I" IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) k^ é A Il l.l 11.25 la «.a ■^ IÂ2 |2.2 iM 12.0 I L8. 1.4 6" Photographie ^Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 873-4502 •S? l\ k ^ ^ ^ ^ ii" CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/iCMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Tachnical and Bibliographie Notas/Notas tachnîquas at bibliographiquaa Tha inatituta haa attamptad to obtain tha ba»t original copy availabla for filming. Faaturiita of thia copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagaa in tha raproduction, or which may aignificantly changa tha uaual mathod of filming, ara chackad balow. D D D n Colourad covara/ Couvertura da coulaur I I Covara damagad/ 0 Couvartura andommagéa Covara r«atorad and/or laminatad/ Couvartura raatau/éa at/ou palliculéa Covar titia miaaing/ La titra da couvartura manqua I I Colourad mapa/ Cartaa géographiquaa an coulaur Colourad ink (i.a. othar than blua or black)/ Encra da coulaur (i.a. autra qua blaua ou noira) j I Colourad plataa and/or illuatrationa/ Planchaa «t/ou illuatrationa en coulaur Bound with othar matarial/ R«lié avac d'autrea documanta rTTI Tigin binciing mav cauaa shadowa or diatortion alont; intarior margin/ La reli'jra sarréa paut cauaar da l'ombra ou da la diato'tivon la long da la marga intériaura Blank l'javaa addad during rastoration may appaar within tha taxt. Whanavar posaibla, thaaa hava baan omittad from filming/ Il aa paut qua cartainaa pagas blanchijs ajoutéaa lors d'une restauration apparaissant dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pagea n'ont pas été filmées. 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AdditionsI commente:/ Commentaires supplémentaires: Some pages inverted for filming. Pages 193 • 196 missing. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X / V 12X 16X 20X 24X 28X 32X i itails I du odifier ' une mage rata 0 gelure, là J 12X The copy filmed hère has been reproduced thanks to the generosity of : National Library of Canada The images appearing hère are the beat quaiity possible cons'dering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the fllming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back c iver when appropriate. AH other original cor es are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. 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Dédié, par permission , à Sir JOSEPH BANKS, Baronet; Par le Capitaine George Dixoit, Traduit de VAnglois , par M, L e b a s.> TOME SECOND. * If A PARIS, Chez Maradan , Libraire, Hùtel de Clidteaii- Vieux , rue Saint-André-des-Arcs. sa 1789. t r A. 0, à fi' i m. 2^0337 \\ VOYAGE t. I AUTOUR DU MONDE; .)« L E T T RE XXXVII L Août .tS- / -'; v_^ o M M E nous a!ions prendre pour tout-ii-fait congé d'Amérique , je te ferai part de quelques remarques pour ajouter à celles que je t'ai déjà communiquées dans loccasion , relativement à cette partie du globe : j'espère qu elles ne t« paroîtront pas indifférentes. Cette partie de la cote de Focéan Tome IL A f.' Août 1787. 2( VOYAGEALAC^ÏE, pacifique t^loit peu connue avant le dernier voyage du capitaine Cook. Le ct^èbre Biu'ing , navigateur russe , dé- couvrit terre par les 68 degrés 28 minutes de latitude nord, et jetla l'ancre par les 69 degrés 1 8 minutes ; mais la relation de son voyage est très - imparfaite et très-inexacte. Les Espagnols probablement con- •lioissent aussi la côre qui est un peu au sud de rentrée du Roi-George , et les environs du cap Edgecombe; ils ont re- lâché dans ces deux endroits en 1776; mais j'ai lieu de croire que c'est tout ce qu'ils ont vu de cette partie du con- tinent. Tu reconnoîtras , par ce que je t ai dit , que les positions les plus exacte- nient déterminées par le capitaine Cook , sont celles des entrées du Roi -George 7y NOUD-Ol. EST, DE l/ A M l'.H 1 O UK et du prince Wllliaiii, îiiiisi ([iw celle do lii rivière (|iii porte son iioui ; it r pst sans duiite la ([nanlit»' de fourrures (juil tionvii dans ces dilTc'rens liavrcs qui ren£ra.'4ea à ('lablir le r)reniier tralic dans no 1 ces parafes. Nos rivaii\ des Indes ont iIr' leurs informât ions de la munie source; et c'est à quel(|ues cj^ards une circons- lance qui nous a été avantageuse , car les navigateurs ne comptant pas trouver de fourrures ailleurs (jue dans les lieux indiques par le capitaine Cook , se coii- tentèrentde ce qu'ils purent y recueillir, et nous n'eûmes pas en consi'(pience d'autre parti à prendre ({ue de pousser plus loin nos recherches , ou de retour- ner en Angleterre les mains vides. Nous abordâmes en consé(|uence aux lies Char- lotte ( comme je l'ai dit plus haut) où nos succès surpassèrent nos espérances , et où nous nous procurâmes une plus firande quantité de fourrures , que n'en • ■ . A3 Août 1787. ( : * 'h •if, ^•■. . ' n» } il- 4 Voyage a l a c ^^ t t» , Août îTs ~ ^ fourni jusquà picscnt auciiiio place connue. u On ne peut nior quo nous avons con- sidérablement ('tendu l«^s connoissances géograplu(jues de ces cotes; il reste ce- pendant encore beaucoup à faire , nous sommes si peu instruits à cet é^ard,, qu'on peut en cpielrpie faron douter si nous avons réellenK^nt vu la terre ferme. Il est certain quil existe une grande quantitd d'Iles sur ces cotes; je laisse à d('cider, à ceux qui navigueront parla suite dans ces parages, si les terres que nous avons rangées, font ou ne font pas ])artie du continent ; mais je puis me permettre d'assurer ( ce c|ui est de la première im- portance pour ceux qui iront sur ces côtes dans les mêmes vues que nous) c[ue les fourrures sont inépuisables par -tout où il y a des liabitans. L'expérience nous a appris qu'où ne pouvoit pas 4<^terniiner \ ' Nor. D'OursT , nr. t.* A\îi'; niarr. 5 an iiislo (iiiclcsl rcndroit (nriuibilent plus — ' ' ' ' Août 17S7. ])arli(Milirrrin(Mil les naturels; mais ils forriKMit iliriVTciiics tribus ('parses çli et là , lu l(Hig clo la cote , qui , sauf les atlilitioiis (jue pourront y faire les na- vij^alc.'urs futurs, s'('lpnJ du /^o'"- au 6o^- d'.'i^rc do latitude nord, et du izd^- au ibb'^' degré de longitude ouest. Cette vaste contrée a , à très -peu de cliose prrs , la'pparence dune foret sans limites; elle est couverte de pins de dilTérentes espèces, entremêlés d'aunes , de bouleaux, de noiscttiers; il s'y trouve aussi diverses sortes d'arbrisseaux, et Icâ vallées et les terr(}ins bas qui sont ex- posés au soleil et à Tabri des vents , abondent en groseilliers sauvages de plu- sieurs espèces , en framboisiers et en différentes sortes d'arbustes a [leurs. La superficie du sol est un composé de mousse et de vieux arbres pourris que la A 3 I h ni ^'1 y 't^ I i ' r. ■ .» - t .r' 1 1 i 6 VOYAG r. A T,A cAtE, - - fonte s'ibilo dos n(ic;os ontmine clnns les Août 17H7. ' vallt'os. Ce inrIaiiL;*? sHk or[>ore avec un sablo l('ijier , ot foniK^ lui tnrrcaii sur lr([nel ou pourroil ciillivcr avrc succès la plupart clos productions do nos jardins. I.o climat, comme on peut s'y atten- dre.', n'rst j)as par-tout égal; j<» doute (pi'il siMt (mùuie dans l'entrée du Roi-George) aussi tempén' rpùîn Angleterre ; car les rnontasines de hauteur médiocre sont continuellement couvertes de neige. Je t'ai d('jà fait Ténuméralion des diverses espèces de j)oissons et de tesfa- cées que nous avons vus : quant aux quadrupèdes , tu peux en juger par ce que je lai dit des différentes peaux que nous avons achetées. Les seuls que nous ayons vus parmi ces Indiens , sont des espèces de chiens -loups fort gros, et qui nous parurent très-dociles. Il est presque ! NORn-our;ST, nn ï/AMhRiQur. 7 cerraiii qu il y a sur collo c6te plusieurs soitos cJp iiK'ranx v\ (h; niiiKTaux. Je t'ai ^' ' *"' '' n ik 8 Vo Y A G E A LA COTE, — -. y paroissont tHS-u'oondes , chaque tribu que nous vîmes avant parmi elles beau- coup de jeunes enfans , et ces peuplades ne sont pas sujettes aux maladies (jne le luxe et Tintempérance ont introduites clipz les nalions plus civilisées. Mais il ne faut pas oublier que les tribus voisines ront presque toujours en guerre Tune contre l'autre , et que ces commotions ont des suites fatales, tant à cause de la nature de leurs armes quà cause de leur cruauté. On a lieu d'ailleurs de croire qu'il périt en mer beaucoup de ces In- diens ; car ils s'éloignent considérablement de la cote , quand ils vont à la pèche ; et s'ils sont surpris par le mauvais tems , leurs pirogues ne sont pas de nature à pou- voir résister contre la fureur des Ilots. Ces circonstances contribuent certainement beaucoup à dépeupler cette contrée , et expliquent en quelque façon les causes du petit nombre de naturels que Ton y trouve. f NORD-OUEST, DE L AMERIQUE. Ces Indiens sont en gën(5ral de taille Xaùti^ij, moyenne , droits et assez bien faits. Les personnes àgëes sont la plupart maigres ; mais je nai jamais vu sur cette cote qui que ce soit qui eût de Tembon- point : les personnes des deux sexes ont les mâchoires extrêmement dlevées , les yeux petits, et se plaisent dans la mal- propreté. Quant à leur teint , il est fort difficile d en déterminer la couleur; mais si je puis en juger par plusieurs d'en- tr eux qui étoient moins sales que les autres , ces Indiens ne sont guères plus bruns que les Européens en général. > Les cheveux des individus des deux, sexes sont longs , noirs , et seroient pour eux une belle parure , s'ils ne les oignoient d'une grande quantité de graisse et d'ocre rouge ; ce qui fournit à la vermine uu asyle assuré. Quelquefois cependant les femmes arrangent leurs cheveux assez I ^ f > .t - 1) f 10 Voyage a la cAt2 , .' ) Août 1787. bien , en les séparant depuis le front jusqu'au derrière de la tête , et en les liant par derrière en forme de catogan. Les jeunes hommes n'oi.t pas de barbe, ce qui me fit d'abord croire que c'ëtoit un d(îfaut naturel à ces peuples ; mais je fus bientôt détrompé à cet égard ; car tous les Indiens avancés en âge que je fus à portée de voir, avoient le menton entiè- rement garni de barbe, et plusieurs d'en- tr'eux portoient une moustache de chaque cùté de la lèvre supérieure. Comme ce défaut de barbe, que Ion suppose aux naturels de T Amérique , a occasionné bien des recherches parmi les savaus ; je saisis toutes les occasions possibles qui purent me faire connoître les causes de cette différence entre les jeunes et les vieux Indiens, et l'on m'ap- prit que les jeunes hommes sarrachoient il 'i NORD-OUEST, DE lAmIîRIQUE. 11 les poils (le la barbe pour s'en dc^bar- ,,* ^ J Août lybj. rass'^r , et qu'ils les laissoient croître quand ils avançoient en àgo. Il y a très -peu de variété dans leur parura ; les hommes portent des habits faits comme ceux que je t'ai di'jà dé- peints, avec les peaux qui leur plaisent le plus, ou qu'ils peuvent se procurer k la chasse. Ils y ajoutent quelqi.efois un manteau fort large , posé négligemment sur leurs épaules , et attaché avec un petit cordon de cuir. Outre ces liabille- mens , quelques-uns des plus civilisés, particulièrement ceux qui habitent les bords de la rivière de Cook , ont une petite fourrure qu'ils se ceignent autoum des reins, et dont ils font usage, quand la chaleur de la saison les oblige de quitter leur habit, ou que l'occasion de le vendre se présente. L'habillement des femmes diffère à quelques égards de celui des ^1 Ji il & ' -4'.. iV i ~^^i / 12 VoYAGB A LA C(*)TB '/^/ 'l ' hommes ; leurs vêtemeus do dessous sont Août 1787. p .^ ,, , „ , . , Jtaits cl une belle peau taunee, qui leur couvre le corps depuis le cou jusfprà la cheville du pied, et qui est attache en plusieurs endroits pour le faire serrer. Par- dessus elles ont une sorte de tablier de peau tannée, et qui ne nioiite pas plus haut que la ceinture. L* habillement de dessus est à-peu-près semblable à Thabit des hommes , et généralement de peau tannée ; les femmes ne se souci(^nt pas de porter de fourrures , c'est le moyen de ne jamais se dépouiller de leurs lia- Lillemens; ce que leurs maris ne manque- roient pas d'exiger, s ils étoient de nature à être vendus. On peut dire qu'en gé- néral la conduite des femmes est mo- deste et décente. ti f l i On pourrait s'imaginer que les enfans de ces sauvages jouissent, dès leur nais- sance , de la liberté de tous leurs membres; NORD-OUEST, DE lAmiÎrIQUB. i5 cependant cela n'est pas exactement vrai: . . ^ ^. ils font avec tro's pi(l'ces d\jcorce qu ils attachent ensemble, une sorte de chaise; ils enveloppent Tenfant dans des four- rures, le mettent sur cette chaise , et le lient si ëtroitement , qu'avec les plus grands efforts , il ne peut pas parvenir à changer de position, la chaise est faite de façon que la mère n'a pas besoin de dd- prisonner lenfant pour lui donner le seia ou toute autre nourriture. Les Indiennes nettoient leur nourrisson avec de la mousse ; mais elles ne sont pas fort at- tentives à cet t^'gard, les pauvres petites cr(^atures sont souvent terriblement ex- coriées , et j'ai vu fréquemment des gar- çons de six ou sept ans qui portoient des marques évidentes du peu de soin que Ton avoit eu d'eux dans leur enfance. J r 1 ^fi Il y a sur la côte plus de différence dans les parures que dans les habillemeus: i4 Voyage a la côtf, :i: !' f=7- — ^-^ par exemple, il semble que rouvcrture, ou seconde bouche , un peu au-dessus du menton, ne soit de mode que pour les hommes , sur les bords de la rivière de Cook et dans T entrée du prince William; tandis qu il n'y a que les femmes seu- lement qui portent la parure de bois passé dans la lèvre inférieure , dans la partie de la côte , depuis le port Mul- grave jusqu'aux îles de la Reine-Charlotte. Nous avons observé quon fait beau- coup plus de cas des grains de verre dans ces premiers ports, que dans aucun autre endroit; ce sont sans doute les Russes qui les leur ont fait connoître , qui trafiquent constamment avec ce peuple , depuis plu- sieurs années ; les grains de verre sont ce que les Russes ont prescjue toujours donné en échange; de sorte que si nous jugeons par-là jusqu'oii ils ont étendu leur trafic sur cette côte, nous aurons lieu de croire quilsl chinl fondt ii I NORD-OUEST, DE lAm^AIQUE. i5 qu ils n'ont pas été à Test du cap lïîn- "" T" chinbrook. Je crois cette conjecture bien fondée. (' On parle sur cette côte deux ou trois langues différentes ; il est cependant pro- bable que les Indiens qui riiabitent, s'en- tendent généralement ; quoique , si je peux me fier au rapport du vieux chef des îles de la Reine-Charlotte , ceux qui lui sont soumis n entendent nullement les Indiens de la partie orientale du cap Hinchinbrook , que nous prîmes pour le continent. Ces Indiens ont presque tous la prononciation rude et difficile ; ils ont cependant beaucoup de consonnes dans leurs mots , et ils parlent plutôt des lèvres et des dents que de la gorge. Je mettrai sous tés yeux les différens termes employés pour exprimer les nom* bres par les naturels des entrées du I r fi if 1 1 o: ' I rf h) .vi ! ï( 16 Voyage a t.a c6te, -- -; — -- Prince- William , de Norfolk et du Roî- AoLit 1787. George. Ils te donneront une idt'e plus juste de leurs différentes langues , que tous les détails dans lesquels je pourrois entrer à ce sujet. Ceux qui sont usités parmi les habitans de Tentrée du Roi- George m ont été communiqués par uu de mes amis que j'ai trouvé à bord du Prince de Galles, Je fais cette observation pour que tu ne sois pas surpris que je t'entretienne de la langue d'un pays oii je u ai jamais été. Sept\ HuiL Neu\ Dix m i L'entrée du prince William^ Ventrée de L entrée du et la rivière d& Norfolk. Roi-Cevr^e, Cook, - .., ' ■ ■ i Un , Asthlenach , Tlaasch , Sorwock. Deux, Malchnach , Taasch , Athlach. Trois, Pinglulin, Noosch , Catsa. Qimtre, Staachman , Tackoon , Moo. Cin/j , Talchman , Keichein , Soutcha. Siix , Jirglulin , Ctletuschmh t Noclpoo. Sept, BîORD-OUEPr, DB L'AMERIQUE. 1/ L 'entrée du Prince» Vn:Uam,etlarivière L'entréede L'entràedu Roi- ^°^^ '7''^7- dé Cook. Norfolk. George. Sept, \ On n'a pas Takatuschush y Atlapoo. Huit, , J)us*enas- Nooscliatuschush, Atlilaquelî. Neuf, ) surer. Kooschush , Sarvacquell,. Dix , Coolin , Chincart , Highia-oo. Ces mots sont écrite aussi conformé- ment à la prononciation qu il m'a ëtë pos- sible ; et cependant je suis totalement in- capable de les prononcer comme les Indiens. Je h ai jamais vu personne qui articulât plus aisément que les habitans de la rivière de Cook. Ils répètent sans difiiculté les mots anglois les plus dif- iiciles , sur-tout ceux qui commencent ou finissent par th ; ce que les européens sont en général incapables de faire. Comme je suis déjà entré dans quel- ques détails sur les pirogues des Indiens, j'ajouterai seulement que les petites pi* Tome IL B 1 'A- f «F .,1 ^ r » al' rr i ••'f i * *" ^^ \ 1 j 1» H" " l \ W Y. t I S M 11 ■ 5 l ■ iî 18 VOYAGR A. LA CÔTE, '. , ropjiios lies liabilans de la rlvicro do Cook Aoiit 1787. ^ ont environ dix-huit à dix-neuf pieds de longueur; les deux extrémités sont recxiur- bées »i-peu-près comme le manche d'un violon. Ces pirogues sont faites de cotes trt's-nunces , et couv* ries de peaux de veaux marins. Lc^s instrumens de chasse et de poche sont attachés avec des la- nières en-deliors du canot, de manière à pouvoir être saisis promptement, quand on en a besoin. Les Indii^ns rament avec de petites pagayes applaties par les deux bouts en form.^ de pelle d'aviron , et par leur moyen ils dirigent leurs pirogues avec beaucoup d'adresse. ■ . ' .. . i ' ~ Outre les ornemens dont j'ai déjà parlé, les Indiens se plaisent à porter des masfjues et des bonnets de différentes es- "pèces, sur lesqm Is sont peints des oiseaux , des quadrupèdes , des poissons , et quel- quefois des figures humaines. Plusieurs de Il « KOI\D-OUEST, DE lAm]:RIQUE. If) rrs devises sont ('p;al(nnont sciilpti'os vn bois ; et il en est fjiielcjues-nncs qui sont supérieurement exécutées. Les Indiens paroîssent attacher un grand prix à ces oniemens, qui sont em- paquetés avec soin dans des boîtes quar- rées , pour ôtre portés sans embarras d\ia lieu à un autre. Quand une tribu dlndiens vient près de nous pour trafiquer , leur premier mou- vement est d'étaler ces trésors , et les principaux personnages se revêtent de leurs plus beaux liabits , avant que les cliants ne commencent. Le chef, ( qui toujours dirige le concert vocal ) endosso un habit large fait do peiiu d- Jan tannée. Autour de T ex l rémité inférieure de cet habit se trouve une et quelquefois deux rangées de grainadies sèches ou d^^ bc;cs d'oiseaux , qui occasionnent un cliquetis' Août 178". s p il \ a* i r > ,, '^; 1 if ' l n 20 Voyage a la côte, I I' AoAl 17S7. ( ■ ~ à chaque pas qu il fait. Il porte à la maîn un lioclict, ou plutùt une machine des- tinée au méine usage: elle est d'une forme circulaire , et son diamètre est d'environ neuf pouces. Trois petits btUons courbées, de. forme ronde , à distances inégales , sont tout ce cjui compose cet instrument curieux , au(piel est attaché un grand nombre de b(Ts*d oiseaux et de graines sèches , que le chef met en mouvement par différentes secousses , persuadé que ce bruit ajoute beaucoup a riiarmonie du concert. Leurs chansons consistent en }>lusieurs couplets, dont chacun est ter- miné par un chœur. Le chef chante d a» bord seul , les hommes et les femmes se joignent ensuite à lui et chantent en oc- tave , en battant régulièrement la mesure avec leurs mains ou avec des pagayes. Pendant ce tems le chef secoue son hocliet et fait mille contorsions ridicules , en chantant par izitervalle sur un ton dif- NORD-OUEST, DB L Am^^RIQUE. 21 f('ront do celui des autres. Ce concert dure ordinairement près d\ine demi-heure sans interruption. Je me propose de t'envoyer not^e une chanson que j'ai souvent entendue, lors- f[ue nous étions à l'ancre dans lentrée de Norfolk. Mes connoissances en fait de musique sont si superficielles que je no peux pas absolument répondre d'avoir rendu exactement la valeur des sons. Mais ce que j'en ai fait ne laissera pas de donner une idée plus juste de la mu- sique en usage parmi les habitans de cette côte, que toutes les descriptions et tous les argumensque j'aurois pu imaginer à ce sujet. Il est à remarquer qu ils ont une grande variété d'airs ; mais que la manière de les rendre est universellement la même. J'ignore s'ils font usage d'iiierogly- B3 Aoui ^7»7' I I 0 fi I I \ r il r l i 1' ' i I ! ^' y ^1 I . ( I ! \ I ■-1 * ! II [ \V if } 'in !« ! ( i Août 1787. 22 Vo Y AGE A LA COTE, plies pour perpétuer le souvenir des ëvè- nemens. Cependant leur collection nom- breuse d'oiseaux et de poissons peints , de figures humaines et d'animaux scul- ptes , pourroient en rendre la supposition vraisemblable. Plusieurs de ces sculptures sont bien proportionnées et exécutées avec un degré d'intelligence et d'adresse ex- traordinaire de la part d'un peuple si éloigné de posséder les arts des nations civilisées. Nous devons observer que cet art n'est point chez eux dans son enfance. Le capitaine Cook a vu des preuves du goût qu'ils avoient pour la sculpture et pour la ciselure : les outils de fer y étoient aussi en usage dès-lors. La lame de leurs couteaux est si mince qu'ils la plient en une infinité de formes, au moyen des- quelles ils exécutent tout ce qu ils veulent -presqu'aussî bien que s'ils avoient recours aux différons instrunicns d'un charpen- tier. Il n est guères possible de fixer ïé- f NORD-OUEST, DE LAMIiRIQUE. î>.3 poqiie à laquelle le fer a été introduit ■-- ;~ clans ces îles ; mais il est certain que cette époque est très-reculée. Je crois pou- voir assurer que leurs outils ne sont pas de manufacture angloise; quil est pres- qu évident qu ils leur ont été fournis par les Russes. Le seul instrument que j'aie VLi qui ne fût pas de fer , étoit un toc fait de jaspe , pareil à ceux dont se servent les habitans de la Nouvelle-Zélande. L'industrie de ces Indiens ne se bor- ne pas à des sculptures en bois , ou à des peintures sur Técorce des arbres. Ils fabriquent une espèce de couverture ou manteau bariolé de diverses couleurs , et assez ressemblant à la housse de nos che- vaux. Il ne paroît pas tissu , mais travaillé à la main d'une manière très - adroite. J'imagine que ces manteaux sont faits avec une laine qu ils enlèvent des peaux des animaux qu'ils tuent à la chasse ; ils B4 ' w •s • r J 4, II î ; ■(. ^iV ■%' l I ri \ 1 !■ if i T) !•■ ; 1 I A ' iï i ; ; I i j ! i I Août 1787. s4 Voyage a la c6te, y attachent un grand prix , et ne les portent que dans des occasions extraor-* dinaires. Outre les habits de peaux et les man» teaux dont ils sont communément cou- verts , ils ont des habits très-larges dont ils ne se servent quen tems de guerre, qui sont faits de peaux d'ëlan tannées , doublées et qi^elquefois sur -doublées de la même peau. Leurs armes sont des lances fixées à un pieu de six ou huit pieds de longueur , et une espèce de petit poignard qu ils portent à la ceinture dans un fourreau de cuir. A ce poignard , est attachée une bande de cuir, à 1 extré- mité de laquelle se trouve un trou pour y insérer le doigt du milieu. La bande de cuir est ensuite entrelassée autour da poignet , de manière à fixer le poignard dans la main. Aussi le combattant ne peut perdre ses armes qu'en perdant la vie. ^ II ht KORD-OUBST, DE l'Am^RIQUS. sS Pendant Thiver , ils se nourrissent principalement de poissons secs ; mais , dans la saison de la chasse , ils ont une grande variété de me':s, parmi lesquels la chair de veau marin semble C^re pour eux le plus exquis. Ils nous en offroient quelquefois, et, sur notre refus, ils nous regardoient d'un air d'étonnement et do mépris. Au printems , ou plutôt dans Tété, il croît dans ces îles beaucoup d'her* bes d'espèces différentes dont les natu- rels se nourrissent , et qu'ils paroissent aimer beaucoup. L'entrée de Norfolk pro- duit en abondance le lys des vallées. Quoique ces pauvres Indiens soient dans un véritable état de barbarie , ils peuvent néanmoins se flatter d'égaler sous un rap- port les nations civilisées. Je veux parler àxxjeu qui est porté ici (en proportion de la différence des usages ) à un aussi grand degré de perfection que dans nos clubs à la mode. Je les ai vus jouer avec cin- Août 1787. Il *à —7 \ r j Û éO n i F ' ^V ,».. V H ] r ï 1 >• f -■ Il • i M l ! Août 1787. 3b Voyage a la côte, quante-deux petits morceaux de boîs ronds , longs à-peu-près comme le doigt dn milieu , et marqués de points rouges diversement disposés. Ce jeu consiste il placer ces morceaux de bois dans un grand nombre de positions différentes, et il pa- roît ne pouvoir (^tre joué que par deux personnes; mais il ne m'est pas possible d'en donner une description exacte. L'In- dien que nous avions à bord au port Mulgrave, perdit à ce jeu un couteau, une lance et plusieurs tocs en moins d'une heure. Quoique cette perte égalât au moins celle qu auroit faite un joueur anglois à qui un coup malheureux auroit ravi toute sa fortune , il supporta cet ëchec avec une patience et un sang-froid dignes de servir d'exemple à tous les joueurs de l'Europe. ,j Les Indiens comptent le tems par lune , et on a lieu de douter si le sou- NORD-OUEST, DE l'Amérique. 27 venir des grands év(^nemens se perpf^tue -~ 1 IX p , , . Août 1787. parmi eux au-delà d une génération. I * Le commerce des fourrures roule prin- cipalement sur les peaux de loutres. M. Etclies m'a appris que dans l'entrée du Roi-George, Ton trouve autant d'espèces différentes de peaux que dans la rivière de Coo::. J'ai eu occasion de remarquer les articles que les Indiens acceptoient plus volontiers en échange ; et j'ai ob- servé que le cuivre est presque la seule chose qui soit recherchée par les habitans de l'entrée du Roi -George. Quoique les scies fussent ce que les Indiens pouvoient se procurer de plus utile , ils y attachoient si peu de valeur , qu'ils consentoient à peine à donner une peau de veau marin pour une scie. Le tems et l'usage leur apprendront sans doute à apprécier , comme ils le doivent , l'utilité des divers outils que nous leur avons portés. 1 ép^. 1 'r^ 1 ! ''''^- f >n Q". I I rt '■ ■ !i> 11- V i il'' ! ,1 I . î 1 I Août 1787. 28 Voyage a t. a côte, Je t'ai communiqué, mon ami, toutes les observations que j ai ëtë à même de faire, relativement à ces peuples. J'aurois pu les étendre davantage, et remplir un volume d assertions purement hasardées , sur leur origine , sur la manière dont ils se sont établis dans ces îles, sur T époque de leur émigration, sur le pays qu ils ha- bitoient antérieurement , etc. etc. Mais comme les conjectures sont quelquefois partielles; comme elles sont toujours in- certaines, et que conséquemment on n en peut rien conclure de satisfaisant, je suis persuadé que tu approuveras le parti que j'ai pris de nen former aucune. Peut- être , en ne parlant que du résultat de mes observations, ai-je eu néanmoins le talent de t ennuyer. Je crois en consé- quence n avoir rien de mieux à faire que de terminer au plutôt ma lettre , en Ras- surant de la sincérité des sentimens que je tai voués, etc. W. B. i ! I w y ^ r/^ m * 'I ils ), / r 1 ,f1 •AL r -Ai I :| # T^ nw,/n . I // Iiuli;m Souv; at* gcneiallv Sun^- \)v tlic Niitivoj» oT NORFOLK SOUND (luel i>t tliv (rilu- iv Native ji oi iieiirui^' tiadi' liolx lioli ko 11 holi lioh lioli ^ïi — ^^ l; liiu^L liaigli ' - - lia fil' I r ferifel Tioli ^, lioli Itoli ]ioli É ui liiUiL' lia liai^'li r">rrr' ^ udi liai^li liiugli ^^ ( I I 1'' f : ;l I ■ I , I M ( .1 i ) ,'i Whulioo , le i5 septembre 1787. Je t'ai donne sur la cote nord -ouest de TAmt^rique tous les rensoignemens qu'il a ^të en mon pouvoir de me pro- curer, et je reviens aux détails de notr»- marche. Je t'ai déjà dit que nous nous ëtions séparés des bâtimens que nous avions rencontrés dans la matinée du 9 août. Ils portèrent sur les îles de la Reine- Charlotte, et nous, nous fimes voile vers les îles Sandwich , avec beaucoup plus de satisfaction que quand nous quittâmes la côte Tannée dernière. A dix heures , la pointe Boisée ( TVoodj-Point) nous restoit au nord un quart-nord-est à sept lieues de distance. Notre latitude à midi étoit de 49 degrés 3o minutes ; et notre * I ri ri > I i * 'I 11 t I til! i ! ! ( AoAt 1787. 3o Voyage alacAte, longitude de 128 degrés 10 minutes ouest. Depuis lors jusqu'au m, une brise fraî- clie souffla du nortl ouest et le tenis fut modéré. Le 12 à midi, la hauteur ob- servée nous donna 44 deiçrés 22 minutes de latitude nord, et i5i de^^rés 69 mi- Iiut3s de longitude ouest. Du 12 au i5 , nous ei\mcs en gé- néral des vents légers et variables, avec des calmes par intervalles. Dans la ma- tinée du iG, une brise fraîche s'éleva en- core au nord-nord-ouest. Notre latitude à midi étoit de 4^ degrés /^i minutes; et notre longitude, selon les observations lunaires, de i5i degrés. Depuis quelque tems, nous avions vu une quantité innombrable d'une espèce d'ôtres tenant des règnes animal et vé- lon et tail de i i NORD-OUEST, DE lAmLRIQUE. 3i g('tal qui Ilottoient sur hi surface de la mer, et que les marius a|)])ellenf , vais- seaux cla guerre portiif^dis. LV'xUvaiité in- férieure en est ovale et d'une couleur do pourpre, et il a environ d«'ux pouces de longueur. Sa partie supérieure s'a[)plrttit et st'tend à -peu-près connue un (jven- tail. La déclinaison du compas étoit de iG deL^rés 16 minutes vers Test. Le 1 7 , à midi , nous étiojis par les 40 de- grés 8 minutes de latitude nord , et par les i33 dvijrés 26 minutes de longitude ouest. AoiU i7ii7« ^U e- Le vent passoit insensiblement ait nord et à Test, et le 21 , nous pourrions dire que nous avions un vent alise régu- lier qui sôuffloit du nord-est. Notre lati- tude, à midi , étoit de 54 degrés 28 mi- nutes nord , et notre longitude , d'après nos observations lunaires , de 1 36 degrés 20 minutes ouest. Le vent continuoit à Août 1787» •Il i i 3fa VOYAOE A LA CÔTE, souffler du nord-est , et le tems étoit en général modéré et beau. Le 2 septembre, nous trouvant par les 20 degrés 1 minute de latitude nord , et par les 1 5o degrés 3 minutes de longi- tude ouest , nous gouvernâmes tout-à- fait à louest , afin de tomber sur Owyhée , la principale des iles Sandwich. Le S, à midi, notre latitude étoit de 19 degrés 55 minutes nord , et notre lon- gitude , d'après le résultat de plusieurs observations lunaires, de 162 degrés 9 mi« >iiutes ouest. Le 5 , à six heures du matin , nous découvrîmes Owhyhée qui nous restoit du sud-sud-ouest à Touest demi- quart nord -ouest, à environ quatorze lieues. Notre latitude , à midi , étoit de 20 degrés 4 minutes, et notre longitude , d'après une JVOP.D-OUEST» DE L A MI- RIQUE. 33 une suite d'observations lunaires , étoit de i54 degn^s /^i minutes ouest. La brise devenant légère, nous ne pi\nies pas es- pérer de gagner la terre à la faveur du jour. En conséquence, nous serrâmes le vent au nord h six heures du soir , et nous courûmes de petites bordées pen- dant la nuit. S."ptciii1tro 1787. Cette traversée , de la côte d'Amôu" que à Owhyhee, a été sans contredit plus heureuse que toutes celles que nous avons faites depuis le commencement de notre voyage. Nous nous attendions a mettre au moins cinq semaines , avant de nous trouver à la vue de cette île , et il ne nous a pas fallu un mois pour y arriver. Nous avions de nouveaux sujets d admirer la bonté de la Providence qui noua avoit surveillés dans tout le cours de notre voyage , mais qui , dans cotte circons- tance, nous avoit donné des preuves par* Tome IL C ■I 1) S' f. ' 1" ;f- — ««u»-i*MMMiBAli "TnwjHiaMtiiii^'iii I - - M' 54 Voyage a la côte, ticulières de sa protection. Le scorbut Septembre 17^7. a voit déjà fait des progrès rapides parmi léquipage ; à peine y avoit-il une seule personne à bord qui ne fut infectée de cette contagion , et quelques-uns de nos gens et oient même hors de service. Un voyage plus long eût donc été indubi- blement fatal à plusieurs d'entre nous, malgré les anU-scorbutiques que Ton dis- tribuoit généreusement à tout le monde. L'espoir de trouver bientôt des légu- mes et des provisions fraîches ranima notre vigueur, et parut nous rappeller à la vie. " I Je dois observer ici que nos gens avoient salé une grande quantité de plies , pendant que nous é lions sur la côte ; qu'ils les mangeoient de préfé- rence au bœuf et au porc salé , peut- être leur avidité à dévorer cette salaison , sans modération , a-t-elle contribué au ! . ' NORD-OUEST, DE l'Am12RIQUE. 35 prosrès qua fait le scorbut ; c est une * " , ^ . . / ^ Septembre question que je laisse à décider à la Fa- i^b;. culte. «^ la ëfé- eut- on, au Revenons à mon journal. — Le 6 , à sept heures du matin , nous marchâmes vent arrière vers Touest; mais voyant un grand nombre de pirogues qui venoient de terre , nous mîmes à la cape pour trafiquer avec elles. Les naturels nous apportoient beaucoup de petits cochons et de patates , nous trouvâmes qu'ils atta- choient toujours le même prix au fer, quoique nous eussions craint d abord que l'Aigle impérial et plusieurs vaisseaux du Bengale qui y avoient relâchés, n'eus- sent porté préjudice à ce genre de com- merce. Il étoît à peine dix heures , que nous avions sous bord un grand nombre de pirogues; les Indiens trafiquoient avec C2 î ! 3 if- i If > ■ n V. ï }.:'. l ri i i: M ; ( ' l' I .-iiii'inhiininrr "■'■■ il { M \ \ i ! 36 V OYAGE A LA CÔTE le plus vif empressement; plusieurs d'en- SejHcnibre ^ 1787. tr eux grimpoient sur les côtes du vais- seau , à dessein d'accélcTcr leurs march<^'s; mais uti plus grand nombre encore ve- noit à bord pour contenter leur curiosit(? , et pour chercher s'il ne seroit pas pos- sible de voler quelque chose. Un de ces voleurs choisissant Tinstant où chacun de nous étoit occupé de l'affaire des échan- ges 5 prit un fourgon de fer qui étoit dans la forge de Tarmurier, et sauta dans Feau avec sa prise. Nous eûmes beau crier après lui , pour qu il la rapportât , il nen nagea qu'avec plus de vigueur. Il paroissoit trop charmé de son acqui- sition pour prêter l'oreille à nos cris et à nos menaces. Une pirogue s étoit avancée pour le prendre ; et , se mettant en devoir de porter le voleur sur le rivage , notre capitaine se détermina à faire ua exemple de ce malheureux, se trouvant obligé d'en agir ainsi pour empêcher que Ll- à » in it NORD-OUEST, DE L AMERIQUE. 3/ de semblables déprédations n'arrivassent -• . Septembre Continuellement. Trafiquant avec un aussi 17^7., grand nombre de personnes , une tell© action impunie auroit pu détruire la confiance , si nécessaire dans nos échan- ges. On fit en conséc|uence feu de plu- sieurs mousquets sur le coupable , et nous apperçùmes qu il étoit blessé par le sang que nous vîmes couler, nous par- vînmes un instant après à persuader à ses compagnons de le ramener , et nous le primes à bord. Une balle Tavoit at- teint à la mâchoire inférieure ; il avoit une autre blessure à la lèvre supérieure* Le chirurgien pansa ses plaies avec toute toute Tattention possible , et nous ren- voyâmes le pauvre diable ; mais, avant de nous quitter, il pria le capitaine de lui faire présent d'un toc^ et sa demande lui fuï accordée» Les Lidiens ne furent pas intimidée C 3 '' ^ : 1 'i ■t !^ rf>! I fi; 'il <\^ il M<^.->t^b.1 •. ife. .. J.1^3— 1 :'f I l I ! iî I i i 1 38 Voyage A LA cAte, • — — " par cette aventure , et ils continuèrent Septembre ,.,,,.. 1787. leur trahc comme s il n etoit rien arrive. N( r lotre capitaine n avoit pas eu 1 inten- tion de mouiller près de cette île, mais seulement de serrer le vent , en louvoyant et courant des borddes plus ou moins longues , suivant les circonstances , pour se procurer une bonne provision de co- chons et de légumes , et toutes les lignes que nous pourrions trouver dans cette partie d'Owhyhee. L'expérience nous avoit enseigné que ces lignes étoient très-bonnes à faire des cordes , pour tous les différens ouvrages. A midi , nous découvrîmes Mowée , dont r extrémité orientale nous restoit au nord 56 degrés ouest , à la distance d'en- viron 12 lieues ; les extrémités d'Owhyhee 0 sétendoient du sud 76 ouest, au nord 5o est, à la distance d'environ 8 milles, NORD-OUEST, DE l'AmÉrIQUE. OÇ) latitude ctolt de 20 degrés 17 et notre minutes noi< )ie Le 7 , le tems étant modéré , nous louvoyâmes de manière à donner aux naturels la facilité de lious approcher. Ils continuèrent à nous apporter des cochons et des légumes, et, avant le soir, nous eûmes un bon magasin de provisions. Le 8 , à six heures du matin , aidés d'une brise fraîclie de lest, et d'un très- beau tems , nous rangeâmes les côtes vers la pointe la plus occidentale de cette île, qui , à midi , nous restoit à la distance d'environ cinq lieues , et nous étions à près de quatre milles de distance du ri- vage. Un grand nombre de pirogues nous suivoient ; mais étant favorisés d'une brise fraîche et constante, nous les lais- sâmes bientôt en arrière. Vers une heure de l'après-midi , ayant déjà atteint la C4 1 r« ! n i ri i A : : n) l Il I ) ii.f • i '1,1 Ai \ !l 1 I i I ; 1 I 4o Yo YAGE A LA CÔTE ; ^~ pointe sud -est, nous mîmes en panne Scjit(;nil)re ' i;i>7. pour faciliLer aux naturels les moyens Je nous approcher , le capitaine leur ayant permis de pous vendre des curiosités. Un grand nombre de pirogues de cette partie do nie vinrent alors à la hanche de notre bàliment , et nous leur achetâmes un bon nombre de limies. A trois heures , nous remîmes k la voile, et nous portâmes sur Whahoo , qui étoit lile où le capi- taine Dixon se proposoit de faire pro- vision de bois et d'eau. A six heures, la petite île de Tahoura nous restoit au nord ()o degrés à Fouest, à la distance de huit lieues. Yei'S le soir, la brise de- veuau;. plus fraîche , nous prîmes un double ris au hunier et à la grande voile; k dix heures , nous serrâmes le vent au »sud , la prudence exigeant cette pré- caution, pendant la nuit. I.e 9 , à cinq heures du matin, nous revirâmes et for- mâmes de voile ; le tems étoit trcs-beau ; KORD-OUEST, DE L AmIîRIQTIB. 4* nous ëlioiis fcivorîs(\s crime brise fraîche r^ 7^ Scptcmbra lie Test, qui coiitiniui à soufiler toute . ^7^7- la uKitint'e ; nous eûmes ensuite des vents légers , de fausses brises et souvent des calmes. A midi,!" extrémité occidentale de Renai nous restoit au nord 1 o degrés ouest , à la distance de dix milles. Pendant Taprès-midi , plusieurs pirogues vinrent do Tîle de Ranai, et les naturels nous appor- tèrent une bonne quantité de lignes, mais c'étoit presque la seule chose dont ils s'étoient chargés. Nous les prîmes en échange de petits tocs, A six heures du soir, une terre avancée à Touest de Renai , et qui ressembloit beaucoup à la baie de Beachy , nous restoit au nord 6 degrés est , à la dis- tance de cinq milles ; dans la soirée , nous essuyâmes plusieurs raffales qui nous forcèrent de prendre tous les ris aux hu- niers , et de nen laisser qu'un à la grande (• £ :, n» :-J r, 1 4" h \ .w;j' « 1 42 Vo YAGE A LA c6tE, «"Jî^ï^^^^ ^°^^^î ^^^^ minuit: , le vent sappaîsa, et ^^^7' In 10, à la pointodn jour, nous dc'ployA- jnos toutes nos voiles , ayant Whahoo TE, r. fiiicÀon ami lo iwHre vint nous voir, ac- »7«S7. conij)aj;n«' ilo sa suite ordinairp; il nous informa que le roi so proposoit do nous faire une visite, avant de ponnottre a ses 6uj(Us de nous apporter de leau et des provisions. En consr((uence de cetle pro- messe, Tecretecre vint k bord, suivi d'un grand nombre de oÎK^fs et do son neveu Myaro, dont nous avions tant adinin'» la ficrure et la taille, lors de notre dernière excursion dans cette île. Il avoit acquis un peu d'embonpoint mais sa peau étoit couverte par place de pustules blanches: je m'ëtois imaginé d'abord que cette ma- ladie de peau né toit occasionnée que parce qu'il avoit bu de l'ava avec excès. Iaiï ayant fiiit part de ce soupçon, il me dit que c'étoit une maladie fort connue parmi eux , et que lava n'avoit pas pu Toc- casionner , puisqu'un jeune homme de son âge ne pouvoit point boire de cette liqueur sans commettre un crime. '1 J^ORD-OUEST, DE lAmi^RIQUE. 45 I.fî roi nous (it pn'sont cVnn tr*\s-brau II ;t cl( Soj)tcinl br» co( non , (;t do (inchpu's tkjix uo cocos ; lyrtj mais on voyoit ^[«l'il avoit dcssoin do ré- t^lcr su coiiduilo d'aprrs la rc'ccption que nous lui ferions , et (ju'il no nous feroit tenir do provisions (ju^îu consf'fjuonce des pn'sons qu'il rocevroit do nous. 11 fit boau- ronp do questions touchant lo capitaine rurtlock, et témoigna boauconp do désir do le voir;Myaro, et plusieurs dos chefs demandèrent des nouvelles do Piapa, et parurent cliarmoh de savoir qu il éloll k. Attoui. »» t me lue 1 Go- de ^tte Lorsque Tccrctocre eut satisfait sa curiosité , et que le capitaine Dixon lui eut fait présent de plusieurs locs et de quelques autres bagatelles , il s'en re- tourna. Nous ne tardâmes pas à nous ap- percevoir que nos présens avoient fait un bon effet; car un grand nondjro d'In- diens vinrent nous apporter do Yvan en : ■ l iî \ I j ; I 46 Voyage a la côte, "^ — si grande abondance que nous en rem- Septembrc 1787. plîmes quatorze pipes avant le couclier du soleil. Le 1 2 , dès Taube du jour, nous fiimes environnes de pirogues. Les naturels nous apportèrent tant d'eau douce que nous eûmes bientôt achevé notre provi- sion. Les Indiens voyant alors que nous n en avions plus besoin , vidèrent leurs gouides dans la mer. C'étoit du bois dont il nous restoit à nous occuper ; les insu- laires Tayant appris , retournèrent tout de suite vers le rivage , et dans moins d'une heure ils commencèrent à nous en apporter une bonne quantité ; ils avoîent aussi avec eux en abondance d'un fruit qui ressemble beaucoup au pavis, et dont le goût est très-agréable. Ce fruit est plein de jus et très-raffraîchissant : je navois I / ÎCORD-OUEST, DE l'AmIiRIQUE. 4? pas remarqué cette production lors de = 1 • T . 1 Septembre notre dernier voyage. Les naturels ne nous , ^3^ apportèrent que peu de cochons et de vég(;taux ; mais heureusement nous pou- vions nous en passer, puisque les denrées que nous nous étions procurées à Ovvhyhee n'étoient pas à beaucoup près consom- mées. ^ ers midi , Tecretecre et sa suite nous rendirent une seconde visite , et nous firent présent de deux cochons et de noix de cocos. L'armurier étant occupé à for- ger , le capitaine Dixon lui ordonna de faire un paJiou , lance du pays , pour le roi, ce qui lui causa tant de satisfaction, qu'il nous témoigna son amitié sans aucune réserve. Il promit que lorsque Popote reviendroit dans ces parages il lui enverroit en abondance de toutes les denrées qui se trouvaient dans soh île. I (• : '.: ,; ;l I 'fi i J ■MaaMMMÉÉMMÉitiiH 1^ '.: If l i 1% ! «I i I ii 1 i I i 48 Voyage i la côte, A 5 heures de laprès-midi, avant à apr i-Sj. bord une provision suffisante de toutes les choses qui nous ëtoient nécessaires , et notre capitaine étant déterminé à quitter cette île aussi-tôt qu il seroit possible , nos gens furent occupés à nettoyer les ponts , et à tout préparer pour le départ. Je me propose de décrire encore dAttoui , et en attendant , adieu. W. B, ' D nous bord, LETTRE prend dans 1 2 ?! WORD-OUEST, DE L AMERIQUE. 49 LETTRE XL. D'Attoui , le 18 septembre 1787. Septembre J787. Aidées d'une brise fraîche de Test, nous levâmes Tancre le 1 3 à 5 heures du matin , et fîmes voile sur Attoui. Pen- dant notre séjour à Wahoo, le vent ëtoit resté constamment à T est-nord-est , et le tems avoit été très - modéré ; le terme moyen du thermomètre fut de 79 degrés, et la latitude de notre premier mouillage 21 degrés 16 minutes nord. t. dP' E Depuis le 1 2 , le vieux prêtre et sa suîto nous avoient fait la grâce de rester à bord, et aucun canot ne venoit pour les prendre ; nous courûmes plusieurs bordées dsms la baie , n ayant pas envie de nous Tomç lly D I w '■* V- , II! I ii I M ^ .' i ^i^ ; 1 Il i 5o Voyage a la côte, =^ charger du vieillard jiisqu à Attouî , si Sc})tombre xyiij. nous pouvions faire autrement. Vers les sept heures le canot du prêtre vint près de nous , et un moment après nous vîmes s'avancer celui du roi avec toute la vitesse possible, en constVpience nous coëffàmes les voiles du grand hu- nier , et nous reconnûmes bientôt que c étoit Tecretecre et sa suite. Lorsque le roi fut k bord , il nous témoigna le regret de nous voir quitter Wahoo aussi promptemcnt , et il tacha de nous persuader que le seul motif de sa visite étoit de nous faire ses adieux : mais nous n'avions pas besoin d'être doués d'une grande pénétration pour nous ap- percevoir que l'intérêt seul l'avoit amené à bord , et qu'il auroit été fâché que nous quittassions file sans lui faire un nou- veau présent , ayant été pourvus en si cit ► SI être près avec eiice ha- que nous uitter tacha de sa mais oués Us ap- Imené nous nou- len si KORD-OUEST, DE lAmKRÎOUE. 5l peu de tems de toutes les choses (|ui nous .. etoient nécessaires : je lui dois cependant \^y .^ la juslice de dire (pi'il ne nous demanda rien ; il se contenta de nous insiuner tr<'s- adroi Veulent que la célérité avec laquelle nous avions été lonrnis d'eau douce et de bois , n'avoient élé qu'une suite de ses ordres exprès; et il nous promit que lors- qu;^ Popote viendroit mouiller dans cotle baie, on auroit les mêmes attentions pour lui. Tecretecre s'étendit si Ibrtement sur ce dernier article, que notre capitaine lui fit présont de plusieurs liaclies et scies , dont il parut extrêmement satisfait. Notre route nous conduisit près de la partie de Tîle, où le roi faisoit sa résidence ordinaire ; il resta à hord cpielque tems , et prit beaucoup de plaisir à voir lo vaisseau à la voile: comme nous gouver- nions presque vent devant, le capitaine Dixon ordonna au timonier dVdler tantôt D :3 ^ V I t I! !f if M- I' ■ Il i j- !!i| I* (il l> ,) ! I i, i^ I i ! 62 Voyage a la côfcn^ "-— au plus pros , tantôt vent arrière , ma- Septonibre . . , , . . ijSj. nœuvre qui excita Tadmiration et la sur- prise de Tecretecre. A 1 1 heures, ^?tant prrs-'"|uo par le tra- vers de la baie t!o TVIiillUe , oii le roi faisûit sa rc'sidi'nce, il nous qui tf a , après aïons avoir fait mille protestatioiis d'a- mitié; il répéta souvent le mot proha, qui signifie je vous souhaite un bon vent et bon voyage. Toute Faprès-dînée, et la nuit nous eûmes des vents l('gers et variables , et une chaleur étouffante ; dans la matinée du ] 4 , il se leva une brise modérée du nord-nord-ouest ; à midi , la pointe sud- ouest de Wahoo nous restoit sud 76 de- grés est ; et la pointe nord-ouest-nord §5 degrés est , à la distance de 8 lieues. Pendant laprès-midi et toute la nuit I ! . i I t, NORD OUEST, DE l'Amérique. 5o oiis et née du ud- de- ord es. luit suivante nous eûmes des vents l('L"';ers et de fausses brises, et fiô(jueniment du i;^;. calme. Le i5, à 8 lieurcs du malin , nous de'couvrîmes le mont du roi à At- toui, qui nousrestolt au aord-ouest-quart^ ouest un demi-rumb oacst , à la distance de neuf milles. A midi, nous eûmes une brise légère de Test , et un ciel serein. La hauteur prise à midi nous donna 21 degrés 43 minutes de latitude nord. A 6 heures du soir, les extrémités d'Attoui couroîent du nord 20 degrés ouest au sud 85 de- grés ouest , à 4 oii 5 lieues de distance, La soirée étant fort obscure , et le ciel couvert de nuages , à 7 heures nous mar- châmes au plus près du vent vers le sud , revirant de tems en tems pendant la nuit. Le 16, à 5 heures du matin , nous por- tâmes sur fîle , et forçâmes de voile , à Taide d'une brise légère de Test. A 9 lieu- res du matin , nous ne nous trouvâmes D 5 ^ m OYAOE A LA C 6te !l I 'm' 'i i 'lî i II. I'.. • qu a deux milles du rivage dWttonî , qiiî J787. nous rosLoil ;i. lest. 11 vint aiissi-tut un grand nombre des naturels sous notre bord, qui nous apportèrent des patates et diitarrovvy nous leur doiuiAmes des clous en (''chanc;e. Notre latitude éloit à midi de 21 degrés 5?. minutes nord. Nouscon- tinuAiues à gouverner surlal)aie de Wy- nioa ; mais le vent étant léger et variable, nous n'étions pas sans crainte de voir c^cliouer notre projet. Un grand nombre de naturels vint à notre bord, et parut fort aise de nous revoir ; plusieurs d'entr eux demandèrent des nouvelles de Popote , et parurent fi\cliés de ne pas le voir avec nous. Nous leur parlâmes d'Abbenoue et de son fils Tylieira , et ils nous apprirent qu'ils étoient tous les deux à Oneeliow. Vers les 5 heure? , notre ancien ami , 'Loni:^5Jiniihs j vint à bord; il ëtoit tellement enchanté de nous revoir, que les larmes !, i! ( • m, lent lies NORD-OUEST, DE l'Am^RIQUR. 55 coulèrent le lonc; de ses joues , et il fut — ScplfiMbre même assez long-tems h calmer son éjno- 175^7» tion. Nous apprîmes de lui qu Abbenoue ëtoit à Attoui , et non pas à Oneehow , comme on nous en avoit d'abord informé, La petite brise que nous avions eu pendant laprès-midi , s'étant éteinte , à 6 heures nous jettâmes lancre d affourche par 1 9 brasses fond do sable , à deux millea à Test de notre ancienne position. Peu de tems après Tyheîra vint à bord ; et pour répondre aux questions que nous lui faisions d'Abbenoue , il nous raconta une histoire qui nous causa beaucoup de peine , et dont voici rabrégé. Depuis notre départ d' Attoui un vaisseau avoit mouillé dans ces parages , le capitaine avoit fort maltraité les habitans, et même en avoit tué quelqu uns , cet événement âvoit empêché son père de venir à notre D 4 't. J' :r^ '.i. I n,f II" 0) l ■t ï î 1 1 1 1 *. \ 1 H \ l ) Ml! i \: V 56 Vo Y A CE A LA CÔTE r=!=r rencontre , n'ayant pas pu reconnoltre Senrrmbre ^ . > . i t , ijSj. notre vaisseau aune aussi grande distance. Le capitaine Dixon lui dit que nous ne commencerions aucun trafic quelconque, qu Abbenoue ne fut venu à bord. Tyheira envoya en conséquence une pirogue pour chercher son père, et donna le signal convenu pour lui faire connoître qu'il pou- voit venir en sûreté. Nous eûmes le plaisir de voir venir à bord, en moins d'un quart- dlieure notre bon ami Abbenoue , et il parut enchanté de revoir ses anciennes connoissances , quoique fllché de ce que le capitaine Portlock ( ou Popote , comme il le nommoit ) n étoit pas avec nous. D'après la description que Tyheira nous lit du vaisseau en question , nous conclû- mes que ce ne pouvoit être que le capitaine Meares , qui avoit eu querelle avec les naturels : nous étions d'autant plus portés à le croire , que notre capitaine lui avoit recommandé de relâcher à At- NORD-OUEST, DE L Amérique. 67 toiii , de préférence aux antres îles. Nous -- *■ So])t«'mbr© demandâmes à Abbenouequelf[ues éclair- 17^7. cissemens sur cet objet, et il nous iufc^rma que le Nootka étoit parti d'Aitoui vingt jours auparavant ; que le capitaine étoit Enoii ( méchant lionuiie, ) et (juil u'avoit pas daigné faire le moindre présent , ^ Vf i^ " n n) liii Ff i A l n 58 Voyage a la cOte, — ■ a voient apporte les meilltiurs , ^toîent Scptcmhrc lyS-j. Abbenoue , Tyheira , Long-shanh , et le vieux Toctoc, ce chef qui autrefois nous fournissoit une si grande quantitt^ de tar- row. Nous eûmes bientôt achète plus de cochons ({u il ne nous en falloit pour les emporter vivans. Le capitaine Dixon voyant fimpossibilitë de les conserver, ordonna à Tt^quipage d'en tuer et d'en saler une quantité suffisante pour en remplir deux tonneaux. Le 18 , des le matin nos ponts furent couverts d'Indiens : jusqu'à présent notre coutume avoit été de n'en admettre que très- peu à bord ; mais cette fois nous ne pûmes éviter de les recevoir , d'autant plus que le capitaine Portlock étant absent , ' nous étions bien aises de témoigner notre reconnoissance à tous ceux qui avoient rendu le moindre service aux deux vais- seaux. NORD-OUKST, DF. L AmkriQUE. 69 ranni nos nouveaux liotos so trouvr- .14» ..1 1 *-•. SentemUro lYMil la IciJiuio et los deux petits gar(;;ons 17H7. de Tyheira , f|uH nous avoi': amenés : Tahié des deux ('toit fort éveillé , et Agé d'environ quatre ans , le plus jeune tîtoit encore dans les bras de sa nu're ; elle paroissoit aiiner beaucoup ses enfans, elle étoit modeste et assez jolie: Tyluîira, pour flatter nos capitaines, avoit nonnnië son aîné Popote, en riionneur du capi t -aino Portlock, et le plus jeune DlUeuna , eu celui du capitaine Dixon. Abbenone nous informa que le rbî se proposoit de venir à bord dans la matunée. Effectivement, vers les 10 heures, jaous vîmes Tyheira s avancer dans une grande double pirogue , suivie d'une autre où ëtoient sa fille et ses deux nièces : la suite de ces personnages importaus étoit très- nombreuse, et en venant à bord ils chan- toienttous ensemble un hccra^ ou clian- ^ t f A n '4 \m i I i Il i ;, il :5 i I ! I ': I ! I- I I, ■ I H !' ■il 1. 1 Il . I ï M 60 Voyage a la côve, son , meilleure qu'aucune de colles que SejiJ ombre 1787. nous avions entendues chanter dans ces lies. Le roî témoigna beaucoup de satis- faction de nous revoir, et il s informa de Popote avec tout TinteTÔt possible. Lors- qu'il eut appris que nous ne resterions que le tems nécessaire pour nous procurer des provisions , il parut très-empressé de nous faire fournir toutes celles que son île produisoit. Tous les chefs se montrèrent égale- ment jaloux de nous obliger; il semble jnèine qu ils ne songeoient plus à leurs iîiiléréts, tant ils étoient ardens à nous donner des témoignages d'amitié , et à nous rendre les services qui dépendoient d'eux. En te parlant des attentions et de NORD-ouESt, DE L Amérique. 6i ramitië dont tous les chefs nous ont ^- , -• Septembre donné des preuves , je ne dois pas omettre jy^'^Z-y un trait qui te fera mieux connoître Lon^- ^ shanhs , et qui lionoreroit l'homme lepluft civilisé et le plus sensible. de Long-shaiiks s'étoit souvent rendu U, bord , lors de notre dernière relaclie ï Attoui ; il connoissoit par conséquent toutes les personnes qui coniposoient notre équipage. Naturellement curieux.i^ il f aisit avec empressement Toccasion qu£ se présentoit de se mêler parmi eux , et de leur faire une infinité de questions ^ relativement à leur voyage. En desceu-» dant entre les deux ponts il rencontra lo charpentier , qui étoit à peine convales- cent d'une maladie de langueur qui Tavoit exténué pendant un tems considé- rable ; il étoit encore foible et pouvoit a peine se traîner. Sa pâleur, et son visage décharné affectèrent singulièrement Long-' >! * ; ) Vf li) II V i i' ;!i' i 62 Voyage a la côte "= shanks ; les larmes roiiL'Tent dans sps veux, J7S7. et il s'informa avec tendresse et avec com- passion de sa maladie , et de sa situation actuelle. Le trouvant très-folbîe , il lui frotta doucement les cuisses et les jambes, en pressant ses nerfs et ses muscles, rt chercha à le consoler du mieux qu il put. 11 monta aussi-tôt sur le pont, rentra dans sa pirogue , et rama avec vitesse vers le rivage , sans avoir pris congé , selon sa coutume ordinaire , d'aucun de ceux qui étoient sur le gaillard d'ar- rière; mais il revint bientôt après avec une belle volaille qu'il apporta au char- pentier , lui disant de la faire cuire, et ajoutant qu'il espéroit que cela hàteroit isaguérison, et qu'il seroit mieux dans un jour ou doux. Cette action prouve , que ces Indiens sont bien loin d'être privés de tous les senlimensde bienveillance; on peut aussi NORD-OUEST, DE L Amérique. 65 en conclure que les maladies ne sont pas très-rares parmi eux. Septembra^ 1787. liar- et roit ans A midi une brise fraîche s\jtant ële- vëe du nord , le capitaine Dixon auroit désiré lever Tancre; mais en examinant notre provision de végétaux , il jugea né- cessaire de l'augmenter : outre Téquipage nous avions maintenant à nourrir près de 80 cochons grands et petits que nous avions à bord. Le roi ne fut pas plutôt informé de nos besoins qu'il alla k terro avec Abbenoue , Toctoc, Tyheira et Long- shaîiks , et tous promirent de revenir bientôt avec arou arouy c est-à-dire une grande abondance de tarrow. Pendant ce tems nous démarrâmes et thimes toutes choses prêtes pour le départ. lens les Lussi Vers les 3 heures, le roi et les chefs revinrent , chacun dans une double piro- gue chargée de tarrow et do cannes à ■j" il- II H i Ë I .. ' Li 1 ^ I i' 64 Voyage A LA CÔTE, ■ sucre ; de manière que nous nous trouva- Septembre ijb/. mes complettement pourvus de toutes les denrëes qu il ëtoit possible de se procurer dans nie. La promptitude avec laquelle tout cela fut fait , et la manière généreuse dont toutes ces provisions nous furent appor- tées, nous surprirent et nous charmèrent en même tems ; notre capitaine , curieux de se montrer au^si empressé de témoi- gner sa reconnoissance , que les Indiens Tavoient été de nous prouver leur zèle obligeant , fit présent au roi d'un pahou, d'un grand manteau de revêche bordé de rubans , et d'un très-grand toc , qui lui firent tant de plaisir qu'il se crut dès-lors le plus grand monarque de l'univers. Les autres chefs eurent des présens de tocs , de haches, et de scies , qui furent reçus avec une égale satisfaction. Î^Tous n'ou- bliàines pas les dames, dont nous avions à I capita qu'il nomrr comte qui él rauté. Toi . I NORD-OUEST, DE l' AMERIQUE. 65 à bord un assez eranll nombre et du pre- i. , ' ^ *■ septembre mierrang; nous leur donnâmes des bou- ^7^7* tons et des grains de verre pour se parer ; en un mot tout le monde parut content , et s empressa de nous faire des protesta- tions d'amitié et de reconnoissance. Avant de quitter définitivement ces îles , tu t'attends sans doute que je te donnerai des détails , en forme de sup- plément, à ce que je t ai déjà dit , selon l'occasion , du pays et des gens qui riiabitent. Le peu de remarques que j'ai faites sont très à ton service. If! ) ions à Ces îles furent découvertes par le feu capitaine Cook, dans le dernier voyage qu il fit dans T Océan pacifique : il les nomma îles Sandwich , en Thonneur du comte de Sandwich , son protecteur , et qui étoit alors premier lord de f ami- rauté. Tome IL E n) I i 'î i,; 'i \ Il 1 ■ ' il ! i t i. i I 66 VOYAGEALACÔÏE^ s Celte découverte ( i ) , qui , seule au- Scpteinbro . «^ . ,. lySy. roit surti pour immortaliser son nom , fut la cause malheureuse do sa mort prëmaturëe , puisqu'il perdit la vie à Owliyliée, par les suites d'une dispute qu'il eut avec les naturels. * Ces îles s étendent du i8«- degré i5 minutes au 22 "^^ degré i5 minutes de lati- tude nord , et du 1 54® degré 66 minutes au 1 6o^- degré a4 minutes de longitude ouest. Elles sont au nombre de onze : savoir , Owhyhée, Mowée , Ranai , Mo- rokinne , Tahoaroa , Moretoy , Whahoo , Att C'ui , Oneehoura , Nehow , ou Oneehow et Talioma. Je ne puis' te dire quelle est rétendue de chacune de ces îles en par- ticulier ; tu dois voir par mes lettres an- Ci; Le capitaine Cook en eut la première vue I9 aS janvier X778. ifS NORD-OUEST, DE L AiMJMlIQUE. Bj térieures , que nous n en avons quuiie; ,— ^ ^ Septembre connoissauce assez sup( Tliciello : Owliyhde ^7^7* est celle qui se trouve située la plus au sud et à Test , sa pointe méridionale gis- sant par le 18 degré 64 minutes de la- titude nord , et sa pointe orientale par les 164 degrés 66 minutes de longitude ouest. Les autres iles courent au nord- ouest , et se trouvent dans l'ordre ci- dessus mentionné ; la poidle septentrio- nale d'Attoui gît par les 22 degrés i5 minutes de latitude Jiord; et rexlrémité occidentale de Tahoura parles 160 désirés 24 minutes de lon;j,ilude ouest. îi I \ • t rue 1^ Mowée est placée après Owhyhée, et paroît avoir 20 milles de longueur , selon la description que nous a donnée le feu capitaine Cook ; il doit se trouver à lest de cette île une baie excellente , nous nous étions proposés u y rt^dcher dans le mois de novembre derïiier ; jnais nous E2 , .1 1 '■ I*' ■M, 'i .1 < I ■ M i ; '•jl 1 ''' l.llj ç (il ( ; f I ^ l ; i a î i 1 \ ' i i I' ; f 68 VOYAGK A LA c6tE 'â. ' ne pûmes excciitor ce projet , ayant cte ^eplfuulu-c I "^ T 1-87. sans cesse contraries par les vents, l^es îles Talioaroa et Morokinne sont situées entre Morne et iianai ; elles ressemblent à deux jardins ; j'ignore si elles sont ha- bitées; Ranai est inliiiiment plus petite que Mowée ; les productions en sont à- peu-près les mc^mes que celles de toutes les autres îles. Moretoy suit iirimédiate- inent Tile de Movvée , jjar ra|)port à la- quelle elle reste au nord et à Touest; son étendue paroît être à-peu-])rès la même que celle de Mowée. Je crois que Wlialioo est la plus grande île après Owliyhée ; elle a plus de DO milles de loni^ et au moins cinquante dans sa plus grande largeur ; la latitude de la baie dans laquelle nous jettâmes Tancre est de 21 degrés i5 minutes nord. L'île d'Attoui est à un peu plus d'un KORn-OIIEST, nE l'A M î'.RT QUE. f'i) tlc:rrr do Jista'ico au nord-oiiesl. Je Wlia- , ' lioo ; sa longiKMir est. (.ronviroii "o inilh^s , '7'7' et dans sa plus i^rando largeur, i i me :t.es NORD-OUEST, DE lAm^-RIQUK. 7I insrrii'à leur soinnicL do la verdure d\in *■ Scptombri èleniel printems. j;^/. Quoique CCS îles soîont sîiu('os entra les tropiques, rexp<érioncn nous a cepen- dant fait ronnoître que les vents alis<'s ne souflloient pas constamment dans ces parages, sur-tout à Touest de Wlialioo. Le tems y est aussi très-variable. Un trcs- grand inconvénient de ces îles , c'est quelles n'offrent pas un seul bon bavre. Je ne doute cependant pas que dans les jiiois d'été , les vaisseaux ne puissent mouiller avec sûreté dans la baie de Karakkakoa , k Owliyhée , ou dans celle de Wymoa à Attoui. Le climat est à-peu-prcs le même que celui de toutes les îles qui so trouvent sous les tropiques. Le ternie moyen du thermomètre pendant notre séjour dans ces parages fut de 80 degrés. E4 ) ■1' 1» n fi "I, H» -, if t J I r» ^ '\: n> i> u il ( I nM} •'1' il' 1(1 i ! t 1 ; : ( i ■ i i I I 4 1 .1' 72 Voyage a la côte Owhyh(^e est la plus fertilo do ces septembre *' ^ ^7^7- îles, nous pouvous en attribuer la cause à son étendue ; elle est la plus considé- rable de toutes , et sa population est pro- portionnée à sa grandeur ; elle est aussi beaucoup mieux cultivée que les autres îles. Un est par conséquent pas surprenant que Ton puisse y trouver une si grande quantité de végétaux, etc. Dans ma prochaine lettre je te rendrai compte de quelques particularités rela- tives à ces lies , et tu peux compter que je ne te communiquerai que celles dont je serai bien sûr , et (|ue j'aurai observées moi-mc^me. Je suis , etc. . : \V. B. f i *» "f^l NORD-OUEST, D E l'Ami' P I QUE yS SeptPïnbrq LETTRE XLI. A Attoni , le iS septembre 1787. Ce qui rend Owbyhée un excellent endroit de relâche , c'est le grand nombre de cochons qu'on y trouve; ils y sont très- beaux; la volaille y est en outre très- abondante. Quant aux vt^gétaux , le fruit à pain , les patates et les bananes s'y trouvent à profusion ; le tarrow y est plus rare , et n'est pas très-bon ; il n'y a c[ue peu d'ignames. Attouî est certainement la seconde île pour les provisions , et elle est à quel- ques égards préférable à Owhyhée. Les cochons y sont très-beaux ; on y trouve une très-grande' quantité d'excellent tar- 1 j 4 fi r 1 I l lu l 1 -• ■40 tr" '^WWii i u ! I ti * 74 V O Y A G E A L A C ô T E ^ " row , des patates et des bananes. Cette île Septembre J787. produit peut-être plus de noix de coco que toutes les autres ensemble. On y trouve du sel en abondance; il est beau et d'une qualité excellente pour saler le porc que Ton destine à T approvisionne- ment. Ajoutez à cela que Icau y est de la meilleure qualité , que les sources y sont très-nombreuses , et qu'on peut s y procurer du bois au moins pour< un certain tems. Les cliefs s'attachent aisé- ment aux intérots de ceux avec lesquels ils trafiquent , et par ce mo}Vn toutes les affiiires se font avec la plus grande régu- larité. Quoique Whalioo ne fournisse .pas à beaucoup près autant de cochons et de végétaux que les deux îles que je viens de nommer, il faut néanmoins avoTier que c'est l'endroit où F on peut aisément se procurer les articles les plus néces- cette four , sont NORD-OUEST, DT. L Ame RIQUE. 75 saîres, tels que le bois et Teau. Et j'ai lieu (le croire que sous peu d'ann^^es elle égalera par sa fertilité Tile d'Attoui. Ses habitans semblent prendre à cœur Tamë- lioralioji de leurs terres , et plusieurs parties de Tile ont totalement changé de face depuis que nous y avons mouillé pour la première fois. La baie où noua sommes et celle de Whitite sont couvertes de plantations nouvelles , très-bien en- tendues , et elles semblent cultivées aveo le plus grand succès. Ma>-«| Septembre^ 787. 1% ) I 1» Oneeliowest remarquable parla grande quantité d'ignames qu'elle produit ; on y trouve aussi des racines douces , appellées, tec oit tea; elles soiU. ordinairement de la grosseur du poignet , mais il y en a do beaucoup plus grosses , et les habitans de cette île ont coutume de les cuire au four, avant de les échanger. Os racines sont humides , pâteuses , et quand elles 1 "^ n) 9- I 1 i i i; il i: I . 1 il il . tr' I ' 1 V' !îi' H > 1 \ ■■ à yS Yo YA G K A L A C Ô T F , sont employées à propos, on on fait nno Septembre ^^ ^ "^ 1 i ' J1787. bière excellente. Les autres îles produisent une quantité de cochons , des patales, des fruits h pain , du tarrow , des ba- nanes et du sel. Cette derniv'^re production rend ces îles supc'rieures à C^aliiti, et; à toutes les antres superbes îles de T océan pacifique , dont aucune ne fournit cet article si utile. Les cochons e( les c^hi'ns sont les seuls qnadru})èdes que bon trouve ici. Les chiens sont de fespèce de nos chiens de ferme ; ils sont tristes er prsnns ; leurs oreilles sont poiiU nos, et s'avancent vers le nez. Il ji'y a pas ici une grande variété dans les oiseaux : Foiseau-bourdon duquel j ai déjà parlé, y est beaucoup plus commun que tous h^s autres ; il y en a deux sortes : Tùn est rouge , c'est celui que j ai décrit ; wM l'autce ei les J a!issi d les , et( L"il renferi; du troj soLiven les plus cavallifc de cas cause servent Ton ne leurs p< Les couvert* de difféi ticulière mahogo Jans |1 j ai iniin les : :rit; NORD-OUEST, DE lAmÉRIQUE. 77 lanMe a la i:^OT:jio dïiii verd prlle, le dos — • Soptembro el les ailes d'an hrun clair. On y trouve 1787. a: issi des canards , des tcrns , des chouet- tes , etc. L'ile de Tahon^a qui est inhabitée, renferme une i!;rande quantité d'oiseaux du tropique , et les Indiens s'y rendent souvent ])our en attraper. Les poissons les plus coinniinis sont les dauphins, les cavailies , les re(]uins,et on fait beaucoup lie cas de ces tlerniers , probablement à cause de leurs dents , et parce qu'ils servent d'aliment aux domestiques à qui Ton ne permet pas de mander les meil- leurs poissons. Les montagnes de ces îles sont toutes [couvertes de bois; on y trouve des arbres de différentes espèces, mais deux plus par- ticulièrement, dont un assez semblable au mahogony ou acajou , et l'autre à Tébène. r !• H ■i ! Il if I I T n i,ii i 78 Voyage a la côte, JL , Il m est impossible de déterminer le Septembre ^ 17^7.. nombre des habitans de ces îles. Le capi- taine King le fait monter à quatre cens mille; mais, malgré ma déférence pour une autorité aussi res])ectable, jenepnis m' empêcher de croire ce calcul très- exagéré ; ce qui paroit assez évident d'après les méprises de ce genre que jéii remarquées dans le môuie voyage. Le Capitaine Cook étant à Attoui , conjec- tura quil y avoit trente mille babil ans idans cette île , et il se fondoit sur le calcul de soixante villages, contenant chacun cinq cens personnes. Ce calcul est certai- nement trop fort ; mais celui du capitaine King F est bien davantage. Il prétend qu il y a cinquante-quatre mille habitans à lA-ttoui ; il se trompe au moins de moitié. Si , du total de ces calculs , on fait une soustraction proportionnée à cette erreur, on trouvera deux cens mille habitans. Je suis persuadé que ce compte approche plus 1 •] icr le capi- cens pour e puis . irès- videiit Lie ) i tu ■f' Le 01I)(.M - bilans calcul ;hacun certai- 3itaine d qu il ans à loitië. Lit une îrreur, ins. Je \ie plus NORD-OUEST, DE l/ Am-'r IQUE. 79 du nombre n'el, que los calculs du capî- — SeptemLra laine King , qui sornbliMit plutôt faits 17B7. d'apiTS de siniples spcculations , qu© d après des observations exactes. Ces Indiens sont naturellement doux , incapables de clierclier à faire du mal, et ils soiit susceptibles d attachement. Ils ne se mettent pas aisément en colère. Leur air est vif et £;ai ; ils sont toujours prêts à rendre aux étrangers les petits services qui dépendent d'eux , et ils poursuivent tout ce qu'ils entreprennent avec une diligence et une application constantes. S'ils s'attachent à quelqu un , ils lui de- meurent fidèles , et on ne les engage pas facilement à négliger les intérêts de ceux qu'ils ont une fois pris en amitié. J'ai décrit leurs bonnes ([ualltés, mais je dois avouer leurs «défauts avec la môme fran- chise. Ils sont enclins au vol, et ne se font aucun scrupule de piller toutes les « 1 :, ^'T^ 80 YOYAGE A LA CÔTE, r==-~~ fois qu ils en trouvent 1 occasion. Ce sont J787. sur-toi.it les T:m>lo{>^s qui commettent le plus de vols ; mais n'ayant qu une conuoissauce imparfaite de leurs mœurs , il m'est impossible de dire jusqu'à quel point ils rej'^ardent le vol comme un crime. Malgré cette inclination au larcin , ils ne se sont jamais rendus coupables de bassesse , quand nous leur avons confie quelque chose , de quelque valeur qu elle ait pu être pour eux. * Leur langue est douce. Il y a. beaucoup de consonnes dans leurs mots ,• • et il 7 * semble qu'elle soit fort abondante; quand ils s'entretiennent ensemble , ils parlent extrêmement vite; mais, quand ils con- versent avec nous, ils n'emploient que les mots les plus expressifs , et ont soin d'omettre cette quantité d'articles et de conjonctions dont ils font usage entr'eux. Un vocabulaire étant plus capable de te donner NORD-OUEST, DE l'AmÉrIQUE. 8i donner une idée de leur langue , que -^^-r^r: ^ s ptembre toutes les descriptions que je pourrois 1787. en faire , j'ai joint ici une liste des mots dont j'ai appris la signification peudaut mon séjour en cet endroit. Tanie, époux, Cohalieene , épouse ou femme,'. Madooa tanié , père. Madooa vvliaheene , m,ère.: Titu nauie , frère. Titu whaheene , sœur». Titu , enfant. Myre , roi. Azec , chef. Tow tovv , esclave ou valet. Tata , homme ou monsieur,, Boa , un cochon. Manu, 'volaille. Ei ha , du poisson en gênéraf^ iWliaira , patates. Neeliu , noix de coco., To , canne à sucre.. iWy , eau. Tarro , tarrow , grosse racine de ce noiu^ Poe , gâteau de tarroyv. 1 ip :<. i 1 1 ' . •r. ■ c ' r' ■ : 1 \ i i ; 1 ni n) l l! 'I i Vt'l f I I î l i 1 il : Septembre 1787.. 82 Voyage a. t a côte, Maia, bananes. Ma no , reffuin, Patai , sel. Oofc ou ('Jon|:'lic , ignavie* Malarma , le soleil, Mahciua, la lune. lîooboo , Ma bouton. Porcma , une quandlé de boutons enfilés. Hou , un. clou. Mattou , lin liavioqon. Araia , un col'ier de plumes. TalieiJey , cA'entail ou chassemouches. Paliou , lance. Tooheilie , bois. Ava , racine enyvrantâ, Matano , présent. Avalia , pirogue. Toa , pagaie. Tibo , gourde 011 calehassâ.. Hi ilirro , descendez. Tabaou , un seau. , Taboo , embargo. Touro , corde ou ficelle de qiielqu espèce qu'elle soit. Toe , une pierre de la forme d'une lier- min cite, ou un morceau de fer plat. Pooninne , malade. % ^T-, 'espèce KORD-OUEST, DE L/Vm KRIOIIK. JMaro'V iiinrij , luihH'icinayit des //otnnii.s. ^liuLi, fsjtt-ic (/>.: ceinture que portent les J'enin/es. T'.noii , n/{/r/i'a/s-. 'My.y , bon , joi'i , bfan , tlrolt. I. Ai('.:a , ihins t instant , tout à V heure. F(i (']ii\ , venez ici, apportez cela ieî, JMcit^ iiiî.TO , nwnirez-nuû. Ane, allez- 'VOUS -en , partez d'ici'., Aieula , sur la v/ite. Alj]joljo, demain. Hcevii , ctiunson en chœur, lile , petit. iKooa , g/ and. Oo , n'ous, « IVIoc , dormir. Pororc , fjui a faim. ' '■ Mome , lâcher de l'eau. > Tooli , J'ai/e ses l'esuins. Hune lioiie, saluer. Paha , peut-être. Arou arou , grande ohonJancc. " ' "* Emotoo, Tieu.c, eusse, J'ort use, IViatte matte , mort , tuer. ' ' ' Oure, un refus, de qi/plqu'cspice q^i'il sou, Owliytoenoa , quel est zotre nom -.' Poota poota , un trou. F o^ -=:j SpptombrQ. lyb;. t> 1 ! ;■ if' s r fi ,( !j s V'i ^ ' ^^ l 1; 1 l il' r^T : li |i : j 1 M ! ! ■ il '\f{ m M ^k ! i I M. I f l(' \l\ ■i i'I- Septembre» 84 Voyage a ia côte> Poone poone , 7//* menteur, une personne artificieuse, Tihi , 7in , 7/ ne» Carna , dcux„ Toro , ^/ow. Hall , quatre» Arecma , cinq^ Ahons , six» Aheto , sept, Ahanou , huit^ Hecva , neuf» Hooine, dix.. Je me suis efforcé, autant quil m'a ^të possible , en écrivant les mots , de me conformer à la prononciation ( i ) j et cependant il est probable qu'il y en a plusieurs qui pourroient affecter bien différemment l'oreille d'une autre per- sonne : on peut sur-tout faire cette ob- (1) Jl faut observer que ces mots se trouvent ici suivant la prononciation aiigloise. i >• \ \ ri i- a. I i t 1 de Lt ici NORD-OUEST, DE lAmIîHIQUE. 85 sorvation rclativemenC aux noms des chefs. Ces Indiens sont pour la plupart de taille moyenne , assez élancés , et ils ont les membres droits et bien proportion- nés; quelques-uns des chefs ont de Teni-* bonpoint, mais leurs femmes en ont en- core plus, et leur peau est plus douce et plus unie que celles des femmes du com- mun , ce qui est dû au peu d'exercice qu elles prennent , et aux excès qu elle» se permettent sur le manger. Ces In- diens ont en général un teint couleur de noisette, mais celui des femmes est moins brun ; leurs mains sont petites et leura doigts d'une délicatesse extrême. Les naturels des deux sexes sont près* que nus ; les hommes n ont pour tout vêtement qu une espèce de ceinture ap-^ pellée marrovv ; qui suffit h peine pour E3 Ôcptembro 1787. ^ \^<: i- if. ' il'i ii: l f V 15 ,. 1 i 0) \\'<^ ! 1 I 'é ^, IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) € 7- ^ «? . <» hi i I: 'lil i I f il 'l f l'f !■ ,,,, , i nii ! n i 86 Vo Y A G E A LA C 6 T E , ; coiUTT les parties nain relies; mais Inlmii 17^7. OU eeinluio <|p Itimiies csî mi peu plus lar^e, et deseeiid ordinairement jusqu'au ïiiilieu des cuisses. lies hommes conservent leur barbe, ^t se coupent les cheveux très-courts de chaque coté de la t(^te, mais ils les lais- sent croître depuis le front jusqu'à la inique du cou , de sorte que leur cheve- lure ressemble à une sorte de casque; les cheveux des femmes sont coujk's de très- près au derrière de la tête et sur le som- met mais leur toupet ressemble à celui de nos petits-maîtres, et elles le garnissent fn'cpiemment dhuile de coco et de chaux faite avec des ( oquillages , ce qui fait souvent paroi tre leur chevelure d'une vilaijie couleur de sable. Elles portent comme oruemens des guirlandes de Heurs quelles s'arrangent sur la tête suivant leur fantaisie : pour bracelet elles ont une , ^' NORD-OLEST, DE L AmÉRIQUE. 87 coffuillo a( tachée au r)ois;net„ et: c'est le goût qu'elles ont pour cette parure , qui iy^t»;. a donné tant de valeur aux boutons parmi ces Indiennes enjouées; elles portent aussi une sorte de collier , co' iposé de diffé- rentes espèces de coquillages qu'elles at- tachent à un cordon ; mais leur plus ma- gnifique ornement est un collier, ou araia fait des plumes de Toîseau bourdon, et si artistement fixées sur nu ruban , que la surface en est aussi unie que -^elle du velours : ces plumes , dont les couleurs sont si riches et si variées , donnent à cette parure un air tout-à-la-fois distingué et élégant. Les bonnets et les manteaux des hom- mes sont encore plus beaux et plus ri- ches ; ils sont à-peu-près de la grandeur de ceux que portent les Espagnols, Les plumes sont attachées sur un reseau , et forment des carrés ou des triangles rouges •i f i,. '- r» . Iti n 1 II!] ;jl l t 'I \ \ '4 •î I 88 YOYAOE À LA CÔTB f — — -' et jaunes , ce qui leur donne beaucoup Septembre ,, , 1787. d éclat. Les bonnets sont d'osier et de la forme d'un casque ; la partie élevée , qui prend du front et descend jusqu'au der- rière du cou est ordinairement couverte de plumes jaunes, et les côtés le sont de plumes rouges. Ces bonnets et ces man- teaux ont un air de magniRcence qui île le cède ni à Ter ni à la pourpre. De telles parures se « vraiment êîe'- gantes, mais elles sont rares; il n'y a cpie les chefs les plus distingués par leur rang, qui en aient , et ils les réservent pour les occasions extraordinaires. Ils ont des manteaux moins riches , qui n ont qu'une bordure de plumes rouges et jaunes , et le reste est couvert de plumes d'oiseaux du tropique et de frégates. Ce n'est pas seulement dans ces man- teaux et dans ces bonnets que l'on peut rem de ( natt qu'a elles faite iesqi comj soin L ils de inver papie comn malle morc( douze cela i] dessin dans ] propre m- jut KORD-OUEST, DE L AMERIQUE. 89 remarquer l'adresse et le céiiie inventif ^ ■ * ^ " Septembre de ce peuple, en fait d'ornement; leurs 1787.. nattes sont aussi joliment travaillëes qu'aucune qui se fabrique en Europe ; elles sont ornt^es de différentes figures faites avec une teinture rouge : celles sur lesfjuelles ils couchent sont unies et plus communes, mais travaillcos avec le nn^mo soin et la môme régularitt^. La toile est un article dans lequel ils dëployent ëgalement leur goût et leur invention. Ils la font avec le mûrier à, papier des Chinois , ( morus papifera ) : comme c'est une substance tendre et malléable , en l'étendant avec de petits morceaux de bois , ils lui donnent jusqu'à' douze et dix-huit pouces de large, et après cela ils y impriment différentes sortes de dessins et mettent beaucoup de variétt^ dans les couleurs qu'ils y eniployent. La propreté et l'élégance de ces ouvrages ne I I n > w t 1 »r \M P l-:'' l ri P) 1 l \\ 4 y 90 Voyage a la côtEi déparerolent pas la boutiquo (run de nos Septembre ij'J;. marchands de toiles de I^ondres. .1 iH If : > ■ \M ■1 i I ■■ II \' |.:^ i |: \ * ' 1 ( :! t ! :• * Je ne pus jamais apprendre comment ils impriment cette toile. Ils extraient leurs couleurs de différentes plantes qu'ils trou- vent dans les bois. Ils ont encore une autre sorte de toile beaucoup plus fine que l'autre, et à laquelle ils donnent plus de lari^eur : elle est blanche ; les feniines des chefs en font une draperie quelles ajoutent fréquemment à leur ha hou. Les personnes des deux sexes font usage d'é- ventails et do chasse-mouches. Les éventails sont carrés, assez ordi- nairement faits de côtes de noix de coco , et le manche en est orné de che- veux. Les chasse - mouches sont très- curieux , ils les font avec des plumes de frégates , leurs manches sont décorés de morceaux de bois et d os , de sorte qu'à n NOr D-OUÉST, DE l/ A Ml' M QU F. Ql une certaine (lislnnro on l«\s prondroit , . SoptPmbi» pour des ouvrages de nuinpieierie. j^S;.. Les liamerons sont: faits des écailles de l'hiiitre à perle , el: sont formés de manière à servir en inrine tenis d liame- ron et dappAl. Cenx ([ui sont destinés k prendre des recjuins soi;t faits de bois, et iniininient pins i^rands. Outre les diff('rentes espèces de lignes il pécher, dont j\ai déjà parlé, ils ont )1 plusieurs autres sortes de co^tlaL^ s htits de différeiis matériaux : cenx de la moins bonne qualité nous seiToient à arrondir nos cables, les meilleurs ('toient eni|iloy('s à d'autres usages, et l(^s lignes à i)îV;]ier faisoient de bons garaiis de palan , d'ex- cellentes cordes pour les vergues tle jier- Toquet, etc. Ta'i déjà Riit mention éios Corbeilles c[ue nous vîmes à 0\\ liyliée. 11 S y trouve aussi quelques oreillers quarrés M f v m il 1^ II,. !•■• i i!' I I Il 1 I C^l VOYAGB A LA cAtE, ^ faits des mômes matériaux nue les nattes, Septembre * * 1787. et qui , à ce que Ton m assure , ressem- blent à ceux dont se servent les Chinois. Les filets sont très-larges et faits avec beaucoup d'adresse. Je ne puis vous ins- truire de Tusage auquel les Indiens les employent ; mais il est certain qu'ils ne sont pas iniquement destinés à servir d'ornement. La forme de leurs gourdes ou cale- basses , est si différente que cela me fait croire qu'ils ont quelques moyens i:*dus- trieux , qui nous sont inconnus , pour la varier de tant de manières. Les unes sont contournées en globe avec un long cou étroit comme une bouteille ; d'autres sont de forme circulaire et d'une égale largeur d'un bout à l'autre : quelques- unes , quoiqu' elles se rétrécissent vers l'ou- verture , sont encore néanmoins assez r^ :. targf passe tâclie «ne( peint J( tatîoi d'app l'occa ëtoit ( pas qi cultur Le] la fori couver trée es y péné ches p hutte } h. pro] sroRD-ouEST, DE l'Am^riqub. 95 larges h cet endroit pour qiron puisse y • 1 • 1 • r . ' Il Septombr» passer la main ; plusieurs d entr elles sont 1767. làcliett^'es en lignes ondoyantes , cpii à une certaine distance , fout l'effet de la, peinture. Je t'aî dit relativement à leurs plan- tations tout ce qu'il ma été possible d'apprendre à ce sujet , et je n ai pas eu loccasion d'en voir d'autres que celles où; ëtoit cultiv(5 le taiTow; mais je ne dout© pas qu'ils n'apportent un soin c^gal à la culture des autres productions du pays. Leurs maisons qui ressemblent, pour la forme , à des meules de foin , sont couvertes de joncs ou de glayeul ; l'en- trëe est si basse que l'on ne peut presque y pënëtrer qu'en rampant : quelques plan- ches posëes contre l'ouverture de cette hutte y tiennent lieu de porte. L'ordre et la propreté règueut dans l'intérieur de i !• ■i ( '4>\ I ' C M' ir V i. i r» M 0> ( ^^w 94 VO Y A O E A LA C AtT, ces maisons, on une luiWo grossière est ijSj. ctrndiin pjjr Icrn» en forme [!■ i \ ' U' U il • ! kl! Ml I : I i > I * II: l i' II! ( ; * * -, 1 i I i'|:,,t I I loo Voyage a la c6te, vaisseau , il suivit le requin à la distance J787. *' de pri^s de deux milles, sans endomma.Ç5er la ligne, et le saisit enfin en tirant Thame- çon aussi perpendiculairement qu'il étoit possible. Leur manière de sculpter est encore une preuve de l'industrie et de l'adresse de ces Indiens. Ils ont un grand nombre d'images de bois qui représentent des ligures humaines , et qu'ils honorent comm*^ leurs dieux. Je doute cependant que la religion soit fort respectée parmi ces insulaires , puisque je pouvois me procurer tous leurs dieux pour quelques tocs. Il arrive quelquefois que les plats dans lesquels leur aua est servi sont sup- portés par trois de ces petites figures que je regarde comme des-chefs-d'œuvres. Les jattes et les plats sont faits d'une espèce de bois ressemblant à Tébène; la perfec- tion et le poli de l'ouvrage sont sinon su- Je '.fH sup- que Les »pèce îrfec- n SU- NORD OUEST, DE l'AmÉrTQUE. loi pc^rieiirs , au moins ëgaux à tout ce qui — ■ , . , Septombr» sort des mauis de nos tourneurs. ijS^y^ Les naturels de ces îles ne paroissent sujets qu'à un tirs -petit nombre de maladies ; et quoique leurs liaisons avec les européens leur en aient fait coii- tracter une qui leur ëtoit ^inconnue , leur genre de vie est si simple , qu ils pa- roissent être totalement indifférens à ce sujet. Te suis -poTtè à croire que la plupart de leurs maladies proviennent de l'usage immodéré qu'ils font «le l'ara. Cette li- queur affoiblit la vue ; elle couvre le corps d'une espèce de lèpre ; elle altère la cons- titution ; enfin elle occasionne des para- lysies , une décrépitude prématurée , et abrège leurs jours. Je t'ai déjà donné une idée du tahooz , G 3 î! 1'' ilil 't. ■ H •s' 11 I 1 I 1 r' 1 1 1 I 'I I i "n ; y! s w '^ { 'il ' . iî ! H ' ; f i f M : 1 t Ml* 5 Il ' m 102 Voyage a la cûtb, ■- îl est ordiricairement imposé par les pré- Septembre 1 n • 1787. très , et quelquefois par une personne qui en est chargée , et qu'on désigne sous le nom de lonata^ ou Thomme à taboo. Quand un espace de terrein est taboé, les bâtons dont on se sert pour en marquer les li- mites , ressemblent à nos baguettes de fusil, et on les entortille d'une touffe de poil de chien. Les hecvas, (cliansonsdes Indiens) ne peuvent pas être notées, parce qu'elles ressemblent moins à un chant musical qu'à une manière de parler prompte et énergique , et les musiciens paroissent prêter plus d'attention aux mouvemens du corps qu'aux modulations de la voix. Ce sont assez i^énéralement les femmes qui exécutent ces concerts. Elles com- mencent d'abord par suivre dans leurs chants une marche lente et régulière. Le ■ton devient insensiblement plus vif et ■ Va < I ;-j NORD^OÙEST, DE L AMERIQUE. io5 plus animé , et se termine enfin par des ;- A Septembre éclats de rire et par des contorsions. J-'Sj. f ,■ i*. Il est évident que ces Indiens n'ont pas la moindre idée de la mélodie , les sons et les modulations de leurs airs étant invariablement les mêmes. Cependant il paroît y avoir un degré d'invention (je di- rois presque de poésie) dans la compo- sition de leurs chants qui sont souvent inpromptii. Les fréquens éclats de rire par lesquels ils sont interrompus, sont sans doute exnités par quelqu' allusion ing('- nieuse ou plaisante que leS virtuoses ont Fart de placer dans ces chansons. '•" -fM ) ai Les armes de ces Indiens softt Aqs lances, des frondes ,cles arcs et des ile>chos. Les lances sont des bâtons d'un bols semblable à' Tacajou , qui ont environ six pieds de longueur, et dont Tune des tx* G 4 n (* I i s, - :i? îj; 1 A i.i ■ ï p il l i. 1 r r ' 1 ' » 1 ' N- 1 i|l "i ^ ' ■ V] iji ' ! , M':|:' 4 ! 1:: ! 1 i-ii ' ' îî ' j 1' t M 1 i > 1 1, 1 r' % ''■ ii iJl!, il'i' ' 1' 1 ;. ■* ' ' 1 ' 1 I , 1 1 '.; ■ !•: !i! : ■If f ■■; . 1 ' ■ «1 i i: . 1 " ni -i iji •! II t!i ^ i T' i 'i, • n 1 i 1 .M ^ 1 '■ ' j ' h ^- ^* i'! i- ' *■ i î ' il , ' « t ;' i^ iji-: r y ^ if ' * i'. il' j . t P ^ 1 > *- io4 Voyage a la c6te, g trëraitës est barbelc^e , et lautre presque ^7^7' pointue. Ils se jettent ces lances les uns aux autres , et ceux qui sont adroits bles- sent souvent leurs ennemis à une dis- tance considérable. Ils manient aussi la fronde avec beaucoup de dextérité et d'avantage. Les arcs et les flèches sont fait» de roseaux si minces que j'ai peine à concevoir comment ils peuvent leur être utiles. Mais , n ayant pas eu occasion de les voir combattre , et n'ayant reçu des Indiens que des informations impar- faites , je ne pourrois avancer sur ce point que des conjectures. ; " -^ . ^ • u Ils ont des tambours qu'ils battent pour accompagner leurs heevas , et dont la hauteur est d'environ douze à seize pouces. Les côtés sont percés de plusieurs trous , et une peau de chien est étendue sur Tune des extrémités : ces tambours ne rendent qu'un son triste et sourd. gêné] qui \ cnriei toit i simpl hier r nez € gardé( l'cimit Le avec i paroi t ne son d'un r s'élan( pour e que n morne s'en ei NORD-OUEST, DE l'Am^RIQUE. 1o5 Les individus des deux sexes ont le . Soptembr» corps tatoué; mais cette coutume est plus 1787, génëralement en usage parmi les hommes, qui le sont souvent d'une manicVe très- curieuse. Je n'ai jamais pu savoir si ce- toit une marque de distinction ou un simple ornement. Lear façon de se sa- luer respectivement est de joindre leurs nez ensemble : cette jonction est re- gardée comme le gage et lassurance de Tcimitië. !! I ■ '- Les hommes et les femmes nagent avec une adresse surprenante ; ce qui me paroît vraiment extraordinaire, c'est qu'ils ne sont nullement intimidés à Tapproche d'un requin. J'ai souvent vu des Indiens s'élancer de leurs pirogues dans la mer pour en retirer des entrailles de cochons qiie nos matelots y avoient jettées, au moment même où un requin cherchoit à s'en emparer, i-^ - i - :;!■ i \ I '1 il m^ ! !' ^l1 1 1 !t'l ■f f I \ i il I : io6 Voyage a la côte, " On ne peut pas douter que ces peu- Septembre 1787. pies liaient quelqu'idée d'un cl/c su- prême, ou plutôt qu ils ne croient à Texis- tence de plusieurs êtres d'une nature su- périeure à la leur. Les fonctions des prêtres consistent principalement à diriger et à veiller au culte; à régler les céré- monies des funérailles, et probablement à réciter les prières d'usage dans ces sortes d'occasions. Mais le peu de tems que nous avons passé dans ces îles ne nous ayant pas mis à portée d'être témoins d'aucune de ces cérémonies , je n'entre- prendrai point de t'en donner des détails qui seroienL tout au moins vagues et in- certains. •' -..' - ] ,. 3 Je t'ai déjà dit que les sacrifices hu- mains n étoient pas inconnus dans ces îles ; nous sommes parfaitement sûrs que cette horrible coutume existe encore parmi ces peuples , quoiqu'ils aient le ca- NORD-OUEST, DE L AmkRIQUE. IO7 racttre bon , amical et humain , et qu ils — -- , 1 . 1 . Septembre soient beaucoup plus près de 1 ëtat de ci- 1787. \ilisation cjue les mallieureux habitans des côtes sauvages de T Amérique. Je m abstiendrai' de faire des obscrvatioas sur ce chapitre, te laissant le soin de tirer les observations qui doivent naturelle- ment suivre de ce court exposé. Je liniraî ma lettre en ouvrant un champ ezicore phis vaste à tes recherches. Le capitaine Cook, dans son dernier voyage à locëan pacifique, a démontré, par la plus incontestable de toutes les preuves. (Tafrinité du langage) que les habitans des îles Sandwich descendoient des Malaïes, et qu'ils sont d'une môme tribu que les peuples qui habitent la nou- velle Zélande , les nouvelles Hébrides et les Marquises, etc., qui s'étendent du zo degré de latitude nord, au 176 degré de longitude ouest , 47 degrés de latitude '■ I : H: 1 ! I" 108 Voyage a la c6te , ~siul , et du loo"- degid de longîtudo (Septembre ^787. ouest. i I Combien de gens , jxirmi les peuples civilisés , ont employé une partie consi- dérable de leur vie à former des hypo- thèses plus ou moins ingénieuses , pour prouver de rpielle manière les extrémités ëlo^gnées du globe s\'toient peuph'es ! Le continent de T Amérique a fixé, depuis sa découverte , Tatlention des hommes les plus savans, rpn* ont clien.lié à deviner le secret de sa population. Aujourd'hui , que cette partie du -^lobe est si exac- tement connue , il sera plus facile de parvenir à connoître lorigîne des dif- férentes peuplades qui Thabi^ent , que celle des habitans de cette multitude d'îles dont je viens de parler , et qui sont éparses sur la surface des mers , à une distance immense les unes des autres. »— ,l 1 des KORD-OLEST, DE l'AmlRIQUE. 10() Pciit-on se livrer h ces réflexions sans r""" ^7^ Septembre . 1787- S écrier ; O altUudo ! W. B. LETTRE X L I I. A Macao , le 9 ïiovcnibre 1 787, Je tVi dit, dans ma lettre préctjJente, que nos bons amis les naturels d'Attoui nous avoient fourni en abondance, dans laprès-midi au. 1 8 septendjre, des cochons, du tarrow et des cannes à sucre. Tout ëtant prêt pour notre dëpart, nous levâ- mes l'ancre et nous fîmes force de voiles pour sortir de la baie de Wymoa. Les insulaires parurent alors désirer de prendre congé de nous , et nous mîmes en panne pour leur donner la flicilité d'app.'ocher dans leurs pirogues. lis nous firent leurs !• I f ( 1 i rj;.' II,? ( !* I w. ! 1 1 ri ' i'< ■ Il IH ! lii '■î' t I I ' 1, i C 110 Voyage a lac6te, ^ , - adieux avec nn proha unîversel, cest-ù ocptf'nihrc ^7^7' dire, en nous souhaitant un bon voyage , et en nous prodiguant les marques de la sinc(5ritë de rattachement qu'ils avoiejit pour nous. A 6 heures du matin , le mont du Roi nous restoit au nord 66 degrës est , à la distance de 8 lieues , et la pointe méri- dionale d'Oneehow à Touest. Pendant la nuit nous gouvernâmes au sud-quart- sud-est, favorisés d'une brise fraîche de Test-nord-est. Le 1 9 , à 6 heures du matin , nous revirâmes et portâmes au sud-sud- ouest. La Chine ëtoit alors le but vers lequel nous tendions , et nous trouvant dans la même latitude , il ne nous restoit qu à parcourir les longitudes ; mais notre capitaine jugea qu'il seroit plus prudent de gouverner au sud jusques vers le ^oIlD-olJliSl•, DE L Amjîkiqle. 1 1 1 i3c ou i4« dc'iire do laliliulu nord , et ^ Septonibio ciisiiite de faire roiicst. Ce trajet nous 1787. promottoit plus si^remout la rencontre d'un bon vent aVisô. Le ca[)itaine Cook avoit reconnu , dans son dcruibre 1787. Novembre 120 Voyage a la cAte, fut à peu près le môme ; un vent alise souf- flant constamment de Test, occasionna une forte houle à Test -nord -est : nous avions de fréquentes raffales , accom- pagnées d'une grosse pluie. Le 3i , à midi , notre latitude étoit de 19 degrés 62 mi- nutes , et notre longitude , suivant des observations lunaires , de 253 degrés ; la déclinaison du compas étoit presque im- perceptible. - . V- V ' » -•,■-. * • • » ' . . ' •- *• . Le premier novembre, nous eûmes une brise modérée et un très-beau tems ; notre latitude étoit , à midi , de 20 degrés 18 minutes, et notre longitude de 233 degrés 1 2 minutes ouest ; la déclinaison du compas étoit d'environ un degré à l'ouest. V • ''>i; Vers le soir , nous commençâmes à essuyer quelques coups de vent ; nous prîmes en conséquence deux ris aux hu- l u r i :i ii^ NORD-OUEST, DE l'Am^RIQUE. 121 nîers et un ris à la ffrande voile ; il s'ëleva =" , Novembre une très - forte houle au nord , et nous 1787., eûmes des ëclairs de tous les points de / riiorison. La nuit , le vent fraîchit consi- dérablement , et continua à souffler avec force , pendant toute la journée du 2 , excepté dans quelques momens. Nous étiolis k midi par les 2 1 degrés 2 minutes de latitude nord, c'est-à-dire, près de la latitude des îles Bashée. A 8 heures , nous marchâmes au plus près à Touest , ne jugeant pas prudent de courir sur la terre pendant la nuit. A minuit , nous mîmes le cap au nord-nord-ouest , et le 5 , à la pointe du jour, le tems étant assez mo- déré, nous forçâmes de voiles, et portâ- mes vers Touest; notre latitude étoit , U midi, de 21 degrés 5 minutes nord, et notre longitude de 257 degrés 24 minutes ouest. L'après-midi , nous eûmes une forte brise de Test , et quelques-uns de nos gens crurent découvrir terre vers le nord- Il j ■ \ '1 I ; ' ! ■ If il i S; il I 12a Voyage a la cAte, ouest; mais il est très -douteux ou ils la îsovembre 1^87. vissent réellement. A 9 heures du soir, nous diminuâmes de voiles ; nous serrâmes le vent au nord , et courûmes des borddes pendant la nuit. Le 4i dès la pointe du jour , nous remîmes toutes les voiles au vent, et portâmes à l'ouest. Pendant la matinée, le vent fut modéré, Ip tems brumeux , et nous avions une forte houle du nord-nord-est. 5 . . A deux heures , nous découvrîmes une petite île qui portoit nord 40 degrés ouest, à la distance d'environ 5 lieues. Nous ne l'eûmes pas plutôt apperçue que nous vî* mes une terre plus élevée , qui étoit der- rière , et que nous reconnûmes bientôt pour une île infiniment plus grande que la première : comme nous n'avions pas fait d'observations à midi pour déterminer notre latitude , nous ne pûmes que for- mer différentes conjectures sur ces terres. <<• NORD OUEST, DE l'Am^RIQUR. MiS 1rs uns croyant que la j^ande île ëtoit la - Novembre pointe mcTidionale de l'île Formose, et 1787. que la petite devoit Z^tre Villa-Rétt^ : nous les reconnûmes peu après pour Botel - Tobago - Xima. •i . ' ^ A 6 heures, la terre nous restoît au nord 24 degrés ouest à la distance de la milles. Le tems étoit encore épais et bru- meux ; vers les 9 heures, nous sen'âmes le vent au sud , et nous courûmes des bordées pendant toute la nuit. Comme nous jugions que Villa-Ré té étoit à louest, il n'auroit pas été prudent de courir dans ce rumb. : « • ,. / : » '(',__. Dans la matinée du 5 , nous eûmes de fréquentes rafiales , accompagnées de pluie et d'une forte houle au nord. Notre latitude étoit à midi de 21 degrés 55 minutes nord ; et notre longitude de 239 degrés Zj minutes ouest. Vers le soir , ir 1 1 i a t i i 1 < 1 :, f ^1 ;: *■.■' '!i 1: ' " li ^ I Il n 'i ; ^ ), M i I il I il' ;iii 124 Voyage a tA côtr, r-- ,- ■ le vent soufilant cranJ frais, nous primes Jfovnmbre " * ■»7^7' tous les ris aux huniers, et nous sachant à l'abri de tout danger , nous for(;;Anies do voiles pendant la nuit , en gouvernant a r ouest-nord-ouest, aidés d'un vent frais de uord-nord-est. < Le 6 , à la pointe du Jour , nous dé- ployâmes toutes nos voiles; le tems étoit assez modéré , et lèvent toujours au nord. Notre latitude , à midi , étoit de 2 1 degrés 57 minutes , et notre longitude de 241 degrés 55 minutes ouest ; pendant Taprts- midi , nous eûmes une forte brise , un tems nébuleux et une grosse houle au nord. Les nuits étoient obscures, et nous avions presque toujours des raffales ; en conséquence , tous les soirs ,nous prenions tous les ris au grand hunier , et un ris à la grande voile. > . . Le 7 , à huit heures du matin , nous NORD-OUEST, DE LAMliRIQUE. IsS Ji'couvrîrnes la terre, portant nord-ouest 7=^ *■ No VI" libre ù la distance de 4 o" ^^ lieues. T^a sonde ï;^?. nous rapporta ?.5 brasses, fond de sablo gris. Dans la niatincje nous d('passAincs six bilteaux de p<^chcurs Chinois; notre latitude étoit à midi de 22 degrés 22 mi- nutes nord. Dans l'après-midi , nous vîmes un grand nombre de barques de pécheurs (chinois. A 5 heures , nous apperçùmes Pedro blanco , grand rocher qui ressemble par sa forme à une meule de foin. Ce ro^ cher nousrestoitàlouest, à la distance de 1 o milles. Dans la soirée nous diminuâmes de voiles , et nous serrâmes le vent aii/ sud , en courant des bordées pendant toute la nuit. ♦• li- Le 3 , à 6 heures du matin , nous fîmes force de voiles , la terre que noua avions découverte se trouva être les îles Lema , dont les extrémités s'étendoient du nord-est à T ouest-nord-ouest , à la 1 ■ i H i i * t t • ( î- ! I i ■ f ■ i {; i h \' I II 1 i>,G V O Y A G K À r. A C 6 T E , = clistancc? d\mviroii 6 limes. Nous jiîtlATTîrs iNovoinbrc j;»;. la soude (|ui rapporta ^./y brasses, foiul de sable. Qnoi(|ii'il y eût. un i>ranro de banjues (Chinoises, à peu tl(î disliiuee de rendroil. où nous ('lions, il ne venoil cependant aueun piloter à bord. Sur \v^^ Il heures , nous donuAuies sij»;ual pour les avertir d'arriver. Un vieux (Chinois parut bientôt ; il nous montra des eerlill- cats d'un t^raïul nondire de capitaines qu'il avoit conduits à Macao , nous fai- sant entendre qu'il ne pou voit conduire le vaisseau j)lus loin que cet endroit. Il mit d'abord ses services au prix, de cinquicUte piastres ; mais il finit par se contenter de trente que nous convînmes de lui payer. Notre latitude ëtoit à midi de 22 degrës 7 minutes nord. Nous nous trouvions alors par le travers de Tentrée d(^s îles Lenia , qui sont en très-grand nombre , et pressentent un aspect désa- gréable et stéril^î. i ffORD-OUBST, D2 L'AMERIQUE. 1 îî^ Pcntlaiit ranri'S-uiidi , il vint à bord ■-- pliisi(3urs pilotes , et dans le nombre il s'en 47^7*^ trouvoit un ([ni pailoit Anj^lois. I! non» dit que nous serions obligés de jetler l'ancre à Macao , et qu'alors il nous falloit faire demander un choppe, ou permis d» la douane de cette ville , avant de conti- nuer notre route vers Canton. Quoique le vent devînt alors l(?ger et variable , nous continuâmes notre marche, et ver3 minuit nous jettArties l'ancre dans la rade de Macao , par 6 brasses d'eau , fond do vase. Les sondes entre les îles de Lema nous rapportoient depuis i5 jusqu'à âi brasses , fond de peu de tenue. Dans ma prochaine lettre, je te don- nerai lee détails relatifs à notre arrivée k Canton , et aux affaires que nous y aurons faites. Adieu, mon aini. W. B, 'f i i ♦» ! .. I H li, ! c l^' r j -'M s 1 ■ ! i i I 1 il ^'Û 1- ' , j. * î ^ t i 1 ! Il r 11^ 1 'ii i;!!. ^!i i. l'iU 1 iJ lit K'ii I i.H . I ■ 1:1 fi' i t ^ If ^ Il't» i;i Mi')' i t ii^(' i , ; 128 Voyage a la c6tE| Kovcmbre «787. . LETTRE X L II L : ,. De Wampu , le 28 décembre 1787. .■^.. ^.. .. ■. . •. , ... .- ? Le lîeu de notre mouillage dans la rade de Macao , gissoit par les 22 degrës 9 minutes de latitude nord , Macao nous restoit à r ouest un demi rumb au sud , à huit milles de distance ; la grande île des Ladrons au sud-quart-sud-est , et le pic de Lintin presquà Test. ^*;* Le 9 , à la pbînte du Jour , nous vîmes un gros bâtiment à Tancre , à environ trois milles de distance , à T arrière. Nout; hissâmes pavillon ; il en fit de même ; et nous vîmes que c ë toit un vaisseau Anglois que nous jugeâmes appartenir à la Com- pagnie des Indes, et qui ëtoit nouvelle- ment 787. ins la degrés 5 nous 1 sud, ide île : , et le 1 '•fî'" NORD-OUEST, DE l' AMERIQUE. 129 ment arrivé. A huit heures , notre capi- ^; - ,- - ^ JNoveniWie taine partit dans la chaloupe pour Macao, alin de se procurer un passe-port pour aller à Cauton , et s'informer des meil- leurs moyens à prendre pour expt'dier nos affaires. L'après-midi, le vent soufiia avec force du nord-nord-est et du nord-est , et le soir il devint si furieux, cpie nous je t- tàmes notre seconde ancre. Pendant la nuit et une partie de la matinée du i o , le vent continua à soufiler grand frais du même point, et nous eûmes beaucoup de tangage , mais il sappaisa laprès-midi , et nous levâmes notre se- conde ancre. A dix heures du soîr , une barque Chinoise nous amena à bord M. Folger , ci-devant premier Lieutenant du bâtiment que nous voyions dans la rade , ( rAi.<^ie- Impériale , commandée par le capitaine Tome IL I ) ;l ^ SN :'i . l!l' I \] )1 ) ! f ^' 1 !i ' 'Il 1.1 *;, t I I :>i i5o Voyage a la côte, * Berkley ^ ) et que le capitaine Colinett , Novembre . , „ > ^ \i , lySj. SI tu te le rappelles , avoit vu dans 1 entrée du Roi-George. A la suite d une querelle qu'il avoit eue avec M. Berkley, il Tavoit quitté, et s étoit rendu à Macao , où ayant rencontré le capitaine Dixon , il en avoit obtenu la liberté de venir avec nous à Canton, M. Folger nous apprît que F Aigle- Impériale avoit quitté Ostende le 23 no- vembre 1 786 , et qu il n avoit pas été plus loin que lentrée du Roi-George , au nord de la côte. Il s' étoit procuré une grande quantité de fourrures précieuses, à un degré ou deux au sud de ce canal ; sa cargaison consistoit en près de sept cent peaux de première qualité , et beaucoup d'autres de moindre valeur. Pendant qu'il traliquoit dans cette entrée, il arriva un accident flclieux. Le capitaine Berkley envoyoit souvent la chaloupe avec le 1 11 plus nord ande un ; sa cent coup qu'il a un kley G le NORD-OUEST, DE l'Am^RIQUE. l3i second lieutenant , M. Mackie , et dix ou '^^ i ' ^ Novembre douze hommes pour faire des échanges *7^7* avec les Indiens , dans les endroits de la côte où le vaisseau ne pouvoit pas aller. Dans une de ces excursions , M. Miller, second lieutenant, M. Beale, ëcrivain- munitionnaire, et deux autres personnes de rë(|uipage, quittèrent la chaloupe et se rendirent sur la côte dans une pirogue Indienne , pour trafiquer , emportant à cet effet une planche de cuivre ; mais on ne les a plus revus de ce moment. Plusieurs hommes de Téquipage deTAigle-Impërialô allèrent le lendemain sur le rivage , et trou- vèrent des lambeaux de leurs vêtemens en pièces et ensanglantes. 11 n y a pas dd doute qu'ils n aient été tués , et leurs corps mangés ou brûlés. Cet événement tragique ne démontre que trop quelle est la cruauté de ces In-» diens, et elle servira en môme tenis de I 2 t ' '3 . J t' I I ■■ ,; •■SI t ! ! ';■ I ■if 1 w-W^ , l'i ; mr I, " I' I il 1 1 u^ 1 i ,: |i ! I, ♦■il'!. i' l'f m 1^2 Voyage a la cote, «= =^ leçon à ceux qui navigueront par la suite Novembre "^ . , 178^ dans ces parages , et qui sauront qu on ne doit pas se fier beaucoup à ces sauvages , quelques marques d amitié qu ils puissent donner. Le 1 1 , vers midi , notre capitaine revint de Macao , amenant avec lui un pilote pour nous conduire à Canton , et il renvoya sur le champ celui qui nous avoit amenés dans cette rade. Nous avions été assez inquiets de la longue absence du capitaine Dixon; mais il paroît que les Chinois ne sont pas très-expéditifs dans leurs affaires : aux délais que leur lenteur occasionne , il n'y a pas d'autre remède que la patience. Notre capitaine amena de Macao M. Ross, premier lieutenant du Nootka , ( bâtiment qui étoit arrivé ici quelque tems avant nous; ) M. Moore, écrivain du même navire , et Tjana , un des chefs des îles Sandwich, que le capi- capi- NORD-OUEST, DE l'Am^.RIQUE. i33 taine Meares avoit amené d'Attoui à ■ Novembre Canton. lyHj, Il paroît que le Nootka a ^té considë- rablement endommage par une bouras- que , à son arrivée dans la rade de Ma- cao , et que ses fourrures furent en con- séquence envoyées à Canton par une autre voie* Ayant la marée pour nous , nous levâmes Tancre à une heure , et fîmes force de voiles , avec un vent léger et variable , et un beau tems. Wampu , lieu de notre destination , reste presque au nord-nord-ouest de Macao , dont il est éloigné d'environ vingt - trois lieues. A moitié chemin, il y a un passage étroit , nommé Bocca-Tigris , et les deux rivières sont défendues par un mauvais • il • V • . • > ■ I 3 :( ^ V ^ ll'î p) p ' î 1 Novembre i; ^7^7' i ■ 1 1' ï ' i ! : ^ Il «1 ' il , j .f 1 '"■'1 f ^ !; .* t ■ ■f 'i \'i ;f|; i iii" i^ii ;' ' ' ' '"'i i 1 il ' 1 1 1h' / Il ' 1 M! ' ' ' '^ ': 'j ■■■: 1. ip..J: ' ''1 : i . -! 1 : H' „jjj,'r;f|l i34 Voyage a la côte, Du 11 au 1 4 , nous fûmes occupes à 1787. remonter ce passage ; le vent nous ëtoit constamment contraire , et nous étions obligés de jetter Tancre à chaque marée. Le 14 après midi , nous dépassâmes Bacca-Tigris , et peu après la marée étant basse, nous jettâmes T ancre par cinq brasses et demie. En remontant la rivière depuis Macao , on trouve de huit à quatre brassés d'eau , fond de mauvaise tenue. Une chaloupe Mandarine vint alors à la hanche de notre vaisseau , et nous âhiena une personne , chargée par le gou- vernement , de re&tèr sur notre bord. Il avoit assez Tàir d'un de nos commis de la douane , et Ton nous informa qu'il étoit venu poUr empêcher la contrebande. Le 1 5 , à une héUf e du tïlâtîn , nous levâmes Tancre et mîmes à la voile ; le "Il I I NORD-OUEST, DE lAm^RIQUE. i35 vent ëtant léger et variable , nos chaloupes ■ Novembre furent mises à F eau et nous allâmes à 1787. la remorque. Fi^ndant toute la journëe du 1 5 , nous fîtmes ainsi occupes à remonter la rivière, et le 16 , à six heures du matin , nous jettâmes l'ancre au fond de la rade de Wampu , par quatre brasses et demie : peu après nos passagers nous quittèrent ^ et à midi , ayant donné ordre de conduire le bâtiment à la tête de la flotte , le ca- pitaine Dixon prit une barque Chinoise pour aller à Canton , s informer au bureau de la Compagnie des Indes, des moyens les plus propres à terminer promptement nos affaires. A onze heures , nous levâmes Tancre et nous hâlames notre vaisseau , remontant la rivière et passant à travers la Hotte. A trois heures de l'après-midi, nous jettâmes 14 i :i" D ' i i :|l.i ■* 11! ,; I « h ■ Il il, y-\ I ! r ' -ï. 1^6 Voyage a la côte, -^ - Vaiicre craffoiirclio , par riuatre braSvSes î^ovembre * ^ 17B7. et demie , fond de vnse , et nous amaràmes avec l'ancre de tonc'e. Le village de Wampu nous restoit à Touest-nord-ouest : Canton est à quatorze milles plus haut , sur la rivière ; mais les vaisseaux des différentes nations qui vont trafiquer à la Ciiine n'ont pas la j^ermission d'aller plus loin que Wampu. Je crois , il est vrai , que la rivière ne peut porter les grands vais- seaux jusqu'à Canton. ... ' Comme l'intention du capitaine Dîxon étoit de procurer , le plutôt possible à l'ëquipage des provisions fraîches , il ne perdit pas un moment , et prit tous les rensei ^neiiiens nécessaires pour remplir cet objet. Nous apprîmes bientôt que malgré toutes les précautions dont il s'aimeroit , il lui seroit impossible d'éviter d'être trompé dans bien des choses : que tous les vaisseaux étoient approvisionnés Il l' i' 1787. NORD-OUÊST , DE L*Am^RIQUE. iZj de ce dont ils avoient besoin , par un of- • iicitT appelle coniprador , qui deniandoit toujours un cumshau^ ou gratification de trois cent piastres , indépendamment des bénëlices qu'il pouvoit faire sur les mar- chandises fournies. ♦• Une extorsion de cette nature nous parut exorbitante , et nous résolûmes de nous^ y soustraire , s'il étoit possible. Le capitaine Tasker, arrivé de Bombay, dont le bâtiment étoit à Fancre près du nôtre , eut la bonté de nous offrir du bœuf frais pour nos besoins pressans. Il fallut cependant user de beaucoup de précau- tions pour en introduire dans notre vais- seau ; car nous avions à chaque côté un hoppo ou chaloupe de la douane à bord desquelles il y avoit des commis qui ern- pêchoient qu'on ne nous apportât du bœuf, à moins qu il ne fût fourni par uu comprador. t ' \\\ II i » I MU i»:; iS8 Voyagé a la c6te, Pendant ce tems , nos eens furent em- Novembre i7^7. ployés à détacher les voiles , les manœuvres courantes et à faire ks rëparatious les plus urgentes. Le 1 7 au matin , notre capitaine revint de Canton ; les subrecargues de la Com- pagnie Tavoient informé quil n'y avoit pas moyen de disposer de nos fourrures, ^ que le sur-intendant de la douane de Canton n'eût mesuré notre bâtiment , et que comme le King^George . ">it at- tendu sous peu de tems , il ne se rendroit pas à notre bord qu'il ne pût faire en môme tems la visite de ce dernier bâti- ment. Le koppo , nom que Ton donne ordi- nairement à cet officier, aune très-grande autorité , et occupe le premier rang à Canton , api es le vice-roi. Le capitaine Tasker nous ayant fourni du bœuf, et NORD-OUEST, DE L AmiIriQUE. iZc) rhomme qui ëtoit dans la chaloupe de ' ^^ ,1 c ' .. ^ ^ •>'^ .Novembre la douane faisant tout ce qu il pouvoit j_g- pour nous procurer les lëgumes dont nous avions besoin , on accorda à chacpie per- sonne de Tëquipage ueux livres de viande , par jour , et des lëgumes en proportion. Toute notre provision de liqueurs fortes ëtoit consommée , et le 19, nous achetâmes d'un Hollandois un tonneau (l'arrack , que nous payâmes cinquante- cinq piastres. Dans l'après-midi , nous levâmes l'ancre de tonée , et nous amar- râmes avec les deux ancres de poste , et l'ancre d'affourche , à laquelle nous atta- châmes un vieux cable. Lé hoppo ayant appris que lé capitaine Tasker nous avoit envoyé du bœuf, y mit Ordre , et nous fûmes encore obligés de manger des pro- visions salées , ou de payer à un conipra- dôr un cumshau extravagant. Sur ces en- trefaites , M. Moore , premier lieutenant i I 1^ ♦• :i » u 5 !: i I :' tu i 1i' f ■I M il ni f il ii- !i P '( h. •M I 4! i4o Voyage a la côte^ -— du navire le royal amiral , commandé par Novembre *' '- J7^7« le capitaine liuddart , vint nous rendre visite , et informé de notre embarras , il eut la bonté d'entreprendre de nous four- nir de bœuf, à condition que nous Tirions chercher tous les matins avec la chaloupe, et que nous prendrions soin de ne pas le laisser appercevoir. Nous acceptâmes ses offres de tout notre cœur , et nous envoyâ- mes régulièrement , tous les jours, prendre notre provision à bord du Royal-Amiral. Nous eûmes assez de bonheur pour ne pas être découverts. Le 2.5 , notre capitaine se rendit à Canton , et ayant appris que le King- George étoit arrivé à Macao , il revint le môme soir pour nous faire part de cette agréable nouvelle. Le 24 » le capitaine Dîxon prît la cha- loupe , et sept hommes de Téquipage , NORD-OUEST, DE L AmKRIQUE. l4t pour aller h la rencontre du Kine-Georcre , ^ o (j Novonibro. et l'aider h remorquer en cas que le vent 17^7 a lui fût contraire pour remonter la rivière- En visitant lîos provisions, nou-i vîmes que nous pouvions disposer d'une partie, et dans Taprès-midi nous vendîmes trois tierces de bœuf à un vaisseau de Livourne , qui ëtoit à T ancre dans la rivière, à raison de vingt-quatre piastres la tierce. r Le 25 , à midi , le King-George arriva dans la rivière ; il jetta Tancre auprès de nous , et nous eûmes la satisfaction do voir que tout Tëquipage étoit en bonne santé. » - • Les succès du capitaine Portlock , sur la côte , depuis notre séparation , n'ont rien été en comparaison des nùtres. Il ne devoit pas espérer de trouver beau- coup de fourrures dans T entrée du Praite- t li /^ ! ! ! (■ ^ ^' ; I r Ht I ' ■ I li 1 1 .1 iin \ i k a. IM I j ! 1- i' J: i I I .1 ^ ( ): f ' If 'h 142 Voyage A LA CÔTE, • ■ , - William ; cependant il employa tous les JNovembre À2^7' moyens possibles de s'en procurer : ses chaloupes ëtoient continuellement dans les criques et dans les entrées voisines , et quelquefois même assez éloignées ôxi yaisseau. La grande barque avoit i^té plus heu- teuse dans la rivière de Gook , et eile s'étoit vue dans la nécessité de revenir prendre un second assortiment de mar- chandises , ayant débité tout ce qu elle avoit emporté lors de sa première excur- sion. Après avoir quitté l'entrée du Prînce- iWilliam , le capitaine Portlock étoit arrivé à la vue d'un havre situé entre Tentréç da la croix et la baie des îles. Le passage qui y conduit est assez dangereux , et comme il ne fournit pas une grande quantité de fourrures , ceux qui navigueront dans ces s heii- et eile revenir 3 mar- quelle excur- tince- arrivé tréç de ige qui omme tité de ns ces NORD-OUEST, DE l'AmI^RIQUE. 1/^5 parages peuvent se dispenser d y entrer, ' Le grand bateau avoit dëcouvert un pas- lyS/, sage pour se rendre de cet endroit dans rentrée de Norfolk , et les Indiens mon- trèrent aux gens de T équipage des bouil- loires de fer-blanc et des bassins d'ëtain que ceux-ci reconnurent aussi-tôt pour des marchandises que nous avions troquées avec ces sauvages. De-là , le capitaine Portlock porta sur les îles Sandwich , où il arriva environ une semaine après que nous les eûmes quittées ; il est donc très-heureux pour nous que nous ayons rencontré le navire le Prince-de-Galles , par le travers de l'entrée du Roi -George; car nous aurions perdu beaucoup de tems à attendre le capitaine Portlock dans cet endroit. Le 26 au matin, les deux capitaines se I rendirent à Canton , et ne revinrent à bord '.' I ' Î3 h . I It< II!- -'*' u 'l! 1 : i l II t. fi % "1 11 V '■ il':. 2 ( I J !,■ S i44 Voyage a la côte, ' que dans l'après-midi du 27. M. Browne, Novembre ^ *■ ' i7^7- président des subrecargues, assura que le surintendant de la douane , ou John Tuck , ( comme l'appellent ordinairement les Chinois ) mesureroit nos deux bàti- niens sous peu de tems , et qu aussitôt après , nos affaires seroient expëdiëes sans délai. Pendant ce tems , nos gens s'occu- pèrent à visiter les manœuvres , et à faire toutes les réparations nécessaires. r Le 29 , vers les trois heures de laprès- midi, M. William Macleod, premier lieu- tenant du King-George , rendit le dernier soupir. Sa mort n a point été occasionnée par une maladie contractée dans le cours de notre voyage , mais par un mal dans le canal de Furètre, dont il étoit affligé depuis bien long-tems, ce qui lui occasionna une rétention d" urine et d'autres symptômes alarmans vers la fm de notre voyage. A r époque où il tomba malade ( qui fut le 28) f'fÔ NORD-OUEST, DE L AMERIQUE. l/^S 28 ) il s'(5toit rendu a bord du Lock , , — Novembre vaisseau de la compagnie des Indes pour 17^7- y faire une visite ; il y but l'après midi de la bierre vieille. Son incommodité lui reprit aussi -tut avec tant de violence qu on regarde ce léger excès comme la cause immédiate de sa mort. Il fut uni- versellement regretté de ses amis et de ses connoissances , et on Tenterra dans r après-midi du 00 , dans Tîle des François. Vaprès- er lieu- dernier ionnée e cours dans le depuis na une Dtomes âge. A l fut le 28) Le 2 décembre , sur les dix heures du Décembre matin , nous eûmes Thonneur de recevoir 1787. à bord John Tiick ; son cortège étoit nombreux ; on lui rendit les mômes honneurs qu'à un prince, et à son arrivée sur le pont , tous ceux qui Taccompa- gnoient le saluèrent , eîi mettant un genou en terre. Cette visite semble n'être qu une pure formalité , car on ne mesura que du Tome IL K W i V m\\ W, 1 i * M it !! il. ><: (1,1 i li !l i 1 4^ Vo YAGE A LA cÔTE, "■■ niàt de misaine au couronnemont, et la D<^cenibrc 1787. largeur du vaisseau près du passe-avant; il ne pou voit avoir par-là qu'une idée très -imparfaite du port de notre bâtiment. Après cette momerie, il demanda mille livres sterlings , comme un droit de port. Son Excellence nous fit pressent de deux buffles de huit jarres de samshii (liqueur si mauvaise que nous la jettdmes dans la rivière ), et de huit sacs de ris moulu, pesant environ quarante livres chacun. Quand cette formalité n^^cessaire fut achevée, nous ne songeâmes plus quài faire passer nos fourrures à Canton. Nous I prîmes les renseignemens nécessaires , et| on nous informa qu'il falloit nous pour- voir d'un chope , ou bateau de la douane,] pour porter la cargaison de chaque vais- seau à Canton , et que cela nous coûteroitl quinze piastres par chaque bâtiment.! Mais , comme la cargaison du King-Georgel et la /ant; Tient. mnifî ! port, deux iqueur lans la noulu , lacun. t NORD-OUEST, DE l'AjUJK RI QUE. l47 icloit fort inférieure à la nôtre , nous jugeâ- D<5cembr» nies qu en [)rcnant ses lourriires sur notre i^gy. bord , nous pourrions «'pargner la dépense d'un second bateau. liC capitaine Portlock nous envoya en conséquence sept barriJs et; deux coffres pleins de fourrures. •• .- - -î ..n; Le 4 » 1^^ capitaine Dixon se rendit à Canton pour faire préparer toutes choses dans notre factorerie pour y recevoir nos fourrures , et nous envoyer un bateau de transport. Le 5 au matin , un choppe vint prendre notre cargaison ; le capitaine Portlock envoya encore à bord un petit coffr§ et un ballot de fourrures. Nous envoyâmes à Canton vingt-trois barrils , deux coffres et deux caisses qui contenoient la totalité de nos fourrures ; et sept barrils trois coffres et un ballot qui appartenoient au King - George ; je serai probablement eu état de te don- K a \U I ' ;!! ii I m A)! ■lîrfi I fi'; •1 Vili. ■ ; ( C I |- f ii \ I ! i i * \'d ti.|l| i r i Décembre 1787. tanci(5. 148 Voyage à la côte, nier plus tard un détail plus circons- , . ■ ■•:;: ,K . Depuis notre arrivée jusquà ce mo- ment , nos gens avoient été occupes à reprendre les palans , et à faire toutes les réparations nécessaires. Notre grande ver- gue ayant été condamnée , on lui en substitua une dé rechange ; nous eûmes encore plusieurs opérations moins impor- tantes, mais également nécessaires. Le 6 , nous commençâmes à nettoyer les eales , et nous envoyâmes à terre nos ton- neaux vides pour être reliés. Les voiliers raccommodèrent les vieilles voiles , et en firent faire de neuves. Ces différens soins ' nous prirent près d'un mois ; mais nous avions du tems de reste , car aucunes de nos fourrures nétoient vendues , et jus- qu'à ce que nous nous en fussions défaits , nous ne pouvions pas prendre de nouvelle cargaison pour la compagnie des Indes. NORD-OUEST, DE l'AmÉrIQUE. i49 Le 26 , les charpentiers commencèrent Décembre à calfater entre les ponts. Le capitaine 1787. Portlock acheta un bon nombre de cannes pour le fardage de la calle. Cette après- dhiëe , nous avons reçu du navire la Roze 897 bottes de cannes , et la 27 , un supplément de 563. . * Nous espérons avoir bient«î>t de bonnet nouvelles de Canton, et nos préparatifs pour recevoir à bord la cargaison de thé que nous attendons, sont presque achevés^ Adieu. Je suis ton ami. ; w. b/ :■; ^ *u K 3 . ,! I^llll ! I n iiî 1 \ ■t \ !, \ ■ !!' i5o Voyage a la c6te, Dt'cembre 1787. I, E T T R E X E I V. Do JNïiicjio , lu 10 lV'vii(T lyStS. • ; Désirant vivement de voir noire vais- seau prêt à recevc^ir la carp;aîson que nous attendons, et le tenis nVtant pas bien «ssnrë , nous louAmes deux cal fats du Hn^thon, vaisseau de la eoni|)ap;nie des Indes pour aider nos char[)en tiers. 11 ('toit absolument nécessaire que notre bi\l inient fi\t parfaitement clos , avant de nous liasarder à prendre à l)ord aucune caisse de thé. Le 29 , l'Alliance , navire américain , commandé par le capitaine Read , vint jetter Tancre dans la rivière. Ce bâtiment étoit primitivement une frégate, et, dans notre malheureuse querelle avec les Amé- ricains , elle avoit été employée contre NORD-OUEST, DB L'AhUiRlQUE. ï^)l nous avec qnolcfuo sncors ; mais main- ^, , U'iiiint il semble (jue les lances de cette »7^7' nation se soient cliang(^!es eu onti/s de jar- dinai;c , et. leurs fr('gates , en vaisseaux marchands. Dcîpuis fjuel(|ues jours , la provision de bœuf que nous founiissoil le Royal- Amiral , ne nous t'toit point réj^ulièrement envoyée, et plusieurs fois nous avions ét(' obligés de faire usage de nos salaisons; cette négligence nous força de recourir au capitaine Portlock ( qui , lors de son arrivée dans la rivière , s'étoit arrangé avec un comprador) ; et le 3 1 , nous com- mençâmes à recevoir notre bœuf , par le moyen du King-Geor^e. La cale de l'arrière se trouvoit alors nettoyée, et nos futailles prêtes à être rem- plies. La grande chaloupe fut en consé- quence envoyée à Canton , comme étant K 4 \ (•' !• i » > ' M J . -^1 r I 1 •M i ^.\ ■■\ r' c t .'O' i 1 • » j . H! 'M i 1 t 1 1 î i i • i 1 If ji i^ i ! i 1 52 Voyage a. la c 6 t e , ' ' '^ - lendroit le plus voisin où Ton pût se pro- Décrmbre * * * 17^7* curer de leau dou<:e. Pendant que nous faisions toute dilî- gt^nce à bord [)our ôtrc en f'itat de recevoir une cargai>son, si le conseil des subrdcar- gucs do la ("onipagnie jugeoit à propos de nous en envoyer une; nos affaires à Canton restoient toujours dans le même dtat , et nos fourrures ne se vendoient point. Pour te donner rjuelqu'idée des raisons plus vraisemblables de ce délai , il est né- cessaire que je te dise rpielques mots sur la destination de nos peaux , surlesmoyens employés par les jxTsonnes qui étoient ( liargées d'en dis[»oser, enlin sur les diffé- if us obstacles que les Chinois tirent naître, pour empéciier que la vente n'eu fût avan- tai^euse. . "^' Dès l'instant où le plan de notre voyage ^ NORD-OUEST, DE lAmÉRIQUE. i53 fut 'drrdté , il fut dëcidë que toutes les fourrures quelconques que nous aurions lyîi/. pu nous procurer seroient vendues à la Chine. On jugea en mémc-tems qu'il étoit très-avantageux que nous rappor- tassions un nouveau chargement. En conséquence de cet arrétf^', on avoit fait une convention avec la cornpapjnic des Indes ; nos fourrures dévoient être ven- ,^ dues à un prix raisonnable à ses subrt?- cargues , ou (.*tre laissi'es euin^ leurs mains pour qu'ils s\,'U d(' tissent dans un autre moment : et on ('ioit convenu de leur accorder tant ])oMr (\Mit sur la soiinne totale de nos fcniriiin s, r^uaiid ils s en seroient débarrass('s. Ces fourrures ne furent pas pli i tôt transportées dans notre conipioir, que des nc'igocians attachés k la dou.me , en prirent un état exact. Ces ^ensi, iiî a-ton dit , donnent caution à reioptiv ur pour ^ ^> U I p) 1i I I •' il '\ il'.' 1 il' ■!'•■ i ■ ^'i ■ 1 1 i ■ i ^ 1 f . 1 i i ■ \} i ' 'i if 1 H ::■ l'f ! MS il t •' l : " i i- s ? ■ , ï î ! Ir '1 ; i Il ; j * ^ É-'' ■! M: I ri i II k' ■ 1 9 ' ^ ' il ' ■ . ■ i i 1 '^.|' ; i .!i î 1 .: ' : ' 1 i ' i ; \ i , ! . II 1 ' r'' n i / '' l ^ 1 * - 4 hl i54 Voyage a la q6te , Déccmbra ^^ paîemeiit des droits ; des gens employés '7*^7* par M. Browii , en prirent un second état. Nos peaux étoient convenablement assorties ; la quantité reconnue par M. Browne , et dont il devoit ôtre disposé , ëtoit de 2662 peaux de loutres de mer , 454 peaux d "oursons , et 04 peaux de renards. Le reste de notre carcraison consistoit en 1080 queues de castors, beaucoup de morceaux et de manteaux de peaux de castors , 110 peaux de veaux marins , environ i5o de caslors de terre, 60 beaux manleaux de marmotte sans oreilles, et un bon nombre de peaux de lapins des Indes , de renards et de lynx , etc. On laissa tous^ les objets à nos capitaines pour les vendre de la manière qu'ils jugeroient la plus aYjantageuse. Probablement ils n'eurent pas d'autre raison pour en agir rr- sisloit )Up de ux de irins , beaux es, et is des laissa )ur les roient it ils n agir NORD-OUEST, DE lAmI^.RIQUE. 1 55 ainsi , que de leur procurer de l'argent ^- , , - ., . Décembre pour les dépenses courantes, et ilssa voient 1^87. que ce qui leur restoit seroit à peine suf- fisant pour faire face à ccsmtmesdépenses. Quant à la vente de nos fourrures^ j'observerai d'abord qu il y a à Canton une compagnie de riches négocians , que Ion nomme les I/ongs , avec levS([uels notre conqoagnie des Indes négocie toutes SOS affaires, (^c^st d'eux que Ton acheté tout le thé et l(;s porcelaines que Ton envoyé dans la Grande-Bretagne , et c'est à ces mêmes négocians que nos fourrures furent proposées. On se croyoit sur cpi'ils nous en débarrasseroient à un prix avan- tageux ; mais nous nou3 trouvâmes mal- I heureusement trompés dans notre at- tente, et nous vîmes trop tard la méprise qu'avoient faite nos propriétaires , en laissant aux subrécargues de la compagnie le soin de disposer des marchandises (jue fil 1 |! i* !-•. C t . *1 I I ? La 4. f 1 T n m ; !i 'i 1 II » 'i i I' ' ' ■; , . ^ i .1; ( : I l U :h : i,l lii t, l!î Ii; i56 Voyage a la côte, — nous devions rapporter. Dès que les nëgo- Décevabre . , , i-^87. Clans du Hong eurent fixe un prix à nos fourrures , après les avoir examinëes , aucun autre négociant n'auroit osé se pré- senter pour les acheter. Il est encore bon de remarquer que les ordres étant donnés de ne point diviser les fourrures , il se trouvoit très-peu de personnes capables d'acheter une semblable quantité , et d'en payer la valeur argent comptant, excepté les membres du hong. En outre, les droits sur les marchandises , dans le port de Canton, ne paroissent pas être perçus daprès un tarif certain , mais plutôt suivant les caprices de ceux qui sont nommés par le hoppo pour les imposer , et qui les fixent tantôt plus haut , tantôt plus bas. Les membres du hong ont beau- coup d'autorité sur ces gens; de manière que quand même il se seroit présenté quelqu autre personne qui auroit pu acheter nos fourrures , et nous en donner NORD-OUEST, DE L Am1£RIQUE. .i57 un prix avanta";eux , la crainte de payer ^, , * ^ " ^ » Décembre un droit exorbitant auroit seul suffi pour 1787. les empocher a en faire l'acquisition. Nous avons vu plus d'une fois cette assertion pruLiv(^e de la manière la plus évidente. • Nous restâmes dans cet embarras , relativement à la vente de nos fourrures , pendant le mois de décembre et la plus grande partie de janvier. Nous n'avions pas d'autre alternative que celle de nous contenter des offres désavantageuses que les négocians du hong ayoient faites aux ofticiers de la compagnie , ou d'être dans la nécessite de laisser nos fourrures , sans être vendues, entre les mains des subré- cargues. Les négocians du hong savoient parfaitement que nous ne choisirions pas ce dernier parti , s'il nous étoit possible de l'éviter. Pendant le même tems , nous nous défîmes très-avantageusement d'une partie des marchandises , dont on nous ' .1' 'i I I f i : ' il !-i ; ( 1 t i.lU':' t' M i58 Voyage a la côte, •■ avoit laissé la liberté de disposer ; les Dcceinijre ij3y. 1080 queues furent payées deux piastres la pièce; les peaux de veaux marins se vendirent chacune 5 piastres , et oh nous en donna 55 d'un petit ballot de morceaux de fourrures. Janvier 1788. Le 7 janvier 1788, nous envoyâmes ù Canton i5o pécules de pierres à fusil, un ballot de couvertures et plusieurs grosses de boucles. Un bateau de l'hoppo fut également chargé de pierres à fusil que lui céda le King-George. Les cou- vertures et les boucles avoieut été appor- tées pour commercer avec les Améri- cains , et on nous avoit assuré que ces marchandises seroient également bien vendues à la Chine. , .: , Le 14 » notre gaillard d'arrière étant entièrement calfaté , nous lenduisîmes d'une couche d'huile et de damar , et nous NORD-OUEST, DE L AMERIQUE. 1 69 ; les astres [lis se nous ceaux mes a fusil , isieurs hoppo k fusil îs cou- appor- ^.méri- ue ces : bien î étant lisîmes it nous fimes la même opération aux mâts de * hune et de misaine. Le 20 , deux capitaines de la compagnie des Indes vinrent examiner notre vais- seau, par ordre des subrécargues , avant qu ils envoyassent le thé à bord. Ils trou- vèrent plusieurs défectuosités dans notre dernier pont , nous donnèrent des avis pour les réparer convenablement , et nous envoyèrent un charpentier etuncalfat pour aider nos gens , et pour accélérer l'ouvrage^ Dans laprès-midi, un bateau nous apporta loo caisses de thé-bouy; à ii heures du soir , un vieux cable qui nous tenoitlieu de cable d'affourche, se rompit, et nous nous servîmes de T ancre à em- peneler, et du cable de tonée pour assurer le vaisseau. Janvier 1788, 'i i> i •! .e Les inspecteurs ayant ordonné . que M !; V) Mr"'i|:i: f i i l! ^li "■\ ' f ■1 t ! i! i i l .' t il I il à i I 1 ;;< 11 h i,is : Janvier 1788. 160 Voyage a la côte, notre dernier pont fût mis à flot, le 23 , les charpentiers apprêtèrent les bondes pour cet effet; à 1 1 heures , les inspecteurs vinrent encore à bord , et trouvèrent le vaisseau maintenant susceptible de rece- voir une cargaison. • Le 25, nous eûmes le bonheur de recouvrer notre ancre d'aff ourdie , et 9 brasses du vieux cable. , Le 26 , nos fourrures principales ; «avoir , les 2662 peaux de loutres , les 454 d oursons , et les 34 de renards furent vendues et remises aux subrécargues de la compagnie des Indes pour la somme de 5o,ooo piastres : il sembloit dans ce marché que l'on n eût point d avis à re- cevoir de nos capitaines; mais voyant qu il étoit impossible d obtenir un prix plus avantageux , et qu'il étoit plus que tems de penser à raettre à la voile , ils furent forcés r'i! NORD-OUEST , DE lAmÉRIQLE. iGl forces de se contenter de cette offre , quoi- que fort infurieure à cf. que i\ous avions lieu d'espërer. Plusieurs raisons nous obligèrent de conclurece marché , et parniL ces raisons il v en av.oit de bien essentielles , les fourrures apportées par le Nootka avoient été nouveIlenïi,eut vendues pour la somme de 9760 piastres , 700 belles peaux de loutres de mer ( provenant de la cargaison de r Aigle -Impériale , capi- taine Berkley) étoient entre les mains de M. Beale , un des principaux propriétaires résidant à Canton .... 1000 peaux de loutres avoient été envoyées par les mis- sionnaires Espagnols répandus dans la Californie , et sur la partie de la côte qui avoisine l'entrée du Roi-George , à Ma- nille ; et de cette île on venoit de les envoyer à Canton. Deux vaisseaux Fran- çois revenant des côtes d'Amérique, où ils avoient été pour faire des découvertes , et arrivés depuis peu à Macao , s'étoient Tome IL L Jaèu ior 17 ! ; '» t ;)' liiii Janvier .1G4 Voyage a la ci^te, ■ ses protestations, car lorsque les fournirfs 1788. furent exposées en vente puriui ses {i^vns^ . ils parurent n'en point faire le nioindni cas, quoiqu'il est certain ([u'un mois plutôt elles auroient été vendues pour une somme quatre fois plus considtndjle. Nous n'avions alors la liberté de dis- 'ppsex d'aucune chose. .;.',: ,. M <•. » t' ac JrVjvrior ajBB. Notre cargaison fut ensuite arrange dans le bâtiment , nos futailles remplies ,1 et tout ne tarda pas à être prêt pour mettre à la voile. Le 5 février , à 10 heures du matin, nous démarâmes , et à midi ncus mîmes à la voile, aidés d'une brise du no|.>l-nord-est. A 5 heures (le r après-midi , nous posâmes sur l'ancrel daffourclie, au-dessous de la flotte mar- I I chande, par six brasses : dans la soiréej nos capitaines revinrent de Canton, après avoir payé leurs facteurs et achevé toutes leurs affaires dans cette ville. NORD ou F ST» DE L A MKR rou C . j65 T.c (^ , le King-Cjoorgo Lwa Vdiirro ; ■:^—- Février niais n'ayant que très-peu de vent , il se i^ys^ li( remorquer jusf|u à ce qu il eût dépassé la Hotte. Il vint nous rejoindre à quatre heures. Comme nous avions vent contraire nous étions obligés de jet ter Tancre à routes les marées , et nous n'arrivâmes à la vue de Macao que le lendemain h neuf heures du matin , que nous jettànies Tancredans la rade. Cette ville nous restoit ii louest-sud-ouest , et la pointe de Lintiii à lest , à la distance d environ quatre lieues. - " « ;/ 1 •" Notre grand objet étant maintenant rempli , tu peux imaginer avec quelle ardeur nous desirons une prompte et heureuse traversée pour regagner la vieille Albion ; mais personne ne le souhaite plus vivement que ton ami , W. B. »r ' i ^' T "^ p) 1 II 1 1 l % <' 1 1 ' ,: : i i iG6 l'ôvrior Voyage a la côtE| LETTRE XLV. En rade , devant Mucao , le i6 féviicr. ;>■! Uï '; l I i i * j I ! ■ i l 'I ! 'i ! i' lil' ] (, La Chine est si héquentèe par les Anglois, et tellement connue par le l ji- nierce immense (Ju y fait notre compagnie des Indes , que je me donnerois peut- être im ridicule , en te faisant part de mes remarques sur cette contrée. Comme je sais cependant que tu aimes les nouveau- tés , et que peut-être ne connois-tu la Chine que par la description que nous en a faite Duhalde , j'ai cru te faire plaisir, en te communiquant mes observations sur ce pays et sur ses habitans. Sf nous jugeons la Chine au premier coup'd'œil ^ nous ea aurons une idée très- 1.1 NORD-OUEST, DU IwVmÉuIQUE. iGj tli'savanta<];eiise. Je no croîs pas ([iril y ait sur le c^\ohe un pays doiiL TaspecL soit, aussi su'rile ot aussi pauvre eu aj)parence ([uo les îles de Lima, ou les campagnes quo nous vîmes après notre arrivée à Macao : mais , quand on a dépassé le Bocca- Tigris, la scène commence à devenir plus riante. Delà à Canton , la rivière court en serpentant , et , à chaque détour cju'ello fait, on voit plusieurs branches qui s'éten- dent au loin dans des directions différen- tes , dont les unes sont T ouvrage de la nature, et les autres celui de Tart. Dans ces divers points de vue, on appercoit una grande quantité de villages; lepaïsage est délicieux et agréablement diyersilié par des plaines et de jolies monticules. Sur la cime des coteaux , il y a des pagodes fort élevées , qui en font Tornement. Les érni- nences sont couvertes d'arbres de toutes espèces ; ils sont toujours verds , et of- frent r image d'un printems éternel : les L4 l'Vviirr i »' fi'f H) nS i: ■' i' 1 . ! ri !.; ! ^ ' 1 i ni ! j II, ? V 7 i ; t' ! J iii .il I l! iiti S ^1 4 ! ^ I il I I f -t i-lJ H ^l|l iG8 Voyage a la c6te, —---;-■ plaines procliiisent: une -grande quanti tt5 Frvrior J788. de cannes à sucre et de riz. Malgré tous ces avantacfes combine's de la nature et de Tart, ce coup-d'œil qui énciiante à une certaine distance , perd beaucoup de son effet: , quand on en approche de plus près. Le sol offre un fonds sabloneux et de mauvaise qualité , et il s'en faut de beaucoup que la terre soit couverte de cette verdure agréable qui fait T ornement des campagnes de TAngleterre ; elle paroît peu propre au pâturage et en général à la culture des grains. • ■ Les villages , quoique nombreux et fort peuplés , n'offrent pour la plupart que Fimage d'une misère extrême, et je ne crois pas que la grande quantité de ris que Ton récolte ici soit suffisante poux les liabitans, puisque tous les ans on^eu NORD-OUEST, DE i/AmKRIQUE. 169 apjiorl o beaucoup de Manille et des Indes =^ orientales. viier Le climat est extrêmement malsain à Wampu, et la variation dans la tempé- rature de Tair est si grande et si subite que j'ai souvent vu pass.^r le tliermomètre du 41 ^- degrëau 86'- en vingt-quatre heu- res. La partie du nord est basse et rnarë- cageuse , et il s'en élève des brouillards o'pais et humides qui causent des lièvres et: des dyssenteries. Il est cependant pro- bable que la grande quantité d'arrak que boivent les matelots contribue beaucoup h. cette dernière maladie. I ,H ..e Wampn, comme je l'ai déjà dît, est le rendez-vous de ;:ous les vaisseaux qui comiaercent à la Chine. On y voit des •bât'mens anglois , franrois, hollandois, danois , suédois , italiens et prussiens ; les An^éricains semblent aussi avoir ;,ur- Ll l . ■M k r a 'M^ ; il ■ (■ I fl^l; » 4 'l » Févripr J788. 170 Voyage a la c«Ste, monté leur dégoût pour le thé , et ils trafiquent avec les Chinois pour s'en procurer. L'Allemagne avoit, il y a peu d'années , une factorie à Canton , mais la compagnie impériale étant devenue insol- vable , elle n ose pas envoyer de vaisseau, à la Chine , de peur qu'ils ne soient saisis et retenus jusqu'à concurrence de la dette qu'elle y a contractée. Je croîs fermement que le commerce de notre compagnie des Indes, à la Chine, est plus considérable à lui seul que celui de toutes les autres nations ensemble , si ^ nous en exceptons le commerce que font les négoc.ans cliinois avec Manille et Ba- tavia, qui est très-considérable. :)■ H. 1 .1: i m Sill 'i i i .es capitaines de vaisseaux , pendant le séjour qu'ils font en cet endroit, louent des magasins sur le bord de la rivière ; ils y transportent leurs provisions et leur ^ "'>¥t:.j^" l < NORD-aUEST, DE L AmÉrIQUE. I7I cargaison , pendant qii on radoube le • — "^ , , F(3viier bâtiment ; c est encore dans cet endroit 1788. que se font les opérations que Ton ne peut exécuter à bord. Les Franç^ois ont à cet égard beaucoup plus d'avantages que nous ; leurs magasins sont situés dans une île dont le terrein est sec , et où ils ont non-seulement toutes les com- modités requises pour les différens tra- vaux , mais encore un hôpital pour les malades. Les magasins anglois sont au contraire placés pour la plupart sur le terrein marécageux dont j'ai déjà parlé, et par conséquent bien éloignés de jouir des mêmes commodités. Canton est situé sur le Tigris , à en- viron quatre lieues de Wampu. Los dif- férentes nations qui trafiquent avec les Chinois, y ont leurs comptoirs oii résident les consuls ou subrécargues. Ces comptoirs forment une assez belle file de bâtiment II \l il; 'I ?■ 3* ■ i L 1 C .1 r I tu r 4.. '\ h; • I J II I i I 1 Février J V 'I ■-« 173 Voyage a l a c ô t e , d'un quart de mille de loiij?,ueur , et. placée sur une espèce de r[uai , près de ki rivière ; mais riiutel de la compagnie angloise remporte iniiniment, sur tous les autres en commodité et en élégance Aucun agent des différentes compagnies n'a la liberté de rester à Canton après le départ des vaisseaux ; ils doivent toujours quitter fcette ville avec le dernier bâtiment pour se rendre à Macao , lieu ordinaire de leur séjour, et ils y restent jusquà ce que de nouveaux navires arrivent dans ces pa- rages. Près de ces comptoirs publics, il y a une certaine quantité de factories parti- culières occupées par les capitaines des différens vaisseaux ; ils les louent de la compagnie du honp; pour le tems de leur séjour, résidant ordinairernejit à Canton, afin d'être plus à portée de terminer leurs affaires avec les subrécargues , ou à % l-^^. NORD-OUEST, DE L Amérique. ijZ toutes autres qui peuvent les amener a la Chine. . . . -y// . ■ , * I La ville et les fauxbourgs de Canton sonL situés derrière ces comptoirs. Je ne puis te donner qu'une idée bien impar- faite de la ville oi!i aucun étranger n"a i(i liberté d'entrer. Les rues des fauxbourgs sont étroites , incommodes , mais assez propres , et pavées de larges pierres de taille ; les boutiques et magasins des né-i gocians et manufacturiers de Canton , occupent la plus grande partie des faux.- bourgs ; parmi ces bàtimens , il y en a de t^ès-vastes, et le plus grand nombre n"^ qu un seul étage, . . - . ■ i Canton est extrêmement peuplé ; mais rien ne fait mieux voir la difiiculté qu'il y a de se former une idée juste du nombre de ses habitans, que la diversité d opinions de tant d'auteurs qui ont écrit sur ce J ■it Ml F^P^^ M i ^ i ^ ' ii ■i, i 1 { ' 1 i l 1 1 !,!< ^, ;:IH';: ï 'l'Hi t m ; t Févriar 174 Voyage a la côte, sujet. Les uns font monter îa population de cette ville à un million dames , les autres à quatre -vingt mille seulement. Sans avoir égard à une disproportion si absurde, je prendrai la liberté de dire que je regarde le sentiment de M. King comme le plus raisonnable : il reconnoît cent cinquante mille habitans à Canton , et certainement son calcul n est pas exa- géré. • -• ' Il y a en outre des gens qui vivent en famille sur Teau , dans des bateaux qu'ils nomment sampanes , et on en fait monter le nombre au moins à quarante mille : la plupart sont pauvres ; ils vivent de la pêche , ou s'occupent à différens ouvrages sur les bords de la rivière , quand ils en trouvent Toccasion , ce qui ne leur fournit qu une subsistance extrêmement précaire. Il y en a d'autres qui , comme . nos bateliers , sont toujours prêts à vous 11 ' M KORD-OUEST, DE L AMERIQUE. lyS coiiduire d'un lieu a un autre. Pour deux = Février piastres , vous pouvez louer un superbe 17^». sampnne qui vous porte de Wunipu à Canton , et vous y trouvez tout, ce qui est nécessaire pour huit ou dix personnes. Ces bateaux sont meubles comme un petit salon, avec des tables et des chaises pour les passagers , il y a des jalousies orndes de perles , et ces bâtimens sont couverts de bambous , qui forment une voûte joliment travaillée. ^ Le bas-peuple ne vit que de riz et quelquefois il mange du poisson, mais en si petite quantité qu'à peine en peut-il sentir le goût. Les mandarins et les Chi- nois , qui ont de la fortune , jouissent au contraire de tous les plaisirs imagi- nables ; leurs tables sont couvertes des mets les plus délicats , et ils sont sur- tout grands amateurs de sauces très^ relevées. I -4' If '■ I » » ; I l! i I 1 ï i î- f êvrirr 176 YOVAGEALA CÔTE, Il y a Ici une j:;rande quantité Je lé- gumes, tels quecliOLix, caroLLes, patates, herbes, etc. et cependant la Lasso clas.se du peuple est si pauvre qu elle peut à peine s'en procurer. . ,, / Les ouvriers employés dans les dif- férentes manufactures sont extrêmement adroits ; mais je ne crois pas devoir parler de la porcelaine qui s'y fabrique , car il n'y a pas de femmes en Angleterre , qui ne puisse discourir une heure entière sur la propreté et l'élégance du dernier service dont elle a fait emplette , quoiqu'assuré- ment il ne lui ait pas coûté aussi cher que ceux de ses voisines : elle Fmit par s'étonner comment quelques personnes . peuvent avoir si mauvais goût. li I Les soieries et les velours sont remar- quables par la variété et le bo^ goût qui régnent dans les dessins : ils ne sont ce- pendant i » !» é de \é- calâtes, Q classe peut a les dif- nement ir parler , car il re, qiii ière sur : service 'assuré- 5si cher init. par rsonnes remar- oût qui ;ont ce- )endant Ua il ,'^ %; N $ S X ".. \ N S S N r y w, ^ /^L:M # m J ■* IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // % .<^4.. // ^"Jif b> /^ m /.. A^f % 11.25 1.0 t^ 1^ U 11.6 W /. '/ /À Hiotographic _,Scienœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. USSO (716) 873-4503 y "^ •^mm^mna wmmp^ i t . 'H M \ X V N Il \ i . .: ' I i mimm N \ S ^ N V ^- V \ •N, s N. \ \ <■ ^ N V \ N ; N l^. -^p. s \ \ P ! 1 ! 1 ' Il I. 'i J :,. "ii^itA Ft'VtirT KORD-OUEST, DE l'AmÉrIQUE. Iff pendant pas à coni[)arer à c^^ux que l'on fabri([ue dans Spllalhelds { i ) 't les rloffcs ij^îi. étant moins solides et perdant bien pkitùt leur lustre. (i) SpitaJfiekls est une espcce « 1'^ lanxl )onr" < Î(J fiOndivs qui touclie maintenant à la c\\ù. Il est ])rin- cipalemeut habit»'; par des faniillos IVaiiroises qui s'y sont riiijgiées pour cause de religion , cl qui y outT ('■tabli des muiîiWactULes de soieiles, <]ni ik; le ci-dent point à celles de France. Cette émigration liiialo a porté un coup funeste au commerce de notre pays. Ledit qui accorde aux protesians françois u.ie libf né. civile dont ila avoient été si long-tems privés , cef^e preuve de la sagesse d'un roi aussi juste qu' «'éclairé , ne réjjnrera pas peut-être le mal qu'; des siècles Je persécution ont occasionné , mais il empêcliera qu'il ne se perpétue. Les François n'iront plus chercher dans d'autres pays une liberté qu'ils trouveront dans leurs foyers. Les étrangei-s , au contraire, attirés ])Hr l'influence d'un climat plus beau , s'y rendront en foule, et nous verrons bientôt en France les arts acquérir un liouveau degré de perfection , et t'.utes les nations s'empresser d'y verser leur incbisti io ^ leurs richesses. Note djt traducteur, j .\'.: > _, » Toniç IL M ii:' ' l «^ T' I. 1 \ . 1 "^ i 1 V Frvrior 178 YoyagealacAte, : Les artisans sont en gonéral extrême- ment adroits , et principalement ceux qui travaillent en marquetterie et en lacs : il faut cependant observer que leurs ouvrages ne sont que de fantaisie et peu calculés pour une utilité réelle. I es Chinois se rasent la t^to et ne laissent qu'une touffe de cheveux sur le sommet , comme dans leur enfance on a soin de leur couper souvent lei cheveux^ ils viennent extrêmement longs dans l'en- droit oii on les laisse croître , et ils en forment nue triple tresse ; cette coutume est assez singulière ; mais je la crois gé- iK^rdle dans tout f orient. Les femmes laissent croître leurs che- ,veux et les arrangent en plusieurs cercles formant un cône sur le sommet de la tête. X^es Chinoises qui ont de la fortune , pla- cent entre ces cercles une grande quantité ■■Ji:» ■ • ^" IC- •.il taes aies et ne sur l0 ,ce on eveuK, nsVt3U- : Us en aiuune ;rois S^- ts cercles le la tête, me , P^a- quan tité NORD-OUEST, DE lAmicrIQUE. 1 79 de diverses sortes d'orncnirns, elliiS roî^ar- — , dont les petits pieds comme une perloi:- Y^y!^* rioii; on les leur tient étroitement sorn's drs leur enfance , et par ce nioyen elles sont presque toutes dansTimpossibilité de inarcheç. . . - . • M,. Je ne puis dire que peu de cliose sui* le gouvernement des Chinois. L ejupereur est d'origine tartare, et ce monarque j)eut. être considc^ré comme despote; au moins, d'après notre propre expérience, sommes- nous en état d'assurer que la douane et les autres bureaux dont le pouvoir émane de lui , exercent une autorité absolue. Nous avons cependant , à plusieurs égards i des preuves incontestables de la supério- rité de leur police sur tous les pays du monde ; car les subrécargues anglois lais- sent souvent à Canton, lorsqu'ils en par- tent pour se rendre à Macao, une sojiune d'au moins cent mille livres s te ri in gs , et ]\1 2 ( ■i k ïîur i. cl ri t; .i "r Février J7«3. 180 Voyage a la c6tr, n ont d'aiUres sùrelcs quo le Ccocliet des membres du hong et dos mandarins. Les capitaines qui ont des factories particu- lières, laissent, sans la moindre imjuié- tude, leurs marchandises et leur argt^nt k la garde des doiuestiques chinois, et je ne crois pas que l'on cite un exemple qu'ils aient jamais manque de fidélité. Je t'ai dit plus haut que les Chinois ahnoient beaucoup les épices ; cependant ils ne sont pas très -gourmands, et ne font que deux repas par jour ; le premier, vers les dix heures du matin , et le second, à cinq heures de Taprèsinidi. Ceux qui ne sont pas dans le commerce, emploient le reste du tems à fumer , li prendre du thé , et à rendre visite à leurs voisins. La langue chinoise est extrêmement difficile, non qu elle soit très-riche, mais, au contraire , parce qu'elle manque d'ex- u (les ticu- [juié- Ollt il et je qu'ils NORD-OUEST, DE l"A aii';rtot:iî. ifti pressions. Vu seul mot a i)lusir'nrs sîsrru- """T; ~^ iid'Uions, suivant lo ton dont il est pro- ^7''^' noneé ; de sorte (|u'en parlant, les Chinois ont l'air de chanter. Je crois que plusieurs Cliijiois réunis et obligés de parler bas, ne pourroient s'entendre que bien difli- ciiement. (' ^Uinoîs endant , et ne rernier » 1 econd, eux qui ploient ïidre du )isins. niement 16, mais, :^ue d'ex- il n'y a pas d'apparence que l'on puisse jamais remédier à ce défaut essentiel de leur langue. Les mandarins affectent d'é- crire en caractères qui ne sont connus que d'eux , afin de n'être pas lus par le bas- peuple. Cette manie em piochera toujours la langue chinoise de parvenir au point d'être entendue de tout le monde en gé- néraL Ils écrivent en colonne du haut en bas, et de la même manière que nou» posons nos chiffres pour additionner par livres , sols et deniers , commen- M S I \ t ' > I 182 Voyage a la cote. = rant toujours à tlioiLu , et imissant à 1768. gauche. Leur aritlunutiqun osi Utcîinale, et ils comptent toutes choses par dixaine ; ils n'ont aucune idée de chiffres pour faire leurs calculs, et cependant ils sont très- liaJjiles à additionner leurs comptes quels qu'ils soient , par des boules de bois qu'ils l'ont couler sur des fuseaux , dans une espèce de boîte ouverte. La piastre d'Espagne est la prhicîpale ïnonnoie qui soit ici en circulation ; la seule pièce que l'on batte dans ce vaste empire , est d'un mauvais cuivre ; on l'appelle cash , et quai :re-vingt équivalent à huit deniers sterlings (ou 16 sols de France). • Les Chinois sont païens , car chaque famille a son dieu tutëlaire. C'est une at a ^, et il ne ; : faire : Iri'S- qiieU , ([iVils is une ncipale on ; la e "vasto re ; on ivalent sols de chaque ,'est une NCRD-0UE3T, DK I.'AmkrIOUE. i8j îmai^e quMIs placent; ortlinaimiK'nl dans l'endroit le [)lus aj)[)arciil de la maison, et cjui est décon'o selon l(»nr caprice. Us conservent pendant la nnit une lampe cpii brnlo constamment d(?vant cotte image. Il y a dans tous les bateaux qui couvrent lii rivicre , nn endroit a l'arrière , destinû il recevoir los (nom qu ils donnent à cello image ou à ce dieu ), et on a ^and soin de tenir la demeure de la divinité bien éclairée pendant la nuit. Cependant plu- sieurs , môme parmi les gens du commun , ont assez de discernement pour recon- noître la fausseté de diviiiito's si ridicules , et ils admettent un Etre suprême invisible, et qui existe de toute éternité. La polygamie est ici permise dans toute son étendue, et les gens de distinction entretiennent ordinairement beaucoup de femmes. Cette permission est cependant très-souvent insuffisante pour vS^isiary M 4 r«''\ ri'T \i c t ■ I f n* i. E tl « >. 5 ' f<, f 1 f ■ il 184 Voyage A LA CÔTE, ■ leurs désirs effrénés. Ils prennent le plus F(';vriei' 1788. ^rancl soin dVnip«''clier les étrangers d'a- voir aucun commerce avec leurs femmes, • et si on en prend quelqu'un sur le fait, il est si'^r d'être condamné à la prison ou à une amende très-forte. Il paroit assez sîngidier qu'un peuple qui ^ait un conmierce si étendu avec les liai ions civilisées, et dont les progrès dans les arts de la peinture , de Tarchitecture , etc. sont si surprenans, il paroît singulier, dis-je,([uil n'ait aucune idée de la mu- sicpie. I.a troupe qui accompagnoit son excellence le hoppo , quand il vint prendre la mesure de nos bâtimens, et qui ëtoit sans doute composée des plus habiles maîtres dans l'art , consistoit en deux hommes portant chacun une timballe de cuivre sur laquelle ils frappoient comme wir un tambour, et trois ou quatre autres qui avoient des Huttes assez semblables à , » * ■ ii plus dai- nes, fait, n ou euple rec les s dans et lire , giilier, NORD-OUEST, DE L AMERIQUE. l85 nos cornemuses. On poiivoît comparer ' r harmonie des sons ([ui sortoient de ces instrumens , au bruit de la corne d'un chAtreur de cochons qui se joindroît au gloussement d'une bande d'oies. Raillerie il part , il est certain qu ils ne connois» sent pas ce que c'est qiu^ mélodie , et que sur ce point les sauvag<^s que nous avons vus le lou" des eûtes de r Amérique leur sont infiniment siipdr rieurs. La Chine fournît as5ez abondamment du bœuf, du mouton, du porc, des chè- vres , des oies , des canards , des ]X)iiles , etc. Les bœufs y sont bons, mais fort pe- tits , et le quartier ne pesé guères que de 5o à 70 livres. Les cochons sont bien nourris , et singulièrement gras , leur ventre traînant presque toujours a terre. La volaille est de beaucoup inférieure à la volaille d'Angleterre. F«5vriftr 1788, i. (i^ =7 1 C C r -1 î- .1t! il: ?i ';H 1 ; ; ! 'f i ( ' I ' i 11 Il : I ; :Mi i86 Voyage a la c6te, — ;^ ^ = Tout à la chine se vend au poids. Les J7fc8. poids sont le catty et le pécule. Le pécule est composé de cent cattys , et le catty répond à peu près à vingt onces et un quart poids d'Angleterre. Les comprad.>rs qui, comme je Fai déjà observé, four- nissent ici les différens vaisseaux des choses dont ils ont besoin, pèsent tous les animaux en vie , et emploient toutes les ruses possibles pour augmenter leur poids. Ils leur font souvent avaler des pierres, ou bien ils leur donnent du sel et de leau pour les altérer ; en un mot , ils ne négligent rien de ce qui peut les aider à tromper ceux qui les emploient. Je finirai ces détails très-succints sur ce qui a rapport aux Chinois , en disant qu un très-petit nombre excepté , tous les indi- vidus sont de mauvaise foi, et ne songent qu'à tromper. On vient de me donner un détail par- s. Les )écule catty et un rad.^rs , four- ux (les Lit tous ; toutes :er leur lier des t du sel 111 mot , peut les 1 ploient, s sur ce ntquun les indi- songent étail par- NORD-OUEST, DE L AmIïRIQUE. 187 ticiiller sur le commerce des fourrures;- je t'en ferai part dans ma prochaine lettre. ^ "ilns,' En attendant, crois-moi bien sincèrement Février ton ami , W. B. LETTRE X L y I. De Macao, le 20 février 17P8. Pendant que le capitaine Dixon étoit il Canton , un particulier qui y r(!'side , voulut bien lui communiquer un détail circonstancié de tout ce qui avoit rapport au commerce de fourrures, depuis son commencement. Comme tu es toi-mc^me un homme de commerce , tout ce que je pourrai te dire à cet égard sera fait pour ^intéresser. Ce que tu trouveras ci-aprrs est tiré des minutes communiquées au capitaine. \% If- t ^1 i n 'f? P l f! til 'î i ■ j il liff il? I ? il :^ H i ^]- \\ ^ i'i il :j ■]li I Ê ! l-l t i i 1 188 VoYAvîE A LA C(λTE, =- — - — . L'entrée du Roi-George ayant été dé- 3788. signée par le feu capitaine Cook , comme le lieu le plus propre à rassembler un chargement de fourrures précieuses, le premier bâtiment qui partit pour faire ce commerce, fut destiné pour ces parages, c'étoit un brigantin de 60 tonneaux , et de trente hommes d'équipage , commandé par James Hanna. Le capitaine lianna quitta le Typa en avril 1786, et arriva dans Feutrée du Roi-George au mois d'aoAt suivant. Pendant l'espace d'environ cinq semaines , il s'y procura 56o peaux de lou- tres de mer. Ayant quitté la côte au mois de septembre, dans celui de décembre de la même année, il arriva à Macao. Ces peaux furent vendues à Canton le 21 mars 1786 , aux prix suivans ; Savoir: 140 peaux de première qualité, mm ^oRD OUEST, DE l'Amérique. 189 à raison de 60 piastres. . 8400 piastres. _ •75 'y- à .. 45 7875 "«r 80 ïW. à . . 3o 2400 55 id. il . . i5 825 5o zW. à . . 10 5oo 5oo poaux entières. ! ift^ 1 I i : > 240 bandes et pièces estimées à , 60 peaux vendues pour 600 56o peaux de loutres. Total de la valeur des objets. 20600 Encouragt^s par des commencemens si heureux, les particuliers qui avoient fait cette entreprise , dépêchèrent une seconde fois le capitaine Hanna. Il partit de Macao en mai 1786, sur le senaut le Sea-Otter, de cent vingt tonneaux , et de 3o hommes J)' !! if{ il ns ! I •i ' '■ i 1 =l!-iti FtWrîer igo Voyage a la côte, ■ d'équipage. Ses instructions côtoient de se porter dans l'entrée du Roi-George, où il avoit eu tant de succès , et d'y poursuivre le commerce comme il avoit commencé. II y arriva au mois d'août , mais les choses ëtoient bien changées. Cumakcela , chef indien , avec lequel il avoit fait connois- sance , lors de soii oremier séjour dans cet endroit, l'informa que deux vaisseaux y avoient touché depuis peu , et qu'ils en avoient emporté toutes les fourrures. Johnm'key , dont j'ai déjà parlé , et qu'il y trouva, lui confirma le rapport du vieux chef. Désirant cependant faire raffraîchir son équipage, parmi lequel il se trouvoit plusieurs personnes attaquées du scorbut, il resta à l'ancre dans cette entrée, pen- dant environ quinze jours , et y acheta une cinquantaine de peaux de loutres de première qualité qui lui furent apportées par les naturels des contrées plus éloi- gnées. Le capitaine Hanna rangea ensuite NORD-OUEST,DE lAm^RIQUK. I91 la C(jte , en la remonta.^t, jiisques près du 55<^- degré de latitude nord. Il jetta lancre dans la baie de Saint -Patrick par le 5o degrés 43 minutes de latitude nord, et eut des conférences avec les indiens ; mais il en obtint peu de fourrures qui eussent quelque valeur. Il quitta la côte le i*"*» octobre , et arriva à Macao le 8 fëvriex: 1788. Les fourrures que le capîtaîne Hanna rapporta de cette expédition furent ven- dues à Canton le 12 mars 1787 , et n» consistoient qu'en 100 peaux de loutres vendues au prix de 5o piastres . ... . 5,000 piastres. Et 3oo bandes et morceaux de différentes grandeurs, De peaux de loutres, j i FcvjitT Ti 't'' '? 'i * #■ Llv î^ rM ^ I I [» Cl c r t ; ]i -+; • « \\ f ' i ' l't ! > Ir ' it V ! ■■! t ' fi iiil '1 . ■r! ,' , 't' 1 ; ■ I ;'• M 'Il ■M' 1 . 1 , ■ i rr ï:, ' 1 ' ■ ' ,1 - ■ aj J f ;i » h ! , ; t 1 • . 1 r 'i " ' i , î 1)'. i ! î f f If ' ê i 1 ii 'li -1 i ,; 1 J i [ 1 !i 1 ; j j i ■ ' J i\m i ; : : . liLl L\l ■ 1 ^ Jt 1 ' 192 Voyage a la cAte, De l'autre part. . 5,ooo piastres. FeWricr 1788. dont plusieurs assez mauvaises, à raison de 10 pias';res, chacune . 3,ooo Total . . . . 8,000 piastres. Le senaut le capitaine Cook, capitaine Lorie , du poids de 5oo tonneaux , et le senaut TExpurinient , capitaine Guise, de ,1 00 tonneaux , furent équippës à Bon> bay, et mirent à la voile au commence- ment de 1 786. Ils arrivèrent en Juin dans l'entrée du Roi -George, et y achetèrent près de 600 peaux de loutres. Après avoir quitté cette enti ;e, ils rangèrent la côte en la remontant , et trouvèrent une autre entrée très - vaste , vers le 5 1 ^' degré de latitude nord , à laquelle ils donnèrent le nom d'entrée de la Reine - Charlotte. De -là ils poursuivirent leur route vers rentrée du Prince- William, H rWT I] n NORD-OUEST, DB L^ÂMjéniQUE. IQ^ Il ne m'est pas possible de dire quand ils quittèrent la côte ; mais les cargaisons (les deux navires furent vendues à Can- ton, le 4 avril 1787. Elles ëtoient com- posées des fourrures suivantes : Peaux de loutres , de première qualité , 55 Idem , de seconde qualité . . . . i34 Idem , de troisiè- Février 1788. me Jdem , de quatriè- me En moitié de peaux .... Enpluspetità mor- ceaux « • •■ •- . Pièces de fourni- I ras jaunes et de qua- lités inférieures, . 142 65 46 33 ♦ i3i Total. . . . 604 peaux de loutres. I \ l Tome IL N II)' IF (I m :| If ■I M l: 4 1^ 5 I I ij i ' i I ; 1 !| I ■. M : î il iî Ft''vii<'r i()8 Voyage a la côte, Vendues en bloc, à raison de 4o pîas- l^^ll^ très la [)ioce , elles raj)portèrent un total de 24,000 piastres. Les quatre en sus des 600 furent données par dessus le marché. D'après ce détail, (qui cadre avec celui donné par M. Key ) il paroît que ces bàtiniens se procurèrent toutes les four- rures qu'ils rapportèrent , dans lentrée du Roi-George , et qu ils n'en trouvèrent sur aucune autre partie de la côte. Le senaut le Nootka , capitaine Mea- res, fut fretté au Bengale , par un certain nombre de capitalistes qui prirent le nom de Compagnie du commerce de fourrures dans le Bengale. Il partit du Bengale en mars 1786. Je t'ai déjà parle do la des- tination de ce bâtiment et de son arrivée à Macao. La cargaison du Nootka fut ven- due à Canton , le 4 du mois dernier. Ellel ëtoit composée des fourrures suivantes : i; NORD-OUEST, DE LÂM^Ri'qVE. « • Savoir: ^^ 5o peaux de ' ' loLUres,de * ' première quaiit.;,à 7oi:t',[:: 3,500 ?-■• 62 de secon- Février de quali- té , à . . 5o . . . 58 de troisiè- me , à . . 35 . . . 3i de qua- trième qualité , grandes et à moitié usées, à . 20 . . . l5o de cin- quième qualité , grandes et usées , à . 1 5 . . . î6 vieilles et 2,600 2,o3o 620 760 9,5oo N 2 it^ I 1 ^1 •. ■ i! M il, ■ i V-l t /!' i' I Février 1788. aoa Voyage a la c6te, De l'autre part .... 9,5oo, ci, 9,600 très- mau- vaises,a . o chaque 1^0 267 12 grands morceaux et bandes de peaux de loutres, à ... 10 17 plus pe- tits , à . . 5 57 queues de loutres, à . 2 . . . 3i de quali- té inférieu- re I a > • • » * 9,63o, ci,9,63o 120 85 2o5 , ci , 2o5 74 39 ii3y ci, ii3| 9»94^ NORD-OUEST, DB L'ÂMilllQUB. 201' Ci' contre, 9»94Ô 48 peaux de loutres de terre, bon- nes et mauvai- ses, à . . 6 chaque 288 , ci , Février 1788. 288 14 très-mau- vaises peaux de castor, à . 3 . . 27 peaux de martre, au prix de 4a «4 56 , ci , 56 10,293 Outre les articles ci -dessus mentionnés, le capitaine Meares vendit à Canton 5o peaux de loutre de première qualité , à rai- N 3 h ru M l l Ll J Cl c 1 ! l. 4-. ?.. . l f i^^'Tr wmeasmmmm il '■! 1 ^ I il II d 11 h'i li«i l> il^ i- M 1 : M if l 3i* 'Ir' I r 1' '2 202 Voyage a la côte, ^. . D'autre part 10,202 Février ..../, .7 1788. son de 91 piastres , cbacuno , ci 4'^5o Total du montant de la car- gaison 14,842 Le total des peaux de loutres , outre celles dt. rebut , peut être regardé comme montant à . . . . SF^y. Jai déjà rapporté tout ce qui étoit relatif aux ojDérations du capitaine Ber- kley; il est par conséquent inutile de le répéter ici. Sa cargaison consistoit en 800 peaux , la plupart de première qua- lité. Elles nëtoient pas vendues quand nos capitaines quittèrent Canton , mais le prix qui y avoit été fixé ëtoit de •^ûjooo piastres. Les Espagnols , depuis deux ans , importent leurs peaux de loutres à la 10,292 4,55o 14,842 re pi étolt ine Ber- lie de le stoit en ère qua- 3 quand n , niais étoit de lux ans , :es à la NORD-OUEST, DE L AmÉriQUE. 2o5 Chine. Ils se les procurent auprès de Montrery et de San - Francisco , et elles sont toutes d'une qualité fort inférieure. Ce sont principalement lesPadresqui font ce commerce. ■ ' . ' ^ ■ ■> En 1 787 , ils importèrent environ 200 peaux. , et au commencement de cetto année près de i5oo. Ces fourrures né- toient pas vendues lorsque nous avons quitté Capiton. Ils ont cotitnnie de les envoyer des établissemens dont je viens de parler , à Acapulco, et ensuite par les gallions quils font partir tous les ans, à Manille ; mais ils n'ont pas encore tenté de fréter des bàtimens pour aucun de leurs établissemens au nord. L'Astrolabe et la Boussole , deux bàti- mens francois , commandés par MM. de la Peyrouse et de Langle, partirent do France en 1785. Us prétendent avoir rallié N 4 \, i 1 ! 1 Févrifr^ 1788. V n-' 1 .ejf îittr. r« II 1 f "t. fi m ri' ;!;' . h ; \\4l} Février 1788. i2o4 Voyage a la côte, la côte de rAm^rique depuis Tëtablisse- ment Espagnol de Mon trery jusqu'au 6o<^- degré de latitude nord. Cette assertion ne paroît pas vraisemblable. Quoique ces vaisseaux aient été frètes pour faire des découvertes, les capitaines n'ont cepen- dant pas oublié que les fourrures étoient un article précieux, et tandis qu'ils étoient sur la côte de l'Amérique , ils se procurè- rent environ 600 peaux de loutres , la plupart en pièces et d'une qualité très- médiocre. Ce sont absolument les mêmes qu'importent les Espagnols. Si MM. de la Peyrouse et de Langle se fussent réel- lement avancés au 60"- degré de latitude nord , il n'y a point de doute qu'ils ne ce fussent procuré des peaux d'une qualité bien supérieure. » Ces vaisseaux arrivèrent à Macao en janvier 1787, et leurs fourrures furent vendues à Canton par les subrécargues de M NORD-OUEST, DE l' AMERIQUE. 2o5 la compagnie des Indes Suédoises , pour" 10,000 piastres. JFévrieç 17^ V\< Je taî dëjà rapporte la plus grande partie des détails relatifs à la vente de nos fourrures , et je t'ai dit dans quels endroits nous nous les étions procurées. Il ne me reste qu'à t'observer que le total de la vente s'est monté à 54,867 piastres. En comparant la vente de nos four- rures avec celle des autres fourrures dont je t'ai parlé avant, tu appercevras aisé- ment combien le prix de cette marchan- dise varie dans les marchés de la Chine. Sur les 2SG2 peaux de loutres de mer que nous apportâmes à Canton , il y t?n avoit au moins 2000 dont nous aurions dû tirer 5o piastres , et le reste auroit pu êtro vendu ea proportion. Il est impossible de délermiiTr quel i )}a| :. ri d ^'^ ^ Ll ] A a ■M! t ■ 1 - 51 1^ !• t !ii .(Il . ; ? î! ■; 1 '' ■• '. M ï i ■ ^ /Ui Février *788. 2C5 Voyage a la côte, est le genre de fourrures que les Russes se procurent sur la côte de TAmërique , parce qu'ils ne les apportent point au marche de Canton. Nous avons presque la certitude qu'ils ne s'étendent que très- peu au-delà de la rivière de Cook , et cet endroit ne fournit assurément pas tant de peaux de loutres que l'entrée du Roi-George. Je n'imagine pas qu'ils ras- semblent annuellement plus de 5oo four- rures. D'après l'idée succinte que je t'ai don- née de cette branche de commerce , tu dois juger que l'on pourroit en tirer un avantage considérable, si elle étoit mise sur un bon pied. Le moyen d'y parvenir seroit, je crois , d'établir une factorie sur la côte , et la pointe septentrionale des îles de la Reine-Charlotte me paroît être l'endroit le plus convenable. Sa situation est presqu'à moitié chemin de la rivière NORD-OUEST , DE l'Amérique. 207 de Cook et de Tentrée du R oi - George. "— ^ , . -^ Toute la côte au sud ne fournit, comme je *7**^* lai déjà observé , (jue des fourrures de qualité inférieure. De^x petits bâtimens siifiiroient , non - seulement pour réunir toutes les peaux que Ton peut trouver dans les havres déjà connus, mais encore pour reconnoître les différentes parties de la côte que Ton n'a pas encore visitées. Il y a en outre d'autres articles précieux que Ton peut s'y procurer, tels que du pçinseng, du cuivre , de l'huile , des esparres , etc. et une grande quantité de saumons. Je loumets ces idées à des gens plus ins- truits que moi , quoique je sois très- persuadé qu'on peut établir sur cette côte une branche de commerce qui dédom- magéroit amplement les entrepren(mrs , des peines qu'ils prendroient. Adieu„ Tout à toi , W. B tft l't n A r t . r Tl)' '8.- 4. ri r r'^-ï^yr T^Sr IL I ■ I :i ;*: :!' 1^ j ■ ) II il i , i 1 ■1 fi if ( ?!U fi li m i'. m r f I ' I. f !i w i /|; f !i l!î' i 2o8 lVoyage a la côte, Février 1788. LETTRE XLVII. En travers de la pointe de Java , le 27 mars 1788. Le 9 février, à une heure après-midi, nous levâmes Tancre , et redescendîmes la rade de Macao , en cinglant au sud. Le vent étoit léger et accompagné de fausses brises. A cinq heures, nous renvoyâmes notre pilote. Au coucher du soleil , le Typa portoit nord 65 degrés ouest , à en- viron trois lieues de distance ; la grande île Larrone sud 35 degrés à lest, et le piç de Lintin nord 55 degrés est. A sept heu- res et demie, la marée s'étant retirée, nous jettâmes lancie daffourche par six brasses d eau sur un fond de vase. Je t'observerai que Macao est soumis aux Portugais ; mais , comme ils reçoi- vent des Chinois toutes les choses né- NORD-OUEST, DE l'Am^RIQUE. 20^ cessaires à la vie , ils n'osent rien faire Février qui soit contraire aux vues du viceioi de 1788. Canton. II en résulte que quoique n étant pas sujets des Chinois , ils n'en sont pas nioins obligés d'obéir au viceroi , et de se soumettre à tous les impôts qu'il leur plaît d'exiger d'eux, quelqu' injustes qu'ils puissent être. Le 10 , à quatre heures du matin, nous levâmes l'ancre, et mîmes à la voile avec une bonne brise du nord-ouest et un tems clair, gouvernant au sud et un peu à l'est. A dix heures, le pic de la grande île Larrone portoit nord 40 degrés est, à sept lieues de distance. A midi, nous étions parles 21 degrés 35 minutes nord, et par les 246 degrés 4 minutes de longitude ouest. Du 10 au i5, nous eûmes une brise modérée et constamment à l'est, avec t t "■ Vh ■ ' ; ' ■ s 1788. i t ' f i», 5 j i i il I i ' ''i 41 ,;(. > 2 1 4 V O Y A G R A I. A CÔTE, == espt^rances jusqu'au dernier monieni ; févrifir 1788. mais tous les efforts de la méilecine 133 purent d('lruire la cause de son mal. Voyant qu'il n'y avoit pins de ressource, il se soumit aux décrets de la Providence, et attendit son dernier moment avec la plus parfaite résignation. A midi, noi s découvrîmes une rangée d'îles qui s'étendoient du sud-cjuatt-sud' est , à r est-nord-est, et dont la plus jms de nous étoit à environ trois milles de distance. Pula-Taya nous restoit au nord 3o degrés ouest, à la distance de sept lieues. Notre latitude étoit à midi d'un degré i3 minutes sud. A quatre heures de Taprès- midi , la montagne de Monopin , sur le rivage de Banca, nous restoit au sud 5o degrés à l'est. A six heures , les sondes nous rapportèrent de 1 1 à 16 brasses sur un fond de vase , et bientôt après nous vîmes un bâtiment étranger au nord- ouest. ♦ NORD OUFSr, DK l/AMlUlQUr. P.l'j )u mal. ssourco , vidoiir.e, avec la le rangée uait-siul» plus prc'S milles de X au nord ept lieues. . degré i3 le Vaprès- in , sur le lu sud 5o es sondes )rasses sur près nous au nord- A sept lienros, nous diininuAmcs do •=- voilcîs ot nous s(Triinu\s \o vciM (mi rounnit i;b5. c[iu'l([uos I)ord('os ])oii(lanl l.i niiir. Les sondes nous nip[)orLoioFir,d(^ 1 6 à iri brassos d'oau. Le .?v9, à .^) licuros du malin, nous forrAinos do voiles; à liiiil lienros la mon- ta;j;ne de Monopin portoit. est h la distance de six lieues. Ce fut dans cette même apres-dînt'e que nous lanrjilmes le. corps de AI. Launder h la mer. C'est le premier que nous ayons perdu dans notre voyage. A midi , rîle do Monopin nous restoit au nord lo degn^s à Touest, à environ 5 lieues de distance. Notre latitude étoit do deux degrés i4 minutes sud. A une lioure, nous vîmej plusieurs rochers à Test-sud- €St à quatre milles de distance. Nous mai* châmos en conséquence au plus prùs à Test. Le bâtiment que nous avions en vu© Oz "wTOBÇSgfflrSHi i îfi '1 f I il l.-l , i l'I ■il 1.5 <■ 1 > ■s 4: Février 1788. Mars 1788. ■ il h ï 216 Voyage a la cote, nous restoi t au nord-nord-ouest. Les sondes nous rapportèrent successivement de huit à quatorze brasses sur un fond de vase. A trois heures, nous vîmes le rivage de l'ile Sumatra portant sud 40 degrés est. Le tems ëtoit assez bon , charge de brume , et nous avions de fréquentes ondées de pluie. A sept heures, nous jottumes Fancre par onze brasses d'eau sur un fond de vase, et pendant la nuit nous eûmes des éclairs violens de tous les points de riiorisoii. Nous reconnûmes dans cet endroit que ]a marée nous faisoit dériver à raison de trois nœuds à Theure. Le premier mars, à cîiq heures du matin , nous levâmes T ancre et mîmes à la voile. Pendant toute cette matinée, nous eûmes beaucoup de raffales, du ton- lierre, des éclairs et uûe grosse pluie. A midi , le navire que nous avions toujours en vue étoit au nord-quart-nord-est à * J! l'i' sondes de huit vase. A de nie est. Le brume , idées de es Vancre d de vase, Les éclairs Vliorisoii. idroit que raisou de NORD-OUEST, DE l'AmLRIQUE. ZIJ •t'' environ trois milles de distance , et la ~~- Mars lybb. sonde nous rapporta 12 brasses d'eau. Le tenis fut dans l'après-midi à-peu-près ce qu il a voit été le matin. A trois heures , nous dimîimâmes do voiles, et nous dépassâmes un vaisseau de guerre Hollandois qui étoit à Tancre. A cinq heures , le bâtiment que nous avions en vue depuis plusieurs Jours nous approcha , et nous le reconnûmes pour 1© Lansdown , navire de la Compagnie , ca- pitaine Storey. A six heures et demie, nous jettâmes F ancre par neuf brasses et demie sur un fond de vase , le rivage do Sumatra , portant sud-sud-ouest à la dis- tance de quatre milles. Pendant la nuit, nous eûmes des éclairs et une chaleun étouffante!,. Le 2, à 5 heures du [matin, nous je- vâmes Fancre et fîmes voile de ronserviî 0 5 f)' "~r y^ w ffl'l îih 'M ¥ 1 J1 Hi' si8 Voyage a la côte, ■" avec le Lansdown. La donnée des sondes Miirs 1788. . T • 1 •. . !• 1 • ^\ ' varia depuis liiiit et dix brasses jusqu a trois brasses deau seulement, sur un fond de vase et de sable. Le vent ëtant léger et variable, nous marchâmes au plus près au nord , et gouvernâmes sur Sumatra : Nous évitâmes par ce moyen les bas-fonds. A six heures, le Lansdown donna signal de détresse. Nous jettâmes en conséquence Tancre par six brasses et demie d'eau , et nous mîmes la chaloupe à la mer pour aller porter du secours au capitaine Storey ; mais la chaloupe fut à peine descendue qu'elle se trouva remplie d'eau. On la re- monta aussitôt à bord , et on mit les char- pentiers à Touvrage pour la réparer. A sept heures, le capitaine Dixon se rendit dans sa grande chaloupe auprès du Lans- down. Le 3 , à trois heures du matin, le capitaine revint à bord. Le Lansdown sondes jusqu'à un fond nt léger 3lus près uinatra : as-fonds, tia signal séquence d'eau, et mer pour neStorey; descendue . On la re- It les cliar- réparer. A fi se rendit s du Lans- matin , le Lansdowû NORD-OUEST, DE l'Amérique. 21g avoit touché sur les bas - fonds , par le travers de Lusepara ; mais il fut bientôt remis à Ilot sans avoir éprouvé aucua Mars i^SS. dommage. A cinq heures , nous virâmes à pic, afin d'être pn^ts si le capitaine Portlock donnoit signal de lever l'ancre ; mais pen- dant toute l 'après -dînée nous n'eiimes que des souflles légers et du calme par intervalles. Notre latitude étoit h midi de 3 degrés neuf minutes sud , et la pointe de terre la plus proclie nous restoit au nord 20 degrés ouest, à la distance de trois lieues. Peu après midi, nous levâmes l'ancre et. mîmes à la voile. Les sondes rapportoient de quatre à six brasses et demie. A quatre heures, l'île de Lusepara portoit nord 88 degrés est , à la distance de six milles , et les extrémités de la terre au sud nous restoient sud 65 degrés ouest» A huit heures, nous avions Lusepara au 04 ■V' il: ) i ici ■A f4 'il. . # I iji c ;1 C r 4 i ■ (1:1 :. ■ 1 * il ' f il 'I , f t r ' m m i. '■H:l i. ;f l i \ V i •1 U ... •:■ ^ \U'' il,' l I' !'' t !' ! Mars ijUS, 220 Voyage a la côte, nord 1 4 degrés ouest , et la sonde nous rapportoit vingt-quatre brasses, fond de vase. Ayant dépassé le détroit de Banca , nous fîmes force de voiles pendant la nuit. Le tems étoit couvert , et nous avions toujours des éclairs. Dans la matinée du 4 » les sondes in- diquèrent de 6 à 9 brasses d'eau sur un fond de vase. Du 4 au 6, il nj eut que peu de variation dans le tems; Tair étoit extrêmement chaud , et le thermomètre le plus souvent à 92 degrés. Des souffles légers, de fausses brises, et du calme, qui se succédoient rapidement , nous obli- geoient de jetter f ancre fréquemment. A midi , nous nous trouvions par les 4 degrés 17 minutes sud. Le 7 , k six heures du matin , nous 'r 'i t 1 1 ! ': 1 ':'"' Il 1 ,' , i II NORD-OUEST, DE lAm^RIQUE. 221 découvrîmes les Sœurs, portant sud-ouest- quart-d' ouest à quatre lieues de distance. La sonde nous rapporta 1 1 brasses sur un fond de sable. Le 8 , à midi , les Sœurs portoient sud 4o degrés ouest , à six milles de distance ; et la terre élevée sur l'île de Sumatra, sud 41 degrés ouest. Notre lati- tude étoit alors de 4 degrés 55 minutes sud; la sonde indicpa de la à i3 brasses, fond de vase. Mars 1788.. tin, nous A six heures de Taprès-mldî, nou» jettâmes T ancre d'affourclie , par dix brasses d'eau sur un fond de vase , les Sœurs nous restant au sud 17 degrés ouest. Pendant la nuit , nous éprouvâmes quelques raffales violentes qui venoient du sud-sud-ouest ;le tonnerre et les éclairs se succédoient sans discontinuer, et la mer étoit très-agitée. Le 9 , à 4 heures du matin , nous nous apperçùmes que le vaisseau chassoit sur son ancre , ce qui i . t 1 }\ m^f 1 I, > ■ 1 J' 1 M ' fi) ;i il li 'il I ' f H 'H l ■; lîlfl I h II il !) ! î i I .; f ■ ■I, f lit ^\ 11, 1 11 M. f: 223 Voyage a la côte, Mars 1788. '^^"^ enç;agea à la retirer et à mettre à la voile. A huit lieures , le tems ëtoit modtTo, et à dix heures, nous nous trou- vâmes presque dans un calme parfait. Nous jettâmes alors la seconde ancre par onze brasses d eau : les Sœurs nous res- toient au sud ^5 degrés ouest, et notre latitude étoit de 4 degrës 57 minutes sud. De ce jour au 12 , nous n'eûmes guères que des vents légers et de fausses brises entremêlés de calmes , ce qui nous obligeoît fréquemment de jetter lancre : nous fîmes en conséquence très-peu de progrès dans notre marche. Le 1 2 à midi , notre latitude étoît de 5 degrés 22 minutes sud; les extrémités do la terre que nous avions en vue se pro- longeoient du sud 20 degrés est au nord 20 degrés ouest , et nous étions à la dis- tance d environ trois milles du rivage de NORD-OUEST, DE L Amérique. 223 Sumatra. Dans la matinée du 12, nous :; rr Mars 1788. eûmes la satisfaction de dépasser les Sœurs, qui sont deux îles très-petites que nous n'avions pas perdues de vue depuis le 7. A deux heures , nous jettAmes la seconde ancre par onze brasses d'eau. Dans laprès-midî, et pendant la plus grande partie de la nuit , nous essuyâmes de fréquentes raffales et une pluie con- tinuelle. Le i3 au matin , nous levâmes Tancre^ et fîmes force de voiles. Le vent devenant léger , et le tems étant presque calme , la petite chaloupe fut mise à la mer à dix heures , et envoyée à Tavant du vaisseau pour le remorquer : lîle du Nord, 011 nous nous proposions de mouiller, à dessein d'y faire de Teau , étant précisément eu face de nous et à la distance d'environ huit milles. 'f m. i \ r '■"',/. ^J ' lî! '' 1 " t ! < .1 '\ h i î.i ! m 4 "} ' !i»:i Mars 1788. 224 Voyage a la c6tb , A onze heures , le vent tomba et nous avions la marée contre nous ," cette cir- constance nous obligea de mouiller pres- que vis-à-vis de Tîle du Nord. Notre lati- tude ëtoit, à midi, de 5 degrés 35 mi- nutes. Une brîse fraîche s'étant élevée à une heure, nous levâmes Tancre et mîmes le cap sur Tîle. Vers les trois heures, étant entrés assez avant dans la rade, nous jettâmes la seconde ancre , par neuf brasses , fond de vase , et nous assurâmes le vaisseau avec le cable de tonée : F île du Nord nous restoit au nord-est quart de nord , à la distance de trois milles. Trois vaisseaux Hollandoîs , de Bata- via, étoient à T ancre dans cette rade. Le 1 4 » à cinq heures du matin , la ^ande chaloupe fut envoyée à terre pour À \ i et nous :ette cir- 11er pres- otre latl- ;s 35 mi- v(^e à une mîmes le res-, étant ade, nous par neuf assurâmes ,e: File du |t quart de matin, la terre pour NORD-OUEST, DE L AmI-'riQUE. 225 V faire de Teau. Nos sens trouvèrent une - aiguade abondante sur le rivage de Su- matra , à environ cinq cents pas du rivage ; de sorte que le 1 5 à midi toutes nos fu- tailles étoient remplies. Nous avions besoin d'une peiae augmentation dans notre provision de bois ; mais comme nous ap* percevions sur la côte un grand nombre de naturels , nous craignîmes qu'il ne fut difficile d'y couper le bois dont nous avions besoin. Nous envoyâmes en conséquence dans l'après-midi du i5, dçs détachemens des deux vaisseaux dans Tîle du Nord , ëtant sûrs de ne pas y rencontrer d'habi- tans ni aucun obstacle qui pût empocher nos travailleurs de couper la quantité de bois qui nous étoit nécessaire. Vers les six heures , ils revinrent à bord , après avoir parfaitement rempli lobjet de leur misr sion. L'île du Nord est très-petite, et u a c i .- f'' ^i M ïjl'ti: Ii. 1 I i Mars 1788. 226 Voyage a la côtb, peut-être pas pins de deux milles de lour. ^de est entièreiuent couverte d'arbres de différentes esp^^ces, et dont je crois que plusieurs croissent dans nos îles des Indes occidentales. La belle verdure qui rrgne ëternellement dans cette île y attire une multitude infinie d'oiseaux de mille es- pèces différentes. Je crois que Ton n'y trouve point d'eau , et par conséquent le bois est le seul article que peuvent en tirer les bâtimens qui sont à lancre dans la rade adjacente. Les liabitans de Sumatra sont Malais^ et plusieurs se sont fixés sur ces côtes, pour s'emparer, autant qu'il leur seroit possible, des débris des vaisseaux qui y l'ont nauffrage, pour secourir à prix d'ar- gent ceux qui se trouvent dans quelque danger, et enfin pour trafiquer avec les bâtiinens qui mouillent par hasard de ce côté. de lour. trbros de ;rois que les Indes NORD-OUEST, DE L AMERIQUE. 7.9.1 J'ai (Ir'jù observé ({ue les liabltans des ' îles Sandwich tiroient très-vraiseniblable- inont leur origine de ce peuple ; et il existe ciUr'eux, ti mon avis, une ressemblance frappante , relativement à la forme exté- rieure et aux traits du visage : les Malais ont, à la vëritë , la peau d'une couleur j)lus rembrunie ; mais cette différence peut être attribuée à la chaleur extrême du cli- mat qu'ils habitent. Nous achetâmes d'une barque Malaise quelques tortues pour m et Ire au nombre de nos provisions. Les Malais vendent aussi de Teau-de-vie de genièvre , de larrack, de la volaille , des bananes, des pumpkins^ etc. Ils donnent douze poule«» cliëtives pour une piastre , et les autres articles en proportion : les Hollandois sont souvent associés dans ce commerce , e^t il y avoit sur le bateau avec lequel nous trafiquâmes un homme de cette Mais lySSf i ^1 j)ar, ■rf C 1 l r 1 iV' ti)« i' M M M? ! li m'- s il 'i^ 11' V'. i I 228 Voyage a la cûte, ivî OQ nation , qui paioissoit en Ctie lo nio- prldlairç. Nos provisions de bois et d'eau étant achevées , le 16, à six heures du matin, nous démarrAmes , et avant levé rancio à sept heures » nous fîmes force de voil(\s, en portant sur le détroit de la Sonde, à la faveur d'une brise fraîche de rouest-nord- ouest : le tems étoit nébuleux. Vers midi, nous essuyi\mes de fréquentes raffales accompagnées d'une grosse pluie ; le vent devint léger et variable, et vers ru heure nous jettâmes Tancre par vingt brasses ; les vaisseaux qui étoient dans la rade de Tîle du Nord nous restant au nord , à la distance d'environ six milles , et l'île du Milieu au sud 7 degrés est. Dans Taprès- ïnidi, le tems fut modéré et nébuleux; mais pendant la nuit , nous eûmes de fréquentes raffales et une grosse pluie, accompagnées de tonnerre et d'éclairs. Le lo pio- 2QX\ étant [u matin, ^é Vancie de voil(S, ionJe , à la ,uest-nord- Vers mvtli . BS raffalc's lie ; le vent pu. Heure lat brasses ; NORD-OUEST, DE L AMERIQUE. Z9.Ç^ Le 17 , à sept lieures du inaiia , nous IcvAnies l'ancre et finies voile ù la faveur d'une brise modérée qui souflloit de Test. .. midi , le pic de Cracatoa nous restoit k l'uuest-sud-ouest , à neuf milles environ tle dislance. Notrç latitude dtoit de G de-^ ^rés 59 minutes sud. Vers le soîr , le vent portant au sud , nous mouillâmes à six heures, par trente- deux brasses , sur un fond de vase ; le centre de l'île du Milieu nous restant au nord 58 degrt?s est ; le pic de Cracatoa , à l'ouest, un demi-rumb au sud ; et lîle du Prince , au sud , J^z degrés ouest. Du 1 7 au 21 , nous marchâmes au plus près du vent dans le détroit , sans faire beaucoup de chemin , tous les matins nous avions des calmes ou des vents légers du sud-ouest. A midi, une brise asseZ: forte s ëlevoit au nord-ouest , et vers le soir elle Tome IL P iM'- Mai'i i-Sa. : If -F!-^ r ■ i : '1 ^1 4 ■ * ' t < i ! fi, ; 1 ! ' 'V : h "• 't. i . n h- ' H f! ! 1 % If |!'|i '1 \k ■• If i X •1^. e=ss Mars X788. a5o Voyage a la c6xe, sautoît toujours an sud. Pendant la nuit , il survenoit le plus souvient des rafl'alos accompagnées d une grosse pluie , de ton- nerre et d'é('lairs, et nous avions wn cou- rant rapide qui portoit pros(|ue toujours au nord-est. .; .... Le 20, à six lieures de ra[)rès-mi(li, après avoi. gouvern(' cpielqne tems au nord-ouest, nous mouillâmes par trente- deux brasses , foiid de vase molle. Les ex- trémités de Cracatoa seprolongeoient du sud 65 degrés ouest au nord 65 degrés ouest, à la distance de six milles. Comme nous avions de fréquentes raffales , nous jugeâmes prudent d'amener les vergues de perroquet. Pendant toute la journée du 21 , nous eûmes des vents légers et contraires. Dans la matinée, F équipage fut occupé à faire sécher les agrès du petit niât de hune. Un nuit , ifialos le tou- n coii- )ivjours cms au : irente- . Les ex- oient tlu 5 degrés Comme es , nous vergues I21 ,nous :es. Dans )é à faire iiuïie. Un NORD-OUEST, DE l'Ami'rIQUE. ^3 l senau Holkiiidoîs ayantieUé Tancre àun '" -' ' ' Mars 17SS. mille de distance de notre vaisseau , dans la soirëe du 2q , le capitaine Dixoii songea à en profiter pour se procurer un peu de riz , et les clioses dont nous avions besoin pour réparer nos nianœuvres. Le iii , après midi , il lit mettre à la meç^la petite clia- loupe , et M. (Jareu , notre premier lifcu^ tenant se rendit k bord du senau , pouc voir si les ilolJandois pouvoient nous Iburnir ce qui noujà»c'toit nëûessaire : inal- keureusenient -ils ai'dtoieut pas $ur -cet article mieux approvisionnés que nous.' * Le 2a, h. cinq heures du méi tin , nons levâmes Fancre ; mais le vent tétant deveMi' léger et variabixs , et le. doutant pdrtaivfe' contre nous, un peu àvanb midi n&ii» jettâmes Y ancre dàff ourdie , par trèn te-sïx' brasses, fond-de vase; te'prc^^e Gmof^i^ôcf nousre^toitkroueàt-quï^rt-sud-bueèt, à la- distaue^ d environ fiijaqi'mrilefc. Le teiiièï P 2 H\ Ht. ï)a ti)' i:] i: «■ i :; ^îll ::,(! Mars 1788. •» 2^3 Voyage a la côte, ëtant beau et calme , le capitaine Dîxon profita de F occasion pour remplacer Teau que nous avions consommée. A une heure, la petite chaloupe et le bateau partirent, montes de dix hommes, et se rendirent à terre. Ils revinrent à six heures , et rap- portèrent trois pipes remplies d'eau : c'é- toit tout ce dont nous avions besoin. Nos gens avoient acheté une bonne quantité de noix de coco et de pumpkins ; on leur avoit donné 40 noix de coco pour une piastre^ et quinze pumpkins pour le même prix* ;• .'• • t: (i ■JV. Quoique la température de Y aîr à Cra- tatoa soit indubitablement plus saine que celle de toutes les îles situées à-peu-près dans la même latitude , je ne trouve pas que la population y soit biert considérable; les naturels paroissent être Malais. Ce qui fait sans doute que si peu de personnes y fixent leur résidence , c est que les vais- î DÎXOTl er Veau e heure, irtirent, endirent i , et rap- eau:cé- soin. Kos quantité j; on leur pont une ir le môme alràCra- saine que à-peu-près trouve pas nsidérable; lais. Ce qui personnes lue les vais- NORD-OUEST, DB l'AmÉRIQUE. s53 seaux ne s'arrêtent guères près de cette ile pour y prendre des raffraîchissemens ; ils mouillent presque toujours devant Fila du Prince , où ils peuvent se procurer en ëgale abondance tout ce que produit Cracatoa , et où Taiguade est beaucoup plus commode. Les productions -de cette île sont à-peu- près les mêmes que celles de Sumatra , et consistent en noix de coco , en volaille, pumpkihs, etc. Nous y achetâmes une assez grande quantité de tortues pout la consommation de Téquipage. , ■ ■;> ■ ■ /'■.. : , 'r ^; "■ ' Le 23, pendant toute la journée, des vents du sud nous empêchèrent de lever Fanere. Le capitaine Portlock en passa Isa plus grande partie à bord de notre vaisseau. Le 24 1 à qtiatre heures du matin , nous rëpoadimes au signal que donna le Kitig-^ P 5 Mars l'jbH. M I M.f c m: ili D' .i î h s» 'il I liJ 1^ 'liMîiJ I ■j ;:| (. :if it .* .> 1 '. ; Mm ,!: ..:i« ,^]'' I f:(*^ p.!^4 Voyage a la cote f Georfife de lever Faiicre, et à cinq heures. Mars 1788. ^. .^ ^ * nous limes voile, portant le cap au sud, à la faveur d'une brise fraîche du sud-ouest. Jusqu'alors nous avions cherché à sortir du dëtroit par lé passage qui se trouve entre Cracatoa et l'île du Prince; mais nous y renonçâmes, et prîmes le parti de cjouverner sur le passage entre Tîle du Prince et la pointe de Java. "^ ' ' • ■ ' A midi , le pic de Cracatoa nous restoit ail nord 18 degrés ouest ; les extrémités de l'île du Prince se prolongeoient du sud 5o degrés ouest à l'ouest- sud- ouest, et nous avions une pointe élevée sur le ri- vace de lUe Java au sud; notre distance de la terre la plus, voisine étoit d'environ cinq lieues. La hauteur prise à midi nous donna 6 degrés aii minutes siid , et l'après- midi nous courtines dès bordées entre Vile du Prince et celle de Java, ayant une fgrteiioulle à Toupst. ]-.a sonde indiquoit / I' ^ heuros , au sud, Lnl-OUeSt. é II sortir îe trouve Lce; niais e parti de e nie du NORD-OUEST, DE L AmI^RIQUE. 2o5 de 45 à 56 brasses , fond de vase. A neuf 7 -7 Mars lyot). heures du soir, nous jettàmes Tancre par 43 brasses ; la partie élevée de l'île du Prince nous restai; t au sud 76 degrés ouest. Le 25 , a quatre heures du matin , nous levâmes lancre , et fîmes voile à l'aide d'une brise fraîche de Touest ; le tems étoit nébuleux. A midi , les extré- mités de Tîle du Prince s'étendoient dô louest-nord-ouest au sud 65 degrés ouest^ Un moudrain sur Tîle Java nous restoit au sud -ouest un quart de sud, à environ quatre lieues de distance , et notre lati- tude étoit de 6 degrés 33 minutes. Dans r après- midi , le vent passa au sud ; nous nous apperçûmes que nous perdions du terrein, et en conséquence nous jettàmes lancre à six heures, par quarante brasses, fond de vase. . "' ^ . P 4 r> ÎT^ v\ ' ^^5f \ ^^ l >««' 1 ^ j , 1* 1 1 *!■ { 1 ': 1 ! : ! 1^ 1 I !■ l'il? fi Î1 : rt ; f h " \ i S "■■ I Mars 1788. S,Z6 V O Y A O K A LA C 6 T F. , Le 26 , à neuf heures du matin , nous appareillâmes et fîmes force de voile , pousses par une forte brise de Fouest , à laide de laquelle nous espérions nous porter en pleine mer. \ Toute la matinée fut employée à manœuvrer pour passer entre lîle du Prince et la pointe de Java. A midi , les extrémités de File du Prince nous res- toient du sud 65 degrés ouest au nord ; et la pointe de Java , au sud-ouest un quart de sud, à la distance de quatre milles. Notre latitude étoit de 6 degrés 56 mi- nutes sud. A deux heures , au moment oui nous portions directement sur le passage , entre la pointe de Java et les CoZ>/e;w( Savetiers,) amas de rochers qui gissent par le travers de File du Prince , la brise s'éteignit , et le courant nous poussa vers la côte de NORD-OUEST, DE l/ AMERIQUE. 2^7 Java. Gomme il nous ('toit impossible de virer vent arrière, notre situation fut pen- dant quelques instans des plus alarmantes: ce qui ajoutoit au danger que nous cour- rions , c'est que la sonde , près des côtes , nindiquoit pas moins de cinquante bras- ses , fond de rochers très-aigus , de sorte que nos ancres ne pouvoient nous être d'une bien grande utilitë ; cependant , en moins d'une demi-heure , la brise fraî- chit , au grand contentement de toutJ rëquipage , et à quatre heures de laprès- midi nous étions entièrement hors de dan- ger , les rochers qui sont en face de la pointe de Java portant nord 85 degrés est , et la pointe de Tîle du Prince , nord 5 degrés est; le rivage de Java nous restoit à cinq milles de distance. A six heures , la pointe de Java portoit nord-est i quart de nord, à la distance de six licuies. Ayant heureusement évité la terre , Mars 1783^ nar. t) I 1.^ ji li il 'i r ■f r: f 1 iii I (! ^^^'r'-i 1 n if*t N iiil \t ■ I 11 ' I IL il ■■ : i ' i c llarii 1788. aSS Voyage a la oAte , nous amenAmes nos ancres et les mîmes surlaprt''ceintebassc pour r[u elles fussent plus en sûreté. Pendant la nuit, nous eûmes un teins pluvieux , accompagne de raffales ; dans la matinée du 27 , le tems fut ni'bnlenx , et le vent souflloit frais du nord -ouest, r^otre latitude à midi étoit de 7 degrt's 49 minutes sud. Tous nos désirs ont pour but de nous rendre promptement àfile Sainte-Hélène, et de-là eu Angleterre. Adieu , tout à toi, W. B. ^m NORD-OUEST, DE l'AmI^^RIQUE. 2^9 Mars 1788. LETTRE XEVIII. En mer , le 3i mai 178S. Jamais , dopnîs notro sorlî(î tV Angle- terre, nous n'avons eu une Iraverst'c sî ennuyeuse et si malsaine que pendant le mois de mars, sur-tout en dépassant lo détroit de Banca. Les côtes de Banca et de Sumatra sont basses , plates et maré-< cageuses ; et comme nous n'avions sang cesse que des vents légers , nous éprou- vions uiie chaleur étouffante : une sorto d épuisement et de foiblesse s'empara dq tout l'équipage ; les plus robustes mémo ressentirent les effets de là chaleur ex- cessive de Ce climat. Nous avions heureu- sement à bord une abondante provision de quinquina du Pérou qu oiiadmiiiistroit aux malades , et dont les effets furent sî 24o Voyage a la côte, Mars 1788. ""^^ efficaces et si prompts qu'il ne parut parmi nous aucun symptôme de scorbut. ■' i '- .'1 1 '"■ ÎH! M I ;. ï SI ij I I i. *! Il Depuis notre dëpart de la Chine , le capitaine Portlock avoit perdu deux de ses gens , morts de la dyssenterie , et beau- coup d autres ëtoient attaques de la même maladie. Malgré cela , le plaisir de nous revoir en mer a ranimé notre courage , et semble nous avoir donné de nouvelles forces. Le 28 mars, nous eûmes vent frais Hu nord-ouest avec de fréquentes raffales et de la pluie : à cinq heures de Taprès- niidi, nous vîmes un bâtiment au nord. Dans la nuit , et pendant la matinée du 29 , le vent souffla avec moins de force; à dix heures, le vaisseau étoit assez près de nous, et nous reconnûmes que c étoit la Queen , vaisseau de Ta compagnie des In< des I commandé j)ar le capitaine Douglas. s» rut parmi 3 ut. Chine , le , deux de e , et beau- .e la même ir de nous ourage, et nouvelles vent frais ites raffales de Vaprès- t au nord, matinée du s de force; ssezprèsde le cétoitla gniedesin- le Daugks. NORD-OUEST, DE L^ÀMliaiQUE. z/^l A midi , notre latitude (5toit de lo degrës ■ ^o ^ Mars i'joOf ij minutes sud, et notre longitude de ?,55 degrc^s 8 minutes ouest. Pendant Taprès-midi , et toute la journde du 3o , nous eûnifîs des vents l(^'gers et variables, et souvent presque du calme. A onze heures du matin, la chaloupe du capitaine Portlock vint prendre le capitaine Dixon , qui se rendit à bord du King-George. Le tems ëtoit beau et serein ; le thermornètr© indiquoit 89 degrës une minute, et notre latitude dtoit à midi de 1 1 degrés 1 3 mi- nutes. A six heures du soîr , le capitaine Dixon revint à bord , et nous fit part de la résolution prise de faire marcher les vaisseaux séparément , pour se rendre chacun de leur côté à Sainte-Hélène, aussi vite qu'il seroit possible. L'équipage se tint en conséquence prêt a faire le salut d' adieu à nos compagnons de voyage; mais des 4-! '1. k D» m ^". 'Ml 'ni > t i ) P i^ 2^2 Vo Y A (î K A r. A C A T F , ., • ^;r ViMils ]('i;rm ri de l'aiissiv; l»ri.srs nous «'rn- Alius 1700. pi^rliricnt (r.ijipnMiior «liissc/ pivs |>oiif; j)oiivoir rrinplir iuks iiilciiliojis. Ja' Il , lo vrni, S!)i.il*jla t;rajj l'A Av^ivs /|/|. iniiiiil(\s sud , cl. iiolic loiii^ihidiî dv :ùj tlc^;ri'S 4tS niiimh^s uiicsl. ., :. ... ...i ^-1 : — : Du preuiur au 9, nous «m^iiios nnn bnso il au lie, ^'t ue touis t)ii teins ui^s ralïalos (^l de la pluie. \jv 8, la hauteur observée nous donna 1 7 degrés 5o miniit(?s sud , et W71. Uegrés iG i^inutes ouevsl, Depuis plusieurcijJQurs nous i^ouyeruious aUeriiativeijûj^at «t. l'ouest- siud-onest et k l'ouest- quart-sud-ouest : nous eûmes ce XiiL^me joui: uwe forte hpult^ au sud. , ., M>nS (MU- frais , (lu lions riii- ions lolii- ii;i;(\;ii»>lnî (|r'<;r«'vS /\{. • r ■ I I. i\m<\s nno teins dc'ïî llii luiuleur tes ouest, uyoïuious ouest et a eûmes ce Il sud. N O n n - O U E 8T , DR i.' A M i n\QV K. r>/|1 Du n nu id.le v(»ril soiinia hou frais ; ;, ^.^ *' Avril 1700, (1(^ Tesl ; nous eAiU(\sile t<]ius eu leuis des ralfales el delà pluie; l(» tenis fiil eepeu- ilaiil nssc/. f^<'in'i.il<'meîM ai.;f"<'abl(' ; uoiro el>S( rviiliou , à niidi,uoiiS(l<)MiM 'M) dej^n's /jS iiiiinil(is de latitude sud , et ;>,S/j deijrés 53 miaules de luu^itude ouest. Le soir, il éeUiimit beaucouj) nu sud; pondant la nuit, nous enuies nu j^raiii tivs-vif, de lu pluie» (M un \cn\ de r^wd. 'N'ersleniatin, il s'appaisa, mais r«'sla dans le nii^nie ruuib. I .e 17, h midi , nous ('tion.j pur les 21 degrés i/j miuiUes sin\ ^ ( t par les 286 degr(?s /|i minutes de loni'itudo ouest. * Jusqu'au 21 , le tcnis fut i\-peu-|)r( s lo même; mais , à deux heures de raj)rès- midi , nous essuyâmes une violente bou- rasque et une grosse pluie. Le vent sauta nord, et foiblissoit quelquefois, au point: 1 ^î ■ s t .: Tl)' .3 1  f ( i.. fi ; . i f " V ;(■ :'* ( ■ : 1 1 ■il ■'4 'ë it m: f i A V l (■■■ ' 1^ ! '■ ^44 Voyage a la côte, pA.vrili7d8. ' de nous donner du calme : dans T après- midi du 22 , il repassa au sud ; le tems fut modéré et nébuleux. Notre latitude ëtoit, à midi de 23 degrés 9 minutes sud, et notre longitude de 298 degrés 20 mi- nutes ouest. Le 23 , à cinq heures de raprès-midi , ayant le cap à louest , et le vent étant au sud-quart-sud-ouest, nous vîmes deux bd- tiniens qui gouvernoient au sud -est, et lious restoient au nord-est. il., Le 24, on réduisit la portion d'eau à iquatre pintes par j our pour chaque homme, sans compter ce que la cuisson des pois en employoil. La hauteur observée à midi, nous donna 23 degrés 27 minutes de lati- tude sud, et 3oo degrés 22 minutes de longitude ouest. La mer étoit très-hou- leuse au sud. Du \i* i Vaprts- le tems I latitude utes sud, es 20 mi- Lprès-mldl, lit étant au es deux bà- sud-est, et NORD-OUEST, DE lAmISRIQUE. 2^S Du 24 au 3o , il ne nous arriva rien de -rrr-rrr— r Avril lySS* particulier ; nous continuâmes notre route il la faveur d'une jolie brise de Test, et le tems fut assez beau. Le 3o k midi , nous étions par les 28 degrés 9 minutes de lati- tude sud , et par les 3 1 o degrés 5o minutes de longitude ouest. La déclinaison du compas étoit de 21 degrés àfouest. Le premier mai , le vent sauta succès- -. . ' y^' ^ ' Mai 1700. sîvement du nord à Touest; nous étions par les 28 degrés 55 minutes de latitude sud , et nous devions par conséquent nous attendre à voir cesser les vents alises , 1^ saison étant sur-tout avancée. îl Du Le 4 lï^ai au matin , nous vîmes beau- coup de bonites auprès de notre vaisseau. Nous tendîmes des lignes , et nous fîmes une assez bonne pêche. Ce poisson venoit très à propos : c'étoit pour nous un chaa- gement d autant plus agréable , que nos Tom^ IL Q It»^ M- tu 'i'f-^ !J I !' il ^:l)u I' <' |i' >: I ! 'Ç =^ if fi lu- Mai 1788. 246 Voyage a la côtr, provisions salëes commenroîent à vieillir, et ëtoient par conséquent fort mal-saines. Malgré tant de désavantages, nous n'a- vions pas d'apparence de scorbut parmi nous , et je croîs qu'on peut en assigner ia cause à l'usage du quinquina péru- vien dont j'ai déjà parlé plus haut , et que l'on n'a voit pas entièrement discon- tinué. Nous avions aussi un grand nombre de pies de mer, d'oiseaux d'œufs autour de notre vaisseau. Je pense que ces oiseaux et le poisson sont attirés par une espèce de sardine dont nous vîmes une grande quan- tité dans l'eau ; nous en trouvâmes même plusieurs dansl'estomacli des poissons qiie nous prîmes. Il est vraisemblable que c'est le tems de leur passage. La hauteur ob- servée à midi nous donna 28 degrés 8 minutes de latitude sud, et 5 16 degrés /^4 minutes de longitude ouest. Jusqu'au 7, nous eûmes des vents du Toi r'""p"""^-^^7,à„.-d.-, -«set sp,,,e,3„, aelantudes„d,etpar]es3.,de,rds58 -nutesouest.Da„slVès-™idi,i,sVqeva une Lnse fraîdie de l'est ei ' est , et , au corn- mencem t de la nuit, nous essuyân.ea de. raffales accompagne'es de to„Le d c]a,rs etd'unegrossepluie,cec,ufnou obl-gea a prendre un double ris L hù -rs, et unrisàla grande voile; nous nouscroy.onsbienensWpour, n„r k8 a deux heures du n,atin,„oussup: portâmes uncoupde vent violent, venam du s«d.ouest. Nous amenâmes promp «entlesmâtsde hune, et heureusement nous n'éprouvâmes aucun dommir quandlepur fut venu,, e vent s'ap^asV ■na.s d resta dans le même rumb.!;"' nous étions par les 3o degrés 54 mir. de latitude sud. ^ ""'"' Q2 Mai 1786^ (ff Il .1* tix T II (if 11 : 1 li i 1 iif If if' rîtw II M' l' jN Mail 788. 248 Voyage a la c6te. Dans raprès-midi du 9, nous eûmes une forte brise du nord-est; vers le soir, le vent sauta au nord, et souffla grand frais; le soir, il éclairoit beaucoup au sud-ouest, ce qui nous engagea à ferler les huniers pour éviter le danger que nous avions couru lors lu dernier orage. Heu- reusement , le vent s'appaisa pendant la nuit , et le 10 et le 1 1 , nous n'eûmes que des souffles lëgers et un beau tems : le 1 1 , à midi, nous étions, suivant l'observation, par les 52 degrés 4^ minutes de latitude sud , et par les 327 degrés 6 minutes de longitude ouest. Le 1 2 et le 1 3 , le vent souffla bon frais du nord-est; le tems fut assez beau, et le 1 3 , nous nous trouvions par les 34 degrés 22 minutes sud. • " '-■■ , ■ i ■ • - ■ - ■ , ^, ■.'-,■■!.'. "- Le 14 î et pendant la plus grande partie . du 1 5 , nous eûmes peu de variation dans 5 eûmes le soir, a grand coup au . à ferler que nous âge. Heu- enclant la sûmes que ms : le 1 1 1 jservation, le latitude ninutes de ande partie kation dans NonD OUEST, DE l'Amérique. 249 le tems ; le vent resta presque toujours dans le même rumb , et nous avions une forte houle à F ouest. Dans la matinée du 1 5 , le tems se chargea de brume ; le vent devint variable ; les nuages s'abaissèrent , et tout sembloit nous menacer d'une tem- pête. A sept heures , le vent passa au nord- ouest, et souffla grand frais. Nous fer- lâmes les huniers ; nous primes un ris à la grande voile , et nous amenâmes les ver- gues de perroquets. A huit heures , nous virâmes vent arrière , et nous gouvernâmes à Test ; pendant la preaiière partie de la nuit , il éclaira beaucoup au nord. Le 1 6 , à deux heures du matin, nous revirâmes, et mîmes le cap à T ouest. Le vent aug- mentoit toujours; à sîxheures, nous prîmes un ris à la misaine , et nous serrâmes les huniers. Dans lamatinée , on abattit les mâts de perroquets, et l'on amena le bâton de foc. Notre hauteur observée àmidi , nous donna 36 degrés 1 a minutes sud ; le verti Q3 Mai J788. .t' f ii tif!|i il f M ; M ! ; ' ■•>> l'iil h •l 1 (' 1 i i s i ! 1 ^ ! 'M î î îj ' 1 .,? 1 , ^' . . -;■ , 1 ! ;! 1 1 ,1 1 ■■ ! Î1 1'; , 1 î V " 1 r i / i ... ï < 1 ■ >'' .. ! t '' ■ i 1- 1 • F s 1 i 1 ' ' 'ii^ i fi ' ■ ; ' ■ >•■ ,. ; ,, 1 i'V ■ f II ( ; Ji 1 Il t. . i^ l ' 'r» ! ;' 1 ' ■ l.l ii . : ri f ' 'H' ^!!i i - i i : : ' 1 ! • .^ : 1 ; flii i ;i < ] 1 iil ii ■ i i \\V- Jif a ' Li r H ; } 1 Mai 1788. zBo Voyage a la côte, continua à souffler avec la même fureur; nous eûmes de frécjuentes raffales , et une houle terr ble k Touest. A quatre heures , nous trouvâmes nos pompes engorgées ; cet accident étoit d'autant plus fâcheux , dans la malheu- reuse f'.tuation où nous nous trouvions , que notre bâtiment avoit pris beaucoup d'eau , quand nous avions reviré. On hissa aussi-tt)t la pompe de tribord ; mais , en Texaminant , on vit qu'elle avoit pris beau- coup du sable qui servoit de lit aux caisses de thë, et qui sans doute avoit traversé les joints du plancher, par les secousses que le bâtiment avoit éprouvés dans la tourmente. Cette pompe ayant été net- toyée , on en coupa un bout de neu f pouces, #t on la remit auwssi-tôt en place. L'équipage, comme je vous Taî déjà dit, avoit été mis à la portion de quatre fureur; , et une KOaD-OUBST, DE L AMERIQUE. 25l pintes d'eau par jour par chaque homme; ,, . "■ ' 1/1^ i Mai 1708. mais, pendant cette tempête, cliacun en eut à discrétion , comme auparavant. imes nos 3nt étoit malheu- :ouvions , beaucoup . On hissa niais, en , pris beau- mx caisses it traversé \ secousses es dans la it été net- euf pouces, is Val déjà de quatre Pendant la nuit , le vent continua à souffler sans discontinuer, avec la même fureur. Les écoutes de la grande voile ayant cédé, elle fut mise en pièces en un instant. A sept heures , la pompe de tribord se trouva encore engorgée ; on ne perdit pas de tems à la retirer, à la net^ toyer et à la remettre en place. Nous avions tout lieu de croire que les pompes n avoient pas eu assez de jeu pour enlever toute leau qui étoit entrée dans le bâtiment. Nous regardions comme certain que le sable Tarrêtoit dans la cale d'avant. Le capitaine Dixon consulta avec les officiers pour savoir si Ton ne de voit pas visiter cette partie du vaisseau. A huit heiures , on enfonça Tëcoutille de Tavant, Q4 r .: Tl)« ! I': /i.; : 252 Voyage a la côte, I {il I itiil Hi M^T^ ^' ^'^ '■^'^'''^ "^^ ^^ '^''^^ quarante caisses ;!* 1 de thë ; ces marchandises n'avoient point été mouillëes ; elles ëtoient en bon état; i jii I et, à notre grande satisfaction, nous re- connûmes qu il n'y avoit pas la moindre apparence que Teau se fût fixée dans cette partie du vaisseau. \ isili^ I !' ■!, M i Ih A onze heures , nous enlevâmes la pompe de basbord, et nous la nettoyâmes, mais nous ne la remîmes pas en place ; car nous étions obligés d'avoir constam- ment un homme à larchi-pompe pour en ôter le sable qui l'engorgeoit , et que Ton montoit à la main dans des seaux ; sans cette attention, elle eût été bientôt em- barrassée de nouveau. ( . __» ., . * A Pendant Taprès-midi , le vent continua à souffler avec la même violence. Le roulis ^toit très-fort , et notre bâtiment faisoit beaucoup d'eau ; de sorte qu'on étoit sans 3 caisses ?nt point )on état; nous re- moindre lans cette NORD-OUEST, DE l'Amérique. 253 cesse occupe à empêcher larchî- pompe ■ de s engorger. Jusqu à ce moment , il n'y *7 avoit eu qu un tiers de Tt^quipage employt? ; mais le gros tems et le malheur de voir nos pompes se charger à tous momens do sable , engagèrent le capitaine Dixon k mettre la moi :ié de nos gens à l'ouvrage. * evàmes la 3ttoyt\nies, ; en place; r constam- pe pour en et que Von ;eaux ; sans âentôt em- Dans la nuit , le vent s\ippaîsa un peu ; et le 1 8 , à sept heures du matin , le temS devint plus modère. Nous eûmes de légères brises et beaucoup de houles , qui nous venoient du sud. Nous replaçâmes alors les huniers , en gardant tous les ris pris. Vers les huit heures , nous décou vrî m es une voie d'eau sous la voûte. Nous mon- tâmes aussi-tôt sur le pont beaucoup de choses qui nous ëtoient à peu près inu- tiles, et ne fai soient que charger les ex- trëmités de la cale , et nous les jettâmes à la mer. L'observation faite à midi , nous # % iiW ' 'ill V I Fri ■\l f É '(Si H •,f .i 'I ï¥ f ! I' Mai 1788. a54 Voyage a la côte, donna 36 degrés 3o minutes de latitude sud. L'après-midi , nous eûmes des soufiles ygers qui s'ëteignoient de tems en tems; la mer continuoit à être très-agitëe ; elle chassoit avec violence notre bâtiment , et occasionnoit un roulis aussi fort qu'il ëtoit dtjsagréable. A huit heures du soir , il s'ëleva une brise fraîche du nord ; et, pejidant la nuit , elle devint très-forte. La mer continuoit à être très -houleuse au sud. Le 1 g au matin, nous eûmes vent grand frais , du nord-ouest , accompagné de fré- quentes raffales. On ëtoit obligé d'être constamment à l'archi-pompe , vu que le roulis du vaisseau faisoit continuellement tomber le sable à travers les jointures du plancher, et qu'il étoit de la plus grande conséquence de tenir la pompe en bon état. G'étoit le seul moyen d'empêcher l'eau de se loger dans aucune autr^ partie atltude sou flics n tems; ée; elle aent , et ailétoit soir, il Did ; et , forte. La lieuse au ent grand è de fré- gé d'être -vu que le lellement [ntures du us grande fe en bon ;in pêcher Ltre partie NOKD-OUEST, DE L AMERIQUE. 255 du bâtiment. Nous dt ions alors par les 3? ' degrës 36 minutes de latitude sud, et par ^*^*783. les 336 degrds 5o minutes de longitude, ouest. Nous ne pouvons pas rc^pondre ce- pendant que la longitude ait été prise biea exactement. Il ëtoît évident, d'après notre latitude observée, que nous avions un courant violent qui nous portoit au sud , mais il nous ëtoit impossible de déterminer s'il ne nous avoit pas en même tems porté à Test. Le capitaine Dixon se détermina à tout hasard à mettre le cap au nord , ayant un bon vent de nord ouest. Nous nous apperçùmes dans l'après-midi que nos poudres avoient été mouillées , et qu'elles étoient gâtées ; nous en jettâmes quatre barrils à la mer , ne réservant que ce qui pouvoit être nécessaire pour donner des signaux, et autres circonstances accident- telles. ' c il ^ Cl l ^ 1 ; .'1 1 "h I I I 1» Il i !r( :i i: I r, »! 256 Voyage a tA cAte, ': Du if) au 20 à midi , nous n*imrs à "**'' * peu pns le môme tems ; le venl souf'lloit du nord-ouest , et dloit accompagne de fréquentes raffales. I-a hauteur prise à midi , nous indicpia 56 degrés 67 minutes de latitude sud. Pendant vingt -quatre heures, nous avions gouverné presc[uau , . nord , et cette observation nous confirma dans ridée que nous avions un courant qui nous portoit au sud. Sans être en état de déterminer plus positivement s il portoit à Test ou k T ouest, nous avions ce- pendant lieu de croire que c'ëtoit au sud- sud-est qu il nous faisoit dériver. Dans Taprùs-midi , le vent passa à l'ouest , et pendant la nuit, au sud et au sud -est; lorsqu'il sauta au sud, il commença à être moins fort. .. .. Dans la matinée du 21 , nous eûmes une brise fraîche de T est-nord-est; nous déployâmes alors autant de voiles que souFlloit )agné de prise à minutes jt- quatre pres(iuau NORD-OUEST, DE L Amérique. 2^7 nous pûmes , saisissant avec empresse- nu^ntroccasiou d'avancer vers le nord et vers l'ouest. Nous étions a midi par les 36 def^rrs 40 minutes de latitude sud , et par les 557 degrds 20 minutes de longi- tude ouest. Dans l'après-midi , le vent fraîchit, et le soir il se jx)rta au nord ; il souffla avec beaucoup de force. Nous essuyâmes de fréquentes raffales , ce qui nous obligea de serrer les huniers, et de prendre des ris aux basses voiles. Vers le matin du 22 ,1e vent devint plus maniable, et à la pointe du jour, nous fîmes force de voiles , continuant à gouverner au nord. Le tems étoit chargé de brume et pluvieux ; notre latitude observée à midi ëtoit de 36 degrés sud. Mai i788« ms eûmes l-est; nous roiles que Dans la matinée du 25 , nous essuyâmes de fréquentes raffales , accompagnées de pluie. Nous serrâmes en conséquence les huniers , et nous amenâmes le mât d perroquet. £? ti)' M I : i iif iT 1 l^^il Àïi ]: Il i I : f\' H , 1;.: I ' i! :il ! Si II ■I I; 1 If If- 4.; <, Mai 1788. 258 Voyage a la c6te^ Vers les dix heures , nous eûmes une bourasque violente ; mais , comme nous avions ferle les voiles fort à propos , nous ji' éprouvâmes point d autre dommage qu'une d(^chirure à Tëtai de misaine. La latitude observée à midi étoit de 55 de- grés 4^ minutes de latitude sud. Dans raprès-mîdi , le tems parut moins incertain, et le vent étoit toujours nord- ouest. Notre archi-pompe nous donnoit beaucoup d'occupation , parce qu'il s'y introduisoit k tous momens une grande quantité de sable. Le 24 , à trois heures du matin , la sonde nous rapporta 70 brasses, fond de peu de tenue, ce qui nous fit connaître que nous étions sur les bancs de Lagul- lus. En conséquence, nous revirâmes par un vent léger et variable. Dès que le jour parut , le tems étant assez bon , nous for- «^ànies de voile. Vers les sept heures, les une le nous >s, nous 3mmage aine. La e 55 de- 1. :ut moins ,urs nord- s donnoit qu'il sy ne grande NORD-OUEST, DE L AmI^RIQUE. 269 nous apperçumes un grand vaisseau qui == , . p . . Mai 1783. nous restoit au nord-est, et qui laisoit voile vers le nord; notre latitude ëtoit à midi de 35 degrés 56 minutes sud. Je dois observer que, depuis que le niavais tems s'étoit établi , nous avions presque toujours eu vent de nord-ouest, et que toutes les fois qu'il passoit au sud ou à Test, il devonoitlëger et très-variable, cela nous obligeoit de changer souvent de bordées pour pouvoir avancer verslouest, et il est en môme tems très-probable que le courant dont j'ai dëja pailé fut ce qui retarda principalement notre marche. Pendant ;:oute laprès-midî , et la nuit suivante , noiis eûmes une forte brise du nord-ouest, accompaj^née de rafiales,et nous fûmes par4à obliges de diminuer de voiles , et de louvoyer selon que les cir- constances sembioient T exiger. fi H 'a: 7 5 . I r 1 i ni a . l! ! . 1 T; 'f 1! If • ,1 '« i |..p I ' s. 'S ■S Ù! î I m- 'I: i > 1 M >< • ^ «^ \ 260 Voyage a la côte, rr . • ^ - Le 25, à la pointe du jour, le temg Idàl 1788. ^ ' ^tant modëré , nous fîmes force de voiles ; Je vent n'avoit pas cessé de se tenir dans le même rumb. Vers les huit heures , le vaisseau que nous avions apperçu le 24 , arriva à la portée de la voix , et nous parla. C'ëtoit le Lansdov^fne , capitaine Storey , qui , comme je l'ai déjà dit, avoit eu le malheur d'échouer dans le détroit de Banca , mais qui étoit parvenu à débouquer du détroit de la Sonde une semaine avant nous. Comme ce vaisseau passe pour un excel- lent voilier, il est naturel de croire que nous fuinc>s bien aise de le rencontrer dans cet endroit, cela ra ni m oit notre coiirage, sur -tout quand nous coEsidë- rions que, quoique notre bâtiment ne iriarchàt pas très-bien, et malgré la su- périorité si vantée du Lansdov^ne , et lavance qu'il avoit prise sur nous, nous avions le tems e voiles ; ;nir dans seau que riva à la [a. Cétoit rey, qui, e malheur nca, mais du détroit ,'ant nous, r uu excel- algré la su- lûous, nous avions NORD-OUEST,' DE l'AmI-RIQUE. 26l avions fait tout aùtaiit de chemin que lui. ••• • ■■"■' , ' ••■••• ••• -'^- ' ■• MaiiySS. •' Cette circonstance me rappelle un proverbe de Salomon : ce n'est pas toiijour^ k' plus alerte qui arrh'e aa but le premier. Nous avions alors une preuve incontes-" table que le tèms et le hasard exercent également leur droit sur tous les individus^* Le capitaine Storey nous dit qu il n'a-' voit pas cessé de coiuir des bordées , par' le travers du cap , depuis le i5 , jour au-' quel nous avions essuyé une bourasque }' mais il ne nous informa pas pourquoi il ri'étoit pas parvenu plutôt dans cet en- droit. A midi, nous étions, suivant Fobf* sërvation, par les 35 degrés 32 minute^ de latitude sud, et par les 33^ degrés 4^ minutes de longitude occidentale. ■ ■ • ^ ( j i i ' Le 26 , le vent restant au nord-ouest , tome ir. R 1 1 arn- I I lll: J fi 'III il |[î 1 -Il :r 'F I I 263 Voyage a là côtf^ •- notre capitaine se détermina à porter le jWai 1788, '^ cap au sud-ouest , espérant que nous rencontrerions enfin un vent moins con- |;raire Le tems étant devenu modéré , et assez constant, nos gens furent remis ce jour-là à la portion d eau accoutum^ée* JNTotre latitude étoit , à midi , de 36 degrés ,17 minutes sud. Pendant la nuit, le vent se porta au nord-nord-e£>t , et, dans la nia- tinée du 27 , il fraîchit , et commença k coufiler en jolie brise. Nous mîmesj en conséquence toutes les voiles au vent, et nous gouvernâmes au nord -ouest-quart-, ouest. Kotre latitude étoit, a midi, de 36 degrés 1 2 miiuites sud, et notre longitude, 559 degrés 39 minutes ouest ; mais nou$, ne devions jouir de cette bri^e favorable que pendant un espace de tems trts-court. tans Taprès-midi, le vont se remit au nord-ouest , et souffla avec force. Vers 1© soir, il fraîchit considérablement, et pen- dant toute k nnitf il soufJJa avec violence, fi H :ter le nous is con- ké , et !inis ce ,tum.ëe» ) degrés ^ le vent Lslania- ïienca k limesj en . vent, et ?st-fpart- di,de36 longitude, a ai s noua, favorable trcs-court. remit a^ :e. Vers 1© ît , et pen- violence, NORD-OUEST, DE lAmKRIQUE. 265 et fut accompagné de fortes raffules , d'éclairs et d'une grosse |)lLiIe. Noms ('lions obligés alors de refouler une nier e^^trenie- ment forte , et le roulis étoit des [»lus incommodes. Avant d'er.su ver cette tourmente , noua avions été plusieurs jours pendant les({iiels farclii-pompe étoit presque libre de toute espèce d'eaconibrenient, et la poni])e étoit restée tranquillement fixée dans le même endroit ; mais le roulis nous força de la remonter, et nous y trouvâmes j)resqu"au- tant de sable que lorsqu'elle s' {'toit trouvée engorgée pour la première fois ; noire lati- tude étoit, k midi , de 57 degr('s 1 1 mi^ nutes sud , Le tems pluvieux et accompagj \ é de raffales,et le vent toujours dans le méuie rumb. Sur les huit heures du soir, lions vîmes avec plaisir s'élever une brise fraîche du sud-ouest, et pendant la nuit, elle souffla avec assez de violence. La pluie MaiijSS. i^ i'^^ ^!l I I !! M .' 11! ^f H Mai 1788. 2G4 Voyage a la cûte, tomba sans d;scoiitiniier ; elle étolt ac- compagnée (F éclairs et de fréquentes raf- fales. Nous laissâmes au vent autant de voiles que la prudence nous permettoit d'en porter, désirant avec ardeur de par- venir à doubler le cap. Le 29, le vent resta dans le même rumb, et nous portâmes tantôt au nord-ouest, tantôt au nord- ouest-quart-denord , selon les circons- tances , ne variant guères notre marche que de deux degrés vers Touesi, Le ^o, le vent nous étoit tout aussi favorable. Le 3 1 au matin , il sauta au sud- est, et continua à souftler en jolie brise, le tems étant assez beau. Notre latitude observée étoit, à midi, de 33 degrés 44 minutes sud, et notre longitude, suivant une suite d'observations lunaires, de 347 degrés 5o minutes ouest ; de sorte que nous avions alors doublé ce cap jusqu'alors si redouté, et dont les cartes placent Textré- W it ac- es raf- mt (le aettolt le par- U resta )rtâmes d nord- circons- marche * NORD-OUEST, DE L AmKRIQUE. zG^) mi.'(^' sud -ouest par les 34 de^ivs :l6 nii-r nutes de latitude sud , et par les ''6/^ i degrc^'S ^^"^^ *7^^* ùj minutes de longitude occidentale. Je terminerai ici ma lettre, mais sois assur(^ que si j'en ai la possibilité , tu re- cevras encore de mes nouvelles. Adieu. Je suis toujours ton ami, W. B. LETTRE XLIX. A DouvrPS , le 17 septembre 1788. Ayant lieu de croire qu il se trouvoit un courant très-violent vers louest, dans Taprès-midi du 5i mai, nous marchâmes au plus près , en gouvernant du nord au nord-quart-nord-est. Le premier juin, nous eûmes une jolie j.^^ ^^33 R 3 1 U. ' s J r * "î r . c y 3 I" ^1 ■!' . 266 Voyage a la c6te, T-r-^-T— l>rîse de Test , et un ciel clair et serein ; JU! i 1788. notre latitutle étoit, à midi , de 32 degrés 4 minutes sud. k M : (iil I (I . i i^i \V: I Depuis quel(|ue tems , Varchî-pompe ctoit presque dc'barrassoe de sable, et on remit la pompe de tribord à sa place, avant soin de la Fixer de manière à pouvoir Tcnlever facilement , lorsqu 011 jugeroit à propos d'en mettre une de re- change. Pendant tout le tems que nous mîmes a doubler le promontoire du sud , nous ne ressentîmes pas ce froid extrême dont on nous avoit menacé ; le terme moyen du thermomètre fut d'environ 54 degrés, mais il est vrai que Ton peut attribuer cette température à ce que le vent ne soLifiloit que rarement du sud, et lors- qu'il étoit dans ce rumb,il ne s'y tenoit que peu d'instants. serein ; degrés ITORD-OÛËST, DE L'AMéuiQUB. sG/ Du premier au 5 juin , nous ei\mesune bonne brise de Test et du sud. Jalui789. •^ • :l V* -pompe s, et on 1 place, filière à Drsf[uoii le de re- Lc 5 , à mîdî , nous nous trouvTons par les 29 degrës 54 minutes sud ; dans Taprès* midi, le vent passa au nord-nord-ouest, et souffla bon frais, accompagné de fré- quentes raffales; comme nous nous at-» tendions encore à trouver un courant à Touest , nous gouvernâmes au nord-est , et à lest-nord-est, autant que le vent noua le permettoit. Dans la matinée du 6 , le vent se porta insensiblement à T ouest et au sud : ce fut pour nous une circons- tance heureuse; car, d'après une suite d'observations lunaires faites le 6, (notre latitude étoit alorsde 27 degrés 1 7 minutes sud) nous ne nous trouvions quau 346 degrés 24 minutes de longitude ouest. Il a y avoit plus de doute que la crainte où. nous étions de trouver un courant à Touest ne fût mal fondée , et nous ne rencon- R4 •fi' i" itl: ^. ^ ^ y 3 -- ci t - ri "8. "ç ,- iût "« r^ < 268 . , Voyage a la côte, -. trames rîen qui pût en avoir Tappa- ^"^" '788. rence. ' ' " ^ ' , ... . ■■•'•/ Le tems ^toît devenu modt^ré et cons- tant, et le vent soufiloit en jolie brise du sud-sud-est. , • ■If Quoique le vaisseau n'éprouvAt alors que très-peu de roulis , nous ekions cepen- dant assez souvent obligés de remonter la pompe de tribord , et nous trouvions tou- jours une grande quantité de sable dans i'archi-pompe. Le 9 , notre portion d'eau fut portée a cinq pintes par jour, et on divisa de nouveau Téquipage en trois gardes. Notre latitude étoit, à midi, de 23 degrés 44 minutes sud , et notre longitude de 352 degrés 5 minutes ouest. Du 9 au 14 » il ne nous arriva rien de KORD-OUEST, DR l'Ami':RIQUE. 269 remarquable. Le 14, à midi, nous dtions ===== Juin 1788, par les 17 degrés 6 miniUes de latitude sud, et notre longitude étoit d'un peu plus de 36o degrës ouest. Nous avions alors entièrement parcouru la circonfé- rence du globe ; et, comme nous avions perdu un jour dans nos calculs , nous en laissâmes un en arrière , donnant à celui qui étoir, par rapport à nous le samedi 1 4 » le nom de dimanche i5 de juin. .n i^-\ Il ne nous arriva rien d'extraordinaire depuisce jour jusquau 18. Nous poursui- vîmes notre marche vers File Sainte- Hélène , à Taide d'une brise fraîche du sud-est, et d'un très-beau tems. Cette île est placée sur les cartes par les 1 5 degrés 55 minutes de latitude sud, et 5 degrés 49 minutes de longitude ouest. Le 18, à trois heures et demie du matin, nous dé- couvrîmes Sainte-Hélène , qui nous restoit au nord-ouest , à la distance d'environ six ta g. if i ^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l us 175 us 2.2 IL25 i 1.4 1.6 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. I4S80 (716) 872-4503 i 6^ \i : 3^ •^W ' '■ i ■ ih i ■i' î M » '?•■-! ' f? i ki ; 1 < Il ! 4 i 'V I k ni ■i M I' II i i. il fi i Juin 1788. 070 VOYAGR A lA CÔTK, lieues. A six heures , la chaloupe fut mise à la mer , et on dëpécha à terre M. White, avec des lettres pour le gouverneur. En courant dans la rade, nous Jettâmes la sonde à différentes reprises , et elle rap- porta de 29 à 19 brasses d eau , fond de vase. Vers les onze heures du matîn , nous jettâmes la seconde ancre par 19 brasses d eau ; les extrémités de Fîle s'étendoient du nord 7 1 degrës est , au sud 65 ouest, et Tëglise nous restoit au sud 6 degrës ouest. Kous eûmes le plaîsîr de retrouver dans cette rade le King-George, et toutes les personnes de son équipage jouissoient d'une parfaite santé. Plusieurs des gens du capitaine Portlock avoient cependant été àtcaqués du scorbut depuis que nous nous ëtions quittés ; mais , moyennant un ré« KORD-ouEST, DE L Amérique. 271 gîme suivi , et un usage bien entendu d'anti- J . ^^qq' scorbutiques, ils éloient presqu entière- ment rétablis avant leur arrivée à Sainte** Hélène. En doublant le cap de Bonne-Espc^rance?^ le capitaine Portlock avoit rallié la cote de plus près que nous , et il eut assez de bonheur pour ne point essuyer de mauvais tems aussi continuels cpie nous. C'est à cela qu'il doit d'être arrivé six jours ivant nous à Sainte -Hélène. Ayant achevé de remplir ses futailles , etc. il se proposoît d'appareiller ce même jour, mais notrô arrivée lui lit remettre son départ au lea^ demain. Nous trouvâmes encore à Sainte- Hélène, outre le King- George, le Lans* downe, capitaine Storey, la Keen, capi- taine Duglas , trois bâtimens de la com- pagnie des Indes , et un bâtiment toscan. l'À ,Wi fi f 1 r. '; ■Il fi !; < I ■ I ic •>. •! Ih .ni* il ^72 Voyage a la côte, j • "sft Notre objet principal , en relàcliant dans cette île, ttoit de remplir uos futail- les ; nous ne perdîmes pas de tems ànous procurer toute Teau qui nous et oit néces- saire ; nous avions aussi trùs-grand besoin de raffraîcbissemens. Mais on nous avertit que dans cette île , on ne nous donneroit des provisions fraîches qu'en petite quan- tité , vu qu un grand nombre de vaisseaux y relàchoient habituellement. Le 19, nous reçûmes trois quartiers ide bœufs frais, ce fut tout ce que Ton put nous fournir ; mais on s'efforça de nous en dédommager, en nous vendant, du riz , des patates et des citrouilles. U j sVn distribua une très -grande quantité! parmi les gens de l'équipage. Du 19 au 2.5, nos gens furent em- ployés à faire de Teau, à hâler les manœu- vres , et à faire toutes les réparations né-l lîORD OUEST, DE l'Amérique. 27^ cessaires. On envoyoit tous les jours quel- qu'un à terre pour cueillir du cresson^u celery et de la manthe, qui croissent eu abondance dans cette île. Le 24 , à cinq heures de Taprès-midî, nous dëmarâmes ; à sept heures , nous levâmes Tancre , et mîmes à la voile; noua dtbouquâmes de la rade , à Taide d'une brise lëgère de Test et d'un beau tems. Lq 25 , à midi, le fort James nous restoit au sud 40 degrés est , à la distance de dix lieues. Notre traversée depuis Sainte- Hëlène jusqu'ici, a été à-peu-près uni- forme , excepté que , vers les 6 degr/;s de latitude nord , nous eûmes des venta légers et variables, et un tems très-plu- vieux , accompagné d'une chaleur étouf- fante. Notre longitude étoit alors d'en- viron 26 degrés ouest. Le pilote qui vient d'arriver à bord , Juin lyHQ^ .D» ft ' 1 t * > ) : 1^ l ! : 1 -II' '} 1 f ''\ Mil 274 Voyage a la côte de l Amiîrique. nous apprend que le capitaine Porllock est arrivé dans la Tamise, il y a environ quinze jours , et que tout son équipage est en parfaite santë. Comme je me propose 'd'avoir la satisfaction de te voir sous peu î^e jours, je terminerai ici ma relation. A En rendant grâce à TEtre suprême qui a permis que je rejoignisse mes pénates, après m'avoir garanti de tous dangers, |>endaut un voyage long et pénib]*^. W. B. I i I : 'ï IMI ; h; QUE. Porllock environ îpage est I propose sous peu relation. ^me qui a pénates, dangers , énibl*^. . B. . 275 se A P P E N D I X. , r HÏSt OIRE NATURELLE., Il y a une grande varîët^ de cancres et. dVcrevisses dans les îles Sandwich. Les^ [premiers sont dune forme si singulière» Ique j ai fait dessiner celui que j'ai apporté, len Europe, sous différentes faces, et c'est ji'après ce dessin que les Planches ci- jjoLates sont gravées. Il est d'un brun pâle, maïs sa couîenr feoit plus foncée quand il étoit vivant ^^ an dos est rempli de petite^ protubér, ànces coniques qui s'inclinent vers la ïte. Il a (juatr© pieds et quatre nageoirea. (''(î'ff iji -t ) ■ f T > m \ l I I !| , I ,; I 1 (il l'il ! i| 1 13 1' llilnl * !' ^i!f^ > '■il ,r 'i il 276 APPENDIX. N\ I. ou bras , garnis de membranes. Les bases de celles-ci ne sont pas sur une même ligne avec celles des pieds, mais placées, deux sur le côte de la queue , et deux dans la queue même. Les pieds, les nageoires, la queue et les deux côtes du corps sont bordes de poil ; les yeux sont placds sur (des tubes , et peuvent se mouvoir dans tous les rens. C'est d'un mdle dont on •donne ici le dessin , et j^ crois que c'est le éancer raniniis de Linné , page 1 0^9 de son Systema Naturac , n"". 2. Il est daiis la col- lection du sieur Isaac Swainson, déLon- . . < • * Il y a dans les mêmes îles mie grande- tjuantitë de belles coquilles , telles que la ^ypraêa tigrihal'ieLnïàuriiiànàAsL Talôa eti «titrés de kmémeësïëce, et ûlié infinité' dé diijPéi^eiîs cbqfufllâges très-|)ètits (l6hl!| tes naturels s^ font des colliers' [dés brà-1 cnéfets et tfa^utresbrnemeriBVîiiî'âe^ colliers nous mmm r. Les bases me même is plac4es, deux dans nageoires , corps sont placc^s sur uyoir dans e dont on que c'est le loSgdeson dans la col- 5n, déLon- Me grande- 1 ;elles que la ifisitalpaeu tiWè'infinitéi lièrs/désbrà-' ri àé^ colliers nous ■i r*\ m .) 5; BIRMHnC? \ \ s \ \ ^ ii ^iii ni. ^ i il i.^^ i ^ : ?^ -j-«. \ \ \ \ \ ^ 5. X ^ S 1 APPExNDIX. N. I. 77 I»' \ ^ \ s s \ \ mi/'u' \ f§ Wh pp 5: w^jà N ^ ^^> ^ S ■if^"—' s; V ,1- . 5 ^ t iS^^B^ ^ Hk^ ^$ "^^z ^^ -r ^ N nous en prc^iita uni» espace partit ulltie, (lu griire «le lV/t7/j de Liiijié, (jiie ion iiTci dit cire iiii (.u(piillui;e (J'cliu cluLice. 11 (\sc lisse à rext(Tieiir, et a se[)t cuiitoiirs eu virole : sa couleur est criiii brun ioiic(5, excepté la pointe R =5J -, r .r ï j 1 a-, "r. . j : \ -' J • A- Il ;'. "' * r > I-i -S ni-"- I i«m« [|ff f If il ,ai !i I. \ ■< m ! L I i f tj 278 A P P E N D I X. N^ I. Il y a , à rembouchure de la rivît're Cook , plusieurs espèces de poissons a co- quille, dont je présume que la plupart nont pas été décrits, et dont jaurois cherché à me procurer des échantillons, si les circonstances me Tavoient periTiia. Parmi les bivalves, nous en observâmes quelques-uns d'une large espèce, du genre du cordium ou cœur^ dont une demi- douzaine auroit sufii pour le souper J\me personne ; mais nos gens préféroient, pour faire un bon repas , une espèce de co- quillages du genre des solen ou coutelier^ qu'ils prenoient en abondance , et que Ton découvre aisément , parce qu ils font jaillir l'eau , quand on marche sur le sable oti ils se tiennent. Croyant que c'étoit une espèce nouvelle , j'en ai donné un dessin dans la Planche ci-jointe. La coquille est mince et fragile , lisse en dedans et en dehors. Un des battans est garni d. deux dents de front et de deux autres latérales; ■ ■''^ ' Et '. I. î la rlvirift issons a co- la plupart ont j'aurols :liantilloiis, ient permis, observâmes ce, du genre une demi- souper d une éroient,pour spèce de co- ou coutelier^ , et que Von [ils font jaillir le sable ou c ëtoit une lé un dessin coquille est edans et en ;arnià deux •es latérales; APPENDIX. N. I. 279 l'autre a une dent de front et une de coté , qui toutes deux s'insinuent entre les autres du battant opposé. Des dents de chaque battant , sort une grosse cote qui s'étend a plus de moitié du travers de la coquille , et qui se perd insensiblement vers le bord qui est lisse et tranchant. Cette coquille est blanche au dehors , et mar- quée foiblement de zones circulaires vio- lettes; elle est couverte d'une épidémie dont la couleur est une douce teinte brune- jaunâtre, mais qui paroît devenir fort sombre dans les endroits où sont les zones; le dedans est blanc, légtrement marqué de zones circulaires violettes , et dïin jaune rougeâtre. L'animal que cette coquille renferme , ainsi que tous ceux du môme genre , est plus grand que la coquille qu'il déborde de beaijcoup , et fait un très-boa manger. a Il y a une belle coquille de cette espèce S 2 F 3 "ri i;; ) S II ,i 7 3 2 » s- tC-[ ri 'g. Or • rH m^mKmm t-: i .!i- I ' m 280 A P P E N D I X. No. I. clans la collée lion du sieur Jolm Swainson, oflicicT de ki douane à Londres. Nous vîmes encore sur cette cùte une espèce de moules, qui ressemblent beau- coup par leur couleur et par leur forme, aux moules ordinaires que Ton mange en Europe ; mais qui en différent , en ce qu elles sont marquées de rides circulaires; et beaucoup plus grosses. J'ai vu dans les îles de la Reine-Charlotte le battant d'une de ce^ moules , lequel avoit plus de 9 pouces (i) et demi anglois de long. ;, '.. Les Indiens arment leurs lignes, et les autres instrumens dont ils font usage pour la pèche , avec des pièces de ces moules bien effilées , qu'ils fixent moyennant une substance résineuse. (1) Le pied anglois est un peu plus court (jue le pied -de -roi firançois.. T " I iSwainson, s. r te cote une bieiit beau- eur forme, 1 mange en lit , eu ce circulaires, ^w dans les ttant d une plus de 9 long. gnes, et les ; usage pour ces moules ennantune P [^ lus court ç[ue ^t- —.4 E> 1 a ■. 'il' 1 T^ Le M(i/''i/('///' (/y//^^'M'.r (Pi^/ûte/r^/ ( f-\ é^ , Je V pli , j a » r 5 ^ ti ^ 5 ..i i :-!■■' C ' A. n 'i r ' 1' -S m KT'- 4i ';, i, ; Il * 'it ' V' l,.v I \ Ld' 284 A P P E N D I X. N\ T. contribuer à rembellissement de cet On vrap;o , j ai donné les flp;nres do quatre drs plus curieux : j'y ai même ajouté , avec la permisssion de M. Latham, leur descrip- tion, telle quelle est imprimée dans son Sjnopsis of birdSf ou Abrégé des Oiseaux. TlIEVLLOW TUFTED BEC EATER y le Gucpici' jaune hupé. LaiJiam's Sjn, vol. IL rc II est de la grosseur de la grande al- louette de mer; sa longueur, du bec à la queue , est de 1 4 pcuces ; son bec a un pouce et demi de longueur, et il est assez courbé et très-pointu ; ses narines sont couvertes d'une membrane ; sa langue est divisée en fdets à la pointe. La plus grande partie de son plumage est d'un beau noir. Les plumes qui lui couvrent la tête et la gorge sont courtes et pointues. Au-dessous de chaque aîle , il y a une grosse touffe de plumes jaunes qui ne paroissent pas. ! î- \i '>■ ' s! ' •' LM •\.'M '. T. de cet On ï quatre d» s ité , avec la ur descrip- {'e dans son lCS Oiseaux. , le Guêpier vol. IL 1 grande al- du bec à la n bec a un t il est assez larines sont a langue est plus grande 1 beau noir, a tête et la Au-dessous se touffe de issent pas, A j 111. N D I X. N^ I. 28i> quand laîle est appliqu('e sur le corps. On voit à Tanus une autre touffe de la nK^nie couleur. Sa queue affecte beaucoup la forme d'un coing. Les deux plumes du milieu ont sept pouces de long, et celles nui sont en d(?hors n en ont que deux. Les extérieures sont blanches à leur partie poilue externe et à la pointe ; les autres plumes sont noires ; toutes se terminent en pointes. Ses jambes sont noires ; les doigts , tant du milieu que les externes , sont unis jusqu'au bout de la première phalange y>, « On trouve de ces oiseaux en abondance à Owhjhée, et dans les îles Sandwich , où les naturels les prennent vivans. Après les avoir dépouilles de leurs plumes jaunes , ils leur rendent la liberté ; ils se servent de ces plumes dans leurs différentes parures, et les emploient sur leurs vête nens. On en peut voir de beaux échantillons dans le Lwerlan Muséum ». 9- [■ .r J [ l I '1 .ie ., rh -I ï " 3 a-, r UX 7 n ■<•■ i ; , C » y n ' 'O ri ■,■ .s : il t II 'ï f M ^f-! fî ' ii i 286 APPENDIX. N. 1. Tello est la description que dnnno M. Lalluun. Te prendrai lu libern' dy ûjouter que Foiseau d'aprrs le({u(^l la i;ra- vure ci-jointe a été faite , dif'fiTe de celui que ce naturaliste a décrite, en ce (juo toutes les plumes de la queue sont niou- chetf^rs de blanc vers leurs extn'mitt's : probablement celui qu'il a voit sous les yeux, en le décrivant, ëtoit une femelle, ou un jeune oiseau. On a un peu réduit 6a grandeur, en le gravant, pour pouvoir le placer dans la Planche. AVhite winged cross bill: ( Le Bec croisé ( i ) aux ailes blanches ). Latham's Synop. vol. III. « Il est de la grosseur d'un chardon- neret : son bec est couleur de corne noi- Ci) Autrement, Loxia, ^ . I. , en ce (juo 3 sont niou- '_.-•• ' x: ( Le Bec r). Latham's m chardon- e corne noi- i que donnp ^ 25j L liberri' dy îquol la ^ra- ■iTe de celui M -^X .n «»ii extn'mitt's : ■ 4^ ï> ■ oit sous les m fi- ine femelle, f .^^j i peu réduit . ■ é^ )Our pouvoir ■ .^le ^- kl .1 a V ï? -S 'a . nm T //' IlJ , '■(!, . i ' i . i t I i. M ■tiêi (i\i éj APPENDIX. NM. 287 nkre. Ses narines sont couvertes d une espèce de T,oil rude et long, de couleur orange pâle ; à la racine du bec , iJ a une raie brune qui passe d'un œil à l'autre. Les plumes de la tête, du cou, du dos, du ventre , sont blanchâtres et bordc^es d'un beau cramoisi ; mais il se trouve quelques plumes blanches de cet ois.au, qui ne paroissent pas entièrement bordées de cramoisi comme les autres : ce qui lui donne lair tout bigarré ; le croupion est dïm rouge pâle : Tanus est d'un blanc sale. Il a les aîles noires , marquées d'une jraie blanche depuis l'épaule , et qui passe I obliquement à la partie postérieure , et j d'une seconde ligne ou plutôt d'une lache [de la même couleur, au-dessous de l'autre, qui n'existe que vers le milieu. Ces secondes plumes sont blanches vers la pointe; cet oiseau a la queue noire et les pattes brunes jd. .IX V '' s .n Ll e » i»5 Je s^ rh , 4' j> ■ H , r. V I V y 3 '!= V » -y II r çio. r 1 -S Ê: re 'd Ifl 288 A P P E N D I X. N\ L « J'ai reçu de ces oiseaux de la baie d'Hudson et de New- York jj. /.'. 1; ^ 1 . : \ 1 '. 1 i. 1 ' ' ï-f h- ! ; Ifl 1 1 il • ! M il i - il L'oiseau que j'ai dessiné diffère de celui de M. Latham , en ce cju il lui manque la couleur cramoisie, et la ligne brune entre les yeux. U est certain, d'après cette re- marque , que c'est une femelle qui diffère du mâle , exactement de la même manière que dans l'espèce du bec croise ordinaire. Le mien a été tué dans lîle Montagu , sur la côte nord-ouest de l'Amérique. The Patagoniam Warbled. (LeChan- teurPatagoti). Latham's Synopsis vol.YI, pag. 4^3 , n\ ao. Celui qui est ici représenté , est de la grande espèce ; il a neuf pouces anglois de long; son bec a quinze lignes, et est un peu recourbé vers la pointe ; il est noir, et vers les bords, d'une couleur cendrée w N\ I. IX de la baie ». M iffère de celui ni manque la e brune entre )rès cette re- lie qui diffère lême manière )isë ordinaire. Montagu , sur .lérique. ED. (Le Chan- 'îîopsisvol.YI, nté , est de la ices anglois de i nés, et est un e; il est noir,| uleur cendrée .r Li 1 ' fî- E) .1»' m ,^0 a a lî -: fi V \- tii iC-f /.'T. t i nr. -"^J'f ,u'i Nxi??^ ■■. <^-»-=S /.i' ( //(////(///' /\f/(/(/i>/f /'i\/i' ( ly* /'///,>/ \.,/ ,/r /..///f,f//f . AV. ^ ./>< ,4/4 ' ^i>^ '//:v> 1 àj . ;» . 1 f' ^ i n H '? I * il ! i I k • iM t A P P E N D I X. N . I. 289 la partie supérieure du corps et la queue sont aus i couleur de cendre, et le ventre est plus pâle , marqué de raies blanches. Le dessous du bec et la gorge sont blancs ; il a au-dessus de Toeil une raie de la môme couleur. Ses ailes sont grisâtres, marquées de brun pâle, et une raie de la même cou- leur en travers. Ses plumes sont bordées de brun, et celle du dessus de la queue, I blanches : il a les pattes noires , les doigts antérieurs longs; le postérieur et longle longs et forts ; la femelle , ou ce que l'on suppose être la femelle, a beaucoup moins de raies blanches sur la poitrine. Cet oiseau habite la terre de feu ; il a été pris sur les bords de la mer, et on croit qu'il vit de coquillages ou de vers de mer. Il s'en trouve de plusieurs grosseurs, et dont le bec est plus ou moins long. M. Latham croit que loiseau dont j'ai ri +î- X) ^\ i r . ' ^'■ •î fi X i. <- •■ 1 ; , '] i î Vc [> àf Sri)»' ' c T \o- r ï] -S •/ 'T-.- i ï ! I *i I I 290 A P P E N D I X. N°. T. donné la description , est la feiiu-llp. Il dif'forndo colui qu'il a décrit , en ce (juii esL tout-à-fait de couleur cendrée, exccpti^ à la gorge, qui est d'un blanc salf», tachetée de marques cendrées , et encore en ce qu'il est originaire des îles Falklaml JThe Jocose Shricke. (LeCanier basîn). Lathams Synopsis , vol. 1 , pag. 176. Lanius Jocosiis, Linnaci System a Na- lurae I , pog. 1 58 , ou T. I , jives accipiir, §. 43, n. g. « Il est de la grosseur d'une allouette, et long de sept pouces et demi ; son bec est noirâtre, plus droit que la plupart! des oiseaux de cette classe , et garni seu- lement d'une belle échancrure vers le bout. Le sommet de la tête est noir, excepté] linéiques longues plumes qui forment sa lîupe, et sont d'un brun sombre. Les cotés de la tête , la gorge et la partie supérieure ^^. ■#. I I S\ T. a feiiK'llo. Il , en ce (jini tirée, exccpti! aiic sal(* , ' es , et eiicoto îles lùil/darul Canier basin), 1 , pag. 176. Systcma Na- Aves accipUr, xne allouette, emi ; son bec le la plupart et garni seu-i e vers le bout. ' noir, excepté I ni forment sa bre. Les côtés tie supérieure A P P E N D I X. N\ I. 291 (lu cou sont blancs. De cliacjue coin du Lee , il sort une li^^iie blan( lie (|ui se pro- hw^t' par-derrière; et sous chaque œil, il a une petite tache d'un rouge très-vif: les pcUties supérieures de soii corps sont brunes, et les parties inférieures, d'un blanc sale : Tanus est rouge. A la partie inférieure du cou et de la poitrine , il y a une espèce de bande brune. Les tuyaux des plumes sont bruns; sa queue est cunéi- forme , et de couleur brune ; mais les quatre plumes extérieures de charjue cAté, ont les pointes blanches ; ses pattes et ses serres sont noires w. ce Cet oiseau est chinois , et appelle dans certains endroits , Kowkaicoa w. J avoîs une couple de ces oiseaux qu© javois acheté à Canton, et je les ai con- servés vivans jusqu'à la hauteur du cap de Bonne-Espérance. Ils mangeoient du I 1 !,ix L' .r Lt •■ C) A rh , r*. il L A i' • rr^ îc a a , . r ■ ., t=, c l ^i • L' : i 't ,i; n fe .» • , r î c U-t C i> CL '>r)" ■r' • Ci .j7 ,_ 'i i 1 j 1 ! 29a A P P E N D I X. N \ 1. riz ; mais ils pn'icTeul les clopctcs, doiit je les noiirrissoîs principalemeni: ; Icui- mort , à co que j'imagine, fut oci.asiojiiK c par le peu de soin que Ton eut d'eux, lurs du mauvais tems que nous t'prouvàints alors. ! lî-i rr t ■— - ;, il V ■ f 1, i' li h H •Il i illi f4 i li ..{<»■ APPENDIX. N^. II. iO'tcs, cloiit meni: ; Icm- occasIoiiiuV t: d'eux, lurs éprouvàiiit's l ^ • fi IX _r II 1 " n fî- r j le. o <* ■,' la -a V la: i^] V'c' t_-i Cl* ')Ti>»' /iH'if/c m /. '-": lo, t t /Vil fi, A 4' 12/ .,'/ /^" y/'m^- '/in\f/^' ty/iriÂt' i/c /if (/fi/fi-, ( ///'i>i/i' i/7//*>/ . N,r/ . Ji' /*///a/// ./x/f/- //'"^ m ■HRHReiliniaPHHB H lUÏ a î^ y. W: ï tr iil li* [-A > ' 'f t' r'i 1 : lui i V ■4&: A P P E N D I X. TABLES de la Route du KING-Cfr" QUEEN-CHARLOTTE, de la déc^ et des Observations Météorologiques. %^ 'j» B. On piirle , en général , dans ces Tables , de h Ma à midi; et la Déclinaison a toujours été observée da ?|? jourftée. • ei K-- I TABLE I. De Saint -Jago, &îix iles Falkla:^ 1 ,^" ni Époque. 1785. lOctoVe a^g 3o 34 Latitude Nojrd. o 14 48 i3 90 11 34 Longitude Ouest. 23 23 ù6 40 Déclin, t kJ i du compas Ouest. 9 20 80; 80 Vents , <[')L. ^ ) ri :f ■ î 1- ■ Ls N. E. "Vent m j7l > E. i S. E. Mo, ^• E. et E ; N. i^-^ E. beau tems. A ) 1 1 ABLI QUEl et des ( t ! Ir-i B. On p« à midi ; et [journée. ti ■'»' i jij. ipoque. A P P E N D I X. r. IL TABLES de la Route du KING-GEORGE et de la QUEEN-CHARLOTTE, de la déclinaison du Compas et des Observations Météorologiques. B. On parle , en général , dans ces Tables , de la position des Vaisseaux |à midi; et la Déclinaison a toujours été observée dans le cours de la même [journée. MT TABLE r. De Saint -Jago, aux îles Falkland. époque. 1785. octobre zg 3o 3i NOY. l 3 4 5 6 Latitude Nord. I 14 i3 11 10 8 8 7 7 7 48 20 34 06 46 00 4î7; 38 »4 Longitude Ouest. 23 2a 22 22 29 21 22 22 q6 40 15 14 o5 52 02 00 Déclin. I (^ du 52 du compas Ouest. Vents , Ciel et Remarques. 9 20 10 16 81 î- 80; 80 8x { N. E. Vent modéré, tems couvert. E. ; S. E. Modéré et clair. E. et E|N. E. Ditto. (E. beau tems» des éclairs pendant la nuit. éclairs Il 02 /E. S. E. Modéré et couvert , des ^'^ ' pendant la nuit. Variables et raffales. Ditto. Tonnerre, éclairs et pluie. Tems variable, avec pluie et raffales. Ditto. Tonnerre, éclairs et pluie. 82 83 84 82 A 1 I N°. 1 1. id. ï ,ft,i • ;iIé H ' \ Hj! . ,1 .rtl 1 î i ^- f i 'l' i : ■^ i iL^fv. P>:- .i I ^ â SORGE et de la linaisoii du Compas a position des Vaisscaiix .us le cours de la même ad. îiel et Remarques. odéré, tems couvert. (léré et clair. 2. Ditto. des ëclaîrs pendant lai el et Remarques. tonnere , éclairs 5 fraîches , tems cou 3S, pluie. ivec de la pluie. ft'ales , des éclairs et di s, tems couvert, i vit des canards sau , tems couvert. ). éré et couvert. , tems couvert. 3t couvert. , tems couvert. .1 tems. zz t^f L ^ BE 9Ç, L ^ \ TE Z\] L "> 1 ZZ 00 9 ' 1 JKZ. e\f\ 9 A P P E N D I X. N^ I I. "'-^ 1 ' T Ali LE I. ContinuéfV Remarques. lere , éclairs ei ches , tems cou] luîe. [de la pliiie. , des éclairs et dj ns couvert, des canards sau| is couvert. couvert, s couvert, ivert. couvert. L L L 9 9 £ . 9 z e\t V; \N. E. Ditto c , fi t; (N. N. E. Me I, ^ l Ditto. Ditto. Moclih^é et bc des oiseau o. N. o. Jji-: V^ariabJo, ^n jDu S. O. à 1' ) bille Variabl ux , Ci ) 7 gl'' un veau i S. O. Vents i niide et u. ^■n» A r r E N D I X. N ^ I r. TABLE I. C ontiniiee. De Saint - Jui^o , aux îles Falldand. Epoque. 1780. Noveinb. ..L,.' Dec. / 8 9 10 1] 12 i3 14 i5 i6" 18 iS 20 21 Î22 a4 25 26 27 28 1 2. 3 4 I La ti Mule (j ii] 5 5 4 3 1 0 2.8 24 36 2,4 22 32 Lonj^itiulc Siul. 0 22 1 27 3 0.9 4 46 6 3o 7 57 9 42 il 38 i3 08 14 46 16 3.9 18 32 20 01 21 18 '21 5Ci 22 3i- 23 12 24 46' 25 18 21 22 2 1 21 21 22 23 22 26 26 27 28 ^9 3o 3o 3i 3i 32 32 33 33 34 36 3' :j 36 37 38 4:) 2U 40 3o 26 11 ou '^9 14 02 o3 22 10 4:> 00 06 00 00 32 26 Ui^cliii. (lu conipas Ouest, 34 5o 23 47 20 21 9 00 9 ^6 5 58 2 58 Est- 3 38 o i Vents, Ciel et Remarques. 80 81 81 82 81 80 82 80 80 80^ 78. 78 78. 75 19 78 80 79 8û 81 79 8i 80 79 80 79 75 76 {E. Raffaleux , tonnera , éclairs et j)luie. jE. S. E. Brises fraîches , tems cou- \ vert. Variable, raffales, pluie. Ditto. Soinl)re avec de la pluie. Variable , des raffales , des éclairs et de la pluie. f Ditto. Vent frais, tems couvert. S. E. Ditto. On vit des canards sau- vages. S. E. Vent frais, tems couvert. S. E. ~ S. Ditto. S. E. l S. Modéré et couvert. S. E. Vent frais , tems couvert. Ditto. Modéré et couvert. S. E. Vent frais, tems couvert. S. E. j E. Pareil tems. E. S. E. Vent frais , un bâtiment dé- couvert à l'Est. E. ^ S. E. Pareil tems» E. Modéré et nuageux. E. S. E. Vent frais, 'ciel serein. Ditto. Ditto. E. N. E. Vent frais , tems clair. Ditto. Ditto, et couvert. , Variable, bon frais , on prit im double \ ris au grand hunier. Variable, vent frais, ciel clair. Ditto. Vent léger, tems couvert. Variable, vent léger, beau tems. N. N. E. Souffles légers, beau tems. (Varial)le , brises fraîches et brouil lards. \ J I Ditto. Ditto, et brume. ' A P P E N D I X. N«. IL à lies. iclairs et ;ems cou- ine, lairs et de ert. lards sau-l ^rt. t. Tt. rt. ment dé- iin. air. ' ' n double \ r. ert. us, 1 tems. t brouil f • T A li L E I. Continuer ' De Saint - Jai;o , aux îles Falkliiid. i-pO(JllO. 1780. Décemb. 6 7 .9 10 11 i3 14 16 i6 17 ii> ^9 20 21 22 23 24 25 26 27 r.iitlriiilr '25 2.6 26 ]6' 27 46' •:>.(} 3(; 3i 33 3:i Ld 33 16 34 36' ^6 0() :)6 36 37 43 ;38 3:) 35 63 40 26 4i 01 42 3o 44 00 45 28 4^ 24 47 02 40 14 49 10 48 35 ongitiulr UlKJSl. 38 40 40 44 4.) 44 45 4^ 47 48 5o 5i 52 53 54 53 53 53 53 52 Dédia. COlIlJlilS Kst. 02 27 35 11 14 36' 09 21 00 07 4 a 4.9 05 20 0" / 16 17 36 36 42 40 55 25 6 i5 11 16 i /}. 01 i5 )j Voiits , Ci;l c\ rv('iuar(|ucs. 72 7^. 71^ 71 72 70 67 75 70 72 i I < / T l , 33 26 19 z6 / 74 63 66 63 5j 57 m 5i 49l 47 jS. S. E. Souilles (Itî vents , teins né- buleux. S. E. Modéréet leins a'^réable. DitlO. DittO , '»t IjroiiillarJ. E. S. E. Eris'S l'niîclies et brouillard, beancoiip le houle à 1 E. S. E. Dllto. Erisos tmîclies et beau tenis. Variable, luei.i ' teins. Ditto. Vents loris. Variable , mcili'To et btîan tems. Une nier forte un S. S. W. |N. O. Frises Ioil.'s et beau tems. {(3. N. O. Y, 'lits léi;crs , tems iiébu- Jeiix. jN. E,. Ditto et bfau tems. à'N. N. E. Moii'i'''; et Iniimo, un grand ) nombre d*' baleines autour du \ais- I seaiT. I Variable, bri-(\s fraMiies et tems lonn"!. I Ditto. Ditto. Ht MiK.' meribrte du S. E. iModL^ré et bc.iii tems ; nous avons yii I des oiseaux de mer. O. N. O. Uri.es Iraielic^s et beau tems. Variable, groi vent , mer i'urte. Du S. O. à l\). V.uts forts, tems né- I bnleux , des b.deines. r Variable , gros vents , mer forte ; vu \ un veau marin. [s. O. Vents i'rts et brume, tems Im- < mide et inio petite pluie. [Varialde, venis frais, tems sombre. l J O. S. O. JJxisc-.^ Iraîcbos et i^luies de tems / en tems. * Variable , vent frais et brouillard -, vu / des baleines. ^ 1 if r|| } > ikJ. CI'.îl et Rcninrcjucs. nies (le vents , teins né- E et lems a'^rv-'-able. il." Ot broiiillaicl. 'S i'niîclies ol brouillard, (le houle à 1 J'^. S. E. Craîclics et beau tenis. 110 tenis. bris, a xb'ré et beau tems. Une . (hi S. S. W. Ibrl'js et beau tems. jnts légers , tenis iiébu- t beau tenis. ! —dértî (,'t brume, nii CTand "i Ijalcines autour du \ais- ! ses i'raîcjies et tems lourd. Et nue mer lorte (bi S. E. tïau tenis ; nous avons vu X de mer. -ses iVaj elles et beau tems. Ij s vent, nier iorte. ! X). Vents forts, tems né- es baleines. ;)S vents , mer forte ; yu iiarin. torts et brume , tems liu- I i ï '^^ petite pluie. ^ ^ ts Irais, teins sombre. oës' COI sUaW h»**»»%i— »«••• id. el et Remarque». 'ems épais et rafFalcnii fraîclies, tems iuiagt'iix;| lUX de mer. X, tems couvert, rtes raffales et la gr(;lt',i 'aîches , tems é[)ais i u lan grand nombre del our du vaisseau, heures après midi , por- E. i S. au S. \ S. 0,1 bes , vent variable légers, tems nébidem| Dluie. iches , tems sombre. eures , mouillé daiis lel ne moyen du thermor OT Q^ 9^ 6 reut variable tems nébuleuil ems sombre, nouille dans lel sn du thermo:! ^ -^j __^ Des îl Epoque. Latiriidc i)Lul. Longit Oiio 17(36'. 0 / 0 anvior Midi. 23 Ôl 3^ 60 24 52 o3 62 25 53 40 63 26 53 3c) 54 1 ■ 27 54 5i 63 28 55 28 63 . 29 3o 5(S 56 00 48 62 62^ 1 3i 57 52 62, *0 'M ^^ osnopOT ppiq^u 49 soi{OjBJj SOS] •OMTQ ^xnaraujq lo sai^S^i sa •JTT •9Tnyd ap î 5b ' xnaranjq 39 stbjj su SS Des îl[ IX L . r 178(5. 12 r,;ititn(lo JNord. 0 / 58 0?. 56 32 56 3^7 / :)G 4^ r ] '1 ' Lonf»r " ri) Oito6 :)5 14 i5\56 56 73 75 75 77 44|7^ i£) 11 80 81 Mars 15 20 21 22 23 a4 25 £i6' 27 28 1 2 3 55 55 55 55 55 54 53 ^3 53 5^ 52 52 5i 56182 82 3i 28 26 40 06 82 83 81 81 12 17 4y 14 14 56 5o 16 48 3i i5|8i 83 83 04 82 84 84 83 82 -». * 1 »i iri^ 'i ; ^ .1' ) V: I. ( 5; 7: 5 a 3 K. > l 9 i5 I XJ" \ e%a I OT»'rt»c A P P E N D I X. N'. II. TABLE I. Continuée. De Saint - Jago , aux Jles Falkland. É j)Of|ne. Dûceiii. 2O Janvier 1 f.aiiiiulc 5U cl. u 43 37 49 iG /io 3i 50 04 bo 34 Lrnpltucl<' Ouvsl. 55 57 5o 4o 5i 02 5i 10 5i 12 58 59 42 52 55 50 10 58 00 49 40 54 D«';clin. (lu C'>ni[)as Est. 47 5o 49: 45 48 5o 5a 5a De rO. ail S. Toms épais et rafTalcn.x. Variable, brises fraîches, tenis imaj^tiix; ^ vu des oiseaux de mer. Ditto. Raf'faleux, taras couvert. I Varia])le , de fortes raffales et la grcle. Ditto. Brises fraîches , tems épais 1 1 brumeux ; vu un grand nonibro de Îbiguins autour du vaisseau, a terre à 3 heures après midi, por- tant du S. E. 7 "". au S. l S. 0. Brises fraîches , 'ent variable , brume. Variable , vents légers , tems nébuleux et de de la pluie. Ditto. Brises fraîches , tems sombre. Ce jour, à 11 heures, mouillé dans le port Egmont, N. B. — Terme moyen du thermo- mètre pendant notre séjour parmi ces îles I 04 degrés. sa À P P E N D I X. N^ II. TABLE II. Des îles tle Falkland aux îles Sandwich. Epoque. laiivirr 23 Midi. 24 25 26 27 28 3o 3i 1 2 3 4 5 Février Midi. 7 8 Latifudf Sud. Longiriule Ouest. 0 > 0 / 31 36 (?0 5i 52 o3 (52 4,9 03 40 63 3^ 53 3() ^4 29 54 5i 63 40 55 28 63 19 55 00 5(5 48 ^2 (52 39 19 57 52 (52 20 58 7 63 40 58 09 54 55 59 24 66 i3 ^0 14 6j 3o 5q 21 67 18 5o o5 ^9 35 ôo i5 71 3o 59 44 7^ 5o 59 09 73 i3 D<^cliM. du coiMjjas Jst. 2.5 00 25 36 qB 10 27 i5 fO Vents, Ciel et Remarques. u ' 54 53 5o 5i 5o 47 43 43 44 43 43 45 43 42 44 45 45; 44 jjS. Vents légers et beau tems. Une noii- l velle îlo en vue au sud-est , à trois ( lieues de distance. {N. O. Brises fraîches , ciel nébuleux. Point do terre en vue. Ditto. Brises légères et brouillard. iO. S. O. Brises fraîches et brouillard ; veaux iiuirins et pinguins autour du vaisseau. ^Variable , vont fort et raffales , accom- ) pagné dYclairs au S. O. La terre de ) Staten 0. S. O. à 6 ou 8 milles, [s. S. O. Vents forts et raffales, grosse \ mer. JVariable. Ditto. Ditto. [o. Vent frais, et brunie. |S. O. au N. O. Modéré et brumeux; \ grosse mer. JO. N. O. au S. S. E. Brises fraîches l et brume. (Variable, brises fraîches, tems nébu- l leux. {Ditto. Vents irais , accompagné de raf- fales et de pluie. rDu N. N. O. au S. O. \ O. Vents forts , \ la mer houleuse à l'ouest. I Variable, vents frais, tems couvert. (O. \ N. O. Brises fraîches et beau tems. ^Variable, Ditto. Pluie, et la mer hou- \ leuse au S. O. [Brises fraîches, et raffales accompagnées < de pluie. [Variable, brises fraîches et lamerhou- / leuse au S. O. B î ; '■ 1 ti' 1 ^i*!' r ' i! II ) i iii ''^ ii * ^ A P P E N D I X, N». 1 I, ir •AELE II. C onnnuee. 'es de Falkland aux îles Sandwich. -C C I ! tucU* st. s 44 28 35 ;!^ oc^ fn „ lie ^7 • or 52 Vl^ 47 •.cil . ib ^^ Jlll 10 • , tl 1,9 « '^lé. o ib^O 26' 20 SOS 49 I^^t i8 au 54 ' xd 4o SOS 52 s V< 12 O. 34 1 es Ou 3S A 43 I narj 34 or té 42 10 j 41 tsf3c) 17 02 Vents, Ciel et Remarques. 40 42 43 41 441 4(5 45 45 441- 4^ 4^ 45 44;- 45 4(5 47 47, 47'- 48 47 46 48 Du S. au O. S. O. Brises fortes et neige. S Vents forts , grêle. Du S. S. O. au O. N. O. Brises fraîchei et tems somlire. î N. O. Brises fraîches et raffales. Pluia S. O. Modéré et nébuleux. O. N. O. Ditto. Ditto. Vu des veaui marins. <0. i S. O. Vents légers , tems nébu leux. I De ro. au S. O. ^ S. Ditto. Ditto. jDe ro. au O. ^ N. O. Raffales accom { pagnées de pluie. /O. Brises fraîches, tems nébuleux ei \ phiie. ^Varial^le , vonts forts et raffales. O. Ditto. Ditto. Ditto. Brises fraîches et tems clair. Ditto. Ditto. Ditto. C). N. O. Vent frais et brumeux. N. O. Vent fort et bnimeux. O. Grosse mer et raffales. N, O. Vent fort et tems sombre. Ditto. Brises fraîches et clair. N. N. O. Raffales et nébuleux. O. N. O. Ditto. Grêle. O. Raffales accompagnées de pluie^ p p : Brises fortes eti 3. Brises fraîcheJ 3t raîfales. PluieJ leux. ). Vu des vead îrs , tems nébu] Ditto. Ditto. Haffales accomj ms nébuleux ei 3t tems clair. T AB] Des îles de koque. 786. 9 20 21 Latituclfi Sud. Longitude Ouest. 44 43 43 42 43 42 42 40 3^ 37 36 36 36 17 24 10 2() 07 46' 04 35 36 58 5i 34 12 82 56 82 37 83 04 83 i5 84 5i 84 43 85 1(3 86 07 87 i5 88 3o 88 44 % 00 89 01 Do. d con E i3 •9111 îie: y^] f a De.I -, ai .ss .Q-JI, Latitude 1 ix L' Sud. 21 4^J--j, 20 27 36 j 19 is'-aî-i, 17 32 lé^ - 17 2i(,é;o^^ ^« 47ï;r' I V '^l i5 59 ; I c i5 o3 1 i3 53 t îc •a :r :i' 16 19 12 14 10 22' 8 44j 7 ^^|- 5 17' 3 09! 1 27: 00 o5 Nord. , I r fi-:. g ;ô t 1 l 19 es [) L Ç 1 4 ■ 6 A P P E N D I X. N®. II. TABLE IL C onnnuee. Des îles de Falkland aux îles Sandwich. H o B Vents, Ciel et Remarcjnes. 4o 42 43 41 44: 4^ 45 45 44} 4^ 46 45 44!- 45 46 47 47^ 47^ 48 47 46 48 5o 5i 52 55i (Du S. au O. S. O. Brises fortes et neif^e. Vents forts , grelo. Du S. S. O. au O. N. O. Brises fraîches et tems som])re. N. O. Brises fraîches et raffales. Pluie, S. O. Modéré et nébuleux. O. N. O. Ditto. Ditto. Vu des veaui marins. {O. X S. O. Vents légers , tems nébu- leux. |De rO. au S. O. l S. Ditto. Ditlo. jDe ro. au O. l N. O. Raffales accom- I pagnées de pluie. ' /O. Brises fraîches, tems nébuleux et pldie. Variable , vonts forts et raffales. O. Ditto. Ditto. Ditto. Brises fraîches et tems clair. Ditto. Ditto. Ditto. O. N. O. Vent frais et brumeux. N. O. Vent fort et brumeux. O. Grosse mer et raffales. N. O. Vent fort et tems sombre. Ditto. Brises fraîches et clair. N. N. O. Raffales et nébuleux. O. N. O. Ditto. Grêle. O. Raffales accompagnées de pluie. O. N. O. Vents frais et brumeux , al compagnes de pluie. O. Frais et clair. O. S. O. Brises légères et brumeux. Ditto. Ditto. Ditto. O. N. O. Brises fraîches et nébule "^^ et la mer houleuse au N. O. \ TABLE IL C ontinuee. Des îles de Falkland aux îles Sandwich. "es. fortes boqiie. M6. is 9 Latitutl( Sud. X , al Kvril 44 io|43 43 11 12 i3 14 15 i6 ^7 i8 ^9 20 21 22 23 24 42 43 42 42 40 ^9 3? 3(5 36 36 35 34 33 17 24 10 26 07 46' 04 35 36 58 Longitude Ouest. 25 z6 27 28 Wi. 25 3o 3i ux. 32 3i 3o 29 28 26 25 5i 34 12 10 08 25 27 48 46' 21 02 3s 08 o 82 82 83 83 84 84 85 B6 87 88 88 89 (89 90 91 23 28 94 95 97 98 100 100 Déclin. du compas Est. H h- 3 Vents , Ciel et Remarques. 66 37 04 i5 5i 43 16 07 i5 3o 44 00 01 35 52 9 3o i3 5o 56 |o. S. O. Fortes raffales. ,.0 jO. N. O. Brises fraîches, tems nebu- ^^ ( leux. p. iO. S. O. Modéré, temo nôWleux , des 7 ' éclairs. 56} Varialjle, bruineux et pluie. 58 N. N. O. J3itto. J3itto. _ I Variable , brouillard accompagné de ^ \ pluie. 58 |Ditto. Vents frais et brumeux. 1 jTS. S. O. Ditto. Ditto. La mer liouleiise 5' . /S. S. O. Ditto. D '^- \ au S. O. 17 I O. Elises fiaîcheî 57 I O. Brises fiaîches et tems sombre. ^ j Variable. Diito. Ditto. La mer liouleuse y au S. O. S. S. o. au S. S. E. Brises légères et ^' \ tems sombre. 17 92 40 10 35 35 33 02 5i 5 61 62, 62I <54r 65 6rj S. S. o. Ditto. Ditto et beau tems. O. S. O. Vents légers , tems nébu- leux. O. \ S. O. Modéré. Ditto. Ditto. S. \ S. O. Ditto. Ditto. jfDu S. S. au S. S. E. Modéré, nébuleux, fDu S. S. au S. S. E. Mocl y accompagné do pluie. iO. Vents légers et nébi bulei/x. Vu un vaisseau au N. O. sans le recon- 102 08 6 3o 5 00 noj tre. 70 jE. S. E. Modéré et clair. 73 Du S. E. au E. Belle brise et claire. 72 7^ 71 73 E. Brises fraîches et tems sombre. E. N. E. Brises i'riiîches, tems clair. E. Brises fraîches , tenis sombre, j .Ditto. Beau tems. Q firc.fxj ^Mfnifxi :6Vt -• no 1 or\r2>t 8 A P P E N DIX. N'. i I. TABLE II. Continuée. Des îles de Falkland aux îles Sandwich. Époque. Époque. 1786'. Avril 2 3 4 6 7 b 9 10 1 1 12 i3 14 il) i6 17 18 1,9 20 21 22 Lntitiulo Loiigiiude Sud. Ouest. 21 4^ io3 20 27 104 19 19105 )8 07 106 17 02 107 17 21 107 16 47 108 lO i5 i3 12 10 8 7 5 3 1 00 14 m 22 113 44 112 06 ii3 17 114 0,9 ii5 27' 116 o5 116 onl. 2/f 2.t> 5 33 6" 08 117 118 DMln. tlu compas Est. 5q 108 o3 109 I 63 1 10 00 34 48 00 3i 0,9 '3 23 00 43 3o 11 0.9 544 40 45 38 10 00 1 19 116 24 2 35 116 5o ti 3 3? 11^ 40 Midi. 23 4 34 117 23 50 22 44 27 00 "1 Vents , Ciel et Remarques, 7^ 74 73 73 7^ 73 75 74 7G 77, 7OI 79 79I 80 81 79I E. N. E. Ditto. Ditto. Pluie. Ditto. Beau tems. N. E. Ditto. Ditto. E. ^ N. E. Brises fraîches et clair. N. N. E. Ditto et tems nébuleux,! Ditto. Vents légers et ciel serein. 1 N. E. Ditto. Vu des dauphins ej seaux de mer. fDitto. Vents légers , tems nébuleij ) la mer houleuse au S. O. N. E. Vents légers et beau tems. Varial)le. Ditto. Vu des oiseaux del et des requins. E. S. E. Brises fraîches , tems cla| E. j N. E. Ditto. Ditto. S. E. Brises fraîches et tems soin] Variable. Ditto et tems clair. E. N. E. Brises fraîches ; vu desj sons et oiseaux de mer. E. Ditto. Vu des tortues. S. E. Raffales accompagnées de[ Varialîle , tems nébuleux ; vu des| tues. • Ditto. Vents légers , tems sombra 78 < plusieurs requins autour du \ seau. 79 |S. S. E. Vents légers, tems clair. | (Ditto. Ditto. Tems sombre ; vul 81 w grande quantité d'oiseaux autoJ [ vaisseau. L g fVarialîle. Raffales , accompagicv^^ ' i pluie. ^ 78! fVariable. Brise" fraîches et brumj 79 Du S. O. à rO. Vent léger et pU A P P E N D I X. N'». IL Ù TABLE II. C onunuee. Des îles de Falkland aux 41es Sandwich. Époque. 1706. Lvril 26 27 28 3o lai 1 2 3 4 ô 6 7 8 9 10 11 12 i3 Latimdo Nord. o ' 6 3o 7 00 7 20 7 43 8 20 8 9 10 12 i3 14 i5 17 i8 19 19 20 14 i5 es de[ 16 vu des 17 18 soml)ri 19 20 ur (lu 21 22 î clair. 23 20 20 19 20 19 19 20 19 19 19 53 44 45 12 i4 25 5o 04 i5 3o ôô o3 Louf;îtude Ouest. 117 117 118 119 20 09 09 08 59 02 57 57 05 44 i8 10 121 122 124 125 126 127 128 129 i3o i3i i33 i34 i35 i38 140 142 144 145 i46 148 149 i5i i53 40 3o 19 09 120 20 40 42 08 32 53 47 45 57 44 40 08 37 17 04 01 10 02 52 44 02 3o 40 i5 Dai ) I10S 5 fri§. ;• éd' .s etb- - r»M 1 Vit ^ 7 ou 8 milles. «-> \4 C4. V « 1786. ■>ept. Octob. I 20 21 22 23 24 25 26 Sud. 5i 06 5o 4^ 5o o3 49 5i 49 28 49 34 49 29 49 20 Uuest. *' '^ o ' |j 129 5« -^ ,128 3'* ; 127 5 aux l-' 28 29 3o 1 2 3 49 i5 47 53 47 53 46 5o 45 41 44 66 44 06 127 128 129 i3o i3o i3o i3i :iel cheî ?s fo ffale 5 pli et fraîc sfra sfr r O. I r es fi Mir c jéréc :s lé ms 1 ^s fï Dit_, !S fri§. ;■ lé d .s et b —, - ^ br n -I ^n!2i 2Û1 14 A P P E N D I X. N*'. IL TABLE V. De la rivière de Cook en rangeant la côte , et delà aux îles Sandwich. I Epoque. 1786'. Août i3 14 i5 Latitude Sud. 53 5g 5q 06 5g 23 16' 5g 27 17 / ! Longitude Ouest. IJO 11 149 59 ' r 149 19 D(:'clin. du comblas lîst. 24 3o og 40 148 3o ;:> ! 18 5g 42 148 24 39 20 21 2.2. 24 9.5 2(j :^.7 og 13 59 00 59 10 59 i5 68 57 « p 59 47 148 24 148 00 148 00 148 20 '^9 12 147 3i j8 2(5 1 46' 3,9 >9 00 146 43 28 10 H tr Vents, Ciel et Remarques. 57 54 68 54 53! 59 57; 55 531 i 53 52 53 54; ^^7- Variable. Souffles légers. Le pain sucre sur l'une des îles stériles! portant S. O. à la distance de trij lieues. Le cap Elisabeth à l'O. |( ruiub au N. à 7 ou 8 milles. |0. S. O. au O. ~ N. O. Brises madért| { et tenis épais. ! Variable , vents légers, tems brumej \ et épais. [n. o. J n. à rO. s. O; Vents léd < et brume, 42 brasses d'eau, foiidj V pierre et de coquillage. Variable , vents légers ; vu la terre i N. \ N. E. l rumb à l'E. à la i\ tance de 3 à 4 milles. S. S. O. Vents légers et brume ;| l'ancre devant la pointe S. 0. Fîle de Montagu, par quarante-tij brasses. /Variable, vents légers, k 6 ^ heure à \ pareille ; la terre au N. E. î N| > 7 ou 8 milles. i3(5 23 i3(5 10 i3(5 14 i33 53 1 i33 17 24 18 H B Vents, Ciel et Remarques. 58 55 54 53, 54* 53 53! 53:- 54 53! .'.)3 53 54 54 52] 5jr 52 52l 58 5i 5ol 5i 55 N. E. Brises fraîcîies et rafCnlcs ; vu la terre à TO. l- riimb au N. à ii ou 12 milles. E. N. E. Brises fraî elles et Lruiue, grosse mer de l'avant. Variable. Brises fraîches et pluie. Ditto. Vents légers et tems sombre. S. E. Brises fraîches et tems somin-c. Yarialjle. Brises fraîches , railalos ac- compagnées de plme. N. au S. (J. î S. Ditto. Ditto. Houle très-forte à TE. Variable, modéré et tems nébnlenx. Ditto. Ditto. Accompagné do pluie. E. j S. Vents légers et pluie. Variable, vent frais et rafliiles. Ditto. Ditti). Ditto. S. i S. O. Brises fraîches et brume; vn la terre cpû portoitN. N. E. Variable, vent fort et raffales. Ditto. Gros vent et tems épais. £. N. E. \'ont frais ; vu ]a terre N. - h. S. Vent fort, accompagné de pbiio. Ditto. Bris 'S fraîches et tems somlire; le cap Edgecombe au N. 60 degrés à l'E. à la distance de 11 à 12 milles. I Variable , gros vent et brnme. {Ditto. Brises fraîches et tems bru- menx. I O. S. O. Ditto. Ditto. Et tems soml^e. jN. O. Brises fraîches , tems clair; tiila \ terre. I N. O. Brises fraîches et brume. ( 1 \m HiÛ f • 'f i i ii ]y 1^'-- ; f  k I ■ ■' i* ^ ■ ' i .V : t » et r if ']. Vo: a 'le K~^ .stanc - lege •.eie S, c o. -raîcl __ : Wli fj lieu , de Y compas Est. es. .s gers il «riclic 11, 'lîclif b -ia l r cl l se E 3 ai - se *- s 'i O ^ ri Ci " 3S « 3 +4 ( 04 yj 20 00 )0 19 27 3 "^CxAVa ) V^XVyX' \>l, Xl.\>4.lA4X uuvut 55 j^ vDitto. Tîrisos fraîches , tems nébuleux ^ , i N. O. Vents légers et ciel serein; vu deio ' - l îles qui po j)ortoient N. b?» degrés E. 56 56 JN. N. O. Brises modérées et tomssoiul bre; la terre en vue. ^N. O. Brb \ boisée ses fraîches et brume; la pointr au N. 60 degrés O. Variable, raffales accompagnées de pli uf, rentrée du lloi-George ponant N. £ à 3 ou 4 lieues. Variable, souffle léger, tems nébidoux la pointe N. de l'entrée au N. 6 degrés E. à 9 ou 10 milles. Variable, vent fort, accompagné de ton nerre et éclairs , et de pluie ; vu 1 terre du N. O. à TF. Variable, raffales avec de fortes ondée de grêle et do pluie ; les extrémité de la terre de FO. N. O. à l'E. Me \ houleuse au S. S. O. (Variable , raffales accompagnées deplui / et de grêle , la pointe de l'entrée a I N. 65 degrés E. à 7 ou 8 milles. l'O. n. o. Brises fraîches et beau tem! le commencement de Tentrée au ^ 40 degrés E. â 11 lieues. S. Souffle léger , grosse houle du N. C ^ 1 àS. O. Brises fraîches et brume; grosj 7- \ mer à l'avant. 56l jS. S. O. Brises modérées, tems clair. 59 I S. O. Brises fraîches , tems nébuleux. 61 57 53 61I 53 57 62 D V 1: 59 fN. O. Brises modérées accompagnée \ de pluie et brouillard. (N. au S. S. O. Vents légers et tem I sombre ; mer houleuse à l'O. LlUX&Axx u lAvut^ tems nébuleux, cl serein; vu (leioi S". 63 degrés E. | rées et toins soiiij e. : brume; lapointf ^rés O. pagnéesdepluif'l )rge ponant N. £ rées , tems clair. , tems nébuleux.! A P P E N D I X. N». IL *■ » TABLE V. Commuée. )e la rivière de Cook en rangeant la côte, delà aux ^ )oque. 178^. )bre 6 7 8 9 10 11 12 Latitude iiud. 43 07 43 OÔ 42 34 41 40 38 i337 53 33 26 43 02 Longitude Ouest. i3o i3i i3i i3i i3i 14 36 32 i5!35 16 36 17 35 i8j34 1934 20 ,'34 21134 22|34 23 33 2433 25!33 -^nl2 57 04 54 40 28 23 i3 00 42 21 i33 i33 i35 ib6 i36 i38 141 141 142 143 00 I 143 1 201 52 22 i3i 06 14 22 l3l 00 i34 47 i33 52 20 4/) 14 06 5i 25 00 06 12 02 36 UècVm. H du 2 compas 3 • Est. Vents , Ciel s i\ n 57 56' 56 Ô9 60! 64 63 62I 67 69 63 67 63 7^ 7a 71^ 71 71 11' r.l V {s. Brises fraîcheî -: pluie. ;,, [Variable, brisps Fo 1 S. O. S. Raflale i clairs et de pli ÎS. S. O. Ditto et < à ro. I Ditto. Brises fraîc I Variable, brisf s fra îlucle Oiit^st. 5i o6 00 4^ 5o o5 49 5i 49 28 49 34 \9 29 ^9 20 o i3i 129 ,128 127 28 29 3o 1 2 3 49 i5 f? 53 47 53 46 5o 45 41 44 56 44 oC 3:) 50 5:'. 127 128 129 i3a i3o i3o i3i Dëcliii. du coni[)a.s Est. Jj >>o 44 10 02 46-. 04 20 00 H g' Vents , Ciel et Remarques. 55 5(5 56 Ditto. Rrisos fraîches , tems nébulonx,J N. O. Vents léf^ers et ciel serein; vu deiijj îles (ini portoient N. b.) degrés E. JN. N. O. Brises modérées et toms soiiil l hre; la terre en vue. ( N. O. lirises fraîches et brume; la point| la 57 53 61 oque. bre 19 27 boisée au N. 60 degrés O Varia l)le,r;iffales accompagnées de pli li l'entrée du lloi-George portant N. I h 3 on 4 li'-ues. Variable, scniffle léger, tems nébuleux la [)()inte N. de l'entrée au N. 6 degrés E. a 9 ou lo milles. ^___ Variablii, vent fort, accompagné de toiH^g^, nerre et éclairs , et de pluie ; vu terie du N. O. à Vf. ^Variable, raffales avec de fortes onde ) de grêle et de pluie ; les extrémiti I de la terre de VO. N. O. à l'E. Mi I houleuse au S. S. O. jj Variable , raffales accompagnées déplu / et de grêle , la pointe de l'entrée I N. 65 tleerés E. à 7 ou 8 railles. O. N. O. Brises fraîches et beau tera le commencement de l'enti ée au 40 degrés £. à 11 lieues. S. Souffle léger, grosse houle du N. ^ , iS. O. Brises fraîches et brume; grosi ^7- l mer à l'avant. 56! jS. S. O. Brises modérées, tems clair, 5q I S. O. Brises fraîches , tems nébuleux, 61 57 62 53! ( 59 fN. O. Brises modérées accompaguéf| \ de pluie et brouillard. jN. au S. S. O. Vents légers et : l sombre ; mer houleuse à l'O. 119^' A P P E N D I X. N<». IL 17 TABLE V. Commuée. )e la rlv'ère de Cook en rangeant la cote, delà aux îles Sandwich. )oqrie. [786. )bre 6 7 8 9 10 il 12 i3 Latitude fciud. 43 07 43 08 4a 34 41 58 40 33 39 26 38 43 37 14 36 15135 16 36 17 18 20 35 34 34 ^4 25 33 261 32 27 26 3o 33 32 3i 02 32 57 04 54 40 28 23 i3 00 Lonpitiule Oui'st. 21134 a2|34 23; 33 42 2433 i3o 62 i3i ùg i3i 22 i3i 06 i3i 14 i3i 22 i3i 00 i34 47 i33 52 21 00 3,9 27 o3 ob 29 4f^ i33 i33 i35 1Ô6 i36 i38 141 i4i 142 143 143 143 145 144 146 145 «lu compas Est. 20 45 14 06 5i 25 00 06 12 02 36 5o 27.1* 58 04 06 A6 3 Vents t Ciel et Remar'jues. 57 56' 56 Ô9 6'û: 64 63 62! 67 69 6d 67 68 7i 7a 7ii 71 71 71 74 74 72 72 JS. Brises fraîches accompagnées de I pluie. j Variable, brisas fortes et brouillard. iS. O. S. Ratfalei accompagnées d'é { clairs et de pluie. Js. s o. Ditto et ')l;iie; mer houleuse < à ro. iDitlo. Brises fraîches ft raffales. 1 Variable, bris( s fraîches et tems sombre. IS. S. O. Brises fraîches accompagnées \ de pluie. JO. N. O. Ditto. Ditto. Grosse mer de { 10. S. O. JO. N. O. Brises fraîches; plusieurs re- \ (j'iins autour clu vaisseau. • S. S. E. Vents légers. S. Brisc^s modérées et tems sond)re. I Variable, vents léjicrs et pluie. JN. Modéré , tems lirumeux accompagné ^ de pluie. Variable, bris'^s fraîch s et tems clair. S. E. , Ditto. Ditto. Et tems sombre. S. Brises fraîches t't ralliiU s. Ditto. Ditto. nitto S. S. E. Brises fraîcheis , tems sombre accompagné de pluie. 5. E. Modéré et brouillard. IS. S. E. Jolie brjse, tems sombre et I pltiie. , Ditto. Ditto. Ditto. .S 6. E. Jîris-^s fraîches et trî-s-bcau tems. .S. E. Mo^léré et tems sombre. E. S E. Belles luises et Ditto. 6. E. Brises friviv^lies accompagnées d'é- clairs. ' !, • li et .( ï fi!! i. , \ ;i i f 17 f..^y "■:. Ve: s mm lies Sandwich. •.e le S C ^- — raîcl et Remarques. fj Leu I i _cheSj accompafriices de e ^es. rtes et brouillard. "S gerSs accompagnées d'é a , et delà aux îles Sandw Vents , Ciel et Remarquai . Ditto. Et raffales. odéré , tems sombre et plui ^ £. Brises fraîches et terni :e. itto. Ditto. ^. E. Brises Fraîches et beau E. Vents légers et teirs soml .ble , brises fraîches et pluie. Modéré et tems sombre, luffles légers et pluie, ble , vents forts et raffales 3S dauphins. t. Grosses raffales , accompi 'éclairs et de pluie, ble, brises fraîches et raffali ^mpagnées de pluie. ►. Brises modérées . e^rosse i 1 - 90 gVT^ VV 6z 0€ to 5tT ÇO TÇ 6z 99 tti v:o ^c 9^ . W'Lz ç^\ Lz Z£ Lz 1 • OÇ £^1 ^^Ç ^£ >9^ A P P E N D I X. N'. IL TABLE V. Continué ' lux iles Sandwic )e la rlvitVe de Cook en rangeant la côte, et delà i [i -S fraîches et beau . [ers et teirs sombj raîches et pluie, tems sombre, et pluie, forts et raffaJes ;| ♦ )oque. 178^. 21 22 23 Latitude Nord. 26 27 28 Longitude Ouest. 21 10 21 12 21 3o 24|2i 33 sl5 21 28 21 2â 21 32 21 21 2,1 0.6 21 20 a 4 Vents , Ci" . < E) ' I (O. s. O. Brises 3^ 80 / bandes de IV a I au S. 60 degi »• (Variable. Ralfa h 74 / pluie; la po *, I tant S. 6b de il )e. N. E. Vents :i' 78 ) la pointe S. ; I 8 degrés E. lu /S. S. 0« lirises f -i 79 ) la pointe E. ;' I grés E. " ' Variable , vents / varmuie , ventg 78! ) pointe E. c^ ^ ) lieues. l >S. S. O. Mode 79 ^ E. de Mow< :' j, ou 10 lieues ^ JS. O. Raffhks i^l 78J \ et de pluie ; ^' V rotov S. 24 iVariable. Briseî ^ \ Le moudrai ~i"* l à i3 ou i4 1 ^ JE. Vents léger; >J,' ^*' 79 \ pointe occic'*'" ' ( O. à la dist_-s (Variable. La pc*": » id A P P E N D I X. N\ IL TABLE V. Continuée. De la rivière de Cook en rangeant la côte, et delà aux îles Sandwk Vents , Ciel et Remarques. )oque. hrfi6. Dltto. Ditto. Et raffdies. E. Mocl(';ré, teins sombre et pluie. E. S. \ £. Brises i'raîclics et temsr brc. E. Diito. Ditto. E. N. E. Brises fraîches et beau E. S. E. Voiits légers et tems sombr Variable , brises rraîches et pluie. S. E. Modéré et tems sombre. S. Souffles légers et pluie. Variable , vents forts et raffales ;| des dauphins. {Ditto. Grosses raffales , accompag d'éclairs et de pluie. (Variable, brises fraîches et raffales] y compagnées de pluie. (Ditto. Brises modérées, grosse me S. E. N. N. E. Ditto. Ditto. Et beau teii E. Brises modérées •, pris un grosl quin. >E. N. E. Vents légers et clair ; à S heures de l'après-midi , vu une I J portant O. S. O. à douze ou [ lieues. |E. s. E. Modéré près du rivage. (Variable , souffles légers à trois du rivage. /Pu S. E. au S. O. Souffles légère l wéejku nord. ,1 IVariabl* vent fort et tems sombrai ) pointe S. O. d'Owhyhée S. * ^ \ tonnerre, éclairs et pl»"^®* -.^f^» jDu O. S. O. au N. O. Brises ir^, / raffales ; des éclairs de tO"*^ A P P E N D I X. N\ IL ^9 TABLE V. Continuée. )e la rIvicVe de Cook en rangeant la côte, et delà aux îles Sandwich. )oque. 17Ô6. Latitude, Longitude iSord. Oupst. 521 22 23 24 ZÔ z6 27 28 2<> 3n 21 21 21 10 21 12 21 3o 33 21 28 21 25 32 21 21 21 26 21 20 Déclin. du compas Ouest. f6 Vents , Cit'l et Remarques. 78 79 78 79 " ' I jO. S. O. Brises fnrtps rt mf/^los ; les 80 / bandes de Mowée du S. 16 degrés I au S. 60 degrés O. (Variable. Ralfales accompagnées de 74 y pluie ; la pointe O. de Mowée por- I tant S. 6b de<;iés. E. N. E. Vents légers, tems pluvieux; la pointe S. de Morotoy portant S 3 degrés E. à ^) à 6' lieues. S. S. O. Hrises fraîches et tems sombre; la pointe E. de Mowée S. 2.3 de- grés E. Variable , vents léjn^ers , tems clair ; h pointe E. de Mowée S. E. à cinq lieues. (S. S. O. Modéré et brume ; la pointe E. de Mowée S. 20 degrés E. à ^ ou 10 lieues. clairs' de Mo 4 tleg ' ou 10 lieues. JS. O. Raffalcs accompagnées d'é 78^ { et de pluie ; la pointe S. E. de l rotoy S. 24 degrés O. iVariable. Brises modérées et beau tems. 77 \ Le mondrainde Morotoy S. O. ^ O. ' à i3 ou 14 milles. lE. Vents légers et 79 \ pointe occident ( O. à la distanc et tems nébuleux ; la taie de Whahoo O S. istance de 9 ou 10 lieues. iVariable. La pointe occidentale de Mo- rotoy S. 45 degrés E. A cinq heures de Taprès - taxai k Vaiicre devant Whahoo., N. B. De cette époque au i5 mars 1787 , terme moyen du tliermo- mètre 76 degrés. ; ' if *' i i' s I h' h M lù: ; 1 ;i et 1^ ":. Ve e. I \écc ^"^ ^^^^ Sandwich. ■•.eio S- .c o. . ^j ^1 et Remarques. ! ^clie. Je ^ fnrtps ft raffales ; les es. [owée du S. lô degrés r«rid^ les accompagnées de r ,inj'?iiite O. de Mowée por- •ûcFT''^^- , . da 11, ^*^g^^Sï tems pluvieux; i^^Ule MorotOY ])ortajit S, 11" b k1 r t 3 (1 C 4 se Aoy p ' ^, 5 à 6' lie Lies : '*^^raîclies etteuis sombre; de Mowée S. 23 de- )it; . légers , tems clair ; h '^Me Mowée S. E. à ciiic] lu • '^^Vé et brume ; la pointe ^ *^3e S. 20 degrés E. à b ^^\ ^^^^accompagnées d'éclalrst la pointe S. E. de Mo- a; aie tlecrés O. / l tt>«î^ modérées et beau tcm fi. i Q 3 f't n de Morotoy S. C). ^ O ], q».*- iuilles. ^dicL ^^ tems nébuleux ; la 3 ^'PlentalcdeWhahoo(> S. 4 .^*^^Hnce de 9 ou 10 lieues. 4 '^® îiiite occidentaïe de Mo- 1^^ 3 "i degrés E. A cinq heures ' '" h Vfinrro Af^vnrxt ■ \a 01 le Tnirti :t nce - Winiam. , Ciel et Remarqul npfi modérées Pt tcm; i bandes d'Attoui di .e^rés O. ises Fraîc;lips rt beau ■). N. O, liris(,\s frai Lubre accom]);ignés di 2;ros Vf3nt et raff'alLS , de pluie. ises fratclies eL raffalc h'é, tems sombre ace pJuie. ents légers et tems S( DiLto. Ditto. . lé'gers , t(nns agréabl iiîs forts, raffales et! itto. 'J as 22 William. el et Remarques. if)clérées ot tcms nm des d'Attoui du Kl î O. Vciîclies Pt beau tenii . O- liilsi:".'; fraîcli«sl accoinji.ignés dt; j)l veut et raff'aics accol lie. raidies et raffales. ems souibre acconij i^^gers et tems soml]| , Ditto. s , t(nns agréable. »rts , raffales et broij [p]i PC Af tam e briima T A Des îles Sa ^po(pc. 1787. dl 8 9 10 11 12 Latinule JYortl. i3 14 i5 16 i7 Longiti Ouesi 47 38 48 35 5q 5i 52 54 55 57 58 58 19 5y 20 58 02 23 4^ 02 15 09 08 o3 /.^ 147 I 147 i 147 . 147 14s ' 147 I 145 : 14^ ; i 145 l 145 14^ 145 /.A J' Route de la Queen - s i ï 1787. Mai ID 16 17 18 19 21 22 23 24 Latitude Sud. 3Q 48 C)9 23 5Q Ô2 59 09 59 34 59 05 59 21 59 22 Lon o. l T" 1 ■Il 1' r 145 145 144 , 142 143 (. 141 i3c i -i 20 A P P E N D I X. N^ I L ss TABLE VI. Des îles Sandwich à Tentrëe du Prince - William. i:.poqne. M'XYS 'Avril Latitude Lon}:;itu<'*" Sud. OUJSL. i;u;. l./'2l 3,9 ijo 00 ! I 16' 22 40 i58 îi6 I 17 4 2j 1^8 11 i I lu '26 g6 iô8 18 if) 27 24 168 17 20 '28 4() ij8 21 22 23 24 20 26 3i 17 / 3J 1' 34 Lh) 27 '36' 02 28 '37 18 2,9|38 37 30|39 32 3i 39 23 1 40 12 24^ 21 44» o5 5 46 5o 6 47 a3 47 21 D<'i;liii. du i st. 22 53 -8 69 1 .8 29 10 1 8 2-' 29 26' 1)9 38 159 20 iGo 17 1:^9 3o 1 59 o 1 i/)8 48 i5o' 58 154 52 l54 25 i53 68 i5a 34 i.5i 59 i5i 10 i5o 20 149 57 > 48 3.^ 18 10 3 Vents , Ciel et Remarques. ■m 80 77 77: 7-'> 70 '"1- 6'8 6'7 61! G") r)3 59 6'4 52 48: û4 52' 55 43- 48 ^9 ipoi]iu E. S. V.. Brisps Tiiodért^efi .^t toms i\d ble ; 1rs hniidcs d'Attoui du K| N. 3 - drg rés O. JS. S. E. Brises traioiies Pt beau tvvi jDu S. à IX). N. O luises fVaîcy { teins sombre accoiiipM^riiôs do \)\\ (Varialde , gros vent et raffaics accoj pagiiéos de plviie. |S. S. b. Brises t'rat elles et raff.dcs. jS. O. Mod(>ré, tems sombre accomj I pilé de pl'iio. N. N. E. Voiiis légers et tems som]]| N. :- N. O. J)iLto. J3itto. N^. E. Veiiis lé'gers , tems agréable. /e. n. e. Vents forts, raffules et broij y Itrd. s. ])itto. Ditto. S S. O. Briseslraîcliesetternsbrumeil S. S. O. Diito. Dltto. Ditio. Brises Fraîches et beau tems.l S. S. O. Uitto. Ditto. Ditto. Vai'iîd)le, vent Fort et raffales. .N. O. Ditio. Ditto. Vu un veau ma \ et des oiseaux de mer. |S. S. E. Vent fort et tems sombre. {S. iirises fraîches et raffales accomî gnées de phiie. iS. S. O. Vent fort , pluie et tems nKMlX. |S. S. O. Brises fraîches et tems son.Lï ! Variable, brises fraîches , raffaief l grésil. I Variable^, gros vent et tems lourd. In, n. e. Modéré et brume, grésil; vu { des mouettes et autres oiseaux. A P P E N D I X. N''. IL 21 TABLE VI. Continuée. Des îles Sandwich h. Tentrée du Prince- William. arques. toms nq Lii du m beau trr.J s ri'aicn«l liés di' jîlij Liics accGi rafEiIos. re accoiiil ms sombl jréable. es et broij isbrumeil m tems. es. veau ma nbre. s accomi tems 'i ris son J>rl rafïaiefj lourd. grésil; vn| seaux. Lpo(|ue. [17O7. Latinule Nord. 8 9 10 11 12 i3 14 i5 16 17 18 20 21 22 23 24 25 47 38 48 35 5o 5i 52 54 55 57 58 58 59 57 58 59 ^9 59 59 Lon£»itucle Ouest. 02 23 02 37 i5 09 08 o3 41 43 o3 01 09 47 Dt''c!iu. du Cûiijpas Est. 147 23 147 20 147 08 147 16 14^ 00 147 00 14G 34 14^ 28 i4<5 36 146» 27 14^ 5o 146 14 148 06 148 42 149 0^ 1 47 55 148 40 19 34 19 00 en Vents , Ciel et Rcmarc|iies. ii 37 40 :• 37' 43 35r 33 25 3p4 36 35! 39 35 34 .^^>: 36i 36 . iiiilU ^dh et 5 e tente / roiiice l iseiiite ï -de^ 20 08 34 34 5o 29 38 ,0 1 4J. 43 47 4i 41 42 43 42 43 42 Vents, Ciel et Remarqu Le matin variable ; ensuite S. léger et tenis clair. Le cap ] brook N. 65 degrés O. Vu i {nombre de baleines. S. S. O. Vents légers. L'île de N. -^ N. E. 5o brasses d'eau /Variable, modéré et tems som plusieurs baleines. E. au S. E. Ditto et brume. E. N. E. Vents légers et tems bi Ditto. Brises fraîches et tems accompagnées de pluie. jVariable , brises fraîches et te I meux. (O. S. O. Vents légers ; vu la N. N. O. àrE.;iN. E. ;rumb rE. Vent léger et variable ; tou( l seau dans le havre. 'e. a Tancre dans le port de Mu N. B. D'ici au 4 Juin, teruK du thermomètre, 4^ degré \ çiryrrr^ nfvmiT'.B ' ., ^ 'A P I H de Ventrée du Prij T A mte de la Queen-Cliarloi spoque. Vwl et Remarques. ble ; ensuite S. O. s clair. Le cap Hinc ) degrés O. Vu un gi| baleines. légers. L'île de KayJ 5o brasses d'eau. 3ré et tems sombre.l deines. tto et brume. légers et tems brumi raîches et tems scmi 3es de pluie. îs fraîches et tems s légers ; vu la terri E. 5 N. E. l rumb an iif it variable ; toué le î havre, is le port de Mulgra ui 4 Jiiin , terme m\ mètre , 4^ degrés. ■fW* }Qj. La fi tu do Nord. !] Longitude OuesL. 659 i3 68 o5 57 59 67 09 à6 A9 n I fi 9 10 ii;57 i3 1 40 40 0(5 141 1.41 '2.1) \!\1 12 1.^0 11 l35 2(? ■lÉMMaM^M |'t?î8Tp op s9n9T[ ajjtînb no i|d 40 sj9S^^s;u9^ 'O *S *C SOJ D9A^ ^FP-^X 'Oï^îŒ '^î )S.MtJ np sgjd sjgSoT s:}n9A Route de la Queen-Cl L[)on(ie. i!-- 1787. F-ariuide .Nord. .luiu Juillet û3 24 25 a^ 27 2B ^5 Jo Loin ^' Ou 6(5 48 5G 35 55 3o 5S 52 55 18 55 12 i3 /;: [ i\ i35 i I r i35 ( t 1 , J4 r, o 2, 54 14 V/ «A «.' ftxb t' t ^^ .4. '.' V^ ■£ «-«^ «. i34 i34 i34 i33 """ ; ïi^yw^ 2a A P P E N D I X. NV. I r. TABLE VTI. Route do !a Queen - Charlotte apvh la S('paratîon , de Tentrëe du PrlJ William,, au port de Mulgrave. Epoque. 1787. 16 17 18 20 21 22 23 24 Latitude Sud. Loii;^itudo Ouest. 0 f t) ' ^^9 40 % 2:3 1 4:. 20 58 52 145 /)0 59 ^9 09 34 i4i 143 08 38 59 09 143 34 59 21 141 34 59 22 i3() 5o D('cliii. du com[;as Jist. 29 38 ►1 43 47 41 41 42 43 42 43 42 Vents , Ciel et Remarques. STTTT" ■'i Le matin variable ; ensuite S. O. léger et tems clair. Le cap Hincil brook N. 65 degrés O. Vu un gri {nombre de baleines. . S. S. O. Vents légers. L'île de Kaysl N. -^ N. E. 5o brasses d'eau. 1 Variable, modéré et tems sombre. plusieurs baleines. E. au S. E. Ditto et brume. E. N. E. Vents légers et tems bruiîif (Ditto. Brises fraîches et tems somtl accompagnées de pluie. {Variable , brises fraîches et tems meux. (O. S. O. Vents légers ; vu la terrej N. N. O. àrE.;iN. E. IrumbaniiJ E. Vent léger et variable ; toué le ^ seau dans le havre. E. A l'ancre dans le port de Mulgraj N. B. D'ici au 4 Juin , terme mû| du thermomètre, 4^ degrés. ■wm A P P E N D I X. N\ I L nj TABLE VIII. )ute de la Queen-Cîiarlotle du port de Mulgrave à lentrée de Norfolk. ipoque. Laritiidf- Nord. P7G7. Lonf^lrnde OuesL. D<''cllii. du com])iis 6 50 i3 o n / 8 10 68 ^7 56 11 57 12 57 05 59 09 49 i3 o3 140 141 141 142 140 40 06 25 12 11 i36 2.6 i35 3^ S Vents, Ciel et Remarques. 27 Ô9 AG 43 ■47 4i 42 45 44 45 49 I i 1 S. E. Modéré, tems nébuleux; la pointe N. du port de Mulgrave N. 85 de- ^ grés O. à .) ou 6 milles. •Variable, vents léger» j la terre d'E. N. E. au O. l N. O. à la distance de 6 à 6 lieues ; vu autour da vaisseau un grand nombre de baleines. (E. N. E. Vents légers et tems sombre; la terre du N. à FO. N. O. I. ' !il J 'i 1». et A P P E N D I X. N^ IL lÉÉMÉi ^£: TAB u l0l< larlottc, de V . 'If-^ delà aux L E I X. entrée de Norfulk le long de la d lies Sandwich. .C O. fj lie i,— T lu . c t '^e [c- D(:-clin. (In compas Ouost. es. ré d ri<^ur 3b il 0 k1 ' c f 31 t cl se E ^ cil ^ / se ^ 00 ia Ici là .i!r£. )i fi *aei \x (-»:ré sîe 11' a'd te" eti< ron oi is^ui le,^ d« 12 O es JS ] 3o 2.) oo 12 Vents, Ciol et Remarques 4 27 N. O. Brises fraîches et tems néh cap Edgecombe N. ib degré; plus près de terre 3 à 4 i"i six heures à l'ancre dans 1 Banks. (O. N. O. Brises fraîches et tems se { à l'ancre. |S. S. O. Même tems; à l'ancre. ' Variable , vents légers et brouill tems en tems , l'entrée du port N. E. à la distance de cinq r lieues. O. N. O. Brises fraîches et tems se bruuie ; îles au N. un demi à TE. Variable. Raffales accompagné Ijrouillard ; le rivage à quatre ( milles. , ^Ditto. Brises fraîches et tem; ^/+ \ meux. \Du s. au S. O. Vents légers; v { tite entrée au N. 58 degrés \o. au O. S. O. Brises fraîches clair ; une grande baie à l'E. terre à l'E. dans cette baie à 20 lieues de distance. (variable, brises fraîches; vu ui nond)re de pirogues à la lian Vaisseau. 5o 49 5o 5o\ 49 47 5o 5o 5i .\£ > ~ ^ long de la côte,, •paon nu osno|noT[ joui c[ i , Llos no XTS \\ -3; sojSop < ' nqsiîjj S9|ST sap xiiop ( B sojiioi[ xnop Y -omid ( [OOOU SDp?JJB.t ' GjqiîTiP^Y' l et Remarques. •sanôîj ados no xts \\ -3; sojSop ^ •g :iuB5Jod IpTUT-S^jdt! SQ^uSuduiooou •pus UT? duo OJ siut i-s^jdi) sajnaq iinq y •Q.toiuiojd 9p pjLOu nu 9[ST QJinu ou II sojdu juoiq îo i sonoTj bup no oj^unT) 1*0 ^^ 'N l^^î-iod 9|ST 0îp9d aun 6Z, 09 hes et tems nél)ule«ui-?^jdu S9jn9i]; xnop y 'xnoinq be N. 1 !) degrés 0, terre 3 à 4 mil If s l'ancre dans le aîclies et tems sonilj| ms; à l'ancre. egers et brouillardi 'entrée du port Ea tance de cinq ou aîclies et tems soml)| s accompagnées rivage à quatre oii( 19 .mosqo smoi * S9ipp7jj sosijj^i -g •:isoiio- Qsnopoq JOUI xr\ '^joj îuo\ •9Tn|J op 19 îp9 n ' 0JJ9U1I01 9p ' SOJUJJUJ op kiSudu 3-paou \ 0^ ^ u uiooou S9qojuJj sosTjq " d\([V].i\1j\ 01 iiuoq 19 S9^J9poui sosTjy; "j^ '^ -Tf | c;g •nuos A up jnoinu suosSTod op 10 xnL'9s p o.:quiou pucjS un 11^ *041i(X 'OIItq] •siuoi k q 10 soojopour sosT.iff -^ 'jsj; -^f lu N. un demi niiB*siiioî iiuoc[ 59 soqoi^iMj sosu^] 'oiiyd •oiJi[d S99uSudui03Dt? sopgji7-y[ %[ •§ *3"j' •onud ~i 4- gourîucltnooDU oqnmTj ostjc] -çj •sj? -^^'^ î^8 aîclies et tems Vents légers; une| N. 58 degrés E. Brises fraîches", ■ mde baie à l'E. etj ns cette baie à i5| listance. ■raîches ; vu. un grsl '•9jqmos siuoi 19 S9i[0|;tuj sosyjjf "t[\ -ro •OTIl[d i îoouSeduiooou sopnjuy; -3; y "j -^f *•-" •9jq i I . \s smoi ' soipi ^9 :o gués à la hanche ■ 'souLiumo-a; 10 pi^ *s;it9^ iiti >IU.» \i . oaw»»J.b ' •> •»' Ç^ '/e Ç9 î' ^e 09 !7c 00 ot 00 61 9Ç, te 711> 1 if r! % V '.< '..s l ;C. a [^ •ISO ?.4 A P r E N D I X. N^ IL ■'^ TABLE IX. l\out.o do kl Quccn-Cluirloltc , de reritn'o de Norfolk le long de la cùj delà aux îl(^s Sandwich. lyl]-/. nui a3 24 25 27 28 3o r,,'ifiiii(k' ^6 48 56 35 56 3o 55 52 Lonf.,iiMd(' Ouest. i35 35 136 00 55 18 55 12 Juillet 11 54 22 54 14 i35 12 Déclin. il II com[)as Oiu'st. i34 i34 3o 23 i34 00 i33 12 i33 23 24 27 24 28 c 1-1 2 Vents, Ciel et Remarques. 5o 4,9 5o 5o! 49 47 47: 5o « fN. O. Brises fraîches et tems n(>l) cap Edf^ecombe N. 1') de^^irs plus près de terre 3 à 4 n''lt six heures à l'ancre dans le| Banks. {'O. N. O. Brises fraîches et tems soj à l'ancre. I S. S. O. Même tems ; à l'ancre. Variable, vents légers et brouilla tems en tems , l'entrée du port i N. E. à la distance de cinq 1^ lieues. ^O. N. O. Brises fraîches et tems soi brume ; îles au N. un demi à TE. rVariable. Raffales accompagnée brouillard ; le rivage à quatre 0 '| nulles. «Ditto. Brises fraîches et tems meux. ^Du S. au S. O. Vents légers; un] l tite entrée au N. 58 degrés " 5o 5i O. au O. S. O. Brises fraîches, clair ; une grande baie à TE. ej terre à l'E. dans cette baie à i| 20 lieues de distance. Variable, brises fraîches; vu vins^ nombre de pirogues à la hancii vaisseau. 49I I Variable, vents légers près du rivagj 52 /^^"O; I^itto. Ditto. Trafic avec le| \ diens. ^ /N. O. au O. S. O. Vents légers et, '^ - • à trois ou quatre heues de dis^' du rivage. >N. O 5oI- ) à ^ \^ w IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) // // ^ 7 -kZ. 1.0 ^1^ 12.5 ■^ 1^ i2.2 II 1.25 II 1.4 11.6 6" 7 ?1 ^%> ^ '>!} ^ «> V V-^' ■v ^' Hiotographic Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 ». Q iv-. '^f^ 1 2^> o^ "i: 'I II In |i A P P E N D I X. N^ IL ? TABLE IX. larloUc , de Ventrôe de Norfolk le long de la c^ delà aux îles Sandwich. Déclin. tin compas Ouest. ^s. d M{u ■iîcî lîr» 00 k1 • ' c; , r ji ■ t • (1 î k il se.,, ai? X ^ ; se '- s )i )iaM l 12 Vents , Ciel et Remarques 3o 23 éi 'I ^s », oo ui le rAr 12 ..qi rtrifiit 24 27 5o 49 5o 5o] 49 47 47 5o ( I 5o «• •«• ■* rw 51 N. O. Brises fraîches et tems néh cap Edgecombe N. i'j degré? plus près de terre 3 à 4 ii^i six heures à l'ancre dans 1 Banks. 'O. N. O. Brises fraîches et tems se à l'ancre. S. S. O. Même tems; à l'ancre. Variable , vents légers et brouill ) tems en tems ^ l'entrée du port I N. E. à la distance de cinq [ lieues. O. N. O. Brises fraîches et tems se brunie ; îles au N. un demi à TE. Variable. Raffales accompagne Ijrouillard -, le rivage à quatre ( milles. ^ jDitto. Brises fraîches et temj + \ meux. ]Da S. au S. O. Vents légers; v { tite entrée au N. 58 degrés \o. au O. S. O. Brises fraîches clair ; une grande baie à 1 E. terre à l'E. dans cette baie à ' 20 lieues de distance. ^Variable, brises fraîches ; vu ur nombre de pirogues à la han à a-^V^ ha'*T/t ■» % aisseau. » 1 — % a pf^ long de la côte, )|ST S3p XllOp ( cnap y -oin^d l 6Ù l et Remarques. 09 •pjou iiB osnajnoq jom v\ { , [qraos sinoî jg q joj iu9^ • j»j ni? 'g; '^sl I •sandjy j dos no xts tj '3; sojSap J •g îUBîJod ' ni[s»g sa|ST * iptra-s^j ^ti soju9i[ X sa^uSeduioooTî sapjjpj * QH^I-tï^A •pns TiB duo oj suit ti-s^jdu S9jnai| imi{ y 'Ovioiiiioad 9p pjou ni? 8[ST 9Jin.TJ oiin s^jdu luatq 49 i sandif bup 110 aj^uiib tO *^^ 'M îUB^Jod 9{Si 9iTiad aun lu-p^jdB S9jn9i|r xnap y 'xnopiq la jnosqo suiai ' saippîjj sasujj -^ •lS9no-paoTi \ 9sna|noT[ jaru -er^ '^joj îiTa\ -g; 'js^rj •ayrqd op 10 jp9 D * 9jjauuoa 9p * sgpjjtîj np kiSvduioooiî s9ipjBJj sasTj([ ' 0|cpîT.n?^\ ' 94 nB9q 49 sa^japoui sosijy; "j^ -^ -vj | cg gers et brouillardB uiuos i 'entrée du port liaMA up jnoini? snosSTod ap qo xui?as > 1 9 tance de cinq ou Bp gjquiou puujS un iîj\^ 'Oî^îCT "^^lîTO) •suroi aîcliesettemssonib^q 40 saojopour sosLicy «^ «^ Tf hes et tems nébule beN. il) degrés OJ terre 3 à 4 millcs| l'ancre dans le aîclies et tems somU ms; à Tancre. e ci 7;n 90uSudlU033B lu N. un demi r 5S accompagnées rivage à quatre eue aîclies et tems Vents légers ; une N. 58 degrés E. Brises fraîches*, inde baie à TE. eti ns cette baie à i5l listance. fraîches ; vu un gra :ogues à la hanche I •soiiFjjuiua\£ 10 piQ ' s^ud\ t) '•'■ 9 •SIU04 iiuo([ 49 saqojujj sosijj] 'oiiyd I ig •orn|{l k .^. îioaiiSuJuiooDT? sopjjiî-y; •^J 'g -jr ^^'^ •0I11TC[ "i a. • ' i en V GTJDJIÎJJ OSTJJJ [^ -y} ''" •owTQ •o«!a 1 'k '::i| t'îî •9jquios SU104 43 soqojL'jj sosij'^f •;[ | • ro •oni[(l i aauScdiiiooQB s9p?jjB\i "j[ ^ "^ '^\ •"" •aa(| » i \ ro «cnTtnmjj SCSUCJ '3; «NJ -J f ^^ I , o <7<: Js SUT04 * soipriîj ÇS .1,: '(I [S s - ^£ oç ré oo oï 00 iz i T3i M, J l.I < V£ 9 •isaii(-) SL'dlitoo du' te — » ) î»OA- ^ui' L^O 01 i llo- .S â ■ISO » 1 1 .1^ «^ 9â A p r E N D I X. N ^. ï r. mmmU TABLE X. Continuée. Uoulo do la Oi'cox - Charlotte autour des iles Sandwich , et delà ii '^ Chine. i:pocin(3. 1707. .aiitii'lf Nord. Lon<;ilU(l( Un bl. I t.'. i:< (lu Octobre Nov, 1^3 :',4 :'./) i5 25 iG 10 1(5 34 1 6' 67 17 26 2fy 'd(j 1.9 02 1() 52 3o :ii6 27 5 Si22 36' :i2J 1() 227 44 "2,9 4i 1 2ji 27 232 00 com|iris Ouest. 20 18 233 12 2 21 C2 23G 00 3 21 06 237 9.1\ 21 24 21 35 6 21 37 238 5û 23() 37 241 55 3/, :ij 1-1 3 Vents, Ciel et Renianjucs. I no .33 83! 84 83: •321 82 84Î 85 82 7O I Co 79 76 I {E. N. £. liriscs fraîches , tcms soi hre. {N. E. \ E. Raffiiles accoînpngiiées j)liiie. I E. J^rises fraîches et tems sombre. E. N. E. Ditto. Ditto. /N. E. -Brise fraîche acconipaj^iiée l pluie. !E. S. E. Raffales accompagnées pluie. I Ditto. Urises i'raîches et l)onii tonis. lE. N. E. Brises modérées et bci \ tenis. (Ditto. Ditto. Vu 1111 grand nombre d' / seaux et de poissons autour du vc y seau. i E. N. E. Brises modérées et beau tci jVarialde , ])rises fraîches accompagm de raffales , de tonnerre , d'écla et de pluie. {N. E. Vent fort. La mer houleuse nord-ouest. E. Brises fraîches, tems obscur et buleux. A deux heures après-ni^i une petite îsle portant N. /\o 0 quatre ou cinq lieues ; et bieni après une autre isle au nord de première. A huit heures après-iu mis le cap au sud, "«.Variable , raffales accompagnées \ pluie. A deux heures après-midi, \ deux des isles Bashu , portant S. f degrés E. à six ou sept lieues. {N. E. au N. Vent fort et tems sombri la mer houleuse au nord. t. ••« f%tt^ , ilt'SL. ih (lit A '9 3a i3 25 ^7 8 8 02 48 20 3j8 28 *a 20 44 32 1 23 12 5l uo 10 A3 00 Vents, Ciel et Remarques./ /|j i? «pp ^^ « 81! 82; 83 82 78' 77 79 77 80 79I 82 8i[ 80 81Î 82 83} Ô3 82': 84 81: (jST. N. E. Vents légers et beat Plusieurs pirogues près di lUOUt. E. N. E. Vents légers, à l'ancre baie de Toymoa , isle d'Attoiîi:^ S. E. Brises fraîches et tems so brc. Le Roi et sa suite à bord. {E. N. E. Ditto. Oitto. Départ pour] Chine. (E. Brises fi aîches et tems clair. La houleuse à l'est. I E. Raff'ales accortipagnées de pluie. {N. E. Brises fraîches et tems ag ble. îE, Brises h aîches et raffales acco gnées de pluie. Ditto. Gros vent et tems clair. E. Brises fraîches et teias agréable.! Ditto. Raffales accompagnées de pli N. E. au E. ^ S. E. Ditto. Ditto. E. N. E. Vent fort ; et raffales. \ { { Ditto. Ditto. accompagné d'une grj pluie. * ' .i ■* mmmmmm E. N. E. au E. S. E. Brises fraîj accompagnées d'éclairs et de pi E. S. E. au E. l N. E. Vents là et tems sombre. La mer houll au N. l'E. N. E. Brises légères et beau tei |Ditto. Brises fraîches , et raffales { compagnées d'éclairs. j E. Brises fraîches et tems sombre.l S. Vents légers , des éclairs au N.j /E. S. E. Raffales accompagnées < grosse pluie. I 1 1 i3 Owl l:'U3 0(5 iMi3 0/. 14 12 5i i l5 l3 OQlQ 16 ■ i3 04 ^, 2 17 i3 22 2 18 i3 22 2 ^9 i3 26 2 20 14 01 2 2J 14 11 2 22 14 47 1 m.! Mj j ^|8p 49 * T|OTA\purj 1 1 1:' i4 i5 i6- 18 20 21 i3 Ow i3 or. i3 0/. 13 5i i3 og i3 04 i3 22 i3 22 i3 26 14 01 14 11 22 14 47 192 o( i.9 160 iGi 16ÏÏ 16'- 171 J T.'') i3 40 i3 3() i3 44 i3 47 i3 47 i3 49 ^77 »7.9 1(31 1(J2 i83 Urcllr. du COlHj \\- I St. 9 3o i3 25 ifc 57 02 14 48 20 35 8 uo 8 10 17') 28 .8 I7G 20 8 43 44 32 i6| 23 12 5i 00 -5 Vents , Ciel et Remarques. 81: 82; 83 82 78' 77 79 78! 77 80 79} 82 8i! 80 82 83: 63 82': 84 81: N. N. E. Vents L'îgers et heaii im Plnsienrs pirogues près du biu (ment. E. N. E. Vents légers , à l'ancre dans] haie de Toymoa , isle d'Attoiii. iS. E. Brises fraîches et tems soj Ijrc. Le Roi et sa suite à bord. {E. N. E. Ditto. Ditto. Départ poiii] Chine. j E. J3rises fraîches et tems clair. La \ houleuse à l'est, j E. Raffales accompagnées de pluie. , {N. E. Brises fraîches et tems agi ble. 0(p A P P E N D I X. N^. IL >3r TABLE X. Continuée. [te de la QucGii-CliarloUc aiiToiir clos îles Sandwîcli, et tli.là à la Cliirio idwlcY irquc^ beau tni ;s du bil ncre daiis 'Attoui. tems so k bord, part pou :lair. La de pluie, tems a Vents, Ciel et Romarcjncs. les acco agréable Liées de p ). Ditto. iffales. I d'une g rises fraîî s et de Vents mer ho t beau te t raffale s sombre irs au N pagnées K. fîriscs fVnî( hos et ])eaii tems. ilL. N. E. Ilriscs fraîdios et rariales ac C()Mi[),')^lU;( s de pilûe. {Dilto. Ditlu. l'oriey rallales aucompa- i];ii(''es do j^liiie. •S. 8. }l. au E. I N. E. VeiiLs léi^ors eti / tems soiulvre. Une l'orto houle du ! s. E. il], l N. E. Piiffales, la mer houleuse I au nord. E. Ih'ises ("raîclies et 1)Gau tems. E. ^ N. E. Gros vent arconi])ii;:;né de ])luic, (lo tonnerre et d'éciah-s , la [ mer houleuse à Test. JE. N. E. Rallales accompaî:;nées de Qil / j)luio , dY'clairs et clo toinierre , la I mer liouleiiso. "^y |S. E. Ualïales accompapiées do pluie. I ^, ^Varialjle, brises Inutiles et tems soui-j bre. ^N. E. Jjrises liaîches et rafr.iles accom- y parlées d " pluie. 82 J Ditto. brises (urtes et des éclairs. ^ Œ. N. E. llat'fales accompagnées de' I pluie. )E. * N. E. Ditto. Ditto. La mer hou- leuse au nord-est. tE. N. E. Tems modéré et clair, vu 83 < plusieurs oiseaux et des poissons } autour du vaisseau. E. N. E. Brises fraîches et tems clair, vu la terre portant N. 80 demies O. 84 ^ à cinq ou six lien es. A six heures après-midi, le centre d'Aguigan por- toit N. 83 degrés E. à cinq lieues. tiiie »it pas. Ils parlent ^a Ileinc-CIiarlotte, %po, parlaCIiine. s et tems sondée, lis agréable, s et tems agréable. |s beau tems. .'.S sombre ; la mer , sombre. op '.)||«)[Ji?i|3 uaoïi^ tî[ a 1 a V X ; N 3 d d V :. !•.. Uillo. Ditlo. Ullo. lîrises Ihuclies, acconip;i!;i plMi'\ 1. N. J]. J)Ltto. Ditto et tems ,s( [. E. J)ris(?.s Iraîclies et toms S( mer li()nlens(î an N. E. T. E. an E. N. E. Ditto et ditto. l. N. E. au E. Jjrises modérées I sombre. ■T. E. an E. Modéré , accompt^ ]>biie. ^. E. Brises modérées et beau S^. E. au E. Raffales , accompa^ ])luie. ST. E. Modéré et beau tems. Ditto. Brises fraîches et tems agi ST. N. E. IVaffales et pluie de tems. E. ^ N. E. Brises fraîches tems. N. E. Brises modérées et tems Variable. Ditto. Ditto. ! ■ -•■ ■ ' ^ ^ N. B. A cinq heures après- 0\v hyliée ; à midi , la poinl taie de cette île nous reste un [ rundj à l'ouest, à dix] lieues. mmm -• fcv^-«>. k l _J fp^^puus 5^>n sop'so^" 8 20 i3 20 i5 20 3o 10 11 12 i3 14 i5 21 iÇ 21 21 21 34 21 43 •I t, r'î os K ^ 4 •If as . Il ir J P' o iGc • r( 171 »î,opJ 176 .Q -» ,9 -- GT- 181, A \ I ■ ■ I L kl i83 la H r Il î JM 'I il ■ \ 1* ' '1 .(r^^ A V r E T A J] L E IX. Co ntiniice. Iloiito dv Li Qirru-Cliarlollo , d*» ronln'o do Norfolk, le luiig tlo la coS ili'Ià au\ îles Saiitlwirli. l'])0(|m'. 1707 Au lit Sept. 16 f..'ilitil bj 06 (,'6' 1.) :k; o3 43 41 ,9 1'' () oO Vents , Cit.'l et ll('iiiaiï[iu ,. (iG 67 Vari.'iltic , vents l<'f;ei's vl luMnii".! V. .1'. .111 N. iJrises liMa.Jies cL S()iiil)]'e. N. (). MM j\. Dillo et b-^'an tpm,'?.| .\. iN. 1''. IMoiN'i'/; cl tejiis suiiilj'i Dillo. Dilto et (lilln. X. I",. Iliisi's t'iaiclii's , iL'iiis soiiij N. M. Dillo. Dillo. ,,0 ) Dillo. lîrises inriehes, accoMij).!;,!! \ pliii". 6'jv |J'. .N. I'^ J)ilt(). Dillo et teins Sii .,,, j \. \j. Ilrisev liaiclies et t(Mns st I mer lumleits'' an N. E. 70 iN. I'. au L. i\. E. Ditto et dilto. {E. N. F,, ail E. Hrisus modéicosi soinlire. {X. E. an E. Modéré , accoiiip.i, ])liiio. j 71' |N. E. lirises modérées et heau ^,. iN. E. au E. llalïides, accompagj ^ \ ])liiio. ~- 1 7^ 7^ 7411 N. E. Modéréi et beau toms. Ditto. Urises fraîches et tcnis ag N. N. E. llaffales et 2)luie de tenis. clics -T JE. ^ N. E. Crises fraîc ' - \ tenis. N. E. Hrisos modérées et tems Varialjle. Ditto. Ditto. N. n. A cinq heures après-i Owliyhée; à juidi, la poh taie de cette île un . rnn lieues. nous rest^ djà l'ouest, à c 72 82 S 2( 10|21 12 13121 i4lai 15 21 A r p r N D I X. N». I r. 2) TABLE X. * RouLo do Ja Qiu'eii-Charlollo dans les paiagos tics ilos Sandwic h. i7»7. pt. 6 10 11 12 i3 14 i5 r.aiinid ' Siul. o 10 17 30 i3 20 i5 20 3o 21 16 • 21 21 ai 34 21 43 - >M^illl(l"' J).'( lin. (lu C()m]ii'i.s "3 1 Vuiils , ('ici et l\L'in(ir;|uc's, \^iirl.d)l(^ , ral'fal sotplnio par iiitrrvalli's. , 7l tloiix Ikmiivs npri-'S iiiitli, plusieurs' Oi ]>iro;;nes pns (.'S iiiKii, pnisioiirs , tle iiuiis ; ellos nous O2 80 81 8i^ 80 81 83 I îjuriiinMit tirs jîorcs et du frm't à raiii. Distance du rivage de sept ou Jiiiit milles. Vj. Modéré et tcms somln'o. En panne, trafic avec les naturels, hii pointe; orientale d'O.vyliée S. 5o déférés E Dilto. Brises Iraîclies et tems clair ; lions Jonvovons. La pointe méri- dionale d'Owyhée S. ù deux ou trois f milles. E. N. E. D'abord brises fraîches , en- suite vents légers. La pointe orien- tale de risle de Ranoy N. 10 degrés 1" O. à cpiatorze ou quinze milles. N. E. Brises modérées, et tems som- bre. Ali heures après-midi, mouillé dans la baie au S. de Wahahoo par I' huit brasses. {E. N. E. Brises fortes et tems sombre , fait de Teau. {Ditto. Brises fortes , acïievé de faire de Teau , acheté au dois. E. N. E. Vent frais et tems sombre. A our Attoiii à cinq heures rii. JN. E. Vent y la voile poi I après-midi. j N. N.* E. Brises légères et tems sombre. 77!- i N. O. La pointe N. O. de Wahahoo \ N. 83 E. à la distance de huit lieues. ^Variables , brises légères. La Montagne a. } du Roi , Isles d Attoui , au N. O. ^ I O. un 4- rumb à l'ouçst , à huit ou neuf lieues. ■F— •■p^p H .a mn «rnir a ram^rfi. *> tv«t*t| [Jniuf](''rûos ot loiiis soiu- )vcc les iialtircJs. piîcJies , teins soiîiln'o. lîches (^t tc'ios soinhrer. î'> à ici Jianclie du vais-' ►Relies , à trois ou (jnatrc îag;e. friîme. Vu des ])aît>iiiesr ro lieues du rivivo. I^lraîclies j à deux ou trois I iiais et raffaJes. ptems brumeux; à dcîL\ _ ige; ])lnsieurs pirogue,. '31 u vaisseau. fraîciies et brouillard ; ^gues. et Ijroii illard. i&) et ditto. lîehes et brouillard ; h us ; à trois ou qnatn )erre. îS et ]}rouillard ; à trois (ues du rivage, raflides j à'trois lieue:. " )sse mer. 1j îclies et brume ; pln- ■^s à la liaiicîie du vai;.- i, trois ou quatre lieues .•^sclair ; vudes lu'ropues ' i O ■■■■m G .->IJrq3-uo3n(;) vi op oinoi I V X m quatre milles. " vents légers ; vu la terre à 11 t pirogues à la hanche du v£ a huit ou dix milles du vents légers ; les courans p| ers le sud ; des pièces de b( erbes marines et des pass s passant à la vue du vj modéré et clair ; vu la te .tre heures de Faprès-midijj . O. à 18 ou 20 lieues ; me terre vue de l'extrémité onale ; 14 à 2.^ brasses d] de sable, et de petites pie s ; plusieurs pirogues le. uts légers et brume ; une gra tité de bois d'algues mai is du vaisseau ; distance du ou quatre lieues. , vents légers ; à douze ou ti s du ]jord . O. Vent3 lég. rs et brunij ou trois lieues de distance, :-James S. l O. , vents légers et brouillarj houleuse au sud ; le cap Sj !S S. S. O. à trois ou qi ^^MM ■ 1 mi tilde JNord. Loi U 0 / 0 3 5l Soi 4pi o() 12g 6 ^1^9 4^yii28 w ^^ — iri tilde Mord. -Jj.'..i».- V Loiigifudc O Lit 'S t. 5i 5o 01 OC) 129 10 49 43 49 39 8 49 35 9 49 3o 10 1 1 12 i3 14 i5 47 5o 45 55 44 ^'2 43 33 43 02 42 3o 12,9 i3o i3i i3i l32 l32 compas Ouest. 128 06 128 10 29 58 ^9 16 o o 3 Vents , Ciel (fc-^ s; 91 55 55, 56] 561 57 , Vciriablc , vents légc lieurcs après - ii face du cap Sair à quatre ou ciurj ^:Du S. au S. O. M lire ; vu la terre * > Lot>|9 se ;r as f:;res E. rO. S. O. Brises fraî( ) de l)roiiillard ; { l'ouest. iN. N. O. Brises \ lard. '.Variable , souffles / boisée au N. \ tance. ^1 II i5pf- t 3 P 1 i-Ditto. Ditto. L'ent/^^jT 6'2\ N. 77 degrés E. iQi^i rencontré en V'O ■){ Galles , cnpitair^or . incesse-Royale ^^ S. l^r , d(Mix navires à rÇ4fTi in Formations reç^7).a, J P* o V Ul 60 57 56 59 64 62J 65 S^E^ Mses fi-aîcl?6^!-Q 5t ces qu'il y a à atr^];^ ' du Roi - George ^ Ll^" 1 Pordock n'y étc^S '^^^ JJ pour les îles de J "^-^l-^^ et nous pour rEorS ,. : N. O. Brises fVaîclid3l^- O. N. O. Ditto. Tei| J^ 3' N. O. Brises fraîchef ..^^>! Variable, modéré et j Uj ~ Ditto. Ditto et tenr - ^^ nwfe \ lioulease à l'O. ^ r qv^^ jO. Modéré et tems ■ a «u* i à %9 n ^' iH' M i "^ ! « ^ 4 :!l ï\U h -i I.; 2^ 1^ A P P E N D I X. N^ IL «■■■•ÉMi TABLE IX. Continuée. Route de la Queen-Charlotte , de T entrée de Norfolk, le long de la c^te, ^ I delà aux îles Sandwicli. Epoque. Latitude Nord. D(''clin. Therm. Lonnitnde ouest. du compas Est. Vents , Ciel et Remarques. O. N. O. Brises légères et tems soi brc ; à quatre ou cinq milles du rj vage. p.^. jO. N. O. Brises légères et brume, y trois ou quatre milles. Invariable, vents légers; vu la terre à 1'] j vu des pirogues à la hanche du vaij j seau ; a huit ou dix milles du ^ Variable, vents légers ; les courans p( tant vers le sud ; des pièces de bou des herbes marines et des passe pierres passant à la vue du yc seau. Variîible , modéré et clair ; vu la tel à quatre heures de l'après-midi , N. N. O. à i8 ou 20 lieues ; c'j la même terre vue de l'extrémité s^ tentrionale ; i4 à 2.5 brasses cVt fond de sable, et de petites pierj jioires ; plusieurs pirogues à hanche. ^S. O. Vents légers et brume; une grar quantité de bois d'algues marij auprès du vaisseau ; distance du h\ trois ou quatre lieues. i Variable , vents légers ; à douze ou tr^ \ milles du l)ord |N. au N. O. Vents légers et brume deux ou trois lieiTes de distance, o.iint-James S. ' O. :?*. j-Vaiiahle, vents légers et brouillan 5„ ^ uKîr houleuse au sud ; le cap Sa James S. S. O. à trois ou qui I lieues. 9 loi 11 lal i3( 1,^ A P P E N D I X. N■^ II. 27 TABLE I X. Continuée. louxe ^^ ^^ Qiieen Charlotte, de Fentrc'e de Norfolk, le long de la cute, ol delà aux îles Sandwich. qiies. tems SOI milles du r| : brume , i terre à Tl che du vai| lilles du courans p( ces de boi des passe \VLQ du Y£ vu la tel rès-micU , lieues -, c xtrêmité s^ Drasses ai )etites piei jogues à e;unegrai gués niaril tance du M ouze ou tr( s et brunie î distance, brouillarcl| ; le cap St ois ou qui mne. * 3 o La ri tu Je ISord. 8 9 10 11 12 i3 14 i5 Loiigifude Ouest. 5l 5o 5i of) 49 48 7 49 39 49 35 49 3o 47 ôo 45 55 44 ^'2 43 33 43 02 42 3o 12,9 i3o i3i i3i l32 l32 129 10 128 0(5 128 10 29 58 59 06 16 (lu compas Ouest. ►1 Vents , Ciel et Remarques. o ' 1)3 561 561 57 Variable , vents légers et brunie ; h onze' heures après-midi les rocliors en face du cap Sahit-James O. -î S. O. .- a quatre ou cinq iLilcs. Du S. au S. O. Modéré et tems som- bre ; vu la terre rostaiit au S. 40 de- grèo E. (O. S. O. Crises fraîches, accompagnées y de Ijroniilard ; uiîe forte boule à 1 l'ouest. N. N. O. Brises i'iMÎches et brouil lard. ^2^ 60 57 56 59 64 62I 65 • Variable , souffles If'gers ; la pointe j boisée au N. à ^ix lieues de dis- l tance. /-Ditto. Ditto. L'entrée du Roi -George N. 77 degrés E. à 14 on 1.) nulljs: rencontré en bon état le Prince (]c Galles , capitaine Colinett , et JuJ! Princesse-Royale, capitaine Dnncan,;- j (l TVITjT 5 np S9JnaT| (1 nA * ipiiu [ Op 9:î91[3KÎ 59SSBjq bina k i; i ODlIL'lSTp y saja8i[îTnij ' t ;6^ e^ 99 VV^ / "^ / r> 1 o • •1SV[ st;(îui03 opuiioLioi: H •uip^a Zo ZTi ZZ ZZ 9 •Al 'LoLy •9UU|3 sîf'^-SuTîg so[ç sap juoj.nx; 94^0^13113 - uaoni^ v\ op 011 ''•Il -cii 'x I a N a d d Y J2 54 10 62 48 11 62 02 12 52 o3 i3 62 17 H i5 16 17 i8 5i 48 47 19 31 62 02 ^2 H 3i 4& ^i 5 7 20 21 p 01 •1 54 22 J2 10 23| J2 1?) Itt lltl-V )oqTTe. [et Latilnde 6ud. 6 7 8 9 10 11 12 i3 i4 i5 1(5 17 i8 20 21 22 23 24 ,onp,iliiilc LUk si. j3 34 53 28 .)3 02 32 54 52 48 52 52 52 o3 i33 i33 52 1 5i 48 01 52 52 47 02 11 5i 46 5i 07 52 01 Jl 54 J2 10 >)2 IJ 3i 19 l32 28 l32 20 i3i 16 i3i 12 i3i 3i Ut:;(;liii. (lu COI 11 pas 'iCu 2 ,T 31 ^a 81! G se iyj. ji. 11? "1^. 52 i 5ov 52! 53 5o! 54 53 54 5i: 5G 5i 53 53! 5i 52' twmmmmmmmmmmmmmm k\ N. O. Ilrises ' bro; trciiic a In O. lîrisos fr, iN. O. lîrises i'r, des piroi^Lios Scan. |N. O. Brises frn ) milles du ri\ , , p. O. DittoetL'i'r- \ à dix ou on?, .. O. N. O. Brises] c* milles du rh'i 'O. N. O. Vents 1 N.O, Modéré et »l P J ( l«i P' 3I O milles dii riv;» ^[ ,^i à la liaiiclie ^''^^î^ n O. N. O. Brlscsî/j^"' p 5t plusieurs pir-o *g )TJ { O. N. O. Vents 7j/S) N. O. ', O. I)itt3, ^^ ) Ditto. Brises lr;\J,ap. deux milles ( l|0 rj' \ |N. o. Méinc tec'^H] .' \ milles de la tj i!^- {N. O. Vents Iraii* :y\. : ou cjiiatre lie ïT7J"-\- IN. O. Vent irais,! O .- du rivage. :: ' Q] _ [Ditto. Ditto. Grc* J^t - N. O. Brises frai = nw^ ^^ sieurs pirogui f^i J seau. ' A 's ;N. O, Modéré, :ç'T"3 I de la côte. N.CMod.ettem Vi 1- n iNlii ti-r* !. I l\ A P P E N D I X. N\ I L ^5 , j TABLE IX. Continuce. [oiitc Je la Qiieen-Cliarlono, de IVnin^^ il.^Norlolk, le \oni> de la c.\lo , cl I dvlii aux ilca ^îiunlukli. l:no(|iTe. luiilet Sud. j3 34 :)3 28 .)5 02 J2 54 02 48 J2 52 52 o3 52 ■ 17 48 47 02 11 Jl 52 52 I -on iiiladt' 1v5j i33 i3i •)i 4^ 5t 57 32 01 ^1 54 I J3 10 )2 1.) i3i 19 l32 20 ij2 20 i3i 16 Di'cliii. (lu compas 12 6 9 10 11 12 i3 14 i5 16 17 18 20 21 22 23 24 ifmoBnmmmii^ifiimmmimi'mmÊm Jl c Vciils , CIA et lloinarqucs. J2. .)i v')2 , 5o 02; 63 5o! 54 53 SA 5il 56 5i 53 53! 5i 52' tmmmm ]0. N. O. r)rLsesiiio(l(''rcjc: nt l.MJis soiu- I l)i'(.»: tralic avec les iiati?ri:ls. I N^. O. J)iTS(\s f'raK'lics, toins suiu]ire. N. C). lîrlscs rr.iî;li(\s cL teins .soinnro: des piro^^iic- à la iiauclie du vals- sean. {N. O. Ijrisos fraiclies , à trois ou (juatre milles du riviiî^e. (N. O. Ditlo et briiinc. Vu des baleines ;| à dix ou onye Jieiics du riviu;e. <0. N. O. J] lises ihiîclies ; à deux ou Iroi: milles du rivai.;e. O. N. O. Veats Irais ot raffales. N. O. Motléi'é et teins hrunioux; à d«M!.\ milles du rivai^e; ])lusieurs pirogue.. à la liauclie du \ais3ea11. {O. N. O. Jjriscs Iraîclios et brouillard; plusieurs piroiiues. 10. N. O. Vents et hroiiillard. JN. O. .' O. Ditt!) et diilo. /Ditto. Brises i'r; it:li(;s et Ijrouillard ; à V deux milles l'a rivu^a. N. O. IVlcino tons ; à trois ou quatre milles de la t< rre. {N. O. Vents frais et l>rouillard; à trois on (piatre lieues du rivai^o. {N. O. Veut frais , rafiales ; à trois lieue-, du rivage jDitto. Ditto. Gixisse mer. iV. O. Brises fraîches et nrumo ; plu- sieurs pirogues à la hanche du vai; - seau. iN. O. Mod('r(j, à trois ou quatre lieues { de la côte. jN. O, Mod. ettemsclair; vudespirogues { 1 (• i. i f: i '■ •lll ^1! : t 1 y \n 1 ■ * ï 11 H I ' i"' et iÉMU vMMMmMMii •IU70S i • 9(] ^9 ^ Vl. >n^ojuT s.inoTS staj[ - ie >^o '♦•"la 'oinal c^ .CjraS /STiM.T;iroA-()-N( ~tLa\VM[ siH'-^A 'O 'NI 'creT^'^^T •() ;■ "O 'K\ r^ >$^.^si^^IsnioA 'O 'N 'Ol tÇ il ifc^.ncl e-\uioisiiîJ 11 - _ '}' ja ^î' oi|:)inn[ i?[ i? i •c] îàrjoo.fopnxM O 'Kl c ir^ï^siuo/v 'O 'M 'O î^^ t V.l Iip Sq[TTlI » , ^ _, • VA\o iio xî[) i; \ ^^^ t "M" [40O4ÎTQ -Q -jv;];/ *^' J II A]j np so|{im à -_^, ^"^ J ^'jl H.)S!J.| •() 'XI ;^'' ^ a * Pi; OTp'Jl i0.l([ à :,^^^, s ^_3] r O 3S el^lO' yr^ t SllTO^ ;ia r^J Ol is>t— le c _) ts •^ïrt^— . o 7^T 9^ OS 0^ ()T iC ni) .** i:ï Z( OT zc ' '79 K TO zç Iç If; m: ^c^ ï€T TCT ^CT c^i 9t IT Li £0 ^•9 OpUlloLlO' I «^^' te T( ^9 ^9 8t7 ïÇ CÇ 9t7 ce ï:;f ^0 ^c v:9 ■■Mi C^î es ic os 6t et CI or /. 9 •01 •TI ! ^ , ute de la Queen - Charlotte autour des îles SanoJ^'^ ■ Chine. •'"■ A P P E N D I X. N^ IL» TABLE X. Continu" r ih H 3 75 19\ n l! « Vents, C'^ r N. N. E. Brise ^ huit heures tant N. O.i r ■ distance ; 1 ^ cinq brasses tacheté de 1 ," midi , vu p cheurs cliin } N. E. Brises f \^ Macao , et ( heures du 5 Pic de Linti de Macao ( [ f 3 f ■Hl/I.l.l.1 vy . t^JLvMlB ! C aH/40 lili^ ^- 'zr A P P E N D I X. ]Sr\ IL 53 TABLE X. C ontinuce. iite de la Qiiecn - Charlotte autour des îles Sandwich, et ddà à l.i Chine, ^or |nc. Lntitiulp Loni;iiiul(^ Nord. J'OT. / / V. 7 22 22 8 22 0' Unest, 244 te DO.: in. (lu \'À. coni|»as r*" "fc"' VcnK, Ciel et Rciiianpies. 73 79I N". N. E. lîriscs fraîches et hnimc. A huitlietiresdu matin, vu la terre.' por- tant N. O. /ujiiatro ouciiK] hoiiosde distance ; la sonde rapporte vini^t- ciiKj brasses treau fond de salde ^ris' tacheté de noir. A une heure après midi, vu plusieurs barques de pé- cheurs chinoises. ' N. E. lirises fraîches. Pris un Pilote à! Macao , et entré dans la rade à onxel heures du soir, par six brasses , le' Pic de Lintiii N. 79 degrés E. la ville. de Macao 0. un ^ de rutub 3* Il !-• -■ — ' — ^«-^ wm et / 1 lifi I ' 1 .' { e ,U[.3 -. T ' staj,,, ce. 33 Ivvich , et ddii à l.i 'cil il es [( ri(î^( "r^ fraîches et brunie. A o c f il t cl se E en X % :se s in"^r "^tlii matin, vu la terre por- iî(P5 1 i quatre ou ciiu] lieu(?s do •^'* ' 'a soiulo rapporte viiii^t- '^ ^-'^ d'eau l'oud (le saMe ^ris Ja *?^''''ioir. Aune heure après' •*^, ^^"kisieurs barques do pê-, ^^^^Ifoises. >•; ^'""^Vaiches. Pris un Pilote à j ^^'^.uitré dans la rade à onze; *?^' l^.oir, par six !u\isses ; le' ';^^ w N. 79 degrés E. lu ville. ''^•^3. uni de ruwb S. '1 f^r. ] V > '•U î •Jj ! y. :r a ij [" (la rAJ OI ifi>f — le c ) ts ■«'ÏHru tto , de la Chîj 3icl et Rcmarqr 2S fraîches et bej res du matin, le :lrone N. 40 deg t lieues. ises fraîches et be s modérées et te] Jrises fraîches et ( raîches et tems S' itto. Ditto. modérées, tems e brise, et tems i Ditto. •ises fraîches et be Brises fraîches- ^ y degrés O. à quat f^^^îrlies et tems j •■i»^ u t^jSSSi^ 66 A P ] lo , do la Chine. ici et Remarques. s fraîclies et beau ten os (lu matin, le Picdel roue N. 40 degrés Ej lieues, ses fraîches et beau ten modérées et tems cl rises fraîches et ditto. aîches et tems souibij tto. Ditto. lodérées, tems clair. brise, et tems agréât )itto. les fraîches et beau teq rises fraîches. Pnlo legrés O. à quatre mill ^înlies et tems agréalj RoLit lÉpoque. 17GÔ. îvner r Lars T A B Uoiite du Kîng - Georpje et ( A ";l st^paration pa " " eorgc."'' arati«" Lou}:;iui(l(' Oiit'st. I » 3< Mars 2 3 08 Ouosi eaMMMli 'dsr.A op piK ins *9TUT9pi9 sass^jq jnou jT?a 9j r)4î9f * S9jnoq idos y 'snou v 9S * S9pUI S9p 9TllâL'dlIT03 V\ 9| -VU ' UAYOpSUB"^ 0| * ailL 9p 19 SI buTO V. 'BXOimj V 3TOJ9 Tub 9 I a Xi }\ 34 A P P E N D I X. N«. IL T A B L E X I. Route du Kîng- George et de la Queen-Cliaiiotte , de la Chine. Roi Di^cUn. H du ^ O compas • Ouet.t. Époq^ U€ Vents , Ciel et Remarques. 1788. Variable , brises fraîches et beau teii_ , A dix heures du matm, le PicdeB^Yner { grande Ladrone N. 40 degrés E." *^ six ou sept lieues. N. E. ti TE. Brises fraîches et beau ten E. S. E. Brises modérées et tems cla S. E. à TE. Brises fraîches et ditto. S. E. Brises fraîches et tems sombre] E. i N. E. Ditto. Ditto. N. E. Brises modérées, tems clair. E. N. E. Jolie brise, et tems agréai) N. E. Ditto. Ditto. N. E. l N. Brises fraîches et beau tes N, au N. E. Brises fraîches. Pulo ^ pata S. (30 degrés O. à quatre mill N, il. Brises fraîches et tems agréali Ditto. Tems modéré et brume. Ditto. Tems sombre accompag d'éclairs. \ au E. N. E. Tems modéré accoj pagné d'éclairs et de pluie. N. E. au N. N. E. Modéré diti PuLo d'Omar^, 'àj degrés E. àq^ tre lieues. N. E. Brises modérées. La terre du S. 38 degrés O. au S. 6'6 degrés O. à sept ou huit lieues de distance. au N. N. E. Modéré et tems sombre L'isle Dominis O. { S. O. à sept ou huit lieues. A P P E N D I :?t. N*. II. 35 TABLE X I. Continuée. Route du Kiiîg-Georga et de la Queen- Cliarlotte, de la Chine. [Époque. 1788. beau teL^ le Pic dePvner 28 degrés E. Laiilude Longitude Sud. Oueit. D(W,Iin. kJ du ^ compas 2 Ouest. H-l Vents , Ciel et Remarques. i3 ap 2 14 254 32 I 82 83} ( 81 N. N. E. Modéré, accompagné d'éclairs et de pluie. A onze hcnres , mort de M. W. Lander notre Chirurgien ; h midi, les trois isles du S. ^ S. E. à lE. N. E. à environ trois ou quatre milles. N. N. E. Tems modéré et soniLre. A dix heures, lancé à la merle corps de M. Lander •, à midi , la inontagne de IMonopin au N. 10 degrés O. à cinq ou six lieues. A une heure après midi , vu un banc de saule et de ro- chers à sec. A inie heure et demie , le milieu du banc portoit S. E. ~ S. I de mille. Huit et neul" brasses de proibndeur. La montagne de Mono- pin au môme moment portant N. O. ^ N. Dépassé le banc à Test, et à sept heures du soir , jette Fancre par onze brasses, sur un fond de vase. Variable : à cinq heures du matin , levé l'ancre. Le tems raffaleux , tonnerre, éclairs , pluie. Le mont Permasang E. i N. E. , un cap de rivage de Su- matra S. ;^ S. O. à trois ou quatre milles de distance. A trois heures après-midi , dépassé un vaisseau de guerre qui étoit à V ancre. A ciiiq heures et demie , le Lansdown , na- vire de la Compagnie des Indes, se joint à nous. A sept heures , jette Fancre par neuf brasses et demie, sur un fond de vase. et ■'U. :» E N D I X. N^ I r. Il- 'l7 ^ ^ E XI. Continuée. ~ léî )jp ie la Qiioen-Cliarloiro, do la Cliine 71 1 * niv. '^^ Il F r V — ' ' -^ — •'" "IwicF ^^ Inivers Je la pu mie de Java. )('"clill. - du fj' ',"•"' ^'>i ici et ^''• ^s.Sfsl'-^J'k frai 11' . Jf' '^\i son • oises. ^ -yj. un flÉÉI ^J «^l lOUVJ liriof > 9JTA l>jnau 3 Vents , Ciel et Renia Variable , éclairs , tonnerre a( de pluie ; à cinq heures îi noiislevâmes Tancre; àne jette l'ancre de nouveau Lu sep ara port(uit N. 4^ à t;ix on huit milles ; et h pointe avancée de l'île Si O. A une heure et demie a le Lansdown trouve for plus au sud, et jette l'anc brasses l. L'île de Lus(?pa S. 4,9 degrés à TE. à c milles. La première poii matra N. O. { N. Mis la à la mer, et envoyé sept bord du Lansdown pour ] i" «. r. kMàMaat iiiiee. do la Cliine, jusqu'à de Java. Ciel et Remarques. airs , tonuerrc accompagnl à cinq heures après-midil mes Tancre; àneuf henrejj :re de nouveau. L'île portant N. 4-^ degrés luit milles ; et la premier ancée de l'île Sumatra -\| leure et demie après-iiiidil 3wn trouve fond , gagrj 1, et jette l'ancre par sij 'île de Lusepavn reste al rés à TE. à cinq ou sif première pointe de S« O. { N. Mis la chaloiif et envoyé sept homrjesl ansdowu pour l'aider ài •■ ,- • - -J f : ■ " fWBdj^ 9p 19 sioq [uios sraa» la Sj •stopuTîjpH "xnti TOI STOU 9p ooue nuB^Jod pjou n^ |[ * SdsSBJiq jnau 3 P oute du KIng - Georgd la sëparatiJ Mars 10 5 o4 o6 A P r E N D I X. N^ I r. tamÊtÊttmÊa TABLE XI. Continuée. Route du Kine: - Géorgie et de la Qucen-Cliarlolte, do la Chine, jusquiu sëparation par le travers do la pouite ôc Java. Epoque. Latitude Sud. Longitude Ouest. Déclin, du Lst. oo. - " îMars 08 Vents , Ciel et Remarques. 09 i 82^ Éi 85 Variable, éc.airs , tonuerre accompa de pluie ; à einq heures après-mii iiouslevâuies Tancre; à neuf hem jette l'ancre de nouveau. L'île Lusepara portîuiL N. 43 degrés à six ou huit milles ; et la premit pohue avancée cle Tîle Simialra] O. A inie heure et demie après-iniij le Lansdown trouve fond , gat pins au sud, et jette l'ancre par brasses [. L'île de Lusepara reste S. 4,9 degrés à l'E. à cinq ou milles. La première pointe de S niatra N. O. ^ N. Mis la chaloi] à la mer, et envoyé septliommei bord du Lansdownpour l'aider a débarrasser. Variable , vents légers , accompa^ d'éclairs , de tonnerre et de pluil à trois heures après-midi, remiJ Lansdo\vnàflot,sans qu'il ait éproif le momdre dommage. A midi,lt| l'ancre, et mis à la voile de ci^ serve. Les sondes rapportent dei à quatre brasses. A quatre heiij après-midi, les îles Lusepara N. degrés E. à la distance de six ou sj milles. Variable , raffaJes . accompagnées dt? pluie. A nâdi, le fond devient pins profond , et jusqu'à huit brasses. A trois heures après-midi, jette l'ancre par onze brasses. La marée portant E. S. E. un mille par heure. lars im mm A P P E N ï) I X. N». ri. 3; tMHM TABLE XI. Conrinuée. [oute du Kîng- Georgo et do la Qiieen - Charlollo, de la Chiue, jusqu'à ]a séparation par le travers de la poiiUe de J^va. K pocpe. 178Ô. lars Latitude Sud. o ' 3 66 4 17 Longitude Ouest. 8 4 53 Dccliu. du comuas Ouest. 9 4 57 M» H o 3 Vents . Ciel et Remarques. 87 90 87 851- S. Brises légères , accompagnées d'é- clairs, (le tonnerre et de pluie. Jette Tancre plusieurs fois pendant ces vinfTt-qiiatre heures. invariable , modéré et tems sombre. A sept Jioures après-midi, levé Fancre. A dix heures ^ jette Tancre par huit brasses. /Variable, iiiodéré, accompagné de pluie \ et d'éclairs. Mis à la voile à trois heures ^ du matin. A une heure après - midi , jette l'ancre par onze brasses , fond de sable. I Variable , soufle léger. Mis à la voile à ime heure '. A midi, les Sœurs por- toient S. 40 degrés O. à six ou sept milles. A six heures après-midi, jette l'ancre par dix brasses d'eau. Le 0. - • -- 1 f ûueuiù 0. A'/ ilc^ioo O. 83Î Variable, raffales , accompagnées de pluie. A quatre heures du rnatin , nous appercevant que le vaisseau chassoit sur ses ancres , nous la le vailles et mîmes à la voile. A dix heures , des vents légers ; jette la seconde ancre par onze brasses; les Sœurs portant S. 2.5 degrés O à neuf milles de distance. A midi, niis à la voile; à six heures après-midi, jette l'ancre par onze brasses. Le Sœurs portant S. i S. E. h quatre 01 cinq milles. s ou Il",'tl I' et ).M é-Ë, iiiy-i •y cA P P E N D I X. s N*». I I. : i^'xic BLE XI. h('^ - i Continuée. tê Déclin, liu compas Ouest. i Vents , Ciel et Remarque 8a .Cj.^ ^*^ ' ^^ ^^ ^^ Queen - Charlotte, de la Chine, ". yf '^'î 311 par le travers de la pouite do Java. "" il V • iir ' • — I ^"i > Sf \i\v ;de^:M, . ^^ ^'^' ' ^ JVarial)le. A trois heures après levé l'aiicre et mis à la v< cinq heures , jette l'ancre hrasses. La partie plus se nale des Sœurs portant S grés E. Du S. E. ^ S. au S. S. O. B gères et tems sombre ; à sep du matin , levé l'ancre et voile ; à dix heures du mat l'ancre par douze brasses. . la plus septentrionale des î 5o degrés E. à quatre mille tance. Variable , raffales , accompa^ pluie , d'éclairs et de ton cinq heures du matin , lev et remis à la voile. A mi modéré , tems nébuleux, heures après-midi, jette Fê onze brasses. N. O. Raffales, accompagnées A quatre heures du ma l'ancre et mis à la voile, heures , mouillé par cinc A midi , levé l'ancre et cir 35 87 40 lée. de la Chine, jusqu| Je Java. iel et Remarques. Route (lu Lpoqn e. 1788. irs )is heures après -midij I et mis à la voile ; i , jette l'ancre par à partie plus septentrio œurs portant S. 40 ^^ au S. S. O. Brises le is sombre; à sept henrel levé l'ancre et mis à 11 : heures du matin, jettj douze brasses. La partil entrionale des Sœurs SI :. à quatre milles de disf des , accompagnées :lairs et de tonnerre. 5 du matin , levé l'anc la voile. A midi , veij ems nébuleux. A dei ^s-midi, jette l'ancre pj ÎS. , accompagnées de pluij heures du niatm , le^ mis à la voile. A od louillé par cinq brassej vé l'ancre et cinglé entr" 1(5 Latit) — i 24 Route du King - Gec^ 1788. Mar^ 28 3û Latitude Sud. 9 08 10 17 11 i3 r n ra il • , ^^ ^^ Longitudr^^ E- Ouest. TA • Kin Rri' o ' gne( 266 Oç O. I, 255 08. E^ 254 5() Ra îes fr E. 3ittc-, N. 1 de ], . Dii) 3ricf Igné :o. I Bris( Ditt Brie ises ' ho' E. C . Br ente au I /î so Mo 3ulc Brij il • 38 A P P E N D I X. N«. II. TABLE XI. Continuée. Route du KInp;-Gporgo et de la Queen - Charlotte, de la Chine, jusquj la sc^pamtion par le travers de la pointe de Java. ppoq^ic. Epoque. 1768. Mars 10 14 12 Latitude ]\ord. 15 Loiijiitiulc OllClsl. o ' 5 04 11 5 0^ j 22 iS 5 55 Drcliii. du compas Ouost. 1-1 3 T()0. Vents, Ciel et Remarques. o 82 85 87 87 < 8' Varial)le. A trois heures après - midi lcv() rajicre et mis à la voile ; [ cinq heures , jette l'ancre par dû hrassos. La partie plus septentiio nale des Sœurs portant S. 40 M grés E. Du S. E. l S. au S. S. O. Brises \\ gères et tems sombre; à sept henif du matin , levé l'ancre et mis à 1 voile; à dix heures du matin, jettj l'ancre par douze brasses. La pavtil la plus septentrionale des Sœurs Si 5o degrés E. à quatre milles de disj tance. Variable, raffales , . ccompagnées ( pluie , d'éclairs et de tomierre. cinq heures du matin , levé l'ancn et remis à la voile. A midi , veiil modéré , tems nébuleux. A deiij heures après-midi, jette l'ancre pa onze brasses. N. O. Raffales, accompagnées de plui A quatre heures du matm , lev l'ancre et mis à la voile. A onzl heures , mouillé par cinq brass A midi , levé l'ancre et cinglé entn l'île du nord et le rivage de Sumatr^ jette l'ancre par neuf brasses, fo' de vase ; l'île du nord portant l E. J N. à la distance de trois mil l'aiguade S. O. à quatre milles ;, plusieurs vaisseaux Hollandois. |N. O. Brises légères et tems sombrj J Tancre : fait du bois et de l'eau. I ttm A P P E N D I X. N TABLE XI. Continuée. Route clii Kin£ï - Georiio et de ]a Oneen - Cliaiiocte, do Ja Cliine. n cJ V ' ipoqno. Larinidf Sud. 17««. 16 04 25 Lf)n^itii(lo OiicsL. Dri lin. (lu conijias 6 33 sl6 27 6 36 7 % '25/i. 40 o Vciils , Ciel et llciuarqnes. U nioveii. l]2 «3 04, 83 I 84 M A^ariahlc, ( t tcms nébuleux, accompagné', de heaiicoup d'éclairs. Asc[)t heurcS' après-midi, levé l'ancre et mis à la voile , cle conserve avec le Kiii Ccorc^c. De ce jour au lil) , i^iiiiiié Cracatoa où nous fîmes de l'eau. Variable et pluie. A cpiatre lieures après- midi, levé l'ancre çt mis à la voile, de conserve avec le King - George. A midi, le pic de Cracatoa portoit N. 18 degrés O. A neuf heures après - midi , jette l'ancre par 4:» ])rassos , fond de sa])]e. Le pic de l'île du Prince S- soixante-seize de- grés O. O. N. O. au N. O. Brises fraîches. A quatn: heures du matin, levé l'ancre' et fait voile. A luiili, les extrémités do Tilo (lu Prince de TO. N. O. au S. 6i) degrés O. A six heures a]:)rès- niidi, jette l'ancre par quarante bras- ses , fojid de sable et de vase. L'ex- trémité de l'île du Prince du N. N. O. au S. O. l rumb à l'O. Variable, brises fraîches et r affales. A neuf heures du matin, levé l'ancre et mis à la voile. A quatre heures après-midi , les rochers de la pointe de Java portoient N. 85 degrés E. à la distance de quatre ou cinq milles. O. N. O. Brises fraîches et tems som- bre. i I Si. ; 01 m H if, » •5 ? P Ë N D I X. N*». I r. ut,] Cr '=' ^3 L E XI. Continuée. -^^'Ml n>rfte et de la Oiieen- Charlotte, de la Chii Je ^l •\raî . • ' ^V du fj V^ 01 i J 11 M^fu se *. m")!!.' cU .' 'JJ se t,. SOS- o lia rdj le c ' Vents , Ciel et Remarqu 8A 83' 8i N. N. O. au O. N. O. llaffales, ])agnccs (le pluie. N. O. au N. E. Dilto. Ditto. \ la Queen , vaisseau de la ftiiio. jrVariaMe , modc^TÔ et teins son jour, convenu de se sé[iarc le King-Geor^e. La Queeii en vue, i ! I Saint ;-I:K*ltne. K e , de la Chine. )1 et Remarques. N. O. llaffules, nccon| DiUo. Ditto. Vu pns^ vaisseau de la conipj 6r6 et tcnis sombre. :nu de se séparer ('"avJ )r^c. La Queeii tuujuij Epoque. I nf initie Sud. 17(]a. iirs tvril 3i 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 i3 14 i5 i6 17 18 ^9 20 11 12 14 38 44 o3 i5 29 16 3o 16 54 17 10 17 35 17 5o 18 14 18 zg 18 5i 15 3(S 20 37 20 48 21 *i4 21 29 I LongiuitU' Ouest. 21 22 211:22 I 45 08 27 26(î 257 25C) 261 2"\i . . u mer houleuse r. P' ' '; i ■ le c * ts "^ =w ;iires après-midi , v S E. portant iN. ses fraîches et tems ! Duleuse. ,1 N. E. Brises fra ibre. Tems clair. 3 fraîches et beau tiix de mer et des [u vaisseau. Ises fraîches et bef itto et des éclairs .s fraîches et rathi N. E. Ditto. Dittc e tonnerre et d'éc ^rO. Brises fraîci: i S. E. Ditto , acc( Q Brises fraichei Ic^antité de bon leau; nous en pe la ligne, lîches; vuungrî X et de pôissom * Brises et tems aux et des poi^ u E. N.. E. I ses fraîches et^ E. Brises fraîcl^ joonO ^l ^P ^^"^^^ ^i lU ^ 9^*10^0"^' es après-mlcïT,^ ^eii E- portant ss. t.. , fraîches et temssombrj leuse. r b ^ . Sf . E. Brises fraiches i •e. ems clair. raidies et beau tems; t de mer et des poissoJ vaisseau. s fraîches et beau tem o et des éclairs au bJ fraîches et rattales. E Ditto. Ditto , accoi tonnerre 3t d'éclairs. 'O Brises fraîches et tel Brises fraîches ; vu [uantité de bonites aiit( tau; nous en péchons I la liane. , , îches;vuungrandnoi i et de poissons autour * Brises et tems sombre; aux et des poissons. I uE N.. E. Ditto. B| Us fraîches et raffales. E. Brises fraîches^i^ i4 1:1 16 17 35 36 I 18 36 15 20 21 37 3(5 3G Epoque, Latitude IN'ord. 1788. Mai 22 136 00 23 35 48 Longltu Ouest. Juîii Limmi 338 338 24 35 36 338 25 26 ^7 ,; .-28 3o 3i 3 4 35 32 36 17 36 12 37 X2 35 54 34 5o 33 44 32 04 3o 48 29 54 29 18 337 339 339 340 342 345 347 348 348 3.i8 347 ri nj Ii| ^sl 42 A P P E N D I X. N°. II. TABLE XII, C ontin ice. lloute do la Quocn - (^UarloMe , aprrs sa séparation du Kiiig 1 ilc Sainte- iii'linc. Geor£;o Époque. I.aULude Siul. 1 ^uo. z\vrn V ]Mai \ii 2..) V -4 04 2.6 -l4 44 '26 o3 28 3o 2 3 i->riliii. Lou^ \\\Ao • lu Ou •si. : .si. ■ 1 0 ' -)3 20 ■-'-99 00 3i)o 00 302 00 3o3 40 3o4 2(.) 27 00 27 Ôl 28 0,9 28 55 20 17 2O 27 28 08 5 28 54 6 2g ^6 7 33 11 C 3o 54 .9 3i 3o 3o) 54 307 20 3 1 o 3l> 3i3 00 3i3 /ja JI4 4| 3iG 44 3i8 i5 IC) JO 21 00 2d 3.1 7'' 3.20 0 0 321 58 3i>3 28 3-4 3i ^^ <{Vaiiid)le , ralAdes accompagnées dj ^ ! j)liii(?. I Ditto. Brises fraîclies et tems somkel à oiiiq heures après-midi, vu dm voiles au S. E, portant N. E. j Variable , brises fraîches et tems son ' "" \ la luer houleuse. (S. J S. E. au N. E. Brises fraîches 1 ' { tems sombre. 72 I S. E. Ditto. Tems clair. (Ditto. Brises fraîches et beau tems; 74 < des oiseaux de mer et des poissoj { autour du vaisseau. ' E. S. E. Brises fraîches et beau tems] E. Ditto. Ditto et des éclairs au S. Ditto. Brises fraîches et raffales. / JE. S. E. auN. E. Dia.' Ditto, accoi ^^ \ pagné de tonnerre et d'éclans. . IN. i N. O. àl'O. Brises fraîches et te 7^ { clair. JS. O. au^ S. E. Ditto, accompagr { de p4p. Ditto. Ditto. Brises fraîches; vu grande quantité de bonites antj du vaisseau; nous en péchons sieurs à la ligne. S. Brises fraîches ; vu un g^rand non] 70 J <[ d'oiseaux et de poissons autou| I vaisseau. L „ , (S. au S. E. Brises et tems sombrel "^^ \ des oiseaux et des poissons. J ^E. S. E. au E. N. E. Ditto. D 74 74 7^:. rro I J I H Ditto. ()() iS. S. O. Brises fraîches et raffales. 0 ^ E. au N. N. E. Brises fraîcJies et br^ 43 rse >u inimii «i.aw— lé^cis et ceins clair. S. " N. c t. 'N. 60 58 « 60 5^ E. ail N. N. Diito. Ditto Z. Ijrir.es fraîches ; la mer houleuse iu S. C). N'. E. Ditto. Ditto. A onze heures du malin , vu passer un tonneau lide. N. 1. Modéré et tems somhre. VariiLle, grosse mer, vent fort; vu un aund vaisseau au S. E. Variible , vent fort ; trouve deux pom jes engorgées par le sable. Nous les cYons nettoyées. Découvert la cale C3 l'avant pour voir s'il y nvoit de bau; trouvée sèche; remis les tli.és: Cl placo et refermé la cale. O. ai S. 0. Grand frais ; obligé de taiir mie pompe sur le pont. Un natelot dans le puits pour em])écher, h sable de boucher le tuyau. Trouvé; uiG voie d'eau à l'arrière ; ôté dif- ftrentes choses des aîles de la cale, e: hissé sur bord pour alléger l'ar- rJL;re du vaisseau. N. I. au N. O. l N". Grosse mer, giand frais. LN. o au 0. l N. O. Vont frais et tems scmbre;hissé quatrebarils de poudre srr le pont. Vu un grand vaisseau gouvernant à l'E. Variable, vent frais et tems sombre avec une grosse mer j tcau la pompe sm le pont. ■B— Bt— LWI Tin -TW rr^— IWmT~lT"" ■— — °"-^ { f i I : i,l J '1 1 r ' ' I: ' t et - 1118 Je ^Ci' .C o . l o' '.ra' ST1 ^e og T .1 D«'(liu ilu coni]Ms •d Jài^"* ^u s5. AV se cru ''^^- ■ 3. E «a -if ! es • n ai i 'Jj m se t,. ''OS: )ri s ^ < is( ef "ai o' 01 ifi>i~ ns •le c ) [ai t8 T?r '^l: m '^ en •-i 3 (59 58 21 i3 %i % 56 59 581 54 59 6o 6i 6il 6i Vents , Ciel et Remarqi 1. {Variable, grosse mer, vent, gn Vu lin grand vaisseau fais [N. O. au N. Gros vent; les et sous la voile d'étai du sec Dans un fort coup de veni d'étai du second foc s'est ( mis une de rechange. O, N. O. au O. Brises fortes sombre ; grosse mer : troii^ 70 brasses ; à sept heures d vu un vaisseau ayant le ca 0. \ N. O. au O. i S. O. Brises et tems sombre ; à huit h matin , parlé au Lansdowi de la compagnie ; tous c santé. f Variable , modéré et tema claii \ houleuse au O. S. O. m. o. i N. au N. - N. E. Brise I et raffales de tems en tem JN. au N. O. Brises fraîches e < Variable. Ditto. Ditto. La mer| i au S. O. iS. S. O. au S. l S. E. VentI i compagnées de raffales. /variable , brises fraîches et tei \ vu un navire. S. S. E. au E. S. E. Brises n] tems clair. E. au S. E. Brises modéré] clair; redescendu les dei {Variable , vents légers , teii^ un veau marin. ^ Ditto. Brises fraîches , ac( \ de raffales ; vu une baie m^m [1 et Remarc^ues. [mer, vent, grand fnis: vaisseau faisant TE. rros vent; les ris pris lie d'étai du second foc [t coup de vent la voil :ond foc s'est décliinv Irecliange. Brises fortes et teni.l sse mer: trouvé fondai à sept heures du matin eau ayant le cap au N. [ ). ^S. O. Brises fraîchei nbre ; à huit heures dil lé au Lansdown, naviri pagnie ; tous en boiinj éré et tem9 clair ; la nie| u O. S. a N. 4 N. E. Brises fraîcH de tems en tems. Jrises fraîches et raffale^ ). Ditto. La mer houleiis ;. i S. E. Vent frais , aj es de raffales. js fraîches et tems sombrij ire. . S. E. Brises modérées i Brises modérées et ten îscendu les deux pompei Lts légers , tems clair ; \ larin. fraîches , accompagnéj i; Vil une baleine. vations lunaires , et r pendant la traversée ^' B. La montre TABLE XII. Continuée. j 7^ nneen - Ch rlotte , après sa séparation du Kîne- George à Tile llRoute de la <^» Sainte - Hélène. ^ LatimdelLoni^lliule Epoque. ^^^.^}^_ oucst. 1788. Mai Jiiîiî 2ii 3G 00 338 10 23 35 43 338 09 2435 3^338 19 26 û7 28 29 3o 3i 1 2 3 4 25 35 32 35 17 3(5 12 37 12 35 54 Drclln tlu connus Ou.^s;. 34 5o 33 44 32 04 3o 48 29 54 29 i8 337 48 339 00 339 39 340 o3 342 16 345 32 347 50 348 11 348 18 348 27 347 39 Vents , Ciel et Remarques. o ' ^ i Varia})le , grosse mer , vent , grand fr 1 is : \ Vu Tui grand vaisseau faisant TE. 58 59 21 i3 56 59 581 54 59 60 ôi 6il 61 [N. O. au N. Gros vent ; les ris pris . et sous la voile d'étai du second foc Dans un fort coup de vent la voil d'étai du second foc s'est déchirée mis inie de rechange. |0. N. O. au O. Brises fortes et tonij sombre ; grosse mer : trouvé fond i 70 brasses ; à sept heures du matiiil vu un vaisseau ayant le cap au N.l ^O. l N. O. au O. i S. O. Brises fraîchJ et tems sombre ; à huit heures dj matin, parlé au Lansdown, navi] de la compagnie ; tous en bonn santé. I {Variable, modéré et tems clair; la m^ houleuse au O. S. Q m. o. i N. au N. i N. E. Brises fraîcha I et raffales de tems en tems. JN. auN. O. Brises fraîches et raffalel < Variable. Ditto. Ditto. La mer houlenj J au S. O. is. S. O. au S. J S. E. Vent irais, a| V compagnées de raffales. /Variable, brises fraîches et tems sombi \ vu un navire. is. S. E. au E. S. E. Brises modéréesl tems clair. E. au S. E. Brises modérées et tej clair; redescendu les deux pompj {Variable , vents légers , tems clair ; un veau marin. ^Ditto. Brises fraîches , accompagnj l de raffales ; vu une baleine. A P P E N D I X. N». Ih 45 ge k Vile! T A B L E X I I. Continuée. Loute de la Queen - Charlotte , après sa Sf^paratîon du King - George h Tile Sainte - Hélène. nu rues. lisant 1 E. es ris utis eut la voil st déchirée' Ttes et tcml rouvé ibmli es du matinl e cap au ^\ rises fraîcbel ait heures cj down, ua^f'"^ ,us en hoiiiil I clair; la mj Brises fraîclJ Items. L les ei raffalel L mer houleul Vent frais , a| les. , J !ttemssoi»M [ses modéréesl idérées et m [s deux pompi ■ teins clair ',1 accoiapagiJ \ baleine. Époque. Dëclin. Latitude Longitude du Nord. Ouest. compas Est. 17Ô8. 28 26 27 17 345 36 345 24 11 12 i3 i5 20 58 19 34 id 23 17 06 16 16 18 17 16 04 18 Vents, Ciel et Remarques. 26 19 347 27 8 24 5i 35o 04 p 23 44 352 o5 to 22 27 354 19 356 40 358 47 00 3o 2 i3 3 58 4 3o O ' 62.1 62 (53^ 661 67 \ 6Q \ 681 16 02 6Q 7\ 711 72 {Variable , vent frais et tems sombre , ac- compagné de pluie. {Ditto. Brises fraîches ; la mer houleuse au N. O. {S. O. au S. S. E. Vents légers ; grosse mer. S. S. E. au S. S. O. Vent fort et brume. S. E. Brises fraîches et tems sombre. .S. E. ^ S. Ditto. Ditto et brume ; eau y à courir. Ditto. Brises fraîches, tems nébuleux. S. E. y_ S. Vent frais et ditto. Variable , brises fraîches et tems sombre. /S. E. jolie brise et tems sombre. Ayant \ fait 56o degrés à l'ouest et perdu \ un jour, nous appelions celui-ci ' le i5. S. E. j S. Modéré et tems sombre. S. S. E. Ditto. Ditto. S. au E. S. E. Modéré et beau tems. A trois heures et demie du matin , vu l'île Sainte-Hélène portant N. O. et à onze heures , mouillé dans la rade par dix-neuf brasses ; trouvé ici le King - George et autres vais- seaux. M i« A P P E N D I X. N«. II.: TABLE XI IL DifFf?renco entre les longitudes, prises d'après la montre, d'après les obser- vations lunaires , et par approximation à midi , observée sur plusieurs jouri pendant la traversée de Saint-Jago aux îles Sandwich. N. B. La montre est im petit garde-tenis de poche de M. Arnold. I ) ■,■ Époque. 17ÔJ. Nov. 18 D(5c. 4 8 i3 Montre Ouest. 28 3o H 37 o3 43 4^ Observa- tions lunaires Ouest. Tr 178(J. auYier IV'YrIer Mars Avril Mil] 22 26 1 2(5 3o 7 /18 . 22 •27 6' i5 20 25 11 4 21i -3 2.| 42 35 46' 21 53 54 57 6'4 62 71 80 82 ôi 82 81 85 «9 110 117 l'A ) 14^ l . > l ! 3 i ,4 40 10 2,9 19 3o 5i 3o 40 43 3i 16 00 40 00 ou 40 3- 44 40 1 :> 16 ■2Q 3o 33 38 42 09 3j 10 21 37 pas d'cbs. Approxi niatiou Ouest. 53 35 pas d'obs. Ditto. (54 37 pas d'obs. Ditto. Ditto. 82 5o 02 25 pas d'obs. 81 .38 pas d'obs. 8,9 20 .92 04 109 20 1 15 4i. i>as d'obs. 124 3(; i4(5 45 1 5 1 34 'as ..l'obs. Ditto. 24 ?v9 33 38 43 5i 54 3o 34 56 41 43 58 5i 35 54 25 63 18 (53 3o 74 86 59 11 87 8^ 01 ^9 87 83 2(5 25 90 o3 94 44 99 17 1 12 24 118 i3 120 55 127 58 147 32 loi 39 i53 33 154 lu 0 0 0 0 0 0 0 0 o o o o 0 0 6 o 0 o o o o 0 0 o 0 o o 0 0 Remarque. at Ayant reconnu que la montre éprom des variations suivant les différer degrés de chaleur ou de froid, avai de quitter Saint -Jago , je fis us petite table de ces variations ; c'est d'après elle que l'on a toiijoiii calculé pendant notre traversée îles Sandwich. Lorsque nous quittâmes Saint-Jago montré perdoitsur le tems nioyt o.^ 00.™ 02.* par jour. Eu quittant les îles Falkland , la monti perdoit sur le tems moyen t oo«i» 05s par jour. w^. I Le 24 mai à midi , la pointe "N. E Owhyhée portant N. un riiiiK rO. à trois ou quatre lieues «ie ■ tance , je reconnus que rosciliai en longitude étoit de 38 milles. et » -^fc lUj lie .étfè - ^ -jr approximation à midi, observée sur plusi de Saiat-Jago aux îles Sandwich. est un petit garde-tems de poche de M.-^Cm <4» '5ta;.iMr^ le ( ) j r "".ie^ Iffî ■ ^f jiJ'ir g- "•'-^li i? ^e; deV'.Tj ;. a- Approxi- mal ion Ouest. ^ Remarque. ( ,i Ayant reconnu que la montr des variations suivant 1( degrés de chaleur ou de f de quitter Saint -Jago, petite table de ces vlyri c'est d'après; elle que l'on calculé pendant notre tra îles Sandwich. . • • , ,(. ■ Lorsque ijous quittâmes Saî: montra perdoiti sur le te o,^ ooi.«» 02.* païf jour. En quittant les îles Falkland perdoit sur le tems 00,™ 06" par jour. Le 24 mai à midi , la point Owhyhée portant N. uu rO. à trois ou quatre lie tance , je reconnus quel en longitude étoit de 3Ô servëe sur plusieurs jour, iwich. >che de M. -Arnold. Remarque. nu que la montre éprouvi liions suivant les difïcre^ 3 chaleur ou de froid, av:^ 3r Saint - Jago /je fis ; u^ ible de ces vlyriations ; * )rès; elle que l'on a toujoi éndant notre trayersée a wich. is quittâmes Saint-Jago,j )erdoit!Sur le tems moy 02.* p^jf jour. es îles Falkland , la mom sur le tems moyen ê par jour. midi, la pointe *Nr. E 5 portant N. nu ! riuritl lis ou quatre lieues «le dj reconnus que roscillatiJ ude étoit de 3ô milles.