IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) # .^ .«^ W/ &. ►^ -:* 1.0 1.1 [5.0 ^^^* 2.2 , MM 111.25 II 1.4 II 1.6 Il . III 3^» |||||_ ^ 6" ► :i [M •I 44 ^1^ 0/^i Photographie Sciences Corporation ^^<^' 23 WEST MAIN STKEET WEBSTER, N.Y. 14580 (716)872-4503 >j . -s '&, A -•ij CIHM/ICMH Microfiche Séries. CiHM/ICIVIH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductione hietorique* Tachnical and Bibliographie Notaa/Notat tachniqucs et bibiiographiquas Tha Inttituta hat attamptad to obtain tha baat original cupy availabla for filming. Faaturaa of thia copy which may ba bibliographically uniqua. wi^ich may aitar any of tha imagaa in tha raproduction, or which may significantly changa tha uaual mathod of filming. ara ehackad balow. □ Colourad covara/ Couvartura da caulaur r~l Covara damagpd/ D D D D n D Couvartura andommagéa Covars rantorad and/or laminatad/ Couvartura raatauréa at/ou palliculéa r~-[ Covar titia miaaing/ L« titra da couvartura manqua Colourad map«/ Cartaa géographiquaa «n coulaur Colourad ink (r.a. othar than blua or black)/ Encra da coulaur (i-a. autra qua blaua ou noira) |~n Colourad plataa and/or illuatrationa/ D Planchaa at/ou illuatrationa ^n coulaur Bound with othar matorial/ Rallé avac d'aïutraa documanta Tight binding may cauaa ihadowa or diatortion along intarior margin/ La r» liura sarréa paut cauaar da i'ombr« ou da la diatoraion la long da la marga intériauro Blank Icavaa addad during rastoration may appaar within tha taxt. Whanavar poaaibla. thaaa hava ba«n omittad from filming/ Il sa paut qua cartainaa pagaa blanehaa ajoutéaa lors d'iina raatauration apparaiaaant dana la taxta. maia. torsqua cala était possiblo, cas pagaa n'ont pas été filméaa. Additional commants:/ Commantairas supplémantairaa: L'Institut a microfilmé la maillaur «xampiaira qu'il lui a été poasibla da sa procurar. Las détails da cat axamplaira qui sont paut-étra uniquas du point da vua bibliographiqua, qui pauvant modifier una imaga raproduita. ou qui pauvant exiger une modification dans la méthode normale da fiimaga sont insdiqués ci-dassous. □ Colourad pagaa/ Pagaa da coulaur □ Pagaa damagad/ Pagaa endommageas r~| Pages reatored and/or laminatad/ D Pages restaurées et/ou pelliculées Pages d^scoloured, stained or foxet Pages décolorées, tachetées ou piquées Pagc's datachad/ Pages détachées Showthrough/ Transparence Quality of prin Qualité inégala da l'impression Includes supplementary matarii Comprend du matériel supplémentaire Only édition availabla/ Saule édition disponible p^ Pages d^scoloured, stained or foxed/ rri Pagc's datachad/ ["jn Showthrough/ rri Quality of print varias/ r~n Includes supplementary matériel/ pn Only édition availabla/ Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hava baan refilmed to ensure the best possible image/ Lee pages totalement ou partieilem«nt obacurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées é nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio chacked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X J 12X 16X aox 28X 30X 24X 28X n 32X ils u ifier fie iga TYm eopy fllmad h«r« ha» b««n r«produe«d thanka to th9 ganarosity of : Library of Parliamant and tha National Library of Canada. Th« ImaoM appaarinfl har* ara tha baat quaéity possibla eonaidaring tha condition and lagibiiity of ttia originai eopy and in Icaaping with tha fllming eontract apaeiflcationa. Originai eopiaa In printad papar covars ara fllmad baginning with tha front covor and anding on tha laat paga with a printad or llluatratod Impraa- •ion. or tha bacic eovar whan appropriata. Ail othar originai eopiaa »n filmad bai^nning on tha firat paga with a printad or iiluatratad Improa» aion. and anding on tha laat paga with a printad or iliuatratad Impraaaion. L'axampiaira filmé fut raproduit grica à la généroaité da: Lm Blbliothèqua du Parlomant at la Bibiiothèqua nationaia du Canada. Laa imagaa suivantaa ont été raproduitaa avac la plua grand soin, eompta tanu da la condition at da la nattaté da l'axampiaira filmé, at tt eonformité avac laa conditiona du contrat da fUmaga. Laa axampiairaa originaux dom ;a couvartura •n papiar aat Impriméa sont fHméa an commençant par la pramiar plat at an tarminant soit par la damiéra paga qui comporta una amprainta dlmrraaaion ou dlNuatration, soit par la sacond plat, salon la eaa. Toua laa autraa axampiairaa originaux sont filméa an commançant par la pramiéra paga qui comporta una amprainta dlmpraai^'^^n ou dlNuatration at i% tarminant par la damiéra paga qui comporta una taila amprainta. Tha laat racordod frama on aach mierofleha shaH contain tha symbol ^^ (maaning "CON- T1NUE0"). or tha symbol ▼ (maaning "ENO"). whicliavar appliaa. Un daa symboloa suhranta apparaîtra sur la damiéra imaga da chaqua microficha. salon le eaa: la symbola -*> signifia "A SUIVRE", la aymbola V signifia "PIN". Mapa, piataa, eharta. etc., may ba filmad at différant réduction ratioa. Thoee too large to be entirely included in one expoaura are filmed beginning in the upper left hsnd comer, left to right and top to bottom, aa n «ny framee aa raquired. The foilowing dlagraiia ilhiatrata the method: planchée, tableeux, etc., peuvent être filmée é dee taux de réduction différents. Loraque la document cet trop grend pour être reproduit en un seul cliché, il eat filmé é partir da l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut it bee. an prenent le nombre dlmegee néceeaaira. Lee diagrammes suivents illuatrent la méthode. ita ure. ] :x 1 2 3 1 2 3 '4 5 6 '■V "«'■wwwKW .MTWWlMli ■WJ.BIIMWf»3lf'»81,«M»n(^ ■TW"*'^"^^^*^^'^ MlââSSâ ■l^^w •MàMM LA «'*«^-s*'. rr' H i 1 H j^ ''3 ' H 'N il M ,-* * Enregistré conformément à l'Acte du Parlement du Canada, en l'annéfî 1869, par Jérêmib Lâmontagne. au Bureau du Ministre de l'Agriculture. Hd ni) ^lliil ■^r ■)','i'j: b 4îriij I »>' .'i.' 'S î. ■s '» ! i Vr 1 .«■' ;i ' i 'i *. •a-' *^' "v'*'-"' ''" '''-" -♦'" -" r fài «,,?<*. f*j?^ '."vi ii'c . Tî / 5 f ^ - \H! •" ' it- I T ^ f > , ^■te' ^1 /" I I) Vrt 't -il.' .#■■ 1*^. Il 4 \ h/ LA NOUVELLE DECOUTERTE PREMIÈRE PARTIE. DE LA FERRURE. L*art de ferrer peut se réduire à quatre règles prin- cipales qui sont : pince devant, talon derrière, n'ouvrir jamais les talons, employer ies clous les plus déliés de lames, faire les fers les plus légers §elon le pied et la taille du cheval . Selon la première de ces règles, qui est pince devant, talon derrière, il faut brocher les clous à la pince des pieds de devant, et non au talon, pour ne point enclouer un cheval ; parceque le talon des pieds de devant est plus faible que la pince, ayant peu de corne : et au contraire, il faut brocher au talon des pieds de derrière, et non à la pince, parce que la pince est plus faible. La seconde rè le, qui est de n'onvrir jamais les talons, signifie qu'il ne faut ni trop couper, ni creuser le dedans du pied du coté des talons en parant, cela séparerait les quartiers d'avec le talon : ei par consé- quent affamerait et réunirait le pied, qui, au lieu de s'élargir, se serrerait et se rétrécirait davantage parce que les talons étant creusés, les quartiers se rapprochent nécessairement, serrent et pressent le petit pied. La troisième règle, est d'employer les clous les plus déliés de la lame ; parceque les clous trop épais, faisant Hnauu^ un grand trou, soit en brochant, soît en rivant, font éclater la corne, et avec cela, les gros clous sont pins sujets à enclouer que les autres, surtout aux pieds où il y a peu de corne. Aux fers des chevaux de carosse, on emploie des clous plus gros, à cause de la forme du pied, qui doit être naturellement plus grosse ; mais ils doivent toujours être déliés de lame, à proportion de la grandeur et de l'épaisseiM* du fer. • "* La quatrième règle, c'est d'employer les fers les plus légers, selon le pied et la taille du cheval, parceque les fers trop pesants foulent les nerfs, lassent et fatiguent le cheval, et sont sujets à se détacher et à se perdre par le moindre heurtement ou la moindre pierre qu'un cheval rencontre. Outre ces quatre règles générales, il y en a encore de particulières, et aussi essentielles à observer : 1° Il faut que le fer accompagne la rondeur du pied jusqu'au près du talon, afin que le cheval marche plus à son aise, et que les éponges ne débordent guère au talon, ce qui l'empêchera de forger en marchant et de se déferrer. 2° Le fer doit porter justement sur la corne, car sMl portait sur la sole, qui est une corne plus tendre, il ferait boiter le cheval. C'est aussi pour cette raison, qu*il ne faut pas qu'il soit bordé par dedans, ni étampé trop gros, c'est-à-dire les clous percés trop en dedans. , 3° Il ne faut pas que les clous soient brochés plus haut les uns que les autres. Mais également, en rond de peur que quelque clou étant trop élevé, ne serre la veine qui entouré le petit pied. • >i i/)a 4® Quand les clous sont brochés, il faut bien les river, afin que le cheval ne se coupe pas, ce qui arrive aux chevaux vieux ferrés, dont les clous s'enfoncent M'"i ; n ■*> :^^. MMX ip W^ ^PV wm mm 5L. ■I « Il yi 1 I i.... I , ., ^-•jn '•% .■-;■■■ 1 1 ( \ dans le fer à mesure qu'il s'use, ee qui fait sortir les rivets. 5** Enfin, quand le eheval est ferré, il faut râper le pied tout au tour afin de Punir et de lui donner une forme ronde et éusser le talon en de- hors afin d'empêcher la sole de trop pousser, et de faire passer la nourriture du côté du talon ; et il ne faut ^oint dans cette occasion que les branches du fer soient droites. Il faudra leur appliquer à l'inférieure du pied l'onguent indiquée pour les pieds bas et serrés. DES PIEDS COMBLES. Le pied comble est celui qui a la sole plus haute que la corne, les uns plus, les autres moins. Ce défaut, <^ui est ordinaire aux chevaux élevés dans les pays ma- rëcageuz, vient de ce que la nourriture pousse trop à la pince et à la sole, au lieu de passer au talon ; c'est aussi pour cela oue presque tous les pieds combles, quoiqu'ils s'élargissent du côté des quartiers, se serrent au talon qui se trouve privé de nourriture. Suivant la structure de des pieds, il est aisé de voir qu'il faut leur donner des fers étroits et épais en de- dans afin d'ouvrir les talons, et de contraindre la nour- riture, superflue à la pince et à '? '■ : ) 11 sortir de sa place, il faut lui abattre la corne en pince jusqu'au vif, lui graisser le nerf de la jambe avec l'onguent décrit pour les pieds bas et serrés et le prome- ner tous les jours au petit pas sur un terrain doux, jusqu'à ce que le boulet ait repris sa place. C'est la seule manière! de ferrer ces sortes de pieds ; mais elle réussit rarement s'ils ont été négligés. ^* 'PI' p 1..,'? ■V. mf: DES CHEVAUX QUI BRONCHENT ET PE CEUX QUI SB COUPENT. " 'Si-.'f. :*■■ -^i^^m^JPà Lorsqu'un cheval est sujet à brocher, on a coutume de lui abattre la pince du pied et de racourcir le fer en pince, afin qu'il ne rencontre pas si facilement le fer ; mais ce défaut, qui est ordinaire aux chevaux qui sont faibles du devant, ou qui ont les jambes usées, se rac- commode rarement par la ferrure. ,. ru > .vt ? ?*> mt ..A l'égard des chevaux qui se coupent en marchant, cela arrive aux uns parce qu'ils n'ont pas l'habitude de marcher, en sorte que, portant mal leurs jambes, ils s'attrapent avec le fer ; d'autres, par faiblesse de reins, traînent les jambes au lieu de les lever et de les porter droit. Souvent aussi la mauvaise ferrure cause ce désordre, soit parce que le fer déborde ou qu'il n'est point posé suivant l'aplomb, soit parce que les rivets sont trop longs ; d'autres enfin par lassitude après un long travail. Le repos est le seul remède pour ces derniers. ^ ,: - ;, - / ■ ■ ■ . . '-. :. ■■^..■■^y^;0^ ' ' . , . ■ •.■.■,• ■•■.'.*î. V'i*"'"''"-' . ■• '-'^ ■^•' ■;«#■ , ; ■ ■- , • ■ . : : :' "^ ^ . ù-^f^^a It «^'DEUXIÈME PARTIE. i^ë.mïït^.mi.' '-r*::l '-■•«,:■•■?. t^-.. DES CHEVAUX QUI n'ONT POINT ENCORE ÉTÉ FERRÉS . ET DES POULAINS. Pour prévenir les chevaux qui n'ont jamais été ferré?, des infirmités des chevaux ferrés, tel qu'expliqué dans la première partie de ce livre, il faut leur entretenir la corne suivant l'aplomh, c'est-à-dire leur couper la corne suivant les signes de la corne (ces signes sont les côtes à l'extérieur qui sont très-apparentes) qui doivent être suivies de la pince au talon ; enfin, prenant le niveau sur l'os de la patte, depuis l'épaule du cheval, et qui devra tomber au milieu du talon. Voilà ce que signifie l'aplomb ou niveau ; en travaillant la corne des chevaux suivant ces règles, nous pourrons être certains qu'ils seront exempts de plusieurs infirmités. Q. Quel est la cause que le cheval ferré et celui qui ne l'est point, sont sujets aux mêmes infirmités, telles que le serrement de corne, boulette, genoux plies, qui ont le poitrail creux et étendu î B. La cause de ces infirmités sur le cheval ferré est causée par la mauvaise ferrure, c'est-à-dire que le for- geron ferrant ne connaît point l'aplomb ou le niveau du cheval ; parce qu'il coupe trop do corne au talon, et qu'il en laisse une trop grande abondance en pince : ce qui donne la pesanteur du cheval sur la pince et qui le contraint à bouleter ou plier du genou, ou à s'étendre, et en s'étendant lui amène les épaules en avant et lui fait creuser le poitrail. Quant au serrement de corne, le forgeron ferrant lui coupe tellement le talon^ 18 îSt )r- [u let A • W • let à m Int in, i lui orensant les quartiers, que ça oooasîonne le talon à se resserrer sur le petit pied. ? ; ^ - v Quant aux chevaux qui n*ont point été ferrés et qui sent attaqués de ces infirmités, la cause est qu'on laisse trop pousser la corne en pince, et qu'on leur tient les pieds trop secs ; par exemple^ n'avez-vous pas vu un poulain, le printemps, bouleté ou plié du genoux, ou s'étendre les pattes, — et le temps arrive de le mettre en pâturage. — Vous lui coupez la corne et il devient bien. Voilà donc la cause de ces infirmi- tés : qu'il avait la corne trop longue. Ces mêmes infirmités peuvent aussi être occasionnées par la manière de paver les écuries. Je crois devoir entrer dans quelques détails sur les sujets dont il est question dans ce petit volume, vu qu'ils importent pour le bon état des pieds et des jambes du cheval. Ce qui mérite le plus notre attention, c'est l'inégalité des stalles dans les écuries, et surtout l'élévation qu'on leur donne du côté du râtelier, où elles forment une pente rapide vers la partie postérieure. Le but de cet arrangement est de faciliter l'écoulement de l'urine ; disposition prise, à dessein de donner aux chevaux un air plus avantageux en les faisant paraître pl(is grands et plus élevés qu'ils ne le sont réellement. Le terme moyen de l'élévation des stalles est de quatre à cinq pouces, et généralement de six à sept. Une surface ainsi disposée place le cheval dans une position forcée, en ce qu'elle élève plus les pinces que les talons, d'où résulte nécessairement une extension con- tinuelle des muscles situés derrière la jambe et des liga- ments articulaires et principalement de ceux adhérant aux pieds. Il faut remarquer aussi que dans une pareille situation, l'animal est contraint d'avoir ses extrémités ï% postérieures toujours tendues, ce qui doit produire les plus pernicieux effets ; mais il serait facile de remédier à ces inconvénients en donnant au pavé des stalles moins d'élévation sur le devant qu*en arrière, parce qu'alors elles sont plus en rapport avec la conformation natu- relle du cheval, non -seulement en lui prêtant plus d'aisance pour se lever, mais encore en laissant aux muscles et aux ligamens des extrémités plus de rela- ohement et de liberté lorsqu'il est sur ses membres. i^^'" 'M DES POULAINS. 5» t D. Quel est le soin qu'il faut donner aux pieds des poulains pour les conserver sain ? R. Le besoin qu'il faut leur donner aux pieds, c'est de leur entretenir le pied nuturel, c'est-à-dire remarquez la forme de la corne d'un poulain à l'âge de quinze jours, vous trouverez qu'il est sur son aplomb, par con- séquent le temps de les mettre en hivernement arrivée, il faudra leur couper la corne en pince et la plainer en pince seulement, et répéter ceci plusieurs fois dans Phiver. Je suis certain que si cet avis est appliqué aux pieds des poulains, sur cent poulains quatre-vingt- dix seront sains. tsr '■Q OBSERVATIONS SUR L ART DE LA FERRURE. Je me permetterai ici de faire quelques observations sur bs maîtres de forges, dont l'intérêt personnel est, à mon avis, la cause principale des divers modes de ferrures qui sont opposées à celle dont je viens de parler dans cet ouvrage, et non l'opposition supposée des ouvriers contre une méthode plutôt que contre une autre. ' ' ■'-■■' ■■ i «* /'i \ - S*il dtaît possible de trouver une mode de ferrure qui, mieux que tout nuire procédé suivi jusqu'à pré- sent, donnât :iux forgerons la facilité de ferrer un plus grand nombre de chevaux pnr jour, je ne doute nullement qu'il en fut généralement adopté, excepté pour les cas où les propriétaires de chevaux ou ceux qui en sont chargés en ordonneraient autrement. En général, les forgerons connaissent si peu la structure du pied, qu'ils rcgiirdent tout simplement le fer comme un moyen de défense, sans avoir égard aux effets qui peuvent résulter de sa tbrme. En laissant le forgeron faire à sa guise, il adoptera au pied le fer qui peut être façonné et assujetti le plus prompteœent, pourvu que les lames des clous ne touchent pas le vif, et que le cheval quitte la for;;e sans boiter, de même il adopterait tout autre moyen s'il pouvait en retirer autant de pro- fit. Il est dont clair que, s'il est obligé d'eîpployer plus de temps et de travail à suivre une autre méthode, ses profits en seront diminués, à moins qu'on ne lui per- mette d'en augmenter le prix. Un autre grand obstacle -à l'adoption de nouvelles théories en ferrure c'est que pour s'en rendre la pratique familière, il faut un peu d'exercice et d'habitude. ; . Toutes ces difficultés viennent donc moins des hommes mêmes, que de l'état peu avancé de l'art de la ferrure. Comme aucune méthode, n'a une supério- rité reconnue sur une autre, chaque forgeron est resté libre de suivre celle qui était le plus à ba convonance, et qui favorisait davantage ses intérêts. Voilà pour- quoi le travail manuel a toujours été fait avec négli- gence et grossièreté par des ouvriers inhabiles, exécu- tipnt leur ouvrage sans réfléchir, ni aux principes de l'art, ni aux formes que peuvent réclamer les diffé- ry/. tenta cas. Il n'est pas douteux que, si on oùt décou- vert un système décidément supérieur, les forgerons ne se fassent empressés de l'adopter et que le salaire de leur travail ne se fût bientôt établi à un juste prix par l'effet de la concurrence ; raais dans l'état où sont aujourd'hui les choses, la forge où l'on paie le moins cher est en général la plus en vogue- Il est cependant important, pour les maîtres de forges, de réfléchir sur la suite pernicieuse d'une telle pratique. Il serait très- urgent que chaque ouvrier, à la fin de son apprentis- sage, entrât dans un établissement publie où il ferait preuve de son habilité, et subit ensuite l'examen d'une assemblée compétente, sur les principes de sou art, avant de commencer à exercer sa profession. Une autre circonstance qui nuit aux rapides pro- grès dont la ferrure est susceptible, c'est l'opinion qui fait regarder un cheval comme bien ferré lorsqu'il quitte la forge sans boiter : car quelque grossier que puisse être le morceau de fer qu'on aura assujetti au pied, pourvu toutefois que les lames des clous n'of- fensent point les parties sensibles et que la sole ne soit point pressée, le cheval ne paraîtra pas plus gêné qu'a- vec le fer le mieux conditionné ; de là vient l'indiATé- rence des personnes qui ne s'arrêtent qu'aux appa- rences, sans réfléchir aux conséquences qui peuvent résulter de la forme vicieuse du fer. Il est pourtant hors de doute qu'il en serait autre- ment avec un mode plus ingénieux ; car si on présentait au public une nouvelle méthode de ferrure qui l'emportât sur l'ancienne, qui ne fut pas plus dispendieuse, et qui même mît le cheval en état de faire autant de service que deux autres chevaux ferrés d'après un autre sys- ■; / ■a >'A MàMBiBBMigiiilâlirii^ag m M ' / tême, elle serait, je n'en doute pas^ gënéralemeût adoptée de préférence. * -i . ^- Dans la capitale ainsi que dans les principales villes du royaume, il y a beaucoup d'habiles ouvriers capables d'exécuter parfaitement toutes les ferrures possibles, si ^es principes qu'ils doivent suivre leur sont bien expliqués, et si on accorde à leur travail et à leur temps un prix qui puisse les compenser. Certaines personnes qui prétendent se connaître en ferrure en raisonnent quelquefois d'une manière cu- rieuse ; les unes soutiennent qu'il faut donner beau- coup de couverture aux fers, ne pas ménager le métal, et surtout éviter de les tenir trop minces ; d'autres blâment les gros fers et le veulent étroits et légers. Cependant dans ce conflit d'opinions absurdes et con- tradictoires, on voit ces mêmes personnes garnir d'un fer volumineux un pied abondant en corne qui pour- rait presque s'en passer, et employer un fer étroit et léger pour un pied mince et plat qui nécessiterait un fer épais et à couverture étendue. J'ai fait ces remarques pour démontrer que la con- naissance de cet art ne peut être acquise en inspectant incidemment les pi^ds des chevaux, ou en se contentant d'examiner IJgèrement les fers et les clous, on ne peut l'obtenir que par une attention suivie, soit en pratique soit en théorie. Il serait à désirer que les ouvriers fussent payés proportionément à leur habilité, mais c'est encore une chose à l'iquelle on donne trop peu d'attention. Il y deux classes d'ouvriers, le fireman et le door- man. Le premier forge les fers et les ajuste aux pieds j le second aide à forger et brocher les clous quand le fer est njiistë. Un Fainîre é^çal est fixé pour ces doux classes, Sîins égnrd à l'habileté ; il n*e8t pas rare de voi** un très mauvais ouvrier être payé autant qu^un ouvrier adroit. Il serait convenable d'améliorer la constitution des forges, car toutes celles que j'ai vues sont très déf**ctu- euses FOUS le rapport de Tarrangement et de la commodité. • • ■■■ ■ •■ : - -:-jd -à" "u.--"-- ■ > _ ■ ■ ^ ■ . •' .11" -t^^iS' 1'Mn • ■ t '■.\.f V-^rA'! 'J'mt : 1- «>■■,.■" - « tV '^ Vî - 4 J* - .- ^ t -.-,..> ■ 'A \ ■ / 'mn I ' / n \* TROISIEME PARTIE. CREVASSES, Cette maladie, provenant Je l'acrîmonîo d*untt humeur qui cautérise la partie où elle à son cours, se trouve placée naturelLment à la suite des eaux. Cette maladie est fort douleureuse, en ce que la douleur se trouvant précisément dans le centre du mouvement qui est la jointure, elle se renouvelle à chaque pas. Ces deux noms différents qu*on lui donne, ne marquent que deux dégrés différents du progrès que le mal a fait. Ce mal est au paturon ce que la malandre est au pli du genoux, et la solandre a celui du jarret. D*abord, il ne parait qu'une simple crevasse, d'où il suinte des eaux puantes, quelque fois même un peu troublées et blanchâtres ; comme si elles étaient purulentes. Lors- que cette crevasse n'a fendu que le cuir extérieur (soit qu'elle provienne de cause externe, comme d'avoir marché dans la boue, dans la glace etc., ou même qu'elle provienne de cause interne comme des eauz, (ou d'une disposition à en avoir), elle n'est pas encore dangereuse, et peut se guérir assez aisément même si elle provient de cause externe, et alors elle ne mérite le nom que de simple crevasse, mais si non-seulement le cuir se trouve fendu, mais encore que l'acrete de l'humeur jointe aux mouvements continuels de cette partie, ait corrodé et divisée les membranes qui recou- vrent les jointures dont cette partie est remplie, et qu'eu introduisant uu Stylet ou une paille dans cette ouverture ; Ton entre sans résistance dans un vide d'un travers de doigt ou deux de profondeur, pour lors le mal est très dangereux et mérite le nom de Mulle Travarsière. Il faut donc des remèdes plus ou moins forts et plus ou moins d'exactitude dans le régime suivant que ce mal est plus ou moins invétéré dans le cas de la simple crevas&e tous les remèdes employés pour les râpes, le solandres et les malandres sont conve- nables et même suffisants; mais, lorsque la crevasse penStre un peu plus avant, il ^aut quelque chose de plus efficace employé avec une méthode très exacte. Il faudra appliquer pour ces deux sortes de crevasses. Pour crevasses simple (onguent pour simple crevasse). Si ces crevasses sont accompagnées de filandre (onguent pour filandre et crevasses). >rr:ih '■ - ;^ MOLLETTE. V, Quel est la cause de la mollette ? R. Il y a deux causes, la mauvaise ferrure et le trop grand travail ? La mollette est une tumeur tendre et molle, de la grosseurs d'une noisette, quelquefois d'une noix, sans douleur dans les commencements, et remplie d^eau situé à la partie latérale du boulet tant interne qu'ex- terne. Cette tumeur blesse le cheval, si elle a quelqu'ad- hérence au tendon ou nerf du pied, et pour lors on l'appelle mollette nerveuse, laquelle est dangereuse et estropie à la fin le cheval. Lorsque deux mollettes se correspondent vis-à-vis l'une de l'autre, on leur donne le nom de chevillées. Il en est de cette dernière espèce de nerveuses, et qui résonnent comme si elles étaient remplies de vents. Il est dangereux de les ' ► 'i\ m ' > ^ 21 vouloir percer pour en faire sortir les eaux rousses qui y sont contenues, comme font quelques-uns ; il faut user des remèdes plus doux que Ton pourra se produire en demandant (onguent pour le» moliettes.) SUROS. D. Combien y-a-t-il de sortes de suros ? R. Il y a trois sortes de suros, le suros simple, le suros chevillé et le fusée. ^ Le suros est une tumeur, dure calleuse et sans dou- leur qui croît sur Tos même du canon, à la partie latérale tant interne qu'externe. La première est, lorsqu'il se trouve seul. S'il est malheureusement placé dans le genoux ou sous le tendon que l'on appelle en terme de cavalerie, nerf, il est très mauvais, fait boiter le cheval et le rend inhabile au service. S'il est éloigné de l'un et de l'autre ; c'est un défaut, mais qui n'empêche pas qu'on ne puisse tirer du service d'un cheval à moins que le mal ne s'étende. ' ^' La seconde espèce est le chevillé, c'est lorsque sur la même jambe, il y en a un d'un coté et l autre de l'autre: se correspondant si juste, qu'on croirait l'os traversé d'une cheville osseuse. ^ ^f-- La troisième, est lorsque deux se trouvent audessus l'un de l'autre du même coté du canon sur la même ligne; on l'appelle alors fusée. ' L'on voit quelquefois à la partie interne et supé- rieure du canon, un gros suros qui semble s'étendre jusque dans le genou : c'est une dilatation de la partie latérale de la tête ou extrémité supérieure du canon. Il n'estropie pas le cheval comme le suros dans le sa genou, mais il est bien dangereux ; on Tappclle osselet improprement. Ln même chose arrive aussi quelque- fois à l'os du pnturon. Comme la différence des acci- dents est difficile à connaître, ils sont toujours fort suspects. ^ " ~^ " Le sures simple qui n'approche pas du jijenou ni du nerf, se dissipe ordinairement de lui-même ; il n'a besoin d'aucun remède. Mais on n'en voit peu de cette espèce au-dessus de huit ou neuf ans. Toutes ces maladies viennent souvent au cheval pour s'être blessé l'os au travers du périoste. Le contus recevant de nouveaux sucs nourriciers et ayant perdu son ressort, se dilate et forme cette éminence. Les maladies internes peuvent aussi y contribuer. " ' " Voici la manière de les traiter : Il faut commencer par raser le poil où est le suros, le battre longtemps et à petits coups, avec un bâton aplani par un côté, afin de le ramolir ; ensuite y appliquer le remède que vous pourrez vous procurer en demandant " l'onguent pour les suros." i- <<. .'-•u 1 ^t FIN. '„• ^ < -» >^ A w^mÊÊ^ »n^i « TABLE DES MATIÈRES. ^î'c .-■■■' ■' • '; • '-^-^ ■ :>. j ■ ■■■ DEUXIÈME PARTIE. 0 '^^■^:' ^''' "• ' Des chevaux non ferrés 12 Des poulains 14 Observations sur l'art de ferrure 14 TROISIÈME PARTIE. Crevasses 19 Mollettes 20