IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // #,^.^% C// A <. (meaning "CON- TINUEO"), or the symbol V (meaning "END"), whichever applias. Maps, plates, chsrts, etc.. mey be filmed et différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: 1 2 3 L'exemplaire filmé fut reproduit grflce à la générosité de: Séminaira de Québec Bibitothèque Les images suh/antas ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exempleires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière pege qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés on commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui con.porte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole -^ signifie "A SUIVRE", le symbole ▼ signifie "FIN". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés i des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé è partir de l'angle supérieur gauche, de gauche è droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Las diagrammes suivants illustrent la méthode. 32X 1 2 3 4 6 6 / HI DE . DV i DUDl Et d'autn TRAD Impérial de l^ar M* ♦ éie la St T SeB A Libraire le Pont t M ,/ j HISTOIRE NATURELLE DE L'ISLANDE^ DUGROENLAND, DU DETROIT DE DAVIS y Et d'autres Pays fitués fous lé Nord, TRADUITE DE Û ALLEMAND De M.]Ani)ERSON, de rAcadémîe' Impériale , Bourg -meftre en Chef de la Ville de Hambourg. ]Bar Af * • , de r Académie Impériale y&r de la Société Royale de Londres^ TOME SECONEK, Cr A P A RIS,| Chez Se B AS T I EN J o R R Y , Imtprkneur-r Libraire , Quai des Auguftins , >cès le Pont S. Michel, aux Cigognes. . ,1 M. DCG. L. Avec Approbation^ Privilège du Roi^ ./ ..>otf-^^ Bibliofhècrae, Le Séminaire de Québec; 3, rue de l'Université, Québec 4, QUE. INTRODUCTION. O u T le monde fçaic avec combien de zélé IfFrcdcric IV.) Roi de Danemarc , a travail- lé de fon vivant à la Propagation du Chriftianifme dans le Nord , & que pour cet efFec il envoya detix Colonies pour prêcher TE. vangile aux Groenlandois Sau- vages , qui habitent les Côtes du Détroit de Davis. Je ne fus pas fi-tôt inftruit de ce louable def- fein , que je mis tout en œuvre pour être informé du foie de ces Tome IL a Colonies , & principalement de la nature du Pays , & de la Conf- tjtution des Habitant , dont juf- qu'à préfent nous n'avions tu que des connoi(îances incertai- nes , fabule ufes ou faufles. I our y mieux réiiiïir , je me faifoii amener fucceflîvemenc prcfque tous les Capitaines de Vaifleaux qui avoient fa'c ce vovage , foit pour la Compagnie de Bergen en Norwége , ou pour le Roi d'au» jourd'hui ,& dont quelques-uns avoient paffé plus d'un an parmi ces Sauvages. J'ai eu par ce moyen des Relations très- curieu,- fes 6c fort intereffantes à plu- ficurs égards > ce qui m'a déter- miné à leur donner quelqu'or- cfre , poi commun par ce m( ceux qui Nature , vrai-femt ne nous a aucune l Tays , à Ouvrage g"c il y i C'cfl: aux comme je l'obligatie fçavonsj ♦Dont le land Ny» P VelU Ferluflr tïittïh i Co .: i ement de e la Conf- , dont juf- 'avions tu ■s iricertâi- uffes. Tour me f ai fois ne prcfque s Vaifleaux ovage » foie ,e Bergen en le Roi d'au* uelques^uns un an parmi eu par co îtrès-curieu*. ntcs à plu- ui nVa déter- r H I f 1. ! ! » II ■'i IV & de fes Habkans. Il eft donc iuftt c]ue j'en dile deux mott avant d'entrer en matière^ HISTOIRE GRC DETR GroenIan< i7i8raCi & delà en motif de citer l'Etat Tome II Il eft donc deux mots tiere^ HISTOIRE HISTOIRE NATURELLE D U GROENLAND, E T D U DETROIT DE DAVIS. E Sieur Mans Egede , Premiers Miniftre Luthérien âÇ'^'^"!'^" Dionthcim en Norwé- gc 5 ayant formé le def^ fein de convertir les Groenlandois fan v âges , quitta cit 1 7 1 8 fa Cure , & fe rendit à Bergen, & delà en 1719 à Copenhague. I c motif de (on voyage étoit de folli- citer l'Etabliffement d'une Miflioa Tomi II* A Gtoenland. fi > -! li if .•« Hlfioire Naturelle conforme à fon Plan , & d'appuyer par fà prcfcncc pluficurs Projets & Mémoires qu'il avoir envoyés pour cet effet, mais qui jufqu'alors na- voient pas fait beaucoup d'impre(l fion (Iir le Minifttrc. Sa prcfcncc n opcra pas davantage. Les obfta- cles qu il rencontroit de tous cotes, tz les objci^tions très - iblides , par lefquclles on combattoit fes Pians , penferent le faire defcfpcrcr de leur réiilîîtc. Il fc tourna du côté des Né- gocians de Bergen , dont il gagna quelques-uns , foie par des niotifs de Religion , en leur fuifant cnvifi- •ger la couver fion de tout un Peuple d'Idolâtres , Toit par Tappas de la Pcchc des Baleines , qui , ayant de- puis quelques années prefque aban- donné les Côtes de Spitzberg , fré- quentoient alors en grande quantité celles du Détroit de Davis. On réfo- îut de former une Compagnie pour envoyer fous l'Oclroi du Roi une Colonie , qui s'établiroit fin* ces Côtes dans quelqu'Iflc convenable. On fbllicita les Négoçians de Co- penhague dç fc joiijdrç àçeite Çoi^« (Il du Groenland &c» "J pagnic *, mais ils rcfufcrcnt d'y en- trer , & la guerre oui occupoit alors le Nord fut un obliaclc invincible â la réliffite parfaite de cette entrepri- fc. La Compagnie de Berf en n'a- voit cependant pas bi(Cé de xàire de temps en temps par elle - même quelques tentatives , qui furent d'un aflcz bon augure. Fmfîn en 1721 le fieur Egede Te vit au comble de Tes vœux. Le Roi lui fit expédier & à la Compagnie de Bergen des Let- tres Patentes , & , pour rendre cet- te cntrcprife plus Iblide , on établit en Çà faveur une Loterie tant en ar- gent comptant qu'en Adions pour Is nouvelle Pc-he des Baleines dins le Détroit de Davis. La mauvaife ad- miniftration des Directeurs de ce nouvel Etabliflc-ment ayant fait é- çhoucr les intentions falutaires du Roi , il fit lever une Capitation gé- nérale de tous les Etats temporels & Eccléfiaftiques dans toute l'éten- due des Royaumes de Danemarc & de Norwége. Les fommes qui en provinrent furent plus que fiiHifàn- tcs pour commencer. Une bonne A i j r ■ \i ■ï é^ Hlflolrc Naturelle partie en fut empioycc à mettre M Colonie en état de partir & de fiib- fifler pendant quelque temps. Les premiers vaiflciiux mirent à la voile dans la même année , & leurs inf- trustions portoient de chercher un endroit convenable pour un étabiifle- mcnt fur les Côtes du Groenland , de l'aller occuper , de faire connoif- fànce avec les fauvages , bc d'ouvrir un comm.erce avec eux a»:llîtôt qu'il feroit polFble. Le Sieur Eg&dc s'em- barqua auîîî 3vec la famille , pour travailler à la converfion des Payens, Sa route Les Vaiflcaux fbrtirent du Port de ^^_^o^'^e. Bergen , & ayant doublé riflande , ils firent route vers la Côte Orien- tale de l'ancien Groenland , pour atteindre le Cap appelle Statcn-Ifœck ( qui veut dire Coin des Etats ) lîtué à 60° de latitude. Ils y rencontrèrent des glaces de 7 à 8 lieues de large \ ce qui les détermina à poulfer en- core 30 à 40 lieues à l'Oueft & delà toujours vers le Nord jufqua ^4 degrés , où ils cherchèrent terre. Lîi Colonie débarqua le ? Juillet 1721 ^ une Idc^ & l'ayant trouvé aifea; »eot« 1 • t i il à mettre \% ir & de fub- tcmps. Les nt à la voile & Icuisinr- chcrcher un un établi(fe- Groenland , aire connoif- , & d'ouvrir ai:llîtôt qu'il r E^&de s'cm- imille , pour .n des Payons. :nt du Port de iblé VIflande , Côte Orien- :nland, pour é Staten-Hœck ss Etats ) fitué rencontrèrent ;uës de large -, à poulfer eii- rOueft & delà ird jufcju'à ^4 erent terre. Lîi 5 Juillet 1721 it trouvé affe« Elle quif • fon t'w- bliH'unicnt. te du Groenland &cl y commode pour ks dclfeins , clic s'y établit le mieux qu'il étoit* polTiblc. Cette Iflc ell fituée dans Tcmboii- cliure de h Rivière 2e Baal , & ell appelléc en Groenlandois Kangrc mijné. Lc^ Danois lui donnèrent le nom de Gothaab ou Gudhoep , c'eft- à-dire , Bonne-E(perancc. File n'a qu'environ une grande lieuë du Nord de tour , & n'eft qu'à deux lieues du Continent. La Colonie choifit cette Iflc , par- ccque le froid y eft afTez fuppovta- ble en hyver , & qu'elle eft prcfquc toujours fréquentée tant en été qu'en hyver par des fauvagcs , qui s'appellent KalaUs dans leur Langue avec lefquels il y avoit apparence d entamer avec avantage les deux objets de leur Miflîon , la Prédica- tion de l'Evangile & le Commerce. Cependant fur les nouvelles qu'on A ntre ^ta- avoit reçues en Danemarc que les ^''^len^p"* Baleines n etoient pas fi abondantes jç Qq\^^* fur ces Côtes qu'on s'étoit imaginé & qu'il falloit les chercher plus haut vers le Nord , on embarq'ja une fé- conde Colonie avec un autre Minil^ )nie« Il ']i H' ti Mauvai- Te réiifljtc des Colo- nies. 6 Ui/loîre NaturcUn trc nommé AlUn Top , qui fut or- donné en* 172^ à Copenhague Pré- tre & Miffionnairc au Groenland.Elle s'établit à 45 lieues plus haut dans le Détroit de Davis fur une Ifle ap- pellée par les Groenlandois & les Da- nois NepiJJenc & fituée à environ 67* dans la Widen-Fioerd. Elle eft à envi- ron j 0 lieues de la grande Ifle de DiP co, & par confequcnt fort proche de V Endroit de la Pèche marquée (îir la nouvelle Carte de Laurent Feykes Haan , & des Illes de Baleines. C'eft ici où la vraye efpece de Baleines fe trouve en très-grande abondance dans les mois de Février & Mars » & les Groenlandois en prennent beaucoup pendant ces deux mois. Après ce temps elles fe perdent peu a peu fur ces côtes & prennent là route de l'Oueft vers celles de l'A- mérique. Nonobftant la fîtuation favora- ble de cette Colonie , elle n'a pas eu plus dé fuccès que la première. Il eft vrai , que quant à l'œuvre de la Converfion des Groenlandois , on n'y a trouvé d'autres obftiaclcs que la langu Ja difficii pour cxjf les , ce J de Dieu tout ce Au rcfte dociles , n'ont auc tcur du A à aucun ( aucun pr de Prêtre ni d'errci confequei à la curi( hommes tout ce qi dcraifonn raies , ils des IcçonJ voir, & Ter qu'à ]( ce , l'ctcnj iieur de l'I nie ne troj pour le CJ beaucoup N i \ qui fut or- ihague Prê- eniand.EUe s haut dans une ïfle ap- ds&lesDa- environ67 leeftàenvi- c Ifle de Dif- rt proche de irquée (iir la unnt Feykes alcines. Ccft e Baleines fe : abondance ier & Mars , en prennent deux mois. e perdent peu Je prennent la celles de TA- lation favora- , elle n a pas î la première, t à l'œuvre de )enlandois , on ; obilaclcs que Ju Groenland &â, . ^ Ja langue du Pays , qui fans comnter la difficulté , n'a pas un (èul mot pour exprimer les chofes (pirituel- Ics , ce Peuple n'ayant aucune idée de Dieu , & ignorant entièrement tout ce qui concerne la Religion. Au reftc ces pauvres gens font affez dociles j & comme d'un côté ils n'ont aucune connoiffance du Créa- teur du Monde , bc ne font attachés à aucun Culte extérieur , ils n'ont aucun préjugé à combattre , point de Prêtres qui les y fbûtienncnt , ni d'erreur qui les affujettiffe j par confequent ils fè livrent volontiers à la curiofîté naturelle à tous les homnr;es , & écoutent avec plaifir tout ce qu'on leur propofè de bon & de raifonnable. Quant auxVertus mo- rales 5 ils étoient en état d'en donner des leçons plutôt que d'en rece- voir , & le Miniftre ne devoir pen- ier qu'à leur en découvrir la four- ce j l'étendue & le but félon la te- neur de l'Ecriture Sainte. La Colo- nie ne trouva pas la même facilité pour le Commerce , & elle déchut beaucoup des idées flattcufcs qu'elle A iiij ';■ i \ :r S Hifloîrc Naturelle' avoît conçues à cet égard. Défauts 4-^ coTTimcrce n'a II que deux Jn Com branches qui puiiTcnt être avanta- merce parg^^(^ç pour ceux qui veulent y tra- fiquer.L'unc eft la Pêche des Balchiesy c'cft-à-dire , le Thran ou l'huile , & les Barbes , qu'on p'.'ut en tirer , & l'autre oft un Trafic avec les Groenlan- dois Nationnaux ou Sauvages. Or la Pêche des Baleines , qui eft d'ailleurs fort importante ici, n'appartient pas â cette Compagnie feule , & Tes Vaifleaux font même les moindres dans ces endroits. Il y a plus d'un iiécle & demi , que les Hollandois* , * Ceft à cette Nation que nous avons robligation des Cartes de ces Contrées & des correftions qui s'y font faites de temps en temps , quoi- qu'elles foient encore fort éloignées «le l'entière précifîon. La meilleure de ces Cartes eft: celle de Laurent Fcy- kes Haati publiée par Gérard van Ceuhn dans la Defcriptïon du Détroit de Davis depuis la Baye Méridionale jufquà l*IJh de Difco , imprimée en # rd. , que deux trc avanta- ulcnt y tra- 'es Baleines, i l'huile , & en tirer , & !cs Grnenlan- vages. Or la cft d'ailleurs particnt pas ule , & Tes ;5 moindres a plus d'un rïoUandois* , )ii que nous lattes de ces tions qui s'y temps , quoi- ort éloignées La meilleure Laurent Fey- Gerard van on du Détroit c Méridionale imprimée en du Groenland &c, f les Hambourgeois & d' utrcs Na- tions ont fréquenté & prefqu'épuife le Détroit de Davis , furtout depuis que les Baleines ont été chaffées de Spitzberg , où toutes tes Nations de TEurope alloicnt , pour ainlî dire > les aflîéger. Il eft vrai , qu'il y a voit lieu de (è flatter que les Colonies Danoifes étant fi proches de l'en- droit de la Pêche, & ces Poiflbns paroiffant déjà en Janvier & Février dans la Baye de Dilco & aux envi- rons de rifle de Nepiffene y elles pourroient prév^^nir pour la Pêche tous les étrangers qui n'y vont que vers la fin de Mars. Mais on voit par l'expérience > que ceux-ci arrivent à l'endroit de la Pêche auifitôt que les Coloniftes Danois , qui fe trouvent renfi:rmés pendant Thyver dans des glaces continuelles , étant obligés d'attendre un vent favorable qui les Hollancîois à Amft rcfam en 17 19. La diredtion du Paiïage , les milles , les fonds à Ar.cre &:c. y font marq^iiés dans le (lile des Marins» 1 ». 1 1 i r ÏO . Hijîoire Naturelle chaflTc de la Côte , pour les mettre en état de fë fcrvir de leurs bateaux & de joindre les Baleines* Quand même il arrive , que le vent déba- raiïé les côtes de ces glaces plutôt . qu a l'ordinaire , la gelée y continue toujours d'être fi violente , que les rames des chaloupes & les gouver- nails des bateaux font , malgré toute la graiflfe qu'on pourroit y mettre , un bruit fi tcrrible,que les baleines, qui ont l'oreille extrêmement fine , en font , pour ainfi dire , averties & chaffées en avant : outre cela , les Marins m'ont afliiré , que les ullea- files de la pêche fc roidiffent telle- ment par la gelée exceflîve , qu'il cft impoflîblc de les manier , & que le froid même eft fi violent, que les Coloniftes Danois ne fçauroient y réfifter dans des bateaux ouverts, & qu'ils font obligés de regagner la terre vers la nuit. Quant à la pêche même , il eft aifc de comprendre que la Compagnie de Bergen , qui n'en tire pas beaucoup de profit , n'a pas afiez de fonds pour équiper le nombre fiiffifant de bâtimcns pour fournir che : ca leur nor Le ve mers , & tôt de I beaucouj a la pêch deflbus d ces qu'il ( ordinaire partout r au contre Maf copie , partager bucnt de que puiffc toujours mer ouvc cher avec quinem* vent tire circonftai tous les a Il y a de vinces-Ui vaifleaux font pou] .ta__ es mettre :s bateaux es* Quand vent déba- ces plutôt. y continue , que les les gouver- nai gré toute y mettre, es baleines 5 :ment fine , , averties &: •e cela , les ue les uftcii- diffent telle- cflive , qu'il .nier , & que /iolent, que ne fçauroient iaux ouverts, c regagner la int à la pêche comprend le Bergen , qui de profit 5 n'a ,ur équiper le âtimens pour i t du Groenland &c, it fournir ce qu'il en faut à cette pê- che ; car c'eft: principalement de leur nombre que le fuccès dépend. Le vent change fbuvent fur ces mers , & foufflé tantôt de l'Eft , tan- tôt de rOueft ; ce qui embaralTc beaucoup un bâtiment qui eft feul à la pêche , & qui (e trouvant au- deflbus d'un de ces vents & des gla- ces qu'il chaffe devant lui , manque ordinairement fon poiflbn , qui fuit partout l'eau qui eft ouverte. Quand au contraire plufîeurs bâtimens font Ma/copie , c'eft-à-dirc , pèchent pour partager également , ils fe diftri- buent de côté & d'autre , & , quel que puifle être le vent , il y en a toujours queiques-jMs qui ont la mer ouverte pourlçir & pour pê- cher avec fuccès. Les Hollandois , qui ne manquent pas devaiflcauxjfça- vent tirer tous les avantages de ces circonftances , & font par ce moyen tous les ans des pêches abondantes. Il y a des Négocians dans les Pro- vinces-Unies , qui aviduaillent leurs vaifleaux pour neuf mois , & qui font pourfuivre les baleines jufques t.» i. Vit n ': ( Bt par Terre. ■f 1 1 Hifloire Naturelle fous la côte de TAiriériquc , & con- tinuent la pêche jusqu'à la fin du mois d'Août. Les Colonies Danoifc'? trouvoicnt de même beaucoup de diiHculté dans leTmfic parterre avec les SaMvages. Les Hollandois , qui ne négligent aucune branche d'i commerce , ont de tout temps trafiqué avec les Groen'andois , & le font encore au- jourd'h'^i. Il cil: vrai que la Compa- gnie de Bergen , après avoir établi fes Colonies fur les dites Iflcs , avoit employé les moyens pour s'empa- rer du Commerce avec les Natio- naux à l'exclu fion de tous les Etran- gers. Elle avoit même réiblu de conftruire n\\ petit Fort (îir la Côte Méridiorile dal|pilc de Difco j mais on comprit bientôt , que par ce moyen on ne pourroit dominer fur tonte l'étendue de la Mer. On pro- Jetta enfuite de bâtir deux Forts , l'un fïir une des Iflcs des Chiens & l'au- tre fur une des Ifles des Baleines \ mais on (èntit de même , qu'elles étoient trop éloignées les unes des autres , pour que le canon pût dé- c , & con- la fin du trouvoicnt îculté dans I Sauvages. ncgUgcnt nerce, ont é avec les encore au- ; la' Conrtpa-- ivoii* étobli , Iflcs , avoit our s cmpa- : les Natio- us les Etran- ,e réfolu de : fur la Côte Difco -, mais que par ce dominer fur cr. On pro- IX Forts , l'un liens & l'au- cs Baleines*, Ime , qu elles les unes des non pût dé- du Groenland &c, T J fcndrc le paiîagc aux Etrangers , & l'on fut oblige de quitter le Plan du Monopole forcé. De plus* les Sauva- ges aiment beaucoup mie«TX com- mercer avec les Hollandois qu'avec les Danois , parceque les premiers lenr apportent de meilleures mar- chandifes & les donnent à meilleur marcke que ceux-ci. Par con(equent le peu de commerce , que les Colo- nirtes pourroient faire fur ces Côtes , n eftpas aflez important pour encou- r?gc. les Négocians Norwégeois & Danois à fe mettre en frais pour le loLitenir : ou , pour mieux dire , les Coloniftes ne pouvoient s'entretenir par leur pêche & le commerce avec les GroenJandois , & leurs Princi- paux étoient obligés de leur en- voyer continuellement de Norwé- ge de rjuoi fiibfifter. ïx ir au vais fîiccès de cette entre- LaCoîS^ prife dcteimina à la fin le Roi de pagnie do Dancmarc à.abolir la Compagnie de ?®fS^** ** Bergen. Les deux Colonies , après avoir cloué des planches fur les fe- nêtres de leurs maifôns & mis les çiefs aux portes , fê rembarquèrent^ '-4'*. f4 Hiftoire Naturelle en Automne 1 7 ? i , à l'exception du bon Minillre Egede , qui n'ayant ja- mais voulu abandonner fes nou- veaux Prolelytcs, dont il avoit fait plus de 500 , relia avec environ 18 Danois dans l'iflc de Bonne Efpe- rance , avec la ferme rtfolution de ne jamais la quitter. Il y demeura jufquen 175^ j qu'étant accabj^^ de maladie de corps & d'efpiit , il»fiit forcé d'abandonner fbn pofte & de s'en revenir à Copenhague. Rempla- Cependant le Roi envoyé tous j^^ ^v" f ^^^ ^ns pour fon compte une couple feaiix par ^^ vaifleaux au Détroit de Davis > an. dont le principal but efl vraifcm- blablement de trouver un pallagc pour arriver à la partie Orientale de l'ancien Groenland qu'on croit au- jourd'hui perdu. On n'a même épar- gné ni peine ni. dépenfc , pendant . ,, - que les Colonies fubfiftoicnt pour cette découverte. . Tent.itU J'ajouterai ici en peu de mots ce vespoura-quc j'ai pu tirer à cet égard d'un border au j j-^g^j^^^jj^. Capitaine de vaiflcau , perdu. ^^ ^ ^^^ principalement employé à,, fa recherche de l'ancien Groen-. îand. Il I ia cote Colonicj < ote Occ P^rce qu rivière d ruines d< découveri tcfî-*Hocc] avec ài^s i du Chœui «"gros n nîétal qu'c giie. On s^ <^<^i'rains m ^^"^^.yxQ. des parmi eux i ^"cêti^çs y "^es qui y ■ïls montrcl événcmentj né wn gran( encore auw \fkflarbickA /> ■ . I * on tue aveï Mais on f *^ h Partiel ;cption du l'ayant ja- fcs nou- avoit fait nviron 18 jnnc Efpc- folution de y dctrcura accat)]^ de prit , il-fi^t poftc ô^ de invoyc tous z une couple t de Davis > cft vrairctn- c un paflagc Orientale de on croit au- i même épar- nfc, pendant fiftoicnt poiu: •u de mots ce et égard d'un I de vaiffcau , t^ent employé ancien Gçoen- du Groenland &c. 1 5 land. Il étoit d'abord pcrfiiadé , que la côte , devant laquelle les deux Colonies s'étoient établies , étoit I2 côte Occidentale de ce Pays perdu , parce qu'on a trouvé en-deça de la rivière de Baal fur la terre plulieurs ruines de vieux murs. On a aulïï découvert â 60° , ?o' p' ochc le Staa- teiî-*Hocck des ruines d'une Eglife avec des reftcs très reconnoillablr-s du Choeur & des Autels , & même un gros morceau d'une Cloche de métal qu'on a apporté à Copenha- gue. On s'appcrçoit .outre cela de certains mots Norw.égeois dans la langue des Sauvages , qujont même parmi eux une tradition , que leurs Ancét^çs y ,iont ,vci is. d'un autre Pays , •& .qu'ils ont tué les hom- mes qui y demeuroient avant eux. Ils montrent en mémoire de cet événement un endroit où s'eft don- né un grande bataille , & qui porte encore aujourd'hui le nom de Pi" fkflarbick , qui veut dire , Place oà Von tire avec des arcs. Mais on en veut principalement Et à la à la Partie Orientale de l'ancien ^^'-'^o^ ie«- > I 1 iÇ mjîoîre Naturelle Groenland , qui paile pour avoir été le (iége capital des Chrétiens , fclon les Annales de ces Pays * , & il y a apparence , ii l'on pouvoit y péné- trer , qu'on y troiiveroit encore leurs Defcendans , ou du moins quantité de leurs JUtimens , de Chartes &: autres preuves utiles pour l'Hif^pire en général , avec un Pays habitable. Quoiqu'il en {bit, il paroît ju{^ qu'a prélcnt absolument impoflîblc a aborder à cette Côte, le Capitai- ne , dont je tiens cette Relation , a été un jour aflez heureux de l'appro- clier jufqu'à deux lieues j mais tous ks efforts qu'il fit pour aller en avant , furent inutiles à cauic des glaces fermées qui entouroi îèn! enJroic de peu d'étendue , oÙ! Totiu U. U : I r *■ f .1 I- 1 8^ jfflftoîre NaturetU malgré une profondeur de loobrap les , la mer étoit agitée au point , que les eaux fc tcnoient toujours plus élevées que partout ailleurs^ Elles étoient vcrdâtrcs & remplies d'une quantité prodigieufè de toute forte d'Algues marines. Ne pour- roit - on pas conclure delà avec beaucoup de vraifemblance qu'au fond de la mer il doit y r*voir des /burces d'eau chaudes , qui caulent cette élévation & agitation furpre- nante f D'autres Comme il ne rede donc plus d'cf- ;„,.^l^f-.^ perance d approcher la Cote a tra- te Occiden- vcrs les glaccs , on a fait plufîeurs uk. tentatives pour y pénétrer par terre en venant de rOucil. Mais toute la Côte Occidentale ell bordée un peu avant dans le Pays d une chai- ne immenlc de rochers couverts de glaces & de neiges qui ne fe fondent jamais. Les Vallées en font remplies de même , & les chutes d'eau qui entraînent des morceaux de rocs & de glaces jointes aux gouffres af- freux couverts de ffLices minces & trompeulès en rendent le paifagc *SL, . loobraP ju point , t touiours it ai'.leurs- i remplies fe de toute Ne pour- deU avec lance qu'au ^ avoir des qui caufent cion furpre- nc plus d'ef- Côtc- à tra- fait plufieurs :rer par terre Niais toute la ; bordée un 3 dune chai- • s couverts de ' ne fe fondent font rempHes tes d'eau qui lux de rocs & IX gouffres af- -es minces ^ int le paiTagc du Groenland &cl i p abfblument impoiïîblc. Le Capitai- ne dont j'ai parle a eHliyé tous les moyens imaginables pour y péné- trer , & s'eft même fèrvi de foulicrs à neige comme les portent les Lap- pons & les Eiquimaux * , mais il n':i jamais pu avancer dans le Pays. Il eut mcmc le ciiagrin de perdre dans fou dernier eflai un de (es gens , qui fut englouti dans les glaces à la vue de tout lemondc.On Tentendit lamenter pendant afTcz longtemps , & l'on fuc obligé de retourner , (ans pouvoir le "■ Ce font de pstires planches min- ces de j ou 6 pie:!s de long fur i8 pouces de large qu'ils attachent fous la plante des pieds & avec lefquclles ils marchent fur la neige pour ne pas enfoncer. Elles font appellées en Suédois Skidher , en No:wégeois Skier , en ancien Iflandois Skyde ou Oendrur. Voyez en la Defcriptioii d'O/aus Magnus in Eddam Ifland, » dans Steph. in not, ad Saxon Grain-- mat. pag. \i6, V. aufîi la Lapponic de 'Schcjfcr, ch. 20, B ij i I J fto Hîfioîre Naturdh Iccoiirir & fans cfpcrnncc de pénétrer j-amais plus loin. On a ciTayé plu- fleurs fois de rafcr la Cote Occi- dentale avec ure ffrande chaloupe, tant en montant vers b l^o e ,. qu'en c'efcendant juiqu â 60 degrés pour tacher de découvrir quelque- Fleuve ou Dctroit & pour remon- ter par-!à dans le Pays •, mais jus- qu'à préfi^nt on n*a tiouvé aucun, pafiagc. Il eft bon de remarquer en paflant pour la corredion de la Gcographie , qu'on a découvert à cette occafîon que le prétendu Dé- troit de Frobi'iher n'eft rien moini qu un paflage , ou s'il l'a été autre- fois , qu'il eft aujourd'hui tellenaent bouché de glace & de neiges, qu'if n'eft plus reconnoiffable. En effet dians les Dcfcriptions que nous avons du Groenland , & où les. Bayes ô£ Golfes font affez bien inn diqués , )e ne trouve aucune men- tion de Détroits ou Sonds qui di- \ifcnt le Pays. Les Habitans mêmes de ces Cotes , qu'on a eu grand jfbin de queftionner (îir ces préten- dais palfa^cs -i ont déclaré unanime^ c pénétrer :lTayé plu- ôre Occi- cha loupe, l^ iVe ,. 60 degrés ir quelque- nir rcmoii- mais juf- )uvé aucun, ïiarqucr en Hon de la lécouvert à rétendu Dé- rien moins 1 été autre- ji tellenaent neiges , qu it le. En effet ; que nous , & où les (Tez bien inn aucune men- onds qui di- )itans mêmes a eu grand r CCS préten- aré unanime.'* '\ du Groenland &e, 2 1 ment qu'ils n'en connoiïToicnt au- cun. Le Sond des Ours n'avance pas non plus à beaucoup près (î ava'^t dans le Pays , que les Cartes le marquent ordinairement , bien loin de le traverfer, comme quel- ques-uns le prétendent. Outre cela il a tiè^-pcu de profondeur ,& cft prefque tout rempH d'Algue mari- ne , dans laquelle ie tient une quan- tité prodîgieulc de PoilHons. Au relie on a appris par les Habi- Ce Pays> tans du Pays , que plus haut vers le ^^ ^^abité. Nord îJ y a des Peuples beaucoup plus fâuvagcs qu'eux, qu'ils man- gent des hommes , & que leurs ca^ bancs font étayées & liées par des: cornes de licornes en guife de per- ches de bois. Ces pauvres habitans des Côtes Occidentales du Groen- land font fbuvent forcés par la faim ^ de fè jctter dans leurs grands canots de femmes &. de chercher leur nour- riture, en cottoyint toujours la terre jufqu'â 1 00 licuës du Nord , c'eft-à- dire,p'us de 150 licuës dAlkm^iETne plus haut vers le Pôle , que les Da- nois ne peuvent aller avec leurs. ! : iiif ' 3 2 Hîfiolre Naturelle vaiHeaux. Ils afîuroient même que pluficurs d'entr'cux a\'oicnt remonté beaucoup plus loin que n'auroient pu faire ces gi-ands Canots , & qu'ils avoicnt vu les Côtes oppofecs de l'A- mérique de fî proche , qu'ils auroient pu parler aux hommes s'il en avoit paru dir le bord de la Mer j mais qu'ils n'ont pu y paifcr à caufe du courant extrêmement rapide qui pa- roilToit en cet endroit tomber d'une hauteur & qui faifoit tant de bruit qu'on l'entendoit de plufieurs lieues. Defcrip. ^'- P^^^ ^ 1^ Delcription des Côtes tion de la du Détroit de Davis. Elles font tou- Ga:e du tes bordécs d'une infinité de Schae- ren , c'eft-â-dire , petits rochers ca- chés fous l'eau & de quantité de pe- tites & grandes Ides , qui ne font que des amas de rochers dont elles font toutes hérilTécs.Le Continent efl: en- trecoupé de grands & profonds Gol- fes , qu'on appelle Fioerden , & dont les uns font des embouchures de Fleuves & d'autres de bonnes Rades. Tout le Continent eft rempli de ro- chers , dont les plus hauts f()nt tou- jours couverts de glace & de neige Détroit de Davis. j, i nêmc que tt remonté n'aïu'oient :s , & qu'ils .fccs de i'A- ils auroicnt ,'il en avoit Mer, miiis à caufe du nde qui pa- ►mbcr d'une mt de bruit fleurs lieues, on des Côtes les font tou- te de Schae- rochers ca- lantité de pe- li ne font que ont elles font itinent eft en- profonds Gol- irdm,§i- dont .bouchures de bonnes Rades. ; rempli de ro- lauts font tou- ce & de ncig- dii Groenland &cl '2^ île même que la plus grande partie des vallées qui fcparent les rochers. Le Climat y autant que les Colonies Le Climat Danoifes y ont pénétré , efl: aflcz fup- portable 5 mais le Temps eft fort in- conftant. Le Soleil eft fort brillant & chaud en été , & il fait beau & clair au continent, où il n'y a point de brouillard. Les Ifles au contraire n'ont du beau temps que dans le mois d'Août, & pendant tout le refte de Tannée elles font enveloppées d'un brouillard humide & froid , qui empêche de voir le foleil. Dans ces Ifles & fîir la Mer on obferve d'un moment à l'autre des changemens Gonfîdérables dans la température de l'air. Il ne pleut ni fbuvent ni beaucoup. Il tonne rarement , & le fon du tonnerre eft extrêmement fourd : l'écho qu'il caufe dans les montagnes n'eft pas même à beau- coup près fi fbnore que dans d'autres Pays , ce qu'on doit vraifèmblablc- ment attribuer à l'épaifleur de l'air ,. à la légèreté de la neige & à la fragi- lité des glaces qui couvrent les ro- chers. Les grandes tempêtes font i \t, I ' # %4 Htfioîn Natunllt ibrt rares ^ & quand cHcs arrivent y elles ne ciment giicres. Il y en aibu- vent fîir Mer , (ans qu'on s'en apper- çoive beaucoup fiir terre. Les plus fortes tempêtes viennent du Sud. Les Danois & les Norwégeois trou- vent l'hyver de ces Contrées aflez fupportable , d'autant plus qu'il y gclc prefque continuellement par un temps fort ferein. La plus fortt' ge- lée arrive avec les vents de Nord- Eft , qui viennent en partie du Con- tinent, qui eft rempli de rochers couverts de neiges & en partie des glanons immcnfes, q^i s'ctenc^eitle long de la Côte Orientale. Ils caufcnt un froid terrible & pénétrant par les particules glaciales , dont ils fe char- gent en (i gran le quantité qu'elles rcflcrr.bledt à une pluye fine ou à uii brouillard épais.* *Ceci paroîc fi incroyible aux Ha- feicaiis des Pays chauls,, que les Sça- vans même en doutent.. C'eit pour- quoi il ne f:;ra pas hors de propos ^e j'ajoute ici les remarques à cet Le; ^^à ; arrivent y y en a (bu- s'cnapper- :. Les p^us Yt du Sud. ;geois trou- itrées aflez )lus qu'il y ment par un us fortcr ge- ts de Nord- rtie du Cou- de rochers zn partie des s'etenc'eiitle le. Us caufcnt ttrant par les ,nt ils le char- ntité queVes e fine ou à ua yible anxHa- ,, que les Sça- M.. C'eit pour- lOTS de propos marques à cet ■^ Le ((/« Groenland &c^ 2 J le t^mps ca'mccftcaulj qi!C les ^^'^"j" eaux l'ont bientôt prises , & i^.g'a-e'^^Pg^ * sard de Chrétien Snl Iber» M! ni tire à Chr^ft^infai I e-i N ■> weii. ( //. SuppUnunt des Acla Wrdtijlav, Arc,. 4. pa^. 71.} >j Pr (oiîiie n? icv.^ {Liera » en do'ite , dit 11 , qtu' i air cUi core jj du No;d ne fo't :emp!i d'une infi- « p'te Je P articules vie iie'e? &: le uli- .••) j) ce , qui foiic fouvent fî i>r j.Tc;- & (î fenfi Llie'î Lj eraur poaik'es ni' » veiT « me 1< e les Êûiîc fur le viHise 1^ mê- efî et £^1 fS COI ps le viTiics. » J3 Non feu'emenc 0:1 les fent ; m^iis on les vo'c même qi.nnJ il fait hi-*n froid , & par un bjau clair de folcil on peut lîfs obfcrver dans l'air co n- >y me des miinons ii lli de ?tices eroi es j> brillantes. C'cd là la feule laifbii a q«\i rend les vents du Nord plus » troi Is & pi lus Dcnctrants que les au- "très: ils pîlTent avant de venir à j; nous pardcrtus les plus hautes mon- » tafrnes du Nord , où ils fe charf^enc »> de ces particules de \\z\^z 8c de i;la- ' étant appoitces dans nos îï ce lui Tome IL -M >,, i .1:1' li.i !i: M' 2f) Hipoin NiitiirdU tenfcrmée derrière le SJuiercn ou rochers de la Côte & dans les Bayes dure ordinairement julqu'à la fin de Mai , parce qne les flots àc la « Climats (loiventnatii.ellement ycau- » ier un grand froicl a. Zorgdrager , dans fa Pcjc/zô de Groenland , P. II, ch, 2. dit , en parlant de Spitzberg : » La g; lée blanche y tombe dans la « mer en forme de petites particules « pointues de neig? , dont elle ell fbu- » vent couverte comme d'une pouf- » fiert'. Ces pointes fe joignent en fe » croifant, &: à mefureifci'elles avan- »> cent par l'air froid , elles augmen- j> tent & s'accumulent tellement dans «l'air, qu'elles tombent à la fin en « quantité , & qu'elles couvrent la »mer, pour ainli dire , d'un lit de « glace. On voit briller ces particules » glaciales par un beau Soleil Ôc quand » il gelé bien fort ; dans d'autres temps » elles ont invifibles & tombent com- » me une efpece de rofée ». On peut encore conlult^r les belles Remarques que fait a ce huer /. Perry , dans Ion L tat préfcnt di la Grandi RuJJîe» pag, ^8.72,, hacrcn ou s les bayes u'à la fin flots de la in^ent ycau- mi , P. II' Spuzberg : ïibe dans la ;s particules ; elle ell fbu- d'une pouf- (igneiu en fe b'elles avan- nies augmeii- Uement dans it à la fin en couvrent la , d'un lit de ces particules ;oleil&. quand d'autres temps combentcom- èe ». On peut les Remarques erry , dans Ion ds Rufic. pag. ifu Groenland &c, IJ Mer rc peuve.it pas la brifer : elle reilc cntieie jufqii'â ce quêtant amollie par la force du Soleil elle le tbndc & fe caflfe d'elle-nnême. Le Soleil paroit continuellement un beaa au-deffus de l'hoi ifon depuis le mois Toleii j um d'Août. Il ert: vrai , que vers minuit *" ^^^ » il eft enveloppé dans les vapeurs de rAtmorphére,& que par coniêqiient il paroit un peu rougeâtrc à-peu près comme quand il (c couche che?. nous; mais malgré ce'a fa lumière ell fort brillante , & par un temps ferein il faitaulfi clair qu'en plein mi U. Quelque agrtable que ce fpeiSlacle Q.u* quelque petite & éloignée qu'elle puifle être , fans y maîufcfter des preuves inconteftables de fa bien- veillance pour le genre humain. Je tiens de plufieuis perlônnes tiès Cij 0^. fJlpnre NcUnrdU croyables , que non feuiciTiCMit <5n y voit le folcil pendant trois quarts d'h'wures au dcihis de l'HoriJon le 21 Décembre même , qui cil le JGur le plus court de lanui^e , mais , qu'il y a ordinairement une efpecc ..de iour qui dure pendant quelques heures par Ip moyen de la rc frac- tion des rayons du Soleil quilc fait pend int longtemps dans les.vapcurs ext»ê Leii^cnt tpaifles de l'Atmof^ pbcie en caufant un Çrépufcujie fort jQig le matin le & loir. On s'in^agi- n croit en cifçr , en fui vaut les pua- cires ordin;aires de l'Allronon ie & de la CpHiiographic , qu'à cctti é- Içs^ation du Pôle IjÇ Soleil ne poui> roit pas fç levera'ors au dçMus de l'Horilon *, m^is un Capitaine de vaif^ Icau fort habile & très digne de ici m'a aOuré , qu'étant m.onté a 66^ , 30' de latitude fur une très pe- tite hauteur dont il avoit meliiré exadement l'tlcxation au defTusdc \% fiirface de la Mer , il avoit pris la hauteur du Soleil félon les ré- gies de l'Art , & qu'en ayant ôté l.a Y?Jei;r de Ion élpVîidon Ôc dç Jax4~ %, % le ilcmeiit on :Vois quarts 'Horilôn le qui cft le niKC , mais une cfpccc nt quelques : la rcfrac- l qui fc fait _ les, vapeurs de l'Atriioi^ ipufcuie fort On s'in^agi- ant lespaa- ironqn ic & qu à cctt • é- Icil ne pom> au «àçîms de itainedc vaif^ :ès digne de tant nr:onté a rime très pe- avoit une fur é i au deflus de il avoit pris fclon les ré- 1 ayant ôté l.a n^ dç Jax4~ du Groenlarîd &€» 1^ fraftion de l'Horifon , il avoittrou^ Vé le Soleil réellement clevc au deflus de la furface de la Mer. Les Nuits , outre qu elles font é- clairccs par la Lune , comme par- Lune Amo Boical Clair iic tout ailleurs , reçoivent une cfpecc ^""^'^"'* de lumière du brillant d'une forrt réflexion des neiges & des glaces , qui font continuellement durcies , &*, pour ainfi dire , blanchies par Une ge'ée lèche & pure. D^ns la noit- Ycl'e Lune & dans fis quartiers , c'efi: ]l Aurore Boréale qui prend la place , & fa lumière eft fbuvent plus brillante que celle de la plei- ne Lune. J'en ai parlé plus ample- ment dans ma Re/ailo/z de Vlflandz, Les Habitans de ces Pays , n'ayant Lur-hierc prcfque fien à faire au dehors pcrl- domeiU- dant tout l'Hyver , fè tiennent 4^ S»cs des dinairement cachés pendant tout ee ^"^'^"'^*"^* temps dans leurs fombres habita- tions. Il elV vrai , qu'ils n'ont ni fiiif ni bois pour faire des chan- dcilcs ou des torches *, mais en ré- compenfe les Baleines & autres PoiP fôns leur fourniflcnt de la graiflc , dont ils tirent des quantités prodf- C-, • • • m m- f:ll 30 ffîfiolre Naturelle gicufcs de T/iran , ou huile pour leurs lampes. Il leur en rcfte mê- me afTez pour le chouffage , 6c pour le feu oïdiiiaire de icuis ciiifjncs. Parrhc- L^"S Parrhélies , qui lônt fi rares lies, dans d'autres Pays , paioiflent ici ordinairement pluficurs fois dans l'année. Ce Phénomène eft ordinai- rement funefte pour ceux qui (e trouvent fur Mer , puifque , félon la voix unanime de tous le Marins i il efl: toujours fuivi d'une rude tciVâ- pêtc. Marc'cs. Le Flux & Rtfiux de la Mer eft aficz feniibie fur ces Côtes & les Marées fe rcglent fur les Phafès de la Lune ; mais elles ne font pas H régulières q -^ dans d'autres en- droits. Le I lux va de l'hft à rOueft & par ure tempête il s'élève fou- vent à 7. ou 8. brades. T-..,« Le Terrain des Variées eft- une & fes pio- eipece de Tourbe qui étant tort duits. graiTe par la fiente des oifcaiix dont elle eft prcfque couverte , produit de rherbc fort lorgne & pluiicurs bonnes Plantes. On a efiayc d'y fai- re venir des lér;umes , fruits c!e : terre t croi/fci "es mi fent ho pro;itc & à la perd le po'îîbfe fe du p, niicl du rcs d'arl le Cojiti bords de Croient j Coloniftj Pfrlufirati qu'il 60 lonic de voit un p Golfe , 5 «ie ia hau fês & de y voit ai buifTons Grorwij'ici fe, donti ne pciivci) brouillard/ mile pour rcftc mê- ioiflent ici , fois ci ans cft ordinai- :cux qui ^c fquc , félon s le Marins i ic rude tern- ie la Mer eft Côtes & les les Phafes de le font pas fi d'autres en- rLftàl'Oueft [ s'élève fou- es» lUées eft- une ^ui étant fort :s oifcaux clont cvzc y produit Lie & pUiiiCurs 1 cflayc d'y fai- nes 5 fruits de )it a Té de féi arer à coups de marteau l'Afbvfte des morceaux de br'lés , qu' d'ailleurs (ont très- roc dur' & parfenics d'autres veines de difi-ci entes couleurs. Lorfqu'il s*agit de pi épater l'Albtfte , pour en faire de la toile , on le cade par petits morceaux en frapant toujours con- tre le fil de la pierre : on continue de les concader avec des n)arreaux & dç* les frotter avec les mnins , jufqu'à ce qu'il s'en forme une efpece de laine qu'on ferance enfuite, & qu'on file pour la donner aux TilTeran^ts. Com- me U façon ufitc-; dans ce Pi y» de traiter l'Asbt fte eft d'ffcrenie de celle qu'on connoît aH leurs , j'ai cru de- voir l'expliquer en peu de mors. Ou lailTe amollir la pierre pendant quelque temps dans de l'eau chaude, . ôc on la travaille enfuite avec les oiaiiis eu l'épluchant eontinuellcmeiu du Groenland &c, ^$ pierreufe &: infipidc , qui s'amollit dans riuiilc & devient fî flexible , pour en ôcer une cfpece de terre molle qui rtffcmble à de la chaux & qui teint l'eau d'une couleur blanche comme ^\x lair. C'cfl par îe nnoyeii de cette terre que les filamens de la pierre riennent eufemble. On jette la première eau S<: l'on continue d'en ver- fer de nouvelle , jufqu'à ce qu'elle ne hlanch'lTe plus , pour s'alTurer qu'il ne refte aucuns pirticule tertcftre mê- lées avec les filamens de la pierre. On ôce enfin la milTe du vafe , qu'on doit avoir foin de nettoyer chaque fois , parce que les particules terref- tres s'attachent volontiers au fond» On étend les fi'amcns lavés fur des pa- niers ou dans des tamis pour les fé» cher promptement. On prend après cela deux peignes larges avec des dents fort ferrées & femblables à ceux des Chapeliers & des Drapiers. On fépare fubtilement avec ces pei- gnes les petits filamens qu'on tient Cil refpeâ: par les dents des deux pei- /■ r^ Hiftoîre Natunlh qu'on peut l-i fîl r. Le S. £o'e^é rrVp^ porte d'après ^2^. propre expérience j gnes jointes , enforte qu'il n*y a qifé les pointes qtii palfenr. On attache ces pcicrnes fnr un banc ou une ta* ble , & l*on fe fcrt pour filer d'un pe- tit fufeau mince qui tourne leeerc ment & qui eft miuii par enhnnc d'uil crochet oi\ l'on attache un fil bien fin de h*n ordinaire. C'eft avec ce fil qu'on unit les fiiamcns de l'Albsftfi en tournant \t fufeau , ôi l'on a foin d'avoir à côrc un vafe avec de l'hni'e pour humtdler les doig;ts , comme l'on fait avec de l'eau en filant du lin. L'huile feit à conferver les doij^ts que le fil d'Afbefte blefTeroit autie* ment, & elle contribue même à ren- dre le fil plus fouple & plus doux; C'eft de cette façon qu'on peut filer ce Minerai avec affez de vitcff;? , &r l'on donne le fil aux Tifïerands qui en font de la toile à la manière accoiltu- mée. Il eft vrai que le fil de lin d^ crochet refte mclé avec celui d'Af- bcfte 'y mais on n'a qu'à jettcr le loue M 2 [péricncc ) il n'y a qiïe Dn attache ou une tai lier cî'un pe- nne legerc- enhinc d'uil un fil bien ; avec ce fil de l'Albsftfi ^ l'on a foi 11 k,'eccle rhniîe Tts , comme en filant du rer les doiî;xs Tefôit autie- même à ren- ie plus doux; •on peut filer te vitcffc? , 6i [erands qui en liere accoûtu- fil de lin dd c celui d'Af- jeuer le tcKit m m 4 \.'% dù'Groerifand &ç, ^7 d«kns fa Miffion au Gronefland , ^^jg-, 97 9 Q'-ic te linpijrrcux b ft c com- MiC une chandclc tant qii il a de la nourriture , ians diminution de fa propre fiibftancc* Quantité daa^ dans le feu , qui confiime le premier fa is toucher a celui-ci. On trouve dans les Tranfaciions PJîiiofophiques. N . 335. Art. 6. la Deù cription d'une Mine d'Amianthe, dé- couverte dans les Montagnes d'EcoflTe, d€ je remarque dans cette Relation comme une chofe fipguliere ce que nous y lifons de la différente. couleur de la matrice de ce Minéral ^vque , par exemple , le rx>c blenâcreproduit un A+niantlve beaucoup plus gros , au lieu que cflui qui, vient dans un roc blanc ou rouge «ft plus fin. Voy z M. le Conte de MarJigU au fujet d'une mi- ne d'Amianthe en Hongrie , dans Ton Daniibius Pannonico Myjicus, Torn, IH. pag. 6ç. * J'ai été fort étonne de voir que les P'« ^tnf^'mcnt dans gnes oidi- leurs entrailles une v ^ aaircs. o,« petdu leurs peme^-l-e^f, f,ere-,nuis.U «fo' . ans des i"r«.ctes &<:J *' J l^^^ jes ,, Sou preced me U n, ^^^^^.^ ^ q„e leor fil & pat confcqoent e ^^^jTe l furpaffe beaucoup P»r^^^ ^^ ^^ »« 0""TJra/fes beaux Voya- '^f trrd-AStr u" n>:ef moderne eft lans co .^ M.M-W./danson^^^»' ^^^ Jtf.'woir» * dans une ' « Marbrt , ^ j> un morrec » the. C'eft » Grecs app »> ceau avoit » long fur Çt a faite de la »5 la faifons î " peu gros ( ;nt dans ; de pier- âu Groenland &c, ^f rc molle , qu'on appelle Feeckjian , qui , félon M. Egcdc , n'cft autre ns qui y ir manière peu groC- s bourfes , iliqué dans miere des ;ft cenani , :nt kurtoi- r fa fiiîtfle lées. M- de ,eaux Voya- is petit mor- nt l'ouvrage e celui d'une le qui m'^ft meilleure inf- n & la plus -dit celle de émoire du Lin ouve dans les e dis Infcrip- es , Tom. IV. lau de toile in- t refté des An- ciens tft , je crois , celui dont parle le R. P Montfaucon dans fon Diarium Italicum i pag. 450. In vinca qua- dam , dit-il , deteila ejl { 1701. ) urna, grandior marmorea , in qua ula ex Amiantho confecla, Eft Uni genus , quod Afbefton Graci vocitant : tela vcro palmis Romanis g longitudlne , y latitudine pari ratione arque ho» dierna tela nojlra contexitur , filis can- nabïns. teU more , denfiorlbus , fed ufu detrita ..... ejique ipfa traîiahllior taciuque Icnior ipjo panno ferico &c» C'eft-à-dirc : » Oi\ a. déterré en 1702. >• dans une vigne une grande Urne de a> Marbrt , dans laquelle on a trouvé » lin morceau de toile faite d'Amian- » the. C'eft une efpece de lin que les a Grecs appellent Asbefie, Le mor- »> ceau avoit 9 palmes Romaines de » long fur fept de large. La toile étoîc « faite de la même manière que nous »5 la faifons auioard'hui : le fil étoit un » peu gros comme dans nus toiles de Hijîotre Naturelle chofe qu'un Marbre imparfait. II y cil a de toutes fortes de couieur^ comme du ronge , d'i n Ci-d & mê- me du blanc tacheté de noir. Cet- te dcrnieie cfpece cft plus c^ifon- cée dans les montagnes , & , com- me elle cft aifce à travail er , les Sauvages en font leurs hmpcs , chau- drons &c. Cette même pi.rrc fc trouve aufll en grande abondance dans la Norwége , & les morceaux qu'on m'en a envoyé font gris & luifans. IJs tiennent même de la nature du Talc , & rtff:mblent beau- coup à cette Pierie , que les Mi- neurs Norwégeois appellent Grau- glimmer , & les nôtres Greifgejiein ; mais ils ne font pas (î durs & ils « chanvre, & le morceau éto't bien «uCé. Cerre toile e(t plus fouple Se » plus douce a toucher qu'une étoffe a> de foye. « Tout le monde fçait que ce même Minéral fert auffi à faire du papier qui eft plus ou moins fin fé- lon les difFcrens endroits où il cft pré- paré. i îl approche] quantité La relTi a avec ce! & la fingul pas vu , r tant fraj- me une c qu'il doit & probab V Argent , , de bonne foiïTent a- tes de ver dans la R, 2.39 > dit de pierre j de Plomb. parfômé d» eft le Pays Ainfi il n'/ ^lon le rj 84 , on iuiUiarbiki Pierre roui if^g' 8y. Icmée de| blcnt au Tome u )arrait. Il y c couleur^ ei-d & mê- noir. Cet- îlus c^ifon- , & , com- vailcr , les •npcs,chaii- ic pi-'ire fe abondance ;s morccauK font gris ôi ■nêmc de la -nblcnt btau- quc les Mi- el lent GraU'' Gnifgcfidn ; fi durs & ils au éto^c bien )lus fouple &: qu'une étoffe Dlide (çait que auffi à faire u moins fin fe- ,s où il cft pré- i du Groenland &c, 41 approchent plus du Talc par la quantité de petftes écailles. La relTemblance que cette pierre ^'j^'^^''''; a avec celle des Mines de Norwéec , f'"^^". o 1 r 1 • ' J' • ' . «remplies uj èc la lingularite d une autre que je n ai mines. pas vu , mais dont on m'a dit qu'é- tant frappée elle fbnnoit com- me une cloche , me fait préiîimcr qu'il doit y avoir de bons Métaux & probablement du Cuivre & de \ Argent , jc^utant plus que je fçais de bonne part , que cq% pierres pa^ roiïïent en certains endroits tein- tes de verd & de bleu. Le S. Egedc dans la Relation de fa MiJJion , pag, ^39 > dit avoir trouvé un morceau de pierre j qui rcflcmbloit à la Mine de Plomb. Tout le Groenland cft parfèmé de Mine de Fer ; mais quel cft le Pays où il ne s'en trouve pas ? Ain(î il n'cft pas étonnant , que , lelon le rapport du S. Egede , pag, 84 j on amafle fur le Golfe Jun* nulliarbik une elpece de Couleur ou Pierre rouge , dans d'autres endroits ( P^S' 8y, ) une Couleur jaune par- fcmée de veines rouges qui reffcm- blcnt au vermillon , & dans d'au- Tome II, D ^t. Hîjïoin Naturelle trcs cncove (/?^//|. 20J. ) une belle Conkur rouge Fonccc. On m'a mê- me ahiiré , que ie l\oi ciivoyoit cic temps en te.Tips dans ce Pays des gens entendus en fait de Mines , qui vraiicmblablement y feront un jour quelque découveitc. Cepen- dant qu -Is que puiflent être les Mé- taux qui fe trouvent ici , le défaut du bois lèra toujo'îrs un obftaclc invincible au pioht qu' & ré- parcroit en quelque façon le défaut abfolu de tout autre chauftagc. Les Eaux douces de ce Pays paf- De bon- ç^Y^^ généralement pour bonnes ôc ialuta.ires. Elles viennent en partie des neiges fondues des montagnes, d'autres foittut d\i creux des 1:0- ï ses eaux. cliers , & viennent caufent c qui rava l'eîîdroit odinai:c bisher , à Eau M rapport c chuide er ceaux ^'e fondent f quicnviro couverte Hyver au' le goût &| ( Voyez ^ page yc). Le Co'; vres qui fb en éré & ver. Il y a de me. ne parce que îinuel de c maux de ordinaire, peilcnt Bm relie 3. ) une belle On m'a me- i ciivoyoit de ce Pays des : de Mines , c y leront un \u. (..epen- t être les Më- ici , le dciaut i un obftaclc 'ail en pour- cncore meii- xhantilion de : ceux i qui a- )ur rewonnoï- aye de Diieo s aguc. Si cette lie , & qu'on elle devicn- :t avanragcu- )irès , bi le- çon le défaut chauiî'age. ce Pays pa(^ nr bonnes ôc :nt en partie mont.igncs, eux des 1:0 ' I du Groenland &c, a^ cliers , & fouvc it , lorfqu'elles de- viennent trop abondantes , elfes caufL'nt des inondations terribles , qui rava^L,ent tf)ut le Pays. Dans l'eiuiroit à peu p.îs où l'oii place o.dinai:ciT,cnt le IXtroit de Fro- bisher , il fc trouve nre f)uree àEaii Minérale , qui , fclon le rapport des CiroculinJois , eft fi ch.uide en Hyvcr, que de [^ros mor- ceaux ''e îr'i:i,e , qu'on y' jette , fé fondent fur le champ, l e terrain ,, qui environne cette foiirce , eil: toute couverte d'herbe qui eft verte en Hyver auTi bien qu'en Etc. L'eau a le goût& i o ^orat ext. cm -m eut fort. ( Voyez M Egede , à r endroit cité y. P^S^ 79' ) Le (.o;:tincnt efl: rempli de Lié- . . yres,^m font fort petits. Ils font gris ouvrer en cre & tout-d-hiit bian^s en hy- vcr. Il y a au'n des Cerfs , ojii font de même très-petits -, apaivmrnent parce que le froid terrible U can- îinud de ce Pays e.npeche ces Ani- niaiix de parvenir d leur grandeur ordinaire. Les No;\vcr>eois les ap- pelient ./?.cfi^j;^v/- , quDiqn'i's ne rcG P' ■ :■{& 44 Hiflolre NatttnlU fcmblcnt en aucune façon aux Rit'^ ms ou Rent/iUrs des Lappons , mais plutôt à nos Cerfs & principalement par les pinces. Cçft la même cfpecc qu'on voit en Spitzberg , & la cou- leur eft grifitre à l'exception d'un petit nombre , qui tirent vers le jaune. Le bois de ces Cerfs eft tou- jours revet:u d'une peau épaiffc & rude. Il a de chaque côté deux ou trois pointes , qui font un peu plat- tes , ôc qui rcfîemblentau cornes des Renthiers plutôt qu'au bois de nos Cerfs. Ces animaux font générale- ment plus matériels que les nôtres > & leur peau cfl: beaucoup plus vétuë pour mieux réfiftcr au froid terrible du Climat. Leur temps de chaleur tombe en Ovlobre. Ils (ont alors fort gras , & c'eil en ce temps que les Gioenlandoib les chaffcnt le plus. Ils fc perdent bientôt après & vont ap- paremment chercher un Climat plus doux , d'où ils reviennent l'été. Nos Pécheurs de Groenland dilent , que les Cerfs font les plus gras en Spitz- berg dans le mois d'Août , & un il'cûtr'cux m'a affuré > qu'il en avoit tire un d; livres de i Ils maigri] à mefure < grand froi 3ue la n( eviennen minces qi chair eft i compenfe tement qi que je l'ai gcnt a un pas plus gi fort épaif amer. Je de laProvi tion ; e'cfj animale d ment ces pedes , ce mais mén rentes efp ces Climî au-deflus tre la cha me eft c^ "c , & rej 1 aux Rît-^ )ons , mais cipalement smc cfp'w'cc & fa coii- ptioii d'un nt vers le rfs cft tou- i épaiffc & )tc deux ou ui peu plat- ti cornes des ois de nos it géncrale- c les nôtres , ip plus vêtue roiJ terrible is de chaleur ont alors fort :mps que les :nt le plus. Ils 1$ & vont ap- n Climat plus :nt l'été. Nos 1 difent , que gras en Spitz- 'Aoùt, & un qu'il cnavoit du Groenland Crc, ^5 tîrc un dans ce mois qui avoit 6<^ livres de graifle entre chair & peau. Ils maigrilicnt enfuite fuccelîivemcm: â mcfure que les longues nuits & le grand froid approchent jufqu'en Juin 3ue la nouvelle herbe revient. Ils eviennent à la fin fi maigres & ii minces que l'on diroit que toute leur chair efl: fondue •, mais auflr en ré- compenfeils fc rengraifient fi promp- temcnt qu'en Août ils font au point que je l'ai dit. L'herbe qu'ils man- gent a une feuille ronde , qui n'eft pas plus grande qu'un petit fol , mais fort épaifle & ayant le goiit îoit amer. Je rcmatrquerai ici un trait de laProvidvMice digne de notre atten- tion : c'cfî: que contre l'CEconomiG animale des autres Pays non-fculc- ment ces Cerfs & les autres Quadriv- pedes , comme Renards , Ours &c. mais même les Oiieaux & les diffé- rentes efpeccs de Baleines ont dans ces Climats glacés toute leur graille au-deffus de la chair, c'eft-â-dire, en- tre la chair & la peau. La chair mê- me eft extrêmement maigre & bru- ne , & remplie de fang en beaucoup ^6 Hîjîoîn Naturelle plus grande quantité que celle de» Animaux des Pay^. chauds. Il eft aifé â conclure de là, que cette fîirabon- dance de fang doit caul'er une cha^ kur extraordinaire & capab'e de ré- fîfter au froid terrible du Climat , que la graiffe , qui enveloppe la chair en dehors , doit Tcmpê^hc^r de ^'':xhaler & par confequent co a; bat- tre plus fortement les imprciFions du froid extérieur. On remarque en- core un inftind fingulier dans les Cerfs de ces Pays : quoiqu'il fafle con- tinuellement jour pendant tout le temps qu'ils y demeurent , ils fc couchent régulièrement toutes les nuits à 1 1 heures & ne repaioillenc qu'à 2 heures du m-iriii : ils ne repo- fent que fort peu pendant tout ce temps , & on les voit continuelle- ment brouter : aulTi leur fant-il beau- coup de nourriture pour ergraiiler en deux moi«. L.es Renards (ont d'un gns bleuâtre, blancs & noirs, ou bruns tirant far le noir. l's font auiE plus forts & plus veius que dans les P;iys chir.ds. Les Groenlandois (l^ vent les prendre fort adroit cm ei^ti ■i'i continuelle- faut-il bcaii- ;] du Groenland &e^ 47- par le moyen d une ePpecc de tra- pe. On voit fouvent fiir le Conti- nent des Ours blancs,quc les Groen- landois tuent auifitôt qu'ils Les ap- perçoivent. Us ne reiTemblcnt pas à nos Ours , mais plutôt à ceux de Spitzberg , ayant la tête allongée comme les loups. V. le Voyage de S/>itil>erg de Martens , P, IV. ch, ^, n. 3, Les Loups de ces Pays ont beaucoup de reffcmblance avec les Ours. J ai eu la peau empaillée d'un Loup de Spitzberg , dont la tête étoit petite & pointue. Son poil qui ctoit d'un b'anc gri£itrw' étoit loug. & roidc. La queue ttoit courte , fcs Jambes n'avcicnt prefqne point d'ar- ticulations 5 & les ongles étoient longs & forts. On n'y connoît point d'animaux do- Anîmaut meftiquGS à l'exception des Chiens , '^«'"^fti- mais qui ne le font qu'autant qu'on ^ * les rend tels , & qu'on les garde dans les mailbns j.fans quoi ils lônt fauvagcs & fort mordans. Les K- ks des Chiens , dont chacune n'a qu'environ une licuë de tour 6c qui font toutes couvertes d'herbes , en jfi fîijioîrc Naturelle portent le nom parccqiic les Grocrf- landois y entretiennent pendanS l'Hy ver plus de 4000 Chiens , qu'ils nourrîffent avec du Tang , ou c{pe- cc de Moufle de Mer , des Mou- les , & fbuvent avec un peu de graiflTe de Chiens de Mer , quand ils peuvent s'en paflcr pour eux-mêmes. ïls les tuent enfïiite en les chalTant coni- mc le gibier , les laiflcnt fécher au vent ou en cachent la viande fous» la neige & la glace , fbit en Hyver ou en Eté , & les mangent avec beaucoup d'appétit. Cette efpccc de Chiens a la tête & le nez allongés , & les oreilles fort élevées & poin- tues. Ils ne peuvent pas abboycr , & ne font que gronder & hurler. Ils font outre cela poltrons , & ne va- lent rien pour la chafle. Les Groen- landois n'ont point de Chats , & ils les craignent beaucoup , quand ils en rencontrent chez les Danois , de même que les Codions qu'ils fuyent avec une efpcce d'horreur. Ils n'ont pas befbin de Chats , parcequ'ils ne connoiffent ni Rats ni Souris , à l'cx- ^eptâon d'une efpccc groilc & cour- te i les GrocrP- c pendanê dis , qu'ilîî ; , ou cfpc- des Mou- n de giaifle ils peuvent -nés. Ils les iflant corn- Kent féchcr viande fouS it en Hyver mgcnt avec te efpccc de ez allongés , écs & poin- ; abboycr , & % hurler. Ils [is , & ne va- . LesGroen- Chaes , & ils p , quand ils ;s Danois , de > qu'ils fuyent reur. Ils n'ont parcequ'ils ne Souris, âl'ex- rolTcôc cour- te iie Groenland &cl 1^^ te de Rats de terre , mais qu'on ne voit que rarennent. Il n'y a ni Ser* pcnt ni autre Reptile venimeux , Ôc j'en ai dit la rai(bn dans ma jRe- iation de Vlflanie. Parmi ks Oifcaux terreltres , il OifeamÈ n'y a que la Perdrix de mange.'b'ô. Teneftïcs.^ On l'appelle Ryper , comme en If^ lande. Voyez ma Relation de cette Ifle. Elle eft blanche: & ta.hctée de noir fur les aiies , & les pattes font revêtues d'un duvet fort épais. El- le fait {()n nid au haut des rochers » & elle vit de la mère herbe , dont (è nourrilfent les Cerfs , Che- vreuils &c. Un Commandeur ('e nos Pêcheurs du Groenland , après avoir obfcrvc plufieurs fois ces Oileaux dans leurs nids , a remarqué qu'ils y amaflent leur noi^rriture pour Thy- ver en la rangeant par petits tas ,' pour ne pas en manquer dans le temps que tout efl: couvert de nei- ge : attendu que contre la coutume des autres Oifeaux ils padcnt TFfy- ver dans le Pays. On y voit auilî des Pies , des Moineaux & un cer- tain Oiicau blanc, qui a- rive eu Tome II, £ t^ Hlfloirc Naturelle ^grande quantité dans le trois àc Mars & dont le chant eft fort a- jgréabk. Les jiigUs & les Faucons gris (ont auili très fréqucns fur ces Côtes. «|a«iques .prodigicule d Oifenux Aquatiques « & leurs ru- de Rivage» On y voit généralement i^^s. ^toutes les efpeccs , dont Martens «donne la Defcription dans fon Voya- ge de Spitiherg, Pare, ly. Chap, z» N. 3 9 Se plufieurs autres , dont il ne fait pas mention. J'ai déjà rap- porté quelques Obfcrvations tou- chant ces oifcaux dans ma Relation de VJJIande ; mais ayant confulté fur ce niêmp fujet plufieurs anciens Ma- jrins qui .avoient (buvcnt fait le Vo- yage du Groenland , j'ai appris cer- taines circonftanecs fingulieres tou- <;hant les précautions extraordinai- res que ces oi(eaux prennent pour .conftruirc leurs nids avec fureté j pour conduire leurs petits à Teau &c. J'ai cru ne pouvoir mieux faire que de les inférer ici pour fatisfaire la cifliofité de mon Le£teur. Tout le jRiï) 5 ) cpmmp je l'ai déjà tsm^'z du Groenland &c, 51 q\lé , cft rempli d'Oifcaux de Proyc ^ de bêtes fàuvagcs , comme Ours 9 Renards &c. Ces derniers ne cèdent rien en rufe à ceux des Pays chauds » ^ , copnme ici la terre eft prefquc toujours couverte de glace & de nei^e & qu'ils trouvent plus diffi- cileipent leur nourriture , ils atta- quent plus volontiers les pifcaux » qui de leur côté prennent toutes les précautions imaginables pour ne pas tomber dans les pièges qu'ils leur tendent. L'Oifcau appelle Lum^ me y dont j'ai parlé dans ma Rela^ tion de Vlflande , & qui ne fait ja- mais que deux petits â la fois , fait fon nid contre le (ommet des plus hauts rochers fur un petit morceau ûillant du roc > oh il peut â peine l'affeoir , afin d'être à l'abri n emcnt avec qu'à la mer Climats. Les qui refTcm- jeons fauva- s nids coitï- /afles des ro* ►ujours pour tGurc d'eau, lorceau fâil- , afin que , 3nr en était s'y prccipi- Dcli'ociir^^ idtetib r.jf. s Oi^yauiV AaiiatK^ues an Groenland et du Dell oit de 1)ciuu>j ci leurs Ce U dd- 'Dauiôj ci leurs Combaà' pour UiP Foycj- ip^ie^ les Fechcurs i ettent . du tcrimmédia s cxpofcr d' q'.iclqu'OiJl- mnit. L'Oi appellent / nid avec 1 n'a aucune i roquet des 1 Ces mêmes que les Pig les MalUmit un morceau d'un PoifTon mer, s'appi les extrêmit dues & avec Canards pou AU col & a înorccau. Q. pris cette in que j'ai pu CCS Côtes , pour VmU gucres fréqi res capables rions précifv d'ailleurs (b ter ''i'^ons d; du Groenland &c, f f tcrimmédiatcmcnt avec eux , fàiis s cxpofcr d'être pris en chemin par qiielqu'Oiicaii de Proyc ou autw> m.rnt. L'Oilcau , que nos Marins appellent Perroquet , conftruit (on nid avec la même précaution. Jî n'a aucune rcffcmblancc avec le Per- roquet des Indes ^ finon par le bec. Ces mêmes Marins rapportent auffii que les Pigeons, ks Perroquets, les Mallemuckîs &c. pour arracher un morceau de graifle ou de chaiir d'un Poiffon mort qui flotte dans la mer , s'appuyent contre l'eau avec les extrémités de leurs ailes éten- dues & avec leurs pattes larges de Canards pour donner plus de force au col & au bec qui emporte le morceau. Qui eft-cc qui leur a ap^ pris cette invention i Voilà tout ce^ que j'ai pu fçavoir des Gifcaux de CCS Côtes , qui malheurcufcmcnt pour l'Hidoire Naturelle ne font guéres fréquentées par des per(bn- nes capables de faire des Obrerva" tions précifvS fur ces Animaux, qui d'ailleurs font difficiles à tranfpor- ter ^'i ons dans nos Pays. J'en joini ni) 5 ^ Hîftoîrc Naturelle ici quelques-uns figurés au naturel» Defctîp- Je fus cependant aflez heureux en rion ,^'une 17^3 c!e m'cmparer d'une MalUmw âki; ^'^^ Vivante qu un Vailleau de retour du Détroit de Davis avoit apportée â Hambourg. Je joindrai ici une Dclcription un peu détaillée de cet Oifcau ilngulier comptant faire''plai- fir à ceux qui fe plaifent à contem- pler les Ouvrages de la Nature. Je le laiffai promener pendant quelque temps dans ma cour pour étudier fbn naturel & fa façon de vivre , & je le fis à la fin tuer pour en faire l'a- natomie. Cet oifeau m'a paru d'imc confti- tution fort robufte & telle qu'elle convient au Climat froid & rude de Ion Pays natal. Les variations du temps & des faifbns lui convenoient également , & Ton le trouvoit tou» jours prêt à avaler. On l'avoir pris fort jeune , puifqu'il avoit confidé- rablement grindi chez moi. Il au- roit fans doute vécu fort longtemps, £î l'envie que j'avois de l'anatomi- ièr en pleine {àucé n'eûr abbréec fès |Qii::s* dtt Groenland &e» 5^7 11 étoit cxtrêmeiTient j;onrmand &: aimoit toute (artc de poiflbns & iurtout la viande crue. Tout ce qu'on lui jcttoit ctoit avalé fiir le champ y les poififons en entier & ta viande en très-gros morceaux. Il faifoit fa digefti©n promptcmcnt & rendoit fouvent fés cxcrémcns qui étoient liquides & fcmblablcs à ceux des autres Oifeaux de proyc. Son appé-~ tit ie rcnouvcl'oit à chaque inftant y & il avaloit tout ce qu'il trouvoit dans fon chemin. Il attaquoit avec beaucoup ce courage tous les petits animaux , comme des rats &c. & fe dcfendoit avec fermeté contre les gros en donnant de furieux coups de bec, & fc plaifant furtout à mordre la queue aux chats & aux chiens qui n'oîbient plus l'approcher dès qu'ils, avoient éprouvé (a force. Il craignoitr les hommes fans être fauvage , & sapprivoifbit aifement avec ceux qui lui donnoient à manger» Je Ta-» vois mis pour quelques jours chez un Peintre pour le faire tirer au na- turel , & lorfqu'il revint dans la maifoa il courut au devant de mon 5 8 Uifloire NatureXi Cocher qui en avoit foin ordinaîrcî- mcnt , & lui fit beauco jp de careflTcs &dc démonftrations dejoyc de fe retrouver en Pays de coanoiffaiiGe. 11 avoir été trifte & n'avoir prcfque point mangé pendant tout le temps qu'il avoit rcfté chez le Peintre. Au refte il étoit craintif, aux menaces , fiirtout quand on lui montroit un mouchoir blanc , & il crioit d'un ton pénétrant & aigu. Sa longueur entre la pointe du bec 6 l'extrémité de la queue étoit d'un pied , 7 pouces, mefiire de Paris. Le bec fèul avoit 1 1 pouces , le bec Se la tête 4 i pouces , le col qu'il por- tait toujours raccourci,mais qu'il al« longeoit de temps en temps, avoit S pouces , & la queue y \ pouces. Sa hauteur , quand il (c drefïbit , étoit de 8 pouces , & la longueur de fcs jambes avec les cuifTes 8 | pouces : fans (e dreflcr il n'avoit que 6 i pou- ces de haut & le bas de la jambe eu avoit 2 |. Son bec étoit droit âr proportionné , découvert dans ià plus grande partie & d'un verd noi^ râtre $ le rcilc étoit revêtu d'una du pellicule pie gueur fbrto partie du b plus d'épaiiï garnie d'un< faifbit le cr< partie infér s'embœtoit partie fîipéi noit par un qu'on obiers (eaux de la WUlougby prominentia lui à fortifie! »que rOife » ù, proyc j cet Animal nêmement le font agir haut du bec gulier que j * Ad mai fortius &fin Ornitholog'u 1. Tic. 4* c rdinairc* c careflcs yc de fe loiflfanGC. t prcfquc le temps intre. Au lenaces » itroit un ioit d'un te du bec étoit d'un : Paris. Le le bec 8)C qu'il pDr- is qu'il al- >s,avoit5 ouces. Sa >it, étoit ur de fcs l pouces : : 6ipou- jambe en droit ôc dans (à verdnoii- ^Çu d'una du Groenland &c. f9 pellicule pleine de duvet , & (à lon- gueur fbrtoit de trois pouces. La partie du bec qui étoit nue avoit plus d'épaiiTf iir que ie refte & étoit garnie d'une efpece de coque , il faifbit le crochet à la pointe j Se la partie inférieure qui étoit droite s'emboetoit cxadcmcnt dans la partie fopérieure. Le bas fc termi- noit par un bouton triangulaire 5 ce qu'on oblèrve aufli dans d'autres Oi- fcaux de la même efpece , & que Willougby appelle Tuberculum feu prominentia angularîs , qui fert félon lui a fortifier cette macheoire, » afin »que rOifeau puiflc mieux ferrer » ùi proyc ». * En effet le bec de cet Animal m'a toujours paru ex- trêmement fort,& les mufele* qui le font agir le font de même. Le haut du bec a quelque chofe de fin- gulier que jufqu'à préfent je n'ai en- * Ad mandlhutam rohorandamy qu» fortius & firmius pïfces rttineat,V , fon Ornithologie Liv. IIL 5eâ. 3. Membr. l.Tic.4. ch.i. 6o Hifloire Naturelle corc obicrvé dans aucun Oifcau : il cft percé de 4 narines , dont il y en a 2 allongées & étroites dans la partie découverte , & 2 autres ron- des & plus grandes dans celle qui eft revêtue de duvet. la tête étoit plate & un peu allon- gée. Les ycuxétoient afTez grands & clairs , & la prunelle d'un beau noir & entourée d'un cercle un peu plus clair. Les oreilles étoient larges & ouvertes r Ces oif:aux font très- forts en plumes » qui font blanches & grr- iatres du côté de la tête & derrière le col. Elles (ont tout-â-f ait blanches fur l'eflomac & mêlées fur le dos de blanc , de grifitrc , de noir & jaune iJale , formant enfemble un habillcr- ment agré:'.bTe a fa vue & varié. El- les tiennent fort avant dans la peau 9 & font d'autant plus affûtées que le tuyau fùrtout des plus fortes cfl tout couvert de Duvet & un peu tordu. L'endroit des groffes plumes eft de- plus revêtu d'un duvet fort épais ,. femblable à celui du Cigne & prcf- qu'auffi abondant que celui du Ca- nard à Duvet 3 ce qui contribue àgOi- du Groenland &c. 6i rantk loifèau contre l'eau & le froid: Les ailes étoient un peu étroites, mais fort longues, fortes & très-gar- nies de plumes. Quand mon Oiîeau les étendoit , il y avoit entre les deux extrémités ^ pieds 8^ pouces de di{^ tance , pendant que les infcrtions des aiflelles (îir le dos n étoient qu*à 2 pouces l'une de l'autre. La queue étoit garnie de plumes : elle étoit aplatie & s'élargifiToit comme un éventail que l'oifeau failbit jouer avec beaucoup de grâces. Les jambes & les pieds étoient d'un gris clair un peu rouflfâtre , & a voient trois grands doigts fur le devant , & un très- petit {\\v le derrière. Les trois de devant étoient tout- à-fait joints par une membrane double qu'on ne pouvoir 'éparer qu'avec un couteau , les ongles étoient petits & noirs , ar- rondis (iir le devant & prefque (cm- blables à ceux de l'homme: celui de derrière rcflembloit â ceux des autres oifcaux. Après l'avoir plumé , nous y dé- couvrîmes une mcnnbrane qui en- veloppoit la peau ordinaire 6c tellç 6% HîfloiH Naturelle que les Natiiraliilcs la donnent au Pélican,* &c. Elle fert â former avec la peau un magazin d'air que l'Oi- feau y attire en plus ou moins gran- de quantité , pour faciliter ou mo- dérer ion vol en montant & en de(^ ccndant. La chair de mon Oifcau ctoit couverte par-ci par-U de graif^ fè j ce qui eft aifez ordinaire dans ceux du Groenland , dont la grailTe fe place fur la chair qui eft beaucoup plus remplie de fang qu ailleurs j ce qui augmente la chaleur interne », dont en effet ils ont grand be(bin pour renfler à la rigueur de leur Climat. Les mufcles peéloraux croient forts , épais & tout-à-fait proportionnés aux grandes ailes bc i la longueur du vol que ces oifèaux fpnt dans le cas de faire , tant pour chercher leur nourriture fur les cam- pagnes immcnfes de glace que pour travcrfèr la mer â l'approche de l'hy- v,er lorfqu'ils quittent le Pays pour ^ V. les Mémoires des Mathémati' ques & de Phyjique de Tann. 165)3, pag. 177. du dîcrchcr dej la Langue a Elleétoitun de fa racin< pointues & voyoit de r ture du Lar -couvrir & g faut de l'épi; la Trachée é en rond, p forme toujo xige pas di dans les oif bas de la Jai ï'cnforce de cartilagineux iQient,lateral( Celui-ci xiixs:. lobes , maisi xrcaux àétacl de communij ibrmoit par feparé , ayanl étroite par é ba i , & de cj le rouge : di paru tel auti tincnt au mer avec que rOi- ins gran- : ou mo- 5c en dcC- )n Oifcau de graif- aire dans la graifle beaucoup lleurs -, ce interne , iid bcfoin r de leur pectoraux :out-à-fait :s ailes & es oiicaux tant pour .ir les cam- î que pour he de l'hy- Pays pour Mafhématl' un. i6p3«, Ju Groenland 6'C. ex albo , jtigro & fufio varius , Groenlandi* tus , & pour le mieux fpccifver , je l'appellerai Mouétu de Groenland dé c Je viens u, je crois fer de le te : atten- écifément "tériftiqucft s qui trai- ent l'cfpe- qae (ont » mgé , fort y cvant , les ailes lon*- s foibles & cr & cxtr^-^ es , ioinçs lal , à fon IV ec rhom- nis de joaïr ; commune» ^ui décrivent [ , je donnc- cWIîque àe y ex albo y Groenland" fpcvïftcr , ]■&■ Grotnland 4U du Groenland &c. 6j h grande efpccc > variée de plumes blanches , noires & jaunâtres , ayant le bec droit & un peu courbé à la macheoire d*enhaut , & les ailes croU fées au dos. Le nom de Mallemucke , MalU" Mocke , a été donné à cet Oiicau par les Pichcucs de cette Nation* Il fignifie (bttc bête , du mot Hol- landois Mail ^ qui veut dire'ibt » (flupidus) & de l'ancien mot al- lemand Mocke ( Scropha ) c'e(l-i^ dire,animai,bête.On l'a nommé ain- fi pour fa ftiifidité qui, lorfau'ileft acharné fur une charogne de B^ leine ou d autre poiflbn , h porte â fè lailTcr tuer à coups de bâtone plutôt que de quitter fà proye. Cependant il faut qu il y ait plus H y en a d'une cfpecc de Mallemuckes , piiif- ,'^P[;^^'"" q 'C celle , dont Martcns fait men- ' tion dans fon Voyage de Spitzberg * diffère à pïufieurs égards de la mien- ne 5 & je fuis d'autant plus porté â le croire , que Torigine de ce nom ^ Part. IV. chap. 2. n. 11. l 1) ■ Autres CKfèaux A et Hiftoire Nuturtlle. ne vient que des M. tdots qui Tontr peu en état de dilUngiicr les ef- peccs , & qu'après tout il n'efl: em- prunté que d'une qualité que ce- lui-ci peut avoir commune avec bien, d'autres. Oifcaux camacicrs. \\ y a outre cela pluficurs efpe- Ces ô^Oyes &L de Canards fauvages , ^uauq^ues. p^pj^j lefqucls fc diftingue furtout le Canard à- Duvet , doîTt j'ai parlé dans ma Rdation de l'IJlande. Tous ces Animaux arrivent en Groenland vers l'Eté. , &. en repartent vers l'Hyver pour l'Amérique ou d'au*- •très Contrées , ok ils jouifiTent de - plus beaux jours dans un Climat plus doux , Les Hollandois qui ont paffé l'Hyver à Spitsberg ont remar- qué , que le départ de ces Oifeaux fc. fait au coiTir xncement d'Odtq- bre. ''^ P6îflbns Les Rivières & les Ruiflcaux foiit Jb Kirie'.j,c,^^plJ5 ^Jç Truites^ à'EcreviJfes & (îir- tout de Saumons,. Dans, une Rivière , *' V. La P^chc de Groenland de Zor^'^ ita§er,.?, UL cli. la^ MSfc qiiî Te décha pelle I3aJilsfiG à la fois de tonneaux^ Le bondent aufli Pays les appc â-dire r PoiiT portent en Ne La Mer qu extrêmement point d'Huiti & les Poupa & d'une grofîc Sauvages du F ans des quant * Les Feme large que les _ vrir If^s parties doubles, & il côté , qn*on voil même que lesl Mâles en cmic al » accouplent, if rfànt les queues fembre,qn*fn ffanQêmcrempij qui fontr les cf- cft em- qiic cc- ic avec aciers, rs cfpc- luvages , furtout 'ai parlé de. Tous rocnland sut vers ou d'au^ iflcnt de Climat ; qui ont \t remar- 5 Oifeaux : d'Oaq- caux font ijfes & lur- ; tUvicrc , dde Zor^-r- du Groenland &c, (f^t. qnî Te décharge dans le Golfe ap- pelle BaJil&ficrrdc, on en prit un jour à la fois de quoi remplir dix-huit tonneaux^ l.es Truites Saumonées a- boudent aufll partout. Les gens du Pays les appellent Rothfifihe , c'eft- â-dirc r PoiiTons rouges , & elles portent en Norvège le nom à*Auen, La Mer qui arrofc ces Côtes eft' Poiflbn» extrêmement poiflbnneufe. Il n'ya.*^^ '^'" point di' Huîtres ;. mais les Moules & les Poupars * font admirables & d'une grolVeur extraordinaire. Les Sauvages du Pays prennent tous les- ans des quantités prodigieufes d'u~ * Les Femelles eut la queue plus- large que les Maies , pour mieux cou- vrir If^s parties génitales. Celles-ci font doubles , & il y en a une dé chaque- côté , qufon voit très-diftînélement , de même que les vngins en dedans.. Les; Mâles en o4ic aufF deux ; & lôrfqu'ilsi ^'accouplent, ils ic joignent en éten- dant les queues ,.& tiennent fi Bien ens fembFe, qn'rn prenant l'un on emporte fia même, cemgs^ râuttc 70 Hîflolre Naturelle ne petite elpccc de Harangs , que les Norwégcois appellent Lodder , & qui reflemble beaucoup â nos E- pctlans. 11 les font iccher fiir les Rochers pour le.r providon d'Hy- ver. On y pêche au(îî quantité de de Cabeliaux , de Rayes , de Soles ou Plies & de Flaitans. Ces der- niers (ont appelles en Norwégeois Quêter , & ils font ici d'une telle grandeur , qu'un fcul fuflfît pour rem- plir un tonneau. Les Ba- Quand aux gros Poiflons de kines. Mer , que les Naturaliftcs rappor- tent à la ClaiTe des Baleines ( Genus Cetaceum ) il y en a djs quantités prodigieufes ici & dans les autres Mers plus élevées vers le Pôle. Je fuis même perfîiidé qu'il n'y en a point d'efpece lur notre Globe qui ne (e trouve ici en abondance. C'eft dans ces Mers , où la Provi- dence a apprêté la nourriture con- venable 4 ces énormes Animaix » qui d'ailleurs ne poiirroient pas vi- vre dans des Climats plus chauds , où leur do3 q'ii n'cfi: qu'une maiTe contigae de graifle fe fondroit iné- Vîtabicmcnt Je faifirai i un peu plus i Ares Marins tre leur Hif plus grand qu'à préfent qu'il me fci fur le/quelle a quelque ce ^ Cette Cla ting'ie d'une de toutes les en effet que hors 5 mais rieure elle re en tout aux > fang des Bal re/pirent par nrions ; & c quelles nep( temps fous 1'] comme les h les font vivipi petits tetrenrj très Poiflonsl fêtes jointes) par des peilif 2« Grotnlànd &c: yt Vîtablemcnt aux rayons du Soleil, Je fàifirai ici l'occafîon de traiter un peu plus amplement de ces Mon- ftres Marins , & de tacher de mret- tre leur Hifloire Naturelle dans un plus grand jour qu'on n'a fait jul^ quà préfent, pour marquer autant qu'il me fera pofîîble les traces > fur Icfquelles on pourra parvenir a quelque certitude à cet égard. Cette Claflfe de Poiflbn fe dif- leurdrf- tine"!e d une manière très-marquée f"^f^"cc «les de toutes les autres. Elle n en porte ^^^^ en effet que la figure quant au de- hors 5 mais par fa ftrudure inté- rieure elle rcflemblc généralement en tout aux Animaux terreftrcs. Le fang des Baleines cfl chaud , elles refpirent par le moyen des Pom- mons j & c'cft pour cette raiibn qu elles ne peuvent pas refter long- temps (bus leau. Elles s'accouplent comme les Animaux terreftres : el- les font vivipares, ont du lait îk leurs petits tctrent. Les nageoires des au- tres Poiflons font compofees d'a- rétes jointes les unes aux autres par des pellicules fort miiicc». 1^ 1 il» I 72' mitoin Nattireffe Baleines ont à leur place des cfS articulés , figurés comme ceux de la main & des doigts de i'hom'- me * 5 revêtus de mufcles & de beaucoup de chair tcndincufe , & enfin couverÊS d'une peau épaiflc & fcmblable à celle qui enveloppe le rcfte du corps ; aulfi la dénomi^ Ration àes Marins HoUandois & & des nôtres diftinguent les na^ geoires des Baleines de celles des autres PoilTons. Ils appellent ley premiers Finmn ** & celles - d * Qw trouve la figure de ces Os de Nageoire s>d*unMarfouin dans \c^Mif' cellanea Curîofa Medico-'PhyJica de Major, Liv, IV.. Pag. r j , & d'un auw tre Poiflon de certe même efpece , dans la Monocerologie de Sachs , pag. zp.. Ces Os paÏÏenc communément dans les C. binets de Curiofités Naturelles pouc Jes Os de Mains d'Hommes Marins. * "^ De l'ancien mot AHemancf Fini- ne, en Angle-Saxon Finna , en An<- p;lois Fia , en Danois Finder ,, eii ^edois Fé&n > en Lacin Plnna\ FlbJJÎn ■^ des 6S ;eux cic rhom"- :s ôc de ufe , & i épaifle iveloppc dénomi^ iidois & : les na^ :ellcs des lient le^ celles - ci ces Os de ns IcsMifi hyjica de & d'un auw "pece , dans , pag. 19- eni dans les Luclles pou< Marins, emand FiT2r ta, en An- urider ,. eu Fù)Jpr^ du Groenland &ci jf Flojjcn ou Flosfid&rn, C'eft en ceci que le Créateur a marqué furtout un foin particulier pour ce.« énor- mes Animaux Les Nageoires ordi- naires auroicnt été de beaucoup trop foibles pour faire tourner ces martes épaifles & roi des , pour ré- fiftcr au poids du corps en plon- geant & pour éviter la chute. Tou- te la Clafle de ces PoifTons a ou- tre cela une queue large & épaif^ fe qui ell: couchée horizontale- ment fîir l'eau , & qui l'âns doute leur a été donnée poui* fécon- der l'adion de la nageoire , & pour empêcher que ces poiffons en fe plongeant ne fbicnt entraînés & jettes contre les Rothcrs par le fiirplus du poids de la tête , en un mot , pour modérer leur d: fiente & pour diriger leur cou rie. Les Ba'eincs le diftinguent cnco- Airredif- re de tous les autres PoifTons en *^'^"'^'^* ce que leur chair , qui refle.nblc â celle des animaux terrelltes , effc partout couverte à une haut ur aP- fez confidérabic d'une graille po- reufe & tendineufe , que les Pe^* Tome //, G \,M Hlfloirt Naturelle Les remarques , que ^^' ' ^.^^f, , deflus touchant la g"'"^," ,.j £(.„. foffiroat «jour -n.P-nd e l^t^^_ tion que le Cre*tcui a ^^^ loppcr auffi «s P^'^Tous de ce^^ ^_ S'î%i^Su:-itf^-sau«es «^^ssiraSeS troide éloignée a uiic , vcnabkdula„g,q«fai«ceaP ^^ r^it fc refroidir _ a ) P°«^*4,,e, la "u^fP^C^eU-T poiffon. ; ) chakur nature U ^ P j^ P°"'/ ou autrement feroit trop corps , ^" ^/ï'^ouvoir & nager pcfante pour It i™"; (j; pour ^„s Veau, ou pe"t " ff ^*T P,m. ffSn^d; lW.^aioute.a. ici une P^ttjci^ante , que ) a ^ rî? î r K'uete crois , .^ itcs ci- s Cerfs , l'inten- d'enve- ce tiffu ivant M* is autres :cnir Veau ance con.- :ela pour- arrêtcr la niferver la )i{ïbn. 3 ) lourde àsx feroit trop ir & nager i auffi pour ; en fe com^ tantôt d'un J'ajouterai que l'ai ap- . de Groenr ic je crois , ^uéc pav peî- nfaciions tlic p du Groenland &c» y$ fonnc. La Baleine à un gcos Tntcft tin fort large , que nos Fêciicius appellent boyau principal , qui lu!- vant leur rapport defcend du fond de la gueuîe bien avant dans le corps , mais dont ils ne fçavcnt déterminer ni la longueur ni la vraye fituation : attendu qu'ils ou- vrent fort rarement ces poi£biis ôc qu Is ne fe foucient point du tout de leurs entrailles. Cet inteP tin a des parois fort épais , & efl fi large , qu'un homme y pa.Tcroit fans difficulté. En ayant tiré un morceau hors du Poifîbn , on n'y a trouvé aucun veftige ni de nour- riture ni d'cxcrémens , comme on en voit dans les boyaux ordinai- res , & rien autre choie qu'un peu de glaires, telles qu'on en voit dans Teftomac. Un peu de temps après que le poifTon cft mort , il s'éie- ve beaucoup dans l'eau , & les Pê- cheurs , pour le rabâitrcr d une hauteur plus convenable à leurs travaux , enfoncent i.ne lance du côté de la nageoire , en tachant dje percer le gros intcflin dont je Gij ■f ^ A. Àrkx. Il en fort 4u(n- lu. Je ne fÇf -X com "e de regarder cet "?'f;"" .^ poif- uu grand maganrv d *« q"^/j'-/„„. ou le con^pnmc , &^^i P» 'p^oS'jc fuis a'auunt plus -: ;;:?(; ?ond' ^c la g-M:^;-^^: ^1 n ,^p \ Anus 1 qui ''^i' • delà de lA""^ 1 Je vais ""^'' ';nt ™ dans un détail „a,n'nant '""""" jc Baleines , c":;eiàrAam^ culicr -X Ibn eg; t<*> , y^,,incs. J« «saU.- On rourroit iUbo.d '^^ • : au(ïî- air, & ip dans npêchcr comme ccPoif- " le mo- us léger ou mon- l ouvre ,ar couCè- ifage que es autres plus con- iQ j'ai dé- is appelles in à air » muant dc- le jufqu'au r fans con- c. Je vais 5 un détail le Baleines , r X chacune i>c de parti- dé Bal i"cs. :s divilcr en du Groenland &eT 77 Narines, De celles qui refpirciit par zÇ^zz^^ cUf^ des tuyaux quelqncsunes en ont deux, ^^e^'^'^^^s. commelavéritabieBalcine de Groen- land , le Finnfifch &c. d autres n'en ont qu'un , comme le Cachalot. Les Baleines â Narines font fort rares , & nos Pêcheurs n'en ont jamais ren- contré ni dans le Groenland , ni dans le Détroit de Davis. J'aurois été mê- me porté à les croire fiTppofées &: imaginaires , fi je ne me fentois obli- ge de déférer au témoignage de Fa- ter * & particulièrement du célèbre D, Robfrert Sïbbald , fi rxa£l dans THiftoire Naairelle. 11 fait mention de deux cfpeces différentes de Ba- leines à Narines qui s'étoicnt laiiTé échouer fur les Côtes d'Ecoffe *'^. La "* Qui dir avoir vu une Baleine à ni- riiics avec deux nageoires. V. WiU lottghb. Hifi. Vifcium. Liv. lï. Ch. 4. '^ * D.iits fa Balaenologia nova ^ où il appelle la première , BaUna tripen- nïs , nans habens cum roffro acuto & plicis in ventre , & l'autre, BaUna trïptnnis , rnaxïllam infiriorem rotun^ dam &fuperiore multh latwrem kabens* G ijj * 7 s ////?o/r^ NattirdU divifion la plus naturelle & la plus rcconnoiiïablc de ces Poiffons cft en Baleines à Dos uni & en Baleines à Dos raboteux, la véritable Ba'oinc de Groenland , le Nordcapcr 5cc. font de la première Claffe. Celles de l'autre {ont ou à Nageoires, com- me le Finn-Fifch j le PoilTon Jupiter, ou à une ou flufieurs Bojfes , com- me l'Epéede nos Groenlandois , le Pflockmch d'Amérique &c. Les Ba- leines fe diftinguent encore par des Barbes , comme celle de Groen- land , le Nbrdcaper , le Finnfifch , ou par des Dents. Ces dernières ont du une feule dent , comme la Li- corne , ou plufieurs qui font placées uniquement ou du moins pour la p!us grande partie dans la Ma- cheoire d'cnbas , comme dans k Cachalot , & dans le Wittfifch , ou également dans les deux , comme dans le Butzkopf , le Dauphin , le ^arfouin &c. i.LaBa- La principale des Baleines à Bar- leioe de ^^g ^ ^ Dq^ ^ni, & pour laquelle fe Groenland. ^^^^ proprement toutes les expédi- tions de la Pêche , cft la véritable BaUinc di Groiij^land , Balama yuU la plus s cft en leines à pcr 6cc. Celles ;i, com- Jupiter, , com- idois , le Les Ba- par des ; Groen- imnfîfch , lieres ont e la Li- lî placées ►ins pour s la Ma- dans k tfifch , ou , comme uphin a le nés à Bar- laquclle fè es expédi- la vcritabU 'alaena vul* ÎM — -^«î;*»^ ^,.K ^^ ti- -' %. I^tZLjranc Xi' Peclu \ acs Ba letne^r /Uj tirec aie i et cTu/rcf Nati^iic!- La f-oiit cvitAC Leif nri^ a *- --.«ç^ Baletne^i' Ji4:furec cul iicilurcl et telle- a ne les HoUcuztioî.i^, les Hamhourijcois la font tviur les àrvs' deuis le Détroit île })izi?(s,sur les Cot^ de (rroenlanii , >T.jf\^r, ••— -ir •*— - '-rf.-<-J'C^#"w ^i-'St '«. ^ r ---^ara^-.n «b-4< IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // O ^.^ '<7- 'm % % % 4è. int rangé( comme des plus petites les plus gra niercs ont 6 ge de long, entièrement prement qi] graiffc , don fieurs tonnes pas plus gran &IeurChryll la groflcur d placés fur le l'endroit où & d'où elle trecir aufli . toit en effci venabic 3m fons , powr L voir égalemi riere , & } poftés enfb voir perpct d'eux 5 ce l pl«s 4 leurs] la fc- qu'cUc ce elle entre lies. La y qui iu gros étant 'e peau Ipaiffeur immé- ■ci a 8 à tft d'un n Ce por- :éde à la ouge. La arnie des jui s'ajuf^ elle d'en- au , & qui e , la l^n- arbes Ibnt mchant de fervent eu k^res & la t des Bar- :ndre & à n filet les ittire pour du Groenland &c. Zt ia nourriture & qu'il écrafe entre les feuilles de fes barbes jufqu'à ce qu'il puiffc les avaler. Les Barbes K)nt rangées dans la macheoire comme des tuyaux d'orgue » les plus petites devant & derrière , & les plus grandes au milieu. Ces der- nières ont ^ à 8 pieds & davanta- ge de long. La langue cft prcfquc entièrement attachée , & n'cfl pro- prement qu'un gros morceau de graiffc , dont on peut remplir plu- fieurs tonneaux. Les yeux ne font pas plus grands que ceux d'un Boeufi & leurChryllallin Céché n'excède pas la groflcur d'un gros pois» Ils font placés fur le derrière de la tête , à l'endroit où elle elilaplus large , & d'où elle commence à fe ré- trécir auflTi bien que le corps. C'é- toit en eflfct la place la plus con- venable aux yeux de ces Poif^ fbns , pour les mettre en état de voir également en avant Ôc en ar- rière , & ils font principalement poftés enforte , afin qu'ils puiffent voir perpendiculairement audcflus d'eux 5 ce qui fomble convenir le plus à leurs befoins journaliers» Ils i il Si Hîjîoire Naturelle ont un inftjn£t naturel & convcn*-' ble à leur fureté , qui cft de (e tenir volontiers cachés fous les G aces , & comme 'i un autre côté ils ne Içauk- rcirnt vivre longtemps (ans refpirer, ils cherchent au-deffus d'eux des en- droits ou la lumière traverfc la glace & où par confequent celle-ci eft la plus mince. Ils font en ces endroits dQS^ efforts , & quoiqu'elle y ait fou- vent 2 ou j pieds d epaiifcur , ils la rompent avec la tête pour refpirer du nouvel air. Sans cette adreflc ils fèroient dans la néceiïïté de (brtir chaque fois des glaces & de s'cx- pofer aux pourfuites de leurs enne- mis. Les yeux de la Baleine font contre l'CEconofmie Animale de tous les autres Poiflbns garnis de paupiè- res & de fburcils , comme ceux des Animaux Terreftres. Elle a TOuie extrêmement fine & s*apperçoit de fort loin du danger qui la menace. Il femble que la nature lui ait don- né exprès cet avantage fur les autres Poilfons , vu qu'elle (e multiplie fi peu , pour l'avertir à tefnps des piè- ges continuels que lui tendent les hommes & certains Monftrcs de Mcv. du Groenland &Ci, Zj il cft vrai qu'on n'apperçoit en de- hors aucun veflige d'oreille ni de lobes , qui d'ailleurs l'auroient em- barafle en nageant & rendu fujet- te à plufieurs ^ccidcns •, mais aul^ ftôt qu'on ôte l'épiderme de la tête y on découvre derrière l'œil & un peu plus bas une tâche noire , & dans ce même endroit un certaia conduit par lequel le fon pénétre làns doute jufqu'au Tympan. Ceft par ce conduit que les Mnrins intro- duire nt leurs crochets Jufqu à cnvi^ ron 4 pieds de profondeur , où ils rencontrent la Coquille { CochUa , Cavitas cochUata buccinata , Antrun^ buccinofum en terme d'Anatomie y y qui eft un os fervant à Touië , & qu'ils appellent Oreille de Baleine *, Ils ar- * Ces os font communément appel- les dans les Apothicaireries, Lapides Tiburonis , on Lapides Manati , & on les vend fous ce nom , furtout dans les Villes de Province. V. le Muftum de Wormius y Pag. 58. On devroit faire attention à la grande différence qu*il y a encre ces Animaux. Le Tiburo e(l ^n 8 4 Hiftoïn l^atunîU tachent ces os (ans pcine,quoiqit'or-* dinairemcnt un peu endommages ^ aux Poiflbns morts & moitié pour- ris , &: les vendent aux Apothicaires ou Droguiftes. Quand le poiffon cft frais tué , ces os tiennent trop bien > & il eft impofïïblc de les emporter. Il m'a été impoflîblc juîqu'à préfcnt de m*inft:ruire davantage fur les au- tres parties & principalement furda ftru£hire intérieure cle la tétc de ces vr u poidon , autrement nommé Loup marin , ou le G an-.l Hayfifch. Le Ma- nati ou Lamantin eft un Amphibie QiiadrupcJe,ou une grande efpece de Chiens de mer, dont on voit la deC- cription dans le Voyage aux Ifles de V Amérique de Labat, P II. Pag. ^9, Les Os de Baleine, dont il eft qi eftion îct , n'ont pas la moindre redemblance avec ce qu*on appelle" Pierres de Poif- fins ; S: l'on n'auroîtqu'à coiifuîter les Pêcheurs de Groenland, dont on les acheté , po?»r s'înftruirc d'où ces os ■viennent. Ceci proqve entr'aittres k grande incertitude & l'obfcurité qui tégne jufqu'à préfent dans la macies.e Médicale. uoiquor-^ mmagcs ^ tié pour- othicaircs )oiffon eft :rop bien » emporter, l'à prcfcnt fur les aii- ■nent furda tête de ce$ 3mmé Loup fch. Le Ma- 1 Amphibie de efpcce de voit la de(^ aux J/Ies de II. Pag. ^9. 1 eft q'cftion reflemblance erres de Poif' confukcr les dont on les d'où ces os entc'at«rcs fa 'obfcurité qui ^s lamacieK.e du Groenland &c, 9f Animaux. Les Anatomiftcs ne vKî- tent guércs ces Contrées , & c'ell par cette môme raifon que je ne içaurois rien dire de pofitif fur les parties intérieures du corps & fiir les intcflins , à Texception de ce que J'ai rapporté ci-deffus du gros Con- duit à air. Les Marins en rencon- trant un poiffon mort , dont la putré- faiSèion a fait crever le corps , voyent quelquefois fcndroit des intciUns. Ils difent même , que les boyaux de ce PoiiTon Ibnt compofcs de neuf tuniques différentes > qu'on peut ^tcr les unes après les autres , Se qu'elles font toutes feparées par un peu de graiflc j mais on ne fçauroit le fier à gens fi peu en état de fai- re des obfcr varions cxacèes. Il y ea a qui recherchent les cxcrémens dciila Baleine , qui rcflcmblentaffez au Vermillon un peu humecté. Ils n'ont lien de répugnant pour l'o- deiu'. Ils teignent d'un joli rouge & cette couleur cft alfez durable fiir la toile. Quant aux Parties Génitales , le Maie a une verge de fix pieds de long, & cette longueur paroit aflca ^1 \\l %6 fJt/lolre Naturelle proportion ncc à la groHcur du ven- tre. Lllc a cnbas 7 ou 8 pouces de diamctrc , & ù termine en pointe d'environ un pouce d cpailKur. I.c Poillbn la porte ordinairement au dedans du corps , où elle efl cachée comme dans un fourreau , dont l'o- rifice eft garni & fermé par des muP c'es qui forment une cfpeco de Sphinàer, pom garantir la verge con- tre tout accident de dehors. La Partie de la Femelle eft faite com- me aux Quadrupèdes , & elle eft ordinairement fermée. Il y a de chaque côté une mammelle , qui ierre naturellement contre le ven- tre , mais que la mfti'e ayant des petits peut pouffer en dehors juP qu'à 6 ou 8 pouces en long & i o ou 12 en diamctie , pour les faire tetter * . L'accouplement , félo» le rapport unanime de uos Pêcheurs de Groenland , (è fait enfbite que les deux Poiffons fc laiflent tomber * V. Les Tranfaçiions Philojbphiques^ N. 387. Art. z. iir du vcit- pouccs de en pointe ailfcur. Le ircmcnt au cil cachée i , dont 1 o- >ar des mu(^ cfpcco de i verge con- dchors. la : faite corn- & elle cft 11 y a de mellc , qui itrc le ven- * ayant des dehors juP long & Kï )ur les faire rnt , fclo» le os Pêcheurs enfoite que flcnt tonnbcr hihfophiqueSy du Groenland &c, Sj hct perpendiculairement fur leurs queues. Ils s'approchent en fe te- nant fulpcndus droits dans l'eau , Se fe ferrent l'un contre l'autre -avec leurs '. Jageoircs. M. DudUy , à l'endroit cité des TranfaSlions Phllo^ fophiques , parle d'une autre façon de s'accoupler , qu'on doit peut-être entendre . d'une cfpcce de Baleines dirterentc de celle de Groenland. La Femelle , dit-il > fe jette fur le dos & replie fa queue j le Maie i'e met (ur clic , & elle rcmbri.ffj & le Rrrc aullîtôt avec (es nageoires. Elles ne s'accouplent (elon cet Auteur quç tous les deux ans. La mcre porte ibw fiuit pendant 9 ou lo mois , el!e cil alors la plus graffe , principalement vers le temps au'cUc doit jctter. On prétend qu'un fembryon de 1 7 pou- ces cil déjà tout â fait formé ôtblancî mais le îruit étant à (à maturité , il eft noir & a environ 20 pieds de long. La Baleine ne porte ordinai- rement qu'un petit , & rarement deux. Quand la mère donne à tetter à (on enfant , eHe fe jette de côté fur lî» Jurfaçc dç la Tjier , & Je petit i 83 Hipoîre Naturelle s'attache à la mammellc. Son laît cfl: comme le lait de Vache. Elle a un foin particulier de Ion enfant , qu'elfe emporte partout avec elle étant pourfiii vie , en le ferrant étroi- tement entre fes Nageoires , com- me je Tai déjà dit. EiTc ne le quitte pas même étant bleflee , & on re- marque alors que , quand même elle fè plonge au fond où elle pourroit rcuer pendant plus d'une demi- heure fans revenir prendre l'air , elle remonte beaucoup plutôt malgré le danger qui la menace , parce qu'elle fçait que fbn enfant ne peut pas tq(- ter fi longtemps (bus l'eau fans ref^ pirer *. Chaque efpece de Haleines **■ V. M. Dudley y à l'endroic cité des TranfaBions. Les petits tettcnt pendant un an , & les Anglois les ap-] pellent alors Shortheads , c'eft à dire , Courtes- têtes. Ils font extrêmement gras , & donnent cinquante ton- neaux de grairte. Les mercs font alors fort maigres. Lorfqu'ils ont deux ans , •n les appelle Stunts , qui veut dire s'accouple s'hccôwple '( f'- lie fè mêf( Au refle cil cnfcmble, qi f es , & vqra pcs-. On eft r certain lnfl(î Bêtes , parceq après avoir q donnent alors gra'ffe. Après Sculfifh,8cV qufi^jar lalon * V. Le / 'Maruns y Ch Croenlandde J'ajouterai à ^éjjiu/ourna, ge de Groenlai mé en Alfeni; M La nouçtini] » font de pei » pelortons d« "& de la gt| 'ï^^çl'iinfe petite ?> 1?n r^nd' co J Tome: //, Son laît hc. Bile a enfant , avec elle rant étroi- es , com- e le quitte , & on rc- mênic clic c pouiToit me dcmi- •e l'air , clic t malgré le arec qu elle ïcut pas rc(' au fans ref- de Baleines l'endroit cité petits tettent nglois les apr , c'eft à dire , extrêmement iquante ton- crcs font alors ont deux ans , qui veut dire s'accouple élk Groenland &c\ S 9 s'hccowplô ' en particulier cntr'ellc , f'. lie fè rntii^ jamais avec les autres. Au reftc elles fc tiennent toujours cnfcnrtbic, quoique de différentes for- tes , & vovagent par grandes trou- pes*. Ou eft furpris avec raifbn qu un certain Inftdc * , qui avec quelques Bêtes , parcequ'îls font comme hébétés après aroir quitté la mammelie. Ils ne donnent alors que 24 à 28 tonneaux de gra'ffe. Après ce temps on les appelle Sculfifh, Ôc l'on ne fçait plus leurâg^ qu&4)arja longueur de leurs barbes. * V. Le Voyage de Spitsberg d^ 'Martens , Cli. 12. N. 2. & la Pêchtde: Croenlandde Zorgdrager. P. Il Ch. 1 6» J'ajouterai à ces témoignages un autre- tnfé.çhj Journal de Chr, ButUnAù Voyt^ ge de Groenland fah en 166 J ^ imprî» mé en Aîfertiartd àDréhie, en f âé"^- 3> La noaçtiruTc de la B'aleine , dit-il ^ » font de petits rers qui flottent paft- a» pelottons dans lamer.Iis font noirs,, n & de la grorteur d'un gros pok ôt» jid'iirte petite fève. Ils (but conformés^ Mtn. rond' comme Ifes limaçon^, aprtt m t ! •i fo Hiftoire Naturelle Poiflbns affez petits pour entrer cîairS la gueule de cette énorme Béte , eft fa feule nourriture , fulfife non feu- lement pour la rafTàfier , mais en- core IcngraifTe .au delà de ce qu'on voit dans les autres Aniinaux* J'ai employé tous les moyens imagina- bles pour me faire apporter quel- ques-uns de CCS înfcàcs dans de l'Efprit-de vin , afin de les examiner & d'en donner la dcfcription ; mais la négligence impardonnable de nos Pécheurs a toujours troîiiapé mon attente. ,: , » de petites ailes d'une ftrufture admi- » rabîe , & (i fubciles qu'on ne fçaù- « roic les prendre encre les doigts. Ils » s*en fervent pour nager. Qa les ap- ii pelle Walfifch'^as » c'efl-à-dire , » Amorce ou nourriture de Baleineoiic le même goût que les Moules » crues. Leur odeur reHerrible à celle 3> du fucre brut, & elle refle longtemps » aux doigts. La Baleine fucçe ces ver^ a en grande quantité avec fà granile a gueule , ou les moud entre fes baibes M qui en font toujours garnies. du Groenland &c, 9 1 Le Nordcaper à qui les Pêcheurs 1 1. Le Hollandois & les nôtres ont don-Nori-C^- né ce nom du Promontoire le plus?*»"* Septentrional de la Norwége , par- ce que ce Poiflbn s'y tient toujours en très grand nombre , ou qu'ils l'ont pêche la première fois fur cette Côte , rcflemble en tout â la véritable Baleine de Groenland , à l'exception do la tête qu'il a plus petite & le corps plus mince. Il ne donne que 10 , 20 ou ?o ton- neaux ( Quartiks ) de grailTc & Tes barbes font fort petites , fclon Mar^ tens dans fon Foyage de Spitsherg, Il efi aulTi beaucoup plus agi'e 6c par confequcnt beaucoup plus dan- gereux. La peau n'eft pas d'un fi beau noir que celle de la Baleine ordinaire , & elle tire un peu fur le blanchâtre. La machcoire eft moins allongée que dans l'autre , & plus arrondie. Je voudrois l'ap- "peller BaUna minor edentula , dorfo non pinnato, Ccft fur cette clpece & fur la fuivante , que fè trouvent 1 es Balani , dont je parle- Hij i! ni. Le Cibbai, 'fi Mijîoîre Naturelle rai îrrccilhmmcnt j mais on n'ctî voit jamais fur la grande Baleine de Groenland. Tout ce que j'ai pu apprendre de particulier touchant cette cfj')ccc a été rapporté dans ma Relation de VIflande , parceque ce Poiflbn fréquente toujours les Gol- fes de cette Ifle. Je ferai fuivre ici les Efpeccs de Baleines , qui ont des Barbes & le Dos raboteux. La première cft le Gib- bar ou Finfifch ,. ainfi appelle de (à Nageoire ( Finne ) qui s'élève de Ton dos vers fà queue , en anglois Fin^ fisk , Balaena major edentula corpo- re Jirïcîiore , dorfo- pinna mucrona- ta notabili. Cette Baleine cil: auflî longue & même plus que celle de Groenland ; mais elle eft beaucoup plus m^incé Se pins allongée. * El- le cfl: beaucoup plus agile & quoi- que pourfuivie pendant fort long- ^ V.Sa defcription plus circonftanciée & fa figure dans le Foyagi dt Spitjber^ à& Martenu Part. IV., ch,. 2 » du Groenland &c^ 9T * temps on a peine à la hflTcr relie cft beaucoup plus furicufè & daii- gcrcufc par fcs coups de queue 5: de nageoire que l'autre. Sa peau cil: à peu près de la couleur de cel- le des Tenches, & fbn Ventre cft blaiic. La Nageoire du àos qui eft droite & pointue a 3 jufqu'à 4 pieds de haut 5 celles de côté ont 6 i y pieds de long *. Elle a beau- coup moins de graiflc que la vé- ritable Baleine à dos uni. Ses Bar- bes (ont aufli plus coitrtes , rem- plies de noeuds , & (ont moins eftî- mées. Elle a la guciile beaucoup plus grande que l'autre , & clic vit de harangs , de maquereaux & d'au- tres poiflons. De cette rnême cfpcce eft le Poif- i v. te fin Jupiter^ dont le nom vient fans Poiflon Ju^ doute par corruption de Gubartés'^^^^^* ou Gibbanas , ** qnt dérive à fort * V. Les Tranfacilons Pkilofiphiqmii N. j$7. Al?, t. pag. içS. '**' Rumpfius y dans fa Defcriptlon d&^ ^^héoim ^ pag, 22:0, parle en paflkoc I If 94 Mîjloîre Naturelle tour de Gibbar , nom ufité autre- fois parmi les Bifcayens * . Il cft d'une Baleine du Groenland fans dents ) que les Matelots appellent Gib- bartas ; mais il n'en donne point la derçription. Les Tranfa^ions Phllofo' phiques , N. I pag. 12 , font mention de certaines Cubs ^ ou jeunes Baleines, prifes auprès des Ifles.Bermude^, dont Je dos s*ëlevoit en pointe comme le toîc d'une maifon , & qui atoient la tête tvès- groife , & toute entourée des deux côtés de bolTes fort élevées , ayant le dos noir & le ventre blanc. On y parle beaucoup de leur agilité & force éton- nantes, & des cris affreux qu'elles pouffent après avoir été blefïées , en ajoutant qu'on en prit une de plus de ICO pieds de long ,.qui approchoic beaucoup de l'efpece qu'on appelle Jubartis , qu'elle n'avoit point de dents , qu'elle étoit plus longue que la Baleine de Groenland , mais non pas Ci groife , qu'elle n'avoit que peu de graiC îè qui étoit de mauvaife qualité , ref- fcmblant à de la gelée. * Il efl certain que le Jubartcs eft du ^rai que je au jufte lel \ts Marins < de Jubartes, , mots ce que une efpece de auflî long que mais plus min l^us, Liv. XV du Finfi/ck foi ra, dit: Eam catores vacant i M efi y in tum pinna. ffxc B nornoneft y fg\ queobefay lon\ &c. » Les Pêchl >» pe lient Gibbi » fur fon dos J «Cette BaleinI «que les ordij » moins épaiiï^ « le bec plus le Ç'efl: , /ans coï\ que les Pêche que cîlui de fité autrc- "^ . Il cft îancl Tans )ellent Gih^ le point la ons Philofo- )nt mention es Baleines , ludeS, (îont Dmme le toîc ►ient la tête rée des deux es , ayant le :. On y parle 5c force éron- eux qu elles bleflées, en ne cle plus de ui approchoit lu*on appelle Dit point de longue que la nais non pas (i le peu de graif- ! qualité , ref- le Jubarus cft du Groenland &c, ^f yrai que Je ne fçaurois déterminer au jufte lefpece de PoiiTon , que les Marins entendent fbus le nom de Juhartes. J'ajouterai ici en peu de mots ce que j'ai pu apprendre du une efpecc de Finfifch , pour le moins auffi long que la Baleine de Groenland , mais plus mince. Rondelet, de Pifii^ tus, Lîv. XVI. chap. ii. , en parlant du Finfifch fous le nom de Balana ve^ ra, dit : Eam Santonesbelluarumpif" catores vacant Gibbar , a gibbefo dorfo , ,id efi y in tumorem elato , in quo eft pinna. Hac BaUnis vulgb diàls mi- nor non eji , fed minus fpiffa , minuf- que obefa , longiore & acutiore rojlro ^ &c, « Les Pêcheurs Xaintongeois l'ap- 3> pellent Gibbar , de la bolTe élevée >i fur fon dos , qui porte la nageoire." » Cette Baleine n'ed pas plus petite M que les ordinaires , mais elle eH: a moins épaide 8c moins graife, 6c a M le bec plus long 8>c plus pointu , ôcc. Çeft , fans contredit , du mot Gibbar , que les Pêcheurs étrangers ont fabri- qué celui de Jubattcs. : ^S fTiftoîn Naenrelte Poifïbn Jupiter , pour cffaycr , fi eA ÏQ comparant avec ce que d'autres ont rapporté du Jubartcs nous ne pourrions pas parvenir à connoî-* trc difl:in(5î:ement cette Eipccc. Jfe tiens ma Relation de la houcb^ d'un Capitaine de Vaiffeau cjpi en avoitpris un en 1723 , & eWe tti'ï été confirmée par le témoignage, de plufîeurs autres Pêcheurs. Ce Poiffon n'a pas la tête fî grofle que k Baleine ordinaire , mais beau- coup plus allongée & plus poin- luë. Son bec eft de même pluf pointu. Le Corps eft auflî plus mince & plus tranchant par der- rière. Il a deux trous par lesquels il (buffle l'air , & avec Icfquels à fîfHc Gonimc un homme avec la bouche 5 mais beaucoup plus fort ; ce que la Baleine ordinaire ne fait point.. Sa longueur égale St furpâiTe fbuvent celle de l'autre 3 niais celle que le Capitaine prit n'avoit tout au plus que 60 pieds de long* Sa peau ne tient , pour ainfi dire , pas au corps , & eft plifîee tout autour du Foiffon ;.dle elï d!unblca. noirâtre. du n porte fu élevée de d beaucoup c qui le fait des Finfifch gcoire il a coup plus b Celui qui fil tant bicffé blés qui reffi cochon qu'o point de der qui n'avoieni pieds de lon^ has & par cor Çulaires , au fragiles. Il ne ncaux ( Quart. rc & aqueufè feu s'en alla e| cic l'huile. Oi laena major et. la , dorfo ^//z] Baleine étoit que les autre ^ on les atta a la cha loupe f de queue elll Tofnc II, JiL. 7Ct , fi tk c d'autres nous fiC L connoî-r L{pccc. Je a biouche au qui en ^ cWe ma ;moignag& heurs. Ce grofle que nais beau- plus poiii- nême plu* aufli plus it par ûcr- ar krquels Icfqucls ii ne avec la plus fort ; lairc ne fait c Sl fuVpâfle ymais celle l'avoit tout de long^ Sa ifi dire , pas mt autour du Ica. noirâtre. du Groenland &ci ^y Il porte fur le éo% une Nageoire élevée de deux pieds , qui n cft pas beaucoup courbée , ni pointue & qui le fait placer dans la Clifle des Finfifch. Au deflTous de la Na- geoire il a une autre boffe beau- coup plus bafle & tirant en long. Ctlui qui fut pris en 1723 le (en- tant blcflfé pouffa des cris horri- bles qui reffcmbloient à ceux d'un cochon quon égorge. Il n'avoit point de dents , mais des barbes , qui n'avoicnt tout au plus que 1 pieds de long , fort larges par en- bas & par confequent prcfque trian- gulaires , au refte blanches & fort fragiles. Il ne donna que 14 ton- neaux ( Quartdts ) de graiffc clai- re & aqueufè , & qui mife fîir le feu s'en alla en fumée fans donner de l'huile. On peut l'appellei Ba- laena major corpore Jirieiiore edentu- la y dorjb pinnato. Au refte cette Baleine étoit furieufô , & au lieu que les autres s'enfuyent aulîîtôt qu'on les attaque , elle alla droit à la chaloupe , & d'un (cul coup de queue elle en emporta trois T(ffn€ IL I m çS Hiftciîre NaturdU hommes , qui meurtris du coup fo- rent bientôt noyés * . Il cft vraî que ce Poiflbn , lorfqu'on l'attaqua, étoit accompagné d'un autre » & c'étoient vraifemblablemcnt le Mâ- le & la Femelle ': ce qu'il y a de certain c'ell qu'ils n'ont jamais voulu (e quitter , & quand l'un fut tué , l'autre s'étendit fur lui , oc pouiTa des cris terribles. Il faut re- marquer en dernier lieu , que cç Poiflbh avoit le col , le dos & mê- me la Nageoire fort chargés d'une quantité prodigieufe de Glands de Mer ( Balani "^^ ) qui entroient bien * Cette Defcription s'accorde fi bien avec celle que je viens de rapporter des Tranf actions Philofophiqucs , que l'une & l'autre fcmble indiquer , finon le même Poiflon , du moins la même efpece, ** Balanus , Glans marina^en HoU landois Ehlen , Puïjien dans Rump-^ fins , communément Pok^pn , Pedicu^ lus Ceti, (félon Boccon dans Tes Rc^ cherches , pag. 2 S7 & zpj). Balanus :oup fo- eft vrai attaqua, itre > ôc it le Mâ- y a de jamais d l'un fut lui , ôc l faut re- que ce os & mê- rgés d'une Glands de •oient bien :orde fi bien e rapportée hi^ues y que quet , finoii ins la même rina^en Hol* dans Rump^ dans Tes Rc^ duGroenland&ci "Çgf avant dans la peau & même dans la graiffc. Ils ctoicnt habités par BaUriA cuidam Oceani Sepuntrionalis adharens , dans Lijier , ffift, Conch, Liv. III, Sed. ^. Dans mon Cata- logue des Coquilles je les définis pac Tejix non tortiUs certo loco affixét ^fub- rotundét , vertice valvato , quibtts anU malculum multis cirrhis injirucium in" habitat. Le D, Rob, Sibbald , dans les Tranfaclions Phitofophiqnes , N, 308* Art,li donne une dclcrptioii fortcirconftanciée & la figure d'un Bu' lanus ôc de l'animal qui l'hab'te , tel qu'on l*a trouvé fur une Baleine prife fur les côtes d'Ecolfe. On voicauiïi une cfpece de Balani fur les Moules , qui fons habités par un pareil Animal qui eft une efpece de Polype,donc Leuwen- hoeck donne la defcription dans fou Epitre S 3 , pag. 7 1 5. Il eft plaifant de voir ces petits animaux ouvrir de temps en temps la porte de leur hab*t.uion,&: allonger le col pour refpirer. Cette partie eft formée de plufieurs anneaux claftiques, & d'une infinité de valvules ^/»0 Hîfioîrs Naturelle ^^?. c(p.cccs de vers ^ fermés par- deflus avec une petite pellicule jaunâtre. Nos Pêcheurs de Groen- land m'ont alTuré , que ces fortes de Coquillages ne s'attachent qu'aux Poiflbns fort vieux *, de m^me que qui foiK fans douce leurs ouics , par le jTioyen dcfqnelles ils féparent l'air de l'eau. Ils le retirent avec la même agi- lité , le tefroncent comme les Papil- lonj font la langue , & referment leur porte. Les Conque? Anatifere.s font habitées par de pareils Animaux ou Polypes. V. le Prodromus ScotU Jllufl. de Sithld. VàvtAl. Liv.5. chap, II. Barel, Jcon, Plant, pag. 115. Les Tranfail, Philaf. N. 137. pag. 927. Ces Conques s'atcacheivc aulTiaux Ba- Jeines. y. les Tranf, Php N. i. pag. 15. * >* Ces Coquillages marquent, feloa « les Indiens , la A^ieillefTe de ces Anî^ 3> maux ( Bileines ) , parceque leuti$ M peaux s'étant endurcies par le nom- ».bre des années deviennent, difent- «> ils , iiifcnfibles , de m^oiere que de es par- eUicule Groen- )rtcs de quaux me que s , par le it Tair de ncme agis- les Papil- refermeiu Anatifere.s Animaux nus Scotiê .iv.j. chap, j. 115. Les pag- 92T« uAlaux Ba- N. I. pag« quept, félon I de ces Ani^ ceque leuts par le nom- lent, difent- içjiere que de du Groenland 6^e', làt nous voyons que les Conques A- natiferes ne fe trouvent ordinaire- ment quau vieux bois qui a reAé long-temps dans l'eau , & généra- lement les Infe6lcs n'attaquent en certaine quantité que des arbres fort vieux & à demi morts. De PJlockfifch y en Anglois The S;^ \n Bunck-or Hump-Back-WhaU des Cô* Pfl^ckjlfih. tes de la Nouvelle Angleterre » qu'on peut appelier Balaeria major edentula y pro pinnà paxillum in dor* fo gerens , porte à la place de la Na* gcoire du dos une bofle ( Bunch ) • en forme d'un pal , qui panche en arrière , & qui a un pied de haut & répaifleur de la tête d'un homme. Les Nageoires des côtés ont 18 pieds de long j elles font fort olan- chcs & tiennent prefqu'au milieu n petits poXTons enfermés dans leurs »> Coquilles trouvant de quoi fe nour- >iûi aux queues des Baleines, ils s'y « attachent aifément . » V. le P. FeuiU ké dans fon Journal des Ohfervaùons Phyf, Vol. L pag. 397. I iij 'loi 'Htpoîn i^aturtlte ilu corps, la piaille de ce Poiflcm iclllinblc beaucoup à celle du Fin- iifch , &: les barbes ne fout pas bien tftinues , quoique meilleures que celles dont nous venons de parler. * VT. Le ^^ Knoten-Jifc/i o\\ Knohhil-fifch ^ JKKitten on appelle Srd^-H'haic fur les Côtes de Knoùltl' la Nouvelle Angleterre ** , a fur (()ii yV'v. Jqc (> \^.^,^, j„^g demi douzaine de gros boutons ou efpeccs de nauds à la place de la nageoire. Je ferois porté à le nommer BaUna major edtntulay é)orJb verjus caudam nodojb. Ce Poif- fon approche le plus de la véritable Baleine de Groenland , tant par (a figure ) que par la quantité de graifTc. Ses Barbes font blanches , mais elles ne fe fendent pas bien, vu. ta Je pafll* maintenant aux Efptces dt 1 tcorne de Baltines qui ont des Dents, Je corn- »itf' mcnce par celle qui n'en a qu'une feule. Ceft le Narhwal , Moji»/«#^ ^ V. les Tranfaci. Fhilof. N. ^^^. Arc. 1. pag. 2ç8. * V: Les TranfaS. PhUof, kVcadioit du Groenland S^c, T G ; commiincmcnt appelle Monoccios ou Licorne de Mer* , que les (iroeu- landois i\ot\)\r\cntTowitck.Cx Poiflbii ift (ans contredit de refpccc des lîa- leines. Il a les nageoires & la queue '^ Il a été prouve par d'autres avant moi , que la D-^nt qui avance de ce Poinon n'eft point une Corne, mais une véritable Dent. Pour s'en convain- cre davantage , on n'a qu'à Faire atten- tion à la refTemblance qu'il y a entre ces Dents &c celles des Cachalots Se des Vaches Marines aux dents des Elé- phans & principalement de l'Animal appelle Bahi Ronja , dont les deux dents fortent de la macheoire d*enhaut & fc recourbent en arrière, en imi- tant parfaitement des cornes. V. la defcription de cet Animal dans le Mu" fmim de Grew. P. 1 pag. 27. Cet Ani- mal fe fufpcfnd la nuit par Tes dents à une branche fort élevés d*un arbre, pour dormir en fureté & à l'abri des Tigres & autres Animaux fauvages, V. la Defcription des Animaux d*Ank* hoine de VaUntin , pag. 268. "y 104 Hifloîn Na tunlle comme l'autre: il a derrière le col des tuyaux ou trous pour refpircr : il a tout le corps enveloppé d'unecouche de graiflc , & il e(l vivipare comipc les autres Baleines &c'.On n'avoit pas bien déterminé jufqua prcfent la véritable figure de ce Monftrc de Mer , qui paroît fi rarement au rap- port de nos Marins , qui d'ailleurs ne font guéres en état de faire des Obfèrvations exades. Le Petit qu ou avoit coupé du ventre de (à Mère > qui étoit un Poiffon à deux cornes , & qu'on apporta à Hambourg il y a quelques années , étoit trop jeune , & on Tavoit fait fécher fi négligem- ment, qu'on n'en reconnoiffoit plus la vraye conformation. Un Capitai- ne de Vaifllau , qui avoit fait nom- bre de voyages dans le Détroit de Davis , m'a afluré , que la Licorne avoit le corps mince , & que fa figure reflembloit beaucoup à celle de l'Efturgeon , finon que (à tête étoit moins pointue. La Peau eft unie & noirâtre & dans d'autres grifatre > félon le rapport de Mar* du Groenland &c, ToÇ uns '^, Le ventre eft blanc. Ce PoiP fon n'a que deux Nageoires , & fbti dos eft uni. Il n'a pas beaucoup de graiffe , & l'huile qui en vient eft plus délayée & ne fènt pas fi mau- vais que celle de la Baleine ordi- naire. Un d^ ces Poiffons de 40 pieds de long , ayant une dent de 7 pieds , n'avoit donné qu'un ton- neau & demi de graifTe. La grande dent qui eft comme entortillée fort du côté gauche du Mufeau , & Ton m'a afturé que dans la Mer elle eft enveloppée dans toute forte d'im- mondicités comme dans un four- reau , & qu'elle paroît fbuvent toute verte. Le bec eft raccourci , écrafé & fermé du côté droit**. Si TEvêquc d'Iflande , qui a envoyé une Des- cription de ces Poiflbns au D.^or- I .1: * Dans fon Voyage de Spîtjherg , Part. IV. chap. 6, n. 6. • * V. une Defcripiïon Anacomfque du haut de la tête dans la Monocerolos gia de Sachs» impr. à Racebotrrg en 1^76. in 8, fo6 Hljloîn Naturelle mius * , a bien mefiirc , un PoilTon de 60 pieds de long porte une dent d'environ 14 pieds. Ceux qui ont été affez fimples de prendre cette Dent pour une Corne , (è (ont ima- ginés (lir le modèle des Chevreuils, que la Femelle de ce Poiflbn n'avoit point de Corne ou Dent , & la plu- part de nos Capitaines de Groen- land font encore dans cette idée. Cette erreur les a conduit dans une autre. Ils ont pris le Marfouin ( Pha- caena ou Ddphinus SeptentrionuUs ) pour la femelle de la Licorne * * , fnais il efl certain que ce PoifTon eft une efpece particulière qui a Tes Mâles & Femelles comme les au- tres. La Licorne Femelle a la mênrtc dent que le Mâle , comme la Fe- melle de la Vache Marine & de l'Elc- phan. Cel'e qui fut prife en i ^84 par un Capitaine Hambourgcois » * V, fon Mufitum. Je conferve dans fnon Cabinet deux Dents de Licornes qui font bien entière?. ** y. Sachs , dans fa Monourole^ia^ un PoilTon e une dent IX qui ont ;ndre cette è (ont ima- Chevrcuils, (Ton n'avoit , & la plû- de Gi'ocn- cette idée, litdins une fouin ( Pho' lentrionulis ) .icorne * * , ce Poiffon rc qui a Tes ime les au- e a la mêrrtc nme la Fe- e & de l'Elc- fe en 1^84 nbourgcois 9 :onferve dans s de Licornes ^du Groenland &c, 107 en avoit même deux *. Je ne fçau- rois m'cmpécher en parlant d'une Femelle à deux dents d'ajouter ici les doute^ que je crois devoir con- Icrver toujours contre le fcntiment de plufîcurs Naturalifles , qui pré- Le Capitaine Dirk P eterf en y corc\~ 1< ifTeau nommi >onheur de prer le mandant d*or , eut le bonheur de prendre cette femelle , & il apporta l'Os de la tête avec les deux dents à Hambourg, oiI cette rareté fe conferve encore dans \c Cabinet d*un Particulier. Les deux dents fortent en droite ligne du devant de la tête. Elles font à deux pouces de diftance à l'endroit de rinferiion , & vont en divergent , cnrorce que les pointes font éloignées l'une de l'autre de 13 pouces, La dent gauche a 7 pieds 5 pouces de long , & 9 pouces de cir- conférence proche la tête. La droite a 7 pieds de long , fur 8 pouces d'épaiîl feur. Elles entrent toutes deux d'un pied & d'un pouce dans la tête , dont ros a 2 pieds de long fur 1 8 pouces ^e large. ai- î 108 Hifioîre NaturdU tendent, que le Narhw^il a naturel- lement deux dents , & que ceux qu'on trouve n'en avoir qu'une , doivent avoir perdu l'autre par quelqu accident. Je cite d'abord en ma faveur la rareté de ces Poifîbns à, deux dents *. D'ailleurs cni ne * Outre l*exenpple,que je cîte ici, nous ne connoilfons qu'un feul Crâne avec deux dents , qui a éré vn à Am- fterdam, V, ^orgdragtrdànsfa. Pêche de Groenland, pag. 5 , & un certain autre qui a donné orcafion kTîchon léoffen Tickonius 9 Profefîeur à Co- penhague, d'écrire en 170^ (es£xer' citationes Hiflorico-Criticd : Monou* ros Pifcis haud Monoccros* Ce dernier exemple ne parole pas de la dernière évidence : car , en fupporant même que le petit os qu'on avoit trouvé étoic une yéritable dent , l'Auteur auroit dû nous prouver la probabilité que cette prétendue dent eût jamais pu for- tir de la tête. Son Ouvrage , dont les Exercitationes n'étoient qu'uneefpecc d'Annonce ou de ProfpcÙus ^a, été îa- tlle A a naturel- k que ceux oir qu'une , l'autre par e d'abord en ces Poiffons leurs on ne ic je cîte ici , m feul Craiie été vu à Am- dans fa Fécke ôc un certain fion à Tichon Fefîenr à Co- ^o6 (esExer- 'c£ : Monoct' os, CeJerniec fe la dernière )orant même it trouvé étoit luteur auroic )babilité que jamais pu for- age , dont les qu'une efpece c?«i,*a été îa- Tom.U.Paq.tO^. WÈiÊmtmmmmmàÊmmmmm y' en j.r s 6^ r e me Catipe ^erc . Vancewc c njc . i v&f'Jijrtiej' . l;»l Si' IHI } -jnr X. â. Cram de hx Ltcorm fyrij'e en loS^.uxi v iir i7l haut i^'S> Crixiu: de Ut I-xcitrtxe vrure en jfiS^ xm par in /»<ï.r /•i-^. '-^^ -...-. \ y^ 1 y-j >** I* ■ iiit^ .' h'Lf.l.t -tf .' Pijrfics lie /il LiCi^nu X.j.Ijl' l^ anc iiiu't- Li même y.3.Ijii Petite lient caelxee tLvu- le Ci y.f..La {fit eue Jii Pow.ton J\yrn JF.Patf. ttfS' / lUino- iRloc en s~Si^. N. 4. P.mvrxfOn a iim lAConw Coupe au iiCJitrv de sa Jlcrc ■ Piirfu\^- ticla Licorne de Tichon Lasscn Ticlionnu^' i.Lc Miiefcait aecclaijriDhii: Corm on M-nl . X.C>.La Xaoeeire Jroite . j.Ijc C/ anc tii'i'e ia ni/me . N.ô.La JSiuuetrc ijauc/ie . S.Lii Petite tient eaehcc dwu- /<■ Cnific X. -.La TcAie . j..Ija O lieue Jti Pois^ron . '■ Jie/te/u' pour i\\'PtV'lu\'- . un Pifii du G découvre pas d'une dent ca Poiffons qu o. c^s contrées contraire que fcaucftabfolu fons font trè queue leur iei avancer avec I.cs Nageoin rcnce trop pc font la fond pour fe rctoi jcurcourfc. O à les tirer , s' terrompu par paru. Con^mc c trêmement rare ici les figures tien des Partie Cornes, d'autî tioii 5c les figu en donne d'api où font ces os V. le Mufium J JH. n, I. du Groenland &e* i«9 découvre pas le mpindrc vertige d'une dent caflee a:'x têtes de ces Poiflbns qu'oii apporte (buvent dans CCS contrées , & l'on pbftrve au contraire que l'autre coté du Mu- fcaueftabfolument firme. Ces Poil^ fons (ont très - bons Nageurs. La queue leur (ert de ranie & les ^ait avancer avec une vitcfîc ctonnante. Les Nageoires , quoiqu'en appa- rence trop petites pour cet effet , font la fondhon de Gouv^ernail » pour fe retourner ^ pour diriger icurcourfe. On aurpit 4e la pçine à les tirer, s'ils ne marc hoient pas terrompu par fa mort, & n*a jamais paru. Comme ce petit Ouvrage cft ex»- trêmement rare , j'ai cru devoir ajouter ici les fiji^ures qui fervent à l'explica- tion des Parties de ce Poiffon à deux Cornes , d'autant plus que la defcrip- ifon 5c les figures , que M. Laurenien en donne d'après le Cabinet du Roy, Oii font ces os , font fort imparfaites, V. le Mufium Reeium Danicutn, Sc^, y\\, n. I, Iio Hîfioîn NaturtlU par troupes. Outre cela , auflîtôt qu'on les attaque , ils le ferrent de (i près en mettant les donts iur les dos les uns des autres , qu'ils s'em- baraflcnt & s'empêchent par-là eux- mêmes de fe plonger & d évader , ce qui fait qu'on en prend ordinai- rement quelques-uns des derniers. Je fus à la fin aiTez heureux de m'emparer d'une Licorne entière qu'on amena à Hambourg dans un battcau en Février 17:^6. Ce Poif- fon étoit entré dans l'Élbe par une Marée , & s'étoit laifTé échouer au reflux fur la Côte , où s'étant furieu- fement débattu , il étoit mort dans le fable. Il étoit plutôt gros qu'allongé & avoir la tête tronquée à peu près comme le côté d'une malle de voya- ge. La Corne ou Dent fortoit du côté gauche. Il avoit deux petites Nageoires & une qucuë fort large & couchée horifbntalement fur l'eau. La Peau étoit blanche comme la neige , & marquetée d'une infinité de taches noires , même dans fba du Grotnland &c, trf épaiffcur qui étoit conlîdérablc ; comme je l'ai vu en y mettant le couteau. Le Ventre étoit tout blanc bc luifant partout. Il étoit doux \ l'attouchement comme du velours. Toute la longueur depuis le bord du Mufèau jufqu'à l'extrémité de la queue étoit de lo pieds & demi de Paris , qui font 1 1 pieds 8 pouces de Hambourg. La Corne ou plutôt la Dent fbr- tant de la tête avoit cinq pieds 4. pouces de Paris de long. Chaque Nageoire n'avoit que ^ pouces de long & environ deux mains de large, La largeur de h, queue horifontalc étoit de 5 pieds , 2 pouces & demi. La Dent, qui étoit entortillée i fortoit â gauche de la mâcheoiro d'enhaut au deflus de la lévrc. Le côté droit du Mufeau étoit fermé ôc tout-à-fait couvert de la peau qui y étoit entière , & fous laquelle on ne fcntoit pas la moindre cavité dans, rOs de la tête. Le Mufeau étoit fort bas , & la lévrc de deflbus mince & courte. La !;»f 11 I T 1 Nl/lotre KatunHe Gueule même ctoit très-petite , 5è fon ouvcitui'c n'cxccdoit pas la lar- geur d'une main. Il n'y avoit aucun veftigc de dents. Les bords du Mu- fcau ctoient un peu durs & rabo- teux j la l mgue ctoit de la largeur de \\ Gueule. Au haut d« la tête il y avoit un trou ou tuyau doublé, pour aind dire ,* de chair & garni d'une fbûpapc qui souvr.e & fe rc- fcrnne félon lebcfoin , & par-où le Poiflbn rejette l'eau en expirant l'air. Les yeux étoient aulTi au bas de la tête & »e s'élevoient pas au deflus du Mufeau. Leur ouverture étoit très - petite , & ils ctoient garnis d'une efpcce de paupière:». Ce PoilTon étoit un Mâle •, mais la verge ne Ibrtoit pas du corps. Voilà tout ce que j'ai pu obferver touchant h Hgurc extérieure de cet Animal , qui a toujours rcfté em- barqué dans un petit batteau , où il étoit difticilc de le bien confidércr » & plus encore de le delTincr d'après nature , comme je le rcptéfcntc ici. Je l'aurois volontiers ouvert , pour examiner :titc , Bt >as la lar- lit aucun is duMu- |s & rabo- la largeur lia tête il doublé , ir & garni & fc rc- par-où le expirant u bas de la > au deffus ture étoit cnt garnis lâlc ', mais lu corps, pu obfcrver .eurc de cet rcfté cm- teau , où il :onfidércr » incr d'après >téfcntc ici, [ycrt , poïir examiner ila Groenland &cl 1 1 ^ examiner fa ftrudturc intérieure , & j'avois déjd fait les dirpcfitions né- cciTaircs pour en faire l'anacomie ; mais les contcftations , qui s'élevè- rent fur la propriété du Poiffoii entre le Baillif & le Seigneur du terrain & entre celui-ci & les Pé- cheurs , furent caule qu'on le ra- mena tout d'un coup à l'endroit où il avoit été trouvé. Il paroît qu'il y a plus d'une ef- l'y tn a pece de Licornes dans la Mer. On pj."» ***"''c a apporté un jour à Hambourg des *'P^"' Cornes ou Dents unies , fans être tordues comme les autres * , qui fé- lon mot doivent avoir été d une clpece différente. Il y en a qui fe . font imaginés , que c'étoient des Cornes ou Dents des Embryons ou Licornes non nées y mais je ne con- nois aucun Animal dans la Nature » qui vienne au Monde avec des Cor- nes.Un Capitaine très-curieux & fort croyable m'a même afTuré d'avoir * V, la Monoiêrologît de Sachs, Tome IL K !i m vî 'IT4 Miftoîrt NaturtUe vu ouvrir une Licorne pleine , & le petit dans fon ventre (ans corne ou îlent. D'ailleurs k chofe paroît im- pofllble par elle-même , & je ne vois point qu'uïi corps auflî long & poin- tu puiffe refter dans la matrice ou en fôrtir làns la bleflcr. On ne trou- va non plus aucun vcftigc de dent dans la jeune Licorne qui fut tirée du ventre de la Mère à Hambourg en 1684 j & j'ai une Dent tordue d'une Licorne , qui n'eft pas fort longue , & qui prouve que ces Dents naiflcnt d'abord tordues dans la pre- mière jcuneflc de ces Animaux. * ** Je me crois difpenfé de citer ici cette Licorne extraordinaîre,clont parte Biochtfort y dans Ton Hîjloirc Naturelle & MoraU des IJles Antilles, Si cette Relation n'eft pas inventée , comme il y a prefque lieu de le préfumer , il faut dire que cet Animal n*étoit pas une vé- ritable Licorne , mais une efpcce tonte- différente de Poiffon ^ avec des nageoi- res, écailles ^ &c. donc on ne voit pas (le pareils ailleurs» du Groenland &Cw \r^ Je dois rernarauer en dernier lieu, Elles font tjiie les Groenlandois regardent les J«s Avant- Licornes comme les Avant-coureurs ^o"*^^"" .^ des Baleines , & qu auflîtôt qu'ils les nés. voyent ils s'apprêtent promptemcnt pour la pêche , ayant appris par une longue expérience , que partout où il y a des Licornes , il doit y avoir auâi des Baleines, (bit dans le même endroit ou dans les environs •, ce qui vient félon moi de ce qu elles vivent apparemment de la même noprritu- rc , & que par confequcnt elles (iii- veiit toujours les mêmes bancs. Il eft vrai que le mufcau de la Licorne cft fort difTcrent de celui de la Ba-* leinc j mais il eft nêanmoin*' con- ftruit enforte que faute de dents il ne peut prendre ni poiflbn , ni mâ- cher rien de dur , & que par confê- quent ce Poilfon eft borné comme la Baleine à fè nourrir en (ucçant les pe- tits Infedles de Mer , donc j'ai parld ci-deilus. Il n'a pas befoin des Barbes- & des Appendices , qui (ont néceP faires à la Baleine pour contenir lai proye dans (a gueule immenfe. La Êcnne , e^ni cft fi petite , ne peut pljus Si ■■ \\r- I IT^ Uifioire Naturelle perdre ce qui y ed: une fois entré. r^^u\ ^^ '^^ ^^^^^ fuivre ici les elpeccs dar Cachalot. Baleines qui ont la Mdcheoire d'cnbas toute garnie de dents , mais qui n'ont point ou que très-peu|de Dents Mdchelieres dans celle à'enhaut. Tel cft le Cachalot , * en Hollandois Ca- !(ilot y ou Potfifch ; Potwalfifch , que quelques uns appellent Nordcaper"^* , * Ce nom vient originairement des Bifcayens , qui ont été les premiers de les nneilleurs Pêcheurs de Baleines, Nous lifonsdans les Ephemerides Nat, Curiof, Cent. I. Ann. i. Obferv. 13^, pag. 30 ). qui in Baionna^ Bijaris ^ & in Infula S* Johannis de Luca Ca- chalut. * * Parccqu'ils fe trouvent en fî gran-: de quantité auprès du Cap du Nord , qu'on les y voit palTer par centaines. C'eft auffi en cet endroit où l'on a pris les premiers. V. VEjfaifur le Le^ viathan &U Livre de Job de Théodore de Haa^e > augmenté par Wernerus Kôh- ne y qui rapporte, pag. 240 9 qu'un pareil poiiTon moïc avoit été jeué par du Cete dentatui qui ont de c rondics & p très les ont forme de fa de groflcs c ont baflcs , font hautes, nés eftd'aut qu'elle porti dicamens , d ( Ambra ) & Unie ( Spern Wallrath , ei ou fritte Am GU Vifch^miji Détroit de \ Spitfberg q dents groffe tcte fort gr les flots de rEclufe,qu*c de Nord^ Kap decin avoit t de Sperme o fertfin, &r ds Luca Ca- du Groenland 6'c, 117 Cete dentatus le Ion Clujîus, Il y en a qui ont de grofles dents un peu ar- rondies & plates par en haut, d'au- tres les ont minces & recourbées en forme de faucilles. De ceux qui ont de grofles dents il y en a qui les ont baflcs , & d'autres où elles font hautes. Cette efpecc de Balei- nes eft d'autant plus remarquable , qu'elle porte les deux précieux mé- dicamens , dont l'un eft X Ambre Gris ( Ambra ) & l'autre le Blanc de. Ba- lenie ( Sperma Cetî , en Allemand Wallrath , en Hollandois Walfchot , ou W"ute Ambre , ou Zee-Schuym , ou Vifch^mïfl. ) On ne voit dans le Détroit de Davis & aux environs de Spitfberg que l'elpece à petites dents grofles & applaties. Elle a k tête fort grofle j deux Nageoires les flots de la Mer dans le Port cfe l'Eclufe , qu'on lui avoit donné le nom àtNordKaper^ & qu'un certain Mé- decin avoit tiré de fa tête deux fortes de Sperme ou Blanc de Baleine, l'un ferc fin , & l'âutrc un peu moindre. m * 1 8 Hijîoîn Naturdte longues à côté , une efpece de peti- te qui s'élève au dos , &unc queue large.de 12 à 15^ pieds. Sibbald l'appelle BaUna macraccpkala tri" pennis , qiu in Mandibula inforiorc dentés habet minus injîexos & inpla^ num dejinentes. Cette efpece voyage par troupes. Un ancien Capitaine de Vaiflfeau m'a afliiré , qu il avoit vu arriver lui jour du côté du Groenland une grande troupe de pareils Poiffons , â la tête de la- quelle il y en avoit un de plus de 100 pieds de long qui paroilToit être le Roi , & qui à l'afpcd du Vaiffcau avoit fait un bruit fi terri- ble en fouffïant l'eau , que ce bruit avoit été comnae celui àiC% Cloches y te fi pénétrant que le Vaiflfeau en a-- voit tremblé pendant quelque temps qu'à ce fignal toute la troupe s'étoit fauvée avec précipitation. Ces Poif- fbns fè trouvent encore plus abon- damment au Cap du Nord & fur les Côtes de Finmarchie 5 mais on n'en prend pas fouvent , parcequ'ils font tort (àuvages & difficiles à tirer y n'ayant; qu'un ou deux endroits au- "^ du Groentand &c^ ï i ^ idefllis de la Nageoire où l'harpoii puifle pénétrer : d'ailleurs leur graif* îc étant fort tendincu(è ne donne pas beaucoup d'huile. Cette efpccc de Baleines n'eft ni fi grofle ni fi pe- fànte que celle de Groenland 5 & par confequcnt elle efl plus agile. Elle peut aulfi refter plus longtemps fous l'eau : au relie elle eit plus roi- de & plus forte en os ; ce qui fait qu'elle ne frape pas fi louvent ni (i fort avec la queue que l'autre. Il y en a de deux efpeces qui , félon le rap- port de nos Marins , fe reflcmblcnt parfaitement par la figure du corps & parles dents 5 mats qui différent en ce que les unes Ibnt verdâ'tres èc ont un Crâne ou couvercle dur & offeux par-dcffus le cerveau : les au- tres font grifès fiir le dos & blanches fîir le ventre *, leur cerveau n'eft cou- vert que d'une forte membrane;^ cpaiffe d'un doigt. Un de nos Capi- taines Haimbourgeois , qui prit en 1727 un Cachalot de cette dernière efpece, rapporte , qu'il n'avoit qu'un trou ou tuyau au-devant de la tête > par-où il fbuffloit l'eau j qu'il avoic Itl 120 fllpoîre SfatunlU pai-deffus le mufeau plus de deîïTC pieds de grailfe , pendant qu'au haut de la tête il n'en avoit que l'épaif- fcur de trois doigts qui couvroit im- iTicdiatcment la grofle membrane du Cerveau \ que celui-ci étoit diftribué par 2 8 Cellules ou Concamerations, qui s'ouvroient & fe vuidoient (ùc- celHvemcnt les unes après les autres*, que le Blanc de Baleine qu il conte- noit étoit blanc & transparent com- me l'eau de vie , mais qu'il fc coa- guloit comme des pelotons de neige auiïitôt qu'on l'avoit tiré *, que toute la graiffe du Poiffon étoit grainuë de ce même Blanc , & qu'en plufieurs endroits il y avoit des cavités qui en étoient remplies , que le PoifToa avoit au bas du dos vers la queue trois boffcs , la pre/niere élevée de 1 8 pouces , la deuxième de 6 & la troifieme de j j que pour fc plonger il fè couchoit toujours fur le côté droit & fêlai (Toit couler à fond dans cette attitude. J'avois d'abord penfé que ce n'éfoient que les jeunes PoiA (bns qui avoient une membrane (îir le cerveau , & que celle ci fe durcif- foit du Groenland Sec, 1 1 1 hit avec les années & dcvenoit à la fin un Crâne offcux j mais le Capi- taine , qui avoit pris ce dernier Poi(^ fon , m'a affuré , qu'il avoii toute fa. croiflance , étant de 60 pieds de long , pendant qu'un autre de l'ef- pcce vcrdatre avec un Crâne offcux, pris en même temps par un Vaiffcaii HoUandois auprès de lui n'en avoit que 40. Il a tiré aufli de Ton Poiffoii au moins 36 tonneaux de graiffc. Il remarque encore , que fon Cacha- lot ayant la gueule fermce avoit une langue fort épaiffc *, mais qu'en l'ou- vrant la langue fe rctiroit tellement , qu'il n'en avoit plus du tout. Ce Ca- pitaine m'apporta une dent de de- vant 81 une autre de derrière de fon Poiffon. Un Capitaine HoUan- dois eût le bonheur il n'y a pas Fort longtemps de prendre un Poiffon de cette même elpece proche du Cap du Nord , & j'ajouterai ici quelques remarques tirées de là Relation , pour completter ^.utant qu'il clVpoiïï- ble l'Hilloire des Cachalots. La tête , dit-il , fait la moitié du Poiffon , & fa figure eft fîngulicre reffemblant Tome II» h ■j ' M X23> Fiijloîre Naturelle presque à la Croflc d'un Fufil. Il n*a qii un trou ou tuyau au haut du nez pour rejetter l'eau , & fur le dos une hoSc qui rcfTemble à une nageoire '^\ ( ce Capitaine n'a peut-être pas fait attention aux deux autres plus bafles & allongées qui tirent vers la queue. ) Dans la Mâcheoire d'enhaut il y a de chaque côté trois ou quatre dents mâchelieres , le refte efl: garni de creux ou efpeccs de fourreaux , dans lefquels s'ajuftent les dents de la mâcheoire d'enbas. Celle-ci en eft toute garnie : les plus gran- des font devant , les plus petites der- rière ,& la dent arrachée a la figure d-un gros concombre **. Comme le dedans de la tét.e cfl la partie prin- cipale de ce poiflbn , & que jufqu'â préfent il n'y a perfonne qui l'ait fii *On trouve une Defcription plus cîrconftaneicc & la figure de ce Poiffon dans l'Ouvrage de M. Kœhne cité dans U Note précMente. *V,K(»hnef à l'endroit cité, § lo bien cxamii ne Holland( <és remarqi bas dans les ajouter l'Ex la peau du 1 ve la grai] main , & aii membrane ( qui fert de < d'une fcco 11 ture pareille d'environ c tend depuis tête jufqu'à parc par k la prcmien tre ces deux Hollandois ; veut dire Bc veau le plu pouvoir app on prépare leine. Les cette Chan matière qui pe , & le Ca tonneaux d ifil. Il n'a Lit du nez z dos une lagcoirc *j e pas t'ait plus baffes : vers la e d'enhaut ou quatre e eft garni Fourreaux , les dents s. Celle-ci plus gran- pctitcs dcr- ; a la figure . Comme Lirtic prin- que jufqu a qui l'ait fi ription plus e ce Poiflon ^/zécicédans iccicé, $ 10 du Groenland &c, t'îf bîen examiné que ce même Capitai- ne Hollandois , qui a communiqué (es remarques à M. Kœhney cité ici- bas dans les Nmes; j'ai cru devoir en ajouter TExtrait fuivant. Ayant ôté la peau du haut de la tête , on trou- ve la graiffe de l'épaiffeur d'une main , & au-Heffous de celle-ci une membrane épaiffe & fort ncrveufe > qui fert de Crâne. Celle-ci eft fuivie d'une fccon 1c (eparation d'une tex- ture pareille de gros neri:- & épaiffc d'environ quatre doigts , qui s'é- tend depuis le Mufcau par toute la' tête jufqu'à la nuque , & qui la (e-; pare par le haut en deux parties* La première Chambre , qui eft en- tre ces deux Membranes , & que lef Hollandois appellent Klapmut^ , qui veut dire Bonnet , renferme le Cer- veau le plus précieux que je crois pouvoir appeller Ccrehdlum , & dont on prépare le meilleur Blanc de Ba- leine. Les Parois des Cellules dan^ cette Chambre (ont formés d'une, matière qui reffemble à un gros crê- pe , & le Capitaine a tiré (ept petits tonneaux de cette précieufè huUq .•;♦ "y^j^ Hlftolrc KaturdU 4c cerveau. Elle ctoit Tort dairc & blanche *, îfc étant vcrftc (ur l'eau elle l£ coagnioit comme du iVomage \ mais quand on l'en ôtoit elle redc- vcnoit aulîi fluide qu'auparavant. Au-dcflbus de cette Chambre on dé- couvre l'autre qui rcpolè fur le pa- lais de la gueule , & qui , félon la groffcur du PoiflTon , a quatre juP- qu'à ftpt pieds & demi de haut. Elle cfl de même remplie de Cerveau fpermatique , aue j'appelle en cet en- droit Cercbrum, Il eft diftribuccom- nie le miel dans une ruche par pe- tites cellules , dont les parois ref^. iêmblent à -la pellicule intérieure de ces poi (Tons ouverts plufieurs petits fàcs membraneux remplis de ce fperme & répandus par-ci par-là dans la malÏB de la chair» \\ lll^ 'JHipotn Katunlh proportion du Poiflbn ; mais (a gucii- le cft terrible & un boeuf y paffcroit â l'aife. On a même trouvé dans l'eftomac d'un de ces monflrcs des Arrêtes & Carcafles moitié digérées de poiffons de 7 pieds & davantage de long. Nos Pêcheurs ont tiré d'un Cachalot jufqu à 40 tonneaux de graifle. Sa chair , qui cft fort dure , cft formée de gros fîlamens , & en- trelaffée de quantité de nerfs & ten- dons fort gros & roides. Il n*y a mê- me que fort peu d'endroits , où l'har- pon puifTe entrer dans la chair. Je ciois remarquer ici contre le (cnti- meïit de certains Naturaliftes , que ks Femelles de ce Poiflbn ont le Cer- veau fpermatique'auifibien que les Mâles * *, comme il convient en ef- fet félon le cours ordinaire de la Na- ture : le cerveau eft néceflaire â l'un & l'autre (exe, & nous ne voyons dans aucune créature que leur différence le caradérifè par le cerr veau. ^ y,K(ehnc , à l'endroit cité. §. 17; du Le Cachi Côtes de la d'une efpec dents plus 1 Anglois l'a WhaU * , porte le r Dents , COI dernier end de la roué d fcur du bra dUy *** rap] font grifes , au dos & ur de 5 ou 6 p d'enbas. Il 387. pa)?. 2< *» Hi hi ejns crajJîtU humiTiit, V Bermudes , 1 Curiof, à r 387 pag- 2 1( î s (a gucii- paflcroit mvé dans ihcs des digérées avantage tiré d'un neaux de ►rt dure , s , & en- rfs & ten- n'y a mê- , où l'har- chair. Je le (cnti- ftes , que WleCer- :n que les ent en ef- dc la Na- éceffaire â le voyons que leur >ar le cerr :ite, §. 17. du Grqenland (yc, 117 Le Cachalot , qu'on prend fur les Côtes de la Nouvelle Angleterre, cft d'une efpece différente , & a des dents plus grofles & plus larges. Les Anglois l'appellent Spcrma-CttU Whalc * , & dans les Bcrmudcs il porte le nom de Trumpo. Ses Dents , comme il efl dit dans ce dernier endroit , font comme celles de la roue d'un Moulin & de Tépaif^ fcur du bras près de la main **. Dit- large , qui reflcmble à peu près à une Vclîic de bœuf , finon que /es extrémités font fflus pointues. Cette bourfe fc termine en deux tuyaux , dont l'un va en fe rétreciffartt juP qu'à la verge & la traverfe j l'autre vient des reins & le termine par Ion orifice à l'autre extrémité de la bourfe. Celle-ci eft fulperidnë direc- tement au-deffus des tefticules , qui ont plus d'un pied de long , & qui font fitués en longueur , en touchant la racine de la Verge à 4 ou 5 pieds au dcifoiis du nombril & à ^ ou 4 au defliis de l'Anus , EJle eft prefque toute remplie d'une liqueur de cou- leur d'orange foncé , qui n'eft pas tout-â-fait fi épaifle que l'huile , & qui a la même odeur & encore plus forte que les boules d'Ambre , qui y nagent librement. Le côté inté- rieur de la bourle eft teint & chargé de la couleur de la liqueur de même que l'intérieur du Canal de la Ver- ge. Les Boules paroiffcnt fort dures tant que le Poiflbn eft en vie , & l'on a fouverJt trouvé à l'ouverture de la fjourfe des fragmens fphériques de la n ï ^ o Hlflolre Naturelle même matière & dureté , qui s*é* toiciit pelés des boules. Celles-ci font compoftcs de plufieurs cou- ches qui s'enveloppent les unes les autres , comme les peaux d'un oi- gnon. On n'a jamais trouvé au-delà de quatre boules dans une bourfe , & celle qui pefôit 20 livres , & qui eft la plus grande qu'on ait jamais vue , étoit feule dans la Tienne. On prétend , que ces boules d'Ambre gris ne le trouvant que dans des Poiflbns vieux & bien formés , & , comme l'on croit communément 9 dans les feuls mâles. Il eft donc cer- tain , que l'Ambre vient originaire- ment dans cette efpece de Baleine *, mais on ne fçauroit décider encore quelle eft fâ matière & d'où elle fc forme. Un Sçavant du premier or- dre croit , que U bourfe eft la vcflîc de rurine,& que les boules d'Ambre ne font autre chofe qu'une concré- tion des particules huileufes & puan- tes du fluide qu'elle renferme , at- tendu que dans l'inftant qu'on les ôte elles font humides &d'une odeur extrêmement forte & répugnante» i jui se- lelles-ci nés , & > nément 9 donc cer- riginaire- I Baleine •, er encore DU elle fe ;nnier or- (l la vcflîc 1 d'Ambre e concré- ;s & puan- :rme , at- qu'on les une odeur pugnantç» du Groenland &cl î ^ t 3e ne dois pas oublier ici une pe- tite circonrtance , qui a autrefois caufe de grandes contcftations par- mi les Naturaliftes. Ce Ton» les pe- tits morceaux noirs pointus , qui relTemblent â du verre ou à des fragmens de coquillages brifes , qu'on voit fbuvcnt dans les mor- ceaux d'Ambre , & que plufîcurs Sçavans ont pris pour des becs de petits oifeaux , ce qui les a conduit â des hypothéfes extravagantes fur l'Origine de l'Ambre. Le même M» DudUy ( à l'endroit cité ) a commu- niqué â la Société Royale de Loi*- dres , que ce font les becs de cer- tains petits Poiflbns appelles Squid, dont ces Baleines font leur princi- pal nourriture. Kampfir * fait auffi mention de deux efpeces de Baleir nés dans les entrailles defquelles on trouve l'Ambre , & qu'on prend fur les Côtes du Japon. Il donne â l'un le nom de Fianfiro , & à l'autre ce- * Dansfon Hifi, du Japon. Liv.II. Ch. 8. & le V. Suppléments ■' i 'I ;? i Hifloire Nature/le lui de Mokas. Mais il n'en donrt£ pas la dcicription , & tout ce qu'il en dit au relie me paroit fort fuf- pcth , Il artivacn 1720 le dernier jour de l'année , qu'une groffc Marcc ac- compagnée d'une furieuic tempcte entraîna un Cachalot de cette cfpecc dans l'Filbc , où le reflux ayant rame- né les eaux le fit bientôt échouer fur le bord du fleuve. Le Poiflbn mou- rut après avoir combattu longtemps contre les flots , & les Payfans l'en- traînèrent dans l'eau julqu à Wifch- havcn , Village fitué à une lieuë au-delTous de Stade , où ils fe mi- rent en devoir de le dépouiller de fa graiiTe. Comme aucun Na- turaliftc ne s'cft employé pour faire des obfcrvations fur ce Poiflbn ou pov.r en faire l'anatomie , l'Hif- toire Naturelle a manqué cette fois l'avantage qu'elle auroit pu tirer d'un fi rare accident. Cependant, pour ne pas perdre tout-à-fait le peu de circonflances , que j'ai pu tirer de ceux qui avoient vu ce Poiflbn , OU que j'ai obfcrvées moi-même fun Ile n'en donné' ont ce qu'il )ît fort fuf- fcrnicr jour 'c Marcc ac- afe tcmpcte cette cipecc ayant ramc- échoucr fur oiflTon mou- 1 longtcnips ^ayfans l'en- Ziu à Wifch- à une lieue àiils fe mi- dépouiller aucun Na- ployé pour ircc Poiflbn jnciic, l'Hif- \i cette fois 3it pu tirer Cependant , -à-fait le peu j'ai pu tirer 1 ce Poiflbn , loi-mêmc fui; I ; ->- de Groenland &c, quelques morceaux qu'on en a ap- portes à Hambourg , je les a;o ité- rai ici pour la latisuiLition des Cu- rieux. Cet Animal avoit 60 à 70 pieds de long fur ?o ou 40 de haut, & fa figure ttoir à peu près comme k repréfente Jonjîon , dans Hijloria Pifcium , Liv. V. Tab. Xl.Ii. La tête étoit énorme â proportion du Poi{ron,& la partie fiipérieure ne pa- roiiîbit pas proportionnée avec la partie inférieure. Mais elle étoit cer- tainement bien félon rinte::tion du Créateur , qui lui a donné exprès cette tête immenfc pour pouNoir contenir dans fa vailc capacité ia quantité fufHfante de ce précieux cerveau , non feulement pour les befbins de l'Animal même , mais encore pourfèrvir de magazin d'un médicament utile au genre humaia & furtout nécelTaire dans un Cli- mat auffi rude que celui du Nord , où les maux de poitrine fb:it fî fré- qucns. Les Payfàns peu infltuits de ces myftéres donnèrent imprudem- ment des coups de hache dans la tête, dont le cerveau fpeimatique. ï 5 4 Hîftoîre Naturelle Ibrtit auffitôt en grande quantité , & le peu qu'ils curent refprit de làuver a bien fcrvi à quelques-uns de nos Apothicaires qui en ont pré- paré le plus excellent Blanc de Ba- leine félon les régies de l'Art. La Mâcheoire d enbas avoit des deux côtés 2 5 dents , qui étoient à envi- ron un empan l'une de l'autre , & qui panchoient un peu en avant. Un morceau qu'on avoit fcié de la mâ- cheoire , & que j'ai acheté, avoit un bon pied en quatre. Les genci- ves & le palais étoient blancs com- me la neige & d'une texture fort dure & coriace comme le fabot de cheval , & revêtus en dehors d'une écorce ridée & prelqu'auffi dure que du roc , dont je conferve encore quelques morceaux dans de l'efpric de vin. Je fis bouillir le morceau de mâcheoire dans de l'eau , pour en ôter plus aifément les dents , & il jrrefta à bouillir continuellement pendant douze heures , avant qu'on pût y faire entrer le couteau pour dégager les dents de la chair d'alen- tour. Ayant continué à la faire bouil* quantité i l'efprit de elqucs-uns n ont pré- Ltic de Ba- i l'Art. La : des deux ;nt à envi- l'antre , ôc 1 avant. Un • de la mâ- \€té, avoit Les genci- )lancs com- texture fort lefabot de cbors d'une ifli dure que :rve encore s de refprit le morceau 'eau , pour es dents , 6c inucllement avant qu'on jutcau pour chair d'alen» a faire bouil* du Groenland &c, i ^ f lîr elle devint à la fin comme le pa- lais du Bœuf, fans avoir aucun mau- vais goût,& l'on auroit pu la manger fans répugnance avec urf peu deïcl. J'en ai tiré deux dents , dont l'une a fix pouces & demi de long & 8 pou-i CCS de circonférence , & l'autre près de 7 pouces de long & la même é- paifleur , mais moins de hauteur. Elles ont par enhaut une largeur af- fcz confidérable , mais trop irrégu- liere pour être mefurée. On m'ap- porta deux ans après une autre dent de Cachalot , qui avoit plus de 7 pouces de long & huit pouces 6c de- mi de tour. Elle étoit plus applatie que les autres , & venoit , à ce que je préfume , d'un Poiffon beaucoup plus grand que celui dont je parle. Quant à celui-ci , on n'a pas fait attention (î la Mâcheoire d'enhaut ctoit garnie de quelques dents. Les Pêcheurs foûtenoicnt que non, mais il eft évident par ce qui a été dit ci- deffus , qu'il devoity en avoir quel- ques-unes , & il n eft pas étonnant qu'étant mâchelieres elles ne fuffeut; pas remarquées par ces gens. ^.(1. s $6 Hifiolre Naturelle Au rcftc on vit diftindlcment qu'iî y avoit partout dans la Machcoirc d'enhaut autant de creux qu'iiy avoit de dents dans celle d'enbas , & que quand la gueule fe fermoit celles-ci y entroiciit comme dans autant de ibarreaux. Les yeux étoient fort pe- tits , & le Cryftallin féché n'étoit pas plus gros que celui de la Baleine de Groenland ou que la balle d'un fufildc chalTc, Ce Poiflbn étoit enve- loppé entre la chair & la peau d'une couche de graiiTc de 6 pouces d'é- paifTcur : aulFi les Payfans , qui ne connoifToient que cela de bon dans cet animal , en tirèrent un bon parti parce que l'huile de Baleine étoit cliére alors. On n'ouvrit point le Poiffon : perfonne n'eut la curiofité d'obferver Ion cftomac & fis autres înteftins , & l'on abandonna les os te la chair au hazard des flots. J'eus cependant l'avantage de voir la queue entière qu'on avrit coupée près du dos & qu'en apporta à Ham- bourg pour la faire voir pour de l'ar- gent. Je faifis cette occafion pour /âire quelques remarques fur cette partie partie de quelque h{ extrémité < milieu, foi mi-lune un grande larg queue étoit 5 pieds S p droit ou o*: tre, 1(5 pic, féreuce. Sa applati, La f gris noirat£-c à. beaucoup ie de la Bah première ét( ment, corn m tre étoit rud côté de la I fraiche & du de gros fîlan de quantité doicnt cxtre me paroiiîoi fau'c dans cei pas u;i fcui 1 extrémité d] entre it jufqi Tome II, Vk Groenland &Si t^J partie de l'Animal. Elle ctoit cii quelque façon triangu.'airc , & fou extrémité qui re.itroit un peu au milieu , formoit une eCpccc de de- mi-lune un peu concave. La plus grande largeur de re^itrën.ité tic la queue étoit de huit pieds. Elle a voit 5 pieds S pouces de long , & à l'en- droit ou on Tavoit coupé u du ven- tre, i6 pieds 4 pouces de circon- férence. Sa figure formoit un rond applati. La première peau étoit d'un gris noirâtre S: la féconde n'étoit pas à beaucoup près fi cpaifïb que cel- le de la B-ileine de Groenland. La. première étoit douce à l'attouche- ment .comme le velours, mais l'au- tre étoit rude & fort tendineufe du. côté de la graide. La chair étoit fraîche & d un beau rouge : elle avoir de gros filamcns & étoit entrelalTée. de quantité de nerfs , qui. la ren- doient cxtrê iicment ferme j ce qui me paroiiToit d'autant plus néccf- faire dans cet Animal , qu'il n'y avoit pas un feul os dans la qucuë , {inon î'cxtrérnité de l'épine du dor, , qui y cntrcit iiifqu'd la profondeur d'cti- Tome IL M J '15 8 Hifioire Naturelle viron 5 pieds formant de petites vertèbres prefque quarrées , qui al- lant toujours en diminuant n'étoicnt guéres fufHrantes pour donner tous les mouvcmens néceflaires à cette énorme queue. 1 a fermeté extraor- dinaire de la chair de ce Cachalot paroit vifîblemcnt , comme je crois, en ce que nonobftant le temps doux & humide qu'il fiiifoit elle fe foii- tint fans putréfaction pendant plu- (îeurs femaines , & qu elle n'avoit aucune mauvaifé odeur ni dans (on état naturel , ni après avoir été bouillie avec la graiffc pour en tirer tout ce qu'on pouvoit d'huile. Cel- le-ci brûloit dans la lampe fans la moindre odeur , & formoit une flamme claire & pure comme de la bougie. Je voulus m'aifurer , fi le cerveau huileux de ce Poiffon fè dif- tribr:>it en eftct par tout le corps Juiqu au point de le rendre tout en- tier Ipermatique. Je choifis pour cet etfct quelques morceaux de chair de l'extrémité de la queue , qu£ je fis traiter félon l'art , & l'on en tira du bon Blanc de Baleine quoique en e : petites , qui al- n'ctoicnt incr tous es à cette é cxtraor- Cachalot e je crois, mps doux fc foû- idant plu- ie n'avoit i dans fbti avoir été )ur en tirer huile, Cel- ipe fans la moit une ►mme de la lircr , fi le iflbn fè dif- it le corps !rc tout en- fis pour cet de chair de quie je fis i en tira du quoique en du Groenland &c, i^j^ très-petite quantité. Le relie de h maiîe que les Marins appellent Grie^ fen* , donna de la colle excellen- te jf* La deuxième efpece de Cachalot , rx. Dcu- qui eft beaucoup plus rare que la ^fienie ef- précédente , cft celle qui a des Dents Pf ^f ^^ Ca- plus minces , droites & pointues. BaUna Macrocephala in inferiore tan' tum maxilla dentata ^ dsntibus acutls^ * Ccfl à-dire, les Fèces glutineufés, qui leftenc après avoir fait bouillir U graifle. Je trouve dans un ancien Poc- nieMS. de la 5. Vierge. Mon cher , tu esféché comme les Griefes , & dans le Gloffaire de Florence , il y a Grïeho ^ Cremium , & duis un autre endioic , »> Grieb 3c Swart. Cremium Rujlicanus w Terminor, Cremium , ejl quod r&mat. » net in patùlla aridum de carnibus , » pojl pinguedinem liquefaclam. »> V.^ Joh. de Janua , dms fon CathoUcon, . * * On peut conférer avec ceci la Re- lation que donne Zorgdrager de ces mêmes PoifTons , qu'il appelle Potfifck dans fa Pêche de Groenland ^ pag.. 284. M ij ^1' I. 1 140 Hl/ioire KuturdU humants non prorfus abjlmïlihus , /»//?- nam in dorfo hab&ns. les Pêclicuis lie Brcmc prirent un jour un de ces Cachalots à la hauteur de 77 degrés & demi , & M. Hafms '*' en donna alors une Defcription fort exadte , dont je joindrai ici les principaux articles. Ce PoiObn avoit 70 pieds de long , & l'on en trouve de 80 â 100 j ce qui fait voir que cette ef- pcce cft plus grande que celle des £aleines ordinaires. Sa couleur étoic noirâtre au dos , & blanchâtre au ventre. La tête étoit énorme & d'un afpeà terrible. Elle avoit à peu près la forme d'un crofiTe de fiilil , & fai- fbit prefque la moitié du corps. Il n'avoit au haut & fiir le devant de îa tête qu'une feule ouverture pour rejettcr l'eau. Sa gueule n'étoit pas *Miniftre Proc^fftantà Br ms, très- célèbre par fa vaftc érudition , & par fes connoiffances dans l'Hiftoire Na- turelle , dans fa Difquijîtio de Levia^ than Jobï & dtoJonA^ impr, à Brè- me, en 1723. in S. us , pin- ?êchcius m de CCS 7 degrés ;ii donna cxadtc , incipaux yo pieds : de 80 à cette cf- celle des leur étoit :hâtre au ne & d'un i peu près il , & fai- corps. Il cvant de ure pour 'étoit pas m s , trcs- hn , & par ftoire Na- de Lcvia^ pr. à Bre- dii Groenland &ci t ^ f B grande que celle de la Baleine 9 mais (on gofier Tétoit beaucoup plus, & étant bleflé il revomit un Hayfifch entier de 1 1 pieds. I.a par- tie inférieure de la gueule , quoique très-petite en com parai fbn à: la lii- péricure , étoit afle/, confidci able , puifquc l'os fèul de la machcoire a en-bas , qui s'élargit par derrière en formant une pointe fur le de- vant , avoit 16 pieds & demi de long. Il avoit 5 2 grolies dents poin- tues par en-hiut & au reilc affez rcffemblantes à celles de l'homme. Elles étoient rangées à dillances égales, comme les dents d'une fçicr & pefoien: chicune environ deux- livres. La Machcoire d'en-haut avoit autant de cavités , dans lefqucUes elles s'ajufl:oient chacune comme dans une boëte ou dans un foiuieau, & toute la Machcoire d'en-bas cn- troit fi bien dans celle d'en-ha :t , qu'elle y étoit toute emboitée. l es yeux étoi'jnt luilTints êc /aun-itr:s , mais petits comme ceux des autres Baleines. La langue étoit pointu ë , & de couleur de feu 3 mais petite it i 142 Hlftoîn Naturelle d proportion du Poiflbn. îl avoît a côté de la tétc deux Nageoires , dont chacune avoit un pied & demi de long , & chaque doigt de Na- l^eoire avoit fept articulations 3 les autres Baleines n'en ont *que cinq. Il avoit au haut du dos une bofTc fort élevée , & proche la quenë une autre qui reffembloit à une Na- geoire. La peau avoit à peine un demi doigt d'épaifleur, mais étant tendue fur une chair e:.:trêmCment ferme elle étoit impénétrable, & iî 'aV avoit que peu d'endroits, où le harpon pouvoit entrer. On tira 10 tonneaux d'huile de fâ Tête , dont on fit a excellent Blanc de Ba- leine. X. Troi- La troifiemc Ffr-^fce & la plus ra- iipe- re de Cachalot cil celle > dont la ce e ^a- ^â,:ltcoire d'enbas cft garnie de Dents minces ôc courbes en forme de faucilles, BaUna Aiacrocephala , in inferiorc tantum maxilla dentata , dentihus arcuatis falciforn.ibus , pin" nam in dorfo hahens *, îl arriva eu "^ Sibbald fait mention d'une efpecc fieme e :e de chalet. dn Groenland &c^ 143^ 172^ le 2 Decettibrc qu'une terrible- tempête Jctta par une marée extra- ordinaire 1 7 de ces PoifTons flir les Bancs de lajle devant Ritzcbuttel > petite ville de la Jarifdidion de Hambourg. Je joindrai ici un Ex- trait du rapport d un de nos Séna- teurs , d'autant plus que perlbnne , que je ^çac^ic , n'en a donné la Def> criptior?. Les Pêcheurs de Cuxhaven , s'é- tant approchés de l'Embouchure de l'Elbe virent à l'endroit , appelle Sa- ble d'Hyvcr, quatorze gros Poifïons & trois un peu plus loin , qui ref- fembloient exadcment à la figure rapportée dans la Pêche de Groenland de Zorgdragef. La moitié de ces qui relTemble beaucoup à la nôtre , Qv ndn qu'elle n'elt pas fi grande , & que fa nageoire du dos eft plus longue & autrement formée. Il la définit par BaUna major ^ in inferiore tantum maxilla dentata , dentïbus arcuatvs , fc.lciformibus , fpinam pro pinna Ion- gam in dorfo habens. '144 Hlfioîre Naturelle Poiflbns étoicnt d^ Ma es & \c% autres des Femelles , & il y avoit lieu de préfiimer qu'ils avoicnt cher- ché les Bas -fonds pour s'accoupler , mus qu'étant furpris par le reflux & le vent d'Eft , ils avoient échoué fur le {Me, Les Pêcheurs en y arri- vant les prirent d'abord pour de pe- tits Bâdmens Hollandois , auprès defqu:'ls les leurs ne leur paroif- foient plus que des Chaloupes. Les Poiiïons avoient 40 , 50 , 60 k 70 pieds de long. Tls les trouvèrent tous couchés de côté , & huit hom- mes tenoient de front fur leur lar- geur. La tête au-deifus des yeux reflembloit au plus grand four de Boulanger. Les Nageoires j. la queue & la iMacheoire d'en-haut reffem- bloicnt en tout à la figure rcprcfen- tée dans Zorgdragcr. La Machcoi- re d'en - bas étoit un peu plus courte que celle d'cn-h-aut. La lar- geur de l'une & de l'autre fé termi- nant en pointe étoit d'environ un. pied , & celle d'en-bas avoit 42 dents de l'épaifTcur de deux doigts > i^ui s'en élevoient de la hauteur d'un doigt 5 y avoit nt cher- ouplci: , ,c reflux : échoue :n y arri- ir de pc- , auprès : paroii- pcs. Les 60 à 70 ouverent uût hom- Icur lar- des yeux four de , la queue it rclTem- rcpréfen- Machcoi- pcu plus it. La lar- fc termi- iviron un avoit 42. x\ doigts > tuteur d'ua doigt 5 du Groenland &ù* t^^ yioîgt, fc recourbant en pointe com- me une dent de ic.ip , & s'ajuftant parfaitement dans des creux pro- portionnés de la Macheoirc d'en- haut. Chaque Poiffon étoit couché de côté dans fon lit de fable. Ils avcient tous la tête tournée vers le Nord. Les Maies & Femelles étoient rangés alternativement , & les Pê- cheurs les trouvèrent encore chauds, enforte qu'ils ne pouvoient être morts que de la nuit. Ils étoicnft bruns de couleur , & leur peau avoit un demi doigt d'épaiflcur. La graif^ fc avoit 8 â 1 2 pieds de haut , Ôc étant fraîche elle étoit fi blanche » qu'on ne l'auroit pas diftinguéc du fàin-doux. Quelques-uns de nos Pê- cheurs ont jugé , qu'un pareil Poif^ fon auroit du donner 40 à 50 ton- neaux de grailfe , fi l'on avoit pu la couper de tous côtés. On a tiré de quelques têtes 4 ou 5 ton- ne lux de lîlanc de Baleine cru ; mais on n'a pu profiter de tout l'a- vantage qu'on pouvoit efperer , par- ce qu'il étoit impoifible de les re- tourner dans l'endroit où ils étoieng^ Tome II. N i/^6 fllfloire Naturelle & il fallut les abandonner aux flotS qui les dilperfcrcnt en peu de temps. Les Dents recourbées en forme de faucilles,qu on m'apporta,avoient près de 8 pouces de long & 7 pou- ces de tour proche li Gencive. Per- fbnne , je crois , n'a remarqué juA qu'à préfent , que ces Poiflbns ont outre les Dents pointues & canines un certain nombre de Dents Molai- res de 5 pouces de long. Celles- ci , qui font placées dans le fond de la gueule , font un peu recour- bées ; mais elles ont au milieu 5 & en haut s pouces de tour , & ieur extrémité , au lieu de fè termi- ner en une feule pointe , en a plu- fîcurs , qui fervent à mieux con- ^caffer la nourriture. On n'a fçu me dire , fi ces Poiflbns avoient aulfi des Dents Molaires dans la Macheoire d'en haut *, mais je n'en doute nullement , puifque les autres Cachalots en ont , & que la néceflî- té (emble l'exiger. Les Dents Mo- laires d'en-bas font beaucoup plus courtes que les canines , & ne tou- chent pas la Mâcheoirc d'en-huutj tilt C où il faut pa de pareilles au-devant des force néccflai Le hazard lot fe laifla é chc S. Pierre derftand. Sa étoit garnie d du Muféau & té , c'effc-à-dire Dents étoient forme «de fauci 48 pieds de h & fa plus gran pi(?ds de tour. dos vers la q pieds de long de haut. La N de long fur un ge. La largeu 1 2 pouces. L jettoit l'eau , de long, & fà & demi de tou a deffiné le P j'en ajoute ici me l'a envoyé du Groenland &c, f^^i où il faut par conl'èquent fuppofêr de pareilles; Dents , qui viennent au-devant àQs autres ponr fuffire à la force néccffaire pour la maftication. Le hazard voulut qu'un Cacha- lot fe laifla échouer en 17^8 pro- che S. Pierre dans le Diftrid d'Ei- derftand. Sa Mâcheoire d'en -bas ctoit garnie d'une dent à la pointe du Muféau &; de 25 de chaque cô- té , c'eft-à-dire , en tout de 51- Ces Dents étoient aullî recourbées en forme reflem- ble beaucoup au Marfouin , iinoa 6. N. 5 , & Willougby dans fon Hifi. fifcium^ Liv. II. chap. 3. Je trouve dans les Mémoires du Chevalier d'Ar» vieux ^ Tom. III. Pag. 400, que les Petits ne pefant que 6 ou 7 livres font bons à manger ; mais qu'étant parve- nus à leur crue , c'e(l-à- dire , à S ou 10 livres pefant, ils font coriaces & de mauvais goût. * Tuy mêler fie dicta amirabill agi- litate feu mobilitate , quafe in maris fuperficiem frequentij/îmk vibrât* Kiliao jEthymologiâ Teuton. tÇ4 fJiJtoîre Nature Ue que fbti Mufcau avance davantage & cft plus plus pointu. Son corps cft gros par devant & fc termine eu pointe par derrière. Il a deux ouver- tures dans la tête pour rejetter l'eau } mais il n'en paroit qu'une en forme de demi-lune qui domine fîir le front &0Ù les deux jets d'eau s'uniflent n'en formant qu'un feul qui cft fort clevé: Il a au dos une Nageoire fort hau- te à proportion de (à groffeur. Sa queue eft horilbntale comme celle de la Baleine *. Les habitans de l'ex- trémité de la Norwége préparent de fcs œufs une cfpece de Cafiar ( gelée qu'on mange fur le pain. ) On pré- tend que le Dauphin de FOccan At- lantique eft généralement plus min- ce & qu'il rcfïcmble be 'ucoup â VEC- turgcon , finon qu'il n'a pas la * V. W'illoughby dans Ton Hift, Pif^ CÎU7/K On trouve au(ïï la figure & une D icr'ption Anatomiquede ce Poiffbn dans le SuppL des Aclts de Breflaw, Arc. II. Elle eft du D. Kulmus^ Me* decin à Dantzick. 1 du Groenland 6*c. 1 5 J qiicuë pointue comme celui • ci. Perfbnnc que je fçachc n a encore xy |»t. donné Ja Defcription du Poiffon que pée dcMor. nos Pêcheurs ae Groenland appel- lent Epéc de Mer, Je crois pouvoir le nommer BaUna minor utraquc maxiiia dentata , pinnam gladio cur- vo Jîmilem in \dorfo kabens. Ce Poi(^ fon a la tête tronquée à peu près comme le But[kppf , & fa Gueule cft garnie de petites dents poin- tues. Il jette l'eau & a la Queue ho- rifbntale comme la Baleine. Il porte fiir le bas du dos l'épcc ou le fabre , dont il porte le nom * . Ce fàbre a ^ ou 4 pieds de haut & un pied ou 1 8 pouces de large proche le corps. Il devient beaucoup plus mince en montant , & il eft recourbé vers b queue : au rcfte il reflemble par fa figure à un pal recourbé & un peu pointu plutôt qu'à un fabre j il eft de plus revêtu de la même peau que le Poiffon & par conlcq icnt tout-à- * V. ma Relation de l'iflundè , pag, I05. ^1^6 mjloire Naturelle fait hors d'état de couper ou blcffef une Baleine ou autre PoiiTon. C'eft phitôt par la gueule que ces Ani- maux (ont dangereux , & comme ils marchent ordinairement par petites troupes , ils attaquent la Baleine tous à la fois , & emportent de gros morceaux de fon corps Jufqu'à ce que s'étant échauffée à un cer- tain point elle ouvre la gueule & en fait fc*rtir la langue. Ils fe jettent auiïîtot fur celle-ci qui eft prefque la feule partie qu'ils en mangent » & s'étant à la Hn introduits dans la gueule ils larrachcnt toute entière : c'eil ce qui fait que nos Marins trou- vent quelquefois des Baleines mor- tes qui ont perdu la langue. Nos Pêcheurs de Groenland rencontrent fbuvent ces Fpées de Mer auprès de Spitfbcrg & dans le Détroit de Da- vis , où ils parviennent à la lon- gueur de \o à 12 pieds. On en a même vu de petits auprès de Hil- geland fur l'embouchure de l'Elbe. Ces Poiffons (ont d'une agilité fî é- tonnante , qu'il eft impolfible de les prendre , i moins qu'on n en tuë du Groenland &e. IÇ7 quelqu'un d'un coup de fufil. Un habile Marinier , q ac Je conlultai un jour (ùr rufage que pouvoit avoir le Pal du dos de ce Poiflfon , me dit, qu'il (crvoit apparemment à- l'arrê- ter dans (à Courfe , & à en modérer quelquefois la trop grande rapidité. Je ne doute nullement , que les Poiflbns appelles KilUrs * lùr les Côtes de la Nouvelle-Angleterre ne fuient les mêmes que ceux dont je parle , quoiou'ils y deviennent plus grand'», ayant ordinairement 20 à 30 pieds de long : car, â ce qu'on rapporte , ils ont les deux Macheoi- res garnies de dents , qui s'emboi- teiit les unes dans les autres , & ils portent vers le milieu du dos une Nageoire qui a 4 ou 5 pieds de haut. Ce font les Pêcheurs de J3alcines » qui leur ont donné le nom de KilUrs , qui veut dire AfTalfins » parce qu'ils affafllnent leur PoiflTon. lis nagent toujours par douzaines » '^ V. les Tranfaclions Philofophi^ .^r.'tti. N. 587. pag. 165. -Impliibies u'des. '158 Hïfloin Naturelle & fe jettent tous enfèmblc fiir âne jeune Baleine comme les Dogues attaquent un Taureau. Les uns la tiennent par la queue pour l'empê- cher de s'en fervir pour défcnfè , pendant que les autres la t râpent & Ja mordent du côté de la tête. La Baleine échauffée ouvre bientôt la gueule & tire la langue fur la- quelle ils fè jettent au(Iîtôt,& la man- gent avec fureur de même que les lèvres. Lorfqu'elle eft enfin morte , ils mangent la tête , mais ils l'a- bandonnent auffitôt quelle com- mence à fc pourrir. Ces Animaux ibnt d'une force incroyable , enfor- te qu'un (cul arrête une Baleine morte que quelques chaloupes en- traînent & la tire avec lui au fond de la noer. Il arrive quelquefois qu'on en tue dans le cours de la Pêche. Ils font aiTez gras, Se l'huile qu'on en tire eft fort bonne. Je finirai ma Relation des PoiP fbns de Mer par la Dcfcription de deux Amphil'us Qiiadrupédes , qui font la f^ache Marine & le Chien ou Feau de Mer, du Groi la Vache Mari ll^mbk aflcz au * Qui veut dii Angle - Saxons ffwal,qm vient ( Saxon Hors ou O leine. Les Ruiïïei les Anglois Seah côtes de l'Améric rine , ou Béte à l Dcfcription des i Septentrionale de i$6. Les Hollai Groenland, difei Walrus, Quelqu Voyage des Grai lent auflî Lions dans l'erreur, c) canines beaucouf Vaches de Merl grofîe efpcce de| reffemblenc en très par la té jaune du corps. 1 Cnp de Bonne- 1\ P'-'S- II 5 de du Groenland &c, 159 I.a yache Marine ( Rofmarus * ) rc{^ ^^ VacKe fcmbk afîez au Chien de Mer par ^**""C' * Qui veut dire Cheval Marin. Les Angle - Saxons Tappelloient HorS" ffwal, C{m vient de llors , Cheval, en Saxon Hors ou Ors & Hwal^ C<î/«, Ba- leine. Les Ruilîens rappel) ent Morss , les Anglois Seakow. Les François des côtes de l'Amérique difent Vache Ma- rine , ou Bête k la grande Dent, V. la Defcription des Côtes de V Amérique Septentrionale de Denys , Vol. W.pagi 1^6. Les Hollandois , qui vont en Groenland, difent aufli Walros ^ ou Walrus, Quelques-uns qui ont fait le Voyage des Grancîes Indes , les appel- lent aufli Lions de Mer ; mais ils font dans l'erreur. Ceux ci ont des Dents eaiiines beaucoup plus petites que les Vaches de Mer, & font plutôt une grofT'e efpcce de Chiens de Mer, qui refTemblent en effet aux Lions terref- tres par la têce & par la coiileur jaune du corps. V. la Defcription dti Cnp de Bonne-Efperance de VaUntin ^ pag. iiy , de wême que celle de /Co/i iSo Hifloîre Maturette fa figure , finon qu'elle eft plus groP ic & plus pcfante *. Elle a quatre ^ hey pag. 205. , & \* Anonyme cité par Haféus y dans fâ DiJJert, Philolog, VII. § 12. Le Manati , que les Amé- ricains François appellent Lamantin , a beaucoup de relTemblance avec la Vache Marine , & eft de la même e(^ pece. * Maruns f dans Ton Voyage ds Spitsberg , Parc, 4. Chap. 4 n. 5. don- la meilleure defcription & la figure de cet Amphibie. Les anciens Norwégeois & Iflandois faifoîent des manches de couteau & des poignets d'épée des dents de cet Animal , & de fa peau , qui eft épaifle &: crè -forte , des fangles pour leurs bateaux.V. Otherus dans fonP£r/- plus publié par Bajfœus. § ç, & celui-ci dans la Note, Ce même Otherus rap- porte § 6 y que le tribut que les Fin- fandois donnoient de fon temps à leur Roi , confiftoit en Peaux d'Animaux , plumes d'Oifeaux , Barbes de Baleines, & Saiigîes ou cordes de bateaux fabri- cjuées de Peaux de Cuals , c'eft-à-dire , pattes, du Groenland &c, 1 6i pattes , ou , en terme de nos Marins Vlaann * , qui ne ferv ent pas t'.r.t à marcher qu'à nager , & dont les doigts {ont joints par la peau quoi- que garnis d'ongles aux extrémités. Celle du corps a près d'un pouce d'épailfeur , & Ton poil qui- eit d'un biun jaunâtre eft court & roide. La tête eft groflc & écrafée (iir le de- vant , il a dans le front deux ou- vertures poi rejetter l'eau, Le Mu- fcau eft entouré de gros poil roidc qui forme une efpece de barbe. L'A- nimal a trois dents en-bas & quatre en-haut , outre Icfquelles il lui fort de la Mâchcoite fiipérieure deux bel- les dents fort longues & recourbées, qui fùrpaiTent en dureté & en blan- cheur celles de l'Elcphan. Elles ne font pas tout-à-fait rondes ni bien unies, mais plutôt applaties & Ic- \ î»i Vaches Marines & Je Chiens Marins,. * En Angle -Saxon Flacrany.<^\ veut dire Ailes-, & dont le diminutir VUirken eft encore en ufage parmi le» Hollandois , pour dite Ailes d'Oifeau» li ïï. \ «î ^1 . Hijloire Naturelle geremcnt cannelées. La droite eftor» dinairement un peu plus longue & plus forte que la gauchc.Cts Animaux ne peuvent pas toujours vivre dans .la mer. Leurs befbins les ap'^clîeut fouvent à terre , & ils fe trouvent alors dans la nccciUté de paffer des rochers efcarpés & des monceaux immenfcs de glaces. Or , comme leurs p'^tices pattes latérales (ont in- f'îflîiantcs pour monter des hau- teurs & pour traîner après elles un corps aulfi lourd ^ auji peu agile qii^ celui de ces animanx , la fagcffc du Créateur les a pourvus de ces dents longues & recourbées, dont elles fe fervent pour s'accrocher dar.s la glace £c dans la terre & fe traîner enfuite. D'ailleurs ils fe nour- rifFent ordinairement d'une efpecc de coquillage. enfoncé d'un pied & davantage dans le limon du fond de la mer : ils font alors uHige de leurs grandes dents qui comme des pio.hes leur lV'»ent à fouiller le îimon p^'ur on .:rcr les coqui! les. Ces àcww fv^nt encore leiv Jc- fcni^ 5 «S: lU en donnent d s voups du Groenland &c* 1 6^ icrribles quand on les attaque. Leur longueur & leur grofl'cur cil: pro- portionnée à celles du corps. J'en ai trouvé deux dans le Cabinet de mon Perc , dont chacune avoit 2 pieds & I pouce de Paris de long & 8 pouces de circoliférence par le bas. Je n'en ai vu nulle-part de Ç\ grandes : j'en ai gardé une , & j'ai envoyé l'autre dans le Cabinet de l'Empereur , dont je l'ai jugé digne a caufe de la rareté , la plupart les ayant plus courtes. On m'envoya il y a piufieurs années une tête en- tière d'un pied 10 pouces & demi ^ mefure de Paris de long avec h s deux dents bien conditionnées. Elle étoit conflrvée dans une faumure & avoit encore la chair & fà peau ) mais , comme il auroit été difticile de la garder dans cet état , je la fis défbfler & ji; la conferve dans mon Cabinet. Martens fait un dénom- brement des parties de cet Animal, qui peuvent fc manger. J'ai enten- du dire à un Capitaine , qu'ayant avec ion équipage mangé des ro- gnons de cet Animal , ils s'étoient Oij '1^5 Mlftolre Naturelle fentis généralement frapés d'é-» tourdiflcmens confidérablcs , qui ne fe dilliperent que par le temps , & furent fui vis de maux de tête ter- ribles. le Chien Le Chkn ou f^eau de Mer , Phoca , 4? ^^^' appelle dans l'Amérique Septentrio- nale Loup Marine , en Danois i'(«/- hund 3 en Norwegcois Kaabe , en Groenlandois Pu/Uf en Anglois Seal ou Scalhund , eft fort bien décrit dans Manens * , & d'ailleurs aflez généralement connu. On m'envoya la peau rembourrée d'un petit de ces Animaux , qui avt it été pris dans le Détroit de Davis. Sa tête ctoit petite & reffembloit parfaite- ment à celle d'un Chien à qui l'on coupe les oreilles près de la tête. Jl avoit une mouftache , dont le poil ctoit long , roidc & frifé d'une fa- çon finguliere. La lèvre fupérieure avançoit un peu fîir l'inférieure. Les dents étoient comme celles d'un M. 4- Dans fon V&yage , à Tenilreit cité. du Groenland &e, 'i^4 ilhien , mais pins pointues , & plus courtes cnhaut qu'cnbas. le coi étoit mince & allongé , le corps court & gros Cm le devant avec mi ellomac fort large , mais fe rctré- ciffant bientôt & fc terminant en pointe. Les quatre pattes étoient fort courtes & rcffembloicnt pref^ que à celles d'un Oye : elles nom point d'os , ce n'cfl: qu'un morceau de chair couvert d'une peau velue» Celles de devant étoient garnies de 5 ongles longs & noirs , qui avan- cent un peu par les pointes fîir les bords de la peau. Ils n'ont point de jambes , $£ les pattes font fi courtes, que l'Animal étant couché la ron- deur du ventre les empêche de toucher à terre. Il s*eti (ert cepen- dant pour s'accrocher & Ce traîner plus vire qu'on ne croiroit. Ces pat- tes ne {ont faites que pour lui fervir de rames quand il nage. Celles de derrière étoient reculées , & ki largeur de leurs extrémités étoit perpendiculaire comme aux queues de Poiflbn.. Son poil étoit court & roide. Il avoit fur le dos d^is rayes 'iâS à^s.ôire Naturel/e & taches noires. Il étoit d'un blane fàle , & jaunâtre fous le ventre. La queue n'ctoit pas plus longue que cel- d'un Chevreuil. J'ai mefuré exa£èc- ment les proportions de cet Animal que j'ajouterai ici , afin de pouvoir les comparer avec ceux des autres Mers. Toute fa longueur comprifc entre la pointe du Mufcau & l'ex- trémité de la patte de derrière etoit de 2 pieds , 4 pouces de Paris. La tête feule avoit 3 f pouces de long , & enhaut 2 j pouces de large. Le col étoit de 2 pouces & demi. Sa grofleur ou hauteur prife du côté de la patte de devant etoit de 8 ^ pouces & la largeur du dos de 9 pouces. A l'endroit d'où fbrtent les pattes de derrière le corps avoit 3 j pouces de diamètre, la queue avoit 5 J pouces. I a patte de devant avoit 5 ^ pouces de long , & 1 7 derrière» Sa largeur étoit enhaut de i 7-- pou- pouces & enbas de 2 }. Celle de derrière avoit 4 ^ pouces de long*, elle étoit- large d'un peu plus d'un pouce par enhaut Se de 6 ;^ pouces du Gt ^ar cnbas *. ncnt dans le longueur de p] Ils ont entre ■ viron quatre fe, quidonm La Pêche des beaucoup prèl rétoit autrefol dommagerdî qu'on peut j Chien de Mer équipe tous Bâtimens po Ces efpeces d tent le nom qui veut dird Mer j parce fur la glace les tuent av "^ On iroo Anatomique Mémoires di fervlr à l'ff{ -'^..V.auffi Bref au. An lu , i> C^. o\. ''^^ '^ .>>' ^%:^^^V %'îi^^ .-^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l ■^ 1^ Il 2.2 Sf i;s IIIIIIO 1.25 U il 16 6" Photographie Sciences Corporation -t'' 23 WSST MAIN STRIIT WEBSTIR.N.Y. MSSO (716)873.4503 m ko ■^ Yét Uifioîre NaturdU frapant fur le nez , où ces animaa?( font fort fënfiblcs , ou les percent à coups de lance. |;6Br milité. Les Chiens de Mer (ont d'une uti- lité incroyable aux Habkans Sauva- ges du Détroit de Davis. La chair kur fèrt de nourriture * , le fàng de médecine 9 la peau d'habillement & de cordages pour les bateaux , les * Quant aux Chiens ou Veavx de Mer de l'Amérique & à la manière de les prendre , on peut eoniùlcer la Dtf-, tription des Cotes de ^ Amérique Sep* ttntrîonaU dcDenys. Tom, I. pag. 64, où il obferve que les jeunes font beau- coup plus gras que les vieux & que l'huile des premiers eft audî bonne à manger & à brûier dans- les lampe$ que l'huiîe d'olires , n'ayant aucu- ne mauvaife odeur. Ce même Auteift dans fom Tom, IL Clf» ly 9 faic men- tion d'une petite efpece de ce même PoUron 9 dont la chair fait les délices des Sauvages , de même que l'huile avec laquelle ils. s'embaument au£l les^ Cheveux., . . < 1 tendons dt tmtr _J yeffe ces aiiimâat les percent à »nt d'une uti- >itans San va- is. La chair I * T le iàng i'habillemcnt [bateaux, les on Veaiïx de a manière de ifiiîter la De/., ménque Sep^ m. I. pag. ^4, K s font beau- vieux & que wffi bortne à s les lafl[ipc$ ayant aucu- ncme Autcufc y fait men- de ce mcm« it les délices que l'huile lent au£l les. tendons; TûmeJI.Pc^p.iâB 1 4 \LcLJUacheûire m/e. '- JfiSûdenùr, qui ^■onéoittaiicnt aarw cmtantdt Irtnur de- , at nutcheatrc tmpe - neurc '. tU tffur ^chûue^ U 0^ Janvier xy3B ^der^bed , et3S de àncr . Œen Je Jfer ■ ^- FUf',ui-.'\-. Finfisch TanieE.Pc^.wti \ ' 4 I/O. JiuLch£i>a'e m/e '- • ^ d^So dente, ,pa '''emiirUùwnt cLvur nuantdg Imur Je i , la rruzcAeûtre <om , Jtt vivere pat-va, Difcite! * Dans fes Révolutions de la Rujle^ pag. 80. Torre IL P , 1 \ tyo Hifioire Naturelle de Tartaric* Les Rulficns lui don* ncnt mal-à-propos le nom de More ou Mer , puifqu il eft prouvé au- jourd'hui , que ce n eft qu'un grand amas d'eau douce provenant de plu- fîeurs Rivières. Cette Relation , que je n'avois trouvée nuUepart , me paroifrant fort extraordinai- re y je pris le parti , pour m'ai- fiirer de la vérité du fait , de m'ii- dreflTer a M. Heidenrtkh y qui avoit été envoyé par le Grand - Confcil des Mines de Pctcrfbourg par tou* te la Sibérie ôc la Tartarie jufqu'aux Frontières de la Chine , pour rc- connoitre les nouvelles Mines & pour rétablir les anciennes de tout le Pays. Ce Sçavant me confirma la vérité de la narration , en ajou- tant 9 qu'il avoit Vu ces Animaux; fiir le lieu même , qu'ils reflern- Wôient cri tout à ceux de la Mer Baltique , fînon qu'ils étoient un peu plus petits \ que le Lac étant gelé ils fça voient adroitement con- fervcr par-ci par-là des Ouvertures dians la glace , pour en fortir & pour y rentrer félon leurs belbins , ne du G) pouvant pas l'eau j que 1 les RuflTiens harpons à trc ne fe fervoicn de l'huile tire fouveiit réfléi polTible , qii gros Efturrc; foicnt entrcî crois ne pas vérité en fùc très des uns la Mer Glaci Fleuve Denil rés dans la R fe décharge font à la fir (ans fçavoir Mais ce qui prenant, c'c pu provigne dans l'eau d que la force nante dans cfpece 1 & faifant fouv ce genre on turelU iHcns lui don^ ; nom de Mon îft prouvé au- ft qu'un grand ►venant de plu- ttc Relation , ^ée nuUepart, cxtraordinai- , pour m'ai- fait , de m'ii- ich , qui avoit jrand - Confcil ourg par tou« tarie jufqu'aux ne , pour re- lies Mines & ieiines de tout me confirma on , en ajou- ces Animaux qu'ils refleni- ux de la Mec Is ctoient un le Lac étant )itement côn- es Ouvertures fortir & pour belbins ^ ne du Groenland &c, 'tjt pouvant pas toujours vivre (bus l'eau 5 que les T.irtares voifins & les Ruflîens les tiroient avec des harpons à trois crochets , & qu'ils ne ft fervoicnt dans leurs lampes que de rhuiic tirce de cette graiflc. J'ai fbuverit réfléchi , comment il a été pofliible , que ces Anirriaux & les gros Efturj; cons qu'on y trouve aulÏÏ (oient entres dans ce Lac , & je crois ne pas trop m'éîoigncr de la vérité en fùppofant , que les Ancc' très des uns & des autres venant de la Mer Glaciale ont pu remonter le Fleuve Denifei , & que s'ctant éga- rés dans la Rivière de Tunguskc qui fe décharge dans ce Fleuve , ils (c (ont à la fin perdus dans ce Lac, (ans (çavoir par-où s'en retourner. Mais ce qui me paroït le plus fur- prenant , c'cft que leur Poiîérité ait pu provigner &: même s'engrailîer dans l'eau douce. Tant il elt vrai , que la force de l'habitude cft éton- nante dans les Animaux de toute cfpece ! & je fuis perfuadé qu'en faifant fouvent des Expériences en ce genre on verroit des effets extra-» iiSSii r : ftiiucion des Habi uns. 1 7 » fJiftoîrc Naturdte ordinaires & pcuc-écre profitables au Genre humain. là Con- Il cft temps maintenant de paf- fcr aux Créatures raiibnnables , je veux dire aux Habitans Nationnaux du Détroit de Davis , qu'on appelle communément les Sauvages, Ils font généralement petits & ramailés de corps , tant hommes que femmes , au reftc fort bien proportionnés & d'un boii embonpoint', leur vifàgc efl: un peu applati j ce que j'ai ob- fervé de niéme aux Groeulandois, qu'on amena ici il y a quelques an- nées. Ils ont ordinairejnent les cheveux noirs & droits , le vifage brun & rougeâtre , qui cependant n'cll pas leur couleur naturelle , mais pro- vient de la malpropreté & de la fumée , dans laquelle ils vi- vent continuellement, n'ayant au- cun foin de laver leurs mains, quoi- qu'ils manient tous les jours la graiP fc & l'huile , dont ils fe barbouillent i tout inftant le vifage & le relie du corps : de même que les Mendians JBojiçmiens fe donnent des viiàges du bruns & ro avec toute ( vages du D blancs en vc voit fîirtou des vifagcs drnc bcaut tenter les C( au point d' Ces Peuples faits & d'ui xion , ne c< rolc ni autre Nous appre Relation de publiée il n'; qu'un Grocl avoir gagné nemarc, la tour en 173 Le froid du tion des boi leurs on n'a connoifiancc * V. VAut Groenland, urelU tre profitables tenant de paf- (biinablcs , je is Nationnaux qu'on appelle vages» Ils (ont ii ramailcs de que femmes , portionnés & *, leur vifàgc e que j'ai ob- iroenlandois, quelques an- it les cheveux fage brun & Jant n'cll: pas , mais pro- preté & de uellc ils vi- » n'ayant au- mains, quoi- jours la graif^ barbouillent & le relie du (es Mendians : dçs vifàges du Groenland &€: ' iy^ bruns & rougeâtres en fe frottant avec toute forte de graiffc. Les Sau- vages du Détroit de [>avis font fore blancs en venant au.mondc , & Ton voit furtout parmi leurs Femmes des vifâges d'un teint éclatant 6c d'î^nc beauté alfez régulière pour tenter les Colonides Danois jufques au point d'en faire leurs femmes. Ces Peuples font généralement bien faits & d'une fort bonne complé- xion , ne connoiiTant ni petite vé- role ni autre maladie contagicule *. Nous apprenons cependant par une Relation de la Million des Danois , publiée il n'y a pas fort long-temps, qu'un Grocnlandois baptife , qui avoit gagné la petite vérole en Da- nemarc, la communiqua à fbn re- tour en 1735 aux Gens de fbn Pays. Le froid du Climat empêcha l'érup- tion des boutons , & comme d'ail- leurs on n'avoit ni médicamens ni connoifTance pour fbigncr cette ma- * V. V Auteur de la Perluftration de Groenland, é P» • • m idU malades. /J74 MîHoîn NatunlU ladic , clic emporta rapidement plu* Ccurs centaines des Habitans , & les autres ne furent fauves que par le parti qu'ils prirent d'abandonner le Pays & les Malades, leur ma- Le Scorbut cft la maladie du Pays, ^iere de U y en a dc deux efpeces dont la l'e- guérir les ^onde cft fort maiiene. La première le jette fur la peau comme des ta- ches ou boutons blancs en iormc de fleurs. Ils la guériflcnt avec la Cuillerée ( CochUaria ) & la der- nière avec une certaine fleur , dont les feuilles ilbnt fort épaides & le goût très - piquant. Les Danois mê- mes la regardent comme un re- mède admirable. Ils ne connoif- {eut ni Médecins , ni C^irur- guns. Si quelqu'un reçoit uiwt bkf- lure , on le pcnfe fîmplement avec une (angle de peau , fous laquelle la playe fe guérit ordinairement aufli- bien que fî l'on y avoit appliqué des emplâtres. Ils ont cepcnda^iit une efpcce de Charlatans ou Sor- ciers , qu'ils appellent Angekokes , qui abufent de la fimplicité dc ce pauvre Peuple , en Ifi faifaût accroi- tlU dcmcnt plu- itans , & les \ que par le andonncr le die du Pays. L'S dont la i'e- La première nmc des ta- cs en iormc lent avec la ) & la der- e fleur , dont paiiïcs & le i Danois mé- mme un re- né connoif- ni iltdrur- ;oit uiMl-blef- >lement avec us laquelle k rement aufïï- o\X. appliqué Jt cepcndajiit tans ou Sor- t j4ngekokes , plicité de ce âifaac accroi- du Groenland &c, 179 re tout ce qu'ils veulent. Quand quelqu'un. cft malade , ce qu ils ap- pellent domick , ces Charlatans font autour de lui toute forte de p^^flu- res extravagantes , Ôc des i.ours d'adrcfîcqui rcdemblent aflez à ceux de nos Joueurs de Gobelets. Ils ont un nerf ou quelqu autre partie d'un Animal qu'ils font femblant de tirer de ta partie douloureufe & qu'ils montrent ^nfuitc d'un air trioin- λhant en afTurant le Malade que la burce de fon mal cft ôtéç *. Le Malade revient ordinairement , Coït par 1» force de l'imagination ou par ta bonté de (bn tempérament , & rim porteur , qui (bûtient par-là (bn crédit , gagne toujours (a vie. Ces mêmes Charlatans débitent des cÇ- peces de Chapelets faits de petits 05 '^ M. £gede , dans fa Relation 4e la Mijfion de Groenland, pag. 64 & 170, en cite pludeut&Exetnplcs, donrtt^ été témoin oculaire , & donc il a mêmç découvert rimpoAure. ■ T» " • • • ftj'S mjloîre Naturelle ou autres matières * , qu'ils pen- dent au col des enfans & même des grandes perfonnes , en leur perfiia- dant qu'ils ont la vertu de procurer la fanté & de porter bonheur dans les entreprifcs. On voit parmi ce Peuple des Gens fort âgés , & Ton en verroit davantage , fi leur façon de vivre ne les expbfoit pas à des dangers prefaue continuels. : lan- La Langue de ces Sauvages eft fi bi- zarre que je n'en connois aucune avec laquelle elle ait la nioindre conibr- mité. Leur Prononciation eft de mê- me. Ils font des contorfions fingu- licres avec la bouche , & en ferrant la langue contre le palais > les dents, &c. ils forment des fons inimita- bles , qui (ont très-difficiles à com- prendre & plus encore à exprimer par des Lettres. Un Seigneur Da- nois de la première confidération m*a communiqué la copie d'un pe- / * On les appelle uéngvoah V. la Relation citée de M. £gede ,^pag» ^i &pag. 115. du tit bidionna nois & Groet le Miniftre . ici à la fin d voue qu'il y ï peut dériver me Kinneka une Femme &c. L'Auteu Groenland a quelques m( du Nord , cine d'Anj^^ geois Quan en Norvège Lampe > en Mais ces m nombre , ô » M. ^nd duftion Aile tenté de joir çoife imméd' & j*at cru p mand & le quellion ici ment grolTi qu'ils pen- se même des leur perlîi^- dc procurer onheur dans )it parmi ce iges , & l'on fi leur façon t pas à à^s 'ucls. agcseftfîbi- s aucune avec ndre conibr- on eft de mê- rfions 'fingu- & en ferrant is , les dents, pns inimita- iciles â com- ' à exprimer »eigncur Da- :onfidération ^pic d'un pe- qvoak. V. la 'ede ,^pag. €i du Groenland &c, 177 tît Dictionnaire ou Vocabulaire Da- nois & Groenlandois , compofë par le Miniftre £gede , que j ajouterai ici â la fin de ma Relation *. J'a- voue qu'il y a quelques mots , qu'on peut dériver d'autres Langues , com- me Kinmka , un Enfant y Kona , une Femme 5 Noria , manger , &c. L'Auteur de la Perlufirationde Groenland a de même découvert quelques mots des autres Langues du Nord , comme Çluan , Ra- cine d'Angclique , en Norwé- geois Quannc ; le Poiflbn Nife y en Norwégeois Nifa ; Kolleck , une Lampe , en Norwcgeois Kolle , &c. Mais ces mots font en très -petit nombre , & les Groenlandois les * M. jinderfon y avoît ajouté fa tra- duftion Allemande. Je me fuis con- tenté de joindre la fignification Fran- çoife immédiatement auGroenlanc^ois, & j'ai cru pouvoir fupprimer l'Alle- mand & le Danois, dont il n'efl pas queilion ici , & qui auroient inutile- ment grolïï le volume. i m m m 1/ . * 7 5 Hîfiêîre KatunlU Ont peut-être acquis par la cortvcr- ^tion avec des Etrangers & adopté par l'ufage. Ce qu il y a de certain c'cft que leur Langue n'a pas la moin- dre reflemblance ni avec le Norvé- gcois , lancicn Gothique > l'Iflan- dois , le Finlandois , ni avec le Lap- ponnois •, & quoiqu'ils (oient affez voifins de l'Amérique Septentriona- le , je n'y trouve aucune conformi- té avec ce que le Baron de la Mon* tan & d'autres ont remarqué des différentes Langues des Sauvages de ces Diftridts. Le Baron de Strah- lenberg , dans (a Defcripùon des Pat' lies Septentrionales & Orientales de VEurope 6* de VAfie , donne une Table Polyglotte de trente -deux Langues dittcrentes des Tartares \ mais le Groenlandois en eft tout-à- fait éloigné tant pour la Dérivation que pour la Dialeâe. Une Perfon« ne , qui a appris cette Langue par une longue application , m'a affuré qu'elle a beaucoup de grâces poujr les fbns des mots , & qu'elle eft trcs- ingénieu(ê & expreflîve pour leg tournures. £lle ne paroît pas mêm^ irla cortvcN :rs & adopté a de certain ipaslamoin- ec le Norvé- quc , riflan- avec le Lap- aient affez Jcptentriona- tie conformi- n de la Hojim îmarqué des es Sauvages ron de Strah- y lion des Par' Orientales de t donne une trente - deux es Tartares j n cfttout-à- a Dérivation Une Perfon- Langue par 1 , ma aifuré grâces pour l'eileefttrès- fc pour le» ►It pas niêmç du Groenland &c, ijç (î rude qu'on la préfumeroit parnciî un Peuple fauvagc & fi fîmple que les Groenlandois , & elle fcmble plutôt avoir été cultivée avant eux par une Nation plus éclairée & plus policée , {îiitout fi l'on fait atten- tion au génie particulier de cette Langue > aux inflexions des Verbes , au jeu des Pronoms , au Dualis ^ , * Les Amateurs ôcs Langues décou- vriront d'autres beautés de celle - ci dans l'Extrait des Mémoires de M. Egede , que j'ajoute à la fin de cette Relation. Ces Mémoires contiennent I.) un petit Didionnaîre , que les Cu- rieux pourront conférer avec le f^oca^ bulaire ^ que Thomas Borrichius a fait mettre , il y a long-temps , dans les ABa Medica de Copenhague, Vol. II. pag. 1 1. 1. ) une Formule de Conju- gaifon , avec une inftruétion abbrégée fur les Noms & les Pronoms. } . ) les Elémens de la Religion Chrétienne , dont je ne rapporte ici que les Dix Commandemens , le Pater & une au- jre Prière 4. ) Quelques Exhortations m 1 80 Hifioîre Naturelle &c. L'Auteur de la Perlufiration de Groenland , ch. t. remarque qu'on parle â peu près le même langage au Peuple , «îont je ne donne que le IX & X Article , qui m*onc paru les p^us remarquables. 5. ) Les premiers onze Chapitres de la Genefe , traduits en Groenlancîois , dont je donne ici le premier. 6. ) Quelques Evangiles tra- duites de même , dont je rapporte pour exemple celle de TAnnonciacion de la Vierge. Je dois encore remar- quer , que les Prépofitions & les Con- jondtions de cette Langue ne font que des j^ffixa ou Suffixa ; par exemple : Sumit d'oA ? Sumat par- où ? Jefumit de Jefus ; Jefumut à Jefus ; Killac Nu" nalo Ciel & Terre , Guditog & Dieu. Comme la Langue Groenlandoife n*a point de mots pour exprimer les fujets de Religion & autres chofes fpirituel- les , M. Egede fut obligé d'en adop- ter pour cet effet de la Langue Mère du Nord. Tels font Gud Dieu , En^ gelija Ange , Synd Vcchè , Helligfar-' fuach jaint , Veljîgninch bénir , &«, irelte ^erlufiratîon de -narquc qu'on néme langage donne que le n*onc paru les Les premiers ^nefe , traduits je donne ici le Evangiles tra- c je rapporte 'Annonciation encore remar- ns & les Con- ue ne font que par exemple : r-oû ? Jefumit is j Killac Nu' ditog Se Dieu, enlandoîfe n*a imer les fujets lofes fpirituel- gé d'en adop- Langue Mère d Dieu , £n^ lé , Helligfor^ i bénir , &«, du Groenland &c, i8i partout le Pays , â l'exception de la prononciation qui cft c4tferente en certains endroits. Les Femmes ont auflî une Dialedte particulière , 3c leurs mots fe terminent oïdinaire- ment par une n. L'Habillement des Groenlandois LeurHa-a cil fait de Peaux de Daims & de ^'^^<^"^«»f« Chiens de Mer , qu'ils fçavent en quelque façon corroyer avec de l'u- rine , de l'huile &c , en les battant beaucoup avec des pierres. Ils fe fervent aufli pour cet effet des Peaux de certains Oiicaux. Leurs h:^bits font coufus avec du fil , qu'ils ont l'adreffe de couper c^es boyaux de Chiens de Mer & d'autres Poiflbns après les avoir foufflés & fechés à l'air. Ils^portcnt tous -fur la poitrine une Peau de Canard à Duvet avec les plumes en dedans. Les Hommes ont un Juft-au-Corps DesHoKii étroit de Pc*u de Daim ou de Chien mes. de Mer avec des manches & un Ca- puchon comme ceux des Moines. Il defcend ju^u'aux genoux & eft tail- lé en pointe devant & derrière. Dans l'Eté ils portent le poil en dehors , W t. m i\ 182 Hijloirc Naturelle & dans l'Hyver en dedans. Ils ont des Culottes étroites de la mê- me peau , comme auflî des 13as ou Bottes avec le poil en dedans , mais on voit (buvcnt les Genoux nuds quand ils marchent. Un petit Nom- bre d'cntr eux porte des Bas foulés d'iflande que ks Danois y appor- tent. Ils n'ont ni ch^mifes ni au- tre linge , parce qu'ils ne fçauroient cultiver chez eux ni lin ni chanvre , & que leur pauvreté ne permet pas d'acheter de la toile des Danois. Si l'on fait préfcnt à quelqu'un d'une chemifc , il la met par-dcflus fon habit & fc croit un grand Sei- gneur. Quand ils vont en Mer , & principalemenr pour la Pêche des Baleines, ils paflcnt fur leur -habit une efpecc de jaquette , où Thabit , la culotte , les bas & les (ouliers ne font qu'une pièce. Elle eft faite de Peau de Chien de Mer unie & fans poil , & fi bien coufuë & laiTée au corps , que l'eau ne peut y pénétrer nullcpart , pour empêcher qu'elle ne rende leur corps plus pcfant & ne les faffc couler à fond. Ils tiennent duGi d'un autre côi une petite Ou avec une chev foul-flent aut3 gent à propo jans aller au l ce moyen fe t jufqu'â mi-jam diminuent ou dedans de lei cendent & re leur femble. digne de fo} les avoir vu julqu'au fond c avoient rappc jette exprès , même un Mat .exercé pendar une pareille j au point de fê cher prefque la Mer. L'Habillem fére pas beauc mes , (inon eft un peu plu te plus du ce relie ians. Ils ont de la mê- î des Bas ou Icdans , mais jcnoux nuds 1 petit Nom- :s Bas foulés 3is y appor- miies ni au- ne fçauroient i ni chanvre, : permet pas s Danois. Si {qu'un d une ar-dcffus fon grand Sci- t en Mer , & ia Pêche des ur leur -habit , où l'habit , es (ouliers ne c eft faite de ■ unie & fans ; & laiTée au ut y pénétrer hcr qu'elle ne pcfant & ne Ils tiennent du Groenland &c, 1 9^ d'un autre côté devant la Poitrine une petite Ouverture bien bouchée avec une cheville , dans laquelle ils foufflent autant d'air qu'ils ju- gent à propos pour fc loûtenir ians aller au fond. Ils fçavent par ce moyen fè tenir droits «ians l'eiu jufqu'à mi-jambe , & à médire qu'ils diminuent ou augmentent l'air du dedans de leur jaquette , ils def^ cendent & remontent comme bon leur femble. Un Capitaine très- digne de foy m'a affuré , qu'il les avoit vu plonger plufieurs fois jufqu'au fond de la Mer , d'où ils lui avoient rapporté ce qu'il y avoit jette exprès , & qu'il avoit eu lui- même un Matelot , qui après s'être .exercé pendant quelque temps avec une pareille jaquette étoit parvenu au point de (ê tenir droit & de mar- cher prefque à fec fîir les flots de la Mer. L'Habillement des Femmes ne dif- Des Fem? fére pas beaucoup de celui des Hom- ï^'cs. mes, finon que leur Juft-au-CoLps cil: un peu plus ample , & qu'il mon- te plus du côté des épaules , à eau- *; fF ^ iSa Wfioire Naturelle le des Enfans qu elles portent (îir le dos partout où elles vont. Leurs culottes font fort courtes en Eté, & les jambes (ont nues julques par- defiTus les Genoux *, mais elles def- cendent plus bas & paffent les Ge- noux en Hyver *. Les Femmes nouent leurs cheveux en queue : elles y paflent d'abord une (angle , &: après les avoir retroufles elles les re- nouent une féconde fois & les font tenir droits & ferrés contre la tête. Elles entre! afTcnt pour ornement dans leurs cheveux toute forte de corails de verre , ils en mettent aulTi dans les oreilles , au col t aux bras , & même fîir les fouUers. Quelques- unes des Femmes , qui ont envie de plaire , s'entrelaffent les yeux , les joues , le menton , les oreilles , &c. de toute forte de petits traits avec * Les meilleures figures de l'Habil- lenient dts Hommes & des Femmes fe trouvent dans le Mufaum Regium Da- nu , publié par Jacohétus , & par Lau' rentT^zxx. IL Seél. 2. n. 8 1 . Planche i . du eu Groenland Ue, i î 5 du fil teint de noir de lampe. Elles partent ce fil entre la chair & 'a pciii où il laifle à perpétuité les marques noires qui reÔcTiblent affcz à elles que les Voyageurs , qui vont en Terre Sainte , le font appliquer au bras *. On m'a affuré que ces Orne- mens vont aflcz bien â certaines Femmes du Pays,& que celles qui n •, (ont pas laides d'ailleurs, fçavcnt les :s de l'Habii- * YJhrants Ides , Envoyé en Ruflie, dans fou f^oyage de la Chine , pag. 57, die, en parlant Hes Tarcares , appelles Nifovier Tunguji , qu'il rencontra dans Ton Chemin. » lis font auffî Ama- w teurs de la Reaucé , & pour Taug- »» menter ils s'ornint le Vifage , le » Front , les Joues & le Menton de M la manière fuivante. Ils brodent ton- n te forte de Figures dans la peau avec n un fil enduit d'une grai(Te laoire , &c M après y avoir laifTé le fil pendant f» quelques lours ils Ven retirent. La » broderie marquée refle dans la peau, 9) & l'on en^ voie peu qui n*en ayent n au vifâge «• Tome 4*. QJ j tm ^l-^ ' ? i8^ Nifioîre NatnrelU faire valoir avec de l'art H des grâ- ces. Tant il crt vrai que l'envie de plaire e(l infcpaiable de la Femme ! & les Climars le> plus gkcés ne font pns exempts de i oqueteric» Cepen- dant , quclqu'atî entio!> que IcF fem- mes aycnt ici à fe par.r, elles ne font pas moins T' les que les Hom- me^. Les uns & les autres vivent dans une malpropreté étonnante. Ils fe lavent fort rarement , & fi ja- mais ils le font , ce n eft qu'avec leur propre urine. Leurs Ha- Us ont deuxcfpeces ^Habitations, ^"*"°"^' les unes pour l'Hyvcr , les autres pour l'Eté. Les maifons d'Hyver ibnt les plus grandes , & ils les élèvent â l'approche de cette faifon , ou lorf^ ' qu'ils eroyent reftcr longtemps dans un endroit. Les Femmes en fent les Architedcs , & les Hommes ne fè mêlent jamais de bâtir. Ces mai- fons font conftruites de cailloux ou de morce??ux de roc fi bien liés de terre & de moufïe qu'il eft impofïï- b^€ que le vent y pénétre. Elles ne font guéres élevées de terre au-delà de quatre pieds , & le reftc eft en- du G foncé en tcne lidité Se pour & au froid. C (iir les parois l forment le toii ci par-là queU fermées de i de Chien de fon bien cou( gvieur avccU de fil. Ces Fe donner paila clàirer les m Vimagineroi fous terre c taupe , & , a droite , eW ^ eft allons cher le froid dans la mai hors eft to mer, afin q fon ils la comme la 1 ce qu'ils p fents'appe moindre o pour recg ' (du Groenland &€, t%j foncé en terre pour plus grande (b- liditë & pour mieux réiîder au vent & au froid. Quelques lattes pofécs iîir les parois & couvertes de gazons forment le toid.Ccs maifônsont par- ci par-là quelques fenêtres , qui font fermées de membranes de boyaux de Chien de Mer ou d'autre PoiP fon bien coufuës & jointes en lon- gueur avec les nerfs qui leur fervent de fil. Ces Fenêtres ne laiflcnt pas de donner pallagc à la lumière & d'é- clairer les maifons plus qu'on ne fc i'imagineroit. L'entrée eft crcnfle fous terre comme le creu^ d'une taupe, & , au lieu d'aller en ligne droite , elle fait p'ufîeurs détours & eft allongée exprès , pour empê- cher le froid & le vent d'entrer droit dans la maifun. L'ouverture de de- hors eft toujours tournée vers la raer , afin qu'en fortant de leur mai- fbn ils la voyent immédiatcmet^t comme la fource principale de tout ce qu'ils poifédent , & qu'ils puif- fcnc s'appcrcevoir fur le champ de la moindre ouverture dans les glaces', pour rewQ,mmeHccr leurs trav^u%. • Qij " l88 Hîfloîfe Naturelle Une Peau ten lue de/ant rouvcrturf Icrt de porte On ne Tçauroit palVcc le creux foûterrain qu'en (è cour- bant beaucoup ou en fe traînant fur les genoux , & fa fortic conduit pré- ciftment au milieu de la nnaiibn , qui n'a gutrcs que 20 pieds en quat- re. Elle cft (buvent habitée par 7 ou 8 familles , c'eft-à-dire , par toute la Parenté. Tout le mondTe s'accor- de aiTez bien cnfemble. Ils n'ont ni domciliques > qui brouillent fou vent les Maîtres , ni meubles qui tien- nent beaucoup de place inutile. Ils font contens d'en avoir autant qu'il faut pour fc retourner , & toute la communauté mange en paix le pro- duit commun de la Pèche & de la ChaiTc. Un des quatre côtés de la maifbn eil dciliné pour les lits qui ne font autre chofe que des planches éle- vées fiir des pierres d'environ un pied deteu-e , & couvertes de peaux garnis de poil au lieu de matelas. Chaoue Famille couche enfemble» & eu feparée d une autre par une peau tendue â la hauteur d'environ 4 pieds. Tous ceux qui font de la du Groenland &ei i H9 même famille couchent â côté les uns des autres » le Fcre & la Mère font au miii.'u , les garçons à côté du Perc & les filles â côte de la Mcrc. Chaque Famille a devant (on lit fà cuifine , qui n'efl autre chofc qu'une longue lampe taillée de la Pierre molle , dont j'ai parlé ci-de(^ fus , U dans laquelle il y a un creux long & profond , où l'on entretient continuellement une petite flamme claire & aiTez pure moyennant une méchc bien imbibée de graiiTe ou d'huile. Une des lattes du to'idi fbn- tient un chaudron , qui fuffit pour la cuifîne de toute la familJc , & la lampe (Irt â faire bouillir leur poifi fbn & viande , & en même temps â éclairer & â échauffer h maifon. Il y en a, fi je ne me trompe , qui ont leurs murs garnis de pelififes , le poil tourné en dedans-. C'cd dc-lâ qu'il fait fi chaud dans ces Maîfbns » & que Ton y (ent fi peu la rigueur derhyver,quc les Gens du Pa|^ » tant hommes que femmes , s'y tien- nent toujours le corps nud. Mais c'eft'par cette ipêmc raifon qu elles 190 Hljioîri Naturcth ont une incommodité infupporta- ble pour les Etrangers , qui eft une puanteur affrcufc & capable de faire évanouir quelqu'un qui n'y eft pas accoutume. Elle eft cauféepar l'hui- le & par la viande & les Poiffons moitié pourris joints à la malpro- preté %L aux exhalaifbns continuel- les d'une quantité de monde dans un air chaud & renferme : fans oublier la vermine dont tout eft rempli. S'il leur arrive quelqu'Etranger en vifite, comme il en vient quelquefois de lo lieues, ils ne le couchent pas avec eux , quand même il feroit de leur Nation 5 mais on lui ailigne un en- droit particulier fur une planche dé- tachée de leur lit. Ils font auprès de leur maifon de petits creux dans la terre qu'ils garniflent de pierres & où ils gardent les viandes & Poif- Ions fcchés en Eté pour leurs pro- vifions d'Hyver. Tout ce qu'ils pren- nent en Automne & er^ Hyvcr , ils lo^ couchent fimplcmcnt par terre (bus la neige & le confervent ainfi contre la putréfaction, Lorfqu'ils ne peuvent plus fe mettre en mer , du Groenland &€l I^t ils traînent leurs canots de femmes juiques contre les maifbns , où ils les renvcrfcnt fur quatre pieux & y confcrvent deflbus leurs pelleteries & autres marchandifes de prix. Ils comirenccnt en Otlobre àoccnper leurs Maijons d*Hyvcr , & les quit- tent au commencement de Mai , Ibit pour quelque temps , s'ils reftent dans le voifinage , ou tout à fait , s'ils changent de lieu pour chercher un autre endroit plus avantageux pour la'pêche & la ch^^ff.-. Ces mai- fbns abandonnées tombent enfliitc en partage à d'autres qui y arrivent par hazard. Leurs Habitations d*Eti font des Tentes légères de peaux unies de Chiens Marins , dont il y en a deux Tune fur l'autre. Hies font toutes rondes & n'ont pas plus de circonférence en-haut qu\m cha- peau ordinaire. On les dreflc fur des perches de bois , & chaque Famille a la fienne en particulier. Ceux qui en ont le moyen garnifTent leurs Tentes en dedans de peaux de Daim ou d'autres animaux. On m'a afliiré que ces Tentes (ont faites avec beau- 'tp2 ffijîoîre Naturelle coup de goût , & qu'on les tîen!] beaucoup plus proprement que I«s maifbns , enforte qu'un Etranger pouiToit y demeurer. Chaque Père de Famille a dans fa Tente une lam- pe avec un chaudron {ufpendu par- deffus. Quand ils vont en mer dans leurs grands Canots de Femmes , ils | emportent leurs Tentes avec eux. leurs Comme les Groenlandois vivent fiançailles, çj, tout d'une manicre très-fimple & félon le pur inftind de la Nature, il eft aifé de concevoir , que Idtir Fiaii'. cailles & Mariages doivent fe faire fans embarras & cérémonie. L'hom- me ne regarde autre chofc , fmon qu'une fille foit entendue pour le mé- nage félon la coutume du Pays , & principalement pour la couture en habits , & celle-ci demande feule- ment , fî Ton amoureux eft: adroit , alïïdu & heureux pour la Pcchc & la Chafle. La Marice n'apporte point de dot , & le Marié n'a point d'héritage â laifïer j ainfî il n'y a pas beaucoup de difficulté à furmontcr de part & d'autre ni de contrat: â paflTer , pour conclure l'affaire. Cependant il s'ob- fcrve du Groenland &e» T 9 2' fci'vc ici , comme partout ailleurs , une décencç naturellement due au féxe. L*Auteur de la Perlufîration de Groenland donne dans (on XII Cha^ pitre w^ détail fort ample & plus pré- cis qu'on ne le trouve ailleurs de tout ce qui regarde les mariages de cette Nation , dont voici l'abbrégé* Lorfqu un jeune homme a dcffein de fc"* marier , il le communique à les Parens , en leur nommant la perfon^ ne dont il a fait choix, quoiqu'il ne lui ait jamais parlé. Si les Parens y confentent , ils hii promettent de faire chercher la Fille en qucftion. On fe fert ordinairement pour ces commillîons de 2 ou ^ vieilles Fem- mes , qui vont auflTi-tôt trouver les Parens de la Fille. En arrivant elles parlent pendant quelque-temps de chofes indifférentes, & la convcrfa- tion tombe infênfiblemcnt lur le jeune homme , dont elles vantent bcaucouj^l'adrcfTw" & le bonheur pour la Pêche. Elles s'ouvrent p la fin ôc déclarent aux Parens le motif de leur Miiïïon , en leur demandant la Fille fans adrefler une parole à celle-ci. Tome //• R ■t I Il .. '194 flifiolre Naturelle Quand la Fille cil prtfcnte , elle fort fur le champ , comme fî pareil dif- cours bleflbit ia pudeur. Si la pro- pofition convient aux Parens , ils .y conientent d'abord , & ils rappel- lent la Fille pour lui communiquer l'affaire. Celle-ci défait la queue de .(es cheveux , la jette fur fbn vifagc, & fè met à pleurer , fans cependant dire ni oui ni non , mais en mar- quant toujours un air de répugnan- ce. Les Femmes , fans faire fem- blant de s'appercevoir de Ion afflic- tion, la prennent fous les bras & l'en- traînent avec ei'eà. Quand elle cfl arrivée dans la Maifon paternelle de fbn Amoureux , elle refte pendant quelque-temps affife en pleurant con- ti»*ucllemcnt fans que celui-ci lui difè un mot. Ce font les Parens qui la confbicnt les premiers , en l'aiTu- rant qu'elle fera contente aulfi- tôt qu'elle connoîtra le jeune homme qui lui eft defliné. Celui -ci fai- fant à la fin femblant de s'impa- tienter lui parle à fbn tour , (V la prie de venir fè coucher à fbn côté. Elle lui accorde fa demande après ais en mar- éu Groenland &e, l^^ pîuHeurs inftanccs , & le Mariage (c confbmme bientôt après. Il y en a cependant qui ne veulent abiblu- ment pas fe laiffcr perfuadcr de re(^ ter dans la nouvel'e Famille , & qui s'enfuyent chez leurs Parens. Ceux- ci ne la renvoycnt pas , mais ils at- tendent quelqu'un de la part de l'A- moureux qui vienne la chercher. Il arrive fouvcnt que la Mariée défer- te deux ou trois fois de fou nouvel Epoux j mais alors celui-ci , pour finir la cérémonie , fait faire un lac, dans lequel les Vieilles vont la re- chercher. Elles vont la piendrc de force chez fès Parens , qui ne Içau- roient plus s'y oppolèr , & l'ayant mife dans le lac ils le nouent par. eiihaut , n'en l.àfl'ant fortir que les cheveux, & la traînent ainfi jufqu'aux pieds de (bu Epoux , avec lequel elle eft obligée alors de rcftcr mal- gré elle. Il eft étonnant, que ces Peuples , Leurs Mt- lans avoir de Loix pofitives à cet riages. égard , s'abftiennent pour le ma- riage jufques du troifiéme & qua- trième degré , (bit pat une. pudeur Rii t . i^S Hîjlolre Naturelle i^aturellc ou par un ancien ufage, dont cependant ils ne connoiffent ni l'Origine ni le Principe. Chaque Grocniandois n'a ordinairement <]n'une feule Femme ; ce qui paroît d'autant plus extraordinaire, vu l'in- dépendance abroluë de cette Na- tion , Ton ignorance de ce qu'on ap- pelle Loi , la corruption de la Na- rare humaine qui nous porte aux vo- luptés charnelles & par confcquent a la Polygamie, qri a toujours été & qui cil encore en utagc chez les Payens. Il fè trouve cependant quel- ques Groenlandois qui ont deux fem- mes ; mais ce n'cll pas par lubricité, & quand on leur demande raifon de leur fécond Mariage , ils répondent tout unim.cnt , qu'ils ont trouvé la dernière plus capable que l'autre , & qu'ils l'ont époufee auflii , parce qu'ils étoient en état à'Qw nourrir deux. Les devoirs de Fvlariage font facrés parmi eux , & l'on n'a jamais entendu dirç qu'un homme ait ha- bité avec une autre femme que la fienne. Cependant ces mariages ne font pas fi iiidiifolubles , qu'un honi' ''% du Groenland &el me ne fe feparc quelquefois de femme pour en prendre une autre » fùrtout quand la première ne fe trouve pas à fa fantaifîe •, ce qui doit arriver fort fouvent dans leur façon légère de s'épou{cr. Quand un hom- me a eu des cnfans de fa femme , il lui paffe bien des défauts , & ils ne le quittent plus qu'à la mort. On ne , s*imagineroii pas avec combien de hauteur ces hommes d'ailleurs fi fim- ples fçavent (e prévaloir des préro- gatives de leur (exe. Le Mari fe met îeul à manger & ft- fait (crvir par fa femme , qui n oferoit toucher à rien avant qu'il fe (bit levé , & lorfqu'el- le. manque â fbn devoir , il la cor- rige par des coups de bâton , lans que la femme en garde de rancune. Il cd aile de concevoir par la ma- Education nicrc de vivre de ces femmes quel- ^^ leurs les doivent être fort robuftes , tant ^"^^"^^ avant raccoutlicment qu'après , & on ne les entend jamais fc plaindre des douleurs qui accompagnent or- dinairem.cnt cet état. Elles ont une tendreiTefins bornes pour leurs cn- fans. Elles les aiment au-delà d€ R iij (19^ filpoire Nature fie tout & en ont un foin extrême. Tant qu'ils fbîit petits , elles les portent partout oii elles vont fur le dos qui kur fert de berceau , & les laiffcnt tettcr jufquM l'âge de 5 à 4 ans ou davantage. On ne peut pas s'atten- dre à beaucoup â^ Education dans ces Enfans. On leur laiflc leur volonté libre , fans même vouloir les gêner, & l'on ne voit guéres d'exemple qu'un Groenlandois ait corrigé fon enfant '^. Cependant lorfqu'ils de- viennent plus grands , on ne remar- que en eux auaui penchant pour le libertinage , & fans afFefter extérieu- rement pour leurs Parens cet air rclpedueux , que perfbnne ne leur a appris , ils leur obéiflent d'une manière toute unie, &. font fans ré- pugnance & murmure tout ce qu'ils leur ordonnent. Les Garçons & les Filles reftent toujours auprès de leur Pcre & Mère jufqu'à leur maria- ge : Us font à eux-mêmes auiïï- * V. la Perlufiration du Groenland ^ |)ag, 47. du Grothlanâ &c, ïçç tôt qu'ils font établis ; mais ils ne quittent pas pour cela la Maifbn pa- ternelle. LcsGroenlandois s'accommodent Leur façon de tout, ils fupportent la faim avec ^e manges, une fermeté incroyable , quand la néceffité l'exige ; mais aulTî ils dé- vorent quand ils ont de quoi fe régaler. Ils n'ont point de temps fixe pour leurs repas , & ils man- gent quand la Nature le demande. Leur principal repas (e fait le foir. Il y en a qui fè IwVent la nuit pour manger , îorfqu ils (entent de l'ap- pétit. Ils n'entrent jamais dans une autre maison ,' foit pour affaire ou autremcnt,(ans dévorer fur le champ tout ce qu'ils voyent autour d'eux. Cependant leurs mets & leur façon de les préparer n'ont pas beaucoup d'appas. Ils n'ont que de la viande & du PoilTon , puifque leur terrain ne produit rien du tout. Leur prin- cipale nourriture font les Daims , les Lièvres , les Chiens de Mer., toutes fortes d'Oifcaux terre ftres & aqnatiques , quantité de Poiflbns de Rivière & de Mer , même les Balei- R iiij •loO 'nîpoln NatuTtlh nés , mais principalement les pctîtJ Loddcs , qui rellennblcnt à nos Epcr- lans. Us mangent leur viande tantôt cuite , tantôt crtië , après l'avoir laifTéc pourrir à demi ou fcchcr au folcil (ur les Hochers *. Il n'y a rien de trop dur & coriace pour IcsGroen- landois , & lorfque le bcioin les prcf fe > ils coupent des morceaux de la peau de leurs habits ou des vieux îbuliers & les ayant fait bouillir dans l'eau , ils les mâchent & les avalent % ce qui fait aulTi qu'ils ont tous leurs dents ébrechécs & émoulu fées , comme les vieux Chiens de Paylans. Us font toujours cuire leur Poiffon frais : ils en féchent aulïi beaucoup au foleil pour leurs pro- vifions d'Hyvcr, comme entr*autres les Saumons , & principalement les Loddes , qu'on prend en quantité dans les mois de May & Juin. Ils mangent les Poiflbns fecs en guiie de pain ians les faire bouillir. Us "^ V. la Relation de Vlflandc , dans la Nou de pag. 85. du Gr Font tout cuire fel , puifqu'ils r mettant un pei de poifTon. Us effet de Chaudi rc molle menti cuivre , s'il oni ter des Dano fufpendu au-de pc , dont je vi du feu moyen de bois, dont 1 de l'autre , an fin par le moi donnent au p Viande ou Po ils en verfcnt quils boivent tent le refte i jamais été la\ quefois ils ne ment à terre le mangent. grandes déli Chiens de M tout autre An nent , ils oni fur le chamj[ les petits nos Epcr- iidc tantôt |cs l'avoir fcchcr au n'y a rien IcsGrocn- |in les pref eaux de la des vieux t bouillir cnt & les qu'ils ont & émoulu Chiens de i cuire leur client auiïï leurs pro- cntr*autres ilcment les n quantité ^ Juin. Ils •S en guile ouillir. Ils anc/e , dans du Groenland &c, loi font tout cuire à l'eau pure & fans felj puilqu'ils n'en ont point, en y mettant un peu de graiftj ou d'huile de poiffon. Ils fe fervent pour cet effet de Chaudrons tailles de la pier- re molle mentionnée ci-defTus, ou de cuivre, s'il ont le moyen d'en ache- ter des Danois. Le Chaudron eft fufpendu au-deflus de la grande lam- pe , dont je viens de parler. Ils font du feu moyennant deux morceaux de bois , dont l'un entre dans le creux de l'autre , auquel le feu prend à la fin par le mouvement rapide qu'ils donnent au premier. Quand leur Viande ou Poiffon cft à demi- cuit , ils en verfcnt d'abord le bouillon > qu'ils boivent entr'cux , £c ils met- tent le refle dans des plats qui n'ont jamais été lavés , ou , comme quel- quefois ils n'en n'ont point , fîmple- mcnt à terre entre leurs Jambes & le mangent. Ils trouvent leurs plus grandes délices dans le fang des Chiens de Mer , qui en ont plus que tout autre Animal.Lorfqu ils en pren- nent , ils ont grand foin de l'arrêter iiir le champ en bouchant la playc I «02 Hiftolre Naturelle ti le confcrvcnt cnfuitc prccicurè- mcnt. Ils n'en donnent rien aux femmes & Je gardent uniquement pour leur bouche , ils le boivent pur , quand ils en ont beaucoup, ou s'il n'y en a guéres,ils en font mettre wn peu dans le chaudron, pour don- ner un haut goût à leur Viande ou Poiffon. Lfurboif- Ils n'ont pour toute Boiffon que ■®°* de ri:au pure Les Dinois ont été longtemps à les perfiiader de ta- rer de leur cuifinc -, mais la longue habitude les y a d la fin accoutumés. Il y en a eu même à qui l'on a ap- pris à boire de l'Eau-de-Vie , & ils en fupportent beaucoup avant de s'enyvrer j ce J vient apparem- ment de la 'grande quantité de Graif- fè , dont leur Lftomac eft enduit & qui en enveloppant les particules fpirituculcs de TEau-de-Vie les em- pêche de monter à la tête *. Il a été * Cdt \c fentîment de rAuceur Je la r erlufiration du Groenland, pas. oijfon que >is ont été :1er de ta- • la longue : coutumes. i I on a ap- Vie , & ils \ avant de apparem- ^c de Gi aif- l enduit & particules ^ie les cm- *• li a été 'Auteuj,- Je md , pag. du Groenland &e, 20^ îfflpofïîblc de les accoutumer à fu- mer du Tabac , qni leur a toujours paru trop piquant fîir la langue. Je paflc maintenant aux Occupa- Leurs Oc- tions ordinaires de ce Peuple , qui cMpaiioni. lui fourniffent le ncceffairc pour la vie & l'entretien. La Pêche & la ChaJJe font ici les feuls Métiers des Hommes , & les Femmes les y ai- dent autant qu'elles en font capa- bles. Ils pèchent quelquefois , quoi- que rarement , dans les rivières & les ruifTeaux. La principale Pêche fe fait en mer , tant fur les Baleines 3ue fïir d'autres Poiffons , qui abon- ent (iir leurs Côtes. La Chaffe fe fait fur mer pour les Chiens Marins & les Oifeaux aquatiques , & fur terre pour lesDaims, Liévres,Chiensi Sauvages , Perdrix &c. Ils font infa- tigables , alertes & fort adroits pour ces deux fortes d'exercices , & le be- foin joint au défaut des Matériaux convenables leur a fait imaginer des Inftrumens fi ingénieux , & des arti- fices fi bien raifbnnés , qu'on ne fçauroit aflez les admirer. Je commence pat leurs UJicnfiUs. I Mil ÎO4 Hifloîn Naturelle ^««rs de Pêche, Les Hameçons de leurs li- «Ic fH^* gnes autrefois étoient d'os. l's font ^^ ^* aujourd'hui de fer que les Danois & * les Hol landois leur apportent. Les fi- lets , dont ils fl" fervent dans les Ri- vières r font faits avec de petites la- mes minces & longues de la barbe des Baleines. Ils fçavent les manier avec une dextérité étonnante , & prennent autant de poiffon qu'ils veulent. Les Danois mêmes avouent, que ces filets font plus propres pour la Pêche que ceux de Chanvre. Us ont aulîîdes Eperviers à petites mail- les qui font faits avec des nerfs de Daims tricottés , & ils s'en fervent pour pêcher les Loddes "'. Le Har- pon ** , avec lequel ils tirent liir * V. l'y^wrewr czW, pag. 3 3. ' ** Ou Harping-Irorty félon l:s Ai^- glois, C'eft une efpcce de gro(Te Flè- che qu'ils darcîciù far h Baleine. Le mot vient vraifemblablement du Giec àfTrn f qui fignifie une arme crochue , donc les Anciens fe fervoienc dans la Pèche de leurs préceadues Baleines. V, c du Gro ks Chiens de I a une pointe dont les facult ajoutent une pauvres Gens r ce qui leur ar Côtes de l'Am Danois & les portent , & c plus rare chez & la précautioi de cliaquc Ha une Vciiic de C qu'ils appcllcn le Harpon ma qu'il s'en déta pas, mais qu| puiffent le ret vir une autre mêmes font fi Oppîcn dans fc V. 152. Si foi haut, on pou rnébrcu y^n Ton peut coii Bochart , P. 1 du Groenland &c, lOf ks Chiens de Mer & les Baleines > a une pointe d'os crochue 5 ceux dont les facultés le permettent eti ajoutent une de fer. Comme ces pauvres Gens n'ont d'autre bois que ce qui leur arrive par hazard des Côtes de l'Amérique , ou que les Danois & les Hoîlandoia leur ap- portent , & que le fer eft encore plus rare chez eux ', ils ont refpric & la précaution d'attacher au milieu de cliaque Harpon , qu'ils iettcnt , une Vciiic de Chien de Mer fouftîée, qu'ils appellent Avata , afin que , fî le Harpon manque le Poiflbn , ou qu'il s'en détache , il ne le perde pas , mais que flottant 'hx l'eau ils puiffent le retrouver pour s'en (èr- vir une autre fois. Leurs pointes mêmes font faites cnlbrte, que fe- OppUn dans fon Halieuticon , Liv. V, V. 152. Si Pon vouioic remonter plus haut , on pourroit dériver ce mot de l'Hébreu ^^n ^^fi^ > ^^"^^ » ^^^ ^"°* Ton peut corifulter VEieroioicon de Bochart , P. II. Liv. V. ch. 15. M J inS Hifloîre Naturelle lt)n le befoin on peut les ajuftcr i toute (ôrte de perches , auxquelles ils les attachent avec des langlcs de cuir & des barbes de Baleines, & par- là les multiplient , pour ainfî dire ,, à l'infini & les employent à difFërcns ufages. Les Harpons, qu'ils jettent iîirla Baleine , (ont fort gros , & leurs perches font pcfàntes , pour mieux pénétrer dans le PoiiTon. Celles-ci font garnies au milieu d'un chevil- le d'os , pour y appuyer le pouce & pour darder le Harpon avec plus de force. Ils ont outre cela des per- ches encore plus longues & plus pe- santes garnies de pointes très-for- tes , dont ils fc fervent en guifc de lances pour tuer le Poiflbn. Ils ont de grofles flèches de plus dune fa- çon , qu'ils jettent de même fur les Chiens de Mer & fur les Baleines ; La queue eft garnie de deux feuilles des dents de Vache Marine au lieu de plumes , pour pouvoir tirer avec d'autant plus de jufteffc & de force. Ils ont auflî une petite elpece de flèches pour tirer les Oiftaux aqua- tiques-, qui font fort ruCes & diffici- du Groenland &e, ioy lc Liv* y. V. 177. chante ainfî : c*cft-à-dire. » Ils lâchent d^iborcî après P le PoiÛbn qui fc plonge les gros fâcs du Groenland &c. î i J Le petit Canot porte précifément devant le ficgc du Pécheur un petit »fouflfIes par les hommes avec leur » hale'ine & attachés à une corde. Le Pocte décrit fort joliment dans les Vers fuivans les débats du PoilTbn blefTé avec ces facs qui le forcent à monter fur Teau. S. Bajîk , qui a aflifté lui-même à upc pareille Pcche, en donne une Defcription encore plus circonftandée , dans Ton HoméL X» fur VHexa'émeron, Je ne fçaurois ce- pendant pasm'empêcher de remarque! ici , que le Cetc > dont ces deux Au- teurs font mention , n'eft pas une vc- jitable Baleine^ mais plutôt le grand Hayfifch ou Chien Marin connu (bus le nom de Canis Carcharias, Ceci eft évi- dent I ,) par le petit Poiffon çj^rx'Oppien, V. 67 , lui donii>e pour Compagnon oa Conduékeur fous le nom cl*o./t>faOToAo< ^X^^'fy ^ dont le P. TcLchard fait auffî mention dans fon Voyage de Siam , Liv. L pag. 3 1 . en rapportant en me. me temps la caufe , pour laquelle 'û ie tient auprès du gros P^£[on. 2. J par 1T4 Hîftoîre Naturelle ëchaffaiid de bois , comme dans la Figure , fiir lequel la corde de l'har- pon eft entortillée , ôc qui foûtient en même-temps derrière le Pêcheur la peau de Chien Marin enflée & at- tachée à l'autre bout de la corde. Le Pêcheur paffc pir-dcffus Tes ha- bits ordinaires une Vcfle avec des Manches & un capuchon, & louvent même des culottes de peau de Chien Marin , qu'il ferre bien autour du corps pour faire découler l'eau , qui tombe fïir lui. Son front eft garni d'un demi cercle de bois dont les extrémités font proprement garnies d'os. Il pafle jufqu'au- delà des oreil- les , & garantit les yeux contre les rayons trop éblouiffans du (oleil *. l'hameçon avec l'amorce, v. 13c. à la- quelle la Baleine ne mord jamais , ôc 3. ) par les trois rangs de dents [ t^> ç9'X«') v. 325. qui dcfigne allez l'ef- pece du Poidon. * Les anciens Goths fe fervoîent "vraifemblablemeut auïïi d'un pareil cercle aa £^nc ^ qu'on appelle dans du Gr\ ïl fe met avec c petit Canot, 01 ricrc en étenda devant lui > & ment qu'il elt de Ton iiége au fes habits ou a^ Chien marin. côtés de lui prend dans fe rame de fiipin une feuille haii pour plus de i aux quatre c< feule rame qv aller foft batec quiiibrc , & fi malheurcufc fer. Il paroît n'ont jamais avec combiei dent les flots moi un homr VHlfioria Got p. \C\.EnniJ ncf^ng y Fr9 du Groenland &c, î t 5 n fe met avec cet équipage dans foir petit Canot , où il s'aificd (iir le der- rière en étendant les jambes droites devant lui , & bouche aulfi cxa6tc- ment qu'il eft poflibie l'ouverture de fbn (îége autour de lui, (oit avec fes habits ou avec d'autres peaux de Chien marin. Il attache aux deux côtés de lui (es harpons , & ne prend dans fes mains qu'une feule rame de fapin qui a de chaque côté une feuille haute & large , & garnie pour plus de lô'idité d'un bord d'os aux quatre coins. C'eft avec cette feule rame qu'il a l'adrefle de faire aller fbn bateau , d'en confcrver l'é- quilibre , & même de le relever y fi malheureufement , il venoit d ver- fer. Il paroît incroyable à ceux qui n'ont jamais vu aller ces Canots , avec combien de rapidité ils fen- dent les flots de la Mer. J'ai eu â moi un homme qui fçavoit gouvcr- VHiftoria Gothrici & Rolfi 9 ch. iS. p, 161. Ènnifpaung , en Suédois AeJi-- flejpang y Front aIc^ l ^ ï 6 TUfloin Naturelle ncr un pareil canot , & je me (îiîs donné le plaiHr de courir après lui avec une chaloupe fort légère , dans laquelle quatre hommes ramoicnt de toutes leurs forces > fans avoir jamais pu le joindre. Les Groenlan- dois font lo â 12 licuës du Nord dans un jour: ils font en Mer par les plus grandes tempêtes quand nos chaloupes nofcnt pas fbrtir *, ils montent 6c defccndent avec les flots & ne s'épouvantent pas fi une va- gue leur paffe par-deftus la tête , parce que l'eau ne pouvant pénétrer nullepart ne peut leur faire aucun mal. Si par hazard ils font verfés > ils n'en craignent pas de mauvaifes fuites , parce que la plupart d'en- tr'eux ont ladrefTe de fçavoir fè re- lever par le moyen de leur rame *, ce qui cependant demande plus de force & d'exercice qu'on ne s'ima- gineroit- Jai vu quantité de nos jeunes Marins d'ailleurs fort adroits s'exercer dans ces Canots Groen- landois , mais je n'en ai trouvé qu'un lèul qui pût fe tenir droit dans fon Canot , & en conièrvcr l'équilibre du G en avançant : core qui étant ver par lui-mc que l'équilibre fc renverte & pend perpcn l'eau. Cependi commun que mi les Groenla tent pour rien s'en relever ai Il y a même gens fi alertes i couchent leur t fur les deux ép fes exprès , e deux mains , il côté fans lâche gcr la pofition dans le Pays n adreffe peu c coup de Maîtn La Pêche de beaucoup d'att cet effet leur confervc l'air , defliis » 6i atta( grand couteau Tome //. du Groenland &c, î i y en avançant i je n'en ai pas vu en- core qui étant vtrfé ait pu (c rele- ver par lui-même , & en effet dès- que l'équilibre cft perdu , le Canot fc renverlc & la tête du Pêcheur pend perpendiculairement dans l'eau. Cependant il n'y a rien de (î commun que ces accidcns par- mi les Groenlandois , qui les comp- tent pour rien , parce qu'ils (çavenc s'en relever auihtôt qu'ils arrivent. Il y a même parmi eux de jeunes gens fi alertes & fi déterminés, qu'ils couchent leur rame horifontalcmcnt fur les deux épaules , & s'étant ver- fés exprès , en la tenant avec les deux mains , ils fe relèvent de l'autre côté fans lâcher les mains ni chan- ger la pofition de la rame 5 ce qui dans le Pays même paflfc pour une adreffe peu commune & pour un coup de Maître, La Pêche des Baleines demande Leur Pg-; beaucoup d'attirail. Ils mettent pour chcdcs b^^ cet effet leur grande jacquettc qui ^*"*^* - confervc l'air , & dont j'ai parlé ci- deflus , & attachent â leur côté ua grand couteau pour couper la graiifQ Tome //♦ X r m I 1 î 1 8 Hifloirt Naturelle & une pierre à aiguifer. Ils prennent les plus grands harpons , & d'autres flèches , lances , & les plus greffes peaux de Chiens Marins enflées. Ils fc mettent dans leurs grands Canocs & amènent leurs femmes. Auffitôt qu'ils voyent une Baleine , ils l'en- tourent de tous côtés avec les petits canots , ils l'attaquent & fouvent l'approchent avec une hardieflc éton- nante , pour tâcher de lui accrocher quelques peaux enflées par le moyen des harpons qu'ils lui lancent dans le corps : car , quelqu'énorme que fbit cet Animal , il fîifïît de lui ap- pliquer deux ou trois de ces peaux , qui par leur légèreté & la ié(îfl:ance qu'elles font â l'eau , l'empêchent de fe plonger. Quand ils font par- venus â arrêter , pour ainfi dire , la Baleine , ils l'approchent avec leurs lances , & la percent de coups juP- qu'à ce qu'elle meure en perdant ion fang. Ils fe jettent alors dans la mer avec leurs jaquettes remplies d'air , & nagent au Poiffon , où ils «îftent con'-hés à plat, & flottant (ur leau en le dépouillant avec ieur'i i! du Groenland &ci' l'f i|( eotTtcaux de tous côtés de'Hi graiffé qu'ils jettent dans leurs grands Ca- nots à médire qu'ils la coupent. Ils ont auflî l'adrcfle , nonobftant leurs mauvais outils , de tirer de même de la gueiile la plus grande ou du moins la rmcillcure partie de ies Barbes , & font honte à nos Ma- rins & Pêcheurs , à qui il faut tant de gros & de précieux inftru- mens pour en venir à bout. Quant à leur ChaJJe par terre , ils Leurs Inf. fc fervent pour cet effet d'un Arc & '"^"""^."^ ^^ de Flèches * , félon la coutume des ^"*"^' * Je dois parler ici d*un morceaif rare, que je poiTcde dans mon Cabi- net. Ceft la pointe d*une Fléehe, qu'un de nos Pêcheurs Groenlandois trouva dans la graide d*àne Baleine qiiMi pritf i\\\6^6. Cette pointe eft d'une pierre fort.dure, qui paroît être une Pierre néphritique , oiî du moini un Jafpe verdâtre. La pointe reffemble par (à forme aux pointes de fer que les Sau- vages dû Détroit, de pavis appliquenc aux flèches qu'ils jetcêhÊ avec la màioi^ Xii •♦»o fJifloîn Naturetlt plus anciens Peuples du monde. Les Arcs font longs & faits de fapin d'A- mfrique de même que les Flèches dont il y en a avec des pointes faites d os pour les Daims , les Cerfs & les Lièvres , & d'autres qui n'en ont point & qui ibnç pour les Pçrdrix &ç> Les deux ailes de la Flèche font de plumes dcCorbcaux.Ils courent la campagne avec ces armes , jufqu'à ce qu'ils rencontrent du gibier. Auf- fitôt qu'ils trouvent une pièce, ils Je n*aî pas pu fçavoîr s'ils fe font fervîs autrefois de ces forces de pointes de pierre, avant d'avoir eu celles de fer, ou s'ils fe font consentes de n'en avoir que d'os. Ce qu'il y a de certain c*eft cjue la pointe que je, polîéde doit ve- DÎt d'autres Sauvages plus éloignés 6c i;iiConnus , ou pçut*êt.re Américains , qui n'ont encore eu aucun commerce avec les Hollande?; ou autres Nations pour en tirer des pointes de fer. Elle s*eft apparemment cafTéc dans le corps du Poilîbn , & le bâton de rharpoa ^•(pft pctdnav^çlçrçftç, Tûme Jl.JiUf Z2< fe font fer VIS ; pointes de :ellesde fer, le n'en avoir î certain c*eft féde doit ve- s éloignés ^ Anaéricains , n commerce itrcs Nations de fer. Elle dans le corps de rharpoii ^ \-lciur f^-iai^ ^ . ffar/y(rn Je irf\yeniani{ Jt' ^^.pieJ^c de lûnp : la piùnte et /a '//fe//^^~7ÎYm? '^^/[^ .-#^ KiVhi (y /ii/ît/ûhc iVi iji\mi{ Canot Je Fi'mnii di' oii nu'ii\Jc (iinn JK'/ni i\'/ Tivm II.Pci{j 2'io yjrr de Crroenli/ii-l de 2> ^, medr c/e lonc; . mm rf P^cCcCte Lï uenl "^ Il a/ m' à Jciui- /lual/cj- pour Icif.J£ht duwt Je ^^. pi/'iic de lonq 'lieùi- d Otc itiii^ \m iniit L'diiJ//ti//d \7 Uirif^tir lie J ^ , d.:^./>. FlcJic de l'^.pieds de uvuj. ^!«S-^<5. btu] , JK-ini c\'f\Ve de /tv.r /v///' (jiirnir le /7\^né~ . £rûhl de cette même prmtc lrr\jndenr naturelle dune pornà; de pietye trouvée da/Uf une Baleine T J.E..>: du Teiitourcnt fans , qui 1 la chafTc , £ côtés qu'el dans Te au avantageux leurs flèche font aufli l'Harpon. La Pêche occupation connoiffent fait pour ft mens de c'cft où fe l reftc rcgarc turc , tant che , que pc ont foin du &c. Les un- dans leurs ti & d'adrcfTc précîïîon , q furpaflcnt f ouvriers des Il fuffit d U la façoi) du Groenland &(f', tit Teiitourcnt tous avec femmes & en- fans , qui les fuivcnt par troupes à la chalTc , & la ferrent fi bien de tous côtés qu'elle ne peut ie fàaver que dans Teau ou dans qiaclqu endroit avantageux , où ils Tattendent avec leurs flèches. On m'a afluré , qu'ils font auffi bons Tireurs à l'Arc qu'à l'Harpon. La Pêche & la Chafle (ont la feule ^om Je occupation de ces Sauvages , qui ne ^^^"er. connoiffent aucun Métier, Chacun fait pour (on ufage tous fès Inftru- mens de Chalfe & de Pêche , & c'cftoù fe bornent leurs travaux. Le refte regarde les Femmes. La cou- ture , tant pour les outils de la Pê- che , que pour les habits , eftde leur dillriŒ^^lles batiifent les maifons ^ ont foin du ménage & de la cuifînc &c. Les uns ô: les autres montrent dans leurs travaux tant de bon (qyis & d'adrcfTe , pour la propreté & k précîfîon , qu'il faut convenir , qu'ails furpaffcnt fbuvent les plus habiles ouvriers des autres Nations, Il (uffit de connoître l'éducation Ni Ar» & la façon de vivre des Groenland «^ sciences^ Tiij hil Uifiàire Naturelle dois 9 pour concevoir leur ignoran* ce dans les ^rts & les Sciences, Ils ne fçavent compter que jurqu'à 21» Ils ignorent .ibfbliiiTient ce qui s'eft paiTe avant eux , & ne Tçavent pas leulement l'âge qu'ils ont, parce qu'ils ne connoiflent d'autre manière de fupputer que par les Lunes. Ce- pendant ils ont aulTt à cet égaord lés tonnoilTances néceifaires pour leur métier. Ils fçavent calculer par le cours de cet Aftpc le temps où la Baleine & le Cachalot reviennent ftir leurs Côtes. Ce font eux qui ont inftruit les Danois fiir le temps pré- cis & fa durée de chaque Pêche > fans s'être jamais trompés dans leur calcul. Ils fe règlent outre cela fur un petit nombre d'EtoilesnTort re- marquables , par lefquelles ils diri- gent leurs courfcs & fe retrouvent la nuit ^r mer *. M. Egede dit dans * Ce foni ces mêmes Etoiles , fur iefquelles les Anciens régloieut leurs cot'tfes avant rmvemion de îa Bouf^ foie. Homère dit de fon Ulyffe, Oifyjfl E. du I Jà Mijffion di qu'ils appelle , , . , 0 rmnScch H //teyoç , n àt tlhtlttt(telS T* BoaT»r , , fKT09 ^ «> 4 HA t f «• ^ ' T «Ut» ffjp Ceft.à.dire : Mvernaily Ct »> le fans jan »i pier.es au : » jours acter » le Bouvier M la grands M le Chariot w fon Pôle > » rion, 6c ci»i »i qui ne fe b >î (le rOcéar » UlylTe de » gauche cei Ut m* ignoran* Sciences, Ils jufqu'à 21» ce qui s'eft fçavcnt pas ont, parce trc manière ï Aines. Ce- et égajrdles s .pour leur uler par le cnaps où la reviennent eux qui ont î temps pré- que Pêche > es dans leur itrc cela fur iki^fort re- lies ils diri- : retrouvent gcdc dit dans Etoiles , fur ?gloi>iïc leurs n de iâ Bonf^ Jlyffe, Odyf. du Groenland &c, 12 J {à Miffîon de Groenland , pag, 57 , qu'ils appellent la grande Ôurlè Tug*, Bosf| «V àplf7spce^eifo( «!;coj(Tâ^» Ceft-à-dire : » Ulyfle, prenant le gou-i M vernail , fe mec à conduire fa nace^- »> le (ans jamais laiffcr fermer fes patf- « pier.es au fommeil ; regardant lou- >j jours attentivement les Pléiades 5fc » le Bouvier qui fe couche fi tard , ^ w la grands OaiTe qu'on appelle anfïi M le Chariot , qui tourne toujours fur »j fon Pôle , ohierviint fans celfe VO^ » rion, ôc oui eft la feule Conftellatioii » qui ne fe baigne jamais dans les eaux » de rOcéan. La Déelîe avoit obligé M UlylTe de faire route en laiiïanc à » gauche cette Conifellacion «. •* i-i-i • . . • T m; »îl4 Mipoîre Naturelle ta 9 qui veut dire Renne , la pe- tite Ourfc ou TE toile du Nord Kau' morfok , qui fignific quelqu'un , cft Ibrti poiur prendre des Chiens de Et yirgiletdani fes Georgiques'* Liv. x. Tcrf. 157, Navita tumfiell'ts numéros ^ nomma feeit J^leiadaSyHyadas^eUfamqtie LicMnii Au- ton» C'eft-à-dire : »> Les Pilotes commcn- » cerent à compter les Etoiles , & à » les déHgner par des noms divers. Ils M diftinguerent les Pléiades , les Hya- M des & i'Ourfe fille de Lycaen >'. Et dans Ton Entîde, Liv. IIL y. p6« en parlant de Palinure, Sidéra eunUs notât tacita ItibentU eœlo ; Ar&urum , fluvia/jue Hj/adas , gemmof- que Trianes , Jirmatumque auro eireumj^tcit Orion» C*eft-à-dite. » Il obfcrve le cours des 9i Aftres , rOurfe , les pluvieufes Hya- •> des , les deux Trions , & la brillance » armure d'Orion «. 'du Mer & qui r< Etoile paroii Mer. Les PI de Killukturj îi proches les les fembknt même Autet que les Gr( Eclairs & TA cupe chcï Cl gin eut que < Défunts qui j Il eil âifé de ftitution du Habitans ne Commerce ent ou celles qui fc pourvoyen vent , du née trop heureufî ment ce qui 1 chacun a la 1 que fon voii de fuperflu ni le donner à l garde Taifan fier , fe tire c ^ard fait abo 7e te , la pe- Nord Kau' Iqu'un , cft Chiens de ^u(ts\ Liv. X. > nomînttfeeti r LicAcnii Aft» es commcn- :oilcs, & à s divers. Ils ;s , les Hya- ycâen ». III. V. 516. hmÛ eœlo ; das , geminof» cit Oriona le cours des irieufes Hya- : la bcillanc A 'Ju Groenland &e. 225 Mer & qui revient , parce que cette Etoile paroît (brtir & fè lever de la Mer. Les Pléiades portent le nom de Killukturfet , parce q«*ellcs font fi proches les unes des autres , qu el- les fentîblent être liées enfcmble. Ce même Auteur ajoute à rendrait cité^ que les Groenlandois voyant les JÉcIairs & l'Aurore Boréale , qui oc- cupe chez eux tout le Ciel , s'ima- ginent que ce font les Ames des Défunts qui jouent à la paume. Il cft aifé de concevoir par la cou- Ni Com- ftitution du Pays que ces pauvres merce en- Hâbitans ne peuvent faire aucun "**"*• Commerce entr'eux. Chaque Famille> ou celles qui demeurent enfcmble , fe pourvoyeur , autant qu*elles peu- vent , du néceéaire , & fc regardent trop heureufès de trouver (îifïîfàm- ment ce qui leur fau6. Ceci fait qnç chacun a la même choie & autant que fon voifin : perfbnne n'a rien de fiiperflu ni d'extraordinaire pour le donner à l'autre. Tout ce qui re-» carde l'aifancc & le belbin particu- fier , le tire des Etrangers que le ha* ^ard fait aborder â ces Côtes. 1 II J r I 216 Hîfioîn Naturelle Ni beau- Le Commerce que ces Sauvage»? toup avec peuvent faire avec l'Etranger eft auf- VEtrangcr. ç^ j^. ^ j-^s.pgy d'importance. Toutes leurs Marchandifes ne confiftent qu'en Graiiïe & Barbes de Baleines > en Cornes de Licornes , en Peaux de Daims , de Renards & de Chiens Marins ; mais leurs circonflances ne leur permettent point d'en avoir de grandes provifions. Ils tirent de l'E- tranger de groflcs Etoffes de laine > de la groffe toile , des Bas & Gants foulés d'Iilfinde , des Chaudrons de laiton & de fer blanc , des Cou- teaux y des Scies > des Aiguilles, des Tables , Coffres > Tablettes de cuiit- ne > Auges y Planches , Poutres , un peu de Fer &c *. Cependant, comme toutes ces Marchandifes font de peu «ie valeur , & que a ailleurs ies bc» foins de ces pauvres Habitans font bientôt rcmj/lis j il cfl aifé de coqt cevoir qu'on ne fçauroit^établir au^ * V. l'Auteur de la Perlujlratian de Groenland» Ch. «c. pag. ^^^ du Groef tuh commerce ( ces Côtes , d'aut; préfent il n'a éu Nation étranger( Monopole contr( landois â: autres C'efl par ces r lement ils ne pol ilsneconnoiffent noyé. VOr & ÏA par leur valeur dire , quevahiéi trinféquc ils n'ci Le fer au coi pour lui l'utilii confcrve une va fbuvent arrivé q â qui l'on préfen Monnoyc d'or d & de l'autre uni ou un petit Tyi préféré ces dernj Ce choix ne doij ordinaire: carill té des Aiguilles panon , il les parce qu'ils foii du Groenland &ci 127 i0uh commerce de confequcncc (ur CCS Côtes , d'autant plus que jufqu à pré{cnt il n a cté poïfibk à aucune Nation étrangère d'en maintenir le Monopole contre les Fiibufticrs Hol- landois â: autres. C'eft par ces raifons que non-feu- Or & Ar* lement ils ne pofTédent, mais même g«"^ ^^w ils ne connoiflcnt point d'argent mo- P"** noyé. L'Or & \ Argent y font cftimés par leur valeur naturelle, c'eft -â* dire , qu'évalués â leur utilité in- trinféquc ils n'en ont aucune. Le fer au contraire , qui a ici P'I» 4u pour lui l'utilité & la rareté j^**^* confcrve une valeur réelle. 11 eft fbuvent arrivé qu'un Groenlandois , â qui l'on préfentoit d'une maîn une Monnoyc d'or de plufieurs Ducats » & de l'autre une couple d'AîguîHes ou un petit Tympanon d'entant , a préféré ces derniers â la pièce d'or» Ce choix ne doit pas paroitre extra- ordinaire : car ils connoifTent l'utilir té des Aiguilles , & quant au Tym^ panon , il les afTcâte beaucoup , parce qu'ils font grands Amateurs ^11. Hh\ 22 J Hîfloin î^aturelle de la Mufiquc & du Chant ''/ LeurCon. Toates Ics fois que k^ Groen2 Verlation, . ^ Mufique & ^ ■ - ■ Danfe. * Il eft remarquable , que tous les Peuples de l'Univers, même les plus amples & les plus (àuvages , ont in- venté une efpece de Mufique Vocale & Inftrumentale. Un goût fi ancien ^ fi univerfèl parorc être fondé dans la Nature même de l'iromme , & , pour peu qu'on y réficchifle , on en découvre aifénrent POrigine. L'Hom- me ayant perdu par la chute des pre- miers Pères la vraye fource de la tran<- quillité de l'Ame, & étant tofnbé dans une efpv'ce d'indolence & de trlRclTe, avoir befoin de quelques moyens ex- térieurs pour fe diflîper & fe relever de Ton aflroupilfemem. 11 eft même vraifemblabl'e , que tes premiers hom- mes , nut lei>roienc le mieux la difFé- rence ae leur Erart préfefic à celui donc ils étoieiiî déchus, & les triûes fuites de leur décad nce , ont d'abord penfé aux moyens d*a.!oiicir leur miféce en {Cherchant à fe diftcaire par (om ce qui^ du Groenland &c,, iigi ïandois s'affemblciit : ils chantent & dâofcjtit au fon du Tambour. Leurs les environnoit. Le chant mélodieux des Oiseaux doiç naturellement les avoir touchés éc. même foulages beau* coup, dans leurs noires réflexions : il doit leur avoir appris par leur propre expérieiKe , que les modulations des tons font effet fur TAme , ^ les avoir portes par- là à faire ufage Aq leur voix & à inventer toute forte d'inftrumens (bnorespour l'accompagner. Tel étoit fans doute le feul ^ le bon ufage de la MuHqne parmi les premiers Def*>' cendans d'Adam ; mais , comme il ar- tjve ordinairement , la Nature humai- ne de plus en plus relâchée & excitée par les 4ou^ fon$ des Inftrumens abu* fa bientôt de ce don précieux de Dieu ^ & au lieu de s'en fervir pour fe récréeic honnêtement & s'animer au travail , on les facrifia entièrement au luxe .5^ ^ toute forte de paffions déréglées. On en fit même bientôt un métier parti- culier. Jubal ou Thubalcain , 61s de rimpie Lamech qui defcendoic de U îî)'' ■4% ■J! r'^o Hijlolre NatiireUe Affemblées ouvrent par le repas i où ils (ê rempliffent tant qu'ils peu» txiaîfon de Caïn , en fie /à feule occu« pâtion ( Ginef, IV. 1 1 • ) Il fibriqua des Inftrumens de toute efpece & en joua avec les tiens, tant pour s'amufer lui-même que pour divertir les autres. On peut le regarder à jude titre com« me le premier Patron & Fondateur des MuHciens publics. Les progrès^ que la Mufîque avoit faits , furent confervés par la Famille de Noë' dans TArche : ils fe répandirent de-là fut toute la Terre , où ils ont été pouflé» fuccedivement au point de perfedkiori qu'ils fèmblent avoir atteint de nos iours. Nous découvrons même par- tout les traces de la Mudque , bc prin« tipalement dans l'iDrient ^ mais Tufà. ge qu'on en faifoic anciennement n*é- toit que pour didîper le chagrin & pour s'eyciter au travail. Nous lifons dans Jeremie XXXI , 5 : On plantera en Jifflant , & au contraire XLVIII , JtJ. Lt y Igneron ne chantera plus fd chanfonBcC, Chardin, dans fés foj^-iîr du vent , & il jouer. Leur i'w, Tom. «une habit *» dans tout w travail par *• que que c< •*» auffi-bien < »» c'eft qii*on » tude eft la »> di. Aux I >» Mariniers i w corde qu*ei » même qu'a «» Chamaux w tumcs d'êtri •• Ion que lei »> il faut chai M ftamment jpour cette mj Ceft » une habitude prefque univcrfelle » dans tout TOrient de s'animer au w travail par le chant. Et ce qui mar- «• que que cela naît de pare (Te d'efprit .w auffi-bien que de moUelIe du corps ; » c*eft qu*on obferve que cette habn M tude eft la plus forte du côte du Mi- »> di. Aux Indes , par exemple , les » Mariniers ne fçauroient remuer une » corde qu*en chantant , ni la prendte w même qu'au milieu du chanta Les » Chamaux & les Boeufs font accoû- »» tumcs d être menés au chant , & fe- •• Ion que leur charge eft pins pefante, *> il faut chanter plus fort & plus con. »> ftamment « . C'eft apparemment pour cette même raifon qu'on a intro- duit &: confervé Tufage de la Muftqus dans les Exercices Spirituels & le Cul- te de la Divinité , où les hommes font ordinairement plus telâchés que dans les chofes temporelles. Il fut ordonné d'une manière diftinguée aux. Juifs^ \ I i ? . f "t^i Hîfioïn Naturelle (e qu un cercle un peu large com- pofé d*os d'Animaux , fur lequel ils étendent une peau bien ferrée tout autour du cercle , & comme il n y a de la peau que d'un côté , ils font entrer un bâton par bas, avec lequel ils font le plus de bruit qu'ils peu- vent. Celui de la troupe , qui ou- vre le jeu , prend le Tambour & fc met au milieu du Cercle que les au- tres forment autour de lui. Il fait fbnner (on Tambour qu'il accompa- gne de Chanfons , qui roulent fur leur Pèche, CbaflTe, Voyage &c. & dont les airs font allez bien mélo- dies. Il lâutc en chantant & fait tou- te ibrte de mines & de poftures ri- dicules. Les autres , tant hommes que fenames , chantent avec lui , ôc fc jettent de temps en temps tantôt dont rimagînacion avoic befoin d'être frapée par un dehors pompeux, 5c les Payens , qui les imitèrent dans plus d'un endroit , n'oublièrent pas de l'in- troduire dans leurs Cérémonies Reli^ ^ieufes 5cc. fur \ \ I I I ! large cotn- ur lequel ils ferrée tout )mme il n y té, ils font , avec lequel t qu'ils peu- je, qui ou- imbour & fc e que les au- : lui. Il fait l'il accompâ- roulent (îir oyage &c. & i bien mélo- it & fait tou- i poftures ri- tant hommes ; avec lui , & temps tantôt i befoin d'être pompeux , & îrentdans plus int pas de l'in- émonics Rcli-i fuc 'du Groenland &€» 2^^ Tvtv une jambe , tantôt fur Tâutre. Quand celui du milieu eft las , il eft remplacé par un autre , qui prend k Tambour & continue le même Jeu jufqu à ce qu'étant tous rendus ils y renoncent de concert. Quand les Groenlandois ont quelque con- férence à avoir , ou qu'il s'agit de décider Ou de vendre quelque cho*- fe , ils le font toujours au (on du Tambour & en chantant. Ils déli- bèrent de cette même façon fur une Courfe y une Pêche ou Chalïc , & prennent leurs arrangemens en chan- tant & en daniant. S'ils ont quelque chofe à troquer , c'eft par le moyen: du Tambour qu'ils l'offrent à l'Af- (emblée & difcnt ce qu'ils veulentr en échange. Celui , qui- accepte le: troc , fort du Cer de M^ ^§ede , pa^. ^1 ^ 5^0 & 145. Tomt IL V ^ r If 0^4 Nifioire NaturelU quuiife trouve oHcnfé par un autre, il remet fa vengeance jufqu'à la pre- mière AÛ'emblée. Il ne manque pas d'entrer alors dans le Cercle , ou il fe plaint en Ibnnant du Tambour » & en chantant & fautant > du tort que lautrc lui a tait , de Tinjurticc de ion procédé envers lui » de fa méchanceté &c» Celui-ci fe défend a Ibn tour de la même manière > & répond a fcs invedives ^n chantant. Le Peuple en rit & k difpute eft finie j les Parties font contentes & s'en retournent en bonne amitiés C*efl en effet une façon très louable de vuider les querelles > lorfqu il n'y a ni Loix ni Juges pour les décider *, èc nous voyons par-là, que dans l'E- tat Naturel il n'efl pas toujours quef^ tion de l'epée pŒ^r difcuter fon droit* mais que,feloi»wcaradére des hom- mes , il y a d'autres moyens plus raifbnnables & quelquefois rifibles pour fe rendre julîice. Il eft- fouvent arrivé aux Danois, depuis qu'ils ont appris la Langue du Pays , d'enten- dre chémter leurs vérités paTceluè comme il l'entend. L'égalité eft fi parfaite cntr'cux ,. que l'un ne s'avi- îe jamais de contredire ou de per- Jùader l'autre , loin de vouloir le II lîu Commander trouve dans Etat Naturel mais qui dif! ge affreufè c ordinaircnpict * Ciceron ( ch. z. Fuit ^ In agris komh do vagabarttui tant propagab quîcquam y fa ris adminifira Retigionis , r, eolebatur ; nen tias f non cen Uberos , non j L atis habtret er orem atque meraria domin Je explendam i /ï«r&c.c*eft-à. M que les hon M champs ^ » les bêtes,. Le n dirigées par ufïi louable; ac vivre de tion,Jcdoi$ des Groen- Politique Sc qu on obfer- > tant d'Ex- eion Icfquel- les fe mefti- u'ils paro^f- lit (ingulier, de fbn pro- n trouve pas » Parties dé- Is vivent dès lerté la plus c:ts dans leur 4ine ni Cor- is , ôc étant ^nnoiflent ni >ntrainte des t comme il mfervation > égalité eft (i 'un ne s'avi- : ou de per- : vouloir W du GroenlnnJ &c: 'i J ^ Commander , & j'ofe dire , qu'on trouve dans ce Peuple le véritable Etat Naturel y ou d'entière liberté y mais qui diffère beaucoup de l'ima- ge aflPreufè que nous en pré^ente^^ ordinaircnaent les Syftâmcs*que nos * Ciceron dit , de Invent, Lîv. I, ch. 1. Fuit quondam tt.npus , quum in agris homines p(iffim beftiarum mo" do vagabamur , &Jîbi viclu firino vi- tam propagabant y nec ratione animi quîcquam , fid pleraque viribus corpo" ris adminijlrabant, Nonditm Divinét Retigionis , norr humani Officii ratio eolebatur ; nemo légitimas viderat nup^ lias y non certos quifquam infpexerat Ubcros , non jus , aquabile quid uti" L atis haberet ^acceperat, haproptep* er orem atque infcitiam c£ca atque te- meraria dominatrix animi cupiditas ad fe explendam viribus corporis abuteba-- turôcc, c*eft-à- dire:» Il y a eu u» temps *> que les hommes erroient daiis les M champs & s*y nourri floient comme » les bêtes^ Leurs aâions étoient moins » dirigées par là: raifbn que par la for* m Pn- ce dii corps. On n'avoic encore aii- Mcun égard ni pour. la Religion ni m pour les devoirs humains. Perfonne » n'avoic encore vu des mariages lé- M gitimes , ni des enfans certains. On M ne connoiâ:oîc aucune loi ni Tucilicé » da Droit. Ceft ainfi que la Paflîon M dominante & aveugle nourrie pac » l'erreur & l'ignorance abufoit im pu- ât némcnt des forces du corps , pour fe » fatisfaire » dcc^ Ces paroles font pardonnables dans la bouche d'un Payen ; mais nou» Toyons ces mêmes principes établis par les Auteurs modernes. Hohhes ,, de Cive , Chap. X. $. i. raifonne à peu près dans le même goût : Extra Civitatem , dît- il , fruclus ab indufiria nemini certus : in Civitate omnibus • Dcnique extra Civitatem imperium af" feciuum , bellum , mctus , paupertas , fœditas ^ folitudo , barbaries , ignofan- da , firitas : in Civitate imperium rtc tionis > pax y fecuritas^ ôcç, 6*eft:-àtr ■ I ■ iu GrétnUnd &e» t^f Les Groenlandois (ont (Impies* teue» fans être ftupidcs. Ils ne font poinç Mawj». dire : »> Hors Je la Société perfoiinc Mn'eft aifuré du frtiic de Tes travaux». 39 mais tout le monde l'cfl^dans la So- » cieté. Hors de la Société enfin on ne Mconnbîtque l'Empire des Padioiis, » la Guerre , la Crainte , la Paavreté ^ » le Dégoût, la Solitude , la Barbarie» M l'Ignorance ^ la Férocité. Dans lai a Société au contraire c'eft l'Empire » de la Raifon , de la Paix , dé la Su- » reté &c «. L'excellent M. Je ?uf* fendorff'i\{k. un peu égaré ,. lorfqu'il s'ed approprié ces paroles dans foti: Ouvrage de Officio Haminis & Civis^^ Liv. IL ch. I. §. 9 , & il a été très-fo- lidement refuté par le fameux M. Ti» tîus dans fes Obfervationes y n. 4^ i ^ donc le raifonnement s'accorde tout- à.faitavecla façon de vivre de nos SauN/ages Groenlandois. En effet, il n*^eft pas nccelTaite de Ce faire des ima- ges fi horribles de l*Eta£ naturel, puiC que nous ne manquons pas d'autres; argumei^ poux faite voir le& avansar t H il- 1 1. > ' m . r ! i , i ' j II! k^6 'Nlflfôlre Naturelle du tout inftniits ; mais ils ne s*atiâi¥^ donnent pas pour cela â la brutalité des Padîons. Ils ne font liés par au- cun lien de Société •, & ils font néan- moins fociables , paifibles & fort iccourables dans le befoin *, Ils ne ges (fe h vîe Civile , Politique & Chrérienne. Il fcroft à fouhaicer feu- lement , q^te ceux qui font mieux inf- truies que ces Sauvages , menaiïbnc une vie plus conforme aux lumières de la bonne Philofophîe, de la vraye .Poli- tique & de la Révélation Divine. * Ils font ce que Lucien dit dés vrais honnêtes gens Toia^jef i'jtfeo/flw J^t'^. rif i^éyev , apvv aieojrrtf lîèij^v fo'f/^fy c'cft- à- dî: ? : »> Ils font d'eux-mêmes par 99 l-inftiuék de la raifon , ce que d*au- « très font malgré eux par la contrain» » te dy?s Loix ». Senequeàit fort joli- ment de ces derniers. Non erane illi Japientes viri , etiamfi faciehant facUn* da fapitntîbus ; c'ed-à-dîre r n lis n*c- 7> toient pas pour cela plus fasses , quoi. » qu'ils ne Éffent ^ Us n'é- lus faînes , quoî- dcs-aàîicHVS des ConnoiCfcnt du Groenland &ci '24 f çonnoinfcnt pas beaucoup les régies dç la Dienfeancc , & moins encore celles de la PoUtcfre. Per(bnne ne marque du re(pe(5i; pour un autre , & ils font fort étonnés de voir par- m\ les Danois que l'un eftime l'au- tre plus que foi - mcme , que Tuti commande , que l'autre obéit &c. Quand quelquiin va ftiire»une vifitc à un autre , il ne le faluë pas en en- trant chez lui , & celui-ci ne lui fait d'autre- réception que de lui mon- trer du doigt l'endroit pour s'afleoir. Ils fo réparent de même fans perdre une parole pour le congédier. Tou- tes leurs entrevues (c palTcnt de I2 même manière , fans en excepter leurs Fêtes & Aflemblées publiques > iL nous apprenons par leur exemple, .que la vraye Amitié peut fiibfiilec fans compjimens & révérences. Us font fort malpropres. Leurs habits , les mains & le vifagc font continuel- lement barbouillés de graifle , d'hui- le de Poiflbns & d'autres faletés. Us ne (e lavent que fort rarement & HC nettoyent jamais ni plats ni vai(^ fclle 5 quand même les chiens y au- TomelL X • m ■.I 1 il Crimes iftsoonus. «^-i ffi/hlrc Naturelle ;roicîit mange après eux. Ils ne ft rfbnt pas de fcrupulc de faire leur bcibin cn-préfcnce des autres. Aii refte ils (ont affables & enjoués dans la converlàtion , & font charmés <3uand on badine avec eux *. Cepen- da'nt il& font naturellement mélan- coliques , & quand ils font feuls ils baiflent U tête & foupircnt (buvcnt, (ans pouvoir en rendre raiibn : ils Tentent apparemment dans ces mo- mens la dureté de leur vie , qui n'tft cft effet qu'un tiffu de miléres , de travaux & de dangers continuels , (ans y voir la 'moindre efperance de changement , & (ans connoître au- cun motif de Philofbphie ou de Re- ligion pour fe confblcr. Les Groenlandois vivent dans l'U- nion & l'Amitié la plus parfaite. L'Envie , la Haine , l'Inimitié , la Trahifon , les Calomnies , les Que- relles &c. font des choies inconnues parmi cur. On n'y voit ni batteries, * V. l'Auteur de la Perlufiration dt (groenland. pag<> ? 5. du m voyes de ni de guerre Armes me pour fcrvir ne font hem On n'cntenc ehcs entre neffe non i exemplaire ieduit une çon. Les I tout en 0ÊU> que fille di toujours pe peu de ten affez en ce ment deux : n'y a rien ^ * Setieque Arma ccffan fanguine ma vertitur; c'e » inutiles , M mains dan » ne fait la a» vages. »• 1 '! Il irdk tîx. Ils ne fe de faire leur :s autres. Au ; enjoués dans (ont charmés eux*. Cepen- ment melan- (bnt feuls ils ircnt fbuvcnt, re raifbn : ils dans ces mo- vie , qui n'cft : miféres , de 5 continuels , ; efperance de connoître au- ^hie ou de Rc- • ivent dans l'iT- p!us parfaite, riïûmitié, la lies , les Quc- >{ès inconnues it ni batteries, FerLuftration dt du Groenland $r^; 'i^ nî voyes de fait , point d'affaUînats ,' ni de guerres avec les Voifins. Leurs Armes mêmes ne font pas fahcs pour fcrvir contre les hommes , & ne font boiines que pour la Chafle *. On n'entend jamais padcr de débau* ehcs entre les deux Ses. La Jeu*- nefle non mariée eft d'une (agefle exemplaire , & jamais garçon n'a ieduit une fille, ni celle-ci lîn Gar- çon. Les Danois ont fbuvent mis tout en œuvre pour débauther quel- que fille du Pays , mais ils y ont toujours perdu leurs peines. Lent peu de tempérament fe manifcftc aflez en ce qu'ils prennent fi rare- ment deux femmes , pendant qu'il n'y a rien qui les en empêche. Les * Seneque dit , dans fon E pitre 90; Arma cejfant , ihcruentJtque humdJio fanguine manus ; odium,omne inféras vertitur ; c'eft-à dire , » les armes font j> inutiles, l'on ne trenripe point les M maiiîs dans le fang de l'homme. On »> ne fait la guerre qu'aux Bêtes faa- >» vages. »• • m , Kil i. ^4 Bîjloîn NatureiU Gens mariés vivent fi bien enfêm- ble , qu'on ne voit jamais d adultè- re." Ils connoiffent la Propriété des ^ Biens, & chacun laiflc à l'autre ce qu'il a ou prend pour lui. On n'en- tend parler ni de vol ni de pillage; Tout cft ouvert par tout le Pays : on ne connoït ni porte , ni ferru- res 5 ni armoires , ni coffres , & perfonne ne touche à ce qui appar- tient à un autre. On ne voit pas mcmç qu'ils fe trompent ou ilc fiir- prennent dans le peu de commerce qu'ils peuvent avoir. Point de Cependant ce Peuple n'a point de Loix , ni Loy qui régie fes Adions , moins Magiftrats. encore qui l'oblige à fbn devoir. Chacun cft fbn Légiflatcur ; ils n'ont par conicquent pas bcfbin de Ma- giftrats , ordonnes pour maintenir les Loix , pour protéger les bons &. poin* punir les méchans *. * Bardai dit fcft bien à ce fujet ^ dans (on Jrgehis , Liv. I. ch. 15 : Si continari fua fpcnu intra fines jufiuïéi, fo£ct ^çriiis liumanum , tune in pari bien en(em- lais d'adulte- Propriété des : à l'autre ce ui. On n'en- li de pillage: out le Pays : te , ni ferru- i coffres , & :cqui appar- nc voit pas ;nt ou (c fiir- Ic commerce ; n'a point de ions , moins fbn devoir, cur; ils n'ont (bin de Ma- Lir maintenir r les bons &. Il à ce fujec ^ ï. ch. 15 : Si fines jujïuiéi, tune in pari du Groenland &c. 245 Une pareille Conftitution de tout Raifons un Peuple mérite ; félon rrtoi , une P^Y^^f ?» — ■ . . ' .-, qucs de leur Etat. omnium pietate non fupervacanea mo" , do y fed injufia ejjtnt imperia , quéi ci- ves y amjponte Aauijjimos ad ïnutïUm Ceryitutem adigerent ; c'eft-à dire : » Si >j Ton pouvoit contenir le genre hu- » « main par luf-^même cfans les bornes »> de la juftice , 6c que tous les hom- »j mes fulTent également bons , il fe- ij roit non feulement fuperflu , mais a même injufte d'établir des gouverne- ii mens , qui ne ferviroient qu'à aifu- « jettir un peuple bien jufte par lui- »> même à un efclavage inutile, ce Je crois , qne fi Boeder avoit connu les Groenlandois , il n'auroit pas écrie en termes fi généraux ôc (\ déciUfs ce qui lij^t : Ordo imperandï 6* parendi omni naturdL rationali ita d^filnatum c(l, utfocietas & muttiplicatio fine eo cagiiari nequeat; c'efi" à dire : La Loi » de gouvernement & d'obéiOancc c{l « fi naturelle , qu'on ne fçauroit con- j> cevoir fans elle ni (ocieté ni multi- * plication du genre humain. « Du X iij ^4^ Èîpotre NaturelU attention des plus particulières. Ces Gens rit connoiffcnt ni Education , %i Ecole , ni -Livres de Morale , ni Prédicateurs : leur raifbn eft * toute nuë , & rien ne îa cultive. Une efpece d'iftftin£è , qui a beau- coup àg, commun avec cehii* des • ■« ■ I II . Il 1 1 II fons d*uh autre côté ,4quc s'il eft vrai que des hommes corrompus peuvtnt parvenir par leur naturel & autres'cir- conftances à fe palfer de Magiftrats j les Dodeiirs modernes du Droit de la Nature &i des Gens ne" font pas blâ- mables de fuppofer que les Hommes parfaits tels qu'ils ctoient avant la chute n'auroieni pas eu befoin de Magiftrats ^ ni de Gouvernement Ci- vil. Quoiqu'il en foit , il n*y a que les Groenlandois feuls, qui vivent dans cette heureufe fimplicité qui les fait fubfifler fans Supérieurs ; tous les au- tres Habîians du monde connu en font bien éloignés , & Ton ne fiçauroit afTèz remercier la Divinité d'avoir inflintc - l'ordre des Magiftrats revêtus d'auto- tité & du droit de punir les coupables. ztU nliéres. Ces Education , le Morale > raifon eft ; !a cultive. qui a beau. ;c cettii* des î s'il eft vrai îpus peiivtnt & autres'cir- ; Magiftrats j lu Droit de la font pas blâ- les Hommes ent avant la îu befoin de ernement Cî- l n'y a que les vivent dans té qui les Fait \ tous les au- connu en font fçauroit a(Téz 'avoir indititc îvêtus d'auto- les coupables. dà Grocntahd ire. H7 bctes i ou piu;6t un ptînchant na- tufel , qui fc maniftfte déjà en eux aVant lufagc df la ra. fon , & qui par la' fuite en to fort peu étayé, letf porte à faire certaines adîons com^ me bonnes & utiles , & à s'abftcnip des autres comme mauvaifes & nui- fiblcs. On croiroit en effet reconnoî»- tre au premier abord dans ces Créa- tures fi fimples un ancien rcft^dc: rimage de Dieu & de l'inroc^cé primitive de nos Pcres *, mais , en examinant de près les Adions de ces Sauvages, on découvre aifément qu'elles n'en ont qu une fauffc lueur, & que cette Image eft pour le moin» autant obfcurcié çn eux que dansf tout le rcfte du Genre humain. Leurs- Vertus ne {ont pas marquées au coin de la vraye pureté ; ce ne fotit plu- tôt que les traits les plus grolîîers de ces devoirs ,' Hms Icfqucls la tran- quillité publique ?: leur efpece dt focieté ne pourroicnt pas fiibfifter. D'ailleurs les circonftanccs, dans loir- quelles ils vivent , font de cette na- ture , qu'elles les portent , pour ain- fi dire , malgré eux à pratiquer ces* ■vr • • • • fi lii II ». ^1 •^4? Wijlotre Natureîh prétendues vertus , ou plutôt à s'ab- Aenir des vices qui leur font oppo- sés. Le peu de connoiiTançç qu'ils ent du iTial , le défaut d'appas & de. mauvais exemples , font qu'ils ref- tcnt dans la {implicite naturelle. La dureté dy Climat, le. défaut de l'a- bondance , la difticulté d'avoir le néccflairc les contiennent dans l'é- galité & l'indifférence. Comme per- ibïftc n'a ni ne Içait plus que l'au- tre 5 il n'a pas de motif pour s'élever au-dcffus de lui , & celui-ci n'a point de raifon de céder le pas à l'autre» Un homme fèul ne peut pas fufïire aux travaux qui doivent le faire vi- vre 5 par conlècpent il eft obligé de . conlerver l'amitié des autres, il faut qu'il les aide , afin qu'ils l'aident à leur tour , il faut partager également ce qu'ils prennent à la ChaflTe ou à la Pêche , parce que l'un vaut autant êc y a autant contribué que l'autre. L'un doit luiki à l'autre ce qu'il a, fans quoi celui-ci prendroit le fîen. M^ doivent furK^ut éviter toute\ inimitiés , querelles , bat- terie* J lins quoi ils s'extermine- I ^^^""^ ^'^ plutôt à s'ab- ir font oppo- ùflançç qu'ils d'appas Se de. ont qu'ils ref- naturelle. La défaut de l'a- té d'avoir le cnt dans l'é- Conimc per- plus que î'au- fpour s'élever ui-ci n'a point pas à l'autre» eut pas fuffire int le faire vi- l eft obligé de autres, il faut l'ils l'aident à gcr égalcncicnt a Chalfe ou à un vaut autant né que l'autre, autre ce qu'il i prendroit le furtout éviter icrclks j bat- 5 s'extermine- duGroenland&c, 24^ roient bientôt. Le Pays eft fi mau- vais , le Peuple fi peu nombreux , & la jcpnftitution.de l'un &, de l'au- tre fi éloignée de tout ce qui a rap- port à la Guerre , qu*il eft impoflî- blc aux'Grocnlandois de faire des Conquêtes fiir leurs Voifins , & leur Pays a fi peu d'appas , que pcrfonne ne voudroit fe donner la peine de le conquérir. La vie dure & péni- ble qu'il'» mènent chaflc d'eux ti ii- te idée de volupté. Ils ne con- noi(ïcnt aucune boiflbn forte , qui y plonge fi fôuvent les autres Nations. Ainfi , à tout bien confidérer , les apparences vertueulès , qui font fi ffapantes dans les Groenlandois , lèmblent ne pas tant provenir de la pureté de leurs fèntimens , que des circonftances dans lèrquellcs ils fè trouvent. On découvre en effet par-ci par- Leur mé-: là dans ces Gens , fi irréprochables cHancetd cntr'eux, cette même fémcncc de \ i- j°^"^^çj * ces qui pullule dans le cœur de tous les Mortels. l's cflimcnt les Danois moins qn'cux "^ , & s'imaginent que ^ J'ajoucerai ici un craie remarqua^ ■M i$o Hîjioîn îJatunlU les antres Nations viennent origi-» r.aircmcnt de leur Pays* S'il Icuc b!e d'une jeune GroenlanJoife , qui conRare lâ façon finguliere de penfer de cette Nation. Les Danois avoient amené un jeune homme de ce Pays à Copenhague , oit on lui fie pen- dant quelque temps beaucoup de po- litede , 'àïiï\ qu*a Ion retour dans le Pays ii donnai à Tes Compatriotes une bonne idée de la Nation Danoife. L'ayant à la fin ramené à la nouvelle Colonie , on lui confeilla d'époufer «ne femme fauvage , pour fe ren- dre plus agréable parmi cette Nation. Le jeune homme en choifit une qui étoic auŒ belle qu'elle paroiâoit raî- fonnable \ mais l'ayant demandée à fe^ ParenSjil fut refufé.ll s'adreffaà la fille même , qui ne lui diffimula point que fa perfonnc & les bea jx préfens qu'il avoit apportés de Danemarc , lui pîaifoient beaucoup , mais qu'elles ne les accepreroîc point , & qu'il ne pour- roit jamais être fon épou)^. On fur longtemps fdus pouvoir deviner Ti . i ). j '.jt . U .44tH\J -t^ \nlU :nncnt origi-i lys* S'il Icuc anJoife , qui iere de penieii: 'anois avoienc ne de ce Pays 1 lui fie pen* mcoup de po- etour dans îe ipatriotes une ion Danoife. à la nouvelle illâ d'cpoufer pour fe ren- cetre Nation, loifiç une qm paroî^oic rai- îmandée à fe* freffaàla fille ula point que préfens qu'ij >emarc , lut LÎsqu'eîîes ne qu'il ne pour- oux. On fur L deviner la du Groenland &c. 251 font bonne mine , ce n'cft que par crainte , parce qu'ils les regardent caufe d'un refus (î confiant Se fi peu attendu. On lui perfuada à la fin d'al- ler avec fbn fre, ^ à la Colonie Da- noife , où l'on fe donna milie-peines • pour la déterminer , en tâchant tou- jours de la gagner par douceur , ou du moins de fçavoir d'elle les raifons de fon refus. Elle s'expliqua à la fin à un Danois qui entendoit fa langue , en difant , qu'elle ne pouvoir pas fe ïéfoudre à accepter ce parti , pcnfant , que fi ce jeune homme venoit à mou- rir avant elle , elle fe trouveroit dans le cas de périr de faim & de mifére » parceque les Danois ne ''eftimetoient plus , & que les Gruenlandois la rece- Troient encore moins^par rapport à l'a-, verfion & au mépris qu'ils avoient pour les Danois. Elle perfifta toujours Ains fon refus, Se il fallut gagner fon frère par bien des pron^efîes pour qu'il U déterminât à ce mariage. Il s'y prêta , & l'afîura qu'au cas qu'elle de- vînt veuve il auroit foin d'elle & de- km 1 ;.''! î 5 * ÏTiftoin Naturelle plus fortes & plus b ivcs queiix- même. Ceux , qui ont eu aflfilirc aux Groenlandois , îc plaignent furtout de leui* cntêcenncnt & opiniâtreté , qui palfe toute imagination , & prin- cipalement dans les femmes. On prétend aulH , qu'ils ne fc font pas îcrupifle de voler les Danois , quand ils croyent ne pas être découverts. Si ceux-ci leur font du bien , ils ne leur en marquent pas la «moindre re- connoiffancc. Oa m'a raconté qu'en- viron deux an? avant l'EtabliiTement de la Colonie , un Vaiffcau y ayant abordé , pour fonder le terrain , & un des Matelots Danois s'étant trop avancé dans le Pays,quelques Groen- landois s'étoient jettes fur lui , & après l'avoir tcrrafle lui avoient fait plufieurs ouvertures dans le corps , dont ils avoient fuccé le fan g avec beaucoup d'avidité. Cependant on n'f pas entendu parler depuis de pa- fa famille. EUe y confeniit fous ces conditions , & le mariage fe fie fur le champ. ! l\ entit fous ces e fe fie fur le du Groenland &c, 2 J j" ireils accidcns. En failant; attention, après tout ce que je viens de rap- porter ici , à l'état de l'homme aban- donné à lui-même , & au peu de progrès qu'il peut faire en cet état dans le chemin de la Vertu , nous fcntons d'autant plus vivement le bonheur infigncdcs Peuples policés & les bienfaits infinis , dont le Créa- teur nous comble tous les jours , en entretenant & renouvellant parmi nous les précieux reftes de (on Ima- ge , par le moyen de tant d'Ecoles & de Do(5leurs , & lîirtout par les Dogmes (alutaires de fon. Eglifê , qui par leur Môrile l'emportent fiir les Loix naturelles.Jc dis plus : com- me l'homme n'eft pas feulement fait pour cette vie -, mais qu'il afpire à un état plus heureux , il trouve dans la Mort du Rédempteur des moyens efficaces de^s'en affiircr , & en atten- dant des motifs très-puiflans pour ic conibler en ce moncle de toutes les adverfités , qui peuvent troubler Ibn repos. Ces Connoiffances fi conlblantcs Poiut dç pour nous font d'autant pliis terri- Religion. II' H m ''*',[ il IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 M Ji 1-25 1.4 II 1.6 M 6" ► ih m / M Photographie Sciences Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 4 ftÇ4 Hîftoîn Natunlh nî connoif-bies étant appliquées à ces pauvres dSmI Groenlandois , qui étant d'ailleurs (î bons & fi juiles entr'eux n'ont pas la moindre idée de Dieu. Ils ne connoident ni Créateur ni Bienfai- teur .du Genre humain , & ils n'ont pas même de mot dans leur Langue, pour défigner l'Etre fuprême. Ceux . qui le font Êiit inftruire parles Da- nois ont été obligés d'adopter leur mot Gud , qui veut dire Dieu. On a oblcrvé de tout temps * , & les * CUeron dit dans fcs Qtieft. Tuf'» cul, Liv. I. ch. 5. Qttod nuUa gens tant fira y nemo omnium tamjît immanis , cujus mtnum non ïmbutrit Dcorum opinlo. Multi de-Diis pravafentiunt ^ id enim vitiofo mon tffci folet ; omnes tamen ejje yim ac naturam divinam au bitrantur. C'eft-àclire: » Jl n'y a pas n de Peuple fi féroce , ni d'homme (\ » brutal , qui n*aic quelqu'îdée de la M Divinité. Il y en a beaucoup qui *) penfenc mal des Dieux s mais c'efl; M l'efFec de leurs fentimens vicieux , M & ils s'accordent tous à leur attri- n buer une Nature U Vertu divine m. :, ■ â Découverte Pays iii5conf les temps m manière évi Peuple Ç\ ch vage , qui n' de Dieu ou qu'obfcure , qu'elle puif de fi étonn; voir les Gi pas fèuleme été long-ter ticle } mai me refufer j mes de ceux tés , & fïirto nâivcEgede luftration de pofitivemcn cependant c des vertiges Ancêtres on ce de Dieu & l'on ne ment leurs î iufqu'à la m( que nous vc ià Gfdtnland &c\ i'f.% Découvertes (ïicccffives â& tiint de Pays inconnus', qu'ont a faites dons les temps modcrties, prouvent d'urii^ manière évidente, qu'il n y a pas de Peuple Cl éloigné , h finciple où fau- vage 5 qui n*ait quelque connoiffance de Dieu ou d'une Divinité , "quel- qu'obfcure, faufle ou {ùperditieufc qu'elle puiffe être , & il n'y a rien de (î étonnant, félon moi, que de voir les Groenlandois n'en avoir pas fèulennent la moindre idée; J'ai été long-temps incrédule fiir cet ar- ticle 'y mais je n'ai pu à la fin me refufer aux témoignages unani- mes de ceux qui les avqient fréquen- tés , & fîirtout â l'autorité du Miffio- nsLiYcEgede & de l'Auteur de la Per^ luftration de Groenland , qui aflurent « po(îtivemcnt la même choie. Il cft cependant certain , & il y a même des vertiges qui prouvent que leurs Ancêtres ont eu quelque connoiffan- ce de Dieu & d'un Culte religieux 5 & l'on ne peut comprendre com- ment leurs Defcendans en ont perdu jufqu'à la moindre Notion *, pendant que nous voyons que les Parens 3c il, S'il %^6 Hiffoire.'NatuntU {urtpujp les Mères n'açt rien tant 8 <;cEiu' que^de transmettre leurs fen- timjcns en faitjde Religion à leurs I)e(cendans. Peut-on imaginer, qu'à rcxemple d'autres Peuples beaucoup plus fauvages qu'eux *, ils n'ayent * Cefar die , de Bello G ail, Liv. VI. cK- 1 1 , Deorum numéro eosfolos du- cunt (Germani) quos cernunt & quo», rum Qperibus aperte juvantur , Soleruy Vulcanum & Lunam ; c*eftà-dire : *) Les Allemands ne regardent comme M Dieux que ceux qu'ils voyent, & «dont les fecours influent vifible- n ment fur eux , comme le Soleil , Vul- » cain & Il Lune ». On peut dire la même chofe des Iflandôis Payens. On rapporte d'un des premiers Po(Te(Teurs de cette Ifle , appelle Thorkel , que ces fujets Payens lui donnèrent le fur-, nom de Mana , qui veut dire Lune , comme une efpece de fobriquet , quoà à Lunce Afirorumque opîficio admira- Bill aliquid de invijibili Opifice colli' gendum fiatuijfet , qui quoquejam mo- riiurus Je inlocum Soliadverfum tffer^ pas d pas levé le connoiffani qu'ils reçc Soleil, ils rendre que difterence ; nation; & cunc idée n ni de Sacr chofe qui 2 Tous les je lement prc qu'ils fe Icv rifecity cari lius Dei , q, à-dire : )r » les Ouvn » ne & de 30 duire a , w l'Ouvrier » il fe fit p< » pofé au Si »tre les m » fait. i> V. dans \e Spi Jonas, Se6t Tome II, du Groenland &c, 2^7 pas levé les yeux au GicI , & que rc- connoiffant les bienfaits {êiifîbles, qu'ils reçoivent iourncllement du Soleil , ils n'ayent pas fbngé à lut rendre quelque culte ? mais leur in- difterence à cet é*gard parte l'imagi- nation ; & ils n'ont abfolument aiï- cune idée ni de EHvinité, ni d'Idole, ni de Sacrifice , ni de la moindre chofc qui approche de la Religion» Tous les jours ^e l'année font éga- lement profanes pour eux» & lok qu'ils fe lèvent ou qu'il^fè couchent. rï fuit , cammendanda fe in manus il" lius Dei , qui Solem creaverae, ^ c*e(t- à-dire : »> parce qu'il croyoit 'que » les Ouvrages admirables xle la Lii- 99 ne & des Aftres pouvoient con^^ » duîre à jquelque connoIfTance ée » rOuvrîer invifible. Etant moriboiTcf » il fe fit porter dans un endroit op. 99 pofé au Soleil & fe recaninianda eiv »tre les maîas du Dieu qui Tavofc »faic. »>V. Landrama, p. i.chap. ^» dans le Spécimen IJlandic, d*Arn§rp. Jonas,Seîk, I. ch, i» Tome II, Y I? î5^ Hifloîrei NatunlU qu'ils fè mettent au repas ou qu'ils cnîortcnt , on n'apperçoit pas qu'ils faflent aucun a«5tc Religieux. Il en cil de même aux Naiffanccs r ^ux Mariages & aux Morts , où l'on ne voit pas une ltuie*adion qui annon-- ce l'idcc d'un Culte. Les Groenlandois s'imaginent > que tout ce qui cxifle a été de tout temps & s'eft formé de lui- même. Quand on^infifte pour les convaincre du contraire , en leur faifant concevoir qu'il eft impoflîbic que le Soleil & les autres Corps na- turels pïiiflfcnt être produits autre- ment que par la main d'un Créa- teur, de même que k moindre de Icrû-s Canots ne pourroit provenir de lui-même j ils fe rendent alors à l'évidence : ils conviennent volon- tiers qu'if faut qu'il y ait -eu un Cré» teur , mais ils di(ent toujours qu'ils ne le connoifient pas ,,& qu'ils tie fçavcnt ni où ni qui il étoit. Quelques-uns d'cntr'eux ont affez de jpréfbmption pour ajouter qu'il fal- lait que le Créateur dtiCicl es de la Terre eut été un K&lUk > c'eft-à- du Grotntand &c* 2^ç^ îfirc , un de leur Nation. Il cft vrai , qu'où obftrvc parrai - ufages fu- ies Grocnlandois ccjrtains ttfagcs qui P^^^"'*»*'- ont l'apparence de quelque fîrper- ftition , & qui defccndcnt vraifem*^ blableméut deleui*» premiers Ancc^ trcs. Tels font, par exemple, ksi panfênlens ridicules des Playes>.dGrnt' f ai parlé ci-defliis , certains colliers^' ou des rtioreeauî^ de vieux bois , des Ongles d'Oiièaus:^ des becs de Cor- beaux Sec, qulls pendent au col crt» guifè d'Amulettes pourfe préférer contte les maladies* ou être heu.-» reux dans leiirst^enttépriifes *► Maia^ on ne voit pas , .qu'en le faifant ib aycnt la jnoiftdre foy ou confiance^ en quelque vertu (ûrnaturelle , foie Divine ou Démoniaque j & ils ne \é font fimplement que parce qu'il?* Font vu faire â^ d'autres , & qu'item . ont entendu dire que ces remèdes^ Ibnt apprcmvés. Ccpendaintr û faiJÉ qu'ils ayent foy auxSorciers dLSot^ 1 * V» L'Auteur à^hFtrlufi. dkGraef^ ï if li I 'i * î^o Hifioîrt Naturelle tiléges. Un Grœnlandois ayant pcr-. du dans la Maladie contagicufe de ^1794 fà fille àL Ton fils aîné, qu'il aimoît tendrencicnt , s'en prit dans ià fureur à une femme qu'il croyoit Sorcière & l'écrafa (bus fcs pieds, parce qu'un des enfans lui avoit dit avant de mourir. quû la figurç de cette femme étoit toujouis deyant lui pour renlbrcel'er. M. Egede rap- porte dans fa Relation , pag. 6^ > qu'ayant queftionnë plufieurs Grocn- landois, il avoit appris que leur fcn- t^ment étoit que , l'hon^me venant à mourir , l'Arn^e , qu'ils appellent Targneck , alloit au Qel , & que le Corps reftoit & pc>»irrifroit dans la terre .C'eft àuffi la raiibn pourlaquelle ils enterrent avec leurs Morts tous les Uflenfiles de Pêche & de CJiafTe , dont ils fê font fcrvis dans leur vie , ^'autant plus qu'ils croycnt.quc celui ^ui meurt ici , va revivre ailleurs oixiï y a des ChaiTes abondantes de Daims , de Chiens de Mer &c -, maïs ils ne fçavcnt où its vont, ni quand^ ni pour combien de temps , & ils » ont aucune idée de la BéfùrredlioA du du Corps. Je bien de ( l'infiruisît ; de la vraye qu'il écoute coup de doc de Dieu , d Bienfaits , Il eft vrai , établilTemei ai rendu co de cette Rel des Colonie meque Icu; veaux - Cor cellîvement tion 5 en foi drc , que le Dieu > du ^ qu'on avoit fe diflîpe en ce Peuple n corc longtc funefte ignc * Le Miflî j»ofé en 17 ufilte dois ayant pcr^ conugicufe de fils aîné, qu'il s'en prit dans le qu'il croyoit bus fcs pieds , ns liiiavoit die Lu la figurç de >iijoi.Ls"dçyant M. E^edc rap- on , pag. ^4 > >llifieurs Grocn- ris que leur fcn- hon^me venant jii'ils appellent Qei , & que le rriffoit dans la on pourîaquelle urs Morts tous ie&deC|iaflc> > dans leur vie 9 oyent^quc celui xvivre ailleurs abondantes de Mer &c y maïs ^ont, ni quand^ temps > & ils h EéfùrredUom du GtoehUnJf&c, i'^t du Corps. Il ieroit à (buhaiter pour Je bien de ce pauvre Peuple? qu'on Tinltruisît à fond dans les Principes de la vraye Religion , d'autant plus qu'il écoute volontiers & avec beau- coup de docilité tout ce qu'on lui dit de Dieu , de fa Bénédidtion & de fè^ Bienfaits, de la Vie éternelle '&c^ Il eft vrai , qu'on avoit fait de bonS établilTemens pour cet effet y & j'en ai rendu compte au commencement de cette Relation ; mais la plupart des Colonies fc font retirées de mê- me que leurs Miniftres , & les Nou- veaux - Convertis fc difpcrfcnt liic-* cellîvement parmi le refte de la Na- tion ; en forte qu'il y a lieu de crain- dre , que le peu de connoilfance de Dieu > du Meffie & de la Religion qu'on avoit feméc dans ce Pays , iic fe dilfipe en peu d'années , & que ce Peuple malheureux ne refte en- core longtemps ou à jamais dans ïx funefte ignorance * • *• LeMiflîonuatreJF^e/ea'mit coRt- {lofé en 1724 ua Catéchidne pouc f T 3^2 iHïJfàiit Natunth tetirs F II *Tf>c relie à dire un mot dci r«w ^itixX^^^' f^^railUs des Grocnlandois* Quand quelqu'un vient à- mourir > (es ^ lus proches parcns s'emparent d'abord ilu- corps , & Tentcrrcnt avec beau- coup de lamentations. Ils étendent )c cadavre avec tous fcs habits fur lo fond d'une fofle faite de gazons & de pierres , & le couvrent d'une couple 4e peaux ôc eniuite d'une quantité de pierres & de gazons. Ils mettent a côté de lui tous fes uflenfiiesde Pêche & de Chaffe ,* comme fbn Ca- not 9 fbn Arç , Tes Flèches, Harpons &c. après les avoir coupés & briies par morceaux : car les vivans ne s'approprient en aucune façon ce qui a appartenu à un mort , qu'ils croyent même fi impur ,. qae per- fônne n'oXcroit le toucbcr à l'cxcepf;» ks Groenlandbis dans la langue dui Pays avec la Verfion Danoife à côec. Le Manufcrir onginal fe trotiva dans k Bibliothèque de Danefckiold', d*o\lt tl efl palTé dans celle- du Roi à Cjg^nr La^ue.. du Groenland &ei tSf tîoh de Ton plus proche parent ^ qui Je porte fcul Hir ion dos quand on l'enterre. Ils plaignent beaucoup leurs Morts. Les Parens & leurs Al- liés s'aflcmblcnt au commencement trois fois par jour , & enfuite, quoi* que moins fbuvent , pendant toute une année. Ils s'alEéycnt à terre 6f pleurent le mort en métrant la- tête dans les mains & ayant les coudes appuyés aux genoux* Si quelqu'un meurt fans hiflcr de Parcns , tout le monde l'abandonne , & le cada* vre refte ^ns rendroit oîi il cH mort * . Lxcaufê de cette étrangç coûramc eft la prcteixiuë impureté que le Mort communique & ils fc coufènt des figu^ res dans le vifage comme les Groen* landois * . Le Baron de Palmberg , qui eft mort Gouverneur de Fin- lande, m'a conté que les Ruffiens en tombant en Livonic au' com- mencement de la dernière guer- re contre les Suédois avoient avec eux quelques détachemens de ces Tartares , qui en pillant un de (es Villages en faifirent le Miniftre , qui étoit un jeune homme d un bon em- bonpoint. Ils le jetterent à terre , & après lui avoir fait plufieurs ouver- tures dans le corps , ils en fuccerent le fang comme des Tigres. J ai rap- porté ci-deffus une pareille cruauté arrivée à un Matelot Danois de la part des Sauvages Groenlandois , & je fuis certain qu'en examinant de près ces deux Peuples , on y décou- vriroit peut-être encore d'autres traits d'une reffemblance plus par-; faite que ceux que je viens d'alléguer J de Bruyn, ch. 1 1. & le Voyage de Yf- brand Ides, ch. 1 9, pag. 1 1 6. ♦ V. ce dernier Voyage, pag. 37. F I N. TABLE TA B L E DES MATIERES Contenues dans VHiSTOIRE NA' TURELLE DU GROENLAND ET DU DÉTROIT DE Davis, A A. IgUs fréqueiis en Groenland, j o. Air y changerrent fréquent de fa tem- pérature. 23; renfermé dans la Baleine & fou ufage. 75.' renfermé dans les habits des Groen- landois , & Ton ufage. 182. 219; Ambre gris , vient du Cachalot, 1 28; fa defcription & (Ituation dans le Poiffon. iip, ne vient que dans les vieux mâles' 2ij lUi 1 45. 73. leur Anatomie peu connue. Sy. leurs excrémens , & l'ufage qii*oii en fait. là-même, attachement à leurs petits. 88.- leur Hiftoire Naturelle. 71 &:c» Ziij ^70 TABLE elles refTcmblent en tout aux ani- maux terrelfres. là-même. elles font vivipares. là^méme. leurs petits teccenc. là-méme, elles portent un niagazin d'air avec elles. 75. leur divifion en 15 efpeces. 76. autres divifionsclaflîqiics. là»même. elles voyagent enfemble. 88, les cfpeces ne (e mêlent jamais. 89» la Grande de Gromland , fa de£^ ctiption. 78» fa force étonnante pour rompre les glaces. . 82» fes accoiiplcttifns* 8^» fa noutficuic. 89 , & /^ nou* du Japon i portent l'Ambre gris» BarUs des Baleines , leiULpefcription» ^ 80. ufages qu'elles en font. ^6^ la note^ 115. adrefTe des Groenlandois pout les couper. ii^. Becs noirs de petits Poiflfons dans l'Ambre giis. 131. Blanc de Baleine, 117, diftribué par 28 Concamérations DES MAÏIERES. 271 dans le cerveau. 1 20. fon utilité (înguliere dans le Nord. 133. Voyez aufli Cerveau & Sper- me. Bled, il n'en peut pas venir en Groen- land. ' 31. jBlejffures, comment on les guérir. I74. Boijffon des Groenlandois. 202. Boffes des Baleines , leurs marques ca. raétériftîques. 78. 120. Bujf Pays de , noyé. 1 7 . Butikopfy efpece de Baleine , & fa defcription. 150. c C. Achalot y efpece de Baleîiie , ùl defcription. 11^. 121 origine du nom, là-même, il y en a de différentes efpeces. 1 19. 127. 159. 142. il porte le Blanc de Baleine & l'Am- bre. 117.13?. il voyage par troupes. 118 il fait un bruit terrible, la-même, difficile à tirer & pourquoi ? 119. k Crâne offeux & à Crâne membra- neux, ^ 113, inj zfz TABLE fà tête prodîgteufe. 133: Ton cerveau diilribué par 2 S conca. merations. 120, fa gueule énorme. 126"; fermeté de fa chair, Ikmême ,138. échoué dans l'Elbe , & fa defcrîp- tion. 152. Tes gencives très-fermes. 1 3.4. defcrîption de fes dents. 135. defcription de fa queue. 1 ? 1 j'» & fa defcrtp- 152. ts. I ? j • ne. I ? ^« es dans l'Elbe 9 143' même , & ui 147. îPoilTons. 154. isjeurdefcrip- I 20S. 215. 22. 4J* lire. 44* Ils Se plus coa- Is, la-memcm y s. la même, rrilîent fubice- 45. broutent tou- 46« DES M A T I E R E S. 27î; Cerveau du Cachalot didribué par 18. concamérations. no. il a deux étages. 123. il fe remplit de nouveau à mefure qu'on le vuide. i24' il s'écoule par un gros vaifTeau fper- matique. 125. 133. Cete des Anciens , fi c*eft la Baleine ? 2 16 , la note* Charbons de terre, 41. Charlatans 9 leurs fourberies. 174. Chajffe 9 la principale occupation des Groenlandois. 205. adrcd'e avec laquelle ils la font. 207. Chats , les Groenlandois en ont peur. 4S'. Cheval marin. Voyez Chien de Mer, Chiens de Mer , leur defcription. 16^» comment on les prend. 1^7: leur utilité étonnante. i6B* leur fang fait les délices des Groen- landois. 20 1. ufage de leur veffie &peau. 205 , 211. leur huile excellente en Amérique* 16S , la note, m Tartarie dans un Lac d'eau douce» 169» 274 TABLE d'où ils viennent. 170, . le Grand , ou Canis Carcharias eft le C^r^ des Anciens. 213, la note. petit Poijfon qui Taccompagne. /à- même. Chiens Sauvages, 47, les Groenlandois les mangent. 48. IJles des y leur defcripcion. Ik-même» Chirurgiens , inconnus en Groenland. 174. Cochons , en horreur chez les Groen- landois. 48. Colonies Danoifes en Groenland, la première i, fes motifs. 2. fa route & Ton abordetnent. 4. pourquoi mal rcUffi, 5. la féconde. é, pourquoi mal réiiffi. 7. Ion retour en Danemarc. i^. Commerce des Groenlandois 8c ies dé- fauts. 8. II. 117. intérieur peu confidérable. ii6. extérieur en quoi il confifte. la mê- me. Compagnie de Bergen , pourquoi elle n'a pas pu maintenir le Monopole pour la Pêche des Baleines. 1 2. jclle eft abolie. ly DES \ Corne de la Li( Crâne du Cac uns de mem Crépufcule for Crimes y incon Cryflallin dès Oifeaux, p Cuijine des Grc D Anfes ai des femmes Dauphin^ efp cription. Dents des Bal riftique de T des Cachai des Groenlù caufe. des Licornei tion. ce ne font [ DES MATIERES, ly Corne de la Licorne eft une dent. lo^, la note. Crâne du Cachalot, jiTeax dans les uns & membraneux dans les autres. CrépufcuU fort long. 28. Crimes y inconnus en Groenland. 242. CryfialUn dès Poisons & ae certains Oifeaux, pourquoi fphérique ? 65. Cuijîne des Groenlandois. i S9. i pp* D Anfts au Ton du Tambour. ^52. des femmes, i.%^* Dauphin , efpece de Baleine » fa def- cdption. 155. Dents des Baleines , marque caradé- riftique de i'efpece. 78.101. 122. 14S.150. des Cachalots y leur description. 122. 135. X41. 14^. des Groenlandois ébrechées. Se la caufe. 200. des Licornes de Mer , leur defcrip- tion. lod. ce ne font pas des Cornes. 10} , la note ^ m 276 T A n L E des fauches Marines , leur defcrr|)« tiori&ufage. 161. Détroit de Davis , épuifé de fes Da- leincf. 9. defcription de fli Côte. 21. fa meilleure Cane. 8 , /a note. fou Climat. 23^ ^ Ton Terrain , &cc qu'il produir. 30. de Frohisherf n'e(l pas un padage. 20, il n'y en a point fur la Côte de Gioenland. Ik-méme, Dos des Baleines , marque caradlc- riftique de l'efpece. 7 S. E ^/^:r chaudes & Minérales. 43: Eclairs , ce que les Groenlandois en penfent. 115, Enfans y leur éducation. 197. Epce de mer , efpece de Baleine , fa defcription. ijç. ce que c'eft que le Sabre qu'elle porte. là même, 157. fureur avec laquelle elle attaque la Baleine. I56. 158. Etat Naturel y fa vraïe idée. 237 la note:» DES MATIERES. Z77 les Groeiilancfois y vivent. 236. \EtoUts connues dcsGrocnlanrIois. 122. elles dirigent leurs Courfes &: Pê- che*?, /à-mé/ne, elles régloient la Navigation des Anciens. m, la note, \Excrémens de la Baleine teignent en rouge. 85. E F. Suçons fréquens en Groenland. |F(f/w/H« , leur malpropretc. iS^. leur coqueiericà le broder le vi- fage. 1 84. leur pudeur naturelle. ipz. leur fujciiion aux maris. 19 j. jpy. elles font les Architctfles des Maf- fonS. 221. leur manière de recevoir les Etran- \Fer précieux en Groenland. 227, Feu , manière d'en faire. zoi. Fiançailles des Grocnlandois. 1 9 i^ LF//i?/5finguliersdesGiocnlandois. 204. \Finfifch^ efpeçe de Baleine, fa def- crlpciofl. ^2. 178 TABLE fa nourriture. 9;:| Finne , Nageoire, étymoIoc»îe du mot. J2 ^ la note,\ Fioerde , (Ignification du mot. 22. Fla'uan d'une grofleur prodigieufe. 70. Flèches des Groenlandois , leur defcrip- tien. 20^.220,1 cfpece fingulîere venant d'autres Sauvages. 11^, la note. Flux & Reflux de la Mer. 50. Funérailles des Groenlandois. 262. G G. 'Ibbar , efpece de Baleine , fa defcription. 9 2. 94. & la note, fa nourriture. 9;. Tes cris affreux. 9 4 , /<2 note. Glace 5 Tes particules vifîbles & ame- nées par le vent. 14 & /<ï note, elles caufent un froid terrible, là. même. Elles couvrent la mer. 26. Glands de Mer fur les Baleines. 91, leur defcription. 98 , la note, (îgnes de la vieilleiTe de la Baleine. I co , la note, 1 Courmardife des Groenlandois. 1 59. 9r. )loc»te du mot. yi ^ la nott^ \ mot. 22. rodigicufe.70^' 5,lcurdcrcrip- 206. 210,| •liant d*autres 119, la fiote, er. 50' iidois. 262. e Baleine , fa . 94. & la note, g /^ y la note, inbles & ame- i^Scla note, id terrible, là- même, 16. baleines. 91.! ^%ylanote,\ iâc la Baleine. ICO, la note,] ilandois. 159. DES MATIERES, ijf Graljfc pourquoi placée en dehors dans les Animauxdu Nord. 4(J. Ci» 73- 8c huile rendent le teint brun. 172. elle enjpcchc de s'enyvrcr. 202. Griefen , téces , éthymologie du mor; 139 , /tf nota Groenland , la Côte eft fans Détroit» ou Sonds. 20. elle a beaucoup de Golfes S<. Bayes.' 22; elle e(l bordée deRochersfous l'eau.' Ton terrain & ce quMl produit 30* l'Ancien , il eft perdu. 14; cntreprifes annuelles pour le retrou- ver, lÂ-même. relies du Chriftianifme découverts.] pourquoi on ne peut pas y pénétrer par Mer. 17J ni par Terre. 1 8. aoJ Croenlandois , leur bonne dirpoflcioii pour la Converlion. 7; pourquoi ils ne peuvent pas pré- venir les autres Nations pour la Pêche des Baleines. 9. ils aiment mieux commeri» des Chiens de Mer, délices des Groenlandois. .^01, Saumon , il abonde en Groenland. 68. Sauvages demeurant bien haut vers le Pôle, y y' ils mangent des hommes, lâ-méme» fionftrudkion dç leurs cabanes, lâ^ maêrne, < voifins de la Côte de rAmétique, Schaenn , fignification du niot, 17. ,S<:or^«r deux efpecci, -: . ^ ^^^^ fa guérifon. là-même. Soleil , fa lumière cft fort brillante. élevé au-deffus de l'horifon en hy. ver. ^f' Sonddes Ours avance moins dans le Pays que fur les Cartes. 21. Souliers à neige, leur defcriptîon. 19, la note^ Souris, il n'y en a point en Groen- land. .^ 43- ans les Anî- délices des loi. oenland.^S'. n haut vers 11. les. là-même» cabanes, là" mnéme, ) l'Amérique, 22, lu mot, 17. 174% là-même. 'ort brillante, rifon en hy- oins clans le es. il* ifcïiptîon. 19, la note^ nt en Groen- DES MATIERES. 291 Sperme du Cachalot répandu par ronc Ton corps. iio. iij.138. ' dans les femelles auflî bien que dans les mâles. 116. Superjlition des Groenlandqis. 174. T. T. Ahâc trop fort pour les Groen- landois. 20 j. X^mbour , les Groenlandois Taimenc à la fureur. 229. il accompagne toutes leurs afbions.' ^ 252; 'tartans , ils fe brodent le vîfage. 185. Tempêtes rares & peu durables. 24. d*oi\ elles viennent. là-même. Tihuro y ce. que c*eft. Bj , /^ note^ Tonnerre ïMÇ. 25; fes coups fburds , & pourquoi ? là' même. Tourbe , ce qu'elle produit. 50." Troc au Ton du Tambour. 25 jj. Triâtes faumonnées très-fréquentes. 69, Tuyaux des Baleines , marques carac- ' tériftiques de refpece. 77.' fuymeler , éthymologie du m^U fiibij Ijt TABLE 15 j , la note. Voyez Dauphinl Tympanon , les Grocnlandois l'ai- xncnc. *i7» T. V uiche Marine , fa defcriptîon; M9- fa diffcrence du JLîon de UtïM^mi^ me > la note» uHige qu'on fait de Ta peau. 1^0 ^ la note, fa peau donnée en tribut au Rot: la-meme» {ts p;ittes & leur ufage. 1 6 1 • Tes dents* là- même ^ leur ufàge. 162. parneç mangeables de fon corps; Ffiiffiau à Air dans la Baleine , fa def^ cription» • 75.' fon ufage. ySi fpcrmatique du Cachaloti 1 9 f •' précaution qu'il faut pour ne pas le percer, 115. 13 j^ ygi^u de Mer, Voyez Chien de Mer, ygekfieen , pierre molle ou marbre imparfait. 34; ufdge qu( les habitans en font. 40^ DES MATIERES, içy yent de Nord , pourquoi plus péné- cram que les autres ? 15, /4 TABLE Z. ^ Embh ( Nouvelle ) elle tient à la Sibérie. lej^.lanotc. Fin de laTahh des Matières^ SUPI r 0 : Vn petit D quelques Gram DOISE. iSUPPLE: ^95 SUPPLEMENT CONTENANT Vn petit Dictionnaire & quelques Principes de la Gramm'ire Groenlan- DOISE. Bîxîîîj s SUPP C 0 N Un petit D quelques GraMM DOI SE. f^, B. On a t Conformes » dans nos h NOMS S CHA De D leii, Dieu le Père , pieu le Fils , Irils de Diei «97 JigiTjgw'igja'wîgJ SUPPLEMENT CONTENjINT Un petit Dictionnaire & quelques Principes be la Grammaire Groénlan- doise. N» B. On a omis Us Accms fur Us . Confonms , qui ne fi trouvant pas dans nos Imprimeries, NOMS SUBSTANTIFS. CHAPITRE I. De D îev y &c. JL/ leii . V J Ud- Dieu le Père , €ud Au^uttd, pieu le Fils , ou Gudih Nidnga, Filscîel>*eu, ']•#■' Rédempteur , Sarmckfac/t, Dieu le S. Efprîc , GuMb 4narsdk^ ou proprement < SouflfledeDicu, .n'y ayant d'au- tre mot pour ïîgnifieruiiEtte fpi rituel , Créateur , Création , Seigneur , frêrre, Ange , Diable» Senarfoe, Senack» NalUgdrfnack, TelUpe, Engelip, Tongarfnc» CHAPITRE IL " r JDu Monde* V>« lel , IV Illach. Terre, Nunâ, • Soleil , Sackanach, Liyniere du Soleil , Sachanacpoé. ^-^^ Le Soleil fe cou- Sackenac tarrlpocki che, • Le Soleil fe levé , Nuîoch , Lune > Kaumeh» Etoile ; L&miere ou J( Jour , Obfcur , Nuit, CHA L F Eu, Etincelle, Pierre à fufîl Lampe, Fumée , Braife , Cendres, CHA D jnLIr, Nues, Air ferein , Vent , ickfach, b 4narsâh. ^9>: Etoile ; Ulloîach, Lumière o« Jour , Kavoch, Jour, Vliac , ou Ulluit: Obfcur , Taack, Nuit , Unnuack, rï' CHAPITRE III. yoe. :h. Di/ Feu. gdrfnack» lip. J^ Eu , 1 Gnach. irfnct Etincelle, Ignïtfit. • Pierre à fufîl , Ignectant» Lampe, KolUch, : IL Fumée , Igga ou Jjjeck^ firaife , Auma, O £. Cendres , Ackfa, Illach. CHAPITRE IV; nack. De l'Air. nacpoé. ■ ~ - tac tarripoch^ Air, Dlila. r Nues, Nûja, eh^ Air ferein , AUackuacK Vent , Annot, ■1' '-k" 'Il II )oo CHAPITRE V. Ds l'Eau. JLiAii, 1 Mack. RuiiTeau , Kovdtfiah, Rivière, ^ Kock, Mer, Imach tarajoth. Courant , Sarbach, Onde , Malich , Ingutich, Marée , Flux , Uglipoch. Reflux , Dînipock, Ifle, Kickereach, Détroit , Tunnua» Rochers fous l'eau, Jekarloch, CHAPITRE VI. Des Nues. Nucs, Brouillard , Pluye , Il pleur. N- Ujœ, Pyoch, Skielluch, Skidlupach, drel-e , Neige, Forte G vice, Gouttes , Tonnerre , CHA De T Erre, Montagnes ; Collines , Pays uni ^ Pré, Sable « Moufle ^ Métal, Pierres , Plomb ou Eta Fer, Cuivre ou Lai Pierre à aigui Talc, Coquille, C maçon y E V. ck. (iah, tarajoth. h, f 9 InguUch, kL ock, tach, '^, » l VI. s. y- ch. Neige, Forte C vice, Gouttes , Tonnerre , 30X Netakornet, Aput , ou KanUh\ Gitte, Kdllach, CHAPITRE VII. D E LA Terre. T Erre I Pfouch» Montagnes ; Collines , Pays uni ^ Pré, Sable . Moufle . Métal, Pierres , Piomb ou Etaifl , Âcktrloch. Fer , Sauvich, Cuivre ou Laiton, Kangifach, Pierre à aiguifer , Silich. Talc , UkafifacK Coquille, Colî* l/illoch* maçon, Kackarfnach, Kackat» Nachfeitjinch: Jquie. Orye. Ignach, ÛJackkee, f liL* H I : ■ i 502 CHAPITRE VIII. Des Arbres & Fruits^ B Ois ott Forêt, Racine , Feuille , Feuillage, Eoisabbaccu, Réfine , Genièvre , Meures , GrofeiJles noires , Autre efpece de Grofeilles^ Meures de ilonce , Racine d'Angéli- que, o Plck. Socleit. PiUoch. Kefuk» Kutfoik, AvalUkajarfêt^ Kiularnght, Pognèch, kingurnèt, Okforneh^ Quaun. 1,11 ■>■ — 1^ CHAPITRE IX Des Animaux^ A.Nîmal , jN Erfit. Renne , ou Kçn-Tuckm, thier , VIII. Fruits^ Plch. it, k nk, irnght» hh, urnèe. » i»i' ■*■ ■^* £ IX, AU X^ Erfut^ Ours , Renard , Lièvre , Enireil , Chien , Ncnnoch, Kakaka , UkaUicJu Tuack, Kimmech^ ^^y CHAPITRE X. Des Oise AUX Jnsectes &c. o Ifeau, T Aile, Oeuf, Jeune Oifcaii , Poule de neige. Corbeau , Cor neille , Aigle* Faucon , Oye, Canard , Mouette , Lumbe , Canard à duvet , YiBrs , IngmiachfPia* renejkach, Sulluit, M.énnich, Piarach, Akelrjie, • Tulluach, Nechtoarlich, Kicli^soiarfuach, Nerlech, A, Kachletong, Naviat. Âpa, MéveUch, Kopsrloch, m .(Vf ; 1 \ }■ ♦ I in- m. 1 1 504 Puce, Pou, Çoufin , Pilteclack, Komack, fppergee. CHAPITR.E XL De$ Poissons. Jl Oiffbn , " iN Echpia , Aur Hfaukct, Baleine , Arbach, Barbes de Baleine, SçkachyCachelôttey Kiottlic, Dorfch ou Cabe- Ovach , Saoliçh» liau , m Knorrhan , Tanaifoch. 5ole, Okoetack. flaîtan ; ' Nuatnaçh. Chien de Mer , Vufa. ^loms dt PoifTons \ Sullupaukui inconnus ùitzSNcpifiu nous. ^ JHiutilicK CHAft fack» tch» E XI. 0 i^ s, Echpîa , Au- luket, ck. oulic» h , Saoliçh» îfoch, tack, naçk, ipaukci'à fèe. CHAft i^i CHAPITRE XII. De l'Homme et de ses Parties. XJ. Omme , 1 ^/nue. Petit Enfant, Mecklitungut , ou Nalltivianguach^ Jeune Perfonne, fnnurfutveijîach. Vieillard , Utockach, Petite Fille, Niviachfach. Pucelle , Niviachfeifia. Femme , Agna , ou Kona, Vieille Femme , Agna Koechfiijia^ Tcte , Niackoà, Pieds , much. Col , Kongejid., Epaule , Tuvich, Gorge , Gozîer , Iggerâ, Nuque , TunnufcL Poitrine , EckfarroL Dos , KulUg. Mammelle ] JoUnga, Coût de Mam« Mlllod, mellc, XQmê II* C c w It; Ventre , Bras, Coude , .Côré , Main , Main droite, Main gauche. Hanche , Derricre , Os, CuiiTe, Genou , Cheville du Pied , Talon, Pied , Plante du Pied, Doigts du Pied, Pouce du Pied, Bas du Talon , Chevfux de la Tête, Oreille, Vifage , Front , Oeil, Prunelle , Paupières, Naîfaci, Kal/ieiia, Tallich. Jckujîà, Tullimaot» Akfeit, FaUîcpid, Saumia^ Sibbia, Nulloch, Kanah, Oppetich, Sieckoœ, Tinumufoa, Kimmia* IJîckaka, Attugne* IngoeL Puttoà, MagneL Nuckietcka, S lut a, Kinag. Kavoœ. Irjich. Kimmerd, Ifanamid^ Sourcils ; Nez, Bouche , Joues , Menton , Léyres ^ Langue > Dent , Poing , Paume de la marn. Creux de la rrK Doigt, Articulations,, Ongles, Cocps , Peau, Chair , Offemens , Inteftins, Cervelle > Cœur^ Ventre, Eftomaff y Foye, Teffie à urine £xc rémens > Uïine^ Ut lia, ich. fia. Imaot» Ht, îcpid, nia, ia. loch, ah, etich. ioa, imufoà, mia, aka, g ne, eî, à. nei, \.ietcka, t. 'g- h, merd, ïimidm Sourcils ; Nez, Bouche , Joues , Menton ^ Lèvres , Langue > Dent, Poing , Paume de la main, Creux de la maîn, Doigt , Articulations,, Ongles , Corps , Peau , Chair , Offemens , Inteftins, Cervelle , Cœur« Ventre , Eftomac y Foye, VeflTe à urine , Exe rémens, Urine ^ 3«r KuBtucB, Kingà ou Kingera» Kanerà, Ulluœ, ToHiiœ, Karloch, Ockà, Kiutick, Erechpei, !tumà,m Kapfurl, yîkfiit yOM TickaraÇ Naukufika, Kuckich, Timâ. Amiag^ Nekâ, Saungà, InncloA, Karachsà, Umattà, Naifact^ Na,. Tinnoa, j4va8aB,- jiunach, Koch y ou KocS^ f^o8 Sang , '^uck, - ' Epine du Dos» Kuipickakk* Ame, Tagne'u, CHAPITRE XIII. De Differens Ustensi- les , Habillemens &c. TjStenfiles de ' U Pêche , XIl Ulifauu . Hameçon , Karlàfa, Filet, . Kachfutich, Tout ce €\m fert à Ja Navîs;ation Pufenut* & à la Pêche, Canot , Um'ach, Arc, Pefîkfe, Flèche, Kackfuth^ Bourfe , Auhmich, Fcces de graîfîe , Vfut. Chaudron de fci ■ Khlifoch. blanc , . Bîerre , KarjuticK Plat de bois , Pojetach, Tonneau , Neppathit, ^iiaife ou Banc , IJiatcuh. ?of^ Verre ; .Cifeaux , Aiguille , Epingle , Anneau à coii( Juft-au-corps , Habit de Peau Culotte , Boutons y Bas, Gants, Coefïè , Soulfcrs y Bottes, CHAPl Des Pari ENdroît Cl venable p" bâtir , Maifon , Tente , Ickàkk* eu. XIII. USTENSI' ÏENS &C. Ulifauu ïfa, futich, mt, ch, re. futh^ mich, > foch, mck,. ach, akit, 4h.^ Vent ; .Cifeaux , Aiguille , Epingle, Anneau à coiidre, Juft-au-corps, Habit de Peau , Culotte , Boutons , Emungefoch. Kaumerfou, Keijutich. Meckul, Kuckelick, Teckeriack» jinnoach, Kappiteicht KarlicK Nautich, %<^t Bas, jiUkenich, Gants, jickatick. CoëfFe , Nefach. Fil, j^cktucnarack. Soulfers ,. ^Ifieunach^ Bottes, Kamîch, CHAPITRE XIV. • Des Pak [TiES DE LA Mai*, SON. T7 Ndroîi X^i venable C©n- T pour X Nna, bâtir , Maifon , Igloé. Tente, Tappec/i* il* ,:i î nt'0 Porte,' Clef, Pavé , " Fenêtre , Grenie.r , Chevrons ctutoi^, Hache , Tarriere, Ville- brequiïî , Scie , Planches , Fourneau ,, Mattua: MattuachfauU Nettach, Iggelach* Kalliah, Pupdich, Aglimaut, KùblorachyOXX tula. Plechtàt, SeitUîach, Kirfarbiah, CHAPITRE XV. De la Ferraille, JVi Aréchal , ^Abbioch^ Soufflet , . Sabbichfàkv Marteau , Kautack, Cheville de fer ^ Kikiack. Lime, Ajomîck, ï«. Sauyich^ CHAPl Du VOYA ET . Hemin , Voyage, Bâton, Canne Canot , Chah Petit Canot , Crand Canoc Femmes , B'ateau ^ Voile , Mâts, Rames, Gouvernait , Antenne , Flamme , Aile haut du Mât a: dchfaut* h. Ckm k. ch. zut, rack^ou Kâi. If. ich, biaht XV. ch, k. ck, h. 'yiJÉ CHAPITRE XVI. Du Voyage par Terre ET PAR MeR^ c Hemîn , Voyage , Bâton , Canne , Canot , Chalou- pe, Petit Canot , Grand Canot de Femmes, Bateau y, Voile , Mâts, Rames , Gouvernail , Antenne , Flamme , Aile au haut du Mât , j\^Ckufinak* Kammooch, Ajaùpia». Umïach* Kajah, Kunikaîjah, Ummîachfuach». Dingerlaut., Napparaut. Pautich y EputÀ^ jikkota, Scnneruta» Arbolifd, fi r 1 (I II ; >i> ia fn CHAPITRE XVIL De l^Ecriture. L'T^ Rucioeroek , ou Ivre , Ecrit, JC, Machperfuh^ Plume , Langue , jigUcka. Suluck, OkafL CHAPITRE XVIIL De la Parente\ JL Arenié, Jl Lloe, Pcre, Mère, . Attdta , Angutta, AgnahfOw Okooch* Fils, Fille , Nianga , Ernerk,. Pannia, Beau, père. Oncle , Seckia,. Akâ, Frère aîné. Frère cadet , Auge/'uoâ, Nuka, Soeur, Noya. .. Eftfant! Enfant Je fceu Enfant , Ayeux , Petits-Enfans , Maître Valet . * CHAPJ Marchand M Arcliandi Miroir, Perles , Caifle, Coffre. Lame d*épée , Couteau , Ecuelle, Racloir, Joujou d'Enfan Images d'homn- TablcâUjPeintu Tome 11^ ■••^ XVIL ucloeroek , oii Machperfcch , lecket, h. XVIIL nte\ a , Angutta, hyovk Okooch» ja , Ermrk^ ia, rioâ. Ëàfanfi En fant Je fœur , Kallangeî. J>î Enfant , Ayeux , Peiks-Enfans Maîcre . Valer . Kittongei, u^ngejokait, Naliuvianguach^ Nalêegack, Kihgà, CHAPITRE XIX. Marchandifes , Ufie njîles. M .N Arclîandife , i^ Eokitîchfack Miroir , Taracioch. Perles, Sappane. Caifle, Coffre. Itlabich. Lame d*épée , Pennamich. ' Couteau , J;ige/ich , Samck; Ecuelle, ' Poyetach, Racloir , UgUmich, Joujou d'Enfans , Pinfimick, Images d'hommes, Jnnuerach, Tablcâu,Peinture, Afiiliach. Tome 11^ Di m t. '■4 i cL.-^ -jl4 NOMS ADJECTIFS. A ffamé K Alik au. Aigu, Piquant, Sppicpoch Altéré de foif Artificiel, Ingé- nieux , Avare , Aveugle , Autre , Beau , Blanc, Boiteux , Chacun , Clair , Colérique , Combien ? Immerekeat^, Angekoch,'' Erligtougoach, Tackpeijbch, , AipcL, JPiugakaà, Kakociut. ' Scbbutjach, Ipfalioch. Kaamerfock, Iktotoch, Kapfevic ? Combien grand? Kannoch Angln-^ foch? Courbe, courbé, Nivingarfoch, Court, Neakau, Demi , lia. Doux, Tirugafnukakaà, Dur , Magnars, Eloigné^ , l/ngefikau. Emouiïé , Ennemi, Etroit , Fâché , Mauvaî Fin, fubtil d*( prit , Fort , Cli (fant. Gras , Haut , Hébété , Jeune , impudent. Inégal , Joyeux , Laid, Léger, , Lent , Long , Maigre , Malicieux , Menteur , Mince , Etroit , Miférable , Moyen , Médi cre. Neuf, CTIFS. Alikaii, voch. rekeatf, kveh,^ tougoack, oeifoch, . ikaû, ciut. ' Itfach, loch. nerfock, oc h, evic ? wch Angîd» :h ? tgarfock, au. vafnukakaû, nars, zfikau* Hmouiïé , Ennemi, Etroit , Fâché , Mauvais , Fin, fubtil è:^{. prit , Fort , Glilfant, Gras , Haut , Hébété , Jeune , Impudent, Inégal , Joyeux, Laid, Léger, . Lent , Long , Maigre , Malicieux , Menteur , Mince , Etroit , Miférable , Moyen , Médio- cre , Neuf, 5 IX Ipkekan, Kigagnakàu, Tettopa. NingAtoch. Slllakactoch, Nckoakau, Koa^ckaà, Podlekaà, Teckekau, Sillakangilack» Innufutoch, Iktotigilach, Manneckaà. Tappacloch, P innùtforfuack. Okichpoc, Tuevekaà, Teckekau, Sdlokaà, AkpaLingnach , n\ najfudch. Seiglotorfuach» Saakauà. Piard, Kajiilekau, Nuteijiach, Ddij ParèlTenx , Pefain, difficile, Pecic , Peu, Pieux, - Plein , Plufieurs, Pointu, Aigu,, Proche, Prudent , Quelques-uns , Querelleur , Riche, Rouge, Salé, Sec, Si grand , Sourd , Spirituel , Stupide , Supettlu , Supérieur , en^ haut* Tel, Tendre,' Timide,. Tous ôc chacun, Tîgach, Okimoakau, Mickerfungiiacki Jkkekau, . Kabltimiach, Ullikartoih, Imanenich, IppechkûH» Sanniane, Sillakaetoch, IIUL KaJJekau* •Pi^ttckichfor" . fuach, Aupalldtuch, Tarcoch, Pennakau, Taima angitîfocK Tujplîaactoh, Silliackactoht Ckaifoch, AmaïUkiTi^ Povanè, EmaitQch. Samivoch, . Nartufoch^ Tomarmiç^ Trifte , Vieux, Vite, Uni, fimple^ Vuide , V E I N. B. Le Gi troijîéme pe préfent. A Bbatire , jet. ter bas , Accu fer. Acheter, Aider, Aiguifer, Aimer , Aimer récipj?o- quemei*, Aller . m'en Aller y m'en Aller en ca chette , ikau, fungtiackp i, . niack, toeh, lich, me, letock, au, ichfor" h. Idtuch, h, kau, i angitifocki aactoh, :kactoh, ich, hkm, och. och, fochç, Trifte , Vieux, Vice , Uni, fimple^ Vuide , jilliufatoch, Innekoakau,^ Tueviokau. Mennipàh , Meri'» nipoch. Nangacoch, VERBES. N, B. Le Groenlandois ejl en troijîéme perfonne du Temps préfent, JnL Bbatire , jet- xN Eckaulpà,> ter bas » Accu fer , Acheter, Aider, Aigu! fer. FaJJud, Nivernaciopoch, Killoà. Epickfapàt Nefriipoch. Aimer , Aimer récîpro- Ackingacpà^, quemei:lf Aller , m'en Aibry m'en Aller en ca » -Taripoch, cheite. Pijfapoch, Aulapoch: I1^ iiG pas vouloir A"!- yirparamangîtac 1er avec , Allumer , !Ama(Ter, Annoncer , Appaifèr , Appartenir , Ekichpà , Ekicm kakpà. Ekittapock, Okariaciopoch, Tiglipock , Imari^ gichpoch, PU Appeller, nom- Aitfàpoch» mer, Appeller de loin , Tanchfachpk^Tock- lecpà, Appeller four en- ~J£erkok, trer , Apprtn(1re une Tauchfachpk» nouvelle. Approcher , Inmingîlh. Approcher du Unnulecpoch, foir , Arracher, Perpa , Perloau Afpirer à quelque Niniopoch, chofe , ^ m'AlTeoir, fnipoà* AlTommer , Tokappà. Attendre après, Utaekyk, Avoir , Obtenir , Pya. Avoir du bien en Pckerpoch^ propre , ' Avoir envie d quelque chof( Avoir faim , Avoir à mangei Avoir des foins Bâfrer , Biifer , « Battre, Fraper Bégayer , Boucler, Bouillir , Briller, Brûler , Gâcher , • Cacheter , Chanter, Charger , Chauffer , Chercher , A porter. imangilac* tf , Ekic» 'là. iciopoch, ■)ch y Imaîh* poch» fock, Cachpk^Tock- a, fachpk» gilà. Ucpoch, , Perlok, poch, .# yk, poch^ Avoir envie de quelque choie, Avoir faim , Avoir à manger, Avoir des foins. Bâfrer , Biifer , Eckiinakaunà» 3Ï9 Battre, Fraper, Bégayer, Boucler, Bouillir , Briller, Brûler , Gaclier , •Cachïïcer , Chanter, Charger , Chauffer , Chercher , Ap- porter, Kaickaupoch» . Aianatopoch, jilliufapoch. Kungajupoch, Kunichpoch , qui veut dire pro- prement y?««roch> poch, 'pock. 3»> Dégoutter , Cou- Gujfdapocb. 1er, Demander , Jpperchfopoch. Déplaire, ^arroah , Pikiji- mooch. Defirer , Piomooch. Defirer iinechofe,. Nerriqpoch» Defirer une chofe Irchfupà. avec emprefle- menc, Défiftsr , Céder , Sorapoch, ^ DcfTerrer , Macuachpà, Devenir chaui , KirfaUcpoch, Devenir jour , Kaulapoch, Devenir juftc , Ka'ufapoch, exaû, s*ajufter. Devenir trouble , TufflUclfungopoch^ Dire , Okalupoch* DifToudre, KilUrutapk. Donner , Tymk. Donner le nom , j4itfapoch. Donner en pré- Tynia, fent. Dormir , Dreflcr , Echaudcr , 'n'ÇcKaufFer , i^crlre^ Sînipapoch. Narriacpoch^ Nappuk. Kljfalapoch. Angluhpoch* jl 3*1 Ecouter, m'Effirayer , Emporter , Oter , Emporter en cou- pant , Emporter en ra- clant , Endommager, Enfermer, m En fuir, Engrailfer, Enfelgner , Entendre, Ecou- ter, Entrer, Envelopper , Errer , Effayer , Tenter, Eteindre , m*Etendre , Eternuer, Etre abfènt , Etre en arrière. Etre atiendu , Etre battu , Etre bien portant, Nalldcpoch. , Eifikanga , Tapcc-^ farpk, Aulapoch ^ UUcîi" pa. KippuA, Killiaciopoch, PetUca, ' IJJcrtipà. Kimavoch, Puellopoch. Ajakorfopk^ Tuffachpk. Ifarpoch. Imupoch, Tamapoch, Aclopoch, Kamichpoch, Tdtfecpk, Tarripoch. Maningilk', Unkpoch, Maviupoch, Papoch. Tokongilachpoch. r ttre blanc ; Etre bon pour c la,. Etre chaud , Etrs couché. Etre dehors , ' Etre effrayé , ttreépuifé. Etre fier , Etre gros , Etre jeune , Etre inquiet , Etre joyeux , Çtre malacîe , Être mouillé * Etre ouvert , Etre préfent , Etre réjoui , Etre fage , Etre fab , Etre fauve , Etre ftupide , Etre tranfpare Eveiller , Fâcher quelqi me Fâcher, meFâcherxIe que chofe ^ ttre blanc ; Etre bon pour ce- la, . Etre chau(! , Etrff couché. Etre dehors , Etre effrayé, ttre épuifé. Etre fier , Etre gros , Etre jeune, Etre inquiet , Etre joyeux , Çtre malâoe , Être mouillé « Etre ouvert , Etre préfent , Etre réjoui , Etre fage , Etre fa Je , Etre fauve , Etre ftupide , Etre tranfparent , Eveiller , Fâcher quelqu'un, me Fâcher, me Fâcherde quel- que chofe , Kakocpoch» Aktungila, iH Onakau, Innapongk. Sillamapoch, Tuppakau , Auni^^ lapoch. Nukakangîlach, Makitavoch, Ipfokau. Innurfutoch, Eijîkà. Tappacpoch» Nepachfimaroch, Kaufecpoch. Magerjimavoch, Manepoch. Sacmapoch. Sillakapoch, ^ . j^pperchpoé» Tuppacpoch, Nungupoch: Kiblaripoch» Tupachpà. Nugaçjfapok. Ningapoch. Kingagnakau» -^ i!i 5*4 Faire , Faire attention à quelque chofe, Faire fes befoins, Fendre, Fermer , Finir , Fléchir", Cour, ber, Flotcer , Etre em- porté par les flots , Fraperà la porte, Frotter , Garder , Serrer , Garder rancune, Gâtet , Goûter , Gouverner un ba- teau y Grandir, Grater , Guérir, Jafcr, Jetter , Ignorer une cho- LailTer voir , Scnoâ, NacllapQch. Annolapocb, Koppuk Matuk, Navopoch, Nluktipoch^ Ajaclapoch. Kaupach. jiggiapoch, Tokoppk, Anakfatopoch, u^JferoUcpà, Oktopoch, Ackopoch, Aglilecpoché KiUiaciopoc, Kaitfapoch. Okaluppoch, NiUolarreltJîoch, Attagpg, 'Lâter , Lever , Aider relevei , Lier , • Limer, Louer , . Manger , Manquer fon coup , Marmotter , Mettre au mor de , accouchei Montrer^ Mordre , rongei Neiger , Nuire, Obéir , Obfcurcir, Obtenir , OfFenfer quel- qu'un , Offrir ; Orner , Ofer, ne pas Ofer , Oter , Oublier , lâf er , Eructopoch, Lever , AiJer à Nekucpoch, relevei , m Lier, • ' Killarchfopochl Limer, Ajoupoch» Louer, Ofougà. Manger , Mamtopoch. Manquer foti Tamapoch, Pekàn^ coup , gila. 1 Marmotter , 'Katamaapoch, Mettre au mon- Ernyoch, de , accoucher ; • Montrer, AJekarfopà, Mordre , ronger . j Taujbrpk , Mangr-*. . poch. Neiger , K anichpoch. Nuire, Petleka, Obéir , Inertlpoch» Obfcurcîr, Taapoch, Obtenir , PyL OfFenfer quel- Jg^UgtigH, qu'un , Offrir ; Kaeckà, Orner , Pinnerchfapâ. Ofer, SappianaUangâ, ne pas Ofer , Sappertoch, Oter, Appà. Oublier , Puipoch, < ni II J ^16 Ouvrir ^ Parler , Paroître ou fem- bler d'être , Paffer devant , Payer , fans Payer , Pêcher , Peigner , Peller , Penfcr fur quel- que chofe , Perdre , Piquer , Pleurer, Plier , me Plonger, Porter, foiilever. Porter bonheur , Porter coup , Porter dehors. Pouffer en avant , Pouvoir , ne pas Pouvoir , Alatuacpa ou Ma* tuerpoc y Eiterch* poc, OkaAlopoch, M'utapoch, Kangipoch, AckîUirpoch» j4ckikanglfoch, iiulifarpoch , y/« moupoch, Jllajupoch, Auvicapoch, Ekarfapoch. Tamapoch. l^appuà. Kiavoch. Kirnacpà. Klvià. Tynracpoch, Aiillupoch, Erckapk , lockopà» Annlcpà, Egichpochy ou Au* Urioch, Ajungiiach, Ajapoch , Preffer, . , Préfumer , Prêter , Promettre , Prononcer à hau te voix , Protéger , Quereller , Racler, Racconter, Rajeunir , Ramer dans une barque , Regarder , Con- templer. Réjouir, Relever , Reluire , Remplir , Renforcer , ferrer , Reprendre , Réfoudre , Refpireç, Refter en place , Retenir , Retourner fur Ce ^ pas/ '^ ref Prefler, . , Préfumer , Prçter , Promettre , Prononcer à hau- te voix. Protéger , Quereller , Racler, Racconter, Rajeunir , Ramer dans une barque , Regarder , Con- templer, Réjouir, Relever , Reluire , . Remplir , Renforcer , ref- ferrer , Reprendre , Réfoudre , Refpirei;, Refter en place , Retenir , Retourner fur Tes ^ pas. 517 Imacpoch. Iftimavoch, Attopa, Kivickpà. Syanapoch, Sarnik, Nallacpoùh, Killiaciopà. Okalupoe, Umafarpaih, Epupoch, Irfigk Imangecpoch, , l^anaciapoc, Kiiflaripoch, l/gUkarpoet Ivertippà, Uurtipa, Yi^illamkfapoch. Anafatochimacpa» Unigioch. Sorapoch , Pahla- poch, Utechpoc. 1 11', 3i5 Réveiller , ifle Réveiller , Revenir , Rêver , Revivre^ Rire, Rompre ^Ca (Ter, Rougir ^e home , Saigner , Sauter , Sauter en Tair , Sauter en bas , • Sauter par delfus , Sécher , Sentir des re- mords d€ cou- . fcience. Séparer , ine Servir , Em- ployer, Siffler, , Sorti r , • Sortir au jour , Souffler , Suivre, accompa- gner , Suivre , Imiter , Eurfapài EUclïpoch, Tickipoch. Sinitopoch» Umapoch, Iglapoch , Sickon* gapoch, Nappuà. Iktépoch. Meitrapoch. Naingilapoch, Mepksà, Plglach, yîkimochpà. Penne/ck/âpà, , Angechpocrjy Ackfapà, Artopa, .Karlupoch, '.Annioch, I^ucoch. SrUluapockt Aiparà, Malicpà» Surmonter J Surmonter ; Sufpendre , fe Taire , iTeindre, Colo-" rer. Tenir , Tomber , Tomber à terre , Tpnner , ToufTer, m'y Tranfporter, Travailler , Trembler, - Tricotter , Tromper quel- qu'un , Trouer , Tuer,a(rafïïner, iVaîncre quel- qu'un, me Vanter, Veiller,. Venir , Verfer davanta- ge, Vieillir, Toirx IL ch, )ch, h. ch, i, h. voch, ^apoch, \ 2. f, 'hpà. 1 ocb, 'h. ooch. a. Surmonter J iSôrmonter ; Sufpendre , fe Taire , iTeindre, Colo-- rer. Tenir , Tomber , Tomber à terre , Tpnner , ToulTer, m'y Tranfporter, Travailler , Trembler , Tricocter , Tromper quel- qu'un , Trouer, Tuer,a(ra(ïïner, iVaîncre quel- qu'un, me Vanter, Veiller ,. Venir , Verfer davanta- ge, Vieillir, Tomc^ II,. ^ngîleka. •' Innioch. Nepangipochv ^glepo'ck, Stbbîpoch. Orlooch. Neckapoch^ Kallecpoch, Kueffopoch, UJïachpâ.- Senoà, Sejucpot, Y^elUrfopà^ Aliufapà, jiperchfopk, Tockppàf Tokokc^ poc. jiciungilk. Ofouropoch. Érkommavoch,' m jigacpoch, l^oyâ, Uttokarfuango^ \ poch. I ' Mi •; li t ! il''' Vifiter , • Tickcrupoch^ Voir , Tctkou, Voki" y Tiglipoch. Unir, polir, lifTer, Manicfarpà, . Vomir , ' Norriachpoci.. youloir àia fia P'wmooclu l'avoir , ' ne pas Vouloir , Plomangilâ, Uriner, Koyoch. Ufer les fouliers , l^amillapoch» ADVERBES. Oui, J\,P,iliamy Non, Oui certes, Nagge , Songong, PRONOMS. Jis ; L» Quelqu'un , NO u ■% -- 1 Moi, \J Anga.. Toi, Ibbl'u Lui , Un a , Uhha ^ Tau^ na» Nous , Uagat, Yous^ lUipfcl N, Deux, Trois , Quatre , Cinq , * Six, Sept, Huit , Neuf, Dix, Onze, Douze , Treize , Quatorze , Quinze , Seize , Dix fept,. Dix- huit y WêÊ JU r arpà» . hpociv ch, gilà, m apoch» •S. , illam y • ng, ILS, 'nga.. Ubha^ Tau*- ?! Ils ; Ocko i tauko. L% Macko, Quelqu'un , llUc. NOMBRES. Un, j\,Ttaufi^ Deux, Marine, Trois , ringafut. Quatre , Siffimat, Cinq , Tdlimat, ^ Six, yirhomc,^ Sept, ArUch , ou Artç»^ & ^ me Marluc. Huit , Arhomc pingafuf% Neuf, Kollinillott, Dix, KolUth. Onze, Arkanget, Douze , jirkangit Marlucl Treize , Arkangit pingafut. Quatorze, ArkangujiJJîmat, Quinze ,. Arkangit tdlimat^ Seize , Arbafanget, Dix fepty Arbafanget marluc,. Pix-liuit , Arbafanget pingor , fut. E e îj \/#"v •' ■53-2 Dix-neuf^ .Vingt , .Vingt- un; Arbafangctjîffwiau mat» Vgna, Expressions^ Familières, ATcens un peti , Vorkie,. OiU'ft.ih Nati? Donnc-moî ceJa^ ¥.aifut. Tiens !e voilà , Àich, Je ne l'ai pas eu , Pingîlanga,. r.ft.il perniiis , Oferois je ? Narclt, XVeft caffé , Aîiktonich, Qu'eft-ce que c'eft ? Suna» 3^6 ne fcars pas ce que c'eft. , Sunam^A Viens ici , Kackeit. V«*-t-en , Aulartit.. Aflis-toî, Initït, J^cyC'Xo\\ Neknetie, ^A qui appartient delà ? Kiapià ? Comment cela s*appene-t-'il ? Kirra Z^- b/i?- Comment s'appelle-t-il ? Kina? Je ne fçais pas ion nom , Kiname. Combien^en veur-tu ? Sumik Kichfa? jfiji'eft-ce que cela te coûte ? Sioma*, ?T5 Quedce quî !'a fatc > Kiafinoà} Montre-le-moi avant , Kamelor/oa, Donne- lemoi , Tyn'ucl ou Tynieit^A Puis- je Savoir ? Piglaeit^ Viens ici , Katjomii, Ote toi de là ^ Sackiomît, Va le cirercher , Agîuch. CoiKe-noiis quelque chofe, Okalac tuareie. Voici > Anit, LaiiTe cela , Tamaile. C*eft l'ufage , Taima Piferagut, Ote- toi de la Fumiere, Tarutarcit. N*as-tu pas peur de lui i EichJïrl^U Ihich ? A quoi fert «ela ? Siichfach è Aujourd'lîui , Voufnck. Je m'en vais , Epeifach! Cela n*eft pas à moi , Pungifa'. N'eft-il pas vrai ? Illà ? * - Demande- lui, AttîuU, Qu'il vienne ici, OkaiU. Dépêchez-vous , Allons , AJJîorufi. Voyons , qu'y avoit-il î Kannoih ?' Oï\ vas- tu ? Sufuith ?» Qu'elVce qu'il a ? Sulleka ! Chez qui ? Kimit ? péptche-toi , Açkeniti ■ ît: ■ ! Ce matin , Akkaga, Je ne l'avois pas vu encore , Tecko/t" gokagit, Au Calme , quancî le vent fera appai- ii , Annoi Niptapct, Tu l'avois dit , UJima, c te connois , iiiierait. liife^ J Quand je l'aurai achevé , Innorocko, T'a-t'on donné à manger ? Marna- topeît ? Je n'ai rien eu à manger , Marna tun- gilangà. Ne m'avois-tu pas vu auparavant ? Teckangiochpiuga /* iTu as manqué ton coup , Tamma kaw tit, 0 Emporte cela avec toi , NachfaliccL Goûre-le , Attagb, Un autre jour , Kaupèi, Dis-le, Skànit, Prie- le de cela , Inntrfucki Qiiand il fera beau , Y^ajfaph, Vois la mine qu'il fait , Tagifuugéi^ Celaeft-il vrai ? Acit? 11 n'y a pas longtemps, IpfacTu. Ils croient partis , Aulametà» Ecoute , Ailtà. A fa place , In m C'cft la mcmc du S'il augmente , ji Une partie , Jllei Je le trouve joli J'ai fini l'affaire, L'as-iu fait } Sof N'entcns-ta pas î Fais- le, Senaii. Retournons- nou! gerlatà, Qu'eft-ce qu'il a En quel endroit Je te l'avois bien Tais toi , Ncpaui D'où ? Kickud ? Par- où ? Suckud Mais il étôitend 5i tu en mange Norriocko Ig Je te battrai , 7 C'étoit de cetr attichfoch. Je fuis devant i JLa première foi La féconde fois Il l'en a prié , ' Puis-je m'affeoi , Teckon- era appai- nnorocko, } Marna- Marna tun^ paravanc ? "amma kau' ckfalieiL et, igifuugét^ a. A fa place , Inna, Î35 C'eft I S'il au ne même cliofe , Sorlo, gmente , Angikanget, IlUo. partie , trouve joli , Pingeragie, V Je le J*ai fini l'affaire , Nauackà. L'as-iu fait ? Sonoiuch? N'entens-tii pas ? Tus fdikiït? Fais. le , Senau, Retournons- nous- en chez nous, An', gerlaià, Qu'eft-ce qu'il a cfit ? Suaog ? En quel endroit ? Suà ? Je te l'avois bien die , Ima pioloppou. Tais, toi , Nepaugarlu D'où ? Kickud ? Par- où ? Suckud ? Mais il çtôit endormi, Siniparame^ Si tu en manges , cela te fera mal ^ Norriocko Igmenio Pekennoatit,. Je te battrai , Tiglifsugdit, C'étoit de cette grandeur , Taima attichfoch. Je fuis devant toi , Sdglokitpogîu jLa première fois , Singàrlamic, La féconde fois , Kingûrlamic, Il l'en a prié , Tuchfiachpat'u, Puis-je vdH ?i{{t6\ïr IngcrUu i Û •1,:. 'Air 13^ Voyez-vous le méchant? Increhtïjpt Unifoch Tauto Kaunid} Il ne s'embaralTe pas de toi, Inerciijfan^ gniUtit. ^e n'eft pas une grande mcrveilla ,. j^jonnalngiloch. Ne t'embaraSe pas de cela;ce n*^eft pas ton affaire. Pinnich kafdppoit. Sors d'îci , Anneit. Promet-il quelque chofe \ Kannoch ilUluo ? Veux-tu L'aller chercher ? Agluchù: ^ Yeux-tu venir ave(r moiî Alparlingeit} Sortons , Sillamul Pif à. Je le crois chez lui ^ KAmenekokan^ Il l'honore , Nallacpatit, Car ils font las , Kajfokangamoc. Inintelligible , Nellonekau. Laifle-moi achever cela auparavant ^ Senelorlogo^ Il eft déjà arrivé , MàvI pyock, Paye2-le-moi , Ackillikit. Ne le laiffe pas tomber , Nckatjounu-^ gô. TJu '^''oleur, Tiglikajuciungîiach, Sx tu ne peux pas , reprens-le , AjorS* ko kakiuch. Il dit V Nans;minUch% Bn'eO: Inerehtïffa Inerclijfan^ merveilla , ce n^eft paa ippoit, \ Kannoch Agîuchù: } Iparlingeit} nekokan»- gamoc» t. uparavanty /o ck. ^ikatjounu^ luach, •le , Jjorà^ fit 11 n*eft pas habillé, Tamma kan^'iUck^ jTc le croyois tel , Ujiùbba, " " Cécoit pcécifément comme cela \ Sui 714 ubha. Nous venons trop tard , Kiugochpo^^ guf. . Qu'as^tu acheté 2 Sunîcpijjîvît ? Qui «ft avec nous ? Kikunéfra? . ^ Sur lé champ , Tarfanh, Il veut que tu y fois , Terfachoàtit: Je te crois , Oppcrrakàgît, Je veux encore Tavoir , PUmalloap* poûgâ. Je le comprens-bîen , Ndlonglnnapc* cka. Voyons, tu vas trop vite , AttuutA tuoviorlotit. Il s*en va , S&nmîrmt fujapoch. Tu en es le Maître , Ockonut nâlUi gàotit. Il n'y a pas à rire , TîpJineînglUçt. Cela ne me plaît pas , Piomineingi'*^ r lack. KJn lieu habité par beaucoup de mou* de , Innuihochfuic, gn'efl Tome lU ..Vi^l Ff ^"^ mm CONJUGAISON DU VERQg Nequqpunga ou Neglissa^ I. KAUNGA 9 3'aime. MODE INDICATIF. • Temps PRESENT. J*Aime^ Negligpunga ou Neglijjaraûnga» Tu aimes , N^glljfOtU ou Neglijfaravlt, Il aime , Negllgpàch ou Neglijfarau, Plur, Nous ( plulieurs ) aimons ^ i&egligpogui ou N&glijfaragut. Dualis Nous ( deux ) aimons. ^tgligpoguk ou Neglijfàrauk, Vous ( plufieurs ) aime? , Nigligpoufi ou Neglijjkraufe, Vous ( deux ) aimez. JtHeglipoutich ou Negiijfarauiik» Ils ( plufieurs ) aiment» ffigligpuf ou Ne^lijfaraue^ i^egiipuk ou j Ainfi de mcme glingildnga glingilanga . pUk , A7<;^// ^eglingiLafc giUt , A'"!?^///; Les Pronom! avec le Verbe caiionnent enc( gemcns dans le Jtne j par exemj NegllgpMgit Nagligparm Cependant il 4epen dam ment «ïinaifons difFcr fert fouvent des fui vans pour ex ibnnes tant en fi comme X/AngA , Uno y Tauno , Nous. Vaguk , Vous, lllibùk , Tauko , ils & Negligpaufe , 1 ^egligpaufc^ N VERBB TIF. Ti unga. aimons ^ $ut. nions. k, tfe. z. uùk* 3f Tls ( âeu^ ) y.îment, '^eglipuk ou Nèglijfarùk, Ainfi de nicme le Verbe Négatif ^if- glingildnga , je n'aime pas. A^e- glingilanga , Neglingllatit, Neglin* gilak , Neglingilgiit , Neglingiaiik^ ^eglingUafefNcgUngUatik , Neglirt' gilet , NeglingiUL Les Pronoms & les Partîcu'es liées avec le Vcibe ( PanîcuU'fuffixi ) oc- cafipnnenc encore de nouveaux chan-» gemens dans les Terminaiibns , com-^ me j par exemple : Negligpagli , Je t'aime, Nagligfarma , Tu m'aimes. Cependant il faut remarquer, qu*înw ^épendamment des Inflexions & Ter*» minaifons difFcrences des Veibes on fe fert fouv^nt des Particules & Pronoms fuivans pour exprimer certaines per- fonnes tant en fîngulier qu'en pluriel ^ comme Vétngd, Je. Ihlit , Tu. Omo, Uno , T4uno , Il , Elle , Le. Vague, Nous, l/aguk , Nous deux. Iliipfe , Vous. lUibtik , Vous deux Okko , T Negltpauùgu^ Tu nou! i^cglipautJLguï T Niglïpatît ou Tu les ^egligpatikox ^- 1 ^^glîgpànga i Negllgpdi'a ou Negligpd ou 7 II Negïlgpaiigut Il nous Negllgpatiguk II Negtigpafi ou Il vous ; Negligpatik ou II Négligpéi ou i> Il les j Negligpek ou / iAt :d Neglig-^ ordipaire* i-enténdus ui pifcéds Gud Nçif >.us aime 9 s hommes . \ * • jr différent ?. kit ou Nii : . 7^ deu;x ^ ux\ • •■'•••> agmiff Te: lous àîme^^ Negllpaueigu* c»i NegliJfaraUti^uU Tu nous aimt s nous deux , h^eglipautiguk ou NegliJfaraUiigiiki Tu les r^imes , Neglipatît ou Negli(fatautu (taiiko) Tu les aimf;s les deux, NegligpaùkovL Neglïffaratik (tauk^) Il D^'aime, ^^g^^gpdfigA ûu l'feglijjardngaf Il t'aime, Negligpdùù ou Negliffardtitj 11 l'aime, Ncgligpd ou Ncgliffdrai Il nous aime, Negtlgpaiigui à\i Negliffaratlgui^ Il nous aime nous dtux ^ NegUgpaùguk ou NegUJfaratlguk* Il vous aime , Negllgpafi ou Neglijfarafe. Il vous aime vou$ dèux,.„\ Jf^egligpatik ou Negliffaradk» Il !e5 aime , Néglîgpéi ou N^igliJJdréi. Il les aime les deux, Negiigpek ou Negliffarek, ■r^A il 1; W i ■i-f''^ ;i' i t ■ -Ai J4« Noust'aîmons^, Jfegllgpaûtigu ou NegliJJaraàtigïf^ Nous l*aimons , i^egli^paràput o\\ ScglijfarapuU Nous vous aimons , Neglipaufe ou Ncglijjaraufe, Nous vous aimons vous ècuit» Neglîgpauùk ou Negliffarautik, Nous les aimons^ Tauko Negligparput ou NegliJJarapue, Ncus les aimons les cicux , Tauko NigUgparpuk ouNeglijpirapuk<» Vous m*aîmez , Negîigpaûjinga chî Neglijfaranjinga^ Vous l'aimez , Niglfigpaujinna ou Ntglïffaraujinnam. Vous nous aimez, Ktgllgp'ausïgut ou NeglijJarausîguK Vous nous aimez nous deux , NegUgpauJïguk ou Neglijfaraujiguk, Vous les aimez ^ ^^gi'^gptiufiock» ou Ntglijfaraujiockoi \h m'aîment, T^auko ou Oi ^0 Negligpanga ou -A/Ic» glijfaran^^. l's t'aiment, èhff^igpàtit ou NegliJJaràùt, aàtigtfM apuu ¥ • S cfeux. utlk. rlijffaraput, gliffarapuk Negligtotik, Ils ont aimé , Negligtuacput , ou NegUgtut, Ils ont aimé eux deux, Negligtuacpuk , ou Negligtuk, Les Particules liées avec le Verbe font ici les mêmes qu'au temps pré-^ fent , & leurs inflexions font comnae il s'enfuit : Je t*ai aimé, Negligtuacpagit , ou NegHgkiuklt, Je l'ai aime , Ncgligtuacpara , ou Negligkiga» Je vous ai aine , Negllctmacpaufe , ou KegU^îufe. Je vous ai aimé vous deux , Negligtuacpautick , ou Negllgkiuiik, Je les ai aimé, Negligtuacpacka , ou NcgUgkiuka» [euxî ÎUX, le Verbe ;mps pré- c comme kiukic, dga. eux, '^kiutikt iuka» Je les ai aimé les deut , ifegligmacpicka , ou Negligkicka, S4I Tu m'as aimé, Negligtuarepagma , ou Neglîgkagma* Tu Tas aimé , Utgligtuarifït * ou Negligkht. Tutiijsas aimé, Ncgligtuarepautigut , ou Negligkiutîgut^ Tu nous as aimé nous deux, ^eglîgtuarepautiguk , ou Negligkiuti^ pik. Tu les as aimé, Neglîgiuacpatit , ou NegligkieU, Tu les as aimé les deux , Negligtuacpatick , ou Ntgligkikit, Il m'a aimé , Neglîgtuarepanga , ou Negli^anga, . Il c'a aimé , Kegligtuacpatu , ou Negligkatiu Il nous a aimé , Negligtuacpadgut , ou Neglîgkatîguii Il nous a aimé nous deux , Neglîgtuacpatiguk , ou Negligkatlguki Il vous a aimé t^cgligtu arcvafi ,01* Jt^iglî^afu ^^ . . . . Il vous a aime vous aeut ^ Negli^tuacpatik 9 o\x K lUfjiatickt Il le* a aimé, NeglîgeuarepH , ou Ntgligkhït II les a aimé les deux^ Negligtuarcpik , ou Mfgligkik^ Nous t'avons a mé, NegHgtuacpauiigii f ou Ncgligtludgig^ . Nous l'avons aimé, . //egiigtacpaput » ou Negligkiput» Nous vous avons aimé, Negligtuacpaàjï , ou NcgUggkiufi, Nous vous avons aimé vous deux ^ Negiigeuacpaïuik , ou N^gUgkiuùkm Nous les avons aimé , Tauko^igligruacpaput o u Ncgligkiputm Nous les avons aimé h s deux, Tauko NcgUgtuacpapuk ^o\i Negligkim puk. Vous m'^avez aimé , Negligtuacpaujinga , ou Ncglîgkiujirs» Vous l'avez aimé, NegligtuacpauJîuna^owNegUgkiuJiuna^ , ' Vous nous avtfz aimé , , Ncglîgtitacpaiijîgut 9 ou Negligkiujîguti, Vous iious avez aimé nous Jeux ^ , J^egligtuacpauJîguk^ouNégligkiuJigukt (»♦ Vous Ueglîgtuacpau ocko. Vous les 2 Kegligtuacpau Ils Tauko Ntgligt "" ,1: Tauko Negligt Ils Tauko N'eg/ige Ils n( T<îttÂ:o Neglitu tigut. Ils nous o T^//Â:o Negligt katiguk. Us v( 7tfttA:o Negligt Ils vous oi T<2«A:o Negligi Ils TÎMtA^ JVé;^% X, UgtiutlgUm I kiput» né, rgkiufi. .is deux , 'igkiutikm ^cgligkiput» i deux, u Negligkim '.glîgkiujirs» llgkiujiuna^ lé , iigkiujiguu, us dsUK ^ . ligkiujigukt $4f Vous les avez aîmé , Segligtuacpaufi ocko , ou NegUgkiufi ocko. Vous les avez aimé les deux, Kegligtuacpauji ocko , Ils m'ont aimé , Tauko N'egligeuacpangd^QU Negligka» ga. - Ils t*onr aimé, Tauko Negligtuacpatit, oa Neglîgkatiu Ils l'ont aimé , 7'auko N'eg/igtuacpaèe , cm Negligkaiu ils nous ont aimé , Tauko Neglituacpatigut > on NcgUgkoi' tigut, l!s nous ont aimé nons deux , Tauko Negligtuacpatiguk , ou Ncglig* katiguk, Ils vous ont aime, Tauko Negligtuacpafi , ou Neglîgkafc; Ils vous ont aimé vous deux , Tauko Negligtuacpatik on Negligkaiiki Ils les ont aimé , I Taitkfi Neg/iguacpcit , ou NegUgkein # IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) I :a LO îri- 1^ l.l 1^ lââ i2.2 t lia lllllio 18 IL25 ■ 1.4 i 1.6 V] <^ 'S 7 ^ Photographie Sdences Corporation d^ \ :\ \ 6^ 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14SS0 (716)872-4503 ■'Î48 ,,N. B. J*aî remarqué certaines Anomsu lies dans les c!ifFérens temps , mais donc jufqu'à préfent je ne fçaiuois rendre raifon faute d'une connbifTân- ce intime de cette (inguliere Langue, Ces inflexions duVerbe Négatif font les mêmes comme ci-defTus , comme » Neglingit/unga,NeglingU/olU,NegIin' gîtfoch &c. AinH de même avec les I^articdles liées au Verbe , comme NeglingituaC' §Àgit ou Meglingikiukit > NegUngieuaù- para ou Neglingichigà, &c. FUTUR. r J*aîmeraî , Meglijjoungà, Je veux aimer , Negligomapoiâiga» Tu aimeras , Neglijfbàtit, Tu veux aimer , Negtigomap&tît, • Il aimera^ ^((^/i^ocÂ. tl veut aimer, Negligomàpocké ^^• Nous aimerons ^ NegUJfogut, Nous voûtons aimer , Negligoinapoguii Nous aimerons nous deut^NegllJhguk, Nous voulons aimer nous àtuyt^Negli" gomapoguk. Vous aimere:^ , Vous voulez ail Vous aimerez^ Vous voulez ai gomapoiik. Ils aimeront , 2 Ils veiile;it aim Ils aimeront eu Ils veulent aim( puk. Le Verbe h même. Je n'aimerai pa Je ne veux pai : lànga &e. Les Parcicu font ici les m^ên Je t'aimerai , . Je veu« l'aime . . MODE Negllgniartît $ NegliU, iés Anpma^ ;mps , tnaîf ne fçaurois connbiiïâii- re Langue. légatiffont • , coMme ^ \ I^articdes 'glingituac^ tgiingituaù' oiâiga. ocK» te. yoinapoguii Veglijfôguk, kux^Negli" 4 Vousaîmere*. Neg/ifufei Vous voulez aimer , NegUgomUffofe, V . Vous aimerez vous deux, NcgUJJunk. Vous voulez aimer vous deux , NegUy>^ 1 gomapotik. Ils aimeront , Neglijjapàc, Ils veule;it aimer , Negllgomaput, Ils aimeront eux deux , NegliJJapuk; L Ils veulent aimer eux deux , NegUgoma. puk. Le Verbe Négatif fe conjugue d9 même. Je n*aîmerai pas, Neglijffîngl/anga. Je ne veux pas zvmQt ^ NegligomangU lànga &c, M Les Particules liées avec le Verbe font ici les m.cmes qu'auTemps préfcnr/. Je t*aîmerai , Neglijfoagie, Je vcu» l'aimer , NtgliJJara &ç^ . . JMODE IMPERATIF, /.■ • rv , , , Aime , ,tU Neglignlareîe % ou Negliglt^ Quilaime^ Neglile, Aînje« , i^ifllg^mtç , ou Negligitfi, 15* Aimez vous deint; NcglîgiUk, Aimons, ' Qu'ils aimenc> JfegUgit, (Qu'ils aiment «ux deux ^ NegliliL Les Particttles étant liées avec le Veibe. NEGATIF. Aime-moi , Ncglînga» NeglingnangA Aime-le « Negliguk. Neglignago^ Aime-nous, Negligtigut, Ncglignattu Aime- nous deux , NegliffciguL NegUgnaguk: Aime.ies, Nglîgkit^ Negllgnagîti Aime-les deux , dfegligkik, Ncglignaglk^ Aîmez«moî , Ncglijpngcu * , , Ncgîingnangs^ ^^gtlJpguL A Mtgliffigut, Ain ^^glifiguk. ^^giijrigkit. Ail NegliJIikiL Q Nagliglinga. Q Negligli/it. Qu yegligUJîgut, Qu'il tiiÀ ^iglitjfi&ik, Qu' Negliglife» Qu'il voi Jt^tgliglUitit, Q Ncgliglifigîk. ' Qu* iflçhQ NegUgni .s ux SIEGATIF. glingnanga Veglignago^ Veglignata* 9 'glignaguk: 'igllgnagiu eglignagik^ flittgnanga^ Aîmez-le , tfeglifiguL Ntglingnajîuk: Aimez-nous , Negliffigut. ^ N^glingnaùgue: Aimez nous dc^ux , Niglijjîguk. ^ Nfglingnatiguk Aîmez^les , ^^gUffigku. Ncglingnajîgui Aîmez-Ics deux , Negti/pkiL Niglingnafigiké Qu'il nj'aime , Nfgliglinga. Neglîngnansai Qu'il t-aîme, Ntgliglifit, ^^ Neglingnatie; Qu'il nous aime , yegliglijijut, NéglingnatigKt; Qu'il nous aime nous deux , Nigligijiffik. Neglingnaeiguk; Qu'il vous aime , Negliglife. Neglingnafei Qu'il vous aime vous deux, i^iglillilUit, NegUngnagit^ Qu'il Iw aime, ^^g^igiifigih Nfiglingnatigîki Qu'ils m'aiment , iXeko Negligningcn^ Neglingnaniati Qu'ils t*aîinent ; Ofko Neglijit. Negllnlnaiîtl Qu'ils nous aiment , Ocko Nc^ligtijïgut, Neglingnangut;_ Qu'ils nous aiment nous deux , Ocko Negliglifiguk. Neglingnmgukl QuMIs vous aiment , 0<;ko N^gliglifi. '^ NegUngnafi. Qu'ils vous aiment vous deux, Ochfi Ncgliglîtik. Neglingnatîk\ Qu'ils les aiment, OckoNcgliglîfiglt, Nçglingnatigie. Qu'ils les aiment les deux , Ocko Neglîglifigik. . NigUngnatlgîK MODE INTER.RDGAT1F. " ; •■ / Aîme-îe , Aimes-tu » Aime-t-ii, Aimons-nous , tAimons-nous.deux ^ Aimfez-vqu&, Aimez-vous deu:f , Aiment-ils , Aiinent-ils deux, ^ ;in :. Nigltpunga^ Negligpit. ,' J^egUgpa^ Nehligpogut» J^egligpoguk. Negligf^ifi,,^ y^ ffegligpitik. Négligeait, Negligpaik» n Le Négatif 4e même* Neglîgpinga. I Negllgpanga. M' Negligpijinga. M'ain Negligpitinga, M Ocko Negligan ?•-''"' ''M- aime N^egllgpainga, T'aime-;e , '^ T*aime-t-il , T'aiitions-noua T'aimons- nous aikie,- .' T*aimcnt-ih ,: TainïenC'ils et L'aîme-je, L'aimes-tù ; L'aîme.tJI , L'âimon&>nous Tome IL egllnfnaiU* ïngnatigutm, i deux , Vingnmgukf. t , Veglîngnafe^ is deux, ^eglingnatik\ glingnatigitt deux, 'lingnaflgik^ ÎATIF, " glipisnga^ 'gligpa. Migpogut, gllgpogiiik, \gligfitik» egligpaie, i^ligpaik» Xi Le Négatif eft de même* NEGATIF.! M'ai mes- tu , ' l ^tg^i^inga, NeglingUlnga^ M*£^ime.t'"îl , / Negligpanga, Neglingilangai M'aîmez-vQiTsi, " Ntgligpijînga. Negiingllajirtgai M'aimez. vous deux, Negli^itinga, Keglingilatingai M'aiment-ils , Ocko NegUganga, Ocko NegUngilangam ?' - ■ ' 'M'aimciîi-ils «ux deux ,^ ' Negllgpainga, i v l- I Ntglingîledngai T'aime- je , • • ' - • -. Neglîgpd^t; T'aime-t-ii , Neglïgpatit, T'aimons-nous , JSfegligpamigît: Taimons-nons nous deux, Ntglîgpau-^ T*aiment-îk, Ocko Neglîgpatîe, Tairocni-ils eux deux , Negligpatik^ L'aîme.je, . L'aimes-tà ; L'aîme-t-il} . L'aTmcmsT-nous^ Tome II, Kegllgpara^ NegUgpiguk* Negllgpau» Negligparpufm is K !1 ! ! I i il M4 Vaimons-nous deux , ' Ne^ll^arpuk^ L'aitn.ez-Vdùs , Ne^li^pijiuk. L'aimez-vous deux , Ne%ligpicko^ L*ainTent-ils , Negli^parfuk^ i-aiméne ils eux deux , JSTegligfccko^ Aind de même le Négatif,. Nous aîmes-tcr, Nt^lî%ptutipit', Notts aime-t-H , Ne^U^patiptt. Nous aimer-vous, i'^&c„ forme encore «le nouvelles inflexions , par exjsmpl'e: ' " \ . •^V.t^•f^ r \ Dfc même le Nio AT/m . . Si yaiime, . '; .. Si tu aimes, .'z\ .' ^ J. v/\. S'jl aime, , ':-j -? r.:M iJi^ll^^uùx^càne*^ Negii^inftame:, '&C^ ■■'."• .\\ '■ '■) ;; Si nous aimio Si vous aimie i$'ils aiment , Etant lié Si f^eçi,ligkangat 1 je 1 aime. Si je vous aimi Si je les aime , Si ;e les aime le Si tu m*aimes , 5i tu Taimes ,. Si m Si tu nom i^egligkangeuti Si tu les aimes Si tu les aime U S' ^egligkdmifigt, Ncgligkangatii tiptt. \fipit. ^ :Jcïmêines f - . ■ . >tint encore ar exjBnciple: ,':' .'- ■• * • 1 Si nocrs aimions , NegHo^kangeuta. Si vous aimiez , Ne^li^kan^eufe, $'ils aiment^ Negligkangamiî oil Etant lié avec les Pronoms; Sx je t'aime , t^egligkangatuklt , ou I^egliçrfcankk^ Si je l'aime, Negliç^^kan'^oike. Si je vous aime,. Nc^li^karKz^tsiJc^e^ Si je les aime , Negligkangeufe, Si je les aime les deux, Negli^kan^eki^ 5itum*aimes, N'eg/î^ka^ma, ■ ' Si tu l'aimes ,. Negligkaûko,- Si tu nous aimes ,, ê^eg/lgkangfûdguty ou Negligkdàft^ui^ Si tu nous aimes nous deux, - Negllgkangeutlguk , Ott NegligkautL. ."gùk^. . , ' '■• ■. '■^•■- /■' ■■■>-■' Si tu les aimes , ' NegligkmikîK Si ttt les aime les déox , N*g'/igkaê^ik4- S'il m'aînat^ 'ori *4 Kegligkdmifigdi' ' . ..^ : :\. ^-/SMJ t'àim« , '\: '^u\ '■•■t ^ JffcgUgkangatit , ou Negllgmatîe^ ' 35^ S'il l'aîmej . N gUgkamîuk, \ S'il nous aime y Negligkangifigut ,o\\ NegligkangatU gut, .S'il nous aime flous deux ," Neglïgkamijîguk , ou Negligmatiguk* S'il vous aime, Ntgligkamife, S'il vous aime vous deux , NegUgkamitik, S'il les aime, ^(gligkdmigU , ou Negligkangamigii» S'il les aime les deux , NegUgkamigik* S\ nous t'aimions , Jg^gligkautigkit , ou NegUgkangêUr Hgkit* Si nous l'aimions , Neg/igkangeuiico , ou Negligkami^: ^ ) Si nous vous aimions , Negligkangiufi , ou Negllgkaufi, Si nous vous aimions vous deux, Negligkangeutik, Si nous les aimions , ' Si nous 1 Neglîiykauùg Si y Negligkangei Si jNegiigkangUi Si vo Ncgligkangei Si vous noi Negiigkangeu guk. Si v( Nigligkangeu Sx vous 1( NegligkangeUj S'il Tauko~Ntgfi% S'i Tauko Neglig tit, S'i Tauko Negligi gamiuk S'ils nous aime S'ils nous aim nous deux ^ ligkangatU eux, * i;matiguk. deux. angamigif» {llgkangm^ ligkaun^» gkaufi, lis deux , »«» ^ . . .angtutîgît^ Si nous les aimions les deux , U7 Si vous m'aimiez , Negligkangeujinga ou NtgUgkamîni Si vous raimiez , JtJegligkangueJînga ou Negligkaujiuk, Si vous nous aimiez^ Negligkangeujtgue ou Negfigkaujigut, Si vous nous aimiez nous deux , Negligkangcujîguk ou Negligkaup* iuk. Si vous les aimiez , NegUgkangeuJî^t ou Negligkaufigit, Si vous les aimiez les deux , Negligkangeujigik ou NcgUgkauJigik, S'ils m'aiment , U TaukoNi^^igkamminga, "'l S'ils t'aimenc , T'a écé impofl FUTUR D due l'aurai aîn Que tb âur^s'ai C5|u*il auraaim Que nous auro aimé,- Qye vous awe: aimé, •'• , Qu'ils auront a mé >;M l tmîfe: mi^it oll imigik» '. . yit, TH, mtilu 9f€.. rangoie. Tancent* Si TOUS afmîe7 » TTegliJfarangeufe. S'ils aimoicnt ^ Negltjfarangettu '^S9 Ter Tu, II. Nous; Vous, Ils, ^egUama^ Negligvit, NtgUganit, Ncgligauta^ Negligaufe, Negiigmeta, Les Particules liées avec le Verbe , Ibrmei'^c'à peu près les ménrtes termi- naifons que ci-delTus ; cependant elles varient en bien iJes endroits , & ce Mode eft en général fi bizarre qa'it m'a écé impoÀîble die le Comjircndre» • »(j «... i ' FUTUR DU SUBJONCTIF. :• •:>■.'•> j/ii 'iï<'.,.. ''..-.Ut ■ j> ; ..• '- . Çue i*âufa. ., 3«c MODE DUBfTATiF. Ce Mode s'exprime dans la TermU iiaifon du Vetbe par la Particule Kd" kau , comme 11 fe peut qu'il ai- Negliffa-kôkatu me. Il s'y trouve fans Kamana-kékau, _ .'. doute , MODE OPTATIF. t Ah \ que je puille Sillan ! negllgumî" aimer, nach. Ah ! que je l'eaf- Silian I una piu^ fe, minack, .■' . • ^V, à_.': 'J J '/ '. La Langue Groenlandoile n'a point d'iNFiNiTiF j excepté dans iesr^cas oili deux Verbes font joints ^ comme Je puis aimer, Negllgneck ajun- ^ gilanga. Je puis faite, , Scnancn^ ajungi^ langa^ / f J ■ . ^ ■ r, jaoxw*. iH'n' PARTICIPE. P^ ' Aimant , < ^%li%tok o Je n'ai pj les Groenlan Quand je lei Signification gue , le Vert compagne d' le pîffif. Il el /'^ (il l'appel en AitJifovoL mais ce dern il doit s'app< dit auiïi Toc pafllf Tckovc D 1 LE Nom cas génii D, ou M , pa za y Fils de Créateur du Tome //, i^s la Termî* :icule K6' t kékai^ •kàkau, TIF. mgligumU una piu^ le n'a point les r, cas oA omme teck ajun» S'- . . 2g a/ungt" lRTICIPE. PARTICIPE. ♦ Aimant , ou quelqu'un qui aime, | 3^egligtok, ou Neglingijbk. Je n'ai pas pu m'apperçevoîr que les Groenlan lois ayenc des Passifs. Quand je rencontre un fens qui a une fignification palïïve dans notre Lan- gue , le Verbe eft toujours adif & ac- compagné d'un autre mot qui marque le piffîf. Il c(l vrai , qu • le mot Aufir- pa ( il Tappellâ ) femble deven'r naffif en Aitffovock ( il doit être appelle ) ; mais ce d'îrnier parole fignifier plurôt ; il doit s'appeller ou fe nommer. On dit auffi TockoUcpoçk ( il meurt) , en paffif Tekovok ( il eft mort ). D U N O M. LE Nom Subftantff ne varie qu*ai| cas géfiiflP, qui fe term'ne en B , D, ou M , par exemple : Gudib Nian» Zfi y Fils de Dieu j Killab Sernajoc , Créateur du Ciel j Koem Aka ^ aoin . Tome IL H h ^c l'a Rivière. Le nominarit de Ko^m eft Kotc^ Le Subftantif a auflî trois nombres, comme le verbe. Ce font;: Is fingulier, ie (fualis ,& le pliuier, comme Innji^^ un Homme, Innuk 9 d'eux Hommes , JnnuU » plufieiirs Hommes. /g/ocA , «ne Maifoti , /g/wA > deux Maifons , fgluit , plulîeiirs Maifons. ItUrhik ^ jpn QoftîQ y ftUrhçk f, Itlerhit &c, Noms liés avec des Pronoms,, Ma MaJfon , Itogra. Ta Maifon , Iglut, 5a Maifoo , Igtoa. Noue Maifon, /«'/fl^A Votre Maifon ,, /g/»îs fa Terre Dans votre T Danj celte Te Dans Roi^e T Dans leur Ter .NOMS Ceux- ci (é t en kau & / V 1 < 1 ' ■ \ '■>■ , * Gùd kijffîet ,'ateaufi Uilffara xl/o^i. neglijfoet osourrysfoettog, .2. Gudlb açkfi , pu Oh.^luclà tais aran» gec, mictahaunec iGùd nigeckcnnooch Vllu àrhont manungopeta 'finofaur^ nec i Guiimut ofôuriaurmanU, . ..,.,^ A. , ,. ,•.'•* tavi utiokarè'jùangyjlootu hunam% înnuch naunago. ,-\ ri , I ri "1O P f l. (iC< . « r ii; }a; foettog, AtU p'uni Atltmut J Atli punie Athh Nuli piomesourgno Tuppii Uanga kij^ Gud nalUgai nuchmut toma unifut Kinga^ lo egijjoacka. mgiipacka kii Traduci Xes dix Tu neconnc croiras qu'un i rand ; vJf«« no^ekou 9 il )us fommes tes graii Nianga OkatuBàh, Attatotia kilïae métoch ackét ofou^ rogié innuihmit ^ Gudic p'unic mavt^ pïllit ^ okaluUah illignic ajokarfatigia^^ killac me pekufarangovit , nutametog tameikilU , ullame mamanic tynij' Jitlt , Nigackinec ajôruta illigniu inirciisfauguta , uaptinut ningacfatut nîngis ingitacka , Tongarfumufamuc* tigut , ajorSor fomich pijfautieta, Kil» lac atUmlBo tomarmic pijît angtfor fuotit ofournak autitlo ipfaliamc. Amen, Traduction Littérale, Okaisoh du Fils de Dieu. Notre Père , qui es au Cie-l , ton H b iiij j88 nom fuît élevé pas les Hommes i ce qui t'apparcient nous aviemie ( ou cnfeigne nous ta Parole) ; quand lu veux quelque chofe dans le Ciel , fais le auffi arriver fur la Terre-, don- ne-nous aujourd'hui 'notre nourriture. N'entre pas en courroux de ce que nous avons été fautifs & dcfobéilTans à toi ; nous ne nous fâchons pas con- tre ceux qui fe fâchent contre nous , Défens nous du Diable , & ne permets pas que nojs foyons touches de ce qui ne vaut rien. Le Ciel & toutes chofes t'appartiennent. Tu es grande glorifié toujours. Amen. PRIERE, Par laquelle les Groenlandois confef- fent à Dieu leur ignorance & autres défauts.^ Taima Gtidîmut OkalyJJufe^ Ctidna an^ekantit , killac Ntmala ajungijorfuamic fenoèt. Uagiit kalaU ( autrement kablun&t ) maru nunamée' tut ifaaogJîUéropout? Gudkillab Nu' nalo Senarfbc illifiraingi fîlut. Nekich* fanic tynïjjîut , kimit neUoarcput». Gu-" ^dîmut kya Jîllaikangi faringimutt put aitheit routa Gud glifaringau Chrifi napi tgijjoatigut nut umafat pekufa tan^ ineppei ka, okalukuUui gutfilUropi garfuc pie mitfarniuti Ucià, Gudn exiellagittol tog illignu Tongarfuc i gu^^ , umai kaiingifome Tradu Tu O Dieu ! Ciel & la • mimes j ce ieiine ( ou I ; quand s le Ciel , erre •, don- [lourriciire, de ce que cfcbéilTans is pas con- ntre nous , ne permets :hcs de ce & tomes ïs grandie ois confe(^ :e (& autres yjfufu lac Nimala agut kalaU z nunaméc' IkillabNu- 'ut. Nckich' ircput,. Gu^ ^^9 ^dîntut kyangafa Ingîlagut, Nerfutie Jîllaikangi tamacpout , Gudimut eckar» faringimuta > togokuta fumât ndloarc- put aitheit Pelleftemit tujpirepout,ajo' routa Guditog iUifer'^ingineuta , /ze- giifaringautago Gudib Nianga Jefus Chrifl naptinut okofoc Tongarfumut cgijjbatigut, Gudna angekautit , napti- nut umafat mcrigut Tongarfum utlo pikufa tangi mtligut , Pdlcflit tamavc ineppei kalaltmut killac Senarfomic okalukulluit* Pia ragult , umacjam^ gutfilUropaut yjillac carligjiut. Ton» garfuc pic moatigut. IbtiU Tongarfw mitfarniutigut, Pclleftik okaluciàh nal- Ucià, Gudna ! negliiagit angekangoit , exiellagittog exignakaugpit^ okarogit" tog illignut exiagifut ncgUagtfutlo Tongarfuc ignamut egijfoet nèfa tocko» gu^^ , umatitigât, killac mutlo tockof- k^ngifome illignut pillât aeit, y î Traduction Littérale. Tu prieras Dieu ainfî, O Dieu ! tu es grand , tu as fait le picl& la Terre liés. magnific^uemenu I Nous autres Kataîet , ou Kabhutns (cVft-à.d^re, Groentandois) qui de- meurons clans le P^ys , pourquoi fom* mes n(His fî peu inflruics ? Noiis ne comioifTons point le Dieu du C!el & Créateur de la Terre. Tu nous donnes la nourriture , mais nocrs ue fçavons pas de qui elle vient. Nods ne ren- dons pas gt-aces à Dieu. Ainfi nons reffembtons aux bêtes brutes j car nous ne penfons pas à Dieu. QiKuid nous tftourons , nous ne fçavons pas où nous allons. Ce fl'eft que dès àpréfcnc que nous connoîlTons lc*s Prêtres. Cona- me nous fommes fautifs, ne connoîf^ fant point Dieu , & que nous n'aimons pas Jefus Chrift (on Fils qui cft mort pour nous il nous abandonnera aux Diables. O Dieu ! tu es grand , car tu règnes fur nous, &^tu ne veux pas que nous allions nu Diable. Ainfî tU' as ordonné à tes Pi cires de venir ici & de nous racconter du Créateur du Cîrl. Nous fommes miférables , aye pitié de nous \ nous fommes impru- dens , rends nous fages. Les Diables veulent nous prendre , mais délivre nous d'eux. Fais que nous ayons atten. tien aut tu es grâ parce qu craignioi &que ti l'enfer craignen quand nous , & éternel. De queU S' El Groen état U future. Uagut tipfe, Gui Gudib Pe lac fenar tave , ti PdUftih tog Gud faliome, unukullo I Kabttuiets is) qui de- tirquoi fom* î ? Nous ne 1 du C:ei & nous donnes ne fçavons ods ne ren- Ainfi nons es } car nous [^nand nous 'ons pa« o\\ dès à préfcnt rêtrcs. Cona- ne connoîf^ K1S n'aimons |ui cft more lonnera aux and , car tu le veux pas le. Ain fi tu le venir ici Créateur du abies , aye nés impru- es Diables lais délivre yons axcen- tîon a«3X Sermons des Prêtres. O Dieu ! tu es grand. Fais que nous t*aimions, parce que tu es fi grand , que nous te craignions , parce que tu es terrible , & que tu as dit ciue to jetteras dans l'enfer aux Diables ceux qui nie te craignent ni ne t'aiment point. Enfin quand nous mourrons , refliifcite- nou« , & fais-nous entrer dans ic Ciel éternel. EXTRAIT De quelques Entretiens conçus par le S' Egcde , pour convaincre les Groenlandoîs de. leur malheureux état & de U certitude d'une vif future, §. IX. Uûgut KaMunet fîurlamîc fi>rlû iU lîpfe. Gudkillaofenarloc nélloacpùt , Cudîb PeUftit uaptinut pimmttà , kiU lac finar fonde uaptinut okarrnerà , tave , tamauta Gudimut oppacpouf PdUftib okalucta ntllacpaput Sullt' tog Gud neglipout , mglijfoacput ip^ faliome. Teckufarafe uagut ullakut unukullo Gudimut ofougarigut mam^ J7* ma torntgta tamaUnraguttag , neklck^ fanic tynijjarangatigut, Ullu arbont marluugopeta ftnijjaringilacput, Gud kiffiet , . utlac tomait ofouraragut. Gu" dimutlo intrciooragut. Tameinikuta killacmut ajyffoalloacpoue , killacmut tocko fockangifome piomoufc , opper^ nankiffima nomangiUch , Gudimut Killac Senarfoc ofouroifufe , uUakut unnuk ullo forlouagut. Ipfalioc Gudi- mut Kianaifufe , ntkichfanic tyrtnim- mafe» Nekichjanic pckangija nangaufo Cudimut tuchjitïjfuft > tomafe piariga^ git. jingckutte feiglotorfuit allakU , okalucià opperriaunece ajorrncta fii» glometog, ULlu arbone marlangopeta Jcijfaunue , Gud Joramat kbllac Nu- nalo innermagit , forlo uagut ulloc tamtit Gudîmut ofourroifnjc, Kia- nachjïuch Sillalimic finemmafe ni" kickfanic tynnîmmafe, j4kfnt Gudi' •mut Kyannaifufe Nianga innungumet illipfcriutlo tockomèt Tongarjucmut peckongikullufi. Gudib Nianga rave akfut neglifiuch» Gudimut imma txU gnakau exigijjoarfi ningijjariaunogo , taima pij/arangineufe, Killacmut a/yf' fufi TongarfumutU pijjufc, Kijjîet 4Budimut Niang Je] Trad] Nous étions aut <\\\c nous de Dieu. Prêtres qi Créac€ur puis tous coup d'att prêtres , Dieif de Vous voyi matin êc I voulons m nous iouoi grâces de gardons c laint. No mais nou! ]a jouinc< 6c Cl 11 ou ne pou ni ilu arbone cput, Gud ragut. Gu" imeinikuta killacmut e , opper^ Gudimut y ullakut ilioc Gtidi" ic tynn'un" i nangeufo tfe pia/iga^ it aiiaku , )rrneea fei* irJa/tgopeta kbllac Nu' agut ulloc ufi, KiU' nmafe nt" \fut Gudi' înungttmet 'garjucmut anga rave imma exi- riaunogo , cmut ajyf- Ki£Î6t Gudimut exitut negHgtutlu Gudib Mang Jef, Chr, KiUiacmut pijjaput. Traduction Littérale, : \ mm • M • §. IX. ' Nous autres Groenlandoîs nou^ étions autrefois comme infenfés, puif- <]ne nous ne fiçavions abfolumenc rien de Dieu. Mais Dieu nous eivoya l'es Prêtres qui nous indruidrent du Dieu Créateur du Ciel. Nous croyons de- puis tous en Dieu. Nous fîmes beau- coup d'attention aux Inftrudions des Prêtres , & maintenant nous aimons Dieu: éc nous l'aimerons toujours. Vous voyez que nous louons Dieu le matin & le foir , &c auflî quand nous voulons manger & après avoir mangé ^ nous louons alors Dieu iX lui rendons grâces de notre nourriture. Nous re- gardons chaque feptiéme jour comme faint. Nous ne travaillons pas alors, mais nous louons Dieu pendant toute ]a joutnce. Nous adorons ainfî Dieu, Qc n i;ous ,ne ie faifions pas , nous ne pouiiiuiiSpcis encrer dans leCieU 174 par confequent H vous voulez auflî encrer dans le Ciel , où vous ne mour- rez jamais , vous ne devez pas vous comenter de croire en tour ceci. Vous élevez aufR louer le matin & le foiir comme nous le Dieu Ôc Créateur da Ciel. Vous devez toujours rendre grâ- ces à Dieu de la nourricuFe qu'il vous donne y ôc toutes les fois que vous U prenez , voxis devez rendre grâces à Dieu , à qui couc appartient. Mais abandonnez vos An^ekui , & ne croyez pas ce qu'ils difent : car ils ne valent rien , & ne font que des men-« teurs. Quand le feptiéme jour arrive , vous ne Ferez aucun ouvrage , parce <]ue ce jour eft réfervé par Dieu qui a crée le Ciel & la Terre. Vous louerez Dieu commç nous pendant toute la journée. Vous le reoiercieFCz de ce qu'il vous a renda rai^ntiâbJes , 6c principalement de ce que ion Fils eft devenu hommes & ^u^il efl mort pour vous , afin que vous- ne foyez aban- donnés au Diable^ Ainfi, aimez léct^ proquement le Fils Se Dku» Vous de- vez craindre le Die» terrible , & ne pas vous actire£ Ion couaoux : mais comme ne pourn & le Dîa a que cet Dieu qui Klllac iLtUnit aji mut oppcT) lao taaitl mkiçhfanl fi, ndlyjji, torfovoch Ungmijjii atUmigto ajoaraut, finarfifc m lac , Kditl giufi.Gudii hfiigto to} loacpifi aji giJJaringiU fciglomcta i ve okaluara fut , killa putfiiglotà Î75 comme vous ne le faîtes {>as , vous ne pourrez pas encrer dans le Ciel , & le Diable voas prendra : car il n*y a que ceuic qui craignent ^ ainiep^t Dieu qui puiUent entrer au ÇAd, « $. lO.. Killac Jhnarjbmic Ndlocufo , tavc ^tknit ajoretut pîjfaraufa, Anchoach»- mut oppi^rrarafi , Ifumaarafc ajungi» lao tameitunlc pekartut kaitjijfaput nskiçhfanic pika'u faput, Sillackarru* fe^ nellyjpngi kalloacpife iingoach aju" torfovoch ^ kisùch utfokarchfuaek Ungnùjpt Ifegci , Kutkei , tamaitunic atlcmlgto fuchsèt ajormaa kaltfomc ajoaraut, TaimaU pijjaraufe » Killac , f&narfac mllo cufiuo , Tauna ajungU lac , Kditfoarangeufe nikich fakaran» g6ufi,GudimtkiJpetpiffaraut,AngekuJ^ jlofiigto torfuit opperrarafe nellongikal loacpife ajup"( faaogme Kavome euo^ gijfaringiUt t(f.vt tcckon ajungilacpùt fciglometa taafaranget tO'ngiffaraut yia* vi okaluaraut^Tongarfumut okaluppa-^ put , killacmut pyout , nellongilae* putfùglotàrfuitf Ahtd / Gud nalUgàr^ w I Jhach pouna exignatorfuach mdnna tonguckungilafe ningackennoafe. Au- gekutmutlo oppeckungilafe feiglokan" gita , ajorclommeta , nekickfanic pc» kangifaraugeufi , ntpachfimarangcuft Gudimut K'iffîet luchjieifufe, \Taunct ajungilac mkichfanic tynnyjjoafe /ze- pachfima ^ àngcufi katjîfloafa opcrrufc negkdtigo. Tamainikufe nekichfanic tynnijjîngilafe , tockoifc Tongarjumui £gijfoafe, Attautt ! Jiilackarniartitfi àjçrciut egUkii , Gndimut kiffîane op- perreutfi, Tongiamic forangikufc kéfa tockys foarfe, Nunamit nungijfoâfi Gud innemmetigut Angekue Tongar" futlo tockokuiluit, Suchfacka innuit tamaitiit Jillackangtfut , Gudfenarjb' mie oppingifut , TongarfumutU kijjiant opparararakt , tauta îgnamtoyffoafi. Traduction Littérale, §. 10. Ec comme vous n'avez abfolnment aucune connoiiïance de Dieu le Créa- teur , vous çhoifiiïez le parti oppcfé i|ui ne vaut rien du couc. Vous mettez votre Votre cor Î>ellez A ette ) & que' cho •celui qui te, qu'il ture, & dn peiK ces chofc fervent bois, des pareilles vous, mer «fage & ,dant voi vous n'a.j Dieu. H -guérir qn c'eftdrlti ititure. Vg gekut &c ibyezcon Pourquoi ges en pic -que nous •comme ils vaî lient q hat :.Nou 7 orne j lach mânna, '.nnoafi. Au- e feiglokari'- kichfanic pe* fimarangeufe fufe. \Tauna inyjff'oafe ne- oafe opcrrufc nekichfanic Tongarjumui ackarniareitfe t kiffîane op" mgikufc kéfa t nungijjoâfc ekut Tongaf' hfacka innuit Gud finarjb' mutU kijjîanc ameoyjfoafe, TERALEj, abfolument )ieu le Créa- parti oppofé Vous mettez votre 377 ^otre confiance dans ce que vous ap- peliez Angoachfach y ( efpece d'Amu- .lette ) & vous croyez que c'eft quel- que' chofe de bien précieux , & que •celui qui le porte recouvrera fa fau- te, qu'il ne manquera pas de nourri- ture , & qu*il obtiendra ce qu'il vou- dra, pendant que vous fçavez bien que ces chofes ne valent rien :car à quoi fervent de petits morceaux de vieux bois, des os, des ongles d'oifeaux &: pareilles bagattlles ? Vous voyez bien vous-mêmes, qu'elles ne font d*aucuri «fage & incapables de guérir. Cepen- ,dant vous les employez , parce que Yous n*a.vez aucune connoiffance de Dieu. C'eft lui feul qui puilîe vous -guérir quand vous ères malades , & c'eft dt lui que vient toure votre nour- triture. Vous croyez auflTi en vos An* gekut & Menteurs , quoique vous 'ïbyez convaincus qu'ils ne valent rîerr- pourquoi ne font-ils pas leurs fortilé- ges en plein jour & à la lumière , afia. -que nous puiflîons les voir ? Mais comme ils font menteurs , ils ne tra*» vaillent que dans l'obfc unie; en di- sant i.Nous ayons été dans îîB Giclât 1 omc II, II 378 nous avons parlé à Tongar/uçh, Mafi ils inetuenc impudemmenc^ & nops fçavons fore bien fur quoi ils fp Henr; Le Grand Dieu du Ciel ne veut pas que vous faiïîez des forciléges ; autre- ment il fe mettra en courroux contre vous. Il veut encore moins que vous ayez foi aux Angckut $c Menteurs. Ainfl , quand vous voudrez avoir de la nourriture pour votre corps , ou que vous foyez infirmes , vous prie- rez Dieu feul : car il peut ôc veut vous donner de la nourriture de de la fanté. Confiez- vous donc à lui , aimez- le ôC implorez- le. Si vous ne le faites point, il ne vous donnera pas la nourriture pour votre corps , ôc quand vous mourrez il vous abandonnera aux Diables de l'Enfer. Montrez-vous à la fin fages', jettez loin de vous tout ce fatras inutile , & confiez-vous unique- ment à Dieu : car (î vous ne ceflèz pas Tos fortiléges , nous vous tuerons à la £n , & nous vous exterminerons de la Terre , parce que Dieu nous a ordor^ ni de tuer tous les Jlngtkut & Men- teurs. A quoi fervent ces hommes in- icnfés ^ qui ne mettent pas kar con- fiance plutôt, menter PRE s Iwil Num taatorfo Gudib nu Gudi Kauma} Cud €nduo^ dffwh, Mafe :nc ^ & nops ûilsfp fient; ne veut pas égesi autre- rroux contre ns que vous Se Menteurs, rez avoir de e corps , ou , vous prie- & veut vous : de la fanté, , aimez- le ÔC I faites point, la nourriture quand vous Etonnera aux rez-vous à la irous tout ce vous unique- ne ce({èz pas tuerons à la inerons de la DUS a ordoiw kut & Meo- hommcs in- s kar co»- I nance en Dieu leur Créateur, mais plutôt, dains les Diables , qui les tour- menteront en Enfer \ PREMIER. CHAPITRE DELA GENESE. s V. I. Iwilamîc Gudfinaa Kiliac Nunalo, V. 1. Nunatog erovarcht .pinneîtfcHirfuach taatorfovoch imat Kollam : Tave Gudib Anarfah tingovoc imac kola* ne, Gudiiog ûkafpoc : kamafeîi tâi% Kaumapùc* V. i|. Cud tekoà kavoch ajungî forfuvoch^ €itdltog kàvoch taornit amixapà^ Il ij 3S0 V.5 Gudîtog kdvoch aîtferpà uCtoch ; taachlo aitferpà Unmiach tavc unnu^ poc kaulupoclo ulloch SiuurUch, V. 6. Gud okarpoc anima : Immane tzjjî^ larh .* ( c, à d , éccndre. } crmit auvi-^ killuo, V. 7. Tave Gudfenoa tejjîliach immane y, auvigapoclo imàc , teffiliach attam , immamit teJpHach , kolane y tave ta^ meipoù, V. .8. Guditog aîtferpk teffiliach , Killac , tave unnupoc kau lapoch y ulloch aipa, V.9. Gud okarpoc amma. Ermit killae attane attaujîmut ekittarlït ( c. à. d , Fais affembîer en un X2l%) pennantac nuiackùlluo tave tameijfoc, V» 10. Çuditog pennactoch aitferpà Nuna ^ \aufocfoch ikoa ajun^ Gud oh Nunamit a n'y a pas d peut donne ce. ) Nuna n, agliacloput forfuvoch, Unnupa }uvà, Gud oka hlarlit , u akiochmit c miere patui jour & la n Kihlakul teg kaumak 'à uCtock ; tave unnu^ mane teffi^ rmit auvi-' h immane,. zk attant , ^ tavt taf i , Killac y hx ulloch mit killac ( c. à. d , pennantac 7a Nuna^ 3?r \aufocfoch aitfcfpa irnac, Gudltog U» ckoa ajungiforfuavoch, V. II. Gud okarpoc amma : Iguit opîitla Nunamit agUrlit , lave tameipoc, ( Il n'y a pas de mois pour dire : ce qui peut donner fémence félon fon efpc- ce. ) Nuna mi(tog iguit opîitlo uviglch agliacloput ^ Gudïtop uckoÀ ajungim forfuvoch, V. 15. Unnupa Kaidapocla ulloch pînga* fuvà, V. 14:. Gud okarpoc amma : Killac mé Ki» blarlit , ulloch unnuamit aurochlo ekiochmit auvixilluit, ( c. à d , La I us- inière parut au Ciel pour djftinguer le jour & la nuit en été & en hyver. ) V. I y. Kiblakullurt killaâme , Nuna mtct- tog kaumakulluh , tavç tameipoc^ 3'S2 V. j6. Gud fenoa Kiblurfuit marluc > Ki- hlarjbch angeforfuach Kiblakullaoullu" me i Kiblarjbc mickekà. KiblakulluQ unmiachmh ullucreJitlo„ V. 17. Gud'itog Killlacme ereclepel Nuna* mut kaumakulluit, ^ V. 18. Kîblakalluit ullukut unukatlo^auvi" xilluit togkavochtaamit, Guditog tee* koa ajungiforfuvoch» V. 19. Tave unnuch poch Kaulapoclo ut'* loc Jiffemà, V. 20. Gudokarpoc amma : Immane umap' fut amerUf&rfuangurlît , Tingmijplh Nunah Kothnt , Killac attant, V. II. Gud fenoa àrbacfuit umarfutlo tf- marlekaut immarte > tingmirfitto y Gui teckoa ajungifirfuvoch* Gudîtc amarlefor\ Jitlo amat Tavéu\ tellimah, GudfOl lekaut Ni farc tamefi Gudîtoi TJmarfutl toute fort rc. ) Gud'u Gud oh nuhmîc V. aulifaukti muUo ner marmic n, î«1 marluc , Kl" 'blakuUuoullu- f. Kiblakulluo rectepci Nuna* lûukatlo^auvU t, Guditog tcC' iaulapoclo ul» Immant umap' Tingmiffîll9 attant. umarfutlo tf- ynirfitloy Gui V. 11. Gudïtog veljigniel , okarpigeitog , amarUforfuangaritfi immane tingmir* Jitlo amarUforfuangaritfi Nunamé, V. i3« Tavé unnupochJCaulapoklo, ulloch tclUmah, V, 14. Gud^okarpoc amma: Nerfutit amar- Ukaut Nunameéiu umarfut atUmiclo fan tameipoc, V. 15. Guditog finoa nerfutit nunami Umarfutlo uvigich nuname , ( x:. a. d , toute forte d'Animaux vivans fur Ter- re. ) Guditog teckoà ajungiforfuvoeh, V. 16, Gud okarpoc amma : Stniagtatà in" nuhmic Vagut arfïgnicy nattigak ulluo aulifaukitmut immant , Tingmirfu^ muUo nerfutitmutlo umarfutmutlo to- marmic nunamt. m V. 2f. Cuditog fenoà innuch , Cad affrr^ garnie , Augut attaufi agnah attaufi finei^ V. 28. Guditog veljignui okalybbieîtog ^ amarUforfuangarïtfj^ Nnname aulïfau^ kttmut f immane TingfmrfitmuUo» Killac attane, neffutit miulo tomarmic nunamt nalligar'ujiich^ V. 29^ Ciid okarpoc amma : Aîtta iguiû opîitlo namaciut tyniarfe , mamac farfc ( c. à. d^Toutes les herbes & ra- cines cju'on peut manger. ) Il n'y a pas de mots pour exprimer le rcfte, V. :?0. Neffutit tomarmic nunamt tifigmir" ftlo Killac atlane atUmiclo umarjut nunamc iguit mamangifut^ ( c. à. d , de- riierbe que l'homme ne fçauroit man» ger. ) tyniacka tavè tameipoc, V. :? 1 . Guditog tomarmic fenij/ei' tecko^i, ait ta 9 tomafe ajungiforfuaput , tavù unnupoc Kaulapoclo ulloch arborée, EVAN- £ Poui K j4ui Na^aretm J)avidillc feifiab ad ifarpoe Oi garfuach j ajungijjyl kau okauji Okalucta lip okarb Gud akfu tongyjfooi fjfoaet Je dib rtiarii garfuangi ipfaliome^ kaijiugulc bia : Ka? Tome , ^8î h , Gud a£tn^ agnah attaufi kalybbieltog ^ name aulifau» igmirfitmuUo» lulo tomarmic Aîtta iguîe irfe , mamac herbes & ra- ?r. ) Il h*y a ler le rcfte, ame tîngmir^ iclo umarjut , ( c.à. d, cîc çauroic man- poc, njfei teckohi, uaput , tav6 zh arborée, EVAN- EVANGILE Four V Annonciation dt la Vierge, K Luc. L V. 1^. &:c. Anmet arboneugamet , Gud En- gelip Gabriel ornickoà , GaliUa Na^antnui nïviachfdfiamut Jofiph jDavidilloanit iiviachfa^roUà. Niviach- feijiab acka Maria. En^elip Mariamut ifarpce okarbiatog. Aitta Gud nalle» garfuach paumna illigneépoc Agnanit ajungijfyjootit. Tèckoamiuch tuppa- hau okaufia exiga immenut ifumavoch : Oka/ucta tauna konnoepà. Tave Enge^ lip okarbia immenna : tuppakinech Gud akfut negUkangatit, Aitta , nar- tongyjfooUt niangamic emijjootlt , ait" Jïffoaet Jefus , tauna angitlijfoock Gu- dib niangatog aitfijjovoch Gud nalU' garfuangijfokoà Jacob , Kittongeinut ïpfaliome^ Tauna nalUgarfuarrùcifuai kaiJiugulacli.Tave Maria Engelip okar^ hia : Kannoc pijfonuga uvia kangin>-^^ Tomt IL H b 5«^ ^ama Ackyk okarèîatùg Gudlh Anitr* Jfahtarreiff'oant, Tave tauma eruet ajun* gifoch, (judib niangaaitjîjjooch, AUea, Elifahcttog illoet agnakoechfiijîa, nar' tuvochlog Angumic > tackama kaumet ' arbonengopoé nartuvoch nartunglfoch unaract, Gud tomarmic ajorjingimtt, Taye Maria okarpoc : Gud kihgaragma okagoit tamaikilU. Engtlip tave kimacpà. Fautes à corriger, Fs£. i8 //»». II. chaudes ///*égard. , 3e II le Ijfex. les. 78 is incipale lifezLz Princi- pale. tS 21 uos lifex. nos. $7 13 hlifez\e. $t 10 mince Ufez. mince. 93 mW». Amboine/i/tf^rAmboiDe. 10 1 8 De Pflockfifcli lifeK le Pflockfifch. I /- de VAlle^ ai accorder jr ce nécef- ilanrfavora- . Nous lui >ns par ces* Icfijirs Ou- V^olumes ô2 Miblcra, & ter p.^r tout ' temps ds , à comptée i Prcfentes j r aires , Im- cs de quel- *clles foient n c'tr.T-igere' obéifTance ,. u faire im- ; . débiter jes, ni d'en- ucique pré- nrion , cor- res , feins la; écrit dudir uront droit Ufe îui ; â peine de confifcation des Exemplaires contrefaits , de trois mille livres d'amende contre chacun des Contrcvenans , dont un titrs à Nous ; un ticis à l'Hôtel- Dieu de Paris , & Taurre tiers audit Expofant ou à celui qui aura droit de lui , & de tous dé» pens , dommages & intérêts ; à la char-» ge que ces Prèle n tés ieront enregiftrées. tout au long fur le Regiftre de la Com- munauré des Libraires & Imprimeurs d^e Paris , dans trois mes de 1 » date d'i- ceJlts , que l'impreflion defdirs Ou- vrages fera faite d-ns notre Royaume & non ailleurs en bon papier & beaux caradéres coniorfr.emc.it à la feuille im- primée attachte pour modèle fous le. contrefcel des Piéfentes ^ que Plmpé-n trahit fe conformera en tout aux Ré- glemens de la Libra-irie , & notam- ment à celui du lo Avril 1725; qviV vant de le" expofcr en vente , les Ma- Dufcrit & imprimé qui auront ftrvi de copie à TmipreHlon deldits Ouvrages, feront remis dans le rncmc étit où TApi robanon y aura été donnée , es mains de notre très cher & fcatCheva- îkx le Sieux Daguefleau^ ChanccUeï 39^ de France , CommaïKÎcur cîc nos Or- dres , ôc qu'il en fera enfuite remis deux Exemplaires de chacun dans notre Bibliothèque publique , un dans celle de notre Château du Louvre , & un dans celle de notredit trCs-chcr Se £cû Chevalier le Sieur DaguclTeau , Chan- celier de France; le tout à peine de nullité des Préfentes , du contenu def- quelles vous mandons & enjoignons de faire jouir l'Expofant & fes ayant caufe pleinement & paifiblement , fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trou- ble ou empêchement. Voulons que la copie des Préfentes , qui fera impri- mée tout au long au commencement. ou à la fin dudit Ouvrage , foit tenus pour duemcnt fignifiéc , & qu'aux Co- pies collation nées par Tun de nos amés , féaux Confcillers & .Secrétaires , foi foit ajoutée comme à l'Original. Com- mandons au premier notre Huilïîer ou Sergent fur ce requis de faire pour l'exécution d*icclles tous Ades requis & nccciïaircs , fans demander autre permiiïion , & nonobftant Clameur de Haro , Charte Normande & Lettres à ce contraires; carteleft. notre piaifîr. Donné i mois de cent qua gnc le tï fon Con Chambre braircs t 234- fi glemcnt c IK à to. lité qu*el braires & biter &fc les vendr S* en difet A la ck, Chambre prefcrïts} Réglemei ^749* De l'Im de nos Or* ifuice remis n dans notre dans celle irre , & un cher ôc £cal au , Chan- à peine de ontenu def- cnjoignons k fes ayant :ment , fans aucun crou- lions que la fera impri- mencement. 5 foit tenus qu'aux Cq- e nos amés , étaires , foi inal. Com- Huiiîîer ou faire pouc \(5tes requis inder autre Clameur de &: Lettres à otre plaifîr. .39* Donné à Paris le quatrième jour du mois de Juillet , l'an de grâce mil fept cent quarante^neof , & de notre Ré- gne le trente- quatrième. Par le Roi en &n Confeil. S A IN S ON. Regijîrifur le Reglfin XIL dz la Chambre Royale & Syndicale des Li' br aires & Imprimeurs de Paris , A^^. 234. fol, 273. conformément au Rè- glement de iyi3. qui fait défenfe Art, IV, à toutes perfonnes de quelque qua- lité qu'elles foiint , autres que les Li- braires & Imprimeurs , de vendre , dé- biter & faire afficher aucuns Livres pour les vendre en leurs noms , foit quils s* en dif'ent les Auteurs • ou autrement, A la charge de fournir à. la fufdite Chambre huit Exemplaires de chacun prefcrits par V Article CV III • du même Règlement, A Paris le z5 Septembre ^749' G. CAVELIER , Syndic De rimpriiiierie de Sebastien jÔ'^rv.