IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) *■*- 1.0 I^IM 125 m ta 14.0 Ile IHss "'^ Photographie _Scimœs Corporation k // ' ^^"^^ ^ V ^. ï>^ <^ ^-V 23 WBT MAIN STRIiT WnSTIR,N.Y. 14SM (7I6)S73-4S03 4^ ci\ 0 r 0 ^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICIVIH Collection de microfiches. Canadiart Instituta for Historical Microraproductions / Institut canadian da microraproductions historiquas Tachnical and Bibliographie Notaa/Notas tachniquas at bibllographiquaa Th« toi Tlia Instituta haa attamptad to obtain tha baat original copy availabla for filming. Faaturaa of thia copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagaa in tha raproduction, or which may aignificantly changa tha uaual mathod of filming, ara chackad balow. □ D D □ D D □ Colourad covara/ Couvartura da coulaur |~~| Covars damagad/ Couvartura andommagéa Covara raatorad and/or laminatad/ Couvartura raatauréa at/ou palliculéa I I Covar titia miaaing/ Le titra da couvartura manqua I I Colourad maps/ Cartas géographiques an couleur Colourad inic (i.e. other than blue or black)/ Encra de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) r~~| Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may causa shadows or diatortion along intarior margin/ La re liure serrée peut cauaar de l'ombre ou de la diatortion le long de la marge intérieure Blank leavas addad during reatoration may appear within tha text. Whenever poasibia, thèse hâve been omitted from filming/ Il aa peut que certaines pagaa blanches ajoutées lora d'une restauration apparaissant dana le texte, maia, lorsque cela était poasibia, ces pages n'ont pas été filmées. Additional commenta:/ Commentaires supplémentaires: L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été poasibia de se procurer. Les détails da cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. I I Coloured pagaa/ D Pagaa da couleur Pages damagad/ Pages endommagéaa Pages restored and/oi Pagaa restaurées et/ou pelliculéea Pages discoloured, stained or foxet Pages décolorées, tachetées ou piquées Pagaa datachad/ Pagaa détachées Showthroughy Transparence Ouality of prir Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matarii Comprend du matériel supplémentaire Only édition availabla/ Saule édition diaponible I — I Pages damagad/ I I Pages restored and/or laminatad/ r~T\ Pages discoloured, stained or foxed/ I I Pagaa datachad/ r^ Showthrough/ I I -Quaiity of print varias/ I I includes supplementary matériel/ I I Only édition availabla/ Thi poi ofi filn Ori ba; the sio oth firs sioi or Thfl sha whi Mai diff enti beg righ reqi met Pages wholly or partially obscurad by errata slips, tissuas, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir le meilleure image poasibia. ( rhis item la filmad at tha réduction ratio chacked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-deasous 10X 14X 18X 22X 26X 30X y 12X 16X 20X 24X 28X 32X Bire détails ues du t modifier ger une I ffilmage f lées The copy fiimed hère has been reproduced thanics to the generosity of : National Library of Canada The images appearing hère are the beat quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are fiimed beginning with the front cover and ending on the lest page with a printed or iilustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are fiimed beginning on the f irst page with a printed or iilustrated impres- sion, and ending on the lest page with a printed or iilustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol — •^- (meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichever applies. L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de: Bibliothèque nationale du Canada Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par ie second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon ie C6S: le symbole -^ signifie "A SUIVRE", ie symbole y signifie "FIN". re IVIaps, plates, charts, etc., may be fiimed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are fiimed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many f rames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à dos taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche è droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. y errata id to Ht ie pelure, çon à n 1 2 3 32X 1 2 3 4 5 6 t # ■vV t MEMOIRE ...». )y PRESENTE , . -M, . SON ALTESSE ROYALE MONSEIGNEUR LEDUC D'ORLEANS. Regenc du Royaume de France ; CONCERNANT LA PRE'CIEUSE Plante du Gin-feng de Tarcarie , dé- couverte en Canada parieP.Jofèph François Lafitau, de la Compagnie de Jeliis , Miffionnaire des Iroquois du Saule Saint Louis. A^ ARIS, Chez Joseph Momge*, rue S. Jacques» vis-à-vis leColiége de Louis le Grand» â Saint Ignace. M. DCC. XVIIL u ('■y*. ïTy .f4 f ■« *J SecJiTJA-KOÎÎ 'f '-«^ T K Jîl ^VMrrHîO'^Q :>■ VI i »„Jl, », A ÎC? i.i ! />*.';•«'*" . - * i «^ i}:t-^é^Ui ■ \ >j t v»«. .«.iijj .--r^ ► ^ >' >, 5\ * il •*' .' ..-Mf'-f' ^•it>'l f U-*" '-r t'. ^DHPOrl Os-; >ci^* (- ;►■* H.' i^*' Vffi.''? ■,* Ihf :#*^ •knr,.{^>^: .■-il c' '••. • "ï *.>-i-'-. -.Vï- *• •• s^y^'ù^.-^iS: S^^v-vU.' r^^'i. '»-"v •■» ïv-i. \\ $ [î 1 I »H^4HH^«KHM^ MEMO IR.E ' P B. E s E M T.E* A SON ALTESSE ROYALE «5. MONSEIGN EUR LE DUC D'ORLEANS, Regenc du Royaume de France : Concernant U fricieufe Plante du Gin-feng dt Tariarie, découverte en Canada par le Perejofefh- Fran-^ fois Lafitau , de la Compagnie de fefus , Mijfionaire des Iroquois dtê SauU Saint Louis. ,-*■-> t». M Onseigneur, \^:^ ■W.i- ».v • 5 j ' \ •-- .r» iffc ■* *-t t --'-S i M'- »-^''i * * ^ 4 - Lfs ordres que Votre Altesse Royale envoya à M, Begon In- tendant du Canada , dés qu'Elle commença à prendre le foin du A ij m t 1 t- , .!' I^oyiunîc , qu'il eue a cohtrîkiet )k enrichir la Botanique , & à favori- fer ceux qui s'y occuperoient , ont été , ce femblc , fécondez du Ciel par une découverte utile. Dans ce temps- la tnêxnie je trouvai dans lés forces de la Nouvelle France le Gin-fcng desTartares fieftimc à la Chine. Je regardai un cvencnîent fi heureux comme une reconipenic de ce zèle que V. A. R» eut des l'en- fance pour perfeâionner ic pour faire fleurir les Arts. î A la Chine , Monfeigneur , il n'eft point de plante c^'on puiile com- parer auGin^feng. J'airouc que je me fentis agréablement £atté de cette idée quand j'en eus découvert en Canada. Ma joie fut plus grande encore lorique je reSechts que ma découverte ne fcroit peut-être pas ttnit-à-fait indifférente à un Prince également attentif à procurer Ta-. vanccmcnt des Lettres & Tavanta* gc^'(fci peuples. V », . V' v..' . > A la veritc j'ai long-temps ap^* Iprehendc d'interrompre les foins importans qiic donne à V. A.R. le gouvernement d'un grand Royau- !niç,& de détourner fon attention fur de petits objets. Enfin j^ai cru qu'un efprit fuperieur comme le vocre n'cft jamais aflcz fatigué des affaires ferieufes pour négliger en- tièrement les minuties même de Littérature qui peuvent produire de l'utilité au public. Dans cette perfuafion j'ai pris d-'abord ta liberté de luy faire pre- fçnter la plante que j'avois décou- verte. L'honneur que )*at eu «ifutte de la lui prefenter moi.mêflfce , Se la bonté qu'EUe a eu dfc ne dédai- gner pas ce fruit de mes recher- ches , me donnent aujourd'hui la hardieflc de rendre publiqueS mes remarques fur cette plante fous les âufptces & fous la protedion de V. A.R. -^ Je n'avois jam^ûs entend» parlef -* A..» :* *• .. y ! AiGin-fcng étant en France. Ce- pendant cette fameufe racine ctoit déjà connue en Europe depuis plu* fleurs années par les relacions des Pères de notre Compagnie qui ont été des premiers à en parler. C'eft ce quon peut voir dans l'Atlas Chi- nois du Perc Martini , dans THi- ftoirc Naturelle du Pcre Eufebe de Niercmberg , Se dans la Chine il!u- ftrée du célèbre Perc KirKcr. Les Vaiflcaux François Se Hoîlandois qui nous Tont apportée depuis en ont rendu la connoilTance plus cer« Ce fut donc par un pur hazard que je commençai pour la première fois de connoître le Gin-feng. ] c- tois defcendu à Québec pour les af- faires de notre MiflSon au mois d'Oftôbre de Tannée 17 ij. On a coutume de nous envoyer toutes les années un Pvecueil des Lettres édifiantes des Millionnaires de notre Compagnie qui travail- . A. Icnc en divers lieax du monde au faluc du prochalr. Ces Leccres font pour nous qui nous trouvons dans les mêmes fonâipns de zelc , un puilTanc mocif de foucenir avec confiance les travaux pénibles de nos MiiTions. Rien en effcc n'ed plus câpabie d'adoucir nos peines , & de nous animer ^ qi,ie l'exemple de ceux de nos Pères qui fe trou- vanc dans la même ficuacion que nous, paroiflfcnc compcer pour rien toutes leurs fatigues , & s'eftiment heureux quand il a pk; au Seigneur de donner quelque iuccés à l'Ëvan- gilc qu'ils prêchent , ou les con(bler des obfiacles ic des traverfes qui rendent leurs travaux ftcriles. Par* mi qes Lettres il y ena»aufli decu- rieufes qui concernent les diverfes matières qui ont rapport aux Scien- ces & aux beaux Arts, & qui fou-^ vent font des découvertes AXtilcs pour le bien de TEtat & des Colo* nies. £tant donc à Québec le . L'Empereur de la Chine fy avoil envoyé pour y, faire la Cartt au pays. Il arriva qu*au môme temps An corps de dix mille Tartares étoic occupe à chercher lcGin*feng par l'ordre du même Prince , qui pat tribuè en retwe deux onces 4t cha* que Tar tare, &quî acheté d'eux te reftc au poids de ^argent an. €&• pendant ce qu^il en paye n'eft que la quatrième partie de ce qu'il té fait valoir dans fon Empire , où il eft vendu en fon nom. -^ - -'.v-- Pour annoncer les vérité* de no- tre Religion à des peuples barbares, & leur faire goûter une morale bien oppofée à la corruption de leurs cceurs/il faut auparavant les ga« gner ic ^infinuct dans lears efpritl en leur devenant neceflaire. Plu« fieurs de nos Mifiionnaires ont reiUfi en différent endroits par quelque teinture qu'ils avoiem de la Médecine. ]e fçavois qu'en tra* vaillant à guérir les maladies du Corps ils avoiem été affêz heureux {>our ouvrir à plufteurs les yeux de l'ame. Ils fe font fouvent fcrvis de ce moyen pour baptifer plufieurs enfans moribons, fous prétexte de leur donner quek]ue remède. }e sn*appKquois donc d'anrant plus ferieufement à la Médecine , que les Sauvages en font trés-curieux, que quoi qu'ils ayent de très-bons femedes ils fe fervent encore plus jolontiers des nôtres, 8c les env ployent preferablement aux leurs» le me fentois en particulier dugouc pour la connoifiance des plantes^ c'efl ce qui me fit lire la Lettre du Perc Jartoiix par préférence aux autres Lcctres du même Recueil. ; En parcourant cette Lettre ^ & tom» bant fur rendroit où ce Père dit en parlant de la nature du Sol où croît le Gin-fcng , que s'il s'en trouve quelc|ii'autre part du mon- de , ce doit être principoilcmcnt en Canada , dont les forêts & les mon* ragnes ^ au rapport de ceux qui y ont demeuré y font âfTez fcmblaates àcellbsdeiaTartarie. }e fentisma curioficé encore plus piquée pat f efperance de le découvrir danis 1^ Nouvelle Francci^io y^anQ^ mji •î Cette efpcrancc étoît pourtantî aflbz.fipible , & fit peu d- impreffioit fur moi. Je ne recirai même de là Lettre qu'une idée confuf * & très* imparfaite de la plante. Lv s occu- pations que jeus pendant 1 lyver , qui cft fort lotig & fort ! ide en Canada , acbevcrcnt prei pe de de TcfFacer. Ce ne fut qu'a^ Prin- temps qu'étant obligé de paflcr fbûvent par les bois^ , : je fcntis re-i naître en moi Tenvic de faire cette ^%' li découverte à la TÛë d'une mulci^ tude prodigieufe d'herbes donc ces forées font remplies , ic qui acci- roienc alors coure mon accencion» Je tâchai donc de rappeller les idées que je m'en écois formé. }e parlai à plusieurs Sauvages. ]e leur dé-» peignis la plante de la manière que je pus. lis me firenc efpcrcr que je pourrois en efFcc la découvrir^ La ncccflicé a rendu les Sauvages Médecins ic Herboriftes s ils re- cherchenc les plantes avec curiq-* iicé y U les éprouvenc toutes ; de forte que fans le fecours d'une phy.* fique Ûen raifonnée ils ont trouvé par un long ufage qui leur tient lieu de fcience , bien des remèdes neceffaires à leurs maux* Outre les remèdes généraux chacun a les ûicns en particulier donc il efl; fore ja- loux. En cfFec , rien n'eft plus ca- pable de les accréditer parmi eux que la qualité de bons Médecins. 11 fauc avouer qu'ils onc des fccrct^s ment ». j /• ^r"^* "n peu rudc- ««nt , 8i dofent leurs puriratift^ leurs vominTc z-^»- pai^gatits & ▼aux .^**""F'*'.5<>««ne pour des che, del/câr#i/}i j» "*'><* avec une oci/catcfle d autant plus merrcil, le fr» II, " V" "y «mployent « 1 'i g""'^«nt leurs malade, «peu de temps par la propmé .Ju,isemretlenne„t*^dansuneXve * Les François dans ce pavs-li co^» ' ♦lennencau'iUr^m^ F^j^^ia coin. en cette ml- ^"^P^^^i^ fur noits " cette matrere. T aî vA .v.^- é , « x]^ï parlent commune- m«t leur Tangué comme etnc>niê-* mes , fem: prelque les feuls en écat de cirer d'eux des fecrecs dont lé publie pourroic profiter. Cepen- dant Us ne paroHfcnt pas y avait penfc jufqu'à prefent. Audi n'ont-i ris pas été aum heureux en décbu- vertes que nos MiiSonnaires dri Pérou & dii Brefil. Je m'imagine qu'ils ont été détournez par la crain<«i te de paroitre approuver par leurt recherches les (uperftitîons des Joni gleurs ou Médecins > qui dans Ici commencemens de rétabliflèment de la Colonie étoient le plus grand obftacle qu'ils trouvoiont à la prc^ dication de TEvangile. - Les qucftions que j'avois faites aux Sauvages fur le Gin-feng ne m'avancèrent pas beaucoup. Jepuît dire qu'elles ne me ptofîtcrent: qu'- autant qu'elles me donnèrent lieu de faire d'autres découvertes que j'cfpcre pcrfb^^ionner quand je fo* tai de retour Vma Miffion« Tofy ^Ji-.l^^.^J-<.^:^JIC me flatter que je pourrai donnet dans la fuite des connoifTances au public qui feront plaifir à ceux qui aiment la Botanique , ic dont nocre Médecine pouira tirer quelque fe<- ^ours. . Ayant pafle prés de trois mois a chercher le Gin-feng inutilement, le hazard me le montrji quand i*y penfbis le moins , aflez prés d'une maifon que je faifbis bâtir. Il étoit alors dans fa maturité , la couleur vermeille de fbn fruit arrêta ma vue. Je ne le cohfiderai pas long* temps (ans foupçonner que ce pou- voir être la plante que je cherchois. Uayant arrachée avec emprefTe- ment, je la portai pleih de joie à une Sauvagefleque j'avois employée pour la chercher de Ton côté* Elle la reconnut d'abord pour l'un de leurs remèdes ordinaires , dont elle me dit fur le champ Tufâge que les Sauvages en faifoient. Sur le rap- port que je luy fis de leftime qu o« -%.. ij^ÀfaifintlUChine^elle Ce guérît dés le lendemain d'une fiévro in« termictence qui la courmencoic de- puis quelques mois. Elle n y fit point d'autre préparation que de boire Teau froide ou avoienc trempé quelques unes de ces racines bri*. fées entre deux pierres. Elle fit de- puis deux fois la même chofe , & (c guérit chaque fi^ls dés le même jour« Quelque préfomption que j'eufïe qiie la plante étôit du Ginr^feng^ je n'ofois pourtant rien afiurer n'ayant que des idées confufes de la Lettre du Père Jartoux > que je n avais pas m main ^& dontî'exemplairjctétoit àQjjebec. le pris donc le parti de faire une deicription exaâe de là plante trouvée en Canada , je l'ea» voyai à Québec à un homme in« telligent ^ afin qu'il la confrontât avec la Lettre & avec la planche gravée qui rcprcfcntc le Gin^fcng de laChine*^ y^ :. r^i \ ^m»^\ On n'eut pas plutôt reçu ma let* V 'i mtmm ■ ■ t€ tre I |)aV>û partit pour Uéàùsèû ^ te c|u'on fc rendit ^ patxe Mtâioo^ <{ui n'en dt qu'à trois lieues. La peribaae habile U moi parcoatu^ mes les bois ) rà je loi lai(Eû le pl;aifir de la découvrir eUewmcme* Nos recherches ne furent pas lon^ S les. Quand noos^n eûmes ramafli vers pieds nous allâmes les con^ frowet ai«c le linre da^is une cif - A la yûë feule de la planche les Sauvages reconnurent leur plant» de Canada. Et comme xious eo avions en main les 4i#èrentei e& peces, nous eumesieptaiifîrdevotf une de&ripcion fi exafte^ uiae fi pifte proportion avec la plante^ i|u'il i^y manquoit pas la moindre circonftance dont nous n'euffiona la preuve devant les yeux. *^uMa furprtfc fut c%ttèïàe quand ^ la fin de la LettrjC du Père Jar* toux , entendant Texplication du inot Chtqois qui figmfiç MejfimiUnce de r di rbêmme ^ ou comme rex{>ïïqtnf le Traduâeur (la P. KirKcr , Cmjfet de l'hùmmi > je tn'apperçus que le mot Iroquois Gdren$*offêen avoic la; riiéme (igmficacion. En effet, Ga- renc-ogucn eft un moc compofe Hotentar qui (ignifie les cuifles t£ tes jambes, ic èiogutn^ qui veuc dire deux chofes feparées. Faifanc alors la même reflète ion que le Père Jarcoux fur la bizarrerie de ce nom,, ^i n'a éié donné que fur une rcf- lemblance fore imparfaite qui ne iè trouve point dans pluficurs plan- tes de cette cfpece , & qui fe rcn- contre dans plufieurs autres d'efpe» ce fort différente , je ne pus m'em^^ pêcher de conclure que la même fignification n'avoit pu être appli- quée au mot Chinois & aumot lro«^ quois fans une communication d'î^ dces , & par confcqucnt de per^ fonncs. Par là je fus confirme dans^ l'opinion que j'avpis déjà , & quf eft fondée for d'aucr^^s préjugea ^ ^"^mm H. it que rAmcriquc ne faiibk qu'uil même concînenc avec TAde, aqut elle s unie par la Tarcarie au nord de la Chine. Quoi que le Pcrc Jartoux ait donné , comme je l'ai die , unedef- cripciop. exaâ:e& fore décaillée de cecce plante , je ne laifTerai pas de la donner ici pour y ajouter les obferTations que j'y ai faites. La grande quantité qui m'en a pafic par les mains donnera de la créance a mon récit. La racine a deux chofes qu'il faut obfervcr : Une efpece de navet qui en fait le corps , ic le colec du na- vet même. Le navet qui fait le corps de la racine eft peu différent de nos na- vets ordinaireSi Quand on l'a lavé il paroit blancheâtre en drhors Se un peu raboteux. Quand on Ta coupé Giï travers on voit un cercle formé par la première écorce qui cil affez épaiflè , ic un corps ligneux I I '■*""^-n — I I yiwii ixunf ■■■ ■ w— > > .^«.ft ï, -J' f^ * f^'.. , , i'"': r t >-,-;?. 1 ,t' S. •là u •. h- I- ^ft càinaù ^m-yftna A , AenJroijtwù Çarent-oauen, • « ^- C&^uJtav des bran<* irc que la j curhc , le me terne , é,&dans n féchant ordinaire iç couleur les feailles fe formcni I pédicule lices y qui cion de la buticnc un rs. En fon| ts leur fuc- rleurbafe] s ou pedi- Vongueurl roporcion, les uns des ic. Ils corn- pofcnt; pofehe une ombelle ^ peu prés fcm- blable par fà figure à celle du lierre, mais bien différence par la beauté de Ton frùtt. Ces pédicules font d'une couleur plus vineuiè que le refte, >.• . ^v ' : . r -u ' Je ne pus examiner la fleur du Garenc-oguen en 171^. que je le découvris, le fruit écoit alors dans fa maturité. Ainfi quand je ren- voyai en France je n'en pus pas bien rendre raifon. Je me trompai même eh prenant polir la fleur ;de petits fruics avortez i mais Tayanc examinée au printemps paifé, voici ce que je crois y avoir obfcçvé. Quand le bouquet commence à s'ipanouir on voit fè développer uhe^ur fort petite, mais bien ou- verte & bien diftinde. Elle a cinq feuilles blancheacres en forme d'é* toile,comme le font communément' les fleurs des plantes en parafolou en ombelle. Elles font foutenues^-par un calice , au centre duquel<5h voit C f. Il ' %6 nn piftile rcÈourbé en deux petits filamems , ic cntîronné de cinq; étamincj couvertes d*une fatine grumeleufe extrêmement blanche. Je ttç puis rien dire de Todeur, ayant oublie d'y faire attention; du rinoins elle^n'aVoic pa6 d*odcur forte , putfque je ne m'en firi^ pas appetçu. Ges étamines font bientôt deflfcctices , & cette pouf- fietc fahneufe s^évaporc eh peu de tefnp!5. »l-e piftile de lafteur èns\inîflaht m calice devient un fruit , prend la figuré d'un rein 2 II fc voûte par fon iommet , où le calice de la fleur 4uy fait une couronne à cinq rayons, nu centre de lacméllc paroift 4a| ^nte du piftile i a fes extrémités il s'arrondit en orillon , & s'appla- tir pîar Tes cotez , où il fc diftingue par des lignes épaifles de bas en| haut , en manière' de côtes de me- lon, mais àmefiire que ce fruit fcl remplit ces lignes s'effacent & pa- TOtflcQC peu fenfrbles; la peau (e rafine , devient plus mince , plus délicate, ic couTre une pulpe ou achair fpongieui[è un peu jaunâtre , tl'où fort un fuc yineux , & qui eft à peu pccs du g«k de la racine ic ^.cs feuilles» Ce fruit efl: d'abord •d'tme couleur verd foncé , il blan« dift en approchant de fa maturité, quand il ed.mour il eft d'un beau •rouge de carmin , ⣠il noircit en ifecbant à mefnre que la peau fc xoUe fur les noyaux. C^and le fruit eft parfait il ren- ferme deux de ces noyaux feparez en deux ooUules % &: pofez fur le •inême plan. U y a de ces fruits qui .n'en ont ivfLxm j àc femblent ua rein coupé par le milieu. J'en ai trouvé un dtfpofé en forme trian- gulaire ^ ic qui avoir trois noyaux. Ces noyaux ont aufli la figure d'un Tein , ils fonr durs , dlftinguez en côtes de melon comme le fruit, l'amande en eft blanche , ic d'un cij ■ goàc un peu amer , ainfi que le refto de 1a plante. * Outre ce bouquet on remarque fouvcnt .un ou deux de ces fruits portez fur. des pédicules feparez Se attachez au pédicule commun à ^eux poulces au deflbus de l'om« belle. Quelquefois il eii naît plu« .fieurs qui partent du noeud d'où fortent les branches. J*ai vu une de ces plantes qui me parut plus exl t raor dînai re , elle avoit un fécond bouquet bien formé qu'elle portoic fur un fécond pédicule commun^ qui s'élevoit à coté du premier. ' Le Père Jartoux dit que c'cft alors un iigne qu'on en doit trouver d'au* très en fuivant le rumb de vent que ces fruits indiquent. Je n'ai point •remarqué au pays où fétois que cette obfervation fut juite, Je crois qu on n'en peut rien conclure H ce vneft que ces plantes ont plus de force , qu'elles font mieux nourries, . & que ccuc»être elles font dans un terrain dû dans une (ICiiâtidn plus avantageufe à leur accroifTemenr. On devtoic ce femblc porter le même jugemenc des tiges qui ont; plus ou moins de branches. Il (e-^ roir naturel de croire qu'elles les produifent ou plus hautes ou en plus grand nombre, à proportion de leur force , & d'ailleurs que leurs racines de vr oient être plus grofles & mieux nourries, à mefure qu'elles vieiinflent. Xprés tout, ce ne font point là des règles fur quoi l'on doive compter. On voit des tiges trés-hautcs qui n*ont que deux bran- jches , Se d'autres qui en ont quatre ' qui fon; foYt bafles & fore petites. Il fe trouve des racines fort vieilles qui font trés-maigres , d'autres au contraire qui n'ont que fept ou huit ans , &: qui font fîngulieres par leur eroÂeur. La même racine eftpeut- Itrê plus charnue une année, ic plus maigre l'année d'enfuite , du tnoiiis éft41 certain qu'elles foof« C itj ' I ttent cliver les altcracions (efoè les faifons. Au printemps elles fonc trés.fpong!euies & leur fuc n a pûinc dte corififtence. J*en ai vu Texpc^ rience dans délies qui ont été cuei^ lies en ce temps-Ia. Elles ont di-f minué confidierablemenc , au lietf ^e celles qur'on cueille en aucomnq font pltB fermes , plus folides , & ne déperiflent pas , comme ayant ac-^ teint le point de leur maturité. ^ ^ Il y a des tiges particuherei qui ne portent jamais oc bouquet. Alorf ceGin^-ferig ne reflemble pas mal de loin ^ la falfepârette , qu'on ap* pelle en Canada par corruption chaflêpareille. Ce n'eft point la farça pariîla des £fp mais elle n'eft que de la troifiéme efpece. Quand j'envoyai le Gin fcng en France dans refpric de vin , une perfonne qui avoir eu ordre de le chcirchcr , y apporta cette falfeparellc; elle ne s'y (croit pas méprife (t elle avoir fait toutes CCS obfervations. Il eft d'autant plu^ furprenant qu'elle ne les ait pas. faites qu'elle a voit le livre en main* Etant en Canada )e n'avois garde de m'imaginer quen France on pue revoquej: en> doute (î ta plante q\ie« i'avois découverte ctoit le véritable Gin-lcng. Je ne le eonnoilTois que par la " «eccrc du Pcre Jarcoux . je n'en avois jugé que par la contor^ micé que je trouvois encre cette plante , te la planche qui eft gravée dans la Lettre du Père Jartoux, Se par l'exaâiedefcrîption qu'il en fait. Je me perfuadois que la comparai Ton qu'on feroit de cette planche ic de cette Lettre arec la plante en» tiere que j'envoyais dans Tefpric de vin fuffiroit pour en convaincre d'un feul coup d'oeil. Cette plante fe confêrve encore dans le cabinet de Monfieur de Juffieu Doâeur en Médecine de la Faculté de Paris , qui remplit aujourd'hui avec beau* coup d'éclat 6c de réputation le poftc de ProfcfTcur Royal des Plan- tes au J^tdin du Roy « dans lequel il a fuccede à Moniteur Fagon ic à Monficur de Tourne fort deux dçs plus habiles hommes que laFrance ait eu dans la Médecine 6c dans U Botanique, t • ( ^l.;,|, '^^BP. ! 1 34 Il me femble même qu'on dcvrott en erre convaincu par la compa^ raifon feule qu'on fer oie des racines venues de Canada avec celles qu'on apporte de la Chine. Je les ai en efFec examinées &; confrontées de- puis que je fois à Paris. Il faur con- venir que plufieurs font fi reflem- blantes, qu'on ne pourrctit les dif cerner fi elles étoienc confondues. Cependant celles de la Chine à par« 1er en gênerai fe diftinguent par une couleur un peu plus jauo^ quç les Chinois aiment ^ Se qu'ils luy donnent pâç ajrtifice de la manierç dont je le dirai ci-aprés. Elles ont ^plus une cercaine tranfparençe , qu'elles acquièrent en vicilliffanc, les porcs de la racine étant alors ^ plus droits, 8^ les fibres plus preil^ &: plus unies*» Teau bouillante dansi laquelle on les fait macérer pçucj encore y contribuer «^^^f -^.!>^j*\, j.^.j^ 't: Cependant j'ài^ppris que Mon-| fieur Danti dlfnard Doâ:eur cbi Mcdecitie , ancien Profeffcur Royal des Plantes, aju Jardin du Roy ^ avoit; fait naître des doutesr à i'Académic Royale des Sciences , & qu'ils a- voient paru très- bien fondez à quel? quesperfonnes de cet iUuftreCorp^. Toute la difHculté rouloit au: Tautorité qu'on de voit donner au Père Jartoux. On luy oppofoit celle de M. Kxmpfer Auteur Allemand; qui a imprimé en 171t. un Livre intitulé Amcfnitatum Ex^icâtum Fê* liticû»Phifi4a-Medic4fum . • . Fé/cioÊr li y, &c. £n parlant du Gio^feng il nous donne une figure deJcçccç plante entièrement différente de celle duPcrç Jartoux. Ainfi auto*» rite pour :iucoriré il paroii&it qu'il y avoic raifpnnableinénc lieu dç douter. Ii^e mérite de celui qui pro** pofoit le doute en pouvoit foudcc un plus que fufEfant. Monfieor K^mpfer n'eft pas le feul qivon' p^ifle oppofer au Vttt Jartouic. Monfiçur Jean-Philippe Breynius a faic imprimer à Lcyde en 1700, une DiflTercarion fur cette racine , & a fait graver une figure de la même plante qui n'a nul rap- port avec celle de Monfieur Kasmp- fer , & à celle du Pcre Jartoux. Il «ft vrai qu'il ne fait , ce fcibblc, que la bazarder , ne fçachant quel parti prendre , tant les Auteurs varient fur ce point. Il en cite ploGeurs, &: fur-tout Mentzelius, qui en don- ne fept ou huit figures d'un genre tout difièrend. Il rapporte enfuite ta raifbn de cette variété , qu'il at- tribue aux divers noms qu'on luy donne. Il eft probable que ces dif* ferens noms (ont les noms de diver- (ês plantes qu'on aura mal à propos confondues avec une feule. ^ '^' Il eft facile à des cens qttx fe trou-^ vent dans un pays étranger de tom** bcr dans cette forte d'erreur par rapîpoirt à plufieurs chofes , mais fur- tout par rapport à une planté qui eft étrangère elle-même ait pays '57 , bu ils fe trouvent. On raifonne avec des peuples dont on n'entend point la iangup y & dont on n'eft point entendu. On comprend une partie des chofes qui fe di(ènt par gcftes & par iignes, on croit comprendre le refte , 6c de là naîc ordinairement une confuCon qui divertie ceux qui font au fait. J'ai fouvent eu ce piai- fit en voyant les François jargonex avec nos Sauvages ^ Se je fuis tombé fouvent moi-même dans le cas a^ vaut que je fçuife leur langue. > Il paroift donc vrai-(emblable 3ue tous les Auteurs qui nous ont onné des figures différentes de cet- replante ^ ne nous les ont données que fur des mémoires infidèles, trompez eux'p mêmes par d'autres qui Tavoient été vivant eux. Il pa« roift naturel au comraire decroirc que le P. Jartoux qui a vu là plante ^n Tarcaric , endroit où tout le monde convient qu on la recueille. Se qui s'y ell trouve avec cette s^t^ ■ *'•'* ' .'àJ - . . . . t .,.,U^iii AjJf. ,. IP mec de "tarcares que rSmpereur clâ 1 laClhine cmployoit à la ramallcr J nous en a donné une figuré 6c une idée plus juftec^eM. Kxmpfer &[ les autres Auteurs qui n'y ont ja«| xnaisété« ,, , , . ,!. . ; La figure que le me Jatcbuk a dcffinée luy-inême doit paroiftre jd'autant moins faÇpcàe, qu'elle fe trouve tres**p4tfaitement cdnfûrme )i la plante découverte éh Canada. On ^eut dire même que ceïle-cinc J'aoce qu'à lafaveuc de cette figure ^iiir les conjectures dcx:ePere. Il a, raifonné jufte en jugeant fur Ti- fiée qu'on liiy avoir donnée du Ca- nada , que cette plante y devoit croître plutôt qu'ailleurs, à caufe de la reflemblance de climat &: de terroir qu'a cette partie de TAmc- rique Septentrionale avec les forêtsj .4c la gran^de Tartar ie. C'eft fiir ces raifons que M. del luffieu ic M. Vaillent m'ont faît| 1 honneur de me dire qu'ils ne -dou- toîent point que la plntite du Pcre Jartoux & celle qui vient de Cana^ da ne foffent le véritable Gin-fcng. L un des deux m"a ajouté qu'il ne croyoit pas que déformais on en put douter. - * -- Ce qu'on pourroit dire pour ju- ftiâer M. Kiempfet qu'on ne croit «pas avoir voulu imporer au public de gayeté de coeur, c*cft qu'il Te peut faire qu'il croilfe au î«tpon une plante dont la racine a quelque rapport au {jin-feng > mais dont la tige &; les {>roprietez font bien dif- férentes. Il femblê l'avok voulu în- fînuer lorfqu*il dit qu'il eft défendu ail Japon par une loi exprefle de la vendre pour de véritable Gki-fcng ouNifi. Cet Auteur s'efi trompé en croyant que c'eft le vrai Gin- feng tran(p1anté au Japon ^ pu il z, dit- il, dégénéré de fa vertu. Les Japonois n'ont du véritable Girt- feng que les racines qu'ils achètent des Chinois avec qui ils font com- merce. I Ma conjedure (ur. cela eft fon* dée fur celle de M. Breynius. Cet Auteur ayant obrervé une différence allez confiderable entre les racines venues de la Chine ic d'autres qui avoient été envoyées du Japon > c- cablit deux efpeces dcCin-feng ou de Nifi. Il appelle TunNifi de Corée pu de la Cnine , ic Taucre Nifî du Japon : il prononce enfuit? fur çe« lui du Japon en ces termes. Jefoup- çonne que la plante de la racine Nifi qui croift au Japon eft de tout un autre genre que celui de la Chi- ne t quoique je ne puiflfe dire quel il eft. Cet Auteur ajoute que celui du Japon a bien moins de vertu que celui qui vient de la Chine. Ce qui aura encore pu contribuer à Fcrreur de M. K«mpfer & de 3 uelques autres Auteurs , c*eft qu'on opne probablement au Japon le nom de Nifi à des plantes de diffé- rent genre , mais dont les racines ont quelque rapport avec la figni- ' "; r' >^ ' ficacion , .'fi » ficacSon ^a mot. Je Inppofe ici que lemocNifî quieft le nom Japonoi$ a la même figaiflcacion que les niocs Gin-fcng & Garcnc-ogucn ,. qui veulent dire la reiTemblance de l'homme. -^^ «^'i Monfieur Kxmpfcr dit luy-mcmp ^'on donne dans le Japon le mê- me nom deNindiin aux panais des^ jardins 5c aux panais fauvages, comr me on le donne à la plante qu'il croit être le vrai Gin- feng. tranC- planté «u Japon. ^ ->-- ^^ • - - • Guillaume Pifbn dit la même chofe yC'efl: peut*étre pour cela qu'il donne fur la foi d'autrui une figure du Gin feng qui approche de celle des panais. Mais il die en même temps qu^aucun des HoUandois n'a vu la plante , |qui ne fe trouve que dans le Katay & dans la Prninfule de Corée ^ dans la profondeur des terres y &C à plus de deux, cens lieues, de la mer. ,^,^ , Un Auteuc de bonne £by pourroic. D tomber daos fc mêmeinc6n¥Cliieii| en Canada par rapport à cette plan* te* là même , fi quelqu'un qui nç connue pas leGin^feng alloit lede^ mander à un Iroquois Totis le nonn de Garent ogucn que nos.Sauvage$ luy donnent , oh pourroic lui pre- fenter une autre plante qui a le même nom de Garent-^^en v^ 6C done U racine rcfiêmble encore pliil parfakcmeAt au corps de rhomme^ J'y ai diftihgue communément le$ bras ôc les cuifles # ce quà n'eft pas fi ordinaire aux racines du Gin- fcng. Cet homcDc , dis^je » ainfi trompé , fe croiroit bien aucorifé à nous donner cène plante pour le Trâi Gin-feng , cepeiîdant il y a une •différence entière. Celle-là n'a quV 4me feulé feftilk dentelée , épai0c, loujgue d'environ fept ouliuic poul- 'ces, large par fa bafe à proportion, <& terminée en pointe ; elk n'a point de tige« Les Sauvages direi^i: %vclle ne-pouiïe ni fieur m friiiti \\ itcplatw L qui nç !>it lede^ i le nom Sauvage$ lui prc |ui a le cote plus IhomiBev ment le$ n'eft pas du Gin- c j ain^ utorifé à pour le 1 y a une n'a qu • cpaiffc, k poul- portion, çlb n'a difcm: i fcùici St C'ijft peut-être la raifon pour- quoi ils ajoucem au nom de Ga^ rcM-dgujcn celui de TfîohoDtati^ qui fî^nifie qui n'a qu'une feuille^ Les Sauvages mai^genc la racine do cecce plance au printemps , aulTt* bien que d'autres racines & des pommes do terre, ils si'en ftr vêtu auflfi comme d'un rcmcdi? lôpique pour les genoux 9c lc$ autres par- ties du corps iorfqu'eUcs font en-^ fiées. J'ai appris à Paris que Monileuc de Saff asin Concilier au Cônfiril Supérieur de Quebef /Médecin &$ ^otanifte du Roy , Correfpondànt de l'Académie Royale des Scieocesi», qui certainemenc eil très -habile dans Ton arc, di^nc il parle avec beaucoup de grâce , & qui Texerce avec b^ajucoup de capaQué.& de fîiccés , avoir autrefois envoyé de Canada encre plufieurs plantes de ce pays- 1* celle que j'ai découvert pout çtfio le vra^ Girtrfcng , & qu il D ij w^ 44 Pavott envoyccr fous le nom d'Arai lia» Il ne pouvoir pas alors la con-« nokre pour ce qu'elle eft , la Let- tre du Père }arcoux n'ayant pas en- core paru dans ce temps-là. Il en avoir aufTi envoyé une autre efpece beaucoup plus petite km le même nom d' Aralia, je l'ai vue dans l'Her^ bier du célèbre M. Vaillant. -f " - fTous les Auteurs qui parlent du Gin-feng» s'accordent à luy donner de trés-'grandes vertus. Les Chinois & les^ JaponoiSi dit M. Kxmpfcr, rapportent diverfcs proprietez de ces racines. Les prin«» cipales font , qu^clles fortifient ^ qu'elles engraiflent , qu'elles font utiles pour les maux des reins. li n'eft prefque point de médecines &c il n'eft point de cordiaux où ils ne les fa(&nt entrer après les avoir ré- duites en poudre, jî Elle augmente les cfprits vitaux;, dit le Père Martini , quoi qu'on n'en prenne que là douzième partie d*^ iftf diïcc. Quand on âïï^cnce f* dofe elle ferc à rétablir les forces 1>erdues , & à fortifier les foibles St es débiles. Elle échauffe agréable- ment 6C doucement le corps lot) qu'on la fait bouillir au bain*mari:e. Siand elle eft cuite elle exhale une eur aromatique $ ceux qui font dun tempérament fore 6c robnfte'y: èc qui ont une grande chaleur nak turelle^, courent rifquc de perdre la vie s'ils en* mangent ^ par^e qu'elle augmente trop leurs efprits^ Se leur chaleur. H n'en eft pas ainÊ àcs malades buf des per(bnneiaflbi-^ blies par une longue makdie , elte fait fur eux des efpeces de mira-^ des. Xcs mourans même trouvenc queliquefois du foulagement à eto> ufcr , par là leurs forces s'augmen- tent , Se ils fe trouvent en état de prendre les remèdes qui leur font necefTaires pour le recouvrement de leur fanré. Les Chinois racon» cent itÂllo autres mer veillcs^ de ceeee 4^ racine, auffi la vcnd-oiicrés*>chcr, & l'on m donne crois fois autant 4*argent qu'elle pcfe. .,. Nous pouvons dire avec alTuran* ce, ajoute le Père iCiricer ^ que cette h:cbe cft merveillcufe , qu'elle a le pouvoir de rétablir la chaleur na« turelle^ U les forces perdues, c^e(l ce qi)ç.r5xpçrjefu:ç Qoqs en a ap« ..pris. .- ' / , ^ .m^ r ■ Les ptus^ habllef Médecins de la Chine, ocric le Pecc Jarroux, ont faic des volumes entiers (Ur les pro- priétés du Cin.'feng. Us le iqnt en- tr^ dans prefquc i|OM$ les reoiçdes qu'ils rendent aux grands Seigneurs, car il eftd'un trop grand prix pour le peuple. Us prétendent que c'e(l un remède fouveraiii^ pour les* épui- iemens caufex par des travaux ex- ceflifs du corps ouderefprit^ qui! diflouc les phlegmes , qu'il guérit la foibleiTe du poumon & la plei|- reiie, qu'il arrête les vomiflemens, ^'U fortifie re&pmach & ouvre w 47 rapbécic, qu'il diflipe les vapeurs^ qu'il remédie à la re(piracion foiblç & précipitée en forci&anc la. poi<- trlne , qu'il augmente les efprics vitaux &: produit de la lymphe aans \p faog i enfin qu'il eft boa pour les vertiges & les ébioiiiÛemens , ic qu'il prolonge la vicauxvieillard$. En lifai^t^an^ la Lettre du Pete Jartou?^ xçu$ ces admirables effets , je douçois prqfquc û ce A'ctoic point là un de CCS panacées univcrfels, & de ces remèdes à tous maux, que Ton vantq au delà de leur mcritç. Quoiqu'il a0urc en avoir fait l'ex- pcrjenced^ns une occa£on où il étoit Cl fatigué ic fi épuiic , qu il ne pouvoir k cenir à i;heval , je n'étois pas tout à fait bien convaincu. ]'ai trouvé cependant le Père Jar** tou^ bienr modéré , quand j'ai lu dans MonfiourBreyniu^ le détail des proprietcz duGin^feng tel qu'il a,- voit été envoyé du lapon. Ce détail efl: magnifique. U par oift outré à la ' tcfrice, & M. Btcynius tffl côntîéûti mais it etï rapporte luy-mêrnc de belles eitperiencds , qui ont rapport i prefque tou(te$ le^ maladies dont ileft fait trietïtion daiis les relations âa Jâpoii. Il affure que ce^ épreuve;! ont été faites \ Leyde, Se qu'elles ' ont été recueilles par M. Frédéric fteKKdrs Rcifettr & Profefleur du ^CoH^e de Médecine de cette ville. Sur cet expériences on peut juger qu'on ne fçauroit tro|)' vanter une facine auifi précieufe ic auifi- fon^ teraine que Tcft cellie ci. Ce qu'on pourroir peut-être obje- ÙCT àt plus plaufible en avouant ^^ite la plante de Canada efl la me- * îfie que celle de Tartarie , c'eft qu'il fe pourroit faire qu'elles^n-euflerCj pas les mêmes proprietez } mais fi cette difficulté avoit lieu* , ce feroit infirmer la vertu de toutes les plan- tes: aufli voyons- nous que les M€« decins n'y ont pas beaucoup d'é^ gard, puisqu'ils employcnt commua némenci N A9 netiietlc les herbes qui fe cueillent dans le pays où ils Te crouvetic, (Quelque autre parc du monde qu'on ait reconnu en premier lieu leur elficace. Les plantes font à peu prés par tout les mêmes. Celle-ci vient naturellement en Canada comme en Tartarie : c*eft à peu prés le mô- me terroir & le même climat dans lun & dans l'autre pays > il eft donc naturel de conclure que le Gin-feng qui croift en Canada eft aufli fem- blable par fa venu à celui qui croifl: en Tartarie, qu'il luy eft femblablc par fa figure^ mais les expériences qu'on en a faites , & celles qu'on en fera dans la fuite, décideront plus efficacement cette difficulté. Je demandai d'abord à nos Sau- vages quel ufage ils en fai (oient. On en ufe, me répondirent- ils, pour purger les enfjns au berceau, Ils difcnt qu'elle n'cft pas affer forte pour purger des perfonnes plus â« gées: c'eft là fans doute ce qui la fsik appellier par qudques uns là nic^cine desenfaos* Les Sauvages «'en fervent aulfi pour réveiller Tap* périt 9 quoi «que le dégoût foit une maladie peu ordiuaire parmi eux. Un Hmon ic un Abenaqut , tous deux habiles à leur manière » me dirent qu'ils remployoient pour la dyflenterîe, mais qu'ils le méloient nvcc d'auttes plantes. Cesréponfes êc Texperience jde la Sauvagefle dont }'în déjà parlé , qui s'étoit gué* rie trois fois de la fièvre ^étoit tout ce <^e j'en pavois quand j'envoyai le Gin-^feng de Canada à Paris > iC que le Père lefilanc eut l'iioiineu^ ^e lepre&nter , Monfetgneur , à V. A.R. J'en avms lait l'épreuve fur -moi-^même, ic je m etois perfisadé 3ue par Ion ufage }e m^écois giiéri 'un xefte de riiumatifme àcmn :}'<« tois: trésrfatigué , & dont je n'ai! :plu$ tien reffentL Je m'en fuis fervi depuis pour un flux de fang com^ jneckcé >que j!emporcai 4'ime feule] pnfc. . i{ Je n envoyai que peu de Gm*feng à Paris , & je n'en envoyai que pour le faire voir. Je ne laiflat pas d'en êÂvcSct une petite boëte en pro<- Vince à une {>eribnne incommodée •pour laquelle je m'intereflbis , elle «toit malade depuis dix-neuf mois* Le prmcipe de &>n mal étoic un ^rangement d'eftomach qui avott û fort empiré qu'il s'y écotc joint une fièvre incetmiccence avec une ififbmnie perpétuelle & un très-» grand dégouft. Le Quinquina dont elle tffoit ne luy otoit la fièvre que pour peu de jours y il luy caufoit même une grande ardeur dans le gofîer , & l^échaufoitconiiderabie- ment. Ceux qui m'écrivoient à foa Hijet m'en parloient comme d une perfonne de qm ii n'y avoir plus nen àefpcrer. - - Dés qu'elle eut reçu ces racines cUeen ufa durant (èpt jours de fuite« Dés les premiers jours elle recouvra rappccir & le fommcil : mais la Eij ^ 5* fièvre iuy augmenta (i confidert- blemenc fur la fin, qu'elle en fcroic morte, die elle, fi elle eut cm un croifiéme accès (emblable aux deux premiers quelle avoir eus. Elle crue devoir interrompre TufageduGin- fcng. Son Médecin luy fit entendre que cette augmentation de fièvre pouvoir venir plutôt de ce qu'elle avoit ufé de quelques unes de ces racines moifies , que de la nature même du remède. Elle en reprit Se guérir. Il y a un moi«, écrit-elle, que je n'ai plus de fièvre , Se de tour mon mal il ne me refte plus que de la maigreur. Je n'ai point fait myftere en Ca^- nada de ma découverte. A prefene tout le monde y connoit le Gin*- feng , fiir-tout à Montréal , où tout cet été les Sauvages le font venu vendre au marché, & l'ont même yendu affez chèrement. L'abon- dance.qu'pn en a eue a donné lieu à plufiews expériences. Mônficur de Louvignï Lîeutc- lïanc de Rdy d? Québec , & Tutt dei plus fages & des plus braves Offi- ciers qu'aie Sa Majefté , en connoît Tufage & la bonté. Apres avoir ter- miné heurcufement & gloricufc- ment en 171 6. la guerre que nous avions contre une Nation de Sau- vages qu'on nomme IcsOutagamîs ou les Renards , il eft remonté à MiflîIimakinâK en 1717. pour les obliger à tenir les conditions qu'il les avoit forcé d'accepter en leur donnant la paix. Il m'a fait Thon- ncur dem'écrircde ce pays-là qu'il y avoit trouvé le Gin-feng , qu'il Tavoit confeillé aux Sauvages, chez qui la petite vérole couroit pour ^ lors , & que ces Sauvages s'en fonc ftrvis avec (\xcccs. C'cft en effet un excellent cordiaî. ■ - Une pcrfonnc decarafltere &de diftinftion 3 mais réduite prefque toutes les années à rextrêmité par un atthmc, refolut de s'en fcrvur. \ N^* f 4 Dés les premicrcs prifès clic y re- connut un effet fi prompt, qu'elle àvouoit qu*on luy ôcoit, ce fem- ble , le mal comme avec la main. Des pcrfonnes âgées en ayant faic ufage pour des fluxions & des rhu- matifmes qui les rendoient comme impotentes depuis quelques années, en ont été délivrées par une efpece de prodige. Cette racine ctt véritablement amie de rcftomach, en remet les levains , dillipe les humeurs froides pituitcufcs & fcrophuleufes , fub- tilife le fang , luy ôce fa groffiercté, ic eft un fpecifique pour y rendre fluide la lymphe. Elle ouvre les conduits des reins > & pouflè au de« hors les fables ic les matières glai- reufes. Elle excite fenfiblemenc Tapi* petit , Se fortifie véritablement. La chaleur qu'elle excite eft douce, proportionnée à la chaleur naturelt- le, ic propre à faire une bonne co- âion, & par là à remédier à pref* qac tous les maux qui foncprodaus par les défiucs de digeftion. C'efl: en panicuUer un excellenc fébrifuge : Je connois du moins trois ou quatre perfonnes oui ont été guéries de fièvres lentes de deux ans , en très- peu de jours. Monfieur Sreynius dit que quand on en a pris la fièvre diminue de momem en moment. La Sauvageilè dont i'ai dcja parle ^ m'aflura qu'elle avoic expérimenté la même chofe. Ce- pendant quelques perfonnes enCa^ nada ont éprouve un effet contrai* rCySi faic ley mêmes plaintes que celle à qui je Tavois envoyé en France; Peut-être que ccî diffcrcn- ces viennent de la variété des iem>» peramens , de ta difpoficion où l'on îè trouve, on de la manière de le prrendre. Sur quoi les épreuves qu'«» oti en fera dans la fuite achèveront de nous inflruire. Pour moy fai de la peine à croire que fonufage poifle être nuliSile , tant fa chaleur me Eiv paroift douce. Il me femble pour- tant qu'il cft meilleur pour les fiè- vres chroniques & lentes que pour les fièvres aiguës. }e ne voudrots pas non plus le donner dans Taccés de 1 j fièvre. Les perfonnes même d un tempérament trop vif doivent • en ufer avec précaution ; mais on le confeille aux perfonnes âgées Se languiflantes. &a v i La manière de prendre le Gin- feng, fclon M. Ksempfer , cft de le réduire en poudre. Ladofeeftdu* ne dragme &: demie , infufée appa- remment dans quelque liqueur. On peut s'en fervir de cette ma« nicrc , félon le Pcre Jartoux. On coupe la racine par tranches. Il en confeille aux perfonnes malades la cinquième partie d'une once, & la dixième partie à ceux qui n'en pren- nent que pour fe conferver dans leur embonpoint , encore ne croit- il pas qu on doive en faire un ufage journalier. On met cette dofedan& un vî furui fe bo duit auffi mêle corrij bord confil de re d'à me coutu en m( dans 1 qui de peut d'eau bon n amfi <] croiro dans 1 faire t de gei moins roitle tna« On lien s la &la rcn- ans oie- fagc aa& 57 un vaifTcau de terre bien bouché , fur un demi.fcptier d'eau qu on laif- fe bouillir juuju'à ce quil foit ré- duit à une bonne tafTe. On le prend auffî chaud qu'on peut , & on le mêle avec un peu de fucre pour en corriger le goût, qui paroift d'a- bord un peu défagreable. Ce goût confifte dans un fentiment de jus de reglifle, mais qui a un peu plus d'amertume. Quand on y eft ac- coutumé il fait plaifir , Se on fcnt en même temps une chaleur douce dans la bouche & dans l'eftomach qui déclare fa force & fa vertu. On peut remettre pareille quantité d*eau fur la même dofe, & il eft bon même la féconde fois. C*eft amfi qu'on en ufe pour le thé. Je croirois qu'il feroit meilleur inEifé dans le vin blanc. On en pourroic faire même une eau comme l'eau de genièvre , qui auroit pour le moins autant d'efficace, & qui au- roit les mêmes ufages* - ^ . - • 5« On peut le prendre à jeun , ou mieux encore après avoir mansé^ car il aide la digeftion , ic guérie même rindigefticn. Une perfonne , digne de foy m*a aifiiré en avoir écé guérie fubicemenc. Les Chinois ne fê fervent que de la racine du Gin-feng. Le fruit n'eft bon à rien. Le Père Jartoux aiTure 3ue les feuilles prifes en guife d^ e thé , font au(& bonnes ou meil- leures que \c thé même. Quelques j)erfoni>es oi^t fumé de ces feuilles en CanarJta. Le gouc &: Todeur félon leur rap^YC en (ont agréableS^, Se leur famée abbac les vapeurs. Pcrfônne que je fçache n'a en- ctnre f^it ranalyfe du Gin-feng^ Le f rerf; Apôtiquaire des Jediites de Québec , trés*boR Pharmacien , fe propofe de travailler Tan prochain a découvrir Ttifage qu on en peut faire par laChymte. }* auffî qu'elle ne feroic pas (i con- fiammenc & fiuniverfellemcnc cfti* mée à la Chine Se au Japon , (1 elle n'avoir en foi de grandes proprictcz. Mais quoi que des peuples qui corn- pofenc des Royaumes trcs-vaftes, éprouvent tous les.johrs de bons effets de cette racine , il fe pourra bien faire que lorfqu'on la voudra mettre en ufage en France , diffé- rentes pcrfonnes s'y oppoferont comme on a fait autrefois au fujet du tartre cmettquc &: duQuinquina. C'eft aflcz le fort des bons remè- des , mais des qu'ils font tels ils s'accréditent bientôt par eux-mê- mes , & prennent le dcffus malgré la prévention. Pour moi qui ne fuis pas Médecin, & qui ne me pique pas d'écrire comme un Dofteur en Médecine ^ % is Mc- ncipcs les de ivouer. i con- nt cfti* Cl elle rieccz. licom- 7aftes , ? bons pourra /oudra difFe- > feront a fujec qiiina, remc- :els ils ix-mê- lalgré decin, écrire tcine\ je ne me fuis attaché qu*à rapporter ce que j'ai appris de mes Sauvages^ à cranfcrire ce que m'en ont dit les personnes à qui )'ai communiqué cette racine pour en faire ufage contre leurs innrmitez. G eft le zèle pour le bien public qui a engagé le Pere lartoux a nous donner la con- xioi (lance de cette plante , ic c'eft à lui en effet qu'on en a la pre- mière obligation. Le même zèle m'a engagé de la chercher en Ca- nada fur la conjedture du Pere Jar«« toux. Il a été le principal motif qui m'a obligé de rendre un fidèle corn* pte aux Sçavans, aux Médecins , Se au Peuple , de tout c^qui regar* doit la découverte de cette plante. Se les militez qu'on en doit efperer. Meffieur^ les Médecins , ainfi que î'.ai déjà dit, en tireront des cpn» fequences plus juftes que je ne pour- rois faire, & ils jugeront par 4ere<« cit que leur feront leurs malades du temps & des précautions qu'il •V» faudra garder lorfqu'on le ttmdra employer. Le Gm-(eng ne croift point à la Chine , mais en Tarcarie. On i y trouve entre les 3 9 & 47 dcgrcï' ide latitude Boréale, le 10 & le AO de longitude, en comptant de« puis le méridien dePesin. Il croît Jiir le penchant des montagnes, dans d'cpaifles forées , fur le bord des ravines , autour des rochers , au pied des arbres , Se au mtlieu de toutes ibrtes d*herbes : mais on lie le trouve point dons les plaines, dans les marécages , ni dans des iieuic découverts* Si le fèt^ court dans les forêts , il ne r^eparok que crois ans après Tmèendie , ce qui prouve , dit k Perc Jartousc , qu'il eft ennemi de la chaleur. Auflî, 'ajoute-t'il , il fe cache du Soleil autant (pi'il peut. Je Tai fait chercher & je Tai icherché moi-même en Canada. Il ^e s'en trouve point à Qucbcc , ic flioIiYS du coteau nord de U tlviéf^ aue du cocé du fud. On en tîouve avantage en avançant vers le mkii^ comme à Montréal^ auKOucaouacs» èc vers le lac Huron* Il en ccoift en grande quantité > dit-on ^ au païs des cinq Nations Iroquoifes : Si cela cft les Flamands de 1a nouvelle Yorx: en feront bien leur profit. QueU quesuns qui Tonj: vu vendre à Mon- tréal par les Sauvages ^ tm autionc fans doute envoyé dés cette anpép en Angleterre. On n'en recueille pa$ dans tou^ tes fi>rtes de Ikhs. Je l'ai dieccfao inutilement dans les forêts coufiùes & etnbaaraiTQes de broflâilk^. Ce n*eft proprement que dans Icts bois ^e hauQC futaye , où les arbres droits te hauts font dégagez par le bas 8^ paroiffcnt naiturellemeat alUgoez comme pour le piatfîr de La pro» menade , qu'on le trouve au mdicu d'une variété admirable dlierbcs médicinales qui naiflenc au. pdod <^4 des arbres , entre les racines ic les pierres , d'où il efl: crés-difficilc de Tarrachcr. Un Sauvage me die que le Gin- feng ne croifToic que dans de mau*' vai(es terres ; mais il fe trompe , car quand ces bois francs font ab- bacus on peut dire que ce font les meilleures teiTes du Canada. La terre en eft noire , le grain un peu fabloneux , & le bled y vient à plat- fir. , Le Gin-feng aime fombre , aufli* bien que les plantes dont ces bois font remplis. Quand les terres font nouvellement défrichées il y enre- paroift encore quelques racines qu'on n'avoir pas arrachées en dé- irichant , mais il ne s'y en repro» duit jamais d'autre. Je ne le crois pas pour cela ennemi de la chaleur, car cette racine eft chaude. D'a'iU leurs en été il fait une chaleur en- core plus forte &: plus étouffante dans ces bois qu'en plein air. J'ai- merois Se les :tlc de î Gin- ;mau« »mpe, ne ab- ne les a. La in peu à plat- ^auflî- s bois ïsfonc cnrc- icines ;ndc- cpro- crois aleur, yail- r en- fance J'ai. I Herois ffoeroîs mieux dire que ces planter a qui l'ombre cft fi favorable , ccanr trop agitées par Taftion immédiate du Soleil & d'un air trop ouvert, y font renfermées dans la terre com- me dans un fein fterile, tandis que: d'autres à qui ce grand air & Tac^ . tiôn immédiate du Soleil font plus> propices , fe développent & croif- fent à plaifir» ce qu'elles ne pour- roient faire à l'abri dès forêts. J'ai vu moi-même cette expérience dansi le cours d'une» année : ayant fait > abbatre durant Thy ver un ou deux arpens de bois, le printemps fui- vanc au lieu de ces licrbes amcres qui y croient il n'y vint que du chiendent , du trèfle , du curage ,. & d'autres herbes femblablcs qui ne croiffent qu'en plein champ. ]e doutois , Monfeigneur , fi ces racines tranfplantces en France ,, reuflîroîent & conicrveroienc leur vertu. J'en ai apporte pour qu'on put s'en âffuier. Je les ailcvcés ea 6^( mocces, & fans quelles ayetic été icparécs de leur propre terre , Se j'ai eu rhonneur de les prefenter à V. A. R. Moniteur de }uf&eu à qui Elle a fait la graçe de luy en don* 2ter une partie, les a vifitées. Il les a trouvées bien fraîches 6c en boa état } il ne doute pas qu'elles ne faflent merveilles cette ^nnée au Jardin Royal , où il les a portées par Tordre de V. A. R, -i. Je crains que les graines nereiif- fifTcnt pas fi bien; Gomme on a eu beâu femer la graine t dit le Père Jartoux , fans que jamais on Tait vu pouffer t il eft probable que c'cft ce qui a donné lieu à la fable qui a cours parmi les Tartares, Ils difent qu'un oifeau la mange dés qu elle eft tombée à terre , 6c que ne pou- vant la di^crer il la purifie dans (on cftomach , & qu elle pouffe enfuite où il la laiilè tomber avec fa fiente. Ce qu'il y a de certain c'eft que |Épt(e plante vient avec peiite. J'en si ttoovê qiil avoient prés cfe cent ans» Ces racines produifenr une tige qui tombe & fe renouvelle tou* tes les années» Les plus belles tigei portent jufqu'à 34 fruits > dont la plupart font doubles , fi Ton fuppu-i» toit tous les germes^ fiiivant les an^ nées de la racine^le nombre des nou-*^ veiles plantes qui doivent fe former à coté ) Se le nombre dies germes a des années de celles- et > le tour troit à l'infini. Cependant ri ne s'y trouve Jamais plus de fept ou huit racines dans les divers cantons oâr elles naiffent les unes auprès des au^ très, ainfi la plante fera bientôt détruite auprès des habitationsFran*^ çoifes , & il faudra l'aller cherche! au loin dans les bois^xe qui laren^ dra rare & d'un très-grand prix. i Le temps de la cueillir eft celuf de fa maturité , c'eft-à-dire depuis^ le mois de Septembre ji^qu'aux: neiges. Ceux qui veulent en faire: iCèc&r la feuille doivent la prendre fut la fin d'Aouft , avant auelfe jaunifle. La racine devient a rien quand on la cueille avant ce tems- la^ ainfi que je l'ai déjà dit. Quand on Ta arrachée de terre il faut la laver foigneuCement , couper la ra- cine^ par rouelles en long pour qu'- elle feche plus aifément. Il vaut mieux la faire fecher à l'ombre qu-' au Soleil &: aufeu> &c la conferver en lien fec» La racine vaut mieux étant (e- che y qiie lorfqu'on la tire de la terre , alors elle cft imprégnée d'u^ ne humeur qui lui 6te de fa bonté,, t£ qui s'évapore à mefure qu'elle fe deffeehe. On y trouve ea effet une différence cotifidcrable au goût, qui eft bien plus fort quand elle eft fe- elle que quand elle elt nouvelle^ D'ailleurs elle ne fait point vomir étant nouvelle, ainfi que l'ccricM. |keyniu9 fur le rapport qui luy ea ^ été fait. ..*,. ^- Cette plante efl; trés-délicate &i: fegi bord vers Celle enpa vent Se pa delei £ftel( dinatr mouli Canac meille fraîch LeI cueille vent q dans u peuver quinze bien h des br marier perter prcfqui qiu re- fit fê gâte ai rément. Elle moîfic cfa^ bord dans un lieu htimide, &: les vers s'y mettent quand elle vieillît. Celles qu'on apporte de la Chine en pafTant deux fois ta Ligne dot* vent fermenter confideràblement ,, ' & par confequent perdre beaucoup' de leurs fels volat'tls > en quot con- fifte leur vertu. De là vient qu'or- dinairement elles font toutes ver- rhoulues» Celles qui viendront du Canada feront tncomparablemenc meilleuresipuifqu'eltes feront plus fraîches 8^ mfeux conditionnées. Le Père Jartoux dit que ceux qui cueillent le Gtn-fcng n'en con fer- vent que la racine, qu'rls enterrent dans un même endroit , ce qu'ils peuvent en amaifer durant dix ou quinze jours , qu'ils ont foin *de la bien laver & de k nettoyer avec des brolTcs pour en ôccr toute la matière étrangère -, qu'ils la trera»- pert enfuiteun inftant dans de l'eaui prcfque bouillante^ & qu'ils la fonc * 'Y fccfaer à la tïimée d un mHlec jaune» qui lui communie^ un pea de fa couleur- Le miilec renfermé dans un yafe avec un peu d'eau ie cutc à un petic feu. Les- racines cou* chées {ur de petites traverses de bois au deffiis du vafe^ Ce fechenc peu à peu fous un linge, ou fous un autre vafe qui les couvre. . M. Kacmpfei rapporte Ta cbofe tin peu différemment. Quand les racines font fraîchement arrachées^ dit- il , on les fait macérer trois jours dans de Teau douce , ou ce qui eft mieux encore , dans la fçcônde eau où Ton a fait cuise une efpece de ris ou de millet , & on les y met tremper quand cette eau eft froide. Ainfi macérées dans un vaiflèau d*ai]faîn & couvert, on les AiTpend à la vapeur de cette eau fiir le feu» Alors étant defTechéees depuis le bas )'irques vers le milieu y ces ra- cines acquièrent une couleur rouflè, K&eufe &c ptcfque tranrpatcme* CeftI mejei leur & jrien à prepàr ibuhaii pour h & qù*Q pour i faire h nada a donc ul Quar feng, i pouvoii dragon je m*éti le Pcre que j'ai par le I termes. prcfenrc fant qu à notre 'celle-là xtne» de fa clans ; cuU ;s de chenc ^us un chofe \à les chées^ trois ce qui cônde îfpecc y mec roidé. kiffcau fpcnd le feu» uis le es rar feme* 7* Ceft la marque de leur bonté. Comi^ me je ne crois point que cette cou* leur &: cecce cranfparence ajoutent jrien à leur vercu , je crois cette préparation peu neceflaircr Si on îbuhaitoit néanmoins qu'elle le Rit pour la confervacion du Gin^feng y te qu'on voulix le porter à^ la Chine pour le trafiquer ^ on pourroit y faire la même préparation en Ca- nada avec les maïs ou bled dinde dont ufent nos Sauvages^ Quand j'eus découvert le Gin^ feng , il me vint en penlée que ca pottvoit être une efpeee de man- dragore. }'eus le plaifir de voir que je m'étois rencontré fur cela avec le Père Martini , (pu dans l'endroit que )'at cité ^ Îl qui eft rapporté par le Père KtrKer, parle en ces termes. Je ne fçaurois mieux re« prefenter cette racine , quVn di- fant qu'elle eft prefque fcmblablc à notre mandragore > hormis que ^ celle-là eft un peu plus petite y quoi s I qa^e\\e fait de quelq^û'iine de ies rfpcccs» Pour moi, ajoutent* il, je ne douce point du tout qu elle n*âic les mêmes qualicez Se une pareille, vertu , puisqu'elle lui reiTemble fi fore , 6c qu'elles ont toutes deux la même figure. Si le PereMarcini a euraifonde Tappeller une efpece de mandrago- re à caufe de fa figure , il a eu tore de Tappeller ainfi a caufe de fes pro* ' priecez. Nos efpeces de mandragore ibnt narcotiques , rafratchifTantes, & ftnpefiantes. Ces qualitez ne conviennent point du tout au Gin- feng. Cependant l'idée du P. Mar- tini que j'ai vue juftifice ailleurs , m'a donné envie de pouffer plus loin ma recherche. En effet , ayant trou- vé que notre mandragore d'aujour* d'hui , d*un commun fentimem^ n'étoit pas la inandraf!:ore âcs an- ciens , j ai cru qu'en cherchant un peu , & qu'en comparant le Gin- leng avec ce que les anciens ont dit ^ de de fout de >rc lisj mes ^e &le loin V< Thec ceurs flanc defcr fie ne dent^ celles 4'huy là on Théo lui en *' Ile la M ç'écrc aurac ie (es M, K c n'aie areille. nble fi s deux ifon de drago* BU tore fcs pro. iragorc fances y tcz ne u Gin- \ Mar- 1 leurs , us loin c trou- aujout' mcnr tes an- anc un c Gin- onc dir de 71* as leur Mandrazore » on pourok foucenir que c'eu lW8^7ioM«p^o» cïe Pychagore , & la Mandra* »re de Theophraltc. Ce que feti lis pourtant eft moins pour donner mes con jedures pour des certitudes^ que pour les foumetre aux Sçavants^ éc leur donner lieu de poufler plus loin leurs recherches^ Voicy donc comme je raiibnne. TheophraAe eft le premier des Au* ceurs anciens qui aycnt écrit des plantes. Theophrafte nous fait la defcription d'une Mar>dragore , qui ae nous eft point connue > il eft évi« dent aufli qu'il neconnoiflbitpoinc celles que nous connoi (Tons auiour- 4'huy , du moins (bus ce nom la , de là on pouroit conclure ^ue celle de Theophrafte s'eft perdue ic qu'on kii en a fubftitué une autre. Il eft facile d'expliquer comment la Mandragore des anciens a pu s'être perdue. Premièrement. Elle aura été fans doute d'une grande re«* 74 ohcrchcdans les premiers temps, i caufe de fes effets finguliers, donc on pcuc voir des exemples dans l'anci- quicé. Secondement. La difficulté Que cette plante avoit à fe multiplier 1 aura rendue rare , il eft probable ou'elle ne fe trouvoit que dans les» torêts. Le payss'étant dans la fuite découvert & les racines en ayant éto arrachées avant la maturité de leurs fruits ,1a plante aura été en peu de temps épuifée. Onpeutconjeâurer avant Tevenement^qu il en feraainfi du Gin-feng. Cette racine étant fort prétieule , produifantpeu, Sc ne croiuant qu'à I ombre des torêts. La mandragore des anciens étant ainfî perdue , on lui en aura fubftitucr une autre à raifon de quelque rap« port commun à Tune 6c à Tautre. Nos mandragores ont des racines qui ont quelque refTcmblance avec le corps de Thomme depuis la cein- ture en bas , leurs (emences font blanches & ont la figute d'un petit rein de te c le G ^ d.ft men que a de conv cueil phra £ti conn établi entre dit ai £ntrc quelq de ce telles VtlUl Cet de cel leurs, diverfi 7f^ rem ,x'eft fans douce ce qu'elles onr de commun avec la mandragore ic cela fe trouve parfaitement dans. le Gin-fcng, le truitduGin-renga> d? furplus la même figure c[\x?. Tes le- mcnces^il refte mamtenanc à voir ce que la mandragore deThcophrafte ^ de particulier & à examiner s'il convient au Gin-feng , pour cela re« cueillons tout ce qu'en a dit Thco« phraftc. En premier Heu ^Theophr^ifte re- connoit une tige à la mandragore 6C établit une rcffemblance par larige entre elle & la fcrule. Voici ce qu'il dit au chapitre fécond du Livre (ix. Entre les autres ("plantes) il y en a** quelques unes qui approchent p!us *« de celle ci^a fcrule)par leur tige," telles font la mandragore,la ciguë," rtlKbore,&c.« Cette reffemblance doit erre prifo de celle quM établit lui -même ail- leurs, entre le^ plantes qu'il range en diyerfes clafles , fclon la diveifîtc de G i) 1t leurs tiges c*eft au chapitre g. dit livre 7. qu'il parle ainfi* ,, Encre ,, toutes les plantes il y aune diffè- P,rence établie& reconnue detout le ^, monde , elle fe prend de la variété y, des tiges,car il y a des tiges droites. », des tiges nerveufes . . «des tiges oui y, tombent & ne durent qu'une anee, ,»des tiges qui s'acrochent...des tiges ,, qui rampent à terre....il y eh a qui ,, n'ont qu'une feule tige....quelques* 3, unes en ont beaucoup.. .& quelques ,, autres peu. Ce que je mets ici en précis eft étendu plus au long dans tout ce chapitre 8.du livre feptiéme» Cette différence générique étant atnfi étabIie,cherchons en quoi con* fiftela reflemblance particulière qui cfi: entre la férule ic la mandragore. Ceft ce qu'onjpeut voir dans la àtt^ cription de la rerule , au même cha^» pitre du livre fix^il lui donne ces 9,deuxqualitez>eile ne produit qu'u^ ,, nefeule tige ic cette tige tombe & ,, renaît toutes les annécsî or ce que % t dit icre fFe- itle lece ices. ;aui née, :ige$ iqui [UCS* ques :i en dans ême. bcanc con* equi 5ore, dcf^ chai* : ces qu*u^ hcëC eque 77 Theophrafte , die de la mandragore te de la fcrule , (ê trouve vrai du Gin-feng qui ne pouflTe qu'une feule tige que la même année voie fe for« mer Se fe dccruire,& ne peut abfolu- niem convenir aux deux efpcccs de fêUnum futiêfum ou Uthdc qui pxo* duifenc dix ou douze tiges fur un feul {>ied , ainfi l'opinion de prefque tous es Botaniftes , qui croyent que ces efpeces àcfiUnum ic en parcicu^ er celui à qui les Italiens ont donné le nom de BelUd^nd , font la mandra- gore de Theophrafte , fe trouve ici renverfee par Theophrafte même. Il paroift manifeftement que cette refTemblance de la férule ic de la mandragore eft fondée fur ces deux qualitez de leurs tiges , puif- qu'immédiatement après avoir fait cette comparaifon il établit une nouvelle reffcmblance par les tiges entre d'autres plantes, & comme une nouvelle claffe.Quelques unes" ont , dit-U , des tiges nerveufcs. ^* Giij 7« ',, Telles font le fenouil , &rc. £n fécond I ieu, Theophrafte s^èx- prime ainfi au même ch^itre fé- cond du fixiémc livre. Le fruicde la ^, mandragore a cela de particulier, „qu'il cft noir,qu'il naît en grape, & Py qu'il a un goût vineux. Examinons ces trois qualitez. A la vericc le fruit du Gin-feng cft d'un très beau rouge dans fa ma- turité, mais en fechant fur pied il devient fi noir qu'à peine apperçoit- on en quelques uns qu'il ait été rou« g". Il en eft de même de quelques aurres plantes ic en particulier de l'Apalachine qui nous eft venue ré- cemment de la Louifiane, on peut dire que fon fruit eft noir quoiqu'on afliire qu'il y a un temps où il eft rouge. Communément le fruit de cc$ fortes de plantes a fucceffive- ment différentes couleurs. Ceux qui ont commenté Théo* phrafte & qui ont prétendu avoir trouvé fa mandragore ont expliqué t îrc- >euc on cft de 79 diflTeremmcncIemotGrcc pAytùhi' Quelques • uns Texpliquenc d une grappe & d'autres d'un grain, de quelque manière qu'on l'entende , fi Von coniîciere le fruic du Gin-fengi ou Tombelle qui porte fes fruits , ce- la lui convient parfaitement Se auffi bien qu'aux fruits des deux efpeces àc/ilmum , dont l'nn^ tel que la mo^ relle,produit une ombelle ou grappe fcmblab^e à celle du lierre, & l'autre ne produit qu'un grain qu'on appelle /■ La troificmc qualité qui eft dV voir un goût vineux y eft propre à Elufieurs plantes qui portent des aycs 5 le Gin- fcng en eft une , l'eau qui fe répand dans la bouche , quand on prcflTe le fruit du Gin-feng, tient du goût de fes racines & de (es fcttil* les. En troîfiéme lieu, Theophrafte au chapitre neuvième du neuvième livre , dér-^it tes fuperftitions àcs Mclens en cueillant la mandragore p G iv ^/....._,._ .^ s ..,_«. A. ,.„.. ,, 8o les Sauvages qui ne fone^as encore Chrétiens , haranguent aufli leurs herbes Médicinales , Se pratiquent autant de vaines cérémonies que «faifbient aucre^^fois les payens. Corn** me je n'ai lu Theophrafte que de- puis mon arrivée à Paris , je ne puis içavoir fi les Sauvages employeni les mêmes, fuper (lirions^ que Theo- phrafte rapporte , il (èroic aflcz fin- gui ier que ce fulTent abfi:)lument les mçmes, mais quand bien même elles fcroient difFercntes , ce ne feroit pas un préjugé contre le Gin-feng, de- puis un fi long intervalle de temps ils'eft pu faire bien des changemens qui ne tirent point à confequence. En quatrième lieu , Theophrafte décrit les propriétez de fa mandra« gore y au cnapitre dixième du même ,,livreneuviéme,la feiiillede la man^ y, dragore , dit* il , pecrie avec de la 9, farine eft bonne a ce qu'on afliire ,, pour les ulcères, fa racine racle'e S£ 2y macérée dans le vinaigre fext pour rere de g meil naig dit ( confi chcs la fui gore micu: feng ( foUm font < roicni avec { mandi dormi confofl fait di ne pr< qualttc pefiant mais I caufcs V .j Si rerefipele, pour toutes les fluxions '^ de goûte , pour concilier le fom- ** xncil, &c. On la donne dans le vi- «* naigrc ou dans le vin.Theopbrafte ** dit cnfuice que la manière de fa conferver eft de la couper par tran- ches qu'on enfile & qu'on fufpend à la fumée. Ces effets de la mandra- gore de Theophrafte fe rappoi cent mieux à ceux qu'on actnbuc au Gin- feng qu'à ceux des deux cfpecesde fiUnumy dont j'ay déjà parlé qui font de véritables poifons qui re- roient mourir fi on ne les dofoic avec beaucop de précaution* Quand Theopbrafte dit que la mandragore eft bonne pour faire dormir , il ne dit rien qui ne foie conforme aux expériences qu'on a fait duGin-feng , mais le Gin-{èng ne produit pas cet effet par une qualité narcotique , froide & Au- pefiante qui (eroit dangereufe^ mais par accident , en ôtant le$ caufcs de rinfomnic. ,. . . 5 Je n'ai point là dans Tfieof5hra({e .que la mandragore fit mourir, fi , on en prenoic avec excès. J*ai ce- pendant cherche avec exa6litude^ tout ce qu'en dit cet ancien A\u teur , & je l'ai rapporté fidèlement. Il eft vrai que le Père Martini dit duGin-feng, que fi les pcrfonnes îQbuftes & vigoureufes en màngcnt> elles courent rifque de perdre la vie, parce qu'elle augmente trop leurs efprits vitaux 6c leur chaleur na* turelle. Je crois pour moi qu'il en faudroit pour cela un long & in- difcrct ufage tel qu'on en poutroit faire des meilleures chofes qui ne Conviennent pas également a tous les tempcramens* La féconde efpcce de Garent ogiten TTfiohantati dont j'ai déjà parlé , & qui félon te rapport des Sauvages ne produit qu'une feule feuille fans tige , fans ftcur &c fans fruit , eft une autre efpecc de mandragore , je ne fçarhc pasque per fonnc en ait en^ corc fiém gore Le autre perdi ou la diftin nomti Ja loJ connc vage. grand ils fça^ ttt la leur m menti menti vivre & quand que le bler le: gnée ( qu'ils ( ir, fi li cc- :itudc^ i Au-' ment, ni dit bnnes igcnt, la vie, leurs ar na» a'il en & in- mtroic qui ne a cous • •■ . tfften lé, & Livages Ifcuille lit.eft •rc , je aie en» «3 corc parte elle peut faire une troi- iiéme efpece avec les deux mandra- gores de Diofcoride qu'il nomme Les Sauvages fe fervent d'une autre plantepour rétablir les forces perdueSjil la nomment Tfoterefc gia ou la grande longue racine pour la diftinguer de la falfeparelle .^ qu'ils nomment fimplemenc Tfiêtmfe ou la longue racine. Les François la connoiflènt fous le nom d'anis fau- vage. Les Sauvages font les plus grands mangeurs du monde, mais ils fçavent aulfi parfaitement fupor- cer la faim ; quand leurs proviuons leur manquent ils fe ceignent forte- ment le ventre, & fatiguent double» menti à courir pour chercher deqiioi vivre & à fouffrir leur dizette , alors quand leurs genoux chancellent ic que leurs yeux commencent à dou- bler les objets , ils prennent une poi- gnée de la poudre de cette racine qu'iU délayent dans de Teau qu'ils «4 boivent , Se leurs forces font Cm le champ rétablies. Ils font le même remcde avec fuccès & avec la même préparation pour fe guérir du coup de foleil , cette racine eft d'ailleurs' un des plus excellents vulnéraires qu'on puiffe trouver 5 j'en ai apporté un peu , & il n'eft perfonne qui ne juge de fa vertu par fon goût aroma* tique. Je l'ay. vue dans l'herbier de Monfieur de Juflieu & dans celui de Monfîeur Vaillant. ' Il ne me refte plus qu*à fouhaitef que les expériences qu'on fera en France du Gin-fcng , venu de Cana* da pui(Ient répondre à celles qu^on a déjà fartes en ce pays là Se fe trou- ver telles qu'on paroit les promettre. Monfieur de Juffieu m'a fait Thon* neur de me dire qu'il s'en étoit dcja fervi avec fuccés , & qu'il avoir ar- rêté un vomiflfement qui n'avoit pu céder aux remèdes ordinaires. Mais le comble de mes fouhaits (croit que Tufage de cette plante fer vk» Moiv* . .w .^;X.:>.^ .. brie nême nême coup^ llcurs' raircs iporcé ]ui ne roma* icr de :lui de haicef rra cii Cana* ; qu*on trou- cttre. rhon- c déjà oit ar- roit pu .Mais )it que Moiv feigneur f\ prolonger jufques \ une extrême vieillefTe des jours aufli ne- cefTaires te aufli précieux que ceux de V. A. R. Ces vœux ardents que je formé pour la confervation de V. A. R. par reconnoiffance pour les obliga^ lions qui me font particulières & par la gratitude qui m*eft commune avec la Compagnie dont j'ayThon* neur d'être, regardent encore le Pu* blic qui eft interefle à la vie d'unPrin'* ce donc les projets tendent tous à la félicité des peuples^d'unPrincedonc les premiers foins ont été d'envoyer des ordres jufques aux extrêmicez de la terre , pour attirer de par tour dans le cœur de la France , tout ce qui peut contribuer à la rendre flo* r iffance , d'un Prince qui n'a approu* vé les foins que je me fuis donne pour découvrir cette plante >& n'a paru content de ma découverte qu'autant qu il a été flatté que pui{^ qu'elle eft aune très-grande utilité pour la guërifon de plufiebrs m3a- dfes chez des Nations très- reculées, elle peut aufG devenir utile à un peuple qu'il ainie,& dont par recon% aoiflance , il doit être les dél ices. Ce n'eft pas affez , Monfeigneur , ^ue le Public fafle des voeux pour ta confervatioQ de V. A. R. tous les Arts qu'elle honore fi particulières ment de fa protedion , doivent tra- irailler à immortalifer Ton Nom & fa gloire. Ce nVft pas feulement THiftoire ou la Poëne , le Pinceau ou le Burin qui tranimectent le f u» venir des grands hommes Wz ppfte- rite > de tous temps les Botaniftes ont ptétendu avoir ce droit & ont célébré la mémoire des Princes qut ont favorifé cette (cience en leur confacrant de nouvelles plantes. Ces plantes portent encore leurs noms , ils ont pafle jufques à nous 8â nous les coniervons avec refpçQt. En conféquence de cette poircflion où font les Bottaniftes , puifque y. A.R. de lui oiFrir gu'Ell prénni donne Royah ^*< Ca) Irûquœi fleurir fois en qui ne qui ne noîtrc ( Quo plante cette comme ce fero l'art qu ce nom moi, m depuis Royale envoyai icV. •7 A. R. a eu U bonté de me permettre de lui préfemer ceMcmoire & de lui. offrir cette plante ^ je mie flatte (}u'Elle ne déiaprouvera pas que je prenne encore la liberté de lui donner le Nom de Votre Altefle Royale, Se de la nommer AurelU*^ né Can4denfismSintn£hus^Gmf€99g» lr0quœis'GArinu$gfn%. On la verra fleurir cette année pour la première fois en France , ic il n'çft pcrfoniier qui ne la voye croître volontiers 2£ qui ne fe faffe un plaifir de la con« noître fous un Nom (i augufte. ' Quoique )'aye découvert cette plante en Canada , &c .que par cette raifon je puifle (a regarder comme un bien qui m'appartient ^ ce feroit cependant aux maîtres de Tart qu'il conviendroit de donner ce nom ^vec autorité plutôt qu a moi, mais ce que V. A. R. a (aie depuis peu avec une magnificence Royale en faveur de la Botanique, envoyant des perfonnes mtelligen* <: i \. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^ ^ 4^ 1.0 itt U2 §2.2 1.1 lU Ht u lAO ■ 2.0 ^ Il '-^ IJ4 ^ 6" » ^ FholDgra{diic Sciences Corporalion 23 WIST MAIN STRIiT WIRSTIR,N.Y. 14SM (716)t73-4S03 ts tes dans les Itidcs , dans TAmerique^ Se dans les Royaumes voifins , pour Jf Élire de nouvelles découvertes, es incerefle à approuver ma har.^ dieiïe , Se à conferver un Nom qui cft pour eux une marque de la pro- ceftion dont V. A. R. les honore, ëc qui en eft mie pour moidupro* fond refpeâ avec lequel je fuis ^ :'/.-i,;.ï.-i< v«^ 1< .ifr.t «.-^ MONSEIGNEUR, /^C Pc V. A. R. ^■\-- '^ ^ f ^ ^^ le ttèç . humble, très. ■ '' "^^rfi^A éb t^l^ ob4ïaànt&très-ibu- t ^W^i misfcnriteurJosiPM *^^ 3 FRAHÇpli LaFITAW )j de la Compagnie de Jefus , Miffionnaire . ^ , V V- des Iroguois du Sault « 1' ' - : *^- ^ S. Louis dans la nou- l'r^ù;'i.m^: vcUe France. AfTRO» erccs, mqur a pro- »Dore , apro* 5 ^1U^. yîïti ès-fou- JOSEPH AlPltAU gnie de onnaire lu Saule ianou- fW(?- APPROBATION. t'^'-'î y«E foufligné , Provincial de la Compagnie de Jedis , dans la i'rovince de France , fuivant le pouvoir que j'ay reçu de N. R.P» General , je permets au Père Jo(èph François Lancau de la même Com« pagnie^de faire imprimer un écrie qu'il a compofe qui porte pour titre liémûifi ffefenti â Sun Altcjfe Rtyate liênfiiffuuT le Duc d^OrltAns Kêgent dm Rêyaumt de France , concernântU frétieufe fiante du Gin-feng de m Chine déceuverte en Canada. Etquia été vu & approuvé par trois Revi- feurs de notre Compagnie > en foi & témoignage de quoi j'ay fign6 lapréferite.APariscei; Février lyi*^ Xavier db la GiiiiVDViLLE^ •:*J.-w^^*;«i..,;ik' .f .lUi »• B /^ * » jSpprobathn du Cen/eur MojaL T E fouffignc^ Nicolas Aridry^ I Confeiller Lcdcur & Profcffcur du Roi y Doâeur Régent de la Fa« culte de Médecine de Paris , & Cen- feur Royal des Livres, ai lu par Tor* dre de Monfeigneurle Chancelier , cet écrit intitulé Mémoire ftiJinH i S$n Alteffe Royde Monfiigmut le Due d'Orléans Régent du Kojaume ^ ^ncernantlapétieufe fiante du Gin* feng de la Chine » découverte en Cana- da , f4f le F ère Jofeph François Lafi- tau^ de la Compagnie dejefus^ & Mif- Jionaire des Iroquois du SaultS. Louis^ Je le juge très- digne d'être imprimé, & je crois qu'il ne fera pas moins utile qu^igréabte au public. Fait à î?aris ce 14. Janvier 1718. Akpky. V f ■^^ f iT OTTIS y%t la gtace de Dico, Roi de France 9è 1^ de Navarre, à nos amez & fcanz Confeilleri les Gens tenant not Cours de Parlement, Maitrei des Res Suâtes ordinaires de notreHôtelt Grand Confcil ^ Prevô. e Paris /Baillift , Sénéciiaux , leurs Lieutenans Civils , 9c auctes nos JufticiCT< qu'il appartiendra, SALar. 14otrf bien amé Jofeph Moagé Libraire à Paris . Nous' ^yant &it fupplicrde lui accorder nos Lettres de Per* miflion pour riropreflion d*lin JtfenMirf frtftnti k Kttê $réueh€f & ir9t»mmé Outt» I* Bmc tfOfttëmt l^«int d» mire Tf^tyéttme , nnttfiumt U frtéim/i ptmtm et Qimmfeng. ■et U Chimi, itemv»$ê m Câméék féut U 9t9t J»^^' FféHfêii Lsfitmê , éè U C»mfSfinê et le/ks « wfitméin dt Xnqntii ém Sémh it S. Ltftii i Nous avons permiy & 'permettons par ces Préfentes audit Mongé de'faiir imprimer vendre fie débiter ledit Livre ep telle forme ,. marge, cara Aire 8t autant de fbis que bon lut femblera,, & de le vendre , faire vendre Ae débiter par tout notre , Royaume pendant le tem* de trois années conféoutives». à compter du fOur de U datte defdites préfentes. Faifons défenfes k tous Libraij-cs , Imprimeucè , ic autres per- ilpnnesde quelque qualité & condition qu'elles foienr d'en introduire d'impreffion étrangère dans aucun liea* de notre obéiflance , àla charge que ces Préfentes ft^ rofit enregift.rées tout au long lut le Regiflte delaCom* munautédes Libraires fit Imprimeurs de Paris; ce dans trois mois de la date d'icelles, que l'impteffion dudit Li« vre ftra faite dans notre Royaume 9c non ailleurs ,en> bon papier & en beaux caraâéies, conformément auV .Reglemens de la Librairie -> & qu'avant que de l'expo^ fer en vente il en fora mis deux Exemplaires dans notre Bu bliothéque publique , un dans celle de notre Chftteaa> • du Louvre. & un dans celle de notre très-cher & féaV Chevalier Garde des Sceaux de France , le Sieur d'Ar* ' genfon -, le tout ï peine dé nullité des Préfentes , da^ contenu defquellesvous mandons ^enjoignons de faire- iouîr l'Expoiantoufes ayans caufe pleinement &pai(v> blement . fansfouftir qu'il leur foit fait aucun troublr ou empêcheraens. Voulons qu'i la Copie defdites Pté* fentes qui fera imprimée au commencement ou i \m fin dudit Livre , foi foit- ajoutée comme 4 l'briginaL Commandons aupremiet notre Huiffier ou lergenc de* foire pour l'exécution d'icellestous Aéles requis & nécef- Ifaices > fans autre petmiffion » fie nonobftant Clanhcui^ / 4c Htro, CkiRc KorniftHe le Ldtiw à m «•ntiiirct; Cartel cft nôtre plaific- Donné iPtrli lc|4i2-fep(iéin* iouffdttiDoii de févtiecf • l'an de ftacc mil Cept ccat dix. huit « 8c dcBOtie Régime le troifiéme. Ptr le E.oi ta fonconfeil. DE SAINT HILA1B.1. l^egifirifur le Regiftre IV. de la Cmmunâuté éef tibraires & Imprimeurs de Paris > pag, 27 S. N» 911. tonfêrmément auxRéglemensy & notamment k l* Arrêt du Cênfeil du 13. Août 1703. U Paris le it. Février 171S. D £ L A U L N £ > Syndic. Câtâtûffu des Livres ^fti/e vendent À Faris chex^ J^f^fh MêngL ■ ■ ■ ■ , ;5i- MEdîtations du Révérend Père Médaille , in 1 1. 2 1. 10 £ Devoirs du Chrétien par leR. P.lejajr ^ in 12»^ iLioC. Conduite (ptrituelte contenant plufieucs ^ maximes & Pratiques de- pieté pour toute l'anaée» utiJe i cous les états » Sc principallemeot à' ceux g^i veulent vi« yre chrétiennement dans le monde p^rteR. P. de la Motte, in 12. 1 1. 10 £ Pcjifées & réflexions for le P^/rr,. par un Religieux de TEtroite Obfervancc de rOrdre de Grandmont » in 12* 1 1. 10 C Avantages desmaladies, parle R. P.Du- pont d ia a* Ki^ '^ Reflétions Chrétiennes pour le» jeunes gcn9 qui entreac dans le monde f aug- .; ^ menrées de plufieurs beaux exemples avec une préparation i la Mort , in tu 1 1. 5 f. * Règles de ia DKcipIine Ecclefiaftique, tc« .1^^. caeillics des Conciles, des Synodes 6c Q des S&. Pères de l'Eglife , couchant Té- tât Ac les moeurs du Clergé, nouveHc . édition , corrigée & augmentée , in lu itijl. La vie du R. P. François de Saintpé , Prè* tre de TOratoire , avec des afpirations pour les agonilàns> tirées de l'Ecriture (àinte,inii. " ^ y iLioC. Conférence fur te Symbole ,. par le R. P.. Albert, in 11* iI.ioH «^-^ Idem, de la. manière de prêcher , in M. il. mC Les vérita^le^ maximes des Saints fur l*a.> moue de Dieu , tirées de 1 Ecriture Sainte 6c des SS. Pères , in lU 1 1. 5 f; Reflexion s fur l'Eloquence , in ir 1 L 10 C Pf incipes^de Gcographie , in ii* iL lO fl La Croix ou hi PaflSon de lefiis Chrtft dés le commencement de (00 Incarnation ju(qu'â la fin de (à vie mottcUe^ repre- {entée par figures , in 1%. ^ 1 1. 5 C I * Le fatnt Emploi des Fircs,in 11. 1 L lof» !!! Leavics des bien-heutcuiLouis deGoa» *> . f ^-^^ figoe^ Stirnlfrasltosll:» I Itrn. rlTio T. ^ Traite de» droits des Evè(^es fac les ' Réguliers exempts , in I2^ -^' il. * ^ Hiftoire du grand & veritablie Gheva. lier Cai(Iànr,ini:i; %\* ; ^ Magiflris SehoUrnm ififiriontm Sf€ietMtil Je[H , de Rétionê difcendi & docendi ; au^ tore lofefhêluveneio So€. lefu. t> 1. lo H ; * j^. Horétii Flaeeidd PlfonefEpîfioU ^ ad anls poeticéfirmMm redaEla , in la, 1 1* Méthode facile pour apprendre THiftoire de France avec une idée générale dei Sciences» in 11. rhiof* ! Oraifbn funebrt de Louis le Grand > Roy de France & de Navarre» prononcée! en Latin dans le Collège des R. P. Jé< » ibites par le k. P. Porée de la tnèmcM M Compagnie Se traduite en mnçois le liarin d codé» par Monficur M^^*« m II. btoché . « iL ' * De principe qHdlis fitturns fit HtrHm jai inde ab eJH$ puerltid angHtrAri liceat era- m- hdUtat in Regio Ludeviei Mégm Cellegio , SoeîetMis lefa , a c^rùlo Foru Societatis ejufdem Saeerdàte y 4*\ iK les Epirres & Evangile», aveclés OraiJ Ions de cous les jours de l'année , qu'on récite aux Méflel Romain reformé pa^ ' commandement de notre &int Père h Pape y nouvelle édition en gros çaracj «çre,.inii;. .. *-^^ - '' * H' Salluffe tnidbic tn franf»it r d^dii S M le Chevalier d'Otleans Gcnerd de» Galères dt France , fecMdt édition- augmentée de deux DiiconrsduRiinie Auteur touchant le Gouvernement de la Republique > in ri> al. * Poëfies Sacrées , tradttices ou imitéer des Pfeaumes , in ii. 1 1. lo u :irIntroduâdoni l'hiftoire dcsMaifbns fou* veraines de l'Europe , par le R. P. Buf- iier» de k Compagnie de Jefus , in la. jvoL 7I/10 n 5 Tableau Chronologique de iHiftoirc Univerfelle » gravé en forme de jeu avec l'expofition des régies de ce jeu , des £iits Hiftoriques dont il eft compofé y in i^ I L. * La Vérité de la ReltgionCUétIenne, dé^ montrée par ordre Géométrique , par M. Jean Deeire>Profefleurde Philo» fophie au Collège de Montaiga » in 11; il.i5f. « Mémoire artificielle, du R.P. B >^cr, m l2r.4'V0J* 10 le Imitation de J. G. traduâion nouvelle parle fieur C« I. F. A. A. P. avec des fi^ gures i tous les Chapitres, in 14, a^I. Confidicration» Chreftiennes pour tous> les jours du Mois , in 14.. 1 K- Penftz-j-bien, ou Réflexion»^ fur les qua^ licflcxiouf Ar kfobfttckillckf moycni Peoffiet Ghrefticotiet pour totui Ici jeun du mots» in 14. 10 C^ Médications Cbrefticunet» 10 C Prftdquet ChrcRieiittcté ^ 1 9 f. Les crois relies cnftmbt^ • . t L 5 C Vericcz cotifbitores du Cfutiftiânitbie pn leR«P. Buflhr. * 10 C prières do^ marin ft dn Cm éinx^ to C Reflexions courtes 4c couchances^ mèlict de prières te de pratiques dé pièce > (ir la vie de les Myfteres de J. C. pour cous les}onTsdamois,iBi4« toC Vive Jefii», paroles de Notre Jefiis.ntées du nouveau Teftamenc» in 14. 10 ù\ -Sentiroens Chreftient ^ fir fes principales Verttcz de k Religicm » cj^ofes en pro- ie,en vers&entftflnipeStparleR. P» Buffier de ja Compgnie dé Jcfiii» in iS» Les Maximes de S. Ignace » Fondateur de k Compagnie ie Jefus , avec ks fenci- meixi de rApoflre dtes Indes S. François Xavier» de kmimeCompagnie4n24r lofir • L'Office de la Semaine Sainte , iFuftge dti Rotne ôc ^ Parir » felon U no!Bi#cafi JÉrcvkirf » in 24. . ^ rL F I R '-^'iiir •ic t mojcnf nf. [et jeun • loC toC K • f o C » , tlejC '"■■ .i "à •,•• " ; , J ifine pat 1 10 n 4 tof. , mèliet iccè,(ar ■ ,■; ■,;*'■'* bitf cous • toC bsritée» loC» ./.■>'•"■■ ocipales " .' ' ■ Si •• . . 1 en pro- ie R. P. iM» in iS» ateér it icsfenci- *rànçois . m'.': : 'y ie,in 14^ ■T 1 -, . ,•- * - It 1' ■ ■"'"■' -. . 1 " ' ^ - -^ *' ■ . ' ; ' ■ '■;'■■ «ft^cA lonfcAii' , * ' X'l# •: :■ -" ■■:■■■*.'.•■■'"■.■ 'v- , „ H *:.. ' ^^. • '#i ^1^ ,\ !.'