IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 ^^ ta ïf Bi |22 2.0 l.l Hi lU u 1*^0 Ih Ma^ 1^ I Photographie Sciences Corporalion û // ^ ^^ >*î^^ V «• ^ ^ ^^> ^^^. ^^^ 4 23 WIST MAIN STRiiT WiBSTiR,N.Y. 14510 (716) •72-4503 \ 0 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/iCMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microraproductions / Institut canadian da microreproductions historiquas Tachnical and Bibliographie Notas/Notas tacltniquas at tMbliograpliiquaa TlM Inatituta liaa attamptad to obtain tiM baat original copy availabla for fllming. Faaturaa of thia eopy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagaa In tha raproductlan, or which may aignificanthf changa tha uaual mathod of niming, ara cliackad balow. □ Colourad eovara/ Couvartura da coulaur [~n Covara damagad/ D D D D 0 Couvartura andommagéa Covara rastorad and/or iaminatad/ Couvartura reatauréa at/ou palllculia |~~| Covar titia miaaing/ La titra da couvartura manqua I I Colourad mapa/ Cartaa géographiquaa an coulaur Colourad inic (i.a. othar than blua or blaclc)/ Encra da coulaur (i.a. autra qua blaua ou noira) r^ Colourad plataa and/or illuatratlona/ Planchaa at/ou illuatratlona an coulaur Bound with othrr matarial/ Ralié avac d'autraa documenta rjl Tlght binding may cauaa ahadowa or diatortion along intarior margin/ La ro liura aarréa paut eauaar d« l'ombra ou da la diatortion la long da la marge intérieure Blank ieavea addad during raatoratlon may appaar within tha text. Whenever poaaibla, theae hava been omitted from fllming/ Il ae peut que certainaa pagea bianchea ajoutéea lora d'une reatauration apparaiaaant dana le texte, maia. lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filméaa. L'Institut a microfilmé la meilleur exemplaire qu'il lui a été poaaibla da ae procurer. Lea détails da cet exemplaire qui sont peut-être uniquee du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dana la méthode normale da filmaga sont indiqués ci-dessous. The totl 0 D D 0 D 0 D D D 0 Coloured pages/ Pages de couleur Pages damagad/ Pages endommagées Pages restored and/or iaminatad/ Pages restaurées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachatéaa ou piquées Pages detachad/ Pages détachées Showthrough/ Transparence Quality of print varias/ Qualité inégala da l'impression Includes supplementary matarial/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition availabla/ Saule édition disponible Pages wholly or partially obacured by errata slips, tissuas, etc.. hava been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filméea é nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. The posi ofti film Orig begi the sion othc first sion or m The shal TINI whii Map diff« entii begi right requ met Additional commenta:/ Commantairea supplémentaires: IrrnMiar psgiMtion: [Il -672, 657 -680 p. This item is filmed at tha réduction ratio chacked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X Wk aox c ^ D 12X ItX 20X 2«X 28X 32X ira dAtailt iM du modifiar l«r une filmag* Tha copy filmad hara has baan raproducad thanka to tha ganaroaity of : National Ubrary off Canada Tha imagaa appaaring hara ara tha baat quality poaaibla conaidaring tha condition and iagibiiity off tha originai copy and in icaaping with tha ffiiming contract apacificationa. Original copiaa in printad papar covara ara flimad baginning with tha front covar and anding on tha laat paga with a printad or iiluatratad impraa- aion. or tha bacic covar whan appropriata. Ali othar originai copiaa ara ffilmad baginning on tha ffirat paga with a printad or iiluatratad impraa- aion, and anding on tha iaat paga with a printad or iiluatratad impraaaion. L'axampiaira filmé fut reproduit grêca à la génaroaité da: Bibiiothèqua nationale du Canada Lea imagaa auivantaa ont été reproduitea avec la plue grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Lea exemplairaa originaux dont la couverture en papier est imprimée sont fflimés en commençant par la premier plat et en terminant soit par la dernière pege qui comporte une empreinte d'impreaaion ou d'iiluatratlon, soit par le second plat, aaion le caa. Toua les autrea exemplaires originaux aont ffiiméa en commencent par la première page qui comporte une empreinte d'impreaaion ou d'iiluatratlon et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. re y erreta idto nt ne pelure, içon è 32X The lest recorded frama on each microfiche ahail contain tha aymbol ^^- (meaning "CON- TINUED"). or tha aymbol y (meaning "END"), whichaver applles. IMaps, plates, charte, etc., may be filmed et différent réduction ratioa. Thoso too large to be entireiy included in one exposure are filmad baginning in tha upper left hand corner, ieft to right end top to bottom, aa many fframea aa raquired. The foilowing diagrams Iliustrate tha method: 1 2 3 Un dea aymbolea suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microffiche, selon le caa: la aymboia -^ aigniffia "A SUIVRE", la aymbole ▼ signifie "FIN". Les cartes, planchas, tableaux, etc., peuvent être ffiiméa è des taux de réduction difffférents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un aaui cliché, il eat ffiimé à partir de l'angle aupérieur gauche, de gauche à droite, et de haut an bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 4 5 6 COMPLÉMENTS DE BUFFON. €omf prrmîrr. m' m' l'AHIS. - lUHRlMEHIE DE BOUKGOCISE ET IIAHIINET, rue Jdcol) . 30. ^. ^^ COMPLEMENTS DE BlIFFON PAi; P. LESSON, MKMHRK COHHKSPIMDATIT UK L'MSTITUT, Hevue, corrigée et augmentée par TAutear. RACES liLNAI\ES ET MAMMIFÈRES. F. FOURRAT FRÈRES, ÉDITEURS. RLK DES PËTITS-AUCUSTINS, 3; Ri chez les Libraires et aux Oepùts de Pittoresques de la France et de l'étranger. 1840. Enélevan ions de Bu( res de noti epuis cinqu k.-P. Lessoi ! BufTon qi Ici de la se [efForts poi u'ilaeu à Cl Eus neuves, •us les savi byages de 9 AVERTISSEMENT DE L'ÉDITEUR. UtOfK Enélevantunmonumcntdurable aux sciences naturelles parla publication de plusieurs édi- tons de Buffon , nous aurions cru notre tâche imparfaite si nous n'avions mis à la fin des ocu- res de notre immortel prosateur lu tableau h plus complet des immenses découvertes faites ;(iuis cinquante ans. Le succès qui a accueilli notre prcmi.ro édition du Complément, par [.-P. Lesson , nous a autorisé à en donner une seconde , semblable, par lo format , à i'éditii)n Buffon que nous venons de publier. Cecomplémentestleseul qui présente aujourd'hui l'état (cl de la science en Europe pour les mammifères et les oiseaux, et l'auieur a redoublé [efforts pour no rien omettre d'essentiil du ce quu renferment les nonibrcu>es publications ii'il a eu à consulter. Les deux volumes de cette présente édition , enrichis des découvertes les lus neuves, sont donc un vaste résumé des travaux publiés dans ces dernières anné. s par [us les savants de l'Europe, en même temps qu'ils renferment lo résultat des propres [lyages de M. Lesson. ' ' H <|»'SIDÉHATI I Grand-Ocëa erres Je i'0( toologie du y [ la Coquille, t jldoplant la m hodernes , no es qui sont

s par un détroit, ou (|u'clles ont disparu dans la catastrophe qui a morcelé les extrémités méridionales de l'Afrique et de l'Amériqur». La Nouvelle-Hollande, qui dans rette hypothèse formeroit la partie méridionale des vastes contrées de l'Asie, en diffère complètement par ses proihic- lions, de même que les pays des Cafres, des llotten- lots, et les terres mageilauiques , diiï'-rent des con- tinents dont ils sont les prolongements. Cependant les animaux ou les végétaux de l'Australie (') ont reçu ime physionomie spéciale, un cachet qui leur e!>t propre, et leurs formes insolites semblent éluder tous les principes de classification. Mais h mesure qu'on avance vers l'équaieur les éires se rattachent i ceux que produit l'Asie; et enfin sur la partie in- tcrtropicalc on en trouve un grand nombre qui sont communs à la Nouvellc-Guim^ comme aux terres d'Arnheim et de Carpentaric. L'opinion qui admet que la Nouvelle- Hollande est sortie plus récemment du sein des eaux est généralement reçue ; et quoi- que l'intérieur soit pour nous couvert d'uo voile mystérieux , ce qu'on connoit du littoral lui donne le plus grand poids. (■] Ce nom est adopté par beaucoup de géograplips poiirdAsiitnpr la Nouvrllp-Hollandc : quelques uns écri- vent Auitrulatie. Par Tasmanie on Indique la terre de Diémen , découverte en 1642 par Abel Tasman, navi- gateur hollandois. Sans rajeunir de vieilles idées ou uns m perdp en suppo<*itlons vagues et hypot' étiquet , on i. |)eut , en Jetant un large coup d'oil sur i'enoeinl. «le ces terres, se tli«|ienser de remarquer que tmii les Iles qui forment le chaînon depuis la NouvrI r Guinée Jusqu'au sud de la Nouvelle-Zélande stt, bicnl être les bords de l'ancien continent .l»fl("i/i<| déchiré ; car aujourd'hui les nombreux canaui i) Isolent ces archipels sont encombrés de bann fleur d'eau, de plateaux de récifs ou de roclm épars , qui forment de cette partie de l'Océan ui mer semée d'écueils. Si nous examinons la partie orientale de l'Ao tralie, depuis les rivages du Fort-Jackson jnstjij cent cinquante milles dans l'intérieur du pays.f franchissant l'épaisseur des montagnes ItIcues.tHi, parviendrons peut -être à saisir les chaînons ç élayenl cette idée. Toutes les cdies do la Nouvii Galles du Sud sont eu elTet entièrement compote d'un grès houiller h moléeules peu adhérenirs ce que nous aftpclons le premier plan des mon gnes iileues est également composé de ce grès,^ cesse entièrement au mont York. L2k une vallée (z fonde isole ce premier plan du second, qui esl et posé en entier de granité. La hauteur de ces dr ehalucs parallèles, qui courent du sud au nord,' la même. Le mont York , d'après les observaihi de .M. Oxley(i), est élevé de trois mille deux a quutrc-viniit-douze pieds aiiglois , et se trouve h gné de la cdte par un intervalle de cent milles m l'on. Quelques voyageurs pensent sans doute ii que celte montagne conique, et brusquemenl n minée par une pente roide sur le Val de Clydc.i l'ossuaire d'un ancien volcan dont le périmètreii enseveli sous le dépôt du grès marin qui revéllot cette étendue de territoire. On est plus fondé i considérer comme recouvert d'une formatioD > tiuire ; ce que prouvent le gisement abondani i /i(/»iife.v|«'of«/oriH>-qui occupe toute la partie moyfl du mont York, à mille pieds au-dessus dunin du la mer, et les empreintes nombreuses de pb lithes qui se rencontrent vers son sommet, ei( paroissent pour la plupart appartenir à des fcuil d'eucalyptus ou à des fougères. Au-delà du Val Clydesc développe la deuxième chaîne, et cell^ se trouve être complètement primitive; car lei chcs qui la composent sont des grnuUes des sijh^ (luartziféifS, et des peijmuiiles. C'est sur le reb de ce plan des montagnes Bleues qu'on reman aujourd'hui les traces nombreuses de bouches' caniques,et que des masses basaltiques, doDi plus remarquables forment ce qu'on appelle (') Journal of two expéditions into the interii'j New-South-Walei , undertaken l)yorder of thebriit governemenl in tkeyears 181 7-18. By John Oxlejili London , 1820. DE L'HOMME. ou lanii M perilo' l (Cliquet , on u vil iiur l'cniM'mb' larquer que loin 'piiit la Noiivrlf elle-Zëlandc wd ilineni .lusdiili'i ihreux cannin i) ml)r<>« de bann ;ifi ou de rnchn lie de rOcédti ui iricnUlo de l'A» iri-Jackion jiis*)ii rieur du pny«.' iJigiicsHIcui's.nu. r let chaînons (; Ici do la Nouvii èrement conipoir pou udhërenirs r plan dei mon: )Oi6 de ce grès,: . Là une vallt'ci' ccond, qui est n auteur de ces dr du sud au nord/ ■es les observaiki ois mille deux et s, et se iroiivetk décent milles n lit sans doute h t brust|nemcnt b le Val de Clydc ni le périmètre 11 larinqui revêt loi est plus fondé) une rormalioDii nent abondant li ue la partie moyn lu-dessus du nin mbreuses de ph) wn sommet, ei irlenir à des M Au-delà du Val chaîne, et cellr imiiive; car let rmiUes des s»/'»' C'est sur le rel* es qu'on remat; ses de bouches' asaltiques , doDl qu'on appelle into the intert"' corder of Ihebriit ByJohnOxIey; tin lit tiiilhunl, s'offrent abondamment aux re- >t des lues qui sont d'anciens cral(;re$î en est de mi'nie à >'oukatiiva. (KniSKXST. ) (=) La partie nord de la Nouv(;lle-ZtMande est enlier ment volcanique. La cascade de Kiddi-KIddi est ronit qnnhic par In grande nappe d'eau qui se précipite du colonnade basalti(|ne très èlcv('>o. Le lac de Hotoiidot qui joue un si grand r()lcdansln mythologie de ces[( pies, est un cratère d'où jaillissent des sources d« chaude. Des blocs d'une belle obsidienne, des It rouges, abondent sur plusieurs points. (3j Lepic d'Owahie ou Mono-lloa , haï'*. J^ Jonx nii deu\ cent cinqnar'e quatre toise' suivant M. Iloff ( Voyage de Krusenst. ) , vomit une inunensc cmif délave vers 1801 , suivant M. de Chamisgo.(Jirot4((i Voy. rçv.nd (Ae worlU, t. il, pag. 353. } c M ches madréporiqucs ( boréales et australese Js légères produites pi Microiltc les rochers k 1 retiouve égalcmeiiti les Alalouines. . amaires il résulte qi DE L'HOMME. core une quaniik 'Il acUvilé, Ogali sur K's coiitiiiciiij • ivclIc-Zt'landef- la Nouvelle-Gi iannes, IcsSanj re des volcans e que citer ceux dt pagos, etc., eu orl, présente im Sud ; car les ilt ^•.frique sont vti ène, l'Ascensici s , les îles du ù, me phénomène ( la mer des Indei n. Mais on rcmi! formation madrt int d'une manièi ue. Des rccifs ( Maurice, les il» ycheiles , etc. Pk 5 eaux, les îles \t le peuplées les pii ps après et suces élo s'établir surt seaucoup plus pr: ) plus nombreuse Vc seule le pliéd! niadréporiqiK'S t aies et austraicsc ères produites [k 'lie les rochers bi ouve égalcmeiiti )uines. rcs il résulte qi per habitent, i'iit lu des masses bail instituent la plupi: Iraie, ont leurc te. Le mont Oroii vingt-trois mette: )lsincs présentent J ncicns cratères 1 SKNST. ) ZtMiinde est entier idi-Kiddi est renit li se précipite dm e lac de notondo»; Ihologicdccesptî l des sources d'« isidicnne, des ti>' nts. haf J», Jruxmi suivant M. Ho"' ne immense toiit^ imisgo.(JiCoM<(i«| 953.) ains primitifs, 2° des terrains ignés, et 3° des madréporiqucs à peine élevées au-dessus du u des vagues. Suivons cette idée en examinant Idement les caractères généraux de la botanique mer du Sud. végétation des terres de l'Océanie se compose lantes entièrement indiennes ou analogues à s de l'Inde équatoriale , c'est-à-dire aux végé- qui revêtent les îles de la Sonde , les Molu- etla Nouvelle-Guinée. Leur distribution paroit mment avoir été faite de la Polynésie dans l'O- ie jusqu'aux îles les plus voisines de l'Améri- à l'ile de Pâques par exemple, de l'occident l'orient, contre le cours habituel et des vents lliers et des courants. Le règne végéta! , si pom- , si imposant dans les îles de la Polynésie , di- successivement de sa richesse en avançant l'est; et cette vérité a été démontrée complé- t par les deux Forsteret par M. deChamisso; n ne peut rien conclure de quelques plantes Icaines ( qui datent même pour la plupart de ée des Européens ) perdues dans la masse de iHdo-polijHésie»Hes , qui composent unique- la végétation de l'Océanie; pas plus que de ce rencontre dans la Nouvelle -Hollande des s européennes, ou qui n'en diffèrent point emier examen ('). Il resteroit à examiner l'ile an-Fcrnandez ; mais nous n'avons que peu de lées sur sa végétation , et il n'y auroit rien de enant que cet ancien volcan ne partageât la du continent dont il est très rapproché. Il y plantes qui semblent faire le tour du globe les zones qui leur conviennent ; et on peut r:iter genre le ))ortuca {a, que nous rencontrâmes outes les terres que nous avons visitées entre eux tropiques , dans le Grand-Océan comme l'Atlantique {^). végétation indo-polynésienne se montre dans sa splendeur sous la ligne équinoxiale : d'abord santé sur les îles de la Sonde, elle s'étend pro- ivement sur les nombreuses possessions /na- et lidorienncs, et étale toute sa pompe et tout uxe sur les Moluques orientales et sur la terre apous. C'est là que des palmiers nombreux, ycas , des fougères, prennent la forme gracieuse Ue de colonnes légères: leurs forêts immenses mposent d'arbres de grande taille , tels que ;atip {inocarpus edulis), les arbres à pain, les diers , les spondias ; c'est dans leurs profon- qu'on retrouve la patrie des plantes nourri- Le Val de Clyde , dans les montagnes Bleues , est lu de plantes des genres typlia . lythrum . plan- Ljamoiuj. etc., qui nous parurent en tout res- ller aux espèces des marécages d'Europe. Consultez Ilumboidt , Géoqraphi9 det plantes, 1,1817. clercs des Océaniens, de longues lianes arborescen* tes, des /^(/u»iiH<;i(.fe,f,dont les formes sont innom- brables et variées. En suivant la masse de ces végé- taux , nous la voyons diminuer successivement à mesure qu'on avance vers le détroit de Torrès : quelques espèces le traversent seulement , et sont d'autant plus remarquables qu'elles appartiennent à des genres qui n'en renferment point un grand nombre: telles sont l'arec à chou, l'érythrinc indien, le sagoutier, deux muscadiers sauvages, la flagellaria indien, etc. ('}. En continuant d'exami- ner les plantes suivant la latitude des lies qui for- ment la chaîne avancée au sud de la Polynésie, tel- les que la Nouvelle-Irlande, la Nouvel le- Bretagne, nous y retrouverons le même luxe ; et les aréquiers, les sagoutiers , les grandes fougères , les drymlrrhi- zées, peuplent encore les forêts. C'est ainsi que nous observâmes à l'entour du port Praslin les vaquois, les barringtonia , les calophyllum, les filao (casua- riiiaindica), propres à toute l'Océanie; mais, à mesure qu'on s'élève en latitude en allant vers le sud, aux Hébrides, à la Nouvelle-Calédonie, le nombre de ces mêmes végétaux décroit naturelle- ment. Plus au sud encore la zone tempérée australe change complètement la physionomie des végétaux; et l'ile de Norfolk a de commun avec la partie nord de la Nouvelle-Galles du sud l'araucaria, qu'on voit encore au havre de Balade, et avec la Nouvelle- Zélande le phormium tenax : mais il est à remar- quer que celle île , vaste et composée de deux terres séparées par un détroit , quoique rapprochée de la Nouvelle-Hollande et par la même latitude, en dilTèrc si complètement qu'elles ne se ressemblent nullcmentdans leurs productions végétales.Toutefois la Nouvelle-Zélande, si rijheen genres particuliers à son sol et peu connus , en a cependant d'indiens , tels que des piper, des olea , et une fougère réni • forme qui existe , à ce qu'on assure , à l'île Maurice. A l'époque de notre séjour à la baie des îles de la Nouvelle-Zélande la végétation se rcssentoit des ap- proches de la saison hyémalc. Pour peu qu'on ait voulu suivre les idées que nous venons d'émettre , on sera convaincu que les terres hautes du sud-est de la Polynésie , entre les tropi- ques, partagent les mêmes végétaux alimentaires que les îles des Indes orientales. Ils se sont répan- dus diversement par suite sur les terres les plus (■) Observations de M. Cunningham faites dans le voyage autour de la Nouvelle-Hollande , exécuté par le capitaine King ( manusc. ). Le Journal do King, avec des recherches intéressantes d'histoire naturelle, vient d être publié sous ce til'-e : Narrative ofa Survty of the tntertropical and Western Coats of Au$tr»Ka ; performed belween the year8l818Mdlga2. Aieaptaln Philip P. King, withan Appendix containjog various subjects rclating to Hydrography and natural Uistory. 2 vol. , Lond. , 1826. 8 HISTOIRE NATURELLE u ii,;. lointaines , et ne se sont arrêtés que près des côtes d'Amérique. Cominenl, par exemple, les végétaux si communs sur la Polynésie se retrouvent-ils sur les îles Sandwich et sur les îles des Marquises de Mendoce , qui en sont soparées par un intervalle immense? Il seroit fort diflicile de résoudre une telle question, parce que des vents et des courants qui se dirigent dans un sens contraire ne permet- tent point de leur attribuer aucune influence pour l'établissement de la végétation sur des points comme égarés sur la surface du Grand-Ucéan. Toutes les lies océaniennes hautes, à peu d'ex- ceptions près , sont plantées de fruits à pain sans noyaux, de taro (arum esculehiam), de cannes à su< cre, de bananiers, qui y viennent presque sponta- nément pour contribuer à la vie paisible et heu- reuse de ces insulaires. On relrouvcàïaUi Vliiniseus rosa aiuensis, si abondant sur toutes les Moluques; lei paiiduiiiis , le (joid nia lloiidu, les ryalliee.'i , le ciaiieeu, des firus, le bambou, y reproduisent leurs tribus. Et «c'est dans celte ile,dit M. d'Crvilie » (Diiitiib. (les fmtyèies. Ami. se. mt., sept. thsSj, » que commence à paruitre une foule de l'ougèrcs » qui semblent habiter cette zone , à partir de cet » archipel, et même des Marquises , jusqu'aux Mo- » luques, et plusieurs jusqu'à l'ile de France ; tels » sont les lijcopoiiiuiii i,hUgiiunia, sclnzea ciis- » tutu, etc., etc. » Ainsi leâ ilcs équatoriales par- taient les productions vcgéiales de source* indienne, avec des diUérencuscependuni dans leur répartition ; car, suivant M. de Chamisso vtomc 11 du K..;/<^gf de Ktttzehue), le barringlonia et le filao, m communs h Taîti et à Hurabora , ne se trouvent point aux Sandwich , tandis que ces dirnièies ont le bois de sandal , dont les lies de la Société paroissent pri- vées , et qui est si commun aux Marquises , aux Fidjis, etc., etc. Il est plus aisé de se rendre compte de la manière dont la vrgélation a envahi les ili-s b.isses de corail. La flore de ces moluus ne se coinposc point d'nn grand nombre d'espèces, et nous avuns en souvent l'occiision de la suivre dans les diverses phases de ses progrès. La manière dont s'opère cet intéressant phénomène répond assez cxacieineiit aux descrip- tions, un peu poétiques sans doute, mais vraies dans leur ensemble, des migrations végoiales, esquissées avec celle pureté et ce cliarnic de style qui iippar- tiennent et h Bcrnnrdiu de Sainl-l'ierie cl à M. de Chateaubiiand. Sous le rapport de l'exactitude des faits, les détails fournis priniilivenicnl parForstcr, puis par M. de Chamisso, laissent sans doute peu de chose & désirer. Quelques végétaux semblent avoir pour fonctions d'envahir les récifs de coraux à mesure qu'ils se dessëc.ent. Les hruguieta, par exemple, qui se plai- sent dans l'eau salée, étendent peu à peu le lacis de leurs rejets à l'embouchure des rivières, au milid des vases qu'ils accumulent sans cesse. Bieniôi u, humus suffit pour recevoir quelques autres planie; et les sables des rivages, même purs , sont bieniè occupés par le sccrvvla lobelia, le coavolvuhis fi copia;, \epa»daiiux odorant, Vhibisms iHiaceus,t\i Si le banc de corail est isolé et distant de quelq» île principale, les flots sans cesse agités y portn bientôt des cocvs , des fruits du bonnet carré i Itougainville [burriugtonia ) , qu'on rencontrée mer presque journellement. Ces fruits, arrêtés pi recueil, jetés sur le sable calcaire des madrépom geiment, s'y cramponnent , et sont ainsi les pn miers colons de la nouvelle terre. Mais c'est prit cipalement au précieux cocotier qu'il est réservée conquérir sur la mer, pour l'habitation de l'homn)* ces bandes i laies d'écueils jetés au milieu des n gués, à quelques toises au-dessus de leur nivea: Autant ce palmier redoute les hauteurs, où il la' guit, autant il s'élance avec vigueur sur les récir«.! y forme d'épaisses forêts , dont on ne peut se (à une idée par In description , et dont rien n'égale! grâce et la beauté. I.c navigateur passeroit fréqur nient dans le voisinage de ces Iles sans en avoir moindre connoissanco , si un bouquet de cocnlirt l'horizon ne les lui déccloil. Ce roi des palmier' comme le nomment quelques Orientaux , une i établi et en rapport, la race humaine ne tarde po' h y paruitre, et peut compter sur ses proJuiis p) assun r son existence. On coiiçuil que les pcii|i' qtii émigicnl des terres riches eu fruits et en u cines de loute sorte sont exposés sur les ilcs hn» à de nombreuses privations. L'eau douce leur nui que souvent; souvent aussi ils sont réduits à viu de vaqiiois, de laro, ou de ce que la pêche lr> fournil. On peut assurer que chez ces homme», défiance <'St beaucoup plus grande, et que liir mœurs sont beaucoup plus farouches que ccli des aulies insulaires Comme leur subsistance n'i j point assurée, ils craignent li»uJours qu'on ne vient leur en soustraire une |iarlie. D'un autre côlé,c pendant, l'industrie et le besoin luttent cunlie manque de ressources, et ont forcé ces pciiplw ^ s'adonner h la navigation el à devenir habiles il» cet art. i/objel le plus indispensable d'un iiisiili' est sans doute une pirogue ; el cependant il arc souvent qu'iuie ile de cette sorte ne produit pot de bois d'ass<'Z foric dimension pour la r(i()iVo(ou(i(.'ègres aliquent à Maurice et à Madagascar pour le re marron ; et tous les deux appartiennent au cijathea. Le pija est la racine du tacca jAn- da, qui croit dans toutes les Moluques, à la des Papous, et à la Nouvelle-Irlande. La noix {inorarpus eiiulis)K rencontre depuis les îles Sonde, où les Hollandois nomment l'arbre bout», jusqu'aux iles les plus orientales de la du Sud. Il en est de même du tfimiHulia, du id < ciliifoliu, du currtinia, et d'une foule d'au- égétaux dont il scroit assez fastidieux de pré- r ici la liste. cécs hors du tropique, les vastes iles de la elle-Zélande, dont l'intérieur est encore à con- , n'ont pu fournir h la race qui les habite les les ressources , et la nécessité la contraignit de îer à la pauvreté du sol sur lequel elle devoit , et de tirer sa principale ressource alimentaire racine sèche et ligneuse de la fougère ( has indi- ens, Cuv) et les orangs. Les rhinocéros découverts par MM. Diard et Duvaucel (li/it/ioce/o.vjnvmitVKs/ G. Cuv.; et Uhiiiiiceios sumalrensis, Cuv. ) appar- tiennent plus spécialement à cette belle île de Su- matra qui nourrit un très grand nombre de singes , divers uiammifèrcs très intéressants, et notamment des semnopithèqucs, la vivena musaiiguu et le (k- (<) Renard, pi. 34, flg. 180. {Poissons des Indes, 1 vol. in-fol , Amsierd. , 1754. ) - « 10 HISTOIRE NATURELLE /' I ■ ' I li' paia fana de Radies, enfin le tapir de l'Inde (To- pirus indiens, F. Cuv.) qu'on a découvert et dans cetM lie et sur la presqu'île de Malak. La grande Ile de Bornéo , cet espace blanc sur la carte du monde , comme l'a dit judicieusement sir Rallies, recèle sans doute beaucoup d'animaux inconnus 3 mais ceux qu'on y indique plus particulièrement , tel que l'orang-outang et le pongo , existent aussi, h ce qu'on assure , et dans la Cochinchine et sur la presqu'île de Malaca. Java , si particulièrement ex- plprée dans ces derniers temps , a fourni à nos species un assez notable accroissement. On y trouve surtout la panthère noire (*) , les tupaiajavaniea et ferruqinea de Horsfield, la muttelt nudipes de F. Cuvjier, la mydaus melieeps de F. Cuvier, un nycticè^« et autres espèces remarquables. Si Ma- dagascar n'a aucun individu de la famille des sin- ges , elle possèile en revanche les makis ; et les Moluques ont en propre les cuseusou plialangers à queue prenante , et les galéopithèques , dont une espèce s'est propagée à l'est jusqu'aux Garolines oc- cidentales , c'est-à-dire aux Peiew ou Palaos. Ce n'est guère que sur l'ile de Bourou que vit de nos jours le cochon-cerf (sus 6a6t/russa), animal rare qui manque à nos musées. Les phalangers à queue nue appartiennent presque exclusivement aux Mo- luques orientales, et surtout à la Terre des Papous, jusqu'à la Nouvelle-Irlande. En s'avançant vers le sud-est le nombre des mammifères diminue. Déjà à la Nouvelle-Guinée on ne trouve plus que le cochon nommé par nous sus papuensis , le pélnndoc 0 , et le couscous tacheté. La roussette kéraudren, voi- sine du pteropus eduUs , paroit s'étendre depuis les Philippines, sur les Mariannes, jusqu'à Oualan,où nous l'observâmes en abondance par cent soixante degrés de longitude orientale : mais cette espèce paroit ne point avoir pénétré au-delà; et aux Sandwich , par exemple, il n'existe qu'un petit ves- pertilion. Il est à remarquer qu'on neconnoit aucun quadrupède comme véritablement indigène de la Nouvelle-Zélande, excepté le rat, si abondam- ment répandu sur les îles de l'Océanie comme sur presque l'univers entier. La Nouvelle-Hollande seul* a produit dps genres qu'on ne retrouve que sur sw sol ; mais le kangurus , un des plus singu- liers, avoit son type aux Moluques daUs le lapin d^Aroé {Kangurus Brunit , Desm. ). Quant au cochon ou au chien , leur histoire se (■) La pantM» nuUu. figurée par H. F. Tuvierdans la quarante-nenviéme livraison de son bel ouvrage sur les mammirérès, ne serolt, suivant m. Temminck , qu'une variété accidentelte du léopard : ce qui semble ciiger de nouvelles observations. (•) Le pékméae . et non pélandor, est commun à la' Nouvelle-Guinée t les Papouas du havre de Doréry le nomment jpoilin, et estiment sa ch|lr. rattache & celle de l'homme , qu'ils ont suivi. Oi remarque que ces deux animaux utiles ont été re» contrés dès la découverte des archipels des SiihI. wicli , des Marquises , des Amis , de la Société, ds Fidjis , de Rotouma, et sans doute des Iles des Ni. vigateurs. La Nouvelle-Zélande n'avoit seulemai que le chien , du moins d'après le dire du c&piuii Cook, qui assure que le cochon n'y existoit pas,! qui y déposa des femelles pleines , tandis qu'aujon d'hui il y est commun. Ces deux mammifères 1 rencontrent également dans les lies avancées dei Polynésie , jusqu'à la Nouvelle-Calédonie, oui chien est la même espèce à oreilles droites qu'i trouve au Port-Praslin , à la Nouvelle-Bretagm et qui suit les misérables tribus de la Nouvelli Galles du Sud. Biais cet animai paroit avoir étéi connu des Csirolins et des Mariannais jusqu'au teni de leurs relations suivies avec les navigateurs. >\'j son dit qu'il étoit ignoré des habitants des Pelewf et nous pouvons assurer que les naturels de 11 d'Oualan , où très probablement jamais Europi n'avoit mis les pieds avant nous, n'avoient pu; moindre idée du cochon et du chien, qui leuri spiroientune grande frayeur, et qui attiroieni Tin ment leur attention. M. de Cliamisso a observé même fait à Radack , chaîne d'iles bien plus ne lée dans l'est. Les reptiles sont d'autant plus communs, eld'ij tant plus développés dans leurs proportions , qiil se rapprochent davantage des climats brûlanii| humides de la zone torride t on les voit peu if diminuer en nombre à mesure qu'on s'éloigneij tropiques, et qu'on s'avance dans la zone tem|i Le crocodile, si abondant à Java, à Bornéo, à Tii à Bourou , existe encore à la Nouvelle- Guinée^ mais il n'est plus représenté à la Nouvelle-Iris que par un grand tupinambis, dont la peau recouvrir les tamfam. D'après le récit de Mariij on ne peut se dispenser d'admeltre que des ( diles, portés par des courants, n'aient été vuij les iles Fidjis ; car les habitants en ont consacrij souvenir par une tradition orale qui paroit cou tement assurer ce fait. Les lézards et les sein sont d'autant moins nombreux qu'on s'avance 1 l'est. C'est ainsi que plusieurs espèces fort inil (■) Le capitaine Wtlson ( itelat/on des Mtt Petnl vol. in-8<>, Paris, 1793 ), qui séjourna sur les tlesl lew , ou mieux de Palaos , après son naufrage, y ril chat et aussi un Malais , qui tous les deux y aroinll apportés sans doute par la perte de quelques proif Philippines. (a) Les Papous de la Nouvelle-Guinée «uspendH leurs cabanes les Idtes desséchées de ce giganU saurien , peut-être comme trophée de la mort (Ta nemi dangereux : ou bien environnent-Ils sa dép des hommages qu'arrache la peur eket des superstitieux? * DE L'HOMME. ites 9'arrétent à Ooalan , tandis que toutes lestles IrOcéanie ont indislinclement le joli petit scinque lie* dorëe'i et à queue azurée des Moliiques. Il en de même des geckos : le laceria vitUita , par )mp1e , se trouve depuis A mboine jusqu'à la Nou- Ile-Irlandc; et & Talti comme à Borabora, on ne Iconlre plus que l'hémidactyle. Enfln ces pytons Iforme colossale des Iles de la Sonde se trouvent ^placés, même à la NouvelIc-Guinde, par de Ion- couleuvres (■) , dont la taille diminue à mesure m s'en éloigne , et c'est ainsi que ces reptiles tissent ne s'être pas introduits , jusqu'à ce jour, elà de illede Botouma, par cent-soixanle-quinze de longitude ouest. Pour les batraciens, on connoir aucun de propre aux llesduGrand- ^n, phénomène intéressant, et qui semble con- er avec l'opinion ingénieuse d'un de nos savants Ingués, le colonel Bory de Saint-Vincent ; savoir, |les batraciens n'ont, jusqu'à ce jour, été ren- is sur aucune Ile volcanique, h moins que \ea n'y aient été portées par les Européens, I on l'a fait à l'Ile Maurice. : oiseaux de l'Océanie , comparés à ceux de la ésie , n'offrent point d'analogie dans les espè- Dhaque système de terre a ainsi des individus enres qu'on rencontre dans un grand nombre ilités; mais un fait qui n'est point inutile pour toire de l'homme, c'est que sur toutes 1rs terres ^es existe la poule domestique, bien que, dans lines lies , elle ne serve point à la nourriture. Sumatra . possèdent un grand nombre d'oi- : d'une rare beauté ; quoique rien n'égaie , sous ipport, le groupe d'iles nommées Terre des lis , la patrie des somptueux oiseaux de para- et des grands promérops. Il est à remarquer (>} I déjà quelques espèces de ces oiseaux à plumage plendide traversent le détroit de Torrès , et ha- Int la portion chaude de la Nouvelle-Hollande ; ' sont Vepimaehus regius et le sermdus regens, ! autres. Les Moluques sontesseniiellement peu- ^s par les calaos ; et le genre nouveau des méga- es remplace, aux Philippines, aux Mariannes, iiebé. comme à la Terre des Papous, les tinamous |mérique, près desquels doit venir se placer le mèimre de la Nouvelle-Galles. Mais c'est sur- f la grande famille des psittacidées , qui compte Iles îles de la Polynésie de nombreuses tribus, punes sur presque toutes , et dont le plus grand I Ce dernier fait ne se rapporte qu'à des observa- \t recneiliies pendant notre court séjour dans cette Itrée. Le genre eurylaime est loul-è fait polynésien : lieurs espèces de Sumatra ont été décrites récem- Bt.etnousy ajouterons l'espèce deBlainvIlle, de |loinrel|a-Guinée. Il en est de même du genre nou* I de M. Ilorsfleld , nommé pomatorhinus. nombre des espèces a reçu le nom de loris, de la teinte de leur plumage. La Nouvel le- Bretagne, la Nouvelle-Irlande, de même sans doute que les Iles Bouka et Bougiiin ville, partagent une portion des espèces de ce riche groupe , qui surtout est très ré- pandu à la Nouvelle-Hollande. L'analogie des espè- ces de perroquets est tellement grande entre la Polynésie et l'Australie que nous ne pouvons nous refuser à en citer quelques exemples. Ainsi l'ara I trompe (P.vittacuv Goliuth , Kdhl) est remplacé par les kakatoès noirs ( Psiitacus Bmiksii et fmierrus, Shaw), .tandis que le kakatoès blanc à huppe jaune est aussi abondant aux Moluques que dans les envi- rons de Port-Jackson. Les perroquets et les perru- ches , qu'on sait ne point s'avancer à l'extrémité sud de l'Afrique , et qui n'ont qu'une ou deux espèces égarées dans les pampas de la Patagonie , sont bien autrement multipliés sur les terres australes. Leurs espèces belles et nombreuses peuplent la Nou- velle-Galles et la terre de Diémen. Ce dernier point du globe a même oiïert un ordre qui lui est particu- lier, celui des perruches-ingambes. La Nouvelle- Zélande a ses perroquets propres . dont le nntor est sans contredit le plus remarquable. Mais il n'y a pas jusqu'aux îles Macquarie «t Campbell , par cinquante-deux degrés de latitude sud , qui n'aient également leurs espèces ; et certainement ou eût été bien éloigné, il y a peu d'années, d'admettre que ces oiseaux eussent leurs représentants dans de si hautes latitudes. Malgré l'étrangeté de forme que le sol sec de la Nouvelle-Hollande a imprimée à tous les êtres , et plus particulièrement aux oiseaux que les naturalistes européens eurent à étudier de 1788 jusqu'à nos jours, on trouve cependant tous les types des espèces qui y sont les plus abondantes dans les archipels d'Asie. Tels sont surtout le cygne noir, l'émiou ( asuanus ) , qui dillère peu du casoar à cas- que des Moluques, le philédon moine, et la perru- che des montagnes Bleues , dont toutes les nuances semblent appartenir à la perruche ornée, etc., etc. D'un autre cAté, il est yrai, rien ne nous rappelle ailleurs et le s<^fropiet le eériopsis. La plupart des oiseaut voisins des merles ont , sur ce continent , offert la singulière oi^anisation de présenter l'ex- trémité de la langue hérissée de longues papilles roi- des, pénicillées, destinées à sucer les sucs miellés I qui exsudent des fleurs d'un très grand nombre d'arbres aromatfquesdont tous les fruits sont ligneux. Presque tous sont remarquables par quelques autres singuk rites; M. Cuvier lésa réunis pour en former le genre philédon. Mais le \mn merle à cravate frisée (') habile seulement la Nouvelle-Zélande, et c'est à tort qu'on l'a indiqué comme propre à la Nou- velle-Hollande. Ces deux grandes lies, si opposées (■) Po^deCook, pMkdon cireinnatus des auteurs. 12 HISTOIRE NATURELLE à l'Australie par Taspccl et la vëgëlalion , ont ëga> lemenl le cosoar, s'il faut en croire les naturels ; mais tous les autres oiseaux terrestres diffèrent absolument. Lei Iles de Norrolk el de la Nouvelle-Calédonie ont aussi des espèces particulières , et surtout des cassicans. Les lies Sandwich offrent quelques per- ruches du genre psittacule et des héorotaires ■, ce dernier genre se retrouve au Tonga et & Taïti , et dans plusieurs autres Iles de l'Oeéanie. L'arciu'pcl de la Société a la si rua alha . de Sparrman, deux belles perruches , l'évlni (psiUncus tUeiisis) , et le phigy, ainsi que le coucou tallien de Sparrman. Enfin, les Carolines hautes, et notamment l'ile d'Oualan , ont plusieurs oiseaux des Mariannes el des Philippines, qui paraissent ne point avoir été au-delà du cent soixantième méridien. Ce sont un soul-manga rouge et brun , le pigeon océanique , et le merle des colombiers , si commun à Manille et h Guam. L'ornithologie no peut donc être, pour les lies vraiment océaniennes, que d'un faible secours dans nos recherches ; car il seroit assez inutile de s'occuper des oiseaux organisés pour vivre à une certaine distance des côtes, ou même deséchassiers qui fréquentent les grèves. Tant de causes peuvent M les transporter d'un lieu dans un autre qu'il suffit qu'ils y trouvent leur subsistance pour s'y multi- plier. Nous dirons toutefois que le pluvier doré, le chevalier, les hérons blanc et ardoisé, se repré- sentent à peu près sur tous les rivages de ces lies. Il seroit très difficile de pouvoir grouper les faits généraux de l'histoire des poissons), parce que trop de chaînons manquent. Cependant l'ensemble de l'ichtyologie du Grand-Océan, des mers d'Asie et des Indes, se compose presque entièrement d'es- pèces analogues. C'est ainsi que nous avons re- trouvé à l'Ile de France un grand nombre de poissons de Taîti , et que nous avons pu très souvent les lii suivre d'archipel en archipel. On doit donc conclure I hi que les espèces sont identiques , depuis les Mar- ' ' qnises jusqu'à Madagascar, dans les mers situées dans la zone équatoriale , et qu'il en est de même pour les parallèles placés hors du tropique du ca- pricorne. La plupart des poissons de la Nouvelle- Zélande, en effet, sont les mêmes que ceux des côtes de la terre de Diémen ou de la Nouvelle- Galles du Sud; et l'on sait, par exemple, que la Chimère antarctique se retrouve à l'extrémité des trois grands caps avancés du globe, ceux de Horn, de Diémen et de Bonne-Espérance , et semble être fixée dans les mers qui sont renfermées dans l'in- tervalle du soixantième au trente-cinquième degré de latitude sud. Entre les tropiques, les récifs de coraux , qui , par les riches couleurs des polypes qui les habitent , ou les innombrables zoophytes qui y pullulent, forment comme des parterres soiis- hf marins enchanteurs, sont habités par des poisson revêtus des plus brillantes parures, et dont l'éclii est vraiment fantastique : ce sont surtout des gi. relies nombreuses, des clielmons, des bal listes, dg serrans, des pomaccntres, etc. ; tandis que, sur en mêmes récifs , que recouvre & marée basse très pn d'eau , nùgent en rampant les nombreuses tribu des murénophis et des ophisures. Mais plus h s'engage dans les canaux étroits et sans cesse i» chauffés par le soleil équatorial , qui séparent a tout sens les Iles innombrables de la Polynésie, plus le nombre des poissons augmente ; et là seul6 ment on o>^ serve certains genres ou certaines espf ces qui n'existent sur aucun autre point. Le squili à ailerons noirs ne vit que dans les Moluques et s» les côtes de la Nouvelle-Guinée : il en est de méoi de quelques nlenlèret , du diaeope niacofor, i quelques acanthures, de la iophie histrion, etc., ek Dans toutes nos relâches, depuis Oualan et le Poit Prasiin jusqu'à Java , nous observâmes le m:«. /<) a La science la plus intéressante et la plus impor- » tante pour l'homme est celle de l'homme même. » (Marsden . Hi»t. of Sumatra.) (•) Pour l'homme , considéré en général comme pre- mier élre zoologique , consultez Linnans ( Syttema naturœ, éd. 13 . cur. rtmelin ); Blnmenbac h f De gene- ris humani varietate nativa, Gcetliniten , 1795 , troi- sième édition, in 8») : Buffon ( Hist. de l'homme); G. Cuvlfr ( Tnbl. ililk. d'hM. nat.. et Règneanimal) ; Lacé|>ëde ( Diction, de* teiene. nat. ) : Virey [ Dirt. det sciences mèdic. , et Histoire naturelle du genre hu- main, 3 vol. in 8», 1824, seconde édition); Dcsniou- lins {Journal de physiologie, 1825), et le colonel Bory deSainl-VincenliDfct. c/a» dhist.nat.t Vltl). Parmi les travaux remarquables sur l'angle racial et 1rs diverses modiflcatlons qu'éprouve, suivant les races, la capacité du crâne , voyez Wolterus Henrlcus Crull ( Dis- sertatio anthropologico-medicainaugurali* d» cranio, ejusqruadfaeiemratione, etc. , thèse in-8<> , 14 juin 1810,Groningc). 14 HISTOIRE NATURELLE dant nous ne possédons encore que des esquisses fort imparfaites sur cette matière. Une telle ques- tion mérite bien aujourd'hui d'élre éclflircie; et peut-être le gouvernement qui ordonnoroit une expédition dans ce seuï but scrviroit-ii plus efllca- eemenl les sciencM qu'on ne le pense communé- ment (I). N'est-il potélonnant d'ailleurs que la ques- tion ()) sur les Océaniens, mise au concours par la Société de géographie, soit restée plusieurs années de suite sans réponse , et qu'on n'ait point encore cherché à la résoudre ? Mais voilà , & noire avis , où glt la difficulté. Comment fiiire concorder les observations de tous genres consignées dans des relations écrites par leurs auteurs avec un mérite très variable , des principes diiférents , et souvent sous l'influence de sensations opposées? Le savant qui voudra coordonner dans son cabinet ce qu'ont dit les voyageurs sur les races des insulaires de l'océan Pacifique , sur leurs migrations ; qui es- saiera de suivre la filiation de leurs idées , de leurs arts , ou les types de leur organisation , ne doit-il pas reculer devant la divergence des opinions et rester indécis au milieu des erreurs ou des incer- titudes dont rien ne peut le dégager ? Aussi cet écueil est tel que la plupart des écrits relatifs à l'homme , et il en est où se montre la plus vaste érudition , sont pleins de rapprochements erronés qu'il étoit Impossible d'éviter. Malgré les connois- sauces dont nous sommes redevables à Forstcr, à de Chamisso, à sir Baffles, et au docteur Leyden ; malgré des descriptions complètes et détaillées de plusieurs lies où séjournèrent long-temps des Eu- ropéens , tant de chahions manquent et interrom- pent le récit des faits qui doivent lier par une con- tinuité de rapports les peuplades les unes aux au- tres, que nous ne pouvons généraliser encore que les traits les plus saillants de leur histoire. Ce n'est donc , dans l'état actuel des choses , qu'une esquisse très imparfaite qu'il nous est possible de (OOn sait que la pensée dominante de Péron, de cette âme de feu sttOt enlevée aux iciences , étoit d'é- crire une histoire de l'homme, pour laquelle ilavoit déjh rassemblé de» notes qui ont été égarées après sa mort. (•) Elle est ainsi conçue : « Rechercher l'origine des divers peuples répandus dans l'Océanie ou les Iles du Grand-Océan situées au sud-est du continent d'Asie , en examinant les différences et les ressemblances qui exis- tent entre eux et avec les autres peuples sous le rapport de la configuration et de la constitution pliyslque , des mœurs, des usages, des Institutions civiles et religieu- ses, des traditions et des monuments; en comparant les éléments des langues relativement a l'analogie des mots et aux formes grammaticales , et en prenant en considération tes moyens de communication d'après les positions géographiques, les vents régnants, les courants > et l'état de la navigation. » présenter : le seul mérite qu'eHe pourra avoir m d'être basée en grande partie sur des observitJa faites pendant noire campagne, ou parfois» pruntées à quelques voyageurs dont ]« talent d'oi servation est généralement reconnu. Les sources où l'on peut puiser pour élniii l'organisation et les moeurs des peuples de l'Oà nie, de la Polynésie et de l'Australie, ne sont pé nombreuses. Forstcr ('} , le premier , traça d'à main habile le vaste cadre des produeiions é terres du Grand-Océan, et des insulaires qui y^ vent. Combien l'on doit regretter que le conni l'expédilion ne l'ait pas mis à même de voit) plus grand nombre de points , et de sotvre Id des idées qu'il a voit émises avec tant de succès i les lieux qu'il visita ! ForsiernedrsthigQequedH variétés dans l'espèce humaine de l'océan Vit\^ l'une blanche et l'antre noire; mais il établit èck que ligne cette pensée fondamentale , que l'honi ne constitue qu'une espèrt unique^ dont les varié se sont propagées à la longue, ou se sont Iransnn intactes , ou ont été modifiées par rinfloemei croisements ou par une foule de causes loeales.'* ne devroit en eflet adopter les distinctions denr ou d'espèces que comme ées moyens artificiels è tinés à préciser nos idées dans l*étadede l'honn et à la rendre plus facile. M. de Chamisso (^}|il récemment écrivit sur le même sujet , et , su tourant de toutes les ressources d'une érudiiieniâ che et féconde , il emprunta aux langues pari par les divers peuples ses principales lus pour remonter à leur origine (*). Enfin , si lu malaise, circonscrite dan» des bornes plu» éir a été mieux connue , on le doit aux trairaux Al Railles («) , de Marsden (*> , de CraiwAird , etj Leyden (^) , qui séjournèrent av milien d'elle,! qui en firent l'objet de recherches approfi Le long séjour de M. Mariner f) aux Iles de Ta (') Cooic . DavuBiéfM Voyagé, t. V et VI, 4dil.ii^ Paris, 1778, ou i. V. tn-4o. sous le titre à'Oh» tions faites pendant le Second Voyagt de Cooki l'héfnitphire auttral et autour du monde, etc. (*) A Voyage of diseovery into the South-$ea,\ Beering't straits, etc. By Otto von Kotzebue, I pag. 353. (3) M. Baibi , dans m ouvrage important tHtituléJ ethnographique du globe., récemment puhlté, rie classer les langues de tau» les paupteaéelft terNkl{ réunit ainsi par l'analogie des idiomes et des n des coutumes et des usages. H) Hiitory ofJava. 2 vol. ln-4». (5) Voyage à l'ile de Sumatra, traduit par Pa 2vol.in-8<>, Paris, 174»4. (<) Notice sur Bornéo (Transact. batavcs , t. vnl dina d\yeTs Mémoires sur les peuples dié ttnde.i^ rés dans les recueils de Ik Société asIastiqnedéCiln (;) Histoire des naturels de$ iUt Tonga ni D£ LHOMME. rua «ulre eUè bit connotire cet natarals de ma- ire k ne rien laisser k désirer , et les documenta I nous fournil une habitation plus ou moins lon- au milieu des Océaniens s'accroissent journcl- cnt des travaux de quelques missionnaires an- I plus instruits que leurs collègues; et , so;is ce art. la grammaire zélandoise de M. Kendall ('} les plus grands services au philologue , eu ne temps qu'elle ëclaircit plusieurs des babitu- et dea usages de ce peuple singulier, kns donner une grande importance au tableau fut , nous grouperont les divers Océaniens à I de distinctions spéciUques dont les noms , nuDément adoptés , n'ont d'ailleurs à nos yeux De valeur abioluo qui puisse répugner à l'in- kcDce. |wnneau.HUAt8, |9>rani.oci£AMiiM,j (8*raiii. . iioH«oi.-( OS.} rti.ktimvuak'i ue. ) hoLiM, ^ 4* rameau. cAnw- MJUIÉCASSG, NOIRS.< [«•runetu. ■OUI, AUOD- Hab. In arcbipeU uom- bm» en Indci-orien- lalea ou d« la PolyiKkU'. Hab. le* Iles inoonibra- Un m épanet commt Shaurd au uiilieu llmmeniL' surfavi «■ Grand-Océan. Hab. la longue suite de« aKhineUdeitCaroHnci, depais le* Philippinn Jusqu'aux Iles Mulara vas. l» var. , papoue, Uab. le lilloral de la Mouvelle-tiuinée aide» Ile* des Papous. Se var., lamanimne, > llah. la terre deDiémen. ln> Var. , mdamêne, Habitant rlntérivur de» frandet Iles de la Po- rnMe et de la Nds!- Telle-Guinée. 2c var., aiùiratlenne, Uab. le cmUmbi eniiei de la NouT.-IIollaiMle I. DES MAL.4IS. i conformation physique et l'habitude gént 2 vol. ►,»»arig,18t7. \à Grammarand Voeabularyofthe languageof Y^ealand, published bjr Ihe Church-Missionary plr,in-12,London,l820. |Con8idtei l'excellent tableau intitulé : j|f«urf ot peuplèrent les grondes llet conaervèrenl sur lea unes les traditions de leurs ancêtres, ■illeura les niodilièrcnl ou les dénaturèrent, ae créèrent de nouvelles idées , et pratiquèrent des coutumes différentes. Tous cependant, quelle que soit la dis- persion de leurs tribus , conservent une forme ty- pique caractérisée et dans l'ensemble de leur orga- nisation et dans leurs mœurs. Mais ces peuples', qu'on a dit si faussement être répandus sur toutes les lies du Grand-Océan , ne dépassèrent jamais les lies Tidoriennes, les plus orientales dea Moluques ; et quelques traces de leur fusion dans le Grand- Océan se font remarquer seulement i la Nouvelle- Guinée , où le commerce les a attirés dans ces der- niers temps, et aux Philippines, où ils ont fondé UM petite colonie à Marigondo , sur les borda de la gramie baie de Manille (Chamisso). Le rameau ms- lili eat bien loin d'être ii nos yeux , comme le veut l'opinion reçue, la souche des Taliiens, des Sand- wichiens, des Mendocins, et des Nouveaux-Zélan- dois ; et on ne reconnott dans ces peuples ni la même conformation physique , nulle analogie dans la lingue, nulle ressemblance dans la tradition, les arts et les usages. Le seul point de rapproche- ment seroit une sorte d'identité de croyance reli- gieuse ; mais chez ces rameaux dislincla et d'une même origine ce fait n'a rien de remarquable i il indique que tous les deux ont conservé les tradi- tions indiennes. Les Malais, dont l'existence politique est mo- derne dans l'histoire de l'Asie , et-dont les légendes de Malacca et quelques écrits anciens nous mettent à même de suivre les traces obscures et quelques unes def migrations , ne sont bien connus que de- puis le douzième siècle , où quelques unes de leurs tribus émigrèrent de Menang-Kabou , la capitale êH Etats malais à Sumatra , étendirent leurs con- quêtes, fondèrent Singhapora , leur premier éta- blissement sur la terre ferme , et placèrent le siège de leur principale autorité & Johor, sur la presqu'île de Malacca. Ces peuples, avides de gain et de guerre, s'adonnèrent particulièrement au commerce ; et par leurs communications avec les Maures de la mer Rouge ils reçurent avec lenteur et successive- ment quelques coutumes arabes , et surtout l'isla- misme ('). Cliez eux la navigation se perfectionna , les richesses s'accumulèrent , et des envahissements successifs vinrent chasser les habitant)» de la plu- ttiagti de$ habitants de Timor, par Pérou et de Frey- cinct , I. IV, pag. 1 du Voyage de découvertes aux terres australei , seconde édition. (') Marco-Polo (édit. in-4°, page 192) dit de Ferlée et du petit Java : « Sous Magat celte Ile fut habitée par » des marchands sarrasins qui jouissent des prérogati- » ves de citoyens, et qui les ont convertis à la foi mu- » sulmane. ils vivent seulementdans la ville.» 16 HISTOIRE NATURELLE part de% llei orieoulet ; car telle eit l« manière dont le* Malais ■'emparèrent du littoral de la plu- pari de cet terret, en reléguant dans l'inlérieur le> anciens propriétaires ou en les exterminant. Cet état de cliuses est démontré d'une manière évidente par ce qu'on sait de l'élévation de plusieurs États malais de llurnéo, de Célèbes, et do Timor ; et les histo- riens des lies de l'est sont remplis de documents qui prouvent la continuelle fusion des Malais sur les lies de la Polynésie. Mais sur toutes celles dont les Européens n'ont pas fait la conquête , les mon- tagnes de l'intérieur sont peuplées par des tribus tantdl noires, tantôt jaunâtres , qui, confondues sous les noms d'Alfuura . Aifo ize» , Alfuurou» , ont été l'objet des opinions les plus contradictoires et les plus absurdes. C'est ainsi que dans les MoluqiMt les llollandois qui y sont établis n'en ont point une idée distincte, et qu'ils en font la peinture la phii hideuse en nommant sans distinction i'a^OHOf les habitants de l'est, Buttas ceux de l'ouest, et Idaaiis ceux de Bornéo, quoiqu'ils appartiennent d'ailleurs évidemment à des races difTérentes. Or ces peuples, ainsi refoulés, sans cesse expulsés par des liommes qui tenoient de l'Inde la coutume de faire des es- claves et de les vendre, sont restés stationnaires dans leurs idées. Ils ont fui les, nouveau -venus, qui, les chassant de leur territoire, les opprimoient ; et, séparés d'eux par des remparts naturels et puis- sants, leur existence est restée inconnue des Euro- péens : ou ce qu'on en sait est si imparfait , tant de fables obscurcissent les rapports qu'on a obtenus de quelques Malais qui traflqiient avec eux , qu'on ne peut faire aucun rapprochement positif, soit d'après leurs habitudes ou leurs mœurs, s6it d'après leur organisation. Le rameau malais, depuis long-temps mélangé au sang arabe, a toujours conservé un type caractéris- tique , quoiqu'il présente quelques variétés asseï distinctes. Une des plus remarquables est sans con- tredit celle des Jarans. Assemblés naguère en corps de nation, les liabitants de Java formèrent des États populeux, et conservèrent pendant long-temps les traditions de l'Inde : ce qui nous est prouvé par les ruines d'un grand nombre de monuments im- posants qui subsistent encore sur cette grande et belle lie , par le faste des cours des sultans et des sousounangg , par les objets de leur culte et leurs divers emblèmes. Toutes les lies environnantes d'ailleurs, avant l'arrivée des Portugais dans l'Inde, qui date de 44S)7, malgré les habitudes locales, avoient les mêmes formes de gouvernement , sui- voient les mêmes coutumes , se servoient des mêmes titres : tels étoient surtout les Etats de Cé- lèbes, de Tidor, deTernate, de Soulou, de Bor- (•) Les Malais de Banjer-Massin» royaume de Bornéo , néo (■) , de Sumatra, etc. Java seule parolssolt « entier soumise k la même race humaine i au* doit-on, à bien dire, la considérer comme coloniiè par l'Inde bien avant les autres terres. Mais il u'a est pas de même des Iles que nous venons de not mer ; et voilà ce qui explique comment le ramti malais se trouve réduit k n'y occuper que le liiton! tandis que l'intérieur est peuplé par les plus aiicia propriétaires, avec lesquels ils ne se sont prejqi jamais mêlés. Cette explication de la manière doi les Malais se sont emparés du sol qui leur parw soit avantageux est tellement satisfaisante qu'on i voit jamais en effet qu'Usaient assis leurs eampon ou villes ailleurs que sur les bords des grandes baki ou sur les rives des fleuves navigables. C'est prioc paiement à Céram, k Bourou, qu'on peut observerl solementdans lequel vivent réciproquement les lUi lais et les naturels de l'intérieur ou les Airourov Ceux-ci conservent intacts et purs la langue ctli usages qui leur furent transmis par leurs pin Leur existence se borne au cercle étroit d'un p« nombre d'idées qui leur suffisent : et leurs mœuni ' ressentent naturellement de cet isolement, et m servent cette férocité de l'homme grossier primii Uans les Iles soumises aux Européens on c« , çoit que les Malais ont subi des modifications, qu'ils ont pris par leurs rapports continuels *% divers peuples, et surtout avec les émigrations é| nuises, des habitudes qui ne leur étoient point mi^ relies. Elles sont en petit nombre toutefois, i le type malais dons toute sa pureté se retrouve d les iles où il a conservé son indépendance, id que Guebé, Oby, Gilolo ou Halamahlia, Flon Lombolc, Bali, etc. Cependant, quoique le Javaa soit la branche la plus distincte du Malais, od^ peut se dispenser de reconnoitre quelques niian entre l'Amboinois naturel, le Timorien, le M» sar et le Budgis ; mais toujours est-il vrai dei que ces caractères sont peu saillants, et ne déi gcnt aucun trait de l'ensemble typique. Les Malais, dans tous leurs gouvernements, j consacré la forme despotique des Indiens. la | sonne de leurs sultans ou de leura rajaht sacrée, et la vénération la plus profonde ou uDel| milité scrvile leur prodigue des hommages qoif nent aux coutumes d'Orient. La perfidie la| noire, la duplicité, une soif ardente de vsng qui naît avec d'autant plus de violence sousj lois oppressives qu'elle est plus concentrée, i suivant sir nafflcs , possédoient des attributs IndM tels que les figures d'Isbvara , des empreintes de lil che et de l'éléphant, qui attestent leur ligne priC diale. Ils Tont descendre leurs ancêtres de Johor ma sur la presqu'île de Malacca , suivant le docte It^ {Trans.bat.. t. VII), qui ajoute que le Javanoisi les plus grands rapports avec le sanskrit. DE L'HOMME. n snt cet peuples i la mauvalio foi malaise est i célèbre que le fui Jadis celle dos Carthaginois, relations sont remplies d'actes d'assassinats trahisons des Malais, qui ont toujours exercé jirotcric avec un goût décidé. Fanatisés par la |ion mahométane, dont ils reçurent les dogmes en conservant un très grand nombre de céré- |ics hindoues, ces peuples ont surtout adopté la Samie et les préceptes les plus vulgaires du 1, sans étro cependant très rigoristes sur leur ile observance. En suivant les diverses familles I de ce ranirau , les usages ne présentent en Ique très peu de dilTérences ; et si nous cxami- ]leur manière de s'habiller, nous verrons par- es chefs richement velus & l'orientale , tandis ps gens du peuple ne voilent une complète nu- |uo par quelque légère portion d'élolTe. Le I, le sarong, ou un largo pagne, composent ^nde partie tout l'habillement d'un oraHg eaya homme de la classe fortunée. i Malais sont adonnés à la sensualité , et leur est extrême. Ils ont le cœur avili et cor* l, et les débauches auxquelles ils se livrent tules, au dire de tous ceux qui ont été à l'en dévoiler les turpitudes; et, sous ce rap- fies Chinois et les Japonois sont leurs seuls C'est chex eux que les analeptiques de I les sortes jouissent d'une vogue générale, et I consomment surtout l'opium , les trépangs, [nids d'oiseaux. Un usage qui parolt leur être I est celui de mâcher le bélel. Ce sialagogue innu, et qu'il seroit inutile de décrire, leur ^e des sensations agréables ; et ce mélange est oin très vif pour les deux sexes , qui l'ont ^ir.mcnt à la bouche. On retrouve cependant Itude de se servir de cet excitant des membra- iccales chez les peuples de race noire de la Mie Guinée et de la Nouvelle-Irlande ; mais iite qu'elle ne provienne de communications Iles peuplades les plus voisines et de proche tche. En remontant à la source de cette eou- I on la voit naître dans Tlnde et se propager Bliinchine. Le Gamoens , dans une note de la a décrit le cérémonial suivi à la cour du In de Calicul lorsqu'il présenta du butcl & cérémonial qui s'observe encore présente- lans toutes les réceptions d'apparat des sul- |t des rajahs. Le bétel étoit autrefois , comme I jours , l'interprète des sentiments d'amour ; It par l'oifre du siri qu'une femme malaise dé- n secrètes pensées à celui qui en est l'objet. |e du bétel au reste n'a pu naître que sous ]leur et sur les lies d'Asie , là où croissent en ince et le pinang ( areea) et le poivre, qui , |la chaux et souvent au cachou, eu fouruis- ) principaux ingrédients. I. En dernière analyse il est bien reconnu aujour- d'hui par tous ceux qui ont le plus étudié l'histoiro des Malais que le rameau qu'ils forment tirent son origine de la race répandue dans l'Inde, et qu'il est limité entre les quatre-vingt-douzième et cent trente-deuxième méridiens ; que le point le plus éloigné où ils se soient avancés k l'ouest sont les côtes de Madagascar, 06 ils se mélangèrent aux Maures qui y abordoient par le nord en refoulant au sud les Nègres yuisimbtrg, maintenant dissémi* nés et probablement les premiers habitants de cette Ile immense; qu'ainsi ils formèrent les populations riveraines de toutes les Iles des archipels de la Poly- nésie, telles que celles de la Sonde et des Moluqucs ; qu'ils se propagèrent sur une ou plusieurs des Phi- lippines; et qu'eiifln quelques essaims aventurés s'avancèrent jusque sur les Iles des Papous et au nord de la Nouvelle-Guinée , où ils fondèrent quel- ques villages, et s'y arrogèrent l'autorité. On trouve en elTet des Malais ù Waigiou , aux Iles d'Arou , et duos le détroit de Dampier ; mais ils ne dépassèrent point le cent trente-deuxième méridien , ou , s'ils le firent , ce ne fut qu'accidentellement et sans projets. La conformation physique du rameau malais est aussi caractérisée que l'ensemble de leurs coutumes, de leurs mœurs et de leurs institutions. En général, les hommes de cette race sont remarquables par la médiocrité de leur taille et par la couleur jaune cuivré, mélangé d'une partie d'orangé, de leur peau ('). Les femmes surtout ont des proportions peu développées; et dans plusieurs de nos relAches, soit à Amboine, Bourou , Java, Madura et autres lieux, nous ne vîmes que peu d'exceptions à ce fait. La taille commune des hommes est au plus de cinq pieds quatre ou cinq pouces ; mais 11 n'est pas rare d'en rencontrer qui aient davantage , et dont les proportions soient robustes. Les Malais sont en gé- néral bien faits , et leur système musculaire est des- siné avec vigueur. Les femmes ont des formes arron< dies et courtes , des mamelles volumineuses , une chevelure rude et très noire, une bouche très ou- verte , des dents qui seroient très belles si elles n'éloient pas noircies et corrodées par le bétel. Le caractère des deux sexes est inflammable, irascible, portée la vengeonce et ù l'artifice, bas et rampant sous le joug du plus fort, barbare et sans pitié pour leurs ennemis ou leurs esclaves. Nous ne nous occuperons pas de la langue ma- laise, et des divers rapprochements qu'il seroit pos- sible d'y trouver. L'ouvrage de M. Marsden ne (') U. Bory de Saint-Vincent dit que les membranes muqueuses des Malais ont une couleur fortement vio- Irtte. Ce fait intéressant, que nous avons négligé de vérifler, mérite bien de fixer l'attention des voyageurs futurs. 18 HISTOIRE NATURELLE labêe rien k ii«>sirer, ei prouve que, malgré Midivrr* idionira, elle eii parliS) partoul iycc «lo tK*> li'gères inodilicaiioni locales. Douw, harmooieuac . et •implo dansiea règlea , la langue malaiae ett pleine de lournureaorienlalee, et emploie souvent le style figuré. En recevant la religioa des Arabes et leurs sciences, les Alalais edoplèrent les caractères de leur alphabet et l'usage d'écrire de droite k gauche i tandis que les habitants de Sumatra , les Javanois , et plusieurs autres peuples indiens, écrivent, oonme les Européens* de gauche à droite il. SIS octAii!iim(t). * La Tariélé de l'espèee humaine que nous nommons orfanifHiieni remarquable par sa bcaulë, relative- ment aux autres rameaux dont nous aurons k parler ensuite ; c'est elle qui peuple la plus grande partie des Iles de l'Océanie proprement dite.el que M. liory do Saint-Vincent a nommde, dans son Ingénieux travail sur l'/lumm*, race otéaniqMr. Son histoire, dans l'éui actuel des choses, est saiiifaisante à tra- cer; car le long séjour des Européens sur plusieurs des Iles (le la mer du Sud , les nombreux voyages entreprisdans lebutdc les explorer, les vocabuloircs qu'on a dressi's des mots usités dans la 1 «nguo de chacune d'elles , permettent assurément de s'en Tor- mcr une idée plus nette et beaucoup plus précise. Quant à la migration de ces insulaires do la source originelle , c'est \k le point lo plus diiliciic à expli- quer ; mais les hypothèses doivent se taire devant les Taitsi et puisque tout nous prouve que lo cacliet hindou est imprimé sur les hommes du rameau orèa- nie» , il serait absurde de chercher trop minutieu- sement k expliquer comment ils se sont répandus sur ces terres séporées par de grands espaces de mer, «t surtout contre la direction habituelle des vents ri'fcnonis. Ce qu'on pourroitdirc pour ou contre sans preuves ceruinos rentrerait dans le cas de ces nom- breuses conceptions plus ou moins ingénieuses qu'on peut attaquer et défendre avec des armes k peu près égales. I^ race oeéanlenno se trouve occuper des tics sé- parées les unes des autres par d'immenses distances, M milieu du Grand-Océan; et son fxistenceest dé- montrée sur la plus grande partie des lies placées au sud-est de la Polynésie et k l'est de l'Australie. Les hommes de ce rameau , disséminés sur les Iles vol- caniques ou madréporiqtiesdu Iropiqiiedu Capricorne ou de la xone tempéréeanslrale, neparoissent avoir envoyé dans rhémisphèro nord et sons lo tropique du Cancer qu'une seule colonie, quia peuplé les lies Sandwich. Les insulaires de cet archipel en eflbtont . (•) MésBoIra lu à la société d'bisteire natufclle de Pa- ris en novembre 1825. conservé avec une raligiruso tli'i< élev(i|. Ijtun »veux ioni longi, roidct ei drou , rriin fem- lunl Jolies et f racieuiea. lit ont lo roi i»» roii- k de deaaina laloué^. I^iira mâiutM loiu aa»! 4 Hidea pour que pluaieura rnmillos |iiilaa«iil los )il«r A la fuit Jut(|u'à coni |i( itnnnei. liant \» ilruclion de leurt piroguei, cuiiiiv,'> pour fabri- divcrt utleniliea, Ici Daynks d«^plo*<'nt une ndeadreiM!. Ut reconnoiiicnl la •uprëmutu do iivricr du monde, adorent quelquet ct|K'>ect lux , font dct lacrilicot d'eiclavct à la mort chef, contervenl let Idtct do leur» cnno- l, clc, etc. » Kn un mot ce taldcau, peint à trailt, est entièrement applicable aux lient. ;>inion la plut probable ett donc celle-ci. Det indiens et navigatoura, parlant du golfe de t'avancèrent aucectsivement d'Ile en Ile. Ut |rèrcnt det unes , et furent rcpoutt«!t dot autres ipoient det liomnict do race noire. C'ctt ainsi |cs voit déjh aux lldbridctet ft la Nouvelle- lio se mélanger avec eux , et que même à U He-ZcMande, où let navigateurs modernetn'in- Il que de vrais Oa^aniens , ceux plut anciens pvèrenl une espèce hybride ('J. Entin on suit peau aur les Iles des Amis, Yosquoz, Kcrma- ^'étendant naturellement à l'est par les Fidjit, i des Navigateurs, les Hoggewecn, Palmers- cilly, Ucrvey, jusqu'aux Iles de la Société; liant de celles-ci sur les Iles basses Jusqu'à ! Piques , et, poussé par les vents do sud-est, ivont transporté aux Alarquises , à Christmas, Sandwich (>). Qu'on ne pense point que de [navigations ne soient qu'une fiction. Le hasard vents, en chassant au large un grand nombre ogues, en ont jeté quelques unessur des terres oii Itribusont ensuite été s'établir ; et ces faits nous Jairement démontrés par les expéditions des |lns et des Océanienr, qui font annuellement ilarlon {Voyage aux indet, par Rochon , p. 304) lpa« été peu surpris de lronv*r k ta Nouvclle-Zé- ^e trois espèces d'hommes tout-à-faH ditUnet«$, Itlancs , des noirt et des Jaunei. On suppose que koirs tirent leur origine de la Nouvelle-Guinée, et iceui a peau Jaune descendent des Chinois» Ma- 1 bien pu se tromper : cependant II est de fait que ' \\mci deiii ou trois naturels très bruns , à che- ) laineuse et crépue. Nirnbull ( Yoyag» autour du monde, ln-8*, i807, [00 ) dit en parlant des Sandwichiens : ■ Il est asseï table néanmoins que la plupart des Iles de la mer ^ud ont élé peupléei à diverses époques par des granis chassés de leur pays. Cela eipliqueroll les ports de mœurs et de langues entre des contrées ■ne parolsscnt avoir eu aucune communication. » des trajets de rent rlnqnanle h deux ernts lirui^ dans leurs gramk's pirogues di> nirr. (>« «MultartM- lions d'ailleurs sont très propres pour drs iwiviftn- tiens lointaines t et nons en avons vu qui tervoieut aux naturels des Iles baaset pour leurs caiopagnrs liabltuelies , et dont les emménagtiMiils éloient pro- pres à de loMgties iravertéei tur mer Mot contmu- iiii|iirr. liligh d'ailleurs a bien pu faire dmise étants liourt dans une chaloupe non ponU*e I 1,0 rameau océanien ett tiip^trleiir h ceux qui for> ment avee lui In population drs Ile* de la uirr du Sud , par la n^Kidaiili^ )ii'* trnii* et par IVn«i'nililo det formes corporelles. Lus iiiiliireU ipii lui appiir- tiennontont en général une haute siaiiirert dcsMiil- lies musculaires nettement drstiutVi, une tétniiello et caractérisée, une physionomie inAlo tur laquelle l'épanouit ordinairement une feinte douceur, ou qui souvent décèle une férooilé guerrière Les yiMis «ml gros, h fleur de tète, protégés par d'épais sourolis. La couliur de la peau ett d'un Jnuno clair, plut fou») cliei let naturela habitués k chercher aur les coraux leurs moyens de subsistance , et l)eauooup plus af- foibllchcs les femmes. Les Dcéonlens ont aussi lo iirx épaté , les narines dilatées , la bouche grande , les lèvrca grosses, lesdents très blanches et très belles, et 1rs oreilles singulièrement petites. I^s fpmmes, quoiipie en général trop vantées, sont dans l'Age de pul)erté remarquobles par une certaine élégance dans les traits , tels que des yenx grands et ouverts, des dents du plus bel émail, une peau douce et liste, une longue chevelure noire qu'elleiarrangentdiver« sèment , et un sein régulièrement demi-sphérique , mais toutefois mal faites dans l'ensemble du corps, et ayant comme les hommes une grande bouche, un nez épaté, une taille grosso et ramassée. I) L'usage de fabriquer un papier veslimental avec des ècorces d'arbres est indien ; et Uarco-Polo , dans son langage natf, s'exprime ainsi en parlant des habi- tants de l'Ile deCipinguet de la province de Caigui dans l'archipel des Indes: «Ils sunt jens blences , de i>ele8 » malnerea, e biaus; ils snntydules, e se tiennent ^or » els, Tirent de mercandise e d'ars, e si voz diquil » fuiit dras des scorscs d'arbres, etc. » (Page 147.} la plus remarquable avec le poncho des Araiicaii«;| de l'Amérique du sud. Les Nouveaux-Zélandoii placés en dehors des tropiques , ont senti le besoi de vêtements plus appropriés aux rigueurs delei climat ; ils ont trouvé dans les flbres soyeuses en phormium une substance propre ii remplir avani»| geusemcnt ce but, et leur industrie s'est tourndc le la confection de nattes fines et serrées qu'ils Tait : quent avec des procédés très simples, mais avec» ' grande habilité. Les mantcfux dont ilss'enveloppa sont plus épais cl plus chauds que les naltes,qu'i roulent simplementautour du corps, et quidesn dent jusqu'à moitié des jambes; et parfois cetijr tcment chez les chefs est formé de larges bandesi peau de chien cousues ensemble, et dont le pnilt ' en dehors. Tous les peuples de l'Océanie ont un goAt à ji près égal pour la parure. Ainsi les Taitiens, l Sandwicliiens aiment à ^> couronner de fleurs; et ceux des lies Marquises et Washington f>J, i même que les naturels de Botouma et des Fidji attachent le plus grand prix aux dents dcscad lots ; et cette matière , que la superstition rend préciense à leurs yeux , est pour eux ce que sont diamants pour un Européen. Les Zélandois oi habitants de l'ile de Pâques remplacent les I par des touffes de plumes qu'ils placent danslij chevelure, et passent des biltonnets peints danj lobes des oreilles. LesRotoumalens , comme lcs| sulaires des archipels de la Société et desPomoli quoiqu'un immense espace de mer les sépare,i conservé la même coutume de se garantir des nij du soleil avrc des visières de feuilles de cocotiff| Aux Fidjis on suit cet usage; et là aussi sei quent ces nattes fines qui servent de miro* auil tiens, et qu'on nomme giiof ou aux lies des Ami].l{ Océaniens ont tous le goât des frictions huila dont ils s'oignent le corps et les cheveux : ceui| tropiques emploient l'huile de coco ; ceux hors de cette limite se servent d'huile de phoque de poisson. Une remarque assez intéressante ( lative à cette liabitude des femmes des Sandvid {') Les fleurs plus particulièrement choisies pnl naturels jouissent de l'éclat le plus vif, ou laissentij 1er les plus suaves odeurs : ce sont surtout les cm de Vhibiscut rota tinentie.ou colles du gardt»\i\ rida, qu'ils choisissent pour tresser des guirlandi pour placer dans les lobes des oreilles et en nff plus aisément llarome. (•) Le groupe des Iles Washington fut découreiil fois par le capitaine francols Uarchand, sur le S» cl en mai 1701 par le capitaine américain iogrit commandant le navire the Hope. de Boston. O Cette coilTui e , nommée ieehao k iiotouniiij à Talli , est façonnée & l'instant même où ud i veut s'en servir. Elle a quelque chose de gracleui^ tête des jeunes gens. DE i;homme. Votonma de m poudrer les cheveux ovec de la iix de corail ; el on ne trouve l'usage de se bario- le corps de poudre jaune de curcuma , ou de se rrir la léle on la figure de poussière d'ucre, qu'aux |is, h Rotouma , el à la Nouvelle-Zélande. Dans dernière Ile nous avons vu praliquer un cm- lissement dont on ne retrouve des traces que des peuplades cpar>es au nord de l'Asie et de lériquc , et qui consiste à s'appliquer sur le ge de larges mouches noires ou bleu de ciel. |me l'usage de ces fards semble être un apanage isif du rameau nègre , il est intéressant d'en in- sr l'habitude chez quelques peuples océaniens. I coutume de porter la chovelurc flottante ou éc ras est peu caractéristique , et a subi des mo- |itions locales sans nombre. LcsTaïtiens(') ont chevelure rasée; les Mendocins ne conservent eux grosses touiïes nouées sur les côtés du crâne ; Slandois, les llotoumaïens, ainsi que la plus de partie des Océaniens , portent cette parure ^elle tombant en boucles ondoyantes surlecou. genre d'ornement généralement pratiqué par insulaires de la mer du Sud , quel que soit kmeau ou océanien ou mongol, est le tatouage, essins que l'art grave sur la peau d'une ma- indélébile, et qui la révèlent et voilent en \ue sorte sa nudité , paraissent étrangers à la nègre, qui ne les pratique que rarement, tou- I d'une manière imparfaite et grossière, et qui emniace par les tubercules douloureux et de ■■ conique que des incisions y font élever. Cette ition, dont le nom varie toutefois chez les di- [ insulaires des grands archipels (<), ne peut ici I occuper sous le rapport du sens qu'on y atia- soit pour la désignation des classes ou des I, soit comme ornement de fantaisie ou hiéro- ^ique. Cependant le soin et la fidélité que les ^s insulaires apportent à reproduire ces dessins eut nous porter h penser que des motifs qui sont inconnus, ou des idée» dont la tradition [effacée, y attachoient un sens. L'analogie du Bge d'ailleurs mérite que nous l'examinions plusieurs des peuplades que sépare l'espace ncrs. insulaires des Pomo(ou$ se couvrent le corps Le nom de Taïtien pour nous est colleclif, et corn- ! les insulaires de Talia , Ralatca , Borabora , Ey- MaupitiiClc.clc. j Tatou , Taïll : Moko . Nouvelle-Zélande ; Chache . |uina. Krusenstcrn dit des insulaires deNoukahiva : I |>rlnci|)auK chefs sont tatoués de la léte aux pieds, Jturtout les grands-prétres. ils se tatouent le visage Iles yeux. » Suivant King : « Celte coutume se re- luve aux Sandwich. Les femmes ne sont tatouées ym. pieds , aux mains , aux lèvres et aux lobes I oreilles. » de figures tatouées ; cl déjà leurs voisins lesTaftlens en ont beaucoup moins , et surtout n'en placent ja- mais sur le visage, et se bornent, avec ceux de Tonga , & y dessiner quelques traits légers, tels que des cercles on des étoiles: mais plusieurs des natu- turels des Sandwich (<) el la masse des peuples zé- landois et mendocins P) ont le visage entièrement recouvert de traits toujours disposés d'après des principes reçus et significatifs. On conçoit que leur aspect doit en acquérir un caractère de férocité re- marquable , et que cet usage , né du dé^ir d'inspirer une plus grande icrrcur à l'ennemi ou de blasonner des litres de gloire, s'est conservé par la suite comme le témoignage de la patience du guerrier & endurer la douleur qui accompagne toujours une pratique qui blesse les organes les plus sensibles do la périphérie du corps. Les femmes à la Nouvelle-Zélande , comme aux îles Marquises , se font piquer de dessins à l'angle interne des sourcils et aux commissures des lèvres, et souvent sur le menton. En général le tatouage des Océaniens se compose de cercles ou demi-cer- cles, opposi's ou bordés de dentelures, qui se rap- portent au ctrc\e. satis fin du monde de la mythologie indienne. Cependant celui des naturels de Rotouma diffère assez essentiellement, puisquele hautdu corps est recouvert de dessins délicats, de traits légers de poissons, ou autres objets, tandis que celui qui revêt l'abdomen , le dos et les cuisses , est disposé par masses confuses cl épaisses. Nous retrouvons dans le paraé, ornement singu- lier et emblématique des Taïtiens, destiné ancien- nement aux cérémonies funèbres, la représentation de ce que poilcnt au cou, comme un hausse-col, les prêtres des îles Marquises. , Si nous suivons les insulaires de la mer du Sud dans leur vie domestique , nous verrons pratiquer les mêmes coutumes chez tous ceux qui vivent cu- ire les tropiques. Tous préparent et font cuire leur» alimcnls dans des fours souterrains, à l'aide de pierres chaudes (3) -, ils se servent de feuilles de vé- gétaux pour leurs besoins divers ; il^ convertissent (') King, Troisième Voyage de Cook. (•) Kruscnstern ( 1. 1, pag. 164) observa S Noukaliiva que les femmes n'avoicnl de tatouage que sur les pieds et les mains , « comme les g.inis courts que nos dames » porloicnt autrefois , » dit-il. A Taïti les femmes des classes supérieures suivent encore le même utage. (3) Toutes lestles hautes, peuplées seulement par le rameau océanien . possédoicnt , & l'exception de la Nouvelle-Zélande, s'il faut en croire Cook , le cochon de racedlte deSiam Cette circonstance en elle-même est assez earactérist que; et c'est bien gratuitement que quelques personnes pensent que cet animal a pn y être porté par les anciens navigateurs espagnols , qui connolssoienl ces Iles bien avant l'époque historique de leur découverte. 22 HISTOIRE NATURELLE le fruit h pain , la chnir du coco , le taro , en bouil- lie : tous lioivcnt le Icava ou l'ava , suc d'un poi- vrier qui les enivre et les délecte. Avant l'arrivée des Européens dans leurs iles ces peuples cMoignoient de leurs repas les femmes , qu'ils regardoient comme de» ôtres impurs susceptibles de souiller leurs aliments. Chacun connoit par les voyageurs l'état de gêne, le tabou, que les Océaniens s'étoicnt imposé; et celte prohibition que M. de Chamisso a découverte dans les lois de Moïse ne doit-elle pas provenir de la même source?.... Des productions différentes , un climat soumis à des rigueurs incon- nues dans les iles précédentes, ont imposé aux Nouveaux-Zélandois un nouvel ordre de besoins h satisfaire et d'industrie & employer. Ainsi on re- trouve encore la cuisson opérée le plus souvent avec des pierres chaudes. Seulcmrnt ils ont appris à faire des provisions d'hiver pour la saison rigoureuse, féconde en tempêtes; et ils ont panifié la racine de fougère et desséché le poisson à la fumée. Dans la construction de leurs demeures les Océa- niens ont en général apporté les moditicutions né- cessitées par les régions dans lesquelles ils vivent. Vastes, spacieuses, logeant plusieurs familles, sans parois closes, telles sont les maisons des insulaires des iles de la Société , de Tonga , de Mangia , des Marquises , de Rotouma : toutes sont sur un mo- dèle à peu près Identique. Mais , obligés de vivre sur des iles dont les iiivers sont intenses et prolon- gés, que battent des vents impétueux, les Nou- veaux-Zélandois, sans cesse en guerre de tribu à tribu , se sont retirés sur des pitons, sur des crêtes aiguës, inabordables, ont palissade leurs hippnhs, et ont construit ras de terre leurs cabanes étroites , dans lesquelles ils n'entrent qu'en rampant, et où deux ou trois personnes au plus peuvent se retirer. Ces demeures n'ont guère plus d'un mètre au-dessus du sol; et les coups de vent qui régnent fréquem- ment dans ces parages respectent ces singuliers ajoupas, plutAt faits pour servir de retraite ù des animaux que pour être l'habitation de l'homme. Chez tous ces peuples , soit de race hindoue , océa- nienne ou mongole , nous voyons des maisons com- munales destinées aux assemblées publiques ou aux réceptions d'apparat. Partout on repriarque l'usage de traiter les affaires avec recueillement et dans la position assise , et les personnes les plus élevées en dignité se couchent seules sur des nattes. Dans la plupart de ces iles les réceptions amicales sont pra- tiquées h la suite d'un long discours et en présen- tant une feuille de bananier ou un rameau. Disséminés sur des iles qui fournissent une nour- riture abondante et facile, les Océaniens de la zone équatoriale se livrent peu à la péciie, tandis que les Zélandois lui empruntent leurs ressources pen- dant l'hiver : aussi ces derniers y sont-ils habiles , et ils ont su faire avec le phormium d'immenses (.^ lets absolument semblables à ceux qu'on fabriqn en Europe sous le nom de semés. A Talti,aui Sandwich et ailleurs, les cordes sont faites di faou,defara (pandamis)^ ou de pouraou (Mi-^ rus tiliaceus)-, et nous retrouvons aux Iles de I Société ce que le général Krusenstorn avoit reronl que h Noukahiva, l'usage de prendre le poisson a jetant sur la mer la semence soporifère du taonoi (calophnUuin iitophyllum ). Les pirogues ont été jusqu'à ces derniers lcni|t l'objet sur lequel les insulaires déployoient touig les ressources de leur industrie. Chez cette ractli forme universellement adoptée est caractéristiqut Les pirogucssimples, creusées dans un tronc d'urlvi, peuvent se reproduire ailleurs ; mais il n'en csip) de môme des pirogues doubles ou accolées dcuii deux , qu'on ne rencontre nulle part chez des \ pies d'une descendance étrangère aux Océaniens;!,^ Nous vîmes à Taïli des pirogues doubles qui m voient des lies Pomotou : c'éloient de vrais peti navires propres h faire de longues traversées eto,, pables de contenir des vivres en proportion détenu ^ née pour l'équipage, qui est logé dans une Lani en bois solidement tissée et disposée sur le tillu La coque de chacune des deux pirogues est calfaii.^ avec soin, enduite de mastic, et de forts madri« solidement liés les unissent. Leur gouvernail remarquable par un mécanisme ingénieux quei)i( ne pouvons pas indiquer ici. Ces pirogues éioient anciennement chez IcsT^ tiens décorées de sculptures, qu'on retrouve cna aujourd'hui sur les embarcations sveltes des Kej veaux-Zélandois. Ces reliefs , débris des arts tn tionnels que ces peuples ont conservés, ctdoni| fmi étonne lorsqu'on examine l'imperfectioiK instruments qu'ils employoient, sont toujours id tiques par leurs représentations. lia les négli; depuis (^ue les Européens leur ont porté le fer: Il idées nouvelles qu'ils ont reçues feront bienlitif paroUre les traces de ces ingénieux travaux, s'effaceront avec le sens mythologique qu'on y itj choit, et que remplace déjà chez plusieurs i imitation plus ou moins grossière de nos arts el| nos procédés. Les pirogues doubles sont usilà Taïti et dans les archipels voisins , aux Sandwil aux lies Marquises , et jusqu'à Kotouma. Noufi les avons pas vues à la Nouvelle-Zélande; maii| nature des baies nécessite des embarcations | maniables. On nous assura cependant, et q'jciiji navigateurs , Cook notamment (page 283 , l'ri» (') SI l'on s'en rapporte & Marco-Polo , les anciti pirogues de l'Inde éloient doubles (page 181 ) '-«^ » sunt clauécsen (et mainere, car toutes sunldoblj » elles ne sunt pas cmpecé dépèce , por ce qe ilH » ont. » DE L'HOMME. 23 aux Océanicns.i mfie ) , alTirmenl que ces Insulaires s'en t>ont Ifois servis. Toutes les pirogues zéiandoiscs ont avant surmonté d'une tête hideuse tirant la lue, ce qui est chez eux le signe de guerre et de pre ; et l'arrière est terminé par une pièce sculp- hautede quatre pieds, présentant un dieu et [cercles sans fin, dont la signification est cntiè- lent symbolique. |donnés à la guerre comme toutes les tribus les droits se trouvent renfermés dans la force, ^se, ou la trahison, ces peuples ont fabriqué di- es armes, et n'ont jamais manqué de les ém- ir par des reliefs sculptés avec soin. Mais on krque que l'arc et la flèche n'étoient usités que I très peu d'Océaniens ('). Les armes principales, Bsque partout identiques dans les diverses lies, [les longues javelines en bois dur, les casse- sous diverses formes, les haches en basalte serpentine, et les frondes. Les instruments |ité domestique sont également analogues , et ^tent partout en petits tabourets , en vases de culptés, en molettes de basalte pour broyer I, en nattes tressées en paille , etc , etc. ne pouvons cependant nous dispenser de tf un objet fort remarquable , qu'on ne voit bez les Sandwichiens. 11 s'agit ici des casques (ntcs d'un cimier, ingénieusement fabriqués (Ile , et dont la forme est exactement calquée casques grecs ou romoins. U'où ces insulai- it-ils eu la connoissance de ce genre d'ornc- ]? l'ont-ils apporté de l'Inde après qu'Alexan- Peur eut montré cette coiffure guerrière? Il difficile de répondre h celte question ; mais il fait que les autres Océaniens en ignorent le. nous fouillons dans les débris des arts qui sub- jit encore chez les divers peuples répandus [la mer du Sud, nous y distingueronn sans I quelques disparates , mais nous y reirouve- laussi bien des points d'analogie. En eflcl , si )amine attentivement leurs habitudes, leurs [leurs mœurs, leurs arts, leur musique, leur Imaire , leur poésie, et même jusqu'à l'enscm- je leurs idées religieuses , on sera frappé de l'a- mie qui existe entre ces familles d'un même ra- isolées sur des terres semées à de si grandes Qccs les unes des autres. L'idcntilé des divers Chez les Taltlens, par exemple, qui se scrvoient de M et de lances, de cassc-léles, et de frondes en I de coco pour lanrcr les pierres. Aux Marquises fête d'homme est sculptée sur le cassc-léte. Il en même h la Nouvelle-Zélande. Seulement il parott es habitants des Iles des Amis avolcnt rcru l'usage fiches des lies Fidjis, qui elles-mêmes l'avoient iinté aux peuples noirs qui y émigrérent. ( Yo]Cz lllardiérc,t.II,pag. 108.) peuples de l'Océunic cntrecuXisCon en excepte les iiabitanls des terres du prolongement d'Asie et de la bandodcs Iles Garoiines et Miilgraves,sera recon- nue jusqu'à l'évidence ; nous l'espérons du moins : mais il n'en sera peut-être pastoul-ù-fail de mémo pour leurdescenduiice directe du continentde l'Inde. Ici trop de ténèbres couvrent les usages primitifs de ces peuples dans les temps reculés pour trouver des rapports exacts avec les usages des peuplades actuelles, qui sont restées stationnaircs dans leurs idées , bornées dans leurs ressources, et dont l'iu- dustrio n'a point été au-delà de quelques besoins et de quelques circonstances usuelles de la vie. Toute- fois de nouveaux points de contact se présentent encore; et, soit à la Nouvelle-Zélande, soit aux Tonga , des vestiges remarquables et caractéristi- ques d'idées hindoues, qu'on ne peut récuser, sem- blent jeter quelque jour sur cette question obscure. Tous les Océaniens reconnoissent l'autorité de chefs dont les distinctions honorifiques et la puis- sance se ressemblent dans beaucoup d'ilcs, ou sont plus restreintes dans quel(|ues autres. L'hérédité du pouvoir dans quelques familles priviirgiécs, qui est encore observée religieusement par les classes inférieures, dénote cependant bien une source in- dienne, ou du moins prouve que ces peuples, en s'isolant do la souche commune, emportèrent et conservèrent avec eux les idées dominantes de leur patrie ; qu'habitués à vénérer lu caste des brames leurs prêtres ou arikis ('} héritèrent de la considé- ration dont ont toujours joui cliez ces peuples les ministres de la divinité; qu'enfin ils respectèrent plusieurs des traditions, en modifièrent quelques autres, mais dans toutes, et quoiqu'elles nous soient mal connues , leur conservèrent pour nous une phy- sionomie commune. Cook, Vancouver, Boiigain- villc, Wallis, TurnbuU , donnent la mesure du respect dont on entoure les chefs aux iirs de la So- ciété, des Amis , et des Sandwich. Ils possèdent les terres et les fruits , ont des vassaux qu'ils nour- rissent et qui composent leur cour; tandis que les toutous , derniers débris d'une caste de parias , sont regardés comme d'ignobles serviteurs, ainsi que les esclaves prisa la guerre. Les femmes, quoique con- sidérées comme des êtres d'un ordre inférieur, n'en jouissent pas moins de beaucoup de liberté ; et, bien qu'il leur soit défendu de manger en présence des hommes dans la plupart des iles , toujours est-il vrai qu'elles succèdent parfois à leurs maris, et que les enfants héritent d'une considération d'autant plus grande que le rang ou la noblesse du côté de la mère est plus pure ou plus ancienne. Telles sont les opinions des Taïticns , des Tonga , aussi bien que (>) Soit qu'on les nomme erii. Ilarqaiscs; ariklt Talti, Nouvelle-Zélande , Rotouma ; $gi, liesTooga. 24 HISTOIRE NAIURELLE des Nouveaux -Zûlandois. Une coutume indienne singulièrement remarquable nous prouve la Torce des traditions, et nous fournit un document du plus grand poids. Les exemples de veuves qui se brû- lent sur le bûcher de leurs époux pour ne point leur survivre se reproduisent aux lies des Amis et aux Fidjis; et ici nous ne pouvons nous dispenser, pour éclairer ceux qui douteroient d'un si grand rapproclicment , de citer le tcMe môme de l'auteur qui rapporte ce fait, et qui est d'autant plus croyable que long-temps il séjourna dans les îles Tonga. Ainsi s'exprime Mariner ( t. II , pag. S78 ) : « La » cérémonie des obsèques du iullouga (<) se nomme i> laugi. Ses veuves viennent pleurer près de lui ; » et , suivant l'ancienne coutume, celle qui tient le » principal rang parmi elles doit élrc étranglée. » Son corps est ensuite enterré avec celui de sou » époux , et souvent des enfants sont massacrés sur » sa tombe.» Ce dernier usage se retrouve aussi bien aux Tonga, aux Fiiijis, qu'aux îles de Itolouma et de la Soci<'té; et à la Nouvel Ic-Zébinde les mânes des chefs sont honorés pardesliolocausies sanglants et par la mort de sept ou huit esclaves, ou même plus, immolés sur leurs tombeaux. L'histoire an- cienne nous représente souvent les funérailles de ses héros célébrées par le trépas des prisonniers de guerre ; et ce n'est pas sans quelque éionnement que de telles coutumes nous sont oiïertes au- jourd'hui par des peuples dans un état de demi- civilisation , et qui les ont conservées, h travers un laps considérable de temps, par la simple tradition orale. Déjà l'identité des Océaniens avec les Indiens, leurs ancêtres , a été reconnue d'abord par Forstcr, puis par un auteur françois peu connu, qui s'ex- prime ainsi : « Les naturels des iles de la Société et » des Amis, etc., par le respect et les attentions » qu'ils conservent pour les corps des morts pendant M un assez long espace de temps, peuvent avoir reçu M dans l'origine cet usage qui se rapproche beaucoup » de ceux des Égyptiens ; car il est foi t probable » qu'ils sont originaires de la partie m('ridionale de i> l'Inde, où la doctrine de la métempsycose étoit M établie depuis un temps immémorial , bien avant » que Pythagorc en eût puisé la doctrine dans les » conversations qu'il eut avec les anciens brachma- » nés. » ( Histoire des pevples sauva(jes. ) Les divers rites religieux des Océaniens ont long-temps été un sujet de doutes et d'erreurs pour ceux qui cher- cboicnt h les approfondir. Ce qu'on en savoit étoit si (•) « Le toitonga est le grand praire des tics des » Amis. Aux Iles Blarqiiisrs les runérulllcséloient égn- » lement célébrées par la mort de trois victimes, u (Kratenstern, Voyage, 1804. ) « Le sacrifice des vcu. » ves s'exécute surtout religieusement aux Fhijis. » ( Mariner, 1. 11 , pag. 840. ) vague que jusqu'à ce jour il n'étoit pas possible d'ei présenter une idée bien nette , et nous sommes cet tainement loin encore de connoltre la filiation de In croyance ; il est même probable que les fréquenta communications qu'ils ont actuellement avec lu Européens leur feront perdre bientôt la tradition i ; la plupart de leurs opinions et des sources d'où elle découlent. Aussi nous ne chercherons point àcnirt dans de grands détails à ce sujet. Les Nouveaux-Zélandois sont les insulaires qi ont le mieux conservé les traces de l'antique rclip du législateur indien Menou, qui consacra Icsinn principes de Bralima, do Chivcn et de Wichtm Les sculptures qui ornentles pirogues des chefs prii eipaux ou les palissades de Vhippah représenio. presque toujours ces trois principes entourés de m clés nombreux et sans fin, image sans douici grand serpent (.'flliiigam , qui voulut dévorer i monde, et dont Wichenou délivra la terre. Lalig» du centre de ces ornements offre constammenii fiiigani , attribut qui se reproduit sur d'autres relid et même sur des vases. Le fétiche dejade, quii porte au cou, représente évidemment une Jic'ic indienne , et peut-être c.hiven ou le génie du mi Enfin des poésies anciennes, dont le sens mélapb rique n'est plus compris par les habitants d'anjoi d'hui , semblent renfermer quelques unes drs pu mières idées mystiques sabéennes et braclinut:^ de leurs ancêtres, que la tradition n'a pu sauver!: l'oubli. Le Zélandois , comme tous les Océanm^ quelles que soient les variations qu'a éprouvécsit théogonie, reconnoissent une trinité. Us numm Atoua, Akoua, leurs dieux, et penseutquelesàn des justes sont les bons génies, £a(ouas; que | méchants ne deviennent point meilleurs daosj autre monde, et que sous l'attribut de TU ils) investis du pouvoir de pousser l'homme au i Malgré des nuances légères ne retrouvons-nous |j cet ensemble de faits dans ce que l'on sait du ( des autres peuplades ? Et soit que Faioa, brisiiiii| coquille qui le tenoit emprisonné, s'en servit |i jeter les bases de îa grande terre {fenou iihi) l'ile de Taïli , et en composer avec les parccllesjj se détachèrent les autres îles qui l'entourent; i que Tatujaloa ( Mariner, t. II , pag. 168 ) lirilj n.onde ( les îles de Tonga ) de la mer en péchaH la ligne ('), partout, chez les Océaniens, nous vo)j (■) Les Dayaks adorent Deonata, l'ouvrier da i de, i>l les mûries de leurs ancêtres : ils vénèrent i certains ol-caux, et pratiquent les augures; cet font les Océaniens. ( Voyez Mémoire sur lesidini ligieus^s des Taïtiens, (larLesson; Ann. tnaritl cofon.. scC'indc partie, pag. 200, 1825. ) La relig des Zélanduisdela partie nord est assez connue ■ que leurs diverses cérémonies. Il n'en est pas dei pour ceux de la partie sud, qui n'ont jamais été* que tiés passagèrement et par des marins le |)liiH DE L'HOMME. n lie une identité de croyance frappante : la divi- lioQ desûmes, l'adoration de plusieurs sortes pniaux et de certaines plantes , la puissance in- Btuelle des prêtres, les augures, les sacrifices lins , les Marais, les idoles (■) , et l'anthropo- |ie, qui naquit de leurs préjugés religieux , mais resl eiïacécde plusieurs Iles abondantes en sub- ies alimentaires, et qui s'est conservée intacte elles où la rigueur du climat et la pauvreté du ^nt fait sentir le besoin d'une nourriture sub- [iclle C). t Iles de la Société avoicnt leur paradis, où se |»icnt les flmes heureuses des iuvanas , que le esprit ailé, emporloit et purifioit : celles des ioles des îles des Amis habitoient le délicieux ' de Bolotou , d'oùétoient bannies les âmes du ^re, qui mouroient en entier. Les Nouveaux- lois ont la ferme croyance qu'après la mort les de leurs pères planent sur Vhippah qui leur le jour, et se rendent à l'élysée, qu'ils nom- 1ta-.1Jir« , en plongeant dans la mer au lieu pa insiruits. Voici quelques renseignements que tus procurAmcj du capitaine Edwardson. On [juger comment les mêmes idées sont plus ou |travesties par ceui qui les professent, ou plutôt I» qui les recueillent. ^s Nouveaux-Zélandois méridionaux croient qu'un I suprême a créé toutes choses, excepté ce qui est rrage de leur propre industrie. Cet être est clë- il, et se nomme SlaaoïUia. Ils reconnoissent un I esprit, appelé Noui'Àtou. auquel ils adressent |pricres la nuit et le Jour pour qu'il les préserve de accident. JRowkoula , l'esprit, aussi nommé ^oua , gouverne le monde pendant le jour seule- it, depuis le lever jusqu'au coucher du soleil. |prit nocturne est Roekiola. la cause de la mort, maladies et des accidents qui viennent Tondre [les hommes pendant le temps de sa puissance. In ils ont encore l'histoire fabuleuse d'un homme l'une femme qui habitoient la lune. » Or, la plu- ie ces idées , nous les retrouvons chez les habi- Ides Iles de la Société. Les idoles se ressemblent toutes quant h la forme \a\e, depuis l'Ile de PAqucs jusqu'aux ties Sand- Mendoce,ct de la Société, etc. Consultez les ïgbs de Lisianskoï, de Langsdorfr,deKruscnstren, IPérouse.etc. L'anthropophagie est d'origine indienne. Marco- ipag. 18G j décrit ainsi les coutumes de plusieurs niples qu'il visita : u Lorsqu'ils prennent un homme [n'est point de leurs amis, et qui ne peut se ra- Itcr, ils le tuent et le font servir à tous leurs pa- |ts comme un réual ; et cette chars d'ome.ont-il$ ' la meilor viande qu'ils pensent avoir, n Or c'est pratiquent encore les Nouveaux-Zélandols , et , jju'assurent plusieurs navigateurs d'un grand Fié- l'amiral de Krusenstern entre loutres , ce qu'on re- lie chez les habitantsdcs Iles Mendoce, des Fidjis, lomon , des Navigateurs , de la Nouvelle-Calédonie, |que pratiquoient naguère les Sandwichient. I. nommé Reinga, vers le cap Nord. Ces flmes au con- traire errent autour du Poulie-Tapm ou montagne sacrée, et sont éternellement malheureuses lorsque les corps qui les rcnfcrmoient ont été mangés sur le champ do carnage, que leurs tôtes sont restées au pouvoir des ennemis , et que les cadavres sont ainsi privés de Voudmipa ou sépulture de leurs pères. A ces principes d'une religion corrompue, mais dont l'ensemble ne nous est malheureusement que peu connu, à ces restes d'un fanatisme barbare , sont liées des idées de sabéisme ; et , dans leur croyance, ils placent au ciel quelques uns de leurs organes , qu'ils transforment en météores célestes. Arracher les yenx d'un ennemi (>), boire son sang , dévorer ses chairs palpitantes, c'est hériter de son courage, de sa valeur, commander à son dieu, etenlin ac- croître ainsi la puissance que chfque guerrier ambi- tionne. Tels sont les fondements du droit de la guerre chez les insulaires des Marquises ( Krusens- tern), des Fidjis ( à Navihi -Levov^ Mariner, tome I, page 335} , et des Tonga ( Mariner, tome I, page S38 ). Il seroit trop long de rechercher les rapports d'analogie qui existent sur les devoirs à rendre aux morts , comme type caractéristique des Océaniens. Leurs prêtres , leurs sacrifices, leurs cérémonies fu- nèbres , leurs tombeaux , leurs arbres de deuil , an- noncent une croyance commune. La poésie même de CCS peuples, semblable à leur langue, qui ne varie que par l'introduction fréquente de mots nou- veaux; leur poésie, unie h une musique dans l'en- fance , mais composée de mesures lentes , de sons graves, atteste une civilisation régulière et une méditation bien entendue du but pri niiif et religieux de ces deux arts. Leur langue, bien que simple i apparence, est riche en tournures orienti^les ; et les règles de leur grammaire , généralement analogues d'après celles que nous connoissons (^) , difiërent singulièrement (■) Turnbull rapporte ( pag. 341 ) « qu'à Ta'ili , lorsque » le corps d'un homme choisi pour servir de victime » expiatoire est déposé sur le Moraï.on lui enlève les » yeux pour les présenter au roi sur une feuille d'arbre » h pain. Celui-ci ouvre la bouche comme pour ava'cr » ce qu'on lui offre, et ii est supposé en acquérir plus » de force et d'adresse. »M. Mnrsden , dans son voyage h la Nouvelle-Zélande, observa la même coutume, et c'est ainsi que le fameux chef Shnngi avoit arraché et dévoré les yeux de plusieurs de ses ennemis dans la ferme persuasion qu'il se lcsapproprioit,rt que le nom bre des étoiles qui luiétoient consacrées au ciel s'aug- mentoit ainsi de celles des chefs qu'il avoit vaincus ; car, suivant la croyance de ces peuples, chaque œil , après la mort , est une étoile qui brille au firmament. (•) A Grammarand Voeabulary of the lawjuageof New-Zealand . 1 vol. in-lS , 230 pages , 1820. Grammaire desiles Tonga, h la fin du tome II de la 4 26 HISTOIRE NATUIIELI.E i.r du malais pur, dont lo gdnio est opposé (>). Tous ceux qui lisent attentivement les voyogeurs , et qui mettent de côté les variantes que chacun d'eux, suivant sa langue maternelle, apporte dans la ma- nière dVcrire les mots ou de rendre des sons par des lettres , reconnoissent qu'une identité palpable de langage règne entre tous ces insulaires épars et semés sur le Grand-Océan dons les limites que nous assignons oux Océaniens. Ils savent qu'un Taî- tion peut être entendu aux ilcs Marquises, ceux-ci oux Sandwich, et un naturel de ces dernières îles & la Nouvelle-Zélandc.'Ccpendanton conçoit qu'une terre placée hors des tropiques, et par conséquent n'oiïrant pas les mêmes productions , a dû nécessi- ter de nouveaux termes pour les peindre ou pour les exprimer. Ne sait-on pas d'ailleurs qu'une sorte de dialecte conservé par la classe supérieure et consacré aux traditions anciennes permet aux aiikis de se com- prendre entre eux , tandis que Icvulcraire en ignore les règles, que les prêtres et les chcls transmettent intactes h leurs enrants? Il seroit facile de donner de longues preuves de ceci pour compléter nos idées ; mais nous les croyons superflues : d'ailleurs les relations journalières des Européens avec ces peu- ples en altèrent singulièrement la langue vulgaire ; et, déjà corrompue, celle-ci dans quelques années présentera sans doute un grand nombre de nos dé- nominations introduites dans les îles où l'influence des voyageurs d'Europe est permanente. Dans tou- tes ces contrées on retrouve les noms communs de taro, pain ; tanê, homme ; wahiné om fafiné\ femme ; tnofoii, ile; malaou, hameçon; maté, mort, tuer (mot d'origine hébraïque); et tant d'autres qu'il seroit aussi fastidieux qu'inutile de rappeler ici. Pourquoi cette identité de noms et de coutumes se retrouve-t-elledc la Nouvelle-Zélande aux lies Seiationde Jlfariner, par Martin, édit. orig. , 2 vol. in-8«. Tahetian Grammar, publiée h Taïli en 1823 par les missionnaires. (■) Nous avions écrit ceci bien avant d'avoir connu ropinion des missionnaires américains qui sont flxés dans plusieurs des Iles océaniennes, et qui disent :«It » hasbeena tbeory, inwhich geographcrsandphilolo- » gists bave universally concurrcd, (bat the nialayan m and Polynesian langiiagcs were Trom the samc stock, » or rathcrtbat the latterwas only a branch ofthe Tor- » mer. Tbe investigations or Ihe missionaries hâve » show this theory (o bave no foundation in Tact, and » that few languages are more diverse in Iheir radical » principles. » La langue océunt'enne (les auteurs an- glois la nomment |iol]/nési'enne), composée d'un si grand nombre de voyelles qu'il est rare que chaque mot ne soit pas terminé par une d'elles , leur parott élrc neuve, eurieute, tlnpieiale: ils adoptent l'existence de cinq dialectes, qui sont le hawa'ien. le taWen. le niarquisin , \c nouveau-zélandois , H le tongatabou. [ Th9 North Àmericm Review, avril 1 826) Sandwich , des Marquises à Rotouma, tandis quel* insulaires de cette longue bande de terres prtsqi noyées, connues sous la dénomination vogue d'ile Carolines , parlent un autre langage, ont des mœu différentes, un type autre ? C'est que les Océanien émigrés h une époque plus ancienne des rivagesi | rinde, habitèrent les premières terres hauicst rOcéanie^, et que les Garolins, venus plus tardt rameau isolé de la grande famille mongole , n'm pris possession , en partant des mers de Chine, (|i des ilcs plus récentes sur l'Océan , qui les conliim au sud-est. III. DES CAHOLINS ( rumtau mongol -pélagien). Si les faits abondent pour caractériser le rame océanien, il n'en est pas de môme pour isolcn décrire celui que nous nommons monrjol-pélmik qui, jusqu'à ce jour, avait été confondu avec Icpr micr. Les Carolins cependant diffèrent des Oce niens par l'ensemble de leur organisation et dcicii habitudes; cLdcs rapports généraux servent .^ire nir les divers groupes de celte famille, qui s'cstav;: i^ céedc l'est à l'ouest jusqu'au cent soixante-douziti ^n degré de longitude orientale et jusqu'à l'éqiialtt »;, sans dépasser ces deux limites dans le Grand-0(ti A en juger par les figures et par les dcscripl»^ des voyageurs , on doit penser que ce rameau ploit primitivement les îles Philippines, Mindai les Mariannes; qu'il s'est répandu de quelques m des terres hautes des Carolines sur les longues cl nés d'ilcs basses qui les entourent, et qu'il s'ai aux archipels de Kadack, de Mulgrave et de bcrt, ou îles du Scarborough. Déjà, dans unpai lèle des insulaires d'Oualan (') avec ceux des Pclew, si bien dôcrils par Wilson P), nous an indiqué l'analogie parfaite qui existe entre ces peuples séparés par une distance de plus de cents lieues; et nous savons par les récits du sai de Cliamisso (^), et surtout par ceux de son Kadu , que ces peuples , navigateurs par exceilei se trouvent souvent transportés par les mou$i des archipels de Lamursek , par exemple , jus Iladack. Comme nous avons suivi avec notre vctte ces nombreuses bandelettes de terres déc pées et à fleur d'eau en communiquant journellfi avec leurs habitants, il nous r^ été facile de lesi parer avec les autres i 'suiiiaes de l'Océanie prop ment dite. Ne doit-on pas être étonné que ces m (') A'of/ce sur Oualan, par It.-P. Lesson. (Joui^ des Voyaijes. cahiers de mai et Juin 1825.) (•) An account of the Peletoi islandi , by Gcij Keate, Lond.,1803. (î) Remarki and Opinion of the naturalist tfi expédition (von Cliamisso). Tomes II cl III(.i fotf discov. . Iiy von Kotzebue). ;• fes DE L'HOMME* aient été confondus jusqu'à ce jour avec les miens, dont les éloigne une foule de caractères? li, en attribuant leur origine à la race mongole, ^obéissions à nolreconviction intime, lorsque des erclies subséquentes nous prouvèrent que cette jn'étoit point neuve, et que déjb le père Char- I Gobien (>) l'avoit formellement ex primée dans ssage que nous citons textuellement (pag. AS et i ) : « On ne sait en quel temps ces lies ( les kriannes ) ont été habitées , ni de quel pays ces ^ples tirent leur origine. Gomme ils ont à peu I les mêmes inclinations que les Juponois et les nés idées de la noblesse, qui y est aussi fièreet li hautaine , quelques uns ont cru que ces in- liircs vcnoicnt du Japon , qui n'est éloigné do klics que de six à sept journées. Les autres se l^uadent qu'ils sont sortis des Philippines etdes I voisines , parccque la couleur de leur visage, I langue, leurs coutumes, et leur manière de |rerncment, ont beaucoup de rapport avec cel- és Tagales , qui étoient les habitants des Phi- nes avant que les Espagnols s'en fussent ren- ps maîtres. Il y a bien'dc l'apparence qu'ils i leur origine et des uns et des autres , et que es se sont peuplées par quelque naufrage des lois et des Tagales , qui y aurontété jetés par Impéte. » Le même missionnaire, en parlant krolins qui abordèrent à Guam en tOOO, ajoute [404 } qu'ils approchoient par la ressemblance ibitants des Philippines, mais que leur lan- Itoit diiTérent. |is ne pouvons nous dissimuler cependant la |lté qu'il y a de grouper les habitants des di- I chaînes depuis les îles Peiew jusqu'aux MuN I , par le peu de renseignements qu'on a sur bs. Los seuls guides qu'on puisse consulter tel objet sont Wilson , pour les lies de Palaos; lamisso, pour les Garolines, et surtout pour piinc de Itaddck : nos propres observations sur , et celles des premiers missionnaires sur ibie de ces archipels {^). Quoique l'histoire peuplades ait été un peu éclaircie dans ces fcrs temps , ce que nous savons de leurs idées fcuses , de leurs coutumes fondamentales et nie de leur langue, est encore si vague qu'il jau moins prématuré d'essayer d'en tracer un définitif, karoitroit , suivant le récit du père Canlova , jftstotVe des îles MarianneSj notiveîlement con- à la religion chrétienne, cic. ; par le père Is Le Gobien , de la compagnie de Jésus : seconde i,«n-ia, Paris, i701 I relation hisloriquc du capitaine deFrcycinet, Is premières parties viennent d'être publiées, ren- ia aussi de nombreux documents qui nousauroient l utiles, mais qui n'ont point encore vu le Jour. que des hommes de diverses races , surtout des nè- gres , auroient de son temps existé parmi les Caro- lins. Aussi M. de Ghamisso (Voyage de Kotsebue , t. III , pag. 4tiO ) pense que les Papous des oonlréei placées au sud ont abordé sur ces Iles, s'y sont mé> langés , et que des Européens , tels que Martin Lo- pez et ses compagnons , ont bien pu les fréquenter souvent dans le cours de leur navigation. Eqfin ce savant ajoute : « La race de ces insulaires est la » même que celle qui peuple toutes les lies du » Grand-Océan ; » manière de voir en opposition directe avec l'opinion que nous cherchons h faire prévaloir dans cet aperçu , mais qui nous démontre d'un autre côté qu'il ne voyoit parmi les habitants de toutes les Garolines aucune différence , et qu'il trouvoit dans la généralité de leurs habitudes phy- siques et morales la plus grande analogie. On peut reconnoltrc , dans la manière dont les lies Garolines ont été peuplées, deux migrations qui ont eu lieu à des temps divers et séparés. D'a- bord les terres hautes reçurent des colonies qui ne s'étendirent que successivement et plus tard sur les terres basses. Ces colonies sont certainement venues des cdtcs du Japon ou des archipels chinois ; car les vents y poussent fréquemment des navigateurs de ces mers : et dès t048 , pendant le séjour des pre- miers missionnaires espagnols à Guam , un Ghinois nommé Ghoco s'y fixa après y avoir été jeté par un naufrage. Les moussons régulières d'ailleurs , et les typhons des mers placées h l'occident , enlèvent souvent des insulaires des archipels de l'ouest , et les transportent sur les côtes des lies qui sont pla- cées à l'extrémité orientale du système entier de ces terres. De la nécessité de vivre sur des lies basses et comme noyées il résulte que les habitudes des Ga- rolins ont été entièrement dirigées vers la naviga- tion : aussi ces peuples y sont-ils habiles , et c'est avec le plus grand art qu'ils manœuvrent leurs pros élégants et légers; qu'ils se dirigent à l'aide des astres et de la boussole. Mai? . quoique leurs connoissances pratiques soient très étendues, beau- coup de ces insulaires , surpris par les ouragans qui régnent à certaine époque de l'année, périssent dans leurs voyages , ou voguent au hasard jusqu'.\ ce que leurs provisions soient épuisées, ou qu'ils trouvent un refuge sur quelque plateau de récifs que déjà la végétation a envahi , et dont ils devien- nent alors les premiers colons. En longeant les chaînes nombreuses des lies Ga- rolines jusqu'aux archipels de Marshall , nous n'a- pcrçflmes que de légères nuances dans la physio- nomie générale et les habitudes des insulaires de chaque groupe d'Iles, qui, comparés les uns aux autres , présentoient tous les rapports les plus évi- dents. Lorsque dans notre traversée de la Nouvelle- Zélande à l'équateur noiis eûmes laissé derrière 28 HISTOIRE NATURELLE nous et par conséquent au sud l'ile de Rolouma, où nous obscrvflmes les derniers Océaniens , nous rcmonlAnies au nord en suivant une ligne oblique MUS les soixanle-qualorzicme et soixante-douzième méridiens. Après avoir atteint les lies du Grand- Cocal et Suint-Augustin , nous ne cessAmes plus en- suite d'avoir en vue les chaînes d'iles basses et à peine élevées au-dessus de la mer de Gilbert , de Marshall , de Mulgrave. Chaque jour nous commu- niquâmes avec les naturels qui les habitent, et dont la pauvreté nous attesta le peu de ressources de ces récifs , et combien l'industrie des habitants devoit suppléer aux privations diverses qui tour- mentent leur existence. Le 45 mai 1824 des pirogues que montoient des naturels de l'ile de Kingsmill , vue en 1700 par le NauUhis, vinrent communiquer avec la corvette la Çoqvillc. Ces hommes étoient d'une taille assez éle- vée , quoique ayant des membres grêles ; la couleur de leur peau étoit d'un jaune cuivré assez foncé , et différoit par celte teinte du jaune-clair des Carolins do l'ouest. Leurs pirogues éloient faites sur le même modèle que les pros ; mais le manque de bois de certaine dimension avoit nui à leur exécution. Ces insulaires portoient un poncho fabriqué avec des nattes , et nous avons retrouvé cet ajustement chez les Chiliens indigènes et chez les Araucanos d'A- mérique, comme chez tous les Carolins indistincie- ment ; sa forme caractéristique se reproduit dans le iipouia ou vêtement des chefs des Océaniens. Les jours suivants nous communiquâmes avec les Iles de Vlaney, Dundas , Hopper, Woodle, Hall , Mulgrave, Bonham, etc. Leurs habitants nous présentèrent la plus grande ressemblance; mais tous paroissoient plongés dans un état de misère que nous ne vîmes point chez les Carolins orientaux. Leur corps , couvert de cicatrices, attestoit des hos- tilités fréquentes. Ils parloient avec une telle volu- bilité que nous ne pûmes saisir aucun mot de leur langue; mais, du reste, nous retrouvâmes dans la forme de leurs pirogues et dans leur tactique pour les évoluer., dans les instruments qu'ils nous mon- trèrent, les mêmes principes et la plus grande ana- logie. Plusieurs de ces insulaires éloient coiflvs avec des chapeaux de forme chinoise faits avec des feuilles de vaquois, et tous portoient des ornements divers fabriqués le plus ordinairement avec des tests de coquilles. A mesure que nous nous avan- (âmcs à l'ouest, il nous sembla que la teinte foncée de la peau diminuoit d'intensité, et qu'elle aOcctoit une couleur jaune plus pure : ce qui ponrroit tenir à ce que les uns sont sans cesse occupés sur les ré- cifs des lagons h la pêche qui les fait vivre, et que les autres habitent des îles basses sur lesquelles s'é- lèvent des forêts nourricières de cocotiers qui les .ombragent. Nous continuâmes ù longer reoscmblc des Iles que peuple le rameau mongol-pélagien n , les Carolins; et nous pûmes ainsi compléter n«^ idées sur les points de contact de tous ces insulairo^l et puiser des documents dans nos communicaiioi ' journalières avec les naturels de Pénélap, deTalii. d'Aouera ; de Doublon ou Hogoulous , de Tan» tam, et de Sataouêlle. Voici le résultat de cc(|ir nous avons vu, et ce que rapportent & ce sujet lu voyageurs et les premiers Européens qui s'Otabli ; rent aux Mariannes. Nous ne pourrions reconnoltre les anciens lié tants des lies Mariannes dans ceux d'aujourd'tiu dont le sang est mêlé au sang espagnol. A plus Ton raison il nousseroit fort diflicile d'établir l'analo;i qui peut exister entre eux et les Carolins , maink nant que des principes divers dus aux Europdcnii une nouvelle religion ont changé leur physionoo originelle Nous sommes donc forcés de reçoit^ aux auteurs qui les premiers les ont décrits lorsi|i| leurs lies furent découvertes. Mais , il faut l'avour les lumières que nous en tirons sont un peu vague et les religieux qui traçoient l'histoire de cespa pies préfi^roient s'étendre sur le nombre de In néophytes que sur leurs usages et leur physionon Cependant le père Le Gobien dit (pag. 40} ,en p lant des Mariannois > « Ces insulaires sont basane » mais leur teint est d'un brun plus clair i » celui des habitants des Philippines. Ils » plus forts et plus robustes que les Europèij » Leur taille est haute, et leur corps est bien | u porlionné. Quoiqu'ils se nourrissent de fruiiil » de poissons , ils ont tant d'embonpoint qu'ilsj » paroissent enflés : ce qui ne les empêche pasill » tre souples et agiles. Ils vont nus. Les homml M rasent la chevelure , et ne conservent sur le I » de la tête qu'une mèche, à la manière des Jaij N nois. Leur langue a les plus grands rapports af » la tagale des Philippines. Ils ont des histoin » une poésie qu'ils aiment beaucoup. Il y a i » états parmi ce peuple : la noblesse, le peuple| M une condition médiocre. La noblesse est i » fierté incroyable ; elle tient le peuple dm\ » abaissement extrême. Les chamotiis, c'est) » qu'on les nomme, ne veulent pas souiïrir deij » alliance d'un membre de leur ordre avec ( » qu'un d'une autre classe. Les canots dont il » servent pour pêcher et pour aller d'une ilcàf » tre sont d'une légèreté surprenante, et h pron » de ces petits vaisseaux ne déplairoit pasenl » rope. Ils les calfatent avec une espèce debiij » et de la chaux qu'ils détrempent dans de l'Iij » de coco, etc., etc. » Cette esquisse rapide est entièrement celle] nous pourrions tracer des naturels d'Oualan , f au milieu des Carolines, où nous avons si^jois et la plupart des observations puisées dans i DE L'IIOxMME. 29 boYiicidcnt d'iino maniùrc tUonnaiiie avec celles I nous possédons sur les Carolins occidcntuux ou liobitarnsdc Pclcw, d'upri's Wilson. M. de Cha- I, à ce sujet, s'eiprimc ainsi : « Le peuple des nriannes, suivant le Trore Juan de la Concep- >n , ressemble aux Disayas aussi bien par la lysionomic que par lo langage, et n'en diirèrc par des nuances diverses. >> En parlant des ^les qui habitent ce que ce savant voyageur a nié par sa première province, M. deCliamisso I Tournit une exccllenlc peinture du groupe cn- les Garolines ; et nous ne concevons pas com- 11 se fait qu'il ait pu , au milieu des traits de Drt et d'analogie qu'il rcconnoil dans cette fa- I, ne pas distinguer combien elle s'éloigne des sires do rOcéanie proprement dite. << Nous pcn- ^8, disoit-il , que ses dialectes sont moins sim- > que ceux de la Polynésie orientale ; et nous wons dans leurs liubitanis un ensemble de bons qui sont diversement liées par les mêmes I et par les mômes manières , par une grande ileté dans la navigation el dans le commerce, ^forment des populations paisibles et douces orant aucune idole, vivant sans posséder d'a- liux domestiques des bicnrails do la terre, et Cernent oiïrant h d'invisibles dieux les prémices fruits dont ils se nourrissent. Ils construisent pirogues les plus ingénieuses , et font des jfages lointains à l'oide de leurs grandes con- issances des moussons, des courants et des iles. Mais, malgré les rapports frappants de diverses tribus, elles parlent plusieurs lan- BS. M Ce premier examen nous démontre donc' ircssemblancc inconlcstable de ces insulaires I eux : il ne nous reslc plus qu'à en résumer iractères généraux. physionomie des Carolins qui composent no- ^meau moiujol-pélugicn est agréable ; la taille des }idus est communément moyenne; leurs formes (bien failes et arrondies , mais pelites : quel- chefs seuls nous ont paru d'une stature élevée. ' chevelure est très noire , la barbe ordinairc- It grêle et rare , quoique cependant divers nalu- Inous l'aient montrée épaisse, rude et toufTue. front est étroit, les yeux sont manireslcmcnt gués, et les dents très belles. Ils ont une ccr- ! gravité dans le caractère, au milieu même de ^icté des jeunes gens. Leur peau jaune citron plus brune lorsqu'ils vivent sur les récifs non ps , et beaucoup plus cluirc chez les chefs. Les fies sont assez blanches, ont des formes pole- |, et généralement grasses ; le visage est élargi Bversalement, le nez un peu rpaté. Leur taille courte, et les filles nubiles l'ont souvent liés faite. i môme que tous les insulaires qui vivent sur les terres placées entre les tropiques, les Mnngols- Pélagicns no portent pour tout vêlement qu'une étroite bande d'élolTc qui leur ceint le corps , ou parfois ils jettent sur les épaules deux morceaux de nattes tissées cousues aux deux bouts, mais non au milieu où ils passent la tête : ce qui constitue le véritable ponrli» des Araucanos ; et nous dirons eo passant , d'ailleurs, que d'autres traits de ressem- blance ont même fait présumer h quelques auteurs que les peuples du Chili dont nous parlons déri- voient de la même source. On sait du reste que plu- sieurs savants s'accordent à dire que des Mongols ont également peuplé une grande portion de TA- mériqiic ('). Quoi qu'il en soit, une autre partie de leur ajustement, dont on ne suspectera pas l'ori- gine, est le chapeau, de forme entièrement chi- noise , fait de feuilles de pandanus, dont ces insu- laires se servent pour se garantir de la pluie ou de l'action du soleil : nous le remarquâmes particuliè- rement cliez les habitants de l'Ile de Salaouêlle (Tucker de Wilson), d'IIogoulous ou Doublon, d'Aouerra , etc. ; el h Oualan un chapeau chinois fait de coquilles enfilées, artisicment travaillé, sert à distinguer les pirogues des chefs. Cependant nous retrouvâmes aussi cette forme de chapeau chez les Papous de la Noiivelle-Guinée ; el ceux-ci ont dû la recevoir des marchands chinois , qui étoient dans l'habitude de trafiquer sur ces côtes il n'y a pas ca- core un demi-siècle. Nous regardons comme une industrie essentielle- ment propre à ce rameau la confection des étofl'es. Tous les Océaniens emploient pour leur fabrication des écorccs batlueset amincies sous forme de papier; les Carolins au contraire se servent d'un petit mé- tier, seul débris desarts de leurs pères, pour assem- bler les fils et composer une toile par un procédé et par des instruments parfaitement analogues h ceux dont se servent les Européens. On ne peut , en voyant ces tissus formés de fils soyeux de bananier (■) Il faut avouer que parmi toulesles opinions émises sur les émigrations des Mongols en Amérique plusieurs sont appuyées par des observalioiis si judicieuses qu'on ne peut se rctuscr à admettre un Ici rapprochement, l'ar exemple M.Auguste de Saint-llilairc , dans l'aperçu qu'il a duiiiié de son voyage dans l'intérieur du Brésil {Annales du Mttséum, t. IX, 1823), fait celle remar- que :« Les Uotocudos, souvent presque blancs, res- » semblent plus encore à la race mongole que les au- » très Indiens. Quand le jeimc homme de celle nalion » qui m'a accompagné vil des Chinois à Rio-Janeiro, il » les appela ses oncles; el le chant de ce dernier pcj- » pic n'est réellement que celui desDolocudoscxIréme- 0 men' radouci. » On trouve aussi une grande similitude dans les coutumes ; cl c'est ainsi que les Botocudos , comme les Carolins, se percent les oreilles cl lalétre Inréricurc pour y placer des bâlonncls, dont ils aufr- mcnlenl chaque jour le diamètre do manière à donner à ces parties une extrême dilatation, etc. , etc. 30 HISTOIRE NATURELLE leinti en jaune , en noir, ou en lougo , cntrclacéa •ur un métier élt'gant, ornés dcdessini qui onnon- ccnt du goAt , que foire remonter la source d'un art linsi perfectionné in une race plus anciennement ci- vilisée et depuis long-temps établie en corps do nation. Pourquoi d'ailleurs les Carolins n'ont-ils Jamais eu recours h l'écorcc de l'arlire à pain ai cjm- muuo sur la plupart de leurs Iles , et qu'ils n'a voient qu'à iialtre avec un maillet pour la convertir en élolle ? Ci'lu tient à ce qu'ils ont retenu par la tradi- tion les principes d'un art très peifccliuiiné dans leur patrie primitive, et iiue leur industrie a su eu con- server l'usage pour confeclionner les seuls ajuste- ments réclamés par le climat qu'ils iiabiient. Le tatouage, diversement nommé suivont les Iles, nous paroit aussi particulier h ces peuples; et, quoique nous n'y attachions pas une grande impor- tance, nous le trouvons cependant partout & peu près identique par sa distribution générale, c'esl-ù- dire qu'il est placé prr larges masses sur le corps, et que chez divers insulaires il couvre le troue en entier en formant ainsi une sorte de vêtement indé- lébile', mais arbitraire par les détails. Le genre de vie des Carolins, citez ceux dont les habitudes sont bien connues, dilTèrepeu de celui des Océaniens. Ce sont les mômes productions qui ser- vent aux mômes usages ; et sur les iles les plus fer- tiles le fruit h pain , à châtaignes {À. incha , vor. h semences), le cocotier, le taio et la poche, en font tous les frais. Seulement ceux qui vivent sur les il s basses, où leurs moyens d'existence sont très res- treints , sont obligés de recourir parfois aux fruits demi-ligneux du pandunus. Partout existe la méthode de cuire les aliments dans des fours souterrains , de composer des bouillies avec les bananes, la pulpe du rima et le coco. Enfin nous retrouvâmes & Oualan l'usage de boire de l'ava après le repas; mais cette boisson, nommée sr/iia<;.i (*), au lieu d'élrc faite avec les roeines du poivrier, comme chez les Océaniens , est obtenue des feuilles, qu'un broie avec une mo- lette en pierre dans des vases en bois. Il paroit que les fibres qu'ils retirent d'un mvsa , analogue au mtisn iexWis des Philippines, qui four- nit Vahata, étoient obtenues des Mariannois, de la même espèce de bananier, sous le nom de balibatjo, et que tous faisoient des étoffes et s'en servoient. Les habitants de Peli w et les Mariannois étoient nus, d'après M. de Chamisso P) et le père Le Gobien ; • (<) Les Chiliens et les Péruviens ont conservé l'usage de composer des breuvages enivrants avec le tchinus molle et le mais, qu'ils appellent ^ava et schiaka: c'est ainsi que nous les avons toujours entendu nommer. Or quelle singulière analogie dans l'usage de ces liqueurs et dans leur nom! - (•) «A pièce orbansna stufT, worn almost like tbe » maro of Owhye* andotaheite, Is tlie usual dress, and mail ils Mvoient ëgalemont confectionner ces éloOfei puisqu'on lit dans ion Histoire de$ Marianne» (p.,'»^ celte, phrase remarquable i n Les femmes mari» M noises ajoutent h toutes ces parures de ccriaii M tistus do racines d'arbres, dont elles s'habilIcDilg » jouri do fête; ce qui Ici défigure fort. » Les ornementi que ces divers iniulairei reclw chent , quoique variables de leur nature, moIish caractéristiques pour ces peuples. Ainsi tous pu sentent un goût décidé pour entrelacer des fleur» r« ges d'iJToia dans leschevcux,ou des feuilles odora tes , et dci spadices d'arum dans les oreilles : » parties ont toujours le lobe fendu d'une man» démesurée ; cl depuis les Iles do Palaos juiqu'i,^ chaîne de Itadock on observe la coutume pre»)! géni elle possède seule les terrea ctmémc les individus ; et , quoique n'ayant aucune marqua distinotive , elle Jouit d'une autorité d'autant plut forte que la basse classe se croit seulement faite pour obéir ik ses volontés. Leur croyance religieuse, peu connue, semble n'avoir do culte pour aucun objet extérieur ('). Point de cabane servant de temple, point d'idoles. Que de traits propres ft isoler ces peuples! Mais, de mémo (]ue les Océaniens , ils possèdent le dogme conso» lant d'une autre vie ; et si les premiers placent les dépouilles de leurs proches sur les moral», les Ca- rolins, en général , len'rélèvent des abris de chaume au milieu des bois ou des plantations de cannes à sucre. Ce n'est pas sans étonnement qu'on ne voit chez ces peuples nulle trace extérieure de l'idolâtrie qui règne chez tous les autres rameaux épars dans les mers du sud. Adonnés h la guerre , parce que l'homme y est naturellement porté , les Carolins ont aussi conservé ou su faire un grand nombre d'instruments de des- truction. Cependant nous ne les trouvons pas en possession do l'arc et des flèches , réservés à la race nègre, ni du casse-léte, ni des longues javelines, plus particulièrement usités chez les Océaniens. Des frondes , des pierres , des bdtons pointus et garnis d'os et d'épines de poissons , des haches de coquiU les, voilà les armes les plus habituelles , et celles dont ils se servent plus généralement. Les Carolins ne suivent pas l'usage infftme des Océaniens de prostituer leurs filles , ou les esclaves enlevées h leurs familles. Jaloux de leurs épouses, ils paroissent scrupuleux de conserver intacte la lidélité conjugale , et redoutent le commerce de leurs femmes avec les étrangers. La polygamie semble exclusivement réservée anx chefs. Quant à leur caractère, il parolt enjoué et bienveillant. Leur abord est plein de douceur : mais cette race tient de ses pères l'art de dissimuler avec adresse ; et tel est le lableau que Le Gobien en traça en 1701 : « Ces » insulaires en usèrent d'abord avec droiture et » bonne foi ; mais bientôt les Espagnols s'aperço- » rent qu'ils avoient affaire à une nation fourbe et » artificieuse , contre laquelle il falloit toujours » être en garde pour ne pas être trompé. Ils con> (■) « Au reste les Hariannols ne reconnoissent aucune » divinité , et avant qu'on leur eût prêché l'Évangile ils » n'avoient pas la moindre idée de religion : ils étolent » sans temples, sans outels, etc. » (Le Gobien, p. 64.') 9S IIISTOmE NATUIIELÎ.E \t' M servent profondi^incnt dan* Imr cœur lo louvo- » nir doa injurfi qu'ils ont rrçiicfi ; et iU sont Icllo- M ment maîtres d» leurs snUiinonls qu'ils ulItMidcnt » plusieurs annexes l'iiislant do la vengeance. " Ici nous n'adopterons pas sans examen le caraclèro que leur donne un Père trompé par son zèle sans doute, et qui n'apprécie point assez ce que ce peuple in- fortuné avoit à endurer d'une nation européenne qui en opéroit la conversion au clirisliunismo avec Je Ter et io feu. Les Carolins , avec lesquels nous eûmes do fréquentes communications , montrèrent constamment de la bonne fui dans leurs échanges , de la franchise dans leurs manières, do la gaieté, et un certain abandon qui indiqucroit de lu droi- ture , h moins que cela ne fût produit par l'appareil d'une force imposante, qui les porta h n'avoir avec nous que des relations rranclicmcnt amicales. La musique des Mongols-Pélagiens, comme celle de tous les peuples dans l'enfance d'une demi-civi- lisation , est grave , peu mélodieuse , parfois mêlée de notes entrecoupées et lentes. Elle est destinée le plus souvent à servir d'accompagnement à leur danse, qui est caractéristique, et qui dillèrc beau- coup de celle des vrais Océmiens. L'instrument dont ils se servent est le tam-tam, qu'on trouve gé- néralement répandu chez la plupart des peuples orientaux et africains, do races nègre et jaune. Cette poésie, qu'on retrouve chez tous les Carolins, dont les idées sont demeurées stationnaircs, ne prouve- t-elle point que , découlant d'une source antique, et quoique brute et sauvage , elle peut encore ré- veiller dans leur finie des émotions agréables et des souvenirs historiques ? que chez ces hommes isolés dans un cercle étroit, clic surfit pour embellir les longues journées , qui s'écoulcroicnt sans elle dans une complète inertie? La langue de ces peuples semble varier h l'infini et presque dans chaque lie. Cependant , malgré la différence de l'orthographe usitée par les collecteurs divers des mots employés par ces insulaires , on reconnoit le même génie, et, comme le dit. fort bien M. de Chamisso , des sortes de régies plus compliquées que chez les vrais Océaniens. A noire avis les langues , lorsqu'elles se rapprochent évi- demment, peuvent offrir de bons caractères , lors- qu'ils s'adaptent surtout ù l'ensemble de ceux qu'on peut tirer des habitudes et de la conrormalion ; mais on ne peut jamais y attacher une valeur absolue. Où en seroit-on, en effet, s'il fulloit grouper divers peu- ples de la France , en écrivant des noms tels qu'on les enlendroit prononcer? et à quelle race rapporlc- roit-on alors les habitantsdc telle ou telle province? Cependant quelques rapprochements existent dans la langue des Carolins. Çàet là on retrouve les ja- lons de communications. Ainsi la numération dé- cimale est seule usitée , et , quoique les noms de nombre varient, lo systèmn arithmétique nu^ même. A Ounlan comme A l'ilu d'Ilogouluiii li dénomiiiitlions numériiiues sont très arbitrairei.t doivent tenir ou ù des nii^ratlunsdiverscs, ouiiiJ! dialectes corrompus , (|iie nous ignorons. A imii mot 11)1, chez ces peuples, se dit sha U Oiub (.Vob.), duo» h Kuducn (Chamisso), eoih ù Un rri> h ÏLn\),haljijui en chiiniorien, sa h Vi\é (Nob.), ijole h Doublon ou llogoulous(Nob.),iw aux Pcicw ( Wjlson), usa (Ilisayu), isu {\\m\i: go.Cliumisso), yui ('l'agale), etc. Le motciti./i.C beaucoup plus d'analogie, et il présente la; gronde ressemblance dans presque toutes les Ir giiesde la mordu Sud , quels que soient les |ii:ii|w qui l'emploient; il se dit, comme en malais, lu lime. D'un antre côté, lo mot Innwle, pour lirsi;' un chef, est généralement usité dans les Cnroliiv Il en est de mémo du mot il: , poisson , qui srni. dériver du malais ;Lc nom de Waigiou est écrit dlfféremmcnlji François et par les Anglols. Nous avons lonjon tendu les naturels appeler Ouaighiou la partie oij rtic , et Ouarido la partie sud. DE L'HOMME. 33 irilogouloiit II ùs arbiiroim.t livcrici.oiNik nurons. Aimii it »ha h Oiiili 9),eoi/i il y.\r. n, xa b l'tiik'li i!ou9(Nob.),ii» Li ) , is(t { r.mifj Le molciin|ull pn^scntc lap^ le ioïKcs les II suicnl les |)cu|i 0 en malais , lu lolt , pour «It'sift dans les Carolii» oisson , qui soik par une seule u mongol-iMii:i chien sur lenrsi cl MM. Qiw! 5 ce dernier csi nés , comme l'i» BUt dire animai I' PAPOUS (•). :oiino1t , en Fraij rc varie en inlc» lisse (le sa naiij lus. Ces lioira lies (le Waigouij ellaUcnia.cli fiulncc, tlcpiB ■hlslo'.re naturelltj |l826. noirâtre cllatj Lel qui vivent si^ [uécs cnlre \'M«\ l'è ce jour fort i )rmcr une iJ^" JS[é appliquées. ' Is seulement unn Tliie nous avons) jrvcltc la C'oi/iifl d'ailleurs espértj explore aciucllfl s vive lumière *! [ccssalrespourOij vants sur une m rhlsloircdd'lKi" fl différemment ff ^us avons lonjo* ,ft), et du Saiomon (>), etc. Les Papouas qui doivent nous occuper ont la plus grande ressemblance avec les nègres Cafro-I^ladé- casses (') ; et celle analogie se retrouve encore dans plusieurs de leurs habitudes et de leurs traditions , de m 1^ me que dans leur constitution pliysi<|(it>. Ils paroisHont |>rovcnir d'une migriliou poslérienre h celle des Océaniens, migraiiou <|ni s'est arrêté» sur le contour des chaînes de lu Polynésie, n'a envahi que lo littoral <'*> la Noiivcllc-Guinéc, et s'est ré- pandue sur les Iles de la Nouveltc-lIretagP!-, do la Nouvelle- Irlande, de ilouka de Ilougniii 'll;c, do l'Amirauté, do Saiomon, de Sanla-Cnu , de la Tierra australe del iispirilu-Santo, et de la Nou- velle-Calédonie {^). Les habitants de la Nouvelle- Guinée se désignent par lo nom de Pa^muits . en réservant la dénomination d'/viir/(im<*ii^vaux nègres & cheveux droits et rudes do l'intérieur : ils n'ont point passé le détroit de Torrès ; tandis que les lîn- daméncs ou Alfonrous (nègres australiens) porois- scnt s'être répartis très anciennement en peuplades misérables , éparses cl |)eu nombreuses , sur le sol maigre et stéiilc de la Nouvelle -IlolonJe. On ne peut, par suite, concevoir la manière dont la lerro de Diémen a été peuplée qu'"n adojitant l'iJcc que les nègres 5 chevelure lainciisç s'y sont introduits par le groupe des Hébrides et cic io Nouvelle-Calé- donie. Ainsi donc lu portion centrale de la Nouvelle- Guinée est habitée par des nègres Alfourous qui (') « Du mot Indigène />ua-/)«o, qui veut dire brun » fonrë. » ( Marchai , Histoire de Java, pag. 4. ) (>] « Les naturels de l'Ile de Santa-Crux sont noirs » comme les nègres d'Afrique. Tous ont les cheveux » laineux, et les teignent de différentes couleurs, etc.» (Second Voyage de Mengdana; FIcurieu , Décou- vertes des François, pag. 26. ) (3; « Les peuples qui habitent ces terres sont en gé- » néral de l'espèce des nègres ; ils ont les cheveux lai- » neux et noirs, le nez épaté et de grosses lèvres, etc. n (Surville , Découvertes des François, pag 95. ) (4) Ce rapprochement avoil déj.'k été fait il y a un siè- cle; il a été combatiii par M. Crawfurd, dont les rai- sonnements en celte circonstance no sont appuyés sur aucun renseignement positif. (5) « Les naturels des tics Tatée paroisscnt être de la M même race que les Papous. Ils ont la tête laineuse, la » peau d'un noir de Jais, et tous les traits des nègres » d'Afrique. » (Méares, Voyages, 1. 1, pag. 357. ) u HISTOIRE NATURELLE en sont les aborigènes, et que les Papouas di| havre f|c Duréry nompicnt Eiidiiméiies. Ces peuplades sont toujoqrs en guerre les unes avec les autres, et n'pnt point d'uulres con^niunicalion; que celles qu'amène un élat perpétnci d'Iiosiiljiés. Les nègres, au contraire, qui ^pnl éla()lis sur lescôles, se distin- guent entre eux par la dcnumipation d'^ '/*'"' '-^ ou dp montagnards , et de l'aiiouus ou de river'tiins. Ces derniers vivent par tribus éparses et isol(*es dans un état continuel de dciiance et d'inqui(^tude. Leurs villages, placi's sur l'eau et sur des pieux, se cpmposent d'un petit nombre de cabanes gouver- nées par l'autorité de chefs âgés. Leur taille est a^sez communément médiocre, quoiqu'on observe parmi eux de forts beaux hommes. Leurs membres 9ont ordinairement proportionnes avec régularité, et souvent leurs formes sont robustes et athlétiques. La couleur de leur peau est d'un noir mêlé d'un huitième de jaune ; ce qui lui donne une teinte assez claire dont l'intensité varie. Leur chevelure est noire , t'es épaisse , médiocrement laineuse : ils ont l'habitude de la porter ébouritTée d'une manière fort remarquable , ou de la laisser retom- ber sur le cou en mèches longues et très flexiieu- ses. Le visage est assez régulier dans l'ensemble des traits, quoique le nez soit un peu épaté, et que les narines soient élargies transversalement. Le menton est petit et bien fait ; les pommettes sont assez saillanfes, le front est élevé, les sourcils sont épajs et Ipngs. La barbe est rare; mais quelques naturels la censcrvcnt au-dessus de la lèvre supé- rieure et avi-dcssus du menton, k l'imitation de pliisicurs pciiples africains. La physionomie des Pa- pouas rénéchit aisément les sensations qui les ani- fnent et qui naissent de la déliaitco , du soupçon et de toutes les passions les plus liaiaeuscs : et l'on observe chez presque tous les peuples de race noi- râtre une prédominance marquée des facultés pure- ment instinctives (') sur celles de l'iulcllige ncc. Les femmes, qui parlent l'emportent sur l'homme par la délicatesse de l'organisation , sont communément laides. Cependant nous vîmes h la Nouvelle-Gui- liée quelques iilles nubiles très bien faites, et dont liss traits réguliers et doux étoient remarquables. (') Pins les hommes sont loin de l'état de civilisation, plus leur intelligence Instinctive est développée : les sens sont plus parfaits que clicz l'IUiropéen. Aussi le Papouaa-t-ii la vue perçante et roule très fine. Hais comme son unique occupation ett do «atlsfaire son appétit voracè,que cette fonction absorl>e toutes les autres facultés, ou qu'elles ne sont développées que dans ce seul but , Il a reçu des muscles mas.«eter et temporaux d'une grande force. C'est ainsi que nous re- morquâmes sur plusieurs crânes des crêtes nombreuses hérissant toute la partie antérieure de la fosse terapo- Mle pour donner aux fibres du crolaphyte ^ps points d'attache plus puissant». Façonné pour la serviliidc et l'obéissancç ce se»; chet les f apouas, cpmme chez certains nègres d'i frique, doit vaquer aux travaux les plus rudes qg dédaigne de partager un maître infl?x|blc et d» pote. Ajnc! les Papouas se sont propagés sur Icsllesil Bouka, de Bougainville, dé la Nouvelle- lirclap et de la Nouvelle-Irlande. Si l'on en juge par li description des voyageurs les plus exacts, ilsj seroient égalementétablissur les ilesde Santa-Cnc et des Arsacides, des Hébrides (') et do la Nouvelle Galédonie ; ils auroicnt envoyé des colonies sur It îles des Navigateurs et des Fidjis C) , et y auroift donné naissance h la variété hybride ou nép océanienne qu'on y connoit. Les naturels de D )u|ia , avec lesquels nous coii muniquâmes, avoicnt une taille moyenne. Il$|in sentoienl absolument tous les caractères et tout les habitudes des Pap^jas, et portoient commeec leui chevelure demi- laineuse, longue et éboiiriHr Les habitants de Port-Prasiin h la Nouvelje-Irlanè ceux de l'Ile d'York dans le canal Saint-Georgei difl'éroicnt point de ceux-ci : seulement il y an parmi eux un plus grand nombre d'hommes grau et robustes. Mais plusieurs individus, dam nombre , étoient remarquables par la teinte f, foncée de leur peau ; ce qui les rapprochoit def couleur jaune foiblement bronzée des Océaniens.} La figure des vieillards de ces diverses peupiail éloit généralement calme, sereine et impassil^ Cependant nous observâmes des changements as brusques dans le jeu de leur physionomie. Al fausseté, aux regards perfides des uns, étoi opposés la défiance et les soupçons des autres, la h homic ou la confiance d'un pptit nonibre. Cesf pies ne hérissent point leur chevelure commeij tains Papouas; car cette mode n'est suivie que ij quelques tribus. (■) Consultet les excellents détails fournis pnrFoi^ srr 1rs n.iturels de l'Ile de Mallirolo , qui sembleiilo stiluerune vnricté. (Second Voyage deCook.l\ pag. 59, et I. V, pag. 220.) (>) Suivant RI. Mariner (t. I, pag. 346 ) , les \>M des Fidjis ont les cheveux crépus et de la nalurcl laine. Ils les poudrent avec des cendres, cl les f(ij avec le plus grand soin, de manière qu'ils Tessemll à une immense perruque. Ils portent des braceleli| corcectdc coquilles autour des bras, ctsontim nus. IMus loin il ajoute, après avoir séjourné au i d'eux( t. Il , pag. 135) : « Les naturels de ces N roissent être une jrqcefort inférieure à celle (lcT({ et opprocfier davantage de la conformation desi:(| La langue est dure,ct emploie plus souvent la consoif <:'esl au point que, quoique les ties Fidjis 50ieiit| voisines des Iles de Tonga , le langage diffère hicil entre ces deux archipels que celui de Tongiij exemple, avec les Sandwich, qui en sont sépiréi une distance neuf fois plus considérable. » DE L'HOMME. âS lesquels nous cm moyenne. Ils fit araçlères cl tout trtoicnt comment mgue et ébourillf iNouvel|c-Irlanà al Saint-Goorgci euictnont il y an e d'hommes gra« ndividus, dans i par la (einle Pj s rapprochoU deï ie des Océaniens. | diverses peupla* eine cl impassilil ichangcmenlsasi physionomie. .^1 s des uns, étoiij is des autres, lai t nombre. Cesi cvclurc comniei n'est suivie que j ;. 346 ) • les Im cl de la nalurc|| cendres, cl les t(i ère qu'ils ressemlf ent des bracelelij bras, cl8onl|iK olr séjourné au i ilurcis de ces '' eure àcelleileTo^ irormatlondesiit 8 souvent la consoil Iles Fldjis soieiill igage diffère bic'l celui de Tonga f li en sont sépara dérable. » nous examinons enfin la conformation physi- [des habitants de la grande île de Madagascar, kus sous les noms de Madécasses proprement |>) , nous trouverons , au milieu des trois où f-é vaHéids humaines qui habitent cette grande Jës nègres dont tes membres sont proportiun- [yec réguiarit qui pei)tavoirundertii-poucedé|)aisseurSurunpouco i> de largeur, tl est tàH , autant qu'on peut cri Juger , » d'un coqtidiagë dur, opaque , lourd , qui est supérieur » en blanfcheiir il l'ivdlre du Séhégal cl au marhi-e de » Carrare i» ( Découiertei des Françoi» dans le sud- HISTOIRE NATURELLE h i '1 téristiquc ; mais ce qu'il offre de plus remarquable encore est l'analogie qu'il présente avec les coutu- mes des Égyptiens. Les recherches modernes nous ont en effet indiqué la présence d'un ornement de forme exactement semblable sur un grand nombre de momies. L'usage de mâcher le bétel avec l'arec et la chaux, propre au rameau malais, a été porté chez les Pa- pouas par ce- peuple sans doute ; mais on doit sup- poser que des communications antérieures en ont fait naître le besoin chez les habitants dePort-Pras- lin, où nous le trouvâmes très répandu ; à Bouka , où nous en vîmes des traces ; à l'île de Choiseul et h la Louisiade , où Bougainville et La Billardicre l'observèrent. Ces derniers peuples et les Papouas de la Nou- velle-Guinée surtout portent des amulettes façon- nées en idoles ('), fixées sur la nuque par un collier fait de dents d'aninr.aux, etc. Mais nous trouvâmes dans leurs cabanes quelques coiffures parfaitement analogues à celles qui servent aux enfants dans nos fêtes religieuses, et que surmontoit une feuille de pandanus, contournée très adroitement en fleur de lis. Celte forme antique et singulière, conservée fi- dèlement, et même avec l' plus grand goût chez les peuples encore dans les ténèbres d'une longue en- fance, doit provenir de l'Âbyssinie. Mais ce qui met hors de doute leurs rapprochements avec les ha- bitants de l'Afrique ce sont les oreillers en bois sur lesquels ils appuient la tcle pour dormir. A Wai- giou , à Doréry , nous trouvâmes chez tous ce meu- ble travaillé avec adresse, représentant In plus constamment et avec plus oi.i moins de perfection deux têtes de sphinx, attribut égyptien , et plusieurs de ces objets, comparés en France, ne diffèrent en rien de ceux trouvés sous la tête des momies d'E- gypte, dans leurs tombeaux, et conservés par les voyageurs modernes qui les ont découverts. Les Papous de Doréry et de Waigiou ont un goût particulier pour façonner les idoles qu'ils placent sur leurs tombeaux et dans un endroit particulier de leurs cabanes. Ces sculptures se reproduisent sur le devant de leurs pirogues. Mais comme leur culte est un fétichisme pur, et que quelque teinte de l'isla- misme n'a pénétré qu'avec les Malais au nord seu- lement, nous voyons chez tous cette habitude de consacrer dans une cabane qui sert de temple une est de la Pfoiivelle-Gttinée , par Flcurieu ; 1790 , page 128,in4o. ) (•) « Les nègres de Sierra-Lcone semblent vénérer » de petites statues faites ù peu présA la ressemblance » de liioinme. Il n'en coAtc que huit ou onze pouces de » bois pour la Taçon de ces lm»ges qu'on peint en noir, » et qui sont les pénales de la hutte. Ils leur font des » oITrandcs qui consistent en chifTons, vases ébré- » chés,clc.»(Matlbews, Voyage à Sierra-Leone.) suite d'idoles velues de guenilles diverses, rcpit., sentant les divinités rangées par ordre de puissant-; Nous trouvâmes cet état de choses au Port-Prasiii grâce à la course hasardeuse du jeune et bravei- Blosseville; et ces naturels, sans exception, t'^ milieu de leurs grotesques divinités, consacrenii(^l animaux des représentations asaez fidèles. C'estaiti que le crocodile est un objet de culte à Waigiou,! requin et le pélandoc au Port-Prasiin, lechiei Doréry, etc. Les Papous toutefois vénèrent les moit^ suspendent les têtes de leurs ennemis comme iit| phées aux parois de leurs demeures , pour les p ver sans doute d'une existence heureuse dans M tre vie ; car ils ont la croyance d'un être suprdi infiniment bon , et d'un génie adonné au mal. L'industrie des peuples de race noire n'est | à citer, bien que les femmes des Papouas deDoi«| fabriquent de la poterie (<); et, comme ccuu Waigiou , ils savent assembler les belles feiMlies^ tinées du f)andamis lungifolius pour en hmi nattes qu'ils festonnent diversement, et qu'ils t gnent avec les couleurs les plus éclatantes et il plus solides. Ces nattes, avec lesquelles ilss'alif tent de la pluie , sont représentées , au Port-Prasi par des capuchons qui en ont la forme et pail l'ampleur : elles sont en effet le plus souvent plij au milieu , et cousues h une extrémité. Les habitantsde la Nouvelle-Bretagne , de la ? velle-Irlande, avoient divers ornements passésiii les narines , ou des bâtonnets traversant la cioa du nez , à l'instar des naturels de la Nouvelle-<])| du sud. Cette mode se reproduisit à nos yeuiii les Papouas du havre de Rony, et tous nousi rèrent que les bâtonnets qu'ils portoieni étoienllj petits en comparaison de ceux que les faroit Endaménes, leurs ennemis, et les propriétaires! districts plus au sud, se plaçoient ainsi, etcoof une vergue civadière , ainsi que l'a dit le pn un marin judicieux et instruit. Le genre de vie des Papouas ne nous fournit |i de caractères bien précis. Cependant ils ne a^ point , comme les Océaniens , pratiquer des I souterrains pour cuire leursaliments : ils sec tent de les griller sur les charbons ardents, ouf de faire des treillages élevés, et de les préparer^ par l'action médiate de la chaleur. Vivant, dun des fruits équatoriaux, de racines nutrilivesq^ sol produit en abondance , les Papouas de la 1 velle-Guinée savent encore cultiver quelquesif mes ; et l'espèce de haricot qu'ils nomment m forme principalementlabasedeleur nourriture,j (■) « Dans le pays des Kaartans , dans rAtrique j » dentale, le village d'AsamangaTary est renomnf » ses manuracturcs de poterie de lerre, travalllf^ » les femmes. » ( Voyage dan$ l'Afriqu» occii parGrajetDochard.) DE L'HOMME. Dduits delà pêche, ou les coquilles qu'ils vont kr sur les récifs, et même les reptiles qu'ils ent dans les forêts. jir gouvernement est peu connu. On a cepen- emarqué qu'ils sembloient obéir à des vieil- iont l'aulorité paroissoit nettement établie; et ^st guère que chez ceux qui ont communiqué es Malais qu'on retrouve le titre de rajah , par lie; et encore n'en ont-ils point d'idée bien [et bien distincte. Nousavons vu que leur culte )n fétichisme pur ; fétichisme sous l'influence U toutes les races noires de l'Afrique , excepté ^inienne , sont plus ou moins soumises. Mais j>ouas entourent d'un profond respect les tom- me leurs pères : ils élèvent des cabanes pour nier. Ilsdressent souvent des estrades en bois, Ees à supporter leurs os desséchés , et ne man- Dint de placer sur leur sépulture des vases là recevoir des oiïrandes , telles quedu bétel, |ic , ou du poisson , et de recouvrir des atlri- 1 défunt le lieu où reposent ses cendres, pnstruction des cabanes présente, chez les Euples de la race papoue , des différences iinchées. Ainsi les huttes des naturels de la le-Irlande sont de forme africaine , arrondie, les de paille , ayant une porteétroitc et basse, es habitants de Waigiou et de la Nouvelle- ! (>) , au contraire , elles nous montrent quelle re l'influence des hostilités continuelles aux- I ils se livrent Ces peuples en cflct établissent rillages au fond des baies, sur le bord des ri- Mais par une prévoyance sans cesse défiante, placé leurs maisons sur l'eau m; ne des grè- manière qu'elles sont supportées par des , et qu'on ne peut y parvenir que perdes ponts |ies qu'en cas d'alerte du côté de terre on peut Isparoilre en un clin d'œil ; tandis que la fuite \i\e par mer, parce qu'ils ont le soin d'avoir pirogues sous le plancher à jour de ces ajou- se sauvent aisément dans les bois lorsque lue a lieu avec des embarcations armées. Enfin (léme qui habitent l'intérieur du paysonl placé Itp sur quelque morne élevé, dont l'approche fendue par des palissades ; et non satisfaits de iirité qu'ils peuvent retirer des obstacles qui se ^trent sur le chemin , ils ont ticore perché lemeures sur des troncs d'arbres rendus lis- hauts de douze à quinze pieds , et se servent arme bambou entaillé pour y parvenir. Cha- ^ir cette échelle est retirée dans la cabane, et ille dort en paix , sur des tas de flèches pré- JLes cabanes des naturels de la Louisiade sont, ie celles des Papouj , élevées avec des pieui de ou trois métrés au-dessus du terrain. » (La Bil- tn, Voyage à la rtchtrcke de La Pérouse.t. V, n.) - parées pour repousser toute attaque , dans l'aire qu'elle a construite à la manière des oiseaux. Cesont ces cabanes aériennes , que nous avons examinées avec détail qui ont donné lieu de croire à quelques écrivains amis du merveilleux, que les Papouas logeaient dans des arbres. Nous ne savons pas si les voyageurs mentionnent ailleurs une telle construc- tion ; et on n'en trouve point de traces en Afrique, à ce que nous croyons. Seulement le capitaine russe Kriisetisiern ( Vofiage, t. II , pag. 233) dit que les Tartaresqui habitent Sakhalien élèvent leurs cabanes sur des pieux , au-dessus du sol. Ces peuples possèdent encore un genre de construc- tion nautique, opposé à celui des rameaux océanien et mongol-pélagien. Navigateurs comme le sont naturellement tous les peuples riverains, on retrouve, chez tous les nègres épars depuis le nord de la Nou- velle-Guinée, sur ces chaînes de grandes îles , une forme assez générale de pirogues. Ceux de Porl- Praslin, de la Nouvelle-Bretagne, de l'Ile d'York, de Bouka enfin , ont des embarcations sveltes , légè- res , formées de bordages assemblés et cousus de manière que les joints sont bouchés par un mastic tenace , dont les deux extrémités se relèvent, el sont le plus souvent surmontées dequelque attribut. Mais toutes ces pirogues n'ont point de balancier, tandis que celles qu'on retrouve sur le pourtour boréal des îles dites des Papous, et qui sont destinées aux besoins ordinaires, sont, sans exception, à deux balanciers; celles de guerre toutefois ressemblent aux précédentes. Les armes princip 'les des habitants de Waigiou et deDoréry sont l'arc, les flèches et les longues javelines, terminées par une lame de bambou, acé- rée et façonnée en fer de hallebarde. A Bouka nous retrouvons des flèches et des arcs parfaitement fabri- qués en beau bois rouge , de même qu'à la Nou- velle-Irlande et à la Nouvelle-Bretagne. Mais ces tribus inquiètes et guerrières emploient principale- ment le casse-téte de bois dur, les longues javelines garnies parfois d'os humains , ce qui annonceroit peut-être une habitude d'anthropopliagie ; les fron- des pour lancer les pierres , et surtout l'usage con- stant du hottclier (i). Celte arme défensive, faite sur le modèle de certains boucliers romains, garnie de coquilles enchâssées avec symétrie , scroit-elle due au hasard (>} ? Tous les peuples ont une musique, en rapport (') De Bougainville ( Voyage autour du monde) vit les naturels de la Louisiade se servir également de bou- cliers : la description qu'il en donne est applicable à ceux que nous avons vus au Port-Prasiin. (>) « Les Antaximes de la partie sud de Madagascar, à » teinte très noire et h cheveux crépus , se servent du » bouclier pour combattre. » ( Malte-Brun, Géogra- pAfe^t, iv.pag.ias.) Il HISTOIRE iïATURELLE àt'eè li^tlr civilisation sans douté ; mais lesOcéanietiÉ^ les Môngois-Pélngicns, ci les (icUpIes noitfltres iet à fcliëVënt rrièdsdesiies delà mer du Sud . ont chacun tintjrpé particulier, suivant leurs habitudes; et quoi- que cet art soit resté staiionnaire pat* l'isolement de tes peuplade^, il ti'en est pas moins caractéristique, et ne peut provenir que d'uti ensemble d'idées pei*- fectibnnécs. Nous Ue savons rien de la musique des PapàUas de Doréry et de Waigiou : celle des habi- tants de Port iVasIin et de l'ilc d'York et leurs in- struments rtoiis sont mieux conhhs. Sur toutes cc^ grandes terres nous retrouvoils lé tam-tàm , ddht lé Dodi pelit varier, mais Jamais la forme, qniesll'iifai- tation pitrCaile du tam-tam de la côte de Guinée. Ce iàrribdUr, créux, fertile 8 sa grande extrémité ptlruiië peau de lézard , est encore usité dans plusieurs ré- gions de l'Afrifine. lilais ce qui dtit nous fburhir htiltièrc à tétlexion au Port Pràslin sont et l'épinetté let la flâtc h pan qUe Htius y trouvâmes. L'épineltë est fjite avec une lanlc de bambou, divisée en trois lames eftiléés , qui se placent dahs la bouche comme la nôlt-é. Oïlaht h la fldte à pan , nous devons nous y ar^dtér Un instant, et indiquer la conclusion d'une hott! ((ab nous a remise sur cet instrumctlt Un de nos amis, excellent musicien, n Lcsanciens connoissoierit i> deUx sortes de flûtes : la simple , et le syHhx où » llûtë & pan ; et ces iifltes n'avoieUt qu'une étendue » db Édri^ ttU bornée, parce que les Grecs ignoroieiit fc l'harmotlié prdpremeht dite, etqUe léUr mode ce i) mûÈitlnè éloit miueiir, tant l'homme uaivrel » éprouve plus de facilité à attaquer la tierce mi- » tiébrtiquc celle majeure, te syrinxde laNbiivclle- » f riaridb présente ce caractère mineur ; et après un i> ëÂamen sérieux , je conclus qUc cet itistrument^ i) climpûSL* dé huit hotcs , dont cinq appartiennent ï » lit gamme , ci trois sortt répétées à l'uctave en des- » sbus, est des temps les plus reculés. » Ldi-sqùe Bi.de Blossctillc visita le viliagb de LeU- kiiiki, Il une lieue de Port-Prasiirt dahs l'intérieur, H lié fut reçu qU^après qiie des taatUrëls eurent exé- ëulë Uiië danse nommée louk-louk. Les danseurs ëloiëUt entièrement cachés Sous un vêtement bizai-rej fébHqiié dtcc dés lanières de feuilles de paildaiiUâ, iniitàtat uhë ruche ambulante , ei qii'ils suspeiidëht à dél poteaux sur la grève, toutes lès circônStanccii de éètté sorte de solennité sëroiit rapportées datis le chapitre relatif à ce peuple ; mais nous devons citel* tomme rapprochement un usage semblable, observé dans le royaume de Woulii, en Afrique, par le major Gray. v En approchant deBarta-GUiida, nous vîmes » accroché h un poteau, hors des murs dé la ville , » UD vêlement fuit d'éborce d'arbres, coUpé par lila- w ments, et arrangé de*manière2icouvriJr un homme, » espèce de ioi:p-garou, nommé Miimho-Jumbo. » Des ténèbres trop épaisses couvrent les traditions poétiques de ces peuples pour que nous puissions ëti tirer quelques coriséqùënèèi : ndiil éb igti ^ même les faits lës plus cssentiëU. Itàis bë qti'oof peut se dispenser de remai^()Uét é^c^t la diverget j cbmplètë du langage ttUl existé iiori pàé d'Ile il mais même de tribU ft ti-ibd et de Villdgé h vilb Ouelle peut ëU êlt-e là ëdUsë? riëb tlUll-e choses doute que ces hairiës héréditdirëS, tes guerres { pétucllcs , diEins lesquelles vivent ci mëui'ënt Icsjl iiératiônis successives. Lecarëctèi'é hibtal dé Ces ||| plesenaacqUiscctlébàrbiiHeprbfdtldé.ëëttëdéflit Sombre et continuelle , qui les i^endënt tl'aUres,|i fiJes et assàssihs. « Nbus avonS observé , dan] M Cdul9 de hotl-c voyage, dit BbUgaintllie.qik » général les hommes hë'g\rei Sbul beaucoup { » méchants que ceux dont la cbiilëUr approclx| » la blanche. » Quant au rapport qiië pëuvëhi àiroli* ëntrtt les idiomes de chaqUë peuplade , il ribbS SeMli possible de le saisir. Ce langage barbare et gulil se refuse h tout examen ; et on eti poiiri'à juger j le tablëàii suivant , diiiis lëgiiél hbUs âvëbs pyfl noms de nombre, écritâ comme les Uaturclif proiionceilt. N(JUVEU.E-Gi;lNf.E. SOUVRL.. NQtIV.. GASC. ■ - GUINEE. UI.A.LD. ^^ « — — MiUI 1 CtSTOIt SE tétit. iiAvnii pi nORKRV. tLrnt'aot'i Hia. BK l/lMTÎn. PO«T. raiàii!) T«Ma> tivi. HlosMirr. Saha. Toiirf. tl. RfK !»u ^aul(lu. Unui. Kire. Irou. Tout. Roui. Dm :i Noknre. Kiorr. Moilre. Trloii. l* 1 Falic. r.ake. Hinif. Oiiat. «. fâ: Ampi 1 Kime. Mal. linir. Ua V Ouonémc. Inibilourr. Td- Ira taa Ounatiianouroii. FIko. Inèbikl; W K Ounaniono^ore. Oiiart. Imbinour. Oiialr. Valoa. IMt 0 lidr. Sihinii. Iiiilii'bolt. Siou. S«4ti, Su* 10 Sahfaur. Sanrour. OuiDguire Sautill. FoUlou. i^ V. DES TÂSUAKIENS.J j^oiis plaçonà h la suite des PapëuSé, et coi deuxième variété du k'ameau cafro-iAààécôsil\ liàbitants de la iërre de Diémeti. NoUà ne les! quërons ici que poiir mémbirë , parce que la con fa Coqùiiie n'a poiiii tisilë cette pdrilë du gloh çjiie lës naturels ne noU^ sdnt cohiius tjùë par I Cils des vbyàgëurs. Oh s'aciiordë gënét-alen pëihdre les tdskhdilibns roihme tihe t^àce d'hoiii d'un noilr peu foiicé, ddiit te ct-flbë est déprlnil| qiii à dëS chëveUx Courts i IdinëU^, très irccbqiii Le riez est écrdsé, et l'ariglë fàblàt mëlliocn aigu. On peut tbutefois s'en fdiré uhe Idée asseij| par les planches 7 et JS de l'affa* de ta Billan et par les figures 4 à 8, dessinées par Petit | Valtas de Pérbn. Ce qUi semble àutoriiiër à pi» tasmaniens h la suite des1^apouas,ce sont quel ressemblances d'organisation et une certaineij lUude dans plusieurs usages qui parolssent DE L'HOMME. 3» autcc commHnc. Ainsi ils qnt l'habitude de [yrir les cheveux d'argile ferrugineuse trc§ Ide Je foire naître des nmjnelpns ou dos ciea- \a relief sur \^ peau ; de cuire leurs qliments charbons incandpsc^iils ; de coucher sur la bide grands feux ; t|e fabriquer de; paniers qveç des tiges d'flrbwsles ; de fjiçppner des |nls divers , cl surtout de se servir d'un PÇ^'i I en bois, «ommiS roi» é (La Billardière, Koi/(i0e, ^ag. 45); dp placer des huiles coniqqes sur aux de leurs parents décédés (Pérou, t. î V, [); çt enfin d'ôire polygames. Sculcjnent on luve ppin| chez eux l'art de construire des [, dont la pauvreté du sol cl l'inclémence du i)ient des (ihat- I écorces, insulTisants pour les garantir des I du climal austral. Leur langage dilTère lel- ïes idiomes barbares et sans nombre des peu- |la Nouvelle-IIoIlandc, que déjà, dès ayant \l que la terre de Uiémcn en étoit séparée roit de Vass , M* de La Bijlardière avoil dit ■g. cp) : « Il prouve que ces peuples n'ont némc origine. » Des détails utiles h cou- les Tasmanicns sont consignés dans le pag. 77 et suiv. de l'Historique du voynge fes-AustrahSf rédigé paf PérpR et le capi- [Freyçinet. • VI. npS 4VI-0lIHOt;S-£KDAMÊKES. ppMlalion primitive des archipels des Indes |es élpit une race noire, qui parpit avojr été par d'autres peuples conquérants , sur cer- |çs et h diverses époques, ou avoir été plias- pôles, et reléguée au milieu des montagnes, |q noi;s l'apprennent les anciennes histoires ppalcsde Malaçca en particulier. Ces peuples [noire et h clieveux rudes, mais lisses, vi- core dans les lieux Inaccessibles de toutes les Dlynésiennes ('} ; et c'est ainsi que le plateau jnoti» servant du nom de P)hjnésie. excliisivp- |slrrinl aiii tcrrrs si vagucmenl nomm<^cs archi- Isi'e. nous encourrons probablement le blâme lues géographes fldélesà uneiiomcnclalure iii- ! et encore plongée dans le chaos. La dénomma- icianie est si harmonieuse, cl peint si bien la Ion des pcliies Iles volcaniqiirt et madréporiqiies [sur la gurfaçe immense du (irand-Océan , qu'elle indubilall(ineni i toute autre : celle de Pêla- Auirolt avec exactitude le ^urnom de monde ne, qui lui fut imposé, d'une manière trop gé- Icrpendant, par H. C.-A. Walckenacr. Ainsi le ]Polyni$ie. que jusqu'iccjouron avoilétendu |ur( gyfiëmes de terres aussi distantes que sépa- la nature, ne pouvant plus être appliqué aux > mer du Sud, demeure donc aux llei de l'Asie, central de la plupart des lies Moluqnes est occupé de nos jours piir les llqiaforM ou Alfomom (') j q^e les Philippines sont pcuplcos par h^ ^iidios dc9 Espagnols (2), que l'on mpnt|qnpQ ÏQ» ^eoo| dçà Papouas. 40 HISTOIRE NATURELLE près de six pouces. Leur caraclirc est silencieux , et leur physionomie farouche; leurs mouvements sont irrésolus et s'exécutent avec lenteur. Les ha- bitants des côtes nous donnèrent quelques détails sur ces Endaménes ; mais comme ils nous parurent dictés par la haine , et que les versions ne s'accor- doient point entre elles, soit que le sens de ce qu'ils nous exprimoient fût mal compris, soit qu'eux- mêmes nous racontassent, dans l'intention de nous inspirer de la frayeur, des habitudes auxquelles ils ne croyoient point, nous pensons qu'il est inutile de faire connoltre, par des renseignements faux ou inexacts, une espèce d'hommes dont l'histoire est encore entourée d'épaisses ténèbres ('). Nous nous bornerons & tracer la description des crAnes d'Alfourous-Endamônes que nous trouvâmes & Doréry, où ils servoient de trophées, et h les com- parer avec ceux des Papous décrits par MM . Qiioy et Gaimard, et aussi avec les crAncs de Môgres- Mozambiques, de Nouveaux-Zélandois et d'Euro- péens. La figure que nous en avons donnée est le résultat de la comparaison de plusieurs têtes; mais elle a été plus particulièrement fuite sur un crâne conservé arec soin dans une cabane, et enchâssé dans une idole grossièrement sculptée en bois, que nous ne pûmes jamais obtenir des naturels, même en offrant des présents susceptibles de les tenter, et que nous nous décidâmes à aller enlever pendant la nuit, la veille du départ de la corvette. Celte idole assez rc.iiarquable, et qui est déposée maintenant au Muséum d'histoire naturelle de Paris, représente un homme assis, dont le cou supporte un plateau sur lequel reposoit le crâne d'un Airourous, solidement enchâssé. Les orbites étoient remplies par des ron- delles de nacre, simulant des yeux , et fixées par un mastic noir; tandis que les arcades dentaires étoient recouvertes de deux lèvres en bois trôs proémi- nentes. D'autres crânes d'Âlfourous étoient disposés par rangées et attachés aux parois de la cabane qui servoit de temple à ces débris que les Papouas con- servoient avec d'autant plus de satisfaciiod qu'ils se complaisoient dans l'idée de faire subir un pareil sort à tout ennemi qui tomberoit dans leurs mains. VII. DES AUSTHALIENS. Toutes les peuplades de race noirâtre qui iiabitcnt l'Australie présentent entre elles les rapports les plus évidents, d'après les descriptions des voya- geurs Pbillip, Collins, White, d'Entrecasteaux, (>) les Endaménes , retirés dans l'intérieur de la Nou- velle-Guinée, doivent être possesseurs paisibles des cAtes méridionaies; et ce sont eui , tré$ probablement. gui habitent exclusivement les bords du détroit de Tor- réf. Les expéditions futures peuvent seules ou détruire ou confirmer nos doutes. Pérou (■}, Flinders, Grant, King, etc. Ces nr; austraux ont toujours montré une profonde ir rancc, une grande misère, et une sorte d'abn sèment moral. Ils sont réunis par tribus peu n breuses qui n'ont point de communications « elles, d'oi'i résulte l'état de barbarie profond i lequel elles croupissent, et dont rien ne semblt voir les retirer. Les habitants de la Nouvelle-Galles du sud, ont particulièrement fixé notre atteniion, sonii séniinés, dans cette pnrtie du monde, par faiP' épaiscs sur le bord des rivières, ou dans Icsb; peu nombreuses qui morcellent les cdtes orient j de In Nouvelle- Ilollande. Leur intelligence adl turcllcment se ressentir de l'infertilité du yij des misères auxquelles ils sont soumis : aussii sorte d'instinct très développé pour conqum| nourriture toujours dilTicile h obtenir, scinblcii remplacé chez eux plusieurs des facultés moralij l'homme. La peuplade qui vit au milieu des buissons (i| rochors des alentours de Sydney-Cove, et quiif chef Boonqnree, est plongée dans un tel l'ial] brutissemrnt qu'en vain ou a essayé d'amdlioi{ position', en bâtissant pour elle des maisonsdl sortes de villages , ou en lui fournissant des i de subsistances plus agréables. Elle s'est refo^ l'adoption de ces premières idées de civilisalia de toutes les habitudes sociales que lui mon chaque jour les Euro(iéens, ou milieu des villa pulcuscs et imposantes de la Nouvelle GalM sud , elle n'en a pris que des vices dégoûtants( goAt désordonné pour les liqueurs fortes. Cesj pies n'ont senti la nécessité de recevoir des f ments de lainu que pour se garantir la poiil Aucune idée de pudeur ne les a jamais porl^sil 1er ics parties naturelles ; et l'immodestie naiif celte race fait un conirasle d'autant plus granJ chaque jour elle brave, au seiu mêmed'uneo (<) Les distinctions qui esistent entre les Tasmij et les Aiislraliens ont élé nettement eipriméesp ron, qui dit (I. IV, pag. 212): «De toutes les obscnij » qu'on peut faire en passant de la terre de Diéma » Nouvelle-Hollande, la plus Tacile, i& plusitnpotll » et peut-être aussi la p!us inexplicable, c'est lij » rcnce absolue des races qui peuplent chacune if » deux terres. Ces deux peuples n'ont presque i » commun ni dans leurs mœurs . leurs usageSil » ans grossiers, ni dans leurs instruments de cM »dc pèche, leurs habitations, leurs pirogueiil normes, ni dans leur langue, ni dans l'etisenlj » leur constitution physique , la forme du cri4 » proportions de la Tacc, etc Cette dissemblanctl » lue se trouve dans la couleur; les indigènes delf » de Diémen sont beaucoup plus bruns que cein| » Nouvelle-Hollande : les premiers ont des'' » courts, laineux et crépus ; les derniers les oolf » longs et lisses. » DE L'HOMME. 4i fennc qui a fait d'immenses progrès , les lois )nnùicté publique. La liberté semble pour ces ^(>) un besoin de première nécessité : aussi soigneux de conserver leur indépendance , lieu des cantons rorailleux où ils habitent en lir, autour de grands feui , et protégés de la par quelques branches négligemment jetées >é où le vent soulUe; ou bien, tous les efTorts génie se bornent, pour les garantir des in- Hes du climat, à détacher une largo écorce lyplus, qui fournil le toit naturel qui les kille des Australiens est médiocre , et souvent ^ous de la moyenne. Plusieurs tribus ont les es grêles, peu fournis, et en apparence de inr démesurée ; tandis que certains individus |traire ont ces mêmes parties fortes et très iportionnées, et surtout les muscles jumeaux lire très prononcés. Leur chevelure n'est kincuse ; elle est dure, très noire et abondam- Durnie. Ils la portent flottante et sans ordre, souvent courte, en mèches très frisées. La [participe de la nature des cheveux ; elle est ordinairement rude et touffue sur les cdtés Bge. Leur face est aplulic; le nez, très élargi, j narines presque transversales. Des lèvres ks, une bouche démesurément fendue, des |m peu proclives, mais du plus bel émail, des h conque très développée Ç^), des yeux à jroilés par la laxité des paupières siipériejres, ^t h leur physionomie sauvage un aspect re- it, La couleur peu décidée de leur peau, qui [communément une teinte noire fuligineuse. In intensité, muis n'est jamais très foncée. )ides encore que les hommes, les femmes Rennes ont des formes flétries et dégoûtantes; lislance qui les sépare du beau idéal de la ]de Médicis paroU immense aux yeux d'un len. Imariages chez les Australiens se font par Bt l'usage a consacré l'habitude d'arracher j mot noiV ou nègre n'a ici qu'une valeur rela- lus n'employons "e nom en elTel que pour éviter ■phrases. Mais , pour qu'il n'y ail point de doutes et , nous devons dire qu'il n'y a point d'analogie r enln; un nègre africain et un Alfourous austra- Ique , si nous les nommons parfoif noirs ou né- lest parce que la teinte de leur peau afTecte une I noirfltre , fuligineuse , qui approche plus do la «s véritables nègres que de toute autre, ant ( Voyage à la Nouvelle-Gallei méridio- eint do cette manière les habitants de la baie Ipeu éloignée du détroit de Bass : « Ces sauvages V jeunes, grands et vigoureui. Ils avoientdes Wplus longs que ccui des autres naturels que i vusjusquelà ; ils les avoient bouclés, mais point |ii comme ceux des oégres d'Afrique. » I. une dent incisive aux hommes h certaine époque do la vie, et de couper une phalange aux femmes. Ils aiment h se couvrir la tète et la poitrine de matières colorantes rouges, et cet ornement est de preniièro nécessité dans leurs <;orobori.v ou grandes cérémo- nies. Ils ont tous l'habitude de se peindre le nez et les joues avec les mémos fards grossiers , en y joi- gnant des raies blanches qui sillonnent le front et les tempes. Sur les bras et les côtés du thorax ils font élever ces tubercules do forme conique, qui semblent être l'apanage du rameau nègre. Kniln cette race, qui semble ignorer l'usage du tout vête- ment sous le rapport de la pudeur , se bornu h so couvrir parfois les épaules avec une peau de kuiigu- roo ou de pélaurus, et è s'entourer le front avec des fdamenls tissés en réseaux. Un grand nundtre do familles se placent dans la cloison du nez des b«i- tonnets arrondis et longs de quatre & six pouces , qui donnent h leur physionomie un aspect farouche; et cet usage nous le retrouvons chez tous les l'u- pouas. Superstitieuses à l'excès, ces peuplades ont ce- pendant conservé l'usage de punir les sortilèges et d'avoir des jongleurs. Leurs différents se décident par des sortes de duels h nombre égal ou à armes égales, et des juges de camp établissent les règles du combat. La forme des armes dont ils se servent varie. A la >'ouvelic-Galles ils emidoieni la sagaie, sorte de javeline elliléc qu'ils lancent, par le moyen d'un bâton façonné pour cet usage, avec une grande vigueur et beaucoup de justesse. Ils s'attaquent le plus souvent avec une sorte de sabre de bois re- courbé, que Lesueur a nommé sahip à lirucints (pi. 30, n" 6 , Ulas de Pérou ) , et que les naturels de Sydney désignent sous le nom de b>imneiit>Kj ou iatanammg. Celte arme caractérisliqiie est égale- ment usitée au port Bowcn et à l'iie Goulbiirn , et la manière de s'en servir est fort remarquable; car c'est en lui imprimant des mouvcmcnis de rotation en l'air qu'ils frappent souvent le but à plus de quarante pas de distance. Leur dernier instrument de guerre, et en même temps d'utilité domosti(|uc, est le casse-téte ou woudah . avec lequel, dans leurs duels, chaque naturel assène alternativement sur la tête de son ennemi un coup que la dureté inouïe du crAne rend moins dangereux qu'on ne dcvroit le supposer. Nous retrouvons chez tous ces peuples l'usage du bouclier. Celui qui leur sert à parer les coups de sagaie avec une grande adresse est do forme ovalaire, oblongue, ou quelquefois disposé en croissant; et nous avons vu un de ces naturels, condamné à servir de but aux coups d'une tribu qu'il avoit offensée, parer avec une habileté peu commune plus de cinquante traits lancés avec vi- gueur, lorsqu'enfin une sagaie de xanlhoraa, tra- versant son bouclier, vint lui percer la poitrine. 6 42 lIlSTOitlÊ NATURELLE I QMhià l^cmptol dte Vtité it des flkhèk ('), il estcoih- |itëletHt>Ht inéonnu surle Mtlliheiit étiûet de la NoU- Vëllc-fiolldfidë. De toutes le» ))èUtilddè^ do i'Auslrdlib, tièttëii dd BoH du Aôl-dettl-gës oht plus piirliculiËHitnëHt scHti li nëéessfié de se vêtit-, A cduso dit ft-oid inietisc de rhlvcr, et elles but assemblé Sbus rdriite de petits toiaiitëtfux des peaiix de kartgurdttlt : celles des dlëil- itiufs de âydrtcy et de BdthUtst priJpàt-ënt les peaui dé pëlaui-istes, tandis Qu'entre lés tl-opicitiës tel Âtiàtralieils vivèiit dàità un étdt de ntidllé pél-fditë. téi objets d'otrnenient se resséiitëHt du rétréciiië- iileht des idées de eës peuples. Ils se décorent cëpeh- datit de colliers faits avec des chaumes dé gramëh ; ihttis cdmbiëh lehr fbt-më lauvàgc cOntm^lë avëé i'élégeriCë des mêmes Objets chct les naturels dé i'il6 deOlëtHëh! lëil ëabànesdès Australiens se cothposèiil, àùtdui' dii pDt-t Jackson , d'dbriS en mmeaUt oU eh écorcei d*al-bMs. Ailleurs ce sont des sortes de nids fbrthds de branches entrelacées, ou parfois disposée» en hiittë» gi-ossièrës, rëcotivcrtës d'écorCës. liëi itoins qu'ils pt-ëniicnt dé lëUrs ttimbcatix àn- iiôiicëht (jii'ils ont l'idée d'iine autre vie. On a gérié- fàtëflnent obsëfvé qu'ils bràloiëiit leurs morts, et Qu'ils eh cntélToiëhl les cendrés dvcc une religieuse libllicîtudc. ^l. Oxlëy a même vu de ces tombeaux dbiit les arbres dés alentours porioient dés Stirlës d^aitiribUts hiAéféii-cS. ties bbsci->'àtibhs positives 86'nibilirlt encore proiivck' qu'ils IdVehl la peau dë§ (Êâdàvres,anii4uc là combustion piiissës'opurer avec jiias dé rapidité. L'ëhsénible des lidhitudës des pëiiplàdes dé la KrÔilVlille^Holtahde , ainsi qiie leui* genre de vie, ne lii'étente point d'analogie bien déiiiontréc. Leur in- dUSti-le se rëduit fl là fàbrieation des lilels pour la ëhàssë et polir là pèrhé, dbnl oti tnange lë produit tût le lieu méiné eh le faisant râtir sur des char- btttié. Ces hàiut-ëls portent toujours du feu avec eiix, déditi^tlaill leurs f(lttiinë« . auxquelles les tràvauM iêi plue i^lides soin dévolus, lotâ que Cebx dé (/i-ëpa- télr iéllt- tiouriritute, dout elles et leur famille lié i<) ik Le càptiiihë Kiiîg, qui a grbtiiié ^itëiiiiles ùrtes dëi légères dbservaiioiii« qu'il nou4 à données »ur les peuplés du poûrtonr entier de la NoiiVeile-Hollandc i remarque que la sagaie semble être d'un usage général {»arihi les habitants de rAuslralie. Le bAlon qui sert è a lancer h'existe pas à la Tasman(e ni à la bâte Ittore- (dii , il oh doit s'eh rapporter è un bdùi^t séjoiir Sur ce (idihi; tl h*i reconnu que qtiélqués difTértnces peu sen- sibles dans «eue arme, toit au port Jackson i soit à la cAle sud-ell , à la ririére Endëavour ; au nord-est , aui baiesde Hanovre et de Vansillart; au nord-ouest^ à la baie du iloi-Geergei. Sur les cbles méridionales celle sagaie ëét railèi'vëc les tiges dH xahthoraa haitilis ; imëurk, avee drsbïéiièhesde itiÉngl!ër dilrciëè aufbti.s rei^olventàùe les débril i-ëiétéë pat- lenri époiit, de (iol-ler m listetisilès dit Ménagé et leurs (ïiilif lur le dos, tailUis que l'hotHmé Cliëmifie n'u qu'une légère JaVëllrië fa la màirt. Gë iiotit ëlltsi rdcbltcnt et prépafcitt là i-àcitlë de fbugèrc, m méé rfiiir^oiiffi qui léur sert d'àllitieilt jridrniilier, dont les hommes lié marigënt ({ué dàris les mon» dé disette où lorstiufe la chaftsc viehi fa manquer La manière de Cohstrijire les pirogues varie pt que autant t]UË les tribus. Elles Sbht faites au ^ Jàcksbn àVéë Uhe Ibngùe ëcorcé à^eùc^\\j'phi,'i dément liée aux extrémités , telles qu'on en voii boH deSsiii, pi. 34 dé \'A{1%$ dé Lesubur et Pr Dans la région intertropicalë j un tronc d'v, creusé eh tient lieu. Plus & l'ouest, dit King,{ baie de Hanovre, c'est un radeàh formé dell Vieilles et lëgëres dëmanglier; Ailletir», Am\ chipel de Ddmpiër . par exemple , leur inicl h'à pli S'élëVër, pohr passer les rivières, ^vAi dit simple tronc d'arbre ilotiant. Ciiez ces peuplade» oh a retrouvé des id^ ( dessin, qui, toutes grossières qu'elles paroissinif ihdiquent cepéhdaht une certaine réflexion; et! ^ recbnnott encore daris ces lihéaments graplii^ les êtres qu'ils sont destines fa représéhter, tels j le càsoar, le squale de Fhilllp, divers poisson!,| Quant & leur ciiant ce n'est qu'Ulic modiliciiiiot forme de letir langage , et leur ddhse Se LoimI mouvements tburds et ridicules qhi itnitent le( du kangtlroo. Lés bëaux-arl»^ enfants du rejn des doux loisirs ; pburrbicht-iis germer cli8| hbmihes toujours eh quête de leur sabsiSlanctf Le langage des Australiens diffère de lii tribu. Nulle part bh ne peut y reconnoltre la a dre attàiogic ; mais il est vrai de dire aussi qii'^ a pas de lartgtlc moins connue. Cependant il| que les naturels d'un endroit , transportés dli autre j comme les Angiois l'ont fait très souvei peuvent se comprendre. Les seuls mois ijuil ont présenté quel(tUë9 rapports sbht les suin usités d'une part chez les naturels de Sydneu l'autre par ceux de Bathurst, au-delfa des monlj Bleues. L'orthographe des premiers est écriM près le génie de notre langue, et nous avonil serve pbur les seconds celle de M. Oxley.AiiH| Se dit fa Sydney Doui/Ottro, et indrro & !a ririi chiàh ; les dents, Mndana daiiè lé premier li(l en a dans le second ; cou, otiro et oro; poitrii»| ren et he\u\i»g; cuisse, darm et dha»a, etc. Ici se terminent les détails généraux surlesij tés humaines qui peuplent les terres de Is i Sud. Dé plus longs développements Soht nt'cn pour rendre cîair et Sensible ^ëhchatn^rnrlllJ idées émises dans ce travail ; mais nous ne poiif ni les nrésenter ni les discuter sans outrepas) bornes de cet aperçu j et d'ailleurs les rem m L*HOMM£. 43 kprécisqu'on puisera dans les poragrophei sui- I viendront y suppléer. I AKATOMIQDIti 1RI.ATIF8 AVX CRAN RS DK QVKI.' I Vn» DE» PRDPI.RM DONT IL BST QUUTIOR PANS lAPlTpK nftGitDBNT. jHYQni donné dans la planche V* de l'atlas de la |l« le crâne, vn «pus trois face», d'une espèce lei que les Papotias nomniont 4r/pHn'.«l-^n- f. Nous noqs en iirnciirûmcs |iliis|oiir8 (élcs j| la i-Gninéo : les rcngeigqemenls que nous avons inrtigucnl qu'cl|cti apparlcnoienl aux Iribus is de l'inlérieur , bien dirrérenles de celles qui ||ur les cales et dans les iirs niéridlonalos de ce de Iprres ; ce que prouve leur coiiformnllqn [que. j.e8 cri^ncs d'Airourous ont été examinés irés avec les lélcs recueillies par nous à Wal- l| avrc celles rqpporli'cs du même lieu par |y et Goimurd , el qui ont servi do lypes i ieqrs I A«.Vr3-il/afats lli/hride$). Nous avons au.«si les (.-araclërcs qui les disiinguenl des boMcs [crâniennes des I^ouveaux-Zélandois du rameau I , du nègre mozombique d'Afrique et du Frun- j^edei Papous 'Oest remarquable par un apla- considérahlo à $a partie postérieure : cet fient est tel qu'il forme une surfnre carrée litgics «croient arrondis. Telle disposition ne fpour cela le diamètre occipilo-fronlal beau- petit comparativement aux lOtes d'Européens, |»us el de Mozambiques : mais il n'en est pas de lu diamètre 6t'-parfé(a{, qui est beaucoup plus \e qui est dû au développement plus considéra- )osse8 pariétales. Le çorpnal, quoique un peu ke que celui d'un Européen < ne présente point Icnces assez tranchées pour qu'on puisse les in- I La face a également plus de largeur; ce qui de la plus grande étendue du diamët.e trans- ! la cavité orbilaire, el d un léger aplatissement )ie nasale. L'ouvertqre des fosses nasales est en ^blablc i) celjc ^'un Européen ; mais la distance «tpliyse maslolde d'un rôtè â celle du câté opr plus grande. Le diamètre vertical est assef |i> avec celui qqi est propre aux létesd'Aifourous rnpéens. ( Voyez les planches 1 et 2 de l'^ttas lue de MM. Quoy el Gaimard. } |ne d«s Alfcturov$ se rapproche davanfage de I nègres d'Afrique, c'est-i-dirc des Mozambir I dirférenccs que nous remarquâmes sont , 1» un Imenldesparoislatérales delà voûte crânienne, an qui fait faire une saillie en dos d'âne au som- I rrànps ont été recueillis sur les tombeaux des [dp Waigiou , et sont analogue!) à ceux décrits partie zpologiquc du voyage de VUranie. met do la voûle; 2o le diamètre occipilo^fronlal est un peu plus allongé dans le preniler ; 8« la coupe de la face offre un peu niqins d'ubliquilt que celle du Motambi< que , de sorte que l'angle facial est plus ourertdans les tu et de l'EuropéPU. Les têtes d'Alfourous tiennent le n^ilieu, pour le formf générale, cuire les crânes des NouYcous-Zé|an« dois et veuii des nègres mozambiques. Comme cbei cei derniers, les doux mâchoires forment un prolongement essrz avancé pour qu'on puisse les coinparef n la ffca d'un orang. La mâchoire inférieure de I'Alfourous a le même développement que celle du IUp|i^tnbique; maii elle est plus rètrécie que celle du Papou. Comparée! loties les Uoig h la mâchoire inférieure de l'Européen, elles on diffèrent par la furnoo do l'os, par la base ou bord inférieur, et cnfln par la symnhyst). La partie antérieure du corps de i'os, aii lieu d'être inclinée en arriére , comme dans l'Européen et le Nou- veau-Zélandois , est coupée perpendiculairement; ce qui contribue k faire saillir davantage les arcades den» lairos. La base de la mâchoire est plus arrondie et se relève un peu en avant chez I'Alfourous , le Mozambi- que, le Papou, et même le Nouveau-Zélandols. La cour» hure est toutefois moins sensible rbet les Papous Posèi sur un plan horizontal, les borc'^- Inférieurs de ces mfl- ehoires ne s'y appliquent point dans tous les sens, comme le fait celle do i'Kuropéen : ies angles latéraux de la symphyse sont par conséqhy8e niai>l A celle du iôl# oppo«é de l'angle 01 bilHire «xlcrnc A celui du cAlé oppoié. . . . Diamètre irauHvci se de l'orbite perpendiculaire l^rRcur des fosses natales Diamètre anlOi o roÀiiMieur du trou occipitnl d'une lulN^rosité molaire de l'os maxillaire supérieur A l'iiulre Angle formé par uno Ugm- partant de la symphyi^e du menton à la t nilii! Oraiire occipitale , et par une autre ligue parlant de la «yuiphyne à lu bosse frontale (i) Lrxli't*>ft qui ont rté l'omparér* fntrf rllfi notant pasparfoltfmfnt en- tliTrs, nou»avoiis ttô forcf de negli|(er quelquet unes de leur» dimensioni. rikvfoii. mi'trrt. 0.185 0,131 0.135 0,185 0,'J21 0,131 0,1U4 00(» 0,104 0.104 0.038 0,036 0,025 0,034 0,045 70degrrt NiCRI HosimiQui. mrirrf. 0,171 0121 0,123 0,201 0,231 0,133 0,090 0,(161 0,(190 0,099 0,n4l o,o:<6 0,029 O.OoO 0,045 58 degrés. WAIGIOU. nirtm, t»,176 0144 0,142 ■ 0,135 » 0,099 0,108 0.045 O.OW 0,(125 o,o;i6 0,041 («} » NOUVELLE GUINÉE. iLtOVtOllt. ni<*tref« 0.183 0,136 0,135 0,217 0^17 0,138 0,095 0,068 0,099 0,111 0,050 0,1141 0,OJ7 0,034 0,054 ZJ degrés. «OUYIlt tILiik, inrliri O.lKO 0,131 0,112 o,m 0,2» 0,|:(:) (Vw 0,Ot.o i),m 0,111 0,011 0,l«1 O,02j o,u:i 67 dc^- TABLEAU DE LA TAILLE DE QUELQUES UNS DES NATURELS MENTIONNES DANS LE MÉMOIRE PRÉCÉDENT. OCÉANIENS. TAlTIETDOnABORA (Archipel (le la Sociélé). Totoi! (Taïli). Vaeié. Aima. Upapurou FaUla. » (Borabora). > Plusieurs. Le roi Tefaora. Femiuks. 'l'cïmo. Matihé. Oiiaira. Tcimanio. Rièirf.1. 1,77.S 1.787 1,787 1,827 1,051 1,868 I.8II 1,732 1,705 1,841 1,678 1,678 1,678 1,692 PAPOUS DES lIAUTEUnS, ou itf. 1,502 l,5lns présenter ne fourniront point de gran- ères ; mais ils seroicnt encore intéressants l^e qu'on n'en obticndroit que quelques aper- I et utiles pour établir des rapprochements. bu des Araucanos habite cette partie de l'A- f méridionale qui est placée au sud du vieux bntre les Andes et la mer. Les Espagnols i»ut temps redouté l'humeur belliqueuse des SOS, qu'ils n'ont jamais pu dompter, et avec ils ont été jusqu'à ces dernières années état presque permanent d'hostilité. Les |du Chili ont fréquemment foibli devant ces I; et si les dominateurs de l'Améiique au (des Plziirre et des Cortcz eussent trouvé ti Péruviens et les Mexicains énervés une [partie de l'énergie des Araucanos , jamais lité n'auroi'. eu à gémir sur les excès de leur lite conquête, et la soif sanguinaire et avide lagros et de leurs compagnons eût payé fort premiers actes d'injustice dont ils se se- ^endus coupables. Lraucanos forment donc une peuplade beili- divisée en tribus nomades ou sédentaires , |nt des villages que régit l'autorité d'un caci- réunies entre elles par une sorte de fédéra- éiidéepar le plus expérimenté et le plusan- b chefs. Les tribus plus voisines du Chili ne ■parées de la province de la Conception que Icours du Biobio, et se sont propagées jus(|ue ^s murs de la ville de Valdîvia, dont le terri- jt ainsi très resserré. |mœurs de ces peuplades, bien que sous l'in- d'un commencement de civilisation , sont I à la cruauté. Des habitudes guerrières dirî- [nsullcK , pour plus de détails sur ces tribus , le ? ùla mer du Sui de Frézier; Paris, 1732, in-4». gées vers les moyens de fondre sur un ennemi et de le dépouiller de tout ce qu'il possède, absolument à la manière des Bédouins, ne laissent point éclorc cette pitié cl ces idées de philanthropie qui sont le fruit des institutions perfectionnées. Tout en eux est sacrifié Hi légolsme personnel et de famille; et ce sentiment, qui semble être le grand mobile de tou- tes les actions humaines, n'est point chez eux mas- qué par quelques qualités heureuses. Le droit du plus fort est leur suprême loi ; ils n'en connoissent point d'autre. Les caractères physiques des Araucanos sont loin d'être attrayants. Les hommes de cttle tribu sont robustes, vigoureux, et remarquables par un système musculaire éminemment développé; leur taille médioi réel mal prise, leurvisagecuivréaplati et large qu'empreint de férocité un regard sombre et déliant, des lèvres grosses, un menton arrondi et volumineux, une chevelure longue, épaisse et très noire, un ventre communément saillant, des gestes hardis, donnent à l'ensemble de leurs traits un carac- tère de sauvagerie repoussant. Bien que la plupart des auteurs regardent ces peuplades comme issues d'une source commune avec les Péruviens, les rap- prochements qu'ils ont établis ne reposent que sur des suppositions auxquelles on ne peut s'arrêter un instant lorsqu'on a vu des individus de ces deux rameaux. Les Péruviens dilTcrent des Araucanos autant par le physique que par toutes les habitudes de leur vie. Un officier chilien, aide~de-camp du général Freyre, piésident de la république, que les hasards de la guerre conduisirent prisonnier au sein de ces hordes, nous fournil pendant notre séjour à la Con- ception du Chili quelques renseignements sur leurs habitudes, et -nous rapporta certaines particularités que le général Freyre sanctionna lui-même de son témoignage. La province de la Conception, boulevart du Chili du côté du territoire des Araucanos, a presque con- stamment élé le théâtre de leurs invasions. Leur nom seul inspire la plus vive terreur, et les villes do la Conception el de Taicaguana, qu'ils ont sac- cagées il y a quelques années, portent des traces i% HISTOIRE NATUIIEL1.E durables de leur irruption. Lcsinqnidtndesiansce^se rcnaisiantcs que les gouverneurs espagnols (*prou- voicnt lorsque le Chili ili'pendoil enrorc d« la cou- ronne d'Kspngnc les potUTent, vers IKIU, h entre- prendre une RU(rrc urilvo et soutenue conlr(^ cc« peuplades. Apirs diverses vicissitudes 1rs clionces couronnèrent leurs ciïnris -, et les Arauenns , repous- ses dans leurs limites, rnrent heureux do fuire une paix pour laquelle ils donnèrent des otages, mais qu'ils rompirent vcrs.lKi,t5 l'instigation des roya- listes, et notamment du fameux Tuna-Vitiès. Les ri'puhlicains , iHant parvenus ù clinsser les Kurojtéens du Chili, riWmirent toutes leurs forces contre les Araucanos , qu'ils mirent pour long-temps dans l'im- possibilité de devenir agresseurs. Ils bdiirent aussi une forteresse sur le Itiubio, et dans un déiilé qui commande l'cutrOc du territoire de ces pcupla;les. Df.puis ils gagnèrent, soit par des présents, soit par la douceur, les cnciqnesdo plusieurs tribus, et for- mèrent un corps de cavalerie composé d'Araiicanos, dont la manière de combattre et lu tenue sont abso- lument celles des Cosaques. Un Araucan ne se livre jiimais h aucun travail manuel ; il ci oiroit déroger aux prérogatives de son sexe et s'avilir. Sa principale ci pres(iuo uni(|ue occupation est de dnmpter un cheval. On sait i|uc ce précieux animal, nhnndoiiné k lui-même dans les vastes pampas du sud de l'Amérique , s'y est mul- tiplié d'une manière prodigieuse , et que , vivant en liberté par troupes tonsidérubles, il a conservé cette vigueur et celle énergie que n'u jamais usées la do- mesticité. Les Araucunosne se donnent point la peine de l'élever : comme les Pfous du Paraguay, ils s'exer^'cnt dès l'enfance ù jeter le lacet en courant au grand galop, et de changer ou renouveler leur monture sans peine comme sans soins. Peu d'hommes pourroient être cités pour meilleurs cavaliers : aussi dans leurs combats ont-ils souvent employé un stra- tagème qui ronsistc h se placer sur un des lianes en s'y accrochant par une jambe, et ils se redressent avec vigueur lorsqu'ils avanccni sur un ennemi sur- pris, ou même près duquel leur pl'ge est resté sans succès. Le pied des chevaux qu'ils montent est telle- ment sûr, ou leur adresse pour les diriger est si per- fectionnée, qu'on les a vus desrendre avec rapidité sur les pentes roides et escarpées do hautes collines. Habitués à boire dans leurs villages une liqueur fermentée, nommée rtci , qu'ils tiroicnt depiusieurs plantes, et surtout du maqui ( orisMeliu uinr/iii), les Araucanos , dans leurs relations avec la province de la Conception , en ont pris un goût désordonné pour les boissons alcooliques , et l'ivresse est pour eux l'image parfaite de la félicité. Chez tous les peuples dans l'enfonce de la civili- sation le sort des femmes est undurcfc1avage;mais c*esl pt-lncipalemcnt chez les tribus adonnées à la guerre que leur condition est pénible. Les frmih dçs Araticans ne sont guère, aux yeux de h maris , que des bétcs do somme chargées de (ousie fardeaux de la vie , sans en avoir les plus Icgn» douceurs. Ainsi leur sont dévolus en outredeswi que nécessite l'intérieur do la cabane, eeux pli pénibles d'en bâtir les muiailles, et de laliourert terres qui fournissent lu base de leur nourriture.!/ femmes sont encore dans l'obligation de suivre In maris dans leurs expéditions de guerre , de soi^t - leur cheval, de le seller, de le brider au monit de l'action , et de rester sur les derrières pourri sembler et prendre soin du butin conqqis par in époux- Les enfants dès l'Age le plus tendre sont exm h galoper sur un cheval fougueux et h dgni sain^; et les petits IiuHoh , car c'est ainsi qi|o le» Cliilic les numnicnl, deviciruent do très bonne heurcilt celiçuts cavaliers. On en rencontre un asscigy nombre dans lu ville de I4 Conception que iay rcpis [>a|ivics ont cédés h des liabilapis qui less ploient coii^mo domestiques. Les Araucanos se nourrissent presque uniiji mept de chajrs, el leurs provisions daps Icsvojii cop^isleut en xtarké, qui est une viande dcssci au soleil el durcie sous forme de lanièies miiiw eililées. Ils cunsoinnieiit également un peudcbj ment grossièrctiieut concassé et rôti- lirais, soii| malpropreté qui couvre le cofps, sqI^ l'inlliii d'une nourriture presque uniquement animale, li transpiration cutanée en contracte une odeur dàj table, connue dans le pays sous Ip nom de 'ora Ces peuples , dans les premiers temps de démêlés avec les Espagnols , ne faisoient poiolj prisonniers. Ceux qui leur tombent entre lesr aujourd'hui sont occupés dans l'intérieur (lu| ù garder les troiipeaux. La férocité naturelle df's Araucanos peut seij mer passogèremeut , mais jamais d'upp manièrco plèle, e| c'est avec ardeur qu'on les voit saisir lo les occasions de donner cours à leurs Ifabiluilesi lardes. >'ous arrivâmes au Chili vers les |irciiil joi^rs de janvier 1825, et quelques m.<)|s avant! tribus maritimes avuient assez bien accueilli qu navires baleiniers, mouilles sous |'i|c Suin^-i dont les équipages furent assez peu défianlsf abandoniier les précautions les plus saluiajrcs.C aveugle sécurité les perdit ; attaqués ù l'improfij ils furent mqssacfés sans qu'il s'en échappât uns' et les navires fqrcpf mis eu pièces. Cet événen que plusieurs habitants nous rappQftè|:ent,noi jjussiéiécqpllrmé par |c copilalqc Cl^oifp, fonilj dant le novire baleinier anglois la 5ufl/i-<| mouillé alors sur la cûlc du Cliilj. Les armes dont se servent les Araucans ser sent à la lànco qu'ils mataient avec une deili DE f;noMME. 47 [communo. Il» n'oimcnl point les flrroe» h h» , qu'ils s'en soient procuré dans leurs tVliungos les liablinnis do Vnidivi» ol de la ConrepUon. kancrs fine nous iivons vues duns leurs muin» ont \t large de qnnire pouces , cl Ioiir do lifts d« ; pieds , qlie supporte «n long bambou, droit cl , qui croit abdutlammcnt sur cette portie de Sriqiie. Itien que cette arme soit longuement ^nch<ihes pour les tribus tnriurcs. Une itanibre de conibatlrc consiste h se servir du be letfoel ils saisissent, pour oinsi dire comme [ lent' ennemi , eu bien h lancer des boules l'eUtii^mité d'une très longue courroie qui lie autour des Jdmbes des chevaux , et qui, ^ec vigueur, sert ù ddmonter les cavaliers, coriservet* le souvenir de leurs actions ils erit des quiptis. ^fiticipal ajusicnicntd'ur Aràucan est le pon- èce d'cMbRc quadrilatère, pereëe au ceitife pour It-lateic, et deslini^ci^ couvrir le tiaul du corps. )clio, dont tous lès Chiliens ont adopté l'u- bsl fuit dé laine do Guanaco, et lissé par les |oAl pdur la ddnsc tient de la Tureur. Celiè lie toniiste d'abord qu'en pas lents et gi-aves; Bs et sahs grAcc, et finit par gràducllemcnl dr, et se cohtposer de mouvements brusques, innés; tenant du déliie. Le chant qUi lui sert fipaghenlcnt esl irUte, monotone, et toujours note basse et gutturale. La datise la plus en parmi ces tribus est la mpalera: tomme chez I peuples eilcdre pl-6s de l'élatde liberté, elle l'un épisode dramatique de la vie, c'est-à-dire lest destinée il reproduire des Scènes d'amour. pimiefa , dans laquelle ne paroisscUt qu'un ietunt! femme, peint ossez bien et assez vive- |ouiè l'histoire de ce qu'on nomme oinbur : les complaisances, les Soins, jiuis l'ilitélli- |es légères Ta veurs, les bouderies q Ul leur succè- h raccommodements, et eUHn le dénouement Il en résulte (|Ue celte danse, d'abord calme, [nieuse , s'anime et se termine par les mou- Is les plus désordonnés de la licence. Auplai- [brille dans les yeUx des danseUrs, on peut br combien ces peuple» s'identifient dtec leur les demoiselles espdgnioles du Chili n'ont poini dédaigné d'introduire pdrrtil teiiri pUIslri celte siif)a\ria,(\u\ n'est que le dliiliiiulirdc leur fandango national. l*uis(|ue nous venons de poricr du pcneliant et ccssif que les Araunins ont pour l'aiiiour, ce q:ll ne leur est du reMe pas pliii |)ariiculier qu'à loiii^ liis peuples non civilisés, Imus raptlorterons, sani eh garantir l'uuihenlibilé , iirte bisloriette qu'on noui racontn souvent avce rnnipidisance dans les salons de la Conception. On dit que le fils d'un caoi(|ue eill occasion , dans ses relations avec Itel autoriléa clil- Ucunes , (le voir une demoiselle de celte ville dont Il devint éperdument amourelix, et qu'il demanda en inariiige. PeU Jalouse igellaniqu(i| de la mer du Sud, publièrent leurs récils, ouf éprouver une vive surprise des nouveautés qu'iU contoient non sans les entremêler de mensoi Leur peinture des Patagons, vivant sur Icsborilj détroit fameux ouvert à l'extrémité du sud del mérique, dut paroitre surtout extraordinaire! lorsque de nouveaux voyageurs vinrent apral précédents démentir les faits qu'ils avoientavai^ nier la grande taille de ces mêmes hommes, if nion flotta incertaine entre les diverses narrai et adopta suivant l'ordinaire, et sans faire ilej cessions, telle ou telle manière de voir. CodT d'auteurs ont traité de mensonges avérés ctl d'-autrcs regardoicnl comme une vérité paipalT reconnue ! On ne peut cependant se dispenserl mettre comme un fait positif que des pcupladif marquables par leur grande taille habitent l rairement les bords du détroit de Magellan, parfois des tribus plus misérables et de moyenne s'y présentent à leur tour, et viennenl (■] Ce mémoire a été inséré dans V Atlas ttk phique du globe , ou Classification des peupln» et modernes d'après leur langue, par M. Adrien^ Paris, 1826 , In-folio, tableau XX YI. DE L'HOMME. 49 ^er aux Européens, qui s'y rencontrent dans ces istances, une idée opposée à la croyance com- I sur les Patagons. On ne doit pas se dissimuler ibis que beaucoup d'écrits présentent de l'exa- |ion dans la stature de ces peuples qu'on a portée ^'à huit et dix pieds anglois ; aussi est-il plus con- |>Ie de se lier aux rapports des voyageurs moder- [plus amis de la vérité, qui la réduisent à des krtions plus voisines des nôtres, et qui nous fent la tribu des Patagons comme une race cou- pure, douce d'un physique imposant, pleine et de vigueur. Dans l'état actuel de ce que ivons sur ces peuples, il est sans doute plus sim- [ classer les diverses opinions émises sur eux. icllan, dont le nom est attaché au fameux dé- ku'il découvrit , est le premier navigateur qui bnne la haute taille des Patagons. La mesure kimative qu'il indique est à peu près de six )t demi. La Barbinais a emprunté une tradi- Péruviens, consignée dans VHisiuire du je l'Indien Garcilasso , cl dans les œuvres de lada, qui rapporte « que les Péruviens, en |dant des montagnes après un déluge, trou- I les plaines occupées par une race de géants es mœurs éloient féroces. » Turncr enfin lit avoir vu une race de géants sur les bords rière de la Plata, et décrivit même les os qu'il leur avoir appartenu. En ISD2, Cavendish ; quatorze palmes de longueur deux Patagons lesura. Le menteur Sarmiento(]579), qui [partout des châteaux et des colonnades, ne i pas à dire que le Patagon qu'ils prirent étoit entre les autres géants. Ilawkins dit de ces ; que leur haute taille les fait appeler géants iisieurs voyageurs. Pigafetta (ISI9) donne à i port Saint-Julien huit palmes ou sept pieds. , (1592) donne quinze ou seize palmes aux Idu port Désiré; et, renchérissant encore sur jédécesseurs , Sebald de Wert (IS08) accorde dix ou onze pieds de haut à ceux qu'il vit I baie Verte. Olivier de Nort (1598) trouva au ^ésiré des hommes de grande stature, ayant rd terrible, nommés Tireménen , et hauts de I douze pieds. Jacques Le Maire et Guillaume en (I(il5) parlent des ossements de Pata- ju'ils déterrèrent, dont les dimensions leur rcnt que ces hommes avoient dix ou onze le haut. ^n (1764), qui communiqua avec les Pata- lont le nombre étoit de plus de cinq cents , Ht comme des hommes dont les plus petits |nt pas moins de huit pieds anglois , et parmi |s il y en avoit de beaucoup plus grands. ( 1707), dans la baie d'Elisabeth, vit deux de naturels couverts de peaux de veaux , et exhalant une horrible puanteur. Ils I. étoient d'une taille beaucoup plus petite que ceux déjà précédemment vus, et le plus grand d'entre eux n'avoit pas plus de cinq pieds cinq ï six pouces. Gook, dans son premier voyage (1700) , décrit ainsi les naturels qu'il trouva à la baie de Bon-Suc- cès : « Ils sont gros et mal faits ; leur stature est de » cinq pieds huit à dix pouces ; les femmes sont » plus petites, et ne passent guère cinq pieds. » M. deDougainville n'en a pas vu qui eussent moins de cinq pieds cinq ou six pouces, mesure de France,, et aucun qui eût plus de cinq pieds neuf ou dix pouces. M. de La Giraudais, commandant la flûte fÉMle ( 176C) , dit que le moindre de ceux qu'il aperçut avoit cinq pieds sept pouces ; et M. Duclos- Guyot, capitaine de la frégate l'Aigle, en rencon- tra de beaucoup plus grands. Forster , en parlant des Patagons , s'exprime ainsi , page 251 : « C'est un étrange phénomène de voir toute une nation conserver une stature si remarquable , tandis qu'au sud du détroit de Magellan , sur la Tcrre-de-Feu, on rencontre une race abâtardie et dégénérée , qui paroîlroit descendre de la tribu des Huilliclies, dé- crite par M. Falkner ( Description of Paiagonia). » L'expédition de Malaspina , au détroit de Magel- lan , a donné des détails positifs sur ce sujet : ils nous paroissent concluants. Us trouvèrent que la taille moyenne des Patagons est de six pieds et demi, et que les plus grands avoient sept pieds un pouce. De telles observations au dix-neuvième siè- cle sont décisives, et d'ailleurs elles sont confir- mées par celles de M.Gauthier, capitaine d'un navire baleinier françois , qui les visita dernière- ment. Cependant , si on rencontre dans Pernetty, Fré- zier, le père Feuillée , et dans les auteurs que nous avons cités , des témoignages aussi unanimes , on trouve également des contradicteurs , tels que Wood, Narborough ( 4670). Les Patagons du Ha- vre-Saint-Julien sont d'une taille médiocre , mais bien faits, dit ce navigateur. De Gennes (469U) s'exprime ainsi : Ce sont ces Patagons (Port-Fa- mine) que quelques auteurs nous disent avoir huit ou dix pieds de haut : le plus élevé d'entre eux n'avoit pas six pieds. De nos jours (1825), le marin anglois Weddell tourne en ridicule les rapports des précédents voyageurs, qui représen- tent ce pays comme étant habité par une race de géants. Il dit que, d'après les enseignements qu'il se procura, leur taille ne diffère point de celle des habitants de la Tierra del Fuego, qui est de cinq pieds cinq à six pouces au plus. Tels sont les re^^^eignements les plus authenti- ques qu'on ait L..ijoiird'hui pour aborder une ques- tion intéressante en elle-même , et qui pendant long-temps a été l'objet de l'avide curiosité des gens instruits. On ne peut nier que véritablement des 60 HISTOIRE NATUREJ.LE r)dois du cap de l)onne'|| rance; dans l'Océanie, les indigènes des m DE L*HOMME. m •Cltrislina , des Navigateurs, des Marianne* , hsstimmali de Sumatra, les Cugayanes de Lu- [ctc. ; en Amérique, les Mocoby, les Abipons, luaycurus, les Paiagua, les Carybes, les £mé- ^s, les Arkansas, et en général les nations à [les montagnes Rocheuses. même qu'il y a de nombreuses exceptions ^ les peuples, de même il y a aussi des excep- jndividuelies parmi les hommes , et ceux-ci [reçurent le nom de géants. La Bible nous ] Goliath haut de dix pieds et demi : nous y ^ns encore les géants enfants du démon et des le la terre , Og , roi de Rasan , les géants d'E- ^uprcs desquels les autres hommes n'étoient insectes. I vieilles légendes se sont plu à nous retracer Ide taille de quelques uns des chevaliers er- ku vieux temps : on a vu leurs squelettes , et jfossiles d'animaux que l'ignorance ou l'erreur kcnt au paladin Renaud, à Roland, ou & fi autres preux tout aussi célèbres , ont long- ll^hcz le vulgaire témoigné de la véracité de |ix chroniqueurs. Remonter si haut nous savons que la nature, etisse certains êtres, semble, par une loi Isalrice de la matière, la distribuer sur cer- itres pour donner tous les jours sous nos Naissance à des individus de grande taille; prudente et sage même dans ses écarts , on iroit jamais outre-passer certaines limites , et timum de sa puissauce , pour créer ce que jpelons un géant, paroU s'arrêter entre six : pieds. est du moins la taille que nous connoissons enir h ces hommes ofreris le plus souvent à losité publique , et c'est alors qu'un juste rc- |ir nous-mêmes nous fait regarder comme dé- esdes proportions qui ne se trouvent plus en ^t avec les nôtres. C'est ainsi que devinrent es les soldats de la garde de Frédéric , roi de I , remarquables par une haute stature. l'empereur Claude , Pline cite le géant Gab- J|ui avoit neuf pieds neuf pouces de haut. Mar- |lrio vit k Rouen en 1579 un Piémoniois ayant neuf pieds. Jules Scaligcr vit h Milan un ! d'une taille dvmcsuiée. La Gazette défiance I septembre H 10 annonça qu'on avoit trouvé Salisbury un squelette humain de neuf pieds pouces. Gaspard Rauhin cite un Suisse haut U pieds ; et Yanderlinden , un Frison de la taille. Stollcr rapporte qu'un soldat de la [de Guillaume I" avait huit pieds et demi. ^s les exemples que nous empruntons k ey, et dont nous pourrions assez inutilement celte liste, le célèbre anatomiste Diemes- Iciie un homme de huit pieds sept pouces ; et Uffenback a vu le squelette d'une fille de celle grandeur. Enfin chacun a pu voir à Paris, dans le mois de février 182G, Louis Raguelin, surnommé le Goliath moderne. Agé de vingt-deux ans, haut de sept pieds, et parfaitement proportionné dans toutes ses par- ties. Un tel homme peut nous donner l'idée la plus nette des Patagons ; et il ne répugne nullement de croire que ces tribus ne puissent présenter assez communément ce que la nature ne produit en France que comme un phénomène rare et curieux. § m. DES ESQUIMAUX ('). Si nousavons vu une race privilégiée et de grande taille habiter l'extrémité méridionale de l'Amérique, nous trouverons par opposition, dans la partie bo- réale, un rameau distinct divisé en plusieurs bran- ches secondaires, qui présentent toutes la même physionomie et les mêmes habitudes. Les peuples que nous nommons Esquimaux , vi- vant dans les hautes latitudes du nord , sont soumis, au plus haut degré , à l'iniluence que peut exercer le climat sur l'homme comme sur les autres êtres animés. Leur physionomie, leurs habitudes, tout prouve que leur descendance provient de la race mongole; et cependant, rapetisses dans leur taille, rabougris par les froids extrêmes des régions glacées du pôle nord, sur les limites duquel ils sont épar- pillés, lisent subi toutes les modifications que pou- voit faire éclore l'action prolongée d'une tempéra- ture rigoureuse, sans cependant offrir d'une manière invariable la petite stature long-temps attribuée aux seuls habitants des côtes du Labrador et des terres placées près du cercle arctique, auxquels le nom d'Esquimaux proprement dits a été réservé sans partage par quelques anlhropographes. La race mongole , même dans les pays tempérés où elle a pris naissance, est remarquable par sa taille médiocre. Aussi ses rameaux , disséminés sur le Groenland comme sur la Laponie et au nord du Nouveau Monde, en s'endurcissant au froid, ont pu se rapetisser, quant aux développement du corps, suivant les localités, tandis au contraire que d'autres tribus do la même famille, vivant sur un sol plus fertile et moins Apre, sont restées de taille ordinaire, tout en conservant les traces physiques de leur filiation. Une similitude dans les usages et dans les arts lie d'une manière assez nette les Esquimaux aux Sa- (') Celte notice a été primitivement rédigée pour le trcnle-sixIAme tableau de VÂtlai ethnographique du globe , par M. Adrien Daibi, 52 HISTOIRE NATURELLE moïèdcs et aux Ostiaques, et môilno aux habitants de la presqu'île de Kamtschalka et des iles Aléou- tiennes. Mais on remarque au milieu de ces peu- plades boréales une tribu qui paroit évidemment étrangère, dont la taille est bien plus développée, et qui s'est répandue sur les bords du détroit de Behring. Toutes les nations qu'on peut appeler polaires, séparées depuis long-temps , sans communication entre elles, ne peuvent être isolées sous le rapport physique et moral. Elles composent une grande fa- mille que plusieurs naturalistes ont nommée race hyperboiéeunp,el qu'ils ont caractérisée par les par- ticularités suivantes. Les hommes de cette race ont une taille qui ne dépasse guère quatre pieds six ou huit pouces. Leur corps est trapu, sans être gras; leurs jambes sont raccourcies, mais assez droites et très fortes ; leur tétc est arrondie et d'un volume as- sez prononcé pour parollre peu en rapport avec l'en- semble du corps. Le visage a cela de remarquable d'être large, court, et plat vers le front. Le nez est écrasé, sans être trop large; les pommettes sont fort élevées. La bouche est grande; les cheveux sont plats et noirs, naturellement gras et durs. La barbe est rare. Fabricius, dans sa Fainie du Groenland, avoit déjà dit : « On a remarqué que les hbmmes » du Nord avoient un teint plus blanc , une cheve- » lurc plus blonde, à mesure qu'on s'avance vers M les climats plus froids; mais, par exception, les » habitants des environs du cercle polaire, tels que » les Lapons, les Samoïcdcs, sont de petits hommes » très bruns de peau, h cheveux et barbe très noirs. » La nature plaça près d'eux , et par un singulier contraste , les grands et lymphatiques Finois ; et » près des Groenlandois les blonds Islandois , plus » méridionaux. » La couleur des Esquimaux est en effet d'un jaune rougeâtre sale. Les habitudes des Hyperboréens sont à peu près identiques partout où on les a soigneusement obser- vées. Vivant sur des points du globe où la nature semble expirante, ensevelie sous les glaces éternelles du pôle, leur industrie, toute instinctive, s'est tour- née vers la chasse et la pèche , leurs seules ressour- ces pour se nourrir : aussi y ont-ils acquis une grande habileté. La rigueuv du climat pendant de longs hivers les a forcés h se creuser des abris sou- terrains, et 5 y entasser des vivres pour l'époque où la pèche et la chasse sont impraticable». Dans les longues nuits polaires qu'écloirent à peine les au- rores boréales , ensevelis sous la glace et la neige dans des yourtes profondément creusées sous terre, les Esquimaux vivent de poisson sec, de chair de cétacés, et boivent avec plaisir l'huile de baleine qu'ils conservent dans des vessies. Us cousent avec des n.M-fs leurs vêlements d'hiver, qui sort faits de peaux de phoques dont les poils servent do fourrura : ceux d'été sont taillés dans les intestins de gniij cétacés , et ressemblent h des étolTes vernissée), Les huttes estivales, de forme circulaire, s« couvertes de peaux de daim. Toutes ces tribus tg struisent sur un même modèle leurs élégantes pi gués, longues de douze pieds et très étroites, iit^ des peaux d'amphibies que supporte une nrn charpente en bois. La construction de ces pirogti(!r:<: batdars est caractéristique pour ces peuples ;t CCS embarcations sveltes et légères, sans balancir;i n'ont qu'une ouverture à leur milieu, dans laqu se place l'Esquimau. Celui-ci semble être iJeni avec cette nacelle, et sait se relever avec deii«i lors même qu'elle chavire; ce qui arrive frcqw ment. L'industrie de toutes ces peuplades se maniftj dans le travail d'une pierre grise et poreused elles font des vases et des chaudières , qu'cilcsi; bellissent par des dessins variés, et aussi dansfi de taillerie jade, dit pierre de Labrador, et d'enlï des bijoux h leur usage. Le goût des cosméiif est aussi très vif cliez elles. L'Esquimau est adroit à la chasse des renatil^ des zibelines, dont les fourrures lui servent dt temcnt ou d'objet d'échange avec quelques i; quants du Nord. Il sait harponner avec auii»^ cétacés; et les dards dont il se sert, faits d'oso pierres aiguës, sont surmontés de vessies gonl dont la résistance sur l'eau use les forces dcli| leine, qui vient plus souvent respirer à la sur de la mer, et qui éprouve une plus grande dii à s'enfoncer. De nouveaux javelots l'accablcDll core jusqu'à ce (|u'clle ait succombé. Alors ellil dépecée ; et ses lambeaux , partagés entre plujij familles, assurent pour long-temps leurexislei Superstitieuse à l'excès, la race polaire, ij près de quelques nuances, a présenté dansii les tribus des idées religieuses identiques. Mais| morale très relAchée a fait adopter aux lioniD polygamie, prostituer sans pudeur leurs fei et leurs filles, qu'ils ne considèrent que connu créatures d'un ordre inférieur dont ils peuvcnij ce que bon leur semble. Les Esquimaux quio des communications avec les Européens enj reçu un goût désordonné pour les liqueurs i tueuses ; et ceux du Labrador et du Grocnlanil,! qu'ils aient eu au milieu d'eux pendant long-i( des missionnaires moraves, n'ont fait aucun] dans la religion chrétienne. Quelques uns ddl quimaux , moins septentrionaux , sont pasteiiit[ élèvent des troupeaux de rennes qui leur asi une fortune, se servent de chiens pour iin(| traîneaux sur la neige, et emploient poun de larges patins faits en forme de raqueltesJ sont, comme on doit le penser, très mélangÀ| La petite taille des Esquimaux est remart DE L'HOMME. 53 . la nature rapelisse chaque jour certains hes , et semble prendre plaisir à créer des iies imparfaites ou des êtres en miniature; tel Isurlout le célèbre Bébé , le mieux fait des ■que cite l'histoire, car la plupart d'entre eux \l que le résultat du rachitisme : mais il est le de croire qu'elle ait voulu donner le jour à kples de pygmées, à ces Quimos que réprou- les lois de l'organisation humaine. Quant à nédiocre stature qui parolt être dévolue aux jnaux, n'esl-il pos naturel de penser que l'ac f un froid vif et permanent suffit à la longue l'opposer au développement de l'organisme , jcette action constante doit concentrer le plus le développement des organes? Cette opi- I répugne nullement h l'intelligence ; car la créatrice semble s'anéantir vers les pôles, et [brc des êtres destinés à y vivre a reçu une ition appropriée , et diminue d'une manière JLc règne végétal n'offre t-il pas l'exemple emarquablc de cette influence? Les plantes de glaciale , rabougries dans leurs formes, es pour ainsi dire pendant les neuf dixièmes B, n'atleignent jamais qu'à des dimen- ^s pel'tcs; et c'est ainsi, pour en ciler une palpable, que le bouleau du Nord finit par les formes humiles d'une herbe près des Idupôle! § IV. DES PÉRUVIENS. kant un court séjour h Payta , petite ville si- |r la côte du Pérou par cinq degrés de lali- nous eûmes occasion de visiter fréquemment endantsdes Péruviens qui peuplent un petit |de l'intérieur nommé Golan. Bien que façon- la domination espagnole à des habi(udes posées à celles de leurs ancêtres , ils ont en- iservé quelques unes de leurs iraJilions ; et lysionomie d'ailleurs , quoique influencée par erstitions que leur ont inculquées leurs mai- Ist empreinte d'un caractère de nouveauté kt pour mériter un instant notre attention, liage deColan est situé au milieu d'une plaine feuse, nue et déserte, mais à une foible dis- i la rivière de Ghira , non loin de Lamba^ec. jix villages sont entièrement peuplés d'abori- luxqiiels les Espagnols ont laissé la préroga- Ivoir des caciques de leur choix pour les pcs peuplades , ne fournissant jamais d'hom- ir les milices ou pour le service des créoles, ImuUipliées en paix , et mettent le plus grand jie pas avoir do relations avec les descendants des Européens qui les méprisent et les molestent. Nous eûmes des relations amicales fréquentes avec le respectable Maîcharé , cacique en 18^. Ce Pé- ruvien nous reçut dans sa cabane avec cette antique hospitalité , celte extrême bienveillance , cette dou- ceur inaltérable que les vieux auteurs accordent aux anciens habitants du Pérou et du Mexique ; aussi nous empressflmes-nous de le combler de présents qui le pénétrèrent de reconnoissance , et bien qu'é- tranger aux grands débals de l'Europe , ignorant jusqu'au nom de France , nous ne douions pas qu'il ne conserve de notre passage et de notre nation un doux souvenir. ( La physionomie de tous les Péruviens que nous avons vus paroissoit calquée sur un type unique. Cette ressemblance générale est frappante. La ma- jeure partie d'entre eux nous parut avoir une taille médiocre, et ne dépassant jamais cinq pieds et deux ou trois pouces. Les membres sont grêles , arrondis et peu musclés. La coloration de la peau tire sur la teinte de cuivre ronge un peu clair. La face est ova- laire. Le nez est saillant, assez ordinairement épa- té , et les narines ouvertes et dilatées. Les lèvres sont grosses , et la bouche est très fendue. Les traits pris dans leur ensemble sont assez réguliers, et res- pirent la douceur. Les Péruviens ont une chevelure très noire, abon- damment fournie , qu'ils portent tressée en longues mèches flottantes sur le dos. Leurs femmes sont généralement laides ; car leur petite taille, leur vi- sage évasé transversalement , leurs traits prononcés et m&tes , ne contribuent point h leur prêter de char- mes. A peine sur un grand nombre nous en distin- guâmes deux ou trois qu'on pourroit citer comme passables d'après nos idées conventionnelles de la beauté, et encore c'étoicnt des jeunes filles dans l'âge de puberté, au moment de la floraison de la vie. Les habitants de Golan , placés non loin d'un pe- tit port de mer, se procurent par l'échange des pro- ductions de leur sol les vêtements européens qu'ils portent dans les jours de fête ; et quoique placés sous l'influence d'une vive chaleur, le gros drap est celui que les plus riches Péruviens affectionnent pour se vêtir. Ils se couvrent la tête avec un large chapeau de paille, et vont nu-pieds. Les femmes ont une mise plus simple , et n'ont point perdu l'.isa^c de leur ancien cos.ume qui ne se compose que d'une grande camisole noire , munie de larges manches , dans laquelle le corps est en pleine liberté. L'é- toile qui sert à la confection de ce vêtement se fait dans le pays avec une espèce de coton, et est teinte en noir très solide avec les gousses d'uu mimosa qu'on nomme chiaran , qui croît dans les montagnes voi- sines. Cette tunique enveloppe la peau, carie linge est inconnu. La chevelure des femmes n'est point recouverte autrement que par un léger morceau ■M H 54 HISTOIRE NATURELLE 17 1/ ' d'ëtolfe chez celles qui imitent le» usages des créoles, mais elie est en général disposée par longues tresses retombant sur lo dos. Leurs jaml)cs ne sont garan- ties par aucune chaussure , ni par toute autre en- veloppe. Si les personnes d'un certain Age n'em- ploient pas plus de frais pour leur toilette , certes les enfants doivent encore être plus simples dans leurs ajustements i aussi vont-ils nus jusqu'à un Age même assez avancé ; et nous avons vu dos pe- tites filles de douze ans , époque de la vie où elles commencent ii être nubiles dans les pays chauds , complètement privées de vêtements devant ka; cuir s jspendu sur le cœur. Ces billets jouis% ; leurs yeux des propriétés les plus surnuturclb ils leur attribuent la guérison de toutes leurs ir< dies. Une vertu fortement enracinée est le respect tj Nous avons entendu le vieux Matcharé au iniiin sa famille, considéré par elle comme lepatrinj que leurs respects dévoient honorer , nous i « J'ai élevé leur jeunesse, ils doivent soignai » vieillesse h leur tour. » Tout dans la ciibaïf eflet ne se fuisoil qu'avec son assentiment, consultoit avec les attentions les plus délicalei| jamais un fils, fùt-il Agé et père de famille, n'o s'asseoir h table avec son père, en compagnie] trangersdu moins, sans son consentement.! aux femmes elles sont considérées comme dcs^ tures secondaires , et leurs principales atlrilu consistent A préparer les aliments et à les s elles n'ont la permission d'y toucher que les hommes ont terminé leur repas. La conij tion du vieux cacique Matcharé étoil grave, jamais le sourire n'eiHeuroit ses lèvres. Sont étoit austère et sérieux , et ce caractère de p| nomie est généralement celui que nous \\nm tous les Péruviens de Golan. Ils vénèrent iaf lesse, parce qu'ils la regardent comme riciiej périence et dégagée de l'influence des passioi lentes : aussi est-ce par ses conseils qu'ils seil le plus ordinairement. DE L'HOMME, 55 ^ § V. DES POMOTOUS. I Pomolousapparllennenl à la race océanienne, pnt sur CCS ilcs basses et plates connues des j)lies et des navigateurs europtens par le nom iipel Dangereux àe la merMauvatxe, et qui jpelées dans la langue de ces peuplades Po- ('). Ces lies sont élevées sur le sonimet des kncs sous-marines, et eniicrement formées ficaire qu'y déposent les polypierssaxlgèncs; rfacc n'est élevée que de quelques loiscs au- lu niveau de la mer. Voniccs p»r des récifs, ^rtes par un très petit nombre de végétaux jlors, privées d'eau douce, sans cesse me- i'étrc englouties par des vagues lors des perturbations de l'atmosphère, ces lies , à l'cspôcc humaine qui les habite que des [bornés et une existence précaire. Ces ter- ^llalsdu détritus des coraux , seroicnt com- •nhabitablcs si des forêts de cocotiers , loix ont été transportées par les courants Ils possession du soi h mesure qu'il s'ex- sur la surface de l'Océun , n'étoient venues lux hommes, que des naufrages ou un excès lation forcèrent àyémigrcr, leur principale pour y vivre. Toutes les lies basses de la Sud en effet, quelle que soit leur petite |, commencent à être habitées dès que les ^s peuvent produire. Dans cette portion du Existence de l'homme est donc intimement celle de ce palmier. On conçoit que des be- (ns cesse renaissants, une industrie conslam- jiirnée vers les moyens d'accroître les rcs- [alimcntaires, un manque de communication navires européens qui sillonnent ces mers, ivoir une grande influence sur !c caractère !cos peuplades : aussi rcmarque-t-on qu'elles kbrageuscs, défiantes, et qu'elles présentent Inde sauvagerie de mœurs. |ue nous traversâmes l'archipel des Pomo- grand nombre de naturels vinrent à une I dislance de notre navire sans vouloir eu ap- bien que nous employassions les moyens propres pour éloigner leur défiance. Les de l'iJe de CIrrmont-Tonnerre, que nous ïmes le 22 mai 1823, se scrvoient de piro- ilancicrs. Ils nous adressèrent de longs dis- June voix forte et aigre, qui nous parurent |roulement continuel de voyelles pressées. leur criàmcs-nous Inijo, mot qui dans la |>c.}anicnne veut dire ami, ainsi qu'«Homot, . collectif, les ou groupes des , et motous, fies brméesptr des récif*. qui signifie v«Hes ici: ils ae bornèrent à les répéter et à rire en gesticulant. Les étolTes rouges qu'on leur montra les tentèrent beaucoup; mais la peur fut la plus forte, ils n'osèrent approcher. Ces insu- laires étoibnt nus, si on en excepte un maro ou petit morceau d'étoffe qui voile à demi les parties natu- relles. Leur couleur étoit d'un jaune bistre assex clair, et paroissoit brillante par la couche d'huile de. coco dont ils étoient frottés i leurs formes corporelles ne dînèrent point de celles des 0-Taïtiens ; leur ma- nière de nager, leurs pirogues, cl l'art de construire celles-ci sont également identiques. Le 24 du même mois nous longeâmes une autre île basse découpée en bandelettes étroites , ayant un lagon au centre, h laquelle le chef de l'expédition donna le nom d'île d'Atigier : cette lie étotl couverte de cocotiers; aussi sa population étoit-ellc nom- breuse , et les groupes de naturels qui s'ugitoient sur le rivage étoient armés de longues javelines. Ils mirent aussi plusieurs pirogues à la mer : elles vin- rent toutes très proche ^le notre vaisseau ; mais au- cune n'osa toutefois l'accoster. La taille de ces hommes éloil généralement élevée : des colliers de coquilles entouroicnt leur cou ; un morceau d'étoffe blanche, fabriquée sans doute avec le mûrier à pa- pier, ceignoit leur tôle. Ceux qui étoient dans les pirogues se levèrent tous à la fois lorsqu'ils nous approchèrent, et se tinrent debout en poussant de grands cris et en gesticulant outre mesure. Nous en remarquâmes un, entre autres , qui se plaça sur l'a- vant d'une pirogue en ne discontinuant pas d'agiter les bras et de les placer sur la tête d'une certaine manière : éloil-cc un signe d'amitié ? étoit-ce une déclaration de guerre ? An n-stc la grande défiance qu'ils nous témoignèrent doit faire préjuger détiivo- rablemcnl de leur caractère. Mais, si nous n'avons pu obtenir des renseigne- ments positifs sur les Poinotous dans leur pays na- tal, ceux que nous rencontrâmes h Taïti nous ont permis de réunir sur eux quelques notes plus inté- ressantes. Ces naturels sont constitués comme les Taîticns, auxquels ils ressemblent en tout point ; mais, s'ils ont leurs formes corporelles unies à plus de vigueur, ils n'en ont point le caractère biciiveil- lant ni les manières afTectiicuscs ; leur aspect est rude, le jeu de leur physionomie sauvage; l'ensem- ble de leurs traits est empreint d'une sorte de féro- cité; et ce qui ne contribue pas moins ii leur donner des dehors repoussants est le tatouage , qui couvre non seulement le corps, mais môme la ligure. Les dessins de ce tatouage se composent de losanges gra- vés dans [la peau du front, et de cercles nombreux placés sur les joues. Leur nudité disparott en quel- que sorte sous la masse (!es dessins qui recôttvreni le corps ; et sous ce rapport nous reconnoiasons ^ite grande analogie entre eux , les Nouveaux-îéUtudsIf » 56 HISTOIRE NATURELLE et les habitants des Marquises, tandis que les Tal- tiens leurs voisins, avec lesquels ils ont des com- munications fréquentes, ne se tatouent plus depuis long-temps que de dessins légers et peu nombreux. Les Pomotous, qui habitent des lies pauvres en productions nutritives, et dont l'existence est par conséquent très précaire, regardent comme ennemi tout étranger qui cherche h y aborder ; et leur pre- mier mouvement est de repousser par la force tous les navigateurs qui essaient de communiquer avec eux. Par opposition, les Taïtiens, dont la vie molle et indolente s'écoule sans craindre les privations , n'ont jamais été renommés dans l'archipel de la So- ciété par leur humeur belliqueuse, tandis que les Pomotous, mus pas un instinct destructeur, sont éminemment guerriers. Obligés ensuite de tirer de la mer leur nourriture journalière, ils sont marins audacieux et pôcbeuvs habiles : les poissons, en elTet, composent ure de leurs premières ressources. Sur les lies basses de ces archipels , qui sont décou- pées en bandelettes étroites de coraux, il ne croit point d'arbres h pnin ni de spondias, mais seule- ment quelque peu de tare (arum esculentum) et du fara ou vaquois. Les pirogues de mer des Pomotous sont grandes et solidement construites pour les navigations loin- taines ; et nous en vîmes à Piipaoa plusieurs qui , malgi'é la distance des îles basses à 0-TaïiI , venoient de s'y rendre après plusieurs jours de traversée. Ces pirogues, de la dimension des chaloupes de nos pé- cheurs, sont pointues à leurs deux extrémités, et fortement lices entre elles h deux pieds de distance par des madriers qui supportent une plate-forme solide: leur coque est pontée, surmontée d'un plat- bord: et les bordages sont très solidement chevillés. Sur la pirogue de gauche est établie dans toute sa longueur une banne en branches pliantes tissées & la manière de nos ouvrages de vannerie, et dont la surface est convexe en dehors et verticale en de- dans, où se trouve l'ouverture; car c'est en ce lieu que couche l'équipage, et que sont placés les vivres de campagne. Le gouvernail de ces doubles piro- gues est fort remarquable par la simplicité de son mécanisme : c'est un long morceau de bois s'évasant à l'extrémité en queue de poisson , et tournant aisé- ment sur une cheville. Le mAt, en bambou, est fixé par des cordages tissés avec des écorces d'hibiscus : une grande natte quadrilatère sert de voile ; et ce qu'il y a de singulier c'est que l'amure ne diffère point de celles de nos embarcations : l'écoute est fixée sur l'un ou sur l'autre bord 5 une petite che- Tille en bois. tie|, Pomotous façonnent leurs armes avec un iMit liés dfiir qui est rare sur leurs îles : ce sont des l^elinei jjpiélquefois longues de quinze pieds, s'é- «tt sommet comme le fer d'une halle- barde; cilos sont ornées de sculptures travailli' avec beaucoup de goût. Il en est de même de In pagaies, qui sont ornées do dessins très gracier de leurs haches en coraux , et de quelques au» ustensiles. Les femmes portent au cou des niorci de nacre taillés en rond et dentelés sur leurs I qui forment un collier imbriqué d'un effet j agréable que brillant. Le goût de ces naturelip Vitva-ava , boisson Acre et piquante qu'ils compdl avec une plante propre à toutes les lies de ii i du Sud, est très prononcé : aussi, contre l'usa^l la plupart des Océaniens, recherchent-ils avec f nos liqueurs spiritueuses. C'est ainsi que pens notre séjour à 0-Tnlli nous reçûmes la visite équipages de deux pirogues pomotoues arrivée^ soir même : quelques verres d'une eau-dc-vlti forte du Chili accueillirent ces hôtes, et chas») de dessus leur visage les nuages sombres quii \ gnoient. Ces .naturels nous demandèrent la peiu siun de danser, et voici à peu près le récit dcci | se passa dans celte scène. Huit Pomotous se p. | rcnt sur une seule ligne, en s'asseyent sur lelii^ tous, d'un commun accord, frappoient sur les;! tics charnues des cuisses et des jambes avec la: disposée en creux; ce qui produisoit une $«n.: bruit harmonique dont la mesure lento devint' tôt plus pressée et plis rapide. Pendant ocitl les insulaires chanloient des couplets sur unait| notone et lent, et modiPioient la voix nalurelif manière h lui donner une inflexion rauque eil macale A mesure que le rhylhme devenoit plml un des huit Pomotous assis se levoit avec prcsiiT et dansoit seul : toute sa pantomime se coJ de mouvements extrêmement rapides des jamlj des bras. Lorsque ce premier danseur se fatigué, un second, puis un troisième, se Icn et c'est alors que reite pythique devenoit Irèiij cente. Ces danses sont toujours caractérisliqui celles qui peignent les combats retracent tould habitudes de ces peuples dans leur manière de| la guerre, et sont en quelque sorte un minux destiné à représenter sous les yeux de la trih hauts faits de ses guerriers : les Pomotous i si passionnément cet exercice, ils y mettent li chaleur et d'action , leur flme est tellement idei avec ce genre de plaisir, qu'on les voit bienlJ| letants de fatigue ti leurs corps ruisselants de^ De même que tous les habitants des lies deii ciété, leur langue , remplie de voyelles, leurp d'improviser sur tous les sujets qui ébraol moindrement leur imagination mobile. Leunl semblent être soumis à une sorte de rhylhni(| jours est-il qu'ils sont cadencés, et qu'ils pan composés d'un nombre uniforme de mctres.| qu'ils sont au milieu des étrangers, leurs va ferment ordinairement quelques complimeoDI DE L'HOMME. 57 J)ut do solliciter de» présents : c'est ainsi que lurs de leurs chansons, qu'ils improvisèrent ] où ils vinrent h bord, rouloient sur ce qu'ils ^t la gorge sèche, et qu'ils espéroicnt que dans pgue françoiso on leur donnerolt do Vava-am j-vie) pour l'humecter. D'autres fois Ils se mo- [t des Tultiens , soumis à la domination des |nnaires anglicans, este les Pomotous doivent être une jeune co- I l'archipel de la Société ; tous en eux rappelle Ihe d'où ils sont sortis. § VI. DES 0-TAlTIENS. lalurelsderile d'O-Taïli, si célèbres en Ttavce [récits pleins de charme et de naïveté que Iville a pnblii^s sur leurs mœurs et sur leurs ^s , seront ici l'objet de noire étude. Notre hic coïncidera pas toujours avec celle qui est léralemcnt répandue ; mais on voudra bien Br que celle notice historique a été tracée eux , et que par couséquent il ne nous est nis de rien changer ù noire premier sen- J-Taïliens sent le type de noire rameau océa- pen qu'on ait pensé que le peuple et les chers tenoient point à la môme race : mais celle lion des tiaous ou tirnras (les chefs) avec les {(bas peuple) ne repose que sur des indica- |gucs et superficielles; car si la plupart des liiïèrcnt des autres insulaires par une taille miageuse, par une teinte de peau plus claire, it h ce qu'ils sont mieux nourris et moins iàrinilucnce du soleil : d'ailleurs on observe caslc privilégiée quelques hommes conlre- |très basanés. Tous IcsTaïliens, sans presque exception , sont de très beaux hommes : Membres ont des proportions gracieuses, mais ne temps robustes en apparence ; et partout [lies musculaires sont enveloppées par un bllulaire épais qui arrondit ce que les formes trop saillant. Nous mesurâmes deux des plus lommes du district de Matavai nommés Faela }aru : leur taille étoit de cinq pieds huit et quelques lignes , et il n'est pas rare de rer des insulaires qui aient cette stature : ce- lés dimensions les plus ordinaires du reste kitanls sonf, terme moyen, de cinq pieds trois pouces. Iiysionomie des 0-Taïliens est généralement jite d'une grande douceur et d'une apparence ^omie. Leur télé seroit européenne sans l'é • it des narines et la grosseur trop forte des ILeurs cheveux sont noirs et rudes. La teinte de la peau est d'un jaune rouge très peu foncé, ou celle que l'on connolt vulgairement sous le nom do couleur de cuivre cloir. Celle coloralion varie tou- tefois d'intensité, et c'est oinsi que beaucoup de na- turels des deux sexes n'ont que ce brun qui dislingue les peuples du midi de l'Europe. La surface de la peau est très lisse et douce au toucher; mais il s'en exhale une odeur très forte et très tenace qui est due en grande partie aux frictions d'huile de coco dont elle est sans cesse lubréfiéc, et celle odeur persiste malgré les bains journaliers dont ils font usage. Hommes et femmes portent les cheveux coupés as- sez ras ; ni les uns ni les autres ne s'épilcnt ; mais les premiers s'arrachent la barbe, et ne laissent croître que les moustaches qu'ils taillent de manière à former un léger rebord sur la lèvre supérieure. Les membres sont nettement dessinés, et les jambes, d'après nos idées sur la beauté, sont remarquables par leurs belles proportions. Tout le système muscu* lairc est largement développé; mais comme il n'a jamais été ftiçonné pour un exercice de force , il en résulte la mollesse et l'inertie qui sont propres aux Taïtiens. Leur démarche en cfTet est chancelante et comme mal assurée , et s'ils a;^issent c'est d'abord avec vigueur, mais bienlôt leurs efforts sont épuisés. Comment en seroit-il autrement sur un sol où les produits alimentaires furent jetés en abondance, et où, pour les obtenir, il ne faut employer aucun tra- vail ni aucun eflbrt ? De celle heureuse position , de cette fécondité de la nature, il en est résulté pour les 0-Taïiiens ces mœurs molles et cfluminées, cette enfance dans les idées, qui les distinguent. C'est à cause de cela que les habitants de Borabora , moins favorisés, s'adonnèrent h lu piraterie , et leur firent souvent la guerre avec succès. C'est par la môme raison qu'ils ont adopte sans obstacle les nouvelles maximes qui leur furent portées par les mission- naires anglois, maximes qu'ont repoussées tous les autres peuples de la même race dont l'dme est plus fortement trempée. On a longuement discuté anciennement sur ce que les Américains ne présentèrent point aux pre- miers observateurs un système pileux aussi épais que celui de beaucoup d'autres peuples : la question est aujourd'hui bien résolue; mais, pour ne parler que des 0-Taïliens, cette partie accessoire de l'orga- nisme est très abondamment rournic. Légers h la course, ces naturels sont habitués dès l'enfance & gravira la cime des plus hauts cocotiers, et les arêtes des rochers les plus escarpés. Ils savent lancer les pierres avec la plus grande adresse, et leur coup d'œil est si juste qu'ils frappent le plus souvent le but qu'ils se proposent d'atteindre. Dressés dès la plus tendre jeunesse à la natation , les 0-Taïliens dans l'adolescence se plaisent h évoluer au milieu des ré- cifs ; ils exécutent de très longs trajets sans éprouver lii 5B IHSTOIRE NATURELLE de fallgiic. Leurs sons, liabitui^s & des obscrvalions toutes instinctives, leur font avoir la conscience d'un oiseau caché dans lo feuillage d'un arbre t'iuignt', ou d'un petit li^zard qui bruisseau loin sous une pierre, lorsqu'un £uropi'en essaie en vain de voir ou d'en- tendre ces animaux. Mai? cette faculté du reste no eur est point ' '*lusiv> on nait qu'elle appartient h Sous les peupiLo i^ulés ou disséminés sur la surface de la terre, qui en r int un usage journalier. Dès leur bas Age les petits Taltiens sont familia- risés avec les intempéries des saisons. Nous en avons vu qui restoient hors des cabanes et dans un état do nudité parfait, bien que la pluie tombAt par torrents. D'ailleurs ces enfants do la nature peuvent se déve- lopper en paix ; lutter contre les vagues au milieu des brisants, grimper sur les arbres et parcourir ■anstcesse les bois, forme leur première éducation, et, d'après cela , il n'est pas étonnant que les mem- bres acquièrent cette aisance dans les mouvements qui est si opposée à lo roideurctà l'immobilité d'un Européen. Les femmes d'O-Tuiii, ces prétresses de Vénus, dont les attraits séducteurs sont peints ovec tant de charmes dans Bougainville, Waliis et Cook, sont généralement très laides de ligure. Ce n'est pas, nous le savons, l'opinion reçue en Europe; et les tableaux gracieux et fantastiques qu'on a faits de leurs traits se trouvent en quelque sorte présents h la mémoire pour inArmer notre jugement. Alais nous avons vu la plus grande partie du beau sexe taïlien, et nous pouvons affirmer sans crainte que dans toute l'île h peine trouveroit-on une trentaine de ligures passables d'après nos idées sur lu beauté, ou en citer une dizaine qui aient une physionomie attrayante, et encore faudroit-il les chercher parmi celles qui sont à l'aurore de la vie; car la mUornité et les travaux du mén.ige les flétrissent de bonne heure. Toutes les femmes Agt'es sont dégoûtantes par une flaccidité générale, qui est d'autant plus grande qu'elle succède ordinairement ii un embon- point considérable. Les premiers navigateurs, en abordant dans celte île si belle par la pompe de sa Tégélalion et lu douceur de sa température , ont-ils été séduits par les plaisirs sensuels dont on les eni- Tra après de longues privations, ou bien la beuuté du sang s'est-cUe altérée h la suite des maladies vé- nériennes, ainsi que le pensent les missionnaires? Tout porte à croire que la première idée est la plus probable; la vie des gens de mer s'écoule au milieu do rudes vicissitudes, de privations de toutes sortes, et, dans les courts moments où ils peuvent satisfaire leurs goûts, ils s'y livrent avec un entier abandon. On conçoit facilement alors comment leur imagina- tion dote de tous les avantages réunis le sol qui leur ofl're de faciles pAisirs, cl l'éducalion même ne ga- rantit pas de ces prestiges, puisque nous voyons des hommes graves partager le môme scntimmi,; Camoiins entre autres n'a-t-il pas consacré un clj h peindre les voluptés qtie Gama et ses coinp,i{;ii. goûtèrent dans une Ile fortunée ? Dougaiin,! Wiillis, Cook, Dtigli, ont rivuiisé, dans knrs' lions , en pointures un peu vives et îi la mniii(;( l'Albano lorsqu'ils tracent les contours khc» la tournure agaçante, les yeux langourcuii 0-TuIlienncs, qui, ou dire de ces novigateun] roieni pu soutenir la comparaison avec IcsFrann dont le front n'est bruni que de cette dcnii-ii^ qui ne messicd point au visage des Andaloiisid Si ce tableau ne concernoit qu'un petit noinl) jeunes filles, nous serions les premiers ili ciiri^ noitre la vérité; mais le sexe féminin, quoiqm| assez universellement de cerlfiins traits donhij gueilliroienl les Européennes, est lellemeni^ vorisé sous d'autres rapports, qu'un olisrn judicieux ne peut se dispenser de détruire lesp venlions fautives généralement répandues. Tnïtienncs, avant le mnriiige, présentent m bonpoint raisonnable qui prête de I» gnlccaiia] en orrondit les contours , et est le signe \t\j infaillible d'une santé robuste; elles ont la;.^ forto et bien proportionnée, les mains très |i(i| l'élargissement singulier des traits de la ha. peut-être h l'usage qu'ont les mères de coinpil (lès l'aigc le plus tendre la télé de leurs cnranif manière qu'il en résulte l'agrandisseniciu i bouc' e, raplalissemenl des ailes du nez et las des pommettes; de sorte que le nez, quicilj généralement volumineux, et les lèvres forign ne concourent point, comme on peut le pcm rembcllissement du jeu de la physionomii'ij les avantages dont la nature libérale les a i sont point h dédaigner. Elles ont, ainsi d hommes, les dents du plus bel émail et pjij ment rangées ; leur œil est plein de vivaciléj feu, ii est bien fendu , placé h fleur de létc.r vert par de longs cils eOilés et abrité pirun| sourcil noir; leur c!;ev( lurc est de celte (lu couleur, et le luisant qu'elle afl'ecie est dû èl'l de l'huile de coco, on Nioiiof , dont elle aim lement enduite; leur sein offre avec assez dei larité une demi-sphère dont la fcrmelé souiij toile qui le recouvre si imparfaitement; boulon de rose que la libérale nature plMl l'orbe d'albâtre de la femme issue de race cil que n'a plus cet incarnat et celle fraicheurij une sorte de mûre noire, longue, grosse con bout du doigt, entourée d'une auréole couveil papilles saillantes, et colorée en brun foncé| sont les avantages physiques de l'O-Taïtiei plus favorisée. La coloration delà peaudcsM est, ainsi que celle des hommes, d'un cuivrtj Quelques unes cependant sont rcmarquatilq i DE L'HOMME. 59 es grande blancheur, et Icséponset des cl.eri l, qui ne sont point soumises ù des travaux !ni à raction du soleil, ont une teinte brau- iioins fonc^ que celle des Provençales. Mais Issnnces précoces, le mariage et l'allaitement, ^ntôt détruit les avantages que nous venons nier. Versdi* ans les filles sont nubiles e» I bonne heure elles sont m6res et ir/'s fécon- plus grand service que les missionnaires \m nient rendu h ces peuples est de les ovoir abolir l'aiTrcusc coutume de sacrifier leurs 1; le grand nombre de ceux-ci promet à lu Ion d'0-T(iïli un nccrolssement d'autant essaire qu'elle avoit été diminuée par des des maladies, et des sacrifices humiins. es regardent comme le plus sacré de leurs Je nourrir leur progéniture, elles ne s'en nt que dans des cas très rares ; et les ]es chers, qui jouissent \h comme ailleurs Srogative que ne partage point le vulgaire, |eules se dispenser de ce piciix devoir. Les fentr'aidcnt dans les douleurs de l'enrau- plus proche voisine sert d'accoucheuse le cordon ombilical avec la valve tran- bne huilre. Anssilôt que le nouveau-né a r, on le plonge dans un i^ain d'eau fraîche ; [^allaite pendant longtemps, et nous avons ifants Agés do trois ou quatre ans courir sein maternel. Une observation dont nous imcs difiicilemcnt rendu compte est le pe- kre de vieillards qu'on remarque parmi les |ns. On ne rencontre en cflet que très peu lus auxquels on puisse par diverses suppu- lonner soixante-dix ans au plus. Aujour- j missionnaires anglois tiennent des registres les mutations civiles , et cette question sera Icomplétcmcnt résolue. |es hommes sont restreints dans la sphère de ées, plus ils sont près de ce qu'on appelle nature, plus leurs liens de famille ont de es 0-Taïiiens en cfiet ont la plus vive ten- Dur leurs enfants ; ils leur parlent avec dou- les frappent jamais, et ne goûtent rien Ile sans leur en oiïrir. Ces bons sentiments être détruits que par la force tyrannique krsiitions religieuses; et tel père qui ché- )ndrement son fils le voyoit sacrifier sans la demande et sur les autels du redou- Èu Oro. |>eut provenir ce grand nombre de bossus iconire de toutes parts à Borabora , à Taïli, {toutes les îles de la Société? comme ceux ils sont spirituels , gais , et portes h la es missionnaires attribuent celte dégénéres- ^x funestes effets des maladies syphilitiques; as ne partageons pas une opinion qu'ils ont sans doulcadnpU^e comme un Ihème de déclamation contre les navigateurs. Ces bossus sont alertes , et plui d'une fois noua avons été étonnés de lei voir gravir avec aisance jusqu'au sommet des plus hauts cocotiers. Les travaux qui appartiennent h l'un ou l'antre sexe sont ainsi répartis : les femmes fabriquent les étofiles, lissent les nattes et les chapeaux de paille; elles sont \h comme nilleurs les gardiennes des mai* sons. Les hommes élèvent les cabanes , creusent les pirogues, plantent les arbres, en cueillent les fruits, et cuisent les provisions dans les fours souterrains. Seuls ils vont à la péclie , ou parcourent les récifs pour y recueillir les mollusques dont ils se nourrissent. Puresscux par essence , les TaTtIcns trouvent dans le sommeil ou le repos le souverain bonheur; ils se couchent généralement dès le crépuscule Depuis l'arrivée des Européens, cependant, quelques fa- milles ont pris l'habitude des courtes veillées; et là le père ou le grand-père , éclairé par la flamme vacillante que jette une mèche imbibée d'huile de coco et renfermée dans la coque de la noix, raconte à ses enfants des aventures de pôclic , ou les instruit de l'histoire d'0-TaIii ou des mystères de leur reli- gion. Le narrateur, dans ses récits, accommode i^es gestes, les inflexions de sa voix , au sujet dont il s'orcupc. Tous les membres de la famille couchent le plus ordinairement péle-méle dans une même pièce , sur des nattes jetées sur le sol. Nous avons fréquemment vu de jeunes époux couchés sur la même natte que leurs pères et mères, frères et sœurs. Les chefs seuls couchent sur des nattes tcn* ducs sur des châssis, et des étofles d'écorce d'arbre à pain sont suspendues alentour en forme de dra- perie. Ils ont aussi l'usage de la sieste , et tous les insulaires dorment habituellement depuis midi jus- qu'à trois iieures. Les 0-Taîtiens font trois repas principaux : nous disons principaux, car ils mangent presque à toutes les heures du jour. Cependant les repas de famille se font le matin de très bonne heure , vers midi à peu près, et le soir au coucher du soleil; mais il est bien rare de rencontrer un naturel sans qu'il ait dans lu main un morceau de fruit à pain cuit sous la cendre, ou une noix fraîche de coco, dont ils aiment passionnément le lait émulsif. Leur cuisine est simple , et la nature a pourvu d'une monière libérale aux substances alimentaires et aux fécules, que nulle part on ne rencontre en si grande abondance. Pendant sept à huit mois les arbres à pain ou maïore donnent leurs fruits; pen dant le reste de l'année ils ont ou des cocos ou des taros, des ignames ou des racines de téié ( tacca pin- naUfida, LiKyjEvs). Ils ont aussi le soin de faire des préparations destinées à varier leur nourriture i. 60 HISTOIRE NATURELLE ou h servir dans tics (cmpsdc disette : ainsi ils icti- ronl des fOcules très pures et très belles des racines d'anoir-rnof et de taro ; ils Tuiit du saliiat, sorte de pouding composé de cliair de fruit ù pain et de coco, qu'ils nomment poe-taio lorsqu'on y ajoute des feuilles û'arum , et poe-pya lorsque c'est du Jus do coco et delà racine de pya rApi'c. Mais do toutes ces préparations la meilleure sans contredit est la con- fiture qu'ils appellent popoi'fayi, et qui est un mélange de fruits à pain cuits avec des bananes de montagnes. D'après les idées nouvelles que leur ont trans- mises les missionnaires , les Taïiiens sont dans l'u- sage de n'allumer leurs fours souterrains que les samedis ou la veille des grandes fêtes ; et les alir ments qu'ils y font cuire servent pour toute la semaine : lorsque les provisions viennent à man- quer, ils se bornent h rassembler devant leur porte quelques cliurbons sur lesquels ils grillentdes fruits S pain ou des racines. Quoiqu'on ait décrit bien au long les fours dont se survent surtout les insulaires de l'archipel de la Société, cette méthode est si avan- tageure pour donner un goût exquis aux mets qui y sont soumis, elle est si simple, mais en môme temps si remarquable, que nous ne pouvons nous dispenser d'en parler, au moins brièvement. A quel- ques pas de leurs cabanes les habitants creusent un trou circulaire assez vaste, mais peu profond , dont ils garnissent le fond avec des pierres (des morceaux do trachytes }-, puis ils allument un grand feu , sur lequel ils placent une couche de terre pour empê- cher que la chaleur ne s'évapore. Lorsque le degré de caloriciié est assez élevé , ils découvrent le four, et ils mettent au fond , sur un lit de pierres échauf- fées , recouvertes de feuillesde bananiers, un cochon, donticvcntrecstremplide pierres chaudes: on faitun lit de ces dernières par-dessus, eton ronouvellolefeu par le moyen d'enveloppes tilamenteuses ou brou de cocos très sec. En dessus ils forment des soupiraux, par où s'écoule la fumée en colonnes épaisses. Sou- vent ils placent en deuxième plan divers rangs de fruits à pain ou maîore. L'ensemble du four est ensuite recouvert, et le feu entretenu environ une demi-journée. Lorsque la cuisson approche de son terme, on enveloppe le four entier d'une couche épaisse de terre , et la chaleur se concentre et donne le dernier degré de cuisson. Les pierres du pays, très poreuses d'après leur origine volcanique , sont très propres à propager la chaleur. C'est au moment de servir, dans les repas d'étiquette donnés par les rois, qu'on découvre le four; et les fruits à pain qu'on en retire , et les viandes rôties , conservent un parfum délicieux et une succulence qu'on cher- cheroit en vain dans celles préparées par les procé- dés européens. Les oliineats usuels consistent donc en viandes , en flruils et en racines. La chair qu'ils ctlimtDi, plus est celle du cochon, qu'ils appellent j mais tous les habitanis ne |>euvent m gotkier^ rarement. Ils aimoient autrefois les chiens {mti ils élèvent des poules {moetia), ramassent les n dans les bronissailles, et n'en font aucun usagti aiment passionnément le poisson, qu'ils maiij| prcs(|uo constamment cru, et consomment beau de coquilloges, d'holothuries, d'uply8ics,qii| mer jette à la côte , ainsi que de gros crusiaai.| Alais la base réelle de leur existence est le I qu'ils appellent mutore, que l'utile urbrc i f produit. Avec le coco la Providence divine a a» à ces peuples une vie exempte do besoins, oup laquelle ils ne sont pas forcés do conquérir avec p les premiers aliments. Le rima ou fruit h pain se mange cuit : il pr» i pendant une partie de l'année des fruits verijij recueille au fur et h mesure qu'un en a besoin; en janvier, février, novembre et décembre, ii- de produire. On a alors eu le &oin de convciLJ pâte en une sorte de conserve aigrelette qui dm espace do temps, et qu'on mange coiijoiiiieiii avec les bananes séchéos au soleil et pressccs pi'i fortes ligatures appelées piri , et qui rcsscn)!^ entièrement à des carottes de tabac. Les Angl«ii|| timent beaucoup cette dernière préparation,^ les marins font usage comme un excellent uiiliij butiqnc. Avec le rima frais ils fabriquent iinclii dise eu tiilurant so pdte unie ù celle des iui^ cuites; ils étendent aussi sa fécule , qu'ils I menter un instant, pour faire une boisson insi^ née qui a uno saveur aigrelette , une consisi épaisse, et une couleur blanchilirc qu'on m popoe. Le cocotier parott avoir été créé pour élrej dans toutes ses parties : aussi les Taïiiens < roient-ils ce brillant palmier. Ses noix encorej ches servent, de préférence, pour leur nouni et leur boisson. Ils appellent le palmier «ri, ei| monde le fruit : dans cet état ils aiment avecd le lait butyreux cuntenu dans son intérieul mangent la chair molle qui tapisse les paroiij noix en la raclant avec les doigts ou quelqueroiil un fragment de la coque, et la dévorent en nij d'œil. Les jeunes cocos, non développés oue en bourgeons dans la spalhe , sont une friandiij cherchée qu'ils appellent couto. Les cocos parvenus à parfaite maturilH conservés pour la fabrici^tion de l'huile. Mm naturels vont dans les bois recueillir ceux m germes, et ils mangent l'intérieur, qui m gieux, avec une grande sensualité, tandis | rejettent la chair qui reste encore autour de li| comme trop dure et seulement propre à fou l'huile. D£ L'HOMiME. 61 avec Vamande ou la chair do Tari ils for- en la broyant et la soumclianl au lavoge, de \ bouica qu'ils deuèclicnt alln de Ici conser- [qui servent k fabriquer d'autres mets, mânes sont }. Les lavages répétés dans l'eau courante, et en se servant des feuilles d'nn convolvulus non volubile, nommé pouai, en place de savon, donnent aux étoffes usuelles une blancheur aussi pure que celle de la neige. Ces naturels ont enfin trouvé le moyen de former des vêtements imperméables à la pluie, en les endui- sant d'une gumme d'un brun rouge , dont l'origine et la préparation nous sont inconnues. Après les vêlements, il est indispensable de parler de cet accessoire durable, dont la peau conserve des traces indélébiles, et qui résulte du tatouage. Les habitants des îles de la Société aiment passionné- ment ce genre de décoration, et ils ont poussé aussi loin que possible l'art de se tatouer. Chez eux et surtout à Taïli cet ornement servoit à indii]uer les rangs de la société ou les services rendus par quel- ques guerriers. La mode et les habitudes locales exerçoient aussi leur empire dans les dislributions des dessins. Mais les missionnaires ont défendu sous des peines sévères les pratiques de ce tatouage, sous prétexte qu'il ne servoit qu'à produire de grands désordres, par les passions tumiiltiieusus qu'il cx- citoil dans le cœur des femmes qui ne pouvoient résister h un charme aussi puissant et aussi séduc- teur. Les enfants nés depuis l'établissement du chris- tianisme sont , malgré cette interdiction , les seuls qui ne soient point tatoués; tous les naturels, et sur- tout les jeunes gens, sont si envieux de faire ajou- ter à leurs dessins des accessoires nouveaux qu'ils préfèrent fuir dans les bois pour s'y barioler le corps à leur fantaisie. Ce qui inquiétoit les missionnaires pendant notre séjour étoit le désir que manifesloient divers chefs pour sacrifier à cette ancienne coutume, et la conduite de ces ministres dcvenoit très em- barrassante ; car le refus de même que l'adhésion avoient à leurs yeux des inconvénients réels. L'opération par laquelle on incruste des dessins dans la peau est nommée par les Taïtiens tatou , d'où nous avons fait le mot de tatouage. Elle se pratique au moyen d'un très petit morceau d'écaillé de la lar- geur d'un ongle, et garni sur son bord d'une suite de dents très fines et très aiguës. Un petit manche est fixé à la portion opposée aux dentelures. On trempe ces dents dans du noir de fumée , qu'on ob- tient en brûlant l'écorce ligneuse de la noix de Ban- coul (aleurites) , cl on les applique sur le lieu qu'on veut tatouer; alors on tient de la main gauche cet instrument qu'on dirige, tandis qu'on a dans la droite une petite baguette légère , avec laquelle on frappe sur le manche pour faire entrer les dents sous le (•) MorindaeitrifoUa, L. Rumph. Amb. 2, pag. 158. PertooD, 1. 1, pag. 201. derme. Il faut beaucoup de temps et de patience pt graver les dessins nombreux qui couvrent le «t des naturels ; mais ces broderies sont renouvtii plusicc.rs fois dans le cours de la vie. Les drcliiit j qui résultent de l'introduction de l'instrunieiii boursouflent et s'enflamment, et donnent im lieu & une lièvre intense. Le tatouage forme ainsi une sorte de vèien indélébile h des hommes le plus ordinairemoiiu Aussi les mieux tatoués sont-ils fiers de coiie rure, qu'ils montrent avec orgueil : les reproj» lions hiéroglyphiques varient quant aux déit mais elles se ressemblent toutes par la i\h\)m générale. Les 0-Taïlicns n'ont aucun dessin «i figure , ils diiïèrcnt en cela du plus grand m de leurs voisins du même archipel. Les \)T'm et les femmes des chers ont toutes les mains t: jambes tatouées de la même façon , et de manr imiter des gants ou des brodequins éir>;;iini< épouses des simples raliras ont aussi le dioiiil ! ter des dessins gravés sur les fesses cl sur iosrs : atlritnit plus spéeinl du linul rang. Ce blason, ^ dans un endroit qui paroît peu convenable, set pose de cercles nombreux et entrelacés , (anidi. pics, lanlôt dentelés, et se terminant en siiiï;i, courbure de l'os iliaque. Chacun d'eux se coni d'une réunion doligncs tantôt droites, tantùtlleij ses, tantôt étroites, tantôt larges. En un niolj cution est bien supérieure aux dessins niait que portent sur le corps les matelots d'Kiiro|t| bras sont bordi^s, en dedans et en dehors, de 11 en losanges qui aboutissent aux doigts ; et les c^ et les jambes aux parties intérieures et cxlén oflrent de larges J)ordures. La poitrine est i revêtue de soleils , d'idoles , et autres représcnlij plus ou moins bizarres. Un insulaire de l'o^ s'étoit fait recouvrir la moitié du corps d'un da dont l'eflct étoit horrible : aussi passoit-il guerrier fameux, mais féroce et sans pitié. I paru, chef du district de Matavai, n'avoit) petit carré placé derrière l'oreille; ce qui, ( temcnt avec d'autres circonstances , nous penser qu'on attache h cet usage des idées donil ne possédons pas la clef. Du reste c'est aussil nion des missionnaires, mieux instruits que] sur quelques unes des coutumes de ces Tout porte donc à croire qu'il étoit le symin fonctions de chaque individu, et l'armoirieii milles. Le tatouage se pratiquoit dès l'âge dcj ou quatorze ans, et l'opérateur recevoit poarii pense un cochon. Les femmes avoient anciennement l'usaged ter en signe de deuil la chevelure de leurs [ parfois on la déposoit comme off'rande sur les* des dieux. Aujourd'hui ces cheveux , tressàj une grande patience et nommés iomou,nci DE i;HOMME. G5 in usage , et sont votonticrs vendus aux Euro- qui abordent dans l'ilc. construction des cabanes appartient aux hom- i elles sont toutes bAlies sur le inOmc modMc : ides gens du peuple sont formérs de bambous es en terre par une de leurs cxlri'iniu^s, ou on lies d'égale grosseur et serriV;s les unes contre très , mais de manière & laisser du jour entre (Quelques traverses maintiennent le tout. La se compose de chevrons qui supportent les de fara ou vaquois ('] ; et ce mot de fani a knsporté aux cabanes môme, qu'on nomme Les feuilles du fnra sont séchées et réunies {uets : pour les mettre en œuvre on les as- en un certain nombre sur des baguettes en liant. L'extrémité lancéolée de la fiuillc re libre. On applique ces baguettes, de la ]imension , sur les chevrons , en commcn- ar le faite : elles s'adaptent tellement entre îles toitures fabriquées 'h' la sorte sont beau- ^illeures pour l'usage que celles qu'on fait Ipays civilisés avec les ardoises ou les tui- ttérieur ressemble aux toits de chaume de kges , parce que les parties libres du fara Inies en couche épaisse , tandis que dans l'in- |de la maison la toiture est lisse et régulière, ibanes des Taftiens sont généralement vas- kir y circule librement h travers les barreaux [forment les parois. Souvent même , chez les luvres, il y pleut dans l'intérieur, par les [les plus industrieux «ijoutcnt des nattes pour I le pourtour et se garantir des vents régnants la pluie. L'élévation de ces demeures est peu érable , et on ne peut guère y entrer que par Iroite ouverture. D'ordinaire on y trouve pôle- llusicurs familles établies, qui y résident avec pbreuse lignée. Les alentours des cabanes , Kception, sont fermés par un entourage en plantés très près les uns des autres et ^e trois pieds. On ne peut les enjamber que pieux plantés h cet effet. Le principal avan- 1 CCS ceintures est sans doute de s'opposer à ce I animaux , qu'on laisse en liberté , et notâm- es porcs, ne puissent s'y introduire. Icases des chefs sont grandes et vastes , con- \, quant à l'extérieur, comme les précéden- kis elles ont de plus un grand nombre d'ap- lents. Ceux-ci ne sont point isolés par des |s compncles , mais seulement par des treillis, araiion des appartements ne s'élève pas jus- aîte, car elle s'arrête au milieu de la hauteur haison. Dans ces sortes de cabinets sont des le M. Brown a différencié du pandamn humilii. lapiiellc pandanus spiralis , par rapport à l'In- ities feuilles qui vont en spirale. Il nattes tendues sur quatre moninnis ou jetées sur lo sol , destintk's aux divers mcnthns do la fiunille. Les maisons du donialne public, sortes do cara- vansérails où tout habitant d'im district qui va pour afl'airc dans un autre peut aller tendre sa nalto rt résider, sont bAlies sur do plus grantles proportions. Elles n'ont qu'une toiture supportée pur des rangées do piliers eu bois d'arbre il pain. Quelques missionnaires ont voulu se loger entiè- rement h la modo des sauvages, M. Nott entre antres. La plupart se sont fait édiller un vaste local dont les nuirailles, comme celles des temples du culte, sont formées par des lacis de branches flexi- bles entrelacées et recouvertes de chaux . L'intérieur, garni de planchersen beau bois rouge d'arbre & pain, est distribué îi l'ciiropéenne ; seulement ou a cou • serve jinlieieusement la méthode des nottuels de nn point élever les cloisons jusqu'au toit, ce qui per- met h l'air de circuler librenuMil. Par la disposition quo nous '^nons d'indiquer, on a vu que les cabanes sont oi< tes do manière h tempérer les effets do la chaleur du climat. Mais cet avantage est plus que compensé par les pluies abon- dantes qui tombent fréquemment h Tutti, et qui entrent dans ces demeures et en rendent l'intérieur humide et malsain. Les insectes , d'ailleurs , n'ont aucune barrière ; mais il paroU que, redoutables aux Européens , leur action est moins sensible sur lo derme endurci des naturels. Les tipules et les mou- ches sont surtout insupportables. Les habitations des insulaires ne sont établies quo sur les bords de l'Ile d'0-Tuïli, et ne sont jamais beaucoup agglomérées ; car les villages qu'elles eon - courent h former ont souvent une très grande été*: due par suite de eette disposition. Le mobilier des 0-Taïliens se réduit k quc'.jucs meubles usuels: ces peuples d'ailleurs n'ont quo des besoins bornés , et ils n'en sont pas encore venus h désirer des objets de pure commodité ou d'a- grément. Les chefs ont pour lit des nattes tendues sur qua- tre montants en bois, ressemblant h nos anciennes couchettes. Le plus souvent, au lieu de nattes, c'est un fort lacis fait en fibres de cocotier, qui est élas- tique, mais très solide. Ils se couchent en s'envc- loppant d'une aut.; natte très fine. Le commun du peuple dort dans les plis d'une natte de paille sim- plement étendue sur le sol , jonché de quel(|uc peu d'herbe sèche, et ne. ressemblant pas mal à nos étables. Aux parois de la cabane sont pendus divers us- tensiles , tels que des sacs en TMets fort bien faits , des bambous vides destinés à reccvoii l'huile de coco, des petites coloquintes vidées et qui servent de boîtes de senteur, des cocos dont les noix sont travaillées en tasses, en vases, ou en bouteilles. 9 66 HISTOIRE NATURELLE Il ( Leurs priucipaux ustensiles de cuisine consistent d'abord en une sorte de molette nomm'on serre précieusement if sous des hangars pour les abriter de la | naviguent quelquefois à l'aide d'une natte ( latère qui sert de voile. Les pirogues simpM leur étroitcsse ont besoin d'un contre poids i ne point chavirer; aussi ont-elles ce qu'on nij un balancier qui les maintient avec solidité i| surface de l'eau. Qu'on ne pense point que ce soit pour salij une vainc curiosité que nous donnons tousc tails : les arts que pratique une race humaiDeij stationnaire sont tout aussi caractéristiques qi attributs physiques , les mœurs , les idées reli;| et la langue; et les pirogues par exemple | servir à distinguer cl aque rameau qui vit îles de la mer du Sud. Ainsi, comme nousl'< déjà dit, les pirogues doubles ou simples h bal^ sont propres aux Océaniens; celles h doiibieb cier, aux Papouans ; et les prou , aux Caro!i| Mongols-Pélagiens. Les anciens instruments de guerre soDt(«| DE L'HOMME. 07 k aujourd'hui , depuis que ,'par la fréquentation | Européens , ils ont reçu des armes h feu. Les es lances à pointe eflllée ou en fer de halle- jqu'employoient leurs pures ne sont plus pour |bitants d'aujourd'hui que des objets de corn- Il en est de même des frondes faites avec le le la noix de coco dont ils se servoient pour Ides pierres, et des carquois de bambous rem- flèches en roseaux. Nous ne croyons pas, à li , que jamais cette arme ait été en usage chez \t l'habitude de l'arc et des flèclies parolt avoir Dnnue h tous les Océaniens ; et ces flèches , I celles que nous avons vues , ne dévoient pas ks dangereuses. La patience et le temps con- tntjadisàla fabrication des rames de pirogues |iicsqui éloient finies avec une délicatesse de |ue n'auroient pas désavouée nos plus habiles Leurs haclies de basalte étoiont également ivecsoin, etpour polir le bois ils se servoient i empruntées 5 la peau raboteuse d'une raie. |ucl(]ues années , et ces objets , que nul peu- lé n'a daigné recueillir dans un musée con- histoii c des races répandues sur notre pla- l'flgureront plus que dans les livres, roii éloit le plus singulier de tous les objets c'étoit l'ornement du grund-prétre dans nonics de deuil. LesTaïliens avoicnt encore helques unes de leurs solennités religieuses ^Tures faites avec les plumes du phaiton , des es de plumes rouges de perruches, ornés de etc. Les préires dans leurs fonctions sacer- I chassoieni les mouches , que les chairs dé- lur le w rui atiiroient, avec une sorte de bt dont le» brins filamenteux étoient hebile- ^ntorlillés, et le manche terminé par une dole sculptée du dieu Oio. )-Taïliens aiment la danse passionnément; Irvoient, pour marquer la mesure, d'un tam- |ng de près de cinq pieds , dont le cylindre tronc d'arbre creusé et à parois très délica- I amincies , et les peaux de chiens des extré- |(oient tendues par des rubans d'écorce. Leur plus solennelle étoit la pomara h laquelle Dit un grand nombre de naturels au milieu de |; relie du jour étoit nommée heiva. llAtc usitée dans les îles de la Société est fort |uable non par la doijceur des sons qu'on en mais parce que les habitants ne savent pas er autrement qu'en sonfllant avec le nez, et lant les sons qui on sortent, quoique mono- |t graves, ont quelque chose de gracieux • un pi de roseau , d'environ un pied , ayan- ois son extrémité ouverte et un seul à celle qui Inie d'un diaphragme, compose tout l'instru- |Ln diététique d'un peuple insulaire tire d'or- I une partie de ses ressources dus productions marines fausst les 0-Taïlieni , dont lo sol est cou- vert de substances alimentaires farineuses , ont un goût extrêmement vif pour les mollusques et les poissons ; mais ce qui est fort remarquable est l'ha- bitude qu'ils ont de manger le plus ordinairement ces derniers orus. Ils vont chercher les premiers sur les récifs, ou plongent h une certaine profondeur pour aller les détacher du lieu où ils se tiennent. Souvent ils jettent sur la surface de l'eau l'amande d'un arbre qu'ils nomment eouUm {baiinfjloiiia)^ semblable au fruit du ménisperme, et qui jouit de la propriété de stupéfier les poissons qu'on prend alors avec la main. Ils emploient encore une sorta do foëne , formée d'un long bambou que terminent des pointes on bois, qu'ils dardent avec lo coup d'œil le plus juste. Ils fabriquoient autrefois leurs hameçons ou vmtao avec des morceaux do nacre pointus et fixés sur un corps en bois ; ceux destinés pour les grands poissons, tels que les squales, res- sembloient à des crochets, et étoient faits d'un bois très dur. De tous leurs moyens de pêche le plus ingénieux est celui connu dans leur langue sous le nom de porro , destiné & aller chercher au fond de l'eau les poulpes et les autres céphalopodes. Cejioi ta se compose d'une' petite baguette en bois, garnie k l'une des extrémités d'un grand nombre de frag» ments de la coquille d'une porcelaine, assujellfi entre eux et formant un corps ovalaire qui descend dans l'eau par son propre poids , et qui , lorsqu'on l'agite, produit un petit bruit destiné à attirer les poulpes dont les bras ne tardent .point h enlacer ce singulier appareil. Les femmes s'occupent encore à pécher dans les rivières à l'aide de filets. Nous avons plusieurs fois mentionné la fécondité du sol d'0-Taiti ; l'agriculture se réduit donc à en creuser légèrement certains endroits pour y placer quelques végétaux. C'estainsi que parfois les 0-Taï- tiens multiplient leurs arbres à pain par des rejets radiculaires; qu'ils transplantent des pousses de îm- naniers ou des germes de coco qu'ils défendent de l'atteinte des animaux par un entourage, et qu'ils cultivent les racines de taro dans les lieux submer- gés où elles se plaisent. Chaque insulaire enveloppe sa cabane d'un petit verger ; les massifs de bana- niers , de cannes à sucre , les papayers qui le coni- poseut, contribuent h embellir ces agrestes demeures. Los mœurs d'un peuple sont le résultat de ses institutions, mais sont aussi soumises à l'influence du climat qu'il habite. Ces mœurs sont tics dilBcilcs ù préciser, et ce n'est point en ne demeurant que quelques jours dans un pays qu'un voyageur peut arrêter ses idées sur un aussi grave sujet ; rien n'est plus ordinaire cependant ; et ne voyons-nous pas au dix-neuvième siècle des nations jugées dans l'en- semble de leurs habitudes sur la physionomie parti- culière do quelques individus? Les détails que nous m. 68 HISTOIRE NATURELLE donnerons sur le moral des O-Taïliens ne doivent donc élre considérés ici que comme des aperçus su- perficiels. L'influence du climat, avons-nous dit, se fait sentir sur les qualités et les défauts de toute une population, et là où tous les moyens d'existence sont nombreux , les besoins restreints, les mœurs auront un grand fond de douceur et de bienveil- lance. Ainsi les 0-Taïtiens, vivant dans une lie fertile et sous une température égale, sont géné- ralement offectueux et indolents; tandis que les Nouveaux-Zélandois , qui leur ressemblent en tous points, jetés hors des tropiques , sous une climature Âpre et rigoureuse, sont féroces et ne respirent que pour la guerre. Toutefois les actes de perfidie que l'on reproche aux peuplades océaniennes , et dont tant de navigateurs ont dcjh été victimes, ne sont que la sombre défiance d'hommes qui ne voient dans les étrangers que des ennemis déguisés dont ils doivent biispccter les intentions. Les 0-Taïtiens ne passent jamais les uns à côté des autres, ou près d'un étranger, sans se saluer d'un iourana bienveillant , ayant pour signification , que la paix soit entre nous ; ou des mots tayo eoa, qui veulent dire ami. Ils sont hospitaliers. Jamais nous n'avons rencontré un insulaire sur le seuil de sa cabane sans qu'il ne nous engageât h y entrer, et sans offrir avec un vif empressement un fruit à pain pour apaiser la fdim, un coco pour étancher la soif, et la plus belle natte pour servir de siège. Ils sont d'une complaisance extrême pour guider les voyageurs au milieu des bois dans leurs montagnes, et leur rendre tous les petits services qui dépendent d'eux ; mais il est vrai de dire que , depuis leur fré- quentation prolongée avec les Européens, ils sem- blent avoir perdu l'habitude du désintéi'esscmcnt, et attendre quelque présent en retour de leurs bons oflices. La curiosité est un sentiment naturel aux hommes comme aux femmes, et sous ce rapport ils ressemblent aux anciens Gaulois. Lorsqu'ils nous rencontroient dans nos courses journalières, ils ai- moient à s'enquérir d'où nous venions, où nous allions; hommes, femmes, enfants, rangés en cercle et assis sur les talons, nous enlouroient parfois, nous parloient avec volubilité, examinoicnt avec la plus scrupuleuse attention nos moindres gestes. La religion chréiiennc, que les ministres pro- testants leur ont portée, n'a pointcncore éclairé leur esprit , mais a moditic quelques unes de leurs habi- tudes ; l'histoire de cette religion , que la majorité des naturels a long-temps repoussée avec force, les vicissitudes qu'elle a éprouvées, seroient fort inté- ressantes, mais ne se lient point à notre sujet; il nous suffira de dire qu'ils sont tremblants au nom de Dieu, mais du reste très peu religieux. Ils vont assidûment aux temples élevés dans plusieurs dis- ricls, parce que leurs chefs, gagnés par les nom- breux présents des missionnaires, Icsy contraignJ par des punitions corporelles. On leur a défendit dimanche les jeux , les danses , les divertlssemq de toutes sortes, et ils ont pour tout dédomn ment de se réunir et de chanter en chœur qutliji hymnes médiocres, traduites en mauvais taitigl et comme leur voix est généralement douce etilj ble ; que leur langue, riche en voyelles, estt dieuse , ces hymnes, auxquelles ils ont pris giij remplacent leurs anciens chants et leur serveiii| récréations. Mais les missionnaires europécm,i voyés dans la mer du Sud sous le prétexte de|i pager l'Evangile, sont d'anciens artisans ùi étroites et souvent sans éducation , dont toutei idées consistent en pratiques minutieuses ci r eûtes, mais nullement en doctrines pures ctr ment religieuses. Les 0-Taitiens , déjà un corrompus par la fréquentation des Convicii | s'échappent du port Jackson et qui infestent i« les iles de la mer du Sud , s'étudient à la disii^ lation, et nous ont donné mille preuves desprl cieuses pensées que les idées européennes Mwî germer dans leurs cœurs. Un des grands défauts de ces peuples éloitlc mais cette action n'a jamais été considérée clici^' comme chez nous, et regardée comme déshomÉ Entre eux la propriété éloit sacrée ; mais cnverl étrangers qui débarquoient tumultueuscineni leur rivage en tentant leur convoitise par mili jets difl'érents, le vol ne pouvoit être qu'iinj d'adresse, et le voleur, comme chez les Spari devoit recevoir les applaudissements des siensl qu'il avoit montré de la dextérité. En dcrniern tat les Taïliens sont habiles encore aujourd'lj s'approprier le bien d'aulrui , et cela de l'airli innocent du monde. Leur conversation rotilc|| ralement sur des sujets licencieux. Ils ne tan jamais sur cette matière, et paraissent éproui^ grand plaisir dans l'embarras le plus souvent!) qu'éprouvent les femmes ou les filles qui sontl'l de leurs vives plaisanteries. Il n'en est pasdef pour satisfaire à leurs besoins naturels; carj cachent avec les plus minutieuses précautionsl une de leurs habitudes les plus dégoûtantes eii| de border les sentiers les plus étroits et le poi des cabanes de leurs excréments; cette malpni n'est pas la seule, et, quoi qu'on en ail dit, il| gênent nullement pour laisser sortir avec I par l'une et l'autre extrémité les gaz intcrnci| toute politesse ils disent avec sang-froid firm mauvais. Un de leurs défauts habituels est l'I qu'ils mettent dans leurs échanges : risra(.'lilel| délié seroit leur dupe, tant ils sont experts eij pour profiter de toutes les circonstances qui F leur rendre le marché avantageux. Un des objets qui doivent fixer maintenu DE L'HOMME. 69 fa est l'ancienne tradition religieuse des liûbi- Jcs lies de la Société ; celte matière est d'autant jiportante qu'elle sert de base fondamentale à Lion qu'on peut établir entre eux et les autres lires du Grand-Océan. }|que bizarres et souvent ridicules que soient es religieuses des peuples dans l'enfunecde la ^tion , elles nous intéressent toujours en nous , des détails pleins de nouveauté, qui servent instruction en nous démontrant jusqu'où étendre la singularité de l'esprit humain. Dieu hommes à son image, et ceux-ci le peignent lurs vices et leurs défauts, en lui prôiuut leurs I et leurs actions. ^smogoniedes Taïtienssccomposoit (<}, autant I pu l'apprendre , de dieux d'un ordre siipé- de dieux puissants, qui au milieu du chaos ■la naissance aux ténèbres, et que pour cela |ma FeïouhanUni po (né de la nuit); et des second ordre qui sont nombreux quoique ^n n'en compte que neuf. Dans cet ordre raïtien rangeoit son ange gardien, son Tu , et (ses pères, eatoua, qui voltige sans cesse au- sépulcres. Dis puissants dieux qui durent l'existence à nommoient : L Te Mèdoua , le père, l'homme; , MuUiou , dieu le ûls, le dieu sanguinaire et ïooa iei te myde); Sx, Manon ie hooa, l'oiseau, l'esprit, le dieu lieux dont la puissance éloit infmie ne rece- lés prières et des oiïrandes que dans les cir- kces importantes; mais le culte d'O/ o exigcoit [s des sacriliccs humains. Le grand temple [u/iaiiiou occupoit un vaste espace au milieu Hs dans le district de Pari, résidence de Vera- ou roi de l'île. hou Faroff, lorsqu'il luiplutdcfiiire leglobe, le la coquille qui le tenoit emprisonné , la- lavoit la forme d'un œuf, et avec laquelle il It dans un espace immensie au milieu du |yant brisé cette coquille , il en fit la base de le terre {fema mok»), Tutti, elles parcelles ent lieu aux îles environnantes; et à mesure kvint vieux il ajouta pendant son mariage les qui en forment l'ossuaire , les arbres et les qui la recouvrent, et les animaux qui y s'associa au dieu P) l'esprit ou l'oiseau, et Ifnt'jst'onori/ Voyage to the southern Pacific 1 performed in the years 179G lo 1798; in tlic ■f, comm. I)y cap. James Wilson ; tv(°(/t ^p;>cn- jrol. in-4^ , London , 1799. [scrvalions des premiers missionnaires. épotisi Trtiofl. Leur hymen fut tellement fécond qu'ils eurent six enfants qui vinrent presque ensem- ble. Ce furent : Avyi, eau fraiclie; Jimidi, la mer; Auva, les rivières; Jlf (liai, le vent ; Anjl, le ciel; Pu, lu nuit. Toroa ne tarda pas à cnf jnter Mahanna , le soleil, •qui grandit rapidement, et se revêtit des formes d'un beau jeune homme qu'on nomma Oeroa Taboua. Lorsque Mahanna eut reçu le jour, ses frères et ses sœurs furent renvoyés du ciel, et vinrent s'éta- blir sur la terre; Anji fut seulement excepté, et Matoi eut la permission de se fixer dans l'espace in- termédiaire où il occasionne les tempêtes lorsqu'il éprouve des contrariétés. Taioa eut enfin une fille, Toounou, qu'il garda dans le firmament, et qu'il fit épouser à Oeroa Ta- boua. Cet liymen fut fécond, carclle devint mère de treize enfants qui eurent pour fonctions de présider à chacun des mois de l'année lunaire taïtienne. Ce sont : aiiuaija (janvier), liria (février), teeri (mars), te tai (avril), ovarehou, fauahou, pipirifaouuouuou, paroromoua, paroiomouri , mouriiahat hiaia et tenui ('). Des mésintelligences s'élevèrent entre Tobunou et son époux. Celle-ci quitta le ciel, et vint sur la terre où Oeroa Taboxia la suivit : de ses embrasse- mcnts avec un rocher naquit Popohaia Uareha , qui conçut Tetoubov amata hatou. Le rocher qui avoit eu la beauté d'une jeune femme reprit sa forme naturelle , et Toounou elle - même vint & mourir. Le fils d'Oeroa Taboua se maria aux sables de la mer : il en eut un fils nommé TU, et une fille nom- mée Optra, qui restèrent sur la terre, et furent seuls après la mort de leurs parents. Ils se marièrent en- semble, et eurent trois filles, Ohira lUiii , Mmmoa. Alors mourut Opira : avant d'expirer elle supplia son époux de la guérir de ses maux ; mais il refusa, et s'empressa d'épouser une de ses filles aussitôt après la mort de sa compagne. TU eut de sa propre fille trois garçons et trois filles. Les premiers se nomment Ora, Oiinxotf, Titorij. Les filles sont Hen- naionu-Msrourou , Uenaroci et Nououya. Les gar- çons épousèrent leurs sœurs , se répandirent sur la terre et la peuplèrent. Telles sont les idées que les Taïtiens se sont for- mées de la création du monde, et telle est la fable qu'on a pu obtenir des connoissances ^vi'ils se transmettent par la tradition orale, non sans l'al- (') Les Tnïtiens les plaçoient bien difTéremmcnt. Ici ils suivent l'ordre de nos mois. m- r^ 70 HISTOIRE NATURELLE u térer uni doute. On doit inâm« croire qu'ils n'ont pu expliquer clairement des idées aussi obscures que celles que nous venons de rapporter , et que celles-ci doivent être erronées en bien des points. Les dieux du second ordre élolent au nombre de neuf. TU seul étoit redoutable par sa méchanceté. C'est le démon qui porte l'Iiomme au mal , et qui fait pleuvoir sur lui les inOrmités et les maladies ; (lussi les Taltiens cherchoient-ils h l'apaiser en lui offrant des aliments , et ils se reposoient sur leur ange tutélaire du soin de les préserver de sa cruauté. Son pouvoir étoit plus étendu dans l'autre monde que dans celuinsi. Les liabiianis do Talti profcssolent le dogme de l'immortalité de l'Ame , et aussitôt que leurs pa- rents venoient à mourir, ils ne doutoient point que leurs Ames ne fussent h leur sortie du corps saisies par Taroa ou le dieu esprit ailé, qui les uvaloitdans l'intention d'en purifier la substance, ci de la pé- nétrer de la ilamme céleste et éthéréo que la di- Tlnilé peut seule donner. Alors ces esprits purs , débarrassés de leur enveloppe terrestre , erroicnt autour des tombeaux, et avoient des prêtres con- sacrés à leur adresser des oiTrandes , et îi les apai- ser par des sacrifices. Ces Ames heureuses se nom- moient e itoua , et tout homme qui profanoit par sa présence renceintc des moraïs ou les cérémo- nies mystérieuses des funérailles devoit subir la mort. L'Ame seule drs justes étoit admise à partager k divinité, et à devenir eatoua ; l'ame des méchants étoit au contraire précipitée dans l'enfer, qui avoit ton ouverture sur la haute montagne Papoida> où M trouve un gra d lac. A Raïatea , autre lie de la Société, près du grand réceptacle qui est aussi un kic ( cratère éteint sur !e sommet d'une haute montagne) ils pensoient que le dieu I ii résidoit sur les arbres voisins , el détaclioit la cliair des os des malheureux à l'aide d'une coquille qui étoit déifiée. Il étoit défendu de manger le mollusque de cette coquille , sous peine de mort. Les étoiles étoient dans l'opinion des Taltiens les enfants du soleil et de la lune : elles pouvoient contracter des unions eittio elles } et les étoiles fixes étoient les Ames ou eatouas de ces enfants célestes. Tout homme qui avoit offensé eatoua devoit s'attendre à mourir, à moins d'obtenir sou par- don par des olTrandes et par des sacrifices. La puissance attribuée à ces Ames divinisées étoit im- mense ; pendant la nuit elles se plaisoicnt h ren- verser les montagnes, entasser les rochers, combler les rivières, et donner ainsi des preuves non équi- voques de leur pouvoir. Leurs demeures habituelles étoient les environs des tombeaux , la profondeur des forêts , la solitude des gorges des montagnes. On les cntendoit murmurer dans les onilnl bruire dans le feuillage, ou voltiger comme i fantômes blancs aux reflets argentés de la \m C'est VEttUtua protecteur qui inspirolt les sooj auxquels le Taltien ajoutoit la plus ferme croya^ Il pensoit .|ue sen génie tutélaire prenoiti Ame dans le sommeil , l'enlevoit du corps , «1 guidoit dans la région des esprits. De celui quin doit le dernier soupir on disoit , url jjo , il va ^ la nuit. Mais ce peuple n'avoit point borné aux dieuii aux esprits divinisés ses h mmoges et son ciilifj adressolt encore des prières A divers oiseaux , i( coquilles et à beaucoup de plantes. Los lié étoient sacrés, de mémo qu'un martin-p^clj appelé otaUué. Parmi les plantes, plusieurs j soient d'une rare estime , particulièrement unil pèce de fougère qui pot toit mémo le nom def grand dieu Oio. Ce culte des productions de la terre dûcoÉi la pensée qu'ils ont que la lune a des pays ril et fertiles , plantés de beaux arbres coiiveru^ fruits excellents. Ils croient qu'un oiseau del vola une seule fois jusqu'il ce lieu , mangea i fruit, et qu'A son retour il en laissa lonil)cr;| ques semences. Il en naquit un grand nrbrcqw| oiseau recherche encore , tandis qu'aucun aui;i l'imite. Mais outre ces divinités communes h louil insulaires, chaque famille avoit aussi ses il pénates , qui occupoient une partie de la cài façonnés en idoles, dont les formes étoient/ bizarres que leurs ornements éloient nbum ridicules, Le plus souvent c'étoit l'image ( homme assis dont la physionomie étoit àM D'autres fois c'étoit une tête humaine tctii [lar im corps en bois , arrondi , et couvcnj plumes d'oiseaux des tropiques. Lorsque li| Pomaré eut embrassé le christianisme il donoi missionnaires ics dieux de la famille royale,! figurent maintenant au muséum briianniquij ont éié gravés dans le A/i.v.sio.iia^j/ regisUi; Les idoles , chez tous les païens , comnic| les peuples où les arts ont acquis un liuutdtt perfection, destinées à reproduire les atlribiili| divinité , ont toujours chez les premiers i une partie do la vénération qu'on porloitil dont e Iles étoient la représentation inali'rielli[ D'après les renseignements que les missioM ont pu obtenir sur les idoles , il pareil quel mière , nommée Teriapoiououra , étoit desli^ figurer un fils du grand Oro , qui étoit prol deTaïliet de quelques autres îles delaJ telles que Borahnra, llaïatea, Taha et ilow eut un autre fils nommé 'i'etoimafa, dont^ connoît point les fonctions. DE L'HOMME. ff mharo éloil dieu principal de ta famille royale jiaré , il dlcnJoil sa proteclion piiissanlo »«r «liiTe de Taiil Celle diviiiilô avolt pour frère \iii reçut pour domaine la petite lie de ilfu 1(00 (rotégeoit. \n ëtoU roi des vents ; sa puissance , comme 'Éole, avolt pour but de calmer ou do bou- pr Icb flots suivant ses caprices ou d'après les i des dieux supérieurs. Itres idolea nommées Oro-Matovas, ou Ea- [étoient destinées & rappeler la mémoire des I décédés, aux Ames desquels on adrcssoit des I pour les bonnes actions, ou pour obtenir la 1 des malades. venoient Ips idoles des TU ou des méchants [plus souvent invoquées que les Eatouas, et inspirant les mauvais desseins et les favo- [tels étoicnt les deux onlrcs de lares ou de imesliques. ^nd prétrp se servoit'du tnhiritttmomnehmv, sacré pour chasser les insectes qui vont se lur les chairs offertes dans les sacrifices, et )tre. Le fouet est en fibres végétales très le manche en est très soigneusement tra- pus en possédons un qui servoit également es funèbres des morai\ ïoles étoient ordinairement faites en bois ivaillées avec soin , malgré l'iinperfection ttruments que les *IViliens avoient alors, joient enveloppées de cordes, et parfois de jx d'étoiles blanches , ornées de plumes de [et de longs brins du phaéton. Le goût le karre présidoit à leur confection. Plus elles antiques, plus on leur portoitde vénéra- 1 elles occupoicnt toujours une partie secrète bbanc. Bcerdocc éloit exercé par des hommes in. ]ui prenoient le titre de iahouiasy et dont les b mystérieuses avoient une puissance ex- pire sur l'esprit des insulaires. Le roi lui- étoit considéré comme le premier pontife , lui les dignités les plus élevées étoient |écs aux diverses classes de la société, suivant mce des attributions. prêtres se divisoient en deux ordres, dont Tccté aux cérémonies des moraïs et aux Sacrifices , conféroil à ceux qui en faisoient I titre de Talwuias morai ; et dont l'autre, bondaire dans ses attributions, donnoit le |7'n/iourascfes£a(oiias à ceux qui présidoient ktèrcs domestiques et atrx petits intérêts des bs de la société. rètres jouissoicnt dans l'opinion des Taïtiens lence la plus surnaturelle ; lire dans l'ave- poncer les volontés des dieux , interpréter les , guérir les maladies les plus iavclérées, demander des offrandes , étoient leurs attributions les plus ordinaires et leuis occupations Juuinulièrei. Honorés, respectés, letir personne éloil générale- ment sacrOo dans les combats ; car ces Galchas , h l'exemple des onciens prêtres de Mars , uniisoient l'encensoir au glaive, et après s'être battus sur un champ do carnage , ils adrcssolcnt oux dieux les prières do la tribu victorieuse. Jongleurs astucieux, ils prêtoient aux dieux des volontés atroces et sanguinaires. Long-temps pro- sternés sur la pierre funèbre du moml, ils recevoient les offrandes des lidèles, consistant en fruits de la terre, ou bien en poules, en poissons, en chiens, en cochons même, et les déposoienl sur l'autel d'Oro, attendant qu'il voulût bien ou rejeter ces dons ou en accepter les prémices. Mais dans toutes les cir- constances un peu sérieuses, soit qu'il fallût attaquer ou repousser un ennemi, soit qu'il fallût conjurer des maladies, des disettes ou d'autres calamités pu- bliques, alors le 77i(ionr(i, morne et silencieux, repoussoit avec effroi les dons que le roi déposoit sur l'autel du dieu de ses pères, et, rompant enfin le silence qu'il observoit, il menaçoit au nom de la divinité l'ilc entière des désastres les plus grands si on ne faisoit pas fumer aussitût sur le pavé du nio- rat le sang des victimes humaines. « Dieu est fAchô contre Taïti , disoit-il au roi et aux chefs ; il faut au plus vite détourner sa colère et obtenir son pardon. » Le roi, très souvent, désignoit l'homme qui de- voit servir de victime expiatoire ; mais lorsqu'il ne vouloit participer ik la mort de ses sujets que d'une manière indirecte, il envoyoit aux raiiras et aux tamnilS , chefs des districts , une petite pierre qui indiquoit & ceux-ci ce qu'on exigeoit d'eux , et qu'ils eussent à fournir pour le sacriiicc un homme de leur choix. Dans les grondes cérémonies le roi manquoit rarement d'expédier en divers endroits plusieurs pierres, et le nombre des malheureuses victimes oc* croissoit la solennité de la fête impie qu'on adressoit aux dieux. Ces ofFrandes humaines étoient presque toujours prises dans la classe du peuple 1 ce n'étoit que dans des circonstances rares qu'on sacriiioit des femmes enceintes ; et l'on dit même que les chefs ou le roi avoient le soin de choisir des individus qui , sans amis ou sans parents, n'excitoient les regrets de personne, et dont la mort ne pou voit occasionner de troubles. Souvent aussi on réservoit cette sorte de vengeance publique pour ceux qui s'étoient fait remarquer par leur turbulence ou par des actes cri- minels. C'est au milieu des ombres de Itt nuit qu'on en- touroit la maison de la victime : on l'appeloit , et à peine mettoit-elie le pied sur le seuil de la cabane qu'elle éloit mise k mort. D'autres fois des hoinmes vigoureux s'élançoient sur elle^ et alors le patient, f 72 HISTOIRE NATURELLE r H;!!i rëiignë k son sort et encore religieux adorateur du dieu qui ordonnoit son trépas, faisuit ce que les Tal- tiensappeloicnt tipapa, c'est-à-dire qu'il se couchoit et attendoit avec calme le coup de casse-téte qui dc- voit lui briser le crAne. Mais Ips odieuses divinités qui inspirèrent oux Taltiens, doux par caractère, des superstitions aussi barbares, ne se bornoient point à voir arroser les marclies des morats avec le sang humain ; elles leur inspirèrent la pensée, tant leur aveuglement sacrilège les asscrvissoit au culte affreux d'Oro, que le plus pur encens, que les offran- des les plus chères aux dieux , étoicnt les angoisses de la douleur, les tortures d'un être souffrant, et la longue agonie d'un malheureux se débattant contre des tourments sans cesse renaissants jusqu'à ce qu'un trépas vivement attendu vint l'y soustraire. Ainsi les victimes attachées aux arbres des mornfs étoient frappées avec des bâtons pointus, couvertes de blessures mortelles, et cxpiroient dans une lente agonie en adressant aux cicux des cris de douleur et de rage. Les enfants élolent souvent offerts en holocauste , et la barbarie avec laquelle les Taïiicns traitoient ces innocentes créatures ne peut se concevoir. Que le levier de la superstition est puissant pour trans- former en choses sacrées des actions que la simple morale réprouve commodes atrocités!... Los en- fants, exposés sur les mnrnis, étoient écrasés sur la pierre qui en formoit les marches. Leurs débris épors étoient supposés servir de nourriture aux flmrs ren- fermées sous ce tombeau. Parfois encore on leur at- tachoit au cou ou aux oreilles une grosse pierre, et on les lançoit à la mer, ou même dans les rivières des environs ; et les parents se réjouissoicnt de leur mort, comme si le bonheur de leurs enfants étoit h jamais assuré dans une vie future pour avoir servi d'offrande à la colère d'Oro. Telles étoient les san- ^glantes cérémonies que les Taïtiens (>) pratiquoieni souvent avec un empressement barbare, et on dit même que chaque mois voyoit dresser les prépara- tifs d'une fête de celte sorte. Les victimcâ, après 1rs sacriGces, étoient enveloppées de feuilles de coco- tier. On les accrochoit aux parois des moralx , ou on les suspendoit aux branches des arbres d'alentour. Les enfants étoient ornés de colliers et autres objets , qu'on regardoit ensuite comme sacrés. Les cadavres restoient ainsi en plein air jusqu'à ce que les lam- beaux pourris tombassent sur le sol , où ils servoient de nourriture aux animaux immondes que leur odeur attiroit; et leur sépulture dirnière se trouvoit être l'estomac d'un cochon ou d'un ciiien, ou celui d'un oiseau de rapine. (') On dit qu'il n'y avoit que quatre-vingts ans qu'ils avoiont reçu cette coutume sanguinaire de l'Ile de Halatea. Les moraïH qu'ont décrits Cook, Wilsonti^ Ires, étoient formés de pierres de corail i'mi lume parfois énorme, entassées avec régulariit] formant des gradins. Ces morats avoient de gnit proportions, et servoient de sépulture aux roii aux grands personnages, et étoient consacrés^ divers ordres des dieux. Les Taltiens ont \n qu'ils scutoient parfaitement toute l'imprcssioi^ poiivoient faire dans l'âme du vulgaire desenili| ainsi consacrés, en les entourant de fables, des|^ très qui Icrrifioient cc'ix qui les approchoicDii même aujourd'hui . quoiqu'ils soient convcrliil redoutent encore le voisinage de ces lieux qu'ib| visitent qu'avec crainte, et sur lesquels ils ici les histoires les plus absurdes. C'est du moins ctijj nous avons eu l'expérience en visitant avecl gi.ides les ruines du grand moral royal de Paii, Les autels homicides des morats étoient I placés d'jns des lieux retirés, au milieu dcsl sous des massifs de verdure formés par le gi;« que eijto , l'arbre des regrets et des morts {citsm h feuilles de prêle), sous le feuillage sombreil: ni'fiion (calophy(lum), des haoxUou (baringtoiic des arbres h pain ; de larges liserons fcstonnoi'': ginriandes ces temples rustiques, analoguesày que nos pères arrosoient do leur sang, sous le j teau des druides. Les cérémonies n'a voient jamais lieu quekj au moment où le crépuscule venoit apparollrtil t.>r une clarté vacillante et éteinte sur la scènei peuple immense entouroit lorsque la naturel fêle le permcttoit, mais qui n'étoit occupik!qii( les initiés lorsqu'on devoit y pratiquer desi mystérieuses. Alors malheur à quiconqueyii par hasard ses pas! il payoit de sa vie la faultj avoit commise involontairement. Les grandes cérémonies commençoient pvl danse nocturne nommée pomara. Le sonain tiitoiis (>) résonnoit au loin dans les gorges ilei| lées et la profondeur des forêts , et servoit à iiiil aux insulaires que le grand enihi alloit comn les mystères. Les roulements rauques d'ui tambour, ou tam-tam, ne cessoient point destl entendre dans l'enceinte. Alors on déposoilf moiaï les plus beaux régimes de bananes, lei| les plus butireux , enfm des offrandes nombn varices. C'est alors que le pontife dictoit ses o annonçoit la protection de son dieu, ou menai sa colère, exigeoit des victimes, ordonnoit iaei et promcttoit la victoire, ou enfin décidoitdell et des traités que les chefs dévoient effectuei| le bien-être de tous. Dans les cérémonies funèbres, tous les lul| (') Très grosse coquille qui leur servoit de troM ils la pcrçoient d'un trou& sa petite extréoilM DE L'HOMME. 73 litiés dévoient $0 tenir canlu's duns leurs mai- ou du moins se tenir (Uoignés du lieu oii les I Taisoient leurs prières On sait que le princi- sonnuge du deuil étoit revêtu du fiaraf, vôlo- norluairc, i|UO Pomaré Nehoraï nous montra vai. A la vue du parai tous les insulaires prc- jla fuite. Ce costume singulier lUoit un mélange Dents de nacre, do plumes de pliaélon, sur |c croissant en bois , et cuclioit sous un bonnet la télé de celui qui en étoit revêtu comme masque. corps éloicnt exposés sur des platcs-rormcs [ sur des pieux , et parfois embaumés comme tics d'Egypte, avec des résines de vij, cl des |ttes d'étoil'es de nnhier ou de jaquier. On les se sécher lentement, au milieu des suaves idu gardénia, ou sous les corolles éclatantes iscus rose de Chine. |éioit lu masse fondamentale des opinions es des insulaires de Tuïti, lorsque les mis- anglois de l'Eglise réformée vinrent, en ' , leur inculquer de nouveaux dogmes. Go liprès un intervalle de plus de seize années, de guerres désastreuses, que la religion |le sapa leurs superstitions traditionnelles, ner triomphante sur les idoles renversées , ^irc à jamais les divinités mensongères de Bssicre mythologie ('}. H croyons devoir citer comme pièce à l'appui fe adressée au commandant de la corvetle la I par un des missionnaires anglois établis aux I Société, bien qu'elle ne nous paroisse pas dé- filer une croyance complète en tous ses poinis. Borabora, 13 mai 1823. I lUoNsiEca , lue Je vous sois complètement étranger, je vous vouloir bien accepter les deux livres renfermés Ipaquet comme un témoignage de mon respect. 1 les rites des apOtres; loutre, un recueil ps dont nous faisons usage dans nos adoralions es. Vous ne serez pas blessé que je prenne un iotre temps. lue déplacée que soit l'Idée qu'on vous aura don- la déclaration d'Indépendance de ces peuples , puissent cependant par le fait que d'une force le, et d'une simple possession des Iles. Ce sont k avantages dont ils puissent se glorifier. Les ■ont rois que do nom. Leur pouvoir réside en ■ans les tt'aaus et \csratira»; les rois sont les Is par leur rang, lesttaaus marchent ensuite, et Irai viennent après. liuaus (prononcez tiaous) sont par le fait des lois de districts. Les désirs du roi ne peuvent lijilis que par la volonté et l'influence des tiaaus Ihefs.ils peuvent délrônerle roi quand II leur i monarque n'a jamais eu de revenus: mais il p temps en temps des Uami$ et des chefs les I. Le langage dcsO^Taïlicns est lo dialecte le plus pur de la langue océanienne; il no s'éloigne pas beau- coup do celui porlé aux Tonga, h la Nouvelle-Zé- lande, aux Marquises et aux Sandwich. Celte langue olijets et les vivres que les Iles produisent. Les tiaaui et les chefs forment rn effet l'ordre le plus furmidulile. Les Iles sont Taïll , Moren , MalnoiU , lluahôur , Rala- len , Tahaa , Borabora et Maurun, Les rois de chacune sont Pomarô III, roi deTaltl, Mtthiné . de Morea et de Mataoili ; .Vahinô et llautta , d'iluabéne; Tamatoa. de Raiatea; Fenuapeho. de Tahaa; Afaï et Tafaora. de Burabora (qui a peut-être le plus beau port , et qui , sous tous les rapports , est la plus belle Ile do tout l'archipel) ; et Jutru , de Maurua. Le gouvernement de chaque Ile est exclusif et entiè- rement Indépendant (*}. Chacune a ses prêtres, ses prophètes, son enfer, ses contes et ses Irndilions , qui composent un ensemble curieux, discordant et ab- surde. L'enfer & Raiatea étoit le grand réceptacle. Ce n'est qu'un lac au sommet de la |)lus haute montagne; le dieu rèsidolt sur les arbres voisins, et avec une es- pèce do coquille ( dontjc renferme un échantillon dans cette lettre) il étoit censé enlever In chair des pauvres malheureux qui venolent là pour lui servir de nourri- ture. La coquille étoit dèiflée , et celui qui en mangeoit l'animal dcvoit mourir. Les poissons, les olseaui , les (*) Nous ajouterons h ces détails quelques renseigne- ments historiques sur les rois d o-iaïli. Le gouverne- ment est monarchique et héréditnirc dans une famille; la marque distinctivo de la royauté est le maro royal , et le titre erahi raid : les distinctions sociales se com- posent de quatre classes , qui sont celles des ratiras ou nobles , des mahaounis ou cultivateurs, des totihas ou peuple dans la rigueur du mot, et des foutous ou ser- viteurs. Lorsque le commodorc Wnilis aborda h o-Talti, cette tie étoit gouvernée par la reine Obcrea. célèbre par le récit de ce navignieur. et surtout par ia narration de Oougainvilie. Klle étoit mariée & Oammo, qu'elle força à vivre en simple nnnicuHor à Papara après s'en élru sé- parée. Oberea clesccndoit de Icmari par une longue suite d'nïcux; et eelte branche, depuis long-temps en possession du pouvoir, en fut dépossédée parla branche d'Otou, qui chassa la reine Ubcrea, seul cl dernier re- jeton des Temari. Cet Otou est le chef de la famille des Pomnré. Il eut pour (lis l'oniaré I» , qui prit en naissant le nom d'O- tou , tandis que son père changea de nom , et prit celui d'Otehi. Ce nom d'Otou, par les lois taïlieimes, passoll toujours au premier-né, et le père dcvoit ainsi cesser de porter un titre qui nppartenniidedroitàson héritier. Otou (Pomarél<^r ) vécut long-temps, fll la guerre avec succès» et mourut vers 1798. C'est de lui dont parie si fréquemment Cook et avec éloge; car il en fut accueilli avec une grande bienveillance. Il eut un (Ils qui , pre- nant le nom d'Otou , le força A se faire appeler Teina. Cet autre Otou ( Pomaré II) avoil un frère nommé On'- pia, qui mourut fort jeune, et se maria à deux femmes, reloua et Wl»jridi. Celle dernière fut épousée ver» 1796.Poinaré II ovoil environ dix-sept ans lorsque le ca- pitfliiieWilson, commandante Dxtff. toucha à 0-Ta'ïti en 1797. Il rè^uoil alors ; il accueillit avec empressement les missionnaires ; et , adoptant leur relii;ion , il (Il bri- ser les idoles. Mais, chassé du gouvernement par son peuple, il parvint n ressaisir le pouvoir, régna sans obstacle, quoique obligé de calmer des soulévornents , jusqu'à l'époque de sa mort, qui arriva en décembre 1821. Son fils Otou (Pomnré III), enfant de trois ans, lui succéda en janvier 1823 , etO-Taïti étoit nominnle- menl gouvernée par la veuve de Pomaré ou Potnarê Wahiné , rcKenle. Ce n'est point iei le lieu de présenter un tableau du règne de Pomaré II, bien qu'il soit re- marquable par les événements qui en forment le cours. 10 M ! '• M 74 IIISTOIBE NATUftEIJ.i: océanienne qui eil répandue dans la plui grande partie dei llei de la mor du Sud ett géntfralemenl, par le grand nombre de voyelles qui un composent les mots, d'un? grande doueeur. Elle se corrompt, elle s'altère par le mi'Iango des langues papoues, aui Fidjis. aux Iles des Navigateurs, k la Nouvelle- Calédonie, etc. Ce dialecte a élë long-temps sans être fixé ; cela tenoit au singulier usage que le roi et les chefs •voient, en prenant un nom quelconque, do le faire iMnnir du langage usuel. Ainsi , pour en donner un exemple plus facile k saisir, supposons qu'il ait plu k un chef de prendre pour surnom le mot manov, qui veut dire oiseau , le peuple ue pouvoit plus se ser- tir de ce mot pour désigner ces êtres, et on en crëoit nn autre, qui tdt ou tard Qnissoit par être remplacé. La langue est pleine de cette surabondance de noms qui n'expriment plus les mêmes objets, et c'est pour cela que les dictionnaires que nous ont transmis les navigateurs renferment tant de mots inusités aujour- d'hui. De tous les Européens, les Espagnols et les François sont ceux qui peuvent le plus aiiément parler et écrire l'o-taltien ; il n'en est pas de même des Anglois qui éprouvent des difficultés telles que beaucoup de leurs missionnaires ont été forcés do retourner dans leur patrie , n'ayant pu en saisir la prononciation; et même, parmi ceux qui ont le mieux compris le génie de.cette langue , a-t-il fallu près de trois années pour leur en inculquer les prin- cipes. Que penser alors de Gook , quand on lit dans ■on deuxième Voijage (p. S5S) : ... « Nousdîrek plu- » sieurs que M. de Vougainville étoit do France, » nom qu'ils ne vinrent jamais k bout de prononcer i » ils ne prononçoient guère mieux celui de l'aris, N et il est probable qu'ils auront bientôt oublié l'un insectes et lei reptiles, ont tout été déIOéstlIy avolt dix ou douze cérémoDiei accompagnées de lacrjflces homaiDS. Le premier et leur plus puistant dieu élolt appelé Faroa: dans une coquille de la forme d'un œuf Il tourna dans le vaste espace Jusqu'au Jour où il en brisa les envetoppet; alors ill'occupa, et commença à former la base de la terre, & laquelle, lorsqu'il dednl vieux, il ajouta les corps qui raccompagnent , Jusqu'à ee que la terre eût acquis sa grandeur actuelle. Une profonde ignorance, pire que les ténèbres de l'égf pt« , courroit ces Iles. Mais , monsieur , l'élolle du jour de la vérité et la liberté ont brillé. Maintenant , au lieu des absurdes murmures de l'ignorance, des inven- tions artificieuses de prêtres rusés , des rites sanguinai- res de déités méprisables , des lois de sang du démon , et du déluge de guerres qui ravagcoicnt ces cétes, nous voyons la plus grande partie de ce peuple suivre les instructions de la parole pure du Dieu vivant. Je vous demande pardon , monsieur, deflter si long- temps votre attention. Je ne puis que vous exprimer mes souhaits pour votre conservation. Je m'ialitule votre très humble et très , etc. Signé J. M. OnsMOND. M et l'autre t au contraire tous les enfants prtoJ » çoient celui de Vreianij (Grande-liretagne),(i M est presque Impossible qu'ils l'oublient jamiii Que de fausseté dans ces lignes ! et eommciit Hk il qu'un homme de génie soit si petit dans ifi|i veniinns nationales? Ainsi les naturels, prir^i son euphonique de plusieurs de nos consonnrv. duisoient le nom de Uougainville en le rendiiini le mot de Pou((ir«> i , comme celui de CihiL i Tout^ ! quant k celui de Paris , c'est eniiériniti même prononciation que l*ari , district dan^ W est Pdjiaott , la résidence des rois, et que Iru galeur anglais écrit Opare ; ce mot do Tari \mt donc familier; quant au nom do Francp, i. ^ prononçoient sans doute al jrs comme aujoiirJ Si : et aussi bien quo celui de Grande-Dretiigiio, par l''rainj, et l'autre por Pie'any. Sous le m du souvenir quo Uoiigninville y a laissé, il i>H ; France , Fiaiii; la Coquille, To- tire; gouverneur, tavam ; le Dauphin, Ofaa; le Duff, Tara^u, etc. ' ... « EXEMPLES OE l>HnA8BS. Te pahi paiiiola a Quiro le tipae raa i Vaiuru pnhttf tSOO. (Le navire espagnol de Quiros aborda sur la cdte du district de Vaiourou, 4600.) Le nom de Quiros n'est point écrit suivant l'orlho* graphe des naturels. D. Naite anei ovtou ta Otamoni paraît? (Cofli' prenez- vous M. Orsmond parlant? ) Kaiie auei (Williams) teoulou parau? (Lesieur Williams comprend-il votre langue? ) R. E naite, il entend. 4. EXEMPLES DE NOMS. Homme, tane. Femme, vahie. Fille, ahie. Fils, meotua. Crayon, peiii. Livre, pouta. Couteau, lipi. Chapeau, tapou. Arc, phana. — La corde, roa. — Le carquois, oh — La flèche, emoîa. Brisant, vae. Ciseaux, paon'. Fou rebelle, palimara. Habit, pnue. Pagaies, eoe. Javelot, omore. Chasse-mouche, lairi. Mouchoir, laamou. Encre, apou, SouHers, tima. ' 1. l 76 HISTOIRE NATURELLE I' i ' Assez, n'ima. Ami, cou. Papier, pimio. Bague, lapen. Chemise, tapa. Biscuit, amoii. Eau-de-vie, '\ Vinj > uva. Eau, ; Cordage, aowou. Sabre, oc. — Fourreau, vit. Ceinturon, tatia. Cler, laini. M&t d'un navire, dira. Poule, Moua. Cochon, poua. Chien, ouri. Montre, mena. Pagne, aaii. Culotte, tutoc. Bouteille, moona. Aiguille, nim. Nacre, eiou. Fil, Uioura. Huile de coco, mori ou monoi. Pendants d'oreilles, poe. Siiner avec les doigts, ehïo. Tabac, avaava. Vrilles, chou. Clou, nero. Collier, aï. Ficelle, euho. Petite hache, toe. Nom (design.), ioa. Pavillon, ereva, \ Soleil, mana. Venez ici, arimai. — promplcmcnt, ente. Hameçons, maïao, etc., etc. On pourra consuller le Yocah\ûa\rc tuîlien donné par Bougainville; et, quoique quelques mots soient inusités, ii rendra encore de grands services. En général cependant il faudra supprimer Ve et l'o qui précèdent le plus grand nombre des mots : ce sont deux articles qui signifient le ou la. Notre manière de mesurer le temps a été intro- duite par les missionnaires de la manière suivante : CO amo raa mata i ïa mimtic. (Soixante secondes font une minute.) CO minute i ta lioia. (Soixante minutes font une heure.) 24 hora i ïa muliauu. (Vingt-quatre heures font un jour.) 7 malia)wimliebedoma.{6c[>liourstonlunesemat\nc.) 4 hebedoma ilaavue. (Quatre semaines font un mois.) 13 avue i maliaua G horu i ïamatuhiti. (Treize mois un jour six heures font une année taïtienne ou - ■ lunaire.) fi2 hebedoma i ïa maïahiii. (Cinquanle-dcux semaines font un an.) 365 muhana i ïa maïahiii. (Trois cent soixante-ciaq jours font une année.) » -, , '-.--.'/■■ tes noms des jours de h semaine sont traduits ainsi : S'ubati, dimanche Monedi, lundi. Tuesedi, mardi. ff^'ciieiedi, mercredi. Tiiresedi, jeudi. Fcraïdi, vendredi. Suturcdi, samedi. Les nois sont également empruntés des Anglois, et ils n'en dillèrent pour les noms que par l'arran- gement des voyelles qui séparent les consonnes. Les mois taïtiens étcieul appelés apaapa, fiiia, te eri, te lai, ovorchu , faa uhu, pipiri , aumimi , imoro- mua, paroromuri, mtiriraha, hiaia cl terni] douze premiers sont rangés dans l'ordre de n»: calendrier, et répondent h nos mois ; mais les ii; laires les plaçoient bien différemment : leur i étoil lunaire. L'ancienne manière do compter usitée h lit comme dans les iles voisines, est celle-ci :j 1, alahi. 3, arita, ot le plus souvent apiti. 3, atoru. 4, ahea ou amaha. 6, arima on apae. C, afene ou aono. 7, aliitu. 8, avaru ou avaou, 9, aïva. L ' 10, aahttru; prononcez aahouroit, 11, ahuru matahi ou hoe ahtim mal'oe. 12, ahum mania ou hoe ahuru mapiti. 13, ahuru maloru ou hoe ahuru matorit. 14, ahuru ma.'eha ou hoe ahuru mamaha. 16, ahuru marima ou hoe ahuru mapae. IG, ahuru mafetie ou hoe ahuru maono. 17, ahur'i mahilu ou hoe ahuru mahilu, 18, ahuru mavaru ou hoe ahuru maraou. 19, ahuru maïva ou hoe ahuru mutva. *'»»i 20, erua ahuru; on dit aussi cpiti ahuru. De 20à.'§J commence par o-Ha aW», auxquels mois onf< matahi , marua, etc. , comme pour les prei dizaines. 30, etoru ahuru. 40, eha a!:uru. iiO, erima ahuru. CO, cfene ahuru. 70, chitu ahuru. 80, cvaru ahuru. 90, t'ii'rt ahuru. : ' 100, atahi rau. .' ' ' Les signes des neuf premières unités s'ajti devant ro», pour exprimer le nombre decenuj Ainsi» > 200, arua rau. - , * 300, alor". rau. 400, aeha rau, et ainsi des autres. 1000, se dit atahi mono ; 2000, arua matio, COninil| les centaines, Pai "c simple aperçu il sera possible de cob le dialecte o-taïtien avec celui de la Nou velM ou de plusieurs autres systèmes d'îles océaniij et nous le terminerons par un petit vocabiilij noms donnés aux diverses parties du corpsh Ces noms doivent être ceux qui subissoni le^ de changements et qui traversent intacts lel! plus considérable de temps, et parmi km doit trouver des caractères moins variables | analogies. %t DE L'HOMME. 77 II* |(, o-ou-ron. ne-ma-la. fi-ou, |, lou-a-ma-Ui, : oii-lou. apari-a. [de l'oeil, opomata, ^-outi. [ popooyou. irinioti, hoa, fai'ia, trounouroa. ttunaouna. ihoiana. I, oitiiou. ni. ret. |lorax, aoao. iou. Nombril, pilo. Anus, ottoure. Vagin, pipililoe. Verge, tapa. Fesses, (ont. Epaule, lapauno. Aisselle, aï-ah Bras, rima. Avanl-bras, vatia. Coude, pororiina. Main, erima. Paume de la main, tcaboti- rimtu Les doigts, rima-yima. Ongles, ma-ï-ou'ou. Cuisse, ouaa. Jambe, avaui. Tibia, eoufarn. Cheville, moinoa. Pied, tnpoiiai. lience du climat des îles de la Sociélc sur la linc qui les habite est beaucoup plus fa- ne l'ont cru les navigateurs dont nous hes relations. Ces îles, et notammetti O- loin d'être exemptes de maladies, sont |re la proie d'endémies qui moissonnent les i aussi bien que les étrangers. Gomment en autrement d'ailleurs sous une température Et chaude, sur un sol frais et constamment |, dans des cabanes sans parois closes? La vie I bien s'accommoder du régime frugivore, jrande consommation de poissons, que les mangent crus de préférence et par goût , sans de graves inconvénients. Ce qui le i'aillours sans réplique est le petit nombre Srds qu'on remarque piirmi les 0-Ttaïliens ; jré nos recherches nous n'avons pu nous ■ aucun exemple de longévité, jîuples, avant l'arrivée des Européens, con- nt une sorte de médecine qu'ils appeloient 3t, qui guérit. Leurs médecins ou e-no rem- ^t souvent les fonctions de prêtres inférieurs, 51 revêtus d'emplois guerriers. Quelques uns lachaons , faisant marcher de front l'art de . blessures et l'art de les guérir, étoient in- inc haute estime. Mais le plus ordinairement de famille exerçoient eux-mêmes ce pieux ;, et ne confioicnt pointa des étrangers la leurs femmes ou de leurs enfants, et tous loicnt un grand nombre de plantes qu'ils al- bcucillir dans les montagnes, et auxquelles pioicnt diverses propriétés ; toutefois les sucs I exprimoicnt avoient moins d'elTicacité dans lion que des pratiques superstitieuses et des Rions aux idoles des Moiaïs. bréccptcs chirurgicaux étoient très simples : ils se réduisoient à abandonner aux soîns de la na- ture la cicatrisation des plaies, dont ils rappro- choient les bords, et qu'ils préservoient du contact de l'air en les recouvrant avec leur papier vestimen- tal ; mais ce qui nous parut plus étonnant fut de sa- voir que les naturels praliquoient parfois une sorte d'opération analogue à celle du trépan, et nous vîmes un habitant de liorabora qui s'étoit acquis sous ce rapport une grande réputation. Ils ont trouvé dans la racine de Vava-uva un remède contre la syphilis, et ils ont l'usage de se ficeler les jambes comme moyen prophylactique pour s'opposer à l'éléphauliasis. § VII. DES NOUVEAUX-ZÉLANDOIS. Peu de peuples sont aussi intéressants à étudier que les Nouveaux-Zélandois : leur âme, forletrent trempée , présente ce mélange de douceur et de cruauté qui forme de l'histoire d'un peuple un ta- bleau pittoresque. Les Nouveaux-Zélandois, en effet, ne semblent avoir que peu des mœurs hospitalières qui caractérisent quelques tribus de la même race établies sur les îles de la mer du Sud. A la première vue leur caractère est sombre et féroce ; on diroit que la haine et la vengeance sont les seules passions qui les animent : tout étranger qui aborde leur rivage est pour eux un ennemi. Leur physionomie morale attriste donc l'observateur lorsqu'il pénètre la bar- barie de leurs coutumes, leur anthropophagie, leur instinct destructeur, l'aveuglement de leurs super- stitions, et leur mépris pour les choses utiles & l'agrément de la vie ; et cependant, ou milieu d'habi- tudes si éloignées d'une civilisation même naissante, on retrouve quelques unes de ces vertus développées avec une vigueur que cette même civilisation n'a point encore permis de cacher sous le vernis trom- peur et mensonger de la politesse. Chaque Zélandois porte le plus grand attachement aux divers membres de sa famille et h tous ceux de sa tribu : au dedans il concentre son affection, au dehors il ne voit que des ennemis et rarement des alliés ; et si les tribus voisines se réunissent entre elles, cette union n'est jamais cimentée que par la néccssi'Jde vivre en paix, et, comme on le dit vulgairement, dans un état de paix pldlrée. Nous retrouvons donc dans les Nouveaux-Zélan- dois la même physionomie, les habitudes, les idées religieuses, la langue des habitants de Taïti, des Marquises et de Sandwich ; mais , jetés sur une terre plus défavorisée sous le rapport des ressources, ils ont conservé beaucoup plus intactes les traditions de leurs ancêtres. Les Nouveaux-Zélandois sont généralement plus grands cl plus robustes que les O-Taïliens. L'habitude de la guerre et les marches & HISTOIRE NATURELLE travers les montagnes endurcissent leurs membres, dont les formes sont athlétiques ; leur taille est com- munément (le cinq pieds sept h huit pouces, et ra- rement elle est au-Jcssotis; la couleur de la peau ne diflere point de celle des hommes du midi de l'Eu- rope. Leur physionomie est remarquable par son ex- pression ; elle est rarement franche et ouverte, mais d'ordinaire les trait» respirent une sombre férocité. Ce qui la dislingue chez ces peuples est un visage ovalaire, un front rétréci ; un œil gros^ noir et plein de feu ; un nez parfois aquilin cl plus souvent épaté , et une bouche grande dont les lèvres sont grosses. Les dents sont du plus bel émail , petites , et rangées avec beaucoup de régularité. Les Zclanduis portent leur clicvelure longue et par mèches éparses retom- bant sur la ligure, et les chefs seuls ont le soin de la relever sur la tétc en une seule toulTe. La nature de leurs cheveux est d'être rudes ; leur couleur est noire, parfois rougeâtre, et celte dernière doit être attribuée sans aucun doute îi l'usage que prns. Btume des Zéiandois varie très peu dans les les. Mais comme ces itcs n'olTrent point les précieux à écorces textiles dont se servent piïticns pour confectionner leur papier ?es- gracieux et léger, ces peuples ont eu d'autres matières, et les nattes qu'ils ont avec les libres du phormium teiiux sont fe beauté et par la substance dont elles sont ^s et par le travail. Une de ces nattes flotte kment sur les épaules et sur le corps ; on la lUtiii : une deuxième est roulée autour du descend jusqu'aux genoux. Dans les hi- ^t la rigueur est extrême sur ces iles antarc- I ajoutent sur la natte supérieure un tissu bt pesant formé de masses noml^'euses de ^d'une sorte de jonc q-ai imitent les flocons Sunis sur les colliers des chevaux des voî- Surope. Ce vêtement est nommé (o{; il iicéclic? les chefs par un manteau de peaux cousues ensemble, et c'est lo kahou le tissu des nattes varie par le travail ; et ^i que, souvent lisse et sans des''in, il est ^murquable par la délicatesse Jes o .>ments Imposent. Des brins de phunnimn non bat- ^s longs sont iinftiantés dans les pagnes des pics esclaves plus particulièrement, et ne ent pas peu à donnera celte partie du corps lleur démesurée. ^g et la valeur des guerriers zéiandois sont pur un grand nombre Je petits fragments Itravaillés d'os ou de jade, attachés sur la lou Lord de la natte, et dont le véritable et [usage étoil de servir à f;railer dans la clie- délruire les insectes qui y vivent. Du nrir. Ces nattes, par l'aspect satiné dos fibres du phormium, soign» ment débarrassées de la matière gommeusequil in 'isque, sont ornées de dessins, ^t forment t drapant un habillement qui n'est point sunsanilf avec l'ancien costume civil des Romains. Parmi les objets d'utilité qu'ils fabriquent) leurs besoins journaliers, on doit mciitionneif paillassons grossiers dont ils se couvrent icsi'jii dans les temps de pluie, et les sacs en jonc (ijiii| quels sont renfermées leurs provisions ûmm manière dont sont préparées les fibres du jihwi est aussi fort remaniuable par sa simplicité, que, dans les essais tentés par des savants dni but louable d'utiliser une plante aussi préciciii Europe , ou n'est |)oint parvenu à obtenir ccsim fibres avec toutes les qualités qui distingiiciil qui résultent du procédé des Nouveaux-Ziiaii| Ces derniers, après avoir coupé les longues fi de la piaille à lin (c'est ainsi que Couiv iiooiJ plwruiluin dans la relation de ses voyages), lesl tenl macérer quelques jours dans l'eau , et leijj rent pour les briser -ivec uu maillet en Lois te sur un billot ovalaire du même bois. Celte op:^ préliminaire est leur haroïKja, et par âoii nw chlorophylle ou matière verlc résineuse esl i de dessus les fibres, incomplètement il est vrai] le soin qu'on a ensuite de les racler avec lorctiij d'une valve de coquille reuiiue coupante s'.irs}| achève de les débarrasser des parcelles ilc cei^ lière qui s'opposent à leur souplesse. Ainsi i de l'enduil qui les envcloppuit, les libres diil Miium ont la couleur durée du plus beau IIdJ au moelleux et presque à la force de la suie. Les deux îles habitées par les Nouveauslj dois, sans être placées sous de liautos iatitidJ bissent cependant l'inUuence d'une teni|itf rigoureuse par les vents furieux qui soiiOldj grande partie de l'année, et par les nuij,'cs(| couvrent les lieux élevés. Les naturels qui l«i| tent ont sent' de bonne heure le besoin do sef des provisions d'hiver; et, comme dans les] jours ils prennent une grande quantité dcp dans les baies qui morcellent leur rivage, i client cl en funicnl la majeure parlic po isca lorsqu'il csl impossible do mellre des piroî| mer, et pour se préserver de la famitie lorsi|i* hippahs sont assiégés par des tribus ennemi^ Le sol ne fournit plus spoulanémenlconiB les îles équaloriales une grande variété desiit^ alimentaires; et la lui^c de l'existence des i se trouve être la racine ligneuse d'une foufij couvre toutes les piiiines et qui resseml) ment ù notre ;>/e(i,v. Plusieurs plantes |mla;i^ leur ont communiquées les Européens ! d'Iiui utiles aux naturels, et croissent \)ï(H^ soins, tant le sol meuble leur est couve DE L'HOMME. 81 I patates douces, les pommes de terre et le» Les mets accessoires dans leurs rej)as consis- ! coquillages, en langoustes, et parfois en , Gt le plus souvent en chiens. Les chairs ennemis tués sur un champ de bataille, Bëvorent avec tant de plaisir, ne sont point Irées comme objet de nourriture, mais bien devant servir h des actes mystérieux de re- [cuisine est simple comme la nature de leurs s. Elis ne difTèrc point de celle des autres |ns, et consiste h Taire torréfier les substances charbons, ou bien dans des oumotis ou fours sous terre à l'aide de pierres ccliaufTdcs. Ils it taro respècc de pain qu'ils font avec la ra- ^a fougère eruï qui est Vacrosticlixim furca- ?orster. Ces racines sont recueillies par des [qui les font sécher au soleil en les exposant claies; pour être converties en pain, elles tassées dans un mortier en bois , et triturées rc ù ce qu'elles ne forment plus qu'une pâte lûtre, visqueuse comme de la glu, et rem- ^rcelles ligneuses ou d'ccorces. Cette pûtc ée en cylindres analogues aux bâtons d'ex- Sglisse , et lq contient que très peu de prin- ritif : sous ce rapport elle doit ressembler Ique les Islandois font avec l'écorce des sa- lus avons vu lesNouveaux-Zélandois manger jisualité des poissons demi-pourris, exhalant ir infecte; mais ce qui est plus remarquable bitude qu'ils ont de presser, de ficeler dans fies, une grande quantité de petits poissons Sme manière que les 0-Taïtiens préparent ifitures de bananes. I pure est l'unique boisson de ces peuples ; ent les liqueurs fortv^s ; et si quelques uns EUX, ou même des jeunes filles, boivent de Ivie, celle pernicieuse habitude leur est venue [leur séjour à bord des navires européens. Ils |munément trois repas , et nomment liuuKj'.t pner, et kaiahi-alii le souper; leurs aliments |cés par terre , et chacun les dépèce avec les parfois les guerriers se servent dinstrumenls : des os humains, provenant d'un ennemi |c champ de bataille ; et c'est ainsi que nous ES à l'un d'eux une fourchette à quatre dents |c l'os radius du bras droit, sculptée avec arnée de divers reliefs en nacre. Bis dont se servent ces peuples sont absolu- ;ucs aux nôtres, et sont de trois sortes : hmes, faites de feuilles de phurmium, ont Icnse étendue, et demeurent le plus souvent léléde tous les habitants d'un village; leurs \s, composés d'une tige en bois dur, et ar- I pointus et barbelés, se trouvent êlre façon- Dis avec des inorreaux de nacre. Les lignes qui les supportent sont très bien cordées et d'uno force considérable. Leurs pirogues ou unha sont remarquable par les sculptures qui les décorent. Les habitants du nord , qui dans leurs communications fréquentes avec les Européens ont reçu un grand nombre d'instruments de fer, négligent aujourd'hui leur construction. La plupart de ces légères embarcations sont creusées dans un seul tronc d'arbre, et ont communément jusqu'5 quarante pieds de longueur. Nous en me- surâmes une près Kaoueru, qui, formée d'un seul morceau, avoit soixante pieds de longueur et trois de profondeur sur (]uatre de large. Elles sont peintes en rouge et ornées de plimies d'oiseaux disposées sur les bords en festons ; l'arrière s'élève jusqu'à près de quatre pieds, et se compose de sculptures allégoriques qui surmontent la représentation d'un homme tenant de la main droite le Uugm : l'avant est occupé par une télé hideuse ù yeux de nacre, et dont la langue sort démesurément de la bouche, ce qui signifie chez ces peuples le courage provocateur à la guerre et le mépris des ennemis. Ces pirogues peuvent contenir par leur longueur quarante guer- riers ; elles sont presque toujours simples ou non accouplées, et les rames dont on se sert pour les faire marcher sur l'eau, ou les oè, sont terminées en pointes très acérées , de manière h ce que l'équi- page, pris à l'improviste, puisse s'en servir comme d'une arme avantageuse pour se défendre des atta- ques. Leur marche est rapide lorsqu'elles sont pous- sées par les vents ou par les coups pressés des rames. Les voiles dont se servent les Nouvcaux-Zélandois ne co...sistcnt qu'en nattes de jonc grossièrement tissées et de forme tiiangulnire qu'on nomme oé-hia ou pagaies du vent , et qui ne peuvent point servir pour voguer au plus près. Hienque lesNouveaux-Zélandois soient éminem- ment portés à la guerre, que ce soit pour eux l'oc- cupation de toute la vie, on ne trouve poi:>t chez eux une grande variété de moyens de destruction. Leur bravoure consiste à attaquer un ennemi corps à eorps, à triompher par la puissance de la force, et ils ont dédaigné ces armes légères , ces flèches ù poir.teL^ barbelées, qui se lancent de derrière les buissons . et qui décèlent toujours la perfidie unie à la foi blesse Ainsi avec leurs {xifon-jpafuti.t, faits en jade vert, ii.^ scalpent ou brisent le crâne d'un ennemi, ou le pcrcentde leurs longues javelines. Ce palou-patim^ fixé au poignet par une lanière de peau, est l'arme par cxcellenoe du guerrier «élandois. Les aiikis ou prêtres ont, pour marque de leurs fonc- tions sacerdotales, un grand assommoir en os de baleine, couvert de reliefs. Leurs iokis sont des haches, aussi de jade, dont les manches sont tra- vaillés avec le plus grand soin, et ornés de toufles de poils de chien d'un blanc pur. Un grand nombre ^? HISTOIRE Î^ATURELLE de leurs cnssc-lêlcs son.l en bois ^QUt,-'^ ; poli et Irès dur, et quelques chefs les remplacent par des mas- sues travaillées de la même manière. Les naturels chargés de la défense des fiinpnhs palissades ( et Ton sait que ces villages son^ toujours pluci^s sur la créle abrupte et roidc de quelque endroit escarpé) font pleuvoirsur les assaillants des grêles de grosses pier- res ; mais ils repoussent surtout leurs elTorisù l'aide ^e très longues javelines acérées , qui ont commu- nément de quinze à vingt pieds et quelquefois plus. La bi^ie des Iles . placée dans la portion nord de la r^ouvelleZélande, est une relAche avantageuse pour les navires qui sillonnent le Grand-Océan; aussi est-elle très fréquentée par les baleiniers anglois ou américains. Les nombreuses tribus qui vivent ^ur ^es bords , et qui sont unies par des liens de jfamillc, ont senti l'iiinmense avantage qu'elles auroicntde posséderde la poudre et des fusils; c'est !^. le prix qu'elles ont mis aux vivres frais qu'elles (oiirnissent a.ux vaisseaux européens qui les visi- ons, çt le nombre des n;ioii$quets qu'elles sç sont df$ja procurés leur a perrnis de faire la guerre avec Succès aux tribus voisines, et de saccager les hij,- pa/is environnants jusqu'à une assez grande distance. Dç tputes les invei;\tions euroj^çnncs celle dc^ armes ^ feu leur a paru la conception lapins sublime et la plus merveilleuse ; c'est la seule qui ail piérilé leur approbation. Nous n'avons jama's compris le mot savva(je,lé\ qu'il est usité en Çliirope , pour désigner des peu- ples stalionnaires dans IcurcivMsation. Tous ces sau- vages ont un cqltc, quelque grossier qu'il soit, re- çonnoissenl des autorités supérieures, ont des idées sociales depuis long-temps arrêtées , cultivent les beaux-arts, nomment toutes les productions de leur sol , et en savent les propriétés. Or comparons ces prétendus sauvages avec les gens de nos campagnes ! Les Nouveaux-Zélandois ont donc aussi leurs beaux- 'Tirts : non ceux qui consisient à élever des pyrami- des, bâtir des palais , et faire revivre sur la toile les plus beaux traits de l'histoire, mais ceux qu'il leur est pqss'blc de cultiver par tradition au uiilicu du petit nombre des ressources qu'ils possèdent. Ces fruits des loisirs, cette culture de l'esprit, ce perfec- tionnement moral do la civilisation , sembleroient ne pas cire compatibles avec les mœurs guerrières et l'instinct deslructetir de ces peuples; et cepen- dant ils sont plus avancés dans le chant, la sculp- ture et la poésie, que dans les arts les plus immé diatenient utiles aux prerniers besoins du la vie. Le chaut des Zélandois esl grave, monotone, cl se compose de notes gutturales lentes et entrecou- pées ; il est toujours accompagné de mouvements d'yeux et de gestes mesurés 1res signiticaiifs.Muis, si leur chant n'eut point l'avantage de nous plaire, Iç nôtre n'obtint point leur suffrage : c'est par la plt^ frojde iDdifférence qu'ils accueiUlrent noi ma,tice9 les plus en vogue , et les (ibrça épai;»; ' leurs ftmes ne fièrent point é]jri\nlées> par quelf : uns de ces airs martiaux qui enlèvent et élcciriii un Européen ; cependaint si devant ces homintl impassibles leur chant de gMcrre eût été cdiou la rage et la frénésie se fussent emparées d'c^ tant U e^t vrai que dans l'eflet produit parla^ sique se méleii' Jes souvenirs el des idées In La plupart df leurs chants roulent sur des iP très licencie ix; et, soit dit en passant, cegoOi, est très prononcé chez tous tes hommes, ii'ig masqué parmi les peuples civilisés que par y des allusions et des équivoques. Les ZOliin comme les autres Océaniens , n'attachent ait idée de malhonnêteté à nommer les choses pai ' nom ; et jamais elles ne font naître , comine:. nous, ces mouvements tumultueux et désord» que le frein de la bienséance comprime , saiu|( cela les détruire. Leur danse ou hrïvn est une pantomime ï| laquelle les acteurs changent rarement de pla;i qui se compose de gestes ou de mouvenieni! | memtrcs exécutés avec la plus grande précis Plus ordinairement, eu elTct, les jeunes guc^ se rangent les uns h côté des autres : ''uni chante des paroles auxquelles l'enscmb'e des] ssiirs répond par des cris diversement acceil tous exécutent des mouvements rapides de lai des yeux , des bras , des jambes, et particulièra des doigts, que la cadence diiige avec une; justesse et que la mesure fait varier. Cliaqucil| a un sens allégorique, et ne s'emploie qiicJMi circonslanee?. qui lui conviennent , pour iinei ration de guerre, un saerilice humain, des ^ railles, etc. Les femmes , appelées par lu nalij leur sexe à des habitudes pluâ douces, oniui porté dans leurs jeux les fonctions qu'elles soril linéesù remplir dans ce monde. Leur danse coi donc en mouvements désordonnés qu'on nej décrire , et nous nous bornerons à en signah consacrée à Ou ré ou PhaU:is. Le seul instrument de musique que nous^ vu entre les mains des Zélandois est une llù nairemcnt en bois, et travaillée avec goût: on emploie ù ra confection des portions d'osj cuisse, en commémoration de quelque victoinj portée sur des hommes d'une tribu étrpngcrc.r nous observâmes que les enfants jouoient anj toupies analogues aux nôtres, en se scrvanlj fouet pour les faire tourner ; el sans doute qw légère remarque, unie à une plus grande im faits, ne sera pas un jour sans utilité. La langue douce et sonore des OcéanidiJl musicale, a subi quelques allérationsà laNoi Zélande. Les sons , remplis de mollesse ctdoil bÈ L'IÎO'MMË. 8â |1ii, ont acquis ici nnc prononciation fUi^ ce qui est dft à l'introduction de coDSonhcs, i^ut des lotîtes K, U , N , G et W. Les hobi- i $t)nt tmnsmis par la tradition orale an grand de poésies d'une haute antiquité , dont ils ^t et l'origine et môme le sens allégorique, célèbre d'entre elles est la fameuse ode I oupio^ , qui cotnmrnce parce vers : Papù |rfl«i iuii , etc. Gomme Tes Taïtiens, ils [icu- Iproviser sur toutes sortes de sujets , et leurs I sont dès chants dans lesquels ils conservent lir desévénemenls remarquables , lesap'pa- jrs navigateurs sur leurs bords , et les cir- es diverses de leur histoire, ou les faits de erriers. Leurs femmes , naturellement por- bnjouemcnt, critiquent avec ironie dans leurs la pronc.iciation peu correcte on ridicule |igers , et transformeht en épigrammes les I qui heurtent lelirs préjugés. C'est àinsiqiîe filles qui vivoient aVec les matelots de ta I Caifuille^ et qui ne r(!tiro''ent pour salaire iplàisànce qu'une portion des vivres de Us, les occabloie'nt de leurs Sarcasmes en Itant des couplets conimençant par ces ïijo U taio , etc. )yons ulile, pour donner une idée de la d'esprit de ces peuples , de rapporter uïïe hè de vers qui a été traduite en anglois par |all, missionnaire, qui a long-temps résidé ^velIc-Zéiande^ et plus capable qu'aucun de ;ues de nous fournir sur la croyance des I des détails positifs 6t intéressants. jrM ATA ( L'ATTACHEMENT ). CHANSON. tuhi te e non ki te lion marangai, ouioua mai ni e koinga don anga , \«i raoua nei ki te pake ki ère atou. I lula le oninnga le lai hi a Taona a koe , li- Taoua , ka ouioua ki le longa frtOH j 0 mai e kaliou e turihi inhuoué eo vio luktm nëi raiii/i lai hi reira ukou mngi aiiraki. kravi Ips sommets escnrpés des montagnes pour kin lie loii (iéparl, 6 Tnmnl et les vents impé- |i soiifflcnl (lii scplenliion, fécond Ci lompëtcs, le iiiipicssinn profonde ?nr mon àme inquiète bit. La vague mujiissniilc se déroule chaque jour jfaije, el semble venir du pays éloigné de Stivers, |io tu vogues au gré dos vents , al qu'exilé de la I cours vers les réglons où le soleil se lève. Sur ^îesfloleoommeun doux souvenir le vêlement ortois, el que lu me iaissng comme le gage de ttr. Quel que soil le lieu de la lerre où lu diriges Imon atlachcmenl l'y suivra & jamais. • Là sculpttirc semble être le premier pas vers 1 < civilisation, lorsqu'elle n'on est pas le résultat; et comme elle est là représentation matérielle des êtres . on la retrouve plus ou moins informe chet tous les peuples rapprochés de la condition humainXi primitive. Cet art chez les Zétandois annonce du goût et des principes fixes; car ils rcprt)dui8ent fré- quemment les mômes dessins, les mômes formes, dans les mômes propot'tions. Combioii de temps dévoient exiger les ornements sculptés de leurs pi* rogucs! Les procédés par lesquels ils sont parvenus à polir un jade très dur et le transformer en idole , hideuse il est vrai, dénotent d'ailleurs tine grande habileté, et nOus soDt incotinus, bien qu'on ne puisse pas douter qu'ils ne solei^l le fruit de là patien'cé et du temps. La 'croyarïcc que professent tes Mandois sur la Divinité ne nous est point complètement dévoilée : autant rin'il est possible d'en juger cependant par la variété de Yents dogmes, oti doit supposer qile leur religion éSttrès àfifcrenne, et se compose d'nite nombreuse suite d'idées très perfectionnées , et qui ne se sont corrompues que par risôlcmcnt depuis leur séparation de la race doi^t ils dcst^ndent. Los Zétandois ont nhe vieille tradition par laqujilé ils ont appris que leurs pères partirent d'nne très gtandcîte pour vchfr habiter la Nouvel Ic-Zékmde; mais le voile qui couvre d'une profonde obscurité leur origine et celte des habitudes qu'ils professent ne pourroit être déchiré que par les recherches ar- dues d'un homme instruit établi dans ces îles, et peut-èlre que le missionnaire Kendall auroit pu rendre de grands "ierVices sous ce rapport, s'il n'a voit pas été absorbé par une pensée dominante, cl s'il ne rapportoit pas exclusivement la croyance des Nouveaux-Zélandoîs au système triuitaire de Pyihagorc, et les regardant comme une colonie d'Egypliens. Nous avons déjà , dans nos généralités sut la race océanienne, émis l'opinion que les dl* ers rameaux qui lui appartiennent sont nés sur les rivages de l'Inde, dans les premiers temps de leur civilisation ; ce qui corrobore noire manière de voir est la ligure de jade qu'ils portent suspendue au cou ; les cercles conservés dans leurs sculptures et qui rappellent le serpent Calihgani; le IfngMn >itii paroîl jouer un grand rôle dans leur mvlholosic ; enfin une gr.indte partie de leurs idées appartient au saiiéisme, cl dé- coule des anciennes traditions mystiques des Urach- mânes. Les dieux principaux U» de hasards et de périls. De bonne heure an peiit garçon sait apprécier sa propre di- gnité ; il sait qu'aucune femme n'a le droit de porter la main sur lui: qu'il peut frapper sa mère sans (jue celle-ci ose s'en pl.iindrc; qu'il peut préluder, en maltraitant ses cs< taves, à l'épouvante qu'il doit porter au jour du combat au milieu des tribus voi- sines. Une chose bizarre cependant «'est qu'uni Tant est d'autant plus illustre que le rangdeug est plus élevé, car c'est d'elle qu'il tire louii| noblesse. Ce sont toujours des vieillards estimtjJ leur savoir, ou des ahkis, ou des prêtres, qui^ sident à l'éù ication des fils des chefs ; ce soniil qui les initient dans les secrets de leurthéol^ Semblables aux anciens scaldes du Nord, leçons , renfermées dons des sortes de slancdl dencées , roulent sur les exploits des guerrien,| le nombre do leurs victimes, sur le boiiheiv| elles jouissent dans VaUt-mira ou paradis i Vers douze ans ces jeunes adeptes assistent agq semblées des chefs et écoutent leurs délibéniii leur caractère en prend des habitudes méJiu et réfléchies ; ils sont avides de s'illustrer par|j ques exploits. Nous avons été fort souventc de voir de jeunes garçons monter à bord , pan le navire en tous sens au milieu des matelol$,| montrer ni timidité ni surprise; leur dénoarclitl déjà de l'assurance. A l'àgc de dix-huit ou vioj ils font partie de la tribu des guerriers; ilsbiiii alors une cabane à côté de celle de leur pcreih marient, et l'autorité paternelle cesse. Les mariages se font par achat ; le fiuurdoii| des présents à la famille de la fiancée. La des naturels, surtout ceux du commun, n'onti^ femme ; mais il paroît que la polygamie est [ aux raïKjdiira, car le fameux Songhi a pliiij épouses. Toui, chef de l'hippah près duqucili vette la CtKiuiUe étoit mouillée, avoit acli^ sienne, quoiqu'elle appartint à une famille i guée, deux mousquets et un esclave màle;CDij on lui donna son épouse et un certain nomlJ nattes fuites en lin de la Nouvclte-Zclande.dl trois esclaves femelles destinées d'après le liai de la femme à la servir dans tous ses besoiitl habitants de la classe commune font des prtw moindre valeur; aussi n'ont- ils communil qu'une seule épouse. L'adultère est sévén puni lorsqu'il n'est point le résultat du coh ment du mari;, il est vrai qu'on peut aciieleti ci par des présents. Quant aux filles, cil» maîtresses de leurs personnes , et libres defif tant d'heureux qu'il leur plaît. Les jeunes il| claves, au contraire, sont vouées par leurs F taires à la prostitution; et les chefs eux-mfij dédaignent point de les envoyer à bord des» européens, à pleines pirogues, et de tendreli| pour réclamer un salaire d'un genre de cou que nos habitudes sont loin de nous faireii honorable. L'nn'A;i consacre les mariages | sorte de cérémonie religieuse. Les niissioij protestants qui sont à la Nouvel le- Zélandij dirent même qu'au moment de la naissant enfant on pratique une sorte de baptême. DR L'HOMME. 85 ne no soit aux yeux de ces belliqueux insu- lu'uno cri'alure d'une ordre secondaire et h la conservation de l'espèce , ils la con- cependant dans toutes les circonstances et l'épouse d'un ariki, semblable h une se de l'ancien temps , portage le pouvoir sa- I de son époux. ne parlerons point de la légèreté avec lu- es peuples traitent ce que nous nommons I celte vertu est seulement le résultat de la |on , et le tableau que nous pourrions tracer iirs encore brutes do l'homme dans sa pri- iturc seroit souvent fort plaisant sans doute, [efTaroucheroit aussi les esprits les moins Les Zélandois et tous les insulaires de la Sud, ainsi que les documents liisloriques blés anciens et modernes, nous ont confirmé |le pensée, que l'iiomme, animal par son |]on, est soumis 2i l'empire des besoins pliy- l'intelligence ne peut pas toujours régler Sons ce rapport les Zélandois sont d'imc li étonne. I que se portent les naturels d'une même I eux est très vive, Jt nous fûmes souvent h de la manière dont ils se la témoignent. li, par exemple, que lorsque l'un d'eux [bord et qu'il y renconiroit un ami qu'il Is vu depuis quelque temps, il s'approclioit |ns un morne silence, appliquoit le bout ez sur le sien , et rcstoit ainsi pendant une kre en marmottant d'un ton lugubre entre I des paroles confuses ; ils se séparoient en- ^ogissoient le reste du temps comme dcun (complélemenl étrangers l'un à l'autre. Les kbservoient le même cérémonial entre elles; rouera que celte salutation nasale, qui se fiigi, est une singulière poiilessci mais ce Stonnoit encore plus c'est l'indiUércnceque ds témoignent pour ceux qui, au milieu I donnent ainsi des marques d'amitié. Il est larquable de voir les peuples asiatiques dans toutes les circonstances de leur vie, jusqu'au sein de leurs plaisirs , cet air |solennel qui convient si bien à la dignité le. Élandois montrent par leurs émotions qu'ils Ibics aux passions douces, l'histoire de leur te prouve , d'un antre côté, que nul peuple rve et ne nourrit plus long-temps le désir une insulte. Un Zélandois semble avoir lie maxime que le temps ne peut efl'accr IfTensc , mais bien la vengeance seule. De be vicieux, dont chaque naturel est imbu, lia règle de conduite polili(|uedes familles, I ces haines éternelles et les guerres perpé- li désolent ces îles. La perte des parents ou des chefs distingués est vivement sentie par toute une tribu : les habitants en deuil se livrent h une cérémonie lugubre qui dure plusieurs jours; et lor8> que le rang du défunt est élevé, on sacrifie toujours des captifs destinés 2i le servir dans l'autre monde. Les femmes, les fdles, et les esclaves femelles, se déchirent le sein , les bras et la figure , en se sillon- nant la peau avec une dent tranchante de chien de mer, et celle-ci est toujours sucrée et pendue à l'oreille; plus le sang missel le de leurs corps, plus cette oITrande doit être agréable au défunt ; de temps il autre et à époque fixe, elles renouvellent ces marques de douleur. Lorsque nous demandions l'explication de cet usage aux jeunes fdles, elles se bornoient ù répondre : « Atoua veut que nous pleurions. » Ces peuples professent pour le< mort» le respect le plus religieux , ils les embaument avec un art qui n'est imité nulle part, et qui est bien su- périeur à celui qu'on cmployoit pour conserveries momies. Ils lmes. A leur mort na- turelle on (égorge sur leurs tombeaux des victimes humaines. La coutume la plus atroce que nous nyôns h si- gnaler est randiropnphngic, que nul peuple n'vxcrcc ni si ourerlemcnl ni d'une inaniùiu si révoltante que les Nouvcaux-/(!landois. Avides de vcngeancu et de carnage, ces hommes féroces savourent avec une vive salisfuction la chair palpitante des ennemis tom- bés sous leurs coups... Par suite de ces abominables coutumes ils ont pris goût à la chair humaine , et ils regurdenl comme des jours heureux et des fêtes solennelles les circonstances ilans lesquelles ils peu- vent s'en rassasier. Un chef de l'hippah de Kaouri, sur l'ile Ou-)Mou-.\iulti(t, nous cxprimoit même toute la satisfaction qu'il éprouvoit à miingcr iin ca- davre ; il nous indiquoit le cerveau comme le morceau le plus délicat, et la fesse comme le plus substantiel : mais nous vo}ant faire des signes d'iiorrcur, il se re- prit pour allirmer que jamais ils ne mangcoient des Européens ( Pntelti), mais bien les méchants hom- me- de lu rivière Tamise et de la Baie-Mercure. Il nous disoit d'un air presque caressant que les Euro- péens étoienl leurs pères, puisqu'ils leur fournis- soicnt de la poudre pour tuer leurs ennemis. Les cadavres des naturels morts sur le champ de bataille sont toujours dévorés; mais on n'est pas certain s'ils ne mangent pas la chair des esclaves qu'ils sacrifient en diverses circonstances. Il semble que ces habitudes d'une férocité sans exemple régnent de toute ancieuneté parmi ces pou- pies qui ne respirent que la guerre, et qu'elles for- ment une sorte de code qu'on no peut transgresser sans violer les lois de l'honneur. La guerre occupe presque tous les instants de leur vie : le plus léger prétexte sulGt pour la faire déclarer; mais le plus léger revers ou une simple satisfaction pout engager les ennemis à se leiiier. Les quer» lies durent pen- dant une longue suite d'années, et la géniTatiou pré- sente fait souvent une invasion pour venger ia défaite de ses pères. On les a vus se battre, dans quelques districts, pour des allaires qui s'étoienl passées depuis plus de soixante aas. Leur ran -une est contenlrée : chaque jour, loin de leur inspirck' l'oubli de l'injure, ne fait que nourrir la soif de la vengeance, qui ne peut être satisfaite que par le anjg de l'agresseur. Leurs guerres sont le résultat de l'animosilé, et ont pour but le pillage et le désir dé se procurer une nourriture dont leur estomac est avide. Us tondent alors sur leurs ennemis en plus grand nombre pos- sible, et tâchent de les surprendre et de les tailler en pièces. iParfois ils s'envoient un déii qui doit se vider dans un lieu spécifié. Le combat n'est jamais 'ehlarfié avant que les ar'kis aient fait des prières et des ofHrandes & tcnrs dieux , et aient obtonu I probation. Pour les rendre favorables ils sinji alors quelques esclaves : lorsque ces formalii(!i| remplies, les combattants entonnent le th guerre, tirent la langue en signe de déli ciilei pris, poussrnt de grands cris, et se chnrf;ei)i| j'urour. Il est rare que la mêlée soit longiio;(t| première fusillade, lorsqu'un bon nombre d'hoi est tué, les vaincus se retirent; ou si 1c com pousse avec plus de vigueur et d'acharnenKinj combattants s'atta(|ucnt corps h corps , et le i des tués est plus considérable. Le parti victorieux chante son triomphe i champ de bataille, et l'on prépare alors Icssad épouvantables que l'on doit oflVir h do dégoM divinités. Les corps dos chefs sont préparé3;(i| que les nii . i v et les dieux ont pris leur pari,bl reste au vainquc:ir, qui la conserve comme uil phéc de sa victoire. Lus chairs sont mangées, os distribués pour en faire des insirumonivS ennemis ont tellement disputé le terrain qn'iltl pu enlever les cadavres de leurs morts en ser et celui de leur chef, ils sont tenus de les rm! ou ils sont attaqués immédiatement. Si Icurii'j lésa intimidés, elle les porte h les rendnt.aiiii la femme et les enfants du chef; la première t et mangée, et les enfants massacrés ou ti'il esclavage. Prrsque toutes les femmes desehefil que leurs époux ont succombé, croient dcvoirll mflnes le sacrifice de leur vie, et se reii(lciil| mémos aux ennemis, sûres de n'avoir aucune;! exemple de fanatisme qui su rapproche desc indiennes. Pendant ce temps les guerriers vulgairoj sur le sol sont scalpés avec le patou-piiovi en morceaux rôtis, et dévorés. Leurs lélcjl qu'ils ont quelque réputation , sont préparicsij duc s aux Européens pour de la poudre. le!| séjournent sur le champ de carnage tant qu'd de la chair humaine. Cette nourriture, qucij turels regardent comme propre à leur trai» le courage de celui qui a été tué, répare M ment leurs forces épuisées par la fuliguccti valions. Tant que durent ces horribles feiiiT guerriers se livrent h la joie la plus épon™ et pour n'être pas les seuls à se réjouir de iaii ih (Mivoient à leurs familles des pièces dubil mais lorsque l'éloignement ne permet pas!|^ parviennent sans être corrc^mpues , ils icsii avec un bâton sacré qu'ils envoient à leurs a» qu'ils touchent aussi avec ce bâton desraciiWJ poisson ; ils pensent, par ce moyen, leurtrar la propriété et la saveur de la chair humaiwj Parfois ces peuples font des prison nicrsq»! servent pour les réduire à la plus duresenif sont eux qui vont h la pèche, cùUiveûlWF DE L'HOMME. 87 )t les racines de fo^lg^^•. Leur vie n'est ja- luiVc; ils sont massiini's ft la promiiTc vo- leurs mniiios, et ils servent le pins ordi- {nt de viciimes lorsque leurs possessiuis ù mourir. Trois furent tui^s h la mort do I, et sept le seront ù celle de Songlii. l.a dernier < licf, dont le mari fut tut^ dans re, s'en vengea en s'uidiml de sop frère pour |r vingt trois prisonniers pendant leur som- fs de noire séjour un guerrier sanguinaire ilroit plusieurs prisonniers (pi'il avoil ffiits jiprc main, et nous cngagenit uvec force h |un jeune liomnie fort et roliusio pour Ic- I demandoit qu'un mousquet. Les navires li ont besoin de malcinis obtiennent sou- irtain nombre d'esclaves pour de lu poudre fis. i'un chef sert en quelque sorte d't'teiid.ird Autant le parti vainqueur s'enorgueillit ^dcr, autant les vaincus, et surtout sa fa- \atlrislcnl. Elle est préparée, puis conser- jln; et lorsque la tribu victorieuse désire envoie la tétc du clief devant la tribu h |commandoit. Si & sa vue celle ci pousse Icris, elle témoigne par \h qu'elle désire [accommodement et accepter les eondi- contrairc clic la regarde d'un œil morne profond silence, c'est qu'elle cherche ù [mort, que tout accommodement lui dé- lie veut cnlin continuer les hostilités : alors recommence. Ci'cst Ion' fois une grande In pour les vaincus de savpir que les vain- |ns<'rvenl les têtes des guerriers tués; ils es posséder un jour. Lorsqu'elles leur sont 'ils les conservent religieusement et les [mais depuis qu'elles sont d'im bon débit européens, il en est peu qui ne soient pas bus monlroil la tôle d'im chef de la rivière lu'il conscrvoit afin de la remcltrc à son fils, ^plcs professent la plus profonde iudifTé- la mort ; ils lu bravent avec un sang-froid e! jamais aucun d'eux n'a peut-êlrc réflé- ' jour on le traileroit comme il Iraitc son : une fois échauirés par les idées de car- pont pins féroces que les tigres des déserts |ue; ils n'ont qu'un but, qu'une pensée, inir leur ennemi, et leur unique regret aouvoir le dévorer en jouissant de ses tour- ne ses cris. lume de conserver les tètes n'est pas uni- propre aux Zélandois ; on la trouve à Céram |o ; seulement ils emploient un moyen de ion dont les procédés extrêmement simples pcnt être exécutés nulle part ailleurs. Ils muhç-mha'i cçt embaumement, et don- nent mt^me divers noms h la fumée qui sort par les niirincs , les yeux et les oreilles dans lu préparation. Pour conserver une lélc. Ils la coupent h la partie supérieure du cou; ils brisent alors la pai lie occi- pitale correspondante en formant un largo cercle. Ils enlèvent également les portions osseuses inter- nes, telles que celles qui composent la voûte orhi- taire , les voûles nasale et paluliale ; eniin ils ne con- servent des os qucles parties extérieurcsqui doivent soutenir les téguments de lu face ; ils arrachent tontes Icschaiiscl les inemhianes intérieures, surtout le cerveau ( t ses annexes. Lorsque l'intérieur est par- fuiiemciit nettoyé, ils cousent les paupières ou les ferment avec une espèce de gomme; ils placent du chanvre dans les nurines, et entourent l'ouverture inféiii'urc d'un rebord en étoiïe ou en bois. Ils sou- mettent alors cette tête , dans un endroit bien abrité, a l'action constante de la fuméeci d'une chaleur lente qui en dessèche successivement et peu h peu les 'é- gumenis. Lorsqu'elle est parvenue au point de des- siccation voulue, ils l'oignent d'huile, et la serrent dans les lieux les plus secs de leur cabane, en ayant soin de l'exposer de temps h autre, de peur qu'elle neconlriiClc de l'humidité. Les têtes ainsi préparées sont d'autant plus recherchées que leurs chevelures sont plus longues, le l&lonagc plus perfectionné, et qu'elles appartiennent à desguerriers de plus grande rcpulalion. Ils lesconservenlavecmoiris de religion deiiuis que les Européens les achètent ; et il arrive souvent que des esclaves sont sacriiiés dans l'inlen- tion de vendre leurs léles. La pitié, comme le dit judicieusement un auteur franç-ois, semble être un sentiment (|ui n'a jamais d'accès dans le cœur des Zélandois : tout étranger que la tempête jette sur leur côtes, ou que la curiosité y attire, est dévoué h une mort cruelle. Ceux de la partie nord sont les seuls qui souillent volontiers parmi eux le séjour des Européens , dont ils ont besoin ; mais les habitants de la partie sud se sont montrés intraitables. Tous les voyageurs qui navi- guèrent sur CCS eûtes furent l'objet des dispositions hostiles de ces sauvages insulaires, traîtres, perfi- des , qui semblent n'avoir pour droit que la force et Ja violence. ïasman, en IC42, perdit quatre hommes, et nomma buie des Assassins l'endroit où il mouilla. Surville, en 470!), fut attaqué et obligé de recou- rir h la supériorité de ses moyens de défense. Le capitaine Fuineaux, avec l'Aventure, perdit neuf hommes dans le détroit de Cook. Cook lui-même fut constamment en butte aux insultes et aux menaces d'extermination que lui firent les naturels; et par une modération opposée h la violence de son carac- tère , il se borna à leur faire sentir la supériorité de ses forces, et ne pt point couper les oreilles des pri- sonniers , comme il le fit pour les naturels des lies ^. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) % K% 'ils < ^>^ ^4^ « 1.0 1.1 w Itt lu u 1*0 L2â HIU 1L& 1.6 ^I^^>' Photographie .Sciences Corporalion 33 WtST MAIN STRilT WiBSTIR,N.Y. MSW (716)t72-4S03 ^. <^ O^ \ 88 HISTOIRE NATURELLE de la Société. Cook visita ces lies en I7G0 et 17T0. Le capitaine M arion séjourna à la liaie des Iles, que les François appellent baie Jl/arioii, vers 1772; on sait qu'il y fut égorgé avec vingt-neuf hommes de son équipage. Depuis celle époque un grand nom- bre de navires baleiniers furent enlevés, et leurs équipages massacrés ; la liste des Européens dévo- rés par ces cannibales formerait un long martyrologe. Parmi les événements les plus remarquables de ce genre , nous ne mentionnerons que l'enlèvement , en 1810, du Boyd, commandé par le capitaine Tompson, et celui des bAiimenls du capitaine Howel, que nous vîmes à Port-Jackson, et qui nous en rapporta lui-môme les détails. Ce marin , qui çommandoit le brick le Trial et la goëlette h Fé'.ieiié, mouilla, le SO novembre 1815, dans la rivière Tamise : les naturels proHlèrent de quelque négligence des matelots chargés de surveiller leurs mouvements; ilsflrent main- basse sur les hommes qui étoient sur le pont, coupèrent les câbles, et jetèrent les navires h la côte ; mais ce qui sauva l'équipage retiré dans le faux pont, ce fut la précau- tion qu'on avoit eue de placer les fusils dans celte partie du navire. Par les panneaux les matelots pou- voicnt ajuster paisiblement tous les naturels qui s'y présentoient , et les fusilloienl sans crainte de man- quer leurs coups; ils balayèrent ainsi les gaillards du brick, et repoussèrent les naturels sur l'avant, où un feu bien nourri força ceux qui échappèrent à cette décharge de se précipiter à la mer. Des philanthropes plus ou moins éclairés ont lon- guement disserté sur les moyens de détruire l'an- thropophagie ; la plupart ont nié celte abominable coutume , et regardant cette aberration comme une fiction inventée par les voyageurs , ils ont cru qu'on avoit calomnié l'espèce humaine ; nous ne cherche- rons point à réfuter ces idées spéculatives , résultat 4les rêves d'hommes paisibles et heureux au sein de leurs foyers qu'ils n'ont jamais perdus de vue. On rapporte qu'un gentilhomme écossois, que le désir de civiliser les Nouvcaux-Zélandois enflummoit, s'embarqua, en 1782, avec soixante paysans et tous les objets indispensables pour cultiver la terre; son projet étoit de s'établir sur les bords de la rivière Tamise , ou dans la Baie-Mercure , et d'y apprendre aux naturels à défricher leur sol ; mais on n'en a jamais eu de nouvelles depuis. Les idées que les Nouveaux-Zélandois professent relativement à la médecine ne nous ont pas paru étendues; cependant leurs habitudes belligérantes auroieni dû leur faire sentir la nécessité d'appliquer des remèdes aux larges blessures qui résultent des coups de leurs paton-patous. Sans doute qu'il faut attribuer h leur coutume d'achever les blessés et de qianger les vaincus le peu de cicatrices que présen- tent les guerriers. Dans les maladies internes qui | les assaillent dans leurs hippahs, ils ont re une diète sévère et boivent des sues de plantes (j appellent rotigoa ou confortantes ; dans les cas« pérés, ils placent leur unique espoir dans les pria desa>j/iis, quoiqu'ils aient quelques uns de! compatriotes chargés de préparer des remèd(s| qu'ils décorent du nom de tangata-roiigoi, maladies ou mute les plus ordina'res sont l'éiéplii liasis, le piilhisic pulmonaire, et les catarrhes i toutes les formes. Lorsque les membres sont I turés, ils en maintiennent les extrémités en rap, par le moyen d'altclles faites d'écorces d'arbrtj deux fois par jour ils font parvenir sur le men des vapeurs aqueuses chargées de principes hcrh en jetant sur des charbons allumés des feuillciij bibées d'eau. Les enfants présentent souvent | hernies de l'omhilic, et les vieillards sont fréqgi ment atteints d'ophlhalmie, de crampes ou U>it\ de la gravelle ou lndili-Addi. Les plaies se nooia ope iKju nira, la grossesse apuu, tandis que las ou cet heureux état du juste équilibre de louial fonctions de la vie est ce qu'ils appellent od.\ latoiiogc occasionne à ceux qui se font piquerii la peau les larges dessins dont ils sont si jalouif accès de fièvre qui durent plusieurs jours, eti quels succèdent une abondante suppuration dj croûtes épaisses et longues h se détacher. Cei jamais sans danger et sans des douleurs atrocn^ le tatouage sillonne les parties nerveuses et délia telles que l'angle de l'œil , les paupières, les tiJ subjacents aux glandes parotides. Ce n'est donc/ par parties et plusieurs fois dans l'année quel guerriers zélandois supportent l'opération dii| louage; aussi la regardent-ils comme une preun courage et de fermeté, tandis qu'ils méprisent c des elTéminés ceux qui n'osent s'y soumettre. Pendant la rciflche de la corvette la Cor/iiillrf baie des Iles, il se présenta un cas analogue il que la plupart des ouvrages de médecine rapp relatif & une Glle qu'un grand nombre d'étu ne purent déflorer. Une jeune Zélahdoisc souil bord pendant trois jours les elTorts successifs dej^ les gens de l'équipage sans qu'aucun d'eux lever le trésor que tous se piquoient de cond Une épaisse membrane de nature cartilagiij percée d'un trou presque imperceptible ferniii lidement le canal utero vaginal. Une maladie dont les ravages n'ont point ( trouvé de digue est la syphilis que Cook y intri en 17G9et en 177U. Les naturels pour se gartM ses atteintes s'opposent énergiquement à ce quel femmes aient des commimications trop ficileij les navires européens, tandis qu'ils forcent lof enlevées aux tribus voisines par les mallieunj guerre h se prostituer sans s'inquiéter des so cuisants que leur obéissance fait naître. Tarf DE L'HOMME. 89 Kjeux comme par fierld, Ils ne cohabitent jamais CCS esclave!). Cette maladie est sans cesse re- ivclée maintenant par les communications avec le Vjackson d'où elle est importée en droite ligne. § VIII. DES ROTOUMAIENS. 1 petite lie de Rolouma est située par douze dc- de latitude sud, et cent soixante -quatorze de ^itudc orientale ; elle s'élève comme un cône so- !, au milieu d'un espace de mer libre, à une : grande distance des archipels des Amis et des lis d'une part, et des Nouvelles-Hébrides et de (rre de Salomon de l'autre. es habitants de Rotouma appartiennent à la race Iniennc ; mais on voit déjà , par leurs communi- ons avec les habitants des Fidjis, qu'il s'est glissé leurs usages des coutumes que leur ont trans- ks les races nègres. Ces hommes sont bien faits l'une taille avantageuse. Leur physionomie est pe, prévenante, remplie de gaieté; leurs traits j dessinés avec régularité, et la teinte de leur lest claire. Ils portent leur clievelure, qui est [longue, relevée en touiïe sur le sommet de la et lorsqu'ils la laissent tomber ilollante sur I épaules, c'est chez eux l'expression du respect une prorondc soumission. Ils ont la plus grande Imblanceavec IcsO-Taïtiens, malgré l'immense [vallc de mer qui les en sépare. Leurs yeux sont Js, noirs et pleins de feu; leur nez est légère- épaté; deux rangées de dents très blanches bllissent la bouche. Ils se coupent la barbe avec Coquilles, en ne conservant sur le rebord de la supérieure qu'une ligne de poils destinée & br une sorte de moustache comme chez les lilicns; ils placent dans les trous des oreilles Quilles ou des fleurs odorantes. Leurs membres gracieusement proportionnés, et plus d'un des ks gens que nous vimcs auroit pu servir de mo- lù un statuaire. Places sous une température le, ils se baignent fréquemment; aussi ont-ils lu douce, nette et lisse. La plupart des hubi- [sont entièrement nus, si l'on en excepte une ! bandelclle destinée h soutenir plutôt qu'à ca- [les parlics génitales, quoique cependant les s'entourent les reins d'un pagne qui tombe jus- noitié des cuisses. Quelques uns se coiffent Hcs morceaux de lilets, ou maintiennent leurs jux dans un réseau fait avec des folioles de co- j nommé ischao, absolument de la môme ma- lu'àO-Taïii. Dans les grandes cérémonies, ou Iparoilrc devant des étrangers avec tous leurs ^ges, ils sont dans l'habitude de se peindre la entière du corps de jaune orangé très vif, I. en se servant pour cela d'une poudre obtenue de la racine de curcuma , délayée dans de l'huile de coco. Or, comme ils sont très démonstratifs, leur voisi- nage devient fort incommode lorsqu'ils sont ainsi parés. Nous ne vîmes point leurs femmes, qu'on nous dit fort jolies, parce qu'on n'envoya pas d'em- barcation dans leur lie, quoique nous restâmes de- vant à une foible distance un jour entier. Comme tous les Océaniens, ces naturels sont fort peu jaloux. Ils nous pressolent d'aller couciier h leur village, à Rotouma-Lili ou la Bonne ainsi qu'ils désignent leur patrie, en prononçant lentement ces deux mots d'une voix douce et même féminine. La froideur ap- parente des gens de l'équipage les étonna ; mais les propositions de ce! bons insulaires étoient faites avec une naïveté si étrange que le visngc le plus austère n'auroit pu retenir un sourire aux explications mi- miques que leur ingénuité nous donnoit. Les deux sexes s'épilent avec le plus grand soin , et ne conservent même point les poils des aisselles. Le grand nombre de naturels qui couvroient le pont de la corvette fa Coquille montroicnt le di^goût le plus prononcé li l'aspect des poitrines velues de nos matelots. Deux de ces insulaires que nous exami- nâmes étoient circoncis. Une valve d'huître à perles, nommée ti/Vi, est l'or- nement le plus ordinaire que les hommes portent suspendu au cou ; quelques uns le remplacent par des chapelets de coquilles, ou par des colliers faits avec des iiiitices : parfois des écailles d'hnitrc h perles, ou des ovules de loda, qu'ils nomment l'Oinè, recou- vrent leurs fronts. Mais leur goAt affectionne sin- gulièrement l'ivoire des dents de cachalot ; et cette matière, dont ils composent leurs bijoux les plus pré- cieux , jouit dans leur esprit d'une haute réputation. Leurs vêlements consistent en ctolTes très fines ; ils les fabriquent , ainsi que les Sandwicliiens et les 0-Taïticns, avec les écorccs internes des mûriers à papier et des arbres à pain, qu'ils teignent parfois en rouge marron très solide. Les pagnes des femmes sont remarquables par une plus grande finesse, et se composent de filaments soyeux. Certains hommes se serrent le ventre avec des cordes teintes en noir, et faites avec le kniie de la noix de coco. Ils appor- tent les plus grands soins dans la fabrication de leurs nattes, et toutes celles que nous vimcs entre leurs mains étoient bien supérieures à ces mêmes objets tressés par les 0-TaTtiens. Ces nattes sont faites avec le chaume d'une graminée souple et tenace ; leurs dimensions sont considérables. Parmi le grand nombre de naturels qui vinrent nous visiter à bord de la corvette la Coquille nous en remarquâmes deux, plus blancs que le reste des insulaires, ayant leur chevelure rasée, excepté sur le sommet de la tète, d'où partoit une longue touffe tressée h la manière des Chinois. Nous ne doutons 12 ^ i 00 HISTOIRE NATURELLE nulleniuiit que ces hommes n'appartiennent h notre rameau carolin ou mongol-pélagicn ; car llle de Ro- touma est placée sur Sa limite du l'espace de mer qui borde les arcliipels des Carolinrs au sud. Ces insulaires n'ont point appris ft estimer le Ter non travaillé; les seuls instruments dont ils ont apprécié les avantages sont les haches, les clous et les ha- meçons : mais les objets Trivoles l'emportent h leurs yeux , et il n'est rien qu'ils ne fassent pour se pro- curer des Hiouchoirs rouges et de glisses verroteries. L'Ile de Rolouma, quoique peu étendue et mon- tueusc, est, comme toutes les autres îles océaniennes intertropicales, prodigue en substances alimentaires. On y trouve en abondance les pommes dcCythère, que les habitants nomment , comme les 0-Tuïiiens, e-vi ; le mapé ( inocarpus ediilis ) , qui est leur ifi ; les bananes, les ignames, les racines de tare, les cannes à sucre, les fruits à pain , etc. Les poules y tout multipliées, et la variété de cochon dite de Siam y existe. Malgré ces ressoinces il paroit cependant que l'ile est parfois la proie de disettes qui ont lieu ù la suite de violents ouragans qui régnent en certai- nes saisons , qui , fort heureusement pour les habi- tants , n'amènent que de loin en loin de tels fléaux. Le chant de ces naturels se rapproche du ton psal- modique des autres insulaires ; cependant nous re- marquâmes, comme une légère exception, que la mesure en éloil parfois plus pressée et plus vive. Voici les paroles de l'une d'elles : Chi a leva , chi a leva , Olitoulala, Oléti onachedi Onanehea papaopUi €hi a leva Chi a leva, ché e ehitta. (bis.) Leur danse dilTôrc peu de celle des autres Océa- niens ; mais elle n'a point l'ensemble gracieux de celte dcstaïliens, ni la précision sévère dans les nnotivemcnts de la pantomime des Nouveaux- S^élandois. La Seule arme que nous ayons eu occasion de voir est un long bâton en bois rouge très dur, terminé par un casse-tétc aplati, tranchant, et couvert de cise- lures. Leur tatouage, qu'ils nomment «-''ar/tf, est Caractéristique; car il se compose de larges plaques Séparées par des dentelures qui s'engrènent les unes dans les autres, simulant, h s'y méprendre, snr 1rs cuisses et sur les reins , les cuissa'rts en acier de nos tmciens preux. Celui du haut du corps, au contraire, ne se compose que de dessins légers et gracieux re- présentant des petits Icsanges , des fleurs , ou des poissons volants. Un i'itd nombre de ces insnlaires portoit aux jambes de longues cicatrices, et des ulcères atoni- qnes en corrodolent'plusienrs.Nousne vtinrsani trace d'éléphantiasis ni de lèpre. Un Européen qui avoit long*temps si-joim Retourna nous pria de le prendre à bord ilc t vaisseau pour le ramener dans sa patrie. Cet lion dont les manières étoienl douces et honnilics, siruciion bien supérieure ù celle d'un simple i lot, nous fournit sur cette peuplade , dont lt>»ii ludrs n'ont été mentionnées dans aucune rcljJ les détails piquants qu'on va lire, et dont noii| saurions toutefois garantir l'autlienticilé. L'Ile de Itolouma est divisée en vîngt-qiiairti tricts , gouvernés par autant de cliefs qui poriei titre de hinUaiKjntiha, Chacun d'eux parv» l'autorité suprême à titre de plus âgé , cl exonj pouvoir pendant vingt lunes sous le nom Aes^ Celui-ci préside le conseil, et règle lesafliiirMJ jointement avec les chefs qui y sont pr(^$enii| nomination ne demande point de grandes fortr et le nouveau srliaou est reconnu lorsque loj ancien des chefs lui a versé de l'huile de euco s télé. Seize hinhaiigaic'iii possèdent toutes lesli h la manière des anciens iiefs féodaux, cuniraii^ les insulaires & les cultiver, etsontmahresdei les jeunes tilles h qui bon leur semble. Ce s» qui guident les hommes de leur district au( qui remplissent les fonctions sacerdotales (IibI baptêmes, les mariages et les enterremenis:(f ce sont les dispensateurs de la justice. Maisch peuple dont les mœurs sont douces, l'auloril^l chefs n'est ni oppressive ni cruelle, et rcsscmbki loi au pouvoir paternel ; partout on se déraii;(|| eux , et devant le schauti chaque insulaire csiil de s'asseoir, de délier sa chevelure en la \i{ flotter sur ses épaules. Ces respecinciix hom envers les chefs, un grand fond de vénéraiioij les vieillards, la bienveillance des habiianbi eux, l'obéissance des enfantsenvcrsIeurpèreJ vent que les idées morales de ce peuple n'onlj fcrt aucune atteinte. l'arfois cependant desc ont lien de district à district, parfois aiissi^ vient aux mains; mais ce n'est guère que | pousser les agressions élrangèreiUniiijntrii(i ont seuls Iroga^ive de se nourrir de viaudc de porc, et pple ne peut en consommer que dans les fcs- noces. iploi du temps est réglé chez eux avec une régularité. Ils se lèvent avec le soleil, et eut de la fraîcheur du malin pour soigner leurs liions, cultiver les propriétés des chiTs. creuser Vogues, ou se livrer à la pèche. Ils sont ren- in» leurs cabanes avant la plus forte chaleur ir, et c'est alors qu'ils cuisent les aliments du Ime repas, après lequel ils font ce qu'ils ap- It tuk eu la sieste. Le soir ils achèvent quelques \x du matin , ou ils se réunissent de préférence I t/i luioitia pour se livrer aux danses. Quant efs ils ne travaillent jamais ; et lorsqu'ils s'ab- llde leurs districts , ils y sont remplacés par pilut. I parcuts ne sont pas libres de marier leurs I leur gré ; les chefs seuls ont ce pouvoir. La pnie du mariage consiste à faire conctier les sur la même nulle deux ou trois jours avant bration délinilive , et sans que pour cela le le se consomme. Le jour où les iiancés doivent nenir se passe en danses et en joyeux festins |u soir, où les nouveaux époux sont conduits »id de l'eau pour s'y plonger l'un et l'autre \l quelques secondes, et en sortir unis par un Jissolublc. On dit que lorsque le marié ne Ipoint l'être si fugitif et si recherché des Ëu- I, il est libre de renvoyer son épou&e et d'en lune autre. H est alors permis h la femme r«S- Ide faire cuircr ses charmes dans le domaine |Ccs hommes traitent leurs moitiés avec beau- \ douceur ; mais on dit que , délicats sur l'iioii- ^njugal,ils peuvent, lorsque leur iniidélilé rée, leur faire donner la mort par les hhi- iha. Il paroU que les maris se sont réservé le droit d'être volages en leurs amours sans que Icun compagnes puissent les en bidmcr. Les jeunes Ulles, avant de prendre le titre de femmes par une union reconnue , sont libres de faire autant d'heureiut qu'il leur ploits mais, comme sans la virginité elles no peuvent prétendre au mariage, il en résulte que bleu peu laissent conquérir ce trésor, aussi en sont-cUe* iièrcs; et lorsqu'elles se vantent de le posséder en- core , elles ont pour habitude de se saupoudrer le dessus de la této avec de la chaux do corail , dç s« peindre les cOtés et le lias de la ligure en rouge , et la nuque jusqu'au milieu du dos en noir. En géuéral le licau sexe porte ses cheveux plus courts que ceux des hommes, et a pour unique vêtement un pagno étroit destiné à voiler h demi leurs charmes. A la naissance d'un enfant on prati(|ue une cé- rémonie retraçant d'une mauière grossière celle du baptême. Le chef frotte la ligure du nouveau-uô d'huile de cocu, et prononce à haute voix le nom que les parents lui donnent et que les assistants ré- pètent k grands cris et par trois fois : la uaissanco des lils des /itii/idiigalc/ia est toujours accompagnéo de jeux , de danses et de festùis. A la mort d'un insulaire son cadavre est exposé dans sa cabane le corps enveloppé d'une natto, un oreiller en bois sous la tête, et touies les parties supérieures peintes en rouge. Lorsqu'il est resté dans cet état un jour et une nuit, il est définitive- ment enseveli d.ins six nattes très fmes, et porté au t/>amou/'a , où il est enterré dans une fosse garnie de pierres. Pendant cette cérémonie on chante un hymne funèbre; puis les assistants se rendent h la maison du défunt , où les attend un repas destiné k clore la cérémonie. Les veuves témoignent leur douleur en coupant leurs cheveux et en se couvrant la poitrine de brûlures faites avec un bâton en- flammé. Les hommes au contraire, h la perle de leurs épouses, se sillonnent le front et les épaules par des coupures tracées avec des pierres aiguCs. On dit aussi qu'à la mort des chefs deux enfants doi- vent être sarrifiés sur leur tombe, et que les familles de ceux choisis par la voie du sort se réjouissent de l'honneur qui en rejaillit sur elles. Les srhatms ne sont point inhumés dans les Hiumoura do dis- trict; mais leurs tombeaux sont placés sur le som- met de la montagne centrale de llotouma, entou- rés d'arbres plantés avec soin , et revêtus de larges pierres. Leurs idées en médecine sont fort bornées t par- fois cependant les fonctions en sont exercées par des chefs. Leurs principaux remèdes consistant ei^ fric- tions huileuses ou en sucsd'herbes, et leurs maladies les plus fréquentes se trouvent être les alTcctions de poitrine, les ulcérations , elc. Ils craignent beaucoup 1| mort, qu'ils nomment afoufl, ainsi (me Icuirdieu le plus puissant. Leur DE L'HOMME. n occupe sa cabane ; mais lesdomcures deschefs paucoup plus vastes et plus spacieuses que cel- (s autres iusulaires. Les premières ont jusqu'à Ile pieds de longueur, tandis que les dernières Dnt qu'une quiiuuine. Ces cabanes sont analo- ccik'sd'O-Taïti, car des poteaux supportent Ititure en Teuilles de cocotier de forme conique, l fermées & leur base pur des nattes. Les objets lublcmcnt qu'on y remarque , entretenus d'uil- [avec la plus grande propreté, consistent en ), en billots de bois destinés à servir d'orcil- en petites tables basses et longues , etc. Une de bananier fralcliemenl recueillie sert de [pour les repas , et les mets qu'on y dépose sont Vuits h pain , des racines d'arum , des poud- [d'ignamcs, et des poissons cuits dans des fours rains. Les naturels ont la précuiiiion de pren- [irs aliments non avec leurs doigts seuls, mais knc feuille repliée. Les hinhauijntriiii ont seuls IrogaMve de se nourrir de viaudc de porc, et ^ple ne peut en consommer que dans les fcs- noces. iploi du temps est réglé chez eux avec une régularité. Ils se lovent avec le soleil, et but de la fraîcheur du matin pour soigner leurs liions, cultiver les propriétés des chefs, creuser Vogues, ou se livrer h la péclic. Ils sont ren- kns leurs cabanes avant la plus forte chaleur kr, et c'est alors qu'ils cuisent les aliments du kme repas, après lequel ils font ce qu'ils ap- It tak eu la sieste. Le soir ils aclièvent quelques |x du matin, ou ils se réunissent de préférence I f/i iNiouca pour se livrer aux danses. Quant efs ils ne travaillent jamais ; et lorsi|u'ils s'ab- It de leurs districts , ils y sont remplacés par pilut. I parcuts ne sont pas libres de marier leurs I leur gré ; les chefs seids ont ce pouvoir. La pnie du mariage consiste à faire conctier les sur la même nutle deux ou trois jours avant bration définitive , et sans que pour cela le le se consomme. Le jour où les fiancés doivent }lenir se passe en danses et en joyeux festins ^u soir, où les nouveaux époux sont conduits 9id de l'eau pour s'y plonger l'un et l'autre |tqucl(|ues secondes, et en sortir unis par un Jissolublc. On dit que lorsque le marié ne [point l'élre si fugitif et si recherché des Eu- I, il est libre de renvoyer son épou&c et d'en lune autre. 11 est alors permise la femme rô- jde faire entrer ses charmes dans le domaine |Ccs hommes traitent leurs moitiés avec beau- kdouoeur i mais on dit que, délicats sur l'iioii- [tnjiigal , ils peuvent, lorsque leur infidélité rée, leur faire donner la mort par les hin- ihtt. Il parott que les maris se sont réservé le droit d'être volages en leurs amours sans que leun compagnes puissent les en blâmer. Les jeunes iilles, avant de prendre le titre de femmes pur une uoioii reconnue, sont libres de faire autant d'heureiut qu'il leur plollt mais, connue sans la virginité elles no peuvent prétendre au mariage, il en résulte que bleu peu laissent conquérir ce trésor, aussi en sont-elles lièi-cs; et lorscprelics se vaillent de le posséder en- core , elles ont pour liabitude de se saupoudrer le dessus de la této avec de la chaux de corail , dç so peindre les cdtés et le l)as de la ligure en rouge , et la nuque jusqu'au milieu du dos en noir. En général le licau sexe porte ses cheveux plus courts que ceux des hommes, et a pour unique vêlement un pagne étroit destiné ù voiler h demi leurs charmes. A la naissance d'un enfant on pratique une cé- rémonie retraçant d'une manière grossière celle du baptême. Le chef frotte la ligure du nouveau-uû d'huile de cocu, et prononce à haute voix le nom que les parents lui donnent et que les assistants ré- pètent ù grands cris et par trois fois : la uaissanco des tils des lUiihungatelia est toujours accompagnéo de jeux , de danses et de festins. A la mort d'un insulaire son cadavre est exposé dans sa cabane te corps enveloppé d'une naltc, un oreiller en bois sous la télé, et toutes les parties supérieures peintes en rouge. Lorsqu'il est resté dans cet état un jour et une nuit , il est déUnitive- ment enseveli diins six nattes très fines, et porté au t'iamoura, où il est enterré dans une fosse garnie de pierres. Pendant cette cérémonie on chante un h) mue funèbre; puis les assistants se rendent & la maison du défunt , où les attend un repas destiné k clore la cérémonie. Les veuves témoignent leur douleur en coupant leurs cheveux et en se couvrant la poitrine de brûlures faites avec un bâton en- flammé. Les hommes au contiaiie, ù la perle de leurs épouses, se sillonnent le front et les épaules par des coupures tracées avec des pierres algues. On dit aussi qu'à la mort des chefs deux enfants doi- vent être sarriQés sur leur tombe, et que les familles de ceux choisis par la voie du sort se réjouissent de l'honneur qui en rejaillit sur elles. Les srhaous ne sont point inhumés dans les Hiam-jura du dis- trict; mais leurs tombeaux sont placés sur le som- met de la montagne centrale de Botouma, entou- rés d'arbres plantés avec soin , et revêtus de larges pierres. Leurs idées en médecine sont fort bornées i par- fois cependant les fonctions en sont exercées par des chefs. Leurs principaux remèdes consistent eç fric- tions huileuses ou en sucs d'herbes, et leurs maladies les plus fréquentes se trouvent être les alTcctions do poitrine, les ulcérations , etc. Ils craignent beaucoup La inprt, qu'ils nomment afOMa, ainsi ime leur dieu le plus puissant, ^çur 92 IlISTOlllE NATURELl.K i;| douceur cl leur bienveillance sVlcndenl jusqu'aux animaux nuisibles qu'ils ne détruisent jamais. 1^8 hommes mangent seuls sur des tables siUcalion a fonde de proche en proche el sous iulcrrii|ilion de nouvelles colonies h inesiiie que les lies sorloient pour ainsi dire du sein de l'cuu. Blalgrt^ l'inipetrcclion de uos conunoissancos «nr ces insulaires, nous avons reniiiri|ué la plus (;ranJe ana- logie entre eux , et comme nous di'crimns avec le «oin le plus scrupuleux IviOtiul-nnih, il sera focilc de leur ratmchcr ce que nous dirons de» autres peuplades. Mais la vrrid^ que nous rlierclions avec ardeur sera notre guide le pins iidùle, et hien loin de forcer les analogies pour donner comme réelle une opinion qui pourroit ne pas élre fondée, nous tnnscriroiiis avec une parfaite inipurlialilé les faits consignés dans notre journal qui srmbleroient en opposition avec la manière de voir que nous éuu bliskons en ce moment. Il sera bon de se rappeler aussi que depuis long-temps les Caruiins sont funii- Uarisés avec les longs voyages -, que souvent leurs escadrilles prolilent des moussons pour communi- qi^cr avec les autres systèmes d'ilcs, et que le plus souvent les lies Mariunnes sont le but de leurs cam- pagnes ; qu'ils redoutent la mousson d'ouest, féconde en tempêtes, mais qu'ils se nuitlent volontiers en iner en avril , et que par conséquent il résidtc de ces communications nombreuses une certaine uniformité dans les habitudes de ceux de la partie occidentale, tandis que les naturels plus h l'est et isolés ont con- servé pure leur teinte de localité. C'est ce dont il ser<^ facile de s'apercevoir lorsque nous parlerons des habitants des Kingsmill, d'Oualan, par lesquels d'ailleurs nous allons commencer. I. NATURELS DE L'AnCHirEL GILBEIIT. Ces lies sont placées par un degré vingt minutes de latitude sud, et cent soixante-douze degrés qua- rante minutes de longitude est , et s'étendent jus- qu'au dixième degré de latitude nord. Elles furent découvertes en juin i788 par les capitaines Gilbert el Marshall. Le \!i mai I82{ nous naviguâmes très près des lies bosses de Urummont et de Sydcnham, ou les l^ingsmill des caries d'Arrowismilh, qui ne forment sur la surface de la mer qu'un long et étroit ruban delerre'lwrdéederécifset couverlede cocotiers. Une ^eule pirogue, montée par trois hommes, osa s'aven- 2urer le long de la corvette ; et ce n'est qu'après bien les irrésolutions que ceux-ci se hasardèrent à mon- ter sur le navire. Ces naturels n'apportèrent avec eux aucun objet d'échange; ils n'avoicnl dans le fond de le ir piio- gue que des mollusques du bénitier tridacnc qu'ils Yenoienl de prendre sur les récifs , et qui sont sans aucun doute une des principales ressources de leur vie. Nous leu^ donnâmes des couteaux , qu'ils pa- rurent nomnoér liiV;et des hameçons, qu'ils appe- lèrent maiao. On voyoil qu'ils savoient nppi^ le fer; mais leur langage, inintelligible pour n« n'avoit aucune analogie avec les outres dinln parlés dans l'Océanle. La teinte de li;ur peau i assez fonere, et leurs membres étoicnt gr(lei| maigres, deux circonstances qu'il faut siiiisc attribuer îi leur habitation sur des récifs (Irooiin et peu productifs. Leurs traits sont élargis de siers, et leur teinte est un cuivre bronzé Tuiirtl noirAlre. Leur intelligence parut bornée, ni extérieur peignoit la misère et le peu de res» du sol qu'ils hobiloient. Le plus jeune dot i individus éloit recouvert d'une lèpre furfun qui est si commune cIk'z tous les nègres nrm^ et qui parolt être propre h tous les peuples rivd qui se nourrissent presque exclu8ivemei)t(io|i sons. Ces trois hommes avoicnt le ventre sprrtl des tours d'une corde faite avec le brou de i ils ne s'épilcnt point, ni no .pratiquent la cirn sion. Aucun voile ne couvre les organes giv teurs. Ces insulaires portent les ebevciix courts, et n'ont point de barbe ni de moiisl» qu'ils taillent avec des coquilles. Nous ne lourd dans les mains aucune espèce d'arme. J.oiirii^ vêtements consisloient en un petit boniifti tissé avec des folioles sèches de cocotier, pouri ter la léte ; et en une natte très grossièrcincolj el percée ou milieu comme le pont-hn Jus An nos, pour garantir les époules et la poitrine. Ils sont familiarisés avec la navigation, ell vancent assez loin de leurs Iles en emporUiii| provision d'eau deucc dans des noix decoco.l pirogues n'oQ'rent plus rien de semblable avecd des Océaniens ; el, bien que construites sansi des précautions, elles retracent la forme (Icsj si élégants desCarolins occidentaux : on doit|i que la disette du bois el le pou de facilité qu'l de trouver des matériaux convenables son seules causes de la négligence qui paroil aroJr| sidé à leur ''onstruclion. Alais ces embaiti s'évoluent de la même manière , en chaMgeaiil| lement la voile pour que l'avant devienne! el v:ce vnsd. Ces proi sont simples el lon^f viron vingt pieds sur deux de largeur. Un im servant de balancier est tenu furtemcnl h un taine distance du bord par plusieurs perd supporte une sorte de pluie-forme. Le corpij pirogue est formé de bordages minces, coix ques, très solidement cousus ensemblo, et '. par des membrures gracieuse» : ses deux ojiri se terminent en pointe. De petits bancs sen sièges aux pagayeurs. Le mât est penché surl'ij et implanté sur le côté droit; des hanbansll tiennent , ainsi qu'une perche recourbée qui! sur la plate-forme du balancier. La voilcalii d'un deltoïde dont la partie la phjs large «>!( DE L1I0MME. 95 ««lire; elle est formée de lèses de nattes très yèn^ii et réunies entre elles, l'ne longue pagaie ||e gouvernail ('). ■ ces donn(»es on reconnoU ùé\h un peuple éml- heiil navigateur, ayant des id«*es très ovoncées la cunstruclion lieiî embarcations avec lesquelles B'ilc en ile et sur 1rs récifs piocher sa subsis- 1; car Icji cocos du va terres noyrcA ne sont point Inis pour alimenter la population entière, et gihaux nourriciers des Occ^anicns, tels que les I h |iain, les ignames, manquent le plus ordi- nent sur ces iluis. Mm plus nous avancerons l'ouest, plus nous verrons ces /anes cn- ; lie l)o$qucts. Lorsque les habilaiils aperçu- I corvette lu ('.otiuille longeant h la voile leur ils s'élancèrent dans leurs pirogues, et en I d'œil nous en vîmes une vingtaine nianœu- kar esitadrilles pour nous joindre : mais une [parvint; elle éloit monti'e par dix naturels forts et ncrveu. La couleur de leur peau pr le noir fuligineux intense ; leurs cheveux , lis, étoient courts, et la barbe peu fournie : pix s'étoil fait un bonnet avec la peau d'un Mon, ctétoit revêtu d une casaque grossiè- fabriquéc avec des lil)rcs de cocotier. Les naturels étoient complélemenl nus, et tous Iles cuisses tatouées par lignes peu foncées et T'es. Leur cou éloit entouré de colliers formés vulves ronges d'un peigne, et leur ventre ré par plusieurs brasses d'un cordonnet très jint en noir, ou avec des cordes enfilées par nanqne d'arbres est tellement la cause nniqiie kliK^'icc apparente avec laquelle les pirogues Ibnsscs sont contruiles, que leurs mais, leurs irs, étoient faits «le pliisictirs pièces tortueuses kvais bols , tel que Vhibimuê iiliaceiis . et mal- PJflHées avec beaucoop de loin. une innombrable quoniUé de petites ronellos d'un buis très dur et noir. Leurs haches sont faites avec des fragments de la coquille liiiluc K24 nous eûmes connoissancc des lies Ilendervillc et Woodie, séparées l'une de l'autre por un canal qui a cinq milles de largeur. Par leur dis- position elles ont la forme d'un fer & cheval , et sont bordées paï* une épaisse ceinture de récifs dont le centre est occupé par un vaste lagon. Çà et lîi pa- roissoirnt quelque. ..banes, ou plutôt des huttes grossières, dont It. • • s descendoient jusqu'à terre. Un grand nombre dt :ialurels, parcourant la grève, se détachoient vivement sur la blancheur éblouis- sante des sables de coraux ; tous formoient une scène animée et mouvante. Les femmes et les enfants, altacliés au rivage par la curiosité, resloient specta- teurs, tandis que les hommes, portant des piro- gues et les jetant à la mer, s'etlbrcoienl d'atteindre lu corvette. Ces naturels resscmbloicnt aux précédents, ils étoient entièrement nus ; mais nous remarquâmes qu'ils s'épiloieni soigneuscni'enl. L'un d'eux avoit sur la tôle un b(fhnet pointu fait avec une feuille de bananier roulée; leur coloration, ainsi qu'on doit le penser pOuVdes hommes immédiatement placés sons la ligne, étoit très foncée. Un naturel âgé, qui pa- rôfssoit jouir d'une certaine autorité, se tint long- temps debout au milieu d'une pirogue, en parlant avec feu ; sans donle qu'il nous adressoii quelque discours dont les nvots frappèrent vainement nos oreilles. Il étoit distingué par àetkx ovules (œufs de 90 IIISTOIUR NATUaFJJX léïk) luipenduoi au cou, et par des bracelets très blanci formi^s do coquillages enflli^s. VI. KATIIIF.I.S DE L'ILE DE WOODI.K. Celle Ile, ddcouverte en 1800 par le navire l'EU- tabelh , nous prcsciita une nombreuse population > nous comptâmRs plus de troif cents naturels courant sur le rivage ; icds au plus : un bon nombre n'avoit que I pieds sept è huit pouces, tandis que les plus gés par la stature n'alloient pas au-delà de Keds deux à trois pouces. Les femmes aussi Inéralcmcnt petites , mais très grasses et très Irmées. Le type physionomique des hommes poir le front découvert et étroit . les sourcils et les yeux pelils et obliques, le nez épaté, fcbe grande , les dents très blanches et bien rées, des gencives vermeilles. Ils portent la Vre, qui est très noire et non frisée, longue 1. et nouée rur l'occiput; leur barlte, très fournir et noire, est rude chez quelques unslancr. Ces peuples, non habitués au travail , sont mous et cITéniinés ; la fatigue les atteint do suite, et sans doute est pour eux le souverain mal . Les femmes et les jeunes filles ont une physio- nomie agréable. Elles possèdent deux grands at- traits, de beaux yeux noirs pleins de feu, et une bouche meublée do dents superbes d'une grande blancheur et rangées avec beauroup de régularité. Mais le charme le plus puissant leur manque com- munément, et sous ce rapport elles sont loin d'être aussi favorisées que les Zélandoises. Leur gorge, très grosse, est habituellement, môme chez les plus jeunes filles, fiasque, et lerminée par un gros ma- melon noir. Il en est peu qui échappent à celle règle. La couleur de leur peau , moins exposée h l'ardeur du soleil, est aussi beaucoup plus blanche que celle des hommes. Leur taille ramassée est mal prise, surtout par la grosseur démesurée de leurs hanches, ce qui seroit du goût de plusieurs peuples. Leurs mamelles pendantes et accolées doivent celle forme & ce qu'elles se rapprochent sans cesse les bras près du corps, tandis que leur démarche gê- née et embarrassée est due à leur habitude de rester assises, et de serrer les cuisses pour voiler ce qu'un étroit maro, mal assujetti et trop peu ample, no cache que très imparfailement. Les femmes , à notre vue, montroient une vive curiosité; elles parois- soient môme très salisfuites de quelques demi-liber- tés qu'on prenoitavec elles; le front sévère de leurs époux les forçoil alors h prendre un ton plus ré- servé : quelques unes éloient remarquables par leur douceur et l'expression gracieuse de leurs traits. Les femmes, de même que les hommes, n'ont au> cune sorte d'étofiesur le corps, si ce n'est celle qui recouvre les parties naturelles. Lns deux sexes ont l'habitude de se faire un large trou dans l'oreille droite seulement pour y placer tout ce qu'on leur donne , et parfois des objets peu fails pour y élre accrochés, tels que des bouteilles. Ordinairement (') l.e pins grand nombre n'a presque point de barbe s cellr-ci est peu roiimic, grêle, et forme une pclilo mécbc très maigre sous le menton. 13 08 HISTOIRE NATURELLE Ici niles y mcUciil des paqneit de fleurs de pnnrra- Uum qu'elle» |Niroi>«ciil ttllevlioniior. 8oiiveiil avec CCI air de coqnelleric que lo reniine civiliiée, cumino dant l'enfuncc de celle môme civiliMiion , |iois4*de •I éminemment , dci jenncit femmes di'luciioicnt de leur léte cet fleurs udurnnlet, cl cherchoienl li nous les |>lacer dans les oreilles en accompagnant ce présent d'un sourire gracieux. Les hommes so couvrent aussi la chevelure avec les fleurs rutilantes du kaicé, nu 1rs spadices de r«M-uin. Ces naturela ne se servent d'aucune espèce do t6- temcnt pour se garantir des pluies fréquentes do leur climat. Lorsque lo «oleil les incommode, ils •'abritent seulement les épaules avec une large feuille d'iirum. Les chef» paroissent tenir, par mor- gue, h ne point s'exposer autant aux influences de la chaleur. Ils sont un peu plus blancs que le reste des insulaires. Ils sont onssi plut beaux hommes, et beaucoup mieux faits. Ils n'ont aucune marque dis- linctive autre que les dessins de leur tatouage ; ce- pendant ils placent dcd plumes dans lo nœud qui retient leur chevelure ; et lorsqu'on leur donne des clous, c'est toujours dans celte partie qu'ils les en- foncent en les rangeant régulièrement en forme de diadème. Les femmes, comme les hommes, vont habituel- lement léte nue. Ix^urs cheveux sont d'ordinoire ëpan sur leurs épaules, tandis que ces derniers les portent noués sur l'occiput. CelIcsKsi ont de plus une grosse cravate passée autour du cou , formée par un grand nombre de cordonnets, dont les bouts se dirigent du même côté et sont réunis en grosso touflc. Leur mnio n'est point placé comme chez les hommes : c'est un morceau d'élufTe dont ces derniers se servent pour ceindre le corps en formant une poche pour recevoir les organes de la génération , tandis que le beau sexe emploie un maro large de dix pouces environ , étendu circuluirement autour du corps, et assez mal fixé pour qu'il soit le plus or- dinairement besoin de le retenir avec les mains, ou, au moindre mouvement, de le soutenir. L'ensemble des traits des femmes est en général assez bien. Elles se marient do bonne heure, cor quelques unes éloient mères cl paroissoicnt 1res jeunes ; elles ont grand soin dé leurs enfants, qu'elles portent sur le dos. Leurs travaux sa bornent à l'in- térieur de la cabane, et jamais nous ne les rcncun- IrAmes occupées au-deliors ou h préparer les ali- ments. On ne sait si ces insulaires sont monogames; mais nous croyons avoir saisi dans le longngc d'un naturel intelligent que chaque homme des classes supérieures pouvoit avoir deux femmes. Les uiossex en auroicnt alors trois ou quatre. Les femmes sont considérées comme des créatures d'un ordre infé- rieur, quoiqu'on les traitât cependant devant nous avec une bonté et une considération remarquables. Elles sont très chastes, et on doit croire i|iwe vertu est enracinée dans leurs cœurs , et ne i pas sa source dans l'excessive jninutio des liu qui, dès lu premier instant de notre rcldchtl monirèrent singulièrement éjoignés de prn le moindre commerce entre leurs épouses et hJ de notre équipage. Les naturels parurent t%\ très bien siisir lu sens de quelques demantl«i| leur tirent les matelots, ils en rioient lieau répétant leurs gestes expressifs i mais dès niii tous ceux qui habituient les cAtcs occidrniile l'Ile, vis-ft-vis notre mouilloge. flrenl ton leurs familles dons l'intérieur, et malgré In | traitements qu'on eut pour eux, les présciuif leur fit, et les soins qu'on prit de ne point d* ombrage à leur humeur Jalouse, ceux quii soient nos amis ne voulurent jamais les rapj Ce n'est que dans l'iniérieiir, et surtout dam h lugo de Léié , que nous pAmes observer 1rs fm et lorsqu'on paroissoit trop s'en occuper, pil seul coup d'œil on les fuisoit retirer; et iomt( arriva que des jeunes gens qid nous servoin guides couroicnt devant nous les faire ciclm j les cabanes dans lesquelles nous devions i arrêter. Cette habitude do soustraire leurs femmol vue des étrongers, ou la crainte de les voirprti par des inconnus , est d'autant plus remir]! qu'elle est grandement opposée aux mcriin) raies des insulaires de la mer du Sud , qui i article témoignent une grande indinérencc.Ctj pas cependant que les naturels des Sandwidl Iles de la Société et des Amis, des Marqiii^ftj la Nouvelle-Zélande, prodiguent leurs épou sait qu'ils n'offrent communément que Inl esclaves ou de la classe inférieure du priipl(,| ils emploient les chormcs pour trafiquer, habilnnls d'Oualan ne paroissent posséder f noml)re restreint de personnes du sexe (mi^ ne point avoir de concubines avouées, ni poro quent une classe de femmes livrée au pultlii licals sur l'article de la chasteté conjugale, ilil rent beaucoup sous ce rapport des peuples iiinj venons de nommer; aussi on peut assurer i| galants les plus déterminés du bord ne reti absolument aucun fruit de leurs avanres. One torisé h penser cependant que les chefs, doeil lorité est sans autres bornes que leur voloiii<| roicnt été disposés, pour des présents, h aco femmes de la classe inférieure de leur disiridj c'est ainsi que nous avons dû interpréter I d'un nioise, qui, dans réionnemenl q<«| vue lui inspira, nous pria en grflce, M.del ville et moi , de coucher au village, d'y w* nous promettant une femme , une cabaoe ( aliments. DE i;iIOMME. Iitt ne connoiuoni «bMlumenl rien dei riici riii Je CCI liiiiilaire* i nous nu vimci puinl du Le* en appnreiico doslinia ('liera aeula ont l'arroganeo que leur riitthiliidc du pouvoir. Ilubiluda dèa leur en- îh une soumission passive , lei grna du peuple ptent chaque claaae aiipëriourc h celle à la- ils appartiennent; ils ne poasèdent rien en ils dt^pendcnt, eux, leurs famillea, et les I de leur industrie, de Vutonse dans lo district kl ils sont nés. Les claasca moyennes aont lea I qui jouiasent d'un peu de liberté. On conçoit ]ea loia ou dea coutuinca ai fi'odalca tendent h jincr nulle énergie h leur caractère. Servilea Ibilude, sana beaoins nombreux, sans relations pires , ils vivent en remplissant quelques de- jjui ne sont ni pénibles, ni rigoureux dans un 'i les chefs n'habitent que soua les mémea ca- , no 80 nourriiaent que des mémea subatan- n'ont de plus aucun vêtement. Aussi le I est-il le plus paciflque et le plus doux qu'on I citer, et aana doute qu'il faudroit de bien I motifs pour qu'il cherchAt h ae venger ou ft r les Européens qui visitent son lie. D'ail- ea hommes n'ont pour armea que des bAlons, ||ui est bien rare sur le globe, ils pnroissent ' la guerre. Leur petite population , dominée clicfs qui roconnoi&spnt une autorité su- n'a point de dissensions, et l'ilo peut là tous ses besoins, lors même qu'elle s'ac- 11. m est régie par un seul chef, qui porto le knissf toU ou iôif. Un grand nombre d'autres [également nommés ti»o««M, commandent I districts de l'Ile ou entourent le roi , dans ge très peuplé de Lélé , établi sur la petite '•• nom, dans la partie est d'Oualan. L'iirosse jroU être choisi par les plus anciens uro^ses, ' qui étoit en fonction lors de notre séjour I vieillard que les ans mcnoient au tombeau d'un pas inienaible, Noua remirquAmea que le plut grand nombre dea cliefa étoit Igé , et 11 pcinu en vlinea-noua quatre ou cinq pleina de vigueur, et encore dana la Jeuneaao. Lo reapect dont le peupla entoure le monarque eat prodigieux , et la vénéra- tion et l'humilité qui ae manifestent aur leur visagt en prononçant son nom , qui pour eux paraît être aacré , le aoin qu'ils ont de ae traîner aur lea geiious loraqu'ils rencontrent les nwsin, attestent que leur pouvoir repose sans aucun doute aur dea idéei re- ligieuica. Tant de Iwisesse et de servilité dénotent bien uno aource aaiutiquo. L'Inde, cet antique ber- ceau d'une civiliaation deptiia long-tempa étouffée aoua l'empire preaqiie indoatructiblcdei opiiiionaau* perktilienaea, eat depiiia dea siècles divistie en costot qui ao halaaent mutuellement, ou ao déveraent lo mépria. La caate de Drama ae croiroil flétrio par rottoucliemcnt d'un membre de la vile caate deaPa- 11(1.1... Eh bien ! ik Uiialan on retrouve parfaitement le tableau de cet ordro aocial , ai peu en harmonie avec la raison. Là aiiaal une foiblo population eat diviaéo en pluaieurs castes, et celle dea iiiofxea , ou U nohieaae, regarde comme indigne de lea regarda la populace ou niugué , faito aeulement pour la acr- vir. D'aprèa lea indicea que nos ubaervationa trop restreintes, et dès lors incomplètes, nous ont mit à même d'acquérir, il parolt que les chefs ont un droit abaolu aur lea propriéiéa et peut-être aur les personnes des hommes d'une origine commune qui naissent dans leura districts re<«peclirs. Noui vîmes une femme, qui vcnoit do recevoir un présent de l'un de nous, être forcée de lo remettre & l'urosae à un seul geste qu'il lui Ht. D'autres étoient dé- pouillés, sans se plaindre, du for ou des autres ar- ticles qu'ils avolcnt reçus en échange de leurs maroi ou des fruits qu'ils avoicnt cueillia. Maia cette obéis- sance passive est également imposée aux chofa & l'égard du roi, et tous les présents qu'ils rccevoient lui étoient austiiôt remis. Les rnosses did'èrent en général du peuple par une taille bien prise, un air plus imposant, plus grave, un tatouage plus soigné et qui dénote leur rang. Leur chevelure est soigneuseipcnt peignée et frottée d'huile ; leur barbe, très blanche chez lea vieillards, leur donne une physionomie vénéra- ble. Il paroUroit que plusieurs tribus difTércntes exisicroient dans l'Ile, et scroicnt désignées par des noms particuliers. D'après les renseignements que nous avons obtenus des naturels, il en résiillcroit, pour désigner ces dusses, les sept dénominations suivantes. 1° Uiosfe parolt signifier noble, chef. Ce nom se- roit applicable aux gouverneurs de districts, à ccu:( enfin devant lesquels le peuple doit s'humilier. Le mot iôtie paroU être, pris isolément, un terme qui signifie haut, puissant, premier, et même chef dç 100 HISTOIRE NATURELLE i famille. Aussi le titre du chef principal ou roi est-il urosse iône , quoique les naturels disent souvent et simplement urusse eu le d.', et s une dans l'ouest qui i-sud-ouest d'Oualan, qu1| peloit iinu Monsol {\ L'Ile d'Oualan, di\ urosses, a un nombn peut apprécier les nai dans ces bornes étroi quelques institution sacrilices d'enfants h ée en districts, rcgie{ restreint d'habilants;i s qui tiennent la popol ), et nous ignorons si (tl vicieuses qui ordoniuttl 1 mort des chefs, ousif cela est dû à l'insal nté du climat. Le vill Lélé , le point le plus ^uplé de toute riltj avoir une population de cinq à six cents in reste d'Oualan ne renferme plus que des i de trois ou quatre cabanes, ou même des solitaires, principalement sur le bord des grcn blonneuses ou dans les vallées intérieures. Dt| qu'on ne peut être loin de la vérité, en esiii deux mille habitants la population totale deil On se demande quel est le levier qui maioliei dre établi parmi ce petit peuple isolé; quels [ être les chûtiments infligés à ceux qui man cette obéissance aveugle qu'exigent les clicfiii ment il se fait que des hommes toujours [ franchir les bornes de leurs devoirs soient si> devant quelques individus qui se transmeitd autorité si despotique. Les idées religieuses l| elles quelque part, et les chefs sont-ils em (') C'est très probablement un mot qui (Ignilb j chose que le nom d'une tic ; car montai, ou piaf" I êoult lignlfle la mer, prise dari son éteadue» DE L'HOMME. 101 I les mlnislresda culte? Cette dernière opinion I une grande probabilité, d'autant plus que les els professent un saint respect pour les toni- [, et surtout pour ceux des uroxses, qu'ils bà- lavec cfTorts en leur consucrant des hommages Il n'est pas jusqu'à ceux de leurs proches Inc placent dans des positions choisies, en les ^ant de tout ce qui commande un rccueillc- I religieux. rillagede Lélé, principal point où sont rc^u- demeures des naturels, a été bflii sur un |i ne tient à Ouaian que par un récif, sur Ic- (n peut marcher ayant de l'eau jusqu'à la moitié rps. Ce village est dans une position défavo- ; au milieu d'un limon infect couvert de man- tandis qu'une eau croupie et puante stagne dans les sortes de rues qui conduisent aux es agglomérations de cabanes. Ces maisons ent généralement des tertres, et celles du roi I chefs sont sifuéesau pied d'une haute coliioe. rme de ces demeures est fort agréable, et leur [uction est très ingénieuse : elles sont répan- pur le pourtour de la baie, ou au milieu des I le long des rivages ; et leur coupe étrangère, knt au milieu de végétaux imposants, ombra- Ir les cocotiers, leur donne un caractère neuf )voit point encore frappé nos regards. Ces mai- snt très vastes, ayant jusqu'à quarante pieds ktion, sur une longueur proportionnée. Leur |ture est démesurément grande ; elle retombe sur le sol , en s'arrélant sur une cloison en bute de trois pieds. Le sommet de chaque ca- krme un arc ouvert vers le ciel ; la toiture est |ec des feuilles de vaquois et s'unit par simple Dsilion des deux côtés au sommet, et ne porte ir une pièce de bois transverse. Les parois ^s sunt faites avec des lattes d'un bois léger d'/iiftiscus, attachées sur des montants à i d'un demi-pouce les unes des autres ; de Drtes sont pratiquées sur les cdtés. Ces lattes Igneusement travaillées et peintes de diverses I. Le devant et le derrière de la maison ont I très remarquable que le haut rentre beau- us la toiture, et semble former un abat-jour. |roit est orné avec soin , et on a laissé çà et là I lattes des séparations qui permettent à l'air f par la partie supérieure et de circuler libre- kns les appartements. La portion inférieure )adea une petite toiture avancée , se termi- si à trois pieds du sol, ou a un lattis en bois, I est en partie à jour. Le sol de la bÂtisse se de petits bambous ou roseaux dont les F^ale longueur, liées les unes aux autres , jun plancher d'une grande propreté et très I insulaires ont beaucoup de soin de ces bà- I surtout les chefs , dont les demeures , quoi- que fuites sur un même modèle, sont plus spacieu- ses, mieux travaillées, et ne présentent point un morceau de bois sans qu'il soit peint en rouge, en noir, en jaune, ou en blanc, et très poli. Quelques compariimonls sont établis sur un cAté ; ils servent de chambres à coucher, et le lit dos naturels ne con- siste qu'en uno petite natte étalée sur le plancher en roseaux. Toutes les maisons que nous vîmes n'of- fruieut de dill'érencc sensible que dans le plus ou moins de soins apportés à leur construction , ou dans leur grandeur et dans la manière dont elles étoicnt tenues. Les portes sont ordinairement très basses, et il fau* ramper pour entrer dans les diverses pièces. Dans celles des chefs il y a de grandes portes à bat- tants, qu'on ouvre aux visites de cérémonie. Les autres travaux des naturels consistent en fortes murailles qu'ils appellent pol, lesquelles sont éle- vées avec beaucoup d'cfTorts sans doute, à en juger pur Iti masse des pierres et par l'imperfection des moyens dont ces naturels se servent. C'est ainsi quo le village de Lélé , sur l'Ile de môme nom , se trouve partagé en rues et en quartiers, en môme temps que le pourtour de l'Ile oITre en entier une enve- loppe composée de ces masses de madrépores. Dans l'intérieur de l'ile, des mnruilles hautes et formées d'énormes massifs attirèrent notre attention. Nous sûmes par la suite que c'étoit le lieu de la sépulture des uiossi-s, et les naturels montrèrent le plus vif empressement à repousser de cette partie ceux qui cherchèrent à y jeter un coup d'œil. Ce cimetière so trouve très élevé, puisque la terre paroit presque au niveau du mur, qui a quinze pieds de hauteur, et quelques cocotiers et des bananiers y ont étd plantés. Approfondir les idées morales de ce peuple, connoitre ses opinions sur sa religion et sur une existence future, scroit d'un grand intérêt, surtout si l'on pouvoit assister à quelques unes de ses cou- tumes et de ses grandes cérémonies, telles que les funérailles d'un uiosse. On trouve sur divers points de l'ile des petits Ilots que les naturels ont envelop- pés de murs quadrilatères ; nous ne pûmes savoir dans quel but. Il nous reste à parler maintenant d'un autre genre de maisons qui semblent ôtrc du domaine public, et où les naturels s'assemblent et préparent môme leurs aliments en commun ; ils nomment celles-ci lomme ouiioit, et quelquefois paé. Elles sont beau- coup plus vastes et moins propres. Il n'y a pas de réunions de trois ou quatre cabanes sans qu'il y ait une de ces maisons. On y dépose les haches de pierre pour le travail, et les longues lances pointues pour la pèche. Les régimes do bananes qui servent aux consommations journalières sont pendus à la toi- ture. Dans celles-ci, comme dans les autres, il n'y a que peu d'ustensiles de ménage , dont les princi- paux sont des auges de bois, dans lesquelles ils pré- li 102 HISTOIRE NATURELLE cipitent la fdculo do la racine yénéncuse de Varum wacroirhizon. Des venelles de coco, une molette pour broyer le Truilà puiii ou le poivre, quelques nattes grossières, le métier avec lequel les femmes fabriquent les mttros, voilà à peu près tout le mo- bilier des insulaires d'Ouulan. La grande maison communale, où les chefs nous reçurent h LlIô, ressemble en tout h celles éparses dans les divers districts de l'ile. Le pourtour de ces grandes cnbanes est entouré d'un plancher en bam- bous, au milieu duquel on a Ivissé un grand espace quadrilatère sur le sol même, pour établir les foyers qui servent h la cuisine. Ceux-ci sont peu profonds, formes avec des galets arrondis de (rachyte s'échauf- fant aisément, et qu'on dispose de manière à ce qu'ils entourent les fruits à pain , qu'on y cuit et qu'on place dans le trou, enveloppés de feuilles de bana- nier, en les recouvrant d'un petit dômu de pierres préalablement éehauiïées. Pendant que les domes- tiques de la classe des shign"g préparent les aliments, les vieillards sont assis sur leurs nattes, ainsi que les hommes faits, et les mangent h mesure qu'ils sont cuits. Nous avons eu occasion de nous trouver plusieurs fois au milieu des naturels lorsqu'ils pre- noient leurs repas, et toujours nous avons vu un grand nombre d'hommes vivant en commun, servis par des jeunes gens qui se nourrissoient des débris laissés par leurs maîtres. A chaque convive on ap- porte un faisceau de morceaux de canne à sucre écorcés et nettoyés, un petit panier do fruits h pain coupés par le milieu , deux ou trois bananes : voilà l'essentiel du repas. Pendant ce temps on fait griller légèrement quelques poissons , ou le plus ordinai- rement on les oiïre crus. Un domestique fait circuler alors une bouillie nommée imaoun, faite avec la fé- cule d'drtim unie à du fruit à pain écrasé, arrosée de lait de coco et de jus de canne à sucre, et ren- fermée dans une feuille de bananier. On prend cette bouillie , assez agréable , avec deux doigts , et , après en avoir mangé un peu, elle est passée au voisin. Un autre domestique est, pendant ce temps , occupé ù broyer des tiges fraiclics de poivre sur des pierres de basalte enfoncées dans le sol, ayant trois ou quatre trous avec des rainures, et qui existent dans chaque maison communale. Ces tiges sont humectées avec de l'eau, et triturées avec une molette nommée io: le liquide verdflire qu'on en relire se nomme sçhia- ha; il est reçu dans des vases de coco, et on le passe dans un morceau d'étolTe avant d'être donné à cha- que naturel , qui avale d'un Irait ce breuvage d'abord sucré, puis aromatique et stimulant. L'eau pure sert de boisson ordinaire; on l'apporte dans de petits vases faits avec des feuilles de bananier, végétal qui fournit à tous les besoins de propreté. Les cocos ne servent point ordinairement; le petit nombre qu'en possèdent les indigènes paroit £lre réservé pour l'é- poque oh les autres provisions viennent h man Il en est de mémo des racines du chou ciirail) taro. Les insulaires d'Oualan se délectent itkI canne à sucre, qui est pour eux un objet degn utilité, tandis qu'ailleurs elle est négligée. IIm gent volontiers le fruit è pain sauvage, donij veur douceAtre leur plaît ; ils le font torréfw( légèrement , et rejettent les châtaignes, quiaiU sont estimées par leur bon goût. Les poissomt aplysies sont rarement grillés; ils trouvent i leures ces substances lorsqu'elles sont crues. Nous ignorons l'heure de la matinée à laqu déjeimenl. Ils dînent vers onze heures et demitl soupent le soir, au coucher du soleil. Après leJ du milieu du jour les hommes se renversent sut| petite natte , et dorment à la place qu'ils oc» il paroU que les femmes et tes enfants maniJ part et ensemble; du moins elles paraissent toii| réunies entre elles pour le travail, de mëmei| hommes s'assemblent entre eux. Los fcinmeil vent manger devant leurs époux, et l'on s:iili] vrais Océaniens interdisuient celte prérogaliveil famille: les occupations du sexe féminin pardi Iwniées aux soins de la maternité et ù la bl| des étoiïcs pour maros. Les hommes se livr bâtisse des maisons, cultivent les fruits, sartl^ piaillent la canne à sucre, construisent des pin| ou vont à la pèche. Les vieillards ne fontrial boire, manger cl dormir, ou donner des conte L'hospitalité est un caractère distinctif deil tanis d'Oualan : dans quelque cabarte qu'on [ on s'empresse de vous faire asseoir et d'alleri des fruits. Ils nous apportoieni beaucoup (l(i( tandis qu'ils en sont très avares pour eux-i est probable qu'ils pratiquent pour leurs é;u pour une classe supérieure les mêmes dcvoini nous rcndoient. Ils ne sont point exigeants,! demandent rien en échange, et les petits p qu'on leur faisoit les combloient de joie. Dtil sillons aussi bienveillantes et aussi aimablaj retrouvent point chez les chefs; et soit paru soit parce qu'ils pensent que tout leur cstdlj montrèrent avides, insatiables, et ne dai; jamais , quelque présent qu'on leur fil , don coco en échange. Le vol est presque inconnu à Oualan, etli répréhensibles furent commis par des urm cherchoient à prendre elTrontément ou ordm à leurs pagayeurs d'enlever les objets i séance. C'est ainsi que devant tout l'équip Coquille un tirosrrassés de leur enveloppe, sont séchés par servent pour teindre en rouge d'une grosse ougeâlre nommée muhori, qu'ils font infu- ks l'eau au soleil , et qu'ils retirent du mo- \\a y font tremper les fils pendant quelques ivuiil de les sécher. Co rouge est d'abord [analogue à celui de l'ocre. Us paroit qu'ils fdent point dans leurs montagnes le figuier, ignorent l'usage de sou fruit, utilisé dans jtpels de la Société et des Saiidwicii. ■ ne savons avec quel végétal ils composent grillant et le jaune doré qui forment lesdcs- nidi'o.v. Comme le mormùa àliifi liu est |iu pour donner une belle couleur jaune avec èmc écorce , et qu'il est usité ilt Taïli et dans ^ques, il est probable que cctarbre leur four- re celte couleur. Il reste ù savoir comment ^our les aviver d'une manière si parfaite. Il aire aussi qu'ils tirent quelque parti de la pite ou i-uicuuia, qui croit spontanément nmes sont en possession de manufacturer en se servant d'un petit métier h l'aide |les tracent les dessins, tandis qu'elles n'ont ! de deux montants carrés pour composer uni de rétofle. Ces muroi^ nommés tull, i.huit pouces de largeur sur plus de cinq pieds de longueur, bien que le tissu des femmes ait plus de développement. Ceux des hommes du peu- ple sont d'un tissu plus grossier, et leurs dessins so réduisent ù des raies rouges légères tracées sur les bords et au milieu. La couleur eu est généralement noire et sans ornement. Les pemieiiiéi et autres cas- tes plus relevées eu portent dont le fond est noir aussi , mais dont les extrémités sont enjolivées do carreaux mélangés des quatre couleurs précitées. Ues franges en ornent les extrémités. Les plus beaux maivs appartiennent aux premiers chefs ; et leur fond , rouge et surtout blanc , est couvert en lon- gueur de raies légères cl noires. La construction des pirogues se fait avec des haches en pierre ou en coquilles; et, quoique défavorisés par l'imperfection de leurs instruments, ces insu- laires donnent un fini précieux à leurs travaux. Les pirogues ont une forme caractéristique, et se distin* guent par des extrémités verticales. La coque en est faite d'un seul arbre, quelquefois lièsgros, sur lequel on adapte des fargues. Les trous sont recouverts avec un mastic blanc nommé /ionasse, que nous croyons être fourni par le suc laiteux de l'arbre à paiti , uni à la pulpe non mûre du fruit. Les embarcations sont creusées dans le seul tronc d' un uitocuipvs. Ces i^irugucs, quoique grandes, sont très légères ; elles paroisscut très étroites par la rentrée des plats- bords; elles sont peintes en rouge, et le bois est si soigneusement poli avec du trachytcouavecde gros- ses râpes faites avec uno peau de diable de mer, que nos ouvriers ne sauroient rien faire de mieux. Il n'est pasjusqu'au balaneier qui ne soit travaillé avec soin, et dont les extrémités ne soient relevées avec goût. Ces pirogues marchent sans voiles et sans mâts ; ce n'est qu'à l'aide des pagaies qu'on les fait naviguer : celles-ci , de forme lancéolée , sont terminées par une pointe liés aiguë; elles servent d'armes défen- sives plutôt qu'à la manœuvre, caries naturels no se montrent point habiles ù évoluer leurs embarca- tions. Ces peuplades, entièrement sédentaires, vivant sur une ilc fertile, ne sont point adonnées à la pèche, et les poissons ne sont pour elles qu'un accessoire de leur nourriture et non pas leur principale res- source : de là le peu d'habitude de la mer qu'on remarque en elles, tandis que les autres Carolins sont d'excellents marins. Les pirogues des urossea sont désignées par des sortes de chapeaux chinois appelés i)aipa , faits en coquilles blanches et brunes enfilées, et supportées par quatre morceaux de bois qu'ils placent sur le balancier. Les instruments usités dans le pays sont peu nom- breux. La hache, talu, tient le premier rang par son utilité comme par la manière ingénieuse qui a présidé à sa confection. Les haclics sont faites sur un type unique : seulement elles varient par la gran* deur, car il en est de très groMO* ; et d'autres , de>> 104 HISTOIRE NATURELLE linées h ùc peiils ouvrages, son! gracieuses et faites avec une vis-tigre ou une milre-épiscopale, dont la grosse extrémité est usée pour former un twrd cou- pant. Les naturels emploient aussi des valves de grandes tiidacncs au même usage; mais ils ont recours le plus habituellement h une sortedc madré- pore spalhisé, d'un groin tr^s Un, imitant l'ivoire, qu'ils façonnent par un frottement prolongé avec de la poussière de basalte. Ils disposent en biseau le coupant de cet instrument , dont la forme générale ne peut mieux être comparée qu'à une dent incisive. Ces coupants sont entés sur un corps en bois , et so- lidement attachés à une tige arrondie qui peut tour- ner sur une surface concave du manche en permet- tant & la hache de prendre une direction verticale ou horizontale au besoin. Le manche est en bois léger d'hibiscus , et décrit une courbe. Le tout est peint en rouge et en noir. On se sort des haches les plus volumineuses en frappant à grands coups pour creu- ser une pirogue, et en donnant un singulier tour de bras à l'instrument qui décrit un cercle au bout du levier qui le fait agir. Le bois travaillé est ensuite poli avec beaucoup de soin par le moyen de mor- ceaux unis de trachyteou par une râpe faite avec la peau rude de grandes raies. Les haches sont seulement employées h couper des arbres, à construire les pirogues, façonner la charpente des maisons, et creuser des auges en buis qui servent à teindre ou h renfermer de l'euu. Nous eûmes occasion de voir dans les cabanes de longues javelines effilées, soigneusement travaillées, que nous primes pour des armes, ainsi qu'un liAton pointu à une extrémité, entaillé h l'autre, et aussi peint en rouge. La javeline se nomme ouessa, et le b&ton sague. Les naturels s'en servent pour se pro- curer du poisson. Leurs pêcheries sont établies sur le bord des récifs, où la haute mer vient briser. Ils établissent des espaces quadrangulaires avec des murailles hautes de trois pieds, et construites assez solidement pour que la mer no puisse les renverser en s'élevant par-dessus. Les pierres sont disposées de manière à ce qu'il n'y ait point d'interstices entre elles, et une seule ouverture est pratiquée pour que les eaux puissent s'écouler jusqu'à un certain niveau lorsque la mer baisse. Le poisson qui a été apporté dans ce vivier y demeure, et les naturels s'y ren- dent lorsque la marée a abandonné le rivage ; fer- mant alors le trou pratiqué au réservoir, où il reste peu d'eau , ils frappent et percent le poisson avec ces longues javelines dont nous avons parlé. Au reste ces pêcheries ne sont ni nombreuses ni bien entre- tenues. Ils se servent aussi d'hameçons en nacre, dont nous ne vimes entre leurs mains qu'un bien petit nombre. Ils ne faisoient aucun cas des nôtres , ou , s'ils les acceptoient, c'étoit pour les placer dans les trous de leurs oreilles. Les ûlets qu'ils emploient ne sont point ingénieusement fabriqués. C'mI long ovale de branches pliantes et souples qui k| nissent h une extrémité, et supportent une i poche dont les mailles sont assez serrées ci( avec le mire du coco. Ce genre de fliet scriip suivre le poisson. Pour cela une douzaine d'ha se placent de manière h former un grand cmltj l'eau des récifs : ils Tmissent par se rappro poussnnt les poissons devant eux. Il arrive i qu'ils se joignent, et les poissons sont contraiii se jeter dans leurs filets tendus. Le bAlon poigy rolt destiné h assommer certaines espèces, ooj à saisir, dans la fourche pratiquée à son somm grosses murènes et les murénophis, si coma sur la côte. Cependant nous ne leur en vimcsj^ prendre , et en général leur prodigieuse mulii{ tion annonce qu'ils les négligent. Les cordes qui servent aux pirogues sonlij bien tissées : il en est qui imitent & la \\xt d'Kurope. Ils emploient à cet usage le brou fili teux du coco. Les insulaires d'Oualan possèdent peu d'obj décoration , et ils ne se servent point de cosn ni de substances masticatoires quelconquK| chefs paroisscut être les seuls qui emploieniil pour s'oindre les cheveux. Ils portent qu fleurs, parfois des colliers faits avec une ovulei^ qu'ils nomment houle, ou des bracelets en| rouelles noires et blanches. Le plus grand i a sur la nu(|ue un morceau d'écaillé de loriixJ pendu h un cordonnet qui fait le tour du mi roit qu'ils attachent quelques idées superstiij h cet ornement ; car ils ne voulurent point i céder, bien que le prix qu'on leur en offrit lesf singulièrement. Le tatouage paroii àOualan désigner Iesraii| nomme sise, schisch^, cette opération. Lesii portent deux longues raies en dedans et coi des membres inférieurs. Ces deux bandes sonil| de huit lignes, remplies de losanges à jourd classes inférieures, noires et pleines au chez les urosses. Ceux-ci ont en outre desl lurcs, et, comme les ptnneitiés, des ligneslj dans leur intervalle, terminées par des crocbi bras sont chargés de petits dessins; maiscef remarquable et caractéristique te tatouage | insulaires est un large chevron noir qui i pli du bras chez les deux sexes. Les liomn placent point ailleurs que sur les membrej,| que les femmes ont les reins couverts de t qui se termine sous le rebord même de lenrij Le chant des habitants n'a rien d'ag sont des sortes de phrases prosaïques cadem un ton lent et monotone, qui accompag souvent la danse. Il faut avouer que cellH bitants d'Oualan : elle nous poroit évidemment com- posée de plusieurs dialectes que parlent les diverses castes; elle dill'ère de toutes celles que nous avions entendues jusqu'alors , et surtout de l'océanienne. La prononciation des mots nous parut très diflicile h saisir, et nous remarquAmes <|ue la plus grande didiculté éloit de rendre, par nos signes ou lettres, les sons qui parvenoicnt ù nos oreilles. Une autre cause qui s'opposoit à ce travail est l'espèce de soin qu'ont les naturels h ne jamais contrarier. Si par inattention on croit avoir entendu un mot , et qu'on vienne h le répéter, tous persisteront ù dire comme la personne , le nom n'ayant aucun rapport même avec ce qu'on leur demande. Celle excessive com- plaisance est plus nuisible qu'utile, et ces hommes sont d'une telle légèreté, ou tout ce qu'on fait autour d'eux les occupe tant, qu'ils ne répondent d'ailleurs qu'avec indiiférence. Pour former des vocabulaires, le plusdiflicultueux n'est point d'obtenir les noms des choses matérielles qu'on a sous les yeux. En recueillant les mots qui lesconcerncni, on est ù peu près sûr de leur cxacli- lude; mais il n'en est pas de même pour leur faire comprendre des idées métaphysiques attachées aux mots, tels que hier, demain, père, frère, parents, et une foule d'autres qui tiennent ù des rapports plus complexes. Leur prononciation est souvent gut- turale, terminée par des consonnances nasales ou palatialcs difficiles h saisir avec rigueur, et qui in- fluent beaucoup sur la valeur des mots ; car il en est qui désignent plusieurs objets en changeant de son seulement, son qui est peu sensible pour nos oreilles. Les seuls mots dont on rencontre des ana- logues dans le langage de quelques peuples de la mer du Sud sont peu nom!)reux et peu caractéris- tiques. On en trouveroit sans doute beaucoup plus dans les langues japonoisc on chinoise. Ainsi le mot t'A-, poisson, employé à Ooalan, est dérivé d'iAa», Malais, d'iAa, Nouvelle-Zélande; tandis quVia, usité à Taïii, et iè à Uolouma , en sont corrompus . U'oufl/t-e, pirogue, consacré h Oualan, est analogue à waka , Nouvelle-Zélande ; à vaka, Rotouma, à t'aa, Taïti. Cocotier, iiou, se nomme uiqu aux Sandwich et à Rotouma , et pourroit dériver du mot malais 106 HISTOIRE NATURELLE nior, moins usité que kolipa. Pagaie, oa, est appe- lée eoè h ïaïli. Banane, »uu«, porte absolument le mémo nom, ouiie, au Port-Praslln et à la Nouvelle^ Irlande. Canne h sucre se dit ta à Oualan , (o à la Nouvelle-Irlande, ioa àTalti, toou aux Sandwich et h Hotouma. Le coït se dit fouine à la Nouvelle - Irlande, et foéne à Oualan. Mata, œil, également nommé mala dans la langue malaise, etc., etc. La numération est basée sur des principes régu- liers et lixes qui n'ont pu provenir que d'une nation civilisée depuis long-temps. Elle diffère beaucoup de C'jIIo des Malais, et la dénomination de plusieurs nombres se rapproche de mots employés à la Nou- velle-Irlande. Quant à la manière de compter des Sandwichicns et des Taïtiens, elle en difTèrc com- plètement par rapport aux noms, cl s'en rapproche quant au mécanisme. ; EXEMPLES. 1, teha. 30, toll goule. 2, lo. 40. eaa goule. 3 , toll. 60 , lomme goule. 4, eaa. 60, holl goule. 5, lomme. 70, hut goule. 0. holl. 80, ouall goule. 7,/mf. 00 , héo goule. 8, ouall. 100. sehasihiogo. 0, héo. 200, lotihiogo. 10, $ingoiile. 300 . toll tihiogo. ■11 , singoiile sntia. 400 , eaa sihiogo. 12, iingoulelo. 500, lomme sihiogo 13, sinf/oule toll. 000, holliiMogo. 14, iingouleeaa. 700 , hut sihiogo. IT), $iHgoul(i lomme. 800 , ouall sihiogo. 10. sinifoula holl. 000. heo tihiogo. 17 , sitifjoule Init. 1000, schasihia. 18, singonle ouall. 2000. losihia. 19, aingoule Mo. 3000 . toll sihia. 20, logoule. 4000, eaa sihia. 21 , logoule teha- 5U00, lomme sihia. 22 , logoule lo. 0000 , holl sihia. 23 , logoule toll. 7000, hut sihia. 24, logoule eaa. 8000, ouall sihia. 25, logoule lomme. 9000 . fcflo j^Afa. 26, logoule hnll. 10000, sasihié 27, logoule hut. 11(100, «cAa»ajjAfé. 28, logoule ouall. 20000, touAo. 29, logoule héo. VI. NATCnELS DES IlËS MAC-ASKILL. Le 17 juin \^2i nous reconnûmes les Iles Pelelap, Tougoulou itTaliai, que le capitaine Mac-Asliili découvrit en 1809. Ce sont de petites ilcs basses re- posant sur le même plateau de récirs , qui gisent par six degrés trente-six minutes de latitude nord , et cent cinquante-huit degrés vingt-sept minutes de longitude est. De nombreux végétaux les recou- vrent, et çà et là dans les éclalrcies des bois parois- lent les cabanes dont la forme est analogue h d'Oualan; toutefois leur construction noui beaucoup plus négligée, Les naturels se liâtè jeter leurs pirogues h l'eau, et comme nouiiii mis en panne, en un clind'œil ils nousaltei^ la plupart des embarcations ëtoient maïueuif par sept ou huit indigènes : ils montèrent ii sans témoigner ni hésitation ni crainte, et, pyJ exception d'autant plus digne d'être citée qu'dlif plus rare, ils nous offrirent avec un désiniA ment qui nous charma toutes les provisions ( s'étoient munis, et qui consistoient en cocosi germes, en fruits h pain sauvages, et engrosij çons de tare {arum macronhizon ). C'étoit bJ mière fois que nous recevions des peuples deli| du Sud un présent de haute importance | hommes dont les lies sont peu productive), | qu'ils nous témoignassent le moindre désir d's tenir une récompense. Leur action ne fit poinij grats. Les cocos, qu'ils nomment car/u^ntf à ce qu'il paroit , mangés que dans l'élat lorsque l'amende a acquis son entier défti ment. Ce fruit, sur les lies basses, est samij trop précieux à une population nombreuse | cueilli lorsque la noix est remplie de lait éi et propre à désaltérer seulement > la prévt; leur a donc fait une loi de ne point gaspilltri vivres, ou comme on le dit, de manger ieffl en herbe. Les objets qui leur firent le plusdef furent des clous et des haches; et le fer d'il qu'ils nomment loulou, est recherché parcinj quoique forme qu'il soit. Parmi les fruits qu'ili| offrirent étoient quelques régimes d'une espè banane sucrée et fondante que nous n'avionj encore rencontrée, et dont la saveur éloit i Nous y remarquâmes aussi quelques cônes iii| daims que les naturels sucent avec plaisir, i les semences en soient ligneuses et coriacesii dant une matière sucrée assez abondante i pandue à l'endroit où ces fruits s'insèrent I pédoncule. Ces insulaires avoient la plus grande ai| et dans les caractères piiysiques et dans les) dustriels avec les habitants de l'ile d'OuBlanl en vain toutefois que noi s essayâmes de noHJ entendre d'eux en nous lervantdes mots ou que nous avions recueillis, et qu'ils parureol^ comprendre ; après quelque persévérance d tînmes de plusieurs les noms qu'ils donnd unités ; et , comme il sera facile de s'en conn ces mots ne présentent que des diirérencesli gères avec ceux employés à Oualan. 1 , sa. 4, hea, 7, hut. 2, lo. 5, Um. 8, houal 3, toll. 0, Auone. 9, héo, DE L'HOMME. 107 (aille des habitonU des lies Alac-Askill est Lnnc et bien prise; la plupart d'entre eux [nt lin embonpoint raisonnable, tandis que [en remarquâmes quelques uns ensevelis sous [iises couches de graisse , dont lous les mouve- j étoienl gênés par cet tMat d'obésité. La teinte fpeau est d'un olivâtre peu foncé , et l'enscm- he leur physionomie agréable est empreinte ) grande douceur. Un seul petit moro de toile, j en plusieurs doubles , est leur unique véle- 1; et lor8(|ue,cédantaux!demandes des amateurs, kangeoicnt ce morceau d'étoiïe contre du fer, ^nifestoient la plus grande pudeur pour qu'on evit point ce que le maro officieux cachoit leurs assez mal. Leurs longs cheveux noirs, et jeu frisés, sont retenus sur le sommet de la or un nœud < ils ne se rasent jamais la barbe moustaches ; mais cet accessoire n'acquiert Umpiet développement que chez quelques irds, car le plus grand nombre des indigènes pus présenta qu'une touiïc peu épaisse d'une rare et grêle formant une pointe sous le men- omme celle que porloit Charles IX. Leurs sont éblouissantes de blancheur; et leurs naturellement obliques, lorsqu'on y joint l'é- ^se du front, l'étranglement des branches du paire inférieur, rappellent évidemment le type I ou japonois. I insulaires ont un goût décidé pour les fleurs. unes gens s'étoient orné la tête de couronnes I , dont les corolles sont d'un rouge ponceau If; quelques uns passent dans les trous des aes oreilles des feuilles florales qui nous sont ^ues, et qui exhalent une odeur suave de vio- d'iris de Florence ; d'autres enfln avoient hevelure entremêlée de fleurs blanches, et rures si simples prêtoicnt h leurs physiono- In charme qu'il est plus facile de sentir que kdre. Sans cesse en mouvement et se livrant llats les plus bruyants d'une gaieté folle , le prc de ces hommes ne se montra que sous des I favorables dans notre courte entrevue. Ils anirent moins posés et moins mélancoliques I habitants d'Ouulan. i que nous avons déjà eu occasion de l'indi- ons le groupe des lies les plus orientales ils ncnt les reins de chapelets faits avec des I noires et blanches : leur niaros sont d'une eaucoup plus épaisse que ceux usités h I mais l'art de les tisser, la variété des des- ■ vive coloration des fils, ne leur sont point |rs. Leur tatouage est plus élégant et plus lonné que chez aucun autre peuple ; les I qui recouvrent le corps sont disposés par liasses qui lui donnent un aspect bleuâtre ; Dt CCI masses sont répétés symétriquement des raies, des cercles, incrustés dans la peau aveo goût. Les jeunes gens seuls no présentoient point ce genre de décoration. Quelques vieillards éloicnt entièrement chauves. Les Instruments que nous vîmes dans leurs mains consistoient en haclies fabriquées, comme celles d'Oualan , avec des fragments de corail ou avec des coquilles, telles que la iridacne , la vis, et la mitre- épiscopale. On les appelle fnW ; et ce nom a, comme on voit, la plus grande analogie avec le mot tula u«i(é à Oualan, et qui signifie la même chose. Leurs cordes, faites avec le cniie du coco, étoicnt solides et bien tissées. Leurs pirogues dilTùrent beaucoup de celles d'Oualan; leur construction se ressent na- turellement de ce que les lies basses ne possèdent point do grands arbres ni de bois dont les fibres soient denses et compactes. Cepend,ne se compose chez eux que de quelques li|^ verticales placées sur la poitrine et sur les jim Les lobcsdes oreilles étoient fendus et lirailhoi mesure par l'habitude d'y placer des rylindn bois léger d'hibixcus , d'un grand diamètrc,ot[ en rouge orangé, ainsi que le capitaine Koizcbutl observé à Radack. Nous ne pûmes saisir uiiciinf de la langue de ces hommes; quelques uns( dant nous parurent d'origine malaise. I.a pérhl une de leurs grandes ressources , et ils y sonif habiles. Nous remarquions que chaque jour I pirogues étoient remplies de plusieurs ospiwi poissons, de mollusques, de gros bénitiers oU| les de mer, qu'ils paroisscnt également ne pas J gner. Leurs pirogues sont fort remarquables taoïj leur légèreté que par les soins qu'on aapporinJ décorer ou à les peindre. Leur marche , pirl brise modérée, est d'environ six nœuds , et c({ bre est bien loin d'égaler celui qu'Anson leii| cordoit. Nous obscrvAmes que dans plusieurs^ embarcations fines et légères ils avoient desfn| fabriquées avec du brou de coco , destinées à li des pierres et des javelines longues et ctRliti] tX. NATUrtËLS DÉS IlES TAMATAV. Le 30 juin 1824 nouscûmes connolssanced petites lies basses nommées Tamatam, Fé et Pollap, découvertes en 1801 par don Juaoj goilia. Une trentaine de pirogues partirent ii diatement pour nous joindre : mais, commelil vette étoit favorisée dans sa marche par uoc| assez fraîche , toutes ces embarcations arrirà la fois tumultueusement, de sorte que plusien pros furent brisés le long du bord, et leurs i rompirent les balanciers de plusieurs aulnl chavirèrent h leur tour; et, comme les parloient et gesticuloient tous à la fois.seo toient etsejetoient à l'eau, nous eûmes le s cleen petit d'une flotte naufragée. Lemoli éloit dans toutes les bouches, car le fer est ; peuples la matière la plus précieuse; lesl les couteaux, nommés sar^ les clous, les s meçons , sont pour eux des objets d'une | valeur : en échange ils donnent des cocoij appellent non, des mailles (*) ou fruits à ptil vages , et des coquilles qu'ils péchenl siirleil telles que les casques (méale) et les bcllesiT laines aurores. Les habitants de Tamatam ik| rent point de ceux d'Hogolous. Leurs m"! leurs })onc/io.f sont de même étoffe; leur chif faits à la chinoise , sont identiques par la for (') Ri'amall aw Iles de Pelcw, suivant WiliD>< 1 oreilles sont |is peint : rep( n'abandunnc ^r, n'a pas to ^s génitales, n ' comme une Jlliers on grair rappelèrent le bues hommes < (de cinq pieds, [; les naturels lorsqu'ils danse (arches, ils che I s'emparer de I les plus futile! Ittcniion. Inomsdenomb pvanis.: yote. roiike. 1 héole, \fane. ] lime. J ouone, I fume. I houalle. Itike. ] leke. seke yote I seAe rouAe. \ te fo héole. I ieke fane. tieie lime. \ttke ouone. J seit fusse. Itehehnualle. fteke tike. |S. XATORELS D • juillet la corv( \Sa!ahoual, qn |< du nom d'un i pc, la dernière ( Vielle nous com grés vingt-une Inalre degrés qu !• Saïahoual , q [cl quelquefois ; T diamètre; ses b et foni des voy Purer des instru M-nous de TncI pservé le moim lèreni le p|„s gi ^omment lonloi quelques coc( Ncs coquillages DE L'HOMME. 109 1 oreille» sont (ravcrstVs par de gros rouleaux lis peinl : rcppndanl le maro , «pie corlains Ca- n'abaiiduiiiieiil point son» moiilier quelque iir, n'a pas toujours pour bnl ici de voiler les ks g(i(rf)iillie. fiOO, ouonnpou touke. 700, fikapoutouke. 800, houaliipoutoxike, 900, tikapoutouke. 1000, tanijarasse. 10000, seke anga fasse. |X. XATOnELS DE L ILE SATAIIOCAL. juillet la corvette la Coquille dtoit en vue \Sa!ahoual, que le capitaine Wilson appela I, du nom d'un matelot suédois qu'il y laissa. le, la dernière du groupe des îles Carolines puellc nous commimiqnjlmes, est située par grés vingt-une minutes nord , et cent qua- lualrc degrés quarante-six minutes de longi- . Salahoual , que les indigènes prononcent jcl quelquefois Sa'aouëlle , n'a guère qu'un I diamètre; ses habitants sont d'excellents , et font des voyages fréquents à Guam pour turcr des instruments de fer. En vain leur b-nous de Tucker, ils parurent n'en avoir pservé le moindre souvenir. Au reste ils kèrent le plus grand désir d'obtenir du fer, lommenl /oii/o«; et en échange ils nous 1 quelques cocos secs, des poissons, des des coquillages , des cordes tissées avec le brou de coco, des colliers faits avec leurs cheveux , et quelipies javelines en IhiIs rouge très dur. La plupart de ces naturels étoient complètement nus, et trois ou quatre d'entre eux seulement étoient coiflés d'un chapeau chinois. Ils no diffèrent en rien des autres Carolins, ni par le tatouage ni par les formes corporelles. La fabrication de leurs étof- fes, de leurs filets, la construction de leurs pro«, et l'art de les évoluer, sont identiques. Quelques jeunes gens avoient la chevelure couverte de fleurs d'ixora ; les tempes de quelques outres étoient en- tourées d'un bandeau tiié d'une écorco blanchâtre. La lèpre enfin avoit étendu ses ravages sur leur po- pulation. Ici se terminent nos obnes sont , dit-on , relégués dans les mon- tagnes, où ils vivent isolés et sans commimicalion avec les riveroins qui les nomment Alfourous. Le nom do Waigiou a été ortliograpliié de bien des ma- nières, et presque toujours on n'a tenu aucun compte de la prononciation des naturels : ce nom, d'ailleurs, n'est Jamais donné & l'Ile entière, mais seulement k sa partie boréale; car la portion méridionale est appelée Ouariilo, et, pour rendre en françois le son que les indigènes orticulcnt, Il faudroit écrire Ouai- ghiou. Cette ile avoil déjà été visitée par plusieurs navigateurs européens. Forresl s'y présenta le pre- mier en mu I plus tard elle reçut les navires en- voyés i la reciiercbc de i'inrorluné La Pérouse sous le commandement du général d'Entrecasteoux ; puis la corvette i'Uranie, montée par M. de Freycinet, et enfin notre vaisseau. La latitude de la buie d'Of- fack, presque directement placée sons l'équateur, se trouve être par une minute fO secondes S. , et par (28 degrés ii minutes 50 sccondi-s de longitude orientale. Montueuse au centre, couverte do vastes maré- cages sur ses bords, l'Ile de Waigiou, placée direc- tement sous l'équateur, éprouve des chaleurs énor- mes qui ne sont tempérées dans leurs cllels que par des pluies abondantes condensées par les sommets des montagnes, sans cesse enveloppé» de nuages. Ces averses se renouvellent plusieurs fuis dans le jour avec une force dont il est dillicilc de se former une idée dans les régions tempérées, ol cessent avec la môme rapidité qu'elles sont venues. 11 paroit que la plus grande partie de la pupuialiou réside non loin de l'ile Itawack ; mais à peine exisle-t-il trois ou quatre cabanes sur les bords de la baie d'OlFtick , iNiie qui se divise en plusieurs bras de mer cjusidérables présentant eux-mêmes un grand nombre de petits liavres. I^s vents qui règuent pendant le mois do septembre soufflent le plus ordinairement de l'ouest, et plus spécialement du S. O. , du S. S. 0. et de rO. S. O. Le milieu de la journée est ordinniicment marqué par des calmes parfaits ■ une seule fois nous ressentîmes une forte brise du nord , qui ne dura que quelques instants ; la surface de la baie fut tou- jours unie. Le baromètre se maintint ordinairement à 28 pouces 0,{ , et monta une seule fois à 28 pouces 1,2; le thermomètre centigrade donna pour maxi- mum 31 degrés, et no descendit Jamais plus bas que 27 k raidi cl k l'ombre. La température de l'eau ne * variolt dans la nuit de celle du Jour k midi quel degré en moins , et éloit do SI) à SN degrés; rii;| mètre k cheveux varia do KM k 10U, et ne don* qu'une fois. Nous n'eitmes que quelquei exempts de pluie : le plus ordinairement Icinri en passant sur quelques punies de l'Ile, tumh avec violence l'espace de doux ou trois hcurci;|| le ciel (Niroissoit de l'uxur le plus pur. TouttU sommet de la montagne nonunée la <'.orne l'il éloit presque toujours enveloppé de masses it d'OlVuck. L& cet roches, il(|iiri(lilo lie plact'e lilieu d» la Itaio, ci <|tie nous noinniAmcs Vite I Tombeaux. Parloul la nature de cos roches ^'Sl liquc, cl contient nnc grande quantité de ser- |iiie. Sur ses rivages IkiHiis des vagues un trouve imns de puddings formés par IVuiiettcmonl et hsure de ces roches, et réunies par un ciment |ire asïci tenace i ces puddings n'ont guère no trentaine de pieds d'cMiWalion au-desHUS du fiu de la mer. Sur les grèves eulin on ramasse ondance les ponces que les Ilots y ont déposées, bl MUS les vastes forêts do l'ilo (car la végéla- pur toutes ces terres ne cesse point d'envahir I les rochers les moins convenables pour qu'elle !s'y développer), le sol est lu plus ordinaire- composé d'une argile très rouge. Les pitons |ioiitagnes présonlent parfois des emplacements krnt's que leur couleur noire porteruit à penser [turc basaltique. La Corne de Huflle est la mon- I la plus remarquable de Waigiou ; elle tient ù fchaine qui se dirige de l'E. S. K. à l'O. S. O. , |hauteur seroit do 4Kâ toises d'après les calculs liciers de l'expédition. )de la haute mer, Waigiou ne parolt être qu'un jlo verdure; et cependant on remarque peu de ké dans ces arbres gigantesques qui se pressent lèvent les uns sur les autres. Leur masse do ige interceptant le passage de l'air et des rayons leui, la surface de la terre ne présente point I herbes humiles si nombreuses dans les zones Erées ou dans les forêts de certaines contrées jésil. La riche tribu des palmiers se compose pand nombre d'espèces : parmi les plus com- sc font remarquer les lataniers , que leurs I flabeiliformes dessinent si bizarrement dans pges torridiens; les figuiers, les poivriers, I indiens, les calophyHum, les mimeuses , les |s, les ce'bera, les sei-vola, les ignames, les |, les arum, les bananiers, lescucurbitacécs, as, les mangliers, les sagouïers, etc. Les me- erliea consisloient en liserons pied-de-chèvre, kminëesou cypéracées, en acanthe à feuilles px, en amarantes, en casse à corymbes , en Aei, en umomum, en epidendrum recouvrant Dcs mousseux des gros arbres, et singuliers variélc infinie de leurs formes et de leurs lEn général la botanique do Waigiou dilTère I celle de la Nouvelle-Irlande, et a un grand ide traits de ressemblance avec celle d'O- ^de Borabora. Parmi les végétaux usuels et aires le palmier sagou tient le premier rang, llleinierne répandue dans le stipe fournit ce» crains fécnlenfi avec lesquels lei MliircU eompo> sont des gdleties plûtes et qiiadrilattNrea qui leur servent de pain , et qu'ils cuisent dons des sortes de petits four» en briques divist^s en eumiKirliments. Les noix des musradiers sauvages scruient |)eut-^tr« ^usceplibh>s do prendre por la culture quelque dé» veloppemenl , et |)ourruient sans doute s'améliorer i lei arts truuvoroient aussi dans cette Ile des bois propres h l'élxMiiHterie, et le icck (Itclona ^randii) fuurniroii d'immenses ressources aux constructioni navales. l'uur obtenir des habitants les productions du pays, il sulliroit d'y porter des toiles peintes, des élud'-s h fleurs ou ctdorées en rouge t on en obtien- droit en échange des peaux d'oiseaux de paradis , de la nacre, des perles, de l'écaillé de tortue, des tré- pangs . de la muscade et de la résine ki. Cette der- nière matière sert aux Papous & façonner des torches avec lesquelles ils vont h la pèche pendant la nuit, et s'obtient du ilammtn a re$inifera de Lambert , ou du eanariuin suivant Lamarck. Le règne animal de Waigiou doit être riche en cspècca t malheureusement nos courtes relAches et notre connoissance imparfaite des localités ne nou9 permettent d'en juger que par analogie. Parmi le» mammifères nous croyons qu'on doit citer le babi- russa I toutefois ce n'est encore qu'un doute assez fondé, que les voyageurs futurs éclairciront. Nou» ne rencontrâmes qu'une fois, en nous rendant vers l'isthme étroit qui sépare le havre d'Oiïock do la baie Crouzol , un petit quadrupède à pelage gris , nommé kaluliou par les Papou», que la mère venoit d'égarer sans aucun doute, h en juger par son jeuno âge, et qui h la taille d'un rat joignoit le museau pointu el la poche marsupiale dos sarigues. Depuis, en étudiant l'animal nommé vioerra gifunnuia par sir Railles , et en proposant d'en créer un genre dist tinct(>)sous le nom do g>jmimra,el d'imposer k (<) Sir nartles (Catalogue d'une collection faite dans i'tle de Sumatra, inséré dans le» Jraniao. «oe. Linn., I.ond.,l. XIII.p. 7â,cnadd. ) dit:« J'ai reçu un anU nnial nouveau tiéi singulier qui se rapporte aux viverres »|iar le nombre des indsives, mai» qui en diffère par »ia propoi'lion ri la disposition, et qui a la queue » nu3 comme un rat. S'il doit élre considéré comme une » espèce du genre vioerra , on doit lui approprier le » nom spécifique de gymnura.» Or suit la description de ce siiiguli'r maminirére, d'ailleurs très bien décrit, et que sir Raffles croit élre identique avec le tikut- amban«/-bu(an de l'intérieur de Malncca, découvert par le ninjor Farqiiuar. Dans notre Manuel de JUammalo- gie. publié le 10 mai 1827, nous avons regardé comme type d'un nouveau genre cette viverra gymnura de sir RafOos , en lui donnant le nom de gymnura Raffleaii. Dans le Zoological Journal (n» 10 , avril h septembre 1 827 ) nous retrouvons , poge 246, l'adoption du genre gymnura et la dénomination de Raffle$ii, sans aucunt citation de la part de M.U. Vigors et iiorsficld de notrç I tl 112 HISTOIRE NATUREIJ.E l'eipôM de Sumatra le nom spéciflque Rnfflr»H, nous avon> reconnu que notre Aa/u/'Oit éiuii uim seconde espèce du même genre, et dcvoii être nom- mée jjfymnura Aafufton.et prendre place dans les tableaux méthodiques do &lammiilo|(io ù côté des sarigues , dont ce genre seroit le vrui représentant dans l'ancien monde. Les phalangcrs k queue prenante ou couscous ne •ont pas rares dans les bois. Uéjii nos col lègues dans la précédente expédition s'en étoicnt procuré (|uclqucs individus, et les naturels nous opportùreni plusieurs fois ù bord le couscous taclielé, qu'ils nomment $cham$cham , et dont nous donnerons la descrip- tion dans la suite de cet ouvrage. L'ornithologie est une des branches de l'histoire naturelle qu'une longue reldche dans l'ilc de Wui- giou enrichiroit le plus : elle se compose de ces es- pèces rares et précieuses communes sur le sy&iùmc des terres des Papouas, telles que les oiseaux de paradis, qui ne s'y présentent d'ailleurs que duns certaines saisons. Le para Frcycinet Oest singulièrmieoij liplié à Waigiou. Les Papous nous en iippoi journellement à bord, qu'ils échangcoieiil bagatelles; miiis leur chair est loin dVinj cato, car elle est serbe et coriace. Les occipiu nous donnèrent qu'une espèce, le ma apnur \ poniice tanu») à tiUe blanche, à corps et allai marron foncé; les échassiers. l'édicnème if hec (OEdiiiemu» maipiiroilri», Gkufi .), ligii M. Temminck, pi. 387, et qui se trouve Hr| les rivages des I^loliiques et des Iles de la !ii dans les palmipèdes une seule sterne, nomti penne. Les passereaux nous présenlèrenl le | don corbi-calao, une corneille dont le critiil semble point h l'alioicinent d'un chien coniiMf du même oiseau h la Nouvelle-Irlande, nuii| an roniraire un riranement moqueur; le gui gorge janne, le calao à casque sillonnl^ plia golH'-moiic'es et soui-mangos, et le beaui chasseur Gaudichaud. La reptiles les plus communs sont ht franehc et earct. La chair de lu première e$lt chée des nalurels, qui préparent de lontiti sons desséchés avec ses œufs, et les coiiscrveiii| les échanges ou font des hameçons avec lesn de la seconde. Un tupinambis de la grosse l'iguane d'Amérique, noir ponctué de jjuh multiplié dans les bois de manière à ceqi'f rencontre presque à chaque pas sur les bn oi'i il attrape les petits oiseaux : il vit encoreil sons, qu'il guette sous les racines de manglid le bord de lu nier, ou dans les liel:^ fangeuij trouve aussi le scinquc à queue bleue, qui( répandu dans toute 1 Océanie. Un de nos i nous assura avoir vu des serpent- dont nous^ contrâmes aucun individu. Nous ne vimesp batraciens qu'une grande espèce de raine. L'ichtyliologic de la grande et vaste buiciil doit être très riclie, à en juger par les is|> nos UIcts , jetés au hasard , nous rapporloid que jour. Comme l'estimable docteur QuoiJ avoil communiqué ses descriptions alors M et qui (lUt paru depuis dans la partie zoolo^ voyage de l'Uranie, nous retrouvâmes plusit espèces figurées par ce naturaliste et par soil (<) Cet oiseau est figuré dansTemmincld pl-j Ogurc de Biiffon , enliimin., nollS, esttré$i Le dessin de Sonnerai , déposé au Muséum diiul| nuscrils de ('nmmHrson , n'e,«t pas meilleur. (>) Megapodiui FreycinetiiiQnoy cl GaymiiJ logie de l'Uraniv, pi. 32; et Temminck, pl-^ DE LIIOMME. lia M. (iiimard. Trois iqualci n^gnoient en reuMS iriUii dans rei mers, l/uii , le iqualo lierons noirs, «voit M cuiifuinl ' >i vec le requin kire par l'illustre Commcrson , duiil il diiïère danipar une taille plus petite (les plus gr*nils us ayons vus n'avoicnl pas tiuls p'tfdi ) , pai (leur du corps qui est d'un pris It'ir'-fVRMMit lire , et par le noir intcnnc ^\ui recouvre lis lié des nageoires pectorales. Lc% i. if)*'\\n nous nièrent constamment deux fœtus dans > Imiiuc |te la motrice i et ces Jeunes squales, tirés du leur mère, •'agiloicut avec tant de vigueur forçoient l'ouverture ombilicale, placée sous I de trou arrondi entre les deux pectorales et ki0ou pté- anlennes , un Irigio voidnt , le kalolo ou ! sauteur, l'échenéis à raies blanches, unpi- e, des chœtodons, des labres, des serrans, des es, etc., etc. Icoquilles marines sont assez généralement des \i {iiautilus pompUiig), des spirules (nautilus i), des volutes couronnes d'Ethiopie {ci,m- tthiopicum, MoNTF. }, dont les habitants se |t en guise d'cscope pour vider l'eau qui s'in- ; dans l'intérieur des pirogues ; les bénitiers , leigncntune taille bien plus considérable que lidu qui sert de bénitiers h Saint-Sulpice, et }rrcst a décrit sous le nom de kima-, l'huitrc olonoise, l'hullre marteau , l'huUre des man- l'éperon molette , l'hypocrènc, la coronulc tues, despoKict^M, des nérites, des patelles, ombes, des grimaces , etc. [coquilles terrestres nous présentèrent cette I cl belle variété de Vhelix ritiiiia, figurée Hg. 2 et 5 de la Zoologie de l'Uraiie-, plu- ■uires petites espèces, et le scarabc auriculc. jlescof;uilles fluviatiles on doit citer les né- qui y sont tellement communes que les Pa- pous en apportoient des tubes de bambou J; la melania setosa ou spirella gpinosa [phrcy, indiquée aux lies de l'Amiraulé par ly. ^ngouste ornée, quelques porlunes, le crabe t. sont tous les crustacés des environs d'Of 64 échinodermes étoient composés du cyda- ^gucttcs, de plusieurs spatangues, de diverses II, I scutelles ; et parmi les élrei du dernier cml)ranclie« ment du règne animal nous mentionnerons plu- sieurs belles cspi'>ces d'holothuries, figurées dans nos dessins cl remarquobles par la singularité do leurs formes. Plusieurs méduses nnuvcllcs enrichi- •-ont également notre atlas. Les habitants recher- client avec un extrême empressement les holothu- ries ; ils les préparent à la manière des Malais, pour les donner en échange des toiles (|ue leur apportent quelques jon(|llf s chinoises, ou ils s'en nourrissent. Dans toutes les caiianp» nous rcnconirdmcs unn quantité do cette substance dessécher , coriace , tri's peu agréable ni goùl, et que ces peuples n'estiment que parce qu'ils la regardent comme la matière la plus ^'>nvcnnble pour soutenir leurs forces épuisées et faire renaître chez eux les désirs élrinls par le re-< nouvellement abusif des plaisirs des sens. Deux variétés de l'espère htnnaino habitent évi- demment l'Ile do Waigiou. La première, malaise, s'est établie sur lu cAle par droit do conquête; l'autre, aborigène, conserve la plupart des traits du rameau dont elle est descendue, celui des Alfuu< rous. De ce mélange sont nés des hommes hybrides nommés Papouas, sans vigueur, sans énergie mo- rale, et docilement soumis A l'autorité des radjahs malais qui les gouvernent, et le plus souvent ré- duits en esclavage par les insulaires des terres voi- sines, entre autres les Guébéons, dont la piraterie est la première branche d'industrie. Sur le pour- tour de la baie d'OlTack nous no vîmes que quel- ques familles de véritables Papouas ou Négro-Ma- lais h> brides, ainsi que nous les avons décrits dims le tableou général de nos races humaines, tandis que les Alulais sont particulièrement réunis dans do petits villoges épars sur plusieurs points do Waigiou , et surtout oux environs de Kawack , do Boni, et dans la partie méridionale de l'Ile. Les Papouas d'OlTack au cou traire, timides et crain- tifs, cachent leurs retraites dans les endroits les plus isolés des forêts, bâtissent leurs cabanes sur des rivières, alin de fuir avec plus de facilité h la moindre alerte ; et comme la pèche est leur princi- pale ressource, ils se transportent sur les récifs ou sur les Ilots isolés, ofin d'y prendre du poisson et des tortues , et n'en parlent que lorsque les vivres sont épuisés. Les Malais dos villages de Boni et d'Ëmberbakcn nous parurent généralement d'une taille médiocre, d ''passant très rarement cinq pieds deux pouces; leur peau est d'un olivâtre foncé, et leurs mem- bres, généralement bien proportionnés, sont quel- quefois grêles et peu musclés. Ils portent leurs cheveux courts et recouverts d'un morceau de loilo en forme de turban. Leur regard est mobile et per- çant, ce qui tient h des yeux noirs pleins de feu ; la bouche est médiocre, mais le grand usage qu'ils 114 HISTOIRE NATURELLE font du tMStel corrode les gencives et les dents, et teint les lèvres en rouge noir. La physionomie de quelques jeunes gens ëtoit douce et agréable ; celle du plus grand nombre des hommes du peuple est tlupide , ou plutôt est empreinte d'une certaine sau- vagerie. Tous pcitent une petite toufle de barbe 90US le menton , et deux courtes moustaches sur le rebord de la lèvre supérieure ; leur caractère est flegmatique, taciturne, et cache sous une apparente froideur une violence de caractère qui fait explosion lorsque les circonstances leur paroisscnt fuvor<^bles. Le radjah qui les gouverne vint nous Taire visite ; il étoit le seul de sa nation qui fût complètement vêtu : «ur la tête il poirtoit une calotte à jour tissée avec des fibres d'un beau noir, et qu'il remplaça un jour par un bonnet à la chinoise, formé de plusieurs car- tels d'étoffes de la même couleur ; un large sarong d'indienne verte à fleurs rouges enveloppoit négli- gemment le corps sans le serrer ; un demi-pantalon d'étoffe rayée complétoit cet ajustement, car ce chefavoit la poitrine et les jambes unes. Une étroite bandelette d'étoffe, nommée waré, étoit le seul ▼oile jeté négligemment par les uutres habitants sur les organes sexuels. Nous renvcrquàmes que quel- ques jeunes gens, par des idées de coquetterie assez mal entendues, s'étoient fait limer les dents de ma- nière à former sur la rangée dentaire une gouttière profonde en avant. Le tatouage leur est inconnu ; seulement ils ont adopté des peuples nègres l'usage de se faire élever des t'ibercuies dans la peau, sur la poitrine et sur le deltoïde, au nombre de douze^ La plupart de ces Malais, aussi bien que les Papouas, avoient ie corps rongé par la lèpre squameuse qui a indKTL'remment étendu ses ravages sur les Nègres j: tlyaésicns comme sur les Mongols pélagiens et les Océaniens. Leurs objets d'ornement consistent principale- ment en bracelets polis et blancs dont l'usage leur est venu des Papouas. Ces objets, qu'ils nomment sanfar, sont travaillés avec le plus grand soin, et formés d'une seule pièce enlevée à la base des grands cônes, de manière à offrir le diamètre du bras. Ils portent aussi quelques uns de ces anneaux '^/us petits aux doigts ; et lorsque la matière calcaire leur manque, ils la remplacent par des morceaux d'c- caille de tortue, appelés ouahomisse , ou par des kai.rais, sorte de cordonnets lissés en jonc peint de diverses couleurs. Plusieurs des habitants de Boni porloient aux bras des bracelets d'étain, de cuivre, et même d'arg nt, qu'ils fabriquent eux-mêmes, ou qu'ils reçoivent des Chinois. Par une bizarrerlo de goût, assez ordinaire aux hommes , ces bracelets sont fixés h demeure autour du membre qu'ils com- priment ; car ils ont le soin de les passer sur ^e bras dans le jeune âge, de sorte que les muscles, en se développant, se trouvent étranglés daos le lieu que cet ornement doit conserver pendant la vle( de celui qui le porte. Quelques autres objets de parure, d'uii moins universel , consistent en colliers doail grains sont faits avec des pailles vivement color ou en idoles sculptées que l'on porte susp sur la nuque. Les Papouas attribuent de j pouvoirs h ces amulettes, qui sont leurs dir«| protectrices. Souvent elles ne se composcnij d'un morceau de bois entouré de quelques ( guenilles; quelquefois ce sont des figures i nieusement travaillées avec des morceauid'i d'ivoire. Tels nous parurent les Malais, d'ailleurs irrij langés, de l'ile de Waigiou; mais les Papou environs de la baie d'Offack, véritables méijil Alfourous et dos Malais , ont retenu des traibf nombreux de la physionomie des Papous , eiil tent d'autant plus d'attention, qu'ils ont étcjJ ce jour pris comme le vrai type papou , ainsi] est facile de s'en assurer en consultant les I données dans un grand nombre de voyages, Les Papous métis d'Offack sont tous (le|{ taille, et, sur plus de vingt individus que noi surflmes à bord , la hauteur des deux plus j alloit h peine à cinq pieds deux pouces, et t plus grand nombre des autres elle n'étoit \ quatre pieds six à sept pouces. A cette petiitl il faut ajouter des membres décharnés et p«iil loppés, un ventre très gros, la face apialiti les yeux sont noirs et la bouche très fendue,^ disparoit sous la vaste chevelure ébourill donne à la tête , vue de loin, des proporlionsl mes et disparates avec le reste du corps. Lch| sionomie est empreinte de celte douceur ( traits qui ressemble h de l'irrésolution, i| crai ite, ou peut-être à des souffrances phys La teinte de. leur peau est d'un olivâtre basan^l clair, et,leur chevelure est d'un noir foncl hommes paroissent indolents; leurs mouraj^ sont d'une lenteur qui étonne, et la frayeuri le pouvoir de les faire se hâter. Leur cor|)s,| habituellement recouvert de lèpre, est nu; ne peut guère donner le nom de vêlcmenlàl'ij î)andelclle d'éioffc qui ceint les reins. Tousli[ po>;s pori'>nt au milieu de leur chevelure i long peigne de bambou , dont le haut est M habituellement garni d'ornements de nacitj pendeloques de toutes sortes. Ces Papous i communiqué aux Malais qui vivcut pai*J beaucoup de leurs coutumes, et en échanger ont adopté quelques uns de ceux-ci. C'filj qu'ils portent t^iuelquefois des moiistacbcs^ bouquet de barbe sous le menton, eiqu'ilso tent jamais sur leurs cheveux ces poussièresj ou de craie dont sont prodigues les F Lies jamais ces hommes sans que la frayeur la fivc se manifesiât sur leur visage, et ce ne fut longue que nos bons procédés détruisirent pressions pénibles qui les tourmentoienl. Une assurés, ils nous parurent gais et pleins de I car il leur arriva fréquemment de nous offrir, liger de récompense» des cocos et des racines ives. [vieillards sont graves et sérieux, ils semblent Cibles sur tout ce qui les entoure. Tous- portent fibreuses amulettes autour du cou, et ne sor- fiiiit sans être armés de la machette , sorte de butcau qu'ils obtiennent des trafiquants malais le l'écaillc de tortue. demeures des habitants de l'ile de Waigiou instamment établies au milieu des marais ou boiicliurc des petites rivières ; et bien qu'elles I élevées sur des pieux, elles sont exposées luenccs des miasmes les plus délétères qui lent des eaux croupies et du limon. Les fièvres mis caractère doivent donc régner en ce lieu. Is vieillards qui s'offrirent à notre vue étoient fct débiles, et parmi les autres naturels plu- jporloicnt d'énormes cicatrices de bnllures ; |CB uns ofTroient des (races de petite vérole , lue d'autres étoient oppressés par des ca- . etc. Leur habitude de coucher sur le sable vos , entourés de grands feux et pendant des il pleut souvent à verse, ne doit pas peu acr à tendre dangereuse cette dernière af- L'industrie de ces Papous se décèle par le Ingénieux qui préside à tous leurs ouvrages le, et on ne saurait trop admirer la vivacité |curs avec lesquelles ils teignent les feuilles janus qu'ils mettent en œuvre ; leurs grandes suitout, sont remarquables par Icursoli- |leur durée, aussi bien que par des dessins i|uemment les décorent. L'oreiller en bois |ucl ils appuient la têle pour dormir est et poli avec une habileté d'exécution qu'on |t pas tenté de leur supposcri et l'on sàil que bic n'est point chez eux le résultat du ha- iiiiiqu'on le trouve fréquemment, dans les IX égyptiens , placé sous la (été des momies. mnt point tisser d'étofl'es, et celles dont ils knt, lorsqu'elles ne sont pas de fabrique in- pu chinoise, se bornent à des toiles de pal- I à des écorces à peine dégrossies. Les armes se servent sont l'arc et la flèche, et leur frapper le but ne mérite pas d'être citée. Jih et quelques autres chefs possèdent des |dc la poudre, qu'ils ont obtenus des Euro* échange d'oiseoux de paradis. Tous les que nous visitâmes , soit dans leurs ca- Isoit dans leurs pirogues, possédoient d'é- normes paqncis de flèches qu'ils échangeoient vo- lontiers. Ces flèches sont en roseau et armées à une extrémité d'une pointe en bois très dur, unie ou barbelée, et souvent d'un os aiguisé ou d'une épine de pastenague. L'arc est le plus ordinaire- ment on bambou , et parfois en bois rouge solide et pliant; il est tendu par une corde de rotang. Par leurs communications fréquentes avec les commer- çants des Moliiqiies, iN se procurent le fer dont ils arment leurs lances de combat et leurs iiarpons pour la péclie. La plupart de nos cadeaux furent reçus avec la plus parfaite indifférence : un seul combla tousleurt désirs; et, faut -il l'avouer? ce ne furent ni des haches ni des instruments utiles , mais des objets d'un usage frivole, en un mot de ces petits miroirs enveloppés de papier doré ! Un Papou obtenoit-il ce meuble pré* cieux , on le voyoit rester en extase devant sa phy- sionomie, se complaire à en admirer tous les traits, pousser des cris d'étonnement; et rien n'étoit plai- sant sans doute comme de suivre les brusques chan* gcments survenus sur ces figures , quelques minutes auparavant impassibles. Ainsi donc la beauté la plus séduisante, qui se repait dans un miroir de la blan- cheur de son teint, de l'incarnat qui la colore , n'est pas la seule sur la terre qui goûte le délicieux plai- sir d'admirer son image : elle est, sous ce rapport, en rivalité avec le noir et sale Papou. Les habitants de Waigiou , bien qu'adonnés pres- que exclusivement à la pèche , sont cependant d'une grande adresse pour prendre le gibier. Ils chassent les oiseaux de paradis avec de petites flèches for^ méesdu rachis des folioles de latanier, ou prennent envie, pour les élever en domesticité, des loris papous , des loris tricolores , des cacatoès à huppe jaune. Gomme les Malais , ils choisissent de préfé- rence la nuit pour se livrer à la pèche , et se servent principalement de torches résineuses enflammées dans le but d'attirer le poisson par ces vives clartés. ° Ces péchesdurent plusieurs jours, et ont lieu sur les bas-fonds ou sur les côtes renommées par l'abon- dance des tortues , des coquillages , ou des poissons, et les naturels y séjournent tanlque les vivres y sont abondants. A cet effet ils établissent un ajoupa tem- poraire sous lequel iU placent leur foyer, afin de le garantir des averses pluviales. Leur cuisine est éle- vée sur un treillage en bois de manière que les chairs qu'ils y entasséht cuisent lentement par l'action do la chaleur; et les quantités qu'ils en consomment, ainsi que les préparations qu'ils leur font subir, an- noncent qu'ils joignent la friandise à des besoins copieux. Ils prennent la précaution de cuire les poissons dans des feuilles d'arbres, de fumer et sécher les viandes de tortue franche, et de former avec les œufs des sortes de saucissons de haut goût. La nourriture première des Papous , empruntée 116 HISTOIRE NATURELLE au règne vt^gétal , consiste en farine de sagou , reti- rée par le lavage dans l'eau froide du centre médul- laire des cycas et des sagoufers. Ils en fabriquent des pains de forme quadrilatère, cuits dans des sor- tes de fours en brique , ou ils mangent simplement la farine renfermée dani des tubes de bambous. Les heures de leurs repas sont réglées avec une grande exactitude, et lorsqu'ils naviguent avec leurs piro- gues , ils ont toujours la précaution de conserver du feu , qu'ils placent sur une pierre au milieu de leur nacelle ; par son moyen ils allument instantanément un brasier sur lequel ils grillent les aplysies , les ho- lothuries qui leur tombent sous la main au moment où leur appétit se réveille. Ils y joignent aussi la pré- caution d'avoir toujours en réserve des tubesdcbam- bous remplis d'eau douce. Lorsqu'ils ont mangé, ils sont dans l'usage de fumer une petite cigarette faite avec une pincée de tabac haché et roulé dans une foliole sèche , h la manière des Espagnols. La construction des pirogues est , chez ces peuples mariiimes, rendue facile par les instruments de fer qu'ils possèdent. Toutes les embarcations que nous avons vues étoient cependant peu soignées sous le rapport de l'exécution. Elles peuvent toutefois con- tenir de sept à huit hommes, et leurs extrémités sont relevées. Elles ont deux balanciers , c'est-à-dire que de chaque côté partent des tiges terminées par un madrier oblique destiné à servir de flotteur. Sur ces balanciers sont enfoncées des fourches qui servent h recevoir les mâts, les voiles de l'embarcation. Au centre s'élève un toit renversé , sous lequel les gens de l'équipage mettent à couvert leurs plus précieux effets, leurs boites, leurs nattes en paille, ainsi que leurs vivres. Les Papous de la baie d'Offack ont , à ce qu'il paroit , adopté les habitudes de polygamie des Ma- lais : mais , ce qui est plus positif, ils en ont et l'hu- meur jalouse et le soin de dérober leurs femmes & tous les yeux. Bien que nous soyons entrés dans leurs cabanes, nous n'avons jamais pu découvrir aucune personne de sexe féminin , et nous ne pou- vons pas douter qu'ils ne les aient cachées soigneu- sement au milieu des bois. M. de Blosseville est le seul officier de l'expédition françoisede la corvette la Coquille qui parvint à entrevoir les épouses du radjah de la baie Crouzol , et il nous a dit qu'elles étoient jeunes , mais sérieuses et tristes, et qu'elles avoient pour tout vêlement un sarong de toile bleue des Indes. Plusieurs épouses des naturels s'enfuirent précipitamment dans les forêts , emportant leurs enfants dans leurs bras, un jour que nous nous ren- dions en silence et inopinément vers leurs cabanes dans la rivière d'Offacl<. Ces^tribus sont adonnées au fétichisme pur, et ont élevé un temple à leurs dieux , qui paroissent être nombreux. Ce temple est une cabane beaucoup plus grande que celles qu'habitent les nalureli,[ dont l'intérieur est décoré avec soin de nattes f tes appendues aux murailles. Ces idoles sontti tues de morceaux d'étoffes, et plusieurs ontij elles des assiettes de porcelaine de Chine, ilai milieu de ces figures humaines grossières noul marquâmes avec quelque surprise la rcpréseoii assez exacte d'un crocodile. Là aussi la cralnlei vorace et dangereux saurien a donc inspiré desh mages que les hommes adressenttoujoursaTecjj tant plus de ferveur qu'ils redoutent davant^ puissance malfaisante du génie ou du démon f encensent ! A ces rites d'un culte dans rcnrin joignent des idées inculquées par les Malaise traces de mahométisme; car la polygamie, le | qu'ils prennent de cacher leurs femmes, lerq qu'ils professent pour les tombeaux , dérivein demmentdcs relations intimes qu'ils ont contn avec les émigrants des Iles Moluques. Les ton des Papous sont généralement recouverts i sorte de mausolée fait avec des morceaux dej plus ou moins sculptés : parfois on suspend i sus des guirlandes de hachettes en bois pouij quer l'usage que le possesseur a su en faire [ sa vie. Il n'y a pas jusqu'à la manière de bâtir leurs j nés qui ne soit caractéristique pour tous lesl qui ont eu des communications avec les lilalii| n'est jamais que sur le bord de la mer, à l'a chure des rivières, au fond des baies, qu'elIt^ établies sur des pieux. Rien n'est pcut-éir pittoresque que ces demeures en bamboujl claires-voies, où logent pêle-mêle des familli[ tières , sous lesquelles flottent les embarcali que dérobent à la vue les arbres vigoureux qn sent aux alentours. Nul meuble n'embellit h térieur, si on en excepte quelques nattes en t de vaquois , une claie destinée à servir de IHj que membre de la famille, un Atre pourrer le feu , et quelques paniers destinés à rccefij trépangs desséchés dont il se fait une graw sommation. La langue de ces Papous est un mélangcdei etd'alfourous, ainsi qu'il sera facilede s'en coDij^ par la petite série de mots que nous cilons;K dant les noms des parties du corps sont presif tièrcment alfourous. Front, kaprani; oreilles, hatontoulé; à pia; nez, sowné; lèvres, flrangramn?; dents, c* menton, ganpapé; barbe, gangahowitU;t honi; poitrine, liomanpeni; mamelon, «»;| tre, iaéné ; nomhri\ , asselené ; féais, f'»^>] le8,|>opowé; reins, mu halé; fesses, "fl^"''! talané; bras , papéané; avant-bras, kapiof^^ hakonia'fé; doigts, hatoutilé: ongles, ÎKoms divers d -^ DE L'HOMME. 117 les naturel!,! I de nalln \ idoles sontn iieursontd Chine. M ossièresnoul la rcprésenti i\ la crainte i inspiré i >ujoursavec(| lent davant^ i du démon f dans l'cntiiii les Hlalaiid ïlygamiclej ;nimes,leiq ux, dérivent 'ils ont contn ues. Les ton recouvert! i morceaux it\ )n suspend i en bois pomf su en faire I de bâtir leunj lur tous les I avec les Mai la mer, à ''m baies, qu'ellsj l'est peut-étni en bamboosl lie des famili les embarcati* vigoureux qij n'embellit r ies nattes en! servir de liil lire pour reol ilinés à recet«| fait une graw In mélange*! lledes'enwo'f (nous citons;' rps sont prei Mon Nous n'essaierons pas de déterminer, d'après les caractères de la physionomie, l'origine d'un peuple que nous n'avons fait qu'entrevoir; nous ne recher- cherons point ici s'il est indigène de ces contrées, ou si les migrations l'y ont conduit; nous ne citerons que le petit nombre des falis que nous avons re- cueillis, et notre but sera rempli s'ils peuvent aider les recherches des savants occupés depuis si long- temps de ces grandes questions. » Le groupe d'îles connu sous la dénomination d'ilea des Papous n'a été encore qu'imparfaitement exploré par les navigateurs. Quelques géographes donnent aussi le nom de tene des Papous à la Nou- velle-Guinée, dont les habitants, au rapport de tous les voyageurs, diffèrent tellement de ceux des Iles environnantes qu'ils furent pris pour de véritables Nègres. Il existe en effet dans cette partie du globe une race à peu de chose près semblable à celle de l'Afrique australe : elle est comme égarée au milieu de la race malaise qui peuple les archipels de la Sonde, de Bornéo et des Moluques. Tout nous porte à croire que la souche de cette race, dont nous n'a- vons vu que des individus isolés, se trouve dans la grande ile de la Nouvelle-Guinée. Mais il faut prcn- m 118 HISTOIRE NATURELLE dre garde de la confondre btco celle qui habite Wai- gioii et lea autres lies Voiiines ( car, bien que ces in- sulaires soient presque semblables aux Nègres par la couleur de leur peau, ils oITrent des diiTérences que nous ferons connoitre, et qui les distinguent de ceux- ci. £n général ils se désignent eux-mêmes sous le nom de Papoua, que toutes les nations, h l'exception de la nôtre, ont adopté : en françois on les nomme Papoue; et il parult que ceux qui habitent les montagnes de Waigiou prennent spécialement le nom d'.'i///buro((.v, que quelques voyageurs écrivent aussi Atforesex et Uaraforas. » Cependant, il faut le dire, la proximité de toutes ces Mes, qui commencent au continent de l'Inde et s'étendent presque jusqu'à la Nouvelle-Hollande, a dû favoriser tellement le mélange des individus qui les peuplent» qu'à présent il existe une foule de nuances qui rendent diUicile la détermination exacte de quelques unes de ces races. Les Papous sont pré- cisément dans ce cas : ils n'ont pas les traits et la che- velure des Malais, ils ne sont pas Nègres non plus; ils nous ont paru tenir le milieu entre ces peuples et les Nègres sous le rapport du caractère de la phy- sionomie et de la nature des cheveux, tandis que le crâne proprement dit a une forme qui le rapproche beaucoup de celui des Malais. Si l'on vouloit, parmi tant do notions obscures, avoir recours aux détails du langage pour foire remonter à une même origine les habitants de l'archipel d'Asie, on trouveroit bien quelques mots communs ili plusieurs ilos; mais les causes que nous venons d'indiquer ne peuvent qu'af- foiblir l'importance de semblables remarques. D'ail- leurs on ne connoit pus encore la langue des habi- tants de la Nouvclle*Guinéc, ou h peine en a-t-on retenu quelques mots qui ne s'accordent nullement avec ceux des Papous, comme nous l'avons vérifié en comparant nos vocabulaires au fragment cité dans l'ouvrage du président de Brosses. » Voilà des diilicultés pour ainsi dire insurmonta- bles qui n'existent pas pour les archipels beaucoup moins rapprochés, mais dont les habitants ont une physionomie et un langage moins variables que des croisements fortuits n'ont point dénaturés, et qu'on peut leur attribuer en propre. Il est aisé de décrire les naturels des lies Sandwich, de Taïli, des Ca- rolincs, des îles des Amis, etc. ; mais il est bien plus difficile d'assigner les caractères distinctifs des Ti- moriens, des Ombaïens, et surtout des Papous, qui nous occupent spécialement. » Pendant une relflciie de vingt jours sur les lies Bawak et Waigiou, nous pûmes nous mettre en rapport avec plusieurs centaines de naturels qui ve- noient trafiquer avec nous. Ces communications di- rectes nous ont amenés à remarquer que les Pdpous ont en général une taille moyenne, assez bien prise chez quelques uub : cependant la plupart out une conitilution un peu roibl0^ll^*oxttrë(nlléi|, res grêles. Leur peau c»i ^^ ^^''^^ • ^^^n^ sont noirs, tant soit peu lanugineux » trèji, ils frisent naturelletnent«<=^*l'"donneà|j,|^ volume énorme, surtoul lorsque, Qétfl'getQU relever et de les Tixer «" ai^'i^re, ils l^y tomber sur le devant. Ils n'ont que peu de k même les vieillards ; eiic est de coule ^i" nojrej que les sourcils, la moustache et l«s ycu),(| qu'ils aient le nez uq peu <^P<>Int opPdél blancs des indiens d'une teinte pois ^°^(k«\ tincte de la couleur des Nègres. l>*«»l'rl!5ij pourroit croire avec assez do prob^l'ilitém hommes prétendus blancs apparlenos<^"'Miif unes des îles CaroUnes. » Une autre variété d'iiomme» qui sVsi t nous est celle qu'on peut appeler nê(J^^'> M a la couleur, la forme du crâne, les c***^*«iiî» très laineux, rccoqumés; leneiécrf»*^ 'M les lèvres grosses, et surloiiirobl:cj^*'''5'f«f facial, tandis que les Papous ont, s^'^'wt la. tête conformée, j^ pcu de chose pr^^> Mi Européens. "Ces Nègres, ainsi quellwrlétt^ }^^^ soient librement partie de 11 tribu d*'* *^o'H chaque jour. Les anciens wyiifetir* P^f'^nl migrations partielles deshabiiints d^ '"^i» Guinée. Le père Cantova, par exempt®' '"»" de son temps les Carolins avalent da^^ '^""'j Nègres qui leur lervoicnt d'ncUve^' ^^A ^- DE L'HOMME. 119 ■ent ils y éloicnt venus ; et à celle époque il bit encore moins dire d'où ils provcnoient. Dam [p a également vu & Puio-Siibuli (>), qui pormi liais siibissoient lo même sort. La Nouvclle- I encore si peu connue , où les navigateurs [fait qu'aborder, et de laquelle Cook fut rc- i, présente donc le singulier phénomène d'a- i?s habitants semblables, du moins à peu près, [cgrcs d'Afrique. Payant point eu à notre disposition des lélcs de Idividus, nous ne pouvons indi(|uer les difîv- \ anaiomiques qui doivent exister entre elles et Ides Papous, dont nous allons faire connoitre rormaiion. yanl soumis ces crânes îi l'examen du doc- ill, nous avons eu la satisfaction d'ud'rir avec le confiance celles de nos observations qui kilt venir & l'appui de la doctrine de ce célèbre [légiste. leur première inspection M. Gall remarqua )us une iuégaliu^ qu'il nomma iléfarmatio» \que, et d'après laquelle il supposa que les ^s à qui ils appartcnoient haliloicnt des lieux lumides. Ce fut avec quelque surprise, nous le dire, que nous reconnûmes la précision »rçu aussi délicat. En effet la plupart des lia- I de cet archipel , faisant leur principale nour- Pc poissons et de coquillages, n'abandonnent jamais les bords do la mer, qui dans celte DDl tellement marécageux qu'on peut navi- I quelque sorte dans les forêts. Forcés par une Luse nécessité de demeurer dans des endroits ^alsains, ils tÂclicnl de so soustraire à leur influence eu élevant leurs maisons sur des Ils ont probablement appris par expérience lieux constamment submergés sont moins |ux que ceux qui ne le sont que par inter- l'où l'usage qu'ils suivent de b&tir au-dessus de la mer. [têtes des Papous présentent un aplatisse- I parties antérieure et postérieure, en même l'un élargissement de la face. jmmei de la tôle est élevé ; les bosses parié- it proéminentes, les temporaux très con- ^t le coronal , au-dessous de la ligne domi- I des tempes, offre une saillie remarquable. josdn neï, presque verticaux, aplatis d'a- irrière, ont peu do saillie ; ils sont rétrécis ^rlie moyenne, et élargis en haut et en bas. i du nei, comme nous l'avons vu, corres- fM disposition , qu'augmente encore la lar- [apophyses montantes des os maxillaires su- «n» doute Vile dt Savu. qu'on prononce et '\ quelquefois Sabu, fulo signiBe.ifa en langue périeurs, dirigées en avant. Ces os eux-mêmes sont beaucoup plus larges que dans la race européenne ; ce qui , dépendant surtout du développement de l'apophyse molaire, donne à la face de ces insulaires sa largeur remarquable. » L'ouverture antérieure des fosses nasales est très évasée h sa partie inf(>ricure ; cet évasement est plus considérable même que chez les Nègres. » Les os molaires sont diiigés plus en avant, et les apophyses zygomatiques plus larges et plus sail- lantes. » On doit remarquer la largeur et la profondeur plus grandes des sinus maxillaires et frontaux mis h découvert par la frartiirc des os. Le dessinateur, M. ChazaI, a copié avec fidélité cet accident, de même qu'un coup d'instrument tranchant qui a al- téré le pariétal gauche. » L'arcade alvéolaire est d'une épaisseur très re- marquable h la partie qui correspond aux dents molaires : l'une des lélcs a relie arcade un peu di- rigée en avant et en haut dans la portion correspon- dante aux incisives et aux canines ; la voûte palatine, plus développée dans le diamètre transversal , a moins d'étendue d'avant en arrière. » La grandeur du trou palatin antérieur indi- queroit-(>lle un développement plus considérable du ganglion naso-palatin et un organe du goût plus parfait ? » L'une de Ces lêlcs, très irrégullèrc, offre dans les deux moitiés de la boite crânienne une diffé- rence considérable. Ici l'aplatissement, au lieu d'être dans le sens du diamètre antéro-posiérieur, est oblique de droite h gauche et d'arriôrc en avant. Le pariétal gauche est égalen ni fort aplati, ce qui diminue beaucoup la capacité lu crâne de ce côté; d'où il devoit résulter une rande inégalité dans les hémisplières cérébraux. Celle tôle ressem- ble en cela h celle de Dicliat, avec celle différence que la dépression postérieure se trouve du côlé opposé. » Une autre tête présente deux saillies osseuses dans le conduit auditif. » Enfin une dernière , plus petite , semble avoir été celle d'une femme: la partie antérieure est moins large et moins relevée, l'occipital plus bombé il sa partie supérieure, et la portion écailletise du tem- poral plus aplatie. C'étoit très probablement une jeune femme, puisque les saillies osseuses sont peu prononcées , et qu'aucune suture n'est ossifiée. » Après avoir fait connoitre la constitution phy- sique deA Papous , nous allons esquisser rapidement les facultés morales et intellectuelles de ces peuples. Ils sont remarquables par leur circonspection, por- tée souvent jusqu'à l«i défiance ; ce qui est, d'après l'ob^rvation, une sorte d'instinet dans les hommes à demi-^auvag^fty cea^oie chez la plupart des aai- 120 HISTOIRE NATURELLE maux. Il faut ajouter que dans les Papous la d(idité défendue des rayons du soleil par des pais de verdure : il en résulte une chaleur I dont les eiïets sont moins sensibles sur le 1. corps que ceux de la chaleur Scre et sèche que l'on ressent dans les déserts d'Afrique , par exemple. Le médium du thermomètre à midi étoit de 26* 6' , et dans la nuit il ne descendoit jamais plus bas que 23° C'. La température de l'eau prise au milieu de la baie ne dilTéroit de celle de l'air que d'un degré. L'hygromètre varia de 103 à UiS°, et le baromètre se maintint & 28 pouces. Les orages se reproduisent avec une fréquence qui étonne; ils se forment en un clin d'œil , et se dissipent de même : les nuages les plus inférieurs sont les seuls qui donnent de la pluie sur le Port-Prasiin ; tous les autres sont attirés par les hautes montagnes des rivages ou de l'inté- rieur de l'ile. Les bords du havre qui nous occupe sont garnis de bancs madréponques nombreux ; ils sont inter- rompus devant les courants d'eau douce qui des- cendent du sommet des montagnes en formant des sortes de petites rivières. Pour que les embarcations puissent s'approcher de la terre, il faut les diriger dans ces canaux. En décrivant une de nos excur- sions sur le pourtour de la baie , nous donnerons à nos lecteurs une idée exacte et pittoresque des vé- gétaux qui se pressent de toutes parts sur ce sol fé- cond , et des animaux qui y vivent. Les alentours du Port-Praslin sont donc bordés de corail igènes que la marée laisse presque à sec en se retirant , tandis que, à la haute mer, les eaux s'avancent sur les sables jusqu'au pied des arbres qui en forment la lisière. Dès qu'on débarque sur la grève, on ob- serve une végétation tellement active et vigoureuse qu'on la voit envahir le littoral , et ne cesser que là où la mer lui dispute la possession du sol : d'énor- mes troncs d'arbres renversés encombrent les riva- ges ; et leur vétusté, comme un terreau fertile, nour- rit encore des colonies de plantes charnues qui s'en disputent les moindres parcelles. Cette végétation ne présente point d'éclaircie, elle couvre toute cette portion de l'ile d'une seule forêt. Les arbres magni- fiques qui la composent, les arecs qui les dominent, et une foule d'autres, se pressent et croissent avec vigueur. Des lianes de toutes sortes s'entortillent autour des troncs, grimpent jusqu'aux sommités des branches , et semblent avoir pour but de tendre des filets impénétrables. Parmi ces lianes il en est une dont les fleurs légumineuses d'un beau jaune flattentia vue, et dont les tiges volubiles se trouvent armées de crochets épineux qui déchirent impi- toyablement le voyageur qui s'engage sans précau- tion sous leurs lacis. D'éclatants papillons se croisent en tous sens sous ces dômes de verdure ; des co- quilles terrestres variées en habitent le feuillage , et sur les branches se rencontre fréquemment le tupinambis noir ponctué de jaune. Des liaringtonia qui prennent un développement énorme, des hi- biecush feuilles de tilleul, des keneo (guctlarda «pe- «0 122 HISTOIRE NATURELLE elosa), et surtout des tcœvola hhelia de Yahl, crois- sent le pied dans l'eau, et paraissent avoir besoin, pour l'entretien de leur vie, d'une exposition toute maritime i il en est de même d'un très heaupanrra- liutn qu'on ne trouve que sur le rivage ; ce v(>gétal (pancraitum amboineuse? ), remarquable par une liampe florale élevée que couronnent des corolles blanches & éiumines purpurines, a do larges reuilies Toides, charnues, dans les aisselles desquelles nous trouvâmes en abondance la coquille terrestre, type du genre scarabe, que M. de Hlainvillea décrite comme nouvelle en la nommant scaraiik w. Lesson, scurahiis Lcsnimit {Dict Se. nal., t. XLVIII, p. 32). Une cicindèle bleue h télc dorée voloit sur les bran- ches , et unnonçoit son passage par une odeur de rose frngrante qu'elle laissuit derrière elle. Çà et là s'élcvoicnt les tiges droites des rotangs, si estimés en Europe pour faire des cannes, et sur la plupart des troncs d'arbres s'cnlaçoient les tiges grimpantes des poivres cubèbcs; lefaux sagou (cijcasfircinalis), pur ses slipcs droits et son port de palmier , éloit alors cliargé de fruits. Les Papous de la ^(ouvelle- Irlandc les recherchent, et font avec sa moelle in- térieure des pains analogues h ceux qu'ils retirent des vrais sagoutiers. Les plantes nourricières de ces profondes furéis se trouvent être le laha, si commun sur toutes les îles do la mer du Sud (tnucar/}i(«eduli«); ]ci>ohcst, qui est le paya des 0-Tuïiiens (faeca pinna- iifida);\e chou caraïl)c(antMi mch^cii/mhi). Les arecs (areci o^erarea ), dont nous abattîmes un grand nombre pour en obtenir le bourgeon terminal ou le chou, formoient des groupes épais dans certains emplacements en s'unissant aux tiges épineuses des airijota urms, des lataniers et des paurfanu». On doit remarquer que les forêts équatoriales des Moluques, de la Nouvelle-Guinée et de la Nouvelle- Irlande, caractérisées par les gigantesques proportions des arbres de toutes sortes qui les composent, ont très peu d'arbustes et de plantes herbacées. La chaleur solaire pénètre h peine sous l'épaisse et haute ver- dure qui couvre le sol , sans cesse humide, toujours ombragé, et où règne une fraîcheur qui fait place, aussitôt qu'on a franchi quelques espaces dénudés, à l'aclion d'une chaleur insupportable. La vapeur qui s'exhale du sol, lorsque le soleil monte, se con- dense en nuages au-dessus des arbres, et n'imite pas mal la fumée qui s'élèveroil de dessus un village. Toute l'épaisseur de ces vastes foréls vierges est jon- ci>ée de troncs énormes déracinés par leur mort na- turelle, et couchés sur la terre qu'ils embarrassent, et h laquelle leur décomposition lente rend les prin- cipes qu'ils en reçurent en se réduisant en humus. Sous leurs écorces crevassées se logent de froids reptiles : mais cependant la nature , qui aime h pré- senter le contraste de la vie etde la mort, voile encore ces traces de destruction en les couvrant de fougè- res au feuillage découpe et grfile, dVpMii parasites h corolles bizarres et vivement peiim lichens, et de bolets de formes et de coule verses. De tous les végétaux arborescents V'tm est sans contredit un de ceux qui attirèrent li| notre attention. Sa taille h Tatli n'avoit rieoj traordinaire, tandis qu'à la Nouvellc-Irlni acquiert des proportions considérables, cime h de grandes liauteurs , et envoie au loii| racines, qui rampent à la surface du sol en; tant des parois minces et en même temps i\t{ de plusieurs pieds, de manièic à former des i de cabanes naturelles séparées par de légèrnj sons et capables de contenir sept ou huit per« Tel est l'ensemble bien imparfait du payMjel alentours du Port-Prasiin. Par cette esquisse^ sière on doit penser quel eflet imposant il iiii|i| dans l'âme du voyageur européen. Le silencei lieux profonds et inhabités, où les Nègres inili ne se présentent qu'accidentellement, n'est i rompu que par le bruissement des jeunes lip arbres sous les pas de l'explorateur, par Isl rauques et discordants du lori vert, ou parleif sèment des élytres des grosses cigales. T(wl| l'flme, même du naturaliste le plus cxclusiH dirigé vers les collections, h un sentiment in à des émotions profondes, à un plaisir quelque chose de vague et de triste que rienutl rendre, et qu'aujourd'hui même nous ne nou| pellerions point si nous n'en trouvions l'eipi dans notre journal écrit sous l'inspiration dtsij tions du moment. Les rivages du Port-Prasiin sont parcoui un grand nombre de sources qui descendei montagnes placées autour du havre qu'ellest La plus remarquable, comme la plus abondi ces sources , est celle que Bougainville a décrinj sa relation , et que nous avons nommée m» Bougaùtville. Le marin françois, qui la viid saison de l'hivernage, époque où le voIuimI qui en descendoit éloit considérable , en parla j termes (') : « Nous avons tous été voir une ( » merveilleuse qui fournissoit les eaux dui » du navire l'Etoile. L'art s'elTorceroit en ti^ » produire dans le palais dos rois ce que la i » jeté dans im coin inhabité. Nous en admi^ » les groupes saillants, dont les gradations p « régulières précipitent et diversillent la clm^ » eaux ; nous suivions avec surprise tous ces) M variés pour la figure, et qui forment cenik » inégaux, où sont reçues les nappes de cri* » lorées par des arbres immenses, dont quelqK » ont le pied dans les bassins mêmes : cette d (■) Voyage autour du monde, de 1766 «i page 282 de r^dilion ia-4o ; Paris, 1771. DE L'HOMME. m ritcroil le plus grand peintre. » Or, pendant la • de notre relftche, la souice ne fournisioU que l'eau; car nous étions à la fin de l'été de cette idii monde, et au moment où la saison des I alloit recommencer. Les chutes de la cascade lugainvilie sont à peu de distance du rivage, à lu Part-Prasiin ; elles sont formées par cinq DS s'tilovant rapidement les uns au-dessus dos dans une élévation d'environ trente à qua- [ pieds. L'eau s'est creusé une ouverture h la fdc la montagne, et jaillit en nappes écuman- kmpides et fraîches , dont le murmure 80 môle gissement des feuilles, & la chute des vieux ar- bi tombent de temps à autre et encombrent t, ou jettent en travers des ponts chancelants, aux, très chargées de sels, ont comme ciselé Iface des roches qu'elles baignent, et les strates |iles tombent en nappes sont bordées de stalac- ilcaires groupées d'une manière agréable. Le Iles strates sont formés de chaux carbonatée, ans aucun doute à des masses madréporiques \i moulé sur le noyau primitif un terrain ré- Les pores de CCS coraux, depuis long-temps \, sont remplis par des cristaux plus blancs du ! l'eau tient en suspension, et que plusieurs I principes salins rendent purgatif. Gomme site [tique, cette cascade mérite de fixer l'attention ; lous l'avons trouvée bien inférieure h celle de JKiddi à la Nouvelle-Zélande, et à la grande ! de l'ile de France. Son plus grand charme des masses de végétaux qui se pressent de icôté, y forment d'épais fourrés où se ma- ies feuillages les plus opposés, les teintes les |verscs, les formes ligneuses les plus variables ; ne de verdure, dû à d'immenses figuiers, à deux arecs, enlacés -de tiges volubilcs, re |nt ces eaux fraîches et limpides peuplées ailles fluviatiles('), de crevettes, et embellies J papillons ornés qui éclosent sur leurs bords. Iles riches oiseaux qui viennent s'y désaltérer. psses fourmis, dont la morsure est doulou- isont très communes en ce lieu ; et le calme |)rét est de temps à autre interrompu par le 1 corbeau analogue à notre corneille, et qui I faire illusion l'aboiement d'un chien. Bou- |le avolt déjik indiqué cette particularité en dans sa relation i « Nous y remarquâmes une ! d'oiseau dont le cri ressemble si fort à râ- pent d'un chien qu'il n'y a personne qui n'y Irompé la première fois qu'on l'entend. ». iLambonne, que Bougainville a nommée ile îmrttaux parce que les gens de son équipage lèrent un grand nombre de ces coquilles bi- lalors rares dans les collections, est prodigue nirlieellechitoii. do productions naturelles remarquables. Nous y chcrcliAmcs, toutefois iiifructunuscmcnt, ces testa- cés, dont nous ne vîmes aucun débris. Une ansecon< sidérabic entame la partie boréale de celte ile, et se termine sur le rivage par des grèves sablonneuses déclives et par des bancs de coralligènei. Jamais nous n'avions vu de points aussi riches en zoophy tes ; ils pulluloient dans cet espace resserré, abrité des vagues du large qui déchirent et mettent à nu les rochers de la côte méridionale, où s'arrêtent leurs efTorts. Ces plateaux de coraux sont au contraire re- couverts d'une petite masse d'eau dont la surface est toi^ours paisible, et récbauiïée par l'influence di- recte du soleil. La lumière, pénétrant avec force sous cette couche , y fait développer un luxe de vie que nous n'avions encore observé nulle part : aussi nous arriva-t-il fréquemment de passer des heures en- tières en ces lieux , ayant de l'eau jusqu'à moitié des cuisses, pour y dessiner des xoophytes et saisir leur éclat fugace, leur forme, qui sans celle pré- caution eussent échappé à notre étude. Dans la suite do cot ouvrage noua aurons occasion de dé- crire les rares et curieuses espèces que nous recueil- limes en ce lieu, et il nous suffira de dire ici que nos collections et nos dessins s'accrurent considérable- ment en éponges, en actinies, en zoanthes, en asci« dies, etc. Des serpules ou tuyaux de mer, dont les animaux k tentacules étoient d'un azur doré, bril- loient de teintes vraiment fantastiques, étoient en- trelacés au milieu des coraux, et le zoophyte sortoit de son tube pour s'épanouir comme une belle fleur, et s'y cachoit avec vivacité au contraire lorsque l'eau, agitée par quelque mouvement lointain, lui donnoit, par ses ondulations môme légères, la conscience d'un danger quelconque. Des holothuries, des étoiles de mer à six rayons droits et linéaires, Vasierhs discoUleUf le fongie avec ses larges polypes en ven- touses, une itctinie verte à tentacules rouges, une actinie du pourpre le plus vif, des aplidium, cou- vroient cette partie de la baie. Sur le rivage, attachées aux troncs couchés des arbres abattus par vétusté, adhéroient de larges huilres niiuces très délicate''. De nombreux fragments de naul\\va{iiautHus pom~ piHus) joncholent les sables des grèves, et atles- toicnt que ce céphalopode doit être très abondant à certaine profondeur. A ces objets se joignirent des cônes, des porcelaines, des trochus, etc. La végétation de l'île Lambonne s'étend dans la plus grande partie de la côte jusqu'à la mer; partout elle est d'une rare beauté. Les cycas s'y montroient en plus grande abondance que partout ailleurs. Son pourtour entier étoit festonné par des guirlandes do lianes suspendues de branche en branche, d'entre lesquelles sortoient des arbres à pain sauvages. Des frégates noires voloient à de grandes hauteurs, et sur le bord do bt vm se préttentoit fréquenunent un m HISTOIRE NATURELLE II' assez gros marlin pécliour ù liUo hianclio (alcrdo albicilla). Sur la cdtc occidciituic, assez élevée, mais coupée par une ravine au fond de lai]uclle coule une petite rivière d'eau douce, nous trouvAmes des dé- bdi des repas que les naturels y avoicnt faits; et un i^oupa temporaire, consistant en quelques feuilles de cocotier Jetées négligemment sur des branches fichées dans le sol , avoit servi ù abriter la cuisine de ces Nègres, qui visitent, h ce qu'il pareil , de temps ft autre, leurs districts maritimes, afin d'y recueillir des vivres. Des tas de gros coquillages épars auprès du foyer, nommé pal dans la langue du pays, témoi- gnoient de leur appétit. Près de là nous remar- quâmes un calopInjHum inophylluni dont le tronc avoit pris un développement monstrueux. Cet arbre en eflct étoit couché sur le sol , et donnoit naissance, par la partie supérieure du tronc, h une douzaine de branches toutes plus grosses que nos plus forts chênes de Ft-ance et ayant plusieurs brasses de cir- conférence : qu'on juge par suite des dimensions du tronc principal! Des orchidées magniliques, do grandes et fraîches fougères, couvroient l'écorce, et se méloient au vert gai et lustré qu'on sait être propre à ce beau végétal et contrastoient avec ses fleurs blanches disposées en grappes. Les vaquois, les inocarpes, les bariiigtonia , divers palmiers étoient d'ailleurs les arbres les plus communs sur ce point de la Nouvelle-Irlande. La partie méridionale de rUe Lambonnc ne ressemble guère à sa partie boréale. Baignée par la haute mer dont les vagues viennent se briser sur les rochers qui la bordent , cette côte, haute et accorc, est déclarée et crevassée. Souvent la mer s'engouffre dans des cavernes qu'elle s'est formées par le choc impétueux de ses boule- versements ; et comme ces crevasses profondes sont parfois ouvertes ù leur sommet par des sortes de soupiraux étroits, il en résulte que la vague heurtée par une puissance immense contre la barrière qui reçoit le choc , s'élève en gerbe par l'issue supé- rieure, et se disperse dans l'air en pluie que les vents emportent. Sur ces rocs sans cesse minés , s'avan- cent, pour en voiler les injures, des plantes ram- pantes, des faisceaux de feic'Uage, et souvent s'en élèvent les branches tombantes et comme filamen- teuses du filao ou casuarina indien. Une ceinture de coraux protège toutefois ces rocs, et semble former un ouvrage avancé destiné h protéger le corps de la place. Nulle coupure n'y existe pour donner passage aux embarcations. Revenons au Port-Prasiin. La côte orientale, bordée aussi par un large plateau de récifs, desséchée à marée basse, mérite toute l'atten- tion d'un naturaliste. On y trouve un bon nombre de poissons , de ceux qu'on doit appeler saxatiles , et qui, tous gracieux à l'œil , appartiennent aux genres chétodon, alutères, balistcs, etc. L'astérie à six rayons bleus oacicinion^ des naturels, les gros cas- ques ou sazanmak, le bénitier Iridacne ou ml / lucoiip de l'csp^Tc répandue cbci^ les liabi- la Nouvelle-Hollande. |>apous du Port-Praslin appellent les oiseaux iit ce nom a la plus grande ressemblance avec ] manon de la langue occ'anicnne. Les espèces Inieni du voisinage do l'équateur, mais en tmpi des rapports de création de la Nouvelle- avec les systèmes d'ilcs papoues et molu- lllcs y sont en effet nombreuses et variées , |es appartiennent en môme temps à quelques ces familles précieuses sj recherchées dans tles. La poule domestique, commensale do }, ne dilTère point de la race de nos basses- nais, par une singularité qui scroit Tort rc- :)le si l'on ne pcnsoit que le nom de cet utile loit son origine h un son euphonique dans la [des langues, les Nègres du Purt-Prasiin lui ; le nom de roq, mot qu'ils articulent nettc- )'un autre cdté l'auroicnt-i^s reçu de quel- Ivircs européens? Les loris (') , ces perroquets |ireécurlale; les gros luris papous Pj, dont la irauqiie; le perroquet vert à plumes lustrées loques (3) ; la perruche de Lolliam , étoicnt ;rand nombre dans nos chasses habituelles. eurs espèces du riche genre des columba les alentours du Porl-Praslin ; et parmi LIS citerons le pigeon de Nicobar (columba Hca, L. ), la colombe Pinon {columba Pi- |oY et Gaim., ZiioL, pi. 28), la colombe de- {rolu iba purlla, N.). La colombe Pinon, par nous dans son pays natal , diffère un |la belle tigure donnée par MM. Quoy et I ; car nous trouvons dans notre Journal scription : La tête et le cou sont d'un gris ^langé à une teinte rose et légère; le ventre I rouge vif; le dessus des ailes et du dos est |t doré brillant de quelques reflets de cuivre |c; les rémigfs et les rectrices sont d'un vert tarses sont d'un rouge vif, ninsi qu'une ie arrondie qui surmonte le demi-bec siipé- I chair de celte espèce est savoureuse, et elle |ude de se percher sur les sommités des ra- BS plus élevés. Un corbeau h duvet blanc, 'foco par les naturels, dont le plumage est [«acuïlori, L., en!., 168; Lcvalll., pi. 122 Bquet Rrand-lorl(Lev8llI., pi. 126, 127 et 128; I grandU, L ). Celte espèce est très rarement leii Europe , car elle vit dinicilenienl en captl- Indanlen ce moment (octobre 1828 ) M. Ke- linsppcleur général du service de santé de la In possède à Paris depuis assez long temps un ■du vivant. Iaçt»iim«nj«*, L., enl»i^l4; Lcvaill., p. 132, entièrement noir, ne paroit pai différer de l'espèco do la Nouvelle-Galles du Sud que MM. Vigors et Uurslield oiit nommée, par rap|>ort à son anulogio avec la corneilted'Europe, corruv vorouoide»(^) Sur ces rivages étoit asstt commun l'aigle océanique (fnlco 0' eaniVa, Tkmm. , pi col. 4M}. Deux espèces du genre cuculua habitoient les bois : l'une h plumage d'un vert uniforme, et l'autre inédite, que nous avons figurée sous le nom de coucal airalbin (cm- t oi>u8 aleralbuB). Parmi les oiseaux les plus communs nous cite- rons les suivants; Trois espèces de martins pécheurs, Vatcedt) alb'uiUa à plumage sur le corps couleur d'aiguë marine, à tête et cou entièrement blancs; Valndoispida, var. molucrana; l'alcyon ciuna- mnminus de M. Swunson, nommé l,i>u-kiuu par les insulaires : cette dernière espèce a environ six pouces de longueur. La tête et le dos sont d'un vert brun , et les ailes et la queue seules ont une teinte d'aiguo marine. Un collier fauve entoure le cou, et le rentre et la gorge sont de cette dernière couleur, devenue plus vivo et légèrement pointillée de brun. L'extré- mité des rémiges et des rcctrices est brune; la moitié de la mandibule inférieure est blanche, l'iris noi- râtre, et les pieds sont rouges. Des drongos, des stournes (/am//io(u/n « metalliius, Tkmm., pi. 26(J) qui vivent en troupes , et dont l'iris a l'éclat du ru- bis ; des hirondelles, un soul-manga h gorge bronzée, nommé sic-sic ('^) , des gobe-mouches nouveaux (*), un échcnillcur {*), quelques chevaliers gris, des fré- gates, etc. Nous décrirons toutefois trois espèces d'après nos notes manuscrites, dont les individus ont été perdus lorsque notre collègue M. Garnot fit nau- frage au cap de Bonnc-Epérance en revenant en France après nous avoir quittés au Port- Jackson. Ce sont les gobe-mouches suivants : Le tenourikine, long de six pouces, h plumage complètement noir lustré avec des reflets verts métalliques, le bec plombé, les tarses noirs, et l'iris d'un jaune pâle, le rouquine, ayant de longueur totale sept pouces, le dessus du corps , les ailes et la gorge noirs , lo ventre blanc, un sourcil de cette dernière couleur sur l'œil, enfin à bec et tarses bruns. La troisième espèce, dont il nous reste h parler, appartient au genre droMflfo (e^/ohus, Cuv.; fcïcrunw. Vieillot). (•) Trans. soc. Lin.; Lond., t. XV, p. 261. I») Ce soul-manga est olivâtre, exerpté la gorge, qiii est d'un noir d'acier bruni , et le ventre. Jusqu'aux cou- vertures inférirures de la queue, qui est d'un jaune pur. (3) lUuscicapa chrysomela , N. ; pipimalomné des na- turels. (^ Figuré dans noire allas, pi. 12, sous le nom de piR OBiJEciiE KAROU {lanius kuru); mais que nous avons reconnu être un c«b{epyri5 auquel nous conscr- vcrons le nom trivial et indigène do karu. 136 HISTOIRE NATURELLE \f Cet oiieau a la queuo fourchue comme celle du for' ficatui, et de longueur totale environ dix poucci. Le dctius du corpa est en ciiiitr d'un gris coudre plus fonce lur les ailes, lundis que cnlle (einle est l)cau- coup plus cluire et d'une nuancu plus douce sur le ventre; le bec ci les piods sont uoirs, et l'iris est uoi- rAtre. Nous l'appellerons edolius comice ^ du nom qu'il porte dans son pays natal, & moiiis qu'il ne loit, ce dont nous douions, qu'une variété de l'cdo- l'U$ cinéraenii ou chenla do Java, décrit par le doc- teur Ilorsfield. Les reptiles trouvent au Pori-Prasiin toutes les circonstances les plus favorables pour leur multi- plication paisible : chaleur et abondance d'eau sont les deux premières grandes conditions de leur exis- tence Aussi, bien que nous n'en ayons point vu, les navigateurs qui nous précédèrent sur cette partie du monde y indiquent des caïmans > or, comme le crocodile bicarénë n'est pas rare à la Nouvelle- Guinée, on ne doit pas un seul instant douter que ce ne soit la même espèce. Un revanche nous nous y procurâmes plusieurs sortes de lacertain^, et no- tamment le lézard de pandang des Amboinois, ou gtcko à bandes ( lacerta vilta'a, Gm.), très bien figuré par M. Brongniartdans le Bulletin des Sciti- ces (>}. quelques ophidiens, et des tortues. Les habi- tants nomment ces dernières poula, recherchent leur chair, et font des hameçons pour la pèche avec leur écaille. Les poissons comptent une grande variété d'es- pèces dans cette baie, et toutes rivalisent en éclat. Ce scroit nous entraîner trop loin que de les citer; mais il est probable que plus tard nous aurons oc- casion de revenir sur co sujet. Nous ne passerons pas sous silence toutefois le requin à ailerons noirs {sçHolus melanoiiterus t Quoy et GAïuAno) qui est multiplié d'-une manière étonnante, ni le blennie sauteur de Commerson, sorte de poisson amphibie qui s'élève sur les vagues, gravit les rochers, s'y promène pour attraper les petits insectes dont il se nourrit, et, courant avec assez de rapidité sur le sable des grèves, imite à faire illusion les allures d'un scinque. Ennn ce qu'il y a de plus singulier dans les mœurs de ce poisson c'est de le voir nager indilTéremment dans l'eau des petites rivières qui se perdent dans le Port-Prasliu , se plonger dans la mer ou en sortir pour gravir sur les branches de quelques arbrisseaux maritimes. Ses yeux placés verticalement sur le sommet de la tôte, ses nageoires jugulaires soudées et à rayons solides , sa couleur gris de lin linéolé, font de ce périnphthalme un être fort curieux. Les crustacés se composoient de langoustes, de cancers variés, de grapses peints, de palémons, de (') Et dans les Jlf i'«. de Schaw, 1. 1| « fol. 89> crevettes, d'un pagure et d'un ocypodequiwe des terriers dans les bois. Les insectes y senti versifiés et nombreux, et les papillons les plum et les plus éclatants s'y trouvent en grand Parmi les coléoplùies nous citerons la cci» odeur do rose, type d'un nouveau g^nrc, tient sur les feuilles; le gmma, qui ne quiiiti les écorces ; un bupreste doré, et un trùigrvj rabée bicorne. On y rencontre plusieurs pb l'un filiforme et vert, et l'autre très grand, i corselet très dur et hérissé de piquants. C'eiiè insecte dont parle fiougoinville lorsqu'il dil,p,i « Il est long comme le doigt, cuirassé sur lt« » il a six pattes, des pointes saillantes sur leit » et une queue fort longue. » Quant à la i feuille mentionnée par ce navigateur, ctsicon h Amboine et aux Séchclles, nous n'en cûniaij connoissance. Les scorpions et les scolopi ainsi que plusieurs fourmis très grosses etii mites ne doivent pas être oubliés. Les coquilles les plus répandues sont ii\ cAues, des casques, de très grands trochut,\{ la veuve et la peau de serpent, des trid prisonniers, et que nos ouvertures en étoient émiccs. \m le nombre des naturels que nous visitions Ummenl, etavec lesquels nous vivions en bonne ligcnce, nous n'en vîmes point de contrefaits. i rormes , sans être arrêtées avec grâce, n'avoient Icelte maigreur que présentent plusieurs autres Inègres , et leurs membres étoient agiles et dis- lin seul , c'étoit un vieillard , avoit eu les jani- jrisées par un coup de casse-têle ; mais la sou- |!esoss'cloit parfaitement consolidée, quoiqu'en prmant. Nous n'avons point à signaler parmi le traces d'éléphantiasis , ni de ces hydro-sar- ) énormes si communs à 0-Taïli : mais en rc- I la lèpre et les cicatrices sur la peau endétrui- luniformité, et ces dernières attestent combi;:n équentes leurs hostilités avec d'autres tribus, [été intéressant d'approfondir leurs idées sur liirurgical ou sur les pratiques de leur méde- luelque grossières qu'elles soient ; mais leur ^encene s'éleva jamais à vouloir comprendre estions à ce sujet , quelque peine que nous oyons donnée pour leur faire apprécier le sens I demandes : ils se bornèrent à nous nommer esalof, et la lèpre limnimole, sans que nous Ins supposer s'ils cherchent à se garantir de j parquelques moyens prophylactiques ous'en [par des remèdes. La lèpre atteint à la Nou- ^lande tous les âges , cause une desquama- Bgoûtante de l'épiderme, et occasionne chez plie dévore un prurit qui paroît les tourmen- t manière h plus cruelle hommes , quels qu'ils soient , ne peuvent bien |précics que vus dans leur intérieur. Leurs habituels avec leur famille et l'ensemble b habitudes domestiques les peignent sous Y jour, et permettent de les juger par com- Malheureusement nous ignorons compté- fuels sont les liens de famille qui unissent ^veaux-lrlandols à leurs épouses et à leurs et ce que nous en savons se réduit îi des lions superficielles faites par M. de Blossc- ns une course hasardeuse au village de Leu- ^ésidence des habitants qui pendant notre ans le Port-Praslin étoient venus camper page : mais , quelque incomplets que soient liis, ils ont un intérêt d'autant plus piquant Inavigateur n'avoit même esquissé l'histoire Vibus. Voici le résumé du voyage de M. de |lle dans les mêmes termes qu'il nous l'a liqué: <( Une première tentative m'avoit conduit de l'au? tre côté des montagnes qui entourent le Port-Pras- lin , en suivant un sentier d'un difficile accès, tracé parles sauvages. J'étois descendu sur une plage, de laquelleon pouvoitreconnoltrela position du village à la fumée qui s'élevoit au-dessus d'un terrain bas etboiséquiséparoitdeux vastes baies. Un large bras de merempéchoitd'y parvenir sans le secours d'une pirogue , et le chemin par terre étoit impraticable. Le 19 je quittai la corvette, accompagné de Wil- liams Taylor : la conduite des naturels lors de leur première visite régla la nôtre, et nous n'emportâ- mes aucune arme ; les cadeaux dont nous nous char- geâmes étoient soigneusement cachés. Après avoir rapidement franchi la montagne nous arrivâmes sur la grève , où la vue de deux pirogues et de quelques naturels me donna l'espoir de réussir. Cependant, lorsque les plus âgés connurent notre projet, Ut refusèrent de le seconder : une hache que je leiii donnai les lit changer de résolution ; ils délibérèrent entre eux , et nous firent promettre que nous ne vou- drions ni voir leurs femmes ni passer la nuit dans le village. Enfin quelques petits présents et l'assurance d'en recevoir de plus grands lorsqu'ils viendroient à bord dissipèrent tous les scrupules. Une pirogue fut lancée, et nous partîmes avec quatre sau- vages. » La baie que nous traversâmes a quatre milles de large ; elle est ouverte à tous les vents de la par- tie de l'est. L'ile Ciroa et le rocher LountMse se voient à l'entrée ; mais ils ne peuvent fournir aucun abri. D'étroites plages de sable sont interrompues par des collines escarpées qui tombent perpendicu- lairement à la mer, et qui interdisent toute commu< nication par terre entre les divers points de la baie, dont le fond est divisé en deux parties par le morne Tacatia , à la gauche duquel on voit plusieurs cases habitées à certaines époques de l'année. En arrivant près de l'isthme nous découvrîmes que la plage sa- blonneuse qui le borde étoit défendue dans l'est par un récif de corail. Ce fut vers cet endroit que la pi- rogue fut dirigée ; elle se tint au large pendant qu'un naturel, qui s'étoit jeté à la mer, alloit, comme ambassadeur, demander si on vouloit nous recevoir. Ce messager revint bientôt ; il fit un signe favorable, et en un instant nous fûmes sur le rivage. La piro- gue étoit à peine échouée que plusieurs naturels se réunirent autour de nous. Ceux qui ne nous avoicnt pas encore vus satisfaisoicnt leur curiosité en exa- minant nos habits , tandis que nos anciennes con- noissances nous donnoient des marques d'amitié. Mon attention étoit principalement captivée par un grotesque personnage ( le danseur ou la danse se nomme Imhlouk) qui au moment de notre arrivée s'étoit élancé sur la grève , qu'il parcouroit en dan- sant. Son habillement ridicule consistoit en une ■1 1 11 130 HISTOIRE NATURELLE I' t) I énorme ceinture de feuilles de vaeoua (■) de neuf pieds de circonfcTcnce , qui prenoit h la poitrine et toml)oit au milieu des cuisses ; par-dessus s'élevoit une pyramide quadrangulaire ; par-derrière elle étoit couverte de feuilles , et par-devant elle étoit fermée par un réseau noir orné de figures blanches. La tête du sauvage étoit cachée sous cet affublement ; un de ses bras sortoit du milieu des feuilles , et étoit armé d'une zagaie. Un second danseur se joignit au pre- mier; ils s'approchèrent de moi, et Je pus les exa- miner et les dessiner à loisir. M Cependant on ne nous permettoit pas encore d'avancer, et ce ne fut qu'après dix minutes d'at- tente que nous ne rencontrâmes plus d'opposition ; mais on nous fit encore arrêter à quelque distance dans un lieu dégarni d'arbres, qui a voit l'air d'une place; on y remarquoitun hangar de pêche, une pe- tite plantation de taro bien entretenue et entourée d'une haie, enfin plusieurs habillements pareils à ceux de nos danseurs, placés sur des piquets. Une trentaine de naturels réunis en cet endroit nous firent asseoir auprès d'eux. On nous apporta des racines de taro et de l'eau dans un bambou : celte eau , que j'avois demandée, étoit légèrement saumâtre; je cherchai inutilement à savoir si on pouvoit en avoir de meilleure. Deux hommes d'un flge mûr ne tar- dèrent pas à nous joindre : à l'autorité dont ils jouissoient, à la protection qu'ils parurent nous ac- corder en se tenant toujours près de nous, je jugeai qu'ils éloient chefs du village ; mais rien d'ailleurs ne servoit & les faire distinguer, et je ne pus pas sa- voir quel titre ils portoient. Williams ayant réussi & faire comprendre que j'étois officier, ils témoignè- rent une grande joie, et tous les sauvages firent des cris d'acclamation. Au bout d'un quart d'heure il nous fut encore permis d'avancer; nous arrivâmes par un chemin détourné sur une plage de sable qui appartient à une vaste baie. De là nous aperçûmes le village de Lcukiliki , s'élevant sur une colline qui forme le côté oriental de la rade ; les habitations étoient à moitié cachées par les arbres qui les en- touroient. » Les chefs nous conduisirent d'abord à la maison des idoles , bAtic à environ cent pieds au-dessus de la mer ; c'est un bâtiment de trente-six pieds de lon- gueur, de dix-huit de hauteur, et de onze de largeur. (') Cet usage est entièrement semblable à celui usité dans le royaume de Woolli. « En approchant de Cunda-Darra nous vtmesaccro- n cbé a un poteau hors dci murs de la ville , un véte- » ment fait d'écorcas d'arbres coupées par filaments et «> arrangées de manière à couvrir un homme , espèce »de loup-garou appelé numbo-jumbo.n {Journal des Voyages, cata. 82, p. 2i6 ; Analyss du Voyage dans l' Afrique occidentah, du major Graj et du médecin Docbard , 1825, 1 vol. In-8o.) Cette espèce de pagode, ouverte à nne de sese mités , est divisée en deux parties par un pja établi à l'endroit où la couverture vient ab une muraille de trois pieds de haut, construit(J des planches peintes qui ferment le bas del'). (■) Les anciens avoient deux sortes de flûtei, k| simple et la Sj rinx , ou flûte de Pan. Platon en parie dans son Voyagt en i^yH mère en fait mention dans Vlliade. Ces instruments furent bannis dans le prine) temples d'Apollon par les prêtres, à cause deh de ce dieu avec liarsyas;iU furent ensiiileii plus haut degré de faveur. Leur étude entroildwl cation des hommes illustres du temps. Périclèsl| de Thébes le célèbre Antégénidés pour ensei|i fltlte à son neveu Alcibiade. LesThébains surpassèrent sur cet instrurontM très peuples de la Grèce. Dion Chrysostdme ilil| vu une statue de Mercure sur la vieille place del sur laquelle on lisoit cette inscription : La Gritâ elaréque Thèbea a remporté le prix sur la /Iiili| Comme tout concourt à prouver que les inslti accompagnoient les voix h l'unisson, et quel quemment l'harmonie pro|Hrement dite n'élolj connue des Grecs , les cordes des lyres et tiarpciff tendues de manière i produire autant de sonsdil qu'il en entroit dans leur système de chant; et^ quemment les flûtes n'avoient également qu'ini| due de sons très bornée. Au furet à mesure q»! lème des sons s'étendit , les instruments suititif accroissement; et la flûte, qui n'avoit d'iN quitre ou cinq notes, en eût bientôt jusqu'à s(iii| il est à remarquer que l'assemblage desnolesr le mode de mMJtguc, étoient toujours mineiiriJ les auteurs anciens sont d'accord sur ce poinlj même bien curieux d'observer qu'aujourd'b pas un seul des cris des différents marchandil courent les rues de la capitale ou d'aulresïilli un mode majeur, mais bien un mineur, la r«is*J peut en donner, c'est que l'homme mturtlr beaucoup plus de facilité à attaquer la tierces que celle majeure. La syrinx de la Nouvelle-Irlande présente a»! blagc de notes ayant ce caractère mineur, le ff'^ L-l^ ^ DE L'HOMME. 135 bas jusqu'à la guimbarde que nous observflmes les naturels de ces contrées; elle est Talte avec Itrceaiidc bambou, terminée en trois pointes et fendues de manière à n'être séparées que léger intervalle: placée dans la bouche notre guimbarde, la lame du milieu vibre I doigt qui la presse. es ressources industrieuses pour consoler des I de cette vie , et roidir les organes contre les lions tristes qui à chaque instant viennent ger dans quelque position sociale où l'homme se trouver, nous passons à l'industrie de Dir h la subsistance du jour, nous verrons que iivel-Irlandois, à part l'abondance des pro- as qui couvrent le sol de sa patrie, a reçu en I un merveilleux talent pour la pèche. Nulle possède avec plus de perfection le sens de que les Papouas, et ceux du Port-Praslin Itonnèrent souvent par l'adresse inouïe avec le ils lancent sur le poisson qui nage h une ^e profondeur de la mer un harpou en roseau nais ferme que terminent cinq ou six pointes len bois dur, et qui, décrivant une ligne |Uque, retombe, frappe la proie, qui essaie I de se débattre sous la tige qui la maintient ^u. À ce moyen, qui demande une vive pres- une justesse de coup d'œil que tous les na- be possèdent pas également, ils ajoutent di- Isortes de filets faits avec des écorces d'arbre nées. instruction des pirogues est très soignée iiommes, et la régularité et la netteté qui sidé à la coupe du bois portent h penser que I long-temps ils ont tiré un grand parti des penls de fer qu'ils se sont procurés par le de quelques navires ou par des communi- I avec les Malais. Il est de fait que ce métal qu'ils préféroient à toute autre matière ^urs échanges. Les petites pirogues se res- it par leurs formes et par leurs dimensions : ^t étroites, mais svelteset légères, et peuvent ' de sept à huit hommes ; elles ne sont point dans un seul tronc d'arbre, mais leurs sont ajustés et calfatés à la manière des |iis h clains suivant la méthode européenne, oulures ou joints sont très soigneusement par un mastic retiré d'une gomme résine |i$ément qu'ayant les notes de l'accord parfait bn pourrait à la rigueur eiécutcr des airs en kjeur, ayant surtout la tonique pour note de pais jamais je n'ai oui dire que ce mode leur fût te qui prouve qu'il tient à une natare pcrfec- lOn peut donc conclure que cet instrument, I de buil noies , dont cinq appartiennent à la \ trois sont répétées à l'octave en dessous , est I tes plas reculés. qui fait l'oflice de brai ; elles sont aussi constamment redressées sur l'avant et sur l'arrière, de manière que ces parties, peintes avec de la chaux et de l'ocre, et sculptées h leur sommet en forme de crétc de coq, peuvent avoir deux pieds et demi de hauteur. Le balancier est fixé sur le flanc de l'embarcation par sept ou huit traverses. Nous ne leur vîmes ni mfllure ni grécment. Une grande pirogue, conte- nant environ quarante combattants , vint un jour dans le havre où nous étions mouillés. Tout nous autorise h penser que cette vaste embarcation ne sert chez eux que pour la navigation lointaine et la guerre, et appartient h la tribu entière. Elle n'avoit point de balancier, et ses dimensions n'étoient pas moindres de trente -cinq pieds en longueur sur quatre pieds dans sa plus grande largeur. Ses bor- dagcs étoient jnxta-posés avec une grande régula» rite ; et la partie relevée de l'arrière , au lieu d'être taillée en crête de coq , simuloit une large girouette sculptée à jour, et dont on retrouva une copie dans le temple des idoles. Est-ce un emblème protecteur? Cette grande pirogue éloit nagée par vingt hommes, tandis que vingt autres tenoient fort à l'aise sur les bancs. Ellç n'avoit point de mflt, point de voiles, et la pagaie étoit l'unique force motrice qui la faisoit glisser sur le sein de la mer. La forme de ces rames est celle d'un fer de lance, et sur le plat nous remar- quâmes parfois des esquisses de requins ou autres animaux, sculptées avec assez de soin. Cette dispo- sition des pagaies n'est point propre & opérer une grande pression sur la colonne d'eau et imprimer par conséquent un vif mouvement à la marche de l'embarcation , mais en revanche elle sert aux na- geurs d'arme oITcnsive; et dans un cas de surprise ou d'attaque corps à corps de deux pirogues ennemies, la pagaie, par son extrémité acérée et vulnérante, est un instrument dangereux. Les relations que nous avons eues avec les Nou- veaux-Irlandois du Port-Praslin pendant notre court séjour dans celte partie de l'Ile ont toujours été franchement amicales. Cependant II nous a fallu endurer de nombreux larcins; car ces Nègres, bien qu'ils ne pratiquent pas le vol à force ouverte , ne négligent aucun moyen de s'approprier ce qui tombe sous leur main agile. Il étoit aisé de voir que nos armes à feu leur imposoient une circonspection qui ne leur étoit pas habituelle ; car ils redoutent singulièrement la puissance d'armes dont ils n'en- tendoient jamais l'explosion , même «tu milieu des bois, pans tressaillir. C'éloit avec une vive rccon- noissanco qu'ils recevoient les outils de fer, les morceaux de cercles de barrique , avec lesquels ils fabriquoient des ciseaux. Ce métal étoit plus pré- cieux à leurs yeux que l'or , sous quelque forme qu'il fût : car ce dernier ne doit parmi nous sa haute valeur que comme étant le sigue représentatU 136 HISTOIRE NATURELLE i>' des échanges ; et le fer, qui détruit avec une rare énergie la civilisation des nations européennes, sera au contraire le levier de la civilisation de peuples encore plongés dans la barbarie des coutumes pri- mitives. Toutefois il est juste de dire que nous n'eûmes jamais le moindre sujet de regretter notre confiance envers les Nouveaux-Irlandois. Ils se conduisirent avec bonhomie dans les forêts, où bien des fois nous nous confiâmes sans armes & leur merci , lorsque , sek vaut de guides dans nos courses d'histoire naturelle, ils pouvoient si aisé- ment nous dépouiller. Nous participions sans céré- monie h leurs foyers. Souvent nous choisissions des fruits de mapé ou des mollusques pour calmer notre faim , sans qu'ils en témoignassent le plus léger déplaisir : peut-être le soin que nous avions de les récompenser scrupuleusement nous servil-il de recommandotion puissante en cette circonstance. Cependant nous n'en inférerons pas qu'il soit pru- dent de s'abandonner sans rej'srvo à leur bonne foi ; car dans plus d'une occasion nous crûmes nous apercevoir que la force d'un navire de guerre étoit ce qui leur en imposoit davantage , et le moyen le plus puissant pour réduire au silence leurs passions violentes. La langue des naturels de la Nouvellie-Irlande est sonore, quoique bien difTérente de celle des iles de la Société, dont les mots ne sont composés que de voyelles, tandis qu'elle renferme beaucoup de consonnes, et surtout de lettres dures , telles que le K, qui se reproduit très souvent. La lettre £, ou même l'I, sont, dans bien des cas, de simples pro- noms, tels que le, la, et une sorte de rapport ou de corrélation de mots dans ceux qui servent à désigner des parties du corps dont d'autres sont dépendantes : tels, par exemple, limane pour bras, siselimane pour avant -bras, balanimane pour la main, ou- limane pour les doigts , pitrtriimane pour les on- gles , etc. Le système de numération n'est pas étendu , et ne dépasse point le nombre 40. Ils recommencent à la seconde dizaine en employant un mot qui change la valeur des noms désignant les unités. Ces naturels comptent habituellement sur leurs doitgs; leurs noms de nombre sont évidemment d'origine malaise, et se prononcent ainsi qu'il suit : 1, tf. ou quelquefois Uctna. 2, inm. 8, tout. 4, at. 6, lime. 0, ouone. 7, hisi. 8, ouallo. 0, siou. 10, saouli. 11, tie saouli. 12, irou saouli, eic. NalttnU ieViled'Torh. Le 22aoiit4S23, & l'instant de sortir dui Saint-Georges qui sépare la Nouvellc-Oreij la Nouvelle-Irlande, nous côtoyâmes la d'York, d'où nous vimes appareiller, desliân en morcellent les côtes, plusieurs pirogues i par un grand nombre de naturels qui ramoiei vigueur. En un clin d'œil une huitaine dee barcations accostèrent la corvette la Coquilkl cune d'elles étoit montée par six ou sept inii entièrement nus et offrant la ressemblance! complète avec les habitants de la Nouveile-Ii seulement nous remarquâmes que la pltiparii turels que nous avions sous les yeux éioinij taille mieux prise et plus robuste que les I du Port-Prasiin , dont ils ne difTéroieni au par la teinte noire de la peau ni par leur du lajneuse recouverte de chaux et de poussièrei Ces Nègres nous accostèrent sans manifester |j| dre hésitation , et aussitôt ils nous proposé faire des échanges qui consisloient principi en cocos secs et en bananes. Nous ne iei»| point d'armes, excepté des frondes et de grau de pierres arrondies au fond de leurs pirogu nous porte à croire qu'ils sont familiarisési navires européens qui de temps 5 autre appi sur leurs rivages ; tous sollicitoient à la kai ches ot du fer, sous quelque forme qu'il filll cédâmes d'autant plus volontiers à leurs dé)in| nous donnèrent en échange de beaux nautile bés, de grandes volutes-couronnes d'Elhiii des ovules-œufs de Léda. Ils nous échangètii instrument fort ingénieux fait en forme ded et dont ils se servent pour prendre au fondij les sèches et les poulpes : quant aux fron colliers en dents de poissons, qu'ils nousd aussi , nous n'avons rien à en dire de { car ces objets sont absolument les mêmesii usités au Port-PrasIin. Les pirogues dontili| vent sont taillées sur un modèle semblable.il de même relativement aux ornements, soliq traversent la cloison du nez avec un bâtonH très blanc, so>t qu'ils se barbouillent enr nombreuses cicatrices , un air farouche, o diesse prononcée dans l'ensemble de leurdeil prêtoient à leur physionomie un caraclJa guerrier et plus redoutable que celui queiM vu chez les naturels du Port-Fraslin. Naturels de l'île de Bouca. C'est le 0 août 4823 qu'une navigation | nous mit en vue de la terre des Arsacides, ilf par Surville, et qui occupe l'extrémfté doi de l'archipel de Salomon. L'opiolon de F DE L'HOMME. ' 137 lue CCS (erres appartenoicnt au groupe d'Iles domina lomnadc Vile deBougaiiviUr, ainsi l(ie en l'honneur du navigateur Trançois, dont Irulongeàmcs la côte nord-est. est haute, mon- I, et présente de larges ravines sur ses bords; Illimité boréale s'abaisse insensiblement en DJnte de terre basse et resserrée qui semble rite de Vouca , mais qui pourroit bien en parée par un étroit canal. La surface entière de jBouca est uniforme, et paroit à l'œil comme Ite plateau assez élevé. Son aspect est agréa- une verdure active et pressée s'est étendue ); il n'y a pas jusqu'aux rochers des bords de ■qui ne soient revêtus de guirlandes de feuil- es arbres d'un port majestueux et une cein- ] beaux cocotiers couronnent le tout. La mer It avec violence sur quelques petites plages le apparoissant de loin en loin comme des )u pied des murailles taillées à pic qui suppor- plateau de l'Ile. Cette muraille étoit coupée ère à nous faire supposer que les prismes de lia constituoient en grande partie. Nous dé- bes un grand nombre d'habitants attirés sur [de la mer par la vue de notre navire ; ils omplétement nus; quelques individus seu- Isembloicnt avoir les reins entourés d'une )anche. De toutes les pirogues qui furent la mer deux seules parvinrent à aborder |isseau ; elles étoient montées par six hommes i âges qui ne témoignèrent aucune inqnié- I vue d'un équipage nombreux ; ils échan- eurs provisions d'armes qui tontes étoient Rs avec le plus grand soin. Ls possédoient eaux de flèches en roseaux et à pointes en [dur, garnies à leur extrémité vulnérante de I d'os ou de bois. Leurs arcs et-leurs casse- entcn bois rouge, soigneusement sculptés Ide diverses manières. Le fer étoit aussi pour parchandise la plus précieuse , et ils ne re- jjamais une hache , qu'ils parurent nommer jis pousser de grands cris pour témoigner Ifaclion. Riirels de l'île deBouca sont des Papouas de taille ayant au plus cinq pieds trois à quatre [tdont les membres sont grêles et peu mus- |ieau est colorée en un brun foncé uni à une nâire ; leur chevelure , longue, frisée , étoit ! suivant la mode des habitants de Waigiou ; |du visage avoient une certaine douceur, et J>oit rien d'épaté. Une corde entouroit le p-à-vis le nombril ; à cela se réduisoit leur • Nous remarquâmes que le système pileux , abondamment fourni, et que le prépuce Bsurément alongé. Irant d'une de ces embarcations étoit monté homme barbouillé d'une poussière rou- geAtre épaisse, et portant sur le front une larga tache bliinciic arrondie. Ce pctit-maltre paroitsoit enorgueilli d» sa parure, que rcinvoicntdeux touiïes de plumes ronges pnssi'cs dans les lobes des oreilles et des fleurs de môme couleur lixées dans les che veux. Un deuxième avoit toute la tête recouverte d'ocre délayée dans de l'huile. Tous portoient des cicatrices en relief rangées symétriquement sur l'é- paule en forme d'éminenccs mamelonnées ; le poi- gnet gauche étoit entouré d'un cercle d'écorce. Un seul avoit appliqué sur la lèvre inférieure une valve de coquille qui recouvroit le menton, ainsi que le pratiquent les habitants de la côte nord-ouest d'A- mérique. Leurs peignes faits sur le même modèle que ceux des habitants de Waigiou étoient également enjolivés par des morceaux de nacre; enfin tous étoient approvisionnés de bétel liont l'usage leur a corrodé les dents et teint en rouge de sang les gen- cives, la langue et les lèvres. $ III. HABITANTS DE LA NOUVELLE-GCINÉB. Dampier, Schoutcn et Forrcst sont les seuls navi- gateurs qui aient donné quelques détails sur la Nou- velle-Guinée ; mais ces détails sont si incomplets, et si éloignés des connoissances actuelles qu'on nous saura quelque gré de présenter un tableau de cette vaste contrée dont nous n'avons exploré qu'un seul point. Le 2G juillet 1824 nous atteignîmes le havre de Doréry, où nous séjournâmes jusqu'au 9 du mois suivant. Le nom de ce havre est écrit Dorry dans Forrest; mais les naturels le prononcent Doréy, et parfois et plus imparfaitement Doréry. Ce mouil- lage tiroit sa dénomination d'un village de Papous jadis peuplé, mais aujourd'hui complètement aban • donné : il occupe l'extrémité nord-ouest d'un petit golfe dont l'entrée est protégée par deux îlots ap-. p'.iés Manaspari ou Manasouaii, et Monsmapi ou Masmaid. Ce havre, dont l'ancrage est sûr et com- mode, gît par 00» 51' 49" de latitude S. , et 13(0 » 44' o9" de longitude orientale sur la oUe E. de la grande terre des Papous et au nord du golfe du Geel- wing, golfe qui par sa profondeur concourt avec une baie opposée à transformer la Nouvelle-Guinée en deux presqu'îles que réunit un isthme étroit. Les bords du havre de Doréry sont en partie re- couverts d'un limon épais où croissent d'énormes mangliers, et où coulent plusieurs rivières limpides dans lesquelles les eaux de la mer remontent assez loin ; à l'est s'offre une légère plage de sable où quel- ques habitants avoient autrefois bâti deux ou trois cabanes auxquelles ils donnoieni le nom d'inekamo- rei. Les naturels appellent mamoriisuary ce que les Européens connoj^sent sous le nom de hivre de Doréry, et Fanédika la crique sur le bord de la- quelle étoit l'ancien village de Doréry. La côte, dans 4S il 138 HISTOIRE NATUREI.LE ■/' celto partie do la Nouvollc-Guinëo, est formée en entier de masses de coraux que recouvre une couche épaisse de (erre végétale , et qui supportent une vé- gétation magnifique; l'épaisseur de celte lisière du sol varie, en étendue et en hauteur, par les morcel- lements nombreux qu'elle a éprouvés, et qui l'ont déchirée de manière à l'étendre dons la mer sous forme de promontoires, ou h la découper en dedans par mille canaux étroits formant des criques ou des havres variables en étendue. Non loin du port do Doréry le terrain de la Nouvelle-Guinée commence à s'élever, et bicntdt se dessine k l'ouest la chaîne considérable des montagnes d'Arfack. Cette chaîne court du nord au sud , s'abaisse insensiblement vers le golfe du Geciwing, et se termine au nord au cap de Donne-Espérance. Le point culminant des mon- tagnes d'Arfack paroit être à quelques lieues dans le sud-ouest du havre de Doréry, et le piton le plus élevé n'a guère que deux mille neuf cent un mètres d'après une triangulation calculée par M. Bérard. A la forme arrondie et doucement ondulée des montagnes d'Arfack, bien que quelques revers abruptes interrompent l'uniformité de la chaîne, on doit supposer que l'ossuaire appartient au terrain primitif, et est formé de granit. On ne peut guère en douter en eiïct à l'abondance des cailloux de nature granitique qui encombrent les lits des torrents, et qui sont sans aucun doute charriés par les pluies qui descendent de la chaîne de ces montagnes. Sur le terrain primordial est flanqué un sol tertiaire ré- cemment sorti du sein des eaux , et consistont prin- cipalement en débris madréporiques solidifiés par un ciment colcaire : de sorte que cette partie de la Nouvelle-Guinée, analogue sous ce rapport aux ri- vages de laNouvelIb-Iriande etdes Molurjues, prouve ce que nous avons dit dans les considérations géné- rales sur les îles de l'Océanie. Au fond du havre de Doréry se dessinent les em- bouchures de plusieurs petites rivières, dont les lits semblent le plus souvent creusés par des torrents. La mer y remonte assez avant; mais pendant notre séjour ils étoient presque à sec, et l'eau douce ne couloit plus que comme un mince filet qui s'épanche dans le sable du rivage et se perd inaperçu. Mais, lorsque dans l'hivernage ces ravines sont alimentées par les pluies , les eaux s'écoulent à pleins bords et avec impétuosité, ùen juger par les troncs énor- mes des arbres déracinés qui sont tombés dans leur cours, aux pierres renversées et amoncelées, enfin h des obstacles ou des accidents de sol qu'elles ont surmontés. L'ile de Manasouari occupe l'entrée de la baie, à trois milles au sud-est. Sa surface assez uniforme est revêtue de grands arbres et de plantations. Un vil- lage peuplé occupe sa partie boréale vis-à-vis Mas- mapi, oùqnelqiKs Papous pêcheurs ont «ussi établi leurs cabanes. Les récifs qui entourent cet iloiij par masses désorganisées ; de sorte que leiirin submergées sont les seules qui présentent lai picrs en vie, mais encore dans un tel état de lai| qu'on doit naturellement penser que le perpétuel des eaux douces avec les eaux i nuit singulièrement à leur existence et lesfaii|| par exemple dans certaines années où les pluin plus abondantes que de coutume. La végétation la plus active couvre ce globe ; elle est ce qu'on doit en attendre souil'| teur et à la Nouvelle-Guinée , c'est-à-dire gq majestueuse et imposante. La surface du i présente qu'une forôt sans fin où la plupi végétaux des Moluques se retrouvent , cl i arbres, immenses par la circonférence deJ troncs et la hauteur de leurs liges, onljusqulj cinquante pieds d'élévation. Dans ces pn forêts no croissent point d'herbes humilaj plantes y révèlent de préférence des fon bustes et ligneuses; les lianes serpentent et i'^ lacent jusqu'aux sommets des rameaux, etN bent en unissant leur verdure k celle dej| arbres qui les supportent. La fécondité d'iui| sans cesse humectée par d'abondantes va|ii par des pluies de six mois , vivifiée par desd d'autant plus fortes que le soleil ne s'ené jamais, est prodigieuse ; aussi le voyageurij un étonnement qui n'a rien d'analogue m qu'imprime dans l'âme la vue des nM;ii| monuments des hommes, et ne peut scias» mirer ces forêts vierges mélangées des leiniei j les plus diverses, où tranchent les fleurs li larges et les plus bizarres, les fruits lesplal liers, et ce mélange d'arbres ou de palmienf nant des parures étrangères au point que I lage di-sparoît sous les festons qui les voila manière la plus agreste. A des mimcuses | qiies se joignent des aroïdcs à large feuilbj orcliidées, et surtout des épidendrcs parasi| arecs h choux, des bambous, des fougères a| des lalanicrs , des tecks, des muscadiers, i dias , etc., etc., sont les espèces les plusc dans ces forêts. Chaque jour nous éprouvions le plusgriini à nous égarer aux environs du havre def petits sentiers tracés par les quadrupèdes i mettoient d'avancer assez loin dans l'im chaque pas nous étions sûrs d'y rcncontrcrij n'été infinie d'animaux qui y vivent en | l'indolent Papou ne leur fait point unegu niÂtrc. Dans ces profondeurs , d'où l'on 1 |)eine apercevoir même le ciel, il est inim pour y pénétrer en sécurité , de se mu boussole portative, sans laquelle on plus grands risques de ne point revenir nj DE L'HOMME. idd ■l'on est parti, et d'errer' îi l'aventure dans les y Une |)lanlo It'guminciise, hi'rissée dVpincs, ] singulièrement la marche do l'oxploratenr i y conlribuc encore sont les troncs énormes ses sur la (erre par le temps , et qui, rendant ilenteur au sol les principes de vie qu'ils en çus, sont dëjà ensevelis par les rejets nom- ;qiii poussent de toutes paris, et qui doivent leur succi'Jcr. ^(lanl notre Siîjour ft la Nouvclle-Guint'o les nrs éloient occablantcs , et se faisoient ressen- alant plus cruellement que l'air n'y apportoit I rafraîchissement. Les légères brises de l'est ^nioient que le matin et le soir ; mais dans le du jour un calme si parfait régnoit dans splièrc que la feuille la plus mobile ne se oit même pas sur sa tige. Une seule fois, et par exception, nous ressentîmes quelques [frais de l'ouest par o?urts intervalles; ils ^ient devant eux des nuages , et firent tomber grains de pluie. Nous remarquâmes que ! jour, au matin , les sommets des montagnes ck étoicnt parfaitement visibles et décou- passe ce moment les nuages s'amonceloient I tiers supérieur, et y formoient jusqu'au soir Dis bandeau vaporeux. Le thermomètre à I et à midi s'éleva jusqu'à 52" » centigrades, apérature de l'eau & la même heure ne fut i au-dessous de 29 à 50° ». productions utiles pour l'homme que le ^égétal peut fournir spontanément à la Nou- luinée sont nombreuses et variées , mais ce- n complètement négligées par les naturels. pis, dans des temps reculés dont nous n'a- \k de vagues notions , h cette époque où les orientaux n'avoient point vu restreindre lissance dans ces mers par celle des Euro- |l paroU que lesChinois et les Malais avoient es relations de commerce avec les Papous. nier rang des substances utiles on ne peut ^nser de citer le sagouticr. Ce palmier, qu'on abondamment aux Moluques , est le don le \écmx que la nature ait fait aux habitants Dlynésie. Son tronc contient une abondante ku'ils convertissent en pains aplatis et qua- es d'une saveur agréable et d'une qualité |ritive. Les cocotiers sont très rares sur les havre de Doréry; mais on y trouve en ^ce en échange le chou caraïbe , la canne à es ignames, les patates douces, la courge, I le riz rouge, l'arbre à pain h fruits à chA- l'aubergine, et trois sortes de bananiers. |rt nous n'avions rencontré auparavant deux |de ce dernier végétal t l'une dont la banane 1 colorée en beau rouge, et l'autre dont le jtrès petit, jaune, et d'une Mveor fondante exquise. Une des grandes cultures du pays est la tabac , et les n iturols on préparent des provisioni pour échanger avec les trufiquanis malais ou aveo les équipages des navires européens. Ils soignent encore deux autres plantes farineuses, qui sont un petit haricot nummû aberou, d'une délicatesse et d'une bonté qui nous le firent estimer comme un excellent aliment, et un pois nommé abrefure^ qu'ils conservent comme objet d'opprovisionnc- nient. A ces ressources premières on doit ajouter les produits qu'ils retirent do plantes qui croissent spontanément dans les forêts, et qui sont les citron- niers, les orangers, les cotonniers, les spondiai dulciSj le gingembre, les piments, etc. Le teck, divers bois de for et d'ébène, seroient précieux pour les constructions navales et pour les arts} mais les objets qui paroissent être la baie du com- merce par échange des Papous avec les Chinois eC les Malais doTidor consistent en légumes, poissons desséchés, écailles de tortue, trépangs, oiseaux de paradis, résine de dammar, cire des abeilles sauva- ges, ambre, et surtout écorce de massoby. Ce der- nier aromate, recherché par les Chinois, est produit par un arbre dont les feuilles ont la plus grande analogie avec celles du oannellicr. Deux espèces de muscadiers sont aussi fort communes, et ëtoient chargées de noix à l'époque de notre séjour. Le fruit de l'espèce sauvage est très petit , sans odeur aromatique, et de forme allongée et pointue; l'autre au contraire est la vraie muscade ronde non modi- fiée par la culture, mais complètement susceptible d'acquérir le volume et le parfum de la muscade cultivée dans les possessions hollandoises des Mo- luques. Avec les feuilles d'un grand vaquois les habitants font les toitures de leurs cabanes , et les chapeaux à la chinoise dont ils se couvrent la tête. Les fibres de ces feuilles sont douces, moelleuses et tenaces ; de sorte qu'il seroit très facile d'en fa- briquer de bonnes cordes. Ce vaquois nous parolt nouveau ; et ses tiges arborescentes, parfaitement droites et incrmes, se couronnent par un immense faisceau de feuilles qui, examinées isolément, ont chacune trois pouces de largeur sur dix, quinze, et même vingt pieds de longueur. Les navigateurs ne trouveroient point à Doréry une relâche avantageuse, puisqu'ils ne s'y procu- reroient que quelques cochons et une petite quan- tité de poissons, de chair de tortue, et de coquil- lages ; mais il parott que les corocores malais et des jonques chinoises viennent fréquemment les visiter dans le but d'en retirer des peaux d'oiseaux de pa- radis, des trépangs, des loris vivants, de l'ëcaille de tortue, et surtout des esclaves. Le prix d'un jeune homme fort et robuste est de dix piastres , et celui d'une femme est d'environ cinquante brasses de toile de Guinée. Pour on couteau ou pour an mor- M ^ ^ -1- 1 i f H il 140 IIISTOIRE NATURELLE eean de for-blnnc les Papous donnoicnt ntix f^ons de noire ë(|uipnKR une grosso corolle licckftt d'un tabac doux et presque compliMemont privi^ do l'odeur nni>i(*cuse <|ui carnrli'riMU citlui d'Kuropn. Quelques liabitnnts nous dircnl i\m leur pays pro- duisoit en quantité de la poudre d'or et des perles, dont ils ne nous prt^sentèrent Jamais d'ailleurs au- cun frogmcnt. Dans une relAclie d'aussi courte durdc que le fut celle que nous exi^ulûmcs sur les côtes de la Nou- Telle-Guim^e, nous n'eûmes point le loisir d'cHudier l'influence du climat sur la sant Uorvf janvier 177fi, et ne s'écarta point dos di vellc que nous nommâmes falco longica* l'aigle de Pondicliéry à corps marron et il lénj chc. Les passereaux , là comme parlout aill| s'oflroieut en innombrables légions ; et pan nous eûmes occasion de faire plus d'une dé intéressante, soit dans les espèces, soit genres. Ainsi il nous suffira de citer les ( les choucaris , l'astrapie éclatante, les mouelii les brèves, le corbi-calao, les engoulevents, ! raangas, les guêpiers, cinq ou six mariins| plusieurs corbeaux et calaos. Le calao i ] terre des Papoui, est attribuée à AnIoiDej François Serrano en 1511. Nicolas Struick donne une description de li tN tenlrionale,en 1753, en se servant de noms |)« La seconde découverte et celle d'AIvarodeSi en 1527, qui lui donna le nom de WouvelltOv Antonio Urdanelta vit cette terre en 15^8. Orlhoz de llotha, envoyé par Rui-Lopezdel Tidor, en 1543, s'en attribua la découverte. Schouttcnet Lcmalrey arrivèrent en 1G16. Abel Tasman vit la Nouvelle-Guinée en iUi \ Dampier visitolt la côte ouest en 1642; Guillaume Funnel en 1705. Roggewin parcourut ces mers en 1722. Carteret en 176G; Bougainville en 1766; Cook (détroit de Torrés) en 1770. (') C'est ainsi que Forrest orthographie !(■ bavre que Douy^crivoni Poréry. Dli L'IIOMMU. 141 li queue blanclio, dont In cou est fauvo chez ^li'i.cst yoitando des l'iipous; il se nourrit de iln et de graine» aroniuliqucM , de manière que llren cunlnicle une Nnvciir dtllicieu''o : son vol llcraent lourd et pciant que , placé ik une roililo te dans les Irais, on croit rntcndro lo loufllc eur d'un ouragan. Co bruit paroit fi\re occa- I par l'air (|iii s'engouiïro dans l'action du vol ide deux ravilOs placiW's h la Iniso du demi- llérieur. Los oiseaux de paradis nous éloient I par les Papous rn assez grand nombre pour Lire penser que ces Aires, brillant des plus ri- arurcs, y étoient singulièrement multiplii's. ^ucodc se pn'senla deux fuis dans nos chasses, lieux fois nous observAnics lo mâlo et la fc- kccouplés ! le plumage du mâle est d'une rare icencc ; celui de la femelle, au contraire, est jlal. Les Papous lui donnent le nom de saia: I llpnt de préf('renco sur les arbres do teck , |rpclierclic les fruits pour sa nourriture. lisraux de paradis petits i^mernudes volent Ice ri pur ondulations ; les pliunesdrs llnncs rnl m'');ligemmcnt pour former un paniiclic i et aérien qui brille dans l'air comme une liante. On ne peut guère avoir une idde exaito Ivolaliles par les peaux desséchf'es que prè- les Papouas, car l'ëmeraudc en vie est de la [un geai de France. Les naturels sont dans de de les chasser pour en obtenir les parures pong-temps portées en aigrette par les rajahs ^l30' de longitude est, et entre I4oet30* 15' de latitude sud , et semble former le lien de pondération de cette portion du globe, en s'avançant dans le sud, comme le font les extrémités méridionales de l'A- frique et de l'Amérique. Ce continent, sorti le plut récemment des eaux , et qu'on pourroit à bien dire appeler nouveau continent, a reçu de plusieurs géo- graphes les noms deNoiasle et d'Àustralasie; mais ce dernier impliquant avec lui une fausse Idée a étô changé par les Angbis en celui à' Australie ^ beau- coup plus euphonique et plus convenable. La Nouvelle-Hollande, ainsi nommée du pays des premiers navigateurs qui la découvrirent, ou l'Aus- tralie, a long-temps été regardée comme un vaste continent s'étendant jusque vers le pôle , destiné à remplacer les masses de terre qui constituent la plus grande partie de l'hémisphère sud, et h former un poids que d'anciens auteurs des théoriei de la terre croyoient indispensable h l'équilibre du globe dans ses révolutions avec le soleil : ils lanommoient les terres australes inconnues. La Nouvelle-Hollande comprend dans sa plus grande étendue , de l'est h l'ouest, h peu près mille lieues , et du nord au sud , du cap York au promon- toire \Yilson,six cent vingt-cinq lieues; elle a plus de trois mille deux cent cinquante lieues de péri- mètre. Sa forme est celle d'un ovale saillant à sa partie supérieure, et profondément concave infé- ricurement. Sa surface est évaluée à trois cent qua- tre-vingt-cinq mille lieues. Baignée surlacûte occidentale par l'océan Indien, à l'est par le Grand-Océan , l'Australie a pour limi- tes au sud la terre de Diémen ou Tasmanie, et le Grand-Océan austral ; au nord elle est séparée de la Nouvelle-Guinée et des nombreux groupes des îles Moluques, d'une part, par le détroit de Tor- rès, de l'autre par les mers peu étendues de Timor etdesPetitcs-Moluqucs. Ses bords sont morcelés en ports et en havres spacieux ; mais c'est principa- lement lerivageseptcnlrionalqui en présente le plus. Le pourtour de celte grande ileolfre un coupd'œil très varié , ayant en quelques lieux , à la distance de plusieurs milles , des chaînes d'iles petites et stéri- les ; en d'autres endroits le rivage est escarpé et inaccessible, tandis qu'au nord surtout^ et dans le ii 1 ! ' •!■! 1 ; !r " i 1 Ii 150 HISTOIRE NATURELLE 1 I ^ golfe de Carpentarie , il est très plat et d'apparence sablonneuse et nue. Il y a sur la côte orientale une singulière chaîne d'écueils de corail, qui, selon le capitaine Flinders , suivent la côte dans une direc- tion du sud-ouest au nord ouest, du vingt-troisième degré de latitude sud jusqu'au détroit de Torrès, sous les noms de récirs de la Barrière, du Labyrin- the , ou de la Grande-Barrière. Celle chaîne immense de rochers et d'ilei est à des distances diverses de la terre t au sud , elle est h vingt-cinq ou trente lieues du rivage, dont elle s'approche en avançant au nord, et finit par le joindre. On a trouvé dansces écueils des goulets praticables i le capitaine Flin- ders y pénétra , sous 18* Si' de latitude , par un pas- sage qu'il croit n'avoir pas plus de cinq lieues. Un autre natigateur parvint à gagner l'Ot^an par un canal long et embarrassé, sous le vingt-deuxième degré de latitude. La largeur de ces écueils, que Flinders nomme Barrierrefs, parolt être de quinze lieues; elle le réduit parfois è douze et même à huit. Il y a des lies nombreuses entre ces rochers et le rifage, mais il n'y a d'écueils que ceux qui en- tourent ces lies; de sorte que cet espace enclos , protégé contre les fureurs de l'Océan, donne de grandes facilités pour un commerce côtier. Hors de cette barrière la mer paroit avoir une grande pro- fondeur, et brise avec furie sur les coraux; mais sur les rochers et dans leurs environs la sjnde atteint le fond, bien que celui-ci soit inégal, et varie, à mesure qu'on avance au nord , de soixante ji qua- rante-huit, trente-cinq, trente, et même vingt brasses- Nous ne citerons point ici tous les caps , toutes les baies qui bordent, dans son immense contour, le continent qui nous occupe. Les principaux promon- toires, ceux qui semblent marquer les limites des diverses régions de la Nouvelle-Hollande, sont, à l'ouest, les caps Ylaming et Leeuwin, et la pointe Escarpée, la plus occidentale de ce continent; les eaps Howe, Mclville, Sandy et Byron, à l'est; York, au nord; et Wilson et d'Entrecastcoux , au midi. Mais ces terres reculées dans le sud , non encore vivifiées par le génie de l'homme, sont riches en souvenirs glorieux pour la France, et rien ne pourra jamais dépouiller leurs bords des noms célè- bres qui attestent les recherches aventureuses de nos compatriotes, bien que les Anglois suppriment sur leurs cartes le plus qu'ils peuvent de ces noms, qui font la gloire de notre patrie. Certes notre justice et notre impartialité nous portent à avouer que Flin- ders a beaucoup fait sur les côtes de la Nouvelle- Hollande; mais est-il juste d'appauvrir, ainsi que le font ses compatriotes , les découvertes de Baudin pour enrichir les siennes? Peu de contrées offrent un plus grand nombre de havres spacieux, de porta commodes et sûrs, que la Nouvelle-Hollande ; ses côles , basses et décIlT^I sont bordées d'innombrables Ilots dans tout ton coiil tour nord, et morcelées par de vastes et larges bi«| dans sa partie méridionale qui estélevéeetabnipi(| Nous aurons à citer, sur la côte occidentale, l'bl mense baie des Chiens-Marins, sur laquelle «il déjà tant écrit , et qui ne peut offrir un bon poiti parce qu'elle est encombrée de bancs à fleur d'euj la presqu'île Pérou , qui la divise» est sablonoei et nue , et l'on n'y trouve aucune source d'eau doiWj| ce n'est pas que cette côte en soit privée : plusio ruisseaux , et un entre autres qui coule près du( Leschenault, ont del'eau limpide; mais, serpeou au milieu de terres noyées, basses, sablonne elle devient le plus souvent saumfltre. La meri monte assez avant d'ailleurs dans la plupart deiii vières de cette partie, et notamment dans celled Cygnes. A la partie sud de la côte occidentale eitk| baie du Géographe, et au nord lesllols innombnbl de l'archipel de Dampier, qui forment une conti tion non interrompue de bancs, de récifs, d1 sur toute la côte septentrionale, jusqu'au délroiii Torrès. Ses rivages ont d'excellents ports ; enc mençant par l'ouest, en trouve la baie du Boi-i ges, où coule la rivière des François; cette! ofTriroit un mouillage sûr aux flottes de toue I rope. Certes, si la France songe à former mi blissement de forçats déportés dans ces clim.')i,l est bien h désirer qu'elle jette les yeux sur celi»i| dont l'expédition d'Enirecasteaux a levé tousl plans, et qui lui ofTriroit d'immenses avaniJi;e>.l| manque d'eau douce dans le port ne seroit poiotij obstacle, et la ville principale de la coloniHii pourroit fort bien être portée sur la rivière, ou quinze lieues dans l'intérieur, tandis queinlj baie on se borneroit à établir un poste de déban ment. Après la baie du Roi-Georges, suri nous croyons inutile de reproduire d'autres déti nous mentionnerons, en avançant successiven dans l'est, les archipels de la Recherche d^ Nuyts, le groupe de l'Investigator, le grai de Spencer et celui de Saint-Vincent , l'ile desl gourons, et les beaux ports Phillip et Westere.1 dernier, visité récemment par M. Howel,daiu^ voyage par terre , depuis Sydney, a reçu, en II une colonisation réglée du port Jackson. Placénf à-vis du port Dalrymple et de Georges-Tomi,l la Terre de Diémen, et au milieu du détroit de i ce port est destiné à devenir le point de comms cation, par terre, de la Nouvelle-Galles du sud» la Tasmanie ; la navigation de ces deux [ réduit à une très courte traversée , tandis qu'a ravant l'embarquement au port Jackson, Hobart-Town , n'étoit pas toujours à l'abri deU des contrariétés et même de dangers. La côtei I bordée de terres basses et d'Ilots sans Doml)itt| DE L'HOMME. 151 çu, en 4810, une eolonie angloise; cette partie ■l encore peu connue aous le rapport de sea reaaour- iitalittiquea. Quant à la côte orientale, elle offre plus grands avantagea pour lea établiaaementa npéens I découpée en baies sana nombre, et parmi .quelles nous citerons la baie Jervis, Botany-Bay, I port Jackson , la baie Broken , le port Macquarie, (baie Morelon , etc., etc. ; parcourue par de belles iTières, garnie de terres productives, elle jouit de ut les avantages qui sont refusés à la plupart des Lues points de la Nouvelle-Hollande ; c'est aussi la luledansrintérieurdelaquelleonoittentéquelques Liges destinés à la faire connottre , et MM. Oxley ] Evans, ingénieurs de la colonie des couvicts dé- ftés, se sont avancés & cent soixante lieues envi- D au-delà de la côte , et ont été forcés de réiro- jader de ce point par les marécages profond», qui tétèrent leurs pas. Cette partie est sillonnée pres- parallèlement par une chaîne de montagnes , Immées vers le nord montagnes Bleues , et vers le Morumbidge. C'est dans celte chaîne que les kocipaux cours d'eau connus de la Nouvelle-Hol- \ie ont leurs sources t l'Hawkesbury et le Pater- j qui se rendent directement à l'Océan , le La- in et le Macquarie dont le cours supérieur est leonnu et se dirige vers l'intérieur. es premiers Européens philosophes et natura- qai explorèrent les rivages de la Nouvelle- |llande furent frappés des singularités sans nom- I que l«s productions naturelles leur offroient & Lque pas : tout leur parut bizarre et paradoxal , I, aspect, aussi bien que végétaux et animaux. Ce jîctère d'élrangeté qu'affectoit la nature sur les ei australes parut éminemment curieux ; on vou- J s'en rendre compte , et bientôt on tomba dans |extrëmesqui vicièrent l'opinion. Il est de fait que I peu d'auteurs ont sur la Nouvelle-Hollande des ki Gxes et arrêtées , et ceux qui les possèdent ne ■doivent qu'aux relations des dernières expédi- as, et surtout aux écrits des Anglois établis à la plie-Galles. On ne connoissoit que la lisière la I étroite du pays, on voulut juger de l'intérieur. I marins n'ont visité que les dunes littorales, où ! trouvèrent point d'eau douce : aussitôt les géo- ^hes sédentaires en prirent acte, et bientôt on lita l'opinion que la Nouvelle-Hollande n'a voit ^tde rivières, suivant les uns ; que son intérieur t nu, pelé et stérile; que les habitants buvoient [eau salée. D'autres prétendirent que tout l'inté- rétoii occupé par de vastes marécages; quelques supposèrent que ce sont des déserts sablonneux , n'on devroit en tenter l'exploration en y trans- lot des tentes , des chameaux : un grave auteur pposé d'en faire la découverte avec des ballons. I on trouva des arbres pétrifiés sur une partie I étendue; vite on en conclut « qu'il lembloit I» qu'on eût porté sur ces lointains rivages la tête de » Méduse pour en pétrifier les êtres qui y vivent. » De ces versions laquelle croire? car elles sont toutes aussi fondées les unes que lea autres, et l'on peut admettre au centre de la Nouvelle-Hollande, sans compromettre sa conscience , aussi bien des volcans que des marais ou des Heuves majestueux et navi- gables. Il est de fait qu'on ne connolt rien de l'intè* rieur, et que les Européens n'en ont jusqu'à ce jour visité que les bords ou plutôt les dunes littorales. Les vents par lesquels la Nouvelle-Hollande est influencée varient suivant les parallèles sous les* quels sont situées les diverses régions de ce vastfl continent. Ainsi les moussons se font sentir dans la partie nord, où règne le plus ordinairement la mous* son d'est, et s'étendent jusqu'au vingt-cinquième degré à peu près sur les deux côtes occidentale et orientale. La portion extra-tropicale, au contraire » est soumise à des vents presque constamment de la partie de l'ouest, qui semblent régner depuis S0« sud jusqu'à A&>. Les saisons sont opposées à celles d'Europe, et l'hiver commence à la Nouvelle-Hol* lande lorsque l'été vient réchauiTer nos latitudes* L'hiver n'est jamais rigoureux; seulement il est re- marquable par les vents tempétueux ef. fréquents qui élèvent la mer et rendent les côtes si dange- reuses ; mais les froids n'y sont jamais de longue durée. Nous rcsuuierons pour les saisons de la partie tempérée de la Nouvelle-Hollande quelques faits que nous tenons d'observateurs exacts établis à la Nouvelle-Galles du sud. La température est assez égale, bien qu'elle éprouve des changements brusques et des anomalies singulières ; on a même remarqué que la tempéra- ture étoit beaucoup plus froide dans l'intérieur, et que les hivers y étoient plus rigoureux. Les quatre saisons s'y observent, mais dans un ordre inverse des nôtres . le printemps a lieu en septembre, oc- tobre et novembre; l'été en décembre, janvier et février; l'automne en mars, avril et mai; et l'hiver en juin, juillet et août. La première est plus parti- culièrement marquée par des brouillards, des nuits froides et des jours tempérés ; la deuxième a une chaleur excessive vers le milieu du jour, des mati- nées et des soirées délicieuses, des calmes ou de fortes brises souillant par rafales, et qui durent deux ou trois jours; l'automne est caractérisé par l'incon- fstance du temps, par des pluies abondantes; l'hiver a des nuits froides, des gelées blanches, et surtout de violentes tempêtes : à cette époque il n'est pas prudent de fréquenter les côtes de la Nouvelle Hol«- lande. Dans l'été le baromètre a pour terme moyen 28** 5' 8", et descend rarement au-dessous de 27» 10' 4" ; le thermomètre a pour maximum Sfi" 2' à midi, et 28° 2' à minuit. La température de l'eau est gêné- ralement de SM*> & midi; mais ce qu'on a remarqué \\: ^i m \. 1 1 1 •il . 152 HISTOIRE NATURELLE ■){■ 't mn de plus eonslont est une chaleur souvent excessive dans le jour, et le soir et le matin un Troid presque glacial, qui convertit les vapeurs en gelc'es blanclics sur les montagnes Bleues, et qui parolt pénible à supporter. . La -""-tion -méridionale de la Nouvelle-Hollande est très sUiUDre, h en juger du moins par le comté deCumber'ind, de la Nouvelle-Galles, que les An- glois roductions utiles fournies spontanément par ne sont pas nombreuses. La Nouvelle-Hol- le donne aucun fruit édule : aussi quelle mi- kuel abrutissement présentent les races qui sur sa surface, et qui sont forcées de tirer de ! et de la chasse leur subsistance journalière! |isette de fruits, de racines nutritives partout danieset si communes, est bien remarqua- j>urquoi ces fruits secs, coriaces, ligneux , in- sde servir aux hommes comme aux animaux? ne peut compter comme susceptibles Vraiment utilisées les petites baies du lepto- ^Hardieri, dont un seul homme mangeroit our tous les fruits qui viennent sur les buis- line lieue carrée de pays ; ni les petites bulbes \ et les racines de souchet, que les naturels pte recherchent avec tant d'avidité : les fucus f rejelés sur les rivages , ne peuvent être de \ secours aux tribus nomades que pendant pin temps de l'année. La Nouvelle-Hollande eu de substances utiles à l'homme pour que jiissions les passer sous silence : ainsi nous 1 mentionner la gomme rouge qui suinte de mus resinifera , et qui est analogue à la Wao, susceptible d'élre employée e» mé' decino; le thé doux, racine du smilaûD glyciphilla i que les Anglois prennent en infusion comme le vrai thé; et la gomme du mimosa decurrens , analogue à la gomme arabique, et qui peut étro utilisée dans la chapellerie. On dit que la gomme du xanthorted est susceptible de servii^ d'enduit solide ; mais jus- qu'it ce jour on n'a rencontré aucun arbre capable de fournir du tannin. Quant au p'iomitum tenax^ que dans plusieurs voyages on a imprimé être pro- pre à la Nouvelle-Hollande, il n'y croit point, et tous les efforts que l'on a faits pour le naturaliser ont même été infructueux. Les ressources fournies par le règne végétal peuvent être nulles sous le rapport alimentaire, mais sous celui des arts elles sont d'une haute importance ! on y trouve aussi et en abondance des bois de construction ; les essais qu'on a faits Avicaswmn i ont prouvéquc les navires construits avec ce bois étoicnt solides et de longue durée. Plus de quinze espèces de bois rouge, blanc, veinés de toutes couleurs , sont venues oITrir d'im- menses avantages & l'ébénislerie : parmi eux nous citerons le bois de cèdre (d Hdns spirnUs. Brown), qui constitue des forôts épaisses aux environs du port Macquaric, et qui, mis en œuvre par les mains européennes, acquiert un poli et un éclat qui le font rivaliser avec le plus beau bois des Antilles. Ainsi donc toute la moitié inter tropicale de la Nouvelle- Hollande produit des plantes des climats chauds, et plusieurs espèces de muscadiers notam- ment ! aussi les Anglois y ont-il^ établi des cultures d'indigo, de café et de cannes à sucre; tandis que la partie méridionale, au contraire, ayant sa flore spéciale, est la seule qui convienne aux arbres à fruit de l'Europe : on peut affirmer, par exemple, que le pécher s'y est assez bien naturalisé pour croître même à l'état sauvage ; la vigne toutefois a été plus rebelle, et semble ne point s'accommoder des va- riations subites de la température. m la botanique est remarquable par elle-même i et si elle donne à la Nouvel le- Hollande une phy- sionomie aussi spéciale, le règne animal lui imprime encore un caractère plus étrange et plus étonnant peut-être. Tous les animaux du globe ne sont pas, on le sait, façonnés sur le même type; muis les es- pèces vulgaires ou celles plus petites, bien que dis- tinctes, appartiennent souvent à des genres plus ou moins analogues. A la Nouvelle-Hollande, au contraire, rien de cela n'existe; tous les animaux qui y vivent, qu'ils soient carnassiers, rongeurs, etc., qu'ils affectent les formes corporelles les plus op- posées , se ressemblent par un seul caractère , qui est une double poche ou la marsupialité : ce carac- tère semble même former pour la Nouvelle-Hol- lande une véritable loi zoologique, dont on ne doit excepter que trois mammifères seulement; cesoat ao 1 1 [ ' : 154 HISTOIRE NATURELLE r une rouaictio do la partie Inler-iropicalo , lc> plio- quea, et le chien do la Nouvelle-IIollondc, qui a suivi lea niiséralilei peupludva lors do leur émigration aur ce continent oppouvri. On ne coniioisioil en cf- fet, parmi les animaux à bourses, que quelques es- pèces d'Amérique et des lies d'Asie. De toua les onimaux qui vivent dans les diverses parliea de l'Australie il nous sulTira do citer les kangourouB, dont ({uelques espèces sont les plus grands quadrupèdes du continent austral ; lea po- tourous, les péramèles, les phalangers, les pétau- ristes, etc. Les dosyures sont des carnassiers qui remplacent dans cet hémisphère les fouines de nos climats. Le thyiacine , do la taille et do la forme du loup qu'il représente , est souvent mentionné dans les relations comme lo loup austral. La viande des kangouroua, quoique sèche, peut fournir une excel- lente venaison ; mais rien ne surpasse la bonté des tvombata, dont !o chair grasse, succulente, et d'un excellent goût , a presque omené la destruction do cet animal précieux qu'il seroit si important de na- turaliser dans nos basses-cours. Les kangourous et les phalangers avoient leur type dana les animaux de l'archipel d'Asie ; mais rien ailleura ne peut don- ner l'idée des êtres singuliers qn'on a nommés para- doxaux, et qui Bontl'ornithorhynque et l'échidné. Le premier, à corps couvert de poils, à bec de ca- nard , h pieds garnis d'ergots vénéneux , pondant des ceufs, semble élre une créature fantastique jntée sur le globo pour renverser par sa présence tous les sys- tèmes admis sur l'histoire naturelle, car on peut soutenir avec tout autant de raison qu'elle ap- partient aux quadrupèdes, aux oiseaux, ou aux reptiles. Los côtes mt^ridion.'iles de la Nonvclle-IIollando sont remplies de baies et do huvres qui servent de retraite h plusieurs espèces do phoques , dont les in- dividus se comptent par milliers. La plus utile de ces espèces est l'éléphant de mer, dont il se fait des tueries considérables ; son huile produit au com- merce anglois d'immenses avantages. Los phoques h fourrures, communs naguère , commencent •! de- venir rares; les plioqucsà crins, bien que poursui- vis ovcc aclivité, y sont encore nombreux : il en est de même des cétacés, et c'est principalement dans le détroit de Bass que les baleiniers so livrent quel- quefois à leur pêche. Peu de contrées ont une ornithologie aussi richo, aussi variée, aussi neuve, que la Nouvelle-Uollande. Les mêmes phénomènes de singularité que nous avons vus caractériser les quadrupèdes se reprodui- sent pour les oiseaux. La plupart d'entre eux , ne pouvant tirer leur subsistance des fruits dont les forêts sont privées , n'ont que des genres restreints do nourriture t ceux qui vivent d'insectes ont la langue organisée comme les oiseaux des autres cli- mats; mais les perroquets , les merles, ctltan de passereaux, obligés de pomper les iiicii qui exsudent des corolles des fleurs , ont reçiii|{ Irémilé de la langue des faisceaux de papjlia ressemblent h un pinceau , et qui leur pcrmelia ne rien perdre de cotte matière toujours ptui dante. Los oiseaux do cette partie du mondcTi sans doute dans les couleurs de leur plumagt,^ la plupart sont remarquables par quelque iip| rite ou par des parures éclatantes : et, com Nouvelle-Hollande dovoit différer en toutdni régions , il on est résulté que lo cygne d'Ëun exemple, dont le plumage est d'un blanj tache, est remplacé dans l'Australie par une plumcge d'un noir profond. Si les Moluquaj avoient présenté un cocaloès blanc qu'on aussi h la Nouvelle-Galles, la Nouvctie-llol par opposition , a des cacatoès noirs. Ce seroit outrepasser les bornes de octariiél de s'étendre longuement sur Icb espèces rara{ rieuses qui peuplent cet étrange climat : pouvons nous dispenser toutefois de citer qi oiseaux des plus remarquables parmi ceuxi; trouve. En première ligne sont i ce supertici dont lo queue est l'image lidële, dans les i australes, de la lyre harmonieuse deiGn loriot prince-régent dont la livrée est mi| jaune d'or et de noir de velours ; ces o\Kmi ces cassicans variés , ces philédons nombn tcytropsdont le bec imite celui du toucan;ce(i sis cendré , ce casoar oustral , ce faucon d'uil] de neige , ces moineaux wcbomgs , ces traqii perbes, ces perruches de toute taille et de toiiii| leur, ces bruyants marti ns-chasseurs, ce mo crépilontdont le cri imite h s'y méprendre led ment d'un fouet, et tant d'autres espèceti précieuses pour l'orniihoiogisto , et qu'il jenil| tidieux de nommer. D'alTreux reptiles pullulent aussi dans cesd il y en a un grand nombre d'innocents, et i dont l'atroco venin occasionne la mort eni{ minutes. La partie inter-tropicalc partage mil ment les productions de la terre des Papoiuj tronve-t-on abondamment le crocodile bicari Moluques. Do nombreux lézards, diverses) de scinques et d'agames, pullulent dans la Nu Galles : les plus remarquables toutefois soalj gantesque scinque noir et jaune, et le pliuli des lacertains, nous parlons ici de ceux dontlij est faite en forme de feuille, les phylliireii aux serpents, ils sont nombreux : on y troo< couleuvres et des pythons de grande taille. peut fli , à peine long de huit ou dix poix casionne, dit-on, la mort en moins doq> minutes; mois l'espèce la plus redoutable! trcdit, comme la plus commune, est le scrpCj D£ L'HOMME. 155 I ' on aiïreux venin noui a fait nommer acanlho- wrrtau, I tortue d'eau douce, l'ëmyde an long cou, vit les rivières du comté de Cumberland. Les tor* l^inches et de grande taille viennent annuelle* I pondre dam les sables des Ilots de toute la nord; et le caret enfin, dont l'ôcaille est si Lm pour le commerce, se trouve en abondance et mémci parages. IcAtes de la Neuve* («.Hollando, ses havres spa- ]et le» rivières qui s'y perdent, sont très pois- ïx. Les espèces de la partie nord sont celles ^rs chaudes, et colles de la partie méridionale Dur la plupart les grands poissons voyageurs krnent autour du globe dans l'hémisphère sud, \n rencontre indiiïéremmcnt 5 l'extrémité des rindi caps : la Nouvelle-Hollande toutefois I des espèces qui lui sont propres, «t il nous de citer parmi les plus remarquables le squale |lipp. C'est de la pifiche que les naturels tirent rincipalcs ressources alimentaires. luillagfg varient sur chaque cAte suivant le I chaleur des eaux et leur profondeur. Ceux n'ont rien de remarquable ; ce sont les [espèces qu'on rencontre dans toutes les mers riiles t ceux des cAtes de l'est et de l'ouest utefois fort difTérenls. Parmi les plus utiles klus remarquables nous citerons ces huîtres I mais excellentes, qui tapissent les côtes de pelle-Galles; ces pirases baudin , ces halio» strales, ces parmaphores du sud, etc. Dans le Ile Basa naviguent les beaux nautiles à grains kt les enfoncements de toute la côte méridio- |t jonchés des espèces les plus rares , les plus I dans les collections ; quelques unes d'elles [à faire des bijoux pour les habitants. Les I la Nouvelle-Galles du sud n'emploient en ke des coquilles pour faire la chaux dont ils Wnsablement besoin dans leurs construc- liles. sectes sont nombreux et curieux : les papil- It peu variés, mais il n'en est pas de même ^ptères; la cétoine orphée, si brillante et si |t sur les jeunes eucalyptus le plus ordinai- ar tnilliers d'individus ; des charançons de luleurs, de longs phasmes et des cigales do prme, sont les espèces qui frappent le plus ément les regards. On ne doit pas oublier contrée de la terre ne renferme un plus nbre d'espèces de fourmis ni de plus gros- île de leurs caractères distinctifs et de leurs I occuperoit la vie entière d'un naturaliste, pensons pas qu'on ait jamais mentionné |is une espèce de sangsue qui vit dans les I la rivière Macquarie* et qu'on pourroit médecine% Parmi lesioophyies nous indiquerons surtout l'ho- lothurie trépang, qu'on trouve sur tous les récifs qui se découvrent & mer basse sur la côte boréale de la Nouvelle-Hollande i là gisent au milieu du dé- troit de lorrès, comme au milieu des petits espace! de mer qui la bordent do toutes parts, ces innom- brables écueilsdninadré|)oros qui s'élèvent des banci sous-marins pour former ces murailles A llour d'eau si funestes aux navigateurs, et signalées déjh par tant do célèbres naufrages. Ces récifs constituent aussi une ceinture à toute la partie orientale de la Nouvelle-Hollande jusqu'aux tropiques; et ces im- menses travaux d'un polype presque imperceptible, groupés do mille manières, pressés, agglomérés, ou en zigxag, dessinent sur cette cAie un mur que les navigateur* ont nommé les rfeif» de la (Irande- Parriin'. D'élmll* ramuix srrppnlcnl ), eilej et le cochon, qui y sont élevés en domesiiciiif pendant ces deux animaux ne se trouvent | pandus sur toutes ces terres indifféremmeDii le chien nommé oun', dont on mange lacliiir| les jours de fêle, n'existe point sur pluiieursd océaniennes; et le cochon qui appartient i li| dite de Siam n'est observé que sur les îles 1 par les vrais Océaniens, et ne se trouve suri de celles dont les peuplades de notre ramenj gol-pélagien sont en possession. Les cochons, nommés houaa aux iieg debl ciété, sont l'aliment des chefs : c'est le mettf parât de toutes les cérémonies ; et la manièitij faire cuire dans des fours "outerrains et de l< vir entiers, comme le faisoient les héros d'B est connue de tout le monde, tant les Toyaiji sont plu à en répéter les moindres détails! C pèce est de petite taille; son pelage, souvcnlUi dur comme de la bourre, est mélangé dei parfois est entièrement noir. Elle vit fréi|uci dans les bois, où les Taltiens l'abandonnemij même : c'est alors que les défenses se dérel(| (<) Nommé ici à Talti, Ce malot,dont le . d'un gril roui et la queue preique nue , vit (,473), nommé koutiquê, pullule principa- lutour du grand village de Lélé, où il sem- kpérer en paix, protégé par l'indifférence des It hpouas qui habitent la grande île nommée le-Irlande par Garteret nous apportèrent les dents canines de cochon , recourbées sur Iraes et très longues, ressemblant à celles Vusia, Les descriptions que nous tirent ces |, toutes grossières qu'elles furent, semblent oriscr h dire que cet animal , rare dans quel- b des Moluques orientales, se seroit avancé prresque nous regardons comme le prolon- nalurel de la Polynésie. Il trouveroit d'ail- ins les immenses forêts vierges de la Nou- ftagne et de la Nouvelle-Irlande , les mêmes ) d'existence qu'aux Moluques. Toutefois le ■que les naturels du Port-Praslin nomment 1 qu'ils apporloient à bord de notre corvette, lUlc taille, et, par l'ensemble de ses formes les, se rapproche de l'espèce dite de Siam : i pas commun ; car nous n'en vîmes qu'un Inombre, ci Ica naturels paroissoicnt y al- Iplus grande valeur. Jlanger hhac (phal. eavifrom. Temm.}, IflpoMne par les Nègres de la Nouvelle- lest multiplié dans cette contrée. Ce joli |ux mouvemento lents, à la démarche ir- «rolt offrir plusieurs variétés : nous en pne bonne figure et une description éten- due. Les chiens, nommés poul^, sont, de petite taille; leur museau est pointu, et leurs oreilles sont dres- sées. Ils nous parurent en tout semblables à ceux de la Nouvelle-Hollande. Courageux et très carnassiers, ils vivent de tout ce qu'ils rencontrent, et notam- ment de poissons et de crabes, qu'ils vont pécher sur les récifs. Les naturels se nourrissent de leur chair, qu'ils trouvent très délicate : ils pensolcnt que nous faisions le même usage de ceux que nous ach9* tAmes vivants, et quj noud fûmes obligés d'aban* donner au Port-Jackson. Nous observâmes aussi au PortPraslln une très petite espèce de vespertilion. L'ile de Waigiou , que nous visitâmes après la Nouvelle-Irlande, fait partie du groupe nommé terre des Papous. Là nous retrouvâmes les productions animales des Moluques et du Port-Praslin , et les naturels nous y indiquèrent encore l'existence da babi-russa, sur lequel nous ne pûmes nous procurer aucun renseignement positif. Nous croyons devoir y indiquer un petit quadrupèd*! nommé kalubu par les habitants, à pelage gris, museau très eifilé, qui fut perdu dans le naufrage ^e M. Garnot au cap de Bonne-Espérance i c'est le gymnura kalubu de noire speeies. Le grand phalanger tacheté (cuseus maculatus major) est très commun dans cette ilo , où les naturels le nomment scham-seham. Remar- quable par son épaisse fourrure laineuse, blanchâ- tre, que recouvrent des taches arrondies d'un noir vif, par sa face rouge, ses yeux carminés, envelop- pés d'un rebord palpébral lAche, cet animal, qui n'a point une physionomie agréable, voit à peine pen- dant le jour, tandis, au contraire, que sa pupille, contractée et verticale sous l'influence de la lumière, se dilate au soir et pendant la nuit. Les phalangers de cette espèce conservés au Muséum n'étant î^olnt complètement adultes, et les couleurs de leur pelage n'étant pas aussi prononcées que celles de l'individu que nous avons rapporté, nous l'avons fait peindre, en ajoutant quelques détails à son histoire. Quelques jours après notre départ de Waigiou, nous atteignîmes Bourou , une des Moluques. Cette île, vaste et belle, sur laquelle les Européens n'ont encore formé qu'un établissement sans importance, est située non loin deCéram, et nourrit les ani- maux les plus Intéressants pour le zoologiste qui pourroit y fait, un séjour de quelque durée. Une grande espèce de cerf s'y est multipliée de manière h fournir des vivres frais en abondance aux soldats de la garnison de Cajéli ; et la roussette des Molu- ques (pteropus edulis), dont la chair délicate est recherchée par les habitants de l'Ile, se trouve com- munément dans les bois. Le mammifère le plus remarque ule de Bourou, et qui manque encore & nos musées, est le babi- russa ou cochon-cerf; et nous eûmes le regret de partir de cette lie après avoir infructueusement es- sayé de nous procurer ce précieux animal, quoique ,i I 160 HISTOIRE NATURELLE 'Jil le radjah malais de Cajéli nous eût bien promis de nous en vendre deux , qu'il devoit faire venir du centre de l'iie , et qui durent arriver quelques jours après notre départ. Les habitants nous dirent que le babi-russa eitlrèa multiplié, dans l'intérieur, sur le territoire des Alfourous, et qu'il se plaît au milieu des joncs et des plantes aquatiques. En arrivant h Java vers la fin du voyage de ta < oquille, nous eûmes occasion d'observer un babi-russa mule adulte, un jeune et deux femelles, qui appartenoient au gou- verneur général des Indes, Van dcr Gappellen, et qui étoient destinés pour la Hollande : nous avons appris depuis qu'ils avoient péri dans le voyage , et que leurs dépouilles n'a voient même pas été conser- vées. Le babi-russa mâle avoit deux pieds et demi de hauteur environ. Ses formes, quoique robustes et massives, n'étoient pas sans élégance, et s'éloi- gnoient, par leur ensemble, de celles qui appartien- nent aux cochons en général. Les jambes étaient grosses et proportionnées, très droites et non grêles , comme on les décrit ordinairement. Le corps étoit plein et régulier dans ses contours, d'ailleurs bien dessinés et arrondis. La tête étoit allongée, à chan- frein bombé. La queue, assez grosse à son origine, se terminoit par une pointe déliée ; elle étoit presque complètement nue. La peau du corps, de couleur noire, sillcaaée de rides et de plis, portant seule- m'fnt quelques poils rares, imitoit un peu, par sa dureté et son aspect, celle du tapir. La portion qui entouroit la base des deux défenses fortement re- courbées de la mâchoire supérieure étoit déchirée et saignante ; ce qui étoit dû à la manière dont s'ac- croissent, en perforant la peau, ces mêmes dents. Les cils manquoient aux paupières. L'iris étoit jau- nâtre. Les deux orteils antérieurs des pieds étoient allongés, plus séparés que dans les autres espèces du même genre, et à sabots un peu convexes en dessous. Les dimensions des femelles, qui n'avoient point de défenses, étoient beaucoup plus petites. Cette espèce de cochon nous semble véritablement organisée pour vivre dans les marécages. Ceux que nous vîmes en captivité se nouirissoient oxclusivement de maïs , et manifestoient une humeur farouche et une in- quiétude qui ne leur permeltoient point de rester quelques secondes en repos. La figure que Stavori- nus a donnée du babi-russa est très mauvaise : elle est copiée de Yalentyn ; et , par une erreur grossière, on a donné des ongles crochus, au lieu de sabots, aux doigts de cet animal pachyderme (')• A Amboine, que le séjour de Rumpiiiusa rendue si célèbre , on ne trouve que peu de productions pro- pres à cette île. La plupart des animaux décrits comme provenant de cette localité appartiennent en (■) Stavorinus , Voyage aux Indes orientales . t. Il, p. 254; Wusium d9 Grtw, pi. i , p, 27 ; Seba « 1. 1 . pl. 60. efTet h d'autres lies Moluques, et nolanm Céram et h Bourou ; tels sont le tarsier, le ( tain pygmée et le pélandoc. Ce dernier, podin par les naturels de la NoiivelIc-GiiinéeJ point rare dans les grandes forêts équatoriil l'apouas, où un grand nombre d'animaux t sans cesse toutes les conditions favorables i multiplication paisible. Notre commis aui^ acheta , des naturels de Doréry, un pélandoej ( didelphis brunii ) ; mais cet animal, que m réservions de lui demander pour nos musées,J à la mer dans le courant du voyage, et h\\ Nommé hangourou d'Aroé , parce qu'il futij sur l'ilc de ce nom, voisine des Moluqual le premier animal qui, par son organisaiNJ brièveté des membres supérieurs, prcseniaii caractères extérieurs qu'on a retrouvés i les kangourous de la Nouvelle-Hollande. dant il est plus ramassé dans ses formes; « être , lorsqu'il sera mieux connu , et que s tème dentaire et ses viscères auront élé clm mera-t-il un nouveau genre. Sa taille estt lapin , et le gris-brun est la couleur de soii|| Il se nourrit de végétaux; et cependant, n organisation viscérale et dentaire , il aimedil rence la viande. Ses mœurs sont douces etp et le rendent aisément familier. Nous ne quitterons point les forêts vierj gantesques de celte Nouvelle-Guinée si \ nue , et si féconde en animaux rares et i sans indiquer que tout porte à croire iil du babi-russa sur ces terres peu distant«ij luques , et présentant comme elles l'ensi mômes productions. Chacun ds nous , en [ les alentours du havre de Doréry, eut fret occasion de rencontrer l'espèce de cochoiif décrirons sous le nom de sus papuensis. Les naturels de la Nouvelle-Guinée api journellement à bord l'espèce de chien quij leurs huttes, et qu'ils nomment mfe. EHej roit point du chien de la Nouvelle-lrlanili peu de celui de la Nouvelle-Hollande {<* tralasiœ). Comme dans ce dernier, le | ras, fauve ou noir, le museau effilé; Icsort droites et courtes , les habitudes hardies, (i| ment nul. Une seule fois nous vîmes une sorte defi rcuil volant ou de galéopilhèque gravir uni sauvage, rt disparoîlre au milieu dcsoiij verdoyant et de ses fruit? aromatiques, dont l'espèce semble avoir envahi les d« sphères , sont abondants autour des villap nasouary et de Masmapy. Le mammifère sur lequel nous nous»^ instant est la roussette édule {pteropmt^'^ rencontre à peu près également sur louW Moluques et Papoues. Cet animal, <^^^ t'1 DES MAMMIFERES. 161 Iment bourung-tikous , s'apprivoise assez vo- lers. Les froids du sud de la terre de Diéiïien |en firent périr un, que nous devions h l'obli- ) du docteur holiandois Ilarloff, et qui «Sloit BU très familier. Sa nourriture principale con- |t eo fruits sucrés , et particulièrement en bana- I position habituelle de celte roussette étoit la ^D bas et suspendue par les pieds. Elle conser- parfois sa nourriture dans des sortes d'abajoues, (rsqu'clle satisfaisoit à ses besoins, elle se dres- et se lenoit accrochée par l'ongle recourbe du ides ailes ('). us ne quitterons point cet archipel sans inen- lelle espèce , que nous étiidiAtncs h bord aussi l|u'il est possible do le Taire sur un navire , irésenta les détails suivants : krgure 34 » 0,020 lueur du museau à l'anus. . 5 6 0,149 ilat«le. 2 6 0,068 h'bumérus 3 0 0,095 leitrémilé» postérieures. 5 5 0,140 ptérencedu corps 7 G 0,203 ^nc de celte roussette est épaisse , charnue et I parquetée ou rugi ,e à sa partie moyenne. L'n Isscz rorlement creusé exislt entre les narines. nsont (listanls de huit lignes l'un de l'uutre; It de couleur brune. Le Toie est volumineux, el lloule la région épigastriquo : il est divisé en |obes,dont deux plus petits. La vésicule biliaire ond Ji la face inrérieure du second lobe, qui est ^é. la raie est pelile , mince et allongée. Les Dt ' Torme de rêves. Les ovaires sont très peu ke», arrondis, et logés dans l'espace que laissent \\ les llgamenlg du la matrice, dont les cornes se ent et croisent la direction des uretères. En des reins et sur la colonne vertébrale on ob- kux corps blanchâtres, gros comme un pois, plent communiquer avec les reins par un petit L'œsophage s'élargit pour s'unir à l'estomac : lest placé horizontalement ou bas de lu région yique, cl occupe tout l'hypochondre droit. Le • trois courbures. La longueur totale des ^«sldedeux mètres six cent dix-neuf rnillimé- Jerses colonnes charnues, dans l'intérieur de gastrique, se portent vers les deux ouvertures et œsophagienne. Les troncs artériels du |strii)ucnl principalement dans les deux lobes Ivolumineux. Le diaphragme est mince. Les Mont petits , rougcûlrcs : le droit est divisé en is , tandis que le gauche n'en a que deux. Le F volumineux , n'a rien de particulier. Le >stlréj étroit, et présente une saillie on créle Isidérable sur sa surfoce externe. Très fréqucm- Y observâmes pendant plusieurs jours une |n sangiiinc abondante sur le pourtour cxlé- lorganos de la génération de celte roussette , I» qii on ne peut se dispenser de regarder >nalogiedu llux menstruel do certaines espèces |el de la femme. IL tionner Java. Ce n'est point que nous ayons à indi- quer des quadrupèdes de cette île ; cette tâche a été trop bien remplie par un naturaliste anglois estima- ble , le docteur HorsHcld : mais nous ne pouvons nous dispenser de dire un mot de la panthère noire ( felù mda^i. PËnoN et LESUEun , Desm. 544 Mam- mif. ) , qui y est commune , et que nous vîmes chez l'obligeant sous-rdsident, M. Smolders. Cet animal, de la taille de l'ocelot, et ressemblant par l'aspect de son corps à la panthère commune, a son pelage d'un noir uniforme et lustré ; par certains reflets , des ondes ou sortes de taches plus apparentes se des- sinent, à la manière des moirés, sur le fond do la teinte générale. Féroce et redoutable , ce chat habite principalement les solitudes des profondes forêts du district de Banjou-wandgi ; et jamais les Javanoia ne l'attaquent sans qu'il ait commencé les hostilités en dévorant quelques uns de leurs animaux domesti- ques : ils lui tendent divers pièges dans lesquels ils placent des oiseaux vivants, qui ne manquent point de l'y attirer. La panthère noire servoit , à la cour des sultans de Java et de l'empereur de Solo, h exé- cuter une cérémonie dont le peuple étoit avide, et qu'on nommoit Rampok, de même qu'à punir de mort les esclaves coupables de certains crimes. Voici les renseignements que nous nous procurâmes sur cette grande fête, d'un témoin oculaire, employé supérieur de la colonie. Au milieu d'un amphithéâtre préparé sur un ter- rain uni pour le grand spectacle du Rampok ('), est placée une cage dans laquelle est captif le tigre noir, ou Yarimaou; car c'est ainsi qu'on nomme cet animal h Java. Autour de lui, formant un cercle épais, sont places en haie serrée deux rangs de /a- vanois armés de piques. Deux ou trois hommes chargés d'aller ouvrir la porte de la prison & la panthère, se détachent alors du cercle, s'avancent en cadence , et , après avoir rempli leur dangereuse mission, retournent à leur place en mesure et avec lenteur. Les Javanois sont dans la ferme persua- sion que, s'ils se rcliroicnt brusquement après avoir ouvert la porte à l'animal , il s'élanccroit in- fuillibloment sur eux et les mcitroit en pièces. La panthère noire ne se décide pas toujours à sortir immédiatement de sa prison. Il faut souvent l'aga- cer, la harceler avec de longues lances, ou brûler de la paille autour d'elle pour la forcer h entrer dnns l'arène. Irritée et furieuse alors , elle mesure de l'œil la distance qui la sépare de ses ennemis, et s'é- lance au plus épais des piqnes, y trouve la mort, mais non sans se venger sur un grand nombre de misérables, que le despotisme d£s sullans sacrifie (') T>es détails analogues se trouvent également con- EiBiiésdansr//i»foé hibou. Les yeux sont lrë/•''■■ ^f>^% *i ÉiÈS SINGES. Les natufalistes modernes ont placé les animaux quçi nous connoissons sous le nom collectif de singes h la tète d'un ordre qu'ils ont distingué par Tépilhète de quadrumane?, parce que les quatre extrémités des membres servent en quelque sorte de mains dans l'acte de préhension , tandis que l'homme est resté comme unique type de celui des bimanes , ordre le plus élevé dans l'échelle des ;étres. Celte disposition méthodique est principalement due à Blumenbach et à M. G. Cuvier. Notre histoire des singes aura pour base les des- criptions complètes des genres et des espèces, sans avoir égard aux individus décrits par RulTon ; mais nous passerons légèrement toutefois sur les espèces qu'il aura parfaitement caractérisées, et qui ne figu- reront dans nos tableaux que pour signaler la place qu'elles doivent occuper dans l'ordre naturel (*). Jpj Nous avons l'intention, en terminant l'histoire des animaux découvcit^ depuis 1788, de donner un SYNOPSIS complet de toutes les espèces connues de mammifères, avec une synonymie suffisamment éten- due pour que lesnatnraUsles et les amateurs puissent, h l'aide de caraclèrcs succincts et précis, faire concor- Les singes sont remarquables par une ! blancc générale dans leurs formes aveclir maine dont ils paroissent être la caricatu[t,| lient par les plus grands rapports, et cepeiK dissemblances considérables existent entre i d'eux pris isolément, de manière qu'on iiefi dispenser de reconnoitre que, bien quelij qu'ils composent soit éminemment nalurellej des points d'embranchement nombreux aveci très ordres de mammifères. Linnaius loutefoilj eu quelque raison de les placer avec l'h sa famille des primates ou anthropomorph ces caractères généraux nous passons à ceoij doit appeler zoologiques , nous verrons i singes ont une boite cérébrale sphérique, uiij plus ou moins nue et aplatie; des dents im canines et molaires, comme chez l'homme;! vite stomacale unique, aboutissant à des i^ de longueur médiocre , et le pouce de la nuiil pieds opposable ('). A ces traits se joinditmij d'avoir deux mamelles placées sur la poiiii flux menstruel chez les femelles; un féM der d'un seul coup d'œil les animaux décrits |»J et ceux découverts par les naturalistes du co» mentde ce siècle. 0 Mouvement par lequel le pouce jouit dcl>| galive d'agir indépendamment des autres c' un sens opposé & la sphère d'acUon cominiineil| DES MAMMIFERES. 1G5 i\ts pendants h l'exti'riour chez les mAles ; les dirigés en avant , et les fosses temporales et Ires corapIcUumeiit scfparOcs. I singes sont donc caraclériscs dès la première ar leur tête qui aflcctc la fornne globuleuse, oreilles toujours munies d'un rebord , un nez fient dcrasé, un corps mince, svelle, ayant ides membres en apparence disproportioonés, [une queue plus ou moins longue qui manque ^ruines espèces. De ces traits organiques ré- I facilita qu'ils possèdent de grimper avec ai- ^t de courir avec prestesse. ons successivement en revue leurs divers I, et dressons un tableau sommaire de leurs Is généraux et distinctifs. Ile est ordinairement arrondie et d'un volume Ire. La face qui la termine en devant est le pmmunément aplatie , bien qu'elle s'avance (comme le museau d'un chien chez les singes Châles. Elles a les plus grands rapports avec I l'homme, et conserve encore ces caractères 1 singes à museau saillant, ce qui de prime cmbleroit déranger cette loi. L'angle fa- introduit dans la science par Camper, fut ^é par MM. Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire ermination des genres. Il est résultû de leurs t que l'homme a un angle facial de 70° à 80°, jelui des singes décroît successivement de 6*>", ',40' et 50". Le crûne d'un jeune orang- I oITert jusqu'à Oi degrés , tandis que celui éphaies adultes est restreint h 30 degrés ('^); I distinctions ne sont point d'un ordre rigou- ns l'application ; puisque les crânes soumis I calculs varient suivant les périodes de leur , et qu'il est bien reconnu que l'angle fa- Iricn de constant à tous les âges, même d'un linique individu. C'est ainsi, dit M. Geoffroy jilaire, que le simia mamon a été regardé |une espèce particulière, bien qu'il ne soit pune âge du singe mandrill. Duns l'adolcs- face se termine par un museau aigu et pire, et en vieillissant au contraire les mû- î développent prodigieusement en largeur, fcnt une forme carrée. Mais cependant aux je la tête sont liés intimement, et les habi- I corps, et les appétits, et les mœurs. Plus [isseuse du crâne sera uniformément déve- nesure dans l'angle facial rabaissement du ja longueur du museau en parlant du trou au- arréiani au rebord du maxillaire supérieur, lui résulte du croisement des ligues verticale lilalc sur la base du crâne donne l'angle facial ^S S"'"' Dilaire , cinquième leçon sténo- 1 1828. ' loppdc , plus l'intelligence sera complète , plug l'instinct sera parfait. Cette partie étant rétrécie et arrondie, il en résultera plus de pétulance, plus d'inattention , oinsi qu'on le remarque chez les pe- tites espèces. Ëiilin plus le museau en s'allongeant annonce un rétrécissement de cette cavité, et par suite une diminution de l'organe encéphalique, plus l'instinct brut et grossier dominera, et les singes ainsi conformés se recouvriront des attributs massifs des animaux carnassiers, et n'apparoUront plus avec cette intelligence, cette aimable brusquerie, quica- ruclérisont les autres membres de la famille. Le cerveau des singes est à trois lobes s le po3* téricur recouvre le cervelet. Mais les recherches du savant Ticdemann sur celui de l'orang-outan de Bornéo semblent prouver la plus complète analogie avec cet organe chez l'homme, et des dissemblances assez fortes avec les cerveaux des autres singes. Sui- vant l'auteur allemand le cerveau d'un orang-outan diffère de celui du reste des singes, 1° par l'absence du faisceau médullaire nommé trapèze, et qui, dans les animaux où il se trouve, est situé derrière le ganglion cérébral , point où naissent les nerfs audi- tifs et faciaux ; 2° par l'existence d'une échancrure postérieure au cervelet; 5° pur un plus grand nom- bre de sillons et de lames dans la même partie ; 4° par la présence do deux tubercules maxillaires distincts ; 5° par les circonvolutions et les anfrac- tuosilés plus nombreuses et en môme temps moins symétriques du cerveau ; G° enfin par l'existence de fentes dirigées vers les cornes d'Ammon. Or cette contextore anatomiqnc est tout-à-fait celle de l'or- gane percepteur des sensations dans l'espèce hu- maine, et fournit un terme de comparaison puissant qui vient encore corroborer les analogies de formes extérieures. Aux modifications que présente l'or- gane de l'entendement, se joint la position du trou occipital au milieu ou plus en arrière de ce point à la base du crâne , et l'on conçoit naturellement que la station bipède est d'autant plus favorisée que cette ouverture centrale place plus en équilibre la tête sur la colonne vertébrale, à moins que des mus- cles nombreux, formant sur les apophyses des vertèbres cervicales un plan épais et robuste , ne viennent contre-balanccr par leur puissance un or- dre de choses contraire, ainsi qu'on le remarque chez les orangs. La surface des os du crâne est lisse chez les jeunes sujets, et recouverte d'aspérités et de crêtes osseuses énormément développées chez la plupart des adultes. Il est facile de voir sous ce rapport les modifications profondes que l'âge fait naître sur la tête du vieil orang-outan ; car on avoit formé deux espèces, l'une des jeunes et l'autre des vieux, et même il est & peu près reconnu que le genre pongo ne repose qu? sur l'état complètement adulte ïy, L ri'i i il > .'1 166 HISTOIRE NATURELLE du môme singe (>). On remarque que les maxillaires supérieurs sont oplatls comme ceux de l'homme, excepté chez le mondrill , où ils sont considérable- ment tuméfiés de manière à élever do beaucoup celte partie de la fuce. Il en est de même pour la mAchoire inférieure , dont les branches sont hori- zontales , et qui n'oITrent dans leur manière de s'ar- ticuler aucune diiTérence notable , bien qu'il faille en excepter le seul genre olouate , qui loge dans l'écartcment des branches montantes une cavité dé- pendante de l'os hyoïde, qui concourt à augmenter considérablement le timbre de la voix. Les arcudes dentaires sont disposées en demi-cercle ou en el- lipse ; elles logent de trente-deux à trente six dents, qui sont quatre incisives, deux canines, et dix ou douze molaires à chaque mAchoire. Les dents inci- sives de la même rangée no se ressemblent pas toujours. Les deux du milieu sont analogues A celles de l'homme , tandis que les plus externes en diiTè- rent par les proportions et aussi par la forme ; car souvent elles sont, sous ce rapport, semblables aux canines. Ces dernières ne sont fréquemment remar- quables que par la conicité qui les dislingue, et leur longueur ne dépasse pat de beaucoup ni les incisives ni les molaires, tandis que chez certaines espèces elles prennent avec l'iige un développement consr- dérable, et %o trouvent correspondre à des crêtes osseuses très développées. Les singes de l'ancien continent se trouvent donc n'avoir que cinq molaires de chaque côté, dont les couronnes sont hérissées de tubercules mousser. Ceux du Nouvcau-Alondc se trouvent avoir cinq ou six de ces molaires, toujours d'un seul côté et à une seule mAclioire; mais dans le premier cas, ainsi (|ue nous le voyons chez les ouistitis, les molaires ont leurs couronnes hérissées de pointes aiguës et piquantes , tandis que dans le second exemple elles sont remplacées par des tu- bercules arrondis. De ce mode de conformation ré- sulte un genre de vie plus décidément dirigé vers un certain ordre de substances. Les singes A mo- laires mousses doivent être en ciTet plus portés A se nourrir de racines et de fruits, tandis que ceux A molaires revêtues de pointes aiguës recherchent plus exclusivement les insectes. Placés comme ceux de l'homme , les yeux jouissent d'une grande per- (') LesdifTérences, en apparence énormes, qui sépa- rent les crânes arrondis et lisses des jeunes orangs de ceux rétrécis , k museau proéminent, à aspérités énor- mément développées, et surtout à rétrécissement de la cavité cr&nienne des vieux individus, n'ont rien qui étonne. Nous avons vu de telles modiflcations survenir sur des têtes de chiens, au point qu'on scroil tenté d'i- soler les crânes si diamétralement opposés, bien qu'ils appartiennent à une même espèce dans des Ages diffé- rents. La belle collection du docteur Vimont en ren- fe rme de nombreux exemples. fection et d'une grande étendue dans U sont remarquables par une extrême mohiliu^ une insigne vivacité. Chez la plupart des uy oreilles ont leurs conques nues, bordées, mi quées contre la tête , absolument comme j l'homme. Toutefois on remarquo déjà, cIk espèces dont le museau est proéminent, queb tio supérieure de celte conque s'élargit goiuk de triangle, de manière A présenter ainsi kJ mières traces du cornet acoustique qu'olfq plupart des autres mammifères. Le nez desi et des sapajous s'élève sur le milieu de la faceg une légère éminence ; mais dans le kahau ctta développé outre mesure, couvre une grandeij de la physionomie , tandis que chez les cym les il se termine par une surface nue et I comme le museau d'un chien. Les narines» vertes perpendiculairement et séparées paru mince cloison. Ce caractère a servi A disiinin singes de l'ancien monde, et M. Gcoiïrovll Hilairc a le premier observé que lis deuii^ turcs nasales des singes du nouveau étoient transversales et séparées par une i cloison. ' La face des singes est aussi variable et la bile que le jeu de leur physionomie. Suriei» se réflécliissent avec vivacité les passions | animent. Leurs malicieuses grimaces soni^ long-temps passées en proverbe. Rien n'e ridicule au premier asprct que ces figurespl qui sont calquées dans leur ensemble suriraf et qui varient des teintes couleur de cliairji noir foncé. Le mandrill est remarquable^ vermillon uni au bleu d'azur qui peint sfl| tandis que d'autres se font remarquer pari ticularités, telles que d'avoir le nez blanei^ face noire, ou bien la lèvre supérieure d') pur, etc. Plusieurs genres de singes sel pourvus de poches placées sous les jouesf muniquent avec la bouche , et qu'on nomil joues. Ces poches, musculaires et dilatalles,ij A renfermer les vivres dont ces animaux i vision lorsqu'ils maraudent dans les du dans les rizières. Ils reprennent ces alin sir lorsqu'ils ont regagné leurs gîtes, eti en paix leurs provisions de prévoyancc.1 qui enveloppe l'ensemble des irails cstdo»! souvent nue. Parfois des poils épais et I servent de moustache ou de barbe, etcba| nés espèces américaines les poils du pourtu tête sont taillés et disposes de manière il parfaitement une barbe d'Israélite. Il n'eslM qu'aux poils qui composent leur fourroNj présentent de nombreuses dissemblances r manière d'être implantés, et qui varient i I ment dans chaque genre , mais méq^e ( DES MAMMIFÈRES. 1G7 ii^MI , Ainsi chez le macaque bonnet - chinoi$ ces jartenl du soinmol do la tôle à la circonfë- Ici imilcnl une Borlo de calolle naturelle, i'aulres ils se dressent sur les tempes sous d'tigrclte. Enfln ils retombent en épaisse I sur les épaules de \'hamadrya$ et de Vouan- Lges ont le cou court , autre analogie avec [humaine; ils sont redevables de celte mo- in de l'organisme à leur habitude de porter cnU à la bouche à l'aide de leurs mains. No Rt point une proie, ne paissant point l'herbe fies , ils n'ont pas eu besoin d'augmentation Inombre des vertèbres cervicales; et le cou Icliez eux , comme chez l'homme , qu'un de scparalioii entre les organes des sens et I vie. Ils ont généralement le corps allongé, ^t très peu chargé de graisse. On connolt h |ux ou trois espèces qui aient l'abdomen pnt. Des poils épais, plus ou moins toufl'us t, couvrent les parties externes des mem- I parties inlerncs sont au contraire presque [à peine révolues d'un léger duvet. Les I, placées sur la poitrine, sont cachées par Le pileux; elles se gonflent, elles se déve- jlorsque la laclallon , amenée par la ma- koit s'opérer. A ce changement , produit Inclions de la reproduction, s'en joint un est le signe précurseur des désirs; et sont violents chez les singes, comme ils des goûts de satyre en quelque sorte, la I a signalés de loin en faisant éclore sur > dénudées des Tesscs de certaines espèces krsd'un éclat inusité, telles que des teintes ^pre vif, d'un violfttre foncé, ou d'une I chair livide. L'aiguillon de la volupté Jse fait sentir avec une force si irrésistible lignes apparents ne se borne pas la mani- ée l'orgasme vénérien , et il arrive que les pxuclset ces callosités se tuméfient outre Les désirs une fois assouvis, l'époque du lois passée, ces parties reprennent leur Vbiluel , et les couleurs chargées qui leur jun aspect si nouveau s'elTacent pour re- I l'influence des mêmes causes. Mais chez ^and nombre des espèces ces callosités sont constamment nues , et se font re- kur tous les singes de l'ancien monde : l'Amérique sont les seuls qui en soient l>ent privés. Ces callosilés, qui occupent |le l'étendue des fesses de certains singes, nadryas entre autres , sont d'autant plus I plus calleuses que l'animal doit en faire équent usage dans le repos. Elles sem- |pour lui un organe de tact , sur lequel il enduit le sommeil pour se maintenir en équilibre sur les branches d'un arbro. De tous les singes de l'ancien monde le chimpanzé seul n'avoit point de callo'ités, au dire du plus grand nombre des naturalistes. Ce fait toutefois ne parott reposer que sur l'examen superflciel de la peau de ce grand orang déposée aux galeries du Muséum ; car M. Isi- dore Geoffroy Saint-llilalre est parvenu par des recherches scrupuleuses à s'assurer do l'existence des callosilés sur cette même peau , et il a contribua par là h fournir les moyens les plus positifs pour re- jeter le genre troglodytes , qui ne résidoit en partie que sur ce caractère. Les organes de la génération ont une analogie de forme avec les nfitrcs qui étonne. La verge des môles , penUuntc sur un large scrotum dans lequel sont logées les bourses, se termine par un gland très variable, suivant les espèces, qu'enveloppent les replis d'un prépuce très élolTé , et qui est libre. Souvent les couleurs les plus vives enluminent cet appareil, et repoussent la vue par leur cynique beauté. Le clitorisde la vulve des femelles est sail- lant , et Imite par son volume la verge dos mAles : aussi certaines femelles en captivité ont-elles paru avoir contracté des habitudes lesbiennes. Lesmembres,proportionnésau corps, sont le plus souvent disparûtes avec lui par leur longueur et par leur maigreur. Les nocthores et les tamarins seuls ont des pattes de dimensions plus en rapport; mais il n'en est plus de même lorsqu'on examine des sais, des sajous, des semnopllhèques,et surtout des gib- bons. « Ce qu'il y a de manifeste, dit M. Geoiïroy » SAlnt-Hiluire(') , c'est l'cxirémc allongement des » membres des singes et la division profonde des » doigts. Considérons les bras des gibbon? et des atè- » les, bras qui, lorsque ces animaux se tiennent » debout , touchent ù terre , ou du moins atteignent » les malléoles; ils nous oITrent une conformation » intermédiaire entre celle des chéiroptères et celle » des Trais quadrupèdes. La longueur des extrémi- )' tés est moindre que dans ceux-là, surtout en ce » qui concerne les doigts , mais plus grande que dans M ceux-ci. Eh bien ! quant à la fonction, les quadru- » mânes sont dans un état moyen ; ils ne sont ni en- » tièrement aériens ni cnliurementterresircs.il 'cur » faut un sol de refuge, et ce sol ils le trouvent » entre la terre et les cieux. Ils se tiennent en efl'ct » dans les forêts , sur les arbres , où alors toute leur » conformation les favorise. Préhenseurs par le fait » d'un' pouce opposable aux autres doigts , ils saisis- » sent l'arbre ei le parcourent de bi anclie en branche ; » chaque acte de locomolion se marque par l'action >• de pincer et de saisir : puis, sont-ils poursuivis » dans cet asile par un animal carnassier pouvant se » servir de ses grifl'cs pour grimper le long des gros (■) L«fon$ zténograpMén, Y« leçon , 1828. h. Iii 1f|i 168 HISTOIRE NATURELLE • i w » troncs d'arbres, ils so rassurent , ils usent do leurs H facultés pour le saut , des avantages de leur sc^jonr » sur la cime des arbres, et mettent ti profit celle » région moyenne et leur existence dcmi-ac^rienne ; » car ils sautent d'arbre en arbre. » Plus loin le savant professeur ajoute : « Les quadrumanes pri- N sentent donc non seulement leurs quatre pieds mé- M lomorpliosés on mains, mais une moiliHcution M complète de ciiai|uc membre. Ainsi les bras sont • attachés ik une épaule complète dans ce sens que » l'os scapulairo antérieur est uiio clavicule forte , » résistante , longue , et parfaite , comme dans M l'homme ( ils occupent les parties externes d'un • Ironc plutdt largo que renflé de devant en N arrière, m On a longuement discuté pour savoir jusqu'À quel point les singes les plus rapprochés de l'espèce humaine seservoient de leurs membres, et si la •lation bipède leur étoit ordinaire. Il est bien dé- montré aujourd'hui que ce n'est jamais qu'en em- ployant leurs quatre membres que leur course est agile, et que leur adresse fait usage de toutes les ressources de leur appareil locomoteur. Ce n'est qu'accidentellement qu'ils cheminent quelques in- stants sur les membres postérieurs seuls , et encore est-ce le plus souvent en se servant de branches pour appui ou en gravissant des lieux escarpés. Ce n'est qu'à la suite de leçons souvent répétées que les singes apprennent & marcher sur les deux pieds, le corps en équilibre; et la génc de leurs mouve- ments , le peu de stabilité do leur démarche , leur habitude d'appuyer sur le bord externe du pied , prouvent que celte position est bien loin de leur être le moins du monde familière. Les deux os qui composent l'avant -bras, de même que le tibia et le péroné aux jambes , sont articulés de manière h être d'une mobilité égale aux extrémités supérieures aussi bien qu'aux inférieu- res. Les mouvements de pronation et de supina- tion, que l'avant-bras chez l'homme exécute seul, sont donc chez les singes propres aux jambes; et, soit dit en passant, ils doivent prouver que la sta- tion bipède ne peut jamais être solide ni assurée , et d'avance ils doivent oiTrir des armes pour combattre l'opinion qui l'admet comme le résultat d'une habi- tude ordinaire. Le carpe et le tarse, ou ces deux espaces qui dans les mains et les pieds servent de supportsauxdoigts, sont composés d'tm grand nom- bre de petites pièces osseuses, qui allongent ces par- ties, et leur donnent une certaine élasticité ou une mobilité fort utile pour embrasser avec plus d'ai- sance les corps volumineux. Les doigts des mains et des pieds sont toujours lisses ei nus en dessous, peu velus sur leur surface extérieure , cllîlés, lil)res pour la plupart , et recouverts par les ongles apla- tis. Les ouisUlis font seuls exception îi cette règle ; car les ongles qui terminent leurs doigti i chus et comprimés , absolument comme ilet| et servent h prouver, conjointement avec li laires hérissées de pointes aiguOs , que coin j tribu s'éloigne déjà beaucoup des curactèraj famille, et qu'elle est placée sur la limiui pare les singes de certains animaux inseciirij l'ordre des carnassiers. H n'est pas tould do so rendre compte des anomalies que prt les doigta dans plusieurs genres. Ainsi lep doigt et le second des pieds du gibbon s]fi sont réunis dan.i une portion de leur lonfi senmopiihèque-(roo a deux doigts du miÛ main plus longs que les autres; lesatùlcieiil point de pouce, ou, s'il existe, il se trounl| rudimentaire. La queue, qui dans la plupart des «nia point de valeur comme caractère distinctili genres, soit des espèces, offre chez les sinj permanence de forme suivant les groupe),^ avantageux dVpprécier. Cette queue n'csl|[ vain luxe pour plusieurs singes américiii| un cinquième membre dont les a dolàlij et par son usage les espèces qui i.i pou cramponnent aux branches des arbres ifs\ s'en font un support qui remplace Icsi pieds, et ont ainsi un nouveau moyen des aux embûches de leurs ennemis. Les oru point de queue; ils semblent mémo, pirs tère, vouloir encore échapper li la clas)ej| maux pour se rapprocher do l'homme: les a une très courte, et les cynocéphales eop une médiocre. Tous les autres singes tle| continent ont donc une queue grêle, pointe, parfois très longue, et difTcrenli port des singes d'Amérique, qui ont lai| gue et enroulée , couverte de poils couris,j les sapajous; ou touffue, très fournie dcp et lAchcs, comme les sakis ou singes ùqui nard; ou à poils courts, mais lâches, ouistitis; ou cnfln nue à rexlrémilé,aiiii présentent les alèles et les aloualcs. Ainsi donc les singes, organisés pourcW qui unit l'homme aux animaux les plus I cependant une bien plus grande analogicil salion animale avec le prei.tirr, cl s'ilss'en^ c'est sous le rapport de rinlelligcncectl ment; car ils s'en rapcrochcnl de la i plus complète par la lexlnrc des visccres^J nalogie de forme et de deslinalion. Aim et annexes, perfeciion de la vue, de 1'»^ toucher, longueur et disposition de resU tube intestinal, tout rappelle dans les sinf existe dans le corps humain. L'orang-i toutefois le seul sur lequel on ait iroiiwl'^j vcrmiformc qu'on sait être adhérent à 1 DES MAMMrFÈRES. ino n, ri il cii Jiislo do diro f|iio l'cilomac du nom- iièqiich cioiipion hianc, dlssdqiiri pariM. Ollo, Lid'élrn simple, o M Irniivi^ composta do plii- îcavlU's npacicuscs «?piir| no conserve une rancune plus longue et naco des mauvais traitements qu'il a reçus. es,eniélés,méclianl8, friands, rien ne peut ^igcr de CCS penclianls vicieux , pas mémo lu des cliAlimenls. Cependant la captivitô jfénergic de quelques espèces plus dispos«!cs à ciir les fuçonnc ù une sorlo do domeslicitù, et lilue il obî'ir ou commandement de l'homme. ngs paroisscni (ire graves , Inciturnes, mais ux, et se dt-rciidcnt avec vigueur lorsqu'ils Dqui^s. Ce sont les élres qui de toute la fa- |il la plus ferle dose de sagacité. Criards et I, les gibbons vivent dans les profondeurs ||is loujnms inqniels du moindre hruit qui là leurs oreilles. Lascifs et brutaux, les cy- lles joignent h la laideur de leurs formes lludcs d'une hideuse fdrocilë; mais, parmi pde petite taille, les macaques et les guc- nblent avoir dté doutas d'un talent d'imita- dé, et façonnds au joug dès le jeune Age, noire retient les gestes qu'on leur a ensei- 1 voyons nous pas chaque jour ces animaux, [en apparence à un genre de vie diamétra- |pposé à celui qu'ils avoicnt dans leur pa- échus de leur liberté vagabonde , obéir au I geste de leur maître , danser on cadence places publiques, solliciter l'aumône des I se livrer en un mot avec une entière ab- lau sort factice auquel on les a condamnés? Ide nombreux grincements et par de vifs pnts des lèvres qu'ils témoignent leur dé- Les espèces robustes cherchent h mordre et Iprofondes blessures avec leurs canines; elitcsespèces américaines, si remarquables pnce de leur fourrure, ne sont point susccp- lucaiion, et n'ont reçu que très peu d'in- ï-cs singes sont d'une inconstance qui houl les émeut, tout attire leurs regards jet comme s'ils se défioient du sens de la toucher semble être pour eux un moyen ctilication. Ils prennent un objet, le quit- reprennent de nouveau pour l'abandonner fnt fois de suite peut-être , et cela dans de Itervalles. Ils ont un malin plaisir à briser ycen pièce» ce qui tombe sous leurs pâlies : la destruction est une jouissance macliinaln de leur instinct. Ils goAlent tous les alinicnls qu'on leur présenle, et ninn;^ont avec gluuloiiiierlc ceux qui leur plaisent. \'.n rnpiivilé les mAlossont ndoniiés h h masturbation, et la vue d'un être humain d'un sexe opposé au leur allume leurs désirs qu'ils té- moignent par les actions les plus libidineuses. On dit mémo que le chimpanzé a souvent enlevé des Négresses, et a vécu avec elles dans des cavernes i'olécs; mnis, bien que plusieurs voyageurs citent dételles histoires, nous croyons qu'elles auroiont besoin d'être appuyées do témoignages plus véridl- qiies. Les femelles ont In plus vive tendresse pour leurs petits, et l'on sait que le docteur Gall expli- que la vivacité de co sentiment chez les animaux par l'extrême saillie en arrière des hémisphères cé- rébraux. Or c'est ce qu'on remarque d'une manière très parlicidièro chez les singes. Nul animal n'aimo peut-êlrc avec une plus vive tendresse les êtres aux* quels il a donné le jour. Une mère no perd jamais de vue son nouvc;ui-né; elle lo lient dans ses bras, le regarde avec complaisance , l'entoure dus soinii les plus ntlentifs , et s'inqnièiu des moindres clr- 'eonslances qui peuvent lui être Melieuses. Pour donner un exemple du vif attachement que ces ani- maux portent h leur progéniture, nous rappellerons un passage du Voyaje du jeune Alfred Duvoucel (Journal asiatique, mars cl avril 182'{), qui au milieu d'un récit léger en apparence renferme tou- tefois des observations intéressantes et narrées d'une manière piquante. « Je suis entré à Gouptipara à u peu près comme l'ythngorc h Bénarès, lui pour » chercher des hommes, moi pour trouver des bé- » tes , ce qui est généralement plus facile. J'ai vu » des firbrcs couverts de houl-mann (simia entel- » lud) h longue queue, qui se sont mis à fuir en » poussant des cris affreux. Les Indous, en voyant » mon fusil , ont deviné aussi bien que les singes » lo sujet de mu visite , et douze d'entre eux sont u venus au-devant de moi pour m'apprendre le » danger que je courois en tirant sur des animaux u qui n'étoient rien moins quo des princes méta- » morphosés. J'avais bien envie de ne pas écouter M les avocats de ces mac iques ; cependant à moitié j> convaincu j'allois passer outre, lorsque je rcncon- » irai sur ma route une princesse si séduisante que M je ne pus résister au désir de la considérer de plus » près ; je lui lâchai un coup de fusil, et je fus alors » témoin d'un Irait vraiment touchant : la pauvre » béte, qui portoit un jeune singe sur son dos, fut . » atteinte près du cœur; elle sentit qu'elle étoit » mortellement blessée , et réunissant toutes ses » forces elle saisit son petit, l'accrocha à une bran- » cho et tomba morte à mes pieds. Un trait si ma- » terncl m'a fuit plus d'impession que tous les » discours des brames, et le plaisir d'avoir un bel 22 m ë -H i HISTOIRE NATURELLE » animal n'a pu l'emporter cette fois sur le regret » d'avoir tué un être qui scmbloit tenir k la vie par )) ce qui rend le plus respectable. » L'œil jouit d'une grande perfection du sens de la vue, aussi les singes sont ils des animaux essen- tiellement diurnes , qui se lèvent avec le jour et se couchent au crépuscule. Par une exception encore fort remarquable la nature a voulu qu'un genre de la famille ait une vision nocturne, et c'est ainsi que les nocthores ou nyctipithèques sont doués d'habitudes crépusculaires. Sous ce rapport le genre noclhore est donc un moyen d'union qui par celte organisation, et par les habitudes générales du corps , conduit des singes aux gal&gos ou à d'autres quadrumanes de la famille des makis. Les singes dans l'élat de nature vivent le plus souvent en petites troupes qui paroissent conduites par des chefs âgés et expérimentés. On dit que les gibbons et les .«apajous seuls sont monogames; mais il est h peu près certain que les espèces des autres genres ne se piquent point de constance en amour, et quo les femelles sont communes à tous les mâles. L'autorité des individus adultes sur les jeunes paroît nettement établie, et l'on assure qu'ils emploient même le moyen de corrections pour se faire obéir. Ils ont pour se reconnoitre dans les bois un cri d'appel qui est prodigieusement bruyant dans le genre alouate, dont les individus ont été, à cause de cela, nommés singes hurleurs. Agiles et brusques dans leurs mouvements, les singes exigent certaines conditions pour leur exis- tence; leur circnldlion active, la rapidité du lluide nerveux qui anime leurs membres, nécessitent une vaste arène à leurs ébats, et sous ce rapport ils trou- vent dans les profondes forêts de l'Amérique et dans celles des îles de la Polynésie les lieux les plus appropriés à leur sauvage indépendance. Toutefois il paroît que les espèces dont les membres ont des dimensions peu en rapport avec les proportions du corps éprouvent une plus grande lenteur dans leurs mouvements, et ce sont surtout les gil)l)ons que l'on cite comme étant d'un naturel indolent , ce qui poroilroit dû h moins d'activité dans le système nerveux et ù moins d'éner{jic dans l'appareil circu- latoire. Les femelles des sinr;es ne mettent ordinairement au monde qu'un seul petit, parfois deux, absolu- ment comme la femme. La durée de la gestation varie sans doute pour les "gr.'':ides espèces , car on ignore quel csi so;: îcrinc pour les orangs, et l'on sait seulement d'après des observations précises de M. F. Cuvier que les macaques maimon et rhésus portent sept mois. Les jeunes singes en naissant sont dans un état de développement assez avancé pour que leur croissance soit beaucoup plus rapide, iFOus le rapport physique, que celle d'un enfant. Leurs formes sont arrondies et pleines de molli leurs traits, empreints de douceur et d'une cen grâce, n'ont rien de repoussant; leur caraciii badin , caressant : leur face est moins coioiàJ pelage n'a point les nuances des pères cl mtrt n'est qu'à mesure qu'ils vieillissent qu'ils pn les caractères des auteurs de leurs jours. mablo pétulance, leur gracieuse étourderi(,| sourire enfantin, font place à de laides griin des grincements de dents, à des passionscolal et méchantes. Le museau avance , les crcieij ctllères se projettent sur les yeux ; le crâne,i et d'uni qu'il étoit, se couvre d'émincnces i puissantes, et destinées à servir d'allachtj muscles énergiques et robustes. Le singe i donc perdu les grâces de la jeunesse, eij montre plus qu'avec toute la laideur ] ses pères. Les aliments dont se nourrissent ccsi consistent en fruits butireux, en racines, (ii|j céréales, en insectes. Leur estomac simplt, dents de trois sortes, contribuent h les reni phages comme l'homme, bien que ce ncsi| captivité qu'on les voit rechercher les viail tes, les mets succulents, et boire duvinell queurs fortes. Leur friandise pour le sucre,! lait est extrême, et leur appétit s'accomniél tiers de tout ce qui leur tombe sous la dciil| Les singes, par les lois de leur organ sont destinés à vivre dans la zone torri(ie,(. deux tropiques de l'Ancien comme duS^ Monde. Ils ne s'arrangent point dcsclii» pures, à moins qie la captivité ne lcspr( froid des hivers; et l'on ne cite qu'une scuitj le magot, qui se soit avancée en Euro|i«J 27 degrés de latitude nord, et qui allpuiï] ter sur le rocher méridional de GibrallaM concourt à maintenir dans une tempcrall voisine de celle do la Barbarie, patriedei d'ailleurs vivace. Ces animaux n'aimenti contrées les plus chaudes de la terre, dij unis et plats couverts de forêts, maisr contrées montagneuses et escarpdes où lij se fait ressentir. A l'Ile de France cepen(ia«l| originaire de Java, qui s'y est naturalisée,! montagne du Pouce, et ne descend danslsj que pour marauder; mais là il lui a maintenir son existence dans une île lrès|| recourir aux endroits les plus sauvages eU fréquentés. Toutefois il y a quelques ei^ peu nombreuses il est vrai, à celle loi;ettj que quelques singes habitent le cap de F pérance, et que quatre espèces se irouveoij guay , l'un et l'autre point vers les 35 J" de latitude sud. Le:; singes de l'ancien continent a»'j DES MAMMIFÈRES. 171 chaque conlrée d'uné manière assez uniforme [enres. Ainsi le troglodyte est d'Afrique, et )g-oulan de Sumatra et de Bornéo, dans l'ar- [des Indes orientales. Les gibbons sont d'Asie, -dire des lies indiennes de la Sonde et de la j'ile de Malacca. Les guenons habitent exclu- Lent l'Afrique : on les trouve au cap de Bonne- lance, sur la côte de Guinée et du Loango, jamais dans l'Inde proprement dite. Les sem- tèques sont exclusivement des Indes orien- ainsi que les macaqîjes. Des deux magots 8 l'un est d'Afrique et l'autre de l'Inde. Les Éphalcs se trouvent en Afrique, au cap de -Espérance et en Arabie; mais les mandrills B la côte de Guinée. Par cette indication som- lon doit voir cependant que l'ancien monde est \\n d'être occupé dans toute sa portion inter- klc par ces animaux. L'Afrique, il est vrai, en [ans toute sa partie chaude ; mais l'île de Ma- ar, qui la borne à l'est , ne nourrit pas une Lspèce de singe, et les quadrumanes qu'on y ] en revanche et comme remplaçants sont des et autres lémuriens. En Asie le littoral du knt de l'Inde et de la Cochinchinc, les grandes lia Sonde , sont les seuls points où les singes Issent. On ne les retrouve plus dans les Mo- là la Nouvelle-Guinée, et aucunement dans la jle-Hollande. Aucun d'eux ne s'est propagé i mer du Sud. nérique possède un très grand nombre d'es- |ui diffèrent complètement de celles de l'an- nlinent. Elles vivent presque toutes dans les es forêts du Brésil et de la Guiane, sur les I rOrcnoquc et des autres grands fleuves qui enl la surface. La Nouvelle-Espagne n'en que quelques espèces, et le nord du Para- dis ou quatre; mais ni le Pérou, ni le Chili , exique propre, n'ont de singes, et ces ani- nt été conlinés sur la vaste surface que bor- fouest la chaîne des Andes, au nord l'isthme ]ma, et au sud le Rio-de-la-PIata. luropc les singes, retenus dans les ménagc- |clevés en domesticité , ne vivent pas long- mvés de cette liberté qui est le plus grand [tous les êtres, ils ne tardent point h suc- là la phtilisie qui use leur vigueur, résultat |ès de vie qui cherche à se répandre, et qui ontre l'individu même une force que le dé- lercice ne permet pas d'abattre. Tristes et [sous les Ters qui les enchaînent ou dans la ni les relient, on les voit encore ronger avec |Bxtrémilé de leur queue, et hâter aitisi eux- ! moment qui doit terminer leur captivité. Iciens paroissent n'avoir connu que trois es- hinges: lep/ (>) Singes à queue enroulante. (3) Singes terrestres, ouquinequittentpeintialKi (4) Singes à ongles d'ours. (5) M. le docteur Roulin a publié en 1837, dansli j vue des Deux-Mondes (n<>dul5mar&), un longt-'» sur les ORANGS. (>) Nous avons long -temps hésité & imprimer,! DES MAMMIFERES. 173 lux de In Diviiiitc ; élrc fragile , égoïste , dont la vie écoule dans des actes vicieux déguisés avec plus I moins d'art, méconnois, si tu le peux, ta parenté tcc les orangs ; viens lire dans leur histoire la plu- Irtdcs actes que chaque jour ton orgueil humilié ludroit en vain repousser comme l'apanage des IteS', et, si le sentiment du vrai a parfois des mo- bnls d'accès dans ton âme , avoue au moins que sics rapports matérielsdc l'organisation ces singes nt faits à ton image, et souvent l'emportent sur j par leur attachement à ce qu'on doit appeler do- |rs de famille et par des qualités qu'en vain tu as erché h l'attribuer exclusivement ! » fout dans l'organisation des orangs rappelle les llailsaaatomiqucs de l'espèce humaine; et les gib- ps, qui s'éloignent déjù du type primitif par la igiieur démesurée de leurs membres, conduisent ' un passage insensible aux autres animaux de la nille des singes. Les orangs sont donc le chaînon ermédiairc qui lie l'homme au rest3de la création. Ifpilhùlc J7(Mmmf« des bois, que leur ont donnée u les peuples placés près de l'état de nature, an- pce évidemment un rapprochement que nos mé- hcs : dlcànous feront juger très diversement sans nie par les personnes qu'une telle manière de voir irouclicra de prime abord ; elles sont cependant le ré- jlatde notre conviction intime. Mv's nous croyons ■oir donnera noire pensée un lïtlairi cmcntnéces- rc pour qu'il n'y ait point d'équivoque a son sujet, piiilosophcs qui ont placé l'homme, considéré jimc être créé , sur une sorln de trône qu ils encen- |l ,en se réservant une bonne portion de leurs louan- , nous bl&meronl avec amertume d'avoir trouvé les i grands rapports entre ce Tavori du Créateur et les |ngs, plus disgraciés, et rejetteront avec dédain l'i- I que CCS munies orangs puissent être autre chose [de grands singc:), animcux par essence, et n'ayant lin vague instinct. U'un autre côté quelques natura- Jes, qui veulent associer les hommes et les orangs Isdcux genres d'une mén^a famille, trouveront sans ■te mauvais que nous n'adoptions pas exclusivement rapprochement. Loin de nous la croyance que ces |i litres soient identiques! ils ont, il est vrai, de nds traits de conrormitC , mais cependant ils sont |lncts.Ce sont les deux chaînons les plus élevés da nd anneau que forment tous les êtres animés; ce |t les deux tribus zoologiques qui ont le plus de rap- t;car de l'Européen policé au Ilollentot, ouà l'ha- Intdc la N'ouvcile-IIollanile «jusqu'au chimpanzé, on Irouvc insensiblement conduit, et sans secousse, à leséiicdcscendante, dont nous sommes loin de con- Ire tous les points da contact. On aura beau dire, un pgest plus voisin de notre espèce qu'une chauve- ris ou un mulot, et do la conformité des organes fenl découler les plus i^randcs analogies dans les re- lis de l'cnlcndemcnt. Nous n'en dirons pas davan- ipour qu'un esprit non prévenu, dégagé des prin- h de la philosophie scolastique cl routinière, puisse IjcMr sur ce qui se passe dans les fondions animales fhcinmp, soit à l'état normal , soit à l'élat palholo- pCiCt les comparera celles de ces prétouduos brutes. thodes cssayeroienl en vain de repousser. Certains Nègres d'Afrique croient fermement que le chim- panzé est la souche primitive de leur race ; et les Malais, en nommant la grande espèce de l'archipel des Indes orientales orang-outan, qui signifie aussi /lomnicsauvajre.ont consigné dans leurs légendesmy- thologiqucs qu'ils pourraient bien être les pères des Alfourous et des Endamènes qui vivent dans un état d'abrutissement complet au centre de toutes ces îles. On ne connoit que deux espèces d'orangs : l'une d'Afrique, que llulFon nomma d'abord jocko et plus tard pongo dans ses Suppléments, et qui est le chim- panzé ou orang noir; l'autre est Vorang-outan des îles de Bornéo et de Sumatra, le pongo de BufTon qui changea dans ses Suppléments ce nom on celui de jocko, et dont un individu complètement adulte a été décrit par Wurmb qui l'appela pongo, en lui trouvant de l'analogie avec lepongo de BufTon, c'est' à-dire le chimpanzé. Peu d'animaux ont une syno- nymie aussi embrouillée que ces deux grands singes : il n'en e; t aucun qui ait donné lieu à plus de ver- sions opposées, h plus de fluctuations dans le« opi- nions de:: naturalistes, et il nous faudroit entrer dans une fouie de détails de controverses pour en oflrir le tableau. Nous nous bornerons donc au récit pur et simple de ce qu'on admet aujourd'hui de l'histoire de l'une ou de l'autre des espèces. « Aucun des orangs, dit M. Yirey, n'habite lo » Nouveau Monde. Us appartiennent à l'Asie et à » l'Afrique ; leur visage n'est pas velu, mais il a une » sorte de barbe. Enfin , lorsqu'on a bien examiné » toutes les ressemblances des orangs-outuns avec u l'homme, qu'on a bien étudié toutes leurs dilTé- » rcnces , on demeure convaincu que ce sont dgs » créatures ù forme humaine |jius intelligentes que » les quadrupèdes, mais beaucoup moins que nous. » Cependant il y a des individus de l'espèce humaine » si brutaux, si peu policés et tellement imbéciles, » qu'on n'aperçoit pas une grande distance de ces » animaux à ces hommes, quoiqu'on ne puisse pas les •a confondre. Tels sont les crétins et les idiots, h beau- » coup d'égards inférieurs ù ces singes, puisqu'ils ne » sauroieni seuls subvenir à leur subsistance. » Les orangs se développent lentumer» 3t à la ma- nière de l'homme. Leur jeune âge est remarquable par des formes arrondies qui s'unissent aux qualités morales de l'enfance , c'est-à-dire à la pétulance et à une aimable étour'ûerie. Leur crâne n'offre point de crêtes développées; sa surface est lisse et sa ca- pacité considérable : aussi les facultés semblent-elles, dans les premières années, jouir de toute la pléni- tude de leurs fonctions. Mais, en vieillissant, ces mêmes facultés subissent les phases qu'elles subis- sent chez l'homme : les parois osseuses .s'encroûtent de phosphate calcaire , d'énormes crêtes se dévc- t loppeat, le cerveau s'aflbiblit poiur laisser dominer 174 HISTOIRE NATURELLE l'instinct Iirntet grossier de ranimalilé. Triste et mo- rose h cette époque de la vie, l'orang-outiin alors n'est plus disposé h sulisfuirc que les appétits d'un animal : une sauvagerie de mœurs domine d'autant plus dans ses actions que VindùiduaUté de l'espèce sent davantage que ses moyens de conservation di- minuent, et que son énergie vitale décroit. La plupart des naturalistes d'Europe n'ont eu à étudier que de jeunes orangs : aussi, lorsque Wurmb fit connoitre dans le tome II (p. 2ia) des Mémoires de la société de Batavia une grande espèce de singe des îles indiennes qu'il nomma pongo , en le confon- dant avec Xapongo deBuiTon, le chimpanzé d'Afri- que, s'empressa-t-on, par les diiïérences nombreuses qu'aiïectuient les diverses parties du crdiie, d'en constituer non seulement une espèce distincte, mais même un genre. Celle grande dilScullé zoologique n'est pas toutcrois complètement résolue. Cependant des détails précis ont été publiés depuis long-temps sur de jeunes orangs ; des faits qu'on ne peut mettre en doute ont élu imprimés par Wurmb dans son his- toire du pongo : de sorte que, possédant les deux extrêmes de la chaîne, il ne s'agissoit plus que d'ob- tenir un ou plusieurs anneaux intermédiaires. Les renseignements qu'on a recueillis dans ces derniers temps paroisscnt toutefois décisifs; ils jettent un jour considérable sur la question , et pcrmellcnl de la regarder comme à peu près résolue. M. le baron Cuvier a en effet reçu de M. Wallich (en ^8I8) un crâne d'orang qui a tous les caractères de l'âge moyen; et M. Clarke Abel, naturaliste anglois, a complété récemment, par de précieux documents relatifs ù un de ces grands singes adultes, les conclusions qui dé- couloient naturellement de la discussion des pre- miers éléments. îi'ailleurs ne suit-on pas que le crâne de l'homme finit souvent, par suite de la vieillesse, par acquérir une épaisseur considérable, ainsi qu'on peut en avoir une idée par la tête du docteur Gall ; que les Papous ont les crêtes sagittales et pariétales très développées, et qu'enfin il n'y a pas jusqu'aux chiens dont les sulures osseuses ne proi.icnt en vieillissant et chez certains individus un énorme dé- veloppement qui rétrécit d'autant la capacité desti- née à loger le cerveau? La collection de crûnes du docteur Vimonl en offre plus d'im exemple. Lorsque les orangs n'éloienl pas encore très bien connus dans les détails de leur organisation , les na- turalistes les plaçoient dans trois genres que nous croyons devoir rappeler succinctement pour fournir ù nos lecteurs des moyens de comparaison, qui sans cela leur manqueroienl pour juger sur quels fonde- ments ces coupes artificielles étoient établies. Le premier genre a reçu de M. Geoffroy Saint- Hilaire le nom de rnoGLODVTE , troglodytes ('} , et {') Le proresseur francoisconsurve encore aujourd'hui se trouve avoli* pour caractères (rentc-dcux dent c'est-à-dire huit incisives , quatre canines et tIi molaires: mais les canines ne diffèrent point deo de l'homme, et se trouvent par conséquent ( guës aux dents voisines qu'elles ne surpassent i en longueur. A ces particularités anatomiqosJ joignent une léte arrondie non terminée en m saillant, des crêtes sourcilières dessinées avecil gueur au bas du front, un angle facial d'à peug cinquante degrés, des bras assez bien proporllm avec le corps, descendant jusqu'au tiers iuféiiegrij cuisses, et dont les mains sont munies d'un | assez long el opposable. Enlin le genre troglodjitJ privé de queue, d'abajoues, el de caUodihn^ fesses, cl ne comprend qu'une espèce, le chiinpin Le deuxième genre est appelé ohang, pi'Hi par MM. Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, cil baies par le naturaliste prussien Illiger. Sesc lères sont ainsi nettement établis : trente-deux du c'est-à-dire huit incisives, quatre canines elnJ molaires, comme chez les troglodytes ; maisltsJ nines, au lieu d'être égales aux autres dénis,] trouvent chez les orangs un peu plus hn^mi celles qui les avoisiuent, et s'cnlre-croisenl pirlfij pointes avec celles qui leur sont opposées, Lai est arrondie , sans crêtes sourcilières dévelo| dans les jeunes individus, et l'angle facial est cii à soixante-cinq degrés. Les bras, démcsurà longs, dépassent les genoux cl atteignent Icii léoles. Les pouces des mains el des pieds sonli^ sables, mais assez courts. Les oreilles sonlarronil bordées, et collées sur les côtés de la Icte i chez l'homme : du reste point de queue, | bajoues. Dans ce genre on place toutefois les; bons munis de callosilésaux fesses, callosilés(iJ véritable orang-outan des îles indiennes, (yptf orangs, n'a point. Le troisième genre des auteurs , nommé i par M. de Lacépède, a été adopté par MM.Ga Sainl-Hilaire el Cuvier, el placé par Illigerawj cynocéphales. Ce genre a pour type le grands de Bornéo (') décrit par Wurmb, et dont ké publia le squelette pi. Il, fig. Sel (î). Lescaradi attribués aux pongos sont lrente-deuxdcnls;i les canines, au lieu d'être conliguës et de lan hauteur que les autres dents, sont très robiiî»! séparées des dents voisines par un espace deslifl recevoir en haut les extrémités des inféiicuiss.iil bas celles des supérieures. La tête est aussi roh prolongée en un long museau déclive, etgamiil crêtes sourcilière, sagittale el occipitale, éno» le genre troglodyte (voyez sa VII leçomiénogra^ (') Ce pongo est regardé encore aijouriJ'Iiiiil M. Geoffroy Saint-Hilaire comme une deuxiémet, du genre orang : il le nomme orang do IKurniH' leçon $tènographiée). DES MAMMIFERES. 175 T 1« yez notre planche 2, crâne du pongo) : un angle al de trente degrés ; des bras excessivement es; (le longues apophyses (épineuses aux vertè- s cervicales ; des sacs thyroïdiens au larynx ; mais Ireslc, comme dans les deux genres précédents , pi de queue, point d'abajoues, et nulles callosités ; fesses. [oui ce que nous savons en ce moment des orangs |s autorise à conrondre ces trois genres et h les Dir en un seul , nui sera dans nos méthodes de |ogie le lien intermédiaire entre l'homme (>} et les es animaux : mais nous séparerons , bien qu'aii- I caractère rigoureusement précis ne puisse les pr, les gibbons qui déjà s'éloignent davantage du ^humain, et qui sont plus singes, si nous pouvons I servir (le cette expression, que le chimpanzé [orang-cutan. Ainsi les vrais orangs seront dis- uii, dans le premier ûqc , par une tête large, |le, arrondie, et sailliiUlc sur le front, sans tra- ^'émincnccs osseuses proéminentes; dans l'âge jjcn, par des crêtes occipitale et sngiltale médio- fient développées, par un front moins bombé, ^r moins de sphéricité de la botte crânienne , qui I outre moins d'élévation. Enfin dans l'état com- ement adulte et voisin du viel âge la tête se Ivc déprimée, obliquement située sur la colonne lébrale, et couverte de crêtes sagittale et occipi- I dessinées avec une rudesse hideuse. i dents deTorang-outan n'ont été étudiées etdé- ^s par M. F. Cuvicr que d'après de très jeunes fidiis quiavoient encore leur premiùre dentition. jdeux molaires du fond de la bouche de chaque |n'éloient point sorties de leurs alvéoles, et par équent on ne comptoit que vingt-huit dents au I de trente-deux que les orangs doivent avoir qu'ils sont adultes. Les incisives de la mûchoire prieure sont aplaties, très larges, et en forme de Un petit intervalle sépare la seconde incisive (canine. Cette dernière se termine en pointe , et ^lus épaisse que les incisives qu'elle dépnsse en ueur. Les trois molaires suivent immédiatement canines: In première est la plus petite, et se *'e partagée au milieu par une légère rainure (usée sur les bords antérieur et postérieur, donne « deux tubercules mousses ; la deuxième a quatre rculcs séparés par deux sillons transversaux ; iiisième est la plus gronde, et a la même forme la précédente, mais n'est point usée pas la mas- jon : elle a par suite, au lieu de tubercules et de fis frès lisses, des rides nombreuses. N dénis incisives de la mâchoire inférieure res- flent à celles du maxillaire supérieur. La cnnine ■.Jlf/^^'l' ''^ " Senre et de celui de l'homme ■«rame de bimanes, qu'il classe dans l'ordre des TopomorjpAej. est terminée en pointe, et se trouve séparée des trois molaires qui la suivent par un petit intervalle. Ces molaires sont moins épaisses que larges. La première est comme partagée en deux parties , et se termine par un tubercule; la seconde en a quatre, ainsi que la troisième ou dernière. Les rapports de chacune de ces dents dans l'acte de la mastication sont absolu- ment analogues aux arcades dentaires de l'homme. Le système dentaire du pongo se compose de trente-deux dents ('). Les incisives ne difTèrent point de celles qui ont été précédemment décrites ; mais les canines sont très longues, très fortes et très épais- ses. La supérieure est creusée au-dessous d'un sillon occasionné par le frottement de celle qui lui est op- posée. Les molaires paroissent avoir leur couronne très aplatie, mais cet aplatissement semble dû à l'usure; car on remarque des points arrondis, qui doivent être les traces des éminenccs des molaires des jeunes orangs usées par la mastication. Il n'y a pas jusqu'aux rides indiquées sur les dents précé- dentes qui ne se décèlent par des vestiges : la canine de la mâchoire inférieure est rendue triangulaire par une arête relevée qui occupe sa face interne , et qui paroit due à l'action long-temps continuée de la se- conde incisive supérieure sur elle; les molaires infé- rieures ont, comme celles d'en haut, leur couronne très aplatie. Au reste les dents des deux rangées ont les mêmes rapports que celles qui meublent les maxillaires de l'espèce humaine, et tout autorise jusque là h ne les regarder elles-mêmes comme n'é- tablissant point de caractères distincts , excepté ceux de l'âge , entre les jeunes orangs outuns et les vieux po'igos. Kous ne présenterons point ici de généralités sur les orangs. Les détails qui conviennent à une espèce pourroient fort bien ne point se rapporter 5 l'autre. Nous réserverons ce que nous avons h en dire ù la suite de la description soit du chimpanzé , soit de l'orang-outan proprement dit. Nous nous bornerons pour le moment ù peindre les orangs comme des ani- maux sykains dont l'existence est protégée par les vastes forêts de la zone torride , se servant de leurs longs bras et de leurs jambes déjetées , pour gravir avec aisance et sans effort sur les ai bres , où ils trou- vent un abri protecteur et leur nourriture jour- nalière. Nous dirons toutefois que les orangs se distinguent comme êtres zoologiques par les circonstances d'or- ganisation ou les particularités anatomiques suivan- tes : un angle facial toujours plus ouvert que chez les autres singes; une poche digeslive ou estomac ample et simple, comme celui de l'homme, suivi d'un tube également composé de trois sortes d'intcs- (') n'aprés une tétc conservée au Muséum et étudiée pai M. F. Cuvier. { Des dents des Mammifères, p. 10.) . I ■__ If I t- I ffi ! p r t i il 1 ;n il 17G HISTOIRE NATURETXE < tins, eldonl le cœcum est muni d'un oppcndice vcr- 'miforine. L'os liyoïdc , le foie , et ses deux lobes ; les vertèbres , une cloison des narines étroite , un axe de vision horizontal, des ongles aplatis ù l'extré- mité des doigts, rappellent par leurs formes ce que nous retrouvoP" dans l'espèce humaine. Les fe- melles sont .'jsujettiesau flux menstruel, leur ges- tation est d'un ou deux petits que les mères aflcc- tionnentavec la plus vive tendresse. Les mflles ont une verge pendante , le scrotum situé à l'extérieur, et le prépuce non retenu par un filet. Les poils qui recouvrent abondamment le corps en dessus sont rares et peu fournis sur les parties internes. Ceux de l'avant-bras se dirigent d'avant en arrière depuis le poignet jusqu'au coude. Ces orangs ont encore de nombreux points de conformation qui les séparent de la plupart des singes ; c'est ainsi que leurs mollets, sans être prononcés , sont cependant assez dévelop- pés pour s'éloigner des formes habituelles aux autres animaux j que leur rotule est faite de manière à s'op- poser à la marche exclusive sur les quatre extrémi- tés. Leur cerveau est profondément plisséetcomposé de trois lobes dont le postérieur recouvre le cervelet ; les vaisseaux spermatiques traversent l'anneau in- guinal , comme chez l'homme , pour descendre dans le scrotum. Les organes générateurs sont disposés de manière h ce que l'acte delà copulation ne puisse point, comme chez les autres mammifères, s'exé- cuter par derrière , mais que la femelle ait l'avantage au contraire de serrer le mâle dans ses bras. Les mamelles, peu velues, et doucement arrondies , oc- cupent également, et comme chez toutes les femelles des singes d'ailleurs, la partie antérieure de la poitrine. Tous les auteurs s'accordent ii dire que les vrais orangs n'ont point de callosités. Il est probable ce- pendant que l'endroit oîi l'ischion appuie sur les branches des arbres où ils se tiennent doit être un peu calleux et dénudé. Cette présomption est forti- flée par de légers emplacements nus que présentent les peaux scchécs et empaillées du Muséum , et tout porte à croire qu'en examinant des dépouilles fraî- ches ou ces animaux en vie on leur trouvera ces callosités, ne fût-ce qu'à l'état rudimonlairc(*). Dans l'état actuel de nos connoissanecs nous n'au- rons à décr.re que deux orangs : celui d'Afrique, qui est le chimpanzé, et celui d'Asie, qui est Yorang-outan des îles de Sumatra et de Uornéo. Mais l'histoire de ces animaux estencore enveloppée de tant d'obscurités , de tant d'erreurs , qu'il est bien (') Ce caractère , dans tous les cas , n'est pas d'une haute importance; car l"aiidioU-il faire une espèce à part des hommes que leur étal rorce à èLro constarn- ment à cheval, tels que les postillons, dont les l'csscs sont garnies de callosilès bien plus développées que celles des gibbons? probable que squs un seul nom on confund | espèces mal indiquées , à peine entrcvucs,cij|i| quelles les naturalistes h venir pourront sculsij nir des données satisfaisantes. L'ORANG CHIMPAISZKC). Troglodytes nigcr. Geoff. Saim-Hh, L'histoire de l'orang cliimpanzé ('') cslcncdij complète, malgré le grand nombre de connu tiens que les nations européennes entrein avec les côtes d'Afrique où il vit. On n'cnavoii^ (') Salyrus. Gesn., Quadr.. p. 974? satymiii Tulpius, Observ. mèdic. pi. 14; aivxia trotjhé^ Gmel., sp. 34; jocKo , Burfon, t. XIV, pi. let|l 236 ; Encyclop. méthod. . pi. 5, lig. 2 ; pongù,^ Supplêmen., t. VII, p. 2 ; le pongo, simia troM Audeb., Tarn. 1, sect. 1, pi. 1. fli;urc copiéiidanil du Dictionnaire des sciences naturelles', Iroj'/ niflfcr, Geoffroy Saint-Hilairc, ^nn mu»., I. XIS,|] Cuvier, Rèf/n. ani,n . 1. 1, p. 104; Sliaw, Gai pi. 2; nesmarest,Mamni. ,sp. 2; F. Cu\icr,/liill sciene. natur., t. XXXVI , p. 285 Bory SaintVi/ Dict.class. d'hist. natur., l. XII, p. 208;Grifliii anim.j trad. angl., 1. 1, p. 250, avec figure do I'ibj Gcoffroj Saint-IIilairc , Leçons slénor/raphiéii,^ çon, p. lôetsuiv. (>) Le jeune chimpanzé dont les naturalislttl roient l'acquisition pour le jardin dos rlanleiif d'arriver a Paris, et déjà il est installé danslel^ guère oc:upé par l'orang-oulan; sa doii('cur,!i!| mrs plus !iUmaincs que celles de l'orang-oiilii^ tarderont certainement pas à lui obteniriint;! célébrité. C'est une femelle, sa santé parnUfitit et son intelligence fort digne d'intérêt. Ce sculU mettra d'en juger : une personne voyant avec i tcntive curiosité le jeune singe considéroitloeiil dessinateur occupé à esquisser ses traits, cul 11 lui mettre un crayon dans la main. AussiloU'iiil pose auprès de l'artiste, et se met à passer Wl de son crayon sur le papier comme un cnranl(i| essayer d'écrire ou de dessiner. Kn attendant que nous puissions donner plti^ tails sur les mœurs de celle curieuse espèce, leurs liront certainement avec un vif inléroli»! sur les traits principaux qui caractérisent lejfl* mal, note rédigée par M. de Blainvilic.elqii'ilil voulu nous communiquer. « L'administration du Muséum d'tii.stoire Mij vient de faire tout nouvellement rac(|i:isilioii^ pécc de singe qui n'avoil pas été vue /i PJ"J 1740 , on on en montroil un individu tnAle.iuf»[ donl Biiffon a parlé en 1700, dans le XlV'VoN son histoire naturelle, sous le nom de jockOiem^ danl aussi dans cet article ce quia Iraitàl'ofli lan. <:e singe est connu maintenant sonslt» Cliimpanzé. qui paroil être un nom de pais.''' troglodytes par les auteurs sysIématiques.C» l'orang-oul.m , le plus élevé des singes, c'esli- ffect lcsorg,ines p«vcccoquiciisle i« \ I r ^i DES MAMMIFER V J. 177 le bonne figure jusqu'à ces derniers temps, où kriflilh a publié le calque d'un pl&tre moulé sur Vlividu mort en Angleterre, ligure que nous luisons. Quelques auteurs prétendent que les loisin de l'homme. Sa patrie est la cdte occidentale ]ue, au Congo et en Guinée; Bornéo et Sumatra kii contraire i'Iiabitation des orangs. [individu qui vient d'arriver vivant au Muséum a Va cl amené en France par un capitaine au long I de Nantes , E. Boullemer, qui i acheta en 1836 , Itis de novembre, d'un jeune nègre qui i avait ap- dons 80 pirogue, bras et jambes liés, comme objet nmercc, sans dire comment ni où il l'avoit ob- II éloil bien jeune puisqu'il n'avoit encore que I incisives eu haut comme en bas, ce qui fait sup- ]u'il avoil cinq ou six mois, et lui donne aujour- environ im an et demi. Il n'a, en erret,quelcs [s et les deux premières molaires de lait, en sorte II certainement plus jeune que l'orang-oulan Isloit l'année dernière à la mériaxerie. Il est nota- nt plus petit, n'ayant que deux pieds et demi au land il est debout sur les membres postérieurs, jiuit h vingt pouces pour le tronc seulement. Ipremicr aspect , on voit qu'il est mieux propor- I moins cul-de-jalle que l'orang-outan , sa léte biativenienl moins forte dans la partie crûnienne, nombres étant surtout dans une proportion beau- jus humaine. bras, les avant-bras et les mains sont en efTct |up mieux dessinés, bcancouu moins longs et que dans l'orang-outan ; par contre, le train de le est évidemment moins pauvre, plus développé \s deux premières parties, tandis que les doigts laucoup plus courts, il s'ensuit qu'il y a un peu Ircnflcmcntmusculaire aux fesses et aux mollets. nme dans l'orang-outan le corps est entière- ouvert de poils durs, assez rares, sans bourre, loir de Jais et comme gauffrés, un peu comme Icoaita ( S. paniscu$, L. ]. Ces poils sont notable- |lus nombreux en dessus du corps et en dehors abresque sur la poitrine, le ventre et la partie jdcs membres. Ils sont dirigés d'avant en nrriùro iaut en bas, si ce n'est aux avant-bras où ils la particularité, qui se remarque aussi dans Ves' pmainc et dans l'orang-outan , de rem';ntet du vers le coude; mais une différence avec ves s, c'est que les poils de la partie anléncro ou fe la tétc sont , dans le chimpanzé, comme dans Bs mammifères, diriges comme ceux du reste du pndls que dans l'orang-outan ils se portent ! en avant en forme de chevelure comme dans b; seulement la différence est que dans celui-ci >au sincipul, tandis que dans celui-lù il est à hc cervicale proéminente. >«sle, les poils du devant des oreilles forment ks espèces de favoris , et il y o au menton une barbe blanche et rare. peau de la face est de couleur de suie, elle s'est jaircie sur les lèvres depuis l'arrivée de noire nzéen Kurope ; colle des quatre extrémités est Is comme en dedans d'une couleur de chair vio- laccet les organes des sens ont beaucoup de |s avec ce qui existe dans l'orang-outan j seule- if gorilles du Garlliaginois Hannon , dont les Romains trouvèrent les dépouilles pendues aux parois d'un temple , lors du sac delà rivale de Tyr, n'étoicnl pas autres que le chimpanzé. Ce n'est toutcrois qu'une ment le front est beaucoup moins développé et bombé, fuyant davantage en arriére surtout h cause de la saillie des crêtes sus-orbilaires bien plus prononcées que dans rorang-oulan. » Les yeux sont peut-être plus petits, moins expres- sifs; les cils des paupières moins longs et d'ailleurs beaucoup moins découverts à cause de la saillie d'un bourrelet sourciller épais et comme charnu. »Les oreilles sont au contraire beaucoup pins gran- des, plus larges, plus aplaties, moins bien bordées que dans l'orang-outan qui les a fort petites , bien faites, et presque semblables à celles de l'homme , sauf le lobule. » Le nez est moins enfoncé, moins aplati. Ses oriflces sont cependant toujours fort rapproctiés et sans lobes ou ailes distinctes. » Les lèvres sont, comme dans Tourang-outan, lon- gues, mobiles et extensibles, un peu moins peut-être; du reste, la supérieure offre également des rugosités longitudinales, et la muqueuse ne se déverse pas plus en dehors que dans cet animal. » Le tronc est court, la poitrine large, dépr. née, le ventre médiocrement renflé; il n'y a aucune trece de queue, et la région ischiatique et le tour de l*anu& sont revêtus par une peau nue, lisse, épidermée, formant un premier degré de callosité. » Les membres antérieurs res.«emblent beaucoup plus à ceux de l'homme que dans l'orang-outan, où ce sont des espèces de longs crochets. En effet, le pouce , quoique réellement court, le pareil moins, parce que les autres doigts sont beaucoup moins longs, et ne sont pas arqués , les phalanges étant droites avec la dernière en crochet. » Les membres postérieurs sont au contraire plus dé- veloppés que dans l'orangoutan, les fesses plus char- nues, les cuisses plus épaisses, plus larges, les jambes également plus renflées au mollet; auss? le pied est-il plus semblable h celui de l'homme , le talon assez accusé , la plante large , les doigts remarquables par leur briè- veté, et paroissant comme tronqués à l'extrémité, ce qui est très différent dans l'orang-outan , en sorte que le chimpanzé peut appuyer toute la plante à terre. L'orteil est très fort et presque aussi long que les autres doigts, quoique séparé et opposable. » Les ongles des doigts antérieurs sont assez déve- loppés, celui du pouce au moins autant que celui des autres; mais aux doigts postérieurs ils sont très courts et très nplatis, et bien loin de dèpa$.sor l'extrémité. » L'aspect , la physionomie de cet animal e»i mélan- colique, sérieux, mêlé de quelque chose de doux et même d'aimant. Il montre en effet le môme degré d'af- fection pour son maître cl ceux qui le soignent, que le faisait l'orang-outan . Il est très tranquille et très obéissant anx moindres volontés de son maître, et môme de tout le monde. L'tMévalion du ton de la voix suffit pour l'arrêter , le faire venir à soi ou s'en faire embrasser comme d'im enfant. » Sa démarche h terre est encore assez bien celle de l'orang-outan, c esl-à-dire qu'il marche le plus sou- { veut à quaUe pattes dans une position un peu oblique, ' 23 i ii \ ^ m HISTOIRE NATURELLE \i' , \ lupposilion que rien ne pourroit détruire & la ri- gueur, mais aussi que nul fait ne pourroit légitimer ^ car CCS gorilles auroient bien pu être ou des man- drills ou des magots. Le satyrus de Pline , le vMTvptt d'Elien, sont encore l'animal qui nous occupe, autant qu'il est possible d'en juger par les foibles in- dications!, résultat d'idées légères et confuses , qu'ils nous ont laissées. La première mention qui soit faite du chimpanzé date des navigations européennes sur les côtes de Guinée , et se trouve consignée dans les Voyages de Purchass (t. II), où apparoissent pour la première fois les noms depongo eld'<>ti/oco,8ans qu'il soit vraiment possible d'aiDrmer avec certitude i quelle espèce de grand singe de tels noms convien- nent exclusivement. Dapper, dans son histoire de l'Afk'ique (*) , publia une figure qui parolt parfaite- ment convenir à l'orang , dont nous traçons l'Iiis- toire , et qu'il nomme quojas-^wrrou. Ce même nom se trouve reproduit par Barbot (') qui écrit indifféremment qKOjas-morrou ou worrou , avec celui de barris que plusieurs voyageurs citent éga- lement. Edw. Tyson, naturaliste anglois, mit au Jour en IGUO une monographie de cet animal P), où pour la première fois paroissent les noms d'oranji'- outang exclusivement donnés depuis & l'espèce d'Asie, et celui depygmée. Enfin en 1738 on lit dans un petit mémoire d'un Anglois nommé Scotin le nom de chimpanzé , que quelques auteurs écri- vent quimpèsè {*) , seule dénomination qui soit au- jourd'hui adoptée. Il paroit que les Nègres du Congo appellent indifféremment ce singe ^ongo etjiocko, et ces deux noms , introduits dans le langage uni- appuyé en avant sur le moignon formé parles articula- tions des première et seconde phalanges, et en ar- riére bien davantage sur la plante des pieds que l'o- rang-oulanqui s*api>uyoit surlecdlé des mains, les doigts fléchis en dedans. n Du reste ii aime à sauter, 4 se balancer et à jouer comme ce dernier. De même qu'un enfant, ii ne peut rester seul, et crie conlinuellcmcnt si l'on n'est pas auprès de lui. » Ainsi en déflnitive c'est un animal très voisin de roraDg-ootan, se rapprochant plus que lui de l'espèce bumaine par les membres et les pieds , en un mot, plus bipède , mais plus semblable aux quadrupèdes par l'a- baissement du front, la saillie des crêtes sourcilières et la grandeur des oreilles. » (■) Umstandlieh und eigentliche Seschreibung von Afriea. énrchO. Dapper; Aast., 1670, in-foi., p. 393, 582 et 583. (•) À Dtscription ofthe Coasts ofnorth and South- Cuimtmtnd o( Ethiopia inferior, vulgarly Angola, by Jota larbot , m Churchill's Colkct., t. Il, p. 1 , p. tôt. (î) Orang-outang, sive hom» tylvestris ; gr the Ana- fomy of a pygmie. by Edw. Tyson; Lond. U figure de Tyson, très bonne pour le temps, «e trouve reproduite ^r Shaw, Gen. Zim\ , pi. 2 , et par Screber, tab. IB. (() Lecot, VHow.tnuic, pi. 1, flg. i. vcrsel par Buffon , ont été une source iniarii d'erreurs ; car le Pline françois ayant d'abord g fondu le chimpanzé avec l'orang-ouian , déiigt premier par le nom de jocko qu'il changea < Suppléments en celui depoii^o qu'il avoitd'it appliqué à l'orang-outan , auquel il restituai celui de jocko. Or une telle versatilité de non turen'étoit guère proprei faciliter la connoisMiH orangs, car elle exige une sorte de commcniaireti les fois qu'on veut distinguer une espèce delà Les figures qu'on a du chimpanzé sontpcui breuses. Celle de Buffon est faite à plaisir, et le|i tre a joint aux formes apparentes d'un singe lai| et la démarche de l'homme: toute fautive qu'dl on en trouve une mauvaise copie dans l'Ëncjdi die. La planche d'Audebert, quoique se rappro assez de la vérité, donne une idée peu compl(ii| cet animal , et a été reproduite dans l'Atlas dt| tionnaire des sciences naturelles. La figure 1 par Tyson étoit encore , et malgré tout, la | dans SCS principaux caractères , lorsque i M. Grifliih parut dansccs derniers temps (<,,(ii| par son exactitude , fixer l'opinion des zooloj Le premier chimpanzé qu'on ait soignen observé en Europe, après ceux de TulpiiMa| Tyson, est celui que Buffon a décrit sousIcd petit orang-outang. Cet animal avoit deux p demi de hauteur, et n'avoit, au dire deM.Nool son propriétaire, que deux ans. On devoitsuj que sa taille auroit pu acquérir dans sont développement jusqu'à cinq pieds. Les ioli observés par Tul plus et Tyson étoient égalciiiesl| les premières années de leur existence. BuiTooii que ce singe, qui ne séjourna à Paris qucp un été, et qui mourut l'hiver suivant en Angltl marchoii debout sur ses deux pieds, même en p des fardeaux assez pesants. Son air ctoit triili,| mouvements mesurés et calmes , et tout eoli nonçoit la plus grande douceur. Son inielliii saisissoit aisément la valeur de certains signa j comprenoit sans effort. Il imitoit une fouied'l qu'il avoit vu pratiquer, et se comportoilij comme un homme bien élevé. Ccchimpanzén choit les caresses, aimoitles sucreries avec p étoit devenu extrêmement friand. Nous n'ajoi rien de plus sur cet animal, dont on trouve u cription complète dans les œuvres dcBuil'oo,i nous sufiîsoit de citer ici. Les proportions de l'orang d'Afrique, coiï dans les rapports du tronc et des memi)res, moins d'irrégularité ou de disproportion (i«| (•) Le chimparzé apporté vivant en AngleW M. Gross, étant venu à mourir, fut moulé en P* le cadavre de l'animal même. La figure qu'o'J de la bosse a donc i'eiaclilude la plus parfailer proportions des diverses parties entre eilei> Jttl. DES MAMMIFERES. 170 Les '\à égalcmcDlf ce.BulIoDa iris que I en Anjld même en p cloil Uiil tout eali Son inieliy ains sign»^ foule d'i imporloitij limpanMJ ■les avec [ eus n'ajoi trouve B BufloD,! quc,con! dcmbres,' )oriion q«l un Anglfl'l' foulé en pli* ii parfaiif'r le ellei- onngs (l'Asie, et so rapprochent davantAgo de les de l'homme ('). Le» bras, par exemple, n'ont ni celle excessive longueur de ceux de l'orang- Ln, et ils atteignent seulement le jarret. Si les as ont une dimension plus grande , les pieds en knche so trouTcnt plus courts ; mais ce sont les j, surtout ceux de» pieds de derrière, qui s'é- ent singulièrement des autres doigts qu'il» sur- ent d'ailleurs en force et en volume. Le» pouce» nains sont toulefois d'une brièveté telle qu'il» »e liinent vis-à-vis la ligne d'où partent les phalan- des quatre autres doigts. Ajoutez h ces caractères raux une face large et nue, des lèvres grosses, DUS aurez sous ce rapport un rapprochement plus piet. Les oreilles, quant.à leur disposition gêné- 1, sont analogues à celles de l'homme t le carti- qui en forme le pavillon est très développé, |cc, garni d'un rebord, et collé contre les tempes, été est ronde; mais lorsque les téguments revê- |la face, on ne seroit point disposé h reconnottrc I spliéricilé à cause de la forte saillie qu'occa- neunc lame qui part, ou plutôt qui constitue le I orbilaire supérieur. L'angle facial mesuré sur frites donne soixante degrés, mais on ne peut ablement l'évaluer, en déduisant la saillie os- soureilicre, qu'à cinquante degrés. Le nez |paté, ouvert, assez élevé, et situé à une dis- moyenne des yeux et des lèvres. La base de ue fosse nasale est plus large que chez les orangs- ns, lorsque le crâne est dépouillé des téguments |e recouvrent. On compte sept vertèbres cervl- treize dorsales, quatre lombaires, quatre es, et quatre coccigiennes dans la colonne ver- die. La forme des vertèbres dorsales est parfai- at analogue à celle de l'homme; toutefois on h deux surnuméraires qui donnent également De à deux côtes en plus, qui portent à quatorze bu de douze le nombre de ces os protecteurs korax. Cette circonstance anatomique est tou- ] d'une haute importance , car elle semble reje- krmi les animaux un ilre qui nous avoit habi- I par la disposition universelle de ses organes , Dnsidérer comme la première ébauche restée Bplcle du type homme. face du chimpanzé est nue, ou du moins cou- de quelques poils rares et peu apparents, plus sur le menton et sur les côtés du visage où ils pnt des favoris. Les yeux sont petits , mais de vivacité et d'cxprossion; leur regard , en ►ilé, exprime l'inquiétude, mais rarement des ^ns haineuses. Les régions supérieures du siinl recouvertes de poils noirâtres, d'une le rudesse, qui sont partout d'une égale lon- feoffroy Sainl-nilalrc «Çon, p. 16. Leçons sténographiées. 1 gueur, excepta sr.r les épaules où ils ont Jusqu'à deux pouces. Toutes les parties internes des mein« bres, la poitrine et le ventre, sont presque dépour- vu» de cet organe accessoire, et la forme du ventre, par son ampleur et son aplatissement, rappelle complètement celui de l'homme. Si les main» sont poilues en dessus, leur Intérieur est complètement dénudé. Un renflement des muscles jumeaux et so- léaire donne & la jambe des mollets assez dessinés. Leur» membre» , »an» cesse exercé» au sein de» fo- rêt», acquièrent cette adresse et cette force qui ont rendu redoutables aux Nègres d'Afrique le» indi- vidus adultes de cette grande espèce de singes. Par cette description , il est aisé de juger quelles considérations nous dirigent en faisant suivre immé- diatement l'histoire de l'iiomme de celle du chim- panzé. Plusieurs zoologistes cependant lui refusent la place que nous lui accordons, et regardent l'i - rang-oulan comme plus voisin de l'homme sous certains rapports. Il paroit aussi que l'une et 1 autre espèce n'ont point d'os inter-maxillaire, et que le chimpanzé seul a un ligament snspcnseur. La plupart des anciens voyageurs, tels que Bat- tcl, d'Obsonville, Pyrard, Froger, Bosman , de La Borde, parlent dans leurs relations de grands singes qui \ivent sur la côte d'Afrique, et dont la taille atteint les dimensions corporelles des Nègres. Bien que dans leurs récils on aperçoive que la vérité n'est pas toujours respectée, et qu'à des détails réels sont jointes des circonstances que le merveil- leux a dictées, toujours est-il que leur smitten, leur enjocko , et surtout leur barris , ne sont pas autres que des chimpanzés parvenus h leur entier développement, et dont l'histoire se trouve entre- mêlée de faits qui n'appartiennent qu'au mandrilL Tous les individus qui furent amenés en Europe n'avoient encore accompli que leurs premières an- nées. Tels furent les orangs africains décrits par Tul- pius, Tyson et Bufron,et nous ignorons qnelleétoit la taille de celui dont M. GriiTilh a publié la figure. Les mœurs de l'animal qui nous occupe sont presque entièrement inconnues, ou du moins ce que nous en savons est entremêlé de tant d'erreurs et de fables qu'il est fort difllcile de baser son opinion d'une manière satisfaisante. Depuis l'époque o& BuObn écrivoit, il y a environ quarante années, nous n'avons pas reçu le moindre renseignement sur les habitudes et sur la manière de vivre d'un animal qu'il seroit pour nous d'un haut intérêt de bien connoître. Le voyageur qui pourroit en effet publier sur le chimpanzé des observations con- sciencieuses et suivies rendroit sans doute plus de services à la zoologie générale, et même à la physiolo- gie humaine , qu'un naturaliste qui auroit à publier un certain nombre d'espèces ou de genres nouveaux. Le chimpanzé habite exclusivement cette partie t 11. 1 I ij U: :h 180 IHSTOTBK NATURELLE intcr-lropicalo do la cAto occiJcntnIo d'Arriqno qu'enlaiiic le golfe de (juIik'o, sans dépasser au nord rcmpiro du liournou, el sans avancer au sud uu- dclà do lu côlo dùserlc : il p-iruilroit qu'il csl con- flué dans les foréls du Congo, du Loango, d'Angolo el do la Guinée. Dans SCS jeunes années ce singe est remarquable par sa douceur et par son caractère coniiant et do- cile; la teinte de mélancolie qui règne sur ses traits inspire en sa faveur un loucliunt intérêt; il clierclic à imiter les actes qu'il voit reproduire sous ses yeux; sa mémoire trace dans le cerveau certains fuils, et en conserve le souvenir. Ému par la recon- noissance et sensible aux caresses, Il n'oublie point ]c3 bienfaits qu'il a reçus : les mauvais traitements lui inspirent l'aversion la plus décidée pour ce- lui qui s'en est rendu coupable; et dans cet âge heu- reux oix l'on imito plus volontiers les mauvais exemples que les bons, il s'abandonne aisément à l'Intempérance jusqu'à se familiariser avec les breu- vages les moins faits pour sou estomac. Il se plie & toutes les fortunes, à toutes les positions de la vie : compagnon du matelot, il couche dans son hamac, se balonce dans les cordages, brave les grains subits des tropiques et ronge avec appétit le léger mor- ceau de biscuit que son mailre et lui partagent ; transporté chez les heureux du jour, il s'est bientôt accommodé & cette nouvelle position : on le voit rechercher avec la même avidité des fruits ou des mets épicés, des sucreries et des liqueurs. Ses mem- bres agiles et dispos apprennent aisément à exécu- ter des tours qu'on lui enseigne; il s'iiabilue & mieux tenir son corps en équilibre et à marcher de- bout avec plus d'aisance. L'amour des jeunes chim- panzés pour leur mère parolt excessif: aussi , lors- que les Nègres veulent se les procurer, ils tuent celle-ci ; car ils savent que, par un touchant exem- ple d'amour filial, ces jeunes singes restent attachés sur le cadavre de celle qui leur donna le jour. Les femelles portent, dit-on, leurs petits l'espace de sept à neuf mois , et leur grossesse n'est ordinaire- ment que d'un seul individu ; elles soignent pen- dant deux années complètes leur nourrisson, et veillent avec la plus tendre sollicitude h tous ses mouvements. On assure oncot'^que cca femelles, bien loin de s'abandonner ù relt.^vescencc de leurs passions comme celles de tous les autres singes , ont la retenue la plus exemplair.-, et des senlimcnls de pudeur qui feroient honneur à l'espèce humaine. Toutefois la pudeur n'est point une vertu des peu- .plcs restés slationnaires dans leurs idées primi- tives; elle doit son origine h la délicatesse des sentiments, résultat d'un perfectionnement de ci- vilisation, et il n'y auroit rien d'étonnant que les chimpanzés violassent ces lois sans transgresser celles de la nature A ces lieurcuics dispositions des prcmièmi nécs,& cette cirrons|)oction, ou, si l'on uime mit h cette prudence qui caractérise alors leurs aclin succède celte sauvagerie do mœurs que lousleji leurs s'accordent h donner aux individus «dul Leur indépendance trouve dans la profondeur^ forêts un abri contre les embûches des Nè( leurs ennemis naturels. L& ils se réunisMiJ troupes, et se bâtissent des sortes do hulitti des branches d'urbrcs, ou pcrclient sur les ran l'espèce do liamac dans lequel ils goûtent le i mcil. Habiles & se faire des armes avec dcsl ches, ils chassent au loin do leur asile Icsiioi ou les animaux qui tenteroient d'en troubler Ii^ curité. On dit que leurs bras nerveux manieoiii dextérité les massues qu'ils arrachent aux atli on dit aussi qu'il savent lancer avec justesxil pierres volumineuses. Peu endurants lor»|ii'i)il dérange dans leurs habitudes, ils ont, parmi lei( grès qui les rodoulcnt, la réputation d'ôtrelè cl intraitables. Ce qu'ils en disent scroitpeup ble si l'on no sa voit, par l'exemple du grand» outan de Sumatra, qu'un chimpanzé liauldtj pieds doit avoir en efTet une force considéni Nous croyons cependant qu'il ne faut pas aj« une entière confiance à ce que rapporicnl plufin voyageurs d'enlèvements de jeunes Négrcsseioi| Négrillons que les chimpanzés auroicnt iraitéin bienveillance au fond de leurs forêts , et nouii mes même disposé h regarder comme un conlel| à plaisir l'histoire de cette Négresse qui auroitii trois ans avec un singe de cette espèce épris dif charmes, et pour laquelle il auroit conslrÉ( hutte de feuillage. Si les habitudes de ces orangs sont aussi io^ faitement connues, on ne doit pas s'nltcndrei| qu'on puisse supputer la durée do leur vie: peul la fixer que par analogie avec celle de l'imi en prenant pour point ded(fpariraccroisscineiii<| jeune chimpanzé comparé avec celui d'une du même âge; et de cet examen on pourra o une évaluation assez proche de la vérité, el| donneroit pour médium une durée de trente i Dans les forêts où ils vivent, les chimpi s'accommodent de tout ce qui tombe soui i mains : les fruits, la gomme arabique, lesi d'oiseaux qu'ils dénichent adroitement, iosr cl les mollusques terrestres, forment la basedtlj existence. Ils se livrent aussi parfo'S avecsm la pêche ; et on cite d'eux des preuves d'iinej intelligence et de beaucoup d'adresse pour n les r^ollusques des coquilles bivalves. Un chimpanzé mort à Liverpool en 1818,(11 avoit été acheté par un Anglois à l'iledesTrii^ fournit au docteur Traill l'occasion de p observations qui s'accordent en grande paiM DES MAMMIFliRES. 181 fes (le Riiiïon t elles en dliTèront toulcfuis en ce l'indiviiiu lUudié par M. Traill avoit la plus Je répugiianco h se (cnir debout. Lorsqu'il niar- t il n'ajiixiyuil poiiil sur le sol la Tucc pnlmairo nains ni la pluiilc des pieds ; mais repliant fur- Lnt lesdoigls, lecurps se Irouvoit poMer en en- lur les poignets ce qui prouve, h nolro avis, Icc singe n'avoil pas encore eu le icrnps d'ôlro Inéù la station bipède, station qui , soit dit en Int, n'est jamais complôUMiicnt nulnrcllc h au- Individu de ce genre. M. Geoflroy Suinl-liilairc jose que celle diiïc'rence d'habitude pourroit à une iiifl(. ^ 1 1.0 ^Kilââ II Il 1.1 f.-^Kâ 11^ - U4 |||i.25 II U. ||.6 Photographie Sdenœs Corporalion 23 WBT MAIN STMiT WfBSTH.N.Y. USM (716) •72-4503 .v*!^ ^Z^ ^\^ V 182 HISTOIRE NATURELLE pourtour de l'anus, qui est largement bordé de poils blancs jaunâtres allongés. Nous n'avons pas vu de traces de callosités sur les fesses. L'ORANG-OUTAISC). Pithecus salyrus. Desm., «p. 3 (^. ( PI. 1 et 2. ) La plus ancienne indication que nous puissions citer de l'orang dont nous allons parler est celle de | Jonston , sous le nom d'orang-outan Indorum. Nous en retrouvons ensuite une figure fort gros- sière dans V Histoire naturelle et médicale des Indes orientales de Bonlius, publiée à Amsterdam en 1 058; et quelques auteurs pensent que c'est encore le môme animal dont il s'agit dans Cliarlet (1077), sous le nom de satyrus indicus ou drill , et dans Du- balde (Description de l'empire de la Chine, t756), sous le nom de sinsin, usité parmi les Chinois. A ces vagues notions, h des renseignements superfi- ciels, fut bornée pendant long-temps l'bistoirc de l'orang-outan , que Brisson et Linnxus confondirent avec le chimpanzé : ce n'est que fort tard que Buf- fon lui -môme s'aperçut que ces deux animaux étoient évidemment distincts l'un de l'autre, et il compléta les descriptions qu'il en avoit données par (■) Nom malais , que tous les auteurs ont écrit à tort orang-outang, et Jusqu'à oeJouratTeclé à l'orang d'A- sie, que plusieurs loologisles nomment aussi orang roux. (•) Simia satyrut , L. Gm. Eri\eb. : jocko . Buffon, Suppl.. t. VII, f. 1 : timia tatyrut et timia agriat, Screber, f. 2, et 2 B, 2 C ',joeko, Aufleb., fam. 1, §. 1, pi. 2; Cuvier( Georges), Règn. anim., (.1, p. 102; Shaw, Gen. Zool.. t. I, p. I, p. 3 , pi. 3 et 4; F. Cuvier , Hitt. des Slammif. 42« iiv. , juin 1824; Ann. du Mu- séum, t. XVI, p. 46; Dictionn. des Seiene. natur., t. XXXVI, p. 281; i>ennanl, Quadr.. no 64. p. 96 ; pongo, Bcry Saint-Vincent, Diction, état», d'hitt. nat., I. XII, p. 272, avec une très bonne figure; Grifflth , Rign. antm., trad. angl., avec planches; Donavan , ilép. du natur, no 10 à 24 ; lAe man of the toood , Edvards , Clan., 1. 1, pl. S.l; Abcl, Ambasi. de lord Amerhit, ttg. ; pongo , Encyclop. pi. 5, f. 1; Légat, Voyag., t. Il, p. 03 ; Bonlius, Ind. or., p. 84, flg. ; timia orany outang, Klein, Quadr.. p. 86; Vosmaër, 1778, in-4, Amst. ;Tilésius, Voyage de Kruienstern autour du monde ; pongo Wurmbii. Desm., sp. 7 ; grand orang- outang . on pongo . Wurmb , Tram. «oc. bat., t. Il , p. 245; Geoffroy Saint-Hilaire, Journ. de physique , 1708 • 1. 1( p. 342 ; et Lrçoni sténographiées, cours de 1828, p. 3i', singe de If urmbù'. Auiiebcrl. Singes. avec la figure du squelette, pi. 2, f. 5 et 6; de Ulain ville. Note sur l'orang-outang, Journ. de physique , 1818 , t. I, p. 311; Bory Saint-Vincent, Dict elats., t. XII, p. 276; F. Cuvier, Dict. des Seiene. natur., t. XXXVI, p. 285. des annotations qn'on trouve dans ses SuppU Cependant, dans l'intervalle de 1758 & \^i wards avoit publié une excellente figure deaj appeloit homme des bois. Le naturaliste i Shaw a reproduit dans sa planche 4 cette! d'Edwards, et y a joint celle de VosmaCr (p|.| celle d'Allemand, gravée dans l'édition liolh de BufTon. Depuis ce temps l'histoire del'oi tan a été enrichie d'un grand nombre d'ob nouvelles, dont les principales sont ducs i] lésius, compagnon de l'amiral Krusenstcrnil voyage autour du monde , Donavan , Frédéik vier, Clarke-Abel et Griffilh ; et des portraibi grande vérité , dessinés en diverses contre,] venus donner une idée complète de ses i parmi ces dessins exacts nous citerons ceuiè| réchal, conservés dans les vélins du IM dont M. Bory a donné une copie dans Fié Dictionnaire classique d'Histoire naiurà\ figure dessinée par M. le baron Cuvier, elp dans VIronographie de M. Guérin; cellcse MM. Frédéric Cuvier et GriOiih. La grarst bliée par Audebert ne donne point une iiiiej exacte de cet orang pour que nous puissioojli avec les précédentes ('). L'orang-outan diflëre du troglodyte noirNd| panzé perdes particularités évidentes d'orga physique. Ces deux grands singes ne se ressc ni par les proportions des membres ni parbl de la physionomie et la couleur du pelage:i dant il faut avouer qu'on ne connoit bieBij jeune ûge de cet animal, et môme le sexcK car ce n'est que par des rapprochemeniili près des documents écrits que le grand i dans l'Ile de Sumattra en est regardé cod«| (•) Les Journaux frangois de 1835 contenol le Jeune orang qui a vécu au Jardin des l'iantti,l| suivante : a Le Jeune orang-outan vivant, annoncé |ih| BlainTiUe i l'Académie, dit l'£cAo. est arriTéi 1 5 mai au Muséum. Il a élé aussitôt Installé dai| bane qu'on lui avoit préparée au-dessus ile« autres singes, dans le double but d'en rrailRl facile au public et de pouvoir lui prodiguettol qu'exige un animal aussi rare et aussi précien. f » H. le capitaine Vansghen, qui a liii-méoij son Jeune orang au Muséum, a bien voulu noosir histoire ; elle intéressera certainement nos 1 s'adressa, p.ur avoir un orang, à quelqueiclu 1 lie de Sumatra, dans laquelle cet animilHl'j très rare.Les chasseurs s'étantmis aiissllùtet^ che, rencontrèrent une Temelle portant ton; fort jeune. a Cette remelle, poursuivie avec ardeiiriKj sur un arbre dont toutes les branches rurentr vement abattues par les chasseurs. Une leuMlJ restoit encore, celle qui supportolt l'anlniili^ se voyant cerné de toutes parts, allolt l'élir'" rte.1 Nul ICI»* 11 !i-^ I 182 ; '-'<\.^:' ':y i't c pourtour de r blancs jaunAI traces de calh vc Pilhe 1 La plus a citer de l'orar Jonston , SOU: Nous en r( sière dans l'I orientalevà» et quelque! même anima le nom de $> halde (Léser sous le noif CCS vagues n ciels, fut bo l'orang-outa avec le chin fon lul-mé • 8haw, Gen. * Hist. de» Si iium. t. X^ . XXXVI, p a : ■ ,- Bory Saint-' < . p. 272, av •: , , anitn.. trai natur., no ; Glan.,{.l, flg.;pon.90 ,, t. Il, p. 05; ... outang, Kl ■ i Amst. ;Tili i . ^ monde; pi _ . outang , o i p. 245 ; G 1798, M, =»" 1828, p. 31. . avec la figure du ^ f ' . r 'i , Note sur l'orang-outh. tv.u I, p. 311 ; Dory Saint-Vinccni , i/ivi itu*«., i. .... , p.276;F.Cuvier, Dict. desScienc. natur., U XXXVI, p. 285. rcstoit encore, celle qui supportoit l'aninult^ se voyant cerné de toutes parts, alloit tW .///./ - ' ///./// rui ifi'iis salMMis I î* |lc, dans la pli'n{ prcls. Quant au | lec doute que dca qu'il pourrait bi :é en Âge ; et pli |ilanccnt point h ci s donnerons p p'oraog-outan a la I un mot plus hu ervcau est plus ar ligcnce semble dcv hme dans nos mélh I disproportionné di Ir di-s liaisons plus Iles formes sont d( J est plus aigu que lobliquité n'est pci ]quc les crêtes soui ni point, comme cl I cl saillantes. Les Diip plus longs que i mains, lorsque [presque les chcvil Wic, cl Icpouct I phalange de l'ind e, les membres ai koiiiD, lorsqu'un ho |i)U|i de bâche une de klorssonpelitaveclj killuifiiidcs lors |(>esirbres,ellenet( Igreiseun. h rut alor« emmenéi Igues du voyage et la I gfïviié de sa blessu Ineuîc U flt hicnlôt i I •PProximaiivcmenl MloUenlléremcnlni » poil» qui couvrent < fcntàse développer pu'» ceux du ventre Pinj l'animal avoit d *n\ntt; ses molalreu 'Chaque côté et è eh P>tard,niaissan8oc( Ile. ruDeorangfuinouri 1" éloil obligé de lui i T"»!; il étoit alors Ir hntil ejl 1res acilf, ( l«fe««es. Il affectlo pt familier a veclout Ijtheaut jambes de s l'eurs épaules, t'est < |e des coups de corde piMlIrop turbulent; TMchciaflgurede «rnier cas , il poi iPour les essuyer. Ne avec les eafaii DES MAMMIFERES. tu le, dans la pk^nUude de ses développcmenli | orcls. Quant au pongo de Wurmb , ce n'est |rec doute que des nalurilislei ont émis l'opi- I qu'il pourrait bien £tro l'orang-outan trvs f/t en Age; et plusieurs, encore aujourd'hui, «lancent point à en faire une espèce distincte , jnous donnerons plus tard les caractères. Irorang-oulan a la tétc plus grosse, plus arron- tn un mot plus humaine que le chimpanzé ; si ervcau est plus ompicment développé -, si son llgcnce semble devoir marquer sa place après Lme dans nos méthodes zoologiques, l'allonge- [disproportionné de ses membres lui fait con- Lr dus liaisons plus intimes avec les gibbons , [les formes sont déjà très dé({radées. L'angle est plus aigu que celui du chimpanzé; mais lobliquité n'est peut-être aussi apparente que jque les crêtes sourcilières sontcflacécs, et ne m |)oint, comme chez le troglodyte, des arêtes > cl saillantes. Les bras de l'orang-outan sont oup plus longs que ceux du chimpanzé, puis- I mains, lorsque l'animal est debout, ottei- I presque les chevilles des pieds. La muin est onj;iic, cl le pouce ne dépasse point la pre- phalange de l'index. Pour peu que l'animal s, les membres antérieurs touchent à terre; koitin, lorsqu'un homme de la troupe lui coupa loup de hache une des mains de devant. La mère kiorsson pelit avec la main qui lui retloit; mais je il lui fui dti lors impossible de se soutenir au Ides arbres, elle ne tarda pas h tomber au pouvoir hgresseurs. le fui alors emmenée ainsi que son pelit; mats kuesdu voyage et la chaleur extrême augmenté- I gravité de sa blessure, et une dégénérescence Ineuse U flt bicnlAt périr. Le petit survécut : son I «jiproximalivement évalué à six semaines; cet Ittoit entièrement nu, et ce ne fut que plus tard ji poils qui couvrent aujourd'hui ion corps com- rcDtase développer. Ceux du dos parurent d'à- ipuis ceux du ventre et des partie* inférieures. joins l'animal avoit déjà fait ses dents incisives mines; ses molaires, aujourd'hui au nombre de I chaque côté cl i chaque mAchoire, fe montré- hsUrd,mais sans occasionner aucun malaise ap- lle. jeune orang fut nourri en partie avec de la houil- |n étoil obligé de lui donner comme on la donne Vint; il étoil alors très foible et peu Intelligent ; Iwnlil est très actif, doux de caractère, et sensi- Jeireises. Il affectionne surtout M. Vansghen , ■est familier avec tout le monde; il prend la main. The aui jambes de ses visiteurs, et monte fus- rieurs épaules. C'est en lui donnant des soufflets le des coups de corde que le capitaine ie corrige V en trop turbulent : il s'assied alors dans un î cache la flgure de ses bras, et pleure parfois; I dernier cas, il porte ses mains sur ses yeux Ipour les essuyer, lowavec les enfants, et U prend avec eu et comme ils sont beaucoup plus longs que les posté- rieurs, il en résulte une impossibilité physique do courir à quatre paltcs , comme nous le développe- rons ailleurs. L'orang qui nous occupe a les oreilles petites, arrondies, de moilié moins grandes que celles du chimpanzé ; elles sont nues et colorées en noir, aussi bien que la face et le dedans des pieds et des mains. Les poils qui recouvrent le corps sont beaucoup plus épais et plus fournis sur les parties supérieures et externes des membres que sur le ventre et la poi- trine, oit ils sont rares et où ils disparoisscnt com- plètement ; ceux qui sont implantés sur la tête par- tent du vertex , et retombent en tous sens sur les cAlés en imitant uno chevelure qui scroit mal pei- gnée. De même que chez l'homme les poils des bras se dirigent de haut en bas depuis l'épaule jus- qu'au coude, tandis qu'ils afl'ectent un sens inverse sur l'avant-bras en rebroussant du poignet vers le bras. Ces poils longs et mous, rarement crépus, sont dans le jeune Age d'un blond cendré , puis en vieillissant ils deviennent secs et rigides, et leur couleur est alors d'un roux ardent. La teinte de la peau est un formément d'un bleuûlre ardoisé, et sur toute sa surface elle est finement ridée, comme chagrinée, ce qui annonce un défaut d'adhérence beaucoup plus de ménagements qu'avec les grandes personnes. Il est aussi quelques animaux avec lesquels il sympathise, mais il ne peut souffrirles chats : il n'aime pas non plus les antres singes: il affectionne les chiens d'une manière toute particulière, el le capitaine recom- mande de mettre dans sa loge un jeune animal de celle es|)èce pour lui tenir compagnie.il paroll en effet aimer beaucoup la société, et il entre en colère dés qu'il se trouve seul , brise alors et déchire tout ce qui est à sa portée. On peut au contraire faire de lui ce que l'on veutenlemcitanlau milieu de quelques personnes; il Joue avec elles, et aime surtout qu'on le bouscule, qu'on le roule de loutea les façons. » On n âvaîi Jusqu'ici possédé en France qu'un seul orang vivant, e'icore ce singe étoil il très malade cl presque mourant lorsqu'il y est arrivé. Cet orang, dont la peau bùurïéo existe encore à la galerie coologique, a vécu quelques semaines seulement h la ménagerie de la Halmaison, il y a environ trente années. Celui que l'on doit à M. Vansghen est en parfaite santé; on remarque tout d'abord le volume de son ventre , sa manière lente de marcher et presque comme un cul-dejatle, et au contraire sa légèreté à grimper et son intelligence. » Nous l'avons vu à la fenêtre de sa loge tenant avec sa main de derrière ( les singes ont des mains au lieu de pieds) un verre d'eau sucrée, et avec l'une de ses mains supérieures un biscuit qu'il Irempoit dans la liqueur chaque fois qu'il vouloil en prendre une bouchée. » Nous apprenons que le généreux capitaine Van- sghen a relbsé de vendre son orang aux naturalistes do Londres au prix de 5,000 fr. qui lui étolent offerts, pendant qu'il allendoit la réponse des professeurs du Muséum de Paris, auxquels il l'avoit proposé pour It somme de 3,500 fr. i> M Il jj ■\ i 184 HISTOIRE NATURELLE /' do r<$pidcrme avec le tissn cellulaire, particularité analomique encore plus remarquable sur la poitrine, ob la peau, parla laxilé de son tissu, forme souvent comme des Tanons pendants. C'est prineipolement sur le nu du ventre, des oines et des aisselles, que cette teinte blcuAlre de la peau est plus foncée : elle prend m£mo un aspect noir assez intense sur le vi- sage, où la couleur de chair dessine h peine le pour- tour des yeux et la muqueuse des lèvres. Les ongles qui terminent les doigts des mains et des pieds sont noirs. Camper avoit cru que l'un des caractères do l'orang-outan étoit de ne point avoir d'ongle au pouce du pied ; ce célèbre onatomiste a été en cela suivi par Shaw et par plusieurs naturalistes , bien qu'on ne doive ottribuer ce manque d'ongle, dans le sujet observé par Camper, qu'à une circonstance purement individuelle. Il paroit oussi que cet ongle ne se développe jamais complètement, c'est-à-dire qu'il reste à l'état rudimentaire ou qu'il tombe de bonne heure. Edwards, plus correct sous ce rapport que ses successeurs, n'avoit point oublié de faire figurer cet organe dans le portrait qu'il a laissé do son cheênut coloured jocho , ou man ofthc wood. Toutefois, si le pouce de la main est opposable comme chez l'homme , et si par sa longueur et par ses facultés de préhension il jouit des mêmes mou- vements, il n'en est plus de même du pouce du pied qui se trouve très déjeté en arrière, et sur le côté où il forme un angle de quatre-vingt-dix degrés avec les autres doigts. Ainsi l'orang-outan est remarquable par sa face noire et son museau légèrement avancé. Son nez, tout-à-fait aplati à la base, ne s'élève que près des ouvertures nasales. Ses yeux, à iris brun, brillent au fond de l'orbite qui les protège rapprochés et de médiocre grandeur, leur forme est ovalairc , et leur plus grand diamètre placé dans le sens vertical. De la barbe, des favoris, couvrent le menton et les joues. La poitrine est large et bombée. Les bras , ainsi que nous l'avons dit, sont longs; mais les cuisses et les jambes sont proportionnellement beaucoup plus courtes. Le ventre, chez tous les in- dividus qu'on a observés dans les premières années de leur vie, il est vrai, étoit démesurément gros, et cette particularité se trouve reproduite dans les deux ligures de VosmaCr et dans celles de M M. Geor- ges et Frédéric Cuvier. Deux sacs membraneux dé- couverts par Camper occupent les côtés du larynx, et paroissent avoir pour but de modifler le timbre de la voix. ËnHu les muscles fessiers ont bien moins de développement que chez le chimpanzé , et les mollets sont aussi beaucoup moins saillants et beau- coup moins bien dessinés. Les très jeunes orangs sont caractérisés par le peu de poils qui les recouvre , et par la douceur de leur peau, également lisse sur toute sa surface. Leurs très petits yeux, leur nez a|iluii,b^ distance qui sépare la lèvre supérieure dm prêtent à leur physionomie enfantine um bizarre sans doute, mais où se peignent lo douceur du jeune âge et l'innocence dci | années. La grandeur à laquelle parvient l'orani n'est point précisément connue. Les individoiJ a vus vivants en Europe n'avoient point i passé leur troisième année, et n'ufTroienif séquent que deux pieds six pouces à trois p taille la plus ordinaire des individus adulkj parlent les voyageurs est d'environ qua'R|i quelques pouces ; mais un orang tué réa dans l'ilo de Sumatra a oITert jusqu'ù seplp pouces et demi de hauteur, mesure anglmij pond assez exactement à six pieds et dcmiilell sure de France. Le cours de la vie de cni est trop peu connu pour que nous puinitiJ rendre compte des modifications nombreuisj viennent à éprouver par la succession dm tous les jeunes individus qui ont été ctudiàd rope étoient remarquables par leur sagaciit^ intelligence, et à ces qualités naturcliai gnoient des habitudes posées, un air calined chi, et des dispositions amicales et bienn Les orangs d'un âge plus avancé qui ontiii| suivis dans les forêts qui leur servcntdcr paru avoir le sentiment de leur vigueur; point craint de se mesurer avec leurs i de repousser en un mot la force par la k mériter, par ces simples actions du droiti primitif, la réputation de férocité attacbiiil nom; l'âge, en usant toutefois l'énergie deh ganes des sens, en dégradant les pièces o les protègent, semble les rapprocher eDORij la condition des brutes; et tel seroilici est évidemment un orang-outan, versiei sa carrière. De tels exemples dans la naioe^ pas rares d'ailleurs, et on les retrouve ) chez les singes que chez un grand dodIirI quadrupèdes. On ne sait point encore si l'on ne doiii qu'une sculft espèce d'orang-oulan. Cellff décrivons habite exclusivement les graoïlal tuées sous l'équatcur, dans l'archipel deli^ et ne paroit point avoir jamais été rcoa leurs qu'à liornéo et à Sumatra. Les indivii a observés sur la presqu'île de Malacciyj été portés parles trafiquants malais, et i chincliinc, ni la Cliine, ni Java, et cdc«| les Moluques, n'en produisirent JamaiS' Les orangs-outans ne vivent que de i racines au milieu des vastes forêts qui ta»] de refuge , dans ces profondeurs impc» jamais l'homme ne porta ses pas. llseop DES MAMMirEHES. 185 IliliiJcs h l'aille des brancliM, car l'organlsa- I»! leurs membres csl disposi^o de manicro h k'i coiidilions les plus favorables pour gra- |n!i ciïorl les troncs des arbres les plus iMcvés ; k'ur déinarclie à Icrre pareil devoir «ilrc gént'c \i articulations des membres , et la station bi- cntrc autres, seroit impossible au-delîi de lues iiislanis par l'excès du poids des parties dires (jui ne seroicnt point tenues en iW|ui- Lar des faisceaux de muscles assez puissants riùrc : il n'est pas jusqu'à la marche sur les I pieds qui ne soil génce par le grand allonge- Ides bras, disposition qui fait que les orangs, i corps est presque toujours on repos sur les krcs inférieurs, sont obligés, lorsqu'ils veulent [lacer, du s'oppuyer sur les doigts des mains pieds repliés do manière que leurs longs ont rolFicc de béquilles qui supportent le jdu corps, et permettent de le lancer en jabsolumcnl de la même manière que le font )u-dc-jaltc qui implorent la pitié publique es rues. jeunes, les orangs se façonnent h l'cscla- |lls apprennent aisément ù répéter une foule I qu'ils voient reproduire sous leurs yeux ; on jnoit plusieurs qui ont su remplir les oflices Jomcsiique bien dressé; mais en général, jet chagrins, ces singes, transportés loin du qui les a vus naître , finissent par périr des d'habitudes qui sont diamétralement oppo- Jleurorganis'^lion. [les détails que l'on vient de lire, on doit avoir |o générale de l'orang-outan ; mais notre des- scroit trop incomplète si nous ne lui ajou- as, comme complément, des extraits étendus Ivaux spéciaux qui le concernent, et dont la ption date de ces dernières années. Au prc- on;; nous citerons le travail plus ancien et en fait de M. Fr. Guvicr, sur une jeune fe- liui vivoit au château de la Malmaison. 1 orang-outan it'avoit pas plus de vingt-six h I pouces de hauteur étant debout. Les bras , > l'aisselle jusqu'au bout des mains, éloient le dix-huit pouces, tandis que les extrémités lires depuis le haut de la cuisse jusqu'au tarse |nt que huit ou neuf pouces. Les doigts des voient la même stature que ceux de la main ; I d'eux étoit muni d'un ongle, et tous jouis- l'unc grande mobilité. On n'observoit pas jndres vestiges de queue, et les fesses dépour- '■ toute callosité étoient nulles ainsi que les |. La tétc ressembloii beaucoup plus que celle I autre animal à la tête de l'homme; le front t élevé et saillant, et la capacité du crâne fort i; mais elle étoit portée sur un cou très court. I. La langue, semMabln h celle des antres singea, étoit très douce 5 sa surface, et quoique les lèvres fussent extrêmement minces et peu apparentes, elles avoicnt la faculté de s'étendre considérable- ment : on no trouvoit dan» la bouche aucune trace d'abajoue. u La vulve fort petite avoit ses lèvres h peine sen- sibles, et son clitoris étoit eniièremenl caché; mais de chaque cAté do cet organe on voyoit une laclie couleur de chair où la peau scmbloit être d'une nature plus molle et plus fine que celle des autres parties, ce qui sembleroit être une indication des lèvres. Deux mamelles se trouvoient placées sur la poitrine comme chez les femmes. Lo ventre étoit naturellement fort gros. » Un poil roux, plus ou moins foncé, plus ou moins épais sur les diiïérentes parties du corps, couvroit presque entièrement cet animal: la peau étoit généralement ardoisée; mais les oreilles, lo tour des yeux, le museau, l'intérieur des mains et des pieds, les mamelles et une bande longitudinale sur le côté droit du ventre, étoient couleur de chair cuivrée. Les poils de la tête, des avant-bras et des jambes, éloient d'un roux plus foncé que ceux des autres parties, et sur la tête, le dos et les parties su- périeures des bras, ils étoient plus épais que partout ailleurs ; le ventre en étoit peu fourni , et la face en avoit moins encore : la lèvre supérieure , le nez , la paume des mains et la plante des pieds , étoient les seules parties qui fussent entièrement nues. Tous les poils étoient laineux et de même nature, et ceux de la tête, en général plus durs, se dirigeoient tous en avant. La peau , et principalement celle de lu face, étoit grossière et chagrinée, et celle du des • sous du • si llasquc que l'animal sembloit avoit un goilr^ •' : qu'il étoit couché sur le côté. u Cet oiu.jg-outan étoit entièrement conformé, dit M. Frédéric Cuvier, pour grimper et faire des arbres sa principale habitation ; mais s'il gravissoit avec aisance, en revanche il marchoit péniblement : du reste une grande lenteur caraclérisoit tous ses mouvements ; mais la marche sur le sol étoit d'une extrême difllculté. Pour se reposer il s'asseyoit sur les fesses ayant les jambes reployées sous lui h la manière des Orientaux. Il se couchoit indistincte- ment sur le dos ou sur les côtés, en retirant ses jambes à lui, et croisant ses bras sur sa poitrine; alors il aimoit à être couvert, et pour cet cfTct il prenoit toutes les étoffes, tous les linges qui étoient placés à proximité. » Cet animal employoit ses mains comme nous employons généralement les nôtres, et l'on voyoit qu'il ne lui manquoit que de l'expérience pour en faire l'usage que nous en retirons dans un très grand nombre do cas particuliers : il se servoit de 84 iti i. i 186 TIISTOIBE NATUREIJ.E lit â tcs doigU pour poilcr h labomlio ses alimcnls, purfoii il Ic8 tnisiisoit avec srs longues K>vres ; et sa manière de boire consisloit à Inimor l'cnii , en se servant do l'ùlaslicité de ses lèvres pour former un tubo. Son odorat ('toit soigneusement interrogé pour lui faire connoitrc les aliments avec lesifuels il n'é- toit point familiarisé ; ce sens , éminemment per- fectionné, ne le Irompoit jamais. Il mangeoit indis- tinctement des fruits, des légumes, dos œufs, du lait, de la viande; il aimoit bc munsà tous les animaux timides, la rusedlj dence; mais tout annonce que les premienl force de jugement que n'ont point la pl°| autres, et qu'ils l'emploient dans l'ocasia| éloigner des ennemis plus forts qu'eux. » Notre animal , vivant en liberté, avoits dans les beaux jours de se transporter diK^ din , où il trouvoit un air pur et les moytMj donner quelque mouvement : alors il gî" arbres, et se plaisoitù rester assis entre i(J ches. Un jour qu'il étoit ainsi perché , on |i loir monter après lui pour le prendre;™*' DES MAMMIFERES. 187 bliii Ici bnnchcs auiquGiiCi on s'accrochoil, et colin (le toiilc sa force , comme si son inicntion r^é (l'ciïraycr la pcrtunnc qui falsoll semblant do Hier. Dî'i iiu'o" K' rctiroit, il ccssoiide secouer brancJH'S ; mais il rccommcnvoil di>s qu'un pa- oil vouloir monter de noiivcou, et il accompa- |it rc gcsle de tant d'autres signes d'impatience Je crainte que son intention dVIoigncr par le Kcr d'une chiiio ou par une cliute même celui ncnavuit >lc le prendre fut tWidcnte pour toutes erioHiirs i|iii se trouvoicnt en ce moment-là près iii. Celle expérience , qui a été tentée plusieurs , a toujours eu les mêmes résultais. Souvent il fouva ifutigiiû des nombreuses visites qu'il rece- f: alors il se caelioit cnliùrcnicnt dans sa couvcr- I, cl n'en sorloit que lorsque les curieux s'étoient V'j: jamais il n'ugissoit ainsi quand il n'étoitcn- i que des |ii'r$uiincs qu'il connoissoit. ;'i>sl à CCS seuls faits que se bornent nos ob- klions sur les moyens des orangs-outans pour Hendrci mais ils sulDscnt, je pense, pour con- tre que ces animaux peuvent suppléer par les urccsdcicur intelligence à celles qu'une foible ^iMiion physique leur refuse. Les besoins natu- re CCS quadrumanes sont si faciles k satisfaire 1 doivent trouver dans leur organisation assez Dvens pour n'élrc pas obligés d'exercer forle- |, sous ce rapport, leurs autres facultés. Les I sont les aliments principaux dont ils se nour- bl; et , comme nous l'avons vu , leurs membres jcsscnlicllemcnt conformés pour grimper aux 9. llesl doue vraisemblable que , dans leur élat |turc, CCS animaux emploient beaucoup plus Dtelligence à écarter les dangers qu'à chercher jjeu de leurs besoins. Mais tous leurs rapports niDécessairemcntchangcrdèsqu'ils se trouvent lia société et sous la protection des hommes : ■dangers diminuent, et leurs besoins s'accrois- { C'est ce que nous montrent tous les animaux jUiques, et ce que devoità plus forte raison noDlrer noire orang-outan. En elTet son intel- !a eu beaucoup plus d'occasions de s'exercer jsalisfaire ses désirs que pour se soustraire aux f. Je dois placer dans celle première division ^oomènequi pourrait tenir h l'instinct, le seul j près de ce genre que cet animal m'ait offert. [que la saison ne permit pas de le laisser sortir, pil une coutume singulière , et dont il auroit "Bcile de deviner la cause 1 c'étoit de monter I vieux bureau pour y déposer ses excréments ; I dès que le printemps eut ramené la chaleur, p fut libre de sortir de l'appartement, on trouva on de celle actlonbizarre.il ne manqua jamais nter à un arbre pour satisfaire aux nécessités ' nature ; on a même souvent employé ce 1 »ec succès contre sa conslipalion habituelle. M Nous avons déjà vu qu'un des principaux be- soins do notre orang-ouian étuit de vivre on société , et do s'attacher aux personnes qui le Irailoicnt avec bienveillance. Il avoit pour M. Uecacn une affection presque exclusive, cl il lui en donna plusieurs fois des témoignages remarquables. Un jour cet animal entra chez son maître pendant qu'il éloit encore au lit; et dans sa joie il se Jeta sur lui, l'embrassa avec force, et , lui appliquant ses lèvres sur la poitrine , il se mit h lui téter la peau comme il faisoit souvent lo doigt des personnes qui lui plaisoienl. Dans une autre occasion cet animal donna h M. Decacn une preuve plus forte encore de son allachement. Ilovoit l'habitude de venir h l'hcuro des repas, qu'il con- noissoit fort bien , demander ù son mallro quelques friandises. Pour cet effet il grimpoit par-derrière & la chaise sur laquelle M. Dccaen éloit assis, de soric qu'il ne pouvoit le voir de manière ik le reconnoltre qu'après être arrivé h la partie la plus élevée du dossier de celte chaise : là, perché, il recuvoit ce qu'on vouloit bien lui donner. A son arrivée sur les cdtes d'Espagne M. Decacn fut obligé d'aller à terre, ot un autre officier du vaisseau le remplaça h table i l'orang-oulan, comme & son ordinaire, entra dans la chambre, et vint se placer sur lo dos de la chaise sur laquelle il croyoit que son maître étoit assis; mais , aussitôt qu'il s'aperçut de sa méprise et de l'absence de M. Decaen , il refusa toute nourriture, se jela à terre , et poussa des cris de douleur en se froppant la tête. Je l'ai vu très souvent témoigner ainsi son impatience dès qu'on lui refusoit quelque chose qu'il désiroit vivement, et qu'il avoit sollicité. Cet orang-outan auroit-il été conduit à agir ainsi par une sorte de calcul ? On serait tcntédc le croire ; car dans sa colère il relevoit la tête de temps en temps, et suspcndoil ses cris pour regarder les personnes qui éloient près de lui et voir s'il avoit produit quelque effet sur elles et si elles se disposoient ù lui céder : lorsqu'il croyoit ne rien apercevoir de favorable dans les regards ou dans les gestes, il recommcncoit à crier. » Ce besoin d'affection portoit ordinairement notre orang-outan à rechercher les personnes qu'il con- noissoit et k fuir la solitude qui paroissoit beaucoup lui déplaire , et il le poussa un jour à employer en- core son intelligence d'une manière très remarqua- ble. On se tcnoit dans une pièce voisine du salon oii l'on se rassembloit habituellement ; plusieurs fois il avoit monté sur une chaise pour ouvrir la porte du salon ; la place ordinaire de la chaise étoit près de cette porte, et la serrure se fermoit avec un pêne. Une fois , pour l'empéclier d'entrer, on avoit ôtë la chaise du voisinage de la porte ; mais & peine celle- ci fut-elle fermée qu'on la vit s'ouvrir, et l'orang- outan descendre de cette même chaise qu'il avoit ap- porta pour s'élever au niveau de la serrure. II est H '^. Ir i'i il 18S lllSTOini: NATUhliî.LE certain que Jnmnis on n'avoll enseigné h cet animal à agir do la sorte , cl il n'uvoli môme vu lo faire h ticrionnc. Tout ce qu'il avoit pu apprendre par sa propre expOrienco c'est qu'en montant sur unecliaiso il pouTolt s'élever au niveau des choses qui tUoicnt plus hautes que lui , et il avoit pu voir par les actions des autres que les chaises tutoient tran^portables d'un Heu dans un autre, et ipie la porte dont il est ques- tion s'ouvroit en poussant le pénc t tout le reste do cette action venoit de lui. Les hommes, au reste, no sont pas Ici seuls ôlres dlITi'icnls des orangs-ou- tans, auxquels ceux-ci peuvent s'utlachcr t notre animal avoit pris pour deux petits chats une aiïec- tion qui ne lui cUoit pas toujours agrcahic; il tcnoit ordinairement l'im uu l'autre sous son hras , et d'au- Irca fois il se plaisolt h les placer sur sa tiMc : muis , comme dans ces divers mouvements les chats i^proii- volent souvent la crainte de tomber, ils s'accro- choient avec leurs'grilTcs h h peau de l'orang-outnn, qui souiïroit avec beaucoup de patience les douleurs qu'il en ressentuit. Deux ou trois fois , ù la vëritO , il exomina attentivement les pattes de ces petits anl- moux; etaprêsavoir découvert lcur< ongles, il cher- cha & les arracher, mais avec ses doigts seulement : n'dyant pu le faire , Il se résigna à souiïrir plutôt qu'& sacrifler le plaisir qu'il trouvoit ù jouer avec eux. L'instinct sembloil encore entrer pour quelque chose dans le mouvement par lequel il portoit ces petits chots sur sa tôtc. Si quelques papiers li'gors lui tombolent sous !a main , il les dievoit sur sa tôte ; s'il arrivoit à une cheminée, il en prenoit les cen- dres ft poignée , et s'en couvroit la tôtc : il en faisoit de môme avec la terre, avec les os qu'ils avoit ron- gés, etc. » Nous avons dit que pour manger il prenoit ses aliments avec ses mains ou avec ses lèvres; il n'é- toit pas fort habile h manier nos instruments de table , et h cet égard II étoit dans le cas des sauva- ges que l'on a voulu faire manger avec nos four- chettes et avec nos couteaux : mais il suppléoit par son intelligence à sa maladresse; lorsque les ali- ments qui étoient sur son assiette ne se plaçoient pas aisément sur sa cuillère, il la donnoit à son voisin pour la faire remplir. Il buvoit très bien dans un verre, en le tenant entre ses deux mains. Un jour qu'après avoir reposé son verre sur la table il vit qu'il n'étoil pas d'aphmb, et qu'il alioit tomber, il plaça sa main du côté où ce verre pcnchoit pour le soutenir. Le premier de ces faits, qui a souvent été répété ici, a été vu de plusieurs personnes, et le second m'a été rapporté par M. Decacn. w Presque tous les animaux ont besoin dose ga- rantir du froid , et il est bien vraisemblable que les orangs-outangs sont dans ce cas , surtout dans la saison des pluie». J'Ignore quels sont les moyens que ces animaux emploient dans leur état de na- ture pour »o préserver de rinlcmpério dr* uit Notre animal avoit été liai i tué h s'cnvclopprrj des couvertures, cl il en avoit presque uni continuel. Dons Ir vaisseou il prenoit imiir «<« cher tout ce qid lui paroissoit conveiialilc : , lorsqu'un matelot avoit perdu quelques liinlnj étoit presque toujours sArde les retrouver ilnj lit de l'orang-oulan. Le soin que cet oninul|i noit ^1 se couvrir lo mit dans lo cas de non» doi encore une très belle preuve do son intdli On metloit tous les jours sa couverture w^ gazon devant la salle & man:;er; et apn'wsctn qu'il faisoit ordinairement h taldc, il alluiiJnij sa couverture, qu'il pinroit sur ses rpaiih.nJ venoit dans les hrjs d'un petit domesiliqwi qu'il le porlAt dans son lit. Un jour i|iroiiiv«J tiré la couverture de dessus le gazon, etqu'N( voit suspendue sur le bord d'ime crui^rc pdl faire sécher, noire orang-outan fut, comme in dinuire, pour la prendre; mais, do la porKid aperçu qu'elle n'étoit pas h sa place liabiiucll(,l| chercha des yeux, et la dérouvrit sur lafci alors il s'achemina près d'elle, la prit, elr comme à l'ordinaire pour se coucher. » Nous avons déjà fait remarquer que ccU étoit beaucoup trop jeune pour avoir pu nomi trer quelques phénomènes de son inicliigciHtri tifs h la génération et h ses besoins. C'est dosl que je terminerai tout ce que j'ai h dire snrlej cultes intellectuelles de l'orang-outanqiiiiUJ sujet de mes observations. » Tels sont les détails neufs et originaux doitli sommes redevable h M. Vr. Cuvier. Nous ht pléterons par les observations que le docleiirl naturaliste de l'ambasside de lord Anili tsI,i|| bliées sur un orang-outan do Bornéo qui fuit porté, fur le César , de llatavia en Europe, il arriva en aoiU 4817, et où il a vécu jusquaf avril 1810. « Le pelage de cet orang-outan de coubrn brunâtre couvroit abondamment le dos, Ifll les cuisses, et les parties supérieures desi des pieds. Les poils , en certains endroit) due avoient jusqu'à six pouces de longueur etcinfll ces sur les liras : mais sur le dos de la main(i| pieds ils étoient très courts et clair-scmds. rection étoit de haut en l'as sur les reins, loN et les jambes, et rebroussoient au con(rairti| en haut sur les avant-bras. Le visage vloiu Icmcnt nu, excepté sur les côtés, où s'iiiiplii>i de légers favori , et au menton , que rccoun barl)e grêle. Le dessus des épaules de m^J les coudes et les genoux étoient revêtus d'imej plus petite quantité de poils que le reste dol ou des jambes, et les surfaces palmaires cl [' res des mains et des pieds étoient entlircniCl . I I DKS MAMMIFERES. 189 01 d'un i^piiiormc lisse. Pdrloiit la pcaii offroit [roiilcur (iriiic lilciiAirc. La KMv, vue do face , Ipyrirormi', c'cstik-diro qu'à porlirdii inriilon iVlari^iitoit de nianiiTC ik co que le haut do II ffùi la piiriio la |)liis diWcloppcc. Voisins l'un Luire , U's yeux dont l'iris ëtoil brun fonce rou- i (lani des orbites ovalaircs ; les paupières qui Lcouvruii'iit éloicnt silloniu'es de vergetiircs , llNirtioii du palpéhral inri'riciir i^toit rcmarquc- inr son «fpaisscur et par les rides épaisses qui krcnnroiciil le contour. I.c nez , dans la plus partie de sou dinniMro . no s'Olevuit point tm du niveou de la Tucei il ne se dessinoit par i^irc saillie (|uc vers sou extrémité oi'i les na- H'uuTroieiit obliquement sous forme do tissures M, 1.1 houclie avançoit de l)eaucoup , et par nseintile imitoit un mamelon élevé i clic ac- ^il en l'ouvrant une ampleur di'mcsuréc ; mais fermant elle n'uiïruit l'apparence que d'une '. ligne , cnr les lèvres étoicnl extrêmement ^s. I.C menton fuyoit sous la buuclie, et an- us pcmluit une membrane lilclic, su'iccptible Igonllcr lorsque l'animal éloit animé par des {lions fortes, soit do plaisir, soit de colère. Dans os, ce tissu li)clic n'imitoit pas mal ce repli du ^iercl du tissu cellidairo qui chez l'homme lieu it ce qu'on nomme double menton. On |oil vingt-quatre dents aux deux mAchoircs : h pc d'elles cxistoicnt quatre incisives, dont les du milieu du maxillaire supérieur se trou- I (lu double plus larges que leurs deux voisi- lobservoit encore deux canines et six molai- |.es oreilles éloient remarquables par leur ise.et resscmbloient parfaitement, par leur I à celles de l'homme ; mais dans une situa- luii'Ievée, puisque leur bord Inférieur se ]it au niveau de l'angle externe do l'œil. La iétoit beaucoup plus large que le bassin, et kre surtout avoit acquis un développement prable. Les bras , par leur longueur démesu- eucn rapport avec le corps, étoient aussi , [proportions gardées , bien plus prolongés que «imités inférieures. I mains tloienl longues , relativement à leur r et à colles de l'Iionimc, et chacune d'elles Ivisée en doijçts minces et effilés. Le pouce ]en éloit tellement court qu'il se terminoit au delà première articulation du doigt Indi- [ L'extrémité de chaque doigt se trouvoit rc- l'un ongle noirûtre, parfaitement conformé ^ire. les pieds surtout éloient fort longs, et fonction comme par leur organisation ils ploient aux mains; leurs talons toutefois pré- Piavec ceux do l'homme la plus frappante ^i le gros orteil très court formoit un angle droit sur le pied , en arrière des autres doigli , cl u'afoil point d'onfjif. » L'orang-outon de llornik) ne sauroil marcher debout , oinsi que sa conformation le prouve ; il n'essaya jamais volontairement do l'alluro bi|tède. Sa télé, qui tombe en avant et hors do la ligne d« gravité, éloit un obstacle puissant pour s'opposer à ce genre do locomotion. Il éprouvuit la plus grande dinicullé h se tenir droit l'espace de quelques se- condes, lorsque son propriélairo l'exigeolt; aussi, pour conserver son équilibre, so truuvoit-il con- traint do lever les brus, et de les jeter en arrière pour s'en servir comme d'un bo'ancier. Il clicmi- noit sur la surfaco imie du sol en y appuyant ses poings formés , et soulevant le corps il lui dunnoit un mouvement de balancement qui le faisoit avan- cer. Celle manière do marcher no |)eut être bien rendue qu'en se figurant un homme privé de l'usags des jambes et marchant à l'aide do béquilles. Dans son indépendance l'orang-outan sans doute va très rarement sur la surfaco do la terre ; tout dans sa structure annonce qu'il est destiné h vivre dons les arbres, qu'il est habile h grimper sur leurs troncs, et h s'accrocher & leurs branches. La longueur et la tlcxibiliié des doigts des mains et des pieds les ren- dent 1res propres h saisir avec solidité et prestesse les tiges arrondies. La puissance do ses muscles lui permctioit de rester indifféremment suspendu , et sans grande fatigue, par une des extrémités. Los forêts sont pour lui un champ non interrompu qu'il peut parcourir en passant de branche en branche. Dans le repos, et pour s'asseoir sur une surface unie, l'orang-outan plie ses jambes sous lui; mais lors- qu'il veut demeurer ossis sur la branche de l'arbre ou sur une corde, il s'appuie en entier sur les ta- lons en déjetant le corps en avant des cuisses. Il soit se servir do ses mains comme tous les indivi- dus do sa tribu. » Lorsque cet orong-outan arriva ik Batavia on le laissa libre de ses actions ; quelques jours après , il fut embarqué sur le vaisseau le César qui de voit le transporter en Angleterre; mais lorsqu'on le prit h Bornéo pour le conduire à Java , il resta paisible tant que le petit bâtiment fut en pleine mer, et no se livra à la violence de son caractère que lorsqu'il se vit renfermer dans une cage de bambou destinée h le transporter h terre. Il essaya de mettre en pic- ces les barreaux de sa cage en les secouant violem- ment avec les mains; mais, voyant qu'il no pou voit en venir à bout en les prenant en masse , il essaya de les briser isolément. Il en reconnut un plus foi- blo que les outres ouquel il s'acharna tant qu'il tint bon : étant parvenu Jli le rompre , il s'échappa. Lorsqu'on l'eut conduità bord du vaisseau le César, ou essaya de le retenir à une chaîne fixée dans la ; I 1:1 190 IIISTOIIIK NATURELLE muraille du navire par un crampon de fer ; il eut bientôt brisé ce lien , et se sauva en traînant après lui celle chaîne dont la longueur, gênant ses mou- vements, lui inspira la réflexion d'en rouler l'cxtré- milé, et de la jeter sur ses épaules. Apres avoir plusieurs fois répété ce manège , et ennuyé de ce que cette chaîne ne resloit point sur son dos, il Unit par la prendre dans sa bouche afin de fuir plus à son aise. » Après plusieurs essais tout aussi infructueux que le précédent, on renonça h tenir cet orang- outan à l'altaclie , et il lui fut permis dès lors de parcourir le vaisseau au gré de ses caprices- Il ne tarda pointa se familiariser avec les rautclols qu'il surpnssoit en agilité; c'est en vain qu'ils essayèrent fréquemment de l'atteindre en le poursuivant sur les agrès , ces jeux ne servirent qu'à montrer toute l'étendue do son adresse, et la sagacité avec la- quelle il sa\ oit éviter les pièges. Lorsqu'il étoit sur- pris, il cherchoit à devancer ceux qui le poursui- voient ; mais lorsqu'il se trouvoit trop vivement pressé il siisissoil la première corde venue en se balançant hors de leur portée. D'autres fois négli- gemment couché dans les haubans ou sur la tête du mAt , il attendoit que les matelots, qui croyoient le surprendre, fussent arrivés à le toucher : alors, par un mouvement aussi brusque que la pensée, il se jetoit sur quelque manœuvre courante, et se iaissoit glisser comme un trait sur le lillac , ou s'élançant sur le grand étal , il passoit d'un mât à l'autre en se balançant sur les mains de même qu'un habile fu- nambule. £n vain secouoit-on avec force les corda- ges minces auquels il s'accrochoit , ces secousses ne l'agitoient aucunement, tant ses muscles avoientdo force et de puissance, pour maintenir les extrémi- tés sur les corps qu'elles embrassoicat. Parfois lors- qu'il étoit de bonne humeur et en disposition de jouer, il s'élançoit dans les bras du matelDt courant à sa poursuite, et après l'avoir touché de la main il fuyoit d'un bond hors de sa portée comme pour le défier de l'atteindre. » Pendant son séjour h Java cet orang-outan lo- geoit dans un grand tamarinier, près de la demeure de M. Abel. 11 y avoit formé un lit en entrelaçant les petites branches et en les couvrant de feuilles; dans le jour, il s'y étendoit nonchalamment , en ayant soin de placer sa tête hors de cette espèce de nid, ;> Il paroissoit faire très peu d'atlentioo ij sieurs petits singes de Java , ses compagn voyage. Une fois cependant il essaya dcjeiaj mer une cage qui renfermoit trois de ces ania et on suppose qu'il fut guidé dans cette acti le désir de les punir de ce qu'ils avoient rcçmi lui des aliments dont il n'avoit pas eu sa paii|| quoiqu'il no s'en occupât guère pendant i traversée, M. Abel pr^"'. qu'il étoit moins ii rent à leur société lorsqu'il n'étoit pas oli il fut un jour surpris s"r l'avant du mût dei jouant avec un jeune singe mâle. Couché ■] dos et en partie couvert d'une voile, il con quelque temps avec une grande gravité la|j babes du singe qui étoit auJ » ils ne trouvent pins de fruits sur les monli » vont au bord de la mer, où ils attrapent dai » des hutlres et autres choses semblables. Il!'|| w péce d'huître , qu'on appelle tadot'O.qoif » sieurs livres (tridacne bénitier), cl <\tit*^ » ouverte sur le rivage; or ce singe, craignantf » il veut la manger elle n» '.«', ,'.t.cc lesdoiftiij » m* t ses Talres, je'^e entre les deux t» » pierre qui s'oppose i sa fermeture, et pN'^ » manger sans criinte le mollusque. » DES MAMMIFERES. 191 hcfdc l'obtenir : s'il étoit encore joué, il se Ht comme un enfnnt sur le pont, jetant les cris usperçanis; une fois, se levant soudain, il s'é- avec fureur sur le côté du vaisseau, et dispa- émoins de cette action , les gens du vaisseau t d'abord qu'il s'étoit élancé dans la mer; après l'avoir cherché, on le trouva caché sous lines des haubans. t animal ne fait point les grimaces et les con- is des autres singes, et ne possède point leur nt à la malice. Une gravité qui approche de lancolie et de la douceur étoit fortement ex- dans sa contenance , et sembloit être ses liions caracti'ristiques. Lorsqu'il se trouvoit la première fois parmi dos étrangers, il regar- ndant des heures entières autour de lui d'un sif, en appuyant sa tétc sur sa main; et lors- itoitennuyéd'étre un objet de curiosité, lise t sous le premier meuble qui étoit h sa portée, iccur éioit prouvée par la patience avec la il supportoii les injures même graves , et ce qo'Madernièreextrémité qu'il cherchoit à se .Mais il évitoit toujours ceux qui le lutinoient cquemment. Il s'attacha promptement aux qui se conduisirent bien à son égard ; il ai- ucoup s'asseoir & leurs cAtés, et, s'en ap- ni autant que possible, il prenoit leurs mains n IcTres . et réclamoit vivement leur pro- et leur appui. Le bosman de l'Alceste, qui it ses repas avec lui et qui étoit son plus ami (quoiqu'il lui dérobât quelquefois son X son biscuit), lui apprit à manger avec une ; il s'asseyoit souvent h la porte de la cabane laître pour prendre son café, sans être aucu- it troublé par ceux qui l'observoient , et cela m air sobre et comique qui sembloit être une de la nature humaine. irèsle bosman M. Abel étoit peut-être sa isance la plus intime. Il le suivoit constam- la lêle du tnfit, où il se retiroit souvent pour bruit du vaisseau ; et , s'étant assuré que ses ne conlenoienl point de vivres , il se cou- ilorsàses côtés, et se convroit entièrement voile qu'il écartoit parfois pour suivre de m SCS mouvements. amusement favori h Java étoit de s'élancer en arbre et sur le toit des maisons ; et dans ire, de se pendre par les mains aux cordes et liner avec les mousses. Il les excitoit à jouer pant avec la main lorsqu'ils passoicnt, et en fwt ensuite ; oir bien il se laissoit attraper, et 'engageoient des démêlés burlesques dans il avoit recours aux mains , à ses pieds et lehe. Si on peut tirer quelque conjecture de et de lu manière dont il attaque son adver- j«ndoit penser que son premier but est de le jeter à bas , puis de s'en saisir avec ses mains et ses pieds, et alors de le blesser avec les dents. » A bord du vaisseau il dormoit ordinairement sur la télé du mflt(le chouc), en s'enveloppant d'une voile ('). Il se donnoit beaucoup de mal pour faire son lit , et ne manquoit pas de le débarrasser des objets qui auroient pu rendre inégale la surface sur laquelle il vouloit reposer ; et, content de cet arran- gement, il tiroit sur lui la voile et s'étendoit sur le dos. Quelquefois M. Abel s'emparoit de son lit, et aiguillonnoit son humeur en refusant de le lui ren- dre : alors il s'ciTorçoit de tirer 5 lui la voile , et ne vouloit se retirer que lorsqu'il étoit resté maître du terrain. Si le lit étoit assez large pour deux, il se posoit tranquillement auprès de la personne qui étoit venue l'occuper; ou, s'il arrivoit que toutes les voiles fussent déferlées, il cherchoit un autre objet, (•] Ces haliltudes, observées par un naturaliste très instruit, nous prouvent aussi que nous ne devons pas toujours rejeter sans examen lo récit des anciens voyageurs. Léguai, que beaucoup de savants regardent avec quelque apparence de raison comme un conteur, rapporte, dans la narration de son voyage et de ses aventures (Foyat/e et Joenfures de François Legualaua; deux ilea désertes des Indes orientales , 2 vol. in-12; Londres, 1720), tome II, page 93, quelques oarticu- larités sur i'orang-outang, qu'il est bon de conserver. « Je dirai quelque cliosc d'un singe eKtraordinaire,que » j'ai vue Java, où il avoit une petite maisonnette sur » la pointe du bastion qu'on nomme le Saplilr. C'éloit » une femelle. Elle étoit de grande taille, et marclioit » souvent Tort droit sur ses pieds de derrière ; alors elle » cachoitd'une de ses mains, quiu'étoilvelue ni dessus » ni dedans , l'endroit de son corps qui distingue son » sexe* : elle avoit le visage sans autre poil que celui » des sourcils , cl elle resscmbloit assez en général à » ces faces grotesques de femmes bottentotes que j'ai » vues au Cap. Elle faisoit tous les jours proprement » son lit , s'y couchoit la tête sur l'oreiller, et se cou- » vroit d'une courerlure, de la même manière que cela » se pratique communément parmi les hommes. Quand i> elle avoit mal h la tôle, elle se scrroit d'un mouchoir, » et c'ëtoit un plaisir de la voir ainsi coiffée dans son » lit. Je pourrois en raconter diverses autres petites » choses qui paroissenteitrêmemenl singulières; mais » j'avoue que je ne pouvois pas admettre cela autant » que le faisoit la multitude, ni en tirer les m4mes con- » séquences , parce que , comme je n'ignorois pas le » dessein qu'on avoil de porter cet animal en Europe » pour le faire voir, j'avois beaucoup de penchantàsup- u poser qu'on Favoit dressé à la plupart des singeries » que li> peuple reg-irdoit comme lui étant naturelles : » à la vérité c'étoit une supposition II mourut k la hau- » f<;ur d'i Cap de Bonne-Espérance, dans un vaisseau de » la flotte sur laquelle j'étois. » • Celle observation est, ainsi que plusieurs antres de Léguai, entièrement fausse Les oraiigs ignorent le sen- limcnt de la pudeur, aussi bien que les hommes de race noire qui viveni h la Noiivellc-iiollande et sur les terres des IMpous Habitués ries leur enfance à une couiplélo nudité, peuvent-ils avoir, comme nous, des Idées de bienséance ? ( i X ; '!;!l iï 192 HISTOIRE NATURELLE m voloit soit une veste , soit une chemise do matelot mise au sec , ou lAclioit de découvrir la couverture de laine de quelque hamac. Lorsqu'on eut douhlé le cap de Bon ne-Espérance , il soulTrit beaucoup d'une température refroidie , surtout dans les pre- mières heures de la matinée ; aussi , lorsqu'il des- cendoit du mAt transi de froid , il couroit vers un de ses amis , se jctoit dans ses bras , et le serroit fortement pour se réchauffer : il poussoit des cris violents au contraire, si l'on cssayoit de l'éloi- gner. » Sa nourriture à Java consistoit principalement en fruits, et surtout en mangoustans qu'il aimoit passionnément. Il suçoit aussi les œufs avec vora- cité, et s'occupoit fréqucmmen t d'en chercher.  bord sa nourriture n'étoit pas déterminée ; il mangcoit indifTéremmcnt toutes sortes de viandes, et surtout lorsqu'elles étoient crues; il aimoit beaucoup le pain, mais il préféroit les fruits lorsqu'il pouvoit en obte- nir. Sa Ijoisson h Java éloit de l'eau ; & bord elle étoit aussi variée que les mets qui formoient sa nourri- ture. Il préféroit le café et le thé ; mais il acceptoit le vin , et prouva un goût fort vif pour les liqueurs fortes en dérobant une bouteille d'eau-Je-vie au capitaine. A Londres il préféroit à toute autre sub- stance la' bière et le lait, bien qu'il bût aussi fré- quemment du vin et des liqueurs. » Dans ses tentatives pour obtenir de la nourri- ture, il montra en plusieurs circonstances une grande sagacité et une fmessc de tact peu commune. Il étoit toujours très impatient de saisir ses aliments lorsqu'on les lui préscntoit , se mclloit en colère lorsqu'on ne les lui livroit pas promplemcnt , et poursuivoit la personne chargée de les lui donner par tout le vaisseau. M. Abcl alloit rarement sur le pont sans avoir dans sa poclic des conniures ou des fruits , et jamais il n'échappa h son œil vigilant. Quelquefois il essayoit de l'éviter en montant sur le.mAt; mais il étoit toujours prévenu ou interrompu dans sa fuite. Lorsqu'il arrivoit avec uii d^ns les haubans, il se soutenoit d'un pied dans lescnilécliu- res, et retenoit ses jambes avec l'autre pied et une main, tandis qu'il fouilloit dans ses poches. S'il trouvoit impossible de le surprendre , il grimpoit Ix une grande hauteur dans le grcemcnt, et s'élunçoit brusquement sur lui. Enfm , apercevant son inten- tion de descendre, il se glissoit pir une corde, et étoit en bas en même temps que lui. Quelquefois M. Abel attachoit une orange au bout d'une corde, et la laissoit pendre du mât sur le pont; et aussitôt qu'il vouloit la saisir, il l'élevoit rapidement. Après avoir été plusieurs fois trompé dans son emploi des moyens naturels, il changooit son plan. Taroissant n'y plus faire attention, il s'en alloit h quelque dis- tance, et montoit tranquillement aux agrès pendant quelques minutes ; puis , par un saut imprévu , il aitrapoit la corde qui soutenoit l'orange. Sii tiroit précipitamment la corde, il paroissoiti péré, abandonnoit ses eflbrts, se jcloit dansli dagcs , et crioit avec violence. Mais il toujours ; et, s'il étoit encore vaincu , il saisifl bras alin de lui enlever l'orange. >' Deux fois seulement il manifesta unti frayeur : c'étoit h la vue de huit grandes lori portées à bord tandis que le César étoit h l'Ast Alors il grimpa en toute hâte sur la pariieik| seau la plus élevée ; et de \h , regardant u de lui, il allongea ses longues lèvres souslilj d'un groin , et laissa échapper en même I son qui peut tenir le milieu entre le cru d'une grenouille et le grognement d'un coi bout de quelque temps il s'aventura à des mais avec beaucoup de précaution, rogardali| nuellcment les tortues j et on ne put jamais I' approcher qu'ù plusieurs toises de distance. Ild à la môme hauteur et lit le même grogno voyant plusieurs hommes qui se haignoienl,^ plongeuient dans la mer; et après son in Angleterre il témoigna presque le même il frayeur en voyant une autre tortue vivante. » Cet orang-outan fut conservé en At^ Exeler-Change, où ses aimables qualités cta|| douceur lui attirèrent de nombreuses visileil| on n'eut à le punir ou à le tenir captif. 11 là la plus grande préférence à son gardien eti sonnes qui le visiloient fréquemment. Feu maladie et jusqu'à l'instant de sa morlsoni pliant sembloit réclamer le secours deceiiif prochoient, et tout en lui inspiroit dcsi d'autant plus tristes qu'il rappeloit parFailn souffrances de l'homme, dont il avoil jm moindre douleur. La maladie qui l'a occasionnée par des dents qui sortoient iki| véole, et qui prouvent sa grande jeuncssi.l son séjour u Londres sa taille se développi^ gueur comme en grosseur; ce qui porte .U| croire que l'orang-outan adulte est iJcniil le pongo. » A la suite des observations délaiilccsctp de M. Abcl nous croyons devoir citer ( M. John Mac-Lcod, chirurgien de marinesuj seau du capitaine Maxwell , a publiées sutlf animal ('). Le rapprochement de ccsdoiiiK nira des termes de comparaison dans la roam sont interprétées les actions des animaux. n L'orang-outan de Bornéo n'est pas seuls marquabic parce qu'il est très rare, mais» la forte ressemblance qu'il a sous plusieurs^ avec l'homme. Le crâne est absolument, 1| (') Voyage du capitaine Maxwell en d»»^ tlonPrançoise; Pari», 1818, ln-8', p. 341. DES MAMMIFÈRES. 193 L comme lé nôtre. La forme de la partie supé- î de la lêle, le front, les yeux , qui sont noirs et j les cils, en un mot tout ce qui a rapport aux [cl aux oreilles, ne diffèrent en rien de l'espèce line. Les poils de sa tête sont les mêmes que [qui couvrent le reste de son corps. Son nez est Iplat, et la distance qui le sépare de la bouche onsidé^ablé. Son menton est très large , ainsi ^oute la partie inférieure de la mAchoire. Ses i sont fortes et &u nombre de trente-six (>). Le I sa ligure est comme une espèce de caricature lllede l'homme. La position des omoplates, la ) générale des épaules et du sein , ainsi que celle Iras, la jointure du coude principalement, et tins, offrent des signes non moins frappants de nbiance. Le métacarpe, ou cette partie de la Iqui est entre les doigts et le poignet, est un plongé; et en plaçant la jointure du pouce pres- niveau de celle des autres doigts, la nature ; avoir formé sa main pour le genre de vie qu'il [dans les forêts, en lui donnant les moyens de er plus aisément aux branches des arbres. ^lui dont je parle avoit le ventre très gros et ; gonflé, et ressembloit assez à ces Silènes que oit assis sur des tonneaux : mais étoit-il aussi I quand il vivoit dans les bois? ou n'est-ce que I son introduction dans une nouvelle société et Éant meilleure chère qu'il l'est devenu? C'est II est difficile de décider. Ses cuisses et ses jam- )nt courtes et tortues, la cheville et le talon I ceux de l'homme ; mais le devant du pied nposé d'orteils aussi longs et aussi flexibics que gts, avec un pouce placé un peu en avant de péole interne, conformation qui lui permet de oui ce qu'il saisit aussi ferme avec ses pieds :ses mains. Quand il se dresse, il peut avoir I trois pieds de hauteur : il sait marcher quand uidccomme un enfant; mais sa marche natu- lorsqu'il est sur un terrain uni, est de se sou- Ichaquc pas en posant sur la terre les jointures jgls des mains. Tous les doigis , tant des mains i pieds, ont, à l'exception du pouce du pied , glcs exactement semblables à ceux de la race De. I fruits et les noix de toute espèce paroisscnl |nourriture habituelle; mais il mange du bis- j toute autre sorte de pain , et quelquefois de Me. 11 boit fort bien du grog, même des li- |spiriiiieuscs, quand on lui en donne, et nous jvu plusieurs fois s'en servir lui-même. Il Ifacilement ù prendre sa tasse de café ou de Idepuis son arrivée en Angleterre il a mon- koup de goût pour le porter. Il n'est point, Inombre est doublement fautif, et n'est indiqué |»c-Leod que par erreur. 1. comme les autres singes, d'un naturel méchant et malicieux ; il ne vous étourdit pas en faisant claquer ses dents dans un mouvement de dépit et d'impa- tience : il est plutôt d'un caractère grave et posé, a l'humeur très sociable, et vit en bonne intelligence avec tout le monde. Il n'est pas enclin au vol ; mais il ne se faisoit pourtant pas scrupule, lorsqu'il avoit froid ou qu'il vouloit dormir, de se couvrir de toutes les hardes qu'il pouvoit trouver, ou de dérober un oreiller dans l'un des hamacs, afin de se faire un lit plus doux et plus commode. » Quelquefois, lorsqu'on l'agaçoit en lui montrant quelque chose à manger, il portoit au plus haut de- gré toutes les passions humaines, vous poursuivant en poussant des cris horribles, se renversant sur le dos, se roulant par terre, comme s'il étoit dans la plus grande rage, et essayant même de mordre ceux qui étoient près de lui : ou bien, s'accrochant à quel- que cordage, il se laissoit glisser sur le bord du na- vire comme s'il vouloit se noyer; mais, quand il étoit tout près de l'eau, il s'arrétoit, sembloit faire de nouvelles réflexions, et rentroit dans le vaisseau. Il fouilloit souvent dans les poches de ses amis pour y chercher des noix et des biscuits, qu'ils lui don- noient quelquefois. Il avoit beaucoup d'antipathie pour les autres espèces de singes plus petits que lui , et il les auroit jetés à la mer s'il avoit pu. Il étoit pourtant en général d'un naturel doux et docile, et qui ne se démentoit jamais, à moins qu'on ne le pro- voquât. C'est sans contredit, de tous les animaux, celui qui a le plus de rapport avec l'homme. » A la suite de ces deux descriptions complètes et détaillées d'orangs-outans dans les premières années de leur vie , nous rappellerons les renseignements nouveaux dont on est redevable h M. Clarkc-Abel , sur un grand individu tué dans l'Ile de Sumatra en 1823, et qui paroit être évidemment le vieil âge de l'espèce ordinaire. Le mémoire (') de M. Abel a été rédigé d'après les dépouilles mal préparées de cet animal, et se trouve accompagné du récit des circon- stances diverses qui ont précédé ou suivi sa capture. Il nous fournit sur l'orang-outan des particularités d'un haut intérêt. « L'équipage d'un canot sous le commandement de MM. Craygimann père et fils, olBciers du brick Mark-Anne Sophie, étant débarqué au lieu nommé Ramboom, près Touramand , dans le nord-est de l'Ile de Sumatra, sur un canton bien cultivé qu'om- bragent des arbres clair-semés, aperçut un animal gigantesque de la race des singes. A l'approciie des hommes, cet animal descendit de l'arbre sur lequel (') Il est inséré dans le tome XV, p. 480 des Asfalie researches ; on y a joint une planche lithographiée re- présentant la tête , les dents, les mains et les pieds dé l'animal. .i U 194 HISTOIRE NATURELLE Il étoit peicbé; mais quand il Tit qu'on l'appréloit à l'attaquer, il m réfugia sur un autre, et rappela 4ans sa fuite l'aspect d'un homme de la plus grande taille, couvert de cheveux luisants qui paroissoient noirâtres, mais dont la démarche eût été chancelante, •t qui , pour ne pas broncher, appuyoit ses mains 4e temps à autre sur le sol où, en se servant d'un bftton, il cheminoit alors asseï doucement. Bientôt on jugea de son agilité et de sa force dès qu'il fut parvenu sur une cime, d'où, s'élançant k l'aide des grosses branches, il passoit d'un arbre à l'autre aussi lestement que Vetkt fait le plus petit et le plus vif des linges. Il eût été impossible de s'en rendre maître dans un bois touffu et serré, car alors la rapidité d'un cheval au galop n'eût pas été plus considérable qu« son allure. Ses mouvements étoient si prompts f u'on avoit à peine le temps de l'ajuster. Ce n'est qu'après avoir abattu plusieurs arbres et en agissant de ruse qu'on parvint k l'isoler, et alors il fut frappé Buoeessivement de cinq balles, dont une parut avoir pénétré dans les entrailles. Ses forces s'épuisèrent avec rapidité, et semblèrent complètement éteintes k la suite d'un vomissement copieux de sang noir. Néanmoins il se tenoit toujours dans le feuillage. Quelle fut la surprise des chasseurs lorsque, après avoir forcé le dernier asile de cetorang-outan, on le tit se relever avec vigueur, et s'élancer sur d'autres arbres ! Mais bientôt sa foiblesso le fit retomber pres- que mourant, et tout en lui annonçoit qu'il alloit exhaler le dernier soupir. Les marins se croyoient assurés de leur proie , lorsque ce malheureux animal recueillit ce qui lui restoit de force, et se mit en pos- ture de se défendre jusqu'k la dernière extrémité. Assailli k coups de pique, sa vigueur et l'énergie de les membres robustes ne se démentirent point ; il inrisa comme un fragile roseau la lige d'une pique qu'il avoit saisie dans ses mains. Cet eifort épuisa ce qui lui restoit de vigueur, et renonçant k une défense devenue inutile, il prit alors l'expression de la dou- leur suppliante. La manière piteuse avec laquelle il regardoit les larges blessures dont il étoit couvert toucha tellement les chasseurs, qu'ils commencèrent k se reprocher l'acte de barbarie qu'ils commettoient sur une cr^ture qui leur sembloit presque humaine, non moins par la manière dont elle exprimoit ses douleurs que par ses formes corporelles. Lorsque cet orang eut terminé son exislence, les naturels ac- courus autour des Européens contemplèrent sa figure avec un égal étonnement. Etendu sur le sol, il sem- bloit avoir sept pieds anglois de hauteur (six pieds cinq pouces de France); mais quand il étoit debout, dépassant de toute la tête l'homme le plus grand de l'équipage , on ne lui en avoit pas supposé moins de huit. Le corps étoit fort bien proportionné, la poi- trine large et carrée, le bas de la taille mince; les yeux étoient asiei grands, mais petits, propwtioni gardées avec ceux d'un homme; le nez plus saillant que chei aucune autre espèce dti et la bouche étoit notablement fendue. Unt | frisée, couleur de noisette, longue de iroii; ornoit les lèvres et les joues plutôt qu'elle «î guroit ces parties t les bras étoient bien plut que les membres postérieurs. Les organei i retirés se laissoient entrevoir. Les denii, | ment complètes et d'une grande blancheur, i çoient que cet individu n'étoit pas très Agë.Ood toit quatre incisives k chaque maxillaire, de! aplatie, et taillée en biseau, longues à la i d'en bu d'un pouce cinq lignes ; les canineti deux pouces sept lignes ; les molaires pn les mêmes particularités dans leur couronna celles de l'homme, mais leurs proporiioni i beaucoup plus considérables. Le poil qui i le pelage étoit partout doux et luisant. Ce qiij prenoit le plus les assistants étoit la téaaciiiii vie qui avoit long-temps résisté k tant de bla La force musculaire devoit avoir été bien ( ble, car l'irritabilité de la fibre se manlfeiui d'une manière très frappante lorsque le i ayant été transporté k bord et hissé pour y éinii ché, le scalpel produisit un mouvement i de contraction dans les muscles, même longi après la mort. Cette irritabilité fut telle, I atteignit les plans musculaires des gouttimi braies, que le capitaine Cornfoot en eut hoi que dans la persuation où il fut que ces mvf sensibilité ne pouvoient avoir lieu sans denrajl leurs, il ordonna de ne pas continuer la i qu'on n'eût séparé la tête du tronc. » Cet orang-outan, comme dépaysé, deniti voyagé pendant un certain temps avant d'éinij venu au lieu où il fut tué , car il avoit de la 1 qu'aux genoux, elles habitants de cette parlità matra n'avoient aucune idée d'avoir janMis(|( animal semblable. Les Malais qui peuplent os^ ne s'enfoncent jamais dans les vastes et ioip bles forêts qui commencent k deux lieues dtl boom, et ils ignoroient complètement qu'un lel|| mal y existât. Ils lui attribuèrent les cris «ni qu'on avoit entendus depuis quelques jours, df n'avoient aucune analogie avec ceux des i carnassiers qui viennent de temps à autre i nuit autour de leurs demeures. La pcaudej orang, ridée et racornie, présente encore wj ment actuel cinq pieds dix pouces, à parliriii|| cromion jusqu'k la malléole. Le cou a trois | de longueur seulement; la face du haut diii jusqu'k la symphyse du menton en a neuf; kj quatorze pouces : ce qui , au total, donne s anglois six pouces et demi de hauteur, et tiiiil|l deux pouces d'uoe main k l'autre, les i)ra' étendus. » DES MAMMIFÈRES, 195 fesamen àe la dépouille de cet orang-ouUn a uji i u. Clarke-Abtil de résumer les caractères bnu.« Le visage est ridé et complètement nu, si fest au menton et au bas des joues, où se dé- ppe la turbe que les marins de la Marie- Anne- kie trouvèrent si bien placée et si belle. Quel- cbeveux d'un noir plombé tombent sur les et sur les côtés de la tête ; des cils touffus ^nent les paupières. Les oreilles sont petites, sielong de la tète, et haulesà peine de dix-huit j; elles ressembleroient parfaitement à celles (homme si elles avoient un lobule. La bouche et projetée en ayant a des lèvres minces oitN I la supérieure est recouverte par des de moustaches. La paume des mains est hongue et de la couleur de la face. Les ongles erminentles doigts sont robustes, convexes, ) noirs : le pouce ne dépasse point la première ation du doigt indicateur. Le pelage est gé- ementd'un brun rouge, passant au bran foncé elques endroits, et au rouge vif en d'autres. Ht le poil est très long en dessus, el surtout sur I où il forme une ligne plus épaisse et plus four- ete. I r les détails que nous venons de rapporter très t, il est facile de voir que l'orang-outan décrit Abel est un individu complètement adulte ^ux jeunes que MM. Frédéric CuvieretAbel De nous ont précédemment fait connoiire. I uille, par la puissance musculaire, par Ten- de ce que nous en savons, ce grand sioge leul-élre lepongo de Wurmb, non encore vieilli l'ige; mais cependant ce n'est guère qu'une isition qu'on peut émettre, puisque M. Abel oint eu en sa possession la seule pièce pro- ^, celle qu'il eût été si intéressant de discuter, eletto enfin , et surtout la boite osseuse crâ- , qu'on auroit pu comparer avec les mêmes i de la charpente osseuse du pongo de Wurmb rvéei au Muséum. I suite de l'histoire de l'orang de M. Abel nous ODsdes détails tirés du JourntU philosophique «ton (>), et du récit de M. John Jeffries, relatif lorang-outao de Bornéo (>) conduite Batavia, Intla taille étoit de trois pieds quatre pouces, ki permet de supposer qu'il n'étoit figé que de loslon'j Journal of Philotophy. n« XII, août ^P- 570; et Philoiophieal Magaxine. mari 1826, mtnkk analysé par J.-J. virey, t. X, p. 140 , du mdetScienee$). fk professeur Geoffroy Saint-Hilalre regarde le Ne Wurmb comme une deuxième espèce du genre l.« admet que l'animal décrit par M. Jeffries est , '"'"l'idu de Vorang oupon^o d» Wurmb; lions ignorons quels sont les motifs sur lesquels le f lepiolon du i«Tiuilac«d«iBici«i. quatre on cinq ans. « Cet orang, dit M. Jeffries, avoil à la première vue quelque ressemblance avec un Nègre, par son museau prolongé et par la cou- leur noirâtre de sa peau. Cependant les lèvres, lo tour des yeux, le dedans des mains et des pieds, et le reste des téguments, dans les endroits dépourvus de poil , ressembloicnt en tout & ceux de l'homme : il marcboit soit sur deux pieds, soit en s'aidantdes membres antérieurs qui étoicnt plus longs que set jambes. Ses yeux bruns étoient enfoncés dans leurs orbites. Le nez étoit court, les lèvres saillantes. Ici épaules assez larges et aplaties , les fesses i demi nues, mais distinctes : il y avoit un sacrum, un coccix sans prolongement caudal, un nombril profond, ua scrotum très développé et rugueux ; le tout parfai- tement semblable aux mêmes parties dans l'homme. M. Blanchard, capitaine du navire l'Octavie, étudia à loisir les mœurs de cet intéressant animal, et voici le résultat de ses observations. « Il vivoit familiè- rement avec les marins, qui l'appeloientâFeor^e*. et le eonsidéroient comme un Nègre de l'équipage. Il aervoit le café & table, comme il l'avoil toujours fait dans la maison de M. Forestier, fon premier posses- seur ; il s'utilisoit à bord pour nettoyer le pont et apporter de l'eau; il arrangeoit les habits des offi- ciers (>)» aussi bien que pourroit le faire un domesti* que soigneux. Ilamusoit l'équipage, qu'il charmoit par sa docilité et son obéissance. Une fois M. Blan- chard le corrigea , et par son repentir apparent il ressembloit à un enfant qui pleure. Sa nourriture de prédilection étoit le riz ; mais il aimoit les fruits, bu voit du thé, du café et même du vin blanc, surtout après dîner. Il ne s'asseyoit jamais sur le plancher, et choisissoit un siège élevé. D'après l'avis de M. Fo- restier, on lui donnoit de l'huile de ricin lorsqu'il étoit incommodé : une once le faisoit vomir et le purgeoit. Lorsqu'il contracta la maladie dont il mou- rut, il se laissoit tAter le pouls, qui donnoit autant de pulsations par minute que celui d'un homme. Se peau adhéroit solidement à un tissu cellulaire plus dense sur la face , aux pieds et aux mains , comme chez nous. L'ouverture de l'abdomen montra les viscères dans les mêmes rapports que chez l'homme. Ainsi le péritoine, le mésentère et les ligaments sus- penseurs du foie étoicnt amples et robustes. Le cor- don des vaisseaux spermatiques dcseendoit le long des muscles abdominaux et du ligament de Poupart. L'estomac, le cœur, les poumons, n'étoicnt point dif- férents de ces organes cliez l'homme. Il en étoit de mên-.e de la glotte, de l'cpiglotte, de l'os hyoïde etdes cartilages du pharynx ; seulement à l'entrée du la- rynx étoit placée la poche de Camper, qui pouvait se gonfler et se remplir d'air à la volonté de l'ani* (•) PeaHlvf Mi détails Mal-Us «o peu Cudés. ,-(■ l:i : ! 196 lîISTOlRE NAl'URELT.E mal (>). Le cerveau (3) pcsoil neuf Oiices trois quarts; il donnoit naissance aux m£mcs branches nerveuses que chez l'homme, et chacune d'elles sorloit par les ouvertures identiques, et se disiribuoit de la mdme manière. Le diamètre des vaisseaux sanguins étoit généralement étroit, et les fibres musculaires étoient 1res robustes. » Tels sont les documents les plus modernes que nous possédons sur l'élrc intéressant qui nous oc- cupe. On ne peut se dissimuler qu'ils jettent un grand jour sur son histoire, et qu'ils forment la base la plus solide des connoissances que le temps ne peut manquer de compléter. Cependant il seroit in- juste de dédaigner la description détaillée qu'en a (>) Le capitaine Blanchard dit que son orang-ootan gonfloit cette poche quand il nageoit, et qu'elle contrl- tiuoit à soutenir la t6te au-dessus de l'eau. On se rap- pelle que M. de La Biliardiére a cité un de ces animaux qui, on tombant i l'eau, se laissoU couler sans essayer le moins du monde de faire agir ses membres pour se sauver. ' (*) Le cerveau de l'orang-outan diffère de celui des autres singes, suivant le docteur Tiedemann ( Cerveau de l'orang-outan comparé à celui de l'homme , avec planche, Zeittehrift fUr Physiologit. t. il ): 1« Par l'absence du faisceau médullaire nommé tra- pèze de la moelle allongée; .. 2* Par l'existence d'une échancrure postérieure au cervelet ; ' 3° Par un plus grand nombre de sillons et de lames à la même partie ; A» Par la présence de deux tubercules mamlllalres distincts; ■ 5o Par les circonvolutions et les anfractuosités plus nombreuses et en même temps moins symétriques du cerveau ; 6« Par l'existence d'incisures digilées sur les cornes d'Ammon. Par tous ces points le cerveau de l'orang-outan res- semble à celui de l'homme, il s'en distingue nettement par les particularités suivantes : i» Le cerveau de l'orang.outan est en proportion plus petit, plus court et moins haut; les lobes posté- rieurs ne recouvrent point en entier le cervelet ; ■ 2° La masse des hémisphères cérébraux est plus pe- tite, relativement à la moelle épinlére , aux pyramides, au cervelet, aux tubercules quadrijumeaus, aux cou- ches optiques et aux corps striés. Chez l'orang-outan, le diamètre transversal de la moelle épinlére, derrière les pyramides, est au plus grand diamètre transversal du cerveau même comme 1:0; chez l'homme, au contraire, ce rapport est comme 1 : 10; chez l'orang-outan, la largeur des pyra- mides est à celle du cerveau comme 1 : 0 'A ; et chez l'homme , comme 1 : 13. Le diamètre des corps olivai- res , comparé à celui du cerveau , est , chez i'orang- obtan , comme 1 : 0 ; et chez l'homme, comme 1 : 18. 3o Le cerveau de l'orang-outan est plus pclil, rela- tivement aux nerfs', que chez l'homme. 4° Les hémisphères ont beaucoup moins d'anfractuo- filés et de circonvolutions que cbci l'bomme. laissée Vosmafir (') ; mais , comme elle a i^ i réo dans cette édition des OEuvreu de BA tome III (pages SIM etsuiv.), nous y rennii le lecteur. Il nous reste maintenant h parler du roiuj WiiRMD, que des motifs assez plausibles onti à regarder comme l'individu très vieux de l'a oulan , dont on n'avoit jusqu'à ce jour conniiii jeune flgc. Plusieurs naturalistes toutefois i de celte identité, et admettent, à l'exemple dtl Lacépèdc, un genre pon^o qui seroit placé i|i sieurs degrés au-dessous des orangs et apràl mandrills, comme s'éloignant déjà du type/ mordial des anthropomorphes , et préseniaiiii| haut degré les formes des carnassiers. Mabn nons les faits à leur source, et établissons pi j discussion aussi lumineuse que possible! la question. Le baron de Wurmb(') nomma pongo uoe; espèce d'orang, dans laquelle il crut recon» pongo de nuiïon , c'est-à-dire le chimpaniéi donna une description assez étendue, mij cependant n'est point à l'abri de lacritiqnt.T4 fois le squelette de cet animal, qu'on cou gneusement dans les galeries du Muséum, dl| Audebert a publié une flgure (Détails anab pi. 11 , f. S), présente des dilTérences ttllaf moins de posséder la charpente osseuse dek Ages des orangs, passant par 1» succession^ nées au type de celui du pongo , il est vrain possible d'admettre que ce soient des aui même espèce. Le squelette du pongo de Wurmb est I quatre pieds. La forme de la mâchoire inl fait présumer un os hyoïde fort grand; le d est aussi long que dans le mandrill, et ni{*| gros et plus obtus. Une crête osseuse trèsdén (voyez la pi.) surmonte le crâne ; elle partdc^ tie moyenne de l'occipital, remonte sur la T crâne, et se partage en deux brandies qui i gent sur les côtés des orbites. Deux aulffi^ latérales , partant également de l'occiput, se^ vers les fosses temporales, et acquièrent j cinq lignes d'élévation. Les vertèbres i sont surtout remarquables par la longueure dinaire de leurs apophyses épineuses, sent , proportions gardées , ce qu'on iroii"! tous les autres mammifères. Les côtes eioi nombre de douze, y compris cinq membres antérieurs sont très longs, eU jusqu'aux malléoles. La main égale presque {») Description de l'espèce de singe, que très rare, nommé orang-outant/ de l'Ile*' ( Feuilles de VosmaSr. Amst., 1778. ) . {»\ mmoirci de la Soeiéti da Batavia. W m^. r II l" : 1^ Wi' 196 TlTSTmiir TV âTrT>T7T t r mal ('). Le cerveau C) t^' il donnoit naissii'" que clicz l'iia ouvcrlurcs id^ ' manière. Le généralement 1res robustes. Tels sont li nous possédoi cupc. On ne grand jour su la plus solidi peut manquei juste de dédal (>: r (■) Le capital gonflolt cette i ItuoitA soutcn pelle que H. di qui, on tomban le moins du mi sauver. (•) Le cervea autres singes, , , au cervelet, ai ciics optiques! ' . Chez i'orang . • , moelle épinièr . .^ grand diamétr 1:9; chez V) commet : 10; ^ . i midcs est ù cet l'homme, cort res , comparé '= oîitan , comme ' ■ ; 3» Le cervea tivcmcnt aux n 4° Les hémii Il lés et de circomronittuira i|uv cnv* i uviuutv. i"' 1' . V" itâvmvnv» «c lu oubivtv MV j/«i»<'"»'""'1 . : Il •» / ' ) t ^^ — ' PuhUc fh\r Ummu frvnsr à Tarir , \ t I 'i If ' 1 •lajambc,cira ni;ë que le bassli Idcnl!! canines pr jet parleur dévcl Ipoinie cundirorin »u\ ]ei plus carn [pongofut prisd riledcUorndo, | hiang. IIscdiTenJj Je di! grosses hra rjircs; aussi no brès l'avuir tué, Ci [lie et prolongée ( mais non pas I Imiié comme celu Itrès plal et ouvert lu en dessous étoit |iue, qui pouvoit m âi^s. Les yeux él les peu développéi onche éloit entoui qui en rempi kue et très large. ] |ies proportions, 0 , une poitrine plu ^rge qui pouvoit s jle scrotum. Les j( . Des ongles, très } |vroient les cxtrt'm I éioicnt plus coui bux des autres doi( I d'une manière rci pelage de ce vieux I qui le compose «rs endroits, dloie Mense, et alTectoici pur le corps et les > fauve, n'dloit i I cl peu fournie. L( 1 point non plus d< ^ins et le dessous d î en noir fauve. I>gle facial du pong( pte parliculurité cl I cl sourcilièrcs, ologistes ont été i Isinge qu'une espèc Ipongo placé assez jiUs et les alouatcs pint Hilaire et D» P qu'on lui accor [d'une indication • les sacs lyroïd p« de Camper; et I ei réels il ne reste »n si tranchée du i DES MAMMIFERES. 197 la Jambe, et l'avonl-brts est à lai seul aussi ngé que le bassin et le fémur pris ensemble. Cjcnl, canines prdscnlenl une force considéra- Itl parleur diWcloppemcnt , leur longueur et Ipoinie cunéiforme, elles rappellent celles des \»ux If» plu» carnassiers. Iponitoful pris dons le district de Saccadlna , l'ile de Uorndo, par le résident hoUandois do jlNing. Il se défendit avec la plus grande vigueur Je (il! grosso» brandies qu'il brisoil du tronc irlirc»; aussi no put-on s'en rendre mnltro Lr(>s l'avoir tué, Cet animal avoit la tdte un peu hic et prolongée en avant, le museau proéml- i, mais non pas tronqué brusquement h son Imilé comme celui des cynocéphales. Son nez [très plat et ouvert par deux narines obliques. ^uen dessous étoit garni d'une large membrane bue, qui pouvoit se développer amplement sur ôtés. Les yeux étoient petits et saillants, les |es peu développées et collées contre la tête. onche étoit entourée de lèvres épaisses ; et la ke, qui en remplissoit l'intérieur, étoit très lue et très large. Le corps du pongo , robuste |K( proportions , offroit cependant un cou très ), une poitrine plus large que les hanches, et erge qui pouvoit se retirer presque en entier jle scrotum. Les jambes étoient courtes, mais . Des ongles, très voisins de ceux de l'homme, vroient les extrémités des orteils : ceux des I étoient plus courts et beaucoup plus étroits bux des autres doigts. Le calcanéum étoit pro- I (l'une manière remarquable. ge de ce vieux pongo mAle étoit obscur : |iisqui le composoient, longs d'un doigt en urs endroits, étoient généralement d'un brun |itense, et alTectoient celte couleur principale- Sur le corps et les membres. La face , nue et koir fauve, n'étoit recouverte que d'une barbe I cl peu fournie. Le ventre et la poitrine n'of- : point non plus de poils, ainsi que le dedans Sinseï le dessous des pieds, dont la peau étoit I en noir fauve. |igle facial du pongo est de trente degrés : or , etie particularité et celle des crêtes sagittale, laie et sourcilières, si développées, la plupart ologistcs ont élé autorisés à ne faire de ce Isingcqu'ime espèce de cynocéphale (liliger), Ipongo placé assez loin des gibbons, entre les |ills et les alouates (Lacépèdc, Cuvier, Geof- ainlHilaire et Desmarcst). Cependant les es qu'on lui accorde paroisscnt être le ré- Id'une indication incomplète et fautive de |b. Les sacs tyroïdiens qu'il mentionne sont ^e de Camper: et de tous ses caractères dis- I et réels il ne reste comme genre que la con- OD si tranchée du crftne, et comme espèce que l'allongement dci bras et la couleur noiro du pelage. Lo pongo , par ce que nous en savons , est donc un animal sauvage et très courageux , qui se tient debout sur les pieds, en s'appuyant de temps & autre sur l'extrémité des doigts des mains , et qui peut se défendre avec des bâtons des attaques dei jiommcs. Telles sont nos connoissances sur ce singe dont l'existence nous est prouvée par son squelette, et qui a jusqu'à ce jour été pour les naturalistes un sujet non encore épuisé do discussions et de coa> t reverses. Si les détails de Wurmb n'ëtoient entachés d'au- cune erreur, nul doute qu'on ne pourroit confondre avec l'orang-outan un animal qui auroit des aba- joues, un poil noir et non rouge, des lèvres épaisses au lieu d'être minces, etc.; mais ces légères dissem- blances tiennent peut-être h des fautes de rédac- tion , car dans une description écrite un mot a sou- vent une plus grande valeur que l'auteur n'a voulu lui en donner. Il faut donc en revenir aux pièces osseuses , seuls témoignages que nous ayons pour décider avec une apparence do raison une question qui a occupé les plus savants naturalistes sans être aujourd'hui complètement décidée : cette tûche est réservée aux voyageurs h venir. M. le baron Cuvier a reçu de M. Walllcli , en 1818, une tête osseuse d'orang-outan de l'Inde, qui ressembloit , sous beaucoup de rapports , & colle de l'espèce ordinaire; mais son museau plus allongé et son crflnc pourvu de crêtes sourcilières la rappro- choient de la tête du pongo. Cette této étoit donc intermédiaire aux deux espèces que nous venons de citer: aussi M. Cuvier conjectura, d'après un bon nombre de preuves assez fondées, que l'orang-outan n'étoit qu'un jeune pongo, et que le crûne qu'il avoit reçu de l'Inde étoit celui d'un individu non encore complètement adulte. M. de Bloinville(i), en adoptant ce rapprochement , développa ainsi qu'il suit les rapports qu'il trouva communs à l'orang- outan et au pongo (^). '{0 Tous les orangs roux venus en Europe avoient le crâne lisse et l'angle facial très ouvert , et étoient de jeunes individus de dix-huit mois à trois ans tout au plus : or on sait combien la forme de la tête va- rie dans l'homme et dans les singes suivant l'âge, et que les jeunes ont toujours l'angle facial plus oU" vert que les adultes. £0 Le pongo de Wurmb étoit adulte, ainsi que l'indiquent l'état de son squelette, de ses dents, et le grand développement de ses crêtes osseuses. Ces (■) Journal de Physique. J818. (■) Consultez Desmarest, Mamtnif., p. 52, en note; Griffilb, Régn. anim., t, l, p. 249, traduction angloise. ! 1 i ! l 1 ,1 t 1 1 M: 198 HISTOIRE NATURELLE caraclèrei m retrouvent dini lei vieux linget du genre cynocitphalo, dont les Jeunes , uns présenter des dinVrences aussi considérables que celles qui existent entre le pongo et l'orang roux, en montrent néanmoins de fort marquées. 8^ L'exacte correspondu ncc que l'on observe dans le nombre des vertèbres dorsales , lombaires et sa- crées, si varialilcs d'ailleurs dans lesdiiïérentes es- pèces do singes d'un mémo genre, comme celui des guenons par exemple. 4*> La disproportion des membres , la forme des mains et des pieds tout-à-fait semblables. 50 L'ongle du pouce des pieds de derrière égale- ment plus court et plus étroit que les autres. (fi La présence des sacs lyroldiens dans le pongo et dans l'orangoutan aussi considérable et de même fornoe. f> Les dimensions relatives de l'orang, du singe Intermédiaire que M. Cuvier a fait connoltre, et du pongo, qui sont graduées en proportion du déve- loppement des caractères tirés du museau et des crêtes osseuses du crdne. 80 La couleur du poil rouMe dans l'orang et noire dans le porgo, comme cela se voit dans plusieurs espèces de singes, dont les jeunes présentent la première teinte, et les adultes la seconde» 00 La patrie qui est la même , etc. ' Si l'identité de l'orang et du pongo est un jour bien const'itée , ajoute le même auteur, il deviendra nécessaire de rapprocher le genre qui les contien- dra de celui des mandrills, bien que ces derniers singes forment une petite famille bien distincte et caractérisée par la forme du nez. M. Geoffroy Saint-IIilaire ne partage nullement celte manière de voir. Ainsi s'exprime h ce sujet ce savante) {sepliéme leçon sténographiée, p. 12): « La tête du pongo est arrivée , par le développe- ment extraordinaire do la face , l'allongement et la grosseur du museau, les crêtes épaisses qui sur- montent le crâne, à des formes tellement hideuses qu'on est tenté d'y méconnoUre les rapports qui unissent cet animal avec les singes. Dans un article publié en 1708 {Journal de Physique) j'ai proposé i son sujet un genre particulier, et j'émis dès lors l'opinion qu'il dcvoit occuper un des derniers rangs de la série des singes, à en juger par les formes du crftne; mais qu'il se rattachoit aux gibbons par le manque absolu de queue , la longueur démesurée des bras, et la marche bipède. En 1818 la tète os- seuse envoyée de l'Inde par M. Wallich vint offrir de nouveaux termes de comparaison ; elle étoit re- marquable par des crêtes sagittale et occipitale peu (>} Nous rédigeons cette citation par extrait , n'en tooservant que la substance, pour ne pu trop allonger notre blstoire de l'oraDi'Outan. uillantei, mais qui retraeèrtnl, par Isenl comme par la manière dont ellei étoient [ celles du pongo. Tout dans ce crâne indiqnti moyen, dont le premier développemeot mal tête lisse, large, élevée, arrondie, & front 1 sans la moindre apparence de crêtes , tuMlii dans l'Age complètement adulte cette têle Mni| primée, obliquement située surlacoloosti brale , et hérissée sur sa voûte de crétei 1 hideuses. « Mais, dit plus loin M. Geoffroy Ssiml (p. 87) après avoir établi ainsi l'historique dei le PONtiO DK WuiiMB forme-t-ll une eipèei^ te , ou doit-on le regarder comme l'dge adulte de l'orang-outan dont on n'a jusqu'il étudié que les jeunet individus? Tout porteii au contraire k la première opinion déji émjl M. Uory de Saint-Vincent, et en voici leii » Les squelettes des deux espèces, de i'i oulan et du pongo, sont semblables eolostf excepté les développements respectifs de 1 partie; ce dont la différence d'Age donoeuiK^ cation suffisante. Le crâne de rorang-oul«i| même , avec le temps , prendre les mémeic gitlale et occipitale; car on sent déjiiiurl'N des têtes des jeunes sujets un léger reiuot < est une indication suflisanle. Mais ik celi.i M. Geoffroy Saint-Hilaire, doivent s'arrétel les prévisions ; car il reconnolt dans le ponpil rang-outan des différences qui ne peuveiip nirque de deux animaux distincts en eipioil ainsi qu'il regarde comme étant le jeumi pongo de Wurmb le crdne envoyé à M.Cv M. Wallich, et différent de celui de i'ono| par ses fosses orbitaires, qui sont exicteaMl rondies, tandis que chez ce dernier eilct Mlf laires et leur diamètre transversal plus | front diffère également; il est saillant ni chez le pongo, et bombé dans toute sa lirgeij l'orang. Le haut de la face forme un piaf que , qui est vertical chez ce dernier. Or kl dont on doit la connoissance h M. Waliicii|i| près des nuances dues à l'âge, ressemble | ment à celui du pongo ; quatre crânei i» j orangs-outans ont présenté une parfaite jii dans les formes spécifiques indiquées. Ht" donc que ces différences sont organiques, ell être por suite caractéristiques. M. GcoBroyi Hilaire étale ensuite son opinion de la pelage et de quelques autres circonsiaDCMf lecteurs ont apprises par ce qui précède; Il le pongo ORAKG DE WuRHB, et conserve In plus connue son nom d'onANG-ouTAii (')•' (') M. Harwood partage également l'opi*^! raog'outta el le pongo forneDtdeudpM** DES MAMMIFÈRES. 10» I nillea d« tout Ici doatM qui «itilent eneora IridMtiK de cet deuK anliMUi , il cit difficile ' une opinion eictu>ir«> qui ne loit pai dé- l'un Jour par de nouvelles «n. rvations. Il eit lil qu'il ne n'piigne nullement d'uJii)<'iire que tetpicfid'oranuipuittent vivre dans |«.. jan- I de* Indei orientales , et que l'i^raig-omuu Liemple loil de Sumaiia f>t de ItorriAi , «i le ou orang de Wurmb oxrl isivement de la I Ile de Bornéo, encore complété^ftent incon- I Européeni loui le rapport de TtiiHioirr na- Aceiujet nom citerons les renseignements rThoniaf Stamford Hadles a publiés dans le 1 XIII des TramaelioM de la Société lin- litLondrei (p. S41) ('), et qui, bien que nconpiels, serviront au moins à légitimer le I que nous émettons. « Le «imia salyrug de us, dit M. Rallies, est Vorang^ulan des II. Nous en avons eu un individu venant de >, et qui a vécu à la ménagerie de Calcutta en \ Les naturels de l'Ile de Sumatra assurèrent et animal se trouvoit dans leur Ile (*), et ils noent le nom i'orang panflaek ou d'homme ! I la deiicription qu'ils en font s'accorde par- jienl avec celle de I'orang do Bornéo. On le fréquemment dans le pays avec l'oranjf I orang gugu décrit par M. Marsden , qui lidtet de ce natnraliite se trouvent rapportées Vilt dtni le douiiéme cahier du ioolog^eaî Jour- liii paru en Juin 1838 (page 579); on y lit que »ood« a décrit et donné les dimensions de deui kid'orang oiïertes par lui au Muséum de la Société jDgique, et qu'il en résulte que leur longueur, qui [pii moins de quinze pouces, dépasse de beau- I Ici proportions indiquées par le docteur Abel lu description de I'orang de Sumatra , tué par iirini dunarire la MarU-Anne-Sophit. Ildis- I eniuite Jusqu'à quel point ii est possible d'ad- ke que le pongo soit ie vieil âge de l'ourang-ou- Hliiiire;et, après avoir rapporté les diverses ■ont émiies sur ce sujet , il en conclut que ces I animaux sont évidemment distincts et forment rspéces.Son principalorgumentestque le pongo ^e cinq vertèbres cervicales, et l'orangoutan meut quatre; que iesTormesdcs omopiates, chei llchHi'auire, oc se ressemblent point; qu'il en t même des clavicules. L'orbite lui offre aussi Pstincllons i établir : c'est ainsi qu'elle est ver- là la baie cliez i'orang , et qu'elle forme un plan P« «hfi te pongo. L'intervalle qui sépare les T» orbites est d'environ un sitiémo du diamètre r""l chez le premier , et se trouve de moitié pcràncdusecond.etc. » iylu'"!i\'^^ tteliinn. Soeitty of London. k 1111,1822. p iodication est pleinement conOrméo par la pion de l'orangoutan décrit par H. Abel, qui [««m le tome xv des itecAercAei a$iatiqut$. est pour CCS peuples le lujet perpétuel de fables et de récits exagérés , et qui parolt être une race d'hommes aussi couverte do poils et aussi sauvage que le véritable orang-oulan. » Or, par co pas- sage l'ct il a d'autant plus d'autorité que sir Ralllei a long-temps résidé 6 Sumatra, où il gouvcrnoit la factorerie angloise de licncoolcn), on ne peut dou- ter que deux espèces d'omn^^s n'existent dans cette Ile ; car très probablement I'orang kubu est celui que l«g marins du vaisseau la Marie-Anne-Sophit tuèrent en I8i!d, bien que le récit de M. Mdrsdeo soit i cet égard entremêlé d'indications obscurci, En suivant les dirersos phases de la vie animale,* I'orang Jouit donc, jusqu'à une certaine période, d'un développement de perfection toujours crois- sant. Sos organes neufs exécutent, dans toute la plé- nitude de leur puissance , les mouvements que la conservotion et les bcsuin.i de l'individu exigent et eommondent. Mais, quand il est parvenu à unu au- tre époque de l'Age adulte, les forces deviennent stationnaires , et l'accroissement ne se fait plus. Après cette espèce d'oscillation dans les rouages des divers systèmes dont le but est la vie, les or- ganes de ces mêmes systèmes s'affoiblissent par suite d'usure t leur dégradation devient sensible avec plus ou moins de lenteur ou plus ou moins de npi- dité. Les os s'encroûtent de phosphate calcaire , les crêtes se solidifient , les tendons se durcissent ou s'ossiflent k demi, les fibres musculaires deviennent rigides , les contractions du cœur n'envoient plus avec la même énergie le sang aux extrémités des vaisseaux, le stimulus nerveux n'est plus électri* que, et n'a plus la même vigueur ; en un mot les fonctions do l'intelligence ou de l'instinct s'abru- tissent, tandis que celles de nutrition prédominent, ou régnent exclusivement. Il en résulte chez les orangs, commo chez l'homme, que le jeune âge, re- marquable par sa facilité pour apprendre , par son talent d'imitation , par l'insouciance de l'avenir qui le caractérise, est remplacé par l'instinct de la pos- session , instinct d'autant plus prononcé que la vi- gueur pour acquérir décroit ; et de là découlent chez les orangs celle sauvagerie de mœurs, cette grossiè- reté de penchants, qu'on a reprochées aux individus âgés. Les rapports physiques et moraux qui unis- sent ces animaux aux hommes sont d'une grande évidence. Les orangs, par leur conformalian exté- rieure, sont taillés sur ie même type; mais ce type est déjà dégradé. Ils s'en rapprochent par la conti- nuité de leur système digestif, par leur appareil den- taire, et par les dispositions des pièces locomotrices. Il n'est pos jusqu'au système cutané qui ne soit de même nature» bien que l'ensemble des lëgumenu^ II M •j i! 200 HISTOIRE NATURELLE créé pour protéger et pour abriter les viscères et les ressorts qui les mettent en jeu, soit la partie la plus variable de toutes par les formes et par la manière dont elle remplit ces fonctions. Les poils longs et touffus qui forment sur le corps d'un orang une couche plus ou moins épaisse ne sont coriainemcnt pas plus serrés que ceux qu'on voit exister sur le corps de certains hommes, où ils se développent avec une abondance et une rudesse étonnantes. L'homme est donc l'objet le plus complexe de la création , il en est le premier anneau ; l'orang en sera le second. En vain essaiera-t-on de rapprocher par leur organisation , comme par leurs facultés mo- rales, les singes : ces ôtres ne sont que des animaux faits à l'image grossière de l'espèce humaine, dont ils ne sont qu'une grotesque caricature, et leurs pen- chants et les lois qui les régissent ne les font point différer d'une foule de mammifères quadrupèdes : car ils les placent même bien au-dessous des chiens sous le rapport de l'éducation. Quant aux orangs , il est aisé de leur reconnoitre plus que cet instinct vul- gaire qu'on dit être l'apanage des bêles, et rempla- cer l'intelligence qui seroit exclusivement dévolue à l'homme seul : certes celte wueliigence de l'homme est encore trop obtuse chez un grand nombre de peu- ples pour que nous ne trouvions point entre elle et l'instinct cet état intermédiaire que déjà les orangs nous ont présenté dans leur organisation. AUn de mieux établir cette sorte de distinction , ils est néces- saire sans doute de présenter un tableau succinct de ce que nous possédons de plus avéré sur les orangs. Leurs sens, par la conformité qu'ils ont avec les nôtres, sont éminemment développés ; et tout prouve en effet que leur vision est parfaite , et n'a rien de nocturne, ainsi qu'on l'a cru long-temps. Leur oreille apprécie avec une grande fmesse les moindres bruits, et l'odorat est pour eux la sealinello la plus vigilante du goût, car ils ne manquent jamais de consulter ce sens avant de toucher à un aliment avec lequel l'ex- périence ne les a point encore familiarisés. Du reste, omnivores comme l'homme , ils s'accommodent de toutes les substances, de toutes les boissons; et s'ils préfèrent les fruits, c'est sans doute, comme dans l'espèce humaine, pendant les premières années, car h l'âge mûr ils doivent rechercher avec plus d'ap- pétence les matières riches en principes nutritifs, telles que le sont les chairs. Le sens du toucher jouit également d'une graude perfection, puisque la pulpe des doigts, garantie comme chez l'homme par un ongle, et renflée pour recevoir l'épanouissement des nerfs, peut leur faire apprécier plus vivement la surface sur laquelle ils doivent se maintenir. Certes 11 est bien nécessaire que le tact ait cette exquise sensibilité pour ne pas occasionner d'erreurs dans les mouvements d'un être qui vit sur les branches d'ur- j|>res, et qui trouve dans leur lacis iin abri protec- teur où il brave les atteintes des ennemis qui i roient de l'y poursuivre. La peau des maioidj pieds est lisse, couverte de stries, et seroiii pable de rendre un compte très parfait de l'i toucher, si l'habitude de presser des corps tàj lides n'émoussoit sa sensibilité. Au reste la ciij tion a fait perdre à l'homme l'usage des ià^ pieds ; les peuples plus près de l'état de nalmf servent au contraire comme des doigts des i mais c'est chez les orangs que ces extréniiiéso quis une perfection de préhension telle que s seroit la preuve la plus positive que cesaDin sont point créés pour la station bipède sur les quel dge les femelles ont -elles leur écool menstruel? Quand arrive l'époque de leurgei Combien dure-t-elle? Enfin l'union des seiaj elle accompagnée de préludes? A toutes cesi tiens on est encore aujourd'hui dans l'imi) de répondre. De tous les animaux , l'homme est né saosi de défense qui lui soient propres. Les oraopiji nent également au monde dans un grand éaii blesse, ayant pendant un temps plus ou moi besoin de l'appui maternel, et n'acquérant f l'âge cette force matérielle brutale, la seulef gens du peuple parmi les hommes civilisés f apprécier: et certes dans un orang ou uo i il n'y a pas une grande diiïérence sous ce | vue , car l'un et l'autre ne semblent connoiiit|| droit que celui de la force physique. Souslen de l'instinct dévolu aux formes de la inalièR,| pour mieux nous faire comprendre , des adia nées qui semblent être le complément viiill ou tels systèmes organiques mis en jeu, la i ont la plus parfaite analogie avec l'IiomiM;^ privés de l'usage de la parole, ne pouvant p communiquer par un langage parlé les i qui les animent, ils rentrent, par cela niêiiie,| les conditions des sourds-muets de l'espèce Im qui, s'ils étoicnt abandonnés dans quelque! sert , se trouveroient sans moyens de cou entre eux, et peut-être sans une industrie |il( fectionnée que celle de chercher leur suh Cependant ces orangs sont caractérisrs pari cultes qui sont plus complexes que IcsacliM milives de l'instinct. Leur mémoire fidèlef souvenir des faits ; mais elle va même piusk conserve en dépôt une suite d'idées qui | produites par l'animal exigent un jugement, i de réflexions intuitives combinées. Leur j pour les personnes qui leur témoignent de S chôment annonce que la reconnoissanceesti leurs verhjs, et le souvenir des oflienscs qu'il vent dans leur intérieur prouve que la ranci chez eux comme chez l'homme un pencliaoli ils savent par une modération simulée cid DES MAMMIFÈRES. 201 Lpparences d'une feinte froideur, les sentiments Ivifs de convoitise qui les poussent à s'approprier lu tel objet : il y a donc cliez eux réilexion sur Ingcr qu'il y auroit à témoigner trop brusquc- 1 leurs désirs, réflexion qui les porte à recourir Iruse pour mieux accomplir leur projet. Lors- I demandent aux personnes qu'ils connoissent Bue friandise qui ïlatie leur sensualité , on les Employer la prière , les caresses, les pressantes Ëiations. Si on les refuse, ils prennent le ton ^urct maussade des enfants volontaires, se mu- ll, sefâciientmème ; et enfin, lorsqu'on ne cède Vz vite à leurs capricieuses volontés , ils ont Irs aux menaces, feignent de vouloir employer Wns extrêmes, et finissent, lorsqu'ils voient [est fermement résolu à ne point céder, par se jlerde n'avoir point obtenu le prix de leurs im- ni(és. Or tous les jeunes orangs observés par pluralistes ont présenté cette suite d'idées eu- es, et sous ce rapport le lecteur fera sans peine ^cation de ce qui se passe dans les premières \ de l'homme. C'est l'âge adulte qu'il soroit si [tant de bien connoitre. Quelles lumières son loe fourniroit-cUe pas à la physiologie des pas- jet même à la morale? Certes l'instinct, ou ce lent primitif et conditionnel des organes que |aDime, dépendant de telles ou telles formes s, est un. Ce premier principe est aussi in- ià la molécule organique que l'ombre est au qui la produit : l'instinct est donc le mobile le kfluent des actions d'un orang, de Tnême qu'il It chez l'homme une foule d'actes indépen- sé la volonté, et que l'on nomme habitude, ^['intelligence, on cette faculté que possède si nment l'homme de combiner ses idées et d'ap- ' les forces de son entendement à connoitre alj ser ses sensations , ù acquérir des notions pes causes et des effets , à réfléchir en un mot , sultat d'un grand perfectionnement du sys- Icnsitif , on ne peut méconnoitre que la dispo- fifensorium commune, plus incomplète dans .apporte aussi moins de perfection dans l'in- |ce, et que chez lui cette perfectibilité n'est plat le plus simple, et comme surajoutée à r Ique ce champ soit très vaste, nous ne cherche- |int & discuter plus long-temps sur ce sujet : ous bornerons à résumer les particularités 1 des mœurs et des habitudes des animaux i occupent. prangs, vivant dans les contrées les plus jdu globe, n'ont point besuin d'abris perma- e feuillage est leur cabane, et les ramifica- I branches leur logement. Ils ont cependant le se faire des sortes de hamacs avec des ra- lliants et entrelacés, dont iU tapissent le fond I. avec des feuilles douces et mollettes. Ils quittent peu ces demeures aériennes, où ils trouvent la sécurité, le repos et la nourriture. On dit que parfois ils pro- fitent des grands feux allumés par les Nègres pour réchauiTer leurs membres après les averses pluviales; mais qu'ils ignorent complètement les moyens dé l'entretenir. Cependant M. Hamilton, pendant uti séjour Hi Java, affirme avoir vu un de ces animauit qui iavoit allumer du feu, et qu'il le souflloil avec sa bouche. Une telle habitude lui auroit donc été ap- prise par ceux avec qui il vivoit? On cite des exem- ples du vif attachement que les mules ont pour leurs femelles , et l'on assure qu'un orang se laissa niourir de faim par la vive douleur qu'il ressentit de la perte de sa compagne, qui succomba lorsqu'on les con- duisoit tous les deux à Bombay, où ils éloient desti- nés au gouverneur anglois. L'orang seroit-il mono- game? Des voyageurs prétendent que ces animaux se réunissent par troupes, bien que le fait soit peu probable, car les orangs ne paroissent pas très mul- tipliés. Ils s'accommodent de toute espèce de nourri- ture ; fruits , œufs , racines , jeunes pousses d'arbres , grenouilles et insectes ne répugnent nullement à leur estomac. Terminons enfin par un morceau de M. Bory Saint-Vincent ('), qui nous parott dioté par les vues d'une philosophie qui ne sera point applau- die par tous nos lecteurs. « L'invention des armes, qu'ils eussent fort bien pu essayer ù manier, ne leur a point été nécessaire. Suffisamment vêtus pour les climats qu'ils habitent, ils n'ont pas eu besoin de chercher h se façonner d'autres habits : une chaus- sure qui n'eût pas manqué de devenir indispensable pour protéger leur plante charnue, s'ils eussent été voyageurs, Itur devenoit inutile et môme incom- mode pour se percher. Sédentaires dans les forêts, les orangs, créés pour l'indépendance, n'ont pas plus eu besoin de se chercher des moyens d'attaque que de se procurer des commodités personnelles : ce sont CCS avantages corporels qu'ils ont sur l'homme (^) , et qui, unis h moins de besoins, ont dû placer ces animaux au degré d'infériorité qu'ils occupent dans la nature par rapport à nous. Nul doute qu'à l'aide de tant do conformités physiques existant entre l'homme et le chimpanzé, qu'au moyen des facultés intellectuelles qui élèvent ce dernier au moins au niveau des Uottentots , on ne parvint à développer considérablement la raison de ce second bimane , comme on parvient h faire un peu plus qu'une ma- chine d'un paysan grossier, lorsque l'on s'occupe de l'éducation de celui-ci avant que, croupi dans une stupide superstition, il ne soit définitivement coa« (') Dictionnaire elassiqv» d'histoire naturelUi t. XII , p. 280 et suiv. (*) Les Nègres australiens , les Océaniens même , ne différent point des orangs sous ce rapport. 36 t !i i ^1 i !: Ii 203 HISTOIRE NATURELLE stitué en brute, et, qui pis est, en brute la plus mé- chante de toutes, parce que les fausses idées dont on rîmbolt détruisent eu lui jusqu'ù cette rectitude d'instinct qui faisoit que l'orang-outan de Sumatra , dont on a raconté le meurtre, étoit probablement moins bêle que la moitié des marins qui l'assommè- rent. C'est donc avec beaucoup de sens que Mau- pertuis auroit préréré une heure d'observation d'un orang-outang h la conversation du plus savant hom- me; et nous croyons, dùt-on s'en égayer, qu'il seroit de la plus haute importance pour l'avantage des sciences morales qu'on se donnAt la peine d'élever des orangs dès le berceau, et loin de leurs aines, en employant pour les instruire les procédés par les- quels on parvient à élever nos muets de la triste condition d'infirmes & la dignité d'homme. En vain contre la possibilité de réaliser notre vœu l'on argue- roit de cette humeur indomptable et sauvage que la plupart des auteurs attribuent aux orangs, mais dont nous avons plus haut essayé d'expliquer les causes. « Ce seroit une grande simplicité, disoit Jean-Jac- ques, de s'en rapporter là dessus à des voyageurs grossiers, sur lesquels on seroit quelquefois tenté de faire la même question qu'ils se mêlent de résoudre sur d'autres animaux... Ces voyageurs, ajoute le phi- losophe genevois, font sans façon sous les noms de pongo, d'orang-outan , etc., des bétes de ces mêmes êtres dont les anciens faisoient des divinités. Peut- être, après des recherches plus exactes, on trouvera que ce ne sont ni des bétes ni des dieux , mais des hommes. » En ajoutant ou à peu près à sa phrase , Rousseau l'eût rendue parfaiiement orthodoxe, c'est- i-dire conforme aux idées que les hommes raisonna- bles ont aujourd'hui de l'orang-outan et du pongo ('). (•) a Dans une des dernières séances de la Société zoo- logique de Londres, on a présenté une peau et deux crAnes de Torang-outang de Bornéo , ainsi que le crAnc d'un jeune orang-outang de Sumatra, lesquels ont été envoyés de Singapore en Angleterre, par le docteur W. Monlgomcrie.M.Owcn communique en même temps les observations suivantes qu'il a faites sur chacun de ces animaux. D'après son examen, la peau du jeune orang-outang de Sumatra s'accorde, sous le rapport de la couleur fauve, de la texture, de la disposition et de la direction de sa fourrure, avec celle de l'orang adulte femelle de Sumatra , qui fut offerte A la Société zoolo- gique par M. Stamfordllalflcs; comme celui de ce der- nier, il n'a pas d'ongle au pouce des extrémités infé- rieures. Les molaires de chaque côté de la mAchoire correspondent aux premières molaires permanentes de l'adulte; le reste des dents consi>;lc en huit bicuspèdes de lait, quatre petites canines également de lait, et huit Incisives de même nature. Cet état de dentition est semblable ù celui de l'enfant humain à huit ans, mais il ne seroit pas prudent d'en conclure que le jeune Orang-outang avoit cet âge, parce qu'il est très présu- mable , par suite de la longue durée caractéristique de Itnlïince de l'homme , que le renouvellement des dents chez lui a Heu à une époque plus tardive que chCE les LES GIBBONS. Hyîobates. Illig. Les gibbons ont été confondus avec les ( par la plupart des auteurs systématiques, aj n'en diflèrcnt en eflet que par des caractèrnii daires de peu d'imporiancc. Déjà cependant gibbons s'éloignent du type des orangs pvj allongement plus considérable des membres dij une plus grande tendance vers l'animalité, l manque absolu de queue, leur système dentàJ disposition de leurs viscères, quelques unaj leurs habitudes, semblent établir un rappi ment intime; et cependant aussitôt qu'oti podij attention sur leurs très longs bras , leurs i grêles , et surtout sur les callosités (>) dénn recouvrent les fesses, on ne peut se dispenseti descendre quelques degrés au-dessous des g dont ils sont le lien transitoire avec les autresif La dénomination de gibbon fut donnée i l'tf anciennement connue de genre par crut d'abord ce nom d'origine indienne, pj Dupleix nommoit ainsi le singe vivant quii de type à sa description. Par la suite il Dit nom du grec keipon , par lequel Straboa i orangs-outangs. Les deux crAnes de ceux de I différent matériellement entre eux sous le ri|f leurs dimensions , et du développement des erMi cipitales. Le plus grand des deux resscisbliie; au crAne du pcngo deI)ornéo,ouorangadalleÉ légedes chirurgiens, et diffère précisémeiiip mêmes détails du crAne du pongo (qu'on sup) Sumatra), qui a été décrit dans le I" volume deilj sactions de la Société zoologique deLoninil licularités sexuelles qu'on observe dans le[ Bornéo et de Sumatra sont bien prononcées riM marquables , d'abord par une différence danslil sion relative , celui de la femelle étant enviror^ petit , ensuite par un développement lieaucoif^ grand de la créle occipitale, enfin par lasjnit menton qui est moins profonde, le crâne deliM se rapprochant sous ce rapport , d après les Wj naires du développement sexuel, d;i caracloieli mal qui n'a pas encore atteint l'âge aduile.Lei' des crAnes des deux orangs de Bornéo eslr(j«l M. Owencomme indiquant une espèce de Jirai'J ment distincte du grand pongo de Bornéo etdelr de Sumatra. Kn conséquence, il propose de r le petit orang de Bornéo, ftmt'a morio. » tannique, n» 20, août 1837, p 367.) (<) Les callosités qui occupent les fesses de t singes sont formées par l'adhérence de la t^ lubérosltés des os ischions : ces tubérosilésn une facette plus ou moins large qucreconit^ ment celte peau nue et durcie par rusagf- DES MAMMIFERES. 203 iephus, s'il fauUn'croîre, dans unenomcndature Igingcs', une note de Dalécliamp sur Pline. Tou- \\i il est évident que cette étymologie ne repose t aucun fondement solide, et que le nom de gib- cst un mot corrompu de quelque idiome des I indiennes de l'est. Quoi qu'il en soit, les gibbons [furent jusqu'à ces dernières années composés I d'une seule espèce que BufFon avoit observée intc,el qu'on plaçoit à la lét.e du genre singe, Bcdiaiement après i'orang-oulan. Le naturaliste ssien Illiger jugea le premier convenable de ncr un genre des gibbons qu'il nomma hyloba- en exprimant par cette désignation leur habi- I de vivre dans les foréls. Ce genre , dans ces nières années, s'est enrichi de plusieurs espèces iveiles très remarquables, qui formeroicnt une [le tribu assez naturelle si les siamangs ne s'en inoicnt pas par quelques particularités d'orga- klion. lliger dislinguoit ces liylobates de tous les autres kes par les détails anatomiques suivants : une ] obtuse, présentant un angle facial de soixante tes; le visage nu ; les narines séparées par une Kle cloison ; aucune trace d'abajoues ; les oreilles liies d'un rebord ; deux mamelles terminées par amc'.on allongé sur la poitrine ; point de queue ; .lieds et les mains ayant des ongles à tous les [ts; les membres antérieurs touchant presque la ! lorsque l'animal est debout ; des ongles aplatis; Ifcsses recouverles de callosités dénudées; les boires garnies de quatre incisives droites à peine Issées par des canines de forme conique ; les )ires à couronne aplatie ; les deux antérieures haque côté bicuspidées, et les trois postérieures atre éminences. glupart des zoologistes modernes n'ont fait gibbons qu'une section du genre orang : cepen- [ MM. F. Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire les lislinguent nettement. Ils se rapprochent du kpanzé par la conformation de la tête , dont la icst abaissée presque au niveau des arcades Icilicres, et ils tiennent de l'orang-outan par membres antérieurs , proportionnellement Icoup plus longs. Les callosités des fesses ont lune grande influence sur la forme du bassin , Iles ischions sont élargis en un disque ovalaire ^l qui les supporte. Les os iliaques sont étroits |ongcs, et donnent naissance à un pubis qui ! une grande saillie en devant. Leur tête, qui [éjelêe en arrière, se termine en avant par un au à chanfrein concave. Le pelage qui revêt le est partout également fourni , également |, el le poil qui recouvre l'avant-bras n'affecte ce rebroussement qui caractérise celui des ks. Une autre particularité anatomique encore de même longueur, et qne la grande inégalité qu'on remarque entre les proportions relatives des mem- bres tient à ce que l'avant-bras et la main sont d'un tiers plus longs que la jambe et le pied : fréquem- ment les doigts indicateurs et médiants des pieds sont soudés et unis jusqu'à la phalange qui sup- porte l'ongle. Le profond anatomiste Daubenton a remarqué que , lorsque les gi'obons veulent se tenir debout. Ils fléchissent la cuisse sur la jambe, et que , lorsqu'ils veulent reposer leurs muscles fati- gués, il leur suflit d'étendre les mains vers le sol et de s'appuyer en le touchant avec les doigts. Lors- qu'ils courent seulement sur les deux extrémités postérieures, leurs longs bras servent à établir une sorte de contre-poids à leurs mouvements: mais leur allure s'exécute le plus souvent à l'aide de leurs quatre extrémités. Les gibbons vivent par troupes nombreuses dans les forêts des lies indiennes : ils ne quittent guère les arbres où leurs membres longs et grêles leur permettent de courir de branche en branche et de s'accrocher sansleffort. Leurs fesses non renflées , les muscles jumeaux et soléaire effacés, leurs longues extrémités antérieures, n'ann?>nccnt point qu'ils soient destinés à marcher sur le sol. Ce sont des animaux doués de mœurs douces et paisibles , et dont l'Instinct est très borné. La stu- pidité de plusieurs espèces est si prononcée qu'elle établit entre elles et les orangs une ligne de démar- cation immense. Tout ce que l'on connott de positif sur leurs mœurs et sur leurs habitudes, naguère en- core complètement ignorées, est entièrement dû aux recherches de M. Alfred Duvaucel. Ces détails, écrits sur les lieux, ont été soigneusement enregistré» dans l'Histoire des Mammifères de M. Fr. Cuvier, et nous les reproduirons lorsqu'il sera question des espèces qu'ils concernent. « Les gibbons ont trente-deux dents comme l'homme et les orangs, c'est-à-dire seize à chaque mâchoire, ou quatre incisives, deux canines , et dix molaires (•). » A la mâchoire supérieure la première incisive est large, terminée par une ligne droite, usée obli- quement en dedans, et coupée transversalement par l'impression de l'incisive inférieure : la seconde est plus petite que la première, et usée obliquement du côté de la canine; celle-ci, plus large qu'épaisse, est tranchante à son bord postérieur, et clic présente deux sillons longitudinaux à sa face interne, sépa- rés l'un de l'autre par une côte saillante : le sillon postérieur est plus large et plus profond que l'an- térieur. Les deux mâchelières suivantes sont deux fausses molaires : la seconde est un peu plus grande liiéressante est que l'humérus et le fémur sont | pag. la. (•) Frédéric Cuvier, D«$ dmt$ d«$ Uammifir^s, ;* ! lui ^i i 204 HISTOIRE NATURELLE que la première; mais toutes deux se composent do deux tubercules mousses , l'un au bord externe et l'autre au bord interne plus petit que le premier. I,es trois molaires qui viennent après, et qui vont en grandissant de la première à la dernière, ont la même forme; elles se composent de quatre tuber- cules , deux d'égale grandeur au bord externe , et deux au bord interne, le postérieur beaucoup plus petit que celui qui le précède. Ces tubercules sont formés par des sillons qui partagent inégalement la dent. » A la mâchoire inférieure la première incisive est petite et terminée par une ligne droite; la se- conde est arrondie h sa face externe, terminée en pointe , et renforcée à sa face interne par une côte longitudinale qui l'épaisjit dans sa partie moyenne. La canine est plus égale dans ses dimensions que celle de l'autre mlchoirc, et elle est terminée pos- térieurement par un talon; mais sa face interne présente aussi les deux sillons et la côte que nous avons vus h l'autre. La première fausse molaire , placée obliquement, n'a qu'une seule pointe; la seconde en a deux, l'une interne et l'autre externe, situées plus près de son bord antérieur que de son bord postérieur. Trois molaires suivent , qui vont en augmentant de grandeur, et qui se ressemblent : elles présentent cinq tubercules, deux à leur partie antérieure , et trois disposés en triangle à leur par- tie postérieure. C'est la première foi^ que de sem- blables molaires se présentent. » Dans leur position réciproque ces dents sont dans les mêmes rapports que celles que nous avons décrites précédemment. Ce type de dentition a été donné par le siamang, et il se retrouve chez le wou- toou et Vounko. trois espèces dont on doit lu connois- •ance aux recherches de MM. Duvaucel et Uiard à Sumatra. » Ainsi les gibbons seront reconnoissables par leurs membres minces et grêles, par l'épaisse toison poilue qui les recouvre, et par leurs fesses calleuses; et à ces caractères extérieurs se joindront des na- rines presque verticales et étroites, un museau ré- tréci , de très longues mains et de très longs pieds , des doigts grêles terminés par des ongles légère- ment renflés et pointus : en un mot les gibbons ne seront plus, sous les rapports matériels et moraux, que des singes faits à l'image desorangs. Leur taille est également la nuance intermédiaire; et, bien que les siamangs deviennent très grands, les autres espèces n'acquièrent jamais que des proportions médiocres: aussi, moins forts et moins robustes, se confiant moins par conséquent à l'énergie de leurs muscles, il en résulte chez eux plus de défiance, plus de timidité dans les mœurs. Le peu de dé- veloppement qu'acquiert le cerveau est aussi la cause principale d'où dépend la foible dose ^'^lel- ligence dont ils sont doués, et le peu d'édui dont ils sont susceptibles. Les gibbons sont: lement sédentaires ; la faim seule les décidchii leurs retraites. Mais leurs longs bras, qui deTia si embarrassants pour la marche sur un sol i au contraire très favorables pour leur vie s rienne sur les arbres; et les gibbons, micmi nos plus habiles voltigeurs sur la corde, s'è d'une branche h l'autre, s'accrochent aux pl{d gers rameaux avec une aisance dont rien n'ini che. Combien est sage la nature, qui, plaçuij gibbons dans l'Asie et les destinant ù haûis] bois , leur donna des membres agiles et capi d'assurer ce genre d'existence, et, variant scsi| les remplaça dans les forêts de l'Aniériquepill singes dont la queue est façonnée de manièitiJ vir de cinquième membre, à s'arcroclicr sill rameaux en s'enroulant à l'entour! Lesvraiii bons rappellent lesalèles du Nouveau Monde,:il| siamangs y remplacent les alouates. Tous les individus élevés en domcsiicildonip timides, craintifs, taciturnes et embarrassa dekl maintien. Ils n'ont jamais répété qu'avecunti grande gaucherie les actes d'imitation qu'onià ché à leur enseigner. Les gibbons vivent de fruits, de racines, ii hercules végétaux ; ils sont friands d'œufs,Hl( doit penser qu'ils ne dédaignent point iesrtf les mollusques terrestres qu'ils peuvent sep rer sur les ::rl>res. Ceux qu'on a nourris eoq vite mangeoient indifféremment des fruils,ii| viande , et en général de tout ce que l'homme. On connoît assez bien aujourd'hui cinqcspt gibbons, toutes des îles indiennes dcSumaln,! Bornéo et de Java. Ce sont des animauiquii les Ytiriations que leur taille et les coulcursiklj pelage éprouvent suivant les âges et les seie$,« d'une très grande diflicuité à spécifier d'aprèsiej vragcs écrits : aussi apporterons-nous les plus; scrupules ti discuter quelques points de Icmlj toire; mais ce travail toutefois sera rendu [ par l'existence des cinq espèces bien conserfé«|| les galeries du Muséum royal d'histoire naW où elles ont été envoyées avec des descripliom^ ginales par MM. Duvaucel et Diard. LE GIBBON SIAMANG. Ilyloiates syndactylut ('). Le gibbon siamang est une découverte ré«^ les Anglois attribuent à sir Stamford Ba0i)i| (■) Simia syniaetyla, sir Rafflcs, Tr(»n$,m^ DES MAiMMIFERES. 205 jaturcllemcnt les François doivent réclamer IMM. Duvaucel et Diard, momenlanément cn- 1 à seconder de leurs lalenls et de leurs con- Uccs les recherclies de ce gouverneur, d'ail- finslniit et très zélé pour les collections de son JliiM. Vigors et llorsHeld nous ont aussi, au |dc l'introduclian de cette belle espèce dans les giics zoologiqucs , taxé d'ignorer les droits (») J. Rallies avoit à l'cslime des naturalistes pour [fait connoilrc cette espèce. Ses droits no pcu- Itre contestés : cependant le mémoire où le Dg est décrit, bien que lu en décembre 1820, dans le tome XllI des Transaelions de '^iélé linnèenne de Londres , n'a été livré au î qu'en 1822, et la description dusiamang par , Cuvier a été imprimée et porte la date de hbrel82l. istoire du siamang dans M. BalTIes est fort peu ■e, bien que positive dans ses détails. Getau- ppporie que ce gibbon est très commun dans éts qui avoisinent Bancoolen , et qu'il y vit pindes troupes qui font retentir ces solitudes de Iris aigus et singuliers. Un individu qu'il cou- t en vie lui parut très doux et très familier, et choit avec empressement la compagnie des es. Siamang ou samang est le nom que les I donnent à ce singe, en dérision du peuple [t. XIII, p. 2U{iS22): siamang. F. Cuvter, raison, Mammif. . novembre 1821 ; Dictionn. \m. mtur.. t. XXXVI, p. 287: ptWecu» syn- w. Desmarest, Mammif. , pag. 531 (1822 ) ; j, traduction angloiso du Bègne animal, Qg. b. 255; Bory, Di'ctionn. elassiq., t. XII, p. 283; ■y Saint-llilaire , Leçons sténoqraph.. p. 34. ^ attribuant à MM. Diard et Duvaucel la décou- u plus grand nomlire des animaux que sirRafiles ■es à Loadres, nous n'avons fait qu'obéira un km de justice générale indépendant de tout es- Inationalité ; nous eussions agi de même envers lois. Mais nous ne pouvons laisser passer sans I l'axiome le plus iiiibéral pour des hommes tés aux sciences que viennent d'émettre, dans le fcier du Journal de Zoologie , MM. Ilorsûeld et Ipagc 106, note* ) . « Ces naturalistes (MM. Diard Ivaucel) furent les collecteurs in gages de sir Iford Raffles; ils agissoient directement sous ses h, et furent amplement récompensés de leurs ^es subordonnés par une solde large et géné- Dc même qu'on devroit attribuer les décou- ( du capitaine Cook aux marins qui manœu- ni son vaisseau, de même on doit attribuer les ►vertes de sir Raffles h ses collaborateurs. » I ferons point de réflexion sur ce passage , aussi I que faux dans son ensemble ; nous laissons à lios lecteurs si une solde quelconque peut payer iuctionsde l'esprit, et combien il faut que deux |s respectent peu leur propre dignité pour avan- Fincipe qui ravaleroit les gens de lettres et les f de sciences au niveau des simples manœuvres 1» journalier. qui le porte ; car les siamangs qun cile Marsden sont les indigènes de la presqu'île de Malacca , dont les mœurs et les habitudes sont très peu connues. Le gibbon siamang , lorsqu'il se tient droit, a jus- qu'à trois pieds de hauteur. C'est un animal robuste , très vigoureusement musclé, ayant de longs bras, mais pas de queue. Il est couvert de poils épais et d'un noir de jais, excepté sur les fesses, où se des- sinent des callosités. Un caractère fort remarquable, qui porta sir Uaflles h lui donner le nom de simia syndarlyla ou singe à doigts soudés , est la particu- larité qu'il présente d'avoir les doigts indicateur et médius du pied soudés jusqu'au milieu de la seconde phalange : depuis, cette disposition organique a été retrouvée chez les femelles de quelques autres espè- ces. Le siamang porte aussi sons la gorge un repli dilatable et extensible de la peau , qui est entière- ment nu , et qui peut se gonfler d'air et assourdir la voix, comme cela a lieu chez les orangs. Les poils, partout également épais, doux , et souvent très longs sur certaines parties, sont d'un noir intense, ex- cepté sur le menton, où l'on remarque quelques poils brunAIres qui semblent devoir grisonner avec l'âge. La face est complètement nue et d'un norr pro- fond , ainsi que les mamelles de la femelle. Les or- biles sont arrondies et saillantes , et les dents cani- nes sont remarquables par leur longueur. Sir Radies termine cette description par mentionner une variété albine de celle espèce , qui se trouveroit dans le dis- trict de Barons ; mais, comme il n'entre point h son sujet dans des détails plus circonstanciés,il se peut que rq soit un animal du même genre encore inconnu des naturalistes. Telles sont les lumières doi nous sommes rede- vables à sir Stamford Railles - r un animal d'autant plus intéressant qu'il lient p plusieurs caractères aux orangs , et par l'ensemble de son organisation aux gibbons. C'est encore le vrai anneau de transi- tion qui lie les orangs , ou le premier genre après l'homme, au second genre ou aux gibbons, avant de nous conduire tout-à-fait au milieu des singes tels que nous les concevons. Nous emprunterons ce que nous aurons à dire maintenant du siamang aux ro* cherches de M. Alfred Duvaucel et aux travaux de M. Fr. Cuvier, en ne perdant point de vue les beaux individus dont les dépouilles sont conservées dans les collections publiques de Paris. M. Duvaucel a fourni sur l'animal qui nous oc- cupe les détails les plus neufs et les plus complets; ils sont rapportés avec une élégance que nous crain» drions d'all'oiblir en ne suivant pas avec une scru- puleuse exactitude le récit qu'en a publié M. Fré- déric Cuvier (>) d'après les lettres de ce jeune voya- geur, mort victime de son zèle pour la science, (<) F. Cuvier, Histoire d«t JUammitém* t. U| p. 1* ^ |i 1' iH' 206 HISTOIRE NATURELLE Ainsi s'exprime M. Duvaucel : <« Cet animal est Tort commun dans les foréls de Sumatra , et j'ai pu sou- vent l'observer en liberté comme en esclavage. On trouve ordinairement les siumangs rassemblés en troupes nombreuses, conduites , dit-on , par un chef que les étalais croient invulnérable, sans doute parce qu'il est plus Tort, plus agile et plus difficile à atteindre que les autres. Ainsi réunis , ils saluent le soleil , à son lever et h son coucher, par des cris épouvantables qu'on entend de plusieurs milles , et qui de près étourdissent lorsqu'ils ne causent pas d'elTrOi. C'est le réveil-matin des Malais monta- gnards , et pour les citadins qui vont & la campagne c'est une des plus insupportables contrariétés. » Par compensation ils gardent un profond si- lence pendant la journée, h moins qu'on n'inter- rompe leur repos ou leur sommeil. Ces animaux sont lents et pesants; ils manquent d'assurance quand ils grimpent', et d'adresse quand ils sautent : de sorte qu'on les atteint toujours quand on peut les surpren- dre. Mais la nature, en les privant des moyens de se soustraire promptementaux dangers, leur adonné une vigilance qu'on met rarement en défaut; et s'ils entendent h un mille de distance un bruit qui leur soit inconnu, l'eiTroi les saisit et ils fuient aussitôt. Lorsqu'on les surprend à terre, on s'en empare sans résistance, soit que la crainte les étourdisse , soit qu'ils sentent leur foiblesse et l'impossibilité de s'é- chapper. Cependant ils cherchent d'abord à fuir, et c'est alors qu'on reconnoit toute leur imperfection pour cet exercice. Leur corps , trop haut et trop pesant pour leurs cuisses courtes etgréles, s'incline en avant, et, leurs deux bras faisant l'office d'é- chasses, ils avancent par saccades, et ressemblent ainsi à un vieillard boiteux à qui la peur feroit faire nn grand effort. » Quelque nombreuse que soit la troupe , celui qu'on blesse est abandonné parles autres, à moins que ce ne soit un jeune individu. Sa mère alors , qui le porte ou le suit de près , s'arrête , tombe avec lui , pousse des cris afTreux en se précipitant sur l'ennemi la gueule ouverte et les bras étendus. Mais on voit bien que ces animaux ne sont pas faits pour combattre ; car alors même iisne savent éviieraucun coup, et n'en peuvent porter un seul. Au reste cet amour maternel ne se montre pas seulement dans le danger, et les soins que les femelles prennent de leurs petits sont si tendres, si recherchés, qu'on seroit tenté de les attribuer à un sentiment raisonné. C'est un spectacle curieux, dont, à force de précau- tions, j'ai pu jouir quelquefois, que de voir des fe- melles porter leurs enfants à la rivière, les débar- touilier malgré leurs plaintes, les essuyer, les sécher, et donner à leur propreté un temps et des soins que dans bien des cas nos propres enfants pourroient envier. » Les Malais m'ont affirmé un fait dont je d alors, mais que je crois avoir constaté depuiti que It. petits siamangs, trop jeunes encore i aller seuls, sont toujours portés par des du même sexe qu'eux ; par leurs pcrcs i mAles, et par leurs mères s'ils sont fcmcllai m'ont également assuré que cette espèce d souvent la proie des tigres par le faltdccdie^ de cl larmc qu'on a déjà dit que les serpenta eu sur les oiseaux , les écureuils , etc. Je nepeoiJ vous apprendre sur leur mode d'accouplcoieni,] la durée de la gestation , etc. Ces faits nyst sont ignorés des Malais eux-mêmes, les siii n'ayant point encore produit en esclavage. Aoij la servitude, qucllequc soitsa durée, ne pan difier en rien les défauts caractéristique èl singe, sa stupidité, sa lenteur, sa maiadresitf vérité il devient en peu de jours aussi doiii| étoit sauvage , aussi privé qu'il étoilTarouclieii toujours timide, on ne lui voit jamais la fan qu'acquièrent bientôt les autres espèces dol genre , et sa soumission pareil tenir plutoiil extrême apathie qu'à un degré quelconqueif lianceou d'afl'eclion. Il esta peu près insensil bons et aux mauvais traitements: la rcconoM la haine, paroissent être des sentintentsinu ces macliines animées. Tous leurs sens soiiil siers : s'ils fixent un objet, on voit qucc'estii tention : s'ils y louchent , c'est sans le né siamaiig , en un mot , est l'absence de touteli et si l'on classe jamais les animaux d'aprèsli telligence, celui-là occupera sûrement une il nièrcs places. Le plus souvent accroupi, eoid dans ses longs bras, et la tête cachée entre h)! bes, position qu'il a aussi ei. dormant, lesi^ ne fait cesser son immobilité et ne rompt lei qu'en poussant par intervalles un cri dé»; assez approchant de celui du dindon, niaii|| paroit motivé par aucun sentiment, paraucuolt et qui en eiTet n'exprime rien ; la faim elle- peut le tirer de sa léthargie naturelle. £ne il prend ses aliments avec indiirérence, \(if sa bouche sans avidité , et se les voit eév\ étonnement. Sa manière de boire esteniiiK avec ses autres habitudes : elle consiste à piM doigts dans i'cauet à les sucer ensuite.» « Apre» K si.. térossants détails, ditM.Flii M. A. Di':Vaucel nous fait connoilre les or; siamang. Cet animal , sembl.iblc ù tous le i et la plus grande espèce de ce genre, n'a>J joues ni queue, et ses bras sont d'une loi'i mesurée, quoique un peu moindre quecelie* du wou-wou. S:^ figure nue csi extrèmcmetj ce qui est piincipalement dû à son front r arcades sourcilières , à ses yeux enronoésii orbites , ù son nez large , aplati , dont le» a DES MAMMIFERES. 207 es sur les cAtés , sont très grandes , à sa bouclie ie jusqu'au fond des mâchoires, h ses joues Lcécs sous des pommelles saillantes , et à son on en rudiment. Si l'on ajoute à ces traits la ie poche nue , onctueuse et flasque , en forme Utre, qu'il a sous la gorge, toutes les autres ^sdc son corps revêtues d'un poil brillant, doux, épais, et d'un noir foncé, excepté les lils et le menton, où il est roussàtro, etsesjam- luées, tournées en dedans, et qui restent tou- I en partie fléchies , on se fera du siamang une ssezjusic, etqui ne sera rien moins qu'agrca- La poche gutturale , dont nous venons de par- la faculté de s'étendre et de se gonfler, ce qui I lorsque l'animal crie ; et il a cela do commun Irorang-outan. Le scrotum est recouveit de llongs et droits, réunis en un pinceau qui dès- quelquefois jusqu'aux genoux. Les mâles sont nent reconnoissables à cette particularité, et nelles à la nudité de leur poitrine et de leur >, el5 leurs mamelles un peu saillantes , ter- ks par un gros mamelon. Un caractère commun jeux sexes , qu'on ne trouve pas chez le wou- ]et qu'on observe chez beaucoup d'autres sin- Ist la disposition des poils de l'avant-bras diri- ] arrière, qui , rencontrant ceux quidescendent luméms, forment sur le coude une sorte de pelle. Mais la circonstance la plus rcmarqua- I siiimang c'est la réunion de l'index au médius he membrane très étroite, et qui s'étend jus- I base de la première phalange. La taille de jimal peut s'élever jusqu'à un mètre quinze uèires ( trois pieds six pouces environ ) , et le ni l'âge ne paroissent rien changer à ses prs. 1 dimensions des premiers slamangs dont les |il!cs furent apportées en Europe, bien que enant on en possède des individus dont la ^il jusqu'à trois pieds six pouces, sont les sui- Pitda. Pane, leur de l'animnl lorsqu'il est debout. 2 8 lueur (lu bras 2 » psjsmbes 1 ou 10 ! la partie nue de la main. ...» 5 i siaraangs sont donc reconnoissables dès la prévue, et distingués des autres espèces de M par leur pelage uniformément noir sans Pe blanc autour de la face ; par le sac membra- fcl nu qui pend sous la gorge : ils sont aussi lupplusgrands que les autrescspèces.etbeau- |ilus robustes. L'examen des crânes de sia- I est venu confirmer les idées de phrénologie peur Gall, en prouvant que chez les femelles, •wsèdent à un haut degré les sentiments de l'attachement maternel, Vorijane de r amour du mère» pour lmr$ petili est considérablement plus développé que chez le mâle. Celte observation a été faite surtout par M. GeolTroy Saînt-IIilaire, en exa> minant des crânes appartenant à des êtres des deux sexes, et il eut occasion de montrer dans une des leçons de son cours que les boîtes osseuses des mâles n'avoient point la large et forte saillie de la région occipitale, faillie occupant une superficie de huit lignes d'avant en arrière, et dix- huit dans le sens transversal , et correspondant avec exactitude à la saillie postérieure des lobes du cerveau. Il parottea eflct que les femelles sont industrieuses pour proté- ger leurs enfants ; qu'elles sont aussi plus intelli- gentes que les mâles, en général stupides, lourds, et indiflërents pour leur progéuiture. LE GIBBON AUX MAINS BLANCHES. Hylobates ïar ('). ^ Cette espèce est la plus anciennement connue du genre , et sa description fut tracée par BiifTon f) d'après un individu amené en France fort jeune et qui n'avoit point encore la couleur netleet tranchée des adultes, c'csl-à-dire le pelage noir relevé parla blancheur de celui des mains et des pieds. La de- scription de BuiTon est sous ce rapport tellement incomplète ( bien que ce soit d'après elle que la phrase attribuée par Linnœus h son simia lar ait été faite) que sans la peinture, plus exacte que la de- scription , on ne pourroit balancer h regarder le grand gibbon de l'auteur irançois comme étant identique avec Votiulto. Mais la précision de la gravure ne laisse rien h désirer, puisque plusieurs individus conservés dans les collections de Paris et de Londres sont venus dans ces derniers temps rap- peler tous les caractères qu'elle présente , et par conséquent arrêter, sans permettre de doute, le type du simia lar des auteurs méthodiques. Le gibbon , ainsi que BulTon appelle ce singe dans (■) Le gibbon. BufTon , t. XIV, p. 108 : le grand gib' bon , BufTon , pi. cnl. 54 : simia lar. L. : le gibbon, Audebcrt, Tarn. I , secl. 2, pi. 1 : \fi grand gibbon. En- cyclopédie, pi. 5, fig. 3; Shaw, Gen. Zool.. t. i, part. 1 , p. 12, pi. 5 (copiée de Butron ] : simia longimanot Screber, pi. 3 ; MUIIcr (flgure copiée de Buffon ) : pithe- eus lar. Dcsmarcst, p. 50; GcofTror Salnt^Hilaire, Leçons sténographiées, VII« leçon, p. 34; Latreille, Histoire des Singes, t. I, p. 202 : simia albimana , Vigors et llorsfleld , Zool. Journ.. n» xiii, p. 107. (•} Daubenton en a donné l'anatomie, et une dcscrip* tioD plus exacte que celle de BufTon. r ! 1' 't h u 308 HISTOIRE NATURELLE son texte, ou le grand gibbon , atiisi qu'il le nomme dans ses planches colorit^cs , a éié spécifié de cette manière par ce célèbre naturaliste i « Il n'a point de queue ; les fosses sont pelées , avec de légères callosités ; sa face est plaie , brune , et environnée tout autour d'un cercle de poils gris; il a les dents canines plus grandes h proportion que celles de l'homme ; il a les oreilles nues , noires et arrondies, le poil brun ou gris suivant l'âge ou la race; les bras excessivement longs : il marche sur ses deux pieds de derrière ; il a deux pieds et demi h trois pieds de hauteur. La femelle est sujette, comme les femmes , & un écoulement périodique. » Dans l'histoire générale du gibbon , Buffon an- nonce avoir fait la description sur un individu vi- vant qui n'avoit pas trois pieds de liauleur, mais qui paroissoit être encore dans sa première jeunesse. Il avoit tout autour de la face un cercle de poils gris, qui l'encadroit exactement. Ses yeux étoicnt grands, mais enfoncés dans leur orbite; et la face, aplatie et assez semblable à celle de l'homme , étoit de couleur tannée. Deux individus dont les dépouil- les préparées se trouvoient au cabinet du Jardin du Rof , différoient beaucoup l'un de l'autre par la taille : bien que le second fût adulte, il étoit beau- coup plus petit que le premier, et n'avoit que du brun dans tous les endroits où l'autre avoit du noir. Mais Buffon se trompe ici évidemment en regardant comme appartenant à son gibbon le singe qu'il a figuré dans ses planches coloriées sous le nom de petit gibbon , qui est évidemment une espèce bien distincte. Quant aux habitudes morales du gibbon observé par Buffon , elles sont ainsi présentées : « Ce singe nous a paru d'un naturel tranquille et de mœurs assez douces. Ses mouvements n'étoient ni trop brusques ni trop précipités. Il prenoit doucement ce qu'on lui donnoit à manger; on le nourrissoit de pain, de fruits, d'amandes, etc. Il craigiioit beau- coup le froid et l'humidité, et il n'a pas vécu long- temps hors de son pays natal. Il est originaire des Indes orientales, particulièrement des terres de Coromandcl, de Malacca et des îles Moluques. » Certes une description aussi vague , aujourd'liui que nous connoissons plusieurs espèces du même genre, ne seroit pas très utile pour caractériser l'a- nimal qu'elle concerne, et le séparer de ses congé- nères. La phrase de Linnœus et de Gmclin dans le Syslema Naturœ ( 1. 1 , part. < , p. 27) est eniière- irient calquée sur elle, sans citation de la planche enluminée. Il en est de même de celle d'ErxIeben {Syst. Heg. an., p. 10), dont la synonymie se trouve entachée do citations qui doivent appartenir au gibbon cendré ou moloch. Telles étoicnt les seules lumières qu'on eût sur le gibbon lar, car les au- teur» s'accordèrent & rejeter comme fautive la plan- che S4 des figures coloriées des animiuiq pèdes de Budbn ; planche (>) une des nwj| sans contredit de tout le recueil , et reprii parfaitement ce gibbon , d'ailleurs très liegi par Daubenton , avec son pelage ciiiièrenieiij excepté le pourtour de la face d'un ^riili encadrant par un cercle le tour du visa^J doigts jusqu'aux ongles qui sont, ainsi queU & partir île l'articidation tibio-tarsienne,il'iJ blanc uniforme, tandis que l'extrémitédesi des mains et des pieds est d'un noir prof» debert, dans son histoire des singes (l?!)7jj une figure (^j d'après une peau préparée ai ïéum , où sont conservées les deux traosiiiil couleurs, c'est-à-dire que le tour du visipil extrémités sont d'un blanc pur tandis qii«l(|i est d'un noir uniforme. La seule dcscri|É| soit propre à Audebert se borne à la courie|l suivante : « Le gibbon a deux pieds de I bras sont presque aussi longs que son ( jambes; il est couvert de poils longs, noindij fus; la face est brune, entourée de poilsgrop très ; les mains et les pieds sont aussi cm poils gris. » Le gibbon est donc remarquable par mi allongé et assez grêle , sa tête arrondie, sb|| grands et enroncés. Les poils de la télé, dua dos, des flancs et des membres, sontd'af intense chez les sujets adultes ; la face esiw couleur brune. Un cercle de poils gris im4 traverse le front, s'élargit sur les joucs.ïj tourne la mâchoire inférieure en dessous. I sus des mains, depuis le poignet jiisqu'auii le dessus du pied, depuis la clieville jusqu'il^ nière phalange, sont également recourerlsii gris blancs plus ras que ceux du corps. lij nue du dedans de la main et de la plaiilciisi est de couleur noire, ainsi que lesonglesetf^ mité des phalanges. Le Muséum de Paris possède en cennu individu très bien conservé du gibbon ia8,i pelage , en place du noir intense qui l'âge adulte, est d'un brun fuligineux ou» sale, ce qui peut tenir h quelque différend^ II paroît aussi que le gris blanc du tcurdiir des mains et des pieds, passe souvent i M blanche pure. Les collections de londw' quelques individus de cette espèce, fl encore que des dimensions peu considcrabi«,| qui du reste s'accordent parfaitement aw' scriptions que les auteurs en ont tracées (;• (■) L'individu figuré et décrit par m^m une jeune remclle qui ne pesoit que neuf lin* T (•) Famille l", sccl 2, flg. 1. C) On devra donc donc supprimer r«JI*<" DES MAMMIFÈRES. 20U Ibbon aHXextrrfmU^s blanches habile la pres- se Malacca ; c'est du moins le seul endroit [provienne d'une manière certaine; car il pa- l point se trouver à Sumatra, où l'ounkc le Jcc.Le nom de grand gibbon, qu'on lui a Iprimilivementlorsqu'on ne connoissoit qu'une Vspcce , lui convient d'autant moins aujour- tu'il est bien inférieur, par la taille et par les nions du corps , au siamang. LE GIBBON CENDRÉ, OU MOLOCH. BylobaUi leuciseus (<)• Jlcation la plus positive que les anciens au* lient eue du gibbon cendré doit remonter au ecomte {Mémoires sur la Chine) , qui dit ku aux Moluques une espèce de singe mar- [aturellement sur ses deux pieds, se servant t)ras comme un homme , le visage h peu près lun Ilottentot, mais le corps tout couvert spècede laine grise; étant exactement comme knt, et exprimant parfaitement ses passions [ppétits. Il ajoute que ces singes sont d'un très doux ; que pour montrer leur afTection sonnes qu'ils connoissent ils les embrassent aisent avec des transports singuliers ; que |ces singes qu'il a vu avoit au moins quatre hauteur ; qu'il étoit extrêmement adroit fe plus agile. Celte description est certaine- ^ès exacte pour le temps. De Visme a figuré \i Tramactions phUosophiques (t. LIX , ] , pi. 3} , sons le nom de golock de» habi- |u Bengale , ou singulier» espèce de singe Ir MM. Vtgors et Ilorsûeld sous le nom de simia IM , ayant pour phrase ; Simia ntgra circulo untefaciem; manibus, pedibus albidis. nia golock de He Vlsme, Trant. philos., t. LIX, bl. 3 : lewou-vou, Jimto hinuta. Forster; It, Voyage, t. IV, p. 81 et 82 ; Mus. Lever., 1 tcoutcou. Camper : simia moloch, Audebert, I fam. I», sect. 2 , pi. 2 ( flgure originale ) : long Ipe . white variety , Shaw, Gen. Zoolog. . vol. Il, p. 12 , pi. 6, flg. orig. (1800) :âri66on cen- ller,ii^i;n. an. 284; Griffllb, ii{m.ieà aogl.fp. 254. sans queue, l'animal qui nous occupe. Camper le décrivit sous le nom de wou-xcon , nom que portent chez les Malais plusieurs espèces de gibbons , et . dont le son euphonique rappelle sans doute le cri de . ces singes. Pennant crut qu'il n'étoit qu'une variété du gibbon lar, et Shaw ne l'en distingua pas non plus. Cependant on trouve une excellente figure du moloch dans le Musée de Lever (pi. n" 2), faite d'après nature , et sur le même individu qui a servi de type & la planche n* 6 de Shaw, sous le nom de lo»g armed ape, white variety. Screber distingaei le premier cette espèce , qu'il nomma (pi. 5 B. ) simia leucisea. Audebert, en 1797, en donna une très bonne figure (famille l">, sect. 2, fig. 2), en lui consacrant l'épithèle de moloch, qui paroi t cor- rompu du nom de goloclc de De Visme. Au premier aspect ce gibbon se distingue des autres espèces par la couleur noire foncée de sa fi- gure, de ses mains et de ses pieds , qui contraste avec la teinte de son pelage partout également d'un gris cendré. Un cercle de poils gris plus clairs en- toure la face, et une teinte plus foncée en grisûtro paroit être répandue sur le sommet de la tôle et sur quelques parties externes des membres. Les poils qui recouvrent le corps sont partout également fournis ; ils sont généralement longs et laineux , et les mains et les doigts jusqu'aux ongles en sont re- couverts. De fortes callosités se dessinent sur les fesses. Le moloch décrit par Audebert n'avoit que vingt pouces de hauteur. Un bel individu , conservé en ce moment dans les galeries du Muséum , a près de deux pieds et demi. On dit que la taille de ces gib- bons peut acquérir, dans l'âge adulte , jusqu'à trois pieds et plus. Le moloch est assez bien proportionné dans tou- tes ses parties sous le rapport de la force ; car, quant h la longueur, les membres supérieurs égalent h la fois et le corps et les jambes. Camper rapporte qu'il marche souvent debout et qu'il grimpe sur les bambous, où ses grands bras lui servent de balan- cier pour le maintenir en équilibre. On le dit colé- rique et capricieux, inconstant comme un cnriint. Ce singe , nommé wou-wou par les Javanois , n'a encore été rapporté que des forêts intérieures de la grande île de Java , bien que quelques auteurs le disent des Moluques. Les jeunes individus sont parfois d'un blond uni- forme , tandis que la robe des vieux se fonce quel- quefois en gris, ce qui tient h ce que chaque poil est blanchâtre h sa base et gris à son sommet. Le» doigts de cette espèce , soit du mâle , soit de la fe- melle, sont complètement libres. Elle ne vit point non plus en troupe , mais bien par couples appareil- lés et solitaires. En captivité ce singe devient mé- lancolique et indolent, tandis qu'à l'état de liberté 27 \lh ' > ^i 210 lilSTOIRE NATURELLE •n lo voit fréquemment se pendre aux rameaux les plus frêles et s'en servir comme d'une escarpolette pour s'vou, déjà employé par Camper et f pour le moloch de Java, et qui paroit éireo nomination que les Malais donnent iadiitiM à tous les gibbons de petite taille. Les individus envoyés de Sumatra parM.i Uuvaucel permettent d'en tracer la descripM|| vante. Hauteur de l'animal lorsqu'il est debout. . ) I Longueur de la tête , mesurée du bout do museau i rocciput 'I — du corps, de l'occiput aux callosités dei fesses. «.4 ...•il — du bras. . . • — de l'avant-bras. , M •- de la cuisse. . • • H — de la Jambe ' ' Le gibbon varié a' son pelage composa M d'une seule nature, épais et laineux en ap|<| les jambes très déjetées en dehors, let pieds courts, ceux des mains longs, pouce qui est court; ce qui est l'inverse daij où le pouce est long. Les yeux sont enfof leur orbite, et ont une pupille ronde. Lo" du poil varient suivant lei âges et les wxetilr I tm-wou. moin ju'il est plus rare Ifficile à prendre, Inoms, dont Je mei 7". parce qu'il es j cri. f animal a la face "nem teinte en brui •pprocliés et d'au! [orbiiaire est fort > l'îson ner, moin la de larges narir filon est garni de ( i" pas; ses oreilles l' Pt <5pais favoris 1 pecu blanc large ■«l au-dessas des a DES MAMMIFÈRES. 211 lies »ont d'iln brun Irèi toneà lur la télé, !• Ire, la parlio externe des brai et des Jambes u'dux genoux, s'éclaircissant sur 1rs épaules, le et passant au blond presque blane sur les l Le pourtour de la région anale offre un mé- i de brunllre, de blanc et de roux, qui s'étend L'iux jarrets. Le dessus des mains et des pieds Fun brun tr*s foncé , pareil à celui du rentre. boils sont longs sur le cou , crispés sur les épau- Irès courts et très serrés sur les reins. Les fe- |bs, plus petites qu'eux, ont les sourcils moins bncds que les mflles, se fondant dans le brun tétci les favoris sont aussi moins longs et I eolords. Les jeunes sont presque en entier |blanc jaunâtre peu intense. gibbon varié est d'un naturel très timide, éloigné de partager, môme dons les propor- Idc la taille, ni la force ni la hardiesse du sia- y Sir Rarfles rapporte que les naturels de Su- j accordent h ce singe une exquise sensibilité ; Inscnt qu'un gibbon do cette espèce, leur «n- ïuti, motirroit de chagrin s'il voyoit qu'un autre pi lui fût préféré ; et, pour légitimer ce profond nent de jalousie, M. RafUes assure qu'un indi- I qu'il conscrvoit vivant, tomba malade parc* Icaressoit journellement devant lui un siamang hent élevé en captivité, et qu'il no so remit Itnqa'on eut éloigné son rival. Ine sait si l'on doit regarder comme une va- le celle espèce le gibbon d'un brun peu intense, I face noire est entourée d'un cercle plus clair, Itaux environs de Bancoolen. ps ne bornerons point aux détails précédents i que nous avons h dire de l'animal qui nous B; nous emprunterons h M. Alfred Duvaucel kervations locales qu'on trouve consignées Tliistoire du wou-wou écrite par M. Frédéric I troN-teôtt, moins connu que le siamang, qu'il est plus rare et que son agilité le rend Irricile à prendre, porte ici (à Sumatra) plu- Inoms, dont le meilleur est celui que nous lui p, parce qu'il est la plus juste expression Jcri. |t animal a la face nue, d'un bleu noirfltre, nent teinte en brun dans la femelle ; ses yeux Ipprochcs et d'autant plus enfoncés que son lorbilaire est fort saillante, et qu'il n'a point |t ; son nez , moins aplati que celui du sia- |a de larges narines ouvertes latéralement; mon est garni de quelques poils noirs qui ne M pas; ses oreilles sont en partie cachées par » et épais favoris blanchâtres, qui s'unissent ^ndeau blanc large de six lignes, situé ittimé- ni au-dessus des sourcils. » La couleur Irieérialne de ce singe et le manque de termes précis pour l'expression des diverses teintes permettent difficilement d'en donner uns idée fixe à ceux qui n'ont pas ru l'animal < d'ailleurs cette couleur varie avec l'Age , et change selon le sexe. Le pelage des wou-wous est lisse, brillant, et d'un brun très foncé sur la tête, le ventre, la partie interne des bras et des jambes Jusqu'aux genoux ; Il S'éclaircit insensiblement vers les épaules, s'allonge sur le cou, puis se crispe, devient tant soit peu lai- neux , et enlin très court, très serré, et d'un blond presque blanc au bas des reins. La région lalirale do l'anus est un mélange de brun , de blanc et do roux, qui s'étend juscpi'aux jarrets ; 1rs mains et les pieds en dessus sont d'un brun très foncé, pareil à celui du ventre. » Dans la femelle, peu velue en avant, les sour- cils moins prononcés se (fondent dans le brun de la tête. Ses favoris sont aussi moins colorés et moins longs que ceux du mflle , mais néanmoins encore assez grands pour rendre sa tête plus largo que haute; ce qui donne h la physionomie des wou-wous un caractère étrange et particulier fort différent du caractère du siamang, quoique ces animaux aient d'ailleurs la plus grande ressemblance. Les jeunes sont d'un blanc jaunâtre uniforme. » Ces singes', qui vivent plus souvent isolés par couple qu'en famille, sont les plus rares de ceux qui se trouvent ici , puisque sur cinq ou six wou-wous on voit toujours cent siamangs. Bien différent de ceux-ci par son agilité surprenante, le wou-wou échappe ainsi qu'un oiseau, et, comme lui, ne peut guère être atteint qu'au vol s à peine a-t-il aperçu le danger qu'il en est déjà loin. Grimpant rapidement au sommet des arbres, il y saisit la branche la plus flexible, se balance deux ou trois fois pour prendre son élan , et franchit ainsi plusieurs fois de suite , sans effort comme sans fatigue, des espaces de qua- rante pieds. « En domesticité le wou-wou n'annonce pas une faculté aussi extraordinaire. S'il est moins lourd que le siamang , si sa taille est plus élancée, ses mouvements plus faciles et plus prompts, il est aussi beaucoup moins vif que les autres singes; et dans ses bras longs et grêles, dans ses jambes courtes et déjetées, on est loin de soupçonner des muscles aussi vigoureux et une adresse aussi mer- veilleuse. » La nature ne l'a pas doué d'une grande intelli- gence; la sienne n'est guère moins bornée que celle du siamang. Tous deux sont dépourvus de front ; et c'est un des grands points de coïncidenco entre ces deux espèces. Ce que j'ai vu me persuade néanmoins qu'il est susceptible de quelque éduca- tion : il n'a pas l'imperturbable apathie du siamang ; on l'efflraie , et on le rassure ; il fuit le danger, et *^ ii ,'\ ! I IL: 212 HISTOIRE NATURELLE m rcctiorclio les rareMcs; il est gourmand, curieux, fumilirr, quolqiicrois gai. M Quoiqu'il dill'èro du liamang par l'uLscnco d'un sac guttural, son cri est cpcndant h peu près le lui^inc. Ainsi ce sac ne Jou' . >i( pas dans la voix lo lAlc qu'on lui suppose, ou il scroil remplacti dans le woM-wou par qucl(|uc oignnc analogue. » Cette espôcc de gihiion , outre ses couleurs , est surtout remarquable par l'cxtrôme longueur de ses Itras, qui, lorsqu'il est debout sur ses Jambes de derrière, descendent jusqu'h ses talons, c'est-ft* dire que le bout de ses doigts touche presque & terre.» .. i» LE GIBBON OUNKO. Jlylobitestmho{^). ■' Sir RalTIes est le premier auteur qui ait mentionné ce gil)bon, d'une manière très vogue il est vrai, en le regnrdnnt comme identique avec le gibbon h ex- trémités blanches ou «m/a lar de Linnœus. Son in- dication , que nous citons textuellement pour éviter toute réclamation , est en clTet réduite & la phrase suivante : » On trouve dans la presqu'île do Maiucca un gibbon plus petit que le siamang, qui est proba- blement le véritable «('mm lar. Sa taille ne dépasse pas deux pieds de hauteur; son pelage est entière- ment noir, excepté autour de la figure, où règne un cercle blanc. Les Malais le nomment ungka »tam. » M. Fr. Guvier, en décrivant l'ounko, crut égale- ment y reconnoltre le grand gibbon de BulTon ou st- mia lar de Linnœus. Les modifications de couleurs que présente la femelle lui inspirèrent seules quel- ques doutes; mais, ainsi que nous espérons l'avoir prouvé en parlant du gibbon h extrémités blanches, l'ounko forme une espèce nette et bien distincte que personne ne sera tenté de confondre avec le gibbon lar. Depuis M. GrifGth a donné, dans son édition angloise du Règne animal, une excellente figure de l'ounko sous le nom de smaller gibdon ou simia lar, minor. Peut-être seroit-ll nécessaire de suppri- mer le nom d'ounko adopté par M. Fr. Cuvier, parce que ce mol malais, légèrement altéré, est un term» générique pour plusieurs espèces, et que rien n'em- brouille plus la synonymie, surtout pour les voya- (■) Simia lar, Raffles, Trans. Soe. Linn, . Lond., t. XIII, p. 242 : l'ounko, hylobatet lar, Fr. Cuvier, Mamrdif., juin 1824; Dictionn. des Scienc. nat., i XXXVI, p. 289: smaller gibbon, simia lar. minor. Grirnih, pi. orig., et p. 254 du ttêgn.anim.. édit.angl.: hylobates Rafflei , Geoffray , lef on» «(énoigrr. , vile le- çon, p. 34: simia eoncolor . Harlan, Jotirn. oftke Acad- nat. Se. Phil., t. V, pi. 9 : l'ounAo , Bory de Saint Viocent, iMctton». Uath. t. JM, p. 284. geurs, que ces dénominations de pays dcvtnvi| ciliques. Tel est aussi le motif qui nous a ftiit le nom de wou-wou , que deux ou trois nfiA trouveroient porter aujourd'hui. Les siamangs , soit mHlcs et femelles, onil et le médius des pieds soudés > il parolt que «a tèrc se retrouve également, mais chez lei I seulement des gibbons varié et ounko. Ce i présente donc chez le mAlc un pelage enti noir, excepté autour de la figure, où se dNwj cercle d'un blanc plus ou moins pur qui t'A sur les Joues et sur les oreillei tous forme dei épaisses et développées. Les mains, lespi«li,||j sage même, sont également d'un noir inlNtl femelle, un peu plus petite que le mAle.enj ainsi par sa taille, ses doigts soudés, et suttM|| l'ubsencc complète do l'encadrement blancdiiq^f qui est remplacé par deux traits blancs, lép peu apparents autour des yeux. Tels sont au reste les détails dont nousi redevable & M. Duvauccl. n Notre troisième gibbon, que J'appellenin comme les Malais de Padang, est encore pla^ que le précédent, puisque depuis quinze niMi| matra nous n'avions Jamais soupçonné soneùi Au moment où je vous écris, j'en posièJei mille entière, lo père, la mère et l'cnfaD^ tués presque ensemble. J'en ai vu plusleani absolument semblables : ainsi vous pouvezo sur l'existence certaine de cette espèce. » L'ounko est un psu moins grand que leij wou (gibbon varié), auquel il ressemble lelli sous presque tous les rapports qu'on ne i guère entre eux d'autre dilTérencc quodoij couleur. Il est tout couvert d'un poil longtiii moins noir et moins brillant que celui du lia se rapprochant de celui du wou-wou parul( dans certains endroits, par un léger reOelli varie selon l'incidence de la lumière, et park des reins et le dessus des cuisses d'un broll bien prononcé t il lui ressemble encore pirij deau blanequi passe immédiatement au-< sourcils, et vient se perdre sur les côtésdaBilj favoris blunchdlres, unis eux-mêmes au ■ également blanc. La gorge n'est pas nueeti comme dans le siamang, mais scuiemcnl! poils moins longs et moins fournis que ceuiilil Irc. Au milieu de la poitrine du main est uhJ grise peu apparente cl peut-être accidentelle.C dans les autres espèces , le scrotum est coi" longs poiis qui forment un pinceau iôgôrenmlj sûlre au bout. Ainsi l'ounko tient élroiio siamang par la nature et la couleur de soi^ au wou-wou par ses sourcils et ses favoriJi'" sionomie et ses proportions, par l'absence J f ullural , et par l'imioa de l'iodei au m^' DES MAMMIFÈRES. 213 elle ttalemant. Entra autrei earaclèrci osidolo- es Je citerai une quatoriiètne côlo qui mani|uo {deux autres gibboni. lia feniello de l'ounko, leniihlemcnt plus petite Ile mile, en liiiïtTC encore par l'ulisciico des fa- iblinn. Sa létcrtt toute noire, à l'ciccption do triils blancs autour des youx. Sa poitrine et rentre sont peu velus ; mais les poils du dos , des klesclilc lu nuque, sont fort longs, et lui fur- [t une sorte de crinière. Ce caractère existe aussi I lessiamangs et les wou-wous ; mais dans aucun II n'est il beaucoup près aussi prononcé. » ■oui ne pouvons nous dispenser de regarder ne une rcmelle du gibtwn ounko l'animal di- kt figuré par le docteur llarlan (Journal de l'A- me des tcitnces naîurelUi de Philadelphie, pi. Oj sous le nom de tinge vnicolore ou iinùa D(or('). Cependant la description de cet auteur ^i vague qu'on no peut aflirmcr cette IdcnlitO I manière précise. Le gibbon du docteur Ifarlan onduit à New- York dans le mois de mai t82U, oTcnoitde l'Ile de Uornéo. Chaque maxillaire kit que douze dents, et deux molaires latérales puvoient encore cachées dans leur alvéole lors- et animal , qu'on supposoil âgé à peine de deux Ivintà mourir. Sa taille, mesurée de l'occiput ^'au talon, oiïroitdeux pieds deux pouces. Le ivoit six pouces cinq lignes , l'avant-bras neuf i,les mains et les doigts cinq pouces quatre I, les cuisses cinq pouces trois lignes, les jam- Ix pouces deux lignes, le pied quatre pouces jignes, le tronc dix pouces quatre lignes, la tétc ou onze pouces deux lignes, l'espace nu de la trois pouces, la clrconrércncc de la poitrine poucesdcux lignes, celle de la tétc dix pouces. poils, partout abondamment serrés, étoicnt lei noirs, épais et laineux ; la teinte de la peau poire, et les callosités des fesses seulement ru- ktaires. Lorsque cet animal se tenoit debout , Kgtsdc la main touchoicnt presque le sol. Sur Wace unie la station bipède lui étoit familière; llparoissoit bien plus liabile pour grimper le es cordages , s'y accrocher avec ses pieds , en yant ses membres supérieurs comme des ba- rs; mais il marchoit à quatre pattes lorsqu'il Bans l'endroit où il avoit l'habitude de dormir. m pour les fruits étoit très vif, et l'on a at- I la dysenterie qui l'a fait périr à l'excès de ce Ide nourriture. Il avoit au reste, dit M. Ilar- ■ docilité et l'intelligence qui caractérisent les FPor« piUt nigrii obtecto ; facie. palmit , et Vunudis; eute nigro; palmit pentunguibus; plongittimincauda. et saceulis buccarum et Vf omnmo earentibus ; natibus leviter callosis ; rommtntiore , et angulo faciali plu$ tUvato r'^*maMt}/roLiHnai. (Harlan. ) orangs; il avoit surtout le goA( le plut vif pour les insectes, et paroissoit se délecter avec les mouchei, auxquelles il faisoit une chasse active. En dissé(|uant le cadavre do ce gibbon, on trouva dans l'abdomen des adhérences du péritoine , do l'é- pipluon et des intestins. Les glandes du mésentère étoient tuméfiées , et le péritoine étoit recouvert d« tubercules ulcérés Lri muqueuses de l'estomac et du tube intestinal offroient les traces les plus évidentes de vives phlcgmasies. Telles étoient les altérations pathologiques. Les particularités anatomiques d'or- ganisation qui méritent le plus d'être citées étoient les suivantes : le foie, par sa forme comme par le nombre de ses lobes, ressemblait h celui de riiom- me. L'appendice vcrmiformo étoit développé d'une manière remarquable. Le sternum n'étoit composé que de deux pièces. On comptoit vingt-cinq anneaux à la liacliéc-artèro, quatorze côtes sur les parties la< téralesde la poitrine, sept vertcl H • i. i' i i i ' 'H M î' âi4 HISTOIRE NATURELLE li I .(, '( f;- de M. John Hanter (>), sont plas souvent remarqués chez le taureau que chez les autres mammifères ; mais dans aucun cas ces auteurs n'ont trouvé l'en- semble des organes des deux sexes complet : quel- ques uns de ces organes manquoient ou n'existaient qu'ft l'état rudimentaire. » Le fait qui approche le plus en perfection du su- jet de la description actuelle est celui que rapporte Blascagni dans le Bxdletin de la Faculté de méde- cine, \S\i , p. 170, où il décrit un taureau avec les organes mflles joints & des ovaires, un utérus et un vagin; mais en place d'une vulve le vagin avoit son oririce dans l'urëlre. Il y a aussi un autre cas à peu près semblable, décrit dans le Médical Repotitory, n<> XLv, d'un homme de Lisbonne unissant les deux sexes avec l'apparence de la plus grande perfection. Le sujet avoit vingt-un ans, fut deux fois enceinte, et avorta au troisième et au cinquième mois. Il est vrai que quoique le pénis et les testicules oxistas^ sent, et même avec leurs conduits excréteurs, on ne s'en assura point par l'investigation anatomique. ( Voyez Dlclionnaire des sciences médicales, article Cas rares.) » Ces observations démontrent du moins là pos- sibilité de l'existence d'hermaphrodites complets , même dans les plus hautes classes des animaux. Celui qui est le sujet de cette description fournira peut-être une preuve nouvelle de l'existence de la réunion des deux sexes sur un même individu. » Le pénis avoit environ un pouce de long, et étoit susceptible d'érection : il se lerminoit comme h l'or- dinaire par un gland, mais qui étoit imperforé ; une profonde rainure occupoit sa surface inférieure et tenoit lieu d'urètre, en s'étendant jusqu'aux deux tiers de la longueur du pénis, la portion qui restoit étant recouverte d'une membrane mince, diaphane, épidermoTque, fermant aussi l'oririce externe du va- gin, en s'étendant sur la vulve. Le vagin étoit assez large, et se trouvoit sillonné par des raies transver- sales, d6s débris de nymphes, et les lèvres étoient visibles à l'extérieur. Le méat urinairc s'ouvroit sous le pubis dans le vagin ; l'urine dcvoit être dirigée le long du sillon du pénis par la membrane qui fer- moit roriilce du vagin ; le museau de tanche éloit environné par de petites glandes arrondies, l'oriflce admettant une large sonde dans la cavité de l'utérus, organ' qui parut parfait, avec tous ses appendices; les ligaments ronds et larges enveloppant des ovaires bien prononcés , et dans les rapports habituels {^). (■) Obtervations sur certaines partie» de l'économie animale. Londre8>1702. (•) Les organes mAlcs et femelles de la génération dans cet animal étoient aussi parruits qu'ils pouvoicnt l'être dans un si Jeune individu , et ressembloient ft ceux des autres orangs du même &ge ; de petits œufs étoient visibles dans l'ovaire. ^ m- Le scroturti se trouvoit divisé en tme poche dej que cAlé des grandis lèvres, h la base dui revêtu de poils. Les testicules étoient plieè^ quement sous la peau de l'aine à deux pouteii symphyse du pubis, et paroissoient très ton ment formés et même munis de leur épidf Malgré un examen minutieux on ne put dji de vésicules séminales , mais on crut rea l'orifice des vaisseaux déférents dans une pdA verture béante dans le vagin , au-dessus do g nairc. Malheureusement on sépara les tesllcoltijl la dissection. » M. Harlan, dans la supposition oft les demi dont ce gibbon étoit porteur eussent été parfaii conformés, se demande si cet animal n'efit|i^ se féconder lui-même après avoir brisé la ma placée dans le vagin. Mais ^ bien qu'en Amérli individu ait passé pour mAle, tout portcècmii ce n'étoit qu'une femelle dont le clitoris, aUJ cela arrive fréquemment chez les singes, Ml| gemcnt développé. On doit penser égalemenif une sorte de super fétation les organes miles i parfaitement simulés, ainsi qu'on en a uni frappant par cette jeune fille que tout Parilt| voir ; mais, d'un autre côté, il est fort proh les testicules n'avoient nullement l'organisiÉj time que ces organes ont chez les mflles. Dé| les cas cette observation neuve et intéresNill un exemple de plus des aberrations oadal auxquels la nature se livre souvent en cMl les espèces, mais bien seulement les iniitUl LE GIBBON HOOLOCH. ffyhhates hooloeh. Ricii. HaruiCJ. j Le docteur Harlan a décrit sous le nom k\ bon h oolo( h un grand singe observé dans le n d'Âssam, et ce nom de hooloeh paroitélren lequel le désignent les habitanis de la répS] vit. Les détails fournis à son sujet parcen» sont les suivants : l'individu figuré apparu (•) Description of a spccies of Orang, froln tM eastern province of Brilish east India.litHrM of ^ssam : Trans. am. pliil. soc., vol. IV,d')>N P'- 2- ,J Simia : Colour of the skin and hair deep H^ niiie Icelli very long ; a band ofwiïilisli grejt' eacli eye. Molal iengl, aboul Iwo fcct six inchdj nis eiglit Inclies ninelenllis ; radius nine ineWj froni liiebeginning oflhewrist lo IheendofJ six inclies ; Inferior extremlliesaboiil lliirl«*" tlie root six Incbes. Habitat. riarrow-Hllli,*'r probabi; eitending inlo China lielwMiiJ twenty-five and twenty-ioyendegreeinorllil DES MAMMIFÈRES. 215 jiâle, et avoit été conservé vivant par le doc- lurough; àcequ'il paroUroit, la femelle ne dif- It point de ce dernier. Mais il n'en est pas de [des jeunes qui possèdent quelques caractères fclifs. i espèce habite principalement les monts Gar- kux environs de Qoalpara , par 20 degrés de nord , et ses mœurs sont remarquables par lîité, l'aiTeclionetune teinte de mélancolie qui Binent i les naturels affirment que le hoolocii rouve point au midi du royaume d'Assam. «roîtroit, à en juger par quelques détails, que bt de ce gibbon qu'auroit parlé très brièvement Ireiliedans son Histoire des singes (p. 140), en uant, d'après M. Harwood, sous le nom de L'individu dont il est question étoit une B, dont le flux menstruel couloit avec régula- [que rendoient intéressante les plus aimables s, son adresse à se servir de divers ustensiles à l'usage de l'homme, et une grande dou- ons ses habitudes. Ce vonloch se nourrissoit (et de matières végétales , poussoit un cri que Ht rendre par les syllabes yaa-hou, yaa-hou I, et trempoit ses doigts dans l'eau, et les ||uand il ressentoit de la soif, etc., etc. ooloeh décrit par le docteur Harlan , malgré ément de température de la latitude où il vit, ^ire beaucoup moins susceptible que les autres i de gibbon de supporter sans accidents les [nsde l'atmosphère, lise distingue aussi par- Dt des singes lar, kueisca , agilis, syndacty- pncolor, soit par la taille , soit par la colo- lu pelage, les proportions du corps et les hes poils. Il se rapproche du siamang de sir [par quelques unes de ses habitudes, et plus penl par sa manière de boire; mais il en dif- uiie par beaucoup d'autres caractères. Il a jet les formes de la femelle de l'ounko ( H. |F. Cuv. } , et s'en éloigne par sa coloration ositiondes taches; mais ce sont surtout les j^eccs deux «spcces qui présentent des diffé- anchées. Leurs mœurs d'ailleurs ne sont pas les. olochala peau d'un noir profond. Le pelage gllerdecelle couleur, si l'on en excepte une '• poils grisâtres qui règne sur le front du |ulte. Les poils qui recouvrent le dessus des ont très longs , et ceux de l'avant-bras sont lés. Les jeunes ont à peu près la moitié delà I vieux , mais ils ont une particularité assez Hstiquc, c'est d'avoir proportionnellement J)ras beaucoup plus court que le bras, tandis jileux portions des membres supérieurs sont |longueur chez les père et mère : le pelage Vmiersestun brun noirâtre, avec des poils m le dessus de la main et du pied. Quel- ques poils grisâtres se montrent sur le' dos, et des- sinent une ligne qui s'étend sur le corps jusqu'au milieu du front. ËuRn , le bandeau gris des adultes est chez les jeunes interrompu au milieu par des poils noirs. Cesing:e est surtout remarquable par des canines très développées. Il se pourroit que le liooloch fût identique avec le gibbon assez clairement mentionné par quelques vieux auteurs, Nieuhoff entres autres, sous le nom de fivé , et vivant sur les frontières de la Chine dans le royaume de Gannore: singe qu'on dit (<) rare, ayant la forme humaine, les bras très longs, et le corps noir et velu. Ce gibbon vit plus exclusivement sur les chaînes inférieures des montagnes, sans être organisé pour supporter les froids intenses des rangées des gar- rows h plus de 40Oà 50U pieds de hauteur. Sa nour- riture, dans l'étatde liberté, consiste principalement en fruits abondants dans les Jungles ou forêts maré- cageuses de celte contrée, en autres semences, et baies de l'arbre sacré des Indiens nommépapultree, et aussi en jeunes pousses d'herbes, dont il suce le suc en rejetant le parenchyme indigeste. Ses mou- vements sont rapides; et c'est avec la plus grande prestesse qu'on le voit gravir le tronc des palmiers, sauter de branches en branches, et fuir à travers les arbres des forêts. En domesticité , on peut le priver aisément, et alors il no dédaigne pas ni les œufs, ni le café et le chocolat ; mais il a peu de goût pour les viandes cuites. Souvent M. Burough a vu l'in- dividu qu'il possédoit en vie prendre un vase rem- pli de liquide avec ses mains, et boire en le portant à ses lèvres. Les aliments qu'il préférait conslstoient en riz bouilli , en pain trempé dans du lait sucré, en bananes et oranges , et il ne dédaignoit même pas les insectes, surtout les araignées qu'il saisissoit avec adresse dausles fentes des murdilles. I)o mémo que les Indiens qui ont horreur de la viande, ce singe manifestoit la plus vive antipathie pour la chair de bœuf ou de porc, bien qu'il ait essayé de manger du poisson frit. Doux par caractère, il sai- sissoit toutes les occasions de manifester son affection pour son maître. Dès le matin, il lui rendoit visite en poussant un son guttural xchou-uohou-whou de contentement pendant plus de dix minutes ; puis il cnlaçoit ses membres aux siens, et sembloit éprou- ver une vive satisfaction de ses caresses. Il le recon- noissoit à sa voix, et s'empressoit d'accourir à son appel. On ignore combien d'années peut vivre ce grand singe. (*} Recueil des voyages , etc. Roaen, t. 8, p. i99. , 216 HISTOIRE NATURELLE 'i Il : LES SEMNOPITHÈQUES. Semnopithecus. Fn. Cuv. jlcs gibbons, que caractérisent principalement les proportions exagérées de leurs membres , tien- nent à la fois des orangs, par la disposition de plu- sieurs de leurs parties , et se lient aux guenons de l'Asie par les semnopilhcques, sorte de singes que rendent remarquables des membres longs et minces sans doute, mais surtout une queue plus allongée encore que celle des macaques , et qu'ils portent assez ordinairement relevée sur le dos. Ainsi parles traits de leur face, par les formes amaigries et grêles de leurs membres, par des cal- losités développées recouvrant les tubérosités de l'ischion , les semnopithèques s'unissent aux gib- bons ; mais leur longue queue les en distingue de prime abord , et annonce sous ce rapport un degré plus inférieur d'animalité, degré qu'attestent aussi quelques replis de la peau de la face , simulant des abajoues rudimentaires qu'on sait être propres à tant de singes plus grossiers. Toutefois, bien que chez certaines espèces de semnopithèques ces caractères extérieurs soient dis- tincts , ils ne sufGroient cependant pas pour les iso- ler nettement dans un cadre zoologiquc, puisqu'il se présenteroit des circonstances où quelques espè- ces de ces singes, par des proportions plus norma- les de leurs membres, viendroient h se confondre avec les macaques d'Asie, et même avec les gue- nons d'Afrique. M. Frédéric Guvier, l'auteur de ce genre, a donc dû se servir de caractères secondaires qu'il n'a pu puiser dans l'ensemble du système de la dentition , puisque les semnopithèques ont , comme les gibbons , trente-deux dents , mais qu'il a tirés des éminences qui hérissent la couronne des molaires ; ainsi la dernière mâchelièrc inférieure , au lieu d'avoir une couronne à peu près circulaire, présente au contraire cette partie allongée et termi- née par un talon ('). Les diverses espèces de dents sont ainsi réparties aux deux maxillaires : le supé- rieur a quatre incisives, deux canines, quntre faus- ses molaires, et six vraies; ce nombre de seize dents se trouve reproduit exactement dans le même ordre k la mâchoire inférieure. Les canines dépassent les incisives d'une manière notable. Les semnopithèques ont leur face aplatie et nue, le nez très peu saillant, des sourcils épais et diri- gés en avant , ce qui est dû à un renflement assez (•)Fr. Cuvier, dei Dents, etc., pi, 5; cl Mammifères, Mit. ln-4<>, pag. 27. remarquable des crêtes sourcilières : leurpelug généralement teint de vives couleurs, et lesdi gue éminemment sous ce rapport. Avec leurs membres allongés, souples et on peut d'avance affirmer que les semnopit vivent dans les forêts les plus profondes,-! trouvent dans les arbres un refuge sûr et coiul. et que de branche en branche ils s'élancent dJ milieu, pour lequel leur organisation est accod dée. Leurs longs bras en balancier alteigneoi^ ment les rameaux , que leurs pieds saisissNi; s'y accrochent ou s'en servent comme d'éch tandis que sur le sol leurs mouvements derie gênés et gauches. Les m(rurs de ces singes ne nous sontpoiili nues; ce qu'en disent les auteurs se boroell peindre comme déliants, soucieux, trèsatii leur liberté, et peu susceptibles de sefanii_ avec la captivité, à moins qu'ils ne soient té) nés. Leur humeur est irascible, et leur _ sauvage. Vieux, ils sont intraitables etd'uMii gne méchanceté. Les naturalistes de la fin du dernier tiéài noissoient quatre espèces de singes que Ini dateurs placent aujourd'hui parmi les seno, ques ; c'étoient le doue, le kahau, YMi maure. Trois ou quatre autres espèces u ques, leicimepaye, croo et kra, ont étéi vertes dans ces dernières années, et enrichir ce nouveau genre , auquel il ftm contredit réunir hpyrrhus de M. Horsfield. Les semnopithèques habitent exclusire Asie, et principalement dans les grandes ila| Malaisie. Us se réunissent en troupes noolnL que redoutent les habitants par le maFaD(ii|r| vastateur qui les suit; et cependant renleili,| exemple , vénéré sur le continent de l'Iodei sectateurs de Brama, y jouit du privilège! de ne jamais être troublé lorsqu'il cueille I fruits, pille leurs jardins : et mille foisb celui qu'une telle visite vient assurer deli| tion des dieux ! M. Otto a publié l'anatomie d'une espèeei nommée cercopithecus ? leucoprymnut,fi\ très certainement un semnopithèque. Son! permet d'apprécier les modification!! que| les viscères de ce singe, qui est peut-être i avec le kra de sir Radies. lE sem: Stmnop «'"elaplujhaWtuI mntnuea, Llnnasi (•2*;BuffoD,p|.4if nmhina monkeyi }'*mn(t singe d»\ ["""naj.espis:!-! '7!;%l;Shawl '.Geoffroy, i„„.rfj [yonn.desSeienJl '';f'P'-«.p.38 *<""»". U, p. 93 1 DES MAMMIFÈRES. 217 lE SEMNOPITHEQUE DOUC. Smnopitheeus nemœtu ('). j donc est une des espèces de quadrumanes le j anciennement connues ; ce n'est point toutefois l'iacde Fiacourt, ainsi que l'a pensé Erxieben, l'ilc de Madagascar ne nourrit point de singes, dividu que Buflbnet Daut)enton ont décrit étoit ]ilé,etne présentoit aucun vestige de callosités lles'jises, parce que dans la préparation on It remplacé la peau endommagée de cette partie elle qui l'avoisinoit. Or Illiger, dans son Prô- ne, s'est servi de ce caractère fugace pour éla- [sous le nom de lasiopyga un genre destiné à Iroiricdouc, le hocheuretlepelit cynocéphal ferme de lasiopyge fut forgé du grec Umot , ve- letdenvTYi, région anale , pour indiquer l'ab- I supposée de nudité sur les fesses. Mais dans lernières années les dépouilles nombreuses en- es de la Cochinchine ont prouvé la fausseté de Iraclère, et que les singes du genre lasiopyge Ifdoient des callosités très évidentes sur les is- s. I doue, quel que soit son âge, quel que soit me, allecte dans la coloration de son pelage pintes qui sont propres à l'individu adulte. II ^u de mammifères qui aient été plus favorisés ! rapport. Sa face, d'un jaune mat, est relevée blanc pur des côtés de la télé, la raie rouge averse les tempes, le d /ant du cou, et le kau noir qui couvre le front. L'occiput et le [sont d'un gris verdâtre résultant de ce que I poil est annelé de gris verdâtre , de jaunâ- de blase ; les avant -bras sont blancs; les I noires, ainsi que les pieds ; le croupion et la d'un blanc pur; les fesses et les cuisses noi- t les jambes d'un rouge-brun fort vif. On con- kue des couleurs aussi nettement tranchées , JTivement opposées , donnent à l'habit de ce lune apparence extraordinaire et peu com- Kaille la plus habituelle du doue est de deux pmfonemaa, LinnaBus, Gmelin : ledoue^Scre- l'24; BufTon, pi. 41, édil. tn-4o, et pi. col. 256 : IckincAina monkey, Penoant, Quadrupèdes, fie grand singe d« la Cochinchine. Brisson , I animal , esp 18 : le doue, Audebert : Singes . V sect. 1, flg. 1 ; shav, Gen. Zoolog. :pygathrix ji», Geoffroy, Ann. du JMut.. t. XIX, p. 90 : cer- kcuj fwmaui. Desmarest, Mammifères, sp. 11, IfiicHonn. des Seiene. natur., t. XX, p. 32; En- m, pi. 15, flg. 1 : le douo , Fr. Cuvler, Mam- 1. in4», pi. 12, p. 38; G. Cuvler, Régne animal, * MUlon , 1. 1 , p. 93 ; Favorite , p. 3, Mammif. pieds et quelques pouces , et la queue est générales ment comprise dans ces dimensions pour dix-neuf à vingt pouces. Ses formes sont massives, ou du I oins les membres sont proportionnés dans des rapports assez justes avec les autres parties du corps. C'est ainsi que les jambes et les bras sont ro- bustes et moins grêles que chrz les semnopithèques croo et cimepaye. Sa tête est arrondie et médiocre dans son volume; les oreilles sont nues et peu dé' veloppées, les bras descendent jusqu'aux fesses ; les doigts des mains sont longs , mais en revanche le pouce est très court ; la queue est arrondie , longue et grêle. Les femelles ont un clitoris très saillant. Si nous nous livrons à un examen détaillé des particularités qui distinguent cette belle espèce de singe, nous verrons que le brun qui teint le dessus de la télc est arrêté en avant par un bandeau brun- roux. Les joues sont revêtues de poils tris longs, déjetés en dehors, et d'un blanc légèrement teint de roussâlre; la gorge est d'un marron roux, les épaules sont noires, les avant-bras blanchâtres, les cuisses noires, les jambes d'un marron fort vif; les poils des avant-bras sont dirigés vers le poignet comme chez tous les singes qui vont suivre , et dif- fèrent en cela de ce qui a lieu chez les orangs ; la peau nue des surfaces palmaire et plantaire est de couleur noire, ainsi que le tour des yeux et la mu- queuse des lèvres. Le doue a son pelage assez serré sur les parties supérieures, et peu fourni sur l'abdomen, bien que les poils soient encore assez abondants sur cette partie. Ce singe est , dit-on , insociable ; rien ne peut adoucir son humeur sombre et défiante , et les bons procédés n'ont point d'empire sur ses penchants. Il habite la Cochinchine , où il viten troupes , et aussi, à ce qu'il parolt, la presqu'île de Malacca. Les col- lections publiques se sont enrichies, par les voyages modernes , de plusieurs de ses dépouilles. LE SEMNOPITHEQUE ENTELLE. Semnopitheeus entellus. Fr. Cuv. ('}. M. Dufresne estle premier naturaliste qui ait dis- tingué l'entelle comme espèce, et les attributs i- porels de ce singe n'ont même été bien établis que dans ces derniers temps. D'assez grandes différences (■) Simia enfeltus, Dufresne, Bull, de la Soc. philom.; .\udel)ert, fam. 4 ,sect. 2, pi. 2 ; Screber, pi. 23 D : cer- copitheeus entellus. Geoffroy, Ann. du ikus. , t. XIX , p. 95 , esp. 10 ; Desmarest , mammifères , p. 59 , esp. 22 ; Fr. Cuvier, Mammifères, in-4o, pi. 8 et 9, p. 30 et •uiv. ;g. Cuvier, Règnt animal , t, I , p. 94 , seconda édition. 9 i|^ \- Il ! ;!li 218 HISTOIRE NATURELLE •il! existent entre les jeunes individus et les vieux , et h $on sujet M. Frc'déric Guvier s'exprime ainsi : R Pcndiuit sa première jeunesse l'entelle a le mu- seau très peu siiillant ; son Tront est assez large et presque sur la même ligne que les autres parties de sa face; le crâne c t élcvd, arrondi, et renfermo un cerveau qui a les mêmes dimensions que lui. A ces traits organiques se joignent des qualités intellec- tuelles très étendues, une étonnante pénétration pour concevoir ce qui peut lui ôlrc agréable ou nui- sible, d'où naît une grande Tacililé h s'apprivoiser par les bons traitements , et un penchant invincible h employer la ruse pour se procurer ce qu'il ne pour- roit obtenir par la Torcc, ou pour échapper à des dangers qu'il ne parviendroit pas à surmonter au- trement. Au contraire l'entelle très adulte n'a plus de Tront; son museau aacquis une proéminence con- sidérable, et la convexité de son crâne ne nous pré- sente plus que l'arc d'un grand cercle, tant la capa- cité cérébrale a diminué. Aussi ne trouve-t-on plus en lui les qualités si remarquables qu'il nous ofFroit auparavant; l'apathie a remplacé la pénétration , le besoin de la solitude a succédé h la confiance, et la force supplée en grande partie à l'adresse. » L'entelle, lorsqu'il se dresse sur les membres postérieurs , a jusqu'à trois pieds d'élévation , di- mension que la queue dépasse aussi fréquemment. Sa tétc est arrondie ; ses oreilles sont aplaties, min- ces, assez grandes, non rebordées; ses doigts sont très fendus, mais le pouce est court et comme tron- qué. Les entoiles ont un pelage composé de poils soyeux peu lisses , peu épais sur les parties supé- rieures, et «ssez rares sur les inférieures, bien que d'une bonne longueur. La face est noire ; et cette même couleur, h teinte légèrement violacée, se fait remarquer sur la peau nue des mains , des pieds , des callosités des fesses, et passe au bleuâtre sur les parties revêtues de poils. L'entelle est en général d'un blanc grisâtre qui varie au blond clair, et porte sur le front un bouquet de poils noirs saillants , et sous la mâchoire inférieure une barbe qui s'avance en avant au lieu de prendre sur la gorge ; une sorte de ligne roussâtre commence sur le dos et s'élargit sur les lombes; les poils des bras, d'abord gris près des épaules, se foncent en roussâtre, puis en bru- nâtre h mesure qu'on avance vers la main. Il en est h peu près de même des extrémités postérieures ; quant à la queue, elle est entièrement d'un gris roussâtie, et terminée par un petit bouquet pointu de poils cfTiIés. Ce singe a l'iris brun-roux , et la pupille noire. Ijcs vieux individus prennent à mesure qu'ils avan- cent en âge plus de vigueur dans le système mus- culaire, et leur pelage afTecle une teinte blonde- grisAlre à laquelle se joint sur le corps un mélange de noirâtre et de roux vif sur les côtés de la poi- trine; la queue enfin , de blanche qu'elle éloit,i couvre de poils noirâtres. L'entelle est un des singes pour lequel les lui ont le plus de vénération ; ils croient fermei que dans son corps est renfermée, par suited métempsycose , l'ftme de quelque prince chèil son vivant. Le nom d'Houleman, qu'ililm'^ nent, est celui de l'Hercule indien qui volalii gue dans l'antique Taprobane, et quipourt de son larcin fut condamné au feu, et eut Je« brûlé. C'est de l'entelle qu'il est question ài] morceau plein de fraîcheur que nous aToui prunlé & M. Alfred Duvaucel , et qui est in la page 109 de ce Supplément. La patrie de ce semnopithèque est le Benpli| LE SEMNOPITHÈQUE CIMEPAÎB OU SIMPAI. Semnopithecut melanophus[i], Sir Rallies est le premier voyageur qui aill le semnopithèque que les Malais nomment l p. 245 : cimepaye, timia tnelanophoi. f" mmmifirti. ln-4o , pi 7, p. 29; G. Catitfil animal. %. \, p> 94, seconde édiltoo. ^^im,Mafnmifé J'Sschichotz, Koya. *'»'".p.353,avec J«m(o «aura, sir i f"/«r«i,ln.4o,p|.37 fweducrooavecun fj^ngulu, feeiali, rwijfjfiHolWn^enn DES MAMMIFERES. 219 re 533 1 »<««"l Linn.. t.î'ftj nnopho*. "■'^ 9; G. Ctttif.l ion. guré du sommet de la lélo à l'extrémité de la tue cl dans cea dimensions cette dernière partie |rc pour deux pieds huit pouces. Les membres sont allongés et grêles relativement uux proportions orps; mais les avant-bras et les jambes sont aur- [ très longs, et terminés par des doigts bien Ten- \. Toutefois le pouco des mains est très court et [remonté. Les oreilles sont larges, minces et non dées; la face est très aplatie. Il a le nez garni de let peu proéminent, tandis que les pommettes t renflées et que le front est notablement bombé. [abajoues n'existent point; mais en revanche les sites des fesses sont amples et très apparentes. \l lo pelage en dessus du corps est d'un rouge lustiéet brillant, passant au blanc satiné en ousetsur les parties internes des membres. Les |ies dénudées des doigts sont d'un noir profond, tique la face, à l'exception des lèvres et du men- 1 qui sont couleur de chair > co dernier n'est garni dessous que d'une très légère touQe do barbe ; ide longs poils en faisceaux divergents couvrent Ijoues et sont colorés en roux vif, tandis que les I de la télé, longs et ébouriffés , forment une es- ide diadème brua terminé de gris. Les oreilles [noirâtres, et les yeux bruns; le bas-veolre est :|ue dénudé, ou du moins n'est revêtu que de I rares et mollets. scimepaye habite l'ile de Sumatra, oiiMM. Kaf- jDiard et DuvauccI, le découvrirent. Il paroit [très commun dans les environs de la factorerie tncoolen ; quant à ses habitudes , elles nous sont plétement inconnues. fSEMNOPITHÈQUE CttOO OU tOTONG. SemnopithecuB comalus ('J. docteur Eschschotz, médecin et naturaliste du Crusse te Hitm/c, exécuta un voyage autour du Ide, sous les ordres du capitaine de Kotzebue , Iles années t8l5 à t8t8, et décrivit dans la re- P du voyage le croo sous le nom de presbylis hia{% Ce sioge lui fut vendu vivant par les ha- lls de Sumatra, lorsque le vaisseau russe cin- wmarejt, Mammiféret. sp. 810 : preabytia mi- i. Bschjcholz, Voyage autour du Monde de Kot- ^il'ill,p. 353,avec une planche de crânes et la _:»im*o moura, sir Raffles , Tranf . Soc. Linn.. |i:lecroo, etmnopithecus comatus, Fr. Cuvler, M«r«i,in-4o,p|. 37,p. 11. mnpmhytis (nommé ainsi h cause de la res- pceducroo avec une vieille femme coiffée d'un rnangulut foeialis 60° gradum; iaeeuli bue- |n«J«; notes (yKii instrueta; caudd 9h)ngata ; T««i yentt atMnjienlM. Eschschotz. gloit dans le détroit de la Sonde. L'individu décrit par ce voyageur avoit environ un pied et demi de lon- gueur ; des poils épais, frisés, longs de deux pouces, blanc-jaunâtre à leur racine, et gris-bleu&tre à leur pointe , couvroient les parties supérieures du corps ; des poils plus allongés et de même couleur se trou- voient implantés en arrière sur la tétc, et sembloient lacoilTcr d'un bonnet fourré, suivant l'expression do M. Ëschschotz, sur l'avant duquel tranchoit une large raie noire, formée de poils longs de huit lignes, et qui occupoit le front à partir du bord supérieur de l'oreille : un rebord jaunfltre isoloit ce bandeau noir des sourcils, qui éloient étroits, linéaires et noirs. L'oreille étoit rougcAtre, sans rebord, garnie de poils jaunâtres, et se terminoit en un lobe peu sensible ; la peau de la face étoit noir&tre , seulement les paupières conservoient une teinte tannée, et quel- ques petits poils blanchâtres apparoissoient sur les lèvres. Les parties inférieures du 'corps étoient peu ve- lues; et les poils, longs de deux pouces, souples dans leur longueur, étoient blancs. La queue , dé- passant les dimensions du corps , étoit en dessus de couleur gris-bleuâtre comme le dos , iaune-gri- sfltrc en dessous , et terminée par un pinceau d« poils jaunes longs d'un pouco e* demi. Les mi' bres antérieurs atteignoient presque les genoux, lorsque ce singe se dressoit sur ses jambes. Les bras étoient gris-blancliAtre, les avant-bras jaunâtres, et le dos de la main , jusqu'à la dernier* articula- tion des phalanges , brun-rougeâtre. Les doigts do la mail), longs et grêles, contrastoient avrc l'extrérac brièveté du pouce , et se trouvoicnt recouverts par des ongles allongés, demi-cylindriques, légèrement recourbés à leur terminaison, de manière à simuler en quelque sorte la forme d'une griffe, excepté celui du pouce, qui étoit court, élevé, déprimé et arrondi sur son bord. La paume de la main étoit nue etrou< geâtre. Une sorte de bourre lanugineuse, due à une plus grande rudesse de poils, se faisoit remarquer aux pieds de derrière. Les callosités des fesses étoient d'un jaune brunâtre. De même que les autres semnopithèqucs le croo décrit par M. Ëschschotz avoit les pommettes sail- lantes, le nez peu élevé, et l'angle facial très ouvert, puisqu'il mcsuroit soixante degrés. Le crâne de cet individu étoit arrondi, sans traces de crêtes os- seuses sur les sutures, et les mâchoires ne prcsen- toient que vingt-huit dents. Les vertèbres existoieiit au nombre de sept cervicales, douze dorsales, trois pièces au sacrum, et vingt-huit coccygiennes. La poitrine avoit ses parois fermées par ses vraies côles et par cinq fausses , les deux plus inférieures insé- rées au corps même des vertèbres correspondantes et non à leurs apophyses transverses. Le sternum se trouToit formé de cinq pièces osseuses. Il ï ^ ^ i H h 220 HISTOIRE NATURELLE If Tels sont les détails fournis par M. Eschscholi sur un croo femelle et probablement très jeune. lu figure encore inédite que ce naturaliste nous a montrée à Paris diffère toutefois, ainsi que la des- cription , des renseignements donnés par sir Raf- fles, et du portrait qu'en a publié M. Fr. Cuvier d'après dos individus conservés au Muséum. Aussi, pour mettre nos lecteurs à même de se fixer sur cette question , rappellerons-nous ce qu'en disent ces deux auteurs. Nous croyons qu'on doit retrouver le croo dans la description assez incomplète que donne sir Raf- fles de son simia maura ou lotong. Ainsi s'exprime h ce sujet l'écrivain anglois : « Le lo/ong qu'on troiivo à Singapore et à Penang a ordinairement dix-huit ou vingt pouces de longueur, et douze ou treize de hauteur. La queue a de vingt à vingt-quatre pouces. Son pelage est noirAtrc, excepté les bras, les jambes, et le sommet de la tête, qui sont teintés de gris&tre, parce que chaque poil noir est terminé de gris. Toutes les parties inférieures du corps et internes des membres sont garnies de poils moins abondants, mais blancs. Le devant du cou est blanchâtre ; la poitrine et les aisselles sont d'un gris très clair; les mains, les pieds et la face sont d'un noir intense; quelques poils soyeux revêtent les lèvres ; la barbe est peu fournie , et les poils de la tête se hérissent et forment une aigrette saillante; la tète et la face ont peu de volume et d'étendue, et le nez, très aplati à son extrémité, s'ouvre en deux narines obliques. Ce singe s'apprivoise très dilTicilement. » Le croo , ainsi nommé sans doute par analogie avec son cri , et dont on trouve une bonne figure dans VHistoire des Mammifères de M. Fr. Cuvier, et des individus bien conservés dans les galeries du Muséum, est de la taille del'entelle. Son pelage, brun en dessus , se teint de noirâtre sur le front entre les oreilles et sur les épaules; des poils roides et droits lui forment sur l'occiput une sorte d'ai- grette terminée en pointe ; les joues, le menton, les flancs , les parties inférieures du corps et internes des membres, sont d'un blane assez pur ; la face et les oreilles sont noirâtres ; la queue, brune en des- sus, blanche en dessous, es;, terminée par un petit bouqlbt de poils blancs. Le croo habite l'Ile de Sumatra ; on le trouve aussi dans l'ile de Java, suivant M. Tcmminck, et on l'y nomme siliri. LE SEMNOPITHÉQUE PYRRHUS. Semnopithecui pyrrhus {i). Par ses formesextérieuresIepyrrAufsemblel le passage' des semnopithèques aux guenonsid môme parmi les singes de celle dernière triligj M. Geoifroy Saint-Uilaire l'avoit rangé, I pour la première fois il fit connoitre cette espèi monde savant. L'individu que décrivit le prol françois est au Muséum , et provenoil, dii-«g,| Moluques. En 1824 le docteur Uorsfield en; une figure dans ses Recherches zoologiqun^ l'Ile de Java, et le premier le classa parmi lai nopithèques. La description que M. GeolTroy Saint-Hili donnée d-i l'individu qu'il nommoit gumni cite pour ses dimensions h peu près deux yéiif tre pouces pour le corps, et deux pieds dcuip pour la queue. Son corps est peu svelle, ses» sont grandes, ses bras robustes, et sa queue I assez mince, et égale à quelque point quete!iil| son diamètre. Le pouce des mains éloit nulii taire, et des poils recouvroient les autres i jusqu'à la première phalange, tandis qu'ami le pouce étoit très développé, et que les doigljciil velus jusqu'à la racine des ongles. Ce qui toli animal remarquable est d'avoir le front e\h^ recouverts de poils divergents très allongés, lei irc presque nu , et le pelage en entier d'uDJi doré, où quelques poils brunâtres apparoissntij la queue, bien qu'une petite tache noire sed sur le devant des membres au niveau delir Tels sont les premiers documents qu'un ailfi dés sur cette espèce : toutefois les proporiiwf peu fortes qui avoient porté h en faire une g ont bien pu tenir h la mauvaise préparalioiii peau desséchée; et M. Ilorsfield, quis'esli des caractères du pyrrhus, avoit en eiïetcnif devoit le distinguer de la guenon dorée, diffère en outre par l'absence des taciiesnoin^ genoux. M. Horsfield a décrit le semnopittièqucj avec assez de soin pour que nous croyions o en extraire les détails principaux qui le i nent('). Par les couleurs qui teignent lecoip (0 Horsfield , ioolog. Research. . sepllémo I gnenon dorée , eercopilkecun auratui. Geoffroy du Jlfut.,t.XlX, p. 99; Desmarest, Mm"' p. 56, esp. 14. . (■) Semnopitheeus pyrrhus. Horsfield, Imi search. : rufus nitore sphndidé fulvo, ptettnr mine, artubut intrinseous, caudajM )^' paUid4 (lavis. V, w 'i 1 i" ■ il ;!v' : ■■ f I i 1^ .'J ,/ 220 HT' Tels son sur un cro Lft figure m montrée à 1 cription , d« fies, et du d'après des pour meure cette questk ces deux au Nous cro; la descripti( fles de son s h ce sujet Tel k Singapore ou vingt pot hauteur. La Son pelage e et le somme parce que c . Toutes les p. des metnbrei mais blancs, poitrine et le mains , les p quelques poi est pr'u fouri et forment u ont peu de v & son extrém Ce singe s'ap Le croo , j avec son cri' dans VHisloi et des indlvii du Muséum, . brun en dess entre les orei et droits lui I grette termin flancs , les pé des membres les oreilles si sus, blanche j bouqlkt de p^ Le croo hé aussi dans l'ii on l'y nomm^ J.fSi ■»..■ ! — ■ " .',i':'. I '■■ ■ ■"•-•• '' ' ■ '■• '-,''" il V J ^:^« '■■i: :\>i- ■■jv sir. f5' û'AT'i- iNî ;H'vj-^j à>; ,' w ^i: i:*'.-x -V !: •■'f,:::(i>l W v: . il,' '■i/'' ■■■•: ', :•!,)< ■•■u'-: ',!';' I -iiViU'- : '■ ,>A-:'l i-t lii!. .»;• ; .-i ;{ir {\{ j)(:,t Si, : (}■[:,!,„- *r:^: f,T^rîX;Oi^^ ,iri-!J,UH'i'■\■ .^„ î..i , ■■■■ -H. •i i.f:U( ; ?? : 'i.- ■.',-; fi m- ,-■ i î)A» i V: / li" *.!^;|s Ol^Ur fnift î;;j.!- ■ -■• IvS ^'l>Uloltj s 41-. i •• . ...l I pallidi flavis. \ Oi t iif<{i',f.> i:.i < i I i /, . / ■' • •/ /// /t///f//i> y//, // y /■/•// //.I , ■'>\-Ti\f\on\\\wrw^ pM-rlnis, Vc /.■//. ti/'-t/>ti\f Jfor.^'/if/tf I Pulttit par Ftmrrat fa Fartr , •■/ U i ! i m\ II v| i 1 '^ î ■;i 11^ :■;■ ' 1 : ■ ilFI .111 li .Scmiiopithociis I ,ciicojirviniuis , ' /fr /'iii/i,- fir l\'iirr.tl /.' il l'nri' DES MAMMIFÈRES. 221 ..t.ikiA,. . ina amiiim Annt 1a fnrme est trron- marquée k ongueur, et I ; de lirgci kfaloli, rend (e, que tout ce no soit, oser, U gue- rivoise difd- inguent une le rougeflire corc qu'il en 'a buku, qui i, et dont U BLANC. fo a donnée t le moindre it : c'est ëvi- ent une gne- i, parmi les- quoiqueave* est remar- , une longue , tandis que ds, sont peu joignent un un peu plus des oreilles i brun-jaune, •nt aplatis au :es doigts. Sa ) , de près de trè« longs et e , manquant la plante des 3tsurlemen- bondamment , 1 — i' 1 ! ' I ' I ne a la face :, qui est rosé} tatur, t eereo- ■e l'Acad. Ci$. t.Xir,1825, II, p. 261. te a quel^aes r pre avant que so I noir. Toutefoi brnesdes meml liant dans Tinte hliongé et assez I remarquables p iqui composent ) au toucher, et |entesurlesparli( be, affectant des ! la léie, le froi ^ssant au jaune f nembres. les flancs, dep ! une iiandeielte Is, rrisollés et d'u ■ainsi les poils ion; In'a point vu de es; mais cette pa hnce d'âge. j laillc du pyrrhu fc II habile l'ile é ■ toutefois on ne «biiudes ni sur ses lE SEMNOP Smnopit jscmnopitlièque qu IfsirRaffles a très lalogue des collecti ra, n'est pas jge ne nous est con description four Jiôlre. l'dans les for«!fs Frs des îles Malais pbles. Son corp passé par la queue I elle dessus de la Iflancs sont d'un gr f mbres et sur la . que recouvrent SI brunâtre, et de F les joues pour fo Nues que la barl par des sourcils f paupières blanch p s'aplatit vers !'< M scissures obi DES MAMMIFÈRES. 221 le a qaelciaes rapports arec le semnopilhëque hre avant que son pelage soit entièrement de- L „oir. Toutefois le dessus du dos et les parties irnes des membres sont d'un fauve décidé et liant dans l'intensité de ses teintes ; son corps Wlongé et assez grêle, et ses extrémités surtout [remarquables par leur minceur : la nature des iqui composent son pelage est d'être délicate, X au toucher, et comme soyeuse ; et sa couleur lente sur les parties supérieures une teinte brune- Jse, affecunt des reflets blond- doré sur le som- Ide la télé, le front, la queue et les extrémités, pissant au jaune pAle sur le ventre et en dedans jiembres. ^r les flancs, depuis la tête jusqu'aux lombes, j une bandelette longitudinale de poils c'air- s, frisottés et d'une grande délicatesse, qui sé- lainsi les poils longs et allongés du dos. M. Hors- 1 n'a point vu de Ir^ices de tache noire sur les les; mais cette particularité peut tenir à une lencc d'ûge. ï taille du pyrrhus est celle du semnopithcque |c. Il habile l'île de Java, où on le nomme lu- \; toutefois on ne possède aucun détail ni sur abiiudes ni sur ses mœurs. LE SEMNOPITHEQUE KRA. Semnopitheeus kra{*). jscmnopitlièque que les Malais nomment kra, ! sir Raffles a très succinctement décrit dans alogue des collections qu'il a faites dans l'ilc |inatra, n'est pas sans analogie avec le croo; gc ne nous est connu que par ce qu'il en dit : ^a description fournira-t-elle tous les éléments Dôlre. ^t dans les forêts de Tile de Sumatra et sur urs des îles Malaises que le kra vit en troupes lérabies. Son corps , long de vingt pouces , passé par la queue ; du brun rougeâtre teint lel le dessus de la tête, tandis que la queue Iflancs sont d'un gris qui s'éclaircit en dedans pmbreset sur la partie inférieure du corps; , que recouvrent quelques poils courts gris- si brunâtre, et des poils blanchâtres s'élè- |ir les joues pour former des touffes beaucoup mm que la barbe; ses yeux sont bruns, I par des sourcils proéminents, et protégés I paupières blanches ; le nez, assez saillant à fie, s'aplaiit vers l'extrémité, où s'ouvrent les eu scissures obliques; des abajoues sont "•ia/oicicwlorfi, Raffles, Tran$. So9. Linn., assez visibles ; les oreilles, dont la forme est arron- die , présentent une pointe obtuse assez marquée à leur sommet; les canines ont peu de longueur, et le pouce des mains est comme tronqué ; de larges callosités se dessinent sur les fesses. Le nom de il;ra, que lui donnent les Malais, rend assez bien le cri de cette espèce de singe, que tout porte à croire nouvelle, à moins que ce ne soit, ainsi que nous sommes tenté de le supposer, la gue« non h croupion blanc de M. Otto. Sir Baffles rapporte que le kra s'apprivoise diffl- cilement, et que les naturels en distinguent une variété à pelage plus blanc , et teint de rougeûtre sur le dos. Le même auteur ajoute encore qu'il en existe une race plus petite, nommée kra buku, qui n'a point de poils touffus sur les joues, et dont la taille atteint rarement douze pouces. LE SEMNOPITHEQUE A CROUPION BLANC. ^ Semnopithecus teucoprymnus (^^). La description détaillée que M. Otto a donnée de cette espèce ne permet pas d'avoir le moindre doute sur le gertre auquel elle appartient : c'est évi- demment un semnopithèque et nullement une gue- non proprement dite, ou cercopithèque, parmi les- quelles on i'avoit placée primitivement quoique avea doute. Ce semnopithèque du sexe féminin est remar- quable par des formes grêles et minces, une longue queue, les doigts effilés et très fendus, tandis que les pouces, soit des mains, soit des pieds, sont peu développés. A ces traits généraux se joignent un museau aplati dont l'angle facial est d'un peu plus de soixante degrés, un front bombé, des oreilles p«-tites et nues, des yeux grands à iris brun-jaune. Les ongles qui terminent les doigts sont aplatis au pouce, et étroits et comprimés aux autres doigts. Sa taille étoit, en y comprenant la queue, de près de trois pieds. Le pelage se compose de poils fins très longs et d'un aspect satiné, courts sur la queue , manquant sur la face, la paume des mains et la plante des pieds, et formant sur le côté des joues et sur le men- ton des touffes épaisses , longues et abondamment fournies. Le semnopithèque à croupion blanc a la face noire , en «m exceptant le tour des yeux, qui estrosé ; (') Desmarest, Dietionn. de$ Scienc, natur. tcereo- pithecHti leueoprymnut.Ol\o,iaém. de l'Acad. Ci». Léop. Car. de» eurieux de ta nature, t. Xlf, 1825 , pi. 44 bU et 47; Féruisac, Bullet., t. Vlli, p. 201. ^f |:i ■ f. U \' mi' 222 HISTOIRE NATURELLE 0e petites moustaches gris-blanç surpiontent la lèvre iqpérieure , et une étroite bandelette de poils noirs «ssez courts règne dans l'intervalle des yeux depuis le front jusqu'au nez; les sourcils se confondent pour former une ligne noire qui encadre le haut de la figure ; le dessus de la tête et même tout le dessus 4it corps sont d'un brun obscur ou fuligineux assez intense, tandis que les parties inférieures, telles que la gorge çt le dessous du cou , sont d'un gris blanc , et que la poitrine et le ventre sont d'un noir brunâtre; mais les favoris largement étoiïés des joues, les flococs de barbe qui les continuent, sont d'un blanc légèrepient teint de roussâtre qui tranche sur le noir de la face. Toutefois le caractère le plus dis- tinctif de cette espèce est d'avoir toute la région lom- baire , la queue, les fesses, et les parties externes et supérieures des cuisses, colorées en gris très clair qui se teint de roussâtre à l'extrémité de la queue ; le pourtour des organes sexuels est teint de loùgeft- tre. Ce singe , dont nous avons reproduit la figure qu'en a donnée M. Oito, a offert quelques particu- larités anatomiques curieuses à relater. Ainsi la colonne vertébrale se composoit de sept vertèbres cervicales , douze dorsales , sept lonibaircs longues, et trois sacrées. Les caudales , extrêmement allon- gées, étoieut au nombre de vingt-deux dans ce qui restoit de la queue , qui avoit été mutilée, et lui don- noient un pied huit pouces de longueur lorsque le corps ne présentoit que onze pouces huit lignes. Ce que l'autopsie fit apercevoir de plus remarquable dans la cavité abdominale fut l'estomac , extraordt- nairement volumineux, bien différent decehiides guenons, et présentant dans sa portion gauche- une large cavité , tandis que la droite, rétrécie et enrou- lée sur elle même, simuloit une portion de tube in* testiual; l'ampleur de ce viscère étoit telle, que sa grande courbure n'avoit pas moins de deux pieds un pouce ; de même que le colon deux rubans mus- culaires se irouvoient suivre et la grande et la petite courbure, et le bridoient en ce sens , ou du moins leur étroitesse forçoit les parois de l'estomac à se froncer et à se boursoufler sur leur longueur. L'in- térieur de la bouche n'offrit aucune trace d'abajoues. M. Otto pense que tous les scmnopithèques doi- vent avoir la même organisation viscérale. On se rappelle en eifet que le kahau («tmia nastca),que l'on regarde comme une espèce de ce genre, a, sui- vant Wurmbs, un estomac extrêmement grand et de forme irrégulière. Cependant les détails fournis par M. Duvaucel ne donnent point à penser que les •emnopiihèques qu'il a disséqués aient présenté de telles modifications dans leur organisation interne. Les aliajoues rudimentaires qu'il a trouvées chez plusieurs des espèces qu'il a étudiées, et que sir failles mentionne également dans ses descriptions, détruiient l'opinioa «siei iogéuieuM émbe par M. Otto sur les fonctions relatives de ces poclak cales et de l'estomac. On se rappelle en eiïetpjl naturaliste allemand pensoit que tous les siii{q| genre semnopithèque n'avoient point d'atuit et dévoient avoir par conséquent l'estomack^ développé pour servir de magasin , recevoirlai visions de réserve, et remplir ainsi en qa sorte les fonctions dévolues aux cavités non abajoues. La patrie dç ce singe est inconnue ; mais ciii sans ciainire de se tromper, dire qu'il prorioijl du continent de l'Inde ou des lies de |'£iij| Muséum en possède une peau. LB SE.MNOPITUÉQUE IIAURË OU TGUINQ Sei^nopithecus mourut. Fn. Cuv. (']. Comme tous les scmnopithèques le ichinMl caractérisé par ses formes grêles et allongéei,|| ses longs membres, et par sa queue encore. Sa face plate , qu'entoure un cercle é(«| poils divergents, ses oreilles et sa face nueo en bleuâtre ; ses mains noires peu veluej, tnij pouces courts , lui donnent la plus grandean avec les espèces congénères ; mais ce qui l'ai gue de prime abord est la couleur bruDe-fi)iiai| tout son pelage, dont les poils, d'un noirim ne blanchissent qu'à leur extrémité. Ainsi (|iit|| l'avons déjà observé chez les singes de ce | les poils sont plus épais et plus abondammeiiij nis sur les paities supérieures, tandis qu'il f rares et clair-semés eu-dessous du corps eteit des membres. Les Ichincous adultes , dont l'iris est d'tt|| fauve orangé, ont environ deux pieds de li tandis que la queue a jusqu'à deux piedssixp Les jeunes ont leur livrée d'un brun roii noircit d'autant plus qu'ils avancenten âge.l|<| marest a donné lie nom de pruineuse à ceitee parce que la pointe des poils ressort et couleur intense du pelage. Le sommet de bH tchincou présente aussi une sorte d'«igrcUt< due aux poils droits et hérissés qui s'y inip|< Les petits, dans le premier âge de leureiiï sont d'une couleur fauve très claire surlen (') Simiamaura. Geoffroy, Annal. (iuM»>4 eristata, sir RafOes, Trans. So. Iinn , !• î'"'î pUheeu$ mauru», Desmarcst , IdammifiritJ* lemnopilhéque l$ch\acoo , lemnopitheeut ft** p. 533 : tcAt'ncou, Fr. Cuvler, Jtfammi/lJrM'M p. 36 , ln-4"; Bwsael^ , 4U«#or«A. in Jfova.îf" livraison.. DES MAMMIFÈRES. 223 jiul bninit sur le milieu du dos. Parfois ce gris \n est légèrement ondulé de brun , teinte qui iie rie point à passer décidément au nolrfllre. iit Radies donne à son simia eristaia, ou Ichln- I des François, le nom malais de ehing-hau. Il lit très commun dansjes forêts de Sumatra etaux [irons de Pancoolen. Les propoitions moyennes [sa taille sont à peu près de deux pieds de lon- lur, sans y comprendre la queue, qui n'a pas Ins de deux pieds et demi, et sa hauteur est de Itorze pouces. Ce semnopithëque est d'un gris ^é, ce qui est dû à ce que les poils sont noirs et Dinés de blanc à leur pointe, tandis que le dct- I du corps est beaucoup plus clair ou plutôt liié de gris de fer ; les poils du sommet de la télé t longs et divergents aussi bien sur le crâne que [les côtés de la face, et forment sur l'occiput une I de crête ou de huppe ; la barbe est peu fournie ; bee e.t les oreilles sont nues et noires ; les orbites es; le nez un peu élevé vers le haut, mais très |ti à l'endroit où les narines s'ouvrent oblique- lit non loin de la lèvre supérieure; les oreilles t larges et arrondies; le cou est court, et les cal- és des fesses très développées ; la queue , revêtue oils longs et frisés , n'est point terminée par uhe pé, et les canines sont fort longues. i]e\xnciching-hausonl leur pelage faùve-roii- i.qui contraste avec celui des adultes, dont feintes sont plus foncées. Les habiianis de Su- ^a en connoissent une variété qu'ils nomment -iau-puti , Ou blanc , parce que sa couleur gé- |le est le gris clair ou le blanchfttre. ! docteur Horsfield a publié dans ses Recher- I zoologiques sur l'ile de Java une figure médio- ^'une femelle de tchincou avec son petit. Il l'ob- I très communément h Java , où les nà:urels lui |iquent]enom de budlng ou luiong M. Les- ault de La Tour avoit lui-même recueilli dans grande i!c plusieurs de ses dépouilles, qui ntaujourd'hui les galeries du Muséunt. Ce nom ^àing, que lui donnent les Javanois, est pour lIlDguer d'une autre espèce à laquelle les Ma- knt donné celui de luionrj. Ainsi le semnopi- m maure est le lutung-itatn ou buding noir Ivanoig, ellesemnopithèquc j>i/rrAu« le Mong- le budinij rouge. I liabitants de Java dédaignent le tchincou ; ce [que très rarement qu'ils s'appliquent à domp- kn caractère indocile, et qu'ils essaient de le U la servitude. Privé de sa liberté ce scmnopi- pe en elTet reste pendant un temps assez long |et morose : il paroît exister duns l'ile de Su- »; mais il est extraordinairementabondant dans rets de Java , où il établit son gîte dans les P» et vit en nombreuses compagnies t il n'est pre d'en rencontrer même das troupes de cin- quante individus et plus. Les habitantsen détruisent un grand nombre dans les battues qu'ils font, afin de les atteindre pour se procurer leurs peaux , qu'ils emploient dans leurs ajustements militaires età plu> sieurs usages domestiques. Lorsqu'il est jeune, ce singe recherche les feuilles tendres des lirbrea , et plus tard il se nourrit de toutes sortes de fruits, v tB SEMNOPITHÉQUE KAHAU OtJ NASIQUE. Semnopithecus naêieus (•). Les naturalistes nomenclalèurs ont ballotté le kahau dans plusieurs genres. Par ses formes géné- rales ce grand singe en elTet s'éloigne des guenons et des semnopithëques. Peut-être devoit-on con- server la petite coupe généiique que proposa M. GeofTroy Satnt-IIilaire sous le nom de nasalis. Toutefois c'est encore des semnoplthèques que ce singe se rapproche le plus , par l'ensemble de ses caractères du moins , et ce n'est que par quelques nuances de détail qu'il en diffère. Le kahau, ainsi nommé par analogie avec son cri, a jusqu'h trois pieds un pouce de hauteur lors- qu'il se tient debout : sa queue est longue de deux pieds un ou deux pouces ; elle est grêle, d'uneégale épaisseur sur tous les points de son diamètre, et, sous ce rapport, analogue & celle des vrais semno- plthèques. Une plus complète analogie se manifeste dans la brièveté du pouce de la main , qui est très remonté et que recouvre un ongle aplati, tandis que ceux des autres doigts sont convexes et un peu rou- lés sur eux-mêmes. Toutefois le pOuce des pieds est remarquable par sa force et ses proportious, «t pourrolt servir de inoyen de distinction. Les formes du Iiahau sont lourdes et trapues, et les membres sont proportionhés avec le corps; le ventre, au lieu d'être peu apparent et rentré comme (<) Le naêique , Dniibenton , Hféni. de l'tntt, : oéreo- pitliecus larvatus. >Vurmb!t, Mim. de la Soc. de Bata- via : In guenon A long nez, Buffon , Supplément, pi. 11 et 12; copiée Enegchpédie . pi. 12, flg. 4 : simia na- êica , Screber, pi. 10 B et C : kahau . Audebert , Singes, quatrième raniilie , seconde seclion , pi. 1 : simia nasa- lis . Shaw, Zool. gêner., 1. 1, pi. 22 : proboscis-monkep, Vennunl, Quadrupèdes, pi. 104 et i05 : nasalis lar- vatuf, Geoffroy Saint-Hilairc, lilim. du Mus. , t. XIX, p. 90 : cercopithecus nasalis, Deiiniorest , Mammifères, p. 53, esp. 12; Difilionn. des Seiene natur.. t. XX { G. Cuvier, Règn. anim.. seconde édition, 1. 1, p. 93 ; et Grifflth.l. I, traduction ongloi8e;Georrro7Saint-IIiiaire. Leçons sténotjr. . huitième leçon : nasalis larvatus et inetirvtit , Vigors ei Horsfield , Zoolog. Journ.,n<> xiii, p. 110. ' 1 ii;?I jfi ; 1, 224 HISTOIRE NATURELLE !■,! 1 chez les autres semnopiibèques, est très gros et renflé, si l'on enjuge du moins par l'individu conservé dans les galeries du Muséum. Le pelage en entier est, soit sur le corpS; soit en dessous, également épaisetégale- ment serré ; les poils qui le composent sont courts, rudes et ne s'allongent que sur les joues, où ils Torment de larges favoris qui se déjettent en arrière, cachent en partie les oreilles, et se terminent sous le menton en une barbe rebroussée en avant : les oreilles sont nues, ainsi que la face, qui est saillante et colorée en noir vif ; les yeux sont médiocres, et la bouche assez fendue : mais ce qui concourt à donner au kahau une physionomie extraordinaire est le prodigieux allongement de son nez ; cet organe en effet saille obliquement en avant et en bas en s'aplatissant d'une manière sensible , et est sillonné sur sa face supé- rieure par une rainure longitudinale : les narines sont largement ouvertes et situées tout-à-fait au- dessous de l'extrémité du nez, de manière à donner i ce singe une perfection d'odorat inconnue chez tout autre mammifère. Une telle disposition dans l'organe de recueillement des effluves odorants doit en effet faire supposer que ce sens est de première nécessité dans les habitudes de ce quadrumane. On n'aperçoit point de sourcils au-dessus des yeux de l'individu que nous décrivons. La couleur générale du pelage du kahau est un roux ferrugineux à teintes beaucoup plus vives sur le dos, la tôte , le ventre, les épaules et les bras; la paume des mains et la plante des pieds sont, ainsi que la face, d'un noir profond ; les doigts des mains et des pieds, longs et très fendus, sont velus jusqu'à la racine des ongles; les poils de la queue sont courts, serrés, de couleur rousse et ne forment point de touffe à son sommet. Le front bombé de ce grand singe, la capacité cérébrale ample et développée, attestent que son intelligence doit être supérieure & celle des sem- nopithèques. Ce fait organique se trouve confirmé par l'opinion des Indiens, qui accordent au kahau Une haute intelligence, et qui même ont admis l'idée qu'il tiroit son origine d'hommes farouches réfugiés dans les bois pour ne point payer de con- tributions dans les villes. M. Geoiïroy Saint-Hilaire rapporte quv. les ambassadeurs envoyés en France par Tippo-Saïb éprouvèrent la plus vive satisfaction à la vue d'un individu conservé dans les galeries du Muséum ; et cette anecdote rappelle pour des hommes éloignés de leurs foyers le bonheur que ressentof'i Poutavéri l'O-Taitien , amené à Paris par Bougair ville, à presser un mûrier à papier qui lui rappeioit les charmes de la patrie absente. Le kahau habite l'ile de Bornéo, où il seroit tommé batanjan, suivant Wurmbs, et où il paroit très rare ; on le dit aussi de la Cochinchine , mais il est probable que cette indication est erronée. Ce singe recherche la société de ses semblabltsjii en troupes considérables qui se tiennent prin lement sur les bords des rivières et dans les i cages. D'une humeur défiante et d'un caractènt vage, il est intraitable lorsqu'on l'attaque, eiiei fend avec une extrême vigueur. MM. Yigors et Horsfield ont donné li | dans le Zoological Journal , d'un hahm dûi] nez était complètement retroussé, et l'angle | un peu plus ouvert que dans l'espèce ordiiuind ont proposé de lui appliquer le nom de naMlàiil curvut, en lui donnant pour caractères lesp larités suivantes : la tète, le cou, les épaulejj cuisses en dessus, roux; le ventre à teinlesi coup plus claires ; le milieu de la région i d'un rouge grisâtre; les parties internes des b des cuisses , du bas du dos et du dessus debi grises , la partie inférieure de celle-ci blan de plus la peau dénudée de sa face étoit rof d lieu d'être noire, et sa taille étoit d'un tietsi dre que celle du kahau ordinaire. Cet qui provenoit de Bornéo, n'avoit que vingt p de longueur à partir du vertex jusqu'à lai de la queue. Tout porte à croire que c'étoitaij dividu peu âgé; et cette opinion est d'auMUil probable qu'on sait que le pelage des jeunes i diiïère beaucoup de celui des adultes, et qotli angle facial, beaucoup plus ouvert, finit par^ ver un notable changement. Quant au nezn on conçoit encore plus aisément les noDli variations de forme que peuvent éprouverieia tilngcs mobiles qui en forment les parois. LE SEMNOPITHÉQUE AUX MAINS JAU Semnopithecus flavimanus. Isid. Gboff. Saint-Hil. 0). Par la disposition des poils de sa tête, celles se rapproche beaucoup des semnopithemt phos et semnopithecus comatus, mais ses c la caractérisent très bien. Le dessus du corps est couvert de poilsd'*^ clair et de poils noirs mêlés ensemble, d'oùri une teinte générale d'un roux noirâtre, dont ij difficile, sans le secours d'une figure, de dooK idée exacte. Les poils noirs sont beaucoopi abondants, et par conséquent la teinte roussek coup plus pure que le dos. La face interne des bras est de même cooW le dessus du corps; elle présente aussi deuix poils. (■) In Cent. zool. de Leston , pi. 40 ; et Vof.i orientales de Bélanger, p. 74. ISID. GîOt'' DES MAMMIFERES. 225 ill en est encore de môme de la face lupérieure de jueuc, qui , au conlraire, à sa face inférieure, est kiche dans son prennier quart , puis rousse dans [portion terminale. Son extrémité est d'un roux \ en dessus comme en dessous. La région externe des membres postérieurs et des nt-bras, et les mains, sont d'un beau fauve doré, ifoncd, passant au roux sur les cuisses et les ntbras, trèséclairci sur les doigts. „ région externe des membres, le dessous du ps et de la tête, et de très longs poils qui gar- icnt !a face postérieure des joues sont blancs ; (surtout ce caractère qui dislingue, au premier tct, le semnopithecus flavimanus du semnopi- |t(s melalophos. j front et les côtés de la tôte jusqu'aux oreilles [couverts de poils de longueur ordinaire, d'un fauve doré, tirant sur le roux. Les poils du jeu de la tète et de la nuque sont, au contraire, [longs, et forment une sorte de huppe conipri- 1; disposition que l'on trouve chez les semnopi- ms melalophos et comatus. lais tandis que, dans ces deux espèces, la huppe loirc, elle est d'(m blanc sale chez le semnopi- vsflawnanus, à l'exception de sa partie la plus kieure qui est noirâtre. ] face , autant qu'il est possible d'en juger par lellelerics préparées, est noirâtre; mais les pau- B sont blanches. Les ongles sont brunâtres. I taille et les proportions de cette espèce sont, Inéral, celles du semnopithecus meialophos ; nent la queue est un peu plus longue, lemnopithèqueù mains jaunes habite Sumatra, 1 a été envoyé au Muséum par MM. Diard et ucel. Il paroît aussi exister à Java, d'après le He M. Manger. itête.ceitea npitlamf [roaissesc Le poils H tnble.M liratre.to»'! Ire, de dont»! |t beaucoup' leinterous»*' (jêmecoiil« UsideittX i;elVo!-' SEMNOWTHÉQUE A CAPUCHON. fimopithecus cucullatus. Isid. Geoff. ^ Saint-Hil. (»). la donné à cette espèce le nom de cucullatus lappclcr une disposition de couleurs qui est ^risliquc pour elle. Le dessus et les côtés de la |t la gorge, sont d'un brun fauve , qui , par sa irès claire, tranche d'une manière remarquable . reste du pelage , qui est brun sur les flancs , [Jbeselles fesses; noirâtre sur la ligne mé- M dos et sur les cuisses, les jambes, les bras; d'un noir pur sur les avaot-bras, les quatre let la queue. wage de Bélanger aux ladei orientales, partie |qiie,p.ia,pi.i. Le dessous du cprps et la face interne des bras et ' des cuisses sont couverts de poils noirâtres peu abon- dants ; la gorge l'est de poils d'un brun fauve, très clair-semés. Les ongles sont noirs. La face, en grande partie nue comme chez les autres semnopithèques, est en- tourée presque entièrement d'un cercle de soies noires, roides et assez longues. Ces soies sont, sur -les côtés de la face, peu nombreuses et dirigées en dehors; elles sont, au contraire, sur le front, très abondantes et dirigées plus ou moins régulièrement en haut. Cette disposition se trouve également chez quelques autres semnopithèques, principalement chez l'entelle. Les oreilles sont revêtues de poils noirs , assez roides, qui tranchent par leur couleur au milieu de& poils bruns-fauves du reste de la tête. Les poils du corps sont généralement moelleux et assez longs (ils ont de 2 à 4 pouces); ceux des membres et de la face supérieure de la tête sont moins longs ( un pouce à un pouce et demi ). Ce- pendant, près des oreilles, les poils de la tête elle- même égalent presque les plus longs poils du corps. Enfln , on remarque sous le menton un bouquet do poils dirigés en bas , et dont une partie sont assez longs. Ce singe présente d'ailleurs tous les caractères des semnopithèques. Ses pouces antérieurs sont très courts, ses formes grêles et élancées, et surtout sa queue très allongée , ainsi qu'on en jugera par les mesures suivantes : Vitât. Pouc. Longueur totale du bout du museau à rorigine de la queue. . . 1 10 — -1 ■ ■— de la queue. ..... 1 8 Le semnopithèque à capuchon habite les monta- gnes des Gates : c'est à Hî. Leschenault de laTcur que la découverte en est due. M. Bélanger a également rencontré cotte espèce dans les Gates occidentales, et il a eu occasion d'en voir plusieurs individus à la côte du Malabar, chez des Anglois qui étoient facilement parvenus k les apprivoiser. M. Dussumier en a aussi rapporté plusieurs indi- vidus de Bombay. LE SEMNO?ÎTÎIEQUE A FOURRURE. Semnopithecm vellerosus. Isid. Geoff. SiViNT-Ha. (»}. ^ On ne connolt cette espèce que par une peau in- complète déposée au Muséum par M. Delalande, et (') Voyage deBélacger aux ladcs, part. lool., p. 70. Il :i s lin! M I:: Vï i S» 226 HISTOIRE NATURELLE ^ il m qu'il avoit achetée, en 1810, au Rrésil, où elle avoit été vraiscmbiublcment apportée du continent de rindcou de l'un des archipels indiens. Mais elle est tellement caractérisée par ses couleurs et par la na- ture de son pelage, qu'il est impossible de conserver aucun doute à son égard. Le corps et le dessus do la télé sont d'un noir lusiré. Les poils ont un aspect soyeux, brillant, qui rappelle le pelage du coïta. La gorge et le des- sous du cou sont couverts, au contraire, de poils d'un blanc sale, très moelleux et un peu frisés. Les bras •ont noirs comme le corps. Les cuisses et le haut des jambes sont noirs comme les bras ; mais il existe de chaque côté , sur ja partie postérieure et interne de la cuisse et sur les fesses, une grande tache d'un gris clair, qui passe au fauve autour de la callosité. Les poils qui composent cette tache sont , pour la plupart, d'un blanc grisâtre; mais un assez grand nombre de noirs se trouvent mêlés parmi eux. La queue est tout entière blanche. L'état de la peau que j'ai examinée ne m'a pas permis de connoltre la cou- leur des avant-bras , des mains , du bas des jambes, des pieds et de la face. , Les poils des membres et de la queue sont assez courts : ceux de la tête sont un peu plus longs; mais les plus longs de tous sont ceux de la partie supé- rieure du corps et des flancs, qui ont jusqu'à 5, 6 et 7 pouces. Ceux des flancs sont un peu plus longs que ceux du milieu du dos. Tous ces longs poils sont lisses, couchés, dirigés en arrière; ceux du dessous du corps sont, au contraire, un peu frisés et disposés très irrégulièrement. La taille du semnopithèque à fourrure est la même que celle du doue , avec lequel il a beaucoup de rap- ports. Néanmoins, il sera toujours facile de distin- guer le «emnopt(Aecu< vdlerosus, soit du doue, soit da aemnopithecus leucoprymnus , dont il est éga- lement voisin par la taille , les formes et la colora- tion. Le meilleur caractère que l'on puisse citer pour établir cette distinction, est celui de la tache grise des fesses, qui est bornée à peu près au ni- veau des callosités, et ne se prolonge point au-des- sus de l'origine de la queue; origine qui est, au contraire, cachée sous les longs poils noirs du bas du dos. LES SEMNOPITHEQUES NESTOR ET BICOLORE. Le KESTOR {S. nestor) (<), dont la patrie est igno- rée, vit probablement dans l'Iode comme ses (') S.iaturè eintreui; eap{te,prytnnd, fmoribui PQitici, eauiklgu* pamiorUm, ilhfiHMCiiMH, congénères. Le itmnopitheeui Iricolor ('' 1 (•) WesmtëUjonrn. l'Institut, n« 116. P-^' net de Bruxelles. f««0M.8hair:iero.-; T'"«3;Deïmare$t,i|f DES MAMMIFÈRES. 227 Lmité; le( deux mamelles lont placées sur la poi- lue; les mains sont réduites à quatre doigts par Ibsence du pouce; les pieds ont cinq doigts termi- _i par des ongles aplatis ; les fesses sont dénudées ; Icoips est mince, et les membres sont grêles. %jt» habitudes des colobes ne sont point connues. Iiontdes singes de l' Afrique occidentale très rares, lisque leurs dépouilles ne se trouvent point dans Tgrandcs collections publiques, et dont on ne dis- eue que deux espèces. LE COLOBE A CAMAIL. Coîohus polycomoi. Geoff. ('). >cn1flbc, que quelques voyageurs nomment lo Ue» singes, a été appelé par BufTon guenon à fail, parce que ses épaules, le haut du dos et ou, sont revêtus d'une épaisse fourrure formée [poils très longs qui lui recouvrent cette partie Imclc fcroit un camail. Ce singe a, dit-on, trois Ps (le hauteur lorsqu'il se tient debout, et sa queue plus longue que le corps; les poils allongés qui Lrrcnt en forme de crinière aussi bien le som- jde la têle que le tour de la face, le cou , et les Iles supérieures du tronc , sont flottants et colo- ra jaune que tache du brunfttre ; tout le reste du ^ecst trè< court, formé de poils noirs très lui- iqui tranchent avec la blancheur de la queue, Itermineun long flocon de même teinte. La cou- |de la face du colobe & camail, et les parties dées des mains et des pieds , sont d'un noir très > Nègres d'Afrique recherchent la peau de ce '' pour se faire des ornements de guerre. Bien patrie ne soit point éloignée de l'Europe , ku'il vit dans les forêts de Sierra-Leone et au lo, nous ne savons rien de ses mœurs , de ses ha- ies; et les descriptions de nos livres d'histoire plie ne reposent que sur des peaux mutilées înous peignent pas même avec exactitude ses ) matérielles. ►cnnanl, Qadrupides , t. I, p. 197, pi. 24 ; Scre- Ipl. 10 D; Buffon, Supplément, t. VII, pi. 17 : Iromoio . Shaw : le roi dei «mflfe» , Encrclopédie, '.fig- 3 ; Desmarest, SHammifért*. p. 53. LE COLOBE FERRUGHEUX. Colobuâ fenuginosut.lhLiù., Geoff. ('). Quelques naturalistes supposent que le colobe fer- rugineux n'est qu'une variété de celui à camail , et Co'tte opinion a principalement été émise par M. do Lacépède. Cependant des difTérences dans les cou- leurs du pelage autorisent h l'en distinguer comme espèce h laquelle on devra même réunir le colobe que feu Kuhl décrivit dans la collection de M. Tem- minck , et qui faisoit partie du riche cabinet de Bul- lok & Londres. Le colobe ferrugineux est un peu plus petit que celui h camail, auquel il ressemble par ses membres déliés et par la longueur et la minceur de sa queue. Son pelage est presque en entier de couleur ferru- gineuse foncée sur le dos , très claire sur les joues et en dedans des membres , tandis que les poils de la tête et de la queue sont d'un noir intense, couleur qui est propre également & la peau de la face , des mains et des pieds. Toutefois il ne paroit pas que ces teintes soient toujours bien constantes, puisque l'in- dividu décrit par Kuhl sous le nom de colobe d$ Tetn- minck avoit les mains, la face et les poils de la queue d'un roux pourpré , les membres d'un roux plus clair, et le ventre d'un jaune roussfltre, tandis que la tête, le cou, le dos, les épaules et la région externe des cuisses, étoient noirs. Cet individu, mesuré de- puis le bout du nez jusqu'à l'origine de la queue t avoit un pied sept pouces six lignes de longueur, tandis que la queue, dont une partie avoit été coupée, présentoit dans ce qui restoit environ un pied. Tout porte & croire que le colobe ferrugineux est de la côte occidentale d'Afrique ; mais on ne possède aucun renseignement à ce sujet. Le COLOBE GCEREZA {^) cst uue magnifique espèce qui vit en Abyssinie par petites familles, et qu'a dé- couverte le voyageur allemand Ruppell. Ce singe est vif, agile, sans être bruyant, et d'un naturel inof- fensif. Il se nourrit de fruits sauvages, de graines et d'insectes. Les provinces où on le rencontre plus parliculicremcnt sont celles de Godjam, Koull et Damot. Le nom de gticreza est abyssin. Deux seules couleurs teignent le pelage de ce beau singe, le noir profond et le blanc pur. Les poils des flancs s'allon- (■) Bay monkey. Pennant, Quadrupèdes. 1. 1, p. 203i guenon, Burron, Supplément, t. VII, p. 66 : limia fer- ruginea. Shaw : colobus ferrugineua , Geoffroy , Antu du Mus., t. XIX, p. 02; Desmarest, Mammifères, p. 53, esp. 9 : eolohus TemmtnekH. Kuhl ; Desmarest , Mammifères . p. 53, esp. 10. (•) CoiobM guerua, Riipp., pi. I; Neoe WIrbell, 1835; mofif. SMi. , 1S30 , pi. 18. i't 228 HISTOIRE NATURELLE i ^- . ! gent sur les cAtés en franges de Iioiisso d'Mn beau blanc, et la queue est tcrmiiiuL* par un gros flocon de cette couleur. Un masque neigeux encadre le noir de la face. Go singe a ses canines Onorraémcnt dé- TeloppOes. bip: LES GUENONS. Cercopilhecua, Erxl. ('). f Les distinctions qui ont été établies entre les sem- nopithèques asiatiques, les guenons africaines, et les macaques aussi d'Asie, sont fugaces et légères, et ne permettent point d'isoler ces groupes par des caractères saisissables dès le premier aperçu. Do là sont nées ces opinions si variées et si nombreuses dans le classement de ces divers singes ; de là découle cette incertitude de synonymies! embarrassante pour les naturalistes, et qui laisse tant d'arbitraire et tant de vague dans l'histoire de chacun de ces animaux. Nous ne rappellerons pas les idées émises à ce sujet par plusieurs écrivains, nous ne pourrions en tirer de lumières pour notre sujet. Les principes de no- menclature sont si variables de leur essence, et sont tellement influencés par les théories zoologiques , que le temps doit sans cesse amener des révolutions nouvelles dans ce qui est regardé comme vrai au jour t)ù l'on écrit. Nous nous contenterons donc d'oflrir l'état réel de la science au moment actuel , en résu- mant avec le plus de clarté possible ce que l'on sait de plus avéré sur ces diverses familles de singes. Les guenons suivent les semnopithèques dans tous les tableaux méthodiques. Ce n'est pas cependant que les macaques n'aient plus d'analogie avec ces singes à longue queue ; mais les guenons n'ont point de rapport avec les cynocéphales, et les macaques au contraire en ont beaucoup : il a donc paru con- venable d'intervertir l'ordre naturel. Les attributs généraux des guenons sont d'avoir une taille médiocre, et des membres dont les pro- portions correspondent avec le volume du corps. Par cela elles se distinguent des semnopithèques sans doute dès la première vue; mais leurs abajoues ne permettent plus de les confondre lorsqu'on vient à examiner cette poche buccale. Enfin un caractère anatomique plus obscur est celui que présentent les dernières dents molaires inférieures, de n'avoir que quatre tubercules sur leur couronne. Les guenons , envisagées dans l'ensemble de leurs formes, sont des singes dont la tête arrondie se projette en avant en un museau assez saillant dont ■[') SimiOt Linnœus : eercocebus, Geoffroy: cercopi- tkeous , sioge à queae , nom usité chez les Grecs. l'angle facial est d'environ cinquante dogr^. l^l oreilles, médiocres et arrondies, ressumblcntainl aux oreilles de l'homme; le nez toutcruisestaplil et des abajoues amples leur permettent (l'entasil dans leurs replis les fruits que ces animaui \A piller dans les vergers; leurs dents, au norobnJ trente-deux, sont semblables à celles desseom»! thèques, dont elles ne diiïèrent que par un [éoM de moins aux molaires inférieures ; leur estomiT arrondi et simple, n'est point divisé en deuipothl ainsi que l'est celui du semnopithèquc ii croii|i|l blanc et du kahau : il dénote un régime puraMl frugivore, tandis que le genre de nourriture desdiil singes que nous venons de nommer semble éireflil particulièrement approprié aux feuilles etauib| geons des arbres. Les guenons vivent dans les forêts ;lesarbmM| leurs demeures les plus ordinaires et les plussèg,! et la prestesse de leurs mouvements leur pwl d'en parcourir la profondeur avec ra|)idilé et ml aisance ; sauter par bonds rapides, s'cluncerdelol chc en branche, est chez elles l'allure laplusiél tuellc et celle qui est le mieux accommodée il(i| mouvements. La locomotion sur les quatre e mités est au contraire embarrassée, diiIicilc,(lÉ peut même s'exécuter qu'avec gaucherie. 0 i'il| point pour un genre de vie ternistre qucccsanii furent créés. Les guenons, dont le nom françois est sansdi corrompu du mot gnome, et qui diins le liii| ligure est devenu le synonyme d'une face laiilcfj macière et grippée, ont des mœurs irasciblcs.e riqucs, des mouvements capricieux et une intempérance de désirs, une mobilité d'il nation qui surpasse tout ce qu'on peut suppcjnlj plus variable et de plus inconstant. Moins libiili que gourmands, ces singes sont indociles, pesti cables ; ce n'est que par l'abus de la force qu'oii|i vient à les dresser, à les plier h l'obéissance. I rancune pour les mauvais traitements qu'ils onln subsiste dans toute sa vigueur pendant des a entières. Prises jeunes toutefois les gucnoiBJil| çonnent à une nouvelle existence, et se dresMii^ grimaces et aux jeux que leur enseignent ieiini très pour intéresser la commisération publique. 1 Toutes les espèces connues des guenons soDlfl frioue. Les auteurs les divisent en deux irilwif sont assez distinctes, bien qu'on ne puisse coon blement les caractériser. La première compreo vraies guenons, dont l'angle facial est deciof degrés, et dont les yeux ne sont pas surmonBI crêtes sourcilières ; leur nez est plat et ouveitl] hauteur des fosses nasales. Telles sont les s mone, moiislac, hocheur et bla»cnez. ladein tribu, que M. GeolTroy Saint-Hilaire a a cocèie [cercocebus), a le museau plus loogik" M mono. Buffon, t f2;el \emona. Supi p. quatrième famille Screber, p|. 15 ^ I"" , Quadrupèdes ; l [mono, Linnœiis; E 'Fr-CuvIer.JUammj ^ier, Règne animal . p.huiiiémeleçonsté DES MAMMIFERES. 229 Lunt en arrière, Tanglc facial de quarante-cinq de- ^s le Iwrd supérieur de l'orbilc relevt' cl rcliaiissé dedans, le nez plat et haut. Le» cercocèlies éla- Issent ainsi le passage des guenons aux macaques; bisccs distinctions peu nettes et peu distinctes n'ont Untencoieëté universellement adopti^es. Les cal- riche, venet.gmet, malbrouk, palas et man- bey, sont les types de cette seeondo section. LA GUENON MONE. CercopUhecus mono (•). Lell[^6e,ditAristole,e8tun singea longue queue: pe celle phrase plus qu'incomplète Buflbn a tiré onclusion que le kebos des anciens '^recs devoit ilamone. Toutefois rien n'est moins prouvé. esingeesl remarquable par ses formes gracieuses llaaci-cs, par la rare élégance des couleurs de son Ige, et par les justes proportions de ses diverses |ies. Les poils qui le recouvrent sont partout Ddammenl fournis, partout h peu près de même kueur, excepté sur les joues , où ils forment deux iscs loulTes épaisses qui retombent sur le cou eu ploppant le bas de la face. ! dos, les parties supérieures du corps, et les bras leliors, sont d'un roux marron vif, tirant sur le plircsurle dos, les reins et la nuque ; des poils eu redressés, variés de vert doré lustré , rccou- bt la léle, el sont séparés des épais favoris par bandeau noir : ceux-ci sont d'un jaune clair uni tranche avec la couleur de cliair de la face et des Iles. Toutefois le haut du visage, ainsi que le |dcs yeux, sont bleuûlres ; la région interne des es, des jambes et des bras, est d'un gris bleu |ise! c'est aussi la teinte qui est propre à la queue i toute son étendue. Deux larges taches ol)lon- lelblanchûlres se dessinent sur les fesses, et dis- penl nettement celle guenon; mais elles man- |l quelquefois, tel qu'on en a un exemple dans ona de Buflbn. Les côtés de l'abdomen et le [lus du corps, de même que le dedans des mem- ,sont recouverts de poils d'un blanc pur; les |ces nues des pieds et des mains sont d'un bru- ! clair, ou d'une couleur de chair livide. I queue de la nione est longue, brunûtre, et n'est imone. Buffon, t. XIV, pi. 30 et pi. color. |2; et le mono. Supplément, pi. iO; Audebert, V. qualriérae famille, pi. 7 : simia mona et mo- }. Screber, pi. 15 A et 15 B : varied monkcy . N.yuarfrupèdcs; Encyclopédie, pi. 11, fig. 4: Nono, Linnasiis; Erxieben, sp. 10, p. 32 : la I. Fr. Cuvier, Mammifères , pi. 1 3, in-4o, et p. 44 ; rier, Règne animal . 1. 1 , p. 92 ; Gooffroy Saint- IMiuiiiéme leçon sténographiée, p. 19. point terminée par un pinceau de poils ; ses ongles sont aplatis et noirâtres. Ses dimensions les plus or- dinaires sont les suivantes. Le corps, mesuré depuis le museau jusqu'à l'anus, a dix-sept pouces et quel- ques lignes, et la queue vingt-trois à vingt-quatre, l'osée sur ses quatre pattes, sa hauteur est d'à peu près douze pouces aux épaules cl dix-huit au bassin. Sa télé est petite, arrondie; son front est élevé, et son nez est peu saillant : les poils qui bordent les callosités des fesses sont roussAtres. L'individu qui a servi de type à la figure publiée par M. Frédéric Cuvier a été conservé vivant dans la ménagerie du Muséum. Venu très jeune en France , il a conservé dans la captivité l'extrême douceur et la profonde indolence qui le caractérisoient alors ; en vieillissant, ses membres ont acquis de la vigueur et une agilité surprenante. Cet intéressant animal , observé avec soin par M. Frédéric Cuvier, lui a paru circonspect dans ses actions et persévérant dans ses désirs , sans avoir jamais recours à la violence. « Lorsque après avoir bien sollicité on persiste à re- fuser quelque chose à la mono, dit ce savant, elle fait une gambade et semble occupée d'autre cho^e ; elle n'a acquis aucun sentiment de propriété : elle prend ce qui lui plaît, les objets qui lui ont attiré des punitions comme les autres, et a une adresse ex- tréaie pour exécuter ses rapines sans bruit. Ce singe ouvre les armoires qui ont leur clef en tournant celle-ci; il défait les nœuds, ouvre les anneaux d'une chaîne, et chcrciie dans les poches avec une délica- tesse telle que souvent on ne sent pas sa main, quoi- qu'on sache qu'elle vous dépouille. C'est l'examen des poches qui lui plaît le plus, parce que sans doute il y a souvent trouvé des friandises qu'on vouloit qu'il y trouvât, cl il y fouille sans mystère ; ordinai- rement il débute par là dès qu'on s'approche de lui, et semble chercher dans les yeux des motifs d'espé- rance. 11 n'est pas très allcclueux : cependant lors- qu'il est tranquille, el que rien ne le préoccupe, il reçoit avec plaisir les caresses, et il répond avec grdeo lorsqu'on veut jouer avec lui ; alor^i il prend toutes les attitudes possibles, mord légèrement, se presse contre vous , et il accompagne toutes ces gentillesses d'un petit cri assez doux , et qui semble être pour lui l'expression de la joie. Jamais il ne fait aucune grimace; sa figure, bien différente de celle de la plupart des autres singes, est au contraire toujours calme, et paroitroit même sérieuse ; et quoiqu'il soit mâle, il n'a jamais manifesté la lubricité qui rend la plupart des singes si dégoûtants. » Par ses formes gracieuses la monc est une des es- pèces de singes les plus intéressantes; la délicatesse de ses manières, la gentillesse de ses mouvements, la douceur de son caractère, l'heureuse harmonie des couleurs qui teignent son pelage, tout peut la rendre l'objet d'une vive bienveillance. Eq liberté « l! :f II! iii h I rwi ipi 230 ITISTOIRE NATURELLE W ■• U| 1 il •■'■■h.i'.t mm ( 1 ■-'■ , i ce linge parolt exclusivement se nourrir de fruits ; mois en coptivitë on lui voit manger de la vi.inde cuite, du pain et des insectes. On le trouve sur la cAte occidentale d'Afrique, très probablement en Guinée; et non en Uarbaric, ainsi que quelques au- t 'e {. usent. LA GUENON DIANE. Cercopilhecus diana. Geoff . (•). La guenon à laquelle les naturalistes ont donné le nom de dianc, par rapport au croissant de poils blancs encadrés de noir qui lui surmonte le front, est svelte dans les diverses proportions du corps. Sa léte arrondie se tckminc en avant par un museau obtus et assez saillant, bien que son front soit no- tablement bombé; ses yeux, médiocres et enfoncés, sont entourés d'une peau nue bleuâtre, et le nez et les l&vres oiTeclent une couleur de chair livide; ses oreilles sont petites, arrondies, et en partie cachées par les poils épais des côtés de la léte ; des poils touf- fus et allongés revêtent en grande abondance les joues et le dessous du menton : la queue, aussi lon- gue que le corps, égale dans toute son étendue, est recouverte de poils noirs uniformément serrés ; elle est longue de dix-huit pouces, et un peu moins par conséquent que le corps, qui en a vingt-un h vingt- deux : un noir foncé teint les poils de la tête, qui sont courts et serrés; sur le front se dessine le ban- deau blanc dont nous avons déjà parlé ; un brun gris teint les épais favoris des côtés des joues; la poi- trine, la région abdominale, le dedans des cuisses et des bras, sont recouverts de poils blanchâtres; les poils de tout le dessus du corps au contraire sont noirâtres et annclés de blanc jaunâtre, ce quiileur donne une teinte généralement brunc-vcrdâlre; les bras, les cuisses et les jambes sont noirâtres, et la peau dénudée des mains et des pieds est aussi de cette couleur; un cercle blanciiâtrc entoure les cal- losités des fesses, qui sont rouges. Quelques indi- vidus ont le pelage assez uniformément noirâtre en dessus; des favoris noirs, tiquetés de brun et de jaune; du jaunâtre dans le blanc du croissant du front, et enfm une petite touffe blanche sous le men- ton. La face est colorée en violâtre passant au bleu (■) Simla faunut et roloway. Linnœus , Ac, ac. hol.. t. VI, p. 213 : exquima , Marcg. : le roloway. Alla- mand; Durfon , t. XV, p. 77, pi. 13: la palatine et la dt'ane. Encyclopédie, pi. 11, flg. 4, et pi. 14, ilg.4 :1a diane , Audebort , Singes, taxa. 4, pi. 6; Fr. Guvier, Mammifères, pi. 14, p. 47: si'mïa diana ei roloway . Screber, pi. 14 et 25 : eercopithecus diana . Geoffroy , Ânn. du Mus., t. XIX, p. 06; Dcsaiarest, Mammi- fères, esp. 24; G. Cuvicr, Règne animal. 1. 1 , p. 92. sur les pommettes et sur les joues , et au roti{(itil h l'entour du m'^soau et sur les paupières. La diane, recouverte de poils très épais njA sus, a le dessous du corps presque nu ; la coultuil sa peau est violâtre. Une variété décrite par Linnœus sous le noi J roloway présentoit du blanc sur la poitrine, ctJ haut et en devant do la cuisse, dont la partie euml étoit de couleur ferrugineuse. La forme du croiwl oITroit aussi quelques diilércnces; peul-élreceil(»| dilication provcnoit-elle de l'âge. Enlin l'individu figuré sous le nom de dmf Audebert ressemble assez au roloteai/ de MduiJ et diffère beaucoup de la planche de M. Cuvier.I le singe représenté par Audebert le croissaotoiil peine marqué, les favoris sont blancs, et uneloi barbe blanche pointue tombe en flocon sur la |i trine, également de couleur blanclifltre. Toisli poils du corps sont noirs, terminés deblanc,(li| large delta marron-vif naît du dos et s'élari;i|jiifl| reins ; les cuisses, dans le haut, sont encore f gineuses. Or cette description légitimeroilasi8l| distinction de la diane et du roloway, que; tous les zoologistes réunissent. La diane habite la côte occidentale d'.^friqn.d notamment la Guinée et le Congo, où les N^lf donnent le nom d'exquima. LA GUENON HOCHEUR. CercopUhecui nictitans ('). De même forme et de même taille que la { mone , celle qu'on nomme le hocheur, à causeiieii| habitude de remuer la tête, a ses membres | tiennes; sa queue, très longue, égale dansl ses parties, et un pelage uniformément briinf tiqueté de vert, ce qui est dû à ce que les|: annelés de jaune, de brun, de gris et de veni sur le corps principalement; car ils tirent^ ment au brun sur les parties externes des meml» et au noir sur les bras et les avant-bras. Lm' est brune dans toute son étendue, et ne se d point en un bouquet de poils; sa longueur esti!i| viron vingt-six pouces, tandis que le corps,?» pris la tête, n'en a au plus que dix-neuf à vinjl. ce qui distingue au premier aspect ce sln;e(i| (') Desmarest , csp. 20 : autre singea lonj"'!' d' Angola . Marcg. , Bras., p. 227 : «imi'a ttifti" Linnœus; Krxieben, esp. 13 : guenon âne: ili'i'f éminent. Buffon , t. aH, pi. 18 ; EncyelopiiM.P fig. 4 : le hocheur, Audebert , Singes, fani. in Fr. Cuvicr, Mammif. . pi. 15, p. 50 , édit. iii-»'i^1 vier, Règn. anim..i. I , p. 03; Geoffroy SalnH Leçons sténograpk. , huitième leçon, p. IS* DES MAMMIFÈRES. 231 lu noir-bicuâtrc et dénudée de sa face, que domine avant une large tache blanche qui se trouve oc- Jcr i'cxlrémilé du nez jusqu'aux narines, et qui [formée par des poils d'un blanc pur très courts , l serrés. La paupière supérieure est carnée et con- L vivement avec le cercle noir-bleuHtre qui cn- Ic l'œil ; les mains , les pieds , aussi bien que les (lies, dont la forme est ample et arrondie, sont 1 brun mal très foncé. Des sortes de poils rudes jiirs sont implantés sur les lèvres ; et les poils qui luvrcnt la tétc et les joues, par leur abondance ar leur longueur, prélent à ces parties une am- rplusconsidérable qu'elles n'en ont réellement: [poils touffus sont d'un brun gris doré assez vif Iles arcades sourcilièrcs, qui sont très dévelop- V cl sur les côtés de la face , où ils forment d*é- I favoris. Egalement serré sur tout le dessus du j, le pelage est seulement plus rare en dedans aembrcs, sur le ventre et la poitrine, où il prend Iteinte brun-roussfttre tiqueté de blanc, et grise Iles aisselles. Chez cette espèce de singe le pouce I main est plus allongé que dans la plupart des Lons, où ce doigt est souvent rudimentaire. jlle guenon, sur laquelle on ne possède point de llgneraents particuliers, se trouve sur la côte [enule d'Afrique, et vient le plus ordinaire- l de Guinée. première mention qu'on ait du liocheur est Ides Voyages de Purchass (Pcigr., t. II, p. 9^5), |le nom de white nosc monkey. La description arcgrave est assez précise pour faire reconnoltro Bgc dans son angdensis alius. Pennant le dé- l d'après Linnœus, sous le nom de the winking jiey ; et Audebert le figura d'après une mauvaise , et croyoil qu'il n'avoit point de callosités. Il réservé à M. Fr. Cuvicr d'en donner un por- Itrcs exact, dessiné d'après une jeune femelle Ite de la ménagerie du Muséum. IGUEXOX ASCAGîiE OU BLANC-NEZ. Cercopilhecus peiaurisla. EnxL. ('). amand décrivit l'ascagne sous le nom de blanc- bDs son édition de Buffon. 11 en donna une fi- nia petauriita, Ltnnœus , Gmelln; Erxieben , p. 35;Screber, pi. 19 B; Buffon, Supplém., |;£nc2/c{of)ii(li'«. pi. 12,flK.'3 trasca^rna et le «2. Audebert, Singes, fam. 4 , pi. 14 et 15 : |ieneï, jimiopetourwto, G. Cuvier , JUén. du |P- 5,édU. infol. : eereopithecuM ascanius, Fr. , Uammif., pi. 16 , p 52, édit. in-4o ; G. Cuyler, animal, 1. 1, p. 93; Geoffroy Saint-Hilaire , I )téno0raj)Ai«, buiUème Ucon, p. 19. gure médiocro ù la planche SO. Plus tard Audebert publia les descriptions de deux singes qu'il nomma ascaijne et blanc-nez , qui tous deux appartiennent à la même espèce, et par conséquent & celle primi- tivement liguréc par l'éditeur liollundois que nous venons de nommer. Al. (i. Cuvier redressa cette er- reur dans riiistoire qu'il traça de l'ascagne ou blanc- nez dans le grand ouvrage intitulé Nénaijcrle du Muscum, et en donna une flgure supérieurement gravée par Miger, d'après le vélin de Âlaréclial. Enlin , dans ces derniers temps, M. Fr. Cuvier a fourni un portrait colorié exact et gracieux d'un in- dividu femelle de cette guenon dans la planche 40 de ses Mammifères lithographies. L'a.], Le talapoin que DuAbn et Daubcnlon ont ( et dont M. Fr. Cuvier a figuré une jcuni'Ml planche 18 do ses Mammifères, est rrm.iri]iAl par la distribution singulière des couleurs pj partagent la face. Ainsi le front jus(pi'aux paupinl supérieures est d'un blanc pur, les joues ml J couleur de chair, le nez est d'un noir iiitcnsc,i»l dis que le pourtour des lèvres et le mciilon A blancs ; d'épais favoris blancs, "rrondisjeinijJ jaunAtro et picotés de noir, entourent h lm\ s'arrêtent aux oreilles, dont la couleur est «I la forme arrondie et large ; son front est lioiÉ,l ample et élevé ; son nez aplati , et son muscuonl proéminent. Le talapoin niAle décrit par M. Fr. Cuvier il'i|i un individu vivant n'étoit point encore MÛ longueur du corps étoit de onze pouces, et laqua étoit coupée.Toutes les parties supérieures duo sont de couleur verte, et les parties inréfi blanches, y compris mémo le dessous (lclai| les mains et les oreilles sont noires, les yeuib le dessous des yeux couleur d'ocre, et les tesiia couleur de chair. DutTon donna ù cette guenon le nom de /nli/ parce qu'il la croyoit originaire de l'Inde. Ilfitlj fait qu'on ignore encore quelle est sa patrie; fois on ne peut pas douter qu'elle ne soitdelii' d'Afrique. LA GUENON CALLITRICHE. Cercopithecus sahœus. Desm.P). Adanson, dans son Voyage au St'n('):al, de la guenon callitriche sous le nom de Mp (') Simia talapoin , Linnjcus; Scrcber, pl.l?'" poin monkei/, Pennant ; Shaw, 1. 1, part. 1. Pn talapoin. liuffon, t. XtA, pi. 40 ; EncyclopéëM fig. 1 ; planclics coloriées de Buffon, ii» 253:*^ melarhina et cercopithecus talapoin, Fr. C>"J Mammifères . pi. 18, p. 5G ; G. Cuvier, Bégnu 1. 1 , p. 92. (">) Simia sabœa. Linnasus ; Screber , pl< 18: vert, Brisson , Règne animal, esp. 17: ùi- (') Fr. Cuvier , Mammiféret, pi. 20, p. 61 ; . fir':<;;7«- thecuB griteo-viridis . Desmarest, Mammifèit.-. n^p, 27; G. Cuvier, Règne animal . t. I, p. 92; GeotTroy Saiot'HiUUe, buiUàne leton stéQogr.,p. 19. ! I ! * Pli ît' 234 HISTOIRE NATURELLE f ; l'i-i mensions sont absolument les mêmes que celles du malbrouck et du callitrichc. Le grivet vit en Afrique , et M. Gaillaud l'a ob- servé en Nubie. Quelques individus du sexe fémi- nin témoignoicnt par leur extrême douceur, par leur désir de recevoir des caresses, toute la confiance et tout l'abandon d'un bon naturel. Ce sentiment sembicroit èlre chez eux le résultat d'une coquette- rie calculée , et qui ne scroit pas sans analogie avec celle des femmes dans l'espèce bumaine ; tandis qus les mâles conservent toujours cette rudesse de ma- nières qui tient h un sentiment plus prononce d'é- nergie et d'égoïsme. Les singes verts sont souvent représentés sur les anciens monuments égyptiens, et M. Caiiland croit même avoir reconnu le grivet sur ceux de l'antique Méroé. LA GUENON VERVET. . Cercopthecus py(jerythrus. Fn. Cuv. ('). Le vervet appartient encore à la petite tribu des singes verts , et ne diffère que par des nuances de détail du callitriche , du grivet et du malbrouck : c'est h M. Fr. Cuvier qu'on en doit la distinction ; c'est dans son ouvrage sur les mammifères qu'on en trouve une ligure exacte et unedescription complète. Le vervet ne diffère point du grivet ni du malbrouck par !a couleur de son pelage, qui est verdûtre , ni par sa face, qui est noire, avec le tour des yeux blafard. La guenon callitriche a les favoris d'un jaune vif; les testicules blancs , légèrement teints de verdûlre, et encadrés de poils blancs quelquefois colorés en jaunûtre; le malbrouck a ces mêmes organes d'une belle couleur lapis, et au milieu des poils neigeux qui en enveloppent la base; le grivet a les testicules d'un vert frais et pur, et les poils qui les bordent orangés ; enfin le vervet qui nous occupe diffère de ces trois espèces parce que ses testicules , également verts comme ceux du grivet, sont entourés d'un cer- cle de poils d'un blanc pur. Ces caractères sont trop positifs pour qu'ils ne servent pas nettement à isoler ces quadrumanes : mais une autre particularité dis- tingue le vervet, c'est que le pourtour de l'anus est garni de poils d'un roux foncé, cachés pour l'ordi- naire, et qui n'apparoissent que lorsque cette gue- non redresse sur le dos sa longue queue. (') Simia erythropyga , Fr. Cnrler, Mammifères . pi. 21, p. 63 ; 6. Cuvier, Règno animal, 1. 1, p. 92 : cerco- piihecus pygerythrus. De»marest, Mammif., esp. 818, p. 533; Geoffroy Saint-IIilaire, huitième leçon sténogr., p. 19 : eercopithtcus puiilluê, Delalande, Desmoulins, Dictionn. ela$t. d'Bitt. natur.. t. VII , p. 568;: ealli- triche, var. , Audebert, Sin0ei,tm, 4 , lecl. 2, pi. 5. A ces détails nous ajouterons que le pelage, r»I verdAtreisur les parties supérieures du corps, Ii|«l sur la poitrine, le ventre, et en dedans des mo-l brcs, gris sur la queue , qui est terminde de m [ se change sur les avant-bras et les jambes en nil assez foncé. Un bandeau sur le front et d'épais J voris sur les joues sont d'un blanc qui s'étemlji).! qu'aux oreilles : celles-ci sont noires comme labul Le vervet a les dimensions du grivet et du til brouck : il ne paroit point non plus différer de ni deux singes par le naturel. Le nom trivialdepyj^l rylhra, que lui a donné M. Fr. Cuvier, vieoij grec Tcuyy), derrière, et îpvGp^;, rouge, pont b.| primer la particularité qu'il présente d'avoir la rt^l anale bordée de poils de couleur rousse. Cette guenon paroit vivre exclusivement aQO|| de Bonne-Espérance, où M. Delalande l'a dém-l verte. Elle se lient dans les forêts, et principi^| ment sur la lisière de celles du district de Keisjù^l au-delà de Grote-River; et nous croyons bieofil c'est elle qu'Audebert, dans son Histoire desil ges, a figurée comme une variété du calliiriàJ fum. 4, sect. 2, pi. 5, et qu'il décrit en ces m '( Tout le dessus du corps gris ; le front, iesleniml la poitrine, le ventre, et l'intérieur des quatren»! bres, blancs, et les extrémités noires. » LA GUENON MALBROUCK. Cercopilhecus eynosurut. Besm. ('). Le malbrouck est la quatrième espèce des vert que les zoologistes modernes aient caracii Ce qui le distingue de prime abord des callilii gviset et vervet, est son scrotum bleud'azureoui de poils neigeux. Cette guenon a communciwilM longueur totale dix-sept ù dix-huit poucessiil pied d'élévation, et se trouve être unedcse les plus vigoureusement constituées et lesplitif tes. Sa tête volumineuse se termine en un mm arrondi et saillant , parfaitement noir, a«^i le pourtour des yeux , qui est carné et livide» oreilles, arrondies, amples et brunûircs, sonlil damment garnies en avant de poils touffus ijulii cendent sur les joues et sous le menton en li«r massifs et longs, d'un blanc pur; les mainsdlj ('] Simia faunui, Linnœus ; Screber, pi. 12 ' eynosuros. Screber, pi. 14 B : lemalbrowli,^ t. XlA. pi. 29(remclleî,elpl. color. n'>248;£« pédie. pi. 11, fig. 1 : simia eynosuros , Scopoli.Mj FlorcB et Faunw. pi. 19 : le malbrouck. Gta^l^ ililaire, Ann. du Mus..l. XIX, p. 96: nesmaresU mif. , p. 60; Fr. Cuvier, Mammif.. pi 22,1^ G. Cuvier, Règne animal, t. I, p. 92 ; Geoffrojr Hilalrc, Leçons sténographiées, hullléraelecoD,W DES MAMMIFERES. 235 xds sont noirs; les callosité» et le pourtour de liDus, d'un ronge vif à IVpoquedu rut ; le scrotum 1res développé , et coloré en bleu : les femelles |t leurs parties naturelles très peu ouvertes , mu- te d'un petit clitoris, et sont soumises au flux tnstruel. Les poils qui composent le pelage du malbrouck ptannclé» de jaune.et de noir, ce qui donne aux hies supérieures la teinte grise-verte qui les ca- wérise; tandis que les poils des régions inférieures I inlerncs sont blancs : toutefois la. queue affecte I nuance grise décidée dans toute sa longueur ; |cc gris aiToibli se montre aussi sur les avant-bras kur les jambes , jusqu'aux articulations des carpes des tarses. Irusquc et prodigieusement agile dans tous ses uvements, le malbrouck peut faire de nombreuses ïioles en l'air en ne se donnant qu'une vigou- ! impulsion. Son cri , ou du moins ce que l'on a |eD entendre, se réduit h un son aigre et foible ou là un grognement rauque. Jeune, sa docilité est grande; adulte, au contraire, il devient khant, peu traitabic, et d'une circonspection llcstdiiTicile de mettre en défaut, circonspection Ile porte h dissimuler sa vengeance lorsqu'il croit poment inopportun , et à se jeter sur ceux qui piochent, à l'improviste et par-derrière, lors- ^n présentedes chances d'impunité aux noirceurs [projette. Irritable, ennemi de toute contrainte, nalbrouck ne tarde pas à succomber lorsque la livité a mis un freina son naturel volontaire, et brivation de la liberté équivaut pour lui h la |t. Les femelles seules, plus irrésolues, plus des , se plient au joug ; et chez les singes comme l'espèce humaine ce sexe semble, par les nti- kt de sa propre foiblesse , avoir été créé pour ?,juf- 1 avec douceur l'autorité que la force, quelle |lle soit, s'est arrogée sur lui. I dit le malbrouck du Bengale, ce qui est loin le prouvé. Nous avons à peu près la certitude ] vit au Cap-Coatt, sur la côte occidentale d'A- LA GUENON PATAS. Cercopithecus ruier. Geoff. ('). pmmé singe rouge par les François établis à Vlouis, le pata» est très multiplié dans la Sé- I patas à bandeau noir, Prospcr Alpin. Rer. ft.. IW. IV, pi. 4 5 Buffon ^ (^ x,v^ pj. 25, 26 , et pi. J° 246, m \ Encyclopédie , pi. 12, (Ig. 2 : simia P. llnneug ; simia patas et rufa. Screber, pi. 16 |B:c«reop<(fcee«jrtt6er. Geoffroy, Ann. du Mut., ■^.P. M> Desmareit, Hammifém, esp. 33 ; Fr. négambic, et ne peut être confondu avec aucun» autre espèce par la couleur de son pelage; ses for- mes sont sveltes, régulièrement proportionnées; sa tête est arrondie , mais ses yeux sont enfoncés , SCS crêtes sourcilièrcs avancées, son nez aplati, et son museau proéminent; ses oreilles larges et min- ces sont de couleur carnée ainsi que la face, excepté la saillie du nez que recouvrent de très petits poils noirs ras et serrés , et deux sortes de prolongements obliques simulant des moustaches sur la lèvre su- périeure. La fourrure du patas se compose de poils doux , soyeux, assez longs, d'un fauve très vif sur toutes les parties supérieures du corps, et externes des membres; la queue elle-même afl'ecte cette couleur cn- dcssus, et blanchit en-dessous ; la poitrine, le ventre, le dedans des membres, sont d'un blanc qui tranche plus nettement sur les joues, où d'épais favoris se prolongent jusque sous le menton ; les poils de la tête, d'un roux très vif, se trouvent séparés par un bandeau noir qui traverse le front, et va s'arrêter sur les tempes : parfois ce bandeau est blanc; et c'est ce qui avoit porté Buiïon à établir comme es- pèce son patas à bandeau blanc, en donnant le nom de patas à bandeau noir à la guenon que nous nom- mons patas sans y ajouter d'épithèie. Toutefois ces variations sont peu importantes , et les sexes ne dif- fèrent en rien l'un de l'autre. Le patas mesuré du bout du museau à la racine de la queue peut avoir dix-huit pouces de longueur, et un peu plus pour la queue. Ses mains et ses pieds sont colorés en brunâtre violacé très peu foncé , et les ongles sont bruns. I Ce smge est apporté assez souvent en vie du Sé- négal', sa patrie , dans nos ports militaires du midi de la France. Mais il ne tarde pas à succomber, soit par l'influence du climat , soit par les chagrins que lui inspire la captivité. Il s'apprivoise difTicilcment t il est colère, emporté, irascible, et cherche à mor- dre lorsqu'on l'approche. Bien que son front soit moins bombé que celui de quelques autres guenons, il n'en a pas moins d'intelligence, ni moins de fi- nesse; mais ces qualités sont chez lui destinées à l'état de liberté, et doivent principalement servir lorsqu'il mat lude en troupes en dévastant les champs de couscous et de millet des N,thecus pynom, f ""«. Symhole» ph' P«F) dé- crit le C. albogularis, auquel on donne pour patrie l'ile de Madagascar, bien qu'on n'ait jamais trouvé de vrais singes dans celte grande île. Cette localité est donc erronée. M. Rennctt a fait connoître le cercopithectis pogonias ('j de Fernando-Po, long de n pouces , la queue ayant 24 pouces, et le ccr- copithecvs tephrops (') voisin du raalbrouk. LA GUENON ATYS. Cercoccbus aiys. Geoff. (<). " "'* Audebcrt a appelé aiys un singe à pelage blanc dont on ne connoît u'un seul individu qui se trouve dans les galeu du Muséum d'histoire na- turelle, et que M. Gcolfroy Saint-IIilaire, dans son Catalogue imprimé, page <8, a rangé parmi les gue- nons sous le nom de cercopithccus aiys. On lui donne pour synonyme l'animal que Séba mentionne dans Thésaurus, en le désignant par les mots do petit singe blanc de Cojlaii, et qu'il figure, tome I, pi. 45, fig. 3. Séba, en parlant du grand singe blanc et des singes en général, s'exprime en ces termes : « Ils sont au reste d'un naturel malin, traître et perfide, capables môme d'attaquer et de mordre leur propre maître , comme je l'ai vu faire h un grand singe, très rare par la blancheur uniforme de son poil , qu'on avoit apporté ici Jes Indes orientales. Ce singe , irrité quelquefois par les per- sonnes auxquelles il n'éloit pas accojtumé , ne put être apaisé par son maître, à qui il avoit obéi jus- (■) C. supra flavo nigroque , infra albo nigroque irroratus ; guld albâ: artubus nigris ; myttacibut latis aurea peno obvclantibus ; superciliorum pilis rigidis instantibus ; Sykes, Proceed. , t. I, p. 106; Owen , Proceed. , t. II, p. 18. (•) Cnigrescens, albo punctulatusf dorso média, prymnd. caudd supcrnè et ad apiccm . faciâque tem- porali nigris ; fronte, salidibusque externe (lavidis, nigro pi liitiilatis ,' mystacibus longissimis . albido flavescerttibus ; eorpore caudàque subtùs. artubusque interne flavido rufis ; Bcnnett , Proceed. , t. III, p. 67. (3) C. suprà fusco virescens.infrà albidus ; artubus externe grisescentibus ; facie pallid'l carneâ ; naso, genis, labiorumque marginibus pilis brevibus fuit' ginosiseompersis. (4) Simiaatys. Andebnl , Singes , fam. 4,8ect. 2, pi. 8, p. 13 ; Screber, pi. 14 B : 'ercoeèbeatys, Geoffroy, Annal, du Mus., t. XIX, p. 99; et Catalogue imprimé. p. 18; grand singe blane, Séba, Tk,: cercopitheoui atys,DtsmtiiCil,JUammif4rcs,9Sf, 'iO, 238 HISTOIRE NATURELLE ÏW qu'alors; de sorlo qu'un jour que le maître voulut le corriger, il lui saut» au visage, le mordit au nez, et ne s'en seroit peut-être pas tenu là s'il n'en eût été empùclié par des domestiques qui survinrent h propos. » Keste à savoir si ce grand singe blanc n'est pas le gibbon molociv , tandis que l'alys est bien le type de la planche 43. M. Geoffroy iîaint-Iiiiairc, dans le Catalogue descriptif qu'il a rédigé des mammifères du Mu- séum de Paris, s'exprime à peu près en ces termes : «t L'individu de l'atys qui existe dans les galeries est long d'un pied cinq ponces neuf lignes. Son pelage est entièrement d'un blanc suie ; et sa face, les doigts des mains et des pieds, complètement nus, sont de couleur de chair. Il habite les Indes orientales, et provient de la collection du stalhou- der; sans doute il est l'original de la description de Séba. Nous le croyons encore, dit M. Geoffroy, le produit d'une maladie albine ; mais dans ce cas, on Ignore à quelle espèce on devroit le rapporter , et dans tous les cas elle n'est pas connue des natura- listes. L'atys nous paroit être en eilet une guenon atteinte d'albinisme ; et nous avons de fortes rai- sons de croire qu'elle provenoit des établissements de 1«1 côte d'Afrique, et nullco^ent des lies indien- nes ainsi qu'on l'a supposé sur la vague indication de Séba. » L'atys, par les traits généraux de sa conforma- tion, vient se placer près des mangabeys. Toute- fois son museau prolongé, ses oreilles à bords an- guleux, lui donnent une physionomie spéciale: et sa face carnée et son pelade blanchâtre ne permet- tront jamais de le confondre avec aucune autre es- pèce de singe à queue, si on vient h en découvrir de nouveaux individus , et ù lui assigner une place exemple de doutes dans nos tableaux de zoologie. M. Temminck suppose cependant que l'atys est un albinos du macaque ordinaire ( macanis cyno- mulgus); mais il ne donne aucun développement à son opinion. LES MACAQUES. Macacus. Lacëp. (•). Les Portugais, lorsqu'ils s'établirent sur la côte occidentale d'Afrique, importèrent en Europe le nom de macaco, que les Nègres du Congo don- noient à quelques espèces de guenons et probable- ment à des mangabeys. Ce terme introduit dans notre langue fut changé en celui de macaque par (■) Pitheous, neofTro} Snint-Hllairc : sitnia, Mnnsut, Gmetin : papio, eereocebus. et pitheeus. GeofTroy: C9r- copUhecut, BrissoD, Ucépëde, llliger. lequel on désigne chez le vulgaire toutes les espèces de singes indistinctement, maisqaelaJ turalistes modernes ont abusivement appliqwiJ espèces indiennes : h moins toutefois qucceiiMi macaco n'ait été plus particulièrement réstntii magot, dont celte dernière désignation pougi bien être le dérivé. Les macaques sont donc des singes de l'angl monde, qui , h l'exception d'une espèce d'jifni{i habitent exclusivement l'Inde et les îles qui eoè pendent. Ils forment un lien intermédiaire et les guenons et les cynocéphales; leur syslome taire affecte la même disposition que chez In» nopithcques, et possède un cinquième tuben sur la couronne des dernières molaires, les i)a sont au nombre de trente-deux; les caninejjf | rieures sont arrondies sur leur face internetiti | déprimées sur l'externe; leur bord poslériemi tranchant , disposition que l'on retrouve clic t cynocéphales. Le museau des macaques, ^i | prolongé, se trouve, par ses dimensions, loi diaire entre celui des guenons et des baboii,! l'uPgle facial ne s'éloigne point de 40 hiU^ Si la tête des macaques est ainsi notablemeol longée , on pourra toutefois ne jamais la avec celle des cynocéphales , parce que cesdi ont leurs narines placées h l'extrémité dii m et ouvertes, tout-ù-fait à sa troncature. Des sourcilières très saillantes forment sur les un rebord élevé et échancré. Ces crêtes leur nent, sous ce rapport, une nouvelle anaIo;i(ii les semnopilhèques. Le front a peu d'ampleart! yeux sont très rapprochés : les narines s'om obliquement, et on ne remarque point de ment des os maxillaires; les oreilles, nues, cui.tre la tête, sont larges et terminées en| leur bord supérieur; de larges abajoues occiijxil dedans de la bouche, que bordent des lèvres et très extensibles , et que remplit une épaisse et charnue ; leur corps est en général massif, et en rapport avec les membres qui robustes et penladactyles ; de larges callosiiii couvrent les fesses; elles sont souvent plus vives couleurs, et leur queue varie en pi lions; tantôt celle partie se trouve presque é;'il> qui avoisinent les forêts. Ce sont des aniniwi d'une grande intelligence dans leur jeuncseï DES MAMMIFERES. 239 Uirc qu'ils vieillissent, ils deviennent mâchants llraitables. M. Frddéric Ciivicr, qui a eu occa- I d'étudier les mœurs d'un grand nombre de Lnucs, s'exprime ainsi sur leur compte : « Tant |s iont jeunes, ils ont une douceur et une intel- lc3 remarquables; mais dès qu'ils ont atteint Ldultc, ou qu'ils sont arrivds au-delà, il n'y a In animal plus méchant et plus intraitable. H Ile de CCS dispositions que les macaques jusqu'à Isixième ou huitième année se prêtent très faci- int ù une certaine éducation, ce dont les bala- profilent pour les donner en spectacle; mais hue ces animaux ont acquis toutes leurs forces, t révoltent contre la contrainte, et les plus isants peuvent devenir les plus farouches et lliis irascibles. Ce sont les macaques seuls, ois, qui jusqu'à présent nous ont donné des bics de propagation. Les petits, après une Ition de sept mois, naissent avec tous les sens mis; les quinze premiers jours, ils restent con- |llement la bouche attachée à la mamelle de nère en se tenant cramponnés à ses poils de quatre mains. Bientôt ils regardent autour I, et, dès les premiers essais qu'ils font pour se loir, ils ont une adresse et une force qu'on oit pu attendr ,ue d'un long exercice et d'une lience répétée. Ils semblent mesurer avec la exacte précision les distances qu'ils n'ont ja- jpu apprécier, et, sous ce rapport, tout an- ! que la nature les a pourvus d'un instinct qui It-étrcélé refusé à l'homme, et que les autres ■ possèdent sans doute comme eux. L'allaite - [peut être plus ou moins long, mais le jeune Ipable de se nourrir seul dès le deuxième niois ; |ui faut cinq ou six années pour atteindre l'âge es détails nous ajouterons que les macaques I soignent pendant long-temps et avec la plus ^oiiicitude leurs petits, et qu'elles ont le plus soin de surveiller leur inexpérience afin 5 ne leur devienne pas fatale ; elles les portent I encore dans leurs bras lorsque leur taille lia leur. Les mœurs enfantines et la naïveté qui ipagnent tous leurs mouvements forment un Iste bien prononcé avec la lubricité qu'ils fenent lorsque leurs premiers désirs viennent Ire. Les femelles entrent en rut chaque mois et Int recevoir les mâles sans interruption, même relies sont pleines. La plupart éprouvent h ■époque une turgescence énorme des organes génération et une tuméfaction de l'ouverture nomenclateurs sont loin d'être d'accord sur |conscripiions que doit recevoir le genre ma- > C'est ainsi que M. Geoffroy Saint-Hilaire a genre cercocèbc aux dépens de plusieurs de ces quadrumanes. Il en est de même de ceux des maimons et des magots proposés par d'autres auteurs. Les nuances qui les isolent sont trop lé- gères pour autoriser des distinctions génériques; elles sont tout au plus suffisantes pour permettre la création de quatre petites tribus que nous nom- merons cercûcèbeg, ouanderous, rhésus ou mai" mons et magots. f TRIBU. LES MACAQUES CERCOCEBES. Ccrcocebus. Geoff. Los macaques ccrcocèbes s'éloignent beaucoup moins des guenons que les espèces des trois autres tribus. On peut de prime abord les rcconnoîtrc à leur queue presque aussi longue que le corps, mais qui diffère de celle des guenons , parce que épaisse à la base elle diminue successivement pour se ter- miner en pointe. Les callosités des fesses sont mé- diocres; les crêtes sourcilières sont développées, et les poils qui recouvrent la tète sont le plus or- dinairement divergents. Cette petite division comprend cinq espèces, tou- tes de l'Asie orientale. LE MACAQUE A FACE ROUGE. Macacus latibarbatus {^). . Le Muséum de Paris possède un jeune individu de ce singe, que sa face d'un beau rouge rend re- marquable , et que la plupart des auteurs placent parmi les guenons ou cercopithèques. Le macaque à face rouge, que quelques naturalistes ont regardé comme une espèce distincte de la guenon barbique, n'en est , suivant le Catalogue de M. Temminck , que le jeune âge ; et M. Geoffroy Saint-Hilaire a partagé cette opinion dans son tableau des singes inséré dans le tome XIX des Annales du Muséum. L'adulte», dit-on, le pelage entièrement noir, mais celui du macaque conservé dans les Galeries est un peu rude, comme laineux , et d'un gris brun pâle assez uniforme sur le corps , aussi bien sur le dos et les membres r[u'en dedans et sur la poitrine et l'abdomen. Toutefois cette^nuance brune s'affoi- (■) Guenon d faec pourprée , Pennant , Quadrupè- des, t. I, pi. 24; Bu(fuii,Supplétn.. pi. 21 : stfata den- tata,Slia\\,(jen, Zooi,l. l, p. 1 , pi. 13: guenon barbique, ccrcopithecut latibarbatus , Temminck, Catalogue ; Geol'froy Saint-Hilaire, .innal. du Mus., t. XIX, p. 9i ; Ucsmarcsl , H/lamm,, csp. 16, p. 57. '«w !'i r liFi 1 II î "' ! 1 , ''-^ i' !-:!.! ■ ir ! 240 HISTOIRE NATURELLE • ïl blit sur le sommet de la létc , et devient au con- traire plus foncée vers les cxtrt'mités; la queue, assez mince dans sa longueur , est d'un gris brun clair ; les poils qui la recouvrent s'épaississent vers l'extrémité et semblent former une sorte de touiïe. Ce macaque a le corps assez gréle , principale- ment vers l'ouverture du bassin ; ses membres sont moins robustes que ceux des autres espèces de la famille, et lui donnent une grande analogie de for- mes avec les guenons. Peut-être même ce singe se- roit- il mieux placé parmi les semnopithèques , car il a comme eux le pouce des mains très court, et celui des pieds très développé. La face , assez peu saillante, est colorée en pourpre-violet éclatant; sa surface , si on en excepte le tour des yeux , est couverte d'un duvet serré très peu apparent , et se trouve enveloppée de poils d'un blanc pur qui se prolongent sur les côtés des joues pour y former des favoris dressés et en éventail , entourant les oreilles, qui sont minces et nues. Sur le front , des poils plus longs que ceux de l'occiput apparoissent sous forme de bandeau. Le macaque h face rouge vit, h ce que l'on croit , dans l'Inde. LE MACAQUE BONNET-CHINOIS. ilacacm sinicus, Desm. ('). Le bonnet-chinois et le macaque toque se res- semblent complètement par la taille, les formes, les traits de la face, les proportions de la queue, la particularité d'avoir les poils capillacés du front divergents et irradiés , et ne difTèrcnt en apparence que par les couleurs du pelage. Aussi l'un et l'au- tre ne sont-ils pour quelques auteurs qu'une variété d'âge d'une même espèce. Cependant la permanence de certains caractères ne permet point de partager cette opinion; et le bonnet-chin*is doit, jusqu'à de plus complètes observations, être nettement distin- gué du macaque toque. Le singe dont nous traçons l'histoire est long de quinze pouces sans y comprendre la queue , qui dc- (•) Mammal., esp. 32, p. 64 ; Encyclopôdie, pi. 14 , flg. 3, et pl.7,flg. 3isitnia st'm'ca, Linnœus,GiiicIin?; Screbcr, pi. 23?: le bonnet-chinois , Ti\i{(on , t. XIV, pi. 30, et pi. col. no 249; Audcbert, Singes, quatrième ramille , fig. 11 : cercopithecus sinicus. Erxiebcn , esp. 20, p. 41 : pithecus sinicus, Geoffroy, Catalogue, p. 23; maeaetis sinicus, Fr.CuvIer, Mammif.. pi. 30 ; G. Cu- vicr. Règne animal, t.l, p. 95 i guenon couronnée , BufTon , pi. 10 (jeune ); bonneted monA-e?/, Pennant, Quadrupèdes : cercopithecus pileatus , Dosmnrcst, esp. 18 ', the chinese-bonneted tnonkey , Griffi. , Règne animal, flg. 3. passe souvent dix-huit pouces. Sa ll!tc est forit n supportée par un cou large et très court, «on». seau est peu proéminent; ses oreilles, assczéitcih sont longues et déformées ù leur bord siipétiei. elles sont bordées et colorées en brun foncé, ijujI que la face est couleur de chair , et que le \m^ yeux est bleuûtrc; les joues ne sont rcvèlues» de poils courts, peu nombreux et gri$ûlm;t queue est assez roide, longue, très poilue, et» fermement brun-roux dans toute son étendue, Ce qui distingue ce macaque est la sorte ded fure que lui forment les poils allongés, roiiles,il^ posés en mèches, du dessus de la tète, quidir«|ï d'un point central en s'irradiantsur su circonlenij qu'ils débordent. Ces poils sont d'un romlm très foncé et doré, teinte qui est unirornneiitii'j pandue sur tout le dessus du corps et sir extérieures des membres. Ils sont gris ùbrlsl et annelés de fauve et de brun dans le restciitliil étendue; le dessous du corps et le dedans des bres sont peu velus; la teinte bleuûtre dclafal est à peine masquée par les poils blancs, soywi rares qui la recouvrent; les mains et lespiéw de couleur brun-tanné; le pelage, épais et K les parties supérieures, est assez rude ciseprci surtout au bas des flancs et sur lu bord des des cuisses; les sourcils sont noirs, etuneladiti cette couleur se dessine en liseré sur la lèvre rieure. La guenon couronnée de Buffon , admisea espèce par la plupart des zoologistes, neparoilil évidemment qu'un bonnet-chinois cncorejeiiii(,J dont le museau ne s'avance point autant qi/ill| fera plus tard chez les individus adultes. Le macaque bonnet-chinois habite le Le dogme de la métempsycose, qu'ont a Indous , leur fait vénérer les singes : ils| que dans leurs corps sont renfermées les W malheureux rejetés du sein de Brama, cl tt chinois se trouve ainsi avoir une grande part* leurs respects religieux. Les mœurs de cet animal ne dilTèrent pàj celles des autres macaques; elles sont vives,] lantes, capricieuses, et se composent d'uneal» live de brusquerie et de malice , de fine»"! méchanceté. LE MACAQUE TOQCE. Macacus radiatut (')• Le macaque toque a long-temps ctc ( avec le bonnet-chinois; et même lousl» ■) Desmarcst, .Mammal, esp. 33, P-**- DES MAMMIFÈRES. 241 isont point encore dissipes à cet égard , bien que |F. Cuvier ait publié une bonne figure du pre- r, jeune il est vrai , mais sur le point d'atteindre j'adulle. Celte figure est assez précise pourser- [detypedistinclif du /ogue, comme espèce, quoi- ' ce savant l'ait d'abord réuni au bonnet-chinois ^t il ne l'a isolé que dans l'édition in-4° de ses nmifëres. toque , assez proportionné dans toutes ses ilies, ne peut élre confondu avec aucun autre baqne par la forme bizarre et hideuse de sa tête, len effet le front très déclive, dénudé, et cou- de rides épaisses; les crêtes sourcilières très iioncées se projettent au-dessus des yeux, et se Hissent au bas du front pour former un rebord |ant dominant la racine du nez , qui est très en- , Le museau est beaucoup plus obtus et plus Iqueque celui du bonnet-chinois, et il est aussi |icoup plus mince et beaucoup plus étroit. Mais lui semble être un caractère distinclif de ce ! est la forme trilobée du gland dont la portion (ennerst allongée, tandis que les latérales sont ndies. Les oreilles du toque sont larges , un idéformées à leur sommet; elles sont de cou- jde chair livide ainsi que le visage, la plante et la paume des mains. La face est nue, se sur les joues, garnie de quelques poils sur ^bord de la lèvre supérieure ; le front , sillonné des, les tempes et les côtés des joues sontpres- |nus, ou du moins garnis de poils courts, ras et nombreux; les poils du vertcx forment des lies rudes et divergentes beaucoup moins pro- es que chez le bonnet-chinois. Les callosités , ^uleur rouge , sont peu larges ; et le pelage , jcoup plus fourni sur les parties supérieures ous le corps et en dedans des membres , est I composé de poils plus longs sur la ligne des let sur les bords postérieurs des membres. Sa bur sur le corps est uniformément d'un gris Itrc, ce qui tient à ce que chaque poil, d'abord [se trouve annelé de noir et de jaune sale ; le us du corps, comme la face interne des mem- esl blanchâtre; et celte disposition se fait rqiier aussi sur la queue , dont la moitié su- nre est de la couleur du dos , c'est-à-dire grise- lire, tandis que l'inférieure est blanchâtre, [toque habile l'Inde, et plus particulièrement le du Malabar. Ses mœurs sont analogues à I des autres macaques ; et ses dimensions les Irdinaircs sont pour le corps dix-huit pouces , Inze ou seize pour la queue. [Desmarest (Dict. desSclen. nat., t. XXVII, iiatus. Geoffroy, Annal, du flfuj.. l. XIX, p. 98; hi rodiotui, Fr. Cuvier, pi. 29 ; G. Cuvier, Règne I. p. 407 ) a étudié le mâle et la femelle du toque; le premier étoit très ardent auprès de celle-ci , et s'en montroit jaloux, tandis que cette dernière, fidèle , maladive, étoit fort douce et peu vive, ce qui pou- voit tenir à son état de souffrance. LE MACAQUE ORDINAIRE. ' ' ' itavacu» cynomolgus ('). ' 'i Sous les noms de macaque et d'aigrette, RufTon a décrit, d'après la nature vivante, le mâle et la fe melle du macaque ordinaire. La synonymie de ce singe est assez embrouilh^, et on ne peut pas dou- ter que dans les descriptions des auteurs il n'y ait des caractères qui appartiennent au bonnet-chinois dans son jeune âge , ou au macaque h face noire. Nous ne présenterons dans celte description que les faits les plus avérés de son histoire, et ce sera prin- cipalement M. F. Cuvier qui nous en fournira les éléments. Le macaque adulte et du sexe mâle a des formes lourdes et trapues ; son corps , mesuré du museau à la racine de la queue , a vingt pouces , tandis que cette dernière partie en a dix-neuf : sa hauteur to- tale est d'environ seize pouces. Sa tête large, dont le sommet est déclive, est très grosse relativement au volume du corps ; les crêtes sourcilières forment surtout un soubresaut sous lequel s'avance le mu- seau, qui est court et conique et plus haut que lar- ge; les oreilles, entièrement nues, sont terminées en pointe aiguë h leur sommet ; les membres, forts et très musclés , ont cela de remarquable que les doigts des mains et des pieds sont moins allongés que ceux des autres espèces, et qu'ils sont réunis jusqu'à la dernière phalange par un repli membra- neux. Le pelage de ce singe est d'un brun verdfltre léger en dessus, et d'un gris blanchâtre en dessous et sur les parties internes des membres; les poils du dos se trouvent être ainsi mélangés de jaune doré et de noir sur un fond gris : la queue, qui se termine en pointe, est noirâtre, et cette teinte règne encore sur les oreille^, les mains et les pieds. Toute la partie antérieure de la face à peu près dénudée est {>) Desmarest, ilfammafoi/i'e , esp. 34, p. 03; Ency- clopédie, pi. 11, fig. 2, et pi. 14, flg. 1 ( Vaigrette); le mcusaque et l'aigrette , BufTon , t- Xi V, pi. 20 , 21 , e t |il. col., no* 244, 245; timia eynomolgoi et cynoce- fihalui, Linnœus, Gmclin?; GeoTroy, Ann. du Mus.. t. XIX, p. 99; cercopitheeuB ei *omolgui , Erxieben, esp. 7, p. 28 ; fiflita aygula, Audebert, Singes, qua- trième famille, pi. 3 ; Geoffroy, Catal. p. 24 ; le maca- que, macacu* cynomolgus, Fr. Cuvier, Mammifère» . pi. 26 et 27 ; macaeut irus, Fr. Cuvier, Mitn. du Mus.. t. IV. 31 ! 'i M' 'r'ii 1. 1 ii 342 HISTOIRE NATURELLE couleur do chnir livide sur laquelle tranche du blanc entre les deux yeux. Des sortes de Tavoris ré- guliers et ras couvrent les pommelles et les joues: ils sont d'abord verdAlres, puis grisâtres . les poils qui recouvrent la tête , au lieu de diverger comme ceux des macaques lionnct-chinois et toque, sont n*gulièrement couches d'd¥oht éh àfriftre; les poils du pelage , assez réguliers sur la surface du corps , s'allongent sur les AancS potir former une ligne de séparation entre la couleur du dos et celle du ven- tre, et sur le bord postérieur des cuisses; les callo- sités sont rouges et moyennes : mais en revanche les organes de lu génération sont très développés , et le scrotum surtout est remarquable par son am- pleur; il est de couleur de chair, et le gland est pi- riforme. La Temelle, sensiblement plus petite que le mAlc, n'a guère que quatorze pouces de longueur ; ses for- mes sont plus ramassées et sa (été moins volumi- neu.Ke. Les crêtes soucciiières, qui surmontent l'œil, se projettent aussi beaucoup moins en avant. A ces traits principaux, qui la distinguent du mâle, se joint celui d'avoir des dents canines petites et dépassant il peine les incisives, tandis que celles de son époux sont façonnées en crochets allongés et très robustes. Les poils qui entourent la face sont médiocres, droits , et colorés en gris ; ceux du sommet de la tête, roides et implantés de dehors en dedans , se dirigent vers la ligne médiane de manière à se ren- contrer et à former une crête longitudinale que Buiïon et les auteurs qui l'ont suivi ont donnée pour type du singe qu'ils ont nommé aigrette. Le maca- que ordinaire femelle, soumise l'écoulement pé- riodique des menstrues, n'a point, à l'époque du rut, ses organes sexuels gonflés outre mesure comme cliex certaines espèces , et ils ne sont que le siège d'une turgescence sanguine amenée par l'or- gasme vénérien. Les mamelles, au nombre de deux, sont placées sur la poitrine. Les macaques ont produit plusieurs fois en France, et M. F. Cuvicr a observé avec soin les phénomè- nes amenés par les liaisons d'un mâle et d'une fe- melle élevés sous ses yeux. Ainsi s'exprime ce sa- vant à leur sujet : « Le mâle et la* femelle étant adultes , habitués à la captivité, et bien portants , s'acrouplèrent ; et dos lors j'eus l'espoir que la fe- melle concevroit, et qu'on pourroit suivre, sur les petits qu'elle meliroit au monde , le développement de son c chaque mois : enfin notre macaque mit bas le tiillet suivant une femelle qui eut le même sort la première et qui lui ressembloit ft tous égards, isi, par celte nouvelle expérience, sur l'èxactl- dc laquelle il ne pouvoit s'élever aucun doute, irtée avoit duré sept mois, comme je l'avois ohsprvé sur une autre espèce de ce genre. De- cette époque la Ménagerie du Roi a vu plu- irs fois cette espèce se reproduire et les jeunes ver. Pendant le cours de la première année il pa- oit, à en juger par le jeune mâle, que le mu- s'allonge et que la tète se rétrécit sans qu'il se le de crêtes sourcilièros; que les incisives se loppent, et que les premières canines corn- ent à paroitre à la mâchoire inférieure. Le pelage verdflire de l'adulte remplace , dès mière mue, le pelage du nouveau-né, excepté partie antérieure du sommet de la tête ; mais la n'est point encore entourée à cette époque de loils épais qui se montreront par la suite. Dans ividu que je décris, on voit au sommet de la le caractère de l'aigrette , une crête produite convergence des poils ; l'intervalle qui sépare OUI est toujours blanc, et les organes génitaux ilîèrent de ceux de l'adulte que par moins de loppement. Cette jeune macaque a de la gaieté, la méchanceté perce déjà au travers de ses ; la longueur de sou corps est de trente cenii- isfonze pouces), et toutes ses parties sont à prôs dans les proportions de celles de l'adulte. la troisième année le macaque mâle ressem- aucoiip à la femelle adulte , par les propor- ei par la taille , si j'en juge par un individu de «e que j'ai possédé; mais la partie inférieure ^nt n'est point encore en saillie au-dessus deg yeux, les canines ne dépassent plus les incisives, et on voit encore au-dessus des sourcils des restes du pelage noir qui y forment une bande assez marquée : le dessus du nez et de la partie des paupières qui en est voisine conserve le blanc assez pur que nous avons vu dans cette partie chez tous les individus que nous venons de décrire. Ses couleurs sont les mêmes que celles de la femelle , et sa face est aussi entourée de poils gris et hérissés; ses organes géni- taux sont , 5 peu de chose près , semblables à ceux de l'adulte. Cet animal est doux , mais il est déjlli lourd et triste. » La mobilité des traits des macaques les porte à faire de nombreuses grimaces, plus répétées lors- qu'on les contrarie. L'humeur des mâles se mani- feste par la violence, et c'est avec ardeur qu'on les voit chercher k mordre ceuK qui les Irritent. Les jeunes, au contraire, témoignent leur mécontente- ment par un cliquetis particulier des lèvres, et en ouvrant la bouche de manière à montrer les dents. Indociles, légers, très inconstants dans leurs désirs, ces singes recherchent vivement les caresses et s'ha- bituent aisément aux friandises. Ce n'est que par des punitions répétées, que par une patience à toute épreuve, qu'on les façonne h des exercices peu en rapport avec leur organisation ; toutefois ils ne tar dent point à devenir habiles , mais ils ne s'y livrent jamais que d'une manière contrainte et pour éviter les corrections : nul animal ne conserve plus long * temps une profonde rancune contre ceux dont les mauvais traitements lui ont inspiré de l'aversion. Mangeant indifféremment tout ce qu'on lui présente, le macaque a souvent la mauvaise habitude de ron- ger l'extrémité de sa queue. Les jeunes sont enjoués et aiment le badinage, tandis que les adultes sont revéches , méchants , et très portés à mordre. C'est avec la plus vive prestesse que ce singe gravit dans les cordages d'un vaisseau ; et c'est avec une grande docilité que les femelles, plus douces et moins volon- taires, sont façonnées par les jongleurs h une foule d'exercices qui amusent les oisifs des villes. Qui n'a point vu, en effet, quelque jeune et malheureux Savoyard faire donser au son d'un rustique instru- ment un macaque revêtu d'accoutrements bizarres, et dont la face grippée est renduo plus ridicule par la coiffure qui la recouvre? Etrange association que celle d'un animal arraché aux prorpndcs forêts de l'Asie, devenu le remplaçant de la marmole, et le compagnon et le gagne-pain d'un pauvremonlagnard européen ! Long-temps on a cm que le vrai macaque étoit originaire d'Afrique , mais celte opinion étoit une erreur ; et c'est dans les lies de Sumatra , rt surtout de Java , qu'il vit en troupes considérables, et que les naturels le prennent dès son bus âge pour le plier à la domesticité, et le plus souvent afin d'en !' I ! ii. 244 HISTOIRE NATUREM.E Mi il t. vendre les individus aux navires européens en re- lAche dans leurs ports. Ce singe , introduit ucciden- tellement dans nie Maurice, s'est établi dans les rocliers crevassés de la montagne du Pouce, et s'est rendu redoutable aux habitants par les maraudes continuelles auxquelles il se livre dans les vergers placés au pied des mornes. LE MACAQUE A FACE NOIRE. Macacui earbonariut ('). » -I Le macaque à face noire n'étoit point connu des naturalistes, avant que M. Cuvier l'eût distingué (lu macaque ordinaire. Ilsepourroitcependant qu'il eût été mentionné par quelques voyageurs; mais les renseignements qu'ils nous fournissent sur les singes sont en général trop superficiels, pour qu'on puisse en tirer quelques données satisfaisantes. Le macaque b face noirea son pelage coloré comme le macaque ordinaire; il est d'un vert grisâtre sur les parties supérieures, teinte qui est due à ce que chaque poil , d'abord gris, se trouve annelé de jaune et de noirâtre ; le dessous du corps et le dedans des membres , de même que \e devant du cou et la poi- trine , sont d'un gris blanc qui teint aussi les favo- ris et les poils des joues. La queue , de la longueur du corps environ , est couverte de poils ras , et s'a- mincit à mesure que l'on avance vers son extrémité ; elle est grise-verdâtre à sa base, et grise-blanchâtre h sa pointe. Ce qui distingue ce macaque de l'espèce ordinaire, qui a la face couleur de ciiair livide, est d'avoir tout le museau d'un noir profond, excepté la paupière supérieure qui est blanche. Lu crête Sflurcilière , médiocrement allongée , est hérissée de poils noirs qui dessinent une sorte de bandeauéiroit au bas du front; les oreilles, noubiement défor- mées, sont d'un noir mat, ainsi que les mains, les pieds, et les callosités des fesses. La couleur des testicules tire sur le jaune tanné. Ce macaque ne paroit point différer, par ses mœurs , des autres espèces. Il habile l'ile de Su- matra. -■< ^ -i- ■• .^? M iff'.l j (■) Fr. Cuvier, Mammifères , pi. 28, p. 84 , édition in-4o; Isidore Geoffroy Sainl-Hilaire.Dicd'onn. clai<. d'Hitt. fiotur. , t. IX , p. 588. .,^, , , , ,, .,, ,„|^,i,, ■ ;? -, t.'iA ■■•; LE MACAQUE ROUX-DORÉ. Macaeus aureut. Isid. Geoif. Sai.\t-IIil,i' Ce singe est très voisin du macaque ordinaiRm la disposition de ses poils, ses proporiioiu(i|| taille; mais il s'en distingue, an premier upnj par sa couleur. En effet , chez lui , le roux rcmpiiil partoutTolivâlre , et ce n'est guère que surlHil«| qu'on aperçoit encore une légère teinte rouiiUm Le dessus du corps et de la tôle est en entier» 1 vert de poils gris & la base, avec la pointe uni 1 de noir et de roux , d'où résulte pour l'enscnitileal couleur rousse tiquetée de noir. Les membrRial grisâtres h leur face externe et blancs i leuriMil terne, de même que le dessous du corpietèli| queue. Celle-ci est, à sa face supérieure, d'iuÉl tiqueté de roux ou de gris roussâtre (lansH|i»| mière moitié, puis, dans la portion tertninil(,ii| gris brunâtre. Les joues sont vertes, ayant à leur partie pël rieure de longs poils blancs dirigés eu arrière,» qui cachent presque les oreilles. Les sourcili Ml blancs, et se trouvent si'itarés sur lu ligne iiiii| par quelques poils noirs. Enfin , il existe ordinal ment sous le menton un bouquet de poils mii\ rigés inférieurement. Cette espèce se trouve & la fois rép ç 9 ismï-^jîwr.of V'}» S}. -m» .nr; II* TRIBU. I "I ' LES OUANDEROUS. ' •. Silenui. Less. i i L'ouanderou, type unique de cette deuxième tribu, a été ballotté dans plusieurs genres par les zoologis* tes ; c'est ainsi que les uns en ont fuit un rhésus, et que d'autres l'ont classé parmi les papions ou les babouins, bien cependant qiio tous ses caractère! d'organisation ne le fassent différer en rien d'essen- tiel des macaques dont on peut le séparer tout au plut en se servant de particularités accessoires peu im- portantes. Les macaques ouandcrous auront Jonc pour at* tribut un museau déclive et arrondi , qui , par M suillie, établit le passage des macaques aux cynocé- phales, et, par l'ensemble de ses formes, les unit aux cercocèbct Sa queue mince, grêle, et terminée par un flocon de poils , ne dépasse point la moitié du corps ; les poils de la tête s'allongent et retombent sur les joues et sur les côtés du cou en épaisse crinière. Cette tribu ne renferme qu'une espèce de l'Ile de Ceyian. LE MACAQUE OUANDEROU. lUacacus silenus {^). ■'* Le singe nommé ouanderou est un des exemples les plus remarquables des vicissitudes qu'éprouve la nomenclature , et de la difficulté d'appliquer les des- criptions des voyageurs aux animaux classés dans nos ouvrages méthodiques. Ainsi pour certains na- (•) Desmarest , ilf ommaloy te, esp. 31 , p. 63 ; Ency- clopédie, |)l. 10 , Qg. 4. el pi. 8 , flg. 3 ( guenon à cri- nière) ; Gcoffruy Saiiil-llllaire , Lfçona sténograpliiéet, huitième leçon , p. 23 : simia ealUlriehes leonino cor- pore, P. Alpin , .^gypt., l. I, pi, 20 , flg. 2 el 21 : cer- copithecus iilenus , fauntts. vetui, $enex el vetulut , Urxieben , Mammuliuin : timia lilenus et simia leo- nina, (îmcliii : simia silunu^. Screber, pi. 11 ; Urisson, Quadnipè'Jes, p. 209 : simia Iconina, Peiiiiaut, Shaw; Vouunderou el le lowando . Biirron,!. VU, pi. 10, p. 104, et |il. color. 221 : l'ouanderou , Aiulcbert, Sin- ges, deuxième Tamille , sect. 1, li^. 3 : le babouin ouan- derou. fieorrroy. Annal, du Mus., t. XIX, p. 102: papio silenus, Georfroy, Catalogue, p. 27 : le macaque à crinière , Cuvier, Régne animal, 1. 1, p. 95 ; macacus »»7enu», Fr. Ciivier, jf/amm»/., pi. 38: rhésus ouande- rou, Isidore Geoffroy Sainl-IIilaire , Dirtionn. elass. d'Ilist. uatur.. t. IX, p. 588 : the o ouanderou . Gtiff , Régne animal, fig. 1. i i m 240 HISTOIRE NATURELLE i j i., tiiraliilei cette espèce apparlicnl au genrt! pipion , ou genre eynorifyi/ta/e puur d'autre», Itiin cuiaudunt qu'il paroisse plus nulurel de lu laisser parmi les macaques. Sun nom d'uuanderuu lui u i\è dunné par Kiiilun, qui l'emprunta au voyageur Knox , le pre- mier qui ait clairement décrit ce quadrumane. << A Ceyian, dit-il, se trouvent des sinKCs oussi grands que nos ëpjgneuls, qui ont le poil giis, le visage noir avec une grande bariM blanche d'une oreille ii l'autre ; on eu voit d'autres de la môme grosMur ayant le oorps, le visage et la barbe d'une blunchuur éblouissante ; on les nomme également ouani«ro\t: ils font peu de mal aux terres cultivées, et se tiennent ordinairement dans les bois od ils ne vivent que de feuilles et de bourgeons; mais quand ils sont en cap* liviié , ils mangent de tout. » Ce nom àîuuandtruu semble dériver de celui ilelwandu , qu'on leur doune dans l'Ile de Ceyian , et c'est encore cette dernière dénomination que Uuiron a changée en /oiiando.L'ile de Ceyian n'est point la patrie exclusive de cet ani- mal; plusieurs voyageurs , et entre autres le père Vincent-Marie , l'avoient rencontre sur lu càte du Ajlulabar, où peut-être il avoit été transporté par quelque trafiquant chingalois. U est connu des Indous sous le nom de nil-bandar. Les variations que l'ouundcrou présente duns les couleurs de son peluge ont fait ériger en espèces, par les nomenclalcurs, de simples variétés d'âge et de sexe. C'est en elTct le même singe qu'ErxIeben a décrit sous cinq noms différents ; ainsi ses ceicopi- thenis vêler {i), tenex (aj, velulus (»), silenu» {*). et fau''U» {^), nesonl évidemment que ce macaque aux difTérentcs époques de sa vie. Les ligures qu'on en possède s'accordent assez génér.ilcment ; on trouve une grande analogie en effet entre celles de Knox , de Screber, de Huffon, copiées dons l'Encyclopédie; d'Audebert , de Griflith , et de M. F. Cuvicr. Dans ces derniers temps, le Muséum d'histoire naturelle a reçu plusieurs individus d'ouanderous qui ont vécu dans la ménagerie. Ce singe, assez long et mince de corps au niveau du bassin , o son mu- seou tout d'une venue avec le sommet de la lôte , dont le nezcstsitué presque à l'extrémité à une assez grande distance de la lèvre supérieure. Sa queue , forte h la base , puis amincie, se termine par une touffe de poils qui la grossit ii l'extrémité; sa lon- gueur est d'un peu plus du tiers du corps; et si elle paroU très courte dans la tigurc que BtifTon a fait graver (pi. 10), cela tient ù ce que le sujet qu'il exa- mina avoit eu cette partie coupée. Du reste, la (!) Ctreapithteut barbatui, albut. barba nigra. Brxieb.. (i. S4 et siiiv- (•) CercopUlmcm barbatu$ . totui albut. (i) Cercopilhecus barbatui , niger, barba alba. (♦) CfrcQpithtou$ barbatus , totu$ niger. ' (») Cereopitheeus barbatus, enudà aptee ftoeotd. formç de la queue de rouanderouestlrèsbifniiit sentii«, quoique dans des dimensions trop Im*. dans la flgure, donnée par le même auieur,!!! singe sous le faux nom do guenun à criniiri. L'ouanderou atteint communément vingi-pi pouces et la queue dix. Les poils qui recouitwi corps sont asseï courts , et d'un noir inttnit m dos, la télé, le cou, les flancs, et iMptniai ternes des membres. La queue est unirorm^ brune ; toutes les parties inférieures et \t de^ des menJires sont gris-blonchAlre , et parfoiti tièrement blancs; une mèche grise lermintnii queue. Mris ce qui rend l'ouanderou pluin» quable est l'épaisse crinière qui, à partir du ht enveloppj la face , couvre les joues , et retonkii épais flocons sur le menton. Celte crinière h» pose do poils allongés, doués d'une ccrtaii)«tj|il| souvent d'un blano pur sur las Joues, et qui diè nent gris et même gris-brun en avoiiininiiili Celle-ci est nue et colorée en noir mat, ijuifi^ pieds et les mains. Tous ceux qui ont vu des ouanderouienTieti» cordent k les dire méchants, sauvages, et loija prêts k mordre ceux qu'ils approchent. L(ura|b facial aigu leur donne dos liens de parenté umi timat avec les cynocéphales , et semble prouwp leur intelligence, en suivant les développtoMi l'encéphale, est peu susceptible d'é(liication;(i|i dont une femelle observée par M. F. CuiietN douce, afl'ectuense, mais singulièrement capriMi Lo macaque ouandcrou vit , dit-on , de fruiimi racines dans les forêts de l'Ile de Ceyian. On lia fréquemment rencontré sur la côte du Milà mais en captivité ; il se pourroit alors qu'ilyA transporté par les navires qui font le caboUp Ceyian et les côtes de l'Inde. lïi* TRIBU. LES RHÉSUS OU MAIMONS, Rhesui. Geoff. Les macaques de la tribu des rhdsns HW déjà beaucoup des guenons et se rapprocheoii^ lièrement des cynocéphales. Les deuiMprtJ plus anciennement connues ont été jusqu'i^'J niers temps une source intarissable d'erremM nonymie de la part des nomenclalcun,ell'n de rhésus et de maimons ont été fréquenia*^ pliqués tantôt h un de ces macaques, tantitili' Les rhésus ont les formes tropues et massi'M larges callosités aux fesses, le museau irwffl en ovant , et la cloison du nez abaissée ï««i ment sur la lèvre supérieure; leurs oreille «1 D£S MAMMIFERES. 247 enl (lce lo mniinon I (ti'crit pnr nulTun , et que déjà Edwards ovoil jliniinf^ sntis le nom de singR & queue de cociion. ititoiirs les plus modernes ont singullùremcni fouillé la synonymie qui se rapporte au rhésus I maimon , et ont appliqué avec tant d'arbitraire ne ou l'autre de ces espèces les phrases des au- Isysl(!matiquc8, que nous ne croyons pas devoir I livrer à l'examen d'une question qui seroit oi- aujourd'hui , que l'on peut déterminer avec litiin ces Singes pris individuellement. Le rhé- It le itmia frythrn>u de Screlier ; et cette dési- Dn, consacrée dons \mipeeie$ , lui vient de ce I singe est le seul dont les fesses et le haut des I s'injectent k une certaine époque de la vie et «ent d'un rouge de feu. rlidsus mflle , représenté dans la pi. 85 des Imirères de M. F. Cuvier , est remarquable par ormes robustes et massives , et surtout parce es membres ont beaucoup plus d'épaisseur que Ides autres r|acaques. Sa tête est forte , son cou |ôs court ; son front est aplati , séparé de la ra- lu nez par un soubresaut, et son museau dé- jcst épais et conique : ses oreilles sont amples, I pointues à leur sommet : mais son caractère Ipal consiste en une queue forte, assez courte, I tJnc grande tendance h s'enrouler, non pas en liilnre Geoffroy, Dktionn. elass. dUist natur.. I» 588; Encyr.lopSdie , pi. 7, Og. 2; D«smaresl , •olof/ie. e«p. 35 (synonymie erronée) : macaque ue courte et patas à queue courte . Biiffon , Sup- nt. i.xiv, |i| 1«: le rhésus, Aiidebert, Singes , Ime famille, pi. 1 ( bonne fl«ure) : patas à queue •. ibid , |||.4; nacaeus erythrœus,¥r. r,uvicr, jet 32; G. Cuvier, Règne animal. 1. 1, p. 98 ; et » rfu Mtis. (ligure de Maréclial gravée parmi- .ithecui rhésus, Geoffroy, Catalogue, p. 25 : piui, G. Cuvier, Ulénag. du Jtfui., In-fol. dessus, mais bien en deiiouê et en forme de crochet. Ses testicules sont de couleur lannéo, et le gland est simple. Son cnraclère répond h sa physionomie, car ses mwiirs sont très méchantes Son pelage est sur le corps d'un gris verddtre à teintes blondes, qui ré- sulte de ce que chaque poil est grfa, puis Jnuno, et terminé de noir. Les avant bras et I*"- ^umbes sont plus décidément grlHltlrrs, tandis que la teinie Jaune dos cuisses est plus duiéo et pins brillante que sur toute autre pnitie. La queue est verdâtre en dessus et grise on dessous ; et tontes les parties inférieures du corps <>t internes des memlires, fuiblement gar-> nies do poils soyeux, sont d'un blanc pur. La nature du peingo , chez cette espèce , est de toute part re- marquable pur I» lliiesse et In douceur des poils qui le composent. Des favoris nssez épais recouvrent les Joues ; ils sont ^ris-léger , tandis que lu penii dénu- dée de la fiicu , des oreilles et des muins, nircoto unit teinte enivrée très cluiiv. M. F. Cuvier signale un cnraclère nssez spéciid que présente le rhésus, c'est que, par une organisation qui semble particidière & la peuii de ce maCo(|nc, le tissu de cette enveloppe éprouve une flaccidité qui n'est point U; résultat de l'âge, mais qu'on observe in toutes les époques de la vie; fréquemment, chez de Jeunes individus, la peau du cou est profondément ridée ; souvent encore les mamel!es sont flétries de très bonne heure , et de nombreux plis sillonnent la surfucc de l'abdomen; lorsque les individus ainsi amaigris du rhésus se trouvent dans des circonstances favorables pour ac quérir de l'embonpoint , les mailles du tissu cellu- laire Idches se remplissent de graisse , les formes du rhésus disparoissent alors, et ce singe semble bal- lonné.C'esi dans ces circonstances que les seins, de- venus demi-sphériques et arrondis, ont oITert ces formes gracieuses de globes élastiques que surmonte un mamelon carné , qui ont porté si souvent des personnes, amies du merveilleux, à faire des rap- prochements absurdes de ce singe avec notre espèce. La femelle du rhésus ne dilTère point du mflle par les couleurs de son pelage ; elle est toutefois de taille plus petite, et n'a guère, mesurée du bout du museau à la racine de la queue, que quinze pouces de longueur, tandis que la queue a rarement plus de cinq pouces et demi. Mais ce qui la distingue, et dont la planche 31 de M. F. Cuvier donne une parfaite idée, c'est la couleur ronge très vive qui couvre les fesses, cnionre la queue et descend sur les Jambes. Celte teinte, due à l'Injection perma- nente des vaisseaux capillaires par le sang, est en- corc plus prononcée h l'époque du rut, sans ce- pendant acquérir le développement outré qu'on a signalé chez certaines espèces ; passé ce temps, l'af- flux du sang étant moins considérable , il en ré- sulte les rides ou les plis dont ces parties sont couvertes. 'I! ^1*1 il I' i i 1 1 m II . 248 mSTOlllIi NATURELLE M. Frédéric Cuvier a fait figurer un jeune rhé- sus à l'âge de quaranic-deux jours. Il naquit ie 18 novembre \Sii, oyunt, au moment où il vit la lu- mière , tous ses organes des sens parfaitement con- formés. M. Cuvier suppose que la gestation dura sept mois; il rend compte ainsi des phénomènes qui suivirent sa naissance : " Immédiatement après être né, ce jeune rhésus s'attacha sous le ventre de sa mère, en se tenant fortement de ses quatre mains au pelage, et porta sa bouche aux mamelons qu'il saisit et qu'il ne quitta pas pendant environ quinze jours, gardant continuellement la même si- tuation , toujours prêt à téter lorsqu'il en sentoit le besoin , dormant quand sa mère étoit assise , mais ne lûchant pas, même pendant son sommeil, les poils qu'il avoit saisis. Quant aux mamelons, il n'en abandonnoit un que pour prendre l'autre ; et c'est ainsi que les premiers jours de sa vie se sont écou- lés, ne faisant pas d'autre mouvement que celui de ses lèvres et de sa langue pour téter, et de ses yeux pour voir; car, dès les premiers moments de sa vie, il parut distinguer les objets el les regarder vérita- blement ; il suivoit des yeux les mouvements qui se faisoicnt autour de lui; et rien n'annonçoit qu'il eût besoin du loucher pour apprécier, non pas l'ef- fort qu'il aiiroit fallu qu'il fil pour atteindre les corps, mais la plus ou moins grande dislance où ces corps étoient de lui. » Les soins de sa mère, dans tout ce qui Icnoit à l'allaitement et à lu sécurité de son nouveau-né, étoient aussi dévoués, aussi prévoyants que l'ima- gination peut se le figurer. Elle n'entendoil pas un bruit, n'apercevoit pas un mouvement sans que son attention ne fût excitée, et qu'elle ne manifes- tât une sollicitude qui se reportoit entièrement sur lui; car elle ne l'auroit jamais eue pour elle , appri- voiséeau point où elle éloit. Ln poids de ce pclit ne paroissoit nuire à aucun de ses mouvements ; mais tous étoient si adroitement dirigés, que, malgré leur variété et leur pétulance, jamais son nourris- son n'en soufTroit; jamais elle ne l'a iicurlé , même légèrement, i^ontre les corps très irréguliers sur lesquels elle pouvoit courir et sauter. Jusqu'au moment de la mise bas, clic avoit eu le visage et les fesses fortement colorés eu rouge ; mais presque immédiatement apr's, celle couleur, formée par l'accumulation du sar)^, disparut eniièrcm nt, et sa faco redevint couleur de chair. » Ces quinze jours expirés, le jeune rhésus se dé- tacha de sa mère, montra dans ses premiers mou- vements une prestesse tout instinctive, el une assu- rance qui ne peut découler que d'un principe inné. Dans chacune de ses gambades pour s'accrocher aux barreaux de sa prison, la tendresse maternelle semanifesloit par une conslanle sollicitude; et. sui- vant tous ses mouvements d'un œil attentionné , sa mère sembloiten surveiller les suites, aCndepu assez vite aux accidents qui pourroieut en résolu En grandissant, elle cherchoit de temps è aoini l'éloigner d'elle, non par indiiïérence, inaisM exercer ses organes ; dans le danger, au coninii. elle le serroit avec amour dans ses bras, etl» dissoit dans sa prison en calculant tous ses iinie! de mani^rc à ce qu'il n'en arrivât point de miii l'objet de ses afTections. Ce jenne rhésus ntM pas h acquérir l'expérience de ses père et mè» mais on peut dire que sous le rapport delà j» tessc du coup d'œil et de la certitude deiali» motion , il se montra dès le début aussi habiitfi les individus adultes. Apres six semaines euvimi chorclioit ime nourriture plus substantielle qgit lait, qui, jusqu'à ce jour, avoit fait la baseieM existence ; mais c'est alors que la mère m^nl plus de sévérité, qv'h l'affût des aliments sai»p son enfant, el sans doute dans la craintedei inexpérience, elle les lui arrachoii ôesnuigi s'eflbrçoit d'empêcher qu'il y touchât: press(|i la faim , ce jeune singe devenoit très enUipwL s'alliroit parfois des corrections, etn'oblcnoil|ii force d'adresse quelques parcelles des vivresiji'i piaçoit dans sa cage. Son pelage ne dilTéroit sensiblement de celui de sa mère, excepléi|»i ininte éloit plus claire, et que la peau du Ju corps, presque nue, étoit plus bleuâire.Si volumineuse et arrondie lui prctoit uneplii nomie enfantine; mais ses membres étoient et peu nourris, et ses oreilles amplement dti pées. » -4 ... , M. F. Cuvier a figuré (pi. .'ïï) une femellii rhésus dont la face étoit remarquable parsa brune-foncée. Doué de mœurs excessivement sauvages, n'a pu encore apprivoiser le rhésus ; d'aboni gneux, puis capricieux et méchant par bnuuài maca(|ue en acquérant de l'âge ne tarde pisii venir foncièrement féroce. Les morsures qi' sionnent les canines très développées des sont souvent fort dangereuses. C'est surlefl nent de l'Indu qu'il vit, et c'est par troupes hreusps qu'on le rencontre dans les foréisijiii dent le Gange , et que, protégé par leslml*' ne craint pas de s'avancer jusque dans Irt" Outre les ligures publiées par M. F. Cnvief,"' trouve dans la ménagerie du Muséum ii«j belle gravure e.\écuiée par Migcr d'après «s de Maréchal. V4 ,•) . ' ■' •* 'Il . , 'iJ'ilt» »'i DliS MAMMIFEKFS. 249 LE MACAQUE MAIMON. Macacus nenmtrinus ('}. Le maimon a éié primitivement décrit par Ed- rds sous le nom de singe â queue de cochon (pig- M mnnkey). Les détails que lInlTon et Dauben- i donnèrent sur ce maoaque sont vrais sous le pondes formes, mais non sous celui de son lililé spécifique avec l'espèce précédente. Les ix figures qu'en a publiées M. F. Cuvier ne per- lleiitpius, par leur exactitude , de confondre ce le avec le rhésus, dont il dinêrc a beaucoup d'é- ii. Cest encore le maimon que sir llaflles a dé- j comme espèce f.ouvelle sous le nom de simia polegosC). : maimon, ou singe e continue sur les joues, sous le menton et autour dos oreilles : sous les yeux ces poils blanchâ- tres se teignent de brun et forment sur les côtés des joues une sorte de tache noire; il en est de même en avant et au-dessous des oreilles. Les deux sexes se ressemblent par les couleurs, et les jeunes seuls ont leur livrée plus blonde ou plus dorée. C'est en vieillissant que le maimon devient trapu, que la tête prend de l'ampleur, que le des- sous du corps se teint de jaune, que les paupières blanchissent, et que la queue se rccoi<:been dessous. Daubenton, en disséquant le maimon décrit par Buf- fon, remarqua que ce quadrumane avoit le gland trilobé, les deux lobes latéraux étant plus longs que larges; et le troisième, placé en dessus à la naissance des deux autres, de forme arrondie et moins déve- dirigés en liaut. Il n'a presque pas de barbe. La face est nue et couleur de chair, ainsi que les oreilles, les maina, et les callosités; l'eitrémilé du prépuce est vermillon ; le museau est tant soit peu élevé , et les narines ouver- tes antérieurement; les yeux sont bruns; les oreilles sont un peu rondes et ont une pointe obtuse en arrière ; des poches aux joues; la queue courte et conique, lon- gue d'environ six pouces , insérée très haut et Trisant en bas; les callosités sont grandes; le pouce est un peu plus long, en proportion des autres doigts, que chez plusieurs autres singes; la dernière molaire a cinq tu- berculei. nans cette espèce , comme dans plusieurs au- tres de ce genre , il y a un sac sous l'os hyoïde qui com- munique avec le larynx. » Les naturels distinguent trois variétés de bruh: le bruhaetopong. le bruhselasi. et le bruhputi.Le bruh sutopong «il \e plus grand; la couleur du dos lire sur l'olive, et s'éclaircit en devant. Il ai le plus docile et le plus intelligent de tous, et à cause de cela il est fort estimé. Lorsqu'on l'envoie cueillir des noix de cocos il choisit celles qui sont niâres avec be.iucoup dp juge- ment,et n'en prend pas plus qu'on ne le lui a commandé. Les deux autres sont d'une iiouleur plus sombre , nioiiii intelligents et moins truilublcs. » »2 H . il 'Si -î "i 4 ji t i j K. i^M 250 HISTOIRE NATURELLE m '''i \ iiii, loppé. Ces trois lobes sont sépnrds par de proronds sillons qui divi^^ent • os trois portions du gland en les circonscrivant de manière que les deux grands lobes forment une cavité spacieuse au milieu de laquelle s'ouvre le meut urinaire. Les vieux mairtions diffèrent des rhdsiis par leur douceur, et on en cite des individus dont le calme et la gravité ne se di'menloient point ; en général cependant, de doux et d'afFectueux qu'ils sont dans le jeune flge, ils deviennent, en acquérant des an- nées, indociles et peu Iraitables. Plus douces que les mftics, les femelles, à l'époque du rut, présentoient l'ouverture du vagin bordée d'ordinaire par une large surface nue et ridée, gorgée d'un sang abondant dont la quantité finit par se faire une issue. Cette époque passée, l'abord du fluide songuin diminue, et peu à peu la peau des parties naturelles reprend sa flaccidité première. Une femelle conservée dans la ménagerie du Muséum , et jli laquelle on donna un mâle , s'accoupla très fréquemment dans un court espace de temps; et chaque fois le coït ne duroit que quelques secondes. Après sept mois et vingt jours elle mit au monde un petit qui étoit mort dans la parturition. Le maimon habite l'ile de Sumatra. Les Malais lui donnent le nom de harrou, suivant M. Duvaucel , et de hruh, suivant sir Railles. Les naturels l'em- ploient à monter dans les arbres pour cueillir les fruits, et l'habituent à unir la fidélité à l'adresse. C'est de cette particularité qu'étoit dérivé le nom do iimia carpolegos que lui avoit donné sir Baffles dans son Catalogue d'une collection faite à Sumatra. LE MACAQUE LIBIDINEUX. Macacus libidinosus. Is. Geoff. (•). M. F. Cuvier fit copier par M. Prêtre nn vélin du Muséum représentant un macaque inconnu, et cette petite figure parut dans l'atlas (cinquième livraison) du Dicllonnaire des Sciences naturelles. M. Desma- rest crut y reconiioitre le maimon ou macacus ne- wst/mws/mais ce rapprochement lui parut douteux, parce qu'alors le rhésus et le maimon ôtoient très mal déterminés, et leur iiisluire considérablement embrouillée par les auteurs modernes. Toutefois il se pourroit que ce macaque libidineux, ainsi que l'a nommé M. Isidore GcofTroy Saint-Ililaire, il y a peu (<) Isidore Georrroy, Dictionn. claat. d'Iliit. natur., t. IX, p. 580 : le macaque inédit, Fr. Cuvier, Atlat du Dict. des Se. natur., fig. 2 ; et Mammifères , p. 100 , é(iit Xn-A" : macacus nflinostrtnui , var. , Uesmarest, l/ammaloj^ie , p. 07 ; G. Cuvier , Kti^ni animal A- I > p. 00. de temps, fût véritablement le maimon rcimllti l'époque du rut. Quoi qu'il en soit, la seule boi« diagnosc faiie de ce singe est celle que M. hiilm Geoffroy Saint-Hiluire (') a tracée d'après lalid figure des vélins, et qu'il a imprimée en ces lerng dans le Dictionnaire classique d'Histoire naturelle, « Notre description est faite d'après un denXi moitié environ de grandeur, qui se trouve dimt riche collection des vélins du Muséum. L'iniiini représenté, qui est une femelle, est fort seinbU au maimon , dont il difl'ère cependant pur Ksj«pi d'un fauve légèrement olivâtre, comme les épié et les membres antérieurs, et non pas biancbii blanchâtres comme chez le maimon. Il a de me une sorte de calotte noire sur la tête, elcelieinii se prolonge sur le dos et la queue, qui seirowd, ainsi que toutes les parties postérieurss diimpii la face externe des membres de derrière, d'un In légèrement nuancé de fauve olivâtre La faceiDinj des membres, soit antérieurs, soit postérieur),»! ble grisâtre sur le dessin, et le dessous ducorpsiiiij blanchâtre qui se nuance insensiblement aTitij brun du corps. La face et les doigts sonti |)eoÉ couleur de chair; enfin le corps paroil plusgÉw chez le maimon , et la queue est à peu prèsdenk longueur: mais ce qui rend cette espèce eilm ment remarquable, c'est l'énorme lurgcsceiiiei| toutes les parties sexuelles pendant lerul.TMi qui environne la vulve, l'anus et les callosiiti même le dessous de la queue dans presque louKij étendue) acquiert un déveirppemcnt vdrila prodigieux, et dont il est tout-àfaitimpossilik se faire une idée, par la fluxion quelquefoii abondante qu'on observe périodiquement cli« autres macaques. » Or cette description, faite d'après un dessinti ment, se rapproche beaucoup de celle du wMj elle légitime ce que Itufibn dit de l'indiviiliif'j représenté dans sa planche coloriée 233, Joui le dessous de la queue étoit nu et rid(),!iiiilirérej. î)1.40, p. 112, édil. in-4o; Ire Geoffroy Saint-Hilaire,Dictionn. ciajj. d'Hist. tr., t. IX,p. 58v>;G. Cuvier, Règne animal, 1. 1, Im. isiûore Geoffroy Salnt-Hllalre en feit le type de Vnre cynopitheeus. JFr Cuvier, Jlf amm»/are», pi. 39; Isidore Geoffroy, lon.c/aii.d'Hijt.notur, t. IX, pi. 589; G. Cuvier, V animai, t. I, p. 96 : timia malayana. Desmou- iDietton. ctaii . : magui tnaurm , Lesson , ilfon. : conique et proéminent, et l'extrême brièveté de la queue de ce qi.f)drumane, avoient porté ce dernier auteur h le ranger parmi les cynocéphales, et nous avoient décidé à le classer dans notre Manuel avec le magot, dont il a presque tous les caractères gé- néraux de port et de formes. M. Frédéric Cuvier le décrivit sous le nom de macaque; et c'est en eiïet parmi ces singes de la tribu des rhésus qu'il doit être placé comme un passage naturel h la tribu des ma- gots, dont la seule difTérencc consiste dans le tuber- cule qui remplace le rudiment de queue que pré- sentent le macaque à face rouge et celui que nous décrivons. M. Gray, dans le premier fascicule de ses Spicilegia, vient de donner un médiocre portrait du cynocéphale nègre, sans tenir compte de celui du macaque indien de M. F. Cuvier, bien que ces deux représentations soient relatives à des animaux iden- tiques. Enfm nous savons que MM. Qiioy etGaimard doivent publier une nouvelle figure faite d'après un individu vivant, pris aux Célèbes, de ce macaque, riont le Muséum ne possède qu'une dépouille en mauvais état. Le macaque de l'Inde a le museau très prolongé et très gros ; la peau de la face est nue et colorée en noir mat i:.;ense; les oreilles, terminées supé- rieurement en pointe, sont, ainsi que la peau des mains et des pieds colorées en noir; les ongles sont en gouttière et bruns, excepté ceux des pouces qui sont aplatis; son pelage se compose de poils assez longs, partout également épais et très fournis, mais surtout sur la tête et le cou, où ils s'épaissis- sent en forme de crinière. Leur couleur est uni- formément brun-noir sale, tirant au fuligineux; les callosités des fesses sont rouges et surmontées par une queue à peine apparente, très mince et très pointue. M. Gray a vu ce singe vivant dans la Tour de Londres ('); sa taille est d'environ vingt-deux pou- ces , et la queue a moins d'un pouce. Le macaque indien habite les Moluqucs, notam- ment les Célèbes et l'île de Solo, suivant M. Dus- sumier. le cynocéphale nèRre, cynoccphams niijer, Desmarest, Mamm. . esp. 819, p 534; Gray, Spicilegia, l»r fasc, pi 1, flg. 2 : wood baboon. Pennanl , Quadrupèdes?: rynoccphalus niger, Guoy et Gaim. , ast. , pi. 6 et 7 , 1. 1, p. 67. (', Il lui aonne pour diagnose la phrase suivante: C. niger; capite elongatc, eri$td compressa lonyà or- nato ; caudd brenissimà. i I- u 252 HISTOIRE NATURELLE r , LE GELADA DA«YSSINIE(«). Il a élé découvert, en Abyssinie, par le voyageur Ruppell, qui l'a rencontré dans les provinces 11a- remat, Simen et Godjam. Le pelage de ce singe est très fourni sur le dos où il simule un épais manteau ; tous les poils sont allongés et tombants. Sa colora- tion est d'un brun noirâtre, passant au brim-clair fur les flancs et sur la télé, les joues et les côtes du cou. Sa queue est floconneuse au sommet ; ce qui caractérise cette espèce sont deux plaques sur le cou , l'une en triangle et l'autre obovale. IVo TRIBU. LES MAGOTS. lUagus ou inuus. Une seule espèce appartient h cette quatrième tribu ; elle ne diffère presque point des macaques cercocèbes, dont elle a tous les caractères généraux d'organisation. Sjn museau est moins proéminent que celui des rhésus, mais elle a comme eux le bord supérieur de l'oreille déformé et terminé en pointe. Ce qui distingue d'une manière précise les magots, c'est leur manque à peu près complet de queue ; car chez eux celle partie se trouve rempla- cée par un simple tubercule, ou plutôt l'extrémité du coccix forme une légère éminencc au-dessous de la pean. Peut-être seroit-il plus convenable de pla- cer les magots h la suite des cercocèbes, en faisant suivre les rhésus par les singes du genre cynocé- phale; mais les rapports sont si nombreux entre les «spcces des quatre tribus que nous avons cnumérées, qu'il devient presque indifférent de placer l'une d'elles avant l'autre. Les magots sont les seuls macaques qui vivent en Afrique, et qui se soient avancés en Europe, puisqu'on sait qu'ils se sont propagés sur le rocher de Gibraltar. LE MACAQUE MAGOT. Macacjs inuus P). On s'est livré à beaucoup de discussions pour sa- voir si le magot étoit le pitlièquc et le cynocéphale (") Macacus gdada ; Rupp., pi. 2. (>) Oesmarcsl , Mammaloi/ie . esp. 37, p. 67:pi(/ie- coi, Ariit.» Q&U' eynocephaluSi Prosp. Alpin :itmïa corn u des Grecs, dont Aristolc nous a laissé lai{(^ criplion. Cette question est h peu près résoliied'u mtinière aflirmalivn en ce moment, el kmlm que disséqua tialicn paroit élre, sans auciindoiK ce singe commun alors assurément «^ommc iitijogr. d'hui sur loiiles les terres d'Afrique qi'i liordpmj Méditerranée. Dans son jeune jI^îc, sestniiip arrêtés lui donnent une physionomie enfanii» c'est alors le pitlièquc de quelques aii|piirs,ii vieillissHnt, sa physionomie est dénatura par k grands changements qu'elle éprouve, el revéïdj formes Apres el dures, plus laides enporcijiic ri cules, qui ont fait donner à ce singe le iiomijci» got, ou, en d'autres termes, celui de sinijeàiéDi chien (cynocéphale), ainsi qu'on le trouve limt dans Prospcr Alpin (pi. 4(j et 2(»), Jonslonfplji Brisson et quelques autres vieux auteurs. Le magot habite toute la bande seplonlrmli des terres d'Afrique; on l'a rencontré du nioinin Egypte, en Abyssinie, en Arabie et très cominii». ment en Barbarie. De ce dernier point il s'est ;» page sur le rocher escarpé de Gibraltar, mimk détroit, de sorte que c'est le seul endruil d'Euroi» où l'on puisse véritablement dire que les siiifs existent. Ces animaux ont-ils paru surceroét depuis que la mer s'est ouvert un passap fin l'Europe el l'Afrique, ou bien s'y trouvoienri lorsqu'une langue de terre que les anciens jjHfr plies uommoieiit le seuil de laiMéditeriaiièèk soit une communication entre ces deux pari;' ji monde, ainsi que l'ont pensé quelques écriv» L'existence des macaques-magots sur le roclitil Gibraltar a donné lieu à renonciation d'un logique assez curieux : un Anglois, iM. lmerit,i publié, en l7Si8, dans les Transacliuns délai»»» royale d'Edimbourg, une notice dans laquflh alhrmc que les brèci.es calcaires de Gibrallaf* parsemées de dél'ris osseux qu'il a reconnus affï tenir à l'espèce du magot. ' La taille la plus habituelle que ce maaft* quiert est d'environ vingl-six ponces cl q# lignes de longueur totale, sur dix-neuf poucts* hauteur vis-à-vis les épaules; sa tête est lorie,!* portée par un cou à peine apparent; lespropow des membres et celles du corps sont réguta| mais robustes et massives; son museau élargi esw projeté en avant et surmonté par deux crèie!s»j pithecus, Scrobcr, pi. 4, fig. B : simia tnuuJ, »!/'*! elpilhecus.Un\\x{is:\e magot, liiilïon.t. Vll.p''l el pi. colnr. n»» 238, 230 : Aiidcbcrl. Sinucsjtr: sccl.3, pi. 1 : \e. petit cynocéphale, tCncvcloiiMifr fi;;. 1 : le magot . tCncyclopi^die, pi G, lig..1,e'f''1 tlh' 2 : lejL'j7/it'7ue, ttiiffon (jeune magot); £«1*1 die.pl.O, lig. 1 : pithecus inuvi . Gc»ffro;,W*| p. 26 : tnacacus sylvanui , Fr. Cuvipr, pl.41.P''"| édit. 10-4» ; ti. Cuvier, Régn$ animal, 1 1, 9- ^^ DES MAMiMllERJiS. -> 253 1res saillantes, sous lesquelles sont cathiîs les IX' les oreilles nues sont décidément terminées pninte; de larges surfaces dénu lées et calleuses aroissenl sur les fesses ; un gland piriformc, sou- |t caché dans le scrotum, termine la verge. Ses loues sont amples, ses canines prononcées, les «s garnis d'ongles aplatis; mais cf qui est par- flierau magot c'est que les pouces des mains sont I petits, tandis que ceux des pieds sont exccssi- bcnt développés. l'avançant dans les contrées tempérées , le magot de tous les singes celui qui a reçu la vestiture lus épaisse; son pelage est en ell'ct très fourni, fs teintes qui le colorent sont sur la tétc, les s, le cou, les épaules, la partie antérieure du el la région externe des membres anlériours, jaune doré assez vif, mélangé de quelques > noirâtres : celte nuance générale est due à ce [chaque poil est gris-foncé à la hase, et puis eiéde jaune et de gris : dans le rc^te du corps iicle à la couleur que nous venons d'indiquer ^coup de gris ; parfois apparoisscut sur les es des lignes ondulées lirunAtres, dues au dé- lement qu'a éprouvé le syslùmc pileux de ces pnç. La poitrine et l'abdomen, ainsi que le de- I des membres et le bas des joues, sont d'un gris |aire; une petite tache noirâtre descendant sur ma occupe l'angle externe des yeux ; elle est 1 ce que les poils d(! cette partie sont noirs et Cernent terminas de jaune à leur sommet. La , qui est entièrement nue, et les oreilles, veines ;l(nir pointe el à leur bord , sont d'une couleur lair livide; les mains sont noirdtres et prenne Ircment poilues, et les poils des joues relom- jsur les côtés du cou sous forme de favoris assez |us: de même que chez les orafigs, les poils atU('s sur les avant- bras des magots rebroiis- Iverscnhaul, en sens contraire par conséquent pu du bras; oiilin la peau et les testicules sont I femelles sont plus petites que les mâles, et j canines dépassent à peine les autres dents : Itous les autres rapports elles n'en diffèrent en Ibitant des contrées peu éloignées de l'Europe, |got est de tous les singes celui qu'on y trans- ie plus fréquemment. Docile, soumis, très ihie, ce singe, dans sa jeunesse, se plieaisé- |à la servitude, et retient facilement les tours es jongleurs lui apprennent. Étourdi, inatten- apricieux, vivement affecté par ce qui l'en- |, ce macaque toutefois, lors même qu'il est appris, s'attire de nombreuses corrections en «ni quelques unes des cérémonies qu'il doit pplir dans nos carrefours et nos places publi- Plus âgé, au contraire , ses penchants se dé- naturent, son humeur s'aigrit, son caractère devieut revOche, et il s'abandonne alors à toute la frénésie de SCS sauvages penchants : pris flgé , on ne peut en rien faire ; il se défend avec courage, et mord avec fureur. Le magot a une grande propension h faire des grimaces et h montrer les dents, La locomotion à quatre pattes sur le sol est la plus ordinaire; maist il grimpe avec la plus grande aisance , surtout dans les arbres. Il se sert de ses mains pour porter les aliments à sa bouche aptes les avoir flairés : tout lui est bon, bien qu'il préfère cependant les bour- geons cl les fruits. Pour se reposer ou pour dormir il s'assied en penchant sa tête sur le corps, ou il se couche sur le côté. La colère se décèle chez lui par le claquement des dents ; mais lorsqu'il est mû par des passions douces, sa voix est une sorte de petit grognement léger. En captivité, ce singe éprouve du plaisir à être réuni à quelque animal d'une espèce même opposée à la sienne; il s'y attache, témoigne la satisfaction qu'il ressent dans sa compagnie, en lui épluchant les poils et en lui clierchant des in- sectes sur la peau. C'est aussi do cette manière qu'il manifeste l'atlacliemeut qu'il porte au maître qui a pris soin de l'élever. Par l'ensemble de son organisation, le magot est le lien de transition des macaques avec les cy- nocéphales , bien que son manque de queue ait servi à beoucoup d'auteurs pour le rapprocher des orangs. , ,, LES CYNOCÉPHALES. ,;;, . Cijnocephalus. HnissoN. Les Grecs donnoient le nom de xjvoxîV=<'oç ou tête de chien à des singes que les Latins , à leur imita- tiot: , appelèrent c<,nocephalm, et qui répondent en grande partie aux babouins ou aux papions de Uuf- fon. Tout porte à croire que les cynocéphales men- tionnés par fJiodore de Sicile sont des mandrills : ce qu'il eu dit du moins semble le faire supposer. Toutefois les détails fournis p;ir Slrabou , par Pline et par .Elien, se bornent à peindre les cynocé- phales couune des singes intraitables et brutaux ; et il est propable que l'espèce qu'ils avoienl en vue éloil le singe de Moco ou Vhamadryait , dont ils pouvoienl avoir connoissancc par leurs communica- tionsavcc l'Ethiopie. Ces animaux sont de tous les quadrumanes ceux qui se rapprocient le plus des mammifères carnassiers : leurs caractères zoolo- giques ne les font point différer eisenliellement des macaques , mais on ne peut les r mfondre avec au- cune espèce de singes, soit de l'ancien, soit du nou- k i ( \ \ i K< \ ' li ti' ;■ ^ ht ï ' \i i \ m 254 HISTOIRE NATURELLE N veau monde, ù cause de leur museau allongé , qui présente une grande analogie de forme nvec celui d'un chien , bien qu'il n'ait point de muflle ; les na- ritics vont s'ouvrir à rextrémiié et en devant de la troncatnrc du nez , en grande partie formée par l'énof.^ développement des os maxillaires. T^t:s cynocéphales ont ttenle-dcux dents, et les Canines sont surtout remarquables pur leur prodi- gieux développement : comme chez les scninopi- thëques, la dernière molaire a cinq tubercules, et celle d'en bas est terminée par un talon ; l'angle fa- cial est réduit de trente à trente-cinq degrés au plus, et le front est notablement eflar^i ; les criâtes sourci- Hères, sagittale et occipitale, s'élèvent avec rudesse sur la surfuce du ciànc; les oreilles sont aplaties» tnais très anguleuses h leur sommet ; de vastes aba- joues permclleiit la distension de l'appareil buccal ; le corps est toujours massif, et supporté par des membres égaux et puissamment musclés ; la queue varie de forme, elle est ou très longue ou très courte; de larges lubérosilés dénudées recouvrent les fesses, et sont ordinairement teintes des plus vives couleurs. Lescynocépliales senties plusgrands de tous les singes : leurs proportions et leur taille sont assez bien rendues par celles de nos grands chiens de basse-cour. Le pouce des mains est très court , celui des pieds est plus robuste , et une ex- tension de la peau unit les deux doigts à leur base jusqu à leur deuxième phalange : ils sont terminés par des ongles minces, ployés en gouttière, mais non aigus ù leur sommet. Dans la locomotion, il n'y a que Texlrémité des doigts qui porte sur le sol. Les cynocéphales peuvent être aisément divisés en deux tribus ou sous-genres, que caractériseroient quelques traits d'urguiiisalion peu importants sans doute, mais sulTisants cependant pour autorisercette petite distinction : la première section comprendroit les cynocéphales proprement dits, ou les babouins dont la queue est aussi longue ou un peu moins longue que le corps, et dont la face est lisse; la deuxième comprendroit les mundrills, dont le mu- seau est couvert de plis, et la queue très courte, très grêle, et implantée dune manière presque perpendiculaire à la colonne vertébrale. Les cynocé|)halcs , étudiés sous le rapport des moditications qu'éprouvent les apporeils des sens, ont les yeux protégés par des créles sourcil ières très saillantes et une papille ronde, cerclée de brun; l'énorme renflement des sinus maxillaires et la grande ouverture des narines font supposer que leur odorat est parfait : les lèvres ne sont presque point apparentes; et la langue, dont la muqueuse est douce, est très extensible ; la peau nue du bout des doigts paroît jouir d'une grande sensibilité : aussi le tact est-il très délicat chez Ces singes : la verge, que termine un gland pirifortne, se cache dans le repos au milieu d'un scrotum généralement iriiii vcloppé. Les femelles ont deux mamelles pltii sur la poitrine; l'ouverture vaginale apparoii» dehors sous forme d'une fente longitudinale, oùl'i n'aperçoit aucune trace de lèvres et de nymplM l'époque du rut ces parties se gorgent de sm^di tuméilent outre mesure, jusqu'à ce qu'untin vienne aider au rétablissement de leur éiainn^ L'accouplement a lieu comme chez Icsauiran mifères ; seulement les mâles ont le soin.paii la copulation, de retenir immobiles les femells,! saisissant leurs jambes avec leurs mains. Le pelage des cynocéphales se compose defil généralement toulTus, mais plus épijis cepnè sur les parties supérieures du corps : la facetlb mains en sont ordinairement privées, ouuud» ils ne s'y monirunt qu'en très petite quanliié, n'est guère qu'en se servant des quatre memÉI la fois que la locomotion s'exécute chez c«it maux ; mais leur encolure massive et leurs niHii puissants leur donnent une énergie et une forcti» digieuscs Ils gravissent les rochers ou finm» dans les arbres avec une prestes.se peucomniK et les endroits qu'ils préfèrent sont toujoun lieux les plus déserts et les plus escarpés iv leurs longues canines ils peuvent faite iaisf reuses blessures ; leur voix aigre est tantôt uii)l« ment rauque ou tantôt un grognement màtr étoulTé : leur face hideuse et méchante, leurs f| petits brutaux , font de ces singes des aiiimsni domptables dont rien ne peut adoucir la Ici naturelle. Les femelles , un peu plus petites de les mâles , n'ont point leurs canines, et selii parfois apprivoiser : les jeunes au contraire, le museau est beaucoup moins saillant, dont formes sont plus arrondies et pi us douces, paroii en elTet doués d'un bon naturel, et ne perd'"' leurs qualités enfantines qu'en vieilli! c'est alors qu'ils paroissent hideux, tantparl* féroce que par le cynisme avec lequel soniiléiil pées leurs parties postérieures. La nourriture de ces singes ne consiste Cf| qu'en fruits ou en graines, régime qui ne pour rien dans leur instinct de méclianceié boivent en humant, et leur appétit est loi aussi développé que leur penchant pour I leur lubricité est révoltante, et c'est enp*i>1" aiment à satisfaire leurs s^ns grossiers ; li qu'ils sont en captivité , L vue d'une feniro pour allumer leurs désirs ; et c'est chez euJ sentiment inné, que, ne pouvant les satisto un individu de leur race, ils ont recours il' turbation. Dans l'état de liberté , les cynocéphalf! par troupes dans des cantons que chacun d ^ DES MAMMIFERES. 255 vces, ouuUDuie ino, ctdonliU chagïonlimpltoyablementceiix qui lerôienl de s'y établir Ces singes n'onl pas tou- r» peur de l'homme, et c'est , dit-on , à coups de [ris et de branches d'arbres qu'ils essaient de nusser les visites importunes. Leurs dévastalioni [ont rendus redoutables aux habitants des pays |ilg vivent; et l'on assure que lorsqu'ils projet- 1 de dépouiller un verger , ils ont le soin de pla- ides vedeitcs dont la vigilance répond du salut bande. On suppose que la durée de la vie de singes est d'environ cinquante années ; cl comme raccruissemcnt est lent, ils ne prennent guère ■ormes adultes avant sept ou huit ans. |n n'a point d'exemple de cynocéphales appri- éi; ils n'ont même jamais conservé la plus pe- Ireconnoissance pour ceux qui en prennent soin: |ours hargneux, sans cesse disposés à mordre, il t)ien rare de les voir déposer un instant leur air jrage et méchant. DUS les cynocéphales sont originaires d'Afrique, trouvent plus abondaniment dans les parties rlropicales, bien qu'on en connoissc de l'Arabie [ne et des environs du cap de Bonne-Espérance : derniers habitent ainsi la zone tempérée. es espèces de sinises que nous décrivons ont été ées dans le genre lynocephalus par Brisson, leben, Illigcr et F. Cuvier. Linnxus et Bod- |t ne les avoient point distingués de leurs simia naires, et quelques espèces avoient été décrites ne papions par Brisson, Erxieben, Illigcr, Troy et Lacépède. Brmi les curiosités rapportées d'Égypie par le bre voyageur Beizoni se trouvoit une momie hilcment bien conservée d'un cynoccphale-tar- I ou hamadrias, reconnoissable h sa chevelure Ison long caniail. II paroît assez évident que le |a cynocephalus de Linnœns avoii des temples à nopoiis, et on en trouve des figures très re- loissables sur la plupart des monuments égyp- II est môme très probable o'i'i le spliynx, lluré par la mythologie grcrqr- , .';yoit pour fon- lenl l'existence de \'hamadri'i<:. Chez les Égyp- le cynocéphale éloit le symbole de Tôt ou turc. LE CYNOCÉPHALE BABOUIN. Cynocephahts babuin ('). Iba'Douin n'a été bien caractérisé que dans ces Ters temps. Les auteurs n'ont pas toujours été jimia cynocephulHt. Fr. Ciivler , Mém. 4u lUut. , |pl. 19; elWammf/ërej.mal 18t9, 1. 1; Dietionn. lenatur., t. xn, p. 377 ; eynocaphalu$ babuin, d'accord sur les espèces qui dévoient porter exclu- sivement ce nom. Al. Geoffroy Saint-IIilaire est le premier qui ait reconnu que ce singe devoit étro le cynocéphale des anciens, dont ils ont souvent fi- guré les traits, ainsi que le prouvent les monumentfi qu'ils nous ont laissés. Le babouin semble ôtrc le lien de transition des magots aux singes groupés sous le nom générique de cynocéphales. Ses narines, ouvertes à l'extré" mité d'un museau saillante! conique, ne sont cor pendant pas perforées sur la partie la plus avancée; le cartilage moyen forme une sorte de saillie quj se projette sur la lèvre supérieure; ses yeux sont enfoncés sous des arcados sourcilicres proéminen- tes, sa taille la plus ordinaire est de deux pieds et quelques pouces, sans y comprendre In queue, dont les dimensions sont de vingt h vingt-deux ponces; son museau est nu et de couleur de chair livide ; d'épais favoris blanchAircs couvrent les joues; son pelage est tout entier d'un jaune verdAlre, formé do poils jaunes et légèrement annelés de noir : cette teinte est beaucoup plus claire sur les parties infé- rieures. Les jeunes babouins diffèrent >'SS adultes en ce qu'ils sont d'un blanc sale sur la poitrine et le ven- tre; leur museau est moins saillant; et les parties dénudées des fesses, au lieu d'èlre ronges, sont de couleur tannée. Ce singe parolt avoir été vénéré à Hermopolis. Son enpèce ne paroil pas en cfl'et être rare dans toute l'Afrique septentrionale, et on la rencontre fréquemment dans la Barbarie. LE CYNOCEPHALE ANUBIS. Cynocephahs amibis {^). L'annbis a les plus grands rapports avec le ba- bouin ordinaire , dont il pourroit fort bien n'être qu'une variété d'âge. Cependant l'anubis semble avoir quelques caractères qui lui sont propres, et qui, toutes proportions égales, le distinguent du babouin: tels sont im museau plus allongé, une voAtedu crûne plus surbaissée, et un pelage d'un vert plus foncé. Ces t-ar.tclères, toutefois, de l'allon- gement de la face et de rinletîsité de coloration, appartiennent en général aux individus âgés de toutes les espèces de singes, quelles qu'elles soient, et il seroit, dans re cas, possible que l'anubis fût l'âge complètement adulte du babouin. Les deux Desmarcst. lUamm.. csp. 33 , p. (}8: papton cynoei- p/tofc , (ieoffroy, Annal, du Mm., t. XIX , p. 102 : le babouin, Oesmoulins, Diclionn. clast. d'Hiit. natur., t. V, p. 250; G. Cuvier, Règne animal. 1. 1, p. 97. (•) Fr. Cuvier, juin 1825. I ; 1 > ! i h J s im \ I 250 HISTOIRE NATUHEIXE individus que M. F. Cuvier a examinés avoicnt à peu près un pied et demi du bout du museau à l'extrémité postérieure du corps , et deux pieds d'élévation au-dessus du sol lorsqu'ils se tenoicnt debout. La partie antérieure de la face étoit noire , ainsi que les oreilles et les pieds, tandis que les joues et le tour des yeux oiïroient une teinte carnée légère, et que la peau des fesses étoit d'un violâtre foncé. Les poils des joues étoicnt d'un jaime pâle, et ceux du dedans des membres étoient blanc-gri- sfltre ! quant au pelage, il étoit partout ailleurs d'un verdâtre foncé. La description de M. F. Cuvier a paru dans le mois de juin 482S : nous en avons extrait les dé- tails qu'on vient de lire ; h cela seulement se borne toute l'histoire de l'anubis. T'^-' ■ î LE CYNOCEPHALE PAPIOX. ,: ;,, Cynocephalus sphinx {^). Les naturalistes ont décrit sous le nom de pa- pions des espèces de singes fort dJIFérentcs. Le vrai papion cependant se distingue de toutes par ses formes ramassées et par son long museau , imitant celui d'un dogue. Ses proportions communes, me- surées de l'extrémité du nez jusqu'à l'anus, sont de deux pieds et quelques pouces sur vingt-six poucc^^ d'élévation ; la peau dénudée des mains, les oreilles et la face, sont d'un noir intense : seulement la pau- pière supérieure est d'une couleur de chair très claire : les narines sont larges, placées en avant du museau, qui est tronqué obliquement, de manière à en occuper le bord le plus allongé; l'ensemble du pelage esi jaunâlre, à reflets bruns, ce qui est dû à ce que chaque poil est annelé de noir et de brun clair; ceux des joues sont fauves et disposés en fa- voris épais ; le cou est revêtu de poils bien plus longs que partout ailleurs , tandis que le dessous du corps et les régions iniernes des membres sont presque nus. Les callosités des fesses des papions sont très larges et d'un rouge assez vif; la queue, presque de la longueur du corps, est dressée jusqu'à f')S»mta«pW»Jp, Linnaeus, Screber, pi. 13 B : \eqrand papion, Btiffon, t. XIV, pi. Ib, et pi. color. no217: le papion, Aiiileberl, Sinufs. hm 3, sect. 1 , fis. 1 , 2, et 3 ; Encyclopédie, pi. 6, flg 4: nimia ryuocephaluH , BrotiKii , Journ d Hist. natur.. pi. 21 ( jeune); copiée, Screber, pi. 13 R : le bavian de.* Hollandois : le petit papi'oM, Buffon, l. VII, pi. 7. p 90,elpl, col. ii'240; Encyclopédie , pi. 9, flg. 1 ; \'r. Ciivier, Mammifères . mai 1819, l.l;Desraare«l , itfotnmal.. esp. 39, pl.fiO; Fr. r.utler ,Dict«oni». des Se. natur. , l. XII , p. 377; Desmoulins, i){ctionn.chis%. d'Hiit.nat..l. V, p. 260; U. Cuvier, Régnd animal, I. I , p. 97. quelques pouces de son origine, et puis reioél comme si elle éloit brisée. Ituiïon avoit figuré ce cynocéphale sousleai àc grand cl petit papion. Les dilTéiencesiniiiL cru remarquer ne tcnoient qu'à des niodilicaiiom,^ portées par l'ûge ; et son grand papion , rfprfjigP avec une queue courte, avoit été mulilé. M. F. Cuvier a donné In portrait d'un irè)»! papion femelle dont la coloration ne dlirèreMl considérablement de celle des adullcs. Sonpejil est eu dessus d'im brun roux, tiqueté de noir, |»j saut au blanchâlre sur la poitrine, le vfnire.dJ dedans des membres; les oreilles et l'eitrMll sont brunâtres : d'épais favoris roux coiivrmlj| joues; et le museau, d'un noir intense, est miil quabic par sa brièveté et par la concavité dutbl frein. Le pnpion possède i^ un haut degré Inuleskbl bitudes que nous avons énumérées dnns l'Iiiitiiil des cynocéplialos. C'est un singe plein d'iiilollip(tt| d'un caractère re véche ei indiseiplinable, trèssiliÉl il la gourmandise et à la lubricité; ses passionMl violentes et haineuses, et la force musculair(i|ill possède le rend dangereux. Ce cynocéphale habite indubilahleinenllifk| occidonlale d'Afrique, et principalement la Goiéf il est assez commim dans les mén\. il : clioak-haum^^ It. , t. Itl, "p. 64 , édit. in-12 ; Pesmftuli"*. /"J^" chiss. d- Hist natur.. t. V, p 260; ti.f.uvi"' tmimal , 1. 1 , p 97 : cynocephalus comaM, Saiiit-U ilaiio, /.cpon» tténographiée». DES MAMMIFJiRES. 257 Kolbe dans sa relation du cap de UonneEspë- | renflû : elle se dislinguoit du mftle en ce qu'elle n'a* B, applique, d'après les llottentots, à un grand ^e'de celle partie de l'Afrique, qui pareil être en le cynocéphale porc('). Le Vaillant en donne I figure, dans son deuxième Voyage au Cap, sou» Loin de siniie noir, mais sans l'accompagner de lil» inirressants : le portrait le plus exact de cette [c espèce est donc celui qui est lithographie dans Moire des Mammifères do M. F. Cuvier. iethacma a des formes massives et trapues : les nbrcs sont môme courts, proportionnellement Lmpicur du corps ; la tclc surtout est remàr- blc par ses fortes proportions et par l'épaisseur nuscau; les os maxillaires sont, sur les côtés du I, notablement renflés ; les yeux sont enfoncés lune profonde dépression des crêtes sourcilières; jrânecst très aplati; la face, les oreilles de ce te, ainsi que la peau des mains, sont d'un noir iire, que relèvent la teinte claire du tour des et la blancheur de la paupière supérieure ; oreilles sont très déjetées en arrière de la tête, I trouvent placées à une distance considérable [narines; d'épais et larges favoris grisâtres recou- nl les joues ; les callosités des fesses sont beau- i plus petites que chez les autres cynocéphales I pelage est en général d'un noir verdâtre, plus r sur les épaules et sur les flancs que le long du j: la teinte verte est beaucoup plus décidée sur oinmcl de la tète : les poils, épais et serrés sur Ipartics supérieures , très rares sous le corps et Icdans des membres , sont gris à leur base, puis \s et annelés de jaune plus ou moins sale vers extrémité ; les doigts , ceux des pieds de der- I surtout, sont hérissés de petites soies courtes, (s et noires : un flocon épais de poils allongés liinc la queue, et de très longs poils, formant une ssc crinière, sont implantés sur le cou : une pro- ! dépression sépare les deux narines en dessus, findividii figuré par M. V. Cuvier avoit la tête ue d'un pied , mesurée du bout du museau à liput. Les dimensions de la queue étoient d'un I huit ponces ; sa hauteur aux épaules de deux I quatre lignes ; et vis-à-vis le bassin, d'un pied [ pouces quatre lignes. Ce chacma pouvoit alors quinze ans. Une femelle conservée vivante |la ménagerie du Muséum étoit douée d'une eur de caractère qui ne se démentit point : elle jvoit chaque mois le retour du flux menstruel, Itroit en chaleur régulièrement à cette époque ; I alors le pourtour extérieur des organes de la ration se gonfloit outre mesure , et donnoit à parties l'apparence extérieure d'un bourrelet U description de Kolbe est bien celle d'un cyno- ^le ; mais rien n'indique qu'elle soit plutôt relative Ipion qu'au chacma: la figure qu'il en donne est Innoissable* I. voit point le cou garni d'une crinière. D'une insigne méchanceté, le chacma, par sa fnrce et la brutalité do ses appétits, est un animal excessivement dangereux ; ses canines font de pro- fondes blessures : toutes les passions sont chez lui portées à un haut degré de violence ; la vud des femmes lui fait une vivo impression ; et si quel- qu'un s'en approche et a l'air de leur adresser des caresses, il entre aussitôt en fureur. Jaloux , sen- suel, gourmand, méchant, ce singe semble avoir en partage tous les vices, sans qu'une bonne qualité vienne racheter ces défauts. Le cynocéphale porc ou chacma a, dit-on, treize côtes et cinq vertèbres lombaires. Il vit par troupes de trois ou quatre individus seulement, sur les montagnes, dans le voisimige des bois de l'Afrique australe, ù plus de cent lieues de distancr de la ville du Cap. LE CYNOCEPHALE TARTAKIN. Cynocephalus hamadryas ('). Le tai tarin a été décrit par les anciens naturalistes de la renaissance des lettres. On incite un portrait de Delon que nous n'avons pu vérifier ; mais les li- gures de Clusius et de Jonston , quoique grossières, sont très reconnoissables. Ce nom de tartariu lui fut donné par Delon, parce qu'il pensoit que le singe auquel il l'avoit appliqué provenoit de la Tartarie. llasselquist, dans son Voyage au Levant, en parle sous le nom de simia œgyptiaca; c'est très évidem- ment le ilocj-faced monkey de Pennant , représenté dans sa planche H, figure première. Le tartarin reçut le nom spécifique d'hamadryan do Linna;us ; celui de svtge de Moco par DulTon , parce que l'in- dividu qu'il étudia provenoit de Moco sur le golfe Pcr- sique ; enfin M. Cuvier l'appela papion à perruque. Le tartarin a ordinairement le corps long de vingt-quatre pouces , et la queue de quinze ; la tète, mesurée depuis l'occiput jusqu'au bout du museau, a jusqu'à huit pouces ; son corps est trapu et éncr- giquement membre; le ventre est peu proéminent, tandis que l'abondante fourrure qui recouvre les (•) Desmarest, Mammif. . esp. 41 , p. 69 : simia ha- madryas, Linnseus; Screber, pi. 10 : cercopitheci, Clusius, Exot. , p. 370 : papion à perruque , Cuvier, Règne animal . 1. 1, p. 98 : papion à face de chien. Pen- nant , Quadrupèdes ; Muld-Tpuffel. pi 39 : lowando et singe de Moco . Buffon , t. XIV, pi. 18 ; Supplément. t. Vil, pi. 10; copié Screber, pi. 10 , et Encyclopédie. , pi. lO.flg. 3; le tartarin. F. Cuvier, Mammifères , avril 1819, 1. 1, 5e livraison ; Dictionn. des Se. nntur., t. XXII, p. 578 ; DesmouliDS, Dicttonn. class. d'IIist. nat. , t. V. p. 259. 33 \.t ii'^^ ijl w \ 11 i. li J lill i i \\\ ! % ' < i . 1 JiJ 2f)8 HISTOIRE NATURELLE t'paulcs Uulinc h celle parlio du corps beaucoup d'um- pleur; son niiiseau csl long cl élevé; un sillon assez profond sépjirc les narines; les yeux sont enfoncés sous des crélcs sourcilièrcs très saillantes ; et les cal- losités sont lellenienl développées , qu'elles recou- vrent toutes les fesses et brillent du rougo lo plus 'Vif; le museau et lo rebord du front sont du couleur do chuir légèrement tunnée, teinte qui est propre aux parties dénudées des oreilles, tandis que les mains et les pieds sont noirâtres; les joues sont gar- nies d'épais favoris gris-ardoisé ; une toull'e de poils allongés termine lu queue, qui est forte : toutes les parties supérieures du corps sont couvertes do poils longs de six pouces, qui forment sur le cou et sur le devant du corps une épaisse crinière : le pelage est uniformément d'im gris cuivré un peu lavé do ver- d&lro, ce qui est dû ù ce que chaque poil est alter- nativement annelé de noir et de jaunûtre. Les tarliirins qu'on a eu occasion d'observer en captivité éloicnt des sin;,'cs liideux, d'une force étonnante, et d'une férocité inouïe : on leur a trouvé treize côtes et cinq vertèbres lombaires. Le tartarin ou pupiou h perruque habite l'Abys- sinic. Alvarez et Niebuhr l'ont rencontré en Ara- bie, et peut-être est-ce le sphinx de Diodore. Ce grand singe est représenté dans les bas-reliefs du sanctuaire d'Essaboua, si l'on en juge par la qua- rante-cinquième planche ( figure a) des Monuments de la Nubie par Gau , où il est très reconnoissable. Ses habitudes sont entièrement inconnues. LE MANDRILL. Cynocephalus mormon ('). Se tous les animaux , le mandrill est le plus re- marquable par la profusion des riches coulei rs qui teignent les parties du corps qui sont privées de poil. Le rouge de feu , le violet le plus éclatant , l'azur le plus pur, sont répandus avec profusion sur sa face ou sur les larges nudités des fesses , et blessent les regards par la beauté cynique des organes qu'ils en- {')Simia mormcnetmaitnon, Linnœus (jeune âge et adulte) : Xnmand'ill. lu boggo, le barris, le choras, Duffon.t. XIV, pi. 13 et 17; t\, Supplément . t. VU, pi. 8, et pi. color. ^20 et 241 * Encycl. , pi , 9, fig. 2 elZ: cynocephalus mormon , Desmarest , iffammal. , esp. 42, p. 70 : papio mormon, Geontoy, mandrill, Au- deberl , Singes, fain. 2, sect. 1, pM ; Scrcber, pi. 7 et 8: mormon, Alstroëmer, ict. Ifolm. : le mantegar , Encyclopédie, pi. 6,'fig. 2; G. Cnvier, Règ. anivù, 1. 1, p. 98;Miger, grav. d'après Maréchal , Ménag. du Mus. : mandrtlI.Fr. Cuvier,3/amm. (très jeune), juin 1821, 29e livrais.; et mandnI{inAle( vieux), mai 1824; Dict. des Se. natur.. t. XII, p. 378 ; Desmoulins, Dictionn. elaii. d'Hitt. natur., t. V, p 261. lumincnt avec tant d'éclat. C'est aussi un tiiuen 1 buste, puissant par ion lystèmu musculaire, am du canines redoutables, cl d'une salaciiû cncorcpi* brutale que celle des papions. La vue d'une big jeune et jolie suilit pour allumer avec viulencciq désirs ; et lorsqu'il est captif , on le voit la provuM du geste, l'appeler avec ardeur, et .se livrer mfi à tous les écarts de lu passion la plus nnniixiati dans ses dérèglements. Ce singo légitime donc iw ce qu'en ont dit d'anciens voyageurs , et a du plu d'uue fois <;liercher h assouvir ses désirsavcc lesj» nés Négresses qu'il trouvoit isolées dunn inlotjii do la Guinée et du Congo, où il est Irèsconnnoi Do là a dû dériver sans aucun doute le iium doost, par les matelots hollandois dos vaisseaux europw qui les premiers fréquentèrent la cùte occidcnuii d'Afri(]ue, de manH-iiriU , ou liomme-salyie.miii qui lépondroient au bon drille de notre vicuxl» gage. L'histoire de ce singe est entremêlée de licié (|ui appartiennent au chimpanzé ; et il seroit furti lioile de débrouiller, sous co rapport, iesfiiitii|i appartiennent aux singes que Darbot, Gaucndidl autres nomment frarrt«, boggo, mantegar.tt Le mandrill atteint jusqu'à quatre pieds et linl lorsqu'il se tient debout. Ses dimensions les plume dinaires, prises du bout du museau jusqu'à I'iboi, sont de vingt-cinq à vingt-six pouces, tandisijM la tête, mesurée de l'occiput jusqu'aux narinei,)! huit pouces et quelques lignes ; la queue se boml h pou près à un tronçon qui a à peine deux poun^ et qui affecte une forme pointue et une posiMinl élevée sur le bassin; ses membres sont épais et in- 1 pus ; ses joues sont nues , très renflées, et sIIIodimI de rides profondes ot longitudinales d'un bieud'ial vif, passant au violet noirâtre; le nez est tengiii| par du rouge-cerise; et ses oreilles, dontiapeauBtl lisse ot le sommet pointu, sont d'un noirâtre pov-[ pré ou violâtre, variant de teinte suivant l'isedl suivant la vivacité des désirs h l'époque durutdiei| les mâles ; les pieds et les mains sont noirâlres;l(i| fesses sont complètement nues , et l'espace déiti>| de poils est beaucoup plus large que chez auc«| autre espèce : ces parties sont d'un rose vif auqull se mêle un lilas pur ou un pourpre violet foBa.dl parfois un violûtre bleu, qu'encadrent deslein»! carnées ; un rebord d'un rouge de sang eniw j Tanus, et le périnée affecte souvent unecoIorîWj jaunâtre : à ce luxe de couleurs déposées surdfsif'l pareils qr.e k nature 3 presque toujours voilé» P*! des poils et dérobés par des parties accessoire», *l dis qu'elle s'est plu à les étaler au grand jourctil le mandrill , se joint le rouge de feu des parti»*! la génération. Le vieux mandrill a son pelage très épais eiWj fourni sur le corps ; il «st aussi foncé en couleiv"! ces parties , et est d'un brun verd^lre à luii'l DES MAMMIFERES. 259 onilirei et inlcnici en deisus et d'un klanchfllrc Imiformecn ùcmm-, dVpal» favoris rayonnanu, Bruit'» (le poils 1res longs, entourent les oreilles et ouvrent les joues i ils sont roux, tcinl(58 de gris, kt tiquetés de noir ; sous le menton pend une pelito |),irl)e qui avance en brosse , et dont la couleur est I , m jaune citron agrtinble ; une sorte d'uigrelte, lue & l'allongement des poils de la tiSto, liérisie par- bis l'occiput. Avant que les canines aient pris toute leur crois- ince, avant que le museau se" soit allonge* et que les taaiiilaires se soient renflées, les jeunes mandrills litlèrentkaucoup desindividus adultes ; leur pelage tl d'un gris verdiUre plus clair; leurs oreilles et le oiit (lu museau sont noirs ; les rides se creusent sur i jours, mais la \e'<:Ae bleue d'azur forme déjà un liasque sur la face, et les dislingue du drill; la etite barbe du menton est blanchâtre ou roussfltre ; ^s favoris sont tombants et roux , les fesses n'ont ucunc des couleurs vives qui doivent plus tard y pparoitre avec tant dY-clat , et les testicules enfin IdiU bnindtrcs. La femelle ne prend jamais la taille du m&Ie ; ses ^rinessont plus petites et plus minces, et la peau I lii face cl des fesses ne se colore point avec autant vivaciti'; son nez ne rougit à l'exlrémité qu'à iipoqiio du rut , qui se renouvelle chaque mois, et ui ami'nc sur le pourtour de la vulve une excitation t une allliionce de sang qui donnent alors à cette krlic la forme sphi^rique qui finit par disparoUre lec la cause qui l'avoit vue naître, pour se dévc- Ipper le mois suivant. Iles dilTdrences que présentent les mandrills loicnt port(î les auteurs syst(!'matiques à distinguer I jeune ûgc comme espèce sous le nom de simia uimon de Linnanis , tandis que l'individu adulte kut le nom de simia mormon d'AlstroCmer et [lui de choras par Buffon. ILe mandrill est essentiellement méchant : jeune, I reçoit avec plaisir quelques caresses , et semble jconnoîire les soins qu'on prend de lui; plus âgé, [est intrailable, colère, cruel , lascif et glouton : 1 un mot c'est un animal sauvage, féroce; et ce- Indant son régime est purement végétal , car il ne iBlicrchc pour aliments que les fruits et les racines. Iiahite la Guinée et le Congo , où il est commun , I d'où on le tire ordinairement pour les ménageries Imlanlcs de l'Europe. LE DIIIM. Cynncephaliis drit'{*). Le diill est la vivante imago du mandrill ; il n'en difTèro que par des nuances si peu frappantes, que tous les auteurs jusi|u'à M. Frédéric Cuvicr ne l'en distinguèrent point. A ce sujet , nous serions assez disposé à croire toutefois que; c'est du drill qu'il s'agit sous le nom de nimifi »\i\vicoUi. figurée pi. t2 do la Zoologie générale deSlmw. C'est aussi proba- blement ce singe que liulTon uvoil eu vue quand il décrivit son babouin de» bois ? ('). Le drill , dans l'âge adulte , ne didërc donc pas du mandrill , ni par les formes ni par les proportions du corps ! la face et les oreilles sont nues ainsi que les fesses et les testicules , la paume des mains et la plante des pieds ; la teinte générale de la peau est bleuâtre , et les poils sont beaucoup moins abon- dants sur les cdtés des fesses et sur la mâchoire infé* rieure; les callosités et le scrotum sont d'un rougo vif: ce cynocéphale est caractérisé parce que sa face est constamment, et dans tous les âges , d'un noir luisant ; les rides mêmes (|Ui côtoient le nez ne se creusent qu'à une époque assez avancée de la vie , et jamais on n'aperçoit de rouge sur le nez ni de bleu sur les joues. Des poils longs et très fins, gris à leur moitié inférieure, puis annclés de noir et de jaune, recouvrent toutes les parties supérieure; du corps et externes des membres, ce qui donne h r'jnsembledu pelage une teinte verdâtre; ceuxdc la poitrine etdu ventre, du dedans des cuisses et des bras, sont blancs-grisâtres ; les joues sont recouvertes de poils assez rares couchés en arrière et d'un gris roussâtre qui ne cachent point la base des poils du cou , dont le gris est à nu et forme un demi-collier ; le dessous du menton est occupé par une petite barbe d'un blanc jaunâtre, tandis que les poils de l'occiput s'allongent pour donner naissance h unesortcde petite aigrette aplatie; la queue, très courte et presque verticale , est implantée très haut sur le croupion : elle est recouverte de poils gris disposés en une seule touffe. Le drill adulte a les mains et les pieds de cou- leur tannée, le front un pcubombé, les arcades sour- cilières assez développées , et le museau large et (') Simia leucophœa. Fr. Cuvier, Mammif., décem- bre 1818. t. I (nrlulle) ; et Annal, du Mm. , t. IX , pi. 37 (jeune );rfri7t 1res vieux, mai 1821, 28'- livrais.; et drill très jeune, février 1820 ; Diclionn. desSciene. nafwr , t. XII, p. 578 : eynocephahut leunophœus . Dcsmnrest, Mammaloijie . esp. 43 , p. 71 ; G. Cuvier, Régna animal. 1. 1, \>. 90. (•) Babouin des bois. Vannant ; Encyclopédie, pi. 9, fig. 4 î. I H i' 1 • il IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) 11.25 lài|28 12.5 •" liî 122 lU 140 hâ. Il-ô HiotDgraphic .Sciences Corporation a>^ "^^ ^ \\ ^ ''V 4^.>^ ■^. «^ 23 WBT MAIN STRMT WfBSTfR.N.Y. UStO ( 71 «) •73-4503 S 260 TIISTOTRE NATURELLE rcnfl(>; SCS oreilles scntsnns liélicc proprement dite, 80S I(''vres minces et entières, et sa langue est douce : lii vorfîo , ù gland piril'ornie, se cache en entierdans le scrotum. La femelle du drill a la tète moins allongée, la taille plus petite, et le pelage beaucoup moins foncé en couleur ; les teintes verdâlres n'apparoissent que sur les parties antérieures , tandis qu'elles sont rem- placées par des tons gris sur les postérieures. A IVpnqiie du riit le pourtour de la vulve se tuméfie, cl for me une protubérance fiu'im étranglement divise endcux portions inégales: ce phénomène se renou- velle mensuellement. Un drill Agé de douze ou quatorze ans avoitvingt- Iniit pouces do longueur totale, sur vingt de Ii.ni- teiir. F.e ton gris du pol.igo avoit pris «ne grande intensité de brunâtre, principalement sur le dos , les fesses, et les régions externes des membres; les ar- cades sourcilièrcséloient saillantes, et le front alîec ■ toit une grande déclivité; les os des maxillaires éloient très renflés; et Ses poils des joues, du cou cl des épaules constiluoient par leurallongcmentune épaisse fourrure; un rouge vif coloroit la mûclioirc inférieure, les callosités, ei traçoil autour de la queue un cercle élargi. Le drill mule dans sa deuxième année ressemble beaucoup à la femelle ; les sillons des joues ne sont point encore développés, et sa face est d'un noirâ- tre sale; le front est bombé, les crêtes sourcilières peu saillantes, et le museau moins allonge ; le pelage est gris-jaunAtre , excepté sur le sommet de la tôte et sur les membres où apparoissent des reflets ver- dàtres. Les jeunes femelles ont tous leurs poils gris- jaunAtres , et la barbe d'un jaune clair. Le drill doit , sans contredit , avoir les mêmes mœurs que le mandrill-, il doit aussi provenir des mêmes contrées, quoiipi'on ne soit point fixé îi ce sujet. Les individus n'en sont pas rares dans les ménageries, et nous en avons vu un bel individu dans celle que le sieur Alartin montre actuellement h Taris (décembre 1829). LE CVNOCITIIALK DE WAGLER. Cynoccphalua Waglcri ('). Cette espèce , dont nous ne eonnoissons que la courte description insérée par extrait dans le Uul- letin des Sciences de jM. le baron de Férussac, pa- roît distincte des autres cynocéphales; cependant il est si diflicile de pr>.iuiicer sur quelques phrases, (') Afiassiz, lais , t.X\l , p. 8f»l ,nvpc figure, ou ci- liivrs 8 et 0 (Je l'année 182M; Bnllctin dex Sciences de Férussac, cahier de noveiulrc 1829,1). 'iiô. et sans le secours de bonnes figures, quAnnntiK, bornons 2i rappeler les notions imparfuitosimiit. quent son existence. Les caractères que l'on assigne à ce sin;c t veau dans l'extrait de la description ori;:ina:* recueil idlcmand VIsis sont les suivants ; Sjnp. seau s'allonge beaucoup, et la peau delà fdi^., nue, couleur de cliair, et garnie de i|iicl(|uesK) poils siu' le pourtour de la bouche sculemen / oreilles sont ovalaires, nues cl sans rcbrd;lir;. tie antérieure du cou et la poitrine étoiein dinni^ le pelage se compose de poils olivAlros tlm ..■ partie supérieure, cendrés à leur base ci cjrii leur pointe; lo pourtour de l'anus et les nU* des fesses sont colorés en fauve jaunâtre: lismai sont en dessus d'un cendré olivAtre, cl hqiKa, plus longue que le cor|)S, est terminéu|i,iriinei4 « » 3 . .« 2: 1 i: i u\ 1 0 > 1 8 'J L'auteur dit avoir comparé le singe qu'il ittl avec les cynocéphales ouandcrou , baliouin 'pl cpphaliis antiquorum, Schintz), p.i|)ion, wîIhI chacma, hantadryax . et indique les dilTi'roiiceiji^ l'isolent de ces diverses espèces. On n'en connoîl point la patrie. M.AV,iglcraf'ti| vivant à Londres, l'individu femelle typeiiol)*| cription. C'étoil un animul d'un eararlt'retri'iic dont les mouvements étoienl empreints de lanfiwl et dont la voix faisoit entendre les sons m\^f\ brefs de /m, ho. ho. LES SAPAJOUS, OU LES IIÉLOriTlIÈQl ES. Cebut. AicT. ('}. Sous ce nom on désigne la tribu des siip'*^P ricains ou platyrrbinins de M. Geollroy Siinwj (•) Olartirle, rédigé en entier par M. Isido'f'^l froy Salnl-llilairc, cl dont nous sommes rtilevible»»! DES MAMMIFÈRES. 2ni SSUlvaiUOs: kre, que caraclérisent une Hoison nasale large, narines ouvertes sur les côlc's d» niz; six mo- Irrs (Je chaque côté cl à ch.H|UC inAchoiro , ce qui rir le nombre lolal des dents ii trente-six ; des oii- k aplatis; point d'abajones ni de eallositvs; la eue longue, fortement niiisclt'c, et inrixinlo, stà-dire pouvant s'cnrotiier autour des corps cl 1 saisir à l'instar d'une main. Ce dernier caractère , le seul qui soit propre aux sapajous ou lii^lopi- tquos, et qui les distingue dos s;i;;nuins nu pco- kliniiics : encore peut -on consi.iiTcr le genre piiiiiii propremont dit nu sajnu (rclntu), dont la cnoeflriiliiTcmeiil veine cl fiiiliiciiiont prenante, nmc l'orm.iMt un pass.ipe rnlic les dciix groiipcs, |l(sliantd(! la manière la plus intinio. Les sapa- ps rt les sagouins sont donc très rapprocics les \i lies antres par leur organisation , et ne sont rilnlili-nicnl que deux sections d'une même fa- cile naturelle. IVesquc toutes les considc'ralions nmaircs que nous pourrions i>i('scnter sur les Is l'iant ainsi ('gaiement npplicaliles aux antres, (lis renverrons aux généralités relatives aux si.\(ii:s , idStleee vol.) le petit nombre de remarques (pii Ipiirtionncnt h ces deux groupes ; et nous nous plierons principalement dans cet article •* faire nnoilrc l'organisation et les mœurs de chacune tribus dont nous avons ù nous occuper. Ces nres seroient, suivant l'état présent de la science, I nombre de quatre; mais un cinquième parfaite- ^nt (lisiinet, et très remarquable par plusieurs oinilies, doit être ajouté : nous en exposerons les hclères sons le nom d'eriodes. Parmi les cinq nres qui se trouveront ainsi décrits dans cet arti- cles quatre premiers, stentor, atelcs, triodes cl y>lhri.r , ont la queue nue et calleuse en dessous ^s son extrémité, et forment une première section iipielle on peut donner avec Spix le nom de (jijm- |ii'<. I.e cinquième compose à lui seul une seconde piinn que caractérise sa queue enlièrement velue ; SI le ^Tiire rehux, que l'« n nomme (mi fr.ir.rois.s-f,'- tf"» proprement dit, ou mieux sajuii. Nous dé- roiis d'abord les genres de la prcmièic section. SAPAJOUS A OIEIIE ME ET CALLEUSE. Cyninury. Spix. pi l'on excepte les cétacés et les kanguroos, il n'est l'il 'le mammifères chez Icsqu. Is la .,i,oue ac- l'Tc mio aussi grande force et remplisse d'aussi ar M. isid»" ^'♦'•^B''''"/''' ''^ \i»^MTf abrégée la pbù complète cl la mes re«levibl(«fl'^^'"'«»"f«nl «Je la science do cette famille de singes. importantes ronctions. Cette partie , qui n'existe or- dinairement que rndimcnlatrc et qui n'a presque toujours (pie des usages tout-ii-fait secondaires, ou même entièrement luils, devient, chez les sa|)ajous, un instrument tout-puissant de préhension ; c'est , eu quelque sorte, une cinquième main h l'aide do lai](iello l'animal peut, sans mouvoir son corps, aller saisir au loin les objets qu'il veut atteindre, ou se su<;pendre lui-môme aux branches des arbres. L'étendiic de la partie calleuse de la queue, toutes choses étant égales d'ailleurs, paroit se trouver dans un rapport assez exact avec la force de pré- hension de cet organe ; et comme elle est très con- stante pour chaque espèce, elle poiirroit fournir (rexccll(!nls caractères s|)écill|ues. Toutefois elle n'est sujette (iii'à de bien b'gères variations, non seulement d'iuie espèce à l'autre, mais môme entre deux genres «lillérents. Ainsi la partie nue et cal- leuse comprend toujours le tiers environ de la queue cliez les hurleurs et les al('les, et les deux cinquiè- mes cliez lesériodes. l'n autre trait commun h tous les sapajous de cette |)remière section consiste dans le peu do largeur de leur nez ; les narines sont ouvertes latéralement comme chez tous les autres singes américains, mais elles sont en général beau- coup plus rapprochées que chez les sapajous h <]ueuc velue cl chez tous les singes am('ricains h queue non prenante; et nou< verrons même que ce carac- tère est leilemeut exagéré dans le genre ériodes , que la disposition de ses narines le rend véritable- ment pins voisin des singes catarrhinins que des platyrrhinins. Celte remarifue très curieuse a déjà été faite à l'égard d'une espc'ce, par Spix; elle doit être étendue à 'ous les ériodes. Quant aux formes du crilue , elles sont très variables dans cette pre- miî're section des snpa longueur totale, et elle est par conséquent mi*! plus courte que chez le stentor senmlu$,tiiif nue est proportionnellement un peu plus ét( Celte espèce nous esl connue par trois individ** deux adultes, entièrement semblables, et on j* différant seulement par la nuance un pcumoinsfl de sa queue ; peut-être le premier dgeeslil-*! ralement brunâtre comme dans l'espèce précfil*! C'est par l'examen de leurs pellcteriesqucB(*J avons d'abord déterminés comme se rapporU»!''^ espèce non encore décrite; depuis, la m™!* de leurs crânes avec ceux de leurs congémiw' a confirmé dans notre opinior . H existe en ew|i sieurs différences, dont les plus remarquai*" DES MAMMIFKRES. 2C5 I jiiivanlcs ! h parlie anlrricnrc do la tôle a moins ||nr;;piir {|no(luns ]c sienlor feniculwi , cl se di'- iiciiinsi (liiviinJ.isc (le la poilioii inoycniio. l'iir [pde ccllo niodiliolion, le pillais devient plus bil; mais rn revanche il sVlend davantage en ar- tc, d'où il suit que les aiTièio-narincs sont plus Ivcrtos, et que leurs orifices sont placés dans un iprcs(|uc vertical, an lieu do IVtredans un plan [oltliquc. Les rangées des dents, plus longues que ! les autres espèces , sont parallèles entre elles, cipaicmcnt à la mâclioire inréricurc. La sym- sc (le ccl'c mikhoirc est aussi remarquable par lircclioii 1res oblique en arrière, et son bord in- }iir est lollcnient sinueux qu'elle ne peut soule- ÉatiHcsiir un plan liorizontal, tandis que, chez jt/i'iif/ij^ la niilchoire inférieure, en posant sur Jiiipliysc et son bord inférieur, fournit à la tète l)ase très solide. Knfin les apophyses zygomali- I sont plus larges ({ue che/ ancim autre hurleur. ! espèce, sons le nom d'aïaijvalo, a été envoyée jAntillcs au Muséum royal d'histoire naturelle ■vu l'iée. Il est cependant certain qu'elle n'iia- [pnscpt archipel où il n'existe |>oint de singes, ne nous l'apprennent tous les voyageurs, et me nous l'a conlirmé M. Moreau de Jonnès |niip noie qu'il a bien voulu nous communiquer es singes arnérirains. Ce n'est (jue tout récem- I ipie nous sommes |)arvenu à couuoilre la patrie Ini/or cimjmrus: cette patrie est la Colondiic. L'OURSON. Slemntrdnm. (îeoff. Saixt-IIil. I cic décrit et figuré pour la première fois par e Humboldi dans son grand ouvrage zoologi- Jfous le nom de simia nrsina. Son pelage, com- Idc poils plus longs et plus abondants que dans >res espèces, est d'un roux doré à peu près rmc, la barbe étant seulement plus foncée, et rmani à son centre des poils d'un noir profond. pporlions sont les mêmes que celles de aie; mais il est un peu plus petit. Sa face est »up plus velue que celle des espèces précéden- |es poils abondants se remarquent au-dessous Jiix jusqu'auprès de la ligne médiane, cl il n'y re que le lourde la bouche cl le tour des yeux lient eniièremcnt nus. Ces caractères sont les ■que l'on puisse assigner à celte espèce, dans [le la nuance du pelage, cl méihe la quantité iriionnelle des poils de la face, sont très varia- jl-es jeunes individus sont bruns. L'ourson est l«n au llrésil ;et c'est d'après un individu ori- t «le cette contrée, que M. de Humboldt l'a 1. figuré dans son recueil de Zoologie. Il existe aussi, suivant ce célèbre voyageur, dans lu voisinagi* de rOrénoquc, cl il est connu dans laTorrr-l-'crnu; sous le nom il'aru iUalo. Ce nom est aussi celui de l'es- pèce prcc dente; ce qui prouve que les deux hur- leurs sont confondus dans leur patrie, nu bien i|u'a- raguiilo est une dénomination (|ue l'on donne en conimini aux diverses espèces de hurleurs, et non une désignation qui apparl>cime en propre à telle ou telle espère. Celle remarque peut servir à montrer, par une preuve nouvelle, combien l'usage qui sem- ble prévaloir depuis quelques années , d'adojjter des noms de jiays pour termes s|iécilique>, csl nuisible aux intérêts do la science, et pro|ire à amener dans la synonymie une dangereuse confusion. LE iiriiLKin i?ur\. Stentor fu!$|ioia| courts, peu libres dans leurs mouvement, [xu m posables aux autres doigts, et par conséquent lil usage borné dans la préhension. Cliozlrsaiiieilol emploi devient tout-à fait nul, aussi liicn lorS'iiKirtl extrémité paroît ù l'extérieur que lorsqu'ils « entièrement cachés sous les téguments, Il sdjil que dans ces deux groupes de sapnjousqiielquesivl des fonctions qu'exerce ordinairement la iniiii)iii| été dévolues au prolongement caudal, cl que li irêmc développement de ce dernier organesdii» nécessairement à l'atrophie plus ou moins coni|« des pouces. La loi du balancement desorganesi de nombreuses applications ont di-jù vti) \àii nos travaux, semble donner la elcfdccesli mais surtout elle nous explique d'une nianieiei» pante et toute directe ceux que nous allons inJ'l'l Chez les hurleurs, les membres sont pro|»rtw au corps , et les pouces ne font qucs'alropliitf* les atèles, les membres, et plus spc'eiai''ni«iij mains, sont d'une excessive longueur, cl les p avortent presque complètement. Kl iloslsi ïmi^ ces deux conditions organiques sont liées l'iiM'" tre, que chez les lagotb riches, dont l'orsani»' répèle presque en tout point celle des alèlf verrons en même temps les pouces reparoiirf'J mains se raccourcir. Au reste , si lesinemtwf une longueur considérable chez lesalèles.iB aussi excessivement grêles ; d'où l'on a (i plus rapide : après s'être accroupis, ils kulèvciit leur corps au moyen de leurs membres (lU'rieurs , cl les projellent en oTant comme fout I j!pnsqui se servent de bé(|uilles, ou bien encore ^mme le font les culs-dc-jalle. Ce mode de loco- olion, qui rappelle aussi iclui des kanguroos lors- |g'ils marclient à (piatre pieds , esl très rcmarqua- f, en ce que les membres de derrière ne jouent u'un rôle absolument passif, cl que la longueur Lsidéralilc de ceux de devant , qui est en gént'ral Bc cause de gène et de lenteur dans la progression, kvientici une circonstance extrêmement favorable. ILcsatèles, semblables aux oran^'S par leurs mêm- es longs et grêles et par leur modo de progres- sa, se rapproclienl aussi à divers égards des autres nres qui tiennent avec les orangs le premier rang irmi les singes de l'ancien monde. Quelques rap- pris entre eux cl les gibbons ont été signalés par Uesmarcst, et aussi entre eux et les semnopi- ques par &I. Fr. Cuvier ; et il est certain , comme I remarque M. Geoffroy, qu'il existe quelqut^ res- nblance entre leur crâne et celui du troglodyte. boite cérébrale est arrondie et volumineuse, et kme près des deux tiers de la longueur totale du )ne. L'angle facial est de soixante degrés environ. I orbites, larges et profondes, sont en outre re- irquablcs chez les vieux individus par une sorte |créte existant à la portion supérieure et à la por- I externe de leur circonférence. La mâchoire in- [icurceslusscz haute, et ses branches sont larges, ^iquc beaucoup moins que chez les hurleurs. L'ou- riure anlérieure des fosses nasales est de forme Me; et il esl à remarquer qu^une partie de leur ptour est formée par les apophyses ascendantes los maxillaires, les intermaxillaires ne montant • jusqu'aux os du nez, et ne s'articulant pas avec I, comme cela a lieu chez la plupart des singes , Iparticulièrement chez les hurleurs, les lagothri- Iss, les sajous, et même chez quelques espèces , qu'à ce jour confondues avec les véritables alèlcs , fcue nous décrirons plus bas sous le nom d'êr iodes. ps ces caractères ont été vérifiés sur plusieurs in- Nus, et nous les avons constamment retrouvés I tous les crânes que nous avons examinés. C'est ontraire sur un seul, appartenant ù un mâle pres- 8 adulte de Vateles pentadactylus, que nous avons »nnu un fait que nous ne pouvons regarder que "lie une anomalie,' celui de l'existeDcc de sept molaires au côté droit de l'une cl de l'autre mAchoire. Un verra plus loin que .M. Geoffroy Sainl-Hilairc a déjà signalé chez un très vieux sajou une semblable excopliou h l'un «les cuniclères les pins généraux des singes plalyrrliinins, pui«i|u'il se rencunire non seu- lement dans les cin(| genres du groupe des hélopi- lhèqucs,mais aussi chez les géopilhèques. ImiIIu, pour terminer ce qui concerne le système osseux , nous dirons que les vertèbres caudales sont au nom- bre de plus de trente, et qu'elles forment plus de la moitié du nombre total des vertèbres ; qu'elles sont (principalement les premières] hérissées de nom- breuses et fortes ^apophyses; (|ue les os longs des membres sont au contraire grêles, et ne présentent sur leur corps ni crêtes ni aspérités-, ce dont la loi du balancement des organes rend 1res bien cornpin, vu leur extrême développement en longueur ; cnlin que les phalanges sont courbes, leur convexité étant en dessus; ce qui est un rapport de plus, et un rap- port très remarquable avec les genres orang et gib- bon. L'hyoïde ressemble aussi h celui d'un grand nombre de singes de l'ancien monde, tels que les guenons et les cynocéphales. Son corps est une lame très étendue de haut en bas, et recourbée sur elle- même d'avant en arrière. C'est en pelit un arrange- ment analogue ù celui qui caractérise d'une manière si remarquable les hurleurs. Au reste cette ressem- blance anatomiquc, quoique très réelle, n'entraîne point une ressemblance dans la voix. Celle des alèles, aussi bien que celle des genres suivants, est ordinai- rement une sorte de slfllemcnt doux et flûte qui rap- pelle le gazouillement des oiseaux. Nous passons maintenant à l'examen de quelques caractères qui distinguent plu? -^urticulîèrcment les atèles, soit des lagolliriches, ■' r.iirtoutdu genre auquel nous donnons le nom u ..lOde*. Leurs mo- laires sont aux deux mAchoires petites et h couronne irrégulièrement arrondie ; et , ce qui est surtout à re- marquer, les incisives supérieures sont de grandeur très inégale , celles de la paire intermédiaire étant h la fois beaucoup plus longues et beaucoup plus larges (jue celles de la paire externe. Les inférieures, ran- gées h peu près en demi-cercle de même que les su- périeures, sont au contraire égales entre elles; et, toutes assez grandes, elles surpassent sensiblement en volume les molaires. Les ongles sont élargis et en gouttière comme chez presque tous les singes; leur forme est à peu près demi-cylindrique. Les oreilles sont grandes et nues. Les narines, de forme allon- gée, sont disposées comme chez les hurleurs; elles sont assez écartées l'une de l'autre et toui-à-fait la- térales, c'est-à-dire placées exactement sur les côtés du nez. On a déjà vu, et il importe de le rappeler ici , que les ouvertures osseuses qui leur correspon- dent sont de forme ovale, et circonscrites dans une portion de leur contour par les apophyses montantes *i I Kt ** 2G8 IIISTDIHE NATURELLE dc« 0!) maxillaires. I,c cliloriâ est cxccssivcinont vo* liiininniix ; aussi arrivu-t-il trr» rrci|ii(>iiimcii( (|iic l'on prend i'e sckh} | de sa (|ueue pour porter h sa !)ouclic su iioumiurf, suivant une liabitiidc que les voyageurs atiril)ii(ii | aux atùles. Leurs mains, que l'absente du pom leur étroilessc et leur extrême longueur reDiiw 1 d'une forme désagréable, mais qui sont loin d'An sans adresse, remplissent constamment celle fou- tion. Ce genre, n'pandu dans une grande [urttJ rAméri(|ue du sud , comprend aujourd'hui mm grand nombre d'espèces, toutes très voisines In dm des autres et se ressemblant même pour la plupK par les couleurs de leur pelage. Ce seroil, mqjjc- Clin doute, rompre d'une manière tr(>s filchcuttlo rapports naturels, (pie de séparer génériqucmeoiM | espèces (pii ont aux mains antérieures un rudinni de pouce , de celles que l'on a coutume de dcii^ 1 comme tétradaclylcs. Som avons déjà dilqutli pouce exista en rudiments clic/, celles-ci (^inmeci» les premières. Or, que le pouce soit cntièrcmeni» ché sous la peau , ou qu'il vienne porter à l'cilérint son extrémité, qui ne voit que c'est là une cirai- stance qui ne peut avoir aucune influence sur b 1 habitudes d'un animal, et par conséquent qwc'atl là un caractère sans aucune valeur générique? .Vos ne croyons donc pas devoir adopter le genre coiiiif pouce, bracltyleles , proposé par Spix danssonH-j vragc déjà cité sur les singes du Itrésii. Ce m, qui scroit formé du chamck, de rhypoxanthecliliiK 1 autre csp(>ce, romproit doublement les rapports u-j turels; savoir^ en associant an ciiamck riiypow-j tlic, qui appartient, comme nous le (lémonlreroH 1 bienl(jt, à un genre très dilTércnt, et, dc|ilii).(ii| séparant le premier du coaïta, et le second de h'-éf noïde, si rapprochés d'eux par leur orsanisaw,! que ce n'est guère que par l'absence ou la pn', l'alèlc métis il est toujours ù la n'^inn iuf^tfj' Dans les deux espèces l'oreille est en umnilf (.jr< cachée par les poils, mais chez le Itcl/ibiillptl pnr de très longs |ioils naissant sur iniiti- h,, depuis la commissure des lèvres et se diriiiNiiii arrière. Chez l'alèle métis c'est iwr des poiitiw courts qui naisicul du centre cununun d'urunKi le portent en avant. Quant & l'atr/ct inaryi.»ifit il sulliroit presque de dire qu'on cnruniioiilr|(«l mâle et la femelle; car cela seul prouve qu on t| saurait attribuer â l'inlluence de l'âge oiiduttuisl différences qui nous ont servi de r.'iracii"n..\iil ajouterons cependant que la portion du (Ifwm H lo tète qui est couverte de poils ldAnr<(iicir'[ est beaiicoiqi plus étendue chez l'drWcx (N'ir)i««ir| que chez Valele» hyhridu»; aussi la priilc liu|f ii résulte de la rencontre des poils du froiitHilerr:! du reste delà tétc est-elle placée sur IpmihH crâne chez le premier, et, tout an conlriiti;,n| rapprochée des orbites chez le second. L'ATliLE FRONTAL ('). Il a la taille de l'alèle noir, il ressemble ilVp bride par lo coloration de son pelage. LES ÉRlODîiS. Eriodet, Is. lîEutF. Les cs|)cces que nous réunissons mw tt m| générique ont jusqu'à ce jour été foiifoiiduoiwl les véritables atèles, auxquels elles mvn^î par l'extrême longueur de leurs iiieniliroj. fl l'état rudimentairc de leurs poiiocs miwwi'I toujours entièrement ou presque ctiliîrcmeni »| elles sous la peau; enlin pnr quelques auirr<iii doute parce que les espèces qui lioivcntlec ser ont été jusqu'à ce jour peu étudiées, mi' ! qu'elles sont en général assez rares et connues» puis peu de temps, soit par d'autres causes. effet les caractères qui distinguent nos triotle atèles sont à la fois très nombicux cl, \if>^^^ part, très importants, comme le prouvent w tails suivants, et comme chacun pourra s'eon (') ÀteUs frontalis. Benn., Proc. l,38i fl"f'' frontali $9milunari albà. DES MAMMIFÈRES. 271 L firilili'. la (Icfirripllon que nouR avons donnt^o Ljit'liiiuni l'u* r.iile loui iiii point de vue com- Lj if, Il 'I*' (iMiiitro II Taire Miiiir «u |ircmicr <'(iii|i Itril lt«niK'lcs re^srndtlent MUinni h eeux de liiMi'iir'i rirnsii>rx, icU i|ue les eliienn, rpi'à ceux ^< iili'Ici ri de II plupart den singes; ih sont coin- hiiH'v cl on peut les regarder eoniine com|iosi's do »u\ Iciiiic4 rriinies su|M'rieureiiienl par une arùtc mw. I.rsurrilli's sont assez pelilcs, et eu grande ^riicvcliios; les narines, de furine urnindie, sont ii r.i|)|)i«i lires l'une de l'autre, et plutôt inrérieii- (|iii' lalérales, h raiise du peu d't^iNiisseur de la oi«oii ilii nez ; disposition que .Spix a d(tj& remar- ie dans une espèce, et (|ui fournit ù notre genre ri(M/fii l'un de ses caruelères , siiuin le plus appa- Int.dii moins le plus remarqualile. Les (''riodcs Viiicf t vérilalilemrnt le milieu, par la conformii- I de leur nrz, entre les singes de l'ancicii monde, I caiarrhinins, et ceux du Nouveau Monde ou pla- Lliimiij; et il est même exact de dire qu'ils sont, pr re ciraclère, plus voisins des premiers que des ienniis. Le» ouvertures osseusi , Je-* fosses nasales, piiont à peu près cordiformes, pn'senlcnt aussi ililTérencc importante îi l'i'gard des alèles. Les ItPimaxillaires montent jusqu'aux os propres du V et s'ariiiiik-nl avec eux, en sorte que les maxil- lircs ne concourent pointa former l'ouverture. On Iroil iiorié, au premier aliord, l'i croire celte dispo- lion lire (l'une manière néces-aire avec celle ipic pcnlcnl les narines des ériodes, d'autant mieux relit' se trouve aussi clicz les singes de rancicn Vnde, Il n'en est rien cependant ; car cet arrunge- rnl existe aussi prcs(|uc toujours chez les singes liéricains, et les alèles sont mflme les seuls, ù notre Imioisaiicc, qui ne le présentent p.is. Le clitoris, Vus volumineux chez les ériodes que chez ces dcr- p!rs, nous a piéscnté un caractère très singulier \ lui-même, et que sa rareté rend plus rem.niua- t encore. Il est couvert sur ses deux faces de poils Jeux, uti peu rudes, très serrés les uns eoiilrc M»ires, noirdlres, longs d'un demi-pouce cuvi- ^ .1 la face postérieure , et de près d'un pouce ù iniirieure. L,-, disposition de ces poils est telle, Je léchions ressemble à un pinceau élargi trans- |fsaiementj et il esl à ajouter que ceux de la face ^leneure. se portant obliquement de dehors en "ans vers la pointe de l'organe, laissent d'abord 1 l«fe eux un petit espace triangulaire qui semble ' continuer le sillon de l'urèlre. Il n'cil pas doulenx, au reste, que l'urino coule entre ces poils, non seulement parce que leur monièrc d'être l'indique, mais parce qu'ils sont comme agglutinés les uns aux autres. Cette disposition du clitoris se lie évidem- ment avec la parlicul ?es , il en est un chez lequel il n'y a aucune trace extérieure des pouces antérieurs ; un autre , chez lequel ces doigts se montrent au dehors tous la forme de tubercules sans ongles , et un autre en- lin chez lequel ils sont même onguiculés : et cepen- dant tous trois sont liés par des rapports si intimes, et se ressemblent tellement par les couleurs de leur pelage et leurs proportions , qu'on seroit presque tenté de les réunir en une seule espèce. Aussi le genre courl-pouce n'a-t-il été adopté par aucun ni^tura- liste , quoique déjà publié depuis plusieurs années. L'ERIOOE HEMIDACTYLE. Eriodes hemidaetylus. Is. Geoff. C'est l'espèce chez laquelle il existe un petit pouce onguiculé , très grêle , très court , atteignant h peine l'origine du second doigt', et tout-à-fait inutile à l'animal. Sa longueur, depuis le boutdu museau jus- qu'à l'origine de la queue, est d'un pied huit pouces, et la queue a deux pieds un pouce ; son pelage est en général d'un fauve cendré , qui prend une teinte noirâtre sur le dos; les mains et la queue sont d'un fauve plus pur que le reste des membres et le corps ; les poils qui entourent l'espace nu ou couvert de poils ras, que nous avons dit exister à la base de la queue et près de l'anus, sont d'un roux ferrugineux qui ne dillcre delà couleur des poils du clitoris que par une nuance plus claire; la face, qui n'est com- plètement nue que dans le voisinage des yeux, paroît élre tachetée de gris sur un fond couleur de chair. Celte espèce, découverte en 1810 au JJrésil par De- lalande, a toujours été confondue avec la suivante. L'ERIODE A TUBERCULES. Kriodcs iuberifer. îs. Geoff. ('). Cette espèce se dislingue facilement de la précé- dente par le caractère suivant : ses pouces rudimcn- (')Atelea hypoxanthus, Vr. de NcuwieJ et Kiilil, Jieyt. surZool,: brachyteht macrotarsus, Spix , toc, vit. taires paroissent ft l'extërieur sous la forint deiin. pies tubercules, et manquent constamment d'on^ln, suivant les observations des auteurs allemands;»! pelage est, comme celui des deux autres crioJa, d'un fauve tirant sur le cendré, la queue étant dm brun ou d'un fauve ferrugineux ;laracinedcla(;iHge étant, ainsi que la partie postt'rieuro des cuisses, de couleur rousse ; les doigts sont coiiveris de poilt ff'ugineux. Cet ériode , qui ne nous est connu ipe par la description des auteurs que nous avonscit», a été découvert au Brésil par le princedeXci «Il lui donne généralement les nomsdcniirJ/ij.mM, et koiipo. L'ERIODE ARACHNOÏDE. Er iodes arachnoïdes. Is. Geoff. ('). Cette espèce est généralement d'un fauvf clair, qui passe au cendré roussûlre sur la tête, etaurmu doré sur l'extrémité de la queue et sur les pattes, principalement aux talons : quelques individus smi 1 d'un fauve clair uniforme. Cet ériode, dont la taillt j ne diffère pas de celle de l'hypoxi. tlie, est comi au Brésil sous le nom de macaco i mello. LES LAGOTHRICH i. Lagothrix. Ce genre, établi pai M. Geoffr Saint-Hilain ( Ann. du Mus., tom. XIX ), sedii -"îdcsdeiii | précédents par ses membres beaucoup moins lo et surtout par ses mains antérieures pentadatlji» comme chez les hurleurs elles sajous; c'est i« derniers qu'il ressemble par ses proportions, ta doigts sont de longueur moyenne ; cl le secoiidd'»- tre eux, ou l'indicateur, est même court; les oii;l» des mains antérieures sont un peu comprimés, inèm ceux des pouces, et ils tiennent ainsi le tnilicn,!"' leurs formes, entre ceux des alèles et desériod»; les ongles des mains postérieures sont, à l'eKepiiMi de ceux des pouces, plus comprimés encore, et*1 semblent davantage à ceux des ériodes;cciiui«l surtout apparent à l'égard des trois derniers doists. La têle des lagolhriches, qui est arrondie, et sortmi leurs poils doux au toucher, très fins, cl pre^'I"' aussi laineux que ceux des ériodcs, lesrapprocwj encore de ces derniers ; mais leurs incisivescl W| narines sont comme chez le. alèles : Icurangle r (•) AteliisaraehnoidiS, Ccorfroj Salul-«iHi«'^"H|ceoffro»q,i„. „•, , DES MAMMIFERES. 2r3 \i [ (le :iO degrés , cl leurs oreilles sont très petites. _ant aux conditions organiques que présente le cli- ris, nous n'avons pu rien savoir à leur ëgard, à Lse de l'élal des pellcteiies que nous avons «xa- Kiiées, et dudéfaut absolu de renseignements dans I ouvrages dçs voyageurs. [c'est à M. de Iluinboldt qu'est due la découverte I ce genre encore peu connu, soit dans son orga- atiun, soit dans ses mœurs. M. de Uumboldt us apprend seulement que les lagolhriches vivent bandes nombreuses , qu'ils paroisscnt d'un na- tcl très doux , et qu'ils se tiennent le plus sou- Int sur leurs pieds de derrière. Spix, qui depuis hirouvé ce genre au Brésil , et qui l'a décrit sous Inom de gustrimargus, ajoute que le son de leur [ix ressemble à un daquemcnt, et qu'ils sont très urmands. C'est à celte dernière remarque que se pporte le nom de gashimargus, qae nous n'adop- tons pas. Nous préférons à tous égards celui de eolhrix, qui est à la Tuis et le plus ancien et le |is convenable, et qui, malgré une assertion tout- ait erronée de plusieurs auteurs allemands , n'a pais été appliqué ù riiypoxaotiic par les naturalis- idu Musée de Paris. LE LAGOTURICUE DE IIUMBOLDÏ. Lagothrix Humhohllii ('). [!r sin;!c a été décrit pour la première fois par : de Humboidt sous le nom de cnparro , sitnia ofhrkha. Il est haut de deux pieds deux pouces pemi ; son pelage est uniformément gris , les poils pi blancs avtc l'exlrémilé noire ; le poil de la |rinc est beaucoup plus long que celui du dos , et ouleui brunûlre ; celui de la tête est au contraire I court , et de couleur plus claire que le reste du pgc. La queue est plus longue que le corps. C'est idoulepar erreur que M. de Uumboldt, auquel lempiunlcns ces détails, ajoute que les ongles i lous aplatis. Cette espèce habile les bords du [Guaviare , et paroit se trouver aussi près de l'em- phure de VOrénoque. LE GRISON. Lagothiix canus. Geoff. Saixt-Hil. jcst d'un gris olivâtre sur le dessus du corps et linie supérieure des membres, et d'un brun plus Poins cendré sur la lête, la queue, les parties Geoffroy Siinl-Hilalrc , inna/w (iu ilutée, l. XIX. 1. inférieures du corps, et la portion interne des mem- bres. Sa taille est un peu moindre que celle du ca- parro. Cette espèce habile le Brésil. On doit très pro- bablement lui rapporter le gaslrimaigua olivaceus de Spix {loc. cit., pi. 28), et sans doute aussi un jeune lagothriche que possède le ]Muséiim, et dans lequel le gris olivdlre est remplacé sur ic dos par le gris argenté i et le brun , principalement sur la tète, par le noir. LE LAGOTURICUE ENFUME. Lagothrtx infumatus ('}. Celte espèce , qui ne nons est connue que par k description et la figure de Spix, et que M. ïcm- minck regarde comme un double emploi , est tout entière d'un brun enfumé, et habite le Brésil. S H. SAPAJOUS A QUEUE EMIÈREMENT VELUE. 1 Trichuri. Si'ix. ~ ^ Cette seconde section ne renferme qu'un seul genre, celui des sajous ou sapajous proprement dits, celnis dos auteurs modernes, qui, par sa queue en- tièrement velue et beaucoup moins forte que dans les genres précédents, tient le milieu entre la première section des sapajous, et le premier des genres du groupe des géopithèques, celui des callitriches. LES SAJOUS OU SAPAJOUS PROPREMENT DITS. . K;;Vi Cebus. Dans ce genre les membres sont forts, robustes rt allongés, principalement les postérieurs; aussi les sajous sautept-ils avec une agilité rcmarqualilc. Les pouces antérieurs sont peu développés, peu libres dans leurs mouvements, et à peine opposables aux autres doigts; absolument comme chez les hurleurs et les lagothriches. Les ongles sont en goullière et peu aplatis; la queue est à peu près de la longueur du corps; quelquefois elle est entièrement couverte I {•) Gastrimarauiinfumatvs,Si)ix,loc.rit., pi. ao. N IV 1 1 ' h 274 IllSTOlUE NATURELLE de lonj^s poils ; quolqurrois, ciii conlrnirc, sa partie terniiiiiilc ne pirsonte plus en tlossoiis que des poils tri's coiirls, parce qu'ils se IroiivenI iist's pnr l'aclion rëpét((i reste, jiimais elle ne pr<^- scnlc une véritable callosité, l/liyoïde a sa partie centrale û!arp;ie, mais ne fait anciinc saillie; la létc est assrz ronde; la face est lar^e et courte, et les ycnx sont très volimiiiunix et ir(*s rapprochés l'un de l'autre, pHucipaltMncnt dans la partie profonde des cavités orhitairos. K'ouvcriiire des fosses nasales est ]argc, mais peu étendue de liant en bas; le palais est aussi assez évasé, et les arcades dentaires sont h peu près parallèles, soit à l'une, soit à l'autre mi- clioire; les molaires sont de grandeur moyenne, au nombre de six de chaque côté et h chaque mâchoire , comme chez tous les autres sapajous. Cependant M. Geoiïroy Saint llilairc a trouvé sur un individu très vieux, appartenant au rébus vnriegaUis, sept molaires 5 la mâchoire supérieure ; anomalie très re- marquable, puisque c'est , avec celle que nous avons nous-mémc observée et indiquée chez un alcle , la seule jusqu'à ce jour connue. Les Incisives sont ran- gées sur une ligne presque droite; celles de la paire intermédiaire sont un peu plus grosses à la mâchoire supérieure, et c'est l'inverse h l'inférieure : les ca- nines sont très fortes chez tous les vieux individus. Enfm, la boite cérébrale est très volumineuse; clic est en efl'cl très large et en même temps très étendue d'avant en arrière ; le trou occipital est assez rentré sous la base du crâne. Ces conditions organiques sont très dinércnles de celles que nous avons eues à si- gnaler dans les genres précédents ; cependant les rapports qui unissent entre eux tous les sapajous sont bien réels, et ne peuvent être révoqués en doute; peut-être même seroit-il possible de s'assurer de ce fait par l'examen des crânes eux-mêmes, surtout si , au lieu de se borner à l'étude des crânes des adidtes, on cmbrassoit dans son examen les têtes de tous les âges. Des obitcrvalions faites sous ce point de vue nous ont fait reconnoitre de nombreuses ressem- blances entre la tète des sajous adultes et celle des jeunes alèlcs; et de plus, entre celle des utèles adultes et celle des jeunes hurleurs. Il sembleroit ainsi que le même type crânien , se reproduisant chez tous les sapajous, nous apparût, dans un premier degré de développement, chez les sajous; dans un second, chez les atcles (et aussi chez les ériodes et les lago- thricbes) ; et eniin dans un troisième et dernier, chez les hurleurs. Les sajous sont des animaux pleins d'adresse et d'intelligence ; ils sont vifs et remuants, et cependant très doux, dociles, et facilement éducables. Chacun a pu se convaincre de ces faits par ses propres ob- servations, ces singes étant maintenant extrêmement communs dans toutes nos grandes villes. 11 seroit donc tout-à-fait inutile de nous (&| mats: Uuiïon prouve par plusieurs exemples l'C sibilitc de leur fécondation en France, i^ai^wt pèces ont été désignées par les voyageurs soui» noms de singes musqués et de singes plt'unnn.'lj premier de ces noms leur vient d'une forle ( musquée qu'ils répandent, principalementàlVpj du rut; et le second, de leur voix, devenant, qu'on les tourmente, plaintive et scmblableio d'un enfant qui pleure. Le plus souvent ils m»| entendre qu'un petit sifflement doux et f quelquefois aussi, principalement quand ils son'» cités par la colère, la jalousie, ou mémelaj*' poussent des cris perçants et qu'on a quelquf P** supporter, tant leur voix est alors forte etglap'»'*! DES MAMMIFÈRES. 275 I Ce genre, auquel tous les auteurs donnent aujour- [liiii le nom de cebus, aulrefois commun h Ions les Ijujous, est principalement répandu dans le lirésil ] la Guiane. Il nous paroit ddmontré qu'il rcnrvrmc I assez grand nombre d'espèces, malgré l'opinion I (jiielqucs ailleurs ; mais il nous paroit non moins Tiain (|iic plusieurs de ccllos qu'ont admises les (luralisles modernes ne sont réellement que de î variétés. Il n'est point de genre dont l'Iiis- krcolTre aulant de diilicultés sous lu rapport de la ]tcnninalion de ses espèces; ou , pour mieux dire , I le! travail est absolument impossible dans l'état |é$cnl de la science, quel que soit le nombre des |livi(lus que possèdent toutes les collections, et de ^x même que nous pouvons observer vivants. On kit (lire que rien n'est plus rare que de \oir deux «Is absolument semblables, et qu'il existe presque anidc variétés que d'individus, tant les couleurs [pelage sont peu constantes, llicn plus, l'examen ; nous avons fait il y a quelques mois de deux sa- hsdu Brésil, l'un adulte, l'autre encore jeune, nous |convaincu que non seulement la couleur, mais isi la disposition tins poils, varient d'une manière nari|uable par l'ellct des développements qu'a- ine l'âge Ces deux individus ressemblent par leur e, luii au sajou brun, et l'autre au sajou cornu , Cependant ils appartiennent très certainement à la niecspw. Or, s'il en est ainsi, n'est-on pas porté |oiri.' que les jeunes individus du cebus faluellus. Ides autres cs|ièccs caractérisées par la disposition |poiU de leur tète, ont pu donner lieu ù quelque kbie emploi? Quant à nous, nous ne doutons pas ■il en soit ainsi ; cependant, ne pouvant encore le pontrer, et ne possédant pas tous les éléments né- aires pour la solution de telles questions, nous Isenieroiis une indication succincte des espèces Bises par les auteurs. LE SAJOU BRUN ('). J plage brun, clair en dessus, fauve en dessous ; jusdeii. tète, ligne qui descend sur les côtés de |afe, queue et portion inférieure des membres, *s. Longueur, depuis le bout du nez jusqu'à l'ori- ede laqueue, un pied et quelques lignes ; queue ■nani un peu plus de la moitié de la longueur to- '• "e la Guiane. lut-' '/^ • «'"'» ope"». Erxleb.; Geoffroy LE SAJOU «OBUSTK. Cebus robuslus. Kuhl et le prince de Neuwied ont donné ce nom h une espèce ou variété qui habite le Jtrésil, et qui se distingue de la précédente par sa taille «m peu plus forte et par qucbiiics légères dilléronresile colora- tion. Nous ne voyons aucun niolif pDur séparer du rabns roftwilus le rehits mncrocviilutlux dcSpix {Inc. vit., pi. \). Tons les car.ietèios (prindi<|U(! cv. voya- geur, tels(|ue celui d'avoir des crêtes très prononcées sur le crâne, sont des cararlères communs aux vieux individus de toutes les espèces. LE SAJOU LASCIF. Cebus Ubidinosm ('). Ce sajou est caractérisé ainsi par Spix : calotte brune-noire , barbe entourant en cercle tonte la face ; dos, gorge, barbe, poitrine, membres (excepté les bras et les cuisses) et dessous de laquelle, d'un roux ferrugineux; devant de la gorge d'un brun roux foncé; joues, menton, doigts, d'un roux plus clair; corps d'un roux fauve, queue un peu plus courte que le corps. Du Ilrésil. « C'est, dit Spix, la lasci- vcté qui rend ce singe remarquable; il aime à faire continuellement des grimaces en regardant certaine partie de son corps. » Il est évident qu'une telle ha- bitude étoit chez le sajou observé par Spix un ré- sultat de la domesticité, et qu'elle appartenoit à l'individu et non à l'espèce. LE SAJOU CORNU ('). Pelage marron sur le dos, plus clair sur les flancs, et roux-vif sur le ventre; tétc, extrémités et queue brunâtres, deux forts pinceaux de poils s'élevant de la racine du front. De la Guiane. LE SAJOU A TOI PET. Cebus cirrifer. Geoif. Saixt-IIil. Pelage brun-châtain; un toupet de poils très éle- vés, et disposés en fer-à-clieval, sur le devant do la tétc; poils longs, doux et moelleux. Du lirésil. (') Spix , Joe. cit. . pi. 2. (») Buffon, Supplément, t. VII : cebus faluellus , Erxlebea : simia fatuellus, Llantcus. I V i i '- • i' ï fi i ,*■ 1 i 27G HISTOIRE NATURELLE C'est près (In ccde espèce ou variétû que doit <)lrn pluré un sajou du Brésil dont nous avons ptirlc au commencement de cet article , et qui ressemble au ccbiis fatuelliis dans IVtat adulte, au cebuf apclla dans le Jeune âge. Son pelage, très long et moelleux, est généralement d'un brun châtain ; mais quelques longs poils blancs se trouvent chez l'adulte mêlés parmi les poils bruns. Peut-être le sajou h toupet ne scroit-il qu'un âge intermédiaire? LE SAJOU TREMBLEUR. Cebus trepidus. Erxl. Polaire marron ; poils de la tête relevés, disposés en coiffe , et d'un brun noirâtre ; mains cendrées. Celte espèce, plus douteuse encore que les autres, Iiabitcroit la Guiane liollandoise : c'est le singe ù quoiie touiïiie d'Edwards ( Glan., t. III ), et le simia trépida de Linnfeus. LE SAJOU COIFFE. M. de llumboldt rapporte celte espèce ouTiriiijl au sajou brun ; et M. Desmarcst , qui l'aiiopipn, avec doute, pense que le sajou gris do DulTuii (onj 1 une espèce particulière, à laquelle il (loDocIcim de cebus griseus. LE SAJOU NEGRE. Cebuiniger(^). Pelage brun ; face, mains et queues noim;fnK et joues blanches. C'est, suivant M. de Kumbolili 1 une simple variété du sajou brun. LE SAJOU MAIGUE. Cehui gracUis i^). Pelage brun -fauve en dessus, blancliâ!refiiii(t| sous;vcrtex et occiput bruns; fortnrs très ^^1 Celte espèce, très douteuse, habitcroit les forcis fé| sines de la rivière des Amazones. * Cebus fron'Mtus. KuiiL. Pelage d'un brun noir, poils du front relevés per- pendiculairement ; des poils blancs épars sur' les mains. Cette espèce, dont la patrie est inconnue, diffère très peu de la précédente, et doit peut-être lui être réunie. LE SAJOU A CAPUCHON. Cebus cucullatus ('). Poils de la partie antérieure de la tête dirigés en avant; membres et queue presque noirs, dos et tête brunâtres; bras, gorge, poitrine roussâtres; ventre d'un roux ferrugineux. l)u Brésil et de la Guiane, selon Spix. LE SAJOU BARBU. Cebus barialvs. Geoff. Saint-IIil, Pelage gris-roux, variant du gris au blanc sui- vant l'âge cl le sexe ; ventre roux, barbe se prolon- geant sur les joues; poils longs et moelleux. De la Guiane. (') Spix, loc.cit.. pi. .6. LE SAJOU A GROSSE TETE. Cebus monachus{^). Front large et arrondi, pommettes saillantes; p»l Irine, ventre, joues , face antérieure dcsbras.ifil blanc jaunâtre orangé; face externe des bras bl»l che ; avant-bras , cuisses , jambes cl queue mJ dos et flancs variés de noir et de brun; iclcnoiMl dessus, et blanchâtre sur les côtés ; bande noired»! cendant sur les côtés de la face, comme cha kl cebus apelta. Cette espèce, dont la patrie est iii»l nue , n'a été établie qu'avec doute par M, Fr.frl vicr, et ne repose que sur l'examen de deuîii*! vidus qui même dilTéroient entre eiixàq#| égards. , LE SAJOU LUNULE. Cebus lunatus. KiiiL. Pelage noirâtre ; une tache blanche, en fonmij croissant, sur chaque joue. Patrie Inconnue. (') Buffon , Supplément, t. VII : co6«lf»i'S«f.*| Sainl-nilairc. {«) Spix, Jf)p. crt.,pl. 5. (1) Fr.Cuvler, Hlam. Uth. DES MAMMIFERES. 277 lE SAJOU A POITRINE JAUNE. rebu$ xanlhotternos. Wied-Neuw, Klhi,. Irelape châiain , dessous du cou et poitrine d'un line roussAtrc très clair. Du Urcsil. lE SAJOU A TETE FAUVE. Cebus xantocephalus ('). Hégion lombaire, partie sup(>rieurc de la poitrine, I, nuque et dessus de la tète, fauves; portion lyennc du tronc, fesses et cuisses, Iminos. Du NI. LE SAJOU FAUVE. ^Ceiut flavus. Geoff. Saint-IIil. page entièrement fauve. Du Brésil. Le sajou ne, cebus albus de M. GcolTroy Sainl-Hiluirc, ^t qu'une variiHé albine de cette espèce ; et le sa- unicolore, cebus unicolor de Spix {loc. cit., M), en est un double emploi. LE SAJOU A FRONT BLANC. Cebus albifrons. Geoff. Saint-IIil. (2). elagc gris, plus clair sur le ventre; sommet de fie noir; front et orbite blancs ; extrémités d'un I jaunfltre. Des environs de Maypures et d'A- I sur les bords de l'Orénoque. LE SAJOU VARIÉ. Cebus vaiiegatus. Geoff. Saixt-Hii,. plage noirâtre, pointillé de doré ; ventre roussû- |poils du dos bruns h la racine, roux au milieu, I à la pointe. Delà Guiane. Bpu.toc. crt.'.pl. 3. Vouavapavi, stmiaolfti/ron*, numboldt. LE SA! (•}. Pelage variant du gris brun au gris oHvAlrc ; ver- tex et extrémités noirs ; front, joues et épaules d'un blanc grisâtre. De la Guiane. Cette espèce, qu'il ne faut pas confondre avec Icsaï de M. F. Cuvier (qui paroît être le eebtis apella), est celle que les voya- geurs ont le plus souvent désignée sous le nom de singe pleureur. LE SAJOU A GORGE BLANCHE («). Pelage noir; front, côtés de la tête, gorge et épaules, blancs. De la Guiane. LE SAJOU AUX PIEnS DORES. Cebus chri/sopus{^). Nous décrivons avec quelque détail cette jolie es- pèce parce qu'elle n'est encore que très peu connue. Son pelage est formé de plusieurs couleurs dont la disposition la rapproche de la plupart de ses congé- nères, mais dont la nuance la distingue parfaitement. La partie antérieure du dessus et des côtés de la tête, depuis les oreilles et le devant de la tête et du cou, est d'un blanc légèrement jaunAtre; les pieds, les jambes, les régions antérieure et interne des cuisses, les mains, les bras, et une portion des avant-bras, sont d'un roux vif. Le reste des membres, le des- sous de la queue, les flancs, les épaules, la partie antérieure du dos, et le dessous du cou, sont d'un brun clair légèrement cendré qui se prolonge sur la partie postérieure de la télé, en prenant une teinte un peu plus foncée ; lu partie postérieure du dos et toute la région lombaire sont rousses. Enfin le ven- tre est d'un fauve roussâtre qui se confond par nuances insensibles, en avant, avec le blanc du des- sous du cou ; on arrière , avec le roux de la partie interne des cuisses. Celle espèce, quia de nombreux rapports avec l'ouavapavi de M. de Ilumboldt (cebus albifrons), paroît habiter la Colombie. Notre des- cription est fuite d'après plusieurs individus entiè- rement semblables, envoyés au Muséum par le voyageur Plée sous le nom de rarita blanca; nom très analogue à celui de cari-blanro que M. de Ilumboldt attribue à l'espèce précédente, et qui si- gnifie comme lui face blanche. (}) Buffon , t. XV : cebus eapucinus , Erxieb. : simia capucina. Linnœus. {•1 BiifTon , t. XV : cebus hypoleucus , Geoffroy Saint» Hilairc ; le cariblanco, simia hypoleuea , Humboldl. ( ') Fr. Ciivier, IHatn. lith. 1 , 1 i l i [ il ! ili !( Pi' f 278 HISTOIRE NATURELLE {'.'■ Telles sont toutes les espèces de sajous admises par les auteurs modernes. Quant ^wxsimia rnor/act aimia syrichla, qui doivent légalement être rappor- tées au genre cebus, ce uont des espèces établies seulement sur des individus incomplets, et qui doivent dès à présent être retranchées des cata- logues. M. d'Orbigny a figuré (pi. 5), dans son Voyage en Amérique, une variété du cebus fulvus, remar- quable par la teinte uniformément blond doré de toutes les parties, sa face exceptée, qui est couleur de chair. LES SAGOUINS OU GÉOPITHÈQUES. Geopitheciis. Nous avons donné, en traitant des singes en gé- néral dans ce même volume, une définition des espèces qu'on réunit sous le nom commun de sa- gouins.On se rappellera d'ailleurs que M. GeolTroy Saint-llilaire a divisé la famille des singes en deux grandes races, les calharrhinins ou singes de l'an- cien monde, et les platyrrhinxns ou singes d'Amé- rique. Ces derniers sont eux-mêmes distingués en hélopitlUques ou singes h queue prenante, en géo- pilhèques ou singes ù queue non prenante, qui sont nos sagouins, et enfin en arctopithèques (>), ou ouis- titis, et tamarins. Ces trois tribus américaines se trouvent donc nettement circonscrites dans leurs at- tributs généraux. Les sagouins forment ainsi une petite famille qui renferme , d'après les travaux les plus récents de M. GeolTroy Saint-llilaire , quatre genres, qui sont les cal li triche, caUilhrix; nyctipilhèquc, nyclipi- thecus ; saki, pHhecia; et enfin brachyure, brachyu- rus. M. Desmarest regardoit son genre sagouin comme synonyme de caUilhrix de M. Cuvier ; mais long-temps auparavant M. de Laeépcde avoit pro- posé pour lui le nom scientifique de saguinus. Ërx- leben ne sépara point les sagouins des cebus ou sa- pajous. Les sagouins se distinguent de tous les autres singes d'Amérique par leurs liabitudes. Leur queue non prenante ne pourroit leur servir à se balancer sur \tn branches et sauter d'arbre en arbre dans les forets ; aussi de cette conformation sont aussitôt découlées les privations de ce moyen de conserva- tion, et les sagouins ont été contraints de chercher (') Singes dont les molaires sont hérissées de pointes aiguës. des refuges dans les broussailles et les fourra ji sol, qu'ils ne quittent guère, et danshcreviag des rochers. De là le nom do géopithèqua, q« leur donna AI. GeoH'roy Saint-lIilairc. Ces siom par leur tête arrondie, paroissent avoir reçu en ur!j tage une ample dose d'intelligence; leurs yeum. ganisés pour la vision nocturne semblent prouTs qu'ils n'ont jamais plus d'assurance quelesoirn aux approches de l'obscurité, et qu'ils restent lipi le jour dans l'asile qu'ils habitent; leur face, a» munémcnt courte, forme un angle de soixanieik- grés; leurs narines , largement ouvertes, sont p» cées sur le côté ; leurs mâchoires préscntenlsiiiiesii molaires, et enfin la longue queue qui les disiiiii ne paroit avoir aucun but d'utilité. M. Geoi&if Saint-llilaire les divise en deux sections, d'optn la indications fournies par l'os incisif ou l'intemmll lairequi porte les dents incisives. Ainsi s'eiprioi I ce savant dans ses Leçons : « L'incisif est dirigé en dedans , ou bien il eslic- 1 fléchi en dehors. Infléchi comme chez tous lesautra I singes, les dents sont parallèles et contiguës,ctkl cloison des narines est moins large que ne rislli| rangée des dents incisives. L'intermaxillairecit'll au contraire prolongé et saillant en avant, teiDd-l sives s'écartent des canines, et la cloison des narinal est tenue plus ample que la rangée des incisiresi'il de largeur; mais de nouvelles recherche» m'* I fait connoîlre d'autres difTérences d'organi>a!iM,| c'est-à-dire que les deux sections sont susceplM de subdivisions, ou autrement qu'elles contieaiiai| plusieurs genres. » M. F. Cuvier a trouvé que le système dentiinl des callitriches ou samiris, premier genre (ifi»| gouins, ne difléroit point de celui des alouate5,4il atéles et des sajous ; qu'il présentoil trenlesiid»! j dix-liuit à chaque mâchoire , ou quatre incisi«f[ deux canines et douze molaires. LES CALLITRICHES. Callithrixi*). Le type de ce genre est le saïmiri deButo,M M. Gcollroy Saint- Hilairc a pris pourlecsrKi»! scr ; et ce savant pense même que lesautrfs»P»l de callilhrichcs dînèrent assez notablement du M miri par les détails de leur organisation. P««fi point faire partie du même genre. Quoiqu'il «i*l voici les caractères généraux adoptés par W^l tête petite, arrondie ; museau court, angle «« I soixante degrés ; les canines médiocres; (■) Cuvier, Geoffroy, imger,Desinarest:«M,û*l ï'fe DES MAMMIFÈRES. 279 iféricures rerticales , et contigul's aux canines ; les eillcs grande» et déformées ; la queue un peu plus ngucquelc corps, couverte de poils courts; le irpsasscz grêle. Le crâne des callithriclics csténor- ^ment développé dans le saïmiri , mais l)caiicoup pins quant à l'ampleur dans les autres cspiccs ; le heau acquiert des dimensions qui rendent compte l'extrême sagacité que le saïmiri manifeste ; les ux sont dans toutes les espèces d'une grandeur Dsidérable ; les oi biles sont complètement arron- |s; l'oreille interne est munie de grandes caisses ditives.mais dans les callithriches , veuve àcol- f, moloch, et autres, la boite cérébrale est moins ndue , le trou occipital est plus reculé en arrière , la cloison inter-orbitaire est entièrement osseuse: Ir pelage agréablement coloré leur a mérité le nom \(allithrix, qui veut dire beau poil. Les mœurs de la plupart des animaux de ce genre kl encore peu connues; on sait seulement que fclqiies espèces ont beaucoup d'intelligence, vivent jfriiits el d'insectes, et se réunissent par troupes |si(lérables dans les forêts équatoriales du Nou- Monde. LE SÂIMIRI. CaUilhrix sciureus. Geoff. Saint-Hil. ïjoli singe, rempli d'intelligence, a reçu une le de noms vulgaires; c'est ainsi qu'on le nomme |uemment «apo/oH-aurore ou singe-écureuil. Le ie saïmiri, d'abord employé par fiulTon, est i parmi les Galibis de la Guiane , tandis qu'il nommé titi sur les bords de l'Orénoque, suivant ctc de Uumboldt. Linnxus et Screber, dans sa kchc33, lui consacrèrent le nom scientifique de fit fc'mea ou de singe-écureuil ; cl M. Geoffroy kt-llilaireduns les Annales du Muséum (t. XIX, hà, sp. i ), et M. Desmarest dans sa Mammalo- pp. 73) , lui imposèrent celui de callithrix sciu- . On en trouve des ligures dans l'Encyclopédie , ^8, fig. \ ; dans Audebert, pi. 7 ; dans F, Cu- 1. 1 , 10" livraison des Mammifères ; dans Uuf- i t. XV, pi. 67, et ligures coloriées , pi. 205. ! saïmiri a de longueur totale environ un pied I pouces. H est remarquable par sa tète arron- p par l'aplatissement de sa face, qui rend le au très peu saillant. Des poils courts, en î, recouvrent le sommet et le derrière de la I ses oreilles sont nues et taillées à angles sur eurs points, leur forme est aplatie le long des «S; les yeux sont gros; la couleur du pelage |n général d'un gris olivâtre tirant sur un roux p le museau est noir&tre, tandis que les bras et les jambes sont d'un roux vif; le poil enfin est doux, et couvre abondamment le corps, mais la face est entièrement nueelblanclic, excepté le bout du nez qui est mar(|ué par une tache noire qui se reproduit sur les lèvres. Au milieu de chaque joue se dessine une petite tache verdâtre ; l'iris des yeux est châ- tain , et entouré d'un cercle couleur de chair. On distingue deux variétés dans l'espèce de saïmiri, l'une qui a le dos d'un jaune verdâtre unicolorc, et qui est beaucoup plus commune que l'autre dont le pelage supérieur est varié de roux vif et de noir. Cet(e dernière a la taille du double plus forte que la précédente'; mais toutes deux ont une teintegrisc sur les membres, qui se change en un bel orangé sur les avant-bras et sur les jambes. La queue, grise- verdâtre dans son ensemble, est terminée de noir dans une longueur de deux pouces ; les parties inférieures sont d'un blanc sale teint de rouille, et les parties génitales sont d'une couleur de chair très vive. Le saïmiri a les ongles des pouces plats et lar- ges , tandis que les autres sont longs et étroits. Ce singe vit d'insectes et de fruits, et se réunit en trou- pes nombreuses. M. de Uumboldt est le seul voya- geur qui ait publié sur cet animal des détails précùs et complets. Voici ce qu'on lit dans les Leçons de M. Geoffroy Saint-Hilaire : « La physionomie du saïmiri ou tilt de l'Orénoque est celle d'un enfant ; c'est la même expression d'innocence, quelquefois le même sourire malin, et constamment la même rapidité dans le passage de la joie à la tristesse. Il ressent aussi vivement le chagrin et le témoigne de même en pleurant; ses yeux se mouillent de larmes quand il est inquiet ou effrayé. Il est recherché par les habitants des côtes pour sa beauté , ses manières aimables et la douceur de ses mœurs. Il étonne par une agitation continuelle; cependant ses mouvez ments sont pleins de grâces. On le trouve occupé sans cesse à jouer, h sauter et à prendre des insec- tes , surtout des araignées qu'il préfère à tous les aliments végétaux. » M. de Humboldt a remarqué plusieurs fois que les litis reconnoissoient visible- ment des portraits d'insectes, qu'ils les distinguoient sur les gravures même en noir, et qu'ils faisoient preuve dediscernement en cherchant à s'en emparer en avançant leurs petites mains pour les saisir. Un discours suivi prononcé devant ces animaux les oc- cupoit au point qu'ils suivoient les regards de l'ora- teur, ou qu'ils s'approchoient de sa tête pour tou- cher la langue ou les lèvres. En général ils montrent une rare sagacité pour attraper les insectes dont ils sont friands , et jamais les jeunes n'abandonnent le corps de leurs mères lors même qu'elles sont tuées t aussi est-ce à l'aide de ce moyen que les Indiens se procurent les jeunes saïmiris qu'ils vont vendre à la Côte, a Cette afléctioa coïncide, dit M. Geoffroy Saint -Bilaire, avec le développement de la partie è 280 HISTOIRE NATURELLE postérieure des lobes cérvbraux, dont les saïmiris sont si amplement dotés. » Ces singes vivent en troupes de dix h douze in- dividus; ils saisissent leurs aliments, soit avec la main , soit avec la bouche, et boivent en humant. On les trouve communément au Drésilclùla Giiiane. M. de Humboidl a plus parliculiùicmcnt observé la variété à dos unicolore sur les bords du (,'assiquiaré. Les individus âgés ont leur pelage plus Toncé en cou- leur suivant M. F. Cuvicr, qui a décrit avec soin les mœurs d'un jeune individu en captivité. P LE SAGOUIN ENTOMOPHAGE. Callithrix cntomophayus. D'Onuioxy, pi. 4. Ce gracieux singe, qui rappelle le saïmiri,a l'oc- ciput brun , la face et les oreilles couleur de chuir, le museau noir, le pelage gris tiqueté, les membres jaunes, et la partie nue des pieds couleur de chair; sa queue est longue, grise, puis jaune et enlin ter- minée de brun. LE SAGOUIN A MASQUE. Callithrix pcrsonatus (•). Ce sagouin forme , suivant l'opinion de Kuhl , une seule espèce avec celles décrites sous les noms de sagouins à fraise et veuve. Il est de fait que ces trois animaux ont entre eux de grandes ressemblan- ces, quoique cependant M. Spix les isole. Le sagouin à masque a à peu près de longueur totale deux pieds sept pouces ; sur celte longueur la queue à elle seule a un pied trois pouces : son pelage est en entier gris- fauve ; la face , le sommet de la tète, les joues, le derrière des oreilles, sont d'une cou- leur brune-foncée dans la femelle , et d'un noir in- tense chez le mâle. Les poils des membres et du dos, étant annelés de blanc sale vers la pointe, paroissent grivelés; les parties inférieures sont d'un gris sale; la queue est médiocrement touffue, d'un fauve roussâtre; les poignets et les mains, les pieds de derrière, à rcxceplion des talons, sont d'un noir assez vif. Ce sagouin habite le Brésil, depuis le IS'^ degré de latitude sud jusqu'au 21% dans les forêts qui bor< dent les grandes rivières. (<) Geoffroy, Ann. Mus., t. XIX, p. 113, sp. 2 ;llum- boldt , 0\H9rv. soolog., sp. 21 ; Dcsmarest, sp, 76. LE SAGOUIN-VEUVE. Callithrix lugens ('}. Cette espèce a été décrite sous lenomdetiàJ oasimia lugens par M. de Humboldt, (lanjsnl, langes d'observations zoologiques, p. 3l9,$(jj.l mensions sont d'environ un pied; son ptliail compose de poils doux, lustrés, d'un noir»! forme, excepté au-devant de la poitrine elles niiil qui sont d'un blanc net. La face cslblandiimi teinté de bleuâtre, et traversée pardeuilpl bbinches qui se rendent des yeux aux tempo; lil poils noirs du sommet de la tête ont unreflelpo»! pré ; la queue et les pieds sont noirs. Les habitudes de ce sagouin sont tristes et iii| coliques ; il vit isolé , et ne se réunit poinieDntl pes comme les autres espèces du même f,mM le trouve dans les forêts qui bordent les ririèraèl rOrénoque et du San-Fernando de Atapatw, LE SAGOUIN A FRAISE. Callithrix amictus P). M. de Humboldt a décrit cette espèce daœ»! Mélanges zoologiques, sp.2'!, souslenomiieMl amicta, sans se rappeler positivcnncnt sa patrie 1^1 la dit toutefois du Brésil. Lesngoninàfraisetilèl double plus gros que le saïmiri; son pelade juiI corps , les avant-bras et les jambes, est duo vl mêlé de brunâtre , les poils des joues sont Iml le dessous du cou et le haut de la gorge blancs;b| mains, depuis le poignet jusqu'à l'exlréinilé i)l doigts, sont d'un gris jaunâtre sale; la queue, n»! rement noire, est moins touiTue que celle des*" sagouins. LE SAGOUIN A COLLIER. Callithrix torqualus ('). Ce singe a été décrit pourlapremièrefoiseii* par le comte de Iloffmansegg, dans un liew*| lemand sur l'Histoire naturelle. Il le nomm"»! lithrix torquata, en lui donnant pour can d'avoir le pelage brun-châtain, jaune enJes*! avec un demi-collier blanc ; la queue un p I longue que le corps. Il est du Brésil. {>) Geoffroy, Desmarest, sp. 37. {») Geoffroy, Desmarest, sp. 78. i (3} Geoffroy, Desmarest , sp. 79. DES MAMiMIFERES. 281 LE SAGOUIN MOLOCH. Callilhrix moloch ('). elle espèce a , comme la précédente, ëlé décrite Ircomlede Ilonir.ansogg , qui la nomma cebus l/u(7i,elqui la découvrit au Para où elle poroit rurc. Sa taille est du double de celle du m- ti; son pelage est cendré ; mais comme les poils [l annelés, il en résulte que le dos et les régions jernes des quatre membres sont variés agréable- lit; les extrémités sont en deliors d'un cendré i clair que celui du dessus du corps ; le gris des ^nscldu bout de la queue est très clair et presque ne; lu race est nue, brunâtre, garnie de quelques )i rudes sur les joues et le menton : tout le des- du corps et le dedans des bras et des jambes t d'un fauve roussAtrc, assez vif, qui s'arrête avec iris des parties supérieures sans transition ; la |uc est garnie de poils assez longs ù sa base, puis ris à son exirémilé, et annelés de gris-brun noi- I et de blanc sale. ILE SAGOUIN AUX MAINS NOIRES. Caîlithria; melanochir ('j. sagouin a éié découvert par le prince Maxi- len de Wied-Neuwied , et on en trouve une des- Miondnns la traduction françoise de son Voyage psil ( lom. Il, pag. 10 ). I! a de longueur trentc- I pouces dix lignes; en y comprenant la queue, |à elle seule u vingt et un pouces dix lignes. Les i qui le recouvrent sont longs , touffus , et doux ; kce et les quatre extrémités sont noires , et son |ge pareil gris-cendré parce qu'il est mélangé de ret de blanc sale; le dos est d'un brun marron Ntre; la queue est blancliâtre, souvent presque ^fhc, et quelquefois teiuîée de jaime. et animal, très comnum dans les forêts del'in- ^urdu Brésil , où il est nommé gigo , pousse des |rauqucs dès le lever du soleil , dont les sons dis- ants rcleniissent au loin. I Geoffroy , ncsmarest , sp. 80. IWied.Kuhl, Desmaresl, sp, 81 : callithrix inca- |eii5.Uchsl. :;jij/iecia. V. Cuvicr. LE SAGOUIN DES BAMBOUS. Callithrix donacophilus. D'Ohuicny, pi. S. , Ce sagouin , abondamment recouvert d'un pelage touiïu, a pour coloidtion une teinte assez uniforme de gris clair tiqueté de brun. Cependant du roussA- tre clair règne sur le dos et un blond pûle luvc les oreilles et la queue. La face est bleuâtre. LE SAGOUIN MITRE. Callithrix infulatu» (*). Cette espèce a été primitivement décrite par Liclistcintein et Kulil sous le nom de callithrix in- falata, et ils se bornent à l'indication des carac- tères synoptiques les pins saillants, tels que d'avoir un pelage gris en dessus, d'un roux jaunâtre en des- sous, avec une grande tache blanche entourée de noir au-dessus des yeux ; la queue est noire h son extrémité et d'un jaime roussâtrc h sa naissance. Ce sagouin est du Brésil , où il est rare. § II. LES NICTIPITHÈQUES. Nyctipilhccus. Spix ('). M. dellumboldt, dans ses Mélanges de Zoologie, proposa la formation d'un genre nouveau pour re- cevoir un animal découvert par lui dans les épaisses forêts de l'Orénoque, et connu sous le nom de douroticouli. Ce genre reçut du naturaliste prussien la dénomination d'aotus, d'à grec, privatif, sans, et otuSf oreilles ; mais ce nom , forgé contre la réa- lité et très mal choisi, fut changé en \fi23 par le Bavarois Spix en celui de nyctipilhccus ou singe de nuit, nom plus convenable puisqu'il repose sur une particularité essentielle des mœurs des animaux de ce genre. Sans connoîlre cette dernière synony- mie, M. F. Cuvier proposa le nom de nocihora en place de celui d'aotus. Les nyctipitlièques présentent des caractères gé- nériques fort remarquables, que M. de llumboldt, puis Illigcr et Geoil'roy, spéciiièrtnl ainsi qu'il suit : dents comme dans lescallithriches, museau obtus, Èm i (<) Desmarcst , sp. 82. (>) Aotus, llumboldt: noetftora , F. Cuvier. 3G 282 HISTOIRE NATURELLE face nue, point d'abajoues; yeux grands, oreilles nullen; queue longue, ù poils lAclies ; deux mamelles pectorales, mains et pieds pentaduclylos, Tcsscs ve- lues sans cullosili^. Or on cunroit que de tels ca- ractères ont dû être singulièrement modiliés par une connoissanco plus parfaite des formes de l'ani- mal, puisque les oreilles externes dont on suppo- tioit qu'il ëlolt privé sont au contraire notablement développées. Aussi M. Oesmurcst dans su Mumma- logie donnc-t-il pour caractères au genre aotus les suivimts : Tétc ronde et fort large: musenu court ; yeux noc- turnes, très grands et rapprochés; les narines sé- parées l'une de l'autre par une cloison mince; les oreilles très petites; la queue plus longue que le corps, non prenante et recouverte de poils: tous les pieds à cinq doigts et h ongles aplatis. Tout dans les nyctipithèques rappelle la coupe générale des loris ; leurs grands yeux, leur tête ar- rondie, leurs formes grêles, leurs habitudes noc- turnes , semblent en faire les représentants dons le Nouveau Monde des lanur, exclusivement conGnés dans les régions équatoriales de l'ancien. M. Geof- froy Saint-Ililaire (Leçons sténographiées) a trouvé dans le squelette sept vertèbres cervicales, (|uatorzc dorsales, neuf lombaiies, deux sacrées, dix-huit coccygiennes , et jusqu'à trente vertèbres caudales. Long-temps on n'a connu qu'une seule espère de ce genre, le douritucotdi , nommé aotus trivirga- tus par M. do Humboldt; mais deux autres espèces ont été récemment décrites par Spix dans son si- wiarum et vespcriilionum Irasilicnses Species nova; publié ù Munich en 4820. Ces deux espèces ne nous sont connues que par une courte noie in- sérée dans les Leçons sténographiées du savant pro- fesseur Geoffroy Saint-IIilairc, et tous les détails de mœurs relatifs aux habitudes et ù la manière de vivre des nyctipillièqucs seront rapportés îi l'his- toire du dourouvouli qu'ils concernent exclusi- vement. lE NYCTIPITIIÈQI E A FACE DE CHAT. Nyctipithccus felimts ('). Son pelage est d'un gris brun uniforme, le ventre roussAlre, le tour des yeux blanc cl la queue noire à sa moitié terminale. (') Sjiix.pl. 18. LE NYCTIPITHKQUE IIIRLEIR. NyclipithccuB vociferam (>).; Le pelage est gris-roux par tout le corpi,nij« 1 sur la tête, et il a seulement le tiers de injneg noirAlre. Tous les deux vivent au Brésil. LE DOUROUCOULI. NyctipiihecuB trkirgatus : aQtu$ (n'rirjaitu r Le douroucouli , aussi nommé rara rayaitp les missionnaires espagnols établis sur les bonljè rOrénoque, est sans contredit un des singes le)|ili remarquables de l'Amérique méridionale, l)nl|i ses formes corporelles que par les couleurs dm pelage. Sa longueur totale est d'environ vingt-inii h vingt-quatre pouces. Tout le pelage sur h partin supérieures du corps est d'un gris varié qui «Il h ce que chaque poil est annelé de blanc el de nw; les parties inférieures, depuis le menton jns^il l'origine de la queue , sont d'un orange qui mmut sur les côtés du cou ; la queue , noire à son lini terminal, est grise - jaunAtre dans leresiedew étendue; un sourcil blanc surmonte IViliin» raies noires sillonnent le front en divergeant: l'i» occupe la ligne médione, et chacune desdtiiiH- très naît de l'angle extérieur de l'œiletserecoiitlt vers l'angle interne : l'intérieur des mainselè oreilles est nu et couleur de chair; la face, ^ ment nue, est fuligineuse; l'iris est brun-jaunim, et les ongles sont noirs. Les dents du douroucouli ne dilTèrent poiolii celles des sajous; les mains ont aussi la mémm formation; les doigts antérieurs nesontpoiolti' lensibles; les ongles sont longs, étroits, crousf>« gouttière et un peu crochus; la queue, qmn'efi[>i! prenante, est assez toull'ue et mobile; le glotiei l'œil est très gros et a sa pupille ronde; Wii est externe et très développée ; le nez n'est put terminé par un mulle; les narines sont clroiie»; » bouche est fort grande et sans abajoues; les l** sont doux, épais el très soyeux ; les intestins sont extrêmement petits ; les colons sont au amples ; la vulve est grande et assez semblable f< sa forme extérieure , à celle des chiens, et le«t melons sont placés près de chaque aisselle. («) Spix, pi. 19. ut (3j Humboldt, 06«r«. zooJosr.. pi. 28, p. «««'«•I froy Saint-llllaire , ilim. du Mus., t. X"'- *r',jl marest , sp. 83 : noctliora trivirgata , F. Cuviet. livraison. !■ ■; DES MAMMIFÈRES. 283 I.c ilouroucoiili dort pendant lo jour, parce que 1 |ilmi^re du soleil l'Incommode , et no se met en Ue lie M noiirriliire qu'aux approches du cré- bsculc. Ses lanières sont des troncs d'urhres vcr- tmliis, où il fait le guet lorsqu'il est inquicW par [liriiil. Kn captivilé il manfie du luit, du biscuit J des fruilsj en liberltS au contraire, suivantM. de lumboldl, il cliassc aux petits oiseaux , et ne dd- Vi;ne point les fruits, tels que les bananes, les niicsà sucre , les amandes du InrlIioMia, et les tcj (lu mimosa m/a. Cet animal vit par paires, iiiir dormir il prend la mi^me position que les ris, c'cst-ii-dirc qu'il s'assied sur sa croupe, les nbes de dcrri«'rc ramenc'es sur le ventre, les aire mains réunies, le dos courbé, la tcHe bais- !, presque cacliéc dans les mains ; cette position 1 facilitée par une grande mobilité dans l'articula- dcs verlèbres. Son cri nocturne ne peut mieux î rendu que par les syllabes muk-viuk, et n'est isansanalogic avec celui du jaguar. Aussi est-ce ur cela, dit M. de Ilumboldt, que les créoles missions de l'Orénoquc l'eppellcnt titi • tigre. I voix du douroucouli en effet est d'une force con- érablc par rapport h la petitesse de sa taille. Il ^oil qu'il a aussi deux autres cris, l'un qui est !csi)ècede miaulement (e-t-aou), cl l'autre un I guttural très désagréable qu'on peut rendre par Isyllabes quer-quer. Sa gorge se gonfle lorsqu'il jinilû; il ressemble alors par son renflement et osiiion de son corps , à un cliat attaqué par un |en. In individu maie que M. de Ilumboldt es- I d'apprivoiser fut rebelle ù tous ses soins ; une kelle, qui a vécu à la ménagerie du Muséum, Itd'une grande douceur. le douroucouli liabite les forêts épaisses des bords iCassiquiaré et du Uaut-Orénoque, près des ca- Vctes des Maypures. S m. LES SAKIS. Pithecia ('). es sakis ont été nommés singes à queue de re- 1 ou singes de nuit ; cependant ils sont beaucoup jns nocturnes que les nyctipithèques, mais ils lent de préférence le soir et le matin. Ils sont lins des sapajous et des sagouins par leurs for- ^ corporelles; mais ils se distinguent des pre- •rs parce que leur queue n'est pas prenante , et |es isole nettement, à la première vue, des autres I Desmarest, Geoffroy , Cuvler , Illiger : cebui , genres de la famille des sagouins parce que leur queue est garnie do longs poils toufl'us. Leur sys- tème dentaire présente aussi les particularités que RI. F. (luvier a décrites. Il offre trcnte-.MX dénis s quatre incisives, deux canines, douze molaires en haut et un pareil nombre en bas. Les incisives supérieures sont arrondies à leur bord inférieur , échancrécs au cdté externe et excavécs ù la fare in- terne ; la canine se termine par une pointe ai,;'ui> ; les molaires, y compris les fausses, sont hérissées de crêtes diversement coniournécs : leur analogie se trouverait êire parfaitement identique avec les dents des alouates, et paroit êlrc la même que chez les callitlirichcs. (!c genre est aussi séparé des ouisti- tis par les tut)ercules mousses de ses molaires; car les dénis de ces derniers sont couronnées de lubor- cules acérés : leurs un;;les diffèrent aussi notable- ment des demi-griffes des ouistitis. Les caractères extérieurs des sakis sont : une tête ronde avec un museau court, dont l'angle facial est de soixante degrés environ ; les oreilles de gran^ieur médiocre, et bordées ; la queue moins longue que le corps, et garnie de poils longs et toufl'us ; les pieds pentadac- tylcs , et munis d'ongles courts et recourbés. Les espèces qui composent ce genre vivent dans les pro^ fondes forêts du Nouveau Monde de fruits et d'in- sectes, et dorment ou se cachent le jour, de sorte que leurs habitudes sont peu connues. On dit tou> tefois qu'elles vivent en troupes de sept ou huit in- dividus, se livrant à la recherche des ruches do mouches à miel ; que les sajous les suivent pour s'emparer de leur nourriture, et les battre lors- qu'elles font mine de résister. LE SAKI A VEMRE ROUX. Pithecia rufiventer ('). Ce saki est remarquable par sa face arrondie, son museau court, ses grands yeux, son manque de barbe, ses narines obliques et dilatées. Il est par- tout recouvert de poils très longs, très touffus, et qui ont jusqu'à trois pouces de longueur sur les côtés du COU; son pelage est brun, lavé de roussâ- tre en dessus ; roux sur le ventre , chaque poil étant brun à son origine et annelé de roux et de brun ; les poils du sommet de la tête forment une sorte de calotte divergente; les poils des pieds et des mains sont ras, et ceux de la face fins et doux et de cou- leur tannée. Le saki est très commun dans les forêts de la Guiane françoise. (•) Geoffroy, Dcsmarest, sp. 86 : le $aki, le iingt de tiuU , Buffon , pi, 31 : simia pitheoia , Unnsut. ' s I fi .1. !: « i, ifl 284 HISTOIRE NATURELLE ■ L'YAttQlK. Pithccia leucocephala ('). Cette cspi'co (Ifl singe a le corps lnn({ de dix h on/c pouces et son pclugc brun-uoii'; les poils sont longs, toulViis en dessus, cl beaucoup moins en des- sous ; (xux de la t^le sont courts et rus. Les joues, le front et la mâchoire inférieure sont d'un blanc sale teintû dn jaunâtre ; le tour des yeux , le nez et les lù\res, sont les seules parties nues, et colorées en brun. Les yarqués se réunissent par petites troupesd'une douzaine d'individus, et rcclierclicnt dans les brous- sailles le miel des abeilles sauvages. On les trouve aux environs de Cayenne. LK SA Kl MOINE. PilUecia monachus ('). ' Ce singe scroit remarquable par son pelage varié de grandes taches brunes et blancbAtrcs; les poils sont bruns h leur origine, et roux et dorés h leur extrémité : il n'a point de birbe; les poils diver- gents de l'occiput se terminent au vertcx. Sa taille est aussi plus petite que celle du saki à ventre roux. On le trouve au Ilrésil. LE SAKI A TÊTE JAUNE. i Pithecia ocrocephala ('). Ce singe, de la taille du yarqué et dont im seul individu existe dans la collection de M.Temminck, provient , dit-on , de Cayenne. Son pelage est d'un marron-clair en dessus, puis d'un roux-cendré jaun&tre en dessous , avec les mains et les pieds d'un brun noir. Les poils qui recouvrent le front et qui entourent la face sont d'un jaune d'ocre. LE SAKI A MOUSTACHES ROUGES. Pilhccia rufiharba (*). Cette espèce a été décrite d'après un individu conservé dans la collection de M. Temminck , et (■] Georrroy , Desmarest : saki et yarqué, Burron , pi. 12 : simia pithecia , Linnaous, Audet)erl , pi, 2. (>) GeolTroy, Desmarest , sp. 00. 0) Kuhl, Desmarest, sp. 89, (i) Kutil , Desmarest , sp. 88. provenant de Surinam. Le corps est en itimiU htun noir, et d'un roux pAloendosunimlaqiK paroit pointue par lu diminution de loni;iinirii, poils : on n'observe point non plus de tache U» | elle au-dessus de l'œil. LE MIUIQUOUINA. Pilhecia iniriquouina (']. Ce singe, décrit soigneusement pnrd'Aun.N 1 long,suiisy comprendre la (|ueue, dclr<>nl^(lAI pouces. Il habite les bois de la pruvirifcdcLliM et de la rive occidentale de la rivière du l'ara;iji|, <|uc cet animal n'u jamais traversée. Il viidaula foréis, et on dit qu'en captivité il est paiiililed docile. Ce singe a un cou très court qui paroiipli gros que la tête, parce (|uc celle-ci est petite el.> buleusn ; son œil est grand , et l'iris est couleur k tabac d'Espagne ; l'oreille est très large , arroé et velue ; le pelage est très touITu ; une tache bla- cliAtrc, Unissant en pointe, surmonte l'œil; 1i(r est nue; les joues, légèrement velues, sont bia-l cliAtrcs; tout le dessus du corps est d'un gris-tra assez uniforme, quoique les poils soient anneléièl noir et de blanchdlre; les parties inréricures «l une belle couleur cannelle fort vive; laqueueeill noire, excepté à son origine, où clic est couleur^ tabac d'Espagne en dessous; les poils du Jm Mil longs d'un pouce et demi , et ceux de la qucuMl vingt et une lignes. La femelle ncdilTère|)3)à| mâle par ses teintes ; elle est seulement un peuplil petite, et présente une mamelle sur chaque ciiéil la poitrine. On ne connoît point les mirursdml riquouina, qui est la seule espèce de songcnr(i|i| s'avance autant vers les latitudes méridionales. S IV. LES BRACHYURES. Brachyurus. Spix (^j. Les brachyures ne diiïèrent en rien parli»! ractèrcs essentiels d'organisation des sakisiWj boite crânienne, leur système dentaire, sonnn*! gués; mais leur queue, lûche et touffue coiniMi*! des sakis , est de moitié plus courte : de là l*| nom debrachyurttSy courte-queue. Les espécespl (■) Geoffroy, Desmarest, sp. 87 : d'Azara.PûWj"»! t. Il , p. 243. 1 {«) Pithecia. Desmareil , Geoffroy : cctWiS""**'! êimia, Linnœus. DES MAMMIl LUES. 285 nposenl w pîonre «ont remarquables par leur Lvrlure (épaisse, Pl raliatliio »ur le front , et par loiijsiic l»arl)c «ini rcvOt k monloii cl rniivm la Lrlic lau'ralt! di» jonc*. lU habilml les profou LrtilM fortUi, Pi lotir niiliirel paroit Iristo et mi- ncnliiiuc l,or»i|n'il« sont irrités, ils se diessoiil Ir leur» y'ml* «le derriore , griiiccnt des dents , se Lllt'iil lu harho, et sYlaiiceiit sur leiirctuieim ils Lent avec le n eux de leurs iiiaiii», et preniKi.. |iliis grandes précautions pour ne jamais se niiilliT. Ces driiiili , (|iic nous euipruninns l\ .(Icoffroy Saint ililaire dans ses l,e»;(iiis sléno- B|i!iii''C», se rapportent h cinq espèces connues icp ;;cnrc, dont deux ont éti} découvertes par , Spix. LE COUXIO. Bnuhyuiu» falanas ('). ! singe est sans contredit l'espèce la plus re- wquahicct la plus singulière qu'on puisse signa- I, pr la couleur uniforme et sombre de son pc- e, et par la physionomie bizarre que lui donne (épaisse barbe. Le coua:io a de longueur totale ■iron deux pieds neuf pouces , en y comprenant qiiciie. Sa fuccest nue, de couleur brune; l'am- ur (le la bouche laisse entrevoir les dents, et les kiics surtout sont d'une grande force; le pelage ■ d'un brun foncé et lustré chez les mules, et d'un In fuligineux citez les femelles. Les jeunes sont lércinentd'un gris brunâtre. Les poils sont épais Ile corps, rares et griMes sur la poitrine, le cou, Icnlre, et sur les faces internes des membres ; pie paroit revêtue d'une sorte de chevelure for- ! Je poils droits, assez longs, retombant sur le kl cl sur les tempes, en s'irradiant du sommet l'occiput comme d'un point central. Une barbe ffiic, flcxueuse, médiocrement longue , occupe loues et le menton, et se compose de poils pro- ^usemcnt épais et tous d'égale longueur ; de 'i qu'ils forment un demi-cercle barbu autour ^isage, tel qu'on en voit des exemples chez les |i. La queue est d'un brun noir , et la barbe [femelles est moins prononcée que celle des s. i ne connolt point les mœurs des cou.rlo, dont luséum possède plusieurs individus très bien ^rvts. Seulement ils habitent la Guianc la plus ^te et le Para. [Ceoffroy , Legom stênograph. : pitfiecia satanas, l^hAm. (lu ]Uu$.. t. XIX. sp. 1; Desmarest, ^ . ceftuj satanas, ilofrman : brachuurus israelita, .wwio, Homboldt, mi sool, pi. 27. LE CAl»l CIN. Urtichyurit» chiiopott» ('J, Ce sin^c ''l' la taille du précédent , a son pclago roui marron ; i.i fnrc et le front sont nus ; ses yeux sont ^lAii lortt-nfoncés; la chevelure qui recouvre lo «oiiimcM (lo \i t('|(<(<^| formée pardes poils fort longs, et 'li7 ) , dont la queuo est longue, noire, très velue etclaviforme; la barbe noire, ainsi que le corps en dessus, et les poils du dos de couleur ocracéc. Ce mammifère a été décou- vert h Démérary, dans la Guianc liollandoise, par AI. Edmonstone. On devra probablement laisser parmi les bra- chyurus : LE CACAJAO. Simia melanocephala (^). '"^' Ce singe a éti^ exactement figuré par M. Griflfiih, dans sa traduction du Règne animal. Ce qui le dis- tingue dès la première vue est sa télé en entier de couleur noire , tandis que le corps et les membres sont d'un brun-jaunûtrc clair. Sa quene , assez courte et toulTue, est brune-jaunâtre, terminée de brun ; les parties inférieures et lu face interne des membres sont plus claires que les flancs; les mains et les pieds sont noirs, et remarquables pardes doigts très allongés. La cacajao , nommé aussi dans les forCts de la (') Geoffroy, r.eçons stênogr. : pithecia chiropotes, Geoffroy , Desmarest, sp.85 : simia ehiropotet, ou ca- pucin de runéroque, Ilumboidl, Observ. zoolog. (") Ilumboldt, pi, 20 : pithecia molanocephala , Qwt" froy, Desmarest. I ■ H t 286 HISTOIRE NATURELLE il iï 'r •' - i Guiane et sur les bords de la rivière Noire caruiri, shucuzo et mono-rabon , vil en troupes qui reclier- ciicnt les fruits sucrés et doux , tels que les bana- nes et les goyaves. Ses babitudes sont lentes et pa- resseuses , et son caractère doux et paisible. LES OUISTITIS. Arclopilhectts, Geoff. ('). De tous les singes , les ouistitis sont les quadru- manes qui se rapprocbent le plus visiblement des mammifi'Tcs de l'ordre des rongeurs, par les traits fondamentaux de leur système osseux buccal. Quelles diflërences en eiïct entre les orangs et les gibbons, si remarquables par leurs longs bras, les semnopilhèques dont les formes sont grêles , les babouins ou cynocépliales à museau de dogue, les sapajous h queue enroulante, et ces ouistitis au corps grêle, ù tête arrondie, à longue queue velue ! Ce n'est qu'aux sagouins qu'ils se lient, et c'est parmi eux qu'ils ont été classés pendant fort long- temps ; mais on ne peut que reconnoîtrc la justesse des idées de M. Geoflroy Saint-Hilaire, qui a le premier isolé cette petite tribu sous le nom d'arc- topithèquci ou de singes dont les ongles sont ana- logues à ceux des ours. Les ouistitis s'éloignent donc des autres genres , non seulement par la petitesse de leur taille, l'har- monie sveltc et gracieuse des formes , la vivacité des couleurs qui teignent leur pelage, mais encore par les traits les plus fondamentaux de l'organisa- tion. C'est ainsi que, par opposition avec ce qui existe chez tous les autres quadrumanes, les ouistitis ont leurs incisives proclives et obliques, et leurs ongles comprimes, recourbés, crochus, imitant de véritables grilTes : leurs dents, au nombre de trente-deux, tan- dis que tous les autres singes américains en ont trente-six, se composent de quatre incisives, deux canines, dix molaires ù chaque mâchoire. Les inci- sives d'en haut, très déjetées en avant et fort lar- ges, sont convexes sur leur face antérieure, concaves sur la postérieure , et un peu échancrées sur leur côté externe seulement ; celles d'en bas sont plus étroites que les précédentes, mais plus allongées : les molaires antérieures ont sur leur couronne une pointe aiguë s'élevant au bord externe , et un talon sur leur côté interne ; les plus reculées dans la bou- che ont leur surface hérissée , celle du maxillaire (') Hapale, WWget : jacchtis et midas, Geoffroy : sa- guinus : Lacépëde et Cuvier : fttnt'a , Linonus ealli- tkrix , Enltbta. supérieur d'un tubercule interne et de dcuxeiiu. nés, et celle de l'arcade inférieure, de demi|,l ternes et d'autant sur le rebord exiûrieur. Tels sont les caractères zoologiqucs les fhtsn.\ stanis pour réunir les ouistitis en un groupe nu'itl ne peut assimiler ù aucun autre. L'examen do J vers systèmes organiques ne fournit piismoiiis^l données précises et non à dédaigner, pourcnintsl le signalement générique ; aiiisi le pouce de laniiii| est peu mobile, et se trouve presque soude a I carpe, sans jouir par conséquent des mouveiiMiJ d'opposition si complets, si étendus, cheztousbl autres singes, faculté qui leur a valu le nom deipT drumanes : ce pouce, iiu lieu d'être revélud'iintiiJ gle aplati, présente une véritable griiïe allon^éetl robuste. Cette anomalie ne se reproduit point «I pouce du pied, qui est légèrement mobile, ni revêtu d'un ongle aplati, ù la manière dcspouml de tous les singes. Les membres postérieurs son 1 plus allongés que les antérieurs, cl dmlenllej fonctions qu'ils sont appelés h remplir, c'esl-à-èl à s'élancer de branche en brandie uaidtr le «il et l'action de grimper dans les forets touirucsquïl habitent; leur queue est longue, abondamiMll revêtue de poils sur toute sa surface , et ne set»! tourne point ou n'est point prenante à l'extiéoiiltT comme celle des sapajous : leurs oreilles sonip| des , minces , cartilagineuses et presque i et leurs narines sont percées sur les côtés du Dt!i| une assez grande distance l'une de l'autre. Les ouistitis sont recouverts d'une épaisse frai rure, moins serrée sous le corps cl en dodaDSilBl membres, composée de poils doux, soycuijiiil mollets; ce qui avoit porté Illiger à créerconnl nom générique le mol hapale, du grcC(iiri)'>;,iiM''| lis : les nuances les plus gracieuses les teipenml dinairement , et leur donnent un aspect saliiil Comme tous les singes américains, les ouistitis n'til point d'abajoues ni de callosités dénudées sur !al In au déreloppen lins volumineux ( Vdonncr l'inlciligc nt l;i prééminence Lue auditive du r$sc les sons répa lir riiez ces petits pune. Il en est nmunication avec ts élargies. Le toi |du moins fort inco I mobiles, et que be. Celte imperfei jongles aigus, ace Iner sur ies écorcc keiit suppléer par |s«e intellectuelle e toutefois le cerveai [actes soient com bine prudence, et bibles ou utiles qui Ion puisse leur ac Itelligence. Dans le p sont rapides, p 8 ; la brusquerie t |ce de leurs allures lanld'inlluencesurl hobile, la beauté d aimables, qu'on ^vité s'ils pouvoien pas cependant q lé les hivers de 1 marikina couroit jilus grands froids pmples sont très s exceptions indivi |f s ouistitis en capti llisics, témoignoieii fesses. Leur angle facial est toutefois très our(ii,^B™'f «• 'es guêpes d'environ soixante degrés, et la pcaudcleiirb| n'est point hérissée de poils. De cette organisation générale doivent naiiml'j Icment découler pour les ouistitis des mœuneii habitudes diflërentes de celles des autres siDift| Leur petite taille, dont les proportions sonlsielisj leur queue, qu'ils portent le plus Imbitue redressée sur le dos ; leurs ongles acérés, des animaux destinés à vivre dans les foréii"! manière des écureuils, avec lesquels ils m'P d'une analogie, soit déformes, soit de mœii"| intelligence e«t peti étendue , peu complète. quî leur angle facial fasse s>jpposerunecfli* ampleur dans la boite crânienne, et parsuiieiii le cerveau. Ce profil presque vertical est *wj à un alloogemeot de la face, qui ne contrilK' ilables ennemis d [iférant point en e f liats carnassiers "'« étant très vo Nusesau hu'sW inuissoient même "' sous leurs yci ;P'c Mlles des gril 'ent, ils clierclioi ""■quedesmacaq '"S devant un nii """gp.cnlavovaii olTm ù leursye ther par derrière, 1"e le faisoient le épreuve, ouistitis captifs DES MAMMIFÈRES. 287 L 911 développement des hémisphères cérébraux Vns voliimini'ux que le cervelet; ce qui doit su- Honncr rintelltgcnce à l'acle de la génération , lit |;i prwmiiicnce n'est pas douteuse. Leur large Équp auililivc doit recueillir avec une grande Uc les sons répandus dans l'air, et ce sens doit Jir chez ces pelils êtres d'une perspicacité peu timunc. Il en est de même de l'odorat , mis en hmunicatiun avec l'atmosphère par deux ouver- jcs élargies. Le toucher seul est h peu près nul , du moins furt incomplet, puisque les doigts sont I mobiles, et que le pouce est comme fixé sur le pe. Cet(e imperfection est alors remplacée par Jongles aigus, accrochants, destinés à se cram- knersur iesécoiccs et sur les branches, et qui Iteiit suppléer par une adresse matérielle ù la use intellectuelle et au tact des autres singes. fouterois le ccrvcuu est assez régulier pour que I actes soient communément empreints d'une aine prudence, et d'une coniioissance des corps kiblesou utiles qui les entourent, sans que pour Ion puisse leur accorder une dose remarquable Iligcnce. Vans leur état sauvage les mouve- ^Is sont rapides, pleins de grûces et de gentil- ! ; la brusquerie de leurs manières , l'incon- |ce de leurs allures, les caprices du moment qui antd'innucnce sur leur attention toujours rapide dobile, la beauté de leur pelage, en font des aimables, qu'on chercheroit à conserver en jiritû s'ils pouvoicnt vivre dans nos climats : ce pas cependant que plusieurs espèces n'aient |é les hivers de la France, car nous savons I marikina couroit dans les rues de Brest par blus grands froids sans être incommodé ; mais pm|)!cs sont très peu nombreux, et tiennent i exceptions individuelles. És ouistitis en captivité, observés par divers na- |islC5, lémoignoient une grande aversion pour Jlials cl les guêpes , qui leur rappeloient deux jiiiabics ennemis de leurs climats, les premiers jilîcrant point en effet par les formes de plu- ciiats carnassiers du Nouveau IMonde, et les litles ttant 1res voisines des guêpes roi;ges si lercusesau Ihésil et à la Guiane. Ces individus pnoissoient même les figures coloriées qu'on m sous leurs yeux ; et lorsque c'éloil par Me celles des grillons et d ssaulereilos, qu'ils pt, ils cherchoieiità s'en saisir. Ceci nous "f que des macaques bonnet-chinois, que nous ons devant un miroir, faisoient la grimace h [liage, en la voyant reproduite par l'être ima- II «"i^^fl à leurs yeux , et s'empressoient de le Jherpar derrière , absolument de la même ma- 'lue le faisoient les Nègres océaniens soumis à [épreuve. ' ouistitis captifs recherchoicnt les insectes, tels que les sauterelles, les liannelons, etc.; les pommes cuites, le sucre ; les œufs, qu'ils vidoient avec adresse, tandis qu'ils refusoient les amandes, les fruits acides , et les chairs non cuites ; cependant si l'on placoit dans leur cage un petit oiseau en vie, ils se jetoient sur lui pour le tuer, et suçoient la cer- velle après avoir brisé le crâne. De telles habitudes prouvent que ces singes h dents hérissées de pointes ont des mœurs cruelles comme celles des mésanges et des pics-grièches, avec lesquelles ils ont des rap- ports par leur humeur colérique, leur cri aigu et perçant, leurs brusques mouvements, leurs mobiles désirs. Ainsi les peint M. F. Cuvier ; « Les ouistitis adultes n'ont jamais montré beaucoupd'intelligence; très défiants, ils éioient assez attentifs à ce qui se passoit autour d'eux ; et on auroit pu leur croire de la pénétration , à n'en juger que par leurs grands yeux toujours en mouvement, et par la vivacité de leurs regards. Cependant ils distinguoient peu les personnes , se méfioient de toutes , et menaçoient indifféremmentde leurs morsures cellesqui les nour- rissoient et cellesqui les voyoient pour la première fois ; peu susceptibles d'affection , ils l'étoient beau- coup décolère; la moindre contrariété lesirritoit ; et lorsque la eraintes'emparoit d'eux, ils fu voient se ca- cher en jetant un petit cri court mais pénétrant ; d'au- tres fois, et sans motifs apparents, ils poussoient un sifflement aigu qu'ils prolongeoient singulièrement sur le même ton : ils avoient besoin de déposer souvent de l'urine goutte à goutte , et ils le faisoient toujours au même endroit et en s'accroupissant. » Les ouistitis vivent exclusivement dans les régions chaudes du Nouveau Monde, et principalement dans les forêts du Brésil et de la Guiane. Les naturalistes les ont divisés en deux tribus : la première, celledesJacc/ti(«, Geoffroy, ou Ilapale, Illiger, ou ouistitis proprement dits, a les dents in- cisives inférieures inégales et cylindriques, le front peu apparent; et la deuxième, ou celle des tamarins, Midas, Geoff., est caractérisée par les incisives tail- lées en bec de flûte , et le rebord orbitairc du front saillant. Ces deux petits genres assez naturels ont été proposés par M. Geoffroy Suint-IIilaire. Mikan, dans ces derniers temps, leur en a associé un troi- sième, celui des marikinas ; mais comme les trois divisions admises par l'auteur allemand ne reposent que sur l'arrangement des poils , il en résulte qu'el- les doivent être rejctces , ou qu'elles peuvent tout au plus servir à établir des races parmi des êtres dont les espèces d'ailleurs se réunissent par un passage insensible de l'une à l'autre. ■ I II. 288 HISTOIRE NATURELLE m'.'^i |E 'I' if.:" L'OUISTITI VULGAIRE. Jacchus vulgaris{^). L'ouistiti est l'espèce la plus anciennement con- nue du genre ; et Edwards en avoit donné une assez bonne figure dans ses Glanurcs, sous le nom de san- glin ou de sa;iui minor. Ce petit singe, gracieux et proportionné dans ses formes, a le corps long d'envi- ron huit pouces , tandis que la queue en a de onze h douze ! sa face est très aplatie ; elle est complète- ment nue, ainsi que les oreilles, les mains et les pieds , et de couleur de chair ; son pelage est cendré, tirant au brun sur la tête et sur le cou, et offrant dix ou onze bandes alternativement brunes et cendrées sur le dos et sur les reins ; la queue elle-même pré- sente quinze ou dix-huit de ces bandes d'égale lar- geur, qui la coupent par des cercles do l'cnct le plus agréable : ces rayures sont dues à ce que les poils, tous assez allongés, ont leur racine noire, leur milieu jaune, surmonté par un cercle noir, tandis que la pointe est blanche ; parfois aussi In queue est régu- lièrement annelée de noir et de blanc : les parties inférieures du corps et celles des cuisses sont brunes, tiquetées de blanc ; une tache d'un blanc pur occupe le milieudu front entre les yeux ; et des poils longs et flottants , d'un blanc de neige tiqueté de brunâtre , enveloppent les oreilles. On en connoîtune variété dont le pelage est roux et la croupe annelée de fauve et de cendré. Les ouistitis h peine âgés de quelques mois diffè- rent de leurs père et mère en ce que les rayures des parties supérieures du corps sont à peine apparentes, et que leur tête est grisâtre. A leur naissance l'occi- put et le cou sont d'un noir intense, même dans le lieu où , plus tard , doit se dessiner une tache blan- che; le corps et les membres sont alors d'un gris roussâtre. Les ouistitis mâle et femelle ont les or- ganes de la génération don^d'-s tout alentour, et hérissés de petits tubercules qui paroisscnl tenir à un appareil glanduleux dont le but est inconnu. M. Frédéric Cuvier est le seul aulciir qui ait eu occasion d'observer la gestation de ces singes; voici les détails qu'il fournit à ce sujet. « Deux de ces ani- maux ayantété réunis vers la lin do décembre 1819, quoique assez imparfaitement apprivoisés, ne tardè- rent pas à s'accoupler: la femelle conçut et mit bas, (') Geoffroy, Anti. du Mus., t. XIX, p. 119; Dcs- marest, jUammif., esp. 93, p. 92; Encyclopédie, pi. 18, (ig. 14; Isidore GeorTroy, Dict. class., t. XII, p. 516: ouistiti, Biiffon, t. XV, pi. 14, el flg. col. ro2i4; Fr. Cuvier, Mammifères, 8' livrais. : simi'a jacchus, i.lnnapus;screber, pi. 33; lluinbolill, Observ, zoolog , esp. 34-: eallithrix jacchus, P.rxlfben , esp. 32 , p. 50 : singe musqué, Brisson. le 27 avril ^8^9, trois petits, un mâlcetdem J melles, très bien portants ; mais il n'a fniiitA sible de fixer la durée de la gestation, parce qoegl animaux s'accouplèrent presque jusqu'au monHg de la naissance des petits : ceux-ci , en Teiumi monde , avoient les yeux ouverts , et éloient reriii d'un poil gris-foncé très ras , et à peine sensibleii la queue; ils s'attachèrent aussitôt ù icurniérea l'embrassant, en se cachant dans ses poils; ng avant qu'ils tétassent, elle mangea laiètciil'i d'eux : cependant les autres prirent la mamelle, < dès ce moment la mère leur donna ses soioj(jiKlt| père partagea bientôt. Tout ce qu'Ëdwardsdiid'ix paire de ces animaux qui produisit en Portu^j,!'! pu l'observer sur ceux dont je parle. Lors*]»!! femelle étoit fatiguée de porter ses petiis.elles'i^ I prochoit du mâle, jetoit un petit son piainlif.eliii» | tôtcclui-cilcs prenoitavec ses mains.iesp'açoilMil son ventre ou sur son dos, où ils se tenoiei mêmes, et il les transportoit ainsi partout juf il ce que le besoin de téter les rendit inquiets ;aloni| lesrendoit à leur mère, qui ne tardoilpasàs'ecii!'! barrasser de nouveau. En général, le pèreéloitHli| des deux qui en avoit le plus de soin; la iii(r!iil montroit pas pour eux cette affection vive, celle l»l drc sollicitude que la plupart des femelles ont pifl leurs petits : aussi le second mouriit-ilauboutlil mois , et le troisième ne prolongea sa viequejiii^| la mi-juin. Depuis les premiers jours de ce moisil mère, ayant éprouvé denouveau les besoiiiS(ljA| avoit fini par perdre son lait. » L'ouistiti a les mœurs irritables et coIérii|eJ analogues à celles des autres individusdela(aniillt| il est commun à la Guiane et au Brésil. L'OUISTITI A PINCEAU. Jacchus penicillalus ('). L'ouistiti à pinceau ressemble beancoiipàl ordinaire, dont il a la taille, et M.GeorgesC»' croit même qu'il n'en est qu'une varii'lé ; fO|i«« toutes proportions gardées, sa lèlc a desbroft' roudics et des dimensions plus petites .sa J»?! ainsi que lo ventre, sont de couleur rouisii";'^ tache blanche qui règne sur le front foriiini gle plus large que chez l'ouistiti vulgaire; soip est d'un brun roux cendré sur le dos, et l« H !a queue sont annelés de brun et de ceiidi^ '■'J mais ce qui distingue l'ouistiti et ce qnil"" son nom, est un pinceau de longs poils noirs W (') Geoffroy , Ann. du Mus. , t. XIX, p. i^^' boldl, Observ. zoolog., esp. 38 bis; Dcsmi"*^ . esp. 94, p. 92 ; Isidore Geoffroy , BWc'""' I ( p. 519;S|)is,pl. 26. DES MAMMIFERES. 28Î) ^îedeTflPtde l'oreille. Quelques individus môme laûssi de ces longs poils allongés implantés sur uinut et sur le bord postérieur de l'oreille : ces (Tes poilues sont de couleur fuligineuse chez les Lies individus. >i ouistiti est très commun au Brésil , el l'on ne Isèdc sur ses mœurs que des détails peu complets. es ^ahuh {jacihus penicillatus), dit le prince Keuwied (dans la relation de son voyage au Bré- [t. U, p H«^. trad. franc) , s'offrirent h notre Lontre par troupes à l'embouchure du Rio da L ou Peruaçu; mais, aussi agiles que les écu- klsiils grimpèrent aux arbres trop vite pour qu'on I les tirer. » L'OUISTITI A TÊTE BLANCHE. Jacchus leucocephalus ('). jet ouistiti est encore une espèce ambiguë sur elle on a des doutes fondés ; peut-être n'est-ce fct qu'une variété de l'ouistiti vulgaire. Sa taille Ln peu plus forte que celle des deux espèces pré- Inles; sa face est nue el de couleur de chair ; son ge est jaune-roux , excepté le front et toute la qui sont, ainsi que la gorge el le dessous du cou, ouleur blanche; deux bouquets de poils noirs Igcs el rigides sont implantés en avant et en ar- \ de chaque oreille ; une tache brune noirâtre sur la partie supérieure du dos et sur les Iles, el se perd insensiblement avec le blanc des les iurérieures et du dedans des membres ; les bas eslernes desextrémités sont revêtues de poils Vnoir à pointes d'un blanc sale; la queue, ne celle de? deux précédentes espèces , est an- k et les mains et les pieds sont noirâtres, kl ouistiti habile le Brésil ; mais toute son his- I e$t réduite à une description de forme : cepcn- [dans ces derniers temps M. Auguste de Saint- Ireen a rapporté plusieurs individus de la capi- jrie des Mines , et affirme ne l'avoir jamais ren- ié dans les bois vierges. L'OUISTITI -OREILLARD. Jacchus aitrUiis ('^J. petit singe est de même taille que l'oustiti or- |rc; il est en dessus zone de bandes alternalive- fccorrroy, inn. du 3Ius.. t. XtX, p. 119 : timia froyi , niimboldt , Obitrv zoolog. prod., esp. 37 ; aresl, Mammai, esp. 95, p. 93; Isidore Geoffroy, bnn.doH., I. XII, p. 517 ; Wied, 2« livrais. :jac- «l5tcoJI»s,Spix,Bra»., pi. 25. Geoffroy, inii. du ij/wj. , t. XIX, p. 119; Hum- l. ment rousses et noires h peine distinctes , ce qui tienlàccque les poils sont noirs et cerclés très étroi- lemeni de jaune à leur pointe ; le ventre, les flancs et la gorge sont noirs , et les membres sont noirâtres et grisâtres; le dessus de la tête est roux-jaunâtre, tandis que la face est recouverte de très petits poils blancs; une quinzaine d'anneaux gris cendrés et autant de bruns-noirâtres se dessinent sur la queue ; un pinceau médiocre de poils blancs forme le carac- tère le plus tranchant de cette espèce, et occupe le devant de l'oreille. Le pelage des jeunes se compose de poils annclés de noir et de roux , ce qui lui donne une coideur brune assez uniforme plus ou moins claire ; le som- met de la tête est de ce même brun plus foncé que celui du corps, et quehiucfois d'un brun-fauve doré. La patrie de ce singe est le Brésil. L'OUSTITI A GAMAIL. Jacchus humeralifer ('). Plus petit que l'ouistiti ordinaire , ce singe a la queue proportionnellement plus longue ; sa face est blanche, encadrée de brun clair, et recouverte sur le front de petits poils fms et serrés : son pelage est brun châtain ; mais les poils du dos sont blancs dans leur milieu , noirs à leur origine et à leur extrémité, d'où résulte une teinte générale noirâtre ; les cuisses sont d'un brun tiqueté de blanc : un camail d'un blanc neigeux occupe le haut du dos, et celte cou- leur est celle qui règne encore sur les bras, le cou , et tout le reste du corps; de très longs poils blancs naissent en faisceaux, non pas sur Iq bord des oreilles, comme chez les espèces précédentes, mais bien sur ses faces antéricues et postérieures; enfin les anneaux colorés de la queue sont mal arrêtés et à peine distincts. C'est du Brésil que provient cet ouistiti. L'OUISTITI MELANURE. Jacchus melanurus ('}. De la taille de l'ouistiti vulgaire, le mélanurc a , ainsi que l'indique son nom, la queue d'un brun noir < tioldt , Prod. Rech. zoolog.. esp 36; Desmarest, il/am- mt'/î^res, esp. 06 , p. 93; Isidore Geoffroy, Diction n. da».. t. XII, p. 51 8 (■) Geoffroy, ^nnal. du Mus., t. XIX, p.l20 ; Ilsm- boldl, Obaerv. soolog. prod.. esp. 38; Dosmnrot, Mamm.. e.«p 97, p 93; Isidore Geoffroy, Dict. class. , l. XII , |>. 518. (») Geoffroy, 4nn«J. dw JIus.. t. XIX. p. 120;Dcs- 57 !i 200 HISTOIRE NATURELLE nnirorme, et d'un tiers plus longue que le corps. La face, les pirdsci les rniiins sont hrtins, et le pi luge sur le corps est noirùtre-ftiuve, plu* foncé sur les reins et sur les bras. Les parties inférieures et intérieures sont d'un gris tirant légèrement sur le fauve ; du jaunâtre teint les parties externes des cuisses , et s'é- tend jusque sur le bassin. Par son organisation, cette espèce fait le passage des ouistitis aux tamarins. £lle vit au Brésil. L'OUISTITI MICO. Jaechus argentatuê {^). Le mico est un des singes los plus gracieux. Son pelage, composé de poils soyeux, satinés, brillants comme de l'amiante ou de la soie, redcte un blanc argenté ou nacré. Les parties nues de la face, telles que le museau, les oreilles, et même la paume des mains et la plante des pieds, sont vivement colorées en rouge-vermillon que relèvent quelques poils noirs sur les sourcils et sur les lèvres. Sa taille est celle de l'ouistiti vulgaire, et la queue a le double de la lon- gueur du corps. On en indique une variété dont la queue seroit toute blanche, ainsi que le pelage. M. Isidore Geoffroy soupçonne, avec assez de raison toutefois , que le mico pourroit bien être une variété albine de l'ouistiti mélanure ; ou peut-être l'âge adulte , dont le mélanure ne seroit que la pre- mière livrée. Le mico vit au Para. LE TAMARIN AUX MAINS ROUSSES, OV TAMARIN ORDINAIRE. Miclas rufimanus ('). Le tamarin aux mains rousses, que l'on distingue par ces derniers noms du tamarin aux mains noires, est l'espèce la plus anciennement connue. C'est du marest, Matnm.. esp 98, p. 93; Isidore GeolTroy, Dictionn. elnss.. t. XII , p. 5t8. (>) Geoffroy, Annal, du Mus. , I. XIX, p. 120 ; Dps- marcsl, 3/amm., esp. 99, p. 94; Isidore Geoffroy, Uict clasf . ». XII , p. 318 : le mico, Buffon , t. XV, pi 18, et pi. col 266; lliimbolilt, Obscrv. zoolotf., esp. 40: timiaarficntata, Linrœus; Screber, pi 36. (») Geoffroy, Annal , du Mus . t. XIX, p. 121 •.jae- chus miilas. Dcsmarest, esp. 100, p. 94 : sitnia mi- dns. I.innœiis; Screber, pi 37 ( copiée d'Edwards, Gl., |i' 191'»: ^itiimurm, niif'n, I. XIV. pi. 54. et pi. col. 260; Aiidi'hcrl, liiin. 6,|il. 5; Iliiniboldt.ObsL'rti. soof., esp. 46 : jaechus midas, f>idore Geoffroy, Dict. clasi.. t.XIl,|). 510; l'r. Cuvier, Mammifères . bi' livraison. nom de tamartj, qu'il porte dans lo MiranK,! qu'on a tiré la dénomination françoise adophf.J sir.ije a six ù sept pouces de longueur, et lai|wiK,| a environ onze ou douze. Ses oreilles smil tldr^ig [ nues et découpées, et son front est saillant, l^gl les parties antérieures du corps sont d'un noir» 1 tcnse, ainsi (|uc les membres, dont IcsexiréigiJ sont colorées en beau jaune orangé. Lespiiriiap»! térieures, à l'exception de la tète ctdueou.soniii. riées de brun et de roux, re qui est dû l\ ceijudgl poils sont annelés de brun et de fauve. La (lueiKs 1 partout uniformément noire ; et la lace, iesordllo, et l'intérieur des mains et des pied.s, soiiid'uDlni violàtre foncé. La nature du pelage est duuce,»!» se, et les poils qui le composent sont loiigseliis fournis. Ce tamarin est vif, gai , d'un naturel irèsirriDiili. I très capricieux dans ses désirs, et d'une intellp assez t>ornée. Il vit eu troupes nombreuses, dans h hauislf i taies des terrains élevés et éloignés des habiiiijia, | à la Guiane et au Maragnon. LE TAMARIN NËGKE. Midas ursulus (']. Ce tamarin, auquel Buffon donna lenomdentpi,! à cause de sa couleur générale , a les mêmes ^-l lions dans sa taille que le tamai in aux mains rowl Son pelage épais et doux est complélemeniDoiril le corps, excepté sur le dos et sur les flancs, hiI dessinent des ondulations fauves et bruntllres,oiiJ»| lations qui sont dues à ce que les poils sont aiiii(lè| de fauve et de noir. Toutes les parties nucsdn telles que la face, les oreilles, lcsinain$etle!{M| sont colorées en noir teinté de violet. La coDi|ii(ii| l'oreille est surtout remarquable par son ampHl et par la manière dont elle est déchii]ueléesiitii| bord postérieur. Les mœurs de ce petit animal 5 l'état de iii)«t('j sont point connues M Frédéric Cuvier en a otsi^l un individu femelle dont l'irritabilité étoiteiirà»] et qui grinçoit des dents au moindre nm\m qu'on faisoit auprès de lui, eu cherchanlàiw^^| ceux qui l'approchoient. (■) Geoffroy, Annal, du Mus., t. XIX, \)M^H ehus ursulus, Desmnrest, e,>ip 101; fa»"'"'' "^1 Buffon , Supplément, t. Vil. p. 32 : saffwi et se change en une raie roussAtrc qui règne sur toute la longueur de la queue dans sa moitié supérieure seulement!: tout son pelage est en* suite d'un noir foncé. Cette espèce vit en petites troupes de quatre à douze individus, qui se tiennent & la cime des r.r- bres les plus élevés. Elle est très multipliée d;ins les grandes forêts entre San-Pedro d'Alcantara et le Ser- tam. Le prince deNeuwied suppose qu'elle ne s'est pas étendue sur un vaste espace ; car il ne l'a trouvée que dans les lieux que nous venons de mentionner. Si l'on s'approche de l'arbre sur lequel sont posés les sahuis , ajoute encore ce voyageur, ils prennent l'alarme , se cachent derrière les grosses branches , et regardent avec curiosité, en avançant la tête, pour pouvoir fuir avec sécurité. On les tue aisément ; mais leur petitesse les fait dédaigner par les colons pour leur nourriture, et le seul usage qu'ils en re- tirent est de fabriquer parfois des bonnets avec leur peau. LE TAMARIN A FRONT BLANC. Jacchus albifron$ (>}. Nous extrairons la description ùe cette espèce de la Mammalogie de M. Desmarest. qui l'avoit lui- même empruntée aux Mémoires de l'Académie de Stockholm pour l'année <81t). Son corps, mesuré de- puis le bout du nez jusqu'à l'anus, a huit pouces, la queue dix, et les membres postérieurs huit. Sa face est noire ; et des poils blancs . très courts, re â tent le front, les parties latérales du cou et la gr ;e . Sur le rebord des oreilles et sur l'occiput son m- plantés de longs poils droits très noirs; quelques poils rouss&tres bordent l'anus ; et le pelage e>t en entier noir, légèrement varié d'un peu deblancl.fltre, ce qui est dû i ce que les poils, noirs à leur som- met, sont blancs à leur base. La queue elle-même est brune , tachetée de blanc et d'un brun assez clair à son extrémité. On ignore dans quelle partie de l'Améi ique méri- dionale vit cet ouistiti. LE MARIKINA. SîidasrosaliaC^). Proportionné et gracieux dans ses formes, enve- loppé d'un pelage brillant, retraçant en miniature (') Desmarest, 3îamTnal.,rs\) 820, p. 534:jacchuf albifrons . \cl. Stock. , 181», (Ig. (•) Geoffroy, i4tina{. du Mun.. t. XIX, p. 121 : jacchut 292 HISTOIRE NATURELLE quelques uns des caractères du lion, le mariklna est un des êtres que la nature, sous le ropport de la gentillesse, a trattdsavec le plus de Taveur. Ce petit singe, un des ornements des forêts du Brésil, n'est nulle purt plus abondant qu'aux environs de Kio- Janéiro et du cap Frio. C'est le sahui vertnelho des Brésiliens, et le singe-lion des voyageurs d'Europe. La taille ordinaire du marikina est d'environ sept pouces six lignes, tandis que les proportions de la queue sont de dix pouces. Son pelage est remarqua* ble par la finesse des poils soyeux qui le composent, et qui, beaucoup plus longs sur la tête et sur le cou, imitent assez bien sur ces parties une crinière qui n'est pas sans analogie de forme avec celle du lion. Tout le corps est d'un beau jaune clair, d'un blond doré sur la crinière , et plus pâle sur le dos, les cuis- ses, h naissance de la queue et le bas-ventre. La sur- face de la queue est partout recouverte de poils égaux, et ne se termine point en flocon à son extrémité. Sa face est large et peu saillante, de couleur carnée li- vide, ainsi que les parties nues des mains et des pieds. Les poils du front naissent des arcades soûrcilières; mais ils sont d'abord très courts, et ne s'ailongcnt qu'au niveau, à peu près, des sutures coronales. Le pavillon de l'oreille est arrondi , rebordé seulement en liant, et n'est point terminé en bas par un lobule ; il est aussi, en partie, caché sous la crinière. Parfois les couleurs du marikina sont variées de roux et de noirâtre, parfois aussi le roux du pelage aflccte des teintes dorées d'un bel effet ; mais on a remarqué que ce jaune se dénaiuroit après la mort, qu'il étoit blafard, ce qui feroit supposer que les marikinas, en vieillissant, deviennent totalement blancs. Ces singes vivent diflicilement en Europe; ceux qu'on y a introduits souiïroient beaucoup des va- riations de notre température : ils exigent des soins de propreté répétés, et paroissent éprouver le plus grand dégoût lorsqu'on les laisse croupir au milieu des ordures. Leurs aliments de prédilection sont les insectes et les fruits doux , bien qu'ils ne dédaignent point le lait et les sucreries. En captivité, ces ani- mau*^ cherchent à se cacher dès qu'ils entendent le moindre bruit ; etc'est par un petit cri prolongé qu'ils expriment les craintes qui les agitent. L'individu ob serve par M. Frédéric Cuvier aimoit à recevoir des caresses, sans chercher à les rendre ; et, tout en té- moignant de l'affection aux personnes qui lui éioient familières, il '> 'îépouilloit jamais sa défiance. Ses rosalia , Desmarcst , esp. 104, pi. 93 : si'mta rosalia, Liiinaius. Scrcher, pi. 35: letnartttna.Burrun, I. XV, fil. 16, et pi. color. n" 263 {co\ùée Enyclopéilie , pi. 19, fi^. 1 ); Aiidpbert, Singes . ram.> 6, pi. 3: Hiimboldl , Prod. Observ. zoolog, psp. 41 : Fr. Cuvier, Mammi- fères , \", livrais. : Isidore Geoffroy , Dictionn. class. , t. XII, p. 502. antipathies se déccloient par l'envie de moriin,lil que ce ne fût que par un vain simulacre, eiiouMl par un sifllement prolongé sur un ton doi]i,Mi| élevé, qu'il témoignât son ennui et sa IrisKs^ll prenoit ses aliments tantôt avec ses mains, tau 1 avec sa bouche, et buvoit en humant. UneroisM f n s'élançoit dans la partie la plus élevéedenati, qu'il sembloit préférer, et alors tous ses mouTeat étoient agiles et brusques. LE LEOXCITO. Uiiai leoninus (<). Le léoncito de Mocoa, ou le petit lion descrnlgl portugais de l'Orénoque, est un charmant uin découvert par M. de Humboldt. Son corps tslli^l de sept à huit pouces, et sa queue est de mémil mension. Son pelage est brun-olivâtre, et unenl nière de la même couleur revêt et la léleeikl cou. Sa face est noire; mais une tache d'iia ta I bleuâtre se dessine sur la bouche, et remonte sur h I narines. Ses oreilles sont très développées, convl tes de poils, de forme triangulaire, Uès sépmgl l'une de l'autre , et repliées sur leur exlrtmiit»! périeure. Quelques lignes légères d'un blaotj»! nâtre se dessinent sur le dos. Sa queue, teniiiÉ| par un flocon de poils, est noire en (lessuseiiml en dessous, et se recourbe sur le corps. Les déJ et les pieds sont nus, colorés en noir foncé, al que lesonglcs. « Le léoncito, dit M.de HanUil (Obs. zool., 1. 1, p. 45), est très rare, méoetal son pays natal. Il habite les plaines qui JMnkitkl pente orientale des Cordillères, les rives ferÉsil Putumayo et du Caqueta. Il ne monte jamais jtl qu'aux régions tempérées. C'est un des sinfed plus petits et les plus élégants que nousayonsTsT il est gai, joueur, mais, comme la plupart il(S|^| tits animaux, très irascible, i orsqu'ilseTiclie, hérisse le poil de sa gorge, ce qui augmentesa»! semblance avec le lion d'Afrique. Je n'ai pu «l que deux individus de ce singe très rare • c'él«ii| les premiers qu'on eût portés vivants à rouKtkkl Cordillère. On les tenoit dans une cagejell*! mouvements étoient si rapides e' ri coii'.iiiiiel$,?«l j'eus beaucoup depeineà les d»,-' irieï.Onm'us*! que , dans les cabanes des Indiens de MocmJiI léoncito se multiplie dans l'état de domcslicWlil ne seroit que par la voie du grand Paraeldela»! (•) Geoffroy , Annal, dn itfu»., t. XIX, P.12'|J*I chni leoninus , Dosniaresl, Mammalogii.tif}! p. 95: le iéor.cilo, «imta /eonina , HiimboWl.W' 1 zoolofj.. p 14, pi. 5; Isidore Geoffroy, i>ic'-t'*''[ t. Xtl, p. 519. . s» • i k f H ( TuhU» par Paurral F. aJ'tnr , DES MAMMIFERES. 293 t un naturel pprivoitier. nmun à Car- lire du RiO' ti, suivant OnKES. •îî-^"f?9ï>tr!'< labitants du a été déeou- *aul par le guré dnnsie lé Delectu» singe, voisin louces neuf cinq lignes , cepié les fes- thors comme igé d'orangé rdflire livide ■inièro noire les bras : la corps, est , Ce singe se de la zone mais il aime sucer Tinté- I » ■1 ; ^ 1 ■ Il I 1 t ■ ■ 1 f s lémuriens ycticèbc , le qui porte à isignés dans liste, tandis ics animaux mts. t ;i lii ' ][n. LinnaeusîSc 'V'.Pl.i7,elp|. ce "8,fig.5);Friward .Brissoii,/{éj,ne i }■ fani. 6, |.l. 1 : ip •i'. soolog. p, 33 ^livrais. : Isidore G- 5l9:manftmo6ic( ' on.'/. I (Igure copi DES MAMMIFÈRES. 293 ire (le* Araoïonei que l'on poorroit te le procu- r en Europe « LE TA^fARIIV riNClIE. Midas œdipua ('). kepinclic, de la taille du tamarin, a neuf pouces Liron de longueur, sans y comprendre la queue , licnaù pcuprôsdix-huit. Son pelage se compose I poils soyeux, assez longs, surtout sur la tète, I ils forment une crinière qui retombe en arrière, iqui se dessine avec d'autant plus de nrttctéque (couleur neigeuse Tuit opposition aux teintes noires I h fiicc et brunes des parties supérieures du dos , ks liants, et des bras. Ce brun , au contraire , tire ir le roussâlre sur les fesses cl sur les cuisses , et gnc sur la première moitié de la queue, qui est biredans le reste de son étendue. Tout le dessons corps, les bras et les jambes, ainsi que les tiins et les pieds, sont d'un blanc pur. Les ongles nt jaunâtres. Ile pinchea dci oreilles assez larges, entièrement Les; elicssint d'un brun noir fuligineux, ainsi que Iface, la paume des mains et la plante des pieds. La couleur brune du pelage est due ù ce que les bils sont grisa leur base, puis annelés dans le jstede leur étendue de noipgris et de brun- fauve; sfemi'lles ne dilTèrcnt point des mâles par leur lloralion. l'i Les individus que j'ai vus , dit M. Fr. Cuvier, «soient la journée h dormir couchés dans la partie I plus obscure de leur cage , et ils ne se déran- oient même pas pour se débarrasser de leurs kcrrnipnts ; mais dès que le crépuscule arrivoit , ]relrouvoienl toute leur activité, et c'éloit alors ^'ils prenoient leur nourriture : aussitôt que l'aube iroissoit, ils retournoient dans le coin qu'ils oient choisi pour se cache'', et d'où l'on ne pou- lil les tirer qu'avec peine. Lorsqu'ils étoient con- viés ou qu'ils éprouvoicnt quelques besoins , ils ■soient entendre un petit sifllement doux , peu jolongé, et qui n'avoit qu'un Ion. Ils avoient. Ion, été amenés à Bordeaux par un navire qui |noitdu Pérou. » ) Geoffroy, Annal, du Mut., t. XIX ijacchus œdi- ;. Desniaresl , Mammal. , esp. 106 , p. 96 : simia f/ius. Linnœus; Screber, pL 34 : le pinehe . Buffon , p . Pl. 17, et pi. color no 364 : (copiée Encyclop., [18, fig. 5) : Rdwards, CI., pi. 195 : le jim/e du Mexi- J. Bnsson , Régne animal . p. 210 : Audeberl , Sin- ^fam.6, |il. 1 :lo titide CartAagène. Humboldt, lOTf. îoo/off. p. 337 : |e pinehe, Fr. Cuvier , Mam.. T ivrau. : Isidore Geoffroy , DicUonn clans. , t. XII , 619: manlîino bicolor. Splx , pi. 24; GrlfÛt , ilè«/ti. < on.'/' . figure copiée. Quelques auteurs donnent au pinclie un naturel méchant et otrahilaire , très difficile à apprivoii«er. On le dit rare h laGuiane.et plus commun ii Car- lliagène, sur les rives et à l'emliouchure du Rio- àS/nù, où les créoles lo nomment titi, suivant M. de ilumboldt. LE TAMARIN AUX FESSES DOUEES. Jacchui chrygopyguê ('). Ce petit tamarin ou midas, que les habitants du Brésil nomment saguhy dos grando* , a été décou- vert dans la capitainerie de Saint-Paul par le voyageur Naticrer, et supérieurement figuré dans le somptueux ouvrage de Mikan , intitulé Dclectuê Fliirw et Fiiunœ bmsilien'-is.Ce petit singe, voisin du marikina , a le corps long de dix pouces neuf lignes, et la queue de quatorze pouces cinq lignes , son pelage est partout également noir, excepté les fes- ses et le h.'iutdes cuisses, qui sont, en dehors comme en dedans, d'un jaune assez vif, mélangé d'orangé et de brun ; un bandeau d'un jaune verdAire livide règne sur le front , et une longue crinière noire s'étend de la tête et retombe jusque sur les bras : la queue, beaucoup plus longue que le corps, est noire et couverte de poils peu serrés. Ce singe se nourrit de fruits pulpeux et butireux de la zone équaioriale; il recherche les insectes; mais il aime passionnément les œufs, dont il sait sucer l'inté- rieur avec adresse. LES LÉMURIENS. Buiïon n'a décrit dans la famille des li'muriens qu'un indri, cinq makis , un lori , un nycticèbc , le microcèbe, le tarsier et l'ayc-I'aye; ce qui porte à onze le nombre total des lémuriens consignés dans le grand ouvrage de ce célèbre natrraliste, tandis qu'aujourd'hui trente-quatre espèces de ces animaux se trouvent admises par les auteurs récents. L'INDRI A COURTE QUEUE. Jndris brevicaudatus. Geoff. ('). L'indri à courte queue, pour le distinguer du maki à bourre de Sonnerat, nommé aussi indri à (') Natterer, in Mikan, Deleet. Flor. et Faun. bra$, , 3e fasc. , grand in-rolio avec pi. color., Vienne ; Isidore Ceoffroy , DicUonn. clasiiq. , t. XII , p. 521 ; Férussac, Bulletin desScienc natur., t XI, p. 385. , (>) Mag. cncycl. , t. VII , p. 20 ; indri . Sonnerat, It., ; .1 11 294 HISTOIRE NATURELLE longue queut, a le pelage noirAtro, la tête triangu- laire et ailong4>e, dea oreilles -ci, au nombre de deux en haut, sont aplaties transversalement et iricuspiJées , tandis que l'unique du maxillaire inférieur est proclive. Les grosses molaires supéiieures ont leurs tuber- cules internes disposés en croissants, et leurs tuber- cules externes hérissonnés de tubercules plus petits. Il résulte de cette disposition , dans l'ensemble des dents, que l'avalii tient, par sa nutrition, des insec- tivores, des rondeurs et même des ruminants. La seule espèce connue de ce nouveau genre est Varahi des Madécasses bétanimènes , quadrumane p. 142, pi. 88 ; lemur indri , L. : Gm. : indri niger, Au- debert, MakU; nesmnrest, Mamm., p. 96 : Geoff., Ann. ilu Mus., t. XIX , p. 1 57. Less., Man. , p. 65 : Kncyclop. pi. a, supp., flg,5. Cuvier, ncg. an., t. I, p. 208: Isid. Geoffr. St.-Hil. ,Dicl. l'Iassiq., l 8, p. 533: Shaw, gcn. zool., 1. 1, p. 94, pi. 32, Fisher, syn., p. 12. Indri ni- griean*; caudâ brevis$imâ. (Lichanotus, Illig.) . {') Jourdao, ac. des sciences, 19 juillet 1834.' un moins gros que le mâki mococo, ayinKiiteM ces et demi du sommet de la téie h l'uriitik^i, queue, qui elle-même a dix pouces. S<'< rirmn^ généralement arrondies , et conwne gnnlIrnM bundiince d'un pelage tuuITu et peu rrisi>. S,! ih,, ronde, son museau petit, et sch oreiliciiiH' que pas do saillie au-Ucl& des poils. I,a inuld pelage est d'un fauve légèrement ruiis'>ilire,pni& paiement sur le dos, la télé et les régions r\i(na des membres, tondis qu'elle pas^c au Rris-ilMoui clair sur la poitrine, le ventre, ctrniMM«ii cuisses et des bras. La peau parnltéiri'coiimiia l'état de vie en noirAlre assez foiirtt. In mulm postérieurs sont en outre deux fois piuilon:)^ les antérieurs , et les doigts sont rctenuiparu» pli membraneux noirdlre jusqu'à la prcniimi» culalinn plialungienne. L'avalii purolt ovoir des habitude!) rriSpmIain et il semble s'accommoder poursn noiirriliiroH bien d'insectes que de fruits, de grains duriHÉ racines. Le jour, on le trouve endormi , quHqiKfoiii fond d'un trou d'arbre, où il est roulé sur luimta ou le plus ordinairement accroupi sur deshniith Il s'éveille au crépuscule en poussant un ptiiii lent et pleureur, recherche les animauideHii» pëce de manière à former des petites irou|iHli| huit h dix individus, et se met alors en quéiedd nourriture. Sa démarche est génce et dillicl* en revanche il saute avec une merveilleii» sance, et franchit avec la rapidité du vol del espaces en passant de branc es en branrlin. Madécasses chassent ces animaux pendanilc car leur engourdissement et leur paressfHtiiKi que. bien qu'ils entendent approrher leurs en par inertie ils ne clierchent point à leuréclu] Les femelles ne portent qu'un petit lelifs mu» bas vers la fin de février. C'est de ce mois, et Ml en avril et mars, qu'on les rencontre porunl H progéniture sur le dos, accrochée par leurs Ion) extrémités postérieures. L'avahi vit presque"* sivement dans les forêlsqui avoisineiilla* taie de Madagascar, depuis l'emlioiichurcdeli nangara jusqu'à la baie d'Atongil. LE MAKI ROUGE. Lemur ruber (']. Péron et Lesueur ont déposé au Muséumdjjj cette belle espèce, qu'ils s'étoientprocuréell*^ (•) Péron et Lesueur, Geoff., Ann. duM'""'' ,, p. 159; Desm. , Mamm. , p. 98 , Cuï., m»"\ p. 107 ; le Maki roui , femelle, F.Cuv.,!'- DES MAMiMltERES. 295 ICO. ayant MK^ he h l'url|iHi»||' iCM. Si'* Unnn une Rnii(lin|iHt , |ieii l'ri!ii'',S.iii'i(g or(>illoiis allongés, niédiocremenl épais et soyeux, pux sont orangé vif, tirant sur le rouge , et les i déiiudres de la face et des extrémités sont |noir piofoiid. Comme les autres makis, il vit ù giibcar, et on ignore quelles sont ses habitudes. blancliAtrci recouvrent les piedi et les maint ; par- fois lu ventre lui -même est do cette dcrniùro teinte. Il provient du Madagascar. L, Ann. da ««••;[; 1)8 , cav., W8'^'1 s.F.Cuv.,»-'' LE MAKI AUX PIEDS BLANCS. Lemur albimanus ('). |tc espèce, mal connue encore, est,^u plus, ; (le quatorze à quinze pouces, à partir du bout liiseau jusqu'à l'origine de la queue. Sa face est }te, avec des poils jaiinûlres courts sur les |; la gorge et les tempes d'un ferrugineux uni- ie pelage gris-brun en dessus, de même , mais plus clair en dessous. Quelques poils hoff., Ann. Mus., t. XIX , p. 169, esp. 2 ; Desm. , 1.,esp 112, p. 99; Uaueoco noir, Edw., gl., t. 3, Uoff.,Ann.Mu», i XIX ,p. 160,e8p.7; De«m., ?•;"/• ***» • Htakiaux pitd$ blancs. Briss., Rég. |2ai ; âfon^iott* , Audeb., Makis , flg. l. LE MAKI HOUX. Lemur rufui ('). Do la taille du précédent, ce maki le distingue do ses congénères par son pelage d'un roux doré en dessus, blanc- jaunâtre en dessous, l'encadrement neigeux de la tête et la bande noire qui de la face joint l'occiput. Ses oreilles sont courtes. On ignore de quel point de i^ladagascar le maki roux provient. LE MAKI A FRAISE. Lemur coUaris C). Dans sa description du mongous, M. Fr. Cuvier parle d'un maki que lui avoit rapporté M. lluussard, d'un voyage aux Iles d'Aiijouan, qui paroit être l'es* pècc dont il s'agit dans cet article. D'une taille un peu plus forte que celle du mococo, le maki ù fraise, très voisin par tousses rapports du mongous si bien figuré dans le grand ouvrage de Maréchal , d'apiès les vélins du Muséum, a sa fourrure d'un brun roux en dessus , fauve en dessous , avec ime fraise de poils roux orangé disposés en favoris. La face est plombée, l'occiput brunâtre, le front noir varié de gris et le menton blanchâtre t sa (|ueue brun foncé et plus longue que le corps. La femelle, plu? petite que le mâle , a la tétc grise , et les teintes do son pelage plus claires. Cet animal, en domec-licité , paroit sans intclli gence. Il est timide, se roule en boule pour dormir en s'enveloppant de sa queue. Il aime à peigner son poil avec ses dents ; recherche les racines , le pain , et le lait qu'il boit en humant. On ignore le district de Madagascar où il vit. LE MAKI A FRONT BLANC. Lemur albifrons (^J. La maki a les proportions et la taille du mococo, les membres trapus , la queue longue, le pelage très (■] Audebert , Singes et Makis, pi. 2 ; Screber, pi. 3V. (*) GeofTr., Ann. du Mus., t. XIX, p. 101 , esp. 11 1 Desm , Mamm.,esp. 117, p. 100. (?) Georr.,Mag. encycl , t.l, p. 20 (mâle); Vém. du Mus. , t. XIX , esp. 6, p. 160 ; Audebert , Makis, pi. 3. I: Ci , 296 nrSTOIRE NATURELLE touflu et très abondamment rourni. Le mule est d'un gris roux onde et tirant au brunâtre sur les parties supérieures du corps et externes des membres, s'é- ciuircissantsur les lianes, et Taisant place à une teinte blanchiltre en dedans. Les parties nues de la face sont d'un noir profond que relève le Manc pur des poilsdu front, des joues cl du devant du cou. Les mains et les pieds sont fauves. La femelle a les teintes beau- coup plus claires, un simple bandeau grisâtre sur le front, et les jeunes, à l'âge de deux mois, présentent absolument les mêmes nuances. Ce maki a produit en France. On a remarqué que la gestation duroit on peu moins de quatre mois; que les petits pou- volent manger seuls h six semaines. Gomme tous les makis , celui à front blanc habite Madagascar. LE MAKI A FRONT NOIR. Lemur nigrifons {^). Cette espèce est de la taille du maki à front blanc, et se rapproche de la femelle par la coloration de son pelage. Son front et ses joues sont d'un brun noir, qui diminue d'intensité vers le bout du museau qui est blanchâtre. Le dessus du corps et des mem- bres antérieurs est d'un gris de plomb variéde blan- châtre, tandis que les extrémités postérieures sont d'un gris brun assez uniforme. La queue d'un gris plus clair à sa base devient grise-noirâtre à son ex- trémité. Un bandeau noir ceint le front, du roux ceint le ventre et le dedans des cuisses, des poils gris cendré revêtent les pieds et les mains. LE MAKI AIFRONT ROUX. Lemur rufifrons ('). A le corps long de plus d'un pied, et la queue plus longue que le corps. Celle-ci est cylindrique , cou- verte de très longs poils. Son dos est grisâtre , ce Maki h front blanc, mâle, reinellc et jeune, Fr. Cuv., Mamm., t. I Maki d'Anjoiian,Geofr., i;iJm. du Mus., t XIX, esip.lO (1a r<>n() Bennclt, Proceed.,t.in, p. 106.1. cinergu.f , suft- tùs artubutquc rufescente tinctii ; caudâ saturatiore: frontesuperné ntfo. inferni albo, lincd longitudinali medid na$oque nigris. quiestdûàce< à' ui estdù à ce que les poils sont brnns.puis grisjirg leur pointe. La queue est plus foncée en coub I que le dos, et toutes les parties inférieures sont noi- 1 res. Sur les hanches et sur les lombes, uneiéi! - rousse lave le brun des poils qui recouvrent c($ m. / ties. Ce muki appartient , comme les précédeois.i l'île de Madagascar. I LE NYCTICEBE DE JAVA. Nidicebus Javanicm ('). Le loris du Bengale , décrit par Buffon, est leiypt de la petite tribu des nycticèbes ou lémurimi\\it\ la lenteur des mouvemenu a fait nommer paresm | Les loris ont les membres mincesct grêles. Lesnvt- ticèbes plus robustes ont leurs membres assez rtço- ! lièrement proportionnés. Mais les unsetlcsauim n'ont pasi de queue , et se rapprochent par leurso- { ractères, au point que tous les naturalistes les con- fondent sous un même nom générique. Le nyclicèbe, qui vit à Java, a été rapporté» | France par le voyageur Leschenault, etsefaitre- , connoitre à son pelage roussâtre, sur lequeltrantlie une ligne dorsale plus foncée. Son museau eslélroil, sa queue est courte, et le maxillaire supcrieurH présente que deux incisives. Sa longueur totale, li queue comprise, est de treize pouces trois à qualnj lignes. Sir Radies décrit sous le nom malais de tv[ rang P) un nycticèbe de Sumatra (^l, quioffreqnel' que identité avec l'espèce qui nous occupe. AiKi| s'exprime ce voyageur : « Les Malais distinguent deux variétés decettl espèce L'unegrandequ'ilsnomment6'u/i'(im é.\ et l'autre petite. Ils dépeignent la première (oniiM| un animal plus fort et plus agile, ayant unp gris avec une raie noire le long du dos, et ilsoii| pour l'une et pour l'autre l'aversion la piusp^^l noncée, parce que, dans leurs idées, ces êtres iC| censés porter malheur. » LE NYCTICÈBE DE CEYLAN. Nyclicebus Ceyhnius {*)• Diffère du précédent par son pelage bnin-s(*| bre, entièrement noir sur le dos. Il vil dans r**! Ceylan : peut-êtren'est-ilpasdistinctspéciliquem* (•) Geoff., Ann. du Mus., t. XIX, p. 16». "1^*'' De!im.,M3mm. ,esp. 123. .^i (•) Kn le rapportant au Lemur tardigradutiti^\ ou Nycticèbe du Bengale. (5) Catalogue d'une collée lion faite à SaBUl* (4) Geoff., Ann. du Mus., t. XtX,p.lCi,esp3;W*l DES MAMMIFERES. 297 LE MICROCEBE ROUX. Microcebus rufus ('}. |l.c ivpc du genre microcèbe est ce petit animal le l'.iillon a décrit sous le nom de rat de Mada- jtrur, cl qu'on trouve figuré dans ses planches co- tiées, II" 27.''. Ce prétendu rai est le gulago de Liipascar de M. Geoffroy Saint- Ililaire ('^), et le Li nain d'Audebcrt On est tenté d'en séparer le Locibc roux de Guinée, dont les poils laineux il d'un roux doré, assez vif sur le corps, cédant [gris-roux sur le ventre-, mais ce qui le distingue I une queue long;ie et très touffue à son extrémité. j remartiuera que le microcèbe rat de Madagascar Ine ligne blanche entre les yeux , et la queue re- |iverledc poils courts. les microci'bes ont des habitudes entièrement ilurnes, ainsi f;ue le prouvent leurs yeux et leurs liiies largement développées. lisse tiennent sur ■arbres, nichent dans les trousqu'ils rencontrent. V^jainl^cs sont allongées, leur museau est court, ■rs dents sont fines et serrées. LE PEROniCTICl S DE GEOFFROY. Perodiclicus Genffroyii. Bexnett. (3). te qui caraclérise génériquement le perodicticus, |l principalement, sa queue courte, sa face ap'a- I des oreilles médiocres , des membres d'égale porlion , cl le doigt index des mains qui est rac- jrci. Les dents incisives d'eu haut sont égales, les irieures, au nombre de six , toutes grêles et dé- pi les quatre canines sont coniques, compri- hm.,esp. 124: cercopithecus zei'lonius. setttar- ^adm dictus major. Séba. Thés., 1. 1, p. 75, pi. 45, Geoff., Leçons slénoff., 11« leçon , p. 20 : lemur leenm.Griff., An., Kingd., t. 5, p. 141. ratjioBue imprimé, p. 36 (GeolTrov ), et Mac. en- I Deui genres de mammifères de Sierra-Leonne et les environs, recueillis p«r J. Boyle( Philos, mag. lannals orphilosoph., n» 59, 1831, p. 389, par Ben- mgo guineensi$. Desm., Mamm., csp. 127, p. 104. N«rpo(fo,I,.Gm. lî"ti<é6epo»o.Geofr.,Ann.duMus.,t.XIX,p. 165, P"o de Bosman. Best. van. de Guin., Kust., 11 , V< fin. 4. frodiclui Gtoffrnyii. Bcnnetl, castaneus, infra mor. piii, rânj eù'creij interjectis; vellore niées ; les molaires supérieures dessinent un cône ciiez les deux premières, tandis que la troisième et la quatrième sont tuberculeuses. La léte de ce joli petit animal est arrondie, sa face déclive, SCS narines latérales, petites, sinueuses, et séparées par un sillon médian qui descend jusque sur le rebord de la lèvre supérieure. La langue est recouverte de papilles qui s'arrondissent à leur som- met en parlant d'une base élargie, et sons elle naît une lamequi, courte, simule une deuxième langue, et que rendent remarquablement frangée six laniè- res qui découpent son extrémité. Les yeux petits et arrondis se dirigent obliquement sur les côtés de la tcle, et les oreilles se trouvent être médiocres , ou- vertes, et très garnies de poils aussi bien en dehors qu'en dedans. Le corps, grélodans ses proportions, est supporté par des membres égaux, allongés et minces, que ter- minent des doigts médiocres et rlliléi;. Le doigt index est raccourci de toute ta première phalange, et l'on- guéale s'élargiî uniquement nu niveau de l'ongle ar- rondi qu'elle supporte. Les ongles des autres doigts sont aplatis, et celui du ponce est long, subulé et recourbé, ainsi que cela se remarque chez les autres lémuriens La queue , médiocre dans sa longueur comme dans son volume, est uniformément revêtue de poils, analogues à ceux du corps, et assez uni- formes dans leur longueur, leur mollesse et leur abondance. Chacun d'eux est cendré h la base, roux an milieu , puis plus clairs à leur pointe : quelques uns épars sont terminés de blanc. Il en résulte, sur les parties supérieures du corps , sur les flancs, de même que sur les côtés extérieurs des membres, une nuance châtain , légèrement mélangée de gris. Tout le dessous (le l'animal , comme le dedans des mem- bres, est de teinte plus claire, et quelques poils blancs, nreset peu apparents, sont seuls implantés sur le museau et sur le menton qui paraissent nus. Les dimensions de l'individu type de cette des- cription étoicnt les suivantes ( mesure angloise, onze pouces au pied } : Poiires. Lionel, Longueur de la tête 2 2 du corps de la queue id. en y comprenant les poils. Largeur de lu télé, entre les oreilles. . Séparation des yeux Longueur des oreilles ~ 0 de l'hnmérns. de Invant-bras. du cnrije. ■ . (lu fémur. . . du lil)ia. . . du lalcnneum. 6 1 6 2 3 1 4 0 4 0 5 1 7 2 1 1 8 1 8 1 9 2 3 : 1 Le perodiclicus a les mœurs solitaires. Tl ne sort 58 291 HISTOIRE NATURELLE guère que la nuit pour chercher sa nourriture, qui consiste principalement en semences de végétaux, telles que celles de la ra»$a a ou avachis. Ses moU' vements sont empreints d'une sorte de paresse. Les colonistes de Sierra-Leone l'appellent buth-dog ou roquet de buisson. LE PROPITHEQIJE A DIADEME. Propithecus diadema ('). Type d'un genre nouveau dans la famille des lé- muriens, et que M. Bennett caractérise ainsi : mu- seau médiocre, membres antérieurs plus longs que les postérieurs ; index court , queue longue et velue ; dents : incisives^; les supérieures rapprocliées par leur couronne, les inférieures proclives, rapprochées: canines \; molaires : en haut, les deux premières cuspidées, les troisième et quatrième allongées, ayant au l)ord externe deux tubercules; en bas, la pre- mière cuspidée, les deuxième et troisième à plusieurs tubercules. Ce genre se distingue de celui des Zemur par le nombre et la forme des dents, et surtout par la dis- position des incisives supérieures, qui dessinent une rangée régulière sans analogue chez les makis. le propithecus diadema (Benn.), type de ce nou- veau genre , a la face presque nue, marquée de quel- ques poils noirs sur les lèvres, et quelques courts poils blancs-jaunûtres sur le front et sur les yeux. Au-dessus des yeux les longs poils qui recouvrent tout le corps diffèrent par une bande blanc-jaunâtre qui traverse le front et croise les oreilles jusqu'à la poitrine. Il lui succède une coloration noire qui do- mine sur le dos le sommet de la tête et le cou , mais qui se mélange de blanc sur les épaules et sur les flancs. A la racine de la queue, on remarque une place brune et la terminaison de celle-ci en blanc pur. Les mains sont noires, et une touiïe de poils blancs recouvre l'extrémité des do'gts et même les ongles. Les poils sont généralement longs, soyeux, droits et toulTus. Sur les reins ils sont plus courts et plus épais. Il en est de mêmi* de ceux de la qneiie. Le ponce «les mains est grôlc , celui des pieds est très ro- buste. Le corps mesure un pied neuf ponees la queue un piod cinq ponres. Le tnuicn qu'jirronJics dans leurs contours. Elles sont larges d'im pouce sur un pouce et demi. Cet animal , sur lequel on ne possède (•) nenne'I.P ilnrxorintnisrcnti ; artuhtts. prymd. caudd , fiisciaqtte fiontnti albis. illis fulvo tinctis ; vertice . nucha . tnaniJ/uîgiie vign%, Proceed. , t. Il , p. 30. aucun détail de mœinnent aus gerbnl animaux qui Titnl ]ni les saisissent»! il en sfi rcdressiBiJ (leur. Laconf|iKiii-| dans le repos, pwl grande suscepiibilil i galagos pemeDlil lié. Leurs habiiièl 'euils; comme cetn-l s branches d'arbrtij pidité de leurs hI ;croiipis$antlèli&l lerbes à leurs peàl loiirrirdeleurchKl Maures sous le n ,-êlre parce qui pas parce qu'ilsn i que le dit M. Ml ;ité,onlesiHiirriii| aille d'un lapiniNl très doux, gris 1*1 l trè» touffue, fti irt moins longues? is on ignore au ji I 'v^ ;ODEDEMIDi)ff| jensequecepatoj lidoff, n'est pjsi* p.lôB.esp^!"" iiiid gftIago.C»'"'' Marom. deFr.W r,Act.deMi)K»l'^ iPl i ;fs /i r: i! f/i//i/,/, ./,,,/,// (liilrto'o SiMU'O'.-iIrnsis, ///./' cl . Ti'li- ,>.r,.rii,i;- ,/,• fiitilil II . /jy,' /(«,■ ,/( /,>,-,. C' . . Ilili/ioilf l'/l/i'l h'M ' a . l'fmiir . I nvtw f'ttr /'ii.irriti /•. ,tf\iri,- i 1 ■'■ -; J -'.V ^", «. ..''• l-' l' ■■.. il k' < • t. J ' ' t '.«<■(■■ ,i'; -:|-. •'I, •! ■Hi 'H 299 h arsicrs ont i> > . m niuseiiu •;'»"' 8,uiieirt's ' ■ .'nudées,et • '•• en arrière. Ail r ulièrcmeiit f laux. Aussi ' ^ et Pennant jsa avec les ■ • ;s/tr(i«tmta » 'T son genre fins, ayant laire perfec- pèce la pi us iieàPallas, trois autres uralistcs,ce re. 1 6runM('), t de France, I, gris-blanc «s sont d'uti ingue que le S au sommet ue ce tarsier > t i k *"^- '.Ar. aj.p ■ ftVftJii ttu tsrrirt tirtiis ; •''---'.'- <■■ ;^^v.:„ ,;, :, -.7, (i i, ;-"ï'if >^f ;./ ■■- .■,.(.. •!■■_ . <;. ■■■, .■,.- I !.' !-'-;'■ i\ :■■■ .,.■!!:! ù •,. ,' / : ' - H.....f. i, :■>, ■■■, ,iii,;,. ;■;■,,;. ,y^ei^^. i^c" • ■ • iic-^R^., mn. 'liri, ij.^L. a Hôrsftnio •Ml),, !(!, .:.,- 1-^: I /U."":i«, tfVVi '-M'îlEI ■j-i.'".»?i,, iï,;. 5;4î . j;. û3'"'. .,..;, Nl.,pl.5. p'),â pelage ième, le vrai itants d'Am- inca(*), que les forêts des :a, l'une deâ le par sa tête rt à sa petite êie et droite, courts et ras. 8, p. 3et4; rsituFisheri, t. research. ia , latere exte- arginatts;ba- is rolundatlt. ibus obtusis, brunneusitu- oribiisaciitfs, il nigro cine- mailllagufie. italibus vapite Java;Desma* 1 i i f j !i: ■a ■^l 5*ï lit "'Viv-îf' •l' it.-ii.-- \kmnhinain,( .Ilnescdi.uingi cendre et ses jlaléln.ctparur renflée ù l'exlrër pgo .1 donc le pcl ;, la (aille moin Duseau noirâtre. LE GAU Galagi ! gracieux anim |torze pouces de e, et celle-nl se ices dans cette di (; ses oreilles, binent en pinceui ^ ainsi que les ^e. Une sorte de c sont gros et u l l'IIilé. Les galai JBives supérieures I que deux. r et pétulant, ce a qui coupent 1' ara, et peut se co lesticitd. Il seroit véritable Teni pions émises par uverqiiertfftiwKf/ :gaIagoduSén LES Tai '■ tmier de Bufl r ait connue d'i -t) ainsi que soi MK-l;Geofr.,An Kes|i.i28.p. i [;.P m-.little n ' '■ galugo cendré im.hr.cuvicr.i P'.Qnad.l.i.p. J •■foff.. 1796, Mai f- h 1" Mainm., rnnjP», Ciiv., Des ¥•< Leçons siénogr ^'a»o. Adaiison. •■ i/alago Geoffr N.,pl.5. "^ lie mnhi nain, ou le rat de Madagascar de Buf- , Il ne se (li.Uingue comme espèce que par son pe- 2 cendre et ses oreilles év(ist-es moins longues [la l(!(e, et par une queue plus longue que le corps knllëeù l'extrémité. Quoi qu'il en soit, le petit Igo a donc le pclajiçc roux-brun , une queue rous- fe, la taille moindre que celle du rai ordinaire et Duseau noirâtre. On le croit du Sénégal. LE GALAGO DU SÉNÉGAL. Galago Senegalen$iit ('). I gracieux animal, de la taille d'un écureuil , a llorze pouces de longueur totale, la queue com- e, et celle-ci se trouve même entrer pour huit ices dans cette dimension. Son pelage est gris- ses oreilles , aussi longues que la tête , se nineuten pinceau. Le dessous du corps est blan- jlre, ainsi que les extrémités. La queue est bru- |e. Une sorte de cercle noirâtre entoure l'œil. Ses sont gros et amples, et son museau légère- htclUlé. Les galagos déjà décrits ont tous quatre Rives supérieures j l'espèce du Sénégal n'en a ja- ■ que deux. • lif et pétulant, ce galago habite les forêts de mi- »s qui coupent l'unirormité du grand désert du pra, et peut se conserver avec assez de facilité en «slicilé. Il seroit oiseux de rappeler, aujourd'hui Ile véritable fennec est bien connu, toutes les pions émises par M. Geoffroy Saint-Hilaire pour iiverque Vanimnl anonyme ne pou voit être autre Ile galago du Sénégal. LES TARSIERS. Tarsius. Storr. I tanier de Buflbn est la seule espèce que cet |ur ait connue d'un petit genre, que caractérise, Tfet, ainsi que son nom l'indique, un tarse trois ^flg.l;Georr.,Ann.dnMus.,t.XIX,p.l66;Desm., |m.,esp. 128, p. 104 : lemur minutm. Cur., Tabl. >. P 101 : intle maucoco . Browii , illust. zoolog. , ► : galago cendré, gulago murinux. r.eoff., e..ip. 2. pnm , Kr.Cuvier, ciovembre 1820 : lemur murinus, p«nt,Qiiad.l. I, p. 47. I t'foff., 1-96. Mag. encycl., I. Vil. p. 20 et Makis , P- nglf Mamm.,Cuvler, novemltre 1820 : Le ua- [moyen, Cuv., Desm., Man.m. , es,). 129,,.. 104; ■7 '••'îons slénogr., 11' leçon, p. 33. p90, Adanson. Voy. au Sénég : Jemur galago. f-yalago Geoffroy, Fisher, Actes de Jaoscou , Ippi i T' »"'"»''• *'»*^' *• »' P' 108. AUas de DES MAMMIFKRES. 299 fois plus allongé que le métatarse. Les tarsiers ont trente-quatre dents , une léiearronaif, un niusciiu obtus, des yeux grands et très rapprochés, une très longue queue, des oreilles saillantes et dénudées, et enliu des ongles aplatis en avant, subulés en arrière. Les zoologistes systémuliques ont singulièrement varie sur la place h assigner à ces animaux. Aussi voit-oii Gmelin en faire des didelphcs, et Pennant des gerboises Pal las, le premier, les classa avec les autres lémuriens, puis Roddacrt en fit des iirosimia ou makis, et Lacépède établit pour eux son genre macrolarse. Les tarsiers sont des animaux rusés, fins, ayant une audition parfaite, une vue crépusculaire perfec- tionnée, se nourrissent d'insectes. L'espèce la plus anciennement connue parut si hétéroclite à Pallas, qti'il lui donna le nom de lemur spcclre; trois autres tarsiers sont aujourd'hui connus des naturalistes, ce qui porte h quatre les espèces de ce genre. La première est le tarsier aux mains brunes («), d'une taille un peu plus forte qu'un mulot de France, et dont le pelage est brun-clair sur le dos, gris-blanc sur le ventre. Les extrémités des membres sont d'ui» noirâtre assez intense. La queue, plus longue que le corps, est couverte de poils ras, excepté au sommet où ils s'allongent en pinceau. On dit que ce tarsier habile l'ile de Madagascar. La seconde est le tarsier de Pallas ('), à pelage brun-jaunâtre, à oreilles aiguës. L» troisième, le vrai tarsier de Biiffonf»), ou lepodji des habitants d'Am- boine. Et la quatrième, le tarsier de Banca (*) , que le docteur Horsiield a découvert dans les forêts des environs de Jeboos, dans l'île de Banca, l'une dei Moluques. Cette dernière espèce est remarquable par sa tète arrondie, assez volumineuse par rapport à sa petite taille, et surtout par sa longue queue grêle et droite, couverte dans tout son diamètre de poils courts et ras! (•) Tarsius fmcomanus. FIsh. , Makis, p. 3 et 4; Geoff., Ann du Mus., t.XIX, 168, esp. 2 : tarsius Fitheri» Desm., Dlct. Hist. nat., et Horsfleld , zool. research. in Java. IncîsoribL's «cutis , intermediis longis, latere exle- riore depressis crista acuta obductis,marglnatis; ba- dins, pedibus ex nigro fuscis, auriculis rolundatis. ' Fisher, zoognosla.» (•) Tarsius Patlasii. Fisher, incisoribus obtusis, intermediis brevibus : corpus sulphureo-brunneus ; au- riculis aciimlnalis (zoognosia). (3) Tarsius UaMbcntonit'. Fisher, incisoribus acutis, iiilerm» diis roribus intermediis maiillasupe* rioris nullis, auriculis rolundatis horizonlalibus caplle brevlorlhus , iiorsfiold, zool. research. in Java; Desma- rest, Mamm., esp. 821. p. 535. |, :, |;., 1 i ' il . i^ i 1 i jy 3(H) IllSTOUŒ NATURELLE i '< Les oreilles du tarsier d'Âmboinc sont aiguës et très saillantes; celles de l'espèce de Banca seul rii- dimenlaircs, et presque caclides pur les poils d'iiiiR partie latérale de la léte. Son pelage est épais, serré, composé de poils d'une grande douceur au toucher, coloré en brunâtre tirant sur le blond gris en d; sstis , en gris passant au blanchâtre en dessous. La queue est plus claire au milieu qu'à ses extrémités. LES CHEIllOGALES. (.'heiiogaleus. Commeus. ('). L'existence des cheirogales, petits lémuriens do nie de Madagascar, a long-temps éié problémati- que, et ne reposoit que sur trois dessins ù la mine de plomb trouvés dans les manuscrits de l'illustre Commerson. Ce genre n'avoit donc pu être admis définitivement dans les catalogues systématiques, lorsque M Fr. Cuvier, en octobre IS2l, figura, sous le nom de maki nain, un cheirogulc que M Milius, ex-gouverneur de Dourbon, avoit r/ipporté vivant en France M. GeolTroy a donc admis définitivement ce genre dans ses leçons sténographiées publiées en 4K29, et dans la même année MM. Vigors et Uors- field donnèrent quelques nouveaux détails sur une espèce inédite. Commerson a dessiné par erreur des ongles étroits, très grêles et acérés, dépassant no- tablement les phalanges, aux animaux dont il a laissé les figures; car les cheirogales (chats avec mains) sont des lémuriens, ofl'rant, il est vrai, quelques traits de l'organisation des chats, ayant, au lieu des proportions sveltes, gracieuses et allongées des makis , ces mêmes formes grossies et ramassées. Les pattes de derrière sont un peu plus longues que es antérieures, le corps est trapu, la tête fort grosse, les yeux grands, le museau presque camus : les oreilles rondes et courtes sont peu distinctes, et la queue, très allongée, est p rtout régulièrement cy- lindrique et abondamment fournie de poils. Les cheirogales sont des animaux nocturnes, agi- les et robustes , se mettant en quête de leur nourri- ture pendant la nuit, se roulant sur eux-mêmes dans le foin où ils dorment , et pouvant exécuter des bonds de plusieurs pieds au-dessus du sol. Les trois figures de la pi. 10 du !om. XIX des Anna'es du Mumim représentent trois cheirogales, sous les noms de major, médius et m nor. Le pre- mier, long de huit pouces, a le pelage rembruni, principalement sur le chanfrein. Le second, long de huit pouces, a lesteinies plus claires, un cercle noir (■) GcofT., Ann. di Mus., t. XIX, pi. 10 ; Leçons stén., Ile leçon, p. 22, 'Jesin.,Mamni., p. 106 (en note); Less. Map., p. 73 : Vigors et HorsQeld, zool.journ.,t 3, 1828, p. 112 : Bull, de Férussac, t. XIV, n» 351, p. 453. autour de chaque œil . et le chanfrein clair, Uit». sième, lonjr de sept ponces, a le pelade \t]nu^\ que celui des deux précédents, cl un cercle ov autour des yeux. aiais M. GeolTroy Saint-Hilaire n'admet p|J qu'une espèce, le maki nain de M. Fr. Ciiviprm-ji nomme Chcirogalc de Milius ('), et qiic caraciéti, un pelage gris roux en dessus, blanc cendré end» sous, ayant une tache blanchâtre entre lesveui.n loclianfrein noirâtre. Le corps de cette espèce a plu d'un pied de longueur. Ce chcirogalea vécuasw long-temps à la ménagerie du Muséum, ei M. Fr, Cuvier ne balance pas à le rapporter ù l'aiihxkl rat de Madagascar figuré et décrit par BiiBon.ii nous partageons grandement son opinion. Parut- sé(|uont, le genre iwicrocèftcde M. GcolTrov S» llilaire seroit une véritable superrétation. Lali;grt ar une faute de d» è -€:. ' rapporte à la H^l :epléc.quiaélop'«l (le rédiiction. Pffll-I igc adulte delà nàtl (mmersonp, 3>m| eur totale du bouilli I leue: colle-ci a à-l tau-dessus de (li)i|ii| )ccupent 1rs côlnèl t fuuvcsîi leur !»!(,[ ù Icursommel;!»! I dos et à la naissaitl , nues il leur reWl e que les ongles, j(ii| II décrit n'esl i A IIÈQUES. s (3). lomdeotoi'W"''! Seba et Peliveraïf | ni de Temtte,^ sonSpeciesdesŒ»! «aisc'estàPallaïî lénog.HelecJ'J /i.Vlg elHorsI"*! !iis,|JCClorca!)**f ociilos clrcàq««i iiqiie ab oculis«iH<« f,lllig.: fémur, «« i« ij ,! 'I t ' •sm Kcs oreillt très iiuillaiiti dimcnlaircs, partie luiûral composé de | coloré en bru en gris passn est plus claii ;l .Il /! c L'cxislcnci rilc de Mad que , et ne ri de plomb tic Comrnerson. déniiitivcmei lorsque MF le nom de vu ex-gouvcrnei « France. M.G - genre dans 4829, Cl dan ficld doniiùrc espèce inédit ongles étroiti tablemenl les les figures ; c sont des ién traits de l'o des proporlia makis , ces t Les pattes de es antérieure les yeux gra oreilles rondi t queue, très a lindrique et < Les cheiro les et robusli ture pendan dans le foin 0 bonds de plu Les trois Anna'es du . sous les nom micr, long è principalemt huit pouces, {>) Gcoff., A lie leçon, p. I.ess. MaPMP» ' „ ^ , -, , 1828, p. 112: Bull, de Fcrussac, t. XIV, n» 331, \\ 453. I (^) Lemwr volans , L. f Ij ! t- r I li Ml ! i' Il ' â^^ v--^^ />", ^ V :;;'./^/ Tiihiie /'tir /oiirnt/ / . |)iili('*q I intermiJidirc uris ; ce son! le embniiics(|iiili«i [lie membrane , i [|iie; clic na nmjssure des \i Rieurs jusqu'au jinièrc sur les |i eue qui se trou V plis. IChtz les chauvt {tmbresanti'ricur tinccst niinre, i ^ezlcsgaléopiiliè I ne diUéreiil nbes et des picdi nsiiiue un niante llu sur sa r Les gaiéopilhèques habitent exclusivement p plusieurs lies de la Malaisie et de l'Océanie oc- lenlale. BulTon ne les pas mentionnés. [.'espèce la plus anciennement connue est le ga- pilhoque roux('), longue d'environ douze pou- l ayant le dessus du corps d'un roux marron très passant sur le ventre au roux clair, et sans j GaJ8opi(/,ec«jri(/uj. Pallas, Act., ac. se Petrop. , il'.li. 1, Desm, Mamra., esp. 108, esp. 133; Sir ps , Cat. : lemur volant. L. tim , Screb. , pi. 43 ; •»• . Mag.encycl.; Audeberl , Galéop , pi. 1 ; GeofT., taches. Les membres ii leur face interne sont blancs, de même que les parties latérales du cou. Jusqu'il ce jour, on a cru le galéopithèqueroux indigène des iles/'(7«ie, 011 les naturels le nommoicntO/icA;. Mais sir HnlTIcs le mentionne dans son catalogue des ani- maux de Sumatra , sous le nom malais de ktibuug. Voici ce qu'il en dit : " Cet animal, très commun dans la réninsiilcet les Iles malaises, est trop bien connu pour être décrit. Il se pend aux branches des arbres par les pieds ou par les mains. Sa membrane, semblable ù desailes, ne peut lui servir h voler; mais, lorsqu'elle est étendue, elle remplit les fonctions de parachute, et, h son aide, il peut faire des sauts considérables d'un arbre h l'autre. Les canines sont munies do deux crochets comme les molaires, et le larynx est osseux. » l.e kubiing a deux mamelles, et donne le jour h deux petits ù chaque portée. La teinte du dos chez les jeunes est plus distincte et plus variée que celle des adultes. La deuxième espèce admise par les auteurs est le l'oléopithèquc varié (') ; mois il se pourroit que l'in- dividu qui a servi de type h la description, ne fût que le jeune dgc du galéopithèqiiu roux. En eiïct, on ne donne que cinq puuces onze lignes à cette espèce, dont le pelage brun sombre est varié de ta- ches blanches éparses sur les membres, concurrem- ment avec des traits et des zigzags noirs. Chez quel- ques individus, celle nuance est cendrée; chez d'autres, elle est roussûtre. Or, cette variabilité de coloration et la gro) Galcopithectn ternatensis. Geoff., Lcç., p. 38; toam., p. 108, esp. 135. (^) Thcs., 1. 1, p. 93, pi. 58, ag.ii et 3. («} Gakopithecus macrurus. Tcmm , Faune Japc,p- 9. ^ \ 302 HISTOIRE NATURELLE LIVRE V. 'i LES CHEIROPTERES (•). Yespertilionet. Les chéiroptères, plusconnus sous le nom vulgaire de chauves-souris, forment une famille très nalu> relie, divis<^e aujourd'hui en >jne assez grande diver- sité de genres, et qui s'est principalement accrue dans ces dernières années. En i7â(i, Brisson ne connoissoit que neuf chauves-souris, qu'il sépara en deux genres, les vespertilio et les pteropus, et long-lemps ce nombre ne reçut aucun accroissement. BuiTon n'a connu que vingt-six espèces qui peu- vent élre reparties ainsi qu'il suit : deux roussettes, unecéphalote, trois molosses , trois phyllostomes , un giossophage, un mégaderme, deux rhinolophes, deux nycières, un taphien, uu myoptère, et neuf vesperti lions. Les chéiroptères sont donc, ainsi que l'indique leur nom, de> animaux qui peuvent se soutenir en l'air, et voler a l'aide de replis de la peau des flancs qui s'étendent sous forme d'ailes minces et nues entre les membres et surtout cnt^e les doigts, dont les os sont excessivement allongés Leurs mamelles, au nombre de deux , sont placées sur la poitrine. On les a distingués en deux tribus , suivant que les mo- laires sont à couronne plaie ou sans éminences ; ou bien que ces os sont armés de pointes aigués. La première est celle des chauves-souris frugivores, et la seconde celle des chauves-souris eiitomophages. Mais cette séparation est plutôt fictive que réelle, car les unes et les autres se nourrissent de fruits et de mhtières animales, suivant les circonstances. LES ROUSSETTES. rteropus[^). BufTon a donné le nom de rousselte, par rapport il la coloration du pelage , à une chauve-souris in- (•] M. Hodgson a décrit dans le journal de la société d« Calcutta, sept espèces de r.hauvpg-souris du Népaul, qu'il nomme rhinolophus urmiger et tragatus ; pte- ropu» leucocephalus et pyrivorut; vespertilio for- mosa. fuUginota et labiata. Ces espécei nous sont inconnues. (Proceed., VI, 46 ]. (>) Les méganyctéres , Latreill, fam. du Rég. ao. : Pteropus (pieds ailés ) , Britson. dienne, et ce nom est devenu générique poortonia les autres espèces découvertes depuis. Les rousKiin ont donc pour caractères zoologiques une (été loiigw, étroite, se terminant en un museau eflilé, quatre in- cisives à chaque mâchoire, de robustes canines; â | molaires supérieures et douze inférieures, à coo- ronne presque plane; la membrane iiilerfémonle 1 peu étendue, et ne formant qu'une étroite Iwrdurew le côté interne des jambes et des cuisses. La queut manque chez les grandes espèces ou est rudim» taire chez les petites. La langue est papilleuse.il les femelles sont sujettes à un écoulement sanpg, périodique, par les organes sexuels. Ces aniiDHi aiment à se pendi,., la télé en bas, aux braochciila arbres. Ils volent aussi bien le jour que le soir, bien que leurs habitudes soient plutôt crépusculaires, Ltiir chair, dont le fumet est désagréable, est cepeDdnl 1 recherchée par quelques uns des peuples des coo- 1 trées où ils vivent. Leurs habitudes sont assez pii- sibles, et c'est à tort qu'on les a crus mairai$anis,0i ne trouve guère les roussettes que dans les contrées 1 les plus chaudes de l'Ancien JVloude, exclusiveiiieit| entre les tropiques. Les espèces admises aujourd'hui sont nombreml Les deux plus anciennement connues sontld rous-l sette {pteropus vuUjaris) et la rougette(p'eo/iu| rubricuUis), l'une et l'autre décrites par Buiïooj'j. LA ROUSSETTE D'EDWARDS. Pteropus Edwardsii {^). Cette rousselte. à laquelle il n'est pasentièFeineil| certain qu'on doive rapporter l'espèce indiquée pvl Edwards sous le nom de grande chaures urii «1 Madagascar, est considérée par ALTemmindiconiMl une simple variété d'âge de Védule; cependant l'eU'l men de plusieurs sujets adultes ne permet fH*t douter qu'elle ne forme réellement une espèce dii'l lincte. L'individu qui a servi de type à la descripw de M. Geoffroy Saint-Uilaire , et plusieurs aiiir individus originaires, comme ce dernier, du ««• gale , ont présenté les caractères suivants: lêie'" (•) M. Majen décrit les pteroput pyrroctfhtl»'* rMnolophut griieut qui nous sont inconnu». (*) GeofTr. Saint-Hllalre , mém. du Hui , (• )(*• A'Hu'W:relr% DES MAMMIFÈRES. 303 ,.iin marron ; parlifs postérieure» cl côté du col d'un m vif; dos couvert de poils 1res couchés et rudes (u loiiciier, dont la nuance varie du gris au noir gri- jàire; face antérieure du corps d'un roux qui passe lii brun, sons la gorge, aux épaules, vers l'insertion les cuisses et à la région des flancs : longueur du ^ut du museau à l'origine de la membrane interfé- porale, huit ou neuf pouces chez l'adulte. LA ROUSSETTE LESCHENAULT. rteropus LeschenauUii (>}. Celte espèce est d'un fauve cendré sur le ventre , (d'un lirin légèrement grisâtre sur le dos. La partie > ses membranes alaires, qui avoisine, soit le corps, |)it i'avaut-bras ou les doigts, présente un grand ombre de points blanchâtres, rangés par lignes pa- illetés. Celle roussette, découverte par feu Lesclie- ^ull aux environs de Pondichéry, a cinq pouces et «mi de longueur totale, et un pied et demi d'enver- ure. C'est ù tort que quelques auteurs l'ont placée jirmi les tduss ttes sans qtteue, car sa queue, très lisibie, n'est qu'à peine engagée dans la membrane kterfémorate, et a environ six lignes de longueur. LA ROUSSETTE DUSSUMIER. Pteropus Dussumiei i (*). [Cette roussette a été découverte sur le continent ! l'Inde par le voyageur françois Dussumier. Elle Y voisine de la roussette Kéraiidren , mais néan- » elle est très facileà distinguer de celle-ci par ^n système de coloration. La face et la gorge sont unes, le ventre et le dos sont couverts de poils [uns mélangés de quelques poils blancs; ceux dii sdilTèrentdu ventre en eequ'ils sont très couchés, nme cela a lieu chez presque toutes les roussettes. I partie supérieure de la poitrine est d'un brun ussitre, et les côtés du col, et tout l'espace com- h'sà la lare postérieure du corps, depuis les oreilles Mu'à l'insertion des ailes , sont d'un fauve tirant pement sur le roussâlre. La longueur totale est |sept pouces, et l'envergure est de deux pieds trois «ces. Celte espèce repose sur l'examen de deux pividus entièrement semblables, don* l'un prove- Vdu continent de l'Inde, et l'autre avoit été en- |y^ d'Amboine. La couleur brune de la gorge et de Ofsmaresl , Marnm. , p. 110 , esp. 142. .' Isid. Geoff, Saint-Hilaire, Dicl. classiq. d'hlsl. nat., M-P 701,(1828) , ahd. des Se. nat., t XV, p. 201. la partie antérieure du col , permet do la distinguer au premier coup d'œil de la roussette Kéraudren , qui a ces parties d'un jaune pAle; et des caractères non moins tranchés la séparent des autres espèces, et particulièrement de la roussette d'Edwards (pte- ropus mediu» , Ten^ .?) qui habite comme elle le con- tinent indien. LA ROUSSETTE INTERMEDIAIRE. Pteropus médius ('). La tête, l'occiput, la gorge et l'attache des ailes sont d'un marron noirâtre; le dos d'un noirâtre légè- rement teint de brun ; la nuque d'un roux jaunâtre ; les côtés du col et toute la face ventrale du corps, à l'exception de la gorge et de la région humérale, d'un roux brun couleur de feuille morte ; les mem- branes brunes. Longueur, onze pouces. Celte espèce habite les environs de Calcutta et de Pondichéry, comme la roussette d'Edwards, avec laquelle elle paroii avoir de nombreux rapports. Suivant M. Tem- minck, ce scroit le badur des Hindoustania. LA ROUSSETTE DE LEACH. J'teropus LeacWiC). Cette roussette, très probablement identique avec la suivante, est commune dans les jardins des envi- rons de la ville du Cap, pendant la saison des fruits, et elle détruit très souvent , pendant la nuit, les es- pérances des cultivateurs de vignes. Son pelage est d'un gris brunâtre en dessus, beaucoup plus pâle et moins foncé en dessous. Ses incisives sont courtes, fortes, régulières et arrondies h leurs bords. La tête est allongée, les oreilles sont médiocres et arron- dies. Les membranes sont colorées et noirâtres, et la queue est entièrement libre. Cette roussette est longue de quatre pouces du bout du museau à l'origine de la queue; celle-ci a neuf lignes , et l'envergure est de treize pouces. Il paroU qu'aux environs du Cap on trouve encore une espèce de taille plus forte que celle ci , mais qui est inconnue aux naturalistes. (') Temm.,Monog. deMamm., p. 176. (•) Snnittj , Zool.journ , n" 16, t. IV, p. 433 ( contribu- tions to the naturat higtor*' f souti) Africa ;. Pteropus mprà fitsa-cinàreus. infrà sordidoeine- reu$. caudd libord. Bulletin de Férussac , t. XVIII, p. 272 : Fisher, Suppl. synop., p. 661. ^! r' '•I M! '•■*!' an 'îi i , '■ ' . ■ ■; ■ 304 HISTOIRE NATURELLE LA ROUSSETTE DE GEOFFROY. Pleropus Geoffroyii (•). Celle espèce a le pelage laineux , gris-brunfltre , plus foncé en dessus qu'en dessous, une queue courte, cinq pouces et demi de longueur totale sur un pied neuf pouces d'envergure. Elle habite le Sé- négal et l'Egypte. LA ROUSSETTE DE DONIX. Pteropus pselaphon P). C'est pendant une relâche de la frégate ihe Bios- som que M. Lay eut occasion d'observer cette rous- sette, qui e.it extrêmement commune dans l'iie de Ronin. Elle paroit former une espèce bien caracté- risée par la teinte uniforme de son pelage , et par ses proportions et la longueur de ses dents. La déiiomi- ■ nation depstla^thon lui a été donnée pour exprimer que c'est plutôt par l'odorat que par la vue que cet animal se conduit pendant le jour. Les ailes membianeuses sont d'un beau noir dans l'état de vie, et la membrane interlémorule est très étroite sur les parties postérieures des membres, et rudimentaire au coccix qui ne s'allonge point en queue. Les poils du dos sont doux et couchés, et ceux du cou, de la tête et des épaules sont frisotés ou re- coquiilés: tous sont d'un brun noirâtre, entremêlés de quelques longs poils grisâtres, et ces derniers, plus nombreux là où les poils sont frisés, donnent aux épaules, au cou et â la tête, de même qu'aux parties inférieures du corps, une teinte voisine de la ferrugineuse. JMuis cette couleur ocreuse est surtout prononcée au coccix et sur le pourtour de i'anus. Le corps avoil de longueur totale, du bout du museau à la membrane inierfémurale, neuf pouces et demi sur deux pieds cinq pouces d'envergure. Celleroussette se nourrit principalement des fruits de sapola et pendanus, dont elle suce le jus et re- jette les parties tilamenleuses. LA ROUSSETTE A FACE NOIRE. Pteropus yhaiopti^). Cette espèce, peut-être la véritable chauve-souris (') Temm., Monog. ; Pt. œgyptiacus. GeofT., Ann. du Uus., t. XV, p. 97, Uesin., Maiiim. , p. 111 ; Geulfroy , Muiuiii. de l'Ë^ypte , pi. 3 , Og. 2. (>) Tradescanl Lay, Zool. juurn., uoXVI, p.457iOb- serv. on a «pecles u( pteropus troin fionin) Utillcliu de l'érussac , t. \IX, p. 346. i?) Tcinni., M(iiiug., p. 178. d'Edivards, a le pelage long, grossier, Irèjfonnif un peu frisé partout; le museau , la gorge, hioinj 1 le lourdes yeux, d'un noir profond; le reste debl tête, les côtés du cou, la nuque et les épaules, d'gl jaune de paille; la poiirine d'un roux doré très riff les autres parties inférieures, à poils dedeuscoi^ leurs, brun à la base, et d'un jaune clair à lu poinK,! Sa longueur totale est de dix pouces. Elle habit | Madagascar. LA ROUSSETTE KALOU. Pteropus jmaniciis P). A été d'abord indiquée par M. Geoiïroy, qi considéroit comme une simple variété de IViiu elle en diil'ère, suivant M. Desmarest, parlacoiileirl de son cou qui est d'un roux enfumé, et parsatiiliel plus considérable encore. Le squelette d'un irèsTidf individu a une envergure de cinq pieds deux pouceil Dans ces derniers temps, M. Temniinckcslrevenl à l'opinion d'abord émise par M. Geon'roy,el,ilaiii sa Monographie des roussettes, il réunit lep/rrojwl javanicus au pteropus edul s. Le kalou quiliaÉl Java, comme son nom spécifique l'indique, ofitl aussi de très grands rapports avec rédule;etceo'(jll qu'avec doute qu'on doit l'admettre comme cs|iète.[ LA ROUSSETTE MASQUEE. Pteropus personatus ('}. La tête est peinte d'une manière tranchée de blaotl pur et de brun -, Ua blanc très éclatant couvreeii-| core tout le chanfrein , et s'étend jusqu'au-drl yeux. Les joues, le bord des lèvres et le menton soUl aussi d'un bUnc frais; une large zone brune countl la gorge, et envoie des prolongements au-dessusiiaj yeux. Le sommet de la tête, l'occiput, tout leMJ et une partie de la poitrine, le ventre et lesIliK'' ont les" poils cotonneux , colorés de brun à ieurb«,| et d'une teinte Isabelle à leur pointe. Sa long««l totale est de six pouces six lignes. Cette espècefrl marquablea été découverte à Ternale,pariew»j geur hollandois Reinwardt. LA ROUSSETTE PALE. Pteropus palUdns ('). Cette espèce est caractérisée ainsi qu'il suit p»j (>) Desmarest, Mamm , p. 109: Horsf., Zool. f«s*J chcs : pteropus edulis , Temm., Monog., p- 1'^ (>) Temm., Monog., p. 189. I (') Temm , Monog., p. 184é DES MAMMIFERES. 305 i îemminck. Le pelage est très court, mélangé ! poils bruns, gris et blanchâtres. La nuque, les lauics, et un collier qui entoure la poitrine, sont puï. Le dos est couvert de poils couchés d'un brun pie. La tête, la gorge, le ventre et les flancs sont fun brun couleur de feuille njorte. La membrane Lailcsest brun-pâle. Elle a de longueur totale sept Lucessix lignes, et habite Banda, où elle est très tmmune. LA ROUSSETTE GRISE. Pteropus griseus ('). I Celle espèce, dont la longueur totale est de six iucesel demi, se distingue par sa tête et son cou lun roux clair, et le reste de son pelage d'un gris V'remenlroussâlrc, qui, sur le dos, passe presque la couleur lie de vin. Elle habile Timor, où elle a i découverte par MM. Véron et Lesueur. LA ROUSSETTE PAILLEE. Pteropus stramineus (*). jSe distingue facilement par son pelage d'un jaune I paille. Sa longueur totale est de sept pouces , et envergure d'un peu plus de deux pieds. Sa «lie ne paroit à l'extérieur que sous la forme d'un jtit tubercule. Elle habite Timor. LA ROUSSETTE AMPLEXICAUDE. Pttropm ampîejcicaudalus P). e dislingue facilement par sa queue égale en lon- brà la cuisse, et enveloppée seulement à son line par la membrane inierfémorale. Son pelage N'unroux clair sur le dos et la croupe, et d'un incroussàtre sur le cou, la télé et les parties infé- pires. Sa longueur totale est de quatre pouces et Wou cinq pouces, et son envergure de quinze pron. Elle a été découverte à Timor, par Péron 'Xesucur, et se trouve aussi, suivant Temminck, hboine, Java et Sumatra. |lGeorr.st.-HII.,Ann. du Mus., t. XV, pi. 6:Temm., |ll,p.i87. Geoff. SL-Hll., Ann. du Mus., t. XV, p. 95 ; Temm., |vOt i cenfr si-Hii., Aan. du MUS., t. XV, pi. 4 ; Temm., ■Il), p. 200. LA ROUSSETTE EDULE. Pteropus edulls ('). Est l'une des plus grandes espèces du genre. Les individus bien adultes ont jusqu'à quinze pouces de longueur du bout du museau à la membrane inter- fémorale, et quatre pieds dix pouces d'envergure. Le pelage est généralement noir ou noirâtre. La partie postérieure du corps et des épaules ailtcte une nuance qui tire sur le roux, et les poils du dos sont ras, luisants et couchés. La roussette édulc a été nommée ainsi parce que sa chair blanche, délicate et très tendre est regardée par les Timoriens comme un mets exquis. Elle vit aux Moinques, et princi- palement dans la grande île de Timor , de même qu'à Sumatra et à Java. C'est le skalong ou ka- luang des Malais. LA ROUSSETTE KERAUDREN. Pleiopus Keraudrcn (^). Cette espèce habile les îles Mariannes, où l'ont découverte MM. Quoy et Gaimard. Elle a l'occiput, le col , les épaules et le haut de la poitrine d'un jaune pâle, et le reste du corps brunâtre. Sa lon- gueur totiile est de sept à huit pouces. Aux Mariannes, celte roussette est nommée fa- nihi , et malgré son odeur forte, les habitants re- cherchent sa chair. LesCarolins la connoissent sous le nom de poë, et les habitants d'Oualan , sous ce- lui de kdi. La femelle ne fait qu'un petit qui se cramponne au ventre de sa mère, même dans le vol , et qui ne l'iibandonne que lorsqu'il a assez de force pour prendre seul sa nourriture. LA ROUSSETTE DE TONGA. Pteropus tonganus (*). Celte roussette, que les habitants des île des Amis nomment péka, a les plus grands rapports avec la (■) Péron et Lesueur, Geofr. St.IIil., Ann. du Mus., t. XV, p. 92 ; pteropus javanicus ^ Horsf. , Zool. , n's.; canis volons tcrnatanus orientalis , Seba , pi. 57 ; Temm. , Monog , p. 172. (») Pteropus . corpore et alis subnigris ; collo . sca- pulis. parteque posteriore capitis flavis ; auriculis le- vibus; cauUd nullâ : Quoy et Gaim., L'ranic, pi. 3 , p. 51. (î) Pteropus, corpore suprdnigro : collo. parteque, posteriore capitis rufis ; abdomine nigricante ; tneiu- brani» brunnet't. Varietas: corpore tolo suijalbido; abdomine rufescente ; uitguibus et auriculis albis ; Quoy et Gaim. , Astrol. pi. 8 , 1. 1 , p. 71. 5!) I I li': 306 HISTOIRE NATURELLE I ', il m roussette këraudren des liesMariannes, bien qu'elle soit moins forte de tuille. Sou collier fauve ne fait pai; up. tour complet en avant comme chez celle-ci. Le ventre a une teinte brune -rougcâtre plus uni- forme et sans mélange de poils blanchâtres. Le der- rière de la tête , depuis le col jusqu'aux épaules , est d'un roux ardent qui se dessine en demi-collier. Les joues et le museau sont d'un roux très sombre tirant au noir sur le milieu de la tête. Le dos est presque noir ; le ventre et la gorge sont d'un brun foncé avec quelques légers refleis roiigefttres. Le poil de la partie postérieure du corps est long, épais, très fourni et soyeux, celui de la nuque est légère- ment feutré , et sur le ventre il est grossier et lai- neux. Les oreilles sont médiocres et pointues , d'un beau noir ainsi que le museau. MM. Quoy et Gai- mard en décrivent une variété blanchâtre, ayant du roux-clair sur le ventre , les oreilles et les membra^ nés d'un blanc sale. Cette roussette de Tonga est longue de six pouces sur deux pieds d'envergure. Elle vit par essaims de centaines d'individus sur les casuarinas de Tonga- Tabou. LA ROUSSETTE DE VANIKORO. Pteropus vanikorenalB ('). Cette espèce se rapproche encore de la roussette kéraudren dont elle a la taille ; mais elle en diffère au premier aspect par son museau plus court. Son pelage est plus clair, moins soyeux; sa télé est moins noire, et son manteau , d'un roux fauve , des- cend plus bas sur le dos. Sa tête est grosse, son front bombé , le museau épais et cylindrique , les oreilles longues , noires et pointues- La face est brun-roussâtre. L'occiput, le col et les épaules d'un roux jaunâtre, et le dos d'un brun mêlé de gris. Le col en devant est brun-roux. Le ventre est brun avec des reflets rovigeâtres. Sa longueur totale est de neuf pouces sur deux pieds sept pouces d'enver- gure. Les habitants de l'ile de Vanikoro connoissent cette roussette sous le nom de leguébé. LA ROUSSEITE DE MANILLE. Pteropus jubatUB {^), Cette roussette a été o'jservée par le docteur Esclischoliz, & Manille lâos l'ilç de Luçon. Elle {') Pteropus, capite crasso, elevato ; rostro brevi ; parte posttriori capitis, eoUo, humeritque fulvU ; guld rufeseente i ali$. dorto, qbdomineque brunnti$f guoy et Gaim. , Aslrol. pi. 0, 1. 1 , p. 77. (>) Ëschschollz, Zoologlsçher , allas 4< çah., pi. ^6. paroit avoir bpaucoup de rapport avec l'cdulii.Snl pelage est généralement fauve-brunâire.l'occiMl et le col en arrière exceptés , qui sont d'un iaial assez vif. Les oreillps amples ont leur sommeii-l rondi. Les incisives inférieures sont trèscouriei«| bilobées. LA ROUSSETTE LAINEUSE. Pteropus dasymallu» ('). Sa face, le sommet de la tête, les joues, la; et la région des oreilles, sont bruns. La ntiqueetiil col, d'un blanc jaunâtre, et le reste du corpstl'ul brun foncé. Le pelage est généralement long ell»l neux, et la longueur totale du corps est d'an pal plus de huit pouces. Cette espèce a été découTtitl au Japon par le Holiandois Siebold, on ryooiuil sobaosiki. Elle dévaste les jardins elles plaoï-| fions. LA ROUSSETTE A TÊTE CENDRÉE, Pteropus poliocephalus (»J. C'est une espèce bien voisine de larougeitepanl coloration. Le dessus de la télé, les joues dlil gorge sont d'un cendré foncé, mêlé de queliinl poils noirs. La nuque, les épaules et une partieèl devant du col , sont d'un brun marron-roussiinJ et le reste du corps est d'un gris dont la tm\ présente quelques différences suivant les direnal régions du corps. Cette espèce , l'une des plus^l des du genre, a près d'un pied de longueur loUle,| et son envergure est de trois pieds trois pouces, bl roussette h tête cendrée paroit être l'une des espèntl les plus intéressantes du genre, h cause de latfl gion où elle a été découverte. Elle habile la m velle-Holiande d'où un assez grand nombre d'it'l dividus ont été rapportés par plusieurs voy3;(in| et particulièrement par le docteur Busseuil. LA ROUSSETTE HOTTENTOTE ('j Vit aux alentours de la ville du Cap. Sonpil composé de poils ras , gris à la tuse, bruns tU pointe , est uniformément gris en detiious, Corpore futco, occipHe nuchaque fiaiii:ii'"^l magnis apice rotundatis ; patagio adrocci/p*"! ttrrupto; dentibut incitivis inferioributbnvii»"''^ bilobis ; dente molari spurio suprà nullo. (•) TemiQ. , Uoiiog., p. 180, pi. 10. (») Temm.. Monog. , p. 179,I-essoD,Vojigi*" Thétis , pi. 42. .. W Pteropu$hottentotu$, Temin.,SmuU,CiM^*l DES MAMMIFÈRES. 807 LES ACÉRODONSC). I Les acérodons appartiennent i la famille des rous- ittes. Le caractère de la dentition, chez les espèces bcieDi:emenl connues, est de présenter aux deux ^choiras, des molaires allongées à double colline, inj tubercules, molaires dont l'usure est si facile, Le presque toujours leur couronne est rase, quel W soit l'âge de l'Indirldu. Une roussette fait exception h quelques uns de ces Iractôres généraux ; c'est celle rapportée de Vani- Iro par MM Quoy et Gaimard. Ses molaires ne [nt point usées, et celles de sa mâchoire supérieure ht des collinesù tubercules. La colline interne a son Ibercule en avant, et l'externe a le sien en arrière; ideux tubercules sont aigus, mais peu dévelop> iMalgré cette différence, cette roussette offre plu- ^urs des caractères communs à toute la famille : ^voirdes molaires étroites transversalement, c'est- direaiiongées d'avant en arrière, et de n'avoiràces olaires que deux collines. JLa roussette dont M. Jourdan fait le type de son \m Accrodon , et qui habite l'ile Luçon ainsi que i petites îles voisines, diffère de toutes les autres ussetles, parce que ses molaires sont larges trans- irsalement, presque carrées, et que celles de la [ichoire inférieure ont trois collines. Ces molaires, nme dans la roussette de Yanicoro , ne s'usent tint, et, comme dans la même roussette, celles de I mâchoire supérieure ont une colline interne tu- tuleuse ; mais les tubercules paroissent moins ciivores. Chez des sujets de différents âges, elles itoienl point usées. LES PACHYSOMESn. ' Pachyscma. \ • lespachysomes sont des chauves-souris frugivores Ipctile taille, ayant des formes trapues, une tête Vie et volumineuse, et par suite un système den- te restreint ; car si les roussettes ont trente-quatre pis, leurs maxillaires n'en présentent que trente. purs mœurs, leurs habitudes et le pays où on j rencontre n'offrent point de différence avec les (issctlcs. Mcerodon, Jonrdan, Hermès, no 92, pi. 156. f; Pachyfoma. Geoff. 8l-Hil., Leçons siénog., p. 26 mytoma. corps massif, épais ); pteropus. Auct. ,!?-,'':>.■ .'! » LE PACHYSOME MELANOCEPHALE. PaehyMoma melanocephalum (*)• Cette espèce, complètement dépourvue de queue, n'a que deux pouces dix lignes de longueur totale , sur onze pouces d'envergure. Son pelage est formé de poils de deu^ couleurs , à base blanc jaunâtre , et ù sommet cendré noirâtre. La nuque , le sommet de la tête et le museau sont noirs; les parties infé- rieures sont d'un blanc jaunâtre. Sur les côtés, des poils divergents semblent partir d'un appareil glan- duleux qu'ils recouvrent et d'oil suinte une humeur odorante. Ce pachysome habite, dans l'ile de Java , le dis- trict de Bantam , où il porte le nom hollandois de Batoeauwel, LE PACHYSOME MAMMILEYRE. Pachysoma titthœcheilvs (>). Cette espèce, assez semblable ù la roussette à oreilles frangées, par sa taille, par le liseré blanc qui borde ses oreilles, s'en rapproche également par ses couleurs, comme le prouvent les particularités suivantes : les régions supérieures sont d'un brun nuancé d'olivâtre chez les femelles , de roussâtre chez les mâles. Le ventre est gris dans les deux sexes. Les côtés du col sont roux-olivâtre chez les femelles, rgussâlres chez les mâles. Le ventre est gris dans les deux sexes. Le devant du col . la nuque et les parties latérales de la poitrine sont d'une belle teinte rousse dans le sexe masculin. La longueur totale du corps est de cinq pouces , et l'envergure d'un pied et demi. La queue , très grêle, est longue de sept lignes. Cette espèce habite Java et Sumatra; on la dit aussi , mais sans doute à tort, de la Cochin- chinc et de Siam. LE PACHYSOME DE DIARD. Pachysoma Diardii (^j. Se distingue facilement par son pelage composé de poils très courts, bruns sur la télé, le dos et les {') Isid. Geoff 8t-Hil., Dict. class , t XIV, p. 704: pte- ropus melanncephalus, Temm., Monog., p 190, pi. 12. (•)Isid. tieoff. St.-HII., Dict. class., t. XIV, p. 704, pteropus titthœcheilut. Tvmm., Monug., pi. 15, flg. 17: p 198 ; Fisher, Synops., p. 78. 0) Ibid., p. 705. Fishcr, Synop., p. 78. 1 \i -. 1 • 1^ i i ^ |:n[|i t ■ 1 ! : , \ r. 1 ;■; ;: j 1 '': i h t i I» 1^ 308 HISTOIRE NATURF.TJ.R I M. > jjj ih •^ m '.U > ■Mi . liras; grijt autour du cou et sur le milieu du ventre; d'un brun grisâtre sur les flancs. Sa longueur totale est de quatre pouces et demi , et son envergure d'un peu plus d'un pied et demi. Sa queue, assez longue, dépossède sept ou huit lignes la membrane inlerfc- inorole. Cette espèce a été découverte h Sumatra par ^M. Diard et Duvauccl. Lli PACHYSOME DE DUVAUCEL. Pachysoma Duvaucelii (*). A été également découvert h Sumatra par MM. Diard et Duvaucel. Sa fourrure est d'un fauve brunâtre uniforme. Le pouce de l'aile, fort allongé, est enfermé en grande partie dans celte portion de la membrane de l'aile que quelques auteurs nom- ment, d'après Pallas, membrane pollicaire. La lon- gueur totale du corps est de trois pouces un quart, et la queue , plus courte que dans les espèces pré- cédentes, ne dépasse la membrane interfémorale que de trois lignes. LE PACHYSOME A COURTE QUEUE. Pachysoma brevicaudatum (*}. Cette espèce est très voisine , par son système de coloration et par la disposition des poils du col , du pacbysome mammilèvre; mais ce qui la distingue au premier aspect , est l'extrême brièveté de sa queue, dépassant à peine d'une demi-ligne la membrane inlerfémoriilc. Le dessus du dos est d'im roux oli- vâtre. Les poils étant d'un brun olivâtre dans presque toute leur étendue, et roux à la pointe. La face inférieure du corps est grise sur le mi- lieu du ventre; les flancs, la gorge et les côtés du col sont tantôt gris , tantôt d'un roux grisâtre ou môme d'un roux vif. L'individu quia présenté cette dernière couleur sur les côtés du cou éloit mâle. Les oreilles sont entourées d'un liseré blanc. La lon- gueur totale du pacbysome à courte queue est de quatre pouces, et son envergure est d'un peu plus d'un pied. Cette espèce habite, comme les précéden- tes, l'ile de Sumatra, où elle a été découverte par MM. Diard et Duvauccl, et paroit aussi se trouver sur le continent de l'Inde. (>) Isid. GeofT. St-IIil.,Dict. classiq. d'Hist. nat., t. XIV, p. 705 ; Fislier.Syiiop., p. 78. (') Isid. Geoff.St-llil., DIct. classiq. d'Hist. nat .t.XIV, p. 705 ; Ann. Se. nrt., t. XV, p. 204 : pteraupu$ brevi- caudattut. Fisher, Synop., p. 78. LES CYNOPTERES. lynopterus ('). Sont des roussettes qui ontquatre incisiveteldni | fausses molaires en rudiment à chaque mAchoiit, mais qui , avec le système dentaire des vraies rois^ 1 settes , sont privées des dernières molaires. \m mâchoires raccourcies donnent à la lètt la forme lii celle des céphalotes. Ce petitgenreest d'aill(un| ..ssez vaguement précisé , et rentre dans piusiem | des caractères donnés aux pachysomes. 11 ne cou- 1 prend qu'une espèce du Bengale. Le cynoptère à oreilles bordées ( cynoptmtêB- 1 g'natus (^), de taille plus petite que la roussette» plexicaude (^), et s'en distingue par sa queue ipriie apparente hors de la membrane interfémorale.pil le liseré blanc que l'on remarque autour desesoiâl les, et par son pelage qui est d'un gris clair al dessous, et d'un gris roussâtre en dessus. Elleitl bien caractérisée comme espèce , et vit sur lecoé[ nent de l'Inde , au Bengale. LES MACROGLOSSES. Macroglossus {*). Se distinguent de toutes les roussettes, elnÉel des autres chauves-souris par rallongement eilrÉrj du museau , qui prend la forme d'un cylindr assez analogue à celui des fourmilliers. Sa liii{i| est très longue et pareil extensible sans papille),'! ses dents sont toutes remarquables par leur ro^l rite et leur petitesse, et par divers inlervalles(ii)il9J séparent. Quant à leur nombre, il est leniéinei|(| celui des roussettes. On ne connoit qu'une espèce de ce genre, leU'l croglosse kiodote(*), nommé ioico-flss» par lest j vanois. Cet animal vit dans les grandes ilesiitl>| Sonde, et a de longueur totale trois pouces eiMl sur dix pouces d'envergure. Son pelage est rool clair, passant au fauve sous le corps qui n'a poim*! qneue. Il dévaste les vergers et les p!aniaiioiis,ilj recherche principalement les fruits des Eup» ' {') Fr. Cuv. : pteropus, Auct. (•) Pteropus marginatus. Gcoff. ■ (3) Geoff. St.-Hil., Ann du Mus., t. XV, p. 9WM Temm., MonoR., pi. 14, p. 202; Type du genre Cn»l TKREjFr.Cuvier, dents, p. 39. ' (4, Fr. envier, de.» Denli : pteropui. Auct. . (5) Pteropus minimus. Geoff., Ann. du "'"''' '1 p. 97 : pteropus rostratits. Horsf., Zool. resfjrcuwj dote, Fr. Cuvier. l"liger,Prod.:cep/l l'-acéplulote.Burf. [<"«. «eoff.. Ann. [''*".Desm.,Mamm r'S('ic.,|ii.p|., ITodrome de Siom DES MAMMIFÈRES, n 309 Ueure, pendant le jour, suspendu aux brandies L arbres, et ne va que pendant lu nuit quêter su nurrilure. LES HARPIES. Harpyai*) I Illiger a créé le genre harpya pour recevoir la liauve-souris nommée par BufTon eéphalote ('^) qui I privée complètement d'incisives à la mflclioire Iférieure, et qui n'en a que deux à la supérieure. reste, tous les autres caractères des roussettes Lnvicnnent aux harpies; cependant celles-ci ont Index des pieds armé d'un ongle. Le type de ce nreesllacéphalote, qui vitaux Moluques, 5 pelage jinx et peu serré, d'un gris cendré, plus clair sur [télé et au voisinage des ailes, et blanclifltrc en «sous. Sa longueur totale est de trois pouces et |mi, et son envergure de quatorze pouces. La eue, placée sous la membrane interfémorale, la |passe d'un demi- pouce environ : aucune autre aure-souris frugivore n'a celte partie aussi lon- ^e, proportion gardée par rapport aux dimensions I corps. IM. Rafinesquc a décrit sous le nom de cepha- |fsten«o//s(î)une chauve-souris de la Sicile, qui rapproche des harpies. Elle n*a, en effet, que ux incisives à la mâchoire supérieure , et aucune l'inrérieure. Son museau est lisse , ses oreilles plus Igues que la tête sont privées d'oreillons; le pelage jen entier gris-brun. Si l'existence de cette espèce jccnfirine, elle sera d'un haut intérêt par rapport I zoographie. LES HYPODERMES OU VRAIES CÉPHALOTES. Hypoderma; cephalotcs {*). les hypodermes sont assez nettement caractérisés lia privation d'un ongle au doigt indicateur de le, car ce doigt , composé de quatre phalanges, I ainsi dénudé au sommet. Les ailes ne naissent I Illiger, Prod. : eephalotes. Gcoff. |IJCéph«lote, Buff.,Suppl., t. III, pi. 52 : eephalotes !««, tieoff., Ann. du Mus , t. XV, p. i07 : harpia f a<", Desm., Mamm., p. 1 1 3 .vetperUlio eephalotes. f*.S|'ic.,III,p|.i,p,to. IProdrome de Siomologie;Desm., Mamm., p. 113 poderma. Geoff., Leçons sténog.: eephalotes, pas non plus d«} parties latérales du corps, ainsi que cela a lieu chez toutes les chauves-souris frugi- vores ou insectivores ; mais on les voit partir, au contraire, de la ligne médiane qui traverse longitu-. dinalement la face dorsale; de sorte que le corps, au lieu d'être entre les ailes, se trouve immédiate- ment suspendu à leur point de jonction ou recouvert par elles comme par un manteau (d'où le nom d'hy- poderma). Enfin, les maxillaires n'ont chacun que deux in^ cisives dans l'âge adulte , tandis que ces dents sont, comme chez les roussettes, au nombre de quatre chez les jeunes individus. L'hypoderme de Pérou (') ressemble beoucoup à la roussette paillée pur les couleurs de son pelage ('), dont il se rapproche aussi & plusieurs égards par ses formes. Il est généralement d'un fauve roussAtre, qui, sur la tête, la nuque et le cou, passe au brun. La portion du dos qui est recouverte par la mem- brane alaire est de même couleur que les autres ré- gions du corps. La longueur totale est de six pouces et demi , cl l'envergure de deux pieds environ. La queue, longue de neuf lignes, est enveloppée, dans son premier tiers, par la membrane interfémorale , ou plutôt donne insertion h celte membrane par sa face supérieure. Cette chauve-souris, si remaniuable par son organisation, a été découverte parM.M.Péron et Lesueur dans l'ilc de Timor. Ses mœurs sont in- connues. MM. Quoy et Gaimard ont ajouté & ce genre une espèce qu'ils nomment hy^oderme dits moluques (hypoderma moluccense ('), et qui a de grands rop- ports avec la précédente. Elle ne s'en distingue en effet que par une taille plus forte, des oreilles plus longuqs, plus pointues et un pelage plus fortement teinté en brun. Le museau est aussi plus allongé. Le corps des hypodermes est moins uniformément cylindrique que celui des roussettes , car de large qu'il est par le haut, il s'amincit rapidement vers le bas. La tête est brun clair plus fonré entre les oreilles et sur le museau ; celles-ci en partie nues et plissées sont brunes. I es poils du cou et des épaules sont doux, longs, teintés de gris-roussâtre. Le cou, la poi- trine et le ventre, de même que les extrémités, sont grisâtres. Les mlhbranes sont brun-marron , et les doigts, comme leurs ongles, sont blanchâtres. Cet hypoderme avoiideux pieds six pouces d'envergure. (') Hypoderma Peronii.ïf.Gcon. St.-nil.,Dict. class., t. XIV, p 708 : eephalotes Peronii. Geoff. Ann. ilu Mus., t. XV, p. 104. (») I.e jeune : Geoff. Sl-Hi! , Ann. du Mus., t. XV, p. 99. (3) H. ; eapite elongato ; auribus longis. acutis ; eollo suprâ ethumeris griseis; corporn infrâ subfulvof alit desnper brunneis; unguibus albidis: Q. et G. (Astrol.» p. 11}. ZooL.part. l,p. 86. -i^ . « ► /. 310 HISTOIRE NATURELLE ■ • 4 Il h^biKJ'nic d'Amboine, ob il vit de fruiu qu'il otange avec avidité. LES VESPERTILIONS. Ve$pertilio(t) Les chauves-souris, auxquelles est réservé dans un sens plus restreint le nom primitif de vespertilion, sont reconnoissables à leur système dentaire, présen- tant quatre incisives supérieures pointues et sépa- rées par paires rapprochées des canines, les deux in- termaxiildires n'étant point réunies sur la ligne mé- diane. Leurs narines en g renversé s'ouvre sur les côtés d'un mufle- Leur bouche est grande et sans abajoues; les oreilles, de forme variable , sont dis- tantes entre elles d'une manière notable, mais leur oreillon est ou anguleux, ou subulé, oj taillé en croissant. Les ailes sont amples, et la membrane in- terfémorale enveloppe la totalité de la queue qui est allongée. Les vespertilions sont répandus dans toutes les part'es du monde où leurs habitudes crt^pusculaires ■ont bien connues. Ils recherchent les insectes et même les petits animaux. Les espèces décrites par Biiflbn sont, les vesper- tilions murin (F. murinus, L.) -, nodule (F. noctula , L.), sérotine (F. serotinus, L.}; pipistrelle (F. fiipis- trellug, L. ); kirivoula (F. pictus, L ) ; de Gcylan , marmotte volante (F. nigrita, L.); du Sénégal et la grande sérotine de la Guyane (F. maximus, GeoiT., oa V.nasutus.Sayi). ..y,. LE VESPERTILION DE BECHSTEIN.] , ; ' (, Vegpertilio Bechsteinii ('). Cette chauve-souris a des rapports avec le vesper- tilion murin. Sa face nue est parsemée de petits poils roides. Son museau est conique, allongé; les oreilles longues, sont minces et étroites, et l'oreillon est falciforme. La face est hérissée de glandes séba- cées linguiformes. Son pelage est §ris roux ou fauve en dessus, blanc en dessous. Sa longueur totale est de deux pouces deux lignes sur onze pouces d'enver- gure. Elle se tient dans les arbres creux des forêts de la Thuringe , et ne fréquente point les édirices. (') Vespertilio. Linné (ce nom générique, donné au- trefois à toutes les chauves souris, a été réservé aujour- d'tiuià un certain nombre d'entre elles): vespertilio, Fr. Cuv. ; Geoff. (•) Leisler, Kubl , Death. Fled., pi 22 ; Desm., Uaoïm., e8p.201. ,K>^r ;^.r '"'•:,';.: ; 1 Les femelles se réunissent pour vivre «n{M>mhl«(K| qu'elles sont fécondées. Elles se choisissent un ino d'où elles ne laissent approcher aucun mâle. Eiin ne produisent qu'un petit h la fois. I LE VESPERTILION DE NAnERER. Vespertilio Nattereri (']. j A des oreilles ovalaires, élargies, plus longw que la léle qui est petite. Le nez est large, ei la ram, le tour des yeux excepté, est couverte de poils lii. neux et de quelques soies allongées. L'oreillomlil couleur jaune ou lancéolé, le pelage d'un gris fauTiI en dessus, blanc en dessous. Les membranes aliinl ■ont d'un gris de suie, l'inlerfémorale a 80olMii| dentelé. Le corps a de longueur totale un poinl onze lignes sur neuf pouces six lignes d'envergml Cet animal est rare à Vienne, où Kubl l'aobsenil le premier. LE VESPERTILION ROUSSATRE. Yeêpertilio rufescens (»). Ses oreilles sont courtes, réniformes,!! poilic Le dessus du corps est grisâtre, couleurderouiiltd dessus, gris en dessous. Les ailes sont remarquibl ment étroites ; la queue dépasse la membrane inie fémorale de deux lignes et demie. Son enverguree de seize pouces six lignes. L'individu, type de ( description, étoit femelle, et avoitété tué dans ii vieille tour de la ville de léna. LE VESPERTILION FAUX MIRIN. Vespertilio suimurimis {'). Ses oreilles sont excessivement courtes, Sta^ larges donnent jusqu'à dix-sept on dix-huit poiK d'envergure. Le pelage sur le corps est hrnnfoo tirant un peu au brun-grisûtre , pour s'affoiblirj dessous et afTecter une teinte blanchâtre. Le nu les oreilles et les membrmes sont d'un gris i sale. Son système dentaire présente quelques ?«j cularités. La canine supérieure n'a pasd'arèlea quée en arrière, de sorte que la dent qui lawilj libre. Les deux mâchelicrcs inférieures sont I et très aigutis. Cette chauve-souris est très raf«| (') Kahl . ibid., pi. 23 ; Desm., esp. 202. (•) Brehm; Isis., 1829. cah. 6, p 640; Bullel F* sac, t. XXIII, p. 115. (ï, Brehm, Ornls, 1827, p. 17 ; Ballet. Féru»,! i p. 250. ^ ses oreilles courti Jfis,ieiniés de rouille F* pouces et demi ( P de l'Allemagne e focWa. dont elle di/ P forte elles teintes b \ DUS MAMMIFERES. 311 Lllenitgne; elle se lient sur les arbres à fruits, et iTient parfois dans les maisons pendant la nuit. lE VESPERTILION DE WIED. Veipertilio Wiedii (•). Cette chanve-souris, assez rare en Allemagne, et lédiéeau prince de Wied-Neuwied , voyageur bien jnnu, » les oreilles fort petites, la queue dépassant edeux lignes et demie la membrane interfémorale. salles sont médiocrement élargies , et donnent de [uinze à seiie pouces d'envergure. Elles sont grises- loirâires.de même que les oreilles et le museau. Le Llige formé de poils longs et doux est gris-brun en kssui, eigris cloir en dessous. Ses mœurs sont à peu I celles du Y. murinuê ou de la ciiauve-souris noiune. LE VESPERTILION D'OKEN. Ve$pertilio Okenii {^). [a de petites oreilles, de grandes dents, une queue lissant la membrane inierfémorale de trois lignes; Bb'ies médiocrement larges; un pelage formé de klsdo.:x, minces, noir-brun sur le dos, gris-terreux lus le ventre. Son '■nvergure est de quinze à seize «s.Ceite espèce se tient dans le creux des arbres, I Allemagne. |IE VESPERTILION FERRUGINEUX, Veipertilio feirugineus{^) ses oreilles courtes et réniformcs, des poils fcrts, teintés de rouille, des ailes étroites, donnant pre pouces et demi d'et^rergure. Cette chauve- Vis de l'Allemagne est rare , et fort voisine du Poc/tt!a.dont elle diffère par une taille de moitié > forte et les teintes plus claires de son pelage. LE VESPERTILION DE SCHINZ. Vespertilio Schinzii {*). «le chauve-souris, également d'Allemagnt , et |rréqueote les lieux habités sous les toitures des [Jehni,0rnis, 1827, p. 17 ; Ballet. Féruss., t. XIV, l'diin, ibid. maisons, a les oreillea longues de six lignes, plus courtes que la télé, l'oreillon lancéolé et la queue dépassant un peu la membrane inierfémorale. Ses ailes sont larges et donnent une envergure de neuf h dix pouces. Son pelage se compose de poils longs, mollets, d'un noir fauve sur le dos, d'un brunfttre cendré ou même blanch&tre sur le ventre. LE VESPERTILION DE LEISLER. 7e«pertilio Leiêleri ('). Est long de trois pouces neuf lignes sur onze d'en- vergure. Sa tète est plate et brève, et le nez est élargi avec des narines lunulées. Le front est très voîu et la face est couverte de verrues jaunâtres. Les oreilles, qui sont ovales triangulaires, sont courtes et leuroreillonestobarrondi au sommet. Les poils longs et serrés sont de deux couleurs, d'un marron vif à la pointe, et d'un brun foncé à leur base. Le dessous du corps pareil gris-brun. Les jeunes sont encore plus foncés en couleur que les adultes. La queue dépasse à peine la membrane interfémorale. Celte chauve- souris habile l'Allemagne, et vit en troupes dans les bois et les cavernes. LE VESPERTILION DE SCREIBERS. Yesperlilio Screbersii ('). N'a de longueur totale que deux pouces sept li- gnes sur dix à onze pouces d'envergure. Ses oreilles, plus courtes que la tête, sont larges, triangulaires, arrondies aux angles , avec une bordure de poils ea dedans. Leur oreillonest de forme lancéolée, et se recourbe intérieurement vers la pointe. Le pelage est d'un gris cendré, plus pftle en dessous ou même souvent mêlé de blanc jaunfltre. Cette espèce se tient dans les cavernes, dans les montagnes, au sud-est du Bannat. LE VESPERTILION DISCOLORE. Yespertilio discolor (';. A le front très velu , un museau large et renflé, les oreilles courtes, ovalaires et recourbées en dehors, avec un lobe saillant en dedans et des oreillons (') Kuhl, Desm., esp. 206. Vetp. dasyearpçt.Liis- 1er, Hs. (•) Natterer ; Kulta; Desm., Mamm., esp. 207. - (i)Natterer;Kulb, Deut. Fled, pi. 25, p. 2; Desm., esp. 208. ' il i ■ ; H' ' Il IH ir : ,fl • ;ii;' 1i! 312 HISTOIRE ISATUKELLE '» i. j II |f f il f presque aussi larges en haut qu'en Imis , et complè- tement nus. Les poils soyeux du dos sont bruns, excepté leur pointe qui est blanche. Le corps sur les parties inférieures est d'un blanc Mile. Cette espèce, rare dans le midi de l'Allemagne, qu'elle semble habiter exclusivement, fréquente les habitations des hunii .^ et jamais les arbres. Elle est crépusculaire et apparoit en même temps que la noctule. M. Glogc illl' ne qu'elle diirëre de la ktq- tine par ses mœui4;car, au lieu de voler tard et dans la nuit, elle se montre trente minutes après le cou- cher du soleil. * LE VESPERTILION PYGMEE. Vespertilio py^mœus (*). Cette petite chauvp-souris a de longueur totale un pouce deux lignes sur cinq pouces quatre lignes d'en- vergure. Elle se rapproche de la pipistrelle, mais sa tète est élevée, son museau court, obtus; ses oreilles sont plus courtes que la tétc, larges & leur naissance, obtuses et arrondies à leur sommet. Leur oreillon est linéaire et simple. Le pelage mou et ras est fauve, plus foncé stir la tête, le haut du dos, passant au grisâtre clair en dessous. La queue est tant soit peu libre de la membrane interfémorale qui est fauve. Elle a été observée dans la furet de Dartmoor, en Angleterre. LE VESPERTILION ECHANCRE. Vespertilio emargtnalus (»)1 A de longueur deux pouces sur neuf d'envergure, les oreilles oblongues aussi hautes que la téie, échan- crées sur leur bord extérieur et à oreillon en forme d'alcne. Le pelage est d'un gris roussâtre en dessus, cendré en dessous. La membrane inierfémorale est recouverte de poils blancs à leur sommet. Cette chauve-souris se tient dans les souterrains, et a été rencontrée prèsd'Abbeville.deCharlemont, en France, et de Douvre, en Angleterre. LE VESPERTILION A MOUSTACHES. Vespertilio mystacinus (';. Long d'un pouce sept lignes sur sept à huit pou- ces d'envergure , ce vespertilion a les oreilles plus (■) Leach , Zool. journ., 1825, t. I, p. 559; Bulletin Férus!i.,t.VI,p. 398. (>) Geoff. St.-Hil., Ann. du Mus., t. VIII, p. 198; Desm., Mamm., esp. 210 : F. murinui. LeisUr, Ms. (>) Leisier,Kuhl, Desm., esp. 111. grandes que la léte, oblongues et arrondwiiim sommet, repliées et échancrées sur leur bord r^l terne, et munies d'un oreillon lancéolé. Des miI fins et serrés forment sur la lèvre supérieure «1 sorte de moustache. Pelage d'un brun larédenwl ron en dessus, plus clair chez les femelles, Cnl espèce, rare en Allemagne, vit aussi en An^IrtoR;! mais est très commune dans le nord du Juilail suivant Fabcr. LE VESPERTILION DASYCNÊME. Vespertilio Dasycnemei*), Le mâle a deux pouces dix lignes de longutor»! taie sur huit pobccs deux lignes d'envcrgutr I femelle mesure quatre pouces sur onze poiinsfE-l tre lignes. Cette espèce, qu'on rencontre en Albi gne, est fauve, avec de longs poils blanchiitressitkl membrane interfémorale, sur les doigts des pieiijii| sur les articulations brachiales. Elle se dislin^ueil la précédente avec laquelle on peut la confijiKii| par sa taille, ses dents plus robustes et les stria i^l leuses de la membrane interfémorale. LE VESPERTILION DE KUHl. Vespertilio Kuhliil^}. Ce vespertilion est long d'un pouce huit sur huit pouces huit lignes d'envergure. Sa lèleil large, épaisse ; ses oreilles très simples, presque^ gulaires et sans replis, ont leur oreillon largeeiil tus, et taillé en demi-cercle recourbé en dedans.!^ pelage, composé de poils longs, doux, laioeiiM d'un brun rouge -clair en dessus et entièreiil fauve en dessous. La première moitié delanttl brane interfémorale estjtrès velue. Il habite Tri«l LE VESPERTILION DE DAUBEMO> Vespertilio Dauientomi{^). Cette espèce a quelques rapports avec le JlFJ cinus, dont elle diffère , suivant M. Gloger.'^" gueur est d'un pouce onze lignes sur neuf po««j demi d envergure. Sa tête est petite son f " ' velu est séparé du museau qui est renflé par x"" (')Boié,isls,1825,p. 1200. r.tnyjfflcii""'' Isis, 1823, p. 965; FIsher, Synop..p 106' (•) Nalterer, Desm., Maniin., 212- (») LeIsler.Kuhl, pi. 25, f. 2; Detm., «'i' Isis, t. XI, p. 420. DES MAMMiniRFS. ni:{ If !>■ : lésion. Dm poil» ht«ri«icnt la lèvro supttrieuro , cl .|n„ej verrues recouvrent la face. Ses oreille» sont Ele}, presque ovalaires, légèrpmcnl écliancrées sur bord cxk'rieur, nue», et munies en dedans et en id'un repli pilcu». Les oreillons sont lancéolés, ku et ininoM^MMMge gris-roux en dessus et InchAlre en dePiPra femelle a la taille moin- j cl la coloration plus claire Ce vesperti lion aime Lier la terre ou les eaux stagnantes quand HJgole, \i doute pour mieux saisir le» mouclieronMRnt j nourrit. On le trouve dans le midi de l'îlic- gnc, et très communément h Hanau en Wété- lic. r,E VESPERTILION A COLLIER.. Vesperlilio eollaris{*). i *' ong (le deux pouces et demi sur sept pouces livergure.Ce vespertilion a les oreilles lancéolées- ninécs à oreillon en fer de lance, les poils doux, kle fauve, la face fort velue, un collier très mar- [jaune blancliiltrc, s'eiïaçant sous le menton, les lies supérieures jaune fauve et le dessous du corps llriV 11 a clé observe sur le mont Blanc. LE VKSPERTILION MALAIS. Yesperlilio malayanui>(^), I la tôte des murinoïdes, rorcillc en entonnoir et killon en pétale. Billes les parties du corps sont d'un fauve clair ; liipérieures un peu plus fonci'cs que les infé- pcs; les membranes sont d'un brun clair, et des ^lâches garnissent les côtés du museau. Poiie. Llpii'i. |ueur (lu corps, du bout du museau à rorigine de la queue 1 5 de la queue 1 7 f — envergure 8 » I doit celte espèce aux recherches de feu Alfred bucel. • -- - |lE VESPERTILION DE FRÉDÉRIC. Vesperlilio Frederid{^). • - I peu plus petit que la nodule d'Europe, mais '•fait semblable. h*ner; Scliinz ; Fisher, Syn., p. 106. fr Ciivier, Noiiv. Ann. du Mus., 1. 1 , p. 20. [oclule de Sumatra, Fr. Cuv., Nouv. Ann. du Mus., tant, Llgnti. Longueur du corps, du bout du museau à l'origine de la queue S 3 de la qupuc 1 4 envergure B » • rVst feu Alfred Duvauccl qui a découvert cette espèce. , , . . , LE VESVERTILIGN JAVANAIS. Ve»ptrtitio j(tvanus{^). ■' ' ' A la tétc des noctuloïdes , les oreilles échancn'ci et les oreillons en couteau. Toutes les parties supé- rieures du corps d'un brun uniforme; les parties inférieures blanchâtres. Les poils n'ont ce» couleurs qu'à leur pointe, ils sont noirs dans le reste de leur longueur. Pouc. I.ifnfi. Longueur du corpR, du bout du museau à l'origine de la queue 1 4 «lo lu queue 1 7 envergure 7 » M. Uusseuil, chirurgien-major de la frégate la Théti^ , commandée par M. de Kougainville Uls, a rapporté cette espèce de Java. LE VESPERTILION IMBRIQUE. Veupertilio imbricaius{^). Est le lowo-lexserdes Javanais. Sa tête et son mu- seau sont remarquables par leur brièveté. Lesoreilles sont larges, obtuses. L'orcillon est court, semi-lu- naire. Le pelage est d'un brun luisant à reflet fauve, et les poils du front se dressent pour cacher la base des.orcilles. Sa longueur est de trois pouces sur dix pouces d'envergure. La membrane inlerfémorale est sillonnée de veines transversales d'où a été tiré le nom spécifique. LE VESPERTILION INORDINAIRE. V(i^perliliotralatitius{^). A la tête cunéiforme, les oreilles larges, planes, obtuses en leurs bords, h oreillon court, linéaire, droit et obtus. Le pelage est très doux , fuligineux sur le corps, blanchûtrc en dessous. La face n'a que (') Fr. Ciiv , Nouv. Ann du Mus., 1. 1, p. 21. i , (•) llorsf., Zool. Research. , ,\ I Ci Horsf., Joe. cit. , { 40 1 1 .]. r" 11 : ,.* . ■ 1 in - -' ■ 1 ' " " ! t'i . : !■ 314 HISTOIRE NATURELLE Sa% i quelques poils, cl la membrane lnlcrr(''mnrale est légèrcmenl ponclM() Fr. CuT., Nouv. Ann. du Mus. , 1. 1 , p 21 . LE VESPERTILION NOCTULINE. VtipertiUo noctulinal}), A le dessus de la tête et du corps fauve rooiilni^ le dessous fauve très clair. Les oreilles Iriattiuliin^ arrondies à leurs bords , li oreillons éiroiti el ill» gés. Le corps est long de deux pouces, liqiieue^'i^ et l'envergure mesure huit pouces six ligiin, Habite le Rengale. LE VESPERTILION DE IIOURBOX, Vespertilio horbonieusC). Se rapproche de la sérotine, dont il dilTèr(|ii| une taille plus forte, des oreilles ovalrslrianp' laires do moitié plus courtes que la lélc,a)iDii oreillon allongé, taillé en demi-cœur. Lep(I)|eal roux en dessus, blanchâtre en dessous, compoiéè poils doux et luisants. Le corps a deux poiKnml lignes de longueur totale. Cette espèce hal)ii«Hli| de Itourbon. LE VESPERTILION DU CAP. Vespertilio cuptnsis{^]. Ce vespcrtilion se rapproche singiiiiéremeiiièl NyctyceU" Temminckii , bien que diiTércnlparlj taille et peut-être par le système di-nlairt;. l.eoiirp| est long d'un pouce neuf lignes sur neuf d'envergure. Sa tête est courte, et lesti'iBpflaMl que le museau sont noirs et sans poils. La coinn»! sure des lèvres est garnie de poils fauves irèscoHll Le pelage en dessus est fauve jaunâtre, pasMiHsl dessous au jaune blanchâtre. Les oreilles, aifiikil leur sommet , ont leur bord entier et un oreill linéaire légèrement falcifornic. On le rcnconlretaj l'intérieur de l'Afrique méridionale et dans rilei| Pâques. LE VESPERTILION DE TEMMiSCIi Vespertilio Temmincldii*). Ce petit vesperlilion, long d'un pouce dis li?i«l sur sept pouces d'envergure, a les oreilles arronMj (•) Isid. Geofr., Zool du Voy. aui Indes •"-''•'^ (.; Geoff., Ann. du Mus., t. VlII.p. 201, pi. i'-'^\ 216. 0) Smith , Zool. journ., t. IV. _ (») Cretzchmar in Ruppell zool , pi. 6. f («f" \ prà ex einereo fxncato, infrà albo. DES MAMMIFERES. 315 LluM en d«v«""» nu»»»" arrière, i oroillon foliole, llus large à son sommet qui est arromii. La mem- Vini! inlprf«'mornle Ml Iri!» villeiiw. Le pi-lagc eM iiuvc, cciidrô en dessus, blanc en dessous Les jeunes àe Jiffèrent point de» odul'es. M. Kuppeli a décou- itti celte espèce dans les forCts et les vergers du ongola.en Afrique. LE VKSPERTILIOiN MAHGINE. Ve^pertilio marginalui{*). Ce vesperlilion , que M. Ruppell a découvert en Irabie.est remarquable par la bordure jaune qui ,) dessine sur les extri^milés stipérieurcs et inféricu- iM dp» membranes olaires et intcrfémo' oies. Lo pe- ^!;(> est brun de suie en dessus, passant au ronge i- be cendré en dessous. Le co ps est long d'un pouce liiaire lignes sur six pouces dix lignes d'envergure, bn le trouve en Arabie. LE VE8PERTIL10N GRIFFON. Yeipertilio gryphusÇ^). A la tète des murinoïdes et deux fausses molaires nomalps fort petites de chaque cdlé des deux mA- hoires. L'oreille est échancrée,et l'oreillon en cou- aii, Tomes les parties supérieures du corps sont l'un blond jaunfltre, les parties inférieures sont gri- ps, mais les poils des unes et des autres sont noirs I leur extrémité inférieure. Les parties nues sont ollires. Des moustaches garnissent les côtés de la ^vre supérieure et le dessous de rextrémité de la lichoire inférieure. Pouo. Lignes. I LODguear du corps de l'extrémité du mu- seau à l'origine de la queue. . . 1 9 — de la queue i a — envergure 7 10 I Ce vesperlilion habite les environs de New-York, foù l'a rapporté M. Milbert. LE VESPERTILION DE SAULNIER. VespertUioSalarii(^). I A la léte des murinoïdes et deux fausses molaires Tïliaque côté des deux mûchoires. L'oreille est f) Creizchmar, in Rupp. zool., pi. 29, f. A. échancrée , et l'oreillon disposé en couteau. Toutes les parties supérieures du corps sont d'un brun niorron grisAtre, et les régions inférieures g is blan- châtre. Aux p nies brunes les poils sont plus foncéi il leur moiiiû inférieure qu'à le .r suftéricurci ils sont noirs duiis celle inféiieurc aux portions gri>cit. Lea parties nues sont brunes. Des moustaches garnis- seul les côtés de la lèvre supérieure et le dcssoui do l'extrémité de la mûchoire inférieure. POIM. LI|MI. Longueur du corps, du bout du museau à l'origine de la queue 1 6 — de la queue » 7 —— — envergure. . 7 7 Celte espèce est, comme la précédente, des envi- rons do New- York, et comme elle on en doit la connois»ance à M. Milbert. LE VESPERTILION DE GEORGIE. VcsperlUio georgianuê (*). A la tôte des murinoïdes. L'oreille est échancrée, et l'oreillon en alêne. Toutes les parties supérieures du corps sont colorées par un mélange de noir et de blond jaunâtre. Le noir parolt , parce que la pointe qui est blonde ne recouvre pas, à cause de sa briè- veté , le reste de la longueur de c^s poils qui sont noirs. Les parties inférieures sont grises, mais mé- langées de noir, par la même cause qui fait domi- ner cette couleur aux p.irties supérieures. Des moustaches garnissent les côtés de la lèvre supé- rieure, et le dessous de l'extrémité de la mAchoire' inférieure. l'oue. Lignri, Longueur du corps, du bout du maseau ù l'origine de la queue 1 tt — — — de la queue t S envergure 7 » Découvert par M. Le Conte, aux États-Unis, dans la Géorgie. LE VESPERTILION BLONDIN. Vespertilio subflavus (*). A la tète des murinoïdes ; l'oreille est échancrée, et l'oreillon en demi-cœur. Les parties supérieures du corps sont d'un blond gris clair, légèrement on- dulées de brunâtre ; les parties inférieures d'un blanc jaunâtre. Les poils des parties supérieures sont npi^ (■) Fr. ruv.,Nouv. Ann. du Mu^.. 1. 1, p. |6. I (>) Fr. cuY., ^9uv. Apn. du JUus.» 1. 1, p. 47> i t I I' il' :il Il 1 ' I ' |i " i| è^x V ''[M iii! \ ■:-iii 316 HISTOIRE NATURELLE î! il h leur base, blanchâtres dans la plus grande partie de leur longueur, et brunâtres à leur pointe ; ceux des parties inférieures sont noirs à leur moitié in- férieure, et d'un blanc jaunillre à leur autre moitié. Des moustaches garnissent les côtés de la lèvre su- périeure et le dessous de l'extrémité de la mâchoire inférieure. Piluc. Lignet. Longueur du corps, du bout du museau à l'origine do la queue 1 — — — de la queue 1 — — envergure 7 0 3 » De la Géorgie. LE VESPERTILION CRECKS.' Yespertilio Crecks{^). A la tête des serotinoïdes, point de fausses mo- laires anomales à la mâchoire supérieure, et une seule à l'inférieure. L'oreille est échancrée, et l'o- reillon en couteau. Les parties supérieures sont d'un brun jaunâtre, les parties inférieures d'un gris sale; les poils de toutes ces parties sont noirs à leur base. Des moustaches garnissent les côtés du museau et le dessous de l'extrémité de la mâchoire inférieure. l'uue. Ligne». Longueur da corps, du bout du museau à l'origine de la queue 2 » de la queue 1 6 envergure 9 » Habite la Géorgie. LE VESPERTILION EPAIS. Vespertilio crasstis(^). A la tête des murinoïdes, deux fausses molaires atiôi-nales de chaque côté des deux mâchoires; l'u- reilh) obtuse et l'orcillon en couteau. Toutes les parti es supérieures du corps sont d'un brun marron grisât ire, et les parties inférieures blondes ; les poils à leui ' origine sont plus foncés qu'à leur extrémité. Des n toustaches garnissent le côté de la lèvre supé- rieure et l'extrémité de la mâchoire inférieure. l'ouc. Lijjne». Long ueur du corps, du bout du museau à l'origine de la queue 2 » »— de la queue 1 8 ——- ~ — envergure 8 8 Cette • espèce a été découverte par M. Lcsueur, (MxenvU onsdeNew-York. (■] Fr. Cur V., Nouv. Ann. du Mus., 1. 1 , p. 18. (*) Fr. Cu> ^, Nouv. Ana. du Mut., 1. 1, p. 18. LE VESPERTILION DE LA CAROUXE. Vespertilio caiolinensis (i). Est long de trois pouces trois lignes sur nri pouces sept lignes d'envergure. Les oreilles son | oblungucs, entières ou sans replis, de la grandeur de la tête, en partie velues, et munies d'un oreillog façonné en moitié de cœur. Son pelage est brun- marron en dessus , jaune en dessous. Il vit ais environs de Charlestown , dans la Caroline du sud, LE VESPERTILION SUBULÊ. Vespertilio subulatusC^). Ses oreilles dépassent un peu la lêle et sont de forme allongée, et munies d'oreillons subulesel grêles. Le pelage est brunâtre, h teinte cendrée, cl la membrane intcrfémorale se trouve élreveluedaiii sa première moitié. Le ventre est blanc jaunâtre, Ses dimensions sont de quatre pouces deux lignes, la queue comprise; celle-ci est un peu libre à si terminaison. Habite les rives du fleuve d'Arkansa, dans le nord de l'Amérique. LE VESPERTILION EPERONNE. Vespertilio calcaratus{^). Long de quatre pouces sur douze d'envergure, et muni d'une sorte d'éperon à la partie interne de la première phalange ; son pelage est brun noirâtre eo dessus, fauve foncé en dessous ; ses ailes sont noires; les doigts des mains sont rosés et ceux des pii noirs. Habite le nord des États-Unis. LE VESPERTILION MOINE. Vespertilio monachus{*]. De la taille du précédent. Oreilles petites, eiiliè- rement cachées par des poils très longs ipelf fauve-rouge foncé en dessus, fauve en dessous; mem- brane des ailes gris foncé ; nez et doigts roses. » États-Unis. (') Geoffroy, Ann. du Mus., t. VIII , p. 193, pi. ««'J (•) Say, in Major Longs, eip. to Ihe rockymouBW 1. 1, p. 107; Godman, Am. Hist. nat., 1. 1. y. 71: S»'' Zoo!., p. 3. p) Haflnesq., Desm., p. 132>note. («}/b{cf.,(oc.df. DES MAMMIFERES. 317 LE VESPERTILION A FACE NOIRE. Vespertilio pim'ops (•). Ilong de quatre pouces et demi sur treize pouces Vnvergure. Son pelage est bru., 'uai obscur en des- l plus pâle en dessous. Sa face, ses oreilles el les Imbranes alaires sont noires. Du nord des Etats- kis. LE VESPERTILION A DOS NOIR. Vespertilio melanotus (^). i (luatre pouces et demi de longueur sur douze icesel demi d'envergure. Les oreillons sont or- Idis; le corps est noirâtre en dessus , blanchâtre jdessous; les membranes d'un gris foncé, et les kts noi s. Du nord des États-Unis (*}. |,E VESPERTILION A QUEUE VELUE. Vespertilio lasiurus{*). . les oreilles ovalaires plus courtes que la tête, eillon étroit el en demi-cœur. Le pelage varié de [jaunâtre et de roux vif; la membrane interfé- ale est très velue en dessus. Il a un pouce dix |esde longueur.On dit ce vespertilion de C.) GeofT , Ann., t. VIII , p. 204, pi. 18 ; Azara. Parag., t. Il.p 294. (3) Desm., esp. 222. (4) Isid. Geoff., Ann. Se. nat., t. III , p. 440, el Études zool., pi. 2. I 1 -Il '.« Il il . • i 'I i .; ■ \ ■ '1 ■ 'i ' ■' '-I i! i : % 318 HISTOIRE NATURELLE I il LE VESPERTILION POLYTRICE. Vespertilio polytrix ('). , A les oreilles plus longues que larges, échancrées en dehors ; la face presque complètement velue ; le pelage brun marron passant au blanchâtre. Est long de trois pouces cinq lignes^ et a quelques rapports avec la pipistrelle. Habite les provinces de Rio- Grande et des Mines, au Brésil. LE VESPERTILION LISSE. Vespertilio hvlsi^). Les oreilles sont longues, son pelage brun mar- ron , sa taille de deux pouces dix lignes. Il vit au Brésil. LE VESPERTILION DE SPIX. Vespertilio Spiccii (*). A de longueur quatre pouces sur dix d'envergure. Son corps est grêle, noir, avec les ailes bleuâtres. Les oreilles sont longues, lancéolées, élargies à leur base, roulées, àoreillon entier, lancéolé, de la lon- gueur de la conque auriculaire ; des verrues tuber- culifères sur le menton. Habite le Brésil. LE VESPERTILION CHIEN. Vesijeriilio caninu8{*). A la mâchoire supérieure qui s'avance , légère- ment retroussée , et le clianfrein fendu. Sa queue brève est complètement enveloppée dans la mem- brane interfémorale; ses oreilles coniques ont un oreillon court, aigu h la base, et muni d'un ap- pendice ample et long de plus de six lignes. Le corps est long de deux pouces, la queue de huit li- gnes sur dix pouces huit lignes d'envergure. La face est nue , et le pelage est d'un fauve noirâtre foncé. Il habite les édifices au Brésil. (■] Ibid., loc cit. (*) Ibid., loe. cit. '}) FUher, Synop. , p. 3. V. Bra$ilietuit; Spii, ve$P' hras.. pi. 36, flg. 8. (4) Wied Neuwied. Beit., 11, p. 262. LE VESPERTILION A VENTRE BUM Vespertilio leucogaster (<). Son museau est court, ses oreilles soniiul droits et i oreillon lancéolé ; le pelage est noir lii|[ pointillé de jaunâtre en dessus, et blanc grisineil dessous ; est long de deux pouces dix lignes surtiil pouces et demi d'envergure. Fréquente les foiiiin bordent le fleuve Mucuri, au Brésil. LE VESPERTILION NOIRATRE. Vespertilio nigricans{% Long de trois ponces neuf lignps surhniipwl huit lignes d'envergure; a les oreilles méiliml échancrées i leur bord, munies d'un oreilionsêl néaire. Le museau est court, séparé parunsital et les poils sont d'un noir fuligineux. Fréqueiiltli| rives de VIritiba, au Brésil. LE VESPERTILION DE MAXlMIllEy, Vespertilio Maximiliani {^} A le museau pointu , le pelage brun rou^hj deux pouces trois lignes de longueur suronze p trois lignes d'envergure. L'oreillon esteourteleilt| Habite la partie orientale du Brésil, les roclxnfl les vieux arbres des forêts vierges des rivaij Mucuri. LES PROBOSCIDES. Proboscidea{*}. Les proboscides sont des vesperlilionsdontltMl s'allonge en forme de trompe en di!passaDili*l choire supérieure. Le système dentaire préseniirt fois de six & huit incisives à la mâchoire infénKl les deux seules espèces connues ont été décou*" au Brésil. La première est la proboscidedesw {Proboscidea saxaitHis i^), longue de trois i»*l (') Ibid , loc. cit. (•) tbid.. loe. oit. ^1 (3)Fisher,8ïnop.,p.87:«eip«rt«\x,ibtd.. pi. 35, t. VIII : vitpvftiiitl»' Neuwied, 11, p. 274, flg. 5. DES MAMMIFERES. »19 . lignes snr liOit pouces neuf Hgneg d'oftiref- i, ayant des oreiUes tris ëlrolies, lancéolées, ancrées h leur bord externe, marquées de sil- I en dedans, ayant un oreillon très court. Cette ■uve- souris est contuiune dans les forêts du Brésil, loiit sur les rives du Mucuri. La deuxième espèce [la proboscide des rivages ( P. Rivalis {*) , de e pins petite que la précédente, à pelage brun- L en dessus, brun pâle en dessous, et remar- |ble en ce que les ailes dépassent notablement ^te. On la rencontre vivant en essaims dans les bs qui croissent snr les bords du fleuve des kazones. LES OREILLARDS. Plecotusi^). )ntla plupart des caractères des vesp 'tilions, à Iception du nombre des incisives de la mflchoiro érieure qui est réduit à deux au lieu de quatre. [plus, leurs oreilles sont d'une h luteur démesu- relativemenl aux proportions de la tête, et sont dées sur le milieu du front par un prolongement leur bord interne. Le trou auditif présente un krcule et un oreillon lancéolé. |.eurs hiibitudes comme leur distribution sur la [fjce du globe ne diffèrent point de celles des ves- hilions. ^uirmi n'a décrit dans ce genre que deux espè- i'Oreillard {Vespertiliu auritm, L.), et la Bar- lielle ( F. barbaglelhts. L.) ; toutes les deux de ince. î.A , - y, ■ L'OREILLARD CORNU. Plecotus comutus{^). ! rapproche de l'espèce ordinaire, dont il dif- ! toutefois par les oreilles bien plus grandes, ses lli plus fournis, plus longs, et aussi par leur co- Vion, car le pelage est en dessus noir lavé de bru- ke, et noir bleuûlre taclieté de grisâtre en dessous. ) oreilles, aussi longues que le corps, sont étroites kur sommet et réunies à la base par une large nbrane velue et échancrée à sa moitié. Les oreil- |s atteignent le milieu des oreilles et se dirigent lallèlement, de manière à simuler deux cornes. l oreilles ont dix-neuf lignes de longueur. pt oreillard a été découvert dans un château du ) Spii, /oc. cit., 62. j fiecrrroy Sainl-Hilaire , Hlst. nat. de l'Egypte. ) y»pntiliotormtus. Fabcr, lsis,1826, p. 515. Julland, près de la yllle d'Horsens; il est très vo- race , et se nourrit principalement de mouches et d'insectes ailés dont il lui faut soixante Jli soixsnte- dix pour yon repas. Il mâche aussi vite qu'il digère, et son vol aussi bien que sa marche sont d'une grande légèreté. Ses oreilles sont très mobiles, dé- jetées en arrière dons le repos, dressées au moindre bruit, et dirigées en avant lorsque l'animal écoute. Sa voix est fme et silllante, et l'odeur qu'il exhale très fétide. L'OREILLARD BREVIMANE. Plecoiui brevimanu» (*). A le pelage d'un roux fauve en dessus, blanchâtre en dessous. Ses oreilles sont oblongues, de la lon- gueur de la tête ou du double plus longues. L'oreil- Ion rstovalaire lancéolé ; la queue aiguë à sa pointe, égalant en longueur l'avant-bras, se rap|. • che, par les autres caractères, de l'oreillard comn. a. Cette esp^ce a été trouvée en juillet dans un vieux saule de l'Ile d'Ely en Angleterre. L'OREILLARD DE PERON. Plecotus Peronii ('). Cette espèce a toutes les apparences de l'oreillard vulgaire, la taille comme la forme générale. Mais les oreillons de ce dernier sont de moitié moins grands que ceux de l'oreillard de Pérou ; enfin, ce- lui-ci a la coloration du pelage plus claire , surtout dans la région inférieure qui est presque blanche. On ignore la patrie de cette chauve-souris, qui a été rapportée par Pérou de son voyage aux Terres Aus- trales. L'OREILLARD VOILÉ. Plecotus velatusl^). A le pelage brun ou moTon foncé, plus ou moins lavé de roussfltre sous le L^rps, et cette teinte passe même parfois au gris cendré. Ses poils sont lustrés, moelleux , abondants et assez longs. Les oreilles sont longues et très l.irges à leur base. L'orcillon est en languette triangulaire simple et très iiiguë. La queue est fortement allongée et complètement OJpnyns, Linn. Trans, XVI» vol., 1", p. 53; part., Bull Fëruss., t. XXIV, p. 190. (*) Isid. Geoff., Etudes zool., pi. 3. ('j Ibid., loe. eit , pi. 2. ! s i ' i ■ 1 ■; \- ■ i ' ' '■'.'• ' :■ : i"; . ^- ji i! ■ f. n 1 V i : 1 ! ! 1 V. ' 'i ;t 1 I I i 320 HISTOIRE NATURELLE ! la enveloppée par la rj^embrane interfémorale. La lon- gueur du corps est de deux pouces neuf lignps, celle de la queue deux pouces sur onze pouces six lignes d'envergure. Cette chauve-souris a été découverte dans le district de Cur%6a, au Brésil. ; i L'OREILLARD LEUCOMELE. Plecotus leucomelas{^). Longue d'un pouce neuf lignes sur sept pouces d'envergure , cette espèce a les oreilles grandes et soudées par leur bnse sur le milieu du front. Une scissure profonde sépa e les deux côtés dos narines. Le pelage est noir en dessus et varié de noir et de blanc en dessous. Elle habite l'Arabie. L'OREILLARD DE RAFINESQUE. Plecotus Rafinesquiii^). Long de quatre pouces sur douze d'envergure , coloré 'n gris foncé en dessus, et en gris clair en desso ..<. Les oreillons sont de même longueur que les oreilles qui sont très grandes. Du nord des Etals-Unis. , L'OREILLARD DE MAUGE. Plecotus Maugei^,. A les oreilles très larges , échancrées sur leur bord externe et arrondies à leur pointe. Le pelage est d'un brun noirâtre en dessus, passant au brun clair en dessous. Les parties postérieures du corps sont blanches, les membranes grises. Les oreillons sont pointus et médiocres. A été découvert à Porlo- Rico, par Maugé. L'OREILLARD DE TIMOR. , >; . Plecotus timoriensis{*;. A le museau assez pointu, les oreilles marquées d'un repli à leur bord interne, et à oreillon en de- (<) Vespertilio leucomelas, Creizchmar, in Riippel, zool..|)l.28,fig D. (>) Vespertilio macro(t«,Rafineq.,Desni.,note p. 133. V. Macrotis, major Lecomle. (3) Vetpertilio Maugei. Desm., esp. 223. (4) Vespertilio timoriensis, Geoff , Ann. du Mus., t. VIII, pi. 47. mi-cœur ; le pelage brun noirâtre en dessus, lital cendré en dessous. Le corps a deux pouces sept J gnes, la queue un pouce cinq lignes, et l'enverpnl dix pouces. Il a été rapporté de l'iie de Timor ptl Péron et Lesueur. LES FURIES. Furia{^). Ont le système dentaire des vespertllions,c'Mil dire quatre incisives à la mûchoire supérieure, nui I elles en difl'èrent par plusieurs autres caractèresio- portants. M. Fr. Cuvicr a donné à I esipèce, lypei ce nouveau genre, le nom de Furia, par rapport! sa figure étrange. Ainsi s'exprime ce savant : << Cette chauve-souris, de petite taille, frappeili-| bord la vue par son museau camus et hérisstdtl poils roidcs , parmi lesquels se montrent des yen I saillants qui ajoutent encore ù l'expression biartt| de sa physionomie. » Ses dents incisives supérieures sont au romlitl de quatre, de même grandeur et pointues, et ieseï- [ ternes n'ont aucun rapport avec les canines inft-l Heures. Chez la sérotine, la noctule,ete.,aui)H-[ traire, les incisives moyennes sont beaucoup plal grandes que les latérales, et celles-ci sontéc!ancrta| par leur opposition avec les canines d'en bas. l/il incisives inférieures, placées régulièrement sur ni arc de cercle, sont à trois dentelures, et enttli| diffèrent de celles de plusieurs autres vespertilio^l qui ne sont que bifides, et de celles desespànj nommées plus haut, lesquelles sont comprises cninj les canines et placées hs unes devant les autres, !/il canines supérieures, beaucoup plus épaisses quclnl inférieures, sont à trois points; une entière etoïj postérieure petite, et la moyenne forte, graniiedi conique. Les canines inférieures, de forme cylinilii-l que, ont aussi une pointe antérieure et une poslt-j rieure ; et ces dents, aux deux milchoires de forml tout-à-fait anomales, ont plus de rapport avec ils 1 fausses molaires qu'avec des canines, caractère «I reste qui leur est commun avec celles de beaoïMfl d'autres insectivores. La mûchoire d'en hautatol fausses molaires de chaque côté et. trois vraies, et «j mâchoire opposée n'en diffère sous ce rapport qu'M ce qu'elle a une fausse molaire de plus, Ces ùfl*l n'ont rien qui leur soit particulier; elles ont i«j les caractères des dentsanalogues des autres cl«»l souris, qui, comme on sait, n'ont montré jusfi j présentaucune différence ni dans le nombre ni il*| la forme du leurs vraies molaires. (■)Fr. Cuv.,Mém. du Mus., t. XVi, p. ISCpl»- DES MAMiMIFERES. :m „ Les organes du mouvement ne présentent rien .irès parlicuiicr. Le pouce ne se montre hors de membrane des ailes que par son angle ; le pre- bicr doigt vient se terminer à la naissance de la îoisicmeet dernière plialange du second. Lorsque [s ailes ne sont point étendues , les ligaments ra- Uciil en dedans la dcrriiorc phalange du second oi'l, qui se replie ainsi sur lui-même par son ex- Lmi'ié. la queue diminue insensiblement dVipais- Lir, et les vertèbres dont elle se compose Unissent étrcdislincles dès le milieu de la membrane in- ifémorale; mais elle paroit se continuer en un pie ligament jusqu'à l'exlrémilé de celte mem- ane fort étendue , et qui se termine en un angle nt le sommet dépasse de beaucoup les pieds , et le se replie en dessous comme ceux-ci , lorsque nimal est en repos. » Les yeux sont saillants et remarquables par une andcur qui ne s'observe point d'ordinaire chez les pcrlilions. Les.narines terminent le museau et ne ml séparées l'une de l'autre que par un bourrelet li les environne et qui forme une échancrure à r partie supérieure. Les lèvres sont entières , la igue est douce et la bouche sans abajoues ; mais voit sur les côtés de la lèvre supéiieure quatre cinq verrues ou tubercules nus, disposés 1res ré- lièri'menl.et il en est de même de huit tuber- ies semblables qui garnissent le dessous de la dioire inférieure, et qui apparuissent par leur nclieuraumilieudespoils noirs. Les oreilles sont indcs, à peu près aussi larges que longues , sim- sde structure et pourvues d'un oreillon d'une me particulière ; il e^ à trois pointes disposées croix. Le pelage est doux , épais , excepté sur le seau où il est plus long , plus roide et plus lié- qiie sur les autres parliis du corps. L'individu observé étoit mâle, et ses organes gé- ux neprésentoienl aucune modification notable ; ne diRëroient point de ce qui existe chez les ves- ilions. Ajoutant maintenante ces caractères zoologiques Iques considérations tirées des caractères analo- ues,on trouvera de nouvelles raisons pour jus- ir l'établissement du genre Fttria. Les formes ,latcte, la disposition des divi rses parties qui la posent, rendent raison de la singulière pliysio- ie de cet animal : les frontaux et les pariétaux lèvent presque à angle droit au-dessus du nez , mes les parties postérieures ayant suivi ce mèn- ent, les os de l'oreille sont fort au-dessus de la ie antérieure de l'arcade zygomalique qui , au d'être ho izonlale, forme un arc dont l'cxlré- lè postérieure est très relevée au-dessus de l'an- ure. La hauteur du maxillaire supérieur est l'iue nulle, comparativeuient à celle des espèces a peut considérer comme de véritables vcsper- t tilions. La branche montante de la mâchoire infé- rieure est remarquablement grande, et les os du nez, relevés sur leur bord externe dans toute la longueur du museau, laissent entre eux une dépres- sion sensible, quoiqu'elle ne s'aperçoive pas sur la tète non dépouillée. » Kn comparant h celte tète celle de la noctule» par exemple , on peut apprécier du premier coup (l'œil à quel point cette chauve-souris dilFère par cette partie essentielle de l'organisation des vesper- (ilions proprement dits. On voit en effet que la tête de la noctule a les os du nez postérieurement, ses frontaux, ses pariétaux et son occipital sur une même ligne droite oblique ; que l'arcade zygomatique est horizontale, et que par là les os de l'oreille se trou- vent au niveau de sa partie antérieure ; que le maxil- laire supérieur a une grande hauteur, et que celui de la brandie montante de la mâchoire inférieure l'est d'autant moins , que la cavité glénoïde n'est pas plus relevée que l'arcade zygomatique. » Ces seuls traits généraux suffisent pour montrer, que la tête de la furie est formée d'une tout autre manière que celle de la nodule, et que la réunion dans un même genre, d'animaux qui présentent de telles difl'ércnces, est impossible. )) Le crâne du kirivotila {vespertilio pictm) est celui qui se rapproche le plus de la furie par la disposition des diverses parties de la tête, bien qu'il ait de nombreuses diil'érences; mais en comparant cette tête à celle de la noctule, on a une nouvelle preuve de la nécessité de faire une étude des espèces qui sont réunies aujourd'hui dans lescalalogues mé- thodiques, sous le nom de Vcspertilions. )' L'espèce type du genre furie a reçu le nom spé- cifi(|iic de hérissée {Fu ia horrens]i sa taille est petite; sa longueur, depuis le bout du museau à l'origine de la queue, est d'un pouce et demi, et son envergure est de six pouces; sa couleur est d'un brun noir uniforme- El le a été découverte à la ilfana. dans la Guyane , par feu Leschenault. » LES NYCTJCÉES. Nycticeus (^). Les nycticées ont été séparées avec juste raison' des vcspertilions, et réunies en un petit groupe par Uafinesque (^). Plus tard cet auteur abandonna ses premières idées et classa ses deux nycticées parmi (•)Raflnesq.,Jonrn.dc Phy-siq , t. LXXXVIir, p. 417; F. Cuvier, Dict. Se. nat., t. LIX, p. 416 : vespertilio , Auct. B Ihid., loe. cit., ve»ptrtilio humeralia.T^àQneaq., Am.,Monil.mag. Ai 1 ' '■' i i. ■ii rMif:|: î 322 HISTOIRE NATURELLE ff- '1^ H i 1m Tcspertilions. Cependant les nyniicées difTërent 4ei vespvrliiioiis , parce qu'elles n'ont que deux in- cisives à la mAchoire supërii'ure , et que ces deux dents, écartées l'une de l'autre, se rapproctient des canines. Les six incisives inférieures sont lobées, et à chaque mandibule on remarque deux fausses mo- laires anomales. L'oreille, courte et éloignée, se termine en devant •Q une languette horizontale, et l'oreillon s'étend à l'intérieur en un appeodice taillé en croissant ou prolongé en alêne. LA NÏGTIGÉE HUMERALE, Nycticeus hwneralis ('). A tes oreilles ovalaires , plus longues que la tête, noires ainsi que le museau. La queue est longue , mucronée. Le pelage est brun foncé en dessus, gris •n dessous, avec les épaules maculées de noir. Lon- fueor trois pouces six lignes. Habite le Kentucky. LA NYCTICEE MARQUETEE. Nycticeus tesselalus P). Pelage bai en dessus, fauve en dessous, avec un étroit collier jaunâtre, et les aisselles blanches. Ailes réticulées et pointillées de roux. Queue de la lon- gueur du corps et verruqueusc au sommet. Lon- gueur, quatre pouces. Le nez bilobé; les oreilles courtes, arrondies. Habite le Kentucky, dans l'Amé- rique du nord. LA NYCTICEE DE TEMMINGK. Nycticeus Timminckii (3). Cette espèce a les oreilles plus courtes que la tête, et de forme oblongue arrondie , échancrées sur leur bord externe, et munies d'un orei lion allongé et re- courbé en faux. Le pelage est soyeux , formé de poils courts, fauves en dessus, jaunâtres sales en dessous. Les côtés de la tête et du corps sont d'un roux brillant. Elle a de longueur totale quatre pou- ces six lignes sur douze pouces d'envergure. Ses for- mes sont robustes et épaisses , el sa membrane in- terfémoraie est marquée de quelques veinures au milieu. Habite Java. (<) Rflfinesq . loc. cit. (•; Ibid , loc. cit. (^ VupertHio Tttnminckii, Horsf, Zool. Research. LA NVCTICEE DE BELANGER. Nycticeus Beïangeri (■). A le corps, la tête et le haut du bras fauTHs dessus comme en dessous. Chez l'adulte, celietà ration tire au marron nuancé d'oliviire. Les poil) du dos, longs et moelleux , sont jaune bruniirei leur racine , marron h leur pointe, et fauve sur le ventre. Les oreilles sont petites, triangulaires, d très écartées l'une de l'autre, à oreillons éiroiisJ allongés. Les joues, le museau, le bas-venlreeijs fesses sont dénudés. Longue de cinq poucescioqlh gnes, cette espèce a treize pouces d'envergure, Col le terinjili des habitants de Pondiohcry, dootdli fréquente les maisons. Les jeunes sontbruDiinss | dessus , jaune clair en dessous. LA NYCTICEE DE SAY. Nycticeus Sayii {^). A les oreilles un peu plus courtes que ii tile,(i 1 découpées en arrière en deux petits lobc8grélci,ii à oreillons arqués et obtusà leur sommet. Liimftj brane interfémurale est nue. Elle a de longueurit'l taie six pouces six lignes sur une envergure de Irdil pouces. Elle a été découverte sur les boidiàl Missouri. LA NYCTICEE AUX AILES BLEUES, Nycticeus cyanopterus ('). A trois pouces de longueur sur dix d'cnvergot Ses oreilles dépassent la tête; le corps est gris M en dessus , et gris bleuâtre en dessous; lesailowl bleuâtre foncé, et les doigts sont uoirs. HaliiKlil nord des Etats-Unis. LA NYCTICEE PRUINEISE. Nycticeus pruimsus {*). A ses oreilles plus courtes que la têle, JoreillKl arqués et obtus à leur sommet. Le pelage surleij (•) Vetpertilio l»eIan:?ertMsid.Geofr.,Zool.iio'* aui IiiitesOr., p. 87. , I (») VespertUio arcuatus, Say, in major lODIif*! 1. 1 , p. 21 ; Guilinan , 1. 1 , p. 70. (ï) VespertUio cyanopterus, BaBnescf. . (») Say, ia major Uiog'sexp., 1. 1. P- IW'*""'! Zool, p. 1. DES MAMMIFËRES. 323 surdixd'cnTergatl rnn faure noirtire polnlillé de blanc, mais d'un Biige ferrugineux sur les épaules, el la gorge blanc funâirc. La memi rane Inlerfëniorole à demi velue, ongiieur totale, quatre pouces el demi. Celleespèce [de l'analogie avec le V. noveio'ucensii; elle est bramunesur les rives du Missouri. LA NYCTICÉE DE RAFINESQUE. yyeliem» Rafineêquii ('). A deux dents à la mâcliolre supérieure , et par Inséqucnl le genre alalaphn, crt'é pour la rece- bir. est erroné. Les oreilles sont courtes, larges , Toiidies; la queue est entiëremeiil enveloppée par membrane inlerfémorale. Le pelage est fauve en ssus, plus claircn dessous, el marquéd'nne tache diiclie àrallachcde chaque aile. Le corps est long f deux pouces et demi , la queue d'un pijnce quatre ^nes, le nez est bifide. Elle habite les Etats-Unis. LA NYCTICÉE SICILIENNE. Nycticeus siculus P). ICette espèce, qui demande h être étudiée denou- au,h bite la Sicile. Une verrue s'élève sur la lèvre jférieuie; ses oreilles sont aussi longues que la {le; la queue dépasse la membrane interfémorale kr une pointe obtuse ; le pelage est roux brunâtre k,dessus, et roux cendré en dessous; les ailes et le luseau sont noirâtres. LA NYCTICEE A MOUSTACHES. Nycticeus mystax ('). |Les%exodons, que M. RaHnesque avoit créés |ur recevoir cette espèce , auroient le museau nu, I narines rondes et saillantes , les incisives supé- ures manquant, les canines marquées d'un épe- I il leur base , et la queue entièrement enveloppée ns la membrane interfémorale ; mais ce genre est lis que douteux, et sans doute que Ici deux inci- |es étoicnt tombées sur l'individu étudié par cot pur. L'espèce décrite a les oreilles plus longues I Àtalapha americana, Rafi lesq., Somiol. ; Dcsm., nm., 227 : rejpertt/io novcboracemis . Peiinaiit, 131, flg. 2 ; Kncycl., pi. 34, f. 5 ; Harlan, Fauve ara., AMapha iicula. Rafinesq., Somiol.; Desm., ^"•-228. )Hyiim). Cette espèce de chauve-souris, remarquable par les nuances agréables de son pelage , paroU avoir é\é inconnue h d'Azara , qui a décrit les animaux du Paraguay, et qui ne la mentionne point. Elle est privée de deux dents incisives h la mâchoire supé- rieure, et se rapproche, par ce caractère, du F. ni* grita de Gmelin. La tête a six lignes de longueur totale, sur quatre d'épaisseur, du crâne au bord postérieur du maxil- laire inférieur. Les deux incisives supérieures sont terminées en pointe et séparées l'une de l'autre ; les six inférieures sont très peu apparentes et serrées , et ont leur sommet bilobé. Les canines sont aiguës, recourbées et proéminentes ; les molaires antérieu- res sont coniques, les suivantes ont leur couronne hérissée de pointes acérées , sinuées sur la partie extérieure, el disposées intérieurement comme en biseau. Lifiwt. Longueur totale, de la naissance deU queue au bout du museau 20 de la queue 15 '■ — des oreilles 3 de la léle 6 — de l'avant-bras 16 — ^— - du pouce , dont la phalange est aplatie 3 — des membres postérieurs. . 10 0 0 0 0 0 0 0 Poucet. Hilrn. 045 034 007 014 036 007 023 Envergure 8 0 217 Le museau estcourt, conique. La bouche est fen- due el les lèvres sont simples. La face est revêtue de poils ras; les oreilles sont minces, arrondies, nues, éloignées l'une de l'autre. Des poils soyeux el serrés recouvrent la léle et le corps , et sont plus fournis sur le ventre el le dos. Dans la flexion de l'aiic, le carpe est plus élevé que le museau. Les membranes en dedans et à leur bord postérieur sont nues, striées el comme réticulées, de couleur brune rougeAlre, enlièreincnl lissesen dehors. Les parties internes contre le corps sont liés veines, el des poils fauves et abondants se continuent sur le bras et l'avant-bras. Lu queue est complètement engagée dans 'a membrane interfémorale : celle-ci pari r t l'articulation tibio-iarsienne, et se termine en pointe (<] Vespertilio bonariensis . Lcj^s., ZooI. , Coq., p|. 2 flg. 1. r. Bfosstvma. BuII. Féruss., I. VIII, p. 9i. Mili 'W\ 324 lIISTOmE NATUREl.Li: ■^ i i '? jrï Il ' '^i h son sommet, ayant de cliaquc côl«: une nervure apparente sur les deux tiers de sa longueur toiule ; sa surface interne est nue , striée ou comme réticu- lée, tandis que lu face dorsale est entièrement recou- verte de poils épais. La couleur du pelage de la nycticée de Ruénos- Ayres est d'un rougo aurore sur le museau , d'un fauve clair ou jaune sur le dos ; chaque poil étant terminé par du noir surmonté d'un peu de blanc, ce qui leur donne un aspect pruineux, as^ez semblable 2k celui de quelques petites phalènes. Les poils du dessus de la membrane intcr fémorale, moins doux et moins soyeux que les précédents, sont d'un rouge noir foncé qui tranche avec la teinle répandue sur le dos. La gorge, la poitrine et l'abdomen sont d'un fauve clair mêlé de brunâtre. Noire csp^ce a de gands rapports avec le resper- liliolasiurus, elle en diiïère toutefois par les par- ticularités suivantes. Dans le nycliccus bonarirn- sis, les dimensions sont plus fortes, l'envergure plus j|)rononcée, les membres plus développés par rapport au corps , la queue de moitié plus longue proportionnellement. Uans le V. /a«mrHs, les mem- branes sont moins réticulées, les couleurs du corps sont plus uniformes, et partout d'un rouge brun vif, tandis que l'ensemble des autres caractères est parfaitement analogue dans les deux espèces. Ces chauves-souris vivent à une égale distance de l'équateur, dans les zones tempérées des deux hé- misphères du continent américain. Celle de Buénos- Ayres nous fut remise par M. de Blosseville , qui la prit sur un vaisseau mouillé dans la rivière de la Plata. Sa patrie est donc par les 35° de lat. S. dans l'Amérique méridionale, tandis que le V. lasiuruit la remplace par les mêmes latitudes dans l'Améri- que septentrionale. LA NYCTICÉE DE POEPING. Nycti'ceusPœpingii{^). Cette chauve-souris a des oreilles très petites, ova- laires, arrondies à leur sommet, à oreillon falciforme et obtus. La membrane intcrfémorale est nue dans sa partie antérieure, et très pileuse au contraire en fiessns. Le pelage est sur le dos ferrugineux et de nature soyeuse; un collier jaunâtre entoure le cou , et une teinte brunâtre ondée de fuligineux recouvre la poitrine et l'abdomen. Cette nycticée est remarquable par le prolonge- ment de son museau qui est obtus, marqué d'un sillon et qui semble devoir être mobile. Ses narines {') Nyeticenn prima speHe.» . Pœplnc, Floriep's, nolizen , n» 586, 1R30 ; BuIt.Féruss. , U IXIll , p. 113. sont tubulcuses, ses yeux et ses oreilles noirsn queue est séliforme . verruqueuse , libreà sonniti. | mité. Elle habite le Chili , et se rapproche par |) coloration des vesportilions velu et rouge, tnaisellt est sufTisammenl di'stincte par divers autres carie. tères. i . . LA NYCTICEE DU CHILI. Nycliccus chileniih (']. Cette espèce , dont on ignore les mœurs, haWiele | Chili méridional, dans les rochers subalpins d'An- laco , où l'a découverte M. Pœping. Ce qui Ijcarx- 1 térise sont à la fuis ses oreilles ovalaires, sillonnw en travers de rugosités trois fois plus longues i|iie la tête, ayant leur oreillon taillé en lame (l'épéc; une membrane Intcrfémorale complètement nuesur 1 ses deux faces , et un pelage en entier d'un ^ | de souris uniforme, aussi bien sur le corps qu'a- dessous. Su langue obtuse est couverte de papille), et sa queue très courte, verruqueuse, est mole | et libre. Le docteur Horsfield a décrit une espèce im 1 verte aux environs de Calcutta, sous le nom de Nie- i TicÈK nE Hkatu C'^) , bien plus grande que ceilcijiii vit dans l'ile de Java. S« taille, la queue comprà, est de six pouces sur dix-huit d'envergure. Sa le est médiocre, à chanfrein plane, comprimée sur loi côtés. Les lèvres sont recouvertes dcquciqucs poils, [ L'oreillon est droit, arrondi, nu, terminé pami lobe très petit, et le tragus est faicirorme. !>oi I pelage est ras, très doux et soyeux, compose dij poils couchés sur le derme , d'un brun tirant su la couleur du tan en dessus, fauve, tirant au ?iiij en dessous. Les membranes alairos sont brunâiw. I LA NYCTICÉE ALECTO. Nycticcus alecto P). Se trouve h la Manille. Son pelagRCSt noirim| passant au brun sur la face inférieure, etan ?"><■ tre sur le museau. Sa tête est épaisse et dépriiA (■) JV. semnda, Ibid loc. cit. Peut-être esW«| Oreillanl? (») NycticeJHS Ileathii , r.npite cuneato luprtm ribusque plants . auricnlis capite 6rei'iorii«».»* . (lis. rntunrlatis marfjinc f.rt«riore, f"""" ' I trajo ehuifiuto fnlcato . velkro P'''* ""'"''" j ml s/mis. notwo fmco, gastrœo fal':o (Procud." \ Zool. snc. part 1, p. 115 ). (', Gcrvals, fav., p. 7. DES MAMMIFliUES. 325 LES SCOTOPFIILES. Scotophihts {*). Les chauves-souris de ce genre sont caractérisi'cs bus pa liculièremciit par leur système dentaire, liiicsl composé ainsi qu'il suit: incisives ;,cani- til et molaires '. Les incisives supi'rieurcs sont k'galcs , aiguës. Les deux moyennes simples, sont bus longues que les latérales, qui sont également Ilides. Les inrérieures sont ù trois divisions peu larqtiées. Les canines d'en haut sont très longues, I mu. les en arrière d'un prolongement qui au con- iiirc occupe le bord antérieur des canines d'en is, Les molaires sont hérissonées comme ù l'ordi- iirc;li'S membres antérieurs ont une seule arlicu- llion à l'in :ex, trois aux autres doigts. Les doigts \i pieds sont médiocres , égaux , armés d'ongles |mpiimi>set iccourbés. La qurne ù cinq osselets I complètement enveloppée par la membrane in- rfimorale qui est acuminée à son sommet. Les cilles sont séparées, à oreillons petits. On ne con- bilqu'uncfeuic espèce de slocopliilc dédiée nu doc- ur Kuiil ('^) , et dont on ignore la patrie. Son pe- l^c est ferrugineux , et le museau de même que les tilles, et les ailes sont brunâtres. LES CELOENOS. Celœno i('). iSontdes vespertilions dont le système dentaire Ssente la formule qui suit : incisives ~ , canines | Imolaires 7. Les incisives supérieures sont entiè- let acuminées, celles d'en bas sont égales entre k et formées en apparence de quatre prismesan- m. Les canines supérieures sont très dévelop- |es. Les deux molaires antérieures de l'une et fJtrc mâchoire sont aiguës, entières, tandis que j trois autres sont munies d'éminences acérées, bx mains, l'index n'a qu'une articulation, le mé- Ps et le quatrième doigt trois , et le cinquième p. Les doigts des pieds sont allongés, presque px, armés d'ongles comprimés, recourîés, |s larges h leur base. Les membranes alaires dé- Idem Icgcrtment les doigts; les oreilles, aiguës léparées, n'ont que des oreillons très petits. Elles |t arrondies en avant et coupées en ligne droite ii ileach.lhe Transactions ofthe Mnnean sociely, TMI.p. 69. f) ScotopA«ujffuAJù-,Leach , loc. cit. Ferrugineus. ^but.mio alisque fucescentibuii. i'6irt. lofl. cit., p 70. . , leur bord postérieur. La queue est rudlmcntaire ou remplacée par un linéament cartilagineux, occu< pant le milieu de la membrane intcrfémorale. On ignore où vit la seule espèce connue actuellement et que le docteur Leach a nommée cclœiio do Urooks ('), qui a le dos ferrugineux, le ventre et les épaules d'un jaune ocreux , les membranes noires. LES AELLOS. Aëllo (3). Leur formule dentaire est la suivante : incisives 7, canines 'et molaires vj- Les incisives supérieu- res sont comprimées, larges, bifides, et leurs divi- sions arrondies. Les inférieures sont égales, ù trois divisions. Les canines supérieures, très longues, très acérées, sont munies à leur base, en avant comme en arrière, d'un éperon, tandis que les inférieures sont graduellement atténuées, très grêles et com- plètement simples. Les molaires supérieures ont les deux ^intérieures à trois pointes, la deuxième plus élevée, la troisième bilide h son bord extérieur, la quatrième trifidc du même coté. Les inférieures présentent les trois premières aiguës, simples, et la deuxième est plus courte. Les trois dernières sont écliancrécs ù leur bord externe. La queue , formée de cinq articulations, est libre ù son sommet. Les oreilles sont rapprochées, courtes, mais en revan- che très élargies et sans oreillons. Les doigts des mains ont une. articulation à l'index, quatre au mé- dius et trois aux quatrième et cinquième doigts ; ceux des pieds sont égaux , munis d'ongles recour- bés et comprimés. La seule espèce connue est l'aëllo de Cuvicr .^) , de couleur Isabelle, et dont on ignore la patrie. LES DICLIDURUS. DicHdurus {*). Ces cliauvcs-souris ont des caractères génériques assez complexes. Leur formule dentaire e.>.t : inci- sives j? canines '-, molaires \^„. Les incisives infé- rieures sont petites, ù tranchant présentant trois crénclurf'S. Les canines supérieures sont un peu comprimées et éperonnées à leur partie postérieure. (') Celœno Brookxiana , Leach, loc, cit. {') Leacli , Joe. cit. \?) Acllo Cuvieri, color tsabolJino-rerriigineas; als fuscesccnte-brunnrœ , aures ad apices excavato trun- csi\SB, Leach, ioc. cit., p. 71. C*) Wied Keuw., Isis, 1819, p. 1629. "1 'j :;: I ' ' V' r 1 i" i. ■ -!■ ) 1 1 . • 1 1 r [■ 1 1 1 1 i Ht. 32G HISTOIRE NATUllELLE I. il !:4 5 l- i ^ Lps inférieures lont droites avec une ligne en res- saut en avant. La première moluire d'en haut est très pelito et sé|iar<^o.dcs ^uivaiiU-s par un inlcr- valle. Celles-ci noiiI munies de puiiilcs aciiri^s ro- bustes. Les os du coccyx, au lieu de former un pro- longement extérieur CHudul, prtisenicnt plusieurs articulations qui se terminent par deux pièces cor- nées adhérentes à la peau, formiuit un appareil à deux vulves ou capsules ('). La valve supérieure est semi-lunuirc discifurmc et creusée en cupule. L'in- férieure plus petite ent pointue, triangulaire et adap- tée dans le sens horizontal sur lu précédente. Ces deux pièce» s^e recouvrent, sont inohilcs, s'écaricnt ou restent colérs, et sont tenues b leur insertion par un repli membraneux mince qui les isole du corps. Le coccyx se trouve logé dans lu ciipsxle su- périeine, l^mdis que le hord postérieur de lu mem- brane intei fémorale se trouve ti'udu sous la vulve cuudulc prn|>rcmcnl dite. Outre ce singulier uppiircil, lesdichiduressc font encore r 1 .Sl.-Hil., Egypte, pl.3,flg.l'«' !"•*'' DES MAMMIFÈRES. 327 l| isl un peu plui coiirle; enfin on remarque moins ) nu sur la face , le» brascl le bai-veniro. Son pe- L est gris-roux en doMUS , passant au cendré en jisous, et son oreillon est taillé en fer de hache. icurps a trois pouces sur neuf d'envergure. Ëllo \\é découverte en Egypte, dans les anciens tom- lui d'Umbos et de Thùbes. [)na fait une espèce (<) d'une varict<< & peine dis- Lric qui vil au Sifnégal, où elle fut découverte par |anson,etque Daubenlon, le premier, décrivit (*) PS le nom de Urot volant. Cette variété, longue deux pouces neuf lignes, a le pelage brun en llitu, passant au brun cendré en dessous. LE TAPUIEN FILET. Taphoxoui lepturu$ (}). Est remarquable par sa longue queue grélo , Ali- ne, eniii-roment libre, ou du moins ne tenant à ncmbrane inlerfémorale qu'à la base. Si's oreil- jsont larges, pointues au sommet, à oreillon irt et recourbé. Son musoau est assez large, garni |«oics très ilnps. Ses poils sont gris, à teinte alfoi- ! sous le corps. On a rapporté ce laphien de Suri- n. Il est probable qu'il y aura été importé de la I d'Afrique. — ■ LE TAPHLLN Dli L'ILE MAURICE. Taphostus Maurilianus {*). (.ong de trois pouces six lignes, sur près de neuf iices .six lignes d'envergure. Il se r.ipproclie du |liien perforé, dont il se distingue par un museau luigu, par l'oreiilon qui est lobule à son atta- |, par ses oreilles courtes et arrondies- Sun pe- s est marron en dessus, roussâlre eu dessous. Il l'ile Maurice, ou du moins il a été envoyé de I île par M. Matthieu. |lE TAPUIEN AUX LONGUES MAINS. Taphozous longimanus (*). pt long de quatre pouces huit lignes sur treize )ces six lignes d'envergure. Sa tête est déprimée _Taphozoui Seneiialen$ii , Geoff., Egypte, t. Il , |27 ; Oesm., Mjmm., esp. 135, 1 llémniresAc des Se., 175», p. 386. J/''P'"""'»»Muruj. Geoff., Egypte, pi. 1 ,flg 1, |^*,U^. 6 : Vespertilio lepturm. Screb. , pi. 57 : 'Varupialis. Muller; Saeeopt«ry$ lepturux . Illig., [Geoff. Egypte, t. II, p. 127 ; Desm., 106». luardwicke, Dcscript. ofa new sp. of tailedbal: '^.Trinï.t.l4,p.5a5,pl.27). entre les oreilles et hrusqucmcnl allénuéfl vers le museau. Les oreilles sont droites, de forme nvaluire, et garnies de plis en dedans, avec un oreillon oblong. La queue a un pouce du longueur. Le corps est par- tout vêtu de poils très mous et très denses, roux- brunAlrc chez 1rs adultes , noirs chn les jeunes , et plus clairs en dessous. Les bras et les doigts sont très longs. Il fréquente les habitations de Calcutta, surtout le soir, attiré qu'il est par la lumière. Il se nourrit d'insccies. Le docteur Ilarlan pense qu'on doit regarder comme une espèce du genre taphien , la chauve- souris rouge de l'cnsylvanie ('), décrite et figurée par Wilson dans son Ornithologie ( pi. SI) , tig. 4 ), et qui vit dans le nord de l'Amérique. Nous igno- rons quels peuvent être les Taphozuuê »accolaimu* de Temminck , cl T. biaclimanut do Grillith. LES MYOPTEUES. Myopterig C). Ont le nez simple, le clinnfrcin lisse, court et obtus; les oreilles amples et latérales, munies d'un petit oreillon. La membrane intcrrémorale est moyenni*, et engage h sa base la queue qui est Ion* gue et libre dan* le reste de son étendue. Le système dentaire est formé d'incisives ;, les inférieures bi- lubées, tandis que les supérieiiies sont pointues et cnntiguës , de canines ' et do molaires ;V> celles-ci ti trois pointe . Cette petite coupe générique repose sur une seulo copèce que personne n'a revue depuis Daiibenton , qui la décrivit sous le n:)m de rat-cotant {^) , et que les naturalistes nppellcnl myoptcre de Daubenton , Myopteris l'auhcntnuii (»). Ce chéiroptère a trois pouces «Je longueur, la queue non comprise. Ses oreillessont Itirges, ses membranes teintées de blanc et de gris, et son pelage brun en dessu.i, blanc sale teinté de fauve eu dessous. On ignore où il vit. LES DINOPES. Din^ps (5). Sont des moIos<:es et des nyctinomes ayant deux incisives supérieures et six à la mâchoire inférieure, (') Warden, Descript. des Etats-Unis, t. V, p. 608. {Vesp ru fus), Rubro oanui; Utntibui primoribui infra sex. (>) GeolT., St.-Hil. P) Mém. Ac. roy. des Se. 1759. p. 386. i't) Geoff. Egypte, texte, t. II, p. 113 ; Desm.,Hamm., esp.190. (>) Savi , Nuov. gior. di lett., n* ai ; Bull. Feras-* 328 ÎIISrOlHl!: NATUHELLE ■mm if iW car la formiilodonlnirn ost colle ci ; incisives U en- ninrs ', et niol.iirc *' , loliil ."^2. Loin a oicillos sont iûuiiio!t et ('(outilles sur lo Tionr, l;i lovrc siipi'- rleiiro est prndiinlc et plissôo; leur (jiioiic, libre dans sa dernioro moitii-, est envoloppée diiiis lu membrane interfériioriilo d.ins lu prciiiiore. M . Toin- niinrk suppose >/jopcj pMmi7H5 , Cretsclim. inRuppell.P'*' («) Dysopes Rupp$lUi, Temm ., Monog., ?!• "' f | DIS MAMMII'KRES. 32» L cxicrnc en Icnlicilolre. La quciio c§t d(.l'-337. 1)1.22. fis. Ià4. T) Spix.Vesp. Dras. [!"'«('■, pi. 26,(1^.0. a. Se. LES CIIEIUOMKI.LS. r/u'i/OHIC'«('). Le» chauves-souris de ce genre ont leur système 1 • m 330 HISTOIRE NATURELLE i !■!■ 1 1 : 1 ! i I ' rieur enfin se partage en deux portions ini'giilcs par un pli prorond, Taisant saillie. La lèvre supérieure se trouve garnie de poils anomaux, dilatés h leur som- met et recourbés de bas en haut. Quelques espèces ont une poclie gutturale sillonnée en travers, et des poils insérés à la naissance des ongles, aux doigts des pieds. Leur formule dentaire, variable suivant les âges, présente ' incisives, ]- canines et ;V molaires. Les in- cisives supérieures sont aiguës , h deux lobes à leur base, convergentes et contigutis; les inférieures sont rudimeniaircs, biloliées et situées en avant des ca- nines. Celles-ci, robustes, ont un fort talon à leur base. Leur langue est lisse et douce. Les jeunes ont quatre incisives en bas. Les molosses ont des ailes médiocres, une mem- brane inlerrérnorale embrassant la moitié de la queue. On les rencontre prcsqucexcinsivcmentdans les con- trées interiropicales de l'Amérique, bien que quel- ques uns s'avancoiit dans le sud de celte contrée, jusque dans le Paraguay, liufl'on n'a connu qu'une seule espèce de ce genre ('). LE MOLOSSE DOGUIN. Mutuxsits ru fus Ç^). Ce molosse, ainsi que son nom de doguin semble l'indiquer, a le museau gros et court, ayant quelque ressemblance avec celui d'un chien dogue. >Sa bouche est très fendue. Son pelage est en dessus d'un mar- ron foncé, à teinte plus claire en dessous. .Ses mem- branes sont brun roussâlre. Il est long de cinq pouces quatre lignes sur quatorze à quinze pouces d'envergure. On le suppose de Surinam. LE MOLOSSE ALECTO. Molossus akcto{^). A la iéle courte, surmontée d'une crête coronale fort élevée et descendant sur le chanfrein. Ses ailes sont disproportionnées relîilivpmenl au volume de son corps , et leur forme élroiie présente de nom- breuses découpures. Les oreilles, plus l) Geoff Aifn. du .Mii . , t. VI, p. 155. (ij Tcmm. , Monog. pi. 20. soyeux , fin et lustré. La coloration de la Teiiiinl est d'im beau noir luisant. « Sa physionomie hidi » dit M. Tcmminck, ses membres posiéiieuriiml » courts, le peu du largeur des ailes relaliveainiiil » la grosseur du corps et du cou, son pelage né, » tout contribue enfin h rendre le nom d'a/crioiJ u convenable h celle espèce nouvelle. » Ce molost a cinq ponces six lignes de longueur sur doute p» ces d'envergure. Il vit dans les provinces iniérinini | du Brésil. LE MOLOSSE A POILS RAS. Molossus abrasus f). Ce cbéîroptère a le pelage très ras, 1res sent,! d'un marron vif et lustré, en dessus plus clair, J comme terni en dessous, la Iéle courte et obti!se,i(i| formes comme les principaux traits d'organisalioDilil Valeclo et du doguin. Lo corps a de longueur qiial«l pouces trois ligues, la queue un pouce une ligne, dl l'envergure neuf pouces sept lignes. On lerencoDl»| dans les mêmes lieux que le précédent. LE îklOLOSSE A'ELOCE. Molossus velox ('). Les oreilles de ce molosse sont réunies surlefrutl sans présenter un rutitin de peausurleclianrrein,»! une petite poche glanduleuse occupe le devant lui cou. Lo pelage est court et lisse, sa coloration m | d'un brun marron très foncé, et lustré en dessus,! I teinte plus claire et mate en dessous. Les poils son I d'une seule couleur. Le corps a de longueur Ml pouces trois lignes , la queue un ponce deuxli;ni),[ et l'envergure dix pouces. Cette espèce, comme lij précédente, ne présente que six lignes de reilrémn de la queue qui soit libre : elle a ctédccouverKil Brésil parle voyageur Natlerer, clrenconlréeKèj par M. Mac-Leay. Elle paroît s'être répandue il» | toutes les îles du golfe du Mexique. LE MOLOSSE OBSCUR. Molossus obscurus ('). A de longueur totale trois pouces trois lignei^l y comprenant la queuo pour treize lignes sufiw"| {') Tcmm., Monog, , pi. 21. .. , (. Ibid., loc. cit. , pi. 22, n?. 1 : Zool.journ.ii'1"' p) Ucorr.;Tcmm., Monog. , pl.22.Cg.2;-''«''^| fumarius. Spix. DES MAMMIFÈRES. 331 11 rtifes d'envergure, le» poils qui le recouvrent sont j deux couleurs, biancà leur naissance, puis brun biràlre sur le dos, puis blanc ri ensiiile brun ccn- é sur le vcnlre. Les lèvre» sont révolues de soies ^i. Celle espèce vit aussi bien ù la Guyane qu'au lésil. LE MOLOSSE NOIR. Molossus ater {'). [a le museau efflW, le pelage noir lustré, seule jenlen dessus; le corps long de deux pouces sept knes, la queue d'un pouce six lignes. Il se rap- Vhe singulièrement du molosse doguin.Sa patrie j inconnue. LE MOLOSSE D'AZAllA. Molossus Azam ('). i l'oreille arrondie , fort large , striée en dedans, idonl rexlrémilé louche presque à celle du côté oosé Son poil est court, très doux, brun obscur [dessus, brun en dessous. La lèvre supé. icurccst Irqiiie par quelques plis verticaux ; sa lon,i,Mieijr ] de trois pouces dix lignes sur onze pouces neuf pes ; la queue a dix-huit lignes. Ce molosse hu- e les villes au Paraguay. LE MOLOSSE A LONGUE QUEUE. Mulossus hngicaudatus P). V un pouce six lignes de longueur, ^ans y coin- jndre la queue qui a quatorze lignes. Le pelage jcendrû fuuve, composé de poils très fournis cl Irés. Sur le museau se prolonge , du front au It du museau , un ruban étroit à aréle vive , ^é pnr la peau qui se relève. Sa patrie est in- nue(*). le second mulot volant de Daubcnlon (^) , et le mus fusciventei- des naturalistes {«). |Ceoff.,Mu!i.,l.vi,p,55. 1 Pellte chauve-souris obscure ou C.-S. 9«, Azara, Ni-ll,p.>i88. lceoff,Mii8.,l. VI, p.155: F«J/»erliJjo tlolossut. ^"eb., 1)1. 59. I Celle espèce diffère sans conlredll du mulot va- {. décrit par Daiibeiilon, etqul vil à la Martinique. Pon,I.X,pl. 19,fl^ 2 J Burfoii,l.x,pl.l9, flK.3. jGeoff.,Mus., l. VI, j). 155, LE MOLOSSE CHATAIN. Molossus castmeus (>). Dont le poil est serré, doux, peu long, chfttiin sur le corps, blandiûlre en dessou»; les ailes sont noire»; long de quatre pouces neuf lignes sur treize pouces neuf lignes d'envergure, la queue de ua pouce onze lignes. Les oreilles sont très larges, ar- rondies vers leur bord supérieur. Il vit au Paraguay. LE MOLOSSE A LAUGË QUEUE. Mulossus laticaudatus P). Ce molosse, brun obscur en dessus, h teinte blon* chaire sous le corps, a quatre pouces de largeur sur douze pouces d'envergure ; la queue a dix-sept ou dix-huit lignes; la membrane inicrfumorale naît au tarse et se termine au milieu de la queue, qui, dans sa portion libre , se trouve bordée de chaque cAté par un repli de membrane rudimentaire. L'oreille i étendue horizontalement, est large, arrondie, et se trouve munie en dessous d'un oreillon vertical. Dec rides nombreuses marquent la lèvre supérieure dans le sens vertical ; la langue est doublée par une du- plicaturede la muqueuse, qui simule une deuxième langue. Cette espèce vit au l'uraguay. LE MOLOSSE A GROSSE QUEUE. Molossus ciassicaudalus fl). A le museau aigu et fendu ; les oreilles médiocres, ayant un oreillon épais, lenti ulaire, dirigé vers l'œil. La membrane inlerlémorale enveloppe plus de la moitié de la queue , et prolonge sa partie libre jusqu'à la pointe par deux replis latéraux. Le poil est court, d'une extrême douceur, brun-canncllcea dessus, à teinte plus faible en dessous. Le corps a trois pouces six lignes, la queue seize lignes, e( l'envergure dix pouces neuf lignes. Est comme les espèces précédentes du Paraguay. LE MOLOSSE A QUEUE POINTUE. Molossus acuticaudatus (*}. A la queue longue, presque entièrement envelopf pée dans la membrane inlcifémorale qui dessine un ',■) Geoff., Mus., t. VI, p. 155 : chauve-souris châtaine ou C' Aziira , parag. t. II, \>. 282 (•) Gcolï , Mus., I. VI , p. 156 ; chauve-souris 8e, ou obscure; Azarn , Par., I. Il, p. 286. (}| Geoff. , tiic cit.: chauve-souris brun-canoella ou IQe ; Azara , Pur. , t II , p. 290. (^) Dcïm. , Mamiu. , p. 116 , e^p. 160. '1- i; 11! 1 i'ii f i i 1 i: i; . 1 •! 1! , ;; 332 HISTOIRE N.^TURELLE angle très aigu. Son pel.ige esl linin-noir , lavô de fuligineux; ses nilcs sont 1res étroites ; ses oreilles grandes, peu relevées, à oreiilon arrondi ; le poil est doux, long; le corps a dix-lniit lisnes, !a queue autant; les ailes sont très longues. Celte espms a été découverte au Urésil par M. Auguste de Saint- Hilaire , et peut-Olre est-ce le jeune ûge du u:olosse îi poils ras ? f*= LE MOLOSSE PEROTIS. Molossus pcroils ('}. A quelques rapports avec le molosse roux. Ses oreilles, grandes et très larges, sont partagées en deux poches ; sa queue est robuste, nue, enveloppée dans sa moitié à peu près. Les poils qui recouvrent le coips sont épais , gris rouge;Ur(> foncé et brun en dessus, plus clair en dessous. Une glande d'où suinte un liquide fétide s'ouvre sur la poitrine. La face est nue ; le corps est long de quatre pouces trois lignes, la queue de vingt lignes, et l'envergure de vingl-un pouces. Ce molosse a été observé par le prince de VVied Neuwied, dans le village de San- Salvador-dos-CampoK , sur les rives du Parahiba. LE MOLOSSE OURSIN. Molossus ursinus (2). Est entièrement noir ; son corps et ses membres sont épais et robustes; 1rs oreilles se réunissent snr je front. Ses dimensions sont de trois pouces six li- gnes pour le corps, un pouce trois ligues pour la queue, et un pied trois pouces six lignes d'enver- gure. Les narines sont triangulaires ; les oreilles ar- rondies, échancrées à leur boni, munies d'un oreii- lon externe , petit et siibglobulenx. Le docteur Sjiix a rencontré celte chauve-souris datis la province du Para. Peut-être ne diffèrc-t-clle point de l'aleiio? Quelques naturalistes placent p;umi le- molosses levesperliiio aw ipenduhiK de Shaw (■'), dont le museau est camus , les oreilles simples , acuminées et pendantes. Le pelage est d'un châtain foncé en dessus, à teinte plus claire sur le ventre et cendrée sur les flancs. Sa taille est do trois pouces quatre lignes sui quinze pouces d'envergure; sa queue al- longée est à demi enfermée dans la membrane iu- terfémorale, et se termine par un onglet. On le dit de la Guyane. (») Dysopei perotis , Wied Neuw., II. , t. II, p. 227. (») Sph, Vesp. bras., pi. 35, flg. 4. i?) Gêner., Zool., t. I,p. 137 ; Pennant , Quad, , t. H, p. 313. M. F. Cnvier pavoît avoir adopté IcnomdjJ .■îO/Jc.s' d'Illiger, tout en lui assignant de nouvdjl caractères; car on lit dans l'ouvrage siirlcsdeiuf de cet auleiir, que son rfi'«o/>M wo/w de riniil deux incisives supérieures, quatre iiif('rieiires,(lal canines à chaque mAchoire, quatre fausses moliisï quatre normales de chaque côté en Iwiii, (jjrJ fausses et six vraies eu bas. D.ms ses écriispo*! rieurs, M. Cuvier ne parle plus de ce genre, LES STENODERi\l£S. Sienoderma ('\ Ont vingt-huit dents, c'est-îi-dire incisives;, J nines -, , et molaires ', , sans fausses mkMml Leur nez est simple; leurs oreilles, moyennes,sil distantes et placées sur les côtés de la lèle, m\ en dedans d'un oreiilon. La qucneest niille.ell membrane inlerfémorale rudimentaire botiieJ jambes. La seule espèce connue est le stdomuI Pioux {S te !■ ode ma lufa P). A pelage roiiHtol uniforme, ayant Icsoreillesovales, un peurclianm| au bord externe. Le corps est long detioisp sur dix d'envergure. On ignore le pays où elle ul LES NOCTI LIONS. Noctilio. Les chauve-souris, qu'on a nommées iiof/ifeifl a\Ksibcc-de4iècie, fout le passage des chiiuveistl ris à face simple à celles où cette partie esl coiiïfll de divers appendices. Leur museau, coiirleiwl renflé, est fendu verticalement clcst?arniilfw| rues et de tubercides charnus. Le nez, n'es^j primé que les lèvres, n'a point de crcics, de fw 'I membraneuses ou de sillon. Les narines sonut'l cunc entourées d'un bourrelet a^sez saillanl saillie Iriangidaire (orme la partie nifl>eniicii(l lèvre supérieure et descend sur les dénis, d'I trouve séparée des parties \oisines pardms«^l profonds. La langue, lirge, charnue, csUoii*'! papilles molles. L'oreille est étroite, ion?iie,|«l t'ie, ayant un Iragus ouvert en iinesoiliilerl au dehors, et un petit oreiilon denlelécis"ri*|l par un court pédicelle. Le scrotum csIcouverUj pines; les ailes sont très développées, el la «*! brane interfémorale, plus étendue que I» 1*1 laisse celle-ci libre dans le quart à peu P'^^'*! étendue. Leurs dents sont au nombre de ïiiifi*'| (■) Georr. , Kgypte , llist. nst., t H. ^. (•i Ibid., loc. cit. i Vespertilio, I.; /"'«"F' 1 DES MAMMIFERES. 333 It-à-dire incisivîs : , canines ^ et molaires '. Les sivcs siipi'rieures varient , les deux moyennes lillarijes et Ipsdenx latérales niJimentaircs. t.ui- qiic les deux iiifcrieiiies sont lobées , et placées Ijlé lune de l'aulrc. Les canines d'en haut sont , longues que les deux qui leur sont opposées. les espèces de noclilion sont encore très mal con- i et n'ont élé rencontrées que dans rAmérlcjuc tidionalc. Le noctilion d'amkumjl'e (voriilio \rri(anus{^) paroît avoir clédécritsous plusieurs DS suivant les divers étals où les observateurs [ pu le rencontrer. Pc la taille du rat ordinaire France, ce cliéiroptèrea les membranes des ailes brun assez clair et le pelage d'un fauve-rous- b uniforme. Les oreilles sont nues. On en con- nue va; iélé (-; on un 3sc différent , de même lie , ayant seize pouces d'envergure sur quatre pccs et demi de longueur, à pelage fauve-jaimA- iravcrsé sur le dos par une bande longitudi- blancliùlrc. Lnlin dans son jeune âge (^) sa llcest moindre et son pelage varie du rous.^Atre au pnûtre en dessus, et du blanc au ccndrc-clair en Isous.Ccs noctilions ont été rencontrés au Brésil, |Paraj;uay, au Pérou, dans les forêts qui bordent Iflcuves ou même dans les édifices; mais il se prroit, comme ces ilidividus ont été assez mal [liés, qu'on confondit sous un même non: plu- jurs espèces réellement distinctes. le docteur Spix a figuré sous le nom de noclilion hnire blanc une cliauve-souris (^j ijui semble en- |ciippartenir à l'espèce précédente. Le corps est [dessus d'un fauve brunfltre, passant au blancliû- |cn dessous. Le dos est parcouru par une bande- le longitudinale blancliûtre. Le corps a trois pou- ctdemi, la queue cinq lijjnes, l'envergure lilorzc pouces. LES NYCTEKES. Kycleiis (^). pcdlslinguent suirisamment des autres chauvi's- iris par le singulier appareil de leur nez. Une Linné, 12e MU., p. 88, teupertHw leporinus; .pcriii;i«rt but. Peu n.p 365 : chiiiivc-souris de NllétMl vio , l'cuillée Ob«., t. I,p. C23 : vesp. cato mamerkduHS. séha , Miis., 1. 1, pi. 55 , «.-. 1 : fP^amerkanm ru fus . Rriss. , 22" : nodilio nni- fr, Geoff., De.Mn. , esp. 165 : noctiJio • ufus . Spix , |P,iil-35.1ii!.l. I Aoctiiio dorsatus, Geoff., Dosm. , 166 ; pleropus pnmit, Krxl,; chauve-souris rougeaiie, Azara, t. Il, \NociUio albiventer, Geoff , peruvian bat, Penn., I Vesp. bras., pi. 35, fig. 2,», • |lGcorr.st.-Bil.,Kc»per(«to.aucl. fosse est creusée tout le long du chanfrein en h'gne droite , et sur ses bords s'avancent deux replis de la peau du la face auxquels s'attachent deux lames ar- rondies recouvrant la partie moyenne de ce même sillon. Les narines s'ouvrent à l'extrémité de celui- ci sans avoir aucun organe foliacé ou compliqué. Les oreilles sont remarquables par leur ampleur, et leurs bords entiers et rapprochés se réunissent sur le Iront. Une sorte de bride les partage eu deux ca- vités, et leurorcillon est trèscourt. La lèvre supé- rieure est entière et simple, tandis que l'inférieure présente trois mamelons dénudés. La langue subar- rondie est recouverte de papilles aiguës très Unes. La queue, terminée par un cartilage bifurque, se trouve cumpléicment enveloppée par la membrane inlerférnorale. Les dents sont au nombre de trente, c'est-à-dire V incisives, 7 canines et J molaires. Les incisives su- périeures sont lobées et séparées en deux paires , laiidis que les inférieures, également lobées, sont disposées en cercle. Ces chauves-souris se retirent dans les cavernes et ont leur (leau peu adhérente aux muscles ; on ne les .vucontre que dans l'ancien monde, surtout eu Afrique, et une espèce dans les iles de la Sonde. liiiHon n'a connu qu'un animal de ce genre, son autre chaui'C'SOuris et sa chauve-souris étrangère (') est celle que Uaubenton a décrite sous le nom de Campagnol volant ('^), et qui est la nyctère de Dau- benton (^) des auteurs systématiques. Les autres iiyctères sont, 1" Lé kictéhe de Java ( nycteris Jacanictis ) {*) , ayant deux pouces six li- gnes de longueur, un pelage roux vif sur les parties supérieures du corps, passant au roussâlre en des- sous, et que l'on dit être de Java. Mais il se pour- roit qu'il fût de la côte de Coromandel. 2" Le nyc- TftUE DU Cai- ( mjctcris Capensis) {^), n'ayant que deux pouces de longueur sur dix pouces d'enver- gure, l'occiput et le dos d'un fauve noir, les côtés du cou d'un blanc sale, ie dessous du corps cendré, les membranes alaires rougedtres, le sommet du iragus semi-arrondi, vêtu d'une touffe de poils blancs. Celte espèce vit dans l'intérieur de l'Afrique méiidionule et dans l'ile de Piques. 5" Le .wctéke ai'I'uochaat (nycltris af/inis) {"), qui vit égale- ment au Cap, et dont la longueur ne dépasse pas deux pouces. Ses oreilles sont plus larges qu'au pré- cédent ; son irdgus coimI est semi-arrondi au som- met, la queue est profondément fourchue. L'occiput C, T.X,p.8S,pl.20,rig. 1,2. W Acart., 1759, p. y 87. P) Aycteris Daubentouii tGeott., Desm., esp. 191 ; vespertilio hispidus , L. {*, Geoff. , Egypte, 1. Il, p. 123 ; ncsm.192. (!) Smitli . zool. Journ., t. IV, p. 433. (<) ibid., loc. cit. f f : m m- ï fl M 334 HISTOIRE NATURELLE i! lUfil ;il et le dos sont rouge fauve ; les côtés du cou rouge blanchâtre; une iaclie rousse derrière l'oreille, une teinte fauve blanchâtre sous le corps, et des mem- branes noir brunâtre. 4° La dernière espèce et la mieux connue est le mctèiie de la Thëuaide (nyc- teris Thebaïus ) (^) , très bien figuré dans les belles planches du grand ouvrage de la commission d'E- gypte. Le corps a vingt-deux lignes, la queue vingt- trois lignes sur neuf pouces d'envergure. Une tête grosso , un museau renflé, une bouche très fendue, une lèvrj inférieure offrant deux bourrelets épais et dénudés, de trè!> longues oreilles, donnent à ce nyctère unephy^il)nomie remaïqtiable. Ses brassont courts et proportionnellement larges, mais en re- vanche la membrane inlerfémorale longue dépasse notablement les pieds, et est régulièrement échan- crée sur les côtés de son bord libre. Son pelage est gris-brun en dessus , teinté de gris-clair en dessous. Se rencontre en Egypte , au Sénégal. LES RHINOPOMES. Rhinopoma H- Les caractères de ces c'iéiroplères sont, un chan- frein creusé en gouttière; des oreilles aussi larges que hautes, a\ant un oreillon lancéolé, et toutes les deux réunies sur le front. Les narines, en fentes obliques, sont entourées par une sorte de sphync- ter qui les ferme avec élasticité, et s'ouvrent à l'ex- trémité d'un petit groin détaché du museau par en hautetà angle droit. La lèvre supérieure ne descend point au-delà de la partie inférieure du groin, et l'inférieure se termine par deux mamelons séparés par un léger sillnn. Les ailes sont longues, la mem- brane interfémorule est en revanche très étroite, et laisse libre la queue dans sa longueur. Leurs dents sont au nombre de vingt huit , c'est-à-dire, incisives ', petites, coniques, écartées l'une de l'autre en haut, et les quatre d'en bas trilobées, irrégulière- ment placées, canines ^ et molaires 7;, les deux an- térieures de la mâchoire inférieure fausses. Les rliinopomes ne diiïèient point par leur ma- nière de vivre des vespeitilions. On n'en connoit que deux espèces , l'une de l'ancien monde , et l'au- tre que l'on croit de la Caroline du sud. Ce sont : Lr rhinopome microphylle (rhnopoma micro- phy lum) (*) qu'on a cru à tort être l'espèce figurée par Belon ( Ois., liv. II, p. 147 ), souà les noms de (') Gcoff., Egypte , pi. 4, fig. 1 et 2. N. Gtoffroyi . Dpsm., 190. (>) Georr. (': /btd.. Desm.,esp. 193: Vesperiilio tnkrophi/Hus, Brunn« Coprnii. , pi. 6, liv. 1 à 4. nietm$, souris chiuv', ratlepenade, etc. Car il s'agit d'un oieillard dans le livre du père de l'Omi- thologic françoisc. Le rhinopome microphylle oui petite foliole nasale, a le pelage cendré, la queut très longue et très grélc, deux pouces dans bdi. mensionsdu corps, vingt deux lignes pour laqueue sur une envergure de sept pouces quatre lignes. La poils sont longs et touffus. Il vit dans les souterniu des pyramides d'Eg)pte. Son naturel est irritable, et il a la singulière habitude d'ouvrir et de rermer fréquemment ses naseaux. Le nuiNOPOME de la Ca- roline ( rhinopoma Carolinense) (■) , qui n'csl pai de cette partie du monde très probablement, cl qui n'a été nommé ainsi que parce que )1. firoiigniart croyoit l'avoir reçu de la Caroline du sud, eslcarac. térisé par des oreilles triangulaires de médiocre di- mension, un pelage Irun, une queue assez robusie engagée dans la membrane inlerfémordle dans» première moitié. Son corps a deux pouces, la queue dix-huit lignes sur huit pouces d'envergure. LES MORMOOPS. Mormoops {^). Les chauves-souris ainsi nommi'cj par le docim Lcach se distinguent des phylloslomcs par leur système dentaire et aussi par quelques autres carac- tères. Ainsi on compte- inci-ives, 7 caniiie?, |^ mo- laires : total r4. Les incisives supérieures sont in- égales , les deux moyennes profundément eiilaillrà à leur milieu. Les deux latérales sont remarquattlei par leur petitesse, leur dispusilioii uiguë et leur forme obliquement acuminée. Celles de la milclioirc inférieure sont toutes quatre assez régulièremenliri- fidcS, bien que chaque pointe soit .irrundic à son sommet. Les canines supérieures sont du doiibe phiS grandes que les incisives, elles se trouven éire subcumprimées, creusées en gouttière en devant, et dilatées en dedans et à la base. Les inféiie^rei sont moins hautes, et munies d'un rcndenicDUn- terne au point d'adhérence avec l'alvéole. Les mo- laires varient, en haut ; la première est petite, aigWi élargie à sa base, en arrière et en dehors. Les troi- sième, quatrième et cinquième ont un forlIiilKf- cule à leur partie basale interne; les iroisièm»' ei quatrième marquées de trois mamelons externes, el de deux dents excavées internes, tandis que la fin- quième i/a qu'un mamelon sur le bord inleriie.M trois premières molaires Inférieures sont aig*. (<) Geoff., Desm., esp. 194. {*) The caracter8or.' ]a pins lon- gue. Les troisième et quatrièm'- tos plus larges, toutes tuberculeuses en dedans ; la cinquième est la plus petite. Le docteur Leach n'a brièvement mentionné qu'une espèce de ce genre nommée pur lui autiuéic DK LA Jamaïque '■), que pins tard llorslicld a décrite avec d'amples détails sons le nom ilnpltylloslomede la JamaïqmÇ^). Celle espècn de chauve-souris a un corps robuste couvert partout de longues soies mol- les; la couleur du dos, du dessus de la tête, est un gris tirant sur le brun, mais sans aucune nuance de jaune ou de rouge ; en dessous, elle est plus pâle et bleuâtre ; chaque poil du dessus se trouve èlrc plus foncé à l'extrémilé, de sorte que la fourrure pareil ou plus sombre ou plus claire suivant la po- sition ; sur le ventre, elle est satinée et a l'éclut de l'argent. Les ailes, la membrane intcrfémorale et les ap- pendices du nez sont presque noirs. Les oreilles tiès étroites, arrondies, sont tant soit peu allongées. Le nez est couvert sur les côtés d'un duvet moelleux , parmi lequel quelques soies rudes sont éparpillées. Des quatre incisives supérieures, les doux latérales sont les plus petites; les incisives inférieures sonl de mC'me longueur et disposées régulièrement. La membrane inlerfémorale est profondément échan- crée. Les doigts sont semblables en longueur el en forme, et sont tous dans une même dircclion. Les griffes sont parlielk-ment couverles de poils rudes. Les lèvres sont bordées par une série régulière de verrues, et la bouche est pourvue inléricurcment d'une membrane étroite et frangée. Son envergure est de quinze pouces sur quatre pouces dix lignes de longueur. A ce genre appartient encore le phyllostoma planirvstrum de Spix ( figurée pi. 56 ), qui se dis- tingue de l'espèce de la Jamaïque par la structure et l'adhésion de la portion inférieinc de la mem- brane nasale, par l'absence des verrues sur les côtés du nez , ainsi que par d'autres parlicularilés. li vit au Brésil. LES PHYLLOSTOMES. Phyllostoma (^). Les phyllostomes onl élé ainsi nommés de l'appa- (') Artiheus Jamaicensis. (») Phyllostoma Jamaicense , Ilorsf. , Zool. jniirn. , t. III . p. 236, pi. siippl. 21. CapitP, snb rompresso . naxo ail laterapilis breribns vcstito ; vcxillo nusnli inferiore unticè abbrevialo . adnato , lobn marninali utrinque sulco solitario exarutn ; cnrpore mbiisto , supra canescenle fasco. iubtiis pallidiore,- pilis nub- elonqatis . molhxiinis. {}i Geofr., Cuv., Ulig., Dfsm , veupcrlilio, L. rcil compliqué qui semble être une dépendanccili l'organe de l'odorat, environnant ou siirmonianila narines, tanlôt disposé en feuille, tantôt formaniu bourrelet diversiforme. Le système deniairc est composé d(! trcnle-(l«ii | ou trente dents : J-ou ' incisives, 7 ranines ci; laires. Les iiicisivos inférieures sonl lobL'cset(Jis|i(h| sées régulièremenl en arc de cercle, tiindisqiKii supérieures sonl, les latérales petites ci rudimei-l laires, 1rs moyennes bilobées. La membrane nasale, arrondie à son attaclie,x| dresse en se rétrécissant pour (inir en pointe oLiiix, Kl le est côtoyée par deux sillons profonds qui scier- j minent aux narines, et qui la partagent en deux por- tions ; l'inférieure assez semblable ù un fera dievil, 1 et la supérieure qui iniile un fer do iunce, £nlin k partie moyenne de la feuille est plus épaisse el pliu charnue que les latérales, qui sonl fort léircciesio- féricuremenl par les sillons des narines, ce qui fait que la portion lancéolée s'allénueà ses deux csln^- mités. Cette membrane n'adl;ère aux légumeiils Jf | la face que sur le rebord des narines. Les oreilles sonl larges, élevées, éciiancries sur 1 leur bord postérieur, puis lerrnint'escn Lasparun petit lobule, ayant un orcillon pcctinifonne, li bouche est assez, largement ouverte, etieslèw ont leur rebord mamelonné, cl la partie moveoiK de l'inférieure oiïre une mamelon environné de lu- hercules plus petits disposés ù angicoiivcri. Despt] pilles cornées recouvrent la langue. Les ailes s amples, ayant le doigt du milieu avec une pliabg't 1 de plus. La queue varie en longueur on niarn]!» complètement, et la membrane inlerfiimorale si | courte. Los phyllostomes vivent dans l'Amériquo inéii-| dionale, el surtout à la Guiane, au lin'sileta raraguay.,Ce sont des chauves-souris HocluritesiiB peuvent enlamer la peau des animaux ondorniis,(i sucer le sang qui s'écliappc des plaics,àlanianiér(| des vampires. lîuffon a connu dans ce genre le PhyMm] hasiaiuw. qu'ifc a décrit sous le nom derteitf- siiurls-fer-de-lancc {^) , et le Phylloslommn ciUalian, qui est son (jrand-fiT-dc-lan<:eit»\ "1) Guyane Les autres espèces sont, i" LR i'hyllostomecsé- j A-iîLK {Phyllostoma crenulalum) (^;,à niusea.ico* épais el obtus , ayant des oreilles largeselovâlairB; j une feuille nasale taillée en triangle etdentelces«r ses bords, ne se délachanl pas du fera clieV'ii^» la supporte. Le bout de la queue esl libre Sa li- gueur est de trois pouces deux lignes sur iloim | (•) T. Kiii, 1)1. 33. Vespcrtilioliaitatim^' [') T. VI!, pi. 74. F.iif ycl., pi. a-2 , fi;. ■*■ (^ CeolT., .\nn. Mus,, t5, 183, pi. 10;Desin.,u»' DES MAMMIFERES. 337 onces dVnverguro. Sa pairie est inconnue. 2" le liiYUCSTOJiK A Fi:i]ii.i.E ALLONGÉE (Phyllostoma \onga "»*) 0 • *^""' °" '^"*"'^ également la pairie. joreillossonl larges, striées et étroites vers le oui, ayant leur oreiilon dcnlelé. Le museau est oiirni gros. La membrane inlcrfémorale est cou- >'ecurri-tnciil, et le hout de la queue se trouve Ibrc sur elle. La feuille nasale, très allongée et 1res aiguë à la poinle, et lisse à ses bords, repose à on allaclie sur un bourrelet sinueux soudé en avant L fcr-à-clieval qui est très étroit. Il a de longueur hiiaire pouces trois lignes sur quinze pouces d'en pergore. S» Lk piiyllostome ua\é ( Phyllostoma linea- [(inOP). Est long de Irois pouces sur treize pouces renrergure. Son pelage à leinle brunâtre en dessus, blus clair en dessous, est marqué d'une raie blanche hiii va de l'occiput au coccyx, en suivant la ligne dor- ale. Quatre raies blanches se dessinent sur la face |fl s'arrèl ml aux oreilles, également blanches, drôl- es, il oreiilon pointu. Le museau est obtus, la (feuille Iri-s acérée, et le fer-à-cheval arrondi. On le ouve au Paraguay. Le PIIYLLOSTOME A FEUILLE AUnONDIE (Phyll. \roluniuw) (^j. A le museau plutôt aigu que plat, la ifeuille nasale arrondie à son sommet, parfaitement }nlièrc; le pelage brun rougeâtre; deux pouces neuf lignes de longueur sur quinze pouces neuf lignes d'envergure. Celle espèce est commune au Para- luay, où elle court sur le sol avec prestesse, en ! jetant sur les volailles, sur les animaux domes- ^ques, et même sur l'homme, pour en sucer le ang. 5" Le PIIYLLOSTOME FLECU DE LYS ( Phyll. U- iium){*).A ses mâchoires allongées, les oreilles proilcs, une feuille nasale entière aussi haute que large, étroite à son attache. U'Aznra assure que cha- que maxillaire ne présente que deux incisives. Le nuseau est obtus, peu fendu. Le pelage est bnm Nge&tre, tirant au blanchâtre en dessous. Comme le précédent, ce phylloslome vit au Paraguay. Cos Irois dernières espèces n'ont pas de queue, ainsi que les trois suivantes. 6°Lepiiyli,ostome a ailks coiir.TKS ( Phyll. hra- f/ii/of um) (^). A le corps épais, (les oreilles comtes et mes, ù iragiis petit et arrondi, une feuille nasale piriit', nn pelage couleur de suie en dessus, plus iclair eu dessous. Il vil dans les forêts du Brésil, et [•'«ipproclie des habitations au crépuscule. Le sys- {'1 lbid.,Joc.cit, pi. 9. !') Gcoff., Ann. du Mus. ,t. XV, p. 180. Ch.-souris ^oiige ou brune rayée , Azara , Par., 2 , 271. Ci ^l»i(i.,p.l8i.Azara,t. Il, p.273. K lh\d et Azara , t. II, p. 277. Cliauvc-souris, 4«. I*! Wied Neuvied, Maram. du ïrésil. tèmc dentaire est ï incisives, î canines etf^ mo- laires. 7" Le phvllostome onscun [Phyll. ohseurutn) ('). A ses uroilles ovales, la mâchoire inférieure pro- éminente, la feuille nasale étroite et ovalaire, poin- tue, le pelage noirâtre, fuligineux, passant au gris cendré sur l'abdomen. Cette espèce a été observée ù Villa-Viciosa, sur les rives du Paraiba, au Drésil. Ses dents sont ainsi disposées : ' incisives, ^ canines et ^'; molaires. 80 Le phyllostome a sounciLS (Phyllostoma «u- perciliatum) P). A son tragus court, pointu, blanc, un peu robuste; le pelage brun foncé, avec une bande blanche s'étendant de la feuille nasale jusqu'à l'oreille. Il habite les bois de la Lagoa de Ponta^ Negra, Sago, Arema, sur le pourtour des lacs, au Brésil. 9° Le PIIYLLOSTOME A couiiTE QUEUE (Phyll. 6r«- vicaudalwn) p). A une queue fort courte , n'excé- dant que peu la longueur de la feuille nasale. Ses oreilles sont larges, à Sragus court, étroit, lancéolé. Le pelage est gris rougeâtre, tirant au brun sur les parties supérieures, et au cendre clair. Cette espèce, voisine du phylloslome allongé de Geoiïroy, vit dans les grandes forêts du Rio-del-£spiritu-Santo , au Brésil. LES VAMPIRES. Yampyrus(*), Ne difTèrent des phyllostomes que par leur sys- tème dentaire, qui est composé de ' incisives, | ca- nines et fî' molaires. Les incisives supérieures ont les deux moyennes pius longues, tronqué^^s au bord externe ; les latérales obtuses sont très courtes. Les inférieures sont toutes égales. Les canines sont très robustes. Les oreilles sont aussi plus grandes que celles des phyllostomes. La lèvre inférieure n'a en- core que deux mamelons, et leur museau rétréci est sensiblement allongé. Le type de ce genre est le vampire de Btiffon C*), de la Nouvelle-Espagne et de la Guyane ( Phyllo- stoma spictriitn, GeolT.), le cow»« volmtë maxima aurita de Séba (pi. .W, t. t), célèbre par son habi- tude de sucer le snng des animaux pendant leur sommeil. Beaucoup d'auteurs s'accordent à nier cette faculté, mais M. d'Orbigny, qui a long-temps sé- journé dans le Paraguay, affirme ce fait : « L'avi- (>) Ibld., loc. cit. (■) Wied Neuwied , loc. (5) Ibld., Joe. c«. (M Geoffroy. { S) Toni. XX, page 49. cit. t I # 43 m. 338 HISTOlRt: NATURELLE m ( t I dilé do ces aniinniix pour le sang est telle, dit ce Toyagciir, que les niiliircls soiil obliges, pour s'y soustraire, de passer les niiils sons des mousti- quaires, et de rcnrerrncr soigneusement leurs poules et leurs animaux doniesliques. Le vumpiYc chnisil en général la nuque, le cou et le dos de sa victime, afin qu'elle ne puisse que diflicilement se débar- rasser de lui, ce qu'elle fait cependant en se rou- lant sur le dus. •> Cette p irticuliiriié de mœurs pa- roltroit propre d'ailleurs aux pliylloslomes et aux glossophages. On doit regarder sans doute comme un vampire, le grand phyllostome décrit par le prince de Wied ('}, ne différant de l'espèce Ja plus anciennement connue que par des caractères peu tranchés, bien que suf- fisants. Le prince de Wied dit qu'on le nomme au Brésil, sa patrie, (fvandiiaovijandira, ce qui por- teroit à croire que c'est le vrai andira guacn de Pison P). Son corps en dessus est gris brun foncé , tirant parfois au rougeâtre, à teintes beaucoup plus claires en dessous. Sa longueur est de cinq pouces sur vingt-deux ponces dix lignes d'envergure. La queue déborde très peu la membrane interfémo- rale. LesBotocudos l'appellent nvmgheniil. Quel- ques auteurs pensent que cette espèce est le phyl- lo^toma hastatum de Geoffroy, la cliauve- souris fer-de-lance de BulTon, ce qui est douteux. Il se pourroit que les vampires découverts par Spîx P) au Brésil soient des pliyilostomes. LESMAUATEES. Madatceus {*). Wonl point de queue -, deux appendices sur le nez, l'un, feuille nasale s'élevant verticalement, l'autre horizontale semi-lunaire. Les pieds sont munis de deux suspenseurs très courts. Ils ont des doigts égaux et des ongles petits et comprimés. Los lèvres sont frangées de papilles molles et déprimées. La langue est recouverte antérieurement de filaments minces et bifides, plus grands vers son extrémité ; à son milieu se font remarquer des tubercules bi ou quinquéfides dirigés en avant; à sa base deux tu- bercules ovalaires sont situés dans une fossette. Le palais est en devant marqué d'une saillie longitudi- nale, et muni sur (es côtés en arrière de tubercules dirigés en avant. La formule dentaire se compose de trente dents, (<) Htylloitema maerophyllum , llin. trad. franc., t. III . |). 204. (•) Irart.p. 290. (3) Vampt/rus cirrhosus . pi. 36, flg. 3 ' V.bideni, pi. 36, fit,'. 5 ; cl V. soricinm pi. ;iO , flj?. 2 el 6. (4) Leach,Tians. suc. Linn., l. Xlli , p. 81. 1 incisives, } canines el ,", molaires, [.es incisitul supérieures sont inégales, car les df>iix niéJùio sont les plus longues, hifiiles, 5 feslons ohius, jjg. dis que les latérales sont les plus courtes elobiii. ses. Les inférieures sont simples, égn les entre elln et de forme acérée. Les canines d'en haut soiiiniig robustes et plus larges que celles d'en bas. .\|| mAchoirc supérieure, les molaires présentent Itj particularités suivantes : la première est |)eiiit, aiguë, déclive sur son bord postérieur, dilaléeàsi base en dedans; la deuxième, plus large el ai^ut, est armée d'un appendice obtus; les troisième et quatrième sont bifides en dehors, à dirisionub- tuses, fortement renflées à leur base et endeiiai» | où se dessinent deux tubercules; la quatrième,; courte que la troisième, a une échancrurc moiiu marquée au rebord postériein-. Les molaires k maxillaire inférieur sont : la première aciiminée; la deuxième, plus grande, creusée d'un sillon en dedans, et renflée à la base en arrière ; la iroisiéiiK a quatre lobes obtus sur chaque côté; la quatricme j en a trois en dedans; et la cinquième, la plus peliit, n'a que trois tubercules. La seule espèce connue de ce genre, la madaihi! DE Lkwis ('), qui vit à la Jamaïque, a le peliigenoi- râlre, la membrane interfémorale l(''gôremenlccliffl- crée, une envergure de dix-sept pouces el iesdenli striées en travers. LES BRACHYPHYLLES. Brachyplylla (a). Ont les plus grands rapports avec les glossopb)- ges , mais s'en distinguent par divers caraclèro. Leur museau est tronqué , et le nez est séparé ùcii face par un profond sillon. La feuille nasale, ira courte, est large et plane. La lèvre inférieure es! échancrée, recouverte de verrues. La langiieestal- longée et très verruqueuse ; la queue est rudimen- taire; la memlirane interfémorale cstample,é(:liaii- crée , renfermant deux brides tendiiiensis. la for- mule dentaire est : incisives 7t les moyennes dt» haut fortes, coniques, rapprochées, el lesialéralft très petites; canines ', molaires -,i. La seule espèce de ce genre est le bracliypliïlli des cavernes (*), qui se lient dans les soulcrra,i)siie (') Madatœus Lcwiiii, ibid., p. 82. Rhinophy^ vertipulis acuminatus , marginibut abrupte aWn»i'- tis . integris ad apicem non attingentibui.hincl^' tiformis ; aures acuminatœ . médiocres. («) Gray, Proceedings of Ihe Zool. Soc. of Lon(l.,l«» (26nov.). , (') Brachyphylla caoernarum, Gray, /oc £•'•>' • Cavernurum Giiildiiig , ms. B. Suprà badia , pilorum apicibui satmdonW' DES MAMMIFERES. 33!l lint-Vinci;nt , une des tics du golfe du Mexique. lest une rliauvn-soiiris longue de quatre pouces et Imi sur une envergure de seize ponces. Sa Teuillo Lie cstoblongiie, le iragus est allongé, irn^gulicr, plutxf; quelques poils rudes recouvrent la fucc. Le ik est (le couleur bai en dessus, chaque poil Lu son extrémité plus foncée, et le dessous tant au jaunâtre. La fcmcllo a le cou et les ailes lus plies. jce briichypliyllc diiïère des glossophages par la rme et la coupe delà feuille, la structure de la ■vreiiiférieure et ses dents, l'ar ses incisives supé- Itiircs, il se rapproche du vampyrns soricinus de jiix, et par les briJes tendineuses de sa mem- fane Inierrémorale , il a de l'analogie avec le LES GLOSSOPHAGES. Glossophaga ('). ISont des pliyllostomes dont le museau est allongé létroit, et q i ont une langue disposée en bunde- Itefort longue, mais peu large en revanche, que jcoiivrent en avant des poils nombreux, tandis ji'elle est creusée à sou milieu par un sillon longi- dinal. Celte langue est roulée, extensible, ayant I bords saillants ou relevés en bourrelet, en qui ^me un puissant organe de suce on. Le nez est sur- Vniti d'une feuille taillée en fer de lance. La jleue est tantôt nulle, tantôt longue. Quant h la [cmbrane interfémorale, elle est presque nulle ou dimentaire. Leurs dents sont uu nombre de vingt- ptre, à savoir : , incisives, f canines et J molaires. sincisives sont rapprochées ou rangées par paires ; k canines sont médiocres, elles molaires de même he que celles des phyllostomes. iCesont des chauves- souris de l'Amérique méri- jonale, qui aiment sucer le sang des animaux , ce pleur rend facile la conformation de leur langue. [Li première est le Gi.ossophage dk Pallas («), |i vit à Surinam et â Cayeiuie.et qucBuffon a dé- ple sous le nom de chauve-souris musaraigne {^). ps autres glossophages ont été inconnus à I5uf- ii; ce sont: t° Licglossohuagk a qiiklk envelop- |e(*) du Brésil, ayant la membrane intcrfémorale Wra pallidè /Imescenti badia. fœm. pallidior. l(';neurf.St.-iiiinire,,n(*ni.MMs,t. IV. W' (-InssophiKia soncina . Geoff , iiiem. Mus., t. IV , ■[■ns:v«;a.rti7iosoncmws, pjillas, Spicil.3, pi. 3 et f "■J'u.m. ,.eoff.. Mus., t. XV, pi. Il : Encvcl., pi. 32 . P •':i>i'sm.,ii. 122. r'!,/^'i'-iii.pi-m,fig.2. ïïV:i'y''y''"'Pi'i^icaudata. Gcoff., Mus., l. IV, lorge, une queue courte et terminée par une nodosité; le pelage brun noirAlre, plus clair en dessous qu'en dessus. 2" Le clossopiiagI': CAUDATAinK (>), aussi dos environs de Rio de Janeiro, ayant une mem- brane Intcrfémorale très courte, débordée par U queue, le pelage brun noirAirc. .V Le glossopiiagb SANS QUEIJE C^), h membrone inlerfémorole rudimen- tairc , le corps brun obscur. Des environs de Rio comme les deux précédents. LES DIPHYLLES. Diphylla (S). Sont des glossophages dont le nombre des dents est de vingt-huit : ' incisives, ] canines et !- mo- laires, et qui ont deux appendices sur le nez, tron- qués, ne se prolongeont point sur les côtés, et tout les deux peu saillants. Les oreilles sont oblongues, lancéolées, courtes, h orcillon entier et en fer de lance. La seule espèce de ce genre est la diphylle tans queue (*), (|ui vil au Brésil. Elle est longue de trois pouces neuf lignes sur dix pouces t ois lignes d'en- vergure. Le pelage, viileux et al ondanl, est fauve brunâtre sur le dos; brun gris sur la léle et le ventre. Les ailes sont noirâtres, et la membrane interfémorale et la queue manquent complète- ment. LES MÉGADERMES. Megaâerma (*). N'ont point d'incisives à la mâchoire supérieurei mais quatre à l'inférieure, les canines comme à l'or- dinaire. Quant au nombre, huit moLires en haut et dix en bas. Lc'< incisives inférieures sont réguliè- rement rangées et sillonnées sur leur tranche. Les canines sont épaissies h leur base et munies d'un fort crochet eu arrière. La feuille nasale est dispo- sée comme celle des phyllostomes, seulement elle est à tri|>liculurc , de sorte que la b se s'épanouit pour rem[)Iir les fonctions d'opercule aux narines, et l'antre extrémité est Viirifibic quant 5 sa forme. Les niégiidcrmes ont un deriiiei caractère bien tranché, c'est de joindre à l'appareil compliqué du {') Glossophaga caudifer. lb\(\. lor. cit., pi. 17. (») (ilossojihaiia ecauduta , iltid.. pl.l8,B. 9) Splx , Vcsp. Br.is., pi. 3(>, fi|,'.7. 0) Diphylla ecauduta. Spix , loc. cit. (5) GeofI'., Cuv. ; vespcrtilio, L, ; phyllostomus, Illig; g lis, Sébi. l' i 340 IflSTOlUE NATURELl.E chanfrein les grandes oreilles des cliauvcs-sonris oreillards. Ces oreilles sont soudées sur le front par le bord antérieur, et leur orcillon est grand et lan- céolé. Le troisiômo doigt des mains n'a quo doux phalanges et le rudiment d'une iroisièmet La qiieiio manque complètement, et lu membrane inicrfémo- rale est coupée carrément. Leur langue est courte et lisse Los mégndermcs vivent exclusivement en Afrique et dans l'iudc continentale, soit dans les furets, soit dans les édiiiees ruinés. L'espèce la plus anciennement connue a été dé- couverlc nu Sénégal , par Adanson ; c'est le ii^éga- dcrme feuille {*), que Daubenton a décrit sous le nom du chauve-souris feuille dans les Œuvres de Jhiffon. Les autres mégndermcs sont: 1» La lyp.e ('), que les habitants de la côte de Coromandel nomment raval, où elle se tient dans les maisons inhabitées. Sa longueur est de quatre pouces sur douze pouces six lignes d'envorgure. La feuille nasale est comme rectangulaire, coupée carrémi nt h son sommet dans l'état ordinaire, mais paroissnnt avoir trois pointes lorsqu'elle est déplissée. La crête nasale a la ligure d'une lyre; l'oreillon est formé de deux lobes en demi-cœur; la membrane interfémorale est pourvue dans son épaisseur de trois tendons qui partent du coccyx, et se dirigent l'un en ligne droite, et les deux autres obliquement aux tardes, tous pour plis- ser et replier la membrane sur elle-même. Le dessus du corps est d'un gris lavé de roux , parce que tous les poils sont d'un gris foncé avec la pointe rousse. Le ventre est vêtu de poils presque entièrement noirs, mais blancs à leur pointe, d'où résulte une teinte générale d'un gris très clair ou blanc grisAtrc. La tête est gris clair; des poils blancs ctrouxclair-semés revêtent la mâchoire inférieure; les portions membraneuses sont ù teinte moins fon- cée que chez les uotres chauves-souris. 2° Le spasme (^), qui habile l'ile Ternafc, long de quatre pouces neuf lignes. La feuille qui sur- monte le nez est taillée en cœur, de même que |sa portion ovalaire ou operculnire. L'oreillon est bi- iobé , et le lobe extérieur est aigu , tandis que l'in- terne est ovalaire. Le front est ro.'x clair, et le reste du pelage roussâtre. 5" Le Trèfle ('), que le; habit, nts de Java, sa patrie, nomment Lovo, mot gér.. Tique qui paroit être consacré à toutes les chauves-souris javanaises, (') Megadernafrons. Genî(. (•) Mcgadcrma lijra.Geoïï., Ann. Mus., t. XV, {il. 12 : I>i(l. r.eorr.it. Itél., Zool., |) 86. (3) Mcgailunna spasma. Geoff.. Mus., t. XV, pi. 12 : Vespertilio ipasma . L. Sf rcb., pi. 48 ; (jlis voUins ter- natensis, Séba, 1. 1 , |il.5G, (Ig. 1. (») Megad?rma trifolium . Geoff., Mih., t. XV, j-l. 12. a Hé confondu à tort avec le spasme dont il km tingue par son oreillon en trèfle ou h trois brantliB,! et sa feuille nasale ovalaire, supportée par uniol A cheval plus ample. Le corps est longdeqwl pouces sur dix ponces d'envergure. Sun |iobeai| doux et de couleur gris de souris. LES DESMODES. Desmodus ('). Sont des rhinolophcs dont la tête est pctile.in courte, brièveté duc surtout au raccoiircisseiMi des mâchoires, bien que l'inférieure vienne dttn- dcr légèrement la supérieure. Les membranes joii robustes, le poure est composé de deux arùiib- lions seulement. La queue manque; la formuled» taire est celle-ci : ; incisives, * canines, ,', molaiw Les incisives supérieures sont coniques, rccnurlxHl comprimées, pointues et fort élargies 4 leurtof Celles d'en bas sont dirigées en avant et bilobén, chaque lobe cylindracé est arrondi. Les canines hmI grandes, pointues, coniques, et celles d'en lui il- 1 fcctcnt surtout imc disposition pyramidale.Oni^Doftl absolument le nombre et la forme des molaires H'I |K>rieures. Les inférieures sont la prciniùrodiil deuxième ù une seule pointe, recourbées en an im,| et sont exactement adossées l'une ù l'aulre, li| deuxième est h deux pointes. Le nez est sillonné par divers replis de lapenj couverts de poils, offrant surtout trois saillies «l bourrelets légèrement aigus. Les oreilles sont pourl vues d'un tragus, mais la langue n'a point étée»! minée. 1 La seule espèce de ce genre a été décoiiTertefil le prince de Wied Neuwied, dans les vieillescon-l strncjons de la Fazenda de Muribecasiirlejriwj de r/faba/)Ufl«« au Brésil. C'est le DesmoderouiM long de trois pouces neuf lignes sur quinze poutsi d'envergure environ. Ses oreilles sont médiocMil plus allongées qu'arrondies, h tragus élroit.simpM acuminé au sommet et légèrement falciformc'j''| narines sont obliques , entourc'cs d'un boanfij élevé. Les poils qui recouvrent le corps sont li mous, assez denses, d'un jaune clair à la lasejouj ou (l'un rouge cannelle au sommet, ce qnlèm au pcla;:e une teinte ferrugineuse. Les pai«*l féricures sont plus clair^-s, ii'un far.vc i.i"*J il rcHets dorés. La membrane inlcrfrniorale » bruniUre, avec des poils fauves tirant sur ieiin"! de soiJre. (•) Wied NeuwicJ , Bcits. 11 , p 223. "?• . ,^| (.) Desmodus rnftis . ibid.. /oc. cit ; mno^rt ecaudatits , Schinz. 1, 168. DES MAMMIFtUES. 341 iS LES RHINOLOPHES. Rhinolophui (•). les chauves-souris niixquollcson a donné le nom j Hhmolophes , ont , coiiimo les pliyllostomes, la kembranc nasale irt^s (-tendue, mais (oiitefois bien Bu» compliquée dans sa slrueliire et dans son action ■ri'ctP sur l'odorat. Le nez en ellcl est silu(^ uii fond lune cavité assez large , sorte de récepladc pour lelHiivcs odorants , entouré d'une crête en forme ! fer <'i cheval en devant, et surmonté d'une rcullle. es oreiles sont développées , mais privées d'oreil- In. Ce dernier est remplacé par un lo!)e large rt vrondi qui termine la conque dans sa partie infé- jeure. L'œil est situé proche l'oreille. Les lèvres bnt entières, ayant clincune à leur partie moyenne \\i\ éminenccs mamelonnc'es. La langue est large, laisse, et couverte de papilles molles très lines. I membrane interfémorale est ample, et la queue, liversemcnt longue, est le plus souvent compléte- penl enveloppée. Sur la poitrine s'élèvent deux jiamciies, et l'on remarque sur le ventre deux Imucs pubiennes simulant des mamelles, mais Irivdesde glandes laclifères. Leur formule dentaire est lu suivante : trer^te lenis, dont ' incisives, J canines, •{; molaires. Les pcisivcs supérieures sont petites, coniques, écar- !es l'une de l'autre, et sortant à peine des gcnci- le». Les inférieures sont trilobées. Les molaires ont les pointes aiguCs h leur couronne. Lcjrhinolplies habitent exclusivement dans l'an- ten continent, soit en Europe, en Afrique, ou nanslei îles asiatiques do la Malaisie. Ce sont des hauves-sourisvivantd'insectes nocturnes ou crépus- ulaires qu'elles saisissent au vol. Dansie jour elles e retirent dans les cavernes profondes. Les espèces l'Europe passent l'hiver engourdies et suspendues lar les pieds aux voûtes des souterrains. Les lypes de ce genre se trouvent élre \es petit et irand ftr-à-cheval (2) de BufTon, l'une et l'autre de 1 France et d'une grande partie de l'Europe. Les espèces étrangères sont : !<> le r.iiiNOLOPiiE lniDKXT(3) A fouille nasale simple, laminaire, ter- pnéepar trois dents. Les oreilles sont en partie lltachécs ail museau par un repli du tégument, cl Torlcment échancrécs à leur sommet eh dehors. La lneuecst courte, débordant la membrane inler- porale.qui est peu large et coupée carrément. Le »rps est long de deux pouces dix lignes, la queue (')Geofr.,Fe,per(,7,-o.L. "IBAmoIopftM, unihaxtatui H hihastatua . Geoff, , r^ii-ferrumequinum cl hipposideros , Uach. l «hmlophm trident, Geofr., Egypte , pi. 2. fig. 1. comprise, sur huit pouces dix lignes d'envergure. C.ctt'- chauve-souris habite les cavernes cl les loin* beaux de l'Egypte. 2» Lk itiiiNni.oi'iiK itr Cai>('j, dont l'existence dansée genre esi douteuse. Sou curps est fuligineux, passant au blanchâtre en dessous ; long de trois pouces six lignes, sans y comprendre lu queue, qui a un pouce, sur une envergure de douze pouces. On le mentionne au cap de lionne-Esix-runcc. .T' Le i;hi.\()I,oi'iik de (Ieoi i «oy (') , qui vit dans lo même endroit du globe que le précédent. Sa feuille nasale est acuminée au sommet. Le corps est eu dessus d'un fauve couleur de bois, passant au rouge feu en dessous. Les membranes sont noires, cl l'interfémnrale est sillonnée iransversolementde veinules, et à peine débordée par l'extrémité libre d(! la (|ueue. Lo corps a trois |)ouces, la membrane interfémorale un pouce, sur treize pouces d'enver- gure. Lo bord externe de l'oreille pnroil être pro- fundémcnl échuncré. 4" Li;i\MiM>t.(»i'iii;MAMEi.oNNii: (3). Découvert par le voyageur Kuppell au milieu des rochers qui en- tourent lu ville de Mo'.iila, en Afrique, et que caractérisent les tubercules qui recouvrent l'appa^ reil olfactif. Le corps est long de deux pouces six lignes sur dix pouces d'envergure. Les poils qui composent le pelage soni mous , laineux et gris. Les oreilles sont profuiidémenl échancrécs, et fauves ainsi que \c< membranes. .V' Le nuiNui.opHE ur CoMMEnsoN {*). Ainsi nommé par M. Gcoiïroy en l'honneur du savant Commerson , qui le découvrit à Madagascor, et qui en a laissé un dessin et une description sous le nom de chauve-itovris du fort Dauphin , du lieu oîi il l'observa. Cet animal ressemble assez au Rh, dia- dème de Timor, bien que sa taille soit plus petite. Sa feuille nasale est simple, à extrémité arrondie, sans aucune bourse sur le front. La queue est très courte, et la membrane interfémorale finit par ua angle rentrant. «" Le luiixoi.oj'iiE AFFiNis (*). A le pelage brun jaunâtre en dessus , fuuve en dessous , bien qu'à teinte plus foncée sur la gorge et lu poitrine. La {') 7î/ii'no/o;)/ii/.t cflfpcnsis, I.iotist. , (") Jiliinoloplius Geoffroy a. Sniilli, Zool Journ.,t.IV, p./i33. (') Rhinolnplius clivoxnx , Crf\i*c\\ , Kiipp. ZooL.pl. 18 : Apixnalu olfactnrio extrrno clivix i/radatim ela- tis non diisrmili; scyi)ho parimln fosip ntisali ferro eqnino meiiibranaceo circmndatœ intiirpotito , se- qncntc viembrand transversali roncavatd. arttrortnm eminenti, culinim obtu^d tune membrand rectâ, conjunijente posterioretn transvertarie posilam , haS' tatam ; corporis colore ex fuxco ctnerascente. C») Rhinolophus Commersonii, Gcorf. , Mus. , t. XX , pi. 5. (3j jRA, o/y/m'i, llorsf., Zool. Java ; texte. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) & // *** 1.0 ^1^ K£ US t Là 12.0 I^lDgra{diic _Scienœs CorpoTËition •'^ ). Ëstdc couleur plom- bée en dessus, tcinlée de f uvc brillant cl piissant au blanchâtre en dessous. La membrane nasale est dil liée, et la division supérieure est droite, lan- céolée, ayant sur ses bords et h sa base un large repli membraneux. La queue est plus courte que les pieds. Ses oreilles sont (grandes, droites, éclian- crécs au bord externe, et munies d'un lobe acces- soire très grand. Son envergure est de neuf pouces anglois. Il habite l'ile de Java. 8° Le nuixoLoruE n'Odlk (3) , que les Javanais connoissent sous le nom de hebbh'k , cl qui est re- marquable par son pelage pruineux, comme saupou- dré de blanc« Sa longueur est de quatre pouces sur dix-huit pouces six lignes d'envergure. Les poils qui les recouvrent sont longs, soyeux , un peu lai- neux à leur base, grisAtres en dessus, plus clairs en dessous . ayant sur les côtés du cou et de l'abdo- men une lâche axillaired'un blanc pur; queue com- plètement engagée dans la membrane iuterrémorale, qui est anguleuse. Ses oreilles, larges à leur atta- che, ont leur sommet «igu. Cette espèce est assez rare à Java. Elle se nourrit d'insectes. 0° Le nHiN'OLOPiiR déguisé (^) , que les Javanais nomment Lowo-sumho, est brun jaunâtre en-des- sus , avec des teintes plus Toncées en arrière, et d'un fauve blanchâtre en dessous. Sa queue , plus courte que les jambes, dépasse de la pointe seulement la membrane interfémorale , qui est échancrée. Ses oreilles sont simples , amples , aiguGs , droites, rap- prochées et h base large. Sa longueur totale est de quatre pouces sur quatorze pouces d'envergure. Cette espèce de Java , comme les suivantes , y est très rare. 40° Le nuiNOLOpuR viXGAinE {*). Est brun en dessus, blanchâtre en dessous. La queue est im peu plus longue que les jambes. La feuille nasale est simple à la base ; les oreilles sont ouvertes , échan- créesen dehors, munies h leur attache d'un lobule velu. Son envergure est de douze pouces six lignes. Il pareil être l'espèce la plus répandue dans l'ile de Java. 41° Le iiHiNOi.oPHE DF.i'OHMÉ {^). Ilrun en dessus, blanchâtre en dessous. Les membranes nasulessont compdmées. La face est allongée et plane. La queue {') Bhinolophui minor. Horsr , loc. cit. (>) Rh.nobilit, ibht. (>) tth lamtu», llDrsf. res. Znnl. in Java. (^) Uh- vu/^nr/t, Horsf. loc, cit. (>) Mh. detortnin . Horif. (oc. eft. est courte. Les oreilles sont larges et droits «1 peu rapprochées. Son envergure est de douze poi*! anglois. Il se trouve éalement 2k Java. I 12° Le IIHINGI.OPIIE DIADEME ('). Ayant unehJ nasale simple, à boid terminal arrondi, trojib plus large que haute, enroulée sur elle-mén» J dehors en dedans : analogue par sa rornte au ki l cheval qui la borde en devant , et formant aretli une espèce de diadème ou de couronne qui eniom les narines. Le bourrelet de la base de la TeuilItM tressaillant. Les oreilles sont moins échancréesoDi dans l'espèce qui suit. La membrane inlerffSmonJ e termine par un angle saillant. Son pelaeeoi d'un roux vif et comme doré, très lui«ant.(4> espèce a été découverte dans l'ile de Timor m Péron el Lesueur. 13° Le rhinolopiie cnuMËKiFÉitE (3j. DliTereda autres espèces par sa feuille nasale simple, itu son bord arrondi , unecavilésans issue placée sàr le front , en arrière de la feuille , ayant ses parois»- térieurcs nues, et son bourrelet s'uuvraiii pir le moyen d'un sphyncter. Sur les côtes du fcràcl»- val se dessinent Irois replis du derme. Lepeli^ est d'un gris tirant sur un roux assez funcé. Su | envergure est de treize pouces et demi. Ce rhinolophe habite l'ile de Timor et celle è 1 Java, et sans aucun doute plusieurs des ilcs milii- { siennes intermédiaires. 1-{°Le nuiNOLOPHE DU DECCANp).Adegrandsn{). 1 ports avec la cruménifère ; mais il est plus peiii, a les oieilics proportionnellement plus arrondiestt plus larges , el son pelage est unirormémeni giii de souris en dessus. Son envergure est dedii | pouces. M. Temminck, dans ses Monographies, pmii j avoir étudié ces animaux sur de nombreux étbii- tillous. Il en admet dix-sept espèces, et regardelei rhinolophes de Commerson et larvatus d'Hoislieli comme douteux. Ce travail ne nous est connu que par une courte analyse insérée dans le Bulleliii loo- logique de M.Guérin (pag. lâetsuiv.). Onsailqw les rhinolplies vi«renl exclusivement dans I'Aikm jVlonde,elque c'est à tort que IVI. Temminck (lilqu'iic n'eu a jamais rencontré dans la Nouvelle-Hol- lande. L'auteur néerlandois divise les espèces qu'il Jtn- (') Rhinolophus diadema.Geott., Mus., I. XX, pi. 9 etc. (') Vetpertilio ipeorii. Sch. In Screb ; Rhimlof^ erumeni férus, Vér. el Les., il. Terres aiiM., pi. 6àtt manapialia, (icoff. gat. «ic Paris; Minolophu iù- (/iits> llursr. Zoul. Ueiicarch. (') M. Dukhuneniis. Sjjjes ( Proceed. of thel» Soc. , part. 1 . p. 90). M. iuprà muriwu.infrànlM» brunneua; axiribus capite longioribut, anUin'^ eorpuê longitudin9 tiquante. DES MAMMIFERES. 343 Inéescn deux groupes : dan» le premier, la mcm- Ine nasalfî est simple avec un bord uni , lundis t, dans le scrond , elle esl compost'e, c'cslà-dire .'lj portion antérieure est surmonlée par une sorte Ifcrdc lance. Ainsi il range dans ces calégories les Inolophes de la manière qui suit: A. MEMBRANE NASALE SIMPLE. tRhmolophus nobilis, de Java et de Timor; es- pèce 8 de ce volume, p. 342. — dta'/ema, de Timor. — insignis, de Java; esp. <3, p. 542. speoris , de Timor et d'Amboine; csp. 15, p. 342. [icUe espèce ne nous parotl pas différer de YintifinU.) 6ico/or, de Java etd'Amboine.S.N. — tridens, d'Egypie et de Nubie; csp. I , P' 341. tricugpiiiatuf , d'Amboine. S. N. — Commersonii , de JMadagascar, es- pèce 3, p. 341. — lanalu < , de Java ; esp. 0, p. 342. B. MEMBRANE NASALE DOUBLE. — hctus, de Java. S. N. — curyotis, d'Amboine. S. N. — trifoliatus, de Java. S. N. — milmtatus, d'Europe, d'Afriqie et de S\rie, décrite par Buiïon. — af finis, de Java et de Sumatra; esp. 6, p. 341. — elivosus, d'Egypte et du cap de Bonne-Espérance; csp. 4, p.34l . — bihasiatus , d'Europe , décrite par Biiil'on. — — minor, de Java et de Sumatra ; es- pèce 7, p. 542. — pusillus, de Java. S. N. — cornutus, du Japon. S. N. im dix-neuf rhinoiophts, il faut joindre l'es- edudeccan, décrite dans ce volume, page 342, hm M.Sykcs, et la nouvelle espèce découverte rM.Rciinelt.à la Nouvelle-Hollande, et nom- t rhino'ophus megaphyllus. w, nous allons, pur suiit^ de ce tableau, donner Idescriptions des huit espèces nouvelles qui com- peroiu l'histoire de celles mentionnées ci-dessus, p miiNOLOPHE BICOLORE {R' inoloplius bicolor, nin.). A été découvert par MM. Kuhl et Tan- |uel (>j, dans l'ile d'Amboine et & Java. Sa feuille Ble esl petite, transversale, et remarquable par Il Tijdsc. voor nit. , I , p. 1 . pi I ; Dull. de Guérin , p: Tenm., Monog, , ia.4«. Le|de , 1835 , avec flg. l'excroissance qui occupe l'inlervallc qui la sépare (lu fer ù cheval. La lèvre inférieure est couverte de verrues; ses oreilles sont plus longues que lurges; leur forme est arrondie . et elles possèdent un petit lobule. Leur queue est plus longue que les deux tiers de Pavant-bras. Le pelage est formé de poils longs, unis également de deux couleurs partout, c'est-à- dire blancs au sommet, avec la pointe brun châtain, et ceux du dessous blanchâtres avec les pointes bru- nâtres. Le niiiNOLOPiiR a trois pointes (A^. Iricuspida- fu.«,Temm.}. Vil à Java, où l'ont découver MM.Boié et Macklott. C'est une chauve-souris dont la feuille nasale est étendue et se termine par trois digitations inégales, dont celle du milieu se relève en fer de lance. Ses oreilles sont petites, étroites et pointues. La membrane interfémoralc est coupée carrément. L'extrémité de la qneue est libre, les poils sont fins et unis, teintés de brun roussâtre en dessus, brun obscur en arrière, d'un brun sale en dessous. Le corps est long de deux pouces deux lignes, et In queue a seule dix lignes, sur une envergure de sept pouces et demi. Le riiinolopiie LucTLs(Temm.).Aélé découvert h Java par M. Uoié. C'est une chauve-souris remar- quable par l'ampleur de scsuiles, l'allongement ex- cessif des oreilles, et la forme dés appendices du nez. Sa queue, de la longueur du tibia cl des doigts, se trouve libre h son extrémité. Le fer h cheval re- couvre la lèvre, et le fer de lance est formé par trois replis membraneux superposés, donl lu base s'appuie dans l'intervalle des narines, en se soudant à quatre feuillets disposés en croix de Malle. Deux forles ver- rues s'élèvent à la région inférieure des joues. Le pelage est partout laineux et épais, de teinte obscure. Ses dimensions sont les suivantes : longueur totale de la pointe des oreilles à rcxtrémilc de la queue, cinq ponces, la queue comprise pour vingt lignes, sur une envergure de quatorze pouces deux lignes. Le ruinoiopiie deuil (') a pré enté une variété à pelage ronssûlre, qui vit à Manille où l'a rencontrée M. Lydoiix. Le ruinolopiie EURYOTis(Temm.).Ases oreilles très grandes, mimics de lobules arrondis. Sa qneue est courte, ne dépassant pas le tiers du tibia. Le fer de lance est allongé et part de la base de lu mem- brane, qui est simple et droite, et dont les bords sont arrondis. Los naiines sont rrbordécs par un repli membraneux , et sur la partie inférieure des joues se dessinent quatre verrues. Le pelage se compose de poils épais, laineux, à teinte blanchâtre à la pointe, et roux brun foncé dans le reste de leur étendue. La face, ainsi que les côtés du cou, sont brunâtres, la n Rhinolophus luetui , var. rvfa, Gervals , favorite. i . 3i4 IIISTOIKI- NATUaiiLLE t poitrine est blaiicliillrc, les iliincs stml brun obscur et le inilici: du vcalre brun pAle. La fenidlv a moins d(> roux que le mâle. Sa Iniigucur cM do <]iiii rc pouci-s onze lignes sur onze pouces ! araneus, maximus, capensis, un mammifère très remarquable par la bizarrerie de ses formes. Des jambes postérieures beaucoup plus longues que les antérieures, des oreilles très amples, une queue aussi longue que le corps; et avec ces caractères, (|ui auroicnt pu le faire prendre pour une gnrbille, di.-s dents d'insectivore, et une trompe aussi longue que celle d'un desman ; tels sont les traits qui le signalent, au premier aspect, comme un être tout- à-fait singulier , et véritablement sui generis. Ce- pendant tous les auteiu's modernes se sont accordés à ne voir dan> la ligtirc, à la vérité assez impar- faite, de Petiver qu'une sorte de caricature gros- sière d'une musaraigne du Cap ; et c'est en eilet ce {') Annal, des Se. nalur. (>) Planche siiii , fig. 9. octobre 1829. I I H I .'• ■ J » ,; 346 HISTOIRE NATURELLE qu'on trouve, non pai indiqué avec douic, mais établi comme inconlealable dana tous les ouvrages récents. » Celte synonymie est cependant fausse , et l'es- pèce qui a véritablement servi de t.\ pe à la ligure de Peliver vient de nous a* river avec ces formes et ces pioportions que l'on avoit prises pour un produit biiarie de l'imagination du dessinateur. Décrite avec soin par M. Smitli, elle vient aussi d'être re- trouvée au capdeBonne-Ëspërance, par M. Jule^ Verreaux, auquel la science est déjù redevable d'un grand nombre d'acquisitions importantes, et qui marche avec distinction dans une carrière où s'est déjà illustré son oncle, le célèbre Delalande. u M. Smitb a donné au singulier genre d'insec- tivores qu'il vient de rendre à la science le nom de macroscélide, tnacroscelidet . qui rappelle l'ex- trême développement des membres postérieurs. Ce caractère, tout nouveau dans la famille des in- sectivores, et par conséquent très remarquable, suffit, avec l'excessive longueur du nez, pour dis- tinguer les macroscélides de tous tes autres mam- mifères. Ces insectivores ont d'ailleurs en propre an grand nombre d'autres caractères, comme le montrera la description suivante, faite d'après deux iodividus. » Le système dentaire des macroscélides les place dans cette famille d'insectivores dont les genres $ealopt, mygale, soi ex, et cladobates ou tupaia, sont les types principaux; mais, malgré quelques rapports remarquables, il sulliroit seul pour mo:i- ver leur Néparaiion générique. Les mucroscélidcs ont dix dents de chaque cdié et h chaque mâchoire, et ces dents présentent duns leur forme et leur dispo- sition, aussi bien que dans leur nombre, des carac- tères importants. » En procédant d'arrière en avant, on trouve de ehaque cdté, à la mflrhoire supérieure, cinq mâ- ehelières, dont la pénultième et l'antépénultième sont les plus grosses, et la dernière la plus petite; la dernière est de forme triangulaire, et n'a que trois pointes, dont deux sont antériourcs, et une postérieure : les quatre antres sont de forme qua- dran^ulaire, et ont quatre pointes. En avant de ces cinq mâciieliôrcs se trouvent quntre fausses molaires, très comprimées, dont la postérieure a deux pointes , pincées l'une à lu suite de l'autre; et les trois antérieures , une pointe un peu recourbée en arrière, et un petit tubercule o'itus. La troi- sième fausse molaire, lu plus grande de toutes, est séparée des deux antérieures pur uu espucc à peu près égal à la longueur d'une denl. hnlin , tout en avant, se trouve une dent pus longue que les fausses moluircs, conique, arrondie à son extré- mité, séparée de celle du côté opposé par un inter- valle vide, assez étendu, et qui, d'après l'analogie. doit être considérée comme une canine, A li m. clioire inférieure on trouve de chaque côlé.d». rière en avant, deux mâchelières de hmti^l drangulaire, et h quatre pointes, très semMableji la pénultième et h l'antépénultième supérirurrt; puis une très longue dent, séparée, parunsillui profond , en deux |)ortions, l'une postérieure, iri» gulaire, h deux pointes, l'autre antérieure, Irijop. laire, h trois pointes. Viennent ensuite dennuini mArhelières de forme comprimée, ayant trois [winio placées à la suite l'une de l'autre, et dont l'inicrm^. diaire est la plus grande; puis quatre aiitm ddiu 1 très comprimées, paraissant être des faiisuM m^ laires; enfin une dent plus iongne. moin» large (i» les précédentes, tournée en avant, se ironvaniH contact avec celle du côté opposé , et qui paroi: éin une canine. » Les macroscélides auroient dnnrè chaqoeni- 1 choire, et de chaque côté, cinq mâdielières.qai. tre fausses molaires , une canine et point d'incisirt. Il me suflit de donner ce résultat, et d'avoir dmit les dents des macroscélides, sans traiter avcodM | du problème très compliqué de leur délcrminaliog. En eiïet je me suis occupé ailleurs ('), avec ledér^ 1 loppement nécessaire, de la solution de celle ques- tion, en cequi concerne les musaraignes, el presque I tout ce que j'ai dit de ce genre peut être applii|gé | aux macroscélides. » Les tanrecs sont, avec les macroscélides, ksi seuls insectivores chez lesquels on trouve vingld(oli| h chaque mAchoirc: leur système dentaire est d'ail- leurs très difTérent, puisqu'ils ont, comme dianl sait, des canines et des incisives disposées ipaj près comme chez les rarnivores. M Les membres antérieurs des macroscélides soéI assez longs, et terminés par cinq doigis, dontl'ii-l terne et l'externe sont beaucoup plus courts qneisl trois intermédiaires; le médius est le pins Ion; di| tous. Les membres postérieurs sont presque doi-l Mes en longueur des antérieurs, la jambe éiall beaucoup plus longue que l'avant-bras.et leHI étant plus que doubie de la main. De mémequelii| antérieurs, ils sont pentadaclyles; mais leursd sont combinés d'une manière bien dllférenlc \t\ pouce est, comme chez les chiens, peu libre, dl beaucoup plus court que les quatre doigis eiitef«i| son ongle étant placé à l'union du tiers anlérieuriii pied avec les deux tiers postérieurs Lapaumeffll mains et la plante des pieds sont enlièrementriittl les ongles sont comprimés, crochus, acérés; «ml des pieds sont un peu plus longs que «i"*j mains; la queue, ik peu près de mfme longueiir||ii| le corps, est couverte de poils rudes, triscoM»! (■) « Voyei les articles MusAnAicss el RoX«in*j Dictionnaire d'Histoire nalurtllu- » DES MAMMIFERES. 347 I assez longs, surtout à rextrëmité, où ils forment ^n petit pinceau. » Il csi i ajouter que les doigts sont sépart^s sur loute leur longueur, suit aniérieurcinent, soit pos- lérieuremcnt. Ou ne voit entre eux aucune trace de lalmature, dilTcrence très importante entre les ma- iroscëlidrs et les desmans. I Une autre dilTércnce non moins remarquable jntre ces deux genres, d'ailleurs semblables h plu- peurs égards, c'est que les yeux des macrosa'lides lont d'une grosseur moyenne, et que leurs oreilles, vesque entièrement nues, membraneuses, et ar- ondies comme chez les musaraignes, sont très dé- tloppces. Néanmoins, et malgré ces dilTérences re- larqiiables, nul autre animal ne se rapproche plus les desmans par sa physionomie que les macroscé- Ides, i cause de l'extrême développement de leur lez, prolonge en une trompe grêle, de forme cy- ■ndrique, et d'une longueur considéralde Celte rompe est terminée par un petit mufle, divisé, par ^n sillon médian, en deux parties, qui entourent I deux narines Dans le reste de son étendue la rompe est couverte de poils très courts et peu londants, surtout h sa face inférieure; les jambes, ) pieds, les avant-bras et les mains sont également nuverlsde poils ras, peu abondants, et de plus |swz rudes : ceux du reste du corps sont au con- jrairerins, longs, moelleux, très doux au toucher, s moustaches sont très longues, et disposées comme liez les musaraignes. > Le squelette de ce genre remarquable d'insec- lïore ne m'est pas coimu ; je n'ai eu sous les yeux lu'un crâne incomplet, et j'ai seulement pu con- Ititer que sa forme générale le rapproche beaucoup llus de celui des cladobates que de celui des mu- ^raignes. Son caractère ieplus remarquable consiste lins la recliiude de la ligne du chanfrein. En résumé, le genre macroscélide peut être braclérisé de la manière siu'vante : vingt dents à ïiique mâchoire; membres pentadactyles, non pal- '«, les inférieurs étant beaucoup plus longs que «supérieurs; pouce postérieur très court, queue ngue, oreilles très amples, yeux de grandeur or- fnaire; nez extrêmement allongé, et formant une yiite trompe grêle, cylindrique, que termine un mil mufle; pelage composé de poils longs et doux T toucher. lE MACROSCÉLIDE TYPE. Wacroscelidet typas. Smitu. r ^'"P*« '''«près laquelle je viens de tracer les racières du genre paroU être celle qu'a décrite M. Smith, et b laquelle il a donné le nom spéci- iii|ue de sAlie; le dessous du corps, dont les poils sont noirs à la racine, blancs à la pointe, la face interne des a vaut-bras et des jambes, enlin les mains et les pieds sont blancs; la queue, variée de roux brunâtre et de blancliAire à son origine, est noire diins le reste de son étendue. » Voici les dimensions des principales parties t elles sont prises sur le plus grand des individus que j'ai examinés. Psaeft. LigMi. Longueur totale • . . 9 — ducorps 5 ————— de la queue 4 de la léte , y compris la trompe f ■ des membres antérieuri. . 1 des meml)re8 postéiieurs. , S de la main j» du pied 1 des oreilles » » » I 6 \ i 8 » Le genre macroscélide devra être placé près des desmans et des musaraignes; il formera pour la science une acquisition précieuse, non seule- ment h cause de ses proportions singulières et de l'erreur à laquelle il avoit donné lieu , mais aussi i cause des rapports nouveaux qu'il établit entre les carnassiers insectivores et deux autres groupes, les marsupiaux Insectivores et les rongeurs. En efTet les macroscélides répèlent presque k tous égards, en petit, les péramèles, et ils se rapprochent d'une manière évidente, par leurs organes du mouvemeiJt, des gerboises, des gerbilles et des hélamys. Ces derniers rapports me semblent sur- tous intéressants, et méritent d'être exposés avec quelque détail. » Sous le point de vue de leurs organes du mou- vement, les rongeurs peuvent être rapportés à cinq types, 4° les marcheurs, comme les rats, les cam- pagnols; 2» les fouisseurs, comme les rats-taupes, les porcs épies; 3" les nageurs, comme les castors, les ondatras ; 4 ' les grimpeurs, comme les écureuils, les loirs; S" les sauteurs, comme les gerboises, les hélariiys ('). (■) « Ces cinq groupes se trouvent également repré- sentés parmi les marsupiaux; savoir, les marcheurs par le» dasyures et le tbylacine . les fooisseurs par le p' — ri lit i|ii 348 HISTOIRE NATURELLE » L'ëlablissement du genre macrosccHide prouve que ces cinq combinaisons des organes du mouve- ment peuvent se présenter avec le système dentaire des insectivores comme avec celui des rongeurs. Ainsi les marcheurs se trouvent dès long-temps re- présentés, parmi les premiers, par les musaraignes, Jes fouisseurs par les taupe* et les hi'rissons, les nageurs par les desmans. Le genre tupaia ou uludo- bate ('), établi depuis quelques années, représente parmi eux le type des grimpeurs ; et le genre ma- croscélide vient compléter cet ensemble, en repré- aeotant celui des sauteurs. » LE MACHOSCÉLIDË DE IlOZET. ]UacroscelidesRozeli,^{i\Ei{KO\i,^). Nous avons donné page 347 de ce volume l'iiis- toire d'un petit animal des plus intéressants décou- vert ou Cap par M. Smith, et qu'il a nommé Macroscélide type. Dans ses recherches sur le territoire d'Afrique, le laborieux géologue Uozet a rencontré une seconde espèce de ce petit genre anomal , si curieux par ses formes transitoires et ses points de contact avec divers rongeurs. La descrip- tion qu'en adonnée M . Duvernoy, dans les Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Strasbourg, ne colome , les nageurs par le chironecle , les grimpeurs parlesphalangers et les didelphes, enfin les sauteurs parleikanguroos, les (lotoroos, et les péramélcs. » (■) R La découverte de ce genre remarquable a été attribuée tantAl à M. Dlard , tantôt à sir Rallies. Le fait est qu'elle n'appartient ni h l'un ni k l'autre de ces voyageurs, mais àLeschenault de La Tour, qulavoil envoyé dés 1807, au Muséum royal de Paris, un indl- Tidu de l'espèce que l'on a depuis appelée tupaia java- niea.n {») Mémoire de la Soc d'hist. nat. de Strasbourg, 1. 1 , deuiiémeHvr.(1833). pi. 1 et 2. Caractères du genre Jlfacroceltde*, Smith, rectiflés par H. Duvernoy. Formule dentaire. Incisives ... 6 'Maxil.sup. Canines. ... 0 Fausses moisir. 0—0 . Molaires. . . . 5—5. se Dents. < Anormales. . . 0-0 ou 0-0 Normales. . . . 2—2 ou 2—2 i Uatil. Inf. Incisives. . . . 4 ou 6. Canines. ... 0 " Fausses molalr. 3—3 Molaires. . . . 3—3 " Anormales. . . 3—3 ou 1—1 Normales. . . 2-2 ou 3—3 lloitrum in proboicldem desinens, oriflciis narium In aplce parum oblique perforatis. Oeuli médiocres , orbitirotundi; aurkula magn»; pede« plantigradi; laisse rien ù désirer, et nou« la reproduiromdiub majeure partie de ses détails. Les distinctions spéciliqucs h élabllrmirr la 1 deux (') macroscélides ne sont pas très innchè elles sulTisent cependant pour le zoulogisir, AiN 1 le macroscélide type de M. Smith a lesortilln|)|| étroites cl plus ubiongues que ne le sonlcelin^ macroscélide dcKozet, de M. Duvernoy. |.epmj(i diiïère encore du second par un pelage plmcliirit plus nuancé de roux, par une large tache de uhi arrondie placée derrière chaque oreille, pirov raie noire longitudinale qui occupe le milieu lii museau , et cnlin par un plus grand allongomenidi ce dernier organe. On croit même qu'il n eii» une troisième espèce au mu.u^e de Paris, recooiK» sable j!i ses oreilles beaucoup plus larges et louii fait rondes , elqui pourroit bien être celle qu'aurù liguréc Peliver. Quelques autres distinctions , tirées de la disposi- 1 lion des dents et des proportionsdesmcmbro,jott| relatées ainsi qu'il suit par M. Duvernoy : A la mAclioire inférieure, les deux incisirfll anteriores posterlorihus multo brcvioret;oniDHp» | tadaclyli; ungues semi retracli. (Dents incisives.', lo Jl/acrotceiides (^puf.Smltl .1 K Faussesmoliir. O-lj Anormales. . . . — t-ll i-U Normales. . . .- . 3-J Suprâ luteo fulvns , albus Infra; atiricuiis oblon^ Macula lutea posl eas. Rostrum acutiim, longius D'i'| tihus primorilius inlermediis «pproximali» in oui* bula; ejusdem tribus primoril)us iinbricali.*. Il'li ii | Africa meridionali propé Cnp de Bonne-Ks|iérancr. 2o Macroscélides Rozeti, Duvernoy. Dents iaciiivn '. Fausses molaires. fl-ll Anormales. ' • • — : Normales. . • • r^ 5-5 Molaires vraies. • -r Î-J Suprà fuscu», Infri subalbus, auriculisrolandilis'» trum hrevius, dentibus primoribusdiscreliî in ai» bula. Hab. in Africa septentrionaii propé Oran. (') M. Smith écrit le 8 septembre 1830 (ProcMi* the Zool. Soc, 1. 1, part. 1, page il ^ , qui! a dcwo* une nouvelle espèce qu'il nomme j»/ocroJ«IW«"U* rri 1 , et qui vit dans les montagnes placées i ïtm^ chure de la rivière d'Orange, principalemenldiosW rochers. Ce genre de vie et la colornlion de son m le distinguent suffigamment du (|/pt">' " "]: comme ce dernier la large tache arrondie plac« *' rièrc l'oreille h sa base. . ( cvioret ; omnei |in- DES MAMMlFLKliS. 349 i?! f jyennei ne lonl «ëparéc» que par un trèi pciil [ifrrille, i" peine marqiit», landi» qu'elle» sont Iri-s jriéM dan» l'espèce d'Oron dt'diéc à M. Uozcl. 1 U (leiixième inciiive louche la première. I.aprc- èff f«u»»e inolairo s'avance derrière la deuxième eijivc , el pourroil loul aussi bien passer pour une oisièmè incisivn, «»lant jcniblubic à la seconde, deux dénis diOèrcul beaucoup duns rcs|H;cc ran. lu deuxième fausse molaire obnormale est aussi I forme de hache ellobëc. Il y a ensuite une fausse glaire normale ou h deux racines , nyanl une pc- pointe au milieu, cl une petite surface Iritu- ntecn arrière; puis, deux autres plus grandis kec une pointe saillante au milieu , une moins suil- Die en avant, et un creux en arrière. Iles (rois molaires sont analogues à celles du ^ut, mais plus étroites et moins épaisses, ayant urbord externe plus court que l'interne. \Ui trois incisives supérieures sont b égale dls- nce. Il y a un intervalle très marqué entre la troi- Jèmc ( t la première fausse molaire. Lescinq vraies molaires ont toutes quatre pointes, Lf la cinquième qui n'en a que trois. Leur bord lirrnc est aussi le moins saillant; leur couronne oins large et plus bérissée, et ne présente pas ce tux très prononcé et dénué d'émail que nous ^ons signale dans le macroicélide de Itozet. Cette iïércncc, qui tient sans doute ù divers degrés usure, cl qui Aie pour ainsi dire aux vraies mo- ires de cette dernière espèce le caractère des in- ictiYorrs, est un indice , dit M. Du ver noy, qu'elle I nourrit aussi de substances végétales (■). (') < Le microicdlide de Rozet , ou rat à trompe de la lOTince d'Oran , ne se trouve ni à Alger, ni A Bougie, |iBone.lne personne en avait à Uran deux Individus ionlvpcu une quinzaine de jours. Ilsflrcnt beaucoup I bruit II première nuit qu'ils passèrent ensemble , el s'ipertnt le lendemain que l'un des deux avait Ni la queue de l'autre. On Ips nourrissoit d'orge , [rit, de lentilles et d'autres semences dont ils ne Issoienl que l'enveloppe. Ils aimoient beaucoup les puches qu'ils avalaient avec une rapidité remarqua- ' Quand on les appeloit en leur présentant un de insfclei, Ils accourolent tout de suite pour les tndre. ' On doit espérer que la méiragerie du Muséum ne Ntra pas à posséder des macroscélides vivants.» (Uerinéi,29mail836,p.95.) Tableau Jeu dimemions reLilive» du maeroneiUdi type d« A'miîh, et du tiiaeroncHidt de Hoiet, de Duvernoy. Ii'n;,ll'lii Inlulil til. ilii r«>i|i. , ilr In •iiiriip Ur la trir, > riHiipili la liiimpf il^« iiiriiihtr, anit't ifiim. . . ^\r^ tni-nilin « iiuilrritiirt. . . . de h\ itMtn ifn pM'd ili< iMilllr. Maiili-iM flrpiil, l'iirrlpiit a »i |Hitnlr. . l.iHtMiriii' ilr la ll<)iM|if , tira Ira |irr. Iinri'i', tirnil Di^ldiirr liiii|iliiihiial ilr l'urblK *t \ritH'al ;■/ iti. iii lit 1,1. hi. 1,1 Mira rtii. Ttrt'i. pour lignr. f>imeiiiioiii firitfâ nur te nqutlettt* l.onniiFiir ilr I., trtP Itl. ilii Itiirit tlnitaiii* sitp^rirur. . . ttt . tlii lioiil tlnitiilii* liilfrlf ur. . . IMita grniidr lnniiiiriir de l'umnplalp, ilr|iiH4 ,iiM dii^li' piialriii-iir a IVitté- Miitr iti* riipitpli)Ar l'iiniraiilf. . . , 1 oiitturur t 1 a »'/« o » l/> n 9 ti t .V« u Il >/] o S o tt l/( II 17 o I& 4 N o 4 o 4 o II u m i/i o 3 11/3 o II 3 Lemacroscélidc de Rozet est remarquable par sa tête, qui se prolonge en un museau disposé en forme de trompe arrondiecouverti,'. ;.jils jaunâtres, roux à son extrémité, compléter i ' lop|)ik>s, ont paru manquer de cartilage t ou diroit qu'elles ne suut rormées que d'un repli circulaire de la peau. Le corps a une forme ramassée, épaisse et courte. Quoique les extrémités postérieures soient beau- coup plus longues que les antérieures, on ne peut pas dire que cette diil'érence se rapporte , comme dans les gerboises et les knnguroos , b un dévelop- pement proportionnel beaucoup plus considérable de la partie postérieure du corps. Celui-ci se termine par une longue queue. L'ouverture de l'anus , placée sous l'origine de la queue , est garnie de petites glandes. Sous elle et en avant , est une large poche formée par deux replis Iransverses de la peau, qui vont d'une fesse h l'autre , et Interceptent une cavité peu profonde, au fond do laquelle est proprement l'orilice de la vulve. Toutes les parties des extrémités antérieures sont plus courtes que celles des postérieures, comme on peut le voir dans la table des longueurs qui a été donnée préc'idenuncnt; mais celte disproportion est surtout remarquable dans les pieds de derrière , comparativement h ceux de devant. Les quatre extrémités sont terminées par cinq doigisbien distincts, bien séparés, armés de grands ongles tranchants en faucille, qui sont emboîtés sur un unguical de même forme , de manière à rester relevés dans la marche, et à ne pas s'user par le frottement. Il y a sous l'articulation de la deuxième phalange avec la troisième, une callosité saillante, comprimée et airondic. Aux pieds de devant, le pouce est reculé et n'at- teint pas la base du second doigt. Le quatrième est le plus long, et le cinquième le plus court après le pouce. Aux pieds de derrière , le pouce ne s'avance guère plus qu'à la première moitié de la longueur du bord interne, y compris le second orteil. Les quatre au- tres doigts ont à peu près les mêmes proportions relatives qu'aux pieds de devant. Le fond de tout le pelage du corps , de la télé , des cuisses , des bras , est gris de souris , plus foncé en dessus qu'en dessous , parce que la première partie des poils, celle de la base, qui reste en grande partie cachée, est de cette couleur. L'autre partie, jusqu'à leur extrémité , celle qui reste à découvert, est rousse ou brune sur tout le corps , excepté dans toute sa partie inférieure, et dans l'intérieur des bras et des cuisses, où elle e>t blanche. L'étendue de celte teinte plus claire qui termine let poils, varie un peu suiTant lei régions. Sur la croupe les poils sontplus noirlllres, etn'ontqKinl extrémité Jaune. A la base de la (rom|)c, iu mj presque entièrement jaunes. Sur Icsépiulesd J garrui , ils ont aussi plus de jaune que sur Ijtron». Les barbes ou les moustaches, qui sont fori lon|w sont en partie Jaunes ou blanchâtres, eten pm! noirâtres. Les oreilles sont couveras d'un épidémie uli, I avec très peu de poils. Ceux que l'on voit à bbai;! en dedans, sont blanchâtres, de mi^mequelMptilil qui bordent le tranchant de l'oreille, ou qni mI éfiars et rares sur les pieds et les mains. Le dessous des mains est nu et couvert de a||»| sites; celui des pieds est garni d'un épidermer»! posé de grosses écailles. Cette circonstance Knkl»| roit indiquer que l'animal appuie parfois mit ri | tonte l'étendue de ses longs pieds. La queue a un épiderme noirflirc fomuni àil anneaux imbriqués , comme dans cerlaiiisnts.El| porte des poils roides, peu nombreux, d'un iilHi| sale ou jaunâtre ; une partie a la pointe noire. C«l de l'extrémité de la queuesont presque oniineMl noirs. Ainsi, la couleur des poils de la queue ml l'inverse de celle du corps, puisque dans (euMl c'est la partie foncée qui est en dedans, cl a»\ quemment plus ou moins cachée par la parlieclMt! suivant que celle-ci est plus ou moins étendue. Ceil disposition donne à notre aniniiil une couleur mél»! gée de jaune ou de brun et de gris ardoisé, iniliifi| à celle de plusieurs rats. Le macroscélide de Rozet est rare dans les enil rons d'Oran, sa patrie, ou du moins le sarmtqil l'a découvert n'en a vu que deux individus, i'ufl>^| vaut et l'Hutre mort, qu'une couleuvre s'appréuiill dévorer. Il se tient au n ilicu des broussailles, d probablement dans des petites gal<>ries soulerni«l comme l'espèce du Cap. Il ne saule point roMl les gerboises, mais marche sur ses quatre piedial flairant avec sa trompe tous les objt-ls qui se im-l vent sur son passage. Ses mœurs sont dwcts wt denli molaire! k couronne creuip I (k- U coupe oblique du reborJ aUéoloire , dlipo- liitii conviiwblc pour la luniinalion. P(S( IIIPTI()!« AXATOMIQI'R DU MACnOSCfeLIDB DE KUZKT, PAR Al. DuveiiNOV. 4» SqutMte. nu. U muteau est long el priimaliquc , coupé tique verticdlcmi'iileii avant pour les ouverluies iDJiiiies; il »Mève vn pente douco vers le Tiont, ui e>i pliii el léff<'rcmi!ni incliné Plut en arrière , [crineni bonilié sur lescdlés dam les deux tiers jiicrieurs de la surfucc formée par les pariétaux. tiiitte celle (jurliun bomliéc, le crâne est très ^uriiiié jiis«|u'à la créle vcc:pitule. Cette punie dé- Uvc est divUée au sommet par une légère crête uidale. JEnarriète de la créle occipitale, l'os de ce nom k nie uDiïiurruce convexe, qui ne montre aucune Lttioo du trou occipilal , lorsqu'on la regarde en frière, paicuquece trou est dirigé en bas, et percé jii race inférieure du crAnc. Les arciides zygomatiques n'ont pas de courbure lrlicale,iniiisseult'mcnt une courbure horizontale, ai cesse mcme au milieu de l'arcade, où celle-ci kaplalie et droite. ]Eo dessous, l'ircade alvéolaire, large d'abord , irient plus iHroile vis-à-vis la deuxième molaire, I encore plus vis-à;Vis la première et la deuxième usse molaire. |Lescaiiises sont remarquables par les deux gran- ssaillies sphériques qu'elles font de ce côté. C'est ^médiaiement derrière, et un peu entre elles, que I voit le trou occipilal , dirigé en bas plutôt qu'en tière; ce qui indique que la posture la plus natu- jlieàcet animal doit être celle qui approche de la licale. |Tout le bord alvéolaire de la mâchoire inférieure ngrèneen dedans ou derrière le liord supérieur. iLesbranches montantes de la mâchoire inférieure lit lon,'ue«,el présentent une large surface d'avant arrière. Ces mêmes branches forment de ceder- krcôléune forte apophyse, qui semble plutôt in- hucrquela mftchoire s'est continuée au-delà de jporlion verticale. Celte apophyse intercepte avec Ibranche montante une échancrure arrondie qui >bras5een avanteten bas le pourtour de l'oreille [lecondylcqui a sa forme articulaire transver- f et s'élève au niveau de l'apophyse coronoïde. |les cavités orbitaires sont confondues avec les «s temporales. Le frontal n'a pas même d'apo- lîse posiorbitaire pour indiquer leurs limites réci- ' y « un grand trou sous-orbittiie. L'ouverinro du canal auditif osseux , ou de U caisT, l'Sl exlrémem* ni grande. A la fin» , les os nasaux sont deux lomrs lon- gues, étroites, formant toute la surface supérieure du museau. Leur suture avec les frontaux est tr>ns- veisale. I.cs inlerm xillairrs forment la face latérale et antérieure du museau. Les maxillaires occupent les deux autres tien de cette farc. Les deux fronfoux , réunis par une suture m\- toyennc. sont courts et plats. Les pariétaux ont une suture sagittale dans leur partie convexe qui vst en ' ont, et une crête en ar- rière dans celle qui est .( ■ . im(^>. Verli'bre» Il y a scf ( crièbrcs cervicales, treize dor»olcs, sept lombaires, trois sucrées, trois cau< dales à apophyses transverses et épineuses, comme 1rs sacrées , et vingt-trois rondes n'ayant ni apo- physes transvcrscs, ni apophyses épineuses. L'atlas est large, et présente une grande ouverture pour embrasser les cmidyles. La deuxième vertèbre cervicale est encore assez large, avec une apopliyse épineuse très forte. La troisième el la quatrième ont aussi des apo- physes épineuses très prononcées. Les suivantes n'en ont que des rudiments : elles sont petites dans les trois vertèbres ; mois jusqu'à la dixième elles sont grandes et inclinées en arrière. La onzième est à peu près verticale ; dons la dou- zième et la treizième elles sont larges et dirigées en avant. Le volume des vertèbres lombaires est bien plus grand. Celles-ci vont en augmentant d'avant en arrière, ainsi que leurs apophyses. Les épineuses de la sep- tième et de la sixième sont longues et grêles. Les transverses forment de larges lames dans les trois dernières, pour l'atiacho des muscles lomboires Elles sont soudées en une seule lame dans les trois vertèbres qui forment le sacrum , qu'on distingue par trois larges apophyses épineuses verticales et élargies à leur sommet. Les trois premières vertèbres caudales sont cour- tes la première plus que la seconde, et celle-ci plus que la troisième. Klles ont des apophyses épineuses courtes, des opophyses transverses relevées, et la deuxième et la troisième des apophyses épineuses inférieures. Les vingt-trois autres sont longues , arrondies , n'ayant proprement que des apophyses articulaires. Les six dernières sont petites el grêles; la dernière surtout n'est qu'un petit rudiment. Côles. Les côtes sont ou nombre de treize. Huit tiennent immédiatement au sternum ; trois autres médiatement par des filets cartilagineux. Les deux Â- .352 HISmiRE NATURELLE dernl^re• paroisicnt libroi, quoique la (H^niilliî'mc •il aussi une porliun cariilnKinciisc. Lo H((pir(jj tibia, et forme comme une anse, ainsi qiHTdii voit dans le hérisson. l'Ius bas, lu jamlie nr pim composée que d'un seul os, du liliiii, i|iii ^^nivn en avant, dans son tiers su|M'rieur, iinpJargrctHi plii'c en dehors. L'astragale est petit ; le calcanéiim Irt'sgrmiJ.ini saillant en arrière. I.'os du tarse, qui répondroità l'osciihoide.tiit qu'il porto les deux os niétalarsicnsdesdeuif)». niers doigts, est cylindrique et allongé, commtl's du métatarse d'un autre animal. 'l'rois autres os, de même forme, places pinll» lemcnt à celui-ci, supportent les trois autres nit' tarsiens. Le métatarsien du pouce est grêle, et n'illdi que la moitié de la longueur des antres. Ils sont tous quatre très longs et très nppn- chés. Les phalanges des doigts ont les mêmes oaraciim (|u'aux pieds antérieurs. L'articulation onguéale se fait en dessus el a dedans de l'extrémité de la lieiixième plialaifi comme dans les animaux à ongles rùlracliles.ttia- ci sont au moins scmi-rétractiics. Système dentaire. Chaque mâchoire a vingt dénis, dix de t^\ côté. A la supérieure, d'un bord seulement, coo* l'os incisif est large et rejeté toul-à-failsurlet*'l par la présence de la trompe et le proloDgen*! des narines, il y a trois incisives à une seule raciKl qui y sont implantées l'une après raulre,dcin«i*l que la troisième est plus séparée de la secoiiile?"! celle-ci de la première. I La première est verticale, conique, obluseJ»! pointe, un peu courbée en arrière, et de l)eaix«l| plus grande ; un large espace vide la sépareeDW"! de l'analogue du côté opposé. . , | La seconde, beaucoup plus petite, a sa pom"!» aiguë et plus recourbée en arrière. ^A La troisième, un peu plus grande qiieiaS(W»| prcscnic à peu près la même forme. DES MAMMIFÈRES. .153 nn('iiintmgraiiJ,iàl it les mômes carîciw |o» iroi4 cicnli rappiUcnt les iroU incisives du rJMon, (lonl les uiiii^iicurcs sont aussi ics plus 1 Virnl pnsuilc une prcmi/rc r.uisw mcilnirc, h dpux ciiiM, |M»«5<^ »<"■ 1" '"""J ''" '"' "in'^'""'''''. *'""* •" cinc, vue lie prolil , e»l Inrpo h h liano, cl fc u'- ji'ci» |»ioiii|»iciiiriil il'Hirirro eu avani, d« m.iuiore (|irii»cnicr uiio poiiiic aigiii» et une li'gi'ro snlllic É arrltTc pn'"» ili; l;« gontivc t elle es» d'ailleurs un Liicoinprinn'ccllrautlinnlcparsouliord |)( RU'ricur. U (Iciixii'inc fjiissc molaire , plus ditianlc do la tonde que relie de la Iroisièine, c%t plui tourlo il iiis loiiRuc : clic a deux poinlr», doiU In po«U'ripurc Lt moins longue ipic l'antérieure. Sa couronne csl ^mprlmt^i' el iranclKinic. I M cinri dénis suivonics sont de vraies mcdaires : jlrs sont rapproclii-is l'une de l'aiUrc de manii-rc l'clic» »c louclicnl, Ln prcndiVo est sépariV par I pclil intervalle de la deuxième fausse molaire ; Bcde prolil clic se termine par une poinio aiguO ; |»n tmrd, iranrhnnl en arrière, csl interrompu par I seconde poinio , plus courte, obluso, (|ui Icr- klne une saillie ou luie cAle de la face externe. Vue face, la couronne présente, derrière lo grande ointe, une aire élargie, creuse, de substance os- ^usc.olTrant un ovale irrégidicr circonscrit par émail qui le festonne. la deuxième molaire, un peu plus grande, a Xiicicinent la même forme. Dans la troisième, qui est la plus grande de butes, la seconde pointe descend presque auiant |ue la première : elles terminent deux prismes de iface externe, séparés par un sillon profond. La ouronnc,vue de face , est large , et présente un «ux presque carré, bordé par l'émail qui rentre au nilicu de la face interne comme de l'externe, cl JDrmc (le clia(pio côié les deux pointes. C'csicxaclcment la même chose [lourla quatrième noiaire, sauf qu'elle est plus petite. Lacinquicine, qui est encore plus petite, a aussi eux pointes en dehors ; mais comme elle csl trian- ulaire.ellc n'a en dedans qu'une pointe du côté nléricur, cl elle en manque en arrière. Le creux I sa couronne a aussi la forme triangulaire. Considérées dans leur ensemble , les couronnes I cinq molaires sonl coupi'cs obliquement de de- ors en dedans. A la mâchoire inférieure, une première dent, im- |lanlfc à l'extrcmiic de celle mûclioirc, Inclinée en pnt, présente sa face de chaque côté : elle csl sé- «rée de sa semblable par un intervalle très mor- |uv, qaoiquc moins grand qu'à la mflchoire supé- Ticnrc. Sa forme est un pen'compriméc d'avant en arrière, "I P«i élargie delà racine jusqu'au sommet, qui M arrondi et mousse. 1* I.a scrondc rst latérale, aussi ir.ellrée en avant, mais un peu moins séparée do la première , exacle- menl de même forme cl scnsiMomcnt plus grande. Viennent ensuite trois petites iient!( eu fiirnin dn hnrlie, c'cst-ii-dire qur it'ur cnunuiiii' r^l étroite h In racine cl élargie ù son commet, qui v%i romprimd el tranehaiil, puis (Vliaiirré dn maiiii'-re h présenter une petite pointe en arrière, du moins dans les deux dernières. Ces trois dents sont bien srparées entre cites, ainsi que de la deuxième iiicistivc. M. Duvcrnov les rtuisidère comme de petites faus- ses molaires ahnnrmalcM h une racine. Klles sont stdvics de deux fuiisscs molaires nor- males, h deux lariiirs, lieniirntip pins grandes com- primées, traneliantes. ayiinl la eoumniie divisée pur trois pointes, dont In moyenne est de iieaucoup plus saillanio, et l'anléricDrc plus haute cl plus petite que In postérieure. La première de ces deux fausses molaires csl plus petite que la seconde. Les vraies molaires sont au nombre do trois : la première est la plus grande, la seconde un peu moins, cl la tmisièn c sensiblement encore plus pe- tite ; elles or.t toiiles trois la même forme. En de- hors elles présentent deux prismes triangulaires, st'parés dans la première par un sillon qui se rétré- cit dans la seconde cl la troisième , de manière à n'être plus qu'une fente. La couronne présente deux creux semi-lunaires ou irrégulièrement triangulaires: ils sonl btrdés par l'émail, qui porte cinq pointes, deux en dedans plus brillantes, au contraire des dents supérieures, deux en dehors et une en avant. La surface triturante de ces molaires est coupée obliquement dans un sens opposé aux molaires do la mâchoire supérieure, c'cst-â-dire de dedons en dehors, comme chez les ruminants. Aussi le bord al- véolaire des molaires supérieures est-il plus saillant, plus proéminent du côté externe, et beaucoup moins du cAlé interne ; tandis que c'est le contraire dons les dents inférieures. Le type de ces molaires se rap- proche d'ailleurs davantage du type secondaire des liérissons que de celui des autres insectivores. La mAchoirc inféiieurc étant plus courte et plus étroite que la supérieure, la première incisive d'en bas se place derrière la première d'en haut ; la deuxième d'en bas, dans l'intervalle de la deuxième et de la troisième d'en haut. La première petite fausse molaire , entre la première fausse molaire d'en haut et la troisième incisive ; la deuxième et la troisième petite fausse moloire, dans le long in- tervalle de la deuxième et de la troisième fausse molaire supérieure ; la première grande fausse mo- laire d'en bas, entre la deuxième fausse molaire d'en i haut et la première vraie molaire d'en haut ; la pre • 45 1^ 354 HISTOlKIi. T Myologie. — Muscla det mâchoire». Le digastrique a deux faisceaux et un tendon mi toyen qui traverse le atylo-hyoïdien. Son faisrf>au antérieur se fixe au tiers postéi ieur de la mandibule ; i! s'avance même jusque près de la moitié de sa lon- gueur, en s'attachant, non pas au bord inférieur, mais à la face externe. Le zygomato-maxillairc, dirigé obliquement en «irrière et en bas de l'arcade zygomalique à la face externe de la branche montante et de l'angle de la mandibule , est très fort et très épais. Le temporal (temporo-maxillaire) recouvre l'oc- ciput et les côtés du crâne, touche à son semblable •U sommet de la tête, en forme une couche muscu- leuse peu épaisse, car !e crâne est bombé au lieu d'être enfoncé dans la partie qui répond & la fosse temporale. Cependant, en raison de son étendue, ce muscle est médiocrement fort. Les ptérygoïdiens sont très développés. Il y a un sterno-masloïdien et un cicido-mastoï- dien forts et assez écartés l'un de l'autre en arrière. Muscles des exlrémités postérieures. Les muscles propres h produire l'extension du pied sur la jambe, ou de celle-ci sur la cuisse et de la cuisse sur le bassin , ont reçu un développement proportionné h l'usage que cet animal devait faire de ses extrémités postérieures. Plus particulièrement destiné h se dresser sur ces extrémités et h s'avancer en sautant par le redressement subit de leurs dilFé- rentes parties, le macroscdlide devoit avoir, dans les muscles qui doivent opérer ce redressement, uno force et un développement extraordinaires. C'est la principale modification qui a eu lieu dans le pliin général de l'organisation de ces extrémités. Muscles du bassin. Le prélumbo-pubien vient des vertèbres lombai- res : son tendon grêle longo le ctétroit supéiicur du bassin , et s'attache au milieu de cette ouverture 9ur le côté. Le carré des lombes est un muscle lurt. Musclei de la cuisse. Le prélumbo-lrochanliiiicn est très long.pjrsuii de l'allongement des lombes, et cylindrique. L'iléo-trochantinien forme un muscle très épiii très tort, qui couvre toute In longueur de l'iléonn dessous, et ne devient tendineux que pours'aiixbff au petit trochanter. Le pubo-fémurien est large et mince : il t'inxn par un tendon de même forme à la partie ino]eoie du fémur. II y a un premier adducteur, qui vient de ' ' ehe montante du pubis : il est large et platiclslg- sère au fémur derrière le précédent et même uM. Puis un second, qui vient de h branche pojtémn ou descendante du pubis ; il s'avance derricn le premier adducteur et le pubo-fémurien, jusqu'à tiers antérieur du fémur auquel il s'attache. Il y a un muscle qui vient du sacrum oudctoaK cotte région de l'origine de la queue, recourre la fessiers, donne un petit tendon au grand trociunicr, et s'étend sur toute la face externe de la cuisse pi une aponévrose très mince. C'est sous lui que sont les fessiers, muscles Ira | forts , très épais , très charnus , réunis en une scé | masse attachée au sacrum et ù l'os '?silesd'undil^, ] fixée de l'antre par un tendon t' s fort au gtd trochanter. On pourroit, ù la rigi '| ris, ne sort que la nuit pour se nourrir dcfniii»j tombés sur le sol. Les Malgaches regardent si cluirl comme un mets délicat. 1 Ce n'est qu'avec doute qu'on doit admettre, ), lue H. Fr. Cuvier soupçonne avec raison ôtre un wrc-épic. Son museau csi camus, ses oreilles so l >rlcs et pendantes, et ses épines allongc'es sont [tlichécs sur le corps par lignes parallèles. La deuxiè- Jiccstle iiÉnissox DE SiBÉniE {crinacexit Sibiri- Lij('),i oreilles planes, h nez simple, et que tout jiiorisci penser n'ttrc qu'une variété de l'espèce JEurope. Enfin la troisième est le uËnissoN d'Amé- LiF. (trinaceu» inaurit) (*), sans conque externe m oreilles, à épines cendrées et jaunâtres . et qui Lidit vivre à la Guyane. D'Azara a supposé qu'il fagissoit d'un coéndou ; et la longueur du corps, qui k de huit pouces, semble le prouver {*). I Cl Linné; Séba . Thcs. t. I , pi. 31 , flg. 1 ; Brisson , 1. 183.1/yi(rtx brochyura , Gnielin. •, BriMon,Rég. an., p 182. Aeanthion eehinatus, kicio. lUinné;Séba,t.l,pl.40, flg. 3. j (i)M. de Blainville (') vient de publier sur les animaux Lscclivoreii des rapprochements intéressants. Il classe nec les Irois genres anciennement connus, (acpe, |iaiaroîi;ne et héritson , plusieurs formes nouvelles touverles dans ces derniers temps. M. de Blainville Ichtrché.comnieila entrepris de le faire pour toute I série animale, h déterminer la position de cette fa- |illlMin»iquela disposition et la distribution des gcn> li eldcseipécrsqui la composent. Pour leur posiiion , Il a adopté la mai iére de voir do Horr (t de l'alias, qui en font un groupe, les cliauvrs- pis ou chéiroptères , et précédant les carnassiers yiiiligrades. IQuinl à la disposition, quoique 1rs musaraignes ■oref Isoicnt pciitétre plus rapprochées dns cliéirop- Ires par la forme générale, M. de Blainville croit néan- uins commencer la série des Insectivores par les tau- Kqui sont pour ainsi dire des insectivores disposés pioler dans un milieu plus ou moins nieiible, comme ■i chauves-souris le font dans l'atmosphère, qui est un lilieuau contraire d'une si faible densité. Il termine Vies liérissons dont les dernières espèces ont le sys- Imedentairc normal des carnassiers, et surtout des Vnaisiers didciphes ; intermédiairement .} ont été décrits par lltiflbn. Il en est de môme du tenrec rayé que Son- nerai a figuré dans son Voyage aux Indes, mais que lluiïon {*) rogardoit h tort comme un jeune tenrec. tions caractérisées par diverses parlicularilés de détail du système dentaire et de la queue, qui est de moins en moins courte. Chrytochora, talpa-sonx, condylunu. 2o Les musaraignes, sorex, dcflnies par la forme du corps la plus normale, les membres dans les proportions habituelles, et la queue allongée, sont groupées d'après la considération de leur degré de rapprochement ou d'é» loignementavcc les taupes, ce qui permet de distinguer parmi elles les mygales ou musaraignes l'i queue compri- mée, espèces tout-à-fait aquatiques; les solenodons ou musaraignes à queue de rat, et dont l'espèce unique re- prè.) Ccntenes spinosus, Besm. ', Erinaceus eeaudO' tus . L. (3) Centenes Setosus. Desm, ; Erinaceus utosus, L. («) Suppl., t m, pi. 37. >1 ïi 1 ;. : . ! '['■' t 358 TIISrOIRE NATURELLE 6'csl bien évidemment une c) a publié sur le Icndrac une noie qui renferme quelques détails ink'ressanls. Les jeunes, h quelques mois, n'ont au plus que quatre pouces de longueur; et les bandes jaunâtres qui se dessinent sur le fond brun de leur pelage, disparuisscnt en vieillissant, et font place à une teinte fauve uniforme. Les nègres sont tellement friands de leur chair, qu'ils les font griller pour les manger aussiidt qu'ils les prennent. Les créoles de .Maurice leur donnent le nom de tandk ou ianûka. Les femelles mettent bas de quinze h dix- huit petits pour une portée. Un fait neuf de leur his- toire est leur habitude de se retirer dans les terriers souterrains à l'ile Maurice, depuis juin jusqu'en no- vembre, et ils n'en sortent guère (|u'cn décembre. Le pelage d'une variété est remarquable par le rouge de sang qui colore et les poils et les piquants P). (l)Ann.'de8(C. nAt,t XX.p. 170. (') M. Isidore Geoffroy Saint liilaire a lu h l'Académie des Scicncrs une notice sur les mammifères épineui de Madagascar, ayant pour sujet la description d'une espèce nouvelle de tanrec. et 1 établissement d'un troisième genre d'inserlivorc!» épineux . h.il)ilanl comme le» lan- recs l'Ile deMadm^ascar, etexacirnicnt inlermédiaircs par se* rappoits naturels entre cens -ci et les hérissons. Les caractères des (ann>cs sont les uns communs avec les hérissons, les autres dirrérentieis. Parmi ces derniers ou peut citer , quoique n'étant qu'un carac- tère de second ordre, la disposition relolive des poils et des piquants chez leshérlfsnns; la léle est couverte de poils en dessus comme en dessous jusqu'à la nuque, pointa partir duquel toute la partie supérieure est cou- verte de piquants sensiblement de même longueur. Chez les véiiiables tanrecs, le musenu, après un espace nu assez étendu qui est un prolongement , du muQe, ofTre des poils dont la longueur et la grosseur vont en augmentant insensiblement d'avant en arrière,jusqu'& ce qu'au niveau des ycut ce soient déjù de vérltal)les piquants, suivis eut- mêmes d'autres plus grands et plus forts; le passage des poils aux piquants est aussi insensible sur les fliinct; vrrs la croupe, les piquants, sans diminuer de longueur, deviennent plus grêles et flnissenl par n'être q.ie des soies; enfin, du milieu des piquants et des soies naissent de distance en distance de longs poils comparables à ceux des mous- taches. Les pieds des tanrecs orfrenl au train de derrière et à celui de devant même disposition des ongles et même longueur respective des doigts : chez les hérissons cetts fimililude est loin d'être aussi com|ilélo. Un caractère plus important des tanrecs consiste dans l'allongement considérable du museau, sorte de groin très certainement mobile, et qui se lie aux carac- tères de premier ordre que Tournit le système dentaire. Les dents consistent pour chaque c6té et h thaque m&- choirc en cinq niAcbeiières, une fausse molaire séparée LES GYMNUIIES. Gymnura. Les premières notions que les naluralliin m eues des gymnures sont dues 5 sir KafHvs.dcoi^i gnées à la lin du Catalogue des collections railn|i| cet Anglois lélé et instruit, inséré duns le lonitIII|| des Transactions de la Société linnéennedeLomlnil Sir llalllcs, toutefois, confondit ranimailjpeiwl les vivcrres, et lui appliqua avec douic, il ni ni,! le nom de tiverra gymnura. Mais sa desciipiionul si précise, qu'elle nous porta, en mai I827,i(ifi| dans notre Âlanuel de Mammalogic, p. I7l,le;w| gymnurc, gymnura, en donnant à l'espèce le ml même de sir HuHlcs. Dans le dixième cahier dii2»| logical Journal, d'avril à septembre 1827 incliii,d qui n'a pu paraître que dans le mois d'octoimi-l vaut, MM. VigorsetlIorsPield fournissent unewl vcllc description du gymnure, en rappelant éjil»| ment comme nous gymnura Rafpetii. La M par un petit intervalle de la preni!érc iniich(llér(,n par un très grand intervalle d'une très longue (iila| comprimée, pointue, très semblable i (oniMltpl chez la plupart des carnivores; ciifln,deinéiW9| chez ceux-ci, il existe entre les canines des imini| très petites dcfurme assez simple, mais sur le ai desquelles les aiUeurs ne sont pas d'accord. Di|iiiilil recherches de M. 1. Georfroy, leur vérilalile nonlinall dans la [eunesse, de six en haut et de tit en bii; im\ l'âge adulte, les deux plus externes de lamâcholie»! pèrieure manquent. m. Geoffroy a fixé la synonymie et la dcscriptlootal espèces anciennement connues , le tanrec de Buiroidl le tanrec demi-épineux; puis il en Tait connottrenj nouvelle espèce, le tanrec armé dont le seul iniliTi| connu a été donné au Muséum avec d'autres mis d'Afrique, par M. le capitaine d'artillerie Sjtiniin^j les avoil pris sur les lieux. Quant air lendrac de Diih,| l'auteur du mémoire aétéconduità leretircr(liili»| rcc porrrio comprendre dans le nourciu genre (|rt| établit sous le nom û'Erieule. Ouffon savoit liien que tous les mammiréresipiMaj de Madagascar ne pouvoientêtre rangés parmi lf*l»| recs. « Dans les mêmes endroits, dit-il, où cc8dffni(n| animaux se trouvent, on rencontre aussi des liérii»! de la même espèce que les nôtres qui ne |iorlenlpiili| nom de tanrec. mais qui s'appellent Sora.» JIaisa«lii«| d'être un vrai hérisson, le sora doit devenir IttlH d'un genre distinct entre les hérissons cl Icslamw.! et c'est dans ce genre établi sons le nom d'£ri»| (nom qnl rappelle l'analogie de ces animaniJ«t«| hérisson, et indique leur petite taille', que doit"*! se placer le tendrac de Buffon .jusqu'à préicnli««*| à tort aux tanrecs. M. le capitaine Sgaimn.auq»!»! due la cunnoissance du tanrec armé , est aussilep""! mier qiri ail fourni à la science les éléments nka^m à l'établissement du nouveau genre tr/cul» li"**! en très bon état se trouvoit dans la collection doit"! fait don au Muséum; et, depuis, d'antres lndHi«i«| DES MAMMIFÈRES. 359 il [ils en ont publit'c paroU exacte , et nous l'avoni lioJuiic planclic 22 de notre Atlax. Telle» sont [données liis oriiincs que nous possédons sur ces nmifcrcs : on voit qu'elles no sont ni anciennes Liomlirciiscs. kir «aines s'est exprimé, relativement h ees ani- [ix^ en CCS lermes : « Depuis que j'ai rédigé mon jalogue, on m'a apporté un animal nouveau et sln- lier; il appartient aux viverrcs par le nombre de }tJ, mais il s'en distingue par leurs formes et par j proportions : sa queue est dénudée comme ccl le 1 rat; si on lui conserve le nom de virerra , on .j lui adjoindre comme désignation spéciliquc le iiegymnuraiqwne nue). Cet animal a plus d'un J de longueur du nez à l'origine de la queue , qui |6même plus de dix pouces. Le corps, les jambes, J première moitié de la queue, sont d'un noir nsc, tandis que la tôle, le cou jusqu'aux épaules , It blancs; les yeux sont surmontés par un deml- ^le brun, et des poils blancs se trouvent mélangés i noi s sur l'occiput; la queue, que revêtent des ■Iles nues, est noire dans sa première moitié, et kche dans le reste de son étend le ; le pelage se ptoe espèce ont été envoyés en France par M. Goa- , Tojraiiciir dH Muséum , avec des notes pleines de kilsintjre'sanls liaminaiil les- carnclérns du genre driculc dans le ne ordre qu'il a suivi pour le genre précédent, M. I. |nto; remarque que le pelage chez ces animaux est iditrértnldft celm des tanrccs, et, comme dans jiériisons, composé (l« troi» sortes de poils : en prc- rlicu de poils ordinaires, mais en petit nombre, i couvrant la (été jusqu'à la nuque, les membres et «s les parties inrérifures du corps; en second lieu ludqats longs poils ou mousiaches qui naissent m parties laléralc-i du mu&pau, et se diri(;ent en preirnlin en troisième lieu, de piquants trôs résU- i.ioiten avant et au milieu du dos, soit en arriére. hne dirrércncc notable entre les téguments des |il(icldes taiirecs, c'est que les longues soies, qui : ccui ci s'èlëvcnt du milieu des piquants , man- Mlotalemciil chez les premiers, p pieds, dans la forme de leurs ongles et relie de iiloigts, offrent des différences assez sensibles lieManrccs. Laquene, plus courte encore que chez kéri$sons,est complètement couverte par les iti- ps de la croupe. I^le.pliis longue que dans les hérissons, plus |l« que dans 1rs tanrccs, indique également par sa |( que ces animaux appartiennent i un genre Inter- jlairp. I.C5 éricules ressemblent aux derniers par la ït de la région moyonne de la tétc , et notamment Itraraclèrequi rend si remarquable lecrAne des |cs par l'absence de l'arcade zygomatiquc. T mfmcs caractères mixtes se montrent, et plus »menl encore, dans le système dentaire. En effet, Jue les molaires soient en même nombre, et a p'és de même forme que chez les tanrecs . il y t l^ltsintres des différences liicn marquées. Ainsi , •grandes canines qui distinguent si bien les Un- compose do deux sortes do poils, l'un épnis, trèa fourni, liés soyeux, formant une bourre dense au- tour du corps, que traversent de longues soies; lo museau très ullungé se termine par un mufle qui dé- passe d'environ un pouce la mAclioirc inférieure; les narines sont en saillie, et leurs bords se trouvent être roulés ; la langue est ample , et douce sur sa sur- face; les yeux sont petits; les oreilles arrondies, dresr secs cidénudées ; des moustaches composées do longs poils noirs et blancs sont implantées sur le museou ; des poils ras et courts couvrent les jambes et les pieds, que terminent cinq doigts armés d'ongles ai- gus , comprimés et recourl es ; une foi le odeur de musc s'exhaloit de son corps. » Sir liafllcs ajoute à ces détails queiquo^ particularités sur les dents : ainsi ilcumpla six incisives à la mâchoire supérieure; les deux mo:.cnnes grandes et espacées, les deux ex- ternes très petites ; deux canines de la taille des In- cisives, et six molaires de cliaque cAié ; la première des mdchclièrcs est petite, etu deux pointes sur sa couronne ; la seconde, plus ample, n'en a qu'une } la quatrième et la cinquième, les plus grandes, ont quatre tubercules, et la sixième seulement trois. A recs, en ce que seuls entre les Inseclirores Ils offrent cette disposition propre aux mammifères carnivores, ne se présentent point chez les ériculcs dont les ca- nlues seroient aisément confondues avec les premières molaires. 2» Les incisives qui, chez les tanrccs sont essentiel- lement i , ou après la chtite ; , sont chez les ériculcs au nombre de ^ seulement. 3° La canine très sé|)aréc de la fausse molaire chci les tanrecs, y est presque contiguë chez les éricnles. 4° Enfin , chez ces derniers les màchclières,quoiqu'à peu près de même forme que chez les tanrecs , ont transversalement plus d'étendue à leur couronne ; les fausses molaires sont aussi comparativemeoi beaucoup plus petites. Les notes remises par M. Gondot donnent sur les mœurs du sera les renseignements suivants : L'animal habite l'intérieur des vastes forêts qui cou- vrent les montagnes du pays des Ambanivoulers. Dans lejour, lorsqu'on est au milieu de ces bois, on voit fré- quemment un sora sortir de sa retraite, et chercher en furetant sa nourriture; il saute et court avec beaucoup d'agilité; lorsqu'on s'approche de lui, il hérisse aussi- tôt en diadèinc la huppe épineuse qu'il porte ordinai- rement rabattue sur le cou; on l'entend alors souffler très distinctement, cl il saule par intervalle en héiis- sant de plus en plus ses |!i(|uanls. Les derniers détails , dit M. I. Geoffroy , sembleraient indiquer que les ériculcs , de même que les tanrecs , ne se mettent pas en bur'.c k la manière des hérissons. Je suis cependant porté, jusqu'à preuve du contraire , à croire, en raison de la similitude si complète qui existe dans la nature et dans la disposition du tégument des hérissons et des ériculcs , que ces deux genres doi- vent offrir une grande analogie dans leur mode de dé- fense. i' 3(>0 HISTOIRE NATURELLE é la TnAclioirc inrérieure on a trouvé six incisives à peu près semblables 2i celles d'en haut, les deux canines et les molaires ne diiïd'rant point par leur nombre et par leur forme de celles du maxillaire supé- rieur. EnHn sir Railles pensoit que l'animai envoyé au major Farquhar do l'intérieur de Malaca, sous le nom de iikua vmbang bulan, n'étoit autre que le gymnurc. MM. Horsfield et Vigors ont pu examiner dans la collection de la Soc'été de zoologie deux individus intacts du gymnurc de KafTIcs : l'un vioit évidem- ment encore jeune, et l'autre, conservé dans des li- queurs spirilucuses.étoit adulte et dans un état par- fait de conservation. Uans leur Mémoire ils penchent à placer ces animaux à côté des tupaïa , bien qu'ils leur assignent de grands rapports avec quelques es- pèces de didciphcs de la grande famille des marsu- piaux ou mammifères i bourse ('). Les mœurs de* gymnures sont inconnues, et la seule espèce authentique est des lies indiennes de l'Est. Ces mammifères sont évidemment les représen- (') D'apréJ ces naturalistes, le genre «/ymnura a les caractères suivants (Zoof Journ., n»x, p. 247 et248): « /ncitorei supr& 2, remoli, maxinii, subcylindriri , » apice rotiindalo; infrà 6, quatuor inlerineilli approxi* « inati,brcviuscuU, proclivei>, comprcssi, paginA anlc- » rioriconvrxA, inicriorl planft, scalpro rotundato, duo » latérales abbrcviali , acuti. Laniarii suprà utrinsccus » 2, ab incisoribus rcmoti illisque brcviorcs, conici, an- » tici majores; infrà utrinsrcus 1 , inaxiinus,conicu8, sub- it arcualus introrsum spectans. Molares suprà utrin- » lecus 8, a lanlariis rcmoti, trcs aniici unicuspides , D primus elongalus sccloriusi, «ccimdns et lertlus abbre- t> viati , quartus cuspide coriic& elongaia , ad basim » gradu postico et cxtrriori abbreviato, quintus cus- » pidc exteriori longissimâ inicriuri abbrcviala ; scxtus n et seplimus maximi , multicuspidcs, cuspidibus sub- » abbrcviatis, rolundalis, octavus miner snbtritorius, » cuspidibus obtusioribus; infrà 7, très antici unicuspi- » des, compressi , primus et secundus breviorcx, lerlius » subelongatus, quartus cuspide elungalâ, gradu antc- » riori alleroque posleriori abbrcvialls, quintus, sexlus » et septimus maximi , mullicuspidrs cuspidibus elallo- » ribus, aculioribu«. Capu( clongatum acuminalum, » anguslatum, lateribuscomprcssum, suprft planiuscu- » lum. itojtrum obtusum, clongatum, protcnsum, i> maxillam inferiorcm longiludine magnuperë supo- » rans ; nar«s latérales, prominentes, marginibus con- D yo\ul\a, Linyna glabriusciila, grandis, ^lurtcuta! ro- n lundalaj , prominulœ , nudœ ; ocuU parvi. Vibrissœ » elongatSB. Corpus subroltustum ; cordaWo molli pilis I» rariserectis, subeIonKalis,asperis. Cauda longius- i> ciiîn, teres, atlenuata, nuda , sqnamosa, pilIs rarissi- » mis in juventuleobsita.Pedes médiocres, plantigradi, » pentadactyli , anteriores pollice breviusculo, digitis » tribus intermediis longioribus subasqualibus, exlc- » riori abbreviato; posleriores pollice brevissimo, » digitis tribus intermediis valdé elongatis, exteriori » mediocri. Unguei médiocres , angusti, arcuali, com- » p.'essi, acutissimi, relractiles. » lanls en Asie des sarigues de rAmériquteij. péramèles do l'Australie. C'est peut-éirc pnjh marsupiaux qu'on devra les clasxer, lorsque Iwi ganisation interne aura été soigneusement éiudii LE GYMNURE DE RAFFLES. Gymnura Rafflesii{'], Cet animal, qui rappelle aux amis (icsKimsl naturelles le nom recommandable de sir Suntiil Rafdes, est remarquable par ses caracicrn gto»! ques, et par les particularités d'organisation qocml avons signalées dans les considérations généralnJ précèdent. Nous nous bornerons ù dire que ho |»| lage sur le corps, les pieds, la moiiiû de la qut«,l est d'un noir mat, et qu'une ligne de cette niMi| surmonte l'œil ; la tête, le cou et rcxtrémiiédehl queue sont au contraire de couleur l)lanche,etli| poils sont moins fournis sur la région dorsale. Les dimensions de l'adulte sont les suinnits: P«K. l|»| Longueur du corps et de la l 1 i des membres postérieurs. » i > Le gymnure de Radies n'a point encore ttéennKl au Muséum d'histoire naturelle de Pari». C'est n découverte tout angloise, et c'est d'après les nii-l ralistes de cette nation que nous en avons tnKk| description et reproduit la figure. LES CLADOBATES, OU LES TUPAIAS. Cladobatesi'^). Les cladobatcs sont des mammifères réceirartj découverts dans les grandes îles de la Sondctlil<| (■) Lesson, Manuel de J»/am»na%i« ( nnH"^l p 171 ; Vigors et Ilorsflcid, Zool- Journ., ii'lOliirj lemlirc 1827 ) , p 248, et pi 8 : viverragy»'»"-'^ ItalQes , Cat. Trans. Soc. /in»., t. XI" '*''^""' , (») Fr. Cuvier; Jupora, sir Rafne.<,Horifl«ld.;>«^| gli$. Diard; Glitorex. Desm.; Hytogah, Teiw Remarques sur les dents des Cladobates, pirD* i$ls,t.XX,1827,pl.iO. de l 'Amérique «i st peut-être pini^ Ias.'ue, distiques, ninaison ; elle tandis que le assez commun um au Pt^gou , a ou le bangs iS. cnrc n'ont 6lé ;s anni'cs , car «a.Fr. Cuvlcr. aies Javanha, Â9 i . l'i i 1 ■■ ► !" . i i S. i 1 m lpjgou;iUontri Jcn que te terme Udt'signcruncf s sont un lien de I dcsmans, les lu [n^ciirs, auxiiiiel irmcs et par k prc ) cime des arbrei Injuc queue couv I prime abord , | tilles nues et le lir préloient une liiTC mention qui i licàValcnlin.qui I petit animal de < ^ux espèces que A nnoilrc en Franci le nom généi pus SCS neclicrch( >; et M. lic'li II IVgou. Toulefoi liers ne fussent qu Icc |l.cs cladobatcs, jcaraclères suivai Inis incisives sont [six en bas pencl lart(:cs. Les canine Imbrc de sis ù ch k's en cinq doigt! |duIc, liabiludes cl ule dentaire est Jolaires ™, vrai Iporieurcs sont p( lues; les inférieur |laliesetellipliqu( Jcilles peu élevées luclie est ample a' pente un mullc, Irines; leur pelage ligls des extrémi Iraclllesclnonus [clcs et de fruits. jI'C PRESS, tupaïi Imment les Malaii le les forêts de Si [nourrit des fruit! [«tlgaie, et n'a plsré la grosseur 'pelage est d'un Yii du corps, bla lia queue sont icin hedenoireldcl ft pouces, la quet ISirKatDcs.Cat L DES MAMMIFKRES. 3G( ipjgoui ils ont reçu des Malais le nom de lufia'ia, «nqiicfc le'"'"*' soil chez ces peuples générique bur désigner uneroulcdepclilsanimaux grimpants. |s sont un lien de transition entre les hérissons, idesmans, les tuupcs insectivores cl les écureuils Ln-'curs, auxt]uels ils demeurent uiniiés par leurs Irmcs et par l« prestesse avec laquelle ils gravissent [la cime desarhrcs les plus élevés. Leur corps, leur injuc queue couverte de |>oils, les fcroiont prendre, prime abord, pour des Gucriingucis, si leurs tilles nues et leur museau taillé en houtoir ne U préloicnt une physionomie dislinctive. La pre- lièrc mention qui ait été Tuitc des tupaïas paroit être |ic à Valenlin, qui mentionna sous le nom de taupe I petit animal de ce genre. Puis sir Ilallles décrivit lux espèces que M. F. Cuvicr, de son côté, faisoit nnoilrcen France, ù peu près à la mémo époque, lus le nom générique de cladobales. Jlorsficld , lus SCS Recherches sur Java, ajouta une troisième ||ii'ce; et M. liéianger une quatrième, originaire I Pi'gou. Toutefois, il se pourroit que les trois prc- liers ne fussent que des Ages diU'érents d'une seule Ice. |j.cscladoliates, suivant sir Radies, présentent f caractères suivants : leur museau est allongé ; les [nls incisives sont au nombre de quatre en haut et [six en bas penchées en avant et celles du milieu arléos. Les canines sont distantes, les molaires au ^mbrede six à chaque mandibule, et les pieds dt- léscncinq doigts. A ces caractères incomplets il JDule, liabiludes et mœurs des écureuils. Leur for- ule dentaire est la suivante : incisitcs ^ , fausses plaires ~, vraies molaires ■::;:r7. Les incisives Ipéneurcs sont petites, coniques, obtuses et cro- lucs; les inférieures longues, couchées en avant , |lîilieset dupliques. Leurs yeux sont grands, leurs cilles peu élevées, arrondies, nues et larges; leur klie est ample avec une langue douce; le museau prie un mullc, sur le côté duquel s'ouvrent les Iriiies; leur pelage dense et moelleux; et les cinq liglsdes extrémités sont armés d'ongles aigus, jlraclilesct non usés par la marche. Ils vivent d'in- Iclcs et de fruits. |I-c pnF.ss, tiipu'ia femiginca ('), ou , comme le •mmentles Malais de Sumatra, tiij.ata press, ha- ie les forêts de Singapore et de Bencoolcn . où il [nourrit des fruits du hayo gadis. Il est d'humeur fe Cl gaie, et n'a point les habitudes nocturnes, f'Kré la grosseur de ses yeux larges et brillants ; J pelage est d'un marron rouille sur le dos et les P du corps, blanchûtre sur le ventre. Les poils [laquelle sont teints de brun giisàtre, avec un mé- pde noir et de blanc Sa taille varie entre six ou p pouces, la queue non comprise ; et celle-ci a on- p Sir Haines , Cat ; Claihbatei ferruginea , Fr. Cuv. 1* virou cinq ou bix pouces. Sa forme est arrondie et abondamment recouverte de poils. Lèpres» est do- cile, facile à soumettre h la domesticité; il ne pro- fite de la liberté qu'on lui laisse que pour s'ébattre, car i! se rend ovec ponctualité aux heures des repas de celui qu'il airectionne pour en obtenir des fruits ou du lait. Le tupaïa tana ("j, iupma lana, habile également l'île de Sumatra, cl sa tuillc est plus forte que celle du près»; il a de neuf h dix pouces do longueur, sans ajouter les sept pouces de la queue. Il ressemble au press par les teintes brunes de son pelage, excepté les parties inférieures du corps qui sont d'un rouge ferrugineux. La queue est aussi plus aplatie, assez analogue à celle de l'écureuil, et rou geâtrc. Son museau est surtout allongé d'une municre remarquable. Les habitants rapportèrcntù sirltallles que les habitudes de cette espèce la tcnoicnl fixée sur le sol , ou à une faible dislance au-dessus ; de \h le nom de tvpaïa lana ou de terre, que lui donnent les naturels. Le tlpaïa UANOsniNG ou sinsuinu, tupaïa jai'aniia Pj, vit exclusivement, ainsi que l'indique son nom , dans l'ilc de Java. Son museau est mé- diocre, et sa queue très longue. Son pelage brun est tiqueté de jaunjltrc en dessus, passant au blan- châtre sale en dosons, cl une étroite bandelette blanche nail au cou et vient de chaque côté se ter- miner au milieu de l'épaule. Le corps a six pouces et demi de longueur, cl la qncue neuf. C'est dans les furets du district de lilamLangan qu'il semble plus exclusivement habiter, au dire de M. Horsfied, et qu'il y vit de fruits, de noix cl de quelques autres matières végétales. Le TUPAÏA DU Pr.GOu, ivpa'ia Pegua>!vs (^), a son pelage roux tiqueté de noir en dessus, imitant les nuances du lièvre ; la face externe et le devant des membres, le dessus de la tête, sont de ce même roux piqueté, tandis que les parties inférieures sont fau- ves; sur l'épaule appareil une petite tache irrégu- lière fauve clair. Les poils de la queue, distiques, forment une loulTc noirâtre h sa terminaison : elle est longue de sept pouces cl demi, tandis que le corps n'a que sept pouces. Ce tupaïa, assez commun dans les bois épais cl humides de Siriam au Pégou , a les plus grands rapports avec le tana ou le bangs ■ ring. LES MUSARAIGNES. ' Sorex. Les espèces nombreuses de ce genre n'ont été bien étudiées que dans ces dernières années , car {') Sir Rarflcs ; IlorsP. ; CJadobates tana , Fr. Cuvicr. [*) Horsf. , Itcscnr. in Java.; Cladobates Javanùa, Fr. Cuvier, 35» llv. pj Isid. Gcoff., Zool. de Bélanger, pi. 4. 46 M ■• Il . |M!.'i { V 'M 'J iijj ! 1^^ ih; ■; il t. rt..:: 362 IIlSTOinE NATUREÎ.r.E 1 V ! m Buiïon n'a connu que trois espèces : la musaraigne commune ou muselle, le mus araneus de Vlinc, la musnraigne d'eau , découverte par Daiibcnlon, $orex Daubenloni d'Erxlcben, et la musaraigne de Sonnerai figurée dans le septième volume des Sup- pléments , sous le nom de rat musqué de l'Inde. Quant à la musaraigne du Brésil de RuITon . c'est très probablement un sarigue , le louan ( didelphis Iricolor). Les musaraignes sont rcconnoissables h leur mu- seau allongé, terminé par un mulle, h leurs yeux petits et peu apparents , i leurs oreilles courtes et arrondies, h leur aspect de souris. Leur pelage est épnis et doux; mais sur chat^iie flunc existe, sous les poils ordinaires, une b.indclette mince de soies rigides, entre lesquelles suinte au temps des amours un liquide d'odeur musquée fragranle, sécrété par un appareil glanduleux. Les pieds sont terminés par cinq doigis, dont la plante est calleuse, et six ma- melles saillent sur le thorax et sur le ventre. Leurs dents h couronnes cuspidées les rendent essentiel- lement entomophagcs. Ces animaux sont tiès difli- ciles à distinguer les uns des autres; aussi pour rendre leur description plus facile h saisir, les ca- ractériserons-nous par les traits les plus essentiels , en les groupant par régions. Les musaraignes européennes terrestres sont les suivantes: \' La MUSAnAiGNEPYCsiÊE (sorex pyr,- meus) ('), décrite par Pallas, et qui habile les rives des fleuves de la Sibérie , de la Silésie et le Mekleii- bourg. C'est de tous les mammifères le plus petit, car sa longueur est, du bout du museau à l'anus, de vingt lignes , et sa pesanteur de trente-trois à qua- rante grains. Son pelage est fauve; sa queue, grêle et étranglée h la base, est anncléedc soie. La variété de la Silésie est, suivant Gloger, d'un cendré fauve à reflets dorés , passant au cendré sur le corps , et au blanc pur au menton. 2<> La musaraigne d'E- TRuniE {sorex etruscus) ('j, tout aussi flucile dans ses proportions que l'espèce précédente, car elle n'a que vingt-deux lignes de longueur; un pelage gris cendré, tirant sur le blunchdlre en dessous; des oreilles arrondies, la queue médiocre et comme quadrangulaire; elle répand une furie odeur mus- quée, et se tient dans les Irous des arbres et sous leurs racines dans la Toscane. 3° La siusaraicxe LEUCODE (sorex leucodon) (^), a le corps long de deux pouces dix lignes, la queue de seize lignes. Le pelage est fauve sur le dos, tandis que le ventre cl les flancs sonl blancs; la queue est quadrangulaire. Commune aux environs de Strasbourg. On la ren- (') Pallai. Laxmann: Sorex minutus, L.; Sorex mi- nutittimui, Zimmerm. (•j Savi , Mem. , pi. 5. (^ Hermann ; Screber, pi. 1 59. contre encore dans plusieurs lieux de laFraiwiil do l'Allemagne. On en distingue une variéiédj,! cri te par l'allas («), qui a les oreilles pciiicsjaquj,! grêle et nue, le pelage h peu près fauve. Peui-Ail doit-on rapporter h la leucode deux autres espèml décrites par Pallas. La première, trèscommuncdjj»! les jardins et dans les forêts du Caucase, portej nom de sorex suaieolens. Son pelage est bml cendré; sa queue grêle est couverte de poils coml entremêlés i^ des poils plus longs. La deuxième, dsl môme pays, est la sorec ), est totalement noiro avec un collier blanc. On la rencontre communé- ment dans les petites îles placées à l'embouchure do l'Escaut et sur les rives de la Alciise. L'Asie possède plusieurs musaraignes assez dis- tinctes. La Sibérie en a deux H' la musauaigne a QUEUE DE nAT {sorcv myosurus, Pallas), dont la queue est arrondie, épaisse, presque nue ; le mu- seau renflé, le pelage blanc ou brunâtre chez le mâle; et 2° la musauaigne grêle (sorex exilis. Pal- las), à queue rondo; les formes massives, mais la taille très petite. 5° Eversmann a rencontré dans les déserts sablonneux , entre Orembourg et Uukhara , la musaraigne gracieuse ( sorex pulchellus, Lich- steinstcin), une des plus petites de la famille, à pe- lage gris foncé sur le dos , gris clair sur le sommet de la léte, ayant les flani-s blancs de neige, les oreil- les gris ardoisé, et une tache blanche sur la nuque Ses moustncl:cs sont aussi d'un blanc éclatant. Elle place son nid au milieu des roseaux. L'Inde offre plusieurs espèces h dents blanches, que les voyageurs ont long-temps confondues sous un même nom, tant leurs rapports sont intimes : ce sont les plus grandes que l'on connoisse : 4° la musarai- gne Sonnerat (xorexSonneraiii) (2). A son pelage cend I é, lu vu de roussâlre en dessus et de gris clair en dessous ; une queue épaisse et arrondie , et le corps long de quatre pouces. Elle habite l'Inde, surtout le territoire de Pondichéry. On la trouve à l'ile de France. C'est probablement de cette espère que parle sir Railles dans son Catalogue, sous le nom de sorex cœrulescens, comme existant au Bengale, et n'ayant qu'une seule glande de chaque côté du corps, sécrétant le fluide d'odeur musquée qui a valu dans toutes les colonies le nom de rats-musquésappV\(\ué aux animaux do ce genre. 2^ La musaraigne gëantb (sorex giganteiin) (*). A son pelage génénlemcnt fauve, bien que les poils soient cendrés h leur ori- gine et fauves à leur pointe. Ses oreilles sont assez grandes, non cachées par les poils des joues. La lon- gueur totale du corps est de cinq pouces et demi ; et la queue, épaisse et arrondie, n'a que le tiers de cette dimension. Cet animal vit au Bengale, et, suivant le dire de M. Bélanger, aux environs de Pon- dichéry, où sa trop rapide multiplication apporte de ' {') Gcorfroy Sair.t-Hilaire. (a) hid. Ucorr. Saint-Ililaire, Mêm. du Mus , 1827: Zoo), de liêlnngcr, p. 100: Ltudcs zoologique:) , 13. Figurée par iiufrun dans ses Suppléments , est la Sonx I tnritcus,auct. I 0 Ibidem. II! !: ! w » I •l^i i\ iri- iii.î 364 HISTOIRE NATURELLE m \ i >. iz-' grands dc'gâls d.ms les magasins de riz. 3" La musa- nAiGN'K SEUPKNTAïUK OU MONDJOunou (siircx ferj)en- ) Etudes zool ,pl. 13. P) Isidor. Gccff., Vo:'. de Bélang., Zool , p- 137' DES MAMMIFERES. 3G5 iifféreroit de l'espèce indienne que par la couleur lia qnciie, qui est roiissc, cl par la plus grande iiTuciir de celle parlie , et encore par une taille oindre. L'Amérique compte aussi quelques musaraignes, 1 plusieurs se irouvcnt avoir été décrites dans ces lerniers temps. La première est la MUSAnAXXE nE liRixAM )sorcx Surinawcnsis , Shaw, Screbcr, jjg. S75, 6). 1"' •■> ^^^ observée dans la parlie de la Buvane dont clic porte le nom. Son pelage est h leintc cannelle en dessus, jaune cendre en dessous, ^n muspaii est blanc et assez court; ses oreilles Uamples, arrondies et nues; la queue, blanelic en «sous, est longue de dix-huit lignes, et le corps a ois pouces. 2» La musauaigxe masquéh {s rex inr- \is)[^). Est, par sa taille, une des plus petites tpèces du genre; elle vit aux Etais-Unis, où elle [été découverte par M. Milbert. Sa couleur est en isusbrun roux, passant au cendré clair en dessous. ! bout du museau est brun noirâtre ; les dents se wenlêire colorées îi leur extrémité ; les oreilles, jtlitcs, sont enlicreincnl cachées par les poils. La peue est carrée, ne formant que le tiers des propor- sdu corps, qui a au plus deux pouces de longueur. [lajiiSAnAiCNE NAINE (so>Ya;;)flrf«5,Say)(2). Pâ- lit être bien distincte de la précédente. Son pelage Ibrun cendré en dessus, gi is cendré en dessous, jqucucest courte et ses dents sont noirâtres; sa |llle(!)tde deux pouces trois lignes, et la queue n'a cDeur lignes. Son museau est elTilé, et les pieds ni d'une teinte blanchâtre. Elle a été rencontrée iCouncil-Dhiffs, sur les rives du Missouri, lli- prdson en décrit une variété qui a une queue plus jigue, et qui vit au détroit de Behring. 4° La mu- picxE DES MARAIS (sorcx paluslris) (^) A trois Kcssix lignes de longueur, la queue deux pouces biligncs. hes oreilles sontabondammenl couvertes j poils doux; le corps est noir cendré sur le dos, [cendré sur le ventre. Elle fréquente les bords des Jdelabaicd'Hudson.5''La musauaicxe deFors- («orfxFors^cri) (*). A la queue tétragonc, de la kueur du corps; les oreilles poiliiesetbrèves; son [«gcgris brun en dessus et brun jaunâtre en des- ». Un petit pinceau de poils termine la queue, qui llonguc de quinze lignes , lorsque le corps a deux "! trois lignes. Forsler décrivit le premier cette «c,qui vit par des tempéraluies rigoureuses au I de l'Amérique, dans le tome LXII, page 381 , }'^rantacHonsphilosophiqur8 de Londres. 6« La AiiAicxE A couiiTE QiEUE {sotex brevicaudaUiS, pïld Geoff. , Eludes , pi. 14. ) Richardson , Faun. om. bor., p. 5. P '*irfem, p. 6; Capper,2ool. journ., n» 18, p. 201 , Say) (■). A (rois pouces neuf lignes, et In queue un pouce. Son pelage est noir plombé en dessus , et h teinte plus claire sur les parties inférieures. Ses dents sont noirâtres, et sa queue courte et trapue. Elle vit dans le Missouri. M. Godman a nommé musaraigne de Pcale, torpx Pealii, une musaraigne américaine, dont M. Harlan a imprimé la description, traduite de M. Desmarest, comme étant identique avec la muselle de France. Mais nous ne connoissons pas les caractères de celle espèce, très commune, h ce qu'il paroît, aux environs de Philadelphie. 7° La mlsa- RAicxE talpoïde (sorcx /a/jf)oï.7e.s) ('). Vit dans les marécages du Haut -Canada. S:i ([ueue est arrondie, longue d'un pouce; le corps est couvert de poils denses, d'un brun gris en dessus, plus clair en des- sous ; il a quatre pouces et demi de longueur. Or, cette espèce est bien distincte de toutes les musarai- gnes américaines, par sa forte taille, la brièveté de sa queue, et son museau conique. Telles sont les espèces admises par les naturalis- tes; mais on conçoit que les nuances fugitives qui distinguent à peine quelques unes d'elles, rendent leur étude difiicile, et que ces animaux demande- roicnt un travail spécial, accompagné de détails ana- tomiques cl de bonnes figures coloriées. Tout est donc à refaire dans ce petit genre. Les solEdo.xs (') sont ainsi caractérisés : le sys- tème dentaire a vingt dents h chûque mâchoire , ou 7 incisives, ' fausses molaires et f vraies. Le museau eslallongé, en boutoir; les yeux sont très petits; les oreilles grandes, arrondies, presque nues. Les pieds sont plantigrades, pentadaclyles,à doigis libres; les ongles falciformcs Le solExodoxte paradoxal (') , dont on ignore les mœurs, habite l'ile de Saint >)o- rningue. Il joint au po:t des musaraignes la f me des petites espèces de sarigues , et la dcntitic des dcsmans. Sa taille est celle du rat surmulot. Son crâne est allongé, et sou corps est couvert de poils très courts , soyeux et très rares sur les fesses. Les ongles sont plus longs aux pieds de devant. La queue est allongée, gréle, et en grande partie écailleuse. LES DESMANS. Mygale, Ci:vier ; Mtjogalea, F;siiEn. BufTon a décrit le (ksman de la Moscovie , que Linné rangeoit parmi les castors; mais M. Desrouais a fait connoilre depuis une espèce distincte qui vit (>) Long's Exyedit. , 1. 1, p. 164 : Harlan , Faune am., p. 20. (*) Gapper,Zool. journ. no 18, p. 202, pi. 8. (3) Solenodon , Frandt. ('• Solenodon paradoxas , Brandt. i. -I r I ! ' I ; I I ■ - I i\. ti 'Ml i I 3G6 HISroUlE NATUUELLE i j en Fronce aux environs de Tarbei aa pied des Pyré- nées, et nommée le uksmax des l'vnË^ËEs(') (tnygaU pyrcnui'ca) ('). Cet animal , long de quatre pouces, a la queue plus longue que le corps, puisqu'elle me- sure quatre pouces six lignes. La forme de cette der- nière purlie est un cylindre, diminuant graduelle- ment do volume jusqu'il l'extrémité qui se trouve comprimée dans le sens vertical. Son pelage, formé de longues soies et de feutre, est brun-marron en dessus, passant au gris brun sur les flancs, et au gris argentin sur le ventre. Ses ongles sont du double plus longs que ceux du destnan de Russie. Ses mœurs sont inconnues, mais cette espèce doit, comme la précédente, fré(]itcnler le bord des ruisseaux pour s'y creuser des galeries souterraines, dont l'ouver- ture est sous l'eau, bien qu'une grande portion des conuuils soit tracée de manière, par son niveau, à ne jamais être submergée. Sans doute que ce des- man se nourrit de vers , d'annélides et d'insectes aquatiques. Les cHRYSocuLOiiEs [chrysochloris] (3) , compren- nent deux mammifères décrits par liullbn sous les noms de taupe doràe et de taupe rowje d'Amérique, et peut-être aussi de taupe de Pen$ylvanie du même auteur. En 1829 M. Smith a fait connoitre la cury- socuLORE HOTTENTOTE {chrysochloris hottenio- tu»){*), longue de quatre pouces, et qui habile le territoire intérieur d« l'extrémité méridionale de l'Afrique, mais qu'on ne rencontre jamais dans les environs du cap de Bonne-Espérance-, tandis que la chrysochlore dorée est très commune dans cette der- nière localité. La holtentote a le museau allongé, dénudé et couleur de chair ; des taches blanches , plus ou moins étendues, se dessinent sur le front. Le corps est d'un brun rougeûtre à teinte ferrugineuse, ou marron ; les jeunes individus ont leur pehige d'un vert noirâtre plus ou moins foncé. LES CONDYLURES. Condijlura, Illiger. La taupe du Canada de Buffbn est le cond} lure h museau éloilé (^}. type de ce petit genre. On en dis- lingue, 4" Le CONDYLURE K LONGUE QUEUE (COndy- lura longicaudata) (^) , qui paraît au docteur God- ' (•) M. Isidore Georfroy SiWit-Hilairc sépare celte es- pèce des desmans , et en fait un geore qu'il nomme jffygalinê. (>) Geofr., Ann. du Uns., t. XVII , pi. 4, flg. 1. Encycl. supp, 4,fls- là 4. ; (ï; CuTier. (S Zool. journ., t. IV, p. 436. (S) Condylura erittata , Drsm. (fi) Desm.;2'al/>aloni]rJcauda(a, Penoant, Erileb. man reposer sur un individu mutilé de li uuhJi] Canada , auquel on aura «enlevé dans la préumjil les appendices charnus et rayonnes qui eniourm J museau. Cette espèce, décrite por Pcnnani Hiukl nom do lonj-laiûd mole, est restée dans ieicail taupe de M. Cuvier -, mais ce n'est que par ctni| qu'on l'a crue privée des organes charnus du |iii»| tour du museau, suivant le docteur Kichar(lMn(ii| C'est toutefois un animal distinct par l'ensenibleèl ses caractères de la taupe du Canada, et lcsClii|i|i|.| wais le nomment naspass-kasic. Sa léteallongéeiil termine par un museau entouré d'appendices aiil lagineux sur le pourtour des narines, ayant lni|l rayons à la circonférence , cl deux plus courts cili-| fides implantés sur les narines. Son pelage, (onil de poils ras, est en dessus d'un brun noirluiiiii.[ Sa queue grêle est d'un tiers pi us courte que le cotpj qui a quatre pouces neuf lignes. Le condylunatl commun à la baie d'Hudson , vers le liic supi'ritif.f Ses habitudes sont inconnues. Dans ces dcrnicrH»! nées, les naturalistes américains ont fait connoiml deux espèces de ce genre. 2° Le condyli;re a ctostl QUEUE (condyltira macroura) ('^), qui vit sur Isl bords de la Colombie, dans le Missouri, est rcmiT quablo par l'ampleur du diamètre de sa queue, Si| tête est large, son corps court et épais , et sono seau possède seize rayons au pourtour, cl deux foi chus entre les narines, surmontés de deuxicm Ces rayons sont cartilagineux, et granulés sur li surface. Les poils sont doux, très luisants e; pli longs que les autres espèces. Ils sont teints sur le lisl d'un brun bistre tirant au noir, et d'un briiu i sur le ventre. La queue, mince à son inscriioo, renfle subitement de manière à acquérir jusqu'à i huit lignes de diamètre, puis elle s'amincit gradoi lement pour fmir par un mince pinceau. Ellcesii rondic ou légèrement comprjméc, cl i joicsruiHl Cet animal a quatre pouces trois lignes de \m^ et la queue présente deux pouces six lignes H CONOYLURE \ PELAGE VERT {condyluraprasi'd ne doit pas être admis sans un nouvel examen.! fourrure présente une magnifique coloration en n .d'émeraude, et ses poils sont longs cl fins, Vij deux lanières composent la portion nasale m' laire qui distingue ce condvlure. Sa queue, et grêle, n'a que les trois q«.'"-«5i!o !aloiigiienf« corps, qui est de quatre pou:; ' <•! ùemi. Eliscsifl» verte de poils verticillés. On l'a rencontre diB» New-Jersey, aux Etals Unis. ('] Fa»naam.borea1.,p>13. . (») Harlan.Faun. amer., p. 39, cl Richar(ls03,i« am. borea., p. 284, pi. 24. (3) naris. Journal de Boston, août 1825. ; il ■ M! ! .ill IW: i N Ni DES MAMMIFÈRES 307 M' i •m «tiiAn nul an nmlnniTA mir Ia bord inicrno.' Ivanie t iiici- c. Celle cs- vanie. es voyageurs nuliiplié sur e de prufon- >rie que cet agile vers le idu observé mangeait in- nés. C'est de ivc mention- d'Europe. I laupc (<) or- innequ'a fait rt^pandue en est la ialpa les voiles pal' pc ordinaire voiles. Celte is tonie l'Eu- I Grèce , Savi c, Sclielliam- mplvtement, èce vulgaire, Pita, i8i2. 1 I %k-t '4 'î ^" f} I «-«î nombre s'est )n, puisqu'on naturelle que («r«M« Ame- itimus, L.). )prement dit tout en sépa- h'im 'îQ £is-a!-> ,. ■ du Missouri, - .'cr^-'-i'-. c des régions i^ I î i r' LI t ^ N'ont point d( Kliis anirniiux (] jtur museau poiii «iiloir, et (Jcs lai )»ki d'ungics r( Ue. Leurs ycu Urs mo-urs eiifii Upes, mais leur kidesmuns, pci luivante: incisive jiircs ; , tot^l vin( e corps est trapu . |i(ï$ fins, implanté tomme celui des ti ^riférencc lo long ideux seules csj l'nii. 4° Le &CAL( ImiMJP), qui vi linic, est long de l'a que neuf ligne! Icnibie linguliùrci IcALOfEDË LA P |if8)fî,longde lu précédent que |lii'nl,ctqueleur( 1 1') Sonx, Linné ; ffssiin.Man. l'iD('sm.,245', R l,la/pa futca, l»ci lllllarlaii, Paunc liD.124. VI I " * n<« naturalistes l'Ile des animaux '«n'iffrarfM, c'c f la plante des |î'"''<'m, tels que c'ci Dl'S MAMMIFKRF.S 307 LES SCAf^OPES. Scalops. Cuv. ('). N'ont point élé connus do BulTon. Ce sont des (liii animaux qui tiennent des musaraignes par liurmuicau pointu , cartilagineux , terminé par ua ouloir, et des taupes pur leurs mains élargies , ar- tks d'ongles robustes très propres à creuser la lerre. Leurs yeux petits, leurs oreilles cachées, ^urs mirurs enfin les rapprochent également des |iupc9, mais leurs dents , assez semblables h celles bdesmiins, peuvent être rendues par la formule uivanle: incisives^, petites molaires y, vraies ino- [lirei r ) total vingt-quatre. Leur qucuo est courte; •corps est trapu, couvert de poils ras, très doux , ^(jfins, implaïués pcrpindicuïiirement sur la peau lomme celui des taupes. Les scalopes se tiennent do préférence lo long des rivières et des ruisseaux , et ideux seules espèces conniios habitent les Étuts- l'nii, t" Le &CALOPE du Canada {icalopi Cana- pijijpj, qui vit depuis le Canada jusqu'en Vir- |iDic, est long de sept pouces et demi , et la queue ^'a que neuf lignes. A son pelage gris brun , et res- icnible singulièrement à la taupe commune. 2° Lo ICâLOPEDE LA Peks^jvamë {scolops Petitylca- ]i'raj(^}, long de six pouces six lignes, ne ditlêro lu précédent que parce que ses molaires es tou- illent, cl que leur couronne est légèrement dentelée, ]Sortx, Linné; Talpa. Pennant ; Talpaiorex, [(ssiin,Man. ('j Drsin., 245', Rleliardson, p. 9 ; Sorex aquaticui , Uttlpa fu$ca, l'cnnanl; Scrcb., pi. 158. J!') Harlaii, Faune am , p. 33; Talpaiorex, I,ess. , lan.124. avec un sillon qui se prolonge sur le bord interne.' De plus, la formule dentaire est la suivante : inci- sives \ , molaires ~~- , total quarante. Celle es- pèce encore douteuse liobile la Pensylvanie. Le scalope du Canoda est la taupe des voyageurs Lewis et Clarkc. Il est excessivement multiplié sur les rives de In Colombie, où il se creuse de profon- des galeries. Le docteur Godmun rapporte que cet animal , très vif le mutin , cesse d'être agile vers le soir, et que régulièrement un individu observé vivant, prenait son repas ù midi, et mangeait in- dilTéremmeni de la viande cl des légumes. C'est de cet animal qu'il s'agit , lorsqu'on trouve mention- née dans les livres américains la taupe d'Europe. LES TAUPES. Talpa. L. Il ne s'agit pas dans cet article de la loupe (') or- dinaire, mais bien de cette espèce italienne qu'a fuit connoilre M. Sovi, quoiqu'elle soit répandue en France et oppeléc petite taupe. C'est la talpa cœca (^) caiactériséc ainsi : ouverture des voiles pal- pébraux oblitérée, tandis que la taupe ordinaire a une petite ouverture h ces mêmes voiles. Celle taupe aveugle piroit être commune dans toute l'Eu- rope, puisqu'Aristote la mentionne en Grèce, Savi en Suisse et en Italie, Lecourten France, Schelham- mcr ù Hambourg. Elle ressemble complètement, par tous SCS autres caractères , h l'espèce vulgaire, mais sa tai.le est plus petite. (') Talpa Europea , L. Drlsson , J750. (>) Snpra la talpa eieeadenU anttcM. Pita, 18S3, et Mcmorte scientiflclie, p. 29. H^f^'f LIVRE VU. LES MAMMIFÈRES CARNASSIERS. ■ ■ i i )i LES OURS. Vrsus. L. j Us naturalistes placent les ours & la léle de la fa- mille des animaux carnivores dans la tribu des '-infigraûtB, c'esl-h-dire de ceux qui marchent la plante des pieds, par opposition aux Digi- ms, tels que Ks chois, qui ne posent sur le sol que l'ext:émité des membres. Leur nombres'est beaucoup accru depuis la mort de BtifTon, puisqu'on ne trouve de décrits dans son histoire naturelle que les ours brun {ursus arctos, L,), noir (ursus Ame- ricanus, P.illa»), et blanc {ursus maritimus, L.). M. Gray a réservé le nom d'ours proprement dit aux espèces d'Europe et d'Amérique , tout en sépa- rant par le nom de danis l'ours férccc du Missouri, et par celui de thalarctos l'ours blanc des régions 308 TnST(MRK NATURELLE iH Il : I poliiirei du Groenland et du Spilzbcrg. M Hors- Ueld a eoniacni h deux fspècoa asiatiques des lies Blalolsicnnei lu dénomination d'helirctoi (■). l'drmi lei oun proprement dils, on compte, 4» l'ouns ORDiNAiiiE (ursus arcloi( L.), dont on a diillngué dans ces derniers temps quelques variéli's tranchées , érigées en espèces par des zoologistes éniinonts, et i|ui sont , 2' l'uiiia dks I'yuênéks ou ues AsTuniEH (^). D'une taille moindre quu celle de l'ours Irun ou des Alpes, oyant dans les pre- mières années son pclog'' d'unhlond Jaunûlre, plus foncé sur la tête , et ses pieds noirs. Les poils n'ont que leur extrémité de couleur blonde, car le reste de leur étendue est d'un brun unifurmo. On doit sup- poser que cette dernière teinte devient dominante sur l'individu adulte. S" L'oins he ^uu\v£GE '}} , dont on ne connolt qu'un jeune individu dgédecinq semaines, do couleur brune terre d'ombre, sans aucuns vestiges de collier blanc. 4° L'oi'ns ue Si- BËniE(^). Susceptible d'acquérir une grande taille; son pelage est d'un brun foncé chez les jeunes comme cbcz les adultes, chez les femelles comme chez les mules. Sur les épaules se dessine une bande blan- che qui varie de largeur, l/uins nu Mont-Lidan ( ursua tyriacui ) {'>). Le dab des Hébreux et le dubb des Arabes . paroU former une espèce distincte au savant voyageur Ëhremberg , qui la caraclériso par cette phrase diagnostique : son pelage est blanc jaunfltre, le plus ordinairement uniculorc, ou par- fois varié de fauve. Ses oreilles sont allongées, son front un peu bombé. Les poils sont pour la plupart serrés , recouvrant une bourre très peu abondante , formant entre les épaules une crinière dressée par Icurallongcmcntet leur rectitude. Sa longueur totale est de trois pieds huit pouces. Cet ours habite le Mont-Liban , au pied des pilons neigeux do Gebcl- Sanin et de Makmel; il vit d'herbes, de pois chi- chcs et de fruits pendant l'été , et descend pendant l'hiver dans les régions inrérieuros. Ses cxcrémcnis, nommés parles Arabes bar cddub6, jouissent d'une grande réputation dans toute l'Egypte et la Syrie pour guérir les maux d'yeux , et sou fiel est recher- ché comme un médicament précieux. Les monta- gnards estiment beaucoup sa fourrure. Nul doute que ce ne soit l'ours de Syrie qu'aient en vue les Anciens quand ils parlent d'ours blancs montrés dans les fêtes si célèbres de Ptolomée IMiiladelphe. 1» Enfin , doit-on aussi distinguer de l'ours com- I (>) DV,).i«>{, soleil etapTiTu;, ours; Hcfifleld, Zool. Journ., I. II, p. 221. (•) Fr. Cuvier, Mamm., 45e liv. oct. 1824. (1) Ibld.,avrill819. (A) Vrius CoUarit, Fr. Cuvier, Uamni., 42«llv. (S) Bhremb. et Hemprich. , Symbolce physica , It décpl. 1. mun , le noir ( unui nigtr ) (') , dont on ignm J patrie, et qui est remarquable p r l'aplaiiMM de son front , qui est concave dans le leiis irin»*, suli son pelage fauve noir, et ion museau bgtj roux 7 Le nengalo nourrit un ours qui pareil y éirt ton. mun I sa docilité et sa grande intelligence l'omet. tièrement soumis aux jongleurs indiens, quile pliai & une foule d'exercices dans lesquels il excelle n surpassant en bonne volonté et en adresse h oun des Alpes, quo les bateleurs promènent dinila villesd'Europe. C'est loinsAUXdiuNDEsirïiitsi) (ursus labiatus }{^),qm a été l'objet dediMusiiw entre divers naturalistes. Un individuamenéenb rupe avoit eu les incisives arrachées, de loriequcMi mâchoires, lisses en devant, et ses lèvres exiemi-l blés lui donnoient une physionomie fort vlranitJ Shaw en fit un paresseux {bradypu$umm],A Illiger créa pour cet anima le genre /jrorAi/uf.pdil I^leyer le baptisa du nom de Uluireau-ours, »if(uriiu;f et lMsclier,de Moscou , l'appela chrondorhiindm.\ M. de Blainvillu rectifia le premier celle grave er- reur, en rapportant parmi les ours le carnassier baj.! lotté dans tant de genres, bien quo le coloiii'ISyli(i| ait penché en ces derniers temps à le classer liuul une tribu h part. De taille d'un huitièmo moindre que l'ours dal Alpes, celui-ci a un museau épais, furt alloii:i,| faisant une grande saillie sur une tête petite quen-l lèvent des oreilles proportionnellement grandei;ii| nez a une large plaque cartilagineuse, très mobilil et comme la lèvre inférieure avance de l)eaucoupHrj la supérieure , il en résulte un jeu de pliysioniM| tout particulier. Jeune, les membres diant: et les poils courts , ses formes se trouvent éircsvri tes on quelque sorte; mais plus tard lecorpss'<> pnissit, les poils s'allongent en forme de criiiidi| toulTuc sur le cou , enveloppant la tête ou Ic^bvll presque à terre sur le train postérieur, de maniènl il le faire apparoîlre lourd et dilTormc. le pclagefllj donc eniicremcnt noir, la poitrine excc[ttéc, oii«l dessine une large tache binnclic en forme d'ï rm-I versé; parfois, sous les yeux, existe une pclilclIl^l culaturcalbine. L'ours à grandes lèvres esH'flwai des Mahraltes. Le colonel Sykes n'a jamais renconj tré plus de quatre dents incisives îi la mkkÏK» périeure, mais constamment six à i'inféricure.l (>) G. Ciivier, Ann. du Mus., t. VII, p. 332, pi 18 ' 19. Vrtu$ arclos, var. Niger. L. («) Cet animal est le type du genre mikuri ou ou blaireau , de M. Isidore Geoffroy Sainl Hilaire. (3) De Blainv., Suc. phll. , 1817. Bradypui urmi\ Shaw, gcn. Zool., 1. 1, part. 1, p. 47 : prothiluiM Prod. 109: Vrsus Longirostris, Rcichemb., ici-' Bonn., 1820 , t. XIII, pi. 15, p 335. Pareueu.»'^ Journ. de physiq. 1792, pi. 1 ; Fr. Cuvier.l" " et 40*' livrais. ). donionigiMnJ B p r rapliiiMgKgl «IIS lo lent irinn» l ion museau fmt lulpnroUyèlretoB. mclligcnceroiiie». indiens, qui le plioN squcis il excelle, M tcnadrciseleiiHin promènent dins lu XdlUNDESLr.vml') l'objet (J«diKu»ioii| idividuamenéenEu-l liées, de sorte qucMil Dises lèvrcjexlenfrl onomic foit i'lran|t.| idypuiumw),A ;enic;)('oc/)i7ui;pé| rcau-ours.mWuriw.T a chrondorbynàtuA cinier celle grave ef'[ >urs le carnassier bal'l quelccoloiH'ISjitil nps il le classer (luil Indre que l'ours deil Lapais, fort allon;i,l inc tête petite que M icllementgran(ies;li| ;inctise, très mobilt J rancc de beaucoupiV| n jeu de pliysioniniil embres dlant allonm se trouvent être sittl lus tard le corps «'<• en forme de nt la tête ou tcJ>lHit| osléricur, de itianièul ifformc. Le pelage fll| ilrine exceptée, où Kl lie en forme d'Y reii-J .existe une pclilelll^l des lèvres est i'fl-'«H kes n'a jamais renco»! iivcs à la màchoircsi l six à l'inférieure. I VII, p. 332, pi 18' L. jenrc mé/o"" i"""" y SainlHilai"- 17. Bradypw ur AT :proi:hll>ti. •(•», ncichenib,«l-* 335. Paresseui.i Fr.Cuvier.l f^' ! I à i i;^ !i i" 308 ' i';;i polaires du Gr U . liclda consacré V Miilaisicnnes lu Piirmi les oi i" Toc lis onoia distingué dans trancliécs , érig éinincnls, et (|i DES AsruniEs ( l'ours brun oi , ' niières années s foncé sur la lél r > ^ , : ■ .1 que leur exlrén , ; ' ' ,.- , leur étendue es poser que celle sur l'individu dont on ne coni semaines, du 1 aucuns vestige aÉRiE (*). Susce son pelage est d' ' ■ , chez les adultes . > . mûIes. Sur les , 0 , ^ elle qui varie d > ; . î r ( ttrgus syriaci dubb des Arabe au savant voya, > par celle phras> jaunâtre , le pli fois varié de fai front un peu ïh serrés, rccouvi formant entre I . lourallongcmc C5t de trois pic Mont-Liban , î Sanin el de ilJ chcs et de fruit l'hiver dans les -, nommes parle: * ' grande répulu pour guérir les ché comme un gnards estimer que ce ne soit Anciens quan dans les fêtes f ïo Enfin, doi I (') DV,)iM{, SI journ., I. II , p. (•) Fr. Cuvicr, (1) Ibid. , avri (4) Vrtut Collarit, Fr. fîuvier, Mamm., 42« liv. (5) Ehremb. et Hemprich. , Synxbolœ physicce , It dér ,pl. 1. nuu» Aut/ > vit»(«tf «ji Bonn., 1820 , t. XIII, pi. 15, p 335. /'a««fW,o«J Jonrn. de physiq. 1792, pi. 1 ; Fr. CiiYier,Maii"iii"'| cl4C''livr.ils. 333! Paresm."'"- Fr.Ciivier.Maniniif'M >N • ' i ' H I îilJ Il i iâi' i labitelcscarernf I aime les iherm |lu borassus à év toupies, conduis (dos de leur m( Au Thibet vit ^lage noir, ayar parque en croiss jirolil est presqut . Owen P) en a bleds quatre pou( rente-lrois pieds Ifcs papilleiise ù Mans la Tower r, ]oiilcsles montai ^I.Wallichl'atn I dans les mont Le Népaul aun Irr, suivant le é ItiLE ( nrsus isa lue par une peau Wncsdu Népaii Ivoitdté enlevé, loient conservées m qui ne se rep pimcnsions de ccl ioures,surunelai Irois pouces. La fc jou, des épaules, lis qu'elle est cou Vieventrcjdesi joies d'un sangliei l-fs griffes des mei fises et épaisses , rfsquedroitcs;c( IITerent que par i pche, elles soi paisses. La nuant hrde tan ou brui pt des reflets , •"les plus claire! hfouvent mêlées '; la queue [«ours ressemble Ifciure, autant q F pelleterie fort M" grandes îles flw que Sumatra '"'' CuvIer.Marr l'Ooen.Anat.of 1/ratu.oftheL p. P 332: Bull rinor«8eld,,orre$$i$; unguibuê brevibus. rcctis. pèces d'ours qui ne s'éloignent de celles de la Terre- Ferme d'Asie et d'Europe que par quelques parti- cularités de détails, et surtout pur la forme des ongles qui leur p rnieldc grimper sur les troncs les plus lisses. Le docteur llorsfield Icurconsacrelenom générique û'hclarcios ('}. Ces ours paroissent être organisés pour vivre sous l'équateur même, où ils se nourrissent plus spécialement de matières végé- tales , en s'approchant des villages où les attirent les cocotiers ; pris, ils s'apprivoisent aisément, et dans les forêts leur longue langue gluante les favorise pour saisir le miel et les abeilles dont ils sont friands. Les liélarctosont la tLHe globuleuse , dilatée , et ren- flée sur les côtés; le froni large, la face arrondie et le museau court; les yeux sont petits, les oreilles à rebord dénudé sont abondamment velues de poils ù leur buse : leur langue est très extensible , luince , et la lèvre supérieure lâche, ample et très dilatable. Le corps a des formes épaisses , des poils courts , brillants; quatre mamelles , deux pectorales el deux ventrales; des pieds robustes, des doigts comprimés, armés d'ongles falciformes , g clés , fortement re- courbés, coupés dans le sens oblique, et plus pro- noncésaux pieds de devant. La première espèce est l'ouns MALAIS ( hclarclos malayanus PJ ). Sir Ruf- fles s'exprime en ces termes : « Le bruang des » Malais mérite d'être regardé comme une espèce » distincte de l'ours commun et de celui du conti- » nent des Indes. La différence la plus remarquable » est dans son pelage, qui est beaucoup plus court, » plusbrillantet plus fln; et, parcelle pariicularilé, » il ressembleroitù l'ours d'Amérique; il a aussi une » grande tache blanche en forme de cœur surlapoi- » trine. Le museau est de couleur ferrugineuse ; il » est moins élevé, mais plus fort et mieux propor- <> tienne que ne l'est l'ours commun. » Etant pris jeune, il s'apprivoise fort bien. J'en » ai possédé un pendant deux ans, que l'on menoit » dans la chambre de la nourrice de mes enfants, et » lorsqu'on l'admettolt à ma table, ce qui arriva sou- » vent, il donnoit une preuve de son goût en refu- » sant de manger d*aulres fruits que des mangues , » et en ne buvant d'autre vin que du Champagne. » Une seule fois je le vis prendre de l'humeur, et ce » fut occasionné par l'absence du Champagne. Sun » naturel étoit caressant et enjoué, et jamais il n'u » été nécessaire de le punir ou de l'enchaîner. Cet » ours avoit l'habitude de manger dans le même plut » que le chat, le chien et un petit oiseau bleu de » montagne, ou lory de la Nouvelle-Hollande. Son » compagnon favori étoit le chien , dont il supportoit C) Zool. journal , t. II , p. 221 à 234. (*) Ibid., p. 234. Vnm malayanus, sirRarflcs, Trans. soc.LInn., t.Xill, p. 254; Horsf. Zool. rescaruli., Fr. Cuvier, 47e Itr. m w w 11 \ il Ji i j i 1 nM : 1 1 ! 370 riISroiHE NATUniiLLE li. ), îi pelage d'un noir de jayet. Son museau et la région des yeux sont d'un brun jaunâ- tre, et la large tache qui forme sur la poitrine un ample plastron, tire sur le jaune orangé. Ce plastron caractéristique est irrégulièrement quadrangulaire , puis échancré en ses bords , et surtout supérieure- ment ; des bandelettes d'un gris clair régnent sur les doigts à la naissance des ongles. Sa taille est de trois pieds neuf pouces, et sa circonférence de deux pieds cinq pouces, et ses dimensions sont par con- séquent moindres que celle de l'ours malais. Un in- dividu conservé vivant dans la ménagerie de la Tour de Londres, aimoit se tenir dans une position verti- cale en ne s'appuyant que sur les pieds de derrière. Les sens de l'odorat, de la vue, étoient très déve- loppés, et rien de ce qui se passoit sous ses yeux , même au loin, ne lui échappoit. Ilavoit la plus ten- dre affection pour le gardien qui prenoit soin de lui. Son appétit étoit voracc, et à bord du vaisseau qui le transporta en Europe, il vécut en bonne intelli- gence avec un singe et quelques autres jeunes ani- maux. Il a les babitudes de l'ours malais, et cepen- dant M. Horsfield le croit inférieur en sagacité et en intelligence. L'Amérique a aussi des ours qui lui sont propres. Le plus remarquable d'entre eux, vivant au milieu de glaces du pôle, aussi bien sur les côtes du Spilz- 1)erg, du Groenland , que s'jr celles où s'ouvrent les baies de Baflin , tes détroits de Lancastre et de Behring, etc., est l'ouns bl.vnc ou maritime (ursus marUimus, L.), dont M. Graya fait un thalarctos. Cet ours est donc conOné dans les mers polaires, et appartient tout aussi bien à l'Europe qu'à l'Améri- que , et son histoire laisse peu à désirer dans l'ou- Trage de BufFon. La seconde espèce, de l'Amérique méridionale, est l'ours des Cordillières du Chili (ursus ornatus, F. Cuvier) f*) , dont un jeune individu a vécu au Jar- din des Plantes. Cet animal avoit trois pieds de lon- gueur sur seize pouces de hauteur. Son pelage, lisse et noir, étoit relevé parle blanc neigeux du dessous du cou, de la poitrine jusqu'aux jambes de devant; de son museau gris-roux purtoient deux traits fauves remontant sur le front et se divisant pour envelop- (<) Horsfield , ibid. , planche supplémentaire , no XI. ^Icr, pfctore plagd ampld, supcrnè profundè emar- ginatd, pedibus fascid transversd cinercd. PI. 8 de no- tre atlas. The Bornean bear, Tower roenag. , p, 133, avec flKure en bois. Cj liammif, liv. 50, Juin 1825. per les yeux en deux demi-cercles iniiiant de» lu. nettes , qui prétoient îi cet ours une physionou» caractéristique parleur enjolivement. Le seul wm connu de cette espèce avoit été acheté à Valpinisj par le commandant de la station françoise du Chili, L'Amérique septentrionale a deux ours.Upn- mière espèce est l'ouns NOiu d'Amérique (urn, Atnericaiius)(^), dont le front est très peuL et le museau tout d'une venue ou presque droit, sëil oreilles sont assez grandes et distantes. Son | assez doux au toucher, est d'un beau noir, ci.. de poils droits et allongés. Une tache fauve rigôtl sur les côtés du museau, et chez quelques indiriijiiif on remarque de semblables maculalures souiloll et sur la poitrine, maculatures qui deviennent blal ches. L'our« gulaire de M. Geoffroy S!iinl-Hilai[t| est cette espèce marquée de tacites blanches ili| gorge et au thorax , et M. Cation a donné uneO^ dessinée d'après le vivant d'une variéiéà pela;eei-| tièrement jaunâtre et unicolore. Enfin les habiuiiil de New- York en reconnoissent eux-miînies demi variétés qu'ils distinguent par les nomsdW Unis qui ne se rapporte point à l'espèce précédeme,! ni h l'ours féroce , et qu'il regarde comme mi*î n'été américaine de l'ours d'Europe O.qaenfl'-j tionna pour la première fois Ilearne (']• La p'f des traits qui se rapportent h son histoire ont < confondus avec les détails que l'on possède sur M (■) Pallas , spiclleg. 14:Encycl.,pI.5,fl?.l!C"'jJ mém. du Muséum . belle figure par Miger; Screbff.H 141 : Blaek bear. Tower menag., p. 116 ; Bick»*"] Foun. am. 14 ; tiodnian , Uasl. 1 , 194. (») Vr$u$ arctoe ? Americanut , BlchardiOB, pj'- (') Grialy btar, voyage; Pennant.rol. liP** 1 1- • î : ( : ' ■ ( : 1 : cercles imiiant do ij. ours une physionomie ilivemcnt. leseulcun L'ié acheté ù Valparjij, | onfrançoiseduChil le a deux our5.Fjim.| •m d'Amérique [urnil nt est très peu I le ou presque droit, Sejl l distantes. Son pela;e, 'un beau noir, compoii Une tache fauve rèjoi | ihez quelques indiriài maculatures sous l'i es qui deviennent blao-j Geoffroy Siinl-Hilainl e taclies blanches à |j[ tton adonnéuneli;iiR| ine variété à pelage M- ^^ ore. EnGnleshabiUDii^l f' '' isent eux-mêmes deial par les nomsdWiil dans les Tourrées des lo-l l'érables, des fruits de I verts, d'wufs, de pciiiil On dit qu'il pèche ami goût pour le miel, bl hercules de pommes liel !t septembre, il se itndl ravage en manj is sur lesquels il aine il ishabituelleesllecreiii| )urs vert. Ilparoitiu-I riérique seplenlrioiule,f isqu'aux plaines dui»| B qu'il existe au KalIl^l uriies. Les IndiensCi»! it les Creks, «iimîm»[ connoissent deux races,! isquaw, et l'aulreeaii'j l'est encore, le jeiiMJ«| onquins. ours du nord des £iil> it à l'espèce préccdeiiie,| egarde comme une ï^j i'Europe(2),q«em««-| i HearneCJ.lapIf] h son histoire ont ^^| 4# e l'on possède sur l'onnl '^WWf^ i IP^ nra ivfiMivrTriMvRpc; ■•ClSt"! : i n ihi il, i?«f h- wïJf'Omit! . r. n ionfly Hulï'oK i 'Sf'.î'-il 1 371 m cite des traits int une vigueur •ufTalos, pesant is , et des chas- ) de leurs com- icipalement de c. 11 recherche a faim , les ra- ns, les fruits de mademis , dont as. Cet ours gril lincs immenses lar soixante-un re plus au sep- Femelles hybèr- }nt en quête de uerriers indiens orations comme rouesse. rencontrés dans e la Franconie IX espèces diflë- mmées ours des et ours à front frontal du pre- icinedu nez, et cet os est assez ;c moins d'élé- luseau est aussi sous les noms $ , deux espèces a fait connoltre caverne proche ctt«,ctNestiP) vion de la Tos- le urma cultri' décrits comme 1, MM. Croizet limaux détruits ■gis, cuUridem uis des espèces )i avec celles de fDEZ. )on des Améri< cet article il ne nent introduite 257. ,1.457. 'M»»i7tnn..i«vwiiiaii,i, âot, r i. t.UTici , maililll, » (') ISIS, R" 0, p. 01», lUdl. LC tCpC maxtloton , f' : ! i. ^^1 I l'H^tt !■ :m ■^^"^i irij, fl celte dt LauidlfTérenls jts notions qui I iciuel des chose I spéciliqiie. lendue variété, Ijslincte et ioii ion organisation jiuit pouces, su louces. Son pel< Lnirormc,à teir kl sur le devant I kuisses longues < Lr les rivages Lu mois d'août. 1 ]le) racines sucr< baies d'em] Incns. Hcarne a lrii['),&uneiTi Iquemment : t t par le nom |les prairies. Enrin le demi Ile l'Amérique < Ihètc de féroce d p'ilsexplorëren kt les monts roch pans son voyage i ! nom d'ours JMickensie {*) qu mttshth musqui m ChopunnisI fhli canadiens. L'ours féroce i Jgueur, des poils Imembrcs, et il r liienne de l'ours Itnits. Son pelag( ■de chaque poil Iresle de leur éu hris sont impian Ides flancs est nu jvcfllre. Ses orei Ipliis coniques qu jongles (ont 8urt( [recourbés. la force et la [doulahle aux ch (" Mstîy-beai '') Unut ferox |'^M«ni,Smiih,( |W"«,Siy,Lotig's ;')n9o,p.i6 !*)1801.p. 1( DES MAMMIFKKES. 371 Iris, fl celte dernière ^pilliMe donnt«c à deux nnl- naux différent J, n'a pas peu contribué h embrouiller bjnolionsqui les concernent, cl a rendu, dans l'état duel des choses, Impossible une bonne détermina- lion spécifique. Tout porte à croire que cette prë- jendue wriéié, mieux connue, formera une espèce Islincie et indélébile dans ses formes comme dans onorganiwilion.Sa longueur totale est de cinq pieds huit pouces, sur une hauteur de deux pieds neuf onces. Son pelage est partout d'un brun jaunâtre Lfortnc, à teinte plus claire, toutefois, sur le dos kl sur le devant de la léle. Son crAne est bombé, ses fuisses longues et ses ongles pointus. Il est commun kur les rivages de la mer arctique qu'il abandonne bu mois d'août. Il vil de phoques , de spermophiles , Bel racines sucrées des astragales et des hedysarum , ||(s baies d'empetrum et de quelques petits gra- ncns. Hcarne a donné le nom de Mont des ours Ifrii('), à une montagne où celle espèce lui apparut tiquemment : Kichardson la distingue de celle qui uii par le nom de Banen-ground bear ou d'ours |les prairies. Enrin le dernier, comme le plus célèbre des ours Ile l'Amérique du nord, est celui qui a reçu l'épi- fhètc de féroce des voyageurs Lewis el Clarck , lors- qu'ils explorèrent les immenses plaines du Missouri, |tt les monts rocheux (^); maisavanteux, Umfrcville, pans son voyage h la baie d'Hudson p}, en parle sous penom d'ours gris, grizzle bear, de même que Mackensle (*) qui l'appelle grisly bear {^) ; c'esl le nmhth musqutiw des Indiens Greks, el le huhhost des Chopunnish , et Vours blanc des coureurs de ois canadiens. L'ours féroce a jusqu'i dix pieds et plus de lon- Igueur, des poils très longs recouvrent le corps et les liDembrcs, et il ressemble assez h la variété norwé- IgieRne de l'ours commun , quant h l'aspect de ses Imits.Son pelage paroît jaunûtre, parce que la pointe ■de chaque poil est de cette couleur, tandis que le Ireste de leur étendue est brun. Beaucoup de poils Ifiris sont implantés sur la tête, et la teinte de ceux Ides flancs est moins foncée que sur le dos et sur le Ivnitre. S«;s oreilles sont beaucoup plus courtes et Ipiiis coniques que celles des ours noir et brun, cl ses longles sont surtout remarquablement comprimés cl I recourbés. la force et la férocité de cet ours l'ont rendu re- jiloiitable aux chasseurs indiens qui ne l'attaquent I" Griztly.bear hill. (') t'riMi ferox. Lcw. et Clark , Exp. ; Choris, Voy. Ifilt.. pu. rr»Hicinercu«.nesm., 353; l'rsua ean- IfKm.mih, Griff. an. Kingd. 2, 229 ; Vrsus horri- ' '11790. p. 168. '*)180i,p. 100. ' Wsif./ bear, Codman,!, 131; Fr. Cuvier, Mamm. ' qu'avec des précautions inHuies, et l'on cite des traits d'uneassuranceaudacieusequiprouvent une vigueur inouïe , puisque des carcasses de bulTalos , pesant plus de mille livres, ont été emportées , et des chas- seurs enlevés par lui ou milieu même de leurs com- pagnons terrifiés. Il se nourrit principalement do chairs, el plus rarement de végétaux. 11 recherche cependant, lorsqu'il est pressé par la faim, les ra- cines de quelques psoralécs et s.iinfoins, les fruits de quelques éricées et de Vhippophab'ranadensis, dont l'efTet purgatif ne le dégoûte même pas. Ccl ours gril habite les monts rocheux el les plaines Immenses qui les bornent à l'orient jusque par soixante-un degrés de latitude boréale et pcul-éire plus au sep- tentrion encore. Les jeunes el les femelles hyber- nent, tandis que les mftles adultes sont en quête de leur nourriture en toute saison. Les guerriers indiens portent les ongles de ses pieds en décorations comme une haute marque de valeur el de prouesse. Des débris fossiles d'ours ont été rencontrés dans plusieurs cavernes de la Hongrie, de la Franconie el du Hartz. Ils appartiennent h deux espèces diiïé- rentcs des ours vivants connus, et nommées ours des cavernes (ursus xpœleus, Blum.), et ours à front plat(Mr«M« arctoideus, h\um.); le frontal du pre- mier est très élevé au-dessus de la racine du nez, et marqué de deux bosses, tandis que cet os est assez semblable ù celui de l'ours noir, avec moins d'élé- vation verticale chez le second. Le museau est aussi plus allongé. M. Bravard a décric sous les noms d'ursus etufrarium et imodoremis , deux espèces fossiles de l'Auvergne. Goldfuss (') a fait connoltre les restes d'un ours trouvés dans une caverne proche Muggendorf qu'il nomme ursus priscus , et Nestî C) a rencontré dans les terrains d'alluvion de la Tos- cane les restes de l'ours qu'il appelle ursus cultri- dens, les mêmes que M. Cuvier a décrits comme appartenant à ï'ursus etruscus. Enfin , MM. Croizet el Joberl mentionnent parmi les animaux détruits de l'Auvergne , les ursus arvernensis , cultridem arvernensis el cuUridens issiodorensis des espèces qui font probablement double emploi avec celles de M. Bravard. LE RATON D'HERNANDEZ. Procyon Hernandezii{^). Buiïon a décrit le raton ou raccoon des Améri- cains {ursus loior de Linné) ; dans cet article il ne s'agira que d'une espèce nouvellement introduite ('} Nov. act. nat. ciir., t. X , pi. 20, p. 257. (•; 1820,Pisn.in-8";Bull., t.XVi, p. 457. {') Isis, n» 5, p. 510, 1831. Le tepe maxthton. 1 1 tf ri ; B ïi 372 HISTOIRE NATURELLE ' I dans nos livres d'hisloirc naturelle. Le raton d'Iler- nandez a le pelage grisûtrc ou brunûlrc , passant h la teinte obscure ou noirâtre, avec des taches blun- clics et les extrémités fauves. Son museau est brun , si l'on en excepte une bandelette blanche qui tra- verse obliquement la région oculaire; l'intérieur des oreilles de m£mu que les soies sont blanc pur, et la queue brunâtre se trouve annelée de cercles noirs. Les parties nues des pattes , de même que le bout du nez, sont d'un incarnat teinté de noirâtre; les poils sont longs, rigides, fauves ù leur origine, puis blanchâtres au milieu pour devenir noirs vers leur extrémité; ils sont allongés et blancs sur les fesses, très courts et presque ras sur les membres : la queue, qui se trouve être longue et terminée de noir, pré- sente six anneaux, dont deux sont mal arrêtés. Les ongles robustes et fauves cornés , sont comprimés , et subrélractylcx à ce que l'on croit. Les incisives ont leur face antérieure plane, ù tranchant assez dis- tinct, ayant deux ou trois sillons : les plus externes sont moins grandes que les moyennes, les inférieures ont sur leur face interne un sillon médian longitu- dinal. Les canines ont h leur base une sorte do prolon- gement anguleux ; de plus on remarque un bouquet de poils ù l'extrémité .postérieure de l'avant-bras : les oreilles, de forme ovaluirc, sont velues sur toutes leurs faces. Cet animal vit au Mexique. LES BASSARIS. Bassaris(*). Les bassaris se distinguent des autres mammifères de la famille des ours par leur système dentaire, qui présente 4 incisives , ■ canines et 7 molaires ou ôà dents. Leur tête est aiguë, un peu à la manière de celle des genettes , et se termine par un museau dénudé, b nez obius et légèrement saillant. Les oreilles sont de médiocre dimension , bien que plus étroites et plus ovalaires que celles des genettes ; on ignore la forme de la langue. Les yeux occupent rcspace in- termédiaire entre le tour du nez et l'insertion du pavillon auriculaire, et leur ouverture n'est ni pe- tite ni grande. Le corps est svelte, mince, couvert de poils très longs, et la queue, aussi très prolon- gée, est villeuse et de même forme que celle des genettes. Les mamelles n'ont point été examinées. Fernand. , Tlies. p. 0. Grisco sive fuscetcente nigveS' cens, albido irroratus. manicuîis ac podariis fuscui; facietota alba. excluta vitta infrà oculari obliqua niijra ; auriculis intus et vibrissis ulbis ; faudafus- cescente nigro annulata. W. (■} LichstciDslein , Kalfcnfrcr. ; Isis, n» 5, 1831 , p. 510. Les pieds, appartenant, par Icurorganisaijon.iii forme nommée digitigrade , sont terminé» par cin» doigts libi Ci. et leur surface plantaire est velue bien querémiiiencc calleuse hypodaclylcsoiicomnit chez les chats complètement dénudée; les oniln sont falciformcs, comprimés, élevés à leuriuie recourbés, très acérés et rétracliles. Les dents incisives du maxillaire supérieur sont très rapprochées , droites ; les quatre inlermediaircj sont égales, h tranchant acéré, régulièrement im- plantées , tandis que les deux plus externes sont beaucoup plu9 courtes , de forme conique. Les sii inférieures sont rapprochées, droites, oiTranilei quatre moyennes d'entre elles régulières, et In Ij. téralesplus fortes et plusbtrges, h tronuliantsinucui. Les canines aiguOs , coniques , un peu courk il dort beaucoup dans le jour, et devient actif pen- dant la nuit. U LES PANDAS. AilurUS. ;-:,ï;?i M. F. Cuvier a décrit, dans la cinquantième li- vraison de son Histoire des Mammifères, un genre nouveau qu'il nomme Panda, et dont la découverte est due à M. Duvaucel ; on n'en connolt qu'une seule espèce qui vit dans l'Inde , et sur laquelle M. Hardwicke a publié un excellent Mémoire qu'il avoit lu, dès le 6 novembre 1821, h la Société lin- néenne de Londres, et dont l'insertion fut difl'érée jusqu'au commencement de 1826, époque où ce travail parut dans le tome XV ( ^" partie, p. 101 ) des Transactions de cette Société. M. F. Cuvier place ce nouveau genre entre la famille des civettes et celle des ours. Il se rapproche des premiers par ses ongles rétraclilcs, et de ces derniers par sa mar- che plantigrade. Par le système dentaire , il est très voisin des ratons ; et c'est aussi A côté des genres nasua et procyon que M. Hardwicke le classe, et dont il ne diffère essentiellementque parce que ceux- ci ont la tête plus allongée, le museau beaucoup plus cdllé, que termine un nez mobile, en même temps qu'on observe quelques différences dans le nombre des molaires et dans leurs formes. L'individu soumis à l'étude de M. F. Cuvier étoit tellement mutilé, qu'il n'a pu bien décrire les dents; nous y supplée- rons par le travail du naturaliste anglois. Les caractères de ce nouveau genre sont d'avoir ■I ii ! îll^ • Ml Vi .174 HISTOIRE NATURELLE ■I;; -■-• ■ix inciiicei à chaque mAclioiie, k peu prèi d'égale dimension ; les deux externes d'en liout un peu plus élevées que les quatre du milieu , ctrcnllées ù leur hose I les plus externes d'en bas sont épaisses , élar- gies au sommet, obliquement tronquées h leur par- tie externe ; les deux du milieu un peu plus courtes. Les can(]uiiMi 1 propres h l'Amérique. C'est un animal doniliioi. gueur totale est de trois pieds deux poucei , la i\mt b elle seule a treize pouces et demi : tes formes mi ramassées et massives, son cou est court i sonptiip se compose de poils longs , très doux . et lanuginen à la base ; la queue est très épaisse à sa niisunce, cylindrique, et atténuée vers sa pointe; elle est re vêtue de poils très longs et peu serrés : miiiscei|ii| rend surtout cet animal remarquable ceionileicN- leurs tranchées de sa fourrure ; des poils rauvetgarJ nisscnt le front; le derrière de la tôle, le dessus ilg cou et du dos, les parties extérieures delabasedal membres sont d'un beau fauve brun , s'(!claircissiat| sur le dos pour prendre une teinte dorée brillaDie; une bande brune noit derrière les yeux et va s'unitil celle du côté opposé sur le cou ; la face , le museagdl les oreilles sont d'un blanc pur ; l'abdomen elleseï [ trémités sont d'un noir profond ; la queue eilaDne-j lée de cercles alternativement jaunes ou brun-fiiirr,[ et noire il son extrémité: le feutre rerouvranllil plante des pieds est de couleur grise ou bruniire. Le panda fréquente le bord desrivièrcietdrslor-[ renis qui descendent des montagnes. Il le pliiHiiiiii| les arbres et se nourrit d'oiseaux et de petilsquadru-l pèdes; son cri sert fréquemment à le faire di^l vrir, et ressemble au mot wha souvent répélé: adl le nomme-t-on trhadans certains canlonietcAi(iN| dans d'autres. C'est de là sans doute que provienlk mot panda introduit dans notre langue et corrompt^ Cet animal n'a jusqu'à présent été trouvé que du la chaîne des montagnes de l'Himalaya, entre! Népaul et les montagnes neigeuses. Le genre ailurus fournit encore un exemple d nombreux écarts auxquels se livre la nature rclatij vement à nos méthodes. Par ses mœurs, pars formes, par son organisation, il se trouve en eH plocé sur la limite des genres raton, ciwl/f.etounj qu'il réunit par un passage insensible. , LES ARCTONYX. Arclonyx ('). L'animal qui porte ce nom est encore peu connj il tient des ours une allure plantigrade, et «»■ (•) Fr. Cuvler,Jlfamm"»•'• ijii ! s! ! i ( Ji! .174 six inciaicet h dimension ; le élevées que h hase ! les plus gies au sotnm tie externe ; l< Les canines A coniques; les en dehors , m rainures long, brc de cinq d( seur à mesure la première d la canine par cuspide, la p( et s'évasant e: et postérieur dents latéralei la troisième e nés droites, d ques en devai plus petite; t sommets, qu trième plus gi ternes , est éli à (Vninences ii bre de deux, lant; les trois aigus, annexé un peu plus ë ressemble à 11. tie inférieure périeures par surtout a sa d l'éminence inl sillon proroni: la postérieure berculc intér quatrième et quelques um guCs. ! Les caractè d'avoir la tétf joues élargies pilleuse; lent obtus, les nai distantes, un avant , procht peu fournis; à plante rev moelleuse : 1 arqués ; la qi '.ailifw;. s'O.i. 'lis l'Cîliï (■•.-• n::fi.'. :,•. â, ^i-'-^i i IV..- ill^'l .■■t'f/f,: r'ifîV- '!«»=:• î «^^ïf,;i,^f .it M !t!(^P •■nt n iOS li-ii rn-|>;, f*fi*î>: itsaisar. .-.5;î*xa~~-fv'A?-",*; -••.■.-• i LEh m: X :■ , .in i' ■*'■/: ! 'ftftiwit qui {>orio vh-> ri'»" lit'iil i?!^» oiiîs VU) dm M- n A.. ; i.r^i* I (•) Fr. Cuv., Mamm,, LIv. 61 ; Allas , pl. 10 • "«' *' • rj ! . / ^^f J^ff/f//(f, Ailuriis FiiloxMis , ' '' . ' f/ r/f/' l'iifitic fur t'tiiirrnt /• - Il /'iin.f \ f [ i ' ■ ' ; ■' ^ . 1 ''■' 1- • \ . ■ ■ l '■ ("■■' 1 i 1 ;' W: ^ f Il i: 1 w If UÎÏ'M ■pî ■ I 1 1 i • i 8 ! ! 1 1 t f ■•• > i • i'i j .' • il ! . i 1 i 1 - * > ; 1 ' : f ' 1 ' ,V " . ' ' \ .; • •i 1 î i ' ■■' '■", ' ' ' i ■ '■' ,«•.""?■■ . i il 1 I; ■ ' 1 . ■ * '' " " i- ■ ' ; i i * , *.. , - ,* ^ 1 1 , . ' - J * ■ . , _* ■ i «. * i # 1 ■ ■ 1 \\ ' i ■ \ 1 ' v 1(111 .«• *«*.. . ■à> M. '% "S * 1 [■ mi ;] !!:! n !: : 3 ! f ' ■ ! 1 ,i ! ! f * ^ > 1 , il 1 il jl \ ^KAj.(>L "imp.im -.JS-t. ,-.)!. , W«fc)<«i.U«rliQ,proc. VI,83. "' Brisson. '' ««fei vulgttris, Cuv. ; Vrstu 4f«ÏM. L. tiftl de 1 c^t. tï'4 MV' ;^*^.). 1 .: 375 rt voisine, Buflbn et omme dis- l'OKD {mêles liens creks ocartooxh. e carcajou porte dans laireau fré- région des 1 Paix , par cssivement issouri, sur ère Riwge. H les mois p plus car- (, tuée par : marmotte : le pelage t . Le bîairefMif du t.>i. , iîtir (tue efrhu tki ''Ennsf^, Ix?; coup plus ia&s des ,Ki f - ,- • ;■> îiîlJtjlUHliïiilii'-^ , îStlS îv'c!-- généraux , irités des après les sans être e par un le sens de Iles, très isse; leur lats; leur rapus ont avec les- qu'il ha- e pelage , X bandes s oreilles («) Hardwlce, Linn. Trans., t. IX, p. 115, pi. 9; Vr- su» indicus , Show , gen. Zool., 1. 1 , p. 470. (») Slorr; Fr. Cuvlor.dlct. se. nat., t. LiX, p. 446, 1 ^ ^^w f , 1 i : h ■. ' : 1 "'\ ; .. ■ .. 1 ' ' ;i , !!:! u ; I. ! i^ H':.i joigis fouisseurs i 1 lermind par u ii des cochon Lire, toutes égale Inorc la forme el ^nt petits, les oi > sorte que cet ansition entre I iirarpour, dans I ilRCTOSYX BALI-Î ! blanc-jaunâti e la pointe de cl «in est ro>é , et jui remonte de cli {u'aux oreilles eni ne large tache b bnt brunâtres; de bntre et le dedan LEÎ û 4>te le seul animal ( pne famille, tant :$.Parsa marcl p'il doit être clas! |prenantc,ilade! I télé arrondii I makis. Le po ! : son nati indiOërcmroc Bsanj.La figure iiuTaisc; celle qu pr nature par mac nt de Saintc-Ci Pldesmélhndi pnoAcounTEsoi ilage jaune cri cilles. LES [le blaireau d'Eu jClBaJi-ioorsionil Ici illiger. Il'' ^upiilém., I. III relias, pi. 13. i'') Geoffroy : Vive ««loJui, Marlin, ' Brisson. *elei vulgaris DliS MAMMlFEHIiS. 375 Lis fouisseurs ù chaque pied ; mais son museau L lerminé par une sorte de groin assez semblable Itelui (les cochons. Il a six incisives à chaque maxil- Lre, toutes égales et grêles, et deux canines. On [norcla forme et le nombre des molaires. Les yeux Intpciils. les oreilles courtes, sa queue est nue; t jorie que cet arctonyx semble être le lien de tansiiion entre les ours et les sangliers. C'est de Lrarpour, dans l'Inde , que M. Duvaucel a envoyé Ltosyx bali-saur (•) {arctonyx coHaris) h pe- U blanc-jaunâtre, paroissant onde de noir, parce [uela pointe de chaque poil est de cette couleur. Le Ld est roé , et relevé par une bandelette brune Lj remonte de chaque côté sur les yeux, et va jus- baux oreilles en suivant les jugulaires et encadrant L large tache blanche de la gorge. Les membres fnt brunâtres; des poils rares recouvrent à peine le Dire et le dedans des membres. LES KINKAJOUS OILESPOTTO. Cercoleptes ('). j Le seul animal connu de ce genre ne se lie à au- nne famille , tant il y a d'anomalie dans ses carac • Ircs.Parsa marche plantigrade c'est près des ours Vil doit être classé ; par sa longue queue enroulée brenanic, il a des rapports avec les singes sapajous, ■r sa téie arrondie et ses oreilles, il tient de quel- I makis. Le potio a son pelage laineux d'un gris mi\n : son naturel est doux, bien qu'il se nour- indiOërcmment de fruits , de miel , de lait et e sang, La figure que Buiïon a fait graver (') est auvaisc; celle que nous en donnons (^)a été peinte |ir nature par madame Lesson , née Clémence Du- rai de Sainte-Croix. C'est le potos caudivolvu- n des méthodistes. M. Martin en distingue le JDno A COURTES OKEaLEs(rerco?cptf«ôrac%o/M»), pelage jaune grisftlre onde de brun et h petites 'iilles. LES BLAIREAUX. ;.:,-^:-.-^ . Mêles (•;. u;-x'--.:- -■;■ , II* blaireau d'Europe (i) a été décrit par BulTon. p'I Baliioor slgnifle en indien Coehon de table$. JW illiger. |(')Suppléin.,l.lll, pi. 50. |;).MIas,p|.13. r ^"ff™! ' yiverra CaudivolmUt. Gm. CeseoUptet WaloJui, Martin, proc. VI, 83. i" Brisson. Cet article sera consacré ii une espèce fort voisine , regardée comme une simple variété par DulTon et par quelques autres auteurs, et décrite comme dis- tincte par d'autres. C'est le OLAmEAU du kowh {mêles hudsonius ou labradoria)l*) que les Indiens creks appellent mistonush, et les Paounis thocarloosh. C'est à tort que Butlon donne le nom de carcajou h cet animal, c'est la tcolcérenne qui le porte dans le langage des chasseurs canadiens. Ce blaireau fré> quente les plaines sablonneuses de la région des monts rocheux, au nord de la rivière de la Paix , par 58 degrés de latitude boréale ; il est cxc!} Richardson. Fauna , 37, pi. 2. (>) Hardwice , Lion. Trans., t. IX, p. 115, pi. 9; Vr- $us indiens , Shaw , gen. Zooi., 1. 1 , p. 470. 0 Slorr; Fr. Cuvier,dict. se. nat., t. LIX, p. 446. ;! I •r [ 'ï*iî I ! il 376 HISTOIRE NATURELLE 1^ jusqu'à la queue. Sa taille est d'environ trois pieds quatre pouces. Célèbre dans toutes les relations des voyageurs à l'extréuiilc australe de l'Arriquc , le ratël {melli- vora capmsis) (■) a été décrit par Sparmann; par Lacaille, qui le nomme llaireau puant, et est connu des Hollandois sous le nom de chercheur de miel (honig fréter). On rapporte qu'averti par un oiseau nommé , à cause de cette particularité de mœurs , coucou indicateur , de l'existence des ru- ches d'abeilles sauvages , il s'arrange de manière à butiner le miel qui s'y trouve en laissant des par- celles pour son complice ailé, ù titre de récompense. Le ratel, toutefois, est encore très mal connu, et n'existe pas dans la plupart des musées européens. LES GLOUTONS. ^.^-^^-'--î Gulof^). Trois gloutons ont été décrits par BuObn , le glow ton proprement dit, le grison et le iayra ou gâtera; mais, certes, leurs descriptions laissent beaucoup à désirer, et renferment de nombreuses erreurs. La petite fouine de la Guyane i'^), entre autres, paroit reposer sur le mélange des caractères du grison (gulo vittatus) avec ceux tirés dune peau de conti, dé- formée par l'empaillage. La grande marte de la Guyane, du même auteur, fait double emploi avec le tayra (gulo barbatus). La volcerenne {gulu lus- eus) , pour quelques auteurs , n'est qu'une variété du ijlouton du nord ou rossomak des Russes. Le tayra est encore la vicerra poliocephala du docteur Traill; et ce nom de tayra est contracté des mots hyraraou trara, par lesquels les Ilrasiiiens le dé- signent, bien qu'ils se servent quelquefois du nom dejupium, qu'il porte chez les liotocudos. EnSn le grisitn (gula vittatus) {*) est le type du genre galic- fM(3)deM.Bell. LES HELICTIS. f""" Hclictis{% Ce sont des animaux voisins des gloutons et des martes par leur appareil buccal, et des mydaiis par (') Gulo eapensis. Hcsm; Viverra tnellivora, Blii- menb. ; Taxas me{(tvorus,Thienein: Viverra capen- tis. Screber, pi. 123. (•) Slorrs, Grisonia, Gray. (1) C'est la Mustela lanata de Schinz et le Gulo la- tiotuidcFisher. (4) Desm.,M8mm. (5) Proceed. 1833,p. 140. [S] Gray, Proceed., 1. 1, p. 94 ( 1831 }. leur coloration. La formule dentaire est celle^. incisives i, canines — -, et molaires ^-^l, (oii| ^ l Dans le nombre des molaires il y en a f'irauuM coniques, comprimées. Les canines du maxilhitè supérieur sont trilobées, et marquées d'une Jrtj interne ayant deux éminences coniques à son m- met : les tuberculeuses ^ d'en haut sont Innjw- ses, celles d'en bas petites. La tête est allonge;, la pieds sont courts, à plante à peu près dénudtfejm. qu'au talon, et sont terminés par cinq doigts irinJ d'ongles robustes ; ceux de devant comprimés. U queue est cylindrique, et de longueur moyeniK, L'espèce type est I'iiélictis MiSQit: (heUetin m> chata) ('), remarquable par le blanc argentin dr li partie supérieure du corps, dû à ce que les poils sont colorés en gris h leur base, puis d'un blanc saiinii leur pointe. Celle même teinte neigeuse règne suri les flancs et à l'origine de la queue, tandis quelil tête, les membres antérieurs, sont d'un fauve «g- 1 dré. L'intervalle des yeux est rempli parunelidiel blanche, et cette couleur apparott de nouveau enirel les oreilles, à la nuque, à la lèvre supérieure. agi menton , îi la gorge , en dedans des cuisses. L'iiéliciis| musqué a vingt- trois pouces et demi delongi«,[ en y comprenant la queue pour huit pouces; il Iik| bite la Chine, et répand une forte odeur de musc. Oij ignore quelles sont ses mœurs. M. Gray regarde comme un héliclis le clouosI ORIENTAL (gvlo oritntalis) 0*), que le docteur Hors- j field a rencontré dans l'Ile de Java, où il est noiniiii| nyentek. Son corps est allongé (vingt-huit pouces),! terminé par une queue peu longue (six pouces], il pelage fauve-brunâtre, excepté rcc^ipuletuneligael longitudinale sur le dos; les joues, la gorgeetltl devant du cou qui sont blancs. C'est un animal i|io| vit solitaire dans les districts les pi us reculés des p| vinces orientales de la grande ile de Java. LES PAGUMA. Paguma{^). Se rapprochent des viverres par leurs dents, fcj ictides par leur coloration, et des civettes par rodeaj qu'ils répandent. Leur formule dentaire est celle-fll incisives {, égales; canines —-, molaires î^f- "j haut, trois petites sont comprimées, fausses, l«aj nivorc courlement trilobée, ayant une arêteinler'^ bituberculeuse au centre, anguleuse en dedans.! bas, il y a quatre fausses molaires, dontlacamit» (') Gray, Proceed., loe. cit. . («) norsfleld, Zool. Research, avec flgow- 'P macruru*. Grirr., t. V, p 336. e) Gray, Proceed., 1831 , p. 9S. Bntaire ett celles, laircsv:;;,loiila lyenaf-ifag» mines du majilbite 1 •arquées d'une irtie coniques à son soin- n haut sont innsTcr- tète est allonge!, lui eu près dénuda jut- >arcinqdoiglsatni ,ïîJI^i) ^mmmtheeps Gritf., Reg. an., V, 359-2. ) (•) Uephitis chiliensis , Geoff. 1 •'^77 yuffeUe d'A' e très courte, r, puis en ce dos qui cou- pius étroite lanciie aussi, rune foncée, lircction des liculiëre; ils e; et en haut ou. Les cinq s de lonf^ues :isivcs , deux clioire, dont :ulécs. il s'échappe )rtable puan- deSumatro, 3,Iechinche s seules es- e cette petite )n coase pa- une peau de lécs ; et bien quelques es- fort difficile iccr des des- laux qui sé- ur tellement tes puantes, ijusqu'à pré- MAPur.lTO(') » et de Hum- irqué sur le rminée d'un rentes. Il se et de larves ), rapportée paroit être ù î répandue à iOuisiane, et »t de fait que !s paroissent inds change- 48 '1 Hl ; M i t.: i [ Il ' I !|i : H i! \ '! I M r I- ^ liuDseul lui bnli|;rides, c'ei |rniJ(k!e jusqu'au Mguc, h seule < nflti, est le pa Ijint un banJcdii Itldlc (le m6me m sur le muse Hildelaqucuei KhineparM. 1 I Pi'iil-^lre Ml-re piTOX FEnni'GI k|Mlricnt Incor piongi^s, grùk'S unes, Uindis qu âge est long, ri ii|uereière lai bi)llliurcs,etlal p. Cet animal, il bijiutre pieds, (J 1 deux lien. LI lle)niydaas,pai Kion des pieds, e aies moulTclles ; Mseau tronque' jrr fifonçonnéc. Ijn ' Malais, suivat frwijpographiq sliabiianlsdcSu iiltt%o;lesJ< ion, prononcent I Scheribon , jus ►«'/•''««VDAISA W.avoit été i un individu fw.sous le nonr liiiSparsir Rallie 'fir«r,Proceed.; K 1832, 63; F |9; Cb/o larvntuê hkm.Gulolu TiBiBiilion-Smill [«"lumémcavei TffCuvier.M FCll. 'If'Cuïier.Man |'i««t.,Llnn.Trai mtitmtlieepsa I. DES MAMMIflnilS. m (iuD wul lubercule. te» pieds de dcrriôre sont JiniigrKks.t'wl-i-dlroqiie la planlodcs pied» csl Eiiiiik'c jutqu'au talon. I.u ipieuc umincic est assez Hi;uc. \a Mule eipi'ce do ce petit genre encore mul „,ii,Ml le paguma larvalai*)yh pelage gris, Ltun tundcaii blanc sur le front , puis une ban- IfIcllcdemtVno couleur, sïtcndant lon({itudinale- i^liurle museau du nez h la ri'gion Trontatc. Le Lidc la qiicuc est noir. Le paguma a été rapporté iChineparM. Ileevcs. iPciii^ireesl-fC i ce genre qu'on devra joindre lo Uiox FEnmcixF.rx {tjluo fcmiginem) ('j , dont iMlricesl inconnue. Sfis formes corporelles sont llong(!(>, grCli'S. vcrmiformes comme celles des jirles tandis que les membres sont robustes. Mon flagf ejtlong, rude, mélangé do fauve et de mar- ii|U(>relère la teinte noire de la queue. Les pieds LtfnuTM, et la tête élargie purolt fortement déprl- Lr. Cri animal, imparfaitement déterminé, est long ^ijiutre pieds, dtins lesquels la queue entre pour t deux tien. LES MYDAUS. Uydaus (*). Ileimyilaûs, par la forme de leurs dents, la dl- Uon des pieds, et les couleurs du pelage , sont de niet moulTettes ; mais ce qui les distinguo sont un wseau tronqué imitant un groin, une queue courte |lronçonni!e. I^a seule espèce connue est le h'iagu Malais, suivant sir Rallies; nom travesti par |reur typographique en Pélagon par M. F. Cuvior. iliabiiantsdc Sumatra , au dire de Marsden, écri- nl Uleggo; les Javanais , dans le district de .'^che- «n, prononcent fr/edu: etenHn les montagnards t Scheribon , jusqu'à Bantam, l'appellent seng- klLeiiVDAis A TfiTE DE Bi.AinEAU, mydaM» wic- ps(<),avoil été décrit par M. Desmarest, d'a- iun individu découvert par Leschenault de La fur, sous le nom de mouffette de Java (•'•) , nom liiépargir Radies («). Voici ce qu'en dit ce dernier pleur: ' finy.Proceed./ParadoxHriij larvatus, Gray, Pro- N> 1832, 63; Viverra larvata. Gray, spicil. Zool., M;fiuJoJan)a(u»,Hamill. Smith,Grifr.,l. II,p.281, ■«figure. Gulo larvatui. Temm. l'iHiinilton-Smilliin Griff., V, 338, ou Gulo casta- N du mime , avec flgure. iPlFt, cuvler, Mammir.,t. l;Horsficld, Zool. Ke- T'cn, |lFr.Caïier,Mammir. jHorsflcld, Joe. cit. l%AftùJai;«nenjM.p. 187. l'i<:il.,Unn.Trans..i. Xill.p. 251 (Atlas pi. 12). '*tiimeItcepiGrirr.,Reg. an.,V, 359-2. I. '< Cet animal est Iris voisin de la mouffelle d'À' » mérique, mais il en diflï-re par sa queue très courte, » qui n'excède pas un pouce de longueur, puis en ce » qu'il y a une ligne blanche le long du dos qui cou- " vro le sommet de la léte, et devient plus étroite » en doscendiint vers la queue qui est blunctie aussi. u Le reste du corps est d'une couleur Inune foncée. » Lo museau est long et poin.u. La direction des >' poils sur le devant du corps est particulière ; ils » sont dirigés vers le bas dessous la gorge ; et en haut M et en avant sur le dos, la léte et lo cou. Les cinq » orteils des pieds de devant sont garnis de longues » grilles propres h creuser. U a six incisives . deux u canines et cinq molaires h chaque mAclioire, dont » lis cinq premières ne sunt pas luberculécs. » Lorsqu'il est irrité ou en danger, il s'échappe » du rectum un fluide de lu plus insupportable puan- u teur. M Le mydalts habite les Iles de Java et de Sumatra, et a un pied deux pouces do longueur. LES MOUFFETTES. Mephitis, CuviEn. ' Le conépate ou mouflette d'Amérique, le chinche et la mouiretle du Chili sont les trois seules es- pèces que Dufl'on parolt avoir connues de cette petite tribu de carnassiers digitigrades, car 'ion coasc pa- rolt être une espèce fictive établie sur une peau de coati défigurée. Les moulTcltcs sont très mal déterminées ; et bien que nos catalogues aient été enrichis de quelques es- pèces dans ces dernières années, il est fort difficile de préciser chacune d'elles, et d'en tracer des des- criptions satisfaisantes. Ce sont des animaux qui sé- crètent par des glandes anales une odeur tellement fétide, qu'on leur a donné les noms de bêles puantes, d'enfanis du diable, etc., et que l'on n'a jusqu'à pré- sent rencontrés qu'en Amérique, t» Le MAPiiniTo(') de la Nouvelle-Grenades, suivant Mutis et de Jlum- boldt, un pelage touITu noir foncé, marqué sur le dos d'une raie blanc e ; la queue noire terminée d'un flocon blanc. Ses oreilles sont peu apparentes. Il se creuse des terriers, et se nourrit de vers et de larves d'insectes. 2" La molfi'ette du Chili (2), rapportée par le célèbre voyageur Dombey , ne parott être ù M. ti. Cuvier qu'iuic variété du chinche répandue h la Pluta, au Mexique, au Brésil, h la Louisiane, et môme dans le nord des Etats-Unis. Il est de fuit que chez ces animaux les nuances blanches paroissent éprouver dans leur arrangement de grands change- Ml (') Viverra mapurito.Gm. (>] Uephiti$ ehiliensis t Geott, I I 48 !'ïS f: !! * f 378 HISTOIRE NATURFU.E ' j W menls. S* L'atok ou le zorha de Quito (>), dont le corpâ noir est marqué de deux bandelettes blanches longitudinales. Ses oreilles sont petites , noires et poilues; sa queue, très touffue, d'un tiers moins lon- gue que le corps, est noire et blanche. 4" La mouf- fette INTERROMPUE (^) Habite la Louisiane. Son pelage présente deux raies courtes dirigées parallè- lement sur les côtés de la tète, quatre longitudinales sur le dos coupées par quatre transversales, toutes d'un blanc pur sur un fond brun. 5" La mouffette DE LA Californie (=>) parolt être bien distincte des autres espèces, principalement par la forme de son nez, dont le mufle est très saillant. Ses proportions sont trapues; son pelage, très épais, composé de poils allongés, sétacés et rigides, est noir, relevé par une simple bandelette blanche qui part des sourcils pour se développer le long de la ligne médiane du dos en s'élargissant , et gagnant la queue qu'elle parcourt dans toute son étendue. Un caractère assez remarquable de cette espèce est la dénudalion com- plète de la plante des pieds. Sa longueur totale est de seize pouces, tandis que la queue n'a que neuf pouces et demi, le pinceau de poils qui la termine comprs. Richardson, dans sa Faune du nord de l'Améri- que, ouvrage plein de documents intéressants et de figures gracieuses, décrit une variété de la mouf- fette américaine ou chinche {*), connue des Indiens Creks sous le nom de sicawk, et qui s'étend jusque par les cinquante-six ou cinquante-sept degrés de latitude nord. Cet animal se tient dans les rochers et les bois, bien qu'il soit plus ordinaire de le ren- contrer dans les bouquets d'arbres des plaines sa- blonneuses de Saskatchewan. Il vit de souris, et dans l'été on l'a vu pécher des grenouilles. Le fluide qui chez lui répand t^mt de puanteur est jatme, placé k la naissance de la queue dans une petite poche, d'où il s'échappe lorsque l'animal veut se dérober ù la poursuite de ses ennemis; ce fluide est tellement persistant, que les peaux séchéesde celte motin'jite en restent imprégnées pendant un long espace de temps. Sagard Théodat, dans son Histoire du Ca- nada (->}, en parlant du fiskatia ou chinche de Ruf- fon, dit ! •< Les enfants du diable, que les Hnrons » appellent tcangares»e . et le commun des Monta- » gnais, babougi manitou ou ouinesque, est une » bête, fort puante, de la grandeur d'un chat ; mais » elle a la tête un peu moins aiguë et la peau cou- » verte d'un gros poil rude et enfumé, et sa grosse » queue retroussée de même, et se cache en hiver (^) MtphitiB quitensis , Uamb. (•) Mephitit interrupta. Raflncsq. (3) Mephiti» natuta. Bcnnctt, Proceed., 1833, p. 30. (4) Mephitis Americana. var. Jludsonica. Fauna, p. 55. (5) Page 748. » sous la neige et ne sort point qu'an fommenMmfliil u de ta lune du mois de mars, laquelle les }im » gnais nomment outm'jcou P'oni, qui signifie i M lune de la ouinesque. Cet animal, outre qu'il > » de fort mauvaise odeur, est très malicieux etd'ii » laid regard. » LES MÉLOGAI£S. Melogale (•). Les mélogales ont trente-huit dents coinnitl mouffettes, c'est-à-dire incisives ;, canines- -.fm ses molaires Hl, carnassières }"; et tuberculnj ses vîEÎ . Leurs membres sont assez courts, assez épais et robustes parce que le corps est a toussent terminés par cinq doigts. Leur paume e en partie dénudée, ce qui dt'note des habiiui semi-plantigrades, et comme les ongles de derai sont longs, arqués et très forts, on doit en conclutj qu'ils servent à fouir comme ceux des i et des mydaiis. Le museau est terminé par i mufle qui dénote une grande perfection dans !' dorât. La nature du pelage est de deux sortes, d poils laineux cachés par d'abondants poils soyein| en général rudes et grossiers. La queue longue^ toulTue. Leur tête est conique, prolongée, ajani a museau fin non terminé en groin ; l'espèce irpt t la MÉLOGALE MASQUÉE , nt6/o^a/e pmoMa/(i('),| pelage sur le corps brun lavé de roux clair, i relevé entre les yeux par une grande plaqutt che, irrégulièrement triingulairc et encadré i brunâtre. Les lèvres, les joues, l'oreille et Icp tour ù.s yeux sont d'un blanc pur, ainsi que l et le dessous de la tôte. Une bandelette blanciiep de la nuque jusqu'à la partie postérieure du d Les membres sont d'un gris loussâtrc.Delongsi flottants recouvrent la queue. Ils sont en dessus^ la teinte de ceux du dos et blancs en de$sous.l mufle et les oreilles paroissent couleur de cliair,j les moustaches sont brun roux. La longueur ( corps est de treize pouces, et celle de laquenel dépasser huit pouces, La melogale vit au Pé?ii< dans les environs de Rangonn , où M. lii'laiigers'i| est procuré un individu vivant qu'on hiiaditp venir des bois : son humeur paroît être irritabie.J l'animal hérisse son poil ù la moindre contrarW Sa nourriture principale en captivité consiste rnn de sorte (\\\c la melogale sauvage peut indilî^rc ment rechercher les matières animales ou végW M . Isidore Geofl^roy Saint-IIiUirc nomme «ÉLOCtij (')\t\ù. Geoff. Sl-nll., Zool.voy.de BéUngw.P'' p. 129. (' ma. {Aii8«pM7.) lii'oii commenteirifliil • laquelle le» Mon J »j«nt, qui signifie 1 limai, ouire qu'il g rès malicieux et d'il tALES. •). luit (lents comme I es -.jcanines-^Jaii îs }2=;- cl tuberculmj t assez courts, jc le corps est allô oigts. Leurpanmei dt'note des habitu les ongles de ( Is, on doit en concloi e ceux des moulTetle est termine par i e perfection dans I st de deux sortes, il ondants poils soyeuil i. La queue longuet I, prolongée, ayant g rein ; l'espèce type e ■)gale ptrtomia H 13 de roux clair, ic grande plaque 1 ulaire et encadrai es, l'oreille et le pou pur, ainsi que la goi bandelette blancliep lie postérieure du d oussâtrc.DelongsF ;. Ils sont en dessus^ blancs en de$9ou!. nt couleur de chair, ( roux, la longucarJ t celle de la queue il lélogale vit au Pé?» n,oùM.«ôlangef*' int qu'onlniadilt paroît être irrilable.i a moindre contrarKf apli vite consiste f uvage peut indiif^fi lanintalesouvéféttle ilairc nomme méM voy.de BéUngefrP''' 378 TIlSTOinE NATURELî.E il::i I t il »i l I '.l ■ ments. S* J/ai corps noir est longitudinales poilues; sa qu( gue que le cor FETTE IMTEnr pelage préseni lement sur les sur le dos cou d'un blanc pu DE LA Califo autres espèces nez, dont le n sont trapues; poils allongés une simple bii pour se dével dos en s'élar, parcourt dans remarquable i plëte de la pi de seize pouc pouces et den compris. Richardsoc que, ouvrage ligures gracl l'ETTE AMËRK Creks sous l( par les cinq latitude norc et les bois, 1 contrer dans blonneuses à l'été on l'a i chez lui répi la naissance il s'échappe poursuite di persistant, ç en restent i temps. Sagf nada ('>) , en fon , dit : « '. » appellent » gnais , bai » béte, fort » elle a la I » verte d'ui » queue rel (') Mephiti (>) MepliU (1) Mephit (4) Mephit p. 55. (5) Page 7-tN. K ^^^ i. , "i ! ■ ; m ! f? iH // . 'Z /./.,/ „,„.■.,„, /,//,/-/,/> ,/.• ^i.,//,.' ./,/• ,/'i/' luhtif f.ir Pimrt'tif /' Il / ttn.r . ! i tiii.viC), l'anima tous le iiura de gl ; seroit donc un il de fait que ce ■icrcincm h l'espt lonpeiiigequiest Les parties blan ||ueue, le dessus e dos, les joues, I ; In gorge, du ih llanchilrcs et les loycux, longs, ru ; laineux et pouces, la lélc ay< Igueue six. L] BulToD a décrit 1( lielclle, hermine, le, vison et pekai kw genre quelque piCEKiE {musttta S ! miiHo des Ton lipproclic du puloi ! son pelage soi Birqué de brun su ue le bout du tiioire inférieure s i les profondes Sfie. 'i" Le Fi'UET e fauve don '' de la queu ^ est complète « allure en parii( ledeJava-ôoLaBi rt, brune roi jiiinàire en dessou miie longiiudlnaU l'Afrique elle pi PIlHAGASCAR (pute iiHilledelabelel fui! raies longiiuc ifuussûlre, et ^ la queue blan "«'«)(*] aussi no X '' •"«'ofl'ofe/uica J'::''»"''s.Spici|.x ||;^'-Cuv.,Mamm I;|»"'n.,M«mm. Pw.1'1.127. DLS MAMMIFERES. 379 liiusiiC). l'animal de Java que M. Horsfield u décrit lous le nom de gloulon oriental ( voyez page 283 ). j serait donc une deuxième espèce de ce genre. Il fsidc fait que ce gulo orientalis ressemble singu- [ièreincnt à l'espèce type, dont il se distingue par jon pelagequi est généralement brun, excepté quel- Us parties blanches, telles que l'extrémité de lu huciie, le dessus de la tête, une ligne médiane sur edos, les juiies, les sourcils, les parties inférieures Ue la gorge, du thorax et le ventre. Les ongles sont ^janchàlres et les poils sont de deux sortes, les uns lovcux, longs, rudes au toucher et brillants, les hiitres laineux et duveteux. Sa taille est de treize louccs, la télc ayant trois pouces neuf lignes, et la iDueuesix. LES MARTES. Uustela, L. BulTuDade'erii les martes putois, furet, pérouasca, «Ictle, hermine, zorillc commune, fouine, zibe- line, vison et pékan. Les écrivains modernes ajoutent iœ genre quelques autres espèces : i" le putois de 'pm\\i{musUlaSiberica){~], le chorok des Russes, iiiotiiio des Tongouses, le hilo'i des Tatars, se npproclic du putois de Pologne ou pérouasca , bien jfue son pelage soit d'un fauve uniforme cl clair, Birqué de brun sur le nez et autour des yeux, tan- jllsqueleboutdu museau et le dessous de la mâ- poire inliérieure sont blancs. On le rencontre l'été ïm les profondes ' rets des montagnes de la Si- W 'i> Le FtJUET DE Java ( mustela nndipes ) (S), Ipelage fauve doré brillant, excepté la tête et l'ex- noiité de ia queue qui sont blancs. La plante des ds est complètement dénudée, ce qui annonce e allure en partie plantigrade. Il habite la grande ^Mm, 5» La belette d'Afrique (mustela Afri- N(*jt brune roussâtre sur le corps qui est blanc lonitre en dessous, marquée sur le ventre par une ^) est fauve , marquée de trois grandes taches jaunâtres sur la gorge, la poitrine et l'abdomen. Les joues sont blanches, ainsi que le dedans des oreilles et uno tache sur la nuque. Le tiers terminal de la queue est également blanc, ses pieds sont noirâtres, mais les doigts sont blancs. Cette marte est longue de dix- huit pouces sans y comprendre la queue qui a neuf pouces. Des brosses de poils serrés recouvrent les doigts. Ses ongles sent blancs et sa queue fort toulTue. Celle marte habite les rives du Missouri. On doit regarder comme un jeune âge de cette espèce la marte aux pieds blancs ( mustela leucopus) (^) qui vit au Canada; sa taille est de quinze pouces et demi, la queue a un peu moins de neuf pouces, les pieds et leurs ongles sont blancs, son pelage est d'un brun roussâtre plus pûle en dessous. Le de- vant du cou passe du jaune roussâtre à une teinte blanch|itre. Les oreilles fauves en dehors sont blan- ches en dedans. 7° La Marte I'ëcheuse (mustela piscaloria) (3), est noire , excepté les flancs qui sont fauves, la face qui est cendrée et sur laquelle tranche le noir profond du nez , longue de vingt-huit pouces ( la queue en a dix-sept): ses oreilles sont larges, arrondies, percées cl bordées d'un liseré blanc; elle vit dans le nord de l'Amérique. 8° La marte de Godmak (M. Godmani) (*), dont parle Uearne sous le nom de Wejack, est jaunâtre passant au brun marron sur la tète. La poitrine est brune avec quel- ques poils blancs; le ventre et les cuisses sont d'un brun noir, et la queue d'un noir luisant est grise à son extrémité. Cette espèce habite la Pensylva- nie sur les bords du grand lac des Esclaves. 9» La Martk Hliio (M. Huroj (•^), est uniformément jau- nâtre; plus claire en dessous, ses pieds et le sommet (<) R.'innesquc, Sillim.journ. ,1, p. 82. {■') liiihl , ncit. 74. C) Vivcrra piscator, Shaw, Zool. i. 41 4 ; il/iiifela Pennantii. Eril. 470; M. melanorh}jncha , Bodd, Eh Le Zuriia (il/. Sinuemis) ('^), qui vit ù la Nouvelle-Grenade, a son pelage unifor- mément gris noir&trc, le ventre blanc, la queue de la longueur de la moitié du corps, les oreilles droil:s, aiguës et blanches en dedans, la tête d'un renard. 15° La Maute MAunox (M. /t«/V/), P) longue de dix-neuf pouces, à pelage roux marron plus foncé en dessus , formé de poils annelés de brun marron et de jaunâtre ; la queue est terminée de brun, on ignore sa patrie. ii° La Marte crise {M. Polovepha) (••) remarquable par les longs poils de sa fourrure, plus longs sur la nuque où ils dessi- nent une sorte de collerette, et par la teinte nuirû- tre du corps, la couleur grise de la tète et du cou , la plaque jaune encadrée de noir de jais qui occupe la gorge. Cette espèce habite les forêts de Uémérary à la Guyane. La zorille de BufTon présente deux variétés assrz distinctes : l'une du Cap {'') avec d'étroites taclxs blanches et celle du Sénégal C*) à taches blanches larges, contluentcs, Ix queue annclée de noir et de blanc, que Bodwich a mentionnée le premier. Quelques auteurs rcgardent'comme une variété du putois d'Europe, l'animal C) que M. Lichsleinsten a décrit dans la relation du Voyage d'Eversmann à Orenbourg et à Bukkara. Sa coloration est un jaune clair; les poils des lombes sont fauA'esau sommet; la poitrine et les membres sont fauves. Le corps a dix ponces et la queue six; celie-ci est noire. M. Gcbler a mentionné un putois des Alpes (*), jaune sotifre, fauve en dessus, à menton blanc, qui a le port du putois, mais avec une taille plus grêle, la tête moins allongée et plus atténuée ; il vit sur les monts Altai , autour des mines d'argent de Kid- (') Molina, Chili. (») De nunihohJt , ZooM , 348. (3} Desm., Mamm., 285. (i) Viverra poliocephala , TtaWl. (S) M. Capensis. («) M. Senegalensii. ' > (7) MustelaEversTnannùM.Putoriux, Licbl. (*) Muitela alpinus, mém. Soc. de Moscou , YI, p. 213. dersk,où il se blottit sous terre et dans lescrevasM des rochers. jM. Harlan dans sa Faune américaine décrit soujl le nom de Marte a tête de LoixnK (,tf. Luirm- phala) une espèce qu'on avoit confondue avec le| vison, dont elle diffère par la coloration elparli taille, car elle est d'un blanc sole plus foncé en bru- nAlre sur le corps. Sa queue est d'un brun fcrrui neux; SCS doigts sont îi demi palmés , et ses fomw analogues ù celles d'une marte, ont la tétectieil oreilles d'une loutre. Elle vit dans le Maryland, On regarde comme une marte distincte ranimai I figuré par Séba (') sous le nom de mus(elajm-[ nica (2), rousse en dessus, jaune clairen dcssousavecl la queiic noire h l'extrémité. Sa taille est d'cnviroal huit pouces; elle ressemble duvantiige à la belellel qu'à l'hermine. Sa patrie est l'ile de Java, s'il faut! s'en rapporter aux indications le plus souventbu-| tivcs de Séba, celte marte a la plus grande ressem-j blance avec celle décrite par SevastianolI(J) sous Ici nom de mtistda brasiliensis, dont le corps, d'uni roux clair h teinte verdâtre, passe au jauncendes-| sous. La queue longue est noire à son extrémilé, une tache presque quadrilatère blanche se dcssintl entre les yeux. Ses dimensions sont, pourlecorpj onze pouces, et pour la queue sept pouces et demi.! Ses formes sont celles de l'hermine, dont on doit lil distinguer par ses proportions plus fortes, saqneuel plus longue, les poils jaunes du thorax. L'aulenrl russe lui donne pour patrie le Brésil , et aussi lesilnj de Java et de Bornéo, deux sortes de localilcst s'excluent formellement et qui ne doivent rcposcr| que sar des indications fautives. La mustela boccamelade Bechstein(^),décrile| par Cetti sous le nom de boccamki.e, estuncmariel de Sardaigne fort mal caractérisée, dont la queuej est, dit-on, médiocre et noire à rexlrcmilc, et dont! le dos est rayé par une bande longitudinale égal^l ment noire, sur un fond roux, tandis que le dessous j du corps est blanc de neige. Nous connoissons très mal la nELEiTE ph)Iéi| (M. palmata), qui vit en Egypte et en Arabie.t qui ressemble, dit-on , à l'hermine par les coiilentsj de son pelage brun marron pâle, mais qui s'en dis- tingue par les membranes natatoires dont ses doif sont munis, de sorte qu'elle est le lien qui rapproclx les martes des loutres. M. Richardson indique, dans sa Faune amcricaii» boréale , cinq martes comme très répandues dans l( continent américain ; ce sont : les martes vul:'3iii| hermine, vison, marte proprei.ient dite, du Canad»,| et sa variété alblne, toutes bien connues. (•)Thes.I,i»I.48,flg.4. " («) Viverra iavaniea, Brisson, rég. an. 24a. (3) Mém. de l'Ac. de Pétcrsb., t. IV, p. 56, pi.*- (i) Nat. dcut., p. 819. DES MAMMIFERES. 381 M. llorslield a figuré , sous le nom de mustela uJjicickiii*), une marte indienne de la taille de I fouine, dont elle a les habitudes cl les formes. j)D''ue(ledeux pieds deux pouces, cette marte a la Lue cylindrique, mesurant dix-neuf pouces. Son jest alloiigi5, mince, assez élevé et assez ro- Bteaulrain de derrière. La tétc, le cou en dessus, jeilrémilcs et la queue sont d'un noir intense, Bdis que le corps et le cou sont d'un jaune clair e, et que la gorge est blanchâtre. Assez répandu iins les forêts des montagnes du Népaul , cet ani- horace, grand destructeur d'oiseaux et de petits lammifcres, est connu des indigènes sous le nom tmllsamprah , et n'est sans aucun doute qu'une lïriétérielaMAiiTe a gorge l)on^'E {mustela flaoi- ilf^j, à laquelle elle lessemble par certaines dis- uitionsde la masse des couleurs qui caractérisent e. Ainsi , la marte à gorge dorée a le cou uniire cendré, passant au jaune pur sur la gorge, diiquela tête, les membres et la queue sont noirs, I joues et le menton blancs. Le corps a dix-huit I de longueur, et la queue autant. Le capitaine e('j a donné des renseignements récents sur tte marte jusqu'alors connue par une description ilète de Itoddacrt qui la croyoit d'Afrique, dis qu'elle vit dans les hautes chaînes de l'Uima- |;i,dans les provinces de Kumoun , Gurhouall et m. On la rencontre aussi dans le Népaul. £lle client de préférence dans les chaudes vallées , bien ^elleapparoisse dans des localités assez analogues rieur température au midi de la France. Son sé- tde prédilection est dans les rochers ou les ar- !9, où elle guette les oiseaux, les r.its, les souris, lièrresetlcsjeunes faons du kahur, sorte de petit ^ni peine haut de vingt pouces. Cette marte, au edtt capitaine Shore, varie beaucoup en couleurs , que plusieurs individus tués par lui présenloient I («nies supérieures de la tête, du dos, les mcm- > et !a queue d'un brun noir, passant au noir M chez d'autres ; le menton et les joues d'un [incdeneige, la poitrine chez les uns d'un jaune bri- mé, orangé chez d'autres , ou enfin de couleur tan- lechei quelques uns. Ces changements paroUroient fir, non à l'influence des saisons, mais h des mo- aiions purement individuelles. Les indigènes Ment cette marte, ceux de Gushoual et de Kn- mToQluralœ, et ceux de Sirmour Koscan ou lOMior. Tout nous autorise donc h penser que la pd'Hardwicke, décrite plus haut, ne peut être Tiise comme espèce. Peut-être doit-on encore ne suer de la marte à gorge dorée celle que lM.jourD.,t.ir,pI.8,p.230. 'IBoddaert, Elench. 88; Huitola qmdricolor, f»,Zooi. 1,429. ^ïiiol.joorn.,nol8,p.271. MM. Temminck et Hamillon Smith ont nommée nmsiela Icucotisi*), d'un riche fauve, h oreilles blanches, longues de vingt pouces, et dont la patrie est ignorée. La ciGOGMARi provient de ]\Iexico et nous est in- connue. Elle est décrite sous le nom de mtislela ci- cogniari par le prince de IMusignano. LES EUPLERES. Eupleret. Ont été publiés par M. Doyèrc dans le cahier de novembre \sy6 des Annales des sciences natuiellen. et nous nous bornerons ù recueillir les faits qui con- cernent la seule espèce connue. L'EUPLÉRE DE GOUDOT. Eupleres Goudotii ('). M. Goudot, voyageur-collecteur, reçut des habi- tants de Tamatave, dans l'ile de Madagascar, ce petit quadrupède, qu'ils lui dirent vivre dans les sables, où il se creusoit des terriers, bien que ses ongles, peu robustes, n'indiquassent pas chez lui des habi- tudes fouisseuses constantes. Les naturels le nom- moient falanoue. Or, M. Doyère n'a retrouvé ce nom que dans Flaccourt, qui dit (chap. 38, p. 154 : ) Grirr, an. kingd. V, 357-9. (') Ann. Se. Nat 2« série, t. IV, p. 270 et pi. 8. 'il ■Il ■!i I .i i.^'il 582 msrOlRE INATURELLE I i intervalles; quatre ou peut-être six molaires vraies it cinq pointes; liuit incisives h la mâchoire inrérieurc ; deux canines ù double racine, se logeant en arrière des canines d'en haut comme chez la luupe; quatre fausses molaires; au moins six molaires vraies, hé- rissL'cs de pointes aiguCs : ce genre nouveau est pour quelques zoologistes le type de la famille des eu- plà'iem dans la tribu des mammifères insectivores digitigrades^ Le museau est eflilé, et terminé par un petit mufle ; les yeux sont grands, les oreilles amples et trian- gulaires ; le corps est vermiforme. Les jambes sont moyennes, cl leurs tarses sont allongés et garnis de poils sous la face plantaire. Toutes les extrémités ont cinq doigts bien séparés et garnis en dessous de poils ras. Le pouce est beaucoup plus court que les autres doigts, et notamment aux membres postérieurs, car il touche h peine à terre. Les ongles sont déprimés, aigus et semi-rétractiles , de moitié plus longs aux doigts de devant. Le corps est revêtu d'une épaisse fourrure composée de poils soyeux, garnis à leur base d'un duvet court et serré. L'euplère de Goudot, dans son jeune âge, a sur le corps des poils de deux sortes : les uns soyeux , d'un brun très foncé, et les autres en duvet fauve à la base , d'où résulte un pelage fauve nuancé de brun, devenu plus foncé aux régions supérieures. Le corps sur ses parties inférieures est d'une teinte beaucoup plus claire , notamment sur la gorge , qui est blanc-cendré. Une raie noire transversale passe au-dessus des épaules. M. Doyère donne à l'euplère les proportions sui- vanfes : ' ^ I.nnguaiir I.e crine plis ■bsuluc. |ittur uiiilé. Du bout du museau à l'cilrémilé delaqucue 4l0u>A Ligne des secondes molaires (d'un bord à l'autre). ... 10 Le pied (tarse compris). ... 05 5,7 2,1 1,» 0,42 0,58 0,71 0.33 0,18 0.10 0,26 0,90 Quant aux caractères organiques que présente l'eu- plère, nous transcrirons textuellement les obser- vations que M. Doyère a été ù môme de faire sur les os soumis ù son étude. Ainsi s'exprime cet auteur, en parlant de la tête osseuse: «Tous ceux qui oniul suivre le développement progressif des mannnilcql dans les diverses périodes de leur vie, ont nu i|| convaincre que, de toutes les régions du corni,J télc est celle qui subit les modiltcaliuns iesplustin.! sidérables, le» quelles consistent surloul daosliili.| minution de la capacité cérébrale, et dans ra;;rii|.l disscment correspondant de la région raciale, Aiuil appuierons-nous peu, dans le cas actuel, sur rtiJ tréme développement du cerveau et de la \mii\ rébelleuse, sur l'état du trou occipital , telleitoil grand et rejeté en dessous, qu'un ne peut lecompiml qu'au même passage dans la léte d'un quadruiu.:;; [ si les observations cl les mesures précédeniesnel dévoient servir un jour à constater les cliangeiiiegiJ qu'amène l'd^e, atin de compléter par des faits 0 veaux ceux que l'on possède sur celte partie. » Le museau est grêle el acuminé ; les mâchoin et l'arcade zygomatique sont d'une foiblesse kiw.1 quable, même après qu'on a fuit la part de l'jge,i cette dernière , infléchie du dehors en dedans sur li milieu de son trajet, ne laisse qu'un passage éinit| pour le muscle crutaphyte. La fosse temporale eiitt à peine et n'est nullement séparée de la fusse o(iii-| taire; il n'existe même aucune truce d'apophx post-orbitaircs, ni sur le jugal, ni sur le coroiil.1 Les deux pariétaux sont réunis pur une simple» ture sans trace d'une crête sagittale; mais la uèl occipito-pariétalc paroit devoir prendre un cerbii accroissement. Le plan du trou occipital se ( presque avec celui qui forme la base du crinee continuant le plancher supérieur de la bouche. X Tous les organes des sens sont bien dévcloppàil les caisses auditives rappellent ce qu'on observée les carnivores, dont l'audition est la plus déliciit.| Les yeux sont grands, presque jusqu'à rappelcrc des animaux nocturnes. Le palais et les narionn gagnent en longueur ce qu'il perdent par l'éin tesse du museau. En dernière analyse, ce qui pin le plus digne d'attention dans l'animal type, esta réunion de caractères empruntés à divers genres fo éloignés en apparence. De Ih le nom d'eii-j)l(r>'',| bien complet, qui lui a été applique : cegenred donc terminer l'ordre des insectivores, et le lieri carnivores. » Le système dentaire ofl're des particularités reoaj quables. M. Doyère le décrit ainsi : « A lamàcm supérieure. Chaque os insicisif porte trois dents w chantes et aiguës. Celle du milieu est coniigué, 1 ' h bord, avec son analogue de l'autre côté, mai»* est séparée de la seconde par un intervalle sen$iWi| et celle-ci Test de la troisième par un autre encore plus grand. » La quatrième est de même à quelque dista« de la troisième. Sa plus grande hauteur, sa » crochue, terminée en pointe régulièrement conKi». DES MAMiVIIFKRES. .18.1 poniiion lanKcnlicllo h la suture des os incisif lingjjllairc, l'indiquent assez comme la canine su- liricure. Elle est suivie presque immédiatement d'une leni de moitié plus petite, mais présentant avec elle ne resumblance frappante. Cette double circon- liiice, jointe à l'absence de tout rapport avec celles ui 11 suivent, et dont elle est séparée par un large Lpace vide, jointe encore à la manière dont se su- fpotentces deux dénis avec relie qu'on est con- |uii à désigner comme la canine inférieure, devrait cutitre la faire regarder comme une seconde câ- line, bien que l'usage reçu semble ne pns consacrer kneiclicddnomination. Ce sera donc une première pi»» molaire, ne paroissant avoir au resieqti'unc |icine unique. > La deuxième est séparée de la première, ainsi ^iiede la troisième, par un large esparc vide, et ne ui ressemble en rien. Elle est simple dans son épois- Kor, mince et remarquablement trancliante , avec ^ne pointe très aiguë, précédée en avant d'un tu- tciile peu marqué, et suivie en arrière d'un autre I saillant. Elle est portée sur deux racines. > La troisième ressemble en tout à la seconde ; seu- nentelle est du double plus grande, et ses racines lont au nombre détruis. » La suivante est une molaire vraie. Sa forme est Klled'un prisme triangulaire, sensiblement incliné ^en l'intérieur delà bouche, et présentant, b sa «rface supérieure, cinq pointes, réunies entre elles ardes arêtes tranchantes, l'une intérieure, formant I sommet du triangle; deux moyennes, très sail- bnlcsel aigufts; deux extérieures formant la base, nais très obtuses et réduites à l'état de simples lu- ercules. «Enfin, la dernière dent, qui est la neuvième, J'est pas encore sortie entièrement. Elle reproduit 1 précédente, h cela près qu'elle est plus grosse, nue le talon intérieur surtout est beaucoup plus dé- Noppé.et séparé des autres par une entaille plus Profonde. Cette seconde molaire s'étend presque jus- [ii'à l'exlrémilé postérieure du maxillaire. Mais rexamen d'un individu adulte pourra seul faire con- foilre les changements qui doivent survenir dans pile portion du système dentaire, la plus susccp- litle d'être modiliée par l'âge. «Ces trois dernières dents sont contigutis bord à >fd;mais par une conséquence de leur forme en prisme triangulaire, elles laissent entre elles, en de- pnsde la bouche, deux espaces angulaires de la gran- pr des dents elles-mêmes, et destinés à loger en pnde partie celles qui leur correspondent en bas. I M /« mâchoire inférieure. On observe d'obord, pavant, qujtre incisives de chaque côté fort tran- ioH iV*"*^""' '" irois premières sont contiguës 4 liord, et un peu séparées de la quatrième. Celle-ci se fait distinguer en outre par une pointe aigu<> qui la surmonte, en lui donnant une forme voi- sine de celle d'une canine : mais c'est à la cinquième dent que ce dernier nom doit être donné, h en juger par sa forme et ses proportions relatives. Cependant, dans le mouvement réciproque des maxillaires, au lieu d'opposer sa face postérieure à celle antérieure de la canine d'en haut, comme cela a lieu générale- ment , elle se place au contraire en arrière et dans l'intervalle vide qui existe entre cette canine et la première Tinsse molaire. C'est un rapport do plus que l'euplèrc possède avec les taupes; et cotte par- ticularité se fait aussi remarquer chez les makis , in- dris, loris et gaingos, d'après les déterminations de M. F. Cuvier, birn que ce zoologiste refuse, à la cinquième dent inférieure de la taupe, le nom de ca- nine , moins peut-être h cause de sa position , que parce qu'elle est munie de deux racines. On doit ob- server toutefois que celle d'en haut possède égale- mont deux racines. >' La première fausse molaire , isolée par deux es- paces vides, est fort aiguë, et sa pointe se dirige un peu en arrière. La seconde est du double plus grande, simple dans son épaisseur, et à trois pointes, dont celle du milieu est haute et tranchante, et les deux autres sont rudimeutaires. Les deux molaires vraies qui suivent n'en diiïèrent que par des proportions qui aiigmenlenl jusqu'à la dernière, et par des pointes plus hautes et mieux séparées, et l'existence îi la face interne et 5 la base de la pointe moyenne d'une qua- trième pointe plus petite et fort aiguë. » Ces deux molaires se logent presque en totalité dans les espaces angulaires que nous avons signalés h la mâchoire supérieure, h la manière des dents des carnivores les plus complets, et de telle façon que le talon postérieur de chaque molaire d'en bas s'ap- plique seul sur le tubercule interne de celle qui lui correspond en haut. Du reste, les mâchoires s'em- bollent avec une remarquable précision ; et, & partir de la canine d'en bas, et de la première fausse mo- laire d'en haut, chaque dent inférieure glisse bord h bord, et un peu en avant de celle qui lui corres- pond, comme le fcroient deux lames de ciseaux. » Tels sont les principaux caractères de l'urganisa- tion des euplères, et nous ne suivrons par M. Doyère dans les comparaisons qu'il établit entre eux et les autres ordres de mammifères. Nous nous bornerons à dire que l'cuplère forme un genre de transition ; qu'il a les dents et le museau aminci des musarai- gnes, des tcnrecs, des tupuyas, et surtout des tau- pes. Quant au rétrécissement du museau, il a la plus grande analogie avec ce que présentent le mélogale, et même les coatis. Par les formes grêles, onduleuses et souples de son corps, l'euplère, bas sur jambes, ayant des membres naturellement fléchis et ramenés en dessous, possède une allure flexible et rampante, 1 1* t I 1 ■ t! II' >i t' mh 384 HISTOIRE NATURELLE - Mi' qui le place k cAté des carnassiers vermiformes , ou vrais digiilgrades , là où viennent encore le classer ■es tarses garnis de poils en dessous, la paume de h main exceptée, qui est nue et charnue. Celle par- ticulariié fait des euplères des animaux, zoologique- menl parlant, autant pianll(;rades que digiilgrades. Chaque mcnihre toulcfuis a cinq doigts bien armés d'ongles assez longs, d'une finesse cl d'une acuité remarquables, et qui, sans être complètement rô- tracliles, ne posent pourtant point ù terre dans la marche. Comme chez le macroscelide, et quelques autres insectivores, le pouce h chaque pied est beau- coup plus court que les autres doigts , et surtout aux pieds de derrière, où à peine il louche le sol. Quant h la queue longue et bien fournie , elle rappelle celle des tupayas , et surtout des pandas et des ratons. LES LOUTRES. ' XM/ra('). Le nombre des loutres reconnues comme espèces s'est de beaucoup accru par les travaux des natura- listes modernes, bien qu'on puisse désirer des ren- seignements plus complets pour les distinguer entre elles ; leur ressemblance commune fait régner une incertitude désespérante dans leur histoire. Aussi BufTon a-t-il très mal circonscrit les traits distinctifs des espèces qu'il nomme lotitre, saricoviennc, lou- tre (lu Canada et louire marine; car il a entaché ses descriptions de renseignements qui appartiennent h des élres types qu'il n'avoit pu recoiinoitrc , tant éioient et sont encore incomplètes les données ras- semblées sur eux. Les loutres forment donc un genre très naturel , dont les espèces ne peuvent ôtre distinguées les unes des autres que par des nuances difDcilcs h saisir, à la suite d'un examen minutieux et comparatif de leurs dépouilles. Leur corps très allongé est supporté par des membres raccourcis dont les cinq doigts sont réunis par une membrane natalrice. Leur queue puissante et fort longue est aplatie horizontale- ment comme une rame dont elle doit faire l'oflice. D'épaisses moustaches, des oreilles très courtes, de grands yeux et une tête arrondie . mais déprimée, leur donnent quelque ressemblance avec les pho- ques. Comme ces derniers elles vivent de poisson, et habitent le bord des eaux douces ou de la mer. Leurs mâclioires sont armées de trente-six dents, et leur langue est rugueuse. Leur fourrure est l'objet d'un commerce actif et d'armements importants. Des vaisseaux expédiés d'Europe vont les recueillir à la côte N. - O. d'Amérique pour les transporter en (■) Brisson , Cuvier. Chine où elles sont très prisées par les rich(itit|ii.l tanls. Fianklin rapporte que plus doT.StNipeml furent importées aux Étals- Unis dans la seule «.1 née 1821. La loutre d'Europe (') est l'espèce la pliisiiKi(|.| ncment connue (>). Brune en dessus, elle ntblii.| cliâtre sous le corps, autour des lèvreietsurlsl joues. Quelques individus sont moiichcti's, (\wHm\ autres allcints d'albinisme. Diverses loutres éii»| gères se rapprochent singulièrement de cell^(ili(l venue type. En dilTèrent-elles réellement pir mil individualité propre et fondamentale? On doiiJ supposer, bien que dos nuances ne puissent siifSrt J résoudre cette question, car ces nuanres peuvoil être aussi le résultat de la climaturc. La premiè de ces variétés de la loutre d'Europe est celle dittii Canada (^) , connue seulement pur une liieosseiul dont la ligne du profil est bien plusindinécqued le crAnc de la loutre d'Europe, en mOme lempil qu'il se présente en outre quelques autres diffm-f ces dans la disposition des pièces osseuses, i' I LOUTUE DE LA (iuYAXE {*) est longuc (le dcux pid et la queue a dix-huit pouces. Son pelage est tui-tli en dessus, plus pflle en dessous, la gorge et 1 côtés de la face jusqu'aux oreilles sont blancs. ! crAnc dilTcre aussi de la forme de ceux des deuie pèces précédentes. 5° La loutre dk la CAiioii!iE{i| a les poils de sa fourrure longs et touiïus, soyeux recouvrant les laineux qui sont éfili i doux. Leur couleur est un brun funcé noirâlrtj plus clair sur les parties inférieures du corps. joues, les tempes, le tour des lèvres, lementont la gorge sont d'un gris brunâtre p.1le, tandis q la partie inférieure du cou passe au brunâtre.S taille est de deux pieds neuf pouces, et la querej un pied cinq pouces. Le jeune Age est remarquaW par la rareté des poils soyeux, et sacoloratione un brun foncé. Cette loutre habite la Carolined Sud, où elle a été observée par M. L'HcrmiDiii 4» La LOUTUE DE LA TiiiNiTÉ (") a dcs poilscourtij très lisses et presque ras, composés de soycuiM (•) T.utra vitlgaris , Erx\,;musteîaMra,l. {») M. Ogilby a décrit i'i, sons le nom de lutraRt sis , en l'honneur de miss Anna Moody de «oe Millsil l'a découverte , une loutre d'Irlande que ee savant er distincte delà loutre commune. Mie vil presque m slvemcntle long des rivages du comté d'Antriin,i)'i des trous ou des cavernes formées dans les cref»' des coulées basaltiques de celle partie des eùUsiTI landes. Elle se uourrit principalemenl de maw aussi sa tête est-elle mise à prix. ni^^ (5) lAUra Canadensis, F. Cuv.,I)ict. se. nat.,t.X\ïi^Bj,j y^^ irajrtter p. 242. ^^ (4) Lutraenndris.Fr. Cuv., loe cit. (^>) Ltitra lataxhna, Fr. Cuv., loc.eit. (6) Lutta insularis , Fr. Cuv., loe. ciU ivreni enlièi ilTus et très d< un cliillain claii it au blanc juui llésdelaléte.a ir des lèvres, i isducouet SU! lis pouces, et la imtmiKX.VEOd Marcgrave so w. Mais tout par les aul iferine deux es| ()° L.\ LUI TUE le luoire de me Ruflbn. SirSlamford R( « Il y a deux e pelées commimt \mx. La plus g ittmng, et 1/ \krmg ou amhï " la dernière Umla \ miiste 10 un pied et de jlnirbruneluisan ;les pieds sont rc lue sont pas d'égi jcoortequelecoi jet terminée en p lOlTRE BARANH n'Ij soyeux très Ile est d'un brun Ile sous le corps, dessous et le b (iiilegnsbfunilin imin cendré du Il d'un gris brui H bruns, pren If pointe sur le [1 pouces pour M. F. Cuvier pa «pparteniràc SCS poils brun ife sous le corps '"'«•'e la tête, le i '<>« le dessous i "fti le menton n Lln5tltut,n»101,p.l23. ,j^«tralutri$,c |I';I'I.128. :iT«w.oftheLi *«»'« tarons. I. DÈS MAMMll'KRIîS. 385 ' I parlcsrich(ihtli.l plu!idc7,5(Ni|)eiii|l nis dans la seule»! !8pècelapliisinci(|.l lcssiis,elleeitblii.l des lèvres «tsar loi muucliclvs,qurl(|w| vetiti loulrci éli»| cmentdccell^ciliel i réellement piriiii| mentale? On doitJ ) ne puissent siifEtt» CCS nuances peuvatl imalure. La preinici uropc est celle dite àl l piir une l(lle osseiuel plus inclinée que daul )pe, en m£me lempi slqnes autres diiTétei )icccs osseuses, i" U| longue de deux pM )on pelage est tui'Clwl sous , la gorge et I nies sont blancs. s de ceux des deuie rHE 1)K LA CAllOUKEl'l longs et loufTus, ux qui sont épais i brun foncé noirSlteJ iricurcs du corps. sKivres.lcmenlonel lûlfe pâle, tandis ij passe au brunâtre. pouces, et la quel» I e âge est rcmarquibl X, et sa coloration e labite la Caroline J par M. L'HerminiJ (fi) a des poils court)| mposés de soyeux I ustelaMra,l- le nomde/«trail« MoodydeRoeSlilliW ,n(le que ce savant m Mie vil presque eW comté d'Anlviin.di] nées diins les cnm te partie des cùns« paiement de mm uvrenl entièrement les laineux , courts , trûs uiïus et très doux. Lo couleur du pcluge est un ^uiitliiiliiin clair, plus pâle sur les fluncs, cl pas- jt au blanc jaunâtre sur le dessous du corps et les L, (le la tête, avec une nuance plus suie ou pour- «rdes lèvres, au menton, sur la gorge, le dcs- idu cou et sur la poitrine. Sa taille est du deux h lois pouces, et la queue a un pied six ponces. .'>" La LiiicoviF.N.\E (') de liuiïon purolt être l'animal dt'crit LrMarcgrave sous les noms ^\'^if/a cl ilecarigue' fil. Mais tout porte h croire que la description par les auteurs de la loutre de la Guyane nferniedeux espèces Tort distinctes l'une de l'au- !.()» L.i LOI TUE ou KA.>i8(.iiAcnsKA {'^') cst la véri- té loutre de mer, ilgurée par Screber (*) el di'critc rBulTon. ISirSlamCord Rallies, dans son rolalogiip, (*) dit : I II y a deux espèces de loutres h Sumatra , ap- jpelcMcommuni'ment aujinj ayier, ou chien de» ImJC. La plus grande est distingii(Sl pouces pour le corps el huit pouces pour la Kue. [M. F.Cuvier parle d'un jeune individu qu'il sup- f appartenir à celle grande espèce, remarquable >r SCS poils brun foncé, prenant une teinte rous- liresous le corps et la queue. Le tour des yeux, les |li!sdelatête, le rebord de la lèvre supérieure , les pet le dessous du cou sont d'un blanc fauve jau • N, le menton est blanc. M. HorsQeld a nommé „l)ict.sc. n«t..l «^Mjltutralrajmenjf». (îeoff.; musMa ttraiilUmit. oc c\t. loc. du ,, loc. cit. -[Mlro tutrii . Cuv. ; mustela latris .t. ' |'l'l>i28. |f'i Trias, ofthe lion. Soc, txm. ' • w«w harang . Fr. Cuv., loc. «if. I. cette grande espèce(') LOiTitK Aix I'F.tits o.NCt.Esf»), bien qu'elle puruis-ic avoir été dt^jîi Mu;nal<'>e par II- liger \^) -. on la rencontre sur les bords des rivière», aussi bien h Java qu'à Sumatra; dans lu première conirt'o elle porte le nom de oveiUiignang ou do oH'firguI: cil<; a deux pieds un pouce anglois de longueur; la queue mesure im pied. Sa vnrarilô passe pour très grande. L'Inde continentale produit uiu' espèce de loutre que M. Lesrhenault a rencontrée aux environs de Pandichrry, uù elle porte le nom d(^ nir - nayie , c'est la Louriii: Mit navku (>} des naturalistes mo- dernes. Son pelage se compos(> de poils assez doux et peu longs, colorés et châtain foncé, plus pâle sur les cdtés, passant au blanc roussAtreen dessous. Les joues et les parties latérales du rnu, le rebord des lèvres, le menton, la gorge et le dessous du cou sont d'un blanc runssâtre clair assex pur. Le bout du museau est roussâtrc, el l'on remarque au-dessus comme au-dessous de l'œil une tache d'un brun fauve roussûtre clair. Les moustaches sont blanches. Les jeunes ont leur fourrure plus douce, ù poils plus longs, colorés moins vivement; le menton et la gorge en entier d'un blanc paillé. Les adultes ont deux pieds quatre pouces , et la queue a un pied cinq pouces. Mulina a mentionné sous le nom araucan de ciiiNCiiniKN un animal que Shaw a introduit dans le genre loutre (^), bien que la description de ce moine italien soit fort incomplète. On lui donne vingt pouces de longueur, la queue non compi ise , qui en a dix, et les mers qui baignent le Chili pour patrie. Nous avons rangé dans un genre distinct (^) la LOUTRE DU Cap C), dont on doit la connoissance k feu Delalande, un des marchands d'histoire natu- relle du Muséum. L'animal type est une loutre par la forme générale du corps, la coupe des oreilles, les contours du mufflc, mais ses extrémités grosses et courtes sont à peine palmées en arrière et nulle* ment en devant. De plus, les deuxième et troisième doigts, bien plus longs que les autres, sont soudés ensemble jusqu'ù la troisième articulation, et toutes (■) Lutra Uptonyx, Zool. Iteseareh. Fusea ni(or« falvo; guld sordide flavexcento; eauda eorpore di/ni- dio breviore ; unguibus brevibiu obtusis aub laminu' ribu$. {') C'est la lutra barang de Temminck. (') Lutra cinerea, Illiger; L. perspieillata , Isid. GeofT. Sl.-IIIIaire ; Dict. ciastiq., t. IX. (4) ItUronaiV.Fr. Cuv. ,ioc. e«t. ■ ..n • (5) Lutra felina . Shaw ; cauda eorporia ditnidU ton» gitudine ; dentet molares ',Z.\ prlmores {-, ungnes fal- cularei; palama pilosa , ferox, rugit. (<) Aonyx , Les» , Man. (7) lutra inunguis, Fr. Cuv. ; Aonyx Delalandi, Les8.,Man., p. 157. 49 i 1^ i 1 'I I \ II ! i i I *i • lii dsa IlISroiHE NATtRLLLi: lai oxirëmilûs des pliiilangi-!* suiit ih^poiirvues d'on- gles, Ifs dvuxi(>mcet lioisiètne doigts do l'urriore exceptés Ceux-ci pressentent une lame corni'e demi- circulaire, au milieu de laquelle s'ùlèvc un lulier- «ule épais et arrondi. 0((e nnomalle parolt con- slante et s'élro |irësent( elle habite les étangs salés non loin de la mer, au Cap même, et se nourrit de crustacés et de poissons. Sa retraite habituelle ae trouvo être les joncs et les broussailles qui gar- nissent les bords des marécages. La loutiië de; mëh (') est le type d'une petite tribu nommée e.wdris par le docteur Fleming. On en dislingue lu loutre giélo('')de Pennant, bien que l'une et l'autre nous paraissent appartenir ù une seule espèce (^) dccrile et figurée pur Cook , et dont la description duns Bullon se trouve mêlée avec l'histoire de lu saricovicnne , être mixte, reposant ainsi sur ce que nous a laissé Stcllcr de la loutre de mer, et sur ce que dit Murcgrave de la loutre du Brésil ou cariguebeya. La loutre de mer est deux lois plus grande que l'espèce commune. Sa queue n'a que le quart de la longueur totale du corps qui est fort allongé. Les pieds de derrière sont courts, son pelage noirâtre ù éclat do velours, et lu tête est assez habituellement blanchâtre. La mâchoire in- férieure n'a que quatre incisives. Cette loutre est singulièrement estimée par la beauté de su fourrure, sa valeur, et la recherche qu'en font les Européens qui vont sur la côte N.-O. d'Amérique en faire la iraite. Ces fourrures sont vendues ensuite chez les Asiatiques du nord, tels que les Chinois et les Ja- ponais ; car elles sont chez eux l'objet d'un goAt universel en paiures de luxe pour les hommes et les femmes. . ir LES CHIENS. Canis, L. Les nombreuses races de chiens répandues sur toute la surface de la terre, et qui comptent un grand nombre d'espèces qui se rattachent à l'homme par les liens d'une véritable amitié , se sont beau- (') Enydris stelleri, nigra, capite cano ; guîd albâ; auriculis erectis pilosis. («Il Lutra gracilis , Shaw ; FUnçltr oUtr, Peonanl. ' (^ Mvutela lutrit . L. coup enrichies par les découvertes des ^mttm principalement dans li'S vingt années qui yj^g^ de s'écouler. M. Scringe, professeur 2i Lyon, a pr(iscnlcii||| Société linnéenne do cette ville un tndmuiresuriil résultat de l'accouplement d'un cliion cid'iinclu-l cal. Comme les cas reconnus d'hybridilé, parmi lui animaux, sont rares, il nous a paru iniéresMntèl rapporter les observations de cet auteur (*j, « Le chacal, aussi nommé loup doré, rlmiori\ (canitaureuê, L.), semble établir Icpaïugeddl chiens aux renards. Il habite plusieurs conirël chaudes du globe. Quoique cet animal ne «oit qm! de la taille du renard , ( vec lequel il a piujd'ifi-l nilë qu'avec le ehien, pnncipalemenl par la forceàl sa tête, l'aspect et la position de sa queue, pirioil cri, ses mœurs, etc., il n'en est pas moins ii criindRl par ses goAls carnassiers. Il joint ù la férocité dil loup l'astuce du renard. S» voix consiste pu une»! pècede hurlement mêlé de gémissement, llesliu-l ceptible de se familiariser jusqu'il un certain dojin'l Les rapports d'organisation et de mœurs ont biil penser ù quelques naturalistes que In cliac;ilctoitiiii| chien sauvage qui , pnr la servitude, avoil prodiiitf ce nombre considérable de races et de varicicsiiiii nous connoissons. Ce qui scmbleroit iï-gitimercetl^ manière de voir, ce scroit que les chiens «diiipp^ à la servitude n'aboient plus, et que ceux que d élevons ont cette faculté d'autant plus développttj qu'ils sont plus impressionnés de domesticité. » Un soldat, venant d'Alger, avuit apporté i Lyon une jeune chacale qui n'avoit qu'un moite demi. Un serrurier du faubourg de lircsse i'jciiei* et la laissa d'abord libre dans sa boutique. A*e^ l'âge cet animal se fît craindre, non SMilementd l'homme, mais encore des chiens du voisinage. Ilsl^ fuyoient , quoiqu'ils fussent bien plus forts et plu gros qu'elle. Elle mordit diverses personnes; et I propriétaire, ayant éprouvé plusieurs disagréneinj de ce genre, se vit forcé de l'enchaîner. U Cet animal, méchant même avec son nailRj a cependant été en partie dompté par lui, au | d'être devenu presque aussi obéissantqu'uncbicDij lui donne la patte; se roule à terre, eljouetrrtli milièrement avec lui ; cependant il reste toujom enchaîné, et le serrurier est souvent contraint à « servir de la menace. Les ouvriers de la boutique» toujours grand soin de passer assez loin de lui,i la crainte d'en être atteints. Cet animal, loajoi Inquiet, répand uue très forte odeur. » Ce fut avec surprise que, la troisième année! l'on vit un petit chien-loup blanc s'accoupler aj cette chacale. Ils présentèrent dans leur accouple^ (') Bibliothèque unlverielle de Qméie, m*' l'"] p. 438. DES MAMMlFl::nES. 387 m itMolumanl lot ip^met circonnuncei que lot iiieiit enire eus. Soixante Joun iprèi , elle mit bai Koii pctii* qui reiiembloient aiiez aux irèa Jeunes bitoi ! leur queue, courte, se termine inieniible- «01 en poiute, laiit oITrir de poils longs et écortést j prétentoienl un mois après leur naissance , Diiine leur mère, deux espèces do poils t les uns ;oiirts, nombreux, (lus, mous ; les outres beaucoup »luilông»,roides et divergents. L<îur regard a quel- Lie chose de faux ; l'un est roAlo , complètement joir.aveclesmaxillairessupëricursunpeusaillontsi jolire les deux espèces de poils peu distinctes. Le [icooJ c'toil une femelle ; elle avoit le museau «inlii, le pelage roux, compose^ des deux espèces poilt déjà indiqiu'es. Elle ovoit été donnée & , Giipirin , mais elle est morte accidentellement. ! iroiiivme enlin , que la mère allaitoit encore, iHKmbloit assrz au prëciyent ; cependant il t'toit klui foncé, d'un brun noirAtre; son museau étoit |luj pointu. Ces jeunes animaux étolent très vifs; leur cri f)prochoi( de celui de leur mère, plutôt que de ce- jûidu chien; leurs pattes éioient étroites, souples et lirges comme celles des chiens; leurs ongles otausiiparu moins furls; d'ailleurs ils badinoient |la nunièrc des jeunes chiens. » In seul des trois jeunes métis do chacale et i chien-loup qui exisloient, reste actuellement. L JoaDon « J'amenai au Iten- gale, en 18IK, un de ces animaux vivant; il mou- rut bienlAt après, et sa dépouille, conservée, fut envoyée à M. Henry Colebrooke, en Angleterre, et se trouve déposée dans le cabinet du docteur Wollich. Il est très commun dans les forêts de l'in- térieur, o(i l'on dit qu'il se réunit en troupes pour chasser. u II est d'une petite taille, de couleur rouge bru- nAtre, plus claire en dessous, sa queue ressemblant assex à celle du renard; sa léte est ollongée, son corps est mince, ses oreilles courtes et droites; il est sauvage et indomptable, et paroit ressembler beau- coup au chien d'Austraiasie ou ilingo. » Le utAO (C. quiio, llardw.). voisin du précédent, mais qu'on ne rencontre que dans les montagnes de Ramgliur sur le continent indien. Le chien de la Nouvelle-Irlande (cani« Nocœ Hybemite) (>) , que les naturels nomment poull, a le pelage brun fouve ras, et les membres grêles, et les orrilles droites. Sa chair est estimée des peuplades noires dont il est le commensal, bien qu'il se nourrisse de crAbes, de mollusques et do débris de toutes sortes rejetés par les flots. Le chien de Java (3), fauve , i dos, Jambei et queue noirs, est très peu connu , et semble se rap- procher du loup. M. Sykcs {*} a fait connoitre trois espèces de canit du pays des Mahrates. La première, le kolscn (rama dukunemis, Syk.) est roux, à teinte plus claire tous le corps; il diflfère du quao de Sumatra, d'où il m rapproche toutefois. La deuxième, le landcaii (ca- nis paWpeii, Syk. ) est d'un roux blanchAtre sale, tacheté sur le dos de noir et de ferrugineux. Les pieds sont de cette dernière couleur. C'est le repré- sentant de notre loup dnns l'Inde. La troisième est le KOKUfiE (C. kitl ri. Syk.) gris roussâtre en dessus, blanc sale en dessous, et qui rappel li* par son aspect le renard d'Europe, ou le corme, dont elle a les formes extérieures. M. Hodgson parle d'une sorte de renard intermé- diare au jackal et au renard indien , qu'il nomme canis pr'mœms (^) et que les habitants du Nepaul (■) Ilardffiche , IFiIct dorjr of Sumatra, Trans. soc. Linn., t.Xill, p. 235. I*: Lésion, Zool- de la Coq , 1. 1, p. 123. P) Canis Javanieus, Fr Ciiv , Dlct. t. VIII, p. 557. {!>) Proceed. , t. I , p. 100 ( 1831 }. {^) Ihid., 1833, t. III, p. 3. > '.r i I I ' \\\ I ' -'.! l:!l 388 HISTOIRE NATURELLE appellent buoniN. Ses oreilles sont droites, son pc« loge roux en dessus, jaunfltre en dessous , et sa quene est très toufliie. C'est un animal qui chagse pendant la nuit, et qui , pris jcuno, n'est pas insen- sible aux caresses. , ' . s n a . LE RENARD DE L'HIMALAYA («j. ) Cet animal, dont M. Ogilby a pu recueillir trois peaux, dont deux avec fourrure d'tUô, appartenant à la Société zoologique de Londres, et l'autre, avec la fourrure d'hiver, envoyée de Mtissonri par M. Royie, paroit être rare dans le Népal, puisque M. Hodgson n'a jamais pu parvenir à s'en procurer un individu. Il n'est pas cependant inconnu dans le Doun, à Ku- maon et dans les parties orientales et élevées de ces montagnes, où il est appelé renard de montagne par les Européens ; l'éclat et la variété des couleurs de sa robe le font très rechercher. Sa longueur to- tale, jusqu'à l'origine de la queue, est de deux pieds six pouces; celle de la queue, d'un pied six pouces; celle des oreilles, de quatre pouces; et sa hauteur, d'un pied quatre à cinq pouces. Il se rapproche des renards européens par les taches noires qu'il porte sur la partie interne et convexe des oreilles, et en avant des jambes antérieures et postérieures , la peau est couverte d'une longue et riche fourrure aussi flne que celle des plus belles variétés d'Amérique, mais infiniment plus riche et plus brillante; elle se com- pose de deux sortes de poils; l'un, intérieur, d'une texture cotonneuse 1res fine; l'autre, extérieur, de nature longue, soyeuse, très flexible, semblable à la fourrure de la marte, douce et moelleuse dans toutes les directions: la fourrure intérieure est d un bleu enfumé et de couleur brune, le long du d(>s; il «n est de même de la fourrure soyeuse extérieure qui, jusqu'à la queue, est de la même texture dotice et cotonneuse que la fourrure intérieure: là, elle prend un caractère soyeux un peu plus dur; elle est entourée d'un large anneau jaune biaiicliàlie . et se termine par une longue pointe d'un bai foncé. La surface de la tête, du cou, du dos, f.sl d'un rouge foncé, brillant et sans mélange. Sur les parties la- térales du cou, sur la gorge, les côlés cl les lianes, la nuance b!eue devient h'gL'rement enfumée sur les dernières parties; le poil extérieur des hanches et des cuisses est icint de gris au lien de ronge, cnuieur qui prédomine sur toutes les parties s(i])LTieurps des deux individus appartenant à la Société, dans les- quels la fourrure est, en outre, pins courte, plus dure, et à couleurs moins brillantes et moins variées {') Ogilby, Revue britannique, n» 20, p. .3G9,aoât 1837. que dans la variété de M. Royle. les coulenrini^ rieures de ces renards sont donc le bai brillant «r le dos, le rouge jaunâtre sur les côtés du coppj,J blanc sur la gorge, l'eslomac et le ventre; les oreiilo sont assez grandes et elliptiques, leur surface n. lerne est blanche ; une bande de la même coulent descend sur la partie extérieure des jambes anlé- rieures et postérieures; li. plante des pieds «ire-l couverte d'un poil dense d'un brun jaunâtre, à !'«• ccption des tubercules qui sont mis; le pinceau de la queue est bien fourni et régulier; il conserve li même couleur que celle du corps sur la plosgranle partie de sa longueur, et il est terminé par une grande pointe blanche. Eschschollz (') a figuré un loup de la Californie,! nommé cajote par les habitants {lupus ochnpvi], d'un fauve ocreux, à poils du corps fauves à hr base, ferrugineux à leur milieu, noirs ju sommet; 1 les pieds de devant d'un jaune ocreux franc, marquai d'une ligne noire. Ce loup, voisin des C. lalrani] nubt'Ius et mexicunux, en est bien distinct suivaoïl notre auteur. Le loup du Mexique (/u;>N«ilfenis mi- ïilu$ de Say, qui exhale une odeur forte et dés- jipréable, et dont le pelage est pommelé ; le loup Lir [lupus ater) décrit par M . Hurlan sous le nom \m\\iiycaon. Toutes ses variétés se rencontrent dans les plaines du I^lissouri, et au pied des mon- ||a;ncs rocheuses. l'ne espèce indélébile décrite par Sny est le loup dcprairie(cam's /a'raiw); son pelage est gris cen- dré, varié de noir et de Tauve. Il vit en troupes dans bcs plaines de Missouri, chassant les daims, et ne d(!(laignant pas même les fruits quand il est pressé parla faim. Les Indiens l'appellent mcesleh-chag- \soimk Lesrariélés du chien domestique qui vivent dans gions arctiques boréales, et mentionnées par .Richiirson, sont: le chien des Esquimaux ('Onis Iffli/i/i'ars boreais, Di'sm.)(*J. La (igurc donnée «IIS ce nom par M. F. Cuvier paraît avoir été faite kur un métis sorti d'im vrai chien des Esquimaux |tt(l'iineciiienne de Terre-Neuve. Le agojius. élevé lar domesticité par les Indiens qui fréquentunt les ^vesde la Makensie et les bords du lac du Grand Oiirs;!c(;liicn duCauada (canis lanadcnsis), le com b|;nondes diverses peuplades américaines, paroit lire la race la plus étendue sur les terres septen- Irionalesdu Nouveau Monde. Les sauvages Croks l'a|i[K!llen( altim, les Slonaccousses oiialts, les In- Hifns des Chutes /idd/fter, lesSarcis hfy, ips AI>;on- mmanimous, les Stones «ftowgf . les Pieds-Noirs mlou, et les Cliippewais thling. M. Richardson fcn sépare le chien de la Nouvelle-Calédonie (canis, mXoite Calei'oniœ). dont les poils sont tachetés. Parmi les renards, le même auteur distinguo le canis mpts]lagopm de Linné, lepe^i des Russes, le Icioini'jI; des Groenlendais, et le tcrriani-ariou pEsquimauxde la presqu'île Melville.Son pelage ^'liiverest d'un blanc pur, et ce qui le sépare des ►"Ires renards, entre autres du renard ronge, est la ficveléde ses oreilles, dont la coupe est arrondie. Tncdes variétés les plus remarquables du renard arc- Nue csl le renard bleu (canis fuliginosus, Shaw), Vlage .loir ou brunâtre dans toutes les saisons. "fl distingue encore le renard rouge d'.s plaines (ca- ') Fauna Boreala-umer., p. 60 et sulv. i'''*il«on,lllust.ofzool., pi. 29. "»''Uour.,t.ll,pl.l (Bonne figure.) nis fulvu», Desm.) des régions boisées de l'Améri- que, qui se rapproche singulièrement de l'espèce d'Europe ; le belodusthki des Russes (canis dccusso' tui, Geott'.)^ ou le renard barré ou tsinanlontonque , décrit par Sagard Théodal, dans son Histoire du Canada ('). Le renard argenté (canis fulvux, argen- iatus, Desm.), ou le tschernoburi des Russes, à pelage d'été noir, à pelage d'hiver blanc de neige. Le renard grisC^) (canis virg'niamis . Gm.) a les poils d'une teinte grisâtre, et ses caractères sont peu tranchés. EnHn, MM. Say et Ilarlan (3) décrivent un renard véloce (canis velox, Say), qui dilTère du corsac par sa tête brune ferrugineuse, mélangée de grisflire, et son pelage fauve, et qui, comme lui, vit di»'.'.:, les terriers souterrains qu'il se creuse dans les prairies dégarnies. On se rappel e que Christophe Colomb, dans une lettre au dorleur Chanca (2^ Voyage), s'exprimait ainsi : <( On n'a jamais vu dans ces îles de quadru- » pèdes, excepté quelques chiens de toutes couleurs, » comme dans votre patrie. Leur espèce ressemble M à celle d(> nos gros carlins. >< Or, ce passage formel et peu connu ne permet plus de croire que Colom'.) n'ait eu en vue que des carlins, et nous ignorons quel degré d'exactitude on doit reconnoilre h la figure du chien sauvage d'Amériiue , gravée dans l'Encyclo- pédie (pi. ht'i, fig. I), ou h celle qu'on trouve dans un neptune de l.'()5, avec ces mots : cunis lepo'O- rius ex Ind is oicidentalibus (Gadcs, 1504), et représentant une sorte de lévrier. ])c toutes les contrées, l'Afrique semble être la plus lichc en renards. Au corsac ou adive, au mi- somél" (lu Cap, viennent s'adjoindre plusieurs es- pèces distinctes, rapportées par les voyageurs Rup- pcll et Dclahndc, de la Nubie, de i'Abyssinieetdu cap de Roime Espérance. La première est Vabuhos- sfin de Nubie (*) , ayant les plus grands rapports avec le corsac {^], dont elle ne semble être qu'une légère modification de localité. La deuxième, le«(i- bnra des Arabes , ou renard d'Egypte ("} , à lèvres blanches, fuuvc en dessus, gris en dessous, la queue terminée par un llocon blanc. La troisième est le re- nard tacheté '), à queue médiocre, h pelage fauve tuchcié de noir, et qu'on rencontre en Nubie aussi bien qu'en Egypte. Nous ignorons quels sont les canis ripariwi et iiygmœus que MM. Ilemprick et Eliremberg disent être voisins du zenh ou zerda. Mais c'est à l'Afrique qu'appartient exclus! vcment la petite tribu des renards à grandes oreilles : les me- (•) P. 7i5 (»; Caniscinerco argenteus. Ray, Long's cxp., II, 310. 0) l'^aima am. , p. 91- (i) Canis pallidus . Cretzm., pi. 2, p. 33. (5) Canis corsac , Gm. (*i) Canis niloUcus , Gcoff., Ruppell . pi. 15, p. 41. !;) Cdnisvariegatits , Cretzm,, pi, 10, p. 31 . ■'f il I ) 1^ ii IHHi. i '■ 1 '■■' ' . h' m .; I ;h',:i:'lf n^' '■:v. I , ,i 1 1 I f S90 HISTOIRE NATURELLE galotls d'Illiger, remarquables, en effet, par la lon- gueur peu ordinaire de leurs conques auriculaires, el la rigidité des soies qui forment leurs moustaches. L'espèce typique (*) a été rapportée du cap de Bonne- Espérance par le voyagour Delalande. C'est un ani- mal moins fort de taille que notre renard , mais plus haut sur jambes, gris jaunfltreen dessus, ManchA- tre en dessous, ayant une ligne noire sur la queue qui est fort toufTue. La seconde est In fame^ (*) jaune grisfllre en des- sus, jaune blancii&lre en dessous, avec une ligne marron sur le dos et la téie, couleur d'ocre, que le voyageur Ruppell a découverle dans le Kordofan. La troisième, et la plus célèbre de toutes, est le 3«rdoou zerda de Spiirmann, le /Vnnecde Bruce, et Vanimil a onyme dcBufTon, sur laquelle tant de divigations ont été écrites dans ces derniers temps (3). M. Leuckurl, dans l'Isis , publia le premier une des- cription du fennec, suffisante po!ir faire apprécier cet animal ; et Crclzmar, dans le Voyage de Iluppell, et Yigors, dans celui de Denham, en firent graver de nouveaux portraits. Le fennec est donc aujour- d'hui dénué des prestiges dont de vagues et incom- plètes notions l'entourèrent pendant long-temps. C'est tout simplement un renard en miniature, re- marquable par ses longs poils laineux, abondants, blond pftie et blanc satiné , passant au jaune paille ; ses membres grêles, son museau effilé : il se creuse des terriers dans les sables de la Nubie {}). Le genre fennecus des auteurs doit ainsi disparoitre de nos ca- talogues systématiques. Sir William Yarrel a fourni sur son ostéologic de bons détails. Ainsi s'exprime ce savant : » Dans la description du fennec, qui a paru der- nièrement dans l'appendice du Voyage en Afrique du colonel Denham, nous avons eu ù regrcller que l'on n'ait pu décider de l'affinité immédiate de cet ani- mal avec les cliiens, par suite de l'impossibilité où l'on se trouve d'étudier la dentition d'un individu adulte. Nous étions loin de nous imaginer, à celte époque, que nous pourrions aussitôt lever les incer- titudes à ce sujet. Un bel individu du cet animal ayant clé dernièrement présenlé à la Société zoolo- gique immédiatement après sa mort , l'on en retira (■) Canis megalotis. Desm. ; megalotis palandii . Smith. (») '^anis famelicus , Ruppell, jil. 5. (1) iJruce, pi. 28; niiffon , supp., pi. 19 ; Encycl. , pi. 108 , fig. 4 ^mauvaises figures, toutes copiées de celle de Bruce ) ; Ruppell , pi. 2 ( médiocre figure ) ; nerham , atlas, pi. 10, trad. franc, (figure pas assez exacte et reproduite dans notre atlas, pi. 15 ). (>) Vulpci minimus xaaremis , Skiold., 1777 ; zerda. Sparm. ; inverra aurita. Dlumenb.; megalotis zerdo , lltig. ; Ob(ervalion« sui l'ostéologie du fennec, par W. Jarrell . Zool. Journ., t. III , pi. 401 el 453. un squelette complet et nne peau en fort bon éiai Le squelette étudié par M. Yarrel ne laisse pus |j moindre doute sur la place que le fennec doit aToIr parmi les chiens, et tous les naturalistes sont ig. jourd'hui unanimement d'accord à ce sujet. » Les dents du fennec s'accordent en tout poiml avec les caractères des dents des espèces du genre 1 canis. L'animal étant jeune, les pointes sont nlml saillantes et plus aiguës ; le sinus frontal est un huI moindre que la proportion générale observée djul celle famille, et le sommet de la tête n'a aucunel apparence du sillon central pour l'insertion AnhA supérieur du muscle temporal, si remarquable ami les canis lupus et lycaon , vulpes et lagnpui. Il t| a un plus grand développement des portions \ii\ raies des os pariétaux , ce qui forme un plus gnnii| volume de cerveau; l'arc zygomatiqueeslpluscom-l primé, el la portion post-orbiiuire des os fo l'arcade est beaucoup plus foilile. » La tète, compai-Je à celles des plus parfaiiesl races iuigloises de chiens, se rapproche bea plus de celle du terrier, canis britanuUns desauJ leurs, que d'aucune autre ; mais le museau est plusl pointu dans le fennec. Lm forme de la màrhuire in-l férieure el ses condyies s'accordent aussi conlplél^| ment avec les mêmes parties dans le cliien. » La têt ■ du fennec présente cependant une aulre| particularité qu'il ne faut pas omettre; lesméalsa» ditifs,danscepetii animal, sont plus grandsquecei mêmes parties dans notre renard commun, quoiqnel le fennec soit de deux tiers moins grand que ierf| nard. La conque extérieure est aussi plus grande ( proportion que ces méats, et, ji.'gemt par analogie] il est probable que le fennec possède le sens de l'oi d'une manière bien plus étendue que la plupart dei autres quadrupèdes. » Pour rendre ceci plus évident, quelque explij cation peut encore être nécessaire. Les organes I plus parfaits de l'ouïe doivent être considcréscomiii composés de trois portions , cl chacune d'elles m^ tient plusieurs parties séparées. » La première, extérieure, consiste dans la coii| que, le canal et la membrane du tympan; la i sième, intérieure, contient le vestibule, lescanaol semi-circulaires, le limaçon, etc. La seconde parliej intermédiaire par sa place, et réunissant la premicj et la troisième portion , consiste dins les os aiidilifl série de quatre os très petits et d'une l)elle formel qui, par leur puissance de communication, iranf mettent l'impression extérieure reçue sur la menr branedu tympan aux labyrinthes intérieurs occupa par les portions des nerfs auditifs. » En général, dans les quadrupèdes, lesccHalj auditives sont agrandies quand la conque """*i est petite, et l'ice cersâ, ainsi que If montre \tm de la belette, comparé à ceux de!" lièvre» ft fif»! f i I ■ident, quelque eiplij ssaire. Les nrganes li cire considérés comn ;l chacune d'elles m\ es. , consiste dans la conj edu tympan; lalroi ! veslibiilejescanaol etc. La seconde pariie réunissant la premr stedinslesosaiidilif! et d'une belle forme] communication, Wi urc reçue sur la mei^^ 'i y. I thés intérieurs occup^ | ■ *' { ^itifs. adrupèdes,Iescpllul( id la conque eïlériem que le montre If c* X de? lièvres «t . *;v •• ■ ■. , •; Espérance par •..'•,•>' =. mol moins fort m . !>.•= haul sur jamb - : • .^ • tre en dessous • ; - qui est Tort tou La seconde ( :.i sns, jaune i)la -^ . > ' > marron sur lo < "■ i . ■ • . voyageur Uiif'p - ■ ■ • ; , La troisième zerdo ou zerdt elVanimUa ( divigationsont M> Leuckurl, < criplion du fei cet animal: et 4 , et Vigors, dan i' de nouveaux p t. d'hui dénué de • : > '• plûtes notions C'est tout simp , ^ marquable par blond paie et b ses membres gi des terriers dai fi-nnecHS des ai » , ■ lalogues systéti Sir William bons détails. A - « Dans la de; nièrcmentdans ^ ' • ^ • colonel Denliar .. , n'ait pu décidei mal avec les cl , : • . - l'on se trouve r , :! adulte. Nous é • époque, que n( , llludes à ce su ayant clé deri.i gique immédia (') Canis meg Smith. {') Canis famé 0) Bruce, pi. 108,flg.4 mai de Bruce); Ilupi allas, pi. 10, Il • . reproduite dans Sparm. ; rivcrri >' ■■ ■ ll\ig. ; Ob.»erval - .:•'. . W. Jarrcil . Zool i > • ■ • • 1» Ir .,..0' ' H :, .■,-\:in'. ■V: , i. I ■■■■.■■' V,:'- y- w >\ '\l = 1 • .'■ 1 ■ ; ( \' 1 1 ! ! i- ': 1 : ' : j 1 li i t 1 Lnn. Les os aiid blusparfailemenl (olre écureuil COI I lièvre (/e/.MJ) l lion de (aille de c lucillir les sons o le la fornip cl du Ijpliquer celte ci laiilc : celle peliu lleinandanl une » picalion plus pari I Ayant établi |tnnec, sont plus lommun, les os a Il également parf ^ilériciire d'une g I voir dans l'échi hUM'c de la Socié j mon examen , u litièmement cteti pdinaire de ohaqi ' f.e sqiielelle d .^celui du chien, kripiion;et il y a pst que la pupille Près des chiens felui des cïnhyoei [Iccril pour la pre. u'il nomma hycnt jarRupiieil, soui m ■■hyène, ainsi h grec, a le sysl( Puiglssculemenlà l«w-ci,ellepelag ïlleduloup.mu itson pelage est m Pe fauve, de blanc pu^c, puis noire, ijcux. Il vit par llleiilours de la vill jlrable, où j| est n Wesse de Burchei [itSCYXiCTisfor ';0«i">ya(|ui^ *iens,desciveues |qucsonnomder.v ^'faiisilioninldre! H",, ses canines 'l'I'J'fnapicta; '•!>*, |il 35. I ''> 'iyana matù ■"fcecd. of Zoo fjjiére partie, p. DES MAMMIFERES. 391 Ljn, i,e!os aiidilifs sont beaucoup plus grands, et [lus parfailement délermiiiés dans leurs formes dans [olreticiireiiil commun (sciurus vulgaiis), que dans lièvre (/«/«« limidus), nonobstant la dispropor- ijon de (aille de ces deux animaux. La faculté de re- lueillir les sons ou les vibrations sonores, dépendant Re la forme cl du l'amplitude de la conque, semble kuliquer cette circonstance d'une manière satisfui- Lnic: celle petite portion extérieure dans l'écureuil hemandant une construction interne et une commu- nication plus parfaite. » Ayant établi que les cellules auditives, dans le lennec, sont plus grandes que celles de notre renard nmmun, les os auditifs aussi grands en proportion Li également parfaits dans leur formç, et la conque (ilériciire d'une grande dimension, telle qu'on peut I voir dans l'échantillon de cet animal, déposé au nus(^ de la Société /.oologique, et qui a été soumis imon examen, on peut conclure que sou ouïe est llilièiiicmenl étendue, par le développement cxtra- j)rdinaire de chaque organe en particulier. » Le sqiielelle du fennec ressemble si exactement Uekii du chien, qu'il est inutile d'en faire la des- kripiion; el il y a aussi ce point de ressemblance : pi que la pupille de l'œil est circulaire. » Près des chiens vient se placer un nouveau genre, «lui des cYMiYOENEs('), destiné à recevoir l'animal iiécriipour la première fois par M. Temminck, et fi'Wmmmahyène peinteC^), très bien ligure depuis «rRuppell, sous le nom de chien peint (^). Ce fc/iiV./iyràc, ainsi que l'indique son nom, contracté |ugrec,a le système dentaire des chiens : quatre Buigls seulement à chaque pied au lieu de cinq qu'ont Kui-ci, cl le pelage bicarré des hyènes. Sa taille est «lie du loup, mais ses formes sont plus élancées , kison pelage esl marbré par larges plaques de noir, Be fauve, de blanc pur et de gris. Sa queue, d'abord puvc, puis noire, esta moitié terminée de blanc teux. Il vil par grandes troupes qui dévastent les lleiilours de la ville du Cap , el il s'avance jusqu'en "fabie, où il est nommé smir. C'est la hyène chus- «resse de Burchell (^). LtscvxicTis forment un nouveau genre établi par »0gilby(5), qui vient se placer sur la limite des Biens, des civettes et des mangoustes, ainsi que l'in- Pliiesonnomde ryn{ctl.s, etqui présente des formes ^iwiisilion inidressanles. Ses incisives sont au nom- ., ses canines; , et ses molaires ',;. Ses pieds ont Itfdc i «■'n/..V(îtia, Fr. Cuv , Dict. 9c. nat., t. LfX, p. 454. l'iHi/œiiapicto/Ann. des Se. phy«., 1820,1.111, [• 54, pi 35. j'*Canisptc vraies viverres «ont assez ItNnchées . bien qu'il s«Mt trt's voisin dvs Ic- tide> par ses atlribuls les plus extérieurs ; Il doit , sui- vanl le zoologiste allemand . être rangé ^ part dans un sous-genre qu'il appeik platyschista . en dédiant l'cs- |)éce a Pallas, et la nommmt plaiysclihta Pallasii, Barbarie, et très voisine du zibcili, à peiageuoiri cendré, moins foncé sur les parties iiifèidirH 1 n'a>ani sur le dos que trois raeis noires. M.Oruri'f y «joute les nvara vndtUala. tangahinga ti'pA lida, qui nous sont incoimiies. Il regarde comnel uiiecivelle lu viverra linsang(^) d'Ilardwide ml Felis yracilit d Horsiield. La seconde tribu est celle des OE.\iiTT£s à simple 1 ('] Spic. Zool.,pI. 8. [') M Jourdan , directeur du Musée de Lyon, a \it\ sente à l'Académie des Sciences lu figure et li dhcripf lion de deux espèces nouvelles de niammiléresdd'Mj qu'il désigne, l'ime sous \e nom dAéwtjafc ciJriJ l'autre sous celui d amhhjodon doré, et qui scraiiimj! chent beaucoup des puradoxures. Ihêminule zébré lie les gen-ttes aux paraflnTnrf.! par les pieds senti-plantigrades, son nuispiiir[||ié..H| fausses molaires minces, Iranchanlfsct (icnlelcr<;l«l vraies molaires formant presque un cane nlloiijé.ill conroniices cependant de petits tubercules aisns, L'nmbli/idon doré se rap|iroc!ie des IcIIiIps |)jr!(| déveloiipenient considérable des orgariPi. de rolfaclM,! et des blaireaux par ses Incisives et ses cuniiir'.llMl plus planligrade que les paradoxuri'sdoDtiladallleuril la plupart des caractères- L'amblyodon esl un carnossier omnivore, ïhMl gale est à lu fois insectivore et frugivore Celukialil léleelfiiée, le museau fendu, les oreilles droites lil queue non susceptible de su tordre comme celle drJ paradoxures; les orteils sont entourés de poilsileiJ base , les ongles demi-rétracliles; la plante des f\m posiérieuis est nue. Le poil esl assez court, lisie.tJ rappelle celui des grands félis; le fouJ de la robe eiJ blanc fauve: les zébrures sont formées par àdmi bandes brunâtres disposées longituiJiiialemenlMir In cou et transversalement sur le corps. La loni;iieiir ili| l'animal, depuis la pointe du niuseaujnsqu'àlanai?!»! delà queue, esl de 5U cenlimclres; lelle deiaqueufj de 36 centimètres. L'amblyodon doré a des formes encore plus lourd que celles des paradoxures : la tétc cfi moins cK| les oreilles sont plus courtes; les poils sont annrl(>( assez longs.Les parties supcrieuresdulronc,sesc()iéi.itj régions externes des membres cU'origine delà ij'inij sont d'un roux doré teinté de brun, et d'aulaiiti' qu'on s'approche davantage de la ligne moycnncduilid La poitrine et l'abdomen sont d'un blanc fauve lerrc'U les pattes sont brunes; le dessus du museau cl IcM sont d'un blanc brunâtre: les cdiés du museanellf pourtour des yeux bruns; les joues, la màcboirecU devant du cou d'un jaune terreux; l'ocripulellelnl du cou noirâtres, ainsi que la plus grande parlie(l(| queue, qui cependant se termine par untloeonblanq longueur,dclapointedumuseauàrcxtrémilédelaqn(j esl de 1 mètre 15 centimètres, donlla queue («'^ prés de la moitié, ayant h elle seule 51 ccnlimiW' M. Jourdan pense qu'on pourroit réunir aui m genres héuiigale et amblyodon, les civelles.Wfi nettes et les paradoxures, pour en Tiire une pctilefim J qui auroit plusieurs caractères communs, entre jmi celui des ongles à demi réiracliles. Elle offriroil J genres dans l'ordre suivant : civcUc, gcnellf, W""?^ paradoxures, amhlyudou. es GE.NETTEsilsimpItl Musée de Lyon.ai*! Iii flgiireelladMripJ e iiiuminiléreMleriniltJ nin ù'hémifiak :iiii] doré, elqui sct3|ipii>| <• I •lies aux para(lo\iw| son niiispiiueriiiF,<(i| lantpsct ilcpleler<;ln| le un carré nrli corps. La lon;!iieiir ild seaujusqu'àlaniiisï'iiitij Ires; celle delaqueacj les encore plus lounlfj léte est moins ellilt s poils sont anneléi ■esdutronc,sesc()iés,id cU'origine delaqw«| brun, et d'autant |*r alignemoyenncduilod 'un hlanc fauve termij s d» miiseaiictlcfroij côtés du musean etif sues, lamàcboireclli ;ux; rocoiliutotltH plus grande partie de If e par un flocon blancs àrcxlrémitédelaqiie« s , dont la queue fo'" iculc 51 centimètres. jrroit réunir ai» H n.lcs civettes, l«!j nriireunepcliiff*" communs, entre aiiif^ ;liles. Bile offrirml cl ^cUe.gcnelle.WniiPÏ 1 ^^:^ : 1 i i I,» il • I 1 m f il . ! •:s \ 1 :u)2 loge ont d'an Leurs inembi munis (l'ungli guc est couve nus sont dps ( fluides odorun La pi'cniiùr VETTKS (rûvr «s|M'ci's, lu rr crites par Uni noiskuiicc d'ui par quelques i hvtcerra ra» courtes , ayan lignes inicrrui tiuguede lu vt gris-i ubvlle, très sur le do premièic liubi la seconde les | Pallus, Ziinme admis une viv HlSrolRt; îîATLHiaLE îi» «^ Ir h'i«f , ,i>o nuu% '^ ttiUv " ï ■>< • f •il » ) .' tions plus on m truisenl la pos viverra en sérli M.ls Gcorrro iiouvflles Iriiiis inuslcllieiis, les groupe des vive lesfér!cn$,et 9 siens ; l'aulrc , i des cjfniclis Le de Madagascar dcutentiéreme de même trois inédite, (llernii (>} Sir Raines Malais nomincn » est élevé par ' » rum célèbre q » dans un doub » deux pieds di » corps et anni » corps. Il a pi » cou , et une 11 » de la gorge. » deviennent 01 » et épais. Lesi » petite sous le (») Hors. Zool llamllt. (3) Gcorr. St.-I (4) Cette vivei Otto l'objet d'u Léopoldine-Car rences que prés sont assez tran tides par ses al vant le zoologii sous-genre qu'i jiécc à Pallas , et ;B*«*iti* j A *i< i ! 1 )• - ! *- 1 • . j 1 »"" 1 'If '•Il i '. (.' - i' ."' (• ! t' i. i . 1 I ■> . 1 , . I '!"' i' J !" I • ' d i u <• • i • ■ '.îlt l>i M- ('' n'.inî 1 1.1"'. '• '!■ r-» J ' -i , ■ ; f «I I • ( ti 'i 1" 'W ' ' ft , S 1 / 'f 1 ' ' ( ' 1 ■ .' ■ ' ; ' ; ' 1 ' f ' ' 't i i î ■ 1 î , ■ ' ; : i i ! : J ! i !: m|! i îiii i . ' ' f/r III //< /l,iil ll.l , \ ■/ . \ ivci'ia li>.iiio >'/,/.:/,. ri 'Ui II ,11111 li/l. ./. .l'a ffid (anis Siininlrniïiis ' K, /'llhfw ii.ir /'. .-rrf.if /'. ,i fit \i ^, IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^/ ^ 'ks M ^ 4^ 4^ 1.0 ^1^ lia ■tt l&i 12.2 l.l !£ Uo 12.0 u ■1^ li^UÂliâ < 6" ► ^ f. (^ 7 /: .'^ :>>? ^ ^* ^ ^ P y Hiotographic Sciences Corporation ^ ^^1^/^" ^.V^ 23 WBT MAIN STRIiT WIBSTH.N.Y. MSm (716)S73-4S03 I DFS MAMMirCRFS. â93 Uif u^rinéaleCy «W/ore JoMi la civelle de France est une espi'ce diflurcnte Kivpf, aujourd'hui du genre paradi>x»re(3) , la L.flHC el le P^io'»* "'y^ <'" '*''»<'<' (*^ '^" '''^■•'"® Ir Maliica deSonncrat cstpourTIiuuberg la vicerra t, ;„„:,, ^ comme le chat bizaam de Vosmacr est la y,fyaligw\a de Scrcber. Celle viverre féline («) pf lient de préféieiicesur les plages du cap de IJoime- hp(irance. Ine ligne noire suit la ligne longiludi- tlciludos. Sous les yeux règne une lâche blanche , mis la létcel la gorge sont d'un noir grisAlrc, lan- liscuclcsaiilrcs punies sonl noires. Or, ces deux L'iiiesiioiis paroissenl élre é«iJemmcnt des gcnet- Vscnnimuncs. Quelques espèces ontélé admises ou [itrilps sous divers noms; ce sont: 1" la genelledu tiK'Ml 'cicm-rt grnignlensiK , F. Cnv. ), ù peliige Lu lôfitTcment lavé de jauiiâlrc , la (|ucue blanclic Lm, ayant de dix û douze anneaux noirs ; 2" la M. Jonrilan avolt pn-scnté un mémoire dcscrii>tlf LinlPiii mammifère» carnassiors voisins des vivcrra fcj linrailes.donl il faisoil deuï genres nouveaux sous iifiiiK à'Amhhjodim el de nèmif/ale. M de Illnin- li'lo ;. fail sur ce mr'moirc un rapport très savnni dans riifl , loiil en refonnnissanl que ces deux animaux li"p , comme eol auteur, que le but des divisions P'ifmaiiqiics ilnns la srienee élanl d'aider l'espril à jUiineuer Ips <'trps innombrables delà crcalion, on lo>i,d'iinppart,èliililir un assez f^rand nombre de divi- |ii>..spriiii'i|)airs,mais d'nuire p.irlon doilévilrrqne iiniiliitiidc des sous-divisions ne ramone le désordre hljroiiriision, surtout si on établit des divisinus sur lr'ri< parailnxurus occuper, l'une la télc, et l'autre I fin de ce genre. [ Olle que M. Jourdnn nomme Vamhtyndon dori: offre tilispnsiiiiin dentaire la plus omnivure, et rnppelle le fiiiixcequialipudans les ratons; celle qu'il appelle l/i'imi/ale zébré sn rapproche au contraire des ge- |!lles et lies fnssancs par son système dentaire. ' '«irSiamford Rafflps rapporte à la vivcrra qenetta Y l-'""* lin animal de Siimatra nommé nmsanfi tapu- «(, de couleur gris foncé, avec des raies el des taches l«irfs, la queue mélangée de gris cl de noir, mais non |jriniii('e de blanc comme à la mtaanga. • Vojez page 393 de ce vol. I i 'irerra Jlriato. l»esm. ; wtcrra faieiata. L. t^^wrra mulacctnti» . Gm. ► iwrra ftlina. Thunb. Kya haodi. , ni. 7. 8mul« , f«P.p.l8. i. gcnctle ù bandeau ^ vlvenafateiuta, Deim.}. jaune dalr avec des Inclies fauves disposées par rangi'eB longitudinales, avec un bandeau blanc en travers de la face; on ignore sa pairie; 5° la gencilc de Cey- lan (viverra zeylaiiica, l'ai las), dont le genre est douteux , cl qui est peut-ètru une marie ('). à pelage cendré mélangé de fauve eu dessus, blauchfllrcen dessous ; ■{" la genellc h yénoïde de M . Fr. Cuvier, qui a été depuis étudiée par M. Isidoie GcofTroy Saint- liilairc, el forme le genre prolèlc (^j ; .'.■' la gcnelto de IJarbaric(^) ou la ultih-heardou des Alaures, grise, à plaque noire par rangées régulières, à museau blunc relevé par le noir des joues ; ii" la genelte du Cap {*} grise tachetée de noir; 7" la genelte panliié- rine ( f/cwlla parnina ) ('>} , qui vit dans l'intérieur du Scnégal , distincte de toutes les autres espèces par la vive coloration de ses taches qui sont roux vif encadrées de noir et disposées par rangées sur les lianes, tandis qu'i lies sont pleines et sans encadre- ment sur les membres. Sa queue est annelée de noir et de blanc , et les anneaux noirs sont les plus grands. L'individu type a vécu à la ménagerie du Muséum : douce et rcrlierchant les caresses quand elle fut donnée à rétablissement , cette genelte ne larda pas îi reprendre ses liul)itndes sauvages. La troisième tribu, h plante de pieds dénudée, est celle des paiiadoxi rf.s. LES PAP.ADOXURES. Parado.Tiirutt (Vr. Cuv.}. M. Fr. Cuvier, en proposant ce genre, n'y plaça d'abord qu'un scid carnassier connu depuis long- temps, il est vrai , mais dont l'hisloire éloit obscur- cie par de graves erreurs Cet animal, nommé tour h tour genetie de France, marie dcn palmiers, poujotinié, reçut le nom de parado.nirus typug. Celle espèce est la seule qui soit bien auihentiquc. Desmaresl en décrivit une seconde que nous croyons nominale, le laradoaunis preheusHis (riverra prehvinili< de lilainville), et M. Fr. Cuvier y ran- gea aussi la riverro mwangun de sir Rallies. Quant au paradoxuriis aiinux 'Fr.Cuv.}, il a été reconnu appartenir au nouveau goure atrtiriis de M, Tem- ininrk , ou icAides de Valenciennes , ainsi que le brlnluronj que, dans son Mémoire lu h la Sociéias sur le sol pendant la marche. Chaque ex- trémité est terminée par cinq doigts de même lon- gueur, réunis comme ceux du chat, presque jus- qu'aux ongles, qui sont blancs et très rétraclilcs. Son pelage se compose de poils longs et très four- nis sur le corps, qui se raccourcissent et deviennent durs sur la tête et sur les membres ; les moustaches sont composées de suies longues, roides et noires, et cette dernière teinte est encore répandue sur les joues, le nez et la figure, excepté autour des yeux, où se dessins un cercle cendré ; la fourrure du cou , des épaules, du croupion et de la queue, est d'un lirun clair sur lequel apparaissent des poils d'une autre sorte, imitant des soies roides et longues, de couleur grise, et terminés de noir: ces soies sont plus abondantes sur les épaules que partout ail- leurs, et leur teinte giisâtre contribue à donner à celle partie une coloration beaucoup plus claire : une (•) P«radftxuru$ nigro-bruneu* ; pedibns . cingulo htmborHtn lato , ventre . membris interné , caudœquc ■apiee. albis ; cruribus facieque nii/rit ; hue circa in- •terque oeuloi cinerea . Ogilby, Zool. Journ., n» xv , •p. 300 et suir. ; planches $upplémentairei < n» 3ô. écliarpe d'un blanc pur forme un large clienontor les reins, et c'est encore cette dernière couleur qnj règne sur lu ventre, en dedans des membres, et nui teint l'exlrémité de la queue ; les paiifs sonid'm i noir de jais, que relève le blanc de neige du èssou des pieds. Comme les espères du même genre, ce pariKlosun> 1 enroule sa queue; comme elles aussi il reclierchfle pain , les fruits, et autres substances végéiiih. L'iii. dividu que M. Ogilby eut occasion d'étudier n'iTojt environ que seize pouces de longueur, du Iwui dg nez à lii naissante de la queue, lundis que la (\m pouvoit en avoir environ quatorze et cinq ou siiji. gnes. Il étuit bas sur ses jambes, mais 1res vil h très agile dans ses mouvements. Ce paradoture, | d'un naturel méchant, dormoit usspx ordiiuirement le jour, en formant autour du corps un cercle avtt sa queue. Le soir, au contraire, il perdoildesaior-l peur diurne, et paroissoit se ranimer : lorsi|u'o(i lel tourmentoit, il poussoit un petit silTlemrntsoutijJ assez analogue au grognement des chats lorst)iiili| sont en colère. On rapporta à jM. Cgilb. quesoiislal queue ex stoit une rainure d'où suiiiloil,i>n pciiiel quantité toutefois, une humeur sébacée de la uiutcl du musc; mais il ne put vérilier ce fait. On ignore la patrie de cet animal , bien qu'on le| suppose des Indes Orienialcs. LE PARADOXURE A MOUSTACHES BIAXCHEil Est pourM. Owen le type d'un genre qu'il nonim«^ CYXocALK BE Hkxnett ('), et quI cst le lien inlfr-j médiairc des paradoxures et des Iclides. U diflcti des uns et des autres par la longueur du museau, li forme comprimée des fausses canines, et la pclibs";, d'un brun pâle, avec une bande brune uria Tacc, une deuxième sur les yeux , et une lon- |iliuiinal(< sur le dos; provient du Siam. La quatrième tribu est celle des makgui'stks {her- ïiftu,l\\i^.) (■■), h formes allongées, à (|uuue très vo- umineuscà son atlaclic, ayant des membres courts prmiiiés par des doigts ii demi palmés, et qin iiabi- Dleiclusivement les contrées les plus chaudes de FAIriqne cl de l'Asie. ItufTon en a décrit quatre es- s : la mangoust", la grande mangouste, le ncipge iii(in«,elle»JMttf/o. Tous les détails rclatirs aux mœurs des mangous- s, au rôle qu'elles ont joué dans la croyance des feuples, sont consignés dans l'histoire de l'ichneu- > des Egyptiens, et du mungos des Indiens. Ce m ne s'est donc enrichi dans ces derniers temps |«de quelques descriptions minutieuses des varié- jqueprcsenlent les dépouilles d'espèces regardées ■ M. G. Cuvier comme distinctes de celles que ■; Vkma prehensllis. Blainv.. flg., pi. 16, f. 1 de Kirt allas. ['\y.faicittta.lnsm.; V. muianga. IIor«r., Zool. P|Mrch. |i1P.d«6mj, ibid. 1 iVP.i>a/Jaï«, Gray. loc. cit. / P. albifrom. Lisler, lajt. Il' faraioxurui GrosH, Gray, toc. cit. 1 1' P. l««copws , Ogllby. j|! P. HamHtoiiii. firay, loc cit. Ï^PtrkiryatHS Gray iviverra trhiigata, Relnw., M'. èmoJaJo.neinw. '' P- f inJai/ïonmï, Gray. '"' tfawtfu»»,, . Olivier; Ivhmttmon . «eoff. nous venons de nommer. 1° La mangouste de Java (/»c ;>e,i mangouste des maré- cagt's; c'est celle que cet auteur nomme mangus.a urinalrix, ù pelage ù peu près noirdiru ou teinté de fauvRv les poils du dos, de la queue, de la tête, variés de rougedtre et de blanchâtre. Sa queue se termine en pointe aigué. hlle habite les lieux maré- cageux et les bords des petites rivières de toute l'ex- tréinilc australe de l'Atrique, vivant do grenouilles et de crabes. Elle va h l'eau, et peut y séjourner quelque temps. On ignore la patrie de la mangouste rouge (H. ruber), à peloge ferrugineux lustré (*). La cinquième tribu est celle des suukatës. LES SURIKATES. JHysana. Iiam.. BulTon iiommoit surikate un animal que la pln> part des auteurs, h l'exemple de Linnanis, ne dis- tinguoient point des viverres, r (verra. Illiger le pre- mier l'en sépara, en proposant le nom de ryztena. Le genre surikate n'a qu'une espèce, qui appartient à la classe des animaux carnivores et à l'ordre des digitigrades, et que M. Geofrroy Saint-Hilaire a pla- cée, dans son Catalogue imprimé, parmi les man- goustes (ichtietmon). Les caractères génériques du C; Geoff. si.-iiii. (") Celle mangouste est le type du genre latiope La- siopui ( Isidore Georr.) qui a les pieds velus , mais seu> lenipnt quatre doigts à chaque extrémité. p) Celle espèce est le type du genre cynope, Cynopus, créé par M. Isidore Geoffroy Saint-llilairc, parce que les tarses sont velus et que les pieds de derrière manquent de pouce. (4) Zool. journ., 3, 437 ; Féruss., Bull. 18, 275. ~" (■■; Ibid. I i i. ! I: ■ 1 ' i ■' i , W- ■ 1 1 1 ' i i ! i ^ I ^ 398 HISTOIRE NATURELLE llin s I ii'lr i ■ surikatc, d'après llliger, sont les iiiivaiits : six inci» sivcs, la deuxième uxleriic de lu initchuire infc'rieiire plus (^>uis!io ù lu ban'i canines coni<|ucs et aiguës; les miiluires comme clicic les vivcrrcs ; museau aigu , terminé par un nez allongé cl obtus; langue termi- née en pointe; oreilles petites, arrondies; corps assez vêtu de poils allongés ; queue longue ; deux mamelles ; deux follicules glanduleux & l'onus ; pieds digitigrades, tétruductyles, & plante velue; ongles recourbés, très aigus, plus longs aux extrémités uo- térieures. A ces caractères on peut ajouter que les dents sont au nombre de trente-six , c'est-à-dire dix- huit h chaque maxillaire; savoir, six incisives, deux ca- nines et dix molaires. M. Fr. Cuvier les décrit ainsi (Uents, p. 10.')): ù la mAclioirc supérieure, les in- cisives et les canines présentent le nombre et les formes de celles des civettes. Il n'y a que deux faus- ses molaires, toutes deux avec les formes normales, et lu première un peu plus petite que la seconde. La carnassière ne diflcre point de celle des man- goustes. A la mAchoire inférieure, la troisième fausse molaire, la carnassière et lu tuberculeuse ont cela de remarquable qu'elles ont évidemment été faites sur le même plan, quoiqu'elles présentent quelques diiTérences; la fausse molaire est identique avec celle du paradoxure, ayant une pointe principale en avant et un talon divisé en plus petits tubercules. La carnassière antérieure a un gros tubercule divisé en trois petits mamelons, un moyen, le plus petit de tous en avant, un à lu face externe, l'autre à la fuce interne de la dent; elle a en arrière un talon séparé en trois ou quatre petits tubercules. EnTm la tuberculeuse a la plus grande ressemblance avec la carnassière pour les formes et les dimensions; seu- lement son tubercule antérieur n'est divisé qu'en deux mamelons. Desmarest dans sa Mammalogic remplace le nom d'illiger, ryzana, par celui de surlcala Les carac- tères qu'il adopte sont les suivants : museau pointu , oreilles petites et arrondies, langue couverte de pa- pilles cornées; pieds antérieurs et postérieurs, à quatre doigts armés d'ongles arqués et robustes; nne poche semblable à celle des mangoustes près de l'anus; queue assez longue et pointue; pelage com- posé de poils annclés de dill'érentes teintes. Le genre surikale ne renferme qu'une espèce du cop de Uon ne-Espérance, que Linnœus a surnom- mée liverra tctiadactyla,ei Buflbn surikatc. Son- nerai en publiant sa figure sous le nom de zenick (Voyage aux Indes, pi- 92) donna lieu h Gmelin de créer nominalement dans la douzième édition du Systema Naturw son viverra zenick, qui est le su- rikatc ordinaire, habitué à se creuser des terriers et à vivre de petits animaux , d'oeufs , cl de tuul ce qu'il peut attraper. Son urine exhale une odeur fétide. LE SCHIKATE DU CAP. Byzœna cnpeiisisO). Cet animal, qite BulTon avoit indiqui' ù lortcomme de l'Amériqu méridionale, a le mmm\ i\\mif(A forme de boutoir mobile ; son polagn est mélédel brun, de blanc, de jaunâtre rt de noir; lecor|Hn| dessous et les quatre membres sont jannliresilil queue est moins longue que le corps,elnoiKiH|l extrémité ; le nez , le tour des yeux et in oreilInJ ainsi que le chanfrein , sont de couleur hrum, ul surikale a de longueur totale, y compris li qiwceJ trois pieds dix pouces. On le trouve aux (nvinwl du cap de lionne- Espérance. La sixième tribu est celle des manuies ainji ehui, F. Cuv.),qul joignent au système dfnlaitfj au museau, & la poche, aux allures du $uril(jt',l( organes générateurs des mangonslos. Leur iéieat| globuleuse, la pupille ronde, le musrau éreciile, queue aplatie; la poche anale sécrète unenuiierej onctueuse horriblement puante. La seule espècem nue est a mangue ( rtissaschus obneurus, F.Ciit.J h pelage gris-brun uniforme, plus clair sur la léitj ci qui habite le territoire de Sierra-Leone.C'e^tugf animal qui se nourrit de viande, doué d'inieiligmj très doux et très propre. La septième tribu est celle dos atilw [ntnul F.Cuv.), qui sont très voisins des nian!;ou Hauteur du train de devant 1 du train de derrière 1 6 9 7 5 » On voit, dit M. GeolTroy, que cet individu, loin d'être un très jeune sujet, étoit déjà parvenu au moins aux deux tiers de son accroissement, et il n'y a nul doute que les raies transversales de li- vrée, bien o .-.core très manifestes chez lui, n'aient déj!k beaiicb. ' ^erdu de leur netteté première. » , La dcuxièni', espèce , plus anciennement décrite, eslLA iiYÈSR TACiiETiîE {hyœna rrocu'a, L.) ('), dont parle le voyageur Kolbe, qui l'appelle lotip-ti'jrc , à pelage en entier d'un jaune roux, avec des blindes longitudinales sur le corps formées de taches brunes indécises Elle pareil répandue dans tout le midi de l'Afrique, et s'étendre même jusqu'en Barbarie. Pans les dépôts d'ossements fossiles on rencontre souvent des débris de hyènes, notamment de la II, fossiti s de Goldfuss, assez abondants dans les ca- vernes de la Franconic, de Baumann ( Doubs), de Montmartre, de Kirchab, de Sundwigeet de Gai- lenreuth. A Saint-Macaire, proche Bordeaux, on a trouvé les os de la hyène maculée. (■; Scrcbcr, pi 90, flg. B; Aj^ffna eaptn$i$ , Desm. * I 4(»0 mSTOIIlF. NATCHI-l.r.K 1 .1 il If i: i ;ii 1^.^' IJMUl.. LES PROTKLES. Proleles. Is. Geokf. S.\i%t-IIii.. (»). ]^I. Delalando envoya au Mux^iim un mammifère carnassier digiii^ndo du cap de lluiinn-Kspérancn, que M. Cuvier nomma cinile ou ifenellr hyénotde. Cet animal, comme en nom l'indique, a de (grands rapports avec tes civettes et les hymnes , et rcsscm- Me aussi, sous plusieurs points do vue, aux renards, il frappe d'abord pnr su i^randc n'ssemblance exif:- ricure avec les liyôiies f^), et surtout avec la hyène d'Orient : c'est L> mt^me fond dp coloration, le mCmc système de rayures tronsversalcs ; eniin une scm- bloble crinière et une grande brièveté opparenic des membres postérieurs viennent encore ajouter h cette similitude vraiment remiirquiiblc. Cette circou tance organique de la brièveté des membres postérieurs est d'une importance très grande par l'aspect particulier qu'elle donne h l'animal, la génc qu'elle lui impose dans sa démor- cbe, et par suite la grande iiilluence qu'elle a sur ses habitudes. Sans doute lieoucuup des fables accréditées dans l'antiquité au sujet do la hyène ont eu leur source dans cette disproportion des par- ties, d'où résultent un aspect, une allure, qui la si- guiileut h l'œil le moins observateur comme un être anomal et extraordinaire. lin animal qui reproduit un caractère si bizarre, si dominant, est bien digne d'attention ; aussi, quoi- que arrivé en France depuis peu de temps , a i il déjiï occupf* plusieurs zoologistes. MM. G. et Fr. Cuvier et M. Desmaresi, dans leurs ouvrages (^), mon père, dans ses cours, en ont déjà donné les principaux caractères. M. Cuvier a reconnu que, m ilgré tous ses ropports de ressemblance avec la ('] Ce Mémoire, réiligé avec le plus grand soin , est le seul travail complet que itou!) po.s>cdluns sur les pruté- les: M. liidnre (iectTroy, son auteur, a bien vniilu nous permettre d'en cm ivhir notre Supplément. Il eiit extrait des Mémoire» du Miisénvi. [*) M. Isidore Geolfroy a Tait connottre à l'Académie des Sciences de nouveaui délails sur le protéle, mam- mifére carnassier de l'Afrique mc'ridioniile, qui res- semlde singulicremenl à l'Iiyéne par sn forme et par ses couleurs, mais qui s'en disiingne entièrement par son système dentaireetparsesliahitudes.llparollroit en ef- fet que cet animal se nourriroit principalement, non de proie vivante, mais de ces queues si lourdes et si grasses que portent les moulons d'Afrique, et que même en Perse, au rapport du voyogeur Chardin, on est oblisè de soutenir sur un petit chariot. {L'Hermès, n» 94, p. 1A4. ) (>) Voyez G. ruvier, Oxiements fotsiles. t. IV; Fr. Cuvier, ll'ctJonn de» Se.natur. (Lcvrault), t. XXII, au mot nvj{!«R;ct Desmarcst, Mammahgie de l'En- cyclopédie. Supplément. hyène, l'animal découvert par M. UeliinMje o,. point une hyène , mais qu'il doit former ua un» I nouveau. Je me profiose, dons ce trovail , d'éiiblirleno^ i veau genre que je désignerai sons le nom lïtfro. Ivles (') ( protèle J; ce nom rapiiellora que Inpjni, antérieurs du nouvel animal sont complets, njm au nombre des doigts , par opposition avec (niit la hyène, qui no sont que tétradactyies. Tiré, i^ vrai, d'un caractère qui est loin d'avoir une iinpdf. tance majeure , il a du moins l'avantsKe d'indium 1 une distinction extérieure très nette et itii Ltiit entre deux animaux qui se ressemblent luiaoïil l'extérieur. Je vais donner les rapports principaux ilu pnt- 1 tèle avec les genres les plus voisins, ceui de<(i- velles, des hyènes et des chiens. Malhenrciisfflmi les individus que possède le .Muséum sont loiisjfu. nrs, ce qui me privera sans doulo de qup|qii(sruii.l sidératiuiis intéressantes : j'aurai soin, à c.iiiin d'avoir une impôt. I l'avanlaKe d'indiqw 1 es nellc cl très Wi|( ressemblent «uuot i ris principaux du [n- voisina, ceui dnci-l eus. Miilheurciisfimatl Miisôiim sont Ions jiio- loulo (lequoiqiiisnKi-l uurai soin, ii c''i[ du cn'iiie. sonxdelalOlcpwmUl 1 jeune a^eilfS 05, Ff»| (isp;irdessiiliirf5lf«| .'esta IVcipiiloiiJ'H PS crèles. l'ne loin A )inH lonf;iieqii<'«ll<''''l crt^psii peupri'5il>i»| -nrel ladcnsilNci aanlt-c, licaiifoiip p''" ITèrn beaucoup de ccHij ilTrc de plus impoH aires elle bil resserat'W ■nmeéquival-nl'H plové.lansi'"""»"'] 4(K) f 1 ^\ . !li;.. m-. -• ut.»!! PtolfU M. 1U>ljilfln< rarnu.Hsivr die! que M. Ciivii*! Col {iniinol , e rnpporiA avrc Ml'AIISHJ, SOIIH il rrnp|ie d'ulra ripiirc nvcc lp> d'Oricnl : cVnl synlèinc do m; blaltle criniôro mcmhn'A posti ftiniililiidc vrai (!elln circnr nicmhros pnn ^rnndft par 1' i'aiiimal, la g^ clic, Pt par su SCS lidltiludes flocri'Jilvc<< diir ont PU leur sou lies, d'oîi ri'sul );uidciil h l'œil unomul cl pxin l'n nniniiil q si doininant, es que arrivi; en dc'jik occupi' pi Cuvier et M. 1 mon père, dat principaux car in ilgrc* tous S( (■) Ce MémoWt spui lr.«vail eoni les : M. IsiiioiR i permr lire d'en c des Mémoire» il 'M M. Isidore des Si-icnces de niirére ciirnossi fiemltle »ingiilié couleurs, ninis Itygléinc dcnlnir rel(|uecet anim proie vivante, n que portcnl les Perse, au rappc de soutenir su p. 1A4. ) v>) Voyez G. r.uvier. Diction au mol iiVKME cyclopidie. Su| IllSIOIllF N.VrL'HKI.n ' ! I I , \ m l'une maniéi traire bcaucoii umer elle es lalélCilejngi |>j|;iire «insi qi m cuiilraire cl iiicdiies zy; [Mrli'fs vers li '»i irc'-s Ifirge , )rniiiinc<'ps. L Icproléle, <'.ii miliiut bciiiirn alv\w (lu tu :l le ji:;;al ne lii'cn se lappr lilioiij orifiiiiii )rmc i'liirj?ic' d w di' celle lie liK ('Icnduc , ralijp, la lolalitt infiTieure dimi Los oiircrlur iri's rejciéps »i,:)(leliirgcui niiiblemciit pi bours, tiindi )ur les deux c lyi'nes, les clii lassiers. Cette i beaucoup aucoiip plus I lu nez, s'a lion; oc lui , sont a renard ; maii lyène. La larg i'ictives une a [lie point de go propres du nez, ( IJtivflteellcs i î ^1 te jeune prol scrélesdei'oi 'Dire qu'elles i "iiille comme c '■' mâchoire i «Ile de la lij loififications rc '«illaire sont ''"stoiileréier "'«; puis les I s«conlourna " '^''lleremari «mdKc.ei à T^iffimais non fWhjsfjnrbita "•'Ktooréd'un f"p|-Hilaire. ; I. DES jMAMMIFERES. 401 d'une manière remarquable, 8'<5loignant au con- Laire beaucoup «le celle de la civcUo. Chez ce c.ir- Iniwiei elle esl longue, mince el parullèle à l'.ixe de lia iPie; le jiigal esl éuoil cl gr(*le; son apophyse or- mire ainsi que celle du fronlal nVxisieni piis (') : jaii cuiiiraire (liez le prolèlc, comme chez lu hyrnc, (irimciiiics zyf!om.ii' reiiarJ ; mais ils sont plus longs que chez la hyène, La largeur du museau donne aux cavités klUlives une assez grande cipacité. On ne remar- Niie point de gouttière le long de la suture des os propres du nez, comme cela se voit chez les renards, lia civette et les hyènes. Le jeune prolèle ayant, connue la jeune hyène, Itscréles de l'occiput dt^jà très prononcées, il est à troire qu'elles sont très saillantes chez le prolèle pdiilie eomme chez la hyène adulte. la mâchoire inférieure, courte et assez semhlable icclle delà hyène, présente néanmoins quelques modiOcations remarquables. Les deux branches du iiiaîillairc sonl à peine obliques l'une sur l'autre ps toute l'étendue où doivent s'implanter les mo- pires; puis les deux bords dentaires se rapprochent I'" se contournant, d'où résulte une sorte d'échan- [' Wle remarque eslapplioahleà la civette propre- pfnldilc.el i plusieurs autres animaux du même prMnais non à ions : chez quelques uns même les pjilijsfs nrl)iiaircs exislent si prononcées , que lœil t '"i!!"* "*'"" "'"'* <""« complet. ( Isid. Geoffroy p"i'i-HiUire. ) I. crure qui répond aux canines supérieures, et sépare les moLiites inférieures dos canines et des incisives inTérienies. Celle di<>posilion fait que, malgré le parallélisme des deux rangées de molaires de la ma- choirc supérieure, les molaires infi'ricures sont, comme chez tous les carnassiers, reçues entre les supérieures, et sont alternes ù leur égard, tandis qiic les inrisives supérieures et inférieures sont op- posées. Crttc disposition se retrouve chez les ours, qui ont aussi , comme je l'ai icmarqué, les bords du maxillaire supérieur parallèles. I.C maxillaire inférieur du protèlc est d'ailleurs beaucoup moins foi t que celui de la hyène ; son cnn dyle. et surtout son apophyse curonoïde, sont peu développées. C'est ici siirlutit que la ronnnissanco de l'adulte esta rogicller. tous les individus que J'ai examinés n'ayaiii cncoie que de très petites dents de lait. Al. Vr. Ciivicr, relui de tous nos zoologistes qui a porté le plus d'altenlion sur les dents considérées comme caiaclères zoologiques, ayant examiné les dents du protèle. Je ne puis mieux faire que de renvoyer à son travail. Je dirai seulement qu'il y a de caque côté, ù la madioiie supérieure, trois in- cisives, une canine, quatre molaires; et à l'inférieure, une molaire de moins. Les molaires de la mâchoire iiiférieurc sont séparées des autres dents par un vide assez considérable ; celles de la mâchoire supé- rieure sont écartées les unes des autres. Toutes ces dents sont très petites; les incisives supérieures sont en biseau : chez l'un des deux individus que j'ai examinés elles sont larges et divisées par uu sillon longitudinal , visible particulièrement sur la face antérieure, de sorte qu'elles présentent deux petits sommets; chez un autre individuelles sont beaucoup plus étroites, et le sillon est à peine sen- sible; dans un troisième elles sont larges, et le sil- lon esl encore moins marqué. Les incisives inférieu- res ont deux sommets plus distincts; les canines supérieures et inférieures sont peu saillantes. Les dents du prolèle sont dans un état complet d'anomalie. C'est, dit M. G. Cuvier, que les dents persistâmes ont été relardées , comme il arrive assez souvent aux gencties. Il pense d'ailleurs que. dans leur élat normal, elles doivent ressembler à celles des civettes et des genettes; et c'est ce qui l'avoit déterminé à donner au nouveau quadrupède le nom de civette hyénoïde, que, du reste, il ne regardoit lui-même que comme une désignation provisoire. Cependant les mâchoires du protèle sont courtes : la portion de la mflchoire inférieure, où doivent s'implanter les molaires, est, proportion gardée, d'un quart an moins plus p' tile chez le protèle que chez la civette. C'est avec la hyène que le protèle a le plus de rapports, quant aux os du tronc. Parle nombre I î \k ■' i 402 HISTOIRE NATURELLE iil des côtes, il tient le milieu entre la hyt-nc et la civette ; il en a qiiiitorzc; elles sont oplulit's et assi-z longues : les huit premières sont les seules (|ui s'ar- ticulent avec le sternum. Cet os ne présente rien de bien remarquable, et ne fuit en avant des côtes qu'une saillie peu considérable. Les vertèbres cer- vicales sont très fortes ; toutes leurs apophyses sont très élargies. Les vertèbres lombaires sont au nombre de six, les sacrées au nombre de deux : ce qui fait vingt-neuf vertèbres, sans compter les cau- dales qui sont au nombre de vingt et une ou vingt- deux. La série des apophyses épineuses présente une disposition remarquable : l'atlas et l'axis sont comme chez les autres carnivores ; dans les cinq dernières cervicales, les apophyses épineuses sont élargies, mais peu saillantes : è la région dorsale, elles deviennent tout-à-coup des tiges très allon - gées. Cette disposition est particulière au protèle ttaux hyènes, surtout à la hyène tachetée ; car chez les civettes, les chats et les autres carnivores, les apophyses épineuses des dernières cervicales ont déjà pris la forme allongée de celles des dorsales. Vers la fin du dos , et dans lu région lombaire , ces apophyses de^ienncnt plus larges et moins sail- lantes; cniin, ù la région sacrée, elles sont minces et allongées comme ù la région dorsale , mais plus petites. Les quatorze ou quinze dernières vertèbres cau- dales ne sont pli. s que descyclôaux grêles et allon- gés : les autres ont des apopli yscs dont quelques unes sont même très saillantes. Le bassin est, comme chez la hyène, moins oblique sur la cnlonne vertébrale qu'il ne l'est or- dinairement : l'iléumcst plus étroit et plus allongé que chez ce carnassier; la cavité cotyloïJe a peu de largeur : elle résulte de l'union de l'iléum, de l'is- chium, du pubis et d'un quatrième os découvert, il y a quelques années, dans l'homme et les mam- mifères, par notre célèbre anatomiste M. Serres, qui le regarde comme l'analogue de l'os marsupial des animaux à bourse. (Voyez Analyse des travaux de l'Académie royale des Sciences pour iS\{}, page 40.) L'os pénial des chiens n'est aussi , suivant mon père, que le même os soudé h son congénère, et ne formant avec lui qu'une seule pièce plaœe sur la ligne médiane. (Voyez tome IX des Mémoires du Muséum, page 5U9. ) Ainsi ce quatrième os existeroit dans la cavité colyloide chez tons les mammifères, excepté ceux qui ont ou l'os pénial ou l'os marsupial : il est, chez le protèle comme chez la hyène, placé entre l'isrliium, le pnbis et l'iléum. Le protèle, du même que la hyène, n'a donc pas d'os pénial. On s;iisit, ù la simple inspection des membres du protèle, quelques uns de ses rapports avec la liyènc et la civette. Le membre antérieur du pro- tèle, par SCS proportions, ressemble à celui d(|j hyène, et dillèrede celui de la civelle; par le noni. bre des doigts, au contraire, il resscinlile i celui de la civelle, et diil'ère de celui de la hyène. ai manque de pouce, ou du moins qui n'a iiuua pouce rudimentaire. Quant au muinbrc posiérieur, sous ces deux rapports également, il ressemUeil celui de la hyène, et diiïère de colui de laciv(ii(. Ainsi, à la simple inspection, les membres du | protèle paroissent avoir pins de rapports de tes semblance avec ceux de la hyène qn'avrcceuidel la civette. Un examen détaillé dos parties nousdcof nera ce même résultat. L'exlrémité anlérieurel même ressemble plus à celle de la hyène qu'àcellel de la civette. L'omoplate a peu de largeur, mais il esllrèil allongé; cet os est remarquabe par cette forn»! allongée, et surtout par son épine très peu que sur les bords de l'os. Cette même disposition, 1 qui n'existe ni chez le renard nichez lacivcileJ se retrouve chez la hyène. Je n'ai point vu laelivil cule; elle manqiioit an squelette que j'ai exuminé:! il est probable qu'elle est petite, et suspendue ddiii| les chairs. L'humérus est arqué, très fort, surtout vers l'ei-l tn'milc scapulâire; la tête, les tul.érosités,loiill(| tiers supérieur de l'os, remarquable par si larucurl déprimé dans une partie de sa longueur, compriml dans l'autre, il est arrondi vers su moitié; Icsosdel l'avant-bras sont, dans toute leur longueur, a|)pli| qués l'un contre l'autre, et même si intiiiiemrnt| qu'ils se reçoivent dans de légèns racctlcs dont ilil sont creusés à leur partie supérieure; tniisdeui,! et le radius surtout, sont larges et aplatis. LerubiT tus, moins large, a plus d'épaisseur; m porlioi| carpienne, arrondie et assez semblable i une phi- lange , n'est pas encore réunie au corps de l'os portion inférieure du radius est au contraire soudéel à II supérieure; mais on voit une suture très pro-| noncée, indice de la séparation primitive des (ieiu| parties de l'os. La première rangée du carpe est formiie de iroiij os, dont l'interne , plus grand, est reçu dans la fiT cette articulaire du radius ; l'externe plu» m dans celle du cubitus, le troisième os est placéinj dessous, et forme une sorte de talon exiri-memcntl saillant ; il y a de plus un petit osselet lenliciiiairej placé dans la ligne du pouce; la seconde rani!. «ar c'est sur eux que pot te la diflërence ('), 1rs in('lacar|iiens plus cdi iris que les métatarsiens. La hyène fait exception : chez elle le métacarpe ne (céJe en rien pour la longueur au met larse. Il 1 est de même chez le prutcle, qui se rapproche liiiside la iiyène jusque dans ses anomalies. i^ pouce est Toimé de trois os t le premier est nissi long que les phalanges métacarpiennes des mm doigts; le second est court; le dernier, qui la phalange unguéale, est encore beaucoup |ilus court: celte petite phalange porte un ongle winlu, placé vers le bus du métacarpe. Les quatre nnds doigts ne présentent rien de remarqualile ; jJeux métacarpiens externes sont beaucoup plus lourisqucics inlernes : aussi les doigts aux<|ucls ut-ci appartiennent sont- ils plus bllongés que taures, et les ongles du deuxième et du cin- jjQième doigt placés beaucoup plus en arrière que Hii du troisième et du quatrième. Aux pieds de lierrière les métatarsiens internes sont les plus allcn- |é$, comme le sont les métacarpiens internes aux ieijs de devant : par suite, aux pieds de derrière «mine aux pieds de devant , les ongles externes ^inl rejeirs en arrière. On remarque, à la partie postérieure de chaque irliculalion métacarpo-phalungienne, deux os entre t>(|uel$ glisse, dans la flexion, l'extrémité supé- ieure de la phalange correspondante. Ces deux os e retrouvent dans les chats, les hyènes, etc., où ils {Sni-sent par se souder ensemble. Celte soudure a unsdouie pareillement lieu chez le protèle. EnQa jilya en devant, dans les ligaments de la même jiriiciilation, de petits osselets qui ressemblent lout- h-fait à la rotule p tr leur position et par leur forme. pouscesos, pl.icés derrière les arliculutions méta- iirpophalangieimes , et ces osselets sésamoïdes, ]ii pourrois dire presque tous les mammiréres. Les jtliauves-souris, plusieurs édcntés , etc., font cependant l'iHplion. Dans les marsupiaux , qui manquent de Ipoiiccau pied de derrière , rallongement de ce pied no pnl pas uniquement de l'altongement des mélatar- jiieiiMl porte en Rrande |)arlie sur les (dialanges digl- jltkCesiquii y a ici un excès dedéveloppecnetit dûA l«M CQiidiiiiins orgiiniques prniresuiix rnar.Mipia x. jljoni lire a donné rexiilientinn de i-e fiiit d:ins I article |w«»iHAi!x du Dkiionn. det Se. natur. (de Levraull), H^Wlldsld Geoff, Saint-Hilaire. ) placés au devant , se retrouvent aux parties ccrrc«> pondantes du membre postérieur, a l'examen du» quel je vais maintenant passer. Le fémur et la rotule du protèle ressemblent beaucoup à ceux de la civclle et de la hyène ; la léts du fémur est cependant plus saillante que chez la hyène. Le pémné n'est encore qu'une tige aplatie, un peu renflée et arrondie à ses extrémités : contigu au tibia dans sa moitié inférieure, il s'en écarte dans la supérieure. Celle disposition produit une cour- bure dont la concavité est tou' née vers l'extérieur. Sans doute dans les vieux individus les deux os de la jambe sont sondés dans une grande partie de leur longueur. Dans les civettes comme dans les chats, au contraire, les deux os ne se réunissent qu'à leurs extrémités, et sont toujours écartés l'un de l'autre dans le reste de leur longue ir. Au-dessous du pé- roné est une épiphyse (|ui se 80ude plus tard avec le péroné, dont elle doit faire partie, et avec le tibia; k l'extrémité supérieure du péroné sont deux autres épiphyses, dont l'inférieure sert uussi s de la jambe : il y a de plus ua |ielit osselet placé au côté externe. Le péroné de la hyène ressemble à celui du protèle; il est même encore plus étroit chez elle, proportion gardée. Les chiens ont aussi les os de la jambe disposés de la même manière, et soudés pareillement dans leur moitié inférieure; ils se réunissent même quelque- fois dans la portion de leur longueur où ils sont écal^ tés, au moyen d'une lame osseuse qui va d'un os à l'au re comme ferait un ligament interosseux. Je parle de cette disposition , que je n'ai observée que chez les chiens, parce qu'elle doit se rencontrer pa- reillement chez les vieux protèies. Le tarse ne diflore que très peu de celui des au- tres carnassiers , et particulièrement de la civette : analogie remarquable entre les pieds de deux ani- maux dont l'un est pentadactyle, et l'autre privé de pouce. Au reste, comme on sait, un élément orga- nique de plus ou de moins dans une série de parties analogues n'est pas un caractère d'une importance majeure : c'est ainsi que varie fréquemment dans le même genre , quelquefois dans la même espèce , le nombre des doigts, des eûtes, des vertèbres, des d nls, etc. Il y a toutefois une légère modification chez la civette : les cunéiformes portent les trois métatar- siens internes ; le cuboïde soutient le suivant, et ne s'articule à l'externe que dans une très petite por- tion. Telle est aussi, h peu près, la disposition de ces os chez l'homme. Dans le protèle le tarse est aussi large : m^is l'absence d'un métalar ion rend le mé- lolarse plus étroit, ce qui fait que les quatre méta- tarsiens qui resir^nt sont moins pênés, et s'articulent avec le tarse d'une manière plus pleine et plus en- I tière. Il est à remarquer au reste que le pouce joue : I I ;' î I I? Il i"-' , ' 1 ''-f ' , , l M ■ ! •: 1 / 1 ^ 1 !■ '. 1 ' . ■ 1 i 1 ' T f 1 ■1 " Ht ri il' l' t^ 1 1 ,1 • I T'i t'i (i I: il' iil \1i' ■» ' ■ il \ ïr ( 1 4Ûi HISTOIRE NATURELLE chrz lacivctfe un rôle très pou impotnnt-.cn onct le iiK'Inlarsien de re doi Jt est placé hors de ran;;, s'arlicule avec son cunéiforme presque loul enlier nU'desrous du métatarsien du second doigt , et reste caclié sous lui dims une grande par'ie de sa lon- gueur : il est d'ailleurs extrêmement grôlc. Les phalan!,'es métatarsiennes et digilules du pro- tèle sont très si nib ables ù celles de la civeite sur- tout quant aux trois doigts externes; car l'interne, grêle chez la civette , est très fort chez le prolèle. C'est à l'absence du pouce qu'il faut attribuer le vo- lume remarquable de cet os, nourri chez le prdèle de tout le sang qui , dans le cas normal , se seroit porté AU pouce. Telles sont les principales particularités que nous présente le squelette du protèe. J'ai montré que cet animal est très voisin des hyènes ; qu'il l'est plus même que ne semblent l'avoir pensé les naturalistes qui se >ont occupés de lui avant moi. En elTH , si nous omettons les caractères extérieurs, qui ne sont pas eux-mêmes sans împortince , pour nous baser uniquement sur les considérations que présente le squelette, que trouvons-nous? J/onscmble de la co- lonne vertébrale, le bassin, le membre postérieur tout entier, l'épaule, les os de la j.imbe, du carpe, les quatre doigts externes, qui sont les plus impor- tants dans ces familles, nous rappellent eiiiièiement et p esquc uniquement la hyène. Les côtes, le ster- num, ressemblent autant aux os corrosponrlnnts de la hyène qu'à ceux de tout autre animal. Le protèlc a un doigt de plus ; mais ce n'est pas là une dlil'é- rencc bien importante : ce doigt est petit, gn'le, sans usage, comme surnuméraire ; et d'iiillcurson trouve des rudiments de ponce chez la hyène. La forme de la tète est différente ; l'arcade zygo- matique est beaucoup plus écartée chez la hyène : l'arcade zvgomatiquc qui, étant pour le nalurtiliste comme l'indice du vo'unic de la masse encéphaliijue et de la force des muscles mot< nrs de la mâchoire, renferme en elle un caractère d'importimi-e majeure. >'ous sommes enfin ici sur une dillércnce rondiimt-n- taie, et qui ne permet pas de liisscr le nouvel «mi- mai parmi les hyciios; miis n'fsi-il pas r)in;ir(]iia- ble de trouver oi corc, jus ine dans les points mi la disscmbl nce est U plus grande, des rap oits du resseirib'aiice dans les dôtuils sec 'udaiies? Que conchne de tout ceci? C'est que le nouveau mammifère doit être regardé comme le type d'un genre nouveau , selon l'opinion de M. Cuvier; et que ce genre, qui se rapproche, à certains égards, des civet es et des renards, a des rapports très nom- breux avec les h\ènes. J' "l.r«vi <• ci"nn)''e l'anima! qui f.iii le typ ' Ji) tio.ive.iU genre . cii ti s .m -]Ui'lij'.;f'i mots des couleurs de son pelage et de ses parties exté- rieures. L'aspect général est , comme je l'ai dit, celui dn| hyènes. Ses jambes de derrière sonten appjrnKel tiès courtes, ce qui vient (^e la flexion coniiniiHIel où il en lient les diverses parties, et non de bri brièveté réelle; car, malgré rallongement du cartel dont j'ai fait mention, les membres positrieu«soBil aussi longs que les antérieurs. Les oreilles sont i.llongées et couvertes dunpoill très court et peu abondant : elles rappel!cnl nUttl de la hyène d'Orient. Les narines font une Hilljel prononcée au delà du museau, qui est noir cipeil fourni de poils ; on y remarque de longues nioii5ii.[ elles. Les poils de la crinière et cens de touielal queue sont de longs poils rudes au toucher et an-| nelés de noir et de blanchâtre ; ce qui fait quelle nière et la queue sont aussi dans leur eni^nilil annclées des mêmes couleurs. La crinière s'cicihid la nuque à l'origine de la queue ; les poils qui I composent sont plus rares, et plus courts vers li i nut du cou et vers la queue. Le reste du corpstst presque en entier couvert d'un poil laineux, enlrr- mêlé de quelques poils plus longs et plnsnide«.l fond du pelage est blanc-roussâire; mais ilesiTa-l rié sur les côtés et la poitrine de lijines noiirstranif vnt nocturnes: ils ont unegrai facilité pour fouiller la terre, cl se creusent des lerj riers à la manièie des renards. I sont loujoursioiif de se ménager plusiems issues. Lorsqu'ils sonl«-j cités, leur crituere se dres e, cl leurs poils sont I risses depuis la nuque jusqu'à !a queue. Cps ani-j m ux piUoi>iseiit assez prompts à la cnnrsp('). I ï.es trois individus que M. Delalamlea luéstiabil loient ensemb e; ils sont sortis de leur terrier | (') .le ne puis m'cmpécher de remarquer que les tuj liitndes an proléle ressemblent sous plusieurs rappoij à celles des hyènes : ainsi les hyènes sont noclurnj comme le proti^le; comme lui, elles ont pour rouillf| la terre une nullité dont elles font usâ«e non pis. est vrai, pour se pre'iser des terriers, m«lsw«ifnn •.nure»»iMriierle« eart.vre- do-ii pII.-s vNiM«erf|« lie. i;e!t.. res qu'espliqncroieiit au besoin très facilement le leiii nombre de voyageurs qui ont pénétré dans ces «nin'es, cl l'hiibitudc qu'ont ces c Ile termine au milieu de la loufle de poils, et qu'Homère aveii ind (|uée. Ce fait étoit demeuré inaperçu pendant une longue S''rie de siècles. A celle tritiii nous ajoutons le Vvmx, nommé aussi ie lion d' tmé ique, décrit par Buflbn sous le nom de coufiuar (felis discolor, L. ), et qui vit dans toutes les régions chaudes et tempéré(>s de l'Amé- rique méridionale. C'est évidemment le goua- zouara de d'Azara et le lig e rouge des Péruviens. Doit-on en distinguer le /«//« unieolore (/è^/snni- color, Trai I.) des profondes forêts de Démérary, dans la Guyane hollaudoise, de taille moindre de moitié que le puma , à pelage fauve brunâtre sans taches, les oreilles sans boriurc noire et la tète beaucoup plus pointue qtjc celle du couguar? Ou regarde comme une espèce fort mal décrite le ja- guerété de Pison, dont Buflbn a fuit son coi glar NOIR [felis dis'olor, Screb.), que l'on dit habiter Caycnne et le Brésil, mais que personne n'a revu parmi les dépouilles qui proviennent journellement de CCS contrées. (■) I»rocped., t. III, p i40. Jubà mariicervicaUbrcvi, erectà; cauda floeco apieali maxitno nigro. (>i Ann. se. nat. , t. xvii, p. 7*. s, I i î { I 40G HISTOIRE NATURELLE f ; La deuxième tribu est celle des tigres. Les poils du pelage sont rus, lu lélc romie, leur culunilion fuuve dure uvcc do grande!» niy uns no rcs cl plfines dirigées duns lo sens vci tirai. Leur qucu» n'est pus lerininée en loull'c. l.i: tiujie iiuyal {/'élis ligrig, L.) estrc'pundii sur une vusle étendue de puys. Duns les lies Aluluises, on en rencontre une vuriélé qui est \ i Varimaoa besnar des hiihitiiHii, ouïe madjangedé des Juvanuis. Sir RuIHcs mentionne le tigre ù Su- matru, et ajoute : « Deux seules espères de ce genre sont dans la » collection , le ligrc royal et une espèce de cliat- » tigre. Le dernier est piécisément le même que le » felix bengaltnsis , le ch). La troisième tribu est celle des ciiats-paxthé- nixs. Leur taille est forte et puissante. Leur pelage est fuuve ou blanc, avec des taches noires en forme de roses creuses ou pleines, ou des maculalures noires ; la queue , à sa pointe , se recourbe vers en haut: leur coloration a de la tendanre ù passer ù un élat opposé à l'albinisme, puisque le fuuve devient noir luisant, et consliliie un vériinblc mélanismc chez plusieurs espèces. Les cbals-panlhérins sont : i' La panthère oArniQUE {felis pardiis, L.), connue des anciens qui l'appelaient pardalis , et que les Arabes nomment faahd P) ; elle a uu large fanon sur la gorge, et paroii être répandue en Afrique, en Asie et même dans l'archipel des Indes, dans les parties équatoriales. Le felis mê- las, que Péron a observé le premier 5 Java, et i dont nous avons vu un individu vivant h Soura- baya , ne paroît être qu'une variété atteinte de mé- lanisme: sa fourrure trèi noire laisse apercevoir ft des rosettes plus noires encore et lustrées. On le '; |ï (■; Obs. siirlc tigrediiNord.Elirpnb., Ann. se. nat., ;| ï] t. XXI, p. 387; Féruss. Bull., t. XXV, p. 207. j ( (•) Le léopard de M. Temmlnck (felis Icopardus). rencontre surtout dans le district de Mambanug •i" La l'AKTIlf.nE DES InDIS OniENTALESf/'t/iipj,! di'8, lemm. ) ('). plus basse sur jiimhcs que \t \tj\ p. .d, ayant la queue de la longueur de h H\it\iA eorps, et les taches noires du pelage plus lioij.! breuses et plus petites que celles de la panihèref Llle habite exclusivement lu Bengale. .'> Le uo[ PAiiD (felis kopardus, L.), assez «mltlablc à J panthère d'Afrique, a cepesidanl dix riingoes dil taches beaucoup plus petites ('^j. Ces iruis c^péceil sont confondues par les fourreurs. 4" La PAnuttil DU fionn (felis irbit, Wuller)(î), mficonniie ji«.| qu'à ce jour, est remarquable surioul pur le gnndl allongement de sa queue et par ses poils longs et| blanchâtres, crêpés et laineux à leur hase. Elle il été figurée par plusieurs auteurs sous le nom d'osciI (felis uncia, L.), notamment par Buiïon.plancbn coloriées, n" 195, et parGrilTub dans la tradnriioi angloisc du règne animal. L'individu que 11. Hiimboldt s'est procuré h Semipalatna apparimoid au sexe féminin. Sa taille éloit de trois pieds buli pouces, tandis que la queue avoit trois pieds. I poils du ventre n'avoient pas moins de trois pou-l ces de longueur. La coloration générale éloit ug( gris blanc, avec des roses noires, marque suri milieu du dos d'une large rnicd'un gris plus Wj Cette panthère vit dans les conliées montiigreiis et boisées de la Sibérie orientale, sur les rivcsdd Jenisei, de l'Olcnk et de l'Amour, rt surtout sii( les bords du lac Biiïkal. Pullas rapporte qu'ellf monte sur les arbres comme le lynx . el qu'elle i rencontre en Perse. Le Nouveau Monde a aussi une panthère (^j, marquable par sa forte taille et ses goiits carna siers. C'est le jaguar outi:;re d'Amérique, la graa panthère des fourreurs (fds unria , I..), irosbiei figurée par M. Fr.Cuvier. Fauve vif en dessus, marj qnéc le long des flancs de qu;ilre rangt'es âe Lié noires en anneaux ponctués de noir à leurci'uirc| blanc en dessous avec des raies noires. Le jagm est parfois atteint de mélanismc, cl c'est alors I jaguar noir ( felis nigra , d'ErxIeb. ). Cet aniiiiai| rencontre au Paraguay, au Brésil, à la TiUîni généralement dans les forets ties Savanes dt's i gionsaméricaineséqualoriales. Le jaguar dela>ol velle-Espagne de Buffon ne paroît pas diiïércr^ l'espèce type. {•) Felis chaiybeata, nerm.; Screb., pi. 101. h OnenconiioU une variété alleinte de wé/fli'" (3^ Otiserv., plo ; Ann. se. nal., l. XXI.p.SS'iBuj t XXV. p. 210 Cau'talonginre.'cnriioreulbiddfM* liirum nifiriravUum nnnuli» oreilatit mxmiun gularibus obtectn , villoso {F,hr< niberfii. (4) Le japtuar rsl te tyiiedi* In description qneB"! donne de sa païahére, car Buffon n'a poii.l«!imi vraie panthère d'Afrique ni celle de» ladw- ■ DES MAMMIFERES. 407 Il quatrième tribu est celle de» chats-oceloïdes. ^uispinbcssoiilforlrs cl coiirlcs. do m.inMTC à j nue le corps est hus. Leur qunu'J est robiislo, Lseï longue, lout d'une vi;niie , cVsl-àdire qu'elle |jl encore furie à sa terminaison. Le pelage , assez »iirl,c5i généralement roux doré , avec des lâches dires, vides au centre, allongées et disposées par tiiiilci régulières ou interrompues. La queue est an- lelce, les oreilles sont courtes et arrondies. Ce son» iiiin moldes panthères en ininiatur , cl qui vivent fcdiisivement dans l'Amérique chaude. I" Le lype I celte tribu est I'ocelot (felis parn'ali», L. ) jnntde grandes bandes fauves bordées do noir, dis- Lées obliquement sur les lianes, dont le fond est Iris, C'est le maracaya des Urésilicns, un dire du irJDcede Neuwied , et le chibiguaz microura.) Wied. (•) trapjiroche de l'ocelot. Il est fauve, gris roussûtre iilesius, blancliAtic en dessous. Cinq bandes lon- liidinales obscures se dessinent sur le cou, cl le li[|Kesl couvert de laehes gris brun ou noir. Il vit ps les grandes forêts primitives des bords du l'a- pyl)a, du Mucuri, où il est nommé par les Drési- Wcrculcs gatlox pinlados. 3" Le chatk (fdis f'is, F. Cuv. ) fauve, avec quatre rang 'es de Kb noires non liées, les oreilles noires avec une niidc tjche blanclie. On le dit de mœurs douces. |viiaii Par.iguay. -i" Le maugay (felis tigrina, i.!ouln haracayade d'Azara, fauve, avec des ^hesd'nnbnin noirallongécset formant cinq ban- ngiludiiiales. Il vit au Itrésil et ù la Guyane. [■lecHATDU IkF.siL ( /V'f(.lincts; ils s'allongent, se confondent avec leur voi- sin, etsimident di-s sortes de baiidclelles sinueuses, inlt rrompucs ou continues, qui n'ont rien de régu- lier. Les flancs sont blancInUres, mêlés de fauve clair, tachetés de noirâtre et de brun clair. Tout le dessous du corps est blanc, tacheté de brun peu in- tense. Les membres antérieurs, roux en dessus, sont mouchetés irrégulièrement de noir, dont l'init-nsité décroît en avançant vers les doigts, ils sont blanchâ- tres en dessous, tachetés de brun. Seulement les poils de la surface plantaire des pieds sont fuligi- neux. Il en est de mcmedesextrémitcs postérieures; seulement tout le derrière du tarse , depuis le talon, r ! i • i1 ni k/:)l 1 ' :; ^ : i k ! ; , I 11 ' I ■ , ri f • ; i ! ■ ■ ! ,f.. lli ' i 408 MISTOIKH NATURELLE - ■■ est d'un brun fuligineux uniforme. Les ongles de celte espèce sont petits , peu iiigns , et enliùiemeiit cachés dans le feutre poilu ipii enveloppe lesdoigis. La queue est rousse en dessus , anneléc de cercles bruns larges, ini'guliers, formant une dizained'an- neaux, qui sont interrompus et peu marqués en des- sous , sur un fond blanchâtre. Ce chut vit au Urésil. A cette tribu appartiennent encore divers chais distingués par M. Ilamilton Smith, et ligures duns l'édition angloise du Hègne animal donné pur Grif- lilh. C'est ainsi que cet auteur place près du chut : le CHIDIGUAZU de d'A/iira , dont le pelage est rou- geAlre , avec le nez, lufiice, le cou, les épaules fuuves, les rosettes c euses et noires. On en distin- gue probablement .'i lorlle fI':i.is d'Hamii.tok {felig Hamiltoni ) {* , blanc roussdlre, usant le nez, le museau, le cou et Icsépunlrs fauves comme le pré- cédent . et quelques variantes dans la disposition des bandes noires et des rosaces. Le tuat uk Gnii-i rrn (fiiis iirif/ilhii), plu< petit que le préeédcnl, est d'un cendré ocreu\ en dessus et blanchâtre en des- sous , et la queue est lerminée par une tonlTe blan- che. Ce dernier est de Mexico, et les deux précé- dents, ainsi que le suivant, sont de l'Améiique mé- ridionale. Cette quatrième espèce est le fetis cate- nata (Hamilt. Sm. ) , roux jaunûtre, ù régioa tem- porale de couleur d'ocre. La cinquième tribu est celle des itiMAursou chats malaisiens, qui rempliCiMitles tigres dii(. M ment étendu sur l'enfourchure des grosjts b^Q. » ches. » Ce rimau mnyin ne peut élre l'animal liniiré ur 1 Griflitli sous le nom «'e ihe cloudid iig(r{fh»t.\ hulosa), fauve brun sur le dos, à Lri^fs maculi- tures fauve doré encadrées de noir iiriroiiu. miel lo plupart des auteurs rapportent iiiir/mau'dliaj et que M. Ilnrsfleld a décrit sous le nomèfrlùl nmcrosc lis (•). Or des cimparuisons de cp raiurj-l lisle résulte une identité pat faite entre IcchntniM leux et le mncroscelis. Le pela^'o dn ce ilcmier ejtl gris avec des taches noires , Iransvcr&ilfs el ^m-l des sur les ép.niles, obliques sur les limes ei |iv| plaques anguleuses ou arrondies, unies ou séptirml rarement ocellées (^). Cefélis vitùSiimalriiaàM néo, et aussi, dit-on, h Siam. l.m.iiAT MAnDii): rappelle le rimau dahan en iniiiiutiire. Il vji ddiii les Iles de Java et de Sumatra. M. Jardine est le seid naturaliste i|iii nuit \ii mention, en la confondant avec le felh(liùr,.ii Cuvier, espèce avec laquelle il a quelque aiiakiej surtout sous le rapport de la (lisiliibiiiion cl dct coideur de su fouirnre. Le chat dont il eMiciqucs] lion a les dimensions suivantes : rifd-. fou. ri TtMeptrorps I 11 T<'te du bout du museau à l'occi|itit ensuivant lu courbure du crAiie. . » 5 | Qneiic 1 3 iiiiiilciira IVi'flu e » m Luiigueur totale 3 i Ce chai est encore adidte, comme on a pu Iccoij slalcr par sa dentition. Lu teinte du fond est uii:i rongeàtrc où le roux domine au sommet de la Iclf descendant sur le milieu du dos, sur les joues, poitrine, les épaules, les membres .înlrriciirs et Ij cuisses ; sur la tète on découvre des marques gilndinules noires, renfermant un espace ciilrccoui par de petits anneaux irrégnliers ou des traits noiij et à l'extéiicur de ceux-ci connneneent deux ligif noires, bien tranchées, qui prennent chacune nij sance au dessus des yeux, s'élargissantsurroccipl et sur lu partie supérieure de la nuque cl du cou J elles convergent, mais sans s'approcher jusquj contact ; alors elles s'abaissent sur les épaules | se confondre avec les autres marques que poric| fourrure. Les oreilles sont courtes et un peu arrc dies, noires ù l'extrémité, grises au centre et noil à leur base ; la fourrure est modérément épaisscl C) 7.001 Journ , 1. 1. p. 542. pi. 21. Sir RalUcJ.Trj linn. Soc. t. XIII. |». 250. FelisUiardi, G. luv.,inaciil)-| de noir iirifoiid . i|iic 1 irtenl iiiirimaM'akii,| II soii!i le nom(ief^ii| pnriiisons de cp mwA l'aile entre le chiilnM lelitgo (In ce dernier e«t| , Iriinsvcrwles el |:r.iii-[ es sur les lliinci et |l.»»' 1 l! f \ 4UH est d'un brut celle espèce t cachés dans l« La (|iiciie c bruns larges , ncaux , qui se ttous , sur un Ce cbiil vil '' A celle Irit dintingués \m l'édiliuii angii lilh. C'esl iiir * le tJIIDK.I A/.l poùlrc , avec fauves , It'S ro gue probubici UamiUoni){ museau, lcc< cédeiil . cl qu( bundes noire: Ifelis Vriffill d'un cendré c sous , et la i]\ clic. Ce demi dents, ainsi q ridionalo. Cei nota (llamil porale de nuu La cinquiè malaisiens , q des lies de l'u leur pelage r lières cncadn ces grands li sou cutalogut Sumatra, s'( » chats , le pi » districts du » tigre, plus » il attaque d » el ne s'élan >> force el fur ;i les maison: » de longs po w ù rextrémii Il forme et pi » longue que M de forme el » péce de lio: » pays, mais » Le rimât » perd , mais » irrégulièrcn » les arbres , | i') Filihcr , SOniu. 9;iiw('9.| uvw. IllSTOlttU NAlUUELLIi \ I N ^ \ i' I ! Il ! ( \\i V- DES MAMMIM Hr> 409 Ujiloiirdii .orp»; «tir la queue cllcilevirnl pini biilfiir. M. Mnriii» propo»« d'app^lnr ccll» lielle ^pVf de .linl f II» iiKtntwid'n . h rniisu de la dii- ..«iljon et uMp»annoneeiit qu'il doit acquérir une taille plus hîiJiralde. Son pelage esl entier, d'un roux gri- pire uniforme, plus clair en dessous, et couvcit de ptlips d'un noir profond , disposées par lignes sur tJ '5. et pins irrégtdicremenl semées sur le» pattes. t IX landes d'un noir profond, encadrar lune handc [ilaniiie, rendent ses oreilles très remarquables, el .fU05pllO5 6ij, ' fdis rufo-fuirnque grisent, xubtitt rufexrenti- "'"'"». ^urieuliilatis intuitallnUit. ituprà nii/errimis ';i'|''"« ktn nirea Dnrvi et latvribtit trUnix tin:s ' /r'», ii'fiioH linchfitrmutii numcrosisxJmis mnruUi (.'""' '■"'"'«'«•".'/«i, riifuscenti i/risca. nii/ro aiullata .!"' "'/" iludbm lineis et nasa aterrimis; roUro «M. ftiibusrufogrims punctatia. Uni», riculos /lu- *>MSmgaltn$it. (I.esson, l'instilul, 1834.) I. >nn museau Idiiuc, ainsi que lo menton, sont |jordé« par le nuit profond du nez, qui s'étend justprsux yeux, eu formant un cluvron decetli- eoolenr. La léte est donc arrondie et si>rinonl«V de denx oreille» amples, élevées, h hords lisii fournie!. Le front est d'un ronssAlre gris, (^tielquet petiict lifïnc^ noires »e di'H'^ineni sur le somme! de la télf. Deux relhirds lilancliûlres indiquent !.. p- roi» laté- rales du nez, et sont, sur le sourciller, r larqiH's par (li'UN inclies noires. Le nez el les ail s sont noir profond Le pourtour des lèvre» et le menton sont Idaiic pur. La gorge est blanihitlre, mi '<|uée de quel* qiies points noirs. Si'S dents »nnt peu robustes, et les mui|uenses ont une teinte noirdtre. 1 ou» le corps sur le dos el les lianes est d'un roiissâlrc brunAlre, plus foncé sur les lianes Sur le milieu du dos se des- sine une raie noire uniforme, qui s'étentl longitndi- naleuicnl jusqu'à la queue, bordée p,ir deux autres moins annelées h leur naissance surtout. I^es ran- g es de points iu)irs un peu oldongs sont rappi o* liés el semés avec assez de n'-guiariti- sur les flancs, les épaules el les cuisses. L**» taches des-épauies sont pe* liles et nombreuses, ite,nuclià, dorsn. grni$,!/uldi/ue uitjro vittutis; latertbui , l'entre, pedibusi/ue uiyro ) I ! m I I î i' / î I il'. 410 HISTOIRE NATURELLE bandes brunûtrcs circnlniros, et la queue terminde de noir. Sa titille est celle du chiil sniivnge, et ses formes sont élaricdes. Il a iié rapporté de U Gifrerie par M. Delalande. £» Le chat gantk (feUs mani- culata, Cret7.sclim, pi. I). Voisin du préiédcnt, f^ris brun en dess^'s, à leiiilcs claires et ocrenses en des- sous, les membres annriés de brun et des zones jaunes sur la poilrinc. D 'coiiverl d.iiis le Koidoraii pfir M. Kuppell. 3" Le chat a taciiks dk kuuili.e (felis rubiginosa, Lsid. Geoll )(']. A pulage gris rougeAlre licjucté de blanc, et varié de tdclics rousses, passant au noir intense sur le ventre. Ce cliat babite les bois de lalaniers sur les coteaux aux alentours de Ponclichéry. Il est de la faille du ch.il domcsiii|ue. '5" Le CUAT nu Niîpacl {fdifi torquata , F.Cnv.)(2) et du Bengali:. De la taille du ciiat ordinaire, gris fauve en dessus, blanc en dessous, le front mari|ué de quatre lignes brunes, deux sur les joues, un double collier, et des taches brunes sur le dos, le ventre et les pieds. Il vit an Bengale et au Népaul. 5" Le CHAT NOm du Cap (felis obscura, Desm.) (^). Brun noir foncé avec des bandes transversales noi- res. 6° Le CHAT de MOOiiJiF.s (felis moonvensù , Hogson) {*). Fauve en dessus, plus pûle en dessous , ayant le sommet des oreilles et de la queue noir, le menton blanc, les raies de la face jaunes bordées de noir. Sa taille est plus forte que celle des c ats ordinaires, et il est très élevé sur ses membies. Cet animal paroît être rare dans les montagnes du Né- paul, sa patrie. Les vrais chais sont répan'us dans l'Ancien Monde et dans le Nouveau. Déjà sir Bailles, en par- lant de ceux de Sumatra, a d l : «Il est ù propos de mentionner aussi la variété » de chats domestiques particulière à l'arcliipel Ma- » lais, remarquables par leur queue tortillée ou ter- )) minée en houppo, en quoi ils ressemblent à ceux » de Madagascar. Quelquefois ils n'ont pas de queue M du tout. Cette coïncidence avec la variété de Ma- » dagascar est encore plus frappante, ainsi que la » ressemblance entre le langage et les coutumes des )) habitants de Madagascar et ceux des îles malaises, » qui ont souvent été un sujet d'observation. » Outre ces espèces, les naturels ont parlé de deux « autres qui existent à Sumatra, le chigau, oujigau, » et le rimau dahan. » Les chats de l'ancien continent sont : Le chat coMMix (felis catus. L.), nriiîin.iire des forêts de 1 Europe, dont le mpla' stlesfliincsblancsàtaJ couleur, lu \Hii roiisiel illiiiil jusqu'à roccipiitj ins-vonire blancs. ' ui caractérise cet ani| a de la racine du nei Le second [((li> 1» r le front deux bande^ c irois noires, lesoreilld en dehors, l/înicntonj .. Sa taille est celle dj a douze pouces de loij Jis-neuf. is ont des formes M iiidie, les couleurs pK ler : 1° I-e jaciaugsoI de d'Azara. Kn enlifl de blanc s;ile,clq«l ■s plaines du Piiri.?iia;| Le ciiAT A •FXir.K ni ■emm.) f.ris.lesoH cliocolal,cinio;isi ncriqui vil»"C';^' 10 {felh colocolo.^^^^ 9;Bu'l. Fértt!S..t'"1 iiiM)('). BIlinc, transvrrsalpment raye do noir et de ^iine, du Chili et de Surinam. V' Le ctiCNA (feli iijna, Moliiia) f^). Fiiuve, tacheté de noir, <'{,'iilc- nidii CMIi. .!• le ''■"AT dk i.a CAt\OLi.\E {f'ilis Toineim, Desin.). Fanve clair, le dos strié de ir,des tjches hrunes sur le ventre, indiqué par liinson, à la Caroline. «" Le I'aji:uos ou chat imifdispajcrox, Desm.}, du Pjraguay. A poils mgs cl mous, d'un fauve blanchâtre en dessus, rqué sur la gorge et le ventre de bandes trans- erHles rousses. 7" L'kvka {felis eyra. Desm.) , de Aura. D'un roux clair, tacheté de blanc sur les ilcsdunez,à queue touffue. 8" Le r.HAT mexicain (dismexicana, Desm.) P), que Buffon a ligure sous nom de chat sauvagi- de la Xouvcllc-Espagne, à iaje unicoiore , blanc bleuâtre, onde de noirâtre. lOUlcfois, la plupart de tes espèces exigcroicnt un louvel examen. la neuvième et dernière tribu est celle des i.ynx des LOiPs-CEiiviERs, dont le pelage est formé de ings poils, la queue assez courte, les oreilles gran- . dressées et terminées par un fort bouquet de è, Ces animaux vivent aussi bien dans le nord deux continents que dans les parties chaudes de Ancien Momie. Ou doit y classer : 1» Le cakacai. Iftittaracal, L.). A pelage roux vineux, presque icolore, et qui vit en Perse et en Turquie. Cet ani- Iparoii être le lynx des anciens, rendu si célèbre ir la bonté de sa vue. On en distingue le rararal i/jfr, à pelage roussâtre, avec des raies longitu- linales en croix; le cmanil de Nubie, ayant des hes fauves sous le corps; et le caracal du Bén- it, ayant une très longue queue (♦). '■'.■' Le ciiAt s /(II* fkius) p), ou le lynx des murais. Gris brun lunàlrc, ayant une queue qui touche les jarrets, qui est annelée de noir au bout. H habile les ma- '«ages du Caucase, de la Perse et de l'Egypte, et '«se aux oiseaux d'eau. On en distingue : ô° Le m BOTTK ifelU catiijala, ïemm.) !«). Un peu plus ■lit, à oreilles rousses en dehors. Il se trouve en %ie, depuis l'Egypte jiisi|u'au cap de Uonne- |iérance,ct aussi dans le midi de l'Asie, i" Le JT-CERVIER DKS FOLMmiccus (fcUs ruft, Guld.) (7). we roussâtre ou grisâtre, ou moucheté de bru- ilfe, ayant des ondes brunes sur les cuisses la "e annelée de brun ou de noir. .S" Le lynx de "ico(8)(/(;/,-.,n,ac«/a/aj(»}. Roux grisâtre, plus f •envier, Mammir. I J fi'i'iiing . niill. Férus.')., t. XIX , p. 99. ' fil s iVofff nispiinicr , Schinz. 'l'ifTin.pl en!., no 292. ^IJiMensloldl; Screber, pi. H0;RupprII,p.4 T'-mm., MiinoR,, p. 121. Le lliix boité, Bruce, '"'••"•IX, p. 296. 1.1.30. i'"eber.|j|. loo^B. !'il'yon,ms. ' "«rsf, et vigors, Zool. Journ. IV, pi. 13, p. 381. foncé sur le dos; les flancs et les membres maculés de brun du rfilé externe , la gorge , le dtssous du corps et le dedans des membres blancs, largement tachetés de brun.ti" Sous le nom de LOi.'PS-CEnviEns, les pelletiers confondent plusieurs animaux distincts comme espèces. C'est uinsi que la Suède nourrit trois iynw, décrits sous le nom de felis lynx par Linné ('). 7° la première de ces espèces est ie felis lupulinus de Thumbcrg, le vrai feiis lynx de Linné, ayant des taches rerrii'.iineuses parsemées de taches noires ; c'est le varg-lo des Suédois, ou lynx-loup. 8" La seconde de ces espèces de la Scandinavie est le kalt' lo ou lynx-chat des chasseurs, ie felis lorealis de Thumberg, h pelage blanchâtre, maculé de stries noires petites ('-). Et ii» la troisième est le raf-lo ou lynx-renard, le /i!'//v-i"M/7;) ibt(i,Ocl. deStoc.,1815. . . ;^) Amer. montb.Mog, 1817, pi. 46. tt . 1 ■. ^ h î 1. ■* ' f 11 1 1 I I m.^ ! \ 1 '-: H, !. ! i .- / 'il il 9'] l.i! 412 niSTOIRE NATURELLE Pérou, de >J w-Yoïk. "'• l,o lykx de i.a Flouiuk. llituc (loridanux, Kuf.). A p<-lii^'o blinicliâtie, ui- chelé sur les n.incs de fiiiivo j.-innâlie cl do biiiulc- lelles noires ondulr'es. Il hnhite ta Floride, la Géor- gie et la Louisiane. 4° Le lynx ddkë {lynx aurens , Rafinesq.). A pelage d'un jaune clair, parsemé do taches noires et blanches . hrillanles. Le ventre d'un jaune pâle, sans taches. Ilabile les rives de Vcllow- Stone, dans le Missouri. Paroit être le chat sauvage indiqué dans le voyage de Charles Le Uaye. On doit regarder comme un caracal le fki/s doré (felis chryxolhrix,Temm.), bien que ses oreilles soient à peine giirnics d'un pinceau de poils. Plus grand que le cunical, son pelage, court et lustré, est rouge bai très vif, sans tache sur le corps. Ses pattes sont courtes, d'un roux doré, hrilluiil On ignore la patrie de cet animai. LES PHOQUES. Phoca. Sous ce nom générique Linna>ns, Erxieben, Illi- ger, MM. Cuvier, GeolIVoy Saint-Ililaire, deltluin- ville, et la plupart des auteurs qui les ont suivis, comprennent une grande fumille natiuelle de mam- inifcres carnivores et amphibies dont les pii-ds sont enveloppés dans la peau et disposés en forme de nageoires. Cette organisation gène leur marche sur la terre, où ils ne l'ont guère que ramper sur les ri- vages, tandis que dans l'eau ils nagent avec facilité. Les carnivores amphibies ne comprennent que les deux genres anciens j.hO' a et trklic lius, et forment ainsi un groupe très naturel que l'on a nommé phocacéii. M. Cuvier le plac avant les marsupiaux et après les carnassiers digitigrades; M. Diiméril au contraire le rejette h la lin de sa classe des mam- mifères, dans son avant-dernière famille, qui pré- cède seulement les cétacés. M Lutreille, dans ses familles naturelbs du règne animal, a établi un cin- quième ordre, celui des amphibies, et sa première famille est celle des cynomorphes , et comprend les genres phoque et otarie, ce dernier n'étant qu'un démembiement du premier. M. Tcmminck a suivi à peu près la mcnie règle de classilicition que M. Cuvier. Les |ihoi|ues ont dans ces derniers temps été l'objet de travaux estifiiables dont nous préscn- tfiOMs une analyse déiiiillrc; mais nous devons av Hier ie|»enilant (|u'il n'est pas d'êtres dont l'his- loirt' soit plus iiiciiniplèle, plus fautive, plus sur- chargi'e d'eireiiis : aussi leur étude est elle en<'ore dans rt-n'ancc. Coniiitent eu cllet pouvoir gruupcr li'S rensei^ni ineiiis épais, souvent ini-ohénnis, des voyageurs, les seuls qui nous en aient fourni de nombreux , mais dont l'abondance ne compense pas la bouté, et nul sont on ne peut plus rmliirra). s«iit> ii mettre vn ordre et à ronsnilei aven friiipt^ animaux d'ailleurs varient suivant IcsAgi's.hsi'io les saisons et les climats. La plupart n'exisienil point dans nos musées, et ne sont établis que suJ des descriptions souvent incomplètes ou sur Jr) figiUTS dessinées avec plus ou moins d'exariiuHJt, Les m 'vens de com|>araison mantpicnl donc pour i établir leurs caractères, et par consci|ucnt kul jeiirc partie des espèces se trouve; reposer sur da êtres équivoques. Il n'en est pas de même de ccIIh étudiées fiar les naturalistes rnodrrm-s; Inirs des- criptions les isolent neliemcnt de loiiicsiesaiiireç, et c sont ces espèces-là que nous citerons do pii-l férence. D'iui autre côté, riiitéiôt que iircsoiiiel l'histoire des phoijuis s('US le rapport di> l'irani- sation.dcs mœurs, de riiabiliiion; les rossmirml qu'ils fournissent à l'économie |ioiiiiipie; les arme- nienis qie nécessite leur classe; les tiiiiis divers qui se rapportent à chacun d'eux, nousTurcerontil nous étendre un peu sur ces divers points, iioulre| passer les bornes habituelles de nos descri|}tion$, Les phoques ont clé connus des anciens, qui sod- vent les mentionnent dans leurs écrits sous le nom 1 de p/toca adopté par les modernes; les pnëlpslesl nommoient les troupeaux du vieux P^ol('c.Tullsl^ auteurs de l'époque de la régénération des Iciiresl les décrivent également sous une foule de noms I qu'il seroitsans utilité de reproiluire;qiielquesunj, tels que Celsius, Olaiis Worm, AIdroviindi, tiessiicr, | en doiuièient des ligures plus ou moins grossièies. Mais nous ne remonterons pas plus haut qucbl écrits de Liniixiis, et même que la douzième édilioii | du Syslema Naluiœ donnée par Gmeiin. Le; f ques, phoca, commencent la troisième classe, les | manmalia f>rœ de Linnœus, et le nombre des es- pèces est borné à dix ; cependant ces êtres vcnoienl j d'être mieux étudiés. Steller avoit f«il connoilre ceux du pôle boréal ; Eggède et Crantz y ajoiilèrcnlj quelques esjièces, et Rlolina les plioqjes porc urigne et éléphant, de la mer du Sud. Erxletaj {Sy t., 1717) n'a décrit que neuf espèces, elparoil avoir donné tous ses soins à la synonymie, quiiienj est pas moins souvent erronée. Huiïnn et les nain- 1 ralisles qui le suivirent n'ajoutèrent que desfailsj partiels à ce que l'on savoil sur ces animaux; mais déjii la multiplication de» espèces ne perniPlloill guère de les présenter avec ordieet nellelé. l'iroai le premier, guidé par lîullbn, eut l'idée liPiirciw| de diviser le genre phoque en deux, suivant f ces animaux ont une conque exlérieme appirenicl ou nulle. Les pi em ers reçurent le nom d »l'"f ■ : 0' / /a; et les seconds conservèrent le nom de pli«- que proprement é\i, phoca. Celte division fulginM ralement admise, et elle est d'autant plus commode pour la pratique qu'elle est fondée sur un caracicrM DES MAMMIFERES. 413 jcilfl J saisi'" et à disUngner. Tout n-cemnient H Fr.Ciivier, portant un examen alleiilir&ur des |fines(|ui rxislt-nl dans le Cabinet d'unalomie. fut luioriso à former sept genres fondas sur la forme s dents; rtciilin Nylsson en •ijoula nn hniticme, Mlfment établi sur ces organes. Mais M. de Klainvillc avoit déjà clierclK' à séparer en coupes jliis nombreuses , et en se servant de caractères 1res (les (linls incisives, des phoques dont il put kiidicr les dépouilles, mais sans leur donner de m* (iisliiiclil's. LiniiTus cariiclérisa les phoqnes ainsi fiu'il suit : licijivrs siipéricnres aiguës, parallèles, an nomhre «six: les rxlérieurcs pins graitdns que les iiilé- teiirps.lfsiiilt'iipiiresaii ni>nilircdeiinalr(',ég;ilos, 'iil (Tcs , olitiiscs : canines pins longues que les hcisivcs du double, aiguës, robustes; mnh.ites, jiiiq ou six de eliaipie côic, Iricnspiiles; auiiculcs Lulb; pieds postérieurs réunis. Erxiclien adopta lejposilion des caractcics donnes pur Linnxus, et imodilit seulement quelques points. C'est ainsi |u'mcnt admis dis genres! liquide dense (' Iclqui oiirncr long-temps «m pas cette dernière lalii îiir notirriliire,lcsplit organisation en rappel [islence. Par lesta »pc corporelle, ils ne dif èdes carnassiers lerrew ncmbres conformés fOJJ Il au contraire beauwir ont aussi plus d'un p«ii redevables à Daiibenloi tifs sur l'anaiomicde lies sont plus parlifulii les cil constances suivînj s sont courts, cl cachf ; les doigts sont cmpâiéj fert de nageoire, et son poils sont gén(*ral(nifi QHS quelques espocos* y rn a de dont f iî,clicssontg.Viiili'"i" li, ,nfiiiirro.lcsanl(M( Tcs.Lcfvisccrcsi^lli" iinrpiploon court Cl J J„ il droite qii'i ?* eu de la n^gionn"?''" c!c,dnntlaconvesilf! euxcxtcinitéscna«i i.verliire .lu Irn» <)e»li servalions m»'»'''"" ,, , ouverture coaslaniee" itres animaux. fiMM pand ciil-dc-sac; le canal inlcstirial fait de inonilireuscs cireniivolulions; le cœcum csl fort fouri, Pi arrondi par le boni ; le foie est 1res grand, Lai, il est mniMS épais .;ue loiijï et large; ses lobes, Linomlire de quatre, sont fort longs el poinlns;el c'esi ^ lort <| sieurs animaux , il perd la plupart de ses avantages chez les phoques. Leurs enveloppes extérieures, leurs nrembres ne sont pas disposés favorablement pour en élre le siège. De Rosen thaï regarde comme organes essentiels du toucher les longues soies, d'une nature particulière, qui revêtent les lèvres sous forme de moustaches roides. Ces soies-pape» sont implantées au milieu des fibres d'un muscle épais qui sert à l'occlusion des cavités nasales. Leur sen- sibilité exquise est mise en Jeu au contact des corps, mais elle esl plus avivée encore lorsqu'elle coïncide avec l'ouverture des narines, parce que le sens de l'odorat ajoute un moyen de plus h la perception de la sensation. C'es poils des moustaches sont roides, annelés le plus souvent, arrondis ili leur extrémité inférieure où ils sont traversés d'un canal cent' al dans l'étendue d'une ligne et demie. Ils sont, dans toute la portion enfoncée dans les interstices du muscle clausteur des narines, entourés d'une cap- su'e cornée cylindrique, ou bulbe producteur, ou- verte à ses deux extrémités et ' le en dehors, tandis que son intérieur esl tapissé p; une légère pellicule ou membrane vasculaire. C* ,e membrane forme une véritable gaine h la soie, s'unit h la capsule cornée por son extrémité ouverte inférieure, et va joindre le bout du canal de la soie et s'y attache circulairement en y laissant pénétrer quelques lé- gers petits vaisseaux. Cette membrane agit ainsi autour de la base du poil comme l'anneau membra- neux qu'on observe sur le pourtour de l'ouverlure inférieure des plumes (l'oi/f s Fr. Cuvier, Rerherches sur l'organisa.ion d-splur, es, Mém. du Musé m, tom. XIII, p. ôîî) Cette membrane mince, dont l'existence est annoncée par les recherches de de Kosenthal, peut aisément être brisée, et c'est ce qui explique le silence que Itudolphi garde à son égard, car e le paroît lui avoir échappé (Mém. de l'Acad. de ! crlin , tst4 — ifi). Celle membrane, en entra: t dans le bulbe pour en tapisser les parois internes, y laisse pénétrer des vaisseaux et des nerfs. Ces der- niers appartiennent à la deuxième branche princi- pale de la cinquième paire, qui prend sur la face un développement considérable. Ils envoient de nom- M {■■■■' ■ "1 ' i 1 ■ i i ' > 1 if. '■ i; ( i' } \i i i 5 i 1 ï " : i ! M r ; :i i-i \l If 416 HISTOIBE ;^ATURELLE hreux filets aux extrémités du bulbe, dont les poils ou soies des moustaches sont les prolongements, et qui ont sans doute pour but de transmettre au bulbe, véritable siège de la sensation du toucher, les im- pressions (|u'il8 reçoivent par le contact des corps extérieurs. On conçoit alors que les sensations de relation par le toucher doivent être très obtuses chez les phoques. La langue e^t longue de trois ponces , et est large ù sa partie postérieure d'un pouce trois quarts envi- ron (ces proportions appartiennent seulement aux espèces de la taille du veau marin du nord de l'Eu- rope sans doute). Le muscle lingual reçoit, comme chez lesauiresanimdux, l'?s hyu-giossc.géuio-glosse, et les autres muscles de l'appureil liyoïilien. La membrane muqueuse qui le tapisse est douce , et se replie en plu>ieurs rides à la partie postérieure; elle recouvre une membrane fibicuse beaucoup plus épaisse, et qu'on ne peut comparer qu'un réS' au du Midpighi de certains animaux herbivores. Les pa- pilles nerveuses, siège du goùl, sont de grandeur très inégale celles ne sont pas roiJes, ei leurs (luinles sont diiigées en arrière : de très petits rumeaux nerveux se rendent à chacune d'elles. L'os lijoïJe, par la manière dont il est placé, el i p.ir sa forme , a beaucoup de rapport avec cilui de l'homme. Son corps est aplati, laigcd'à peu près trois lignes, et disposé obiii|ueinent; de sorte que le bord tranchant est diiigé en haut et en devant, el que le bord épais est luui né en un ière et en lias. Les cornes t yruïdiennes s.iut plus laiges el plus robustes prupoitionni llenienl que celles do l'os liyoïde de l'homnie, elles s'unissent inunéuialemenl avec le caitil.| lentement remarquable du lohe moyen du cmeul et d'un mince filet médullaire venant dpspaioisli.[ térules des cavités céiéhrales, il prend. la fornit'd'i«| cordon assez large, s'unit à la substance gtise.wl le lobe antérieur, et s'y lofie dans une goiiiti('ie|iro| fonde, jusqu'à la lume criblée où il se rpiillouuil forme d'im petit htdbif st'p'irable en deux poilioiul (pu ont de la ressembla ncc avec les feiiill('i$duiir|i-r tuiii /ur/Jt/m. La p'iitittn rn< mbruncusc du cornetj infi'ricnr reçoit quelques petits filets prnvi nanl del lu cin<|uième paire Les obs<>rvutions de Trevirani»! semblent |)roM ver qu'aucune bnurhode la (miiére paire ne vient s'y adjoindre. Le rcliord des n riiic est formé d'une membrune épaisse, nmpiei gra'sse, et qui s'utluche à lu portion carliliigiiiPiiKJ du vomer. Il en résulte que les ailes dn nez jouis» d'une grande mobilité, et peuvent épronveri pré do rniitraction assez puissnni pour les fcrnif^ rompîélemenl. Ce mouvement est opéré parc muscles, faisuni l'office de roiislricleiirs, et i les libres s'erilrc-croisent dans la lèvre super ewl et d.ins In membrane mnseulo-fihrnnsi' du pniirinii des narines Le |)lu'i large de ces muscles, IVlfVjj teur des ailes du nez . prend naissance sur IpS'Ôi^ dn maxillaire su- irieiir el des os nasaux, sciiiii obliqucnent en Lus, et va s'épanouir dans if I snpi'rieur et au pourtour entier de la narinpip placée de son rôle. Ses fibres, en se conlraclanj tirent ainsi les ailes du n< z en dehors el parcoiisf qnent les ouvr< ni de tonte la capscilé de ienrdi mèlre transversal. Le deuxième muscle, plusipaj le conslricleur des ailes du nez, naitiie la («rt postérieure du muxillaiic supérieur, sur le m des alvéoles , p" reinj dans les légunients de laicf^ supéiieure, :.• ! il forme un l'uisceuii n.uscHiiire, sont logés les bulbes producteurs des soies dcsmoj taches, cl se rend à la partie uniéricure de la i.ois^ nasale après avoir contourné le bord des bufciiil leurs; ses fibres, eu se coni raclant sur leur |)«l fixe eu dedans, serrent les ailes du nez conliej cloison, et opèrent en même temps un niomemj d'érection h chacun des poi Is ou soie^ de' moM Les yeux sont notablement grands, et plus I proches que dans beaucoup d'autres animaux, i. DES MAMMIFÈRES. 417 1,. «1 presque sphériquc, et a un pouce six lignes de Ibiuieur sur un pouce quairc lignes de diamclre luanjversai. La membrane sclérolique se compose L'un lissu épais et presque fibro-carlilagineux, mou lel mince dans son milieu, mais épais en avant aussi Ibien qu'à la partie post«?rieure. L'usage ou le but de Lue organisation n'est pas encore connu , bien que iBlumembacli le premier ait mis en avant l'opinion to celle disposition pouvoil servir au phoque aux divers mouvemenis de l'œil pour voir sur terre mm dans l'eau. De Rosenihal regarde la connois- iince de i'épaississement de la sclérotique comme nportanleh approfondir, et comme proprcaux êtres Idestnésàvivredansun liquidedense tel que l'eau ; kl il remarque qu'on retrouve cette épaisseur nota- ble chez tous les animaux dont l'orbite est incom- ^Iclement osseuse; que certains poissons entreautres flt leur sclérotique comme cartilagineuse, et que hfîles baleines elle est d'une force considérable. icom(!eest aplatie, ayant environ neuf lignes de Ijiamèlre; elle est épaisse à ses bords , mince dans |on milieu, et peut s'isoler aisément en plusieurs »illels;une membrane brunâtre tapisse la surface jolerne de la sclérotique; son tissu est cellulaire et |iche, et pareil destiné à servir de moyen d'union M les divers plans membraneux ; au-dessous (lisle une autre membrane aisément séparable en km feuillets ; la vasculaire, ou tunique choroï- lienne, est entièrement formée par un tissu cellu- pire qui unit le réseau vasculaire qui la parcourt tquiest généralement occupé pur un pigmcntum loir: les vaisseaux s'unissent irrégulièrement , et fune manière serrée, à sa partie postérieure; mais iilfecleDt la forme entortillée, et sont rangés sy- jiélriquetnent les uns à côté des autres, h la partie plérieurc. La ruyscliiennc , ou membrane colorée , osisleen un tissu homogène, mince, serré, qui preçoitaucun vaisseau, et elle se sépare trèsaisé- lenide la membrane vasculaire : les vaisseaux de ^choroïde rampent sur sa face externe sans péné- Krdansson tissu; elle est teinte en dehors comme |idedans, et la matière colorante ou pigmentumlui ! de la même manière que le fait le tissu mu- leux deMalpiglii à l'épiderme; en l'enlevant, la lyschienne devient transparente, et comme un nentd'épiderme; deux portions de pigmentum, |iDe blanche, l'autre noire, assez denses et assez pisses, pouvant se diviser en lamelles, occupent Isurface intérieure de la partie postérieure de l'œil ; {noire est la plus lâche , et on peut la débarrasser IHcouleur en la lavaiii avec de l'eau ; au devaut f celle membrane se trouve le corps ciliaire, com- «de plis qui sont d'abord petits , puis plus larges Imesure qu'ils avoisinent le cristallin ; la cloison ^iuleles chambres de l'œil consiste en deuxfeuiU lets qui paroissentôtrc les prolongements des mem- branes vasculaire et ruyschienne; l'iris a, par la nature de son tissu , de grands rapports avec la cho- roïde; mais, de plus qu'elle, il est parcouru par un plus grand nombre de vaisseaux unis par un tissu cellulaire plus épais et plus lâche; on y distingue très aisément les diverses artères ciliaires, et le tra- jet que leurs canaux afTeclent : la membrane uvéo est un simple prolongement delà ruyschicnne ; ello ofl're des plis qui se dirigent vers la pupille, et qui partent de sa partie postérieure , et ses deux surfa- ces sont enduites d'un pigment noir; la rétine prend naissance ù une lamelle excavée de la terminaison du nerf optique, et est très mince par comparaison avec les membranes précédentes; son tissu est formé par un réseau dont les mailles sont remplies d'une sub- stance médullaire assez épaisse, qui se détache aisé- ment par la macération : le tissu réticulé alors reste à nu. La surface interne de la rétine est parsemée de vaisseaux qu'on y découvre aisément, et qui lais- sent de profondes impressions sur l'humeur vitrée; quelques libres un peu plus grosses paroissent, sous lepouvoir d'un verre grossissant, avoirquelque ana- logie avec des vaisseaux ; cependant leur ténuité est telle, qu'elles ne paroissent guère susceptibles de recevoir même du sérum : celte membrane sert ù contenir une masse visqueuse, jaunâtre, qui est sans doute déposée par les petits vaisseaux, et analogue à ce que l'on observe cliez beaucoup de poissons; le cristallin est grand, sphérique, et a environ six li- gnes de diamètie; l'humeur aqueuse est en quan- tité considérable ; six muscles servent à mouvoir en divers sens le globe de l'œil ; un bourrelet presque immobile et circulaire, privé decils, forme les pau- pières ; le voile palpébral est grand , et, comme chez les autres animaux , il consiste en un repli lâche et mobile de tégument renforcé par un demi-cartilage mince , convexe, suivant la forme de l'œil ; quatre muscles nés de la partie postérieure de l'orbite, et dirigés en avant où il s'unissent ù la base des mus- cles droits, ont pour fonctions de mouvoir un peu les paupières; séparés des muscles propres de l'œil dans la partie antérieure de l'orbite, il se per- dent dans les fibres du palpébral, ou muscle orbi- culaire. La glande lacrymale est extrêmement petite; on ne trouve aucun organe destiné à absorber ou à servir d'émonctoire à la sécrétion des larmes ; la glande d'Harderius est minime, et toutefois existe avec ses canaux. Le conduit auditif, formé par l'union d'os et do cartilages, aboutit & une ouverture extérieure lon- gue de deux lignes. La portion mobile consiste en quatre larges demi-anneaux cartilagineux unis l'un à l'autre par une membrane épaisse et forte ; il en 55 ! . 1 p. i il I i- ,;i-i,:; ! !i |.lfr>: i i- ,1 il n ' : 3! ■ ■> 1 I I 418 lllSrolRt NATUUhlJ.t ré.HiiUo lin tuyau oln:!(ii|ue, clroil, lonj; de i|uinzc lignes , un peu tordu , conrhô , et stwcfplible dVlre rétréci cl raccourci suivant Ic^ niouvcincnlsdorahi- mal. l/anneau cartilagineux externe dillêre p.lr sn forme de ceux qui le suivent; sa portion antt'rieurc est légèrement convexe, et est munie en dessus d'un petit prolnnf^ement faisant saillie sur l'ouver- ture auriculaire extérieure, et assez comparable au tragus de quelques animaux terrestres. Ce condtu't reçoit non seulement quelques libres du peaussier, m.iisencurc quelques muscles propres, qui niiissent de l'aponévrose du crotaphyle, et se rendent à la partie postérieure du tube cartilagineux, en le tirant en arrière lorsqu'ils agissent; un petit faisceau mus- culaire plus épais naît de la base de l'apophyse zy- gomatique , à la cavité glénoïde, monte au cartilage annulaire externe, et s'attnclie au devant; son action tend h fermer ce conduit en le tirant en avant et lui faisant exécuter un coude. Enfin des fibrrs muscu- laires disposées en fiiiscoaux grêles s'avancent même jusqu'au troisième anneau , en partant du premier, et, le tirant en haut, exercent par ce moyen une fermeture complète. Le conduit auditif osseux a six lignes de longueur ; son ouverture est elliptique, et a , dans son plus grand diamètre, jusqu'à trois lignes ; la membrane du tympan est grande, inégalement arrondie, ayant un diamètre de six lignes sur une largeur de trois huitièmes de pouce; sa position est oblique : la cavité du tympan est très développée et présente la forme d'une pyramiiie dont le sommet est dirigé en haut et en arrière ; le côté externe de cette pyramide supporte la membrane du tympan ; l'inté- rieur est adossé ù la base du crûne , et le postérieur correspond au labyrinthe. Les petits os de l'oreille n'ont rien de remarquable , si ce n'est leur position qui est un peu plus obliqucque duns les autres mam- mifères : l'oreille interne n'a aussi rien de particu- lier; le vestibule est très large, et a plus de trois lignes dans son plus grand diamètre : une lame cri- blée sert pour le passage du nerf acoustique , qui est très épais. Habitants naturels des mers, les phoques ne sont nulle part plus abondants, nulle part réunis en troupeaux aussi nombreux que sur les rivages des 'erres frappées de mort et enveloppées des glaces du pôle. C'est là en effet que leurs sauvages tribus se plaisent de préférence depuis des siècles, et qu'elles y sont sans cesse et de plus en plus rcfoiik'es par le génie destructeur de l'homme qui les harcelle et les y poursuit, Toutes les mers de rocc.in Atlantique comme la Méditerranée et la Caspienne, l'océan Indien comme la mer Ronge, la mer Équatorlale comme les océans Arctique et Antarctique, nourris- sent des phocaccs ; mais cependant on peut hardi- ment poser en principe que les piioques qui vivent sous l'équateur et entre les deux tropjfniej ne sont jiimnis que des espèces isolées ou soljialres, rart- mcnt réunies en petit nombre, et (|uc les phoques qui habitent autour du pôle boréal ou sur los l!niiie< | du pôle austral se réunissent au contraire on com- pagnies et forment d'innombrables Upom. 1^1 voyageurs ont aussi prétendu que les p!io«|iif>i «e trouvoient dans les eaux douces du lac llaiUl Kra- kcnninikow. Voyage en Sibérie cl au h'(tnitirkik, t. II, p. {21). On conçoit qu'un tel fait mérite m i examen bien réfléchi, avant d'être consacro. Il«| naturalistes estimables, et Péron entre autres, oml écrit qu'on pouvoit fort bien avoir pris des loulrsl pour des phoques; et, en effet, cette siipposiiionntl extrêmement vraisemblable. On a long-temps cru, F et cette erreur-ci a été plus grave en ce qn'elhl contribuéà embrouiller la synonymie, que certainesl espèces de phoques vivoient indiiïéremrncnt im\ l'un ou l'autre hémisphère; et, partant de ccllel idée, on a cherché à faire cadrer If s descriplionsiiej Sleller et de Fabricius avec relies de Forsier, kl Pages, de Dampier, et autres. Péron le premier s'tsll prononcé fortement contre cette opinion, et noml partageons sincèrement son avis. Les grands ani-j maux en elï'et ont des limites qu'ils ne francliissena guère, et les phoques surtout paroissent élrcdanj ce cas. On n'a jamais trouvé dans l'IiémispluTCii l'éléphant marin, par exemple, pas plus qu'on ni observé dans le Sud un seul des phoques du Nordj et si le lion marin , l'ours marin , le chat marin d Krakenninikow et de Steller sont regardes conral synonymes des animaux ainsi nommés par Pernellfi par Forster ; le nom qui les réunit mal à proposj et qui est donné sans réflexion h tous ces am| par les navigateurs, y a eu plus de partquelarpsj semblance ou l'analogie de formes. Xous dironf cependant que nous avons eu occasion d'observer uni espèce de phoque très commune dans la rade de Ir Conception au Chili, et que nous croyons avoirreai contré la même espèce au Pérou à Payta,pres(iw sous la ligue ; de sorte qu'il n'y aiiroil rien d'éd nant qu'elle se rencontrât aussi sur les eûtes Jelj Californie; mais cependant nous n'adirmcrons f que ces deux espèces, que nous n'avons fait qu«j trcvoir, soient identiques, et, en attendant dj observations directes et positives, nous regirdoj comme réelle la ligne de démarcation qui isole poj nous les phoques du Nord de ceux qu'on renconlK au Sud. I Ainsi donc , adoptant la manière de voir de FI ron (et aucun exemple n'est là pour en infirmerj justesse, et tontes les observations au contrairesel "blent la valider), nous verrons que les plioqn" P*J vent être distribués géographiquemententro^sgroj pcs : 1 "phoques atlantiques du pôle boréal;. "P"| DI'S MVMMII'hKRS. 410 liiucî arelii]ucs (le rocwiii l'acilMpio, el 3" pliornics lantart'liques (']. Lorsque la navigation éloit dans l'eiirancc , les Ifranduclacés dévoient pulluler dans les zones fioi- jlNOTICE SUR L'HABITATION DES l'IlOQI F.S, PAn PÉRON'. D'apré* Ips rrcherches que nous avons (li»jà railps, Inous nous inmmes «.«sur* que, sous le nom d'ours ma- Irin phoea nrsiim:, il exista réellement jilus de vingt Iptioques décrits fleures ou indiqués dons les divers au- llriirs.et qui différent entre eux, non seulement par li'bJliiUlinn , la couleur, la forme , la grandeur, la posl- Rlon re!î)cclivc des nageoires antérieures, etc., mais en- Iroreparle nombre des dents, la présence des auricules |«u If ur absence, etc. la confusion n'est pas moins grande à l'égard des |ïfmmarins(p/mcai»i(Hlino).' non seulement en effc» Vie prétendue espèce habileroit h la fois les régions placées des dem pôles, mais encore elle vivrolt au ml- ' Le nomtirv des auteurs qui ont écrit sur les animaux Wc'Hf famille est très considérable, et ce n'est poiir- Jlini qu'en réunissant tous les matériaux qni se trouvent Ifefininésdiins leurs écrits qu'il est possible de faire im lliiall complet sur les pboqnes ; la plupari de ces an- Beuts.el ceux-là mémesqui offrent le plus d'intérêt sous kf rapiiorl, paroissanl être peu connus des naturalistes, piif les citent jamais, nous croyons faire une chose uréalile autiint qu'utile a ces derniers en leur indiquant Kssourcesprincipales oi'i nous avons puisé nous mêmes. Boeinne considérable que celle liste puisse parotlre, il l'en faut beaucoup ((u'elle soit complète; nous ne pen- ■oniméme pas qu'il soit possible de terminer avant byeiir$an;iées la compilation difflcilc que nous avons |(Dlreprise sur les animaux dont il s'agit. Liste des auteurs. Albini, Aldrovande, Alessandro, Anderson, Anson, Ar- gensole, Aristole. BiDlis.llarrow, Uiittcll. Ilcnurhénc, Bell, Delon. liil- lings, Bomare, itory, Boiigainvilk', Drisson, Buffon , I ByroM. Candish, Cardan, Carterel, Charlelon , Charlevolx, Clayton, €ook, Coreal, Cux , Crantz, Cuvier. Dinipier, de (jeunes, de Lussau , d'I^nirecasteaux, de Noort, Denvs, neresie, Desbrosscs , Pe>maresl , Do- darl, Dracke, Diiclos-Guyot, du Petil-Tliouars. Kjfde.Ellls, Erxieben. j Fabriciuj, l'Iacourt, Fleurieu , t'orstcr, F rézier, Fur- neaui. 'iessner.Gmelin, Grandpré, Crew, Gronovlus. niclilHyl, HsKenaar, Hallenius, llawkins, liearne, Hei- I denreicb, llermaun, lioutlmann , liuddart. j lsbraii(lt,Jonston. Knorr.Kolbp, KrakenniniKow. I.ab()e, La Billardiére, Lacépédc, I.aët, Langlus.La llontan, La Péroiisc, Leulercq, Lemaire, Lépéchin , Lescarbot, Linnwus. ïacarlnpy, Mainziez, Marchand, Marion, Marlens, Ma- lnews, Meares, Merrell, Misson, Mollna, Murtimcr, Millier, natborougb, Nassau, Noël, «idina», Ola^en, Olaiis Magnus. fJRés, Pallas, l'îirsons, Peniianl.Penrose.Perestrello, ' Pernclly,pigafetia, Pline, l»olvescn, Pontoppidan, Prcllj', Prévost, Purchass, Pvrard. Quiru^ioa. Hay.Uochon, Uogers, I-.ondelct. NiiierjScrcber.Schoutcn.Spurmann, Spilberg, Sta- voniMis, Sieller, Strahlenberg. Surville. islrntyn. Vancouver. w«llis,Waltlitr,White. I llloa. iimraermann, Zorgdragcr. (les oîi ils se plaisent. Il eu tJlait de mùinc des plio- (;act's. Les terres st(Jri'es, nues, dôsertes, semées dans les mets antarctii|ucs,oii formant un rempart aux glaces du pùlç Lor(}al, eu étoieut couvertes; lieu des flots de la zone torride; clic se reprodulroit an sein de la mer Caspienne, et, par un privilège inouï jus- qu'à ce jour, elle occupcroit do ses tribus essentielle- ment marines les eaux douces du lac Uaïkal, celles du Ladoga, de lOnépa, etc. Pour justifier de tels rapprochements on a supposé que les phoques dont il s'agit ont pu passer de la mer Noire dans la mer Caspienne, à la faveur des condulli souterrains que quelques géographes pensent devoir exister entre l'une et l'autre ûc ces deux mers > : mais comment concevoir, dans cette hypothèse, que des ani- maux qui ont besoin de venir à chaque Instant respirer l'air à la surface des flots aient pu , sans étouffer, faire une route de plusieurs centaines de lieues h travers ces espèces de siphons souterrains, où il parott Impossible d'admettre I existence d'aucune portion d'air atmosphé> rlque?; Effrayé sans doute d'une telle objection, Pallas établit une autre hypothèse h cet égard ; il veut que la Méditer- ranée, la nier Noire et la Caspienne n'aient formé jadis qu'une seule et même mer, peuplée des mêmes animaux, el qui s'étcndolt jusqu'au pays des Calmoucks el des Cubans^ D'autres naturalistes an contraire , et Tournefort h leur tête, pensent que la Méditerranée, dont le niveau étolt anciennement plus élevé que nous ne le voyons de nos jours, a rompu les montagnes du Bosphore, et formA la Caspienne en se précipitant sur l'Asie comme un épouvantable torrent 5. Ainsi l'Océan renversa jadis ses barrières entre Culpè et Abyla pour former la Méditer- ranée elle-même. Toutes ces explications, toutes ces grandes hypothè- ses, ne paroissanl pas encore à /immermann suscepti- bles do rendre raison du phénomène singulier dont 11 s'agit, il suppose lui-même qu'il n'a pu être produit que par une grande révoliilicn et un bouleversement général du globe 4. A l'égard des prétendus veaux marins d'aau douce. rien n'a paru plus simple que de les faire arriver de l'Océan par divers fleuves jusqu'aux lues où ils se trou- vent établis maintenant. Ainsi ceux du lac Baïkal par exemple y scroienl venus de la mer Glaciale, les uns en remontant le Jeni^sey, le Tunguska cl l'Angora ; les au- tres en suivant le cours de la l.éna, du AVitIm, du Sèlin- giîé \ etc. (jiielqiics portions de route à faire par terre n'éloient sans doute pas capables d'arrêter des voya- geurs aguerris pur une traver.'.ce de bcpt à huit ccntit lieues ; car on suppose qu'ils ont pu faire celle deruiére partie de leur roule en se traînant sur le sol VA ce sont des naturalistes eslininliles sous tant d'autres rapports qni ont pu créer de pareilles hypothe- ■ Kircker., Mund. Subter.: I.uloff., Genqrnph ; Zim- merm., Zool. iieoijr.. p. 248 ; African. Ueirh-, t. Vlll, p. 5. " Pallas, Rcis Dureh Russî.. t. III , p. 569. :■• Tournefort, Voi/age du r.evant , t.l, p. 80, ett. II, p. ft:<. i /.immermann, 7oo/. Ganqraph., p. 251. ■' Il f:oiivipnt de fnire observer ii;i qu'on ne trouve au- cune irace de phoque dans ces divers fleuves. u M 1 t!ï|i vK'Wt \ \\\ îï ^3TT !i If iM i ■ 420 IllSTOfRi: NATUUKÎJ.F niai» l'homme en uppnViii l\cnu\\ la viiloiir niin- inei'cialo , et le nomlirc de ces .idimatix il»|p de pouvoir y rroiri'; t'I c'est sur la simple asseilion iriin l.nii;:iiis,d'un Islirandl, d'un llt'idiMireich que de tilles erreurs se trouvent con- sacrées dans les annales de la suiencel... L'histoire du lion marin {phoca tuonina) est entachée de méprises plus graves encore, s'il est possible. l" Trois grandes espèces de phocacés des mers du Sud ont été raussemcnl réunies sons ce nom, et confon- dues ensuite avec le lion marin du Sud. 2" Celte dernière espèce se compose elle-même de plusieurs animaux essentiellement difrérents; il suffit de compaier, pour s'en convaincre, les deux descrip- tions que l''abricius> et Stellor^ nous ont laissées du lion marin antarctique. Placés l'un et l'autre sur un théâtre également favorable aux observations de ce genre, ayant vécu plusieurs années l'un cl l'autre au milieu des animaux qu'ils ont décrits , ces deux natura- listes célèbres nous offrent des termes de comparaison également précieux, également irrécusables. Or il résulte de celte comparaison que le phoca leo- nina de Fabricius diffère du phoca leonina de Stellcr, 1» Par les proportions. Le lion marin de Fabricius n'a que sept à huit pieds de longueur4,etSleller dit po- sitivement du sien qu'il est deux fois plus grand que les ours de mer : JUagnitudine bis , vel marimos et senio tonfectos, ursos marinas superat^. Mais, d'après le même Steiler, les ours marins ont sept à huit pieds de longueur <: ; l'espèce de Fabricius est donc une fois plus petite que celle de Steiler. 2° Par la forme de la tête. L'espèce de Fabricius porte sur le front une sorte de gros tubercule suscepti- i)ie de se gonfler comme une vessie , et caréné dans sa pirtie moyenne ;; Steiler ne dit rien d'une conforma- tion f ! extraordinaire. 3° Par la proportion des narines. Indépendamment des véritables narines, dit Fabricius, le lion marin en a de fausses dans le même tubercule dont il vient d'être fait mention, et le nombre de ces fausses narines varie d une à deux, suivant l'âee » : or l'animal de Steiler ne présente rien de semblable h tout cela. 4» Par la couleur des yeux. L'iris, dans le phoque de Fabricius, est bruns; dans celui de Steiler il est d'un blanc d'ivoire poli'». 5° Par la forme des nageoires. Celles de devant, dans l'animal de Fabricius, ont la forme d'un pied humain, et le pouce en est le plus long doigt <■ ; cette configuration < Il parott assez probable que les prétendus phoques des divers lacs de la Russie appartiennent au genre lou- tre; cette présomplion est d'aulant plus naturelle que plii>inurs animaux de ce dernier genre ont été a diverses reprises confondus avec les phoques. •Fabricius. Faun. f/roënl.. p. 7 (1780) ^ Steiler, Nov. Corn. Petropol.. vol. II, p. 360-366 (1751). 4 O». cit.. p. 7 — ' Op. cit.. p 360. 6 Op.. eit , p. 331 — 7 Op. cit., p. 7. « On. cit., p. 7 .— 9 Op. cit., n. 8 "> Op. cit., p. 361. — "Op. cit.. p. 8. lin commerce lie» phoques, et les iH-nêficc» qn'Hi^ ont faits dans ce genre de chasse sont énormes. i.n Anglais et les Américains de l'Union entrriienntnt chaipie année plus de soixante navires de dvut ctni | remarquable est étrangère au lion marin dt Mtv.^ 6" Parla mode d'accouplement. Ceut delibritiinj s'accouplent debout" ; ceux de Stellcr étendus iurlj* blu, la l'emellu dessus, le nniie deisuiis ^ 7» Par l'époque de la mite buj.Ciux deFaliticiuitil avril « . ceux de Steiler en Juillet s 8" Par le lieu do la mise bas. Ceux de Fabriciiuurl la glace 6 , Lcux de Stellcr sur le continent ;. 9° Par lu nature des poils. DansTanimahleFibrimil ils sont doux «l longs, avec un fundiaineiiii et protund';! dans celui de Steiler ils sont courts, roide>,einte rousse assex semblable, dit sitellerj a celle des vaches , et cette teinte est plus forte dinik jeunes, plus pâle dans les vieux, plus vive et coiiibi| ocracée dans les femelles ". lin Par la eritiière Les lions marins md/M de Slelli^ ont le dessus de la tête et le cou garnis de poiUloopd moyeux qui forment une espèce de crinière irés renirl q'iable '' , et dont on ne trouve aucune trace daoïltf lions grol'nlandois de Fabricius. l2o Ces animaux différent encore par (enomirtdij dents Ceux de Fabricius n'en ont que trenle-deui'>| cl ceux de Steiler en ont trente-six '4. 1 3o Ils différent enfin par les oreillei. Le lioo miri^ de Fabricius n'a point d'aiirtcula '3; celui de Slellerei a 'li , et appartient conséquemment au nouveau getti que nous avons cru devoir établir dans la faoïille dej PHOCAcfissous le rom d'otarie '7. Maintenant , nous osons le demander, si pour le* pluj grands phoques de notre h.}misphére il régne une tellj confusion même dons les écrits de nos pluscélébresPH turalistes , de quelles erreurs plus graves ne doil pHij trouver su^chargée l'histoire de ces innombrables la phibiesmarinsqui peuplent toutes les parties de l'ûc Op. cit., p. 7.- .* Op cit., p. 333 , 334 et 360. ■5 Op. cit., p. 8. — '6 Op. cit., p. 361. •7 Voyage aux Terres Australtt.Ul,V'i^^'''■^'^ ni'S MAMMiiKnrs. 42 1 IfiiMiunte il iroiit rcnl* loiinonux an moins , et ayant Irh'ictin dix h qiiin/n hommes (lYqiiipagr. On con Iroil que do moyens (le destruction si actifs ont en IqurlquesaiiiHiessingulit'rcment diminué te nombre |il( ces ampiiitiios , et c'est ce qui les force h immigrer Lqiielquc sorte et h se réfugier sur les Ilots déserts ^11 Suil. Aussi, lorsqu'on vient h découvrir quelques msdvces terres avancées dans lesliiiutes latitudes, lies irouve-t-on couvertes sur leurs plages de toutes Lorirs de phoques. Ou dit même à ce. sujet que les plesiiliellaiidétuicnt connues de quelques pécheurs jiinéricains, qui y lirent des chasses immensément liKNlives, bien avant que leur découverte ait été lit'eparun capitaineanglois. Cescxpéditionssonl réine ronliées à des marins distingués; et Juines Mdell, par exemple, tout en chassant les pho- [tinsdesiles Shetland , a fait des découvertes impor- lintN diins cet archipel naguère complètement IçDoré. Lesphoques sont recherchés pour leur graisse |iuileuse , qui est usitée dans les arts ; mais certaines npimlesont principalement pour leur fourrure et soyeuse. Quant aux autres secours que l'hoinme peut en retirer, ils sont bornés à certaines gnlités. La chasse des phoques par les Européens vmile des mesures et des dépenses qui méritent d'éire connues. Nous en emprunterons les détails h II.Dubaut, cité dans la Zoologie de MM. Quoy et paiiK'd ( page 73 ) , et nous les ferons suivre d'ob- |frïalionj qui nous sont propres. Les navires desti- > pour cet armement sont du port de deux cents à tiis cents tonneaux environ, et solidement con- Itriiiis. Tout y est installé avec la plus grande éco- loraie, Par cette raison les fonds du navire sont Moiiblés en bois. L'armement se compose , outre le pement simple et très solide, de barriques pour Vtire l'huile, de six yoles armées comme pour la pchede la biileine , et d'un petit bâtiment de qua- m tonneaux, mis en botte îi I onl pt monté aux («destinées à servir de théâtre à la casse lors Je rirrivée. L'équipage d'un navire est d'environ vingt- iMtre hommes, et on estime à 2;»0t)(» piastres la fsedehors d'une expédition ordinaire. Les marins pifonl cette chasse ont généralement pour habi- te d'explorer divers lieux successivement , ou de ^ wer sur un point d'une terre et de faire des bal- Ks nombreuses aux environs. Ainsi il est très ordi- Jife qu'un navire soit mouillé dans une anse sûre Neile, que ses agrès soient débarqués et abrités, Mue les fourneaux destinés à la fonte de la graisse t?LV*'""'"" «^«niParnisons qu'elle réclame, la Lan ."/"*'"""'' **"*' spécifiquement indéter. hS! '7.V '""* "'" «l"" """S nv""s P" voir nous- C "'"' "'""l"*'» " "»»« a P»f » possible de tîi «""'''.""''"" «"i«"de.»t n'en e,t pa» un soient placés sur la grève. Pendant que le navire est ainsi dégréé, le petit bâtiment très fln et très léger est armé de la moitié environ de l'équipage, fait le tour des terres environnantes, en expédiant ses em- barcations lorstpril voit des phoques sur les rivages, ou laissant di et \\k des hommes destinés à épier ceux qui sortent de lu mer. La cargaison totale du petit navire se compose d'environ deux cents phoques cou|)és par gros morceaux , et (|ui peuvent fournir quatre-vingts à cent barils d'huile, chaque baril contenant environ cent vingt litres et valant ù peu près Kl) fr. Arrivé au port où est mouillé le navire principal , les chairs des phoques coupées en mor- ceaux sont transportées sur la grève uù sont établies les chaudières, et sont fondues. Les libres musculai- res qui servent de résidu sont destinées h alimenter le feu. Les équipages des vaisseaux destinés à ces chasses sont ù la part ; chacun se trouve ainsi inté- ressé au succès de l'entreprise. La campagne dure quelquefois trois années , et au milieu des privations et des dangers les plus inouïs. Il arrive souvent que des navires destinés ù ce genre de commerce jettent des hommes sur une lie pour y faire la chasse , et vont deux mille lieues plus loin en déposer quelques autres ; et c'est ainsi que très souvent des marins ont été laissés pendant de longues années sur des terres désertes , parce que leur bâtiment avoit fait naufrage , et par conséquent n'avoit pu les repren- dre aux époques fixées. L'huile est importée en Kuropeouaux Etats-Unis ; les fourrures se vendent en Chine. Les chasseurs de phoques de la mer du Sud re- connoisscnt trois espèces principales et commercia- les : la première recherchée pour l'fiuile est le lion marin, éléphant de mer (phoca probosciriea des naturalistes); la seconde, les phoques à crin [ota- ria molossina etjubata) . et les phoques à fourrure ( ntaria nrsina) -. mais il paroit que sous ce nom de plioques îi fourrure les Anglo-Américains con- fondent plusieurs espèces inconnues des naturalis- tes, et bien distinctes. Ainsi, suivanteux, le phoque à fourrure de la Patagonie a une bosse derrière la tête; celui de la Californie a une très grande taille; le upland scat, ou phoqtie du hiul delà terre, est petit et habite exclusivement les îles Manquarie et pcnantipodes ; enfin celui du sud de la Nouvelle- Zélande paroit avoir des caractères distincts. C'estcn mai, juin, juillet, et une partie d'août, que lespho* ques à fourrure fréquentent la terre. Ils y revien- nent encore en novembre, décembre et janvier, épo- que ù laquelle les femelles mettent bus. Les petits tettent pendant cinq ou six mois, et peut-être davan- tage. Un fuit notoire est l'usage constant qu'ont ces amphibies de se lester en quelque sorte avec des cailloux dont ils se chargent l'estomac pour aller à l'eau , cl qu'ils vomissent en revenant au rivage. f, I H. .1 1' .;■ ! i ! if :|i' II r .1 422 HIMOIUK NATïjUELLE LcM plioquc» (JcH mors du knnilÂcliutku cl des ilcs Kouriles sont a%scï. nombreux en rspixeit. Suisiiiit Krakunnliiikow ( Ko /a/7C in Silii'rir, tic (lliapim, I. II , p. 120;, iU rcmmitonl jusi|iii' «liins les rivirrcs pour atlclndrn \o.* pois'^ons ; mnis ce iiatiiridiHle leur uUribuc des ma>iirr(5es. Il dit aussi que jumuis les p'ioi|iies ris phoques il faut donc atteindre un viscère principal, ou les frapper sur la face avec un bflton pesant. Ces amphibies se nour- rissent de poissons, et notamment de poulpes, et aussi d'oiseaux marins, tels que sternes et mouettes. Nous avons vu un phoque attraper avec dextérité un de ces oiseaux occupé à recueillir les débris qui s'écliappoient de son repas un instant auparavant. Pendant leur séjour à terre, ils ne mandent [mat ; aussi dit-on qu'ils maigrissent à mt(>i.pu,|uc^ qu'ils se gonflent l'estomac en avaliuil (le» jnerj,!, Steller ot Pérou, ainsi que divers iiiiln^ uL^rt). 1 teurs, leur accordent lu faculté de pleurer. Liirii qu'ils poussent ont été comparés, fniivunt h (>«. pèces, à ceux des animaux titrrestrcs ilonionleur) donné les noms. Les phoques de l'océan Pacifique du Nonl onul». 1 solument les mêmes mœurs généralis pt lp« 11)™^ haliiludcs que ceux des mers anlarcli(|itrs II [uroii qu'ils sont aussi soumis ù des migrations iMi- ques. Nous nous arrêterons ici pour une lwkit\ détails spéciaux, que nous placerons h la suite et les pieds noirs. Cette espèce se présente sur If côtes du Groenland dans les mois d'avril , Je mai^ C) Gmel., Dcsm., 371 : Hailan , l'aun. am«r.,p.tlj phoca mitrata. Camper, Déliai: p/iofa /eoniflo. f^jl cius , p. 7 : stummatopus cristatus, Fr. CuviM, DU tionn.. t. XXXtX ,p. 551 : phoca cucuUata, DoU- DES MAMMIFI RES. V23 ^'i nvaluiit (li'tt iiieTiii. 1 ver» aiilriA ulutr^j. ' tic pleurer, Liftii nrrs, suivant hn.\ rcstrrstloDlonkiit) liqucdii Nonlontilv t^m'-nili"* cl 1p* im'm« anliirclii|iips II puroii es migrulions j/rioili- \ ici pour une (uiildiil luccroiis è tii suite s qui le» unissent, Atlantique barkl CAPUCHON. tata ('). f/AMlesCiroi-nlamlûi»,! :!;)7((fc. Sa taille est d'en- a lrenlp-ileu\(iciil5:l i organe singulier, sact , dessus , et susccplililj raison d'une mobilité o«i is et les jeunes n'oiioM !îrèlps,anaeltTS,apl>^ l'iris est fauve; le corj MJiqiic, revêtu Je p«ilj 'une bourre iaineus«;lf uivanl les ages:ellee )run siipi'ricuremenl.e iurcment. L'indiviiluié] Lîyrrt'iOHo/'iV^ii'-l'orJ m do taches ^t'm. [ unes; les vieux ont h l» spcccse présente sur If is mois d'avril, Je niai^ rlan.Fflw»- «'"«'■"''• y U'MphocaleoninC'^n ristatus, Fr. Cuvier, m /,ocacMCU»o(a,Oodd. llf jnm, ('pflfl"»' -'• N'"'"", «iiiv«nl FnhrlciiK, il «o |rfnJ.inrr('.!JiiivunlCranlziu»(//M/.flft'H.(/(* l'o»/.. 1, \|\ , il fait deux vov.iKes par nn an drlrnit do llhvij.fl il V ««ajourne de «eplembrc on innrs; en lin,iiri juin il est In's maigre : il vil sur les n^tes sep- lirntrionulM de rAmi'riiiiic, >i le /.Itora mitrata est Ibien le jihora leoitina de Fabricinj ; car ce dernier Idonne (|"alre incisive» Inférleiiros h son |ilioque , lindisque dans relui de Etats-Unis on n'en a tronviî buedeim. Mai» M. Cuvicr pense que rcs denx espèce» Boivent (Mrcre'nnies, et qu'il est très prohablo que Faliriciiis se sera trompé en eoinpiant le nombre des |(nl«, l.ephoi|ue h capuchon vit de poissons; il est lolvgiime, et exerce le coït dan» une position verti- lale : la femelle parture nn seul fœtus, sur la glace ^tilan; le mois d'avril. Ses chairs, son lard et ses kmlons sont ntilisi!». Les Grut'nlandois s'hubillcnt pterM peau. Ses membranes et ses intestins servent I [abriqmr de» vitres, et des cordages pour les pi- loms. Un le harponne aussi pour son lard. I.F IMIOyUE DE MIJLLER. l'hoca Mullerii. Less. ('}. les principaux caractères de ce plioqne sont tirés smikhelières, qui sont petites et écartées, et qui ■onti'i la mâchoire supérieure qu'un seul luherculc n avant ou en arrière du tubeictile moyen. La ca- kiicilé cérébrale est moins étendue que dans le veau |iariii,/)/iofa vimUint; l'os lacrymal manque, cl k'isi point remplacé par une membrane. Le phoque ïeMiillora Irenle-hnit dents, une taille de six h sept licils, un pelage d'un gris blanc, excepté la léle, pi est d'un noir assez intense; une bande oblique en joissani nait aux épaules, se courbe sur les lianes , Il se rend aux parties postérieures. Les jeunes sont Tout blancs en naissant; puis leur pelage prend une |finle cendrée, avec de nombreuses taches sur les Nrlies inférieures du corps. Ces taches s'alloiblis- N,et le pelage dans l'adulte revêt une seule cou- fur uniforme. Une variété nommée lunalil par les ffwiiandois a le front brun, suivant Fabricius; les jJulies, tout bruns, sont nommés livrnelilœt. Le mm océanique de Lepécliin ne dilîère en lien, Ni aux caractères extérieurs, du phoque groën- Nois onde Muller. Le premier a quatre incisives ^ liiiiit et quatre en bas, tandis que le second en pMtreen haut et six en bas. Cette espèce habite IWofajroenJandi'ra. Muller; Fabricius, laun.. ^HiThlcnn., Voy.. pi. 14, 15, et 16;Harlan, P" amer., p. lo»; Desmarest, 370 : calocephaluf T»wlan(/,cuj , Fr. Cuvier : phoea oceanica, I.epécliin; rHarest, 373 : phoca semi-lunariâ, Bood. : svar- f«' KgiîWe : attarsoak, Cranlz. : atak des Groëolan- F:'iarpieaJ,sh«w,p|.7l,tfeB.Zoo».? • : pendant l'hiver l.i mer nianrlie, et toute l'anniV les rivajje» de la Nouvelle-Zemble î elle est commune , suivant Fabriein» , d;ins le» j'olfe» prnfimds de» erttes du (îroroland. File émi:;rc deux foi» par an, en mars pour revenir en mai, et en juin pour repo- roilrc en septembre; elle se nourrit de polssmis et de crustacés. La eopulalinii a lieu en juin, et les pc< tils naissent à la lin de mars ou au commencement d'avril; rarement compic-t-on deux jumeaux. Ce plioqne est elia^né pour sa ;,'raisso et sa fourrure, qui sont très employées. LE IMIOQIE DE SCKEIIEH. Vliora Screheri. Lkss. ('). Ce tdioque est le plus |ielit des espèces puluircil boréales : il n'a <|ue (|uatre pieds et demi de longueur totale, sur dix pouces d'épaisscui , 1. ' tétc est courte, arrondie, à museau à peine long lu tiers de la léle; soies des moiislaehcs blanehiitres, quelques unes noires, aiguë», comprimées, et leurs bords complé' tement ondulés; yeux très petits, à pupille blanchâ- tre, à iris brun ; corps de forme elliptique, robuste, dos renilé, pelage à poils très épais, droits, mous, très longs, grêles, de couleur fauve, sillonné de llammettes blanciics sur le corps, et bliinc parsemé de taches fauves rares sur le ventre. Les jei:nes n'ont point de taches ; le dos est d'nn cendré livide, et le ventre blanc : les vieux sont très remarquables pur le grand nombre de» taches, le museau presque nu,' et la peau ù peu près complètement dégarnie de poils. Les vieux mules exhalent une horrible puan- teur. Fabricius indique une variété toute blanche, ayant une ligne obscure sur le dos, que les Ctroi'n- landois nomment uka leriak. Cette espèce vit de poissons et de crustacés dans les golfes les pins isolés du (ïroCiiland. L'aeeonpicmcnl a lieu en juin, et la partnrition en février. On recherche de cette espère son lard et sa peau ; mais on rejette ses chairs, dont la mauvaise odeur est extrême. LE rnOQlK DE PAKSONS. Phoca Parsomii. Less. (']. Ce p1io(|ueacommnnémentdix pieds de longueur, et les jeunes âgés de deux ans n'ont pas moins de (') Phoca hispida, Screber. 86 : phoca anncllata, Nylss. Ticd., pi. », 10, 11 , et 12, Voif- en Itl. : phoea l'ixtida, Miitlcr; Fabricius, sp. 8 ; Desmnrest , 377 : net(,feA- , c.rnntz , i6\' : calosephalus hinpidus , Fr. Cuvier, bM: phoque neittoak, Buffon , Suppli' ment , t. VI : le neitsek des Grocnlandois , qui lui don- nent encore plusieurs noms suivant ses variétés d'âges. (>) Phocamajor, Parsons; Ir. pMi, t. XLVII,p. 121: t' Il !fc , 1 V ■■ ; ; r '''. 1 i ; Il '1 i ! 1 ' ii' lî: :| '■' 5 t ' V ■t- ; I 424 HISTOIRE NATURELLE six pieds et plusieurs pouces; il a trente-quatre dents, six incisives supérieures et quatre inférieures; sa léle est longue, le museau très élargi , et les lè- vres lâches ; les soies des moustaches sont longues , nombreuses, cornées, flexibles, subulées et com- primées, glabres et pcllucides ; les oreilles sont (.lus ouvertes que dans les autres espèces, mais sans au- ricule extérieure; yeux grands, à pupille arrondie et noire ( les deux espèces précédentes ont la pupille verlicalej; le doigt du milieu des membres anté- rieurs très long ; corps robuste, allongé ; dos élevé, peau épaisse ; pelage des jeunes fourni de poils mous, peu laineux en dessous, plus rares et caduques chez les adultes, et tombant presque complètement chez les vieux, qui ont la peau presque nue. Sa couleur varie suivant l'âge : de grisâtre sale et blanc en des- sous chez les jeunes , il passe ù une teinte noire fon- cée dans un âge plus avancé. Ce phoque habile la haute mer du pôle Iraréal ; il se rend à terre au prin- temps, et les femelles mettent bas un seul fœtus vers le mois de mars , et sur les glaces flottantes : il est timide et sans prévoyance. Les Groënlandois esti- ment comme un aliment délicat sa chair, sa graisse, ses intestins, et font avec sa peau des ajustements et divers ustensiles. Thienemann , qui a récemment donné de très bons détails sur cette espèce, remarque qu'elle a quatre mamelles , tandis que les précédentes n'en ont que deux. LE PHOQUE DE THIENEMANN. t- Phoca Thienemannii. Less. ('). Nous ne connoissons les espèces de phoques dé- crites , ù ce qu'il paroit, avec soin , et très bien figu- rées, par Thienemann, autrement que par de courtes indications. Il est noir sur le dos, vert sous le ven- tre ; les flancs sont de cette dernière couleur, marbrée de noir près du dos et de gris près du ventre. L'ani- mal adulte a six pieds de longueur, et vit sur les côtes d'Islande. LE PHOQUE LEUCOPLE. Phoca Itucopla {^). Cette espèce est entièrement verdâtre, teintée de grisâtre .ur le dos. Des mers de l'Islande. phoca barbota , MUIIer, p. 8 ; Fabriclus , sp. 9; Desma- rest,378; Thien., Voy., pi. 1 à *: grand phoque , BufTon, supplément, t. VI. flg, 45:urA-suit,Crantz. , 165 : gramtetur . Olafs. , 532 : caloeephalus barbatui, Fr. Cuvier : Yurktuk takkamugak des Groënlandois, qui nomment terkigluk le jeune Age. (') Phoea McopuUeola, Thienemann, Voy. en IsL, 1824, pi. 5 (mâle adulte). (•) Thienemann, Voy. enlsl, pi. 13. > > LE PHOQUE DE LINNiEUS. PAoca Lmnffi'». l.Ess ('). Ce phoque, commun sur nos côtes, a environ trob pieds de longueur. Sa couleur est d'un grjn jauni. Irc, couvert de taches irrégulières noirâtres. Suihiii Fr. Cuvier, dont nous empruntons la descriolino parce qu'elle le distingue de plusieurs espèces voi- sines, son pelage change de toinle suivant qu'il est l sec ou mouillé. Lorsque le phoque commun sonde l'eau , tout le corps en dessus est d'un gris d'irdoije et couvert sur les côtés de nombreuses petites ladies rondes sur un fond un peu plus pâle ou jauni're; les pariies inférieures sont de cette dernière teinte, Lorsque le pelage est sec, le gris ne paroit que sut l la ligne moyenne , et tout le reste du corps paré jaunâtre. En vieillissant, les poils blanchissent. Il habite les mers du Nord et les côtes de l'Europe, On peut regarder provisoirement comme une variélciie cette espèce le kassigiah (phoca nuieukta, M- daert; phoca vitulina, Fabr.), dont le pelage est noir en dessus et blanc en dessous chez les jeunes, | puis d'un gris livide parsemé de taches, et enfin. dans l'âge adulte, varié de noir, ou de blanc ou ti- gré: la chair rouge. Le phoque de Linnicuss'ap-I parie en septembre dans le Nord, et met bas un seul 1 fœtus en juin. II est très déliant, soupçoDoeuni | très timide. LE PHOQUE DE LEPECHIX. Phoca Lepechenii. Lfiss. P). Ce phoque a six pieds et six pouces environ, quatre incisiv6.<« à ciiaque mâchoire. Il ressemble par les formes de la tête au phoque de Linnarus. Les I poils des moustaches sont épais et forts, placés su.'! quinze rangs. Les bras sont .issez foibics, les mains r petites, serrées, comme coupées; la membanedes doijfts est égale , la queue courte et épaisse. Son pe- lage est composé de poils longs, peu serrés, nun cou- chés sur le corps, d'un jaune pâle assez uniforme, excepté sur le cou , oh règne une bande transversale noire. Les jeui es sont gris noirâtre, couverts surH dos de petites tt'ches noirâtres. F. Cuvier a obs«r« {■) Llnnœus, Sytt. Natur., 1. 1, p. 56; Mùller, pr,3; Fabricliis, sp. 8; Desmarets, sp. 375 TpAoî"».»""""' t. VII, pi. 45 : kassigiah- des Grof niandal» : pM1«' j commun, Fr. fuvier, 41» livrais. : caloeephahutm- nus, ejusd. Dietionn., t. XXXIX, p. 644. {') P/iOco ieponna, LepéchIn, Àet.Acad. ^'«"1; 1. 1, pi. 8 et 9 ; Desmarest, sp. 37* : Bodd., Sh»* '«r eephalus leporinus, Fr. Cuvier, t. XIX, p- W'.W^ que commun, «j'ttfci. lUatnmif.. 9« llvrai«on. E LINNiEUS. 't. )jE88 ('). nos côtes, a environ iroijj leur est d'un grinjaunj. ulières noirâtres. Suivant iprunlons la descriplm | le plusieurs espèces voi. le teinte suivant qu'il «il phoque commun sort de us est d'un gris d'ardoise lombreuses petites iac;« 1 plus pâle ou jauDi'rt; de cette dernière teinte, I le gris ne paroitquesur le reste du corps paroii es poils bianchissenl.il les côtes de l'Europe, On int comme une variété de I {phoca mnculata.i ibr.). dont le pelage est 1 dessous chez les jeunes, ;mé de taches, et enfio. ! noir, ou de blanc ou li- hoque de LinPieus s'ap- Nord, et met bas un seul déliant, soupçonneus; ei E LEPECHIX. nii. Less. H. et six pouces environ, mâchoire. Il ressemble 1 phoque de Linna-us. les I épais et forts, placés suri t assez foibles, les mains oupées; lamembanedfsl ;ourte et épaisse. Son pe- mgs, peu serres, non cou- j inepâle assez uniforme,! e une bande transversale noirâtre, couverts sur le I 1res. F. Cuvieraobserrcj ,l.I,p. 56;Mûller,pr.3i sp.375rpfto?"«."*' les Grof niandaij : P*«Î«M •als.rcatocepWiM ««"''• XIX, p. 544. iin.Aet..Aead.PittfM 374; Bodd.,Shiw!M»- ,ier,t. XIX, P-SWiph^l if.. 9« ilvraiioD. ; '' il f : • N, \ !m I DES MAMMIFKKLS. iùfjKr I wî ijo trtâ'. |)!<-'îs et demi eo' .<:•;■- .. i ■ iir.U-* ' Mi.m,*, ('t iV>^;>ie«- i>>rra>:^ ,:. inmi tNN. "; -f ■r*.ir.', j t>i>CiE-; rûoini-ii'. Il «''•kniftWioii ^-MW-yiïS^VV i ..:- ::l^, J,> X de longueur, d'un blanc gris : dents, quatre sont ras , longs ne collés sur le Ce ohoque est end aisément à nps au fond de >a voix est une On ne l'a, jus- nt que dans la rmoia (Foyu^e ; comme habi- I probablement figure qu'en a .4C- M\RF.Sr. ■ sfï^' "--"- '< les foffïK^S • ■•'\ iv'tklait- • enirp. :"* , «K- ,;;ic i-h .!tS; la iîbnc ; I ris îi' itf?- iî^'S A ' tarkfii unii vuiv- i .': df» dernèlï; . fKfflrîfX'ti! uu placôs, le^f.'Oi'; <.ly niilicr: ay bi ■■/Me « « ■ 5-.- LE PHOQUE DE WEDDELL. Phoca Weddellii. Less. ('). Ce phoque a beaucoup de ressemblance avecl'M pèce précédente, que sir Everard ilonic a fnircel pi. 2t) des Transactions philosophi(|ues de t8£ i Toutefois il en diffère suivant le docteur Jami«oii qui en a examiné des dépouilles et le système den- taire. La description de Weddell est trop iiicom plète pour être satisfaisante, et le dessin lui-mèmel laisse beaucoup à désirer. Les auricules ne mI point apparentes, et ont été peut-être oubliées; rarl les formes du corps sont entièrement celles M otaries. Cette espèce est arrondie, à corps épais, il cou très long s'amincissant jusqu'à la tclc. Celle dl est très petite et à museau proéminent. Les mem-l bres antérieurs sont courts ut éloignes de la tcte: bl postérieurs très rapprochés l'un de l'autre, et ler-[ minés par cinq lobes membraneux peu amples. iJ pelage est ras , lustré , d'un gris pâle , parsemé d'iii grand nombre de taches arrondies klanchîiirpseq dessus et jaunâtres en dessous. Ce phoque n'habitt que les hautes latitudes des Orcades australes, piil (iU degrés. H vit »ur la glace : on ne sait rien de« mœurs. M. Lesquin de KoscolT, dans la relation du naiil frage de la goélette l'Aventure ( Lycêf armm'A X" vol., So' liv., p. 35), s'exprime ainsi enparlajf d'un phoque qui parolt être celui qui nous occupe j Poge 3(5. — « Le léopard marin est plus long qiif l'éléphant, mais il est bien plus agile. Il a une gueull énorme, garnie de dents aiguës, et de trèslongueT nageoires. Sa peau est bigarrée comme celle du léoj pard terrestre Cet amphibie ne parolt aux Crozet que dans les mois d'août et de scplcmbrej et semble être le mortel ennemi de réidpliant.quf n'attaque cependant jamais à terre; mais il enlèiT très souvent ses petits, lorsqu'ils se trouvenlpiij du bord de la mer. » Page 46. — « La variété de sa peau nous! donner le nom do léopard marin. Il a huit piei long, sa tête est longue .t plate; los mâchoires soi garnies de deux rangées de dents très aiguës, et j se remuoit comitic l'éléphant marin; mais il avoT ses nageoires infiniment plus longues. Le goût j sa chair est détestable. » (•) Olaria Weddellii. Bulletin des Sciences nanH les : stenorhyncut Weddellii. Lcsson, Manj Mamm.. s|» 541 : sea léopard of south OrWjij Weddell. Voy. to south pôle. p. 22, avecligureir diocre : phoque à long cou- lonri necAcd ««'< f^'n Transact. philosoph., t. XLYIt, pi. 6; phwa \on«y lis. Shaw, Gen.ZooW! WEDDELL. i. Les». ('). ressemblance avec I'm. verardllomcafi;iirée| [iilosophi(iues de »82, nt le docteur Jamieson, lilleset le système (len- 'eddell esltrop iiicom- !, et le dessin luirmème Les auricules ne sonil [; peut-être oubliées; far j entièrement celles detl rondie, à corps épais, il jusqu'à la tcle. Celle-dl I proéminent. Les mea-f :t éloignes de la tc'le:lei| l'un de l'autre, et te-l braneux peu amples, iJ gris pâle, parsemé d'iinT irrondics blanchiilrese lous. Ce phoque n'habiu s Orcades australes, | :e : on ne sait rien des dans la relation du nau| ture ( Lycée mmrmi», 'exprime ainsi en parla» e celui qui nous occupe j 1 marin est plus long qui plus agile. Il aune gueull ligues, et de très lonpue^ irrée comme celle du la :iibie ne paroit aux ' d'août et de seplcmbrel incmiderélép!iant,i]u'j is à terre ; mais il enlétf >rsqu'ils se trouvent pt(| [é de sa peau nous f I marin. U a huit piei plate; les mâchoires SOI le dents très aiguôs, cil lant marin; mais il avij plus longues. Le goût I ietin des Sciencesnaluij îellii. Lcsson, ^H opard o( novith Onm oie. p. 22. avec figure ij lonaneeUittal.nm YII.pl.O; pAoca lonj'i - l t.' ^ V ))KS MAMMIFÈRES. ■t::-**' •vlVf." . |-|iî'. /.»f>h < • I \:'\; li'Cfurtié • t ? iy,i\ îx'i'mal * • :.. . ..■tl'.M . (t :■ ■•■{•i ifK l'.*a ^^, ji>-.ITf h ',H pO/âi • !■ ; '., .■•■li ,«i .■•.•.M\l-.'': , ! • tii.-.l.. ' in Jl'iVî '.'(■•;':lr|.'i;!!n ic-iriu »<^ f* ! ■,' -lit ; ) lui '■ ■•i..e <:^ ,t «f if i t ■JMÏV i iM.". ;flî, ! ^rii!t.(?r' 'îi; iy:S I - ■ \ > • I (i'tvi. aMii^. M.4?iï • '*« i j i-j^SaUcs coiî8-*l feskivuj çiÂc. , 427 premiers mois ' les autres il est d'humeur isse approcher lasseurs ''le le ice. Un mâle a bat à outrance ; le vainqueur ;ré son sérail : ibandonne en- nession des fe- «liacnne d'elles it un seul, qui isscntcn juillet par troupes de us, et chacun rcs en poids de Iquipage de la Mulouines , et le rivage, près de vaisseau de H(c espèce est L'éléphant de (iiinze ou seize de tour, il se nageoires, ar- imbre jusqu'en les Grozet sont •nt pas dange> sment. Les te- ls tant qu'elles décrit par An- ige 101 ), mais 3 antérieurs et , et analogue ù e qui précède, le, et puis sous ;ne pas trop des la femelle a un i : mais on voit d'Anson. Pér- ime II, pag. 38 !é la mauvaise de reproduire i chapiteau co- ihe : les détails ip marin , sont 3 l'histoire na- décrit, sous le soiiii, sp. 569, sphant marin; ! d'après M. de à une autre es- ont entore in- ..ns nos spec te». ! i V- Mi li ri' «i, ii( Iiplalii élastique lerles de DKS MAMMIFKRES. 427 'Il LE PHOQUE A TROMl'E. Phoca prohomdm ('). CcrNue "''""Jî de *""B'' vinpl-cinq oii trente L|ji sur quinze ù dix-huit de circonrércnce : il csl Emàirc 011 d'un gris blcuûlre, plus rarement d'un IbriinnoirAtrc; les canines infcricures sont longues, Ifortej, arqut'cs cl saillantes j les soies des moust»- Icles sont dures , rudes , très longues , tordues Itomnio mie espère dn vis; les yeux sont très volu- Imincux cl prorminenls ; les membres antérieurs Isoiitrobiistrs, cl prûscutenl ù leur cxlrcmité, tout m Ju bord postérieur, cinq petits ongles noirA- llresi la queue csl très courte , peu apparente entre les membres postérieurs, qui sont liorizonlalcmenl jpbli». Ce qui caraclérise l'élépliant marin esl , à P'tpoque des amours, le prolongement du nez, for- nanl, dans l'état d'érection, une trompe molle et aasiique.innguequciquefois d'un pied; celle trompe Unclilc manque à la femelle, et paroU s'edacer peu \ peu lorsque la saison du rut esl passée : c'est le ^issu cellulaire du nez, qui semble ainsi se gorger tsangel s'allonger ù l'instar des paniculus charnus lequclques oiseaux gallinacés lors de la reproduc- ion; le pelage des deux sexes est ras et Irèsgros- , L'éléphant marin pareil habiter toutes les îles ierles de l'Iiémisphère austral ; Pérun dit qu'il p'aiste pas sur les côtes de la Nouvelle-Hollande Ktde la Terre de Diémen , ce qui est peu probable. JOn le trouve en nombreuses tribus sur la Terre de iRerguclin, la Nouvelle-Géorgie , la Terre-dcs-Elats, Iles lies Malouines et Shetland, l'île de Juan-Fernan- jdez, l'archipel de Chiloé, les côtes de Chili. Téron Idilqu'il émigré chaque année , suivant les saisons , let que, redoutant les trop grandes chaleurs comme îfroidslrop vifs, il va dans l'hiver du sud un peu Iplus au nord , et dans l'été il quille les eûtes nord , ■ses limites, pour retourner au sud. Le système mus- Iculaire est enveloppé d'une couche huileuse , qui I» jusqu'à neuf pouces d'épaisseur; sa nourriture principale consiste en céphalopodes ; et ce sont les P?es sablonneuses qu'il fréquente de préférence, 'I les lits épais de laminaria gigantea sur lesquels CI Wron, Voyage au.c Terres-Auitmles, l. III, p. 55, |(l Allas, pi. 62: lion marin, Dampier, Voyages, l- I. IPll8:lion marin, Anson, Voyage, p. 101 : loup ma- l'in, Pernetly, Mal, 1. 1, p. 38 '.phoca leonina, l.in- Iwis: phoque à museau ridé, Forsler; BufTon , l. VI : V«(aeUphantina, lamc.Molina, Chili, p. 260 : phoca mboscidea. Desmaresl, sp. 368 : phoca Ansonii. Iwiinarest , 369 : macrorAinus proboscideus , Fr. Cii- l'ief, dictionnaire, t. XXIX, p. b52:tniourong des |%es australiens du port Jackson, Péron, t. III, p. 61; l«"ter, l, ui ; second Voyage de Cook. t. IV, p. 85; iWBipier, yoyoffe,1715,t.I,p.ll8. il aime ù se reposer. Dans les quatre premiers mois de l'année il se tient à la mer, dans les autres il vient allernntivoment à terre; il est d'humeur douce, paisible, indolente, et se laisse approcher par l'homme : ce qui permet aux chasseurs de le frapper au ccrur avec une longue lance. Un mftie a toujours plusieurs femelles : il se bat b outrance avec ses rivaux, pour leur possession; le vainqueur choisit en octobre, et compose à son gré son sérail : la jouissance émuussant ses sens, il abandonne en- suite ù ceux qu'il a vaincus la possession des fe- melles qu'il ne peut plus féconder. Cliacune d'elles a deux petits, quelques auteurs disent un seul, qui tetlent deux ou trois mois, et qui naissent en juillet et août. L'éléphant marin se réunit par troupes de cent cinquante à deux cents individus, et chacun peut fournir environ deux mille livres en poids de chair : tel éloil celui qui servit h l'équipage de la corvette l'i'raiiie, naufragée sur les Mulouines, et qui venoit probablement expirer sur le rivage, près du camp qu'uvoit établi le capitaine de vaisseau de Vreyciiiel. Ce qui fait rechercher cette espèce est l'abondance d'huile qu'elle fournit, n L'éléphant de mer, dit M. Lesquin de Koscofl', a quinze ou seize pieds de longueur sur quatre pieds de tour, il se sert, pour se traîner ù terre, de ses nageoires, ar- mées de fortes grilles. Depuis septembre jusqu'en mars les grèves et les vallées des lies Crozet sont couvertes de ces phoques : ils ne sont pas dange- reux , parce qu'ils se meuvent lentement. Les fe- melles ne quittent jamais leurs petits tant qu'elles sont ù terre , etc. » L'éléphant marin est parfaitement décrit par An- sou ( Voyatje autour du monde, page 10<), mais assez mal figuré quant aux membres antérieurs et postérieurs. Ce qu'il en dit est exact, et analogue» ce que nous avons présenté dans ce qui précède. Molina, sous le nom chilien de lame, et puis sous celui de phoca elephanlina, ne s'éloigne pas trop des détails admis ; cependant il dit que la femelle a un rudiment de trompe, ce qui n'est pas : mais on voit qu'il a mis à profil la description d'Anson. Per- nelly (Koyoflfe aux îles Malouines, tome II, pag. 38 et suiv. , pi. i\ ) a simplement copié la mauvaise figure d'Anson , et n'a pas manqué de reproduire sa queue élégamment retroussée en chapiteau co- rinthien, garni de ses feuilles d'acanthe : les détails qu'il en donne , sous le nom de loup marin , sont assez exacts pour la manière d'écrire l'histoire na- turelle de cet abbé. M. Desmaresl a décrit, sous le nom de phoque d'Anson, _/)ftocaJrtsoii«, sp. 369, une espèce qui n'est autre que l'éléphant marin ; mais la télé osseuse, qu'il caractérise d'après M. de Blainville, appartient évidemment à une autre es- pèce , dont les formes corporelles sont encore in- connues : celle-ci resteroit alors, dans nos speciety > P ! i t '.. ,it -".s I • ;■ ' |i i!H|:V ' I 428 IIISTOim: KATlJUliLM; •ï1 •t MUS le nom de phoque (l'Aiison. (ItMlc lélc nssnixc appartient à la colleclion de Hunier; elle y rtoit éli- quett^e sous le nom de hvo lion des Mes Malonincs, et elle présente de nolubles dillérences awv les ei A- iies de l'éléphunt marin. (VoyeisUitsniuresl, Encijd. mamm., p. 240.) l'eut-étre cst-ec encore ù l'tilépiiant miirin qu'il faut rapporter celte Kicinde espèce suns trompe érec- tile, vue par IVIortinier etCox [Obn.und rem. mode during a toy. io Ihe i.il. ofAinHlerdain, etc., 1701, p. Il } sur les lies d'Amsterdam et Saiul-l'aul, et que 1^1. Desmarcst a décrite sous le nom do itli^ca Coa;ii (Nouv. Dict.d'Hist. nul., deuxième édition) : c'est peut-être l'élépliant de mer avant l'époque du rut. l'éron l'avoit nommé fj/toraredtmaf/t., I. III, p. 413, deuxième édition), et c'est indubitablement le phoque urigne, phoca lupina dcMoUmlUisloirc niUurelle du Chili, p. ^'k>)i et très probablement celui mentionné par Aubert d) PlMca urtina, Fabricius, Fuuna groenlandica , cères; il paroit rare dans le sud du Groïnliini] |( pltoai iirfina du Syntema \'luis Eorsier, plus croyable en cela, ne doi»nc «u lion marin du Sud qu'une douzaine de pieds i>n plus, et sept li huit pour les femelles. Voici la description qu'en trace cet habile compagnon de Cook (aecond Voi/age, t. IV, p. 71, in-J") : " l.c corps est gros,cy- lindrique, très griis; la létc assez peliic, assez sem- blable h celle d'un gros dogue ; le nez un peu rclcvi! et comme honqué ù son extrémité ; la lèvre supé- rieure déborde l'inférieure, et est garnie de cinq rangs do soies rigides en forme de moustaches : ces soies sont longues, dures et noires, et blanches dans la vieillesse : les oreilles sont coniques, longues do six à sept lignes seulement ; leur cartilage est ferme el roide ; les yeux sont grmds et proéminents, l'iris vert: trente-six dents; les pieds antérieurs noirs, formant une large bande plate, nue, ofTront sur les doigts (les vestiges d'ongles seulement, les pieds postérieurs ayant les doigts terminés par cinq très petits ongles que dépassent notablement cinq fes- tons membraneux minces: queue conique et courte. Le mâle seul a sur la partie supérieure du corps son pelage composé de poils rudes, grossiers et longs de deux à trois pouces, de couleur tannée, tandis que sur toutes les parties postérieures le poil est court, serré et d'égale longueu': les poils de la fe- melle sont uniformément ras partout et de couleur fauve, » Pernetty (It.. t. II, p. M)) décrit ainsi les mœurs de son lion marin : « Il n'est point méchant, et fuit plutôt que de chercher h attaquer; il vit de poisson, d'oiseaux d'eau qu'il attrape par surprise, et d'herbe : les femelles font leurs petits et les allaitent dans les glaïeuls (herbes littorales du genre/V«/Mfa). où elles se rendent chaque soir. Lo chair de cet animal peut se manger sans dégoût , et son huile est d'une grande ressource ; sa peau est très propre aux ouvrages de sellerie. » L'OTARIE DE FORSTER. Otaria For«/eri. Less. ('). Ce phoque est long de quatre à six pieds ; le corps est mince, la tête ronde, la bouche peu fendue, les DicUonnaire . t. XXIK , p. 555 : otaria leonim. Pé- rou, tt.ft. III, p. 113,in-8o: lion marin , Pernetty, It.. t. Il, p. 47, pi. 10; Forster, second Voyage de Cook, t. IV, p. 71 ; Buffon, Supplément, t vi, p|.48. (■) Otaria ursina. De smarest, sp. 381 : arctocepho' lu» ursvms. Fr. Cuvier, Dictionnaire, t. XXIX, p. 554; 11 I!! ■ ;■ ;ii:.ii;t:: :^f ! iJ! ! Mi F--! H 430 HISTOIRE NATURELLE il ■fil ii' Al I 4 \ \ moustaclies très longues, les yeux proéminents, les oreilles pointues et coniques, les pieds antérieurs sont dégagés, à membrane des doigts nue, lisse su- périciirement, ridée infériouremenl; le pouce est le plus long des doigts, qui diminuent de longueur successivement ; le pclngc se compose de deux sortes de poils, l'un r.is la peau, et analogue à un feutre court, très doux, satiné brun roux, et analo- gue à celui d'une loutre -, l'autre se compose de poils plus longs, assez Tournis, brunâtres et tachetés de gris foncé. Forster rapporta cet otarie à l'ours marin do Stel- Icr; mais Forster, quoique doué d'un vaste savoir, avoit un coup d'œil trop peu sûr en zoologie pour affirmer de prime abord , d'après la courte et plus qu'incomplète description do Steller, que ces deux animnux étoient identii]ues. On pourroit à peine pro- noncer sur deux figures exactes, à plus forte raison ne peut-on pas le faire d'après des caractères peu précis, traa^sù une époque où les espèces ctoient volontiers confondues quand elles n'oH'roient pas de trop grandes dissemblances. L'olaric de Forster, ou l'ours marin , est le phoque .'i fourrure des pêcheurs européens ou américains. Il habite les hautes latitudes, fréquente toutes les C(Ues morcelées de l'extrémilé australe de l'Améri- que, le cap Horn, la Torre-dcs-Etats, les îles Maloui- nes, l'archipel de Pierre-le-Grand, et 'aussi les îles Macquarie, pénantipodes, les parties méridionales de laNouvclle-Hollaude, de la Nouvelle-Zélande et de la Terre de Diémen. Du Petit-Thouars le men- tionne à l'île de Tristan d'Acugna (p. iô). Ce phoque est très recherche dans le commerce, et sa fourrure est très estimée. La couleur la plus ordinaire de celte fourrure est le brun ; mais lorsque l'animal est parvenu h toute sa croissance, elle tire sur le rouge. Sa qualité ne dilfèrc de celle des cas- tors que parce que les poils ou le feutre soyeux qui la composent sont plus courts ; mais cependant cette fourrure est grossière sur le dos et sur le cou ; et ce n'est que sous le corps, et notamment sur le ventre, qu'elle prend cette linesscet ce moelleux qui la font r-ichercher. Les crins qui couvrent le corps et qui dépassent le feulrc sont toujours arrachés : pour ce, on ehaulfe doucement la peau, et on la ratisse for- tement avec un large couteau de bois façonné à cet elï'et ; débarrassée des longs poils , la fourrure ac- quiert alors toute sa beauté, et se vend en Chine deux dollars H'2 francs), et jusqu'à cinq ou six en An- gleterre, en y comprenant la prime. On en fait des chapeaux superHns , des garnitures de robes , des manteaux, etc. ,Des chasseurs nous ont dit que celle plaeaurtina, Linnxnset Erxieben : ours marin, Fors- ter; second Voyage de Cook, 1. 1, p. 174; BufTon, l, VI, p. 336, pi- 47. espèce d'otarie, si précieuse à leurs yeux, ne «i trouvoit jamais que sur les côtes les plus baliuesiurf les vagues, dans les lieux les ph» d près des riraml de fer qui enveloppent beaucoup des îles de la mcrl du Sud, et que jiimais on ne les voyoit se roov dans les criques bordées de longues plages sabloo.! neuses déclives où la mer roule paisiblement ses eautl pendant la marée montante. Ses mœurs sont, diunj très sauvages, et son odorat très subtil; de loiii] a la conscience, par son moyen, des approcLesd l'homme , et il s'empresse de gagner la mer, ei il fuir un ennemi qu'il a appris à redouter. Au resit] si nous en croyons des renseignements qu'on noui J donnés comme positifs, on devra trouver un dans l'otarie de Forster, ou ours de mer, plusd'ui espèce à distinguer. L'OTARIE MOLOSSE. Olaria motossina ('). Ce phoque a les formes élancées , régulièrfs, tête petite, arrondie, comme tronquée enavaot,i| présentant assez exactement le museau d'un chie dogue. Le nez est peu proéminent , et séparé paruti rainure; la lèvre supérieure délwide l'inft'ri(>ure,( toutes les deux sont garnies sur leur rebord de poil courts et serrés : les moustaches qui couvrent la fu sont disposées sur quatre à six rangs; elles se ci)ii| posent de poils d'autant plus allonges qu'ils i plus extérieurs, et dont la plus grande lon^iicure de quatre pouces : ces poils sont lisses, trcsrude^ aplatis transversalement, et de couleur fauve clai L'œil, à iris vcrdâtrc, est placé ù deux pouces d la commissure de la bouche ; les oreilles sont l petites, épaisses, pointues et roulées siirellesm mes : elles sont revêtues d'un poil ras et seiré; ieij face inférieure est nue. Les paupières sont longue d'un pouce, entourées de poils roux et courts;! membres antérieurs sont aplatis en nageoires queli mine une membrane épaisse, sinueuse en son M d'un noir vif et complètement lisse. Les phalsrijl sont empâtées dans cet e portion membraneuse, J sont indiquées par trois stries principales et f des; sur leurs parties moyennes, on observe qMij rudiments d'onifle*. Les membres postérieurs s rapprochés, aplatis, terminés par des pliala"?! d'égale longueur. Les trois doigts du milieu soniir nis cliacun d'un ongle fort, noir, long d'un poiitj arrondi , convexe supérieurement , aplati infcneuij ment, et terminé par un rebord taillé oblique^ (•) Lesson et Garnot , Zoologie de la Coguilh, p. 140 : otarie Guérln, Quoy et Gaimard, Zoolopi t'Uranie. note de la page 71 1 lion marin delipH^ espèce, Pernelty, It., t. H, p> 48 ? DES MAMMlFERliS. ill l la lïiriie externe de la phalange externe et au bord iilerno des deux plialanges internes. On remarque leulcnienl deux rudiments d'ongles aux doigts ex- leriie et interne; la membrane qui unit les doigts est mt et les engage jusqu'à un pouce au-delà des ries en formant un rebord. Cette portion , garnie (encrvurcs tendineuses qui partent de la dernière Llange, se divise en cinq festons étroits, arrondis Ilcur sommet, où ils sont plus larges qu'à leur base, {d'autant plus développés qu'ils sont plus exté- irs. La surface externe des membres est couverte, lomme toutes les autres parties du corps, d'un poil «ndant, court et serré, tandis que les aisselles, s aines et le dessous des membres sont compléte- lent nus. Les membranes n'ont aucune trace de ioils,et sont d'un noir vif; la queue est courte, Iplatie et pointue à son extrémité. La longueur des loilsne dépasse pas quatre lignes, et leur couleur 1 d'un roux brun, com.Tie satiné, lorsque l'animal (sUn vie. Cet otarie a trente-six dents : les incisives lupéricurcs, aplaties transversalement, sont séparées lodcux lobes par un sillon profond. Nous en tuâmes individu au fond du Port-Louis, dans la baie nnçoise des îles Malouincs. Ces amphibies étoient |eo communs dans les premiers temps de notre sé- jour sur ces îles australes, en novembre; mais à ppoque de notre départ, vers la fin de décembre, bs'approchoient chaqucjour du rivage. Notreotarie kolosse est sans doute identique avec l'otarie-Gué- in, décrit brièvement par MM. Quoy et Gaimard , liîeTI du texte de leur Zoologie, et qu'ils irouvè- pt également aux îles Malouines. C'est très probablement de ce phoque que parle .Lesqiiia de KoscoQ'aux pages ôO et 37 de la rc- ^lion d(! son naufrage : Le loup marin est très agile, et saute de roche arocheavec une souplesse sans égale. Il est quel- Juefois terrible, quand on l'attaque ; mais le moindre pupsurlencz l'étourdit sur-le-champ. Il monte à rre ea novembre, et se relire vers avril. La fc- kelie vient ordinaircmentallaiterson petit u la nuit, I le laisse le jour à la garde du mule. J» Les loups marins aux îles Crozct sont couverts l'un poil gris.sous lequel se trouve un superbe duvet «ressemblant à celui de la loutre. Les peaux ser- pl à la chapellerie. Ils se nourrissent de poissons I d'insectes marins, mais ne mangent rien à terre. p se remplissent la panse de sable, sans doute pour pieu![ nager. » L'OTARIE DE PAGES. Otaria Pagenii ('). I Cette espèce, dans ses plus fortes dimensions, a, Otaria Pnonti, Desmarost, p. 382 : phoca pu suivant Pages , quatre pieds de longueur sur deux do circoiiféience; mais la Inillc du plus grand nombre n'est que de deux pieds et demi ou trois, sur un et demi de circonférence. La tète est ronde, un peu déprimée; le museau fort eourt. Elle a six incisives supérieures, dont les deux externes en forme de canincs,et Icsquulrc intermédiaires sillonnées trans- versalement, et quatre incisives inférieures. J-cs moustaches sont assox longues ; les oreilles étroites, et longues de dix-huit lignes. Le cou est gros, ainsi que la poitrine ; le doigt interne des membres anté- rieurs est le plus long ; les on;.>lcs sont presque im- perceptibles, et cachés sous le poil , et si petits qu'à peine, suivant l'expression de Pages, méritent-ils le nom d'ongles. Les pieds de devant sont velus ea dessus et nus en dessous : ceux de derrière ont trois ongles très marqués aux phalanges du milieu, et les phalanges interne et externe ont des rudiments d'ongles à peine visibles. La membrane qui unit les cinq doigts dépasse ceux-ci, et forme en se décou- pant cinq festons d'autant plus longs qu'ils sont plus internes. Le pelage est doux et luisant, et d'un brun tirant sur le gris de fer, avec la tête plus foncée et le dessous beaucoup plus clair, surtout sur la poi- trine, suivant M. Desmarest; chaque poil est d'un fauve très clair dans la plus grande partie de son étendue, puis d'un brun minime plus abondant en dessus qu'en dessous, et terminé, sur le dos, de gris clair, et sur le ventre de blaneliAtre; la queue est longue de deux pouces. Le pelage des jeunes indi- vidus, suivant Pages, est noirâtre. Cet otarie a été décrit par Uaubenton et par Vull'on , mais surtout longuement par Pages dans son Voyage autour du monde, il puroît qu'il est très commun dans les en- virons du cap de Uonne-Espérance, et notamment dans Symon's liay, où il se réunit par grandes trou- pes. Son intelligence est très perfectionnée, ses ha- bitudes timides et douces. Il se tient sur les rochers. Nul doute que l'espèce décrite sous le nom d'otarie de Delalande (0.«v. foss., t. V, p. 220) ne soit l'es- pèce que nous venons do décrire. M. Cuvicr spécifie ainsi l'otarie de Delalande, rapporté du Cap par le voyageur-naturaliste de ce nom : «Cet animal a trois pieds six pouces de longueur; son pelage est fourré, doux, laineux à sa base; sa pointe, annelée de gris et de noirâtre, donne une teinte généralement d'un gris brun roussûlre; le ventre est plus pûlc, et les pattes sont noirâtres. Les moustaches sont noires, fortes et simples. Peut-être faudra-t-il adjoindre à l'otarie de Pages l'otarie de Milbcrt,qui est, dit- on , du Sud, et dont la taille est de trois pieds huit pouces , et les couleurs du pelage beaucoup plus sillu. Liiinafus : phoca parva. Bodd : petit phoque, Buf- Ton, t. XIII, pi. 53 : otaria Delalande, Fr. Cuvier, JJiC' tionn.dcs Scienc, natur.. t. XXIX, p. 558 : loup m arin; Pages. /t., t. II. p. 32 et suiv. I lîî::.ir;' E 1 1 K^ ; t.: \i\ ï, ■■- i ' i J H .' i 1 •\r 4 1 m 4 I i' t 432 HISTOIRE NATUREI.LK ManclioA que colles des olarifîs Manrhdtres et de De- laiande. » L'OTARIE DE BLAINVILLE. Otaria BlainvilUi (•). Cette espèce a été observée par M. de Itlainville dans la collection de Bullok en Angleterre. Voici la description qu'en donne, d'après lui, ]\l. Desmarest dans sa Mammalogie : « Longueur totale, environ nn pied six pouces ; pelage généralement d'un noir luisant, parsemé de taches irrégulicrcs jaunes; tête également noire, mais avec une bande d'un jaune doré sur le crAne, et une autre de la même couleur et assez allongée sur le museau ; bouche très fendue; membres antérieurs assez avancés, courts, et ter- minés par de larges mains dont les cinq doigts sont presque égaux , palmés et armés d'ongles très forts , arqués et aigus; les pieds postérieurs tout-à-fait en éventail , et sensiblement plus grands que les mains , dirigés en arrière , aussi à cinq doigts onguiculés , mais dépassés par des pointes membraneuses : queue longue d'un pouce environ. On ignore sa patrie. » L'OTARIE CENDRE. Olaria cinerea (^j. Celte espèce est loin d'être connue; on lui donne neuf h dix pieds de longueur, et un pelage dur, gros- sier, de couleur grise cendrée. Péron en rencontra des individus sur les côtes méridionales de la Nou- velle-Hollande, à l'île Decrès. Son cuir est très épais, et l'huile qu'on en retire est aussi bonne qu'a- bondante. Il faut rapporter très probablement ù l'otarie cendré une belle espèce envoyée au Muséum par MM. Quoy et Gaimard, et qui provient du port du Roi-Georges sur la côte S.-O. de la Nouvelle-Hol- lande. Son pelage, rude et grossier, est un peu plus long et un peu plus touffu sur le cou et sur les épau- les , quoique dépassant de peu celui des parties in- férieures. Cela peut tenir h l'âge ou îi l'époque de la vie de l'animal , qui peut avoir dix pieds de lon- gueur. Sa couleur est d'un brun fauve sale , et les nageoires sont noires. MM. Quoy et Gaimard ont aussi envoyé plusieurs phocacés de la même relâche qui tous appartiennent au genre otarie ; et par eux nous posséderons enlin des détails précis sur les es- (■) Otaria eoronata, De«marcst,8p. 383 : phocn coro- nafa. Blainville. (') l'éroii et Lesucur, Voyage aux Terre* Australes, t. III, p. 133; Vtsmittcsi , Mammalogie. sp. 3H4. pèces qui vivent dans les mers antarctiques, ri pan lesquelles ils nous en signaleront indubiialilemfl de nouvelles. L'OTARIE ALRICOL. Olaria albicolUs{>). Cette espèce est encore mal connue. Péron i donne sur elle que fort peu de détails. Sa longue totale seroit de huit à neuf pieds ; son pelage est nul que d'une grande tache blauclie à la partie moveon et supérieure du cou. Les membres antérieurs s. situés très en arrière. Elle abonde sur lespiagnil l'ile Eugène dans le sud de la Nouvcllo-Uoljjadi] L'OTARIE JAUNATRE. Otaria (lavescens (^). M. Desmarest a donné la description suivante d cette espèce : << Longueur totale, un pied dixpouml lélc petite ; nez uu peu aigu ; les oreilles trèsétroiiesl pointues, en forme de feuille, longues d'un pouc«| moustaches longues et blanches; pieds de dev» sans aucun ongle apparent ; ceux de derrière fotlej ment palmés, avec de véritables ongles lon^setdis tincts, les trois intermédiaires plus largesqueiesi très; pelage jaune pâle uniforme, ou decouieurii crème foncée sans mélange. On le dit du ditroitii Magellan, cl il en existe un individu ù Londres, L'OTARIE DE SHAW. Olaria Shauii. Less. p). Espèce encore peu connue, décrite ainsi pari marcst: « Longueur totale, environ quatre pie nez court ; lèvre supérieure munit de moustaeb noires ; oreilles courtes, velues et pointues; incisivs supérieures marquées d'un sillon transversal; I inférieures ayant aussi un sillon, mais dans un «ij opposé; molaires très fortes, avec un petit ap de chaque côté, près de leur base; pieds de deHij sans ongles , avec le bout de la nageoire '«""'I'*' palmures, qui s'étendent au-delà des extrémités*' doigts ; pieds de derrière n'ayant que quatre doEt pourvus d'ongles longs et aigus, enveloppés paf ' (') Péron el Lesueur, /«.; Desmarest , 385. (») Desmarest, »p. 380 :p/ioca //aueicens, Sb«»,M p. 200. pi. 73. , .i (3) Otaria faUiandica. Desmarest, .}/am»nfl'«î" J 387 : phoca falklanitica. Shaw, Gen. Zool, l.'-P'' ] Pennautip. 27â. DES MAMMIFERES. 43:{ Imeinbranc ; pelage gris cendré , nuancé Je blanc Iterne: habite les îles Maloiiincs, nommées îles Falk- nd par les Anglois ; espèce certainement en dou- ( emploi, mais trop incompictement décrite pour Lu'on puisse l'isoler ou la rapporter à telle ou telle Ifspèce. >' L'OTARIE D'IIAUVILLE. Olaria UauviUu.C). longueur, quatre pieds deux pouces ; pelage d'un teodré fonce en dessus , blanchâtre aux flancs et ioas la poitrine ; une bande d'un brun roux règne bgiludinalement sous le ventre. Une bande noi- Iràire va transversalement d'une nageoire à l'autre. les lies Malouines. L'OTARIE DE MOLINA. Olflria MoUnaii. Liiss. (2). Ceticespcce n'est connue que par la description sincomplèle de Molina, qui s'exprime en ces ter- s:« Le cochon marin ressemble à Vurignc, pour lOgurc, le poil et lu manière de vivre. Il en dif- érecependant par le museau, qui est plus allonge, !tqui ressemble au groin du cochon : il a encore les reilles plus relevées ; les pattes de devant divisées |tn cinq doigts bien distincts, quoique couverts par me membrane. Il ne se rencontre que rarement sur icôle du Chili. » Telles sont les espèces de phoques les plus au- lenliqucs et les mieux caractérisées. Les auteurs lîstémaiiques en ajoutent plusieurs autres dont la plermination est si peu précise, que nous ne balan- [onspas à les omettre. Ainsi se rangent dans cette aicjorie les Piioc.v Coxii. Desm. ; lupina. Molina ; Nifofd's, Shaw, testudinea, Shaw; fasciata, ^v,pmciata, Encycl. angl. ; maculala, Encycl. nigl. des Kouriles, comme l'espèce précédente; ni- P, Encycl. angl. ; lakhtak de Krakenniniow ; iGCuvier, Ossein./bss.. t. V, p. 220: otarie de Pé- KileBlainville, Journal de Physique, t. XCI , p. 295. l'I fhm ponina. Molina, Histoire naturelle, p. 260. tigré , du même ; et grum-sclur des Islandois et d'O- lafsen. Nous supprimerons aussi une foule de détails que nous avions extraits des anciens auteurs , et sur- tout des navigateurs , parce qu'ils eussent allongé , sans profit pour le lecteur, un article déjà très long, et où , au lieu des faits les plus avérés dans l'état actuel des choses, auroient pu se glisser, au milieu d'un vain étalage d'érudition, un grand nombre d'erreurs. On pourra d'ailleurs se faire une idée du dédale dans lequel s'engagent les compilateurs non naturalistes, en prenant connoissance des observa- tions du savant Flcuricu, tome III du Voyage au- tour du monde de Marchand. On y verra que ces noms de veau, de loup, de lion , de renard , de chat, de bœuf et d'ours, en y ajoutant l'adjectif marin, ont |ilus contribué h embrouiller l'histoire des phoques que toutes les descriptions plus ou moins erronées qu'on en a données. Aussi avons-nous cherché ù faire disparoitrc en partie cet inconvénient, en leur appliquant les noms de ceux qui les premiers lus tirent connoitrc. \o L'oTAniE JAUXATUE (otariu fîavescens , Desm.) (') , qui fréquente les côtes du Chili, où on la nomme labo de mar. Il se rend sur le rivage des îles de la Motcha, où les chasseurs en éteindront la race déjà bien diminuée. Son pelage est fauve cannelle , plus clair en dessous. Ses nageoires sont brunes , et les trois doigts intermédiaires de celles de l'arrière sont seuls munis d'ongles; tous les doigts sont débordés par des festons membraneux. Sa longueur varie de six à sept pieds. Ce phoque nous paroit être identique avec notre otarie molosse. 2» L'oTAUiE cENonE (olaria cinerca, Péron) (2), fi- gurée planches 12, 13 et 13 de l'atlas de MM.Quoy et Gaimard , dans le voyage de l'Astrolabe (*). 3°L'oTAniE wsTiwLE (otaria austialis, Quoy et Gaim.) {*), a le corps gris, avec des reflets Jaunâtres. Ses moustaches sont blanches, et les poils du corps, même ceux du cou, sont courts et serrés. Ce phoque habite le port du Roi-Georges, à la Nouvelle-Hol- lande. (■) Poeping , Bull. Féross., t. XIX, p. 100. {") Voyage aux terres australes, t. Il, p. 54. (') Otaria tota cinerea ; membris nigricantibin ; pilis capitis et colli rudibus et longis , sub coactis. fulvis. (4) Otaria. corpore suprà griseo. subtm vulvo; cullo craiso; artubus infrà nigricantibus. \h^W f 1^ t i 1-4 ï 'H '■ H M [ .- ' I ;:s ir -t 14 ! I . i II É il. ( 434 HISTOIRE NATURELLE LIVRE VIII. L£S MAllSUPIAUX, OV ANIMAUX A BOURSES. Les animaux de cette famille ont vu s'accroUre singulièrement leur nombre depuis quarante an- nées, notamment depuis l'établissement des An- glois à la Nouvelle-Galles du Sud , et par suite des explorations dirigées sur les côtes de la Nouvelle- Hollande. Avant 178(1 on ne connoissoit que les didelphes ou filandres de l'Amérique, mentionnés par Marcgrave et Pison, ei le phalanger des Muiu- ques, décrit parValenlin, et figuré parSéba.Jtuiïon lui-même n'a connu que six didelphes : le sarigue des Illinois ou à longs poils, le crabier, l'opossum , le cayapollin ou le filandre de Surinam, la mur- mose et le toan, un chironecte, la petite loutre de la Guyane, et deux phalangers ou couscous, le plia- lauger mâlo , et le couscous roux que cet auteur preuoit pour la femelle de son phalanger. Aujour- d'hui les naturalistes connaissent un grand nombre d'espèces renfeimées dans douze genres nettement circonscrits. Aucune famille de mammifères n'a donné lieu à plus d'écrits que celle des marsupiaux. La plupart des idées extravagantes émises sur son mode de gé- nération sont déjà oubliées; mais ce qu'on peut ad- mettre de plus positif dans la double nutrition des petits, dans l'acte dit de la marsupialité, est que cet icte s'opère ù l'aide d'une duplicature de la peau lu ventre qui renferme les organes de la lactation, il qu'après la fécondation les embryons contenus dàv.'à la matrice, ayant pris un certain accroissement, '.,e trouvent expulsés de l'utérus, et soumis à un au- tre modede vitalité pnrementexterne. Ces embryons, encore peu développés, sont alors collés aux tétines renfermées dans la poche marsupiale qui les protège et les garantit des influences extérieures, tandis que les mamelons s'allongent et les abreuvent d'un lait nourricier. Puis, à une époque plus avancée, les pe- tits, plus robustes, peuvent abandonner le sein qui les allaite, se familiariser avec l'air extérieur, déve- lopper leurs facultés instinctives, et se blottir au moindre signe de danger dans cette poclic protec- trice que leur mère referme sur eux, en usant, pour sauver elle et sa famille, des voies de prudence que la nature lui a départies. On ignore au juste com- ment les embryons abandonnent la matrice pour être portés dans la poclie marsupiale, bieni M. Owen , par exemple, admette des canaux p^ri-i tonéaux, & travers lesquels s'opère le déplacement J et qu'il a découverts en disséquant un kangoiiroij femelle ('}. Des os particuliers, dits marsupiam] servent d'appui aux parois de celte poche, bin qu'ils existent également chez les mâles, et ceuM présentent la singularité d'avoir le scrotum pendinl en avant de la verge. Les marsupiaux se ressemblent par des foraiesgél nérales telles, qu'il seroit fort dirdcile de les séparerj .''ans les dissemblances profondes fournies par I dents, le tube digestif, et par suite le genre de viel et par les pieds. On trouve donc parmi eux de vnil insectivores, des carnassiers, des rongeurs, desherl bivores, des édentés. Les vrais sarigues sont dl Nouveau Monde , les phalangers des grandes ilij malaisicnnes, les péramèlcs de la Papuasie et de 1 Nouvelle Hollande ; puis tous les autres geDresipj particnnent exclusivement au continent jusleiDeii| nommé Australie. Ainsi, par leurs incisives petites et rudimenlaire leurs longues canines, leurs arrière-molaires hérisj sées de pointes, les sarigues, les chironectes iû phascogales sont insectivores ; les ihylames etli dasyures sont carnivores; les péramèlesonUtni^ gles fouisseurs. Les incisives larges et tranchantes, lescaninel d'en bas rudimentaires font des phalangers el ^ petaurus des animaux plus phytophages qu'enlonuj phages. Lespolorous sont frugivores, et manquetitdec nines à la mâclioire inférieure; les Aflflflfnuw»!!)!! complètement herbivores et n'ont pas de caninesd tout, et de même que le polourous ils rappellenll gerboises par l'extrême allongement de leurs meiij bres postérieurs, et par le développement de 1 queue. Enfin les koalas et les phascolomes m d'herbes et son t de véri tables rongeurs sous plusie"^ rapports. (■) Proceed. of thc zool. soc. I, p< 159. DES MAMMIFÈRES. 4.15 LES DIDELPHESC). JDiâelphis, L. {^). Formentun genre très naturel dont les espèces sont Iripanducs dans toute l'Amérique intertropicale , et Lus les zones tempérées aussi bicnaunord qu'ausud. ICesont des animaux nocturnes, répandant une odeur ;, se tenant sur les arbres où ils poursuivent les Uaiix, se nourrissant d'œufs, de fruits et d'insectes. hielques sarigues ont en place de poche marsupiale Ion repli longitudinal de la peau sur chaque cCtté du [rentre. Les espèces inconnues à Buflbn sont les uiranles : \' lesAïuciE d'Azara (D. Azarœ, Screb.)(') ou LiiBA, qui se trouve au Paraguay et au Brésil , et Lidiiiêre du sarigue opossum (D. virginiana, mv], par la teinte noire intense de son museau et be SC3 oreilles , et par sa longue queue. 2° Le di- liELPHK DE LA Californie (D. caiï'/brntca, Benn.), ge laineux, la pointe de chaque poil noire, bndisque les longues soies sont blanches, la face H'nn pûlcbrun noirâtre; le pourtour des yeux foncé, lèvres et les joues blanches. Sa taille est de pouze pouces , la queue longue également de seize Auces. Habite la Californie. 3" Le ql'ica (D. quîca, fiW.), qui vit au Brésil. Le mâle est gris en des- ios,blanccn dessous, la femelle est fauve noirfllre, usant au roux sous le corps. La queue aussi lon- [De que le corps et blanche à son cxtrénùlé. 4° Le toEiPiiE MYOsuRE ( D. nudicoudata , Geoff. ) (<) , lires grandes oreilles, à pelage doux, serré, très (') H, Isidore GeolTroy SaintHillaire a récemment labll,auidépens des didelpbes, les genres Aémture et ii'courj, le premier à queue courte, cl le second à sim- ilei replis existont au lieu de poche. '?]Philander, Briss.; sipalus, Fisher : sarigue vient de [((irtjueta. nom que donnent à ces animaux les Brési- liens, suivant Marcgrave. Au Paraguay on les nomme l«'tour«. monfcou dans les Iles Caraïbes, opossum aux llals-lnis,(AIa7ua(2{n au Mexique, d'après Fernandez. kiintiens Mexicains leur donnoient le nom de chou- |(tou(ic/ia et les adoroient, ainsi que semble le prouver «passage d un voyage à Mexico : «Sur un autel placé en face delà porte orientale, de «manière à recevoir les premiers rayons du soleil le- « vint, s'élevoit une idole représentant un chouchoua- •rtu.Cet animal, de la grosseur d'un cochon de lait, a «Itpoildiiblaireau, la queue dural,les pattes du singe: •la femelle porte sous le ventre une pocbe où elle •iiourril5espelits.Adroilcde l'image du chouchoua- "c/iafioiiiaflgure d'un serpenta sonnettes, à gauche «nn marmouset grossièrement sculpté. » 'Tcram., p. 30; Jtfi'cour^ premier. d'Azara, Par.; Wpfnjatirifa,Wied, It.; flg. Dlcl. classiq. d'hist. I tial, court, brun roussfltre en dessus, blanc roussAlrc en dessous. Sa queue ressemble h celle du rat ordinaire par sa nudité. Cet animal est rare k la Guyane et commun au Brésil. 5" Le uidelpue Gnis(D. grisea, Desm.) CJ, qui difl'ère peu du cayopoliin. Son pe- lage est gris en dessus, blanchâtre en dessous, le pourtour des yeux cerclé de no r et de blanc , la queue très longue. Celte espèce se tient dans les creux des arbres au Paraguay. 6» Le uidelphe a TÈTE COURTE {D. breviceps , Benn.) ('), à pelage laineux, ù museau brun noirâtre clair, une bande oculaire noire allant du nez aux oreilles. La queue, aussi longue que le corps , u douze pouces. Habite la Californie. Parmi les espèces qui n'ont que des plis sur le ventre, il faut ranger; l* Le didelphe cendré (/>. cinerea. WiedJ (^), de la taille du rat ordinaire, et ayant comme lui une grande partie de la queue nue, un pela;;e court et épais, gris cendré clair en dessus, blanchâtre en dessous , roussâtrc sur la poi- trine. Cet animal a été découvert au Brésil par le prince Maximilien de Wied Neuwied. 2» Le sa- rigue dorsal {didclphis dorsigera, L., Temm. , p. 48), delà taille d'un rat, ù queue grélc, brune dans sa partie dénudée. Les yeux enveloppés par une tache marron. Son pelage est tin, court, peu fourni , gris brun. Le front est blanc jaunâtre ainsi que les joues. De Surinam. S- Le didelphe de Cu- vier (D. Cuvieri), est une espèce fort voisine de la marmose, et dont on rencontre les débris dans les carrières à plâtre de Montmartre. 4* La musaraigne du Brésil de Buffon est pour les naturalistes mo- dernes le didelphis trislriata (Kuhl) , long de sept pouces, la queue y étant comprise pour deux, son pelage roux brunâtre plus clair en desous, et mar- qué en dessus de trois bandes noires. S' Le toua\ de Buflbn paroit être le D. tricolor (GeolT ) distinct du D. brnchyura de Screber, qui vit à Monte- Video, ù pelage gris fauve en dessus, le ventre et les pieds blancs. La queue n'atteint que la moitié du corps. 6" Le didelphe lamgëre {D. lanigera. Desm.) {*) à pelage laineux , couleur de tabac d'Es ■ pagne en dessus, blanc en dessous, ayant la queu* triangulaire ù la naissance, beaucoup plus longue que le corps, et qui vil au Paraguay. 7" Enlin le DiDi'LPiiE NAIN {D.pusUUi, Desm.) {% gris de sou- ris en dessus , blanchâtre sous le corps , ayant une queue grélc, nue et blanchâtre. Il vit cgniemcnt dans le Paraguay. (') Le Micourc 4" d'Azara, Par. {')frocccd.,l. Iil,p.40. (^) Temm., Monog., p. 4G («} Micouré laineux, Azara. (^] Micouré nuin , Aznra. il i:!! ^Mi ; ■ F' k ■ ;t l"t[' » m ' "wyosKro», Temm. 38 ; Wied. * 43r. HISTOIRE NATURELLE I î LES CHIRONECTES. Chironecles, Illig. Forment le deuxième genre de la famille des marsupiaux. On n'en connoU qu'une espèce d'Amé- rique, décrite sous le nom de didelphis palmata par M. Geoffroy, et sous celui de petite loutre de la Guyane par Buflbn. Le mot ihironectes indique la palmure des mains qui servent en efl'et ù la na- tation. LES THYr.AClNES. Thylacinus. Tkmm. Sont les plus grands animaux carnassiers de la Nouvelle-Hollande, où ils semblent remplacer no- tre loup. Lorsque les expéditions européennes visitèrent pour la première fois le continent austral, des orni- thorhynques,deséchidnés,des kangourous, se pré- sentèrent à leurs regards, et les étonnèrent par la bizarrerie de leurs formes, llien sur ce sol singu lier ne rappeloit les animaux des autres parties du monde ; toutefois , après quelque temps de coloni- sation, plusieurs Anglois parlèrent dans lein-s rela- tions de loups qui vivoicnt sur la terre de Uiémen; mais l'existence de ces carnassiers austraux resta douteuse, jusqu'à ce que M. Harris en ait publié une description accompagnée de figures qu'on trouve insérée dans le neuvième volume (pi. '10) des Trans- actions de la Société linnéenne de Londres. M. Des- marest reproduisit le dessin gravé en noir de M. Mar- ris dans la planche n" 7 feuille'5, de ses figures supplémentaires pour l'Encyclopédie. L'intérêt , dont est pour la science l'animal qui nous occupe , nous a engagé & en donner une repré- sentation coloriée, d'après le bel individu qui orne les galeries du Muséum. LE THYLACINE DE HARRIS. Tliycacimis Harrisii^ Temm. ('). A été séparé du genre dasyure, dasyurus, GcolT., par M. Temminck. Ce nom vient du grec .^ûAaxo; > QU' veut <^>'^<^ bourse , et il convient à tous (■) Monog,, 1. 1, p. 63 ; didelphis cynocephaln, Harris, Trutis. suc. linn., t. IX ; dasyurus cynocephalus, Geofr.; Desrn., csp. 401; Cnv., Ré;;, an., t.I, p. 178; thylacinus ^ ITarrisii. Lesson, Cent, zoo!., pi. 2. (Atlas, pi. 2C.) les marsupiaux. Déjà M Harris avoii entrevu nud. ques uns des points de rapprochemcnl qui unis- sent cet animal avec les espèces du genre mit \ en lui donnant le nom spéciflque de cimocfphkt'l tout en lui appliquant abusivement le nom géné^ rique de didelphis . h cause de sa poche abdomi- nale, quoique les didelphes soient tous de l'Amt-l rique. Le thylacine a quarante-six dents, c'est à d huit incisives, deux canines, quatorze molaircsà lai mâchoire supérieure et six incisives; deux canineil et quatorze molaires au maxillaire inrérieur. Lesl incisives supérieures occupent une sorte dedemi-f cercle, et sont séparées sur la ligne médiane paruol petit intervalle libre. Les canines et les demirml molaires sont assez semblables ù celles des chiens (il des chats; mais les premières milchclièrcssonlpuis-l santés et hérissées sur leur couronne de trois lulier-l cules. Les extrémités sont terminées en devant par cinJ doigts, et eu arrière par quatre seulement, et t sont armés d'ongles forts, puissants, presque droiJ et un peu obtus à leur sommet. Le museau est assez! pointu, terminé par un mufle assez analogue ij celui des chiens, et divisé au milieu. Les narineil sont latérales et très ouvertes. La queue est poioluti garnie de poils courts, et comme comprimée ùl'ei-f trémilé. Le thylacine de Harris est grand comme uni de médiocre taille, mais son corps est proportion-] nellement plus long et aussi plus bas sur jair U marche sur les doigts ù la manière des digitigri-[ des , en appliquant parfois le talon sur le sol cmm les plantigrades. La verge du mâle, dont Icglanill est bifurqué, est placée en arrière du scrotum, (il celui-ci semble se cacher dans un repli saccifomel de la peau placé entre les cuisses : il est couvert (iel poils courts, serrés, rougeàtres en dessus et nueal dessous. Le museau est allongé, un peurcsserrél sur les côtés, et terminé par une bouche très feu- j due. Ses oreilles sont Lirges à la base et arrondi»! à leur sommet, et les yeux sont dirigés presque (kl face au lieu d'être latéraux. Le pelage decetanimall se compose de poils lisses, très rudes, courts, ml peu plus longs sur le cou, plus serrés sur ledos.r et de nature plus molh'te sur le ventre. Ilestiiej couleur gris brun jaunâtre, pointillé denoirâlrc.f passant au jaune sur les joues. Mais ce qui rendrej marquable le thylacine, sont douze ou seize lai bandes d'un noir profond qui occupent régulii«-| ment la partie postérieure du corps, depuis le» jusqu'à la naissance de la queue , et qui de3ccndciit| sur les cuisses. Une bande longitudinale noire suill l'épine dorsale et reçoit toutes les autres bandai noires qui la traversent. Le dessous du corps eliel dedans des membres est d'un gris clair, que relevel rrisavoii entrevu quel, prochemenl qui unis- pèces du genre foni,, ique de c.i/nocfp/ialu,, l sivement lenomgéné-l ! de sa poche abdoDii- soient tous de l'Aiw- •six dents, c'cst-idirel .quatorze raolaircsi la incisives; deux canine!! axillairc inférieur. Lesl ent une sorte de demi- [ la ligne miMiane paruol anines et les dernirreJ les à celles des chiens (Il smilchclièrcssontpuis-l louronne de trois IuIknI nées en devant par cini] atre seulement, et loiu uissants, presque droit) net. Le museau estasse; nulle assez analogue iii au milieu. Les narineij !s. La queue est pointue, nome comprimée ùl'ei- it grand comme un loup n corps est proportiou-j îi plus bas sur jambes, a manière des digitifra-l e talon sur le sol comnitl du mâle, dont le g arrière du scrotum, etl lans un repli sacciforrael lisses : il est couvert (lel Itres en dessus et nueDJ longé, un peurcsserréj ar une bouche très fenf ;sà la baseetarrontal sont dirigés presque del Le pelage de cet animai™ .^ très rudes, courts, m^ plus serrés sur le dos, sur le ventre. Il est de , pointillé dcnoiriilrc, les. Mais ce qui rendre- Ht douze ou seize larges qui occupent régulière- du corps, depuis le do! ueuc , et qui descendent longitudinale noire suii jutes les autres bai* e dessous du corps et le in gris clair, que relevé '^,i si I ^1 ! j i i ■ ! i 1 i I ! : ) /i.in Forment h marsupiaux. ( rique, décrite par M. Geofrr la Guyane pa la pulmure de: talion. L Sont les pli Nouvelle-Holl tre loup. Lorsque les pour la premit thorliynques, ( son turent u le bizarrerie de 1 lier ne rappeh monde; toute! sation, piusieu tionsde/ou/;ii mais l'cxistcnc douteuse, jusq une descriptioi insérée dans le actions de la S marest reprodi ris dans la pi supplémentaire L'intérêt, d( nous occupe , ii sentation color les galeries du LE Tl Thyli A été sépa GcolT., par M :èi\(xxo; , qui vt (■)Monog., 1. 1 Tr.iii.s.$oc. litin. Desm., csp. 401 Ilarrisii, Lessoi lïlSTOmE NATIJRETXE I les marsuuiaux. Duià !^l Ilnrris nvnii AnirAvii„a ; M,^■- I'. ' I L^' - !t5 SI H^ ^a^ birer DKS MAMMIFÈRES. 437 \nm do§ parlie» d«5nud(«ei de» organes de la ^é- Iraiioii. La queue, moins longue que le corps, est libord arrondie, puis s'aplalit vers son exlrOmilé , urroinc une Idgère touffe de poils : et cette ine a fait penser à M. Geoffroy Saint-llilaire que [ihylacinc l'ioil un quadrupède nageur. Ilfs dimensions d'un tliylacinc ordinaire, mesuré L M. Temminck , ont offert s il: Pirdi. I longueur lotale • 5 . de la queue 1 de la t#te 8 du iKZ h l'ceil 4 j Diuleur de» oreilles 3 du corps nus épaules. . 1 il la croupe 1 Pouo, Lignoii 2 5 7 2 11 6 6 4 5 » » » 7 7 Le iliylacinedc Uarris vit exclusivement h la terre Diémen ou Tasmanie, sur les bords de la mer. I ne quitte guère les rivages dont les rocliers lui (tvent de retraite , et se nourrit de cétacés échoués, I piioques qu'il poursuit et aussi de kangourous , ! poissons et de crabes laissés sur les grèves. Ses msct ses habitudes sont inconnues, el on doit birer r|Uc quelque naturaliste établi à llobart- JDwn veuille bien s'en occuper. M.Cuvier a présenté h l'Institut des os de thyla- jDe, en tout semblables h ceux de l'espèce qui ha- lle nos antipodes, découverts ù l'état fossile dans i carrières ù niàtre de Montmartre. LES MYRMECOBESC). JFonneDt un nouveau genre de mammifères mar- Ipiaux, découvert tout récemment à la Nouvelle- lollande. Iles peaux seulement ont été rapportées, un peu Imilces, par M. Dale, de Liverpool, qui se les est Murées pendant une exploration faite dans l'in- pieur, à quatre-vingt-dix milles (quarante lieues) 1 sud-est de l'embouchure de la rivière des Cy- Ics, Ce n'est donc que par conjecture qu'on peut W cet animal dans l'ordre des marsupiaux. PI individus seulement ont été vus ; ils se réfu- pfent dans des arbres creux ; el l'un d'eux fut peureusement brûlé en partie pendant qu'on pmoit pour le déloger de sa retraite. Le pays Ne en arbres morts et en fourmilières. C'est Wrèscela el d'après quelques particularités de la Nure de cet animal que M. Walcrhonse a pensé l'Iïit principalement, sinon complètement, de pis, et lui a donné un nom (myrmecobius) Fxprinie cette manière de vivre. r %rmeeo6iui, Wjierhouse ; Proced. VI , 69. Her- ^n» 52, p. 232. La dentition est exprimée ainsi t Incisives ; , canines v3r» fausse» molaire» •'-;::.'. » molaire» Trrfi c'est-à-dire (|u'il a quarante-huit dents en tout, vingt* quatre en haut et vingt-quatre en bas , mais disp<^ sée» différemment , puisqu'il y a deux incisives et deux fausse» mohiires de plus en haut, et au con- traire deux canines et deux vraies molaires de plus en bas. Les pieds antérieur» ont cinq doigt», dont les trois intermédiaires plus longs; les postérieurs ont quatre doigts , dont le» deux du milieu surpa»»eat rinierne,etdont l'externe est trè» court; les ongles sont longs, aigu», presque en faucille; le» jambes sont plus longues en avant. La tôte est allongée, avec le museau prolongé et les oreilles médiocres, aiguOs; le corps est grélc, la queue médiocre. Quand cet animal fut tué , il laissa sortir sa lan- gue de deux pouces au-dch'i de l'extrémité du mu- seau. Cette circonstance et le peu de largeur de cette langue, en même temps que sa dentition, font bien penser, en effet, qu'il devoit vivre de fourmis. Quoi- que la peau ait été trop gâtée pour qu'on puisse affirmer qu'il existât une poche, cependant on aper- çoit une trace de celte poche et deux mamelles. M. Watcrhouse pense que le myrmecobius, mieux connu , sera placé dan» la classification contre le genre phascogaU: Il a aussi quelques points de ressemblance avec le Uipaia , de même qu'avec les écureuils de terre ou le genre fami'as des auteurs modernes. Celte espèce , que M. Watcrhouse nomme myr- mecobhis jfasciatus, est longue de dix pouces (me* sure anglaise) du bout du nez h la racine de la queue; la lètc est longue de un pouce et six huitièmes ; la queue a six pouces et un quurt. Il est en (!c>ssus d'une couleur d'ocrc rougeûtrc mêlée de poils blancs ; la moitié postérieure du corps est ornée de bandes transverses noires et blanches, disposées à peu près comme celles du thylacinus cynocephalus. Le des- sous du corps est blanc jaunâtre; les poils de la queue sont mêlées de noir, de blanc et de couleur d'ocre rougeâlrc. LE MYRMECOBE I)E LA TERRE DE DIÉMEN('). Diff'creduprécédentquivitàlaNouvelIe-Gallesdu Sud, par sa coloration brune noire du dos moins fon- cée. Les rayures, au lieu d'être blanches, sont d'un jaune clair , et diffèrent dans leur nombre comme dans leur arrangement. De plus, cniin , cette espèce a de chaque côté quatre molaires et plus , ce qui porte h cinquante-deux ou vingt-six h chaque maxil- (') Myrmccobixts. Watcrbous., Proc, VI, 131. il: r < i^ il ,■_ i.i IMi! * ■il ,'' .i.'-j.li 438 HISTOIRE NATURELLE 11 Iflire , tel os do l'appareil dentaire. Il vil d'Inseclos, et se tient caché dans les racines des arbres. LES PHASCOGALES. Phascogalc. Tëmm. Ont encore ilé séparés des danymen pour y placer primitivement un petit arilmul décrit sous le nom de dasyurus penicitlatus. Les caractères que I\I. Tem- minck donne ù ce nouveau genre sont pris de l'or- ganisation ou des formes du système dentaire, qui présente ckiux incisives mitoyennes, dont les deux supérieures sont suiiianlcs, épaisses, arrondies, pointues ou bout, convergentes à la pointe, et sé- parées des incisives latérales pnr un espaco vide. ].es inréricures itont un peu couchées en avant, et sont du double plus grandes que les latérales. Les incisives latérales sont au nombre de trois en haut et de Caaquo côté, et de deux en bus : elles sont petites, égales et bien rongées. Le nombre total des incisives est donc de huit en haut et de six en bas. Les canines sont de moyenne grandeur, celles d'en bas sont les moins fones. Les molaires sont au nombre de sept de chaque côté, dont trois fausses molaires, coniques, très pointues et cannelées in- térieurement; les quatre vraies molaires sont trian- gulaires, plus hérissées et moins égales entre elles que dans les sarigues. Le nombre total des dents du genre pbascogale est donc de quarante-six. Tem- minck, jugeant du genre de nourriture par la forme dentaire, pense que les phascugales doivent éire insectivores, et que l'arrangement des incisives donne à ces animaux une apparence de boutoir comme dans Ici sarigues, dont ils doivent être les représentants dans l'Australie. Ils diflërent des dasyures, suivant lui, 1° par le nombre des molaires, les phascugales en ayant sept, tandis que les dasyu- res n'en ont que six , et pur les incisives, qui chez les premiers sont inégales et di) deux sortes, tandis que chez les seconds elles sont disposées sur une seule rangée. Les dasyures vrais n'ont point de boutoir.ct leurs oreilles sont couvertes de p ils. Les deux espèces connues sont : i" Le piiasco- CALE A PINCEAU (phoscogule penicUlala.Tcmm. ), un peu plus gros qu'un surmulot îi queue très touf- fue, il pelage uniforme cendré, court, laineux, épais, plus c air en dessous. Il se tient sur les arbres & la Nouvelle -Hollande. 2° Le imiascocale kain (PA. minima, Temm.), plus petit que le léiot d'Eu- rope, h pelage cotonneux, d nse, et d'un roux imi- forme. Il h.ibite la pointe méridionale de laTasma- nie ou terre de Van-Diémen. LES DASYURhS. Daiyurui, GEorr. Nom tiré du grec, ta^Zf et oipi, slRnifiani (jmm /MP,ontdeuxinci8ivesctquatremoiair(»(lcniuiiijd les sariguesili chaque mdrhoiro, ce qui poripif noi bi e do leurs dents h quarante-deux. Leur léii un, conique, pointue ; leur* oreilles sont niitdioc ei,c< verle» de poils ; leurs pieds de derrière oni le pou réduit ù un simple tubercule qui nianiiueniiiiieiL fois; leur queue garnie de longs poil» n'est piispj nanle. En un mot, par leur faciès général, ce soniiii renards, cl ils semblent remplacer ees animaux «iirlj continent de la Nouvelle-Hollande. Ils vivent ilj secics, de cadavres, et s'insinuent diins les mm des colons, où leur voracité les fuit redouter, I espèces que l'on doit admettre sont : I " l.eipmA mariin do l'hillipp, ou dasvuik TAciitriJel ron i') (lasyuius macrurus . GeolT.), grand comi un chat, brun tacheté de blanc, se tenant «urij bords de lu mer, aux alentours du port Jackson,! il dépèce les animaux morts rejciés sur iciiiira^il par les Ilots. ^1. Owen a disséqué un individu re| melle de celte espèce , et a publié les observaiim ci-jointes ; cette femelle pesait trois livres liiiit once et demie ( mesure anglaise). Sa longueur, ( l'extrémité du museau jusqu'à l'cxlrdiniti' de I queue, étoit d'un pied quatre pouces; la téleavol quatre pouces et la queue un |iicd deux jourei^ demi. Le pancréas s'oiTroit sous forme d'un cor; glanduleux, aplati, divisé, envoyant un proloi ment au côté de la rute, et dessinant un 1 ronuid La rate occupe la portion gauche et dorsale dei| région épigastrique : s;» forme est comprimée i trièdre, à peu près comme dans les kangouroiu mais avec moins d'ampleur. 2» L'0LR8IN (Z). ursinus, Geoiï.) H, dontlep loge se rnmpoEodi' lon;;s poils grossiers, noirs, i'4 quelque.'^ lâches Llunclics; la queue de moiliéplij courte que le corps, presque nue en dessous, Il < sur le bord de la mer ù la terre deDiémen; siuil est celle du bliircau. M. Fr. Cuvicr faitdcceliof mal le type de son genre s.ircopliile. 5° le m {danyurus Blaugei. GeofF.) (*), de la taille du pj lois, olivâtre en dessus, cendré en dessous, raïf cheté de blanc; la queue unicolorc. Sa voracilcij très grande, il chasse la nuit aux environs ilup Jackson. 4" Le viveuiux (D. vicerrum, GeolI.J (■) Atlas, pi. 33 ; Screb., pi. 152 , B. a. (•) DidelpMs ursina. Ilarrls, Trans. Soc. linn.n pL 19, (. 2: Encycl., pL 7, flg. 0 , suppi,; jarco»«i ursinus. F. Cuv., 70« llvr . (î) Quoy et Gaim., Ur., pi. 4, P- 54. (^ SpoU9d opo$$ùm, Pliilipp.,ll.i alUf.pl-"* ;yurks. t. Geoif. itoipi.sIgnifianiîufwN atre molaires de nioinid loiro, cctiiilporiHenon ilc-(l(;ux.l,ciirt(!ii'fsiir !lllc8fotit nii'i]ioce<,ci s de derrière ont le p lie qui manque mwp longs poils n'est pas p faciès g(!niaquc côté petites, égales et incisives est donc Les canines sont ' bas sont les moi nombre de sept d molaires , coniqut térieurement ; les gulaires, plus héi que dans les sari du genre phasco^a minck, jugeant du dentaire, pense q insectivores, et ( donne à ces anin comme dans la si représentants dar dasyures, suivant I les phascugales en res n'en ont que s les premiers sont i que chez les seco, seule rangée. Lei bouloir.cl leurs or Les deux cspèci CALE A PINCEAU (] un peu plus gros ( fue, à pelage un épais, plus c air eri h la Nouvelle -Hc (P/i.mmma, Tem rope , à pelage coti forme. Il h.ibite la nie ou terre de Va ' (4^ Spoited opo$$wn, Philipp., it. ; atlas pl-î'- Nî \ \ \ !?1} '^^ ï i 1 1 :' W: t :t S ■ i! i n mm II, 11^/ 'f-yf/^f t/f ^fif/t^^- . -j . ^r/i*/f/ff'ff^ . *i',/fffyf ffriff f/f.' . //*///>// /jr^.'ï-- ^^'-r- Afhr*'0ji />'. tt /\rn.f \ ■ > ■ ih I M I ! I ! >« !• ]■<■ '\ I r H m' .il !! 1 1 1 i : ! \ ! 1 ' i' M ■ 'I !' •^Yi~. m i fi. -iti L» I i 1 SI) ^ k \> \ V lM.Say,: DES MAMMIFÈRES. 439 I noir, moucheté de blanc, du port Jackson, j nomd'isoorlon au genre que presque immédiale- ,,,' f II tut- 41«»lTrnv ■ nii Innntt.liiffi .lo I TY»on» Ht Hn^m-irno» /l.<«.r!..nî» goUS le nom do fv ,. ' ( ■ ;(,,•-. u ires premièrement ! '/ >> t ' rante-huit dents: j fausse!) molaires, ro supérieure ; six ses molaires, huit -'. Jrieure.Lesincisi- icr, sont disposées mgéc, dont la con- u nombre de cinq ..I tite, tranchante, et , >- antes, semblables andesquc la pre- leur tranchant est ' " ; CCS quatre dents un espace vide qui |ui e>t petite, poin- îrs, et un peu cro- ie dernière de la itue, très crochue, mais à bords ar- is molaires se res- ta forme des vraies le celles des des- V prismes posés sur e cercle dans l'in- , •. ! ' c des molaires est - : e postérieure ; les •<- 1 -. \ n suivant toujours ' il .:- itent les modiiica- ;< } de ciiaque côté ligne oblique par ; ' ^ : .: v-ïîi' jf:;- ■ !S dcux premières • ;t-;t' .'i les ; la troisième , la canine est dé- ■ -j^t is courte, quoique -| '.; les molaires in« <=' -es. Dans les vieux svv s'usent en grande ' ■ nre, tirés de l'en- u zoologîqnes et ': ^ gue, un museau s membres à cinq : ^ ■- grands, presque ! , : -] evant ; le pouce et • .H .: t us forme de sim- : ière sont une fois . , ; f>,: . c,x. . rfr. i ^ :- uatre doîgtsseu- • v' .V ' - iH • ' ii ,. s sont t es petits, usqu'aux ongles; rième externe est ante, mais velue iiu>i v|. tafa, Geoffroy , ou topm-tufa de Iwiiile, qui iliU'ère ù peine du précédent , cl qui irroii bien n'en être qu'une variété d'dge. Son lie e'i brun, non moucheté, et sa taille est plus j nue celle du vivcrrin. Il habite également le (tour boijé el rocailleux du vaste port Jackson, Uuvelle-Galles du Sud. LES PÉRAMÈLES. Perameles, Geofi'. (sont (les mammifères carnassiers de la grande ^ille (les marsupiaux, ou animaux ù bourse, éla- jilurM.Gcofl'ruy Saiiit-llilaire, eldont l'élymu- e dérive de mêles, blaireau, et liepera, poche llioiirse, liligcr, (jui ainioit , souvent sans néccs- ]|,klianger les noms dé\h donnés , appliqua à ce {ladéiiominulion de thylacis,àix grec, bourse, Ifil oe faut pas coiirondre avec le nouveau genre iLcioe, thylacynu'i, proposé tout récemment par jTwininck aux dépens des dasyures. Les péra- iiont rangés par M. Duméril dans sa sixième des pédimanesou marsupiaux , et par JVl . La- }jk[Fm,du Rèjneanim., p. 55) dans son sixième , et dans sa première famille, des entomo- ;cs, avec les sarigues, les cbironectes el les bres. lU. Fr. Cuvicr ( dis Denis ) a placé les wles dans un ordre différent de celui adopté |Ksprédccesseurs. C'est ainsi qu'il les rapproche jbérissons, des tenrccs, des dasyures, et des sa- , au milieu desquels il les range dans ses qua- ines insectivores , tandis qu'il resreint les nupiatixaux plialangers, aux pétauristes, au li,auwombal, el aux kangourous. M. Geoffroy kl-Hilaire, qui s'est beaucoup occupé des ani- W de celle grande famille (et on remarquera m un fait très intéressant que la Nouvelle- |!lande,à trois espèces près, n'a jusqu'à ce jour taux voyageurs que des mammifères marsu- |ii))Créa d'abord deux genres pour les deux pé- Vi« alors connus. Le premier avoit pour type f"«b nasilla. Geoffroy ; et le second, nommé won, renfermoil l'espèce nommée par Shaw di- mtbmla, el qui est le perameles obesula de «roy, le genre isoodon, qui n'est point demeuré ^lj science, avoii pour principal caractère des K«dans son système de dentition. En effet. Tente cinquante dents: dix incisives, deux ca- . et seize molaires, dont huit fausses molaires "il molaires à la mâchoire supérieure; et huit *'f5,deux canines , et douze molaires , dont six ■"■sel six vraies à la mâchoire Inférieure. Récem- ^M.Say, naturaliste américain, a appliqué ce nom d'isuoflon au genre que presque immédiate- ment M. Dcsmarcst décrivoit sous le nom do capi omys. Les caractères des perameles, tirés premièrement du système dentaire, sont i quarante-huit dents: dix incisives, deux canines, six fausse» molaires, huit vraies molaires, ù la mâchoire supérieure; six incisives, deux canines, six fausses molaires, huit vraies molaires, à la mâchoire inférieure. Les incisi- ves d'en haut; d'après M. Fr. Cuvicr,sont disposées & l'extrérnilé d'une ellipse Irèsallongéc, dont la con- vexité est en dehors: elles sont au nombre de cinq de chaque cdlé; la première est petite, tranclianie, et couchée en dedans; les trois suivantes, semblables l'une ù l'autre , et un peu plus ^'randes que la pre- mière, sont aussi coupantes, mais leur tranchant est un peu oblique d'arrière eu avant ; ces quatre dents se touchent, et après elles existe un espace vide qui lesséparedelacinquièmcincisivequie^tpctitc, poin- tue, comprimée de dedans en dehors, el un peu cro- chue ; un espace vide sépare celte dernière de la canine , dont la forme est très pointue, tris crochue, comprimée de dedans en dehors , mais à bords ar- roiuJis. Les deux premières fausses molaires se res- semblent, et ne différent poinldelaformedcs vraies molaires; celles-ci ont l'aspect de celles des des- mans, el sont composées de deux prismes posés sur une base qui s'étend en portion de corcin dans l'in- térieur de la inâclioirc; la dernière des molaires est tronquée obliquement ù sa parlie postérieure; les dents de la mâclioirc inférieure, en suivant toujours les idées de M. Fr. Cuvier, présentent les modifica- tions suivantes : les trois incisives de cliaque côté sont couchées, disposées sur une ligne oblique par rapport â celles du côté opposé ; les deux premières sont simples, petites et tranchantes; la troisième, un peu plus grande, est bilobée; la canine est dé- jetée en dehors, plus épaisse et plus courte, quoique de même forme que celle d'en haut; les molaires in- férieures ressemblent aux supérieures. Dans les vieux individus, les prismes des molaires s'usent en grande parlie. Les autres caractères du genre, tirés de l'en- semble des formes extérieures ou zoologiques et analomiques, sont : une tôle longue, un museau pointu, des oreilles médiocres; des mrmbres à cinq doigts robustes , garnis d'ongles grands, presque droits, bien séparés aux pieds de devant; le pouce et le petit doigt rudimenlaircs , ou sous forme de sim- ples tubercules; les pieds de derrière sont une fois plus longs que ceux de devant, h quatre doigts seu- lement, dont les deux plus internes sont t es petits, réunis et enveloppés par la peau jusqu'aux ongles; le troisième est robuste, et le quatrième externe est très petit. La queue est non prenante, mais velue et lâche , peu épaisse à sa base, médiocrement lon- gue, pointue, et un peu dégarnie de poils en des- lli \ m M:^ II il ■ I t !» ! ■ m 4iO IIISTOIIŒ NATUnELî^li |i ■■( I sous. Les femelles ont une poche abdominale. Le pelage est composta do deux sortes do poils. Suivant M. Gcutl'roy Suint-llilairo ( Annale» du Musdum, t. IV, p. !i\)ci suiv. } , les pdramëlcssoiit des mammifères voisins des sarigues par leurs for- mes extéiieurcs , mais dont ils diiïèrent par leurs mœurs. Leur nez allong(Hndiquer|ue le sens de l'o- dorat est très dt'velopp('> , et qu'ils doivent hnhiler des galeries souterroinesqu'ils se creusent avec leurs ongles robustes, et qu'ils y vivent de chairs mortes, de reptiles, ou plutAt d'insectes, lis poussent un pelit cri aigu , onaloguo à celui du rat, quand ils sont in- quiétés. MM. Quoy et Gainiard observèrent dans les dunes de l'Ile J)irckGalles du Sud seulement. LE PERAMELE NEZ POINTU. Peramelen nasuta ('). Cette espèce a pour diagnose les caractères spé- cifiques suivants : une léle très longue, un museau eiBlé, un nez prolongé au-delà de la mûchoire, et six incisives inférieures. Le corps a de longueur un pied quatre pouces, et la queue environ six pouces. Ses oreilles, suivantM. Geoifroy Saint-Ililaire, sont courtes et oblongues , ses yeux très petits. Son poil (<] Geoffroy, Annal, du Mus., t. IV, p. 62, pi. 44; G. Cuvier, Règne animal, t. I, p. 177; Desmarest, Mammalogie. sp. 409 ; F. Cuvier, bktionn.desUcienc. jiatur.,t.XXXVm,p.41C. est médiocrement fourni, plus aliomliinlciplufroi sur le garrot, mélangé d'un peu d<; fciurc ci dci J coup do soie, cendré h son origine, cl fauve i,uj îi la pointe; la teinte générale esiondcsjusd'unlinil clair ; tout le dessous du corpscstl)lanc,ethi)n;| sont jounfllres. La queue est d'une tcinic plus /tel d<>e , brune , tirant sur le marron en ûnm, rtdJ tain en dessons. Le péromèle nez pointu a éti r]|| porté de la Nouvelle-Hollande par IVron, duiJ ne 8&*t pas au Juste do quelle partie. LE PÉltAMl'J.E DE IIOI'GAIXVII.LF, Peramelea BougaimilUi ('). ' L'individu décrit par les naturalistes ilc l'»| dition autour du monde du capitaine de Freycii est un jeune non adulte. M. Temminck , dans Analyse de Mammalogie, le regarde comme le mier âge du péramèle nez pointu ; mm il jufiii l'examen de ses caractères les plus apparents s'assurer positivement du contraire. Le ville, plus élancé dans ses formes, est aussi coup plus petit que le naxuf a, mais ses oreilles considérablement plus développées proporiioni lement. Le péramèle Hougainville est remarquai suivant MM. Quoy et Gaimard, par son corps longé, plus large en arrière qu'en avant; par nez elTiié dépassant les mAciioires, ses mous! longues et bien fournies , ses yeux médiocres oreilles de forme oblongue et longues d'un poi Son poil , médiocrement dru, plus abondant le garrot , mêlé d'un peu de feutre , est cendréJ rigine, et roux ou brun ù la pointe. Le pelage, di toutes les parties supérieures, a une teinte ri assez vive; un cendré légèrement mélangé de se remarque en dedans des membres etaudesi du corps ; la queue est d'un roux brun en deswi roux cendré en dessous; les ongles sont jaunâli quelques poils isolés très longs se font reraan sur les membres antérieurs , près des arliculalii La longueur du corps est de six pouces, celle* queue de deux pouces et demi; des membres a rieurs, un pouce quatre lignes; des membres térieurs, deux pouces et demi. Les dents canj sont petites, peu fortes, et nedépassentpasieni des premières molaires , tandis que dans le pcrai museau pointu elles ont une longueur au moins ble. Déplus, l'espace interdentaire, qui sépai dernière incisive de la canine supérieure, est grand dans le bougainville que dans le namla, il résuit une longueur encore plus considérai)!! (•) Quoy et Gaimard, Zoologie de J'IVa»"' !•' pi. 5. J)KS MAMMIFÈIIES. 441 lotton. U troiiièmc inuixivA infi'riourcffil iillobdo ; I molaires tranchantes 8ont un peu l'carti'cs les le) ia aiilrcs i la dcrniÎTO do ces dents est très Kiiiï, «t comme riidimcntoire sur l'une et l'autre lichoire. Les dénis du fond do la Itouclie ne pu- loiiteniolTrir aucune trace d'usure : cllcssont h base jriic et k couronne hérlssi'o do plusieurs petites wiitei, dont le nombre varie de cinq & huit. De [tlir dispuiilion , disent MM. Quoy et Oaiuiard, Mille il (les pieds fouisseurs et au prolonKernent du VI, on doit admettre comme très probalile que l'est un animal principalement insectivore. Ce pù- ^inèlc, di'dié k la mémoire du navigateur de liou- tiintille, a l'tû lue sous des toud'cs do mimosa . au las des dunes de la presqu'île l'éron , ù la baie des tliicns-Marins. )IM. Quoy eKîaimard mentionnent sous le nom ePEiiAM£Li:-LA\vs()X ( Zdoluyic. p. ;>7 et 71 1) une iniide espèce, récemment découverte , et (jui leur liJonnéeù Itiitliursl, au-dclù desmontagnos lUeuc-'. Elle pouvoit avoir deux pieds, do l'extrémité de la |llcàlaqueue. Son pelage étoit roux brun en des- li, et comme fauve eu densouni. Ils la perdirent hnslu naufnige de l'Urauie, aux îles Malouincs. Nous serions fort tenté de regarder rumine un bramélc un animal que nous avions découvert dans tlede Waigiou , et que notre collègue Garnot pcr- ildanssou naufrage au cap de iionne-Espérance. I seule note que nous ayons sur ce petit mammi- e, nommé lialubu par les naturels de l'île de jlaigiuu, est celle-ci : le halubu est de la famille smqisupiaux. Son pelage est d'un gris fauve; la loeiic est presque nue, longue de dix-huit lignes; [corps est de la grosseur d'un mulot ( arvicoUi ). jacinq doigts aux pieds antérieurs , dont les deux ternes sont très courts, tandis que les autres sont Hs allongés et munis d'ongles forts. Les pieds de Wière ont également cinq doigts, dont un pouce |ilit et sans ongle. Les doigts du milieu sont réunis noie dans les phalangers, et l'externe est très H> 'a poche marsupiale est peu apparente. Zoologie dcn'f<"^^>n LE PÉRAMÈLE OBÉSULE. Paramelcs ohesula (•). ICelle espèce ne diffère des péramcles, suivant deBlainville, que parle système de dentition. |ea été primitivement établie par M. Geoffroy Pl-Ililaire , d'après des renseignements obtenus psoffroy, 4nnaJ. du Mus., t. IV, p. 04, pi, 45; ''wrest, Mammaloglp., sp. 410 : isoodon. fleoffroy : -7"" "''""'«. Fr. Ciivier, Dictionn. dex Sckur. If! .'nJ''^^"'' P- **^ ' r qu'on mentionnât. Si cet animal ne fut pas plus tôt reconnu appartenir à une famille distincte, on doit l'attribuer à l'esprit de système cjui obscurcit souvent les idées les plus claires. Clusius en elTet avoit cité assez longuement, en lOOo, sous le nom defMscf, le phalanger d'.\mboine. Y a\enlyn {II ist. des Molnqiits, 1. 111, p. 272, F. D. \l'2b) vint en- suite, et le décrivit de nouveau sous le nom malais de coëscoës; mais comme il cnlremèlT les traits de «on histoire avec ceux de son philander, qui est le kangourou des anciens , Less. (Kangurus bruuii, L.}, Séba, qui figuroil et dccrivuit sans soin tout ce qui lui lomboit sous la main, s'empara de ce nom de philander, qui désignoil un animal marsupial, et le donna à des sarigues du Brésil. De Ih est découlé un amas inextricable d'erreurs de synonymie, que les modernes seuls ont pu débrouiller : car Uull'on a dit formellement qu'il ne voyoit aucune dilTércnce enlre le philandrc d'Amboine et son sarigue ; et dans le tome XI II (Supi^l.) de son Histoire naturelle il re- garde comme les deux sexes de son phalanger de Surinam les phalangers tachetés de blanc, que des différences majeures d'organisation auroienl du lui (') Shaw a figuré le P. obcnula, t. VIII , p. 298 de ses faire distinguer dès la première vue. Sébâavoiicê.! pendant donné sous le nom de mus ou sorextutri, canus major une figure rcconnoissuble de phalaDM 1 (th. I, p. 5», tab. 31 , f. 8); mais il est vrai qu'il Ib| donna, comme llulTon, l'Amérique pour pairie. Lii|.| nieus n'a connu que le didelphis on'en(a/i«,ouHn.| gue oriental. Il en est de même dePallas,quile';i«i1 DES MAMMIFERES. 443 f avaniageux et naturel de séparer les pétauristes Il les tricliosures de l'Atistralic, et les couscous de I Polynésie occidentale? Cependant, pour satisfaire l'exigence la plus difficile, nous regarderons dans M article le genre plialanger comme seulement sec- oniiéen deux sous-genies; et c'est après avoir «nié les caractères de ces derniers , que nous foulerons les détails généraux qui se rapportent à hacun d'eux. [le système dentaire du genre plialanger, étudié ' M. F. Cuvicr dan» plusieurs espèces, telles que iphaiangers roux, tacheté, renard et sciiirien (ce jernierappartient au genre pétauriste ictuel), a pré- Blé la môme quantité de dents et les rncities for- .Celles-ci sont au nombre de quarante, vingt- kuisupérieiiresft dix-huit inférieures; six incisives kaque mâchoire, point de canines; douze molaires itiaut, liiiit vraies et quatre fausses ; seize en bas, |iit vraies et huit fausses. Le phalangcr tacheté , ms maculaius , complètement adulte, nous a ferlleméme nombre de dents : six incisives siipé- «res.deux canines ou incisives de cliaque côté, imoliiires et deux fausses molaires; en bas nous fons trouvé deux incisives seulement, point de ca- Ines, douze molaires et six fausses molaires. Mais iciquelques particularités qui ne s'accordent point lecceque dit M. F. Cuvier. La mâchoire supé- |turc présente les deux incisives antérieures beau- lupplus longues que les latérales, qui sont très urtesel tronquées au sommet. La première pseudo- ninede chaque côté est logée dans une alvéole à loitié creusée dans l'os incisif, et séparée par un ace libre de la seconde pseudo-canine, qui est ^s petite. Elles sont toutes les deux recourbées, à |inte mousse, et aplaties transversalement. Entre [première et la dernière molaire existe un étroit «ce libre où se fait remarquer une très petite dent ^céeà la base de la première molaire, et dont la lironneest aiguë et bifasciée. Les quatre dernières blaires sont égales, à couronne quadricuspide. La poire inférieure n'a que deux incisives très lon- s, très fortes, taillées en biseau; trois fausses près rudimeniaires de chaque côté, à couronne ■ondie : la première molaire et les quatre suivantes Idinêrentpointdecellesde la mâchoire supérieure. TTemminck dit que cette espèce, le plialanger ta- Pé, a seulement deux dents minimes, obtuses à whoire inférieure dans l'adulte, et que les jeunes t encore une très petite dent h chaque mâchoire, ife la canine et la première molaire, à la mûchoire l^neure, entre la seconde dent anomale et la prê- tre molaire inférieure, et que ces petites dents •>wm,ctque les alvéoles se ferment dans un ûgc avancé ; propositions évidemment erronées , Ijque l'individu que nous avons étudié est d'une P bien supérieure à tous les phalangers décrits et aux dimensions assignées par M. Tcmminck. Mais si le système dentaire ne peut toujours fournir des caractères rigoureux, c'est bien certainement dans ce genre. On peut en juger par la séparation pure- ment artiliciellc que M. F. Cuvier a clé conduit à faire dans son article Phalanger du Dictionnaire des Sciences naturelles. Cet auteur admet en ellel deux divisions, l"des phalangers, 'i" des pelaurug. La première division compi end a des phalangers à queue prenante, /3 des phalangers volants. La seconde a aussi deux sections ; x des petaurus à queue prenante, et <$ des petaurus volants. Mais il est aisé de voir que les formes extérieures, les mœurs et les habitudes en un mot les distinctions qui frappent nos sens, ne sont pas conservées dans une division qui est entiè- rement anatomique, et qui ne repose que sur des parties non toujours identiques en nombre et en forme, etc. M. Temminck, dans sa première Mono- graphie, consacrée à l'histoire du genre phalangista qu'il a enrichi de bons détails et d'espèces nouvelles» a trouvé dans son phalangista cavifron» le même nombre et la même disposition d ;ns les dents que nous; et ce nombre, difl'érent de celui qui s'observe dans les autres espèces, d'après les auteurs modernes qui s'en sont occupes, varie assez pour qu'on ne lui donne qu'une attention secondaire dans l'établisse- ment d'un genre. Les caractères zoologiques des phalangers sont : une tête arrondie, à museau obtus, à chanfrein lé- gèrement arqué; des oreilles variables, un peu lon- gues dans les trichosures, courtes et souvent peu apparentes dans les couscous; les pieds sont penta- dacty les, isolés ; les antérieurs munis d'ongles forts et crochus; les doigts internes des pieds postérieurs égaux, beaucoup plus courts que les quatrième et cinquième, et réunis par la peau jusqu'à la base des ongles; an pouce opposable, distinct, à ongle aplati et mince; queue nut au bout ou couverte de poils, enroulante, robuste, très longue- une poche abdo- minale ample chez les femelles, un scrotum pendant et velu chez les mâles. Daubcnton nous a laissé la description anatomi- que des parties et des viscères du phalanger de Uuf- fon , dans le tome XIII , page OA de l'édition royale. M. Garnot ayant disséqué le couscous tacheté, et en ayant mis le résultat à la suite de notre descrip- tion de cet animal dans la Zoologie de la Coquille, tome I, page loo, nous nous servirons de ce travail pour résumer les traits les plus saillants de l'orga- nisation de ce genre. Le squelette a treize vertèbres dorsales ; treize côtes , sept vraies et six fausses ; le sternum est composé de sept pièces, six vertèbres lombaires et vingt-neuf dans la queue ; les os marsupiaux ont neuf lignes de longueur; la langue est charnue, légère- ment ruguetise sur sa face supérieure, ayant un es- I . in i 1 i : 11- iiii; ; \ I r I ■' II':* 1 • 'I ■/■V' » ' 444 HISTOIRE NATURELLE pace quadrilatère noir à la hnsc, Ion;; de sept lignes ; le thorax est étroit en avant, s'clargissant infûrieii- rement, de la forme d'un cône tronqué, ayant cinq pouces et demi dans sa plus grande dimension ; sa longiienr, y compris l'appendice xiphoïde, est de liois pouces 'Quatre lignes ; le sternum est étroit ; l'abdomen ample, plus large à sa partie moyenne qu'à ses deux extrémités : l'inférieure surtout est très rétrécie : l'estomac occupe toute la région épigaslri- que, et s'étend un peu dans l'iiypochondre gauche. Le foie est divisé en cinq lobes inégaux, dont deux sont beaucoup plus grands et échancrés ; la vésicule du fiel est ample, très distendue, sacciformc, logée entre le grand lobe droit et le troisième , et cachée par eux; la rate est petite, allongée, rétrécie h une de ses extrémités ; les intestins forment de nom- breuses circonvolutions; le cœcum est long de dix- huit pouces, ample, et terminé par un appendice vermiforme ; les intestins grêles ont de cent douze à cent quinze pouces de longueur; les reins sont peu volumineux, ils ont de quinze à seize lignes de di- mension ; les uretères en ont cinq : la vessie est al- longée, piriforme; la verge est placée derrière le scrotum , et le gland est surmonté d'un prépuce pointu. LES COUSCOUS. Cuscus. Less. ('), Queue entièrement nue, et papilleuse à son tiers inférieur; oreilles toujours courtes, et souvent non apparentes; tète arrondie, museau pointu, pupille verticale; animaux nocturnes, nourriture frugivore; patrie , les îles des Moluqucs et Papoues : dans les arbres. Les couscous sont des animaux à tcte arrondie, à museau conique, à oreilles très courtes ou cachées dans les poils; les yeux sont grands, très saillants, et à fleur de tète ; leur pupille verticale annonce des habitudes nocturnes, et leur donne dans le jour un air de profonde stupidité. Leur pelage se compose en entier d'un feutre très serré, très épais, lanugi- neux, d'où sortent, en plus ou moins grande abon- dance , des poils soyeux plus longs que le pelage laineux. Leurs mouvements décèlent une grande paresse, et ils ne s'animent que lorsqu'ils sont con- trariés ; ils grognent en silllant alors à la manière des chats, et cherchent à mordre. En général, même en captivité, ils sont très doux; ils préfèrent les re- coins Il'S plus obsc;irs, et le grand jour paroit les aiïecior péniblement : ils se nourrissent de fruits, de moelle de sagou, boivent en lapant, se frottent sans <■) CocscoiiSi Latépedc : ccomjv, Tcniminck , p. 10. cesse la face et les mains, et aiment à enrouler leur i queue et se tenir sur le bassin et sur les deux niw de derrière. En domesticité, deux couscous que nonsl cherchâmes à apporter en France mangeoient M pain et même de la vinnde. Mais on ne peut rienl conclure de ce dernier fait; car un kangourou nut nous avions préféroit aussi , à toute autre substance 1 les chairs cuites qu'on lui présenloit. Los cous J laissent exhaler une odeur fragrante, très expanJ sible, que sécrète un appareil glanduleux placé suj le pourtour de l'anus. Souvent dans les immens* forêts des Moluques et de la Nouvelle-Guinée noiil avons été saisis par cette odeur fétide, qui nousaveri tissoit de la présence d'un de ces animaux, que noul déroboit à la vue un feuillage presse et très (oiilîj Les naturels de ces terres en détruisent beaucoup] et M. CuViCr a imprimé qu'on faisoit tomber couscous des branches où ils se tiennent par leuj queue enroulée, en les regardant long-temps. Ce faj est très probable ; car les Nègres du port Prasiin, la Nouvelle-Irlande, en apportoient un si granj nombre à bord de la corvette la Coquille, qu'ils n dévoient pas avoir beaucoup de peine pour s'enein parer. Ils leur passoient toutefois un morceau deb dans la bouche, alin sans doute de les empêcher d mordre. Ces peuples aiment singulièrement la ( grasse des couscous; ils la font rôtir surdos diij bons avec les poils, et ne rejettent que les inleslinj Avec les dents ils forment des ceintures et auli^ ornements ; et leur abondance est (elle, que j'ai i beaucoup d'habitants avoir des cordons de pliisieol brasses de longueur, qui attestent la destruction qu'oj en fait. La patrie des couscous est sous l'éqnatenr, daij les profondes forets humides des îles Moli:' Tidoriennes et Papoues. C'est surtout aux CélèbeJ à Céram, Ji Waigiou, à la Nouvelle-Guinée et )j Nouvelle-Irlande, que ces animaux sont très coij muns. Il est probable qu'il- existent sur lesysli'd entier des archipels de la Polynésie ocridenlalcjiij qu'aux îles de Santa-Cruz et de la Louisiade. A. Couscous à oreilles irh courtes, velmn\ dedans et en dehors. LE PIIALANGER TACHETÉ. Phalangista maculata. Geoi i Celte espèce a fort embarrassé les naturalistes i] ont essayé de présenter son histoire, tant sont '^ (') Desmarest, 411 ; Tcmminck, Mon., p. t*i QJ cl Gaimard , AtL, pi. 7 : didelphis oricntali$M''<'\ Gmelin, 9 : phalangf.r niàlc, Uuffon, t. XiII,|il ^'-P | et yi : cuscus ainlioinensis. I.acépéde: citsiKS «my kttus. Lcsson et Uarnot, Zoo{o//ie, pi. 5. DES MAMMIFERES. 445 limcnl à enrouler leurl I et sur les deux fiedsf eux couscous que iiousl ''rance mangeoient m Mais on ne peut rien| car un kangourou qu toute autre substance J réseiiloit. Los couscoui^ fragrante, très expanJ il glanduleux placé suij ent dans les immenst 1 Nouvelle-Guinée nooJ iir fétide, qui nous averj I ces animaux, que nonj ge presse et très loulTiif n détruisent beaucoup] u'on faisoit tomber ils se tiennent par leul rdant long-temps, Ce faj ègres du port l'raslinj ipportoient un si gra» lie (a Coquille, (\\3!'\\u p de peine pour s'en eu tefois un morceau de t loutedelescmpèclierii t singulièrement la chai » font rôtir sur dos clu^ ejeltcnt que les intestin! t des ceintures et aulr^ nceest telle, que j'ai i es cordons de pliisieul tcntladcstruclionqu'd ;st sons l'équateur, daJ ides des iles Molrquel 'est surtout aux Célèbej Nouvellc-Ciuinée et ij animaux sont très coii existent sur le syslifl olyncsicocridentalc,iij ctdelaLouisiade. frrs-MitrffS,w!tiMw| VI dehors. ER TACHETÉ. ulula. Geoii-.O- fcrrassé les naturalistes ( on l.istoirc, tant sont mincU,3fo«.,p.l*!j lelphisorientahs.um^ . uuffon. t. xin.pl. -^''^ «. ucépédc: ci'sn»""" toloijie, l>1.5- Lies les couleurs de son pelage aux époques di- lersesdela vie. Il n'y a pas jusqu'au système dentaire li ne présente des modilications dans le nombre fausses mAchelières, et qui par conséquent ne !ut qu'apporter des causes d'erreur dans la des- [jplion de ce phalanger. Certes, les différences 'on remarque dans les hisloirns données par lluf- (jeuneîige), Quoy et Gaimard (âge moyen), Tem- linck (jeune adulte), et nous (adulte complet), sont ;z frappantes pour laisser du doute stir le degré cerlilude que présentent ces individus comme iriétés d'une même espèce. Le couscous tacheté est allongé, et de ia taille d'nn gros chat ; la tète aiTondie, à chanfrein légèrement concave, et à luseau conique et court ; les oreilles sont peu ap- irtnles, 1res brèves, revêtues de poils en dehors immc en dedans ; les paupières «ont épaisses , rou- îàtrcs, et forment un bourrelet autour de l'oeil qui il très saillant et carné; la queue, nue dans plus la moitié de sa longueur, est chargée de verrues [gueuses, d'un rouge carmin assez vif; les ongles Il robustes, aplatis transversalement, recourbés, mines en pointe mousse; le pelage est lanugineux, épais, traversé par quelq ' soies rares, d'un inc légèrement jaunûtre sur lequel se dessinent Ment dans rdge complètement adulte dus taches radies, séparées, d'un noir foncé ; des taches plus infuses, d'un roux bi ua , recouvrent les parties ex- les des membres; le scrotum est long de dix-huit ijnesel très velu; la face et la partie antérieure du Inesont d'un jaune assez vif; les parties nues des lins et des pieds sont rougeûtres , ainsi que les irinesetles lèvres. L'espèce que nous décrivons, dont nous avons donné dans l'Atlas zoologique laCoqiiiUc une figure qui ne nous satisfait pas ilièreiflent(tant il est vrai qu'il n'est pas toujours ;ile de diriger les peintres comme on le désire), a lliis de vingt-cinq pouces de longueur, et la queue ;t pouces, et vit sur l'ile de Waigiou, où les na- irels la nomment .schamsc/i/im. L'individu décrit irMM.Quoy et (laimard a le dessus du cou et l'oc- ipul d'un gris roussûtre , et le dos et les flancs re- ivertsde taches irrégulières dont la couleur varie Il gris brun au gris roussâtre ; la surface externe des leintres offre des taches d'un fauve plus ou moins lir; le dessous du corps est d'un blanc tirant sur roux; la longueur du tronc , du bout du museau l'origine de la queue, est de quatorze pouces, et illc de cette dernière est de douze pouces. Sa patrie ill'ile de Waijjioii. La description du couscous ta- Wc faite pai' M. Temminck repose sur plusieurs lividus rapportés de Banda et d'Amboine. Le pe- )C qu'il indique est court, cotonneux et rude-, es >il5 soyeux sont très clair-semés, et des taches ir- fênlières blanches et brunes se dessinent sur le i sur le vivant j. Les plus grands individus out à peu près trois pieds, et la queue a treize pouces. LE PHALANGER A GROSSE QUEUE. Ph alang ista m acroura P) . Ce couscous n'a que douze pouces huit lignes du bout du museau ù l'origine de la queue, et celle-ci a dix-sept pouces; il est recouvci t d'un feutre épais et grossier, d'où sortent abond;imment des poils soyeux et noirs ; les dents ne diffèrent point de celles du phalangcr tacheté, dont elles ont la forme, seulement les deux incisives supérieures sont plus rapprochées ; celles d'en bas, plus élargies, sont plus obliques en avant; au lieu de trois fuufses molaires à la mAehoire inférieure, il n'y en a que doux; les oreilles sont un peu plus saillantes que dans le cous- {')Tcmminck, 3fono«/.,p. 12. [') Cuscus macrouruf j Lesson et Garnot,Zoo{oi/i'e, pl.6, p.156. cous 'acheté ; le front , le chanfrein , sont tout d'un, i venue; le museau est pointu et effilé, et a quelque chose de celui des makis ; le pourtour des yeuiea brun; les poils des oreilles sont blancs ainsi quel) gorge et le dessous du cou; le corps est, engénénl d'un gris cendré onde de brunAlre; les poils de là queue sont cendrés, roussûtres, noirs à l'endroit j où ils cessent; le ventre et le dedans dps cuisses sont 1 blanchâtres; les poils qui revêtent les do gis sont! noirs; les ongles sont jaunes. Nous n'avons trouvé 1 qu'un seul individu de cetteespèce, sur les bords de | la baie d'Oflack, dans la grande ile de VVaigiou. B. Couscous à oreilles tin peu saillanta, complètement nues en dedans. LE PHALANGER BLANC. Phalangiste alba. Geoif. (']. La figure que Buffon a donnée de cette espèce est 1 mauvaise, et nous n'en connoissions pas de bonne| avant celle dont nous sommes redevable an pi ceau de M. Prêtre. Le couscous blanc (car celui q M. Geoffroy a nommé phalangcr roux n'en est quel I.j femelle) a le corps long de vingt pouces six lignes,! et la queue de treize pouces six lignes. Son pelage! est épais, cotonneux, garni de soies fines, ionjoejj et nombreuses. Le pelage (dans le mâle) estd'ui blanc légèrement gris, teinté de fauve, et marqué] d'une raie longitudinale plus foncée sur Iedos;les| doigts sont légèrement velus, les ongles sont noirs; 1 la femelle est d'un roux assez vif, ayant anssi une j raie rousse sur le dos : mais les oreilles de ce cous- cous ont cela de remarquable, qu'elles sonlasseiîj apparentes, pointues et nues en dedans. I.epha-j langer blanc, nommé kapounc par- les Nègres de^ Nouvelle-Irlande, est commun au port PrasIin.ctJ sa chair est très estimée des naturels. M. Tcmminck[ indique comme sa pairie les îles de Banda et d'Ain- boine. LES TRICHOSURES. Trichosurus. Less. (^j. Queue garnie de poils , ou n'ayant point de ppauj eniièrement nue ; oreilles assez longues el drniies; face allongée, pupille ronde; animaux diiirnes.j nourriture animale? dans des terriers? Patrie, les | Terres Australes. (•) Phalanghta ru fa. Desmaresl, U-î: diddpMl orientalis. LinnaBus: phnlanger femelle, nnK()n,fli'>'\ coitacoës, Vnientin ? : phalongista cavifrons, TeM minck, p. 17 : cuscus albus. Lesson et Garnot.J'i'j pi. 7, p. 158. 0 Phalangista, 1« sect.,Teniininck, p.4i anfifiin.sonHoutd'uBj u et effilé, et a quelque e pourtour (les yeux Bij sont blancs ainsi que 11 j le corps est, en général, runûlre; les |joilsdeial iâlres, noirs à l'endroit 1 e dedans (les cuissessontl revêtent les do gis sont 1 ;s. Nous n'avons trouvé 1 espèce, sur les bords de I ande îledeVVaigiou. un peu saHlmiks, ics en dedans. »nn(;e de celte espèce est inoissions pas de bonnej mes redevable an p !0us blanc (car celui (i»ej langer l'oux n'en est ( 3 vingt pouces six lignes,! es six lignes. Son pelage! i de soies fines, lonjuesj 'dans le mâle) est d'il iité de fauve, et marqué! js foncc'c sur ]e(los;les( as, les ongles sont noirs; iscz vif, ayant aussi une j 5 les oreilles de ce cous^ ible, qu'elles sontasseîl ues en dedans. Le pha- imu' par les Nègres delà mun au port Prasiin.et naturels. M. Tcmminck] 3 îles de Banda et d'Ara- i 1 t , ,1 i II m n'ayant point (le ppaiij assez longues et drniles;| nde; iinimaux diurnes. des terriers? Patrie, les] smaresl, Ui: diddpM] mqista cavifrons, »\ j/Lesson et Garnot.J"-' Public par Pourrat frère^r à Pa*-if ; :"'fM! 446 sur les oreilles; sa les poils soyeux sf dessus du corps 4 face, le cou, la pi sans distinction, sQ qui revôt les ore( parties nues Je la Le pelage desjeum adultes ilgds est d'u: La longueur du coi pouces. Sa patrie es mangent sa chair. LE PHALANG Phalan^ Cette espèce est comme la précède M.Keinwardtdans du cliat sauvnge ; s tout d'une venue ; li le pelage ras, serre traversé par des poi sur la télé, blancl cendré plus ou moi' dessus , et sur les fli doré sur la croupe d'un blanc pur sur ù la partie inTérieuri gitudinale sépare le men sur les flancs i che.qui est ample, dénudée de la quet peaux desséchées sai Les plus grands indi et la queue a treize LE PHALANG Plialant Ce couscous n'aq bout du museau à r< a dix-sept pouces ; il - et grossier, d'où se soyeux et noirs; b celles du phalanger I seulement les deux rapprochées ; celles t obliques en avant; a à la mâchoire inférii-un^, •■ n j eu a ijuc ucua, ics oreilles sont un peu plus saillantes que dans le cous- {•)T?mniinck, HIonog,,j>. 12. (^] Cuscus »iacrourt<}, Lesson et Garnot,2oo{o<7ie, pi. 6, p. 156. !:,>!'v'-i-rV ",. .' \i: , K-^^' >..:*• ;;. ;> ,. V) fnaianqnm ruja. nesmaresi, 'ni: C"'^'''*" orientalis, Linnmas; phalanfjer femelle, M(on,f^'^''l coiiscoës, Yalenlin? : phalangista cavifrons, T«-| minck, p. 17 : cuscus albus. Lesson et Garnot,J»'| pi. 7, p. 158. (') Phalangista, 1« sect., Temmlnck, p. ft. n 'WinK*'" I, f( I i ■ ,. ■ : 1 i. .; 1 ! t ■■■1 1 i ■ 1 '' 'L 1 «'. / /i- fK'f/.fft"f/.///ff//f , / // f 'f f/./ff//,f /ffffyfyr Publie par Pourrai frrrr''' à Parier ' I fé II I 1:;; l! f ' î' : il J. :; I ! M ! i SB ' Mm i In \ X '//• \y 4/r/ff /fy'e- /■ /v ///// Publù^ ' f'tr Tourrat /■ a Paru. DES MAMMIFÈRES. 447 iMr.iial*niri>r« fin la Non velIfl-Hol lande et de la dëpendont do la Terre de Diëmen. Ce ct^lùhrc voya» • , .< I c da»yiiie (l. Il , ' ie», rdilion in-K"), < -le disposoii ù s'en j r d'une sotiris ; il . en y comprenant ignés. Son pelage !nt Icint de rous- iedo |ioiU blancs; ; les oreilles sont poils ; les parties bres sont l>lancs; nffsh sa base qu'à itènie dentaire est plialangcrs blanc 'enseignement sur rels s'en nourris- lu port l'rasiin et lUSCOUS. ■m u t.11. «lVVU.Vâ«« |,M, i. (' Oesmareit, 415 ; Temminch, J»fono.ç., p. ». UFORME nia ('). récemment par coup au plialanger ar quelques carae- d'avoir les oreilles .ics inférieures du faite sur deux in- s ù Londres. Leurs (îtoient au nombre >ctum se irouvoit I' racine de la queue ion de ce gracieux itier au naturaliste I; la taille du loir lunt un peu plus plus déprimé dans t élargie près des nt jusqu'à rextrc- jrme pointue, emi circulaires; la e que l'inférieure, es poils courts et evôlent les lèvres ; es ou teintées de érieuies, sonldis- t proéminents, les • ' ! 'is est d'un noir In- {■) Thomas Be!l , Tram.. Soc. linn. I.ond., t. XV:, pi. 1, p. 121, et pi. 13 et 14. ' *! I ^o;! :!:( ihI IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) é ^ .é', «// jf' * « ^^- «•■**!■%* 1^ ^ .^ 1.0 ^^ ISâ itt lu 122 ly u l.l £f Là 12.0 ■ 1.8 ; liiS^lUiUâ ^ 6" » Sciences Corporation ¥^ m ;-\ \\ <^ 23 WBT MAIN STRilT WnSTM,N.Y. UStO (716) •72-4503 6^ -, ! i t t i l : •1 "* -i' i' r Ooi DES MAMMIFERES. U7 l^plialangers de la Nonvelle-Hollande et de la I Terre de ïïiimen ou Tasmniiie (ainsi nommée avec nison pour la distinguer de la Terre de Diëmcn du Lord de rAwirolie, qui touche la Nouvelle-Guinée eiqui doit en avoir quelques unes des productions), Lnl encore aujourd'hui très peu connus. Leurs ha- bitudes, leurs mœurs, n'ont point été observées, et ilwl vraiment étonnant que les Anglois, qui pos- tent à Sydney une colonie florissante, n'aient en- torcricn iclairci sous ce rapport, et qu'ils n'aient paj présenté d'une manière précise les mœurs d'a- nimaux qui sont abondants autour d'eux. Le peu qu'on en sait est dû h Kollin, chirurgien des Irans- Lrtide roncicts au port Jacivson, qui rapporteque lephalangcr renard habite des terriers, se nourrit liegibier, et chasse aux oiseaux. La connoissance des lieux légitime très po iiivement ces données. On LiienefTet que la Nouvelle-Hollande ne possède Iqutdes fruits secs et coriaces, et qu'aucun n'est llion il manger, h part la baie, maigre et rare, du \kfmeria Billanlieri. Le sol d'ailleurs, meuble Itiirénacé, est très propre h se creuser en terriers. llnOn si les phalangers se tiennent dans les arbres, It'eslsans doute pour y chasser plus commodément Iles petits oiseaux. C'est & tort que Cook a supposé l(p. 109, Troisième Voyage) qu'ils y vivoient de baies; JHneconnoitpas un végétal qui en produise, même [pour les oiseaux. Les espèces de cette tribu paroissent être des ani- Iddui diurnes , ayant dans leurs formes généri s'ils répandent comme les couscous une odeur pe diffusible. Ils vivent sous des latitudes refroi- ||«8el lempôtucuses, tandis que les couscous habi- ™' les contrées les plus chaudes de la terre. LE PHALANGER NAIN. Phalangista nana. Gi-off. ('). [Onneconiioît qu'un individu de cette espèce, ^ a été découverte par Péron sur l'Ile Maria , Ilot ' Otimireit, 415 ; Temminch, Monog., p. ». dépendant de la Terre de Diémen. Ce célèbre voya- geur l'a menlionné sous le nom de dagyuie ( t. II , p. 102, Voyage aux Terres Auilrales, édition in-S"), et l'obtint vivant d'un naturel qui se disposoii ù s'en régaler. Ce phalanger est de la grosseur d'une souris ; il a de longueur totale cinq pouces, en y comprenant la queue qui a deux pouces six lignes. Son pelage est en dessus d'un gris légèrement teint de rous- sfltre ; la lèvre supérieure est garnie de poils blancs ; un cercle b un entoure les yeux ; les oreilles sont courtes, arrondies, couvertes de poils; les parties inférieures et le dedans des membres sont lianes; la queue est grêle, à poils plus longs b sa hasequ'Jk l'extrémité où ils sont ras. Le système dentaire est à peu près le même que dans les phalangers blanc et tacheté. On ne possède aucun renseignement sur ses mœurs II parait que les naturels s'en nourris- sent, comme le font les Nègres du port Prasiia et des îles environnintes pour les couscous. LE PHALANGER GLIRIFORME Phalangista gliriformis ('). Ce petit animal, décrit tout récemment par M. Thomas Dell , ressemble beaucoup au phalanger nain , dont il difl'èrc toutefois par quelques carac- tères , tels que ceux entre autres d'avoir les oreilles complètement nues , et les parties inférieures du corps d'un blanc pur. La description de M. Bell a été faite sur deux in- dividus femelles, apportés vivants à Londres. Leurs mamelles, occupant l'abdomen, étoient au nombre de quatre, et l'ouverture du rectum se irouvoit placée au tiers de la distance de la racine de la queue h la poche marsupiale. La description de ce gracieux animal est donc empruntée en entier au naturaliste anglois. Le phalanger gliriforme est de la taille du loir d'Europe, bien quil soit cependant un peu plus ample, plus large sur les côtés, et plus déprimé dans l'ensemble du corps. La tête est élargie près des oreilles, et diminue successivement jusqu'à l'extré- mité du museau qui aflccte une forme pointue. Les narines sont étroites et à demi circulaires; la mâchoire supérieure, plus longue que l'inférieure, la déborde aussi sur les côtés ; des poils courts et doux, blanchâtres et duveteux, revêtent les lèvres; les moustaches entièrement noires ou teintées de brun clair ù la pointe des plus extérieures, sont dis- posées sur quatre rangs; larges et proéminents, les yeux brillent d'un vif éclat, et l'iris est d'un noir in- (') Thomas Bell, Tram.. Soc. linn, t.on4., I. XVI, pi. 1, p. 121, et pi. 13 et 14. 1' i M ! If f i 11 I ' 448 HISTOIRE NATUREIXE tensfi : les oreilles sont proporlionnellemcnt beau- coup plus développées que dans les autres espèces ; elles se redressent sur le sommet de la tête, et leur surface est complètement dénudée. Le système den- taire ne fut que très imparfaitement examiné sur ces animaux, pleins de vigueur et de vie ; toutefois les incisives ne parurent point diiférer de celles des autres phalangers, et les molaires, très petites, étoient peu apparentes sous les gencives qui les ca- choient. Le corps du phalangergliriforme est assez massif et assez épais dans ses diverses proportions ; il est recouvert d'une abondante fourrure , dont les poils sont serrés et d'une extrême douceur : la couleur de chacun d'eux est un gris terminé de brun rou- geâtre, ce qui donne au pelage une teinte générale grise fauve. Les poils qui revêtent les parties infé- rieures sont moins épais; leur teinte est le gris jau^ nfltre alToibli , se fonçant en jaune sur les flancs , sur les côtés et sur la gorge ; la face est jaunâtre, et les parties supérieures et postérieures de la tête aflcc- tent les nuances grises roussûtres du dos ; un cercle noirâtre encadre les yeux , et de pareils cercles aussi noirâtres se trouvent circonscrire ù demi la base des oreilles. Lorsque ce petit animal est dans un état complet de repos , les extrémités des membres disparoissent dans son épaisse fourrure. Sa queue est de la lon- gueur du corps; et sa racine 'acquiert une assez grande largeur, qui diminue graduellement jusqu'à rexlrémité; elle est abondamment recouverte de poils , surtout à la base , et principalement en des- sus ; en dessous se dessine une étroite bandelette lon- gue d'environ six lignes et entièrement nue : cet espace dénudé contribue principalement h assurer la faculté préhensile dont jouit cette partie à son extrémité. Les doigts peuvent saisir les corps avec une grande facilité : le pouce, comme cliez les autres phalangers, n'a point d'ongle , ni aux mains ni aux pieds; les ongles des autres doigts, au contraire, sont très étroits et très fortement recourbés : les doigts sont très poi- lus en dessus, et complètement nus en dessous. Le genre de vie de ce petit plialanger est assez analogue 5 celui du loir, aimant les noix et les ali- ments de même nature qu'il saisit avec len mains. Ses habitudes sont nocturnes; il restoit plongé dans un état de torpeur pendant le jour, tandis qu'aux approches du soir sa vivacité se réveilloit pour faire place alors à des mouvements pleins de brusquerie. Parfois , en grimpant sur des branches d'arbre , sa queue s'enrouloit autour ; puiTois aussi il la rouloit soigneusement entre ses jambes pour se préserver du froid. Les individus captifs étudiés par M. Dell étoient devenus assez familiers pour se laisser cares ser sans vprouver de frayeur ; mais il ne parurent jamais susceptibles du moindre atiacliem«ni, ttij envers les personnes qui les soignoieiit, toitméoel entre eux. Les dimensions que présentèrent leurs divensl parties sont les suivantes : Longueur totale (mesure angloisc). de la télé du corps de la queue. . 7 « Largeur de la tête entre les yeui. . . . des oreilles complëiemeol déve- loppées Longueur des oreilles Ilaiiteur du corps Sa largeur de la queue à son origine. . . De la mOme h un pou:e de sa base. . . , Epaisseur de la queue a son ori{{ine. . . Largeur de la main du pied , » .1 .1 5 Longueur des doigts de devant des deui doigts exlernet de la main — des deux doigts soudés de la main des pouces I « i 1 » 6 » 3 » .1 » « i> 7 » i » 2 LE PIIALANGEU DE COOK. Trichosurus Cookii. Less. ('). Le plialanger de Cook est une des espèces Itspld gracieuses du genre phalangis(a des auteurs; i quoique cepetitanimal , de l'ordre des marsupiaui ail été soigneusement décrit par ALM. Cuvier, P marest , ïemminck , dans des ouvrages n-cenis i mammalogic, nous avons cru devoir en publier uj figure qui diffère notablement de celle qu'on trouj dans la quarante-cinquième livraison des Mairn fères de M. Fr. Cuvier, et bien préféralile à la ;i^ vure de Cook { pi. 8 de son Troisième Yoyagt],ti est peu susceptible, ainsi que la lig. S de la pi. H l'Atlas supplémentaire de l'Encyclopédie, deilii| ner une idée satisfaisante de ce mammirère. La première mention qui soit faite du phalai» de Cook est consignée dans le Voyage dececèièlj navigateur (Troisième Voyage, i. l,p. ces termes : « Le seul animal quadrupède qiie «j ayons pris est un opostum,. à peu près aussir (■) Annales desSeienees naturelki f mars 1829, J planche étiquetée par erreur pétauriste dePi'r Drsmarest, JVouveau Dictionnaire d'Histoirt ** relie. I. XXV, p 476 ; Mammalogie, no 268, pl.8iSj piém. ); Fr. Cuvier, Dents. Itlammifèren. 54' li"™] petaurus Cookii,¥r.Cay\et, Dictionnaire dtiSeM natur.. t. XXXIX, p. 417; Temmincli.M*'""/' p. 8 ; Lesson, Dictionn clatsiq., t. XIII, p. 334. )lndro allachemenj, soij cssoIgnoieiit.Mitœéiiiej résenlèrent leurs divenal l'eut. U,•H^| ngloisc). . . . 7 j ' 1 2 2 8 3 6 Bsyeui. ...» 9 plëiemeal déve- » 5 I) 5 1 « 2 1 ion origine. . . » c » sa base. ...» 3 on ori{{lne. . . » 3 « i> 7 cvant i t exlernet de la » 3 (s soudés de la » 2 Il 2 ;er de cook. ookii. Less. ('}. ;st une des espèces Its pli langisla des auteurs; de l'ordre des marsupiau^ ;rit par MM. CuvierJ is des ouvrages récents 1 )cru de voir en publier ud nent de celle qu'on trou j me livraison des Mamn ît bien prëféralile à la ;i| m TroisimeVo!jag(],t{ que la lig. S de la pi. H le l'Encyclopédie, dedoj ; de ce mammirère. qui soit laite du phaiani ins leVoyagedececèièl| Voyage, i. I,p. limai quadrupède que 11 mm., à peu près aussi s na(ur«I(es f mars 1829 MJ rreur pétaurisU de Pin •Aionnaire d'IIMoirt «* nmalogie, no 268, fli'M . J»/am»rn/ér«.», 54'limlj er, Dictionnaire dei Sm 7; TemmincIt.Jtf*'""''' 9 r n * iii'n, fuit I ,>iin\u r ,1 titri.' ' • It \ :; n M I it, 448 tensn : les oreilles son coup plus d(''vcloppLarlio suixriiruro du curp», nvcc iteinlet liriine» on couleur > Uplialanger Je Couk a de longueur totale deux kitdMictixiisix poiicrs, et laqueue entre pour moi- IKilantces dimeusions ; mais sa laillu varie heaii- ji.carla lignrcqiie nous publions a éti'file en mrlioii iialiirelle sur un jeune individu pnrroclic abdominale est abondam- ment recouverte de poils parfois teint» de roux. Le Muséum possède deux de ces animaux adultes rapportés de la Terre de l>i('iiien et de la Nouvelle- (îalles du Sud par les ex|K'dilions d'KntrecasIcaux et liaiidin, et recueillis par IVI.M. La ilillardièru et IV'roii. L'individu i]U(! nous avons li;iuré, ut qui est un très jeune individu , a été conservé vivant ù bord de /'LVci/ià' par M. (lainiard. (lot animal est donc un ;<('7«.'«//.'i/t' pour M. Fr. (iiivit-r, et un [ilialanger, plutUtniimia, pour .M M. G. Ctivicr, Dcï^marestet leuiminck. Aous l'avons coii- sidcié coiiinie un sous-p;enre 1res distinct des pha- iunyislfi, (jiii coni|irennent, suivant nous, lescoK.f- iot(s, ou p!iidun;;ers des .Moluques, et les Irichu- tiim's.o» piialaiigersde./i'erres Australes : ce seroit donc pour nous» le trichosurus Cuoliii. LE niALANGl'U 1U:.\A!II\ Pluilangixta Vnlpina. Cl\.('}. Phillipp et White sont les prenn'ers (|ui nous aie A fait connoilic le plialanger renard, et ou eu doit ù ce dernier ii . .,xccllente figure. Les formes (|ui le caractérisci.. > .ueaucoup plusdégagécs que dans les autres espc.. s. Ses oreilles sont plus lon- gues, et sa queue plus grosse et plus louif'ue. La couleur générale du corps est le gris brun ar- doisé ; une sorte de collier fauve vif entoure le cou ; le ventre es' fauve roux clair cannelle ; les oreilles sont triangulaires, pointues, nues en dedans, et re- couvertes de poils ras en dehors, de la couleur du dos ; un trait noir contourne le bout du museau ; deux cercles bruns entourent les yeux. J.a queue est longue d'un pied cinq pouces, forte, très touf- fue, garnie de longs poils d'un gris brun ardoisé ù son origine , et d'un noir profond dans tout le reste de son étendue. Le corps d'un adulte a deux pieds de longueur sur dix pouces de hauteur, et la taille (■) Desmarest, iVamtnaIo//te, 41 3 : didelphisvulpinn et lemnrina, Shnvv: whatapoua-roo, Wliilr, It., p ilH (llgiire très bonne); le bruno, Vic(| d'Azyr, Aniil.: viilpiiic opossum, V\i\\V\\if , II., lig. i, p. lôO;iem- Ultuck, HoHog.. p-0. ;i7 't I -Il Il II ! I I 150 IIISKMHK !HATUH1lM1: et le port sont à pou piv*, an dire J<> Wliilc, ceti\ d'un raton : une luindclpuc nue occupe le dessous de la queue duns lu hens do 5a longueur, et esl gra- nuleuse. L'individu décrit par l*i>ilipp n'avoit «pie vingt-six pouces de dimension depuis le Iraut du nez jusqu'i l'origine de la queue, qui avoit quinze pou- ces; mais il n'est pos rare de reiiconirer des indivi- dus de taille variable. Les femelles ne diflêrent point des mAles ; leur pelage esl de nature colon- neusc, parsemé de soie» plus longues et plusdéliées, mais rores. Les jeunes ne présentent à la mâchoire supérieure que deux petites fausses molaires, et trois à celle d'en lus. Leur pelage ollre au si des nuances tliirérentes; les teintes sont plus claires que dans les adultes, elles passent du ccndié gris au brun clair, et quelquefois au gris clair. Les adui les n'ont (|ue trente-huit dents. Le phaluiigcr icnard est commun h la Nouvcllo- Holluiidc, d'uii l'u M|ip)U'lé l*éi'on. C'est bien gra- tuitement que M. Tciiiuiinck dit (|u'un le trouve à Sumatra. Deux localités aussi opposées, aussi dis- tontes, aussi disparates, déroutcroicnt quiconque voudroit tenter une distiibuiion géographique des inlmanx : cette indication demande donc une con- firmation authentique. N'uvons-nouspusvu le même auteur faire venir le phalanger de Cook de Hawuck dans les Moluqups? En dernière an:ilyse, six espèces de couscous sont connues aujourd'hui, ou du moins cinq , et tou- tes ont sculemi-nl été rencontrées dans les IMoluques. D'autres phalangers h queue velue occupent notre deuxième section , et sont pi-opres h ce que les géo- graphes nomment Australie. Que d'espèces vien- dront encore enrichir ce genre , et qnede détails nous devons désirer pour compléter leur histoire ! Nous ajouterons deux espèces nouvelles , décrites par M. Ogil' y ('), et qui viennent prendre pl.ice à côté du phalanger oursin : l'une (phalangista fuU- ginota ) a le pelage crépu , un entier brun de suie , une queue longue, couverte de poils et d'une seule couleur dans toute son étendue ; l'autre ( Pli. .ran- ih<*puf ) , a son pelage très touiïu , d'un gris de cen- dre blanchâtre en dessus, passant au blanc sale en dessous. Les pieds sont jaune roux. La queue est terminée de blanc. On ignorede quel point de l'Aus- tralie ces duux animaux proviennent. M. Fr. Cu- vier a également enrichi ce genre du phalanger de BoL'GAïKviLLE (/ /(. BougainvHlU , Règ an.), grand comme un écureuil, cendré dessus, blanc dessous, ayant la moitié terminale de la queue notre, et l'oreille & moitié blanche. (')Procccrf. I.p. 135. li LK PHALANGF.n VIVKRRIN • Habile la Terre de Diémcn , et a Ipi p\n% puM rapports avec celui deCook. Il n'a pasrrpcndinit coloration , et est privé de pouce opimtabic. LES PEl'AUlUSTI-S OU riIALANGEKS VOLANTS Petaurvi , Show ; phalangiiila , lllig. Les pétauristes rappelant dans les marsiipi^mj par suite de l'exteiisiou de la iio.ni dej llint) entre les membre* , les pelatonches de l'urdip ii rongeurs , furent d'abord rangés par Sliaw p,um les didelphes ; ils reeurent ensnilc |(> nom phalangers volants, et furent distingués (IcnrJ phalungers par le nom ^'éiiéiiqiie de /ir/mirui] adopté par M. Cuvier. Illiger. dans son l'iodromt) proposa le nom de phalanijista , et M. mnigMl dans sa Mammalogie, celui de prlaumla;kffn({ phalanger rapprochoit donc ainsi des unimam dii tincts les uns des ont. es, et dont le principal canc| tère éloil celui de la double génération ou de I marsupialilé. l^lais des limites géographique, ciscs et une ressemblance fondamentale dm» ch«|u| groupe permettent, pour éviter toute conrusion.ii former de ce genre trois tribus bien distiiicln, qij scroient celles des couscous, phalangers noctiin à queue nue, essentiellement piopres aux Molal ques; balaïUia, ou phalangers diurnes à queue | lue; et pelaiiniit, ou phalangers volants : ce«dei derniers genres sont exclusivement de la TasnuDij et de l'Australie ou Nouvelle-Hollande, f.cs pùiaij ristes appartiennent à la famille des marsupiauu animaux à bourse, quatrième division de l'ordred carnivores du règne animal ; M. Duméril les coaj fond ovec les phalangers dans sa sixième famille oj celle des pédimanes. M. Latreille ( Règne mimm p. 53), dont les marsupiaux forment lesixiimorT dre de sa méthode, place le genre /Jc/aHrusdanss troisième famille ou celledespliyllophai^es.M.Tei minck observe h peu près la même classilicaiion, les pétauristes composent le huitième genre de» cinquième ordre. M. Geoffroy Saint-llilaire, qij s'est beaucoup occupé de la classe des aniniauj ma supiaux , a laissé les pétauristes dans le g' nre pw langer; et M. Fr. Cuvier, dans son article h! (/«•(tome XXXIX du Diclùmnaire des SriM natunUcK), n*a point débrouillé l'histoire de (^ animaux, et a peut-être accru encore l'irréwto qu'on doit éprouver à les Isoler les uns dcsaiiin C'est ainsi qu'il sépare le genre phalanger en i {') Phalatigista viterrino, Ogilbj. DES MAMMIFERES. 451 VIVhRRIN • RS VOLANTS. halanijintu . Illig. I^n»: 1» i",phalanger: la n', pd/rr»M<; puii LpiiiUngen sont di\M» tuivanl qu ils oui la Lw pifiianic. ou (iii'ili onl In pouu de» llunci j„j,„(,ilrc les nicnihrrs; ciillii il y a aussi des jfuunis in|Ui'"P prcnunio eldc» pclatirus volants. ly^iricque le Bcnrc pétaurislc, loi «|uc nous allons I considérer, renferme îles nniinaux des deux hcc- Miilt M. Kr. Cuvicr, c'esl-ft-dirc ses pliuluiigers CeUiselse» peliiurus voLints A l'article i*/«genres ; le premier, dont I principal caraelèrc est d'avoir la queue ronde, I k péuiirisle proprement dit; el le second, ca- t^tisépar une queue dont les poils sont distiques ■Kdans certains écureidis, est celui nommé iii{(ur,arro^>a/a(l)esmaresl),ctqui ne renrcrme kuwespèce, le phalanger pygmée. I Lts ciraclèrcs des pelavrux sont donc les sui- ■K^rurmiile dcntiiire : màeboire supé ieure, six ms; canines nulles; seize molaires, y compris ibsscs molaires qui sont au nombre de huit ; ilioire inréricure, deux incisives-, canines nulles, Moi»- mnliiires ; an ininl , trenle-liuit. l'ifs os incisifs ( Fr. Cuvicr, Dents, p. 12^) de la Mre su|iéiieurc fnimcnt entre eux un angle i ou moins iiigu, et les incisives sont elles-mêmes wm de la sorte : la première est forte et tran- nntP: la seconde, ('gaiement coupante, :i sa cou- ("M plus large que sa racine ; la troisième, plus liie.esl oliiiisc. Entre les incisives et les fausses ••«ires existe un espace vide : la premi«îrc fausse l'ire est rudimeniuire, la seconde est encore plus •il* que la première, la troisième plus grande ap- ifhi'dc la forme des vraies molaires ; la quatrième Ipiiu de grandeur et d'épaisseur, elle touche la Fiènie, tandis que toutes le^ autres dents sont p'^; les trois premières molaires ne diiïèrent »t eoiie elles ; ellei sont quadrilatère», muâtes & cliacun de leuri angles d'une pointe triangulaire, cl •ur les cdléi d'une pointe plus petite ; deux pelili tubercules anguleux occupent aussi leur face ex» terne ; la dernière molaire n'a ipin trois pointes principales : deux en avant et une en arrière. Ces tubercules et ces pointes donnent oux dents des petaurus une forme conipliqwie et diflicile ii carar- térisiT. > A la mArlioire inférieure les deux incisives sont longues, presque liorizonlales , arrondies en avant, aplaties & leur face interne, minces et puintucs à leur sommet ; les deux premières fausses molaires ne sont que deux points rudimeniaircs, et c'est aussi ce qu'on o' serve fréquemment chez les couscous ; U troisième fausse molaire se rapproche de la forme do la première vraie molaire, mais elle est plus épaisse à ^^a moitié postérieure qu'il sa moitié anté- rieure. Les quatre vraies molaires se ressemblent entièrement et se romposcnl de quatre pointes trian- gulaires, dispost^es deux par deux en avant et en arrière, m Tels sont les principaux faits dont nous sommes redevables h M. Fr. Cuvier, et qui lui ont été fournis par l'élude des petaurns lagiianoïdc , di- delphoïlo et macroure. Il est remarquable que le phalanger de Cook a aussi présenté les mêmes par ticnlarités dans sa dentition. Les caractères extérieurs ou zoologiques sont : une tète médiocrem' nt allongée, des oreilles moyen- nos dressées ; dos pieds pentadaclyles, h ongles com* primés, recourbés, robustes excepté au pouce qui est sans ongle et opposable; les deux premiers doigts sont beaucoup plus courts que les autres ; la peau des flancs étendue entre les membres anté- rieurs et postérieurs peut servir de parachute ( dis- position qui se retrouve cIk z les guléopithèi|ues et tes sciuroptères ou polatonclies) ; une poche sur l'abdomen; la queue très longue, garnie de poils, lanldt épars, tantôt distiques. Les habitudes des pélauii.<)Shaw, Gcn. Zool., pi. 112 : petaurista taguanoï- des, Desmarest, Mammulogie. sp. 41 tt : Hepoona roo. Wliile, //., édit. orig , p. 288 : blacA- flying opossum, Plulli|ip . It. édil. orig., |>. 279, fig. 5. (ii Dcsmnresl, DIctionn. d'Hist. natur.. t. X\V: didelpMs macroura, Shaw, Gtn, Zool., pi. 113. des membres de celle roiiletir, el tout le d«wm,|J corps d'un fauve blanciiâlre -, la queueeWaiiiitiliHi brun marron uniforme. Il est du nii^ne pivi. I.R PETAI! KISTE DE VVM)S. PetauniH Pir,ti| jusqu'au doigt extérieur dans le sciurien. Sa taille est celle de l'écureuil dKiiropc Sfn if-l lage est généralement brun en drssib ot iildncrj dessous; la queue est plus longue iiiic!ecor|i«,iruJ terminée h son extrémité par un dcmi-poiict iltl blanc jaunâtre bien tranché ; la membrane flancs est d'un brun varié de gris; le dcliortij cuisses et les pattes de derrière sont d'un bruai foncé. 11 paroit avoir été rapporté de la \mé\ Hollande par l'éron. LE PETAURISTE SCll KIKN. Pctaurus r.riin'eHii('). Ce pétauriste a près de neuf pouces de lonzonrl sans y comprendre la queue (pii en a à ppii |iriiiiit| les oreilles sont 1res courtes; sa taille r>st celltii l'écureuil commun ; son pelage est i;ris m ta blanc en dessous; une raie noire foncée sViemiii bout du nez jusqu'à l'extrémité de la queue: traits noirs partout des narines régnent sur les ynil la membrane des flancs est noire, bordée de bliiK| la queue est cendrée, plus pâle que le rnlet corps, ronde et garnie de poils très fournis |Mrl Il habite la Nouvelle-Hollande et l'ilc déserte^ Norfolk. Cet animal est surtout très commun i pied des montagnes lileues, dans les arbres d'E miou-plains; il niche dans les trous d'arbres, elii huit petits à chaque portée. LE PÉTAURISTE PVr.MÉE. PeUntrm pyginauKi^). M. Dcsmarcst a fait de celle espèce un snnsp"] qu'il a nommé aerobata: elle se distingue de pnr (■) Desmarest, flfofnmfl/ofliie. sp 420. (»; Desmnresl, Mammalogie. sp 419: d'd<'P'' rea. Sliaw, pi. 11. Zoo». A>.r-Ho« : A'o'-P''* flying squirel. Phillipp, édit. orig., |) 151 tiW,«'\ franc.; Pennanl. Histoire des Quadrupidti. (5) Desroarc&t, Dictionnaire A'Hisi. nawr.. t"» I DES MAMMIFÈRES. 15.1 rniiiii'c Uii ciMiJ", '.:r.li«l STE SCinUKN. USTE rVOMÉE e celte cspi'coimsniisp" a; elle se distingua lie pnf Itiiii »nl inrhU^men» diillque» ; m Inillo psl celle Itl II JourU j l«' corp» a irol» pouces deux liRnei de Lnfutur, el U queue a doux pouces six ligne». Son Lime «1 «ndeMin d'un pri» fauve, et hianc pur Indtsmus, le« poil» de la queue sont gris roussd- lt,(t, tl ringi^ avec la plus grande syimMrie de clia- Iqiic c4l('' de la queue ; la membrane de» Hanc» eU lips dilatée , et se termine au coude comme dans le Lijuri'lcJe IVron. l-o py^n»^ Ii.iImIc la Nouvelio- iHolljndc; etsc» hnbiludes, comme celles de» autre» w|kw. «on* ciitirrcmeul inconnues. lil'ÉTAUlUSTKA JOl l-S IJF.ANCHKSC). F.jt une grande eupi'cc h rot)o grise eenvéde la partie postérieure. Les potourous ont les plus grands rapports avec ! kangourous; et, par la forme et l'organisation t leurs dents, ils font le passage des phalangcrs h |esderniers. Cequi les dislingue surtout est l'appa- N dentaire. Voici ce que nous apprend à ce sujet Fr. Cuvier [Dent», p. ^3.'î) : trente dents ; mft- ihoire supérieure, six incisives, deux canines, deux RUfises molaires et huit vraies; mâchoire inférieure, 1fuiincisives,canines nulles, deux fausses molaires, I huit vraies. A la mâchoie supérieure , la première incisive >forlc,plus longue que les autres, h trois fiices, Ffondies en avant, et droites sur ses deux autres m; elle est en outre enracinée profondénient , et • capsule dentaire reste libre : li seconde est une Ne denl semblable à l'analogue des pciaurus et r'P*'» PMmM, Sliaw, pi. 114, Gen Zoni : jiatnu. rapMmBo. Geoffroy, Cat.. Desmarest, Mammalo- ksp.421. j'ftfaiiriijo kueogtnyi.Tcmm., Disc, faune, p. 12. de» phalangers t la lrni«!^ra(•, un peu plu» grand* que lu préiétlento , est tranchante, cl se rapprorhe de In forme normale des dents de son ordre. Après im hitervalle vide vient une petite denl mince, com- primée et crochue, servant de canine, et qui, comme l'aniilogu des plialnngers , dépend presque autant do l'os incisif que du maxillaire, l'n large vide suit, et la première nidcliclière est une fausse molaire re- marquable par sa forme singulière, mais dan» la- quelle on trouve modilii^ l'analogue des phalungor»; elle est lon|;tie, mince, en forme de coin, striée sur >cs deux fuecs, et denleléc sur son bord. Les quatre molaires qui viennent immédiatement oprès ont de raiialo>;ie entre elles, si ce n'est que la dernière est plus peiiK* (|ue les autres; et (oiilcs possèdent le» formes des molaires des plialangers. A la ludchuire inférieure, les ineisives ressemblent h celle» de» deux genres préeédents, et les fausses molaires sont, comme les molaires, sans aucune exception, sem- blables il leurs aniilugiies de la mâchoire opposée. Dans leur action réciproque, ces dctnls n'olTrent rien de (larliciilier, si rc n'est que la f ce externe de la fausse moliiire inférieure correspondu la face interne de lu fausse molaire supérieure. Ce système de den- tition , MM. Quoy et Gaimard ont rapporté de l'ili Dirck-Halichs plusieurs têtes gu potourous, quioi à peu près les mêmes dimensions que le polourou d White : elles en diffèrent toutefois par l'étendue plid considérable de la cavité tympaniqiie, par la larJ geur des arcades zygomaliques , ce qui les rapprof che de celle du kangourou élégant, et par la m veté de la voAte palatine. Ces têtes appartiennenlj une espèce nouvelle pour laquelle ils proposent! nom de potourou de Lesueur , hypxyprymnuii lr| iucur. Péron a déposé au Muséum d'histoire naiurelll un squelette de potourou dont la tête, longue dedeul pouces onze lignes, e. plus mince, pl:s pointue T plus allongée en cône |ue les précédentes; les incj sivcs supérieures mt ^yennes et les canines oi plus de longueur; la isse du tympan estmoiij développée; les arcad étroites et moins conv« nez dépasse le niveau rieurcs. Sans doute ce tioiinéM. Fr. Cuvier. l'avoir comparé avec 1 sent de le nommer po mis Péi on. zygomuliques sont plij es ; l'extrémité des os d les dents incisives supi uelettc est celui qu'a nieii| M. Quoy et Gaimard, apri potourou de White, prop ■>« de Péron, hypsyprux^ LE POTOUROU OURSON (•). Découvt: t 5 la Nouvelle-Guinée. Il est plus i sur jambes que les autres espèces; son pelagct formé de gros poils brun marron; ses oreilles snl arrondie?, très velues, et sa queue fort longu?^ partout couverte de poils. Le jeune âge a sa \m gris brun lové de jaunâtre. M. Ogilhy a fait connoître une nouvelle ppfl (H. setosus) ('■') , qui a été découverte sur les borf de la rivière des Cygnes-Noirs, sur la côlc occide^ laie de la Nouvelle -Hollande, Les Iiabilanuj Sidney l'appellent beUang kaniiuroo:m peN {»; Hypiypfymnut urf l'nui. bernai., Faune J»p.i?'| note 2. \«) Ogilby. Procned., i , 1 49, 7 '* 19 mcpim très doutfi, i i des kaiikourous lit sont! faisant des bonds «onsii. èle.>lM.QuoyeiG«iiMrj animaui viht enlever 'aliments, au milieu (i'ui) brller dans une excutsi» es, et qu'il s'enfuit pan is. Nous les avons souvcnj Iles de la Werra-Gambii] hissons qui cuuvrtot cellq llandi ard ont rapporté de l'ilJ télés Gij polourons, quioi tensions que le polouroud toutefois par l'étendue pliij & tympaniqiie, par la aliques , ce qui les rapproj ou élégant, et par la hm . Ces léles appartiennent ir laquelle ils proposent I isueur , hypayprynum Lt\ asium d'histoire nalurellj dont la télé, longue dedeul plus mince, plis pointue < le les précédentes; iesincj pennes et les canines oii Isse du tjmpan eslmoiij zygomatiques sont pio es; l'extrémité des 05 d ies dents incisives siipi iieleltc est celui qu'a i M.QuoyetGiiimard.apri potourou de White, propi ■«o dePéron, hypmV I it OU OURSON ('). relie-Guinée. Il fsl pins 1 1res espi^ces; son pelage f m marron; SCS oreilles! et sa queue fort longue! ils. Le jeune âge a sa livi| ire. nnoîlre une nouvelle m ité découverte sur les M s-Noirs, sur la côlc occidej aollandc. Les habitants ( tang kanijinoo : soa m Jntti.'iemiD.,F««a«''P'î'| 149. >; i r ,£ < /.. 1: 1 ,ii m i[ :l, 1 i f I ^il I . I ' ' ï 454 navigaleiir* lur toutei les eAtes occidentales et raé rid tonales de la N( HISTOIRE NATURELLE ! I Les notourous ont des mcpun très ûmn, i LE pon Ce polourou a la ■ apluliu par derrièr les narines sont pi sont si^parés dans dinal; les moustacl • > la bouche est pet s'avance un peu poils noirs surmt • courtes , très largf . rieure. La grosseui que ressemblance et Gaimard. Leurs . ^ pourvues d'ongles '•' quës; l'oni^le du n bres postérieurs longs et plus déli' ^ . : .. queue est à peu pri ••.,■'• . ► est grêle , écaiileus r- • v ,. & terre; son extrér < >; <<.< t »>•!.. de poils. La coulcu ■ *' formément d'un gi > « ^ le ventre et l'iniérii 'r,; 4; sale; le dessus de la ' ; ■ et des cuisses, soi • ',-" queue est brun. I^ t. plus proroiids son peu floconneux; il souris lorsqu'on lei longs, roidesetplui .' — ' ., de poils longs, nid ' • ' ' avant, et s'étendun « ! - ceux des pal tes an I i les doigts. Tels SOI '.■•■.. sommes redevable < • ■ < • > * MM. Quoy et Gain .'^ >: ■ vidu bien consorvé '■ î - . vantes : longueur t : , f% . . l'origine de la qu' ' -'^^ >' . ' • ■ queue, un pied; 4 - 4 f ' , l'occiput, trois pi trois pouces six li$ - < '^ '' huit ponces dix lig • v tourou est celle d'i (M Qiioy et Gaima >"; potorout murinus e Mammalngie. sp. 4' Jt , pt 47; White, ti., pi. ou: Kuni/uro» rui , t.iivier, Rig. anim., 1. 1 , p. 181 : macroput minor, Sbav, Qen. ZoQl. pi. ia«. ty i:''i; note -2. (•) Ogilby. Proceed., i , 1 4?. sa mcpiin très doucfs, K S ■^ \ \ k I. ., .cuiui., i-ou'"»"!'''''' L ! I m ! i / I I i , ;■ il i' r 1 ! • i i. ':■ i 1 1 fil:| m fc- I i ' ( i I ■ ■Y 1 ( "/' •//rrn ' '"' /■„/■/•/ I" /.,/.,/ -• './,/„,■,■•/' ■ ''"/ //!'"■ /',>i,ir,ll y .1 /""rit DES MAMMIFERES. 456 bvecendré tire sous le corps au blanchiltre. Ses i Nous appelâmes les premicis l'aKeiilion sur ce ii'l.nni imoi»» nM«M«ii nnîrps Sn niipiip fn«s- I mammifère, auc nous retroiivâujcs h la Nouvclle- icnl podin ('), et Qiioy cl Guliriard o\agc fie l'AsIiv- n en dessus, gris .' il lurgemvnt rosé. 3ur, el la queue a |ue8, l'Ile de VVai- • lalurels nous don- idigënc, et kopenn 'es australes sont : ms, Sliaw)(3), ou le plus grand des elle- Hollande, car leur. Les colons le qu'elle soit un peu I', moins foncé en res. Il vit en liou- or de vieux mdles, I veut fuir. Il s'est au fur et à mesure ts, el se trouve re- laincs de lialhurst .A.M;OL-ltOU POUTE- laineux , frisolé , elle; des aientuurs mK {3t. fuligino- mc, ie sommet de - . 4' Le BAXKSIEX :onnu, d'un ruux la télé, el que les lomment waring, iciiAlre sur le corps n roux vif; de l'Ile '/riscus) , roussâtre . • s , les pieds el le ouvelle-Hollande, litc. 7» L'elcI'.ni; X en devant, blan- ;ënc, où il vil par labtis)i'), ou han- Sydiipy. ) le nom qu'il porte macropusveterum^ nop., I'. 283. ipiie loitpo, obtuio; griseo fulvo; mcm- 11 t f ■■!■ t :M 1 j !.i,|^ ; l r»Ja«iiDde»,M,p.347,flg.213. . .). 1. " Muséum, cl Nouveou première édition : . - - ,, _ Ji. Desmarest, Jlfam- malogie, sp. i'29 : non le diietphis Brunit de Gmelin J-i I i I I tH l'otioiDi,! DES MAMMIFÈRES. 455 L cendré lire sous le corps ou blanchdlre. Ses fillcj ml amples, nues cl noires. Sa queue, mé- fctrfnienl longue . esl grée, squameuse, el \é- Uenl rtroiivcrie de poils courts cl rigides. LES RANGUROOS OL MIEUX KANGOUROUS. Uacropu», Shaw ('). joiit des marsupiaux dont une seule espèce vit 5 [>uuvc!le-Cluin('e, landis que loulcs les aulres inru|)rcsaux leries australes; ils sonl complé- leiit |)iivés de dcnis cauines, cl représeiilcnl , iNoivciic-lIollaiide, les gerboises de l'aiicicu liiineiil. cl nous devons dire que lu première es- ïJc l,an|;i)iiiou, que Cook lii^nia en i7H), Tiil Ueavcc les yerbua , par l'exlréme allongement llriindcdeiriire, ee qui lui valut, de Shaw, le iJc marropm . qu'Illiger changea plus tard en Immm. li'inrgalitc dans les proportions des nbrts rend donc lu progression à quatre pattes idillirile, tandis qu'elle fucilite l'action de sau- [lh pieds d< derrière possèdent une puissance (iilaire des plus énergiques, et les kangourous isrrvciil, pour frapper leurs ennemis, avec une edont on ne les croiroit pas susceptibles. Les fçsnrous sont méchants par nécessité, doux par cttrc, enlîtTcmenl herbivores, et s'apprivoisent ^linldï'tre de la plus grande familiarité. Leur ifpi'proiive des variations telles, qu'il est fort cile d'en tirer de bons canictères pour la dis- hion des espèces (^). piffon n'a connu qu'une espèce de ce genre , le toorou géant P), et cependant Valenlin {*) et le m lebruyn (*) avoient sous le nom de filan- tkpétundoc d'Aroë, ou de lapin des îles d'A- ides Malais, décrit assez nettement une espèce |Giiielin nommoil didelphis Brunnii , et que Krligiira pi. \bS de ses portraits d'animaux. iHulmatunis, liligcr (queue propre à sauter \- pnu.Lacép.; Geoffroy Sainl-Hil., sur la gestatiun N«oiiroiis,Ann. se. nat., I. IX, p 341 : Férussac, U XXlll, |i. 265; sur les glandes mammaires, Bull., Slll,|).266. l'.toslp, pendant son séjour en Angleterre, a pu, pi l'ubliiieancc (le M. Owen, disséquer un œuf de >oo Au lieu de trouver seulement, comme cet tia- IJMiomi.ste, une seule vésicule sorlniil du ventre de P'!»ii, ils en oni iroiivé deux; or, la première ayant p reconuue pour l'allantoïde, l'aulre ne pouvoji ml» vésicule ombilicale. {L'Hermès, no 96, J»* ! mMitgigantca, «m.; macroput major, Shaw. iwboiD»,!. lit, p. 272. l%aiixindes,t.I,p.347,flg.213. .Nous appeliimes les premiers ratleiilion sur ce mammifèie, que nous retrouvâmes ù la Nouvelle- Guinée, où les l'jpous le nomment />of/tii ('), et que viennent de représenter MM. Quoy ulGuimard dans la partie zoologique du Vovagc de l'Aëtru' labe{^). Son pelage esl gris brun en dessus, gris fduvc en dessous. Son museau est lurgement rosé. Il a vingt-deux pouces de longueur, et la queue a douze pouces. Il habile les Moluques, l'ile de Wai- giou et la terre des Papous. Les naturels nous don- nèrent ce moKpodin pour nom indigène, cl Uoptnn à iMM. Qiioy et Guimard. Les vrai> kangourous des terres australes sonl : 1° Le v.t.wx {macropus giganleus, Shaw) (3), ou kangourou h moustaches, qui esl le plus grand des mammifères que nourrit la Nouvelle-Hollande, car il atteint jus(|u'ù six pieds de hauteur. Les colons le recherchent pour su chair, b.en qu'elle soit un peu coriace. Sou pelage est gris clair, moins foncé en dessous ; ses extrémités sont noires. Il vit en liou- pes. que l'on dit être conduites par de vieux milles, el fait des bonds énormes quand il veut fuir. Il s'est éloigné des environs de Sydney, au fur el h mesure que les colons abultuient les forêts, et se trouve re- légué aujourd'hui au-delù des plaines de Rilhurst et des montagnes DIeucs. 2o Le KAMioiiiou puute- i.AiM;(i>/. Iaui!ier){*i, h pcl.ige laineux, frisolé, entièrement d'un beau roux cannelle; des alentours du port Macquarie. 3" L'knfimé (.17. fatigino- giis), d'un brun fuligineux uniforme . le sommet de la queue excepté, qui est roux. 4° Le uanksiex (.W. hanksianiis), encore peu connu, d'un roux vif, ayant des taches fauves sur la tète, el que les nègres des montagnes Bleues nomment waring. li' Le KLiitoi, {M. ruficolli»), blancliâtre sur le corps et les nancs, le cou en arrière, d'un roux vif: de l'île King. fi" Le norx-(;ius(Jlf. rufo-grixcus) , roussfllre en dessus, plus clair en dessous, les pieds et le bout de la queue fauves; de la Nouvelle-Hollande, sans indication précise de localité. 7» L'elci.m; (M. Eiigenii), blanc fauve, roux en devant, blan- châtre en dessous . de Tile d'Eugène, où il vit par troupes. 8» L'ni alahat (M. uatalabus) (}), ou han- gourou de buisson des colons de Sydney. Nousconscrvousù cet animale''] le nom qu'il porte (') Zool.de la Co(/.,t.l,p. 163; macro/>usveterutn« Less. Man. 1827, p. 227 ; Flsher, ^ynitp., p. 283. {«) Allas l'I. 20, t. I, p. 1 16. A'., capiie lonpo, obtuso; corpore suprà fitsco griam, infrà griseo falvo; mcm- bris robnstis ; auribus minimis. ('jM^c, 1790, t. I,pl 33 (i/ Quoy el Gaim., l'r., pi. 9, p. 63 (3) Lcsson Zool. Coq., pi. 7, p. 161. (fi, Kangurut bicolor. Vélins du Muséum, cl Nouveau Dictiounaire d'Histoire naturelle, première édition : kansuroo d'Aroé. kangurus Brunit, Desmarest, lUam- tnalogie, sp. i29 : non le diietphis Brunit de Gmelin !i' i ! l '1 i 1 1 il, ,11 Mi t i ( ÊM 45fi mSTOlKE NAÏLUKLLE chez les naturels d«' la Nouveilc-Uailos duSiid. On en trouve dans les Vëllns dn Musc'um (loni. IV, n" 18. une ligure Inédite, pclnlc d'après une peau en mauvais état, qui provient du cabinet du Sia- Ihoudrr. Mais nous pensons que c'est par erreur qu'on lui adonné, dans plusieurs ouvrages franrois, le nom de kangourou d'Aroé, en lui applii|iinnt à tort les courtes descriptions du filandvr iie VtUmiyn {Atnb., t. III, p. 272), cHlc Lvbruyn ( Vnyageau.r Indes . he kangourou d'Aroé , habitant des climats placés sous l'équateur, difîôrc notablement du kan- gouiou-iiualubat, qui est Irèscdmmun dans ledis" trict de Cumherland , ù la Nouvelle-Galles du Sud , et par des latitudes assez éloignéos du tropique du Capricorne. Chaque jour on observe celte espèce en abondance au marché de Sydney , où clic est connue sous le nom de kangonroxi de buisson que lui don- nent les colons anglois. Le kangourou-oualabat est h peine de la moitié de la taille du K. labiatus ou macropus major de Shaw lia le même aspect et les mêmes formes que les autres kangourous de l'Australie. Cependant son mufle est moins prononcé que dans les grandes es- pèces : ses extrémités antérieures sont minces ; les oreilles sont allongées, le muscuu est plnseinié, les membres postérieurs sont robustes , et la queue est forte et longue. Les poils du museuu en dessus sont courts et noirs, ceux du front Nonl gris; des poils plus lins et plus longs bordent 1» lèvre supérieure et ie des- sous de l'inférieure. Les joues sont assez velues, gri- ses, ainsi que la gorge. Les oreilles sont ovaluircs, pointues, nues en dedans, garnies extérieurement d'un poliras, de couleur noire au sommet, et d'un roux vif ù la base. Les deux dents incisives supé- rieures sont un peu plus longues que les latérales : celles d'en bas , courbées en avant et séparées l'une de l'autre , se terminent en pointe mousse. L'occi- put est légèrement fauve. Les membres et le dessus du corps sont revêtus de poils longs , droits , mous, gris à leur racine , blancs jaunâtres ù leur pointe, et comme annelés de noir et de blanc. La teinte des flancs est claire, tandis que celle des lomlies et du dessus de la queue est d'un brun foncé. Celte der- nière partie est abondamment recouverte de poils très noirs et plus fournis en dessus et h son extré- mité, où ils forment une toulfc de couleur roussâ- tre. Deux taches d'un gris brun uniforme occupent le dessous des épaules. Tout l'abdomen, la poi- trine et la gorge sont recouverts d'un poil plusépais, plus grossier, tirant sur le jaune roux. Le feutre est ctde Valentyn: la phrase spécifique du SystcmaNa- lurœ est : Cattdâ brevi. calvd, pedibus poslicis longio- ribm IrUlactylii : oualabat des naturels des environs de Sylney. d'un gris cendré; les poils des mains et An\,\(\i ainsi que les ongles, sont d'un noir intense. Les dimensions de l'individu ligure wni h • vantfs Longueur totale, du ùout du museau à l'origine de la queue. ... a de la queue. » ] de In létc H — de» oreilles . » du bout des onRics Jusqu'au coude » de la cuisse jusqu'au Inlon. . » du talon k retiréinilé de l'on- gle du milieu de» ongles de la main. . . . » des ongles du dolj^t du milieu du pied )i PifJ». h<„. J ." (1 H d 4 (I i il 7 «1 » .1 7 (I ' i 1 il Tels sont les caractères spéciliqucs du I^angourgi oualabat, qui est parfaitement décrit dans k\k malogie de M. Dcsmnrest sous le nom dcilaiiy.i d'Aroé ( n" 42!); et t. XVII , p. 42, Noium b\ tionuairv d'Histoire naturiÙc, 2' édilionj; comme il est exlraordinairemcnt abondant aiiiald tours du port Jaclvson, et par coiiséqiienldaii• i il ongicii Jusqu'au » 7 iijiqu'aii lalnn. . » ï ilréinité dci'on- eii Il 7 U main. ... » u ;| I doigt du milieu • !•••••)> 1 rcs sp(;citii|Uc.sdukan^ouriil lilcnicnt diTiit dans b.\i)^ rest sous le nom de kmpi XVII, p. -iâ, A'oiUYuuj naturdlc, '^À'^ édilion); iiairement abondutitauiilt , et par coiisûqiienl(iaii• ^ Bî. (t ri» 1 1 :i 7 . , •' Piihhif' pttf l'i'itt'rttt /" (/ /*»t/-A^, laiii^ci' ;,' ''> if |f ■ I' m 1 1 1) y Il'fl iii>' , ,;l ; i i , ■ ^■t ? II. : I I' '''■\l m ! ■ f ' ; I! ■ I î PI M I i I I ) W h' Fitlili'"' l*iir hiiÊi-nit F.'i l'nri'f DES MAMMIFERES. 157 ':;«•:' ■yi> i-' '»,lfeîf<" i"' DiaUiruii oK'tt'rtiii' Vmgtid» Corneille Le Bmn (Lebniyn ), par la pie,en Perse et aux Indes orientales; 1718,in-4 . pii.Tr»ns.,t.YllI,pl,16, p. 318. 1, I nm-iina nhinaoa pi 1<>^ niotls (Ic (Icvaiit pciiiadacty- solitairc. II^Le > :>, rachiurus ) (*) , i/M'-. •■..■iiii"'^ 'fj- ;..:*■•. -.,'î.:— ■ ventre, ayant ;^ '• >.,K '^:;'^i ,..:.( } oreilles arron- . f ,- fi.'-^ r^ abite le port du . *:■'!,•; ''/w -cinq pouces de ■ • ;'•' :ii ucesetdemi (*)• : ciété zoologique " n pinceau {ma- V eqiiel la queue toufTuc dans le ■ - _ antM.Rennett, ous-genre parmi . 'opus. 11 est de ; ,. In quelle est ro- . f *.w ; n levier qui tient , ' ■:. iteur à ces sin- . Itennelt indique ; . .. ; ' forme à la dent le nouveau kan- 1 . observé pour la ' • it Livcrpool , de la .llsembleaimer X. où il se creuse rt-riigic quand il e grande sait. a- èce fût le gunar ■< noires de celle nrtt exister vers .' . - itres kangourous vre, et sa queue lants. . . |ueue en pinceau . ■ -. tèce nommée par 'I \nnY (nuicropua '' ■ > totale cinq pieds 114. ' . -re connoitre trois ; Philippines et de jrc comme types us, appnrlenajit ù acerodon. faisant ' e genre nelomys. :lui des(!cliymls. 3s kangiiroos vrais ^ suivants : les jam- apues; l'onfile du • " . . ' . a partie charnue; ibic a un ongle de - genre, l'heteropus itagnes situées au u - • ;»: le. D'après le rap- I •,. ; i ntagncs arides, peu a, , ! I, ; ;• >, saute. ( flermès . (^) JUacropus rhinario lato ; auriculis elorigatis me- diiiscnlii; caudd corpor9 sublongiore. pili$ rigidit f ' ■ i lï' |! 'ïl 'I I ,;;l DES MAMMIFKRES. 457 isoDtproporlionnclIcmenl pins courte» que dans [ji,ires espèces connues. Sa tête est arrondie, à au plus conique et moins rétréci quedansl'oua- le cou est moins grêle. Les membres anlé- jirjwnl plus allongés, plus forts, et plus robus- fceiixtie derrière sont moins loujis et plus gros. IniKïueesl d'un tiers plus courte. Son pelage est (iformcmcnt brun sur les parties supérieures du jps, passant ail gris sur les parties inférieures. Le (aciorede l'individu qui vécut à bordétoit très doux s[iaisible. Il aimoit la viande, quoique ce genre Lurrilure ne fût pas approprié à son organisation. Illairoitics aliments qu'on lui présenloit, à la liiiére des autres kangourous, et, comme eux, il lyjjissait avec ses deux mains. Nous éprouvons (tcrel de ne pouvoir fournir de plus complets Lifncmenls sur une espèce inconnue des zoo- Lies et nii'i' <^i'^ *^'^^ ^' iiitéresstinl d'ajouter à ollfclioiis. Idouiequc Valcnlyn, en parlant d'un animal iaJaeldes îlesd'ylroM, placées presque sur Inicsde la Nouvelle-Guinée, n'ait eu en vue le Loiiroudont nous parlons ici; et que c'est ii tort la a pris pour loi le K. oiialabat , qui vit exclu- imeiil dans des latitudes plus élevées. ]|iuiit au iiiaiidcr décrit par Lebruyn (') ( t. I , li^, 215), et dont ce voyageur donne une (médiocre ligure, il scroit possible que ce ffit bre le pélandoc ; et voici textuellement ce qu'il F!' iÉiant à la maison de campagne de notre gêné- ;i!edcl)antam) , je vis un certain animal, qu'on june/iWcr, lequel a quebjue chose de fort sin- II y en avoit plusieurs qui couroient en I liberté avec des lapins, et qui avoient leurs Jrrrs sous une petite colline entourée d'une ba- Inili'. Les jambes de derrière sont beaucoup plus lues que celles de devant; et cet animal esta jprèsde la grandeur et du poil d'un gros lièvre, |lalètca|iproclianl celle d'un renard, etiaqucuc liue. Mais ce qu'il y a de plus extraordinaire, jlqil'ilaiine ouverture sous le ventre , en forme :, dans laquelle ses petits entrent et ressortent, t lorsqu'ils sont assez gros. On leur voit assez pi la tèle et le cou hors de ce sac ; mais lors- |la mère court, ils ne paroissent pas, et se lien- Mu fond, parce qu'elle s'élance fort en courant. » I K. DE LABiLLAUDifinE ( Jlif. BUlordieri ) , à [Iles courtes, à pelage blanchâtre, lavé de fauve, Huroussâlre en dessous, de la Terre de Van i«ii. IO°Le hagari. des nègres australiens, le hmh kàngtiroo des colonistes ( M. ele- k Lamb. ) p), médiocre , à pelage satiné , les rvjeirfe CorneiJ/e Le IJrim (Lebniyn ), par la Fie, en Perse et diix Indes orientales; 1718,in-4 . p.Trm.,t.YIII,pl,16,p. 318. oreilles obtuses, et les pieds de devant pcntadacly- les. Il est excessivement rare, et vit solitaire. 11 "Le KANGOunou A COURTE QUELE [M. braehiurun) (<), brun, tacheté de noir, roux sur le ventre, ayant des poils longs et droits, de petites oreilles arron- dies, et une queue très courte. Il habite le port du Koi-Georgc>i. Il n'a guère que vingt-cinq pouces de longueur, et la queue n'a que sept pouces et demi P). Le capitaine Parry a oll'ert à la Société zoologique de Londres un kangourou à queue en pinceau {ma- eropuspenieillatus, Gray), chez lecpiel la queue très mince à sa naissance et très touffue dans le reste de son étendue, indique, suivant M. Dennett, la nécessité déformer lui nouveau sous-genre parmi les animaux rangés dans les macroptis. Il est de fait que, chez les vrais kangourous, la (|uetic est ro- buste, assffz puissante pour former un levier qui lient lieu de cinquième membre locomotoir ù ces sin- guliers mammifères australiens. "M. Itennett indique encore une légère modiPication de forme <'i la dent incisive latérale, qui est bilobéc. Ce nouveau kan- gourou paroît très rare, et a été observé pour la première fois dans les plaiurs de Liverpool , de la Nouvelle-Gal!esduSud,parM.Hall. llsemblpaimer par préférence les terrains monlueux, où il se creuse des tanières dans lesquelles il se réfugie quand il est poursuivi. Ses mœurs sont d'une grande sauva- gerie. Il se pourroit que cette espèce fftt le gtinar des Australien», que les peuplades noires de cette partie du monde dirent à M. Bennrtt exister vers lUiran-Plains, et ne. différer des autres kangourous que par sa tète imitant celle du lièvre, et sa queue garnie de crins floconneux et abondants. A cette section des inacropus ù queue en pinceau viendroit s'adjoindre la nouvelle espèce n mmée par M. Bennett le KA\(;oi'nou de PAiinv macropu» Parryii) (*), ayant de longueur tota' cinq pieds (•) Quoy et Gaim., Astro!., pi. 19, p. 114. (", M. Juurdnn, de I.jon, vient de faire connotlre trois nouveaux mammifères du Brésil, des Philippines et de la Nouvelle -Hollande, qu'il considère comme types d'autant de genres ; le genre hcteropus, appartenant h la famille des kangnroos; le genre acerodon. faisant partie de la t'amille des roussellos; le genre ne/omi/s, genre des rongeurs, démcmliré de celui des écli) mis. I.e genre hcteropus se distingue des kangurons vrais et des habnaturus par les cariieiéres suivants : les jam- bes postérieures sont courtes et trapues; lonfile du troisième ,-!oigt eu dépasse à peine la partie charnue; il est petit, émoussé, et a-sez semblable a un ongle de chien. L'espèce qui sert de type à ce genre , l'hcteropus à gorge blanche, provient des montagnes situées au sud est de Sydney, Nouvelle-Hollande. D'après le rap- port des habitants, il vit dans les montagnes arides, peu boisées, marchant plutôt qu'il ne saute. {Hermès. na9-2, p. 156.) (^) Siacropiis rhinario lato ; auriculis elongatis m«- diiiscuUs; catidâ corpors sublongiore , pilis rigidit SB ([ru. I i ; I : ■■■ ' I 1 ii îl V\' : r : :f i • t 1 ' ► • i î 1 / 1! •i 458 HISTOIRE NATURELLE quatre pouces, la queue entrant dans ces dimen- sions pour deux pieds six pouces. Le peinge de cet animal est géiu'ralcment d'im gris ardoisé clair ; f>es oreilles sont presque nues, son museuii lui-même a une portion dénudi^e beaucoup plus large que chez les autrps espèces , et ses joues sont traversées par une large l)ando blanche- Les naturels du port Siephens (situé pur 32 deiirés sud) le connoissent tous le nom de wall irou. Il s'apprivoise aisément, et bien que mis en liberté pour aller duns les buis- sons paître chaque nuit, l'individu observé ne man- quoit jamais de se rendre h deux heures du mitin dans le lieu qu'on lui avoit consacré comme habita* tion. Il mangeoit, au reste, de la vi.indc, du pain et d'^s vrgéiaux, et cela avec la même appétence. M. Owen, en dissécpiaiit cet animal, qui mourut à son airivp(> h Londres, et comparant son organisa- lion viscérale avec celle du grand liangourou, a trouvé quelques dilVérences diins les replis mem- braneux du tube digestif et de plus a signalé les points d'analogie qu'a l'estomac avec celui des ru- minants. M. Fr. Cuvier réserve le nom d'halmaturus aux kangourous, dont la queue est dénudée, et qui ont de chaque côté cinq molaires. Cette petite tribu ne renferme que deux espèces : 4» LeKAA'GODKOu A BANDES (AT. fasciotus, Péron) (•), d'un roux grisâtre , rayé en travers sur le dos de bandes rousses et fauves , la queue terminée de noir. Il vitsurl'IleBernier 2" LeK. TURTisf/f. thetidis, Fr. Cuvier ) (^), roux cendré, plus clair en dessous, les flancs blanc jaunâtre , les côtés du rou rougi-s , 1j queue noire, écailleuse. Le corps mesure vingt- cinq pouces, et la queue vingt. Il est de la Nouvelle- Galles du Sud. LES KOALA, COALA OU KOLOR. Lipurus, GoLDF. (*). Ont le corps trapu, les j mbes courtes, nul ves- tige de queue, cinq doigts aux extrémités antérieures, se partageant en deux groupes pour saisir le pouce et l'index d'un côté, les trois autres doigts de l'autre. \ !' Le pouce manque aux pieds de derrière, et les deux pr'jmiers doigts sont réunis comme chex les phalan- r'^^.s et les kangourous. Les ongles sont forts et très brevibutineumbentibuêveslilâ: notœo griseo; gastran pallido ; fascid genarum, cauddgue pro maximâ par- te, albis, hâc ad apicemnigra. Proceed. 4, 151. ('.' Péron et Less., Voy. pi. 27. (Allas, pi. 35-1 ) (*) BiifTeuil. Voyage de la Thélis, avec figure peinte parltessa. (>) Phafcolareto$ . de Blainv.: koala. G, Cuv.; mero' duetylu», Cuv.i wombatux. Knox, propres h fouir. La seule espèce connue, M. Criflilh u donné une ligure que nous avenir produite ('), est le koala wombat de Flisdii (lipurus cinereus. Gold.) (»J, cendré, le mu» noir. La mère porte son petit sur son cou, se i dans les arbres ou dans les terriers qu'elle se treuil sur la côte méridionale de la Nouvelle- HuilandeJ LES PHASCOLOMES. Phoscolomys. Gfofk. Sous ce nom , tiré du grec , et qui signifie i muni d'une poclic, M. Geoffroy Sainl-Hilaire a ci| un genre de la famille des marsiipiiux pourra voir un animal apporté de la Nouvelie-HoilaiJ par Péron, et qu'il nommoit l'omhai. llass.cliin gien de l'expédition de Flinders, décrivit aussi s ce nom de wombat un animal qui, aux formes I phascolome joignoil des différences notables dan| système dentaire , dont M. Cuvier a fait son toi ( Règne animal, t. I , p. <8i), et M. de BlainvI son phascolarcton. Illiger le premier avoit m fois, dans son Prodrome, proposé, sur la simple incomplète indication de Bass , le nom géniirij à'amblotis. EnHn récemment M. Knox, discufl d'une manière diffuse tout ce qui avoit été fait! ses devanciers , adopta le nom générique de m butus, et rangea comme deux espèces dcccga ainsi constitué le piuiscolarctos ou koala et le pli colome. Cette opinion n'est pas basée assez sol| ment pour faire loi; et M. de Bl.iinville, s'est p nonce trop formellement pour l'existence du koj i pour qu'on puisse douter de sa séparation dugej phascolome. Ce dernier possède les dents et les inlestinsl rongeurs, quelques caraclèrcs des carnnssiersl l'organisation masupiale des didelplies. Ileslf un de ces nombreux exemples des lois d'excep| que présente la Nouvelle-Hollande pour les anini qu'elle produit. La seule espèce décrite de phascolome avoilj rangée par Sliaw, qui le premier la fitconnoij dans le genre didelphis, où cet auteur entassoil|l môle et sans ordre tous les animaux, queisql fussent, pourvi' :ia ii eussent une double poT M. Geoffroy Saint-liilaire établit les principauj ractères du genre dans le tome II des Annalej^ Muséum (ISô-l). Les dents du phascolome sont au nombredevi quatre. Chaque maxillaire offre deux incisives,| de canines, et dix molaires. Suivant M. Fr. Cij (') Allas, pi. 31. (•) Phaicolamo» fuscus. nesm.; Screb., pl.J» seule espèce connue, „ le ligure que nous avonir lOALA WOSIBAT DE FlISDi iild.) Cj, cendré, km» >n petit sur son cou, se i, » les terriers qu'elle se crcuiL e de la Nouvelle- Huilandel ASCOLOMES. lomy$. Gfofk. du grec , et qui signifie i . Geoffroy Sainl-Hiliiire a cl le des mursiipiiux pour re( Tié de la Nouvelle-Hoilaiîl mmoit »'om/<«(. Uass.cliin le Flinders, décrivit aussi 8 n animal qui, aux fumes I les difTérences notables danj tnt M. Cuviera fait son toi , p. '18-}), et M. deBlainvI lliger le premier aroit ton )me, proposé, sur la simpM 1 de Bass , le nom géniiriJ ccmin''nt M. Knox, discufl e tout ce qui avoitélé faiti ta le nom générique de iid ime deux espèces de ce ga iscolarctos ou koala et le pli n n'rst pas basée assez soli| et M. de Bl.iinville, s'est p nenl pour l'existence du koj tuter de sa séparation du a e les dents et les intestinil ciiraclères des carnnssieril piale des didelplies. Ilesld ; exemples des lois d'exci elle-llollande pour les aniii écrite de phascolome avoil^ ^ui le premier la filconnoij his, où cet auteur entassoil| tous les animaux, quels ( ii eussent une double à iilaire établit les principauj ans le tome II des Annalef icolome sont au nombre deri iilaire offre deux incisives,! lolaircs. Suivant M. Fr. Cij iiJCu».nesm.;Screb..pl.5îi / i! P4 I ■ 1' i V il. I I 1 lli 4f.8 IIISTOIUI-: NA'i'URKf.LK quatre poucos, la queue entrant dans ces dimen- sions pour denx pieds six pouces. Le pel!if;c de cet animal est génér. ' oreilles sont prei une poriJon dé chez les aiilrcs t par une large lia Siepheiis (situé | sous le nom de t et bien que mis e sons paître cliaqi quoit jamais de ! dans le lieu qu'oi tion. Il mangeoil d'S vf'géiaux, e M. Owcn, en di son airivôt' h Lo: • lion viscérale av trouvé quelques brancux du lulie points d'analogie minants. M. Fr. Cuvier kangourous, don de chaque côté c; Cette petite tri i I» fiCKA.\(;()rituu d'un roux grisàtr bandes rousses et Il vitsurrilcHei Fr. Cuvier ) (2), i les flancs blanc j 1j queue nuire, ' cinq pouces, rt la Galles du Sud. propres i fouir. La seule espèce connue, M. Ciillilh a donné une ligure <|iie noiisavnmr LES KO AL L Ont le corps ti tige de queue, cin> se partageant en et l'index d'un cf Le pouce manqu premiers doigts s gers et les kango 6rei"i6i/jmcuj)i6ei pallido ; fascid //< te, albis.hâc ad a (' Péron et I.ess, (») Biirreuil. Voy par llessa. {') Phascolarcto dUCtyluS. f.UV.; «'Ohc-uki». nu\>\. ^»i fnascotarrto» f'uscus, nesm.; Screb- pl.55,AJ seule espèce connue, le ligure (|tiu nous avon y; /, '/,/ ',/,///.-'.' //,'//'//> "/'■■■' '/"//' IM l.lSCOl.U'( los r II>(MIS ; r /;,//,;■/ /',:,-;:,l /! „ A» II jcui.nesin.;Screb..pl.S5.*l \ ï ! S DES MAMMIFÈRES. 469 |am(i n. m), i la inArlinirn «iin^rifurc les inci- I éutde llberUS. Undit qu'en domexiciK! ili ne didài- (•racines, 1rs her- fait trois ou (|iintro ((■'ii)d 'oiii- l*''ron - t • ^è-ri ,. 04|iie8 vivcnl 'le la ' * ' i ■■■' fbrl Iwniiv; aussi ■ irs fois le di'sir do >K j ' f,. imol aussi utile, et ' ' * rs un quadrupède * • oit peu difficile k ^ ' . , Jiisf|u'& ce jour, 4diidL(|roit dcBnss Ile-Hollandc.oùll ' ('. Enrorc r|nrlr|iicf tout moyen de ût- s listes zoologiques ne seule espèce ap« '■t-iM ', ..«rtari i • «'M , .V )•> na « jni ne rechercher leurs aliînents que pendant "■ "* ^'^ent «clusivement d'herbes à leur iVOMi>.V».. bal ('). attoi t la tiill» du mi, d'uu brun plus noiu foncé en bru- rc; chaque poil est e marqu(* d'un petit ciinnoiiu blanc Siiic, < ('trnit , cl lu pointe ilrinc sont plus fon- p«. entant dans la plan- icolomes, ont donné igiiri's , ainsi (|u'à la ■z claire, tandis que uniforme. La meil- is citer des animaux ■hal , qui fait partie après les Vélins du 1 dans rile King pa- litesilcs semées dans ux Terres Austrnies. , s p. 431 : phascolo' I. Il, p 364 : tvomha- e: phascolomc brun, ït., t. XXV : phascolo- ■itntn . 8p. 613: didel- uvier, Règne animal. i: (■ i • t i f I j foules I DES MAMMIFERES. 459 Idai(^P- ^^)> ^ '" n)^<^''oii'e supérieure les incî- Lswnl irès fores, el paroissenl êlre de vérila- Uailéfeiises: elle> sont arqiiéi'S, de forme elliptique (i couronne plate. Après un grand intervalle vide ient la première molaire, qui, comme toutes les Éid.eil une dent sans racines, c'est à-dire ù la lise de laquelle la capsule dentaire reste libre : elle Lisiinpie.et de forme à peu prèsellipliquc. Toutes uiilres, de même grandeur, sont composites de nii parties semblables à la première, réunies au io((l externe ; de sorte que vers leur rôié interne m sont séparées par une profonde ('>cliancnire , Ldis qu'un I ger sillon seulement les isole vers le iiéopposp. Lu partie postérieure de la dernière rsl loins grande que l'intérieure, el h peu près circu- le. Laiiirfdce de leur couronne est lisse, et pré- Lie ^''tiiscliaque partie un milieu entouré d'émail Jlformanl une crête relevée. A la mâchoire infé- leiire. les incisives et les molaires sont semblables Icellesd'en haut; seulement la dernière molaire ht composée de deux parties égales, el la grande jcliaiicnire de ces dents est vers leur côté externe. pies les dents sont opposées couronne à couronne, esor'e que, dans 1» mastication, elles paroissenl l|ir (ouïes également. Les caractères zoologiques du genre sont : un ^rps épais, raccourci, à formes lourdes; une téie e, aplatie; des oreilles courtes; des yeux mé- jliocrement ouverts, très écartés; des pieds ù cinq ^Is, les antérieurs armés d'ongles crochus el ro- iisles, propres h fouir ; le pouce des pieds de der- cretrès petit et sans ongle ; les trois doigts intcr- lédiaires ù demi engages par les téguments com- liuns; le doigt externe toul-à-fait libre ; une poche bminalc chez les femelles; la queue très courte, P peine apparente. Us membres antérieurs sont clavicules : le cœ- »in, muni d'un appendice vermiforme, est très witetlrèsg èle, suivant M. Geoil'roy; robuste cl sgros, suivant M C vier. Le mâlea des os mar- mpiaux la verge est située derrière les testicules. • wride la partie antérieure de la commissure de |«iis;elle n'est pas bifcrrquée, mais le gland est îfminé par deux lubérosités.Lesos de l'avanl-bras ^Iceiixdelajambe ne sont pas soudés ensemble, «qui pcrmetà ces membres d'exéciiteravec aisance s mouvements de pronalion et de supination. La «fche des phascolomes est plantigrade ; et Icnr itol re 8l,i plus grande analogie, en petit, avec llederonrs. Us wombals sont des animaux très lourds, se «massant en houle, doués d'une grande douceur f caractère, se creusant des terriers où ils se re- fijt pour dormir pendant le jour, tandis qu'ils ■woisseoi ne rechercher leurs aliments que pendant nuil. Ils vivent exclusivement d'herbes à leur état de liberté, tandis qu'en domesticité ils ne dédai- gnent ni le pain, ni les fruits, les racines, les her- bages, et même le lait. La femelle fait trois ou quatre petits par portée, et en a le plus grand soin. Péron rapporte que les pêcheurs de phoques vivent de la chair de phascolome, qui est fort bonne; aussi M. Cuvier a-l-il exprimé plusieurs fois le désir de voir naturaliser en France un animal aussi utile, et qui fourniroit h nos basses cours un quadrupède d'autant plus précieux qu'il seroit peu difficile à acclimater el à nourrir. On n'a, jusqu'à ce jour, trouvé le womhat que sur hs lies du détroit de Bass rt sur les cAtes-sud delà Nouvelle-Hollande, où il devit-nt de jour en joiu' plus rare. Enrorc quelques .•innées, et le woinbat privé de tout moyen de dé- fense, n'existtra plus que sur les listes zoologiques dressées par les naturalistes. Une seule espèce ap- partient à ce genre. ■■!r LE PHASCOLOME WOMBAT. Phascolomys wombal ('). Vans l'âge adulte cet anin al nttci t la taille du blaireau; son p< lagocsl très fourni, d'un brun plus ou moins jaunâtre ou plus ou muin foncé en bru- nâtre, et sa nattue est grossière; chaque poil est d'un brun clair h la buse ensuite marqué d'im petit anneau roussâtre, puis d'un large anneau blanc sale, surmonté d'un cercle brun roux étroit, el la pointe est brune. Los teintes de la poitrine sont plus fon- cées que celles du reste du corps, Péron cl Lesnenr , en représentant dans la plan- che SH de leur Allas deux phascolomes, ont donné aux quatre petits qui y sont ligures, ainsi qu'à la femelle, une teinte fauve assez claire, tandis que le mi'tle est d'un brun ardoisé uniforme, f^a meil- leure ligure que nous puissions citer des animaux de ce genre est celle do IMarérhal , qui fait partie des belles gravures publiées d'après les Vélins du Muséum. Le wombal trouvé par Pérou dans l'ile King pa- roit ' xisler sur la plupart des petites îles semées dans le détroit de Bass. ;■) Péron el Lesupi;r, Voyage aux Terres Australes, pi 58; Desmarost, 4>/am»na?().f/»c, sp. 431 : phascolo- mys. Geoffroy, Annal, du Mus.. I. Il , p 364 : womba- tus fossor, Gcorrroy, Cataloyue: phascolome brun, Dpsm.irpsl, Dictionn. U'IIist. nat.. l. XXV : phascolo- mys Bassii, Lessop, Manuel. JUamm , sp. 613: didel- phisursina, Shaw: Wombal, Cuvier, licyne animal, l.l,y. 185. :■ f. ■■ i.> !• :i : s" I '^ m '\ \m4\ 'i 11 460 HISTOIRE NATURELLE LES MONOTREMES ( OU LES PARADOXAUX. Les monotrémcs ('y sont de tous les mammift.TCS ceux qui présentent l'organisation lu plus paradoxale ou la moins normale. Des volumes entiers ont dé'ih été écrits h leur sujet, et les plus vives controverses ont été émises sur leur organisation et sur les fonc- tions qui en découlent. C'est surtout leur mode de reproduction qui a fait naître le plus de doutes. Quanta leur classificution, les idées sont loin d'avoir arrêté la place qu'ils doivent occuper dans la série animale. 11^. Guvier place les monotrémes ù la suite des édentés de Blainville (^), dans une sousclassc des (lidelphes anomaux , à la lin de la série des mammifères. M. Latrcille les rejette dans sa seconde classe, en les séparant en deux ordres : les macro- glosses, Yéchiilné et les pinnipèdes, Vornilho- rhynque. Enfin , quelques auteurs les placent sur les contins des oiseaux et des reptiles, comme un lien intermédiaire qui les unit aux animaux à ma- melles. Les monotrémes n'ont donc qu'un cloaque et une ouverture extérieure pour la semence, l'urine et la défécation. Ils n'ont pas de poche abdominale, mais la présence des os marsupiaux atteste l'état rudi- meuluire ou l'ébauche de cette poche. L'urètre s'ouvre dans le cloaque , et dans le repos la verge enveloppée d'un fourreau peut sortir par une ou- verture qui en occupe le fond. Deux canaux tien- nent lieu de trompes et de matrice, et s'ouvrent chacun par un double orifice dans le canal nrétral , qui est largement ouvert dans le cloaque. Leur gé- nération est oviviparc, et l'enveloppe de l'oeuf, membraneuse, se déchire pour laisser sortir le fœtus. On ignorecomment peuls'opérer la lactation. Meckel indique comme glandes mammaires des corps glan- duleux, occupant les eûtes du corps, et que IM. Geof- froy (^) regarde comme l'analogue de l'appareil que présentent les musaraignes, les desmans; glandes qui sécrètent un liquide odorant, et probablement huileux, destiné à rendre la peau des animaux qui vont dans l'eau peu impressionnable à de longues immersions {*). Enfin, les mêmes anomalies que présentent les parties molles se reproduisent dans (■) « Monotrémes , nom d'un ordre d'animaux qui » tient autant des mninmifércs que des oiseaux ; cet or- » dre ou classe est composé des genres ornithorhynquc » et échidnc. » (Geofl'. Saiiit-IllI., Phil. anat , I. I.j (") Dissertation sur la place que la famille des ornillio- rhynqups et des échidnés doit occuper dans les séries naturelles, thèse in-4o, 1812. (^)llém. lu à l'Ac. des Se, 3 janvier 18*27. H Ann. se nat., t. Il, p. 75. le squelette, et nne clavicule commnne aux o™ épaules est tout-5-fait l'équivalent de l'os de lafooJ chettc chez les oiseaux. De plus, les mâiesc pieds de derrière un ergot particulier percé d'à tube , et qui aboutit par des canaux à une ;,'lanil(iK cnpant la région interne de la cuisse. On a l que cette glande sécrétoit un fluide vénéneux,!, qu'on n'ait aucun exemple d'accidents survenusp suite de blessures ('}. Tout est donc anomal dans les monotrémes ;l(i mâchoires sont sans dents, ù moins qu'on ne pr« pour des dents, chez les ornilhorhynques, .. tubercules fibreux, aplatis et quadrilatères, n'an. ni matière osseuse, ni émail dans leur texture. Itii pieds sont tous terminés par cinq doigts, leurs iwn bres courts. Ils vivent exclusivement à la NouveW Hollande. LES ÉCHIDNÉS. Echidna, Cuv.; iachyglossus , Illic, Ont leur museau allongé et mince, terminépi une bouche très petite, à travers laquelle passe ii langue très extensible, h la manière de celle li fourmiliers ; aussi leur a-t-on donné le nom ( fourmiliers épineux. Leur corps est ramassé, re| couvert de forts piquants, parfois enlreméléi poils, comme celui des hérissons. Leur palais i garni de quelques petites épines qui remplacenlltj dents dont sont privées les mAclioires. Leurs pied courts sont terminés par cinq ongles fouisseurs itéf robustes. Leur queue est à peine apparente, et !( verge présente à son sommet quatre tubercules. i sont des animaux nommés hedgps-hogs.cocknd buissons ou hérissons pur les Anglois colonislesd la Nouvelle-Galles du Sud et de la Terre de Diéraeni seules contrées où l'on ait rencontré ces anin)aiii| C'est principalement dans les monlagncs que se tiennent les échidnés qui vivent d'inseciesl et surtout de fourmis qu'ils saisissent avec leur loii'| gue langue gluante. Ils se tiennent cachés sous lerr lors des sécheresses, ne sortent qu'au Icmpsi pluies , et peuvent supporter sans incouvcnionisil longs engourdissements. Ils se roulent en l)oule,lj ce que l'on assure, au moment du danger. deux espèces admises dans ce genre ne sont rejatj dées, par beaucoup de zoologistes, que comme J variétés d'ilge , de sexe ou de localité d'une i espèce. Shawen donne la première ligure ('-] sons i^ (') M. Dennelt onirme, dans une lettre écrite I M. Owcn.avoirtué une femelle dont la glande mii»! maire très développée sè-rétoit du lait. (l'focecil-''l l'82l J (>) Atlas, pi. 52 : Myrmecoithaga ac«fea((i,Sha»,>«'j niisct. Ili,pl. 109. • clavicule commune aui ia^ l'équivalent de l'os de la y 1. De pins, Icsmiilesoiitjiii ergot particulier percé d'il r des canaux à une glanilt» ne de la cuisse. On a u,, toit un fluide vénéneux, tk nple d'accidents survenuspi al dans les monotrémesilei nts, à moins qu'on ne pm ; les ornilhorhynques, in latis et quadrilatères, n'jjii imail dans leur texture. Leoii ^s par cinq doigts, leurs I exclusivement à la ^ ÈCHIDNÉS. ; tachyglossus , huL longé et mince, termiDép , à travers laquelle passe i, à la manière de celle jr a-t-on donné le nom Leur corps est ramassé,! lants, parfois entremêlés s hérissons. Leur palais tes épines qui remplacenlli is les mAclioires. Leurs pi ar cinq ongles fouisseurs i est à peine apparente, et I ommet quatre tubercules. imés hedges-hogs.cochmii par les Anglois colonisles sudctdelaïerredeDiéniei n ait rencontré ces anima» dans les montagnes lllcu lidnés qui vivent d'insetifi pi'ils saisissent avec leur ta' 5 se tiennent cachés sous I ne sortent qu'au temps porter sans inconvcnicnis is. Ils se roulent en boule, au moment du danger. dans ce genre ne sont refe ! zoologistes, que comme B ou de localité d'une uniiii 3 la première ligure ('-) sous le , dans une lettre écrile i remelle dont la glande mii»! sé^-réloit du lait. (Proceed-rT ucoiihaga ac«fefl(o»Stia»,Si'j ^t i I ri : Û\^ .•( ^ i ;: 460 HISTOIRE NATtlHEl.LL: LES ou L Les monotrêmc ceux qui prcscntei ou la moins nom été écrits h leur si ont été émises sut lions qui en décoi reproduction qui Quanta leurclassi arrêté la place qu animale, it. Cuvit des édcntés de Bl des (lidelpUes an* mammifères. M. I dusse, en les sép; glosses, Véchidnt rhynque. EnPm, . les contins des oii lien intermédiaire ■ melics. Les monotrémci ouverture exlérieu défécation, llsn'or la présence des O! menlairc ou l'ébc s'ouvre dans le clc enveloppée d'un f verlure qui en oci nenl lieu de trom cliacun par un doul qui est largement < néralion est ovivi membraneuse, se d On ignore comment indique comme gla duleiix, occupant le froy (•*) regarde cou présentent les mu: qui sécrètent un li( huileux, destiné à vont dans l'eau pei immersions (*). lïn j)résentent les part (') « Monotrèmes, » tient autant (Ici ma » dre ou f Inssc est co » et échidné. » (Georr, ('/ Dissertation sur I rhynqiirs et des 6ch naturelles, thèse in-^ (^Mém. luàTAc. d.. -.., _. (•} Ann. se. nat., t. Il, p. 75. le squelette, et une clavicule commune aux demi i.;i!'i J oiisct. lll.pl. 109. ivicule commune aux deuil niliv'lonl An ]'nr itn \i tr„ > K K \ ^X t . ^I,..«J« "«'♦"''*"•' "'""■'■ '! 3 ^ i ' ( I" iii i)ES MAMMll FKtS. i(>l kon de fourmilier épineux ; sir Everard Home le tfislingua par IVpilhèle d'ornilliorhynqiie iiéris- (i\ C'est Vechidna hislrix d« Cuvicr, recouvert lenenliw par tie gros piquants. On en a distingué , j)s le nom d'echidna setosa , une variété ou une HMcedonl les piquants sont entremêlés et à moitié Khés par des poils épais, nombreux et de couleur iirronC;. Les mœurs de l'écliidné ont été étudiées par H, Garnol; le lieutenant Meton (l'roceel. 4,2.")) bit CD avoir conservé un individu que le froid fit «urir lorsque le vaisseau qui le portoit doubla le andeHorn. Il avoit été pris dans les montagnes Bleues, où l'espèce devient de jouren jour plus rare. levant son embarquement, cet écbidné fut nourri ivcc des œufs de fourmi et du lait, et à bord du liaissead, avec des œufs broyés avec un peu de foie iide viande. U buvoit beaucoup d'eau, et sa ma- nière de prendre les aliments avoit cela de remar- Biiable, qu'elle rappeloit celle du caméléon, c'est- ^•direqu'il tiroit la langue en la déjelantsiir le côté, ils'en servant pour tirer les aliments dans sa hou- klie. Cette langue est comme revêtue d'une matière KDa:e qui englue les substances dont l'animal se lourrit. M. Meton donne les moyens qui lui sem- [ilenties plus convenables pour préserver cet inté- Essant et rare animal des accidents de la naviga- ioD,etpour l'amener vivant en Europe. Il paroit biie ses déjections exilaient une odeur des plus Ktides. LES ORNIÏHORHYNQUES. Ornithorhyncus , Bluji ('). Sont remarquables par i'élrangeté de leur museau |H>igi, aplati, et ayant sur ses bords des lamelles sansveiscs comme le bec de certains canards. Des te fibreux remplacent les dents au fond de la loiiclie. Leur corps bas , couvert de poils serrés , Jplalis, leur queue déprimée en rame, leurs pieds Bdevant débordés par une large membrane nata- [»ifc, membrane qui ne dépasse pas la racine des gles aux pieds de derrière , en font des animaux «nliellement aquatiques. leur langue semble être double, par un repli qui ^'^^Ornithorhynchus aeuleatui. ]!'i Consultez pour l'anatoniie de l'échidné Qnoy et l'im-ZooLderAstrol., 1. 1, p. 118, et pi. 21 : Owen, tOmm, I. Il.p. I79:sur ses mœurs, Garuot, Ann. M«l.,tVI,p. 504. ["'"•«■''.''^'O'gt.lSOO. Le nom d'ornilliorhynque a r "• "'«" <ï"e Shaw, six mois avant Biumcnhacli, wr.'!? ?'* '* """• <•" Platypus (Alla», pi. 53) ; der- "»'»•> nlcdem. occupe les mandibules et que recouvrent de nom- breuses villosités, tandis qu'un second repli, situé à la base du premier, présente en avant deux petits prolongements charnus. On ne sait rien des habi- tudes et du genre de vie de ces singuliers animaux, qui se tiennent dans les rivières de la Nouvelle-Galles du Sud, notamment sur les bords de la Nepean, de Fisli-Ricer, de la Maquaiie et de la Campbell^ au pied comme au-delà des montagnes Bleues. On dit cependant qu'ils se creusent de profonds terriers où ils se nichent et se tiennent cachés, et que bien que les ouvertures de ces souterrains soient sous i'cau , les galeries intérieures se trouvent être élevées au- dessus de la ligne des plus grandes eaux, où l'animal n'a rien h craindre des inondations. La femelle fait un nid en jonc. Le nom de water-mole ou laiipeit d'eau des colons est assez bien appliqué quant à l'as- pect et aux mœurs; les naturels les nomment mon- (Icngo'g ou muUligong. La première figure qu'on a eue de l'ornithorliyn- que est celle de Shaw ('J. Celle de Dlnmcnbacli, qui parut six mois après, est remarquable par son exac- titude. C'est ik cet auteur que cet animal dut une ra- pide célébrité. Les noms qu'il donna y contribuèrent puissamment (*). «Cette créature très extraordinaire, » dit-il, so distingue de tous les mammifères connus » jusqu'à présent par la conformation singulière de » son museau, etc., etc. (^). « Deux espèces avoient été admises par Pérou et Lesueur. J.es oiixiTUo- nnvN«uES noux {D. rufus) et fauve (O. ftisctiK) : le premier d'un roux pâle, avec les ongles antérieurs aigus, et le second à museau et pieds noirs, avec les ongles de devant étroits et obtus, le pelage brunâtre. M. Geofl'roy (*) n'admet qu'une seule espèce, I'op.m- THOUiiYiVQUE PARADOXAL, et cu ccla il a suivi l'opi- nion de Meckel, Vander-Howen, et plusieurs au- tres anatomisles. M. Macgillivray a décrit, dans les Mémoires de la Société wernéricnne (t. V, p. 57.>) , un ornilhorhynquc à poils crépus {ornith. crispu»), qui ne paroît différer du précédent que par le friso- temcnt des poils immergés dans un liquide conser- vateur. M. Ogilby vient, dans ces derniers temps (•'•), do distinguer spécifiquement ruRMTnoRUYXQUE a MUSEAU COURT (O. breiùrostrix), à pelage très épais, fauve vineux, métallisé en dessus, blanc argenté en dessous, et dont les mandibules sont très courtes. Sa taille est de douze pouces anglois; la queue u trois pouces et demi, et le museau seulement dix- huit lignes en longueur et en largeur. Cette espèce OPiatypus anatinua. Mise, t. X, pi 383 cl 386. (>) Ornithorynehus . bec d'oiseau, et paradoxus, pa- radoxal. (3) Manuel , 1. 1, p. 165 de la trad. franc. (4) Sur l'idRotité des deux espèces nominales (rorni- thorhynqup.s, Ann. se. nat., 1826.. t. Il, \\ 151. (») Procccd., t. lit , p. 150 ( 1831 ). H M! I' li' f: V h i^ ; [ t , ' , 5 ! » i . 1 I , •i ■ ,1 é '!! ' 462 HISTOIRE NATURELLE S- il ' I i^- provenoit de Port-Jackson , sans aucune autre iudî- calion du loraliié. L'ornillioi'hyiiqiic habite donc principalement le> bords des rivières dans les endroits où l'eau est pro- fonde, et sur les rives ombragées par des urbies. L'entrée des canaux qu'il se creuse est étroite , et à quelque distance, le principal sillon se bii'urquo en deux souterrains qui vont eu demi-cercle, et qui se joignent à l'eitdruii où est établi le gîte de la laiiiihe, placé dans une sorte de c ambre couverte de mous- ses et de feuilles, et distante quelquefois de plus de vingt toises de i'eau, et à au moins deu\ pieds au- dessus de son niveau. Le capitaine Maule rapporte avoir rencontré une vieille femelle avec deux petits, qu'il put garder vivante près de deux semaines en la nourrissant de vers, du lait et de pain, et eu lui donnaut abondammeul de l'eau. Llle mourut par suite d'accideui (■). Nous donnons, comme complément de l'histoire de roiiMTiioiinYNQt'b; pakadoxal, des détails four- nis sur les habitudes de ce singulier animal, par des témoins oculaires. Ainsi s'exprime M. Patrick Hill, chirurgien de la marine, dans une lettre datée de S)ducy, capitale de la Nouvelle Galles du Sud , et adressée au secré- taire de la Société zuolugique de Londres : « Vous serez satisfait d'apprendre que je suis par- venu à conlirmer les assertions du docteur John Jamieson sur l éperon de i'urnilhorhyttcus para- doxus. Voici un extrait de mes notes : dimanche , i"" octobre th2i). — Sur les bords de la rivière Camp- bell, en examinant, aussitôt après l'avoir tué, un ur- nithorliynque mâle, j'observai à l'extréiuité, du celé convexe de l'éperon , une petite tache semblable à l'orilice d'un canal, et en cherchant a passer uu crin dans cette tache, trois gouttes successives d'un fluide limpide en sortiieni. Je remarquai la même chose à l'autre épiron. Après avoir disséqué le pied de l'ani- mal, je iruuvai sur le côté infériuur de la racine de l'éperon, imméiiiulemeni au-dessus de l'artic jlation, un petii conduit que je coupai; il ne conienoit alors aucun fluide, mais je passai facilement à travers un crin jusqu'à l'cperon. Je vous ai envoyé cette prépa- ration, ainsi que la vésicule desséchée. » J ai été assez heureux pour prendre une femelle pleine de cet animal intéressant. Je vous donne un autre extrait de mes notes : Itulhurst, 15 octobre. Après d(' jeûner, j'allai examiner avec M Scott un trou où l'un nous avoit dit qu'un ornithorhyn(|ue blessé s'étoit réfugié, et que nous espérions étie la denaeure de l'animal; mais en creusant nous vîmes (■) Proceed., I. II, p. 145. Consultez Knox, Zool. journ , t. m, p. 598; Ann. se. nat., t. X, p. 193 : t. XVill, p. 157 ; t. XVI I p. 461 ; Vander-Hoeven, Act. ces. leop. cur., t. XII, part 2, 1825; Geoff, Saint.-UiL, Mém. du Mus.^ t.XX, p. d,etc., elc. que c'étoit cel le d'un rat. En revenant nous apprii,,, qu'une ornilhorhyrquefemolleavoitét('apporii t. XVI, p. 461 ; Vandei t. XII, part 2, 1825 ; GeofT. Saint.-Ilil., Mém. du Mus,, t.XX, p. l,etc., etc. nett, que rornilborhj nque babite les eaux m quilles et les retraites les plus cachccs. Sa «piar n revenant nous ippiiniti ^^^ ^ ^ \ K .\ 8. \ !-■ !, ique habite les ea»x ' es plus cachées. Sa ap H 'A ■■■ DES MAMMIKKRKS 463 Liitiflirilo, cm i' '*' ^'*"*' *\'anê priidcnre «xcMolve liiyp(lf««fV"'l <•" **""' vlgilani» el iW» Impro»- Lioniiitilri, Il <*«( «lifficil • (lo le tiifr, cnr le plomb \t\\wi<\r liil Linl ïi In^riililf. Lorsqu'il csl oMeinl par un roiip Idf feu, il pInngP •" cherche k gagner son Iroii, on Ibidiil «fcacho an iniiii'ii Je« herhes aqnnti'|ues. Sa LiiiiirpcK irllu. qu'il disparo I au plus léger hruit llfliiiii'il vient respirer h la surface d<> l'eini, vt m<^mc Ijlfiiniremcnt pnUible, et plonge frdi|iiemmcnt. Le liitriildir mnmetit pour le tirer est celui où il so rurmo lin léger remoiix sur l'eau, indire certain qu'il va Lparolire, cl qu'il devient nécessaire de saisir ce icui momniit opportun , puisque sa tête va s'élever W\im\i du liipiide. Il faut alors ôlre en joue, et Loir le doigt aussi prompt pour faire partir l'arme Ulecoupd'wil qui perçoit l'image de ce fantasque ■uijrupèdc, Bl. Owen (■) a pu étudier de \ri-* jeunet ornliho* rhynqnes, que M. Wejilhfrliend s'étoit procure i la Nouvclle-lloilantle, et qui méritèrent son attention 1 1 il par l'absence totale des poils, la molli-sse du bec, et lu brièveté de celte partie relativement k si lar- geur, et nu développement qu'elle présente chef lei adultes. Lu langue surtout a relu de rrmiH-(|uuble, qu'elle pnroit étie le seul orguneronreiiHlilu de pré- hension pour les aliments. Sur le milieu de lu man- dibule supérieure, et un peu en ovaiit des nurines, on remorque imc petite émincnce eliainue, cartila- gineuse h ses bords, et qui manque chez tes adultes. Klle semble l'aii.iloKUC de la pointe accessoire avec | ; | laquelle les jeunes oiseaux brisent les enveloppes de l'œuf au moment où ils éclosent. Il croit avoir rencontré des traces de globules de lait dans les pa- rois de l'estomac. (')Proceed,1834,p. 43. LIVRE IX. LES RONGEURS. G'ires. !.. I Forment une grande famille naturelle , dont tous s genres s'encliiiinenl pur une filiation non inter- mpue. liiinxiis donnoit pour caractères généraux ù ses fm, deux dents incisives en haut et en bas; de |ini|uer de molaires ; d'avoir les pieds ongiiicidés, jlpropres à sauter ; de vivre en rongean les écorces, liricineseï autres matières végétales. Ce nom de lirurf^pondoitau Loin, kglires des anciens est le ipe de l'ordre. lllliKor proposa le nom de prensiculantia. hivenlé IfBuilmann, parce que les animaux de cette fa- pllese servent des pattes antérieures, à la manière T« quadrumanes. ps rongeurs peuvent être caractérisés de la ma- Tte suivante : les pieds sont onguiculés ; le corps M'une forme ovale ; tes membres sont courts et le fis ordinairement disproportionnés , c'esl-à-dlre NIm antérieurs sont plus courts que les inférieurs, Ne qu'ils saillent plus qu'ils ne marchent; leurs Fins sont forts longs ; le cœcum est souvent plus f mineuxque l'estomac, qui est simple; les par- P lie la génération sont trop développées ; le cer- f '" ''5s« et sans circonvolution ; les orbites et la fosse temporale n'ont point de lignes de démarcation. Les yeux sont toujours latéraux. Mais ce qui caractérise plus particulièrement lei rongeurs sont : la forme et l'organisation des dents. Les incisives n'ont d'émail que sur leur face anté- rieure; elles n'ont point de racines, cl c'est ?e qui leur permet de croître sans cesse ; leur nombre est, le plus ordinairement, de deux à chaque niAchuire, excepté chez les lièvres et les lagomys , où elles sunt aunombie de quatre en haut. Les dents moluires se composent parfois de racines distinciesde la cou- ronne, et nppu tiennent aux rongeurs omnivores: d'autres fois, au contraire, les dents sont réduites à une seule couronne qui est propre oux rongeurs fru- givores. Lu nature des dcnis molaires varie : les unes sont composées de matière osseuse et d'émail , et les autres ont , de plus que les deux matières de ces premières , lu substance corticale. La surface des couronnes est hérissée de collines et de sillons qui preniientdivei ses formes, suivant les degrés d'usure, et beaucoup de genres ne reposent que sur ces ca- ractères fugaces. Ces animaux vivent dans ton» les climats, et se nourrissent de fruits, de graines, de feuil es et d'herbes. Ils sautent beaucoup plus qu'ils ne mar<- chenl. La plupart se creusent des terriers, vivent en troupes nombreuses. Un grund nombre ont peu d'instinct et très peu d'attachement pour leurs pe- sv. Il 1 it^ U . *-■. Il; J;,, i ; 'M '.:■. II! ■ : ^! - ■ I ') i.lii- d ^«iii 464 HISTOIRE NATURELLE tits; d'autres , au contraire, sont remarquables par leur intelligence et leur industrie. Ona divisé les rongmn en deux grandes sections, suivant qu'ils ont les clavicules complètes ou seule- ment rudimentaires ; et nous allons successivement passer en revue les genres qui entrent dans celte grande famille. LES ECUREUILS. Sciuri. L. Forment le premier genre de rongeurs qui doive nous occuper. lîulTon n'en a décrit que treize, c'est- à-dire sept écureuils, deux gucriinguets, un tamia et trois polutouchcs; mais ce nombre s'est singuliè- rement accru dans ces dernières années, et il devient nécessaire, pour établir un peu d'ordre dans l'élude des soixante-quinze à quatre-vingts espèces de ce genre , que nous adoptions quelques distinctions gé- nérales. La première tribu , entièrement indienne et ma- décasse, sera celle des funambules (funambulus); elle comprend les écureuils dont la (été est bombée, les oreilles sans pinceaux, courtes et arrondies, les formes corporelles trapues , les membres assez min- ces, la queue très longue, arrondie el garnie de poils sur toute sa surface , le scrotum très développé ; le type de cette tribu est L'iiccnEUiL de Madag asc ap. (■}, décrit par Buiïon. La deuxième espèce est le grand ECUREUIL DE LA CÔTE Malabar(2), jg Sonuerat , le ra«ou des montagnards indiens, et qui setrouvedans plusieurs contrées des Indes, sur le continent, h Java et h Ceylan. Son pelage est noir, tandis que les flancs et l'occiput sont d'un beau marron vif; la tête et le dedans des membres sont jaune pâle. Il se tient sur les palmiers , et reclierche le lait émulsif des noix de coco. '.V Le larv C^) de Sumatra, que les Javanois nomment hokhol. fauve, varié de gris en dessus , blanc en dessous , marqué de trois bandes noires longitudinales, et de bandelettes ferrugineuses sur les côtés du cou et des flancs. 4" L'affims {*) de sir Raflles. A son sujet nous lisons dans le catalogue des animaux qui vivent à Sumatra : « Qu'on le trouve aliondamment dans les bois de Singapore ; il a un ongle plat sur le pouce des mains , qui est très cDurl , cendré ou brunâtre sur la partie supérieure de la tête . du corps et de la queue et h l'extérieur des membres, et presque blanc en dessous et aux (■) Biifron , suppl., pi. 63, sciurus madagascariensis , Sliaw, Gen. zool. (»i Se. tnaximus. Screber ; Horsf. Zool. research ; Se. tnacrourui. Forsler.' (:i) Se.insignis. Fr.Cuv.,34«llv.,IIor8r.Zool. research. (V) Se. affinii, Rarflei, Cat. parties intérieures. Il a à pen près la taille dind,.| lUS bicolor. La séparation des couleurs sur leçon n'est pas aussi brusque que dans celte espèce un raie brune rougeflirc marque la traiisiiion. I.e gri domine sur les parties supérieures ; mais il pjroL varier considérablement en difl'érentes saisons [mi être au temps du rut), changeant en brun clair* même en jaune foncé. Les premiers individus qui l'on se procura en février éloieut de cette dernièi couleur ; cinq mois après on le< trouva gris. L'uJ d'eux, que j'ai possédé dix mois et qui vit encore] n'a pas changé visiblement de couleur dansceterops] Cet animal est très doux, et est un compagnoairJ assidu et très divertissant au déjeuner. » On n'a pas examiné un assez grand nombre de^ sciurus maximus et bicolor pour décider s'ils sonj sujets aux mêmes variations de couleurs. Un jeun des derniers, venu du détroit de la Sonde, avoi toute la queue de couleur fauve comme sonvenirtJ tandis que chez les adultes elle est enlicremeDl noire, ainsi que la partie supérieure du corps, f/ faits p«-ouvent combien il faut apporter d'atlenlioi pour ne pas multiplier le nombre des espèces danj ce genre sur la simple variété de couleurs, pcj qup des variétés intermédiaires seront souvent Ironj véos unir des espèces en apparence assez éloigniies. j S" Le TUi'AÏ('), que sir Radl s décrilencesterl mes : « Cette espèce, qui paroît voisine du wiiirul ginginianus, est plus petite que h S.aflinis.O&{ trouve fréquemment dans les bois de Hencoolenl vivant principalement sur les palmiers. Cet anima fait un trou dans les noix de coco dans le dessei^ de boire le laitqui y est contenu. On l'y appelleclK les Malais tupaï, ce qui paroît être le nom gi'oéri que des écureuils. Il a environ huit pouces de lon^ el la queue à peu près autant. Les oreilles sontr des , assez semblables aux oreilles de l'homme [ la forme, et non velues. La couleur de la parties! périeure du corps et de la queue est grise jauij mélangée , chaque poil étant deux fois annelé ( noir et de fauve. Les parties inférieures sont roii| brunâtre ou fauve. Sur les côtés, depuis rcpaii| jusqu'à la jambe de derrière , est une raie blanc» séparée des parties fauves par une raie noire. | queue est ronde, les poils en sont uniformcmenl(iif posés, en s'élendant de chaque côté, par quoif ressemble au 5. guerlingus (mioxuf giieilm Fcnnant ). Il la porte élevée comme les autrese^ reuils, et elle est de la même couleur quelecorf à l'exception de l'extrémité qui est garnie de qi» ques poils fauves. Le scrotum est très grand elpf dant. Les yeux sont entourés par un cercle faal Les moustaches sont noires. {') Sciurus v«(attt»,iir Bames; Se. MtilMf"». Cuv.,34'liv. \h peu pr«s la taille dii(fii(.| tion des couleurs sur lecorni e que dans celle espèce, 1 narque la transition. Le gri^ ; supérieures ; mais il paroU it en diiïérenles saisons [peui] \, changeant en brun clair « . Les premiers individus qm rier éloient de cette dernién rës on lc> trouva gris, L'ui è dix mois et qui vit encore] lent de couleur dansceleiDpsl jx , et est un compagnon lrè| ant au déjeuner. lé un assez grand nombre do licolor pour décider s'ils sonj iations de couleurs. Un jeun lu détroit de la Sonde, aroi cur fauve comme sonvenirej adultes elle est enticremenj rtie supérieure du corps. Ca n il faut apporter d'utlentJM • le nombre des espèces dan le variété de couleurs, p»rc| nédiaires seront souvent Ironj ;n apparence assez éloignées. | i sir Rafll sdécrilencesierj qui paroît voisine du .«f/'iiml i petite que ]e S.afliiM.M dans les bois de llencoolenl t sur les palmiers. CetaniM noix de coco dans le im\ ;st contenu. On l'y appellecb qui paroît être le nom généti s environ huit pouces de iond joutant. Les oreilles sont rod aux oreilles de l'homme poij es. Lacouleurde la partie! de la queue est grise jaii^ )il étant deux fois annelé parties inférieures sont m lur les côtés, depuis l'M errière , est une raie bland»^ auves par une raie noire.j poils en sont uniformcmenldi ide chaque côté, par W rlingus (mioxiis gueihm B élevée comme les autres ef* la même couleur que le corf Témité qui est garnie de qn scrotum est très grand ei pi entourés par un cercle fJ«1 , noires. , lir naffles; Se. birmM> Il Si l'i \* i ^1 :• ( i r ( ; u àï U- i H- M ) ,' i i ! 1 i «: : i ) 1^ ■m f r; i. ! :t- 1 il t» !.; j : il ■ ' ■■ M. ■I ■ / Itii'oloi' . ' '/ /" /'ii/'/ii''/<,rr Ptuirrnt f /un/Il > I I II' I I V \ M m m:ï\\ U ' ;v ■ ■» ;t P il I S I I : Il ' 1; . 1^ in il w^V>' ^J^C ' ^r'^^rr^^r/ ^uhàÎF-' pmr PifUfraf F. m J^arif . DES MAMMIFERES. I II y a une autre espèce très rapprochée 6e la | orientales, où l'auroft d^f \' >>! ! .»• I ,.J 'l. t'ï- ('- Si' 1 : î: .1' i: HSeiuruiredtmituj.Van Der Boon Mesch, Amst., 465 le voyageur VaD upérieures, tandis et le dedans des 3 raie blanche lon- L'ëccreuil d'E- les Mahrattes , o& u. Il a la taille du ivement dans les an pelage est d'un roux blanchâtre ié de sa queue est oit-on placer cette IG" L'écureuil DE ne sur les flancs , ne. Habite l'Inde, guer du précédent in dessus, roux en jallantdel'humé- une tache de cette les joues grises. ECUREUIL DE LES- le de Java par le ur, a parfois son rdinairement brun !, le ventre et le m blanc jaunâtre, loirâtre en dessus, cerclés de noir. Ë DE XOIR (6), VOi- ' nommée le bana- l'île de Java , est tre , à teintes plus es yeux , et blanc isine sur les flancs, lée de noir. 21° Le ' avoir connu sous i (^) , a son pelage ir le dos, les yeux, ieds très noirs. La rs clair-semés. Le i écureuil dans l'ile l. 22" L'ÉCUREUIL : par M. Finlayson, ' finement de brun, I du corps cendré t de noir. 25" Le ' )cced.„t. f, p. 103. , Zool. journ., t. IV, ; sciurus albictpSt -^' "■' ■' ■■::-■•'.■;.. .'!.' 'Wj..' >, ;m.,539. Zool. research. \i i l^wiutmi* m- .iv(Mi \ ^ ^ 1 : M M ! I 1 i 1 i ' f ' i IL.. \ J ►l'Ëccni DES MAMMIFERES. 465 ,11 y a une autre espèce très rapprochée «te la «jcédente, mais beaucoup plus petite , n'ayant que L pouces de long ; elle a des caractères idenli- Ks : les oreilles .irrondies, la queue ronde, et un ind scrotum; mais elle diffère en n'ayant pas la [blanche sur les côtés ; en ce que les parties in- rieur» sont d'un blunc grisfltre et non pas fauve ; ■ ce que la queue manque de poils fauves à son ktrémiié.eien ayant les couleurs claires et foncées Uns distinctes et tant soit peu annelées. Pour lout jeresie et pour la couleur du dos il ressemble exac- tmeni au premier, et n'en est peut-être qu'une hriéié. » 6° Le palmiste ('), brun roussâtre, avec «ibandes dorsales blanchâtres, très commun dans ) palmiers des alentours de Pondichéry et dans sjardinsduDukheu, où les habitants le nomment my. 7" Le banamste (^j, gris en dessus, jcùnâ- e en dessous, avec une ligne blanche sui chaque )m, est le plantan squirrel de Pennant , qui vit us l'ile de Java. 8" L'ecukeuil a ventre oohë(3}, itde la taille du grand écureuil de la côte du Ma- iir. Sa queue est excessivement allongée , et dé- |iuede beaucoup le corps. Les poils sont partout I dessus jaune clair, passant au jaune safrané en nus. Le bout du museau est blanc. Il vitù Java. *l'£CDREi'iL A CROUPiOK Rocx {*), rouxbrun en ssus, roux cannelle en dessous. Des forêts de [riainauP(!gon 10° L'écureuil de Keraudhen {^), sijTfrtparM. Reynaud dans l'empire des Bir- m, où il est nommé sin-nii, d'un roux brun ncé, le bout de la queue seul est blanc , et les ex- i noires. H" L'écureuil a queue de che- bM'j, ayant de longs poils noirs à la queue, la peet les fesses brunes . le dos roux , le dessous du fpsorangé vif. De l'ile de Java, i'i" L'écureuil |TEmEGRis C), aussi de Java, à queue annelée, m fauve sur le dos , gris sur le ventre. t5° L'êcu- fciuixjiAiKS JAUNES (8), brun tiqueté de rous- jlre en dessus, roux marron sous le corps et sur smembres, mais ayant le museau et le devant des nbrcs antérieurs fauves, et la queue entièrement [nelée, Habite Ceyian et la Cochiuchine. A toutes 'espèces nous ajouterons les suivantes : U" L'é- MiL DE Braam (9), que l'on dit vivre aux Indes ilStiiiruj palmarMm.. Briss., Buff., enl. 121. r Sciiiruj plantani. Horsf., Zool. research. jSciums aumen(er. Isid. Geoff. Saint-llil., Etudes, |o,p.l5. f^'vmpygeryihrus. Isid-Gcofr Zool. de Bélanger, l'i|i. 145. |iSemr«jKerau(/rflnit,Hegn. in cent, zool., pi. 1; Ytiferrugineus, F. Ciivier, 59" liv. TjSciurm ft,pp„r,„, isij. ceoff., Etudes, pi 6. pnHrutf/rtsefl'entcr. Isid. Geoff., Eludes. PSnurui/fantnanui, Isid., Eludes. pSclurui redimitu». Van Der Boon Mescli, Amst., f";»»»., t. XXIV, p. -fi. I. orientales, où l'auroU découvert le voyageur Van Braam, est fauve sur les parties supérieures, tandis que toutes les parties inférieures et le dedans des membres sont d'un roux pâle : une raie blanche Ion- giludinale parcourt les flancs. 15" L'Ecureuil d'E- PHiNSTON (') , qui vit dans le pays des Mahrattes , où les habitants le nomment shekrou. Il a la taille du gcittrus maximus, et vit exclusivement dans les forêts des Uhants occidentales. Son pelage est d'un beau marron luisant , passant au roux blanchâtre sous le corps, tandis que la moitié de sa queue est d'un roussAtre pâlc.Pcut-étre dcvroit-on placer cette espèce parmi les vrais écureuils. 10" L'écureuil des Prévost (>}, noir en dessus, jaune sur les flancs, marron en dessous , la queue brune. Habite l'Inde. 17° Peut-être lie doit-on pas distinguer du précédent I'écureuil de Baffles (^), noir en dessus, roux en dessous, ayant une bande latérale allant de l'humé- rus & la cuisse blanclie , ainsi qu'une tache de cette couleur derrière la bouche, et les joues grises. Habite l'Ile de Sumatra. \hP L'écureuil de Les- CHENAUTT {*) , dccouvert dans l'ile de Java par le voyageur Lesclicnault de la Tour, a parfois son pelage brun foncé ; mais le plus ordinairement brun clair, excepté la tète, la gorge, le ventre et le dedans des membres qui sont d'un blanc jaunâtre. 49" Le BICOLORE (^), brun foncé noirâtre en dessus, fauve vif en dessous, les yeux cerclés de noir. Habile Java. 20° L'écureuil rayé de noir (% voi- sin par ses rapports de l'espèce nommée le bana- niste. Cet animal , également de l'ile de Java , est varié de fauve, de gris et de brunâtre , à teintes plus claires sur les flancs et autour des yeux , et blanc sous le corps. Une raie noire se dessine sur les flancs, et la queue, fort longue, est annelée de noir. 21° Le FiNLAYSON f ) , que BuQbn paroU avoir connu sous le nom d'éeureuil blanc de Siam (^) , a son pelage blanc de neige nuancé de jaune sur le dos, les yeux, les moustaches et la plante des pieds très noirs. La queue n'a que quelques poils noirs clair-semés. Le docteur Finlaysona rencontré cet écureuil dans l'ile Sichanif, dans le golfe de Siam. 22" L'écureuil fluet (») , rapporté de Sincapore par M. Finlayson, a le pelage fauve intense , nuancé Onement de brun, les flancs jaunâtres, et le dessous du corps cendré jaunâtre, la queue brune annelée de noir. 25° Le (•) Sciurus E phinstonii . Syke.s Procced.„t. I, p. 103. (") Seiurm Prevostiî. Dpsm., 537. (3) Sciurui Raf/lesii. Horsf. et Vig., Zool. journ., t. IV, p. 113. pi. 4. (*) Sciurus Leschenaultii , Desm. ; sciurus albiceps, Geoff. (5) Sciurus bicolor. Sparmnnn, Desm., 539. (6j Sciurus nigrovittatus, Horsf., Zool. research. (7) Sciurus Finlaisonii. Horsf., Zool. research. (8) Hist. nat , t. VIII, p. 256. (9) Se. tenwis, Horsf., Zool. research. I Ï ) I i:; i Il;' ■'■■ ! f i H * ,i 466 HISTOIRE NATURELLE : M il," • -1 i m TUPAl JiNJANC OU TAKKRAWA (') , des Malais, très commun dans les Iles de Java et de Sumatra. Sa coloration est remarquable par sa teinte cannelle, brunâtre sur les flancs, blanc sur les côtés de la tête. La queue , plus longue que le corps, est jau- nAtre à sa pointe. C'est une grande « spéce voisine du S, l''''otor, a[ ^o^ quatorze pouces de longueur, et la qucui ..) a quatorze à seize. 24° L'EcunEUiL AKNBLS ('''), d^nl la patrie est ignorée, nous paroU devoir ' i ri.,iporté à ce groupe, car nous le sup- posons originaire de l'Inde. D'un blanch&tro teint d'olive en dessus , blanc en dessous. Sa queue, plus longue que le corps, est grêle, etannelée de cercles noirs blancs alternatifs, ib' L'écureuil Gincy (3) , vient clore la série d'écureuils à oreilles arrondies. Soi) pelage est roux cannelle, marqué de chaque côté d'une raie neigeuse, tandis que le dessous du corps et le dedans des membres sont blancs. Sa queue est annelée de noir et de blanc. Ses ongles sont fort al- longés. On en distingue une première variété, grise roussAtre, & l'extrémité de la queue noire (^;. une deuxième, qui est l'écureuil de yingi de Suniierat(^), varie de noir roux ocreux en dessus , blanc en des- sous. Celte espèce habite les Indes oiiculales, Java et la presqu'île de Malacca. Deux espèces originaires de l'Inde sont encore mal connues. Ce sont: 1° L'écureuil rouge {^), mé- langé sur le corps de jaune et de brunâtre, tandis qu'il est en dessous d'un fauve sanguin. Les oreilles sontciliées : cequi en feroit un véritaiile écureuil. On le dit des Indes orientales, â" L'iîcureuil jaune n, dont les oreilles sont arrondies, le peluge jaune, la queue grêle et poilue. On a dit cet écureuil d'Amé- rique. Pennant le signale comme indij^ène de Guzu- rate, et de quelques autres points des Indes orien- tales. Nous croyons que cette espèce est identique avec le sciurus auricenter de M. Geull'roy Saint- Hilaire lils. La seconde trilm, exclusivement africaine, est celle des SPERMOSCiURES {spermosciuri) , caractérisée par le grand allongement du corps , le renflement du dos, les membres antérieurs plus longs et plus grêles que ceux des vrais écureuils, des oreilles courtes, nues, arrondies, ne dépassant pas la tète, qui est longue, uniformément déprimée, un scrotum très développé, une queue touffue, couverte de poils lâ- ches ou serrés, tous les poils rudes ou cassants. Leurs mouvements sont lents, et n'ont rien de la pétulance (•)Sir Raffles; seiurm hypoleucua , ttont,, Zool. re- search. (•) Se annulatus. Desm., 546. (i< Se. albovittatuB, Desm.; Horsfield , Zool. research. {h) Desm., Dicl. hist nat , X, 110. (() Se. 4schinscfiinu$, L.; Se gingianus, Shaw. (<) Se. erythraxu, Pallas, Uorsf. (/}Sc./7avus, L. de ceux des écureuils ordinnires. f.c (yi^; dg ^A tribu sera : i° Le sciiillu I)'Aiiyssixik('), fauve ii| quêté de blanc et de noir en dessus, blanc en deJ sous, la queue toull'uc, fauve sur sa face (lorsalej ayant d'épaisses moustaches, ll.ihiic le Kordofani le Scnnaar. 2" Vaguitup des JloUeiiiui5(Jj,rooi ocreux, noirûtre en dessus, blanc en dessous, i noj] rigides, spinescents Du C;ip. •')" Le NAMAyiois;!)] noir en dessus, brun en dessons, ayant i.ne Ijd blanclie latérale. Du pays des iNaniaqiiois, dans M térieur du Cap. 4" Le fo8soyei;h(*), entièremei fauve, plus ou moins brun verdâtre. La teinicrq dAtre est plus pure sur les flancs cl les cuisses, membres sont fauves en dehors. Tout le dessousd corps est blanc pur. Sous rorcillc existe une lacM blanche, et une bandelette transversale neigein part du bas, et va gagner la naissance de laciiisi La queue fort louffuc est olivâtre, rousse, et varij de brun par sortes d'anneaux incomplets. Il viij Sénégal et au Boinou. Le nom de rossoyeiirluiaé donné par M. Geofl'roy Saint-llilairc, d'après unii dividu qui avoit vécu en captivité, et quiavoitil ongles très développés , ce qui fuisoit supposer ijii| étoit fouisseur, et ce qui est au reste fort | 5» L'écureuil aux pieus roux {'•>) habite \i cùiej Sierra-Leoiie en Afrique, el plus exclusivemeolj petite ile de Fernando-Po. Entièrement olive foiij ou verdàtre en dessus , blanc en des«ijus. Celle i pèce se dislingue pur l'urunjj'é vif de «es joues, iJesi fesses et de ses quatre exlréniilés. IJc plus, une Im| dclette blanche se dirige loiigiliidinaleiiienisurl côtés du corps Sa queue est variée de loix olivili| brun, et a des puits loii^'s et (liijiinal connu. Ciuldcnstcldl le dit de la Géorgie, Rulil assure qu'il vit dans l'Inde. Il est fauve eu us. avec du rendre sur les côtés, et tacheté de iret de roux, ce qui tient h ce que les poils sont 1res & leur base, puis jaune roux et brun noir, et jaune roussfltre à leur sommet. Les noirs sont plus longs. La queue est grande, loufTue, d'un iiTifen dessous et fauve en dessus, ii" Enfln , nEi'iL BAnBAUESQUE(*), remarquable par ses lire bandes longitudinales blanches sur le dos, et Titen Afrique, pourroit appartenir à la seconde lion. Iliaii nous allons décrire comme de vrais tpermo- ms, trois espèces inédites du Sénégal qui ont plus grands rapports de formes avec le schidu byssinie. La première, que nous nommons Ëcu- II VARAROi' {^) , a de onze h quatorze pouces de ueur, et la queue longue de sept ù dix pouces- oreilles sont nues et légèrement échancrées au exlernede la conque. Sa tête est rcmarquable- lallongéc. Son pelage est fauve brunâtre tiqueté roui vif en dessus, tandis que le tour des yeux , joues, la gorge, la poitrine et le bas du ventre Il blancs. Les côtés du corps sont au contraire ic sale, et une bande longitudinale, allant des «aux lombes, est de teinte neigeuse. Les poils de [queue sont épais, très abondants, longs, roux vifs ur moitié, puis blancs, et ensuite noirs, en enfln Inès de blanc. La deuxième espèce est Vècv- iciiMODESTK('), long de dix pouces, la queue ne uranlque huit, tiqueté de gris, de fauve et de m en dessus, blanchâtre en dessous. La queue est fauve, comme annelée de brun. La troisième rGiii(lin,Thevenot,Voy.,t. V,p.54. NSc.congicu», Kuhl., Beitr.,66. SSc.persicuj.Gm. flSc. onomaîui, fiuld. In Screber, pi. 215. l'iSf.geJ«Iuj.L.,Brls8.,pl.27. l'/Sc.marabutuî.N. ))Sc.iimpl«î,N. espace est l'iîcunruTL r.RioT('), de petite taille, celle de notre écureuil commun, et b pelage roux bru- nâtre, tiqueté de noir. Une bandelette blanehe lon- gitudinale va de l'épaule jusqu'aux lombes. Le tour des yeux, le devant du cou, le dedans des membres sont blancs. Sa queue est médiocre atténuée et poln< lue, parfaitement ronde, et garnie de poils atses courts, blanchâtres. Tous les poils sont secs, rudei et cassants. LES GUERLINGUETSC). Sont des écureuils de l'Amérique Intertropicale , & formes assnz robustes, à membres courts, i mu- seau garni d'épaisses moustaches. Les oreilles sont pointues, mais privées de pinceaux de poils. Leur queue, beaucoup plus longue que le corps, est mioce, arrondie et garnie de poils courts. Ou en connolt deux, de la Guyane et du Brésil, le grand C) et le petit (^} guerlinguet, décrits et figurés par BulToD, Ils forment une troisième tribu naturelle. La quatrième tribu sera celle des VRAIS ËCU- nKUiLs(^), reconnoissables à leur taille plus réduite, h leurs membres proportionnés, à la queue de la Ion* gueur du corps, touffue et 5 poils souvent distiques , h leur tète courte et bombée, à leurs oreilles aiguës , saillantes, poilues ou parfois terminées par des pin- ceaux de poils. Leurs mouvements sont agiles, leurs ongles peu forts ; leurs habitudes les retiennent ex- clu ivement sur les arbres des forêts. Leurs poils, abondants et soyeux, changent suivant les saisons; car ce sont des animaux des régions glaciales et tem- pérées de l'Ancien et du Nouveau Monde , et qui n'habitent que les zones refroidies entre |pd tropi- ques, en ne quittant pas alors les hautes montagnes. La première espèce est I'écureuil vdlgmre C) qui garde dans nos climats son pelage rouge marron , et qui dans le Nord prend , l'hiver, un pelage gris bleu tendre (*); on dit même que dans le nord de l'Asie il devient brun noir ; mais il est presque certain que cette livrée appartient à l'espèce suivante. L'écureuil est donc répandu dans toute l'Europe tempérée et boréale.puis il s'est propagé dans l'Asie et même dans le nord de l'Amérique, 2<* On distingue du précédent l'ËccREUiL DES PTRËNËES(B), dont le pelage est un (') Se. pre$Ugiator. 11. (•) Maeroxtis. Pars. ; Fr. Cnv. ; myoxun, Shsw. (3) Se mttuani. L. (4) Se. pu$illH$, Geoir, (5) Seiurus. (fi) Se. vulgaris, L. (7) C'est alors le petit gris du commerce, quand «n prend seulement le dos, et le voir quand on clioiiU le blanc Sfeiiné du de^tionsdu eorpi* (•) So. oljit'nut« Tr. Cov., Mamnir., 1. 1. ' -^■: !h 1, 1 i 1 i.i' Il il H1^ \IW I' i i'I \f ilm 1. ■! Il ? (I: l 468 HISTOIRE NATURELLE brunaiiei foncé, tiqueté de blanc jauiiAtre sur toutes les parties supérieures du corps, et d'un blanc pur en dessous. Les lèvrcii sont miiri|ui'cs p, planche 8 des Décades de MM. llemprich et Ëhrcmbcrg, dont les oreilles sont saillantes, mais non terminées par un pinceou de poils. Il est brun noir en dessus, tiqueté de blanc ; la tête, les flancs et le dessous du corps d'un roux couleur de buffle. 8a queue est d'un roux vif, mé- langé de noir et de blanch&tre. L'A.mérique est, sans contredit, la patrie d'adop- tion des écureuils, tous privés de pinceaux de poils «ux oreilles. Nulle part ils ne se présentent en aussi grand nombre que dans sa portion boréale, bien que d'autres contrées de ce vaste continent nourrissent quelquesespèces distinctes. LeChili a le dej^u, connu par une courte indication de Molina ('), et type d'un nouveau genre, intermédiaire aux rats et aux écu- reuils. Le Brésil, que l'on supposoit n'avoir qu'un guerlinguet, possède aussi sur ses montagnes un vé- ritable ÉCUREUIL, depuis long-temps indiqué par Marcgrave('), et décrit par M. F. Cnvier {^), comme ayant la taille de l'espèce vulgaire d'Europe, le pe- lage brun, tiqueté de fauve sur le dos, à nuances fauves sur les membres et la queue, fauve vif sous cette dernière partie, tandis que le ventre et la gorge sont d'un blanc grisâtre, que tranche une ligne fauve qui va de la poitrine au scrotum. La Colombie a donné , dans ces derniers temps, un seul ÉcuREuii., que M. Isidore GeolTroy a nommé aciurus variabilis (Eludes, pi. 4), fauve jaunfltrc en dessus , tirant au marron vif sur les flancs et la croupe, blanc pur en dessous. La queue longue, variée de roux , de noir et de jaune ocreux. La Californie possède trois espèces, qui sont: 40 L'aurëaug ASTRE ('') gris glacé, le dessous du corps et les membres exceptés, où les poils sont ferrugi- neux. La queue, ample et touffue et grise en dessus, blanche sur les côtés, rousse en desfious. Il habite la Chine, entre Mexico, la Vera-Crux et la Californie. 2° Celui que nous avons nommé écureuil de Botta (S. Bottœ, Less., Cent, zool., pi. 76). Cet écureuil, rapporté de la Californie par le docteur Botta, a de longueur totale seize pouces, et, dansées dimen- sions, la tête entre pour deux pouces, et la queue pour six pouces six lignes. Les membres ont deux pouces et demi de hauteur, et les postérieurs trois et demi. Cette espèce a la queue arrondie, à poils mé- (<) Se. degus, Gm. (*) Hist. bras., p. 230. (1) Se. brasiliensii. Fr. Cuvier, soppl., 1. 1, p, 307> (4) 5e. aureogcuter, Fr. Cuvier, 59* liv. diocrement distiques, et sa forme est lifhttm pointue à l'extrémité, par l'amincissement Kurc«ii depuis sa base, des vertèbres jusqu'à leur icrmiiuL son. Les moustaches sont composées de puils finj grêles, assez nombreux et noirs. Les oreillen pointues, garnies en dedans de poils très courts 1 s'allongent au sommet en un petit pinceau gréle] mince.Tous les doigts sont revêtus, jusqu'aux on^la en dessus et sur les côtés de puils rus ctserr^),] ded tns des mains et des pieds est nu h partir des» faces palmaire et plantaire. Le pouce de la mainfi complètement rudimentaire. Celui du pied est asJ robuste, bien que plus court que le doigt extrén Les trois doigts moyens sont au pied à peu préjd même longueur. Le pelage de cet écureuil estputoi médiocre, serré, assez dense et un peu rude. poils s'allongent sur les lombes et sur les feiies,! principalement sur la queue. Chaque poil est coloi par portions presque égales de blanr,debniD,j blanc fauve et de roux. Il en résulte une teinie; nérale, fauve, ondée de roux, et surtout de noim toutes les parties supérieures et externes. Le dn du corps, au contraire, est en entier, à partir! menton jusqu'à l'anus, d'un fauve clair liraDli blanchâtre. Ainsi , le sommet de la léte paroit r les joues et les côtés du cou sont gris, le milieu d dos et les flancs, le haut des membres en dehoi sont d'un roux fauve clair varié de noir, lac est de cette nuance fauve et brune, chaque poil ^ trouvant terminé de fauve très clair. Les pieds et II mains en dessus sont fauve clair, les ongles WDtb nés, petits, peu robustes et assez aigus, les pnrti^ nues sont couleur de chair vive. Les oreilles de 1 écureuil sont remarquables on dc«sus par le noirif les colore, et qui s'aflniblil sur le bord postérieure prenant de l'intensité au sommet. 3" L'ëcurecii J BennettC), ^ pelage noir, varié de blanesalej teintes claires en dessous, grisâtres; on remanif derrière les oreilles une tache blanche, et la qu est annelée de blanc et de noir; des montagnes qf séparent la Californie du Mexico. Le Mexique et ses hauts plateaux montapei possèdent en propre les espèces suivantes : I' coztiocotequallin d'Heinandez P), ou »ci«ni»W| popyrrhus (^j, à longue queue noire variée de fauf grisâtre. La tête et les pieds noirs sont ond^^ jaune grisâtre. Les oreilles et le nez sontnoirs,! dis que les parties inférieures sont ferrugineuses.! se cache l'hiver dans les trous et les cavernes (|iij approvisionne en graines de maïs, et où iléli^ ses petits. 2" L'écureuil noir ou le quauhteck' thilltic d'Hernandez, le sciurus mexicam, (•) Se. nigre$eens. Benn., Proceed. 111,41. (>) Thés., p. 8, cap. 26. (3) Wagler, Isis, no 5, p. 510 ( 1831 }. DES MAMMIFÈRES. 469 et M forme e«t léf^fntnti ar l'amincissement surce«)in lèbres jusqu'à leur termiD )nt composées de puilj fiml X et noirs. Les oreillcn idans de poils irèscourti,! en un petit pinceau {;rèle( )nt revêtus, jusqu'aux onglei ilésdo poils rus et serrés,! s pieds est nuit partir des» aire. Le pouce de la maint itaire. Celui du pied ni asM } court que le doigt nlréin lis lont au pied à peu prèsi lage de cet écureuil est pittot E dense et un peu rude. I es lombes et sur les fesses, queue. Chaque poil est cola égales de blanr , de bruD.i (. Il en résulte une teiniei le roux, et surtout de noir i rieures et externes. Le desi re, est en entier, à partir! is, d'un Tauve clair liraoti sommet de la tète paroii roui lu cou sont gris, le milieu d tant des membres en dehoi clair varié de noir. la( auveet brune, chaque poil ^ luve très clair. Lespiedsetl fauve clair, les ongles «Dit stes et assez aigus. Les partij chair vive. Les oreilles de lables on dessus par le noirii ^ibl il sur le bord postérieur^ au sommet. 3" L'ÉCUREnu e noir, varié de blanc salel sous , grisâtres ; on nmn^ ne tache blanche , et la qn» ?tde noir; des monlagnesiij du Mexico, i hauts plateaux montagnfl les espèces suivantes; T' aeinandez(2),ouici«rtnHj ue queue noire variée de faiij es pieds noirs sont ondésf •eillesetlenezsontnoirs,r ërieures sont ferrugineuses,] les trous et les cavernes (|«1 lines de maïs, et où il élj^ lJILNOIR0Uleî«fl«'»'«'«* , le seiurus mexicM», t dM tuteurs ('}. potirroit bien dire le pelage 'pltldel'cipèce précédente. Il est en entier brun Uliineui intente, et sans doute que le couuai.i.i.n .gulToD («r/uru« varie iOta d'KrxIcbcii), aussi du «eiique, n'en est qu'une variété, [le Haut-Canada a ksciurui leucotiê (>) teinté sur leorpnde noir, do blanc et d'ucre, blanc grisâtre «IIS, les oreilles blanclics et la qucuo lisurt'c de tlie dernière couleur. Long de dou/r pouces an- lois; la queue en n. iure treize. Il paroit être rare. .Gapper signale encore dans cette partie do l'A- rii]ue les «ciuru« Lysteri . hudsunius cl niger, iii y sont plus communs. iNais ce sont principalement les montagnes Ro- uies, les bassins qu'elles Tormcnt en serpentant kire les États-Unis, la Nouvelle-Géorgie, laNou- (lleBrelagno, jusqu'au nouveau Cornouuilles, dans iiislei terrains vagues qu'arrose le Missouri, ifoi renconirc le plus d'écureuils en compagnie [luoias. L'espèce la plus répandue est le chicka- I des habitants des Etats-Unis, ou ëcureiil de fitiE d'Hddson (3). ï.'arousten des Hurons, le lut des Esquimaux, plus petit que notre écureuil ill rappelle les formes, remarquable par l'oli- e de son dos, le roussfltre de sa face, le blanc r du dessous du corps, le marron de ses quatre ^ttes, le noir qui borde ses oreilles et ses flancs. Sa Kue toulTiie est variée de brunfltre ou de roux vif. .Fr.Cuvieren a figuré une variété ulbiiie. 2° Le iriT-GRis de Buffon , qui n'est point l'animal qui Dit le plU-gns du commerce , décrit sous le ide capiitrate par Dose (*). Cet écureuil est cen- |i, la téie exceptée, qui est noire, avec le nez et les Jilles d'un blanc pur. C'est alors I'ëcuiikuil a WEdeM.Cuvier. C'est au contraire l'ÉcuitEUiL sdeM. Fr. Cuvier (*}, lorsque sa livrée est en- fceflient d'un gris de perle tiqueté de brunâtre. p, il arrive que les poils deviennent compléte- )it noirs, ceux des pieds exceptés qui restent iiin('), ou bien que, blanc sur le corps, cet ani- 1 reste noirâtre sous le ventre, et c'est alors le minigriventer. Enfin, varié de roux et de noir Itos, roux orangé en dessous, c'est le co<,tial- |iieBiiiron, figuré pi. 218 de ses Enluminures de «irupèdes. Ce capistrate , très commun dans la folineduSud, paroîtrépandu sur une vaste éten- Itile l'Amérique septentrionale. 3» L'écureuil de pr,Cnv,,Mamnnif.,t.Ill. P"P,per,Zool.journ..no 18, p. 206, pi. XI; Bull. |»i.t.XXtlI,p. 264. |&. hwitonius, Pennant., Fr. f uv., t. III et 65« Il v. f)».cap)jfratuj.Bosc.;Sc cffiirflMJ, Screb., pl.213, liSc bicolor, Forst.; Se. vulpinus. Gm. TiT.III. p.B)Sc.petaiirista.L.', pteromys pefaurwfo, Pilj Desm. i'i Pt. nitidus. Ceoff. (3; Se. sagitta. L. ; pteromyisagitta. Geoff. {<*) Zool. resear. in Java. (5) Pteromys genibarbis, Horsf. («j Pteromys lepidus, Horsf. (?) Sciuropterus, Fr. Cuv. (8) Se. volant, L. (9) Se. volucilla, Pallai. DES MAMMIFERES. 471 let ; ils ont dos habitiid sivomentd.insle^cdiiirtt ie. Leur n'-gime esl pure ijwfin (• de BiilTon est e trouve à Sincapore,aDJ . les îles de la Sundo. Suij le tagiian est liés comraui nié r/rm Araua. 2 On ei CLATAST (■■'), brunniiirroi illanten dessous, qui vit s petite, lesACETTE{^),ei| blanclie en dessous, de I urope , et vit dans l'ile i lique une variété qu'on ont la membrane éloit foij ît dont la queue, aplatie ( ;, avoit une forme oblongil jtum étoit très dcvelopp rne à mentionner noirinalj icogenys , qu'il dit proveil eld(*) a figuré deux lafuait i. 6° L'un est le Jrco/iiik( âge est blancliâtre, passai irpsjla ligne médiane dii dj itaches épaisses et dures sol et habite les forcis de Piigr sauvage de la côte orienial l le LiïPiDE (8) , brun noirtll cssous , la tôle el le mantej plate et distique. 11 se liel } fourrés les plus épais el I lière tribu est celle despoij F.KES ('), nommés aussi Écl ;e qu'ils ont comme les il a peau des flancs étendu! res.lls ont la tête plus elfilj it droite h son bord libre,! ne se rencontrent que dansj l'Asie et de l'Amérique, bien connu, c'est le POUTJ immun dans les bois de r et plus rare en Pologn«,l onie. La seconde esl 1'*':^ ux États-Unis, edW ïfouc/JC par Buffon.EnW ; pteromys petauriitaM^ eromysiagitta. Geoff. va. •biï. Horsf. , Horsf. Cuv. ai. IwisièmeestrÉccnEUiL volant d'HcDsoN ('), brun lugfâiresur le corps, la queue aplatie, de Ij cou- Hirdudos Cetaniinal ne dépasse paslcscinquante- ui degrés de latitude boréale el la rivière Severn, lurles bords de laquelle il est commun. Il avaitélé Kofondu par Forster avec le polatouche du lac 'n à l'emboucliurc de la baie de James , etc. j^t remplacé dans les montagnes Kuclieuses par L variété alpine que M. Richardson nomme pfc- pyi »airmu«, a/pmus, il pelage brun jaunûlre g dessus, à queue aplatie, plus longue que lecorps. >tte variété est surtout commune le long de la Tière des Élans et de la Mackensie. Quant au pte- mtcucullatus de la Virginie , c'est indubitable- lenl une espèce lictive. LE POLATOUCHE ELEGANT (»). JEitd'un tiers moins grand que le nitudiis, mais |n)be esl peinte de vives couleurs. Le dos a de nndes mèches d'un blanc ou plutôt d'un gris ar- !iilip,sur un fond noir profond. Les membranes «ten dessus d'un marron vif, et la queue de la ijtueur du corps est d'un noir parfait. Cet animal été découvert dans l'ile de Nusa-Kambang, petite éiiiiiéenon loin de Java. Ile nouveau genre dendrobius de M. Moyen ap- nientà la tribu des écureuils, et établit le passage |(e genre à celui des rats. Les incisives supéiicu- i sont plus courtes que les inférieures, qui sont I longues, aplaties en dedans, et un peu arron- sen avant. Les molaires sont au nombre de qua- e partout. Les supérieures sont presque triangu- i,landisque les inférieures sontquadranguiaircs, |Knpeuéchancrées en dedans et en dehors. La aeestécailleuse, annelée et terminée par un bou- ide poils. L'espèce signalée par M. Mayen est idendroôms degus, déjà connue par une des- plion de Slolina , qui la nomme sciurus degus. "pelage est jaune brunâtre, avec une bande noire fia nuque, et des taches noires sur le dos. Il a ] pouces et demi de longueur sans y comprendre Iqueue. C'est un animal qui habite le Chili, où il len grandes troupes, en se creusant des galeries ^lerraines, bien qu'il sache grimper sur les arbres i!la plus grande aisance. On assure qu'il se nour- Mœufs eide petits oiseaux, aussi bien que de Plières végétales, et lorsqu'il mange il se redresse ' ses pâlies de derrière et sur sa queue. Il occa- »nede grands dégâts en rongeant les racines des fifes fruitiers. .Se hUmius. L ; pteromys nabrinus, Shaw, Rich, 1 fttnmy, tkgam, Temm., faune Jop., dite. LES CHIROMYSC). Ne renferment qu'une espèce décrite par BufTon , d'après Sonnerat , sous le nom d'ays-aye (3) , et qui fait le passage des lémuriens aux rongeurs. C'est un animal nocturne , indolent et entomophage. LES CYNOMISC) OU CHIENS -RATS. Forment un petit genre qui tient des écureuils et des spermophiles. Il appartiendroit à ces derniers si on vient à retrouver les abajouesque Lewis et Cierk seuls lui accordent, mais que n'ont pas indiqués plusieurs auteurs qui en ont parié après les deux voyageurs. Les dents sont semblables à celles des écureuils; toutes les extrémités ont cinq doigts armés d'ongles puissants, et leur queue est couverte de poils distiques. Rafinesque en décrit deux espèces des plaines du Missouri; la première, peu con- nue (^) , est grise en entier , la seconde est célèbre sous le nom d'ËcuRECiL jappant (^) , ( parce que sa voix imite, à s'y méprendre, l'aboiement d'un petit chien ou de chien de iirairie, et se trouve fréquem- ment cité dans les écrits des Anglo-Américains.Cet animal vit par troupes considérables dans les plai- nes du Missouri , où il se creuse de vastes terriers que les chasseurs appellent des villages (prairie's dog villa jcs), où il entasse les racines et les herbes qui forment sa nourriture. Son pelage est rouge de bri(|ue en dessus, gris ou blanchâtre en dessous. Les mneuis de ces animaux concourroientà prêter aux .asles solitudes duMissouri un de ces aspects pi- quants devenus célèbres dans les écrits de Cooper et de Washington Irving. Nous emprunterons à ce dernier l'un des chapi- tres de son Voyajc dans les prairies à i'ouest des Èlals-Unis, où il rapporte comme témoin oculaire une foule de détails curieux sur les républiques du CYNOMis social ( (ynotnis socialis), tout en rappe- lant à nos lecteurs qu'ils doivent faire la part de l'exagération poétique de l'homme de lettres. Ainsi s'exprime Washington Irving dans son Ô2« chapitre, intitulé: Une république de chiens de prairie : » J'appris qu'on avoit découvert à un » mille du camp , sur le plateau d'une collifie , un (') G. Cuv. ; Daubentonia. Geoff. (>) Se. madaijascariensis, L. (3) Rafinesque. (*) Cynom s griseus. (S) Cynomis socialis , Rafinesq. ; spermophilus iudo- vicianus, Ord., Richards, p. tb^iarctomis luttovieta- I nuSj Say : A. latrans. Harlan. •ii •i i ■H. ■ li: ï: \ï. ! î^ Mhi ;.ii i 472 HISTOIRE NATURELLE » terrier, ou, comme on les appelle , un grand vi]- )> lage (le chiens de prairie. De bonne lieure , dans » i'après-midi , je m'acheminai pour ulier visiter ce » curieux établissement. Le chien de prairie est un » petit quadrupède de la famille des lapins et de la » grosseur du lapin commun. Il est vif, étourdi , » sensible et un peu pétulant. C'est un animal très » social, vivant en nombreuses communautés qui » occupejit quelquefois plusieurs acres d'étendue, et u où les traces foulées et refoulées que l'on remar- »que sur le sol, prouvent l'extrême mobilité des » habitants. Ils sont, en efTet, dans un mouvement » perpétuel , tantôt se livrant à des jeux, tantôt à » leurs aflaires publiques ou privées, et on les voit. » aller et venir d'un trou à l'autre comme s'ils se » rendaient des visites. Souvent ils se réunissent en » plein air, pour gambader et courir ensemble à la » l'raicheur du soir, après les pluies d'été. D'autres » fois ils passent la moitié de la nuit à se divertir, » en aboyant, ou plutôt en jappantd'une voix basse » et foible, assez semblable à celle de très jeunes » chiens. Mais à la moindre alarme, tous se retirent » dans leurs cellules , et les villages restent dëpeu- » plés et silencieux. Quand ils sont surpris, et qu'ils M n'ont aucun moyen d'échapper, ils prennent un » certain air d'audace, et la plus singulière expres- » sion de défi ou de colère impuissante. » Cependant les chiens de prairie ne sont p^iS les » seuls habitants de ces villages. Des hiboux , des » serpents à sonnettes y ctablibsent aussi leur dumi- » elle : mais reste à savoir si ce sont des hôies bien » accueillis ou des étrangers introduits sans la par- M ticipation des véritables propriétaires. Les hiboux » qui se logent dans ces terriers ont un regard vif, » un vol rapide, des pattes plus grandes que celles M de nos hiboux communs , et de plus ils sortent er. » plein jour (strix cunicularia ). Des voyageurs as- » surent qu'ils ne s'établissent dans les demeures des » chiens de prairie que lorsque ces derniers les ont » abandonnées par suite de la mort de quelques » membres de leur famille , car la sensibilité de ces » singuliers petits quadrupèdes les porte à fuir l'en- » droit où ils ont perdu un des objets de leur atla- I) chôment. Diverses personnes prétendent même » que le hibou est une sorte d'intendant ou de con- >» cierge pour le chien de prairie , et l'on prétend » encore, vu la ressemblance de leur cri. que l'oi- » seau apprend à japper aux jeunes cynomis, et qu'il I) est ainsi le précepteur de la famille. » A l'égard du serpent h soniicltcs, on n'a rien » découvert de satisfaisant sur le rôle qu'il joue dans » l'économie dnmeslic|ue de cette intéressante com- nmunauté. Quelques personnes insinuent (|ue ret «animal rusé s'introduit comme un vrai syrnpliante » dans l'asile de l'honnéie et crédule chien de prai- u rie , qu'il trompe indignement. Il est certain qu'on » l'a surpris parfois mangeant quelques uni » petits de ses hôtes, et qu'on peut inférer dtî » qu'il se permet en secret des dédommagei M au-dessus de ceux qui sont ordinairement ao » dés aux parasites. » Tout ce que j'avois entendu dire sur cespetiJ » animaux sociaux et politiques me faisoit apprif » cher de leur village avec un grand intérêt: » heureusement, dans le courant de la journée, M avoit été visité par quelques chasseurs qui avoiei » tué deux ou trois des citoyens. Toute la républiqi » étoit donc outragée et irritée. Des sentioellj » avoient été posées , et , à notre approche, nouse » tendîmes cette garde avancée décamper paurd » ner l'alarme. Les citoyens qui se tenoientprudet » ment assis à l'entrée de leurs trous respectil » après un bref jappement, s'enroncèrentsousten{ » leurs talons s'agitant en l'air comme s'ils eiiss » battu des entrechats. » Nous traversâmes le village, qui couvroiti » espace de trente acres; pas un seul habltaDlnei » montroit. On y voyoit d'innombrables troosj » chacun d'eux avoit à côté de lui un monlicolef «terre formé par le petit animal en creusaDtj » galeries souterraines. Tous ces trous ctoienli » aussi loin que nous pûmes les sonder aveclal{ » guettes de nos fusils , et nous ne déiiichâino » chien, ni hibou, ni serpent à sonnettes. Noasoi » retirâmesà petilbruit, elnousasseyantàterrei » loin du terrier, nous restâmes assez long-lea » immobiles et en silence, les yeux fixés sur le j » lage abandonné. Par degrés nous vîmes de fij » bourgeois expérimentés qui , se trouvant » aux limites du village , passoient prudemmend M bout de leurnez, puis se retiroicnt aussitôt. Dl « très plus éloignés sortoient tout-à-fait, maif » nous cpercevant ils faisoient leur culbute i M naire , et se plongeoienl brusquement dans I 'I trou. Enlin, quelques habitants du côtéoppi » encouragés par le maintien de la tranqnill M glissèrent hors de leurs gîtes , et se hâtèrenlj » courir à un trou situé à uneass zgranuedisuf » comme s'ils alloient chez un ami ou un compT » juger et comparer leurs mutuelles observation^ » les derniers événements. D'autres encore, » hardis, formoient de petits groupes dans les | » et dans les places publiques, et s'occupoientj » demmenl des outrages récents faits à la républf » et du meurtre barbare de leurs concitoyens.^ 1) nous levâmes pour tâcher de les voir d plusp » mais bioiif! biouf! biouf! fut le son pousr « toutes les bouches, et il y eut une disparinonj «versellc. De tous côtés on ne voyoit que F » derrière tricotants, et dans un clin d'œil lou^ » parut sous le sol. .. La nuit mit fin h nos observations; mai» « DES MAMMIFÈRES. 473 h nos observations; mai» « lltfflps aprèf notre retour au camp, nous cntcn- [dliDes une foible clameur s'élever du village; on Ml dit que ses habitants déploroient en commun {il perte de quelque grand personnage. » LES SPERMOPHILESC). Spermophilus. [SoDtiQtermëdiaires aux écureuils et aux mar- W Ils joignent à la disposition du système den- t de ces dernières les abajoues et la queue droite itmias. Ils se creusent des terriers, aussi lésa- it nommés écureuils de terre, et vivent exclusi- •ntdansla portion boréale de l'Amérique. |Ces animaux font le passage des marmottes aux w'fl ou écureuils de terre, et se distinguent des mières par des formes plus élancées et plus grê- ^, par des pieds plus longs et plus étroits, par Bdoigts presque entièremer^t libres, avec un seul (rculeàlabasedechacun,^,, dépouillés de poils. I dents présentent entre autres particularités Ire plus étroites que celles des marmottes, et les Brences les plus fondamentales se trouvent éga- rai établies dans les modifications qu'éprouve miieosseuse crânienne. On pc Jt donc caractériser Ifenre ainsi qu'il suit: un hélix bordant l'oreille; le pupille ovale, de grandes abajoues, les doigts bpieds étroits et libres ; le talon couvert de poils, Visqiie les doigts des pieds de derrière sont nus : p-d«w dents; quatre incisives et dix molaires Ibi.et huit en bas. Le type des spermophiles ImroneeurawJsnnement conmi. LE SOUSLICK. Spermophilus citillus (^). opemopliileest d'un gris brun en dessus, m tacheté de blanc par gouttelettes , blanc en aoiis.Onen connoît plusieurs variétés : l'une, h^kiSp.guttata) ; l'autre, ondulée (Sp. undu- II) ou le -.îzei; enfin, une troisième, d'un brun Mire uniforme, ou la marmotte de Sibérie. wianimal vit isolé dans des terriers au nord de Jjpeet de l'Asie, ainsi que dans la Perse, l'Inde P^rtarie! lise nourrit de semences. Jawn histoire dans Buffon , sous les noms de ««tde wttilicfc. A ce genre il faut joindre, sans ■«««uie, les animaux suivants : IjermopWJtti.Fr Cuvier. Vi t'^:* V^ " iewo»c**a, ou la mar- LE SPERMOPHILE DE PARRY. Spermophilus ParryU{^). Cette espèce est un peu plus développée que le spermophile de Franklin, et un peu moins forte do taille que la marmotte de Québec de Pennant. Sa longueur totale, du bout du museau à la base de la queue, varie de douze à quatorze pouces. La queue, jusqu'au bout des poils, a cinq pouces et demi. Le corps est large et aplati ; les jambes épaisses; le nez tronqué et couvert de poils courts, bruns et serrés ; le bord de la bouche blanc ; les yeux grands et de couleur foncée; l'orifice du conduit auditif large; les oreilles très courtes, consistant simplement en une conque semi ovalaire et plate de la longueur de deux lignes ; les abajoues amples, s'ouvrant dans la bouche en avant des dents mâchelières ; les in- cisives blanches avec les bords dentelés, usées, et souvent cannelées intérieurer. it ; celles de la mâ- choire supérieure courtes et tai» ,oit peu tronquées ; celles du bas plus longues d'un tiers, plus étroites! et terminées au dehors par une ligne semi -circu- laire ; cinq molaires en haut , quatre en bas, les pos- térieures les plus larges : quelques adultes n'en ont que quatre à la mâchoire supérieure ; leurs cou- ronnes sont terminées par une plaque d'émnil cour- bée et irrégulière, traversée par deux raies transver- sales de hauteur inégale présentant quelques pointes obtuses. Le dos est vêtu d'une fourrure douce, con- sistant en un duvet d'un gris de fumée sombre à l'origine, d'un gris pâle et frais au milieu, et d'im gris jaune à l'extrémité : cet arrangement produit un ensemble confus de taches blanchâtres, irr^gu- lières et nombreuses, bordées et séparées nar du noir et du gris jaune ; ces taches se trouvent placées transversalement sur la partie postérieure du dos : la gorge et tout le dessous sont rouge brunâtre et jaune brunâtre, ou plutôt d'une :einte intermédiaire ; les couleurs du dos et du ventre tirent entre les deux. La queue est aplatie et distique : l'animal peut en étaler les poils comme sur une plume ; en cet état la queue est brune le long de sa lige, terminée et bordée aux deux tiers de sa longueur par du noir. Les pieds ont des ongles courts, déprimés, larges, noirâtres, légère .went arqués et sillonnés en dessous'; sur le côté intérieur des pieds de devant, et assez haut, se trouve un petit pouce armé d'un ongle court; les paumes nues, ayant des protubérances (•) Ground-aquirrel. Hearne, Voy.. p. 141 : Quehec'^ marmot. Forster, Tram. phil. t. LXXI ' p. 378 : arcto mys alpina. Parry, deuxième Voyage, p, 61 : arctomy$ ParryW.RIchardson.^pp.au Voyage de Franklin- Harlan , Fmn. amw., p. 170. 60 \ \'- •'il ' , i' ':* \i< ;î!!t r , I u f i :|Ç i fii 474 HISTOIRE NATURELLE calleusps, trois i la base des doigts, le pouce inséré dans In plus large. Ce rongeur vit dans le nord de l'Amérique. ^m ■ I ■ I— . I III.— Il I ■■ ■■ I I ■ LE SPERMOPHILE RAYÉ. Spermophiltis tridecemlineatus (•). Cet animal a environ sept pouces et demi de lon- gueur, du bout du nez h l'inseriion de la queue. Le sommet de la tête est large et aplati, varié obscuré- ment de taches d'un brun fono^ et d'nn blanc sale. Les oreilles sont très courtes et petites; les joues et la gorge sont revêtues de puils grisâtres; les moustaches sont longues, rigides et implantées dans l'intervalle qui sépare le nez et les yeux. Les inci- sives sont courtes et épaisses , les inférieures sont beaucoup plus Iongs petites ta ches blanchâtres sordides. Sur le rachis se dessine une raie noire beaucoup plus étroite que les précé- dentes, qui sont au nombre de trois de chaque côté ; mais la pins inf '.'icure, sur les flancs, est irrégulière- ment marquée, et les taches qui y apparoissent sont beaucoup moins nettes. Le ventre et l'ensemble des parties inférieures sont d'un blanc sale, légèrement teint de fauve. La queue n'a que deux pouces de lon- gueur, et est alternativement zonée de brun foncé et de blanchâtre ; cette dernière couleur la termine. Les pieds de devant sont courts et grêles, vêtus de poils clair-seuiés ; le doigt externe et son ongle sont petits et placés très en arrière : les trois doigts du milieu sont les pins longs, l'.n dedans on remarque aussi un rudiment de doigt, avec un petit ongle co- nique, mais beaucoup moins visible que dans le spermophile de Richardson. Les ongles sont d'une couleur de corne brune, et petits; ceux de devant sont les plus longs. Cette espèce habite le nord de l'Amérique sep- tentrionale LE SPEUMOPIIILE DE RICH RDSON. Spermophilus Rie ari!sonii{^). Cette espèce est à peu près de la taille de la pré- ('] Sciurus tridecemlineatus, Mitchlll, Med. reposit., t. VI ,182t,; Say, Lonn'sExp., t. Il, p. i 74: arctomv». Ilarlan, Faun., p, 164: arctomys Hoodii . Sabine, Trans., Snc. linn loml.. I. XIII , p 590, pi. 29; Fr. Ciivier, Mammifères, 40,- livraison. f ) Arctomyi Riehardsonii, Sabine, Trans-, Soe. linn. cédente, mais elle est seu'emeni plus grêle dan, I ses formes. Le sommet de la lêtc est reroiiveridêl poils courts, foncés en couleur h leur 0915.181106 et I plus clairs à leur sommet. Le museau esl ^iroii.etl se termine par un nez pointu ou finu en poinie ij.| gué : il est revêtu de poils qui s'unissent h ceux dul sommet de la tête. Les oreilles sont oviilaires eti brèves. Les joues sont velues, couvertes de poils rajl d'un brun clair. Les moustaches sont peudérelo pécs, et se trouvent implantées dans les joues ei ait' dessous des yeux. La gorge est dun blanc sale. Toutes les parties supérieures du corps sont cou- vertes de poils ras, mous, foncés h leur base, eld'ii fauve uniforme à leur extrémité. Sur l'cchine i dessine une rangée de poils roides, analogues à ci 111 qui recouvrent le sommet de la tête, mais de leinli plus claire : les poils des flancs sont plus longs,! paroissent noirs à leur base lorsqu'on les soulèTej ils sont d'un blanc enfumé à leur pointe :ceuid| ventre et des parties inférieures sont de la niig teinte, à laquelle se mêle une couleur ferrugioeoM La queue a trois pouces et demi de longueur jiu qu'au bout des poils les plus longs, qui lai sent : elle est grêle, recouv.-rlede poils allonj!éi| clairsemés, de la couleur de ceux du corps à lei base, mais présentant en dessous trois nuanresdiJ tinctes, qui sort le noir, le brun, et enfin une leinll claire au sommet. Les jambes sont assez longues( grêles, proportionnellement. Les pieds sonlnfiincc Les on;;les, de couleur de corne, sont recourbés j étroits. Les pieds antérieurs ont à leur côlé inlen un petit doigt placé en arrière et terminé paru ongle obtus, et diffèrent, par celle pariicularilé,d caractères génériques de toutes les autrfs rspfi Les doigts des pieds de derrière ont le» trois du 1 lieu égaux, et les deux latéraux beaucoup plus coiii et placés plus en arrière. Ce spermophile fut tué à Carlston-house.di^ l'Amérique du Nord, et rappelle le nom du docte RichardsoD , compagnon du capitaine Franklin. LE SPERMOPHILE DE FRANKLIN. Spermophiluê Franfthmt'C). Ce spermophile a la taille d'un fort rat, et H longueur, depuis le museau jusqu'à la racine dj queue, sept pouces environ. Son chanfrein est W couvert de poils roides, grisâtres, c'est-à-dire noi et blancs j le nez est nu ot obtus; les oreille» t' Lond . t. XIII, p. 589, pi 28; Lesson, CompUm. I pl.40, (ïg. 1. (') Arctomyi FranA-WnW. Sabine, Iran$; ««•'" lond, t. Xlii, p. 587, pi. 27. seulement ping grêle dam de la lêt(î est reroiiveridel onleiir à leur naissance «1 l. Le museau esléiroii,et| lointu oufinilen pointe «.1 ils qui s'unisseni !i ceux dul i oreilles sont oviilaires etl îlups, couvertes de poils raj| iistnclies sont peu dnelo hntées dans les joues Cl ait gorge est d'un blanc sa! rieures du corps sont cou-l j, foncésà leur base, et (l'u extrémité. Sur l'cehine i oils roides, analogues à ou ipt de la tète, mais de leinii !s flancs sont plus longs,! )ase lorsqu'on les soulèïej umé à leur pointe : ceui dq inférieures sont de la mén) le une couleur ferrugineiiM s et demi de longueur ju !S plus longs, qui ladépail ecouv< rte de poils allon;éi| ur de ceux du corps à I 'n dessous trois nuances did , le \^Tun, et enfin une teinll jambes sont assez lon^ues( ment. Les pieds sont mince * de corne, sont recourbés^ rieurs ont à leur côté inien n arrière et terminé para it, par celte |iarlicularitr,d de toutes les autres espi-ce ! derrière ont leslroiidui latéraux beaucoup plus coin re. tué à Carlston-house.d)^ ît rappelle le nom du docte )n du capitaine Franklin. IILE DE FRANKUN. lus FranMiniii^). a taille d'un fort rat, «t H juseai. jusqu'à la wcinedj Mron. Son chanfrein est IJfT s, grisâtres, c'est-à-dire noi îuot obtus; les oreilles»' 29',Usson,Complèm.H ti«. Sabine, Irani.,*"!!'' 1.27. '«», ;t li * f ■: ï i n I ; ; i lit à 'I 474 HISTOIRE NATURELLE calleuses, trois h h Imse des doigts, le pouce Inséré diins l.'i pins large. Ce rongeur vil d cédenle, mais elle est seu'emeni ping gr(>!?dj„,| ses formes Le sommel de la lélo est recoiivend LE SPE Spermoph. Cet animal a en\ guciir, du hnul du i sommet do la télé ^ ment de taches d'n Les oreilles sont ti et la gorge sont i moiistaciics sont loi l'intervalle qui sép sives sont courtes beaucoup plus long tie supérieure dn c ment de raies aile blanc sale : les n larges que celles r lieu elles sont rei elles blanchi! Ires s une raie noire beai dentés, qui sont au mais ia pîiis inférii ment marquée, et beaucoup moins n parties inférieures teint de fauve. La c gueur, et esi alleri de blanchâtre - c( Les pieds de dcva poils clair-seuiés ; petits et placés Ir milieu sont les pi aussi un rudiment nique, mais beau spermoph i le de R couleur de corne sont les plus long' Cette espèce lu tentrionule LE SPEI\MO Spermoi !'■ Cette espèce est '■ (<) Sciurus tridec t. VI 18-2t,;Say, I Ilnrlnn, Fnun., p. Traits., Soc. linn Aom.^ Ciivior, ilfamm'/ërcs, 46.- Ilvr...,. {') Arctomy» Richardionii, Sabine, Trans., Soc. linn, \ Lond., t. XIII, p. 587, pi. 27. l:^ :i I, -■} \ i'ÀV;,;, ;■ il ' I 1 i.i m 1 I I If! M î ' {' t:( -«' ^ //,/////,//, ,/,■ /l'i. /hirJ.<, Il , Arclomis KicliAi'dsonii ,- './/' //„>///,//,■ ,/ ' ''frr,/ ; AlTloMiis lloixli'l , - h,/,',» t I /'iiMr luir /'uirr,!! /'. 1/ l'ilrtr . ICe sp( wh I jquel Inou! I sont h de put lin lau b Urct | a )|iicIi|iics 11113 U'implunli*s. La iMrgec^ltl'uM l>lunc pur. L«'S incisives suiil in(>g.tli>s t lldiupérifun'S sont d'un jauiio rougcAlrc, i>l les in> meures «ont beaucoup plus pAlcs. Les puils i|ui rc< IfouvrFitt la partie siipôrleiiro du corps sont courts , ibrur< runctl h leur ïtasc, blancs 2i leur milieu, linndi'iilc noir, puis de lilnnc. de juunAlre, cl enfin Itrmini's de noir, ce qui donne h rcnscmblc du pc- » une couleur grise-jiiuiiAtrc variée de noirâtre. j(i poils des flancs ont plus de longueur que ceux [|iido). I Celle espèce a jusqu'à ce jour été assez mal dé- jite, et même elle sembleroilôtre Varctomy» Fian- tnii de Sabine. On la dit de la taille d'un lapin, lint la pointe du nez noire, les oreilles courtes et lalaires, les joues blaiicbâtrcs; les poils longs et liJes, cendrés à leur base, noirs à leur centre el mu leur sommet. La queue est noire, variée do peur de rouille. Les pieds sont noirs et leson- h brunâtres. ICe spermophile a été décrit ainsi par Pennant jprès un individu conservé au Muséum de Lever, jque l'on supposoil du nord de l'Amérique. il nous reste h signaler quelques espèces nouvel les. l'Olll: 1" Le SPERMOPHILE DE D0UGLAS(»), dcs l« de la Colombia , à pelage pruineux , marqué W linne noire entre les épaules, tirant sur les lom- lau brunâtre, mélangé de fuligineux. Le ventre llirctomj/jpruinojo, Gmelin : hoar y -marmot. Pcn- [';8lnw, Gen. Zonl. . 1. 1|| , p l?.| ; sab ne , Trant.. ■•''^n. Lond., t. XIII. p 586 ; HarUn, Faun, amtr.. fSp.îDoujflai«,Rtch.,17a. est blanr, et la ipieiie .luiiel/e do brun cl do blan- cliAtre. 2" Le spf.umoi'ii 1.1: ui.Sw ;,los i:uM(ieiiii,i': uu .Mkxiui'K C), di^cuuverl en ISuO h ioltiiji, uii on lo nomme tirion, par M. Deppc, e>t roux, éniaillédo laclies blanelics. Su queue est anuelcc de blanc ot de brun. Les parties inrrrieincs sont gris cendré ou blanci Atres. Celle esp'ce est l)ieu voisine, si cllo n'est pas identique, avee la siiivanle. î" Lest'KiiMU- PitiLK i)t', lliKciif.v (^) a le port du xciiirus birolor de Sparmaiin, el paiolt éire In qis, no 5, 1831, p. 510? Sper- mophylus Beeihei/i.Kichardson, Fauna boreali ame- rirana. Lond., 18:29. (4) rtie«au ,1». 8, caput26?7 (>) Sp. Bpilosoma, Benn., Proceed., t. III, p. 40. (:■ î :' ' i i , l'i I ! i < . j r f * ^ Il '! 476 r I I ' j ; i ' 41 in ^ i 'i 1 ■/Jl M' !• ; Il '!• ■' HISTOIRE NATURELLE ton et le tour des yeux blancs ; le ventre et les cuisses jaunâtres ; la queue terminée de noir et de blanc. 0" Le Si>. A GiiossE QUKUE (•) , Doir, ponctué de blanc par ray ures ; la léie noire, avec quelques poils blancs ; les sourcils neigeux ; les lèvres et le menton ferru- gineux ; le ventre ocreux , varié de noir ; la queue fort longue , variée de noir et de blanc. Cette espèce est voisine du Sp. de Franklin et de Drechey. Le spermuphilus concolor est regardé, par M. Lich- steinsten , comme une espèce distincte du zizel , bien que Pull.is ne l'en ait pas séparée. C'est le jevras- chkat ou la marmoiie de Sibérie. LES CITILLUS. Lichst., SaUgetiSHT. Sont pour nous les représentants, dans le nord de l'Ancien Monde , des spermophiles qui vivent dans le Nouveau. La principale espèce est le soreslick ou le zizel, qui habite le nord de l'Europe et de l'Asie, depuis la Pologne jusqu'en Sibérie. Les deux autres espèces ont été découvertes en Bukkarie par le doc- teur Eversmann , et ont été figurées dans la Mono- graphie de Lichsteinsten. La première, le citillus leptodachjhis (^), est jaune paille, à teintes claires en dessous ; la queue moyenne, terminée de noir vif et de blanc pur. La seconde est le citillus mugora- nVusP), à queue grêle, à pelage en entier brun fu- ligineux. LES LIPURESC*). Ne comprennent qu'une espèce du pourtour de la baie d'Hudson, fort mal connue, dont le museau est aigu, la queue nulle, les pieds terminés par quatre doigts armés d'ongles fouisseurs. L'espèce type est le daman hudsonien (5), de la taille d'une marmotte, à pelage brun cendré, chaque poil terminé de blanc , que personne n'a revu depuis Pennant. LES MARMOTTES (^). Elles renferment plusieurs espèces des montagnes d'Europe, de la Perse et de la Bukkarie, ou du nord de l'Amérique. Buffon a décrit la marmotte des Al- (■) Sp. macrourut, ibid. (») PI. 32, flg. 1. (3) PI. 32, Qg. 2. (*> Lipura, llliger, Prod. (Lipura, qui n'a pas de qiipne.) (5| riyrax hui'soniux. Screber, pi. 240, flg. C; arc(o- myi hudsoniut de larlou. («) .4retom3/s, Gm.(ralours). pes (») , la iobaek (») de la Pologne et de l'Asie kd. tentrionale, la monax(^) des parties méridlow des Etats-Unis. On doit ajouter à ces espèces la siij vante : Le gundi {*) des Arabes, d'un roux tntai uniforme, des chaînes de l'Atlas, proche Massuy Nous n'en pouvons distinguer le spormophilecon^ colore de M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire,déci et figuré dans le Voyage de Bélanger C*) , et qui a ni pelage jaune fauve , la queue marquée par deux aJ neaux noirs. Cet animal habite la province d'Aztn baidjan en Perse, et surtout la vaste plaine deSiilI tanieh, où il élève des petites huttes en terre, quf remplit de grains. La 6rune(>), à pelage I jaune brunâtre, très voisin du twback. Il habile l Bukkarie. La monax n'est pas la seule marmotte que nourl rissent les Etats-Unis. 7° L'albe de Québec (orlof mys empêtra, Screb.) C), ou le siffleur desCanadiesl françois, le weenush des Indiens Creeks, est 1 espèce très répandue. Son pelage est gris, c'est-i dire mélangé de nuances fauves , brunes et bianchei Les joues sont blanches, et sa queue, dépassaotj peine la moitié du corps , est noirâtre à son eiirl mité. Celte marmotte habite donc le Canada et li soixante îi soixante-deux degrés de latitude nord Les Indiens la recherchent pour la délicatesse de ^ chair et pour sa fourrure. 8° La marhotie I CHYUKE*(^), gris brun teinté de rouge en dessus, lij parties inférieures d'un rouge de brique, ta quet déprimée, marquée d'une tache elliptique bniDil bordée de blanc , et grise sur sa partie inférieur( Habite les plaines de la Colombie. 9° Enlin, M, I chscliolt a décrit une marmotte qui paroit être le lui bogan des trafiquants russes des ilcs Kodiack,f qu'il nomme arctomys ealigatai^), à pelage griij teinté de ferrugineux sur la télé et la queue remarquable par le pourtour de la bouche qule blanc et les quatre pieds qui sont noirs. Elle habif les alentours de la baie de Bristol sur la cctenoi ouest. LES APLODONTESC"). Sont intermédiaires aux marmottes et aux lien (•) Arctomys marmotta, t. (>) A. bobae, L. {^)A. Monax, L. (4) Mus gundi. ïiolh.; gundi marmot. Penn. (5) Sp. concolor. Isid. Geotf.,B<'l.,pl.8,P 151. («) Arctomys fulvus. Lichst. Eversm., Il-, H'- (7) Richards., p. 147, pi. 9. (8) Arctomys brachyurus. Harian.RIch,, p. I51i« sonyx brachyura, Raflnesque. (I) Atlas 1, pi. 6,2* liv. I (•0) Aplodontia. Richards.,Zool. journ.,IV,33J;»j X vnr, 445 ; Faune, p. 210, pi. 18 ; anisonyx. mtt^ DES MAMMIFÈRES. 477 e de Bristol sur la cêienoi ru5.Harlan,Rlch.,p.">'" lesque. Irds.,Zool.journ.,'V.332j 10, F'. 18 •»«'"■*'"*''•'' I sont des animaux ili museau élargi, obuis, sans hjoiits, ayant de courtes oreilles arrondies, prcs- tnues, ou à peine garnies de qiie!(|ues poils. Le I est court et ramassé , couvert d'une épaisse jcmire. Les membres sont robustes, terminés tous Lrcinqàoigts. Le pouce des pieds de devant est très luri: tous ont des ongles solides, recourbés, très inp.iiné8. Lu queue est rudimentaire, caciée par Letoufle de poils. On compte six mamelles, les 101 inférieures sur la poitrine. Los dents sont au ;de vingt-deux, et les molaires sont remar- labhpar un fort talon saillant sur un de leurs bords. itsontdes rongeurs qui vivent en société dans des klms,ct qui se nourrissent de matières végétales jseuleespèce connue est le sewellel des Ânglc- liiiéricains(a;>/orfon(ta leporina, Rich.), la mar- ]olieioussed'Harlan('), qui habite les vastes plaines ^laColombia. Ses poils, longs et soyeux, sont brun Wgeâire. LES LOIRS H. ICenx connus de fiuQbn sont le loir proprement Vielerutet le muscardin. On doit leur adjoindre i espèces nouvelles. 4° Le loir du Sënë- liP),gris clair teinté de jaunâtre, à ventre blanc, jquiTitau Sénégal. 2° Le dryade {*) des forêts de jBassieet de la Géorgie, peu distinct du loir com- n, Il est gris fauve en dessus, blanc saie en des- ,avec une bordure noire à l'œil. 3" Le loir de |ciiE('j n'est pas très bien décrit, et n'est peut- epasuo loir. On le dit roux brunâtre, avec des tilles nues et arrondies, une queue cylindrique et liiie. 11 vit de fruits, niche sur les arbres, et sa Bira bon goût. 4» Le loir a GancE rouge (S) ha- ie les forêts du cap de Bonne-Espérance. Il est gris N sur le dos, roussâtre sur les flancs, cendré sur Ite.Toul le devant du corps est d'un beau rouge ^jineux. Ses moustaches sont longues et épais- |> et sa queue touffue. 5° Le nonedsumi des Japo- 'Kmyoxus lineatus) de M. Siebold, remarquable fies cinq raies noires qui se dessinent dans le sens udinal du dos. Il est long de six pouces ; la pue en a quatre. On le trouve dans l'île d'Yesso. Uretomif rufa, Harlan : anisonixl rufa, Raflnesq. Ml/ojcuj, Gm. %«J!uja/'WconMj. Shaw; M. Coupei, F. Cuv., '•"•'irt/o», Screb. ^il^'icuia-, musculn$fru!iivorus. tlafinesq. !/oxujcr)/JAro6ronc/mj, Smith, Zool.iourn., IV, *, XVIII, 275. LES DENDROMYSf). Sont des rongeurs du cap de Bonne-Espérance, k museau aigu, dont les oreilles sont oblongues et nues, munies en dedans d'une cloison membraneuse à double repli , et dont le trou auditif est fermé par la duplicattire inférieure. Leur queue est longue, composée d'anneaux garnis de peu de poils. Les pieds antérieurs oni trois doigts et un pouce rudimentaire, sous forme de verrue; b^s postérieurs sont pentadac- tyles et ont des ongles falciformes. Les incisives sont sillonnées en avant. Les molaires tuberculeuses. La seule espèce est le denflromys typus, brun ou ferru- gineux sur le corps, blanc lavé de rose en dessous, à queue allongée, une ligne noire disposée longitu- dinulement sur le des. Il vit sur les arbres, où il se construit un nid dans lequel il élève ses petits. LES GRAPHIURESC). Ont la forme générale du lérot, et se rapprochent des /oirs et des dencfnimys. Ils sont remarquables par des membres courts ri minces, les antérieurs termi- nés par quatre doigts plus un ongle plat, qu'on ob- serve sur le gros tubercule interne de la paume et qui remplace le pouce; les postérieurs sont penta- dactyles, et sont munis d'ongles pointus, comprimés, arqués et forts. La queue osi courte, très charnue , épaisse à sa racine , et linit eu pointe. L'oreille est grande et simple, susceptible de so ployer longitudl- nalement sur elle-même. Le pelage est épais, formé de poils laineux et doux, et de poils soyeux en petit nombre , excepté sur la queue où ils forment un pin- ceau La seule espèce connue habite le cap de Bonne- Espérance (3). C'est un joli petit animal gris brun sur le corps, à joues, devant du cou et parties inférieures de même que les pattes gris de perle, lin trait noir va de l'œil à l'oreille qui est carnée. La queue est à moitié noire, puis terminée de blanc. LES PITHECHEIRS(^). Forment un genre singulier, voisin à la fois des rats et des sarigues, et qu'il est fort dillicile de placer (illiit (J'.irbre, Sinilb, Zool. journ. IV, 438; Bull., XVIII, 276 ('j G'uph'itrui, Fr. Cuv., queue en pinceau. (^ G- cupemis, Fr. Cuv., l. III; et Nuiiv. Ann. du Mus., t 1, p. 441 ; mioxus Cattoirii. Fr. Cuv., Dict., t. XXVll, p. ±2*. (*) Fr.ruv.,66'llT.,1833. 1'^ h .:( » .1 M" It ■ ! ;t ;i . f ■ . ■ ' ] ! if I i Il > h 478 HISTOIRE NATURELLE convenablement dans Tétat actuel de nos connois- sances. Le pitiii-xheir mélanure, dont la décou- Terte est due à M. Duvaucel, provient de Tlnde, sans qu'on puisse dire si c'est du Bengale, de Malacca ou de Sumatra. C'est un animal probablement de la taille d'un rat, à pelage jaune doré, à queue noire, longue, pointue et nue. Ses oreilles dénudées sont de couleur de chair, et ses extrémités privées de poils ont quatre doigts munis de fort petits ongles; mais ce qui le rend remarquable est un pouce recouvert d'un ongle aplati , rudimentaire aux mains, et oppo- sable aux pieds. LES NÉOTOMES ('). Sont des campagnols pour beaucoup d'auteurs. Pour nous, ce sont des rongeurs fiugivores qui vi- vent sur les arbres à la manière des loirs. Ils ont seize dents, et l'émuil des molaires est remarquable par la disposition de ses rainures. Par l'ensemble du système dentaire, ils s'éloignent peu des campagnols. Leur museau est pointu , leurs oreilles sont grandes, vêtues de poils si iins, qu'elles paroisseni nues. Lu queue est longue, couverte de puils ras. Les mains ont quatre doigts, avec un rudiment de pouce; les pieds sont tétradactyles, tous munis d'ongles aigus. D'épaisses moustaches recouvrent les lèvres qui oui entières. Le pelage est d'une grande tinesse. On con- noit aujourd'hui deux espèces de ce gcn e, toutes les deux de l'Amérique Scplentrionale. I" La pre- mière est le NËUTUME DE L.\ Fluiuuë ('^} , plombc en dessus avec quelques poils jaunes et noirs, couleur de biiffleen dessous; des pinceaux de poils blancs sur la racine des ongles. Uabite la Floride orientale, les plantations abandonnées. 2° Le nkotome de Dhummond (3), que Lewis el Clark observèrent dans les montagnes Rocheuses(^), brun jaunâtre, le ventre blanc, les poils de la queue plus longs el en loufle à l'exlrémilé de cet organe. 11 se tient par les cin quante-sepl degrés de latitude, où il niche dans les crevasses des rochers, et sa voracité le rend très des- tructeur. Il se nourrit de jeunes branches de sapins , de racines, etc. LES OTOMYSO. Tiennent de près aux campagnols , car ils ont (•) Neotoma, 8ay et Ord., Journ. of ac. Philad., t, IV, p. 345, pi 2J el22. (') Neotoma floridana, ibid.; mm floridanus. Desm , 492 ;Zi)ûij les sont courtes, arrondies, nues, les ii» uniérieurs terminés par quatre doigts avec un r ment de pouce; les pieds sont pcntaddci}b.l queue est assez longue, squameuse el couveiie| poils. Leurs mœurs sont celles des loirs, et l les espèces connues sont de l'Amérique Méridi i° Le plus anciennement décrit est le LtitOTic dorée (*) deBuiïon, qui vit h Surinam. 2" OnenJ tingue I'eciiimys iiLi'PÉ (8;,brunocreux,a}anlilesl( (') Otomis capcmis. Fr. Ouv (>) Ot. bisulcatus, Fr. Cuv., 61c liv., 1829. (3) {ieolf (^j On a jusqu'à présent, dit M- Joiirdan, ileLl| réuni sous le nom d'éc/ttmj/stle.sanimnuxqiin'o caractères communs quedr^oir des poils di$|ieri<^ piquants. Cependant ces rongeurs forment >oir des poils disftr» ces rongeurs forment liciiurm limaux dii!'nmieroni(l.'S'ij H-ailleiise cl nue, des larstsiUt érale élancée: tel et le i!l«l ùmys (le Cajenne de M, w«r mauxdn second gron|.e,J«i luer par des oreilles arronèwl ,cne velue, des tarses coDiJ une forme générale »m m ppé, er/.)wyscns(o('UiHi ,es ne snnl pas moins (lisli-'L'l „ls, el il semble couveinW j jourdan propose, en consW ,rlenom d érft.-n.,V«. •""" *1 rnetomv.*r>^'i"'^''"''",3 uvelle esi^èee décrite PT'J lu Brésil, voisine deBahialt^ irvi. Screber, pi lïO j«5,Deiin.;toncfterc5paW* Les blanches sur la tête, et le museau et le bout [la qui lie blancs. Il habile le Para. 3' L'kciiimys lcmwA('). hri'n- ni(*langéde tiliinc el de jaune, Ijancsroux les deux doigts médians des mains «longs que les autres. Les poils de son pelage ht rigides el cassants. 4" L'eciumys nouxou uat IsErxded'Azara (^j. gris ioussaire,elde la taille L rat. Il vit au Brésil , à la Guyane, au Para- L, où il se creuse sous lerrede longs canaux. lus ce dernier pays , les liabilanis le nomment L^ay-bigoui. '>" L'echimys hispide (*) , brun fci, la léle rousse, les poils épineux, très rigides, Ls, leinlés de roux au sommet. 6" Le didéi.- t(*J, brun sur le dos, plus clair sur les flancs, le Lus jaune, et une partie de la queue dénudée. |LfCAïi;xNAis(5), roux, teint de brunâtre sur le du dos, le ventre blanc. S" L'echimys a Its^ , qui n'a que pou d'épines parmi les poils lioo pelage, l'extrémilc des pieds blanche. LES CERCOMYSn. lont des échimys par le système c; taire, qui «lient les rats par la couleur de leur pelage, ia ^edes membres et de la queue, bien qu'ils s'en Ignenlparquelquesmodificitions imporiantes de l^misme. Leurs mains n'ont que quatre doigts un rudiment de pouce recouvert d'un petit Ile plat. Les pieds sont pentadactyles. La queue |lrèj longue, écailleuse et nue. Le pelage secom- ede poils longs, fermes, droits el clair-semés, et «ils épais, fins et soyeux , mais sans traces d'é- ts, La seule espèce connue a été découverte au M par M. Aii,[^ustc de Saint-Hilaire, dans la ilaineriedes raines, et a reçu le nom de cerco- jcu/iicu/ar/us Cet animal est brun foncé en des- I blancbâlre en dessous. LES SIGMODONSC). fintdes campagnols pour quelques natuvalistes. 1 ont la formeet le système dentaire, quant aux |cipales dispositions. Cependant leurs dénis ont jraciDes, et leur couronne a de profondes rainii- |li(on corps est épais, long de sept pouces, sans y comprendre la queue qui en a quatre. Son pelage est brun ferru- gineux en dessus , blanchâtre en dessous. Les mem- bres antérieurs courts et grêles , les pieds gris et lâchés de blanc en devant ; les ongles sont noirs, comprimés et très aigus. Ce sii-modon, fort voisin du précédent , se tient dans les troncs d'arbres ex- clusivement dans les plantations de cnlonniers, aussi les colons le nomment-ils wh'ite-belifd-cat- tonrai. Il porte ses petits sur son dos, et grimpe sur les arbres comme un écureuil. On le trouve sur les bords du Mississipi , dans le pays des Natchez. LES HÉTÉROMYSC). Tiennent des ^c/t/my,* par les piquants aplatis qui sont implantés sur le corps ; par leurs formes géné- rales et leur queue ce sont des rats, par leurs aba- joues ils se rapprochent des hamsters. Les pieds sont penlndactyles , le pouredes mains est rudimenlaire. L'espèce type habite l'île caro-be de la Trinité : c'est I'hetf-Rcmys de Thompson (*), gros comme un rat, brun marron en dessus, blanc en dessous; la queue écailleuse , revêtue de quelque poils épars , de poils doux entremêlés d'épines sur le dos. La deuxième habite la province de Bahia au Brésil C 'est le lon- < hères wyositius (*), fuligineux sur le dos , roux sur les flancs , blanc sur le thorax , des épines aplaties, (') Say et Ord. •,arvieoîa horîemis, Harlan. (*) Sigmodon Harlani. N ; arvicola ferrugineui, Harlan, Siiliman's journ., p. 28i ; arvicola gouypitui, I.ecomle. pj Lesson.Man ,263. (M Mns anomalus, Thomps;; crieetut anomatut, Desm., 507. ' 3) Lichst. ; mut leptosoma, ibid. ; loneheret anomala, Kulil. li ! t m 4 I Jy.f t0 u i H! m ' I i'':1 ! (.1 480 HISTOIRE NATURELLE très longues, fortes, mélangées aux poils. Les pieds blancs ; la queue nue, noire dessus, blanche dessous. LES MYNC)MES('). Diffèrent peu des campagnols : ils n'ont que qua- tre doigts à chaque extrémité et un rudiment de cinquième. Leur queue est velue, aplatie, etécaii- leuse comme celle des ondatras. Le myngmic des PRAIRIES (') est fauve brunâtre, à venire blanc gri- sAtre. Il habite le bord des rivières, vit de bulbes de lii'iacées , et notamment de ceux de l'ail, aux États- Unis. LES CTÉN0MES6. Ont le corps allongé , déprime , fort velu, terminé par une queue médiocre couverte de quelques poils rares. La têle est ovalaire, les oreilles petites, et les extrémités ont toutes cinq doigts puurviis d'on- gles fouisseurs très longs, arqués et pointusen avant, plus courts, plus larges et excavés en arrière. Ils sont recouverts h leur racine de poils durs, roides, disposés en peigne. LecTÉNOME ou Rrësil(^) est de la taille du rat d'eau d'Europe, on pelage est doux, fm , court et de teinte grise ardoisée à sa base , puis brun roussfltre luisant, passant au blanc roussâlre sous le corps. C'est le rallo de las minaii des lirési- liens. Le cténome a collier (^), roux brun sur le dos, les oreilles, les joues , le dessous du corps, un collier et les pattes blanches. De la province d'L'ru* gay au Brésil. LE CTENOME MAGELLANIQUE (8) Diffère du précédent par la couleur (k son pelage. C'est un petit rongeur fort timide, qui se nourrit d'herbes, et que les Patagons recherclient pour le manger. Il habite des terriers et paroit très mul- tiplié, à en juger par le grand nombre des individus. (') Rafltiesque. (•) Raf. ; arvicola penwylvatica, Ord. et Harlan?? {')Ctenotny$, de Blninv., Nouv. Bull. Soc. phil ; et Ann. se. nal., t. IX, p. 97. (4i Ctenomys brasiliens'ts. ibid., flg., avril 1826, 62. {i) Ctenomys torqnatus. Lichsl., pi. 31, flg. 1 (soun le nom de georychus à la planche ). (() Ctenomys mageUanicus, K'ing, Ihe phMos mag., JuinlS36. LES HYDROMYSC). Son t dos éch imys par leur aspect, mais leurjpie de derrière ont les doigts aux deux tiers \a]mh ] les molaires , au nombre de deux, ont ieurcouronil divisée en lobes obliquement quadrangulaires.doi les sommets sont creusés en cuiller. Leurs hili tudes sont aquatiques. On n'en connoitquedeuiil la Nouvelle-Hollande, ayant nu museau aigu, i petites oreilles arrondies, des extrémités penladii tyles, à pouce des mains rndimeniaire; la qw garnie de quelques poils rares : Vhydromis é sogasler (') , marron en dessus , orangé en dessou qui vit dans une île du détroit de d'Entrecasleiuil Yhydromys leucagaster, brun en dessus, blanc ( dessous (3). De l'ile de Maria. LES CAPROMYS, UTIAS OU ISODONS (*). Forment un genre de rongeurs très intére!Mii| et dont les espèces vivent exclusivement d de Cuba. Leur museau est oblus , leurs narinasi obliques, leurs oreilles médiocres, niics et amJ dirs ; le corps est épais , massif; les mainsàw doigts, avec une verrue pour pouce . les pieds plij tigrades et pentadaclyles. Tous lesdoiglsl armés d'ongles recourbés. On compte quatre i melles , deux ventrales et deux pectorale». queue est médiocre, épaisse, squameuse, nue.l habitent les forêts , et vivent de fruits. La premiil espèce est le chemi d'Ovlédo , \'aguti(t oonjoil créoles espagnols, ou le capromys w. Foip.merI M. Desmarest , Visodon pilorides de Say l'j, Jej taille d'un lapin, le pelage .grossier, noirâtre, lij de fauve obscur sur le dos , de roux sur la croiipT La seconde espèce , Vagutia carahal i des créo!« j Cuba. l'ttt/ad'Oviédo, à pelage épais. ferni:ineii| méU' de gris, la tête, les pattes cl les ongles blaw est le capromys prihensilis de Poepping ' dans le- districts méridionaux de i'S Piedra^f^i Masmariges de la Havane. Ils sont avidenienlij cherchés par les nègres, qui, dans quelques camij OGeoff. l«) Ihid. (', Ihid. f4) Isodon, Say, Journ. of the ac. phil IMP™' Desm .Mém.hisl.nat, P.uis.l. I: Zool. journ, l.îîj IV, 269. no 18, 179; HiiII,, XXlv,7.'i; Proceed.i (5) iWms, Brown, Jam 484; Atla.s |il. *5. («) Journ. of. ac. pbil., t. IV, p. l;Z«ol- Jo"'"'-^] p. 410. YDROMYSC). ar leur aspect, mais leurs pie( ligts aux deux tiers psimy bre de deux, ont leurcouron uement quadrangulaires,iloi susés en cuiller. Leurs hall I. On n'en connoîtquedeiml B, ayant nn museau aigu, dies, des exlrémités penladai lains nidimenlaire; la que poils rares : Vhydromisck en dessus, orangé en dessou lu détroit de d'Enlrecasteauil ter, brun en dessus, blanc i le Mam. ROMYS, UTIAS ISODONS (*). ; de rongeurs très inléresHOl rivent exclusivement d lu est obtus, leurs narines» Iles médiocres, nueselarroj [lis, massif; les mainsài] rue pour pouce . les pieds plij et yles. Tous les doigis lonjj )url)és. On compte quatre « aies et deux pectorales. Ifl épaisse, squameuse, nue, 1 vivent de fruits. Lapremili d'Oviédo, \'agiiiia conjoi 1 le CAPnoMVS diî FoirmekI don pilori des de Say (^J, ii\ pelage grossier, noirâtre, le dos , de roux sur la croi agutiacarabaii ciescrcolesj io, à pelage épais , ferruîineoj les pattes et les ongles I hensilis de Poepping (";.  iridionaiix A& Is Pidn^^ £avane. Ils sont avidement! i-es, qui, dans quelques caninj urn. of the ac. phil 'stam . Paris, t. I: Zool.joiirn''''^î Biill.,XXlv,75;Procfed,ll, 1 484; Allas, pi. 45. liiJ.,t. JV,p.ljZ«ol-J'»""' J ^s^>- Ln. i.f t:f i!;; ïï I I I 1 ,1 1 il, il I 480 HISTOIRE NATURELLE très longues, fortes, mélangées aux poils. Les pieds blancs ; la queue nue, noire dessus, blanclie dessous. LES Diffèrent peu des tre doigts à chaque cÉnquième. Leur qu leuse comme celle puAiniES C^) est fauv sàlre. Il habite le bc liliacées , et notamir Unis. LES ( Ont, le corps alloni par une queue médi< rares. La tête est o' les extrémités onr t( gles Touisseurs très U plus courts, plus lai sont recouverts h lei disposés en peigne. I la taille du rat d'eau c lin , court et de teint brun roussâtre luisa sous le corps. C'est I liens. Le ctënome a dos, les oreilles, les collieret les pattes bl gay au Brésil. LE CTENOME Diffère du précédei C'est un petit rongei d'herbes, et que les manger. Il habite de tiplié, à en juger par j C) RaRnesque. (>) Raf. ; arvicola pen (') Ctenomys. de Bl Ann. sc.nat., t. IX, p. 9' (4i Ctenomys brasilie (S) Ctenomys torqnai le nom de gporychus à («) Ctenomys magell juinlS36. LES HYDROMYSf) * P.41U. rnROMY<;f'} ^, / >f/l fi //<• //. ' r '/■' / •f//i/ij', y apponivit l'iiriiiiTi , .' t.'tti 1 ,1 ,l/>l,:.- /I. y>fi:r /^,:f/nilft\i'/ / Pupfit' par l'ititrrtif t.it lUi I h ■ .'. 1, 1^ i ■ ' 'i 1 1 , t ' • ; .1 . ■ ; : 1 l ■ \ ' '] 'Il . ' 1 i ■ i 1 • ", •■ ^"*H.'^ f / '* • • i }*' y*j»*^ ' 1 • * • 1 ; c ■ * . ■» ., , • i 1 1 , ■;.' • • !3 *t . DES MAMMIFERES. 481 JiilMonUrès multipli('s, n'ont pas d'autre viande Lhe iiûiir leur iiouiriliire. LE CAl'UOMYS DE l'OEY. Capromys Pocyi. Guéuin (•}. j les capromys de Foiiinier et à queue prenante , Liéicdécrils dans le tome 1, p. 480 de ce siip- llémenl. Depuis, M. Giiérin a publié une notice sur (iroisiènie espèce que lui envoya de Cuba le na- nlisie l'oey, et nousemprunlerousù iadcscription Un a donnée les renseignements dont elle se opose. I Le capromys de Poey a des rapportsévidents a voc sà'us espiïces connues , tout en se faisant distin- wile l'une et de l'autre. Son pelage est mou, flcxi- |le,Jecoiileur marron, mais pi(|ueté de fi'rriigi- leuiel de jiiutie. Ces teintes sont dues à ce qu(; les sson'.ou marron foncé ù leur base, ou ferrugi- «1,011 jaunâtres à l'extrémité. Le nez est brunû- ^Jefronl et les joues sont d'un jaune ocreux pdle, É que la gorge et le ventre sont blancs. Les mailaclies sont brun marron et blanches à la base. j poils roidcs sont implantés sur les extrémités fioles de marron clair. La queue, un peu moins wequc le corps, est entièrement couverte de Mijs poils ferrugineux , sans qu'on puisse rcmar- b d'espace nu sous sa partie inférieure. Ainsi jille espèce diflèrp du capromys de Fournier par sa ilioiiet par les proportions de sa queue. Llic |É%iiecncore du capromys préhensiieoudc l'œp- ?, par sa queue également couverte de poils sur lilcs points, et par une din'ércncc de teintes aux wiilaclies, aux poils des extrémités et au front. Illudividu (jue possède le Muséum a deux pieds Ipoucedepuis rexlrémilé de la queue jusqu'au bout |iiez. La queue seule entre dans ces proportions [«lin pied. Le corps est abondamment enveloppé (iiip épaisse fourrure, formée de poils assez mous. Ilèleel le front sont bombés : les oreilles ne font l'une mince saillie, et décrivent dans leurs con- ps une moitié d'ovale dont la surface interne est Mtl'exlerne velue de couleur fuligineuse. Les p sont de forme oblongue, entourés d'un rebord Nirc, Le nez. complètement nu, est garni de Isniairon cl.iir qui lui servent de bordure, et fllacoloralion s'ellace en remontant vers le front |Je fauve jaunâtre , passant sur la tète et sur les Tes au ferrugineux franc. Cependant les nuances r 'île sont iieaucoup plus claires que celles du p. Des longs poils implantés sur les joues y for- pliles sortes de favoris qui se prolongent derrière lltonog, du régne cnimal. Mammif., pi. 25, tig. 2. W'ii' loologie, classe 1 , pi. 1 5, \' annOo. 1, les oreilles. Le dessous de la gorge est blanc, et cette couleur est interrompue par un collier brunA- trc incomplet en avant des épaules. Les moustaches, d'abord marron , sont ensuite , dans les deux tiers do leur longueur, d'un blanc satiné. Le dessous du corps est blanc pur ; les pattes présentent un rebord de cette dernière teinte avec une coloration murron Leurs ongles sont de la teinte de la corne. Ce capromys habite les lieux écartés et sauvages, principalement les districts occupés par les nègreS' caravaUi, h mœurs farouches , dans l'Ile de Cuba. Le nouveau genre que M. Gray propose pour recevoir le mus sumatreusis ou le rat de bambous des Anglois établis aux Indes, a été changé par AL Temminck, dans le deuxième volume de ses Monographies de Mammalogic, et a été figuré (pi. 53) dans les Illustrations de la zoologie indienne du général Hardwicke, sous le nouveau nom de mco- Liii'TK nEKA\ {nicoti'pli'sdikan). C'est entre les ca- promys et les muriens (|u'il le classe, en lui don- nant les caractères suivants. Les incisives sont au nombre de 7, et les molaires ) , assez semblables à celles des spalax. Les supérieures sont dirigées en arrière et marquées de deux sillons. Les inférieures, au contraire, vont en avant, et la dernière est plus étroite de ce côté. Les pieds de devant ont quatre doigts à peu près égaux, et le pouce est à l'état rudimentaire, car son ongle est seul visible. Les pieds de l'arrière ont cinq doigts. Le crâne, très raccourci , présente sur les joues de fortes et larges apophyses /ygomaticines. Les oreilles sont rondes et très courtes. Les individus connus du dckun, ainsi que le nomment les Malais, proviennent tous de la presqu'île de Malacca. LES EURYOTISC). Qui font sans doute un double emploi avec VolO" mys namar{Uois de M. Fr. Cuvier, auroient pour principal caractère d'avoir un profond sillon sur les incisives dans le sens de leur longueur. Les molai- res h couronne sillonnée notablement en travers et à côtes élevées. Veuryotis irrorala de Brnnts, figuré par M, Lichsteinstein, est brun roussAlrc , pins clair sous le ventre, de la taille d'une souris; a élé découvert dans le sud de l'Afrique par le voya- geur von L. Krebs. ( Voyez otomys.) LES RHIZOMYSP). Tiennent aux spalax par leurs dents et leur forme générale ; mais ils s'en éloignent par la texture de (■) Brants, I.ichst., pi. 30 ; otomys. Fr. Cuv. (») r.rnj, Proceed., 1. 1 , p. 95 'I83f ). ' I !■ I I ! J' i\: i :ï .: V ■h ■^ lr,> • I ïï'% 1 !'• ii\ . ! 482 HISTOIRE NATURELLE leurs molaires, leur queue, leurs oreilles. Us ont trois mûchelit'res ù couronne Iransvcrsiilcmont et parai Iclcmcnt cntan'éc, Leur liMc est forli;, leurs yeux très petits, leurs oreilles déniitlées , leur coi|)s épais, cyiin(lri(|uc, h membres eoiirts, mais rniuis- tes , ayant tous ciiu] doigts. La ([uruocst moyenne, épaisse, entièrement (lénudt'c. I.cs deux espèces sont de l'Asie : lu première est le imii/.umys m: la Chine ('), d'un cendré pûlc uniforme, et la deuxième, le niiizoMYs DR SuMATUA P), Ic bcimboo-nil des Européens établis dans l'Inde, et le deUan des Malais , que sir Rallies décrit en ces termes : « Le corps a environ dix-sept ponces de long , dix )> pouces de circonférence, et su hauteur à l'épaule » est d'environ cinq |)onces. La queue a six pouces » de louf;, conique et émousséc à sa pointe, nue et » écailleuse. Le corps est couvert de poils roidcs, » grisâtres, brunâtres sur le dos. La tête ronde et 3> légèrement colorée. Les incisives grandes ; deux » à chaque mâchoire. Les yeux petits. Les oreilles » nues. » Cet animal se tient de préférence dans les haies ' de bambous ît Malacca et dans l'ile de Java. LES STÉNODAGTYLESP). Sont des rongeurs de l'Afrique, voisins des lem- mings par leurs formes extérieures, excepté qu'ils ont les doigts à chaque pied avec un rudiment de cinquième. Les deux doigts du milieu sont les plus longs. Les ongles à leur naissance sont recouverts par trois petites brosses do poils. La tète est large, les oreilles sont disposées en tube, et les molaires ne se ressemblent pas, suivant qu'elles sont placées ?n haut ou en bas. La seule espèce connue est le c(et'ù- dactylus Massouii, qui vit au cap de Ilonnc-Esf l- rance. M. Yarrel a pensé que cet animal étoit iden- tique avec le mus guncli de la côte de ilarbarie, si imparfaitement décrit par Rothmann, et dont Gmc- lin a fait une marmotte, avec juste raison suivant nous, et que même nous avons confondu avec le spcr- niophile concolore de M. Isidore GeoflVoy Saint- Hilaire. (') R. sinensis. Reeves, (") Mus iumatrensis, baffles, Trans. XIII, 258 : spalax javanns. Cuv : PalUdé fuscus ^^ilis raris ulbidis in- terspersis; corporis lateribus pedibusque saturation- bus; genis pallidioribus. occiplte nit/rescenti lined longitudinali albd, pectore albido. (Reeves.) (5) Ctenodactyhis^ Gray, Sp. zool. ; Yarrell, Procee(\, t. 48. LliS PSAMM()M\Si\ Ont seize dml», et lu couronne des IioIk moLnri de cliii(|i,e côté est cieiisée en trois losntigcs ri|«) dés. Le musedii est aigu, compriiuri'ii av.mi ;ii vres entières. Les oreilles sont n.i'dJDcrL's.iimiiiil le corps est couvert de poils très mous, ci la quel est garnie d(! ludlssiir toute sa surface; cmix de j extrémité forment mémo une sorle ili> ti)ii||(, mains ont quatre doigts avec une verrue pour nnJ les pieds «ni citi(| doigts reeouveris (l'nn;'l(.s fj formes. L'espèce unique de ce fienre csl k iimm if);/s ohcsHs Ç~) , h pelage isalielleen dessus, jj en dessous, la queue terminée do noir cl fascicul/ nommé fur en Arabie, sa patrie. LES PINEMYSC). Ont cinq dents, les molaires lamcllciises,lei| seau court et obtus, les narines latérales, lest peu fendus, les oreilles petites, cachées piirbp La queue courte, grêle, couverte dépniisjcsj mcllcs ventrales, les extrémités pentiidaciyles, pouce des mains est court , tous les onftleii sonlfi formes. La seule espèce connue est le //ro'Oirfmni des Anglo-Américains (''), qui vil dans Icsforétj pins dans la Géorgie, en se creusant des tcrricn| nourriture consiste en racines de palaloscl Ses poils sont courts, bruns dessus, cendré j sous, avec ime teinte rouge aux pieds. I.cwm long de trois pouces sept lignes, cl la qrieaf lignes. Vakodon est un nouveau genre de ronieursil tribu des rats, créé par M. Meycn, poiiriinccsj oiïrant la plus grande analogie avec la soi France, dont elle a au'-si la formule dcnliiircl avec cette particularité que les replis inlcnifsJij mail sont diiïércnts, et que les oreilles, lri'>rnl sont presque cachées sous les poils. LViW »| c/eHSC (Acl. do IJoiin., t. XVI, 2'' piirtic, lig. I) est long de trois pouces, la rpieiie fomi pour quatorze lignes. Son corps est eouvcrlJej gris jaunâtres qui dépassent d'autres poils i queue, écailleuse, est anneléo et coiiverleJcj poil" fins. Les oreilles sont velues à la partie inj de leur pavillon. La plan'e des pieds est rongeur habite le Kaut-Pérou. (')Rnppei,Mamm.,I, 56 (t826). (») /(Z , pi. 22 et 23. (3) Psammomys. Jules Lccomte , Ann, of Ihe Ijtj hist. of New-York, t. III , p. 132 et fi|.'. W Ps, pimtorum, Lecomte, loc. cit. DES MAMMII'KRES. 4K3 i coiiroiiiH' il(s iroi'» muliiJ ISt'C t'Il ll'ois lllSIlDgCs U'\»\ ;ii, comi»iiiiii'' L'ii avant, il I lossoiit iiii'iliucrL's.iirrDndi > poil-4 lr('!^ mous, et U quel loulc sii siirfai;n;crn\(JM mo uiu" SDiif (le lonlîc. s avec niK! vprriinpnnr[ini igls recouverts il'oni,'lcs fal [lie (le ce fjctire est le immii^ <^c isuliellcen il('S';iis,j]iin1| Icrmiix't' de noir cl fascici c, sa palrii'. PIISEMYSC'). ;s molaires Innielloiises, le ij les narines iiiirTalcs,le8yj les petilcs,cacli('('s parle* rôle, couverte (I6i)nils,lesi ES cxlrémilés iipntiiilactyles.| court, tous les oncles sont f^ lèce connue est le f/ro-did-ino insO), qui vil dans les forélj e , en se creusant des terrien en racines de palalos cl aul ■ts, bruns dessus, cendrésl te rouge aux pieds, le «rpi sseptligncs,ctla(iiiciici^ nouveau genre de ronsciirs^ parM.Meycn.pourunecsJ indc analogie avec la MUtiJ i an^si la formule doiilairc.r ■riléqueles replis inlcrncsJ' elquelcsorrillos,tn'5«| es sous les poils. L'rtW'l ,„„.,t.XVI,2"pi'rtieJ trois pouces, la quelle fomj «s. Son corps est rouvert JJ rjépassent d'autres poils noiif est annelée et couverledcj les sont velues à la partie II- LaplaP'cdes pieds est noi Illaut-Pcrou. Ll,56(t826). LlcsLccomto.Ann.ottliel l. lU,p. 132etfii,'. L tecomte, loc. cit. LliS PSEIJDOMYSC). Ont «lie forte l(Mc, de grandes oreilles dénudées, nionibres l'fjaux , pe^l.■id;u•l^ les, ,î doigts libres, nfciiJiis, viiilde petits on,::les reeourliés, une |fueliliforiiii'.iiii"el'''e. garnie de iiueliiucs soies •es. Ces animaux re|irésonleiil les r ils d'eau à la uvollc-llollaiulc sur la côte orientale en dcdiors lro|iii|U('s. f,a seide espèce e(nniue a été décou- le par M. Cunniiigliarn dans les sables niaréca- II (les plaines de F.iverpool. C'est le psciiihnni/.t i((n///,«,brun noir, mélangé de eondré en dessus, II gris l'ii dessous , le cou et le thorax cendré pur. LES OCTODONS('}. W les habitudes des campagnols , les formes du ,cerlaiiis caractères des laiomi/n, et la chair sa- Ireust'des lapins. Les membres sont égaux , tous flaiiactylcs, à doigts libres, munis d'ongles falci- mesaijîus. Leur queue est médiocre, couverte de llsellloconneuscà son extrémité. On compte qua- (molaires de chaque côté à plissures prononcées persiformes, se ..ipprochant assez de celle qu'on Uquectip/ les hclamys. L'espèce type est l'oo «SDF. CiMixc. (^) qui vit au Chili, Sa coloration [sur le corps un gris brun tacheté de noir, h Iles plus claires sur le ventre et sur les pieds. La ^uecsl uniformément noirâtre, ollc est disline- enl annelée et couverte de petits poils courts, n se nourrit de végétaux , et paroîl commun |alenlours(lo Valparaiso et sur les bords de la equi conduit à San-Yago, où il sert à la subsis- ed'une espèce de hibou du pa'js. C'est un ani- lessenticllemcnt herbivore. été découvert au Cliili, proclic Coquimbo. Son pe- lage est entiùrcnicnl noir; sa taille est celle du rat d'eau, lia quatre pouces trois lignes de longueur, et la (|ueuu dix-sept ligtu's. Ses membres sont propor- tlonnellçmcnl forts, larges, terminés par cinq doigts libres armés d'ongles longs, minces et crochus, ex- cepté le pouce des mains qui est l)eauc^ 'ip plus court, que les autres doigts, et qui a un ongle |)lat. La queue est velue de poils sur toute sa surface. I/œil est assez grand, et les oreilles soi\t médiocres. Do fortes moustaches garnissent les cAlés du museau. Les poils sont de nature douce et soyeuse. LES AULACODES(«). Semblent conduire des rats aux erethizon. Ils en ont en elTet le système dentaire. Les cxirémitëssont toutes terminées par quatre doigts. Leurs oreilles sont grandes , ayant des replis intérieurs au pavillon. Leur queue est couverte de poils, La seule espèce connue est l'AiLAConn Swindf.rikn P) à pelage formé de soies comme spinesccnteset aplaties, dont le som- met est seul flexible, et qui sont longues de dix-huit lignes. Le noir qui teint ces soies reflète un éclat mé- tallisé changeant, et passant, suivant les reflets de \d lumière, du bleu d'acier au rouge de cuivre bril- lant. Cet animal a dix-sept pouces de longueur, et la queue neuf. Il habite la côte de Sierra-Leone, où les Anglois le nomment ground-pig, cochon de terre ou hérisson, ou ground-rat. Il est avide des gousses souterraines de casxada ou d'arachis hypogea, et recherche aussi les patates. M. Bennctt suppose que c'est le wield-rat mentionné par le voyagctir IJosman. i LES P0EPHAGOMYSW. t rapprochent des gerhilks et des mérîons par Jniiedeletir lèlc, dc-s oryclùres par la manière pont creusées les couronnes de leurs molaires, pleur genre de vie herbivore: c'est près des Ps qu'ils doivent être classés, quoique par leurs N ils rappellent les campagnols. Le poepha- pNoiii(i] est la seule espèce de ce genre. Il a ■•"'"y, Proceed., II. 39. |Oflo) V. iwinderanus. Temra., loc. cit., Zool. jourc, III, 467;Proceed.,Uï,m. t I ( i I i ; M i ■ ■■ I ' 1 li I , il îî ! n \ m \ ' M IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) 1.0 l.l jj Bi J2.2 tu Sf 1^ 12.0 M 1:25 lu ||.6 11^^ iiiii^s nii^B < 6" ^ î^iotographic Sciences CorpoKiilion <*-» V -^/v '^^l^^^*^ ^.V' 33 WIST MAIN STMIT WIBSTiR.N.Y. UStO (7I6)S73-4S03 '^ If il 1 !'■ ! \l u 484 HISTOIRE NATUREIXE (|ui probablement existent. En cfTct, rien n'est plus commun que de trouver, dans les espèces qu'on dé- couvre, des moditications or^aniquos nouvelles qui viennent s'interposer dans les vides nombreux que laissent encore entre elles les modifications des es- pèces déjà connues et classées; et ce n'est point sortir des Irarnes d'une légitime induction que de supposer que les espèces qui restent à découvrir achëveroient de combler ces larges vides, dont il Tant sans doute moins accuser la nature que la lenteur de nos pro- gn>s dans la connoissance de ces animaux. Tout nous invite donc ù nous occuper de 'a recherche des ron- geurs. De nombreux genres, et des genres fort na- turels composent cet ordr.-; mais lorsqu'on veut les rapprocher en groupes plus généraux, les faits man- quent ; et si l'on persiste dans ces rapprochements que réclame la science, on arrive d'un autre côté h des classilications artificielles qu'elle repousse. » La famille des rats, qu'on a désignée par le nom de tnurins, est une de celles où s'est introduit le plus de confusion ; il semble qu'on ait voulu repro- duire celle que Linnoius et Pallas avoient faite en composant d'une manière si hétérogène leur genre mm: mais ce qui alors pouvoit paroilre un perfec- tionnement ne sauroit aujourd'hui se comprendre. » Nous regardons donc comme heureuse la circon- stance qui nous a procuré une nouvelle espèce de rongeurs , où nous trouvons , avec des caractères gé- nériques nouveaux, tous ceux qui la rapprochent véritablement des rats et la font rentrer dans la fa- mille dont ceux-ci présentent le type. » L'éligmodonteadeux pouces et demi de longueur du bout du museau h l'origine de la queue ; celle-ci est longue de trois pouces quatre lignes. Les pieds de derrière sont proportionnellement beaucoup plus longs que ceux de devant; les premiers ont neuf li- gnes, tandis que les seconds n'en ont que trois, ce qui diirèrc sensiblement des proportions de ces par- lies chez les rats , où les pieds de devant ne font pas le tiers, mais la moitié de ceux de derrière; et, re- Intivcmcnt h la longueur du corps, le tarse chez l'é- ligmodonte en égale le tiers, et chez les rats le quart seulement. Les doigts, minces en général, sont plus longs aux pieds de derrière qu'à ceux de devant et au nombre de cinq aux uns comme aux autres, gar- nis d'ongles falciformes. Le pouce des membres pos- térieurs est sensiblement plus court que les aulres doigts, les trois moyens sont ù peu près égaux et plus longs que rexlcrne. Aux membres antérieurs il n'y a que quatre doigts entiers; le pouce est rudimen- taire, et ne se montre en dehors que par l'ongle pint et obtus qui le revêt. Sous le tarse, au lieu de six ou «ept iMbornilcs nus, comme chez les rats, il n'y en a qu'im on forme de irèHe, entièrement recouvert de poils rudes ; et il en est de même pour les tuberculesdu carpe. La queue fort longue est entièrement revêtue de poils courts, sous lesquels se montrent Icjtw cilles d'éeailles rar,iclérisliqnes de la ([ncup j^j^j Los yeux sont d'une grandeur moyeniu'; losorciiJ minces, ovales et larges , ont los trois ([uaris y longueur de la létc et égalent colles d'un rat Ion J plus de quatre pouces. Le nez consiste en deuitii petites narines environnées d'un miillc fort iiroit la langue est épaisse et douce. De très fortes moud ches garnissent les cAtés du museau, et qnchmesun se montrent au-dessus des yeux. Les poilsducori tous soyeux, sont doux, lisse» et de mcdincrpl gueur; ceux de la queue sont aplatis, la conljard pelage est d'un brun gris.ltre en dessous, qui i au fauve sur les flancs et les cuisses. Toutejhr ties inférieures du corps et le dessus des nitmi sont blanches. La queue est uniformément bloi » La tête, osseuse, a dans son ensemble eldaiK^ parties, à peu de chose près, la proporlionffi formes de celle du mulot. Sa portion crânieno'j peut-être un peu plus ramassée par plnsdebriéti dans la région basilaire et moins d'étendue dins] caisse. Or ces dilTérences sont de celles qu'on reif veroit entre les espèces d'un même genre, et j existent en eiïet entre celles du genre rat. Ctj constitue la difTérence essentielle entre iesraa l'éligmodonle, c'est la forme des dents molaires,! chez le second est tout-à-fait nouvelle et diOèrel sentiellement de celle des rats. "Ces dents molaires sont au nombre de îroiil chaque côté des deux mâchoires , et elles sont | vues de racines distinctes de la couronne. Toulesli présentent de chaque côté des érhancrures allei tives, de manière à former des zigzags, circon$u qui nous a déterminé à donner à ce genre le i d'éligmodonde. La première de ces dents, quie plus grande, a deux échancrures de chaque ( la seconde en a deux du côté externe et unednj interne, et la troisième, très petit tubercule airo^ en a une de chaque côté. M Les dents des deux mAclioires sont semMall seulement elles sont renversées dans l'une pari port à l'antre, c'est-à-dire que le côté inlemej molaires supérieures fait le côté externe des i Heures, et réciproquement. Les incisives sont « et jaunes aux deux mâchoires. » Le canal intestinal, comparé 5 celui des i] présente cette différence que le cfrcnm a unec cité plus grande que l'estomac; que la poriiondl de celui-ci, oeaucoup plus grande que lagaucM un étranglement qui la partage en deux poriKJ pou près égnios, et que le cardia est m''? rappr du pylore. Du reste, les gros et les petits in'f| ne diffèrent point de diamôtre, et les premiersj quinze lignes de longueur, sont d'un peu plu moitié moins longs que les seconds qui en ont t deux. Le coccum, de forme allongée, enatieii DES MAMMIFERES. 485 lesquels so montrent les ta Mistit|iios (le 1.1 iiiu'uo dfsrij rnndpiir moyenne; lesonil go9, ont Ifs trois quaris le j égalent celles d'un rat Innfj s. Le nez consiste en deuxiH nnées d'un mnflc fortétroit, il douce. De très fortes moiisii lés du museau, ctqnelquesun 8 des yeux. Les poils du con (ux, lisse» et de médincrel eue sont aplatis. La couleur d giisfltro en dessous, qiiii es et les cuisses. Toutes h p )rps et le dessus des extréraiij leue est uniformément I a dans son ensemble et dauj lose près, la proportion (tl nuldt. Sa portion crânienn*! 19 ramassée par pliisdebrevJ aire et moins d'étendue dml inces sont de celles qu'on reitT pèces d'un même genre, eti lire celles du genre rat. ùl ncc essentielle entre les raa , la forme des dents molaires,! lout-b-fait nouvelle et diflèrej ;lle des rats. lires sont au nombre de iroi^ X mâchoires, et elles sont] inctes de la couronne. Touleslj ue côté dos échancrures alla former des zigzags, circoiBli liné il donner à ce genre Im première de ces dents, qait lux échancrures de chaque ( IX du côté externe et une dnj me, très petit tubercule arto^ côté. Jeux mâchoires sont semMaN lit renversées dans l'une pari jt-à-dire que le côté intenwj es fait le côté externe des r [uement. Les incisives sont! mâchoires, [stinal, comparé 5 celui dest irencequclecffcumaunofl le l'estomac; que la porliondj ,up plus grande qno la ?»i ui la partage en deux porlij q„P le cardia est iri-? tm Ite, les gros et les petits ■"'l hcdiam<«tre,etlesprrniie1 Lgueur, sont d'un |)cu l^J que les seconds qui en ont t le forme allongée, en a irew stdépiimé'par des brides ligamenteuses dispo- ^fn spirales. LCe petit rongeur est originaire des environs de (lOvAyres, et je l'ai désigné spéciHquement par uomdeccpays pour rappeler que c'est dans cette tirée qu'a été faite la découverte de la première ^e du genre. , Je n'ai obtenu aucun renseignement sur ses ors, sa manière de vivre. La longueur de ses es, les poils qui revêtent le lulicrcule du méta- . la nudité des tubercules terminaux des doigts, (inentlieu de penser que, n'appuyant que l'extré- des doigts en marchant, il pourroit bien n'a- .er, lorsqu'il veut lo faire promptemonl, qu'en jnl à la manière des gerbillcs. La grande étendue tes oiTilli'S annonce un anim.d timide, vivant iune grande retraite, et peut-être dans des ler- j()uc ses ongles, semblables à ceux des mulots, [(tmicltroient de fouir dans les terrains meubles. iDourrit, sans doute, de fruits et de racines. » LES RATS OU MUSC). pnnent un genre riche en espèces. BufTon n'a nconnuque le rat noir (mus rattus, L.), le sur- lot [J/.rfecMmaHM»), la souris {M. musciilus), et |Duiot(.V. fylvaticHs). Nous aurons donc h faire nilre par de brèves indications un grand nombre |ee$animaux, et nous suivrons un ordre purement ipliiqiie. Dans l'Europe tempérée habitent les espèces sui- vies; i°Le MixoT NAIN- ou mulot des bois de Dau- pioa'Jij, gris ardoisé en dessus , blanc en dessous, m la queue plus longue que le corps. Il se tient lie» champs, proche des villages, en France. Il* RAT A MisEAU l'iiOLOXGiî (3), gris jaunâtre, fichàire sur le ventre, à oreilles orbiculaircs et les La queue de la longueur du corps. Son nui- ipoinlu le distingue du rat des moissons. On le «veaux environs de Strasbourg. .">" Le iiat I)KS issoxsft], gris de souris teinté dojaunAtre, le corps Vc en dessous. Il habile les endroits rocailleux Ife champs cultivés en Anglclerrc et en France. |«PAiivii.E(5], 1)1(111 cendré en dessus, blanc en «lis, vivant en Alsace. 1 Sicile a la souris que W. Rafincsque a nommée WfiiliM d(c/in(rH.v («), bnuiritre, fauve sur les cô- ' linnéelauct. Vhicawpntris. Fr. Cuv. , DIct. se. nat., t. XLIV, ^.V'isionciriHJ, Herm., p. 57. |J"s wejjoriuî. Shaw, Dcsm. 479; Fr. Cuv., ^J'mpariuiuj.Heim., 62. P" •'•«''''«rui, RaQn.; Dem., 305, note. tés, la \He marquée d'un« bandelette noirâtre. La queue quadrangulaire, annelée et ciliée. Sa taille est de huit pouces. Elle habite les champs. L'AI lemagne possède le n at a bande xoirr (*), jau- nâtre, avec une bande brune et une longue queue squameuse. On le rencontre en Prusse, dans le Holstein, le long du Danube, en Russie jusqu'en Sibérie. La Russie et la Sibérie ont encore le mus m nulun (Pallas), ferrugineux en dessus, à ventre blanc, long au plus de deux ponces trois lignes; la queue mesurant un pouce neuf lii^nes. Il vil en Rus- sie, en Sibérie, dans les bois de bouleaux , entre les lleuves Obi cl .Tenisea. L'Islande a une espèce qui liu' est propre, c'est le nnis Islandinis deTiiiene- mann, remarquable par son pelage brun grisou blan- chAlre en dessus, mélangé de poils blancs et bruns. Les parties inférieures sont blanches. La queue est à peu près nue, à squames verlicillées, brune en dessus, blanche en dessous. Il est intermédiaire au mulot et à la souris. L'Afrique a les espèces suivantes : I" Le itAT de BATiBAitiEf^), plus petit que la souris commune, à pelage brun rayé longitudinalement de blanchâtre, les raies au nombre de dix. Linnée a imprimé que ses mains n'avoicnt que trois doigts; mais M. Ger- vais, qui a eu occasion de l'étudier h Oran , où il est commun, s'est assuré que les mains nvoient quatre doigts et un tuberbule ongin'cidé au côté interne. La première molaire a sept tubercules , et la seconde en a cinq. Il habite toute la côte de Barbarie. 2° Le UAT D'ALEXAxnniE (3). gris roussâlre, h ventre cen- dré, la queue d'un quart plus longue que le corps, ayant sur le dos de longs poils aplatis ou fusiformcs , striés sur une de leurs faces. Il habite l'Fgypte , principalement Alexandrie et Sakkara. 3" Le mus prœteo'tus {*} , brunâtre clair en dessus, blanc en dessous ; de grandes oreilles , nues et plissées. Les doigts sont blancs. Les jeunes ont une' teinte blan- chiUre. Ce rat vit en Syrie et en Arabie, ■i" Le mus ftativentris (^) , a le dos d'un roux brun clair, les flancs blanchâtres, le dessous du corps jaune, les pieds blancs ; la queue de la longueur ) Mus harhnrux, I,. (^1 i}[as ale.vandrinus, GeofT. «Desm 475. Egypte, pl.S.n?. i. 0) tirants cl Lichsl '5) Ihid. (6) Ibiil. (7) Branti, Muizen,10ii : hypudœut variegatus, Lichst. ;l ' , t ■:f. f: i'i , I ■i ! I I I) 'm i I 486 HISTOIRE NATURELLE les oreilles velues el la queue garnie de poils rigides. Il se rencontre dans les cliamps en Egypte, en Ara- bie et en Nubie. 7" Le mu» orientali» (') , dont les oreilles sont amples, le pelage brun fauve en dessus, le ventre jaune, et les quatre membres de couleur tannée claire ou couleur de cbair. Plus petit que la souris, ayant deux pouces deux lignes et la queue deux pouces neuf lignes* Se trouve à Massaua dans le nord de l'Afrique. Le cap de Itonne-Espérance a plusieurs mux, qui sont : {' Le pumilio ('^), jaune brunâtre cendré, mar- qué de quatre raies noires; ses oreilles sont velues. On en distingue une variéié plus forte. Sparmann , qui a le premier décrit cet animal, l'a rencontré dans la forôt de Sitsikama, dans l'ouest du Gap. 2° Le kat A DOS RAYÉ (3), que M. Fr. Cuvier ne distingue pas du pumilio, est fauve, brun cendré sur le dos que sillonnent trois bandes longitudinales claires, lisc- réesde noir; la queue mince et pointue; les oreilles arrondies et rousses. 3* Le mesomële (*), ou le zon- dags-rivier des colons du Cap , est roux brun sur le dos, avec une raie moyenne noire, le devant blanc, et les canines de devant sillonnées; le corps a trois pouces huit lignes, la queue deux pouces dix lignes. 40 Le COLON (^), blanchâtre, tirant légèrement au brun en dessus, blanc sur le ventre ; à pelage com- posé de poils mollets. L'Asie n'a guère que huit espèces de rats, répar- ties ainsi. Dans la Mongolie et la Dukkarie se rencon- trent : 1* Le mus caraco de Pal las (<) ; le characho , lejike-eholgonach des Mongols, long de six pouces, voisin du surmulot ; il est gris, avec les doiitts lé- gèrement palmés. On le rencontre dans la Sibérie orientale , jusqu'en Chine. 2° le mus Hnealus C) , cendré, avec une raie noire sur l'épine dorsale , les oreilles velues, blanches, avec une tache brune; il est long de trois pouces six lignes. On le trouve sur les bords du fleuve Umburta , dans la Bukkarie. 8° Le mu» subtili» de Pallas C), le dshilkiO'silskan des Tar tares, cendré ou brunâtre, rayé de noir sur le dos, et les oreilles plissées ; le corps a deux pouces et demi. On n'en distingue pas le rat vagabond , qui est cendré et de taille plu» forte ; ni le M. betuli- nu», qui est brun et plus petit. Il vit dans les dé- ' (')Ruppell,l,pl. 30, flg. a. (•) Sparmann, act. de Stock. , 1784, pi. 6; arnieola pumilio. Desm. (3) Lineated mouie , Shaw, Gen. zool., pi. 133. Mus Donavant , Legs. , Man.;Donavan, Nat. mise, 26c|iv. Mut lineatu$. Fr. Cuv.. 61» Uv.?7 (i) ilf u* meiomelas, Lichst. (S) Jlfus eolonua, ibld. (S) Glires , pi. 23. (7) Lichst. It. d'Eversm. 123. {») Mu» vagan» el subtili», Pallas, le rat vagabond, Vicg-d'AS|r. sorts de la Sibérie, sur les rives de l'Oby, du jj cl de rirliscli. L'Inde coiilinenlalc n'a que trois raisqiii lniaJ partieniicnl en propre. I" Le hiw.v indinin > ,jJ taille du surmulot; il est gris roiissiUic siiric Ju «risiltre sur le vcnlrc; ses oreilles sont grnmlejj presque nues. Il lial)iic la ville de l'dii.liclurv.i 1 sTKii; (-'j, gris roux, avec une doii/iiiiu' de lii;iies|i giludiiialcs et do pclilcs taclies liliiiicliis, dey plus pclilc qu'une souris. On le dit dis liidcsoria taies, mais on ignore au juste de rjuoHi: miii 3" Le mus olerareiis (•'), de Dukhun, ilàouven n le eolonel Sykes, remarquable i)ar une trislonj queue (quatre pouces el demi), tandis que le coi n'a que deux pouces trois ligues ; ses orcilloi s grandes el arrondies, son pelage en dcssusd i marron, tandis que le pourtour de la buuclic, lig trine el les pieds sonl d'un jaune Miiiicliùirclil tient dans les champs, où il se bùlil un nid avecf feuilles de graminées qu'il place sous dis touHés] plantes potagères. La grande île de Java en possède dciixe5[i«i L'une, que l'on n'a point reuconlr('c;iillnirs,ei| «ii/.S7Va'aHM.'i(*),de la tailledu surmulot, Iminrof ayant les quatre pieds bhmcs : la queiio plusc que le corps, et assez poilue. La seconde, qnirilj rép.induc, puisqu'elle existe sur la cote du Malill au Bengale, au .Mysorc, au (^oromnmli'l, .lùlcnj et m«^mc jusqu'à la terre de Van-Diiincii; c'c^ HAT (;Ram C*), long de plus d'un pied, sans y( prendre la queue qui a aussi dou/e poiim. 111 brun obscur sur le dos, gris sous le ventre, el| extrémités sont noires. Il se creuse de gr;iiiJjfl dans les jardins. L'Amérique produit un grand nombre de ral8| partie septentrionale de ce continent com|iiel pèces suivantes : d'abord les trois mus d'Iùirij qui semblent être cosmopolites el s'èire 1 colonie réglée partout oi'i l'homme a élé fornierj établissements; \crat, le suimiiIoI cl UiMiiiiA elle possède en propre Vamrriciin /<>/(/ wwl le MULOT Acx l'iF.ns DLANcs''^), t|ue les iniiioiisCrf nomment apperooftccxh. Ses oreilles «oui™ sa queue velue, son dos gris jaun'ilre, «on >el d'un blanc pur, ainsi que les meiulms. Oniej contre depuis la baie d'iludson jusqu'à IVral (<) Georr., Dcsm. 474. (') Mus striatns. I,.; striaieil mouse. Sha»,l t. Il, I). 7;j. Mhx orientali*. Seb.i. (J) Bennctt, ITocecd., t. Il, p. 121. (4) nesm. 471 ; llesni.,p. «3, (5) Mus gigantcus. Ilardw. ; Trans. , Mil, .™;| dicot rat. mus banUicota. l'cnnanl; miisnifl/nH Shaw. («) Mu» leueopus , Raflnesq., Ann. monlhl. m 444 (1818). Mus agrarius. Godman, II, 88' M vaUcu», Forsler, Trans. 62, 380 ; Richards., !♦* [ DES MAMMIFERES. 487 r les rives de roi)y, du JijJ ! n'a que trois rais qui 1 !. I" I-c mitv iiiiHvua I ,J(;J est gris roiissAlic sur le Joi I; SCS oreilles soiil graiiJes| e la villoilc l'imdiclnry.i \cc une d()ii/..'iine ilc Ikncsl ilcs tiit'lies bliiiiclic's.iii'iiili uris. On ledit di's Imlesoria •e au jnsic île (luelli: conirJ (^i), de Dnlvliun, décûuvtrt[ Tiarquublc par une Irislonj s cl demi), tandis que le coi } trois lignes ; ses oreille» , son pelage en doss'isd'unt e pourtour delà buucliclap inl d'un jaune liiuiicliùire.ilj )S,oii il se bàtil un nid avec f ;s qu'il place sous dis loulesl Java en possède doux esp point renconlrt'e iiilli'iir«,e>:| la taille du surmulot, liriinrof ;ds blmcs -. la qiiciii' plusc z poilue. La seconde, qnioitJ lie existe sur la côte diiMalall sorc, aul'oromaiiilcl,'iW«j a terre de Van-Hii'mcii; c'e^ g de plus d'un |)icd, sans yc ini a aussi doii/.e pouces, lll ! dos, gris souslevcnlre.elj ires. 11 se creuse tic jruuJsl [luit un grand nombre ii«nl5J le de ce continent comtiicH l'abord les trois iniif d'Eiw^ cosmopolites et s'rire à out où l'homme a <'t(' former] •aMe siirmiiW et la siiiiit*. •opre Vamrrioni /M "'H BLAX«:s''ij,»|nolesln.lioi.sW .W.S-/I. Ses oreilles 'n"!-'"» jndos gris jnimàln-, son v« nsiquc les nieinlnrs. «'m^i ,aie d'iludson jusqu'à M Shaw, 11,.; itrialed mousù, ientuli». Seli«- jcd.,t.ll,p.i21- tsm.,p. «3. ,l)j| i;co«a.l'cnnanl;m«sm«I..H i,RaHnesq..Ann..nonth'.4 LranuJ.G0(lm«n,ll,88.w«l [M8.62,380;RicU«SN'oins(3) ou le cuLiLAHGO de d'Azara, à grosse tête, jaunecen- dré sur lecorps, blanc sur le ventre, les oreillesnues, les pieds très noirs. S" Le LAicnA(3), à petite tête, à museau pointu ; plombé sur le dos , blanchâtre sur le ventre, les oreilles grandes et nues. Il vit aux alentours de Iluénos-Ayrcs. 6" L'akcouya (*), brun fauve , plus clair sur la tête, le ventre blanchâtre, la poitrine brun foncé. Les oreilles arrondies et mé- diocres. Les lieux montueux du Paraguay. 7* Le itAT agiieste(^), qui n'est peut-être pas un rat. Brun foncé sur le corps avec un mélange de roux , il est blancliAtre en dessous. Ses oreilles sont brèves, ar- rondies , poilues ; la queue , plus courte que le corps , est à peu près nue. 8° Le rato blanco de laxo (0) n'est peut-être pas un rat. Son pelage est brun foncé , varié de roux et de blanchâtre sur le corps, tirant au blanchâtre sur le ventre. Ses oreil- les sont médiocres, ovales et nues. Sa queue fort courte ; est blanche : ses poils sont doux, son corps massif. Le Chili a fourni à nos catalognes, dans ces der- niers temps , une seule espèce : la soi ris a loncik ULEUE (^), qui se construit un nid fait avec des gra- mens et qu'elle place dans les arbres. Sa queue est remarquablement longue , puisqu'elle a cinq pouces et demi lorsque le corps n'a que trois pouces. Le pelage est brun pâle varié de noir en dessus , blanc en dessous et sur les pieds. LES PERCHALS, OU RATS ÉPINEUX. Forment une tribu qui joint aux caractères fonda- mentaux des rats la particularité d'avoir des poils très rigides, faits en forme de fuseaux aplatis et creu- sés en gouttière sur l'une de leurs faces. Ils ont des oreillesamplcset nues, ils sont tous de l'ancien con- tinent. 1° Le PEiicuAL (') , le type de ce groupe, a été décrit par liufibn , et vit dans l'Inde , à Pondi- chéry.S" Le tiki's wiuok des Javanais, ou mus setifer d'ilorslield {^, , a le corps couvert de soies brunes noi- râtres en dessus ; le ventre est blanc. 11 vit à Java. (■} Mus auritus, Desm. ; mus pyrrhogaster. Natter. (') Mus nigripes. Desm. ; mut eliurus. Nalterer. (3) Mas laucha, Desm. (i) Mus angouyia. Besm.; mut braiitiensi$,Gtott, (3) Mus azarœ, Branls. (< ) Mus dubius. Fisli. 39. (7) Mus longieaudatus, Cuming, Proceed., Il» >• (H) Mus perehal,L.\ Fr. GUT., M* Ihr. (9) Zool. research. M.1 t ■ ^ 1 -^ w !i! I 488 HISTOIRE NATURELLE 3° Le mu* plaiythrix(*), du Diikiin dans PInde, est long du ti'uis pmirt's ul demi , cl lu <|iicu(' est .aussi longue que le corps. Ses oreilles sont nues, arrondies ; son {Ma'^e est lirun ps et lu tèlc. Kup- pcll en tiécrit une variété grise l'uuve. Ce rut est très comuiun duns toute l'KgypIe et surtout au Caire, à Syt'ui!, duns le l'uyùni. .">" Le inun lii'piUu.s{^} (;sl blunc juunûtrc, uvec une teinte urdoisée foncée sur le dos : le ventre est blanc juunâtrc. Il vit en Arabie. M. Cretzsclimur (^) eu a ligure une variété, décou- verte par M Uuppcll en ^'ubic et dans les roeiiers du mont >inaï , sous le nom de mus ditnidiatuf. Son pelage est jaune roussâtrc en dessus, blanc en des- sous , une tacbc blanclie occupe la base des oreilles ; SCS moustacbcs sont longues, noires et blanches. LES CAMPAGNOLS, OU ARVIC0LA(6). Ont une grosse tête, un large museau, des formes massives, quatre doigts avec un rudiment de pouce aux mainsi les pieds ont cinq doigts, tous libres, armés d'ongles longs et crochus. Leurs molaires sont mi nombre de trois de chaque côté, leurs bords sont en zigziigspnclievéliés. La lèvre supérieure est fendue. Les femelles ont six mamelles, lis vivent duusr tou- tes les parties du monde. ilulVon a décrit le campa- gnol rat d'eau ("), le sclierman C) et le canipa(;uol vulgaire (**). Nous aurons ù eu signaler beaucoup d'autres espèces. Le rat d'eau paroit s'être propagé en Europe, en Asie, dans l'Amérique Septentrio- nale; on en a distingué comme variétés, le »a(«/ju/»- dostis de Linné, noir, ù pieds blancs, et le mus ma- culalus de Pallas, quiesl jaunûtre. L'Europe, outre le rat d'eau , le campagnol et le scbcrman, répandu dans presque toute l'Allemagne jusqu'en Suède, possède quelques autres ^.".mpagnols. Ce sont : i' Varvicola fuira (Desm ), fauve rongeâtre, à ven- treet pieds jaunes, qui vit en France. 2" La fecoule de Viccj-d'Âzyr, arvicola aconomus (Desm.), brun (■) Bcnnclt, Procepd., 11,121. (') Mus cahirinui, Geotî. : echymys d'Egypte, Egypte, pi. 5, (Ik- 2, cl niinppll , pi. 1 3, flg. B. (3) Lichlrn!>t.nrant8. 154,65. (i) Rup|i«ll,pl. 13, fig. A. (S) Arvicola. Lacép.; hypudœus, Illig. (<) A. amphilius, Lacép. (7) A. argentoratensia, Lacép , ou A. terrestrit. '») A, vulgaris, Lat<*p. sur le dos, jaune sur les (lanrs , Hune sons locor» nommé encore canijingnol des piVs, ijuisMrouJ en Kiaiice, en Aileningiie, mais ijiun plii,iMi J que dans les vullées urriséf,s de lu Si lu rie,, Uj l'Irtisrh jus(ju'à la mer l'oUire. ô I.'(/>-o(o.'u,;i( nuluH (Screber, pi. I»(l, B,}, caniieilu, iilusfuu, sur le milieu du dos, le ventre liliiiiriijiit., j^n nunt caché sous les toullcs de IVIjii»; di-s sjIiJ dans l'iledeLalaud î' L'agreste ^ .l.((j/)v*/.«, V| rell) ('), voisin de Vun-iiutu /•(>/r/wdts Kuis-ù mais eu dillerant par sa teinte roii!.s .• Ijriiiijiro, saut au cendré sur lo ventre; ses uieillusù|itioej |)arentes , sa queue égalant ù peine le lier» de li | gucur du corps. Il a été découvert en Angleien où il vit dans les prairies fraiciies et liirbcus«i,i il fait son nid avec des herbes choisies Un ign de quel lieu provient une espèce insiriic danij catalogues sous le nom d'arviiolu albiaiuiA ( Desm. ), brune, ù pieds et dessus de in i|ik blancs. M. Van Uenedcn a découvert duns y naut un campagnol (pi'il nomme le iiKut.ijiiiJ taille de la musaraigne naine de Toscane, a lec brun roussâtre en dessus , cendié cluir en de: les oreilles très petites et velues, la queueioi du quart des proportions du corps. La Sibérie a plusieurs campagnols, t» VA. vu tilis (Desm.) brun mélangé de blanchâtre, lesO d'un blanc pur, le dessous cendre blanchâtre. Il 1 bite au-delù du lac Baikal , dans les rochers dej Sibérie orientale. 2° VA. aUlarius {•], M V'ieq-d'Azyr, cendré bnui jaunàlre, hbiircnc sous, gris sur les Hunes. Les oreilles lnii;iios.lat| et dénudées. Il habite la Siliéric prnriieicn'Ni.l et Angora. 3" Le iiotx de Vici|-d'Azyri l.riilij Desm. ), brun en dessus, avec une i)aiulc fort blanc en dessons, les flancs jaunes , la (|iieno('|t et très velue. On le retrouve en Ailcm.ifiie,j environs de Leipsick; mais sa vraie patiii'cstll bcrie, Cnzan et .Simbirsh. 4" Le comi'ai.»! Vicq-d'Azyr ( mus sociale, Pallas, pi pi. 'if remarquable par le blanc qui teint sps orpillrij membres et le dessous du corps. Ses oreill arrondies et nues. Il est très commun dans les si des déserts , entre le Volga et le Jaik. j" le tr,a de Vicq-d'Azyr (mus gregalis, Pallas), oun Daikal , est blanchâtre sur le dos, hvcc quel longs poils noirs. Les flancsont une teinlepliisfil le ventre est blanc. Il se tient dans les liemir tueux de la Sibérie orientale. 6" Le kat d'Asj CAN ( A. astrachanensis , Desm.), jaune sur lej cendré sur le ventre, les patteset laqueuegrisj environs d'Aslracan. La Perse a le campagnol à courte queue !| (<) Procced,II,109. (*) Pallas, dires, pi. 14, flg. 6. iUacj !Ord.[ |2ool.| DES MAMMIFÈRES. 189 i>s nnnrs , Manc sous trcor; };iiol lies [i! ('s , i|ui >■•• irouT jiie, iiiuis iiiLii |)liiiiMU'niei illMsrtv» il»! li> Sibi'rii' , (Iqiii ;r l'ul.iiif. ô' I.V/ci'f'cD.'uijn m, M-), CUIIIII'IIl', llIllsluD le veiilie bliincliàlii', sei oiilles de Ttljuu; di-s utili i ' L'ugicsle ; .l.(/!/C(;«l.,<,Yi •i'(co/«/''i"nii'ili'sKuis-lii| •in leiiilu ion>s;l)iiiiii)iro, vciilrc; ses oi cilles innine, ;ulaiilù |)ciuelclicrsdclil(i I clé ilécouveil en Angltiet liries fraiclies el lieibcuses, dos herbes clioisies On i|;ii ni une espèce inscrite daul nom d'an- (■(•(»/« albkudi II pieds cl dessti» île li f ineileii a découverl dans kl qu'il nomme le i!Kn.t,(iiiil ;ne naincdelosianc,ale( Icssus, cendié clair en dess iitcs cl velues , la queue Ion (fiions du corps, iieurs campagnols. 1" l'i.tt mélangé de blanciiûlrc. les f dessous cendré blanchâtre. Il| î Itaikal, dans les rochers Jo VA. aniarius (> l'aliiait Iré brun jaunûlre, h\wcm' lancs. L('s oreilles lniv:w5.\ai bile la Sibérie !irnclielon'«.l ;oixdcV.c.i-irAzyrilr"i' dessus, avec une bande ion losHancs jaunes, lit qiiw> le relrouve en Allcmoe.l irk; mais sa vraie pati il' fsi'" Simbirsh. 4" Le .;omi'a«| ,.,soc»./c,raUas,plpl' '■ le blanc qui teint SOS orodW essous du corps. Ses ore 1«J Il eo«,Wie(l.)('j, à pclai^e épais brun noir, teinté bure. La queue est plus courte que le corps, cl annel(!e de squamelles, d'entre lesquelles par- itqurlqnes poils. Très communs aux emboiicbu- ij(s fleuves de presque tout Iclirésil. Les Étals- !w proprement dits ont : 1° le campagnol riverain mlariparius, Ord.) (<); cendré brun sur le , plombé en dessous; la queue de moitié plus irteque le corps, les oreilles pileuses sur leurs i.La femelle a, dit-on, huit mamelles, quatre lorales et quatre ventrales. Il est commun dans nurais et sur les rives des fleuves de l'Amérique itrionale, et il recherche pour sa nourriture ndnes de la zizanie aquatique. 2» L'arvirola ih»gnalhu${^) h dos brun noir, à ventre gris ar- i, les joues d'un orangé vif, les pieds bruns. ampagnol se creuse des canaux souterrains sur Iwds des lacs et des rivières, même dans les dus le voisinage du fort Franklin, dans les Ugoes Rocheuses, sur les bords de la baie d'ïl ud- Vankotapensylvalicus ("), ou le représentant Etats-Unis de notre campagnol vulgaire , est i ventre gris. Son museau est obtus ; ses oreil- I sont cachées sous la fourrure, et sa queue, toute 'ib.égaleà peine la longueur de la tête seulc- II. Assez commun dans le nord de l'Amérique. i'mico'a noveboracensis C) a son museau très il^i ses oreilles apparentes , sa queue squa me- nue, dépassant en longueur celle de la tête. pelage est en dessus brun obscur, gris de souris en dessous. Il se trouve dans les montagnes kuses. Gapper a découvert dans le Haut-Canada (») [Brints,Muiz,92,26. [Geotf., Egypte. l)Belt.,ii,425. I Journ of ih ac. of nat. se. phll., IV, 2, 305 Jarell K«il., II. 100 ; Sabine, Zool. journ., III, 260 ; Rich., pach, Zool.misc.,t.I,pl. 26. |0rd.Oarlan. [ ^""N»». Raflnesq. ; Wch. 126. pooL journ., no 18, p. 204. I. un campagnol (A. Gapperi, VIg.), ii oreilles cour- tes et arrondies, le dos et la tête châtains, les flancs brun jaunfltre, le ventre blanc jaunAire, la gorge et le menton cendrés. Il est commun dans les bois, dans les falaises et sur les rives des fleuves. LES LEMMINGS, LES IlIPUD/EUS OU LES GEORYCIIUS. Ijenimu». Cuv. Ont les mains pentadactyles . armées d'ongles fouisseurs robustes. Leurs oreilles sont rudimen- taires et leur queue est très courte. Par les autres caractères, ceso.it des campagnols. Ilulfon n'a connu que le Icmming de Norwége el de Laponic ( L. noiwfgicuif, tleolT.), le mus lemmus de Pallas. On on admet aujourd'hui huit autres espèces, toutes habitant les terres du cercle polaire boréal. Ce sont : 1" I.fi l'ESTKtsc.ULA des Russes ( L. miqralorim ), que l'on distingue du Icmming de Norwi'-^e par son pelage jaune , sa nuque noire, sa gnrgc blanrhe, ses dents incisives sillonnées. Il vit plus particur-'m- ment dans la Laponic russe. 2° Le collier de Vicq- d'A/yr ( I*. torquatm ) {^) ., ferrugineux varié de brun, marqué d'im collier blanc, :iyant une ligne noire sur le dos, des membres courts, des oreilles cachées par la fourrure. On le trouve dans la partie boréale des monts Ourals et dans les marais du pourtour de la mer Glaciale, ^o Le DiliHkix- Tsitskhan des Tartares (L. lagurus, Tbicn. ) P), cendré, avec une ligne noire. Ses membres sont courts, et les mains n^ont que quatre doigts avec un rudiment de pouce. Il est commun d.ms les sables des déserts de la Sibérie, entre les fleuves Jaik, Je- nisa et Irlisch. L'Amérique Septentrionale oITre cinq espèces de ce genre. Ce sont : t"Le lemminp delà baied'ITud- son ou rat du Labrador (L. hur/M| fasriatus) des plaines du Kentucky aux Etalsl ni» I roux sur le dos, avec dix raies transversales noires! Ses abajoues sont pendantes. Mais une espère qui] parolt plus certaine , est le cricetus myoïdn (i;, dj. couverte dans le Haut-Canada, entre YorlietSim-l coé, par le docteur Gapper. Son pelage est sur l«l corps brun noirâtre, mêlé d'un peu de roux oodef jaunâtre, et blanc pur sur le ventre. Ses yeunonil bien fendus, ses oreilles amples. Ce hamster nichtl dans les haies, dans les granges. Il grimpe avetlaci.! lité dans les arbres,entasse des provisions (le réserve,! et suit les tr.oupeaux pour ramasser les graines noal digérées qui se trouvent dans le fumier. LES GÉOMYS. Décrits par Bafinesque-Smaltz, ils ont été i ces derniers temps reproduits sous divers noms, tel^ que ceux d'ascomys (Lichsteinstcin)(>),|)fftid»- stomn (Say), saccomys (Fr. Cuvier), et tamphon (Kuhl.). Ce sont des rongeurs singuliers doniieisii' seau est comprimé, les yeux médiocres, les oreillt très courtes et arrondies, les abajoues amples, parfois déjetées en dehors. M. Fr. Cuvier donne | son saccomys quatre doigts et un pouce rudimet) taire aux mains. M. Say dit que le p^Ufloslomaj cinq doigts à toutes les extrémités, et c'est aussie nombre que M. Lichsteinstein accorde à ses* mys. Les géomys {^) ont les oreilles arrondies, courtes, et une queue médiocre, nue ou converted quelques poils. Les ongles, surtout les trois milOTe de devant, sont très longs, crochus et tranchant^ Leurs membres sont courts et les font paroitrel sur le sol. Ce sont des animaux fouisseurs exclusirij ment répandus dans l'Amérique du Nord, et viru de racines. Leurs molaires , au nombre de qualrel sont en prismes comprimés, la première doubiel les trois autres simples. Les incisives sont creusi' d'un double sillon en devant. Ces rongeurs porta le nom de sand-rat aux Etats-Unis. L'espèce type est le geo.mys cekdré (geompti ncreus, Rannesq.), que Shaw décrivit sous le noi de canada-rat (Zoolog., t. II, p. 100), et puis s celui de mus bursarius (Trans. soc, Linn.,t. p. 227, pi. 8); c'est le mus saccatus deMitchilliOi (') Zool. journ., no 18, p. 204; Bu (>) Berlin, 1825, pi. 2. fig. 1 et 2; lard., pi. 18, fig. là 6. IJ\ Rnlm li» tarra cliard., |ji. Ao, iig. i {?) Rats de terre. Bull., XXIII, 2S«> Bull., XIiM14; DES MAMMIFKRES. 491 irRCsetniiM. Up«li(l«n( vcc une ligne dorule nuire. int blanca. On le trouve n 1I,\MSTF.U A ll\Xl)KS(friVf(« Il kcnlucky aux KlaUl n», { X raies transversales noires. ailles. Mais une espèce qui I L lecr*f«tu«mj/uWr'i i;,{ié.| Canada, entre YorketSim- ippcr. Son pelage est sur tel i(|ù d'un peu de roux oadel sur le ventre. Ses yeuxMnil es amples. Ce hamster nidwl I granges. Il grimpe avec hci-l isse des provisions de lùseivej our ramasser les graines noal Ht dans le fumier. GÉOMYS. sque-SmaItz , Ils ont éli iroduits sous divers noms, tel (Llch8lelnilein)(»),p«i(il( g (Fr. Cuvlcp), et «ocfoplion ongeurs singuliers doniiemi es yeux médiocres, les oreiil idies, les abajoues amples, ehors. M. Fr. Cuvier donne 1 doigts et un pouce rudimei Say dit que le pmMom es extrémités, et c'est ans»' isleinstein accorde à ses t [ont les oreilles arrondie», médiocre, nue ou converte igles, surtout les trois miio« longs, crochus et tranchinl courts et les font paroiltek j animaux fouisseurs exclusin [l'Amérique du Nord, et vivJi •laires.au nombre de quatre iprimés, la première doubk^ les. Les incisives sont creuse* devant. Ces rongeurs portf laux Etats-Unis. Ile GEOMYS r.ENDnÉ(j«o»iy«fi [ue Shaw décrivit sous le ii< |og ,„., ..n,p.<"0),etpuiss .tVslTrans. soc.,Linn.t »i«s«accom«deMitchill,«l« Ig, p. 204; Bull., Ml". M*;. Vflg.lel2;B«»'»*"''" ' iMUter (ffiVrtM* buroaretif) pour MM. G. Cuvier, llHinirest et Okcn. C'est oncore le mrrnphorus Itriartuide Kuhl, le p$eu(lo»tnma burmiriiiH de Jiv \t gtomy» buntariun i\e Itichardson (Fauna, i,IU3)t et Vatfomys canudenni» de Lictistcinslein. Ealin quelques auteurs pensent même que le turan I^Fernandez ne diffère pas de cet animal si riche- lent doté en noms divers. Quoi qu'il en soit, le géo- Lvia le pelage court, très lin et gris. La plante des lliidsposc en entier sur le sol. On le trouve nu Ca- nja suivant 8haw, sur les bords du lac Supérieur Inivant llitchill. Ine espèce voisine de la précédente est le sacc.o - jnoRii DE BOTTA (j«afCopfcorM»ff()(/rp. Fav., pi. 21 , W.k], longue de huit pouces, et qui vit l\ in Cnli- Iwoie. Son pelage est fauve roussAlre, plus clair h li|[orgeetsous les abajoues, tandis que les cnissos «les janil)e8 sont fauves comme le corps, et que les Iqualreexlrmités sont blanc sale. Li troisième espèce est le gRomys dk Doicl.vs Ifeomy» Douglani, Richards., pi. 18, C. Ii|;. t ù (i) , llero.'omftja tand-rat dos Anglois, fuligineux sur le wps, plus clair sur les parties inférieures. Cette es- Ifèttcst communs dans le voisinage du fort Vancou- jitr,où il se tient sur les pentes des collines , dans tHblepur; il se nourrit de grains, de noisettes du unutrata et de gramens. l» quatrième espèce est le geomyx umhrinus de |lieliirdson, couleur de terre d'ombre sur le corps, leo dessous , avec la gorge et les pieds blancs ; la I grise, poilue, de la longueur de la tête. Il vit «H II partie si'd-oiicst de la Louisiane, aux envi- ide la ville de Cadadaguius. Une cinquième espèce est I'ascomys mexicaix Lklist.etllandt.), qii'IIernandez paroit avoir décrit lie nom de tucan Ses dents incisives supérieures entent un seul sillon submédian , les deuxième I troisième molaires sont ovalaires et transverscs. rongeur, long d'un pied, vit au Mexique. Son (eeit brun ou roux marron. |lESACCOMYS MANGEUR DE FLEIRS. S. Antopilus. Fr. Cuv. (»). [Ainsi nommé, parce que les abajoues de la peau, Tïminée par cet auteur, étoient remplies par des Mrs sèches de coronilla securidaca. Il est de la ™le d'une souris; sa queue est longue et nue, ses s sont tous peniadaclyles , et son pelage est uni- ^i Noos ptrott pi. 18, B, (Les caractères de RaOnesque sont Tautirs.) (•) Sabine, Bull , XVIII, 103 ; Richards. 204. Criettus, talpoidét. Zool. journ.. 111, 518. (!) Talpoïd9$, Lacép.; Siphneus, Brants. I iS i| 'r i 1 ■À I 1-1 * '.i 492 HISTOIRE NATURELLE romme les taupe» m «^lovant la tcnro , et qui s'ali- inrnlcnl cxrliisiivniKMil de riioinrA. l/cspèco type est rrpcindiK' (liiiis l(> Nitni et on Orioiit, la deuxième se trouve dan» l'Ile de Jiivji. l.e/.i-:M.\i, Wr/)er, ou hat- TALi'K AVKL'(ii.K (mil» lijphlun, l'iilias, gl., pi. 8)0, qui parolt <^lrc ru<* le nom de zrmni. Ce rongeur a une va- riété tjirlielée de hlnnc. Il est répandu dans les cul- tures ^ie méridionale, de la Pologne et de la Hon- grie. M. Fr. (jivier mciilioniie un rat-taupo aussi grand qu'un lapin , gris foncé , avec une raie blanche longitudinale sur la léte, et qui vit dans les Iles de la Sonde. Il le nomniu xpala.t javanus. LES ZOKORS, OU SIPIINEUS. BllANTS. Ont les trois molaires des spatax , les yeux très pciils, les ongles des mains comprimés et tranchants, très propres à fouir ; imc courte queue. On n'en con- noit bien qu'une espèce, le monon wkor des habi- tants de la Dnourie, le nemlanaja -medwedka des Busses. C'est le mus aupalax de Pallus P) qui est gris roussâlre, et qui vit sous terre h la manière des taupes ; il se nourrit de bulbes de liliacées, et su trouve communément en Daouric, entre les ileuvcs Ingoda et Argun. Il est plus rare à Abakau, au-delà de rirliscli. La deuxième espèce seroit le suker- kan (^} (mu« talpinus . Pallas) ou le stmlercia des Russes , bnm noir sur le corps , cendré en dessous; le menton blanc. Il vit de racines et de tubercules dans les galeries souterraines qu'il se creuse , et ne sort que la nuit. Il est commun dans les déserts d'As- tracan cl dans les plaines de la Russie tempérée; on le retrouve en Bukkarie et en Tartarie. LES BATHYERGUES, OU ORYCTÉRES. Balhyergus. Illig. {*). Ont quatre molaires 5 chaque maxillaire, ayant, avant d'être usées , une échancrure au bord externe , (') Spalax typhlua, l\\\g.;atpalax typhlus, Desm. (> SipUneui aspalax, Brant8;musmyospa{e.r,Laini. Georychnn. (î. Cuv. {h Spulax ta(pmu«, Tienem. ; georychus talpinus, Illig. (4) Oryctére$, Fr. Cuv. ; observations sur les rongeurs du cap de Bonne -Espérance classés dans les genres Ba*hyer(jut, Oryctènt, GeorichM, etc.; Aon. sc. nat., avril 1834, 1,193. et une circonférence uniforme par iuit(> d'uinrt [ Leur corps eit bas sur jambes ; les yeux ciiréiw^l ment petits , les ongles fouisseurs et In (jneiic courte | Le» bathycrgucs sont: t" Le hat-taii'k rtkswtJ (mun maritimu». L.) (') ; le kmw-hoirba (h IImJ tcntots; la taupe du Cap du voyageur Lacaillp.c * dru roux sur lo corps, blanc sur le ventre. \.n m\-\ sivcs ont <>illonnécs en devant. On en connoii un variété toute blanche. Il vit dans les sables luriJ limes du cap du Bonne-Espérance. 2* |.;i ptinj TAii'K i»i; Cap (//. Uuffonii, Fr. Cuv.), & pelage i ou gris clair, marqué de blanc à l'oreille, i l'iij, bout du nez et sur la tôte. F^lle vit dans lesdunetdJ Cap, et surtout dans le pays des Caiïres. 3° U mh TAi l'i; iioTTKNTUT {bathyergui holtenMu»,lea.^j a été reproduit sous deux noms diiïérenti.Cetti ha'hyergua cœcutiem de Lichsteinsiein ('j, et I U. Ludwigii de M. Smith {*), qui vit égal au Cap. Les oryctères ou rats-taupes, dont on neconn soit que deux espèces ( les balhyerguê maridimij Dcsmarest, 511), et bathyergu» capensii, Mam» logie, S2()), n'ont été observés, jusqu'à cejourj qu'à rextrémité australe de l'Afrique , où iji Tirei dans les dunes des environs de la ville du Cap. C'a dans la môme contrée que M. le docteur GinMi| après son naufrage , rencontra la troisième np que nous décrivons ici , et qui se distingue des Jeu^ précédentes par sa petite taille et par la teinte unij ibrmeet sombre de son pelage. Elle scmbiernil élrl une variété m'inor gcorychus «l'Iliiger, ou kthjjn gus cupensia; mais les dimensions plusfoiblesd toutes ses parties, et sa couleur, doivent aulori à la considérer comme formant une espèce distincte. L'oryctèrc hottcntot a quatre pouces six \i?mi longueur totale , depuis la naissance de la qiKuejtt qu'au bout du museau. La tète a quatorze lignes;! queue a cinq lignes, sans y comprendre les |ioilsi| la dépassent de six lignes. Les bras et l'avani-t n'ont de longueur que six lignes : la main, de lafM palmaire au bout des ongles , a six lignes; les doitf du milieu en ont trois , et les ongles ont moins dm ligne. La face plantaire a neuf lignes; Icsdoigisil milieu, trois lignes : sa circonférence dans la part la plus large est de quatre pouces. Le corps est cylindrique ; la tête est courte, rondie, conique , à museau obtus et comme f que. Les yeux sont extrêmement petits et très |ii visibles. On ne peut apercevoir aucune trace d j (■) J»f«i«wi«u«. 8creb.,pl.204, flg.B. Bathyti maritimut. Branls. Orycteru$maritimut,ft.Cai. (') Less. et Garn., Zool. de la Coq., pi. 2> fl| % P' >] ( 1826 ). (}) Brants,Muiz. («) Zool. Journ., III, 439 ; Bail., XVin ,276. DES MÂMMIFKRKS. 493 miforme par sniif d'inonJ jamt)c» ; \n yeux nUimJi roiiisseurs cl la (jtieiie roune.| I" Le i«.\T-rAin;i»Ksuni >); le A'aiHr-/iuir6a (h iloi^ i;> «lu voyageur lacaillr, blanc sur le ventre. In \m\ I devant. On en connoit ua II vil dans les sdblet inih<| ne-Espérance, 2* La mni Dnii, t'r.CuvO.àpelaiEtI le blanc à l'oreille, ï l'ail, an ile. Elle vil dans lesdunndgl B pays des CafTres. 3° U iiii| hyergu» hoUenMut. Lni.;f;J eux noms différents. C'eut I de Lichsleinstein (>), et 1 Smilh («), qui vil égd is-taupcs , donl on ne cm» I ( les bathyergu» marilimi j ithyerguB capen$it, Jfami é observés , Jusqu'à ce joorj aie de l'Afrique , où ils mei virons de la ville du Cap. C'a ée que M. le docteur Oiroot| renconlra la troisième esp ci, el qui se distingue de» de ilile taille cl par laleinieunij ion pelage. Elle sembicroil èli îoryc/iMid'Illiger.ouWyi les dimensions plusIoiWesil sa couleur, doivent aulori le formant une espèce »t a quatre pouces six ligDMl fiis la naissance de la qi»i«j [u. La tête a quatorze li?nM;' tans y comprendre les iioilsn [ignés. Les bras et l'avani-bi esix lignes: la main, de latt .ongles, a six lignes; les doi.1 s, et les ongles ont moins diij Irea neuf lignes; les doigts 0 sa circonférence dans la parti juairc pouces. [drique;lalétec8lcourle. Imuseauobius cl comme tr« !Xlrêmementpelit»eltrejP1 apercevoir aucune iraceûj L.,pi.2o*.flg.B.f;;;« [ïl. de la coq., Pl. ».««*'•*] W9}Bull.,XVHl,27«' L|«f\l^rifiirps. Ler mombros «ont omrls «!l p;r(*- |,f«dfiix "loigusdu mil. .1 Miiit rruni» iiiMiu'i'i ,,ldjmoiln''»lt'U'ur lonKtHMii. I.i" |ii.iic.' cl l'iii- j^,,,!!,., plus courts, cl (iV'iJiilc di Mon il peu If, oii);|('s .Htillt très pclils cl lies htiltlcs; ls(gl,, pi. 7), ou georyehus cofiensis d'Illi- [i pelage entièrement brun foncé et sans tache Jtliesur la tête. Cette espèce vit dans les dunes I lieux cultivés du cap de Bonne-Espérance. I.KS 1IKL\MV.S, OU MÉVUKS SAITEI US. Pfdrlr.1. li.LiG. Ont la l(Me lar^e, de gros yeux, une longue queue, desmeinliics posIériiMirscoiisidcrablenienl plus forts i|iie ceux ilcdi'vant. Ce qui les curactcrisc plus par- tieulièrcnient sont quatre itiolaires formées de deux laines, les cinq doigts des niuins lermiiiés par des oncles loii;;s et pointus, lesquutre duigis des pieds, lisses et iniinis d'oiiftles larges et disposés eu forme de suliols. Les incisives inférieures sont tronquées. On n'en connoit qu'une seule espèce (n louliiimi l.'liideu les gerbilles siiivuiitcs : l l.v^^ mon» de» Indiens, ua i7i('r/N('(l-'r. (iuvivr linéolée de noiidtre, avec une longue i|iicu,,| née |uir une touH'e de poils brun». Kilc IuIk Inde» Orientales, entre lienarès et llurdttin.fl pkalUC), h corps brun lustré en desitut, j^wk^ cliAtre en dessous; la queue est garnie (Je i gides, denses et pressés. Les Indes Oricouitij désignation de localité. 1^ h'ordi>l'un a la gerbillc rol)iiit(^'3;,|,riu| langé de gris et d'ocre , à teintes pluit djimy flancs. Les pieds sont velus, et hi (lueiic nu La Nubie a fourni au voyi.gcur Itiiiiprll iwf voisine (*) au mus Umgipes, ïx peJjiKi! jubtlle. au roux vif, ayant deux taches Itlaticlics, dessus dos yeux , l'autre derrière les oreillet. | poilsde la (|ucue semblent être disliquet.Oiirrin cette espèce en Lgypte avec les suivanlti. li j uiLl,K DKS 1>yii,\mh>eh(->), jauiie rouceiltr,! deux lignes blanrlies au-dessus des ycuiilni ù quatre doigts seulement, et lu (|iiuiic Icrmin un flocon jaune. Klle vit proche de» pyraiiii(ieij gyplc. La lamarisque ou yerboiw à (lumm en est un peu distincte ("j ; elle est jauniiresuritl blanche sur le ventre ; mais elle a riiii| im\ pieds , le pouce et le petit très reinonlés.ileilf La Lybie nourrit dans ses déserts une gcrlNlItl museau ellilé, h oreilles courtes, à quriie lr('sl1«[ neuse au bout. C'est duns les sdbles qu (oiiroDi la mer Caspienne, entre le Volga et l'Oural, q^ tient le Jiiiu de Vicq-d'A%yr (**) , brui ilair j dos, avec une ligne brun fauve sur le Jsa; le (d blanc. Le Sénégul a une gerbille roux vil $iiriel et blanc sur le ventre ; et le cap de llonne£$|K:r( en a une autre plus grande, roussâlre. LA GKRDILLE DE IJIRTOX^ Habite le Dahrfour, où l'a découverte MI à qui M. Fr.Cuvicrl'a dédiée. Cette gerbilieestj petite que le surmulot. Sa coloration est un jaii vif plus foncé sur les parties externes et pliis| sur le ventre.' (•) Dipus indicus, Ilardw., Trans. linn., VIil,| p. 279 (*) Meriones apicalis. mus. de Berlin. Fisher, p.j (î) Meriones robwsfiiJ, Crelzm.,pl. 29,fl(!.B- {*) Meriones gerbillus. Crelzm., pi. 30,flg.*' (2) Gerbillus pyramidum, Geoft. (6) Meriones lamaricinus, Kuhl. {7} Meriones lybicus, Lichst. (8) Dipus lonyipes. Screb.;mus longipthl^ billus meridianus, Desm. (9) Gerbillus Burtoni, Fr. Cuv., 70» liv. Kcrhillci vivont dani h , ueiiwi (le riiiicipii toiiiiiifiii rliillii(l«!t!iut,jjuiK!|| ,; laqueuo est garnie (le | fessi's. Les Indes Oricouiei i :alité. I lagcrhillc rol)iist«^(3,,i,|,J ocre,à tdnli'»|(lusclaiffn lont velus, l't lj ; elle est jauiultre suiii intrc ; mais elle a cinq ( : le petit très remonlés,ilesl^ dans SCS déserts une gc 'cilles courtes, à quriie Ir(-il1«| si dans les suides (|u(nvJroiii , entre le Volj^a et r'Junl,(| 'icq-d'Azyr (") , brui clair i le brun fauve sur le (i&i;lct aune gcrbille roux vil siirl( itre ; et le cap de llonne-ii$|it;i^ js grande , roussâlre. lilLLE DE «URTOX tour, où l'a découverte M. I T l'a dédiée. Cette gerbi ulot. Sa coloration est un jaui les parties externes et pljsj I, tiardw., Triins. iinn , Vlll.j '.alii, mus. de Berlin, Fi!h(r,p.| iistaj, Crelzm.,pl. 2»,fig.B. ii«M«. Cretzm., pi. SO.flgi- amtdum, Geotr. aricinus. Kulii. CHS, Lichst. JS. Scteh.;mus longipttii'î Desm. (om,Fr.Cuv.,70«liv. I ' s ■ 1 î 1 ' Vt i '. Il Ilii'l DES MAMMIFERES. 495 .: --' - ■: . '•' .' ••( _• -1 ; ■;■-, ,;t; -M-' ~\A ,-h!;«' décrit par RnfTon sons ce nom. Richardson , dans sa Faune de l'Amérinue Septentrionale (page US), en l'autre tachietc^e »•'. I t. Mt >n> i'. K !!• <.r' ^ !:".' américains nom- ^ -•'. 7 : '*s>rl ^- -, ^:> OTAMESC). .' ■ ^ ■., ,': ,,, nomsde^ttyta. ♦• - idepo(amy*P)} fiii'^fS?* -.».'•'.. .,■ . ■ . museau obtus. lit.- . - ■■ :■-' ■ ■■• ■ )ndcs , les pieds i.' - ■ '■ ' fort court, les ue tous les doigts ! ' ■ ' , l ; '.'■'•-- ist longue, coni- , . ,'■•■"?*»■ de quelques gros - . -,. , piecôté ressem- ,■;,.■ le échancrure sur 1 seule espèce de - "^ , .. larron sur le dos, ^ le ventre. On en , une brune avec sième tachetée de Chili, & la Plata, )ntevideo et dans illes sur le bord rs. Son poil , em- lux de castor, est .^_ , . ! , "vi ', eries sous le nom ' F s ''..A.î'i-t'i S. •a\. espèce , le taiïor variété d'Europe , ne se sont enri- , que de quelques (romyi.Geofr. 83. mmers.; potamys la, Chili, p. 268; us castoridti, Bur- 8. (Atlas, pi. 43, c. nat., 1. 1, p. 266; ■tyci »(,,»« »»«»urMi»» uv iti>uiivsi|uc , mua ■ "-% hblne \ « irtfliwi taèradortuf , Harl«n« I ils li i ][ DES MAMMiraRES. 495 LES MÉRIONS. Meriones. Fr. Cuv. itexclosiTemcnt de l'Amérique. Elles ont les ijTcs sillonnées dcsgerbilles, une petite molaire itlie; trois grosses, comme les gerboises ; toutes airémiléspenladaetyles, mais la queue longue, eet dénudée des rats. Leurs membres de der- t longs et ceux de devant courts. Leur éloigne de prime-abord des gcrbilles. l'espèce la plus anciennement connue est la mk- ! Canada ('), jaunâtre en dessus, à ventre i(,(lela taille d'une souris. Elle passe l'hiver kon sommeil léthargique, et s'enferme sous terre [ieCanada, sa patrie. 2* La mërionr du larua- Ifj.le Jla(sè« des Indiens Chippewais, et le la- Impinq-mouse des Angio- Américains, tirés commune sur le pourtour du grand lac Kiares.Son pelage, en dessus d'un brun noir (de jaune brunâtre, passe sur les flancs au ! brun; tout le dessous du corps est blanc. La test épaisse et grossière. {\ ce petit groupe que doit appartenir le m mmcH'us décrit par Kuhl , comme provc- [dii Brésil? De la taille d'un rat, blanc grisâ- 1 dessous, roux jaunâtre en dessus, avec des I assez amples et la queue floconneuse ? ? Tout li croire que ce rongeur appartient à un tout kfnre. j-Ralinesque a décrit sous le nom de gerbille de !d'Hudson (6. Aud«omti8), la mérione du b, mentionnée plus haut, et de plus une espèce taérique du Nord (G. soricinun) , gris brun , Inné ligne rousse sur les flancs, les oreilles enues. Nous ne savons de quelle espèce veut Il sous le nom de gerbillus gylvaticus. [estde mômedujcrfttWws leonurusde Rafi- iduKentucky. LES ONDATRAS. FHber. M un petit groupe qui ne comprend qu'une ||derAmériqueSeptentrionale,leratmusquédu (m iibethicm) , l'ondatra des Canadiens, W'mtttanadensis. Usa. Man, ; dipus america- ■•"Ion; dipus canadentis, Shtv, gen. zool. 2, ^atriom nmoralis, Isid. Geoff., pi. du Dict. "«Ml lahradoriut, RIch. pi. 7 ; le labrador rat ^^igtrbillHt hudioniut de Raflnesque; mus ^«1» kbine ; gtriUlm folradoriM, Harl«n« décrit par RufTon sous ce nom. Richardson, dans sa Faune de l'Amérique Septentrionale (page 1tii),en distingue trois variétés, l'une noire, l'autre tachetée et la troisième blanche. Les Anglo-Américains nom" ment ce rongeur musquasch. LES COUIA, OU MYOPOTAMESC). D'Azara les a mentionnés sous les noms de quyia, et Damasio de Larninhaga sous celui de potamy»^)i ce sont des rongeurs à tête large, à museau obtus, dont les oreilles sont petites et rondes , les pieds prntadactyles ; le pouce des mains fort court , les quatre autres doigts libres, tandis que tous les doigts des pieds sont palmés; la queue est longue, coni- que, forte, écailleuse et parsemée de quelques gros poils. Les quatre molaires de chaque côté ressem- blent à celles du castor, elles ont une échancrure sur une face et trois du côté opposé. La seule espèce de cotte tribu est le coypou ('), brun marron sur le dos, roux sur les flancs, brun clair sur le ventre. On en connoit trois variétés, une rousse, une brune avec une ligne dorsale fauve , et une troisième tachetée de blanc. Cet animal est commun au Chili, à la Plata , dans le Tucuman. Il est rare à Montevideo et dans le Paraguay. Il vit en petites familles sur le bord des eaux, où il se creuse des terriers. Son poil, em- ployé dans la fabrication des chapeaux de castor, est connu dans le commerce des pelleteries sous le nom de racoonda. LES CASTORS. Castor. L. Dont on ne connoit bien qu'une espèce , le castor fibcr, et dont il se pourroit que la variété d'Europe se distinguât comme type séparé, ne se sont enri- chis , depuis les travaux de Rufl'on, que de quelques détails {*). (>) Jlf t/opofamus, Commerson ; hydromys,Geott. (») Nouv. Bull. Soc. phil., 1823, p. 83. (3) lUynpotamus bonariensis , Commers.; potamyt coypHS, Desm.; mus coypus, Molina, Chili, p. 268; Georr , Ann. du Mus., t. VI, pi. 33 ; mus castorides, Bur- row, Trans. soc. Linn., t. XI, p. 168. (Atlas, pi. 43, flg.2.) (M Sur les mœurs du castor, Ann. se. nat., 1. 1, p. 266; Richardson, Fauna,p. 105 et suiv. i I : ^ il ; 1 , 1» m 1 îi ' if;' f 1 i ■ f ij' I I i;t ! 1 496 HISTOIRE NATURELLE LES PORCS EPlCS. llyslrix. L. Forment un grand genre, divisé aujourd'hui en plusieurs sous- genres. Le premier, celui des l'oncs- KiMcs proprement dit , comprend le porc-('pic de BulTon ( hysiri.v rristala, L. ), et celui dos Indes, qui forme évidemmont une espèce dislincle. Le deuxième genre comprend les ATiiÉiiLi;i;s(lM-.Ciiv.), qui n'a qu'une cspôco, le porc-épicà tpieuo en pin- ceau, de llulToii (' IL fascindula , L. ) , qui vil dans l'Inde ('). Le troisième genre est celui des lp.soxs {eretison , I"r. Cuv. ) , dont on ne connoil que l'ur- son de IJuflon ( hyslrix dorsala, L. ) Ç-j, de l'Amé- rique septentrionale. Knlin le quatrième |,^cnre est le COE.NDOU {. si ne I Itères, Fr. Cuv. ), dont Buflon a décrit deux espèces. L'une, son coendoii , est un urson défiguré par l'empaillage. L'autre, le cocndou à longue queue (hyslrix prehensilis, L. ), est encorde /(o/t^t/agiia/^imd'Hernandez et \ccuendu deMarcgrave. On le trouve au Brésil, au Mexique et au Paraguay. BulTon paroit avoir mal connu le couiy de d'Azara (hystrix insidiosa, Lichst.), qui vit également au Brésil , et qui a ses piquants roux ou jaunes, cachés une partie de Tannée par un long feutre gris brun. Nous ne connoissons dans le genre porc-ëpic pro- prement dit qu'une espèce donnée comme nouvelle, c'est Vhystrix leucurusi^) de Sykes, qui se trouve dans le pnys des IVIalirattes, où elle est appelée sayal. Elle est fort voisine du porc-épic d'Italie, seu- lement sa queue est d'un blanc pur, et elle est pri Tée de poils capillacés. LES LIEVRES ET LES LAPINS. Lepus. Se sont accrus de plusieurs espèces dans ces der- (') Nous citons le passage de sir Slnmford Rnffles sur les porcs-épics de Sumatra : « Il y en a deux espèces, une » à longue queue, Vhystrix fosciculala, l'autre, le lan- » daA, figurée par M. Marsilen dans son Histoire de » Sumatra, sous le nom d'hystrix loni/icauda. Celte fi- » gure est boniie et exacte, excepté que l'on a dessiné » les pieds de devant avec cinq doigis, tandis qu'ils n'en » ont réellement que quatre, la place du puuce étant «garnie d'un tubercule. Le nom do lougiratida peiil sélre combattu, parce que la qu( ue de celle es| éce et » plus courte' que celle de \'h;; !rix fasciculata. On doit » examiner si Vhystrix macroura de Séba diffère vrai- » ment de Vhystrix fasciculata, et si ces deux espèces » ne sont pas confondues sous un seul nom. » (') Pour l'urson, consultez nichardgon,Faun., p. 214. (3) Proceed., 1. 1 , p. 103. nièrcs années. BiifTon n'a parlé avec lucidité i du lièvre et du lapin ordinaires, avec leurs n] tés domestiques, du tolaï {lei,us lnlui,l sur l'ile Mclville, tiiinslt! ! la mer. Les Ksquiniaux l'ai Indiens des mines dccuivrc iroîl l'avoir décrit sous le m Le lepus hyhridus de Pallas 3. Cet auteur regardoil le lil ime le produit du lièvre corai )le. Illedistinguoitdecedet Te ne blanchit qu'incomplélei conserve toute l'année du ?ris, la queue reste noire. On le ]ups provinces de la Russie, ibérie. 1 Nord a deux espèces de ce sivement propres. La premii ewais ou le u-fltrpous des Ini awericanvs d'ErxIeben;*), )cre lapin, à pelage roux bi cou et le ventre blancs, Icsoi ,Tisâtre en dessus, blanche ei ne se creuse pas dfs terriers, plaines boisées de tout le nor Iciixièmc est le lièvre des pi jps chasseurs Anglo-Aitiem rnt».'!dpM.niirlan ^'l, le tri „rs Lewis cl Claïk. Il eM pris jhivcr, avec un eorclo xomv Icsycnx. Sa (lueuc est très c( le couleur plombée sur le dos, ,pas dépasser les ïï(idcgnH(i( est fort commune dnns les pi elaColombin.ElIcncsecrer lis se réfiiKic dans les boiiqi entre les rejets des arbres. |,niç.2 laniia.p. 22t. Ilandica. p. 25 Lp.l90ct310;Ri<:b224. I/slleiMalouinrs, placdcs h VexlrfmUé sud du iiiDtDlMiëricainl, ont le lapin de Magellnnie('). LE LAPIN DE MAGELLANIE. Ltpus magiUanicui. Less. Li nature, en créant les animaux , a donné à plu- un d'entre eux des caractères généraux , qui nous ellenl d'en former des genres, et des caraclè- urliciiliers, qui servent à isoler les espèces jt elles. Miiis les nuances qui peuvent servir 'i jlinguer ces espèces dans quelques famille" sont [m précises, et sont si évasi ves , qu'il est presque Dsible de les rendre sensibles par une descrip- ^ Soumettant ensuite à la domesticité )[dusieurs animaux utiles, l'homme est venu apporter Jeux des causes nombreuses de variations qu'on [remarque point chez les individus sauvages ; et lainsiquedes croisements de races, ou l'édu- ou l'influence du climat, ont donné à la lespècedes couleurs diiïérentes ou une livrée ^ère. Si, par exemple, des caraclèros zoologi- Delset précis manquent pour isoler le lièvre lus contrées d'avec le lapin , on conçoit combien I plus diflicilc encore de tracer la dillércncc de I dernier avec les espèces qui vivent sur divers ■D du globe , ou elles sembleroient, en émigrant tl'homme, avoir .subi de profondes altérations. . oi qu'il en soit, il se peut que le lapin des ter- knagellaniques, que nous décrivons, ne soilqu'une lédu/epuf cuntcu/u»- de Linnxus, portée sur Un Maluuines par les François qui y tentèrent lissementen février 1704, etqui y déposèrent idievaux et des bêles à cornes prises à Monte- ,el qui y vivent encore. Mais cependant, )un examen attentif, el fort surtout de l'opinion biton Cuvier, nous ne balançons pas à la rcgar- comme une espèce distincte , dont la souche fitntindubitablementde la Patagonie. Lesanciens pleurs nous apprennent, d'ailleurs, que les Vissonitrcs abondants sur les bords du détroit mellan , et il n'est pas improbable que l'espèce Ijindiquentne soit celle que nous décrivons(2). tispin magellaiiique est de la taille du lapin Redc France, el a les mêmes formes. Son pe- 'Uool.de la Coq., p. 168. niiSdian, le premier Européen qui ait abordé dans Fliefudde r.Xtnérique en 1520, en décrivant les ■)|>idu port Sailli Juiien , sur le.s bords du détroit [Wf son nom, dit rormellement : «On y trouve des tliM (»wn(/ou), des renards (chiens antarctiques), I lapinj p/uj ptiit$ que les nôtres. >> ( Deshntsses , ^M33.) Ce même rail est consigné page 38 de la '^ionfrançoise liu Journal de Pùjufetta ( 1 vol. ■ fjris.anix.: I. lagc est très fourni , soyeux , et entremêlé de poils bruns formant un épais duvet lanugineux en dessous. Destinée vivre dans les hautes latitudes australes, la nature a pourvu à le préserver de ces climats froids et tempétueux. Il est entièrement , sur tout le corps sans exception , de couleur noire, mêlée de violfltre, et parsemée d'un grand nombre de poils blancs. Quatre taches blanches , arrondies , qui se dessinent nettement sur le fond noir de la robe de l'animal , occupent le milieu de la poitrine, la moitié delà lèvro inférieure, l'extrémité du nez, et le sommet de la tête. Les jamb<) Thcsaur., p. 2, tracL 1, de citli seulepore. (3) Egypte, pi. 6 , (ig. 2; DulL, XIX, 339. (4) Crctzm. in Zool. de Ruppeli , pi. 20; ZooLjouri^, 111, 338. (Atlas, pi. 44, (ig.l!) (5) Fr. Cuv., Dict. se. nat., t. :[pLVI, q. 3p9, tites espèces du genre (<). Son pelage est fris( tiqueté, avec les membres, la gorge, les flancs! tour des yeux roux. Le ventre est blanc. 11 vit ijt les sables du pays des Hottentols. 4" Le likvi!e| r.iio.ssE QiEUE (lepus crassicaudalttg ] (-ijpjf, être intermédiaire aux lièvres et aux lapins; il( gris roux en dessus , blanc eu dessous , el rcm^ quable par sa queue arrondie , couverte de Ion poils frisés, roux brunfltre ou brun foncé. Ilhalii l'Afrique australe, principalement aux envin de Port-Natal , dans les lieux oioniueux et m leux. li" Le lièvre a nuque rousse {lepm m^ cha) (3) est très voisin du saxalilis, et pourroitl être identique avec lui. Les colons le connoisst sous le nom de ft/etne-JIcttp-Aaas. Il a quatorze pouq de longueur, un pelage gris fauve tiqueté de i les parties inférieures blanches, la nuque d'un roi vif, la queue mi-partie noire et blanche. Il seiitj dans les endroits montagneux et rocailleux duc de Bonne-Espérance. L'Asie n'est pas sans avoir quelques lièvres: MUSSEL des Malabares , et le sussuk des Mahni^ si commun dans les collines stériles duDukhan.j le lepus nigricollis de M. Fréd. Cu vier(*), dccoun dans l'Inde par MM. Lesehenault de LaTour.Di^ etDuvaucel, et qu'on dit aussi existera Java. Sa ti est fauve roux tiqueté, et les joues grises; unebanj grisâtre va du museau à l'oreilleen passantsurl'ii la nuque d'un beau noir, le dos en ronge fauve, I flancs et les cuisses gris de perle, les parties inj rieures blancs de neige. La deuxième espèce. oa| Itpus ruficaudatus (^), habite le Bengale. lit semble au lièvre de France par ses formes, sespj portions et sa couleur; mais ce qui le dislingues et la maculature noire de ses oreilles, et le i vif du dessus de la queue , qui , dans les autres j pèces , est brun. LE LIÈVRE A NUQUE NOIRE («). Plus petit que le lièvre d'Europe, et d'une mèj coloration, la nuque exceptée, qui, au lieu 0 rousse , est noire. Il vit au Japon. (0 Isid. Georr.Saint-Hil., Etudes, pl.lO;Dictcli d'hist. nat. (') Ibid.. Etudes, pi. 9. 3 Smllh, Zool. journ., l. IV, p. 440; Bull., Wl| 276. (^) Dict. se nat., t. XXVI. (3) Isid. Geoff., Voy. de Bélanger, p. 156. ^S £epui melanauehen, Temm., faun., Hf-> 9- ^H re(»).Son pelage est grise îmbres, la gorge, le» flancs, Le ventrcest blanc. Il vil (JaJ des Hotlentols. •'»•• Le limre us crassicaudalus ) {'') p^ri lUx lièvres et aux lapins; Il « , blanc eu dessous , et rcm^ ne arrondie , couverte de loq unâtre ou brun foncé. Il haiii principalement aux envinj } les lieux montueux et ro( A NUQUE ROUSSE {Itpu» rufi in du saxatilis, et pourroitti lui. Les colons le connois e-klip-haas.h a quatorze poui ;lage gris fauve tiqueté de i es blanches , la nuque d'un roj rtie noire et blanche. Il set nontagneux et rocailleux duc !e. sans avoir quelques lièvres ;| res , et le snssuk des Mahnl^ collines stériles du Dukhun. de M. Fréd. Cuvier(*), dccoufl I. Leschenault de La Tour, Di^ n dit aussi existera Java. Sali ité, et les joues grises; une inDJ au h l'oreille en passantsurl'a noir, le dos en ronge fauve, I gris de perle, les parties inj eige. La deuxième pspi'cc,( f (5), habite le Bengale. Il r 1 France par ses formes, ses p ur; mais ce qui le distingues loire de ses oreilles, cl le i queue, qui, dans les autres j S A NUQUE NOIRE ('). I lièvre d'Europe, et d'une ï ue exceptée, qui, aulieud'ê [l vit au Japon. nt-eil., Etudes, pl.lO;Dictcl^ pi. 9. (urn., t. IV, p. 440;Bull.,i*l ,XXVI. f. de Bélanger, p. 156. uhen, T«mm., faun., Hh P- '*| \i Ji 1 J Î! 1 ; ; ij 1 ■ 1 » i 1 \ ■1 1 1 II 1 [■ ! i ' i .'f !? Il î ;. I ' 'l m II: 498 quelques longues so sur lu dos, tutidis c blancs. La nui|iic et sont d'un noir proni pieds roux , les orci. Son facics est clui qu'il a été décrit p tlacoyoll. Le Mexii] gler('), le mèvke cr. décrit par llcriiande d'Europe par ses for sont très longues rcl tions du corps, et i largeur. Les Mexica servir de su peau po menls, et surtout ( cliauds, et qu'ils orne colorées. L'Afrique nourrit ntvnt;u'EGYi'TE(L. par ses formes notr plus petit. Il est roc et le menton blanc neigeuse an-dessus d sur lu moitié dorsale, ment longues. On le et noiummont les dé scdent le lièvre isabc les oreilles sont très Isabelle , les parties Le cap de tSonnc qui ont été étudiées, France et eu Anglet qucs doutes sur leui {Icpus capennis, L.) et de taille plus fort il a les teintes grises ches sur le ventre, d'un roux uniforme et blancbc. C'est le Cap. Il est rare da guèrc.2" Le LIÈVRE D gris roux , tiqueté si plus clair cl plus gr gris sur l'œil. L'or blanc, de roux en < Le dessous du cou c roux uniforme. Cette lapin, et liabile les r BES SABLES {lepUS a. (') Isis, no 5,p 510 (») Thesaur., p. 2, tr (3) Egypte, pi. G, fig. z; uuii., AiA, ootf. (4) Cretzm. in Zool. de Ruppell, pi. 20; ZooL joura., III,338.iAtlas, pi. i4,fig. i.) (i) Fr. Cuv., Dict. se. nal., l. XXVI, j^. 309, HISTOIRE NATURELLE Il 1'/' r, //,/////, 7/ / //i 7 ".r/,, // r y.- ?'" DES MAMMIFÈRES. 499 LES LAGOMYSC). Dilltrent Jes lièvrei, principalement par quelque! jiiude leur organisation fundamentale ; car ils en nilefiicics, bien que Icuri oreilles soient médiocres, !tjri jambes prrsi|ue égales, et qu'ils n'aient pas de jtue. Ilulloa n'a point connu ces animaux qui Lgiexclu!>ivement en Sibc^rie et dans le nord de fAmtriiiio, de manière h ne pas s'ëloigncr de la t polaire arcli({ue. M. (i. Cuvier rapporte, dans louvriigo sur les Onêtmentif fmsilei, que des os ll'u lagomys inconnu se trouvent fossilisés dans des Télioni ou brèches de l'ile de Corse. I^s lago- Hi,qui vivent comme les lièvres, sont pentadac- ijleiea (levant et tétradactyles en arrière; les Tc- Kllesont (|iiaire à six mumelles toutes ventrales. KO connuil iiujonrd'iiui quatre espèces : 1» Lo pi{ltpu»pttiiitluit (''), le mIganoaViltsiskandci |iiur:s, le lemlianoi mëlschik des llusses. Son ife est gris brun, et sa taille est celle d'un rat. |l fil dans des terriers qu'il se creuse dans les pays tJlet, dans les lieux montueux , aux sources de I; sa nourriture consiste en fruits et en bour- ns, i' Le lakomyb GBib [lepus ogotonna) (3), ou |i|oloniia des Mongoles, que les Russes appellent toikrot, est d'un gris très pflle que relève la iaie jaunâtre des pieds ; il est un peu plus grand 1 1« précédent. Il niche dam des tas de pierres, lies crevasses des rochers, où il amasse du foin l'hiver On le rencontre au-delà du lac Baïkal, !'.:: J;!:crt» de la Mongolie et dans la-Tartarie ^iiolse. 3° Le pica (/e/)u« alpinuê) {*), que les Tar- I nomment tclutdak ou tadajak, et les Russes w/iucAa gjenoxtawez, est de la taille d'un co- Dd'Inde; son pelage est roux jaun&tre. Il habite ^ummets les plus élevés des montagnes, où il el'éié à choisir et à sécher les herbes qui doi- ^1 former sa provision d'hiver. Les tas de foin itnnent une des ressources les plus précieuses t les chevaux des chasseurs de zibelines ; il ha- ledoDc les rochers des Alpes sibériennes, le Kam- iilka suivant Pallas, et les iles aléoutiennes sui- hPennant. 4° Le little chiefhare de Ricliardson, jlelfljom/s princeps (*), habite les montagnes llieiises; celle barrière boréale des vastes plaines jJlissouri , depuis le cinquante-deuxième degré Iteude jusqu'au soixantième. C'est principale- I aux sources de la Mackensie «t de la rivière |%omyi,ral-liévre,G. Cuvier. ['>"«. gl., pi. 1. ['•"«,gl.,pl.3;8creber,pl. 238. l 'Mil., pi. 2. Miehirdson.Fàuna, p1.1jl,p. a27;Zodl. Jourfl., ft'MOiBWL.I.XXIVjT*. de l'Élan qu'il est te plut commun ; Il niche dani lei fentes des rochers, et h l'opprorhc de l'IiommA il pousse urt folMe cri. Les Indiens l'appellent huc- kralhra kahyawtof, ce qu'on peut traduire par les moXi lihre-pelit-chrf. Il ressemble au pika; mais la l^te est courte, les oreilles sont arrondies; il cit brun en destus, gris sur le vrntre. - 'il LES CHINCÎIITXIDÉES, OU LA CAMILLE DES CHINCHILLAS.: Forment un groupe naturel qui n'est connu que depuis fort peu d'années, bien qu'on trouve men- tionnés dans beaucoup do vieux récils de voyageurs les animaux qui le composent. Cette famille suit immédiatement celle des lièvres , et appartient comme eux h la tribu des herbivores, dont les mo- laires sont privées de racines. !^I. Itcnnctt la carac- térise ainsi (') t les dents incisives d'en hiiut simples; les molaires f]^, à couronne formée de lamelles d'émail en deux ou trois rangées parallèles, entou- rées d'un rebord de la matière vitrée. Animaux vi- vant en troupes dans le sud de l'Améririiic, dans les terriers qu'ils se creusent. Leurs mœurs sont douces, leurs membres postérieurs du double plus longs que les antérieurs ; leur queue est principale- rtient garnie de poils touffus en dessus et à l'extré- mité. Or, trois genres se trouveraient aujourd'hui composer seuls cette famille des chinchillas, assez convenablement caractérisée , dans l'état actuel de nos connaissances, par les quelques lignes que nous vëhons de Citer. Ces trois genres comprennent les lAgOstomei, les éryomis, callomys ou chinchillas, et enfin l6s Idgôtis. LES LAGOSTOMES. Lagostomui. Brookes (^). Ne comprennent qu'une espèce célèbre sous les noms de viscache (lagostomitstrichodactylus), et que nous avons décrite dans nos Illustrations do zoologie. Dobrizlioffer, Jolis, Procter, Head, Miers et HaigU sont les voyageurs qui ont parlé sous le nom de viscache d'un animal que d'Azara décrivit avec (') Proceed., t. III , p. 58. [') Zool. journ., t. IV, 134. 489, 601 : Marmot-diana, pi., Grirfltli ; Lesson, Illust. de zool., pi. 8. L. pilis den- iis. tnollioribus insuper gilvis, niveis infra. Mystaci- iu« ai6t« et tiitrit, manûs digito tnedio scopula inteeto. fiab. ; RiipuhUcœArgintinàAgri, (Atlas, pi, 42, fig. i.) :\ h-. , }• i ' t'. ' ! i w i-î ! I V' ;.ris:i I 1 1 i il! 1 60() ! ; w li inSTOIBE NATURELLE une rare exociituJo dans tn Quaûvupèdct du Pa- raguay. M. Dcsmareitt. dans lu Mammalogie , n'a point admis ce ron^fur diins 1rs genrrs (^lahlis, et co iiVst qu'en noie qu'il cilc les d»>luils qui le con- oerncnl ( Uamm., p. .tcO) ; mais il donne une des- cription trèsexflcic de la viscaclie, que M. de Blnin- Tille avait rëdig«^eà Londres, d'après un Individu vivant sous le nom de dipn» ma-rimu» (esp. «"MIN de la Mammalogie et Noureau Dictionnaire d'Uit- toire naturelle. I. Mil, p. 117). M. J. Itrookes a «Hahli le genre lagoitomuê pour cette même viscoche, qu'il ligura dans le tome AlV, p. ns, de» Transaction» de la Sociité Llnuienne de Lond'fs. Le chinchilla, autre rongeur alors très peu connu, fut, sur ces entrefaites, flguré par LIclisteinslein, sous le nom é'eriomyn chinchilla, el l'objet d'un mémoire de M. Van-der-IIoevcn; en- fin, M. Isidore GeofTroy Saint-Hilaire (Ànn. de» Se. nat.), ayant reçu le chinchilla et la viscachedu voyageur Pessalines d'Orbigny, n^unit cen deux animaux dans un même genre , qu'il nomma callo- fny«(beau rat), à cause de la belle fourrure du chin- chilla, qu'il appela callomii» laniger, en ajoutant une troisième espèce , le callomij» aureus. Un lagostomc nous a éié communiqué par M. Ca- iiivet,qui l'uvoit reçu de Buenos- Ayres. D'après M. d'Orbigny, il paroit que les peuplades améri- caines l'appellent les Bocobis, ararouca; les Pam- pas, (rut, et que les Espagnols seuls le connoissent 80US le nom de bigcacha. La viscachc est bien dis- tincte du chinchilla. C'est le vrai représentant, dans les Pampas de l'Amérique, des gerboises de l'Asie et de l'Afrique, en faisant le passage des dpu» aux lepm et aux ravia; elle devra conserver le nom de lagoitomu», proposé par M. Broolvcs, tandis que les deux espèces de chinrhill» retiendront celui à'eriomys, donné par M. Lirhsteinslein. La viscache , que nous avons sous les yeux, avoit les dimensions suivantes : Pirdi. Poue. Lignti. Longueur totale du bout du museau k la naissance de la queue. . 1 — de la queue » de la tête » des oreilles » des membres antérieur!). . . » desmembres postérieurs. . » — de la face palmaire. ...» de la Tare pinniaire jusqu'au sommet di> l'ongle. . . » — — — ^ de l'ongle pDSiéiiciirmédian. » — de l« \Hi- » — — — des «leiiis incisive», chficu'ip. » — — dpsmoMslni'iies lu iplu>lo'itJ[UP). » — des poils du dos » La viscache, de la taille d'un lapin, en a les for- mes. Sa tête est grosse, bien renflée et très bombée 8 u 7 » 3 6 1 6 3 3 8 » 1 4 4 » » 9 2 2 » 2 4 )) 1 3 en devant , de manière que les maiillairei lont tt^ 4-coup rétrécis (K»ur former une hc éiroiie \fmà est couvert «le petits poils rouri» et ra*. et In ,\J narines s'ouvrent en deux fentes ipii se r«pprofh«, par le tws. Les dents sont blanc jnunillre. l.n ^,^ sont grands, très séparés; des poils noirs allon» surmontent les sourcils. Les oreilles, nueirndi dans, carnées, sont presque sans poils en dehors: n'est que sur leurs bords qn'apporoiisenl in ^ ceaiix de poils très prononcés et très longs annirln rement. Les poils des Joues sont longs, mi'Ianii d'un feutre doux, mollet, et semblent formprt favoris toufTiis sur la face. Les moiislociiet.conin sées chacime de deux faisceaux , le supérieur plJ long, noir, et l'inférieur plus court, blanc pur, i rudes & leur naissance, puis très fines, et iouimiI rigées en dehors. Le pelage est partout abondmii épais. Il se compose d'un feutre soyeux, molin.d roux sur toutes les parties supérieures du corpti sur les faces externes des membres D ni er M sont éparpillés en plus ou moins grand nombred poils noirs, lustrés, longs, et qu< donnent i la fou rure un aspect roux onde de noir. Ces poils uni plJ denses principalement sur la ligne médiane du ij et sur les lombes. Toutes les parties inféritumj latérales du corps sont d'un blunc de neige, ai^ que le dedans des membres. Les poils de la queu secs et roides, sont brun marron sale; maii deuil ches grises partent de sa naissance et se diriKeni rej le milieu de la longueur de celle-ci sur les cJiés» lement. La tête est colorée de la manière qui sai| du gris et du noir couvrent la partie bombée i front ; le museau et la base des moustaches sont noif et ce noir passe au brun sous les narines. Ittt de la tête sont blancs, mais une large écharpe bnij roussâtre traverse le milieu de la Joue derrièrej moustaches. Les ongles sont Jaunâtres. LesinanKl| sont, dit-on, placées sur la poitrine. La viscache habite les plaines rases nommées; pas, qui constituent, au sud de l'Amérique,! vaste étendue de terrains situés entre les 29 et] degrés de latitude S. ; elle s'y abrite dans des teirij qu'elle creuse avec l'ongle puissant de ses j' ' derrière, et vit en familles réimies pariesméi besoins et par les mêmes appétits, familles compj sées de huit à dix individus dont les mœurs K craintives, timides, car le moindre bruit leselTn Ces animaux restent assis sur leur derrière, à lai nière des lopins, portent leurs olimentsà laboucN en se servant de leurs petites mains pour lesenfoj cer. Leur marciie si' compose de sauts réguliers/ devant en arrière , par le jeu simultané des dej membres, soil ontérieurs, soit postérieurs. W nourriture consiste en herbes légumineuses et ( graminées qu'ils broutent, principalement en ' espèce de luzerne qui courra les pampas, le» f iielMmnilUirNMnti irr iini'fHrci'iroiie Icn Il roiirU rt ra«. plkilnii I» fenU>« (|iii HO rappriKhd nt hlaiic jfl\inAlre, \.n tm 1^1 ; des |)oiU noirs allonr . Lfs oreilles, iiurtrn M iqiicsnnspniUendehori: (Is (|ira|iparoissrnl dri pi loncésettrJi^longiinM. joues sont longs, mi'linfii et , et scmldiMil fornur di ce. Les moiislachei.comp faisceaux , le supérieur | r plus court, blanc pur, i puis lrèsOnes,elioiiiM( •lage est partout ibondinli m feutre soyeux, mollei,;ij lies supérieure» du corptl les membres D ns cr htj ou moins grand nombred igs , et qu' donnent à la fou lé de noir. Ces poils sont plJ isur la ligne médiane du dj ites les parties inférieumj lit d'un blanc de neige, li^ nbres. Les poils de la queii m marron sale; mais demi la naissance et se dirigent r^ [r de celle-ci surlescJléj! orée de la manière qui i uvreiit la partie bombée ( lasf des moustaches sontnf' m sous les narines. Lesi mais une large écharpe i nilicu de la joue derrièrel j sont jaunâtres. Le» inaniel| iur la poitrine. is plaines rases nomméesp au sud de l'Amérique,! ains situés entre les 29 e îUe s'y abrite dans des lenii ngle puissant de ses pieds' nilles réunies par les mén les appétits, familles comji ividus dont les mœurs f r le moindre bruit leselTi sis sur leur derrière, à lai meurs aliments à la boucN )etitps mains pour les enfol mpose de sauts réguliers. ■ le jeu simultané des J* .urs, soit postérieurs. Le herbes légumineuses et ( ent, principalement eon" juvw les pampas- ï^*^ 1 i ■ 1 ( i ■5. 5 !i il I !* It: II , il « Il if H II) \ ■ 1 I ' mêm f /f f'/it/ff'Af//fr, 2 ^^( f^^y^^y** t/ C i/i////f . hihliè-par Pourrai f'tmsr à-Jhn , i » ivoit Tait un hamster Joseph Acosta est le • , ail parlé de l'ani- retrouve dans la re- • \ i e nom de hardWa. le Chili, ù Rome, en qu'il nomme ardas. Mnche (qui est une a ce nom k Acosta tchilla, Bennett. L pi, 28; over de chln- * ' verg. deci VI, nol; 1 viscache et le chin- 2, nov. 1830: cAtn- .L , t. III, p. 59; dents, roceed., t. I. p. 31; XXVI.p. 337; Bull., V , . ; ., , *. " In 1835, p. 375; le ' .menag., flg.jGrajr, • r„„-,„, , . , , . , , .1 -r--o— ,,..., K- -". -"j«- -vhmidt, Voy.au Chili, 'irinant sur les joues deux bandes de favoris Lond., 1824; Molina,mst. nat. du Chili, trad. franc., miongés, que surmontent deux raies blanches. | p. 283. ( Allas, pi. 41, flg. 1.) I I \ U (^ I ' f I; ■ii ; 1 1 ) f i . il • i i i i i ^!lil ■-r>5J jfortr idelon DES MAMMIFERES. 501 tsionn^s par les viscaches aux jardins portent les •liivaleursi leur faire une citasse active. L'atcou oient a lieu dans la belle saison de l'hémisphère c'ïstii'dire en décembre, en janvier el en fé jr.La femelle donne le jour à deux ou quatre pe- Diiu'elle porte pendant quatre ou cinq mois. La kiir de ces animaux ne sert point à la nourriture. glej tue à cause des ravages qu'ils font dans les «talions, el pour retirer de leur pelage quelques jrices.Onpoiirroil utiliser leurs poils dans la con- jiiion des chapeaux de feutre. I Ed résumé, le lagostome habite exclusivement les npasde la Plala et du Paraguay. Iles caractères zoologiqucs des lagostomes sont les kTinls: incisives quatre, molaires seize. Les inci- Eb, très longues, accolées, triangulaires, sont lisses Uvant, épaisses, taillées en biseau égal : les in- jearessont un peu plus courtes que les supérieu- |);ies molaires, on les dit obliques, au nombre de kitte de chaque côté et u chaque mâchoire, à cou> loue en lame simple ou en Y ; la tête est courte, Bbée,è front très élevé, à nez obtus, à narines (fegles étroites, en demi-cercle. Les soies sont lon- , rigides, partant toutes d'un même point en lanlfaisceauà leur base; les joues sont très ren- fles oreilles médiocres, nues en dedans, poi- lendehors, triangulaires, dilatées à leur base, |itsl bordée en arrière par un renflement. Les Bbres antérieurs sont courts, grêles, h face pal- tnue, terminés par quatre doigts presque égaux, leme et l'externe un peu plus courts que les deux |dians.Les ongles, courts, rudes , sont recouverts loilsmousà leur racine. Les membres postérieurs |lrobusles, du double plus longs que les anté- rs,i tarses longs, dénudés à l'articulation et à lissance des doigts. Ceux-ci sont au nombre de ,1e moyen est plus long que les latéraux : tous kt leur phalange terminale libre, renflée, dénu- [Lesougles, s'inscrant au milieu de la phalange iéable,sont énergiquement puissants, surtout i da milieu , qui est très long ; ils sont droits , concaves en dessous , convexes en dessus. dian est recouvert par une brosse de poils très .très serrés, égaux. La queue est longue, gar- t sa naissance de poils ras, et à son extrémité |oil8 longs, touffus, implantés sur le bord infé- I tandis que ceux du bord supérieur sont ras. Bliire el la couleur du pelage sont analogues à s du lièvre ordinaire, et les poiU, bien que ge- mment mous, sont droits et de deux sortes , des fft des poils duveteux. •Muséum de Pnris possède deux espèces de ce jfort remarquables. La cnANnE viscache, grise, Pe longues soies brunes , d'épaisses moustaches 'formant sur les joues deux bandes de favoris Plongés, que surmontent deux raies blanches. ( Sa queue est médiocre. La viscache a cniKS , à pe- lage uniformément brun, mnis remarquable par sa queue longue, couvorte de crins noirs épais, variés de noir et de blanchâtre. Ses oreilles sont aiguës et prolongées , et ses moustaches sont remanjuable- ment longues. Gomme le plus grand désordre règne dans les colleciions du Muséum, ces espèces n'ont aucune désignation de patrie. LES CHINCHILLAS. Eryomis. Lichst (•). Dont le pelage est remarquable par son excessive douceur, ont cinq doigts aux membres antérieurs et le pouce parfaitement développé. Ils n'en ont que quatre aux membres postérieurs, et les ongles sont petits, h peu près falciformes. Leurs oreilles sont comme celles des lièvres , amples et membraneuses; de longues soies forment des moustaches toufTues , leur queue est moyenne et couverte de poils abon- dants. Leurs doigts sont revêtus de poils cachant presque les ongles, qui ne rappellent en rien ceux des l.-igostomes. Les dents incisives l sont aiguës, les molaires, v3, ont trois lamelles obliques, et le crâne, assez brusquement tronqué, se trouve être déprimé sur la tète et renflé sur les régions tempo- rales. Les chincliillas habitent exclusivement les pla- teaux élevés du Chili et du Péiou. On n'en connoit que deux espèces. La première, le vuai ciiincuil- la(^), célèbre par la précieuse fourrure qu'il donne au commerce, est l'eryomis, chinchilla des auteurs systématiques, que Molina avoit depuis long-temps décrit sous le nom de rat laineux {mus luniger), et dont M. GeolTroy Saint Hilaire avoit fait un hamster et M. Tiedemann un lemming. Joseph Acosta est le premier voyageur qui, dès lâi)l , ait parlé de l'ani- mal qui nous occupe, que l'on retrouve dans la re- lation d'Awkins ( IG22), sous le nom de hardilla. Alonzo de Ovalle, écrivant sur le Chili, à Rome, en 1640, parle aussi de cet animal qu'il nomme ardas. BufTon , dans son histoire du chinche (qui est une mouflette, mephilis), emprunta ce nom à Acosta (•) Callomys, Isidore Geott.; chinchilla. Bennett. (•) Eryomis chinchilla. Lichst., pi, 28; over de cliin- chilla , door J. Vander-Hoeven , Overg. decl Vf, Uo 1 ; callomys laniger, Isid.; note sur la viscactie cl le ctiin- chilla, Ann. se. nat., (. XXI, p. 28-2, nov. 1830: chin- chilla lanigera. Bennett, Proceed., t. III, p. 59; dents, Zool. joiirn., t. IV, p. 317; Anal., proceed., t. I, p. 31; mœurs, Rousseau, Ann. se nat., t. XXVI, p. 337; Rnll., t. XXIV, p. 352 : Ann. se. nat. , juin 1835 , p. 375 ; le chinchilla, Fr. Ciiv.. 64e liv.; Znol. menag., fig.; Gray, Spicilig. zool., pi. 7, p. il ; Meyer Schmidt, Voy. au Chili, Lond.,, 1824; Molina, Hist. nat. du Chili, trad. franc., p.283.(Allas, pl.41,flg.l.] ( i. . j, m; ;| ! . ; I I ■ I ! ' i1t|s ni I i \i ^ 1 W-l .1 . I I f |i^ i 'h ■; 1 i : !• I ï 'à \ ^m^ M! ;H i 1 1 -V^] ! 1 ■;■ ) 1 1 ' î ^;.: i 1- tm HISTOIRE NATURELLE tout en l'appliquant i tth autre animal. Molina seul réunit quelques bons détails de mœurs sur son rat laineux, qui nVst autre que k chinchilla ; mais ces détails incomplets laissèrent les naturalistes en sus- pens jusque vers 1825, oîi les fourreurs en reçurent quelques peaux entières qui permirent d'en mieux préciser les caractères. Enfin, quelques individus vivants furent observi's dans les ménageries d'Ku- rope. N'est-il pas étonnant qu'un petit an mal , (|ui paroît extraordinairement multiplié dans le Chili et le Pérou, à en juger par la prodigieuse quantité de peaux que l'on retire de ces pays, soit resté jusqu'en ces derniers temps un objet de doutes et. de contro- verses? Le chinchilla a son pelage d'un gris de perle, de nuance suave, ondulé de blanc sur toutes les par- ties supérieures du corps, et de gris clair sur les in- férieures. Son poil , d'une extrême lincsso , est d'une grande douceur au toucher. Les moiistaelics sont noires et blanches, la queue terminée de brun. Nous ferons remarquer qu'il existe d'assez notables dill'é- rences entre les figures publiées par M. Fr. Cuvier et Lichsteinstein. Le portrait donné par le premier a les oreilles noires, arrondies; celui du savant Prus- sien les a blanches, grandement allongées et ova- laires , etc. « Les poils des chinchillas , disoit Acosta , sont N merveilleusement doux et lisses, et ou porte leur » peau comme une chose exquise et salutaire pour » échaufl'er l'estomac et les parties qui ont besoin de » chaleur modérée. » Toiit rappelle un lapin dans les formes des chinchillas; i! en ont aussi les mœurs, car ils vivent en troupes dans des terriers lisse nour- rissent principalement de plantes bulbeuse^ qu'ils mangent assis sur leur derrière la queue relevée, et se servent de leurs mains pour porter h la bouche ces aliments. La femelle met bas, cha<|ue année, deux portées de cinq à six petits, et c'est à l'aide de chiens dressés h cette chasse et conduits par des en- fants qu'on s'en empare. C'est principalement dans les provinces de Co- plabo et de Yalparaiso aU Chili que vit le chinchilla , et c'est de là que leurs fourrures sont expédiées en Europe. La seconde espèce est le chinchilla i)Oi\fi ('), qui ne repose que sur des dépouilles envoyées du Pérou aux marchands de fourrures. Son pelage est d'un jaune nuancé do verdâtre et ondulé de noir sur le corps, passant au jaune doré brillant lavé de rous- sâtre sur les parties inférieures; une ligne dorsale noire suit le rachis, et ses moustaches sont entière- ment brunes. Les poils de ce chinchilla sont, comme ceux du précédent, d'une finesse et d'un moelleux extrêmes. (■) Gallomyi aunui, Isid. GeofT., loo. eit. LES LAGOTISC). Ont tous leê pieds tétradactyles, c'est-à-dire j le pouce manque complètement ; les doigts armés d'ongles foiblos , bien que l'.'sèrenipn! fai formes. Leurs oreilles sont longues, et in qiifueel même se prolonge beaucoup. Les dents incisirrss aigutis; les molaires, en même nombre qiiecel des chinchillas , ont sur leur couronne trois lamtl obliques et entières. La seule espèce connue, lej coTis DK CuviEi;(2), a son pelage doux otmollej vit dans les parties montagneuses du Pérou. M. t nett ne doute pas, et ses raisons nous paroissentl remptoires, que ce ne soit de cette espèce, cnnfonl avec le lagostome sous le nom vulgaire de l'jfu ou viscache, adopté par les créoles espnRiiols, i parlent Acosta, Garci lasso, de Laet, Mcrembi Fouillée, Ulloa, Vidauré, Molina mcme,S(hra| Meyer, Stevenson. En ellet, le lagostome est i mal des pampas de Uuenos-Ayrcs et du Paragi et le lagotis semble confmé sur le pcneliani dental des andes auChili comme au Péroii.Ceiid de Cuvier a les proportions d'un lapin, et sa qd est aussi longue que le corps et la lôtc h la I moustaches sont épaisses, d'un noir de jayetell longues, car les dix ou douze plus grandes mesiij jusqu'à sept pouces de longueur. Lesoreilleson forme d'un parallélogramme, et sont arrondie sommet. Elles mesurent trois pouces de hJii'j Les ongles sont entièrement cachés dans répais( des poils qui recouvrent les doigts. I.ppelagesed pose de poils très longs , d'une souplesse remat^ ble, mélangés de longues soies noires, et de | soyeux blancs à leur sommet et lavés de bniol nâtre, ce qui lui donne une coloration généralel de cendre, à reflets satinés. Nous ne doutonsl que l'animal figuré par M. Lichsteinstein ne soil| demment le lagotis et non le vrai chinchilla, Le genre lagidhi.m du docteur M.-F. Meyel renferme qu'une espèce , le lagidium pmai^ dont le système dentaire est celui des cliin' dées ; mais les mains ont quatre doigts et Ie5|i trois, avec un rudiment de quatrième au côiéj terne. Ce genre est bien voisin, s'il n'est pas f nommé lagotis. Mais les termes de comparaisonj manquent. A la suite des chinchillas vient se placer un j genre fort voisin, celui des HAi'ALOTis(Liciist.) quatre doigts petits et foibles aux mains, tcn par des ongles grêles, cinq doigts aux pieds, i damment velus en dessus. Les oreilles sonloi] (•) Lagotis. Bennett, Proceed., t. W, f-t (>) Lagotis Cuvitri, ibid. DES MAMMIFERES. 503 LAGOTÏSC). i létradaciyles, c'esl4-dire !ompl<5teinenl ; les doigis les, bien que l'-sôremcni. fal ES sont longues, et la qiipueel îaucoup. l-cs dénis incisivos s , en même nombre que cel sur leur couronne trois laitii . La seule espèce connue, le , a son pelage doux el mollelj montagneuses du Pérou. M, et ses raisons nous paroisçent ne soit de celte espèce, cnnfom ious le nom vulgaire de rm lé par les créoles espnpnoH, iarcilasso, de Laet, Nicreml ^idauré, Molina même, Schral . En efl'et, le lagoslomecstun le Huenos-Ayres et du Para?i (le confiné sur le penciianl uChili comme au Pérou, Ce laj roporlions d'un lapin, el sa qi |ue le corps et la léle îi la ' épaisses, d'un noir de jayelel ix ou douze plus grandes mMil es de longueur. Les oreilles lélogramme , et sonl arrondii psurent trois pouces de W ntièrement cachés dans l'épaii luvrent les doigts. I-epelage se longs , d'une souplesse remai longues soies noires, el de ilcur sommet et lavés de bnin donne une coloration générale lets satinés. Nous ne doutons éparM.Lichsteinsteinnesoill tis et non le vrai chinchilla. iDiuM du docteur M.-F. Meyi espèce, \e lagidium pcrum dentaire est celui des chinci ains ont quatre doigts elles diment de quatrième au cote stbicn voisin, s'il ii'esl pas lais les termes de comparaison I chinchillas vient se placer un j celui des iui'ALOTis(Liclist.) lits et foiblesaux mains, tcn fôles, cinq doigts aux pieds, U dessus. Les oreilles sont oi| lnelt,Proceed.,t.IlI»P-58- lier<, ibid. (rôj grandes, droites et légèrement acuminces joram"'' •'" 1"^"*' *^*' longue, mais grêle, cl rou- jc noils ras. Les moustaches sont fort grandes, corps a le port et la tête du chinchilla. Sciile- :1e train de derrière est moins disproportionné celui de devant. Malheureusement nous igno- nuels sont les caractères assignés à ce genre par auteur, n'ayant pu lire la description publiée en allemande. La seule espèce connue, Vhapa- al(ipe.« ('] , de la taille du surmulot, est brun lies mains et le ventre exceptés, qui sonl Il vità la Nouvelle- Jlollande; probablement les montagnes Bleues, où l'a découvert le voya- Sieber. ion LES CABIAIS. Ilydrochonriis. Ebxl. (a), ne connoît qu'une espèce, le capybara, t rien acquis dans leur histoire depuis la mort klfcn. C'est un animal qui fréquente les bords ns les grands fleuves d'Amérique , où il vit en ui sortent principalement la nuit Capy- ^est son nom brésilien , que les Botocudos ont i(a niimpoon. C'est aussi Virabubo de Gu- \,kmpkard du voyageur Froger. LES COBAYES OU COCHONS D'INDE. Cama. Illig. (']. ktt connus jusqu'à ce jour étoient propres au ]lel au Paraguay. L'espèce la plus répandue, 1 soupçonne issue de Vapéiéa , est le co- ji'lnde de Buffon {caùa cobaya, Pallas; tmis to, L.). Récemment, M. Wagler en a décrit |is|ttes comme propres au Mexique. La pre- , caria Spixii (<), est d'un cendré brunâtre , Wé de noirâtre , offrant sur chaque joue , en [Je l'oreille, une courte bandelette blanche; sous du cou et le ventre sont blancs, de même «soies inférieures, tandis que les ongles des [*"' noirâtres. La seconde est le cavia ful- Uauve brunâtre, marbré de noir par taches ' I-ecou et le tronc en dessous sont de cou- Kpl-29.(All«s,pl.42,flg. 2.) pMœnij, cochon d'eau; Voyage de Desmar- h"'- p. 298. M. Wilson {Illust., pi. XIII )en a I»* très bonne figure. 'la, sans force, Fr. Cuv. P- S" 5, p. 510 (1831). leur orreusc. Les moiistacb^s les pins inférieures sont tointrcs de Tiuvcel les oreilles carnées «ni leur rebord supérieur obscur. M. d'Orbigny a découvert dans la l'.il.igoiiie une (|uatriènie espèce, le cobaye austral (caria auxtra is) (•), qui a les formes el les proporiidiis de l'apéréa; mais il s'en dislingue par ses oncles, cpii sont plus longs et plu.s aigus, et d'un noir roiKM'. Le dessus du corps est d'un gris jaunâ- tre licjucté de noir, plus foncé eu noir sur la ligne moyenne, tes parties inférieures sont d'un blanc grisâtre. Celle espèce a besoin d'être comparée à Vai,érva pour pouvoir en être distinguée. Ses poib sont plus longs et plus doux. Sa taille ne dépasse pas liiiil poues de longueur. Ce cobaye est très commun sur les bords du Rio Negro, vers le qua- rante-unième degré de latitude S. ; plus au nord la race disp.iroit. Il se crr.ise de profonds terriers qui communii|uent au dehors par plusie irs ouvertures et Icséiablitprincipalementdaus les endroits habités par l'homme, et rarement dans les lieux déserts. 11 ne sort guère que la nuit, car il aime se tenir blotti dans son trou pendant le jour. Son naturel est vif, mais doux et craintif. Ses allures sont sautillantes. Lors même (ju'il s'établit près de l'apéréa, jamais les individus des deux espèces ne se mêlent ensem- ble. L'apéréa ne peut grimper aux arbres; il n'en est pas de même du cobaye austral, qui va cueillir lui-même les petits fruits qu'il aime, et dont il se nourrit en y joignant des jeunes pousses, des grai- nes, etc. La femelle met bas, dans le courant du printemps et de l'été, plusieurs portées de deux petits chaque, qui, à trois mois, ont les proport ons des père et mère. Les Puelches nomment ce rongeur sahal, et les Palagons tir quin, noms qui sont ap- pliqués à quelques autre? mimaux. Les Espagnols créoles .seuls le distingu( nettement par les mots tucM-/«c«,qui rendent euphoniquement l'accentua- tion du cri qu'il fait entendre. LE COBAYE DE CUTHLEIl (2). Se trouve en Palagonle; a les formes du cobaya, mais .son pelage est en entier formé de longs poils lisses, brillants, noirs et finement rayés de brun. Ses oreilles sont plus grandes, plus ouvertes, et garnies de poils plus longs que ceux des parties ad- jacentes. Il n'est pas sans analogie avec le cavia de Péron. 0) Isid. Geoff., Eludes, pi. 18. (•) Cavia cut/iJeri, Dennett, the philos,, mag., Juin 1836. ;4f t m1 Ij' ; », 11 'I; :1 ;i: f I îf ' ii ^ï 4. 1: III ! if ir ii f iî 504 HISTOIRE NATURELLE LES MOCOS. Kerodon, Fn. Gvv. Sont du Brésil, où le prince Maxtmilien de Wied Neuwied découvrit la seule espèce qui forme ce genre, en ne la séparant pas des cobayes et la nom- mant cavia rupestris. Les molaires, plus simples que celles des cavia, ont leur couronne formée par deux prismes trihngulaires. Le moco ;'), un peu plus gros que le cochon d'Inile, a son pelage gris olivâtre mélangé de jaune rougcAtre, teinté de noirâtre en dessus; les parties inférieures sont blanchâtres. Il se plaît dans les lieux rocailleux de l'intérieur du Brésil , proche le Rio-San-Francisco. LE MOKO DE KING (3). Diffère du précédent par sa coloration uniforme. Il habite la Patagonie. LES AGOUTIS e). Vivent dans les parties les plus chaudes de l'A- mérique méridionale, au Brésil et à la Guyane. L'a- gouti et Vacouchy ont été décrits par Buffon. Il n'en est pas de même de la troisième espèce nom- mée AGOUTI A cnÉTE OU cuvio huppé (■•), qu'on ne rencontre qu'à Surinam, dans la Guyane hollan- doise. Son pelage est noirâtre , piqueté de roux ; les poils de l'occiput sont allongés et forment une sor4e de hure. Ceux de la croupe sont également très longs. Le ventre est brun , les oreilles et la queue sont courtes. Son caractère est revéche ; sa taille est celle de l'agouti ordinaire. f On a décrit sous le nom d'agouti un animal de Java et de Sumatra , qui doit appartenir 2i un tout autre genre. C'est le m-s leporimis de Linné, le cuni- culus javensis de Brisson. On dit cet animal sans queue, roux sur le corps, blanc en dessous. LES MARAS. lUara. Semblent distincts des cobayes et des agoutis, dont (<) Kerodon moco, Fr. Cuv. ; K. seiureus, Isld., Dict. clas.siq. (•) Bennett, Ihe philos. mag.,jiiin 1836. f'i Daayprocta. fesse velue, lilig.; chloromys. rat jaune, Fr. Cuv. (4) Daayprocta crittata, Desm., 572 ; chloromis crii' tatti*, Fr.Cuv. ils n'ont point les formes extérieures. Leurs oroilli sont assez saillantes; les jambes sont élevées, créll d'égale longueur, n'ayant, comme les agouiij.qJ trois doigts aux pieds de derrière et quatre à cej de devant. Les doigts antérieurs sont petits couri bien que les deux moyens dépassent les latérau Les trois postérieurs sont médiocres, et cependa celui du milieu déborde les externes. Les ongles d une forme triquétre. La queue est rudimentairel nue. La seule espèce connue est le maha magehj NIQUE {•), ou le lièvre pampa de d'Azara P), vit dans les pampas de la Patagonie, et dansloj la partie australe de l'Amérique. Sa taille est te) du lièvre ordinaire. Son pelage est doux,soyeui très fourni, de couleur brune sur le dos et sur| région externe des membres , tandis que I sont annelés de blanc et de roux clair sur lesllanj le cou, les joues et derrière les extrémilés.cei] donne une teinte jaune cannelle ou fauve. Les; du dessous du corps et du dedans des membressi blancs. La bourre n'existe point. Une tache i'\ noir violâtre occupe toute la région lombaire il trémilé du dos, tandis qu'immédiatement au-t sous la région sacrée est neigeuse. Les poUsde^ parties sont beaucoup plus longs qu'dillcurs, i queue est représentée par un petit moignon.) moustaches qui sont noires et très luisantes ( peut la face. Les oreilles élargies et pointues s bordées de poils, formant un léger pinceau il sommet. Les Puelches des rivages du détroit de Magell nomment le petit animal qui nous occupe ffluraj les zoologistes sont encore h désirer des renseigi ments sur les mœurs, les habitudes de ce mam^ fère intéressant, tiès rare dans nos musées, etd on ne possédoit aucune bonne figure. Celle i nous donnons dans ce supplément aux œuvre»! BufTon (Mammifères), laisse beaucoup à désij Tout porte à croire que les voyageurs franJ qui explorent l'Amérique Méridionale nousdoa ront des renseignements complets sur ce sinjui et curieux animal, qu'on laisse parmi lesagoJ faute de détails suffisants pour l'en retirer, caj s'en éloigne par tous ses caractères extéri urs.l que la forme et le nombre de ses molaires i inconnus. €■'■. ,iu:. lest lelièvre pampa descréolcsdel Ayrcà, et notre description repose sur l'individu j serve au Muséum et en mauvais •'tat. (•) Lesson, cent, zool., pi. 42, p. H3; daim patagonica. Desm., Mamm.; Encycl.,574,c(iii(i|j gonica, Pennanl, quad. pi. 39;Shaw, gen.zooU pi. 165; Cuv., Rég. an., 1. 1, p. 221 ; note sur uno' mifére peu connu de l'ordre des rongeurs, Desœ., nal de physique, t. LXXXVIII, p. 205 (1819). {•) Parag., t. II, p. 51. (Allas, pi. 49 ) )nnes extérieures, leur» orrilM ; les jambes sont élevées, grèU l'ayant, comme les agoutis, qJ sds de derrière et quatre à ;ts antérieurs sont petits, court moyens dépassent les latéraui rs sont médiocres, et cependa orde les externes. Lcsongjesa s. La queue est rudimentairt 1 se connue est le maiia magelu vre pampa de d'Azara P), s de la Patagonie, et dans loj le l'Amérique. Sa taille este . Son pelage est doux , soyeu uleur brune sur le dos et s membres , tandis que les | inc et de roux clair sur les f t derrière les extrémités, ce i] iune cannelle ou fauve. Lesp )S et du dediins des membres» n'existe point. Une tache i e toute la région lombaire à 1'^ mdis qu'immédiatement au-( ée est neigeuse. Les poils c :oup plus longs qu'ailleurs, ntée par un petit moignon. 1^^ i i , 'ù mt noires et très luisantes oc^| ' f ' il jreilles élargies et pointues s formant un léger pinceau à! s rivages du détroit de Magel^l ~ il animal qui nous occupe tnaraï it encore à désirer des renseij urs, les habitudes de ce maind lès rare dans nos musées, et d^H k aucune bonne figure. Celle ^m t^ ns ce supplément aux œuvresl res ) , laisse beaucoup à désil lire que les voyageurs frand mérique Méridionale noiisdonf lements complets sur ce singii !, qu'on laisse parmi les agoi^ iuffisants pour l'en retirer, ( ous ses caractères extcri urs, le nombre de ses molaires ièvre pampa des créolesdeBi !Scription repose sur l'individ (i et en mauvais ''lat. . zool., pi. 42, p. 113; M i.,Mamm.;Encïcl.,574,MW<>rt quad.pi. 39;Shaw, gen.zooM 5.an.,t.!,p.221;notesi.riinii' de l'ordre des rongeurs, Desœ., .LXXXVIII.p.205{1819). ). 51. (Atlas, pi. 49.) i ' \ . ■ i I ! i ■ 504 1i1 ! t h \ y ■ i :ii ; li ^11 •■! HISTOIRE NATURELLE LES Kerod Sont du Brésil, nul Neuwied découvrit 1< genre, en ne la scpan inant cavia lupcslris que celles des cavia, deux prismes triàiigul gros que le cochon d'I mélangé de jaune roi dessus; les parties in se plait dans les lien] llrésil , proche le Rio- LE MOI Diiïère du prccédei Il habite la Patagonic LES . Vivent dans les pi mériquc méridionale gouti et Vacoucliy i n'en est pas de mcm mée AGOUTI a ciikte rencontre qu'à Suri doise. Son pelage es poils de l'occiput soi de hure. Ceux de I longs. Le ventre est sont courtes. Son cai celle de l'agouti ordi I On a décrit sous le et de Sumatra , qui genre. C'est le m -s cttlus javensin de D queue, roux sur le Ll Semblent distinc (') Kcrodon moco. classiq. (•) Bennett, thepl (h Dasyprocta, fesse velue, Illig.; clUoromys, rai jaune, Fr. Cuv. (4) Dasyprocta cristata, Desm., 572 ; chloromis erii- (atuf, Fr.Cuv. pi. mit', tllv., ncg. an., »• ■, f --• i mifére peu îionnude l'ordre des rongeurs, nesm., nal de physique, t. LXXXVIII, p. 205 (1819). (') Parag., t. Il, p. 51. (.\llas, pi. W) , dii*» *• "1 F' Fde Tordre des rongeur», "esm.' .LXXXV1II,P.205(181!»). ^. 51.(Allas,pl.*!>) I M ' î L.Ï i ! Il I ' il «. it. ■ :,t' / ■ :l l ii ff, ] 1'' ri- DES MAMMIFERES. 505 [geofliullant lea auteurs qui ont parlé du mara, ■Kinblereconnoltre quM est menlionné par John «rough, Wood et Uyron, dans les relations do (voyages; mais les notions rournins parées na- mn sont trop concises pour éclairer son liis- D'Azara seul a publié d'utiles cl importants ijinenW dans le tome second ( trad. fmnç. ) de \lMis »ur l'Hittoire nalureile des Quadru- étie la province du Paraguay, tout ce que i allons dire sera donc extrait de cet auteur. lu lièvre pampa , dit d'Azara , n'existe point au Ihraguay; mais j'en ai pris beaucoup entre les |ir(aieK]ualrième et trente-cinquième degrés de Llude sud dans lesl'ampus, au midi de Buénos- lAjreiOnl'appelle lièvre, mais il est plus charnu, Lusgrand que celui d'Espagne, et très dill'érent liirlegoûtde sa chair. >< D'après le môme au- v.donl nous allons analyser les observations, le eet la femelle vivent réunis, et courent ensem- liivec beaucoup de rapidité ; mais ils se fatiguent Biôt.eiiin chasseur i cheval peut alors les prcn- liiTec le laço ou avec les boules. Cet animal a la lélevée, innommode et trèsaigué : ce cri, qu'on dans la nuit, peut se rendre par les syllabes |),o,y,-et lorsqu'on le prend en vie il le pousse Kiorce. Les Indiens mangent sa chair, bien qu'ils lipr^rerent celle des tatous. Le mara, pris jeune, [tivoise aisément, se laisse toucher avec la main, i(edeiout, sort de la maison où il est privé, et ntreTolontiers. llfÂiira donne au mara la proportion suivante : «ortolale 30 de la queue du tarie de derrière. . . . hitloD du Irain de devant. . . du train de derrière. . . RDDtéreDcevis-ii-vis le thorax. . . Pouc. Lignei. 30 » 1 6 7 » 16 6 19 6 15 6 ^iKiie est sans poils, grosse, dure comme un iiude ImIs; elle est sans mouvement, arron- lilnnquée et un peu recourbée à son extrémité. Un grand ongle des pieds de devant à six li- gnes t il est aigu , noir, fort et très propre h fouir. La plante du pied de devant a un cal prié, mou et de la grosseur d'une noix, encore plus grand et plus développé aux pieds de derrière. Ses jnnilios sont menues et nerveuses, sa téle est iissc/ comprimée sur les cAlés; des cils bordent 1rs pnnpii'-rcs, et do longues soies composent les motistaelios , et ipicl- ques unes sont implantérfi au-dessus dt; l'œil. IJno légère rainure isole les narines qui s'ouvrcul sur lo même plan du rnihoaii ; rorcillc a trois pouces trois lignes de longineur et doux pouces de lur^^eur ; elle est arrondie il l'extréinilé, d'où part un faisceau do poils a longés L'oreille est repliée h son bord anté- rieur vers lo rondiiil nudilif, et do la liase jusqu'au milieu sur le rebord postérieur. Lo mdio no diffère point de la femelle; son scrotum n'est point visible au dehors, muis l'enveloppe du pénis est dense et grosse; soulemont ce dernier forme une courbe, do manière à se diriger d'avant en arrière dans l'érec- tion. Les femelles paroissent faire deux petits, du moins d'Azara observa deux fœtus dans la matrice de l'une d'elles qu'il ouvrit dans le mois d'avril : deux mamelles inguinales ocrupent le milieu de l'atidomen, et deux autres sont placées h environ trois pouces plus en avant. On f;iit des tapis avec leur pelage, estimés par leur douceur et par les nuances de leur coloration. LES PACAS. Terminent l'ordre des rongeurs. Le paca fauve (ca-logenys fulvus ), et le paca brun (C. mbniger) ont été décrits par BuRbn sous le nom commun de paca. Nous ne dirons rien non plus du genre os- teopeia de M. Harlan, qui a été fondé sur une tête osseuse de paca ordinaire. Le cœlogenys fuscus de M. Fr. Cuvier ne se distingue du paca brun que par son pelage fauve, marqué sur les flancs de quatre ù cinq bandes longitudinales blanches; son cr&ne offre aussi quelques particularités distinctives. ' Il r. ,i 1 64 u , t ■ I- H Si I .1 1 iii ^-:| 1 1 1 i ! 506 HISTOIRE NATURELLE LIVRE X. LES MAMMlFÈnUS KHF.NTÉS, PACHYDERMES ET RUMINANTS. LES ÉDEN rÉS. Brûla. L. Formont un ordre dnmnmmifèrcspeu nombrriix, et <|ui no s'est cnrii'lii que d'un genre, il est vrai bien rcmcin|iial)Ic, depuis l'époque où lu mort du l'Iine de la France urriHa son liistoirc des animaux. LES PAUESSEÏJX. Uradypus. L. C'esl-îi-diro l'unan, le /iotoux viennent se placer des animaux dont les os fossiles sont !c type du genre mcgalhc- j'/khi tie ^I. <î. Cuvier, ou incgahnijx de Jcflorson. Cos races élointcs apparlonoientù l'Améiirpie méri- dioMiilc, olonl reçu les noms de MM. Cuvier cl de JcH, r.M,ii. l'.iiidcr faisoit de la première son hiady- pit.< !;iii(inliux i^^j, . fr' ^-Arrr.y, vnn, du Mn=.; Screber, pi. 74, fig. A; Achi...-, tor maniiroà .eelGcaitmcnt protégés par leur nrtnurr. Leur kiirest ir^t dtilicotc , rcclierclu'c parles hiibilaiits, •irni|iloii'iit iiuMi dans leur médecine popuhiiru i;um. ahondiUite et llnidn qu'ils n'iiri'iit de lu jiM.C«f(«»re twbile seulement rAneicn Monde. Jutdoiiclr n'préM'iit.int du gt'urc fourmilier, cs- Ltiveimnt pro()re ti l'Amérique , et dont il ne dif- ir('i|U(> parce que, au lieu de poils, le c*orpH est L|i|iidV'cailles, quoique l'ensemble de l'urguni^ii- , et même des habitudes , soit identiijue. Les Uoiins se retirent dons les trous qu'ils crcui^ent Iriide de leurs ongles robustes. I,E PANGOLIN DE LLNUK. I kptngniin indien a jusqu'il deux pieds (rois pou- idtlonRueur, et la queue un pied six ou sept pnu- L Cette partie, chez cet animal, est toujours plus iK que le corps , qui a, eu dessus , onze ou treize fs d'écaillés, et qui csl nu sur le ventre et en idesmemhros. Sa tète est petite, pointue, à »u allongé; les écailles sont de routeur blonile, s, Jabres, striées vers leur bîise, et garnies ^itli de quelques poils rudes, fauves, sortant de I interstices ; toutes les parties inférieures du «elinlernesdes membres sont nues ou revêtues k^lj très rares ; les oreilles sont peu apparentes |ipavi|lon arrondi ; les trois ongles du milieu des 1res antérieurs sont plus longs que les deux ux, et leur couleur est jaunâtre, liipangolin indien paroitroit être le badjarkita ^i^lt de pierres de quelques relations de voya- >■ C'est sans doute un individu mutilé de cette iqui a porté Pennanl h faire d'un pangolin [înnquebar sou broad iailed manis ou pangolin »itqum. Il habite la côte de l'Inde, les Iles de ieldeCeyIan. lE PANGOLIN D'AFRIQUE. Manis africatm Cj. lucorpsdu phatagin a un pied deux pouces de niir,ei la queue un pied sept pouce». Souprin- i^mitpentadactyla, Linnsus, t. I, p. 53 : manis wa, Erxleben, 98 : le pangolin à queue courte, tl I, p. 224 : manis macroura , Desmarest , .sp. P^Wigolin, Biiffon , l. X, pi. 34 : wiohis crawicau- WGfoffroy, catal: armadillù. Séba, lab. 53, ûk- 5, P» 5i,fig 1 : short-tailed manis. Pennanl, 320 : P«uitelinuj. Klein, 47 : phattagen, yElien ? T'wnureit, gp. 595 ; manis tetradaetyla , Lln- 507 eipul caractère , pour IcdilTéreneirr de l'csii/ci' pré. n'-deiilc, et doue d'^ivoir 1 1 i|iiein' |iliis |iiii,'iir que l« corps, et rcliii-ci couvert eu de«siis de cii/.i' ran- gées d'éciiillcs, et c^iiiii CM 1! "ssmis de piiil» coiirN, roiden et biiiiis. L.i ItMc e-tt l'clili*, .•.irtiif ({'((.lillfs peinlé\eh)ppéeH els'ciciKl.int sur le uiiimmu : celle* durorps n'ont ;iiicun pitiidjiiisinris inln^ticiH . 1 Iles sont brnurtlres, raréni'cs sur les deux r.iii^;('es e\ler- nes et sur celles des cuisses : l'ongle du pniicc du membre antérieur est peu apparent , c'est pourquoi Liunn'iiH ne Jui donnoit que quatre doigts en avant. La «lueue e^t atténuée et obtuse au sommet. Les ongles sont bruns. Le pliatagin habite l'Afrique, et notamment lo Si'négal et la liiiinée. LK l'ANClOLIN \)l\ JAVA. Munis jori'hirits ('). (>ll(! espèce!, décrite |.i.'>i'. la prcinièro fois par iM. Desmarest, dans sa Maininalof{ie, uété apporléu de Java par M. Lesclicuaiilt de La Tour. 1:11c u iiu pied quatre pouces de longueur, sans y comprendre laquelle, (|ui a un pied un pouce. Les écailles for- ment sur lu dus dix sept rangées : elles sont brunes, et d'autant [)1iih élargies qu'elles s'éloi^'iicnt davan- tage de la nu(|ue; celtes des cuis.ses sont carénées: les parties inféiieuies et internes du corps et des membres sont nues, ou seulement garnies de quel- ques poils rares, durs, et blancs; les interstices des écailles sont revêtus aussi de quchpies poils : les doigts des pieds de devant ont des ongles inégaux, celui du milieu est beaucoup plus fort ((iie ceux qui l'avoisineut ; les deux plus externes sont très courts. Ce pangolin babite l'ilc de Java. Illiger a rapprocbé du genre mania un animal indécliiiïrable nommé par Dontius tesludo squu- mala, et dont il a fait le genre panphraclus, ((ui appartient plutôt aux reptiles qu'aux mammifères, et qui d'ailleurs est très douteux. Il paroitroit aussi qu'une grande espèce de pangolin existoil autrefois, ù en juger par une phalange onguéalc bifur .! '. 1' i: i l i i ■ S m ' i- i P"i i ! ] , : 1 1 LES TATOUS. Dasypus. L. Ont été divisés en plusieurs petites tribus. Les CACHiCAMES (Cuv.) Ont pour type le tatu-pebade Marcgravo {dasiipus novem cinchis, L.), décrit sous trois noms par BufTon, ceux de tatouète ou tatou à huit bamhs, de caehicame ou tatou, à neuf bandes, et de tatou à lomjue queue-, il vit h la Guyane, au Brésil et au Paraguay. On doit en distinguer le tatou MULET de d'Azari (D. septemcinclus, L.)('), qui n'a que sept bandes, une queue médiocre et une taille moindre que le précédent. LES APARS. CUVIEK. Ont dix dents, et les quatre doigts aux pieds de devant des cachicames qui n'ont que sept dents. Ils comprennent l'apar de Bullbn ou le malaco de d'A- zara (D. tricinclus, L.). LES ENCOUBEKTS. CUVIER. Ont cinq doigts aux pieds de devant : des écailles en quinconce recouvrent leur queue. Les espèces sont : l'encoubert ou cirquinson de Buiron , le tatou poyou de d'Azara (D. sexinctus et oclodecimcinc- tus, L.). On doit en distinguer le pichiy de d'A- zara (2), qui ressemble à Vencouberl, mais qui s'en distingue par la dentelure en scie de la partie posté- rieure de son bouclier, avec des poils plus longs et plus fournis sur les parties non écai lieuses. Le tatou velu de d'Azara est encore une espèce voisine (talu- sîaviU()sa){^), à poils abondants, brun» et très longs, ayant six ù sept bandes dentelées au bord terminal. 11 recherche les cadavres des chevaux et des autres animaux morts dans les pampas de la Plata. LES KABASSOUS. GUVIËR. Ont aussi cinq doigts , mais disposés avec obli- quité. Le pouce et l'index sont très grêles; ils ont (<) Screber, pi. 72. (*) Daiyput minutus, Desm. (') Da$ypui viUo$u$, Deim. de huit à neuf dents de chaque cAté et à ehaqae u choire. Le type de ce groupe est le tatouay ^ d'Azara , ou le kabassou propre de BuiTon (0. un] cUutus, L.)(«). LES PRIODONTES. Pridontet. Cuv. Ont cinq doigts inégaux, des ongles trèsgrandJ et jusqu'à vingt-deux ou vingt-quatre petites den| de chaque côté, ou quatre-vingt-quatorze ou quatn vingt-seize en tout. La seule espèce est le deuiièn kabassou de Buiïon , le grand tatou (!q d'Azara ((jd syptis giganteus. G. Cuv.), qui vit daps les boiij fouille la terre aux alentours de l'Assomption,! Paraguay. Ënlin, le genre le plus intéressant qu'on ait di| couvert dans ces dernières années, est celui CitLAMYPHOitES (ihlomyphoius, Harlan)[3}. La( rapace est composée de bandes nombreuses, imi versales et mobiles , s'étendant de la tête i la queu et non divisée en deux boucliers, pour lesépauln et pour les reins, comme cliez les tatous. Ils ont sd dents partout, cinq doigts à tous les pieds, et d^ ongles très grands, crochus, comprimés, taillés < cuvette en devant. Le corps est comme tronqué ca^ rément en arrière , et la queue, accolée à celte tron cature, semble s'attacher sous le corps. Les denj sont au nombre de trente-deux, c'est-à-dire seize m^ laires en haut et seize en bas. La seule espèce d genre intéressant est le culamyphore TRONQtl (ch'amyphorus trunratui, Harlan),le p'chiWajj des Indiens du territoire de la ville de Mendoi dans les Gordillières du Chili, et dans la provind de Cayo, lieu où cet animal a été découvert, en d^ cembre 1824, par M. Williams Colesberry. Les squ melles de la carapace, de consistance coriace, so< rhomboïdales , rangées par lignes transversales, gai nies en dessous de poils blancs, soyeux. La longuel totale est de cinq pouces six lignes anglois; sa lél a un pouce six lignes ; l'espace entre les yeui eslif huit lignes. La hauteur de la troncature du corps e d'un pouce trois lignes ; sa plus grande largeur li vingt lignes. La portion libre de la queue est le qu^ torze lignes. Le test est de couleur cornée, et I poils sont satinés. (M Àrmadillo afrieanus. Séba. (.) Ann of New-York, lom. I, 24j«nv. 1825; ïoJ journ., t. Il, p. 154; Ann Se. nat.,t. V,p.5jO!téoj Bull., t. XVII, p. 267. (Atlas, pi. 50.) » de chaque côié et à chaque I I ce groupe est le tatouay i issou propre de Bulfon (0. tJ PRIODONTES. ridontet. Guv. «égaux, des ongles trèsgrandJ IX ou vingl-qualre petites denj |uatre-vingt-quatorze ou quatn La seule espèce est le deuxièn ,1e grand tatou (!Qd'Azard( r. Cuv.),qui vit dans les boi^ alentours de l'Assomption,! eplus intéressant qu'on ait di| ernières années, est celui %myphoim, Harlan) (2). La ( ! de bandes nombreuses, l s'ëlendant de la tête h la queu iix boucliers, pour lesépauln mme chez les tatous. Ils ont s doigts à tous les pieds, et d^ crochus, comprimés, taillés ( iC corps est comme tronque cai tt la queue, accolée à cette tron acher sous le corps. Les denj ente-deux, c'est-à-dire seize m^ se en bas. La seule espèce de c est le CIILAMYPIIORE TRONQlj nratui, Harlan), le p'chm ritoirc de la ville de Mendo s du Chili, et dans la provind animal a été découvert, en d^ . Williams Colesberry. Les squ ;e, de consistance coriace,! ;es par lignes transversales, gai oils blancs, soyeux. La longueij )uccs six lignes anglois; sa tel S; l'espace entre les yeuicsKT 3ur de la troncature du corps e nés ; sa plus grande largeur i tionlibredelaqueueestlequ it est de couleur cornée, et 1 anus. Séba. rk, lom. I, 24j«nv. 1825; Zod ; Ann Se. nat.,t.V,p.5;Ostéoj (Atlas, pi. 50.) ) 1 il- i s ,i 508 HISTOIRE NATURELLE l'iii W LE Ont été divisés e CACHICAMES (CuV.) Marcgrav(î (dasjipns trois noms par Buflîc huit bandes, de cach et de tatou à lonfjtu Brésil etauP.iragiiii) MULKT de d'Azari ( n'a que sept bande: taille moindre que 1( LI Ont dix dents, et devant des caciiicnmt comprennent l'apar zara (D. iricincius , LES E Ont cinq doigts ai en quinconce recou sont : Yencouhert ou poyou de d'Azara (J tus, L.). On doit ci zara (2), qui rcsseml distingue par la dent rieurc de son boucli' plus fournis sur les f t'cfw de d'Azara este sîavillimi]{^),h[\o'û ayant six à sept ban 11 recherche les cad. animaux morts dan; a» I de huit & neuf dents de chaque cAté et h chaque nà I choire. Le type de ce groupe est le tatouay i LES Ont aussi cinq d quité. Le pouce et 1 (') Screbcr, pl.72. (•) Datypus minutu Q) Daiypui viUoiu$, Detm. : chaque cAté et ï chaque ml e groupe est le tatouay ^ t=- ^ ' I 1^1 ! ht- I f n i ;. 1 * t i '! ^'li^i f 1 1: 1 / P:i J: .1 I 1 ( .:i-ft; ( i4' ■K \ DES MAMMIFÈRES. 509 1 ^'^ H ^^ hUb x'x s . ■»•■ ( !■ \ , ( . '( • -^ ' .\ ■•■■ ( ■■ ■ ^LIERS. ertes vraiment lart le cochon mtré à la Nou- lourles indica- ionnues depuis ais {sH» baby- rcxpndition de l'atlas zoologi- ( pi. £2 6125, ns décrit, dans I Coquille, les vions observés I à Java ('^). Ce voir été connu r in Indid, de J. yElien (3) l'a soit pas, ainsi , son tetrachc- tre d'Afrique, quand il dit... g». 7). k -» Si*). ■ ■> <■ , i^- orope. Sa têle • s ( ; r" ■. 'î: , sans aucunes .1 ' ■- ■■ > ^. : nt plus grands /•' '■ '■ front est peu ,' '■' -■ ; - f>(.i _ jj-. t peu fournie. ■•'■"'•'' ; .' semé à claire- ■■• i fv ;.:,■ , : < le bande blan- •nddunezaux GS (••). , - - - issante, et sa .' • , •ôtés des joues :li ^ 1 -U . ite. Sps yeux iUiplm "'< • lu milieu de la lenit >» : illes. Le front ■/friî^' .vv ' i ils recouvrent j-iîM.-, 7^-'S fi- quille, p. 171, . > ■ - Allas, pi. 57.) Jisc. I (') Sus verruco>Teinin., Faune japonaise, dite. i il! I *■;■ iV ! -•il > ■> ' ! i 1 '■ ' ' l f 1 . ■ ' i ! i ! 1 1 i j t 'i ■ !■■ : 1 1 i ' J'i:|- 1 1 î m 1 .' i ; : ; : ; i ■ ! ■>, i i 1 1 4 1 1 1 ' '< ! r [i ii / *>— 'T «r-^rr^ ' DES MAMMIFÈRES. 509 LES ORYCTÉROPES. Orycteropus. Geoff. lyontque le cochon de terre de BufTon (orycte- tmpentii, Guv.); I«s pangolins {maws, L.) iontélé l'objet d'un article dans ce volume, tSiMi.etIcs deux fourmiliers {myrmecuphaga , iont é\é décrits par Buflbn. if. bivillata et pane sont guère distincts du tamandua ordi- ,ctleJV. annulata ne repose que sur une fl- idel'iitliis du voyage de Krusenstern. LES PACHYDERMES. Belluce. iFonnent un ordre de mammifères à| la tête du- il Tiennent se placer les ëlépuants [elephas, L.). I BulTon ait connu les deux espèces de ce !,c'esl-i-dire l'clcpliant des Indes {elephas in- i,Cuv.)('), et celui d'Afrique (ei plias africa- kCuv.j, nous avons cru devoir donner de ce iier,dans l'âge parfaitement adulte, un portrait i,pl. 5i) fait d'après nature ; car la planche de une reproduit qu'un jeune individu , et encore Kmanière imparfaite Nous n'ajouterons rien h ce tmcerne le mastodonte géant (mastodon gigan- i,Cuv.},dont il est question dans la Théorie de Ikne dans divers articles relatifs à des ossements fil! par Daubenton. Q ant à l'éléphant fossile ^i'^rmogmim), M. Cuvier le caractérise piitêieoblongue, avec le front concave, les al- s des défenses 1res grandes, les molaires très !, marquées sur leur couronne de rubans émail- ^jMtallèles entre eux et très serrés. La mâchoire wiireest très obtuse en avant. On se rappelle inindividu tiré des glaces, sur les côtes de la Si- 'iPar M. Adams, avoit des poils épais et de deux ■8. ce qui porteroit à croire que cette espèce Ntvivre exclusivement dans les régions les plus Hlie5(i). Plsniesdit, en parlant des éléphants sauvages "'" Sjimmra: « ils sont très multipliés dans les «S'inais peu de tentatives ont élé faites pour les **« el les soumettre à la domesticité. A Achem wmenion les a habitués au service de l'iiomme, plUndece pays m'en a offert un parfaitement n«»Bssi la description du Utracolodon mas- rweum.de Godman , Iran». Philadelp., pi. .17, LES COCHONS OU SANGLIERS. Su». L. N'ont point été l'objet de découvertes vraiment neuves depuis la mort de Buffon , à part le cochon DES Papous (') , que nous avons rencontré à la Nou- velle-Guinée. Nous n'avons que de courtes indica- tions à donner sur quelques espèces connues depuis long-temps. Le baby-russa des Malais (nufbaby- russii, L ) a été rapporté vivant par l'cxprUition de V Astrolabe, et se trouve figuré dans l'atlas zoologi- que de la relation de cette campagne (pi. HÛ et iô, texte, p. là.*'). Déjà nous-méme avions décrit, dans la partie zoologiquc du voyoge de la Coquille, les baby-russas mâle et femelle que nous avions observés vivants chez le résident de Sourabaya ù Java ('^). Ce cochon si remarquable passe pour avoir été connu dès la plus haute antiquité, car l'aper in Indid, de Pline , se rapporte certainement à lui. .^lien (^j l'a connu également, bien que ce ne soit pas, ainsi que le pensent quelques naturalistes, son lelrachc- ros, qui n'est pas autre que le phacochoire d'Afrique, que Caipurnius avoit également en vue quand il dit... vidi..^ et non sine cornubus apros (Egl. 7). LE .'^ANGLIER A BANDES (<). A la taille d'un fort marcassin d'Europe. Sa (êle est peu longue; son museau est obtus, sans aucunes protubérances ni favoris. Ses yeux sont plus grands que ceux du sanglier à verrues. Son front est peu bombé, mais très étroit ; sa crinière est peu fournie. Sou pelage est court , presque ras , semé à claire- voie, et d'une nuance brun terne. Une bande blan- che, pinson moins bien dessinée, s'étend du nez aux joues. Il habite Java. LE SANGLIER A VERRUES ('). Se trouve ti Java; sa taille est puissante, et sa tctc est très allongée , ayant sur les côtés des joues une protubérance calleuse fort saillante. Sps yeux sont petits, éloignés de pins du double du milieu de la longueur qui sépare le mufle des oreilles. Le front est excavé, et d'épais faisceaux de poils recouvrent (') Sus papuensis. Less., Zool. de la Coquille, p. 171, pi. 8. (*) Zool. de la Coq.,t I, pi. 1, p. 124. (Allas, pi. 57.) p) llist.an., lib. XVII.cap.lO. (i) Sus vittatus, Temm.. Faune Jap.. dise. (S) Sus verrucotus, Temm.i Faune japonaise, dise. I .m î| , ! ï i ) f; H ] ;ili lit ') i: 510 HISTOIRE NATURELLE ■. 1 ! I M II \ Ï-! ' i\ i' wJ II: i\ 1.1 les joues. Sa crinière est composite de poils longs et roidos, tous irirurqiK^s h leur cxlrrmilé. Le pclugc est al)ondaiit, noirâtre, vurié de Juiinâlre en dessus, et d'une teinte jaune rous^dlre en dessous. Le koiropolume (su$ koiropnlamus , Dcsm. ) h soies grossières, dillère du sanglier h nius(|ue («'(« larcalun, Fr. Cuv. ), parce qu'il n'a pas de tuber- cules sur les côtés du museau. Il habile l'île do Ma- dagascar. LE COCHON DES PAPOUS. Sus papuensia. Less. ('). A l'examen des formes extérieures de ce cochon adulte , on seroii tenté de le rapprocher du cochon de Siam, dont il a le port et un peu la physiono* mie générale. Cependant, lorsqu'on descend dans les détails, il s'en éloigne trop par les caractères qui lui sont propres, pour ne pas constituer une es- pèce, fondée principalement sur la disposition des dents. La léle osseuse de cet animal est beaucoup moins longue que dans le cochon ordinaire, toutes pro- portions égales d'ailleurs. Les côtés du museau sont moins cuncaves, et sont sans enfoncement sur la roflcboire supérieure : ils sont droits ; et le rebord des alvéoles destinés h loger les défenses est légère- ment élevé, mais non déjeté en dehors comme dans l'espèce commune. La formu!<) deiitaire est celle-ci : douze incisives, quatre canines, vingt molaires; au total, trente-six dents{3). La longueur de la crête occipitale îi l'os du bou- toir est de neuf pouces et demi; celle du frontal au rebord maxillaire inférieur est de quatre pouces trois lignes. Le maxillaire inférieur a six pouces de longueur et trois pouces d'écartement entre ses branches, dans l'endroit le plus large : il y a, de l'arcade zygomatique aux incisives de la mâchoire supérieure, quatre pouces et demi. Les deux inci- sives de devant de la mâchoire supérieure sont rapprochées, épaisses et tronquées au sommet; les deux extérieures sont plus courtes et dirigées obli- quement en avant. A quelques lignes des quatre incisives est placée, de chaque côté, une dent étroite, logée obliquement d'avant en arrière dans un al- (') Zoologie de la Coquille, pi. 8 : bêne dans la langue des Papous de Uoréry. (>) Les parties osseuses présentent une ouverture en arriére de chaque dernière grosse mnlaire, des deux cAléselauxdeuxm&clioire8;ceqiil semble prouver que les germes d'une sixième molaire éloieiil encore ren- fermés dans l'avéole, et ce qui portejroU.à quarante le noml^re, des dents de cette esi>éce. véole de l'os incisif, et qu'on ne peut se dispcn* de regarder comme une incisive, t|U(ti.|irelie >', gne de la forme des quatre anlérieurcs, itiin ressemble h la canine : celle-ci, mince, pL'iuiim rente, se diiige d'arrière en avani, et occupe m« piice vide de chaque côlé de la niùi Imirc. Les mi laircs antérieures sonttransvcrscs, à poinic iiniinJ tandis que les trois dernières préseiilent h {mm ronne quatre pointes mousses, séparées pan sillons profonds. Les dents de la nukhoin ini Heure sont à peu près d'égale longueur danj quatre incisives projetées en avant. Les deux < très incisive* externes, plus courtes, ont leurioJ met & trois pointes peu apparentes et aplaties la] ralement. La canine, de chaque côté, est mioj pyramidale , très étroite et peu élevée. Un ic^er | tervalle la sépare de la première molaire, isoÉ elle-même des quatre autres. Les trois premici molaires sont donc aplaties transvcrsaicmcnl i poip*e mousse. La quatrième a six pointes paij lèles, séparées par deux sillons; et la dernière e quatre régulières, et une cinquième plus pciiie] arrière. Nous avons observé & bord et à la Nouvelle-Gl née un assez grand nombre de ces cucliotis pari nus à l'âge adulte : tous à peu près nousprcseï/ rcnt les caractères que nous allons rapporter. La taille moyenne de cette espèce est élevé dix-huit ù vingt pouces au plus; et ses formes s en général, élancées et sveltcs. La tite s'allunge| un groin efHIé, et la mâchoire inférieure est uni plus courte que la supérieure. Lecliaiifreinesldrj et non convexe comme dans quelques espèces. L'j est petit; les oreilles sont très courtes proporlil nellement à la tête; elles sont droites , roidesf minces sur le bord externe. Le corps est arroj dans ses formes ; les membres sont courts et < gros. Les pieds sont petits, ii sabots pcupronoDJ et courts. La queue est grêle, terminée par uoej tite touffe. Les poils de ce cochon sont médiocrement fi nis. Les soies sont assez roides, espacées, plusDtj breuses que dans le cochon de Siam et lebabirii| mais moins que dans les espèces ordinaires. La p est brune et rugueuse, nue et rougeûtrc derricre| oreilles, sur les joues, et sur plusieurs endroils l'abdomen. L'extrémité du museau est ganiie| poils noirs, longs, plus abondants sur la m inférieure et autour des yeux. Deux bandesi s'avancent sur les branches du maxillaire infén Les soies, plus fournies plus denses et pluM gués sur le racliis, et particulièrement sur IJ que, sont très noires. Les poils des oreilles soiT à l'extérieur, allongés et blancs à rinlérieor:fl des parties supérieures du corps et des flancs I couchés, alternativement noirs et rougeâlr«)«*l isif, et qu'on ne peut se tlispcnji ne une incisive, <|iioi.|irelle sVloi des quatre anK-iieiircs, ii(|iiVJ ininc : celle-ci, mince, peii,i|m 'arrière en avant, et occupe mt que cAlé de la niddioirc. Les mJ sonttransverscs, h poinic iin{i|i lis dernières prdseiiiciit à Iciircof linlcs mousses, séparées pari Les dents de la mâchoire inji '.a près d'égale longueur dans I projetées en avant. Les deux , ernes, plus courtes, ont leursoij es peu apparentes et aplaties laj liac , de chaque côté , est miai} étroite et peu élevée. Un icjer I e de la première molaire, isoj |uatrc autres. Les trois premièj •ne aplaties transversalement i .a quatrième a six pointes ir deux sillons; et la dernière e ), et une cinquième pluspctiiel serve à bord et ù la Nouvclle-(j| ind nombre de ces cochons pari le : tous à peu près nous pri'sen 'S que nous allons rapporter. ;nno de cette espèce est clevcfl pouces au plus ; et ses formes! cées et svelles. La lète s'a t la mâchoire inréricureestuii| 1 supérieure. Leciiaiifreinestilrj omme dans quelques espèces. l'I eillcs sont très courtes proporUI léle; elles sont droites , roièsj ord externe. Le corps est ; les membres sont courts et i iont petits, à sabots pcupronod ue est grêle, terminée par une :e cochon sont médiocrement ( it assez roides, espacées, plusinj i le cochon de Siam et lebabira lans les espèces ordinaires. La f leuse, nue et rougeâirc derriérej joues, et sur plusieurs endroits trémité du museau est | ;s, plus abondants surlamâct 3ur des yeux. Deux bandesr s branches du maxillaire infé" s fournies plus denses et ptoj lis, et particulièrement sur )ircs. Les poils des oreilles seul ongéset blancs à l'intérieur :« rieurcs du corps et des flancs j tivement noirsetrougeâtres,et t ,' II ! iJ 510 HISTOIRE NATURELLE 1 K'i ) ! E il ; ji I NI' !l- i \\IA ' :i!i! \e% joues. Sa criniôrc est compo4tV< iU> poils longn et ruidcs, tous lririiripn'-)i i'i leur eMri'niilr. I.i* pcliiu); est ubundiiiit, nuirAlrt'. viirié iln iiiiiiiiliro eu tli>H îles niuilrn nnléiii'iirrN LE C0( Sus A l'examen des adulte , on seroil I de Siam, dont il t mie géni'rule. Ce( les diMiiils, il s'en ( lui sont propres, pèce, fondée prini dents. Lu létc osseuse ( longue que diins portions (égales d'd moins cuncuves, < mâchoire supérieu des alvéoles destin ment élevé, mais r l'espèce commune La formule deiii quatre canines, vii dents(^j. La longueur de toir est de neuf po rebord muxiliuirc trois lignes. Le mu longueur et trois brunclie» , diins 1'* l'arcade zygomatiq supérieure, quatre sives de devant d rapprochées, épais deux extérieures s queinent en uvoiu incisives est placée logée obliquement (') Zoologie de la des Pnpous de Uoréi (>) Les parties os$ arrière de chaque d côtés et aux deux mt les germes d'une si: fermés dans l'avéole nombre des deots d. , Pi qu'on ne peut so dt^pon* iiiu' incisive, i|iii>i'|ir*>ili> v.ini I niutlri* nntr>iii>iir(N ii (mVI i ~ -^ K ^ "1 1 DES MAMMIFÈRES. 511 len brun sur les membres, h leur portion ex- I Les poils des joues, de la gorge, des flancs, Udessous le ventre, sont blancs, mêlés de quel- ', noirs, ou blancs à leur naissance et ter- ; par du noir : ceux des côtés du cou sont épais et roides ; et nulle part on n'en remar- ê frisés. Le tour des yeux est brun. On compte linamelles abdominales. [les marcassins, dans leur premier âge, ont une e comme les petits du sanglier. Leur pelage est munément d'un brun plus ou moins foncé, ayant iledosde deux h cinq raies longitudinales d'un Le assez vif. fcecochon, nommé béne par les Papous du havre )Doréry, est excessivement commun dans les fo- lide la Nouvelle-Guinée, où nous en rcncoutrâ- s fréquemment. Les Papous en conservent quel- iuns en une sorte de domesticité, en attrapant Ljeunes dans les bois, et les renfermant dans des sau-dessoMs de leurs cabanes. Mais ils ne ciicr- I point à apprivoi>^8r cet animal, qui relient mieux la plupart de ses mœurs sauvages et fa- uches. Ceux que nous conservâmes à bord se fai- ùtremarquer par leur courage, et se disposoient pent à résister lorsqu'on les agaçoit ; et quoique petits que le cochon de Siam , ils le bat- ilaree un acharnement peu ordinaire. Au bout lim certain temps, cependant, ils devinrent assez pes, Les individus que nous observâmes étoient |liiiire$', mais il paroit qu'à certaine époque ils fitpar files nombreuses : c'est du moins ce qu'as- tle navigateur Forrest, qui les représente ainsi biles planches 2 et 5 de son ouvrage, et qui rap- eque les Papous les chassent à coups de flèche. Iles cochons sauvages, nommés ben, dit Forrest l%(i(/e d {a Nouvelle-Guinée), passent souvent llsnage, en file, d'une île à une autre; le cochon |lederrière appuyant son groin sur la croupe de lui qui le précède. » |l(s proportions des diverses parties de celui que lis représentons sont les suivantes : Piedi. Pouc. Lig. Ibngiieur totale du corps, du bout du 1 museau à l'anus 3 pleurdu train de devant 1 • d" celui de derrière. ... 1 "ngueu- de la léle » des oreilles. ..,...» (le la queue. » de l'avant-bras, depuis le coude jusqu'au poignet .... » du poignet jusqu'au bout des sabols » delajamtie, depuis le genou jusqu'au Inlon » depuis le talon jusqu'au bout des sabots » 3 6 iMiiférence) Phaco-charus. cochon portant une verrue. {') Sus ethiopicui. Gm. (3) Phacocliœres africanus, Fr. Cuv. (4) Phascochares csliani, Cretim., in Rupp., pî. S5 et 26, p. 61. > Il :• I'' ; , i! ' 1 • 1 ) 1' 1 . ,, - h ; 1- ':' K ni ï-'-' i-;! m i i :■!! A 1 I I. S! '»'J t } ■l 1 ■A • il \i m 512 HISTOIRE NATURELLE tracheros. Les deux incisives âupërieures sont per- manentes à toutes les (i maintenant que les débris , et que parmi eux se trouvoient plusieurs espèces de rhinocéros organisées pour vivre dans les climats les plus froids du globe. Les cornes qui caractérisent les animaux du genre rhinocéros ont cela d« particulier, de n'adhé- rer qu'au périoste ou aux téguments qui revêtent les os de la face , et d'être formées de fibres (jul ne sont pas toujours très unies entre elles et (|ui sou- vent s'épluchent au sommet, comme les soies d'une brosse, dit Daubenton. Les Indiens attribuent à ces cornes des propriétés alexitères, et les recher- chent comme la substance la plus utile pour s'op- poser aux empoisonnements; vertus chimériques qui n'ont d'autre fondement que le caprice et la superstition. Les rhinocéros sont estimés des habitants des pays où ils vivent par leur chair, qu'on dit être dé- licate, et par leur peau, qui fournit un cuir telle- ment dur, que le meilleur acier ne peut le couper qu'à la suite d'eiïorls prolongés. Au Cap on s'en sert pour faire des soupentes de voitures. Ils sont très difBclles à tuer, et leur chasse demande beaucoup de précautions. Long temps on a confondu sous le nom de rhino- céros deux espèces distinctes, qui vivent, l'une en Asie, l'autre eu Afrique, et qui sont d'autant plus aisées à distinguer, que la première n'a qu'une corne nasale, et que l'autre en a deux. Buiïon donnoit en- core, pour synonyme de son espèce, l'indication qu'on la trouvoit à Sumatra et ù Java ; mais des re- cherches récenies ont tout- à- fait prouvé que ces deux îles avoient en propres des rhinocéros qu'on n'a observés jusqu'à ce jour dans aucun autre pays. Enfin des descriptions imparfaites semblent faire présumer qu'on doit encore distinguer quelques autres espèces vivant dans l'Afrique , mais dont ou ne pourra apprécier les vrais caractères que lorsque quelque voyageur intrépide les aura fait parvenir dans les collections européennes, ou en aura donné une description très détaillée. §1". Rhinocéros vivants. Deux cornus nasales. LE RHINOCÉROS D'AFRIQUi:. Rhinocéros africanus. G Ctv. ('). Le rhinocéros d'Afrique n'a que peu de plis à la peau, les mâchoires n'ont point d'incisives non plus; cet animal auroit de onze à douze pieds, et suivant (') RMnocerox bicornis. Camper; Dcsm/ircsl, 628 : lo rhinooéroi d'Afrique. Biiffon, pi. « (Supplément) jïn;^ cyc{opé(ite, pi. 41, Hg. 2. 6S , ii! '■ ■ i i': |P -^i ■' i ^ ' 1 ^1 !' \\^\ t 1 ; i 1 il M i:^' 514 HISTOIRE NATURELLE ■i < M • ■ 1 Sparmann, il aies yeux petits et enfoncés ; les cornes coniques , inclinées en arrière, la première longue do deux pieds; sa peau est presque complètement nue; quelques soies noires bordent les oreilles et terminent la queue ; il vit dans les bois près des grandes rivières ; il broute les branches des arbris- seaux, et notamment une espèce d'acacia dont il est friand. Les auteurs conservent des doutes sur plu- sieurs espèces africaines, décrites par les voyageurs : c'est ainsi que le rhinocéros de Bruce difl'èrcroit de l'espèce décrite plus haut, par des replis à la peau et par l'extrême compression de sa corne extérieure; cnlin, il sembleroit confiné dans l'intérieur de l'A- byssinie ; la seconde est le rhinocéros de Gordon , qui a neuf pieds environ, deux cornes, vingt-quatre molaires en tout, deux incisives à chaque mAclioire, et qui pourroit bien être le rhinocéros de Uurchell (rhinocéros simus), dont on trouve une figure pu- bliée pi. 42, fig.S, du Supplément à l'Encyclo- pédie. Ce rhinocéros , encore mal connu, paroit ce- pendant assez authentique ; Burchell dit que sa taille est du double de celle du rhinocéros du Gap ; que comme lui il a deux cornes, une peau sans poils et sans plis ; mais qu'il en diffère par ses lèvres et son nez, qui sont très élargis et comme tronqués. Ce rhi- nocéros habite les vastes plaines arides de l'intérieur du Gap; il aime à se vautrer dans la boue, et ne mange que l'herbe tendre. Il paroit que les anciens ont connu ce rhinocéros bicorne, et que c'est le taureau d'Ethiopie de Pau- sanias; on frappa, sous Domitien, des médailles ro- maines où l'on trouve son effigie. Quelques auteurs anciens ont aussi distingué cette espèce de celle d'A- sie ; mais Bu?cn a beaucoup embrouillé son histoire, et n'en a point eu d'idée distincte. D'après M. Gof' don, les Hotteatots lui donnent le nom de nabal. LE RHINOCEROS DE SUMATRA. Rhinocéros sumatranus {'). Ce rhinocéros, qui vit dans la grande lie de Su- matra , est l'animal que Marsden mentionne sous le nom de buddah, nom qui dérive sans aucun doute du mot abada, qui dans la plupart des langues in- diennes est donné au rhinocéros asiatique. Sir Kaf- flcs, dans le Catalogue de la collection qu'il a fuite (') Sir Rarfles et Ilorsfleld ; BcII, Trans. philos., i^93; Horsfield, Zool. Research ;Vennant, Quadrumanes, 1. 1, p. 152; Fr. Cuvier, Mammif. lithograph. (février 1825), Vl" livrais.: rhinocéros sumatrencis,G. Cuvier, Ossem. foss.. t. II, pi. 94; Shaw, Gcn. Zool. 1. 1, p. 2 : two-horned rhinocéros of Sumatra, rhinoceron suma- tranus, s\t Raifles, Tranj. 5oc» linn. Lond,, t. XUI, p. 2G8;Desmaresl,629. à Sumatra , décrit cette espèce assez longuen sous le nom malais de badak ; il dit que les nalui nomment tennu un animal qui vit daDg i'intcrj de l'iie, et sur lequel on n'a point de détail,! qu'il ressemble parfaitement par les formes au] noccros de Sumatra, excepté qu'il n'a qu'unec comme le rhinocéros inditn, tandis que celui de! matra en a deux. Ce nom de tennu est appliqué! quelques peuples malais au tapir ; mais à Sun le tapir est nommé gindol ou babi atu/ettouti à croire que les habitants ont une autre esp rhinocéros qui diffère par la taille et parlescoj fibreuses de celle aujourd'hui connue des ralistes. Le rhinocéros de Sumatra a la peau qui lei beaucoup plus lisse, et moins prorondémeot ( de rides que les espèces précédentes. Sa couleij d'un brun foncé. Une grande quantité de m che l'épiderme; la queue est aplatie, et gari^ crins en dessus et en dessous seulement : les] mûchoires présentent quatre incisives; mais i d'en haut ne se font remarquer que pendant l«l âge, parce que les deux externes tombent à ui taine époque de la vie : les màclieiiéres ne dill en rien de celles des autres espèces. La taille| bel individu envoyé au Muséum par Duvau Diard est d'environ cinq pieds et demi de totale, sur environ quatre pieds de hauteur;lad a un pied huit pouces, longueur que préseolej la tête ; des deux cornes qui surmontent le oi première est médiocrement longue, et ladeuf n'est que rudimentairc. Les femelles ont des o encore moins prononcées , et les plis de la peiij presque entièrement eflacés. LE RHINOCEROS SANS CORNES | ou GAINDAR ('). Rhinocéros inermis. Le gaïndaràes Hindous du Bengale liabj Sundrifs, ou îles h demi submergées, couvef profondes forêts que baignent à la fois lèse* Gange et la mer du golfe du Bengale. Ces ilei saines , où régnent des lièvres intcrmiltentcsjj ne sont visitées que par les pirates malais, i peuplées de tigres, de gigantesques pythons. eB foule d'animaux nuisibles. M. Lamare-PicqiJ conte avec détails les précautions qu'il dut pi pour exécuter, dans l'intéiôt de l'histoire nall des chasses dans cette partie peu connue des! Orientales. Lcgaïndar complètement adulte f (•) Lamare-Picquot , Réponse pour servir de | tion, etc., etc. Paris, 183&, brocliure in-S». DES MAMMIFKRES. (5 : celte espèce assez longuen i de badak -, il dit que les nalui n animal qui vit dans l'intcrj [uelon n'a point de déUil, rfaitement par les formes auj •a, excepté qu'il n'a qu'une« os inditn , tandis que celui dt :e nom de tetiim est appliquél malais au tapir ; mais à Sun i gindol ou babi aIu;ettout| labitants ont une autre espco fère par la taille etparlescQ{ B aujourd'hui connue des le Sumatra a la peau qui le i se , et moins profondément a ispcces précédentes. Sa couleir Une grande quantité de la queue est aplatie , et gara ît en dessous seulement : les j lient quatre incisives; mais i ml remarquer que pendant le| s deux externes tombent à ua la vie : les mâclieliéres ne dill s des autres espèces. Lataillej iroyé au Muséum par Duvau ron cinq pieds et demi de lonj )n quatre pieds de liauteur;la^ ouces, longueur que présenlej X cornes qui surmontent le ni diocremcnt longue, et la deuj entairc. Les femelles ontdes( [)noncées,etlesplisdelaiicij aent effacés. NOCÉROS SANS CORNES] OU gaindah ('). Ihlnoceros inermis. les Hindous du Bengale habi es à demi submergées, couvej que baignent à la fois les ej dugolfcdulkngalc.CesW nt des lièvres intcrmitlentesp que parles pirates malais, i es, de gigantesques pylhon8.el| ■^nuisibles. M. Lamare-Vicq^ Is les précautions qu'il dut pi ans l'intérêt de l'histoire nali cette partie peu connue desl aïndar complètement adulte P huot.ltéponse pour servir de ris, 1836, brocliureln-»». ' iJMésp^cesde rhinocéros déjà connues par le jfliie total de corne ou même de platjuc cornée [leciianfrein. L'individu tué dans la chasse diri- ImarM. Picf lot éJoil femelle, et avoit onze pieds (pouces de longueur sur cinq pieds trois pouces bgieur, mesurée du gnrrol à la partie inférieure labot. Son cuir présentoil une épaisseur de sept Jiil lignes, et la dureté des écailles tuberculeuses [l'épiderme étoit extrême. Ces écailles onl une (iplatle, et de huit à quinze lignes de diamètre, ut le» parties du corps. La région dorsale of- ) quelques poils courts, roides; le tissu cellu- liraisseux n'est pas abondant , et les mamelles, ■lies d'un lait fort sucré et agréable au goût, ont imimelons allongés, en partie cachés par un nilsilloade la mamelle. La queue n'avoit qu'un ienriron de longueur, en afl'ectant une forme We, élargie au sommet, rétrécie à son attache, hiiesursés bords de poils noirs, épais et courts. I, relativement aux autres organes, est très pe- Hi pupille est noire et parfaitement arrondie. Iioqiie auriculaire est large, et à demi dressée. |lttre supérieure, plus longue que l'inférieure, e cette dernière. Les lèvres, bien que dures, |i«tnt d'une grande mobilité, d'une rare puis- tde préhension, et de beaucoup d'adresse pour ries matières végétales qui doivent servir à KDtâtioti. Le gatidar ou gaïndar est farouche tses congénères, doué d'une force prodigieuse titiend redoutable. Il vit dans la solitude , et ne Itlii! point la cotiipagnie de ses semblables. Idans les parties les pliis inaecessibics des forêts lise retire, là où il trouve les feuilles et les jeu- pusses d'arbres qui entrent dans son régime. lelesbuiïlcs, dit M. Lamâre-Plcquot, il aime ntrerdans la fange des lieux inondés, et h l'é- t du rut il va d'une ile à une autre en traver- llila nage les bouches du Gange ou les bras de ppi les séparent. Les Indiens assurent qu'il est m vainqueur dans les combats qu'il livre au (royal, au buffle et à l'éléphant. Sa chasse est toi plus dangereuse, qu'on ne peut avoir des s de le tuer roide que lorsqu'on l'approche |Sprès,et en se servant de balles de fer ; et quand ptque blessé, il se précipite siir les chasseurs, «tous les obstacles qui le séparent d'eux , et ma- Npuissattce par des ravages et des beuglements Mes. M. Lamare-Picquf>t estime à 3,400 li- m\m le poids de l'individu dont il est ici Mion. Les Musulmans regardent comme un régal kir, qui ne déplaît pas non plus aux Européens. int au foie, dit M. Picquot , il est d'une finesse Ipûlqui surpasse de beaucoup celle du meilleur Ide veau. » Les Brahmes font des amulettes, «rendent aux fidèles, avec la corne des ongles ÙDsos de ce grand qradrupède, et c'est avec ces talismans que les Hindous croient éviter la lèpro, les tigres et le venin des serpents. Ce rhinocéros femelle avoit un petit, atissi do même sexe, que ISI. Lamare-Picquot parvint à faire tuer, et dont la dépouille, conjointement avec celle de sa mère , est en ce moment h Paris. Ce jeune ani- mal n'étoit flgé que de quatre mois environ , et pou- voit peser 300 livres. Du reste , il n'oiïroit aucune dissemblance. Une seule corne nasale. LE RHINOCÉROS DES INDES. Rhinocéros indicuê (')« Il n'a qu'une seule corne sur le nez ; la peau est marquée de sillons profonds en arrière des épaules et des cuisses ; chaque mftchoire a deux fortes inci- sives ; la tête est raccourcie et triangulaire ; les poils, qui sont en petit nombre, sont roides, grossiers et lisses, et couvrent la queue et les oreilles; les yeux sont fort petits, et la peau est très épaisse et h peu près nue et de couleur gris foncé violfltre ; sa taille est de neuf ou dix pieds de longueur ; ses formes sont massives, son caractère sauvage; sa vue est foible^ mais son ouïe est très fine ; la femelle ne fait qu'un petit et porte neuf mois ; on est parvenu quelquefois à le conserver en domesticité, > Le rhinocéros des Indes , quoique d'un naturel grossier et sauvage , peut s'apprivoiser et devenir familier; et ceux qu'on a vus en Europe, bien qu'en petit nombre, étoicnt généralement doux lorsqu'on les avoit pris jeunes, mais d'une sauvagerie intrai- table et sans espérance d'adoucissement lorsqu'ils y ont été amenés dans un âge un peu avancé. £n cap- tivité cet animal mange avec plaisir du sucre, du riz , du pain ; tandis qu'îi l'état de liberté il ne rcche- che guère que les herbes, les racines qu^il déterre, dit-on, avec sa trompe, et les pousSes des jeunes arbrisseaux. Dans l'érection, le membre génital du rhinocéros se dirige en arrière , cl n'a guère que huit pouces de longueur ; de manière que la copulation ne peut véritablement s'accomplir que la croupe de la fe- melle approchée de celle du mâle. Ce rhinocéros ne se trouve que dans les contrées intérieures de l'Inde, au-delà du Gange. La femelle ne produit qu'un petit à la fois , après une gestation de neuf mois , et ce n'est qu'à mesure qu'il vieillit que les cornes se déreloppenti (') Cuvier, Ménag. du Mus., gravure de Miger ( excel- lente flgure ): rAinoceros unieornis, Linnœus; r/ii'no- ceros uni'cornu. liodd. : rhinocéros, SufTon, pi. 7; DesmarestfSp. 626. l ■ I' ii-v ;t;. ' mi „..■■ : (H m U :i :f.- . ■ ■''il I ■il m \ ' li ! ih! ip 1 1 i 51G HISTOIRE NATURELLE LE RHINX)GEROS DE JAVA. Rhinocéros Javanicus. G. Cuv. (*). M. Fr. Cuvier est le premier qui ait publié une figure du rhinocéros de Java, d'après un dessin d'Al- fred Duvaucel. La description qu'il en donne étant la plus authentique, nous nous bornerons à la rap- peler. « L'espèce de Java, dit ce naturaliste, parolt être une des moins grandes : sa longueur, de la base des oreilles jusqu'à l'origine de la queue, est de six pieds ; celle de sa tôte, du bout du museau h la base des oreilles, de deux pieds, et sa hauteur moyenne dépasse quatre pieds ; sa queue a plus d'un pied ; elle n'a qu'une seule corne qui paroit située plus près des yeux que l'antérieure des rhinocéros bicornes , mais non pas entre les yeux , comme la postérieure de ces derniers. Dans l'individu qui est au Muséum cet organe est tout-à-fait usé, arrondi par le frotte- ment, et saillant à peine de douze à quinze lignes ; les incisives supérieures sont au nombre de quatre c'iiez les jeunes, deux dans chaque intermaxillaire très rapprochées l'une de l'autre ; alors elles sont pe- tites et presque cylindriques ; bientôt elles tombent , et ne sont remplacées chez les adultes que par deux dents , longues d'arrière en avant , minces de dehors en dedans , sortant à peine des gencives , dont le tranchant est mousse et arrondi, et qui sont oppo- sées à la partie antérieure des longues incisives in- férieures ; la peau est plissée sous le cou , au-dessus des jambes, en arrière des épaules et à la cuisse; le pli des épaules embrasse tout le corps, et les plis des jambes sont de toute la largeur de celles-ci ; les autres finissent insensiblement avant d'arriver à la limite du corps vers laquelle ils se dirigent ; mais son caractère le plus remarquable se trouve être les tu- bercules, pour la plupart pentagones, dentelle est en grande partie revêtue ; on la diroit couverte de sortes d'écaille's, bien que ces tubercules ne soient que des éminences épidermoïques qui laissent leur empreinte sur la couche générale de l'épiderme té- giimontaire. Les seuls poils qu'on aperçoive sur le corps prennent naissance dans une dépression qui occupe le centre de ces mêmes tubercules ; et ces poils, de couleur noire, sont beaucoup plus fournis en deux endroits seulement, sur le bord des oreilles et dessus et dessous la queue qui est comprimée. » (M Rhinocéros sonddicus, Cuvier, Horsfleld : rhino- céros ttnicorne de Java, Camper; Desmarest, sp. 627. §11. Bhinocéros fossiles. LE RHINOCÉROS A NARINES CLOISONNÉ Rhinocéros Hchorhinus. G. Cuv. ('). La taille de cet animal perdu éloit plus conJ rable que celle du rhinocéros d'Afrique : la téte,i allongée, a dû supporter deux cornes très longs à en juger par les disques, remplis d'inéga existent sur le crAne; les os du nez, rabaliusi avant, forment une large voûte soutenue par i cloison verticale moyenne qu'on n'observe point c les espèces vivantes ; un pelage abondant seinblel diquer que ce rhinocéros vivoit dans les conlrJt»| plus froides. On en a trouvé en HTI danslesgli de la Sibérie un cadavre presque entier, avec sa p ses poil» et sa chair ; les ossements de cette esjj gisent en plusieurs lieux d'Europe, et Dotunn en France. LE RHINOCEROS A NARINES SIMPL Rhinocéros leptorhinus. G. Civ.f). Cette espèce a deux cornes comme la | et en diffère parce que ses narines ne sont pas ^ sonnées et que ses proportions sont plus grêles ;li du nez sont beaucoup plus minces ; son pori élancé, ses formes moins massives, et elle i rappeler le rhinocéros d'Afrique. Cet animal éteint habitoit l'Europe tempérée^ on ne trouve ses ossements que dans l'Italie. LE RHINOCÉROS PETIT. Rhinocéros minutus. G. Cuv. (^]. Cette espèce étoit très petite : ce qui la distiij est d'avoir des incisives de même forme que ( du rhinocéros de Java : sa taille ne d^passoitl celle du cochon , et ses ossements ont été trou j soixante pieds sous terre , enfouis avec des dl de crocodiles et de tortues , à Saint-Laurent [ Moissac. (■) Rhinocéros Pallasii, Desmarest, 630. {') Rhinocéros Cuvierii. Desmarest, 631. (3) Rhinocéros minitnus. Desmarest, 632. § II. ïinocéros fostilea. LE A NARINES CLOISONNÉI }s Hchorhinua. G. Ctiv. (*). t animal perdu éioit plus consij I rhinocéros d'Afrique : sa télé, i pporter deux cornes très I > disques, remplis d'inégalités,] ràne; les os du nez, rabatluii me large voûte soutenue par i loyenne qu'on n'observe pointe es; un pelage abondant semblel nocéros vivoit dans les conlrée»! m a trouvé en 4771 dans lesgli ida vre presque entier, avec a p lair ; les ossements de celte c irs lieux d'Europe, et Doumai SROS A NARINES SIMFL •08 leptorhinus. G. Cuv.f). deux cornes comme la précédei e que ses narines ne sont pas ({ (proportions sontplusgréles;li ■coup plus minces: son pottj les moins massives, et elle dej tcéros d'Afrique, int habitoit l'Europe tempérée^ ossements que dans l'Italie. IHINOCEROS PETIT. To» minutus. G. Cdv. C). oit très petite : ce qui la disti^ icisives de même forme que ( e Java; sa taille ne dépassoitl et ses ossements ont élé mi )us terre , enfouis avec des dl de tortues , à Saint-Laurent { 'allasii, Desmarest, 630. ww'ert», Desmarest, 631. ïnjmus, Desmarest, 632. 'ri' .il': Il il il I ! Il'> f»1 h ■■:|i^ 1t!j , J 1" ■Hi' l\ l : . C| ^ l ,i ; ( 1 5ir. LE RJ Rhinoce M. Fr. Cuvie figure (lu rliinoci frcJ Duvaucel. la plus authenti peler. « L'cspèo £trc une des mo des oreilles jusq l)icds ; celle de t des oreilles, de dépasse quatre ( n'a qu'une seuh des yeux que l'i mais non pas en de ces derniers, cet organe est t( ment, et saillan les incisives su| cîiez les jeunes très rapprochées tites et presque < et ne sont remp dents, longues < en dedans , sort tranchant est m sées à la partie • féricurcs ; la pe! des jambes , en pli des épaules des jambes sont autres fmissent limite du corps ^ caractère le plus hercules, pour en grande parti sortes d'écaillés que des éminen empreinte sur h ginnontaire. Le! corps prennent occupe le centn poils, de couleu en deux endroit! et dessus et des» (M Wiinoceros céros ttnicorne di HISTOIRE NATURELLE W)i ii m 1 1 1 I 1 'I i 'i iU V-ï I if !F !î \ '■■ y\ 'f 't ,, ! \i ! ■• M DES MAMMIFERES. 517 LE RUINOCËUOS A INCISIVES. • 1,1 CM de Sitnrie, entra le Dongola et le Sennur. C'cit le kUidomi des Uerbères et le keelM dci Arabes. , nitflaitgds de Le dessous du ice, forlemcnt oitcs. C'est le ilurels suivant Eilet, dans les ,u .1 .,y. } espèce a été ! v w' »•' rcmbcrg. Elle : u'J,<)'i ..">n- ''>■,). i' , l'i.'' ;. ' i- daman du Cap les colons hoU \f.% (hyrax af' is forte ; car il r sept de hau- enlremélé de Il a une tache les. Du reste, ; aspect. '■' : /.' I •,«;•! ■i-X >yn-'.. '■■ f ... f V pouni (*),qne lement améri- emps de deux rées tropicales alais'p, l'autre e. Le TAPin de par sir Ralfles ' ^\~ .|fi ,;a.-' *!;€ 5?'J >. '•;;;'■!" i-(,vl;i' nnoissance de ). Un individu , lorsqu'il étoit *enang. Il fut uhar dans les ne description ol. XV. 2* part., ; Bull., t. XVIII, \ '- "' --' li.-ifVj; ;'*;;:: ;UU :..:>(■ i .' . - . t' ■'*■-: î;.r.n'- ou tapir, BuN 1816, t. XIV, searcb. in f .:■«. îs; T'.ftîis. So.v. Fa'-'V'r..'.i' */>nt s, pi. ÛG.} 1 ■ i 1 i ! i !• fl'ri m Ir ^' i 1 ^ 1 , : ; ! ■ r' 1 t 1 1 , ' -1 1 ! 1 ■■ 1 t ' 'f 1 i :' ^ i ; : 1 ^ i ï tel iMi ' ' V;'v e. DES MAMMIFERES. 517 LE RHINOCEROS A INCISIVES. Bhinoceros incitivus. G. Cuv. lUtUe espèce , dont Camper a recueilli des dents gjiresen Allemagne , ne ressemble point au rhi- 'osà narines clolsonndes de Pallas, ni au rhi- ; leplorliin de M. Cuvier, qui n'ont l'un et lie point d'os intermaxillaires susceptibles de lo- Lde telles incisives. LES DAMANS ('). [liesontpas même aujourd'hui bien distingués les jiiies autres. Ce que BulTon a écrit à leur sujet est pie, car il mentionne sous les noms de marmotte [(dp, et daman. Vhyrav capensis (Cuv.), tandis mon iaman-israel, dont le nom est emprunté à i!|Kr.4lpin, est certainement Vaskoko de Bruce, lirdeForkael, et l'hyrax syriacus de Screber, npriehetd'Ëhremberg, qui le distinguent du nier, Ce daman de Syrie ou du mont Sinaï, ou fiieau d'Israël des Arabes, est encore Vel vabr liEébreux, le saphan des livres saints, bien que I ait supposé que ce saphan devoit être le I reste, voici les caractères comparatifs des espèces admises par Al M. Hemprich et l' le DAMAN DU Cap {hyrax capensis) (S) : poils , cendrés, avec une raie dorsale plus foncée; k médiane noire intense; le des-ous r^:. corps .La tête plus épaisse, à mâch'^Ires hautes; |coinpte quarante huit à cinquante vertèbres, tel une à vingt-deux côtes, etc., etc. fie DAMAN deSvrie {hyrow syriacus, sinaiti- i rigides, brun jaunâtre en dessus, sans «dorsale, la tache médiane jaune livide. Le des- Mu corps blanchâtre; la têle grêle, à mâchoires m ! quarante-six à quarante-sept vertèbres , li vingt et une côtes, etc., etc. p DAMAN DU DONGOLA A TÈTE ROUSSE {H. TU- i,DonjoJanM8)(*)à poils rigides, brun jaunâtre, ligne dorsale; le sommet de la tête des indivi- I «luîtes d'un roux intense. La tache dorsale ; le dessous du corps blanchâtre ; la tête est Mes mâchoires sont étroites, etc. mrnm fut découvert par Hemprich aux sour- |%ox,liermann. l%oxiyrs sont étroites. C'est le véritable aschkoko et le gihe des naturels suivant Bruce et Sait. C'est proche Arkiko et Eilet, dans les montagnes de l'Abyssinic que cette espèce a été rencontrée par MM. Hemprich et Ehrembcrg. Elle se tient dans les rochers. M. Andreew Smith (>} distingue du daman du Cap le bonm-das ou blaireau des arbre» des colons hol- landois, qu'il nomme daman des arbres (hyrax ar- boreus) (3), et qui est d'une taille plus forte ; car il a vingt et un pouces de longueur sur sept de hau- teur. Son pelage est brun rougeâtre entremêlé de noir, et le dessous du corps est blanc. Il a une tache blanche sur la partie moyenne du dos. Du reste, mêmes allures , mêmes formes, même aspect. LES TAPIRS. Tapirus {*). Dont on ne connoissoit que le maï-pouri (^), que l'on regardoit comme un type franchement améri- cain, se sont accrus dans ces derniers temps de deux espèces remarquables , l'une des contrées tropicales de l'Asie, dans les grandesiles de laMalais'c, l'autre de la chaîne des Andes de la Colombie. Le tapir de I'Inde (^) ou le MAÏBA C), a été décrit par sir Rallies ainsi qu'il suit : a La première fois que j'eus connoissance de l'existence de cet animal , fut en 1805. Un individu vivant fut envoyé h sir Georges Leith, lorsqu'il étoit lieutenant gouverneur de l'île de Penang. Il fut ensuite observé par le major Farquhar dans les environs de Malaca. Un dessin et une description (•) ibid. (•) Trans, of the Linn. Soc. of London.Tol. XV. 2* part., p. 460 (1827) ; Zool. journ., t. III, p. 580 ; Bull., t. XVIII, p. 440. (3) Ibid. (4) Linn. etauct. (S; Tapirua americanus.Gm.',Vanta ou tapir, Buf- fon : tapuréte, Marcgrave. (<] Farquhar, Mém. soc. asiat., janv. 1816, t. XIV, Mém. XI, avec flgure ; Horsfleld, Zool. researcb. in Java, avocfig. Tapiruî malayanus, sir Raffles; Trans. Soc. lion, t. XIII (dans le mémoire de sir Farquhar sont jointes des notes de MM. Selon et Di.ird sur le même animal ); Zool. journ., t. I, p 543 et 582. (;) Fr. Cuv., Mammif., Desm., 617. (Atlas, pi. 56.) ■■'H, il 1 t! f I,' '! ^'^ i I ' inil; r i !^ ' \ i ç .. ".i i 'a hîii I 516 HIStOiRE NATURELLE furétittiotnmuRJqiftts pdi-lùién 1l)l6à Id Sdciétë asia- tique, et un sujet vivdrit fat ensuite envoyé de licn- coolen à la ménagerie de Barracivpore. C'est au même chdroit que l'on s'èfSt procuré les individus qui Tont partie de la collection décrite ici. » Il a reçu diterâ noms dans différentes localités de l'Inde, le peuple de Litnuh l'appelle naladang; celui de l'Intérieur de Mantla, (jindol; dans Tinte!- rlétir de Bencoolen, bnbi ala, et h Malaca , iennu. » On ne peut presque rien ajoutera la description dd rrtajor FdrquhaJr, dont voici la substance : n Le iapir mdiais ressemble pdr sa forme à celui d'Amérique , et a comme lui Une trompe flexible^ Son dspect général est lotird et tndssif : il a de l'ana- logie Atec le cochon. Il est pdHiculièrement remdr- qudble parsd couléul' : le cdfps dyartt Uri idrge cein^ tUron ou battdé blaitctie biëh protioncée, tdndis qUe les parties de devant et dé derrière sbnt tioires. Cette baiide s'étend clt-culairemettt autour du corpâ i pdrtif de dferriëi-e les épaUles jusqu'à l^ot-igine dé la quéué, et conlrastë fortement aVéd le noir bril- lant du reste dé l'anitnal. La peati est épaisse et ferme, légèrement fournie de poils courts. Il n'y a pas de crinière sur le cou comme dans les espèces d'Amérique. La tète est noire et munie d'une trompe de six à huit pouces de long. Les yeux sont petits; les oreilles arrondies et bordëeo de blanc. Il a qua- rante-deux dents ; dans la mâchoire supérieure il y a sept moldlt-éd dé chaqUe côté, tlhe petite canine itiiétéÉ etactement sut- ta sutut-e dé l'os incisif, et devant six incislveii, dbni le^ debx plus éloignées sotit allongées eil défenses. Dans la mâchoire infé- rieure il n'jr d qUe six inbtaires; leà cabines sont grandes, et le nonlbre des incisives , dont les deux plus extérieures se trduvent plus petites, est le même que dans la mâchoire supérieure. Il y a uii espacé vide d'eiiviHih deux pouces entre les molai- res et lés éanines à chaque mâchoire. La qUeue est (rë^ courte et presque pHvée de poils. Les jdnlbes Sont courtes et rubustes ; les pieds de devant munis dé quatre doigts, lés pieds dé dét-rière de trois. » Cet dnimdl est gi'dnd, surtout du corps, qUi égalé celui d'un bison (Buffah). Il est assez intéressant de pouvoir donner les dimensions exactes de deux d*entreeux ! un mâle décrit par le major Farquhar; l'autre, femelle, tué àBencoolea. Il est remarquable que toutes les femelles que l'on s'est procurées ont été beaucoup plus fortes que les mâles^ ttALB. FBMtiLLE. PiHi. I^ouc. Picdi. P0K6, Longoturdii néz 4 l'exltlinlté dé iaquèue.meiuréëleiongdados. . ti 10% 8 i tircotifé^énce du corps. ... 6 0 03 Hauteur de l'épdute. ..... 3 2 35 -..^^^ ae làbànbfcë. . . i . i * 8 9 » Dans une communirntlon d^tailli^c faite S la « ciété asiatique, le major Farquhar décrit un tJ jeune Iapir qu'il poss' doit vivant dans sa maisoJ Il paroit qu'il resta noir jusqu'à l'Apedeqiiaircmoï puis qu'il se couvrit de taclies cl de mies decoulcl fauve en dessus et blanches eu dessous. Après cctf période, il commença à chan^'cr i!o couleur- 1 taches disparurent, et h six mois il avoit pris { couleur ordinaire aux adultes. Le major Farquli dit que cet animal ('toit d'un naturel très doux ctti liocilc, qu'il devint aussi familier qu'un ciiien I nourrisson indin'éremmcut de toutes sortes de léi mes , et aimoit beaucoup s'approcher de la table pdf recevoir du pain et des gâteaux. L'individu riva^ envoyé de ISencoolen au Bengale, étoit jeune,] s'apprivoisa facilement. On lui permcltoit quelqj fois de courir dans le parcdcl)arrackpore,etl'lionil qui en étoit chargé m'informa qu'il cntroit sou» dans les étangs, et paruissoit marcher au Ml l'eau satis essayer de nager. » Les naturels de Sumatra niangcnt sa chair. TAPIR DES ANDES (»), OU PINCHAQIE| Dont la découverte est due à M. le docteur I lin, a fourni à ce jeune médecin l'occasion dépoli sur le tapir anciennement connu, sur celui qui découvert, sur le mé des Chinois et sur lepnif que, animal fabuleux de quelques peuplades ind[ nés, les recherches les plus intéressantes. C'estl leparamo de Quindin, dans les parties les plus f vées des hautes montagnes, à Suma-Pa:,{ M. Roulin put observer l'animal qui nousoccu et dont il avoit déjà soupçonné l'existence (l'i| divers passages d'Oviédo, du P. Agueda, qui 1 noient au tapir des poils épais , d'un brun ap chant du noir, tandis qu'on sait que le tapir I plaines et des vallées a la peau dénudée. Suil cet auteur, le tapir des Andes dill'ère encore de| pèce ordinaire par les formes de la tôle; le mel a une tache blanche qui se prolunge à l'an ' bouche et revient jusqu'à la moitié de la lèvri périeure. L'oreille manque du liseré blanc qJ présente dans le tapir commun. On ne voilpa'^ plus celle crête si remarquable qui commences front, à la hauteur des yeux, et se prolonge t^ (') tapirus pinchaque . Roulin ; Mémoire pour i à l'histoire du tapir, et description d'une espècel velle apparlenanl aux liautes régions dé laCordif des Andes ; Ann. des Se. nat.. t. XVlll, p. 20,el| rapport de M. Cuvier .sur ce mémoire, tWd.l. p. 107; Bull.deFéru.ss.,t. XVn,p.H8. J (•) Pinchaque. en langue des indigènes de MB signifie fantôme, spectre, lowp-garou, toilleappij surnaturelle et effrayante. DES MAMMIFERES. M9 nicntiond('talll(?craiteàlii« ijor Furqiihar di'crit un tri ;:'doU vivant duns sa mmt ilr jusqu'à l'Apede quatre mol le taches cl de raies tiecoulei inchcs en dessous. Après cct( ça à clianser de couleur;! et h six mois il avoit pris | X adultes. liC major Farquh it d'un naturel très doux elti lussi familier qu'un chien, nmenl de toutes sortes de lé J Biip s'approcher de la table m les gûleaux. L'individu vivad n au Bengale, étoit jeune, ent. On lui permalloit quclqd parc de IJarrackpore, et l'hom j m'informa qu'il entroit soiiv^ t paralssoit marcher au I Je nager. « Sumatra mangent sa chair, i LE îDES('),OUPI^XHAQl•El irteest dueàM. ledocleur une médecin l'occasion de ptil mcmonl connu , sur celui qiij wj^ des Chinois et sur le pnii îux de quelques peuplades ind ;s les plus intéressantes. C'est n,/»:». dans les parties les plusl montagnes, à Siima-Pa:, server l'animal qui nous occt tjà soupçonné l'existence d'« foviédo,*duP.Agueda,qui'' les poils épais, d'un brun a[ mdis qu'on sait que le tapit .liées a la peau dénudée. Sui ir des Andes diffère encore de ries formes de lu tèie; le tne ' hc qui se prolunge 5 l'angle iusqu'à la moitié de la leu( le manque du liseré bl..ncqii lapir commun. Ou ne voit pas remarquable qui commences ,r des yeux, et se prolonge ve L,«e.RouUn; Mémoire pour L, et description d'une e*2 L;.! hautes régions dé I. cor' lesSc.nat..t.XVin.p.2«'' Lcrsurceniémo.;e,.M,l. Lectre.Joup-ffarou,loaie«PPi Trayante. it.Lecou de la nouvelle espèce est parfaitement L], et les poils n'y ootsur la li!,'nc médiane, ni llliis de longueur que dans les autres parties, ni une tion différente. Le poil par tout le corps est tr^s lis long, d'un brun noirâtre, plus foncé h la iic qu'à la racine , et il donne à la robe celle (leur qu'on nomme zain chez les chevaux. Sur icroupc, dans la région correspondante à la fosse iiie externe, on voit de chaque cùlé une place deux fois large comme la paume de la main. Ile place n'est pus calleuse. Un jeune la présen- aussi symétrique qu'un vieux sujet , et d'une ideur proportionnée. Au-dessus de la division i, on voit, comme dans l'espèce commune, raie blanche dégargnie de poils; mais entre les taces extérieures, celles que l'on tire des têtes ises peuvent établir une bien plus grande dé- tcition. Par la forme du crûne, le tapir des An- !ie rapproche plus du maïba des iles de la Sonde mdipuri des savanes de l'Amérique. Cette lasurtoui es lignes et les formes des pahrolhe- im, L'individu décrit par M. Uoulin avoit, de iliémitédu museau jusqu'à la pointe de la queue, \ six pouces , sur deux pieds neuf pouces hauteur. Les jambes de devant avoient seize ites à partir du coude , sur un diamètre de seize csdans leur partie la plus forte. Les jambes de ière un peu plus longues , ctoient aussi plus s. Vidé sur place de tous les viscères de l'abdo- let du thorax, il pesoit encore de deux cent qua- ileà deux cent cinquante livres. Un chasseur as- au docteur Roulin que cet animal se nourris- kit de clius^ue, sorte de bambou des montagnes. |kfray(e/on [espeletia); d'ailleurs vorace et glou- iil entasse dans son estomac les matières les plus ;ères. Dormeur le jour, le tapir des Andes pâ- me rartir que la nuit pour prendre sa nourri- Les chasseurs espagnols ne le séparent pas du lorri des plaines, et les appellent tous les deux ta, Ce mot a exercé la sagacité de M. Boulin, se livre è une foule de recherches étymologi- isurle sens primitif qu'on dit lui donner. Danta iMe a signifié chez les Espagnols une peau em- kfiedans la bufflelerie, quel que soit l'animal au- clle appartint. On dit, en efl'et, des gants de i.Jttonffs (le ante, un équipement en buffle- %tokto deanle, etc. Oviéto se sert du mot n pour désigner le tapir, que les Péruviens ap- l wgra ou huacra , au dire de La Conda- maisM. Roulin suppose que c'est une erreur [M doit rectifier ainsi : huaca-racou , animal ?'es Le tapir ordinaire a reçu des guaranis du 'JUiiy le nom de mboredi, des galibis de la l'ie celui de manfipuri ou maypuri. La souche N(a|»'r, d'origine brésilienne, est contractée imotsfo/ur-ouMow, tapihire ou tapii-erete. ... i ■'».■ m^m^^^^^'^f^^^ LE ME DES CHINOIS. M. Roulin s'est beaucoup occupé du me (*) des Chinois, sorte de tapir fabuleux. Nous donnons h nos lecteurs le mémoire traduit du chinois par M. ,Ab€l de Rémusat. " L'animal qu'on désigne sous le nom de tapir oriental ('>),étoit encore si peu connu il y a quatre ou cinq ans, qu'on doutoit de son existence, et qu'on étoit disposé à croire que le genre tapir étoit parti- culier au Nouveau Monde. Pour se convaincre que cette opinion étoit une erreur, il eût suffi d ^ par- courir les recueils d'histoire naturelle médicale des Chinois ; on y trouve une figure assez exacte, ou du moins très reconnoissable du tapir, et les explica- tions qui y sont jointes ne laissent aucun doute sur la réalité des descriptions qu'on eu a faites. Les ouvrages éléi . ntaires , destinés à l'instruction des enfants, et les ncyclopédtes chinoise et japonoise, contiennent la figure du même animal, au nombre des mammifères les plus communs; ainsi les Chi- nois ont connu de tout temps cette espèce qui a été récemment trouvée & Malaca et à Sumatra , et dont la découverte est due à MM. Farquhar et Duvaucel. J'ai donné un calque fidèle de la figure insérée dans une Encyclopédie élémentaire que je possède ; et les notes suivantes , que je tire de quelques ou- vrages chinois , feront voir qu'il n'est pas possible de supposer que le tapir de Malaca ait été apporté de Sumatra sur ce continent. »Un trèsancien dictipnnaire danois, intitulé Eul- Ya, donne le nom de me à une panthèr» de couleur blanche ; mais les commentaires de ce dictionnaire, qui sont aussi fort anciens , disent que le me est semblable à un ours, et qu'il a la tête petite et les pieds bas ; il est tacheté de blanc et de nofr ; il peut ronger le fer, le cuivre et le bois de bambou ; ses os sont durs, compactes, les articulations droites et fortes, et il a peu de moelle : sa peau préserve très bien de l'humidité. » Suivant le Choue-wen. autre dictionnaire très an- cien et très estimé, le me est semblable à un ours , 'nais de coideur jaunâtre. On le tire du pays de J/iou; c'étoit le nom que portoit la province de 5se- tchfwuan, avant la quatrième dynastie. » D'après le Tching-tseu-thoung, les dents du me sont si dures, que si on les frappe avec un marteau de fer, c'est le marteau qui se brise ; si on les jette au feu, on ne peut les brûler : il n'y a que la corne (■) La figure du mé, et oepiée Aan. ic. B«t.,(.XVliI« p.5,ag.4. (>) Parl|.AbjQl*|(eeii^t!l. 'i . I M- ' m \',kl 'fi !? il i Ih \, ! r f .1 r llîî , ii i t I III I I iîl 520 HISTOIRE NATURELLE duling-ya>tg (sorte d'antilope) qui puisse les enta- mer. Le même lexicographe, toujours enclin à ras- sembler des contes populaires , et les rédacteurs du Khang-hiTseii-tiun, qui l'ont suivi en cette occa- sion, ajoutent d'autres particularités fabuleuses, et un trait d'histoire qui n'offre pas plus de vraisem- blance. » Le Pen-tlisao-kang-mou, ou Traité général d'His- toire naturelle , va plus droit au but : Le me, dit- il, est semblable à un ours; il a la tête petite , et les jambes basses ; le poil , court et luisant , est tacheté de noir et de blanc ( il y en a qui disent qu'il est d'un blanc jaunâtre, d'autres d'un blanc grisâtre) ; il a une trompe d'éléphant, des yeux de rhinocéros, la queue d'un bœuf, et les pieds d'un tigre; il est très robuste , et peut ronger le fer, le cuivre, les bambous, et dévorer les plus gros serpents; ses ar- ticulations sont fortes , droites ; ses os épais, et pres- que sans moelle ; ses excréments peuvent servir à aiguiser les armes et à tailler le jaspe ; son urine dissout le fer ; ses os et ses dents sont si durs, qu'ils résistent à l'action du fer et du feu ; et il est arrivé que des charlatans , qui s'en étoient procuré , les ont fait passer pour des reliques précieuses., comme les dents ou les os de Bouddha. » La peau du me sert à faire des matelas pour se coucher, et des couvertures; elle garantit de l'hu- midité, du mauvais air et des malélices ; Li repré- sentation même de l'animal produit cet effet; aussi, sous la dynastie de Xhang, on avoit coutume de peindre sur les paravents des tigures de me pour se préserver du mauvais air. N Suivant les géographies du Midi, le me est de la grandeur d'un &ne , semblable à un ours , etc. » A travers les extravagances dont ces descriptions sont remplies, il est impossible de méconnoitre les traits caractéristiques du tapir : sa taille , la forme de ses membres , sa croupe plus longue que celle du tapir d'Amérique , et comparable à celle de l'élé- phant ; la solidité de ses os, naturelle dans un gros pachyderme , y sont indiquées de manière à ne s'y pouvoir trumper. La figure confirme aussi une par- ticularité remarquable, en ajoutant à tous ces signes un indice de plus, celui de la livrée que l'animal porte quand il est jeune, suivant l'observation de M. Farquhcr. L'indication de sa patrie, et les usages économiques auxquels on emploie sa peau, sont aussi deux circonstances assez remarquables, parce qu'el- les prouvent que le tapir habite dans les provinces occidentales de la Chine, et qu'il doit y être assez commun. » Les livres chinois sont remplis d'observations d'histoire naturelle très curieuses, et généralement assez exactes; il suffit de savoir les distinguer des fables qui y sont mêlées , et c'est ce qui n'est pas toujours fort diiDcile. La vue des figures que con- tiennent leurs traités de zoologie et de botanii permet souvent de distinguer des espèces nouTej ou peu connues , et les descriptions qui y sontil tes aident presque toujours à lever l'incertitude ( peuvent laisser les figures. C'cstuneminealModd que l'on ne doit pas négliger d'exploiter, et i rien ne pourra remplacer les produits, tant quel Européens seront exclus de la Chine, c'est-i( pendant long-temps encore , si le goiiverneDieDJ ce pays entend ses véritables intérêts, et qu'il] mette pas en oubli le soin de sa tranquillité.» Enfin M. G. Cuvier a décrit , dans son ouTij sur les ossements fossiles , les débris trouvés < les terrains meubles de plusieurs endroits d(| France , d'un tapir nommé iapirus gigantmt, \ il avoit la taille des plus grands éléphants. LES CHEVAUX. Equiis. L. Sont peu nombreux en espèces. Lec/Kl'alol naire et ses variétés ('), l'dneP), le dziggtai[i]\ zèbre (*) , et la couarjçia p) , ont été décrits par! fon. Quelques détails ont été donnés par M. Riciii son sur la variété du cheval qui vit dans lenorl l'Amérique (^) , et M. Gray a proposé une diviJ zoologique qui ne mérite point que nous nouseol cupions ici (^). Nous n'avons donc à citer m nouvelle espèce confondue avec les zèbres, t\ mées ONAGGA ou DAUw (^) , qui vit au , ipdel Espérance , dans les plaines de i'intd tr.Cedl est blanc; la nuqun et le dos sont rayés de ban alternatives noires et fauves , dont les plus lit sont noires ; une bande brune bordée de blancs'élj longitudinalement sur le dos. Le ventre, laqij et les fesses sont d'un blanc uni. La crinière estrd de bandes noirâtres et blanches. Les sabots ontld bords plus tranchants et plus creux que ceiii| zèbre. M. Graya ^uohseryerVequusbisulcus deMoll qui lui paroit être un véritable ruminant voisinl chevrotains. Il a la taille du cerf, et deux m larmiers h la base des yeux, qui ne laissent aij doute sur la place qu'il doit occuper. Les Chili (*) Equus caballus, L. (*) Equus aiinus, L. (3) Equus hem^onus, Pallas. (') Equus sebra. L. (I) Equus quagqa, L. (S) Fauna, p. 231. (7/ Zool. journ., 1. 1 , p. 264 et suiv. («) Equus montanus . Burcheil. Voy atinut chelH, Gray ; equus aebroides. Less. ; Fr. Cuv., aani^ (Atlas, pi. 58.) traités de zoologie et de botani de distingMer des espèces nouTe) , et les descriptions qui y sont i| le toujours à lever l'incertitude i es figures. C'estuneminealMndiil pas négliger d'exploiter, et emplacer les produits, tant qui (it exclus de la Chine, c'est-i( mps encore , si le goiivernemenl es véritables intérêts, et qu'il] )li le soin de sa tranquiljiié.» [ ]uvier a décrit , dans son ouTrj ts fossiles , les débris trouvé) i ubles de plusieurs endroits dtl )ir nommé lapirus gigmlmt, \ des plus grands éléphants. ES CHEVAUX. Equiis. L. ibreux en espèces. Lec/iei'aioJ !lés('), l'dneP), le rf;jjj(ai(')ï juarj(ja p) , ont été décrits par! ails ont été donnés par M. Richi i du cheval qui vit dans lenorl t M. Gray a proposé unedivij ! mérite point que nous nouse ^ous n'avons donc à citer qtid confondue avec les zèbres, nj DAUw (') , qui vit au , ipdeBoiJ les plaines de Tinté tr.Cedj )UA et le dos sont rayés debiil !S et fauves , dont les plus lit )ande brune bordée de blancs'élj it sur le dos. Le ventre, laqij l'un blanc uni. La crinière estrd es et blanches. Les sabots onilJ liants et plus creux que ceiii| (server Vequus bisulcus de Mol e un véritable ruminant voisinl la taille du cerf, et deux gr| edes yeux, qui ne laissent aij 5 qu'il doit occuper. Les Chili us, L. r, L. nus, Pallas. L. a. L. . I , p. 264 et suiv. mus. Burchell. Voy aiim» «broirfe». Less.;Fr.Cuv.,aaiiii f~il 1 1 il i> ! 1 ' 'î •1^ I I 'il' il ï- I'! !;' 1 II : ! '* I ;i ': 1 I 520 HISTOIRE NATURELLE du/mflf-î/a'iflf(so mer. Le même 1< sembler des coat Khang-hi Tscii-t sion, ajoutent d'j un trait d'histoire blance. »LePen-tlisao- toire naturelle , v il, est semblable! jambes basses ; le de noir et de bit d'un blanc jaunât il a une trompe d' la queue d'un bœ très robuste , et p< bambous, et dévo ticulations sont foi que sans moelle; aiguiser les armes dissout le fer; ses résistent à l'action que des charlatan ont fait passer poi les dents ou les os M La peau du m coucher, et des co midité, du mauva scntation même de sous la dynastie • peindre sur les par préserver du muu^ w Suivant les géc grandeur d'un âne » A travers les ej sont remplies, il e > traits caraclérisliqi de Sis membres , se tapir d'Amérique , phant ; la solidité c pachyderme , y sor pouvoir tromper. I ticularité remarqua un indice de plus, porte quand il est , Al. Farquhar. L'ind économiques auxqu deux circonstances les prouvent que le occidentales de la ( commun. » Les livres chit d'histoire naturelle assez exactes; il suffit de savoir les distinguer des fables qui y sont mêlées , et c'est ce qui n'est pas toujours fort diiScile. La vue des figures que con- (7. zooi. journ., 1. 1 , p. 264 et suiv. («) Equus montanus , Burchell. Voy aiifi»» chelli. Gray ; equus sebroides, Lcss. ; Fr. Cuv., Mao (Allas, pi. 58.} vX K .% 1 ■ i,p, 204 et siiiv. .;,;"Burchell. Voy a..n« cbroWcj, Lcss.;Fr.(.iiv.,J ( ■ 'i i i ) t rîi ; :'i. i ;i ' :(-,•( fii Iji: 1: ' If ;! 1 m f '! A A llp DES MAMMIFERES. 521 illenicestrousou larmiers r^ptda/orfs.M.Gray .cque cet animal est destiné à Tormcr un nou- jojenre. Il vit dans les Gordillières. ( Eclio du jiile savant, 19 juin 4833.) 5t Radies dit que les clievaux de Sumatra sont Uii, forts et hardis. Ceux du nord de l'ile, prin- Élement ceux d'Achem, sont les plus estimés. gebcTaux de Batta sont plus grands, très forts, il ils ne sont pas beaux ; ils appartiennent d'ail - [i i une race distincte de celle de Java et de 11, bieo qu'ayant la même taille, environ quatre L'HÉMIONE OU LE DZIGGTAI. lUoimal ainsi nommé a été décrit par BufTon , pRrtoutparPallas : depuis ces travaux , un mô- I fort intéressant a été publié sur cet animal lies Nouvelles Annales du Muséum, t. IV, ^ffetsuiv. , et une gravure très bien exécutée npagne ce travail sorti de la plume de M. Isi- leGeolTroy Saint-Hilaire. Nous lui emprunterons ttous les faits qui peuvent intéresser nos lec- , en leur rappelant que la description donnée lie professeur futur du Muséum , a été faite sur ^individu femelle âgé de trois ans, et rapporté de epar le voyageur Dussumier. jlleisii espèces connues de chevaux, trois à pelage isont propres à l'extrémité méridionale de iqiK : ce sont le zèbre , le dauw et le couagga ; lia trois autres sont nées sur les hauts plateaux (l'Asie: ce sont le cheval , l'Ane et l'Iiémionc. Ces iderniers ont leur pelage uniformément coloré [leolement marqué par une ligne dorsale. Depuis ■(■teDips soumis à la domesticité, l'âne et le chc- Imittrès répandus en Europe, et ce dernier a hit des races aussi nombreuses que variées. I l'Inde, l'hémione lui-même a été plié au ser- Kiieriioaime, et dans quelques cantons de i'In- liooo l'élève en domesticité pour les travaux iolesimaisil ne paroit pas avoir été jamaissorti jM contrées, excepté comme animal rare et cu- K'Les trois espèces plus ou moins zébrées d'A- ttont i,ssez communément regardées comme ibles de se soumettre au frein. On n'en con- >i|ii'iin petit nombre d'individus , nourris chez Nés particuliers, qui aient pu s'assouplir au Ides chariots, bien que cependant , au temps PHomains, on en ail vu assez fréquemment tirer W dans les arènes. |wi qu'il en soit, l'hémione est une des espèces - de» des plus intéressantes à naturaliser 'S races domestiques; son histoire est toute e. bien qu'il ait été mentionné dans de vieux ^tt qu'il ait«té confondu le pltis ordinairement II avec l'onagre ou âne sauvage, nommé dslnlltetaei par les Mongols ; ce nom a été adopté piir l'ailas, cl a été travesti par les François en dziggetal. bien que divers auteurs l'aient écrit en dnhikkcléi, dzhj- tai, czighiaï , cziggitai, et même crigilhai {')\ bien que Pallas lui-même adopta comme épithèto spéciHque le nom d'hcmionus ou hemionos, c'est- à-dire demi-âne, désignation par lur|U' lie les Grecs caractérisoient ce quadrupède, l'equus hcmionus des naturalistes moder.ios. Le mtilct sauvage d'A- ristote (^) ou l'(.'mi(jno,s, est certainement l'animal qui nous occupe, et c'est encore évidemment le mulet rouge, emionos pyros d'yËlicn p), que Pline se borne h indiquer vaguement {*). Pcnnant publia en 1703, dans son Ilisluire des Quadrupèdes (''j, un extrait du mémoire de Pallas, et en 1825 M. Fr. Guvier en donna une fij^ure accompagnée de ren- seignements fournis par M. Alfred Duvaucel. En 1S5I , un Anglois, M. Kcrportcr, donna également un portrait du wild ass, ou âne sauvage, on gotir des Persans, dans larclation de ses voyages C'), mais un portrait fait de mémoire et peu correct. La femelle décrite par M. Isidore GcofTroy Saint- Hilaire étoit âgée de trois ans; elle provcnoit du pays de Cutcli au nord de Guzarate, et c'est par lo Malabar que M. Dussumier a voit pu se la procurer. « Ses formes générales sont celles d'un âne de moyenne taille, que supporteroicnt des jambes éle- vées et très Hnes , ce qui indique des qualités pro- pres il la course. Lorsqu'on l'aperçoit de loin , dit l'auteur cité, on croit voir une antilope , sauf ses longues jambes, les nœudsdes articulationsexceptés qui sont grêles etsveltes. Il en est surtout ainsi de ses canons vuspar devant et par derrière, très comprimés, ils présentent en effet, lorsqu'on les regarde de profil, une surface assez étendue. Les jarrets sont ce qu'on appelle vulgairement secs et maigres. Aux membres postérieurs les tendons d'Achille, aux antérieurs aussi bien qu'aux postérieurs, les tendons des flé- chisseurs font assez fortement saillie. Les subots sont petits, très bien faits, un peu comprimés. Leur coupe représente, non un demi-cercle, mais une demi-ellipse. Le tronc oflre, dans ses parties anté- rieures, plus de rapports avec celui du ciieval, dans les postérieures , beaucoup plus avec celui de l'âne. La croupe est un peu maigre et comprimée, et repro- duit presque exactement celle du mulet. Le train postérieur est sensiblement plus élevé que l'anté- rieur, mais celui-ci semble racheter celte dilTérence (•) Pallas, Spicil., 1774. (») Lib. VI, cap. 24-36. (3) Lib. XVI, cap. 9. (4) Lib. Vil, cap. 44. (5) Tome I,p. 4. (6) Travels in Georgia, Persia, Armosnia, ancient Pabylonia. etc., tome 1» p. 460. 66 1 1 ^ ■1 ii:;-' i ' U 1 ■ ; ^ -i 522 HISTOIBE NATURELLE l'tii par lin développement des muscles do l'épaule, bten sti,'''- ': iir h celui des muscles de la région fcssièrc. Le ventre de l'individu, conservé vivant h la ména- gei.'j Ju Muséum , est arrondi , très renllé , surtout duns sa partie inrérieiire. u La tèlc est de toutes les parties celle qui semble le mieux justifier le nom de l'espèce. Klle est, par SCS dimensions proportionnellement exagérées, comparable h celle de l'âne ; mais ses formes, quant il la région crânienne particulièrement, reproduisent parfailement celles du cheval. On peut en dircautant des oreilles, qui sont fuites à peu près comme chez ce dernier, et qui sont arrondies d'une manière très sensible aux extrémités, bien que très longues. Ce seroit toutefois en exagérer beaucoup la longueur que de l'assimiler h celle des oreilles de l'flne domesti- que , ou môme de l'onagre : il y a à cet égard une différence très grande et que l'on peut exprimer en disant que l'oreille, renversée directement en bas, atteindroit par sa pointe le bord inférieur de l'orbite chez l'hémione, et le dépasseroit chez l'âne d'un cin- quième , et peut-être même d'un quart de sa lon- gueur. Enfin , un dernier trait caractéristique que fournissent les formes de l'hémione , est la dispo- sition des narines, qui sont très amples sans doute^ mais qui dessinent un dehii-cerclc presque complet ou un croissant dont la convexité est tournée en dehors. » Les couleurs de l'hémione varient selon les sai- sons, car son poil est gris pâle et plus long l'hivet- que l'été , et même il est frisoté dans quelques pro- vinces froides. Dans l'été, son pelage se compose de poils courts, un peu roides, mais lisses et luisants, imitant parfaitement ceux de certaines antilopes afri- caines , telles que Vaddax ou le âama. Les nuances qu'il alTecte sont : pour la région inférieure de la tête , du cou et du corps , vt pour la face externe dfeS membres , le blanc ; pour les parties supérieures et pour le dehors des membres, l'isabelle. Sous certai- nes inflexions de lumière , cette dernière couleur semble un peu lavée de cendré ; sous d'autres as- pects, elle montre une légère nuance rougcfltre, assez remarquable pour avoir légitimé le nom A^âncrouge indiqué dans yElicn. (( Les deux couleurs dominantes de l'hémione sont donc le blanc et l'isabelle , se fondantl'une dans l'autre sur le ventre, vers sa portion inférieure, et sur le cou presqu'5 égale distance de sa partie sil- périeure ou de l'inférieure. Sur la tète, au contraire , le blanc n'occupe guère que le museau et la gorge , le cou étant presque exclusivement isabelle.Les oreil- les sont de trois couleurs, la face concave, et la por- tion latérale et inférieure de la face convexe étant blanches , l'extrême pointe noire , et le reste Isa- belle. Sur les membres, contradictoirement à ce qui a lieu sur le corps, c'est le blanc qui domine. L'épanle, blanche onlérfeuremeW ilinsf qoe \f\ de la jambe , est isabellc dans le reste Je «on i\i due. Mais la jambe, depuis son tiers supérieur il qu'au canon , a sa moitié antérieure et externe | belle, mais avec cette particularité que |e fond d'I teinte Isabelline très pflle est marqué de M rayures transversales ou zébrurcsd'iinecoiileiirid tique mais plus foncée. Le système de coloratioiL membre postérieur est le même, avec cette dj rcnce que le blanc prédomine encore davantage] l'Isabelle. La couleur blanche s'étend mémesij rieuremeut très loin, formant en avant de l'inserl du membre postérieur une sorte d'angle reniri et en arrière régnant sur toute la partie poslérj] de la croupe. » Tout ce système de coloration est rehaussé,! le corps, par une bande dorsale longitudinale, f pas noire comme on l'a dit|, mais d'un brun ^ ment roussâtre. Cette bande dorsale, non senlen ne se Confond pas par ses bords avec la couleur! bellinedes parties supérieures, mais elle est! sur presque toute sa longueur, principaletnenj arrière , de blanchâtre. Elle Commence un pe^ avant du garrot , s'élargit ensuite , au point d'i jusqu'à troispouces sur lé milieu dii dos, elpld quatre sur la partie antérieure de la croupe,pii rétrécit ensuite, et se prolonge en devant, toul de plus en plus étroite, jusque vers le milieu ( queue où elle finit en pointe. En devant, la I dorsale est remplacée par ta crinière. Cellé-ti I menée tin peu 6n avant des oreilles par in roux, peu allongés et irrégulièrement disposi partir des oreilles, et jusqu'à l'origine de la I dorsale , cette crinière est formée pat* des crinsJ ses, prestitte tous noirâtres, tandis que quej autres , déjetés sur les côtés , sont blanchith crins ont, Sur presque toute la longueur du 1 près de deux pouces de hauteur. Ils ditniDaetit| bien à la naissance qu'à la terminaison de nière , de manière que proche la bande dorii n'ont plus qu'un pouce. Après l'apparition dl^ bande , on remarque encore sur un espace dej ou quatre pouces quelques poils bruns iniplanlT son milieu , et y représentant encore la crinière j loin il n'en existe plus aucune trace, la disp de celte crinière rappelle très bien celle de I mais la bande dol-sale de l'hémioiie diffère bea^ de celle de l'âne par la grande largeur qu'elM sente à la partie moyenne dil tronc et véfs \k\ mencemcnt de la croupe. Eri dtltre, l'inf vivant au Muséum n'offre aucune tracé de!»| transversale qui, perpendiculaire à la prèi forme la croix que chacun con naît sur le corps dej et qui paroîl exister sur le dos des hémionejr » La queue de l'hëmiorte Se raproche de«' chetal. Nu« ddUs udesiiinâé portietidti DES MAMMIFERES. 523 de coloration est rehaussé,! nde dorsale longitudinale, f l'a dit;, mais d'un brun légf î bande dorsale, non «nleri r ses bords atec la couleur] ipérieures, mais elle est I i longueur, principulemenl ire. Elle Commence un pe^ élargit ensmie, au point d'i 8urlemilleudiido»,etpld antérieure de la croupe.pi^ se prototige en dcvanl,loBl olte, jusque vers le tniileilj L.n pointe. En deyanl,l>W i5e par la crinière. Cellé-eil avant des oreilles pat de» et irrégulièrement disposi et jusqu'à l'origine de lai ère est formée pat des ctinsj noirâtres, tandiM«e H les côtés, sont blanchâttMj sdue toute la longuéwdul ,dehauteut.Il9ditalnaetil| qu'à la twminaison dé 1 il 6 1 0 V 0 9 ,e(iiirla partie qui regarde le corpi, cette lesircr'tuo sur la face opposée do crins bian- Kl irèi courts , et assez scmblobles aux poils [grpi, eicepté à son extrémité où ces crins for- lupiloufte noirâtre et médiocrement fournie. I, joyeux de l'hémionc font bmns rongedtrcs. iHirtt lont d'un noir bleuâtre. Les sabots sont Les membres postérieurs n'ont point les I cornées connues sous le nom do châtaignes, jfu'èceux de devant il existe de ces plaques, i^des, allongées et irrégulièrement ovalaircs, leo noirâtre. » [la proportions de l'individu décrit par M . Isidore »;, loat les fuivantes : Vitiê, Voue. Lig. Ntrde la télé, priu latéralement en ligne éroiie. .'.... de la téle^ priie en devant en iiilvanl la conveiitédu chan- frein et du mufle du cou, ou distance de l'occi- put au garrot 1 du tronc, ou distance du gar- rot à l'origine de la queue. 2 10 3 de la queue, y compris les longs pqIIs 1 de l'oreille » nu garrot 3 Hcede la ligne dorsale au haut de ■ lijimbe 1 t du cou en avant » du co^ en arriére » llKMri et les habitudes de l'hémione tien- ne M conformation et des analogies qu'il pré- luwlei autres espèces du genre equus. Son etgilité, jointe à sa pétulance et à sa viva- filniele fond de son caractère. Il trotte, et tivtout avec une vigueur comparable à celle ^lalleiirs chevaux de course. Si on l'approche fil galope, il s'arrête pour lancer des ruades ^ailliplle, en s'élevant sur place, à une grande Parfois il cherche à mordre lorsqu'il est ' M- Isitlore a remarqué que , si l'hémione retenue captive dans la ménagerie du >wcueillait ainsi les étrangers , elle agissait ide même à l'égard du palefrenier chargé [ptndiesoin, bien qu'elle le reconnût à la voix, ) Observations on the structure ofthe Peruvian la- ma i by Rohert ILaox, Edimb., 1831. Molina), h longs poils laineax , ne seroit qu'une \ riété, au dire de plusieurs naturalistes (Atlas, p|. Cet alpaca a sa laine fréquemment barriolée de i ron et de blanc, comme certains moutons de i contrées , et nous en avons vu des individus eniil ment blancs. Une jeune vigogne (>) que nousn été h môme de voir vivante chez M. DelessertI qui avoit été apportée du Pérou par le capiu HofT, nous a permis de tracer une description i complète que celles qu'on possède. Celte vigd mourut peu de temps après son arrivée (I8i9)| sa dépouille a été préparée pour les galeri(s| Muséum. La vigogne que possédoit M. Delessert étoit | femelle Agée de dix-huit mois. Délicate, très i et bien proportionnée dans toutes ses parties,] jambes surtout étoient fines et déliées. Elle a| environ quatre pieds de hauteur totale. Ses on étoient longues, droites et couvertes de poils i ses yeux gros, saillants et bruns; la lèvre supérij profondément fendue. Les deux doigts, cnch en deux ongles petits, triquétres, carénés en i sus, se Irouvoient séparés l'un de l'autre par un si profond qui entamoit même le devant du larse.l deux sabots qui en résultoient étoient étendus,! vexes , et formés par un épaississement de l'épi me ; le dos étoit légèrement renflé. Elle aToitf châtaignes ou plaques cornées aux jambes, q^ mamelles inguinales, la queue épaisse, iongd huit pouces , pendante. Son pelage étoit médiJ ment long, très fourni sur le dos, et compoi poils déliés, plus longs que la bourre Gne, lénj soyeuse qui étoit en dessous. Les poils des parli^ férieures et internes étoient courts, blancs,! que le dessus du corps paroissoit d'un faure tIII forme , et ceux de la tête brunâtres. Les poil^ jambes étoient ras et blancs; les sabots noirs. | Cette femelle étoit très apprivoisée, et i'm cessive douceur. Tous les auteurs s'accordent f garder les vigognes comme d'un naturel faronj timide et incapable d'attachement. Il n'en est | même de celle-ci. Elle reconnoissoit parfaite! les personnes qui en avoient eu soin. Elle venoit, lorsqu'on l'appeloit, manger dj ère, et surtout du papier. Cette habitude de ml du papier est propre à tous les ruminants quij transportés à bord des vaisseaux. Nous avons t moutons ne vivre en quelque sorte que de fej de vieilles gazettes , lorsque leur séjour prulon mer les avoit dégoûtés de toute autre nourriiurr substantielle. Cette matière leur rappelle H saveur des feuilles des arbres , ou bien le bnil les dents font en la déchirant fait-il illusion f (') Catnelu$ vicunna, L. ; tesson, Boll. Férij t. XII , p. 11 9 ; Zool. journ., 1. 1 , p. S42. ili laineux , ne serait qu'une i lieurs naturalistes (Atlas, pi. I fréquemment barriolée de i omme certain* moutons de i n avonii vu des individus eniM eune vigogne (>) que nous» r vivante chez M. Delesiert] ride du Pérou par le capiu is de tracer une descripiion i !9 qu'on potsède. Cette viga ips après son arrivée (I8i9j préparée pour les galeriei] possédoit M. Delessert étoit i-huit mois. Délicate, très née dans toutes ses parties, ient fines et déliées. Elle ds de hauteur totale. Ses o ■oites et couvertes de poils lants et bruns ; la lèvre supéi lue. Les deux doigts, cnci itits , triquétres , carénés en îparés l'un de l'autre par un s oit même le devant du tarse, résultoient éloient étendus, )ar un épaississcment de l'ép légèrement renflé. Elle avoi ques cornées aux jambes, q les, la queue épaisse, longi lante. Son pelage éioit médi ourni sur le dos, et compo longs que la bourre fine, téni n dessous. Les poils des parti les étoient courts, blancs, orps paroissoit d'un fauve < B la tête brunâtres. Les poil et blancs; les sabots noirs, loit très apprivoisée, et d'un [ousles auteurs s'accordent es comme d'un naturel faroi e d'attachement. Il n'en est . Elle reconnolssoit parfai en avoient eu soin, rsqu'onl'appeloit, manger d^ i papier. Cette habiaide de m^ ;,(| pre à tous les ruminants qi"^ > il Ides vaisseaux. Nous avons 1 en quelque sorte que de îs, lorsque leur séjour prolo jûtés de toute autre nourriiuf te matière leur rappellet- es des arbres, ou bien le bra la déchirant fait-il illusion unna. L.; Lesson, Ball.Fé"| ol.journ.,t.I,p8*2. If'f ■ri- •■( I I 'i: i <.i 'i, t II: : ! il i «Il ( ' H-ll 524 HlS'l'OlRE NATURELLE Tido le pUi9 ordipaircmcnt, et rempli dans quel- I Molina), à longs poils laineux, ne seroitqu'uwi qiios si^nrt's par des canines Ips molaires, cnmmu- I riélé, au dire de plusieurs naturalistes (Allas, pi, ni-nicnl an nombre' la surface do leur blés croissunis. Le garnis cliucun d'ui proelu's en dedans plane Les doigts 1. ongulés <]ni surmc onglons. Le métat seul os, (ju'on noi nant a été donné que tons , par ur peuvent mâcher e avoir d'abord ingé spéciale, senomnr lencc de quatre ' panse , bonnet, f tube intestinal foi longue suite d'inî Les formes corp IcmeJit lourdes da le plus grand non cornes ou de bois, généralement ras graisse qui rcmp prend, dans plus- (Egagropiles ou ai de chardon dans I les ruminants. La consiste qu'en liei en lichens. Ils so coup, et vivent eo Les ruminants fournissent le plu: leur lait, le nourr cornes, leur laine à ses premiers b contrées, sons loi tions ; ou Irouvi comme sur les m plantureux eomn des glaces du pô leur. Parlont que pliées à la dômes Aiiche\ Ont été mieu bien (ju'on niani distinctions réel! «la(') à l'élat sai (') Observations on iiic siruciuie ui un. ikiunui. ma ; by Kuborl kuox, Edimb., 1SU1 . I i. XII , p. 11 0 ; Zoo!, journ., 1. 1 , p- Ils laineux , ne «croit qu'une \ iiciirs naturalistes (Atlas, pi. s '/'," //A/.v/,/ //uni' / ,/ ,//i/<'.' '/"//■ ■//,.! ama alpaca '/•' /'„/./„■■,-,„■ l',„„-,:,i /■ :, /•„ )l.jo«rn.,t.l.p2*2. ! I Wr: iH V n ! I I lip ' i-Û "■' H I ^i iî /■l t j: i. / Y Af/'J-r'/tt/ '//tr/if ^t/t A /f( i //ff/'/efr -/y/// i*uhUe f-ar Pourraf F nl'anjr. DES MAMMIFÈRES. -.. ■■' Ct .vî::,-) -.U-,;» #■■*■ •'-ly, -"it '• -. :.!*^ , I •'■' ..; M,". ■• :,■■*. ^«McAuinopu, Fr. Cuv.; fno»cfcu*ja«antc«», Raf- 525 irès du rivage j'un ardisia. 'acilement, et le le napu , il ;ueur sur neuf ucoup par sa fif. Sa couleur foncé rougefl- ct devient bai le dedans des lanclies sur la , disposées au- I mâctioire in- le, et devient le. La raie du récit en pointe *aies latérales, raies blanches maxillaires, et le autre paire ; ges en arrière, te et le museau tires, des yeux e bien pronon- ce qui n'existe art d'entre les 1 ventre. Cette nts canines su- 3urbent en ar- sont courtes et ouce et demi à :ssus et à l'ex- imal a des épe- ous les âges, et rs habitudes et ve dans la pro- icipalemcnt du )sa, Roxb.) Il I deviendra ja- parvient à s'é- La finesse et la I proverbe chez 1er d'un grand II kanchitl. Les I de cet animal. I tendu , il res- ta mort lorsque 'ompé par cette isira cet instant le un expédient de près par des (<) Moschus knnchil, Raffles, Catal.,Tran$. Soc linn., t. XIII, p. 202 ; Fr. Cuv., 62« iiv. ( Atlu , pi. 63, Og. 2.) H lit I ill *. ,- 1 ■ 'M 'i i 1 i i ■ a: ) I. DES MAMMIFERES. 525 hauchill. Les naturels racontent beaucoup de tours de cet animal. S'il est pris dans le piège qu'on lui a tendu , il res- tera sans mouvements, et simulera la mort lorsque le chasseur arrivera , et si celui-ci , trompé par celle manœuvre, le détache, le kanchiU saisira cet instant pour se relever et dispnroîlre. On cite un expédient plus singulier : lorsqu'il est poursuivi de près par des (') Moschus kanchilj Itaffles, Cala!., Trans.Soc linn., t. XIII, p. 202 ;Fr. Cuv., 62< liv. (Atlas, pl.63.Gg.2.) li 626 HISTOIRE NATURELÏ.E s I r ^ i ! 1 !'- i chieni, il fera un bond élevé, le pendra aux bran- ches d'un arbre au moyen de ses dûfcnses crochues, et restera suspendu jusqu'à ce que les chiens l'aient dépassé. Le pélandok et le napu sont privés de celte vivacité et de cette activité. C'est à celte diiïérence de caractère que l'on attribue la hardiesse du kanr Chili h fréquenter les forêts sans crainte des tigres et des bélRS féroces ; tandis que les deux autres espèces, plus timides, cherchent leur sûreté dans les bois plus rapprochés des habitations humaines, où ils sont moins exposés it rencontrer de tels ennemis. » 3° Le PËLANUUK (<) est le moins élevé des trois , mais, à proportion, son corps est plus gros et plus lourd, son œil est aussi plus grand. On lui rapporte un individu du musée Leverian , blanchâtre , avec trois stries blanches sur la gorge. Le cuevroxaik OE griffithP), ferrugineux blanchUtre, avec trois lignes pectorales, les cuisses rousses, pourroit bien encore appartenir à celte espèce. 4° Le MUSC A vEKTUE FAUVE (^) parolt avoir été dé- crit par BulTon comme le jeune âge du chcvrolain. M. Gray le distingue spuclûquement du musc indien. Son pelage est brun varié de noirûtre , marqué sur la nuque d'une large raie noire. Le rebord du menton et trois raies sur la poitrine sont blanches. Il se trouve jdans les îles Malaises, et peut-être aussi dans la pres- qu'île de Malacca. b' Le MUSC DE Stanley (^) que M. Gray admet comme espèce , est brun roussâlre , mais le sommet de chaque poil est noir. Le cou et le thorax sont d'un brun lustré. Le rebord du menton , les trois raies pectorales, le dedans des cuisses et le dessous de la queue sont blancs. Les rebords des oreilles et un trait sur chaque œil sont noirs. On ignore sa patrie. LES CERFS. Cervus, L. Ont été l'objet de découvertes aussi neuves qu'in- téressantes : on les divise en plusieurs tribus (^j. (<) Moschus pelandoc, Griff., anim Kingd., V, 760,5. (>) Moichui Grif/itchii, pigmy musk of Sumatra, an. Kingd. IV, p 62elfig. (J) Moschus fulviventer, Gray, Proc. VI, 65. (*) M«schus Stanley anus, Gray, Proceed., VI, 65. (>) M. Bravard a divisé les cerfs fossiles dont il a dé- crit les ossements trouvés dans le Puy-de-Dôme ( in-4a) en deux sous-genres, ainsi qu'il suit : \tt sous-genre. Catoglochis. Catoglochis, Bravard. (Du grec /Xuxif, pointe, et xaTÙ, en bas.)Mattre andouiller des bois prenant naissance au-dessus des tubercules delà meule 1. Cervus issiodorentis, Bravard, n. sp. a. Cervui pirriwU, Brfivard, q. sp. LES ÉLANS. Alces. Ont leurs bois palmés, largement digiUs iul bord externe. BufTon a décrit I'ëlak ou I'okig] (cervus alces. L.) (■), qui vit en petites troupeiij les forêts marécageuses du nord des deux coniioei, C'est le moose d$er des Angio • Américaios] moosoa des Indien* Algonquins ctCreeb, le] nyai des Chipewiiis, le soudareintc des Hu Le nom d'oniusiAL qu'il porte dans le Caiiadac de celui d'oRiGNAC, que lui donnèrent les prenu navigateurs basques qui s'établirent dans le nori l'Amérique. Demopt, dans son Histoire de ia 1 velie- France, appelle l'élan ellan, staggoiiapl ton. Sagart-Théodat le nomme eslan ou orignuil en distingue une espèce dite ëlan coi'ro.\\£[ dont on ne possède que les bois. Ces parties dj origine inconnue, sont noirâtres, formées dj seule empaumure disposée en lames minces, unies, et un peu concaves, ayant cinq ou six ^ tclures profondes à leur face externe, l'tikt LANDAIS (C. euryceros, Hibd. ) est loind'élrej caractérisé. LES RENNES. ^angifer. N'ont pas de mufle. Leurs bois sont s andouiller aplati, et persistent dans les deux s La seule espèce vivante est le renne ou le c\ Bou (3) qu'a décrit BufTon, animal répa autour du pOle nord , aussi bien en Lapooie ql Kamscliatka, à Terre-Neuve et dans leCiD| M. Kichardson en reconnolt deux variétés ('). ribou, nom qu'adoptèrent les François cioblis i 3. Cervus etuerarium, Bravard, d. sp. 4. Cervus pardinensis, Bravard, n. sp. 5. Cervus arvernensts , Bravard, nsp. Cervus elaphus. L. sp. 046. Cervus dama. L. sp. 043. Ccrvu» hippelaphus, Cuv., esp. foss. Ile sous-genre, akogloghis, anoglochis, Bravard.! grec yUxii, pointe, et «vu, en haut.) Preiiiier| douiller du bois éloigné de la couronne. Cervus ardei, Brpvard, n. sp. Cervus ramosus , Bravard , n. sp. (■) Richards , Faune am.. p. 232. («) Cervu» corotiarius, GeolT., Desm.673. (3) Cervu» tarandua, L. (*) Csrvtts taran) décWt par Builbti, llttype et la seule espèce vivante de cette tribu. ^0.1 animal répandit dans toute l'Europe, prin- Dient dans les contrées septentrionales, et I retrouve depuis la Ndrwége jusqu'en Perse iChlne(^). On en distingue plusieurs espèces ,q«i sont : 1° le ceUf islandais {*) qui a de [grands bois, décOuvcH en Islande; 2° celuI BETiiiE(') voisin du flrécédent, et découvert IiIk sables de la vallée de la Sdmme, proche fitllle; 3» enfin, le bAiM fossile dfe Scanië («) \ plus rameux et plus grands «tUe ceux du , palmés à leur sotnmet, et qu'on a trouvé en LES VRAIS CERFS. Etaphus. I bois étroits, ayant trois branches di- I eh avant : bois rameux à leur sommet , Jpportés à leur base par un andOdiller mé- I leur mude est bien dessiné, et les mâles jit! dents canines. Le cerf ORbiNAtnE C), ItWttiCuetfordf.Besm. |f«wdomo.L.; Cervus platyceros. Rai. PUTtrièté albine est le dama leuecethiopif et une ^ brune à fesses noires est le dama maura, ou «murlm de Fr. CuVier. Cette dernière se ren- Noanemarck et en Norwége; elle est peut être J), Vhippelaphus de Jonston et de Gessner, plus grand , et h poils du cou plus prononcés; et le cerf de Corse ('J de lliiiïon, beaucoup plus petit qii0 le vulgaire et h pelage brun. Les espèces étrangères sont : <" le Wapiti (') des Américains de l'Union, une de ces belles espèces que Huiïon n'a point connues; nommé elk par Lewis et Clarck, red-deer, ou daim rouge par divers voyageurs, est encore le glag de Pennnnt {*), le tcetcaskiss de He»rne. Les Indiens Crecks appellent cet animal vattaskiêhout awashig et moustousk. Le Jardin des Plantes dé Paris en a dA à M. Milbert un individu vivant bien portant et complètement adulte. Ce cerf , de taille assez analogue ou un peu plus forte que notre es- pèce commune, n'a qu'une très courte queue, un pelage fauve brunâtre, et une large tache d'un jaune très clair occupant les fesses et toute la région anale. Ses bois sont très rameux, fort grands, et sans empanmurc. Le mufle est large, et les poils du dessus du cou sont plus allongés que les autres. La femelle, privée de bois, a aussi une coloration moins foncée. Le wapiti vit en famille et est monogame; il devient très doux par les soins qu'on lui donne pour l'apprivoiser, car les Indiens s'en servent pour conduire leur traîneaux. On le rencontre dans tout le Canada et dans les vallées du Missouri, bien qu'il paroisse ne pas dépasser 50 degrés de latitude bo- réale. Quelques personnes seraient disposées à en distinguer le red-deer de Warden, qui n'auroit pas la tache jaune de l'extrémité du corps; mais tout porte à croire que la description de M. Warden a été faite sur un sujet en mue ou d'une manière imparfaite ; 2°lecERFdeWALLicu(S),quivitauNépaul,estbrun; gris jaunâtre , plus pâle sur les joues , le museau autour des yeux et sur le ventre. Sa queue est très courte et blanche, ainsi que l'extrémité de la croupe. Ses bois, écartés sur les côtés, se renversent en ar- rière après les premiers andouillers pour se diriger verticalement; . '5*' le cerf de Kuhl (*) est plus petit que te chevreuil d'Europe et de la taille du muntjak. Il a les bofc grêles et divisés comme ceux du cerf axis , mais les andouillers supérieurs f^ont égaux. Il ne se trouve que sur les îles Bavian dans l'archipel C) Camus hippelaphus ou Cervus germdnieus de Brisson. ( Atlas, pi. 64, flg. 2.) (•) Cervus corsicanus. (i) Cervus catiadensis,Br\ssott\ Cetihik stf'àttgytàee' ros, Screher; Cervus IFapttt, Mitchill ( Allas j pi. 61, flg. â ) ; Cervus major. Ord.; Richards., Faim., 251. (4) Artc. Zool.1,27. (I) Cervus WallichU. Fr. Cuv., 39» llv.; G. CuV., Oss., t. IV, p. 504. (<) Ceirvui kuMii, tepim., Faune itp., p. H. il I n i f )l !' !: t, .1 t • ■ ! - 1' ; ' i' 1 "■Ifl-T-T' 1 il' ^'1 ! ! ' r 1 ' 1 1 1 1 ! i .1 . -i i ,;■ ^ i I ! i ) "1 i'^ 1 ' : : < ;i:" I •I '5 il;!! 538 HISTOIRE NATURELLE de la Sonde; 4° le CEnr de Dcvaucel ('), dont on ne connoit que les bois, qui ressemblent bcuucoup h ceux do notre cerf, excepté qu'ils ont une toute autre courbure, et une dinVrcncu duns la distribu- tion des andouillcrs ; ."i" le CEiit'' amKiucmn (^), dont on ne connoit que le crâne avec les bois fossiles, assez analogues à ceux du wapiti , et qui Iri'S prububle- ment est le cervus maccrotis. Ces débris ont été rencontrés aux cbutes de l'Oliio, nommées bigbone- lick, conjointement avec des os de mastodontes (^): ti» Le ctiii' Mi'PON {*) est d'un tiers moins grand que celui d'Europe, et ses bois sont aussi plus grêles. Il a la queue tolulement blanche, et le bord posté- rieur des fesses de même que la région caudale sont garnis de poils blancs. Il habite le Japon. DEBRIS FOSSILES DE QUELQUES CERFS. En creusant l'ancien chenal de la Gardedc, qui doit o. ,ir u amener les eaux du eanal de Urouage aux fosses destinées h la conservation des bois de la marine , que l'on creuse vis-à-vis l'avant-garde du port, on a trouvé h deux mètres de profondeur des ossements et deux bois de cerfs. L'un de ces bois , assez bien conservé, a été coupé en morceaux et em- porté par les ouvriers ; l'autre, plus voisin de l'état fossile, se compose d'un bois entier, moins le maître andouiller. La prairie de Rosne, ol^ ces restes furent découverts, est formée par un terrain d'alluvion d'une grande étendue , au milieu duquel coule la Charente, et dont la surface est îi peine au niveau à l'époque actuelle des plus grandes marées. Telle est en substance l'analyse d'une note insérée, sur l'in- dication de M. Matthieu, dans le n" 5 des Tablettes publiées le \6 janvier t838 pour annoncer cette découverte fort intéressante, et Us fragments qu'il indique , entre autres l'empaumun intacte, furent déposés au Musée d'histoire naturelle de l'Ecole de médecine. En examinant ces fragments , que je présentai à la Société d agriculture, sciences et arts de Roche- fort, je ne pus qu'être étonné de quelques particula- rités de formes qui sembloient éloigner ces débris de ceux dv's espèces vivantes, et je priai M. Matthieu, ingénicu" en chef et directeur des travaux hydrau- liques, q ii avoit le premier appe'é l'attention sur ces restes, àe vouloir bien faire continuer ses recherches (■) Cervus Duvauceliit G.Cuv., Oss. Toss., t. IV, p. 505, pi. 39, flg. 6 à 8. (>j Cervus americanui. Harlan, Fai.ne, p. 265, fosiil elA-des Etats-Unis. (3) Cervus occidentalis , Ham. Smith. GrifT., I, S, p. 777 : Cervus auritus. Warden. (i) Cervus nippon, Temm.» Faune Jap., p. 12. en nous mettant b même d'obtenir les fragmcnisj les ouvriers avoient emportés, et j'obtins ce qui i quoit à l'cmpaumure , c'est-à-dire tout le resiJ bois du côté droit, excepté le maître undouillerl étoit brisé ù la base : la cassure du mcrrain el l'cmpaumure, fuite de vieille date, s'ajustoit pij tement. De plus on retrouva la portion postiiri/ d'un crflne enfoui avec ces bois. Les cerfs et les daims éloient très abond;uc grande qui varie pour la forme et le nombre des an- illers, mais qui a toujours sa concavité dirigée jlmit et légèrement en arrière, et de manière lou- iàregarder un peu celle de la perche opposée. iposition assez générale de ces bois est une courte et grosse, ayant une couronne de pier- ^labase, la portion cylindrique du merrain intà peu près le quart de la longueur totale, liatement au-dessus de la couronne naît un liller simple et pointu ; les autres sortent du delà palme, et sont au nombre de neuf, in- ;en longuouret en courbure, en sorte qu'au total avingt cors. Ces bois, dit M. Cuvier, ont une iln^sreconnoissable, très caractéristique, et la feurde cette espèce ne permcttoit pas de cher- 'son analogue parmi les animaux vivants, aulre- «que chez l'élan. » illas, Camper, BulTon, attribuèrent ces dépouilles pu et au renne, ce qui est erroné. Puis on les wochés de quelques cerfs de rAméri(|ue du tels que le caribou, l'orignal et le cerf du •'(dont les deux premiers sont le renne et l'é- «ec tout aussi peu de fondement. 'iloiten conclure que le cerf à bois gigantesques l^mee'pèce perdue, ditTérant de toutes les espèces lies aussi bien par ses bois que par son s(|ue- ■iMt M. Cuvier en a gravé un individu entier S), trouvé dans l'ile de Man, à dix- huit pieds profondeur, d«ins une marnière remplie de co- quilles d'eau douce. Ce cerf enfin tient plus au cerf proprement dit que de l'élan. Tous ces débriH du cerf à bois gigantesques ont étd trouvés ! In l(Me décrite [tar Molineux h quatre ou ciuq pieds de profondeur diuis une espèce de mnrno recouverte de tourbe et de terre franche ; les débris de Knowlton, dans des couclics de diverses épais- seurs ; ceux de Kelly, dans des tourbes et un lit do gravier, où sont couchés des troncs d'urbrcs recou- verts de feuilles de chêne encore rccounoissables , do l'argile bleue avec coquilles, et de marne remplie de co(|uillos fiuviatiles. Les restes do ce cerf ont été aussi rencontrés en Irlande, en Angleterre, en Allemagne, en France et en Italie. Les imlividiis d'Allemagne ont été observés à OC'ls en Silésie (172!)); dans le vieux Hhin |)rèsde Dour- lach(l(ili4); [i Vecheldc, dans la tourbe; dans lo Hhin près de VVornes (1771); h la naissance de l'Is- scl , au-dessous d'Emmerich, dans le duché de Clc- ves ('800); sur les bords de l'Iss, dans un terrain sablonneux (IKOO). Ceux de France, dans les fouilles du canal de l'Ourcq , dans la forêt de Itondi , dans un terrain meuble à Villers-sur-Mer, département du Calvados. Ceux de l'Italie, en plusieurs lieux do la Lombardic , sur les bords du Pô et du Lambro, h Pavie et à Turin. M. Ilibbert a récemment public , dans le Journal scientifiquo d'Edimbourg (n" S, p. Ifi, 28; t82.'>), une notice sur la découverte de l'élan fossile de l'ile de Man , trouvé dans un bassin de marne coquillière recouverte d'un banc de sables épais de trois pieds. On trouva le squelette entier. M. Ilibbert conclut que cette espèce n'est point anté-diluvienne , mais qu'elle s'est éteinte dans des temps moins anciens. Dans un mémoire inséré dans le n" o du même recueil, M. Ilibbert s'étaie de l'opinion des anciens naturalistes suédois, qui disent que l'élan du Nord ou de la Scandinavie vivoit dans les marais, pour at- tribuer la même manière de vivre à l'élan irlandois qu'il croit être le segh des anciens Prêtons, le cervus palmatus de Julius Capitolinus, ei l'eitryceros d'Op- pien. Il pense enfin que ce cerf, dont la race est aujourd'hui éteinte, habitoit les marécageâ des îles Britanniques, et qu'il y remplaçoit l'élan du Nord. Or, le travail de M. Ilibbert n'offre rien de nou- veau. M. Cuvier avoit trop bien précisé que le cerf à bois gigantesques étoit intermédiaire au véritable cerf et à l'élan , en même temps qu'il formoit une espèce distincte, pour qu'on puisse discuter les doutes et l'opinion hypothétique de l'écrivain anglois. Après le cerf aux bois gigantesques, M. G. Cuvier décrit d'autres débris appartenant h diverses »jspèces du même genre. C'est ainsi qu'il place près des ren- nes un cerf fort voisin , dont .es restes ont été dé- terrés proche d'Etampes , et retrouvés dans la ca-» «7 J:i i IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^cf 4^ /a i< 11.25 itt J^ 122 iU Haàn «Mb ■s lia ^ Photographie Sciences Corporation ■1>^ <^ 23 VVfST MAIN STMiT WnSTIR.N.Y. 14SM ( 71* ) •72-4903 :ùu) HISTOIRE NATURELLE I Verne île llieiigno «lans le départomcnt ilu Loi. Des bsiisil'uiiil liin tie annule (iiille;:is()iei)l*luiislu vallée •11' 1.1 S iiiiiiii' |)iiielii- Alilieville. el en (Ii\ers lieux d'Ail, iinfzni', cl iioLiniinnii en Seiinle;nn ecrf forl Vtii>in (lu elievieiiil, i|ui seuihle en t'ire tlislinel et «liint la l'.uo seiuil |iei\lue, a été reiieunlio à Munta- liusiitl il.iii"* le l,t»irel; des hois ilo véritables clic- VK'uiU oi' xnit euuiniunénieiit tiHerls dans les tour- bières (les environs de Iteauvais ut dans les sables d'allin loi). M. r.iav.iiil a (léei)uvcit an l'iiy-de-Dônio sept es- pèic» .1.' cerf nouvelles, et les restes de trois plus aiieieiuieineiit eonniies. I.e |i((i> lie eerfi|ui nmis oeeupc, cl qui a été ren- roiiln- il iii> 11- xil il .lihiNiini .it;:ilo-erayeux de la |>r.iirif lie lîiiMie. >e riiiproelie ^tiii^ulièrenieiit des bois (le rr>|pi(i' (lu cerf ordinaire [ccrcits ilaphns , I,.;, bien iiii'il seniMc être iulerrnéJiaire entre celte es|i(°-ce. eiuiirc \iv,inle aujourd'hui , et le cerf aux boi;. ^i^.inle>.|ues; e.ir la Itirnie du incrraiii, sa gros- seur, 1.1 ci)iicil c!.Mj:née avec ce (ju'on observe aujonr- tl'iini (lie/ tes 'cris vivanis. l'aul-il admettre avec M (i. C.nMcr ipie les cerfs ipii \ivoient ù l'époiiue où les (i iiiles cidieul |iresi|ue couvertes de foréis (tJsS., t. l\ . p. ■0.1^ d 'Voient avoir des formes plus ro- biisies^ c.ir ic savant dit : " l,c bois fossile du cerf rominiin e>t [dus f:raiid même (|ue celui du cerf du C.aiiad.i de même âge; il en est de même pour la ^ros^eur. M.iis Je n'altaelic pas une (grande impor- tance .1 cette circonstance. Il éloit naturel (|ue dans l'état s.un a^e, au milieu d'une nourriture abondante et non disputée, les bois des cerfs prissent un déve- loppeuieut peu commun aujuurd'liui. » Les dcbi is des ceris communs fossiles ont été ren- contrés, Mxiveiit en Ires grande abondance, dans les alluvioiis récente<, les lits de sables, les tud'aux ; dans la ea\erne de kirkdale remplie de débris d'a- nimaux d'espèces trt'-s dilTérenles avec les dépôts d'ossements d'('-léplianls et de iliinocéros; dans des {{laisicres, el surtout dans les tourbières. La vallée de la Somme est riclie en débris de ce genre : les tour- l)i('-ies de l'Oise on poss(''(l<>nl de nombreux restes, cl CCS (»semcnts ou bois fossiles ont encore été ren- contré^ d.ins le Oaupbiné, la l'rovcnce, l'Orléanois et aux en\iiiins de .Saint-iVlersboiirg. I,es loniliieres des environs de Surgères, exploi- tées en prand par la distillation des vins depuis (piel- «pies années, uni présenté un Krand nombre de dé- bris fossiles de cerIs, ipii ont été dispersés, et que nous n'avons pu examiner. « I.e caraclèiu général des bois du cerf commun , ). dit M.i ronds el ar(piés de manière que leur concavité re- » ^arde en dedans et lui |)cu en arrière, el que leurs )) anduuillers se dirigent en avant et un peu en de- » hors. Les vieux cerfs, à Iniil .ms oi aii-,lcs.us " des bois plus gros, (les Mliuns plus, nar,|,i,V » pierriues ou turl.erci.lcs ,1e l,.„r sdiilMM^ind >. plus saillants, etc. P,„sé^c,,i,„is.,|,si,n,Uii| .. croissent en nomhre ^.ins K-le lixc; iU mmiiiiï " plienl davanlat;e >ers le sotniiu'tiliil,uii,uù i|j| " groupent en une espire de c.,in.miie,m'(lViiin '. mure, comme on l,- V(»it pl.nirlic .-,, ;,„x tiju, J » 10, (t et 12. Dulinaiieiiieiil h-s |ilti8 vicm » n'en onl en tout (pic dix ou douze, mais on c< " vu ipii en avoi. ni jnsipi'i lreiii,-ii(,i<. „ Dans sim U('gne aiiini.d , \\. Cnier dit (lom.) p. 2(12) : '. Le bois ,hi niiile c>t roml, et vient laj " coude anni'e, d'aliord en lorme de iLipiics, piijj ') prend ensuite à sa f.icc irif.'riciire |iliisddirancl ■ ou d'andiMiillers à mesure i|ii'il iiviiii(|.(.nàge.| « se couronne d'une espt'ce d'cmpauimirc de | " sieurs peliles pointes. > Desm.iresl, dans sa .Mainm.iln^ie'i. ||, |). jj dtinne |)our earactèics esM-iuii'ls des \m du commun d'élre ronds, lir.tiiclius. de >Vrarli'r i biird l'un de l'aiitie, puis de se r,i|i|»ii)iii(Tuii vers l'extiémili-, d'avoir trois .iiidmidlcis loiin en avanl ou un peu en delmrs, ci une v j.|ijuin| terminale ou couronne lortiK'e de lieux il eiiiii(ljf[i( Il ajoute |>oiir iliniensioiis les plusordiiiiiiri'iijiiej bois ont deux pieds. Or, par ces diafçiioses, c'est aux Imis du cerf j dinaiieque le bois fossihtdii cer[|(oi'lii[uiliu>ici porte le plus: cl cepend.nit j'ai ex.miini; .ner les ligures de ces iiois iloniiées pur dniigesCii^ ;Oss. foss., t. IV, pl.."î, lig. I .1 \ij, llnlloiioll benlon (édit. de l'Iiiipr. royale, et Itullon, lldinl fèics coloriés 2 v. in 'c J. et surtout |i.ir ro deriil di'crivant sous les noms de liois d.' ceil» biz ier ^Maiiiiiiifères; el lesplsncl de ri£ncyclopédie, sans pouvoir me ikideriii porter au cerrcommuii le bois olijei de iioireeian Le fossile Uocbeforlin est bien voisin sans ilounj l'espèce commune, mais il se rapproelii' aussi du «^ it liuis gigaiilesipies, car, comme lui, il .i laconca^ de son empaiiinnie (liri;:(''(f vers le ciel, et la de l'empaiimure l.iruenieni évasi'e. l ne dcscripl minutieuse et une bonne li^iuru leiidrunl celle i rence plus sensible. Le lK)isde cerf fossile Hnclielurliii que noiisd* vons appartenoil au c('»lé gauclie; il mesure: PirJl. l'dW' Longueur totale de I.- pif>rriirc au som- met (le la (icriiierf d.u'iie. • (1(1 mnllreandoiiiller. on ne possède (|u'im frniiiiit'nl de ciiKnioiiiesct (lemi,.ij.inlun diamètre de seiie lignes) — •>«—• du i* andoullier 'rfii, ùlniit.insrlaiHlcssus,( >, ''«'^^illiHiNpIiisiniiniiKs'i l'«'icnl.-> ,1,; |,„r smilM>v.ni- ■ •'''■>'"• M'pl.tits, des ùiuIouihJ lui' .s.iiis nvlc lix,.. ils >,. iiiiiij vers It'si.iniiK'idiiliuis, „iiilj| pspm; (le coiirtmnc un dViii|n If viiil plini'lic .1, iiiix lijTUff,! diiiiiiiciiicm l(!s plus vifiu t|iic ili\ ou douze, mais on ej jnstin'i'i IrpMic-ltois, « iinim.tl, M. (".uvier dit (lom. oi>olijcldeii()lreeHn rdn est l»icn voisin simsiloulej niinsil seiiipprwlii'aussidul . car, eomineiiii, il;ilJt"nfa^ (• (liri;;i'(' vers le ricl, cl lj rucinenl (■■v.isi'e. l ne dcscripi )oniic ligure leiidronl celte dij issilcHnelipforlin que nous déi u coié (gauche, il mesure: p I,- piorrnrc iin som- 1,1 ilcrniered.i;!np. . leaiidotiiller. nu ne (lu'im fraiiiiienl de ees cl denii,aj i> 6 4 » 5 » n 4 4 1 1 » » & 9 B i 3 » i 10 U 4 7 » 3 3 » 2 7 tpil(mont et ratiuteiK il sa siirf.ico. Le second an- HiiHerniiit au (Ii'snus du premier et à le loucher; Ibi arrondi, rpcourlx' en sogrnoiit mince, rugueux , Inayanl (|ne huit li^'iiesdediiimèlre, ou Irois poii- Bciiiii li:nos de eireonféronct' exiérioure. f.e Iroi- mejiidniiiller esl 1res long, recourlu', gradiiel- ffienl aminci, rujiuenx , cl séiiaro du doiixièmo par la>OTlar:;e intervalle, à |Kirlir de cet andoiiiller ; jnifirain se déjette légèrement on dehors, s'épaissit [s'évase liicnlùi sur son axe d'avant en arrière, pmanièrei préseiiiir une surface convexe en de- «eiiine eoneaviléen dedans, ot surtout eu haut. !Jni?o>iléssilloniienl cette couronne, épaisse mas- p, divisée en cinq andouillors st'parés par de pro- bes tVliancrures, cl disposés avec régiilarilé. Ces Kloiiillers sont eoiiiipios, arrondis, graduellemeut te. 1,'iiMlérieur esl libre, long de ein(| pouces "'lijnes; celui (|ui vient ensuite est plus court , *iuc droit. Le médian se dirige un peu en haut, Pfi^îscz poiiiiii. le ipiatrième est plus court, et wzinlimenienl lié ;i lu luise du cin(|uième ou pos- ™f qui est assez gros pour supporter en haut le 'nid'nn sixième andouiller, formant onglet h 'Mse du cinquième qui n'a (|ue trois pouces trois N, en partant du milieu de l'échancrurc. [Avecces buis on a trouvé seulement la partie pos- pure de la hoiic riiinienne de ce cerf, entourée Ruanpiedc tuf calcaire lacustre. Toute la partie '^""■iire :nan(pioii. Les sutures (^toienl vive» et Fl'5. et les os d'une extr«»mc dureté. L'épaisseur iwipital CI des temporaux étoit démesurée ; Fepiisscur alloit jusqu'à onze lignes. Il est vrai de dire que ces os sont tr6s celliilenx et sans presque de diplo«V La partie pnstérioure du cerveau se trouve ainsi occuper une partie 1res roirécie. Le di;imèlre de ce crâne, pris d'une fosse temporale à l'autre, avoit trois pouces dix lignes. La face nceipilale ex- terne esl, on le sait, comme tronquée, miiis sa surface h peine oblique est rendue sinueuse |)ar dos ondu- lations et des sillons destinés à loger des muscles d'une grande puissance d'énergie. Lescondyles sur- tout sont proportionnellement d'une grosseur nota- ble. Or, celte portion de crdne, comparée avec celle d'un élan de Terre-Neuve, la seule que nous ayons en noire possession , esl plus forte en toutes ses par- ties, cl garnie d'aspérités beaucoup plus considéra- bles sur sa face occipitale. Le cerf Rochefortin , tel que nous le concevons , devoit avoir les formes de l'élan, avec la lèle longue, large, el les membres plus robustes du renne. Vivant dans les bois marécageux, son pelage dcvoil être composé de poils drus, courts, assez secs el cassants. Il fréquentoil les rives de la Charente (|iic la mer baignoil alors jusqu'au Veigeroiix, en s'élendanl au pied du coteau de Surgèns et jusqu'aii-deli'i Aime- zai, en formant des presqu'îles de loiiles ces terres hautes et crayeuses ipii bordent aujourd'lini nos di- vers systèmes de marais. Le crf géant l'I les autres cerfs ou daims, dont les races sont aiijoiird'liiii étein- tes, occiipo ont alors les lisières des vastes forêts i|ui couvroienl une grande piirlie des rianics : ces forêts s'étondoient sur les rives de tous nos lleuvcs, el sur les rivages de la mer. Ces aniiiiiinx Iroiivoienl dans ces solitudes les éléments de leur existence; mais successivement traqués par les chasses des Celles et des Romains, puis mis à découvert piu- les d Trielic- ments et par le desséchomeiil siiece»if des iiiiirais dans les Irois à quatre preniiei s siècles de notre ère, leur race a été anéantie, à mesure que la cullure des terres et que la population s'acc oissoient. Nul doute que les daims monlioiinés par les auteurs latins dans l'ile d'OIéron n'aient appartenu à notre < spèce au- jourd'hui perdue, car les bois du cerf Hocliefortiu ne sont pas de vrais fossiles, dans l'acceiitinn ordi- naire du mot, mais des débris soigneusement con- servés dans des terrains d'alluvion d'une argile mar- neuse, mêlée de craie. LES RI SA DES MALAIS, OU CERFS INDIENS. Rusa. Ne diffèrent presque |>oint des vrais cerfs. Leurs bois sont Irifurqués, à andouiller basilaire seulement, sans médian; le museau est large, le larmier très I 1 y\ * 1 i i 532 HISTOTRF. NATURELLE . profond. Sousioroii, les poils s'allonprnt de miinirrr à Toriurr tinc suric ilc fanon, « Iixlicns l(ite donnoil le nom A'hippdaiihus à uu ruminant d'Aiaeliosie; 2 let.KKide >i \l. am .\ -' . Iiien voisin de l'hippi'laplie; brun noinUro, plus foncé en noir sur le «lus cl sur le cou, les fesses fauves, la (|ueue hrnn noirAiro, liahitant la presiprile de Malac;.' le o.itr iMt.o- \.u\\y. /} on le (jinia rusa de Oaniells siriury in Crij- lan).k longues oreilles aeuniinées , à nndle large, et muni sous la gorge d'un fanon de longs poils : son pelage est Itrim.Ure, et sa taille forte. Il vil dans les forêts les plus inaccessihies de Pile diiCevIan; '<" le CK.nr d'Akisthtk ♦; ou Vclk rrrid^trdes Anglais éla- ])lis aux Indes, et ipie les liahilants du Hamgulir nomment sannur, est 'irnii cendré jauiiAlrt>. Sa <|ueue est très courte de même ipie ses liois. Il porte au hengalc le nom de cal-oniin ou de cerf noir; S" le CKiu cMiM.i IN [■') ou le rusa-ilatu de Malais, le méjanijan htiujov ( cerf «l'eau ) des Javanais , h- j«»i/*(»t . et souvent de la hauteur d'un petit cheval ordinaire du pays, ([ni est d'environ quatre pieds. Ses cornes sont grandes, sillonnées et raboteuses, et à trois branches comme dans les autres espèces tWi.iis Sa couleur osl d'un brun grisillre uniforme , plus foncé sur le ventre; les parties postérieures et la «pieue sont de nuance un peu f<'rrugi:ieuse, et le dedans des mem- bres est blancliAtre. I.a tète est belle; le museau nuirel doux à l'exlrémilé ; le mentnn est blancliAire, les yeux ont le trou l.cryma! ordinaire. I.a femelle n'a pas de cornes; dans le mule elles sont grandes (') Cervut hippelaphus. G. f.uv., Oss., t. IV, p. lO (»i CerruM malaccensit. Fr. Cuv., Ilv. iO;ru$a of Ma- laea, Smith. (3) C«r«'ui unicolor, Smith. Griff., t. V, p 781, (*) rerDu».<4nito|i(>res du K<'iire cerf très communes à Sumatra , dit hir Kurfles, ce «uni le ruta. le ruta xibi et le Aij«ni/.» el >ouvenl longues de plus de ,|,mix piods. vanj un peu dans le degré de diM-igeinp. n ,la,K |Vp MX» el leurs proportions relaiis.s. I.purtniihr, plus on moins ntiintlre ou Imiiie. |,;i mniJceMi bercnlée à sa base. I.a braiirlie |,i ,,|,„ \^^^^^ dirigée en avant, et la supéiinire, (|iii ,.s| b p|| curie, s'étend en arrière. I.esc.iiiiiu's.lfi,i niildioj supérieure s.u,t assez longues chez les vieux iiiiliil •lus. Les oreilles sont grandes, prempie iims.è el blanchiUies siu les bords, e|||.s mit i|ii,.| pinceaux de longs poils aux bonis infcrinirs ci] dedans. » Ce c<'rf est d'une forme élégiinip el tl'iiii naim doux el traitable. On le garde souvrni a|)|irivoi^ Il a l'ié commmié-ment appelé , par les Kurnpéonjl ces lies, du nom erroné .le c/i/. Le cuii|)lequ« possède m'a été (»lTert par le roi irAcliPcri. " Les naturels en connoisoent une variclnlfe leur plus sondire ; elle est d'un brun fonr é on prp« mure; ils l'appellent rusa dam m rusaUuhà Klle esl plus petite que l'espèce ruiiimunn, niaisl cornes sont exactement b-s mêmes, cl daiislef elle ne paroil tliU'érer que par la roiilriir. " \'a.ris tarhtii' , rencoiilré(laiisce• l.'a.n's iiioyni de l'ennanl esl proli.ili|pnicii| petite e»pèce plus fréipienleà Java, cl iluiilond sèche les chairs, comiiie atiiiieiil, ii|)|ielt' Ml dans les iles orientales. On m'eiivoy.! licMacai (lie réièbesy un individu blanc «le (tIIo e$pi qui vécut quelques années dans iiiuti [larràl leii/org. >. .li>nMriirp.Pi,|a,i<|Vpl i)rli(»iisrcliili\rs. I.oiirniiiifiif, tiWtr 011 hniiif. I.ii innilcesti f. I.il l.r.lllcll." |;| plus |ys5<,| Cl l;i sii|.rrirHn«, qui es! |j p|| •irri«'Tr.l.csr.iiiiii('S(li'liiniil(lio| istv. Utw^iws t'Iir/. ks vieux iiiJii tnH (;riin(l»N. prisnuc iiiiis.dnJ Il Its lior.N, flji's (int i|iii>U « |t(iils iiiix Imnls iiifrrinirs 01 j une forme éléuanle et d'un naïui . On le cjinle soiivrni apiirivoij ineni np|ielé , par les KnrnpffMl Il erroné de (7(/. I.e ('ou|ilei]ii« fl'erl piir le mi trArliocn. m coiuioisoeiil iiiievari(''ti''ile( elle est (l'iiii liriiii fiinriMiiipre) lent rusa rlam ou rusu /iumIioi le que l'esiiiTe runimuno, tmisl lemeni les mêmes, cl danslef H'rer i|iie par la coiilpiir. lé , reneoiilré dans ces ilps.sen i> celui (lu lien;:ale, et cniipn •ri»'. ni (le l'eiiiianl est prolwlilcmenl s fr«'-(|iienlei( Java, fldiuitonii comme ciliiiu'iil, appelé dmlf nlales. On inViivoy,( lio MacJI » iiidiviilii lilaiic de i'('ll(î esp( lies .innées dans mon [larcil l'HiidN i''\ dont on neronnoltl ne rapp(trl('s de l'Ile de Timor I itK l.KS(:iux.\il.T(',,aulref5|( «■•(le (]iie les liois , rapport Jel par M. l.(S('lieiiaiill(itl.aT(j (' a la taille et les fointes du ( iped'ini liriMi presipicnuireni dessous, taudis (pie les partiej| Itres sont Manches, i.csboi^ l'ont (|ir(in andoiiilIcr.Cctleesil pr«'S nn dessin envoy('' de l'Ia iKS M.MîiAN.Ms ,';. rapport!:'! imard, esireiiianpiiiltlcparscsl s à nne seule pointe terminai un. Les faons sont sans lactie, ' ;e cerf est tn'-s commun auij ;rl à la nourriture des I I, fi. Cuv., oss. foss., t. iV, p. enaultii. Ibid. ..|eBlainv.,i»Psm.,6"l. J«»«».Fr.(:uv.,»l5^liv.;«'.C'"''- , ,, cfhf pks MoMQrFS (') que nous avons ol»- «édans l'Ile res; l'autre de l'inde, plus petite de pille, et à taches plus n-giilières. L'axis habile les jiisset Toréts du continent indien aussi hien que plfsdesilesde Ceyian, Java et Sumatra. 2" Le ckiik- (HO.v ^, aëgalement été décrit par ItiifTon. domine |pré(y(ient il vil dans l'Inde; 3" le im'MII.io {*) ne 'que sur un crâne avec son armure, conS'Tvé IM le iniis(''e des chirurgiens de Londres, et que 1 suppose provenir de l'Inde. Ces fragments se iprodient l)eaucoup des mêmes parties dans le ichon-ffrf; I lc( Kiir Aijj; l'.vi iMiiiKS MES Cj, qui Idiiis l'Inde comme tons les axis connus. Ses mes sont trapues ; sa coloration d'un lirun foncé fïnlaiinoir, parliciiliérement sur la tète, leçon |1j ligne moyenne du dos, est tachetée d une ma- ire indi'cise de blaneliJltre, seulement sensible liversell'ets de lumière. Ses Iwis sont trifiir- .ftlonie la rc'gion palpébraleesl nue et noire, fmiinersi larf;e et brun, et ses oreilles sont ain- • II habile les rives du (iange. r C«Tuimo/i«ïfeni{i, Qiioy et Gaim. Aslrol., pi. 24 P.l>l,p.l33. 'fertuiflj<, p„| gyj, 312^ 'fmmporcinui.Zimnier. fi f'fru» pumi7io. Ilamill. Smith. Il' Cfriuinudipo/pe6ra. Dennett, Proceed., I, p. 27. LES CIIEVUEUILS. Caprenlux. N'ont point de canines ni de larmiers. Leurs bois sont sessiles, ruiniliés avec un seul andoniller mé- dian. Itiiiïon n'a décrit que le ciiKViiEni, (*) rë- |)andii dans l'Kiirope et l'Asie tempérées. On en distingue l'Mir ('y ou leciiiviuiiii, i»k Taiitau e ('), plus grand que le daim, ayant un tulH'rculc en place de queue, un pelage long et épais, gris-hrun ; des Imis médiocres, très rugueux et h deux andouil- lers, doni le postérieur forme une fourche ; le ven- tre est Jaunâtre , les fesses sont blanches. Il habile les parties boréales et tempérées de l'Asie, la Tar- larie, mais surtout la Tartarie russe On regarde comme appartenant h celle tribu le ciiEvnKcii. du (liiii.i (^), de petite taille, bas sur jambes et épais de corps. Son mufle est large, tronqué ; son larmier peu marqué ; la queue est nulle ; son pelage est complètement roux , tirant au noir en devant , et devenant plus clair sons le corps. Le capitaine King l'a rencontré dans la province de la Conception , et plus au sud de l'archipel de Chiloë, où il vit de pe- tites herl)es qu'il broute. LES MAZAMES. Mazania. Ont leurs bois légèrement aplatis , recourbés de manière h ce que la ligne convexe se trouve être en dehors, h ramelet interne unique, les autres dirigés en arrière et verticalement. Leur queue est beau- coup plus longue que celle de tous les autres cerfs. Ils n'ont point de canines ; leur mufle est très mar- qué; les pores siis-orbilaircs forment des fronçures h la peau. Tontes les espèces sont américaines. Ibifl'on en a di'critdeiix : le cahiacou {cervug rir- ginianun L. ), et la biche de Rorallou ( C. paludo- sus ) , mais d'une manière fort incomplète. Lichs- leinslein , par de très bonnes ligures des individus des deux sexes et des jeunes, a rendu la distinction de quelques espèces facile (''). Il flgurc les suivan- tes : I " le GLAZi-PLCu de d'Azara ("), et desGuara- (■) Cervu$eapreol>is, Briss , Linn. (•) CervuB pyijarguf, Pallas, De«m. 675. (3) fi. Cuvier; «.xpyiai;, Oppian. (M Cervus humili$. BennetI, Proceed. I, p. 27. (Sj Saugeltiicre, Berlin, 1827, in-4<>, planches colo- riées. («) Cervus paladotui. Desm. ; Lichtt., pi. 17. (Atlas, pl.61,flgl.) 1 •I à ■••■it 634 HISTOIRE NATURELLE nit, qui vil dans les \'w\n niiir(*rn{;ciix du l'.in;;iny. Sou iniisci'iu est assez i;ros i ses liojs mit trois du ciui| (iii;:(ies ; ADM pclji);e r%l riMi;;e li.ii , piiosiiiit nti l)!iUJc sur le ventre el li's eiii^so ; les oreilles ont des |mils lil.iiie> , les (|uatre j.iiiilirs sont iioiies; les pois suut loii;;s el épais, et l.i ipieue est lecouverle d'une iiinple tmilVe so\euse. I.a l'eiiielle rt (iua- ranis cl de d'.Azara, i|iii li.ili.te les plaines du Tara- guay. Ses luiis ont tiois d.i^iKs l'i sont peu eoin- priinc'-s, m.iis roliioles à leur hase. Le pelage est hriinAtrc, lavé de fauve. Tou, es les parties internes descuîsses, le dessous du corps, sont hianelies. Le pourtour de> yeux surtout est d'un lilaiic de nei^c Les jeunes sont laelietés de til,in< liàlre, It s Itiiulles sont moins foncées en couleur ipie les initle>. i Le (;i:ki aia (.iia.m»i:s oI'.kii.i.i s , ;, ([ue les Indiens Creeks appellent /.//(/((////mov ou reif à liini;iie queue, a les Ituis arrondis, amples, rugueux, à quatre dagues pointues, la laee gri>e lil.ineiiiUie, le des>ius du eorps ^{risbriin, le des>ous Maiie ; une liielie noire se de»siiie sur le eoii, une a'itie à l'atla- elle de l.i (pieiie. qui est blanelie, mais terminée de noir. M. Itieiiardsuii en distmf;iie une v.irieté (>;, que quelques naturalistes ont éiigée en espèee, et qui n'est connue que par une courte description des voyageurs Lewis et Clarck, à moins (ju'elle ne soil idenlique avec l'espèec suivante. Le uiacrolis vil dans les plaines du Missouri et dans le» contrées de l'Améritiue d i Npsni.; I.icli»!., |il. 18. ('; Cenns r«m/jcj/ri*, Cuv., I.icksl ,pl. IW. (') t'ereuf macrotis. Say; RI» h., pi. 20; le cerf mulet el le daim à queue noire, Dpjm ; note», H3. N) <:. IM., var. B., colomhiana {cervun macrourui , (iriff.) ; llict)., Faiinr, p. 257. (•) Cerviis muirurui. lUifiiiesq ; cervus hucurut , DouRla» Rich., p. 258 ; Xool. Juurn., 1. 1 V, |). 330 i Bull., XVIII, p. 447. clielés de blanc jusqu'au milipii' du ^^pj^ïtr Ii||| qu'ils preiMieiil la livrée des adiiltps. (>,.p,( , eonimiin sur les bords de 1» (.(iliim jj,. ^i,,,, ^j^ de prédilection est de ne pas sortir tics isiHisj coudrier^, de ronces et d'aiiieliiiiriiicrs *iir Jei clian' des eollinrs. t." Le rnviix rlmulin ,\'\\in Ion Sinilh ne repose (pie sur la roiinoi^miiifcdeli conservéH dans le musée de Urooks, Os ImiI) , jaunes, robustes, griiiiiili's , e(iiii|iriim's, à braiiibes, à trois dagues, dont une lnfiiniiiécT' r.iisi ni s l'AiKTi viins ('), (,iie lliill'on a jndlij sous le nom de chevreuil (l'Aiiiériinic Sa ifiei subarrondie, marquée de taches lilmulics et i sur le museau el aux ciblés de lu IhxicIic. Lecoi en dessus est jaune blanc remlié. I.|i('L'es( nues ont été décrites par iiuHiiii , la prcniil sous le nom de hir r »(i(( x' ou des //0(< fourif le yiiaZH-p tu des (inaïaiiis el de i\'\i:m ' ,eû seeonde , \ii hirlir (Us SaniiicK de liiill'on , e8t| ^)U(izu-biid de d'Azara ^' . LES CEIWLU'IS. Slyhnrns. Ont les bois portés sur un pédicule ojsfux petits, n'ayant qu'une fièle diipiin en avant; mâles ont de longues canines, des liiriiiicrs ci et un petit mnlle. I.e type de celle liibu c! Ml XTJAC ou le MJ\M. des Javaoais f cn'i/J «11 jar, I..). que sir llanies di'ciit en ces termes - Le kijaiig c^l plus petit quo les iiulres fsj de bêles fauves, il a moins de .iiialrepiedsdeion! n'excède pas deux pieds de haut. I es w""" placées sur une base cylindrique élevée, ou nfd couvert de peau et de poils, le pédifi trois pouces de long ; la corne près de f lalre aeiiïi (•> Cernts nemoralii. Ilamilt. Smilh; Griff.,! >.j 2H; rariarou. île l.iilionle, il.iii> Itiifroii, ', Cervus rufus . tlllKer.nesm., (iH^I; '-"''i 'fl (J Cervus simplniroruis. IIIIk., L'«'h*l"l" * J ius nemoriiaaut, Fr. Cuv.; la lammr.m^ nandez?? DES MAMMIFÈRES. 535 in'aii miliou' du proiniïr liiij livrf'-o (IcH adultes. Orotfi lU de lii Coliiin' i,i. Sm «ojgl de np pas snrlir des i,iilli$ ] s cl il'aincliinfliior< sur Ipt 1." I.t' fcrriM Wrtr(i(i(.«,r||j|i ' (|ii(' sur lii (■onmiis'iiiiiocdeli iiiisi'o de Itruoks. (.os [mis { jjr.iimlt'S , roniprimi's , à imit's, ddiil iiiif lufiiriiui'C.'' Il r.s ('), (|tio lliilTon a indiij 'vrcuil d'AiiK'iiiiue Sa lôiel lire de taches lilaïuiies cl wi ,ix côirs df la bimiiic, Lecd ne Idaiic crndK'. l.a ffniellel > , ({liant à la couleur. Il han ii.iudc, à Siiriiiain, le Un iS nAf.LfcTS. Siibula. rcconnailn' à leurs Itoiç simpll Cil loi me df dajjiii'. ll> sunll liimalo, ol les deux cspiTesi Miles par ItiilToii, la |>n'mil /(• (■ iiiHsc ou des /mk'm /(lurn s(iiiiiriiiiiselded'A/.:iM:',,eU (la SufMiif.f der.iilïon,e8l| A /.ara p;. :s ctuM 1 i>s. Slifoccnts. U(^s siiriin pédicnleossm,! Lrtino fièlo daiîiie on avant; lignes eaiiiiics, des larmiers Cl ,.. I,,. tv|«c de celle II ibu esl |,jvN<. des Javanais fornisw^ Haines déciil eu ces termes: , ,,1„, ,„.tit que lesiiiiiresospl ll;,,n(iiiisde.ilr.n;;einenl des l/riiiiK/i/.r, cl leurs racines soiil iMiiissées en avant Jessiis lies >t'ux et du nez , forni.int deux cônes , |j (jcc. siir le front , dans c«t espace, est un «blepliloiiRiliidiiial île la peau, forniunl en quel- {sorte une grosseur au milieu, heanconp luoins urenleque les deux lalérales. Lu fen elle n'a îim de cornes, el le."» lutsses de la U';le sont moins itibk;. I.c nii)le u (Je loiifîues canines dans la Iclioire supérieure , ressemidant à des defciixes I fi recourbées en arrière. Cet animal est cx- nement clégant dans ses formes; les jambes It déliées el gracieuses. Le corps est arrondi, ito, el un |»'u lort en proporlion des jambes. ilourriireest très belle , .senét! et brillante. 1.» «leur esl liai lustré ou I riin roiijjeilire, plus claire |Jo<>iiiisel mêlée de brun sur le eou. I.e dessous I cuisses, la région du pubis el le dessous de la !iie,5nnld"uii blanc pur. I.e menton et la wà- tire inférieure sont blancli<)lies. I.e miiseuti est inque noir: relie couleur s'étend le lon^ de la Ksodii milieu, et de là en une raie (|ui va joindre ttlremilé (lis deux iM'dicules. I a place des cornes ln)ari|iiée('lM7 la letnelle par une toiiflè de |M)ils |irj, les oreilles sont assez petites et l(''f;èrenienl nveriesde poils. Trou lacrymal comme u l'ordi- picpeniiis cornés, petits el lioin|ués. |»f.flle espèce se trouve dans le voisina<;e de Iticwlen.et se trouve li^jurée dans Vllistoiri' de jiMli'«,ile M. Marsden. ('p dessin, cependant , ilavoirélé fait d'ajirès un jeune individu aiiipiel jbois n'avoient pas encore pris toute leur ciois- p, on n'avoient pas encore pousse de bran- .. Même la meule, (|ui par la suite devient si Kse, paroii avoir maiiipié. On la retrouve dans ||»)J (les Maliratles , où elle porte ic nom de ^SirRalHes ne s'est pas procuré d'éeliantillon du I "(" , iialremeiil inm Mtput et rnait tuiijuU; |isl'' de la description de Liu- iia-iis, est conservé dans le musée de Suède. C'est un animal de la taille d'un ébat, à pelage gris en des- sus, nuirdlre en dessous, il a entre les oreilles et au-dessus des yeux des laclies noires. 2" Le CEni' des IMiiiiPiixisC^) , à museau lroni|ué, man|ué entre les yeux et sur le front d'un croissant cendre. Le pelage du corps est d'un brun cendré, plus intense (pi'iiu monlj.ic Sa taille est moindre «pic celle du cbevreuil. Sai|ueue grêle a trois pouces de longueur. Il vil aux ilesIMiilippines, d'où l'a rapporté M. 1)ub> siimier. ."î" Le niiK a i'i';tiTs luiis (-'j ne repose que sur un crAiie observé à Londres par M. de Blain- ville. Son bois est très petit , à meule assez bien formée Ses pédoncules sont médiocrement allon- gés. 5» Le (.i;i;i iKir.i; ;';,, ipii paroit éir- Vubi nninljiirh de sir Hallles, et qui a les proportions du iii(Hil;ac, a le pela^je faiive-duté; les oreilles larges, 11. milles en dedans; la gori-'e, le ventre et le dedans des membres sont blancs. Deux raies de poils durs il en soie se dessinent au-dessus des yeux. Lu queue a quatre ponces de longueur el esl terminée en pinceau noir. Il liabilela presiju'ile de ]Malacea,à ce que r(Hi suppose. .V Le m si; ■'; , babile le Népaul. Il a deux pieds onze pouces de longueur sur deux |iieils d'élévation. Ses bois sont gièles, simples, re- ciitirb('s , portés sur de longs pédoncules. Ses poils, pirloiii rudes el siMiformes , longs de deux ponces, sont bruns. Sa i|ueue brune n'a pas moins de six pouces et demi. Ses canines sont très longues. LES GIUAFE.S. Caiiulopardalis. L. Dont on ne connoit bien que l'espèce décrite par Itullon dans le tmiiii VII, pi. 81 de ses Supplé- ments, a été étudiée avec beaucoup plus d'exaeti- tiiile dans ces dernières années. On possède inainlo- nant d'excellentes ligures de cet animal, dessinées par ^I.M. Meunier "y, Prêtre, l'révost, etc. , d'a- •; rerrirt f/uinecnsis, I..; cervus miriu(u5, de Blainv., Riill. soc. iiliil.. 1810.1). 6. (> r('rei(.< />/ti7iy>y>ifius, llaniilt. Smilh , anim. kingd. t. V.8();i,3:i. v', Cervus iuhrornntiis, de Blainv.; Desm. 678. 'i CiTvus uiiri'KX. Ilaniilt ■ Smitli, Uriff. an. kingd., l. V, KU5 (' Ceniiiî moKchui, Desm.; rercM» niosr/iafuj, llam. Smith : nitj.^A deer of Sepaul. W. Ousiey in or. coll. 17«8, «vpcflg. (S) Allas du Dlrt. des Se. naturelles ; Buffon de Ver- diére ; Fr. Cuv., Mammif. ; Ruppell, pi. 8 et 0. I' I il I, M 536 HISTOIRE NATURELLE I I I iï ,i'M t ;■ pr^s le bel individu donni^ !i la France par le pacha d'Egypte en 18â0. On vit sous Amiirat, à la fête de la Circoncision , vers 4574 ou l'iTH, tiesgirarcs (|iii furent promeiK'cs dans l'iiippodrome de Con^tan- tinople,et qui avaient jusqu'à dix-huit pieds de hauteur, l'n ancien voyageur françnis, Michel Itau- dier, prissent ù cette fiMe, les décrivit aveclx'aurnup d'exaciiuidc pour le temps, et en laissa une ligure assez nette. lk>lon, dans ses Voyages (p. IIH), a ticuré aussi une girafe sous le nom de zumapii. Al- bcrt-le-Grand avoit déjà décrit , sous les noms de êcsaph cl d'anahuLi , des individus ollerls à Fré- déric 11 , empereur d'Allemagne , par le prince de Damas. M. (icoiïroy pense qu'il existe des diffé- rences spécili(|ues entre la girafe du Cap et celle du Sennaar('). LES ANTILOPES. Antilope («). L. Ne peuvent ^tre vraiment distinguées des cerfs , que parce qu'elles ont des cornes formées d'un noyau et d'un étui élastique creux , cornes que les femelles ont aussi bien que les mdies , et qui sont contournées de bien des manières. Leur taille est le plus souvent svelie , parfois massive. Leur nez est poilu et terminé par un véritable mufle. Klles ont des larmiers, ou en manquent suivant les espèces: elles n'ont pas de barbe comme les chèvres, mais souvent elles ont leurs poignets garnis de brosses de |)oils durs. Leurs mamelles varient de deux à quatre. On les rencontre dans toutes les régions chaudes de rAfri(|ue, de l'Asie et de I Amérique. Le nombre des esp< ces s'est prodigieusement accru dans ces dernières années; aussi M. ilamillon Smilh, qui s'est occupé avec une étude toute spé- ciale des animaux de ce genre, est-il arrivé h ad- mettre vingt et une tribus dispersées en ttois familles répondant au genre antilupv des anciens auteurs. ItulTon n'en a bien connu qu'un petit nombre , vingt-quatre au plus; tandis qu'on en compte en ce moment près de quatre-vingts. Nous les diviserons ainsi qu'il suit : "] NotP lue à rinslitiil le 2 juillet 1 827 : Salzp, obser- valion.s fiiitps sur la girafe envoyée par le pacha d É- gypte.et «ortie du lazaret de Marseille le 1 i novembre 1 H'Jti : Mém. du Muneum, t. XI V. p. 68 : consultez Aiin . Se. nat, t. Xi, p. 21U;Mongez, tbid.. t. XI, p. 2-25. et add.. t. XI, p. 444. (*} ilntitope est un nom récent, corrompu d'antAofopi, employé par Riistalhius, auteur contemporain de Con- ttantin. Les isi)lre, et vit m jurandes itj pes dans les vastes plaines du cenlro ot Je I de l'Amérique septentrionale, i" L'antimipe MK.K (.-l. palmata , II. S. jii cornes rompriméfl pelage mollet et blancliAlre, a faoe et rroufj blancs, de la taille du eliiunois, cl n'est peut-^ qu'une variété de la précédente. 11. LES ÉC.OCÈKES DE DESM.VIŒST. Jùjorerux. Ont, les mules et les femelles, de Iris prad cornes pointues, simplement recourlH'cs , anneT s'élevant de dessus les yeux. Le niii(leestk| ment dessiné ; mais elles n'ont |ioinl de porcs I matoires et inguinaux. Leur queue allongée at^ les jarrets. Lue tache Idanelic ociiipc l'inter qui sépare les yeux ; sous le inonlon pend uncp barbe. Les mamelles sont au nond)rc de dfd leurs pntportioiis sont fortes. Les espèces coni habitent l'Afritpieet l'Asie (.e sont : i le "f^ ou (;iil^;vHK iu.ki k de Diilfon ' .1. laiCi'phfii. qui vivoit au cap de Itonne-Espériince, caril[ troit que la race y est étcinle; i" rANiiLiH'K VAi.t.VK ( .1. eqiiina. f.eod' ) "'K grande eomir cheval , ayant la tête hrtme. le pela;.'!' {.ris roi tre, une tache blanche devant rliai|iii 'l'il.dj grandes cornes , une crinière sur le cou. hller le sud de l'Afrique, sur les liauleursd'où Ak» cm. Smith, Trans. Soc.llnn.,Xlll.pl- îiljH Antilneapra amtricana , Ord.: Rieh f' - ' J hamatui, de Blainv : cervui bifurcaM. ««n""| Cuv., 05' liv. (!) A. aurita. Rurchell. I. -OCAPUKS DE M. ORI». runurcrun. II. S. rcm«nt (iaiiH l'Aim rii|ue septJ iriu'S sont rom|)riiino<, «ab Riir U'nr|Hnirioiir,a\iinluni ut . cl sont rcf onrltws à leur i icnl (l(! lannicrs, de |Hircs in; Leur (|uriic est rnuric; les| t sont ri^itlcs, rudes, Um. erfs. l.v nomhrcdc leurs mamtJ Il suppose tpic les fpmelh n'^ 1 n'en connoiirpipdpiix:! l'i }i\{(inlihiu' fiirci(tri ' i|u'H| lir (It'rrit sons le nom Je Imlk ' les Indiens kliirli(>< np 'icj. De lii t'iilie diii'liovrriiil.c ;c roiissAlre, el vit on grandes tH ES pliiiiies dn rentre et de l'oij 'plfiilrionale. i" \'\\m.m. i . II. S. j à eornes comprimé l ItlanrliAlre, à tare et rrou[^ Ile (lu rliiimois, et n'est peut<^ > la prt'cédcnte. il. CÈIIKS 1)K DESMAUEST. yhijorerux. is el les femelles, delrèspral simplement recoiirlH'CS , aimel us les )v»\. le mufle est lég ais elles n'oiil point de porcs I inaiix. Leur queue allongée ai tache Miiiiflie occupe l'inlerj ux; sous le inonlun pciHliinc|i| lelles sont au nombre de dfu^ s sont fortes. Les espèces leet l'Asie. Ce sont : i' If '/E KdeHuiron'.l.'f'"''"/''"™;'" .(lenonne-Kspérance.carilf ! y est étcinle ; ± I'antimii'K W.r.eoir ) n, |;raiide comir I t(Mc brune , le pelai.''' S-'ris "1 )lanclie devant chaiinc (cil,»' iinp crinière sur le cou. l'Ile 11 |ue, sur les hauteurs d'oui" ,ns.Soc.linn.,Xlll.l'l2:P;H mrano. Ord.:Ri«-hpl-'J inv :ccri'Hi6irMrca(«i,Rafln"] lurchell. i, A r » • II-- ■■ • 1 1 1 'if 1 i|| il i: ! j r 1 l 1 p K Ir, ■ I! 1 , i 1 II ;ii i 1 ; ■ / î: ^ 1 !l il I !' Il ii -<■ ^ 1 il /. />/AS.\.\ de liuiïon <()k des colons du 'S Iroupes sur les rancc : ce ne peut m de pasan lui a m '2" I'axtilupë voisine de Voryj'. le, et ses longues la rendent remar- luve sur le corps, inférieures et les st noir : une pla couleur occupent Jne écliarpe noire ic du ventre. Les laques noires, hn eur. 3" I'auiazei. emble être Voryx iciens monuments, 3'est un animal à nces roussàtres h courbées en demi- en spirale 'a leur friqup sep entrio- Sénégnl; mais elle nnaar et le Kordo- bu-liarb. Il parok I consiste en fcuil- rskalil , et a'-acio '.. llamillon Sniilli, m , et daws les dé- de cette partie du 'ail ush et buhnts . hiein, les Arabes sarde, comme une il. Smith), le lao rande taille, ayant juatre pouces et très .,p].3; gazella, L.; i,fig.9eïl0. t i 1 ! ;■ ! 1 1 . m' W' ■V , 1 1 ■ \ ; I DFS MAMMIFERES. r.37 LiirrM.lur.an«»p;.V I'amtii.oi'f. de SriKOMANSi \,ll,jMprymiiuii, O^ilhy i (•) Ml iino di!» Im-IIm mm\i U\U-* •la»» «■•'* drrniiTc» aniiiVs, cl I'iiih' plu* HrJiid»"» t'siMCTj , |uiiM|iic se» diiiieiisioiiH iJeM'pl |>i)'ti'< «'<*■'* P*>i)c<'^ AIT lnii< pieds dix irsili' h.iiilf iir. !.<'<• t-orni's ont jiioprik trente pou \if |()ii)!ii(iir . t'Ili's HonI renttirlM'e», aiint'lt'es. I,e f,.,.,i ircsi'ir;')', ri l'on r<>iiiiiri|iie des pores aux S,i i|iii'iii' i">l Inutile, teri^iiiiée par lui lloeoii miii. I.i"> |M)ilH ipii reroiivreiit le corps sont ri- 11 iiniitifiix , fiiriiMiit rrinière sur le eou et f|f.l>)>, l.i'iii ('olor.'ilion est un roux ItriniAire, i|ei:ri«, oir Inpiel tiiinclie le hliiiie pur d'une tiiirli't yi'iix, lies li'vres , de la K<>rK«'. et (|ui niiint'i'lli|iM-siir les fesses. Celte antilope a été BuvcriiMl.iin riiilérieur du cap de Ilonire-Kspé- f, j iriMili'-t'inii jours de niarclie au nurd de la fre Onmc)' . filtre l.atakou et les cibles oreiden- ;M'4\riiorf \ i.iiAMiKscouxKs M. yrundi- RK, llt'rm.^ ;-'!. espère (|ul ne repose ipie sur des Dchrii'S par llt'rniann lils à Lorient , cl dont )|)()(s«'iloiis le dessin original, avec la descrip- l|Mrlli'rme llry. Suivant ee der- l'dnimal vivniit aux Indes orientales, liirn ijue [Jinitli(''lablis3R ÎIISTOIRE NATURELLE ! I i 11 i l! !' il l'i 1 r I 1 : i ■ 1 i i i roluislo<<, fortement rontourm'es en spirale. Son cou est renMr(]ii par sa longueur, et ses formes sont éli'jzantis. I.e pel.ipe est vaiii' de hiaiir et ilc roux ; mais le niiille, les tempes, les joues, le eoii et les niemlires ont uneirinleeeuiliée Les yeux sont cn- tour<*s (l'un If'frer rehord noirâtre. La crinière et la tiouppn de la queue sont hiauclifs. Celte espère habite la Nubie et les contrées intérieures de l'Afri- que bon'ale; 5** I'anth.opf. a nt-zoAR {A. betotir. tica. If. S. ), qui n'est peut-être qu'une variété de ]a leucoryn, a ses cornes prèles, recourbf'es, marquées de trente-six anneaux siuq)le» ; sn léte est allongée, cl son cou est court i son rorpsest massif, maissup- porli' par des membres soufiles ; les yeux ont des larmiers, et la crinière cervicale se compose de poils courts et iiUncs. La tète est blancbe, avec une tache obscuie à la base des cornes et autour des yeux. Le pelage est généralement liruu cendré. Klle habile les mêmes c:)nli('>s que les prétédentes; 5" I'audav ( .4. ad a.v , Licbst. ) f), varie suivant les sexes. Le mAle a des cornes robustes, acuniinées, recfturbées, lisses h la pointe et nnnelées au milieu du lK)rd externe. Le front est roussâtre. Son ;»elage est brun, avec du lilanc aux fesses, au cou, au mude. Les extrémités sont noires. Klle vil en Abys- sinie , et son nom intligène est drfaxm , tandis (pi'on la nonune bura dans le Kordo'an. la femelle n'a pas de cornes; 8' l'AMiLoeK ni:(.ri.A (.1. deciilu, Hiqip., pi. 4 ), a les cornes à peine recourliées, triangulai- (' PI. 2:llrmp. et F tir., pi. i : Riippoll , pi. 7 ; Zool. J'iirn , I. lit, p. 59. eu. IV, p. *i«'». /t//r/a.r, Fr. «:iiv., Itt.-.:r>niif. Antilope i/ibbiMU, Sa\i, Memorie, liz , in-8°; Bnll.. l XX. p. 103. [Addaxenpclaija d'hiver } {• A. chiru , l.('>s. mail.; rhirxu , Ami «f l'Iiil , .0 et 59 ; ariti/o/je llmjsiini, \be\, Kilirid». Joiirii., 18-27, p. 3«V3; l'rocppd. ïooI. soc, I, 52; Il , 1*. et III, 110; Dut! ,t.XY, p. 141. res* Il base, et rerotiTerle» il'anncaui olmteti | pelage est bal brun, tirant an nonl «iirlaJjjînH sale et sous le ventre. I neligno lil,in(|ie,iMB par trois nu quatre raiesde |,i mémo ronlpnr |„ une sorte de carré sur le dos.LaiiiifiipnofonMiH bout, est rousse lerminée de noir, mm bijmh dessous. Elle vit en Abyssinie, où elle est non decula. rv. LES r.AZFLLKS. Gazilla, Ont les cornes des deux sexes insérrpsati-dessn yeux et prcsipie verlicaieinenl.iiiiiislt'iirsomtnd recourbé eu avant, en nièine temps iiu'ollrsiet lent en lyre sur les eolé's. Klles sont iioircsaniil ou striées. Elles ont des larmiers et des iioresii naux, le miide velu ; la face de la plupse$|| esi foncéeen eouleiir ou luiriolée. Leurs m'iixso(i| grands, leur queue est coin le, IrpTimoiit il* neuse au bout. Les femelles (iiil deux oiiquatra nu'lles, elles vivent en ir(Ui|irs (ldn$lcs|ila| I" La evcAïu.LK (.1. pyiiu'uu, riillas], k des colons du Cap, de lu taille du chevreuil, il es rondes, nt/^es, rugiieiises, lo pcl.ige fl lair, brun sur les flancs, lilaiv.'aiifrom, surlef ? et à la croupe. Elle vil en troupes au c)|l L ine-Espér;'Uce. Le jeune Age de celte anlJ pi )it avoir été décrit comme espèce sons le [ d' .Tli.oi'E MAsgi i:i. ''j p-ir M. Wood. i" La! 1. K ( A . mylilopvs , S. H. ) , de l'.Vfriiiueoccj t ;, adescornesgrèles,eiil\re,àlrcizt'out|Ujr 4 leaux , et prenant naissance du iniliiu , uide tache rousse. La bande longiliidiiialeesl| b.u> ocreux ; »les marbrures blanches .>ie( entre les épaules et sur le d-x. .'v La tiit»Ml TA.NTE de lluffon est VuiUilupe fur/mrede ForsT ou la H'azclle à bourse, que les colonsduCapI nreni xpiiughoïk. Elle vit en grandes lioupeJ| le midi de l'Afrique, i' La r,\zi;i.u: ( A.dm et i'alliis } ;■') , décrite par \UÏÏ'\\Mi^ ror/«n.Mim.), qui ne dillërc que par Jcs( plus grêles, guciques auteurs supposent qj Corinne n'est que la femelle de la gazelle. hi;\Ki. (.1. kcvellu. Gm. ), dont les cornet | (') A. -frionata. Wood, Pfoceed., Ht, *5;1 journ., It, 52i, et V. 2. ',') ,4. euchore. Licbs'.., pl. T- Cl Lichst.,pl. &. DES MAMMIFERES. 53î> m. linntaiiiionliiiirlaliiînij nirp. I npli({iip|,|,inc|ie,|,J r«> niiosdf la nK^inpfoiilfnrjij '»iirlo«l()s.L»t|iifiip|l(Honn«ii! Icrniinj'c de nitir. ntiii^ bimih en Abyssinie, où elle est nom les (lrii\ srxcs insi'rrrsaii-dessii riTliciiIcmciil, inuis leursomm^ l.rn tn(*rm'leiii|iS(|iiVllpssei es coli's. Kllfs soMi iiiiirrs,aiiiij )iit (les liiriiiipis et (les (jores in lu; la fiici'ilfliipliipirldcsesn l'iir ou liiiridlrc. LiMirsM'iixsonl tic est Cdiii le , irprrtmeiit flol ;s femelles oui deux oiiqualrfl vetil en ir(>ii|irs dans lcs|ilal p , (If la liiillcdu clievrruiUl rps, rii;;iieiises, le pt'liijîe 5 fliinrs, lilan'.'atifroiil, snrlej e. Kilo vil en troupes au m î. Le jeiint! Age de celte anlJ (lécril comme espèce sons lel i i;i-, ''j |tar M. M'ood.'i" Lai ne s, S. II. ), de rAfriiiiieoccil gicles, cil lue, à treize ou ijuaj liant naissance du milieu îsc.l.aliandelongitiidiiialetsll s marbrures blanches se desl i cl sur le do<. .>" La aim\ 'Si VunlilopeeurlwreikhiA )iirsc, i|Uoles colons du Cap l Kl le vil cil grandes tioupes| uc. {" l.il (..\ZKI.LF.{/t.(i'"fa rile par IJull'nn, etreprcseiilé ciicfs égyptiens. Elle est rcp de l'Africpie par troupes con les orientaux ont enipruiiiej IcNte int'•pui^allle decomp.ir3l n en distingue la ihiunne] ]ui ne (lint'rc (|iieparJcsc li|ucs auteurs supposent qj la femelle de la gazelle. ^ a, (im. j, dont les cornes | Wood, Proceed. , 111, 451 1 juriniéei i lenr base avec dos anneaux peu noni- Lj, ;• L'ARABiyi'K ( A. arahica , lleinp. el , wij luire espèce forl voisine de la gazelle dur [ niis^ cornes aiinelées jusque pruclie la pointe. L'iHi de Kœmpller (v4. sulguiturom, dm j, la uble lityrain des IVrsans et de» Turcs , qui idiiiingue que par une éminence lë({^rement fusesiir le cou. «« L'antii.oi'k r>E Hkwktt [itnntlii, Sylvcs ) (') à cornes noires , à liiiit ou f anneaux, à pcldge brun roussâtre en dessus, c en dessous, ayant sur les flancs une bande iniaripiée. des bandcleilcs noires sur le milieu llaface.etsVtendanl de l'œil •) laconiinissuro de loufhe. Sa queue est noire. LesMaliratlesl.i noin- \t[Miipi ou qutue noire, et les Anglois gont mpt; elle vit dans les montagnes rocailleuses iDiililinn. Kl" l.a con.x (.1. cora , II. S. ) à cor- |lrè$grèles. à peine longues de cinq pouces, des liiiKfS limitrophes du (folie l'ersique dans l'A ra- jirientale. Il" L'a.xtii.ui'K dk Sot-imviKiii.vi; (A. \triHgii){^}, qui habile l'Abjssinie, reniar- Uepar mu [ibï»%c soyeux isabelle et son chan- iiBwr(*). LKS DAMKES. |Biit les cornes rfîn^chies , annpl«'es, trt's recoiir- sàhr sommet, qui est lis.se. Leur cou est al- ffc.ftmoiilre conslaniincnl en avant et à son une tache blanche. Le type de celle petite iifstlemscrKK d« Itiiffon ( A. dama, Tallas), |N(ibie et du Sénégal , que l'on suppose être le iife Pline '^] cl que M. Itenneit se propose de tmanlihfenanqutr. La deuxième esl I'anti- !AM»RAf5)(Mii.|.,H)n\,dela Nubieoudela llaule- 8, décrite el (iiçurëe par M. Lichsieinstein M«<), par M Kuppell (pi. 14 el !(•), et par 1. Hemprich et Ehreniberg (pi. 6), sous le nom niiojijdonw. Enlin, on doit en distinguer encore )H.5,elLlchsl,p|.6. «Proceed.,!, 10 i. • ^■Miimai-Hinta, dellln'ov. fj'rfiïm.iii Rnpprll, ,,|. iQ; forpore supracolore Wlmn.pif,., q„a,i xoriratiit. ituturis umliiiHe im- W'»ntl«irfnfe;in/'rrt fphndiilé alhn. farie. fronte, VmoniqrU. tania nlbtt $up«rriliari. biiti cornu Vmmum utque 'te$e.enUente ; eornubus uunvla- ytCmus , apicibus Uvibut intrortum flecUs ly- ^Jfye,uprafulva,infrà. prymnà. rlunibus- ''"""'"• i''roceed.,lll,2.) JMti7o/>fl ru/icollit. ^,M/to iomque tHêdio dilutè fuMs; infrà. I'astilope MiKiKS (') qin" habite Mopadore, sur la côle de Jlarbarie. Ces trois espèces paruissi ni élre taillées sur un même type, comme le sont la gazelle, la Corinne cl le kcvcl. VI. LES ANTILOPES. Anlilope. N'ont de cornes que chez les mules, et leur dis- position ne simule point une l.^rc. Ces cornes s'in- sèrent au-dessous de la crcle frontale, cl sont eonlourncesen sp rc ou en forme de spirale. Les lar- miers sonl amples, les pores inguinaux marques, un mullc dénude 1res rétréci; deux mamelles chez les femelles , el le plus ordiiiaireiiieiil des brosses Les vraies antilopes viveni en famille el en grandes troupes dans les plaines. IluMon a décrit trois es- pèces de celle Iribu : 1" le saica ou le («i.i s de Sirabon (^; [anlilupe sa'iga , Pallasj, du midi des la;.desde la rologne el delà Iliissic; i'ie i)Siii:vn.\.\ des Mongoles ou la chiire jaune des Chinois ( .1. yulluiosa, l'allasj (^; ;les plaines aiides du milieu (le l'Asie; .''• enlin la gi/elle anlilope ou l'anlilopc des liules (.1. cfriirapra, IVillas;, commune dans le l)ukliun,oij les .Maliralles la connoisseiil sous le nom de haDiitnni-hiin ; ^" le cuii (.1. adinufa. II. S.), répandu dans l'oiiest et le centre de l'Afri- que, à pelage brun cannelle, la (|iieue courte cou- vcrlc (le crins noirs; .•.° I'a.ntm.oim: i>i; (l\«iiir. (.1. furfi.v. 11. S./, de l'Afrique oceidenlalecl centrale, a le corps épais, le froni large, el un I .ng pa(]uel de poils aux oreilles; son pelage esl fauve bruiullre, blanc en dessous : on remarque une lâche blancho encadrant chaque œil ; la queue est courte, termiaée par un flocon noir. Vir. LES NAGORS, ou LESCEnviCHÉvnES DE BLAIXVILLE. Redunca. N'ont de cornes que chez les mâles. Celles- ci sonl situées au - dessus des yeux. V\\e< sont proclives vers le sommet, noires, amielécs k leur base, lisses à la pointe, el de forme grêle el courte. Les oreilles sont longues, ovalaires et ouvertes. Les (•) A. obscure badins ;faric albida. Ht lis tribus gri- seis Vf! nif/reirentibus; prytnuù. linedque latd utrin- que inde anlrnr$um ductd. eauild, rentre, artubustfue interné antiré posticéque albis; coloribua abruptis. (Proceed ,111, a.) •) Screl)er,pl.27fl. (') Screber, pJ- 975. I 1 ■ ■ ■ M 1 1 f 540 HISTOmE NATURELLE ) I .! I I i^ larmiers sont incomplols; 1c miillc ost petit; les pores inRiiinniix mnrqiu's ; les brosses mampient, la que-ie est l'ii loiiiïe nuMiocre; les poils sont longs, fiisi's. KiifiiMirral. leurs formes sont robnslcs, et les ft>ni('ll(>s uni ijtKilre mamelles. L.i plupart des anti- lope* (le eclio iriitu vivent en troupes, exclusivc- inenl en Afriipie. I.«' type est, I" le nai.ou (')dclluf- fon .1 vtilunrti, I,. ri Pallas), brun roussiUre , cpii vil au S<'n(j.Ml , cl dont l'antilope Delalande (1. De- lalatidii . Desm. ) , ne paroil èlrc qu'un jeune Age ; •2' le iiiTi-.nk ^.1. elenlraytix, Screb.) ('\\ eendré blan- rhillre , lavé d'orre, ayant les poils de la gorge al- longés, l/anlilope isabelie ('j n'en est qu'une variété légère, ayant sur le front une plaee triangulaire dé- nudée; 5' l'di T.i Kl (.1. uropaiiit, Screb.) (•), qui vit dans la (".afrerie. Ses cornes sont petites, presque droites, marquées de six anneaux. Les genoux sont couverts de longs pinceaux, rneiaclie bl mclieexiste sous les »)reiiles; des sourcils blancs encadrent les yeux, et le pelage est brun tanné; î' l'antilope vil- leuse (.1. riV/ovfl. Il, S.), h cornes ayant treize an- neaux, ime tache noire «levant les yeux, un pelage mou, villeux ; •{" Vanliloi)r monlana de Kuppell '''V 8C rapproche Iteaiicoup de l'ourébi, dont elle n'est peut-être qu'une variété. VIII. LES TUAGLLES. Tragulus. N'ont de cornes que cliez les mAles, Insérées an-des- sus des yeux, et plus courtes que les oreilles. Elles sont noires, minces, droites, séparées, parallèles, le plus ordinairen)ent sans anneaux ni stries. Leurs oreilles sont Ioniques: leurs formes cor|)orel les sont svelles et Ifiirs membres grêles. Leur télé est ar rondie, marquée d'une tache noire devant et autour des yeux. Les larmiers existent; le miille est noir cl petit; If» queue est très cocrte, les pores ingui- naux sont apparents Les brosses manquent, et les femelles ont deux mamelles. Toutes les espèces sont monogames, vivent isolées dans diverses loca- lités de l'Afrique. Le type de celle tribu est, t» le tlernholx {A. tragulus, Korsl.) ;'"';, à irès;.'randesoreil- \ci,,h queue courte , et qui vit au Oap. Son pelage est brun fauve •. on réunit à celle espèce le grisbok (A. {•) Uuffon, XII, pi. 46; Screb., pi. 265. {'] Lichst.,pl.9. (^) A. isabellitia, Arzeiius, Lichst.. pi. 10. (*) LichsL.pl. 13. (S) Zool. jnurn..l. IV, p. 390: Antilope eorpore supra hadio, infra aibo ; cornubui levibui erecti$ ; regione parotica macula nuda rotunda; cauda brevi. Crelzm. in Ituppcil.pl. 3. l«) Lict)8t , pi. 1 i : antilope ruptitris, H. S. melanolis. Afzel. (•), et le vkrhteitenkhinÀ landnis du Cap, qui est Vantihperuftmti voyageur Burchcll ; 2» le KLiPi-si'iiixcK,; ou bun (.1. oreotragun. Korst.)en esi hjen voisin, Ccderii a été décrit par lluffon; 3" le iti.EKKiu.K .le Fors, iA.pediotragus.Ahe\.) (2).qui se rapprochedui hnolisi^), est roux pâle, passant an jaune blanJ Il est rare dans la Cafreric, sa p.iirie;|'|ep,3 ihm:k ( .1. eo/)r«'o/Mv. Lichsi., p|. VIII ', ;, lonj oreilles, à cornes prolongros, prèles, à pelageb] eendré; il vit au Cap, dans lesciidroils inarécagei Il est rare. IX. LES RAPHICÈKES. Rapliicertin. Vivent en Asie. Leur i .ile est pelilc, ipjrl. étroit; leurs cornes soni rugueuses, sans strin anneaux. Elles sont noires, gtèles, très acér prestpie droites ; on ne connoit point les anii <|ui portent ces cornes, el les deux espivps disd guées ne le sont que par leur iirmure. Ce soi rAXTii.(>i) Lichst., pi 15. (J) i..7rii«a.-a>itiiopeffie/(inon«,Afzcllus. (4) /ool. journ., II. 267 ; Trans. Soc. linn., Mvpij Fr. (:uvier,Manimir. qui est \'antihpe rufemiJ " : -* 'C KLIPPSl'niXGKK ou BItJ or8C.)pnestl)ien voisin. Ce (ierni :iiffon;.r le m.EKKiiOK de Fnr] Afzel.)(2).qui5erapproclieduJ cpaio, passant .111 jaune blanchJ 1.1 Cafrerie, sa pairie; |'|ep,3 Mv. Uchsl., pi. VIII ,;,|J prolonpfos, prèles, à pelage bj lap, dans Ips endroits inarècager TX. S RAPIIICÈHES. Raphicerux. . Loiiri Ile est petite, leur frj PS som riigiieiises, sans slriei i)nl noires, prèles, très acen on ne roiinoit point les animJ >rnes , et les deux espèors did que par leur armure. Ce soa OR X K {A.ariit iront ik, de l!laini .«MÔH/aîa, ll.S.\ioiiicslesd^ les. X. S TÊTHACÈRKS. dracerua, l.t acii. ; que chez les mâles, el ces coil e quatre. Mlles soûl droites, | sans rides, prèles, lisses, liï'rieiires sont pliures entre j ne est coiiiijue, courte. I.esl , leur (jueue est courte. I.csi rihu , (ic'criles dans ces dernii notâmes, et liahileiit esclusy !n en a parlé Jil». XV, cap. [ ./• (i quatre (•omicv. Cosoiit; IK.AKA A. vlihimi. Il.irdw.) Iie\reiiil, el pénéralement faij 5 les forets de rimlnii'-taii;; ijua(lric(irui<, de lllainv. , )S, hIancliAtrc eu de-sous. s sont proportionnelleiiinit j lostérieiires. On la reiicontrej I fleuve Hurampoutre, dans n^ le Népaul. motiJi, Lic»ist.,pl. 12.4.M< Ulope melanotis. Afzelius. ,267;Trans.Soc.linn.,xn.P'j { u r//i //■/,•// , /"/'/' . ////)t/y>t <■/ ^ ri-nf.' ifr/i' /'uMr yrf/- f\ntn*lt f n /',in^ DES MAMMIFÈRES. 541 thorax blanc , à îc une tache noire ressemble beau- l'jé de la Carrerie es scènes africai- ardoisée passant la ne pur en des- 1. S.), brunâtre avec des oreilles rie, et peut-être Kniin, l'anlilope i, plus Toncé sur c le guirei rajor icrra-Léunc. ÎS. nelles. Celles des emcnt anneires. petit, leur queue elles, et les deux i espèces connues îmièrccsl ieyiK- mtea, Pallas) (') , s chaque côté du ihakje des colons lotlentols pj. La (A. madoka. H. oiies roux vif, le blanc. Les lianes leiRc, les jambes :. Toute la région ibyssinie où elle sième e£,|)èce est *lllainv.)(*),gris leux. Les mcm- s lianes. Elle ha- ■ .Moirmi, ynmmta. L.; papru ,,nmmiVi. ibi.j,; tra- U;;i3,""'""' ••''»•; '* »"■"♦'"«. Wuffon, pi. 41, ES. uppose, que chez de spire carénés r les os du front I à VA. scoparia. mar in Ituppell, pi. 21. (^; Llchst., pi. 16, fig. 2; lihremb. et Uemp., l-r déc, pl. 7. i . 1 1 il il r ! 1 1: li- 1 ' l„Ni,- .,/ f „ /:,. DES MAMMIFÈRES. 541 XI. LES CÉIMIALOIMIES. Irphalophus. lYji,, ,|i. cornes (|iioclirz les mAles : ccllcs-oi sont liiics, (Iroiles, iM'iii'lii-fs en iirruTc, impluiiUics rleiiaiililu Iroiil, ii"irc8, U'^ôrcimMil rii-iiciisrs laniielccs. I.f rmillc est hf^o ; 1rs poils du siiu;i|>iit mt'iit lin •'pi plus ou moins iilloiii;<'> cl iiuir. Lu [oim-rl, cl pliii't' cuire les orhilcs cl les narines , i,i;;iu> soiivriil les lurmicrs. I.c plus oidinai- œeiii II"* (;eiiu'"k »^"l P»i"' J*' l>rosso8. Les fe- iK'j mit doux ou (piiitre muincllcs. La <|ueno est |Brle,llofonm'Usc. Les (cintes du pelafic sont en bcral olistiircs, el leur taille est incdiocre. Les Lé(f< Je celle iribu sont solilaires, cl se plaisent psh elumps coiivcrls de buissons on dans les llilslioisdt'coiivcrls. Ce sont: I" Le itisu-r.OAT des Éns dp Sierra Leone {A.sijb'icultrij', Afzcl ) (') , ivp.avcc une large laelie isahcllc sur le milieu Iduv Celle iinlilope vit solilaire sur les plateaux Jisîoniieiixdes moiilagncs de Sierra-Lcone. On doit [irobiihienienl lui réunir Vantilapc phtli/ittis HamillonStiiilli, (pii n'en dilTcre <|nc par son pe- lé brun jaune hianchiltrc, passant au {;ris de cen- scn dissous. Oii la rencontre dans les montagnes iteirifts occidenlaux de la Cafrerie. 2' l.'anti- tfmlri:'rnp(t [II. S.), des rivages de l'ouest de |[rii|iie, tirun jnunAlrc cendré, lilanc sous le corps , Jises ohseures aux genoux. 5" L'an riioer. îiMini (.1. Burrhellii . 11. S.), manpiéo de Kiislijiiiielellr's sur ses oreilles nlaj.'nrMises de r.\sip el de la M.ilaisie; ce soni : r l.a Muni. f .i. gnia' , Il.irdw.) ''], ligur»'c par M. Kr. CnvierC; sous le nom de bnuijuitin ilu Sfptiul, el qui vil sur les inonlaznes du Ncpiul el derilimida\a,où il porte le nom tU'gn al. Ses cornes sont courtes, lisses, son |»elaf:eesl gris ccndn''. plus pâle en dessous, l.a houche est bordée de bl.inc . la queue psi courte, terminée par nn llocon de poiU. On dit sa cbair très délicate. 2* l.a «amuin». f I. sii- malrcnsif, IVnn., Desm.) '*•, surlatpielle sir Itallles a fourni les renseignements suivants : ) Manimif., 41 • liv. («) Mammif. ( Atlas , pl. 62, Og. 1.) HISTOIRE NATURELLE I 'cut-élrc n'en doii-on pas .lisiini:Morrrt»,,/„p,cJ niunln. eendrée blaii, |,,^ir,. . av.iiiijos i,./,,, •"•'""•"H l.« «"Wl.la.us,,,,,,. ,rini.r,. HHiriH d.eH>ee,d..s cornes plus pcn.l.m,, ..Mm,,,,, , peu il anneaux. .-■■l.'xNriinn; ckipik'', est voImiip d,, ramLii eldngoral. KHe vit dans les iU,!,, J,,,,on.s„ni lage esl formé d'une laine grossière, |(,„^,|,.pi grise blniich.llre lavée de bnui en liivor. pii;s J'J brun clair assez franc en éié. S.i .|,„,„. osi J Se» cornes sont réf-ulièmmni n.iirJKrs cii J comme chez le cambtan de .Siimulra. XV. J.i;s cii.vMois. liupicupiii. Ont aussi le port des clièvres; di-s cornes, i les deux sexes, dressées, ;;rèli'S. aiincli'os.ilabail brusi|uetnenl reroiirN'es à leur |Miiiii|.. l.iMires el lé;;èrement recoin Ix'CJ. mai* de larmiers ni de miitle, cl une (iiieuclcs rnui] Ils vivent exclusivement sur les iiiunl.i^ni"> Je l'I mériipic septenirionale. (> sont ■• : iL'avtlJ L.ti.\i:i'SK {A. liiualii. II. S.) (^}, dont h fori noires oui cinq pouces de lon;;iiciir. Son peljsej blanc jaiinAIre, très épais, eomposi' do longs droits recouvrant des poils laineux et cuuris habite l'Amérique du Nord ili|iiiis loiviin l'icilid jusqu'au lac des llois, près le l.ic .SiiprriiMir 'i'» M.vz.iME {A. mazaïua, li. S.) de taille moindre ^ '' .4nfi7o/)e rrt,t/)a, Teinm..F.ii!np Jip.,P 12' ('; «ibservalioiiî. on sonic iKiim.ils of tnifiif.nlli'^ the (cemis aiililopi' by Charli's lliiiiillnn Mmih, ma) ISl'J. rrans. .Soc.linn.,Lond.,l.Xlll-l''-^.«'f et Miiv.i ,\ (his montann, Ord.; ruiiicapra amerkm,^ Ulaiiiv. i.iliaspl. (iH)-. À. americana. Dcsni.. TSi {*) Dans le voyage du capitaine Bonnevilleo"'™ de curieux détails sur celle unli7opfl/a»'f»e««.q«" •-OM|);m,|,\;|i„.„pr|v,„,, J »fltl.ii.cs,iim< niiiirr,' ,o,irin 'S l'Iiis pi-llcIltT, ,.| , ,|,„..^ |:'"'•'■^ '';<"•'( vi.UiiwMliicmiLi, •il soiil ['^ : I ' L'A\TL(j (lia. H. S.) f^), dont h con iiices de lonuiieiir. Sonpeto es ('pais, cocnposé ilo ion:* (les poils l.iineiix ol couris d(i Nord depuis I océan hcilid lis, près le liic Sn|M'rieiir '•i'' ma, 11. S.)detaillciiioindre( tn, Tetnm., F.iiineJip.,P 12. n soiiicnnimjilsol'^mencullie^ by Cliarlfs H.-.inill-m miiiiIi. oc.liiiii.,Lond.,l.Xlli,pl-^.f'P , Ord.; rupicapra amerkm,^ ) : À. umericana. Di'>ni.,TS2. du capitaine Bonneville 00 ir» ir celle antilope laineuse, q»»* I :»i2 IIISTOIRIi NATlJRKMi: n sont diVlIvp»; \o miilli' rsl .i pririr rnliiil à iino |H(• ph liera a dors.ilc iidirc, ilfs pt neuf r.iifs prr iilllili)|ii' ti,||iil(> |(>: sur les rives du t LE! '•""'•'/". «vn.lrn. l'l.i.^|,,^|„.,,^,,M, I,., |,/,„ """"'• '•■' -'"•-•• i.i.uMs. „„,.,,,„,,„, ; \ ! ) , |î! » ^'i! Ont le f iri, < i|p seul |ii(i|i,i|i|*'rnfi annclirs h In \*a% sont riiijcs, ;i tci rolui|''""li'»linsiiprlV/,ii,/.,,,| l'IiKiiics. iitM' (iiiiirrr ,,H,rio( N.: L » 1 1 1 1 ; 1 1 t f 1 t i 1 î ii M 'M • '■ ■ ^ i 1 ( 1^ j 1 t 1 B ^& ■^ - I ur ii /.,/,/. /'■ " "■""•' /' .1 /., // . /m. .. , AmIiId^x- l'itiTiliT irou icaiii ilVi/ini/i»a. on longues rnriirs. ntii- llHiiirrt'qMpnlPPn grand nombre cos roihcrs Win- |»[«rf«ilpmfnl «vpc In nature du pitTsnBo.pl njniitp hiicoiipi'oncfffl roinnnll(|ne Les cornes i|p ces nni- Uilfxfnilfni en courbes niHili|iliées plus bas (|tie Lmuciiix. lloiiilisii.inl de roc en roc, commodes iirfs.oii les voit, «oiivenl longeriuir troupes les h;iiilcs Ltiîpt nionl.icnes.sons la condMllP%le (|iic|ciiie v(*- |tililM'Mrinr(hf ; et (|iiel(iiieroi» perchi^s sur l'exlri*- M'iin ptii(i|iicf il une si grande haulpor, qu'ils ne ^tii-fiil pa« plus gros que des corbeau», l'n effet , ce iMeélie pour eux i... plaisir que de rechercher les jiik< plus escarpés et les plus effrayants, obéissant |tl),>a"> doute, à un instinct de sécuril»-. kffi animal est habiliiellemenl appelé le mouton des ■nliisiifs, et il arrive souvent de le confondre avec un Irrjcmiiiiloii lainpui,i|u'on rencontre plus avant au |((l,\frs le pajs (Ici Télés Plate». t:e dernier habile pifiïieiil lis rochers en été, mais dcx eiid dans les li('-p;i hiver. Il a une laine l'Ianchc comme celle du JiHon, m('!(^e à lui poil rare et long; mais il a ie^ jam- iit'Mirlf's, le ventre lias et me barbe comme la ché iinips Sont longues de cinq pouces, lègére- km ne initiées vers la terre, noires comme du jais et itirillanl. Ses sabots sont delà même couleur liH'iiil ne»! pas, tt beaucoup prés, ,'(us>i agile que la ■(OMineiil hiiodit beaucoup moins , mais s'assied pnjinent sur les hanches. Il n'est pas non plus liaUmlinl ; rarement on en voit plus de deux ou |i!ilafois. Il n'a (le cmmun avec le mouton que sa »;iiapparlie I pIniiU au genre chèvre. <»n prétend [iHftialra un goût de niolsl ; Il en est qui pensent liilolson pnurroil être préeieu«e, attendu qu'elle I m, aussi fliip que celle de la chèvre de cache- fi;maison ne peut se la iiroturer on quantité sufli- r [i|i'onlrnire,rahsahta-arBali, ou longups-enrnp?, a ilfoiirl enmme relui du daim, et lui ressemble pour pf mais il a la tétc pl Ips cornes du bélier : on f'f'iwl.ifliair est du mouton délicipux ; les Indiens pilcrenl enmme un morceau plus friand et plus WW iniiip autre esiiécp de venaison 11 abonde "«ninntai:nc< Hocheu«es, depuis le 5(V degré do N'nordjiiMpr.i la ralifornio, pn général da-s les Miiilpsréi!ionscapnt,|pM|ovégélalion. Parfois ils se frdeni ,lan> Ips vallées; mais, à la moindre alarme, l'fWïnpiii leurs rochers ot leurs précipices favoris, "jM'^piirne iioiirroil los suivre sans danger* >■. ,•""""'" fi'n-HK cornntuit, Selui, pt. t-i, fig. 3. %'/Wi,/i, p. 42.3 et pl. '20:liull..t. XIX.p. 108; Astrolabe, zool., I.l,p. 13ft, pl 26. (Alla.s, pl.65, flg. 2) ' I îr 544 HISTOIRE NATURELLE I I I ii ,' ; u- 1 1 1- i'< XVIII. LES IXALES. N'ont qu'une espècp; I'ivm.e ^•)qtii a (^tëdi'cou- vert par le doctPiir Kiclianlson qui le pronoit pour un individu fcmrllc de VanUlope f'usrifrr. l/indi- vidu obscrvi' appartmoil an sexe nulle, lonp de quatre pieds dix ponces an^lois. La itMe n'a point de cornes, mais à la place de celle ci deux petits cônes écailienx et nus. Sa coloration est un brun roupeAire clair, tandis que le thorax et le ventre sont gris blanc. Cet animal tient des cerfs et des an- tilopes, et forme le type d'une nouvelle section, que M. Ogilby nomme Kralux, en donnant à l'espèce le nom li'waltis probator. LES DAMALIS. 11. S. Forment un penre démembre des antilopes des auteurs, et divisé lui-même en plusietirs tribus. Leur système dentaire se compose d'incisives °; de canines, 0; de molaires ]]. Les deux sexes ont des cornes implantées sur l'os frontal , diversement re- courbées. Leur tète est massive, allongée, leur cou est court, et le dos est élevé au niveau de la pre- mière vertèbre dorsale dont l'appendice fait saillie. Les reins sont abaissés, le corps est épais, les mem- bres sont robustes, la queue plus ou moins longue est pendante. Leur taille est toujours forte. On les divise en quatre tribus. I. LES ACRONOTES DAFRIQrE. Acronottts. Répondent aux alcivLai>hf.s de M. de RIainvillc, ou bublidfsde Licbstcinstein. Leur cornes, rap- prochées à la base , ont une double courbure. Elles sont marquées par des anneaux eu bas et sont lisses et recourbées à leur sommet. Leur tète est longue et étroite, n'ayant qu'un mufle à peine visible Les larmiers sont petits, et elles sont dépourvues de pin- ceaux cl munies de pores inguinaux. Les épaules sont très élevées et la croupe est abaissée. La queue est longue, terminée par un épais flocon. Les fe- melles ont deux oi\ quatre mamelles. <• 1-e type de celte tribu est le iiiUAi.ii (^i. bubalis, Pallas) des anciens ou vache de Barbarie. 2" On en dislingue rA.NTiLOPE BLBALIKE [A. thor, sivc bubalîna, llog- (•) Antilope ixalui. Ogilby, Proc, VI, llUet 135 sonj (•), que les habitants duNépaul appellent «J el (|u'ils estiment singulièrement comme vonaJ S» Le CAAMA ou CEiif du Cap des colons liol J (.1. caama. C.. Cuv.). a été décrit par lluflon M h(HiA ou pilite rarhi' bniiia de lliiffon ,1. „„fj| le„si.<: i. knba. ErxI. ' dont on ne cnnnniiqJ cornes, rapportées du Séné-al. .> I/amilopbI coLi.KTs (.1. sulunmi. Otto) (i , ;, formes lourdJ h cpieue longue et floconnciiso. Ses cornes sniiti longées, grandes, annelées, rrcourlipcs an sorau Les poils sont secs, inégaux, trcs ion^sMirleil et sur le cou, où ils forment trois liantles iiiiitant| larges collets. Ils sont brun cendre, i.e ventre,) pieds et la queue sont blancs. Une lacliehriinej cupe la région frontale, el trois taches blanches! dessinent sur les côtés de la tète. On ignore i pays natal. L'.4. noxonuiculnUi de Desmaresll rapproche beaucoup de notre animal. (i I .imsjaJ de Daniells (african scnimj ) paroil èire \'a luiuiia d'Hamillon Smith, et est remarqua! ses cornes robustes, insérées sur le çnmineldej frontal, et décrivant doux demi cercles, Elles i nianpiéesdedouxeanneaiix. l.ecouesleoiirUecoi est épais, la tète large. I.e pelaj^e est en dessusd'l noir brun rougcAtre, passant au brun en desso Les oreilles ont jusqu'à six ponces cldemidel genr sur quatre pieds et demi de lon|;neur que p sente cette antilope, qui vit dans lespaysdesl icntotsRojisman.. II. LES ROSÉLAPIIES ou LES Onf;AI>ES de lil..MNVILI.E. Buselaphus. Ont des cornes fortes, puissantes, atiaclicesl sommet de l'os frontal, rugueuses transvcrsalemi légèrement recourbées à leur pointe, de coui brunâtre ou cendrée , décrivant une arèlc «piri Le mufle est distinct ; les larmiers niaiiquinl, le j est garni d'une crinière. I.cs l'omelles ont qui mamelles. Leur laillc est des plus fortes, llsvij en Afrique. Le type de celte irihu est IVId» l'uj des llollandois ( i. ortm, l'allas), décrit sons le f nom de coudons par Rud'oii. On en disiingu CANXA OU Vy-gann des Ilotteiiiots, qiiiest plus! lit de taille, plus grêle, à tète pi us courte, à coP sans carène spirale, plus rapprochées, longue) dix-sept pouces chez lemâlcctdevingt-dcuscW (•) Proceed., t. II. p. 12 : Cervice jubatà; mj brevihut. conkit.rernrvis.snlratis. I/^muo,,! /»nw/.(Hlo):^ à formes lourd, ' et lloconnciiso. Ses cornes sont L s, annolt'cs, recourhécs an somm] ecs, inéfîiinx, tn'-s lon^sMirlei lils fornu'iK trois iiinuies imitant] Is sorit l)riin criidrô. Le ventre,) 10 sont lilancs. liiie lacliehriineii frontale, et trois taches bla es côti's do la tète. On ignorer I. noxonutrulala de Uesmaresl] coup de notre animal. (i I ssassaJ ican scrnmj ) paroil être ïmm Iton Smith, et est remarquable/ istes, insérées sur le Çdminetdeî ivant doux demi cercles, Elles ! ize anneaux. I.e cou est court, lec„, ' large. I.e pelaj^e est en dessus dj ;eAtrc, passant au brun en desso jusqu'à six pouces cl demi de 1 pieds et demi do lon|;iieiir que | ilopc, qui vit dans les pays des!' n.. II. LES «OSÉLAIMIKS ) OIltAnES 1)K liL.MNVILLF., liusel(ipliu:<. es fortes, puissantes, atiacliéesl frontal, rugueuses Iransvcrsalemf ourhées à leur pointe, de coul iidrée , décrivant une arèle «pin jtinct ; les larmiers iiianqutiiUe ; criniore. Los iVmelles ont qu r laillo est dos plus fortes, ils vil type do collo trihu est IV'ii» l'uj ('l.(im;.s', l'allasj.iiécrilsonslcf us par ltu(H»n. Ou en disiingu a/itt des llotiiMitots, qui est plus: usgrèle,àtètopluscoiirtf.àcof raie, plus rapprochées, longues , chez le mâle et do vingt-deux c'' . II, p. 12 : Cenke jiibalà; cmi ■it.rerurvis.sulralis. unnulaMf d latera saluraié fulvo inm\\ !son. ,,, curieux delanat.,l.Xll P*-'- 251. I 'i-i' i ,! t 1 1 ! ! ; 1 A4 HISTOIRE NATURELLE XVIII. LES IXALES. N'ont qu'une vert par le docl un individu fcm vidu observé a\ quatre pieds dix de cornes, mais cônes écailleux i roupe.llre clair, sont gris blane. < lilopps. et forme M. OijiJby nomn nom d'urahis pr L sonj (•), que les habitants duNdpau! appellent /l et qu'ils estiment sinRulièrcment comme venaW 3" Le CAAMA ou r.Klil. du Cm ri.sroinn, U|,J ' il i il il' ^,:i,l^ Forment un g( auteurs, et divi^ Leur système dei canines, 0; de n cornes implanléc courbées. Leur t< est court, et le di mière vertèbre de Les reins sont abi bres sont robuste est pendante. Lei divise en quatre t LES ACI I ' Répondent aux ou bub lideg de prochécs ù la bas< sont marquées pa et recourbées h li et étroite, n'ayan larmiers sont peti ceaux et munies sont très élevées < est longue , term mellcs on; deux c cette tribu est le anciens ou vache I'aKTILOPE BIBAL (■) Antilope ixal '-• ■ \^' Iiahitanu du Ndpaul appellent /fc U sinRiiIièrcmont comme venais r.K.lll nd [ le mcnlon. L'œil est surmonté d'un trait hiauc. soreilles sont larges, les épaules sont élevées, Iqueueest recouverte de longs poils. Leur taille (grande, et l'Afrique est leur patrie, f.a seule t connue est lecouDOis (A. Hlrepsiceros, Pal- .décrit par RiifTon sous le faux nom de con- ta, de la taille d'un cerf, et qui vit Isolé au nord ^Cap. IV. LES PORTAX. Portax. des cornes attacliées aux côtés de la crête niale. Les fcnielles en sont privées. Elles sont wsles, courtes, anguleuses, sans anneaux ; le JDlItesi ample; les larmiers sont profonds, les iules sont élevées par opposition avec rabaisse- nt du train de derrière. Le corps est court et (iis, muni d'une forte crinière sur le cou. Les dsetlaqueuc simulent ces parties dans le tau- M. Leur taille est grande. Ils vivent en Asie. La hleespèce connue est Icdamalis iusia (II. S.), le l'yaoïirij/iiaen hingiie sanscrite chez leslndous, m-ihn des Perses, le roice des Mahrattes {an- ftpicta, Pullas) ('), décrit par Kuiïon sous le ideniigaut. LES CATOBLEPAS. H. S. (2j. l'Mnient encore un genre démembré des antilo- ^«distingué des damalis. Leur formule dentaire '-••"aîocame/uj. r.m. JCfmnucAaej,, i.ichsl.; Cfl(o6Iepaj. Pline, lib. 8, M2;-«lien,lib.7,cap.5. I. se compose d'inrisives ;; de canines, 0; de mo- laires, yi. Leur tête est presfpie carrée; leurs cornes sent planes et larges h la base, attacliées proche la crête frontale, et sont contournées vers le sommet. Leur mufle est large , leurs narines creu- sées comme celles des bœufs , et munies en dedans d'une sorte de valvule élastique. Sur les genoux s'élèvent des tubercules glanduleux; le cou est muni d'une ciinière, et la gorge est couverte d'une épaisse barbe ; les paupières et les lèvres sont cou- vertes de soies. Le cor[»s et la queue ont les formes et l'aspect de ces parties dans le rlioval. Ils vivent en troupes dans les déserts de l'Afrique. Le type de ce genre est le <;.\oii ou mou ( .1. gntt, Zim- merm. f ), (|ui vit dans les montagnes du nord du ('.ap. Il a été décrit par Itiin'on. La seconde espèce est le ralohlt'p(i'< timrinu (Iturchell ), le kohong de Lichsleinstciu, le kohnu des géographes Trotter et Sommerville , figuré par Daniellsdans ses Afiican sceturys, et par llamiltou Smith. Le catoblepas taureau adulte a quatre pieds et demi de hauteur au niveau des épaules; son bassin est déprimé sur cin(| pieds de longueur h partir du thorax jusqu'à l'anus; la tête, le cou et les épaules sont des plus robustes, et la tête est à proportion plus courte que large. Les cornes sont plus élargies à leur base que celles du gnou ; elles sont noires et aussi plus sépa- rées et plus irrégulièrement rugueuses. La crinière est longue, flottante, et va jusqu'au milieu des épaules. On remarque sous chaque œil une glande arrondie et nue laissant découler une humeur gluante. Sous le menton pend une longue barbe soyeuse tombant jusqu'à la poitrine. Sun pelage est d'un cendré blanchâtre, et la queue, longue de trois pieds tiois pouces, est couverte de longs crins noirs. Il vit en troupes sur le territoire deslIottentotsRel- januis , au cap de lionne-Espérance. La troisième espèce est la lasiard tvild ivcst des tlollandois du Cap, cato U'pasgorgon (H. S.), plus grand que le gnu , ayant comme lui des cornes blanches, mais plus rapprochées, grêles, recourbées eu dehors, noires au sommet. Le museau est presque (|Uiidii- lalère. Les oreilles sont courtes; la crinière longue et flottante dépasse les épaules ; le menton n'a point de poils en foi me de barbe. La queue est courte et noire, le pelage brun sale, mélangé de loux cendre avec des raies transversales plus obscures, et quatre ou cinq raies noires entourent les bras. On cJii que cet animal féroce et dangereux vil en troupes dans l'intérieur de l'Afiique australe. £niin on connoît des cornes d'un catoblepas diflérentes de ctlles des trois espèces précédentes, et que M. liamilton Smith propose d'appeler C. Broo.sii. C« s cornes, longues de treize pouces, sont noir luisant, presque (■) Les Hottentots pronoiuenl thjnu. (é9 {■\ I ^' vi n 646 HISTOIRE NATURELLE t ' !'. I t ;1 II II r (^ ', ! É M 1 1 ^ -1 1 ' il iii pl.ines h leur Kisc. (rian;;ii)airos, tr^s riig iiPiitios , graiitiliMiM's, ^lolc» à leur pointe ot «ioiihleriM'iil rocourlHTS. Elles smii cuiiM«'-L*!i dans lu cabiiii'l de Al. ls. Les aiililopos gazfUu rt leivia de Pollas sont doutoiisos. et 110114 no coiinoissons pus Vautilopt' ipinigera do rcinmlnch, ni les A. tendait cAora cl dammah de Kuppell. LES CHEVRES. (apra. L. Se sont cnricliies de quilqiies espèces inconnues i Ihiiïoii , «)iii n'a dt-cril que le krauquetin {vapra ibex, L. ), le pasong {capra tryagnui , L.), cl trois variéti'sdo lit «lu'vre «lumosliquo, le bouc de Julda, les ciièvros naine et (rAn;;i)rH. M. Kicliardson.dans •a Faune de l Amérique du \ord ( ),« lignrosons le nom de capra atiienrana {-) ou de clièvredes mon- tagnes Kui lieuses, r.'iiiimdl que nous avons décrit, sous le nom d'antilope lunigére. D'après M. Hamil- ton Smilli , (iuUlon^ttodl a nommé bouquetin du Caucase (ra caurasica ) (•*; , le tarh , remarqua- ble par ses grandes cornes triungidaires, oMuses et non carrées en avant , noueuses comme celles du bouquetin, à pelage bnmAtre en dessus, blancliâire en dessous. Il vit sur les sommets schisteux du Crajimlain,.\:mh\i^n dn'rnj un mâleadu te long de cinquante pouces sur iren trois de hauteur. Sa télé, iiiimo et |;r,inciue, éi couverte de poils courts et dnio, s.uis le tnoiDl vestige de Iwrbe. Sa ligne focinle étoit droite, I oreilles, pttites, étroites, relevées, étoif nu k leur sommet et striées. I,es antres parliciijari son organisation peuvent se résumer ainsi; «il j mufle muqueux, narines courte» et larires; ]« et siernum calleux ; qtieue courte , déprimée, remenl nue par le bus; animnl d'une formet pacte et puissante, avec uneoii (jrèle, cnurl.an un tronc arrondi , des memlnes on pru longs, | forts, portés sur un paturon droil el dp» Hdbiitj | vés •: conifNicles; ergots eoni-pies ol «inphij lud'.' nmaiisée pendant le re|H)s , avec h l()|e i remenl éU^vée et le dos légèrement arque; épad sensiblement plus hantes ipie hi rronpe. Ledci du corps est entièrement enveluppé iliiiisune nière longue, flottante, droite, sendd,ilileàcellJ lion et descendant jn-qu'aux j.irrcis. I,etrai| derrière est petit , se ra|iprocli.inl de celui de» avec abaissement de la croupe vers iaipieuc, ( peau est très resserrée entre les membres de ^ rlère. La toison est formée de deux sortes de | Les plus externes sorU d'une dureté moyennej roides, ni cassants, droits et a|tpli(|ués sur lai susceptibles de se redresser par l'effel des tions , et d'une longneiir ei couleur inégaies.j interne sont doux et laineux, au>si ahund/inlj,! plus fins que ceux de la cluvre s.iuv,igc, Les! nés, longui'sdc neuf pouces, sont obliquemenlil rées sur la créle des os froiilaux , cl se louchent| base par leurs arêtes an térienres.KlIes sont sutu primées, subtriangiiltiircs, et uniformément i oti sillonnées en travers, excepté prés des extrért où elles sont convexes et unies, carénées cl I chantes vers les pointes, arrondies, ohlusfôj derrière. Elles divergent et se rccoiirbcnl sin ment en se dirigeant plutôt vers en hml qu'efll La couleur du jharal est un brun foncé, avec! teinte rouille aux quatre membres en arrièrrf chanfrein et les joues sont brun foncé, etcellj sont traversées par une ligne roux pàicclunf de celle couleur se dessine en devant des ywij lèvres et le menton sont gris. Une tache DoirT rondie se dessine à l'angle de la bwwh*. ïwlj (<) L'Institut, no 101, p. <99' DES MAMMIFÈRES. 549 une ItHro ilalir sur ircnj ♦il UMc, tniiifp cl pracieiise.él roiiris v\ (Iriis sans le moini '!>» lignr faciale rloit droite, I roilc», rcle vj'M , ^im\ ttm ' iri<^c9. Ix>!> autres parliciiiarit/ piivpnl se n'siimpr aiiiii ; «tlj narines courtes et lar|în; j» , ; qtiene courte , dt'primfe, t V bii!»; iinimal d'une forme ( , avec un mil (triMe, imirl, jn (les meinliies un pou longn, m paturon droit et de* «.UI,p.329. pi.l;maj flornuiui subtriquetvis, post intervalla flia trariiicrsîm inci%is, latere erteruo i)lanh; ^UxUrno protninulo ! 'vtllere hyemnli longo . ™.f";ido./raio-(/njeo/ pedibus anticé fcrrugi- 1 »«" , t. xvm, p. UT ; Boel. jeurn., t. IV, p. S3a. pieds huit pouces de tiautear. Le mftic .i les eomM rocoiirbiVs en croissant , en panie comprimées, jau- nAires, et loigues de vingt-<|uatrc h trente pouces. Celles de la femelle n'ont que sept pouces de Ion* giieiir, et sont recourli('>es en arrière avec la pointa tournée en dehors. I.a laine est courte , flne , blano jaunâtre et entremêlée de poils brims, plus longs, plus gros h la nuque, au dos, aux jambes età la queue. Il lialiite les contrées montuciises de la Californie , les environs de la grande cataracte de laColombia, ainsi que les régions subalpines des monts Wood, Sainte Hélène et Vancouver. L'Egypte a deux moutons fort remarquables fl« gurés dans les somptueuses planches du grand ou- vrage do la Commission. LE MOUFLON A MANCUETTES («). , Le mouflon 5manclicllcs (ot'i.«ornafa\ est uni- formément d'un beau fauve roiissAtrc , et se rap- proche ainsi par sa couleur générale de notre mou- Pon : néanmoins la nuance est plus éclaircie que chez l'espèce d'Europe, parce que les poils fauve» ne >>ont pas mêlés de poils noirs, et que, tout au contraire, leur pointe est blanche; ce qui donne même au pelage un aspect ti(|ueté lorsqu'on le re- garde de près. La couleur que nous venons d'indi- ([iier est celle de la tétc, du corps et des membres presque entiers ; cependa t le devant des canons el la ligne dorsale ont une teinte brunâtre, et l'on re- marque entreles deux jambes, sur la ligne médiane, une tache noire longitudinale; enfin , le dessous du corps el les régions internes et inférieures des mem- bres sont de couleur blanche, comme chez notre mouflon; toutefois, avec cette dill'éreiice, que la portion blanche du corps a beaucoup moins d'éten* due que chez celui-ci. Mais ce qui rend cette espèce très singulière , et qui lui a valu le nom de mouflon h manchettes, ce sont les longs poils qui garnissent les parti- s antérieures de son corps et de ses mem- bres. Des poils de six h sept pouces naissent depuis le tiers inférieur de la jambe jusqu'au canon , sur les faces antérieure, postérieure el externe de la jambe, et tombent jusqu'au milieu du canon, eo formant ainsi une parure fort remarquable. En outre, vers l'angle de la nuleboiie, il naît de chaque côté une loiilTe de poils lonfjs de deux , trois ou quatre pouces; el un peu au-dessous commence une bande de poils placés sur la li^jne médiane, cl qui se con- tinue jusqu'au tiers inférieur du cou, où elle se bi- furque en deux lignes qui vont se terminer vers l'iiirUciilation de la cuisse avec la jambe. Ces poU| (>) Ovis ornata, Savigny, Egypte, pi. 7, flg. S, t. XXIII, p. 201 : ovti tragelaphus. Cuv. 549 HISTOTRE NATURETJ.E ' 1 i 1 ' 1 ont un peu avant hi liifurrnlion jusqu'à un iiini nu treize (louccH (i(> loiid , main , ver» le liiiut «lu cou cl vers IVpuulo ils hoiiI li«<t*iileincnt ren\ i|ui aviiisjnenl l.i piiriie interne «le lèiie le Muséiun , elles lu* sont pas plus ^rindes tjiie et I- Ir!i du nu)id1on , qnoii|u'd soit mille et i|u'il paraisse bien adulte. Klles préseulent d'ailleuis des carac- tères particuliers .- leur forme les rend 1res dillereii ICsdc celles du nioullon, el leur Itasi^esl plutôt ipia- drani;ulaire i\\\v triangulaire ; elles n'ont aucune artMe saillante, surtout vers la hase, et rexln'UiltS qui est di- rigée en dedans (au contraire de ceqnia lieu chez les anircsespèces), n'apre'^que aucune largeur, el fitrme véritabliinenl une pointe dans le senscpie l'on alla- clie ordinairement à ce mot. Les rides sont 1res peu prononcées, si ce n'est piès de la harlie, et l'exir»'- mité est même presque entièrement li.»se. Les deux ••ornes sont, comme chez les autres moulions, très rapprochées sur le front, et il est même un point où elles sont pres(|ne coiitigut's : l'anulc «|u'elles com- prennent entre elles est heaucoup plus aigu que chez notre mouflon, il n'est guèn' que de (0 degrés environ, lùdin elles sont aussi larges à la hase «pie dans cette esp«''c<'; mais leur circoiiftTencc est plus grande ù cause de raugmentali«)U de surface (|ui ré- sulte de leur forme «piadran^nlaire. r.c bel animal p«»rle, «lans ipiel«pies descriptions, le nom de ma» flou d' Afriqnv: on ne sait pasj'ucore avec certitude s'il doit être rapporté au inonlon Itarhu de l'eiinant. La description doiin«-e par cet auteur est trop in«-omplèie pour «pi'il soit possihie de pro- noncer ridenlilé s|i«'-cili(pi<> ; ccpendanll^IM f.uvier el D« smansl l'ont admise : ils ont réuni ces deux espèces sons le nom d'i.ci.» tragdap'.H». Le monllou .'i manchettes «le >L IkMtffroy Saint- lliialie aéiéiué près «le la porte «le la ville «luCaire; mais il ne paroit pas qu'il se tienne habituellement dans cette partie de l'Kgyptc. LE BÉLIER A LAUGE QUEUE ('). Bien que connu depuis long-temps , a ëté mieux décrit dans ces dernières années. C'est d'ailleurs (•) Ooi$ latirau'ta. Cm. ; Savigny, Egypte, pi. 7, llg. 1, t. XXIII, p. 199: éd. iii-8». avec dinicidlé et por des rnrnrt.r.'silo |win|,.T,|fl |j | iiière suivante : Les cornes anguleiis<>s, ridées on lr;i\m, roj tournées latéralement en spirale, ci se ilr»p|npp, sur nu axe osseux . «■elliileiix. «pii a l.itniWiliJ ti«>ii ; treiile-deiix «leiils en Itd.iliii', <,ivi)ir;liiiitl cisives inférieures forniant un arc et se loiirhj toutes régiilièreuM-nt par leurs Imrds, hilnii| termédiaires étant les plus l.ir«es, «-i ifsdfu»! raies les pluspeliles; six molaires i'iniiiruiiiii>«i «piiVs «le «louhles croissant* d'émail, doiii fausses et trois vraies «le eli.upjc eùié cl ii diiij mâchoire; les vraies molaires siipérinirpsmnd convexité des «louhles croissaiils do leur niiiroB tournée en dedans, et les inférinirt'i l'ayant I «tessons. Le chanfrein anpié ; le iiiusraii irrin| par des narines de forme allongée. otilii|iie<,! mufle; point «le larmiers, p«)inl de tiarlii' au mpnl^ les oreilles m«'«liocres et pointiips; le cnrpudej tnre moyenne, couvert «le poils; les janibo» ad gri'les , sans hrosses aux genoux; deux iiianip| inguinales; point de pores ingiiinniix; laqiiPiie( moins dans les espi'ces saiivngps} plus ou mol eoiirle , infliVhie ou pendante. Le genre mouton est nn de reiix qui fourni^d le pins de variétés «lans l«'s e«pères; ce qui mi «listinrtinn «le ces trois «Icrnières très iliUicilp, Ll «lividii qu'on voil n-présenté sur cclti' planche! le mouton à large «pieiie, orU lali rondnlaA (Imelin, etc. : il «loilétre «•onsidéréinniniciine| riélé distincte, dont le caractère le pins tranchée siste dans un allonzement plus coiisidorah'e queue, qui, «lans les «lenx tiers supérieurs, d(p^ le corpsen largeur, dette variété se rapprocheb coup de celles «pii ont été ligiirées, sous le ml nom, por MM. Ge«)n^roy Saiiil-Ililiiirc d FràlJ Cuvier; seulement on remarqui-ra qu'ici 1er est court et frisé. Les couleurs paroisseni aussi cl quelques din'«Tenc«'s, mais nous n'avons pu noiij assurer, l'individu don! on a donné la licuren'ajl pas été conservé «lans les colleclions. An reslej dernier caractère est trop variable pouravoirq^ que importance. L'AHC.ALL Ovin anunon. Eiixl. ('j. Est de la taille du daim. Son pelage est d'uni (M Dpsrn . 710; oeis an/a/i, Bodd. ; «i/oceroi ar^ Pallas, Tllésiu»; capra ammon. Cuv. DES MAMMm<:RES. 519 iirilMrnrnri..ro«.fcpf„,|„,|- * ""'" *"••'"* •' Ihm.I ,1,. ,|,„||, J HM'vrn. l'hminir, mms ] H-lioii |..-ii r„„lr... ne |,„|,J "•»;•• *i|tr.'Viiiii, n I,. (jpiir,. iiiffl 'lit atlinis(ii!jrufi,ri!t..(iHj, ilciiHCH, rlil.Vs m iriivm, J n\{ «'Il spirille, n se .|,;io|„p,v . relliilnix, '|iii a lamtWdirJ ilfiilHcii lol.iliiii, . hdcul lc»|>lii« l.iriîcs.cilfsdfuxl î»; six imiliiin>Hi"icoiiroiiiifM I oroiHSiiiil* d'cmiiil, dunl r.iir» (le rli;i(|ii(' oiii' ol ^ c|J it's niiiliiircs siipiTidirps ,ivand iIiIps croiss.iiiK de Inir ('oiiroi| is , rt les infrripiircs l'ayant H'in ar(|iit'' ; le nnisraii tfnn| V foriiio allonp'p. otili(|iif<, i rmicrs, point de harl)c ,iii mml^ ^ro» ol pointues; lenirpsiie! mvprl (le poils; les jamlM-iiad srs aux (.'cnnnx; deux mamel lp pores in^'iiinanx; la queue 1 ipi'ces saiivagcsj plus ou mflf [)ii ppiuianle. m «'Si lin do mix qui fonrniid dans les r'pères; ce qui rml Irois dernières très dilTicile. I repn'senlé sur celle planche] f|ii('iie, nrix lali niudntnA oil (Mre ronsidéréeonimciincl II le raraclère le plus Iranrhéc iisemenl plus conMdérah'e les deux tiers supérieurs, di'p^ dette variélé se nipprocheli i oui él«' liiiiirées, sous le ml offroy Sailli- llildirc et Frédl U on remarquera qu'ici le .es couleurs paroissenl aussi ol ;es. mais nous n'avons pu noui dont onadonnélalipuren'ajf laiis les collections. Au restej îsl trop variable pour avoir qj j/aiu;ali. aminon. EuxL. ('j. lu daim. Son pelage est d'uni iian/a/i, Bodd.;(«flO«''05orjj raatnmon, Cuv. Len tlMun*. p«] Trans. Soc llnn. Lond , t XIII. (•) Zool. Jouro.. t. III, p. 231 ; Bull., t. XIV, p. 252. :: ii • 1 ; t 1 '■■ hi. ' .\ ï i 1 1 i &5a HISTOIBE NATURELLE f 1 ' M ,1 ; 1 ^ y! ^^ !i| il'' ' ': 1, i 'îl 1 '^ * ' p ' f / i i ,t i •g Journal zoologique )a figure d'une paire de cornes du fiour, tué duns la chasse dôrrilo par le capitaine Rofîors. « i'jf l'oxamon de ces cornes et par leur compa- raison avec celle du ijoyal , on doil voir (|ue la dif- férence de struclurc est d«-s plus tranclu'-cs, cl tend à séparer et à prouver la nun-uflinilé d'espèces entre lu g^'Ur i-i le gaytil. » Il paroit y avoir plus d'une mec du gnyal (bos gay tus] de Colehrooke {R clurch asial., i, VIII). les provinces de Cliallgon;; el de Sylliet produisent le gayal muiuigc, ou, comme ra|)pi>llcnt les natu- rcN, le iiss-'l (jayal (^) , cl le gay il diimcs/i/MC. Le premier est regardé comme un animal indomptable, cxlrcmement féroce el ipie l'on ne peut prendre vivant. Il s'éloigne rarement ties m(iiitu{;iies de la frontière sud-csl , et ne se joint jamais au i ohlmh ou gaynl de village des plaines ; je suis parvenu à obtenir la peau et la icMe du asscel gayal, qui sont déposées dans le Miiséinn de la comiia^'nic dos Indes, donlnn dessin accompagne celui des cornes dn^our. u Je dois parler d'une autre espèce de gayal , dont j'ai vu un nwUe el une femelle dans le parc do gou- verneur-général, i'i Jtarrackpore. (".elle espèce dlIFcre en qnehpies points du gayal ddiiusiique ainsi que du asseel ou irai gaynl: premièremynt par la taille, é ant un plus grand animal (pte celui qui est privé; deuxièmement par la grandeur du fanon, (|ui est plus ampif et plus ondul<'> que ilans l'espèce sauvage ou dans l'espèce privée; el troisièmement dans les proportions et la forme des cornes, u Le gour {bo» goiir) a, suivant le docteur Traill , des cornes courtes, épaisses, recourbées en dehors; le front crépu , le dos renflé ou gibbeux , un poil court, lisse, noir brun. Les Indiens appellent le mâle gour, le veau puroah, la jeune vache /iO- rreak. 11 vil en troupeaux considérables dans les fo- rêts montagneuses de Min-l'at dans la province de Sergojah. Le fiVALi. ou Ixpuf dex Jnnglex {bas frontali», Lambert ) (^j des Indiens, le ba'.xingcr des Javanois, a l'ensemble des caractères du lueuf domestique, mais ses cornes sont aplaties d'avant en arrière et sans arêtes an;.Mrleuses. Kllcs se diligent sur le côte en haut el non pas en arrière. Son pelage est ras , noir luisant, excepté le front et une ligne le long du dos, qui sont gris ou fauves, et les jambes (|ui sont blanches. Le gyall ou riinées sur les cùlés , cl reconrlk^s en avjui I tête est large et plane, son niulle est assez briJ ment atténué à son exlréiniié. La loiillc fronijlj conqxtse de poils blancs et crépus. I.ps veux petits j les oreilles sont longues el larges , le cou i grêle ; son poil est brun , mais les pieds sont bi| ciuUres. Le «.iiAi-xoiK ( bos poppha'iHii, II. S.) nu lejJ dashli des l'ersans, le foora Qoy liea \'Aiwai\ si-nym des Chinois, est un bœul .lomesliqued'Ai voisin du bœuf de larlarie, à pelage du couel] dos laineux va.ié de noir el de blanc. Lespoilsili (|ueue s)nt excessivement allonges. Ses cornes s minces, lisses, pointues, lalcraleseliecourbées] en haut. M. M. Qnoy et Gaimard décrivent, sous le noo utiKit A KKhSES Bi,ANt;niis {U U'uctro;dunibntam i5;ca;>i(««Jonffa«o.Zoolilel»" 0(1830). DES MAMMIFERES. 551 LE miFFLK DES ÉTATS-lIMS ('). IaW l'objold'nne élude as^cz inti'ressante par ]«pil8ine Honneville dans sa vie de trappeur, us reproduisons son récit, riclie en détails de fiTouice qui se rapporte à l'Iiistoire de cet étrange lintéressanl animal, qu'un vieil auteur nous dit nhler,nsoiis certains rapports, au lion, et sous Mresau chameau, au cheval, au Ixcuf, au moii- louà la chèvre f'), «doit être important j'i ro- f; car le nombre de ces animaux a diminué si Irment depuis un siècle; leurs excursions se litiellcmentrest eintes, qu'il y a toute raison de lire qu'ils ne tarderont pas àdisparoitre de la sur- ede la terre. |ile bulUe se trouvoit autr fois dans toute l'é- ! du territoire des Etals-Lnis. ù l'oxcepiion h partie située cl l'est de larivièrcd'iiiidsonetdu jlCIiainpIain , ainsi que dans une étroite lisii're de !sur l'Atlantique et le golfe du Mexique, dont llerreincloil marécageux el couvert d'épais taillis. )|w pronveroit qu'il n'y avoit pas de biillles h une siinité de quatre-vingts ou cent milles de la (Atlantique, c'est que les premiers auteurs, dit [.Colhoun, et ils sont nombreux, ne menlioiinent ' existence que beaucoup plus loin. Tbomiis Won, l'un des premiers colons de la Noiivello- Jleterre, dit que les Indiens « parlent aussi de slroiipeaux de grands animaux qui vivent aux sdecc lac ( l'Krocoise, maintenant lac Oiita .Ils sont de la taille d'une vache; leur cliair nit une bonne nourriture, leur peau d'excellent f; leur toison est une espèce de laine presque iline que celle du castor, dont les sauvages se «des vêlements. » Il ajoute : « Il y a dix ans que "Hatioii de ces choses est venue aux oreilles des |loi8 \ iNous avons fait cette citation en pnr- P^wr prouver que la linesse de la laine du biillle, lena faii, depuis quelques années , un objet de ~«rce, éloit connue du temps même de Morlon. [«eompareîi celle du castor, et non sans raison. TBouj a montré , dans le voisinage de la rivière "", des chapeaux qui nous ont paru d'une cxcel- fjjTfz JMnrorej.pic., par Washington Irwing, t. Il, F fisuiv,, de la irnd. française, wchas.son pèlerinage; Londre.s, 1014, p. 778. i«w«TM>iCnMn angrais, par Thomas Morton. lente qualité : ils avoicnt été fabriqués h Londres avec de la laine de biilUc. Ou peut rapporter îi près d'i.n siècle auparavant la coiinoissance de cet ani- mal de lu part des iMiropéens; car, en loS2, (ïuzman rencontra le bullle dans la province de Cinaloa (*J. l)e Laet, parlant du bullle de Qui vira, dit, sur le témoighage de Goinara, qu'il est presque noir, ra- rement tacheté de blanc ('^). Dans son Jlistoire, écrite postérieurement h l'année 1(iS4, ilubbard n'énumère pas cet animal au nombre de ceux de la Nouvelle-Angleterre, l'urchas nous apprend qu'en \ii\5 les aventuriers découvrirent en Virginie" une sorte de bétail de la grosseur d'une voche, excellent ù manger (') » Nous voyons dans Lawson qu'il y avoit une grande quantité de bulHes, d'élans, etc., aux environs de la rivière du cap Terrible et de ses allluents (*}; on sait aussi que quelques uns de ceux qui s'établirent les premiers, en ilUtà, dans le dis- trict d'Ablieville, Caroline du Sud, y trouvèrent le bulTle. La caravane de Soto, qui de 15.1}) à 1543, traversa la Floride orientale, la Géorgie, l'Ala- bama, le Mississipi, le territoire de l'Arkansas et la Louisiane, n'y vil pas de bulHes.On leur dit que cet animal étoit plus au nord ; cependant ils eurent rré(|uemment l'occasion de voir des peaux de buflles, siirloiit à l'ouest du Mississipi. Du Prat2, qui écri- voit en H/iH , nous apprend qu'à celte époque cet animal n'exisloit pas dans la liasse-Louisiane. Tou- te ois nous avons lu un auteur, Iternard Uomans, rpii écrivoit en i77-{, et qui parle du bullle comme lin bienfait de la nature accordé à la Floride. On ne saiiroil douter que cet animal n'approchât du golfe du Mexiipie . dans le voisinage de la baie de Siiint Iternard; car Alvar Nunez, vers l'année îm5, le vit non loin de la côte, et Joutel, cent cinquante ans plus tard , le vit à la baie de Sainl-lternard. Il est probable que cette baie est le point de latitude le plus bas auquel cet animal ait été rencontré h l'est des montagnes Rocheuses. Son existence à l'ouest de ces montagnes n'est point douteuse, qiioiipie le père Venegas ne le compte point au nombre des animaux de la Californie, et qu'il n'ait point été vu, à l'ouest des montagnes, par Lewis et Clarke, ni mentionné par Harmon on Mackensie, comme existant dans la Nouvelle-Calédonie, contrée d'une étendue immense, comprise entre l'océan Paciliquc, les montagnes Rocheuses, le territoire des États-Unis, et les possessions russes sur la Croix nord-ouest de l'Amérique. Néanmoins son existence actuelle sur la Colombie (') De l.fiet, Description des deux Amériques. Amster* dam,1633. liv. 6, chap.6. v>) De l.net, Descriplion des deox Attériques. AmStet» dam, KHR.liv. 6,e>iap. 17. (J) Purcha*, p. 760. {!>) Lawson , p. 48, 1 1 5 , etc. !, ! I 1.1 i li il \'' 1! 1 t il* I ' 552 HISTOIRE NATURELLE !ivi > !'L i M '!!'! * J ! ! î I ! i \ ! 1 1 î ' ' 1 ! \ ' paroU constatée, et Ton nous assure que, quelque temps avant la visite de nos hardis explorateurs, dVn'royables incendies avoienl ravagé les pi.':iiit» "t refoulé les liulTIes h l'est des niontiijjiies. ^1. Doii^- hcrty, l'agent capable et inlelligeiit ipii accompa- gna l'expédition aux montagnes Hocliouses ot com- muniqua tant de renseignements précieux h M. Say, alTirmoit en avoir vu quelques uns dans les mon- tagnes, mais non à l'ouest. Il est très prohahlr que le bntnc se montroil sur le versant occidental des montagnes Koclieu.scs , à ime latitude aussi basse que sur le versant oriental. De Lacl dit, d'après le témoignage d'Ilcrrera, que le bulTle paissoit vers le sud jusqu'aux bords de la rivière Ya(|uimi ('j; dans le même chapitre, cet auteur dit que Martin IVrez avoit, en t.H.M, fixé la position de la piuviuce de Cinaloa, dans laquelle celte rivière coule, à trois cents lieues de la ville de Mexico; celte rivière e.«t, dit-on , la même qui , sur la carte de l'Amérique du Nord, par M. Tanner ^Philadelphie, iH±2). est nom- mée Uiaqui , et placée entre le •17'' et le 2H* degré de latitude nord; peut-être aussi est-ce le Kio-(jila qui a son emboucliuresous le 52*' degréde latitude. Quoi- que nous ne puissions déterminer avec prccisiun le zénith méridional du buflleti l'ouest des moutignes, néanmoins le fait de son existence même dans celle région est amplement prouvé par le témoignage de Gomara, de Delact, liv. VI, chap. XVII, etc., de Purchas, p 778. La limite au nord n'est pas plus facile à détermi- ner. Dans le Heiueil d'Ilakluyt, nous trouvons l'extrait d'une lettre de M. Anthonie l'arkhutst, en t57«; on y lit : « Dans l'ile de Terre-Neuve, il y a de grands animaux de la taille du chameau cl qui ont le pied fourchu; je les ai vus de loin, et n'ai pu les examiner avec précision ; mais j'ai pu juger, à leurs pas, qu'ils avoienl les pieds fourchus et plus gros que ceux du chameau. Je pense que cesl la même es|)èceque les buffles, que l'on dit exister dans les contré<>s voisines, et (|ui abuiideiil sur le continent (-îj . » U,ins le même recueil, p. «8», nous trouvons, dans le récit des Voyages de sir llunfrey Gilbert, qui commencèrent en li'iW.'î, qu'on prétend qu'il existe à Terre-Neuve des - bullolfes, animal qui , à en ju^ier par l'empreinte de ses pieds , doit être de la taille du bœuf. » Il est possible cepen«lanl que ce fût le bœuf à musc et non le bulTle ou bison de nos prairies. Aucun témoignage ne nous autorise à croire que le bulTIe existoit au nord des lacs On- tario et Érié,etc., et à l'est du lac VNinnepeck. D'après ce que nous connoissons du pays situé entre (•) Juxta yaquimi /luminiM ripa*, tanri vaccœjueet prwijrandeM cervi puicuntur. L ti. rli 0. (>; NaviKations, VovaKes et Découvertes prinripairs de ta nation anKlaittp, etc., par Hichard ilakiuys. Lon- dres, 15H9, p. 67G. la rivière de Melson , la baie d'Iliidson et lejL inférietirs, en y comprenant la Nouvel lc-Galles| Sud et le Canada supérieur, nous sommes porij croire que le biilUe n'y a jamais uliordé, simél on l'a jamais trouvé aux bords des lacs; mai l'ouest du Winnepeck, nous savons (lu'oiiietroil au nord jusqu'au (iî" defiré de; lalitiidc. Les g] du capitaine Frankliti eu liuTerit unsiiriarivif Salée, vers le <»7" dcfjré. rnit-ètro se trouve-l dans toule l'étendue des prairies hordm , au noi par une ligne, commeneant au point ni'i le()2 ). Il est prolialde qu'à l'ouest I montagnes Hocheiises le bulllc ne pénètre pas! nord de la Colombie. A présent, c'est à peine si on Icvoitàreslj Mississipi et au sud du Saint-Laurent. I.acaravi du gouverneur Cass trouva, en IMK, dcsl)iillles| la rive orientale du Mi'sissipi, au-dossusdest racles de Saint-Antoine, (iliaque année, les es(j sions de cet animal se reslreif:notit dans un cet plus limité. Kn IS22, elles s'éiendoient en desd danl le cours du Saint- Pierre jiistprau prand la^ Cygne, près du (]ap-(;roissanl. lui ISi), \n\ bres de la compagnie des fourrures delaColoH furent obligés de voyager cinq jours dansiinedil lion nord-ouest, à partir du lac Travers, avanj rencontrer des bidlles; mais alors ils léussirentf tuer soixante. Plus tard, les trouficaux s'avança 1res près du lae Travers, et |»eul-èiri' uiéiiie d« dirent le cours du Saini-Picrre. Ou ne sauroit douter que celte constante ré( lion dans le cercle des e\cursious du biillle n'aii une diminution dans leur nonilne, phiseitforel la coutume de ne tuer , des buffles] du Mississipi, au-dessus des ( inloine. Charpie année, les es(j rial se resireijjneiit dans un |H'i"2, elles s'étendoient en desol Saint-l'ierre juscpi'aujirandla^ llap-Croissant. Kn ISi), lesi pnie des fourrures de la Colon voya;;er eint) jours dansunedij à partir du lac Travers, avan idles; mais alors ils léussirenll lis tard , les troupeaux s'avancin ■|a vers, et |)eut-ètro même de 1 Saint riirre. «jouter tpie eetle constante ré edesexeursioosdubnillen'an „„slenrnoml.ie.|duseiiforel . tuer cpic les génisses et de laj ,,„ineprol.al)lementlr('sanci^ s et (pie nous ne pouvons, en I j,',„.r .pie comme la cause de ( ,„ récente. l,a civilisation, dari le, détruit les grands animauil s Pt refoule lo«'l'iiss<""rlni-n'J ;,„„ièredevivre.Silc.la"f'^ „ sociables, celhôleinim'ssatf - depuis lonp-lcinps repousse de l'élan et du castor. K»» vîmes t'toient d'une couleurbii on en vovoit quelquefois Je "^ llKhetês. On prétend que l'âge de cet nnimal est liiquéparle nombre des lignes transversales ira- jsur ses cornes; M- Colliouii tua un l)ii(llc mule L| d'après ce calcul , dcvoil avoir vingt-six ans. [lis celle liypollièse, les quatre premier.-^ lignes mtent pour la première année. Si ce mode de tiilest correct, et on le suppose tel en général , [iwlllealipiutà un flge plus considérable que le igfdomestique. Le biillle a aussi des proportions tasTandes, d quoi(|ue par devant ses formes l(|iielqiie chose de peu gracieux, néanmoins les nies postérieures sont belles. On regarde la Lde des génisses comme plus délicate que celle lUureaux, surtout pendant la .»aison du rut, où Lie de ces derniers a un goût raiice et fort. C'est Liavoit lieu à l'époque où notre caravane les nous n'eûmes pas l'occasion de tuer des génis- L;et comme les taureaux étuieiit maigres, nous Uangions guère que !a langue et le foie de ceux ous avions tués. Ces parties, ainsi que la bosse, Idur, l'aloyau et le rôti du cli. sseur (le iiict près )roinoplate , cunsliluent les morceaux de choix : luntles seuls que l'on mange quand le bullle est jiWaiice. ■Au lac Ira vers, on estime que les génisses donnent )ileui cent cinquante à trois cents livres d'excel- |lleviande, sans y comprendre la tète et plusieurs fes parties de la béte. Il y a huit os réputés os à itlleiccsontles quatre os des jambes et des cuis- ^11 est dillicile d'évaluer la quantité de moelle ^il$rendent,prisà part ou collectivement, mais la Kiyunossu^it liabituellement pour un repas. ur l'obtenir, ou jette l'os dans le feu , après en [lirenlevé la chair; après qu'il y est resté qiiel- sminules, on l'en retire, le brise, et la moelle l'on extrait, à l'aide d'un morceau deboisetlilé, |liDangéesan$aucunassaisonnenient. C'est un mets isucculenl et très délicat, et qui , mis au four, a [couleur et la consistance du llan. Quelques pcr- IDDes prélèrent le manger cru, mais nous ne lui b pas trouve, en cet état, un goût aussi agréable. ■Quand on poursuit un troupeau de bullles, sur- pts'il se compose de taureaux, il s'en exhale une ! odeur de musc , et leurs pieds font craquer ube comme si elle étoit desséchée. Nous avons 'que les buffles mâles s'éloicnt fréquemment jÇtochés très près de nos lignes, ce que quelques itiie nos compagnons de voyage attribuèrent à lu ! imparfaite de l'animal, dont les yeux sont ca- spar la grande quantité de poils qui couvrent sa i t'est probablement une erreur; celle circon- pMe provient de ce que les taureaux sont moins iilMicITarouclier dans la saison du rut ; ou peut- file ce que, bien qu'ils puissent parfaitement *|n?iier l'homme, la simple vue ne suflit pas pour •iflsiriùre de sa nature. C'est l'odeur de l'homme I. surtout qui les fait luir. Nous avons vu souvent des taure-mx s'np|>roelier dans le plus grand calme au vent de noire lifjne, et p'sser près de nous paisible- ment; mais dès qu'ils arrivoienl sous le vent, l'o- deur les faisoil fuir au grand galop, f.a promptitude de leur odorat est connue; quelquefois, quand le vent est fort, ils sont avertis de la présence de l'homme 5 deux ou trois milles de distance. I.cs buflles et les élans se rencontrent dans les mêmes prairies, et ne paroisscnt nullement alTectés de leur présence réciproque; mais ils ne vont point ensem- ble ; ils ne s'as-'Ocienl qu'aux animaux de leur espèce. Outre l'élan, nous avons vu dans les prairies, avec le biilTIe, le loup ordinaire des prairies, qui paroît l'accompagner habituellement. En fait il'oiseaiix, nous avons remarqué l'aigle chauve (falcolfucQce phalus) et la grue sauvage. On voit souvent 'ebnlTle se rouler et faire jaillir la poussière autour de lui on le prendroit alors de loi't pour une baleine qu I fait jouer ses évenls. Cet animal est 1res dilTicile à luer. M. Péale tin quatorze baies dans le poitrail d'un biilllc avant de le tuer; et M. Scott, voulant s'assurer si une balle tirée dans la tète briserait l'os frontal, déchargea sa carabine à dix pas sur un bullle mort; la balle ne pénétra pas, mais s'embarrassa dans les poils où on la retrouva. Toutefois elle avoit frappé le front et y avoit laissé son empreinte avant de rebondir. Ce fait étoit conforme h l'opinion que M. Scott s'éloit for- mée sur ce sujet, ayant séjourné pendant près de dix ans dans un pays à buffles, et ayant ci de fré- quentes occasions de tirer sur eux dans toutes les directions. Son habileté el son adresse au tir sont proverbiales sur le Mississipi et le Missouri. Nous avons souvent été à même d'en être témoin, quoique la rareté de toute espèce de gibier, pendant la to- talité de l'expédition, excepté dans les prairies, aux sources de la rivière Rouge, ne lui donnât que de rares occasions de déployer son adresse en ce genre. Quand nous considérons la force, la taille, l'agi- lité et la vélocité du bullle, nous regrettons qu'on n'ait point tenté encore avec succès d'apprivoiser ce noble animal, et de l'approprier aux besoins de l'homme. Au lieu de clierclier à iililiser tant d'ani- maux précieux qui autrefois parcouraient nos ré- gions, les colons paroisscnt s'être contentés d'im- porter ceux d'Europe. On ne sauroit douter que le buffle ne pût être apprivoisé, et ne remplaçât avec avantage le bœuf européen. Nous en avons vu un exemple. Une autre expérience qui seroil cerlaine- menl des plus intéressantes, ce seroil de constater si les deux races ne peuvent pas être croisées, et quel en seroil le résultat; c'est une épreuve digne d'être tentée. 70 I i jil il I I ï f l 1 •■[■ i . H > \ i 554 HISTOIRE NATCREIXE ' 1 i I L'AUROCHS f }. A M l'objet d'un bon travail In \ l'Aradt'mie de Pélersboiiig par M. Itacr, travail fuit sur 1rs d«^ pouilles d'un animal de cette espèce tué dans le Caucase. Le biTuf qu'on appelle aurorh on France et en Allenvtgnc, et zoubre en Russie, et qw Ciivier a d^'monln' être le même que celui que les anciens nommoient hifon winent (on Allemagne \ a «'lé, dans les temps recult's , répandu diins presque toute l'Ktirope. Iteauroiip de noms de lirux ( comme Wisanlenstep et autres) ont conservé sa mémoire en Soiial>e. On chante sa ch»s«e d.ins le Nibelun- penlied. Maison temps de la rrnaissaniT des lettres, il n'yenavoit déjà pliisen Allpma::no. Il se maintint plus lonp-temps en Prusse et er) diUérentcs parties de la l'olnpne, où il a été observé et dessiné |»ar llerltorstaiii. I.o dernier qu'on a tué en Prusse re- monte il I7,V». I>u temps de Forsier lils, il ne s'en trouvoit plus en Pologne qu- dans la grande forêt de Ilialowieza, où il n'existe em-ore aujourd'hui que grâce aux soins avec lesquels le gouvernement russe veille à sa conservation. Cette localité éioit la seule o«i l'on rroyoit que de nos jours s'éioit maintenu Yatirorh. C'est donc une nouvelle intéressante pour la zoologie, que l'annonce de la présence de cet animal dans le Caucase, où l'on sait qu'il existe aussi un re.Ue de tigres myaui et de panthères. M. Raer «i comparé les dépouilles du loubre adressé du Caucase , arec celles d'un zoubre prove- nant de la forêt de Bialowieia , que possède l'Aca- démie. Il a trouvé que, dans le premier, les cornes sont sensiblement plus grêles et plus courtes, et que la distance qui les sépare ^i la largeur du front est moindre. Mais il pense que ces différences ne dé- pendent que du sexe, l'Individu du Caucase étant une femelle. La couleur du pelage est aussi moins foncée et mêlée de gris; il est plus court dans la partie antérieure, et n'est crépu que sur le front et une partie de la nuque; mais M. Raer explique encore ces différences comme dépendant de la saison et de l'âge. Les sabots et les ergots sont beaucoup plus courts que dans l'indiviilu do la Pologne, ce qui dépond sans doute do l'haliitation sur les mon- tagnes. Il n'y a d'. 95, p. 168. que par l'examen des squelettes que telle < pourroit être éclaircie. On a annoncé, il y a quelques ann»»M, Vnm d'un bœuf sauvage nommé gaour, dm \'\nM de linde, entre la cAlede Corornandel pI la haj Calcutta. L'existence d'un zoubro (liiCaucas? i M. Haer à croire que ce Ueuf psi aussi iinioni la description insutlisanlo, qui en a M donnéèl rapportant d'ailleurs asi^oz l'ien à rcllp du ,5,^ caucasien. M. Ilaor regarde cncoro romnie prob que le même animal se trouve aussi m-M tlange. Il fimdo cotte présotnpiinn sur imr(icil| capitaine l.ow dans lo journal dp la Swiéié asiati/ de Londres. Ënlin il ne doute poini non nliii son habitation acluollo au milieti m^meiierj centrale et vers la crtte orientalp. Il lieiilmelfel M. Sclimidt que des écrits mongols font wwt d'uu bo>nf sauvage vivant aux environs 1 Kokkonoor et dans la province chinoise de Khji qu'on a bien distingué cet animal du yak f j gr»nnif»«). et que les diclionnairrs mon?nlslej crivent ainsi -. « Il rossonilde au luiMifordiniiirej partie antérieure de son corps tsl liaiilp. la pai postérieure inclinée et étroite. I.c pelage est! doisé foncé, brun foncé ou noirftire, « Le zoubre ou l'aurochs , dil-il en terminant,! donc encore aujourd'hui dispersé en (|ticli|iiesj bus bien éloignées le.< unes des antres. Dans laf de Rialowieza, il a pour voisin le glouton du Noi et sur la cAte de Tenasserim l'éléphant cl le rhil céros.Si maintenant nous rappelons rid('edePal| qui, frappé de la ressemblance du bison d'.\niéri( et de l'aurochs d Europe, et persuadé qu'il nyaj pas de zoubres en Asie, prélendoit que l'animall ropéen pouvoit être arrivé de l'ouest, nous jen loin de croire fondée cette explication. I Au sujet de ces mutations dans l'haliiliilder^ rorhf. M. Raer fait, sur les variations qii'épn la distribution géographique des animaux, letj flexions suivantes i « Onelf|"M animaux . dit-Il , voyagent m\ plantes, d'autres avec l'homnip; il y en a dont 11 mériqiie a doté lEuroiie, et en revanche d'auj sont passés de l'ancien monde dans le nonvrf Parmi les mammifères, ce sont toujours h f petits, appartenant aux rongeurs et aux inseclivoi (jui sont les plus ronquéranis. I.c plus polilf mammifères, la musaraigne naine («oivr/ti/jnKï Pallas), i\\\v l'on n'avoit jamais vue en Allemapnl été observée, il y a qnol(|UPsannt'es.dansIaSilr et dansloMocklombourg. Plusieurs espt'ces Je' ris et de rats avancent conlinupllpmentdci'Asiej Furopo. Il sembleque le rat commun ail éti'incof dans les temps anciens, on l'a depuis longiej dans toute l'Europe. Mais de nos jours ce rail noir (mu» rattus ), n'est déjà plus le rat vulg"! uue autre espèce plus forte, si neuve, que lum»! DES MAMMIFERES. htyry I des squelettes que celte ( lircie. il y n quelques annM, .,.,„_ ffo nommé gnnur, dans l'intpri] la cAle (lo Commanilel H la haij •iwo d'un zouhro du Oaucas? i ■ que ce Ixvuf est aussi un loiiii Mitlisanle, qui en a ('lô donné*] leurs fisseï lii«'n à tellp dmoi/ er reparde encore rnmnie proh limai se trouve aussi aii-delil relie pn-somplion sur nn r^i|| ns le journal delà Swirié asialii ilin il ne dnnle poini nonplid eliielle nu milieu n>émeiler.1 a ciMe orienlnjp. Il lipiitcnfllel, ' (les érrils mongols font nwnl^ rafie vivant aux environs du [ ins l.i province chinoise de Khai lislin!;iié cel animal du yak'! |ue les diclionnairrs mnn;!ol$lel Il ressemble au bœuf ordinaire j f> de son corps est liaiile, la pai linre v[ étroite. I.c pelage est ! n foncé ou noirâtre, » l'aurochs , dil-il en terminant, ourd'hui dispersé en quelques | B9 Ic^ unes des aiilres. Hans la H I a pour voisin le glouton du No| Tenasserim l'éléphanl et If rhiJ lanl nous rappelons l'idée de Pall ressemblance du bison d'Amérij rEurope, et persuadé qn'il n'yaj •n Asie, prélendoit que l'animall être arrivé de l'ouest, nousselj tidée cette explication. i Bs mutations dans l'haliilaldérl fait, sur les variations qu'éprol fréographique des animaux, lesl >S : I nimaux. dil-il, vovapent avetl s avec l'homme; il y en a dont II Knrope, et en revanche d'aul •ancien monde dans le noiivrf mifères, ce sont loiij'-iirs !« f nt aux rongeurs et aux insecliviM ,,s conquérants. Le plus pHitl nusaraigne naine (.wcrpyjm'^ ,,'avoit jamais vue en .\lleina?nj y a quelques années, dans la SilJ (nnbourp. IMiisie»" espèces dei nccntcontiniiellemenldclAsiJ lequelo rat commun ail éti'inWT anciens, on l'a depuis iongiel me. Mais de nos jours ce rati ,, n'est déjà plus le rat ;#l plus forte, Si neuve.quel'"^1 leounoijsoit pas encore, et qiie Tallns désigne pour «iifdeson arrivfV h Aslr kan , l'an 1727, fait iiroitre la première parloul où lo commerce jit; c'est le surmulot de lluU'on, iratidrrratic I Allemands {mus lecumanus. Pallas); il a été jrié de nos jours par le Itadejda au Kamls- i: c'est la vérilihle enseigne du commerce, Lpeat dire qu'un lieu sans surmulots est un IBBS commerce. holiu contraire, les grands anin)aux se retirent lissent par se perdre, preuve que l'issue de la «entre riiomrne et un animal, quels que soient irceetson courage, est toujours à l'avantage du nier, C'est ainsi que le lion, qui, selon Hérodote iristote, exisioii de leurs temps encore en Ma- «f, apr*8 avoir long-temps occupé l'Asie-Mi- tttli Syrie, est repoussé aujourd'hui hors des fronti/'res de la Perse et de Vînde, dans quelques contrées désertes de l'Arahie, et n'est plus domi- nant qu'en Afrique, (l'est ainsi que le crocodile n'existe plus dans la llasse-lgypte. ("est ainsi, en- tin, que riiippopolame, la girafe et d'autres animaux colossaux se sont retirés dans l'intérieur del'Afrique. Mais il y a aussi des es|)èeeN animales qui ont été anéanties dans les temps histori(|ucs. Ainsi l'urus des anciens, qui, du temps de César, étoit commun en Allemagne , n'existoit plus au seizième siècle. La vache-marine de la mer de Kamtschatka a une histoire beaucoup plus courte. En eil'et, ce n'est qu'au com- mencrmeiit du dix-huitième siècle qu'on en a eu connoissance. Siellcr en a donné une description détaillée en 474.1 et eu t7(i8 . c'est-à-dire seulement vingt - cinq ans après que U dernier individu étoit détruit. j LIVRE XI. LES MAMMIFÈRES CÉTACÉS. COXSIDEUATIONS GENEUALES. (monde physique, destiné à l'habitation de tous laniiniiix, ne paroit formé que de dei.x milieux ; , terrestre, se compos»; de la surface entière cl edu globe; l'autre, aqueux et beaucoup plus liàirable en étendue, couvre la plus grande par- |fc notre planète. L'atmosphère, cunstituaiil une ecoiiche gazeuse rpii les presse tous les deux, |,(|uoiqae par des moyens dilloreiits, à entre- dans chaque être le principe de la vie. Mais droit alors que, sans s'astreindre k des règles s,lapuissanecorganisatrice de la matière donna icundes èties destinés à passer leur vie dans ^oul'autre de ces milieux ds ligues de démarcation que se trace la Ksede notre inleliigetice, die brusqua quelque- jlesfoimes typiques, et essaya de présenter des |V'<iersla plupart des crustacés et des mollusques. Voulut qu'il en existât de terrestres. Cependant ftlMse d'êtres, dont les individus affectent tou- mes possibles, les poissons semblent avoir I^MBés pour vivre exclusiven^eot au milieu |iiiiii(«imia.^ les MMiMiix terr«Bli^- 1 ( , 1 1 ■ t 1 ' i ,1. 556 HISTOmE NATURELLE i 1 !^ II I •■ ! * 1 i 1 ( i 1 .H ^h V, .; ■ M' ' !' ■iâJ 1 point par rcnvcloppc pxlc'rîeiire, et pnr le nombre dos napcoiros, ou du moins les diiïéroiu'os sont p«ii iiiiporlanifs. Il n'en est pas de nuHne dos dimensions du* leur iMJIIc; elles Viirii'iit de|Miis les pronort-Mis colossales jiistprà celles plus rapprochi'es des Jiulres cires. Leur peau est toujours nue, lisse; leurs or- ganes locoiiioleiirs sont de larges et robustes nageoi- res (|ui assurent la rapidité du leur course. Destinés à vivre dans les immenses et vastes solitudes des mers, la plupart acquièrenl une taille énorme. C'est en eilut parmi les cétacés (]u'on eitc les plus grands, les plus gigantesques des animaux. A les vuir orga- nisés en apparence comme des poissons, on est porté à hésiter sur leur identité d'organisation avec les uiaunnifères : aussi tous les anciens auteurs, jus(|u'à ]]loch, ne les plaçoienl point, dans leurs ouvrages, ailleurs (|ne parmi les poissons, et les naturalistes modernes les rejettent à la lin de toutes les familles des vrais mammifères. Ccpend int une distinction assez importante qui les caractérise extérieurement est d'avoir une nageoire caudale toujours liorizon- tale, tandis (lu'elle est verticale chez les poissons. Les cétacés sont donc, pour les naturalistes, des mammifères à sang cliauJ , vivipares , respirant l'air en nature par les poumons , s'accoiiplant comme les animaux terrestres, et nourrissant leurs petits avec le lait de deux mamelles placées tantôt sur lu poi- trine et tantôt sur l'ahdumen. Mais comme leurs organes pulmonaires absorbent une grande quantité d'air alniospheri(|ue, ils sont forcés de venir respirer fréquemment à la>urfacede l'eau, et de réparcrsans cesse les quantités qui se consomment par l'acte respiratoire. Dans les poissons, au contraire, la fonc- tion de l'oxijîén.ition du sang s'exécute à l'aide d'or- ganes particuliers nommés branchies , qui décompo- sent ou sé|iarent l'air de l'eau. Les oreilles des cétacés, privées de eonqui%sont percées à l'extérieur par un étroit canal. Quant aux membres postérieurs, ils manquent complètement : ils sont remplacés par une large nageoire cartilagineuse, horizontale et aplatie. La tête n'est point distincte du tronc, ou, pour mieux dire, il n'y a pas de cou. L«'S os des exlrémiiés antérieures sont raccourcis, disposé* en nageoires (juc forment des enveloppes tendineuses é|»aisses. Ainsi donc les cétacés paroissent taillés sur le même modèle. Il n'y a pas chez eux comme chez les autres animaux de ces dissemblances frappantes. Leurs principales lois d'opposition sont prises dans le système dentaire; c'est en efl'et là que gisent les seuls caractères qui puissent servir à isoler les gen- res, car ceux qu'on emprunte à la présence ou à l'absence des nageoires du dos ne sont que très se- condaires, et sans doute peu importants dans les liabitudes de l'animal. Il n'en est pas de même, disons-nous, des rangées de petits os qui meublent la inftchoires. l)e leur forme comme de leur dispo. sillon dérivent de nombreuses diffdrencejdanjj genre de vie et dans les mwars. Certes il «isie ii distinction bien nette à établir entie les baleine* niAchoires garnies d'une niaiière lilirpuse, forniJ ce (ju'ou nomme des fanons, et Icicidialôisà choire inférieure munie de dents très lohiisies, oui daiiphinsdont les deux inavillaires sont liiTissiiesl dents nombreuses et acérées. On pourra assurerai dire des t)aleinesque leurs nueiirssonidoiici'sjo] des et stupides peut-être , cpie les car halolssoiitcl rageux et cruels , et que les dauphins sont vorao toujours atVamés. l'arini les cétacés se trouvent les plus grands a( maux connus. Il est de faitque ccspr'antsdurèd animal, occupant les espaces immeiisos des ma d«'voienlêlreen rapport avec la vaste surface qui sont appelés à animer. Ainsi les terres élenduei désertes de l'Afrique sont la patrit despliisgraJ quadrupèdes, tels (|ue l'éléphant africain, le rhij céros, la girafe, etc. Ainsi les plalcaiix de l'.^ nourrissent l'élépliant asiati(pic, le ligre-, Bom les grands orangs, etc. Tous les wlacés cepfnd n'acquièrent pas des proportions lr(''5forlcs,c^ plupart des dauphins ne dillèrent point parlât des grands scpiales. Les baleines et les cacha) sont donc les seuls genres où les individus prenn ces dimensions , qui , tout exagérées qu'on lesa| les, sont prodigieusement disproportionnces,! tefois , avec ce que nous connoissous dans la nalj animée. Mais le cercle de leur existence, quoiij enveloppé d'une profonde obscuiilé, paroit s'éa 1er dans la ré|>étilion des mêmes actes, l.psbesol de la nourriture, se faisant sentir cliaiiue |oiir,j mènent lu même industrie, c'esl-à-diielacliass( la pâture. I.es mœurs «les grands ci'lucés sont slnpidesl ignorent les moyens d'alta(pier, et ne se défeiiif qu'en employant les mouvements brusques cl vigl reuxde leur lourde masse. Les daupliins seuls j surtout quelques espèces, paroissent au cnnlrl belliqueux et se plaire dans les combats qu'allcsll les profondes blessures dont leurs corps sontsillj nés. Des ennemis redoiii.ililes îcsnssicjient frcqul ment et les attaquent à outrance. Il est bien larj ell'etque, malgré leur petite taille, les armes (f gereusesdont ilssont nuinis nelesfassi'hltriompl d'animaux dont l'énorme corpulence n'est garai de leurs atteintes que par une épaisse couclief graisse lluidc. Ils habitent constamment dans l'eau; mau^ plupart d'entre eux, et surtout les grands ceiaj ne se plaisent qu'au milieu desrners.etsurloiilj les paiages les plus tempétueux , et dont les vaj sont les plus agitées des grands océans, pliisj aussi allcciionnenl les rivages, ou bien rcciiercfl les eaux douces qu'ils abandonnent varemcnt.] derniers sont peu nombreux , il est vrai, nm DES MAMMIFERES. :i57 nombreuse! tliiïdrencMdaiijl nsics ma'iirs.terlcs il existe i pllp à ('liiblir eiUielesbalcinei iil'iinc niiiiitTfililiroiisc.fortnil lU'S f.mons.ol 1("5 cicliniots à iiuni(MliMlciiistri'siol)iisles,oul dinix inaulliiires soûl lii'rissi^sl et an'récs. On pourra assurcmJ juc leurs ma'iirssoni douces, loJ ul-èlrc , (iiie les carhaiolssonlcj et que les ciuuphins sont vorac i'8 se trouvent les plus grands al est de fil il i|ue ces gi'ants durrg t les espaces immenses des ma apport avec la vaste surface qui imer. Ainsi les lirres élenduet i(|iie sont In patrit des plus graJ s i|ue l'éléphant africain, lerhij , etc. Ainsi les plateaux de l'Ai thant asiatii|ue, le lit;re; Bom s, clc. Tons les cétacés cepend (les proportions très furies, ej liins ne dillèrent [oint parlât» lies. Les baleines et les cacha| ils genres où les individus prenn qui , tout exagérées qu'on les a j ieiiseinent disproportionnces. le nous eonnoissons dans la nalj eerelo de leur existence, quoi(j profonde obscuiilé, pareil s'éo lion des mêmes actes. I.eslwd , SI' faisant sentir cliaiiue |oiir,[ iiduslrie , c'esl-à-direlacliass( i>s praiids cétacés sont stupiJesJ ,ens d'attaquer, et ncsedeleiij les mouvenienls brusques clvigL rde masse, l.cs daupliins seulsj i espèces , paroissenl au conli plaire dans les combats qu'allcslj ■ssiires dont leurs corps soiilsilj sredoni;il'!e?!csnssié|;cntfrt''(Hij nent à outrance. Il est bien larj é leur petite taille, les armes J sont munis ne les fassent iriomp l'énorme corpulence n'est garai •g que par une épaisse couchi instamment dans reau;niai5)| uix, et surtout les grands ceiaj •au milieu desiners.ctsurloutj „s tempétueux, et dont les vafl ilées des grands océans, plus] ,1 les rivages, ou bien rechorci qu'ils abandonnent raremcntj nombreux, il est vrai, maisej len existe au moins trois espèces qui présentent Itiie particularité dans leur pcnre de vie. le mar- au contraire, vivant d'habitude sur leseiMes, iicnle souvent les fleuves et les rivières, nlliié les poissons (pi'il poursuit; et ee^t ainsi qu'on luun de ces céiacé> remontir la Seine jusqu'à ris. Mais ce qui est plus important pour le natu- sieeslde fixer les zones où cha(|uc espèce sern- s'arrèler, de tracer en quelque sorte le cercle do domaine, soit dans les mers qui baignent les les, soit dans celles (pii sont situées sous ré(|iia- ior, dans les deux liémisplières. Ici, il faut irouer, règne encore une grande incertitude. Il est léralemenl admis en ellet que les grands cétacés s connus sont répandus dans toutes les mers glolK', et que la baleine ou le cachalot macrocé- ledesmersdu Xord soiitidenlii]ues«lansle(îrand tan, soit dans la partie qui baigne les côtes nord- ld'.\mérii|ue, soit dans les mers du cap llurn , du sud de la Nouvelle-Hollande. Il est de fait lescapitaines baleiniers que nous avons consul- ke sujet nous ont toujours aflirmë cette iden- elque les baleines ou les cachalots que nous ons vus sous tous les parallèles possibles du nurd ud, ou sous ri'qualciir, dans la mer l'aciliquc me dans l'océan Atlantique, nous ont paru ne fèrcren rien des mêmes eetacéN des mers du Nord liqu'ils sont décrits ('}. IVIais nous savons i|u'il len est pas lie même pour les dauphins; ils subis les lois imposées à tous les animaux dans l'état naiiire, ils ne sortent point de certaines limites. IDS celles-ci sont toutes les conditions (|ui sont ap- fii'csà leur espèce: c'est là qu'ils trouvent le irtd'aliment qui leur convient, la nature et la Irfependanl on eonnoit arluelleinent des cachalots Ils bali'inopi ères qui parois'enl exciiisivenieiit pro- [waiu mers du |irtle suil , el l»érfint konfundii sons un inOine nom , pour ainsi dire n I envi ps'insdfsaulK'v.dcs aniinniix es>eiilietlenienl dilfé- l»"ls, il n'est iiiic'iiiic classe du lé^ne animal qui, dans puiaciiiel des «.'lioses, ne cnmjile iilusieurs espèces P™'" -Ainsi on voit répéter climine jour, dans piuuvratses les plus cslim,iidrs d'ailleurs, i\ue la pnde baleine balœna mystirelnx) se rclruiive éfjîi- Nenlaiimilidi des rrimas du Spii/.l)erg el des places pi^le aiiiareliqiM', (■•c. (^luand on ne e(ins'illeri)il pw la rai«(in ei l'analoKie, de telles assertldus pour- wnlpurotlrediiuleiiM's; en recourant à l'expérience, P« se trouvent at>solumpnt fausses, etc.» >Mtu'ré F opinion i Iranchanle de l'éron, et que nous Ns Ires vraie pour In presque Int.ililé des animaux, pine pour la plupart des cémcés, nous persislmis, l'Ude nouvrlles ei de meilleures observations, à Wire que celte loi n'est pas entièrement applicable à '«nimaui marins tels que In lialctne el les cachalots, |«» trouve aus»i bien au milieu des glaces nue sous «Kildel'équaicur. température des eaux auxquelles leurs organes sont habitués : c'est sous ces latitudes que sont retirer- mées toutes les nécessités de leur vie ; ainsi le sud a le delphiiiaptère de Pérou, et son remplaçant dans le nord est le béluga; ainsi les dauphins des ciMcs d'Islande, ou inùmc de l'Kurope, ne sont nulle- ment ceux des mers antarctiipies. Les armements considérables que les peuples ci- vilisés ont dirigés vers les grands cétacés ont na- turellement dû changer pour eux les limites de leur séjour. Sans cesse chassés des mers où ils trou voient abondamment leur nourriture, ils se sont retirds vers lescontrws qui leur prcsentoient momentané- ment un abri protecteur, et c'est ainsi qu'ils ont été refoulés vers le nord et vers le sud ; mais cependant il est (lillieile de croire que des animaux dont les proportions sont considérables aient pu se contenter d'iui espace étroit de mer où ils auroieut bientôt épuisé les aliments qui leur sont appropriés, et comme leur taille surpasse celle de tous les autres êtres , de même l'étendue des mers a dû leur être concédée, l/eau d'ailleurs est un fluide dont la tem- pérature est beaucoup plus égale que celle de l'air, el par conséquent l'habitation constante au milieu de ce fluide doit avoir sur les cétacés une influence bien moindre que les changements annuels de tempéra- ture de l'été à l'hiver n'en ont pour les animaux des climats tempérés. On doit même supposer, à la grande masse de sang et à la chaleur énorme qui doit en résulter pour le phénomène de la circul.ition chez ces êtres, qu'ils éprouvent au moins annuel- leincnt le besoin de vivre près des glaces dans des milieux où l'eau (|ui les entoure puisse leur enlever cet excédant de chaleur, vers l'époque du rut sur- tout. On sait en cfl'et que les phoques, dans la sai- son des amours, se réunissent sur lesg'açons flot- tants, ou sur les côtes inhospitalières des îles les plus reculées dans le sud ou dans le nord , pour y satisfaire à ce premier besoin uc tous les animaux. La na ation ou le mouvement locomoteur qui par- met aux cétacés de se transporter d'un lieu à un autre est extrêmement rapide; tout chez eux est or- ganisé |)oiir accroître la puissance de la maiche; et si l'on peut se servir d'une comparaison assez juste, ce sont les oiseaux de la mer. Leur charpente os- seuse, solide, les muscles nombreux et puissants, la graisse huileuse qui leur sert d'atmosphère, et qui en grossissant le corps augmente sa légèreté (') spécifique par rapport à la densité de l'eau qu'il déplace, de robustes et le plus souvent de larges (') l.a graisse altondante des cétacés parott devoir porter à l'extérieur ce que les poissons ont à l'intérieur. Ces derniers ont des chairs compactes et pesantes; mais une vessie Aérienne compense te trop de pesanteur avec le déplacement de l'eau. On remarque le contraire chez les cétacé.s, et l'enveloppe huileuse ballonnée qui cmpAte les chairs remplace la vessie aérienne. ! I i l 1 h! ^i 58 IITSTOTRE NATURELLE ^11 ! f !t ( ! ■( S ; ) 1 i i 1 ' i ! ; t 1 1 : 1 ; I ' ■ '1 l ; À ^1 ; 1 ) ■ ■ : i- .;!*■ i ! i ■ IH 1 ' ;■ ! ' . i 1 nageoires, une forme en cône carénr , loni, eu un mol, esl disposé pour (|iit> l.i n.il.ilioii soii (ht/ ni\ puissante , continue el lucile, >e lilloil il p.is en eflet celle disposition pour Viiiufie la i('>ist,(n('e o|t- pcsée par do» vagucstiue la tenipOle liouloeisc, ou parcourir en loulsens d'a<.sezj;i.Mul('siiislauies pour trouver la nourriture journalirro;' Nous avons vu (jue les célairs respiroienl l'air en nature; mais comme leur tète est presijue const.im- mcnt plongée sous l'eau, et (|ue lorsi|u'ils viennent ù la surfate lu partie supérieure de leur corps s'élève seule hors de ce liquide, ils ont dû recevoir une or- ganisation particulière, en un mot avoir sur le som- met de la tèle des ouvertures préparées pour l'aele respiraloire , et (|u'ou uonune ecvnis. M. le baron Cuvier est le premier (|ui ail bien décrit le méca- nisme par lequel l'eau (|ui entre dans le pbarjux des cétacés, lorsqu'ils s^iisissent leur proie, est lejeiée au dehors par ces évents, el aussi comment, par une sorte d'a>piralion, l'air extérieur y est introduit pour passer dans les poumons. Ces évenls se com- posent de deux fortes poc.es musculaires nnmies de soupape et dont les parois sont très élastiques. L'eau qui s'introduit dans la bouche est forcée d'entrer dans ce canal par la contraction des muscles oi bicu- laires du pharynx, el est rejetée de diverses ma- nières, tantôt en colonne très scrn'i" comme chez les baleines, tantôt *'n gerb*' connue chez le» cailialois. Les dauphins au contraire, dont le>< tubes lU'^ évniîs sont |>resqueentièiement o>soux , n'ont pas la uiénie puissance musculaire dans leurs parois supriirurcs; et l'eau qui en sort n'en jaillit point, mais s'en écoule simplement en ruisselant sur les bords. Les évenls qui s'ouvrenl sur le sommet de la léle sont à la fois les canaux par les(piels est rejelée l'eau introduite dans la bouche, et les vraies natincs des cétaa*s. Dans les poissons osseux a;i couir.iire, cette eau, refoulée de la bouche dans les branchies, e^t rejelcc par les fentes des opeicules, bien que les évenls existent aussi chez (juelques pois>ons chon- droptérv giens, tels que les raies el les squales. .M . Cu- vier décrit ainsi les modilicalions qu'ont dû éprouver les narines pour remplir à la fois les deux buts de la respiration el du rejet de l'eau avalée. » Si \\m » suit l'œsophage de bas en haut, on trouve qu'ai- u rivé à la hauteur du larynx, il seud)le se partar^er 7> en deux conduits dont l'un se continue dans la » bouche el l'autre remonte dans le nez ; ce dernier » est entouré de glandes et de libres charnues for- » mant plusieurs muscles. Les uns, longituduiaux, in- » sérésau|)Ourlourde l'orilice postérieur des narines, M descendent jusqu'au pharynx; les autres, aimu- » laires, semblent éire une continuation du muscle » propre du pharynx. Comme le larynx s'élève dans » ce conduit en obélisque ou en pyramide, il peut » être serré par les contractions de ces libres aiuiu- » laires. Toute oeUe partie e»t pourvue de foUicules " nni.pieux versant leur lliiide par dos Iroii, bj* " visibles ; une lois arnviV au voii.pr. |a „„,|„,J '■ interne «lu conduit, qui .ievi.ni r'H.Mh ,Mri„ ■' osseuses, pieud ou li,s i uni et >,r. Les ,JiMm " nues, osseuses à leuroiili e supérieur, soin iniinJ " d'une valvule charnue eu foi me ,1,. ,lei,x j,J " cercles, attachée au Imnl aiii-rieiir de ,(.| unij '- (pt'elle ferme au moyeu d'hii iiuiNele 1res fou, eu » ché sur les os inter-niaxillaires; pour l'ouvrirl » faut un efï'orl puissant de bas en liiiul, l/alaisjL » ment de la valvule intercepte toute communie J » entre les narines el les cavités pLuées aiidcj " Ces cavités sont deux glandes pcclies iiicii » neuses formées d'une peau nnii,Uieetiiiii(|iieus| " très lidées quand elles sont vides, et ovales quai » elles sont distendues; elles sont siiuées eiitiel • peau et la sinface osseuse, et ciifoiiscriveiii I'il " lice antérieur des narines osseuses. Toutes de] » donnent dans une cavité interinédiair. ijlacceiJ » médiatemenl sur les narines, et curnmuniijiunt j " dehors par «me fente étroite en forme d'arc. D » libn-s charnue> 1res fortes forment une expansi^ " au-dessus de tout cel ap|iareil ; elles coiivergJ ') de loul le |M)nrtonr du criliie sur les deux bourj " qu'elles peuvent comprimer fortciiiciil. » Ou explique de cette manière le jeudcsévett La bouclie se remplissant d'eau . I.i Liuïueetiesi clioires se meuvent coninie pour la diVlutitioii; nu le phii|diagien iiil.iieiir an laiyiix;ee iiiouveinij rclli'chi est accéléré par les libres diiiiulairos au | de suiilever la valvule, et l'eau |tarvieiil dans lieux |»ocIm'S siipi'i icurcs. I.;'i clic peu! séjourner jj qu'à ce (jue l'animal veuille la prnjeleriaïuis.lixl la valvule, pour empcclier i'cau de rdiscemlrj comprime les poches laU'ralcs au iniiyriHi(slib sus-jiicenles. Otte compression lai! sortir l'caiii la l'ente extérieure avec une vitesse el une liaulj pioportioniices à riiitensili- de la loitc niiiscnlai Les évents des pois>oiis au contraire paroi>senl atl pour fonction de laisser introduire l'eau, niaisi de l'expulser. 'l'outelois, le mécanisme de cps canaux efférenl quoique s'exerçaiit de la niéiiie iniiiiii'iei'lKZ iJ les cétact's, est acci»mmodc aux foiims propiPST espèces de chaque famille ; le canal osseux des l'Vf des dauphins est unique, tandis que chez les baiw il est double, ou plutôt divisé en deux canaux] un diaphragme osseux longitudinal; le supcrij sert au passage de l'air seul , et aboutit au sirgef l'odorat, et l'antre, inférieur, est uniipiementdeslij conduire l'eau, yuanl à la place qu'occupe l'ouj tiire des évenls, elle varie dans cliaipie famille; al les dauphins l'ont sur le sommet do la léteperp' diculairemenl à son axe, el en forme de croisse les baleines ont d'abord leurs canaux osseux f ques, puis ils se redressent pour s'ouvrir stir l«s t lotir lliiido par dos Irnin bJ . .iiTiM'f .111 voiiK'i, laiiicmlirjj lil, i|iii .icvifiil ('"Ile (les ii,irin im Uns I nui cl sec. l.i'Sileuxi l'iiroiili «•sii|.(ru'ur,somiminii larniio en fmiimdc deux dm •111 IiokI aiil''iiciir de t:ei urili| riKtyi'ii d'un iiiiMiiMnsfoii.ciK ilei-iniixill.iitL'S; pour rmivrirl issiinl de Iwis en liaiil. I,'iiliiiss[ le iiilL'riT|ili,' louIrcomimiiiicatlJ fl les «iniU's plaim aiidcssil deux glandes ikicIivs inn riiiif |ic,iu niiiiAlu'i'iiiUKiueus/ I idics soMl vidt's, cl ovales quai ulut'S; (dlt's soiil siiiim eiiltej a osscnse, cl ciironscriveiil l'oi fs nui iiifs osM'iist's. Toutes d(J le cavité inlerini'diair. placée il ' les narines, et cummuiiiqiMDt fenic ('-truite en forme d'arc, I ir«-i> fortes forment une expansij Jl cet appareil ; elles coiivern Diir du eri^ne sur les deuxboun . comprimer furteincnl. » eetle manière le jcudcséven plissant d'eau, la langue el les i l comme pour la d(Vlulilioii; nii fcimaut, r.iil lellaer l'eau dm d.'iiiiir leavecliii le harpon qui l'a blessé, en filant ftordedout la mollesse atteste la cessation des 'il'i suite de la perle du sang, et c'est alors "«qu'on la retire, et souvent encore il ar- "'inimal, sedébmianl , brise par un dernier ''"1 moment où il va être sorti de l'eau, I arme "iwe profondément ; il meurt au loin, ou soii- »'' guérit de ses blessures lorsqu'elles n'intéres- sent que les tissus adipeux et musculaire. Les sens sont en général trop obtus : aussi Ions les cétacés semblent avoir bien moins d'intelligence et d'indus» trie que les poissons. |,e tact doit être peu sensible, et probablement qu'il ne s'exerce bien que sur les aliments eu se joignant au gortt. I.e tact paroîlroit doue résider dans les cryptes qui existent sur le re- bord de la bouche, là où les nerfs du goAt se joignent h ceux de l'odorat. Les nageoires et la peau, sur la surface du eiups, ne semblent propres en efTet qu'à rendre cumple des chocs rudes et brusques, mais *>onl incapables d'apprécier les seiisationsqiii ne sont pas de nature douloureuse, f.'odorat par suite est .l'issi très restreint chez la (diipart des cétacés. Les baleines seules reçoivent dans la lame criblée de leur elhmoïile assez de lilels nerveux pour percevoir quel- ques odeurs. Les daiipi ins et les cachalots, chez les- ([uels celle lame est imperforéo, n'ont aucune trace (hi nerf etbmoïdal. Aussi at-on cru (|ue chez eux l'oirielion avoit son siège dans les larges cavités pté- ryno-iwilatines dont les ciAnes des baleines sont pri- vés. Mais on a trop niililié peut-être que l'odorat, dans les animaux destinés à vivre dans la mer, éloit confondu avec le goitt, et que les etlbives ou plutôt les odeiiiN ne leur éloieiit apiiortées cpie dissoutes, et que par eonséipienl elles ne [)oii voient être per- çues rpi'après ipie l'eau a frappé les parties sensibles de rinlérieiir de la bouche; (pi'ainsi les sensations produites par les corps, et ayant pour véhicule l'air, éloient «les odeurs, et que celles que l'eau dissout sont (les saveurs : les cétacés alors n'ont pas besoin d'odorat proprement dit. Quant au gortt il doit être très borné. L'appareil de la mastication, en effet, annonce que chez tous les cétacés il est destiné plutôt à enlacer et <1 retenir la proie qu'à la triturer et la réduire en bol que la langue et les membranes environnantes doivent pré- sentera la luette ou sentinelle du goitt. Chez tous les cétacés, la langue est plus ou moins enveloppée de graisse; elle est immobile, sans muscles moteurs, privée de papilles, revêtue d'une peau très lisse de nature sèche, et plutôt épidermiipie, et ses fonctions doivent être très bornées. Les fanons des baleines sont ree|i- tion de sons très ineotnpiéle, et c'est aussi ee qui arrive; car souvent un n.ivire h la vuile passe avec un rapide sillage près des (;raiuls cél.irés sans que ceux-ci en aient connoissance ipie lorsiju'ils sont pio- clies, et encore lors(|ue ta vne fixe leur attention. D'ailleurs l'appareil auditif, priv«'> de conque pour rassembler les sons, ne les reçoit qu'i'i travers inu' fissure étroite, qui forme un canal sinueux ttuvcrl derrière les yeux , et c'.'.^: plusieurs cette fissure est même oblitérée ('). La voix est réduite à une sorte de mugissement. Nous pouvons adirnuT en eiïet que des dauphins, que très souvent nos matelots harponnèrent, et ipi'on hissoit à bord du navire encore vivants , uù on les dépeçoit bien avant qu'ils eussent rendu le dernier soupir, ne faisnient entendre aucun bruit, et qu'ils bornoient l'expression de leur doideur à de violents mouvements musculaires. N'auroit-on pas pris |)our des mufiissements le bruit fort et aif;u que produit l'air violemment refoulé dans les évents par un ani- mal en proie aux angoisses de la mort ? La vue s'exerce de diiïérentes manières cliez les cé- tacés, et les organes qui en sont le siège sont peu en rapport par leur petitesse avec le reste des autres appareils. Ainsi les yeux , entre eux , éprouvent un écarlement immense chez la baleine et les cachalots , et ne peuvent servir qu'à la vision latérale, et ce qui doit le plus étonner, est le défaut de régularité par rapport h la ligne médiane qui existe entre eux dans quelques genres. Nous croyons que ce manque de régularité est accommodé à la natation de ces ani- ('1 Le» mAmmifèrfs qui vivent dans IVnn, dit M. de Blainvitle 'i4na(<)mte comparée, t. I, p. 481), offrent quelque analogie dans rapi)arpii de l'audition avec cer- tains animaux terrestres, c'est-à-dire que cette annlu^io ne se trouve pas dans le peu de développement du la- byrinthe qui est souvent remnrqnalile par sa pplile.sse, mais seulement dans la disparition (sraduelle de la par- tie extérieure ou de rerueillement. C'est ce que l'on voit, pour ce dernier peint, en étudiant sucres^ivrmeril les loutres, les phoques, les lamantins, et enfii les céta- cés. Les premiers ont enrore la conque complète, quoi- que beaucoup plus petite que dans Icn autres carnas- siers vermiformes : les premières espères de phoques ont aussi un petit rudiment de conque extérieure qui disparolt toul-à-fait dans les dernières. Chez les laman- tins et la plupart des dauphins, la conque n'est plus qu'un tube fort étroit qui s'ouvre encore i la peau par un orifire très petit, et qu'on a souvent beaucoup de peine à apercevoir. Mai-» dans beaucoup d'e-iicces de ceui-cl , et dans les cachalots et les baleines, ce tube se réduit en une sorte de ligament qui va à peine jisqu'a la peau, et par conséquent l'oreille moyenne n'a |ias d'où verlure réellement extérieure; elle n'a que celle de la trompe dam l'arriére-boucbe. » maux : natation qui, lorsqu'elle est rapide, Vfïfd loiijoius d'où cAte sur l'.nitre. et rend le ntécanJ de la vision suliordonm- ,i \,\ {losiiidii ou en lum] en li.is. qiN- cli,ii|ne eôlé orcupe ,1 son Inm, |),|„J autres ct'taeés . le tjpe île l,i vision iiMrnialc psi ( serve, et le peu decarlmient ipie les nrhlirs entre eux permet qn'el'e s'exéeule comme dipjl vrais mauMiiifères. Au reste, ou ne riinii(iiii|iiotl peu la lépartition *ies liiuneuis (|i> l'ieil ; soulfin] les fo mes du glolie et c Iles du rrisliilljn vicnn conllruier celle loi, que [dus iin.;iiiimuaiilaii\ oiniincsnccYssoif tels tpie la glaiitle lacr\nialeet losrils, ilsmaiiqu complètement, et la mohilitiMles Hhres du |}al|iel est presque nulle. Nous ajouterons aux «lélailsprérrdcnlsiinap sommaire sur la forme du sdiieletiedesci'iafps.l servant pour l'iiistoiie de eli;iipie fiimilli'pn ] ciilier les traits caraetêiislii|iies il'or;:;iiiisalion 1 sera intéressant de faire coniioitre. I.a chirpi'iilel seuse de ces animaux est dépourvue do niemf postérieurs, et le bassin iiièine se trouve n'Jiiitl état rudimentaire , et ne se ennipose (|iic de Iroi* selets,dont ce'ni du milieu est impair, et sin l'arcade pubienne. \:\ colonne vortibrale aboiil la queue, et le passage du tronc à celte (larliesej par tme diminution successive d'iiinplciir. Les ou forment les crânes des cétacés liortiivorfs nu nu'nl n'ac plièrent point de dé'veloppemciil piiisj sidérable que cIk z les autres niammifèri's; inaij 08 de la face des liab-ines et des cifliiili^ts prcnj des dimensions énortncs; les nirmhrcs anlérij sont très courts, aplatis, disposés eu iia;;eoirc5, phalanges sont empAlées nu milieu de la mcitib des ailenms sous forme de liiimielles osseuses, rd et inilexildes. Ce (pii caractérise surtout le^vorlS est l'amincissement extrême du corps dtscprvic/ et c'est il cette disposition (ju'est duc In m parente du cou : car les vrais cétacés iiejniiissed mouvements de flexion de celte partie dansaj sens Df'j j cependant le cou est un peu i>lii» pw chez les cétacés lierliivores ; aii'^si ces aniniiiuïj ils été long-temps placés à cAié d. s morses, elfj naturel ement le passa-e des cétacés aux anipl>| ou phocacées. Quant aux foiincsde^dcnlscilesl assez identiquement les mêmes pour ions, of moins en en exceptant les baleines, qui n'ont U| clioire garnie que de lames cornées d'une nalurel liculière Ces dents sont toujours creusées en (l à leur base, pyramidales el poi unies à leur somj Pi l'énornu' défense du nai wli.il ne conlrarie 1* pas cette règle . celles des céiacés l"'r''i^;|f^'J couronne plaie > mais si les os do la face J omi (.) Les os des cétacés sont eitri!memenlcelluleiij| DES MAMiMIFÈRES. oGI i, InrsqiiVllo rsi rapide, ,VjJ ^iir r.nilrcfi inul le nuViiimJ liiiKii- .'i lu |M)>iiioii (Ml en lum] ' ct\l(' oiTii|M' i"i son inur. |),ini( I\|ic lif la \ision iiuriiiiilcfsK l'riMili iiM'iil i|ii(' les oriiiiis (in'cl'c s't'N(''(Mii(> ciinimo én\ Au rcxlf, on ne riiiiiuiiii|iiH lies lininciii«i de i'ti'il ; snilcnn If cl n lies ilii iTixIiilliii vimi) , t\w |iliis 1111 atiiin;il cm i , |>liis lii sicrili' cl la foiivoïiiiJ iilt'. (,)tiaiilaii\ oi;:aiit'Siifci's.fils,iUm;iiii]u lu iiiDhiliti- drs llhri'S du |iai|iel| s aux (IrlaiNpirrr'dcnNiinap orme (In S(iM<'lf'lli' des niiicos.l sloiic (l<* cliiiqiir famillcon iriii'lrii-ilic|iu's (rorsanisalinn ( e fiiirc ciiiiiioilrc. I.n cli;ir|ii'iile| iDiiiix e>l ilrpoiirvnc do tiieinf bassin ninm' se iroiivp réduit i , cl no so roniposr (|iic do troiJ i (iii milieu esl impair, etsia ;. f/i colonne verirbraic aboiil issiiiîc ilii irom- à fctle partie sel 1)11 successive d'ampli'iir. I.esosf les des eélaci'S iiorbivorps n"( t point (le ili'veloppcnu'iit pliisi z les autres inaiiimif('ros;iiiai| ^lalf'ines et des cacliaints prcnj énormes ; les inrmitrcs anlérij ipl.ilis, (lispost'seMH.i];ooiros, i)|)Al»'es au miiii'H de la mcmbl forme (le hauiielles osseuses, r^ (luicaraelt'risesiirtoiillc-verlj iit extrême (lu corps des cmict isposition (pi'e^t duc la i car les vrais cétacés ne jimissed llexion (le celte partie dans aj |;mllecoueslunpeiipliispron' ..rl.ivores: aussi ces aiiimaiiïj s plans à coté cl s morses. et foj ,,;,.sa;;e.lesc('tacésaiixainpl>r lanl aux formes deMleiils,eilesl ,enl les mêmes pour tons, oC M,tant les haleines. -pii n'ont li| de lames cornées d'unonaii'rel „ls sont toujours creusées en r „nidalesetpointucsàl.'"rso.nl „,ed.inarwl.alneeo.itraricni celles des cétacés l.erb.vorcss „,aissilcsosdclaface('jon| lacés sont eilrémementceliuieu»^ jj^ivelnpprmpnl ntissi consûlérablc , le crAnc n'a ^„lf,id'apraiidisscmcnl «I.in» sa eapaciti'.Pl le cor- (U, qu'il est destiné ù loger, est toiijutirs très petit f rapport à l'ciiscmlilc di* l'iiniinal : antre cause «rque le jugement soit pres(iue nul chez les ce- lés. Les dauphins seuls ont nnecaparitô céréhrale ipeii plus rn rapport avec leur Inille : aussi leur ('■ton plus d'intelligence, bien ({u'il y ail iiip à dire sur ce •■■njet. Dans l'aeeroissemenl msidi raille i|u"oiit reçu les os de la farc, C(;sont les Lillaires supérieurs i|tii ont été surtout très allon- ijinwislos inlei-muxillaires n'adlièrent au |)0ur- Idriiiiiniisciii ipie par une pointe étroite : dans le 11.'; (cpeiidaiit, ces os inter-maxillaircs snppor- Llilcs dents disposées en défenses qui sont propres Ittt animal. ||jnatiireapnvelopp('; la masse des muscles, dont ilihres puissantes Hument de nomlireux plans sur ipartios osseuses, par ime ép.jissc eotielu! de tissu hliilaire (jiie recouvre un épiderrne prircheminaeé jli'se.ipii, s'isolant très aisément par l.i dessic- llion.sc fendille en tous sens et par plaipies irré- ilicrcs, fomine nous en avons eu souvent la preuve pilant conserver des peaux de dauphins. M. Sco- pydilqiie le réfeau murpicux d'inu* hileiise a ^deliiiil lignes d'épaisseur, et que les libres tpii Itomposcnt sont perpendiculaires à la peau. Il pa llfjue rciivcloppe extérieure des cétacés se coin- ede trois couches qu'on rcconnoit à cette partie l'organisme des animaux terrestres. I,a couleur iDiralcdc la peau n'a point d'autres teintes que le Diioir, Icgrisct le blanc : quelques espèces seti- Éiwt ont de légères tacîies jaunes ou rosées; mais nison ne voit, chez les cétacés, ces rellels écla- |ils qui se fondent ou se nuancent de mille ma- I pour orner les poissons. La couleur blanche Iffois jouit d'im éclat satiné ou ar;;entin rpii, pen- litlivic(lesdau|ihins, est très rcniarquabic. [Iles considérations générales précédentes (|ue dé- mons conclure? Que les cétacés, vivant dans Ppandes mers cl encore peu étudiés , n'ont rien |fequi est nécessaire pour fixer la curiosité, amu- l'fsprit, ou distraire l'homme du monde. On ne •"e plus dans leur histoire ces détails pi(|uants iBiffins, CCS observations ingénieuses sur leur in- plfie, leurs ruses, leurs jeux el leurs amours. Leur plie plus souvent gigantesque, étonne , mais ne p point au cfpiir; la connoissance de leurs ha- wsest importante pour le commerce, mais ne *"lo rien qui intéresse, et dont la mémoire !fonscrver un doux souvenir. Tout est gros- 'inl(!rieur, pt pnr conséquent la couche lisse de •spualcde chaux (pii en rcv(»t reiléricur csl beaucoup "'ninceproporlionnellcnicut qu'elle ne l'est sur les {«sniaminifcres lerrcslrcs. I. sicr dans leurs formes comme dans leurs penchants , pour tout autre que le naturaliste philosophe. Co dernier seul sait que la nature, en jetant sur la sur- face de notre monde les êtres qui le peuplent, a eu des intentions d'une sagesse inlinic. Il se complaît dans l'idée «l'en dévoiler (pielqiies secrets, et de pou- voir se rendre compte «le les li.iliiiiini!t rivoraim lic een driix pas» I«'h (li-siisnctit aiijniir i|iio d'une iHMiU' rsptTP de hnloino, ri il en a vM «le la taille lie mil Ir piriU, oxap-ralion qui pntnve )|n*il ne la rniuioisADil «pu* par \v% rapports populaires; ceprnilanl le philosophe de Stnuyre lui donne pour pairie la merdes Indes , el il est possilile alors (pie cesoil nrllemenl la haleine franche (](i'il ail vo(dii indiquer. Dans le m(^(ne pa9sa<;e, il dit aussi que le Oange produit desan.'uiiles delrois cents pieds ; nr, pour ^lrecons('>qiient, Arisloie devoit nnlurellement donner mille pieds h une tmleine. I.e naturaliste grec cependant isoloit { liv. I , ch. vi, p. 7 ) les C('- tac('9 des autres animaux , el en formoil une sorte de genre, car son opinion à ce sujet est prticise: ■ On peut , dit-il , élnhlir le fienre des oiseaux, celui des poissons, celui des cr^lact's. etc. ; •> mais nulle part on ne Toil qu'il ail eu (me id(k> hien nette de c. s animaux. L'histoire du diuphin est tteaucoiip plus circonstanciée, et on ne peut douter qu'Aristolc ne l'ait assez bien connu ; mais après avoir rapporté quelques détails encore vrais aujourd'Inii sur cet animal, il y entremêle aussitôt des fables, et surtout beaucoup de faits qui n'appartiennent qu'un requin. Le mifx(iretu.i , «piu les mudernes regardent comme la baleine franche, pourroit bien cependant être tuiil autre chose, et il n'y a rien d'impossible que ce ne •oit un clurlodon ; car Arislote se buriie h dire ipie le myslicclHg a dans la l)o, li.|,|,, neinies les plus redoulables. Or, luiis h's n.nnrjil tes ont pensé (pie l'orque doit l.- ii,iii|iiiiii (|i;iiji,,rJ cependant l'Iitie donne à la léte de mjii ur iiir fan la forme de la proue li'uii navire liliiiiiiii|ii('; lA forme, encore cotiser \ ci; dans |j cuihinuiiuih petits navires de (iéiies et de l.ivniMiit', tMciiiiciJ ment celle (pie présente un rsiiadoii ; diiiM iruiii l-on dans l'oniue nue réiiiiinii de (.iiiiriiri'jijiii; |»arlieiilienl à plusieurs aiiiiiianx , et à lu luiiiiej la léled'uii espadon sont joints di'sdri.iiU de iim'i propres aux sipiales retpiiii cl M'ir, rt 1rs iliiiicii J d'un cachalot. i\lle devoit ère degriiiiilc uû\e,cà onpie que l'empereur Claude lit iiltiii|iii'r |i.ir cohortes piétoricniics, et qui coula à fniid. Jrv^ Pline, un navire avec son éi|ui|Mgi>, eu li'>iilJ géant sons une nappe d'eau i|u'clic lit jaillir de cveiits ! Pline cependant coniioissoil losfuni'lioiiMlIcl des évents, sans toulefuis en ex|di.|iier le iiiéJ nisine. Il ne dit (pie peu de cliuse des irar^unil (|u'il caractérise assez bien d'avtr les daiipliii (|uanl II ceux-ci, il se coinpLiilà en tracer liiislul el rappelle, non seulement les cunlcs d'.\ri!\ fon de Sonoini 111 DES MAMMIFKRI'S. 503 connoissoil li'sfdni'iioiist'ilcl luiilffuis on fx|ili.|iier W \m ue peu de tliost' dos iriUMiiiij ssi'i l)ien tl'avtr les ii.iii[iliV se coiii|il.iilà cil tracer riiislol eiilcinnil les eoiitcs d'Arislol joiilliiii>:i-'1 où il voil eelniei se dirii;cri^ , el (lu'avcc l'éiiim.' trandia '. luiouvrcadroilenieiUlcvcq )ivent siillire pour montrer 1 •onciuTclieroilàielrouverdJ .;s aniinanx dont les aiuieiU irilérènnecneoredaiisleiauj ts ! faut il s'en élonner.' ,iresd'Arislole,dcl'line,dl^ ^troiopoulpelvraken.qnirçn , ponts nyant cent v.n« b n.oircadccrilctfliJurcdaD»!'' LtVrivain* de la rcnaiiianco dc« leiiroi, apr.» de llKHiiis aiiiié" s do léiulirc» el tl'avilissoineiil, olili- Lili iDiii reeiécr, saisirent uvideiiieiit ci' i|iii leur LianmU par leuiHCOiUeiiiporains ; el plus on intl- L| (je merveilleux dans les liinlitires sans goi'^t pnie un* •'l'"'i M" "" '•'"•' déhiluil, plus elle» liwiiiil Je voKiie ol de suceé». Leurs ouvrages reii- («nrnl ce(ii'iidaiil de noniltreuscs et iuiporlaiiles itrvjliuii»; iiiai'i connue l'ivraie est altoiidanunent ■iitie Jii lioii ^'lain, il en résulte i|u'ou ne peut eu llirtrloiil le Truil désiralile; aussi ne présenterons- Luiiiiin résumé très court des upiniuiis admises |tiTHiile<'|ii"l"»'- iinmvedans le Muséum Wormianiun (l<).').'>) un |olrjiMHé les productions! Hoiiiieict {lli.Uuire entière des poisxons. Lyon, [ffiiin-is l.'>."tS),dans un ouvrage fort remar(pia- '"iir l'époque, a joint îi son Ilislidrcdes poissons li-'iireseii liois de cétacés ; ildéeril le marsouin, 'tom' vul-aire, la vraie //a/<'»/ie. IVspaular, le Njruiisiiiedelle, la scolopendre célac('e; ces 11- pfs sont d'ailleurs imparfaites el grossières ; mais jMnWel, imbu des idt'-es chimériques d'une époque ifiiorance et de ténèbres, a Joint aux êtres réels l^inw;;es fanlasiiques et absurdes , et son monstre «lin, son monstre marin en habit «le moine, son gnsire marin en habit d'évôquc, prouvent com- Nonaimoit alors les animaux h formes surnatu- plfi lemular ou séncdelte, dont on a faUdepuls •"tlelphinapière, ne peut être autre qu'un cacha- lot , car la description qui sort «l'explication à la figure semble le pr«iuver. Ctiutad (iesner, né en l.'iKi, mort en I5(i'>, pu- bli.idansuu tiès^ros in-folio tout ce«|u«'ses devun- «-i«rs avuient dit sur les aiiimaux, el il répèle, au sujet des cétacés, ce i|u't'U avuient écrit lielon et Kundelet. Sun livre VIII «/c .l^xa/t/i/yu.^ comprend, rangt's par onlre al|dial)éti pic, tous les animaux marins connus de sou tenqis ; ses ligures de poissons iioiit en bois , et asscx bonnes ; celles des cétacés ne valent rien; les es|)cces <|u'il dt'erit sont : lu dau- phin du lielon, pag. ."^Stl; le plioecciia ou lyrsioda lielon, pag. KÔT ; l'orc.i de lloudelet, pag. 718; le pliysétère, pag. .Sol, <|ui n'«>sl autre que le séné- «Ictte, ou mular «le Itoiideict. I'lusieur4 planches sont consacrées à ce i|ue , p. i^'J, nuis riina};iiiation du peintre s'«>st c\er«'t-u à luisir sur ce sujet : aussi voit-on de ces nnimaux, arnu-s de longues défenses, submergeant des vais- seaux avec leurs éveiits, ou bien des navires jetant l'ancre sur eux comme sur un haut-fond , el des équi- pages campant sur leunlos comme sur un rivage!.*. Aldrovande( Illsi. nul. de Aniimtlih.. lihri sep- tem. Francfort, in-folio, Hii't) a consacré un livre intitulé de Celin. La plupart de ses descriptions sont prises des auteurs anlérienrs , et les ligures en bois «|u'il donne des cétacés sont grossières et calquées (les ponrtrait» au naïf du livre du maitre Rondelet. Jonston ( llislor. nat. de Piscibus. Amst. , in- folio, iU'iT), après avoir ligure avec beaucoup de soins pour ré|)oi|uedes licornes de toutes les façons, représenta et décrivit quelques cétacés, et aussi,' suivant l'opinion reçue alors, des sirènes et des h«)inmcs marins. Le livre V, p. l'iO, est consacré aux baleines , aux physétères , et aux daiipliins , qui occupent plusieurs planches. La ligure d'un cacha- lot (pi. -S'i) couché sur le flanc, copiée par l'abbé lioiuialerre , est très bonne ; mais il n'en est pas de nuMnc du celles qui renferment des dauphins très dillicilcs à rcconnoitrc, et surtout sa sioli'pcudre cétan'e, être fantastitpie et chiniériipie. Jonston, dans son JUsloire , a copié Kondeict , Aldiovande , el lielon, aussi bien «pie l'Iiiie et Aiislole, toute- fois (U'jà avec une fippareiice «le goût. Il donne, comme document assez utile, et d'après Oesiier, la liguie d'une; médaille r«'pré.»ciiliiiil deux dauphins avec la forme propre à ces animaux, cl non celle que i«.'s (irecs leur attribiioieiil géiiéralemeul , el sous laquelle ils les ont presque conslamnienl ligures. Ces dauphins ont pour revers une tète casquée. Telles étoient les connoissances sur les cétacés il y a deux siècles. De nombreux voyages entrepris dans rintervallcqui nous sépare de l'époque où écri- voient Rondelet, lielon, A Idrovande, Jonston el Gcsner, jeièrent quelques lumières sur l'histoire ■ i ' I W' !i ^i I |! ' ■ i h I -n :i , 1 ' \r -i :1| 504 HISmiRENATURKï.T.E d'une cl.issn d'animaux qiio le mcrvoilleiix a tou- jours dclisiiréo (le [trôfi'iTiice à tonte nutrc. Nous n'aurons à mentionner que queloucs sources prin- cipales, ntallieurrusemcnt trop peu nombreuses : car tout ce que l'on dit des baleines, des dauphins, ou dos caci)a!ots, dans le plus grand nombre des voyages naiiiiques, est si vague, qu'on ne peut en tirer aucun fruit. Eggedc, missionnaire au Groenland , dans la des- cription qu'il a publiée de l'iiisloiie U'iurelle de celte coMlri'C (I vol. in-12. Copenhague, 1763), et qui parut pour la première fois en 47.')N, présenta des observations neuves et intéressantes sur les cé- tacés du Nord, et sur la manière dont les naturels se livrent à leur pèche. l'n nommé Lapeyrère, qui est, dit-on, l'autour d'une 7îc/r// /oh du (iroënland , imprimée, sons le voile de l'anonyme, ù l'aris , en IWiô ( I vol. in-12), décrivit avec (pielque soin le narwhal, donna l'ély- mologie do son nom, et une figure assez médiocre ; mais il expliqua assez bien comment ce qu'on pro- noit alors pour des cornes do narwhal on étoient les dcnis. KIlis, dans son voyagea la baie d'ÏIudson exé- cuté en I74«et 17 57 (2 vol. in-12. l'aris, 47^9), mentionne qii'^lque cétacés; et plusieurs fois, sous le nom de baleine blanche , il indique le béluga. f.'onvrngo le pins saillant , et qui est encore la source presque nni(|ue où l'on doive pui>cr des riélails sur les oélacés, est celui d'Anderson, inti- tulé Histoire naturelle du Gnivnlnnd , de l'Islande el du dviroit de Davis (trad.. 2 vol. in V2. l'aris, 47S\), publié pour la première foison <7.'iO. Cet onvrape, résulial do ronsoigoemonts demandés ;i tous les b.i!ci:iîe!s, se ressent malliouronscmont de la niani<'-i-(> dotil il a été f.iit , ef quoiqu'il soit riclie en Ixins doriimeiils, il rotiferme beaucoup d'erreurs et des faits trans|)(>sés. D'ailleurs, h l'époque d'An- derson on ne s;ivi)i» pns poindie un animal (jnolcon- quenvec des caractères précis ; aussi doit-on être très sciupileiix pour ailmettro les espèces qu'il décrit, vt qu'il n'a pas très bien figurées. Nous serons donc forcé de rceoiirir à ce ([ue cet auteur indique; mais nous ne le ferons (|u'après des discussions raison- nées et une rigoureuse comparaison du texteavec les planches, ce tpii n'a pas toujours eu lieu, comme il c^t facile de s'en convaincre |»our le genre physale des auteurs nioilemes. Depuis Andeison jus(|u'à répo(iuo actuelle, et par les livres d'KIlis , de l'orskal , de l'agès , d'Ilas- sehiuisl, do Klein, d'Illiger. tl'Olafsen et l'ovelsen, de Pérou , de Duliamel , deShaw, de Ilisso, etc.,etc , l'histoire naturelle des cétacés s'est enrichie de quel- ques bonnes observations, bien cependaui que ses progrès n'aient été nullement en rapport avec ceux «les autres branches du règne animal. Les traités de Ilonnatcrro et de î.acépède, les plus coinpjois qu nous possédions, laissent lonlcfois lioauroup y] sircr, et ne sont pus sans erreurs. De sorte (|'u'a] jouid'hui, où tant d'animaux nouveaux ont é| décrits avec exactitude, nous ne possédons pas l bonne histoire do cette classe d'étrcs. Copeiidanl] livre précieux ilc des cétacés du romle do iJ tn? : cet ouviiipe eut tin graj si(|uejii';i;u'à ces derniers teiiiiï »>nte-qiialre espèces distribii^ savoir : quatre baleines, qiiaj ; narwlials,un rtii(/r/in/;.qiia^ (lie, trois /)/ii/s('.'(i/r.s\ dciixrfj aiipliins.elun h!ipnoo(ion.Y\ s descriptions faites d'après ^ de plusieurs eétaeés lies mers ( IX baleines, quatre baleinoptèrd 1 dauphin. [ Dque, de nombreux voyaseil spèces , nolammenldc la faniij jnsieurs des cétacés dérriispj ares avec plus d'attention, ^ osprils ne reposer (lue snr sur de vagues observations, ;alalopnes. M.l)esmaresl,dal j'»»- 1 8-2-2 \ i«""te encore cepel lâl à soixante-deux :snrccnoj ■■ces sont indiquées comme f me doulcuH-Si cequiréduitl ifDielrois celles snr lesquelles on possède des jéuilsîii'f'P''^'*''"''''''^''- lescteés connus aujourd'hui s'tMèvenl au noin- edcqiiali'e-^''"P'^'*'"y joignant les espèces dou- mjcs.ou seulement 5 celui de cinquante, en ne Htliiil que des espèces assez rigoureusement dé- îiiiii'es. ï/lûffs des mers du h'amtschalka, publics, d'aprîs ]itifi()ureii sculpircs tn bois par lis Aléoules, Ufir.H. (feCuAMisso. lidcChamisso, naturaliste français au service Itli Russie, u fait le voyage auloiir du monde avec japiiainedc Kolzebuë sur le Uiiricl;. Parmi les pcoiiverlcs intéressantes de son voya;;u, ou doit Bpler celles qui sont relatives à des cétacés du Idel'oréan l'acilique, dont il se procura des Ides sculptés avec beaucoup d'adresse [lar les elsdeces contrées, et sur lesquels il publia I mémoire inléresb^int dans les Actes de la so- |(lé de lionne. Quoiqu'on ne doive pas ajouter (croyance complète aux espèces qui sont ainsi rites, et qu'on ne puisse les rapporter ou les [des cétacés déjà connus, on ne peut cepen- iit se dispenser d'en signaler les principaux ca- pères, parce que les renseignements qui les ac- Bpupncnt sont curieux, et deviendront très utiles ivoyagoiirs futurs. D'ailleurs, le but principal ^M, de Cliamisso a été de retrouver, dans les «saléûutes, la synonymie de rt:\i\ employés par iKlèlircPallas, qui a décrit, dans su /oograpliie «orddcla Russie, trois eaclialots et six baleines ^œersdii Kamtscbatka, et les ligures (pi'il a fait srapliierde ces animaux portent le cachet de Kiiludceu même temps que des noies claires [Fraises indi(iucnt l'utilité «jue retirent de ces ^i les liabitants riverains des mers où ils 11. I.esespèees figurées et décrites par I\I. de iisso.ct dont les représentai ions orii;iualc< eu Ni dqiQsées au Muséum de lîcriin, sont au pe de neuf. T. V li.VLEI.NK KIILIOMOCK. ™f l'aleine pareil être rcspècc décrite par l»al- * le nom de cuUmmavh, et que les liusses '"»enUi(/(OMifl. Les Aléoules, qui l'appellent wA daiHl'iig,! jubiiie, donnent aux jeunes | '"'"«le nom de hiiliomigadoch. C'est par » - ' ytl'allasen distingue lu baleine kawscluilaiin: ■"siSiiiliant, dans la langue des naturels, vieil- «1 ancien, et s'appljqnant aux très vieux lui- De toutes les espèces de baleines, celle-ci est la plus abondamment entourée d'Iiuilc, et les chairs, au dire des naturels , ne forment qu'une très petite partie de la masse totale du corps. Cette graisse luiileuse est lluide et très odorante , et les Aléoules la recherchent pour leius aliinenls. Ces peuples mangent aussi les nageoires des jeunes individus, font des cordes et de.s lignes de pèche avec ses ten- dons et ses aponévroses, et enqiloient les os dans la construction de leurs cabanes, tandis qu'avec la peau ils fi'i'onncnt b-ur chaussure. Le kuliomoeli , la plus commune comme la plus grande espèce des mers du nord de l'océan Pacifi- (|ue, se rapproche beaucoup de la baleine franche {lialwna mysticctii/t). Kn elTcl, sa poitrine est lisse, mais marquée sur les côtés d'un large sillon con- tourné; SCS fanons, au nombre de ipialre ù cinq cents, sont très gnuds, et de couleur noir bleuâtre; ses éveuis sont flexueux et placés au milieu de la lêlc; nue éminence conique surmonte le bout du museau dans la (ignre, et la bouche est arrondie et recourbée h sa commissure. La nageoire de la (|ueuc est écliunerée dans son milieu, et les pecto- rales sont de forme ovalaire oblongucr leur cou- leur est blanche , ainsi que la poitrine. Le dos enfin oflrc une gibbo>ilé assez semblable h une fausse nageoire, tandis que la forme du corps est cylin- drique. Souvent M. do Clianiisso observa lekuliomoch nageant autour du ituriek, et une fois entre autres le brick russe, (jue poiissoient des vents favorables, heurta deux de ces baleines qui jouoient, et dont le ciioc se lit ressentir sur le vaisseau. (iette espèce se rapporleroit p^irfuitcment à la ba- leine franche des n>ers du Nord , sans bosse qui surmonte le dos, suivant M. deChamisso; et tous ses caractères, ù cela près, s'accordent beaucoup plus qu'avec ceux (jiii distinguent les baleines gib- beuses, ou les baleiuoptères boo|)S et à bec, décrites dans les auteurs. 'J'oiilefois (luehjncs personnes ré- pugnent à croire que la baleine franche vive indif- féreuunent dans tous les océans, et que l'espèce des mers boréales atlantiipies soit celle des mers bo- réales |)aciliques. A cet égard, Al. de Chamisso a recueilli quelques preuves (pii paroissent assez dé- cisives. Henri //«»/((■/, et Itaseq, le premier en l(J53 sur les riviîfjes de la Corée, et le second en 4710 stu- les côtes du Kamtsehalka, aflirment avoir pé- ché des baleines franches sur le corps desquelles éloieut enfonei's des harpons européens, dont la marque étiiil erllo des pèe! enrs du Croënland. On .sait d'ail!(>urs que la connaissance de ce fait avoit précédé les lumières de la géogra|)hie pour faire supposer un canal de jouelion, sous le pôle, entre la mer Atlantique et l'océan Pacifique. Au reste, quoique feu Pérou ail eu l'opinion formellemenl •I I ! 'iît ■I ; î; '\ 560 HISTOIRE NATURELLE t ^ ! ' ■ ; I •'■ Il r î t 1 - 1 ■ i . il 1 i 1 j fi contraire, tout autorise h penser que certains grands cétacés vivent indinV'rennncnl dans toutes les mers. Cependant le liuliomocli, ayant une Imssesnrlc dos, ne peut être considéré comme la Italcine fran- che, et c'est à la baleine \wucusc {balirna uodona) qu'il doit être rapporté. Le peu d'ailleurs qu'on sait de cette dernière espèce, (|ur le capitaine Col- nett a vue sur les côtes de la Culiroriiio, légitime notre rapprochement, et la phrase de M. de Lacé- pède qui indique une seule bosse et des nageoires pectorales blanches h la baleine noueuse, ne per- met pas de penser que le kuliomoch en soit dis- tinct. Enfm, M. de Chamisso rapporte encore au kulio- moch , la baleine décrite par Stcller après son nau- frage dans l'ilc de Itehring, qui avoit quarante-six pieds, et deux cent ipiarantc fanons, dont la lon- gueur varioit de six pouces ù cinq ou ^ix pieds. H. LA BALEINK TSCIUKAfiLLCH. Nommée ainsi par Pallas, cette baleine est le tschikfigliok des Ut>sses. C'est la plus petite des espèces décrites, dont elle se distingue par sa télé plus courte et plus coiii(|uc, par le ni:ui(|uc absolu de nageoire dorsale, par des pectorales ovalaires, par un renfloment en-dessous de ta (|ueue, etenlin par une large nageoire caudale presipie recliligne. Sa graisse est tellement abondante, que les chairs semblent mancpier sous la couche qu'elle forme; mais cette graisse, d'une saveur agréaiilc, est li- quéliée et teinte eu roupie. Ses fanons sont rejetés ù cause de leur petitesse; ses os, |ilus compactes et plus durs que dans les autres espèces, servent à faire des armes; sa poitrine est marq ée de deux larges taches argentées, et la face inférieure de la queue est blanche , ainsi que les nageoires pecto- rales. III. LA BALEINOl'TKUK AnUGULICII. Pallas a décrit cette espèce sons le nom (i'uttKjul- lic. connue des llnsscs sous celui ù'dwçjoli i. Ses formes, dan» la lignre que M. de C.ii.nnisso eu donne, sont celles d'iu» cylindre assez régulier. Les deux mikhoires sont d'égale longueur; une na- geoire dorsale est placée sur la partie siqiérieute du corps aux deux tiers postérieurs ; les nageoires pectorales sont petites, ovalaires, et arrondies à leur sommet; des plis nombreux occupent les ré- gions du ventre et de la poiti ine ; U nageoire de la queue est échancréc dans son milieu, cl de m couleur que le corps. L'abugulich est considérée , par les Ah'oiiicÉ parles llusses établis au Kiiniisiliaïka. ij plus utile de toutes les liiileiiics de leurs nj Pallas lui accorde , d'après rdpinion df s iialiiia] jusqu'à trois cent cinqtiiinie pieds aiifiiaisdel gneur; ses f.uious sont petits cl inusités; sa (-rail peu abondante et coiieiète, n une sivnirii^n'J et se trouve pure sur le dos et les lianes, (andisj sur le ventre elle est luiie aux fibres niiisciili/ qui la traversent. Son ciuiemi le plus acharné un oel« mangidah ou baUniu ni' xnilitx. Sa laillecl peu plus prononcée cpie celle de IVs|iè(P suivi elle se dislint^ec; de Vabunulicq parmi renOei plus considérable de la tète, par unena;;eoirej sale pointue et pins déjelt'e eu arrièrrdii corps (les pectorale^ |>lns étroites et plus aisius àj sommet, enliu parce (pie le relx ni de h na-i caudale n'est pas écliancié. Les laiions du ml dach n'ont ! '^ tandis (pi'elle durcit et devient iropenriarcda âge plus avancé. In individu, loti;; de soixcinl liieds ansi.-iis, fournit de quatre-vingts à ceiitj livres de tendons. DES MAMMIFERES. 567 ?c dans son milieu , cl de mi!| )S. coi)si(l('Tro, i)ar les Ali'oiitcJ l)lis un Kiiinlsilialka.coiiiiiiJ les les lialoiiics de leurs ni , il'iipii's rcipiiiion dos li;iliiiii< riniiiiaiilc pieds aiiplais de 1 sont petits et iniisilrs; sayrail 'Diicrrie, a \iiie sivcur iijjnMl iiir lo dos et les lianes , landisl iî osl unie aux filtres niiisciilii . Son ennemi le plus acliarnl attaque el la liareè'e pour lui) m dévorer sa praisse , dont ill en eiïet ou en trouve de ma a suite de blessures qui paroisl os Aléoules, lorsqu'ils s'empal V qui est assez rare, di'tachfij couvre la lansuc pour en fal s si minces et si Iran'parcnj lups imperméables à la \i\m,i (puples, et qu'ils oliliennentJ )lioqnes ou de baleines, I.csc employés à faire des armurd tirent de latpieuc, pour en tl is cent vingt jusqu'à cent soixj ;. IV. INOrTÈlU: MANGlPACiï. c celte espèce est te niangiJai c est connue des Russes soj , et décrite par Vallas sous ce! j iliri\(i VI arultts. Sa lailleci cée que celle do respère suivi de Vabutiulicq par un renflei • de la tèle, par une n.i^niirel lus déjeli'e eu arrière du coriisj lus élroitfs el idus aiïias àj aree (\\w le rcl)(nl delanai s /■(•liancré. f.cs fanons du m ^i^ ponces de loniîurur, el nj étoni.es;sa i:rais>e huiN ,,■,„., ,,i a les uu-^nios usacel précédente. Il en est de nu'uf ,s. Cependant on niani-'e |wrj jcsiennes individus, cu rn Inère lies veux, qnisontprôs de la couimissure.La uleestù niic distance presque é^^alc drshras et llana^'ooircdola queue : la couleur noirâtre règne [Il partie snpiTieurc de l'animal ; le dessous do lléie et (lu COI ps est blanchâtre; queli|U(>s larlics liiiiolics, presque rondes ei inégales, sonl pla- sim'iîiilièrcinenlsur les côtés de co célacé. § IH. Lt'K Cachalots à nageoires. vu. LE niYSÉTÈRE SILLONNÉ. Phystterus sulcatus. Lacicp. |Ce cachalot a du chaque côté do la mâchoire in- (tire six plis ou sillons inclinés. La longueur de llcleigaie le tiers de sa longueur totale; l'évent jtplaci'au dessus de l'extrémité de l'ouverture de :lie : la nageoire dorsale , coni(|ue , recourbée Imlire, s'élève au-dessus des pectorales qu'elle Ipi" presque en longueur ; des dents pointues et il5i;iriiiss('nl l'extrémité de la mâchoire iufé- |urc, l.a couleur générale est noire. Les luûchoircs agcoircs sont bordées de blanc. VIII. LE DAUPHIN NOIR. Ddphinus niger. Lacèp. ICedaupliinale museau très aplati et Irèsallnngé, Iplusde douze dents de chaque côté des deux rnA- ]»res, La dorsale, très petite , est plus voisine de pfcûire de la queue que des pectorales. Sa cou- teénéraleesl noire, et les commissures, ainsi que [pectorales, cl une partie de la caudale, sont d'un xicplusou moins éclatant. Dl'S CÉTACÉS HERBIVORES, OU DES SIRÈNES. IM.Cuvier, le premier, divisa l'ordre des cétacés jiltiix familles. Il rangea dans la première, sous |iioni (Je cêtacù herbivores , les genres lamantin, I. dugon;^ , et slellèrc ; cl dans la seconde, sous le nom de cétacés pi oprement dits , furent compris tous les animaux connus jusqu'à ce jour, cl d'une manière exclusive , sous ce nom seul, tels que les haleines, les cachalots, les narwhals et les dauphins. Les cétacés herbivores se distinguent des cétacés ordinaires p:ir l'aplatissement des couronnes de leurs dents. Ce caractère, en elï'et, est la consé- quence naturelle de leur genre de vie : aussi lesani- maux de cette division tirent leur substance des matières végétales qu'ds paissent sous les eaux à peu de profondeur sur les rivages ; ils allaitent leurs petits avec deux mamelies placées sur la poitrine; des poils naissent sur le rebord de la lèvre supé- rieure, et leurs évents , dont le canal osseux s'ouvre vers le haut du crAue, ne sonl percés dans la peau que veis le bout du museau. 'Jrois genres seulement sont compris dans les cé- tacés herbivores, et long-temps on les a rangés h côté des phoques. Leur histoire a été entremêlée de contes populaires ; et c'est ainsi qu'on les a figurés et décrits sous les noms d'hommes ou de femmes marines, de sirèues. Les Européensétablisaux Indes croient encore ù leurs rapports avec les tritons de la mythologie; et il est bien rare qu'à liatavia , par exemple, on ne mentionne pas annuellement, dans les gazelles, la c.ipliire do quelques uns de ces demi-hommes et demi-poissons , qui ne sont autres que des dugongs. Les cétacés herbivores paroisscnt habiter plus particulièrement entre les tropiques , et seulement sur les rivages , et jumais dans la liuule mer. De trois espèces connues de |. niantins, en eflet, une vit aux Antilles, la seconde au Sénégal, et la troi- sième sur les côtes de la Floride. Le dugong n'a, jusqu'à ce jour, été trouvé que dans les mers chau- des qui séparent par d'innombrables canaux les îles de la Malaisie. Il s'avance sur les côtes de la Nou- velle-Hollande jusqu'au-delà du tropique du Capri- corne; et les naturalistes prussiens, Ilemprith et Ehrenberg, assurent l'avoir observé dans la mer llouge. Le stelière paroit conliné aux mers boréa- les de l'océan Pacifique , sur les côtes de la pres- qu'île du Kamtschatka, et au milieu des ilôts in- nombrables de la côte nord-ouest d'Amérique. Le comte de HiilTon .lyant déjà décrit (lom. IX , et suppl. tom. VI ) les lamantins et le dugong, nous nous bornerons à présenter im résumé de l'hisloiie do ces animaux , beaucoup plus exactement connus aujourd'hui. LIS TAMANTINS OU MANATES. Long-temps rangés à côté des pho(pics et des morses, les lan^aulius ne furent regardés comme 72 I it i 1 I : I l]i Pi tr i: i I ; i.-' ,t-, « î ' ' 1 i; 1 l'il 'ijM f i i ^M - ! î i ! 1' l\ 1^ IH I I 1 i !l i '!* i - V( r • , u \ { 1 H ! -1 I 'm; 1 570 HISTOIRE N\TUREIJ.E de vrais célaci^s que dans cos derniers temps. Ils Ploient ronniis dilernaiidez, de (]|iisiiisct de Iton- dclol, et ce dernier en a publié ui>c liKure dans sou Traité dcê poisMmx ; tous les auteurs qui se sont surci'dé s'accordeul à les désigner sous le nom de tnanalus, d'où par corruption nous avons f.iil la- mantin , bien que quelques zoologistes , et liuiïon entre autres, fassent di'river ce mol de celui de ma- nati , usité par les galibis de lu(iuyanc ou les colons espagnols d'Amérii|ut' pour désigi.tT lui grand mam- mifi're aquatique : mais celte dernière étymologie est peu admissible. Le nom de manalus ou de mi- nâtes, iignlliani animal ù mains, indique que ces cétacrs se servent de leurs nageoires pectorales pour soutenir leurs petits dans leurs bras ù la manière de certains animaux terrestres. D'autres noms donnés par le vulgaire ou par des voyageurs ignorants, rap- pellent les ressemblances plus ou moins grossières que des esprits prévenus ont cherché ù établir avec les lamantins ; et c'est ainsi que les désignations les plus opposées de bœuf marin, de vtiche marine, de femme de mer, leur ont été appliquées dans plu- sieurs relations. Linné, en donnant au morse le nom générique et scieniili(]ue de trichcchus, regardoit la seule espèce de lamantin connue de son temps comme présentant l'ensemble des caractères de cet animal ; et ce rap- prochement erroné subsista jusqu'à l'époque où ]SI. Cuvier fit paroitre son ouvrage classique sur le règne animal. Les lamantins sont des animaux 2k rorps oblong, sans cou distinct, et dont l'exlrémité postérieure est arrondie, un peu déprimée , et à nageoire cau- dale obiongue, et très développée. Les rudiments intérieurs des membres |)osiérieurs manquent com- plètement. Les nageoires antérieures sont formées par une membrane qui enveloppe les ciui] duigls et leurs phalanges : et ceux-ci ne sont apparents au dehors que par quatre ongles plats qui sont atta- chés au rebord de la "luooire. Les membres anté- rieurs ont toutefois es pa.tios osseuses que présen- tent les squelettes tiCS auires animaux. Les yeux sont très petits et o^.'upent l'intervalle qui sépare le bout du museau des trous auditifs : ceux-ci sont très peu visibles. Les narines sont petites, srmi-lu- naircs et dirigées en avant. Lu langue est de forme ovaluire; la lèvre supérieure est fondue et garnie de soies ou mousiaches courtes, mais de certaine gros- seur, et formant de chaque côté des lèvres deux faisceaux cornés résislanis. La |»eaii ou l'enveloppe générale du corps est épaisse, légèremiMit chagrinée et garnie de (|U"li|iu'S [)uils raies. Le mAle a une verge dont le gland est élargi comme c\wr. lecheva!; cet élargissement est formé de deux bords frangés, embrassant une éminence conique, au milieu de la- quelle s'ouvre le canal de l'urètre. Les femelles ont deux mamelles placées sur la poltrino et entre | deux nageoires. Le système dentaire, ou cet appareil avec loqu l'animal saisit cl triture sa nourriture, a (lucy chose de particulier chez los lamantins. Il paroiiq] les f(rlu8 viennent au monde avec deux iiifisivcsi devant à chaque miklioire, et que ces dents tod bent aussitôt qu'elles ont vu le jour, pour ncplj reparoitre; car les individus adultes ii'untplusl incisives ni canines , mais seulcmenl neuf dcii molaires de chaque côté cl à l'inie et l'autre choire. Ces dents, en sortant de l'alvéole, ont I couronne hérissée de irois mamelons ai;!iis s'usent par la mastication des aliments, et auxqul succèdent deux collines transversales, linrdiVsj avant et en arrière de deux erèlcs qui suiil ibl lées. Les molaires inférieures ne dillirenl des pJ cédenles que par qiuîlques li'fjùrcs dissenihlaiu] Leur nombre total est de trente-six, maisiliM J vent réduit;» trenlo-deux, [tarée qu'à oerlaiiiei'd que de la vie, quatre d'enlie elles tombent d | repou-sscnt plus. La charpente osseuse se compose prineipalemj de six vertèbres cervicales et de seize paires decq très grosses et épaisses, dont les deux premièl seules s'unissent au sternum. Le viseèrc sloniaj est formé par deux poches où s'ouvrent trois pd tubes en forme de ca'cinn, et le vrai circum e?l coj et divisé en deux branches. Le colon est dili comme boursouflé. Tels sont les caractères succincts de l'organisad générale dc'^ lamantins. Ce sont des n'iaci's qui vivent que de matières véiiétales, et (|ni,s'ii5, ! I I t II I, 1 ■J 1, :§ ! i- m ■■ft i ■ ;. 1 ■ ./ 'tttff! V// y. 7- '•/ - /.. ',../... ii.,i K-orc ItMiK'll .iii.ilii*' xnifi'u.iiKi^ lixli .///,/ ,/.. ./'/„/,/,/,/!,, .,,./■.'/,/■,'.' /'■>//' M. - /'.■ .,f,il /' .1 l'irt'i- DKS MAMÎMIFKUES. r.ri apourn'iiiU.itlcplus ordinaiicmcnl un soul petit, IraroiutnlileiiN. Dans les coiilrôcs «ù on Ironvc llainjnliii". 'c'* lnthiliintson rcclicrclicnt l.i cimir, L p;i,|)|oiiMil lu peau à divers nsngcs. Deux seules LK LAMANTIN I)AMKIlIQi;i'. Trichcchns manuluK. ri-NXi'. l'espèce Is plus an- | , vidrovaudc le nom- ' t (llcrnandcz.el c'est ilus qu'il se trouve Hondelcl, de Ges- i luirlei, de Itai, de , de itrisson et de ... in ou lam<-inliu dans Ton. Les l'oriugais, ■^ s les mers, parlent '\ ulions du lamantin 11 1 ::e niiigcr ou pois- 1 ! es bords de l'Oré- i \ C'esl Ic.s'C'/.m/i des i ois, et le sot'-/iOc des <( èce le grand laman- i igurcdans le t. Mil, ' ] n Uistoire des qua- " '( i' 4 1 " gée et ovalairc , et , « ;iceà la partie posté- '' l' emcnl, et s'aplatis- , queue. Celle-ci est \ i imme tronquée, et : longueur totale de 1 ns point de dépics- i i S Le museau est gros '; > lut un demi-cercle , ' . i ailes en croissant et ' ^ léricure est renflée , ' t j •eux touflcs de soies , ' once , en garnissent 1 . plus courte et plus ' uclic est peu fendue. i une égale distance ! irc des lèvres. Les 1 ' ' !ux lissurcs élioitcs ces des appareils de sont très voisins, et -■e cloison. Tels sont j [ iiantin d'Amérique, ; 1 ; 1 ! peau grise, légèrc- paroissent quelques 1 1 1 ; leu plus rapprochés ""j i sous les nageoires. |. j,' lansl'élatordinairc, ^ \ époque de la fécon- ' mctueux et agréable ï É imbrouillé l'histoire jj .Des quatre espions \ \ ; i i ^ 1 1 i' 1 k r i. ! i |! i 1 i'' fi 1 ,,t H ! DKS MAMMU'KHES. r.7i linourrt'Miltal le pins ordinnircinn.t un si'iil pclit, I,jffii„nl(ltMix. I>aii» \c» ciiiilri'c» ofi on Ironvc iliinniliii^, les hiiliilanlson rrclicrclimt la cli.-iir, i,iicni|)li)it'iil lii pcmà «livcrsiisiiKO». Deux seules rts vivaiilPS p-iinissjMU Olic siiscrpliliU-s dVlre liiemi'ni (lisiiMf;iiées ; l'une osl d' A m(>ri(|uc cl l'iiu- tJ'.\fn<|ii''. iDcsili'bris fossiles de lamantins ont élo rrconnos idécrits |)ar M. G. Cuvicr. I.cs plus intacts ont cti^ jguvéMliiiis un (■alcnirccoqnillicr prossier dont se nposent li's culcanx «pii bordent la petite riviéie tLa\uii (J'ins le déparlcmcnt 'i ?i :>72 msroiui-: natuiu.m.i: I T I I I m qu'il adincitnit, une mmiIc doit siil)fn\i<>r, et c'c*! celle iiiii noiM ornipo. .Miii<« miii hini.iiilin tlrit llr nilt'»-lnih'* *%{ r'viili'ininriil le diifioiip; «ou l;i- m.nitin (lu kiiintxt'li.itk.'i , le stclliTi'; cl son |M'lit limrii|iic. M. ^l.dnvicr, p.ir île-» n'rlit'rrlion sui- vies et rompU'Mes, est le premier iKitiiridisie <|iii iiit éeluirei, d'une niatiière Siilinraisaiite, les ilesrri|i- lionsdc ees aniuMiix, i|iii ceiiend.Mil ne sont point encore aussi cuuiplélenieut conutis qu'on devroit le désirer. Le liimnntin d'Arm-rique iitleinl une nstr/ ;;riir \wt mauvaise, mais (pie l'onie, en revanrlic, ,'|ipriJ n\ec une grande délicatesse le irioiiKlrc linm, naliotis qui habitent les côies de rAini'Tii]ii(!] chassent avec des bateaux nioiihW piinlt* luri» neurs habiles, et les percent le |ilus ordiiiairen avec des lances acérées. .Nous avons peint le l.inianlin d'AnKriiiiicifli l'a créé In nature. .Nous n'avons |i(iiii| suirliaj noire palette pour l'embellir p;n tirs (oiiliiiri la vérité répudie : et cependant iimis |i;irloiis J élre sur lequel la mauvaise lui la plus iiispcsl exercée. L'honune en général iiiiiic à se famil sion, el, en se trompant lui-inèrnc, il se [iLiij tromper ceux qui récouteiil. Cir (|ii('llo ;iiiiro i sou donner (pie toutes ces (leM'rifilioiis allim avec une rare imptidenei>. et dont un |iiMit scfJ une idi'e en ouvrant le Tdllamrd ^a Diiiniill de ce» hommes à barbes épaisses, de ccsffnij marines portant des m.irnelles, tcnaiit hin rissoii sur N'iir sein , dont le cor|is est sracicud le haut et terminé pur une liidiiisc quciiel poisson ? LK LAMANTIN A I.MUli; .MlSiai, SfaïKitus latiio. i|iii )iii|ip(J 'iilH I i"«lci)l .ni-ili'ssiis lit' 1,1 iiirfj iiililcmciil M' fail ver» latliuif ] «• , [tiiiir «on iirroinpIiMtiiifnl, iH cl serre le iiiAUmIiiih w» iwijd »onl ini'':.Mli "Dciit (Ii'Vi'Iii|>|ih:| Viioronle ii ilirc i|iu' leur viio que rmiic , en rovaiiclic, ?\\fjM '. ilrlir.'iti's^)' li< liiiiinilri' liriiil, | ilcnt It'H fntc» lie rAiii(''rii]iic 'H ItatiMiix iiioiil(^ |iiir (li'< ti.ir|H l les |H'ri'ciil le plus onliiiairen >iiit le l.'iniiiiiliii (rAtii>rii|iioiel| irc. Nous n'iivniis |Miiiil siirrhn iir IVrniM'Ilir par des cmilciiM > : cl rcpcndaiil liiuis |i,irlnns< .1 maiiviiisc loi la pins iii^ipi'sl iiic cil général aiiiic à trii>. IIaiii .A\. .Mwiieniii llarlnn a ptibiit'réd ^minidf ilf r.ic(t(lnnirde}, la description il'im ^M „nine (lilVéraiit spéciiii|iinmiil^ nu.,el dont il n'a piirludier I trouva {lisants en praii.l nombre! nl.«nclinredesrivi(MCsi|iiiarrol (|ui se perdent sons les iàdcl crAnesdiflV'roieiiKriiiuMiiiiiwrd li sonti)n.pr'"*i""'l'""'"'""*'l ■.,H"j;al,el le portèrent à erecl nouvelle espèce, en allon'lintj directes vinssent en fiiircconnol lérienres. Celle espèce n'aiiroitl „ M. Ilarlan n'ayant pas J"l |lesvcux,enqm.ilccrine Le dilïcroit de ceux des dciixl us altcdrons que celte dcw"'' Liilofi'i» ^l- lliiï'-"" njoiilo «ji"' '«'S Indien-» fonl lrlu»M>i'u'e lamantin pendant les mois d'Iii ver i ,,p|ioiiriinc llcnderson dans la rciiilion iin'il a lii'rrii thOiidcs clahlissrmenls an^^lois à llnn- t», liien (pie nous n'y nyons rien vu i|iii s'ap- JMUi) pliiliil "1 nu»! espèce qu'à raiilrc. M. lien- son ii'.i écrit cncn'etiine cothî courte note. " l.e pllcel la femelle vont «l'ordinaire cnsemide; cl Lsijii'il'* nii^'ciit à la snrfaci:des hih'iiiiH, ils sont IrapiM'S avec des liarpons on dards, que savent lljiicfravcc la pins firaiide adresse les es'.-laves de Iriijbiissrnientou les Indiens inos<|uiles. La cliair (Cfs animaux est 1res cslimée et ressemble Ibiiioup il celle du veau , cl la qii"iie, <|ui coiii- Ip la partie la plus considéralilu iln corps d'un Iniaiiali. assiiisonni'c conveiiableinent, t'ournit un iMipii, niaii:;é froid , jouit de la plus ^rand<ï llivcur. cl enl clé estimé d'Apicius et d'Iléliogu- Ibilecnx-nièini'S. » IK I AMANTIN Di: SKNKCAL. Manutiis .^cnrfjalinsis. G. Ci v. lAilanson est le premier voyaf;eur (|iii ail dislin?;ué iliii dn Séné(,Ml , (pie la plupart des auteurs Mcoiifuiiilii depuis lui avec l'espèce des e(*)lesd'A- C.e n'esl loulefois ipie par la coniiKiiaison iciâne, apporté de la Séiit-^aridiie par ce ec'lè'brc Wislc, (pic M. (i. Ciivier s'est assuré (pi'il con- tai cvidenimeiit une espi'co n'-elle et dislinclc. iMfuit probable ipic ce lamanlin est celui (pic iniioniieiil l>apper et Lacaille dans leur voyage; kileslcerliiin (piu c'est le lerii.,i des ni'jitv» yo- iides bords du lleiive Sénégal, cl le cojioiiiro îles lirclsdcla (luiné'c. Ilesdéliiils foiunis par Adanson sont pou étendus; tlwnie à dire en ellet ipie les pins {iramls indi- Pin'oiilaii plus (;iie huit pi(.'ds de loiif;ueur, et Vilciiviron huit cents livres. Puis il ajonie : Leur ^«Iconiipie et de int-dioere grosseur; les yeux "fonds, leur iris est de couleur bleue fone('c. et iNcllc noire. Lei lèvres sont charnues et épais- l'Ia lanjm; est ovalaire ; les (pialie oiifiles de clia- Heoircsonl d'un rouge brun luisant .- leur cuir, Ptlesix lignes sous le ventre, de neuf sur le dos l'dix-luiiisur la léle, est Si teinte cendrée noi- T«La graisse c4 blanche et la cliair d'un rouge pAle. Les remelles ont deux mamelles pluliU cllip- liipies ipie rondes, plac('es près de l'aisscllp. iiiiHon et Shaw distinifuoirnl co lamanlin de celui d'Amérique par des raraclères qui n'cxislciil point. ^1. 4i. Ciivicr n'a trouvé de dillércnccs que dans \n forme cnnqiarative des télés osseuses; cl il en ré- sulte en ellctipie le lamantin du Sénégal a les fosses nasales cl lempor.des |dus lar;.'es et moins longues, la lélc plus courte cl pliisétcndiu; dans Icscnsltons- versai; les orbites plus écartées, les npuphyscs do l'os temporal moins rcnllécs, la partie inférieniedo la niAciioire d'en bas ri?cnurbée, tandis que c'est l'op- posé clicK le lamantin d'.\méri(|uc. Celle espèce est la plusancienncmcntconnue, sans que pour cela nous possédions sur elle les moindres reusci^nemcnts positifs. Les l'ortiigaiscn ciirenl les premiers connoissaiice, et, les premiers aussi, ils lui donnèrent les noms de syrèni; on de femme ma- rine, (pToii transporta ensuite i*! I'esp(''ce d'Amé- ritpie lors de la découverte du Nouveau .Monde. Ses liabilud(!s n'ont point été éludi('es ; tout ce que l'on sait, c'est qii'elbî fré(pienlc les embouchures dci prands fleuves, ipii, tels ipiiî le S^iiiépil, le ^aiio, vont se perdre à la mer sur la c(Jte occidenialc d'A< fri(pie. 1.K.S J)l CONCSOIJ II VUCORES. On ne connoll (pi'uuc seule espèce de dugong. Cet animal n'a été nettement distingué des autres cétacés herbivores, et même des amphibies carni- vores, (pic dans ces derniers temps. Tous les anciens voyageurs, tous les auteurs systématiques du dix- biiitièmc siècle, ne le» st'paroient pas des lamantins, dont il a en efl'et la plupart des caractères, ou du mo' se auquel il ne ressemble que par une analogie grossière, tirée de ce que l'un et l'autre possi'dent des défenses. Cependant, s'd faut s'en rapporter à l'opinion populaire des Malais, deux espèces de du- gongs fréquenleroicnl leurs rivages. On soup«;onnc même que les os recueillis sur les ciites de la .Voii- velle-llullande dillèrent assez noiablcmenl de ceux du diiL:oiig des archipels des Indes orientales ('), et que l'espèce découverte récemment dans la mer Hoiige ne se rapporte point à aucune des précé- dentes. Celle dernière ne seroil-elle pas le lamantin femelle {Ihc mcci iiuiid) décrit et tiguré par liarbut dans sou Vcyogc i? sur le dugong indien. Léguât , protestant exile par U nv vi cal'<>i« i o l'édit (') l.o Irou nioolonnicr d'un maxillaire Inférieur, ob* serve par MM. Quoy et tiainiard , est plus grand. 574 lilSTOIRE NATURELLE ■s; il* ;( .11' ,.f K I fir ! J • B I i ;•!;:■ ;| 'i ■ ; S s) (le Nantes, of voytipoiir aiiquol nous devons ijtiel- <|iu's tlosrii(»lioiis d'Iiisloirc n.iliirelle nu-tliorios , est le proniicr. à noire comioissance, qui ait donné dès i'ii), et son« le non» de liiiiantin ties Indes, nne lignre et mie dcseiiption du diiponf; /'') assez reron- noissables. Kenard ensuite publia à Amsterdam , on 47')i,nn volume iii-folio de ligines de poissons des- sinées f)ar des penitres indiens, et dans ee recueil, dont la véracité fut lonp-teinps suspectée , parut nn portrait du du^'onji (pi. ôî , lip. IStt) assez mal ca- ractérisé , imitant plutôt nn sipiale, et que la plu- part des naturalistes rejetèrent comme fautif. Cet animal ne fut regardé par les nus (|iic comme nn lamantin, et |)ar les autres (pic comme im morse. Le célèbre anatomiste bollaiidois Cam|)er reçut nn dugong de Itatavia ; et, se livrant à «pielipies reelier- clies dans les écrits de ses devanciers, il cxitnma la tigure publiée par llenard, dont il doiuiii une copie dans ses u'uvrcs, à laquelle il ajonla c\\ note, que, sons le nom de dott-jnuf] ^ vacbc marine;, on enn- noissoit depuis long- temps nn poisson (|ui respiroil par les poumons, el avoit des mamelles placées de- vant la poitrine entre les nageoires, et dont les lè- vres étoient entourées de barbe. Le dugong lu; fut jionr Linné, pour l'rxieben cl même pour Sliaw, qu'une espèce du genre morse, à latpieile ces ailleurs appliipiètent le nom spécifique de Irichichux tliuj iiiij. niilVoii toutefois avoit déjà entrevu, par la comparaison d'un crâne que Dau- henlon avoit di.sséipié, (jm' le dugong dilVéroit beau- coup du morse; il dit : La tète du tlogong est à peu près déformée de la même manière par la profon- deur des alvéoles, d'où naissent, à la mâchoire su- |»érieuie, deux dents longues d'un demi-pied : ces dents sont plulôt de grandes incisive^ (|iic des dé- fenses, elles ne s'étendent pas directement hors de la gueule comme celles du morse; el es sont beau- coup pins courtes el plus minces, et d'ailleurs elles sont situées au-devant de la mâchoire, et tout près l'une de l'autre, comme des dénis incisives; au lieu que les défenses du morse laissent entre elles nn intervalle considérable, «'t ne sont pas situées à la pointe, mais aux côtés de la mâchoire supéiieure. Les dents nulchelières du dugitng diUèrent aussi, tant pour le nombre que pour la position el la forme des dents du morse ; ainsi nous ne dt)iitiiin(''iil et ricdciiicinnadi tèrent ce genre, dont le nom fut rli.nmé on ISII le naliiralisle prussien llligcr. el rmiplarcpirrl iVIuilintre (pii est tiré du grec, cl qui si^Miilic fit ou /illr dv la mer, nom pins pompeux et plus soiii sans doute, mais dont on ne sent pis liicn l.ini'c site. Les zooiogis es nuideiiies ont tuiilefois «i tionné celte dénomination |)liis récente, et .M. (invicr l'écrit hnHconir. Les dugongs n'ont point de nipp^rls de m extérieure avec les morses, ipii ont ip:.ilre memn connue les phnques, memhres à deini ('n;;;i;(S(i des nageoires, il est vrai, ni.iisqui ctaMivsenleij ces deux genres nne bien grande sépanit:on. corps est piscifornie, mais plus rappncln' iléjà ! son organisation des vrais ci'taci's inie relui i1ps| mantins. Les ongles (ju'on reiiianpic sur ici geoires de ces derniers inanqiienl cinniili'loinciitj celles des dugongs, et la queue oval.iiie est iciiij céc par une nageoire en croissant, tic m 'nielii| (pie celle des daupliiiis, l.eui l(''li' nVsl |iiii:i lincle du corjts; le mu«eau est tn''s;:riis. iiiiili;l< cinnme tronqué • il est garni de pnils cpiiiciixsiij rebord des lèvres, qui sont très gr•os^c.s. Ce (pii caractérise plus pnliriiliiivmenl les gong-, c'est le nombre, la hunic cl i.i «lispnsij des dents. M. Kr. Covicr a donm'' une (1^mti|)J exacte de ces os, dans son ouvrage intitule, (h'^^ di'it maniiiiift'ns lonsidéin;'^ cowinc ruraclen^ '■ lo(ji(l,ie.t (Paiis, in-H", \hi:i, p. -.'..'S). Il i''S"l"J ses observations que lu mAclioire siipcrioiireaquj dents incisives cl dix molaires eu niAclKliertsJ (ju'à la mûchoire infOricnrc on compte parfois si^ DES MAMMIFÈRKS. 575 icription dr-taillrn. M. (j. Qhjji ire (lu S(iH!'lcii(' ,l,iiis son ouv J i fossiles, («I M. |... CiiviprcJ .iprès les drnx \nyii-('iirs(|iicn] tlaiis son nn-iu'il de plaiiclips col X mamiiiift'-(;i. péiiér.Mix rnp|)iorli('nl(!onclc<( tins, et le'i pliireiit les niisrt tremière f.iniilli' des crtwi'snii irlieiiliers les él(ii;:iipiil p'm'Tiiil 17!)!), M. I.;irép''(i(', iMiipiiqnii atioii (les iiiammirm's, avuitcrt'j f(iH// d:iiis son (lixnciivii'mporJJ pour eoiiservcr les ia|i|i(iil5i)ai ieii inleriiK'diiiire ''ntre les mon !\I.M. DiiiiK'iil ei iiedcniannadj lont le nom lui (•Ii;iii;.'(''rn ISIll issieii lllifier. et rniiplari'pirrJ I lirédn crée, et qui si;;nilio n'fl , nom pins ponipiMixct pli!i:ili (■ mineau c-l livs ^ros. inoli ilcsl f,Mriii de piiiUrimicuxsilj , i|ni S'tiil irfi liios-cs. ■isc plus pirliculirrcimnil 1rs ,„,|)n", la loinie el l.i «li^P"''] . Cnvier a douin' une li-^i'ni' ;,„ssonouvia;.'eiiililiilé,'''>^< DHsidéi CCS comme rtimiéii^' ..S", «h2;i, p. ■.'•.'«}• "''^''''I uelamArlioiix'SiipéripiiroiHjUj dix molaires eu niAcliHims] nfûricnrcoti compte parfois sf lil incisives, cl le même nombre do molaires qu'à Ile (l'en h;iiit, ee ipii en porte le nomlire total u [iileoii Irciile-deiix. Par l'examen de ees or;,'anes , pnoitJiits dans la mastieation el si Itien accom- Mii'M IJi'ii'"'-' '•'^ ^''-' pi^pre à eliaipu.' animal, ou Louve iiiHuii point de rap|)roelicnienl à faire avec Jilcanlre espèce, soit icrrestre, soit a(|uati(]ue. Lruil i|iie le nonihrc des molaires varie suivant ie, cl ipii' dans les premières années de la vie il Jenii i|iio deux implantées de el.a(|ue côté et îi w maxill'iire ; mais ù mesure (|ue l'individu Le sqiielctlc du dn^jonjf a cinquanlc-dciix verlè- lires el dix-lmit paires de côtes. Deux os étroils et plais, en forme de clavienle liiimaiiie et simulant des vestif,'es de bassin , oeciipeiil les eôlés de la colonne verlélirale, vis-à-vis la liuilièinc vertèlire lombaire, et llotteiit liliremeiit dans les muscles de celte ré- gion. Les narines, par rapport au développement eonsidéralile des os iiilermaxillaircs, sont portées vers le sommet de la tète. 1,'etlimoïdc n'a qu'une fosse peu (li'veloppée, ce ipii autorise à penser que l'odorat est très Ijorné. Le maxillaire inférieur est llit, k' iKimlire s'élève jusqu'à cinq, sans Jamais déclive et reeoiuiié pour s'accommoder à la forme [dtpasscr. '.i'sii.c:sivcsinférieurisloml)eiil de tiès 'l*" l'i miVlioire Mipériciiie. L'Iinmérns et les os de "'avant-liras sont pins développés (jne chez le la- (pnelii'iiro; ce sont des «lents 1res petites cl poin- ,11 n'en est pas de même des supérieures; clia- Ued'cllcs constitue une défense très forte, droite, Bfirinii'e sur les lôtés, divergente d'avec sa eon- ^lire, el usée sur le côté externe, de manière à Hraiiclianleà son sommet. Tue petite dent poin- , constamment enveloppée par les gencives, est tteàsa pnriie postérieure, el se trouve chez les mes individus. Leslrois premières molaires supé- b$ sont primitivement simples cl coniques, leur ■mos'iisp bientôt el n'a plus (|u'une forme apla- jlaqnalriùiiie ressemble à deux des premières iseroieit soudées ensemble el h sommet égale- I troniiié. La cinquième a la forme de la Iroi- oie.et tiiiik's ont de longu<î,.r |ice5i|pnx lèles appartiennent à ti iix e, jures dis- we*: c'est ce que les voyageurs l'.iurs pourront ii d"ciiler. |ioiilceqiio nous venons de dire du système den- idii diij;niif:, tout ee (|ue nous ajouterons sur Ifinisalinn de ses viscères , ne s'applique qu'à la ^efçpecp liien eoiuuie, el ijui a été observée aux s orientales. 'i Oivier compare les portions osseuses du ' du diiïong et du lamaiiliii, el il généralise i!oii(i|iinion : « Les connexions des os, leur l[* Mira le, eic., sont à peu près les mêmes, et l>'iit pip pmir cliaiiger une tête «le lamantin on |lfle de dugong, il sniliroil de reniler et d'allou- |«sos inicimaxillaires, pour y placer des dé- ^•cldepoiirJKr vers le bas la sympby-e de la loireiiif'Miriin;, pour la eonformerà rinllexion »%ripiirp. |,(. museau prendroil alors la forme «îdans ledugdng, et les narines se relèveroienl Wfllesle sont dans eel animal : en un mot. on Mue le lamantin n'est qu'un dugong donl les «»s ne sont pas développées. .. maiilin. Le carpe n'a que (pjatrc os placés sur deux rangs, et le ponce est réduit à nu métacarpien pointu et peu développé. Les doigts ont le nombre ordinaire des plialanges, et les dernières sont comprimées et obtn«es. L'ne peau épaisse enveloppe les membres antérieurs, el les tran>forine complélemcnl en na- geoires sur lesipielles n'existe aucun vestige d'ongîes. Le sternum, loiig-iempscarlilagincux chez lesjcunes, ne s'ossili(! complètement que chez les adultes. La cavité eràiiiemie est médiocre. L'estomac est volu- mineux, divise en deux poches, parun étrangle- ment prononcé; la cavité cardiaque est plus petite que la pyloriqiic. l'iès de son orifice s'insèrent deux eo'cums longs de ix pouces. La longueur du tube intestinal est d'environ (piatorze fois la longueur totale de l'animal ; les deux ventricules du cceiir sont unis à leur base, et séparés à leur origine; les pou- mons sont entiers; la trachée-attère est très courte, et n'a guère que deux ponces; le thymus est 1res développé. Le foie est divisé eu larges lobes, el l'un d'eux, plus petit, cache la vésicule biliaire. Les reins sont volumineux : la vessie est susceptible d'une gran.îe exti-nsion. La verge est longue, assez grosse, renfermée dans un fourreau ; le gland qui la termine présente deux lèvres plissées, dévelo|)pées et écar- tées, embrassant nu tubereule central et conique, perforé à son milieu pour l'ouverture du canal de l'urètre. Les testicules sont cachés dans l'abdomen. Telles sont les particularités aiialomii|iies les plus saillantes donl nous sommes retlevableà .MM. Diard et Diivaueel,à sir Kverard Home, et par suite ii M. Fr. Cuvier, ipii les a résumées dans son lli.^tQire (lu Du loiifi. puldiée eu avril IS:21. Le dugong a été étudié' ,!vee beaucoup de soin par !MM. Oiioy et (îaimard dans l.i Zoologie de r.istio- Uihc'^), et M. H(d)ert Knox ;« fourni de bons détails anatomi(juesi '} sur ee célacé herbivore. CTomc I, p f 53, id. 27, fiK.l à 11. (')Ohsprval. to détenu, tiiedeiit of dugong, elc.,elc » pir Uolierl kiiox. Traiis. of Ihc Soc. of Ediiiburjjh 1831 i I ! ;' >\ % Mr! :!^ Il Ô76 TIISTOIRK NAI'CKILl.F. ,i, i ■ 1 ! . : ! ! > 1 1 1 i li li 1 ■ i5 li I ; \ ' LK DIT.ONG DKS INDKS:'}. Trichcilius (liiyng. (oi. Ce nVsl que dans 0(s canniix itinoin!ii\iM(N (|iii séparonl les îles de la l'ol}i!('>io, tl;ins ces mers peu profondes , eonslammeiil écliaiinoes par lo soleil é(|iialori.il, que vil le dugong. Il paroil exister »!('- puis les l'hilippiiies dans l'est jus piViox ilrs de la Sonde dans l'ouest; et de la pres(|u'ile de M.dak au nord jusque sur les côies iiitei tropicales de la Noii- velle-llollaiide au sii.I. C.'esl eu ellet au milieu de eetle quaulili? piodijiieuse d'îles el il'iluls qui eii- eomhreiil celle mer, généralement semée de liauls- fonds, que ceeélae(5csl observé aiijoiird'liui, lanlôt isolé, mais le plus souvenl |)ir grandes troii|)es. Il éloit fort commun naguère au milieu des paracels de orail des Seytion faite à sa manière, mais qui, bien (pi'il l'ait confondu avec le lamantin, est assez exacte pour l'époque 0(1 il écrivoit. « l.c iamantin, dit l.eguat, " que d'autres nations appellent nuiiiali , pi)ur dire » ayant des mains, se trouve en grande abondance )' dans les mers de celle ile 'llic.lrigue); sa léle res- ' semble exlrèmemenl à celle d'un pourceau, mais >' il n'a pas le groin si [toinlii; les plus grands ont " autour de vingt piedsde long,el n'oiila.icuneautre i/ nageoire que la ipieue et les deux pâlies. I.e corjis )' est assez grosjus(pie vers le noinliril, d la queue » a cela de parliculier avec celle des bal< iiies iji;e li u largeur en est iiorizontale, lorsque l'aiiinii! est f posé sur le ventre. Il a le saiig eliaud, la peau iioi- »! nitre, fort rude et fo:t dure, avec (|U.'lq!:es poils >' si clair-seméscjii'on ur- les aperçoit (|u'à p'iiie, les » yeux petits, et deux trous (ju'il serre el qu'il ouvre, " que l'on peut avec raison appeler ses onies el ses )' oreilles; comme il relire a>.sez souvent sa langue, » qui n'est pas fort grande, plusieurs ont dit qu'il >' n'en avoil point; il a des dénis màclielières, et »' même des défenses (pii paro;>senl cuinme à un >an- u glier, mais il n'a point de dénis de devant ; ses j u gencives sont assez dures pour arrui lier el pour 'M Ualicorc, itulicus, Dc-m. nMmm., s|i. 751 : Tri- rhechui (lufjonij, L. (im. Ki \I.M il'cr ; Tlie iii liait U til- ruf. pcnn. (]iia(l.,ii' -Hiï; UiiiniKiriit inlùini, Itoild.; ihifioti, Unrr, I. XIII, fi;^. [»('»; DiKjnn'j iti'^fiit. I..-H(^|i.; Jtuf/nu!i. Uenard, (mi. son liidc.-, pi. Hi.f. ISO; l.u- munliu, l.r!.'ii.il ; lltilicnri' iliK/dyii/, (î f'.iiv , iis>. fo^s , I. V, p! lUrt *20; Dcsmoiil. />(>/. clitu. d'Iniit. uni.. I. V, p. «40; r. Tiiv.. niamm., 27- llv , Dirt. *r. util., I. XX , 11.21»: Sir Uifdi's, Kvorard ll'>me,Traiis. .«■oc. philos. 1H20,2' tiarlie. >i brouter l'Iierlip. La eliair on est oxcollpnip.cij » goill birl apptoclinnl de celle du nioillciir ve '■ C'c'it une viande fort saine. I.a feinelkM le< i » molles comme relies des feiniiies : pliisinir^iisL «> reni (pi'elle fait oMliiiairrinenl ili'iixpctiisi'iliifl » et qu'elle les allaite oiiseniMe, Iisporliiiitionsd » à son sein , avec ses deux es|ièces de mainsii " comme Je ne lui on ai jamais vu oiiiliiMi;orqirJ » j'ai du ;)enc'ianl à croiie (|u'elie n'en prodiiitf > davantage à I,) fuis. )' .Nous prenions ce poisson fort facilrmont; il » par tronpeanx. cmume des inoiilniis, à iroiî » (piatre pieds d'eau seiileiiieiil; et (|ii;indnoiisl '< Irions au milieu d'eux, ils ne fiivoieiit poiiii;! >■ lemeiit ipie nous pouvions preiulre celui i|iipi '• voulions, le tirer à lionl loiielianl avec un fiisilj " bon MOUS sembloit , ou nous jeter sur lui dcul ■< trois sans armes, et le traiiier à loi ce de bras) » leriv.igo; not>s en trouvions (piel(|iipfois Iroii >' quatre cents ensemble (jiii paissoieiit l'Iiorlie » fond de l'eau, et ils étoient «i peu oiliiroiicliésj >' souvent nous les tillions pour chuisir le plus; » nous leur passions une corde à la qiioiiopnurj )> tirer hors de l'eau ; nous ne prenions pas losj "gros, parre (pi'ils nons a iroient donné Ijoaii ■ de peine, et auroieni même, peiil-ètrc.t'lémal " de nous; outre (pie Icurcliair n'est passidi;l| " (pie relie dos petits. Il Ils ont nu lard ferme qui est excHlpnl;il 1' persontio (]ui . à la viieet au goût, no prit la ( I' de ce poisson pour do la viaiiile de lioiiohorici M pauvre animal meurt anssilôt (iii'il a ii('rduiiii| . (le si'ii sang. Nous n'avons pas reiiwqiié i .. vienne jamais à terre : je dniilc qu'il s'ypiit| » lier, et je ne crois pas qu'il soit ninpliihit' l'.n élaguant (juclipies fails errnin's et mal olj vés, de cette description de l.<'i:iiat, on rocoij paifailemenl le dugong'. .NiihloiileipiccecitacéJ liivore ne v.'cùl aloi s sur les ( ôles, et ;mi niiliej ilesS;veiieiles, el |inih;(bleineii! aussi dans Icsl et dans les p .ris de la grande ile de .Mada^-ascaj peut-être le saniflii'r dr ///.rde l'Iaoconrl :/i«J ilf M(id(i(](i'or(| il croire (ju'elle n'i'ii produit is. ee |uiissitn fort facilemoiitiil enmine des inouloi)s,ii Iroi m sciilci)t(>iU; et i|iiiiiid nuiis d'eux, ils ne fnvoicnl piiiiii ; pniiviims prendre celui ijne • à lioiil loiidianl avec un iiisi! )il, ou nous jeter sur lui (Icu I, et le iraiiier à force de bras! en trouvions (|Mclipipfois Iroi seiiihle tiiii paissoieiit l'Iiorl t ils étoieiit «i pen ell'firniictics stAtious pour choisir le plus ji )n8 une corde à la queue pour au ; nous ne prenions pas les ils nous auroient donné beam oient nir>nie,peot-èlre,ét('niai que loureliair n'est pas si déli eiiis. d r.'rmoipiiestexc(>llent;i 1;, vucelaii^'oùl. nepiitlin „i- de la viande tic ImiclH icurt aussitôt (ju'il a perdu unj nis n'avons pas reina'qué ((-;,-,. : jr doute (jii'il i^'ïl''''^ s pas .lu'il soil anipliil'ie " |,,„rs Liilserroiirsctnialolj ,lp,iou do l.e;:Mat,onrecoi| .M,uir.N<'l'l'>"l'^''l"''*-'''^''n ",ssuries(ôiesci:iiiniiliej ,,r,.h;d.lemeiil aussi .lanslcsl .. i„ .raiide iie de Mada^asca| ,,,.r/c.mrdel'laecûurl.li« KiH. si ni:d décrit par ce ,.,,„,s,MlesfoN;us.ruiuln .ils.iuiai.pailicuuriiiauxplii^ -M)!iK est malais. I.cs pcuidesl humaine .ini s'est répanJil ,,, j, ,,,res vul;:aireinenli .„.l..s orientales, cl pn|irNJ ...élenom e.dUclif.leMal .l,,i.„..,ranin.al.p.inoiMJ ''''•''''.'/''''''•"'''tri r '■•='' ''"*^""'= '"■ ' n't lu-, 1.— "'"'::"::■;; :tnl(/v>i'-7"""-'/'"''' cndisiiil Ljuifc doux espèces, qu'ils spi'cilicnl par les nocis jii ci (le (unit (il. I.Nousncrépélerons point ce «pic nous avons tléjà ]ien parlant des lamantins, sur les noms de l'actif de siinic, de frunur de ta me-, (proti a jsi appliques au dugong. Combien il faut être ami merveilleux pour ciicrclier h «'•lahlir n dt> Itiliriii^;, et les houoralilcs soiilInniTs (|ii'i) ont 'a <>iidiiror iioiir s'oeciipcr d'Iiisioiic iiiilundlc d;ms tv voya^ic |u''ril- leux. L<'s sli'l!«'r»*s ne ronipirniuMit dtinc (iiruiu' es- pèce unitino.i'spc'co diuil nous n'avons même pas de ligurv, el snr iaipiel e les renseipnemenls de Sieller et ceux de Kraeheninnikow (') sont les seuls doeu- ments que nous possédions, et les seuls qui aient servi il iraeer son liisloire dans les divers ouvrages publiés sur les mammifères. Les carael«'res les plus remarqualilesdes slcllèrcs consistent dans la forme et la texture des dents. Celles-ci en elTet ne sont qu'au nombre do quatre , et elles sont disposées de manière qu'il n'y en a qu'une de cha(|U(' côté à r(me et l'autre iiiArlioirc. Ces dents, toutes mâc'ielières. ont leur couronne aplatie, et sillonnée sur sa surface de lames d'émail formant des ziijzajj, ou des clievions brisés. Leurs racines sont nulles, et chacinie d'elles n'est par conséi|uent pas implantée dans l'alvéole, mais seu- lement tenue sur l'os de la inAclioirc par des libres solides. Leur nature est plutôt cornée qu'osseuse. La tête est obtuse, sans cou distinct. Les oreilles n'ont point d'auricules extérieures, et le corps, aux d'iui mouton, et pareonsoqil ils paruissent ne (tas être proportioniiés avrcj formes monstrueuses de l'animal. Ils n'mil pa^ sourcils; les oreilles ne sont point visililes iil térieur, elellesnc s'ouvrent que [lanlcpetilsirol bien (pie le cou soit tout «l'une venu»' avee leioj les vertèbres «'ervicales ont cepenflant îles inoif ments de llexion, surtout cubas I,»- eorps fslj rotuli, plus élargi vers le nombril, et relréel \m queue : celle-ci est grosse et épaisse. I.cs iia;'eof brachiales sont situées presrjue sons le cou: et seulement elles servent à la ualalion, aiaisciij elles permettent aux stellères de se iranipuniieij les récifs et de s'y maintenir solidcniLMil II an (') MaualHt. Steller, nrt pelrop. nov. rnnim,! p. 2«4î Tricherus manatus, Var ; horvalis. !.. i.nij T»uli balanurus, Uodd. l-:i. 173; irkhcnis i>or(^ .Shaw. (.en. lool. : le jjranit lumanlin du hamlsck Daub., Dict. encytl. Souuiui, «ouv. dict. dliisl. t. Xll,p. 501,lr«édU. DES MAMMIFÈRES. 579 'Scmirales.dix-npiifilnrsalcJ ilos. l»(-iix os (les ilcs, arj IUi»-li(>8 partie forls ligamiMUsi nniic-me vprl.%.' , el simiilonj c ne forme qu'une poclie uniJ nal est d'une loii;;uciirt|ii'on()il •m S()ix;inle-six pieds. |,c cat i';olloc(»Ion. éliir;;i et lioiirsoiil s qui renlleut la coiitiiiuiiùdci KI.M-llK r.onKAL(i;. hrux bormlt!). IH:sm. ichcninnikuw donnent an sieli vwnate, et de ivir/Kw/cmcr, Cl oiino, (lisent-ils, qnilioiihlplali ssnn. Voiei la deseription qu'ili »s PII ees termes : sort point de l'eau; i'!' Iiqiii(ie| iXfliisive. Sa peau est iinire. . inégale sur sa surface, et iml 'écoree rupiieuse d'un vieux cliéi Mit lihrcnse el résislanle, qiia lent peut h peine l'enUmer. la( pport au corps; mais su formel depuis le sommet jusqu'au mil» oui Idanclies, recourliéesetlnnîl pouces. I es narines oniipentl au ; leur longueur ('mIp leur ni velues dans leur térieur. i ulaeés au milieu de l'intmi u auditif externe du museau, eti jc les narines: ils sont à peine ai d'un mouton, et parconséqif pas tMre proportionnés avccj îuses de l'animal, lis n'ont p^ Iles ne sont point visihles iil e s'ouvrenlquc pardepelilsird oil tout d'une venue avec le roi vitales oui cependant (les nioif , surtout en lias Le corps estj i vers le nomltril, et n'tréci vel si grosse et épaisse. Les na;'eol iluées presipie sons le cou: ctj servent à l;i natation , mais enj auxstelléresdeseeramponneij •y maintenir solidement Haff eller. net petrop. nov. cnnim, ,miriut«J.Var;ft'>n'n''S. '■•';'"■; Bodd. Kl. 173; irhherusboHi \e,irand lamantin du hamt» cLSoauiui,>ouv. Ji>;l,(llii'ii édi(. Uiicfois que les membranes qni les onv»'loppcni Lfliirent et se cicatrisent en formanl des fes- L(]iiine sont jamais qu'accidentels. Le slellère lia communément vingt-cimi pieds de longueur jyne circonférence, dans l'endroit le plus large, (fc-iieuf pieds, et pèse, dit-on , jusqu'à six mille Irenis livres [ deux cents poudcs russes) ('), eu- llfsslelléres vivent par bandes et se retirent dans (liosoii la mer est calme , cl surtout ils fré(|uen- ile preféienee les emboucliuros saumAtres des liérfN Les mères ont le soin, lorsqu'elles na- ît eli|u'elles sont réunies, de plai;cr leurs petits jniilieii d'elles, alin de protéger tous leurs inou- lufiils. ICtsc'iacés, dans les iieuresde la marée montante, jppriiclicnt tellement des rivages, qu'on peut les Itimlre avec des biJtons, et leur loucher le dos (liimain, suivant Steller. Ils vivent en bîMidcs biisées chacune des père et mère, d'un petit déjà J, et d'un plus jeune, ce qui porte à penser [il<îonl monogames; la portée des femelles dure fmois, et n'est que d'un fœtus. La fécondation itu au printemps, et les femelles mettent bas en jomne, ssiellcres sont d'une grande voracité. Ils man- Iprosfjue constamment, et rien alors, pendant |aclc,nepeut les distraire, ni les faire fuir. Ils benl de temps à autre respirer à la surface de per en soufflant avec force. Lors(|u'ils nagent, ce is font paisiblement et sans saccade, ils ont une Wedu corps hors de l'eau. C'est alors que des bide mer viennent, suivant les Husses, dévo- [de petits erustacées marins qui s'attachent sur It^pidcrme. I nourriture que ces animaux recherchent se ^pose de quatre espèces de fucus et d'ulva, dont JMbutent que les parties les plus délicates; pi lorsqu'ils ahaiidonnenl le rivage où ils ont fait 'Pàliire, la mer rejette bientôt sur la grève ime > quantité de rnenes et de tiges qu'ils ont Mn-sde leur base. Une fois (|u'ils sont rassa- fsstellères secoDcIienl sur le dos, et dorment pi'fllo iio-itioii; n),iis lorsque la mer vient à K ils s'éloignent alors et gagnent le large, de 'des'echoner. Les glaces en écrasent beau- Ppendant l'hiver, ainsi que les tempêtes qui les pffnneni trop près des côles. Dans cette saison llr's maigres, ce qui lient au peu de nourri- "ixils se procurent avec peine pendant cette "I"'' n?;oineuse. f«' ail printemps, lorsque la nature, engourdie Plc^fnmaseisous les glaces, se ranime et se tu ponde russe est de trente-trois livres anciennes réchauiTe, que les stellères se clicrchont une com» pagne et se livrent à la reproduction ; ils choisissent un temps serein, ime mer unie et calme, et une belle .soirée pour satisfaire leurs désirs : un peu de coquetterie de la part des femelles les a encore ai- guisés, et ce n'est qu'après d'aimables préludes. d« vives caresses, des fuites simulées, (jue celles-ci se renversent pour recevoir entre leurs nageoires les mâles qui les poursuivent. Les habitants du Kamiscbatka font la chasse à ces cétacés, dont ils retirent divers produits ; ils les harponnent le plus ordinairement avec des fers aux- quels tiennent des cordes que des hommes postés sur le rivage tirent aussitôt lors(iue l'instrument est (ixé dans le corps. !\Iais soiivenl il arrive que les harpons sont arrachés par la résistance qu'opposent les stellères cramponnés sur les rochers avec leurs nageoires, et que des embarcations armées sont obli- gées alors de les assommer. Les vieux indivitius, engourdis par l'ilge ou par la graisse . sont bien plus faciles à prendre que les jeunes qui sont très agiles. Tous les individus de la troupe se précipitent d'ha- bitude vers celui d'entre eux qui a reçu de graves blessures; mais leur sollicitude vainc et infructueuse ne fait souvent qu'assurer la perte de la famille entière, sans préserver aucun d'eux des coups qui leur sont destinés : les niAles paroissent surtout por- ter le plus vif attachement à leurs femelles, et suivre leur corps traîné vers le rivage sans être émus du danger qui les menace : touchant exemple d'amour conjugal qu'attestent les observations des deux na- turalistes russes que nous avons cités. Les sens de la vue et de l'ouïe sont très peu déve- loppés, et leur «isage paroît être imparfait ; la voix, dil-on, ressemble au mugissement d'im bœuf. LesTartareslschutchis fou t de larges baïdarcs avec les peaux des .stellères; les Kamtscliatdales recher- chent leur chair (pi'on dit être savoureuse, quoique didicile à cuire et rui peu coriace -. la graisse des jeunes a le goût du lard , et les muscles celui du veau : on eu fait des bouillons excellents. L'espèce de cétacé dont nous parUuis est extra- ordiu.iireinent commtmetLuis les iiiers(|ui Imignent la itresqu'ile du Kaml>cli;illva : elle l'oiunil à la subsistance de la plus grande partie' de la popula- tion : «u doit la retrouver dans toutes ces baies i|ui morci'lleiit la côte nord d'.ViMtriipie, cl que présen- tent les groupes d'iles Kiiriles el Aléoutieiines qia forment des ceintures à la partie boréale du grand Océan. Othon Fabricius, dans «a Faune, nflirme avoir trouvé au Ooeuland un crAnc de slellère. Ce fait n'a rien qui répugne à la vraisemblance; il servi- roit à prouver de nouveau qu'il existe un canal dont les eaux sont presque toujours gelées, et par lequel , sous le pôle boréal môme, les océans Atlan- W: I. I ■•',■' r)^() IIISTOIIU: NATURKIJ.n |i' l'hi 1 ! t ! i li' ] ri lit|ii(' (M r.ici(i(jiio rominiiniqnont rnlro rii\. Il osl liicii t'ioiin.'uit i|iic les Kiissos (]iii possi-dont ces rontn'cs, ot i|iii y t'x|M'dit'nt fri'iiiirminciit (1rs n;i- vires, lioiit les missions ont nn vernis M'ientiii(|no, no nons .lient pas encore tonl-à-f. nom de célatés. La presque totalité des consiiléralions générales, par lesipiclles nous avons déltulé dans cet ouvrage, leur sont applioa- ble<, et il nous snilira do rappeler briovemont les faraetèro'! les plus tranchés «jui les séparent des cè- tacéx Inrhivores. Les eétacés piscivores se nourrissent, ainsi que rindii|ue leur nom , iU' poissons , mais aussi do mol- lusques et de zoopliytes; ils recherchent les chairs animales, cl oui, en un mot, un régime tout opposé ù celui des lamantins, des dugongs, des siellères qui ne vivent (]ue do mati«'*res végétales. ^lais ils s'en distinguent encore par l'appareil conjpliqué do>i évenis, par des milchoiros garnies (le dents ou (le fanons, et quelquefois priv(''es des deux, par une p( au lisse entièrement nue ('j, n'.iyant aucim vestige de poils , par un estomac composi' do cinq ou mémo de sept poches distinctes, par plusieurs rates petites et gloliiileuses, seulement unies par un tissu vascu- laiie l.irhc. I.cs r'i,;(<'s, dont nous aurons à nous occuper in- dividiicilcinenl liirsipie muis parlerons de eha(|uo fa- mil e, cnnsidérésd.ius leur ensemble, donnent une aiiqtle malii're aux ' , llcxiitns ; et pour nous servir (i'ii.^ pass.ige assez jusie de M. Virey, qiu)l de plus étrange i|ue ces niasses vivant» s el iiiloriucs, (|ui ne sont i:i de vrais iH»is).oiis ni di' V('ritaltlcs qiiadrup»'- df's ? fini K-j ir' lit l'iiirau niilicti des eiux, (|ui al- ", M (li> itl.iinvillc c\;ili(p:e nin-i la iinliiic de I'é|ii- • Iptriic ili"' ( cl.icrs ' .lnf(f. niiiip.. I. I, p. (i!) : « le ne » trouxc ii.K r|ri(' In cjour, (l.iiis iiii milieu (Jiflërcnt de )> crliii lie l'airoii vl.ciil iTilinarinicMl Ip> ii:i;i(lr;ipcilt's, )i ail l)i'.ii'l(ii;i|i (1 ilitliiClit »' M:r l'i'i i'IriiiK' Cciciidjinl )i |( . (• l'cct". riMi \lv(':;l liabilui'lii'inoiil il.nis IC.in , et » <|iii 11 cil s, lient [IIS, idiiifiic l("i (•(■l.'ici's, oui (II) ('|ii- )i (Icrriic sImui lier i|-i |iniel! rem; larrr liie/ eux jps m'- Htitalile-i pdlN. Il f>t en elTi-l cnfripesi^ i!e (lii-ls miles i> les M'!S .iii\ .iirrc-, jK'r;!einl;eiil;iiri>s à h pc-Mi. cl »|'ii )i s'ciile\eiil .iver lu 1 1 is ^r.imic r.icililé: je miI'* fort )» porté a i(>).Mi(h'r ici'.e pailH- (cniiiiie npii iihii.inl iihi- I) le'il au\ pr'ii-- iiu'ii ré.ili'tiiie pr',i;ii émeut dit. ■( lailent leurs petits à la manière des manimifèroj qui sont iutermt'diaires cnlie l'air et IVaii.saiisl on eiïci amphibies' l.a respiration el le rejet do l'eau avii|,V paj moyen des éventa ont toiiioiiis fiappù laiieni des peuples marilinws. Aussi , roiutnc nousl'iii dit, dans les langues dériviVs du laiin nn |] nommés soullleurs, et dans les eelijinips ii-héL (*o qu'on peut rendre par les nmis do paissol source, (lotte fonction csi , coinuu'on l'/ivn, ciMip plus resireinle clie/. les célarés lit'iliivnrpj, M. Cuviera proposé do diviser les vrais ci't| en doux tribus. 1,'unc coiii|trend lesiVl.urs JoJ tète est en proportion onlinuire avec le cnriisj tro, v^nw ipii l'ont d(''mesiii('meiil jirnmle, l.esl wlials cl les dauphins fo:it partie ih' la |iron)it'rc| cachalots et les haleines, ainsi qucî les soiis-je qui s'y ratlaclient . iornioi;! la senimle. I.cilrvé pement énorme do la lèlo des cétacés de ctlic] ni('re tribu estdi'i aux grandes diiiietisionsqiipi nenl les os de la faeo, dinieiisioiis (|iii n'iiilluet^ rien sur la capacité 81 à la inaiiit'r(> îles mammifètojj i.iircsiiiticl'iiirctlViiii.sansJ ' '.* 1 1 . I 'l \o rt-jct (le Ynn nviiliV paJ s oui lotijoiiis frapiiû l'uiifnj imos. Aussi, (•oniine miusTinf ipiii's »l('riv('cs (lu lalin nn s, et (liiiis Ifs ccltiiiiios iWkiI/.j iitlro pur les mots de [wissoi •lion csl , comincon l'avii,li( ilo rlioz les ('('laci's Iierliivuroj '0|)ost' (lo tlivisrr les vrais ci't /une coniprcnii les ortaiTS doj ilioM (tnliiiaire avec le corps;! ni tiémesiiiriMciit ^iraiidi'. I.esi hiiis foiil iinrtie ih' la preniièrcj laleiii^'s, ainsi (|iifi les sous-j l , îornieri la si'nnide. I,i'ilt'\j (lir la tèle (les ('('tac^'S do «■llc| I iinx praiMlesilitiieiisionsfiiiPi fiicf, (linieiisions (|iii n'inllucil •itt' (liicràiie,ni sur raiismenti n\{\\ In e()iii|i(tseiil. linaires ( (iiisliliieiil, poiirMM.I , nnefainill.'^iiiiliirelleiiirilsaJ fiildrnula.Ow peul soiis-diviserf on plusieurs pctils proiipes, ■léres lires des dénis. Ain'ijoi cnl eomplf'lenioiil, rescralafal •S(|ne CCS pelils os . au e^'Ulrairej I f«)rme lr('s variables , mmd tloua: les deux iiia\illnircs?ard •;;iilit'res el nombreuses, iioiisl iaui)lnni>; U nilelioire iiift'TiJ dents cnni(|iics ereusesiilal ICC à la famille des an'haloli ième et derni('re se coniiin?crJ p palais est recouvert d'une mj rc f()rn('e. S TfKTKIlODONS. n'est point ln''snal.irel!e.OT Tes extiM-iriirs des dai'lilimsj ,.ment par le> dents, fii'Ti .s,./, eonslantes daus le nombj ce qn'ellrs oee::peMt. M.'l'' ii()m(r//(7c'nif/'»iJP'"if •■•'"' ,wrs,eln()Usleronserv(.nsH l!c dont nous isolons le ilan|)l| poMliveineiit aujoiinl'lim ni .,.,icom|.ret:d,;)lesn:ir«ii»l i.,j,„s,(lbslni.cW""so| )ns peuvent èirc d'I'"'^ [jMiil jamais fi'i'ii" li»''^ pelilnomliro de dents, le Lioiivpiil deux placées ou h la niAelioiro snpi'"- Lcoiiàrinft'rienre, el celte dernière ordinaire- iplii5(l('velopp('cel plus volumineuse que l'au- |,,i p!iip ul (les eélaeés , réunis ainsi par des idrresartilieiels, sont très pou connus, et exif;eni l|a|i;iildesnalnralistosou(lesvoya},'eursquioxpio- ronllt'iifs P'iys, de nouvelles recInTclies, el snr- itJe>oliscrvalioiis plus précises et plus détaillées. IXS NAKWIIVI.S. . l,(>fi'lac('s connus sous re nom do narwhals sont nc-leinpscélèltres parla rossenddan^ocpi'on Imilroiiver dans In loiifiuo défense «pii arme leur |t',]v('olaenrne implantée sur le front de In licorne lile. De là le nom de licorne de iiivr, (|iie la b[iirt(le5vo\M!;enrs leur ont donné. .Mais l'histoire 1! narwhals n'esl point encore complètement éclaii- |(.(t c'est avec la plus prande dinieullé qu'on en f Je temps à autre les erreurs qui l'ohseurcis- il,el(iiieles ninrins du Nord se sont plu à l'envi bns des antres il propager. Vue seule espèce an- fitique compose aujourd'Iiui ce proupe ; Itieuque L lie I.ai(!'pède, dans son lliMoirc luiluieUc ,vi\ kdéerit trois. (les narwlials se dislin;!;uent aisément, sous le #rlz(i(il(i|:i(pie, des genres qui les avoisinent, H)neiir;;nnisalion du système dentaire qui leur llpmpre.On nepeiileiu llel lesconfcuKlrc, niavec kJaiifiliiiis, ni avec les anarnaks , ni avec les ao- ps.olcneorc moins av(!c les hyperoodons. Opeii- Hlfsfi)rnies matérielles du corp^ ne dillèrenlen «Ji' colles des cétacés de la famille desdaïqdiiiis ; il>onl |miir ciraeit-res communs, l'orillce des Jiiils silin' à la partie siq)érieure et postérieure de llfl"; la napeoire dorsale pres(|ue nulle, ou réduite fs'mple saillie loniiiluilinalc: les picloiales de Wiiv.daire; une caudale lio-'/oiitale. .Mai'jcc (jiii iMrai'ii'il^ed'uiu'nianièroIrèsdislincle, sont deux br'Mlrfcnses droites et pointues, qui, imj)lant(''cs pIVsinlerniaNillaire, se diri.!:eiit en nv.inldans |!«"d'la !on;;uenrdiicnr|)S. (les deux dents de ism;';ilii''re, sont les seules (Mii soient li:;;(''('S fslfM)s ineisifs; les molaires, ijiii pres;;iie tmi- 5S'ilsi;lenl lors(|iie les dents ineisivcs el cuii- ^wnq'irnt, ne présentent ici aucune Iracc de leur Slf!lC(>. 'Me osseuse du narwlial ressetnMe beaucoup "fin Mu'::\((hlphhnix Icura^ ) , el AI. Cuvier, [«parant l'(uie à l'autre, décrit ainsi les rap- ■ iles unissent; .< C'est à la tète du l)élu;:a 'ft'Iodu narwhal ressemble le plus par l'imi- Wdela efmvexiié, par la diiodion [)iTSfîue reetilipne des bords de son museau, par deux sillons fvrofonds i|ui «lessinent une demi-ellipse cl une lon- gue pointe sur les intermaxillairos, an-dessous des narines, el |iar les pointes que forment ses ptéry- ;:()ï(liens au bord postérieur de ses arrière-narines. Ta partie du museau, et surtouldcs intermaxillaires, est plus élar^'ie que dans les dauphins. Les inler- maxillaires r( montent ius(pie lout près des os dii nez. Les trous dont les maxillaires sont percés dans leur partie élargie, ctcpii tiennent lieu desous-orbi- laires , sont grands et nombreux. L'échanerure qui sf'pare celte partieéla gie du museau est petite , et le dessus de l'orbite peu saillant. Les os du nez sont fort petits, et la narine gauche est plus petite que l'autre. - Dans le jeune ilge, les narwhals ont dans chaque alvéole le germe d'une dent, dont rallongement successif doit former la défense acérée des adultes. (Jdehii.efois ces deux germes se développent à la fois, et donnent naissance, ainsi qu'on le remarque sur beaucoup de crilnes, à deux défenses horizontales et diveri-'enles. Anderson , Uoimalerre, et plusieurs autres natiiialisles, on ont d'ailleurs ligure des exem- ples. Mais il arrive le |>bis souvent (|uc l'un de ces germes reçoit toute la matière sécrétée de l'ivoire, el (pie l'autre, refoulé ou pressé, soit oblitéré el tout- à-fait enveloppé dans l'alvéole, comme un noyau osseux inerte. De celle circonstance, qui se repro- duit le plus ordinairement, sont découlés plusieurs des noms que les narwhals ont ro<;us dans les livres «l'histoire naturelle, noms pour la pi iq)art erronés et susceptibles d'imiuire en erreur, tels que ceux de tiiiiiiotlon , de monorrros , iVimirorve , ih licorne de nnr. Il ne faut pas croire cependant que les an- ciens auteurs, n.'térieurs à Linné, aient ignor«5 que les défenses des narwhals éloient au nombrede deux, el que le plus souvent il ne s'en dévcloppoit qu'une seule. lîien avant Anderson, on trouve dans une W lalinn du (îrooihntd , I vol. in -12, Paris, Hidôy publiée par Lapeyrère, d'après les Cltronique.tda' iioisix. .uii^i que dans le HJitscum de ]yormiuiiy dans Aiiiiriiims et .h uas [Spécimen isUnulicxim), i|ue les df'fenses de narwhal éloicnl de véritables dénis, el «[uo l'une d'elles restoit souvent à l'état ru limenlairc. renferméedans l'inlérieurde l'alvéole. ?,I,!i-. Aiii.'erson . dans son llisloirc nalurvUe du fin) iilorii(*s h eeux que l'animal en relire pour alla(|iier sa proie ou so déTendre de ses ennemis. Illle ne peut èlre d'aiieiHie uliliié pour la masliration, ni pour dreliirer les aliments, et sa position seule dans une alvéole du maxillaire supérieur a pu lui mériter le nom de dent. Nous ne pensons pas non plus rpi'on puisse la comparer ni avec les eanines ties babi- russa, (pii sont reeourbées en avant de la face, ni aver ce les du morse, «pii se déjellent vers en bas. A l'époque où les défenses de narwbal furent con- nues, elles joulrentd'une réputation extraordinaire ; et comme elles éloient assez rares, leur valeur, mise à prix |)ar lecliarl.itanisme, fut en rapport avec les propriétés les plus surnaturelles dont on les qualifia. J)es couvents de moines achetèrent bien cher la l'è- rilalile corne de licorne, ipii «levoil, aux yeux de la superstition, guérir les maladies les plus invété- rées. Chacun, h l'ordinaire, prétendoit posséder la véri(al)le, l'unique merveille douée de tant de ver- tus ! mais , assez commune sur les rivages du Nord , la défenscdu nar>^halplusrépandue perdit sa haute réputation près tlu vulgaire, dont elle cessa dès lors d'attirer les regards. L'ivoire des défenses de narwhal est supérieur à celui de l'éléphant. Il est formé de libres compactes extraordinairement serrées , dont la réunion est d'une densité et d'une dureté extrêmes. Cet ivoire, d'imc l)lancheur éblouissante , a surtout l'avantage de ne point jaunir et de prendre uti très Ihmu poli lorsqu'il est travaillé. Quoique les narwIialsncMiicnl pas rares, leurs défenses ne sontce[)endant pasassex nondtreuses pour permettre que leur iis'ge soit ré- pandu dans les arts ; et Itonnaterre rapporte, dans sa Cétologic , que les rois de Dancinarck possèdent un trône magnilitpie fait avec cette matière : et ce chcf-d'(euvre, conservé précieusement an cliAlrau de Hosemljerg, a , dit-il, une valeur considérable. Les narvvhals habitent les mers du Nord, autour du pôle arctique, et principalement celles qui bai- gnent le (Iroeidand et le Spilzberg. Ils s'avancent (piclquefois jusipie vers l'Angleterre et la Hollande ; mais jamais on n'en a trouvé sous des latitudes plus méridionales. (^iiel(|ucs naturalistes qui avoientvu des défenses de ces cétacés tirées de la terre, ont pensé qu'elles dévoient être considérées comme des débris fossiles. M. Cuvicr a combattu cette opinion, et croit qu'el- les ont bien pu (Mre simplement aliérérj pjr y séjour pendant un tenqw p|„s ou iimins loi- J terre, où elles auront élé enfouies piir (iniJ circonstances locales, piucnienl .UTidi.iilHhî Le nom de narwhal esi ernpriiniéaiix liinpicsJJ Nord. On trouve dans les (;iirniiir|iios isilloi^ que ce mot, qu'on doit prononrer iiac/ioiffl/.si.'iiii lie un cétacé (|ui se noiiriil de cuiavrcs, Itsiiio] islandois uhai ou ua'l dési^-nant iino \v,Mw, »(ir un cadavre, l'eut être cellf étymnlnsio n', pas plus juste (pie celle du .opcnihim rqink , ,^1 fait provenir d'un cétan'' dont lis cjiaim rm|,i)i;flrt nent ceux <|iu en mandent. (> noni de iiiii«li,i|| géné'ralemeni adopté . est écrit de |)lii«i(Mirs ni,ini{ res par les l-'ranç(»is. C'est airwi ipron inMivi'iiiJjl féremment dans divers ouvMj,'es iiailiwal, natwa| et narval. Les auteurs syslérnaliipics ont prnpoi pour dénominations scicnlili pies et ;;t''n('rii|iic< non>s de »io»Hu/on , L.. Diinlitn, Sl()rr,w«Moij Hrisson et llliger. Ce dernier, dans son /•roi/rni/i^ donne & son genre ccrittoilnn , ponr caraeti res t sentiels, d'avoir deux dents, dont l'une manql sotnent au sommet de la mâchoire su|M'ricure,l dont la forme est longue et droilo, tandis quel autres dents n'existent pas. I.esévonts.dit IHijej s'ouvrent par une seide ouverture sur îosoinmcti la t(5te. Le corps est ohlong, à épidcrme li«e, s'amincit vers la queue. Les niamollcssontinguin les, au nombre de deux, et il n'a pas de nageolj dorsale. L'espèce que nous allons décrire est la seule col nue de ce genre. LE NAUWllAL- LICOIINE. Monodon vumocerof. !.. F.vn. Le narwhal a les formes frénérales d'un dauphl Sa tète est peu distincte, obtuse, ariniidii'.i'liis^ brusquement tronipiée. Son roips est ovii aminci aux deux extrémités. Sur le lÎDss'élive.iij pas une véritable na;;i'oire, mais une aièloc!i,iriiii haute ù peine de deux pouces, hs«(7. lon^neclirij gulière. Les pectorales sont couilos, ('tioilcsj oblicpiement coupées. I.a naj;eoir(' caudale esNij sée en deux lobes arromlis d con\c.\es diiAf corps. Les évents occupent le sommet de b Itj et s'ouvrent par une feule sinueuse et fii croi^sal Les yeux sont très petits, placés assez bas et à pej au niveau du uuiseau. La liouclic n'est prcsiliiej fendue, et lu lèvre inférieure est mince et coul Les bordsdu museau sont , suivant Andersen. dj et raboteux. La langue remplit assez la boiicliej n'a point, par conséquent, un grand développcmq La verge des mâles, dans l'état ordinaire, nepJj point sortir du corps, et reste cachée dans une gaj cMro simplomoniali.Tt.rsp,rJ I" lnii|)s plus „„ iiioii,s|o,,-sJ "iroi.l ••K- ,.nf„„i,s p,r ,^,^,^^J •.■|l<'s , piiiTinnil .•KridcniHles, \ wlialcslniipniiiir;ii,xli,npi„J ™ dans li>s (:hioiii,|i„s isl,,,,,^ ndt.it |)r(inon.'(.riiar-/ioi(a/,si2i i so nourrit .le cKlavivs.hnio] Il tiaH (l('sif;ii;iiii iiiic \ukw^ INMil-t'lrc (-(«Ile ('lymolo^'ip nV, imtIIimIii .'•7'<'n//i(mm/H/(.,(|||iii Il n'I.in- (liiiil les rli.iiis rnifiniioi] Il inim^cnl. (> ikimi de iKimb,] i)pl('' . ("Si rcril (le |»liiis. (l'es! iiiiisi (|ir(in irouvoiii. divers ouvrîmes ii,nlnv,i|, narwai autours SYSir'miili(|iii's nul prnpoi 1I1S scii'iilili'iups rt ftiin(Ti(|iips », I.., /^/"(/(»/i, Slorr.rmiMoij r. Ce dornior, diliissoii/'rodroi/ii ro rcralodin , pour f .iractères ( deux dciils, doiil l'une nwnql net de lii inûclioirp siiiirrloure,] st longue et droilo, tandis que I listent pas. l.osihcntSidit lllijej e seule ouverture sur !c soinmcli I est olilonj;, à (^pidcrmo lisse, queue. Les uiamcllcssonl iiiguiu de deux , et il n'a pas de nageolj lous allons décrire est la seule col VUWIlAr,- r.ICOKNE. fdon monocerof.].. l'\r,. les formes ;;('nrrak'5d'iinilaiiplil isliucte, olitiise, annndic.clJSl oii(]ii('e. Son forps est ovalaitj extiérnitc'S. Sur le do^ s'élève, ii| ! na^roire, mais une inèlpcliariii deux |)om'fs , «s«<7 longue cl ira ctoialt's sont coiulcs, ('lioiles,! ipéce. La najicoiic caudale cjtdij s arrondis (t i'()n\e.\es diicùléf [s occiipeiil le sonuiict de b Ici une fente sinnoiisc et en croissaj l's petits , placés assez bas et àpej iseau. La iiouelie n'est presqiicj vre inférieure est niiiia- et couil iseaii sont , suivant Amlersoii.ii| langue reni|)lit assez la boiicliej [iséquenl, un grand développemef les, dans l'état ordinaire, ne pîl )rps, et reste cacliéc dans une gaj /u6/ii.*'é'if /''ivfitf / «f /\tfi<^ . Il'; s F 1 ^!. i I ! I ' 1 î i ! ' t: ■M t r.82 iliiiiiirf'monl impl.inii'o rtM(''(lroil; s.i riicoiiff» imnl sur loiiio su loti |iio(ls. S,i li,iorii('s il ceux <|iu' r.ii s;i (iroiVoii soilrTondr. •'Ire (l'.iiirinc iililih' | (If'cliinT les aliinciMs, alvi'-ojp (lu niiixill.iiro nnm (lo (Ipi)I. .Ndn» m puisse la (((iiiiiaicr ii riissn, (|iii sont n'coi avor ce les dd morse -A IVpofjiip 011 les (Il unes, pIIps joiiirpiild'c « t comine elles l'-loieiil à |irix par leeliarlilai propriéu's les plus Mir J>es eoiiveiils de iiioii ri taille corne de licor la siipersiilloii, guéri rées. (lliaciin, à ror( V('Tilal»le, riiiii(|ue n- tus ! mais, assez comi la défense du iiarwha réputation près du vu d'attirer les regards. I. 'ivoire des défenj relui de l'éléidiant. I exlraordiiiairement ! d'une densiti' et d'un d'une Maiielieiir élih de ne point jaunir e lorsipi'il est travaillé pas rares , leurs défei noiiilireiises pour |)c pandu dans les arts sa Célolag r , (jue lo un tr(^ne iiiagnilii|u( cli('f-d'(euvre, coii'-ei l{nsetnl»erg. a , dit- J.es narwtials liah du [HJle areliipie, el giicnl le (iroeiiland (juelipiefoisjiisiiue V mais jamais on n'en méridionales. y(iel(|u('s naliirali de ces ei'taei's tinx's de la terre, ont jiensé «prellcs dévoient être considérées comme des débris fossiles. M. Cuvicr a combattu cette opinion, et croit qu'el- ÏIISTOIRi: NATUUKfJ.E n'a point, parconsé(|U('nl, iingramliiiviloppenij La verge des mâles, dans l'état ordinaire, ricpa point sortir du corps, et reste cachée dans une gl / . \,,i„/i.i/ './'.. lin , Moiuiitiiii M.>ni-..rii« , <. ,7 , >ry,„y.,:/.„ J, . '^/ .„//., il . »lv|.rn....U IWiUk..,.*" , <""/' lsniuriU,iii.gri.iul.lt'MlopH es, dans IVlat ordinaire, ne PJ rps, et rcsle cachée dans une 81 /<' ^>f. I 1)t:s MAMMin:ni':s. :.h;{ (fniiïpar l.i p»'»»- •" •l'^fr"'»"' . l«sr «Mulilir d»; dilli'- Lïv l.nir litiitîiMMir csl .'i peu pri's la inoilir do jillf touli' tic riiiiimitl. S,or(Miy ilitiiiio au iiiirw ti.d iiii(|iiiml('-(|iiiHr(' vor- tbre», ilitiil sr|il ccrNicairs, don/.»' dorsales, l'I tenicniKi ImnlKiires ol cuudali's. Les os fom-aiix iumniiiutiilciilii' la Irciilième v\ la In-iilc-iinitiin', (liiiisscnlriiliflfS'l"'"*"""' dcuxitiiicotlroisu'iiic. Lesd'ides iiii^foires pccloruU's sonl asM'Z scinlilaldos |mi\(i)'s(l;iu|)liins, mais ils sont plus r^'aux. ]j,aMiifacc du corps du iiarwhal «si rrcoiivcrlc L un l'iiiiItTir.i' lisse, et lendu avec n'uidarilr sur llissii ctHiilaire «orgù d'huile cl épais de plus d'un ((nv. I.i's iliairs sont découlent ronge très vive, IHofiilic, coiilre l'ordinaire de (piehpjes cétacés, ipn!>rMlL' ni rides ni vergelures. I.a couleur du Hpi,il',i|ir('s Kg«ède et Otiion l'aliricins, est noire Millier, cl seulement les vieux individus sont ta- ifiMlfliianc. Andcrson, au contraire, décrivant nijrwlul rsoii a données à un iiar- .t|ii'ilaeu occ.ision de mesurer, sont les sui- pies: luDj^iuMir depuis le hont du museau jusipi'à HlMnili' (le In (pieue , dix pieds six pouces fraii- ; dcfi'iisc . ciiKi pieds (]iiatie pouces; nageoires jtitiralt's, neuf ponces. Largeur de la queue , dans |!eiiie(ls deux pouces six lignes. "part (les défenses (|ui existent dans lescollec- Mi' Paris n'ont guère rpie dix (tieds, de sorte fia liiillc (jii'on peut raisonnalticment accorder ' iiiliniiiiix dont elles proviennent, ne peut élre j['l"^'|iii'(lc vingt à \iiigt-cin(| pieds, sur liuiton F'Je ciicniifrrence. La longueur du crAne est à ^P"'5|psppticine de celle du corps .M. de l,a- ^'loiiiii' jusipi'à vingt m('lres aux dimensions 'PeuiacqiK'.rir le narwhal vulgaire. Ici il y a in- Nklcmeni erreur, el cela provient uotamincnl desdiriérencesqiiie\islenteiiln' l'iiniléde longueur nomniie pied dans (pielques l'ilals du Nord et en FraiKT. I.iilin l'individu aiii|Uel on accorde des pro- portions aussi lorles a liien pu, par le iiomhre des années, anpiérir une tailN* plus ('(uisidéiuhle ipie cel le (pi'tni observe hahiliiellement chez le plnsgraiid iiomliredecesaniniaux marins, cl faire ainsi cxccp' lion à la mesure commune, f.e narwhal-licorne se tient de préférence au mi- lieu des glaces du p(Me horéal ; diins les anses et dans les haies du lîroenland, du détroit de Davis, de l'Islande; il y est Irt's ahoinJanl, l.indis (pie ce n'eshpiclorsipi'il s'('gare(pron le voit s'avancer vers le sud. Alors, errant , sidilaire, séparé des animaux de sou es|i(''(e, par des blessures , par des chasses, il appandl sur les c(îies de l'.Vngleterte el des villes aiist'Miiipies, ainsi qu'tm l'a vu (diisicurs fois. Ilalii- lant les ilpres régions où i(''giie un éiernel liver, le nar.vhal semble ne pas ipiiller les soixaiile-dix 'i (piaire vingts degrés de laliliide nord. C'est là ipic ses tribus nombreuses vivent au milieu des grands cétacés anx(piels elles ont déclaré la guerre, el des ours blancs dont elles bravent la férocité. Olhon l'abriciiis rapporte ipic le narwlial se nour- rit principalement de poissons du genre |)lcuronccte, de grandes actinies, el qu'il les traverse avec sa lon- gue d«''fens(!, puis, (pi'il les approche de sou mu- seau eu les lécliant, et (pi'il les mange ainsi en les saisissant avec la U'vrc inférieure. On ne coin-oit pas tr('s bien conimenl ce mouvemcnl lient s'opérer; aussi Fabricius n'a écrit ce fait (pic d'après le récit des peuplades groenlaniloises. Nulle part il n'est dit (|ue le luirwhal recherche les cadavi es, ce (pii, au reste, n'aiiroil rien d'étonnant, car la plupart des poissons, aussi bien (|ue beaucoup d'animaux terres- tres, n'ont pas d'autre piUiirc. Les narwhals n'abandonnent guiTc Iesgla(;ons; mais comme ils ont besoin de venir souvent respirer à la surface de la mer, ils choisissent des criques où les eaux ne sont pas gelées, et ils en alléclionnent toujours (pielques unes où ils se rendent de préfé- rence. Ils nagent avec beaucoup de rapidid' , souvent en troupes serrées , les narwhals do l'arric-rc ap- piivant leur défense sur le corps de ceux de l'avant; mais, gênant mutiieliement leurs mouvements, il devient facile aux |)(Vlieurs qui les poursuivent de harponner les individus reslés en arrière. La force de ces cétacés est considérable, et leur dent est redoutable et dangereuse. Il paroil qu'ils allaqiient la baleine avec fureur, et ([u'ils la percent avec leur dague, mais non sans doute pour lui arra- cher la langue dont on les dit friands, car le diamètre de la bouche n'est nullement propre à saisir qiicl- (pies parties d'un animal un peu gros, el ne peut tout au plus recevoir que des poissons de foible taille. Cet instinct qui les porte à combattre est donc fondé M !! n I 1,1: 'l ' m { : |-^^ 584 HISTOIRE NATURELLE sur (Jos nnilpaihios, on sur une sauvaporio ilc mn-itrs 4]iii scml)Ic caraclrri-^or nn pratul nombre d'èlrcs. Ccpoiulaiil, lors()iriiii iiarwlial oiifoiicc la poiiilo tic sa défense dans le corfis do (iiicliiiie animal, il doil éprouver lui-même de l'embarras pour la rcliierdes tissus denses, par exemple, par un mouvement ho- rizontal de recul qu'on ne peul aisfinent expliipier. Les anciens auteurs ont écrit que les ii,ir\v!ia!s. ex- cités, se jettent sur les emba»'calious dont les mjrius les liarcèlent, et (pi'ils se précipilent vers elles avec tmt de fureur (pic leurs dents percent le bois de [du- sicurs pouces de profondeur et s'y bii-cnl souvent près de la tète, en y reslanl inqilantces. (le fait a pu se présenter une fois; maison n'adoptera pas sans dotilc l'opinion que M. de Laci'pèd;' a rapportée d'après Al l)ert, qu'ils pouvoieul se jeter contre «me chaloupe, l'écarter, la briser, bi faire voler en éclats, percer b' bord dos navires, les détruire, ou lescoidcr à fond ! On doit beaucoup reiireller (]ue les nueurs d'un animal aussi singulièrement organisé que le luirwli.d no soient pas mieux connues. Certes mu» urnie |)l,m- léc en avant de la tète, et d'une longueur aus>i dé- mesurée, demande, pour être mise en jeu, des foi ces musculaires considérables, m.iis ei>. même tenqis des habitudes toutes spéciales. .Nous ne clicrcbcrons point à les deviner, ces mtciirs que nous ignorons, et encore moins à les comparer avec celles des au- tres êtres qui vivent dans la mer; nous attendrons que des observations précises vieiitient nous étiaircr sur ce sujet. i''abricius, auquel il faut toujours recourir lors- qu'on parle des animaux du .Nord, ipie cet habile observateur a étudiés dans leui patrie avec tant de sagacité, Fabricius rapporte que les (Iroeulamlois se délectent avec la chair des nurwlials , et qu'ils la mangent indifï'éremmeut cuil<', desséehé-e, à demi putréfiée, et quelquefois crue. Souvent aussi ils se nourrissent de la jieaii et du lard sans les soumettre à aucune coction. L'huile qu'ils (iblienuent du tissu cellulaire sert à l'éclairage des iourtes. Ils ne di'-- daignent même [>as les intestins comme aliment. Ils emploient comme vessies et (lour la pêclie les rende- ments de l'estomac et le tube digestif. Avec les ten- dons ils font des lils excellents. Les dé-fenses servent à fabriquer des pointes de harpons, ou de> |ii(piels pour dresser les tentes de peaux peu laut l'clé. j'.n lin mot, ces peuplades reliieul des narwlials, comnu! de presipie tous les cétacés, nn grand i!om!)ie de ressources de première ni'cessiti' pont ellis. Les baleiniers européens pn''fi'i«'nt , dil-on, pour la qualité, l'huile de narwlial à celle iU' baleine; mais la quantité qu'on en obtient '-si si peu considé-- rable que, sous ce rapport, la pèi lie de ce cétaci- ne donne point de prolil. lu très grand narwlial n'en produit guère qu'un tonneau. Les habitants du Groenland regardent les nJ whals comme les avant coureurs des lt;ilcinis, ot J qu'ils les reconnoissenl ils se préparent inissilôtJ péeiie. Ces cétacés émigreroicnt donc pendant t portion de l'année.' Quant à leur li;iliiiii(le de |i céder les baleines, Ainlerson rallriliuo à r.ipparitf «les petits mollnsi|ues qui composent liinoiirrill des mis et des autres; car .Xiulcrsnii ncardoi cétacés, si dilH'renls par roi^anisalioii de Irurl elle, comme forcés de snccr. au lieu de (ont ai aliment plus solide, les pciils iiisccles do iser J hiirrulis qui sont cominniis dans le Nord. KkI d'aillenis pense que l(> narwlial ne senoiirrilj des herbes marines (pi'il retire du fond dos riva avec sa !oiig;ie dent, et qu'il l'cm|i!oi('eni'nro;ibrj la glace loiqu'il a besoin de venir respirer à la j face. .Mais ces deux opUiioiis, d'umdiservatpiird'i leurs généralement exact , sont très doutriiscs. L'ivoire (ies dents de nirwliiil, par sa eompacl la densité et la force d'imion des libres (pii le sliliient, est susceptible d'clre employé pniir I ouvrages d'ornements très précieux. On en fait (|j qnclois des cannes plus curicusts i|ii'iiiilcs. leur étal nalniel, ces défeiLsisont leur surface sill née par seize tours (!'• spire on plus. Un Iciiraatj bné les propriété;, ies plus cliim(''ri(|iics cl l''S| merveilleuses. C'est ainsi t]Ur. \Noriniiis racoiilnj au long les essais (pi'il Ictita pour éprouver con antidote contre rempoisomieincnt par l'arseiiid vertus des dents de narwlial! Les bezoardsci corne de licorne sont rentrés, sous le rapport cal , dans l'oubli dont ils n'anroicnt jamais dû so| Tout porte à croire que la ciMiiioissaiireili vvlial dans le moyen ilgc a rappelé ro\istei:rc i licorne des anciens. C'est du moins à cette ùpd de la féodalité, où chaque anobli prenoit des ai^ et des devises, <|u'on voit ligiireruiie défense dcj w li.il sur le front d'un cheval, et iruisnietlnM des armoiries ce témoignage de riu'nonnfedel aïeux, lue discussion à ce sujet seruit icidq)l.icf .Vux noms divers (pie poite le nirwhal-lii'oi et (|ue nous a\ ons cités , nous ajouterons ceux (|j lui donne dans les conlréi s où il o»t coMimnn. vaut l'abricius, les (iioenlaiidois le noinnu'iit I //A-, /.v/c'/H«/.-/.cnic','o'..cl, d'uncnunieiealKi licnrlildli. C'est le («r';/o/-)i//(,7 iri:?:nii'. IH hiint-fisrli de Craniz, le >t( .■//i/ior/i li'KHisJ nom d(î loirttrl, , (pi'.Vndcrsoii croit être ;'roi'f dois, et ipi'il dit appartenir au narw liai , m' >'' t" mille paît, et n'a puiiit d'aii.ilo.^ie.ippatcnleave mois donnés par l'abrieMis. l'iic seule espèce «le narwlial est doncivMimil joiinriiiii; car c'e4 d'après des ligures iiiomij (pi(! .M. de l,ac('pè.le a établi le narwlial viilj (nannihis ntlf/uris . Lacép.) et le iiarwiiiil niifj pliale iiutncalui niicrocqilKilui', l.acé|i)' Li'I DES MAMiMururs. 585 1 Groenland regardent les nj ant coureurs tirs baleines, ol^ iciil ils se prépareiil aussitôt i (•mifiriToieiil donc pendant i ' Quant à li'iir lialiitinie do p| Viiilrison l'atliiluip à l'appariti les (jiii eoinposenl la nourriti| itros ; enr Aiuiorsnn rrpirdp is par roM;;iiusiilioii de li'tirl (li> siiecr, au lien de loiitaiij , les petits iiisceles deiBcr ;« edUMiiiins (lavis le Nord. I{j;g| 10 le iiarwlial iic se iioiirrili i (|u'il retire du fond dos riva t,ot fju'il l'emploie eni'nro à br| (l'suin tle veuir respirer à la s opinions, iruiioliservatpiird'i t exaet, sont Iri'sdoiitoiiscs. Is (le narwlial, par sa coinpacj reo (l'union des libres (ini le ■plilde (l'être employé pour siitslrèsi)r(-cieii\.()nenfaiti s plus eiirieuses i|u'iitiles. es (b'Teusi s oui leur surface sill s('" spire ou plus. On leur a a^ ; les plus (liin\('ri(ines cl les| •si ainsi (pu: NVormiiis racoiilcj (lii'il tenta jiour l'proiivcr cnn t-nipoisounenient par l'arsemB de narwliai: I-es bezoardscj »iil reiitrt's, sous le rapport i outils u'auroienl jamais dû so^ oiro (pie la counoissaiire dii en Aj;ea rappeU' l'esistcmi s. ('-'est (lu nu)ins àccttei'pfl . clia(pie anobli prenoildcsar^ on voit iifjuror une défense de j d'un rbeviiKct traninietiroi t(-m()if:nage de l'iiinorance dcj sionàeesujelseroiticidt'lM rs (pie poitelenarvvlial-licoj (•it('s,n()usaioiiteron5CMiX(ij ^ C(»iitn'-> on il o>l ''n'""""'' sCioenlandoislenoimnciill /!<■'. '((■.. et, irnueinaiiiiTcali>0| 1,. Hr'i/(if<'*;»'/d'r;i?''''''''''1 ,,,,'Andersoii croit (••irciJrot'i ,,,;„l,.|iiiau liai \N bal. »•''*'■'" wduld'i.nalo.i^ie apparente ave l'.ilirieius. n;,r\vb.ile>tdoncc..nnii^ -l d'après (les li;;iires iiuvin ,;.de a (■■labli le narwliai vi .;,,j,,,r.p.:etleiiarwliidnii Lreposc sur des pcanx mal prépartVs, et dont la [ifjvoit été trop f;rossie dans l'arranseinont , et lo tonJsiirnne li;,Mirc dessinée d'après naliirc, mais 8(2 inii'dioere. Les caractères que M. de Laci-pèib; I au narwliai niieroeépliale |»(Uir l'isoler do Cpfre vulgaire reposoiont sur des formes [tins al- Icsi'cj, ol sur une l('le plus petite, ayant à peine liincdela loii;;uenr totale de ranimai, tandis (la nii'ine partie dans lo inacroc('phale en étoit i(i|K)5é('ac(pi('Tir le ipiart à peu près. Luntau narwliai d'Anderson {iiiintahtx amlrr- Ki(îii«>) du ini-nie naturaliste, il nVloitélaldi (pie ïiloj défenses lisses, enlièrement unies, et par ««ftliiciil ni sinueuses ni ca inel('e>j, (pi'Aiidcrsoii |ioii viios il llnmlmiir? , et que Saelis a IlL'iin'es to^«.l^lH('C(T()^»(7Ù•. Ces d('Tenses sont, dit-oti, terjrcs;et lirisson, dans une note de la [)a'4e 'i^'l jtsoii Rignr aviiiial , avoit d(''j'i penst' (prellos de- Lnl appartenir à une esp("'ee distincte. Mais il loiltris probable, el M. (1. Ciivier, le premier. |r,ifello opinion, ipie ces di''l"c' ses unies sont ou }rr>iill;it d'une maladie, ou qu'elles appartiennent |fcfu'tiis,nii même enlin qu'elles ont c'|('' travail - iijjiisle bnl (le les faire passer pour plus rares pliu |irécifiiscs. LES ANAKNAIvS. i.iwilp('sp('ee ooni'iiie de ee penre a ('lé si^jnalre iniirabrieiiis , dans sa Faune du (iiniildid, Inijumit élé revue depuis ; mais, comme les des- ipliiiasde l'abrieiiis sont en général exactes, on iptu' iloiilor (le rcxislenec de l'anarnack , dont |i;er avoit fermé le ^-enre anryUnUm du firec r:;:,iii('iUTi(.s', et, c'îov,-, dcns, dénomination assez pie, puisque (l(''ji cxistoit celle iVamtrnal;. pio- W par le comte de l.aeépi'-de , el adoptée p;ir p biiinénl clliedemann. Kabricius avoit décrit Niak sous le nom de monotlou spiiriiis a\ec 'iiJrniuls. M. de lllainville ne l'a point séparé P*ni«(|;iiip||i„s. (M \{) pl.ice dans le >;oiN-;:eiir(' W'O'hu, OÙ vioniient se rauf;erlous les e -Lie 's à *birps;'ariiiesd(. dents très variables en nonilac f«ip"-ili'in, et. en cela, il ji élé suivi par M. De- pi.MM Ciivi'Tetde ItlainvillerappioelienI tmi- ^'^l'.m.irnak(leriiyperomlon de M. de I„i,éi',è(Ie. ennirliivs de ce ponre sont d.uie d'avdir lieux Hilesiloiiisrccoiirlu'es à leursuninicl, peu visibles, Ipbtvis à IVxtrémilé de la inAelioire supériciiic; f*s 'pli' nulles triées de dents, antres (piecclles- 'i'«i>t(>iit sur les maxillaires, dont rinfcriciir se p'fiiinpléK.meiit édenlé. F.es évenis sont per- Psurla téic pur une seule onverline; !,• e irps e^i """'.entii-renient nu, aminci vers la queue ; la nageoire dorsale est peu développée, et les mamelles, nu nombre de deux , sont injjuinales. V,v n'est toutefois qu'avec réserve qu'on devra ad- mettre plusieurs des petites coupes faites parmi les dauphins, et dont les eararlères sont tirés des dents, parce que ces dernières paroissent tomber à di- verses ('iioipies de la vie. Ainsi, [loiir en citer un exemple, le h'-lufra, dimt les mAelioires sont ortli- nairement ^rarnies d'un certain nombre de dents, ee qui le place dans la famille des dauphins, les perd fré(picmment à la mj^.eh(ure supérieure, ce ipii le classe alors parmi les caclialols , et cesse d'eu avoir parbds aux deux mik'hoires, ce (pii on fait dans ce cas une baleine. l'ANAK.NAK (".IIOKNLANDOIS. Mo)ii>ili)ii spuriug. Oth. FAiiiwc. , lîoxxAT. \.'(iuarnali est un célaeé de très petite taille dont on ne possède aucune lii^ure. Il a été nommé ainsi par les habitants du (iroenland, fiaree que son lard et ses chairs sont éminemment piirf:atifs; car le mot (r.'i uni; signifie, dans leur lanjjue, allir n Ui selle. I.e peu de détails tpie nous possi-dons sur cet animal sont dus à Kabricius. et ont été reproduits par La- cépède et par l'ounalerre. Les deux seules dents qui sont implantées dans la mâchoire supérieure sont très petites, coniques, obtuses, un peu recourbées à leur sommet, grêles, et longues à peine d'un pouce. Le corps est alongé, fluet , et de e(udeur noire. V.n outre des nageoires pectorales, et de la ca!:dale, l'anainak a sur le dos une peli'e dors.ile. Ce e(''lacr lial)il(! !a haute mer, et ne se rap- proche (jiie rarement des baies et des liavrs. Sa noiuiil'ite consiste orincipiilement en pouipes. Kabricius dit (ju'il a l'Iiabilude de se lever à Uïoi- tié hors de l'eau en s'.ippiiyant sur ses nageoires pectorales. >Lilgré les propriétés laxativosde sesc':airs et de sa LT.ii-M' huileuse, les iialureN, pressés par la faim, ininuent jtai fois l'aiiarnilv, (ju'il est rare d'observer eu vie. mais dont on trouve souvent des cadavres ji'ti's sur le rivage. (;'e<>l le dripli iiiix diinni u'iifi de M. Desmarest ; Vdixinuih '.rcni'aiiiUnts de l.aiépède ; le /i«/r«n- ti ail des Alb niands. l'eiil-èlre doil-oii joindre, à la seule espèce con- nue d'.inarnak, un ci'laeé très mal décrit par Klein et par (".l.eniuitz. sens le nom de baleine à bec, ba- Id'iKt r(.:-genrc hrli'ro 0)1. sous le nom de i>,\ii'ni\ v.i: CniMMT:^ i./c//»/im»s dtcDuiUzidiiuK), i\o\\l la longuem- seroii 74 i ;; n ' 1 1 ! i, 1 586 TIlSTOlRi; NATURELT.F. i (lo viiipt-six pieds, et qni aiiroil les foiinos '^viu'- ralos (le la baloiiie jiilinrtr. On dit (]iio sa iiiàclioirt* sti|«Ti('iire est lioaiu-oup moins ('itaissi; i]W l'infi'- rioiiro, cl (juVIle fi^l pourvue d'inicdeiil de rliJKjiic côto. On ne sali rien tlo plus sur cocêl.in'', dunl la pairie est inconnne, vl ipii ne peut èlre l'anaruak du (îrocidand, puis(|u'il a une grande taille; ni une baleine, piiisipi'au lieu de fanons cor nr> à la niil- rlioire supt-rieure on y troiivo deux vt ritaMes denl<;. ]M. le baron Olivier téunil eille espèce à ['lii/ptri.o- ilou de M. Laei'pèile. an diujihin din on de lliui- ter, et au dauphin ;eriplion que M. lla- lînesque-Smallz a tracée dans sou Précis tic dctati- %'erlcxcf dr/tnui(dof]ic, d'un daupliin qu'il a nommé epiodou tirgaiiaiitut, et dont on Irouvc les carac- tères dans la Miniiwdliiiiic (le M. Desmarest, sous le non) de dauphin épiodon {dtlphiinis cpiiid' »\ ce seroit encore à colé des ananinks cpi'il faiidroil le placer. Les détails qu'on possède sur ce célacé se bornent à savoir (pie son corps est oblonp, et atténué vers la ipieue; que son museau est arrondi; ipie sa iiiAclioire inférieure est plus courte que la supé- rieure; que cette dernière est munie de plusieurs dénis é^'ales. tandis qui' l'inférieire en est conqtN'- teinent privée. .Mais si iléjà celle espèce dillèie dis tiiKinuilis paicc (pi't lie a pli. sieurs dénis, elle s'en é'loi;;iieii>il en outre par le mauipie de iia^'i (liic dorsale. La mer ipii bai;;ne les coït s de Sicile est sa patrie, et tout porte à croire que ses earaeières ont éié mal observés, et ont besoin d'une nouvelle ri'vision. LES inODONS. Nous prenons pour type des ii ricMieen est «•ompli'lemeiil privée : diupusilioiil verse de ce ipi'o;; remanpio dans lis aniiriinks.l pourra aussi y joindre la forme dr'prinn'c du fri la |il(is faraude loii;j;iieur du iiiaxillaiic iiifiT et sa convexité, la coupe ipiadrilatiic de laj fieoire, etc. Le dauphin de ilosmaresl de .M. M en sera le type. Les mo'iirs des diodons ne sont pninl eminj et tout porte à croire qu'ils vivent de inolliisij faciles à broyer, ei (pi'iis sont moins carni>sier5| la plupart dos cétacés de la fainiiu' des daupliin LK DIOUON |)K DI SM.VHFST. Ddpliii.iiK Jks))iariiJ li'toincnl privi'o : ilispiisilionl r('niari|iiP dans hs aiiariiiik?. idro la foini(> di'iirimi'c ilii fr^ )i));iicnr dn maxillaire iiiiïr la conpc ()iiadiilalii(' ilo Li] npliiii de Itcsinau'sl di' M. lU dindons no sont point rnnnl oiro qu'ils vivent de inolliislj (|ii'i!s sont moins Ciiiiii>^ ...-•noquodolalôlo.aH ,.l.,edoranH>^l"V"l^^:J' ....(Montuurood'iiiil'eliin ^eslliiib'o cl festonnée ;lej ni (iisflii corps et de la tô(c est d'une couleur d'acier iDoli. avoc une iniiltiludc de Iij;nes et de traits ULiiii'sdispo^'ssaiis ro.u'iilariti-; le ventre est hlaii- IdiJin'; l'inlôrienr de la j;iieiilo est d'un Iticii iioi- IrJlio.Salonniieiii totale est de près de (ininzo pieds. IlesJonls sont longues de trois pouces sur un pouce Ijelarïciir. » iTclli'oM la description (jue M. Hisso a tracrc do uierqiiTO de daii|)liin i|tii coiunieiiec h paroilre uleH'ôlosdi' Moo vers les premiers jours du mois iiiiarj, ol qui y séjourne jusqu'en seplcnibre. i rapports ipi'tdle présente avec le daiipliiii de hunier sont assez grands |)our iiue ce naturaliste Lripiixet modeste ail jnpé à propos de nietlre en Wilinii los traits de dissenihlanoe extérieurs (|ui Bivi'iil sorvir à les distiu;.'uer. Ainsi la liiille du iilo |)osn\are>t est à peu près celle (pi'on ae- (rJciiii dauphin di' limiter : car ce célèlire ;uia- ni'lcoii a docril un individu de vinf;l-im |»ie(is llpidûit un crdneqiii n'avoil pu appartenir qu'à gaiiinial Ion;; lie tri'iite-neuf. (les deux espèces ilciliineni doux seules dents à la iiiàelioire in- bieiiie: mais le diodoii de Desmarest a le front pm.ot colni de '"uter l'a convexe, il.e piemier Itnoiilio le maxillaire inféi; ur épais, et dé'pas- lilclcaïK'oiip le supérieur, tandis que chez ce ter il ost modiocrement alloiifié et plus Ibilde. iiiJMir .-, oH'ient aussi (piehpies dilVérences, nulles pectorales, ijui sont pointues du /. Nfi|»/i'/ii(s Disiiiaresli , la dorsale plus ai^Mié briin.oliUiscciiez l'autre. Kiiliu le daiipliiii dio- Iwo^lavsoz uniformément de couleur liriiii noi- ' sV'cLiiroissanl sur le ventre, tandis (|ue le |iii[liin d" Dosinarest a le corps siimolé de ver- te ot de lignes lilauclies aj;réaldemeiil distri- lUparuiiqiielecélacéqui nous occupe se préseiile Rmenl snr los cotes , et (|u'il se tient de préfé- pKcJjns les eaux iirofoiuii s de la Méditerram'e, It'îliai'o. i-'individu que M. llisso a ii^'uri' étoit fîu,clle;ot son ni>m rappelle celui d'un iiatu- P» (ranrois connu par des travaux iin()ortaiits cl I.K KIODON DK SOWKUIIV. î'">)i(iii(î Suinriiyi. i»i, Iîi.mw., l»i.>M. JwiiVvti|ii',ivoc doute que nous plaçons près des Wons IVspoce de danpliin (pie M. Sowrrhy a "'■*|)n< II- nom de ililphlniii^ I iih n.^ , et (lu'oii "l'fiiiOMliuniiée dans la MainmalofiiVAlv M. Des- '"'j'.soiis celui (le daupliiii de Sowerbv {tldiihi- f'Sw,r//v;}. q,|,. lui a donné M. .le Hlaiiiville "iuii travail gOiicral sur lu famille dos dauphins encore inédit, et dont M. Desmarest a suivi les di- visions et admis les prinoipes. Ce daupliin de Sowerbv diffère des espèces pré- cédentes parce (|no les deux dents de la niiichoirc iurérieure sont situées non pas à son extrémité, mais bien vers son milieu. Il s'éloif^nc encore, dit M. Desmarest, du dau|)lu!i de Honneur ou liypcr- oodon, parce que ce dernier n'a pas de dents du tout , mais aussi parce que les cornes de l'orilice de l'évent sont tournées en avant, et par eonsécpicnt en sens contraire. Peut-être los dents antérieures étoienl-elles tombées à l'individu dont la description fut remise par son auteur h ISI. de lîlainvillo; car celle circonstance se présente assez fréquemment chez beaucoup de cétacés, et [iliis particulièrement c!,i z ceux de la famille des liétérodons. Oiioi (pi'il eu soit, le dauphin de Sowerby doit être raiijié avec les diod(»iis jusipi'à co ipie de nouvelle^ observations viennent (l('lriiire ce raïqiioehement. On n'en a ob-ervé jusipi'à ce jour qu'un seul individu, qui échoua sur I s côtes d'F.liiiiiskiie en Anplelerro, et qui a présenté les formes eviérieiires du dindon de Dosinarest. Sa taille étoit d'environ dix-huit pieds an;;lois sur o' ze pieds de circonrérence. La seule ilescrip''';n qu'on en possède est celle-ci : La télc peu bomlH-eest lerminé-e par un museau distinct, assez allon^jé et étroit; la mâchoire supérieure est plus courte et iidiiiimeiit pi us étroite que l'inférieure, dans la(|uelle elle est reçue. Comme nous l'avons dit, de chaipie côté, et imidantée dans le milieu du maxilliure, existe une seule deni comprimée qui se dirij;e obliquement en arrière. L'orilice des évents occupe sans doute le sommet de la tète ; il a la forme d'un croissant, dont les deuxcornes sont dirigées en avant. LES IIYPEIIOODONS. ! 0 li) septembre t'SS vinrent échouer, près do la petite ville d'Ilonllenr, deux cétacés, un jeune et sa mère, dont un oflicierde marine nommé liaussard publia l'histoire dai ■ le cahier ■' mars IT.Sl» du JinuiKtl (II' Phy.<(l(pi(', en y joijrnant deux jtlanclies ini'dioeres. Les parlioul.uilés ipii aceompamièrent celte description ne furent pas de nature à éclairer d'une nianièie positive l'orfianisation de ces deux ci'tacos; lUiiis, bien (pi'incompli'iement présenti'es, elles di'montrèreiit que ces animaux ne poiivoient élre rapportés à aucune des espèces connues, et (pi'ils .ivoienl des formes ^;('ni'ri(pies bien dislinctes. Ce qui les caractérise surtout est la [dirase suivante : « .1 lu plan' lie (Iciil^ on trourc, sur la surface du pahil!< cl >•, cl l'ailiillc oloil i'diis dciil^. Aviinl 1.1 iiiiltlir;ilit)inlii.)/('»io//V(J(' M. lîaibsnnl, Huilier, cclcli;»' aiMliiinisti' iui^l >i.s, avoil di'ciil et fiiil fjfîiirrrdiins les Trans(irli()ii.< iihiloioiihii/ius. pour l'iimu'c I7.S7, un C('liici' «iii'il apiicl.i tlau|)liiii à dfiJX dcMils ((/(■//) './/!(/.< hi ()il(ili(.< . cl iloiil la lifîiirc osl ('0|iii'(' par l'aliln' lliiiiiiakTic dans l'/.'/i- ryclopvdiv iu(ih()(tl(jut' (pi. il . li;;. .■»),«'lpar M. de J.act''|it'de sous le iioni de (/(/»/*/( /;i diodtni.'WA^co.- marosl reproduisit ci-tio «'spi'cT dans sa MaiiniKilo- ///<', ol la dfcora du nom di* llunltr ! ililpliimts Iluiilcri). I>c sorte (pic Hunier iinii x-ulcinciil no parle pas des fausses dculs ijui c\i>U'iil a:i pdais des céUiecsde lîaussird, mais encore il a reconnu deux dents forles et ndiiislcs ipii occupcnl re\lr('milt'' de la milehoirc iiifc'rieiire , dinil les (•('■laers préci'iicnls scroipiilconi|tl('leineiit pri\i''< d".ipiés la (!e>iiri|)liou insérée dans le ./,/((;•»(// di l'hijsiijiif. !)(• là l'ixi»- teiiee des deux espcees fpie tous les naturalistes ont admises jusqu'à ee jour, de là un embarras poiu délirouiller leur sxiiiUNmie. car (lies ne did'ere::! que par des circonslaiH es a;ial(uniipies peul-èlre mal observées : eirconsiances <|ui . eepeiulaiit , éia- bliroienl une déni iitalion eonsid('ral'lc. si elles cxisloienl léellrnicnl. Il.nm ilerre d.'crivaul ie> ei'- tar(''s observ('s par li.iii<.sard,s(»iis le imni spi'ciliipic ilc ddUih n butskdpf , leur diuiue loul' fuis eomuie r.araet(''ie remaniuable d'avoir deux \(rilab!e-. dénis à la inàelioire inférieure ; et en cela il a éh' sui\ i par MM. de !,acép(de, lili;;er et Cuviei. l'ar celle ex- position simple des faits principaux, on ddit juj,'er combien il éloit dilliiile de ne pas isoler deux cela- rt'S aussi disliucls par r(Uf;.ini»aliou de la l);)Uilii', à moins dc suppoMi ipi'uu examen supeilieiel avoit prt^idéaux observations de Haus'^ard , ou bien (pie, par des cirediistanecs «pie nous ne poiiMiiis e\pli- (pier, le> deux individus avuieiit perdu leurs ii"nls inférieures, ou tp:'elles h élaiont [m ni ^lUlic' de l'alvéole, ou mieux eucor', (|ue Hunier n'.ivoit point porlé son atleiiliiMi mu les papille^ ( (trn(( -(jui h(''ris>oieiit le pilai> des célaci'S vus par M. Il.ris- sard. H eût ('h- fort dillicile de l'inlei un ju,;enirut inolivé sur l'idenlitc' des céiaci's d('ciils à la luis dans le Journal dv I'liij les laii-ues du >im\ pn!.im Irodniiiic (li-< //duy.-.' d vmnwiHj /'■••«.< ri (/.'.-• (lisKtu.r , diaiipea, sans lr(i|i donne siii-, le mol lii/iinnvilon en celui (r'(n/;io(/ii)i.nuj tii(' du ^ree, el ipii vient de iniidiu- , |i;il,iis,| ixlniis , dent , el ipii si;;iiirie , coiiiuicIl' iiiifiJin (iitiiiiiil (i iiiiliiis iinnn di' i!i'iil.<. I.'bypcrooihm e^l siirloiil reiiMrqiMlilopir Ii| lieiilaiilé d' .voir des dents, ou du imiiiis di^coil de ii.itiire cornée , implaiiti'S dans le palais cl siirl lebord de la mâchoire sii|,érieiirc. I.'('\i>lciirt'ilc( poil, les corin'cs f(U'in ni de faii-srs dciils ne >'J représciiUe chez nul autre célacé, cl n'a jir.ii'f tpbM'rv('e depuis le lieulcnaiil de frégato Ihiii^^an de sorte (pi'clle a élé mise eu doiilc par de >j al analomisles. Mais »pie ces fausses dents paljiii existent oi inai!i|iicnl nrllemciit . |pm iiiipni^ maintenant (pi'oii .i , pour si'|iarci riiypcrooiloii| tous les autres eélacis (diuiiis, des inutils niio fondés ; car la forme du crAiie , entre aiitrc^cjHJ leiiunt di^lincle, 'pi'elle doit siillire piiiir fu confonde i.iinais l'Iiyperoodoii avec Icspnli'ilj d'iiil il se iap|)Mehe, l'aodoii. I)'ai!lciir<(i'd('rn a un rostre à peu près cylindii»|iie, tandis qm aplati et un peu dans |c(reiire de criiii desil.iii|i (11./ le premier. I.i direction des cornes des M n'est pas ia méiiie non plus. r.es hvpcro(»d(ins peuvent donc ('tic oanirliTl par les trois énormes crêtes (ic(i|)italç 1 1 niHiH' (pi! siirmoiiient le crâne , el ipii sont scparec; p.i^ pioloiids sill.ms. I.e corps est .diloii.', inmnJj petite iia::eo;re dnrs.de. I.cs deux iii.iinelles so"' siblcsetin^'iiinales. I.e meseaiicsliHr.iiletdcpriJ Les évenls siuit réunis en une seule .nnTrlu"' iiiilée, dont lcsc.\licmil(.'s du troisscinlso'H' DliS MAiMMllLRES. 589 nais ([ii'on nvoil eu raison ili; ic (lisiiiu'l. {iniss.'ird furciil ili'crits parl'ablj ■ niiii) (le ilinipiiiiis liiil>ko|if, l>|!li(|iia lr(''S niiil à propos,, linl (luvicr. !'• ihiiimIc /)i(/.s/,();if, ql :iii;:ii('s i!ii Ndnl /;'i(v<(jii [i;pi|i| ii|tiiarlit'iil il plnsi(!iirsc'piVeM (irliMil à l't'piiiiliiiil. D'iiiiiicsaJ ro mol /'i(/>7i()/)/ '""' ''' tr iliicliJ 'tiinxlii.'i IikkI . iiii Ii'UmIc plcim jnimioil il l'i'<|im' i|i' iTlaiV' qii )>.\lv-\\'(id , 011 liMc m Imii s (jne ("Clic iliTiiinc espi'fo.bij iiiipo"isil>l('ile lii ri't'oiiiinilicpol us },'raiulc niiak);;i(î aver l'iioik le ca-a pour li's iTtiin'sdi'nilsii .rc (pi'il iioiP'iia /i,v/;('ri:ii((oi:, é (Jii ^;r('C, (Si foriui' il','i,v/)ir(ioj , ilenl. Il conserva comiin'ili'noi ccl 1 c (le /hi^n/. <)/»/', (pip lîminiilci iii'c par eirciir. 1 iiliii. en ISI Irodmiitc (h'< urnrc^d ^mmn iH.v , eliaiipca, sans irupdonii ■/■((("/«Il cil celui (r'/n'ii(i(/iiii.aui 1 (|iii vient de onraitc , palais, U'm(Mlc( f(.rm m de l'au-ses ilciils m- s'' p nul autre C(-l.i(y,cl u^\mà' W lieutenant de frégate l!.iii«i a été mise eu doute par du sa ai iis.|ue ces fausses dents palaw ,,,ueut rérllemcMt, peu inip"i „ ,1 , pour séparer riiyporondoi ...•■taeés eiumus, de^ molils niii l,„„.,i„erilue, entre autres j' ,il sullirepmir'iuoii " riivperoodou aver le seul ^'U lwl.e,l'aodou. i)',i:ne.irsiT:l.r , ,„,scvliiulri.|>"'-''""^'*'l"' dans le penre de celui dos (lini. |,,direeli(.ndescorm■s'l^'^^■*«l le iiKU plus. „„. pouvent donc être caracT, ,.,,s'cnMesoe.ipitalc.t..MMll^ |l,.rrAne,et.pM^"nt<épar.f^P^' -ttl H |,,.nrpseslol.lHi.ï."""" :,rvde.l.e-l.".x "'•'""'"'■*;;: ,,s.|,emeseauestéiroilH>i; réunis en une seule niivirli | ,x„cmil.;siiucToi.^«'>'*^'"- t- du côl(' lie la qiioiio. Le palai; est hérisse de yniitHssen et pluti't eoniées. Ces dents lu; peii- L?iit'rcèlre,dil M. Cuvier, ol par analogie, (Hic Isnroiiiiincnces cormJes de la iiieinluaiie du palais, iwonenvoitdaiis lVcliidii('-,(iiijK!»l-(''lredes vcs- Lde ces fanons, <|iii deviennent si eonsidérables Lleslialeines- Peux dents ai|;ti(vs oceiiiieroieiil Lriiniléile la miielioireinléiieiire, suivant il un ter. Iivpcroodon est très rare. On ne connoil rien de shibiiudesetdi; ses nid'urs ; et si la structure de kclurpcntc osseuse a (''l('; bieni-liidiée , on est rede- ktilc lie tout ce (jii'un en sait aux travaux (|ue ,li.Ciivieraconxi;;iiés da'is le liuiie V, pari, i, .321, (le ses Ui'chi rrhfs sur les i^sseDirnts fossi- t, Ce profond naturaliste eut occasion de dessiner limiis(;'uni des eliirnif,' ens de Londres le sipielelli! idauphin à deux dénis ou li\|>eroo(l(Mi lait du mpsde Hunier, et une ti:le osseuse chez Adrien jliiiper.et d s'assura de leur rosscmidance parfaite ■« |p> li;.'ures iiu'en avoit puliliées liaussard. IVflk'i le résMJIat de ses observations: z, fort piix, ainsi ipio les iiMines, sont placés à la pantéiiciirc de celle crête occipitale, et s'élè- [fflliiisiiiu sou sommet. Du resle, lesconneximis •"^soMlii poil prés les tni'tnes (pie dans les ''""S- L'apophyse zy.omaliipie du lempoial >' dauphin du Ganse. L'orliilc est aussi large que ■dans les dciphins ordinaires, et bornée de même » en dessous par nnc li};c griîle donni-e par le jn- » gai. Les pariélanx ne se montrent ipie très peu )' dans la fosse temporale, <|ui cllc-mcime est peu » étendue en hauteur, i'.n iJessoiis, le palais est ua " peu en carène, ce ipii pourroit indiquer un rap- " |irocliemeiit avec les baleines. Il n'ajioint les sil- " Ions latéraux du dauphin vulgaire. Les ptérygoï- » (liens occupent une tri's grande longueur aux >' ariièrc-nariiies, et diniinuenl beaucoup la part " (|n'y prennent en avant d'eux les palatins. L'occi- > put est plus haut (pie laigc. La milclioirc infé- " rieuie n'a pas sa symphyse plus longue qu'aux » esp('ccs ordinaires de dauphins. )i L(; sipielelte (pie .M. Cuvier examina avoit tous » ses os épi|»liysé3, i ien qu'il fût long de vingt -un "pieds. On y comploil sept vertèbres cervicales, ' t(mtes soiidi'-! s ensemble; trcnle-liuit autres verli;- " bres, dont neuf portant des côtes. Les six os fiir- ■ eéaiix commencent à la vingt-deuxième, de soric ' qu'on peut compter dix-sept vertèbres caudales : ■ les apophyses épineuses des vertèbres supérieures ' cessent à la neuvième caudale. Les cimj premii- » res ( ôles s'articulent seules au sternum, et il y a ' (piatre de ces dernières libres de chaque côté. Le " sternum est composé de trois os. L'omoplalc a le ' bord sjiinal plus étendu à proportion et plus ree- •> liligne (|tie dans les daiipliins. L'angle antérieur •> |)liis aigu, l'aeroniion un peu dirigé vers le bas, " et la pointe eoracoïiie un peu en sens contraire. » Les os du bras et de l'avant- bras sont un peu " moins raccourcis ipie dans les dauphins. La main " est presque arrondie , mais il seroit jiossible que » les pbaluuiics n'eussent pas été hi(!U montées. » L'IIYPFUOODON" I>K IIO.M-LKI U. { Ikiphiiius hidenfatus, IIcntrI! ; delphinits huls' ki>jf, l?(i.\.\.\rr:i;i!K, Dksm.vukst; hyperoodon biilskopf, LACKPr.Di:. ) L'hyperoodon que l'abbé IJnnnnterre décrivit sous le nom de dauphin bulskopf, en puisant dans le .)/c»/o/r('del5aussard tous lesdélailsde son histoire, a ('lé, jusqu'à ces derniers temps, le seul type du g( lire ('lahli par M. de l.aeépèiie, (pii pensoit (pie le dauphin à deux dénis de Hunier en éloit très distinct. Comme on pourra s'en apercevoir, ils se ressemblent parfaitement p.ir lo;;s les traits de leur organisation i;énérale,et s'ils (lill'èrenl,ee n'est que par un point en litige, résultat naturel de ipielque observation incom|ilèle, et sur lequel nous nous sommes appesantis. Nons avons cru devoir, dans cet ''paissc, sans ctre aussi longue q,ic dans Je j embarras, rapjiorter le plus lexiuelleinrnt possible il i il ■ I M 1 ! » 590 IIISI'OIRK NATUHKÏ.LE i .U: I ; I i •ii H|' l'histoire du buiskopl' cl ccWc d\\ dauphin h doux dents i\c llnntcr. J/hypcroodunde llontlt'ur.i, ('oinnie|)ri>si|uc Ions le» céliici's tic lii graiiilc lutnilk' des daiipiiiiis , le corps eu iornie tli- fust'iiii. Sa plus ^ramlc épaisM-ur PSl vis-à-vis rihscriiou des ua);)'oire> pectorales , et ii di-croil ensuite, et «l'une manière insensilile, jus- que veis la quiMic. Sa tète a plus de hauteur ipiede largeur; le front, qui est très reiilV, se létréeil sii- biteuu'Ut el tiuil en mie espèce «le liée |dal ei ar- rondi à rextréniilé. L'évent est plar(^ sur le sommet de la lèle, au-dessus dts yenx, et présente à sou ouverture la forme d'un croissant dont les cornes sont dii i;;êes du côté de la ipieue ; l'oiilicedc cet évcnl est inelim» de manière h ce que l'eau (pii en est refoulée jaillisse ohliquement en avant ; son erture(le la bouclie. Il est convexe, houle de sortes de paupières et en- touré d'un liourrelet j^lutineux li'nn pouce et demi de diamètre. Les nuueoucs pectorales sont placées sur la partie inférieure de la poitrine, elles sont très petites relativement à la finisseur de l'animal ; la dorsale est heancoup plus près de la (pieue que de la léle : elle est recoiirlx-e et peu dévelopfx'e. !.a queue est écltaucrée à son milieu, et divisée en deux lohes fort lar;;es. La peau de l'iiyperoodon est for.néo d'une ^'raissc jannûtre assez épaisse, sur lai,uelle est tendu un épiderme mince et lisse, oui r. couvre unceiiair très rouge. Sa couleur «éoerale est hrune noirâtre, se dé^raduntsur les ll,;ncset passant au lilancliàtre sur le ventie. S<*s dimensi et à la gorge, ce (pi'on i.r hmeroodoni dévriis ,j„r| Jiatisxuni. r K j tr> K : I'..:. \'m l.onRueur totale (Jr|iuis le boni du iiiii>m!i jusqu'à l'exlréMiilé lic |,i (iiiciic. . . l> Circonférenre du corps »i?-à-\i> |,>s n,i- gcoircs latérale!» s I .>i!«iieiir (lu I e ou imiMMU » liiMar-cetlelévi ni à ri'ilio.iii juscpi'a reitréniilé dp la (lucuc. ... '23 t'.irtoiiftfrence du coiiis vis.i-\i> li's lU- jlpoires InléralPS IJ i>i»tance de l't'vcnt à rcvlifinilcdiiimiM'aii. '» L')ii;;upiir (|p la t(Mp t Dircoiifi-reiifc de In li'tt ■'' liautpui de la t(»tp 1 Larjçeur de la tète " Di.slauce de la nagcuirp du dus a Iciiro- mile du riuspau '■' l.ofi'.Micur de la i);i:;piMrc du ^lM^ . . - ll.iiilpiir de CPtIc (uiWiiP ii.i.'polrc. . . • LotitfUPur des iwiiieiiircs liiliidps. . . . - l.arKi'ui de ces intWiu's natii'"'"'"- • ' ' ' , l.arKeiir de In nauioiie di' la qiifiie.. . . '' 'I l.(ii!;;ii('iir dp la vulve ' DMaiice de l'ouvci tiirp dp l'anus. (i;n id'i'i fpnlPS ipii rprifcriiiPiit les iiiaiiicllos ■ " Dianielrc du iiiniiiplofi Longueur du niaïuflon ''* Le diodon a (■lé d/rrit dans la <'chln!]ifi\f\i H..iiiialerre sous le nom de r/W/'/' «"< ''''''"1 (p. i;>i. La .h'seriplion en est liai^riiH' lii- M et (loiir éviter de la dénaturer nous pMlVTniiy pier tcxlmdlemeiil. <:'est le nieillein "'")™]J'] server les caractères orifc'iuau.x des l'^pt'-''^' DES MÂMMIFKRI S. 59 f loit ûllribiior |HMii-ôirc ii une |J (Hii'ltpirs visiiTcs. trois oslniii.ics : l'im trrs zm inir a ilt'iix picilsel plus de Ion r. IIS nrnipc pîirdit "Mrp raro et vivi ■oil lésinera (|;ii li;ii;;ii('nt Ici s iU's ltrilaiinii|iii"!. ; (leur hiii eiiioduns dceriii /wrj Jtauxmtril. l.k i tl >»:; (Irpiiis if liHiil lin iMibPi'i iiilc lii" la ir(' du i\»^ n I cxiri'- foirc .le la (luciif. ... 3 |i.irlie anli'riiMri'di' celle ilri^miU' ilu iiiibcau. . • 't iintjcoirt' "" '1'^'' ■ • • * p iiitHiio i)j(i>'t)iic. ... ini;roiiTs l.ilciali'S. . . • 1 nauoiiircs ' ' lam'oirc de la (iiinic. ..31 i.'i?«|iivn'i MU I iK : le dP|>m,* II' l:i"it (luiiin^paii ■mile de l.i <|miu'. . • • 23 du toips vL>-.i-M> ii'> lia- lal.-s '? (Mil ;il'f\t"'MliU'dllimiH'3ll. * un.- [ 1.' la liHe ^ l.'li- lU'lo • • nageoire du d(l^ a Inin- rail. . • ;■■■'•') la iia:;("iirf du dn« • • - I,. mc^mo iia-'i'"i''''- • • ' ., liaL'Cdireslali'iale*. . ■ • " iikWiii's nanc'iiro. • ■ • . a^,(jiiedo la «picue.. ■ • ^' ■ . vulve ■ ' U.MUirederami^.a.ii'l''" Mirrriiieiil le- iiiaiiielles. • " liiaiiH'liJK L ,0 nom .10 ././/./.«;'>• ' J U.tioi.eur^Mn"-^''- '"■;'" "1 cicies originaux do ^^F-'' ||i|il(lol,o(lpsf|iinllos l( 9 ailleurs modernes n'ont point IsVliivenrolist'ivalions (iliis n-ccnlcs ou pliiscom- Ipli'li'v iMorps .1 l'i ^rnip d'nn cône, ol prc'sonlo à l'cx- iniié (lu »los nue niif;poiio lann-olrc. \ ju-'or lie ft't .ininiiil, ilil Hoiin.ilorro, ptr la lljiirerl pir la rotirln description (pi'cn a doiiiK-e ]\. Huilier, il n licaiiroiip do re^semltlance avec le ii,(i)/iiif/.. Il s'en éloifine eependani par |)lusiciirs car,irlèrrs(|iii l'ont f.iil re;,'ard(Tav('r raison comme (Il animal Ires diilcieiil. Sa plus jurande f?rosseiir p*! vis-à-vis les n.i;îeoires latérales, ensiiile il s'a- minril, panlrpn's insensibles, jusqu'à l'extrémilé liflinpieiie. I.c front est convexe, arrondi ; la niil- cliiiire siipérienrc est aplatie et leriiiinée par un Uv «oinliialile à leliii d'un eaiianl ; mais on ne Iriiiveipie (li'|inl vivants dans In nnliire. Il n'en est pas |"i'*'l('s/.ip[iiiisi on ne les a jatn.iis reiiconlrés pl'lM I s>ilc,(.i |),.i)i-(-.||(' ipi'ils sont éteints I ^ siieles, (M ,|ii(. 1,.» ossements (iiron en pJeilans ks eolicclions sont les seuls témoi- f?';|l'i'.' nous aunuis jamais de leur existence. ii|||iiiK vivuiciil dune dans les iiieis, en même l'^'l'it-'Jes animaux singuliers, et aujourd'hui perdus ; des repliles liizarres formoionl un monde zoologique Lien dilVérent de ce qu'il est en ce mo- ment. Nous ne connoissons les zipliiiis que par les dé- couvertes d M. Ciivier. Ce natuialisic, qui a tant enriclii l'histoinï naturelle, eut à étudier des pièces osseuses fossiles de cétaei'-s ipi'il no put rapporter aux espèces vivantes, et ipi'après des comparaisons nombreuses il décrivit { IùiskIIi'x . tom. V, part, i, p. ."."il») sous les noms de ziiihiiis cariroxirc, pla- niroDfrc et lonnlnislre. Il appli(|ua à ce genre le nom (le zipliiiis, que (îesner doiuioil , conjointement avec l.i plupart de< auteurs du moyen Age, à un cé- tacé d'espèce indéterminée. I.eszipbius, par leurs tètes osseuses, ont de grands rapports avec les cachalots; mais c'est surtout près des liy|)eroodons (|u'ils doivent se placer, et dont ils ont plusieurs des caractères les plus saillants. Il paioil qu'ils n'avoieiit point de dents. I-e zi|diius à museau concave (r//>/( peu saillants remonle.U.et secotitiniienlavee l'an- 1' vent, ou res|)èce de demi-ciKie placé aii-tlcs'-iis des >' narines. Cette tète |)arlaf;e le défaut de symétrie, " coninui.i à la [iliiparl des c.''tae''S. Vus disiincle- » menton dessus, le rigé à gaiielie. et, dans cette •tarlie «uiiérieure , > c'est l'os iiitennaxillairo droit qui e-l le plus large ; " mai«. dans la i,'r unie fosse, c'est le gauche (|iii re- pnnd de la largeur et i|iii rejett»* vers la droite < la suture (|iii le si'pare de raiilii' ; en revanche, il " avance moins s'ir la narine de son ( ôié- , on sorte » (pie celle narine (ni plus ('v iséo à son ouverture " (|ue celle du côlé droit. Il n'y a (pi'un seul trou .. de c!ia.|iio C(")t('' pour la communication du nerf » ollactif avee les eaviiis nasales. Le frontal s'élève " en dessus pour doubler les os intermaxillaires der- » rière les narines, cl l'on voit, par les sMIons de » sa face posiérieuifc, qu'il devoit cire doublé lui- » même en arrière par l'occipital , comme cela arrive i I f)02 iiisToini- Nvrria-ij.F I i » ilans le cncJi.iIol ol l'Iiypnooilon l.i ti'lc iln :i- » phiu* car I rostre ne dillric tic celle de ce ileinier » Ii'leinent pélrilii'cs, et déeoii- vprlos, m ISO!», dans les fouilles incessilécs par le rrousement des hassins d'Anvers, dont elles orni- poieiil le fond, l'.lics ('loieiil placées à Ireiile ji:e Is iiu-dessons du sol moyen de la ville d'Anvers, cl iu- fiTieuremeiit à des couches de diverses épaisseurs, lie salde cl de terre, reiifermaiil uti srand tiomhre (le cofpiillcs et de dents de sipiales. M. Cuvier a rc- inaripié de légères dillV-rences que ces divers mor- ceaux offrent entre eux, et les attrihueà i'iidluence du se\p. La pièce osseuse l;i pins complète est celle (pi'il a d:''crite de la manière qui suit : ' l.a partie du » museau, formée comme à l'onlinaire par les maxil- >' lairos el les inlermaxillaires, est une espèce de )) cylindre nu de prisme (piadransulaire dont les an- >' i;les sont arntndis ; elle s'aiguise im peu en pointe » en avant, s'élarpit et s'apLitit un peu en dessus » vers la li^le, en même temps qu'elle i)reml , en I. dessoMS , inie forme de carène ou de toit renveist'. » l'.lle est im peu plus hini'' que ln';;i', et son e\- i> Irémilé anli rieiuc csl pi-rcec d'u;i c.iii al lai;:e de "quinze millim''lie>* , qui renfermoit sans donte, )' comme dins les dan|iliiiis , ime sulxlaiic • li;.M;iien- >' Icuse. I.e lonï de < liicini dis aiiL'le>- h;': ;ii\ cl " un sillon où sont perci's (piel ] r s ir . i< :'i ir Ii - >> nerfs palatins F.n dessus on voît des r"ea icoiqi sur l'arrière de la n face; les narines t'ioienl per''écs sur la face anté'- »< rieure, presque \ •rliealement . cil 'de dioil" est )- sensililement plus l'-lroi'.iV l."s ciéte'i qui séparent 1 les fosses plan'-es avant les iMiines .le- sillon» lal''- •• raiix. ni'intent de ciiapic eéïK' p ii.i J('li'ii:i'i! aux u |)ords des narin-'S: les os du mz sout plus Lir^'es ji «pie liants, et celui deeau 'r/'/i'in/.v hniiiiroxlri- , 4'.uv., (>>•.«. /"dvs , t. V, p. ."T a pour typ'' uiie pièce osseuse pi-lrilié-e eu ialeaire très eoii\(i,Hli' , d('|iiisi'c dans I s ;;aleries du Me ''iim , m li»; d'uti le lieu du gisement est comp!étem''til iun ué. Ce frajuient POSS4" le rnisciiil.le des rarai'tères ipii il'sijimueiit les deux zipliiiis pn-cé-deiits . et n'eu litl. re qii • pir (iuel(|nes p irlieulatilé-s sp/'ciliques , el iiulaniuieiit parmi plusiiraii I alloiic;eri,t'nt du mus"au. L'animal dont il provient, dit M. fiivier, devait èirmiixii [iliiMs. ce qii'- le daiipliin du (ian^p p.| nu ,|àu,,J tudinaire el aux danpliiii^ ,'i niiisciii |;ir.,.. j^r.s \c)i)()N,s. La première connoissanee (pi'on ail piiO(h( lacés ipie nous iKMiimo'is ainsi, parce i|iri|iiilcr.'<-hfii'l-u'hiill, un n'iiicé .jnj a plus grands rajipnrls avec raiiilon, ,||||. SilirdJ semlile avoir iiarfailemi'nl tnili(pii'' miiis Imiii'ii) daiipliin sans dents, <>'/i/i//m/> r mi/'^'k.v. |', méJ reiroiiveroit-nii eei animal d,in>; les h.ilciiip'; ;i |,ej itil.niii rmlralii, de plusieurs auteurs .iiicii'iis,! l'on poiivoit di'poiiiller les ilcs('ri|iliiin>i(|ii'i{< cnj données des détails qui ne pi'iiveiit ;i|i|i,irl('iiiri]( de vérilaliles haleines, 'l'outefois le (laii|iliin, ll|;ii par r.\ni,'lois Samuel Pale, lut cniisiili'ré p.ir.M, vicrciinime ne dilli'iaiit pniiit de rii\|it'rooili)n,lil que .'^chreher, M.M. de lllaiiivillf et iVsniircsl,! aient l'ait une espèce distincte sons le iioiinledd/)! »i».« c Irniiihiit. Les doutes ipi'avnit fait iiailic la (ir>iri|i|ioii| l>de ne Si roieiit point encore di-sipis. -i un ivlal iMii en présenle les l'urmes cl Ions lis cirai'liTl n'é'ioii é'choiM-, le 1> sppicmi.re IS-J."i, sia li \i\;.<â .*^:iiiil-.\dressp , près le Havre, el si cri iiiimai qnis p'u- radmiiiisliaiiiiii lia Muséum iriiisloirci |i!rc!!c, n'avilit éli- éuidii' d'iilniril sur les lieux j le ddcleiii .Suiirav, pji- iii M. de lilénvillci'lj même iimmeiil p ir le liUde M. I'r.(;iivii'r.i|:iilrif melloit ."i si);i p-:c t.. us les rciisciu'iicipi'iii- ill 'i'é'ioit procuras. La ilesi'rijilinn île ,M. df l!i.i"ivj est ii!-;.'iée dans le nouveau ItnHi'Uift" lu S"' l,!:iliin;'!'ii;iic pi,iir le mois de sc|ilfUiliiT 1^1 p.i-r i:.;; . (t ivlle que M. l'r. Cinicra |.uiil qu'iiecoiiiip.i;:iie une li.:ure l'oloriéc. sc iriiuvciun ciu|ua:'.Ie troisième livraison dr s m f:r,nil oiivr sur h.< initnninfii'!, m'U . l.i d.ili' il'' I''*''"'' Nous enqtroiilerons diiiii-.'ieesdiiu iialiiiali'li''^ les déiails qu'on va liresui l'do n», (l('lailsi|iiir p.uînetUuit .le considérer .e ni,ireiil,| (••(•(•(li-liiifti' siiuslciiniiuliMlilpl •avoil f.iil nailiv la di siiiplion ..oiiit fiic(>r(Mli>.M|iis.-iiinivUl L.,).i.l,|(Miil>n-)K-i"i.'^''''''l''''r«! lr(N lell.ivro. d "^i ''l'I ">''"''''' |,sl,ali..ii(l-iMiis''iiiinlVloirP l',„. .•.uiili"Mr.>l""'l-iirl''^li''« „■ M,,lcUl:miv'i'^''-1 ni Ui (■.11- ,.r,U,l,.M.l"r-*."^"''"' rciivci^iu'ii'.i'iii- 1 ,. M. de Hi.iinvj 11,1 i„ 4" hiS-'-i iiiMii'cl .lie .M. I '• ' ' ' - •• - '•■il.U l|.:i.li's'Mipl'iiii I 11,' n:iiivi'aii !''' un- le l'M.is lit' soi.li'iiil'n^ IIIIC il^'l!'' [nie l'ivr.hsmi .!■■ - '" • ,IIS(|(l!lt'il>'^"*'l''" IV,, lire «^imI'"" ""■''* ,.,■•1 MT r.imiii .•„l;-,ri.V, M'inm*'' îiiii 1 ""^' l.Avii'i I ^ nalurali'l'" laiUil'ii • ,■ . „ ,viM. vimiii:'"" l"»'"'''"'' " . .1. iliii lM,,i< M)!i aiulii-!»"'''" . „V^,■:■|.^■ le lr"M"'"> '"" ■ ■ . . I<.Q c'rc"""''"'''* cl (MU M' l'IlMii. . . Ml'l ^il III " i,iiiinp,uf.iilpmpnl cirarlt-risôcs, «|iic ei' n'osl jamais liians liMiii'oiip <•''"''«'■•''"«'*' 'I"''>" y rapporte Ips ,rari'sinilivi(liis(iuionl avec rllos(|iirl(|iics lossoni- blancps. que le hasard fait parfois rcncoiurrr au miliriidos mrrs, oii (|iii viennent de loin à loin tclioiior sur nos rivapes. I.r ('l'iiiri^ dont nons donnons aujourd'hui la lOTCPSI dans vv. ras. Nons n'avons aneiine cer- litiiilp iiu'il ail apparlotui à rosp(V(* d('crite, et brrc piir Pale, sous le nom de linlUe nnscirhall 'Miil.ifllaru'ich , p. îl'J.t. XIV j; et si nous lui diinnoiis le nom de (-ette cspf'cc, c'est |)ar< Le système osseux de lu colonne verh-braleétoit., comme dans toutes les es- pèces de ce fiiDiipe, très solidcineiil établi. Les ver- tèbres, peu mobiles entre elles, et réunies par un tissu libreiix, couri et serré, avec une petite (|uau- tilé de matière comme {;^ai^seuse, mais réellement mu >so-;;élatiiieuse au milieu, éloieiit au nombre de neuf au dos , (|uinze ii vingt à la (picue, et sept dis- posées, comme dans les daupiiiiis, au cou. Les C('iles u'étoicnt (pi'aii nombre de neuf , dont six sler- iiales. Le crAiie lessembloit presque compléieiiicut ù celui des dauphins, avec cette dinéreuee cepen- dant qu'au-dessus de l'ouverture des narines les os du nez cl les frontaux furmoient une avance assez considérable, lui peu pointue, et recourbée en avant, ce qui donnoità la raciiK' du fronl la forme bombée, et faitsupposer des poches oUactives considérables: eu arrière de cette avance osseuse il y avoil une dépression assez sensible. Les trous des narines os- seuses n'étoienl pas exactement symétriques, comme cela ai rive souvent dans ce genre : le ffaiiche éloit plus fjrandet un peu dévié. Quant aux viscères, ils n'ont point été examinés, et le docteur Snriray, qui n'a fait (ju'y jeter un coup d'a'il , se borne ii dire que le tube digestif éloit long cl grée, et (pi'il |)arloit des trois poches stomacales (pie possèdent la |>lu- part des dauphins. » L'aodon(|ui échoua au llavreavoit, dans l'épais- seur de la couche de graisse (pii i'euvcloppoit , une sorte de kyste, dans leipiel éloit replié iiii ver vi- vant voisin des monosiomes, se conliaclaut sous des formes très variables, (pielquefois globuleux, d'autres fois ovalaire, étranglé au milieu ou noué, av» c des lubcs eu avanl et une sorte de queue eu 73 ' ' 1 591 IIISIOIHK NAlLUlilJ.E il ^\ i •rriôrc. (V k^slc, à pantiâ iiiU-rucii li!i^cs, peu dis- tinct iirti m divers autres «'iidruils. » t)ii nu conituit iju'unc seule espiTu de ce genre ('}. " i;aoih)N w. i>ale. Delphinus tdeiitulus , Smif.i»., Df.nm.; dauphin de Dalc, IIK I11.MNMLI.K. F. (ilMlK. T,a taille de l'aodon qm possède aciticllomoni Ir MuM^nm et dont nonn donnonn un portr.iit ^rnvé d'aprrs nature, à[o\{ d'environ quinze pieds de lon- gueur sur sept pieds et demi de circonférence. I,a tétc, assez di-ilinrie par un rétrécissement du reste du corps, a voit deux pieds sept ponrpsde long , me- surée de l'exlrémilé du museau h l'occiput. I,a forme de l'aodon éloit celle d'un fuseau, ou, pour mieux dire, son cor|)s éloit rentlé au milieu, el atténue à ses extrémités. La li^fue dorsilc éloit plus relevée et plus bombée ver» i'occipui et au mi- lieu du dos; et au-delà de la nageoire dorsale elle se relevoit pour former une carène , d'autant plus saillante qu'elle étoit plus voisine de la queue. Sur chaque côté de celle dernière partie s'élevoient des traces d'aréles , bien nioins longues et moins sensi- bles que celles du dos. Le ventre au contraire éloit (')lîilccà ce groupe qu'appartient l'espèce de célaré 9Ue M (le Hl.iiiivillp a noininc ilanphiii h miitrnii épiiis (delftliiuut demirostrit , iln iti.. tip>m., ISnnr. lUct. iUitloire nul., 1. 1\, p t7K , ri (|uc ce iMturali>li> a établi sur u i frai^iuciil >ile, luiig de neuf pouce», cl liaul de ilciix poiu es cl demi sur deux pouce» de larneur dans I» partie la |i|iis ep ii>>p .• Ce fr.iKinent préscme une rornii' droite el pyrninldile, ^n coujie csl triaiiK>ilaire, ses bords dciilaires soin Ires peu déve- loppes, vl soulienueiil une légère criHe .^uillaiite du cha- que cOlé, aux deux aréles de la lia>c; le :r exticmité offre un lé^'cr sinus i]ui en fnrnie la conliiiiialiun, et s'étend jiis(|;i'au tioiildela mâchoire (|ui est mousse; un n'aperi.oit sur les bords aucune trace de drnls, ni au- cune im|iressiuii produite par une dent de la riiAchoire opposée. Celle m&rhoirr, (iit M. Dosmarest, dunl nous citons teituclleme.U les ;.arolcs, ne peut élre celle d'un anar- nak, puisque celtii-c: a (/eti.r petites dents à l'extréniilé de la sienne Ce n'est sans doute pav celle du dauphin de Clirmniiz, puisqu'elle n'a poinl de dents latérales; ce Be pourroit élre loui au plus que celle d'un dauphin de l'espèce de lionfleur, ou d'un (l.iupliin dcSowerby.mais dans CCS animaux les us maxillaires suiil plus dépri- més. Ce pourroit élre une niAcliairc d'à' •don, mais il se peut que la mâchoire supérieure qui manque ait eu des dents. Le débris fossile sur lequel M. de RIsinville a établi son (/aitp/iin (/crtsirosfre, est d'une contexture fort terrée el d'une pcMnteiir .spécifique très remarquable. On *igoore cotnplèlcmcnl d'où il provient. doucement arrondi. !<' front , par l,i ni.ini.ro p,j noncée dont il est bomlié à son oripnc nivii,. prolonge brusquement en nu nnise.iuan Ii.j lon}<é, étroit, qui ressemble parfiili'innit Jun d'oiseau, l.'ouverlureibsdeux mâclii)iicsii.iit( sidérable, et son diamètre de deux pieds au uni l-'évent étoit placé i't deux pieds troin i„,„pp,^ l'extrémité du museau. Son oinertiirc Murioa n'avoit pus moins de t^oi^ pûmes de lar^dir.oil cornes du croissant qu'elle allecie éluioiildiiisi eu avant. L'tfil avoil deux pouces de (liiitnèiro, (irimt, couvert d'une paupière supérieure assez ilivdDppA mais on ne disliiigii i aucune trace (rureillecxierij ni deconduit auditif. I.a langue ne lut pDininlxprvj Les nagcnires pectorales i lolcnt furi [ici portionncllement à la taille de l'aniiiMl.iin'iivui^ que dix-biiit pouces de longueur sur six poiifpJ larffcur. Klles étoient de forme ovalairc, ,illnngi un peu taillées en biseau îi leur boni posiiririir,| placées ù trois pieds ipialre pDiicesdercxinmiléf mûcboires. la dorsale éloii éf;alemeiiMMs[ii'i surbaissée, triangulaire el recniirliiV Koiunll mité : elle commcnçoil à neuf |)ieils oiuo li:n(s| l'extrémité du rostre, et avoit onze poncosili'liii La nageoire caudale éloit laipe (lo|iliisJcl pieds , et forniée de deux Jolies nrijins ci poiiitl La vulve , dont la longueur éloil de plus de I |H)Uces, ne se présentoit que sous la lonnc J'J simple fente longitudinale, el n'é'ant dhhnid l'amis (|ue d'un pouce ; de e I aque côlé on niierocl un pli dans le(|nel éloit lofiée une mamelle. L'épiderme de l'aodon nll'rit partout l,i sli lisse tic celui des cétacés ; cppeiidaiit le doclciirj riray observ;; sur la gorge (pialre feiil« parallél loi gués de cinq à six |)oiices, el de imis iiqil lignes dans leur |)lus grande iarçeur. La couleur générale de la peau t'Init d'il foncé en dessus , se dégradant iiii gris Idaiic àirij dessous; elle présentoil eelnilliiiitel (Tllcdniid de teinte qu'un enduit graisseux rend si mwr(| ble cbez tous les mammifères de celle .Lisse. Tels sont les renseignements dont iioiissonij rcdcvab'eà .M. de iJlainvilIe. I.rs carac iVes dj animal, dont on ne coniKdl iimi sriilciiieiiti]iij espèce unique, mais niéine encore qiriin scumI vidu, sont donc sullisammont élahli* \m\^ de toi's kn autres cétacés soi;s le rapport pliysi^l mais ce «ju'il importe d'apprendre riiiiinlcnaiiU les babitudes, les mœurs, legeiirc dcviediTaaj qtii paroît être extrêmement rare, hicnipnl dans nos mers. uli. I.o front, par l.i niamw p,] \ IioihIm' à son uripno n.i<,i|c, •Micni vu un ninMMii;iri(Mii|i,,|j i rosscinl)!»' parfiiitMiinn .'iimt lunMlcMlcnx mâclioircsiimini «lianiôlrcdediMix |m\is ;iii iiniin iLicr .'J (lenx pUMls Udis |i.,ii,osj nsoiiu. Son oinciiiirc Mirrica i de troi^ poiHcs de largeur, ci | int t|u'flle ullocle l'iuiiiui IX pourcs de di.itnrtrr, (|i'i,iii| upuTcsiiprriciirciisscziIrv.luppiii f;iii .•uunne ir.icod'otcillcrjierd ilif. I.n langue n(> lui |iiMiiiokrri ppclornlcs ('loicnl furl iK'lilcspj l h \i\ (ilillr d(< riM)iiiMl,('ln';iviiiJ 1res (le Innunpnr sur six poiiresl oient de formi' nvalairc, .iHonJ n bise.iu îi leur boni posii riniri îils (|ualre pnucesdri'cxirimiléd lorsiile ('loil éfjalemcnt iiv> n^uliiire et recourlit'i' a^nnMl) icneoil à neuf pieds onze Ii:n Ure,eliivoiionzepniices(|('|iiiiiiej Mudale éloit larfje (lc|ilii<(Jcl 1* de deux IoIr's aripn''scl poiiitj it la longueur éloit dcpliis de II irésenloil que sous la foriiipJ'ij •gilndinale, et nV»ant dis! )nnee ; île r ! aijiie rnir nii apercej l'I éloil li)?ée uni' mainclle, ! l'iiodon oll'ril partout l,i slriiill s oélatrs ; repeiidant le (luclcnr! r la gorge (pialrefi'iil''S |urallèl à six pouiTs. et i\v Irnisiii |)lns grande largeur, ■néraie de la peau l'I'^it tl'n se di'j;ra(laiil au gris lil,iiic .ilrd ésenloil eeluilliuitolcctlcdniid enduit graisseux rcrulsireiM(| s n'ammifèresileecItccLiw. renseignements dont iimissoml de lïlainville. Lrs carat; ms dj I ne connuit non siulpiiienli mais nn'ine encore iiimiii h'u sullisainnient élahlii inHirlisi cétacés soi.s le rapport pliyH porte d'apprendre niainlcniii ;s mœurs, legouro de vicJfraoj •xlrc^mcmcnl rare, bien iin'n ■< < IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) V 1.0 l.l lii*. 121 12.5 |io ^^ B^B Ut 1^ S? lift ë |£& 12.0 122 li^ll^liià Il ^^i^ iiii^^^ m^^s ^1 6" ► y Photographie Sdenœs Corporation ^ €^ <^ <^-V 6^ 33 WIST MAIN STMIT WfBSTCR.N.Y. 14SM (716)«72-4S03 '^ 594 IIISTOIKK NATLUlir.LL arrii'rc. O kyste, à |)ari»is iiilorncs lis>cs, |h'ii dis- tinct nu ilrlidis, ii'i'toil point iii)ii|iie, et un eu d(" couvrit plusiiMirs eu tlivcis aulrcs ciidiuils. » Ou lie cuiiiKiit ((u'uiic seule es|ièeu Je ce genre ('}. » doucement nrroiidi. I.e front, par l.i mniiiàpi noncéc dont il est IminlM- à son origine n.isnlr pruloii|;c ltrusi|iieniciil m un miisiMiiammili, i loi»};»', élroit, qui ressemble piirf.Micintin ;iiin| d'oiseau, l/ouverlure des deux mâelioiics rinii i sidi'rnltlc, et son dinnièlrede deux pipilsaii tiiDl Éf il i II I h I f L'AO Delphinus edentul Dale , itE f.a ttiillc de l'aoi MujH^um et dont t d'après iialurr, éini gueiir sur sept pic tétc, assez dislinrti du corps, a voit deii surée de l'exlrtinili La forme de l'ac pour mieux dire, < elatténiié à ses ex plus relev«'eet plus lieu du dos; ot au se reievoit pour foi saillante qu'elle fU cha(]ue côlé de cet traces d'aréles , hic blés que celles du < ('(Eitce h ce «roii qae M do Hl.iinvillt {delphiiiHt densiro> £Ui$tutre nul.. (. i: établi sur ici fragriit; poiires, et liant «le d> de largeur d.ins I» < présciiif une r»rine' triaiiKiilaire, sei bo loplJéD.cl suiilieniie que cOt(^, aux deux offre un It^^er ^inue s'ctriid jiis(|irau linu n'aperroil sur Ips t cune impression pr opposée. Celle mAchoire, d teilufliement les |>i nak, puisque roiui-i de la sienne. Ce n'e deChrmnilz, puisqn ne pourroil élre ton !'ps|iecn de llonfleur dans CCS animaux I niés. Ce pourroil (Mi peut que la milchoir dents. Le débris fossile su dauphin deniirostn et d'une pctanlenr ' if oore complélcmct i. I.c froni , par in nianièrp [ homlK- à s(»n origine msnkl icm en iiii miisiMu .irn»ii(li rossoml)U' |>iirf.iili>inriil l'nii in; (les lieux mâclioircs rioii i anu'lnî de deux |tipils a» mol '■/ i;.-i, -.< ■■i.,,-.,iii ./.. 'l'il/ ,f„ /^,,„.y. >|,Mi l'I II /■„M, ■.#/ /,'iitt^i 1/ ,/., lï#i I "^ 1^^^^ 1 l DES MAMMIFÈRES. r)95 LKS DAUPHINS. m [t nom tie «liiiipliin retrace h noire esprit les fie- ,«,;iiiiricusesd(' l'Ilfllêiiio, cl nous rappelle ces l[f^ marins tiiie l<'S p soiij) emliiinlcurs de sa lyre des dauphins iij MJliiiiiiiituie, et iriiiisporluul sur leur dos le iiiiinM|iii iivoil su ie< clia=Mier, pour le soustr.iire H>, i't!n('iiii> .' Apollon n'a-t-il pas été surnuinm<^ /,„ii. |):;ice tpie sans dnule le soleil est lerétté- {jli.ir lit' Id nature, roinine le dauphin est l'em- iiii'(|i'l,i iiKM oudf la reproduction ':' \a\ peinture, Miii|.liin',lij;iiièrent sur les has-reliefsqui déco- .i,il,i|i|ii|iiMt des nioiiuments pidilicset religieux ,,i;:iii!iiiic(jrt'ce , r«'sp»'ee connue des naturalistes liMioin lie |taii|diin vul^'aire ; mais les artistes asii>'i;:niienl point li copier la nature ; ils tirent tti .iiiiMHl un (Mre cliinicri(|ue qui ne seroit point wj;iiI')i«s.iIm' si l'on ne possédoil «les im'dailles du i> qui eu doinuMit des portraits assez ressem- i> |iar les Tonnes aux dauphins qui vivent dans \li'JiiiMrance. Hi'ritiers du {;oût pour les arts 'Iriidrers poussèrent si loin, les modernes sein- Il s de pi- !ni> roltiisles, se termine par une queue (Wégam- ml retroussée ? Que les poi'tes altèlent des dau- n>aiirli.irde (Ivihérée, ou placent sur leursdns 'm\\{i et ses séduisuntes compagnes, ces images pniiiires ii la mythologie, et qui sont le fruit 11' iiiia;'iii,iiiun riante, et embellie par le prestige ^liiusiuiis, ne sortent point de leurs privilèges; l'iinnMellatinn dn Dauphin a pris son nom ou du i! 1 ' il Vriiiii , '|iii lu'uociii lo marin^ie de Nrplime et fim|i: iirllc on li'iiii ninriiiier que llncchiis changea m li'siniai.liipn qiip qiirlijues niïtliolojiiu's n'y voient - liin qu Apuiliin (tuiiiia pour conducteur à ''l'oluis ijiii alliiipcl «tans la riiocide. I.c danphin !i.'i cms que la ville de Helphes limit son nom de ' inir ilii iLiiiphin, sous l.iqurlle Apollon y nvoit con- ' l'i'iliiis, qui liAlit cette ville, et non de Delphu». 'aiilrc>.Mii.i.i:^). hfifsm^dailles, le daiqthin placé A cMé An trépied pwi ndé-iuMpic sacerdoce desdécemvirs. Lorsqu'il l"'i à lin triilpnt on k une ancre, il marque In II- •"« tiii ooiiumrce et l'empire de» mers; on a'en e»l [^'iu»si pour eiprimer la tranquillité sur mer, parce '"'semonire que quand elle est calme(N0Fi.). mais le naturaliste qui examine la nature sans lais- ser endormir le tèmoign.-ige de ses sens, nVcoute qu'une froide réalité, c t le? dauphins, ces cMres si pleins «l'intelligence, ces «^tres qui sembloient les seids dan» l'univers su'>ceplibles de conserver dans leur mémoire le souvenir des bienfaits re«;us, les dauphins ne sont plus pour lui que des cétacés gros- siers «lans leurs formes, dans leurs appétits, el n'ayant qu'un instinct un peu supérieur aux grands animaux de leur classe. Ainsi déchus des attributs mensongers dont le'< d«'corèrenl s.insniniir les portes des anciens temps, alors, ciminie ceux d'aujour- d'hui, peu jaloux de peindre la nature telle qu'elle est. les daiqthins reslerotit pour le philosophe qui cherche à tout coiinoilie sur la surface d;i globe, depuis le ri'drr iufifu'i) Vhnnripr, une famille com- posée d'espèces nombreuses et potw la plupart in- coiuuies, mais «ligue d'un intérêt d'autant plus vif, ipier«)hservateura moins souvent occasion d'en étu- dier les mœurs, les habitudes, et m(lme les attributs physiipies. f.a famille des dauphins se compose d'un grand nombre d'espj'ces, décrites, pour la plupart , dans ces «lerniers temps. Mais le nombre de celles qui restent à découvrir est immense, et ce n'est qu'avec lenteur que nous avan«;ons vers le moment oii leur élude, dégagc'e des renseignements erronés donm^s par les anciens auteurs, «loit marcher d'un pas ferme el rapide. <» Nous avons d«'jà eu, dit M. Cuvierdans >i son Histoire dex fifsemenlsfnxxiU's, beaucoupd'oc- » casions d«> remarquer que c'est sur les grands ani- » maux qu'il n'-gne le plus d'erreurs et de confusion, » par la raison iiu'il n'est possible de connoître et » de distinguer «pie les espj'cesque l'on a pu voir de » près, et cr»mparer soigneusement les unes avec M Icsautres. Cette remarque s'upplique spécialement u aux cétacés. Ils ont frappé tout le monde par l'im- ■> mensité^ de leurs dimensions, el leur p«''chc a » donné lieu, depuis des sii'des, à des ellorts inouïs » ti'aclivité et tic courage ; mais, ti moins «l'un licu- M reux hasard ipii en ait l'ait «'•cbouersur une c(*)leoù i> se irouvoit «pielquo h«)mrue instruit , ils n'ont » presque jamais été dt'crilsavcc exactitude, cl en- )i core moins comparés avec «lélails. >• Iles milliers de marins oui pris et dépecé «les » baleines, «pii peut-être n'en «ml jamais contemplé 1) une «lans sou ensemble ; et «'epeiulant c'est d'après » leurs deseï ipti«)ns vaf;ues . tl'après les ligures gros- » sières «pi'ils en ont tracées, «pie les naturalistes » oui cr«i pouvoir ciunposer l'hi^loiie de «es ani » maux, l-a pliqiart n'ont pu nu'me faire présid«T » la crili«|nc h leurs ct)mpilati«ins, faute de faits » assez bien constatés |)our servir de base à leurs » raisonuem«nts. Voilà pouniuoi cette histoire est » & la fois si pauvre et si remplie de conlradiclions » et de doubles emplois. I ! C li ; I :.0(j TIlSrOIRF. NATURF.îJ.r I I 1 •< Nous lAi'lii'rnns dt' lui rotiiiiii (|iii>Ii|ims iiiioa » «l(>s lM<«-nit''iiit>s, on » 1rs ('OMi|iai;inl à tt-nx iiu'oiil |iiilili('>s des ohsrrva- >» UMir» oxarl», el i'n('li('i('iiiin(,ii'scs, X h «ir-tnricr ce ipio si^iiiitioiil li'S iiniirationH incoin- » pU'lis (li-s ptH'liriirs t>( (1rs iiavi^atciiis, mais en )' nttiis gaitlanl liion d'an-onlcr jamais assez, tl'im- » portanee à ces indiralions pour élalilir sur elles )' seules (les espm's, el encore moins des ^tenresel » des sous genres, eonime l'oiilfail des naluralisles I' pins hardis (pie nous ne le serons jamais. " Il nous seroit en ell'el liieii facile, en profilant I d(> ti):ures ^rossii-rcs, faites (riinaf:inalion ou do >' sou>eiiir. el d('(le>criplioiiscoiifii>ebou tronquées, » et en a(cumiil.iiil des s\non)mes(pn ne sont tpic >' des copies les uns des antres, de faire paroilie >■ de loiifiut's listes d'espèces ipii n'aiiroient aucune > réalil('\ et i|ue le moindre souille de la critiipic » renverseroit ou meltroit en di'-.sordre. Mais c'est » pn-cisi'-meitl la coniliiite contraire tpi'il est, selon )' nous, nécessaire de tenir, si l'on veut tirer l'Iiis- w toirc iialurellc du cliaosoù elle est encore. »()n ne peut donc (|u'imiler la sajje n''si'r\e éiioneée avec tant de profondeur par l'un de nos savants les plus ei'lt'liios. I.a mafclie qu'il a suivie est la seule cer- taine , et c'est au>si l'tinitpic moyen qu'on puisse employer pitiir tirer la ct''tolo(;ie de rornière où elle reste station liai re. Les (lau|iliiiis faut cependant pas croire que leur taille siiii siillisanle pour les earacl('-riser; car si on eoniioil des (-.jwces peliles, on en coimoit (pii ont des pto|i(irlion« coiisidéialtles : en ^i-iKral, leur taille \;irie lieaiicoii|i. Ce ipii les distingue surtout «•<.( dasoii des diiits plus ou moins iiomlireiises aux deux iii.'iclio:res. Aux yeux des naturalistes, on ellet , tout ci'-taci- ipii a la tète en pnqtortion régu- lière avec le corps , les miklioires <.'arnies eliaennp d'une ran;:<'-e(le dents, doit ('Ireelassi' dans le ^rnre dauphin, ddiliiiuif. l.ors dè( rites, i|.ie leur or^'anisalioii fondamentale a ('lé mieux ('■Itidiee, il doit en résulter des coupes gi'Ué- liqiies plus noinhreuses, el le mot dauphin ne peut plus être appliipié ipi'à la famille entière, (l'est di'-jà ce tpi'axoit pres'>enli M. C.uvicr dans son Hi'ijne animai , en séparant, non seulement, comme l'avoit lait M. de l.acép(>de, l(>s delphinapières, mais en- core en is(dant les marsouins des dau|)liiiis propre- ment dits. M. de Hlaiiivilk* augmenta le noinhredu ces coupes fiénèriijues, et créa celles des delphi- norhynqiies et des hétérodons, et adopta les oxyp- tirés de la forme des dents des m.iniiiiifiTos inJ très . ou du hec d'un oiseau, snniseiii ,|,,n* .ys,],,] l.ranches pour ét;ihlir des ;;enres. crirs ,|,.s,| J rates aussi forte» ipie celles «pic pH'st'ni..|iinn;Tj nomltre de dauphins dans les or^ii s les iiliKm portants et les plus fondanieiiimix, i^u ,|i,o «^ ceux de la lèle, considi-iès avec Itiir* M|i|i(.ri< ( leurs systèmes divers d'ori:an:s.iiii)|i.(|(ii\ciitf()rci ù admettrece moyen nrlitiriel, mais ni iiièimidnJ avanla;:eux , de classilication. l.'cMrèmc Iouoiik du museau de ipielqnes espècr*. o|i|insn' an ni ahsolii que montrent quelques aiiin s. doit f.iirchJ si:mer sans doute ipie les animaux (|iii dirrciiti dissemldances, hien ipii- coiii|iléU'iiit'iil nniikii par tontes les formes exli'rienres.diil des inmirs, peut-être des hahitiiiles dilléreiilev Aiis>i crmcîi nous servir l'histoire des daiipliins, m |M(s>inl i revue leur trihii , dont nous diMrilMUTiiiK lis i pt-ees sons les noms, I" de hfiinia^rl-iU'iIrlfihinii Irrru: ."»•• tViKTi/pIcics ; {■ de (/(7;i/h/(1(p/7i(/ii/;i((J .'i" de platiiu ishx ; ti" di- thiuitliiim; T ■ ilo murmii et S" de iflitfiirrphdh s. I.es deux iiicinicrs a|i|)( tieiiilront à la divi>i(ui des daiipliins saii« imïpo dorsale, le Iroisiènic aux daiipliii>s ;i diiiiMps peoiies sur le dos , rt les cinq autres aux daiiplil à dorsale unique l.e c irps des dauphins est alli)n;'(', jiliis ('paisj milieu, aminci •:radiielleinent veis la qiioiipjiiié derme très lisse le recouvre : les (■vciils n'onl iiii'i oiiverlurc unique sur le «oiiiiiicl di' lii Iric; li'5( geoires pectorales sont le plus snivoni mina ai^'iiës et longues; les in:iniell(>s sont inziiiiwih^ |)lac('es au nomhre de deux ddiis iiii repli tic la | près les organes de la p'iieralioii ; la vcic(> dos mil a , dit-on, un os dans son intérieur, cniiinip licuica de mammifères, el nolanimcnt les chiens; \\ (pieue h(»rizontaleesl le plusordiiinircinenlhilolij c'est-à-dire écliancr(''e au milieu, et rarement ^ lière el en croissant. I.a plupart des parliciilarili's iinalimiii]iips nous avons rapportées dans notre d.bulcoiiviei'n C) L'existence des naftenires sur li' dns de» (•('liiff(| la famille des daiiptiins doit l'Ire ;.i'iiiiii|iorl3nli'' l'o^Knni^alinll de i es aiiiiiiiiin; aiis^i obsorvc-tl qu'elles niaiiipieiit iialiirelleniiMil dans Immiu'oiiiJ lienres.ot ipio mi^me tri»'; souvent rlli-s si>nl mnlilf d('( hirées roin|d(neiiient clie^ |,lll^il•llrs inilividii* e-spercs (pii en sont munies; le.« iini:''"i"''s •li'r>'il''>| dauptiin* ne siiitt donc «ine des replis ili' la pfHi.fj phs par du tissu cellulaire , cl qui rnrnii-nl à leur M anièrieiire un retiord un peu plu^ i|Mi> ; li f"rineilej nageoire» est le pins ordinairement n'Ile d'un Iri'if aixii plus ou moins reconrlii' et aminci verslcbord( lérieur. Ces naKeoires adipeuses dorsales "'iMi'l nu'nie cite/ les cachalots pour .>lre rempiniei» pari bo«f es graisseuses qui s'effacent tout à-fait sur h' [ leres de M. Itatinesipie. Si en effet les caractères , des baleines et des delphinapières ni'S MAMMii-Knr.s. 5.97 s .|»«MI«J .fps m.iniiiiifrroMnroJ Il «isfMii.siillisciii ,1,111* nsili'i iir |iirs('ii|i'iilun;.raii lis dans les (ir^Miics les plus jn is fi>nilimn'ni,iii\, irl* ,|iip iot) dt'S diiii|iliiiis s;iii« niiïco ('liic <'iii>; (l;Mipliii>'i i'i (J(iiil>lr$ 1 , ci li's ('ini| autres aux dauplil ■n /• iiipliins rst allon::!-, pliisépaisl ndiifllcincnl v(Mi« l.i qiiciieniiu ' HM'Oiivr»' : les t'vciils n'onl iiu'ii sur le soiimn'l ilc la tric; Ii'sj sont If plus souvent ruiiic l'S in.'iintMIrs sdiiI in:iiiii;ihJ 0 dt> il*'iix (I.ins iiii icjili ili'la| a >;i'ii('ralntii ; la vcrpo dosm^ us son iiilrripiir. foiMinp braiicj pl notanimciil les chiens; est le pliisordiiinircinenlhiloll irn-o au milieu, Pt rarement nt. s jinrlindarités analomifips ti'fS dans notre d^butcoiivienn s nappoirrs sur le iln< cle< cél.ici'j pliiiis doit (.i nbsorvc-ll iiatiirpilenieiil dan.» tieanniiipj .](• Ire» souvent elles mnl mnlilf eiiienl cite/ pln^ienrs ini'iviilnM 1 niiiiiies; les iiaceoiies ilur«.ile>l doue «pie des replis île l.iiieiii.rl llolaire.rl ipii fiirnienl.iii'iir|i« rd un peu plu» ii>ai> : Liforniclej us ordinairement relie ifiin iriJC reeourli('i'lamineivef.let)iifii| lires adipeuses dorsales «'aliaii halols imiir.'lreremplni»''"' P»i qui »'erfaepnl tout à-fait sur If ^ delphinapieres. ,Liii|iliin<; aii^si nous n'y roviondrons point : lusteniitrijiiorous. il'apM's \\. dp lUainviJJp 'y'niiv. Uifi. ml.. I. It>. p. n-i, 2' pdil.), qu'on l^crve aucune Iracp de poil» pioprrrnpnldils sur L'iii de ces célacés ; mais quv i<'s tiluilles sont mue* par couches pprppndieulaires, cl scmidpiil FunecerlaiiiP modiliealiun d«s poils Pt pu tenir Ions les uiKanps des sens spéciaux ont atteint [ilussrand (le;;ré de modiliraticn a(|ualiipip. I.ps lumuiii n'ont rien de remanpialdc, si ce n'est ttinidup et leur non-division l.p système vas- liire veineux est extraurdinaiiement (iéveloppé, noiil sous ia peau et h la hase de la tète. On y tiiedp vastes sinus i|ni (faillissent de nombreuses imimicalrins entre toutes les viines de ces i»ar- sducarps. et la |;randc iinantité dp san^; qu'on Hvedans les canaux veineux fait présumer, dit Liielllainville, <|ue la ca tse de la mort de ces ^iit, lorsqu'on les tire de l'eau, est une véri- ' apoplexie cutanée. De cet excès de sanf; vei- w,|ircsqiM'nnir, qui circule peut-être même dans |t\>li'me artériel , résultent la couleur hleuAtre et [iiiK'ée des muscles, la grande abondance de Bisst sous-cutanée, et peut-être (|uelquedi[1°érence iii il' degré de chaleur. C'est encore à la mndili- ion profonde qu'ont reçue ces animaux aqiiati- s,i]ii'il faut attribuer leur accouplement ventre |wirp. quoique sur le côté, en s'entrelaçant par iniceoirrs pectorales, et le mode d'allaitement tlcipiel le f(Plus qui nait déjà capable de nazer, tJisposé PU sens inverse de la mère, ou de la iJiaipieup. M. de Hlain ville combat en outre ipfalion qui admet que les cétacés en saisissant iproie rejettent l'eau «pi'ils avalent par leurs ms. A ce sujet il dit : « L'opinion reçue jus<|u'ici li|up c'est dans la déjîliitition «les aliments |»!iiies que cette eau est introduite «fans la cavité IhfiMle, et (pie, pour que l'estomac n'en soit pas IpT!!', elle est successivement remontée le Ions; Wcaniil aéiien. accumulée «lans les poches de |»ivmnie extérieure des naiines. et eiilin éja- *fe à>ec plus ou moins de force par l'action (libres musculaires (pii entourent ces poches «ijiiineissent sur elles. Mais tout cela paroil fort Ofiieà admettre : d'al urd, on sait que la pyra- dti larynx est fortement serrée par l'espèce Ifspliinclerque forment autour d'elle les muscles '>ailedu palais, et que par cunsi'-quent il est "ifilt', pour ne pas dire impossible, que l'eau iw parla ; secondement, dans la dé;.'lutition I '■111. l'animal ne peut tout au plus rendre que 'l*tile quantité de fluide qui se trouve remplir ""Mlmuclie la place qu'occupe le bol alimen- ■". ït,cn efl'ct.on voit le phoque très bien "^'"sa proie dans l'eau sans être oblipé de re- f fluide; troisièmement, il est bien certain ' que la membrane qui tapiss>^ les poclips nosnics " n'inilique nullement une disposition ni une struc- '. tiire pnqire ."i l'usape qu'on veut lui nllribiier; et " enlin l'on sait, par des observations directes, qno » c'est dans l'expiration que cette éjection de l'eau » a lieu, et que l'air ipii sort avec elle est extrême- ■ ment infect, ce qui dénote tpi'd a été lon^^-temps ). ciMiservé dans l'or^'ane piilnionairc, en sorte qu'on " poiirritil penser rjue ce jet, qui paroil proportionné Il •') la quantité d'air contenu dans les poumons, est Il formé dans l'expiration par l'eau qui sn trouve an- " tlessus de l'orilice des narines. » .Nous sommes redevables à M. (Vivier d'une étude approfondie des parties osseuses des dauphins. Nous extrairons textuellement les passades de ce natura- liste, qui se lient directenienl à notre sujet : « Dans " les dauphins, le cr;\iie est très élevé, très court, " très bombé en arrière ; la ciéte occipitale entoure " le haut de la tête , et descend de cha(|ne côté sur " le milieu des crêtes temporales qui se portent " beaucoup plus en arrière (|u'elle. Cette faceoccl- ' pitale , si grande et si bombée, est formée par l'os » du même nom, par l'interpariétal et par les parié- " taux , qui s'unissent tous de très bonne heure en • une seule pièce. Les pariétaux ilescendentdeclia- " que côté de la tempe entre le temporal et le frontal. Il et ils y atteifinent au sphénoïde postérieur. Enavaiit » et en dessus, ces pariétaux se terminent derrière >■ la crête occi|)itale, et les maxillaires, s'en rap- II proehant beaucoup de leur côté, ce qui paroit du !■ frontal h l'extérieur ne représente qu'un bandeau i> fort étroit qui traverse sur la tête de droite h H piiiche, et paroit se dilater à chai|ne extrémité » pour former le plafond de chaque orbite; mais >' quand on a enlevé le maxillaire, qui double en » dessus et ce plafond et presque toute la face an- II térieure du crAne , on voit que le frontal est en 11 réalité plus larpe qu'il ne paroit h l'extérieur. 1' Les deux os |)t'nil.iiil » ce nVsl |M!t le rmnl.il «|ui lorinc vu cnlii'r l> vvrl en (icssiiH, roninu; it> frtxilal , par le niaxil- >• lairr : cet o son an|:l«* ' anit'rii'iir uno apophyse )ti«'le et loii):ue ipii se • (iinj:e en ariière, el va s'atliei.ler à l'apophyse » zy^onialiipie *lu temporal ; ee lilcl niiiiee est la » seule limite osseuse de l'orhile en dessuns l.'apo- » pliN.se z);:ouiatiipie du tinipiual s'unit à l'apo- " physe posiurhitairedu frontal pour limiter l'orhite " en arrière, d'où il arrive «pte toute l'ureade /y^o- » nialii|ue pioprement dite ap|i.irti<*iit au temporal. >' (> dernier os est peu élen< ruil point dans i'oci-iput. Kn «jessous, l'oeeipital » latéral et le hasilaire produisent des lames sail- < hinles, i|ui, s unissant à la eonlinualiun de l'aile » plérygoïdienne et à une lamn du temporal , eom- I' posent une sorte de voûte suus laquelle sont sus- " pendus, par des ligaments, le rocher el la caisse u (|ui se soudi-nt ou s'engrènent promptemeni en " une seule pièce. I.e paiiéial, afirès avoir passé » derrière le icmpordi , vient prendre part à cette » voûte. I.e temporal lui-même se trouve donc X presque étranger à la composition du cnhu!, ne X servant qu'à boucher quehpies fietits trous restés )i au pariétal. C'est un comineiu'enuMil de la sépa- ■• ration qu'il éprouve dans les clasM s inférieuies. )' l.u partie de ces crèlcs tpii horde de chaque cote u la région hasilaire fait ressembler celte région à un u large canal. Dans le fond de l'oihite ou voit les >' deux sphénoïdes placés comme à l'ordinaire. I.e •' postérieur touchant au tenqxual.au pariétal el au M fionlal, l'anléiieur au postérieur, au frontal, à u i'apuphyse ptétygoïde. interne; mais ce qui est " très particulier, c'est la forme et la composition • des huids de> airière-narines. Les maxillaires u étant prolongés en un museau aplati et les dénis V linissant uvunt l'orhite, le maxillaire n'est pas au .' plancher ni aux parois anlérieiucs ou latérales de u cette cavité, mais à son plafoiul, comme yeslaussi j' le jupal; il complète le hord interne de ce plafond, u De tout le contour postérieur de la face inférieure i> ou palatine de ces maxillaires part une sorte de j. pyramide quadrangulaire, dont la hase est ira- « versée verlicalement par les narines, et donl le M resle de l'espace esl creux ou contenu entre deux » lames ouvertes en arrière, te sont des es|)èces de » doubles parois qui entourent l'ouverture poste- >' rieure des narines. Elles »otil composées dcsnpo- physes piéryjroïdes inlernes oi d,., |)«|.iii„sqi||i replient pour humer la hase di- .eii.'.jouiiii.pip et le plafond en est n.nqilélé par le iiia\illa| aiiipiel il s'arlicMJf. " Uuant .'i l'apophyse plérvB..i,ie iiitcrno.piiel recourbe seulement en S. I n.. ,|,. ^,., ,.„,„|| s'articule exiérieun ment au |ialalin pour pni|( p-r la paroi inférieure n eMeriic; l'.miri' s'iii,| l'autre are . ii I que nous avons toujours a|>|ielé a|i(i|ih\<,' |,||| poïde interne. Ce -iiriiil au plafond de l'orhite, où il repré^ciiiiMinpra ouverte en liessoiis, de laipiclle pnrliiil, iLinj verses directions , des caiianx ijui vont sdiivj la face supérieure des maxillaires rt dis \i maxillaires, non pas au-dessous, ni.ii'i pu ild el vis-à-vis de l'orliili'. Je ne trouve ni (Kiiil lariyiiial. Tout-àfait dans ini neux, ni iiv.ii| l'orbite, entre le maxillaire, le voimr, il pointe du palatin, est un pitil Inm qui iil dans la iiaiine. et qm' pr('sentc!e.riil,| cipilal latéral , le hasilaire et le spliéimïJc| rieur, laisse passer les nerfs de l'oreille poj rendre au rocher. Tu avant d'elle, et forlj est h; Irou carolidien. I»ans U; hasilaire, fil uneécliancrure des bords de cette voiHp >ij reille dont nous avons parlé , est le trou c^ lotdien, fort pelit. C'est le bord poslérieuriî l)i:S MAMMIFKUKS. r)ÎMI kf, inlorno* ri «le» nalaiiiisquij mcriii ImmmIc rvll<'i|iiiili|('|,,|J Il «si C(im|»l('tt' |i,ir le iiiUMliaj iilc. |)liysr plrrypiidc iiitrrno.HloI iMMil m S. l iir (le Ml ni;iilii «Min iiK'iil iiii |iiil;iliii |iiMir priild 'liniro ( triioiir, |>(iiii s'arl'i'iilcr un vnri n!ti In |>iirli<' iiiicriic iltMi'iini^ rc-liaiiliP ; tl'i'ii il irsiillc qi rtlcriiriii'rrnariiir, suif Ir von iiiMU- ilarx 1rs foiinnilirrv h | 1 iDiiJMiii's ii|i|ifir' a|)ii|iliy l<> ilaii|iliin a ijc |i;irli(iill siiins iiiti't('i>|il<'' <'iitn> i(ni!rnii|) |iliis tôt iiii'aii ^plii'iil y Inmvr int^mo sondt' (iiiHirrtJ m% U'S iiiilros us. (> ilircin^fr I «!<> tons It'S tis a l»Miin)n|) cld s Irnii'*. An lien do troiiini'MJ a\ tjni riftw 'MitiP les ili'iix ml ilcrmaxilliiircs, do|>iiis \c \m% 'anx narines . prt's dcsiinciirs fiint rlicii-hcr le tutu soiis-iirlii l'orliiti'. oii il ici.rrriilMiiioci ssous. (le liKHiclloparliiii. iliinj )iis , «ii'S «anaiiN m"* ^"'" '""'I l'nrp tl»'» niaxillaiivs < t ili'« i^ lion pasaii-dcsMtiis, ni;ii<<'ii(l( l'orliiH". J»'"*' trouve ni 111 ni I il-àfait i nii neiix, m aviiij (• maxillaire, le voiinr, il itin, est iMi prlil Iroii qui "1 e. et<|ui |.réseiilcle>7i/i'''"yj ,„„r ré|ioiulre an /.'./'"/»/'"'< ,on Mir la 'riirtion .In pi!'''! ,ilis lepalaix. leijiiel ,.iir romnie à l'ordiiiai"' 'M ;,•,.. entre les .l.nx^l.liéi'i'l''^ ,lu tron ro»(/. Il v a ensmt.nnj sjdiénoi.le postérieur , et \m ans le mémo os un trou |ioii| ouvortnre entn- le teinporiil U- liasilaire et le spliéii'nJi' I ;as8er les .u-rfs.l.- l'oreille P' .|„.r. i:n avant (r«-llp.<"tf«f'| ror,V/iVn.l>.-'nslel.asila.i;".fJ des bords de celte vo.Vp d| onsavon»parlc..estletrui.jJ ,clil Cesllebordposléric'r'''' i U|i;«' de vortie qui tient lieiulo tonte apophyse [majioiile. A l'intériiMir , la eaviti' rérélirale est [|wiir«inaii|ual»le, en ee (|ne sa lianinir surpasse [gl,)iKiieiir. I.e planelier en est très serré. I.a selU- [ifniaripie peu. Les lusses eéréhelleiises sont les Là. m-iise» ; il y a souvent une lente osseuse Iris Iwlljiileà .son milieu ; la faux est lonjonis osseuse IfliJirii'ie; mais il n'y a point de euMe . la seconde cavité stomacal'- eommiini- iiavi'c la prée ■dente par une or . ;' ire étroite |MJt';elle éloit é;;alement tapissée .ir iinemii- nisfiilée , mais de couleur noiiAtrc très foncée. |(lfois ème estomac étoit lui-mOmc renllé. Ions de ilpoiicis, et donnoit naissance aux intestins ^'rè- Upissés par une muqueuse interne très eliar- Ifdf val villes, cl dont l'ensemlde formoit un tiilie hnflnjc distance en distance, lonjîdc cinquante- fNs, cl s elar;,'issoit un peu pour aboutir au Bim l.'iiilérieur de l'eslomae éloit rempli de 1» ti'aliments h demi décomposés, et qui tous Wliiiciil en poulpes et en poissons volants. IVs 'limhrifsadliéroienl fortement h ses parois. Les «•'loicni composés de lobules cunéiformes, réii- Nclunienl entre eux , entourés par un réseau Wrancix. Le cieiir éloit volumineux; les pi- 'desps ventricules élnient d'une ^r^inde force. 'piimioiis n'éloient formés que de deux lo- ""luminoux, dont le droit cnvoyoit un mince ''^ers celui de gauche , et sous lequel le cœur éloit contplétemenl caché. Le parenchyme de ces viscè es éloit assez compacte et de couleur roiipo fonci'e. La vir^e, 1res jrrosse îi sa base, se lerml- noil en pointe ai^iie; elle étoil In^'-c dans un sil- lon profond pluii' sons rabilmneii, d'où elle doit sortir dans l'érectiim. Si de l'orsanisaiion profonde nous passons à la surface du eor|is , nous verrons que l'enveloppe luisante qui en revêt les contours est partout également tendue, également brillante, et que loiil en elle leiracc le poli des métaux. Les couleurs qui sont propres aux dauphins sont fii- néralement le bleu noir et ses teintes dégradées, nu la couleur blanche , dont la pureté et l'aspect sont analogues à l'éclat du .satin , un rejettent la lu- mière comme l'argent travaillé et poli, tiettc sua- vité-de teinte est l'atlrilint de l'oNislencc ; ellcpa- mit enireleniie pariine couche huileuse de noturc spéeiale, qui lubiilie l'épiderme et le rend imper- méable à l'action prolongée de l'eau ; car n'est-ce pas cette conclie huileuse qui conserve chez, les poissons cette Heur de vie si fiif^ace qui colore leurs écailles de toutes les nuances du prisme , et que ne larde pas à perdre l'animal sorti de l'élément hors duquel il ne peut plus vivre? Kn mourant, les dan- pliins aussi penlent ces couleurs de velours on d'ar- ^(>nt qui eon.'ces à peu près certaines. Mais on sait toutefois que chacune d'elles ne quille ^uère les p.iragesqiii lui sont propres, et (|iie toutes diT- fèrcnl suivant les dei:rcs de latitude et les divers océans où on les trouve. Ainsi l'hémisphère austral possède des espèces différentes et (pic n'a |Hiinl l'hé- misphère Iwréal , ainsi les c'auphins de la mer du sud ne sont point ceux de l'océan Atlanliipie ou de la Méditerranée. Ortaines espèces vivent exclusi- vement dans les eaux douces des fleuves, tandis que d'autres ne quittent |ias les rivages ou se tien- nent dans les eaux moins profondes des détroits; il en est enfin qui ne se plaisent que dans les espaces les plus isolés des grands océans , loin des terres et par de hautes latitudes. 1^9 dauphins vont rarement par petites trou- pes ; ils aiment à se réunir au contraire par handes nombreuses, jouer ou folâtrer lorsipie la faim ne les aiguillonne point , et se livrer à mille jeux qui consolent le voyageur de l'ennui inséparahie des longues navigations. A ce sujet nous rappellerons ce que nous avons écrit sur les dauphins dans la zoologie de notre voyage ('). Les navigateurs ont clia- que jour sous les yeux des troupes nomhreuM's de cétacés dont les rapides évolutions ne permellent point de considérer leurs formes à husir ; et ce n'est jamais que d'une manière très rapidi> iprils peu- vent s'en former une idée, (lelle famille seroit tou- tefois hicn intéressante à étudier ; elle fourniroit un grand nomhred'individus à décrire, si des ultstacles pres(|ue insurmontables ne s'y oppo«aient ; m<'iis pendant long-temps encore il faudra nous hurner à des aperçus. Écrivant pour ceux ipii nous .suivront (■) Zoologie du Voyage autour du Momie de la ror- relte de S. M. la Coquille, 10-4", |i. 177 vl suiv,, avec lig. coiorices in-fuL un jour dans ces espaces immenses de moroiii trihiii nombreuses de dauphins crrenl sniKih titiidesqui leur conviennent, nous rapponeri quelques unes des remarques que nous .ivoiu fj dans ces journées si longues où If v,iyii,;,.|ir, l.inl entre le ciel et l'eau . n'a |>oiir rérncr «o»! gards ipi'un hori/on sans lH)ini's, mi parfois lai de quelques éires i|ui viennent animer mi iii}j ces vastes solitudes \*;. ', \oi» avon.t dit que \ps daiipliin» ne tiyMfni ni;(i».lV.iii pir leur» (»vrtil!i .i iinr ii'rl.iiiirh.iiiifij >]»• le liquide nvnlé riii«»ploil >riil('mpnl sutWt\} di' rvs tMtiAiix. «rlfl lirnl an prii ilV|Mi.,Piir ,|,ion|| plnii» niiisrtilnire» (|iii siirniniilrnl If r.in.il ns*cin;| ndii» avons Ptninioi^ peinIntU i|p« lipiim (.|iiiprr»| (••ipcrs Ires difrerriilc!» de (lnii|>liln> \,niw\ aiilmi/ ridlrr V.1I..-IMII , ».iiis t|iie jimiiits iioii- jiymMiirrd ninjiidrp (oloiiiie de vappur nii d'c.iii j.iillir ilclnu turc Mip«»riciirp de IV\cnl \ vr suji-t nniMiipm* p.issdgo siii\«m dp MM. (.(iioy t-l <;,iiiii,iri|... Ton. |J » tarifs IIP rrjpitpti! pas linliiliirllniinii (ii>lVjiii|.iir|| •' éH'iils. Il» irniieryoll i|ii(> itc» rnrrrnrnl loMlmipL » produire rct iTi'pI; nous iilliniis (liu'jnii.iiv lurctl «nous ne l'avons point vii il.in. des rpiii,iiiip| nll.irt/nni l'a jet » que, ol di' lièi pre», m .illniil iIp lip.iri a sir ml »' or, i|iiiind lin ol>>ervflhMir tel (|iic I illiKirpiini' » di> l'.i\ip fl\nncp on rnil.il rst liilcrilll ili> un i> imirp. Tes Aiiiiiiniii nous riiiirnirniii |,i iirriin' l,if '> coiiv.ijnrnntp ri fn plus irii'rr.i vaille a uppii^rrall » nion iti' M. S('ore»t)) ' : (';ir <'iiii> Aiiciiiiilniitr, sil » visililp i^loil t'ompoM^ siinpIi-iiD'iil il'nir t' de ml » condensas, les marsouins <|iii, (Inns nos (iin\i » viennent !>ou\pnl respirera l.i siirriiieilel.inier,^ » Irnirnt celte vapPur .sous une roriiic aiiiiIngiM'.oll :> porlioniipllpinent n loiir griHiilciir ; nii'iii« \[ i\fi » ripn : les personnes qui hiiliilenl les t'oiil'< mnliiMl.» ;| I) jamais elles n'oni remarque (|u'll sViliapiiAliIrti » apparente de leiir(^venl;hii>n plus""'! Iiiver.tfmj >) cette iWnissioii doit <«lrp nniun-Mcment .»enilild » vue, nous n'avons pu licn ilistinfiiierde >enil>lee qui p;irl. JamiisJ » res cireoiislanres non» n'avons ui la incu'ilrr » renre de vapeur au-. Il faut donc admettre que res agiles animaui n^ ' Lettc opinion étoit au^>i celle d'Eggcdc nr.S MAMMIIÙÎIS. f.0| •spari'» immciHrji do mor oui !» «lo (liiii|iliiiH crroiil ums ih| L'iiiivirniM'iit , nous rapporlpit » rnnnri|iicH t|iic niiii^nvoihfal »i l«lll^lU's ttii If vdViip'iir, I l'I l'ciiii , n'a pour nVrirr il.iii|ihliM nr ri'jrinlrn^ r«<*vml!».i mit' (iTl,iiiirh.iiiifiii i> riii«M>luil spiilrnirnl onrletbi I (irni Jiii |ipii ilV|>ai>«nir (|ii'ont| ()iii siirniiinlPiil le r.innl n<>pii\;| ii(^ piMiilaiil iIp^ liPiirri f'iilii>rr»[ n(«'!( (If (lnii|>hin> jnii^iil aniniJ i« i|ii«* jiiniiiis iii)it« A)Mn<«|jfrJ !(• vn^iir 011 d'iMii J.iillir (Id'nii IVxriil \ rr mijpI nnii< iilrrod MM. i,iiioy <'t (iniiiinnl. ■• Tnii> |pij pas hnliiliirllrinciil (IrlVaiiiitrli •rçoil qiH' lu'» rArcnirnllr>il,iiip| I; nous allliiM<> iliicjniiniv iMrrcI poitll Vi| (liIflS i\i"> CPIlt.lillKillf ri';.Mr«l^; iiiiii- >i allnii/nni l'nrcl r<"-, m .illniil ilo l.ip'iri À >iri>m| xTvnlciir Ici qiio I illiKin'irii'j ' un rait, il p>\. liiliTilil ili' II] fiiit nous roiiniiriinl la iirrioclil In plus irn'fratjalili' a oifincrall ('^l^} • : car -an» aiiciiii diiiilr, si l ijinx* niMipIrnu'iil dnir f de ml mnrNOMins ipii, dan» nos cunKI l rrs|iln'r.i la Mirracodolaiiier.é nir sous uni- foriiip analnKiii'.fll l il leur Brandriir ; mais il ii>^ nrs (|iii haliilont Its loid>fi pn-., fnlpndj n respirant • roullfrnnumf uni n proverlx' parnii If- malrlub ;| I rpninrqiii'"»'il"'l'I''*'''''*^ r<^veni;l»i«'n plus on hiver. Ipmi liiK (>lrp naiiircMcnipnl spn-iMJ s pu tien dislinmier de semlil'il'l iireieniple. si c'éltiit à la n'spifj ffel diU fUv alliiliiiiMicl>i"f i-hc/ les ilaiii'lii'"^ ''■'>"'" '•■* voulons (le grands . placés lc| II pas nous olrclpr r,.l(.iai'Pm« ieni de nous, can'i'^l s'^i^'M ,,lnl.sion»iili'>cl"'li'T'"''""''1 vicnnciil respirer a la surfan'.l ui.i'iiiie ru>cc iiiii part. Janiiii»! snoii^ n'avons > Il la mcimlrP f i,u-dPssosdcleurlCle,nilpHl . par Sp.illan/ani dans la «Mil .|lninl>oldt, n IV;:ard dp« innsol ,iicps (le lOri'Moilue, a pl"* "d onemloïKliiire. meure que ers agiles aiiiniauin^ iloil au»l celle d'ESudC' fii;i'mral les (liiii|»liin« , qnollo(|no soil Inirrs- juroi^sciit Hc plnin* îi liillcr ilr \ili"ssi> jixcc ,ij>itcs(prils n'in'KiiIrcnl , lorsiin'im vcnl f.i- [,|p(,iil faire It cciix-ci un sill.iuc liipulc, cl (|ih' HrM-Jirise les v.mnrs (|ni icj.iillisMMil en n.ippcs iHs, p.u l'ois ('linccKinlcs par nnc vivi* plios. ^fidiiii'; Ici"* itrompls inoiivonKMils, leurs (hiirsilel-i iner, leur nianit'-n* de unaor en Ten- ;v,iii ,typc la rapitiih' tVmw llcclio. «onlri- iiii,ifiirnieril<> leur cxitlcniM- un l^lilcaii .'iii(|ui>l Ivlrliil . Hii'inc le plus ^rossii'r, nV>'i j iinais in- mil. Apit's avoir suivi un inslani lt> navire, irf.iriné niillc rcrrlfs à r«-iil(Mir, il csi ran* (iu)> ihilaiipliins no (lisparoissciil point.) I.1 lois en uni iiii*< iiiilrc ilin'clioti. I.cs matins «roinil mil les pn'ciirsiMirs «les mauvais temps, «>| Lîiioiil pour lialiiliuii* do so liiii^or du r()l(- d'où 'l('\eiil. \\t(i lii'IaiN <:iir les dauphins nous ajoiilcrniis 1rs rrvûliiinsi|uc M.M.(,)u()v oMiairnirilont pidili('rs lia |iarii(' zoo!oj:iipic du V'iijiiqv niihiur tin nli 'n nirrittf ri'niniv: rainili('(pii nous lie iJoiix \oy>iu*'(ns nous fait un dotnir do con- liMir< p'oprcs oxpiossions. • roui lo monde Roii l'ai! lire de ces animaux, lorsiprils eli,isM>nt iMnvieliiiiede nos lieu vos. Ils vtuit do «'oiiipa- ^en iia;:i'aiit plusieurs do fnuil, ou par oouplo |l)i|iioiie 1rs uns dos autres. Mais re tpi'il y a de lii mer |piiv5«p ilVire nuitée; de sorte ipio, lors(|ue la (tipsiipériciiiede leur enrps paroil à la surfare, iiiriiii n'aperçoit (|u'une portion de la courho liwil. il souiMp vraiment ipie l'animal, en «lonruiiiiaiis l'eau, loiirne sur lui-nii"'meeoniine »r(Mip, Il n'en est plus ainsi lorsque, jouant au- rii'iin vaisseau, qui cinsleà pleine» v(»iles, ils «ht jp (|(''passer ; alors ils lilent droit, el loul pqiii'lipicfois des lionds en l'air. Dansées di- ('■voliitious, M. riaudicliauda romar(|Ui-(|Uo mdaiiphins, se tourn.int de r<"il(', s'aocoloiont rlMpiiirp et n,i};eoienl ainsi im court instant. ■ouplftieiil-ils ' ou bien, eo (pu' scroil plus pro- .sniilcp de simple pn-ludes d'aeron|)letiioiit ' «cequ'iin ne peut pas d»''lerminer. (](unme daiis •vmIpius exercires ils sont ohlijK-s de faire une w Jppenjc do forées , et que leur san^ cii eule ilormni<(i> pour renvoyer IVaii pnr les voi."s i\v |,i NionmisO soiivPMi (pip le font rt'aiilres (■»Mae(':.. *l»l', il faut |p (lire au.Nsi, «ont ttjpii (Moi«n('s de ♦Hufa donnent eert;ilnes gravures : ce soîii nm- •"it lie ppiiip.s nii(^e« d'air el d'enu relunitiaiit JNe fine, absolument connue (juaud ou s'est reni- Noiliclii bouche de (pielque fluide, qu'on y rail ™'f lie l'air.ei qu'on chasse le tout avec violence.» »¥''/(/f r(jrif>, pag. 7«el80.i avec tieaMc(Uip plus de vitesse, Ils viennent M- (pnfuiiicul lespiicr.'i la suifaee. • l.nrsque, pinoiiraiil rnccan, Vs dauphins aper- "i.'OViiil uu inviic .il c,| picsijne ceitain qu'ils ■' vieiidioiit r(Vl.r .iiiioiir un iiisi.ini , ci coiiiinueroiil ■ eusiiilo Icui itHite. I!-. diHparoilroul lu'» vile, si un de h'iirs coiMpa;'n(.ns l,|..s,i'' teint la merde son sann ' • Mais il n'est pu vrai, comme (Ui l'a " avaiuV'. (pi'iN loclierclieiil roinluedos vaisseaux p(Hu se souslr.iire à l'aclion des ravons du soleil, el(pio. dans ce Iml. ils acconqia;:noul les llotlro • (pii loiil alors. p(uir eux. l'cllei d'une fiir('l.r,e son! ' dos histoires faites à plaisir, el (pie mainloiianl de ■' si''V(' les (dtservatious no pernietlenl plus d'admel- " Ire; liiiil fois nu iikh'iis sur dix (pi'oii reuciuitrora (le oes animaux, le vont sera fort, le ciel couvert • do niiaues, pt r(Mi reinanpiera (pie c'est presque Ion juin s le malin el le soir, souvent mt^mola nuit, " qu'ils se plaisent aiiloiir des navires. ' Soil ipi'oii ail n'-ellemeut reconnu qu'ils aiment " la tnusiipn', soil que les ai^n'ahlos licliims de la ■ à leurs dents aiL'iies, siuvivoioiit à do lari,'es hiessures avec » perle do sulislaiice. Ils p;irnissenl tirs friands de ■ sèches, dont ils ne inaii^jenl (pie la lèleet les icn- » latules ;•', . » Nous avons d('-jj dit (pie les dauphins se livrnirnt de rudes comhnis. (ioniiiie tous les autres animaux, ils rcsseiiteitl la haine el ses fureurs, et se disputent avec arhainenionl leurs proies, ou leurs femelles peut èlre. Los blessures (pi'ils se font sont profondes, ;•, T'est aussi ce qip nous avons loiijours remnr- qiii^ M. (le rieiirjpu nllliinp lonlpruis le conir.iiip, cl dit (pip !iirsi|ii'iin (lniiphin,(laii|.'cr(>iis('nipnt ldpss(^!irlse le liai|iiui l'i tclunilie à ta mer, ceux ipii renloiiipot se JpKpoI Mir loi cl le niPlIcnl en |ii(>e('< bien ataiil (ju'il soil innrl. i.v t.ùl nous parotl incrilcr de iiouvilies ob- .scrvalicios. >" (lanl PU ISi:i «ur îp vaisMMu /(■/î(7/i(/i/.». dans un enlroit (jp l.i ctVie appi léc Ip l'erlnis de Maiimus.son, enlre IIIp d'olproii el la Treinbladp, un eoiirniil venant (le la liante mer nous apporloil c(ia(|iip jour, dans les mois il'avrii cl dp mai, des milliers dp >pchps r(^cem- iiiiMil irivcpsdp la hMc et de Ipiirs tPiilaciiles; ces sù- clips foriiKiienl di s bancs si ('pais que les qiialip cpiiIs liumuies (le rt'qiiipa;iP eu desMalioienl la chair el s'en uoiirrissoienl. Les | (Hlieiirs nous as.'.ur('renl que les niarsoiiins oci a>iiMiiioipnl ce di-^.U parmi ces nioltus- qups, el (|u'ils rcjeloipiil le corpsiicause de l'aie cal- caire qu'il renrprnip. 70 ,« H CA)2 MISTOIIIK NATï RFJÎ.r. I „ i '■ mai» rll(-« (tiii'riitrnl iA|)iikm(»iit, rjir dtiiivnil nniii •ivoii» VII \\vu\ iiiiliviiliM iliiiii lii |ir.iii l'iiiii cou- vrric tic ric.'ilrin't i|iii alIrOoii-m leur liiiiiii'iir ipic- rrlIi'iiM', ri iiirx r<'in.ir()ii.)nM*!i (|im> liri fM^iiiinii- ini'iil Iriir* ii.i^'niirr* iluf'i.iliw , «iirloul . rlniriit lron(|ni^'< nu tniililrr!! U In siiilr *Iin iiiorHiirc^ ipriU •iviMi'iii rniicH. NoiK ni' iiDiis ii|>pr<<.ii)liron« pis il.iv.inl.iiic nnr Ici niinirt ilct i|jii|iliiii'«. Ce i|iii> iiimI'« cii h ivoim vs\ Irop vacnc pdiir CHi.iycr il'cii formel un l.ihlc.iii <«n'*rcp- tiltlc ii'.ill.ir!icr par un JiitcnM de iti'l.iil*. I.o pctil iionilirc (le rcnHci^'iicnicnli ipii oui «M<^ pnlilic* »nr |iln.iiidoiini'e«, ou mir les {:lare, lc|)clii volume de leur ntrps, leur force musculaire, ne «croient point aJM'-s h harponner on h prendre daiK les lilcts. T'est donc hien prilnilcmi-nl «pie .M. ,\oi'l n'avoii vu, dans les vieilles charics ipii ré;{loienl l'associa- tion des iidlfiuivf , qu'un li'nioi;:n.i;;e rclalif k la p«Vhc des marsouins: celle idée assez l»'j:èrcmeiit él.dilie, parmi homme d'ailleurs 1res insiruit dans l'Iiisloire des pèches rlie/ les |iciipli> anciens et mo- dernes, a étt' coniltallue par M. Ciivicr avec d' 'niant plus de force, que .M. NiWd , versé dans les I 'n;;ues du Nord, ne ponvoii ipnorer que tous les peuples qui les parlent ap[tcloieiit ii'al , ou se servoieni des dérivés de ci' mot pour désigner ce que les anciens et nous, en parlant des haleines cl des dan|diins en général, nommons cétacés. I.es lialeines d'ailleurs, t't Itondeict alliimc ce fait, alors comme aujour- d'hui , ii'éloieiil |ias rares sur nos cotes ; et si les dauphins éloient recherchés eomnie alioieiit. c'i'loit pluli^t à une cpoqire où la déliealesse de la lahie ii'avoit pas fait de tirands piuriotil parce qu'un poiivoit se morliliiT et faire mai;.'re, tout eu mangeant leur chair. Nous ne croyuns pas cepen- dant qu'on on ail jamais fait une ^'randc consom- mation ';. 'M A cpl i's.ird nous nous nppiiirrnns du li>mnigna;'(> <)e Roniipjct qMJ dil, in^'. ^bU : << Je nie sv.\* sotivcnl es- n ttnhi qu'on scrvoit du d.iii|iliin aiii taltlp[ d'acide phocéniqiie hydraté se dissolvent diiii |iaities d'eau, ù la température île irenic d^ Les phociWiutcs sont des sels foiini'Stle IIHM i> veulent-ils manger l,e dAiipliin 1^ li's «nlros cl » ont 1.1 ctiair dure, de iii'iuvai!> sni', rxrri'mpnini Il mauvaise di|:e»(iiin , i|iii cmiiciU a vomir, un lij «on la (iiil avec ni (liions, persil r .mire» «cmtilf Il aiiniiis la mlis-pril i* l.i iiiant'fiil amm l'uranl I) n*er sniirn fuite nvpc sucre é csiiicc:!''' '"^ Il riivtis«ent sur le Rril : li-s plus fri.iniloH'iifi'''' u Toie é la laiiKiie; le foie est tendre, mais il f»fl » niniivaisi' iionrriliire. >i 1 ) l.'hiiile des ii renferme, A la rlinleur du liaiii ni.iric-.i '""''''''I S<*rement cnlorCe en jaune lilron. i;»|i(i«i'''ii"1 pri^s sous i(-T», elle se réduit en nne suiislnmf ffij s(*c, lirillnn te, ayant lieaiiconp d'nn.iloRiP aver laff et n quelques degri^s au des«iisde7i*rni'liiiil''Hli el senilile plus particiilU^reinenl formi*'' de pM d'nl(*ine et d'un |»eu d'aride plioc(!ni(|ue. Tliff TuiHf lie chimif. t. IV, p. SOO. I)I>S MA.MMII I.IU'S. mii \\t\ùn» roiiniioirni ili> | ,i«r(< tlfciMMcrliv f.iii<>cn iHiîtiiij Jicvu'iil, i|iii •< liinl(iUiit'>l4( % i(r,' e a ntimiiii'i* ;i/i(ir(>Miiii', |i,irce< ictiri^i* (lu iniirHoiim un /i/xio «•M |ji|iiitli< à U lfin|M'T;iliirf i re |M>iiil |i:ir !«oti .'i>>|ii'(| i|i< l'uliii w loiilrftiiH |ur Li |iru|iri('|i'i|ii Minre ùtlrHaciilcs >iil.iiils(kluri onil'u' ixi lor4i|uoii U lriiili<|)4i i|irtin ri'Xiiui)- h l'iirliiiii lie lii ilMilIf. M.iir'« n'itritti |)nrpr la itortimi lii |>liiss(ilutile i<|ll(*, (MMltrtlllit , 'ilir iTIll \ui\\i lilit'i*, i'iiii|iiiiiit<*-Hi\ piitiiiMli iiciiic in:iru'ari(|nt<, (iiiii/r ili' ej IX riiviroi) tl'.ii iilc |iliii(V'iiii|iii' ''iiii|iu>, siiiviiMt il* iiinnr liiiin iiiiii|iio qui «•• iroinc imii seule iniir!«iiiiiii , iiiiii* iMinirr liiiih hl tpuluH. I ni iiiix liust'H «.ililiablj I- aux st'U iiotiiiiii^o |ilio«'i'ii.itrs.[ ('•iiii)iie rst, suiis lf< deux Hiltl u pour rariirit'n'» d'i-ir»' inwloij 'Urr* . (Il' nViilriT m fluilliliun c »ii|K^ricurp à telle «li- ccnl ié ri'» foiU'; sa fwv»' n, ti'alitird piqij ; il iiioiiille U' verre el le |>api( Iles volailles. el il lesimiiri:iie| v\U' celle lies vieillis tiuilts Je j utile en Imilrs |irnp(>rlioii'i ,ianj lion a iiite «"lenr ('•lliéiiV. .V>| ii|ii(> liydralé se »li««olvi'iil(iJii< à la lempéraliire dt- irenio dj i sont «les sels foimi'^de IWf iiKpr I.P «l.iii|iliin ^ li'< «"'f* 'J irc.de m;iiiv.iissiif. riiri'mpnini ■!,|i..ii,t|iii.'Mni'iila vomir. (111 lil ,• „iniioiis.|i.'rMh-.iulro»«fnil)lj ilc nvof sii.Ti' e (•s|pii'<'«;lf»"'' |p «ril: les plus friaii'lf» {'■i"'''' ,.; !.. (oie rsl IcndriMiiai.» il «"Il rrilnrr. » ' -, ,/ï//,/,i..H,f ^//obiVf;»» fi /•''"^''™ latiiinée.nHc^Pttrail'" '11'"'*"^ |,,ilPiird.iliainni.iric:<.i«-""l''n ip pn jniinprilron. Ktlii'«'''»"1 .||P!.prpdiiilfniinosii!'»l»"<'f'] ,«nlbraiifoi.|id'nna!o|!i<'"V"''1 .^r.*s au dessus de /.Toriin'l"'"'] |,fflrliciilUirpnipnt fcrmi^Mlc pH^'J I, |ipn .l'aridp |»hoc, i.iv.p.noo. I „|f nfiitrnli«nnl , Hi,77 »lc Iwrylr, ;»7,.">8 de ,i,^,„, .",1, li (If rlimix , .'i.l,.17 (le polas'to , et lld'iiiide (le pininli, mmiIch coinliiiiiiisons (|iic [lii'tri'iil •lit i''lii(ii(''("«. I.'odciir tl(?s pliocéiiiiICH ,„\W ,\i' l'iieiile, et leur loliiliiliti', (l.ins IVliit irr,!'*! \rvs grande (l,ins jVnii, rn nn^iiK* temps iltunti'iit Iti sivt'iir de l'aeidi' on de la liaM*. H^|.|iiHiii.i!c>dr lMr\tP ne tiisliilliscnl ipie lors- ,i.i)|iilioii est h l'elal sirupeux. Cl! n'est ipie par Intcii d'une liante tenipiTatiirc ipi'on peut idi- rie< rriotaiix ixdi'S, dont la rornin est dillieileà icirriMt. mais(|iio M. <:ii(*vreiil regarde comme itoiiin d'une octaèdre. |U(i|ilimV'iiales de stronliane et de cliaiix crlttiil- Il m prismes einoresronl». |Lf|ih(Hrnalpde potasse ne peut cristalliser à cntise |iMi extrême d(Mii|(iotccnce. Il en est du mâiiie du «iiudcrliaux. S i'. LES IIKLUGAS. lOinei'oniiolt qu'une seule cspi'ce de béluga , ipie |wleurs uni décrite suiis plusieurs noms, mais i|Mrlii-ulii>reincut sous celui de lUtphinaptrre ijd.Ld liinne (iiraileclcnt les piirces osseuses sel- la t'iahlir des caractères Kénéri'iiics sulli:iants l'isoler des autres dauphins. Ilecràne de» Iw-liinas ((1. C.uvier. 0;i*i. /b«., t. V, iM'ddrere noUblemiMit de celui des vrais daii- iii«|>.ir un profil pres(|ue reetiligne, pur unesiir- Miiiilorme cl s;iii>i eone.ivilés piiirondes sur les il rsl plus lonn iiu'il n'est larpe, et il se ré- (ilfn arrière. Les icinpcN sont plus allongées et Krétes sont moins saillantes . le iiinscau se iv- alunirurménuMil. p celle ronrunnatioii anatoini(|ue , il résulte ({uu I lu lii;;ns ont un museau (ditus. eoniipie, et ipii (point spparé de la l(Me par. aucune dépression : |K(iisiingncnt en outre des daiipliiiis, (Kirce (|u'ils •t point do napeoires, et des delpliiiiupli^res, eqiie le museau do ceux-ci est vllilé, pointu , et ilorniedc bec aplati. iBKM r..V DKS HKf.lONS AHCnyiliSC). Ihlphinut leucag. L. |l«p('ile horéal, entouré d'une ceinture de {îlaces • sélcvent en montagnes énormes, ou qui se dé- MpMnapterus beluija. I.ac(*p.,ol catndon can- «M.nri'p., delphinut albicans, Otiiou l'obriclus, *ndi» Groenland. laclienl en Iles llotlantes, lorsque les rayons du soleil plac(>H Ii noire iropiqiH! en ont (li'sa(!ri''p'> les masses; le pôle où siinlilcul expirer loiilcs les pro- diieiions terrestres, «si la patrie d'un Kraiid nombre de eélaei'S. I.a pliiput vivent ou \ivroienl d.iiis nos régions tenipén-es, si riioinnic ne les avoit c assés vers ces mers i;laeécs ipii n'ont pu les smisirairt; ii ses poursuites. Il n'en est pas tic même du béliii;.-! : e'esl par rlioix, c'est en verlii de son ;;enre de vie ipi'il n'.ibaiiiloniu' point les climats n-rruiilisdu sep- tentrion; et si p'irbiis il s'égare d.ins les mers de l'Kurope tempén'e, ce n'est jamais tpraceidcnielle- meiit ipron en voit i|iiclipies individus is(dés venir M'cliouer sur les rivaKesdu nord de rAllemugnc et de l'Keosse. Les baleiniers ne harponnent point le lN'>iu;;a : iJi (lédai;;neiit ses rhiiirs rouges, que recouvre un tissu cellulaire presque lliiide, sans consistance, et telle- ment mou que le harpon y pénètre sans cU'orl, et peut en élre retiré sans n'sisianee ; mai» ils ont un pri-jiigé ipij leur fait regarder le liéluga comme l'u- vant-eoureiir des baleines; et la vue de ce célacé est pour eux l'Iieureus signal du début de la (léclic. Vivant dans les mêmes parages, il n'est pas étonnant (|ue ces deux espèces se montrent ensemble, el pour ainsi dire comme de compagnie. Il ne faut pas croire cependant que le béluga ne puisse élre utilisé par le commerce europi>en. lin (d)servatenr exact , Kgg('de ( Dvscrip. et llii>l. mit. (lu Griieulanil , p. Ki) , s'exprime sur la bonté de ce célacé dans des ternies non ('iiuivoipics. « Le poisson i> blanc, hi'iid-fixhr, est, dit-il, mis au nombre des » baleines, à qui il ressemble beaucoup II n'a point Il de nageoires sur le dos; mais en dessous il en a X deux grandes, et sa tpieue est semblable à celle de » In liiileine. Il a un trou par où il sontlle, et par où • il respire et jelle de l'eau, avec une bosse comme " la baleine, .^a coideur lire sur un jaune blancliA- » ire. Il a communément depuis douze jusipi'à seize !■ pieds de lonsiieiir, et il est extrêmement gras. On lire de son lard une huile aussi belle que la plus » l>elle huile d'olives ■). Sa chair n'a pas mauvais » gniit, non plus que son lard, (pii, «piand il a été > mariné dans le vinaigre et le sel , est aussi bon que » lu chair de cochon ; les nageoires el la queue sont " aussi d'un assez bon goùl , el quand on u eu soin » de les mariner. Cette sorte de poisson n'est pas » timide, car on le voil souvent se rendre en foule » autour des vaisseaux qui navi;,'iient sur la mer. Les » (irnenlandois s'appliquent lK?aucoup à sa pèche, >. parce qu'il leur est d'une grande utilité. » Le béluga est nommé urin-fisch par Rlartcns et par AndcrsoiJ {liigloire nalunUc de ('Islande , etc., ('^ Andersen dit ipi'on on ohllcnl n ou denx lon- oeaux ; mais celte (|uanlilé iiuiiii pareil eiagériic. (104 IlISroillli .NATUllLLLK I .ii 1 : 1 'i i M ■ ■ i i ! y, V I : t. Il, p. MH), e\ hi description ipin re «îprnior vn (loiin<< csl 7. cxiiclc, liiomiuc prii «'•trndiit;. Los iKiicinicrs iiis^lois lo illu;;;a , qui remonte très In' quemment dans les rivières, se trou\e aussi, à ce que l'on assure, sur les r;v.i;,'('s de I'ocimu l'aiiiiipie boréal; car Stelier le meuliouue, en le nonunant bieluga , sur les «ôtes du kaniisclialka. Les plus grandes diuiensioiis (jue ce rétacé puisse atteindre sont de dix-liuil à viu};l pieds. Sa lète est peu développée et coniipie ; les nageoires pectorales sont larges, épaisses et de forme ovalaiie; l'ii'il ' .',: petit, à iris IdeuiUre; l'tuiiice des éveiils est percé au milieu d'un nianulou .irroixii et >ailiaul, et se dirige uu peu eu arrière ; l'ouverliire du canal au- riculaire est pres(|ue iinpeiccptilile, la liouciie est médiocrement fouilue; les màclioires !>oi)' ^.irnies de chaque coté de ueul dcnls ; celicM-ci s(»!it iiiirlcs , émoussées, di>lantes, et lonilieut CDininut aient à une certaine époque de la vie «le l'auimal. • leur chute complète uu partielle résulieut les Ihirt lions de genres qu'a éprouvées le béluga; «-liéctiN lient on en fait une baleine quand tiiulej les der sont tombées, et un cachalot éluga est d'un Manc jaunâtre uni- forme. Il est à remarquer que cette couleur semble propre aux animaux desliiK's à vivre essentielle- ment dans le .Nord. Plusieurs célaeés grinnoiriitre habitent bien , il est vrai, les imines parages, mais aucun d'eux ne semble élie lixé d'une manière aussi permanente au milieu des mers glaciales que ic béluga. Les jeunes individus ont leur peau mar- brée de taclies brunâtres uu bleuiUres par /unes ir- régulières, el q'ie'(|uef.iis leur coloraliou est assez uniformém'nt d'un tiruiidirc aiduisé clair .M. Sco- rcsby aflirm.- avcir vu des lélugas ■' )iit la roiileiir de la peau, au lieu d'>'lie blanelr*. étoit d'un jaune vif assez voisin de la teinte orangée. Le* Iwlujjas se iéuiiiitseul cuniuiunéiDciit par fa- I mille de six à dix individus au plus |($ «niuvn ces et détruisent une grande (pi.inliié depoissol qu'ils poursuivent avec aeliarnenient , cl (|iri|j[ vorent avec avidité. !i il h\\S DKï.PHINAPTKRES. M. de l.acépède a créé ce nom g(''iM'ri(|iic isdier le béluga des vrais daiipliiiis : ii sisiiilic, phin sdiiitnagi-i^irr (l()r. ei'i.iei- , en efl avoit dr-jà été reconnu pour aiipariciiir mi ^e dvlphiiiaplnux, par M. <;. Cuvierf fi*'..fo,M|j t. \, p. iN!)}; mais nous avons eu occasion lii; in tre ceiie vérité hors de doute dans le cours de iid voyage. Les delpliinnptèrcs se disliiiguciil donc dos A cz profonii. Les maxill lires sont garnis siin que coK', eu haut et en bas, de dents nuinliri'ii! L'omuplaïc est l>eauci)up plus large i|ti'à aiici autre espèce de dauphin. Les iM'Iugas appartiennent aux liaiilcs LililiM septentrionales , et les delpliiiiaplères ii ccllesl l'hémisphère austral. DKLPIlINAniiHK DK Pl'HON. ^I)ilphinapîvrusPi'rt>nil,lA:ss.,Zo(>l.d(fa(itiii^ pi. !), lig. I ; Dilphinus Peronii , I.mh'. M. Cuvier. dans ses (hsciiu'nlx fimileajmé p. 2.S.S, mentionne une léte osseuse de respej nous occupe, qu'avoit apporlée le ca|til(iiiio Iti sard , et une peau qu'avoit conservée M. I>ii^ niier, armateur de Hordeaux , très connu par j nondireuses déonvertes en histoire iiatunlle. objets avoient , sans aucun doiile, élc rcniciliiM ces voyageurs en doublint le cap de Itonnc-hr ranee. ^1. Cuvier «lécrit ainsi ce dclpliinai'' -< Sun museau est obtus , mais Av\>T<,m m bouj .. sur l«s bords, ce ipii lui fait ""c soile dccj .■ :■.. r.f.Tment de bec; ses pectorales sont IniHi'e '. faux comme dans le dauphin comninn et !•' r .. s(Uiin ; sa caudale est grande, poiiilnp aux Hj - bouts, el échanc.ée au milieu; le dessus de I » corjis est d'un uoir blcuilre fonce ; le dessiisj individus ,ni plus lts>;niiiv„ une ;:iiindo (|ii.ii)iJti> deimiJ lavoc acliariicmcni.ciiiiriijl lo. iKI.puinai>ti:res. R a créé ce nom ^t'iit-riquc es vrais daiipliiiis : ii si;'iiilic(,'( '•(' (lorfdlr, M.iis tiniis i'nn>ervJ sons lci|iiol il csl plus iinivfri nous n-scrvons celui de d,.|^ in de l'vrun. (> céi,uv , en ell •onnii pour appiiricnir un ;'e par M. (i. Ctivicr ( Ox.. /■o,«sjjj is nous avons en occasion du m rs de duutc duiiis le coinsdciid •res se dislin;;uriil donc dos vj |n'ils n'oiil p.is tic MJi.'coirc fis, parce »|iic la Icte est hoinb rininét! par un hcc minn',,i|»| sc|i;iré (In crAnc par iin si! i maxill.iircs sont j^arnis siir( cl on bas, de deiils nnniln eauconp plus large ipi'à aiic^ inpliin. larticnncnt aux haiilcs Litiliii l les dclpiiinaptùres à cclli's| •al. AiniiHK DK IM'HON. 'i'ri>nii,lA.ii\''< ! ses (hsriiU'otK ftmileii, inmà ; une léle oiseuse de l'ospèce voit apportée le capitaine !)< qn'avoit conservée .M. I>id e IJordcaux, très coiinii pari vertes en histoire naturel le. IS aucun doute, été reciiiiHisj louhiMit le cap de Honni'-HJ décrit ainsi ce ilcipliinapli!J obtus , mais dépri.nc an e (|ui lui fait nne soiie dec^ L'c; SCS pectorales sont iniHi-'e s le dauphin coninnni et If i le est grande, poiiilno .mx ''j :;éo au milieu; le dessnsdd Dirblcuilre foiicti; ledcss"»! ,.""" 004 lIISroïKIi .NATLKliLM- I m if -i \ ! I I I. Il,p. IIS), (t I «loiinc osl iisscz («Xi iNilcinicrs iiii^lois IVpillii'lf lie ci'lfiot^ l'n iiwtiviilii fui p iHiiirt; ; il iivoit lie (le loiif:iK'tir, et ne 1(1 purlic 1(1 plus hi M. Symcoiiavoil ti une li;;uru «pie iioii! Très cominiin dic boréiil , iKitiiinincnl Icdédoil (le D.ivis, qiiemmcnl diiiis les que l'un assure, sm boréal ; car Stclicr bieluga , sur les «ol Les plus nr.iinlcs < allciiulre sont il(* ili peu diiveloppée cl e sont larges, t'paissr: petit, (i iris iiicUiUr au milieu d'un mai dirige un peu en ai ricnlaire est presi|L médiocrement rcii'i de cliaipio cùlé île n cmoussi'-es, di>lanli' une certaine cpoipii chute complète ou p de genres tju'a éprt on en fait une baie lond)ées, et uncacli vi|>érieuie, qui se nent à manquer. La lan^'uc, comm est arrondie , < ourle clioire inférieure. La femelle ne me le soigne avec la ;iU fort lon^'-lemps. La couleur du l>dl forme. 11 est à rems propre aux aniinau ment dans le .Nord habitent bien, il est aucun d'eux ne su aussi permanente au le bélu;:a. Lts jeiinr hrécdc taches bruni réjinlières, ci q-ie'q nniforménv nt d'un I rcsby aflirm- avnir delà peau, au lieu d' 'lie blancir-. étoit d'un jaune vif assez voisin de la teinte uran^i'c. Lu bélugas sj ivuiiisseut touuuuucinciit par fa- '. souin ; sa caudiile est grande, poiiilup aux (il >. bonis, et (•cliauc.ée au milieu; le dessiis Jf j » curiiscst d'un noir Mcuitre fonce i kdvM N K N il.« est Krarwlo, |H.iiiliic iin^^ '1 c.' . '""' '•^ 'J'***'»'* ^'^ "on corps , cl ses ïpKioralcs, sont d'un blanc tîclalant , rxceiiU' le IMtrimehani des pectorales qui «-si noir comme [ifdns. Tarltml 'c f^»'»" «î' '«^ ^'"'"^ ***"• nettement [ifparos l'un de l'autre. La l«Ue osseuse est assez [«mUablf à celle du dauphin vulgaire , et encore LÉsàri'llt! du dubiun, mais elle a le museau un [peu plus plot et plus lar^u. Sa taille éloit de cinq L|,Jscl(leini. >• [.icfsilt'iails nous njontorons ceux que nous avons jifetiaiis la partie zoologiquo du voyage autour bnwiiJedc la corvette la Coquille. I Lcsliaiiles latitudes du sud sont encore la pairie kJiii|il)iii lio IVron, qui frcquenle les attéragcs «ilesMaloiiincs, mc^nic ius(|u'au fond de la Iwie il] Soledad. I.c célèhrc liislorirn du viiyage de le rencontra au sud de la terre de niémcn ; lixliiir Ouoy le vit par deux di'grcs de lalilude, ^Jela Nouvellc-tliiinée; et nous, nous l'oliscr- jilivcrses fois p-ir ."îi* de latitude sud, vis-à- ilfdélioildc Magellan près du cap Pillar.t. et ilr, lnrs(|tie nous contournâmes la Noiivelle- iiilo. IMusicins cenlaiiies de ces dauphins en- irronlla corvelle, le 12 janvier IK2.>, à noire ltit'il.iii>i 1.1 mer du Sud. Nous ne pûmes en saisir Ifw-là: iiiiiis une aulre fois nous y parvînmes; [rindiviilii i|iie nos m.ilelols li.irponiièrenl nous dnjinpinc de donner do celle espèce une idée «i]iitMrllc qu'on Iroiive consignée dans les au- ^éfn ont parlé. (> ilaiiphin, mentionné dans Imci' (lu rapilaine Kolzohuc, sous le nom de ffkmdii Chili , est décrit sous le nom de tlelphi- *ftrmut\3i\s f.Hcépèdcci dans la Muinma'agie |lli>fsiniir('sl (771'). C'est \e dcl iih i mm It m oram- Kilo IVron '//^'(^ loy. terres Aiixlrafex,\t. il7, nJ' ; iniiis ronune ce célacé n'a point de na- laorsalc, il doit appartenir an genre delphi- f'rt. pour y prendre place à crtlé du bvliKja, dont |ièiin:ii(> pénériquement par son museau Ah- •wtx'r dlilé. Nous le désignerons sous le nom |W|ilimo/)fpr«.« Peronii (pi. !», lig. I). jCeilet|)liinaplère a voit trenle-ncuf dénis de clia- lioiédelii mkiioire supérieure, et un égaf nom- l^le chique coté de l'inférieure. Klles éloient .poinlues, cl un peu recourhées au sommet. oitsoixanic-cinci kilogrammes. "«fur tolulp 5 ftonfjrcncf du corps vis-à-vis l'appa- reil Kf^nil»! » — (Je In i(>lc en passant sur les yciiï » "'"urdp It) ,|i„.„(. „ tl » u 0 » 11 0 » 10 » » 5 6 » 8 n » 1 » » IG 6 n » 8 l'Ongtieur de ril à la nageoire peclo- raie , de la nageoire peclorale. du lionl du museau à la corn- niiiisnre de la Imiiche. . dela(picue » de In vcrj^e n de l'ci'il de l'anus à rc\lrérnité de la queue de l'ouverture de rnniK. . . L'c^venlesl placé au nillleu de la K'ie cuire les yeux. >' Arrondi dans ses contours, gracieux dans ses formes, lisse dans toutes ses parties, ce célacé est d'autant plus remarquahie, qu'il sendde recouvert d'un camail noir. Son museau jusqii'à l'ieil est d'un blanc soyeux ou argentin. Il en est de même des côtés du corps, des nageoires |)eclorales, du ventre el d'une partie de la (|ueuc. Un large scapulairc d'un bleu noir foncé, prenant naissance aux yeux où le blanc décrit un croissant, se dessine et se recourbe sur les lianes , pour recouvrir seulement la partie su- ftérieure du dos. Le bord anlérienr des nageoires pectorales el caudale est brun. Le museau est al- lonj'é, séparé du crAnc par un sillon profond. L'iris est d'un vert d'émerande. « Quant au i»i;i,i'niN.\i'TKUK sixkokttf. {dclphinar- tcnis sviieilcHuj lie M. de l.acépèdc, tout porte â croire (pio c'est un être liclif , dont la description , laissée par Hondelel , ne repose que sur de vagues renseignements, et sans doute sur une confusion de caractères, pris à la fois, sin'vant M. Cuvier, du bé- luga, de l'épaulard, el surtout du cachulol. Ilondelct {llisl. (les Poissitiis, ehup. \) donne à cette espèce les noms de pcis mtilur, de capidvlio, qui appar- tiennent au cachalot, et il lui applique même le nom de phyxeler, enq)loyé par les tirées. La description tlo Rondelet et de M. de Lacépèdc s'accorde à don- ner au delphinaptère s;;nedelte une grande taille, une gueule vaste, des dents aiguës, au nombre de neuf de chaque côté de la mâchoire supérieure, et au moins de huit de chaque côlé de celle d'en bas. L'oiilicc extérieur des évenls est silué presque au- dessus des yeux, mais un peu plus près du museau, (|ui est allongé et pointu. Sa langue est grande et charmie. Le corps el la queue forment un cône très long : les nageoires pectorales sont très larges; la dorsale manque on l'aiiroil vu dans l'Océan et la Méditerranée. Tout autorise à penser que la tigure en bois de Hondelel représente un cachalot, et que l'arlisleaura oublié la bosse adipeuse qui s'élève sur le dos, et placé des dents robustes à la mâchoire supérieure. Les vieux auteurs ont bien d'ailleurs souvent figuré des défenses dans la bouche de la baleine! M. Cuvier pense, et nous partageons son senti- ment , qu'on doit placer parmi les dclpliinaptères le ■ I i. i t 1 I 6()G HISTOIRE NATURELLE < i I. ^ i ■i;^ li i daiipliiii (|p CoinmrrHon {delphinui Commernonii , L«C(''p.) , nii W jiicoltilc i*\ • Ce (V'iiin'', qiir nous vimos plusieurs fois dans l'iin- nirnsc iMic tt<* lu Solcdad aux Iles Mnluiiinrs, rst moins (.'nind ipio le iiiaisoiiiii des mers d'Kuropp. i>on miiseiui «-st aplati et eflili'*; sn ronloiir grnvralc est d'un l)lan«* d'arj^ent, (|iie roN-ve encore le noir profond qu'on remnppic sur l'cxlrt^mili' du miisoau, sur le bord des na;;eoires peclorales et cjudale Nous emprunterons à .M. de l.acépède un passage où il peint avec vérité, et d tipn''s les notes de Com- mersou, les habitudes de ce Ci-lacé. - ("/est pendant j> l'été de l'hémisphère austral, et un peu avant le » solslire, «pie (lommerson a vu ces dauphins or* » gentés, dont les brillantes couleurs ont fait dire à » ce grand observateur qu'il falloit distinguer ces >' cétao's même parmi les plus lH>aux hahilants des » mers. Ils jouoicnt autour du vaisseou deCummer- » stm. et se faisoieut considérer avec plaisir par leur » facilité à l'emporter de vitesse sur le iMUiment , » qu'ils dépassoieut avec promptitude, cl qu'ils en- » vcloppoicnt avec célérité au milieu de leurs ma- X nœuvres et de leurs évolutions. » Cette espèce a été observée par Commcrson, dons le voyap,' autour du monde de Itougainville, à l'ex- trémité mériiiionalc de l'Amérique. Il paroit qu'elle se plait au milieu des orages du cap llorn, et dans les mers si souvent agitt'es qui liaignenl ou qui sé- parent la Tcrrc-de-Keu, la lerrc-des-Etals, et qui forment les détroits de i.e Maire et de Magellan. Nous l'avons vue d;irts la baicSoIrdad aux Iles Ma- louines, et il est probable que c'est ce cétacé que M.M. Quuy et Gaimard meiilioiinent dans la Zih)- lo (ic dr ie.ipèdititm de l'f'ranie lorsqu'i s parlent, page H7, d'un dauphin moitié blaiu-, moitié noir, à museau peu allongé, des lies .Malouines , que M. llé- rard tua , et qui coula à l'instant m£mc si profondé- meut qu'ils ne purent l'avoir. LES DELPH1N0UHYNQUE.S. M. de IMainville a nommû dc!phinorliynqwg des dauptùns qui se distinguent des autres espèces par un museau prolongé en un Itec mince et fort long , et qui n'est point séparé du front par un sillon. I.a forme des mâchoires est linéaire, et leurs bords sont garnis de dents nombreuses et acérées. I.a na- geoire dorsale est petite et unique. Sa position est un peu en arrière du milieu du corps. M. Desma- (') Turtio corpvre arf/enteo. e.Ttremitatibui nii/ri- rantibui , Commers. Vnyaije autour du monde, obi. Ht. dépotées au Mutéuia. rest. en adoptant cette division, y ranpe oiinirct pèccs qui sont : les dauphins de t'icodioy, ronrnim du (lange et do Pornelty; mais le d,Mi|iliiiiilu(i,in| nous paroit devoir former un genre disiincl ; d qt,]3 an dauphin de Pernetly, son existtnccroniiiiptspJ n'est point bien démontrée; et. dans loiis linra] ce n'est que parmi les dauphins à rnMro ;ipl,iiil déprimé qu'il pourroit d'ailleurs prendre pince. J deux premières espères appirlicnin nt doiir spul h cette division que M. Ouvicr n'a point rpcoiiniJ et h laquelle nous ajouterons les (Jaii|iliJns tnnlJ et tacheté, décrits par nous dans In Ziinln(jh\ l'fTpédH nn dr la corretle la foquilh, pi |pi|^ phin de Kreda dont M. (iuvicr nous a nvélô l'pi Icnce. l-e« delphinorhynques ne sont pas séparés i vrais dauphins par des caractères très prrcis. \A mœurs et leurs habitudes sont inonnniips, pti doute qu'elles ne diiïèrent point de ccIIph des aiii cétacés. Les limites géographiques dans lrsi|iiel ils sont coniinés ne permettent pas non pliisd'^ blir de rapprochement entre eux. Llï DEI.rillNORHYNQlE DK (iEOFFK0\| Delphinus Gcoffrnyi. Desm. f ;. Ce dauphin dont la patrie rsl inronnne, qu'on suppose des mers du llrésil, a élt' rapportj cabinet d'histoire naturelle de Lisbonne pari vaut professeur dont il rappelle le nom, Lad('< tion que M. Desmarcst en a iriiccc dans son TA de Mammalogie , diffère pou de ce i|iie M (iti en a dit; ainsi , suivant le prctnici de ces mid le dauphin qui nous occiqu; a de lungniMir qj pieds cl demi ; ses mâchoires sont élroilfs.liiiC et très allongées; le front est très iMHnbi; le^ choircs sont garnies de chatpie côlé do vin| grosses dents également espacées ; la iiapcoir très basse; le corps eslcylindriipie. ot le ml imite assez celui d'un gaviul ou crocodilo du M les deux maxillaires sont de mémo iuiigne^ obtus à leur sommet ; les dents ont une forin ni(pio,et leur pointe est légèrement olmise; sont rugueuses et marquées d'un eollot a leiirj Les yeux sont placés un peu au-dessus do laj missure des lèvre»; les nageoires pooloraica très développées et insérées très lias sur ios J Les deux branchesou cornes d.sévenissoiildij du côté de la queue. La couleur générale def (M DelnhinuM GtoffrtmU, Bininv.; Dfjm.; met. é'hUt. nat.. ton.. IX, p. ibi; Ihuphni mince. Cuv ; IhIpMnut frontatus. «. «^"v , yj».| t. V, «78 et 2»6, non la pi. il, 0«- 7 et 8. l :oUe division, y ranpc quatre cj diiiipliiris (le (Ironioy, rodronn rnelty;mnis l(Ml;m|iliin,|„(;,inJ former un genre disiincl ; ol qna] lelly, son t'xislriiriM'oiiiiiipcs mâchoires sonl étroites, Uni ; le front est très honibi';!c^ nies de chaque côté de vin| [alemenl espacées; la napcoir »rp8 est cylindrique, et le d'un gavial ou crocodile du d laircs sonl de même longn imet ; les dents ont imc forin loinlc est légèreuienl obtuse ;! t marciuéesd'nn collet à leiirr lacés un peu au-desMis de laj rcs; les nageoires iieeloraieS i el insérées très lias sur les es ou cornes des évenls sont dij eue. La couleur générale de (^ GeoffremU , Bininv.; Desm.. .. lom. IX, p. ib\;Di>uphm\ pMnut frontatus. (i. Ciiv , WU-I non la pi. 21, flg- 7 Cl 8. f i ■i^ l 6()(> "•'^«FLLE ! :l, i i daiipliin do r.mnm' l.nrt'p. ] , on le j.in » Ce iV'Iari', qiir n iiicnsc ImIc lit' la moins i:r.inil i|ik' tSon niiiMMii (' gPIItl'S , (loi '• cv grand < )' célaci's nir » mers. Ils » son , et S' » fiicililé » qu'ilij di )' vcloppu >i noMivre Celle f le voya;' trémilé se plait les mei parenl forme Nous loiiir MM nu rai la "tinirc ( soiueu.. geoire dorsale est peun.- ^. un peu en arrière du milieu du corps. Ai. ^v.. (') Tursio cor pore «n/enteo, ertrcmitalibui niyri- fand'biif .Commeri. Vot/ai/e autour du monde, obi. Mï. dépolies au Muséum. ni (i^ ne nq se; eiirl ■laj liile k'si ititdil e lie i (' Delphinu» ..... '""••, 7>icf. dhitt. nat.. toni. IX, p. .«.. '"/J''] mince. Cuv ; IkIpMnus rrontatus.d. f.nv.OM^ l. V, «78 cl 296, non la |>l. il, Hg- ^ f' ' X "^ K N lôm. IX. p. —. '"'J. oiila|)l.il,fli5''«''' x \ i 1 i i 1 ! : i la: llr; DES MAMMIFKRF.S. C07 liy, oti le gris do |>crlo en deiiiii, cl le blanc pur uiljii|»liiii p«'» ronnu, dit M. C.iivior ('), cit lpiiri|ii.il)l(' l'Jr 1" ciitilr ridf du siii|tl-ipi'i'>ii' <'l •' *'li<*<|i'<' nittclioirc. liicii ipic ce LinlnMiiil relui du turbin, les dents du delphiiio- |ttuii|iie (If (ittillioy on didèrcnt parce (|u'cllc» ne Itjii |iiiiiit iisi'es nu liuul , cl que lii furnie du museau ir*i |iii< lu nièinc. I iiiiliviilii (pii est nu Miisi^um , et que M. Dcs- urp«t,i(lt''(-ril, », dit M. (jivier, vitiRi-rinq ilcnls ||ir:iHii, iiMP taille de sept pieds, on y cnnqircnnnt Liii'iliii il huit iHi dix puuecs; il est peint de gris liiirii'ilii«, et (le tilane sous le ventre cl autour des Iw. On II iliuiné aux nageoires une tcintcd'unlilnnc lnMiMirf. alin d'imiter snns doute les couleurs de \u\ lorsqu'il ctoit en vie. lFI»i;il'lll.\ORIIYNQll<: l)K nilEDA. Delphinui Bredanensit. Ct;v. rmigiirant le crâne de celte espèce, M. r.uvicr lnoil rapportée au delphinorhynquc de (îeoliroy Mpliinus frontatu» {^}. lie savant, ayant reçu de .\m Itrnla de (iand un dessin de l'cspcTC vi'tI- t!e J'oi'i proveiioient les tctes quM avoil cxami- .a éli- eondiiil ù rccoiinoilrc rcxisicncc d'un waciimiivejiu et authentique ((/«. f su., loin. V, I liHt.l'i'|uiis (II) a aussi envoyé de llresl un dessin kJjiililiiii qui se rapporte encore à ce delpliino- |kini|iit'. 1 liidiviilii (il)servé par M. Van llrcda avoil huit J'Ii' liin};iitMir; mie dorsale élevée cl en dcnii- t''>vii>l,ii peu |)rès sur le milieu de la hauteur; fs[«i(tr;ilos taillées en faux ; sa caudale f.ieoiiiiée I croMiiiii f i écliancrée au milieu. Mais ce qui ïJflr.M' (ctic espèce est le profil du crdne qui 'I"ii iiisonsililement dans celui du museau , lan- Niiuii it'inuniuc le contraire dans celui (pii pic- hièieowusc [i) te distingue en effet par un ^wiii plus comprime vers le bout, un peu plus "^i^trs son quart supérieur ; le lobe du devant 'wbiip plus marqué cl séparé du museau par une ""•/■"".t. V.p. 278. rH'imin frnntatut. G. Cuv., On. fou. t. V, }j\.k. 7 et 8 (par erreur;, .\ddil. Imitorlantc, G. Cuv. p. 400. "! «Olivier. Osj. fo$s.. I. V, p. 298. plus grande éehancnne; les os du nez sont plus larges, moins sailLinis et touchent aux intcrmaxiU laiies. I.a eréle occipitale est plu» ediicée ; la légion temporale beaneonp plus grande, cl l'occiput en coiiséqueiin; plus élrtiil. r.edelphiiuirliynqiie sur lequel nous ne possédoni que lesreiisci^iuineui!» qu'on vient de lire, liabilo les mers d'Kiiropc. I.i: nKMMIINOlUlYHMK r.(M UONNK. Drfjihinu.* cnronalu*. nt: Fi\i^mi.\vii.i.i;(«). Nous «Ii'vons à !M. i]c l'réminviilc, capitaine de frégate de la marine royale, les seuls détails que la science possède sur le dauphin qui nous occupe en ce moment. Nul observateur plus récent n'est venu sanctionner par les résultats de ses recherches les particularités que rapporte ce voyageur instruit, ei pour témoignage de notre amour pour la vérité, nous nous borneroiis à transcrire la description qu'il en a tracée en IKtld. (l'est le seul moyen de conserver aux sources où nous puisons leur pureté uriginele. Le delphinorhynqiie couronné a le corps allongé, cl scsdimcnsions varient de trente h trente-six pieds, sur une circonférence de quinze pieds dans sa plus grande épaisseur. I.a tète est |iclitc relativement nu volume de l'animal , et le front est convexe et ob- tus. I.cs deux niiklidires se prolongent en un bec fort long et t^ès aigu, et l'inrérieure surtout dépns.se la supérieure, dette dernière est munie de(piaranle- huit dents, petites, aigiii'S et de forme conique, tan- dis que le inaxillaiic supérieur n'en présente que trente. I.a nageoire dorsale recourbée est plus voi- sine de la queue que de la tète, et la caudale a la forme d'un croissant entier. Les deux pectorales sont de médiocre grandeur. La couleur de ce dauphin est d'un noir uniforme tant en dessus iprcn dessous; mais ce qui le carac- térise principalement, ce sont deux cercles jaunes coiicenlriques placés sur le front, cl formant une sorte de diadème, d'où est découlé son nom spéci- fique. Ce delphinorliynquc est commun dans la mer (llarialo suivant M. de Fréminville, et ou com- mence h le rencontrer vers Ies74« degrés de bilitude boréale. I^Iais ce n'est (iii'aii milieu des ilols du Spitzbcrg, vers le Kd'' degré, (pi'ou le voit se réunir par Iroupes considérables, dont la confiance csl si grande, qu'elles vieiuicnt jouer à toucher les na- vires. Le nager de ces cétacés se compose de mou- (') i\ouv. Bull, (lex Sciences, par la Société philom. de Paris, t. Ill.cinqiliénit'nnnée.p 71 ; Desm., .Wamm., «p. 75'»; G. f.uvier, 0.«. fn$s.. t. V, p 278. l !' - ■ U r>()A îiisToinr NATiiRrr.i i: I « vi'iii«>nlt <»l |touW-i' .iu>r liriiil, cl »\ec mil' Itfllc foit'c tiu't'llc n'.i liunioi iini* r.i|i- |t (J'iini* ir>^i'ri> \.i|M'iir, i|iii iic sVIrxo |id<> loiilcfuii au-il(*l>i il(> kix |iit'tU. i.i: i>i:i.iMiiM)i(iiv\(.)i i: malais. Utlphinuf muliiyunu* l.i-sMtx ,'). NoiK pririicH un iinliNitlii ilt> i-cM«> ('«pôrr nilrt' J.i\.i et Itoriii'o , il.iiiN II h rlMl<-iir nom spiciti |U)' d<> niiil.ii<4, iivoil «'iiii| |iifdi un/c poun'A di* Ioii|:u(mii lolalc, cl ipiiii/«> pmin'H tlVpii«i»-'i-vi4 |«'« uii^i'oirci pcclor.ilcs. I.ii liaiilcur de la di)r<>.'il(> , pl.u'i'c au milieu du rir|i«, cl <'vli.in)'r<'(> au summcl, clojl do huit pourcH, la longueur de li pci-loralc, de Irei/c pout !■<« ; l.i hMe «Moil ionique de ««eize |H)urce, sur lai|uelle seulement paruissoieiil parfois i|ucli|uc$ cicatrices d'anciennes |»lnies. î LK iu«:LiMiiN(miiv.N\)i i: maci i.i:. Dtlphinut murulahis, Li;ss.; /oo/. aiioe. Nous ne l'avons tracée que d'après la vue de ces .iniinaux qui iingeoient avec rapidité autour de la corvette la ('oi\nHh\ vu- (') Zoologie de l'e.ri>ètiition de la Coijuillc, p. 18t, rt pi. », liK 5. giLint sur le vaste «ein de l.i mer l'.hili,|iir,,.|,,- pMif.»oiciil les hrues r.ifrairhit h de |V«|, (,lii.|i| inn.niplels i|iu> soii>|il |m ,|,|j,i|, ,|t.|i| m- n,||,|„„,j celle notice, ils srr\iioiil «.iiin d .t.li-, |i.Mirimj„ à venir, .'i inppcler ratteiilioii sur ce.|,Mi|,|,||, , nous planuis parmi les del|.hmoih\ii'|iii»|.,ir,v,|,',l nous a paru a\otr un hui;: uinsiati. Le l<» avril I.S;':i. p.ti i:* dîmes d.- I:,iiiih|,.,in et I.V drcréN de loiiuiliiile oicidiniiip. |,i >,, ilii jour où nous dé> tMivriuies l'ilf de (liriHdiJ loniu'rre, au milieu de» lies de rdr.iij .le li m M.iiivaise. ntiiis lûmes siii\i< pir iiih- imn itni Iroujte de dauphins liclielés, que niMiMM.niiiihinij ftiil |m|i- tt iii|i> sons la |i|iii,c on ilt |i:i«iiit'ii| rep.issoienl sans resse. Leur léic éloii illilii>,ie| minée par un Ion:: museau ; li ci licé |iaroi«.S(iit d'un vcrlolainii l'eau ; mais hors de ce liquide, la liiiile iIhiIiki'I glauque ou hleli.ltre. Le veiilie étml ilc niiilfl grise, pnr>'emé de taches hianrhrs, arrniidiis gèremeni hordées de roussàlie. Les rriionl'. mAclioire>, cl surtout de la sn|iéri(serv.'imes pas moins avec allriiiioii Ir iincini^l C'est parmi mouvement rapide cl allcriii'lilii'iirij cl de ganehe de la queue, inoii\eiiH ni aii.ilu.'iN celui qui s'o|ièie lorsque lis inaiiib ;:oi|ililli'iil,i ers cél.îcés, roulant ainsi laiiiol 'iir uiwiW l'I II loi "iiir l'autre, se prueiseiil en avaiil, cl arfiitT^ une vélocité peu cornmniii'. 5 IV. i.r.s .soisor.s. Les soiisoiis sont sans coiilndil le* |ilin rffl «piailles des eéUicés par la fnnne de Imi n "- />(• liitiH /(•>• ilaiililtiii" Il II"' . a dil M < in " 'I /'().v.v..t. V, |i. i'i»;, !>■ iilii.< i.ilrd'Htliiiitnr. ri qm tiurilerint jici l-rtrv If l'Ius ilr fum '"VT (i pari, r'eal /r dauphin dti li.inu'' "i miiiwi.I cflèt, le hec de la seule espèce que l'on rnnii"-ej long, mince, comprimé sur les nilés, cl nntV ij exirémilé, de manière qu'il esl pliisunisàrclli'f ticiprà-oninil'eii il est im>si un (inii.r iiiil«d sa longueur, et ne lesscniMe pas nuil au |irolo< ment de la If'le de certains insectes tin ïtiire] fulgores. Les SOIIS0U8 ne comprennent qu'une «'«Kj i)!:s mammii'i:res. mi) Il r l'.u'ilii|itr.r|i|J r.lll'lii liii 1 lie IVM Oiii'lJ I |i^ ili'liiiU iliiiit riiin|>ii«f{ tiiiil « ili' I ;lilnili> mJ lllt:il)liti' iiii'l'Irlil ili>. 1.) 'il l'OiivriiiKs l'ilf lie (lirmiiil II ilr« ili-H «li> inrnil ilc li m iir« '«tii«i>i |>:ir iiiic iMni.ri'ii M'Iti'tio, i|iit' iiiii^ r\.ninii.ini| « l.i |ii 1)1,1' oi'i IIh |in««im'til <>r. I.i'lir U'-\v l'-loil illllro, |(| iiiioMii . liMii riuii; l'toii min ;'IM'lir, l|lli M'iillltlrll l'ill' lit' ili' la i|ii(Mii- l'iiiii fnrl*' il |ii is , |il.iri''i' 'Ml iiiilii II ilii ciirii liiiis liifiirijini' Ir^ilrmi'iil |iari)i<<«iiil il'iin >rrt rliiinl: ce lii|tiiili', lii ti'iiiliMlijild'ii'il •V. I.t' MMllM' •'llill lit' l'illlltl iii'ltr» lilaih'hi "^ , iimmilliv (le roiissàiif, l.i'* rclionU loiit lie la «*iii>riioiiii', iiunl •vi'hI oiTiipiiil l'i"si)a('c iniiTirf ri- (laii|>liiii Miiillldil'xiiiviiilai lalaliiiii fi1llri'«ia|iiili' imiMil liimiiMT alli'iilioii II- iinT,iiii*rt nt'iilia|iiiliM'l allfrii;'lil•,/ /-M', a. I.i M «"^"'f ' !.■ Iilu.< ,./7* ';<■/(/'"((')■'■, H ',-,lrr /.■/./(/>■ '.''•/■""■'' '■'"'' „i|.liin (!•.. «..'"^" '" ^"""'''' ,„l,. ,.>,,„•.,■,. i|n.- r.m •■mn:ns.le« .1" !■•''""' c(.inprpiinci.l M"'""^' *'*n L (irrite (ijns la plupart «Ici niivrji);c» nyAii-mali- (f .0(14 II' iioii) il*' dauphin ilu tiduijf. C.ir iinm du ii.'HcMo'liii iiu'i'llr |N>rl«< (I.iimIc llcn^tiilcoii elle „ir IM iMMirlif^ lia (••'iii(;<>. 4lii i'«| rrilrvutiicdci ii« riri'iin^tam ii'« •|im' ihmia poMi'iloiiH onjotir .idi'o il«'ii% Ihmiix liiiii\i rc- iivrrilinsrc passai;!' du nnliiralislo rumain. In ^^flmti(ri>lnlai>i»(a>i rnrnnt, rnntrn tUlp' n\i d iiii. iiiii(]niluilinf iiHlnn \\ ''uhiiitum (IMiiic, i\,tM(». x\.; " il,ii«(ci|iii rond les sousou» rnrorp pins dNlinrls ilniidi'^ iidlrcs n't.irrs do l.i |;raiid(' faniillr drs iii|i!iin<. iu< sont pas 1rs rnvrioppcs li di' l'organisation, relli' ipii wm point, 1.1 rlinrponte osseuse cnlin. Nous fruilcioiis an n'Ièbre antPiir dos (hantients fn - lU'IiMlrlaiU s siiiiplenient suspendu, >' il est enchilxsé à demeure entre le temporal et les •> parties voisines de l'occipital. • Pat mi les autres particularités anatomiqiies que présente le daiqiliiii du (lange, M. Ouvier mentionne encore la grande compre>'>ioti de la nidchoire infé- rieure qui rapproche les deux r^nigécs dedents, et lu longueur de lasynqdrse, dont les hrunchci aciiuiè- runt aussi une plus grande hauteur, fca "'/?(«• fijniphi/xr. dit .M. (iiivier, ilinxi que Us mlis i^.ii 11(1 isseitl lin wii.nllairr , mm* préparent à ce que nous i)hsrrvi'ti>nn diins tr vachalol, 1,0 reste du »i|ne|ri(i" od're aussi des caractères qui sont propres à ce g. ure. Les vertèbres cervica- les sont très distiiieles, fortes, mais courtes; de» apophyses transverses accessoires, plus longues que les vérilahhs, [larlent du coip'' dM/|u,iirième, cin- quième et sixième. Les dorsales sont .m nomlire de onze ou douze. Il y a vingl-hiiit loinliaires. ( 'imo- (dateest.pluâ largequ'uux dauphins propremciudil'i. LK St)l SOI PLAlAMSii:. JUdphinus ijiinijciitus. Li;i!1'.(.k('J. C'est non loin de (laleiilla et de (lliatulernngnr que vit le situsnii des lulous; il haliitc les innoin- liraMes canaux ipii serpeiitenl dans ledellailii Hen- ;'ale, et qui se jelleiit à la mer au fond de cet im- mense golfe, qiioiipie souvent il remonte les eaux sacrées du fleuve eîiéri de Uraiiia à de grandes dis- tances dans l'inti'rieur. Itans quel but la nature a-l-clli'(!i)iiiié à cecélacd un long bec caréné, armé de dents aiguës? Les ani- maux destinés •'i vivre dans les eaux du (iangeoiil donc besoin de ce museau prolongé pour fouiller dans lus roseaux , dans le limon, pi iil-élre, afin d'y atteindre plus sitremenl leur proie; car si un cétacé ') Ih'tfihiuus (]iini]eticu%, I.rb , Mém. île la Sor. nnt. de Itcrliu, 1801, t. III, |il. 2, p. "J.SO; tto\liurgh, Mém. de laSue. «.ti'ut., raliiiltn, t. Vit, pi. 3, |i. 17U; Del- pldnui roï«ra(M.«. Slia\v,(ipn,zi)ol.,t II, part. 2, ji. J14; Dclphiinm shriui'npres avoir enrichi sa patrie du bel individu dont nous avons fait graver la ligure. Le plus grand sousou que l'on possède h i'aris a sept pieds trois pouces. Son museau a quiUor/.c pou- ces jusqu'à la chute du front, et dix-sept Jusqu'à la commissure de la bouclie ; la na;;eoire pectorale a un pied de longueur sur sept à huit pouces de largeur. Combien il seroit intéressant de cuimoilrc les mœurs, les habitudes, les appétits du sousou! On dit qu'il nage avec lenteur, cl qu'il vil en troupes nombreuses.Muis où se tient-il au temps des amours <' quel est le nombre de ses petits? de quelle proie se nourrit- il plus particulièrement? qiiello peut i'.|| enlin l'étendue de la sagacité qui lui a étédcpanij § V. LES DAUPHINS PROPREMENT mi Les vrais dauphins se distinu'neni dos aiiiros tij bus de la grande famille par leur museau médiocS ment allongé, élargi à la base, arrondi à l'extj mité, et n'imitant pas mal un bec d'oie, d'où l, en est venu le nom vulgaire. Le nuiseau, loiijoii un peu aplati transversalementelél,iri;idanssa|)i tic postérieure, est garni de lienls iionibrciiscs acérées. Il est séparé«lu front par un sillon dislinJ L) nageoire dursalc esl toujours unique au mili du corps. Les vrais dauphins h ibitcnt toutes les mcis»^ ne sont pas très distincts des dci|iliinurliyii(|uJ mais des doutes nombreux «bscurfissenl l'Iiislu de la plupart des espèces qui sont cniurcirosi déterminées, et «|ui exigent des voyageurs à ve des observations plus complètes et plus prt'q (|ue celles que la science possède en ce monieui.i LE DAUPHIN VULGAIRE. Dclphinus (lelphis. L. ('). Le dauphin aur|Uol les natur.iiislos ont domi^ nom de vulgaire, a été connu dès la plus liaiiloj tiquité ; car l'opinion généralement admise rpgj ce cétacé comme l'être doué des (pialités siirn^ relies, que les (Irccs divinisèrent sous le non Ulfti. Déjà nous avons eu oecasiou de dire (pi^ d luphin de la mythologie païenne éloil aumniiu être tout aussi chimérique que le minotaiirci bien qu'Apollon n'ait pas dédaisué d'empruntoej formes corporelles pour apparoilre aux (".réloisl dieu du jour et des beaux-arts pouvoil sansrnnl dit choisir un être orgaiiis*- doué de piusd'iiill gence et de nunirs moins grossières, le /i(| irhthtjs, ou poisson sacré des Grecs, dont la [tlij nomie est formée de plusieius Irails appnricnaj d'autres animaux, est doue un daupiiin, iiiaif dauphin auquel un peuple insulaire avoit drosd (•) Ddphinux delphis, V Donnât. , Vétnl. p. ^"J cép., rér,|il. i:t,flg. l, P- 305;(.nvifr. «'•'/• «« t. I. p. m ; Ou. fosK.. t. V, p. 275, pi. 21.11;.' y e'I Desin., Mumm., sp. 75H ; IT Cnvior, /.ir """"•'' ilet Véchcn. 1. 1. pl. U, Urisson, CI. 2, r;c(• "'""'••'■ ,1, Urisson,«;l.2, «:<:J\lwlruug , lummvUr, nijssa, tandisque Lnuridioiiaux lui ont conservé son ancien nom do Lljiliinif.'i, moditié un peu par la corruption de la llBçue romane en celui de dilfino et de dau/in , usi- lisaujoiird'liui en Italie ('-}. Moins susceptibles d'ôtre émus par des idées de Iwveniion que les anciens Grecs , tes habitants ri- liininsde nos côtes n'ont point vu dans le dauphin liiiinid('c/(irf(/(' l'homme; mais son museau aplati llaira rappelé le bec d'un oiseau , et, dans leur lan- V^nipleet naif, ds lui ont consacré la dénomi- [iiliiiii, caractéristique sous ce rapport , d'oyc de Iwrûu de kc d'oye ( Rondelet , Belon ). Leildiipliin vulgaire est communément long de liiouscpl pieds : quelquefois ses dimensions vont kju'ii i!"uf ou dix. Son museau, à partir du front, pleenloiu'ueur le restede la lélc ; il en est séparé tmi sillon. Les nageoires pectorales sont médio- s. taillées en faux, tandis que la dorsale, placée ipeiiau-delà de la moitié du corps , est assez aiguë |liin|ieii élevée. Laqueueest terminée par un crois- Btdiancré au milieu , dont les cornes sont obtu- setasscz courtes: elle est légèrement comprimée lioii origine, et carénée en dessus et en dessous. JLaiiie du dauphin vulgaire n'est point renllée lie sommet comme celle du marsouin; elle s'a- kim'gradiii'llemeni pour former un museau aplati, Bucuiip plus large à sa naissance que vers son litfimiic. Les deux mâchoires sont égales: elles iJecluijue coté de quarante-deux à quarante- Toiis les (ipuples encore dans l'enfance de la eivi- WdnMMcit'nl lies animaux; les uns par crainte, et fflii'trandnomlirc par les services (|u'ils en reliront Kilm siihsiiitnnce. IMu^!in, auquel iU paroisseot adresser des sortes de titlfS. l-diom de (onmai, employé par le» Portugais "Hesijnpr des dauphins, se trouve rilé < ganisalion de son cerveau annonce i|u'il ne doit M pas élrc dépourvu de la docilité «ju'ils lui attri- » huoienl. » rijric a décrit le daiipliin an cliapiire viii du li- vre IX de .son llisloi, r naturelle . cl sa description se compose de faits a|)|);irlenanl .'i piusieiirsanintaux iliirérents, et notamment ■m sunale reipiin. Il point sa natation rapide, ses Iwuids hors de l'eau, l'orga- nisation de qnel(]ucs parties, etc. Il tlit (|ue la fe- melle porte dix mois, parlure en été, donne le jour à deux -petits, qu'eiie soigne avec la plus vivo ten- dresse , et que la durée de leur vie est de trente ans. Son conte du dauphin du lac l.ucrinest entièrement le fruit d'iJécs puériles et superstitieuses que Pline raconte avec une naïveté étrange, bien qu'émettant toutefois de légers doutes sur cette histoire. On se rappelle en effet qu'un dauphin nommé Simon, ché- rissant un jeune enfant qui lui donnoit du pain , et qui contournoit tous les jours le lac Lucrin pour aller h l'école de Waia à Pouzzote , le prenoit sur son dos pour le transporter de l'autre côté du lac, et qu'il répondoit h sa voix. Cette intimité dura plusieurs années, et l'enfant étant venu à mourir, le sensible dauphin ne tarda pas lui-même à succomber à la douleur que cette perte lui causa. Les dauphins sont les ainmaux les plus carnas- siers de la famille : ils vivent de poulpes et de pois- sons , notamment de sardines et de harengs. Leur chair est médiocre et ne peut être admi.se dans un palais délicat qu'avec dégoût. Jadis on employoitlc foie et quelques autres parties dans des aiïections morbides, et l'on supposoit que ces viscères Jouis- soient de propriétés cunilivos ( (licaces. Le tenq)S a fait justice de ces vieilles opinions d'une épo(|uc féconde en arcanes ei en receltes tniraculeuses. << La tête osseuse ('} du dauphin vulgaire présente » un museau étroit , allongé, un peu moins long que " la milchoire inférieure, légèrement convexe en " dessus, plat en dessous; la partie au-devant des » narines est un peu concave. De rhaque côté sur Il le devant de l'orbite est un loin; obtus, déprimé, "formé du jugal , recouvert du maxillaire, et M-- >• paré du reste du museau par une échancrure peu " profonde. L'occiput est à peu près hémispliéri- . que; la tempe se porte en arrière par un angle I' saillant et arrondi. Les tiil>ercules représentant " les os du nez sont un peu plus larges que longs. » Le dauphin vulgaire est aussi distinct des autres espèces par son palais, dont le milieu est occiq>é par une saillie longitudinale qui s'étend depuis la pyra- [•]C, Ouvlf r, Ou. /"oM,, t. V, p. 295. ' midc des arrière-narines jusqu'à sa pointe, saill que côtoient deux sillons ; le vonicr est peu visibU Les vertèbres cervicales sont au nombre de s«|J les six premières sont très minces, et la soptiil seule prend un peu d'épaisseur; on compte treî dorsales et cinquante-trois lombaires ; il a treize l res de cotes. Les corps des vertèbres smuiirrnnd plus compriméset plusépais dans la ré;;ioii dorsal plus courts dans la lombaire , où il preniieni forme carénée. Le sternum est composé de trois ( le premier est percé d'ini trou : l'omopliite oilc;f radius et cid)itus sont courts et comprimés, les os| c.irpesont plats et angideux :unos|ioiiiliir>tlos vestige de pouce qu'on observe à la iiinin : le niier doigt est composé de n"uf nrticiiliilions,] second de sept, le troisième de quatre, et Ici doiut d'un seul tubercule presque imperceplibleJ Les os en V ou furcéaux sont placés vis àvi| trente-huitième vertèbre. Les reins sont formés dans le dauphin con chez tous les cétacés , par une réunioti de pctj glandes agglomérées. Le cerveau est volumineq très développé et arrondi. Les yeux sont petit! garnis de paupières; leur pupille alaformc( cœur, et la membrane rnyschienne brille de l'fli doré le plus viL L'oreille s'ouvre à rcxlérieiirj une petite ouverture; mais l'organe qui perçoit] sons est très développé et autorise à penser qui dauphin jouit d'une faculté auditive très prononol la langue est douce , frangée sur ses bords , et | sente h sa base des ouvertures dont les fonction^ sont point encore connues. Les femelles ont un vj très simpicet quatre mamelles placées sur Icvenj Telles sont les particularitésanatoniiquesqueg devons seulement indiquer, en y joipnant qiielq faits accessoires sur deux des appareils des scnsj vue paroit chez le dauphin être trèsétendue ; ell que plusieurs auteurs lui aient refusé lesorganci crétoires des larmes, M. Kapp décrit avec soi< glande lacrymale que Hunter avoit indiquée. glande est disposée sous formed'anneauetenvelf^ le globe de l'œil , qu'elle égale en grosseur: ellej composée de granulations nombreuses, eoiisistaj et de couleur rougeâtre , réunies par du tissu co| laire : mais cet auteur n'a point trouvé de trace canal ni de points lacrymaux. L'odorat doit être très l»orné; M. Rapp H'" I trouvé de vestiges de nerfs olfactifs, quoiqu'i^ disséqué un dauphin à l'état frais. I.a lanuMllnl dalen'étoit percéequed'un seul trou.etcetioiiaj pcut-ètic servi au passage de quelque vaisseau! on sait que M. Haera reconnu que les mrfs olfal étoienl dans le marsouin à l'état rudimenlairp| queseslilels nerveux étoient blancs, disiincten DFS MAMMIFÈRES. f>13 rines jusqu'à m pointe, saili lion» ; le vomcr est peu visibld virales sont .111 nombre do seJ ont très minces, et la soptièJ 1 (1 V|)aisseiir ; on comiile trcj c-troisloml).'iiros : il a treize p rps (les vcrièbros sont arrnnd )liis«'|)ais dans la ri'ijion dorsal lombaire , où il picnncni ternnm est composi' de trois ( :é d'mi trou : l'oinoplale 0*1 1 , riiimiôrus est court et prosj fanl une très fortetiilMTosilcil nt courts et com|)riiii(''s , lososl uiguleux : un osimintuoM le< u'ou observe à la innin : Ir x\\)Osé de n^uf arliciilalions,] troisième de qualrc, et le ercule presque impercepllhlej furcéaux sont placés vis ii-Yij rtcbrc. formés dans le dauphin cor c«>s , par une réunion de pctl es. Le cerveau est volumine^ irrondi. Les yeux sont pctiti •s-, leur pupille a la formel rane ruyschienne brille de l'éj .'oreille s'ouvre à rextériciirj ire; mais l'organe qui perçoit [oppé el autorise à penser qiK e faculté auditive très prononfl :e, frangée sur ses bords, et| s ouvertures dont les fonction^ onnues. Les femelles ont un \i rc mamelles placées sur levcnj arlicularilésanatomiquesquci indiquer, en y joignant qiield ir deux des appareils des sens] dauphin être très élcndiie;ell 'urs lui aient refusé les organej es, M. Rapp décrit avec soi< que llunter avoit indiquée, l'sousformed'anneaiictenvfio qu'elle é{{ale en grosseur; eild ulalions nombreuses, consistai ;eâtre, réunies par du tissu ce] leur n'a point trouvé de trace lacrymaux. lretréslK)rné;M. Happii'aii s de nerfs olfactifs, quoiqu'il l.in à l'étal frais. I.alanu'olhi .qucd'unseultrou.ctcetioual passage de quelque vaisseau J icra reconnu que les nerfs olfal marsouin à l'état rudimenlairej eux élolent blancs, disitncieT Lfiij, eiavolent au plus un sixième de ligne de Ijjinieire. Sons ne répéterons point ee que nous avons déjà Loorasion de dire sur legoitt, le touclior el les liouvrnieiils loi (unoteiirs des dauphins , eu parlant l^ci'lacés en ^^éiiéral , et il nous stiiliia (]i:ai:t à L,iiil de nous iMiriier à ce simple aperçu. u: DAi Piii.N i)K ri:KM:n V. Dt'Iphinus Pcrnellyi. 1>ism.(',\ L'exislenrc de ce dauphin est loin d'être recon- Bonnatcrro le rejjardoit comme une siiiqle Inriih'du liaiiphin ordinaire; et M. C.uvier |)i:rta^'e m Cl' sintiinent, car il dit (Osh. [osk., t. V, i^;]: " Doit-on distin^'uer dudau|)hin viil^'aire, Lrexpmple, celui de Fernetty, quia été vu près IjMilfsdu Cap-Vert, cl dont le ventre paroit avoir i(if lâcheté ? » I Cependant , à moins que la ligure de dom Per- Hiy n'ait été faite à plaisir, il est impossille d'ad- dlrequc le dauphin qu'elle retrace soit identique kn l'espèce précédente; et dan.H le doute, nous nvons devoir rapporter la description que ce reli- Iniien a donnée; car nous avons eu souvent ocea- idereconnoitreque les descriptions de Pernetty, tn'quesuperlicielles, éloienl cependant d'une exac- t scrupuleuse en beaucoup de points |U3l) octobre le navire de liougainville, où se «Toit le père l'ernelty, étant à peu de distance ^hna-Viftii, une des îles du Cap-Vert, fut en- éd'iiiie centaine de dauphins qui s'en apptochè- itde très près. Ils semhloient.dit Pcrnetty, n'être |iiisquepour nous divertir ; ils faisoient des \uhhU i(iiliers hors de l'eau ; plusieurs, dansées cabrioles, loientau moins à trois ou quatre pieds de haut , llMirnoicnt jusqu'à trois fois en l'air. Ilitdeccsdauphinsquc l'on prit pesoilcent livres; itiecéloit eflilé et revêtu d'uui- peau épaisse et Je pense, dit l'auletu' béiu'diclin, qu'il IW de l'espèce de ceux (juc l'on iiouiine nioinci |i«i(r, car la partie antérieure de la lêli' se t( r- Icn Iwurrelot près de la racine du museau, It) formoit coiiune les bords d'un coiiui'liichoii; iavi)illcJos udirAlreetle ventre d'un }:ris de mtm\ peu jauuiHre, moucheté de taches noires IftJ'aulns gris de ft-r : les dents étoiciil aifiiiês, Wics, et de la forme de celles du brochet. » |i «s caractères particuliers l'auteur en a ajoiué 'tonvienneni à |)res(|ue tous les dauphins des l^loiiHspiTwIlnitis. (If Itliiinv ; IMphlnusihl- ■'" ». Céivlofiie,\>. îîl; Mursmnn, IVrnctty; iJ'iiir îles Malouines. t. i, p. 97. pi. 9., H^- i , ' •Wamm.,sp. 756. grandes mers, tels que de vivre en troupes, de na- ger de front, de se diriger du côté d'où le vent doit s'élever, d'avoir une force et une énergie muscu- laires considérables, d'exhaler une odeur si forte et si tenace, ipie les corps (|ui s'en imprègnent la conservent plusieurs jours, quelque chose que l'on fasse pour les en déli.irrasscr, ele. l'ernelty par- tnce d'ail leurs dans sa narration plusieurs des opi- nions pojii laires des uiaritis au uiilitMi desquels il vivoit. I.a ligure du dauphin de l'ernelty est assez bien faite; le bec est surtmii plus long, toutes propor- tions égales, que relui du dauphin vulgaire; il est aussi moins haut cl évidriument moins large. Iji mAc'oire inférieiue un peu recourbée est plus longue que la supérieure; dans l'espèce précédente elles sont égales : la nageoire dorsale est pVis pointue, et placée plus en arrière; enfin les taches du ventre, clairement exprimées dans le texte, sont très mar- quées dans la ligure; et tout porte à croire à l'exis- tence de cette espèce, que les voyageurs rencontre- ront sans doute un jour, et sur laquelle ils fixeront alors l'opinion des naturalistes. LE DAi;Pin.\ DOUTEUX. Delphinun dubius. Civ. (•}. Les formes générales de ce dauphin sont entière- ment inconnues ; mais on doit croire qu'elles ne dif- fèreut eu rien de celles du dauphin vulgaire, avec lequel ou l'a confondu jusqu'à ce jour. Son existence comme espèce distincte a été constatée par M. Cu- vicr sur plusietus têtes osseuses conservées au Mu- séum, et toutes remarquables par l'égale quantité de (leitis (ju'elles possèdent. Le dauphin vulgaire en ellet a constamincul de chaque côté, et à l'une et l'autre mâchoire, de quarante-deux à quarante-sept dents, tandis que le daiq)hiu douteux n'en a jamais t|ue trente-sept ou trenle-huil ; la lè:e osseuse a tl'ailleurs la plus grande ressemblance avec celle du dauphin vulgaire, bien (pi'elle soit un peu plus petite, et que le museau soit plus elTiléet plus pointu : la mâchoire supérieure aussi est légèrement conique, mais non renilée. Ce dauphin vit sur les côtes d Europe, et peut- être devons no, is le reconnoilre dans le marsouin oiiettedes pêcheurs hollauilois. mal décrit et médio- crement ligure dans la pi. Vill de l'Histoire des i'i'chvx dans les mers du Nord. La plupart des auteurs ont considéré comme une variété du dauphin vulgaire l'espèce qu'Osbeck a (') Rapport sur les célar<(< érhniiês à Paiinpol, lÙém, du Mus.; Desni., ilanim.. sp. 7(J0. |. I , < h' î ! ^ il- i lî ^! 614 i I I I . 1 i ' 1 i il 1 ! i ^ 1 : H I |: t ^;|l HISTOIRE NATURELLE décrite dans son Voyage 'ous le répétons, cliaquc espèce do daiipliin vil dans des parages beaucoup plus rosireinis qu'on no le pense communément; et clia(]ue espèce, bien que voisine de ses congénères par la même organisa- tion de forme, s'en distinj^ue nellement eepemlant par des différences c.iracii'Tisliqiies, scuivcnt lé gères, mais qui n'en per isient pas moins pour constituer, par la liliation. ce que nous sonunes convenu d'appeler race ou type spéciliipie piimilif. C'est donner trop d'exlensiock se borne à dire que son dlanc ou du Ca- nada (dcIpUi-usca'aden ii>,ilt' Itlainv., Desm.jque Duhamel a figuré dans son Trailnlm èrhcii Cp. 2, pi. 40,rig. 4 , el que M. Cuvier regarde comme identique ( Rè .ne aniind, t. I , pag. 'i7K}, avec le dauphin k bec mince {deli.himis roulralus. Shaw ), mais que MM. de lllainville et Desmarest en dis tinguen^ En effet, tout porle à croire que le delphi- i.u« rostralux de Shaw est un individu du soiisou du (jangcmal décrit. L'espèce de Duhamel vit dans les mers du Cs pointu et brus- quement séparé du front : il est généralement blanc. A cela se bornent les détails qu'on possède sur celte espèce. M. de IMainville croit, avec juste r.iisun, que le a'tacé nommé daupliin de Iterlin (^'j. tiguré dans le Traité dtx Pérhm de Duhamel (^j, est un cachalot. Au reste on n'a sur cet e espèce que des renseigne- ments très incomplets, el qui se bornent à savoir que sa léte est très bomb<'e; que son museau est gros; que les yeux sont situés au-dessus du niveau de la bouche: que la mdchoiie infèi irtirresl seulcqarnie de dents :(\\ic les nageoires pectorales sont très éle- (■) Desni., Alamm.. «p. 7oU; Delphinus delphis, var., C. ; Donnât., ('ét..\i.2t. '*) Delphinus Bcrtini, de Riainv. ; Dpsm., Hfamm., sp. 7fi8. (ij Ueuiiéme partie , dixième sectiop , pi. 10, fig. 3, p. 41. vécs et la dorsale très pelile. On ne sait rien d dimensions et des mers qu'il fréqiicmo, h par séqucnt une indication aussi iiiconipièiedoit le rejeter de la liste des espèces connues. LE DAri»HIN Di: IJORV. Detphimit lloryi. DrsM. f). M. Desmarest a pulilié la desrripiion do espèce de dauphin d'après nn dessin cl d'apn'' notes (jne possédoit M. liory de Snint-Vinroni, le premier, l'a observée dans les mers d Afrii non loin «les Iles de Madagascar, de llnurbune .Mauiico. Sa taille est d'environ huit pieds; son liée long, déprimé el fort large près de la lèic ci est peu haute ; la nageoire dorsale est médi ment élevée, elle occupe assez exacieniem lenii du corps, les nageoires pcclorales sont prlilei assez larges ; la caudale forme un croissant doi t)ord , dans le dcssiu du moins, est presi|tic r ligne. La couleur générale lu corps de celte espÎTi cris de souris, fort tendre en dessus, se dégradai gri» très clair en dessous. Celle dernière pariie sente un grand nombre de taches peu arrêt d'un gris bleuAire fugace, et qui disparuren! sitôt apr(>s la mort de l'animal ; mais ce qui cari rise le dauphin de liory , dès la première vue ime bande d'un blanc pur qui occu|)e les cùti la léte en traversant la région ocul.iire, el qi nettement si'parée du gris des parties snpi rii>i Le baron Milius remit à M. Itory deSainl-Vi un dessin de la même espèce de dauphin qui diffcroit que parce que ses couleurs afTecloien teinte capucin fort pâle. L'individu qu'il rep toit avoil élé pris non loin de la haie des Cl marins , sur la côte oecidcnlale de r.Aiistralic On ne connoit point les mo'urs de ce d;iu bien que M. Hory les suppose analogues à fdl l'espèce vulgaire. ce LE DAIPIIIN A IlEC MINCE, Delphinus rostratus. Ci v {"•). Celte espèce de la taille du dauphin viilu'iirj rapproche beaucoup ; elle ne repose quesurF incn de quelques crûnes. Le museau est pr^ ri MamM., »p. 757; Desmoiil., Dkt. class. nat.. t. V, p. 356, pi. «le l'atlns. flg. 1. (») napport nur le» célaci^s échoués i Pa^mpol.j du Mus , t. XIX, p. 9; Desm., Mamm.. sp. '61 le Irèg pelile. On ne saii rien dej es mers qu'il Wqiicnio, n pari liciilion aussi iiiooiiipii'ioiJoit lel te des es|)èccs connues. DAIIVHIN Di: IIOKY. phimit llnryi. Dfsm. ('). st a piiMié 1.1 (Icscriplion ilo lin iJ'aprôs un dessin et d'apris doit M. liory de Sninl-Vinront, oliservc'e dans les mers d'Afrij 'S do Madagascar, do Itourlnin ( d'environ litiit pieds ; son lie( cl fnrl large près de lu lèlc : ; ; la nageoire dorsale est niwJio e oeeupe assez exacicmeni lenii| nageoires prclorales sont priili caudale forme un rruissani don{ Jessiu du moins , est |)re$i|tic r^ énèralc lu corps de celte esfu'fd 3rl tendre en dessus, sedé;'raiiar n dessous. Celte dernière partiel d nombre de taches |)eu arrèlj Elire fugace, et qui disparurent lort de l'animal ; mais ce quicarJ n de Hory , dès la première vu I blanc pur i|ui occu|)e les cùtj ïrsant la région oculaire, et qu irée du gris des parties sniw'rio lius remit à M. IJory de Saint- Vin la même espèce de dauphin qui! arec que ses couleurs afl'ertoien^ fort pi'de. l/individu qu'il repr pris non loin de la haie des Cl I côte occidentale de rAiisIralie.] loil point les mo'urs de ce d;iup ory les suppose analogues à ctilj ire. ►AIPIIIN A «FC JIINCE. llMnus rostratus. Ci v f]. Bdela taille du dauphin vul|;airj nu,-oup : elle ne repose que sur r lues crftncs. Le museau est gr^ sp. 757; Dpsmoiil., Dkl. clast. i6, pl.de lallns.ng.l. ;urle»célacés échoués à Paimpol, C.p. »;I)csm..Momm.,sp. -"*• I T I il ■ i^ i I 614 HISTOIRE NATURELLE décrite dans son Voyatie tu Chine { t. I, p. 7 ], sous | vi'cs et la dorsale trùs pclilc. On ne sait rion dci \c uom de delphinu) La dcscriplioii de suivant la nu'lliodo pour que nous puis! dislinetc; copcndatil tact' ne soil fort dil que l'analogie qu'on le rt'snilat d'un c\ar le rt'|MMons, rliaqii des parages Iteauco . pense communéniei voisine de ses cong tien tic forme , s'en par des différenres gères, mais qui n'i consliturr, par la I conxcnu d'appeler r C'est doiuur lioj) d à la faculté de vivi siVs, que d adnieltr dans le icgne anima qnes être''. Oslwfk se Imrne i de Cliine est sembl. qu'il est partout d'n Il eu est de mèn' nada (Iclphi.iiscn- Didiamel a ligure d pi. tO,fig t ,el( idenlii|uc ( Wf i»f « * dauphin à Ixc mine mais que MM. d»- 1 <- tinguent. Kneflel, t i.ux rostratuK de S du (iangcnial décri les mers du C^mad front fort «^levé, s( quement séparé du A cela se hornenl li , espèce. M. de IMainville célacé nommé dau' Traité dex l'èrhn i Au reste on n'a sui ments très incompi sa tête est très bot que les veux sont bouche; que la tmi ded«il«;que les I (') Desni., iMamm. C. ; Donnât., rét..\). ") Delphinus Bcr S|). 7fi8. (J) Ueuiiéme partie , dixiëmc secliotM»!. 10, flg. 3, p. 41. IMimpolJ (•) Happort liur Ipo cmcés éclioiiésà _ du Slut . t. MX. p. 9; DPsni.. .Mflm.n.,sp. 'M. rùspclile. Onncsaiiricndcj ÎN. \ j:^^ nN \ i i iVs enlacés écliixiés à l'ainiP"l.j . 9;npsiii.. .Mom»i.,sp.'«'». ( 1 !;| 1 ; ■ i 1 r Ji 5 , .^ 1. i ; i f ! 1 1 ,1 DtS MAiMMIl'EKES. 615 (I comprimé sur les ciMës an lieu d'élrc ild- I.Mdoiils sont grosses, coni(|u<'s, un peu senarri('*reelen dedans; leur Iwse présente Lllel, et li^iT surrace est rugueuse cl conunc ithée. Leur nombre varie : M. (îeorges Cuvicr Liiroiivé vingt six de chaque côté et ù l'une et tmiclioirc ;et M. de lllainville, en exitminant iièlclri'!) rniichu. et qui feroit supposer que ce ,;ii vit dans nos mers, n'eu a trouvé que vingl- Lnopiissi'tlp aucun autre renseignement sur le Iptiiii à Loc mince. LE l)Ai;i411N CHLCIliEUli. hlfhmis rrucitjfr, Qioy et (l\ni. ; /ool. de n'ntiiie. p. 87, pi. ii, lig. 3 et !. lOiiaiipliina clé observé par MM. Quoy el (liii- Idans le vaste intervalle de mer qui existe (1) Noiivt'llo-llnllande et le r.ip llorn , et fér liJKn's (le Idlilude sud. Il csl remarquable par ilargps bandes blanches, coupées à nngle droit lune iinirc , la suivante, que sur des doimées Ijli'es, a besoin d'être observée de nouveau , et inesavons pas si elle doit appartenir aux daii- iou aux marsouins, bien que la ligure autorise knn?eravcc les premiers. LE DAUPHIN ALIUGENE. ffkn'j.» itlbiijena , Qi'ov ctGAiM.; /oolog, Ue ITranie, p. 87, pi. ii, lig. 2. |C»t encore dans les mers anlarcliques que ■ Quuy cl (iaimard observèrent celle espèce M'in. tloiil le corps éloil eulicrement noir, |iiir rniiloit remaripiablo une large baiidelelte idie pLieéc do chaque côté de la lOle. Ces voya- is demaniieiil si ce n'est pas une variété de qui précède , ou peut-élre si ce caractère 'l«i le résultat do la jemiesse de l'individu. ws arriva plusieurs fois de voir, dans les mers pl.'t),fiK.2. 1 .1 : i j i H'-:* ^^^^ !f ' I i 1 m i I I I ii . ! i- il 61G ÏIISTOIRE NATURELLE odlé trenle dénis, cl l'inférieure vingl-neiir; le museau do mi^diocrc lorif^ucur (■(oit si^p.in' du rroiil par une rainure profonde ; la dorsale t'ioii placn* un peu au-dciii du milieu du corps, olli; linisitoit l'U pointe assez a\fui' ; In raudalo dispnsro rn croissant L^oit tfcliancréc au milieu. Toutes les parties supé- rieures du corps présontoicnt une couleur noir bleu ëclalani, et les inft'ricurcs ainsi que les flancs rcs- plendissoicnt d'un éclat argentin. Les nageoires pectorales étoient brunes , bien que placées au mi- lieu des teintes blanches du dessous du corps; mais ce qui caractérise particulièrement ce dauphin est un trait blanc élargi qui occupe le dessus de Twil jusqu'au front , tandis <|u'un autre trait blanc rubané est placé sur les cùiés du corps, tout près de la queue. m: lULiMii.N n .m;\.\s. Ihlphinuflunalus. Lkss. ('). L'immense baie de la Conception nourrit un f;rand nombre de liauphins, dont nous ne pttmes uwv au- cun individu. Celle espèce, nommée /"«/ipiiav «i'-ns le pays, est ramassée dans ses formes, et îsiipue de trois pieds au plus. Ses à la pèche. Vers dix iieures du malin, lorsque les fumiias éioicnl repus, ils jouoicnt à l'cnvi les uns des autres, et scm- liloicnt ^c plaire à faire des bonds rapides hors de l'eau , et lutter k (|ui s'élanccroit à une plus ^'raiidc hauteur. Nous n'avons point ol)scrvé ci lie espèce ailleurs que dans la l>aic de Talcaguana , dans la province de la Conception , au Chili ; mais elle y est cxlraor- diuairemcnt commune. LE l'LlS PETIT DES DAII'UI.NS. Dtlphinus tnininttix, Lkss. ; Zoot. rfc la Coquille, pag. 185. Dans les mers chaudes des îles fabuleuses de Salomoit , au milieu Je ces tel ms r.iii se rapproL-hcnt (') Zool de la Coquille ( voyage autour du motidi), pi. 9; flg. 4, p. 163. de la constitution des Moluquei, nous fùmcii tourés i'2 et I" aoAt ISS.*») par de» millirndc , phinsi l>ec mince, dont la taille chez Ipsplnjpràj ne dépassoitpas deux pieds. Leur coi, ItMir^^nn éloit brune, et on remarqiioil une t,i(|,n hianj seulement au bout du museau. \\% Miuoirntl, «le l'eau à la manière des seombres, et Hiiivoicnlii direelioii constante, tous formant deux lipncjdjs secs en échiquier. Li: DAIIMIIN OlDHi;. Delphinuf lursin. IIoxnat. f). La synonymie de celte espèce de ré i.in'.rsil emkirrassante .'i débrouiller; car riinipic mnenr I la (léeii\ant, lui a souvent applii|ii('> un nom, sorle qu'il devient diflieile de ni.in cr d'un ferme dansée lahvrindie de niHiienilaïuns. |,cn.iJn«Ml ,r.pl.l8.tl«.lel'i,./«jH . V. ;. 277 : in'irhi'^'" '""' j :fir«cr...|K VJ;Ue.-".*l';;j r,. I lit I). -il ;"'•'•"'"'"''"' 1 :;«;.•«.: pi. 33. p. 3o.e../»f •Iphinus orea.l-^mtl if*' Uni's.niiiik (le l'alilr l'onnaleiT" ou l'oiidro, Ifojdcux c^p'^Mcs (lislinele'» tie ces ci'Iari's. Nous LibdiMMiiielt'sdélail-* donnés par Fahririustlif- Liil lin peu de ceux de l'aldié Roiui.ilerre , mais Il (li'scriplion du premier aiileui' ( si si iiicom- L it^i peu eii.icir-ri^liipie, «lu'il est im|iossilil(> f.i,|iiicllr.' s;iiis lesliicliou. jl'oiiili'S'' pii'.enleipi ■iiiuefiiis sur les cAies ocei- lisdi'la l'iaiii'e, où les hahilanls riverains lui «ini'iil le nom de ijriiii ' saiiflUiir, el sur les i iva^es tijMrililcrrani'e, où il conserve la tlénoiiiinalion lyiiijjitr. A Nice, suivant M. Ilisso, il porte les Bimic cdu 'itfi et de iai>iiuiflio; et suivant Wn- l'tchts, sect. 10, paj;. îîj.il s'appelleroil ■:,ii'iii: l'ii ri)i!!!ri''il. Il'uiilrccsl ii.aucoiip plus ;;rand i\'w le dauphin |iL'iiri',iiiii|ii: I il resseudde par les formes curjo- le>. Il a ciinniuiiéin 'Ut dix pieds do lonf;ueur, iijii'on >n indique des individus de quinxe cl iiioile»in;;l-]ualre pieds, s'il frdloit s'en rappor- |tj(li'sren*cignemenls doni l'exaeiiinde n'est pas ijontrée. I.a napeoire d(»rsa!e est placi-e à peu laii milieu du corps : son sonmiet est arrondi el lus, et elle se continue sur le dos par un proloii- feent adi|)eii\. Les pectorales sont ohlon(;ues, ioliH'ii, lon;,'ues île dix-huit pouces, et allachées lenilroit le plus (^pais du corps, (pii s'ann'ncit iii- ilcmenl jiis!|u'à la quaue, (pii usl larp'de vin^t- ^i|)iiiices; les deux lolies de celloci sont échan- .falcifnnnes. et recourlx-s eu arrière. Ilatèleest légèrement ai rondie.'i son sommet ; elle llprmincc pur un museau moins lar^e, beaucoup pspriiloii;.'é (|ue cebd du dauphin vidnaire, et pi' (In front par un sillon (jrofund C). I.e hce de IfMi'.ipière, pour un animal loup; de neuf pieds, liiii] polices de largeur h la hase, sur quatre WKi'[ (iiiol([ues lignes di' lon;;uour, h partir du piiiiivMi'.i l'extrémité du museau. Les deux mft- |iiir(siii'siinl point égales; l'inférieure dépasse un > ipcriiMire, et anVcte une légère convexité H. rnior ( (),H. /•,»»,., I, V, p. 2î)fi , pi. il, (1;;. 3 l<,ililcii|iii' le tursio est aii roslratus cp que le du- Ne>l au lUliihis; son nnisrau est jilus court, plus ji'Jf,|iliis (l(^|irinit\ mais ses tempes ont la mémo pnileiirrilalive. Ses osdu nez sont plus petits et ne Wfiit IMS au\ inlcrmaxillnires. I.e vomer s'y mon- '» 'Ifin pndroils de la face inférieure ; une l'ois sur "Ifi"*!''!!! espaec rliointioid.il, entre les maxillaires "If* palatins, cl plus avant sur un os;i.i( e lonf;it';tli- N. entre les inaiili.iircs el les iutcrmaxillaircs ; les Fletires cervicilcs sont minces el ilisliueles; il y a "M dorsales cl Ircntp-hnil lomlxiires; le |»remicr f 'l'i >l'riiimi n'a jins de trou, cl ses anales sont moins psqii'aïKlanptiin vulgaire. » I. en dessons. Mais ce qui ne permet pas de confondie celte espèce avec aucun antre vrai dauphin est le nombre des dénis ; on eu coin|)le généralement vinut-lrois, en liant cl de e|ia';ne côîé, el vin;.'l-nne en bis; ces ipiiitre-vitigl liiiil dénis présenlenl les nn^mes formes, c'est .à-dire (jik! loiiies sont droites, cylindriques et énioussi'es à leur soinmel. L'évent est placé- aii-de'îsu'* des yeux ; sa forme est celle d'un croissant, el ses cornes sont dirigées en aviuil : il a dix huit lignes de diamètre lorsfjue l'anim.il jitésenle neuf pi'ds de lonuiieiir. Les couleurs de l'oiidie n'ont licti de remai'(|iM- ble ; les parties supéTieiins smil liriiues, el le des- sous du corps est d'un M.incliàlre sale. M. Hisso rapporte ipie la prise de ce daiipiiin donne toujours lieu, aux péeiieursde Nice, de faire des réjouissances, et (ju'ils rornenl de Heurs pour le promener en tiiom|die dans les principaux «piar- tiers de la ville, en f.iisaiit retentir l'air de leur cri d'allégresse. Le corlé;;e de ce eéiacé s'arrête d'. alti- tude devant les di meures des gens riches, el h s capteurs jouissent du privilège d'en obtenir quchpie argent. Le grand soullleur à bec d'oie, de VIlialuirc dot pvchiK h()ltaiitloiinH{*) (I. I, p. ifi.';), ou biilz-kop, est évidemment l'aodon ; la tigure qui accompagne le texte est assez exacle. et ne permet aucun doiilo i'i cet égard fpl. \m). Ce nom de biilz-kop on biitz- kopf paroit avoir été donné a plnsieins grandes es- pèces de dauphins, dont la tète, suivant le sens lilléral du mot, a une forme carénée ('-';. l'i'gèdc dé- crit sous ce nom le niarsoiiin épaiilard fW(.^•c>' nt-roil rnr« uwr* «lit (iroonliiiiii, loin il(lil!i,au milifii ilv riiiv(>r. I.cs til «c r<>''ileiit tle .« <^ inlolins. LK DArnii.N i»i: haykh. Ihlphiitus Uiiijni. IIinm» ('}. I.c ctMaci' ijui nous ociiiiu' en le moment n pii- milivrment rli- ili'rrit p.ir l(.i>t r. ipii en piiMia une ossez miMiorre ligure ilan!* I»n MviiKiin.* de hi So- ci'élc Lt'DpnhliiifilcM nirlcii.r ilihi niiluic. M. Uis>o nVtant proruré un dessin, tiu'il dit exael, d'iui cé- tiet' ('eliitn»' sur les r(\l<'« d(> Mee en I72(», reniumil qu'il ne dilTéruit point de l'cspice qira\uil indiquée Bjyer. "M. Itissoa toutefois balanet- sur le ^'enre auquel ce rétaeé devroil appartenir; et liirn qu'il ait quel- ques uns des earacti-res des plivsi'lrrcs, e'est avce les daiq)ln"ns qu'il s'est dt'cidt' à le plneer. I.e genre pliysétère d'ailleurs n'a dans léial arliicl de nos coii- Iioissanees auruti earailiTo prt'eis; cl enn)me il doit disparoilre des mi'llioiles, li* ei'laei' de Ilayr «-era conservé parmi les vrais dauphins avee lis^piels il 0 de gr.inds r ipi'nn examen plus exaet vieni;e relairer son liisluire, «t mettre à même de diseuler la plaee (pt'il doit oeeupi r d ins 1 1 eétoIi>;:ii-. I.e ilauphin de lia \ er est rem.ir(piable par la grande lonnueui" de sa tèle, rpii l'g.de à pi-ii pics le tiers île eelle de son eorps eiilier. Son nmse.iii est tn's pro- loiipé, oliliisénienl poinlii, un peu lelevé, et de même forme que eeliii du il.mphirt viii^'aire; l'ou- verture de la Imnelie est très );raiide; les mâchoires sont é(;alcs cl années de eli.iipie eôd' de tieiiti- qiiatre dents aplaties, pointues et tr.ineliaiiles; l'ori- lice extérieur de l'es eut p roil étie larje et oeruper le soMunet de la léle, les iiaj;eoires pi itorales sont, dit-on, dévelo|q)ées, tandis ijiie la dorsale est trian- fiulaire. Cet animal n'a pas moins de qii.uante-dcnx pieds do loii(,nieur; son eorps est tl'im lileu oliseur en dessus, et blanchâtre en dessous; il vit dans la Mé- diterranée. (') Phyisélrr»", phtfi^tfr, \.nc6\y.\ Ciiv., né./, nn. , I. I , p. 284, en noie; Buvfr. Ac. »ié'/. Ar. rrrt t.enp rur nnt.. t. III. p. 2, l'I. i, fl». 2; Hivso, Ilixt. nat., Nice, l. Ill.p 22. I.F.S IMAS. Inia. \YOni\u,s\(*\ l.vn inias snnl des rétaeés d'autant \<\n% rJ quabl('S,qu'e\eliisivemenl lliMiaiilis, ii^iu (|iiij point les allhients du Ilio M.unoré i|iii \,| . dans l'Ama/nne, à plus de sept niil^ Wwv* < mer, car ils sont très eommnns d.in^ lniiiulcj vières de la pntvinre de .Moxos, d.iiis rini/ririj la république du liolivia ou lliiii-Piruii l',ir lUilciioires al huilées en nu ber cllilé, sr|i:iir' ,|ii i par une profon h' dépression , ils se r.i|i|>rii(lii'ii| sDUitiiun qui vivent aussi dans les e.uix doiKi (ïani;e, mais qu'on reneontre fréipii'iiiiiii'iii;i| bouehure de ee Ih'uve, et qui, ave li iir inii.ci gavial, ont des dénis inéirales et une l.iini* ii<| pour protéger les évents. haiis les itii.is.lrti d'abord incisives, linissent par pieiioiiv. Ann.iliiMii^.t. tll.p. 31. le nom (l'ini'a pst relui que diMinent à rpsr<''"j Indiens QooMyod iIps rives du «ii> do Snn-Wi!:iii'l|r les provinces de Cliicpiitos el IMoxos. diins la r«'l>ii| de nnlivin. " Inia 6o/iefVnf(f. inirblRn.. hr. ril„ pi. :< DKS MAMMIIKHKS. (il!) J.S IMAS. [j. I>'(»nni(.\Yf'}. 'H riWnri^ irnuliinl |i|ii« rr^ viMiii'iil Iliivi.itili'<>, iUm ,|i (Iti Kit) ISI.inion- i|iii \.i M' pliiw de sv\A niits Iii'iii'« rrx roiniiiiii), rt (|iii, av. r li'iiriniiz s<'ni!il.iMt'''ii'''l| nnseaii s'all(inj;e en inu' >'■ «•vèln «le poils fiiiiies, lfet I «!«• la mAclidiie iiiiriinincl «se tentporale est .im|h''. ..i| e.et la piemit-re siMiuiH' ci«''te fninto pal iitalc li(> ri «le la eitMe «inipitMc. «lo <■«• penre est 1' "'" '''' ■st unis et tri-s«-iii;rl.ioiiirJfi laupliins «inlinaires. Son in| ■c pn>l«ni;;«'. très niiiur.i'i Insà son exlrt'inilé- l.alMMicl Irssoiis «les yeux . l'I Umi , scnleincntaninéeàsiipirlij l nasal est Ifllemcnt obliq») Mii«..t. llI.P-3'- , l rplni«jii('«l<«iinrnlàrpsffl«j fs rives A» Hil'="'''j iKpiiloselMoxos. «iiinslaf'l'"] j on mi«'r<' . 1"* ^^"^ orilirc c«l plna- presque L,«ii4(li's bras. Perrière r«ri| s'«iiivie li- lion aii- (riItTiie, i>eaneiiii|i pins appireiil «{no « lie/, les ir raniu camlali' iWliaiierëo ù falnr se trouve iMre lii'-ptiini'. I,e nnnieaii est Itrlmiiii le (lents siir lo ite la liiii^'iKMir «les masil- lli ni roinpie «l(* t.fit h l.ll, «ni (i((-OHen Kitiill-IKi en lias, ('.es «leMls Aont rii^m'iiscH tin noili' sillons pMirtiiitls et iiiti'rroinpiK. Les tl'hi iii.li'litiire sn|H'>rieurc ont les vlnttl-lriiis Bhip* (le eliatpie etUi* anpn'es et ronl«pies, et l'.iiivrnt siiiil iniinlesirnn lalini ipii «''lar;,'it ikKiNiii ImimI interne, talon «pii l'ai'iroit «i'aii- |lpiM|iii' les ileiils tle\ ienni'iit plus posti-rieines , |iuiihii'(|iiiTell«'s-rl n'ont pres^pie pastle pointe; |irnMlt'iiir'|ii>à «■iMinnine n-ilili^Mie. Les «lix-neiil TTis li'iits sur eliaipie litinl «le la tnilelioire iii- fciii'^iiil "eiiles artpii'es et (*oiiit|iies, les nnlri's iviiliiiMos à «'('ih's «l'iMi liant, n.ins IVtat «!«• vie, niii|i|i pTiiiivre tontes les fiarties est lisse, e\- Iti'jr lo iiiiisean , «ni apparoissrnt tpivlipies poils ,;rll^ l't cr«'|ius elii'Z les jeunes sujets, el iri'S |)f|lrt'sfiTiiies ehi'Z les vicnx. iMr la «lessic«'a- |i»puils itimlMsiit ais«'>iiicnl. i;i)liviiJiii|(Vril par M. «rOrhi^ny éloit «In sexe kiiii.tli' |i(>iii«> taille, et pr«H h mettre bas La i«Ui:iiiiirj;i's«eiite el gunllée, el les niaini'lles, * sur les «•«»l«'s «le la vulve, se ironvoient reiii- B'ii'jjil ipriin ponvoil faire jaillir par la près- LCiUcrt'melIc mit an jonr un petit fiftiis venu n^ay;lllt îles poils sur le museau, un eordon iical gnis cl lii}riss«!' «le tubercules élevés. Ses >iu:i» éloiint lollcs-ci: II Mrorbign.. fo'- '••'••»''• •' ii?ieiir totale du Imnt du nniDonii à l>ilr(*niili* do Impieiie. . ilii liiitit ilii niiiso.'iii n sa liase. •lu liDiitiliimuscaual'aMl. . — lie linl ilii litMit du mii.sraii .1 l'tiriiire n,i 1 Mi n » '2i » 1) AU II I) 4-2 II l'» 1H » U f>U » » U » r.irf«)nf«*rrnco ilii miurau. . à l.i'il. . . ^«Hl* li's brnii. — — __ Il la dor.tnlr. . 1 «7 % Les in.'iles parvi«>iiiient frt'>>pi«>niiiiriil /i une lon- (liietir lie <|Ualr«> nielres, mais les feiiK Iles restent toujoiiiH plus petites. La eoloralion Kéiit'iule de I.i peau \aiie, liieii «pie eelle ipron remartpie le plu.t nrtlinaiii'inent «-iinsiste en un lileiiAlie nniltiime sur les iia>.'e«»ii«s, à liMiite pAle sur lo tins, el se dt'ura- «Innl en iiiiaiiee rosi'i; s«>iis !«• emps. Orlains indi« vidiis sont rnn^i'illres, «l'aniri'» i'i teinte noiriltre, eiiliii ipielipies uns sont laelieli's on rnus. l^nns U>h ^raiities rivi«'res, la eoloralion «If la peau est toujours alloiltiie, lanilis ipiee«>n\ i|ui vivent dans l«>s lacsfor- iii«'-s par ratiMiiniilattoii des eaux plnsiali-s eomiiiu- iiiipiaiilav«;el«'s rivières, «'l«pii sont forei'-s d'y sr')«iiir lier |ieiiil,iiit la s.ii.soii il«'s si'rlier«'sses, stinl picsipie ntiiis, «M ne p> ti\< lit celte c«nilenr «prafiii-s un lonj; st'jtinr «I nis les eaux «h^s rivii res. .M. «rnilii;:ny Ininv,) «i; d.iiipliin llnviatile «Un) totil«' !. s I ivi«^r«s ipii traversi'iit le» immense» plai- ne» «le Mpiovinee île Moxos, ilans la n'puliliipie de ll«ilivi.i, et tpii v^inl former les tins Mamorevi (îua- lion', i|uieiix-m«ines«oiistitiientpln8 loin la rivière d«' Mrtdrirnx, un «les pi«Miiiers liras des Amazones. L'iiiia lenionli- ainsi jnstpraii pied «les dernières iiionta;;nes «lu versant est de la Cordilit-re orientale, à pins il«; .sept cents lieues «le «listaiice de la nier, et >L «rOilii-ny allirme «pi'il paroit ci r^aiu «ju'il ne deseeml jamais jusipi'à rOctI'au . et «pi'il ne «piilio point les llenves tIésiKiit's plus liant. Il seroit dilli- cil«', ajoute ee v«iy.ij;eiir, «pie cet animal, «pij noRu avec peu il«! vitesse, piiissi' d'ailleurs letnonlcr les «lixiienf cascades du Hii) île Maleirm, ipii se Irou- venl entre les 1» et Iti' «l«<;;i«!s «le lalilii«lc méridio- nale. Qneltpies ii(''^;oeiaiits liri-siliens, ayant à diverses reprises Tait le voyi^re de Muto firosgo au Para, as- sutèrent ipiu ces «laufiliiiis lialiituient uniquement an-dessoiis «l«'S casi'ailes, dans les rivi«''res comprises entre les lu et 17' def;r«'S de latitmle sud et les tii à "t.' «N'grés «le Itui^'itinle occidentale. (i'esl senlemcnl au fort de lleira, sur la rivière dv Guajunr , «pii* les llresiliens font des (/ita.i iinu pi'clic ri''f;l«''e au temps «h-s liasses eaux , alin de se |)rocnrcr«le l'Iiuile j-our N-iir éclairage; les paisibles Inliitants «lo la province de Moxos nu les fioursui- venl jamais. Les lenietles ne donnent le jour qu'à nii petit (in'ellesalfeclioniieni av«T la plus vive ten- «Iresse, el «pii les paie «In plus tendre retour. On a vu des femelles suivre avec nue 0|nniiHrelé d'amour maternel les pir«ii;nesqui einporio ent leur progéni- ture liH'c par le fiar|ion, el Sf livnr ainsi à la mort. Les jeunes inias restent lon^'-lemps sous la protection «le leur mère, cl ne l'abanUonucnt que lorsqu'ils ïuiii déjà grands. I' I M ,1 F| 620 HISTOIRE NATURELLE j i n I: ! i :,^: ; li Lorsque ces cclacrs ne sont point inquiètes , ils viennent Icnlomcnt , cl bien plus fréquemment ijuc les esp;Vcs n irines, respirera la surfiice de l'o.iu. Mills s'ils s:)iil cllViiyôs, ils acrrlrreiil leur n;i}:»'r, bien <]u'i! n';iit point lu vitesse de celui desdiuphius. Rarement ils vont isolés, mais nu roulraire ils se réimisseut p;ir trois ou quatre individus , |ircs(|ue ja- mais en plus ^Tand nombre. Ke sens de l'ouïe chez les inia'< paroît élrc d'une grande délicatesse, car ces animaux s'urrcicnt au bruit des pagaies qui «iLMleiit l'eau, et neunent à plusieurs re()rise3, en souillant, s'assurer de la cause tlu bruit (jui les énient. Ils poursuivent les pois- sons, qu'ils viennent mâcbcr à la surface de Tenu, ce qui dénote des mœurs plus terrestres ({ue celles des daupliins. I.e nom d'/Hi(/, donné par M. d'()rbif;i yà ce genre de danpi.iu lluvialile, est em|)ruuié à la langue des Guarayos. L'espèce porte le nom de lutte rlipz les Jirésiliens du feu t dit principe de Itcira , .1 n-lui de biifcit (lie/ les tspagiiois. t'.'est encore le sisi des Ihapaciirax, \'^hlli^k'HHaurlS, le purhra des Ho- nanias, le ijoiolù des Cai/uvitrct , le nota des llrii, Iccacluiïcuiia des l'araijiiaras , le palhi des Movi- mas, le niltnju des CaniihanaK , eiitiu Vaïvo des LK llOllQr A I, M rSKA l- - l'tJl NTL . liaUcnnphra acitlo-roslrn'a. Nous aurons ({uclques nouveaux rensi i^ncmcnts à donner sur »•^•tlL•e^Jl^^ede b.ileiiioplfn', (jiio nous avons pu élu. lier sur un bel individu , |iarluilemeiit tanseï w- cl Ion;; de \iiij;l-lro:s pieds dix pouces. (> roit|Uùl, battu par de Tort mauvais tt'iiips dans le golfe de (lascogue, entra dans la Cliari-nie, et vint i'écliouerà la iirir('e bas^e au Veigcroux, le )Hi août ISô.'), Là . les employés des douanes s'en rendi- rent muities, et le prtiet inaritinie, M. de Freyci- nel , et le couunissaire gi'néral, HI, Jiirrien, liront de la meilleure grâce les di'pcnses nécessaires [loiir que ce céiacé pùl tire conservé pour le cabinet d'Iiis- toiie naturelle de l'École de médecine navale, lin attendant , en allant dfï '. Sandwich à la XonvelleGalles du Sud, nous vj » par.V'2M' de latitude nord, beaucoup dcdaiip >' exécutant en troupes, autour du vaisseau, " rapides évolutions: tout le monde à bord M » pris, comme nous, de leur voir sur le froil « corne ou nageoire recourbée eu arriére, dcr » que celle du dos ; le volume de l'aulmal t'N fs nageoires pectorales, pietls hiiil ppuoes. Ladorsi itcur. Le dos est canriéj ont les deux loltessoiiinii 5 fanons n'oiiunicsix poi« 'S petit, est sur le rchord | uc parnil une miii|iioibcs('{ toblongiie, airoïKlic, moll .a porgfc jusqu'au veiiirei cnlièrrs. I,es Ovciits s'oiivr , fentes ol)lii]iies, fiirinaiil| I circoii(l(!xe ( ). Le conj n trou rcssenililanl à un tj II est traversé |»ar uiie lij JXYPTlilUiS. laltz, «Iniis son Précis tk )ropi)sa (le srpnrcr ck's (Mé y|)ti're ((M'///W('n/.vj,soii( iiel;)hinus mongll(»i),(\\ les sur la partie su|;(;ricu )rs ('tabli en Sieilc, n'a er des renseignements siisj ; faire connoilre ce daiipti il dans la méililcrraiiif. ;■' de parler des («xyiiltTr^ rd, en dt'orivant dans la. ct'tacô remaniiialilo par < nous a voient proiivOrcxlMi iii: uiiiNociHos, w,QLOvet(lAni.;/oi'''] 1.44, lig.2,pag.S(J. sqvi' MM. Qiioy et Gain LUju'ils n'ont fait qu'cniroij ctol)rc 481!», en allant dod {•Ile-Galles du Sud, nous vj le nord, beaueoup de daiip jes, autour du vaisseau- ' : tout le monde à liord fiij , de leur voir sur le fronlj ■ecourbécenarrit'K'.dci le volume de l'animal iH i 1- ; ' \ 1 i i . i-: ■'! Il I ■ I s. V 1 i DES MAMMIFÈRES. &2i resquc point nos ^i- douces des fleuves, roupcs nombreuses, sllc du dauphin vul- ,'rands rapports, par ! par les couleurs; première vue est sa imée, et que neter- aplati; son museau it, une ligne douce» es acquièrent en lar- )ngueur, en formant us de quatre à cinq en indique des indi» !ds. Les jeunes, au t vingt pouces , à ce varie suivant les di- 9 , et M. Cuvier dit vu , à Saint- Valéry, s. it régulièrement gar- nent aplaties et tran- au bout , au nombre ingt-trois de chaque Iquefois la surface de plus souvent elle soit iliquer, à moins que Sge, au sexe, ou peut- • ription rapide de ce et malheureusement » Muséum qu'accom- es de Migcr, d'après n Le marsouin , dit- I de poils ; il n'a pas Sa peau est parfaite- rès doux au toucher, oiis de lèvres propre- jjours lisse et noire, •eu pour s'unir aux u longitudinalement, emeni de l'ouverture sont molles et ont !rne est enduite de M I t "*"'r. /f''.'/". aiii/y, ,1.1, p. 279; IX-sirinnst, n . M' 770. (i. <:„vier, 0»s. fost.. t. V, sp. 280; ]'"' "''foire des Mammifères. Hy.b3. 'nt$ des matnmiférti loologiques. p. 243) ntaire suivante: *0 A 46 supérieures. 10 à 46 inférieures. lent, plus larges i Tex* . leur partie moyenne; elle» se recourbent d'av.int en arrière en s'introdiiisant dans l'alvéole, cl i'eitrémité de la racine est plus large que son collet. l 'i 1 - 'I DES MAMMIFÈRES. m [m pri'S double de celui du marsouin ordinaire, lilo dessus de son oorps, jusqu'à la dorsale, étoit ijfhpK'.de noirci de lilaiic. ,Vnis lions iiliacliames k observer ces dnii|(liins Ldiiiil toiil le lemps(nrils nousareomp.ifînèrent ; Iwi* qiioiiiii'ils passassent souvent à toueber la Iroiie de noire corvette, ayant le baut du corps lUilc i'cau , leur t^le y éloil tellemenl enfoncée, jjiMii M Arago, ni nous, ne pfnncs dislinRuer :\m museau éloil court ou allongé; leur allure [vpiit rien nous indiquer à cet épard ; car ils ne lilimojpnl point au-dessus des eanx comn>e les ris espèces. D'après leur conformalion loulc |;!riiciilii're , nous les avons nommés daupbins iHTros [ilclphinux rhinocéros). » !i VII. LES MAUSOLINS. iL'M'élaiTS susceptibles d'être classés sous ce nom timiin se tlistinpuent «les daupbins, seulement iloifurmes de leur museau. Il est en eiïet courl Imformi'inent bcunbé, et non terminé en bec |li!i cl al Ion;;!' comme celui des vnis daupbins; riéic sVloi;,Mie en outre de celle des g'obicvpha- ifiici' qu'elle n'est point brustpiemenl tron(piée, liJtmi globuleuse. |[() marsouins oui donc le front et le nuiseau iil'imc venue ou sans sillon distinct. Quebjue- liiinc lipcre di'pressiou sert à marcpier le passante à l'autre de ces pai lies. Par l'ensemble des kfs Ju coips el la dispo.silion des nageoires, ils piljiriit |iairaileinentaiix tl.in|)liins. |(elon, ^';ii(5 miirinnx, .Mercmli.; marsouin, llclon. ru», Aii>ti)|p, Pline. K'iiiiuj;)/io«vriiu, oili. Fabrieiiis, sp. 29. p. -iO ; |"U»( |i 1H;(;. Cuvirr, Méuai/erie du Muséum lij'iri" l,iri'|)., Ciluri-i, p. ;(i'>,t^(lil. Dc-tiin- 'i>i'r. /{(•;;«. aiiini ,[.l, |». "279; Dfsin.iresl , • M' "70. (i. r.iivier, Oss. fou., I. V, sp. '280; ''", Histoire des Mammifères, liv. b'i. effel sur nos côtc§, ne qmlte presque point tios i\- vapes, remonte dans les eaux douces des fleuves, el s'y présente toujours par troupes nombreuses. Sa taille est plus petite que celle du daupbin vul- gaire, avec lequel il a les plus grands rapports, par les formes corporelles comme par les couleurs; mais ce qui le dislingue dès la première vue est sa léle arrondie, légèrement déprimée, et que ne ter- mine point un \vc allonge et aplati; son museau présente donc , à partir du front, une ligne douce- ntent recourh'e , el ses mflcboires acquièrent en lar- ;:enr ce <|ui leur mancjue en longueur, en formant un demi-ellipsoïde. l.e marsoiu'n a rarement plus de quatre à cinq pieds de longueur, bien qu'on en indique des indi' vidns longs de six à buit pieds. Les jeunes, au moment de leur naissance, ont vingt pouces, à ce ipie rapporte Klein. Son poids varie suivant les di- mensions qui lui sont propres , et M. Cuvier dit qu'un M. Cardan prétend avoir vu, à Saint- Valéry, ini marsouin pesant mille livres. Les bords des maxillaires sont régulièrement gar- nis de dents; toutes sont également aplaties et tran- cliantes, droites, et arrondies au bout, au nombre de vingt-une, vingt-deux, et vingt-trois de chaque c(Mé , en baul et m bas (') ; quelquefois la surface de ces dents est striée, quoique le plu^: souvent elle soit lisse, ce (pi'il est diflirile d'expliquer, à moins que celle particularité ne tienne à l'âge, au sexe, ou peut- être à unedifl'érence spécilique. M. (envier a tracé une description rapide de ce célacé, dans l'ouvrage in-folio, et malheureusement non achevé, de la Ménagerie Uu Muséum qu'accom- pagnent les magnifKpics gravures de Aliger, d'après les vélins peints par Maréchal, n Le marsouin, dit- '> il, est absolument dépourvu de poils ; il n'a pas " même de cils aux paupières. Sa peau est parfaile- ' ment lisse, et sonépiderme, très doux au toucher, '1 se ilétacbe facilement. Il n'a pas de lèvres propre- » ment dites; mais la peau, toujours lisse et noire, " se renfonce seulement un peu pour s'unir aux >■ gencives. L'reil est petit , fendu longiludinalemenf, » el situé prestiuc dans l'alignement de l'ouverlurc » de la bouche. Les paupières sont molles et ont » peu de jeu ; leur face interne est enduite de {', M rri'déric Cuvier {des Dents des mammifères considérées comme caractères xoologiques, p. 243) donne au marsouin la rormule dentaire suivante: nents. toutes mAcheliéres { J^. fj * *! [££-«• Ces ilrnl.4 romprini(^es lalérnlcment, plui larges h l'ei» tréinit*^ de leur ronronne qu'A leur partie moyenne; p||e.oitil que ces nnimaiix » rrpaïuii'iil lie lurmos, et ils n'ont pas ilc points » lacrymanx. L'iris «IcI'umI estjiUMiiilre, et lapiipille » a lafornseil'iinV icii verso, l/oiivorlure dp l'oreillo » n'est |>as plus grosso qu'une pipùre dVpingle; » celle des narines est placée sur le sommet de la » l(Hc, précisément entre les yeux, et ressemble à u un croissant dont la Citncavité seroil dirigée en » avant. » La nageoire dorsale et celle de la queue n'ont r> point de parties osseuses dans leur intérieur, et ') ne sont pas susceptihies de mouvements particu- » liers : leur substance est un mélange decaitilages N et de libres ligamenteuses croisirs en ditlV-renls » sens; celle du dos est presipie toute composée de M graisse. » J^ nageoire dorsule ucct composée do deux lol>es larges et écliaiiciés à leur milieu. La surface tludos «si arrondie avant la dorsale, et prend une disposi- tion légèrement carénée à m<-siu°e ijue le coi ps s'a- mincit en allant vers la queue. Les chairs sont noi- res , gorgées de sang , et recouvertes par un tissu cellulaire abondant, é|>ais de plus d'un pouce, et d'une grande blancliciu'. Il se réJuit presque en- tièrement par la chaleur en une huile semblable à celle de la Iwleine, mais plus liue et plus estimée. Le marsouin a le dessus du corps d'un Iteaii noir bleuâtre, s'afTaiblissant sur les côtés, et le ventre 'd'un blanc argentin Les nageoires pectorales sont .brunes , bien que naissant au milieu de la couleur blanche des flancs. L'opinion la plus générale fait provenir le nom rran«;ois de marsouin de l'allemand mecr srhwciit , qui signifie cochon de met , par analogie avec la graisse aliondante qui enveloppe le corps de cet ani- mal; nous n'adoptons pas cette manière de voir. 3Iarsouin découle , sans aucim doute , desileux mois usités dans la langue provençale , inarel suin , (|u'on peut rendre liili'ralement par grai de mer; ce mot xuin servant encore dans beaucoup de nos proviices de l'ouest et do midi à désigner les corps gras. La plupart des peuples ont en clVel donné le nom de cochon de mer ^suh iitaris) lui célacé dont nous traçons l'Iiistoire : et tandis (pie les anciens dressoicnt des autels au dauphin , l'être ifiii s'en rap- proche le plus par les formes comme par les mœurs étoit relégué parmi les animaux iinmomlrs : lel!e est la justice des hommes! ils apprécient loiitcrMini les entoure suivant leurs caprices ou leurs pn'jufîi's. Les noms divers que le marsouin a reçus sont mul- tipliés à l'inllui; chaque contrée, cliatpie peuple, chaque auteur, a consacré les siens. Tour les Fran- rois, c'est le marsouin franc, le cocheu di; nicr> c'est le poi>M« et sca-pork «les Anglois; cl remarquai en passant que ce nom de /.or; us , (pi'on hoiivf,. r dans beaucoiq) de voya;;es njiui(pie>i porpcsn d'origine espagnole ou porlu^'aiv", car piir-|Hssc!, gnilie induliilublemcnl p lisson-pnre, ilonloiMf] <'nsuite/iOM»7il;ttj,{ii!ii'((,-(,^f (les Danois; le hriiin-/isch (poisaon noir] (km qiies llolaiidois; le npriiuj-hiral {n-larr sunUu^ de plusieurs peuple> niaiiiiines, le sitin-lfuih U'ilingr des Islandois, siuvant !\Iartoiis. " Les deux sexes, dans le inars)uin, vuiinilii " peu à l'extérieur, même par les ()r;;aiiis de lai " néralion f'ji la verge rentre culicrcnipiii suiijj " peau , et l'on n'aperçoit en dehors que l'cMn'd " du gland. Olle du marsouin d'alionl cyiiMdrii|j » après avoir fait un coude , se lei niine en conciisj " aigu ; ci'lle du dauphin lesseuilile plulùl à iinol » gue aplatie. Les testicules s mt caches en dpiiai " et portés par un ligameiil meuiliraiiciix roiiriiij » le péri oine, dansl'épiiisseur diiipul j'arlcrc*)! " mali(|uc forme un plexus ((urinu- la veine, -> canal déférent, comme celui de l'clciiliant, » replié sur liii-ménu> jusiju'à son enircc d.iiis l'q ■' trc. Il n'y a ni vésicule séminale ni ^\mdc du ù >' per; mais la prostate est énorme, la primi >' moitié de l'urètre fait, avec celle cmitcniiiM " la verge, un ansle de ipiaraiite dc:;rés : Icsco » caverneux et leurs muscles l'.uiaclK lit aux \\.i( » notable. Sou vagin est ;^ariii de lidc!» Iraibu'j " les, presque seiublablesti des valvules. Sanuli » est parlagi'e très près de son orilice. ' La femelle porte six mois, d'après le lcmui:'n d'.Viiderson. Le sqiieletle du marsouin oiïre ('(^aleincnl, M dis|)osilion des pièces osseuses , des caractères j cis et distincts, (^)mme nous l'avons vii,eV« lotis les dauphins, celui «jui a le museau le |ilii«cj et le plus large; et, bien que sa pelili'sspcl iali'i des dents le spécilient nellement, on doit y juin (') Cuvior, /iùloiVe du maisoiiin.Menaududji sium, (n-foli«. DES MAMMIFKRKS. or.ï :s Antîlois; cl rcmaniuod /,()»•; KN.tiu'on Iroiivti'cif es i)ai\li(iiu's purjusit, )iiii;ja'.-;', cnr por-pcssci i'ii!>suii-ptirr, dont uiiafd moyen à'^c, elaiijoiud'lij ;ii Sai hw^c. LcsTortiid irciuiî'iesnavigalioiis.inej et les ilaii|iliikis en ^mi , que nous rclioiivons daj m il s'csl glissr, cl thanj IHUiplistlii Nonl aini'llL'i L'iJi, (|ia'rorllii)i;iii|)liL'ri| celtique oui plus on moil ,'re marin qu'r.|:i;('JtMli'sii;j tt «in'ou trouve ('cfit tl, m lum. il'aiirès lu proiia 'est W.lir>in»li(tj>[ti'hn'i(ti si'/i (//(•/.•■.fon noir] (l('i|nj '•iinj-htriil [cèlari- mnhiit hiiiiiuiiU'S ; le M(/n-/i';(/li suivant Mailoi>s. ■ms le mar8')uiu, vain'iitt^ inie |»ar les ori;ani's de la j c rentre enlièrcnienl suiisj oit on dehors (|iie IVMn'mj jar-iouii\ (l'aboiil cyliuJriiii uile , se tel niiue en ronc as^ iniessenilile pluliil à inu' iculcs sintcailii'sen Jfiia^ ment meuilnaucux fourni | •piiisseur i.Uu\uc\ \\\nm^\ tlexus eoiiur.e la voiiu'. une celui de IVIrpliaut. jusqu'à sou entrée (iaii.S'iii. '•^1 ,nq)hes,niaisuiicl:loriMiJ smiirui de i ides Iraiwi-'É (les à des valvules. Sa iiwlj (■s df sou orilite. - X mois, d'après le temui^P rMUiiuolïïe.-^alemnit.'H osseuses . des earaclores | me nous l'avons vii,cV«lj „i(juialcmuseaul.'|'l»^1 i,.„q„e sa petitesse cl la fol ,1 uctlemenl , on do;l y joif I) saillie '!"<' présentent les Inlermaxilliiirc» an- j,iii,l (Ips narine», qu'un large sillon sépare au- Liiisde l'orliilo; jniis une autre saillie en pyra- liiJptMM(piéc, (pie l'orcipilal vient faire a» dessus Ls naseaux , qui sont mi peu concaves et plus hauts L|j,j-(8; au-devant des narines, sur le hord de Lil'ie (1rs iulermaxillaires, apparoil iiiuî petite liriii' aii;.'ol('iisP des maxill.iires. l-es intermaxil- Itirp^ ne remontent point du hord externe des na- Lfsjiisiu'anx naseaux. K'('cliancrnre(|ui sépare le ll^aiiurieur de l'orltite et le museau n'est pas pro- IidJo. 1-e défaut de symétrie que présentent les tètes lidiios (les eélacés est heaucoup moins sensihle laiîiemars )uin ; les vertèhres cervicales sont n>in- it s'milt'PS; on compte treize paires de côtes fltsept s'articidcnt aux corps des vertc'hres : il a \ort(l)res cervicales, (pialnrzo dorsales et qua- |«i cinq loii'baires, sacrs'-es et caudales : les der- lirnssmit petites, et en partie inerustées dan« la liutoircde la queue. Le *termim est soudé de honne liirp; le preuuer os est percé d'nn large trou, et |if(■• en tidie recouilié; le quatrième esttoul- ^iiig'iibulcux. Ine membrane veloutée et épaisse, hr-tiv [lar des rides nombreuses , revôt les parois prrmier estomac. I,e pylore est lui-même garni ifridoil.llement'fortcs et saillantes que nul corps ulumineiix ne pourroit le traverser. I,es plissures ItiiiUMi'tne estomac sont entre-crois(''es en divers pS:5es parois sont fortm'es d'une sorte de pulpe Kî liinno;;t'ne ; cl la mu(|ueuse (|ui les tapisse <'st tel lisse. I.c tiuisième est simplement nieml)ra- w la muqueuse est couverte d'une iidinit»' de 8!i> porcs. Kniin le quatrième ress"niblc benii- f3ii|ireinier. |Iouslrs anieiirs n'admettent point ces quatre es- te iiidiiiués et décrits par I^I. Cuvier; M.Haer, Miilrcs, (pii s'est beaucoup occiq)é de l'anato- 'Jii marsouin, pense que le réservoir principal |l)ii'itrilion lie se compose (|ue de trois cavités Kli^ps, et que le ipialrième estomac de M. Cuvier ^IqiH le duodénum dilaté, facile à reconnoîlre 'insertion du canal cholédoque , et par la distri- niles vaisseaux : M . Arthur Jacob partage cette pion. |w nombreux estomacs ont pour but de faire ^in substances alimentaires diverses élabora- W successives ; car de mCmc que le gésier est 'les oiseaux le seul organe digesteur. de même les quatre poches viscéralesdu marsouin sontdesti- iK'es à agir inmiédiatemcnt sur des corps (pie les dents n'ont puiitl triturés, el qui sont englotilis cl laiieés d'un seul jet dans le premier estomac. Le canal digestif dimiiuie de diamètre jus(|u'à l'anus, au point (pie le rectum est d'une minceur extraor- dinaire, et lien ne retrace les gros intestins et les ciiTiim ; sa longueur totale égale , dit-on , onze fois celle (le l'animal entier. Le foie n'a que deux lobes, et point de vésicules du liel ; les rates sont au nombre de sept, et dimi- nuent de grosseur. Les reins , dépourvus de bassi- net , sont divisés en plusieurs lobes distincts ; ce|)en- dant iSI. \Wr pense que les calices sont réunis cii un canal ramifié, (pii n'est autre qu'un l)as:inct do foi me extraordinaire. La langue est molle, large, aplatie, et dentelée sur ses bords ; la traclu'e-arlère se compose d'an- neaux cartilagineux entiers; le larynx s'ouvre par une feule dans les œsophages ; il n'y a point de liga- ment de la glotte ; l'épiglolte est rudimenlaire. L'oreille interne du marsouin est, dit M. Cuvier, de même que celle des autres cétacés, creusée dans un os particulier, «pii ne fait point partie du crâne comme dans les mammifères, mais qui n'y lient que par des ligaments. La trompe d'Kusiache va s'ou- vrir assez haut dans le nez ; c'est sans doute par là que l'animal entend ce ipii iTsonne dans l'air. C'est avec el'e (pie communiquent les cavités auxquelles nous attribuons le si(''ge de l'odorat; de sorte qu'on pourroit prétendre, jusqu'à un certain point, que le marsouin entend par le nezel sent par l'oreille. Le cerveau est large, convexe, formé de nom- breuses et prof(mdes circonvolutions, el recouvre le cervelet en arrière. On ne trouve que chez l'homme et les singes celle disposition de l'orgauisme. De nnnd)reux travaux ont été publiées en ces der- niers temps sur la structure interne du eétacé qui nous occupe; la plupart conlirmenl ou détruisent les oiiinioiis admises jusqu'ici. Ils nous sont trop imparfailemenl connus pour que nous cherchions à en présenter même une analyse, et, bien qu'im- portants d'ailleurs', ils nous eulraineroienl hors du cadre que nous avons dîï nous tracer ('). Le marsouin se trouve dans toutes les mers d'Eu- rope, aussi bien dans l'océan Atlantique que dans (') (Juphiriex obierratinns analnmiques si$r un mar- souin lieu avancé en d;ir, (lar le (iocleur K. P.icliwald (Mém. de lAruil. iinp. Je l'étersbourg. t, IX, p. 431 ); Anutomie tin niarinuin. ii.ir le professeur Uacr lie Kœ- iiiKslierg liii, \H2Ct, 8r cali. S07 , ; Sur k nez dei téta- rét et principalement sur celui du marsouin, par le in(»nu' 'avec fli;.,«f'i(i.. !>. SU); Anatomicdcs Cétacés du genre dauphin, par M. A Jacol) : 3lêmoire accom- pagné de lanatomie dunmanouin. par Tyson {Dublin pliilos. iourn.. 182fi, Wvrlor, p. 45; mai , p. 192). »l i t ! , l^ , i ■ , i ■i" ( i : ; ! s. 4 il ' k f;24 IirSTOmF NATUREL^': la M«5dilerr.in('c. Il se rj. C'est principale- ment en été, suivant Uthon Fabricius, qu'il est commun sur les côtes du (îroenlaud ; et ce n'est jamais que dans l'hiver et dans les premiers mois du printemps qu'on le rencontre alion(!amment sur les côtes de France : ce fait, d'ailleurs, avoit déj.'i été remarqué par llelou. Les pécheurs hollandois croient que le marsouin monte à la surface de l'eau h l'npproelie d'une tem- pête, et que sa présence en est un sûr pronostic. Ils distinguent le marsouin fracc, et une espère beaucoup plus petite qu'ils nomment le marsouin ouetle. Plusieurs peuplesrechercbentlemr.isoMin à cause de son huile ; mais comme c'est un aniuial de petite (■) Andersen a été Jusqu'il dire que si les l^lnmlois en prenoient un au»8i grand nombre. rct.i Icnoit à ve que cet animal, vers celle époque. Jevenoit flvpntilc parla formation d'une petite membrane qui voiloit ainsi le globe de l'œil. taille et fort agile, sa pèelio n'a jamais été (pi'ac dentelle et très bornée, et c'est. bien gratuilcnipl sans doute, (]ue M Noël de l.ii Moijcirrr i,^)t^\^^.^ (pie la compaKiiicdes NVaiiuaiis , doui les .iiiritMij cliarles du moyeu ilgede la moiianl.ic fiaiirdiscn] ri'vèleiil l'exisleiiee, se lntriuiil à la iMrlic iju nJ sotiiii; tout poileàcKiire qnee'éldil aluis, (Jcnk] ipi'aujourd'htii, celle tie la baleine. Comme aliment, la chair de ce célacé icpmi! et par sou odeur, et par sa saveur, le p,i|aid moins tlillicile; elle n'est cepeiidaiil pas aussi m vaise qu'on le dit enpliisiiurs livres. Il iwiioitiii en faisoii autrefois quelque consoiniiiati >n iJ,Mi] carême, et ipPon s'oceiipoit aloi^ jilus parliciif remeni de la pèelie du mar.soiiiii. Les marins tli>| jours, dont le goût oblus n'est point blasé par] délicatesses de la vie, ne dédaignent point ciiair; et bien qu'elle soit noire, eompacle, leiise, indigeste, et accompagnée d'une odeur i grante et sui ncnerix , ils en font d'excellents rcj lien est deniémedes Groenlaiidois,audirod'Ol| Fatiriciiis ; et ce fait n'a rien (|ui éluniie, car oiil que les peuplades polaires, luttant sans cesse coj les besoins t|ui les assiègent sous d'Apres clin trouvent dans la chair des cétacés un mets r\q| et dans l'huiie qu'elles en expriment, un hri'ii( au-dessus duquel leur sensualité ne connoitriei plus délicieux. LE MARSOUIN ORQUE 01 LKIWII AR^ L'épaulard, que Rondelet a.décril sons co usité dans la Saintongc, mais dont les linbij actuels ont complètement perdu la tradition, ( véritable butziiopf de la plupart des ppiipicj nord : c'est du moins sous ce nom (ju'on letrj décrit dans plusieurs relations de voyaios.i manière si obs.iTe, il est vrai, (ju'il est liicnj cile de débarrasser son histoire des contrailicl i|iie nous ont transmises Mnrleiis. .Mnilcr, l'd Andersen, Fabricius, et limiter, Iorsi|iriisj parlent de leurs fmlzkopf, (jrampii^.rine de^ killirr.*, et or^HC. L'épaulard, (pie HimiItli'liVi eupaular, est le yraiitpusC'j »ies AUr'li'is 'f "j C; Delphinui orca , t.. Bri«s. ; Hliillfr ; Oili. FabrI llimtor, Tmiu. phHusoj>h., 17S7 (dont nn a faif phinu» ventrirotus ]; llutf-l\i<\>} l'r, l'KUed.p Ihiti-hiiif. Vndersoii, Ifist. nnl. Crocn.J ll.pJ nnnnulerre, fVf.. p. 22. pi. iUh. 1 ; \Mff('^J <'-lit. in-Ho, p. .15(». pi. 18, 11«. 1 ; I>i>-ni,. UH 774, p. 51 7 ;(".. Olivier, lièif. an..\.\,\>-'2'iy;0ii^ t. V, p. 28. pi. 22. «K. 3 et 4. ,') M. (Olivier pense que ce nom «le f/mnipiixt rompu (lu François f/rarnl poifioti, n» urat pnmf les Normands prononroienl 7i7i/i(iis,ou (jnil F DI s MAMMll'ÈRES. 6'i5 l'clu' n'a janinis t''lt> (m'ac cl rVst liicn uratiiilciupl 1 (le 1,11 Moriri^Tf iipr(''lii 'aliunim , (Idiil les :inrii'ii| • lii moiianl.if fiiinniisenj « lioriuiil il la lu'clic du iiJ c muM-'t'Iiiil alois , ili'iiiè t,. la liaU'iiu'. chair île te l'rl.in' r(>iin\ii iiar sa saviMir, le palaij esl c(<)inulai\l pus aussi m Insi.iirsiivic!'. Il paioiliiu icti|ii(> coi)Soiiiii\ati n daiJ riiiioil alors plus pailioiif niiarsonin. I.t's marins tl('| iblus uVsl p<«iiU blasé paï e , lie il(''«laiciu'iil poiiU e soil noir»', compacto , accompa;; née d'une odeur 1 , iU vn foiil d'cxidlcnls rcl Groenlaiulois.audired'Oll j'a rien (inirlonne, ciinnij laires, UiUaiil sans cesse roi i8sii'gcnt sous d'Apres tlini lir des cHacv9, m inels e\qj U'S en exprimcnl , un lirnij jr seiisualilc ne connoii rici >«QUE or I.'KrAH.AR^ Uondelcl a.d.'erit sous cp tonu'c, mais dont les liabij cmont perdu la liadilioiij • de la plupart des \mM \m sons ee nom ipi'on le tij „rs relanons do voyages. il est vrai, qu'il esl Lien I r son hisloirc des .-ontrailic mises V.arleus. Miller. V-Pl ,„„, et Hunier, lors.|Uils| ,W:.Ào/./-. (/'•«•"/•"•-=■ '■'fi KVpaulard. .pieU.'ii'l''l^"1 a j..Bri*s.:Mul!er;le par imuscau large et court comme celui du marsouin ifaire; mais ce qui lui est particulier est d'uvuir kfciion en avant des narines, concave, au lieu liiiercnllée cl séparée des plafonds des orbites par icrcluun peu saillante. Le lol»c anlérieiii de ttiileest gros et bien isolé par nue écliancrure de bso II museau. Les tempes profondes et cunca- iju.it circonscrites à l'occiput pai des eiéles i iaiilantcs même que la crête temporale. Les |iiunez$unt petits, cl on ne voit pas de vumcrau eioiis les dauphins l'épauiard est le plus bclli- M:armé de dénis robusies, animé d'inu' vi- w qu'il lire de sa grande taille et de la puissance |i«* muscles , il est l'ennenii de plusieurs espèces |H|iropio famille, et surtout de la baleine, qui pil, pour se protéger de ses alteiulcs, que fuir ^kitlre l'eau de tout le poids de sa masse. On dit l'i'paulard , pour trionq)lier plus aisément d'uti qu'il hait par instinct pinlôt que par esprit ['enseanre, se réunit en troiqtes. et (pie tous s pfii a„ lardipisrii ad larditm\ dénomi- ''«Miarl,i(|iipiie toiislp* c<^laréJ éloicnlsoiivetil dé- «sJans le moyen âge, ( Ois. fo$i.. t. V. p 281.) f '■"vier, Os$.fos$., t. V, p. 297, pi. 22, Qg. 3 et 4. I. vu dans l'épauiard l'orque des anciens, qui est pro> bublement, comme nous avons déjà eu occasion do le dire, le cachalot macrocéphalc. C'est encore le pôle nord qui sert de refuge h ce marsouin ; il se tient au milieu des glaces du détruit de Davis, sur les côies du Spilzbcrg et du Groen- land ; parfois d s*é:are dans les mers plus lemp<''- ncs, cl c'est ainsi qu'on en prit, en 4772, un indi- vidu long de vingt-un pieds dans la Tamise , un deuxième, en t7»3, ayant trente pieds, et un troi- sième, de dix-huit pieds, qui échoua à l'embouchure de la Loire. Il faut sans doute lui rapporter aussi l'espèce dorsale moins élevée, dont llunter fit son deuxième grampus, d'après un individu trouve éga- lement dans la Tamise en 1772, et dont l'abbé Don- naterrc et M. de Lacépèdc ont fait leur dauphin reniru. M. Cuvier soupçonne, avecjusle raison, que ce dernier, qui ne difT'ère de l'épauiard que par un peu moins d'élévation de la nageoire dorsale, et par un développement énorme du ventre, amoil bien pu avoir perdu le sonunet de la première partie, comme cela arrive h beancotq) de cétacés, et que (|uant au ballonnement du ventre, il a dû tenir ù ce r|ue le sujet examiné pur llunt«r étoit dans un élat de corruption avancée, d'où il devoil s'ensuivre une distension de l'abdomen produite par des gaz. Tout porte h croire qu'Anderson avoit en vue l'épauiard lnrsi|n'il décrit son bulzkopf('J ; et la sy- nouymie (pi'il lui donne le prouve d'ailleurs. Il en csl de même de sou épée dv mer, dont Itoimalerre et de Larépède ont fait une espèce distincte, sous le nom de dauphin gladiateur ('-';. f.e gladiateur ne dillèreroit de l'épauiard en vtt'ft, que par moins de largeur de la dorsale, et par des fornies corporelles plus ramassées; mais tous les détails de mœurs, d'I'abitudes, sont identiques, et prouvent d'une manière assez positive que cet <*/;**e d" mc' , et les /••i7/(ir.] Delphinus ijlodiator. Bonn , Cet., \u 23; Lacép., pi. 18, flg. 2; Delphinus orca (var., D.). L. 7!) 11. i • : en i \i 62(i iiisToiRK natuhki.ij: r i. u f » prnivlc vi|p««r, ri j'en ni l'U tVautirn /7cifif» dcn u t'utdllli'i' (lu liilirf (l<> rcs |)iiis'«oiis liclliquriix. •> Or l dernier est voraro; son nppélit ne peut «e sn- tisfiiire qu'aux dépens d'un prand noinhre de pois- sons; aussi dit on «pi'il se nourrit des plus gros; qu'il aime surtout les pleuroneeles , et i|ue, pressé par la faim, il se jellc sur tout ce (|u'il renrontre, aussi bien sur des daupliins (|uc sur des phoipirs. Le 6Mruméril envoyaie si|uelelle de Hiest.éloil lonp de onze pieds, et n'a uit plus que (['lairc dents, fort usées, à la milclioire infé- rieure. La taille de trois autres de ces marsouins, jetés eu IS'2i sur h pointe de l'Aipuilloii, prèsde Rochefurt. éloil d'environ dix |)ieds; un quaiiiènie n'en avoit (|uc sept ; ce dernier oiïroit huit dents entières à leur poinle. et placées sciilemcntà la mi- clioire inférieure, tendis que les trois premiers n'en •voient plus que six ou sept, usées et cariées. Tous ces animaux étoicnl compb temeul édentés au maxillaire siipéri'?ur. Etudié par .M. Cuvier, le cr.1ne du marsouin de Paimpol présenta, indépendamment d'implusprand développement, plus de lar:;eur que celui du mar- souin eommu!). Les plafonds des orbites sont [dus écartés; leur lobe antérieur est renllé, et séparé du museau par une éctianerurc plus profonde. Les in- lermaxiliaires remontent jusqu'aux naseaux, et se renflent au-devant et aux côtés des narines, mais San-» y former une élévation distinele par des sillons comme au marsouin. Le vomcr n'est point apparent au palais. Les vertèbres cervicales sont rapiL„mf»t soudées. (MO. rnvier, fiappnrt sur les cétncéi échoués à Paim- pol. Ann. du Muséum, l. XIX, p 1 à 16, pi l.fii; 1; Desm., Mamtn.. s|i. 775, p 518. G. Cuvier, Omm fnas , t.V, p. 28* et 297, |.| 22, Og. 1 et 2. iivlHfuss., pi. »4i. ' ' Les dorsales son! nu nombre dedouzp, rt on eomplei|iMranle (leiixdrs antres. ||\ a (|oiiZ(.ni dont six artieulé-es avec le corps des veritlinsi premier doipt a deux ailieiilation», losrcoml lij le IroisièiiiesepI, leqn.Uriètnedenx, 1 1 liTiiifinii une seule. Le premier os du sternum n'a |,J trou ; mais le dernier est lépèreineiii érlMnrré.] Tels sont les traits les plus saillaiils (|iii> |in.sJ la charpente solide du danpliin de raini|i(»|, {'À le caractérise, et le distinpiie à rextéiiciir, soi In fois, une tête mousse, obtuse, et IioihIkp, logiie à celle du marsouin vuipaire; iinr nagfl dorsale très élevée, très pointue, a\,iiil i|iiiii/i'| ces de larpeiir à son oripine sur (jnaioiycde li.mi et qui souvent manque par suite de hlcsMirps;! napeoire est placée à peu près au niilini du ca Les pectorales sont énorntément (lévi-loppiVs, ont un pied de largeur à leur insertion , et jus trois pieds de longueur. Les parties sn|)érieures du corps, aussi hirul les nageoires, sont d'un noir bleiiAire f(iiicr,| s'éteint à mesure qu'il descend sur les llams qui fait place en dessous à la couleur blundi^ Le marsouin de Paimpol r.'a point derrière \\i lâche d'un blanc pur que présente l'épaulardj M. Cuvi( r lui avoit d'aboni donné le nnni de pliiii pris, parce que le dessin original, don trouve une eopiegravée dans Us .lniirt/M(/HjV(/,i^ ollVoit celte leinte. Celle espwe vit dans nos mers , et a prolw ment élé souvent confondue .ivec l'épaulardj les habitants de l'ouest de la France. File n'est] sur nos rivages que pendant les loiiriiiriilcsl mois d'iiivcr, cf. lorsque, trop coniianic, oiij surprise par ces tempêtes si redoutables du de (îascogne et du cap Finistère, elle ne peiii sister aux vagues, et lutte en vain contre j puissance. { LE MARSOl IN CAIUNF. Delpliinu.^ conipressicaudd. Li;sso.\. Celte es|)ècc inimité, (|ue nous rrpn'scij d'après une lipure que nous avons retrouvée nos dessins , a élé prise dans l'océan .Allant^ presque sous l'éipiateur, par i degrés de lat sud, et Uti degrés de longitude oecidciilalej avoit huit pieds de longueur totale : une tète ^i arrondie, très bomlxîc, terminée par un nifl court, oblus, dont la mûclioire inférieure! loi gèrement renlléc cl un peu plus courte qj supérieure. î^s dimensions que nons avons trouvée!) diverses parties sont les suivantes : Dl-S MAMMIFÈIlliS. C27 ns nos mer? , ot a |)rol>i iiifoiuliic .ivci; IV'piiiiliirJ I ,t do la France. Klle nVstI pendant les loiirmentcsl »(|uc, trop eonliiinle, ouf pèles si redouliililes ilii ip Finislère, elle ne pciil ït lulte en vain contre' SOI IN CAHKNF. npressicanilK. Lkssdn. ile, que nous re|)rr«cij HP nous avons retro:ivéc rise dans l'ocran Allanll leur, par -i degrés «If liitj île longitude occi(lenl;ilPi ingucur lololc : nne 't'tf P< Imîc, terminée par un mi la mûclioire inférieure itij l un peu plus courte qj 3 A 1 » M 10 1 * 1 0 1 » i» u 1 u l'ir.l». luijiifiir totale 8 .- (lu liniil ili mi)>eaii h la nnKPuire ilor»ale .- /,/. a liril I (l<> loiivertiire tlo la boitrlu*. . tic cliatiuf nageoire jieclorale. . — (le l.'i raiiilale I (le la fi-nle vt^niJate - lit' rai!ii<< a l'etlrt^inilé «le la qiinu* |liii;piirili' lu ItMc \i.s-ii->U les ypii\. . . - lie Itilréiiiitéilii i'i>r|>ïa la nuis- liante de la (|ueu<- » '2 Jùniir^niiin est donc ri>niar(|uul)le par sa nageoire ]i(il,'tii,Mif;id.iiro, placée à peu près au milieu du ijit, un peut-élie un peu plus dans le voisinage ii|iiiif. Sou éléNiili(U» est médiocre et d'environ bJ. is |ieclnrjlej sonlattacliées très lias; leur (jI ncoiirlM'e, élroiie et li-rminéo en |toiiili! Iljrjii sommet. I.a caudale u |ieu de largeur et se ïvf itliancrée .m centre. L'organe généra eiir iiiiu (le (jiiJlorze pouces , ;:rus à la buse , est tut' m |ioiiile d('liée. l/e\lrémilé du corps s'a- icit (Oibiiiéralilement vers la caudale, et sur tjiKùlé s'élève une saillie longitudinale dispo- Kffl forme de carène, qui se termine à la ipieuc ; |c(ir|i« est arrondi et très massif ù sa partie Krii'iiro. Lifili'>>t très petit et placé un peu au-dessus de lu imissure des lèvres. Les dents sont au nombre hiiarjiile-(jiialre en haut et de quarante-six en imt à-dire vingt-deux de eliai|ue e«Hé au iir Miiiérieuret vingt-trois ù l'inférieur ; elles icuiiiqiies, régulières, recourbées, et ii demi kkesuii sommet. Lu membrane qui tapisse l'in- Wji'ja lioiiclie est noirâtre. |b iiursoiiiii est en dessus d'une teinte bleuâtre e, un pliitùt ploudHT, qui s'alluiblil sur les II' (li'SM)iis (lu corps est blanc. I>e larges ci- piasiilltsloieiit çà et là «pie celui «|ue nous avions li> ;('iix a\oit livré pins d'un combat : son ;c(li;il.iirc avoit partout de huit lign«'s à un ft'ilV|iais5eiir : nous n'en vinies «jue deux nu 'l'iLvi.jiis (|tii vinrent r«kl«'r aiiloiir de la eur- ■Ui 'quille; et l'un il'eiix fut fr.i|i|ié par un îoiii'l hissé à bord, «lù ses «liairs il.>lril)iiées à ppa:o servirent à le r.'.^.iler. Ce n'«>st pas iin- «mciit loiilcrois «|ue les «'stom les l«'s moins ro- p^rciiMciil ct'i aliment in(Ii;:e>ti' et lniilciix; et J'iiii" iii!;iugiiati()n , sinvie «le «l;.iMliée, en lut Nltai. t^ rciii.iniiu.s ,|,iy l'aulopsio nous permit d«' S'irles divers organes intérieurs «Itî celle SI* Iroiivent rapportées h la page ;i99 de ce l"rs(|uc nous avons parlé des dauphins on l,e marsouin !i queue car<ablc, ou trouve cepertlaiit enire lin et noire es|ièi«! «picl- ipies traits «K' conl'oi mité, «'ntie aulio ceux-ci : » [.a ' bailleur de la tête égale à peu près sa longueur; " elle est liés reidlée sur le siiiiiniet, et , s'ominiii- " siiil loiil à -coup vers la poilif aiili'rifiiie, elle s« > t«>rniine par un museau court et airmitli comme » «'elui d'un veau : • iiiiiis il n'y a plus iranalogie en- suite liU'Sipie r.iblié llnnn.ileiM- tlonre à son férès vingt dents à cliatpu' iiiilelmire : ces d«nl« tl'.iilleurs ont pour oaiactèie tl'èlre inég.di'^, «'esl-.'i-iliie indif- fércmiiieiil grosses et pt til«'s, lt;;igu<'s tli- «l'iclipu-» lignes sur im demi-[tourc tl- l.ir^e, arrondies .m >onp.i* met el ct>mMH' dlri<éi.i vn deux /()''(.< f m une rai- nure i|ui lègue sur liuilc leur l(in;;ueiu. Il p.Molt tpi'une troupe de ces f.r«-s fui «d»scrvét' le i2 ji:iu 1 7S7 sur la plage de Saint- Iroiipez, mais peisoiiio'ii'a ja- mais pu revoir celle espt'ce, cl les ualnralisles les |)bis instruits penseni «pi'elle repose sur des obser- vations légèremenl faites et «pi'elle doit (Mrc rejeléo du nombre des cétacés connus. § VIII. LES GLORICliPIIALES. Nous avons vu, en comparant l'ensemble des for* mes extérieures des diverses tribus de la grande fa- mille des dauphins, que le museau efli'.édes sousous, ou celui aplati des vrais «laiiphius, se ivdiiisoit pour les marsouins à dos niikhoiresdisposi'os en ctjue plus ou m«)insphales, ce museau est compléli ment ef- facé; la iéto est presque entièrement globuleuse et termine !«• corps sous forme «le«MS(pieaiiliipie, pour nous servir de l'expression di* M. fluvier. I.e «-rAne du dt7/;/i//ji',« «//o/y/ce/js, ipii sert de type à cell«' division, ressendile à «•cliii de l'i^piiilard (') |>ar la «ireonsi-ription géïK'rale; mais ses ir.lermaxil- laiies sont luMMCoiip plus amples : ils tint presipie les deux tiers «le la l.iigeiM du mr.seaii, t'.ndis que «laiis l'i-panlaril ils ii'«>ii pniiiieiit ;;!ièr!' plus d'un tiers. Il> sont aii->si un peu nioiiis Ci.neaves en avant di's narines, el remt)tileiit le long «le leiir-; «t'ili's jus- qu'aux os tlu ne/, tpti sont 1res proémim Mis «1 fort gros. Mais les leinpis sont plus petite^ el leurs ciétes beaucoup moins s.iillantes, ce «pii auMoiiee , dit .M. Cuvier, tm animal ù màc!;oites moins rubusics; (') Cétoloijia, p. 27. (•) envier, Ojj. fv!i$, I. V, p. 2»7, jl. Sl.fig. 11, i-jpii;i. : 1 1 (' 1 1 1 1 ' 1 1 j i ■} 0-38 IIISrolRK IVATDRFJJ.F, I M I :! 1. !«• vomcr no «r monlrf pu« nu plais. " Ij-h vorlr!irt»« C('rvir.ili« so «iMitlciU ii"««*t7. vile; il n'y a (|ii(' oiv/v (lorH.ilcs cl Jiiil.iiil (l)»i M'ilèlin •«. Les loiiiliaiif» 1 1 tiiii- il.iIcH soiil iiii iiiirnluc il'' liciilc s('|)l. I.c pri'inicr us (lit slcriiiiin t'<«l iMTcé il'iiii ^'iiiiid Iroii <|iii , ilnns les jiMiiirs iinliviiliis, nVxisIr i|iir sons l'iiiiii)> «iVclian- rriit'i'. l/oiiit)|il.iti* «>sl plus .li^iir à siiii .iii^lc ckto- rinir et n st)ii •icrninioii plus court <'l plus ciiri)'- (pio le ililphi Kv (Mphi*. )i I.c* ^loliicc-pliilcs, ipic l'iin rrcDiuiolIra Innjours à l(Mir trli* ^'lolxilciisc, (le iiiaiiicri' ipir la hoiulic n'en orcnpc (|'ic la partie liifiTieurc. n'oiil clé clai- rement (lécrilsipio ilaiis CCS (Icniicrs temps par le ilncleiirTraill il'altord, puis, et de la nianière la plus couiplèle , p.ir MM (liivirr. Scoresliy et llisxi. IIku- nalerre^'jcl M. {\o l.ac'pède ne paroisseni pas avoir t'ii d'idée lixeà leur sujri.rt \f rncha\< I ftrinrral^',, ninsi ipie !e fj.'nre plivsi'lère de ce dernier auteur, ne reposent ceilaineuient ipn' sur une cnnnoissanci! 1res imparfaite des gl()lticé|iliales, qui prrdcnt le plus ordinniromcui de trù» bonne lieure les dents de leur mJcIiuiro d'eu liant. Ou n'a distingué positivement et hien que deux espèces susceplililes d'être plaa'c» dans rette divi- sion : l'une vit «lans l'océan Atlauiiipie et la Médi- terranée, et l'anlre n'a encore été rencontrée que dans cette dernière mer. LK r.i.omcKpiiAi.i: condi cikir. Delphinux ylobiceps, Cuv.; D. deductur. Scoii. Avant d'entamer la description de ce jîlobict' pliale, nous croyons devoir présenter le résumé «les opinions ou des recherches dont il a été l'objet. Kirgède.'j. le premier, l'a évidemment mentionné sous le nom de hulg-kupper lorxiu'il parle de ■< sa tétc >' presse et obtuse par devant, et également épaisse " par derri«?re. « Duhamel en avoit donné une mau- vaise {*} fij;ure d'après un individu pris au Havre, et celle bgore fut reproduite sous le nom de marfouin H mumiu ur,un'ii{''), dans Vllisloirr des PvrlieH , p:ir Hernard cclion x, pi. 9, fl){. 5. (,'• Histoire des Pérîtes, etc., irad. par Iternard île Reste; 3 vol. jii-S». Pari», 1801 , t. I. p. 201, pi. 9, son Yoyiuje diinn qurlquf» unr» du Un (irkuiui Shiihind (*}, i\\ii parut ^i Kilimbouru, pi trois i plus tard (février IWM») le doclenr Traill fiilùiiiii «l'eu cxjiiiiiier qualreviii^i-don/e imliviilus, jJ |iar une tiui|MHe dans la baie de Sral|M, ei i|| publia la description et une Inmiiic figure, il.m] tome Wll [', du journal de Nicliolsoii, sous i,.||| lie liilphliuu lufltis. I.e 7 janvier ISI2, ^nix.inic- (le ces ci'Iacés sccliouèrent près de l'ainipol Mir côle de llrela^'ne. M. I.amaoïit en ailiessi iiiioi Hnre 'i accompagnée «le documents à M. Cinirr ce savant piiMia une ilescription liiiniiinisc r>i r.iii née sur les caractères de colle esprie, ipi'jl nin,! (Irliihiiitin filitbircp . Kn 182»», M. S(oresli\ ni diiisil M; la li;;iire dessinée d'après natiiie p.ir J,J NValsoii, et ipii ne sVloi(;ne pas lie.iiir(iii|i de qu'on trouve dans les (nnaln ihi yiisi'uw.c[\ ajouta, en le nommant d-l/ himis diiliiriDr. ww criplioii tiès circonstanciée (\ ; <>iitiii .M. Itissoj en IK-20, donna une nouvelle li(;nre du ;:lnliici''pli( qui diffère notablement des deux préri'denles, ct| nous croyons erronée en plnsieiirs points. Telles sont les sources (^^ où l'on peut piii^t'i retiseipnrments nécessaires pour écrire l'Iiisloir cétaeé qui nous occupe. I.e plobicéphalc, ainsi qiio l'indique son non la tète très bombée, courte, arrondie, cl leiniii formé par une sorte de iNiinielel (pii lui iloiinnl physionomie cstrnordinaire. I.n niActioiri' snpirii est lépèremcnt projetée sur l'inférieure; son est épais. I.a napeuire dorsale «pii en nci-upc ie| lieu n'a piière que quinze pouces de baulpiir sur larpeiir, il s,iiiii|iiil mu f..iniuont l'n inlii'ssi iinol If «lonnniMils à M, CimVi l'st'riplion liniiiiKMiscptr.m lie n'il»' «•spi'cp , i|iril iiiiin Kn iHi», M.Srnr.'slh rr| ijmV d'iiiirrs niilinc par J,i ''loif;n«' jinH hMiinuip do % tnnalci ihi Viisnim, c[\ I d-lj hiiius (trihirlor. nue aiwii'c ('•; ; cnliii M. \V\y>n )MV<>IIk ligiirr dn iiloliiniilii it dos iIjmix prérnlcnlcs, cl j on pliisioiirt |M)iiit4. rci'S ('; où l'on peut piii*i'i isnirrs pour iVrire l'histoir ic. insi qiio l'indiqiio «on non cniirlc, arrondie . cl le di> Imurridct (|iii lui donnol rllnair«>. I.n niArlioirc super U'e sur t'inrérionrc; son c dornaU* (|ni on nr.'npo lt>| inze pnnoosdc hniitpnrsnr du double; olle osl rrcoiir en l>ialH en arriôro. Les | ;ue», insôrôos pro^que sii^ I, mince» ollcrmiiiops en , éclianrrëe li son niilini, ;tcur Traill, de prés de qij icéptiale est commiint'mpn f)ieds, sur une circonfémic nelquos individus n'en unlj joni» ne sorleni de leurisnivr t'anoé, et il p-iniit aussi (|»1 le heure, car il n'est pus rai Cétacés iclioriét à PampoUt p. làl«,pl i.flK 2. tUe Arctic Iteijioiis. elc pi. t3,Ug.1. p.49«. )rincipale$ produrtiont de ^ particulièrement de Aif ' III, p. 23. ,, 8p.777,p.519.C0ldfuJS,j)l. m' H iit^ 0-28 HISTOIRE NATUREU.E ,) I •\\i'% ' I ■ r: le vomcr ne se montre pas au palais. ■< l.vs vcrti'l>ros ciTvic.iIrs so soiiilciil iissez vilo; il n'y a (|iU! onzo (lorsiilrs et iiiilant de ( rlit'iil an corps des vei dates sont au uond)rc* du sleriiuni est percé jeunes individus, n'e: . crnre. L'omoplate es' rieur et a son acrnmic le (h'Iphi ni ddphiis. I,es jilohicépliales, à leur Iclt' ploixdeiiS' n'en occupe q'ie la pî reinenl décrits que d docteur Irai II d'ahord complète, par MM ( naterre('jct M. de L eiid'idéi'lixeà leur si ainsi que !e {^l'nre p lie reposent ceitaiuor très imparfaite des plus ordinairement d leur miJcIioire d'eu li On n'a distingué espèces susceptibles sion : l'une vil dans terianée, cl l'autre dans celle dernière i son Voyage dans quelques unes des îh» s qui sont compU'- gient l'dciili'^s, ou qui n'ont qu'un petit nomUro de Lflljiii la inikl)oir«! inrérii urc. Daiiii i'>'>tal nuruiai linonilirodo celles-ci est de viiigl à viiif;l-iir totale 10 U lifdinri'rence * .... 10 » lln^iiriinlc la niiKPoire prctorojc. . . :) (> lurteiir ont placés h la tiHe de la lrou|)e. De cette par- nlarilé dans leurs mœurs découle le nom de eon- ïicur.qiie lui ontdonné les Angloisdes ilesOrkney |Shelland,en l'exprimant par les mets de Ihe fmt'hijkm leaiiing wha'e. I.es li.ibilatils de res sMiivapes reculées dans le nord, et qui n'ont «r iiiii(|iie ressource que ce qu'ils retirent dp la R.cunnoisseut si bien celle liabilnde des giohicé- (]iio tons leurs elforts se bornent à diri;;er ^les baies étroites le conducteur de la bande, bien iqiie lo reste suivra stupidement, et donnera He piège ('). iLeîlohicéplialeconductenr se réunit donc presque »tamtnenl par essaims dont l'imprévoyanee est remarquable, puistpie M. Scoresby a dressé 'liMcqui prouve rombien celle espiVp <'8l nndti- . niais en m#me temps combien elle a peu d'in- 1 pour se garantir du danger d'être brisée sur ' Failconsigré dam le Yoyagt de M. Neill. les roclicrs Kn ne s'occupant que d'une bien petite partie du nord de l'Kurope, telle que les côtes des îles Orcades, Shetland, Féroé et Islande, ce savant marin nous a fourni à ce sujet des détails pleins d'in- térêt. Il paroit (|ue dès KiTt» un Danois nommé Lucas Jaobson Debes, puhli;Mit une description des iles Féroé ('), rapporta les procédés que suivoient les habitants pour prendic re célacé qu'ils nommoient Ifriiid-ifha'e, et dont ils conduisoieiit les troupes dans de petits havres à l'aide de bateaux, et il allirmo qu'un en tua mille en deux endroits seulement dans l'année i(i(iS. " Dans l'année IT-îS, (juarniitc j;lobicéphales s'ap- " proehèrenl de Torbay, el l'on ne put en tuer qu'un )i seul long de dix-sepi [)ieds. Ku 17!»!), environ deux » cents, de huit à vingt pieds de long, échouèrent » dans le détroit de Taesta, à Fetlar, une des iles » Shetland. Le 2.'» février ISO.S, cent qnatre-vlngt- ') dix de la même espèce, do six à vingt pieds de » long, furent attirés dans le déiroit d'Uvea h Unst, » et le 19 mars delà même année on en tua cent » vingt autres. En décembre tSOG, échouèrent à » Scalpa-llay, Ile Orkney, quatre-vingt-douze indi- » vidns ; ils avoicnt de cinq h vingt-un pieds de long. M On observa dans les trois dernières troupes un » grand nombre de femelles allaitant encore l'ours » petits lorsqu'elles louclièrent au rivage . et dont !e » lait jaillit de leurs mamelles lant' lar^c. Ses mUelioires éloieul ënalc^ , riulerieuic » armée de vingt-deux dénis, la supérieure de vingt » de chaipiecùlé. rotules, nmiques, eourbées, jtm- » nàlres, espacées; les (mlniiiircivi les poxlcri u- u rci'éloient lis /)/».' sanis; les nageoires paires éloieul rapprochées de >' la gorge , fort longues, coupées en queue d'hiron- )» dellc, et terminées en pointe obtuse. La nageoire X dorsale avoil une forme triangulaire, el éloil oou- " cliéc et écliancrée en arrière. I.a caudale . fort » large, éloil sinueuse cl très profondémeul échan- >' crée au milieu. Il avoit la chair rouge et le lard " très huileux. » LE GLOIUCKPHALE DK RISSO. Delyhinuf rissoanus Crv. C'}. Aidrovande paroil être le premier anleiir qui ait mentionné smis le nom de ihlphinits pr i>r vf cé- tacé, dont on doit une eonnoiss.uice plus exacte à M. Ilis<;o, naturaliste laliorieux, auteur d'un ouvrage imporlnnt sur l'histoire naturelle des environs de >'ice. nés 1811 , !M. Ri tracer son histoire, que ce cétaeé, ainsi que le globirépliale conducteur, perd aisément les dents de la niAehoire supérieure, el qu'on ne doit jtas donner au nombre {') Il est nni'iiic : r>«t iirip f.-nitc tyiingriiihiqui». f») Ciivlor, R'ipimrt sur les Cvtarh rrhinrt n Pnim- pcl, Ann du Mméum , I. XIX , p. t ft Ifi; ne»rn.. sd. 778; Deljdiinufarie^, Hi.«.' qu'il habite, se^nblenl élre le putagi-,!,. i,,j.,',|j,j » qui n'approche de nos rôles que dai.s le l(i)i|isi 1' amoiirs. Son corps est allongé, arnindi. reellrvj » sa |)artie anlérii-ure, diminuant inst'nsihlenioiit ' grosseur vers la «jueue, cpji est déprimée; «a pd » est mince, de couleur grise, à mianees lilen.llrd ■ traversée par di s traits irr('guliers el iii>s iJ » iiK'g'des, (iroiles ou Texuenses, lil.ii.cJKUrcs;! » ventre est d'un blanc mat ; la léle fort lmiiiIc " museau arrondi, relevé en are, eliiiis, [irnv vj ■' la nuque par l'dUvertMre des éseuls; i,i inmclK. » anqtle, anpiée; la màelioire su|iéiii'iirc, |i(iiin| " d'alvéoles seulement, est plus avancée et coul » l'inférieure, qui est garnie de chaque eôlédocl » grosses dents coni(pies, aiguës, un peu cniirluJ » distanles, fortement eucliAssées dans l'ussoini » de la in;^i'hoire: ces dents sont solides, prcsd " égales, d'un blanc jaimAire. recouvertes (rmu'iij » foit luisant; l'intérieur de la gueule est miiiii| )' tubercules émoussés; la langue est libre, unie I' ses deux bords ; les yeux sont ovales. ol)loii|;s. " petits, avec l'iris doré; la nageoire dorsale, liai) !■ élevée, à peu près en forme de triaicdo scalèl " est située prcsipie au milieu du dos; les iiaiTol " paires soiil grandes, épaisses, noiiAtres; lacnuij " csl forte, divisée en deux grands lolios par " échancrure assez profonde. - Le globicé(diale de Uisso est donc carai'ti'risi' | ticulièrement par son dos arri i|no I férieure; il a neuf pieds de longueur >ur nuls lic I genr, el paroil ii la surface de la mer du golleilf d.iiis la belle saison, surtout au priMleMi|i> ot l'aultHuiu'. Ilien en lui ne peut f.iire sii|imis('r ee soit véritabienieiil Varies des aucM n>. Nous devons ajouter prtduddeuirnl .i ce ■;mti dauphins deux espèces (pie nous u'aviiiis fait i|u| trevoir dans le cours de iiolie voyage. La priuij fut observ(''e près des archipels (!e> P.jiiiuliHis ' la mer .Mauvaise. .Nous l'avons iiiiliipiéo diii Zooliiijie delà CoquilleÇ-j, sons le iioiii dif/c /'M Il iieoci pÎKihis , en disant ipie sa lèle éloil (oul tron(pi(''e, et plus coniipie (pie c<'lle du marstf ordinaire. Ce célacé dont nous vîmes mic iloiizl d'individus poiivoit avoir six picJs do Ionf:iii'iirj (') De PiuibH$.[i. ^0?i. DES MAMMin:ni:s. (>31 liiroit. Sa iinprniro »lors;ilo ('toit prononn'o, tr(''s liiroitfii't aip'iir an sonuncl. Son coiiis ('loil triin },'ris llona'; ni'>i^ ''> *<''*' '*' '^ *"'*" *''<)>*'<>l *l'<"> l)lii' pur. |lli„,fP5la (lu'iiii inst.inf lo loiij; dr notri' navire. U sccondf cspi'io, sur Iii(|ncllo nous n'anroiH (pio Iviuk' cliDSos h (lire, vM nii cC'Uwi- d'nn brnn noir liiifunnc *>t dont la lailN* rsl du donldo do ccIIr dn lurMCiiii connmni. Sa UMv vt)m\)\v\nvv\\\ Iroiupirc, lijiito n.iuooirc dorsale failf on forme de faux , U'onti"'' tpie nons on pùnios distin;,'iior. Nous le Hicmitrimps dans ce vasio osparo ilo nier (pii existe Lrsilii Iropi pie dn Cipricnrni'. <'nln' les ilos des Umii ri la Nonvcllo-Ilollandi'. (n oipilainc bidoi- «fraiiï'ois, dont le niivire éloii (uciipé l\ la prVlie i-acliilois, et (jni se Irouvoit à liord de la Coquille iceinoinenl, nous dit que les pilciicnrs ieconnois- lient sous le nom de hlack-fish ou poisson noir, et ison aiîiiilé étoit renianiuablc, mais t|nc cepen- Lnnclierclioilà le prendre, parce que son crûne (tlornidit une matière analogue aiispcrma-rcti. Ici >K Icrinine la si'rie des ospèees de daiipliiiis toU cxislant réellement dans la nature. .Noiis livon:; pas craint de supprimer l'indiestion de pioiirs, parce (jue les renseijinemenls (|ni ont nrviii Ifsétalilir sont trop obscurs et trop incom- pi pour mériter une onlièrc: croy.nice : il est El,s cnliu de faire justice de quehpies vieilles !iirs. SlDiissiitnier, ■• rnialonr, qui suit les dcstina- »5 lointaines de ses navires, etqui utilise ses relil- 'scnricncillMiit tous lesanim.iux rares ol piécieux !M\S()ù ><'s relalious couunercialcs rappellent, Imirhi le Muséum de rini| nu six espèces ( ntiè- »nl nouvelles. Il nous en .ivoit promis les des- binis, que nous nous fussions fait nn tievoir pircr texiiiellemeni; mais son départ et des ifs ipic nous ne pouvons .ip|iréiier nous ont ri'dt' ronqtlélcr notre livre par ces intéressants ViiniiMil'i. IHiK' nous reste plus ù mcntioniuier cpie les dan- p (ionl les débris gisent on divers lieux de 'irn|n',el dont l'ouvrage de M.C.uviorsur les kiinits fossiles ollVe les caractères distinctifs et pisniiitions ditiiillées. .Mais nous ne devons pas p!ii'r à iiuelle classe de lecteurs cet ouvrage est fiici[ii|piiieul adressé, et il nous sulîira de nien- *r,fr(iiiel(|ii(s uns dos faits les plus import.inls fccs ili'coiiverles modernes. (Jiielle que soit en l'iipinion qui admet un déluge universel, des iJcIjMiies partiels, ou des éruptions d'eau par Ni^'il'iS'iins, toujours est il »pi'un grand nonilire j^illicssoiil devenues célèlires par les ossements l'uiniiiiix (pi'on y a ilécouverts, et que Ixain-oiq) icfsi'iics n'existent plus cl (mt complètement dis- uJela surface dn globe. D'autres, nu contraire, l'cDic'icorc, mai:» dans des régions où les iullucnccs des climats sont compb'lemfnt cliangées. l'ont les (lanpbins, il est beau -oiqi plus dilTicile dVfablir leurs rapports avec les espèces vivantes ; car celles-ci sont très niuldi'lermitiées pour la pliipail:et il yen a îant d'incoîituies, (|ue les moyens de comparaison msn- quenl complètement. Un si|iiolette de daupliiu presque entier, voisin du glnhicpps et dt? Vrpniilard, a été découvert en I7!)S par IM. (]ortesi de Plaisance, dans une colline des .Vpennins, voisine du mont PuUjnasco. C'est au petit village de Sort, près de Ditx. dans le départc- nieiit des Landes, que fut trouvée la mâchoire in- férieure d'un ci'taei' nommé, à cause des particula- rités qu'elle présenta, dauphin à longue symphyse. Les fainnières des Landes ont aussi donné un frag- ment (pii a été rapporté à une espèce très voisine du dauphin vulgaire. F.nlin dans le calcaire grossier du département de l'Orne on déterra im fragment dont la forme annonce évidemment une nouvelle espèce iXc dauphin à lonj museau. NoTKS sur. yriM.QrES Aurr.ES dai l'ui.vs. Le Xonloijiea! journal (') a ptiblié le phocœna Uomei . de M. Snnili (•), long de six pieds, et qui vit dans les mers du Cap. M. (îray, dans ses S/^ici- legia ( T' fascicule), a décrit les (jrampus Leaiiivi- sii (^) et nhseuriis {*) des mers du cap de llonne- l\spéiauec. Une varié'té de ce dernier est (igurée (pi. 2, lig. •>, .'î, î «'l .•>) par M. M. Quoy et Gaimard, lians la /oolo'^ie de l'Astro ahe. Ces nu'-mos autours ont déciil \\\i (ia;q)bin de la .Nouvelle-Zélande (dtl- phinus N vw-Zelandlu' [■'),(ni\ est représenté dans leur plaucbe n"ï2S. M. Harla (•*, nomme de'p}ù:ii(s inlermediux un marsouin dont le corps est d'ini noir brillant, tandis •^ T. IV, p. '( '({). et IMiII.; I. X\ III. p 270. (») /Vi. suprà nii/ra i,ura, cupitis corixirisi/nc later- bus tiii/riCiiute et albo rarieufttii ; flcntibiis suprà Hfriiif/KC (luailra^/iulii . inpù se.ri'x trùfiuta ; poste riori /jMirwe dor/mlis wurtjinc falcato. Smith, Zoo!, joiini., I.IV, ]!. 4;n. (^ Covpore (tlieno ; frnntc. oblii/no ; pinnis hrevibuff (>hlu%ix , dorsnli trifjiilari; siibtus fascià lincis vta- ciiliia ulbis uolatiis ; ((Vlcnnu totm nitjcr; denti- but parvis conicis 25—25—26 26 utrinijtiii. Bull., t. XVIII, |>. itO. (') Cvrpore hinrcoUdn ; capite oblir/uo, aeuto ; pin- nit nidliocn'bus falrntis; collo vcutvcqnn albidts, fosrid nii/rd ub tnviiln oris usqtta ad pinua.! pectorc~ lis ; slii à obliqua latrr.H ulba poslica ; cirterum /o- tus (iiV/cr ; dcntihus parris, conicis, utritique 2>— 2i — 21)— ::6. «Mil., t. WIII.ii. IKÎ. ^' I). corpore cloniato, cytindramo, suprù nigri- oaule ; iiifrù albo; latcribus sub flavis; rostro lonijo; oculis niijro cinrtis ; dorsnli pinna, pinnis pcctorali- bus medioiribus rerunalis, ZdoI. Astrol., t. I, p. 149. [<^, Joiirn. of thc ac. uf nat. se. of l'hil., I. VI, 2' cah. p.&lil827i. a il ^! » ! -i (i32 HISTOIRE NATURELLE 1 li i !f i ! f' ' Jïté ! ,' que les cAics du ventre et du cou sont d'un blanc qui se continue sur le ventre et sur la poitrine. La queue est comprimée et séparée par un Tort étran- glement. Sa taille est de seize pieds et demi, sur une circonférence de dix pieds à l'endroit le plus épais du corps. Les nageoires pectorales ont trois pieds onze puiiccs. Il vit sur les côtes de la Nou- velle-Angleterre. Il est intermédiaire aux tielphinus grampus ci globiceps. M. Giaydans ses Spirile- gia ( i" fascicule ), a décrit un delpliiitorliyn- que (') et un vrai dauphin (^) qu'il indique comme nouveau ('J. M. Fr. Cuvicr a donné, dans son bel ouvrage sur les mammifères , des portraits du dauphin de Risto (liv. 00), qui a été décrit piir nous comme étant un globicéphale , et le dauphin à long bec {HT liv.) qui est un dclpbinoibynqnc, puis les daupliins plombé(^}, véloce (*}, bridé(''}, douteux ('),de DoleC*), cl le marsouin du Cap (-'). Nous sommes forcé de distinguer comme espèce un cétacé ù long museau qui fut pris sur les côtes de l'île d'Aix, ù l'emljoucluire de lu Charente, et que nous dessinâmes sur nature. Ce sera notre delphi- nurhyncui nanlonirus voisin du dclphinus frunla- ((M de feu G. Cuvier (Uns. /b..v.. t. V, p. 27,s). Cet animal avoit cinq pieds huit pouces de longueur, le corps fusiforme, la dorsale recourbée, placée un peu au-delà du milieu du rorps, l'n'il siiué h tou- cher lu commissure de la bouche , le nniseau mince, arrondi, séparé du front qui s'élevoii m bosse pour se continuer avec lu liffÇnc du corp$ sans saccade. Toutes les parties supérieures étoient d'un noir in- tense, les inférieures d'un blanc satiné, il avoit cent quarante-deux dents coiii(|ues, petites, ré.'ulières, symétriquement rangées, c'esl-à-dirc à la mûclioirc supérieure et de chaque côté trente-trois, et h l'in- férieure, de ciiuque bord trente-huit. Cî Delphinm Irngiroslrit, Gray ; Bull , t. XVI, p. 116. Oste palatino carinato. poiticé cotneso . rottro Ion- gitsimo atteruiuln. jtipra depresao. tinea média ele- vata ; dentib n pat is utriruyiic i8-48— 50— 50. {*) Delphinut cup^'niis. (iray, Spii-. ; Bull, I. XYI, p. ilQ. Ct^pjre lanceolato; pinna dor$ali elevata, falcata ; pinnis pectoralibus mcdioeribui , falcalit ; dorto. labiit, pinnisque uigrctcentibui ; ventre albi- do; deutibu$ utrinque circiterS— 5— 0—0. (>] Consultez, dauphin de Frcminviilr, Bull. Soc. phil , p. 71 ; cétacés échoués dans la rade de Paiinpol, Bull. (1812-1813), p. 60.) (V DelphinuM plumbens, F. Cuv., t. III, pi. n» 1 et 3. Cj D. velox, hussumier, ibid. (() I) frœnutiiit. ihid. (;) D dubiut,i',, Cuv. (*) Àodon iJalei. (9, PAcapensïs. Dusf.; Fr. Cuv., Hammir. LES CACHALOTS. Les cétacés dont nous nous sommes occupé ju qu'à présent ont leurtétcen rapport avec les dime sions do leur taille , mais II n'en est p.is de méij de ceux qu'on a nommés cachalots : celte parti par un énorme développement des os de la fac devient tellement volumineuse, que souvent cl compose h elle seule un quart de la longueur toi/ de l'animal. Le nom de cachalot est tout moderne : on trou dans Andcrsflii (■) une citation des Èphcmèridesi Curieux de la Nalure par l.-i(|uelle on voit quel nom de cach îlot ou ca hulul est d'o^i^ine ïan\\ et que les habitants de RuyouDc, de Diariz, cl| Saint-Jean-de-Luz, en introduisirent rusaf;n pai[ les pécheurs: car dans leur langue, carhau sigtil imo dent, suivant l'opinion reçue. L'hisloi're de ces gigantesques céidcés ne se ro pose que de «lociunenls suspects sur tous les polo Il semble qu'on se soit plu ù arcuniulrr les ciiniii les plus disparates, aiin de multiplier les espèj sur les prétextes les plus frivoles. Les nalurnlisies anriens ne piitoissont point ! avoir eu cnnnoissnnce. On dit bien (|uc ï'nk d'Arislole et le plujsètère de riiiic doivent élr^ cachalot ; mais on ne peut à ce sujet émettre des soiqiçons : il suiTira de citer sans doute lesj cherches de Théodore llaswus , qui prétcndoil ce cétacé étoit le lèviaihan de Job ou la feu cin^ Jona< P). Los Italiens ont toujours nommé cnpidoglh que les peuples parlant la langue d'oc iioniniol pi if wiilar, et qui est le ciclialol in;icrot'épliiil< scnedctte de llontlelot n'est pa^ autre qui-cpi nier animal. Knlin le genre pliysale île M. li pède est encore le môme cacha lut , aupiclj pêcheur , dans un cro(piis grossièrement iri aura mis de mémoire l'ouverture de I évcnl à II trémilé postérieure de la télé au lieu de la plj en avant. Tous les peuples du Nord nomment les cachii pol-liskt, pol-visch ou hump-back, ce (]iii éj vac* à dos bossu. La plupart des dénominatl sous lesquelles ils sont connus rappellent pluj moins cette particularité de leur organisme, d a une gibt)e élevée et saillante de nature graiss sur le dos. Linné , en coordonnant l'ensemble des être^ {•) lliit. nat. de l'Islande et du Groenland, i p. 116 (en note;. {• ) DUquisitio de Levianthan Jobi et eeto Jonœl Théodore Uase, augmenté par Wernerus Ituhiie, 1| p. 240. :hal()ts. ( nous sommes occupé ju i!cn rapportavcclosdime is il n'en cs( pas de môrj lés cacliaiuls: cette partj ipcmctit des os de la fac mineuse , que souvent cl quart de la loiii;ucur tol( st tout moderne : on trou ilation tics Êphémérides\ par la<|Uellc on vuilq hiilut est d'origine basq^ I nayont^c, tic liijriz, ctj introduisirent rusaj;n par leur langue, cachm sigiij lion reçue. ntcsqiies d'incés nn se co suspects sur tous les poiB plu à arcuniu'.rr les citnlij iu de multiplier les espè us frivoles. iens ne piuoissrnt point! ;. On dit bien que l'fij ère de Pline doivent êlr^ peut h ce sujet omettre ■a de citer sans doute les] llasiTUS , qui prt'tendoil titan de Job ou la fcn cinj ijours nommé cnpidogUi it la langue d'oc iionunoj le caclialol mncrotépliiile t uVst pa> autre qui- cei ! genre pliysalo de M. U môme cachalot , auquel ;ro(piis iirossièrcincnt iri l'ouverture de lèvent à" le la tète au lieu de la pli I Nord nomment les cachi nu htnnp-back. ce qui a plupart des dénominat nt connus rappellent plu^ rite de leur organisme, dr saillante de nature graiss inant rcnscmblc des êtrc^ itande et du Groenland, \ vianlhanJobietcftoJonœï Enté par Werncrus ïoLue, 11 \'-. m « t i ï \ ■ \: I i t- ■' î i j >}} M I t: 032 HISTOIRE NATURELLE que les cAtés du ventre et du cou sont d'un blanc qui se continue sur le ventre et sur la poitrine. I.a queue est comprimée glement. Sa taille est une circonférence de l'pais du corps. Les n pieds onze ponces. Il • < > - velle-AngIcterrc. Iles i-' grampus et globicepi -, ■ ' • gia ( i" fascicule ), que (') et uu vrai dau ». •« nouveau (^j. M. Fr. Cuvier a doi les mammifères , des | (liv. 00), qui a été dt'< ■ globicéphale, cl le d< qui est un delpliinoi plombé(*}, vrloceC^j.b - et le marsouin du Ca|; Nous sommes forc< ■ - ^: . un cétaijo à long muse ù !• t , .^ • l'iled'Aix, ù l'emboi ; . • nous dessinâmes sur :? ' v^ ., , . norhyncui sanlonicu > ■■ l»M de feu G. Cuvier animal avoil cinq piei ' ; < > corps fusiformc, la :.ii • r i -, , j,j peu au-delà du niiliei r; -, i * < . : i cher la commissure d f i. i ^< .- .n;:i(.f' arrondi, sépart* du fn . i • '; •■ ' •?;• , i'- se continuer avec li : i- - - i> Toutes les parties su( *■ -> ; , > ; lense, les inférieures ■- . ^ quarante-deux dents ,!• «m symétriquement rang supérieure et de cliai r.' :» ^. ; férieure, de clij Otic palatino carinat yi$$imo attenuato. s vata ; dentibut parvii .. > (•) Uelphinut capet p. 116. Cor pore lan falcata ; pinnis pcct dorso. labiii, pinnin do; deutibus utrim/u ' | (>) Consultez, daiiplii '' • îi i . j p. 71 ; cétacés échout - ^ •, < ; ..; . 4V.'' ; (1812-1813), p. 60.) ; (♦; Delphinut plam\ ' ■ ('; J!>. re/ox, hussun .^ s. ( dubius, a. Va\ (*) Âodon Dalei. [9, Ph capensis.Va ;,;:«? .î;=-;-. T TT" O 4 r>1 \1'C 1 •■■!; ■J' %■ ■-:■' I 0-; :!. ; ■I, i . \ » ''■ I ■>■•, 'f' 1 :.,„■. ■'* f S J. •■;U - •*':.}, i;-ï ••; ■:■ n_i' , •.*«•»>•» ■ jï-js.r ,.. - »/ I . 1 p. 240. ■u-t;^; ■! »»t â » t\1^C çt,..!-»H- »««-•» S-* ♦■i*' N X N N; \ •f i ,;;j' I «* DKS MAMMIl I:HES. «33 hnn, (l.inn son Sy!^l^mc «K* la nature , ot séparant ^(iwvs «M» iinp r\i\s'n\ ippliiiii.i , le prcniicr, aux liiiliiN le nom (lo pht/si-lirc (|iiN)n iioiivc iliins les istl(! IMino. Avant l.iniu' la pliip.irl (1rs anlpiiis L(j,,|,(| s'rloirnt l'Oinrs îi les nHiilioiincr soim les L«il<' icliiHcy ini^inc (le /; linia.en leur aj»»iilant LfduIctiVpillK'lcs ipi'il srroil In's peu inli'ri's- L|j(i r;i|ci)iiiitil (|iii' liois i-s- ^fi;\o jihijKiter iiirri)h(ihi^.t\\ù est le ciiclia- Lniirro((''|)li.iU'. cl la seule espèce vi'ritaMeiiionl |iiMitii|iie; son niifops. «pii nmis p.iroll rlic nu |,i,r|iliale on le niirsoiiiii f;ris; et son liirsio, |ti>aiilar(l. lisviii conserva aux raolialols le nom iiénérirpin ktHuf,v\ son cclitsitlbit'nnitvsX lelM-luj^a ; son rrhis f)ti-Ànijlitf, tlonl ou a fait un caclialol truinpo, (liiïcrc point tie son premier eelus ou le niacro- Ualf; et ses (piaire dernières espèces sont certai- mnit (les ('■paulards el des };l»l)ic(''pli:iles. Ucs [ilurilisles 5ysl(''matiques, aussi imiversellenieiit rviii (Inns les principes de leur classilicatinn ipie (iiint'it Hrisson, sanclinnnanl en partie la niaui(''re noir d'Andcrson (pii, en copiant un vieil auteur nmr Sihbald, avolt fornnî rpiatre esp('('es dillt'- (ilesde cachalots (•], durent f ire pn-valoir d;ins mies ouvrapes l'opinion qu'il en exisloit plii- iirs, et tous les rensei;;ncmenis lron(pi»^ pris lipirs relations de voyapes, dans les rapports des KfiiK omployt's aux pjVhes, fuient mis à contri- klion pour (^tayer l'existence do ces pn-tendues pif(s. IJonnatorre dans sa Célolofjie, et M. de '|ii(le dans son II i flaire naturelle, de m(^me 'plusieurs autres naturalistes, ne manqu('rent Ml (le reproduire ces êtres lie ifs, et d'arcompa- ifrlciir histoire de longs d('tails, parmi lesipiels [ne s'en trouve pas im scid de caraetrrisiiipie : il f*:i paroil donc inutile de citer les synonymies frxl('h(^n, de Hodilaert et autres, et de reproduire scanirlèresdes j^enres physL'l(>re8et physales, (pii |(repftsoiil que sur des descriptions tr('S incomph'-tes le peu de valeur Ç^). l/s caractères fiéiu-ranx des cachalots (physeler, .'utiidon , Latépède) sont particulièrement : une betns i^rande el volumineuse, termin('>e en avant pniii museau tronqiK'-, on qui semble coup(' car- mcni; iiiie niAchoirc su|)(Vieurc très large, re- Tomc II, p. 110 et suiv. ' Dans un aperçu historique «ur IVtnt de la science PHjiivpinonl aux C(''tn((^'« mentionnés par les vieui au- nr», M. ruvier ( (hs. fntx.. t. V, p. 828 el siiiv )a (l«^- l'oiillé, nvec rériidilion In plus vaste, 1ns erreurs de KMnymie) qui sarcliar^coicnl les livres consacr(^s à Iti'ioire (Ip CCS anim.iux. >ous renvoyons le lecteur voiii de se pt^nt^trer deg discussions scientifiques qui pial'lissenl les faits à l'ouvrage niOme de ce profond lilurtiisle. 1. couvrant rinr(''rieurc, qui est liï's l'Iroite, allonpj'e, et ffiçonnée de manière à s'emholler dans un sillon de la supt'rieure; la mAchoire infi-rieiue est seule garnie de dénis ('-paisses et rolmsles , dont est com- pl('-temenl privée ecile d'en haut; ces dénis sont re(;iii'S, lorsque l'aiiiuial ferme la Iwiuelie, dans les ({('■pressions du hord ;,'cn;,'i\al supérieur (pie revê- tent (les peni'ives épaisses. î.'orilicf des éve'ils est unifpie et ouvert sur l'exlréuiilé du museau ; les yeux sont forl petits et iii(';:aiix, et cetle particula- rité analomiipie n'a voit point l'cliappé à l''.}:pède (')i une Itosse i;raissense siirinoiite h* ilos. Tels sont les eachalnis eoiisjiii'iés dans leur en- semble. I,es dispdsilioiis. Ttuilre et 'es p.irliciilari- tés qu'affecte la charpente osseuse, niérilcnl aussi de fixer l'attention. A ce sujet nous présenterons nn résinné des travaux les plus modernes. Le crflne Pj a la phis grande analogie avec celui d'un dauphin dont les bords du museau seroient très élargis, et reIi;v('S de manière à en rendre la face supérieure concave. Les narines osseuses externes s'ouvrent aussi au fond d'une très grande concavité formée par une portion des maxillaires; les parié- taux, h leur base, sont presque entièrement cacliés par un développement considérabh; de la cr(Me oc- cipitale; le museau, malgré son élendnc, doit son énorme dévelojjpement aux maxillaires et aux in- termaxillaires : ceux-ci remontent et se redressent, pour former des crêtes (|ni s'élèvent perpendicu- lairement tout autour de la tète; nn demi-canal traverse le vomer; les narines sont très inég.iies, et celle du C(Vé droit n'a pas le quart de l'ampleur de c"l!c du c("klé gauche; les os du nez sont aussi irré- gnliers; le nasal du c(*>té droit est plus large que celui du c'ité opposé. Tette direct ion du vomer, dit M. Cuvier, et celte ampleur de la narine gauche, indiquent une direction du canal membraneux des narines, et de tout l'appareil des jets d'eau vers le même c('»té, et expliipienf ce fait observé par les marins, que les caclialots lancent (oiijours la co- lonne d'eau vers le ('("ilé gauche (';. I.e bord inférieur de l'orbite est fornu; par un os jngal, gros, et de forme cylin(lri(pip, dilaté h sa partie antérieure en une lame oblongiie qui ferme ii demi l'orbite en avant; la fosse temporale est arrondie et profonde, mais aucune crête ne la sépare des c()lé8 du crAnc; l'arcade zygomatiquc est coin'iine el courle, ol n'est (') «'Il parotl n'avoir qu'un ceil, quoiqu'il en ait deux; n mais le gniiclip esl si petit (ju'ou ne peut guère l'aper- » cevoir; ce qui fait que les (irocnlindois peuvent aisé- « nient en venir aux priscis avec lui, en l'alliiquinl du » c(Mo où il n'a presque point d'a'il. »( Engèdc, Groenl., page 55.) (.) tluvier, Oxs. foss.. t. V, p. 3 i2 , pi 2Î, fig. 1.2,3, 4 cl 5. (') Swodianr, Joiirn p.'iv«t!i>' makloïdc, le Iwioi- laire ei le splii'iioïdu postérieur tout fort court»; If splii iioidc antcriviir no su uiuntrc eu dcisous i|Ui> dans une éelionerurc du vuuicri le burd postérieur du jugai est simple. Ou compte sept verlèlircs c rviciles, et l'atlas est la seule i|ui suit dislinrle ; 1rs mUtot <(nni soudées t'utreelles. Il y a(|u:itorzu p.iire» deciitis; <|uatorie ou qniu/e verlèlires dorsales, et treiile-liuil lom- baires ou caudale». I,es os eu V sont placés vis-i- vis la vingt unième veitèltie; ils sont d'abord as>ez longs, puis ils se raccoureisscnt ensuite; les vertè- bres cntid.ilcs restent (orr grosses Ju «ju'aux six ou sept dernièrts, «jui diiniuiient rapideuieni, de ma- nière que réj)inL' est géncralemeni d'égale grosseur partout. L'omoplate est concave ù l'cMérieur, convexe du cùtëdes cdtes, et plus étroite qu'aux autres culacé>s; son apophyse acromion est très développée; l'Iiu- mériis est court et gros, et présente h son bord an- térieur une créto terminée par un crochet , cl qui retrace la créle dcltoidale ; le cubitus se soude de bonne heure h l'humérus ; avant niéuie que l'épi- physe de celui-ci soit réunie ; l'apopliyM; olécrû- nienne est très saillante, et se recourbe vers le poi;,Miet. Les (lenis qui occupent des alvéoies profondes de la mûchoire infcriei.To sont ati nundir» dj; vingt- deux h vingt-cinq de cli3(|ue vi\\ù; ou dit même que certains individus en od'rent jiisipi'à trente, lies dents sont c^piccs entre ellts, et plus fortes et plus grosses sur la partie antérieure «le la mûehoire; elles sont tn's pointues, conicpies, et recourbées ù !>artir îles gencives, cyiindriiiues et massives dans ?eur corps, C(im|iriuu'es et rieusée» <'n cône ù leur base; leur pointe, (|ui s'éli'ive quelquefois jusqu'à trois poures hors du la niùclioire el de» matières fibreuses et denses rpii tiennent lieu do gencives , s'use, et linil par s'aplatir ù niesuro que le cétacé vieillit. Nous en avons vu dont la couronne étoit presipie eomplétcmeut Iromiuée, et dans ce ino- niont nous avons sous les vpcx une dent d'un jeiuie cachalot, pris dans ia baied'' la Conception au (ilùli, et qui a les proportions suivaiilcs .- longueur totale cinq pouces, sur une circoufircnce d'à peu près quatre pouces; forme d'un cylindre assez régulier jusqu à vingt ligues do la pointe, où un collet indi- que l'altaclio de la gencive, cl la base de la cou- ronne; eelle-ei est conique, amincie, arrondie, el fortement recouriiéc; la dent entière, d'ailleurs, décrit une courbe beaucoup plus sensible en devant; l'ivoiro en ctt formée de fibres très cumpaclei , d'un blanc juimAlro, quo leur durcie fail reclicrchor d^ le» arts. l/audilion parolt devoir être liés obtuse lUn \ eachaloti. On iaild'ailleurs, d'après 1rs obscr\;itiii de (Camper, que l'atqiureil auditif est en tijiuil beaucoup plus |Mïtil ipie celid des tl,iiqiliiii<) d tNileinci. Les ram|ies du limaçon ('j »oiit si'ii.irj par une cloison osseuse continue ; la spire qu'il forment n un peu plus de «leux tours; lu lin ilii] nuu-on s'élargit eu une espèce de petit vcmIIii |Kirliculier. séparé du giand par nie écaillp,) dans lequel on voit deux petites ouvertnies.i|i|i| tenant probablement aux ai|ue>liM's l.a cdi>M: aussi très petite, et sa forme est plus oiimuc marteau, libre par sa tête, qui est glulnilenijc, i soudé pur ton apophys-e externe a\ei; le liord do caisse. ha vision ne paroit point devoir être éteruliicj l'on en juge par la petitesse du g olio de l'o'il sujet M. de l>acépède dit « (|uç l'u-il du Ciiiliii >' macrocéplialc est situé plus haut que dans M sieurs grands cétacés, el qu'il est placé au suiiiij U d'imc sorte d'éuiinence ou de lioss;\ pou mmis^ » à la véritii, mais qui s'élève cepcndjiu ihsrz w dessus de la suifact^ de la tète pour que le nuis •< n'empêche pas cet organe de recevoir les r.iyj >' lumineux rélirehis par les objets |dacés dc\aiii •» cétacé, pourvu que ces objets soient un pi ii r| U gués, .\utsi le capitaine C.oliU'tl a-t-il inipiii M dans la relation de son voya;;e, <|iie le cidid » poursuit sa proie sans être obligé d'inrliiiei Il grand axe de su tète et do sou corps sur la lil Il le long de laipielle il s'avance. " Comment cl cilier toutefois l'explication de l'existenct' de ce avec celui que rapportent .MM. Quoy cKiiiiiiiI en parlant de leur cachalot bosselé (';? " .\oiis| 'I rons avec le capitaine Jlanmiat ipie, par lai » position de ses yeux placés danx un riifuuceiin U il ne peut voir ni en avant de sa tète ni di'rr| - lui ; ce n'est que de coté et obliqucmeiil qu'il .. distinguer les objets. » Or ces deux opinions i diamélralemcnt oppos(''cs, bien que nmis n'ig rions pas qu'on a positivement argué de celle j constance que lepo/yri/p'fdinï'roit spéi ifiqncin en cela du macrocéplialc. Le cachalot liossl grtcr puUjcypht*) (pie MM. 0'»'y ^^ Caiinard fail llgurer (^;, il'après plusieurs croriiiis d'iri ci laine baleinier, dessin que nous avons niinil dans l'atlas de cet ouvrage, et (pi'on dit propre! mers équatoriales des archipels , des ^loliniue^ des lies Tidoriennes, n'est remarquable que par grand nombre do bosselures qui régnent tout le I (M Principe» dé l anatomii comparée, eic; Vi^ Dtainville.t. I.p. 504. (•/ Xoologie de l'Uranie, |i. 77. (') Zool. dt VVranie. p. 7fl. pi. 12. durcie faïUeclicrchcrdii ir élrc Ui'i oliiMo lUn ir», iru|>rr«ltsoliïcr\;ilii] rril auditif est ni loiai ri'ltii (ics tl;iii|iliins ri liiiiiiVuii Cj >uiii »('|(,irJ coiiliiiiu' ; lii spire (|iiV|| In tliMix (ours, In lin i|ii[ es|»«'ci' (lo pli il vt'Milii iimuï par lire rrailii>,| X |ii!liU>s oiivcrliii(t pluiH' m suini] ou de Il0ss:^ pni M;iisi| s'éli'vc ccpiMuijiii ii'si'Z i: la tOte puiir (|iic le nuis gaiie de rfioovoir les riiyj r les ohjrts plact^} dcvaul s ubjuls soii'ht un pi ii i j aine CuliicU a-t-il inipiig son voyage, (|U(' le v-nM ns Hw obligé d'inriinri cl do son corps sur la iil s'avance. » Comment cl ition de l'cxistonci' de ce ciU MM. (.)*">)' eKîainil lialol bosselé ('}? « Nniis| [ic llauimat i|ue, par lai placés dan* un nifourem avant do sa lète ni di'rr| ùtt' et obliqueniciit (|u'il » Or ces doux opinions i ['•es, bien cpie nmis n'ijj tivenirnt orpué de niicj i/p'f dinîMoil spéciliiinriil lie. Lecaclialollutssili'f^ MM. U'»»y «ï' t, si l'on avoit voulu «■'loii-il pas d(?moniré Iciiiiors donnoicnt au arlèrcs, h de légères , dans Joutes les mers, .'(•(ju.itctir comme dans I pôle nord rommc au encontre pi éjcntoit le onvons nous servir de flfr/V, que l'on suit ôlre îuvesur tous U-s riva- lliquu comme sur les du grand Océan? Les k étahlir de plusieurs tctioimées à l'époque Iles reposent sur des les qui résultent de la S adipeuse» sur le dos? tu important que plu- uelqucs unes de ces lent sur la région dor- és dans les mers d'En- de distinctions spéci- îlialol, et qui s'écroule riiabl( mont admettre lot ma rocrphale , ou eut de cinquante h I us rarement soixante- !s proportions les plus ieds, qu'on lui dunne 'xagt'iées , ou ne i)eu- qir'i quelques vieux d'une croissance qui i a la forme d'un im- ju'une légère dépres- ne grande portion , et c cubique, tronquée **^' '^ , fan oiilus, ou plutôt ' i ■ 'Ut s'ouvre à IVxlré- ' " ' 'lilicii d'un nian eiou ses qui serveulà son linil gtaduellen-ent le pours'epiuioitircn ui e immense iingeoiro com|i( s'-o de deux larges lobes, |uoroiidéiiioni éclMiictvs à leur milieu, et n'iiyanl pas moins de quatorze pieds de diamètre transversal. Les pectorales au contraire n'ont peint ^1 H' I ! DKS iMAMMIFKllES. 635 ido*. Ce cnrnrl^rc poiirroit forl liicn «li^pcnilrc tic l[miistanci'snc("iili'iilfllrs,rltiu'iiio tl'iiiic pUMInro iviiss'Miitlor ni rPi\roriintit \n' Céline on xprnna- qiii l.iis'Joroit pvlr.'iv.isrr la inaliôrp ndipnri- ^lic. lViit- par la possession d'armes formidables, ne plus dans CCS praiulscéiacés qu'une proie assez il rnn(piérir, et imporlauto par le* ressources -'pniivoienl en retirer. I.e cachalot n'est cepen- m doué de mœurs aussi innocentes que la rc : celle-ei en ciïei n'a pour se {jp-intir des sN (le ses eimemis (pie les elforts Kupétueux '[iiissance mtisculaire immense, tandis (pie le fj'oi, dont la bouche est armcV de délits fortes rnliiistes . plus carnassier dans ses habitudes, par cette seule modillcalion de In niAchoirc fliioiiu caractère plus sauvage, plus décide et Wlii|iieux. il «on roncoil qu'un tel colosse n'est pas de ces '« (pi'on peut conserver dans un muséum : heureux lorsque quelques parties s'y trouvent j pour en faciliter réliide ; aussi tons les anciens au- teurs (pi! ont décrit des cachalots semblent a voir pris pour les peindre des verres de nature lr('s variatilc, f:rnss;ssaiit ou raiteti«<;int leurs proportions au gré d 1 narrateur, et c'esl dans de telles circonstances ([n'ont été trac-es ces descriptions si diverses, si in- correctes, et si peu rationnelles, qui niellent à la torture les nalnralisles jaloux de baser leur opinion sur des laits avérés : et cependant, si l'on avoit voulu s'appesantir sur ces fuils , n'éloit-il pas démontrd (pie partout les capitaines baleiniers donnoient au macrocé[>liale les mêmes caraelères , à de b'-j^c'-rcs exceplions près ; que partout , dans toutes les mers, sous tous les parallèles, sous ré(p)atcurcummcdans les deux zones tempérées, au pôle nord comme au p()lc sud , l'espèce que l'on y rencontre piéscntoit le même signalement, si nous pouvons nous servir de cette ex|)ression ;que Vambre grin, qi\v\'oi\ sait être produit par cet animal , se trouve sur tous les riva- ges, sur ceux de la mer lialtiqiii> comme sur les cfUes des MoliKpicsct des iles du grand Océan? Les sliiictioiis (pi'ou a chercli<5 .'i établir de plusieurs i ,('ces peuvent-elles être sanctionnées à l'époque actuelle, lorstpi'oti sait qu'elles reposent sur des nuances aussi légères que celles qui résullcnt de la courbure des dents cl de bosses adipeuses sur le dos? Ce dernier caractère est si peu important que pin- sieurs ailleurs meiilionncnl quelques unes de ces loupes s'élevant accidentellement sur la région dor- sale des macrocéphales observés dans les mers d'Eu- rope. I>e tout cet échafaudage de distinctions spéci- fnpies établies dans le genre cachalot, et quis'écroulo de lui-même, ou ne |ieut vérilabb ment admettre (pi'iine seule e.^p(''ce, le vacltalot ma ro&v'.ale , ou ri grofue Iclr. Ce cachalot n coinmiinémenl de cinquante h soixante pieds Je longueur, et plus rarement soixanîc- dix el ipiatre vingts ce sont les proportions les plus avén'cs; car celles de cent pieds, (pi'on lui donne diinscpiehpies relations, sont e\ag('iée8, ou ne peu- vent tout au plus être propres qu'à (juehpies vieux individus atteignant le terme d'une croissance qui n'est point ordinaire. Le corps a la forme d'un im- mense cylindre, dont la tête, qu'une légère déjires- sioii sépare du dos, consliliie une grande portion, cl (pi'elle lerinine pir une masse ciibiipie, tronquée en avant pour former in museau olitiis, ou pliitiU ipi.iliil.ilère. I.'orlie de l'éveiit s'ouvre à l'exlré- iiiiié anlérieiirede la tête, au milieu d. un nian eloii arioiitli et bumédc lilires épaisses qui servent à son ocdiision, tandis ipie le corps linil gradiiellcn^ent et s'amincit Jus(|ue v< rs la ipieiie poiirs't'panotiireu me il lUiense nageoire compcs'e de deux larges lobes, prorondément éehdiciés à leur milieu, et n'ayant pas moins de ipialorze pieds de diamètre transversal. Les pectorales au contraire n'ont point I A 636 HISTOIRE NATURELLE I , ^ fj reçu des proportions on rnpport avec l\ puissance de la rame caudale; elles sont conipiirntivcmenl |)e- tiles, obIon;;urs, ovalniies, cl placées non loin de la commissure de la houclie. La surface du dos, ar- rondie et lisse, est sinuiontée par une fausse na- geoire, on plulôl une bosse en'ii'rcnieMl forrnre de tissu relinljiie dans un repli l'-pais de la peau , et qui est 1)1 MSipicmeiit interrompue à sa partie (losléiieure. Celte loupe };raisseusc n'est pas toujours imique ; et souvent on en compte jusipi'à trois, tour des yeux. L'éjiideruu- e«ii (l'niie nature si deiise, si in- seusihle, que e^iuiiuuiiéineul de lai,:;e> eoqiiilles s'y altai'heut coiunie >in uu loelier et y pieiuieul leur complet accroisveuK'ul. Ce >ont ces coquilles , réu- nies ipich|uefois eu un assez grand nom lire, que l'on a prises pour des t.j' lies hliiuches. L<' m illusque dont l'existeuee piioit liie à celle des glands céta- cés, et (pli , scmhlahliî à cert;iins crustacés , adlièie sur leur peau en parasite, esl le genre coronuleC). Nous oliseï veronseu pissant ipie cette p.n tieularité, de voir lies co(;uilics iiivalves , du genre huître, s'iii- ertisier sur la peau des cachalots, vers la télé et le dos , prouve (pn; ce céiaeé n'a point de motivemenls brusques; et c'e«t aussi ce (jiie nous avons eu très jjouver.l occasion de remariiuer. Le inacrocéphale nage ordinairement avec lenteur, et ne f.iil paroilre à la surface de l'eau que la large voiiie de son do» et réminencecliarmio qiu' entoure d'un épais bourrelet l'orilice extérieur de l'évcnl. (') r,oront2lc-diailetnp, cnronula iliadrnm.l.niunrcli, t. V, p. Wî , el coroniilc rayoniiéc , lorvntila balcena- ris. Ltimarck, loco vitato. Souvent il reste paisible pendant quelques seconda le corps élevé an niveau de la mer quand elle calme, puis il replonge doucement et sans saciad pour reparoilrc quelques minutes après. Il n'en pas de même lorsque, réuni en troupe à l'époni des amours, l'ardeur qui l'anime le transporte : i le voit soulever a moitié sa tôle massive eliiiforin battre les llols de ses nageoires et plonger prrpi dicidaircmcnt, de manière à déployer en ininien éventail les lobes de sa queue, et se servir de rci partie, entièrement composée de tendons é|i,iis| énergiipiement robustes, pour Irajiper l'eau av bruit et la f.iire jaillir eu gerbes .1 île grandes (l| lances. Ce spect;ic!e imposant , dont nous avons i pluslems fois témoin , n'a comnumén.cnl lieu fJ lorsque les cachalots se réuiussciit en Ironpps.C'J alors (pi'ils s'agacent et se rccherciicnt en ItiiiiJ gnani briiy.- muu'iit les plaisirs de leurs sens louij et épais ; c'est alors aussi qu'on les voit se rend vers les côles, préférer les gramies baies |>aisili|J choisir leurs femelles, et niu> fois ce c oix fail| séparer de la bande, et se diriger, toujours par coi pies et au hasard , au nnlieii des grands océans. science la plus utile que puisse acquérir un capital l»aleinier esl donc d'étudier, par son expérieiiocj par celle de ses devanciers. les lieux où à teile(|| que ces cétacés se rapprochent , se réinnssentj vivent en troupes dans les divejs parages ; c'vst que l'on nouMne pour \\n pays la saison de lapè('| Toute la navigation se borne à ce résidiat : elle être conduite de manière que le navire arrive d^ les tem[»s (q)portuus sur les côtes reconnues ponr ( les plus fréqucnlées. Dans les t-aveisécs inlcrt diaiies ou ne chasse (pie les esi»" "s nageant piir| res, et cpii , isiîlées de (pudque grand essaim , vij nent sdll'rir sur la roule Les eaehalois ru' rejettent fioint de l'eau par II évent ebatpie fuisiprilsapjiaroi.'seiit , mais ce |j nomène a lieu sans doute lorsipie l'animal jirend alimenls, et a rempli le réservoir ;>;i('i(/»o-/H(S(d| liquide (|u'il a dû avaler en saisissant sa proie. n'est point un simple ntucus uni à la vapeur, rS( (>nt point (If l'eau p.ir ij ■paroiî'Sfiit, mais <•<■ |^ (irS(|iio ranimai prend Tservoir piuihiio-tui^di (Il saisissant sa proie, eus uni à la vapeur, nV ^l c(ni(lon8(:' par l'air e^ lul M. Scorosby ; ear ii| voir vu maintes fois il ql I sort de l't-vent , s'oiivi cl avec hruil, uiijeliil auteur m se répandiiiit j (juc la colonne (pu '""^ ng-tcnips l'aspeet d'm int «le retomber en pliii| ^leloeaclialol niaeroK-pl ment la plus probaldej ouslcscélaci'S.cesoiK iropicale elles régions I cmcntdansicsinersh [jsctilans colles du pôle sud. On (loildin- loutcfois Lil V ost beaucoup plus rare, et (pi'il ne s'y pn'- lieiiic (["'à certaines épotpies, et pcut-èlie dan» des Lcoiistances donl on ne s'est poinl encore rendu liomple. On sait d'ailleurs (|uc beaucoup de ces grands Luas oui été parfois jet(''s sur nos ci'ites , mais on Ll supposer aussi «pie, plus sauvafîes ipic les ba- |ii)cs, le prand nombre des navires (pii sillonnent fifiiiliip de notre porlion d'océan Allanli(iue les oui jtoJt's depuis longtemps, et (|u'Jls s'y pié>enUnl ||i|Oiir(l'lini beaucoup plus rarement. Oans les mers • ijiiiics (le Madigascar aussi bien (pie dans celles ;s Miiluipies. dans les parages tempétueux de la \ inclle-Zélande connue siu' les côtes du Japon , I rip-neiil les redoutables typiions . on rencontre /M.irii.ilols ipii sont identi(|ues par l'ensemble de iF» formes . car les capiliiines li.ileiiiieis (pii les vijMiiNHil ne rec(»niH)issenl parmi eux (|U(! (piel- i;ws nuances do taille, dues sans doute à l'âge , au '^ii', 011 à des circoiislances (pie nous ne pouvons , jiTiier. Les parages les plus fiéi|iieiités par les :iiuii)ts sonl donc, dans le nord, le détroit de .;\is,lis rivages de l'Kurope tempérée; les côtes ;i.r.iM;;()iiie,daiis roc('Mii Atlantiiine ; lesri\agesde ll|ili;'ascar et la côte oceiileiitale de la Nouvolle- i ii.iiule dans la mer des Indes; les Molmpies , les Lmliiips, les Marianc't, diiiis roc('an ''aciliipie; les |mu.i|m;:os sous ré(piateur el non loin du l'érou , li>MUvelle-Zélande dans le grand oeéaii Antareti- le, et lesarcln|)els japoiiois dans le Grand -Océan JàjFimI. I Armé de dents robustes, le caclialol a dû avoir il:^ mœurs plus cruelles (pio les baleines par exem- I , lioiil la boiiclie est tapissée de lames cornées ; jiii'i aussi recevoir nu appi'lil |ilus carnassier, et jr>;iile avoir des iii'idilicilions (i.ins les organes di- j>ii; , (jui oi.l ihi se raccoiiicir, el concentrer l'é- ti-ie de leurs libies: des imisoles laigesel «pie ïimiiiriil des tendons de la grosseur de l'ortes cor- ifj, metlanl en jeu une màciioire inféi ieure étroite, îii* longue , el «pie bérissent «les dents recourbées, |iiriiKTsd'un ivoiie compacte et implanlées dans des iranclics osseuses , massives, constiluenl un appi- Hilfii demande, pour éin.' mis enjeu, «les proies 'uliiiiiii)eus(*s, et prises parmi d«!gr.iuds animaux. Ilm autre coté cependanl l'étroitesse de l'ouverture ^r>rsu|)liage semble contrarier te plan primilil', el |orl('rii|)enseripu'lout «e syst«'.'me buccal irest«pi'«in w inutile, ou «pie lesc.icbidots ne s'en servent (pie »nime un moyen puissant de défense. Anderson iliMieflei «pi'on avoil trouvé dans l'estomac d'un uchalol des lestes de reipiiii el autres grands pois- sas, tandis (pie les lMl(>inieis ne menlidiinenl «pie ^ ris de ce «pi'ils appeUent sijiiid; nv nous *)viMis (pie ces sqiiiU ne sont pas autre chose tjue les Nipct» ou ttvclics que les niiiiituuiiisUévurcut aveu tant de plaisir. II paroit cependant que ces animaux ne se bornent point à ces seuls céphalopodes, et qu'ils ne dédaignent pas les dupées ctautres poissons voi- sins , el même les motiusipics. Ulhon Fabriciu» af- lirme aussi (pi'ils avalent des t(H[uii\s{squaluscar' c/i(/r(M.s), eilceycloptère lump, et que les premiers surtout en ont une si grande frayeur, qu'il leursuf- tit de la vue d'un cacbalol pour fuir jusque sur les rivages, el s'y échouer. Liilin il ajoute (|uc cet aui- mal se repait des cadavres des autres cétacés, et même de ceux de sa propre espèce. KggùdeCj ■<" décrit qu'un seul caclialot, qu'il nomme /juN/<'.s/(c ou cdc/ido/c/; et, dans la courte notice cuntenuetJans son livre, on iit<|u'il est brun sur le dos el blanc sur le ventre, long de cinquante à soixante dix pieds, et qu'on retire de son crdne jus(prii vingt el vingl-(piutrc tonnes desptnna-ceti. Anderson. -j lui donne les noms de po/-/<«c/i et ca- lilot , usités en Hollande, el dit que «|uclques pé- «•lieurs ap|iL'lleiit encore cecétaeé nord-capcr : c'est le spi-niiacdi iilialc ou humpback des baleiniers anglois, etcertaiuemeiil, le t'umy^o des Itermudes, (pie l'on a cru devoir distinguer dans nos livresd'liis- toire naturelle, bien (|u'Anderson ne le sépare point (le sa première espèce ou du inacrocéphale. Quant à sa troisième esp(Tc, ou caclialulà dents mince», cuiirbis , fl e/i forme de fanciltes nous savons que les dents du jeune macrucéphale ont parfaitement cette forme, el(pi'ils ne la perdent qu'eu vieillissant et par usure. J.e nttl-/i.scli du même auteur n'est (pie le Mi(ga pris pour type du cachalot blanc par M. de Lacépède , parce que les dents de la mâchoire supérieure tombent facilement. Des trois phyteler de l''abiicius(^] , le premier appartient seul à ce genre, et c'est le macrocéptialedoiit la description est exa«ae ; mais son caludon et son microps sont évidemment un marsouin et le globicéphalc conduc- teur. (Jiiant aux espèces des ouvrages plusmodcrncs, la conluïion (pi'on y a introduite exigeroit de nom- breuses citations, et uncsyiionyinic d'une utilité trop peu directe à la plupart de nos lecteurs pour que nous cherchions à la transcrire. D'ailleurs les espè- ces d«' Itonnaterre et de M. de l.acép<'-de, copit'es |iar divers autres naturalistes, ne sont que les cacha- lots d'.\ndersuii , d'.Vriedi , et par suite de Sibbald , dt'corés de noms nouveaux sans être accompagnés d«' renseignements modernes le moindrement au- thentiques. Quel les sont les mtrursdu cachalot macrocéphale ? i]Uelle est la «lur«'-e de la gestation de la femelle, et combien produilndlcde petits ? Si ccscélacés suivent la loi commune, ils ne doivent donner la vie qu'à un (') Darription du Groenland, |». 5i. (>) llist. liât, du (iroenlund, (. Il, p. 110. t anna uroenlandica, |). 41. ■; ■ i J ( I i ! H i ) I :: t (i.'iS nisroiHli NATUHl^LI.E seul individu. ptii!(i|u'o:i a rom ir<]tiO t|nn les .mimaiix prn iiiisoici)! (l'autuiiIpliH, à l;i lui:* et ii des ('p()(|uos plus riippiorliiV<» , tpi'ils rloit'iU plus pelils, ol «pic plus leur l,iillp('lnil coiisiiliTahlc moins leur piOf,'t'- iiiluru ('luit nondircusc. Nous no connaissons riori de ce (pii se ratturlie <î lii parlic pliilosoplii(|nc ci à l'Iiistuirc niorulc du caclialol inacioo'pli;ilc, et piolmblctncnl nous serons lung-lenips (micokmIiuh une profonde i^noriincc à ce sujet. Il n'en est pas de iiuMue des ressonrres (pi'il arcoide aux arts; les coaimeTçanls savent fort liien les bénéliees qu'ils doivent eu nliier. C'est surtout vers la lin du dernier si«'ele et au eonHuenccinent de celui-ci que la pèflie du earlialot a éti' i»''gidarisée, cl tpie des armements eonsith'i aides ont élé expédiés (lans la mer du Sud pour le poursuivre et pour le harponner; et bien (jiiedeseenlainesde navires an- glois et américains rentrent chaque anni'c dans les ponsde l'empire britannique et des étals de ITuion, nous en sommes encoie à savoir si l'on ne doit po'n- ticnnuU reeonnoilre (pTiiu seul caeh dot , uu bien si eeliudu noid diilérrde celui du sud. Deux sidislauees p écieu^es parleiirabonda.ee ou par leur prix sont prinripalenieut extraites des cachalots; l'une est le blanc de balein-, si impro- prement nommé .t/»er>/ia celi , et (pie nous d('( rirons sous la dénomiiiiition plus convenable de ci'liuc . cl l'autre est Vtiiuhrc (jria. Mais l'huile «pi'ou relin' de son tissu celiuidire, quoique beaucoup moins abon- dante que celletie la baleine, est é;;alem;'nt estimée : les (iroenlandois se font des timiqucsavec 1rs intes- tins, eldes cordes avec les tendons, i es dents sont employées à une foule d'usafies domesiiqties : ci ce sujet nous dirons qu'elles sont en sin|;ulière estime dans plusieurs iles de la m«>rdiiSitd,et notamment aux Fidjis et à Uotoiuna. Ces peiq>les, dont les idées so- ciales sont peu perfectionnées, ont aussi adoptt^ ces distinctions qui, partout, sont nées de la vanité et de ramour-pro|>re , en olIVant en hommage à leurs dieux, ou parant les épouses de leurs souverains avec des colliers de dents de cachalots: car cette matière est ù leurs yeux le nvr plu» ultra de la ra- reté et de la \aleur. t'est avec cette monnoie que la plupart des capitaines baleiniers («aient aujourd'hui, dans les iles où elle est ju isée , les vivres frais qu'ils s'y procurent pour leurs é((iii|i,ipes ; et lorsqiu! nous commun'ipitlmes avec les habitants de la petite mais forlimée ile de Hotouina '), ils uoii>< donnèrent avec un abandon et nue lai;| tumhonn aux Fiiljis.i li.'iliilaiits |Ki('nt qii nrnt csl lo ru/ 'V li r.>fi illoimcnt le f^mml (ki'al •iiror, et (]iii' riiiiiloinif ro nVst tl('?liiu'c(iir.i «pi s prrjii^i's lie iipiipLidd lires (l;iiis l'i nfiiicf dp point à (|ii('l{iiipsil iN fol liisliuicps , iiiix iles \\{\\ et prniivriit (pic la r;i(i lommi'e noéanipnnc n cnt I moins ptirrs , srs tradl teliercliée dans les riclii iiiiùic iililediiiis lr>nrl| . (//, bUtnr de hnleiiif, tutrirv. I/iinproprirti^pl en nuroicnt nVj ne pelile portion d'Iiiiil m (le l'air fait rapidcmci on la dissout dan"! de \'à\ la liqueur se refroidit, n laisse ('nouttcr, et i|m'o| pool, f.a C('line (pi'o" fj piiretf'; elle s'olTrp soi s, hrillantes, comme na Marquises (Ip M»nili'<'''''''i fn(hnlot.Pt Ip* rp^anloij cifiu (|ii'ils jiiiis'P' t ainb| Hsiil-^riti cr, Ditt, dti J(| Irreii, n ayant au totieher une douceur onctueuse lit une grande Iransliicidilé; son odeur et sa sa- |t;'iir dans cet ('tat sont milles : clic se congîile îi Ij9(li';,'r(; et jijpri'S de Saussure, carbone T-soT-i, liydrojçf'ne ^lilii;), oxinèiic 11,^77; et a/ote 0,3 Jî , pour lil)i',(HH) parties. i Telle est la crllne purirK'e et obtenue du blanc ;.# iHlciiie que le commcri'e livre sous forme so- -.1 '„ n il, d'un aspect blanc, d'une texture cassaiilo cl ^p le luiitact de l'air jaunit rapidement ('}, en lui liniiml dans ci; cas mic odeur de ranci d('sa;;r('a- jif. Mais ce n'est |)oiiit sous celle forme (pt'on la predii c clialot , « i h ce snjcl nous devons entrer i-\i quelques di'Iaiis. La lit ne liquide occupe l'immense caviK; qui 'mpl\ e'Ie seule la plus grande portion de la liMe; !»«i les anciens au'eiirs ont-ils «'crii que ce sperma- élcil la put tic la pi is molle du cerveau, ci le ididlum. Mais la naiiiro s'est si'rvio pour la st'-pa- |riiioridecplte matiùrcdu V('riiab!eoiKaiie principal Jf'Si'iis, d'un appareil simple ipii ne permet pas de ipiioscrde corr(''lation entre eux. On se rappelle «lue do lar^'fs criMes s'(''lèvent iorizonlaicment des maxillaires comme les bords une po(piille, et se rendent jusqu'auprès des or- ïic>uii elles se redressent brusi|uemciii pour nt- fenJic le iiivca I du bord supt'ri>ur de l'occipital pri,if,ipi' aiit(>rieur(' du(piel elles se (•ouioiirneiil 'ifornianl le rebord d'une immense coupe obloii- ^t. moins arr(ît(''e en avant, et (pii aussi est forle- |»nl inclin('e de ce C()l('. Ces cr('tes composent donc f^ parois cxk'rieiiies d'une concavit(? dont le fond p"*e sur la portion cenlrale, et di'priiiK'e de l'iirs pieds, des os maxillaires cl inlcrmaxil- pf't, Pl ipil surmonte toute la partie siipiMieiire pcrlnp. Or lo cerveau . Ir('s petit cl nfoub', oc- pt' CDinme h l'ordinaire la caviti- craiiicniie , due iiii|Mlciiieiil à l'occipilal en arri('re et h l'elli- iiie en avant ; ses dimensions n'ont ofï'crt ù '•""jicr, sur une lOle de dix-lmil pieds de lon- iKur, (jiie sept pouces de prolond(Mir, douze de :eiir el neuf de lon^'ueur C'est donc bien gra- ilement que plusieurs écrivains oui prétendu Couleur que le charbon animal lui enlève. qu'il y avoii (b s communications entre la boîte ciAuieniie el le vaste n-servoir ù demi osseux do la r('//Hc;elle n'en occiip(M|ne la partie posliirieiirc el inf('iieure, dont l'isolent des cloisons osseuses ('paisses. La r(''iine est contenue, dans ce hv^c el immense r('servoir sus-crs épaisse, tri's dense, et tellement serire que le harpon a peine il y pénétrer. I.e kl:pinutz n'est recouvert ex- térieurement (pie par six pou'jes environ de tissu cellulaire, et |>ar la peau. Il est tapissé en dedans d'une uicnibianc noire, sillonnée par des branclieb nerveuses volumineuses, el renferme la céline la plus pure et la plus pn'ciensc, tandis que l'élagc inférieur est rempli par une céline plus grossière, conleiiiie dans des aréwics nombreuses. Ce blanc de baleine est (luide tant que l'animal est en vie, et ne se concrète ipi'apnXs la mort. Il est maintenu isolé par des cloisons minces, membraneuses, el form(!es de fibres entrelacées. On lit dans Andersen ('; (|ue les pécheurs lui rapportèrent que lorsipi'on vide la der- nière cbambre ou le r(''scrvoir inf('rieur du spvrwa- celi , celui ipii est épars dans le corps reflue vers lu tète par un large canal (pii paroil avoir pour fonc- tions de transporter celle mali('reen plusieurs poinis de l'organisme. Mais on ne conçoit pas bien l'exis- tence de ce vaisseau, qui doit èlrc peu profond, pour être au niveau du pourtour osseux de la lirande cnvil(5, bien (^eperidant qu'on saclic que la céline soit éparse en plusieurs parties, el notam- meiil aux endroits maniués d'un carn'', tels qu'eu peut le voir dans le croquis ci-joint : ce cro(|uis a été copié d'une ligure de cachabit gravée eu l(île des inslrnclions (jue tout capitaine baleinier doit avoir sur un tableau dans sa chambre, afin (]ue clia(|ue houune de l'iviiiipagc puisse en prendre coniioissance. I,a tète d'un cachalot (•) pris dans les mers des Molii(|ues, et Ion;; de soixanle-(|uatre pieds fran- cois , a donné vinpt-qiiatre barils (!e blanc de ba- leine, après qu'on a eu enlevé le lard par zones perpendiculaires, produisant soixante-dix, qiialre- vinpls (■'. et (piebpiefois cent barils d'huile pure. Les femelles, ac(|uéraiii une moins grande dimen- (•) T ni.ll.i. 12t. C, 'l ()/(i//ic de 1 1 \anh\ j). 81. (Ji e liaril conlienl .11 gallons cl dpmi; le pallon est (|p S |iintps fian^oisps ni\iroii;pp qui donne pxncte- nirnt un tot»l de 3075 jiiiitps dp blanc de baleine (2859 litres' cl 1-2812 |)intps (t'hulle(11013 litres), lor-iqu'un ilr re« c«Macé« produit cent barils. \ W 6'iO IIISTOIRF. NATIÎHFI.ÎJ': sion qiM» Im mâles, ne donnent p.is aii-ilolii tic dix- huit & vingt liarilH de lilaiic de h.'ilcjnc. Ccllrs des cAlesdc la.\ouvelle-Zélimde|»eiivcnt fournir vinpl- rinq ou trente l).irils ; in.-ii iIciin siili- stanoes que ceux des .irrliipels d'Asie ''\ '< On assure (^) qu'il n'y .1 ni.iinlen.inl !* Londres » qu'un prix pour le hl.inc de lndcinc et 1 liiiile : on » les vend liO livres sterling les deux iiiilli' pntiuls; » ee qui n'avoil pas lien, dil-oii, il y a eini on six » ans; la première denn'-e v.iloii li ii I."» livres slcr- » linp de pins par tonne.ni (|iie la dcrnirrr". Jadis M aussi on vendoit les deux prodiirlionssépan'rueni; » les fabriranis les nuManpcoient ensinte, à présent >> on vend le tout ensendile. » Quelle est la destination de la eéline dans l'orpa- nisation des cachalots? Qu'un lliiide prnisseiix, rr- snltat tl'nn excès de vie, remplisse les mailles du tissu cellulaire et devienne huile , praisse on suif, on conçoit les n'-snllals d'une extra-nutrition, et ces matières semblent être la première réserve que les maladies ou le manque de nourriture doivent ab- sorber. La cdtine a t elle le même but? ou n'est «die que le produit d'une sécrétion spéciale destinée à nn ordre de nutrition directe que nous ne pouvons ex- pliquer? Introduite dans le commerce, la cétine a d'abord été employée en médecine. On s'en est servi comme d'un ct'ral naturel fort doux pour tontes ces petites éruptions de la peau que la beauté et la co piPtierie redoutent; mais l'art des cosmétiques a vaiminefit varié ses fornni les; la rancidité, qui trop souvent s'empare de cette substance, en a fait rejeter l'em- ploi. C'est principalement dans la composition de la bougie que la cétine a été utilisée : on a nttliMiu des produits remarquables par leur pureté, et les mbsses qu'on a vues à l'exposition di; I -i' prouvent que nos manufacturiers ont surpassé les Anj^lois dans l'art de la purifier. Des matières d'une valeur aussi grande (jtie l'biiile et la cétine ont servi d'appjll aux armateurs. Des centaines de navires partent chaque année des ports de Londres pour une campagne dont la durée n'est jamais moindre que deux ans, et le plus long terme quatre années. Dans ce voyage, b' c.ipilaiir' et I"s harponncurs sont les plus inléiessés, et le rtsie de l'équipage est à la part. L'armement d'ini navire baleinier se compose de vingt cinq hommes d'équi- page, et de tous les ustensiles nécssaires pDur fondrei'huile cl la cétine ; ils sont aussi munis d'ob- ;>) A ce sujet non» pensons «pie liins leurs preini«'rcs années les caclialols préfèrent les rt'-Kiuiis iiitf>rlroi>ii'fl- \ts, et qu'iU ne s'avancent dans les iMutcs liitiliidc» (|i;c lorsqu'iu sont compleleiDcnt adultes et p«'ul éuc dans un étaldepléltiore. (», r« sont MM (Jiiny cl r.nirnar t ipii parlent. jets d'échange pour se procurer d( s vivres fr.iisd.m «pielipie iile de la mer du Sud, !>«'s loiinelirrs snij einlianpiés pour nielire en «irtiie les y'wrc^ nui mu rangt'rs «lans le v.iiss«'au , et «pii, d'abord icinpli^ d'«'au. Ile serv«'nt ensuite, «I à niesni«'(|ne l,i piVlj avaiii-e. «pi'à recevoir l'litii!«'. La pliipirl de o( é<|iii|)ages sont (pielipiefuis neuf mois sans cuiumH iiiijn«'r avec la terr«'. l'n IS::! et 'S-.'i la route «pie snivoieul gi'm'ii leineiit les navires bab'iniirs [', t'teil de diiubli «l'abord le cap d" lîinne-F.spéiance, de eroisfrd;i( les parages de !\Lidag.!sear, «le st^joiirner dans |J MoliKj'ies. de se lavil.fiib'r à la Nouvtdle/i'landi de tiaver^T les arebiptds «l«'S Amis, des .NinigJ teurs, et «pielipielois ceux desCarolines cl des Mi/ graves, et «le se rendr«' , «lans la belle siis(ui, s^ les rôles «bi Japon , |)uis revenir |iar les (lallapii;; les >rirqinscs , rel.1«dier au Chili , croiser dev,iiit I IMoleha. y terminer la pèche et ellèetuer b- rctoJ en l'nrope , en doublant le cap llorn , aprè» ava traversé dans tous les sens le grand OiTan pej dant trois anii/es environ, et fait le tour du niond D'autres au contraire se dirigent sur 1rs («'tics llrésil . croisent sur le banc de l'alagonie, double le cap lliirn , s'arrêtent h Vablivia et à la (Innre tion, se rendent îi l'aUa, font «le l'eau à Saioiig sur la c«'»le de (■iiya«|uil, et commencent leur prar pnl nii il sVsl inonj svcllcs et It'.ii'Ti'S. nci (lues lo luii;; -lu nivirej ^ jiriiu's «hîstiiit'fs à la | ■ r f^}. U'S caïuilicrs nag lonm-aiu naviros (lnstin< ,1 hicu (lira celle de la mpinenl .runc baleiniérj (le sept avirons, lie lini /rsiirlafourchr.clMM.niJ .< soiiMlaiis leur Nui lor nneriif)H'ai7''M"''*'-*'' aflie;ii-MM.iileau;iineli(( j( manière & prolontrer l'animal de In qiiciic h la ilic. If harponnctir se tient sur l'avnnt ; lontiii'il irrroii en position favornlilc pour lancer son fer, liait un signal; les rameurs ressent de nnper; il i^r 1,1 place qu'il doit frapper, et dirige otcc vi- •iKiir leliiirpon, qui queli|uefois et du premier niip hiritse & mort l'animil dont il inl«''resse les fniiiipnux visn-res. Mais il n'en est pas toujours ihm . l'arme ac(''n'e ne fiiit que pt'noirer le plus sou- ifDi les plans musculaires et n'occasionne qu'une inniion suivie d'Iiésilation de la part ducitact*, et ( hiirponneur doit alors saisir ce moment rapide wime l't'clair pour lancer son deuxième fer. A ces jaiips l'animal, que la douleur irrite, plonge vcr- icniont 11 de grandes profondeurs , et ce mnuvr- Lt, que los p«^clieurs appellent fonder, im'-ci's- jtC(lr"i précautions oxtr<*mes pour que los cordes linacliirs au li.irpon puissent se dérouler \ivcnicrit MHS entraves : car si elles s'engageoicnt , et qii'im Miplol ne fût pas assez alerte pntir les co'iper, la Isliiiiière seroit indultilablenient cliaviréo, et les »n 1 es (pii la montent en danger de périr. i:>s ligues ont comunuiément ipiatre cent qiialre- wft* brasses de longueur. Souvent on est forcé de «iitiler, parce que le cachalot, qui n'est que Messe, 3:iMvec d'autant plus de force «pie la doiileiir l'ai- sillimne. Les baleiniers alors n'ont pas d'iiiilre , Bioiirce que d'attacher à leur extrémité une hoiiée alit'se que surmonte un pavillon et (pi'ils Jettent lia mer. Celle lioiiéc, que l'animal entraîne sur le Riide l'océan, est la boussole (|ui les guide pour ilirr reprendre le lioutde la ligne lorsque le> forces kcflacé s'alToiblissent et que ses mouvements sont 'ilfiiti» par la perte du sang qui s'échappe de ses sures. Mais cependant, lorsque les pécheurs ipcrroivent que le cachalot plonge brusquement le premier coup de harpon, ils ont soin de liler ciirde avec résistance, et, comme ils disi'ut, à our, (le manière que l'animal puisse éprouver obstacle permanent, qu'il surmonti; il est vrai, ù qui use d'autant l'ënergie de ses mouvemenis. r habitude, qu'ëclaire l'expérience, est tellc- I façonnée à cette guerre d'extermination de ce intde la mer, qu'ils s'aperçoivent, à la diminu- ile tension des lignes, que le cétacé a besoin de (lever pour venir respirer dans l'air, ou que la leur dompte son courage, et ils ne manquent m alors de tirer la corde à eux en s'appruehanl i|ue à le toucher, et là de le frapper de nouveau ii'à ce qu'il expire. I.esang qui Jaillit de l'évent ['«son «ignal ; une on dcii\ lignes de dcin cent qiin- nie brnsses chnciino de deux pouces à (leii pré* de dla- "irp, cl t)irn /oiéij ou nrraiigiU's réKuliérenieiit dans ^kilko» petite cuve en bois. Cette rmbArcotion a "jours h bord et de pluii un mal, une voile et une pro' *i«n d'eau duucc. 1. avec des colonnes d'air bruyamment expircVs est le signal de In victoire , et les capteurs spéculent dès lors sur les produits qu'ils vont en retirer. Le ea chalot expirant n'agite plusses nageoires, son corps devient inerte et roule sur les flancs; on l'attache et on le conduit Jusqu'au vaisseau qui a cessé de faire route dès le début de la chasse, et qui fixe le corps de l'animal sur uiu* de ses hanches (']. Alors on procède au dépècement ainsi qu'il suit : des planches sont mises eu échafaudage sur le corps du cétacé; les découpeurs lèvent le tissu cellidaire, en se ser\ant de couteaux faits exprès, par larges ban- des régidières mais en spirale, des matelots, armés de fourchettes de fer longuement emmanchées, font passer à bord ces quartiers i(^meiit rlan< un trou prati(|u(^ prés de l'roil du eétacé.et de dehors en dedans, c'est-à-dire que la ca/iorne pa&se en dehors du corps, et vient se crocher dans le Imu prall(|i)<« sur le cOlé qui louche au navire; l'autre 'u/iorne est suspendue à une élinuue qui soutient le milieu du corps. (•) Tes chaudières sont au nomltre de deux : elle» sont en cuivre, et placées dans un rourneau en brique . qui repose lui-même sur un réservoir plein d'eau prali(|iié sur le pont. Deux vases iiuadrilaléres, en cuivre, occi • P'-nt 'es côtés du Tourueau : ils sont destinés à recevoir l'huile, résultat de li« Tonte du tissu cellulaire, et (|iii s'écoule des chamliéres par des i U'crlures i rali(|iiéc.» à leur tiurd supérieur. I.a partie la plus pure de celle huile coule par une grille fermée par un rolùnel extérieur placé en haut et sur un côté de chaque réservoir, et est reçue dans des enicrctée ensuite |iar organes de l'apjjarcil urit!>iire;^ Pour en revenir à l'andtre gris, les cliimislcsra trouvé couq»osé : d'(/;H/);c('HC, 8.'» parties; de iiJ lière balsauiii|uc douce, acidulé, suhible dans l'c et l'alcool, et ipù paroil contenir de l'ucide iHiizoïqij •2,'i; d'une matière soluble dans l'eau; d'acide lie zoiipie et d'bydrocidoralc de soude, 1,.'»; pcrl:; L'ambre gris n'existe que très rarement dans cachalots. Les Uuvipateurs baleiniers ailirnient souvent ils font deux ou trois voyages el des ci gaisons complètes avant d'eu trouver. M. M. Uu(iy| (îaimard rapportcnl (|ue le capitaine en second navire rOci'an, de (pii ils tiennent le fait, eut ni fuis le bunlieiir d'en recueillir ciiiqiiunte livres da un seul aiumal. L'once de l'ambre se vend à l.o (1res de âO à ±2 francs environ. Tout porte à croire (|ue l'ambre est le n'sultal <ï^ état maladif des intestins, donl les mouvernenis rislalli(pies n'agissent plus sur les matières iilima lairesqui leur sont soumises. Or, comme ((ïscacliaii font une grande consommation de cr-plialiipiitli's,| n'est pas le moindrement douteux (ji:e Iciu' cUt lardacée, coriace, [tarfumée et ambri'c' , "o i converlisse en boules ou agglomérations d" Imi variées, (|ui se moulent en concrétions comme calculs div(!rs qui s'organisent chez l'honune. I»m bêle sucré, d'ailleurs, (pu transforme la saveur iid et ammoniacale de nos urines en sirop doux et '. {') L'encre de Chine, qui exhale l'odriir d'ambrcj doit celle propriété qu'à la grande quantité de iiuirj Acthe qui sert à la former. DES MAMMIFKKKS. (143 [,1;, n'i'sl il [>M uno (lé^t^iitroAcence hicn plim éton- yniecl liifii |>liH iiirx|ilicjil)loonrorn? l'ti votapriir ti'iiiis ro|)iiiioii que l'uiiittn* nVloit qu'une inoilili- jiHin (lu liliiiir (l«> Imloinr K^xnrlH^ |iiir les liourhrs j;..llt> iilro ii'csl llv'ii' diliiiissilili», (le iiuMiic i|U(! c< itc l.pniery (loForinoy, qui ont soutenu i|U(' ranibr*! nVloit iiirf l'Iiosi' que du miel inodilii' par de l'iicid» for- rnnliro %c trouve nbnndnmnn'nl sur Ioh cAlos do» 1 1ifrlii|>i'lH dt'H Inde» oricnlalrH : les Mnliii» m esli- knl 'iiii;{ulièr< parfum, niii»i que ton» le» lkii'iili'réc liorc.dc , en proJiiiscnl auisi quoKpi'uii p 'iilrp quantité. ; I jiiilirc liriil varie en couleurs el en pureté ; il kviiivt'iil niiMé à un prand nondire de sulistances •.:i:rr('S, el la cupiililé surtout le dcnatiire fort . Hiitcu le sopliistiquant avec des résines el des jjiii's. Sous sa forme piimili\e la plus ordinaire, i!iil>!e ;;ri> forme des Itoules dont le diamètre, dit- .«.ijusiprà un pied . et qui |)èsent conuniuiéuiL'nl fy.n> une livre Jusipi'à vin;;! et plus. Li iiK'tlccine a négli^^O l'usai^c de l'amhrc dont les !:,>ri('i(':s odorantes ne soiil plus mises à protil ipie lia ii'S eaux de sen eur, el poiu' militer ce ipic le liiwa de trop fragraul el de trop expaus^itile. eihalc l'odoiir (raml)rc, grande quaiililé de nuirj LKS IlAl.I INKS. Tous les cétacés (pie nous avons passés en revue ilncé au-desses dc": '"■nies du cnchalot. desAKiles daiipliiii» nu des (;i(;anletqiic» cacliolols, de» caractère» précis et ipii ne permettent point do les confondre avec eux. Os eaiacoics sont : nulle trace do dents (•); |;i m.lcliuire supérieure dispos<'e Cl) mit renversé ou en can'-ne , et ^Mriiie de lames Uo cornes transversales, nu fanons, dis|iosé('s de clia- qiie côté el sous f(»rme de feuillets minces, très scr- n's, et edilés à leur extréunté; un évent , placé au milieu du somm(>l de la léle, où il s'ouvre par deux orilices séparés par lUie cloison. I,e» l).ileincs soûl suscepiiMcs d'être divisées en deux sous genres, suivant qu'ells ont une na(;eoire dorsale, ou que le dos est parfaitement nui. I.e pre- mier comprendra les l.aleiiies à na^-eoires (ui Iw- leinnplères {bnlivnopUviv , |.!iiv|).), cl le second le» haleines sans nau'ooire ou vraies haleines (/*a- livn V , \.. \ l.inné a réuni dans un seul ;îenre toutes les ha- leines connues de sou temps, ou du moins celles (|uc l'on croyoil eonnoilre, et lus hahma, piiur le père de l'ordre métliodi(pu< en histoire naturelle, se eom- posoient de six espèces qu'il iu)mmoit nii/slirrlu*, phi/salnt , hoops , f/ibbosa , niitsculus et rosirala lloniiaterre, car nous croyons inutile de nous occuper de ceux ipii nul copié ou à peim< modilié quelques \mrl'wfnUi Sf/slrnin yaliira\ llonnalerrc, dans sa Ccti)loi/ie, forma son premier penre des baleines, et cornpi il , I" dans la division di s espèces sans nageoi- res, l.i baleine fianche (//. ini/sllrcliis , I,. var. A.), le nord-caper (//. wtfstiretns, v;ir. I?. I,.; //. fflaria- li do !)ul(ùne. des ;;crnn's de ik-!.!.-. à la ni!Uluiir(? iiifé ricure, (jol parois.ifnl lintilicr de lr(>s bonne heure iAnn. Muséum, t. X, [). 'Mtb.) (>) l)p («a/ifua elp((*ruri,uilc ou naECoiro, pour dire baleine à nageoire, dorsale bien entendu. i " ■=■ l 1" h 64 4 lIISroïKK NATUUF.IJ.K i •1 II ' f- •nliiiiviu t<^altfmfnl en «h'iix «oiM-RcnreH. f.o |iro- mi<*r. Mn« plis loii!* Iième, (|u'il décrit en la désignant par l'é- pitiu'-le di' « rd-k(iitper. Mais cette dcrnièie ne re- pi'se f|ue sur des oui-dire, et d'iilleurs ce nom de n(»r'f-A"rt/>7)frn'a-t-il pus été donné à «les cétacés fort dil7<'rents, et même au caclialoi;* Anderson, établi à ilamboiirg, et clierciiant dans sou cabiiirt à faire coui.'OKler les dépositions des capitaines baleiniers qu'il interrogeoit.a vec les descri|ilions des voyageurs et des naturalistes de son lenqis, n'est pr)inl iinn source (pr(ni ne puisse suspi*cter. Il pro|iosa dès lï.'>i la distinction de baltiiits à dos uni et de biiUmcs à doit rabolen.c. Dans la première divi>ion il n'admet- luit (|uc la balciin* du (iruenlaud (le nord ku/iper., et dins la seconde, le liim-liscli (le (fibitar,, l«; piii>- son-Ju()iter(la iubarlv}; et encoie avoue l-ilC; qu'il ne sait comment déteiniiuer cette dernière. Son pidoch'/iscli est la hunnu boopsdo. I.inné ; ïeluiolen- fixch ou knohbil-/inch et aussi sr\mie est pres(pu> constamment fautive, a déerit cinq espèces de halœna : \ci myslirelus , p'iymlux f rorqual), lioops. musculus l nor-.-ha/iper. Kggèdej.et ros- (rala. Mais on voit qu'il n'a vraiment vu que deux des espèces qu'il mentionne. Les renseignements les plus modernes et les plus cirr-onsianciés que nous ayons sur les iKileines sont (■} tliMt. nat du Groenland, t. Il , p. 95. (*) f aima gronnlandira. in-K», Uufaiv. 1780, p. 32. duftà Scorcshy ('). CeluhservAtcurciaoi , qui a doiiii la première l>ufine ligure que l'un ait do la iMlrin franche, décrit donc les halirna myiHirrluM ((irori land ivhiile), la halanuplera gibbar (H, iihyualii I.. Huzoï-bucli des lialeiniers) , la bahtmpitra loîj quai {U. init»i'uluM, L. ; broad-no\rd u-lude), lu jn iMirtc (//. boopf , L. ; finnrr), et Varutoruntrala ( Lacépède (//. rotirata, L.j beakrd-tvlialrj. Mal .M. Scoresby comme ses devanciers n'a encore inci tiunné plusieurs de ces es)ii!ces (|u« d'après des de criptions écrites, et n'a vraiment vu que la halein fraïu-he et la baleinup ère nuiseau pointu, dont donne un assez Imiu portrait {''). l'ersoiioe n'avnit donc jus<|u'ù ce jour ost^ portJ un u'il investigateur sur cet échafaudage d'cspèi-eJ ne reposant pour la plupart que sur des \umit'A obscurs de vieux auteurs décorés de noms de chfurs, (pu doivent ditTérer suivant chnipie naliod M. (invier seul ^\ entreprit de débrouiller ce rliao) de reuHinter aux autorités premières, eldesoumetlj au creuset de la discussion la valeur des piétciuli ciraclères assignés à chacune de ces balrines. Il est résulté des distinctions précises constantes poi deux d'entre elle»; mais les antres, formées an gj des caprices des nomcnelateurs, durent s'érroulj devant im examen approfundi et consciencieux l)ale d| crit paae .'i!)4 de ce volume qui ait servi de type son établissement. \.c gibbar on finn-fixrh a primitivement été n;;ii| par M ariens, qui ne parle point dans sa descriplid de plis sons la gorge, de sorte que lieaiicoiq) d'uj leurs croient •'i l'existence de celte grande haleinoi 1ère, et la séparent |)ar conséquent des espèces j ventre plissé ou rorquals. M. Scoresby Ini-mén décrit un rorqual sous ce nom de linnliscli d'upr des renseignemenls fournis |>ar des pécheurs, et na par conséquent «l'après son propre ténioignaire. en résulte donc que Martens a fort bien pu no pi voir ou oublier les fronçures ipii couvrent la parlf inférieure du corps ; et cette opinion, ipi'a éiiiii !^l. Olivier, est d'auUint plus probable que Marlcd ne parle point du rorqual, et que personne dcpiil ce vieux voyageur n'a décrit le gibbar. Ce nom d'ail leurs, qui signilie baleine bossue, lui a été donif (•) Accouitt of tbe arctie Regiont. t. I, p. VW. (>) Tunie II, pi. 15 (h (h» fntt., I V, p 359 et suiv. atcurc»ar|,qulailoiiiJ |iic l'on ait de U \m\m Itma myitticnu* (CroÀ ra gibbar ( //. iihyi^aiu rs), Itt hatitnopiera utij uad-no\ed uhaU) , \a\^ ■), etVurutoruntraiai . j lifakrd-uluilrj. Mal yiincicrs u'ii vncmv invj h'v» (|u« (l'upros (les di liniciU VII t|iit> la liulujn iiiiisi'aii |iuinlu, duni isiiu'ù ce jour os(( porl^ I ('charaiidii^c d'rsiM'rpJ ri qnt> sur des imidsii;;^ lii^con-s (le iioin« de r suivant rlin(|ii(< nalio de di^broiiillrr roih.mi remirri's, el de soumrlt j la valeur dcH ()iéuale d| c ijui ait servi de (ypo primitivement M (v^yn point dans sa descriptif nrle que l)enucoii{) d'ad le celle |;rande haleinoj )nséquent des espaces j M. Scoresby lui-mi^iij lom de linntiscli U'upr |>ar des fiécheurs, et nu n propre lénioipn;iire. ns a fort l)ieii pu no \A îs «jui couvrenl la parlf tto opinion, cpi'a émij js probable que Marleï , et (jue personne dppiij l le gibbar. Ce nom d'à bossue . lui a été donil tgioni.l I, p. iW. suiv. S' 'I, i I ! f \ >v V ""irr, nîvS MAiMMH'KHFS. 04:» ncc : ec 9onl les ror- rranée, et austral; la moins disiincie, n'a 011 dit cxuctc, publiée y suiis le nom de ba- palirdi- la oliai|)t>iilc (issciiso, cl iisf'iilciil jxir i^iir. Oit, /-.lït ,1. V, 1» :»«•.:». U KOHI). in. Lkss. (•). 0 rs[»6re comme pour de ri'siimor losancien- r avec les li^moignagrs :cs (lu ronlinitcc, mais osiliTs et irrécusables; ler carrit're h l'imag!- icr ù préciser avec sc- 2 lies «'S|»(''ces que nous iKïri par suite de nous crclics analomiques. d dillÏTc notablement kJi terra née ol de riié- dit M.Cuvierf'j, est 1 partie in lcr-orbilfiire z ces bords extérieurs , et no forment point ion iiil(T-ortiilaire. I.a rtio (lu riimtal qui se aisément transversale ip, ni dirigée en aviint lileir.mée, mais elle ricrc. Les os du nez I i|ue dans le rorqual à peu près rt ctangu- •e par i'i»rliileel l'ar- irroudit*. Sa mAchuire moins iirqiiée en dc- 0011 vexe en dessous, ;ai une courbure con- diiiiclies de MM. Al- dii roripial du Nord lit eu arrière que celui ;le po>lt'. iour surtout ii;;r'('S que dansi nservéà Kerlina cin- Hutlolplii n'y compte y en avoit sept dans lans notre sipiclrlte trouvent que douze (') Hulirna hoop». L. ;• Om. /■<»«., t. V. p. 373, |)I. 2fi. flg. 0. (^ Cuvier. Ou. /bi.».. t. V. |i. [\H\\. \ ' m nrs \!\!\»Min>uF.s. CA:^ lur rapporl îi sa nageoire dorsiilf, et on le douve Lalcment appliqué iil iMir M- Ciivier (|iriiiie coi i iiplioii dr ijii/ljuy. ^)ii'iit'clairés. liiliii le mot halœia. dans les anciens aili;is encore conini, et [tardes modilic.iliciis iiu- ifiiiiles dt la conliguration de i|ueli|ues parties iiiclctle. Ce nom de rorqual sif^nilie, clic/, les i::i'ns, une haleine à ttivaux. liions ce (pic dit au sujcl des espcces admises -.l' genre un profond /Kilnirisle (' : ■ Les no- tlilciirs,en adinritaiit trois espèces dans le jVird.y pai(»isn tirer des caractères di-iliiiclifs. Tous ces ani- iMuxoiil la tête aplatie liori/otilalemeut, un sijii '- Itli-Miiiremcnt fait que d ins les ludeiiies piopre- ifnl dites. In mAclioirc infi rieure nu peu plus lM:iiP(|ue l'antre, la peau de plis Imi^'i- ki:iiaiix c{ susoepliltle de dil.il;.I:i!:i , lis fiuons wrl<, durs, et sMIilaiit en sr.ics ;■ russes et cas- p'!l''«. luu' nafieoirc ;i l'arrière du C(ir|i>, coMit • iii>>si', et ressem' lant à une l>i»»«;e. (Ju.uid ou ''■ni à examiner en détail les téni(ti>;uai:es sur ces KiiiliiiN trois espèces, r<, n f'fi'isne telle niitoiilé nr)us crai^rnous moins de WIrp que (jualie espèces sculeuieul ile haici- "<; trois d'entre e!!i s reposent s;,r un examen Natif de la eliarpenle osseuse, cl iiiéiitcnt par MIT, (hs.fott, t. V. p aiiri. cela même une entière eonlianoo : ce sont los ror- r/ua/,< du N' rd , de la Mviliterranii; et austral; la quatrième es|)èec, lM>aiiconp moins distincte, n'a pour type (|ue la li;,Mire, iiu'on dit exacte, pubiii'e dans l'ouvrage de M. Scoresliy sous le nom de ba- U'iuoptôre muscat! pniitlu. llaUrnoplira hoinilist. I.kss. ('}. P.ins In descripUon de cette espèce comme pour les suivanU'S, il ne s'af:it plus de résumer les ancien- nes opinions , de les coufrouier avec les témt)i};nagrs des oliservuteurs les plus dignes de coiiliance, mais liien de déliuler par des faits positifs et irrécusables; c'est-à-dire que, loin de donner carrière h l'imagi- nalioii , notre rôle doit se lioruer à préciser avec sé- vérité les caractères de c'iacuiic les espèces que nous établissons , et on nous pardonnera par suite de nous étaycr principalement de recheiclies anatomiqiies. Le crAne du roi\iuul ihi Sord dilVère notablement de ceux des lorcpials de la Méditerranée et de l'bé- niisplière sud. " Son mnsean , dit M. Cuvicr('}, est ' plus large .'i profiortiim el sa partie inter-orbilaire ■ est plus étroite, en sorte que ces bords extérieurs > paroissent plus d'une venue, et ne forment point < luiesi forte dilatation à la régiiui inter-orbilaire. I.a < litnie |)osii-rieiue de cette partie du fiontal qui se rend sur j'orbile u est ni précisément transversale " comme dans le ronpial du (iiip, ni il'rigée en avant > comme dans celui de la .Méditerranée, mais clic > se dirige obliquement en arrière. Les os du nez sont aussi longs à pri)|i.)rtion que dans le ror(|ual ■ du laiie; la ligue externe, foriut-e par l'orbite el l'ar- .■ade /yuomatique, est moins arrondie. Sa nvklioire '■ inférieure est aussi beaucoup moins arquée en dc- ■ hors, el, au lieu d'être un peu convexe eu dessous, ' elle prend dans le sens vi-rtical une courbure con- '< traire. \ en juger '■*; par les plaiicbes de M. M. AI- > IxTt et Itudolplii l'omoplate du rorqual du Nurd ■' sercdteuci.. • plus large n'iivanU'uarrièreipie celui " de la .Médilerrauéc ; sou angle postérieur surtout " scroit p!us saillant et p!us aigu. Les lu.iius paroi.i- i> sriit y être aussi bien moins aliougi'cs que dans " celui dudap. Le S(|Uelelte ciuiservéà Iterlina cin- >' quai!l(>-qualre vertèbres. ^I. Itudolpbi n'y compte " que cinq cervicales; mais il y en avoit sept dans » celui de J. liuuler, connue oins notre squelette " du (iap. Hunier el .Ubctl ne trouvent que douze (') il iltnia bnnfts, l. • Om. fut»., t. V. p. 373, pi. -26. flg. 0. (' Ciivier, ths.fn^n., I. \, p. ;\H:\. 'n .i •- (JlG HISrolUK N I I fit >< dorsales et Joiize paires de cùlos : M. Htnlulplii u » treize eûtes, dont lu preniièro s'att.ielie à deux vt r- » lèliiesi uinsi il eniii|)lo (iiiiitotzc dorsiilcs. Ce n'e- 1 » qu'après la »)iiiiizii'uie loiuli.iire i|U(! eoinineiioeiil » les os funraiix : il y en ii (|uatorzi\ les six iler- >■ nières eauilales ni.iiuiuent seules de ces os et de >' vcsiifjcs d'a|to|iliysos ('pincuses. » Telles sont les particniarités aiialomiqiies qui «liji- tinpiieiil le lo quai du .Von/ des aulies csiictTs. Nous serons .issez lieuiciix pour y joindre le it':uulcvei.soit depuis (luinze jours la nier (jui baigne les cotes de l'A unis et de Ij Sain longe, le cadavre d'un rorqual du Noiii fut jelé sur les sables de l'ile d'Oleroii, et devint bienloi la proie d'une putréfaction rapide. Il avoil les dimensions suivantes . I'lid«. l'iMir. I.lg, Longueur dcpiii.MC bout iln riiuspaiiju>- qu'àlcvlréiniU' (le la nageoire cauilalp 5t .- » jusqu'à la racine dp la qiioiic. iS 3 » de la iiacenire cniKlalp, de ^a racine a son ritrémilé. . , 5 {» » dp .va racine u .•.Hliifiircalion. ,\ „ » Hauteur du corji.s nnsiiiéc de l.i viil\p à la parlic corrospundanlp d i •l<'*^ 7 ). à la naissance dos nagroirp'i (ipf toralps j j „ Largeur delà l(>lc dan.s le diainelre ver- tical de l'a'il lo » Longueur de la tnàchuire .su|ioriiMiio du bout du nMi. Larueurde la nukhoire .sufK'-ripure, pri'P au niveau de rpiIréiniU' anté- rieure do lontice do everil>. . 3 0 de la inàchdire inféiicntc a sa liarlie (nojeniic ,j „ « la comnus.sure des Ipvrps. . 5 (J à un pied de son Piliciniip an- ti'iipiire j „ Diamètre l)n;;iludinBl de l'iL'il. . . . i „ vpitical de l'u'il ,, il AïliRELM: Mesure de l'écartemcut tin paupières en lonyueur. , » .% ■ veilicilenieiil. » \ I onguenr des oritb PS doéxpiit». ..12 Mpsuip dp Ipfir écnrlPtneiM à leur e\- Ireinilè |io.i('iipiMP. ... » <) antéiipurp. ... » i DL-ilancp de l'citieniilé niil(»ripiirp dp l'nrilli pdps(*vpnlsanlioul du niusenii. 8 i |)i>l.iii( p de rpiirpinilè poslrrientp i|i>s évcntsà la enniinissure antéripure de •"'il :J Ci l.aincnr des oiillcps di's i^>pnlsà|pnr cxlreinilp | i)-lptirnrp. . , » » aniéiii'urp. . . >i ,, » lî'iii |i."i;!'P nio;ei;np. . . i, „ l>i>laiicp dp l'ii-il à ta cointir:>!iiire des lèvres. t „ il la n.ispf'irp ppclorale. . . .J. {] l.oiiyiieiir lie la naizeoirc pprinralp. (i „ t,iir>:i'iir a la partie iMdVpnne l s L(M^;iriir (oliniée, de l.i n,if;p(,!ie dor- S'-'Ip ;i ;, dp la viilvp f I, l.ar;;piir dp la vnivp » /, l>iaine;iP dp i'diivprlurp anale. ... » ;j Distance de l'anus à la racine de la n|iiiii;j descend assez briiscpiement vers l'inférieiiie, cl! beaucoup moins large et be.iuctuip moins l i 1) i t • » 3 e ilp la . . . \1 n 7 le. It i iiiiiau\. )> *i S est Vf lie (l'un i gros vers a lètt' U'.l 1,1(|IUUC. I.il ,(jillllSf.lllSOIIll ,iiix (iiialifciiui icfloralcs Miiil a: Ijou'Iu' ; t'IlfS SI Il sDinmct. •-! silile avei; !•' («r! II li" la |)lii- «'I'" iii,u:lu)ii»' siili'liv'j rs riiifriioiiict'lj u:nre cl p"' lire 80 it'lt'Vf "•<»i I (Imililc plus i'|ia| iinii:liii.'ii\ la ifo s. ni'. m liJiiil ^1" ^'^ CKT .111 lllllil'l'l >* i |ii)iiil"'s uhuiM'S. IMIllf W'illlL'K'"'*'' lie ,j jjraiuls liails iK- (iiic nous tlt,'V v.c lui tlans tli'S M-ii'ins iiiir II"* Lciircnl dfS I*' ' Lie vers le niilici II iiois pouces il'i'li (ira leur» rxlrt'iiillrs, ma!» iii soiil moins Inr^r» KiiMiliect sépiir(i»p;irdesiiilorviil!c» peu profonds. .ilote a et»! Innivn* oonsliliKM- prosipic le (|.iarl de ,{im{.Mi(Mir totale (l(! l'iiniinal : ellediniiiMic promp- ;..:iiiit de JarniMir pour se terminer en pointe vers MiiiiMMii : la mrtrlinire inft'rienre di-passe la snpi'- •wrp (le dix-liuit pouces; elle est aussi nu peu isliirK'o- l'îi vessie aériennn avoil huit pieds en- riii et formoil une poche ohlonirue et allongée. /sfiiions n'existoienl point, et avoienl élt' proha- ifinenl enlevés par les liahitnnls de la côle : <]uet s«liriiis, semés e.'i et là. et de cniileiir hlancliA- V. n'iiniloient pas mal par leur a-^pecl des crins iviiiijlior; leur lon;;ueur no dépassuil pas .'|ualre WM s. 1. 1 langue étoil de consistance molle et spon- ).»', f.irn)é«' d'un lissii rongeûlrc à sa base, et Uni lanlacé dans le reste de sou étendue : l'éiti- ; ri'ijni revêt s,i partie postérieure étoil l.U'Iu' et t.«r. ei/iivert d'épaisses riiles iiu'on ne peut com- mi|ii'.i celles d'un scrotum. La comniissiire do il I lie est arrondie, recourbée et froncée par .i|,ii> rides; l'oeil est entouré de sortes de pan- t;r> r|iaisscset fermes, très peu mobiles et for- WMl'iine peiu uraisseuso; leur ouverture est très (Vi , (le manière (pie la cornée est à [leine visible ii\ remplissant le loud de l'orbite, comme M reniari|ue chez les iiutres mammifères. Ce oculaire avnil di\ pouces de circonférence, <(iin pouce de diamètre, et la sclérolitpie un .' ilV'liaisseur eu arrière; die s'amincit à me- r j Ile devient plus anlcncure. l/uriticc exté- w lie l'ori iile n'étoit point peri'e|)tible : seiile- i'iiiiie petite mcmt»r.ine, tendue au niveau de la «;,p<.l tout reipii indiipie un or;;ane de recueille- M .M..*^iiutN l'a troiiNK' place»' à distance environ npied derrière l'œil ; l'os de l'oreille intérieure Kiti'lias [liai la c(ii|iulle univalve nomm('>e ovule ; Ml impacte, blanc et très dur; utt deuxième os *i:i isole s'adaplf a'i pieuuer. dont il paroit être kiiiiiiiation ; d.ins sa preiriière portion ou remar- iJes.mrractUDsiti'S, et il prend un aspect iifïueiix, 'Jiic,d(! dur et de comp.icle (|u'il éloit. ji^^ ouvertures extérieuies des deux évenis ont «!■ ponces de loii^; elles sont distantes l'une «ulre de deux pouces seulement en avant, et fiifen arrière; le bourrelet musculaire qui eii- 'tdiaciine d'elles est formé de libres lendineii- ^'lluraut d'une manière tenace sur les parois S iiiipeoires pecloral"s ont six [lieds de Ion- f (t (lix-liuit pouces de lar;.;!' ;i leur milieu , IkjiJ antéi'icur est épais, tandis que celui qui '<>l opposé cht d'une ijraudo minceur ; U nageoire «lorsale nvnil vU) uéelnrée! Ii caudale étoit formée do deux lobes, ayant ciiciin cinq pieds cl demi de Inrpenr ; la couche de ifr.iisse perd peu h peu de son épaisseur fi mescr»' qu'on avance vers la queue, cl devient » demi libreiise ; des filets nerveux , de trois pouces de diamètre, et qui ec'iloienf la colonne ver- tébrale, paroissent avoir pour fonction de mettre en jeu les larjfes blocs de la queue. I,'(»nverture nnale étoil anondie, et n'avoit pas moins de neuf pouces dr circoiifi-rence ; elle étoil placée à douze pieijs de la nageoire caudale ; un muscle constricteur a«sez épais en maiiiiient l'ou- verture fermée. (le rorqual étoit un individu fenielle; l'examen de ses parties naturelles montra que la fente exté- rieure de la vidvp étoit longue d'iiîi pied sur quatre pouces de large; elle éloit entourée de sortes iJ'ap- fiendices lilres, longs de rleux ou trois pouces, si- mulant des sortes de poils. Deux à trois pouces et plus, eu avant sur la ligne médiane, .M. Soiity ob- serva nu point proémiiiaut (ju'il fut tenté de consi- dén r comme la trace de l'ouverlure ombilicale. Pc chaque ciMé de la vidve <'sl placé un sillon au milieu duquel esl logée la manudle, (|ue termine un mamelon gros comme une noix, percé d'un canal dont l'orilice béant poiirroit recevoir une pkimc ù écrire. F.es chairs éloieut d'un rouge vif, et la couche gr.iisMMise avoit de six à sept pouces d'épaisseur le long de la colonne vertt'brale et h la nuipie, tandis que sur le ventre elle ii'cloit (|ue de deux ou trois pouces. I.c derme éloit partout rugueux cl très t'pais. I.e cœur, long de quatre pieds, étoil entièrement musciileux; tin péricarde blanc et dur l'envelop- poit ; la crosse de l'aorte avnil dix pouces de dia- mètre, et ses parois évidemtuent librcuses cin(| à six lignes d'épaisseur. I>es cerceaux cartilagineux, lar- ges d'un ponce, séparés par une membrane libreuse, formoient la liaclii'e-ai 1ère, divisée au niveau de la cro-ise de l'aorte pour pénétrer dans les poumons; lps idées sur l'uiganisalion d'un cétacé dont les formes extérieures ont été con- fondues avec d'autres espèces dans les descriptions des anciens auteurs. Le rorqual du nord échoué sur la cùtc d'Olerun étoit un jeune indivi, pi. 2; (/ihfxir. Ritnio Sa eiuileur est un bleu noir ou bleu gris sombre i sez analogue à celle de la baleine. l;ne petite pJ tubérance s'élève h l'extrémilc du dos: le bruit fait l'air chassé par les évenis est très fort, et |ii s'entendre à plus d'un mille. Ce ci'tacé est redouté des pécheurs du nord , ses mouvements l)nisi|ues et violents, il nagea^ IMU- extréiui' rapidité; et lorsrpie les barponncd se trompi'ut el le prennent pour l'espère fraiici il esl rare qu'ils n'aient point à se ripentir do l( n'.'jirise. AI. Scoresby rapporte qu'il tii iiii^iiJ tentatives pour s'emparer ti'im ^iMmr, et que. ii[ gré ttiUtes les précautions dont il usa, il ..e pu! tel sir à ac.()m|ilir ce «lessein. In decesaiiiniaiixqul baleinier avoit frap|)é plongea si brusqueiiient, quatre cent ipiatre-\ingls brasses de cordes riirl dér(Uilées eu une minute de temps; tons éeliapj reiit, p.ree que leurs violentes saccades lireii! rif pre les lignes allacliées aux barpruis. Le lU'ibbar a une tète petite comparée à celle d^ baleine franche, des nageoires pectorales loii}! et étroites, une queue large de dtui/e pieds, el, M. .Scoresby, ta peau li^se, excepté sur les coté^ la poitrine, où on rcindriiur îles 'illnns'^j. On le dit très commun dans les mers arctiqil le lourdes miiui.ignes lloltantes de glaces, c^ l'ile (Jiérie et la .Ntuivelle-Zemble. et juès aii'-sl l'ib' de Jau-.Mayei\ il se tient de préférence environs du SpilzberK, par 70 el "G degrés, lors.|ue la mer esl ouverte, dans les nutis de jd juillet et aoùl , il s'avauce jusque vers les Xii grés. M. Scoiesby suppose que c'est une IkiIpIh tèrc de celle espèce, longue de cent irn pid tpic l'on prit en septembre IT.'iO sur le baiid liumber. Olbon Fabricius, dans sa I aitiir du (irl>(nl(^ ne di'cril sa iiiduna phijsniH!n\\\v d'après lésante et il lui donne pour synonymes les norusde /î''il d'l'4Tgèile el de Oaniz , de turqual tir .'^IroinJ ]>hysit(r de Jonston,et iU' Jupitir/inh d'.Xnilcr Celle espèee , dil-il , se nourrit de dupées. (Iiij mone arctique, et d'autres poissons de petite la \)VS MAMMIFKRFS. (liO s;i I aune du (ir(unl(\ [/i/,<(|iic(l'npn''slcsaiilc| iiyinr» les noms dr /i''i ,1,. ,i,rqu(il (if SlroiPJ t-Juintcr/ish tIAïulcr loiirril (lf (tnlrairc, n fait "i'" l'f'l re» qui » ""l /"""' '*■ nJrc.tlily ai>l.i( If p' ri, >ai)s aucun dimlr, li'j |iii n>il |)olnt le giltltiif ^\|,ii^ il nV'ii o«l pas d»? nit^tm» ti(? <«u buUvna boi.s. -il) cil (|iic ccrliiinos piiiliciil.iriirs ne ronvientiont ,,)iiil ù iiiilic ri)r(|iiHl i de la lète. I Ifs Durcrtnre» îles oreilles forment deu.v trous tifiiHc imperceptibles derrière l'orbite. F/.s limons ai ;;aiiiiss(iit la milclioire siipérioiirc sont noirs cl «I il peine un pied de l ni' niUraiie lik'lie (pii iriiiid sur l(! nosier, et seinlile lui servir di» voile; Miiïcoircs [leitorales so t friandes, ovalaire.-», ar- licsel siiiuolce.s en avant; les deux loltes de la ijfiiesont séparé- par une écliaiicrure, et terminés icniissaiil. De dessous leuiuscaii, jusi|u'ù la ré;;ion *j|p, parlent dis sillons qui se réunissent par pai- >,el(Hii forment des angles aux deux exlrémilés; ^ lcii\ sillons extérieurs sont toujours les plus ■î.'N, cl l'animal a la l'aciillf-dc les dilater ou de Us •>> irer à volonté, [.e dessus dti eorjts est noir, cl ^Jissoiis du miisoau ainsi que les nageoires pccto- Msniil blancliûlres; les sillons sont ronpcAlrc8(^, 'II' vcnire c>t Miar^ré de noir et de blanc. La iia- JKrc (ii.rsa f est îi :^ éloignée du corps; elle oc- ' 1 Li iiailic postérieure du dos vis-à-vis l'anus; ''- nitioi, Kaliricius, Faune du Groenland. \). 36 à '.VJ. Ihhenit bixips. I.., l'iil». ; fifluKfiictt, A»(Jers. , t. Il, |ilDl; la itioirte, Lati'ii. ; tél., Bonnal., |i. 0; Scu- '}:),{ l,|l. iHi. !•' |lllra^'.■s iiiipririK^o en ilali()uc tnili(]iiciil des p'Mcrcs (ip|iii>'i'l(|iie transposition lie mol on faille Uponiaplniiuc .' car si eeHc parlicularilc •' rcollcint'iil , nul doiile que la juliai le ne soit iIIn- |""'lii rortiual iMal (le corruption qui s'élnit rapidement einpan^ "fiiual d'oicioii n'a pas permis de décrire les cou- 'de la peau. 1 sii furnie est oonipn'rnée, plus large •) sa base et ai- gnt' à son sommet qui est légèrement recoiirW ; un |ieu avant celle nageoire dorsale, comm<'tice à pa- roitre une carène qui se continue jusqu'à la queue. la baleine boopsailcint de eini|Uaiile à elmpianle- qualre pieds; sa cbuir est rouge, el son hrd peu éjiais. File se lient commnnémenl vers les (il h li/i degrés de latitude nord , et ne s'approcbe des ullérages ipie dans la belle saison ; ce n'est guère que dans l'été qu'on la voit s'engager dans les baies du (ituenland; elle ne produit qu'un seul petit, qui ne quille sa mère que loistpie ses forces sont assez développées pour ne plus ri'clamer ses secours. Sa nourriture se compose pi iucipuicment de poissons, et surtout des saumons du nord, de l'animunilc to- biane et de l'argonaute arcticpie. Fabricius rapporte que la baleine boops dilate les nombreux sillons qui couvrent sa poitrine, lors- qu'elle veut avaler sa proie, et que le rouge île leurs cabanes d'élé. Or nous \enons de voir sur (jik Is piincipanx ca> ractèrcN repose le gibbar (pie M. Scoiesby con- fond avec la hulu'na pht/faliis de I.inné.et Ihopg d'Otlion Faluiciiis, et ijikN sont les irails disliiieiifs (|ui séparent celte dernière du ;o/Yii«/que Fabri- eiiis a cru èlre la halanu pin/salus , et à laipielle il a joint comme synonym»' le Jupiter //.sv7» d'Aii- derson , ou la juliarle(';. l'our nous tirer de ce dé- ci Ce non de jiiliailc vient peut ("Ire des nf.nis de i/u- barti's iiti ipt)h(n tti^. dontu's au «ililiar pa. le-^ Basques. D'aillenr- Ko ndelet n'a-t-i' pas dit : l tu lUi^eoire : celle boleir.e n'e.st pas plus S2 (>5() niSTOIRK IHATLHKU.F, dalo, nous allons medrc sous les )cii\ (l«> nos lec- teurs les plirases cnracl(>rislit|ii('s cl liiiiK'i'nnrs |iro|)i>$t>e.s \u\r M.dcLucr|ièdcclpur les iiiituniii&lcs qui l'onl suivi. Gemri: DVLKl.MIITKItR, Itala-no/ttemî, iM kp. l'r $ous-..:enrr : point de plit tou% la ijor(jp rit ioim It «"«iilrt'. 1. Dalt'inoplére |i)l)l>'i'. baUmoptera gibbar. I.nrép. ; mâchoires puiutui's rt égalciiienl iiviiiii'L'ui» ; le» fa- nons courts. Ml Soiis-gcnrr ; Jex ptit Intitjiluiliuau.r sgim /d r/orf/c ( t x.nit le fulic. 2. K.il(ilo« [irp>(|iip ilpini s|ilu'-. riqiips au-dcviiiii des i'vpiils;la dor>alp cotirliép pn urricie. 3. ralciii(i|)UTt' ror(|iial, butanoptcra ron/ual, Lact-i» ; l;Mii,U'linir« iiircricuip arioiflic, |ilii> avant rc ri lit-at.- coup pi is liirgc (|iip ccIIp d'en liant ; la l(*lc courte , a proportion du corps pl de la (jupup. 4. B.ileino|dére muspaii poinlu, bal(nwptfra aetito rostrata. I.acép ; les deux niAclioircs poinliipi>, cpIIp d'en haut plus courte et beaucoup plus étroite que celle deii bas. En dernière analyse le rori|tial du nord vit dans les mers du pôle boréal et ne (|nille ^iière les pa- rages placés du Spitzlierg, du (iroeniaiui, du détroit de Davis et de l'hlundc (ie n'est jamais <)un dans les tcniiiètes de m. Ire liiver (]ii'()n le voit fiéfiiieii- li-r les mers de l'hiirope lempërée, et ijhp parfois 8011 iMil.ivie est jcié jur nos rivijjcs. M. Se.irc'ltv. cil pirianl du ronjuai, qu'il dit èlic le brixid tmsfd vUilf des Italeiiiiers, rapp«irte ipi'oii le voit parfois sur les et'iles d'Kcosse, dlrliiiuie et de la .\tii\\è;;p, et <|iril reelierel.e priiicipaleiuent les li.ireii;js pour sa nourritdie; il donne une liste des inidi'.s plus particulièrement cités pour avoir été jetés sur les ri- va;;es des Iles I{:ilonnii|ues, et (|ue l'on doit regar- der comme appartenant vi'i il bieineiil ;i la iKileinop- tèie ror(pial. In de ces eél.icés , lonp de cinqiinnle- dcux pieds, fut dépecé le i;» jjiii IT.Vià Eijciiuntlh; un deuxième, lonj: île «oi\ inle-dix pifds , tilioiia le ISjiiin 171)7 daii^ le eoinlé de tjjrnw.ill ; plu- sieurs fuient liarpiiiiiiés sur la cote d'Irlande en 1T(>2t't i7(i.'!i, un ou deux ont l'ii- pris dans la Ta- mise. {\x\ en prit un en INIS, ion;,' de i|Uiilre-\in;;l- deux pieds, dont les fanons a\ oient trois pieds de lun;;n('ur, et dont on ne tira (pie cin(| tuiiiieaiix d'Iinile d'une mauvaise «pialiié. Sdiis lenom de ronpial, M. de F.acéptdea n'uni deux Ijaleinoplères, l'une «lu Nord, (j;ii est le ror- qual que nous venons de dé.rire, el l'autre de la »> pptilo que les ordinaires, mais plie est moins (^ii/iisse M et iiioiiit gra.ose, et a le bec plus iuny ( t plus pointu. » Méditerranée, ù laqiiciln nous allons consacre quelques li^'iies. M. UOKQIAr PK I.A MKniTKIlHAM;!:. Haiiviwplcrii nvqual. \,\i.vv. Ce rorqual n'est pres(|ue pas connu ; son v\\\ tciice repose su: ipielijues pièces osseuses et sur ciilneqni se distiii;;ueiit aisément, d'après les ni scrvations de M. r.nvier , des mêmes parties l'espèce du Nord. M. de Kaeepède ne l'asallpoi^ séparé du son ronpial proprement dit. La seule \\ dicalion qu'un trouve dans son liiotoire naturelle i Itoriie aux rensei(;iiemenls suivants. •' l.e 2u mars (7!)N, un cétacé de soixante pieJ » de loiiijueur fut pris dans la .Méditeiiaiiée suri u côte occidentale de l'ile Sainte- .Mai{;uerite, dai >' le déparlement du Var. Les inaiins le nonuiidic^ > Kou/Ikur. M. (Jiiiiie en a fait un dessin (piejl " fuit graver, el loentôt après, les fanons, les os i » la tète el ipielques autres os de cet animal ayaj » été aiqtortés à l'aris , je reconnus aisément qi ce cétacé- appaiteiioit à i'esptce du ronpial. "(/est à la même espèce, qui |K'>nèlre dans » iMéditerranée, qu'il faut rapporter une partie " ce qu'Ai islote et d'auUcs anciens naturalistes .. dit de leur inyalicilus et de leur baltiiii. Il sei <> bicroit qu'il beaucoup d'égards le inijsliir us ■• la bulciin' des anciens auteurs sont des èlr >' idéaux, formés par la réunion de (dusieurs trail .' dont les uns aiqtartieiincnt à notre lialeiiie Irai » elle, el lesautirs an (iibluir, ou . u ronjual, oiij )• noire caclialol niaeroci'pliide. > halécliamp, savant médecin et naturaliste » mort à Lyon en l.'iSH, parle, dans une de ses >' les sur IMine , d'un cétacé qu'il avoil vu et . avoil été jeté sur le rivage de la Médiierrnnii > auprès de Montpellier ; il donne le nom d'on/j - à ce cé-tacé, mais il paroit ipic c'est un ror(|il ' tpi'il avoil observé. » Os faits , vau'nemeni exprimés, composent à |)| près toute l'Iiistoire du rorqual de la .Méditerraui et nous ne pouriions en tirer les moindres Ininièi pour le sé[)arerdes autres espèces, si le- ossrnip^ envoyés de la Provence, el ciunparés par M. vier aveelescràiies des ronpials du Sud et du Soi n'avoienl offert des earaeières analomiijues tell ment prononcés , qn'iui ne peut ie;'ar(ler eoni^ ideiiti(pies des espèces aussi disparates dans les jX lies les plus uniformes cofume les ;diis profoiKJ de l'orn.inisme. Les luodirications qu'affecte l'ossature des quais en (général et de celui de la Médilerraïu'ej particulier sont b-s suivantes : MIS allons coii&acK IKniTKUUAMi:. liai. I,,\(H*. pas ('oiii)ii ; son cxi^ •ces ossi'usi's ri sur nii'iil , ti'iiprt's li'H l'io.'iit \m( 'inciK (iil. Lu seule i| w lliotuiru iiutiirelli' I iiiviiiiU. (lacû lie suixuule pie^ lu Médileiraniie sur I jiitic- Mai puérile . «Is inuiiiis le iioniiiidie^ fuil lin des»in (|ue j*! 'S, les funuiis, lexjsi os (Je cet unitnul uviij rocoiiiiiis oisémeiit i^ s|ii'ce (lu rur(|iiiil. :c, qui péiiélrc dans rapiiurter une piirlie uiieieiis nuUiialisles (le leur baliim. Il sci ('Xurds le mij.^liie us iiuleurs soiil des l'ir iiiuii de [dusieurs tniil ni à notre luleiiie irai tar, ou. u rori|Uul,(iii| aie. iin'deeiii et natiiralist| ie, dunsiiiiedesos i; <|ii'il avoil vu et ce de la Mt'dilerrnnri donne le nom d'orf/j il (|iic c'est 1111 roniil irimés, eoin|ioscnt à |»| ual de la .Mcdilerian et les iiioinilres iiiniii'i i'S|tèces, si le- osspniPi >l comparés par M (|ualsdiiSiidel(lu.\(i (•res analoiiiii|ucs lelj peut re;;ar(i('r conil d disparates dans !« maxillaires, ilil >l. (itivier ('), «iiiil disp(is(''!( en lorinc de toit reiiverst' on d'une iMiène, aux deux rt'tlé» de lai|iii>lle s'.illaelienl les f,inons. I.e voilier se montre en dessons , iiiiie riix.duiis |ii'Psi|ue loii'e la li^'ne moyeiiiie dn hi iMtène. lin dcsiiis, les deux interm.ixilldirrs, {ilan-s parallelemeni entre les deux niiixillaiies , |,iis*eiil entre eux un esparo vide, (pii seennliniie J.iMS le li.iiil ou pliil('tt en arriére avec la très lar;:e Il i\erline des iiirin s , laipi<-lle est en fm me d'un ii\.ile allouât', et au contraire des autres (Tiacés , iiiiserve. ainsi i|ur dans tout le geiiri> des lialci- ri's, une forme syiiK'trirpie. Les os du ne/ CDiirts, iii.iis celianerés ou fe^toiinr's en avant et non pas m riirine de tiiherciiles, forment le iioid de cette iiverlnre; le maxillair.' ne coupe pas le frontal . «I ip n'est par une apophyse ('Iroile des deux cô- is (les os (lu Ile/. Tonle la pu lie du frontal (|iii «Vr.irle de cliai|ue Ci"il('' p(!iir fiiriici le dc^s;i> de l'orbite se voit ,j nu ; mais les pari(''laux viennent .1 recouvrir dans le liant de la fosse temporale l'iuaiix c(it('s do l'apophyse du maxillaiie (pii viiiiintie entre le fiuiilul et l'os du ne/., l/occi l'iliil s'avance entre eux et recouvre le milieu du 'iii;.l il jusipie pr(''s des os du nez , de soi te (pi'à ili:i»edu nez le frontal ne se inoiilrc presipie Ms il l'exliirieur. Il va deux civtes temporales ins saillamesen dehors, commeni;anl aux (ôt('s in nez et entre les(|uels le enlne est pl.iiie ou l niriiic un |»eu concave cl descend lentement v ,s I' Il ou occipital ijui est toi(t pirs de la hase des li «lu nez, traversant d'une cnMe temporale à aiilre. Sur le milieu de celle face occipiiale est "»■ .irt'le longitudinale hf;i'remeiit saillante. ic jcjîul est courhé en porlioii de cerc C et wiiK.' le hord inférieur de l'orhite. en se lendaiit i' r.ipopliyse zy^;oin.ili(pie(lum:ixillaire(piiahoii- u I ran;,'le antérieur justprà celle du temporal «itii 'li'iilil à l'jnjile postérieur. I.c juf;al iie.se dilate ;«ml à son extrémité anli'rieurc connue dans le ! i|'liin.Le frrmtal toiic! ed'imepail aux maxillai- > ih; l'aiitie un temp(Tal , par ses apophyses iiiiiieures et post-oihilaires, et forme à lui seul iil le plafond de l'orhite sans élre dcuihlé en •'' se iiiMive àci'leiidioit, entre ie frontal et iemaxil- > laite, et pinir ainsi dire dans leur nrticiilalion ■ iiMinc . un es parliciilier en forme de lame, oc- ciip.inl.'i priipKs nioiti('' de lu loiij;iieur de celte sit- tiiie, «!l ipii ne |nut étreqiie l'anaio^'ue du laci ym.il. "Toute l'arcade zygomutitpie proprciii'/iit dite, ■ (|ui est fort ftrosse, appaitienl au temporal. !,« ' . cadre de l'orhite est clos de tontes parts ; son plu- " fond est tn's uraiid et concave en dessus. " Les palatins |u (donpeiit en dessinis la carène des " maxillaires. Les narines posli-rieiires siuit Ik's pr(''S » du troll occipital. i:iles ont h chaipie aiif^le une > tuliérositt- foriiM'n par l'os pli'iy^oïdien, ief|uei a peu d'étendue en longueur et irenloiiie les narines " que par ie c(*dé externe et un peu en dessus et en dessous, njiis sans y former un sinus, ou d(Mihlc » reliord, comme dans les dauphins. La rr'f-ion l)a- " silaire, «pii est fort ciuuie. a^* aussi creiisc-c eu " canal comme dans le dauphin, el a, tlecha(|iiec()té, ■ les os d(' l'oreille, lesipiels «ont fort petits ù pro- " portion et de forme ovale, et également convexes " dans leur face inréiieuie. " Fn avant de l'os liasilaiio et entre les os pl('ry- • fîoïdiens. on voit le corps du s|diéiioï(le postérieur. La face «li-noide du tempiuai esl |iresque verticale ' el regarde en avant; ce (pii fait (pie la face arli- " ciilaire de la mùelioire inférieure est en (|uciiinc " sorte la troncature de rextiémité de l'os. ■ Cette iii;W-lioire esl un arc convexe en dehors, " ccmipiimé , un peu tr.inchant en dessus el en dcs- ' sous. Il y a une apophys" coronoïde eu lormo (l'angle oIiIun, el une liilMTosité un peu plus en • arriére. . I»'api(\s la gravure piilili('e p.ir M. de Latvpt'de, le ronpial de la Alé.literraiiée a le corps très homhé sur le dos. dette ligure repnseiile assez exaclement en ellel deux pyramides réunies hase à base; mais celle forme est éviden;nieiil le n'snliat de lacorrup- lion dont ce cétacé avoil ( lé la proie, et la grande dépression de la tète ne dépend pudiahleincni que de la iiii^me cause. I»aiis le dessin «pii nous est pur- venu d:i ronpial du Nord éclioin'' sur les r(»tes d'U- leion, la léteesl extrêmement îiomlii-e, tandis que cette pnilie d.nis la figure puhli('c iiar .M. de Lacé- pèdeest très dépiiuK'e . el rcph'seiile un long inu- se.iii aplati el pointu. Les aiilres parlieiilarit('s sont : la inU'In.ire supéiieiire plus coin le (jiie l'inférieure ; I'umI placé non loin de la commissure; une nageoire dorsale petite el siiiiée cnviion aux (piatie cin(j(ué- ines du coijts et lieauc(Mip plus loin ijuc l'anus Les plisde l'ahiloiuen s't'iendeiit jusipi'à la région anale; tout le dessus du corps est d'un noir hieuiUre s'af- foihlissant sur les liai, es pour l'aire place eu (^es^olls à une couleur hlanclhltre. Il e.M tort imporiaiil que les voyageurs futurs dans l'i: iy'yl IIISTOIRK NATiinrîLi: lo<« divers |).irai;r9 tic la Mnlilr rram'c chcrcliPiH, par dfis comp.n.iison!! allriilive;», à Invor non doiilcs sur ciMl(! ('S|»iVf, <•! il fournir le» oliscrviiiioiis qui man- i|Ui'iil |Kiiir éclairer son liisloirc. LK KOKOIAI. MISIAI POIMI. Bal(vnop'cr,i arutn-rofirala (';. i'.c nVsl [toiiil (le la lidlriiio^lcrr witsidu pointu . df M. tic l.aci pMe, «pril sera ipii-iliitii dans eetle noiicc. ('.elle espiVe, dite aiis>*i hitlriiic ù bn , sv trouve dri-rile dans plusieuis aulrui>i •>. Iiitii t|U<' la plupart aient ediifiuidu >oiis re nom des rclix-cs fort dillVienls, cl qu'ils .liciil pris pour elle tiuilol Vdiitloii. I:inlôt Vlii/pcroodun , el picMiuc coiisiani- ment le Ktr ,iui'(l i .\e1 une ligure pidilice |i.ir M. Si'otesliy , ni.ii* eoiiini' cette (kiirc il cil' f,ii;>' d'.iprcx dis ine>Uii'> lii^'iiniiscs, et pir un InMIc de^'^inateiir, il est impo-sililc d- ne pii« erniie ,1 sou i iilicic exuilitudc, cl les fornu-s qu'ell.' reliacc smit tiop ilain niciil .iinMiTS poiu qu'eu Ile Irniive poiul nui' di>iliiu Inui à ct.ili i. ciilie l'iniimal () l'clK* représente i-l la In'i'ine museau pointu li.'urceilans la rc/n'oi/ic ik' ra.ilu' lloiiniiterie et Vllislitirf juj/iut/'c de M. d" l.irépt-Je. Quel voile ('piis couvre la coiuioissance des céta- cés! (ie n'c't q l'a tâtons (pTon pciit marcher dans ce rh nnp semé d'<''pincs et lorsfpie. dr toutes |> ii ts , If'S autres hianc!;cs des si-icuccs naluri'llc> poussent avec vi|;ucur des rameaux cliai^iés «le llcuis et de fruit . la eélolo;;ic, réduite à des liour;.'eoiis rares et maigres, avortés pour la plupart , privé> de m.'vc. Ian;:tiit el atlrislf* noire e»pril. Ne s( mole t-il pas en clïel qu'à cliaipie auin d (pie nous di'erivous dans c;'llc prnde famille il nous faut protester de notre if^noiuiu-e, et tracer avec quîlques fails va;;ues une Idsioiro sèilie el aride dont la lermiiiaisou seroit eanstammeni cette plirase désrspéiante : ((u;<< ne eoiiH huoits ui hs tiurtir^, ni li-x liuhiltiihx , ni tnrmr irinte inun rrr po^ilir.' l'orfid />«// i> (/'■ cri aitlnidl': Qm les voya;:.'urs favoris 's des litcon- stances, ipie le~> amis des sciences stationnés sur les bords des mers, n'ouhlieut doiu' jasi lis de porter sur ceux que les vaj;.ies vieiidiont dépo-er .»iir les riva;;es une iîive .lij; ilion «évére et di'lai lé»-. M iis revenons à notre haleinoplère museau pointu : ainsi s'exprime, à son sujet, M. SeorcNliy (•' . «Cette balcinopiére est la plus petite espèce des (' Score*!. y. Arc arrt /î"//., '. I, t>. 4S."», pi i;j. ;•> Hahrna roilratn, I, . Millier, l'io. iH; FabricJ!!!!, p. fU {* Tuiu. i,|i 'iSj. » halrinrs eonniios. I.a figure qiio nous rn doniinij " est une repréxenliilion r.racir de l'animal , elle " été laite d'après des mrsiirrs prises avec soin \)\ <• James W.ilson, établi aux Iles Orcades. I.'individ ' quia servi de type fut lue le (( novemlire (Sl| « dans la baie de Scalpa. Il avoit dix-sept pieds »| » pouces an^'lois de loii|;ueur sur une cireonféreiid " de vin;:t pieds, ri quelques autres dimensions q ' nous rapporterons ei-npiès : l-ongiiPiir dcpiiN le boni di mime.iii jiiqu ,'1 la iiOvi'oire dnrMili' 12 — ilii nniienu aii\ iiectornle». 1'/. il riril !(/ aux ('veiitii lies iiiiK(-iiiir> |POcli)r,i!»'>.. . . I.sriioiir des nn'iiic!* Il.iiili'iir (II* In |M rtoirJp. .... l.ai'L;i iir :i 1 ' l.ii plus j.MMn le lon-'iieur des riiinns i'l.);l d'eJ > viion cinq pouic^. i.ii co\ileur du d ts iinji U- 1 r " intense, laiiilis ipie !e ventre éinil d'un lilaiie u-i 0 tant. Les plissiues du venue nirioieiil , ai: diie il » diicieiir i raill , une teinte ciirnée. X On dit que la ImUvuii inxlraln habite |itiiiei|il i> leiuent les ni' rs qui !»ai;:iieiit hi Nor\\('i;e, el .1 " quicrt iiu plus vin;;! einq pieds ilans son pliis;'r,:| -> dévelopjieuient. Ou en tua une proche le Sjiil " bei;;, «loiit les fiinons éloient iibreux, d'un iilil » jaunàlr.', et h demi transparenis, et à la niiniil " des liimes de corne. Ils oflroietit une dirrc'H ' courbée ; et le ImuiI convexe, iiinsi que la puinj ■ éloient (;.unis de barbes fran;iées blain'lie<, l.c lon;.Mieur ne dépa«soit pas cieiif pouces sur doj » poiiees trois li;;nes de lariieur. ■ Aces f.iils borin-s, mais s;i(îisints pour ('taj notre m,inièred(! voir el la tlistinclion (jiie nous S(Uis de celle espèce , 11 >ns iijoulerons quelipies _ ticuliirilés tirées de 'a etunparaisiui de la li;;iire.| est bien ('vident *pic la lidldmtptnr wui^enu pni4 de M. de l.acép(''de, identiipie avee le même céti de l'abbi- iSoniiaterre, ne didère |)oint, excepté i rinlication de la tiulle, du rorqual du Nord; iiiaij est probable <|ue lu I aliinv n bvc de lluiiterai| (pies iraiis d'iitialojîic avec celle de .M. Scoreshy, ( se présente |dus fréquemment sur les c<'>tes liori'a de l'Aiif^leterre. Cette petite espèce n'atteint d(j jamais les proportions des autres ronpials ; ( semb eèue ie lien de lraii->ilion (pii unit lescolos de l'ordre aux es|»eces moins piussanles et in(« dévelopiiécs. mais pbn courageuses, du reste (U famil e. I.(! /• r(inal à /^cr mi lialci^iuplirc niusi'du pa dilI'i'>ro iJu grand ronpial par les caractères (jue 11^ iillous énnmérer siiceessi><>meiit. La léie, au Ij d'être renilOc et de furmcr la partie la plus volni DKS MAMMll KIŒS. oxc, iiiti<»i (|iif lii |min^ friin^în's liliinclu'-'. I.' is iipiif poiins sur (loi 1 VU'O tliî Joui le corp^, on du moins «tIIc qui |ir(',fli(inii( llcmrnl ol plus (h-piiinri*. I,ps (I«mix mil- ilinirrs, tlogiilc l'p.iJHspur à peu pri"i, (liltV'rcnl lumi i{i ce i|ii('. (lispositlon , rar U'% tlnux luAcIioiie» pa- Ti>M'iit r>f(alcs , (•( la supt'rifuro est mk^uic un pou ilii«lon({ii»' )ij;ii('' lir ji-iiminissure ; rt la na^coir*' dorsale, au lieu ii'è(re riM-n arrière du dits, se trouve à pi'u près au liers • !,iiiiii^iieur totale du corps Les loties île la ipieiie Mtniissi moins lar;:es, pluslou^'srt plus ai;;iis ipie mk ruripial du Nord : etiliii le dos rsl noir et Ir ■iiri' d'un M;me s.niiié, taudis ipie le ;;r.ind ror- ;ij! t'st linm iilciiAlri' r( d'un |il.uii-|i;lln> plus ou mil'» s lie sur le ventre. Iiiltc les Itraiirlies du mixillairc iufi-rietir. et dans f .'<«ii'r, apparoit , lois(|iie les u'a/ disi( iulriit les ilivrc- il(s liali'iiiojilères ;;isaiils sur li'> pentes di'- Ml'- lies rivau'es, une grande poehe Mieiuliraunise -Il f.iil edort et linit paroiurir la liniielie ; eetle 'i«ii' pifoll déclinée, lursipi'ellc e-.l iruiilire, à ili- i\n les II i^uincuts de l/i poitrine et On veiiire ipn- I nniieni les plis ou riooeures (pi'nii \ renruque, •him en ignore cniiipli'teini'iit le Itiit et l'usa;,'!'. vîi'st permis d'émettre ipielqiie ronjei'lure , ou doit «i|n>er que rel a|)p.u('il , préparé pour des lialii- jIi'" qui sont eneore i;;u(irécs, est destiné, lorsipie 'ivl.u'é veut monter et «e rapi)roelier de la surfure kI'imu, à diminuer, par le di'plaeement il'eau (pi'il I rationne, la pesanteur toujours eoiisidé'ralde de «lite, pesanteur telle quelle l'emporte de hcau- : i;nur le reste du eorps II* rorqual à liée , par les dimensions de sa Imnehe it.niieiit fendue, doit (Ml c plus carnassier (pic la sili :iie franche ; aussi toutes .'es Italeinoptères en Ré- Hilfiintellesune grande consommation de harengs Outres poissons voyn^'enrs, dont elles suivent par- is' les essaims jusipie sur nos côtes. "lion Fabricius dit (pie sa txthnia roMratn, on ' iknijulil; des (iroenlandois, est très commune .milieu des rochers, où elle se tient île préférence I Nant l'été, mais qu'elle devient rare pendant ^ 'livcr. Les peujdades polaires rcclierchenl sa chair, î'Jii'M plus savoui'ens(> et plus tendre (pic celle des Mri's espères, quoi(pi'il leur soit très ddlicile de w emparer, parce qu'elle nage avec une vigueur «irjoriJiiiairfl. ()â3 tlii.inpiirc niiisctiit pu )ar les caractères tpie ui vement. I.a léle, au II la partie la plus volni LE uoHQr.vr DU scn. UaUvnopUra auxlrali*. I.i ss. Si les contri-es placées qtip recouvrent presque constamment les neiges et les friir t.s du Nord sont In patrie exclusive d'animaux terrestres et marins ipie de.s températures plus chaudes incommode* roieiil , si les espaces rcssernis de mer où se lieurtent les moula;:nes tie places déiaclu'CH du pùlc sont af- feciiiiimés par presque tous les grands cétacés du mit le ln''inisph('-re, les pannes souvent agités par les tempêtes du c ipdi» Tniii iiifnttt ont aussi leur» es- pèces, et le rorqual du Nord se trouve remplacé dans la zone australe par le rorqual du Sud. Ot cétacé, dont la di'couverle ne date , cette f!raiide et helle loi de liullbn, que clia- (pie point du ;:lolie, suivant ses degrés de parallèles, a «es animaux pro|)res : cetli; loi cependant est mo'ns déiiioiiln'e pour les élivs destinés à vivre nu s'in des e.nix, et nous avons constamment remarqué ipic le rayon de leur hnljihil ne se compte plus par hassiiis, m. lis hieu |tar degrés de latitude, de manière que la /.itiie intertropieale renferme assez volontiers sur toute la circiuifi-rence de notre planète les mCiiics animaux , et iprensuite, à mesure qu'on s'élève des tropiques vers rnn ou l'antre piMe , chaque p rallôlc a des |)roducti(ms propres dont l'irradiation dans le sens «le la latitude s'arrête à des méridiens tracés par les hassins que forment les grandes masses du terre. Il n'est pas toutefois possihie d'aflirmer que les grands cétacés, tels cpie le cachalot macrocépiialc et la baleine franche, parcourent indifFéieinment toutes les mers, d'un pijle à l'autre; mais ce ipii est positif est l'existence, dans l'iiémisphèrc méridional, d'un ronpial et d'une vraie haleine, l'eut-èlre s'assu- rera-l-oii un jour que la baleine franche ne ipiitic point les quatre vingt-cinq degrés navigables de la- titude qui coupent l'hémisphère nord, et qu'elle ne traverse point la ligne é(|uinoxiale; mais jusipie lu on peut admettre, avec de grandes probabilités, que dans un fluide dont In température est toujours assez uniforme elle ne doit avoir pour guide que ses be- soins physiipies, ses ap|)étils et l'aiguillon du plai- sir. S'il en étoit ainsi , les baleines du Nord .seroient beaucoup moins favorisées que celles du Sud. Celles- ci en eiïet anroient eu en partage ces vastes océans que l'on croyoil jadis bornés par un continent aus- tral , ces ()C(>ans sans limites qui, du pôle et dequcl- «pies terres de désolation épnrscs comme un point dans leur immensité, viennent dérouler leurs Ion- 1.1 •I \r>,i«%.. '*♦. t?» IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // ^/ ^>. 'ks :^ i 1.0 SfKi lââ m m l.l lU lU u tam 11.25 lu 11.6 ^l HiolQgraphic Sciences Corporation 23 WIST MAIN STIIIT WUSTIR.N.Y. I4SM (71ft)S72-4S03 '^ (.Vi HlSrolUL NAUiULLi: I ! 1 t: if- ' i Irlf Ë f s giK's v.isiioSMir rcxlrrinih- inaïu-i'c des tlrtix grande l'tiiiliiU'iiU, s'ouvrir ilrviinl le ri|Mlt' niimic-l".>|i(''- rance cl le cap llorn, cl trouver iiiin ili^iic le Ion;; tic la côte incridioiialc «le la .Noiivcllt* llolLiiiilc. I,cs lymn^U'« rrci|iiciilcs qui Inmlcvoriniil les Unis dans le Sud, en clourdiss.int cl en jclaiil dans leur choc les poulpes à la surracc de la mer. pernicllcnl aux haleines (|ui y vivent de ne point clierclicr nii- niitienscnicnt leur proie : celle-ci vient pour ainsi dire les trouver d'ellc-nit^nc ^'); mais il .irrive sou- vent t|ue, trop conlianlcs dans leur force, elles sont surprises sur les atlèragcs, cl Itrisccs sur les rccifs qui en défendent les approches. f.c rorqual du Sud a clé o'tscrvé au cap de ISoiine- Espcrance pir M. Peial.iude. r.'esl une des noni- breuscs conqutMcs de ccl entreprenant et actif voya- geur, mort peu de temps .iprcs avoir revu sa patrie. Les llollandois étahlis au (lip ont donut* à ce ror- qual le nom de jme^lnyt, parce que son occiput est surmonté d'ime hosse ; m lis ce qui *i:siingue celle Iwleinopli're de toiiles les espèces connues est une lon:uc nageoiic dtusale <|ui, au lieu d'élrc placée vers l'cxtrénj-lé du corps, se ir.iuvo située dirccle- nienl au-dessous des |)ccl«uales. Le corps est noir en dessus, cl d'un hlanc piu' en dessous, les sil- lons de la f^orge et de la poitrine sont teintés ile ruse assez vif. Lesdiiïércnces que les pièces osseuses du ror.pial du Sud présentent en les comparant avec celles des rorquals du Nord et de la Médilerianéc sont très caractéristitpics. • La tète du ronpial dutlip, dit M r.uvier ^ , comparée à cel!e du rorqual de la Méditerranée, a une largeur licaucoup plus cmisidéralile entre les or- bites à pro|iortion d<' la h;iuleniibl(iil con- «Ummenl (l(^ch.itiiée: la hiuliMir el la «IuIimu c ijps \,i- gops i^loil lellr, iinc, se liri.s.iril sur Ips flinis dp nntu' navire, In t)niliipépiis«c qui >'vn élpvoil Piiir/ilnoil sur le jdiitl dp nombrpiu )i(»iiI|»p« pI «Ips poi«!«>M.iroi«^e(it le plus occii|)6!t de sai>ir le» animaux dont il.s se n>Mirri<-spiil. • Ots. (vu . t.V, p, 372, pi. 2(i, Ug. 1, 2, 3 il t; 19, 2Uet21. corps est asseA «qwis; le rôle de l.i colonne v. rl^ hrale csl ciunposé de quatorze d rviics d où iiarici autant de paires de côtes, el d(! trenle-mie louilnlrl et caudales; le nomlire total des veilèliies esi don de cinquante-lieux. Les os en V counucnieiil ,'i oii/ième londtaire; lecor|)siIecr||r-ci eidesi.Mitl.ilJ est marqué d'une très légère carène; le sieinum e| quadrilatère, iMl'urqué en airière, et muni d'ur pointeau milieu de son hord externe; l'oionpl.iirei plus lar^e que lo:i..; . il n'y a que ipi.iire (l()i;;is prJ nonco, Icrmiués e acun par une dil.iiaiioti (Mitili giiUMise, composé's d'iui iinuilir(> v.iri lile et] l'annulaire, et trois au pelil doipM. Le rorqual du Sud paroit ne s'appioch«>r que Ird raremenl sur les altcr;i;:es du cap de lionne \'-\i^ rance, pnisipi'on assure qu'à peiric on rn voit dci u;i trois chai|ue aimée. IVrsonne ne s'occupe di- chasse de ce cél.iré ; la vivacité qtii le di.sliii.ne rciidroit 1res ilillicile et d.Mi;;»'reuse, s,i gr.iisM- d'.ii| leurs ne poiirioit guère senir «i'app.il, cir (H;> conlient qu'une très petite (piantili- d'huile qui dédomniagcnnt iiulleiiient des r.ili:.Mies et des eiloi qu'il anroil fallu pour l'idilenir. .M. Pcltlaiiile a ij marqué que les excrénicnis l'Ioienl d'un loi^e \i| et relie C(Uileur, comme nous avons eu occasion le voir souvent , app.ii licni à toiili s !( s espèces. (1 a proposé de l'introduire en leinltire. ci n his igih rons jus(|trà ipiel point il seroit posslMe de lixcr matière colorante qui lui do:ine cette nuance cr^ iiioisie si éclatante. C'est très |)rol-.-ddciiii'nt au roiqujl du Sud i\\ nous devons rapporler l'espèc de haleinoplère ilf crile par MM. (.)uoy et (iuimard dans la partie zoi logi(|iie du V»y(Uje uni nr ' » iihuulr il lu nt titi iTriiiiii ' .Voici cerpi en diseiil cesdeux vo\.i}.'rur " IVud.iiil nolic séjour au \ Miloiiiics, une In leinoptère de l'espèce inuscaii poinlH vint s't cliimd sur les rochers de la laie Lrançoise. l ,i cli.is-ni^ i|ui se troiivoit dans cet instant près de l'i, lui tij plusieurs coups de fusil à li.illcs, qui priiliali'eimd la l!le«-sèient grièvement ; le soir elle étoil eiiioj vivante ; la marée Iwssi- lui avoil laissé une poilic du dos et les éveiits ,î découveil. Pc leinpseti Iciii elle rejetoit île l'eau par ces ouvertures, en respiial avec bruit, l'n canot fut expédié pour t.ii lier d';Mn| ner ce cétacé plus [irès de notre camp . aliii d tirer le meilleur paiti possible. Cv fui en v.iin el| iloip'l. ne s';i|ti>ioelier nii'. M- Dil ilanile a i^ ; éloieul il'un HM^e \i| ns i.vons )mi oi'ea>ion à toiili s 1( s espèces, il I leinlMie, el n his ij.Mi^ •roil po>>i|p|e lie li\t i lo:ine eelle nuance er^ •111 lonpial (lu Siiil i|l lec^' il<' haleinoplére c lanl il ans la pallie /o (/ iii'>n(li' il l>i f> t'f\ ,{'i\\ ( fxleux vowi;:i ni ii\ M iloijiies, une I» (( /xi/h/m vint s'i 1 liiMil laneoise. l .1 chasHiij lanl prt's de lî, lui tij 1I(S. ipii pruliali'eme e soii elle éloil en'o| avoil l.iiW- une piilK veil. Pe temps en len)| (luverluies, en res[iiia| lédi»' pour lài Imt d'au iiolie eaui|i . •'diu '' lie. Ce fui eu \iiiii ipi' )Ui(le masse, ces animaux ne Il point il craindre, par ce qui arriva à un matelot . (tant allé à la iiaue examiner de très près la ha- ine ériioiiéc, en fut loul-.î-coiip enloiiré. Saisi d'une iMMir extrême qu'il manirestoil par de grands cris, X' lidta de fiapner la terre de toutes ses forces. ^Nciirs personnes qui éloient sur le rivage crni- 3<):(>nl (tour sa vie -, nous nous efTurçdmes de le ras- ' reu lui criant qu'il n'a voit rien à redouter, pcr- jIi' en elFft (|ue celte espèce do céiact' n'a jamais ioniairement fait de mal à l'homme, licite lialeinoptère museau pointu éloit placf'e I ir le dus et inclinée du cùté droit. I.e lendemain vi mort les mAclioires étoient encore fermées; iir d'apiès elles étoient entr'ouvcrtes par les lits de la vésicule aéiienne propre à cet animal , liisoil une saillie cmisidérahle ; lorsque la pii- I iMioii commeiiea, les gaz qui s'accumulèrent - lulireiit davantage celle vésicule, el attrandi- I lie plus en plus l'oiiverlure de la gueule, ce il pieds quatre pouces. Les niAchoires avoieni , iMremitéà la commissure, neuf pieds six pou- la sup<>rieure, un peu plus avancée que celle d'en bas , purloit seule des fanons sur chaque côté de ses bords. Dans leur arrangement ils forment comme nu V iriuiqué par la pointe : l'animal étant renversé, il représentoil assez bien \o lier ou ber- ceau sur lei|uel est posé un vaisseau qu'on va lan- cer, f .a largeur el la lontiueur de ses fanons, vus en dehors de la gueule, alloieni eu décroissant h me- sure qu'ils se rapproeboiont du gosier; leurs franges éloient en dedans : les plus longs avoient deux pieds six ponces et neuf pouces de largeur h la base. » l.e dessous du corps près de la queue éloil ca- réné ; le balenas sorti d^ns loiife sa longueur, très pointu à son exliémilé où éloil placé le méat iiri- iiaire . nvoil cinif pieds nr avec la lame d'un scalpel, on l'enlevoil farilemeni; par conséquent le plus prand dianièlrc de la cornée susceptible de laisser passer les rayons lumineux se réduisoit à six ligues. I.'iris éloit noir sur les deux faces; la pupille transversale connue dans les ru- minants; la cliuroïJe argentée et la réiine rongeH- tre; le cristallin avoit une Torme arrondie, il pcsoil quatre-vingt-deux grains ; son grand diann'-lre étoil de neuf lignes, et son axe de sept. I.a plus grande épaisseur de la sclérnliipii' éluii d'un pouce, elle n'étoit tpie de onze lignes en lanl el en bas; elle diminuoit tellement à la partie anlcrienre, «in'à sa réunion avec la cornée elle éioit tout au plus d'unu ligne. Ainsi le volume de l'n'il , assez consid<'ralile extérieurement, ne produisait iju'uiie cavité duni h* plus grand diamètre, le longitudinal, n'avoil ijne deux pouces *lix lignes, le vertical deux )ioiict's ciut] lignes et demie, et l'axe un ponce neuf lignes el demie, de sorte (pie son rappoil an plus grani diamètre se trouvoii à peu près être coniinc sept e^t à onze. w Ces lialeines éioient assez commîmes vers le cap Ilorn à l'époque du voyage de Fnrsler ; car ce nalurali!>te en vit plus de trente dins un jour auprès de son navire, qui , en lançant de l'eau, répandoient une odeur inrectc. )' Lors ducoup de vent que nous éprouvâmes dans le détroitde Lemaire, nous passâmes très près d'une baleinequi étoit morte et ipienous rcconiunnes, aux nombreux plis de son ventre, pour être de la même espèce. >< Les faits positifs sur Ies(|uels on «loit baser la con- noissance exacte des O'tacés sont si rares, que nous avons cru devoir, dans l'intérêt de la M-iencc , don- ner textuellement le résultat des oliscrvali<)".s de MM. Quoy et Gaimard. Il ne nous scioil pas (litli- cile, en forçant tant soit peu les analogies comme les points de dissemi lance, d'eu créer une espèce nouvelle. Ce n'est pas en elTet le ronpial du Nord, puisque la mâchoire supérieure est plus longue que l'inférieure; ce ne seroil pas non plus le rorqual du Sud , puisque la nageoire doisale.au lien d'être placée au-dessus des pectorales , se trouve bien plus déjetée ?î> arrière; car sa position est, dit-on , au- dessus de l'appareil génital. Mais ce premier carac- tère est-il rigomeusemeni exact * Il est -ions les plus ordinaires sq moins en rapport avec la vaste élendiie la laiito dos «rte avec lui l'iilée i\'\ >nsions , loiijoiirs csl Itro (!«' c<'S |iru|iorlitj populaires v{ dr n-c t cntrjîisli'i'es diins iir nntiin'lle. I.cs hal^ li.ilots, sont, il est VI ipie nous roiinoissiitij iroit aussi cunsidi rai )niparai8on avec iii»i| uatn'-viii(;ls pitds les plus ordinaires su our la vie animale,! uule pltMiiKide îles sel sel «iinides.les balei^ ferme tpie tieiix espt"j ;U'Misé aux yeux de- ' miiius reidlée en avl dont les bords du pal es et serrés, lilireuxj iiracli'-res sont aussi ^ eino|ilères, i>li fines «îoiil eoinpiélem iiliouehe. les foi mes 1 s et le m'ure de noilj uuxl«ilei(ioplèrc->(pi'j met pas de le» réuiiir MIS la nageoire dors npoilanee, mais les dessous du corps par un mdcani me l remplir des fonfll| 'S Imleines. uns, qui remplacent i iliourhc des Iwleines les dénis des autres eéinrés, «ni fiaii(;és à leor exiréinilt'- de iiiaiii<>re à former jnrsoiledc liro'>sr , peu suseepliltle de nimprimer miement une pmie résist.uile ; aussi diliin ipio la Minilure pruiijpale des vraies baleines eoiisiste en !ii||iisipieH mous et eu pelils puissous. |,;i niAelioire supérieure, tpii porte sur ses rùlé» <«f,inoiis, est étroite en dessus, et s'élarpit sur >es >.iil'>, ou, mieux , a la lornie d'iui loil reii\rrsé. I.a /ir osseuse (') présente un nuiseau rélrt'-cict allongé, ■(ini|>rimé sur les eôlés , et anpié d'avant en arrière i|K'ii prés eu quart de «erele. Les fanons sont lo^és ,r ciile eourbiire , y adliérent par leur evliémilé -.|iTie re, et descendent obliquement vcr^ l.i uu\- VMre inférieure, l'iu* subsian"i\éla;;e», est bien plus incliné dans les baleines r (liez les aulres eélaeés, l.'odoral, chez les animaux de ce;:enre, pan)it M' assez dé-veloppé, bi«>n que quelques auteurs rnl nié sou existence ; la vue elle-niéiiie , à eu ju- I nJii moins par le vobunede INeil, doit être bien .j> parfaite qu'un i»« l'a cru jusqu'à ce jour. .M. Sco- l<<) d'ailleurs allirnu* que les baleines voient dans MU i'Iaire à de très (;randes distances , et que ce >:.<■ rie paruit être ..fVod)li que lorsque vos animaux ♦ trdiivcnt parcourir des espaces le sens du loii- '.1 sou siéjie sous les aisselles, >-e;ile pjirlic re- 'x d'une peau moins épaisse; el l'on donne pour fA\{' de celle opinion la sollicitude qu'ont parfois Miilcines femelles de serrer leurs pelils sous leur "lie. Ne seroil-ce pas pliilùl iiii abri prolecleiir '!.i leiidresse malernelleclierclieroil,'i ieuroUVir ' ; li.iiA ii\ el l'u-siiplia^'e varient eu i^r.imleiir . celui Il iMleine fraiiclie esl, dit ()U,forl étroit; il lui de baleine . en en tirant la conclu- sion que les Tj riens en faisoient la péelie. Dans l'état aeliiel de la zoolii;:ie (ui ne peiitreron- noitre que deux espèces de baleines, l'une du .Nord el l'autre du Sur(prileu existe plusieurs autres encore inconnues, car .M. (liivier a trouvé des dillérenees, qui ne p le naturaliste Lauianon di'crivit et ti.::i:ra dans le cahier de mai I7SI .iiil M.iiînnl. I.cs .Nt)ij\ciiii\ /rl.Mi lnis,si''|».r('"> eu triiiiis lii'Ili'|iioiisi>s t|iii vivent sur iloiix ilcs.ius- tiiilos, |il.i(°i(s .iiix .'>:iti|)i)tli s (le l>i IriiiKc, f.u'uii- nciil iivi'o (11) irrs Ik'Jii yuW des tlieux ou (iIoikk qii'iU porliMil suspeiulus au cou; iU t'ii f.il>rii|ui'nl aussi leur easst<-U'>U> lit- ooiuUits cl divers ornrnieols qui servent à désigner le rang des guerriers. Ils sont dans lu persuasion que ce jade est le S'|ueietlfî d'une lialeinedurei dans le sein delà terre, et que les vol- cans vomissent à la surface. (> jade ne se trouve en eflel que dans une seule des Iles de la Nouvelle- Zélande , (|iie les hululants ont nonwnee à cause de cela Tuiniï poàiamiintu, ce qui si^uilic Vile du poignon qui protluil Irjailv cciU. ].\ lî.M.KiNK ni sri). Valdixi (lularrllca, Ia.ss. ('). Cette espèce de baleine a voit, jusqu'à ce jo»ir, «'lé confondue avco celle du Nord, et nous i::noreri(>iis encore iirohalilement son existeiire si .M.I>elalande, pendant son S'-jour au cap de Uonne-Kspérance, ii'étoil parvenu, par son zèle ri son courage, à dé- pecer un de ces animaux et à tr.m>;|i(itler en France sa charpente iilcs les apophyses épineuses des vertèbres cervicales se soudent pour donner naissance à une créle os<.euse eonliiiue; les côtes , au nombre de quinze paires, s'arlieiilent, les onze premières avec le corps des veilèbres, et 'e« quatre dernières avec les apophyses transverses, l.a pre- mière paire et aplatie et extrêmement large, les trois dernières sont grêles et courtes. On ciim|>le quinze verlèbres dorsales, et trente-sept lomb.iires et caudales. Les os en V commenceiil entre |,i onzième et la douzième, et linisseiit à la ving'- sJxième. Le slermun est oblong et plus large en avant ; I omoplate est moins large que hante , sans f) rii\i'T o.» fo, Wz l :i i; BiilfTiiit II Kt'-.il's U'iu Klein; t»esnioiil., i>/((. clafn.. l. Il, p. tOl.lig. .'itia>. coiubure concave, ci presque piano; l'Iuimér est gros, court, et 1res épais ; le radins et le ciils nageoires { lorales sont aussi plus longues et plus pointues] (|ueue a ses \0\te9 moins échancrés. Klle est d'i coideur noire assez unifurmc. Ses excréments i au.ssi d'un l)eau rouge. Celle baleine entre dans les diverses iNiiesdii de lionne- Ks|M'rance, dans le courant de juin,| elle en part vers la lin rn^ cimsidérabh-s de la part des IV)rtugais; mais p«''clie, jailis tri'S active par ralM)ndance exlrênie| baU'ines «pii pulluloient non loin «les riva::rs, prt'S«pieabandonn«'p aujourd'hui, «pioiipie les céi^ t|ui «>n ont été r«)bjel no soient pas devenus rares dans ces mers. LA ILVLIINK DU NOIU), •0 1,1 BALI!!NK PBANCMK. Italivna myxIirclHn. L. (') .Ntuis terminerons celle histoire par le p IISU t'onune le plus célèbre des cétacés : depuis d«'S ' Bihrnii nriftiri'tiii,\.. Wtillfmii. Mirtctis, Spil I !• 'Ji /". nd.inco oxlnWtio| on loin dos riv.icts, l'hni.ipioiipioios n'u soient pas devenus D'J NOHI), PBANCMK. rclHf. L. (') histoire par le plu» i^ cétacés : depuis dos l'all/hrli. M.irti'tis,S|iil '■(' et il scitf iim (tii .•llii.iKlsk. i:î;gi'(l<';t'!'.i.|iu'iisi Unies , |il.ii'i (S .iii\ . Iicril iiv'f iiii lii'-s II (|iriU |iorliMil siispfii aussi liMir rdsst'-ii'io ( tpii srrviMit à (Irsi^nt' dans l.i pi>r«u.isioi) ip iMU'iiicdiini dans l(> cans MiMiissciit h la m ctlct (pu* dans mu /(■landf, tpic les liai cola Taiidï itontai) pols,ntn (lui inailiiit 1 ■ ! I I • I I I.A lîA lialaiiii a r.t'tlo ospnc de ba confondue avec ccllf cnt'oroprol)al>l('!iionl priidant si»n séjour iiVioii parvenu, par pcfor un de ces auin sa charpente osseu»; dépôt iVAiKilnini'' r liieiilôl iiîrelle ddViri la haleine du NDrd. ! sistent priiielpiliniet tèhres eervicilr» , da et aussi dans l'eiiseti Le iiicseau d<- la :h fisx . Itdttruii II iu Klein; Dosiuuiil., ii.rt. rlu^^.. 1. Il,|i. lGl,lic(..'itlu>. I .'.lu iriiiN, /(iiMi, i/riieul , p. Wl. Ux»ai/;ï, .i,)vjT)'.r,T5,:,Arisl.;l/u(cine/^ruricAe ci ni irjiM» piano; riiiiinirJ es ; Haleine franche et >i4 li c- nt en la )ts OU' ssé « B I DES MAMMIFftRFA 659 t\f* \p% p«nplr|iic joiM'iil pflniii U'% ii.ili.> '. plii<>ii'iirs \-ah\% niiiri- iiiiicH. Il iiH'rilP h hJi'M (l('4 lilrrs «If lixor riillfiilion ,|ii natiira!i«l4>, <( par rintrrtM «lu sojrt m<*mo, cl nom ni>«iir4-li jnnifo ; I ir II' mointlir inwrir nll'ic «|iit'lipu>ri)is <|i>h iiiiimiih. il iiii(> <'t;!iiiiis.i(ji)ii HMil foin plus «'Xlrnoidiniint ijiit' li'i Uilrinr lnunlr cl pr^niilr, tloul l.i \i(' |).'iii)it ifroiilrr sou* rinfliicnci' itrs Ih-hojiis pliysii|ur<( U'% [iliKorilinaircH cl il<'*pciiil seule, tpii lliil hnrpunni'e II y» vinpl ans près du Spit/bcr^', liroil des fanons lonps de ipiitizc pieds et pouvoit liroir soixante-dix pieds; mais, dil .M. Scoresby, je |iMip<;imnce Miil de milliers d'bommes? (>|K>n i"iit-élre, «l«> la part des dessinateurs, de dissi- iMiiler le plagiai. » l.'i ligure de Marlens, dont on peul voir «b-s co- |wi'Mlans les ouvrages de lionnalerre et de M. I.a- «fi'de, donne ù la baleine une forme cylindtii|iiei Uptr. Bonnâl, Cit.. p. 1 pl 3, pi. 1, flg. 1 ; Ihilipna nn/- ||f?(ui et haltma nortl-raper. Incép , pi. 1, 2 cl 1); Sco- fi»ty, Àee aret. Iteg.. t.. p. 4*9, pi. 12 et 13 1'/ Ott. fott.. l. V,p. 3«1, » yoy au Spiiibtrg, Collect. dei voyages au Nord, 1, Rouen, 1710. arrondie ei massive , qui la rendoit in«Vonnols»able ; aussi liHsquc M. «le l,.icép«'de reçut d'Angleterre un «ii's>.in «le baleine '■'dont le> f«irmeséloienl élan- c('«»s, cl asser en rap|M)rl avic ce les «l«*s antres ci'- ta«'és, il n'hésita point ii en faire lUie e*|H>ce so«!S \tt nom tic uitril-rajui . .Mais«'«'tte «lénominalion , «pi'nit a cru exclusiv • h nue espt're du «'Ap NonI pluA grêle, moins «'bar^'«>e «l'huile «pie la baleine franche, a souv«>nl été enqiio\«V pour ilésignertiaus les vieux auli'ur«, irt'S va^rucmenl il est vrai, le caclialot ma- crocépliale, li* rorqual, cl iiiéine des dauphins «In graixle taille. I.«irsipie M. St«ircsby «>ut ptddié uito ligure véritliipic de la !>aleine franche , il fut facile «le se ctMivaincre «pie le iiord-raptr éloit iil«''al , nii plull^t «pi'il n'él«)il pas autre «pie l'espèce ordinaire des p«^ilieiirs. I.«'s noms «pie porte la baleine franche sonl Ir^i nombreux. Les .Vnu'Iois la dési;.'nenl liabltu)>lle- mcnl par «-eux «le citiimnn irhalr ou iirctulond iiluitf, ou eiilin par le mot iiiiiipie d«> irhah' ou In céla«é par excellence. C«'sl l«' uhalfl"!- «l'KIlis, le nnriihrafr «le Thormiuid Torfte ; Vdifnic. aruvik on xiil,al k «les (inieniaiMlois, suivant (Mbon !'aliri«-ius; le slrllhdkr «les Islautlois ; le Mirhicbark ou dos uni des Haiiois; fond-hiKtl t\v ipiehpios autres, enliii la imissini fi ftinoiDi d'l*',gg«'de. I.e «TàiH' de labaleiixMluiînx'nland dilTère d'iinn manière tr<*s remanpiable «le «clui «le la baleine anlarctiipie : •< Il est beaucoup moins large ('^) à sa partie p«>slérieure à proporli«>n de sa longueur; les ptirliiuis lraiisv«>rses «lu Ironlal et des maxillaires ipii se retuieiit à l'orbite ont une «lircclion obliipie. I.e temporal au cSfpie aillant «le lus près de son bord externe. Les us du nez sont plus étroits h proportion. Les frontaux avancent sur cuk en forme de deux petites pointes. » Tels sont l«s par les anciennes sources, suspectes en bien «les points, sif» iiii milirii tltt jil.iii"» des n-^iiiiis .iniii|ii<'s. 1.0 |i.ili'iiir Mix.i^nir Jnikiiixiii, |),iM'tiiiiuiil l.i Hii»it' on I.V)", si^iiiili' ttnniiii' //« < 10011*1 ruvmir lu laill»' «l'iiiH' li,ili'iii(>i|iril (lit .i\oir ciisiioii sitixaiili' piftls. <>ltt'rliiiii\c ii'|ii(iil(iii*>«-n KtJ.'ipar l'.il;:<*, «lui .If la (;iiiii|i,i(:iii<' iiisso, v\ le |i|ii«. amJoii |tO- tlit'iir, (|iii , après auiir passé dix aiinrcs au S|tii/ Icr^ . ilit. rii |iailaiil ilc la lialciiii', ipH' «l'Hf ''•''' «!(///«( |iciil aMiir M»ixaiili'fini| pictU il»- loue sur lri'iili>t-iii(| (IV'|iaissi'iir , «les laiioiis dt' dix à oiiii' pli'd» de lttii;;U( iir, cl tprclle fouriiissuil à peu prcs ciiil liani.piis d huile. M. Snucshy croil fcrmc- liictit ipic les lialeiiies t|tii \i\()ici)lau Spil/hcf;:, au leinps où lis Kiiropiciis s'y pn-soiiUTcnl pour la première fois, ne diUéioieul en rien par les propor- tions de l'elli's (pion v rcneoutie anjourd'lnii. Kn dernier ri'sullal, on doil admeitreipie la taille coni- imiiie d'une li.deine Iranelie varie de cimpiante à soixanle-eitni picils •' au plus, et (pie sa circoiiré- retire la plus iiaturello ne dépasse pas trente ù ipia- ranle pieils. I.e corps |)ri'senle sa plus trrandi ('paissour à peu de distance des na;:eoires pectorairs et vers le mi- lieu. A partir de ce point il diminue successive- ment, d'aliord du lolé de la tète, et ensiiile du ci'ilé de la ipiene. Si Torme est celle d'un cylindre, qui cesse, à dix pieds avant laipieue, par devenir ipii- dran^nlaire; c'està- lire iprnne sorte de carène nait à celle dislance sur la li(;ne médiane de l'ani- mal, et se coiiliniie jusipi'à la ipiene. I.a tèle , à peu |»rès tri ii;:iil.iire il aplatie en dessous, est ar- rondie et 1res di''V(lo|ipi'c sur les (ôlés. ce ipii est dû aux deux arcs formés parles brandies du maxil- laire infi-rieur. Sa lonL'ueur varie de seize |ii'ler (|ii'il ri^pond à euviron onze Vouccs deux W'iwci du picJ de Iraiice. meiiscs sur les côh'S. le* ilin\ensions de ronvertiiie | de l de loni;nenr. M. Sion '^llv iitbrme tpu' le canol d'un navire baleinier, plcm] d'hommes, pouiroil y élre nçii fort à l'aise. Les naueoiri's pectorales sont insiii'es au tiers niil aux deux cinquièrm s ib> la lon^'iienr totale, ,1 p.iriu- du museau, et à peu près deux pieds de la ciinunis< sure lie la bnuclie ? elles snnl longues de si pi ,'J neuf pieds, sur ({iiaiie ou 1 ini| de lar):*', il liur point d'insiriiiiii «pii est arrondi, a deux pieds de diamètre : ces naKctiiresjouissenl, parleur modedar- ticidalioti , de moiivemenls de riilation en loiil st iisJ bien ipie l.i leiikion de la peau ne puisse peruH llri>| celui délévalioii à lonclier le cotps, et ipi'il u,- ,{,■ pavse point une li^ne liori/onlale. Il en risiille, comme le dit judicieusement .M. ScoresliN , ipn' |,|| b.ileine U" peut jamais, ainsi ipie le pii'irndi'n|| ipieli|ues navigateurs, soutenir parfois son petit mi^ son dos. I La nageoire dm sale manipie coniplétemml . 1^ dos est liss(> et sans aucune éli'valion sur l.i peaiii La caudale est lon(:ueile cini| h six pieds, et lar^'c M dix-huit à vin);l-ipiatre, el même vin^M-six, apl.iii^ et forini'e de deux loties semi -lunaires , profuiidéi ment cchancrés à leur milieu, poinlus à leur exln*!^ mité, «i lé;{èiemenl rccourbi'S. Sa piiissaiiie uni!) ciilaire est immense : c'est le levier avec leipij la b.ileine presse l'eau pour s'élever connue pniil s'abaisser, et ipii imprime à sa massf e(>s inuiiM menis rapides de natalion (|u'on a évalués parTo^ à plus de trois lieues marines par heure, ce i|i; leur permeliroit de faire le tour du monde e| moins de trois mois, si leur force musculaire pod voit ,Mil1ire sans déperdition pendant ce laps temps. Les yeux sont situés siir les itarties lali'rnles il la télv , dans une direction obliipic, et environ ii| pied au-dessus et en arrière de la commissure de bouche. ^L Scoresby les com|)are pour le >oliiny à ceux d'un biriif , et dit ipi'ils paroissent exirème ment pelils par opitosilion avec la masse du crp! On ne découvre dans la peau aucun orifice exié' jeu pour le passade des cor|)Uscnles sonores cl leur it troduclion dans l'oreille interne. Les évenis s'ouvrent sur le sommet de la lèle, seize pieds de distance environ de l'extrémité 1 muI tiu'll Ile i|i (iil.ilc. Il en ri'Hiilli'i M. Si'orrsliv . t|iii' 1,1 s\ (|iii' l<> |)i<'lrii(lt'ii^ iriMifdis !<<)ii jiftil Mil lie rontplrti'inriit ; l'Irviilioii sur l.i |ii'.'iiiJ 1 six pii'tls, «>t liir^r Ai ••m»' vin^l-six, apl.ili^ li liiii.iinxi, |irofiiiiili''' , |i()iiiliis il leur l'xHVtl '■ i|il <> tuiir lin niniult' cl fono iiuisfiilaiii* poi^ I) pendant ce laps es luirlic!) lali'ralrs )li(pu>, et «Miviioii ii| »' la commis lexpiratioii n'uil .('Il MillH II t iMK'Ih- du liipihll'. I t iii.U'IiMiri' supfiieiiie pM'vnle au liiii tlf ilcnls ,|i'ii\ iiiiit,'rc» et)nH faiitMis, t|iM' IcH aiU elii jl.iifnt Hiiiit If iioiii tlf Iki iinr , siuil l'iuiiiiiuiD'nieiil [imiuiIm-s tiaiis leur liiii;:ut iir , il plus laifiiiiiit Intii», detiirle tpif par leur rfunioii ils tlDiiiMiil au |ijl.iis la fiMiiif irniif viii'iif ; ils sont ci.mpii'-lfiiifiil 'Il ouverts par If ifhttril nifinliraiifux mi lf\ri' tlf :j ni.it Loire iiilfrieuie, el fiiiliiasM'iil la liii^iif pai ( ai f xlifiiiilf Idiif , ipii esl ItMijoiii s ellilt f. (iliai|ue «lit* tlf rantiiiH MU un inlv ih iitnilume , ainsi <|iif «rxpriiiii'iit W* lialfiiiniH, a tle trois (l'iilsà liois ii'iil viiifii laniel tle ipiin/e pied«; iiiai!> ilix iiii tui/e mmiI la lailli; \i plus tinlinaire , el il e>l rare tl'eti lioiiver tle treize |Hi>ils : leur plus ^raiiilf laideur t-st tle ttix ou dmi/f l'iiiites. Les lames ties tieiix '«ries df lanoiis '<'liai|iif • ctimprenanl l'i-paissiur pitipre ii cliai|ue lame. Iriu lermiiiaison esl ilii tùit- inltr e ir fr.in^fc el rninine garnie tle lioii|i|>es tle stiifs, tandis tpif le !»'rd exlt'-rifiir riiidf (If Ifur vie elles |teiivenl eiiincider. Ntiiis -i^ais irailleiirs tpie le bec îles calaos se recouvre ii'tM tle sillons osseux tlonl le tit'vtloppcmenl est "I rapport avec les aniii-es «'ttuilt'es, et ijiic l'on Nmple leur nombre parla «|iianlili' tles renllemenls iitasipie lie ce» oiseaux; tle tnt'inf M. Seon-sby 'l'iict , si la justesse tle son olKervation vient à i''tre ' iiionlrt-e, (|necliatpie lt)n(;ueur tle six i'i sept ponces !" plus grandes laines tlf fanons ti'nne baleine non '*>i'il jaillir tlf leurs évonis tles rolonnes tlfiiu (^levt'es, ' 'l'ip cYtiiit par rt'laipii' It's lialfitiifrs l(>stlistint;iiiilciil • ' '«iilialots è l'li(iri/l vrai, n"a I <|irà (It's intervalles plus ou niuiiis (éloignés, par ''>ic de foncUous que iiuui ignorons encore. enrore otliille rcprésenier.i oxarlemfnt une nnnén rr'Vtdneilans stin Aue. I.)» f.inon«. n'ont i|neipieli|iie« poiiffS df loiuiieiir il.iiis Ils plus jeitiirs baleines, ipif lis pfi lifiirs nt)iiini)*nl »uil>>r : i/ui Ifllnil ); Itirsiprilsitiii pris dans Ifiir ili'velttppi'iiHiil six pieiln fl .lutless IS, DU (lit abus en termei tli> pik'liv ipie In liilh iltr i%t ili fnilh . I.a ctuilfiii tIfs laiions fsi tl'iiii iitiir biniiAlre on bifilaire paiftiis, avft- dfs raies lotiKiliitliiiales blaii- t lif s : ellf l'si «iirtoiil biillante lorsipif les lames oui t'It* iifttovt-t's. I iif (;iaiitle babiiie fniirnit «isso/ sttiiveiil pist|n'i'i un tttniieau el ib-mi de fiinons ; et si iiiif ■iile tIfs lames les plus ^'rantlestle la sério prsf sept livres aii^loises, t)n peut estimer le pro- tliiit total à lin ltmneins sont inséri's dans les rainures des inax 1 airi s supérieurs; un enduit lenacf, blanc, lit rt tix. If mire fl sans savfiir, asMZ analo(;iie h la cli.iirtlf la noixtb- coco, eliju'on peut couper commo tlii Iroina.'e, en unit Ifs lames les mies aux antres et les sondf ainsi eoinplt'lemenl. I.a laii^'iie tu-eiipe la plus Krando partie tie la bon» elle, el remplit l'inlervalle ipie prt'senleiit les deux briiiiflies inernies du maxillaiie inft'rienr ; elle aillif re tlepiiis la base jusiprà la pointe an lissn cel- lulaire sous intant- tendu entre ces deux os, ne peut poiir par ctinsi'tpieiit traiiciin muiivcinent, et ne sert ni un ^oùt ni i'i la mastication. I ne siutf tlf petite biirbe, ne consistant rpi'en tpiflipifsi'-miiieiiees ' ïambes, et sons forme de pulls lit's ciHirls, s'élève en avant des deux nnUliuires. I.a ptutrine est iri'sétrtMle. l/tir^ane génital ilii mi\leest très développé, et a jusipi'à tienx on trois pieds tle loiiKneur en tlehors de l.i fente où il est en partie caché. I.ursi|ne lu ba- leine est morte, il ne préseiile pas moins de liuit ou ilix pietls sur six ptiiices tle diami'lreà la base. Sun extrémité est pointue, et percée pour l'urilice du canal tle rnrt''lre. I.a femelle a tIenx mamelles pla- ci'-es sur l'abtlomen tle cliaipie ctllé de l'tiuvcrtnro du va^in h tleiix pietls de distance; elles ne parois- sfiil pas susceptibles de se dilater, car elles n'ont tpie i]iiebpies ponces de lon^Mieur : après la mort on les trouve contractées. I.e lait (|ne ces mamelles st'trètent ne paruit pas ilillérer de celui des antres espèces de mammifères : on le dit ubundaiit et d'a- grt'able saveur. I.'anus s'ouvre à six ponces environ derrière le va^in clifz la renielle, mais il est plus éloigné des or^'anes sexuels eliez les mdies. I.a couleur générale de la baleine fr?nclic est un noir tlf velours, défjriitlé sur les ctilés en pris tiichctL' de brun noiiïitre, el antpiel sncci'dc dn blanc teinté tle jaune. Le dos, la pins grande partie de la mâ- choire supvrieurc et une portion de l'inférieure (502 HISTOIRE NATUREÎJ.F ^ ! ainsi que les napooiros pectorales et camlalos sont noirs; la inngiic, lo (Icviint de la boiirhe et le ventre suiil bliiiK's; les |)iiii|)ières , le point «l'nnion «le la queue avec le eorps et le dedans des peelorale> ou les aisselles sont gris. M. Seoreshy a vu des baleines pies, et dit que les vieux individus ont plus de blanc et de |;iis rpie les adtdtes ordinaires. Les jeu- nes ont le dessous du corps d'un bleu pâle ou d'un gris bleuiUre. l-a peau du corps est rid(V très linenient en jacentes. (l'est par le moyen de la chaleur que l'huile I est relin-edu tissu alrtl(. ^ i 1 Mu. le 1 (.•liitrjiui \ .r, 1 1 1 ' 1 1 ^^rn (. 7 H ■' 1" 1 1 ,. >'l J Kl,'? 1 1 1 ' ■", '* ) i (Juoicpie ce petit table i de M. Scoresby s'éloign< peu «les faits avérés, il • parfois présenter «pielj qiics exceptions; car on a vu une Italeine dont les fa^ lions avoient deux pieds et demi donner jusipi'à di] tonneaux d'huile , taudis qu'une autre dont les laniei cernées de la bouche avoient douze pieds de loii^ n'en a fourni que neuf; mais ce sont des cas accij dentcls qui n'-ntirment point la règle générale. l'ne grande baleine de soixante pieds de loiii; at| teint le poids énorme de soixante-dix tonneaux, e[ les rapports des diverses parties sont pour le lissil cellulaire graisseux trente tonneaux; neuf ou di^ pour les os de la tète, les fanons, les nageoires |)euf torales et la queue ; et trente ou ticiitedeux pour reste du squelette. La chair des jeunes baieincs est rouge et ne rcsl semble pas mal, lorsqu'elle est cuite, h du bunij grossier; celle des vieux individus ft r'^ireet auss mauvaise que peisible. Inc irr.ncnse épaisseur dl r') I.o tonnenii d'Iitiile est de 252 gallons angluis,oj lOOtt litres de rancienne mesure de Frtoce. DES MAMMIFERES. 663 irlinloiirquoriiiiilol sVcoiilr f jîiilinicnlj les parois nionitira- c. c commciTo, riiiiil«| liios i|ii(> les l)alci «ioiil nous nous oc- 1 lirs, el re nVsl (|iin « OH *i(> la iiiArlioirc Le blubhn (laiis son oil«Mir »lrs;if;r(^ilil«', [•rs lo (Irriiier lornuîl ■ Tc va opiTcr sou .jiiatro tonnranx (loi rodiiispnt (H'iirriilp-I i*s joutx'â ni foiirnitl K li.*l<>inrs qui (iritl ( (l'huile pure, iniiisj «• sont pas In-s rares, r 1.1 qnantili^ d'hiilh^ alpine corrcspoiuldit ur (les plus prandoa >ssé la (alite siiivanta : n ■1 ... 1 1 i Cl a 8./1 1 Il ili/i 1- " M. Scoresliy sV'l(ii);n< rfois présenter cpielj le haleine *loiil les fa-j ni donner jusipi'à dil e autre dont h'slaniel douze pieds de lonj ce sont des cas accij ;i rè^le pénéralc. nte pieds de lonu a\\ nte-tlix tonneaux, ej ics sont pour le tissi[ nneaux; neuf ou dil ns , les nageoires peci trente deux pour " est rouge et ne rcsl L'sl euite, à du Imnij idus e--*. : -^ire et aiiss ir.nense épaisseur d| 52 pallonsanglois.o^ ; (ie Frtoce. muselés «ntoiiro le corps-, la plupart sont destinés à mouvoir la rame piii^-*;iiiie qui le termine et (pii est ini»e «'n jeu par des masses de lilires tendineuses : ,(>lles-ci sont rcrlierehres par les llidiaiidois, qui les enqdoieut d.ins lu fahrieulion de la colle forte. I.a plupart des pii'ces osseuses du squelette sont creusées il leur intérieur def;randcs cavités remplies par un tissu médullaire qui donne une huile très liiie; c'est à cause de cela »pie les os des mâchoires, loii;;s ik. vin^t h vin);t-ein<| pieds, sont très souvent consiTvés, parce que l'huile qui est renfermée dans leur intérieur parvit:iit à se faire jour à leur surface lors(]ue le navire baleinier quitte les parages froids pour entrer dans les zones tempérées. Lorsque toute riiuile en est exprimée, M. Seoreshy assure que ces os, si conqi.irips en apparence, surnagent ei peuvent llollcr alors sur la surface de la mer : eclluleux dans leur intérieur, ils sont en général enveloppés par une couche de phosphate calcaire très lisse, mais épaisse. Sir Charles (îiesccke, cité par M. Scorcshy, ne compte aux parois osseuses du thorax que treize paires de côtes. Leit dimensions des diverses parties de la baleine franehc sont, d'après Jlf. Sroresby: I l.i- pluH lonn fiinon I LiiiiKiieur lotalf I - lie la l(*le j; — (le la iiiAchoirr mWririirp i -- (le rcUiVinilO lie la \i-\tv \ la iiaKcuirc. ' — p'im (îraiiilcrircinifOniiec I (jrfi(iir('rciKi' ild (-(Ml * rii:» ccaiido rirconfrTi'nrc ! (;irciiiif(>rciiw du hnlnin'i i pit^i de la qu ii 10 1 12 ■ M • 2 11 i ;< 1 3 1 u 1 K. l'i>il5. P.Mirf» PiriN Toiirr^ i; • m 10 2S ■ 61 > ■s 6 IG > lU • IH fi 2e reiiversoit eom- plétcmenl. llieu (pie la baleine paroisse en ;;énéral lourde et massive, elle peut eepeiidaiit , dans un eoiirt espace decin(|àsix secondes, ploii^'er rapidement 'i une grande profondeur; sa natation est aussi .list-e liori- zontrtleineiit que dans le sens vertical. .M. ,*^e(ireslty a remarqué qu'un de ces animaux atteint d'un liar- pon est descendu à (pnire cents brassi-s avec luie \ i- tesse qu'il estime être de sept à huit milles par h'>ure : cependant ces eis sont exceptionnels, et la npidiié de sa marche n'excède p tint d'ordiinireipiatre milles par heure; et lorsipTelle va jusipi'.! huit ou neuf, ce n'est que pendant quelques minutes et à la suite de blessures ou île vives frayeurs. Parfois, réimissanl tous ses ed'orts. et jouant à l'épopie des amours, la baleine franche s'élance en entier hors de l'eau , et saute ainsi au-dessus des vagues, à la manière d'un seondtre. Iii tel spectacle est inqxisant sans doute, dit .M. Soreshy, lor»qu'on est à certaine distance, mais il n'est fias sans ins|)irer quel<|ue terreur au pécheur novice (pii est à son di'-hiit. Souvent les ha- leiiuers expérimentés ne er,ii;;nent point d'appro- cher la haleine dans des moments en apparence aii'isj ino|)portmis,el de la frapper de leurs liar|»ons. Lors- qu'un cétaeé. dont le corps a soixante pieds environ , avec une eireonfé-renre |>roportionnée, joue et «her- clie à folàtr»'!. ces plaisirs devront être ;;ros>.iets et bruyants, et ses mouvements des secniii)ii| entr'ouveris par mi fatigant roulis; il est soiiveuT produit par de brusques saceidi s «le la lar^'e raiiiJ caudale d'une baleine qui frappe l'air, et dont |J bruit peut s'entendre à deux ou trois milles (deii( tiers, ou ime lieue marine). I.a haleine qui nage paisiblement h la surface de mer. et ipii veut plonger, soulève sa tète pour la

  • p u I li;.'ne attachée au harpon, et à sept ou huit renl toises, des baleines (|ui, en se précipitant cotniii une masse pesanti- sur les rochers du huid de la iik où 011 les avoit frappées, présenloient leur cr.iii fracassé, mi leurs mdchoires brisées par la xioleiicj du choc. Il seroil fort dillicile d'admetlie ropiniia de iptelques pécheurs, ipii croient tpie la liali'it| peut rester plusieurs heures, lorsqu'elle est piisj ble, sous les bancs de glaci>, ou au fond de la i\\(\ sans respirer : la grandi? consommation d'.iir iiliiiO spl.ériqii" qu'exigent ses \olumineux poumons rcu peu probable cette ass(>rtit»o. Il est rare de la rri c mirer -e livrant au sommeil ; cependant lorsqin- mer est lalin'* et unie, (ui la voit parfois au niilidj des bancs de glaces, ijui la protègent, en goùier l| douceurs. I es jilimenls dont se nourrissent les baleines mq sistf'nl. dit on. en actinies, elios. sèches. méiliiHC) laneers et petits mollusques marins. Mais c'est mié tout le rlio oridlia, ptéropode ipii pullule par iiij riades d'essaims dans les mers du piMe bon-al , qii'iij a jusiiu'à ce jour regardé comme la matière alimiB laire pre8(|uc exclusive de ces cétacés, et iprK^^cd DES MAMMIFERES. 005 J^ril Pt figure f.oiJ< le nom de hual-figlieaas (') : (.^licnilani M Srorpîhy dit n'avoir Iniiivô dans la ;i|iacilé do l'osiom-ic (|ue de itclils cinslatV-s, Icls ;iir dfs clicvrollcs , peul-«>lrf «nie ros clios scrvciil jt> pAliiro à un ^rand nondirc de piMils animaux nia- niis »|inî les baleines reeliorclienl , et <|ne leur jim'-- .fiire simultanée dans les inèrnes parafes peut être '\|ilii|uée de relie manière. Kn prenant sa nourriture la baleine nage avec rn- si.iitt'; ses miclioires sont ouvertes et font l'oHice : lin lilel que traineroil une cmban-ation : l'eau ciiar- M'des iMresipii pullulent dans sou seiu s'en^ouiïre jjiisson vaste ifusier, en est repoussée par les parois vrniées de toutes parts, et sort à travers les barbes ililtTS des fanons sans tpic le moiudre petit iuseete, ùi-il gros comme un grain du millet, put échapper ire vaste lacis. I.rs caractères des baleines franclies du Nord , dit )l. Scoresby, ont trop d'analogie entre eux pour jiHtn puisse en tirer des inductions sur des espèces jiirurenlps. Cependant les proportions des diverses vMies du corps varient d'une manière Tort remar- quable, et doivent peut-être autoriser ù indi(|uer des rjriélés dans l'esiièce prise en ellt^mémc. Ainsi trltiines lialelnes ont une tc'tc qui fait les quatre ii\i''mes de leur longueur totale, dans d'autres elle j'excède point trois dixièmes. Il eu est de mémo de iiirconférence; elle varie de sept dixièmes de la [ilus grande longueur à six dixic-mcs : or ces dimeii- MHs sur un animal de soixante pieds par exemple innnncent des difTérenees dans le s<|uclette, dont il >eroit fort important d'établir les caractères et «pii probablement deviendroient s|M'-ciliipies. Les baleines entrent en chaleur vers la lin de l'été ; " KgKèdr, pag. 52, décrit en ces termes celle espèce IfilioroOn x'iniaKiiieroil qu'un si ;:ranbr«iiin pour »a nunrriliire d'un gr.iini nonihre ({'.lU ilrr« poissons ou nnimaui de mer; niai^ sa nourriture consiste en une sorte il'insecle que l'on nppell(> huiil- /i)À e-aas, qui est d'une couleur lirune.et muni *je dcu\ petites iiageoe remue dans l'eau, >i lentement néanmoins qu'un peut le pren- dre avec la main aussi bien qu'avec tm seau : celle es- >l>fre d'iniccleett si mou que, quand on le frotte entre >lrs doigts, on croit tenir de la t{rai>se ou de l'tiuile de poixson. il abonde de tous ciblés dans les mers du ùroenland, et cette sorte de baleine le recherche benu- >coup. Comme elle a le Kosier eitrémcnient étroit, son iliamélre n'ayant pas plus de quatre pouces, que les > ITliis fanons à l'exlrémitt* de In langue semblent en- trer dans son K'^sier, et qu'elle n'a point de dents pour >mk-hrr ou broyer, elle ne sauroil avaler quelque corps ifros ou dur; mais il est proporliuiuié à ce petit pois- ' son, et les sèvres d'une graudeur énorme en peuvent ' recevoir et retenir une Kran les uns des 'auires,que l'eau seule peut sortir, comme au travers > d'un tamis, tandis que sa proie demeure. » c'est principalement vers les beaux jours du prin- temps que les femelles sont a(-compris de forces suf- lisantes, et (pie ses Tuioiis ne sont pds as«ez sortis des gencives pour le mettre à même ^U' chercher sa nourriture et de se passer d'un secours élraiigir. Si la remarque faite précédeinmonl, (pie les fanons in- diipient l'ùge |iar les interstices (pii en séparent les lames, est Juste, ou peut eu tirer la conclusion, sui- vant .M. Scoresby, que la baleine prend sa taille or- dinaire à dun/.(; ans, lorsque ses fanons ont six pieds, et (|u'ainsi à vingt ou vingt-ciiH| ans elle a par- achevé sa crois>ance. Tout porte à croire alors quo sou existence est longue et se compose d'une nom- breuse suite d'aniit'es; d'ailleurs à mesure qu'elle vieillit la peau eliaiigede couleur et devient de plus en plus grise, tandis (pic le blanc de la tète jaunit et que la couche de tissu cellulaire diminue. Les vieux individus en eiïet donnent beaucoup moins d'huile, ce qui est dû au graïul développement des parties mendtraneuses et de l'épiderine de l'enve- loppe eutain'e. Tout animal en donnant le jour à celui ipii le doit remplacer dans le système harmonif|ue de notre pla- nète, pour continuer ainsi le cercle éternel de la vie, a re<;u pour première loi instinctive la tendres.sc ou rattachement de la paternité. Peu d'auiina< x ont éludé celle loi (pi'ils ne vont point chercher dari un code écrit, mais (pi'ils se transmettent conmie uno consé<|nence de leur organisation. I.a baleine en ap- parence si grossière, si stiipide sous d'autres rap- ports , ressent vivement ce besoin d'altac: ement pour ses petits et leur en doiuie des preuves qu'elle paie souvent bien cher. I.'i. expérience ou l'élonr- derie des lialtiminix (c'est ainsi i|u'on nomme par- fois les très jeunes baleines) les jette sans priVaiition sous les coups des baleiniers, (pii les harponnent non parce (pi'ils espèrent en retirer le moindre pro- lit *), mais paice que la mère iiupiièle, troublée |iar l'éloignement du fruit de ses amours, oublie sa timidité naturelle, le ciierche avec une aveugle ou pbitiJt une courageuse conliance, et vient d'elle- même se livrer au fer ipii la menace et (|ui met lia à ses inquiétudes et à sa vie. lofais heureuse lors- qu'elle a trompé l'avide espoir des baleiniers, on ht voit pousser son petit à fuir, s'élever avec lui lors- qu'il vient respirer, le presser de sa nag(>oire , le protéger de son corps, bondir avec violence pour (') On n'en obtient qu'un tonneau d'huile médiocre 84 COG IIISTOTHE NATIJRKÎJ.E exprimer «a fureur, et reulrnîner lors m(^me qu'il est ltl('«;s('' à mnrf. A ec siiji'l M. Scdicsliy riuonlc qu'un (lèses uiatilols linrpoiuiii, eu INM, une jrtiDO baleine daiis IVspj'r.inee d'iillirer la mère el de s'en emparer, mais que celle-ei s'éleva l»rusiiuemenl près du canot meurtrier, saisit sun enfuit et renlraina avec une force et une promptilutie remarquables: toutefois on la vit bientôt s'tMcver à li surface Je la mer, bondir, se jeter tic côté et d'autre, et donner en un ujot les si-ines les moins douteux du plus vio- lent dé'sespoir ; elle semliloil d.iiis cet »'l;it ne plus connoilre de danger, aussi fut-elle entourée «le ca- nots (pii la m;issacièrent ''} sans respect pour les an- goisses du mallieureiix animal qui nionlroii plus de scnsiltilité (pie réqinpa}.'e des baleinières n'en ac- corda jamais à aucun membre de sa famille. La destniclion d'im auim il qiu' témoi;;ne tant d'at- tachement pour ses peiils, dit M. Seoresby, inspire une grande tristesse; niais la valeur de la prise, la joie du triom|>lie, font taire tout sentiment de com- passion .' On »•? peut pas dire ipie les baleines vivent en troupes, parce qu'on en rencontre un j;r.uid nombre de réunies siu* plusieurs points. Ku u'éuéral elles ne vont que deux ensemble, et sont le plus souvent isolées. Les ni;\!es paroissent être plus nombreux que les femelles; car M. Seore«by, sur cent vinjrt- quatrc bab-ines prises sur les côles du Spilzberg dans un laps de liuil années, a compté soixante-dix niAles cl setdement cinquante-quatre femelles, ce qui éta- blit un rapport de cini| à quatre. La baleine franche n'est nulle part plus abondante que dans les régions byperborées du (îroeidand et du détruit de l>avis, dans la baie de l<,iiriu et dans celle d'Iluilsou. On la rencontre dans les mers si- tuées au nord du dé-troit de llehring , et le long des côtes septentrionales de l'Asie et peut être de l'Amé- rique. On ne l'a jamais observée dans la mer d'Alle- magne, el rarement à moins de deux cents lieues des côtes d'Angleterre. Sans doute on ne doit pas la confondre avec la baleine du Sud, qui se |)résen(e périodi«|uemenl et en grande abondance sur les ri- vages de l'Afriipie el de l'.Vmériiiue méridionale; mais ce qui isole encore mieux <'es deux espères est un caractère rpii n'est point à dé-diiiguer : la baleine australe est souvent recouverte de roroiinlt's, tandis re fait qii^ la premlèrf hahlicl presque eonstammeni «les parages plus éeliaulFés,! où l.i température permet à ces mollusipiesde vivre! cramponnes sur sa peau ainsi que sur celle des en- chaiols, tandis que le rigoureux climat du .Nord ne| lui |»ermet point de se développer et de vivre' Cer- taines kileiues du Sud ne .s'élévcroicnt donc jamais dans les hautes latitudes auslndes* l.a baleine, timide par cariietère, inoffensive lorsl même qu'elle est loiirmenlée , a peur d'un oiseauj ipii vole au-(h's:us d'elle. i:ile s'ollrc donc sans moyens de défense aux coups de ses ennemis, et ceux ( i sont nombreux ; à part l'homme, le plus in-j dusirieux comme le plus dangereux de ses adversaiH res, la baleine franche est sans cesse harcelée, sui- vant l'opinion reçue . par les squales, les scies, les espadons, et surtout les naivvhals. (^)iuinl à ces der- niers, M. Seoresby doute iteaucoup qu'ils vivent euj état d'hostilité avec la haleine, parce qu'il a observa ipie les bandes de narwhals se trouvoienl constami ment dans les lieux où les ludcines sont plus nomn tireuses, et que les uns et les autres paroissent dans la meilleure intelligence. Les pécheurs s'applaudis- sent même, h leur entrée dans les mers du (iroen-< land , de la présence des licornes, qu'ils regardent comme le signe le plus favorable du voisinage des baleines franeher. M. Seoresby n'a jamais vu non plus de combats entre le cétacé qui nous occupe ed les espadons et les scies. Qui plus que lui cepen- dant, après un si long séjour au milieu des mers poH laires, pouvnit nous fournir à ce sujet des détails plus précis ? On a donc l)eaucoupcxag(^ré ces inimitiésj Les squales toutefois, sans être très redoutables, à cause de leur petite taille, s'cITnrccnl de déchirer ipicbpies lambeaux de chair, et l'on rencontre sou- vent des lialcincs dont la queue est couverte de ci- catrices qui proviennent de ces morsures. Vivantes elles doivent aisément triompher ou repousser uiij tel ennemi, et l'on doit croire qu'il ne se repailqua du cadavre de celles qui ont expiré. Si les Kuropéens retirent de la baleine d'immenses produits, les peuplades (|ui vivent sous le ciel ri- goureux des régiuusarctiqiies lui empruntent la base de leur existence , et trouvent en elle les provisions nourricières qui leur font supporter gaiement dans leurs vourtes souterraines la rigueur de leurs hivers de six mois et des longues nuits que dissipent àl l»eine les aurores boréales. Aussi la chair de baleine,! dont tout Kiiropéen ne puurroit se nourrir sans unj invincible dégoût, est considérée par tous les babi- tanls des côtes septentrionales de l'Kurope, del'Asio et de r.\méri(pie, et par ceux qui vivent sur Icsj bords du détroit de Davis et de la hoie d'IIudson.j comme une substance délicate et savoureuse. Les) lisipiimaux ne conuoissentpuint d'aliment plus flat- teur, de mets plus exquis, que celte chair noire,! !l I DIS I\l\M.MII"i Ill'.S. CA\7 hiiiliMiso p( coiiaro; ri l'Iitiilo, i|irils Itoivctit rnivii)!t' est icii- fermë iliinsdr» vessies (|u'iIh porlenl uvec eux , soit qu'ils aillent «i llle est riiileavec duseletdu vinai(;rc ; (|ue bouillie ou rolie elle n'est fioint à rejeter -. mais il n'a jamais politi- que celle des jeunes individus, qu'il dit cire bien préférable. S'il falloit s'en rapporter h l'opinion émise par M. Noi^l de La Morinière dans son hUmoirv xur l'antiquité de lapvrhede la baleine par Us nations turopcennm, on auroit fait dans l(*s xir, \iir , \i\> ri xv siècles une grande consommation de viaiid<> de italcine chez les Islandois, les llollanduis , les Fran- çois, les Espagnols, et probablement les Anglois. il dit qu'au xiir siècle ou vendoit particulièrement la chair et surtout la langue de baleine dans les mar- rliés de Itayonne et de Itiariz, et qu'on lus servoit sur les meilleures tables. Que les peuples du Nord, dont l'estomac est accoutumé aux substances rances el huileuses; que les Islandois, qui font du pain avec l'écorce de sapin, aient mangé et mangent encore de la chair de baleine, nous le concevons «ins peine ; mais que l'on en ait fait un grand usage dans l'Kurope tempérée, malgré la grossièreté du goût des habitants d'alors, c'est ce que nous ne pou- vons admettre. Il est probable que les dauphins et les marsouins ont servi d'aliments aux habitants riverains, dans ces siècles d'abrutissement du goAt dans tous les genres : et Uondclet, cité dans cet ouvrage, nous oiïrc son témoignage; mais (juant il la baleine , il n'est pas probable qu'un en ait beau- coup mangé dans aucun temps. (ic n'est point sous l'uniipic rapport de la nour- riture que les peuplades «le la race esi|uimau esti- ment la baleine , elle fournit encore à la plupart de leurs t)esoins : la membrane péritonéale, nunce, transparente , sert à faire des vitres pour leurs hut- tes d'été; dans les parois des intestins ils taillent hirs tuniques, dont ils cousent les coutures avec lies lilaments tendineux tirés de la queue ; avec les l'S ils façonnent des harpons ou des lances pour la citasse des plioqucs et des grands oiseaux de mer, el se servent des cùles jwjiir les piquets ou iesélaies diï leurs ileui«'iu«'S; tes len Jolis «luiineiit tli'scoides et «lu lil . el It's talions, si précieux par leur lurcu cl leur soii|il«'>M>, siinl aussi utilisés. Les niatièris «pie h> commerce et les arts euro- péens prêtèrent dans les baleines suntdunc les fanons et l'huile; on a aussi proposé d'employeren teinture les excréments , qui sont d'un rouge vif; mais iiouh ne Siivons passion en a fait (|uel<|ues essais un peu en grand à ce sujet, el jusipi'à (|uol point ce procédé poiirroit être employé : tout ce ipie nous pouvons «lire, c'est «pie la défécalion de la baleine se fait par masses énormes, liquides, tri's fétides, et i|ui tei< giieiit une vaste surface «h* mer en beau rouge. I.«.>s fanons, connus en Kurope sous le nom dn haleine, travaillés par les mains lial>il(>s d'ouvriers industrieux, servent à faire ces ombr«'ll<'S, ces pa- rapluies si utiles par la variation du clinial descun- In'cs hiiipén'-es; par leur élastii-ité et le noir brillant qu'ils prennent, ou s'en sert pour faire des cannes souples et vn même temps solides; des verges pour les sacristains et pour les massiers des facultés; des corsets eiitin , destinés par le capritM* des modes ù déformer el faner de l.oiine lieure les charmes les plus séduisants de la femme. Ces latiuns tirés du palais de la baleine «lemandent qiielipies prépara- tions , «lotit l'Uisloirv (les i.èilies des Unllandois{*) donne lu description et que nous rapporterons briè- vement. La matière gélatineuse »|iiantilés do ooHo niatitro ulilist'e» par les nianiifartiires ol par les arls, les pains ipii on résnl- tonl ptiiir lespèi lienrs. dédiictinn faite des fr.iisd'ar- niemeiil el des droits porens par les puivorne- nieiiis, etc., etc.; envisagée sons ee rapport, la ptVlio de la lialeiiie n'ap|iatlii-iit pins à l'Iiistoiro naturelle, e'esl une Itranelie de it-eonomio politi- que, nnedes rossoureos les pins fi'eondos dolapnis- saiioc des Klals : e'>st, on nn mol, à la st.itisiiqiio ootninoreialo à ptésonler le lahleau dos iiiimonsos avantages de eotle industrie , m.dliouroiisoinont trop népli^'i^e on Franco. On a |teaMcoii|i disciiti- pour savoir qnois peuples s'otoioni livris les premiers à la pOclie de la Italoino, dans l'océan Allaniiipied'Kiiropo et dans loNord('j. L'opinion générale a, jusqu'à présent, rooomui les 1tas<|iios polir les plus anciens des ICuropéons qui aient praliipK' en tirand cotte ptV-lio; el tous les do- cuments écrits ooidirmont eo point d'histoire. Cer- tes, si l'on veut cherelierplnloso|)l)i(piementiiqn(dlc époque, el par qui celte chasse a été faite, on sera forcé, par le nianipie de luniiéres, de s'en rapporter à dos oonquraisuiis, on eoneluanl, par eo que l'on voit anjo nl'liiii, que les peuplades boréales, sur les livaties desquelles les haleines ont toujours été nhondanles , ont les premières clierclié h s'onqianr dos cétacés , et que les Islandois, les i\or\véj;ions, de même que les aneieus .Normands, liahilués à tirer de la mer leurs principales ressources, sont, dans le sens rigoureux du mot, les plus anciens balciniirg, ou (|uo du moins on doit le supposer; toujours osl-il ipio les ISasques maritimes, apparte- nant à une race d'hommes agile, adroite à tous les exercices du eor|»s, courageuse jusipi'à la lémérilé , sont les pronnorsqui osèrent pouisuivrc le haleine d'une manière perniaconte , et en régulariser la pêche : du moins les plus anciennes cliartos, les his- toires des pèches écrites même par des étrangers, s'expriment formellement ou ce sens. Tout autorise à penser cependant que les IJasqnes déhulèrent d'ahord par [irendre dans dos (ilels les marsouins atio:idant sur leurs cotes , el à liar|>onner le rorqual , qui s'y iirésenle frétpiemmcnt. l'eiil-élie enlin les baleines franches , qu'on ne voit plus dans nos mers tempérées, y éloient-clles communes autrefois, et ne se sonl-clies réfugiées dans le Nord qu'à la suite des chasses imn interrompues dont elles ont été l'ob- jet. Celte explication est leliemenl probable que les (') ConMiitez l'cxcrlirnl mémoire de M NoM de La .Mo- Tinicrp, sur l'anlirjnllé de la p.Hho de la Italeine. péchonrs savent fort bien , par le rc'clt de ceux qi parurent ancirnnomont dans les mers arctiques! que, d'abord très oommnnos au cap Nord ol sur loi côtes du (iroonlufui méridional , elles .so sont snrj ressivoment onfonrt'os au milieu des ilos llotlanif de glace : ootio hahilnde du harpon rst d'ailloiirj propre fk tous les peuples qui vivent sur les bords d( la mer, ol ipii , étrangers à l'agriculture , on tironl leur sidisislance. I.n plupart des insulalios de la mol du Sud harponnont les poissims ; et leur adressée» tolleet leur coup d'n'il si sAr, que rarement dsinanl qiient l'animal cpii nage à (pioiques pieds sous \i surface do l'oan, Los Nègres de la Nouvelle-CiuinéeJ ces Papousà chevelure éltourUrde, excellent surtoui il col exercice, (pie nous leur nvons vu pratiqueil mille fois. On ne doit donc pas trouver étonnanj que, à une épn(pic où l'adresse des mains rompln^ çoit la puissance que procurent les machines ingé- niensi'S inventées depuis , on se soil servi du har- pon : celte arme a une forme primitive qui a dil se présenter dès les temps les plus reculés, bien que les Hasques, suivant les documents bistori(|iies, Soient censés on avoir introduit l'usage vers IX'îti.j Copomlant , dèsSîH», on trouve dans le voyage d'.M- frod-le-liriuid ') , écrit par Ohlhèro, uncdoscriptionj assez positive dos pêcheries du Nord , on les Has-j qnes no se soroient avancés qu'en l.'i'a d'après lesl historiens. I.angobok , auteur danois, adirmc quel des pêcheries oxisluiont dans le .Nord au i\'" siècle (';,J el M. Noél a découvert dansquohpios vieux ou>ra-J gesm)sli(pios que des établissements de pèche exi .stoiont sur les côtes de France vers 87o. Les preu-j vos histori(pies ahondont pour prouver que l'on] harponiioil les cétacés on HW, tSIt», etc. Le titre le plus ancien que les .\nglois aient, pour prouver que leurs ancêtres s'étoienl livrés à cetlc pèclie,nej remonte point au-delà de i.'SâS. Los Masques, long-temps réduits à ne poursuivre I que le ronpial , entraînés petit à petit dans les mers i plus septentrionales, s'adonnèrent bientôt à la pêche delà baleine franehe'''), où ils furent long-temps sans concurrents. A cette époque aussi l'huile étoit moins estimée, el les chairs êloienl préférées. Mais, soit que les fanons du ronpial fussent irop courts, soit «jueoouxdela baleine franche fussent peu communs, toujours l'sl-il qu'on lilti on citoit comme une grande rareté le panaohe de fanons do baleine qui ombrageoil le casque du comte de Itoulogne i la baliille de Itovinos. (') Collection des voyages d'Ilackluyt, 1. 1, p. 4. I'] llist. mett. Tcr. dan., t. If, p. 108. ï «> nom (le l)alpinr n été aiis«l donné aux maritoiiin^; ime ordonnniicp de l.ouiA dit le llulin,pn 1315, inipusp sept sous sur chaque cent de baleines transportées a l'ai is par la Seine : or, en lionne conscience, ce ne pou- vuil (■•Irc (|i:e des marsouins, el encore (eul-étre, et plus proliiihlemcnl iIoîi chiens de mer ou squale^. DES MAMMIFÈRKS. G6!> nr le ri^cit de ceux q s Ips mors arcii(|ii<>$ au cap Nord n sur Ir iinl , elle» se sont sur lieu d«'» iles flottant harpon est d'ailli-tir vivent sur le» bords d l'aprirullurc, en lircn les insulaiiesdeinme tn« ; el leur adresse es que rarement ils mail luelqiie» pieds sons le la Nnuvclle-riiiinée (flic, excellent siirton ir nvons vu prati(|iic pas trouver élonnan sse des mains rempin ?nl les machines insé- se soit servi du har- primitive qui a dit sa lus rccult's, bien qui ciimcnts hislori(|iies iiit l'usage vers 1.114) p dans le voyage d'AI- itlière, iincdescriplion du Nord , où les llas- lu'en t'i'o d'après les r danois, aflirme que !Nord au i\" siècle (^}, iielques vieux ouxra- einenls de pèche exi- vers 87o. Les prcu- ir prouver que l'on , ISII», etc. Le litre aient, pour prouver rés ù cette pcclie, ne luilsà ne poursuivre 5 petit dans les mers nt bientôt à la ptVlie renl long-temps sans si l'huile éloit moins >réfén''es. >lais , soit *nt trop courts, soit ssent peu communs, citoit comme une ions de haleine qui > de Itoulognc à la kluyl, t. I,p. 4. 108. onnéaiixmar.!>7. d'autres disent fil lUil , les Moscovites formèrent une compagnie pour la pèche de la baleine sur les côtes * l«Theurs se virent contraints par leur intérêt réci- proque «le se partager celte mer et de s'imposer des iimile«. IMiis défavorisée ipie les autres puissances, la rrancc n'expédia (lu'iin petit nombre de navires baleiniers pour prendre part à celte riche mine d'or, nrore leur fallut-il pendant long-temps payer aux AM;;loi8 un honteux tribut de neuf baleines afin de lie pas être privés du droit de pécher dans les baies qu'ils s'étuient appropriées. La Hollande , au milirii Jrs débats et des vicissitudes que la rivalité amène parmi les nations maritimes, consolida sa puissance ft biUil la factorerie ta jusqu'au moment où le thcittrc des pèches fut changé par suite de réluignemenl de.s cétacés au milieu des çlares, el dans un intervalle de dix années, «le idtio i I(i70. Cette pêcherie fiilabandoiiiiéc de 107 :2à I0!)l , par suite de la guerre avec les .\nglois. L'année lOïiT fut célèbre parmi les pécheurs par la grande quantité de baleines .'>à 478.''i, un million soixante-quatre mille deux cent soixante-donzo livres dix-huit sliellings à titre seul d'< ncmirage- nienl : deux cent cinquante navii es surlircnt des ports d'Angleterre en 1788. A ces faits nous croyons devoir Imrner le simple aperçu qiu' c-t oiivraijc cumporte. L'histoire de la pèclie lie la baleini; a d'ailleurs étc* traitée v.r pru' /V,s-.s-(»pardes auteurs de diverses nations, et notam- ment d'une manière claire el siicciiicle par .M. Sco- resby dans le deiixièiue volume de sa Jkscripiion (les llnjiinis (irrtii;iveiit. I*eii d'anm-es s'écoulent sansqiiedis luiiilia^es désastreux ne viennent trom- per l'espoir de quelques armateiii s et porter la dé- solation au sein des ramilles des mai ins qui les mon- tent. Nos journaux ont retenti cent fois du récit de bdlimenls perdus sur les glaces, dont les équipages (') Quinze mille tmil cent neuf tonneaux d'huile fu- rent iiitniiiuils en An)tlelerre en 1787; ils provenoient do la pêche annuelle do nniiunaiix seuls. (i70 IIISTOIHK NATUlU-r.LK DKS MVM.MII'KHKS. I i I ( ont i'Il' alviinlonnc^s aux los rôdions. Tarfitis onroro, lorsipio los iMloiiiii'ri's so Bout Irop approchros du oôtaoo «juVIlo vouloni al- Iriiidrc, il arrivo ipio ranimai , itioorlaiu dans sa fuite ot battant la mer do sa lar^o na^zooiio «audalo, lirisc romino un vorrc la lôf^ôro ondiaroatiDii ipii so trouve sans ses coups, et jette au loin los liommos qui la moiiloient. Nous venons do prôsenlor à nos lecteurs le ta- bleau dos ressources founiiosà l'ospocc humaine par l'animal le plus puissant de la mcr('), nous l'avons (•) La baleine de la mordu Sud , nommée /înnfr par les lialf inirrs, est le rorqual du .«uans pouvoir y trouver un aliri. (Jurllc l'idj diiiio la ipianlitô ôiiormo do oi s o'iaoôs, pour poii voir fournir à la consommation (|ui s'en fiiil dopu| tant d'anni-os!* Quoi spoctacio la baloiru' doitnllii dans oos froides contrôos, près dos monta|;iu><« dJ ){laoo (|ui rotlotent au loin les rajons ohliipics d( soleil , prosdo.^ côtos nues du (îroenland , sansrc! rovtMitos d'ooliarpos de neigo,otau milieu dos |i,imo| do place sur losi|uols voyage l'ours polaire ou le Imj afTamo, lantlis que de voraces oiseaux niarilimi*si disputent les moindres iMircolIcs des cadavres d animaux qui ont Hé foçonncs pour vivre dans ce âpres climats! Innjr. et qui nage tr*s rnpldemenl : son ti««n f Plliilnir^ n'a guère que sii ponres dVpalsseur; les ranon>^ n'oni Jnmais plut de dii-hull à vingt-quatre pouces de loiij gueur. FIN DU TOME PREMIF.n. IdgAiiuK* la |>liip,iri iTiiiix (l(s iJtniK ver un .iliri. (,)iitl|i' )'iii| Cl s r;'l.in''H, pour poil lion (|iii sVii r.iil ilrpiil rl<* la luilciiio doit ollil prr« lies moiita;:ii(«( dj les rajons ohliipics )|^ Il (iriionlanil , iiauHrcsii <',(>t au ii)ilini(ks, 10 — Oiseaut, il. — l'ui»slinn danslelivr*' pri^ci'denl , 13. — Tableau fomparatirdes (iro- (Mirlions que pn^sentent ces crA- nrs, 4i.— Oimensioni de quelque» uiisdei naturel! cites, ibid. IIVHK II. — MKM«URIÎS DIVr.RS sur |ilu«ieur« variétés des races huinai- iii's , 45. j$ I. Des Araiicanos ou Arau- Clins , ibid. $$ll. nesPatacons, 4H. {^111. Des Ksi|uim,iui, 51. j$ IV. Des l'éruviens , 53. ^ > . 1> <> Piiiiiotoiis , 55. S5VI. Deso-Taltiens, 57. i^ VII. Des Nouveaui-Zélandoif , "7. !$ VIII. Dos Uolnumaiens, 80. S5IX Des «'.irolins ou Vongols- PMnïiens, 93. — 1. >'!«tnrels de r.in liipelCilberl, 94.-2. Naliirels (le rile Sydenbain , 95. — 3. Natu- rels de I Ile llenderville.ibid. — \. N;ittirels de Tlle de Woodie , 9(1. - j. Naturels de l'Ile d'Oiinlitn , ibid. — Ij Maturels des Iles Mac-Askili, lOtt. — 7. Naturels di s lies Dope- ney. 107. — H. Naturels des Iles llcuolous, 108.— 9 Naturels des Iles Tamatan.ibid. — 10. Naluro!» >leril- Salahoual, 109 inCKS NOIUKS rCMiandues sur le.s Iles de In l'ulynésie et do l'Austra- lie, 109. 1$ I. Habitants de l'Ile de Wai- Hi()U,109. — M«*es générales sur l'Ile Waigiou ,110.— IiiUueuce de l'atmosplieie , Ibid. — CéoLuie . ilod. — Ne;«lali<»ii. m. - Hc;ite aniin.ll , ibid. — Miiiuiiiiréres . itiid — oiseiiux, lli.— Heptiles, ibid. — l'iiitM.n». ibid — Molluoines . 113.— «iroUai i».s , ilod.— Uaces liiiinaines, Ibid. et suiv. SS II. Habitants du p.irtl'ra-'in de la Vouvclle-iilainie. 120.— Aperçu sur la posiliiMi i;érnsliii, ibid. — liircoastaoce-. nlniospbéri(iues, 1 2 1 — Aspect du l»ays , ibid. — Vé;;élalion . 122. Zoopliytes, 123. - Maiiuii fcres , 124 — (Jiseauï , 125. — Ueiililes. 120. — Poiisons, iliid. — Crosta- cés.ibid,— Mollusques, ibid. - /on pb\ tes ( nouvelle iiidicaliou des i, 127.— l'eunlcs qui vivent sur celle terre , ibid. — Naturels de l'Ile d'York, 136. — ^aturels de l'Ile Uouca , Ibid !$ III. Ilabilanlsde la Nouvelle «Jiiinée, 1 37. — Idées pénérale» sur la Nouvelle (iuinée . ibid. — Véué latinn, 13H.— Productions usuelle', du sol, 139. — Ué^ne animal, 140. — Oisenui . 141. — Poissons, ibid. — Des Pa|iou« nu Papouas , ibid. TAIII.K4I1 PlIVSItjL'B de la Nouvelle Hollande, 149. LIVHK III. -r,()N8IDIîn\TIONBr.K NKIt \I.KS sur les mainmiréres ob- servés dans rucéanic el la Polyné- sie , 157. LIVKF. IV. — I.Rïi MAMMIFKRI<:.S Ut ADHLiMANKS, 1C4. LKS SINllf.S, 172. I.F.S «)R ANCS , 172. — l.*(»ranK ebiin panzé, 170 — l.erhiuipanié h coc- cit blanc, 181. — L'Orang-Oulan, 182. LKS c.injlON*, 202. — I.e llibbon Si.i man!{,20i.— I.e Ciblion aux mains blanches, 207— Le i;ibbon cendré, ou Molocb , 209 - Le Ciibbon va- rié. 210.— Le lilbbon ounko, 212. — Le r.ibhon llnlocb , 214. LKS SKMNOPITlIKtJl'KS , 216. — Le Semnopithéi|ue dont. 217.— Le Semnopilbèipie entello , ibid. — Le Semnopilhéqne «'.imepaye , ou .simpaï, 218. — Le Semnopithèque t'.roo.ou LolanK. 219.— Le .Semno piUicqup Pyrrhus , 220. — Le .Sein- noiiiihéque Kra», .221 — Le Semno- pilbc(iue a croupion blanc , il)id. — Le Scinnoptthéque maure, ou Thin- coii , 222. — Le Semnopithèque kahau, ou .Nasique, 223.— Le Sem nnpithéque aui moins jaune», 224. — Le Semnopilhcqne à capuchon , 2;!5. — Le .Scinnupitbéque à four- rure , ibid. LKS SKMNOPirilKyi KS Nli.STOR el llir.lil.dRK, 220. LKS i;oL(HIKS, ibid — Le Tololie à cnmail , 227. — Le r.olobe fcrruKJ- neut , ibid. LKS «;t KNONS, 228 —La «;iienon Mone, 229. —La liuenon Diane, 230. — La (iiienon Hocheur. ibid. — La i;uenon Asenune , nu lllanc nez . 231. — La «inenon Mnu«lac , 232.— La lliienun Tnlapoin, ou Me- larbinc, iliid. — La Cuenon Talli- trielie , ibid. — La CJuenou «rivet , 233. — La liiienon vervet , 234. — La (iuenou iMalbrook , ibid. — La (iuenon Patns , 235. — La (inenon Mauuahey à collier. 230 —La «iue- non Manuabev, ibid. - LeMsnas, 237. — La tiuenoii Alys, ibid. LKS MVC.Ayt KS,238 —Les Maca- ques l'.érocèlies, 239.— Le Macaque n face roiue , ibid. — Le Macaque bonnet chinois , 210. — Le Maca- que toque , ibid. — Le Macaque or- dinaire, "iil. — Le Macaque à face noire, 2i %■ — Le Macaque rom do- ré , iltid. — Le Macaque nrsin, ibid. LKS m ANDl.ROl S, 215.— Le Ma- caque ouanilcron , ibid. LRS RHKSt S, nu MAIMONS, 246.— Le Maca(|ue Rhésus. 247 — Le Ma- caque Raimon, 249. — Le Macaque libidineui, 250 —Le Macaque à face rouije , 251. — Le Macaque de l'Inde , ibid. — Le (ielada d'Abyssi- nie . 252. LKS MAi'.iMS. 252. — Le Macaque ma;(ot. ibid. LKS CVNOI'.KPIIALKS , 253 — Le Cy- nocéphale babouin, 255. — Le Cy- nocéphale aniibis, ibid. — Le Cyno- céphale pnpion, 250. — Le Cynocé- |ihale porc , ou Cbacina , ibid.— Le Cynocéphale tnrtarin , 257. — Le Mandrill, 258. -Le Drill ,259 — le Cynocéphale de Wagler, 200. LKS SAPAJOl S, ou LKS HKLOPITHÈ- yi KS,260. j$ I. Sapajous h queue nue et cal- leuse , 201. LKSHl RI.KIRS,ouALO|!ATES,262. — l.'Alnuale , 204. — Le Hurleur k queue dorée, ibid.— L'Ourson. 265. — Le Hurleur brun, ibid — Le Hur- leur n»\ mains rousses , ibid. — Le Hurleur h quene noire el jaune, 200. — Le Hurleur noir, ibid. 6r2 TAm.F t 1 i ■ LES ATÈir<.2flrt.-rero,iiH.2rtR — I.i- 1 lliiiirix, -JlH». — !.-• < ajMii , illill. — I.' \ cl- .1 r.HC CMCUllCI' . IliiMiiiiorl>iWii> , iliiii. — i; \lc ( lis lUii — r\'ci.'rr.iiii,ii. ii.iii. LKS i:i«|il|»|> . -210. — l.'l iiimIc hi' nriJ it i>lf , -JTJ — Il mille ii m Imt. iil«'"i . iliiil. - l.'l'.ri.Mlc iuav li- iiiii , ilii.l. LKs I \(,itiiim( ii!:>. -iTJ —If 11 j:iilriihi' ili' lliMiilinl II , 2''.\ I <• «iri»o:i. i!ii(l, — l.i' I .ii:ii!iu'lip ni ruine , ilii.j. !^ Il S.iii.i|iiii«;i(iM('ii(Mle. iliiil.— l.eS.ij Ml j.i-i-r. il.id — I.p S,ij m ciirmi. ilml. — le S.i)i»ii Il lo!i|ip| . iiiiil. _ I e S.ijiiii lieni Mpiir. •JTIÎ, _ le S.ij .11 ((lifle. lliiil i — I.P S ijoii ;i efijHii linii . iliiil — le S.ijitii Itiirli!! , iliiJ. — l.e Siijciii ne Hrc, iliiil. — le Sijniiiniiuie. ilihl. — l.i- x.ijoii ,1 moK-e l(Me, ihiit — 1.1' S.ijiiii lniMile. iliiil. 1.0 SfljiHi il poili iiip j.iiiiie . '211. — l.i' s ijoii à li'te fiiiiu'. ili'il.- le «^iij.di faine, ibiil -i.ps.ijoii n fri.iil bliiir.ilii.r — Il' S.i|i)ii x.iiié, ililil. l.e Siii ibiil. — l.e S.ij.iii ;i yorae M;|tn|ie . ibiil. — l.e s.ijoiiaiu nieii» (li(ri*>. ibi.l. LK>s. ou(îi;(U'iriii.tu i;s 27H. .'^ 1. I.es«:,illilriehp<, -278. - l.p S.iimiri , 27!». — l.p Si«c,iiiii pn(o iiioidingp. '2S0. — le .Snuoiiiti a nias(|iie, ibiil. — l.e s i|.'iiiiiii \eiiw , ibiij —Le Sajjoiiin a fr,ii«p, ilijil. — Le Sagouin a collier, iiiiil. — i.e SaRoiiiii lijoliieli , -JSI. — Le .sa Rotiiii aux mai'is llllir(<^, il>j I. — i.e Sagouin des Ba'iiboiis , ibiil —l.e Sanoiiin milré, ibid. §11. Les >*.li|iilln'(|iie«, 281. — l.p >)cli|»illK'i|iip n faep de rlial , 282. — l.p >jrli|iiiliéi|iip hurleur ibid. — Le notirouennll , jbid. J5III. LesSaki>.28:«. l.e .Saki a ventre nnu , ibid — L'Yaniini . 28i.— l.e Saki moine , ibid. — le Saki à l(*te jaune , ibid. — Le Saki a inoiislaches rouges, ibid. — Le .Mi riqiiouine , ibid. JS IV. Les llrachyiires 28*. — Le roiulo , 285.— l.e Ca|>ucln , ibid.— Le C.acajao, ibid LES miSTITIS, 286. — l.'Oui.slilj vulgaire , 288 — L'Ouislili à |iiu- «•pau , ibid. — l.'Oui>litl à le e blanchp, 28".).— l.'Oui»! il i oreillard, ibid. — l 'Oii'stili à r.imnil. ibid — L'Oiii>lili mélaniire, ibid — L'(>iiis> tili mico, 1U0. — le Tarnarin aia main.s rouges, ou Taumrin «irdi- nnire, ibid. — l.e Tamarin nègre, ibid — l.e Tamarin labié, 2!H. — Le Tamarin rhrysomole, ibid. — Le Tamarin a front lilanr , ibid. Le Marikitia, ibid. — le l.éoneiio, 292. — Le Tamarin pinrhe, 2!t.3. — Le Tamarin aui Tesset durOcs , ibid. LF« LEMIRIF.XS . '2\K\. - VU\iU\ k ••niirlP ((iieiie, lliiil. IIS \\ Mil, 2U» -I.pMiM roiiup, ibi.l — le M.iki noir, \i\Kt. — le M iki aux |iii'd« lit.inr^ , iiij.l. — |.p Vaki a liai«e , iliid. Le Xluki i fiopt bla'ir 'liid — le ^laki a Irml imii , ojM', _ Le Miki a fioiil rnii\ . ibid —le \»(|irel>e de Ja< i. il>i(l. — I e \>elieebe de le^Lm , iliil — I p Vif riM elip niiix . •J!»7 — I e rerMilirliiiK de liecifl'ni* , ilijd — l.p l'ro|ii||iei|iie a dia.leme. •Jil8 - I e graml (iaeiie loiiffiie, ibid. — I p pelil <;,ilago on lial.igo de lleinidorr, iliid. — Le liai ikio du Seiieual , iMM». IIS r\HS|| us. 2!tî». — Le Tarsier aux niôiiis briines , ibid, — le T.ifMer de l'aila», ibid Il s( iii:iR(H'ii.niis, :ioo. I.IM.AI.KOI'ITIII VI I S, itiid. Liviii.; V. _ Li > I iii.ii((ii>n:ni:s ;i()2. I. s IKM SS|:tti:s , ibid. — la lions- sellp d'Kd«.iid« , ibid. — l.n llon- rhelle I e»ebp"aiill . 30;i — La lliiii>.>eile l)u*»nmier , ibid. — La lloii»>.p|ie iniprinédi liip , ibiil. — l.i lliiiis.eiie de I eacli , ibid. -La H'iu^selle de l.poffroy . :U)i. — La Itoiisspllp de ilonin. ibid. — La lliiiisspilp à fare noir, ihiil — la lliiii>sp||e KaliMi , ilid. — La Itons- selle m»«(|uép, ibid.— La llousoelle |>Ale , il)i.|. — La ltous>etle gri>e, ;iOj. — La ltou>sel(e paillée, ibid. — Uoiisselle amidexiraude , ibid. — La IIou«!.pUp Kdiilp, ibid. — La llous«elte de Keraiidreii, ihid. — La lloiissptip dp Tonga, ibid. — La ltoii««plte de \ aiiikom, iiltH. — La Itoiisselte dp manille, ibid. — La Koii^-elte laiiieu-e, iliid — La HoiKseltea léleeendrée, ibid.— La Rou«,»ellp hollpnlole , ibid. i.K.s A«:i:iu»n(iN><, 'm\i. Ll > l'\« ins(t\||;s, ihid _ Le Pa- chy^ome inélanocéiihalp, 307 — l.p l'ai hyome mammiO"-p, ibid.— I p l'arbj«omp dp Hiard, ibid. — le l'aeli\soinp de Hiivanepl, 3i H — Le Pachysoine à courle nupue, ihid. Li:sr.Y>OI»TKRi:S, 308. Lr.sxm:u()t.L(issi;s, ibid. Il :S||\HI'|KS,30«. Li;.S IIYI'OIIIIIMKS , ou VRVIFS i;i.i'ii.*L(»Ti:s. ihid. Ll s VESI'KKTII.KtNS, 310. — Le Ves|ierlilio<' de Heehsien, ibid. — l.p Ves|ieriilion de .>allerer, ihid — l.p Vesperlilion roiissAIre , jhid. — l.p Ves|ierliiion faiu marin, ihid — le Vesperlilioii de Wied,311.— Le Vpsperlilion d'Oken, ihid — Le \psperlilion ferrniiinpin , itdd. _ Ip Vespertilion de Schio/ jhid. — l.e Vespeililion de Lei>|er, ihid. — l.e Vesperlilion de Sereber, ilid — Le Vesierlilion disc(dore^ ihid — l.e Vesperlilion pygmée, 312. — Le Vcsiierlilion échan- fr<«, Ibid. — If Ve«pefiiii,in 4 nioiislarhes. ihid. — le Vp«pprii lion li>s>eirMie , ihid _ |e Ve*|iprlili.in de Kuhl , ihid. - |,e > eMierlilioude llaiibeninn, ihi | . Le \ erperliliiin a nillier , 11 1 ;i -, I P > esperhlion malais, ihid. — le \ e«|.!rlili(Mi dp I redéri. , ihi.|.— le \ p-pt tlilido ja\an,ii,. ihid _ le Vesperlilion imbrii|né , iliid. — l.e X esperliliiio iiinidiiiine , ihi I — LeXes(ieililion d Il,iu\i, kr| 311 —l.e \p»pprliliiin advpiM'i ibid - Le Veoperlilion de ( aro- inandpl , ibid — |.p \e«periiliuii iKMioline, ihiil - Le \ ps|.ertiliiin de Konrbnn , ibid _ l.,. Vesperli- lion du i: ip, ibid. — le Xe>|ier- liimn de lemminrk, ihid. — le \p»pprlilion iiiaiumé, :(| ,'i _ ie Vp»|.eiiilion uriToii, ibid. — i ,. Vp>(ierlilion de Saolnier , ibid. Le Xe>perliliiiii de l.éorgie. ihiil. — Ll- \pspeiiilion lllondin. ihnl. ■ Le Vespeililinii l'rnks, 3ht le ^ psperlilioii épais, ibid — I e Ve.s- perlilinii de la Ciroline. ibid. - Le Xe-perlilion siibulé, ihid —le Vesperlilion éperonne , ihid. — I e \ e«|.erlilion moine, ihiil — l.e Vp*. IKTlilimi a lare noire . 317. — j.e * psperlilion a do« noir, ihid. —Le Veoperlilion a «|ueue velue, ibid. — l.e Nesperlilioii Iré» velu, ibid, — Le Vesperlilion rouge , ihid. — l.p Vesperlilion poudré, ihid. — l.p \ psperlilion du Uré^il , ibid — Le Vesperlilion de Siinl llilaire, il'id — l.e XesperMiion l'iijjlricp, 318. — Le Vpspcriiliiiii lis»p, ihid. — le Vesperlilion de Spix , ibiit, — l.e Xesperlilioii chien , ihid. l.e \e>|ipililion ,i venirp blam , ihiil. — Le Vesppriilion noir.Ure, ihid. — l.e \esperlilion Maximilicn , ibid. Ll s l'l|iHU)Si;i|»FS, 318. LES oui.lll.UlDS. ;,lî» _ |. Oreil- lard eiMnu — l.'dreillanl liiéviina- liP, ihid.— I.'ltreiljard de l'ernil, ihiil.— L'Oreillard voilé, ihid. —L'<> reillard le oi.niele, 32».— I. Oreil- lard de Italinesiine, ibid— L'oreil- lard de .Xlaiiué , ibid. — L Orciliaid de Timor, ibid. LKS H mis. 320. LES NViTICÉES, 321.— La Nyrlicée biimérale, 322 — La Njilicée niarijiiplée, ibid.— La >>rticée de Temminck , ihid. — La Nulicéi* de liélanger, ibil. — l.aNycliriP de Say, ibid -- La Njcliccc aux ailes bleues, ibid. — La >>c lli ée pruineiise , ibid. — La >)cli- cée de Haliue.iiqiie, 323 — La .Nyclicée sit ilienne , ibid. —La >)ciicée à mousiaches, ibid — La Nyciicée de liuénus-.Vyres, iliid — La Njciiréede l'«ppiiig, 324— la >>rlicée diirhili, ibid. — LaNjc- tieée Aloin . ibid. LKssidTOPIIIM s,325. I.ESCILOI NOS, ibid. LES KILOS, ihid. LESUIELIUlRlS.ibid. Il - If V«««p(»rllllon à , ihiil. — 1 1' Vc«|ic!ii t*iiii> , iliiil — I i> lie Kiihl , iliiil. ■- 1.,> lie DjiiiIm'iiIoii , il>i |. . Inli .1 riilliiT ,'.\\:\ — nui iiiftl, ibiil. — In lie I rt''li*rir , ilii.|. _ jclll JAVIIM cli«, jllld ■— lioM iiiiliri<|ii)^ , lliht. iiTlilimi iiiiiiili.,j||i,> , s|icitiliiiii tl li.iiN«ii kl-, \ (■»|ii'riili ( iiro- iil. — l.i' \i'>|icriili.in liiil - l.e \ eoiit'rliliiin . ihlil — le >('S|it'rli- I, iliid. — I p \ i'>|H'i- iiunirii'k, iliil. — 1 1> iii.nuiiM^ :il.') — I )• Kri(r If I )^|i;iis, ihiil — I •• \e»- l/i (..iriihiio. il)iil. — ii)ti Mtt>iilf . iliiil. — le (*|i»'roiint' , itiiil. — I c nii)in»k. iliiil — l.r Vr>- ■H't' riiiift' , ;U7. — l.i> I II ilo« noir, ibul. —le Il (|iiriie vriiir . itihl rliliitii Kis \(>lii , ibiti, riilion r(iii(îP , ilml. — ion |i(iiulri', iliiil. — I.p tlii Uri^-il, ibiil — lion lie Siiiil Hilairc, loppriiiinli l'dljtriio, •"•Iterlilinii li»e. ihiil. liliuii il»" S\>\\ , ilti'l. — lion (iiirn , il>iil. le n M'iilrp lilaiii , ililil. liiion nniriUrc . ibiil. crlilion M.iviiiiiiii'n , |l«l)«<, ;.1J> — I. (»rpil- l.'drcill.inl |iifvini;i- |l oiiilliini ili' l'iriiii, li.iril »oilf.iliiil.— l'o iiriiPlf, :»-J0.- I.Orcil- it'M|uo, ibiil— l.'i'rtil- [(*, ibid. — LOrfiliaiil liil. DU). :s. 321.— Lu 'Syrllrf'ii 22 — l.'i N>'lit'i'f Ihiil.— Lu >>rlic(^eile iliitl. — l.ii N-fliff' ibi'l. — l.a Nyi-litt'i" - l.s N)ilirtf a"» ihiil. — la >>'■ l^e, ihiii. — lu >i}i'ti- iii'sqiip, ;i2t< — 1-* lii'iine , ibiil. — I» |)iistiirhi>s, ibiil — L'i iino>-.\yres. Ibid — II» l'cppiiiR, :J2i — 1» Ibili, ibid.— l.aNyc- liid. Il S, 325. 1, ibid. |d. L'S , ibid. irs TVMIIK>S eu Ir-. s\nni'Tr. Hl\.3iO.— l.«'Tii|'liiriiîi whircnii, ,l,„l _ |.(. Tn|ibii'ii l'irlorr, ibid - I r r«|'liii'ii llUI. 327. — I r Tfl (.tili-n de ril«« M«iiii<')'. il'id. — I «• l,i|ibirn OUI lotiKur'» niain.i, ibid. 1ISM^^^I'H:IUS,327. l(s|i|MH'l>,lb.d. ll> NYCIINUMI s. 32H. - l.r nyr- liiiotiir pplit. ibid.— Le >)clinonic ili> Hiipel. iltid. IKSIIIYKOl'ir.lll S. 329. IKXIM'.lHOMi.l.F.S, lliid ir>M(iH»>M.S, ibid. —Le Molo(t»r .li.Kiiiii . :«;»». — >•« MnlosM' Airilo , ibid. — Le MoIo-m- n |»oil n». ibid. - Le M"lo»>e >élorp. ilnd— Le Molo?»e tib^iir. ibid — 1 1' Molos>e noir ,331. -- Lf MoIo»m' il v/ar«,ibid — LeMoli.sved Ion- (•lie t|ueiie, ibid. — Le MoIosm» t M- lain, ibiil. — Le Molo!.^e à larue Hiu'iif, ibid. —Le Molo!.M'ii nro>M' (liitMie, ibid. — Le MoIosm' à nuetie jniiiliie, ibid.— Lr Moloxo IVrolis, ■J32.— Le M"lo>>e onr-in, Ibid. Il S stknoukumks. 322. LKS MMMILIONS. iliid. LKS >vr.lKI«KS, 333. - Le njilére (It'iava, ibid. — Le .Nyelere a|>|iro- vlianl . ibid. — Le >)clcre de la lhébaide,334. lis HIlINoroMKS, 33i — Le nhi iio|ionie noiroiihylle. ibid.— Le Uhinopoine de la «.aroliiie, ibid. LKS MOH.MOOKS. ibid IKS MOMU'IIYI.LKS. 335. IKS NVC.TOI'IIYLIKS, ihid. ItS AKlIHKKS.ibid.— L'Arlib(»o (le 1.1 Jamnu|W(«,33«. — L'Arlibée du Ur(^Ml,ibid. 1 KS l'H\ LI.OSTOMKS.33rt.-Le l»hy I- lo>lometr(^nelé,33rt - Lel'byllos- loine rayé, 337 — l.e l'byllo.sioine a feuille arrondie, Ibid — le rh>l- loiilome Heur de lys. ihid — Le ^hyllo^lolne h aile i-ourle, itud. — Le l'h)llo^lolne obtcur, ibid. — Le Phylloxlonie a sour(il>, ibid. — Le Phylloslome à courte queue, ibid. IKS YAMI'inr.S, 337. I.KS MAI>AlKi;S, 338. LIS UHA(.IIVI'IIYLLi:S,ibid. LKS (;LOSSOl'liA(iKS,33». LKS DIlMIVLLKS.Ibid. ILS Ml.«iAI)i:i«Mi;s, ibid. LKS I»KSMOI>F.S,3*0. Uis uill>OLOl'|IKS, 3 il. -Le Tri- dent, 341.— Le Uhynoloidie du Cap. ibid — Le Ubynolo|die de (ieoffroy , ibid. — le Hhynolo|die ' mamelonné, ibid.- 1 e Rhliioloidie de C.ommerson , ibid.— L'oninis, ibid. — Le Petit, 3i2 — Le Noble, ihid. — Le U(^({uisé, ibid— Le Vul- gaire,Ibid.- Le l>iad«»nie, ibid. - Le r.runiénifére , ibid. — Le Hhino- lophc duDecean, ibid. -Le Rhino iophe tricolore, 343. — Le Rbino- lopbe à iroU pointes, ibid. — Le I. T)lSM.\Tli:iU.S. Lut tUH.ibid.-l.ellhinolophP deuil, ibid — Le llhinolophe r.uryiilin, ib. — Le Uliiiiolo|die a Iroiit reuille». 314— Le Hhinolophe petil. Ibid — Le Ithinob phe «'ornii, ibid — l.e llbiiiuloplic a Krnude leullle, ib ll\RK VI — LKS MAMMIIKIIKS l>!tKr.HVOIlKS, 344. LKS M\(:uos( KI.IHK'* , 344. — Le Maerosr(*llde T)|ie, 3*7 — l.e Ma- cro»» elide de Uo/i'l, 34H. I iCS |IKHI>so>S,35rt. LKS IKMII < S. 3j7. I.KS«l\MM HKs. 3JH.-Le(iymiiure de Uarilev 3()U LKS r.LAI>oll\Tr.S,ou IfitTupalas. 3«0. I e l'rc»it. 301.— Le lara, ibiiL — Le lianKtrint;. ibid.— Le Pc- ^oii.in , ibid. I.KS Ml SAIlAWfSKS.— La l'yKriii'e. ;irt2. - 1, Kirurii-niic, ihid. — La l.eui'odr, ibid. La Plaron , ibid — La « arielel, ihid. La Mu>elle, ibid. — La < ouroimtW' , ibid. la d'Aiibenloii, 3rt3. — L'Aiii|iliihle , ibid.— La «jueiieen rame.— Ln Mu- saraJKne a deiitit blaiiibe!t, ibid. — la Mu».iraiKne à liKUi's, ibid — Ln porte lanie. ibid.— la ,Mu!>arni Kiie a collier, ibid.— La Musaraigne u ijueiie de rat, ibid. — Ln tir.><, 305. LKS CO.MtVI.LKKS, 306.-à longue queue, ibid.— n gruii.se queue, ibid. — à pelage vert, ihid. LKS SC.ALOPKS. 307. — Le Sealope du Canada, ibid. — de la Pensylva- iiie, ibid. LKS TAlPKS,3fi7. LlVIiK ML— LKS MAMMIIKIIKS t.AUNASSIKUS, 307. I.KS 01 IIS, 307.— L Ours ordinaire, 30H. — L'Ours des Astnries, ibid. — L Ours de >or«)^i;e,ibid. — L'Hur s du mont Liban, ibid.— LOurs noir, ibid. — L"Ours aui «randes lèvres , ibid. — L «)urs du ibibel , 301). — L'Ours Isabelle , ibid. — L'Ours ma- lais, ihid — l'Ours de Uornéo, 370. — L'Ours blanc , ibid — L'Oiir.s du Chili , ibid. — L'Ours noir d'Aiiii^ri- que, ibid. — L'Ours giilaire, ibid. — L'Ours d'Europe, variété améri- caine , ihid. — L'Ours gris ou terri- ble, 371. LK UATO.N n-|IKIlNANDEZ,371. LES ll.\Si>ARIS,37*2. 057 LKS IIKMMIOYYS, ou LKS ICTI- MKs, 372. LKS PAMiAS, 373. I.KS AHt.TONYX ,37». I.KS KI>K,UOl.S, ou I.KS POTTO. 375. LKsni AIUK\I X,.'}75.— Lelllaireau du Nord. ibid. — Le lllaireau In- dien , ibid. LKS H\T l.s, .175. IKS tiioi |(»s, 370. LKS IIKI.n.TIS. 370.— L'Iléllclis musqué , ihid. — Le liloulon orien- tal, ibid. LKS PAill MA . 370. — Le Pagiima larvé , 377. — Le Glouton Terrugi- neui , Ibid. LKS MYI»AI S, 377. LKS MOI KKKTiK». 377. — Le Ma- piiril, ibid. — La Moufretle du 'hili, ibid. — l.'Atok. 37H — La MoufTet- les interrompue , ibid. — La Mouf- fette de t.alirornie , ibid. — La Si- caw, ihid. LKS MKLOi;aLI K, 378 - le Mélo- gale ^la^qllé, ibid. — Le lUélogale brun , 37Û. Ll s MAIlTKS, 379. — le Putois de Sibérie , ibid. - Le Furet de Java , ibid. — La Relelle d'Afrliiue, ibid. — La Belelle rayée de Madagascar, ibid. — Le Mink , ibid. — La Marte renard, ibid — La Marte pêcheuse, ibiS, 380 —Le IHni/o, 387. — l.e rhieii de rilyiiialayt. ibid. — Le Chien de Sumatra , ilid. — Le «/laio . ibid. — Le C ieo de la >oi»- — velte Irlande, Ibiil. — Le Chien de Java , ibid. — Le hohun , ibid. — Le Landgnb . ihid — I e kokrée, ibid — Le Biinn«ii , 388. — Le Re- nard de rilymalay.i. ibid. — Le Cajole, ibid — Le I.imi|> du Mexi- que, ibid. — l.'AuoiM igi a/'Mi, ibid. — L'Agouarnchay, iiiid -L'Anthus, ibid. — Le Chai ul du (.a;), ibid.— Sa g:)8 lAHLE t ! If Karatnn. IMd. — l'^marok. •AH». — Iv loup blAtic, ibiil. — I r 8li)>|p, Itiid, — I p l.oii|) notr, lltiil. — I.<> I itii|t lin |irAlrii>, lliiil. — l.«> Chirn «Je» K!>i|iiimMui , llii'>»i'ln dr >uliic , Ibid. — l.r Sabrtra don Arabon.ibid. — l.o ncnard Inclu-K* . ibid — \.f Mfij.i- loli«. H»(». - l.e Fanifl, Ibid. — I.p Zrrdo , ibid ir.s» YMi\oK>r.s. :mh. I.F.S r.YM« ns, ibid. — Le Cjoiciii à )|iii*up noire , iliid. L1.S VIVK.U>iF.S. Mit LKsrivi-.T!i>.:»t»i. LF.sr.KM.rri>.ibid. |,i:s lv\H\l>nXI UK.x , 3»:i. — le |'«r,itb>xiiri' l>in'. 3'.»»— La Vimmii' imi»aii)n.3ftô — La» ivcile «riMc ibj,!. _ I (. l'araddiiire n picN blniu-, 3yt5.— I.P l'ar.idoiiire h ^lou^la(•hf > blanche*, ibid. LKS MAX.orSI KS. 397. — La Mon- goii>le Je Java, iliid. — La Mon- Housle du Si>iieKal , Ibid. — La MoiiRousle des iiiaréraue^, Ibiil — La Monenu>te n pim-i'au, ibid. LESSrulKAlKS. 397.— l.o Suriikate du Capi 3UH. LES IIYK>KH, 309. — la lljtéiie brune , Ibld. — IM Hyène tachetée, Ibid. LESI'nOTKLKS, 400 LKSFELIS. i05. LES Lin>S,lbid. I.ESTir.UKS. *00. LES CIIATS-l'ANTIIÈnES, Ibid. LESr.HATS-OCKLOIDES, 407. LFSIM.VOt S,408. LES »irEI'AUS.4<»e. LES CHATS SKHVALS. i09. LES VRAIS CHATS. 40«. LES LYNX, ou I.OLPS CKUMERS, 411. LES HIOOL'ES, 412.— Le l'hocpie de Muller 423. — Le l'hoipie de Screber, ibid. — Le l'hoque «le Par- son . ibid. — Le l'hoque de Thiene- man , 424. — Le Phoque leucople , ibid.— Le Phoque de Linnaus, ibid. — Le l'hoque de Lepéchln , ibid. — Le Phoque de Frédéric , 425. — Le Phoque de la Pilaye, il)id.— Le Pho- que de Desmareitt , ibid. — Le Pho- que d'Ilerman , iltid. PUOQLES de l'océan Paciflque bo- réal , 425. — Le l'hoque de Cborix , ibid. — Le Phoque de Ilyron , ibid. PHOQUES de l'hémisphère austral, 426. — Le Phoque de Home , ibid. — Le Phoque Werdell, Ibid. — Le Phoque a trompe , 427. lESOTARIES, 428. — oiariei de l'o- céan Atlantique, ibid — L'Ularic de i'abricius,ibid. OT«niR<( de l'ncé.in Purillque boréal, 42M — L'Otarie de Meller. ibid - I. otarie de r.ilirornle, ibld. — L'o- larle de krakenniiilkow, 42U. oT\HIESde Ihi^rnUphére aiitirat, 42(1. I oiarle de Perneliy, Ibld. — I. oiarie de Foroler. ibid — L i»- larle niotouxe, 430. — L'otarie de P'iué*. 131 —L otarie de lllain ville. 132 -L otarie cendré, ibld — I. otarie albicul.ibiil. - L'otarie j iun^\tre, ibiil. — L'otarie de shaw, Ibld. — L otarie d'ilannlle. 433. — LOIariede Mollna, ibld LIVRE Vlli. — LFS »IUI«i| Pl\l X, ou AMM«r\ A lioi RSKS,434. LES niDKLPHFS, 435. LES chiro>e«:tf.n. 130. LESTiivL\ci>KS. 13n.- le fhyla- ri;ie de llarrit, ibld. LES MVRMECORES , 437. — le Myr merobe de la Terre de Hieuien , ibid. LES PHOSCOUALES, 438. LES l)ASYLRES,438. LES PERAMELES.43W.-Le Péra- mele nei pointu, llo. — l.e l'éra- niele de lloiiKaiiiville , ibid. — Le l'éramele nbéiiile , 4 1 1 . — Le l'Ora- inele laKuti*. ibid. LES PHALA.N«iEKS,442. LES cou.scors . 444. — rou»coii« a oreille» très courle!i, velue» en de- d.m» et en dehors , ibld — l.e Pha- langer tacheté, iliid — LePhalan- ger yuoy . 415 - Le Phalanger oursin , ibid. — le Phalanger a croupion doré, 410. — le Phalan- ger a grosse queue , ibld — Cous- cous a oreilles un peu saillanlei complètement nues en dedaiis.ibid. — Le Phalanger blanc , Ibid. LES TRirH(»srRES , 440. — Le Pha- langer nain , 417. — Le Phalanger t:liriforme, ibid. - Le Phalanger de <.ook,448.— l.e Phalanger renard. 419.— Le Phalanger vivcrriu. 450 LE-i PErAIRISTES. ou PIIALW- GERS VOLA>T8 , 450. — Le l'étau- risle taguanoide, 452. — Le l'élau- riste A grande queue, ibid.— l.e Pétauriste de Perun , ibid. — Le Pé- taurisle scnirlen , ibid. — Le Pélau- rl«le pyumée , ibid. — l.e Pétauriste a joues blanche», 453. LES POTOt ROIS, 453. — Le Polou- ronde White,454. LES KA>«il Roos, ou mieux KAV (iOI ROLS, 455. LES KOALA , ou COALA , ou KOLOk , 458. LES PHASCOLOMES, ibid — LcVhas- colome Wombat , 459. LES MO>OPTÉRES, ou lis PARA- DOX A IX, 460. LES ÉCHIDNÈS, ibid. LES ORMTUORY.NQLES, 461. LIVRE IX. — LES R0>GEIRS,463. LES ÉCl REl'lLS, 464. - 1. Le Fu- nambule, ibid. — 2. Le grand écu- reuil de la elle de MaLibar , ihnl — .1 Lel.ary.lbid. -4. l.'Afflnl/. Ibid. — 5. Le Ttipai , Ibid _ Le Talmiste. 165 —7. Le Bin«nl%i... Ibid — H. Le Ventre doré, ihid — ' U L'Ecureuil a croupion rotii ibld.- 10 L'F.iureuil de ker.n,' dren. ibld. - 11. l.'Fciireuil « queue de cheval, Ibld. 12. IF- ciireuil a ventre tris, ibld. — i;i l'Ecureuil aut main» jaunes. ibilj! 1 4.— L'Ecureuil de llraan . ibid. - 15. 1. Ecureuil d'Ephni»lon, ihid — Irt. L'Ecureuil de Pré»o%i , itnd. — 17. I Ecureuil de H,ifili>< [ liild. - IH. L'Ecureuil de le»ihe- naull, ibid — 11». La iijrolort' Ibld. - 20 I.Kcureiill rayé nnir' Ibid. -21. LeFInlaison, Ibid.-' 2i. ~ L'Ecureuil fluet, ibid. - i:\ Le Tiipai jinjang nu Tankrawa 400 - 21. L'Ecureuil ann.le, Ibid. — 25. l'Ecureuil liitigy, ibhl. LES <;i friim;i efs, 107 - Ir l'olatoiirhe élégant , 471. LES CHIROMYS, Ibid. LES CY>OMIS, ou CHIENS H \r> ibid LES SPERMOPHILES. 473. - Iv Soiilick , ibid. — Le Spernuiptiilc de Parry , ibid. - Le S|HTnh.pliilc rayé, 471. — l.e Sperniopliile de Rirharduon, ibid. — Le Sperino phlle de Franklin, ibid. — Le Spci mophile poudié,475 LESCITILI.I S, 476. LESLIPI Ri:s, ibid. LES MARMOTTES , Ibid. LES APLAIHA TES, ibid. LES LORIS, 477 LES l)E.M>ROMVS,ibid. les(;rapiiii ris, Ibld. LESPITHI. ibid. I.ESCI RCOMYS.479. LES SIGMOHONS, ibid, LES lIKTÉRtlMYS. ibid. LESMY\OMES,.i80. LES (TKNOMES, ibld.— Le Cléiioinr niatfellniii(|ue, ibid. LESIIVDRoMYS. Ibid. LES» APROMYS, I lias ou Isodon» . ibid — Le Caprumyi de Poe» . 481. LES EIRYOTIS, ibld. LESRHIZOMYS, ibid. LES STENODACTYLES ,482 LES PSAMMOMYS, ibid. LFS PINEMYS, ibld. LES PSEI DOMYS, 183. LESO( TOI>»»>S. ibid. LES PAPIIA(;oMYS, Ibid. LES AL'L.\COI)ES, ibid. LES ÉLKiMOnONTES, ibid. LES RATS ou Ml S, 485. LES PERCHALS, ou RATS ÉPI.NEt \ 487. LES CAMPAGNOLES , 00 ARVICOLA. 488. DES matii:rf.s. «59 rï.lbl.l. - 4. 1.Afnni* . I.«» Tu|i/il. Iliiil _ L,. Ulô —7. |.f Biii«nl.|...| l.p \fnlrr ilon». ihiii ■uti h i-roii|tioii riMii.l I L'F.i-iirpiiil i|i< K«>r,iu. • - 1 I. l.'Knirruil ai •lii'viil. ililil. lii.i.;, 'rn\te t;ri*,it)i,|. «rniil ilrlirnan.ihl.l. -I ••iiil irK.phni'.lon, ibid. "tirfuil «Je l»r(*>o«i , itiiil.l l'.nirpuil ilr H.ifllp< ', I. l.'K.riirriiil <|i> Ip'.rhp' I. — 11». U lllcol.irr., D l.'Kriirpiill ra)> rinlr, I. I.P HnlaUon. Il»iil. -i •iirpiiil fliirl,(tii.|.-'.»;j. Jinjatm 1)11 T/inkrnwA . li. l.'Knirpiiil nnneU^ . I.Ki-iiriMiil iiiiiKjr, jbiil. IMil KrS, irtT - Irl ■ •'If'Banl, .*7I. YS.ililil. is, un (:iiii-:>si(AT>,| MPIIILES, 473. - I,. Iiiil. — l.f S|icrniii|itiilc| il>id. — le S|w>rin»philr — l.f S|K'rfiio|iliilt' (Ji« 1, ittill. — !,(• SlUTlIKI anikiin, ilml. iii(li«^,475 S,47tt. S , ibid. rTKS . iliiit. >ri.s,iiii.i. t77 MY>,it»i.|. iir.s, ii)is,ii)ii|, MYS. itiiil. iHO. iblil.— Le NTKS.ibid. rs,485. *, ou RATS KPINKIA )LES,oaARVICOM. I r> LF.MMiNr.s, If I ilipudtriia ou In lii^oryrbii*. 4MU, iK'^II^MKrKHS.iUU. LK>«il-,oM\S ibiil — l.f Saccomy» nianitriir de fliMirn, 4UI. II shii'iusroMi-.s. ibhl. IlSIUtS r\l FKS, ibid. I.KS /OKiMis, ou <«i|ihn(Vii't. iitl. USIi\rilYKHtlMKS, ou f»ry«'itcuri>Knito|4Kfi,lbld. Il s (.i;iiiiil.i.i:s, 4u %. — Lu tirrliiii^ de lliiffon, ibid. IK> MKHlS. tU5. I.FXtMlVlHOS, idid I.KS roi lion MVoi>or(>MI>, ibid |.l. l'iiHi S KPIIS, 40A. IKS i.iK\nKS Kr I KS i.APns. ibiil — l.f l.iévre variabir. Ibid. — l.f Rfkalfk . iliid. — 1.0 l.npin de Maurllanif . f (17. - l.f «:illi . 40N — l.'Kuyiilier, ibid. — l.f l.ii'vrf du r.a|t, Ibid.— l.f Lièvre don rorhfrn, ibid. — Lf l.iévrf dfi Râbles, Ibid. — Le Lièvre à Kro«4e queue, ibid. — Le Lièvre S nutjue rou!f.e , ibid. — Le Lièvre h nuque iisire, il>id. I KS I.AiiOMYS. 4911. - Le >n\n. ibid. - le (iri* , ibid. — Le Pii n , ibid. — Le l'riiH'fiit , ibid. LKS r.lllMillILLinkl S. ou la r.imiile des(:hincbilla«.4U9. IKS L\*.osiOMI<:s,499. LKS (IIIMClilLLAS, &UI. — Le vrai «;hiiichilla, ibid.— Le Chi:ichilla duré, 502. LKS LA(;nTls,ûO-i, LKS r.AlUUS, 503. I.Kh r,(»UAYKS ou Corhon* d'Inde, 503 — Le Coli/iyc der.utbier. ibid. LKS MOCOS, 504. — Le Muku de King. ibid. LKS A«:(>ITIS.504. LKS M ARAS, 504. LKS i>a<:as , 505. LIVRE X. - LKS MAMMIFÈRES KUKMKiî, FACllYDKR.MKti el RL- MI>A>irs, 500. I.KS KhK>TÉS.5O0 LKS l'ARKSSKLX. 500. LKS l'AN(iOLI>S, 506.— Le Panno- liii de l'Inde, 5U7. — le PanKoliit d'Afrique, ibid. — Le l'anKolin de Java , ibid. - Les Tatous , 508. LES APARS , 508. I.KS KNCOIBKRS.ÔOS I.KS kABASSOL'S, 508 LKS PIUiM>O>iTKS,508. I.KS ORY('.TKnOPKS,500 LKS P.iCllYOKHMKS, 50». LKS r.or.linNS ou SAXiLIKRS , 500 — Le Sanglier à bande* , Ibid. — Le Sanglier à verrues, ibid —Le Co- chon des Papous , 510. LES piiaom:ili^rks,511. LKS PÉCARIS. 512. LKS AMOPLUTIIKRIIIMS , 512. LES RHINOCÉROS, 512. $i I. Rhinorérot vivanli , 513. — l.e Hhlnurt^rut d'Arrh|ue , ibid — Le Rhinnr^rn» de Mtifnalra , 61 4 — I.i* Rhlnor<^rn< »an«rornr(, ibiil. — l.f Rhlnor<*ro« «le* Indr» ,515 — Le Rbinot'(^ro« de Java . 515 $$ll Rbiiiori^ro* rouilles 510 — le Hliinori^ro» à iiarinei i'lol«un- ilitd. — l.e Rhinori^rn* A na- lin. iir'f* . Ibid. — l.f Rbinore ro* (ifiit , il>iiT>.. •,;.;. I. LKsI.VM»'- 52». LKSi:ilK>nNKS. LKSHAIMS .527. LKS VRAIS I.KUIS. Itiid. — n<*brU rodsilc» (Ir* i|iii>l(|ur!i t erfit. ibid. — l.en Huiia des Malais un i'.crr.s in- diins, 531. LKS AXIS, 533. Li:si IIK\RKITLS. ibid. LKS MAif \MFS, ibid. LKS irU.IKTS. 534 LKSr.KRVn.KS . ibid. LI-SlilRAI KS.535. LKS AN I ll.npKS , 530. — Le< Aniilo- pes de M. Ord . itiid. — Le» I^KO- «rre» de lie^m.iro»!, ibid. — l.e.s Oryx lie RIainville, 537. — Les (iA/elIcs, 538. — Les l)am<^es . 539. - Les Aiililo|ies , ibid. — Les Kagors , ibiil. —Les Tragiilfs . 5 tO. Le.» Raphli-eres, ibid. — Les T«Mra- cères, ibid. — Les C(^pbalnphes, 511 — Les Ni^ulragues, ibid —Les — I ragélaphes , ibid — Les .Nc'mo- rlH'des, 542. — Les Chamois, ibid. — les Apluréres, ibid — Les Anoa, 513. — Les liales, 544. LKS IIAMOLIS. ibid. — Les Arro- notes d'Afrique, ibid. — Les llo»é- laphes, ibid. — Les tilrepsiucres, 545. — Les Porl.ii , ibid. LI.SCATOIILKPAS, iliid. LKS CIIKVHKS. 510 —Le Uonipielin Wulie.ibid. — LesMoiitmis, 517. — Le MoiiQon n tnant-hettes, ibid. — Le Relier à large qm'iie, 548. — L'Argoli, ibid. — Les uvibos, 549. LKSROKLFS. ibid. - Le ilufae des États -Cnis, 551. — L'Aurucbs, 554. LIVRE XI. — LES MAMMIFÈRES CÉTACÉS. 555. Cu!i|SinfcllATIO?(S GR!iCKnAI.K8, 555. CÉTACÉS des mers de Kanilschntkn, publiés d'après dos ligures sculp- tées en bois pur les Alooutes, p.ir M. de Chamisso, 565. — I.La Baleine kuliomock, 565.— 2. La Haleine tschikaglurk, 560 — 3. La Haleinoptére abugulich, ibid. — 4 — La Daleinoptére mangidarh, Ibid. — 5. La Daleinoptére aga- marhltehlch. S67. — 0. La Raiel- noplere alinmnth. ibid. — 7. Le Cachalot agidagich , Ibid. — 8 Le Physétère alugnlnlch, ibid. — 0. Le Marsouin agulurh,lt(id DKSiRIPTION de quelques eétae^s des mers du Jupon , d'après des fluures peintes en Chine el au Ja- pon . pnr le comte do Lacépéde. 508. ■^ l. — le» Haleines h dos lani iMis^e, 505.— La Raleinf J )|innaiie, Ibid -La llaloinelunulée.ibid. )S II. Les Baleinoplères n plis longitiidinniii «nus la gorge et sous lo venire, 5<18 — L.i Raloinop- lore nioiicboléo , ilij.l. In llilei- nopliTo noire, ibid.— la ll.ii' niop tore bliMi.^Iro , iliid. - La ll.ilri noplere lacholée. 509. !;SIIL— LosCarhnlotHnnageoirei, 509.— Le PhysélèroMllonné. Ibid. — Loliauphin noir, ibid. DKS CÉTACÉS IIKRIlIVrtRKS.oude» Sirène», ibid. LKS LAMANTINS, ou Mnn.ites, ibid — l.e Lamantin i\ Ion;; rnospan, 572. — Le Lamantin du -> '^gal, 573. LKS niT.ONC.S. ou lhliroro*.5-3. — Le Dugong des Indes, 570 LKS STEI LKHKS, ou R)tines , 5T7 l.e Siellère boréal, 578 LES CÉTACKS piscivores, 580. LES IIÉTKRdIiONS, ibid. LESNARWAl.s,581. -i.eNarwhal- licorne, 5S2. LES ANARNAKS , 585. — LAnarnal» groenlandois, ii>iil LES DIODUNS. 580. — Lc Hiodon de Sowcrby. 587. LES llYPÉROonoNS, ibid. — LIiy péroodon de llonlleur, 589. Proportions des doux ilypéroo* dons décrits par llnussard le jeune, 590 - L'individu adulte, ibid.— Les /iphiiK, 591. LKS AohONS, 592. — LAodon de Dale, 594 — Les DaiiphiMS, 595. iS I. — Les Bélugas , 003. — Le Réingn des régions arctiques, ibid. § II. — Los l>ol|ihiiinptères, 004. — Delphinnpière de Péron. ibid. iS III. — Les Detphinorhynques, 600. — Le Delphinorhynque de «ieoffroy , ibid. — l.e Delphino- rhynque de Breda , 007. — Le Del- phinorhynque couronné, ibid. — Le l>el|ihinorhynque malais. 608. — Le Delphinorhynque maculé, ibid. LKS SOISOl S , 608. — Le Sousou plalaniste. 609. LES DAI'PIIINS proprement dits, 610. — Le Dauphin vulgaire , ibid. —Le Dauphin de Pernetty , 013.— Le Dauphin douteux, ibid.— Le Dauphin de Bory, 014. — Le Dau- phin à bec mince, ibid. — Le Dau- phin crucigëre, 015.— Le Dauphin albigéne, ibid. — Le Dauphin à bandes. — ibid. — Le Dauphin à sourcils blancs, ibid.— Le Dauphin mo TABLE DES MATIERES. I I '! .1 funenai , 016. — Le plus petit des Dauphios , ibid. — Le Daaphin oudre, ihid. — Le Dauphin de Bayer, 618. LES INIAS, 618 — Le Rorqual mu- seau pointu, 620. LES OXYPTÈRES, 620. — L'Oiyp- tére rhinocéros, ibid. LES MARSOUINS, 621.- le Mar- souin commuo, ibid. •— Le Mar- souin orque , ou i'éfiaulard , 624 — Le Marsouin de Paimpoi, 626.— Le Marsouin caréné, ibid. LES CLOniC^.PUAnES, 627. — Le Globicéphalf conducteur. 628 — Le Giobicéphale de Risso , 630. LES C.\rnALOTS.632. -Le Cacha- lot macrocéphale. 635. LES BALEINE.^, 643 LES BALKIMOI>TKRE$.645. - nr Rorqual du Nord, ibid. — I p lier quai de la Méditerranée . 650. Le Rorqual h museau pointu, 052. — Le Rorqual du Sud , 653. LES BALEINES, 656. - La Dalrinr du Sud, 658.— La Baleine du Nord. ibid. ,' ■;'*■• lis' « ■ *'i ,■ ■ .- ■ . .') .j' X-S^ ■■'■■ ■'■ •»{ '" if. .' r.r . .,-".. 1 ,. i . ■;-... il .' t • ^- , ' K>: FIN DE LA TABLE DES MATIKBES 01' TOMI': rRKMieR. 1 -f j..f.j:-t ) i / ■■tW'- ^ > ■ " . - ■ !'■ ià) ■ •> ^it >î .- .* . »!«'■**'- r::0 î'-a »!''W* •iLf^? :îî«ttî iM( ^i yi ■f.l; «if» . ! , *ï.î I i ifl.ï ' 1 i r:r 5 A i ■(.-(■a,J'ti .1 r ' -'A , .11 F . f illSES, 643 £I^OI»TÉ«KS,645. - nr la M<>(liicrntiée . «ôo iaUmiiseaiipoinlu,65«> r(iualduSud,653. INE8,656.-i.aBaloi,H. »ô8.—U Baleine du >or(J, X'i-, -' *