IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) /. 1.0 i.i 1.25 150 '"^" ■UUL. 1.4 M y] 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 \ .V "^ V <^ ï>^ \\ ;\ %^ <^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. D □ D D D D D Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou peliiculée I I Cover title missing/ Le titre de couverture manque Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur □ Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Sound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/' La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional comments:/ Commentaires supplémentaires; L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. □ Coloured pages/ Pages de couleur □ n D Pages damaged/ Pages endommagées Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées r~T| Showthrough/ Transparence Quality of print varies/ Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X 1 J • 12X 16X 20X 24X 28X 32X e étails is du nodifier ir une ilmage The copy filmed hère has been reproduced thanks to the generosity of : Library of the Public Archives of Canada The images appearing hère are the best quality possible considerlng the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. AH other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. es L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la générosité de: La bibliothèque des Archives publiques du Canada Les images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de Id netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol — ^-(meaning "CON- TINUED"). or the symbol y (meaning "END"), whichever applies. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — ► signifie "A SUIVRE ", le symbole V signifie "FIN". Maps, plates, charte, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom. as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants Illustrent la méthode. errata 1 to e pelure, ;on à 13 1 2 3 32X 1 2 3 4 5 6 PI A ZJI I '^.^ >- iMntiiii m j RAPPORTS ANNUELS JDJ PIERRE FORTTN, EcR., MAGISTRAT, COMMANDANT L'EXPÉDITION POUR LA PROTECTION DES PECHERIES DANS LK GOLFE ST. LAURENT, PENDANT LES SAISONS DE 1861 ET 1863, IMPRIMES PAR ORDRE DE V ASSEMBLEE LEGISLATIVE. i:8 de. \ 1 h* QUEBEC : limilli POU» LIf 15TR«FB»flURi, PAR HUNTTKB, ROIl 1» LIMIIVX, MVI ITI. VllBn.1 1868. R apport p'j Vfe] Pêcl Plîcl Plîel Pop Stat Eapport p( Proi Sec« Troi Ren Tab Tab Tab Tftb Tab Liit ■■.•* IISrDEX. Pages. Rapi)ort pour 1861 ^ ObBcrvHtidDS eur le? \ieehet pratiquées par nos (lôt-liciu;; mu- If? côtef-- du golfe 2:> IVche (le lu. morue 2fi Pêche (lu hnrcug 27 Pf^cbe (iu maquereau 2S Pfîche (lu saumor ^^ Population de la c6l€ Nord en 1852 3'^ Statistique dce Iles-de-la-Madeloiue en 1861 32 Rapport pour 1862 Premier voyage Second voyage Troisième voyage Remarques sur \w pêches 40 ,55 7n JLÏ=ï=E3Sri5lOE!. ïablean No. 1 Tableau No. 2 Tableau No. 3 Tableau No. 4 Tableau No. 5 Liit«*dM CétacJi!, des Poissonf, def Crustacé* «t des Mollusques. 78 82 90 lOfi 110 U« gul/b avaient tin gmiv moi, y, de la jjfo J'a iiprès loi en-^'ayeai du saïuii un des p p<^os à lu leur li.s c prendrai peines qi louH ocs nients de pèche, il Je 11 bâtiment; qui me so et je nom RAPPORT ANNUEL DE PIERRE FORTiiN, iMA(}]8TUAT, (lOMMANDANT l/KX l'ÉDITION FOUli LA PllOTECTION DKS PECUEIUKS IJANS |,K UOUPE ST. LAURENT, J'ENDA.NT tA .SAISON DK 1861. La i^oëletfco du gouvoriiemout /.« Cniiuilitiui»' ayant t!té do nouveau affectée au service de la protection et de radtninistrutioii des pêcheries canadiennes dans le tieuve et «ians le goitb et. Laurent, j'en pris le conimandeinent au conunenceinent de mai, en ('(iniormité d'instructions re(;ucs à e(!t effet de rii.niorable eonnnissaire des terres de la couronne ; mais elle avait besoin de réparations à subir à sa ([uille ainsi qu'à ses manoeuvres donnantes, et cdle ne put être prête à prendre la mer avant le 2o mai. Ce jour-là, donc, nous opérâmes u;itre départ de Québec pour le jioll'e St. Laurent, favorisés par un vent très léger de la partie de l'ouest. Les jours suivants, nous eûmes ■.Ic.î vents variiibles. et nous n'atteignîmes la rivière (roJbout, le [ireini(,'r poste que j'avais à visiter sur la côte nord du lleuve St. Laurent, que le 2(1 au matin. La rivière Godbout, comme on le sait, est une des rivières les plus ])oissonucu«es de la cOtc nord, après celles de Moisie et de Nat;tsh(ju;iu ; ollo altonde en saumon et en truite de la plus belle espèce. Un ^arde-pOelu; a été placé là pour contraindre les pêcheurs et les Indiens qui fréquentent ces parages à l'observance des lois et des règlements qui Ciit pour objet la conservation de ces variétés précieuses de poisson. Oet officier avait eu, l'année précédente, à porter plainte contre plusiei; •' ;)ersonues pour infraction à ces lois et règlements. Pes warrants avait été émanés pour ■ ;rêter Ie.s coupables, plusieurs d'entre eux avaient i^u à subir les punitions infligées par la loi ; mais deux Indien.'!, accusés d'avoir péché dans les limites du locataire d(! la rivière, M ÏToUiiiay, avaient toujours réussi à se soustraire aux poursuites de la justice ; et j'avais in/iiuction du gourerneuicat de les faire arrêter par mes coustables et de les faire traduire devant moi. Mais, comme les années précédentes, ces individus avaient pris la fuite à l'approche; de la goélette, et, à la faveur du bois, ils purent se dérobei- à nos recherches. J'assemblai les quelques familles de Sauvages qui se trouvaient alors à Godbout, et après leur avoir donné connaissance des clauses principales de l'acte des pêcheries, je les engageai à les observer, leur démontrant qu'elles devaient être intéressées à la conservation du saumon et de la truite plus que toute autre personne, puisque ces poiiîson.^ formaient un des principaux articles de sub.-^i.stauce pour elles, lorsque, l'automne, elles étaient occu- pées à la chasse aux animaux à fourures dans l'intérieur des terres; en même temp-*, je leur lis comprendre que si les Indiens coupables s'échappaient encore cette fois-ci, ou l s prendrait plus tard, et que s'ils se rendaient coupables de nouvelles violations de la loi, les peines qui seraient portées contre eux seraient les plus sévères que les règlements inHigeni. Tous ces Indiens que je rencontrai mo promirent de se conformer strictement aux règle- ments de pêche, et cette promesse fut tenue à la lettre ; car, d'après le rapport du :ravJ - pêche, il n'y eut, en ISOI, aiu'une inl'raction à la loi des pêches dans la llivière Uodhoat. Je m'occupai ensuite de marquer avec des bouges, un lieu d'ancrage pour les petits bâtiments qui fréquentent cette rivière pour la pêche de la morue; et en vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l'acte des pêcheries, je fis des règlements pour le dit lieu d'ancrage, et je nommai M, Autoiae Biais gardien du havre de la Rivière Godbout. aviiiii'iT >\])\ Iles. M;i\H le lii(Mi vite, et, le soir, la et le lciiil( iiKiin matin II! riii-^talliitiim tlo M. Si'pî-iit's. Ce liion- Ijii (lél)â(.'lo (le cette rivière avilit eu litu le 1- ii!:ii. «Ju'li(ii's truites :iv;iii'nt dô^h coiiJineiieé à la reiuoiiter, mais pas encore les saumons. Ii'al;ni(;.iii av.iit |i:n'U sur les eôtes depuis environ trois semaines. Le lenilemain, je me rendis à la iJ.iie ili' Trinité, et je iii'oi'eii|i,ii -l'nne plainte ihi M. Mciul contre Alexandre (,'omeau, ('■eiiyer, j nriaiit i|ue ce dfi'iiier avait liati nue maison et un lianirur sur son terrain, fie me tran-ipurlai sur le- lieux, j'en e.xaininai l(!s bornes, et je m'assurai (|ue la nuiison de M. (yonieaii était liors >\v^ limites |'' l'iniis v.>ile noua mouillâmes dans la 13aic des Sept-lles, de m'occupai de Miiti John Gouiili Smith comme percepteur du nnuveau port d'entiée d. sie:ir était descendu avec moi de (i^uéliee, où je devais le ramener dans l'autome La Ciniiii/irinie remontrait pour se mettra; en hivernaux'. Je lui fis remettre, ptir les employés de .Aj. Ifardy. la niaisim et les autres lia tisses du poste, autrefois oeeupées j>ar la compagnie de la IJaie d'IludMin. et i|iie ce monsieur avait louées du gouveruement, de]»uis que les postes un mi, liinit les Sept -Iles l'ont partie, ne sont plus loués à la dite comj)atrnie. Si. Il.irdy avait iiéi^iiué de remplir ijiielijues unes des clauses de son contrat avec le ^'onvernement, et av.ait pi rdii ses dmits à roerupalion de eo poste import: nt Avant la fin de la journée, I(> percepteur de la dnuaiie était logé ilaus sa Douvelle demeure, et son bureau ouvert. I>eux patrons de i:iii''lett"s eanadieinus rpii s'en allaient trafiquer sur les Côtes du Labrador, se ])révabirent pre-ipu; au-sitot d.e cette facilité qui leur était ofi'erte de faire le commeree diins les limites du port l'rane de (Jaspé, Siins être ob igé d'aller au lîassin de (Jasjié, et vinrent y prendre leur aequir. C'était de suite une preuve (pie a.', nouveau port d'enfréi-, établi par le ijouveniemeot allait être de la plus grande utilité :\ nos goidettes de (^)uébe(,' et des ))arois.ses d'eii-btis,, portant des marchandises prises en entrepôt, soit dans les lindfes du port J'ranc, suit hors de la province. Sans l'établissement du port des St'pt-jles, ces guëlettes qtii se rendaient peut être jus(|u'au détroit de Jielle-Tle, peut-être seulement à la rivière Moisie ou dans les parages avoisii.auts, auraient eu à faire le voyage de (îtispé, ce qui aurait alKuigé leur route de plusieurs centaines de milles. Certainement que les navigateurs, man hands, pèeheur.i et autres intéressés doivent savoir gré au gouven ement d'avoir établi nn port d'entrée sur la côte nord, et d'avoir ainsi facilité à un si liant degré les relations c imimereialcs du centre du Canada avec les côtes nord du fieuve <^t du golfe St. Laurent. Je constatai avec satisfaction que les harengs de printemps étaient iMitrés en grand nombre dans la baie des Sept-lles, et les pèidieuis de SI. iianly en prenaient depuis deux semaines de 20 à GO barils par jour, au moyen d'une pèche faite de claies tendues près de la pointe du poste C'est une grande re>source pour les habit.iiits de cet endroit et pour les Sauvages surtout, s'ils savaient en piofiter. Le 80 au matin, nous allâmes mouiller vis-à-vis la ilivière .Aloisie. Le temps étaitbeau et j'en profitai pour faire marquer des lieux d'anerag; datis la Rivière .^loisie, en y jilaçant plusieurs bouées, et pour mesurer les limites des (juatre nouvelles pêcheries de saumon que j'avais reçu instruction de donner à bail ; puis je visitai les établissements de pêche. Les glaces de la rivière n'étaient descendues que le 12 mai, et les saumons com- mençaient à en fréquenter l'estuaire, tandis que la morue avait fait son apparition sur les bancs du large et près des côtes depuis trois jours, eu même temps quo le capelan, dont il y avait une grande quantité près des rivages. A 11 heures p. m., je retournai à bord; nous mîmes do suite sous voile, et le jour suivant, à 2 heures de relevée, nous entrâmes dans le havre d(> .^lil gaii. Aussitôt, je me mis en communication avec JNL Anderson, l'agent principal de la compagnie de la Paie d'IIudson sur la côte nord du golfe St. Jiaurent, et je lui communiquai mes instructions reçues du gouvernement relativement aux pêeheries de saumon de la seigneurie do Mingan, que la dite compagnie avait affermées depui.; bien des années, à un taux élevé, des proprié- taires de la dite seigneurie; et aux propositions que je lui fis de lui louer toutes les pêche- ries de saumon de la dite seigneurie, yoici la réponse qu'il me fit : 1 3 n grand lis deux ])i'c'S de et pour MiNOAN, 81 mai. >ro.\sii;i u. — Avant n (. ii l.i votiudo co jour, je; proiids la liliorti^ de vouh dire (|U(' l'offre do .suu.s-eiiiiimiss.iiiH' dos terres île lu eeunnine, d'accorder îi la e(iiiipa;;iiio de la Haie d'IIudson des lieeiiees noiiiinales puiir tmitcs les rivières ju.'-iiu'à Ajiwaiia, a été reçue par uu>\ le -\) du ediiraril ; mais, sans eimiptor l'injii^'tiee qui en résulterait pour les habitants pauvres qui, d'après 1( iirs lie» Mee>, eri.ieiit à la |i('rniaiienee de leurs stations, il est tout-à-l'ait impossible i\ la i'Mnipai,nie d'intriprondre di' t'i'irc la jièelu' du ces rivières sous un si court avis. Hn eunM'i|iii née. je Vdiis iiil'drnie (jue nmis n' »ccuperons quo les stations pour lesquelles nous avons ubienu lieenre 1; n dernii'r, N'eiiillez vi.-iter la rivière St. Jean aussitôt <{ue vous le pourrez, atiii de ri'uler là les atlaires. N'otre obéissant serviteur, Jamks Anderson,* p. Fortin, écuyer. Facteur en chef, hon. comp. de la 13. d'H. M. l'itri'e l/cnunay. de la Lonmie-l 'ointe de Mingan, vint porter plainte contre un pêcheur du nièn;(> lieu ipii avait f;\\\-r {]i's dumuiai^es à sa maison ; mais, eoumie eelui-ci était absent, l'alVaire lut reniisr à mon pi'oeliain voyaiiO à Mingan. d étais, d'un autn' eùti', pressé de me rendre aux Iles de la Madeleine. Kn eflet, la pèche du nnupiei'eMii dans la baie de l'Iaisance devait y être commencée ou était sur le point de l'être, (>rnier, faire une visite de toutes les goélettes (|ui se trouvaient dans le havre de ;VmlH!r>t. 11 hissa entre les mains de chaque patron uru; copi • des règlements de pêche pour la baie de Plaisance ; et en même temps, je lis placer uiu; b( lu-e dans la baie, à l'endroit où ])asse la ligne à l'est de laquelle, en vertu des dits règlements, il i>'c.-t pas permis aux pêcheurs de tendre aucune espèce de filet j et cette délense est faite tians le but d'assurer à la navigation un passage libre pour gagner le Havre Andierst, et permettre aux Itancs de maquereau de circuler dans la partie de la baie qui se trouve débarrassée de tout engin de pêclie, et de s'approcher des rivages pour y déposer ses œufs sans rencontre!' d'obstacle. Le Ti au m:. tin. 31. dos(>ph liourque, de l'Etang-du-Nord, vint m'informer que, la nuit précédente, dos matelots étr.anuers, au nombre de huit à dix, appartenant apparemment à quelques goélettes mouillées depuis la veille sous le (.'ap aux Meules, étaient entrés avec eflraction dans sa maison la nuit prc'céilente, et, après l'avoir assailli plasieurs fois, et l'avoir menacé de lui ôlor la vie avec un couteau ou poignard qu'un d'eux tenait à la main, avaient * Cet tt) ri'![i()iist' ilo M. Audersoii réglait la (lucslion pour celte année, et je n'eus qu'il lui donner les mêmes iconces que les annéei précédeutei. Ml) tuic crrtaino r|uaiitito de uiarcliaiidists (jin ledit .Insiph Houniuc avaient .sauvi''C!«' ^l'rn vaissoau riatifraprc', lu .sfvaiiHM- Ciulnl ShiUi', ri qui lui avaient ôt^ atlju^'^'OP pour Mt tit de sauvflaec par l'oiriciiT de dduanc du port d'Amlierst. tien oiUrr, dos vétuiiietits a l:.>iinu(!S ot d(! iVniiiii"* apjiartciiaiil à -a l'amilU'. it d'autrc.> ftii'fs valant cii tou. ctiviroii -i-nx Ci'iitis j.iastrcs. Malli<'urtiu(-(.'iii.iit. il n'av.ni pu ctÉiMirc «U'-nuivrir à (lu't'Uo jjioi-lettc appîirtf'iiai. !it los vtdcurs Ajiri^s av( Il prih >ii lit pi.-itinii, jo tis 1( ver l'aicii' all^.•^il<^l. 1 1 nous iioii> iiiiiin • a la p -uiMiitr dis gdrlcltcs (jni avaient puf-sô la nuit prt'cYMlciito hcius le Ca]» aux Miu'is, et di'Ut nous voyons plusieurs .sous voilo sortant de la Haio do IMaisanee. .rarr«'''ai et visitai les «roi'lettes S/ian/, Sf. Lait-i' iif , \'i7/(i;jf--JJ(fk, ni. Sum/i et ..i,i/i\i. (.'(';;e (|u'au lendemain, de li'; lairt! une perquifition viiiourouse dan.- la eaK' et le> eliandires, mais .^ans résultat ; et .M. JlouvqiU! cl rim iiis, que j'avais l'ait vuiir à bord et qui ex.aminèrent tous les homnu's de ré((uii'a^e, le?, au:-- après les autre?», ne puirnl reeonnaîlre aucun d'eux comme ('tant de e» ux (|ui awiient (dô voler eliez eux l;i nuit [iréeédeiile. l)e |iliis. le eapilaini' m'appi'enait qu'il n'.-ivait -, u aucune eonnais-iance du v(d ei^ () ;e>ti(,ii ; cependant, il m'apprit qm- deiix t;ot'li'ttes, dont il ne savait pas les noms, ef mouillées la veille, eonime lui. au ('a]i aux >leul(,'s, .avaient .appareillé dès le petit j-nir, et ;p i'icnt l'iuL'Ié à toutes voiles du e^^té de l'Ile du ("a[i lîreton, à la faveur d'une jolii! liriso (i. vent d'ouest-uord-ouest. .>Iais (ui ne les voyait plus depuis plusieurs heures, d'allai eosuite au Havre aux Mai.sons pour lâclier de recueillir des inl'urmations plus précises, .si (■ la était posbildo, au sujet du vol. 'l'ont re ((Ue je pus savoir, c'est (|ue deux petites L- i'iettes étaient ]iarties le lendemain du vol du Cap aux .^leuU■s, entre quatre à eincj 1> lires du ii.atiii. et qu'elles tiv.iieut liicn vile iii;-[iavu du eô'é de l'île du Cap lireton. (".'tait évidemment ees ^ot'lcttes (jue l'on devait Miupçonnor du vol ; mais on ne savait pas leiu- nom, et on ijrnorait le lieu où elles allaient. I*i>ndant tout le temps de mon séjour aux (le- de la Madeleine, je lis de toute es[ièee de reclierrdie.-s pour tfudier île me mettre sur la pi; te dis Volt uns, mais sans résultats .aucuns. Le 7, j'eus à m'oecuper de deu.x poursuites de Alexandre ( 'ormier. éeuycr, contre deux lialiitants de l'ile, aecust's d'avoir iroulde ei deranuf une as.semldee du conseil uiuni- eip;d des ilis. Le \'l et le lo, j'entendis plusieurs lémuins dau.s les deux alï'airis. et, eounnc je lus obligé de partir pour l'ereé le 1 1, l'audition des témoins qui restaient fut remise ;i uia proeliaine visite aux Iles de la M.'ideli'ine. Kn conformité d'instructions re(;ues du bureau de l'aorieulture et des .statistiques, et en ma qualité de commissaire pour le reeensennuit des Mes do la .Madeleine et du l^abrador, je nommai des recenseurs pour reeueillir les noms dans les différentes îles et pour prendre touH les autres renseii;nenients néces.sai!es. et je fus mui-méme obligé de t''ansportev dans les îles les plus éloignée»» du gnuipe un de mes recenseurs. Ht, dans le but de faire un recensement exact et complet, je me rendis moi-un"'ine aux diil'értnts vill.iges, et j'invitai les habitants à répondre h toutes les (juesriuns qui leur seraient faites par les recenseurs, ci h donner tous les renseignenuMits iju'on leur dematiderait, et j'eus beaucoup ii me louer du zèle et de l'activité déployés par les personnes que j'employai au reensemcnf de? Iles de la Madeleine. Car, Niutre les ren- seignements ordinaires et statistiques dont ils remplirenr les colonnes des feuilles de blanc que je leur avais fournies, ils me remplirent d'autres colonnes, indiqiuint le no.i.bre des bâtiments c' des bati'aux de pêche possédés dans Ks iles. le nombre des ustensiles de pèche, la quantité des iiitl'éienti s espèces de poissons capturés en IStiU, etc. Ces renseignements étaient d'autant jdus nécessaires qiuî, jusqu'à présent, les seuls que nous cussicns sur ces matières nous éiaii-i;t fouinis par les rapports de la douane, qui, toutefois, ne rentrait dans ses livres que la quantité de poisson exportée des Iles de la Madeleine, sans s'occuper de milliers de quintaux de poisson consommé.s par les habitants eux-mêmes. (Cependant, j'avaip pris toutes les mesures possibles pour mettre en force les règlements de pêche qui s'appli- quent aux pêcheries de la baie de Plaisance, et jusqu'à un certain point j'avais réussi. Un certain nondire de rets placé.s en contravention à la loi, lors de mou arrivée, avaient été tiré? de l'eau et tendus plus loin dans les endroits permis, mais il en restait encore plu. icurs dans cette partie dos eaux de la baie qui, en vertu des règlements, devait resier libi'î et ouverte ; et il était très difficile, siuou impossible, île connaître les propriétaires de CCS tilets, Alor.s, j'eus recours aux moyene permis par la loi, c'est-à-dire que je les fis enlever de la pour op pour sfi \ iteiiierits I ciiviioii ' ^IM'Il'Il.O iiiii • :i l;i M. u'.s. ,.f Siirnii et il>i('iii's de iKiiri. Je iiltat ; o( s lioniiiics U Vdl l'I' imiiis, cf t j'iiir, fj olit! lii'iso .rallai H'ci.'^t'S, si IX |)i'ti(fs •e à cinrj )) Hrotoii. savait ))as Mjouraux tro sur la cr, contre •fil muni- :;t, oouiuic remise à "ti'jUfs, et li.'ibrador, r prend ro rter dans iit"'iiio aux s qui leur l'on leur s par les : les ren- de blaijc ;i.bre dos de pèche, gneuieuts 18 sur ces trait dans euper do it, j'avaifs li s'appli- ^ussi. Lî, avaient it encore ait rester îtaires de s enlever jiar uios liouimcs, (|ui 1rs plaoèrent on dedans dos liniit^'S inarqu<'>es par la bouée ijuc j'avais l'ait placer, <|U('l((iU's jours avant, à l'endroit iudi((ut' par la clause des rèj;lou»onts dont j'ai dt'jà parlt'-. Co tra\ ail l'^tait très dillîoil(< et très fatiguant pour nios lionuui's ; car il leur l'allait tirer hors de l'oaii lir.- rots do ciniiuaiito ;i .-oixanto brasses dt; loii'^'uour, maintenus au l'oml de l'eau par (\e^ roches de [iliisieurs centaines de livres de pesanteur. .MalL:r<'' cela, le II, il ne restait plus ((ue fun-lques rots dans h oliona', lorscpic je oapi- t.iiui' Iterniir, (jui (•((luniandait une dos embarcations occupées ;ï transport^'r les rets tondus en ciHitravonfion à la loi au lieu i|ueje leur avai» indiqué, fut assailli parle nommé .rosepli llunsuii. pèriieiir de la Nouvelle- Keoss(% dont les lilels avaient été déplacés oe jour-l;i par nus liniiiuies. Celiii-ei avait lancé sur le capitaine de j-rosses pierres, d(Uit l'uiio l'avait atteint à la tète et lui avait infli;^é une blessure ^rave, d'oii s'écoula de suito une }j;rande i|uaiitite le sau'j,'. Ileureusenient (juo je me trouvais là pour panser la plaie ou temps opportun tl d'une manière conve:uible. l'n des hommes du canot avait aussi été trappe par llunson, sans toutefois être blessé. Aussitôt après avoir pris connaissance «le eetto mallieurouso affaire, je lis appréhender Jlunson et. un des hommes (jui raceomj)a;^uaietit dans sou bateau, et ils l'ureut mis à bord sous bonne uarrisoiinenient dont l'exécution fut confiée à un de mes constablt.'s. Au noii.bre des LKielotics que j'avais trouvées à Amherst, lors de mon arrivée aux Iles do la Madeleine, il er; était venu se joinilre vinj;t autres et plus, et dix mille rets au moins pour !a capture du maquereau avaient été' tomlus dans les difTérontos parties do la baie de .l'iais-anco et près {[{.< \U'< i irindstone et Kntry. Tous ces eniiins de pèche, bien ancrés avec de lourdes pi( ries, ('tai-jnt orientés de la manière la jdus avantageuse pour intcrcej)ter \r plus grand iiomiu'o de maquereaux (|u'on attendait avec tant d'impati(;nce ; mais ces poissons, trompant i'.itteiile Ava pêcheurs, ne se iinjutrèrent dans la baie de l'iaisaiico qu'en bien petite (juanlité. et encore n'y aftluèreiit-ils (juo pi'iidant une journée ou deux seulement. Aussi, le 1 l juin, jour de mon départ dos Iles do la .^Iadeleine, presfjUe tous les filets avaient étt- levés, et grand nombre tie goélettes étaient déjà parties. La pèche de la morue se montrait ]ilus fructueuse, et à l'Etang-du-Xord, au sud de l'île d'Amherst et à Old-llarry, loH bateaux n'c'prouvaionr aucune diihoulté ;i en pr«Midre de deux à quatre drafts par jour. Dans mes visites au havre Auiliorst, je pus m'a.'^^surer que ^I. Cassidy (qui est le gardien du havre d'Amherst) avait bien su remplir les devoirs de sa charge : et personne ue s'était rendu coupalde d'avoir jeté, cornme cela se jiratiquait autrefois, du lest et autres matières nuisibles dans ce bassin si bien abrité de tous les vents, mais un peu diflicile d'accès, car il y a des roches et un banc de sal.de qui en obstruent en partie l'entrée, (^e résultat me fait d'autant plus ilo piaisii' à constater que, si le havre devenait impraticable (et il le serait bientôt .-i on y laissait jeter du le>*t comme par le passé), on ne pourrait plus qu'avec la plus grande difficiilié se livr(!r à la pèche dans la baie de IMaisanee, parce qu'on n'y trouve pus d'ubris contre les vents (pli viennent de la partie de l'est et du nord-est On sait; que Aiuherst et le Ilavre-aux-Maisous sont les deux seuls ports aux [les de la ^ladeleino dont se sert le commerce. Los goélettes des lies de la ^Madeleine avaient été à lâchasse du loup-marin sur les glaces flottantes avril dans les |iaiagcs où je venais d'arriver ; et c'était le hare;ig qui avait servi d'ap[)âts à nos pêcheurs junir amorcer leui'o lignes jusqu'au S mai ; ])uis le capelan, accomplissant son voyage aniiuei de migiation de l'Océan aux cotes du golfe St. Laurent, était venu y taire on apparition, à la grande joie do nos pêcheurs; car ces petits poissons constituent une moree plus teutaute et plus sûre pour la morue que le hareng. •6 Mon voyngc «ur la côte de Gaspé avait pour fin d'affermer, comme les annexes précé- dentes, toutes les pêclics de saumon de ce district, et. en nuMuo ti-mps d'exercer une surveil- lance active sur les pcclies et de maintenir l'ordre et la tranquillité publique dans les porta de mer, et en général sur les côtes. J'avais à opérer sur une étendue de côte do. cent cin- quante mille- au moins ; Il me fallait pénétrer dans toutes les rivières et visiter presque tous los engins de péelie qui s'y trouvaient placés, en môme temps voir les pécheurs et me l'aire ])ayer d'eux le jirix de leur licence. Ce travail, malgré toute la diligeece possible, m'occupa pendant vingt-et-un jours. Le 17, je me rendis à la Malbaie et visitai la llivière du Baracliois, que je remontai jus(ju';i tiwis millo-i de la mer, et où sont des cataractes d'environ dix pieds do hauter. A qucl((ucs pieds au-dessous, M. Duncan Kobinson y a construit une chaussée de moulin ; et comme ci.ttc cliausséo était un obstacle insurmontable au passage du samon, il y a construit, l'année dcriiiére, une pn.^sr migratoire que les glaces du p.'Mtemps ont enlevée, mais qu'il me pn.niil de relairc aussitôt que les eaux seraient, un peu plus basses ; car telles que les eaux étaient lors de ma visite, il était impossible do tr^- /ailler à la chaussée. Cette Hiviére du J^aracliois est étroite et peu profonde en beaucoup d'endroits, mais l'eau y vA très elaivo. Il ne se tend pas de rets à saumon dans la rivière, 'l'outes les appa- reils omjiiuyés pui))reu.ses îles couvertes des plus beaux arbres de la contrée, tels que l'orme, le frêne, l'érable, le bouleau, le merisier, et toutes formées de terrains alluviaux, se ren- contrent sur pres(juc tout son parcours, et contribuent, avec ses rives tantôt escarpées, tan;6t en pente douce et couvertes d'une riche verdure, à en faire une des rivières les plus pittores- ques du ('anada. l'îlln oÔre en outre deux sources de richesse de la plus haute impuitance. I Sur ses bords, qui sont couverts d'un sol des plus riches, ont poussé des bois des essences les plus précieuses: lo pin jaune, le cèdre, l'épinette l'ouge etbhiucae, le merisier, qui ont donné naissance à un commerce de Ixtis considérable qu'ils alimt^ntent depuis plus de cinquante ans. Les pêcheries sont en grande réputation depuis l'établissement du pays, et on sait que les saumons provenant de cette rivière sont les plus beaux du Canada. 11 ne paraît pas que le saumon se rende jusqu'au lac Cascapédiac pour frayer. Il a bien été vu dans le Minersbrook, ruisseau qui se jette dans la rivièir Cascapédiac, tout près du lac, mais c'est plutôt dans les fosses et dans les remous où l'eau est profonde et tranquille, à trois, à six et à sept milles plus bas, que les saumons se rendent en grand nombre et liY choisissent des endroits favorables pour y déposer leurs œufs. M. Cool, qui est un dos habitants de IS"e\v-Kiel)mond qui connaissent le mieux la rivière, mo dit y avoir vu des centaines de sanmonsdans l'acte défrayer ; et quand il revenait quol((ues jours plus tard, il pouvait voir les graviers au fond de l'eau couverts en partie des œufs Je sau non. Cotte rivière se trouve, sous tous les rapports, dans des conditions ti'ès-favorahles pour la conservation et la multiplication du saumon, et, avec le système Je protection mis en vigueur et suivi depuis quol([ues années par le gouvernement, nous devons iiou^ attendre il, ce ([uc lo produit en saumon décuple de valeur avant vingt ans. Je dois ajouter aussi que la truite y est très-grosse, d'une belle (jualité et très-abondante. Afin de faire connaître davantage cette rivière si intéressante, et d'être utile aux excursiouistes (pii seraient tentés de la remonter pendant la b"!le saison de l'été, je vais donner une list'j des noms des endroits les plus remarquables do la rivièi';', avec leur distance respective de son embouchure : Mcnlagnes Pccapico 14 milles de la mer. i Ignace Fork "> iiiillos plu-j lut ut. Turner'9 Bi'oik 2 milles i)lus Imiit. Indian Falla (rapides) 1.} •' 11 (; 11 11 Le confluent de la Ciascapi'''(liiic proprement dite et de lu Sulmon Uraneh !) Montmoiency Falls, dans un ruisseau 2 Jonatluiu's Bi'ook 3 Tracadie ... '■' Charles Viillée's Broolv 4 " 4:'è iniller* Le Salmon Brauch est une branche de la rivière Cascapédiac qui, prenant ^a -ourco h l'ouest des montagnes Chicchoc, coule vers l'est, et va rejoindr,) la branclu' juincipale ;\ l'endroit que je viens d'indiquer. .Ja n'ai pu savoir d'une manière certaine s'il y remon- tait beaucoup do saumon ; cependant, d'après lo nom qu'elle porte, ou doit concliiri' qu'elle est très-poissonneuse, ou au moins qu'elle l'était autrefois. Klle est moins consiiléraMe que la branche principale. La petite rivière Cascapédiac coule parallèlement à la grande, et h 1 1 disfaMci' de quatre à si.x milles seulement à l'est ; mais elle est loin d'avoir l'importanee de la première ; aussi n'y voit-on que peu de saumon ; mais en revanche on y trouve bcaui-onu <;i' truite. Elle se divise on deux branches h vingt-deux milles de son embourlure. Vti voici les lieux les plus connus, avec leur distance d(î la mer : Red Fine iFountain l'i tnilies ilc hi nier. Le confluent de.s d«'u.x branclu?. 2:! Cap Rrûlé Brook, à 4 millca de la mer. Mill Brook 10 " Les frayères de saumon comme pour la truite s'y trouvent un ]).'U au dessous do la fourche formée par la jonction des deux rivières, et même s'étendent jusqu'il Miil lîronk. .v Elle ])rend aussi sa souce dans les montagnes Chicchoc. ■ Les deux rivières grande et petite Cascapédiac se Jettent dans la bislle baio du même * nom, qui n'a pas moins de neuf milles de largeur, et sur les bords de laquelle se (rouv(Mit les deux importantes paroisses do New-lliehmond et de Maria. Après avoir donné les licences aux pêcheurs de New-Richmond, je déli,iî< les limites des frayères dans chaque rivière, et je fis placer, par M. Dimock, des ttotoaux pour indiquer aux pêcheurs indiens les limites des dites frayèresj en même temps, je donnai avis de cette mesure par des affiches qui furent lues aux Sauvages et affichées en plusieurs endroits. 8 Le 2 juillet, j'allai louer les pêcheries de saumon à Maria ; le H, j'accomplis la même besogne h Carleton, et le 4, sur le côté canadien de la rivière Kistigouche. Je ne rencontrai do diiEculttî nulle part. Dans la rivière Cascapédiac et dans la baie de Carleton, la pôcho du saumon ne parais- sait pas devoir être abondante; dans la rivière ]{istigouche, elle était meilleure. r)ans la Baie-des Chaleurs, la morue en général ne s'y était pas montrée en aussi grande ijuantité que les années passées, et on peut dire que jusqu'alors la pêche n'était que médiocre ; tandis que la pêche du hareng avait été presque partout très-productive. Aayant terminé toutes les affaires qui concernaient mon service dans ces parages, je dirigeai le bâtiment sur Percé, où nous n^ouillâmes le G au matin, et nous quittâmes ce poste deux heures après pour la côte Nord du golfe St. Laurent, laquelle côte nous atteignîmes le lendemain. Lo jour suivant, nous vînm- h mouiller à la rivière 8t. Jean, dont je mis deux jours à louer les pêches de saumon. Ce poisson y avait aflUué plus que jamais, et les pêcheurs y ayaient déjà recueilli dos produits doubles des années précédentes. Le surveillant de la rivière, M. Joseph Jieaulieu, avait, (juelques jours précédents, remonté la rivière jusqu'à trente milles de son embouchure, et avait trouvé tous les appareils de pêche placés selon la loi. J'eus, cependant, à faire payer l'amende h deux personnes de St. Jean, pour avoir péché dans l'estuaire, l'un sans licence, l'autre avec un filet trop rapproché de celui do son voisin. Le 10, nous touchâmes à la Longue-Pointe, et le 11 à 3Iingau. Sur les bancs de St. Jean, la pêche do la morue, commencée depuis trois semaines, donnait dos résultats très satisfaisants. Lo capclan et l'alençon abondaient près des côtes; sur les bancs de Mingan, le poisson était plus rare. Le 11, nous partîmes pour Natash(|uan, où, à cause des vents d'est, nous ne pûmes nous rendre que lo 18 au matin. La première affaire dont j'eus à m'occupcr dans cet endroit, ce fut la plainte de M. Kdonard do Luiiarolle contre Edward Quigley, fils, et autres, pour vol d'effets sur un }»âtiment naulragé. J'émanai un warrant do recherche, et mes constables trouvèrent les eflots dans K" bàtimont di.' (>uigloy, père. Je fis do suite arrêter celui-ci avec ses conjplicos, et je les fis conùiiiro M l'ord. Ijos jours suivants, jo pris les témoignages de plusieurs personnes qui avaient ou ommais.'^anoo do l'atfairo, ot, comme les prouves ne manquaient pas contre les inculpés, j'émanai un warrant d'emprisonnement contre eux, lequel warrant fut mis entre li's mains d'un do mes iconstables. Jjos prisonniers devaient être conduits à bord de Aa Ciiiiiif/iniiie à la prison de ]*ereé, la plus voisine du lieu où l'ofiFense avait été commise. Dinix autres affaires se présentèrent devant moi. La première, Paul Vignault contre Samuel Fyroman. Ce dernier était accusé d'avoir péché dans les limites de la pêcherie de sauniiMi do M. A'ignauit, lequel avait pris une licence du gouvernement pour la dite pêche- rie. L:i prouvi" établit que l'ofton.so a été commise. Le défendeur l'ut condamné à vingt piasiios d'aniondo. ot je confis(|uai son filet qui a servi à commettre l'offense, et un baril et tniis quarts do. saumon qui y avait été pris. iiU s(h'iiirU' alliiiro était : Kobert Stanley contre Samuel Foreman, même offense que dans la ]uoniière. ÇondaniMation, $10 d'amende. Ces deux sommes sont payées de suite. I>ans !o liavro de Matashquan, plusieurs goélettes s'occupaient de la pêche do la morue, qui. celle année, avait fourni des produits plu.> abondants que jamais. Jamais on n'avait vu sur les cotes une plus grande atWuenoe de oiorue. Des bateaux do M. de Laparelle en avaient pris pendant plusieurs jours consécutifs depuis 11 jusqu'à 17 drafts (une draft pèse L'.'îs livres, eiieoic le pi.iib.soii n'ost-il pesé que lorsque la tête et les entrailles en ont été :irr;ieliées, c'est àdire plus d'un quart do son puids entier.) l'artout sur les étabissements les vignots ployaient sous le poids des milliers de morues qu'on y avait établies pour les sounuttro à l'action dessicative du soleil. ^Malheureusement, le temps était très détavorable piiur ee-< (ipérations depuis lo comuieuconicnt de la saison de pêche ; les pluies et les brumes av.iiciif été d'une fréquence extraurdinaire, et à peine si déjà quelques centaines de quin- taux il(- niuruf aviiient pu être mis en sûreté dans les hangars destinés à les recevoir, après avuir été .^ouniis à tous les proeéiîés en usage pour la préparation de la nutrue. On espérait tnujouvs (|iie le vent .Mllait se nietti.; de lii partie de l'ouest, et qu'alors on aurait une tempé- r;ituve seeli.' et un beau soleil : vo sont les conditions do temps les plus favorables à nos pê- elieurs j.nur le séeliage de Jii morue, i^e IC) au soir, nous appareillâmes pour transporter les nous m| reuBcif Lj rapporj l'encorl apparitf L4 tSea pri.^oi.nieis à l'ereé, et le 19 au soir, nous atteignîmes cet endroit, et Quigley et ses com- plices furent débarqués et conduits en prison. Lo lendemain, nous partîmes pour Graspé, oii 9 nous niouilKiincs lo lil. Dans les posiez (|uc je vouais de visiter et uii j'avais recueilli bien dc:i renseignements, la tranquillitv' et l'ordre pulilics n'avaient pas étt3 troubk'S une seule l'ois. La pêclic de la morue, très fructueuse au eouiiaenecnicnt do la .saiK(jt), avait diminué eu rapport depuis une semnine, à cause de la rareti; de la lioitto, le capclan ayant manqué, et l'encornet, qui est un des appâts qui tentent le plus la riiorue, n'ayant pas encore lait son apparition. Le temps avait été très pluvieux. Le 23, j'eus à m'occuper d:ins lo bassin do Gaspé de plusieurs cas do désertion do matelots d'une goélette .anglaise V Elcrtra ; "William Ycsey, le patron do la dite goélette, était le plaignant. Quatre de ses matelots, sur preuve do leur culpabilité et sur leur refus de retourner à bord do leur bâtiment, furent condamnés par moi, en vertu de l'acte impé- rial, trois à six semaines et l'autre :i quatre semaines d'emprisonnement. Ils furent letenus à bord sous la garde d'un de mes constables, et le lendemain je les conduisis dans La Ca- nadknncj à la prison de I*ereé. Tous les appareils do pèche avaient été lovés dans toutes les rivières de Gaspé, et la pèche avait été très rémunérativo. ^ioicvitccr de la Malbaic me lit rapport, vers le môme temps, que M. Eobinson avait fait construire, sur la chaussée de son moulin, dans la rivière du Barachois, lair passe migratoire dans les proportions exigées par la lui. Le 25, nous partîmes pour une seconde visite sur la cote nord du fleuve St. Laurent, et nous fûmes assez heureux de pouvoir nous rendre le lendemain, dans la matinée, à la rivière Moisie, malgré une brume très épaisse. La poche de la morue dans ces pai'agcs, donnait les jtroduits les plus beaux et les plus abondants, depuis lo 8 juin. Jamais on n'avait vu sur les côtes do la baie do Moisie, et surtout vis-à-vis remboupliure de la rivière, une si grande afliuence do poisson, l'endant quelques semaines, il n'avait pas été rare de vnir les bateaux de pêche revenir au port, après quatre à cinq heures seulement do travail, avec GOO à 1000 morues do la plus belle e-pèce. La pêche du saumon n'était pas moins fructueuse, et au dire de tous les pêcheurs des envi- rons, M. Ilolliday n'avait jamais retiré autant de produit de la rivière que cette année. Quelques cas d'infraction à l'acte des pêtherirs s'étaient présentés devant moi. Un pécheur résident do BL i.jie lut condamné à huit piastres d'amende pour avoir péché du saumon et de la truite dans les limites de 31. Ilolliday, Un pêcheur de morue fut de même condamné à cinq piastres d'amende, pour av ir jeté des débris de poisson dans la rivièr(>. Plusieurs autres pêcheurs, me dit Voivr^ccr de la rivière, s'étaieiit rendus coupable? de la même offense; dos plaintes lurent faites contre eux par .M. Ciiisaller; mais, comme il ne put pas fournir de preuve de leur culjiabiUté, ils furent accpiittés. JjG ]iation de la goélette >S'ert Slippcr, de Halifax, avait ouvertement violé la loi do pêche dans la rivière Moisie, pendant plusieurs semaines, en jetant des débris do poisson ;i l'eau, à l'endroit où son bâti- ment était mouilk'", et cet étranger méritait une puaitiitn exemplaire ; car déjà il s'était rendu coupable de la même contravention à l'acte des pêcheries Tannée précédente. 3Iais il était parti quelques semaines avant mon arrivée à Muisie, probablement pour retourner à son port d'armement à Halifax. Toutefois, j'écrivis la plainte qu'on me fit contre lui, dans l'espérance de le rencontrer quelque part dans les douze mois qui suivront le jour que l'offense a été commise, et de le punir connue il le méritait. Le 28 au matin, je visitai la pêche sédentaire et à eau profbtidc que M. David Têtu tient depuis deux ans sur le banc de i^Ioisie. v'otte année, ell:- était ])lacée par le travers de la Pointe-de-Bois, à plus d'un mille do rembouehuro de la rivière Moisie j et, comme elle était l'occasion d'une yilainte de M. Ifulliday contre son propriétaire, parce qu'il y avait été pris du saumon, la(|uel!e plainte j'ai cru di'vuir réserver pour la ,'^onniettre à la considé- ration de l'honorable commissaire des terre., de la cuuronne, je vais faire une description de la dite pêche. Elle se compose d'un ret tendu tran-versalement au rivage, mais n'y touchant pas, (il peut y avoir environ cent vingt verges do distance entre son extrémité la plus rapprochée du rivage et le rivage,) do trois à quatre cents pieds de longueur au large, auquel se trouve la pêche proprement dite, et qui est composée d'une suite de parcs ou chamhrrs faits do filets ti maille de deux, trois et ([uatrc pouces do largeur, et ouvrant les uns dans les autres. C'est dans ces parcs ou chamhrr.-A que les ptnssons, arrêtés dans leur course par le ret transversal, viennent s'emprisonner lorsqu'ils croient au contraire qu'en gagnant le large, tout en suivant lo filet, ils vont échapper aux cmbriehes que leur ont dressées les pêcheurs avec tant d'art. Arrivés dans le dernier parc, qui est aussi le plus grand, les poissons, quels qu'ils soient, s'y trouvent dans une véritable prison, car ils ne peuvent presque plus en sortir, l'ouverture 1 10 qui coruniuiiiquc avec la L'iiaïubrc pn'cédoiitn ('tunt faite eu lornic d'onlounoir, dont la [uirtie étroite se trouve tournée du euté de lu denaèrc chambre; et ceux qui, par haf^ard, trouvent la porte de corunJUnie:!tii)ii entre la dernière elianibre et l'avant dernière, et passent dans celle-ci, après y avoit iiaué pendant quelque tcn)ps et l'ait tous leurs efforts pour reconquérir leur liberté, iinissent tuujoiir.-: par revenir dans la derniùre chambre. Il faut remarquer que toutes ces chambres ont nn l'uud l'ait au,-.^i de mailles de IJlet qni-s'appuie sur le fond de la mer. et qui est si bien joint aux côtés des chambres, que le poisson un trouve d'autre issue pour en sortir que les ouvertures do eonnuunication entre elles. Comme ces chambres ont de cinquante à soixante })ieds de diamètre, les poissons, quand ils n'y sont pas en très firand nombre, peuvent y nager facilement, et y vivre pen- dant plusieurs jours et même plusieurs semaines, et c'est un avantage sur les pêches dans lesquelles les poissons se maillent dans les lils des rets (,ui ks composent; car cjux-ei ne tardent pas à mourir asphyxiés ; les fils des mailles exercent une pression si forte sur la poitrine des poissons que les muscles qui font mouvoir les ouïes ne peuvent fonctionner et l'acte de la respixation est interrompu ; et si ou ne va pas bien vite les démailler, au moins dans les vingt-(juatre heures qui suivent la capture, ils se gâtent, et ne se conservent plus, mêmes dans les saumures les jilus fortes. Ltirsqu'ou veut prendre les poissons qui se trouvent dans la dernière cluimbre, on ferme, au moyen d'un cordage, la porte de communication avec le.s autres chambres, puis on lève le fond avec l'aide de poulies, et on s'en empare avoo des épuisettes à larges mailles, qu'on enfonce sous l'eau et qu'on retire un instant après toutes pleines de poissons de toutes les espèces (pii fréquentent les ]iaragcs où sont tendues les pêches de la forme dont je parle. Cette pêche est très ingénieuse, comme ou voit, et fonctionne bien ; mais elle est très coûteuse, et demande, pour être bien tendue et être en état de résister aux vagues, un appa- reil considérable de cordages et de grosses ancres. Lorsque je visitai la pêche de M. Têtu, il y avait déjà été pris de cinquante à soixante milles morues, sans compter le hareng et d'autres poissons. J)ans l'après-midi du 28, nous allâmes mouiller près du Cap Charles, qui est h une distani e de lU milles à l'est de la llivière Moisie ; nous avions été appelés h\ pour porter S' cours à la goélette G/nnirr, appartenant à la uiaison liclioutillier et frères, la(|uelle avait lait uauvrage dans la nuit du li(j, sur les récifs de la pointe du Cap Charles. D'allai, le soir, avec le capt. Bernier et sept hommes à bord de la Olcancr, que nous trouvâmes dans une position très dangereuse ; pourtant, nous nous préparâmes pour venir le leudeinain matin à nier faute et essayer de la faire llotter en jetant tout son lest à l'eau, puis nous nous proposions de la remorquer dans un port sûr ; mais uous avions compté Sans la tempête. En eflet, à peine étions uous retournés à b»)rd, que le vent d'est prit, une biume épaisse vint ensuite uous dérober totit-à-fait la vue des côtes ; et le lendemain le muuiliage ou uous étions ne présentant plus d'abri contre les vents d'est, nous fûmes obli- gés de iuir. Ce ne fut que le jour suivant que nous vîmes les attérages. Nous étions par le travers de la llivière lîersimis, et, bientôt après, nous allâmes mouiller à l'entrée di; la Baie des Outardes, d'oii je me rendis en ci.not au poste de liers-mis. Je restai trois juurs en cet endroit, occupé à faire le recensement des habitants de cette station importante et des postes voisins, et aussi à recueillir des renseignements utiles sur les pêches f|ui se prati(|uent duns ses parages, comme c'était la première fois que j'y venais. On sait que liersimis est un poste de traite de la compagnie de la 13aic d'IIndson, habité par \)ix> moins de sept cents Sauvages. Ou y voit une belle église catholique, les maisons et les hangars du po^te et une dizaine de maisons que quelques Sauvages y ont fait construire. La grande partie de ceux-ci vivent encore dans des cabanes d'écorce de bouleau, qu'ils plient et apportent avec eux lorsque, l'automne, ils commencent leurs courses vaga- bondes dans l'intérieur des terres pour s'y livrer à la chasse des animaux àfourure. 11 y a à Bersimis un prêtre résidant: c'est le révérend père Arnaud, le missionnaire des Sauvages montagnais de la côte nord du fleuve et du golfe St. Laurent. Pendant l'été, les Sauvages se livrent à la chasse des gibiers de toute esjièec qui visi- tent aunuellement les côtes du golfe. Ils pratiquent surtout celle du phoque ou loup-marin d'esfrit {Harbour >Sea(,) dont ils enlèvent les graisses j>our i'a)iii(|ner, au feu, l'huile de loup-marin de commerce qu'ils vendent, soit à la comp:ignie de la Baie d'Hudson, soit à des traiteurs du Canada et des provinces d'eu bas. La llivière Bersimis est très poissonneuse ; les saumons s'y voient par centaines, ma s personne n'y fait la pêche avec des filets, les forts courants et la grande pr.»fondeur de la I 11 ont la partie itl, trouvent issont dans reconquérir iianjuor que l'oiid de la autre issue :s poissons, vivre pen- ôclics dans cjux ci ne forte sur la ctionuer et au niuins rvciit plus, e, on ferme, lis ou lève illes, qu'on toutes les je parle, îll'j (!st très )s, un appa- 3 à soixante est à une »our porter iuelle avait '•, que nous pour vi>nii- est à l'eau, )ns compté st prit, une ideniain le urnes obli- ; étions par trée d(! la its de cette utiles sur j'y venais, d'irudsoii. u)iifpu', li'.s s y ont fait le bouleau, irses vaL^a- iire. issionnairc •e qui visi- !(iup- marin , riiuile de iidson, soit aines, ma' s leur de la I i rivière, et les bancs de sable mouvant qui se forment à son cmbouclmre, ne permettant pas d'y tendre des appareils de pèche dans des conditions favorables pour la capture du aaumon. D'après toutes les informations qu'on nie donna, les Sauvages avaient observé lea règlements de pèche. Le 1er août, h midi, nous quittâmes Hersimis, et, le soir, nous mouillâmes à Godbout. Le lendemain, je vis le surveillant, 31. lîlais, et j'appris avec plaisir de lui que pas une seule des elaus<;s de l'acte des pêcheries n'avait été violée dans toute sa division. C'était un résultat satisfaisant, surtout après les ditlicultés que nous avions eues avec les Indiens. A la Trinité et aux /^(i>/(/'(/ 7nA/,',7/.s', près do la Rivière Pentecôte, où je me rendis le même jour, on me lit de bons rapports sur la tranquilité et l'ordre qui y régnaient. Dans ces deux endroits, nos pécheurs ne réussissaient que médiocrement à la pèche de la morue. Sur la cote nord du fleuve, on avait pas encore vu de goélettes américaines armées ])our la ]>êche du maquereau ; du reste, elles n'y auraient rien fait, car ce poisson s'y était à peine montré. Le 3, je débanjuai à la Rivière du Cap de Chatte. Je visitai l'écluse du moulin, bâtie sur cette rivière h environ six milles de son embouchure, et je constatai qu'on y avait placé une /^^/.s.sr î;Hy//'a/r;//Y', sur laquelle il coule beaucoup d'eau, et que le saumon et la truite peuvent franchir sans trop de dillirulté ; et M. Joseph Landry, un des habitants du voisinage, m'a assuré avoir vu, queitjues semaines auparavant, un saumon adulte à un mill ' et demi plus haut que la chaussée, qu'il venait sans doute de franchir au moyen de la passe migratoire. Et il n'y a ]nis de doute (|u'avant la iin de la saison les frayères de cette jolie rivière ne soient garnies de saumon occupés à y déposer leurs œufs; et nous y vo.roos, av.mr, peu d'années, ces poissons aussi nombreux qu'ils y étaient autrefois. Nous avons d'autant ])Ius droit d'es{)érer ces bciux résultats que, d'après le rapport de AI. Roy, magistrat de l'endroit, il n'a pas été pris de saumon cette année dans la llivièro du Cap de Chatte, ni au dard ou d'aucune nuiiiière défendue par la loi. En passant sur les bords de la Rivière du Cap de Chatte pour me rendre jusqu'à l'écluse du mouliti dont je viens de parler, je n'ai pu m'empècher de remarquer les belles prairies et les beaux champs de blé, d'avoine et d'orge que j'avais à traverser. VriMuient, on est étonné de trouver à une si grande distance du centre du pays, et dans une contrée (|ui, jusqu'à ces dernières aniu'es, était pour ainsi dire inconnue, et qu'on croyait en général impropre à la culture, un sol aussi riche, couvert de magnitiques forêts où l'on trouve toutes nos meilleures essences de bois, et un climat sinon plus doux, au moins égal à celui des paroisses des environs de Québec. Cette paroisse du Cap de C'atte et de Ste. Anne des Monts, à .six milles plus bas avec tous les milliers d'arpents 0 milles, et do Rimouski au Grand Matane 50 milles, et de là à Ste. Anne des Monts 45 milles. Dans l'après-midi du 4, j'allai à Ste. Anne des Monts. J'y rencontrai les pécheurs de saumon, et je leur accordai des licences pour leurs stations de pêche dans la Rivière Ste, Aune. La loi de pêche a été bien observée dans cet endroit. Le saumon avait ét6 plus abondant ((ue l'année dernière, tandis que la morue ne s'était montrée sur les côtes qu'en petite quantité. Ijcs maquereaux avaient paru depuis une semaine, mais n'étaient pas nombreux. On n'avait encore vu dans ces parages t^'ie trois goëlettos américaines. . remployai la joutnéo du 5 à visiter les établissements de Mont-Louis et de la Rivière La-AIadeleine. Au premier de ces endroits, les bateaux n'avaient capturé que de 40 à 00 quintaux de morue, et le nuiqucreau ne faisait qu'y paraître. On cultive beaucoup la terre maintenant dans la vallée de Alont-Louis, et j'y vis do superbes grains sur pieds. ('etto petit,"^ paroisse, composée tout au plus de 25 habitatits, possède depuis un an une excellente école, dirigée par Mlle. Biais, qui donne l'instruction à quarante-cinq enfants; et je pus m'assurer par moi-même que si, d'un côté la maîtresse d'''cole se servait de la meil- leure méthode pour en.«eigncr, d'un autre cêté ses écoliers étaient, en général doués de beaucoup d'intelligence, et les progrès marquants qu'ils avaient déjà faits depuis que l'école était établie attestaient bien que Mlle, lîlais avait bien rempli ses devoirs. Il faut espérer que l'exemple des habitants de Mont-Louis portera ses fruits, et que des écoles seront établies dans d'autres localités du district de Gaspé qui en sont dépourvues, et où la popu- lation est assez nombreuse pour supporter les dépenses de bonnes écoles. 12 ^ I A la Madeleine, aprè.s avoir donné dos lieences pouv toutes les stations do poche h Haumon,jc fis le i)rooè, de deux personnes accusées d'nvoir tendu des filets illégalement dans la rivière, et, sur prouve, je les condamnai à '^ô d'amende (diaoune. Trois gotdettes américaines, armées pour la prrlio du ma: marchés de Cadix, de Naples et de Civitta-Vecchia. Comme c'était dans la morte-saison des alfaircs, le havre de Gaspé ne contenait alors que 11 bâtiments, dont 1 brick, '•] brick-goiduttes et 7 goélettes, paruii lesquelles une venue des lles-dc-Ia-Madekine avec une eargaisun de morue sèche à vendre. Xous fûmes retenus au bassin de Gapé jusqu'au 11, (jUt! nous nous rendîmes à Percé. Le 12, je visitai les établisscnu;nts de pèche de l'ile do IJouaventure, dont les pêcheurs avaient récolté une abondante moisson dans les eau.x avoisinantes jusqu'au commencement de juillet; après cette époque, la boitte était devenue d'une extrême rareté, et la pêche de la morue s'en était si'ntie, comme de raison j cependant, la morue n'avait pas cessé d'affluer près des côtes pour cela, et depuis quelques jours que l'encornet avait fait son apparition près des rivages, il s'était l'ait d'excellentes journées de pêche. Aussitôt après mon retour à Percé, le eoroner du comté, 31. 'f illy, vint porter plainte de- vant uioi contre le nommé ( !e )rge (iirard, de la Malbaie. Celui-ci était accusé d'avoir tiré un eoupdel'usil chargé àphnab sur le nommé .Joseph Gauthier, de la paroisse de l'islet, lequel coup avait frappé le dit Joseph Gauthier en pleine poitrine et l'avait tué raidc. Une enquête avait été tenue sur lecorjis 'le la victime, et un verdict de mort accidentelle avait été prononcé. Depuis, l'opinion publique s'était t'ortement émue do ce malheureux événement, et ou m'avait vivement sollieiré d;- fiiru une enquête sur les circonstances qui avaient précédé et accompagné la mort de Gauthier, et je uie prop:)sais de la faire avec l'assistance du greffier de la paix de Percé, 31. llarper. ]']t AI. le eoroner venait très-à })ropos donner son informa- tion, car la cour criminelle siégeait le lendemain, et (îirard pouvait paraître devant le grand jury, ainsi que tous les témoins qui avait eu quch^ue connaissance de l'aliaire. Aussitôt l'information de M. Tilly prise, je lis appareiller La Canadienne, et nous nous rendîmes à la Malbaie pendant la nuit. Quelques heures après, mes constables arrê- tèrent George (iirard; et je lis venir de la Pointc-St.-Pie;re les témoins (|ui pouvaient servir dans la cause, et je les envoyai le lendemain uiatin en chaloupe à Percé sous la charge du capitaine liernier, et j'arrivai moi-même avec '• La Canadienne" dans l'après- midi ; dans la matinée, il avait fait calme plat. La cour avait siégé depuis le matin, et c'était le piooès de -Toseph llunsou qui s'ins- truisait. Le capitaine Pernior et plusieurs de mes matelots parurent comme témoins. Le grand jury trouva irnc hill contre llunson. Mais le petit jury, nudgré les preuves les plus convaincantes, la charge du juge et l'aveu que !e prisonnier avait fait devant moi, en ma qualité de magistrat, aux lles-dc-la-Madeleine, l'acquitta, à la grande surprise de tous ceux (jui avaient été téntoins du procès et qui avaient cntemlu les témoignages. Quant à George Girard, les dépositions faites devant le grand jury établirent que le dit George Girard avait tué le nommé Joseph Gauthier ]iar un coup de fusil qui s'était déchargé accidentellement sur la per.sonnc du dit .Joseph (iauthier, et (ju'avant le malheu- reux accident, il n'y avait jauiai; mi de fjuerello et l'inimitici entre (iiraul et Gauthier; en conséquence, il fut trouvé no hill eonfri; Girard, qui fut «le suite mis en liber:.'- Ces aiVaircs terminées; nous partîmes le 15 dans l'après-midi pour la côte nord du golfe. l'annéi I 18 do poche h Ilégalemeut is goélettes c lu IMadc- 'Atsc. aux- Diueiit de la lise depuis us (capclan qu'ils sont che do mo- commencé, c'Iette vint ; mais, vu milliers de Oie., de la à l'expor- iouit alors une venue s II l*ercé. i pêcheurs encenient pêche de 6 d'affluer apparition )Iainto de- oir tiré un let, lequel e enquête prononcé, ont, et on •récédé et u greffier I informa- t le grand ', et nous blés arrê- pouvaient û sous la s l'après- lui s'ins- •ins. Le i les plus •i, en ma ous ceux it que le II s'était malheu- thicr ; en du goll'c. Le loiiilomaiti, je u;;irrOtai Î!, SluiHop Crock, sur l'île d'Antioosti, puis le soir nous iillilnios iiiouilU'i' près dv. la pointo do l'est. Je pris le recensement dos habitants do ces (Ilux postes, et je ooustatni f[u'il n'y avait pas eu do naufrage sur les eûtes de l'ii.' depuis lo priiitonii ,;. La jiôeho ilu ;-aiiiuoii, duîis les rivière do l'ilo, avait rapports moins t[Uo l'aniioo (lorniiTo, — c'était un pou ii:(iins qu'une pocho muycnuo. Partis le 7 au matin do l'île d'Autieusti, nous pûmes nous rendre le mémo jour dans la baio do lîog;iso;i, ;-ur la ((^to nurd du gullb St. Tiaurent. 1,0 IS, je lis lo roconsLMnout do cet endroit, et j'en visitai en mOmo toiaps les établis- somoiits do jiôcho. Au priritoiups, la poclio ilo la iimruc, qui constitue la ])rincipalo des oooupatiuiis do la population do la'g,isv.'a, n'avait p;is tiiumi la moitié des produits du poste voisin, Natash- (juan, et los ])anes de llcgasca, qui sont pourtant une continuation de cous de Natasliquan, paraissaient visuloir ôire îibatiiloiiin's par leurs anciens botes (les morues). Houreusomont, depuis (juebiuos semaines oilo ('t;ii{ ])1lis productive, et la veille de notre arrivée los bateaux étaient rentrés avec do T) à t> dral'ts diî morue chacun. Le monie jour, j'allni à Musquaw, ot, lo lendemain, nous allâmes mouilior au havre de Wapitigan. Lc'> jo visitai la, riviôro J'itamamu, et le soir je me rendis, en elialoupe, à l'île do Watagtréistie. JiO 2\, jo coiitinuai mes oour,-os on chaloupe et j'allai à l:i rivière Métagamu oh Lu Canadiiiinc vint mo ]irondro, ot puis nous touchâmes au Petit 3Iecatina, à la Tête-à-la- Baleine, et lo soir, 'o veni: étant dos plus i'avorables, nous continuâmes notre covr.>c, ot, le lendeuuiin matin nous mouillânus dans l'anse aux lîIancs-Sal>lons. Dans tous ces postes où jo m'étais arrêté, aucun événement n'était venu troubler ro.\.istonee tranquille ot nionotmie dos habitants. La poche do la morue, comme celle dn saumon, avait donné dos résultats assez satisfaisants, l'eu de goélettes étrangères aAnient fréquenté ces côte.-;. SiQ^i occupations iw ma cliaruo ol colles (pie m'imposait lo recensemoiit i:;o retinrent dans l'anse aux lilanes-Sabloiis ot dans la baie de liradore jusqu'au 2'.>. Je fi.-î, comino los années passées, la visite do tous li's postes (pii s'y trouvent, et je tâchai de rocuoillr dos ronsoignomonts utiles sur los poelios (pii s'y pratiquent. On n'avait jamais vu une plus ^raiido alHuenco do morue que cette année, di\ns cette )>artie du détroit do 15ollo-l!o. La pèoho d'été y avait commencé le 20 juin et s'était tor- minéo lo 2S juillet ; dli! avait duré, ]. iv conséquent, quarante-quatre jours'. 3Iais sur ces qua- rante-quatro jours, nos [/êeheurSj .arse des mauvais t.-mps, n'avaient pu pochci'quo trente- quatre jours ; et pour donner uu'. uiéo do l'iramense quantité de morue qui avait été capturée dans los jiarages do l'iniso aux JîIane-;::>ablons, soit par nos pêcheurs, soit par ceux des goélettes île la Nouvelle-Ecosse, je citerai les 83 bateaux employés à l'Ile-à-]jois, par MM. Le l'outillior ot Fièrts, losijuelti, durant cet espace de temps, prirent 408,257 morues. Voici lo résultat do la pêche uo trois jours consécutifs par ces mêmes bateaux : — lor juillet, ont pris 51,000 morues; 2 juillet, ;52,14G; o juillet, 22,540; total, 105,080. l'iusicursdo ces nu^uies bateaux avaien|-pris jusqu'à 2,400 morues dans une seule journée. Xo faut-il pas, on voyant ces abondantes mois.sons, recueillies eu si peu de temps, sur un champ aussi vaste et d'une aussi grande fertilité (le golfe 8t, Laurent), et que l'homme n'a pas besoin d'ensenioncor; no fautil pas, dis-jo, admirer et remercier la Providence qui pourvoit, avec u:io main si large et si bienfaisante, au.'c besoins si nombreux et si incessants de l'hommo ? (^Jiiollo inniunso (ju.antité do subsistance alimentaire dans ces 408,000 morues prises en 34 jours par 00 hnniniosl Et quelles belles préparations, lorsqu'elles ont été sécl'ées au soleil, ]iar un ]irocédé aussi simple que facile, pour les pays éloignés et pour les climats chauds eommo los plus froids ! ot (juelles richesses et quelles belles et inépuisable-; ressources pour lo Canada, ipii ]iossodc cotte g''ande étendue de côtes maritimes oi"! affluent tous les ans, on ([uanfité innombrable, de si 1 elles variétés de poissons! Le 20, je visitai los éfablis-emonts de pêche des lielles-Amours, de 3Iiddle-l>ay et de Pive-Leagues, et le soir nous fCnues mouiller à lîonne-Espérance. La pêche de la morue avait pre-(juc manqué dans ces endroits, surtout sur le banc des l^olles- Amours, et b's bateaux les plus heureux dans leurs travaux ne comptaient encore que 40 quintaux do morue. Le hareng n'y donnait pas non plus en grande quantité. Je fus occupé, loulo la journée du 'M), à visiter la rivière St. Paul et les établisson)ents do pêche do Bonne-b'spéranco. 'SI. Chevalier, locataire de la rivière St. l'aul, n'avait pas aussi bien réussi (|uo l'année dcruière avec sa pêcherie de saumon ; de même, les pêcheurs 14 i de morue se plaignaient beaucoup du peu de succès de leurs travaux de V('t6, qu'ils attri- buaient h riuflucuee des vents d'o.st qui avaient été i'réquents depuis le printemps. Le haroiiLi; no s't'tait jias ciicnvo iiiontro dans ces parages. Dans ra]irÎ!s-!iU(.li, je vi.sitai lo.-; (;tablisscnien(s des îli s Brûl^îes et des îles du Vieux Fort. IjCS pOt'heurs, là, n'avaient pus eu plus do succès qu'à. lionne-Espérance. Le mtiuvais tonips nuus J'on/a do rester inuuillô.^ toute la journée du liO sous l'île llerbée. î ■ TiO 1er septonibro, nous |i:iv(iiiios do bon matin. Je fis en chaloupe la visite i!e la baie dos llochers et de la rivière Mapitippi ; je me rendis ensuite à Chicataea, où je rejoimiis la u'oëlotto, et le soir nous nous rendîmes ù St. Aiignstiu, Le 2, je continuai ma visito dos po.-.tes ; je m'arrêtai à laTét(!-à-la-13aleine de l'aecaeboo I i . et à Kikapoi', et le lendemain je tcraiinai ma campagne au nord par la visite des établiî^sc- ments do poche de la Tahatière. de la ])aio Kongo et de la baie des Moutons. Dans ce ùeruier endroit, comme dans les postes (jue j'avais visités les jours précédents, la pêche de la morue n'avait rapporté que dos produits d'une importance médiocre. D'ailleurs, la iiopulatson qui lia])it(! cette partie du littoral du nord se livre plutôt à la pêche du loup-marin d'aut(jiiine, au moyen de pêcheries sédentaires laites de rets de fil très-fort, qu'au.x. autres pêches en usage sur la côte. Dans l'automne de L'^'ôl, les loups-marins n'avaient ]ias maïKiué de taire leur voyage périodique dans le goHe 8t. Laurent, en passant par le détroit de ]îelle-lle. Ils s'étaient approchés des côtes et les avaient côtoyées par troupeaux nombreux comme d'ordinaire, et les pêcheurs en auraient fait une caplure des plus abondantes, sans les grands froids (jui vinrent gêner et presque interrompre leurs f.iavaux. On sait ((uo cette pêche se iait dans le mois de déc. et se continue ((uelquefois jusqu'au premier de janvier. 3Ldgré cola, M. ]>uckle, de la Tabatière, avait pris 7CU de ces amphibies, mais sa pêche est la meilleure et la plus pro- ductive de toute la côte. Les jimduits îles autres pêcheurs variaient de 50 à 2")0 loups-marins. Ces loups-marins d'aiitonuK^ sont proquo tous de gros animaux, et l'épaisse couche de graisse qui couvre leur corps leur donne une valeur do huit à seize piastres chacun. On voit par là que la pêche du loup-marin, comme elle se pratique sur la côte du Labrador, est une industrie importante. Je venais de parcourir les postes les plus considérables d'une grande partie de la côte nord; mes devoirs de commissaire pour le recensement m'avaient obligé de voir un grand nombre do familles, il'avais été plus ,'ii,stiu. l'acoiielioo 'S établi.'.se- Daiis ce a pOehe do ! plutôt à rets de fil eur voyage Is s'étaient laire, et les |ui vinrent le mois de icîcle, de la plus pro- ps-iuarins. couche de icuii. On Labrador, de la côte un grand de la côte aire de la SOS limites les clauses IX (jui ont résultats, , lo ô sept , îryonle 7. ,et les ex- ivants : X îles aux s le com- mues tout ; jour de igne, i la dans les l'à trente ivait près utcs de la s lles-de- ne devait première OStOTl. se depuis ■d * Le 9, nous allâmes mouiller au havre Amhcrst. Jja pèche au sud do cetto îlo rajiportuit oncnre do grand- |irolit,-. JiCS poi'lottos d'Auihorst, coinme ccllos du Havre aux i\Iaisuii.s, étaient rentrées à jours ports d'armement, après avoir l'ait des voyagos très-hicrati(!s sur la côte du Nord ; elles étaient revonui s toutes chargoos aju-ès tout au plus deux mois et diuii d'ab-euco; fiuolnues- uncs d'entre «llfs étaient mOine rclouruéo.s au Xord pnur hi pèclio du hareng. TiC 10, je m'occupai d'une dos poursuites ajouniéc-* dopuis 1<> printemps : Alexandre Cormier contre l'ierro jîriant; les téniuiiis l'urciit entendu»; (1(> ].art e!. d'autre, et jugement rendu le lendemain en faveur du déi'ondour. lia cause du infuio contre Alexandre JJelIcnu ne put eti-(> entendue. Celui-ci souffrait d'une blessure grave au pied qui lo retenait au lil, (Depuis il est mort.) J'eus aussi ù envoyer mes oonstables h i'île (irindst-ine, pour y arrêter un individu accusé d'un délit grave. Ji'arrestation l'ut opérée s^ins diflleulté, mais peu do temps après lo jirisonnior parvint à s'esquiver à l;i l'avear d'un l).)is qui >^i treuv.iit pvè-; du lieu où l'arres- tation s'était opérée, et où il eût été inutile de le suivi'o. Mai- je ne ]ierdis pas l'espoir de le l'aire appréhender par surprise h mon prochain voyag;.' aux lies. {l\n effet, l'individu en question fut arrêté et amené à bord.) Le 12, je m'occupai d'une plainte pour a'^saut ; rae(!usé fui do .•-niic mis sous caution do garder la paix. Le 13 au soir, nous quittâmes lo havre Amhcrst \nmv iiuu.-; rondre à l'île du Prince- Edouard ; et le L"), nous mouillâmes à l{u-lus de 2500 d'origine acadicnne. Ces derniers, les premiers priétairos du soi, so livraient autrefois plutôt à la pêche, i\ l'exploitation du bois et la construction des vaisseaux, qu'à la culture de leurs terres, qu'ils négligèrent entièrement pendant longtemps. Mais plus tard, la pêche ne n; 4S :i;i'iii m: il II put lutirnir les int'nios inolits (|u'imtic[biM j Ioh fon't> ('ttiiciil ûfmi.st.'L'.-i, <'t loi cliiiiiliors do cniistriiolion iiiivalc ,so l'omiiTout, et los Aoiidicns diirout ;il<;iiKloiiiH'r cf-i lUvcrsos industries et cli(!i-cl»or, diins Ich rossourccs (|uc leur ollriiit rii.uriciilfiir.'', Kmivs luoyoïiS do Hulisistiinco. IIhIo liront avec beaucoup de courage, et plusieurs d'eiuvi' vwk liront d'oxi-i Ikiits agriciiltcurs. Mais la populatiou avait augmenté eonsidérablonjent, ot ollo ne pmivait s'i-tendre dans us l'intérieur, (ontos les terres qui environnaient Jlustieo ayant ôté pri,-os par des colons von de la CJrande-lJretagne. (^>uelques uns dos habitants se décidèrent à partir pour la partie ouest de l'île, où il y ava.it encore des terres à achet\!r ; mais la plupart ])rétérèi'ent rester sur les terres établies par leurs ancêtres, et la conaéiiuonet; le cette détcrniinatidU est facile h couccviiir: les terres lurent divisées, morcelées pour les prirtau'or outre les enrants et les pctits-cnfaiils, ot, à l'heure qu'il est, la m'rande partie dr; iiabitants de lîustica se trouve forcée de vivre sur de petites l'onncs (jui, malgré les (;avaiix l.'s pl'is rudes, la plus stricto économie et la conduite la plus réglée, peuvent ii peine Cnuruir la subsistance aux i'imilles liii i' (pli les occupent. J'it il faut encore qu'elles paient un c/if/in At'rlhxj do riMito pour chaque arpent do terre; ((u'olles ocoupent. Ou suit que les Aeadiens no sont (jue locataires, par baux cuijjhytéotiqucs, de leurs terres, cjui appirtionncnt à des capitalistes anglais. Voilà les raisons ((ui ont détcrniino un grand nombre de fauiiiles ac.idieimes de lîus- tico et des autres villages acadiens do l'île, à émigrer en (.'anada. i->éj;V, vingt-cin(| l'amilles se sont rendues dans le township de Métapédiae, l'automne dernier, et beaucoup d'autres se proposent de les suivre bien vite ; et avant ein(( ans, si les moyens do transjiort leur sont fournis, do l;JO0 à 2é appro- cher il eau>cs des menaces (|u'il.; lui avaient, laites. Jj'e.xjjédition réussir parl'aitetnent ; les personnes implifjuétîs furent amenées devant M. Fuir, et traitées suivant la rii^ueiirde la loi. Quant à moi, jr; visitai la lîivière Histigmichc, que je remontai jusqu'à sou confluent avec la Uivière Métapédiac, puis, de là, je me rendis aux nouveaux étahlissemeiits aeadiens. Il lue fallut d'abord traverser cette dertuùie rivière, puis, après eu avoir eotoyé la rive L'anche penilant un mille, je pris la roatf m \ii-r que le gouvernement a fait ouvrir pour les Aeadiens et ijui conduit à leurs établissements, situés sur un immense plateau qui nt; doit pas être à moins de six à huit eeuls pieds au-dessus du nive:iu de-' eaux de la Rivière Risti- gouchc. Ce chemin est fait .<\xt le bord ti'uu ravin, et cet accident do terrain en a facilité beaucoup la coidection. IjU ))ente en est rssez douce, et on peut y monter sans ditVioulté avec des voitures chargées. Fin arrivant sur le plateau situé entre les deux rives si pittores(|ues de la Rivière Ris- tigouche et de la Rivière .Mélapédiae, le révérend monsieur Saucier, qui avait bien voulu m'aecompagner juscpi'aux établissemeuts ac;idiens, et moi, iïïuies frappés du bel aspect de cette contrée. Nt^us étions au milieu d'une f)vét vierge, composée des bois T '« essences les plus précieuses du t'anada. L'érable y étalait son riche feuillage (si cher aux Canadiens) déjà rougi par l'automiK! ; le merisier brun, avi:c sa forte tige'., ses pro[)ortions c(dossales et ses branches noueuses; le cèdre, dimt la eimo élevée se voyait au-dessus de tous les autres arbres, attestaient que le sol où ils avaient enfoncé leurs nombreuses racines, et du soin tluquel ils se iiourvissaient, était d'une grande richesse. Le sol, comme le sous-sol de toute lu coutrée, y est de couleur jaunâtre, et tout à fait exempt de roches. Il est d'une grande profondeur, et, par conséquent, sera d'une l'ertilité inépuisable. Kt fa petite mais belle récolte obtenue par les quelques habitiuits établis l'automne dernier, prouve bien la vérité des faits que j'avance. Le printemps dernier, vingt nouvelles familles de Rustico vinrent ajouter leur nombre à cinq l'amilles de la même paroi.s.-.e qui y étaient déjà rendues. Je pus en voir plusieurs, et apprendre (ju'elles étaient très contentes du pays ; qu'elles avaient une grande confiance dans les ressources (^u'il offrait au colon, oit obtenu bien vite; et, avec la é ((ii'diit maiiitoiiaiit les magistnits des doux provinces de poursuivre et de faire arrêter, sur l'une enin.iie sur l'iiutro rive, tous ceux (|ui ;iuraient contrevenu aux règlcuieuts de pêche, (Ui i)ourrait alor.. oiupèelier eli'Ctiveinont l:i pèche illégale du saumon d;tn> la rivière lliHti- gouehe eiiiinne dans ses iiflluents : ri, c'est iï cette condition seule que les pêcheries de saumon de cette rivière si eonsidéiiible et si pittoresipte pourront devenir ee qu'elles étaient autrefois, «■'est-à-s bancs avtiiiciels de ces mollusques, que j'avais commencés dans le JJassiu do Gaspé. Il fallait que les huîtres fussent transportées ;ï bord de //" CiIikhH' mu aussitôt après avoir été pêcliées, et que, le ehargement complété, nous ii"u> vendissions ii (jaspé avec toute la vitesse p(jssible. Pour atteindre ce but, je chargeai le capitaine IJernier de louer quatre grauds bateaux de pêche, avec lesquels il se rendit, le hr octobre, sur les bancs d'huîtres de Caraquotte, h, six milles environ dé l'endroit où l'Iait mouillée Li ('iDuulIr.nitf. Picndu lii, il engagea tous les canots de pêche disponibles, et, avant la nuit, les 8(.t0 barils d'huîtres étaient péchés. A 7 heures du soir, le premier batoiiu plein était rendu le long dt' fjii Cititivlifiuie, les autres le suivaient. Tous les marins de la goélette se mirent alors à l'œuvri: et iravaillèreut avec tant d'ardeur qu'avant minuit, 2 s du fond. JOIles étaient blanche.s, grasses et très fraîches. Klles n'avaient nullement perdu la ,aveuv déli- cate que nous connaissons aux huîtres de Caraquette ; au ei)ntraire, nous les trouvâmes, plusieurs personnes notables du Hassiu d>. (îaspé, h qui j'en fis goûter, et moi, égales, sinon supérieures, iY tout autit' luiîtro. KUes paraissai(>nt avoir augnuMité eu volume. d'avals obtenus dos résultats encore plus satisfaisants le !) août, lorsque je fis draguer sur les mêmes bancs. 8ur 40 huîtres que nous pOchânies, 1.8 étaient vivantes; et nous crûmes découvrir, sur ])lusicurs d'entre elles, de petites huîtres, ce qui attestait que l'acte de la roproiluction s'ét;'it accompli, quoique d'une u'anièro limitée. Or, il est probable qu'après avoir été dérangées et enlevées de leur lieu natal et transportées sur des fonds étrangers, ofi la terre est d'une nature un peu différente, et dans des milieux autres que ceux où elles ont vécu jusqu'alors, les huîtres, yionr les première.-^ années, ne se reproduisent que dans des proportions très restreintes. Mais le fait le jdus important à établir était celui-ci : les huîtres peuvent-elles vivre sur quelques points de nos côtes';' Kh bien ? ce fait est prouvé d'une manière certaine et authentii[ue, puisque de 15 à 20 pour cent, au moins, des huîtres qui ont été placées en 185'J dans le bassin de onnes qui avaient eu connaissance do rafl'aire, et qui prouvèrent la culpabilité des prisonniors. Mais, comme le vol n'était pas d'une grande valeur, je voulus les admettre à caution ; et ce n'est que sur leur refus do produire des cautions suffisantes que je donnai l'ordre de les conduire à la prison de l*creé, pour de là être transférés à celle de Québec. Vers le soir, ou vint me faire une autre plainte: c'était un cas d'assaut et batterie, li accu>é fut amené à bord, mais l'heure avancée qu'il était no me permit pas de disposer do l'ati'alro ce jour-là. Le lendemain matin, les témoins furent entendus, et leurs témoi- gnages prouvèrent qu'un assaut grave avait été commis par le prisonnier sur une personne inoft'cnsivo, ot je le condamnai à la plus haute pénalité portée en pareil cas. Le prisonnier no put ou no voulut pas payer l'amende imposée ; je fus donc obligé de le garder à bord pour le conduire à la prison de Percé. Cette an'iiire terminée, nous levâmes l'ancre à 11 h. a. m., pour nous rendre à Percé, l^e vent nous favorisa d'abord, mais il devint ensuite plein debout. Nous courûmes toute la journée vers la côte sud, et, dans la nuit, nous virâmes de bord par lo travers du Grand-Etang Le lendemain, il s'éleva, vers le milieu du jour, une belle brise de vent d'ouest qui noui* amena à Percé à 1 heure p. m. Le lendemain, j'envoyai les prisonniers, sous escorte, à la prison cmnmune. Je visitai, dans la journée, les établissements de pêche. Depuis quelques semaines, ou se plaignait, sur la côte, de la grande rigueur de la .saison. Les gros vents d'Est, dos pluies fréquentes, et la brume qui accompagne presque toujours les veuts de la partie de l'Est et du sud-est, étaient venus interrompre les travaux de nos pêcheurs. A peine s'ih avaient pu se rendre sur les bancs les plus voisins du rivage et y pêcher pendant quolr(ues jours. JjOs bateaux étaient tirés sur la plage au-delà de la marque des hautes marées, et les usten- siles de pêche mis à l'abri dans les hangars ; on aurait dit que tous les travaux de pêche étaient ttrminés pour l'année. Pourtant, la morue paraissait affluer sur les côtes. Quant aux appâts, ils étaient rare.^, mais on pouvait encore s'en procurer à Feutrée des petites rivières. Depuis très longtemps, Percé et les parages avoisinants n'avaient pas été visités par les goélettes dos Etats-Unis. Du reste, il eu était venu dans l'été, un moins grand nombre qu'à l'ordinaire. 22 m iii. F- '("4; Le soir, nous profitâmes d'un vent frais de la partie de l'ouest pour faire voile pour les Iles-de-la-Madeleine, où nous mouillâmes le lendemain soir, sous le cap aux Meules. Le 23, le prisonnier qui s'était échappé, lors de mon dernier voyage, fut amené devant moi. J'examinai l'affaire, et j'admis le prisonnier h caution pour comparaître à la pro- chaine cour criminelle. Je visitai l'Etang-du-Nord, et l'on me tit les rapports les plus satisfaisants sur la pêche de la moruo et du maquereau d'été. On sait qu'à cette époque, ce poisson est dans toute sa beauté, et d'une valeur triple, au moins, de celle qu'il avait au printemps, On comptait 100 quintaux de morue et de 20 i\ 20 barils de ma(juoreau par chaque bateau de l'Etang- du-Nord. C'était une belle et riche moisson ; mais celle des champs n'avait pas été moins fructueuse. Le blé et les autres grains avaient donné des produits de qualité supérieure ; le foin avait été très abondant ; les pommes de terre seules avaient souffert de la maladie particulière à ce tubercule. Le 24, j'allai au Havre-aux-Maisons ; j'y trouvai le port presque vide. Les goélettes en étaient parties chargées des produits de la pêche, les unes pour Halifax, les autres pour Québec. On sait que le marché de Halifax reçoit plutôt les petites morues séchées de deuxième qualité, qui se vendent aux Antilles. Pour Québec, c'est surtout la grande morue séchéc et la morue d'arrière-saison salée, en baril, qu'il faut. Le 25, je visitai l'Ile d'Amherst. Nos pêcheurs du Bassin et du Moulin continuaient à recueillir une abondante moisson de morue dans les eaux qui baignent le sud do l'île, quand le beau temps leur permettait de sortir en mer. Dans toute l'île il y avait eu ime excellente récolte do grain et de foin. Le soir, aprè» avoir terminé toutes mes affaires aux îles, je donnai l'ordre du départ. A 11 heures du soir, nous levâmes l'anore, et i\ 8 heures le lendemain soir, après une traversée rapide, mais très orageuse, nous mouillâmes à Percé. Aucun incident digne de remarque ne s'était passé là depuis ma dernière visite. Nous par- tîmes le lendemain à .5 Ibcurcs de relevée pour Paspébiac, où nous arrivâmes dans la nuit. La rade de Paspébiac était plus garnie qu'à mou dernier voyage. Quinze bâtiments, dont plus de la moitié était des barques et des bricks, y étalaient leurs mâtuivs élancées, leurs gréeuientsbion tendus et bien noircis, et leurs carènes élancées. Les uns étaient chargés et n'attendaient plus que le vent do la partie de l'ouest pour tirer le coup de canon do ])artanco ; d'autres, à voir leurs mâts penché.s^ annonçaient bien qu'ils n'avaient enoort' reçu (ju'un'j partie do leur chargement; quelques-uns ne faisaient que d'arriver d' Km ope, et portaient encore presque toute leur cargaison, consistant en marchan- dises sèches, épiceries, oau-de-vie de nollande, et surtout en sel. Ou apercevait une quantité do bateaux, presque calés sous l'eau par le poids de leur ehavgcnieut, les una allant des quais aux vaisseaux et les autres en revenant; les ims pous- sés par un • briso f ivorable. les autres obéissant à l'impulsion des rames maniées eu cadence par des bra-* vigoureux. Et jiartout on voyait des signes non équivoques d'un redoublement d'activité conunoreial<; à Paspébiac, ([ui, comme ou le sait, est le centre d'affaires de la lîaic-des (îlialcurs. Le vent d'Est qui nous y avait amené s'était changé, le lendemain, en véritable tempOto. accompagnée d'une pluio battante. La mer était devenue très houleuse dans hi rade, quoiqu'elle soit bien abritée des vents d'ouest, et les bateaux et les chaloupes ne pouvaient plus w'y montrer. Dans l'aprèsmidi, la goélette baleinière <îu capitaine Charles Stuart, après avoir perdu, dans la radt.- de l'cvoé, ses deux ancres, dont la mor avait rompu les chaînes, et fui devant la tempête pendant 60 milles, vint, se montrer au large de la rade, portant son pavillon en détresse. Aussitôt, niun grand canot, sous la conduite du capitaine Bernier, fut à son secours, ot, malgré les Iiaut.'s vaguo'^ (pii menaçaient à clia(iue instant d'engloutir la frêlo embarca- ^f H' ' •'''■ ^''"'•^' Magouacha et Dalhousie, pour rencontrer Vovrxr-ei' de la rivière Ilistigo Ce uernior tiu; r;!;.port!i (pi'il n'y avait pas eu d'intraetion à la loi de pêche dans sa di depuis niii derniùiovisit,!, ft, par se,^ retours de l'année, me fit voir que la rivière Kisti- ouche. division gouelio avait iiioduit, ofito année. 60 bar de sî'.umon de plus que l'année dernière. l,'. l'.T uove i br.'. iious (luittâtucs IMagouacha et îirrivâmes, It soir, à New-Carlisle, où. le calme nous obligea de passer la nuit. Le lendemain, nous étions prêts à partir pour Percé et Uaspé, pour de là nous mettre en route pour Québec, lorsque le veut d'est s'ôleya ; et ■ c I I bientôt il jusqu'au f Baie des ( Enfin, le uous bâta vorisait; ment dan jusque 'étions pa toute la uous n0,OOÔ uiiuots de blé-d'Inde, vint me demander de lui porter secours. (^e bâtiment, du port de plus de 400 tonneaux et portant trois mâts, avait démâté de son mât de misaine, au large de l'île d'^Vuticosti, quelques jours avant, puis avait été ba- lotté par la tempête depuis, et, poussé sur la côte du ilcuve, avait été obligé de mouiller au largo de la petite rivière au Ilenard, où le capitaine était débarqué ; mais celui-ci n'avait pu ensuite retourner à sou bord, et daus la nuit, le bâtiment avait appareillé sous la conduite du second. Mais bientôt la goidctte, ne pouvait plus tenir à la mer, avait hissé son pavillon de détresse et réclamé le .secours du capitaine Desjardins, de la goélette Ilé- mèfh'ne, qui se trouvait dans ces [tarages, Icipiel l'avait remorquée dans la baie de Gaspé. .le promis à l'ollieier de la Rotjal Jlidih/ toute l'assistance qu'il était en mon pouvoir do lui donner; et le lendemain, mon capitaine aida au capitaine Desjardins h remorquer la Riv/al Middj/ jusque dans le bassin de Gaspé, et à la mouiller eu sûreté. Le 12. un des officiers de la goélette vint porter plainte contre uu de ses matelots, qui l'avait assailli, battu et blessé au visage. Je fis de suite amener l'accusé à bord, eu vertu d'un warrunt ; et comme la nuit était venue, l'audition de la cause fut remise au lendemain. Le mém(! soir, le capitaine Davison, de la Roijal, MUhl^, vint à m in bord réclamer protection et assistance : une partie de son équipage ne voulait plus lui obéir, et menaçait de se mutiner tout-à-f.ait ; déjà, ils refusaient de travailler, et lorsqu'il leur parla de les licencier (car la goélette, ne pouvant plus reprendre la mer, devait être mise en hivernage), ils ne voulurent pas consentir à cet arrangement ?Je lui promis de l'aider autant qu'il était en mon pouvoir de le faire, et j'exigeai qu'il lit des préparatifs immédiats pour mettre son bâtiment vx\ hivernaue de suite et licencier ses marins, car je voulais être prêt à faire voile au premier vent favorable. Le L'! au matin, le procès du matelot de la Royal Mkhl;/ se fit devant moi. Les témoins furent entendus de part et d'autre; et roilense étant bien prouvée, je condamnai le ])vévenu à dix piastres d'amende, (jui furent payées le soir même. Puis après, j'allai avec le capitaine Davison et l'agent de Lloyd, M. John Eden, à bord de la Royal Midcli/, et nous réussîmes, après bien des pourparlers cependant, à conclure des arrangements avec les matelots qui les satistirent, et le soir, ils étaient déchargés, payés et rendus à bord de La (hnailit mil' ; car je lenr donnais passage jusqu'à Québec, comme il n'y avait pas d'autres bâtiments eu partanoi! pour ce port cet automne. La nuit suivante, le vent de nord-ouest prit, et le lendemain, au jour naissant, nous appare'llâmes pour nous mettre en route pour Québec ; je n'avais qu'à toucher en passant à Dougli Mstown et à la Malbaie. Je m'arrêtai une heure au premier de ces endroits; puis, 24 =BK ■■ lU V atse: 11, «' t ^n r quand nous arrivâmes à la Malbaio, un peu après midi, le veut avait sauté au nord-est et se trouva plein debout. Il tombait, en outre, une pluie averse. Le soir, le vent s'étaut mis à l'est, nou.s en profitâmes et nous nous mîmes de suite en route pour Québec. Nous eourûmes plusieurs bordés au large pour pouvoir doubler le cap Gaspé, et nous en étions déjà asses! près, lorsque, vers minuit, un grain do vent de nord vint nous assaillir, avec accompagnement de pluie et de grêle. Nous essayâmes ccpcudant de lutter pendant quelque temps contre le vent et contre la mer ; mais, le matin, il nous fallut céder et revenir nous abriter sous la pointe de la Malbaio. Depuis le 15 jusqu'au 23, les vents furent toujours de la partie du uord-iiord-oucst, du nord et du nord-est; et ce fut des tempôte? que nous eilmes tous les jours. J^a température était très-froide ; toutes les nuits, nous avions de fortes gelées ; et 1 aspect des pays envi- ronnants, déjà couverts d'une neige épaisse, nous annouyait l'iiiver. l'our donner une idée du mauvais temps que nous avions eu à essuyer depuis l'automne, je cite le fait que doimis le 1er octobre jusqu'au 15 novembre, il avait mouillé et neigé pendant liO f'»ir<. Malgré cela, la navigation était encore ouverte et aussi libre presque qu'en été, et avec quAtrantr- hiiit heures de bont vent, nous devions nous rendre facilement à Québec. Le 16, j allai à Percé, faire une provision de biscuit et de cliarbou : deux articles très- nécessaires qvii commençaient à nous manquer. Le 19, à la faveur d'un vent de nord-ouest, nous appareillâmes et imus uoii.v mimes en route une seconde fois pour Québec; mais, rendus seulement à la hauteur de la l'ointe- Saint-Pierre, une tempête de vent de nord survint et nous for(;a do venir muiiiller à la Malbaie encore une fois. Enfin, le 23 après midi, le vent de nord-est se modéra, et, comme il y avait bonne ap- parence de changement de temps, nous prîmes le largo; et nous ne fûmes pas trompés dans nos espérances cette fois; car, vers cinq heures de relevée, le vent d'Est, qui nous était favorable, prit, et nous en profitâmes si bien que, le lendemain matin, â oii.:r heurcx, nous étions déjà rendus aux Sept-Iles, c'est-à-dire que nous avions déjà fait /^ /^',-,s- Jx r/iriihin de la Malbaie à Québec. Je m'arrêtai aux {f'jpt lies pour y prendre le percepteur do ce port, M. Siiiith, (|ije j'avais reçu instruction de ramener à Québec une fois la saison finie. Ce monsieur fut bien vite à bord, et à midi et quart nous remettions sous voile avec une belle brise de vent d'Est, le vent le plus favorable que nous puissions avoir, (>t un /h ait temps clair, et rien qui indiquât le moins du monde une tempête accompagnée do neige. Mais nous n'ovions pas encore fait trente milles que déjà le vent s'était changé en une touipêro furieuse, et que la neige tombait épaisse et drue, et nous cachait complètement les terres du nord, que nous avions à tribord. Nous prîmes les précautions d'usage en pareil cas. Toutes les voiles furent amenées, moins le /oc et la misaine, que nous continuâmes à porter avec dru.r ris dedans. Et la course qui, d'abord, avait été au sud-ouest-quart-oitest, fut changée au sud- ouest, dans le but de nous éloigner davantage de la côte nord. Nous voguions sans crainte et sans anxiété ; les officiers et les marins étaient sur le pont, prêts à exécuter toutes espèces do manœuvres réclamées par les circonstances. Nous courrions de 7 à 7J noeuds à l'heure. A 6 heures du soir, la tempête était plus forte ; toujours de la neige, et la nuit était très-noire : on ne voyait pas à dix pieds devant soi. La course fut relevée. Nous nous esti- mions à de 10 à 12 milles de la côte nord, et à de 12 à 15 milles de la pointe des Monts. Nous continuâmes donc notre route avec confiance, faisant la même course au sud-ouest, course qui devait nous conduire près du cap Balance, sur hi côte sud du fleuve, si notre boussole était juste, et nous n'avions pas de raison de croire qu'elle ne le fut pas. Tout-à- coup, vers six heures et demie, et sans avoir vu les brisants, quoiqu'il y eut i/eH.r linmmrs en vigie sur l'avant, la goélette, soulevée par une mer d'une hauteur énorme, est lancée sur les rochers, sur lesquels elle glisse pourtant, mais en éprouvant des secousses qui l'é- branlent depuis sa quille jusqu'au haut de sa mâture. Bientôt elle est jetée sur le flanc, la quille est emportée, et l'eau commence à remplir la cale. Les vagues frappent le flanc de bâbord avec une violence extrême, et passent plus de quarante pieds par-dessus les bas- tingages. Le capitaine avait fait mettre la barre sous le vent au premier coup de talon que la goélette avait donné, mais déjà elle ne gouvernait plus. Les matelots reçurent ordre de se tenir fermes aux manœuvres dormantes, car les lames qui déferlaient j.ar-dessus le bâti- ment pouvaient les emporter. Cependant, la goélette s'en allait toujours sous le vont, et chaque vague qui la soulevait, pour la lairser retomber ensuite sur les rochers, l;i rappro- chait de plus en plus de la terre. Mais nous ne savions pas au juste où nous étions. Tout- 26 ord-c3fc et c .'iuitc on lor le cap du nord epcudaiit Il il uuus iMicst, du iipérature ;iys oiivi- uuo idi'o lie depuis Malgré v\v.< fn^s- uiiiK'.s en il l'oiute- lier à la )onne ap- ipos dans "US (''tait ''''.'>', IIHU.S ith, que jile avec uu hcau to neige. tempère erres du Toutes rec ihnx ÎIU SUi.l- rainte et pèces de leure. lit était JUS e.sti- Monts. d-oueMf si notre rn . V J out-a- fio/n>n.rs laneée ifui l'é- ; flanc, le flanc les bas- Ion que rdre de le bàti- ont, et rappro- ïout- 3 à-coup OQ signala la terre. C'était des arbres que nous voyions : nous n'en étions qu'à cent vert/es au plus. La nuit obscure qu'il faisait, et la neige qui tombait encore aussi épaisse que jamais, nous avaient empêchés de la voir/j/ws tôt. Depuis le moment où la goélette talonna pour la première fois jusqu'à ce que nous vîmes la terre, il s'écoula à peu près vingt minutes ; mais ces minutes nous parurent des heures. Il faisait un froid d'hiver, ot le vent, au lieu de diminuer, augmentait encore. La goélette, à chaque grosse vague, avau- çait toujours du côté de la plage, que nous reconnûmes pour être sabloneuse. Puis la mer baissait, et nous acquîmes bientôt la certitude que nous pourrions débarquer dans quelques heures. En effet, vers huit heures, je fis débarquer quelques hommes sur une vergue que nous poussâmes à terre. Ceux-ci aidèrent les autres, et enfin tout l'équipage mit pied à terre, remerciant la Providence de les avoir préservés du danger imminent que nous venions de courir. Nous passâmes la nuit dans le bois, autour d'un bon feu que nous eûmes le bonheur d'allumer. Le lendemain, nous reconnûmes que nous étions à deux milles environ plus bas que les îlets de Caribou. Dans l'après-midi, à mer basse, je fis commencer à dégréer la goélette et à mettre les cordciges, les voiles et le matériel en sûreté à terre. Oe travail nous occupa trois jours. Le 28 nous quittâmes les îlets Caribou pour nous rendre à la Pointe des Monts. Avant d'abandonner la goélette, j'en avais ftiit, avec le capitaine Bernier, une inspec- tion détaillée, à mer basse, et voici dans quel état elle se trouvait alors : Elle reposait sur un lit de salle fin par le côté de tribord, à environ GO verges de la côte, qui est basse et couverte d'arbres. Depuis la nuit du naufrage, il s'était formé un banc de sable entre la goélette et la grève, lequel s'élevait déjà plus haut que sa ligne de flottaison. L'étrave et l'étambot n'avaient subi aucune avarie. Le gouvernail était soulevé de 6 pouces, mais il n'était pas brisé. Du côté de bâbord, les bordages nous parurent aussi solides qu'avant l'accident ; aucune des coulures des bouts de bordage n'était ouverte ; et nous n'avons pas remarqué de déviation de la ligne de tenture de ce côté du bâtiment. Du côté de tribord, il n'en était pas ainsi. Le flanc de ce côté avait reçu des chocs si violents sur les rochers, qu'il en était un peu renfoncé, et il s'en était suivi une déviation de sa ligne de tenture, qui était soulevée au milieu de 6 à 8 pouces. Le brai de quelques coutures des bordages était fendu, mais les coutures elles-mêmes n'étaient pas ouvertes. Une partie de la quille avaient été emportée, comme je l'ai dit, et c'est par l'espace laissé vide par l'absence des pièces de bois qui la composaient que l'eau avait rempli la goélette. La mâture et les manœuvres dormantes n'avaient pas souffert du tout ; et toutes les manœuvres courantes, les voiles, le matériel et tous les effets appartenant à la goëletto avaient été mis en ordre à terre. Avant de partir, je laissai, pour gardien de la goélette, un de mes meilleurs matelots, lequel a reçu instruction de prendre le plus grand soin des effets confiés à ses soins. Il ne me reste plus maintenant qu'à dire que l'accident qui nous est arrivé, et que nous ne pouvions îii'pr^i'ojV ni j^révenir, nous ne pouvons l'attribuer à une autre cause qu'à la déviation de Vaùjuih de notre boussole, soit par l'attraction de la terre, soit par l'état fortement électrique de l'atmosphère pendant une tcuipêto de neige, la course sur laquelle nous avions gouverné étant la seule convenable en pareil cas. Le 29, nous profitâmes d'une journée de beau temps pour traverser, dans deux cha- loupes, lejleuve, de la Pointe-d es- Monts au Petit Matane, où nous abordâmes à 7 heures du soir. Le 4 décembre, l'équipage arriva à Québec, et le G et le 7, les marins furent payés et licenciés. PAR NOS PECHEURS OBSERVATIONS SUR LES PECHES PRATIQUÉES SUR LES COTES DU GOLFE. Les résultats des pêches pratiquées par nos pêcheurs sur les côtes du fleuve et du golfe Saint-Laurent ont été, en général, très-satisfaisants j et si les prix des marchés aux pois- sons eussent été aussi élevés que dans une année ordinaire, ils auraient fait do grands béné- fices. Malheureusement, les prix ont été modiques, surtout pour la petite morue séchée et le saumon; ces produits ne pouvant plus s'écouler sur les marchés ordinaires, à cause de la guerre civile aux Etats-Unis. •26 I ï ■i . I: i: il (I»! Mais jo vais parler de cliaqiiL! pOehc sépari'iu<;i)t, et dire co (juc cliucuno d'elles a pro" duit, h, eominencer par la pCclie de la morue, la [tlus iinpurtaute Je toutes l'ECU K in; i:a moiujk. La pêche de la morue est, comme on le sait, la plus importante et la plus rémunérative de toutes celles qui se prati(jueiit sur les côtes caii.nlienucs du golfe Saint-Tiaurent. C'est elle qui Cbt la plu-< féconde en résultats avantaL'cux. Kilo donne de l'oioupation à des mil- liers de personnes, en même temps qu'elle procure un article de subsistauee aussi abondant et aussi ii bon maiclié qu'il est sain. Des centaines de goëlcttCs et des milliers de bateaux sont employés à cette pêche, et le transport de ses produits, suit sur les marchés du Canada, soit sur les marchés étrangers, donne naissance à une navigation importante, et sert d'ali- ment h la construction navale sur nos côtes, et ii une loule d'industries ((ui s'y rattachent, et dont la l'abrication des cordages de toute sorte et des lils (|ui servent à confectionner les lignes de pêche et les nombreux tilets et seines en usage, ne serait pas une des moins im- portantes pour le Canada, puisiju'cUe forait surgir une nouvelle culture au pays : celle du chanvre ; plante qui conviendrait très-bien à notre sol et h notre climat. La pêche de la morue se partage en pêche d'été et pêeho d'automne. La première se pratique depuis l'ouvtn'ture de la navigation jusqu'au 15 d'août ; ses produits sont séchés au soleil et destinés aux pays éloignés. Celle qui se fait après donne des produits de meilleure (jualité que la première, parce que la morue est alors plus grasse et plus ferme; mais on ne la sèche pas: on la met en saumure, ou plutôt on la sale à sec dans des barils vides de farine, et souvent on la sale seulement en grenier, et c'est sous ces différentes formes ({u'elle arrive au commerce. La iiêche d'été a été, en général, très-fructueuse sur nos côtes, ((uoi(j[u'ello ait manfjué presque t lUt-à-fait dans (juelques localités; mais c'e;:t l'exception. Dans les parages les plus célèbres et les jilus fré(jucn>és de nos côtes, comme à l'anse aux Blanes-Sablous, à Natashquan, à la rivière Noire, à Percé et plusieurs autres endroits, la morue y a afflué en bancs immenses, et comme les petits poissons (comme le capelan et l'alançon) qui servent de nourriture à la nioiue pendant son voyage de pérégrination pé- riodique sur nos côtes, où l'appelle l'instinct aniMal le plus irrésistible, celui de la repro- duction de l'espèe-j, et eu même temps d'appâts pour les lignes de nos pêcheurs, se trou- vaient aussi en grande quantité, nos pêcheurs ont pu faire une capture des plus belles et des plus abondantes de cette belle variété de la famille des Gadidœ ; et taudis que sur les côtes du golfe ou trouvait partout cette moisson si abondamment répandue dans les eaux de la mer : sur les côtes Est de Terronouve, sur le (îrand-lJanc, et sur le banquereau et sur les autres bancs qui se trouvent à, l'entrée du golfe, il y avait presque absence de poisson. Est-ce que les bancs à morue qui venaient des eaux profondes de l'Océan ou des mers arctiques n'y ont pas trouvé les conditions dans lesquelles elles aiment à vivre? Est-ce que la nourriture leur a manqué là '/ Ou bien est ce (jue le eapeian ou l'alançon, qui visitent aussi nos côtes pour y frayer, pour s'en retourner ensuite à la mer profonde une fois cet acte ac- compli ; est-ce que ces poissons, dis-je, s'écartent de leur route ordinaire et pénètrent par les deux entrées du golfe à la fois, sans s'arrêter sur les bancs, jus(ju'à près de 100 lieues de l'em- bouchure du fleuve St. Laurent, ont entraîné à leur suite les morues à ([ui ils servent de proie à cette saison ':* C'est cette dernière hypothèse qui est la plus vraie, je crois ; en effet, là où il y a du capelan et de l'alanyon, et de ce premier poisson surtout, on est presque toujours certain de trouver de la morue qu'ils précèdent toujours de (juehjues jours sur nos côtes. Sur la côte de Gaspé, le capelan, (jui y passe assez à bonne heure, s'est retiré au large dès la fin de mai et le commencement de juin. 8;ins cela, la pêche de la morue y aurait été la plus belle que l'on eût vu depuis trente à quarante ans. 3Jalheureusemcnt, ce poisson venant à manquer, nos pêcheurs n'avaient plus d'appâts pour leurs lignes, et ils étaient forcés de rester les bras croisés à terre, lors(p.ie le poisson abondait sur les bancs; il n'y eut que ceux qui purent se procurer des loques, c()}Ô,0U0 quintaux, dont 130,000 quiutaux exportés au Brésil, t-n Kiïpa.t.ni<' et on Italie, et le rostt' h llalitkx et valant S10'),000. |ja pc'clio d'autonino s'c-t coninioiu-éiî, d'aburd, sous! les auspices les plus favorables; les bancs 1rs plus voisin-* de tori'i! étaioîit couverts do moiuc ; l'eucornel (sfyH/W) al)ondait près des cGtos, et nos pôcbciir,-! pouvaient, tous les soirs, avec leurs hameçons particuliers à cette pêche, appelés (lulutfc.^, l'aire une ample jirovision do boitte pnur lu pèche du lendemain. Les premières semaines, donc, la pèelie fut bonne ; mais bientôt voilà que la saison des tempêtes conmioneo ; et cotte année clh-s se sont fait sentir avec une rigueur inaccoutumée ; puis ajoutez à cela des pluies averse pres(|ue continuelles, et les brumes et la nei;jre; voilà les obstacles pre.S(|ue invincibles contre les(|U(>ls i os pêcheurs eurent à lutter dans leurs travaux, depuis le comTuen einent d'octobre jus((u'à la fin de la saison; aussi, ne purent-ils sortir que rarement en mer, et une fois au lar<:e, ils étaient sans cesse exposés à de grands dangers. On sait(jue les bateaux de pèche, eu usage sur nos côtes, sont de frêles embarcations (bien taillées, il est vrai, pour la mer et jiour résister aux vagues, et (jue nos pêcheurs ma- nient avec une adresse eoiuoniinée) de 20 à 22 pieds de quille, non pimtées, avec lesquelles nos hardis pécheurs voiit (juclquelbis justiu'à 10 lieues au large, en pleine mer. On ne doit pas demander s'ils sont exposés à périr bien des fois, et si leur métier est un rude et dilficile métier pondant la saison de l'automne. La pêche de l'autnnine ne put donc produire aucant un .ntl (jfnSlissoment sur la côte, entre le havre de JMin^îui et la Haie des Scpt-llc>», ot i ne y prt j pas un quintal de morue, excepté sur le banc de Min^im et delà llivièro t^' Jeiui, fjU( ■* pèclu'urs doa Etats-Unis avaient l'Imbitudc de frcMjuenter depuis longtomj. -, maiiif»'n n*, il u> » pas une rivière, une anse, une crique ((ui ne soient occupées, et il s'y prend, tou* le» JU, > de .'50000 h îjrjOUO (juintaux de morue, sans coiiiptor les autres poissons. Voilà quehjuus uns de» résultats de la cessation du monopole, exercé autrefois p la conipa^niie de la Baie d'IIudsou, dans les postes du Roi et sur la plus grande partie h a côte du Labrador : — Tableaux comparatifs des produits de la pèche de la côte Nord du tleufe et du golfe St. Laurent, en 1852 et 1801: Quantité de morue prise dans l'anse aux TJlancs Sablons lï Coacoachoo,cn 1801.(juint. 9,535 Do do do do eu 1852. " 9,480 Autrmcntation " 55 Quantité de morue prise de ('oacoochoo à l'ortneuf, en 18G1 <|uint.42,133 Do do do do en 1852 " *500 Augmentation *' 41,033 Quantité de morue prise sur la côte Nord en 1861 quint. )l,r>G8 Do do do en 1852 " 9,'.>S0 Augmentation " 4^688 Quantité i'huile de morue produite sur la côte Nord en 18(51, gallons. 4^,858 do do do en 1852 « 4,800 Augmentation " oO,068 La pêehc au loup-marin, au moyen do rets, n'a pas donné depuis quelques année» des produits aussi abondants qu'autrefois sur la partie de Ifi côte n(»rd du Golfe St. Laurent où on la pratique, c'est-à-dire, depuis l'Anse aux Blancs Sablons jusqu'à Ooacoachoo ; ainsi, tandis qu'elle produisait en 1852, 43950 gallons d'huile, elle no produisait en 18(îl (jue 26,294.— Diminution, 17,656. On attribue cette diminution au fait que la côte étant presque partout établie, ces ani- maux amphibies craignent maintenant de s'en approcher, comme ils faisaient autrefois lorsqu'elle était comparativement déserte, et se tiennent au large où nos pC'cheurs ne pou- Tent plus les atteindre avec leurs engins de pCehe. On prétend aussi que ces animaux ne se trouvent plus dans le golfe en aussi grand nombre qu'autrefois, et que cela est dû à la grande boucherie que l'on fait tous les ans sur les banquises, soit sur les côtes de Terreneuve, soit dans le golfe St. Laurent, de leurs petits pour en tirer la graisse dont on fait l'huile et les peaux. Cependant, comme plusieurs pécheurs de la Pointe aux Esquimaux et de Natashquan font la chasse au loup-marin dans le golfe, la production de l'huile de loup-marin sur la côte nord a fourni un montant presque égal à celui de l'année 1852, c'est-à-dire 40,839 gallons Ne connaissant pas le produit do la pèche du saumon sur toute la côte nord en 1852, je ne puis faire de tableaux comparatifs de cette pèche; mais ses produits out certainement aug- menté en valeur depuis cette époque. Je puis dire la même chose de la pèche du hareng. RÉCAPITULATION. Produits de la pêche Est do la côte nord, et leur valeur en 1861 : Morue, 51,668 quintaux 8155,004 Huile de morue, 43,858 gallons 19,716 « de loup-marin, 40,839 26,545 * Ces 500 quintaux, ou environ, étaient p('ché.-j par les employas do la compagnie de la Baie d'Hudson, et serTftiMit de proviiious d« bvucbt puur l'hiver' t2 B»ril8 de hareng, 2,370 @ 83 7,110 " do saumon, 1,831 @ «12 • 23,172 « détruite, 150 @ «12 1,800 Valeur des fourrures 40,970 4,832 peaux de loup-marin @ SOots • 8,506 Ajoutez la valeur des mêmes produits pour l'Ile d'Antioosti. STATISTIQUE DES ILEM DE LA MADELEINE EN 18G1. Nombre total des habitauta Sexe masculin Sexe féminin Catholiques Protestants Canadiens français '< anglais , Anglais , Etrangers Habitants des provinces d'en-bas Nombre de pêcheurs Nombre de goélettes de pêche - Nombre de bateaux de pêche Nombre de filets Nombre de seines Quintaux de morue Barils de hareng " de maquereau Huile de luorue , " de loup-marin Valeur des peaux de loup-marin et fourrures 82,834 Valeur des produits de la pêche aux Iles de la Madeleine : — 9.134 quintaux de morue, @ 83 6,150 barils de hareng, @ 83 1,271 do maquereau, à 87 2l,G72 gallons d'huile de loup-raarin, @ 65ct8 9,410 do do de morue, @ 45cts Valeur des peaux de loup-marin 8277,823 V79 $279,002 2,651 1,899 1,252 2,362 289 2,072 188 24 50 317 018 37 230 551 15 9,134 6,150 1,271 9,490 21,672 827,412 18,450 8,897 14,087 4,270 2,834 Valeur totale. .. 875,950 P. FORTIN. . 8iir LIAPPOIIT ANNUEL DR riEiîRi: KonriN, magistrat, COMMANDANT I/JOXPÉDITIOX POFH LA l'ROTECTIUX DES PErilERIKS DANS LE UOLFE ST. LAUREN'J', ]»ENJ)ANT LA ISALSON DK 1863. f^ -f * - J'ai l'honneur Jo fliuc lo l'iijipon suivjint, .sur la inauiôri' dont j'ai rempli, p|ind«KO'% saison rlo ISIL', nia Tuii^'^ion dnis lu -olCc .St. Jiiiiiri'ut. vu n\:\ (juiilit'é do majïistrat^tipsi^^ï diairo, conHuandant l'cxiiéiliiinn |iour la protccîtiou dos pOidiories l'anadiennos. .^_ /.^ ^l. Les dcvoii-.s de cette niissinn .'-mil iioiiihrcux, et con.sisieiit : — ^(/,, 1'' A ]»roti\iier les ]ièélieiM('- ciinadionneH, iniiritinies et fluviales (jui se troufô(ît-llU|S( les eûtes du g'oll'e et du bas du lieuve Si. Liuireiit, à Tlle d'Autieosli, aux Iles de |.« jfcide.' Icinc et sur la eute de Gaspi', le tout Ibriuant une ('•tendue de eûtes maritimes de plus do 1)00 milles. ' Ces cotes sont lialdtâ > ji ir une i)opul;ition sédentiiiro de -'JO !i 3-3 mille âmes, d'origiue,>4 anglaise, éeossaiso, irlandais,', jersiaise et franeo-eanadienne ; c'e.^t cette dernière qui pr6- domi?ic : eu outre, elles sont tViqu'-utées tous les ans, depuis l'ouverture jusqu'à la olôturci de la .--aisou de l.i mivi.uatioii, p;ir plu-< de 1,50!» ^oïdettes de pèche, de la" Nouvelle-Ecosse, duNouveau-Hrun^^wick, d,; TIIo du Prinee-lviuuard et d(.'s Ktiits-Unis, muntiîes par nu moins UO,Oui> marins (pii viennent se livriu- aux pêches de I;i nioriu', du liaren^r, du maipie- reau, soit près des cotes, soit sur les bniies au large. 2° A garantir aux pèelirurs canadiens la possession de leurs 8t:iti(nis d(> pèche, soit de morue, de saumon, de loup-marin, etc., etc. 3° A enqiéeher les pécheurs :nnèi'ic;uns de jiècher d.ins nos rivières et do prcruljo sur nos côtes .les poissons à cn(|uilles, (crustneés, uiollusques, etc.) 4'^ A tenir les pêcheurs IV.-niçais de Terreneuve éloignés de nos côtes, d'oi^i ils sont exclus par les traités. r)° Faire observer, par nos pêcheurs et pnr les pêcheurs étrangers, les lois et règle- ments qui régissent les ]iêehes maritiuics. G° Organiser les pêches fleuviales, celles du saumon et de la truite, dans toutes les rivières qui se jettent dans le golfe, l'ans le bas du fleuve et dans la lîaio des Chaleurs, au moyen de licences que chaque possesseur d'une de ces pêches est tenu de prendre de moi. 7° Surveiller ces pêches et mettre en Ibreo les lois et règlements qui ont pour objet la préservation du saumon et de la truite. 5 34 6^ Maintenir ronlro cl, la paix publiiiuo (hins li'^ ]>nv\s dv mer et dans les licuy frô- queuté.s, soit ]tar mis pruiircs jiêcluMir.s, soit par r.vux <|iii viennent de rétrantror, ci, en général sur tnut le littoral du "^oH'e : voih'i eiicurc une des atti ihnùons de mu charge. î>° Encore un de mes devoirs importants, c'est de donner assistance et prr'ter main- forte, avec les liommes armés places sous mes ordres (les(|iiels sont assermentés et ajj;isseut comme consta))les), à tons les ollicicrs du _irouvcrnement, soit judiciaires, soit de la douane ou autres. 10° .Je suis, diî plus, ])Ourvu «l'une commission de docatie jiour le district de Ciaspé et pour la côte nmd, et pididanr deux ans, j'ai ])erf;u des (h(pit> fU'. douane sur la côte du Labrador. Depuis l'établissement du pDrt-lVanc de Gasjié, cette jiarlie de mes devoirs consiste ù, surveiller le commerce sur la cote nord, de manière h cmjiêclior le e.nimeree de contrebande entre les ports qui se trouvent dans les limites du dit )»ort-!Vane et (,2ii'^'l)cc Pour faire mou service tel qu'énuméré plus haut, le t;ouveruement a bien voulu em- ployer, cette année, (la goélette armée Lu CuiKtdi'imr, (jui avait été iiftcctée précédemment pendant sept ans au même service, ayant fait naufrage l'année dernière, \i' "J-l novembre, pendant son voyage de retcur à Québec) le steamer à hélice le Xiip"lé'>ii Jll. iVlais ce steamer avait, de plus, à faire le service de la surveillance et de l'approvision- nement des phares du bas du fleuve 8t. jjaurent. du golfe et du détroit de ]>elle-rie, lecjuel service nécessite deux voyages par été à es dilVércnfs endroits. Le Napoléon ///avait, outre son érjuipagc ordinaire, les oiliciers au nombre de deux et les 11 marins, tous en uniiormes, armés et disciplinés, (pii so it jdacés sous mes ordres immédiats et qui form>3nt les équipages des canots dont je me sers avec nies oificiers pour aller remplir, sur les côtes et dans les rivières, les devoirs ■ ^ 36 Avaut do parler des résultats avantageux et inum'idiats du service do la protection de nOï< pêcheries dans le golte,je vais rendre compte des courses que la nature de mon service a exigé que je lisse sur nos côtes pendant la saison écoulée, et je vais parler des conditions dans lesquelles j'ai trouvé nos pêcheries et des événements remarquables qui ont pu r.'y passer. PREMIER VOYAGE. En couforniité d'instructions reçues du département des terres de la couronne, je m'eni])arquai avec les officiers et les marins composant l'expédition de la protection des pêcheries à bord du steamer du gouvernement, le Napoléon I II, le fi mai, et le mêice jour nous partîmes de Québec. Le 7, nous touchâmes à l'Anse à la Croix du Petit Matanc pour y prendre la chaloupe ([ue M. Ijédard, le gardien du phare de la Pointe de jMoiits, avait eu la bonté de nous prêter l'automne dernier pour traverser le ileuve après le naufrage de La Canadienne, et que nous y avions laissée; sous les soins de 31, Gagné, et en même temps les voiles et autres agrès des c:inots de La Canadienne; et vers deux heures de relevée, nous atteignîmes la Pointe de iMouts. Griicc au beau temps qu'il faisait, les approvisionnements destinés au phare de cet en- droit furent dObaniués en ([uelques heures. Jjcs deux canots de L(, Canadienne que nous avions échangés là contre déplus grosses chaloupes furent pris ii bord et à 5h, oOm. p. m., nous allâmes mouiller vis-à-vis l'endroit où La Canadienne était échouée. Nous cominenç-rinies de suite à transporter à bord A\i XapoUon /// les eifets, cordages, voiles, canons, armes, etc., appartenant à la goélette, lesquels effets, etc., étaient en parfait état de conservation ; mais nous ne pûmes prendre qu'une partie des agrès de La Cana- dienne ce soir-là, et \o. lendemain, la mer s'érant faite près du rivage, nous fûmes forcés de partir pour les Sept- lies. Je profitai de notre visite à la Pointe Caribou pour régler les pêcheries de saumon de cet endroit. A quelques milles plus à l'est que La Canadienne, nous vîmes le navire en fer lo Prlde of Canada, qu'un coup de vent accompagné de brouillard avait jeté à la côte le 3 mai ; on travaillait à le relever. La capitaine de ce beau navire m'apprit ([ue le nommé David Lévesque, que j'avais placé à la garde de ./^(t Canadienne, lui avait rendu de grands services pendant le sinistre, et que c'était au courage et au dévouement déployés en cette occasion par ce marin, que plusieurs d'entre eux devaient la vie. Arrivés aux 8opt-Iles à lOh. 45m. a. m., nous en repartîmes à lOli. 15m. p. m., après y avoir mis à terre le percepteur du port, M. J. G. Smith, avec sa famille. On avait comiucncé à prendre ([uehiues harengs dans cette baie, mais la morue ne s'y était pas encore montrée. Nous fîmes route pour les lies do la Madeleine avec un temps favorable. Le lendenuiin, dans l'aprè.s-midi, une forte brise de sud-ouest nous amena un brouillard de neige assez épais, et vers le soir, étant en vue des îles, nous nous trouvâmes entourés de glace de tous côtés, et comme il était impossible de frayer notre chemin à travers ces masses flottantes, nous passâmes lu nuit à la cape, courant peu de risque, il est vrai ; cependant, nous étions i'rappés de temps à autre par des glaces que lo vent poussait sur le navire. ^id 9 au matin le vent ayant viré à l'ouest, nous pûmes nous dégager et arriver au Havre aux 31aison3 à Oh, oUm. a. m. Je visitai dans la journée les établissements do ce port important et ceux de l'Ile Grindstone. Jo trouvai tout en ordre liCS goélettes étaient arrivées de la chasse la plus fructueuse qui ait été faite depuis longtemps aux loups-marins sur Ic^. glaces flottantes du golfe, et elles avaient complètement réussi dans leurs cour.ses continues et souvent périlleuses. Elles avaient rapporté, surtout 36 cette année, un graud nombre Je Ii ups-marins h cajmclKtii, et ((uel<|Uo.s-unes dos dépouilles de cos animaux (qui sont les plus ^ro.s do leur espèce (jiroii rencontre dans le golfe) ; la peau et le lard pesaient plus île .'ilM.I livres. M. ilohnson, le principal négociant di; l'cndruil, avait acheté la |)lii.s grande partie de ces graiHBCS de loups-marins et ses deux rluirnkrs, (ap]»areil (uï slî l'ait la l'onte de l'huile par l'action du fiolcil seul,) et srs hangar» i)ouvaient à peine les contenir. Je ne dois pas oublier de dire (jue personne en Canada ne labrique de plus belle huile de loup-marin que lui, et cette; l)onue réputation lui a valu le contrat de la iburniture des huiles pour les phares de la Xouvcllc-I']cos.'ïe. Je donne \ la iiu de ce raj^port une liste '.V'.^ guideties du Havre au:^ Maisons, ((ui ont l'ait la chasse au loup-marin celte année, avec le nnjntant île liur t-apture, etc. Qu'il me suffise de dire ici qu'elles avai-'ut rencontré les tnnipcaux de loups-marins, j)rincipalemcut aux alentours des Iles de la Madeleine et au nord de l'Ile d'Anticusti ; c'est là aussi qu'elles avaient réussi à eu prendre le plus grand Jicndjre. On avait comiuencé à ])rendre du haren'r à ce havre depuis une semaine environ, mais pas encore en grande quantité. A l'Etang tlu Nord, on v'u avait pas encore vu. Le 10 au matin, nous nous rendîmes nu Havre Aniherst. Il n'y avait dans ce port quo 17 goidettcs, .s'occupant ;i la pèidie du hareng. Voilà leurs noms avec la quantiti' de poisson qu'7 f)M5 to 1 \ 12 SdO 'J2 ÔOO 42 L'ÛO .'!7 :îOi) 3U ÛOO SO i'ôO 71 •100 4« :jûo 2i> •100 s;^ 200 40 400 47 700 61 •100 01 600 67 842 ^ ^'e nombre de goélettes est bien petit eu coniparaisou de la iiotie do 200 à ÎJOO voiles qui visitent les Iles de la Madeleine annuellement à la inênio époque ])Our la ]iéche du hareng; et la cause qu'il y en avait si peu cette année, c'était (jiie le plus grand nombre de goélettes des ports de la Xouvelle-Ecosse et lics Mi.its-l'nis, de.aiinées aii.K Iles de la Madeleine, n'avaient pu s'y rendre à cause dt; l'énumn! quantité de glaces <|ui ccuivraieiiî fMi entier cette partie du golfe (jui s'étend depuis l'Ile du Cap-lirefnn. l'Ile du Priuee- Edouard et les Iles de la Maileleiue, mais depuis une (|uinzaine dt> jimrs seulement : car les goi'lettes qui se trouvaient maintenant dans 1." l'^rt d'.Kniherst avait pu venir du détroit de Canso vers le lô d'avili, sans presque reneonii'er de places ilntraiile,. presq La lîaie de l'iaisanee aviiit été libre depuis le ediiinnneeinent d'avril li^kieog n'avait pns tardé à y Unie leur apparition : iii;ii-. vu (iii'il -e deiivait (Ils hamvs île |jt ! de pécheiirs II la aux îles pourvus de bonnes seines, il n'avait été d'abord eapluré (jii'uno (juantité eompara- tivonient peu considérable île ce poisson, et ce n'était f[u'une semaine avant notre arrivée à Anilierst, que le ]>rcii!ier fort couf) de seine avait été duuné. JiO poisson ilepuis n'avait pas cessé d'être aboiidant ilaiis la iJaie, peut-être un peu nniiiis (|uc l'année dernière, et la veille de iiotre départ de l'ile, il avait éli' rtiiA'rnié dans une firande seine sur le riva,<;;c de la 13aie de l'iaisanee, au moins 20U0 bar'ds de hareng. lia morue ne faisait t|uc de se montrer aux llc;< de la .Madeleine et on en avait encore pris que quel(|ues-unes dans la lîaie de i'iaisaneo. .Je lis une visite au Port d'Amherst, je m'assurai d'après le rapport du gardien de ce port, iM. Cassidy, que les règlements, surtout cciux qui regardent le délestage des vaisseaux et défendent de jeter le As/ à l'eau, avaient été bien oliservés. On ennçoit facilement riinportaucc de j'aiie observer strii-temeut ces règlements, lorsque l'on sait «jue b; Havre d'Aniberst, le plus important des îles, n'a que S> pieds d'eau au plus à S')n entrée, et pas plus de 50 pieds de largeur, et (|ue le iixt de deux vaisseaux jeté à :«a ])artie la plus étroite suffirait pour y l'aire assembler les sables de manière h le rendre impropre à la navigation. ]>e mémoire d'homme, son entrée s'est déjà rétrécie de plus de lUO pieds. Qui no sait pas aux Iles ([ue le bassin, vaste étendue d'eau salée, qui se trouve à la [lartie sud d'Andierst, et (pii a été si longtemps fermé (on y entre maintenant à marée toute haute avec des berges de ])êelie) était il y a "Soixante ans un port de mer très i'réquenté par les pècheur.s Jersiais dont les navires du port de 200 à oOO toiiueaux et plus, y trouvaient un abri aussi sûr que commole ; ce sont des ensablements successifs qui en ont bouché l'en- trée, et la même chose arriverait pour le Havre d'Amherst si l'on y portait la plus sérieuse attention, et Amlier.st sans port deviendrait un endroit de nulle valeur. Pendant nH)n séjour à Aniher^t qui ne se ])roluiigea que jusqu'au IJ (j'avais reçu instruction de faire ce voyage dans un temps limité) je vis à ce que L's règlemenis de pêche fussent mis eu force, et à ce que l'ordre fut observé dans le havre ; et avant de partir je laissai quatre de mes hommes sous les ordres de mon second, 31. Eugène Ifauiontl, à Amlierst. Cet officier devait pendant mou absence, surveiller les pêcheries ((ui se pratiquent dans la Baie de l'iaisanee, et y l'aire exécutei les règlements iu) de la morue sur la côte du Labrador, au nord du golfe et du lieuve 8t, iiaurent. Ces expéditions devaient s.î composer do pas moins do 7ô0 hommes, tant pêcheurs ((ue terriens, tous do la l'aie des Chaleurs. Conduites avec s;ie'a"ité ot économie; elles rapportent do grands bénéfices à ceux ([ui les équipent, et en même tenjps, procurent au (!anada un article important de commerce pour l'exportation. Mon voyage dans la J{aie des ChfdcilViii avait poiiv but d'affiu'nioi'lo.i pêclic.^ de ^aiUHûti 38 qui s'y pi'iitujueiit, soit dnis les rivières, soit sur lu cùte, et de voir à ce que personne ne pOcho sans avilir uik! licLMiei^ du L:;ouveriionicMt et contraireiucut aux règlements de pêche. Dès le matin du 11, imus nous mîmes ou route ; uous nous arrêtâmes d'abord ù Car- letou pour y prendre un iiilule ]M)iir la IJiviùre llistigouche, que nous visitâmes le même jour. Je donnai, à 31. >Iel]\ven, le iiardopèclio de la llivière llistigouche, les licences des- tinées aux pêcheurs do cette rivière; puis nous revînmes à Carleton le 15, et je pus ce jour-l;i alFormer les pêcheries de saumon do cet endroit et de Maria. Dans ce dernier endroit, on était oeeupé à prendre des jt^ics avec des seines qu'on tirait sux" le rivage ; un ]iêeliour en :ivait pris ce jour-là une quarantaine de barils ; ce poisson est excellent ii manger, mai^• on ne l'utilise pas dans la 13aie des Chaleurs comme on fait dans les vieux pays : on s'en sert seulement ^lour l'engniis des terres, qu'il fertilise au plus haut degré. Pendant ma visite ii Maria, j'a|qiris un fait qui est des plus satisfaisants et en mémo temps des pins eneonrageants pu ir l'avenir do nos ])êcheries de saumon ; c'est que dans les iosses de la Ivivière (îrand-Oascapédiac, en aval de l'endroit où elle est jointe par un de ses affluents, appelé Salinoii-Jiniiivli, il avait été vu, dans le mois d'avril, plus de 2,000 sau- mons, par un habitant de 31ari:i, qui s'était rendu là pour y chercher de l'or. Le bruit avait couru, l'année dernière, qu'on avait trouvé des mines d'or dans le haut de la Kivière Caseapédiac et aux pieds des Monts Chicchoc ; mais ce n'était (juc des pyrites de fer et de cuivre qu'on avait ]iris }iour ce métal précieux. Mais pourquoi aller eherelier ^i loin!:' Ni"a-t-on pas déjà trouvé les véritables mines d'or de la Péninsule de (iaspéy l']st-ce ((ue ces immeuses et inépuisables pêcheries ne valent pas les mines de la (^iliroi-nie '/ Il y a bien longtemps, les Hollandais, ces inventeurs de la grande pêche, n'ajipelaient-ils jkis leurs pêcheries de hareng jould mi/ii (mines d'or), après que Wilhclm ISeukels eut imaginé la manière d'encaquer ce poisson 'i Ce dernier, par sa déeouveitt', avait rendu un service signalé à ses compatriotes, et on lui avait conservé tant de reconnaissance, (jue Charles-Quint lui lit élever un monument en son honneur, à Bieroliet, sa patrie. Le IG au matin, nous allâmes mouiller dans la lîaie de New-Kichmond, et je passai une partie de la journée à .nfFcrmcr les stations de pêche à saumon dans la llivière Grand- Cascapcdiac, de la petite rivière du uiêmc nom et du Cap-Noir. M. Dimock, le garde- pèche de cette importante rivière, me dit que jusque là il n'y avait pas eu de contraven- tion à l'Acte des i*èeheries. J'allai visiter les Sauvages étaldis sur la pointe ouest de l'entrée de la llivière Casea- pédiac, et je vis avec plaisir (pi'ils étaient disposés à se livrer à la culture de leurs terres plus qu'ils ne l'avaient fait jus [u'alors ; et ce qui le prouvait, c'est que chacun d'eux avait labouré une assez grande étendue de terre ; malheureusement ils n'avaient pas pu se procurer une quantité snihsante de grain de semence: une partie de leurs terres allait se trouver sans semence, si le gou\crncment ne leur on fournissait, Je crois (ju'il est de la plus haute importance d'encourager ces dispositions de la part des Indiens à devenir agriculteurs ; car, outre (^ue la cultarcde leurs terres leur fournirait des moyens do subsistance, jdus certains et plus abondants, ce serait le moyen le plus effi- cace de les cmjK'eher de dévasti^r nos rivières poissonneuses, comme ils le ibnt maintenant, en prenant le saumon et la truite. On sait qu'à présent les Sauvages ont encore la liberté de pêcher le saumon et la truite au dard et au tlambeau, mais pour leur subsistance seulement, dans les rivières qui ne sont pas affermées en entier; et certainement qu'il serait cruel de leur enlever ce droit sans leur donner qnelcjue chose d'équivalent, Kh bien I je crois sincèrement, qu'en four- nissant aux Sauvages de Caseapédiac, de llistigouche, de (iaspé et d'autres endroits (je ne parle pas du nord, où il n'y a pas de sol cultivable) des instruments d'agriculture et des grains de scmenc? jiendant cinq ans, et les aidant ainsi à devenir agriculteurs, on pourrait, au bout de ces cinq années, leur ôtor les privilèges dont ils jouissent maintenant dans nos rivières, à l'exclusion des blancs, sans leur causer le moindre tort, Le hareng n'avait pas abondé dans la Baie de Carleton et dans celle de Caseapédiac comme les années précédentes, et il y avait paru vers le LT) avril. Du reste, on ne s'était guère occupe de sa capture ; car. vu la guiM-re civile (jui règne aux l-itats-Cnis, ce ])oisson n'obtient qu'un prix si peu ri^munératil', (jue nos pécheurs n'étaient pas tentés d'en exporter uue ce // 'P i?* 3» grande quantité ; c'est oïdinairoinciit i\ liostoii que ce poissim o>i lo idiis locherchc et se vend le icieux. Le lendemain, nous toucliâuios à j'aspôbiuc pondant f[Ui!l(|iii's liciirc.'", f ii cas qu'il y eût quelques affaires (jui requît ma présence dans cet eiulrolt ; jiui-;, ciunmc tout y était tranquille, nous nous rendîmes au Tort Daniel à 0 li. oO m. ;i. m. Je disposai bien vite dos licr'nces de pGchc do cxHc. piMiii" dr l.i iMtc puis nous allâmes iiu Petit Pabos à 2 h. 45 in. p. ni. Je remis :\ M. lîémon, le gardo-pocho do cot ondiDii, les liccuoes de pêche de New Port de la (Irande Kivière Palios et de la IVtile Itivièio du iiiOni ncni, (>t, après ui'ôtro assuré que tout y était dans l'ordre, nous allrmios liicuiller ii la Graiulo llivière, dont j'affer- mai aussi les pcehos de .«aumon, et, ce sorvioc fini, nous pûmes atteindre Percé avant la nuit. J'avais appris au J'urt Daniel, à Pabos et d; us les aiities endroits do pèclie qui se trouvent, en'.re cette place et Percé, que la pêcbc de la ni,trui\ eomiueneéo de bon printemps, avec du hareng pour appât, donnait des résultats satisfaisants. A Percé, on avait vu la morue apparaître pi es des cut( s (iè> le IC avril, et les pêcheurs de cette place, qui sont comptés parmi lo- meill.Mirs do la eule, en avaient déjà pris une grande quantité ; dcrnièrcTuent pourtant, lo poisson s"éli)igii:iit un pendu rivage pour se tenir sur les bancs du largo. C'était avec du hareng jxiur />'n'ft" (jue bi ja-eho de la morue s'était faite jnsqu'alors. A Percé, grand centre d'exploitation de pêche à la morue, eL'iinne un sait, — l'ordre et la paix publi((ue régnaient. Le 18 dans l'après-midi, comme il y avait apparence do niauvr.is temps, nous entrâmes dans le port de Gaspé. Nous y rencontrâuios sis vaisseaux ni)UvelKiuent arrivés d'Europe, avec du sel et des iournituros pour les établissements de pèche ue la cOtc, et un grand nombre d'autres étaient encore attendus. 11 y avait aussi une quinzaine do goélettes de Gaspé et de Québec, dont les unes avaient apporté, de cette dernière ville, des approvi- sionnements tels que iarine, lard, et les autres s'équipaient pour les pêches. Pendant la journée du 19 ci du 20, je fus occupé à affermer les pèches de saumon des rivières St. Jean, du Sud-Ouest ou York, du Nord-Ouest ou Dartmoutli, de Sandy ]kach et de la Péninsule, et il me fallu pour cela émaner 58 licences de pêche à -aunion. Du reste, je n'eus pas de grandes difficultés à remplir cette partie de mes devoir>. car les jiêoheura sentent bien maintenant et comprennent l'avantage; du système qui a été mis en force, tant pour la protection du poisson que j)our colle dos pêcheurs. Pendant cette visite à Gaspé, je n'eus à entendre ([u'une plainte pour contravention aux règlements de pêche, et le nommé Thomas ('orner, couvaineu d'avoir pris de lu truite l'hiver dernier, on contravention à l'Acte dos Pêcheries, fut euiulamiié à une amende de 88 et les frais. Je profitai aussi de mon séjour à Ga; pé pour faire couvrir de Ijranobages, auxquels étaient attachées dos pierres assez grosses pour les tenir au hind de l'eau, lo> banors d'huîtres que j'y avais déposés dipuis doux ans, à l'instar do ce qui avait été iiratiqué dans la ]îaie do 8t. Brieux, en France, par M. Costo, d'après les ordres du ginivenieiiuMit frau^-ais. lia été constaté, là et ailleurs, que les jeunes huîtres s'attachent faeilement aux branches d'arbre, de quohjue nature qu'ellus soient, et c'est le meilleur moyen de reîeriir les jeunes huîtres lorsqu'elles sortent de leurs mères, et de les onij celier d'être emportées parles cou- rants, loin des bancs d'huîtres. Le 21 au niatiu, nous partîmes do (!aspé ; nous nous arrètinies d'abord à l'Anse Bril- lant, où je réglai dos disputes survenues entre jdu^ieurs per -niines à pro]> s de jiosscssion do terrain et de yracc, puis nous allâmes mouiller à la pointe St. Pierre, do mo rendis de là à la Malbaic ; mais n'ayant pu communi()uer avec le garde-pêehe de cette division, je fus obligé de mettre chaque licence sous pli et de les envoyer aux pôkheur.s, A la Pointe St. Pierre, comme dans ce dernier endroit, on avait, remarqué une grande affluence de morue près des côtes dès le mois d'avril, et nos pêcheurs, profltant de cette bonne fortune, en avaient fait une capture abondante. Di'puis quel([ues semaines, cepen- dant, elle s'était retirée sur les bancs du largo, où, du reste, il y en avait encore beaucoup, mais la pêche y était que près de terre. Ju!«qu'alors, c'était le hareng qui avait servi d(> boitte. Le soir, nous nous remîmes en route ; nous allions à la Kivière à hi Madeleine, où je 40 j>U3 (It'l)ar(juor 1o londcmiiiii in.'itin. .raU'oniiai de suite l"s stalinns <\r la iivi(>ro do cet cmi- ilroil, et à. Sli. lOin. a. m., iinii.s V(|iai(îni(s. A 21i. p. 111., iii)u.s iii'iuillàiiio il Sto. Aiuic'-Jes-3Juiit,^ ; j'émanai, .sans jicrdro de t. m. j'étais de ri.'((iiu- ii liord ; mais il fai.sait un furt vent de sud, et ie c.i|'itaine ne jugea pas h propos de partir. Sur toute la côte i-ud du fleuve St. liMurent, depuis 1h. 30m. a ni. au lieu du naufrage de ./yf< Ciinitilicimc ; la journée fut employée à transporter à bord ce qui restait, soit à bord de la goideile, soit chez madame MoClure, des gréoments et des effets de Jj(i Ciinadicnitc, et à Th. COm. p. m., nous nous mîmes en route pour Québec. Dans l'après-midi, j'allai visiter le l'iudc. of (Âniadn, où ou faisait des travaux consi- dérables pour le re!(!ver et le mettre à, flot; le .steamer Viclon'a, qui devait le remorquer à Québec, était attendu sous peu de jour.s, de sorte que le capitaine no requît pas uos services. Xous é]irouvàmcs une forte tempête de vent d'i>uest pendant la nuit ; le lendemain, le temps était beau, et nous jmmius airivcr à Québec à Tli. 45m. p. m. /^ l| SECOND VOYAGE. .l>epuis le 21 mai jusqu'au '1 juin, le steamer JViipnléuii /ii resta dans le port de Québec occupé :\ prendre sun charbon et les approvisionnements pour les phares du golfe. Le "2 au soir, nous partîmes, .Le 4 au matin, nous arrivâmes au jihare de la Pointe des 3Ionts. J^es provisions et ttuis les effets ((ui lui étaient desliiiés furent auNsitôt déb.ar- qués, et dès (i h. 45 m. a. m., nous repartîmes. Je débanpiai, environ une heure aprè^', à la Trinité, chez ^l. Coiueau, le garde jièehe et juge de paix pour cette jinvtio île la cote nord, et après avoir arrangé avec cet oHieior les aft'aires (jui regardaient sa division il lui avoir donné une licence de jiêclie, nous iijus rendîmes à la Pointe Caribou, où je laissai un de mes matelots pour garder La (itiin- Jirnne, et couper les bois (^u'il noiH fallait pour faire mettre à flot la golMettc h notre retour du golfe. A 11 h. oO m. a. m., nous étions encore en route, et !e soir nous allâmes mouilh'r vis- à-vis la lîivière Moisie; je trouvai là h' capitaine Dernier à sou pcst^, j(> rasserniontai ainsi que deux coustables, nouimés ,1. 1). 8t. Pierre et Ivnilien Lepage. Je fls la visite des établisscir.ents do pèche, les!|uels et dent -ilus nombreux cette ;innée que les années passées, Tout y ét.iit da.ns l'ordre. Le capclan ncfaisait que d'apjiaraîtrcsur lacôte, et on travail i)ris les premières morues que depuis quelques jours. Il n'y avait que 5 goélettes dans la rivière, dont o de (Québec et 2 d'IIalifix. Je vis avec plaisir «pie les pécheurs avaient tous préparé des fosses faites dans Icsabl»! et couvertes d'écorces, pour y jeter les tètes et les entniillcs des morues, et se eon former ainsi à la loi. J'émanai des licences pour les quatre stations de pèche à saumon du Dane do .'^loisie, M. John Ilolliday, le premier de la Rivière Moisie avait, co jour lit, pris les premiers san- mons de la saison, au nombre; de deux. Les eaux de la rivière n'étaient pas très hautes, et tout faisait présager une bonne pCclie. 11 était près de onze heures lorsque je retournai à bord ; nous partîmes de suite pour la Rivière St. Jean, où nous arrivâmes le lendemain matin. /> i 41 M. Joseph Bcaulicu, le ^^arJo-pèclic do la iliviNiuii dont Ci'tto livirro fait parfie, n'était pas encore arrivé de Carloton, mais on l'attendait sous jxmi de Jnur». D'aillour.s, les pr^clien n'y étaient pas encore comnicnoécs, ni colle du sauiiiun, ni ((lie de la morue. Le capclan n'y avait pas encore été vu ; on sait que c'est à la suite de- lianes do eo succulent petit poisson (jue les morues et même les sauniotio se montrent jiiès dts cotes, et c'est priucipii- lementîi cette circonstance qu'on doit la possibilité de pouvoir l'aire de irrandcs pèches du premier de ces poissons. Il y avait à peu près lo mémo nombre do pécheur» que l'année dernière ù la Rivière St. Jean, et les établissements les plus considérables de cet endroit appartenaient h M. I*. ^irois, de l'Islet, et ù M. E. Bélanger, du Cap St. Ignace, lesquels avaient un grand nonibro de pêcheurs à leur .service et faisaient do.'? allaircs considérables. Avant de partir dt; la Jlivière 8t. Jean, j'arrangeai à l'amiable une diflicnlté .survenue entre deux pêcheurs ii propos de la possession de certains effets. Il était près de onze heures du matin lorsque nous ai rivâmes à 3Jingan. Je m'occupa' de suite à émaner les licences pour les pêches à saumon de la seigneurie do 3Iingan, à l'agent de la compagnie de la Baie d'IIudson, laquelle devait avoir, d'après les instructions, toutes CCS pêches. JiOs licences étaient au nombre de -1, et comprenaient toute.s les stations de pêche qui s'étendent depuis la Jîivière St. .lean jusqu'à la Kivièro Agwanus inclusive- ment. Ni les pêches de la morue et du saumon n'étaient commencées dans les environs de Mingan. J'appris des nouvelles du village do la l'ointo-aux- Esquimaux, lequel est situé à six lieues îi l'est do Mingan, qui étaient des plus r-atisfaisantes. Les expéditions envoyées ;i la chasse du luup-marin .«-ur les glaces étaient retournées après les voyages les plus heureux et les plu-^ réniunératifs qui eussent encore été faits, et pour plus ample information sur ce sujet, je ditiite une liste des bâtiments ([ui ont fait parti»; de ces expédition.s, et le nombre de loups-marins rapportés; Noms (U\s goi-loUc.^ I Aniclia EugCnie LaJy Victoria AlpUonsine.... Wido Awnke. Conatantlue... Murmaid Vonollo X. Cormior .lor=o(lh Dupiii,-' ., J. MalJiioTi (jt. Corinior P. Cjrr Vit.al Vifjneimlt. .hites Jiouih'i'ini. ildst'ph Marior... V. Jiovlc »u<\ ^OIllbl.! ilo Ijftlloui loii is.niiirini. J'huilo. ' ' ' 1 ;i20 «340 7;io 2920 1027 4268 ilOO 7728 :")ô() 2;îso «1)0 4000 l.TJO 6SS0 180 1057 4 S 2 2101» 7oS^ ,3S6;i3 J'ajouterai que le village do la Pointe-au.v-l'isquiMiaux-, i|ui n'est surgi que depuis ôan:^ et qui compte maintenant quatre-ving-cinq faniille-i, eomposées do pcobouvs, se trouve, par suite des belles pêches de loups-marins 1 1 de morue qui ont été faites depuis quelques années, dans un état florissant, et on peut lui prédire un l'ol avenir. H y a une église et deux prêtres résidents. Mes affaires étant toutes terminées .à Mingan, nous partîmes à l'ii. p. m. pour le phare de la pointe ouest do l'Ile d'Anticosti, où nous mouillâmes à six heures du soir, et malgré une assez forte houle qui battait sur le rivage, les approvisionnements de ce phare furent transportés à temps ce soir-là, ou plutôt cette nuit-là. Le lendemain, de très-bonne heure, ce l'ut le dépôt de provision:- de la Baie de Gamache ou EUis qui fut servi, et à midi, nous étions au phare do la Tointo du Sud-Ouest. qui G Pciiàuiit (jue r»M]uipa;:c (IéI)ar(]Uiiit les c-IFutH ot. provisions quo nous avions apporK-s pour lo pliuro do. wA, ciulri>it. y: iii'o(;oii[iai des pêi-lierios do saumon do l'IIi; d'Antioosti. On Siiil, (juo cette î!e, (le 117 'nillcs de longueur et oD milles do lar;;eur, et plus grande qnv. (juehiucs Mtiils sr.uveraiiis d'Kutope — autrefois M'iuiionrie, cht iiiaiiitenaiit tenue par ses prn[ii'iélairf,^ en liane et eoininun sueeaLic;. Celte île est ineull'j et le ^ora toujours, sans aucun doute j 1j peu do terre végétale qui recouvre la roche oalcairo, i)leino de Ibssiles, dont elle est tonte loruiée ; son climat iVoid ot humide, et son isolement complet, pendant l'hiver, du reste du pays, n'ofiVent rien de bien tentateur i>onr les eoloiiii étrangers ou du pays, surtout lorsqu'on sait qu'on jieut trouver dans la l'éninsule de (iaspé dos milliers d'arpents de terres des plus riches, qui se trouvent oneoro inoecnpées et ipii jouisHmt d'un climat CDUiparativement beaucoup j»lns doux. Mai.', eetlo île est nn lieu do chasse très-inqiortant pour les animaux :i fourrures, surtout pour l'ours noir, le renard, dont il y u jdusieurs variétés, la nuirto et le vison. Ses ])êeheri<.s de saumon, maintenant beaucoup diminuées, étaient autrefois considérables ; c'est pi.iir y ixereer ces «leux inilustrios qu'elL- est afl'ernu'e ])ar ses pro]>riétaires à M. AVm. Corbott, qni réside à la l'ointe du Hud-Ouest. (.'e monsieur, à Iii;é de mettre colles de cett(> année entri! les mains du gardien du ])1iare, M. J'opo, (jui devait en ri.eevoir le prix en ménu^ temps ij le celui ie l'année précédente. J'.iva's rt-en iajtruotioa d.i placer un do inc-i homnios comme gardo-pêelie sur l'Ile d Autic/sli, ))uur eu visiter ks principales rivières et y voir à ce que les règlements de p(;eho y fa^.-ent strictement observés ; mais n'ayant pu trouver, à la Pointe du .Sad-Ouest ou a'ileurs, ni bateau convenable à lui fournir et un homme à engager jiour l'accompagner, je lus fureé (!e garder mon uuirin à mon bord. li ét.iit près de Ti heures de relevée lorsque nous ijuittàmes l'Ile d'.Vntieosti, mais nous ]uinus atteindre, ce jnênu; soir-là, le Cap tics llosiers, et cjmnic la nuit était belle, l'équipage pur ùi' suite laire h; service du phare de cet endroit, ot à Ih. {> >m. a. m. le. lendemain, iru; rr]iaitions piuu' 1rs lies de la Madeleine. Nous luiuii ànics, le même jour, vers le soir, au Havre Amhcrst. 31. l^ugèiie llamond, Toifuricr (pie j'avais laissé aux lies de la Madeleine, avec quatre honunos, pour y fure observer les luis pendant mon absence, vint à bord et me lit rapport de tout co (jui s'était passé aux ib.s depuis mou départ. La pôeho du hareng s'était terminée vers le 20 mai. Lo 17, il s'en était ene(U'o pris l.OOJ barils en ti'ois couiis do seine. Le 17 mai, M. llamond alla mouiller dans la JJaie do Plais:uice, à lendroit iiuliqué par le règlement, la halisr qui indique la ligne à l'est do laquelle il ne doi^ pas êtie placé (.le lilcls à maqueroati, alin de conserver, vis-à-vis l'entrée du Havre Amhe.st, un ]iassage libre pour la navigation, et en mémo temps pour les bancs do ])oisson, (jUe l'instinct de la reproduction do leur espèce i'orce à. s'approcher des rivages pour y dé^ioser h urs ceufs. Quelques jours après, les péchcur.s conmicucèrent à tendre leurs filets, mais le maque- reau ue jiarut daiis la Ijaii- do Plaisance que lo 4 de juin, et encore en si petite (piantité ([ue les pécheurs eu ;)rirent à ])oino ((uelques barils chacun ; et lois de notre départ des lies, cette iiêehe, (iUoitju'un peu meilleure qu'au début, ne donnait pas de résultats s.atisfai'^.inl:- ; on pcu.fait mémo (ju'elle était sur le point de finir. Il y avait eu une ci'iquantaine de goélettes pour cette pêche dans le Port d'Amherst, et les capitilnes de ces goélettes, grâce i'i l'activité et au zèle déphjyés par me-< hoinniea dans cette eiiconstance, s'étaient prêtés aux exigences de la clause des règlements «jui régissent la luanôre de placer leurs filets dans la baie ; il n'avait été besoin de ^ignaler aucune contravenîion à la loi aux autorités de l'île; et quoi(|u'il y eut, pendant un temps, plus de •")i'it p(^cheurs étrangers dans le port d'Amherst, mes constables avaient pu main- tenir l'ordre et la paix publique, et la population d'Amherst leur en savait bou gré. Un Ue mc3 devoirs, eu allant aux Iles de la Madeleine, cette fois, était de faire afficher ' 43 icosli. ot plus mt tL'iiuo vt'gt'talo )n climal Veut ii<'ii .l'on lient es. cjui i'ti (lup plus 'ourruros, jon. Ses (k' ml lies ; M. Wiu. juvait p;H iiC'c ontn» me temps I sur rilo 'monts do -Ouest ou pagiier, je osti, mais tait belle, I. a. m. l(i iiUgèno ^s, pmir y mt 00 (jui leuro lu'is 13 la Jîaie à l'est do s reiitiéi" les banes s rivu!;es 0 m:ir|Ui'- (juanliti'' t (les i!es, i!s,i;i(:' ; Vuiherst, liiiimiiea lonts (jui e siu'iialcr mi temps, pu main- ré. L'c afficher II dcH proclamations pour INMcclinn d'un membre du Con.soii Législatif pour la divisiou du (iolf'o. C'est ce fjue* Jte jli.-+)j'aire au Havre vYinherst, à l'J'ltang ùu Ni.u'd et ;iU Iluvrc aux Maisons, et j'en donnai pvis iu ruflicicr-rapportcur, M. Gauvroau, do Ilimouski. ,1'allai, le S, h l'^tanj;- du Nurd, et le 9, au Havre aux 3Iai>;ons. Il ne s'y était pa.ssé rien de remarquable dopuifi ma dernière visifc à ces cndroits-là. La morue était abomlanto dans la IJaie de Plaisance ot autour dos Iles d',' la Made- leine, depuis quebjuo temps; les bateaux en rapportaient tous les jours jii^q'i'ii quatre ([uintaux ; on se servait, pour appât, do hareng et de maquereau. J>ans l'après-midi du U, après avoir repris à bord M. Hamon'l ot ses hommes, nous partîmes pour Slialloop-(Jreek, sur l'Ile d'Antioosti. Le lendemain matin, on y débar(|ua les provisions destinées au dépôt qn.") m. p. m., nons nous étions rendus à la Pointe de l'Est. On fit \>: service de rappr()visi(jmiennMit du jdiaro qui se trouve situé Ma Pointe lleatli, et le soir nous partîmes pour le phare de Fortoau. Nous oilnies du beau temps toute la nuit et une partie; delà journée du II. mais vers .') heures de relevée, comme nous étiojis dans le détroit do 13ollo-Ilo, h environ une dizaine do lieues do Fortoau, voilà que tout à coup la température baisse eonsidéral)len)eut et l'atmosphère se charge de vapeurs; ces .phénomènes nous indiquaient lo voi-ioaLrc des glaces. ])icnt(jt nous vîmes* quelques banquise», et à (> h. p. m. nom étions tout à fait entourés do glaces flottantes, le steamer allant à petite vapeur. Quelque temps après, voyant l'inutilité dos efforts faits pour se frayer U!i chemin à travers ces masses de glaces, la course du vaisseau fut changée, ot à 7 h. îlO m. p. m., nous étions assez éloignés dos ghiccs pour passer la nuit à la cape sans danger. Le 12 juin encore, do nouveaux efforts furent faits pour franchir la barrière de glaces qui nous séparait de la côte nord; nous passâmes encore cette journée à la cape, de même que la nuit suivante. Le 13 au matin, voyant qu'il était impossible de franchir le détroit de lîolle-Ile, le capitaine Gourdeau se décida à partir pour Sidney, pour y prendre nu approvisionnement de charbou ; car il paraît qu'il n'en avait pas assez pour faire lo voyage de Bcllo-Ile, aller et revenir. Mais nous nous arrêtâmes en passant à la Tabatière, lo 13 au matin. Je visitai les établissements do poche de cet endroit, ainsi que cous de la Baio des JMoutons et de la Tète à la Baleine, et j'en affermai les pêches de saumon dans la journée, et le soir nous mouillâmes à cette dernière place. Les pêches do loup-marin d'automne n'avaient pns été du tout fructueu-'o.s sur cette partie do !a côte, et la chasse dos animaux à fourrures y avait ])resqno manqué l'hiver der- nier, en sorte (juo la population se trouvait dans une grande gène, et même quelques-uns d'entre eux étaient malheureusement dans la misère ; mais la pèche de la moruo allait com- mencer, et bientôt ils pourraient être dans l'abondance, au moins pour un temps. JjO lendemain, je visitai l'Ile du Petit Mcccatina, et j'y donnai des licences pour les pêches de saumon (^ui s'y pratiquent, ot à, midi, nous nous mîmes en route pour Sydney. Le 15, une tempête nous forçait d'aller nous abriter au fond do la Baie St. George, «•ur la côte de Terrenouve ; là, nous rencontrâmes la corvette française Gassendi, de G canons, commandant Gauthier ; ce bâtiment, de même que la corvette Lavolsl'jr, comman- dant Ribour ; la coryette Mi/'ui, commandant Clouçt, toutoa deux de G canons au3?i, et deux 44 pctifos goï'lcttcs, .'irm^'-CH dr iiiniicrs, .sont ot.'ciipôt's ])Oii(l;iiit la .saison à faire lo ••service do la protoptioii des pceluTics IVançaiscs .sur la l'ôtc do Torretiouvo et aux îles St. Pierre et Mifiuolon. ('es pêcheries .s'étendent Mir iinr rtindiu' décotes de l->Mnilles (pas la moitié des rôtf.s canadiennes}, ilejtuis le Cap St. tJean à l'est, en tournant uu nord-ost par Quirpou, puis à l'ouest jusqu'au Cap H;iy, ;i l'e-vtréiuité sud-ouest de Terrent uve, de même (]ue le.s petites îles de St. Pierre, de liiin^lade et de .Nli((Uel(iii. .l'ai l'ait une de.scription de ces dernières diius ukhi rapport de ISÔS. La population de la I>aie St. (leore;c, coni[)osce de 'JiHI m :!(I0 habitants, s'occupe prin- rijialcnient d(^ la pc(dic du h;iioii;_s qui s'y montre dès h; jirinteinps et qui eonstituc leur principale re.s.source. Ce poi.s.son y vient j^énéraloment eu quaiuitc énorme. Ce printemps, la pèche avai^ été des plus al fondantes. Dans la nuit, le temps étant devenu plus ]»eau, nous eontiiiuilmcs notre route, et le lendemain à 3h. p. m., nous mouillânu'S dans le port de Sydney. Nous y fûmes occupés jusqu'au L!U à prendre un approvisionnement de charbon. Le 23, nous étions de retour au détroit de Belle-Ile et nous filmes turpris de trouver toute la côte nord, depuis l'Anse aux Blanes-Sablons, encore bordée déglaces flottantes, les- quelles s'étendaient jusqu'à 4 à 5 milles au larj^'e. Pensant qu'en loujreant de près la cote de Terreneuve, noua pourrions peut-être nous frayer un passage jusqu':'i ]>elle-lle, nous i;;()uvcrnàme.s en conséquence. Mais à la hauteur de i'Ile-Verte, .sur la côte de Terreneuve, nous vîmes que le détroit était bouclié complète- ment par les glaces, et force nous fut de rebrousser chemin. "*mus tentons d'aborder aux- Belles-Anumrs lo soir, mais les glaces nous empêchèrent eucor< de parveiùr jusqu'à ce poit. Le lendemain nous pûmes entrer dans rexccllent havre de H" ine-Lspéranee, où, malgré son éloigncmcnt de la haute mor, les glaces vinrent encore nous i -cuver. Nous y restâmes jusqu'au UU, et je profitai de cet arrêt de quelques jours pour visiter la Rivière St. Paul, qui se jette à la mer tout près du havre de Honne-Kspérauce, et Ica stations de pèche du voisinage. Je ilistrihuai aussi des licences de pèche à. saumon aux pêclieurs des Tles-au.t-Chiens, de lionne-Espérance, de la liaie-des-Saumons, de Five- Lcagueset de IMiddle-lîay. Kn même temps, je lis moi-même et Je fis faire par un de mes officiers, une visite de toutes les goidettes (jui .se trouvaient dans lo havre de lionne-Espé- rance et dans la I3aie-des-Saiimons, dont voici une liste : t 11 i 46 IIAVRK DE HOXNE-KSPfillANCK, 25 JUIN istVj. Ni'iiii dos f;(i('k'tt(v«. Vi'Ki'to Cli.lt! <"■ W. Lylo .lus. (,'i-oii;hl(iii 11 3 II ,3 u .> 13 4 10 .3 13 4 11 3 11 ^ 13 4 10 .■« S <> II ;î II •» 13 4 1833 10 13 13 U 13 10 II 13 i;; 13 10 13 12 II 11 13 10 10 482 3 4 4 4 I 3 4 4 3 3 4 4 .'! 3 4 3 3 142 HAVRE DE LA RATE-PES-HAUMONS, LE 25 JUIN 1S62. Noms des Koëleltcs. Amelia CJrand Island Jlary Claveland Native American Indépendance John W. Dodge Frama V "i". P. Johnsou Ces goélettes avaient en outre chacune 2 batcau.x de Kciacs. Noms/lesî capitaines. John llavtfu'ld..., Thomas Tobin..., Noël DuvT J. T. A.sh William llewitt,. AValter Joy William Sanborn HicUaivl Joy De quel port. Newbury Ports do do do do do do do Tonnage 100 120 139 115 00 110 150 114 038 Nombre d'hommes, 15 15 ItJ 10 15 K) 16 li'> 125 Nombre do berges. 41 40 Los ])rohcH (lu siiuinoii et. do I;i moruo nV'taiont, encore comiiioricécs nulle part, ot oo no l'ut ([Ut" l;i voiUf (If iiotiM ili'ii.ii ((uo (im'Ujuc.H saumons furent pris dans la llivière St. l'aul, l't (|U0 le.s j)renii(ro?( morues Turent c.ipt urées au larj^o de Bonne-Espérance ; et c'était sans doute les Lçlaees «jui avaient nnpèelu' la morue, !<; eapclan et lo saumon do s'approcher des côtes ])liiH tôt. D'ailleurs, ((uaiid Meii iiièiiie il y aurait eu du poi.sson avant cette époque, sur les t'onds de péclie, les liatjau.'c n'auraient pu s'y rendre, tant étaient serrées les places eontro le riv'jie; en outre, ces L;'laec's empurtécs, tantôt dans un sens, tantôt dans un autre, par les marées, eussent empèelié ji s embarcations de se mouiller avantaj^cusenjcut ; ou bien, rcussent-(dles l'ait, ((u'clles auraient été déran;,";ées à clia(|ue instant par des morceaux de places (jui auraient pu K;s bri uv A elles ne se lussent hâtées de l'uir. La péehc du loup-mavin d'automne avait été mauvaise, à cause de la rigueur de la saison pendant la passe; du lo'ip-niarin. Kn même temps, la chasse des animaux îi Iburrurcî, tl.uis l'intérieur, n'ayant rapporté que l'ort peu, plusieurs des habitants avaient souffert par la rareté des provisions ot ee retard, apporté à leurs industries les plus productives, aggravait encort^ leurs maux. Quarante-deux goélettes de la Xouvelle-Kcosso attendaient, dans le havre de IJonnc- Espérance, quo la pôehe de la morue comnietiea ; il y en avait 15 des Mtats-ll^nis ;i la lîaic- dcs-Sauiiions. Les .'quipages de ces goélettes formaient GU7 hommes, distribués sur ISo bateaux de pèche. Les goi-lettes américaines avaient, en outre, 14 L,a'ande3 seines bien équipées. Aucune iniraction à la loi des pèches ue fut signalée, non plus (|u'aucuuc violation de ' la paix on de l'ordre publie. J.L _''» juin (laîis l'aprùs-midi, nous nous mettions encore eu route pour Forteau, et ee tte fois encore les glaces nous empêchèrent de nous y rendre ; il nous fallut mouiller sous rilt - i-TJois. -Mais le même soir, des glaces entraînées par la mer nous forcèrent à prendre !i large pour la nuit ; j'avais pu, néanmoins, débanjuer pendant une heure à l'Ile- à-lSois et voir 31. Alfred Le Uoutillier, l'agent do l'établissement do pèche, le plus consi- dérable d.y cette île. Ca monsieur m'aj)prit (juo l'île était entourée de glaces depui.'i plus d'un mois, et que leurs vaùsseaux venus du Jersey n'avaient pas pu y aborder. Un d'eux avait été entouré par les glaces à plusieurs reprises et avait perdu quatre ancres. Les pèches n'étaient ]).is encore commencées là ni à l'Anse aux Blancs-Sablons. Nous nous ! innics h la cape toute la journée du 27, par un fort veut d'est, et le len- demain nous pûmes entrer dans la lîai.; de Forteau pour nous y abriter; pendant la plus grande partie d.; la journée, uoua eûmes de la neige et de la grêle. Quoique la Baio de Forteau ne se trouve pas dans le Canada (elle est à 15 milles de la frontière, au fond de l'Anse aux Blancs-Sablous), je crois devoir donner le nombre des établissements d(.' i)èehe qui s'y trouvant, parce que les pécheurs Canadiens vont très sou- vent y l'aire des affaires. ETABLISSEMENTS DE PECHE DE LA BAIE DE FOllTEAU, Etc. 3Iai.'5ons. Le Boutillier, frères. Do Quettevilio, frère- Du Ilaume Ed. Cribb R. H. Ellis Lotto et Flin A.'cnts. les. Mourant .... Capt. J)e Foy , Capt. Le Gresley. E. Cribb Total Bateaux de poche • 20 19 0 2 3 2 55 47 Ijîi I?uio de Fortcau pri-sonlo à jicu près les mômc.i cliaiiccs di' succc.i pour la pêcbc de lu morue quo l'Aii.sc ;iux IJlaiies-SahlouH. Ijo 30 au matin, li^ Iciiips rtatit calmo, iiou.h iiùnios nous roiulii" vi>-îi.vi^ la pointe de Kortcau, et déhaniiior les appruvisioiincmcnts ([Uc uuum avions appurli'i pour le pli.n-c «jui s'y trouve. Nous éfiou.s oopeudunt encore entourés dci^laccs. rt nous ne pûmes y ninuiUfii Aujourd'lmi, les bateaux do pêclic de la IJaic de Koitraii itdi 1" Anri' à l'Kau oui pu prendre de la moiue pour la première fois 00 ]iriiitom])^ ; ee puis.:«oii i*araissait être abon- dant et nous reniarquûinos une «juantité imnion.se de eapelan et grand non.brc dt; baleines à leur ponrsuito. Vers midi, nous partîmes pour Ikdlo-Ilo, (|ni' nous cuiius en viic vtrs le .^nir. Le vent était trop tort jiour nous permettre de uk uiller piès du déliarc:u!ère du pliare. Le capitaine tenta d'abord do gapjncr la ]hic. des Cliûteanx, puis Kirpon, mais uiu) barrière inIVaneliissable de frlaces de i k 5 milles do largo nou^ empOclia d'y pénétrer, et noua fûmes forcés de Tious abriter pour la nuit au nord (le lîelb-Ilo. Plus loin dans le détroit, nous on roncontrinnos do boauo mp plus grosses que ooUeci et une, entre autres, dans le voisinage de ]'olle-lle ; son M'Uiuict, oii iovino de pyramide tronquée, m' s'élevait à pas moins de loO pieds au-dessus d>' la Hul'aoe de la nuM', et sa base reposait an fond de l'eau dans un endroit où la earto mavim; ainiinicait une profondeur d'au nujins 40 brasses, ou 2i0 jiieds, ce qui donnait à la baïKjuise une bautour générale di' 870 pieds au moins. On connriit que les banquises sont (iehouécs par Is oour.mts et les n nions <[ui so fout autour. Je dois ajouter que les glaces llottante.i et les bant|nisos q\!(' imus avions rcneontréos dans le détroit do ]îelle-lle, n'y étaient arrivées que vers la fui d ■ mai, et, ([u'avant cette époque lo détroit avait été prcsqu'cntièrement libre de glaces dopiii- la fin d'avril. Ou sait que ce sont les courants ((ui apportent, «les mers atetiquos dans !<• détroit d>.! Jîelle-Ile, les banquises qu'on y voit le printemiis et (lueltjuel'ols (i.i;it i'élé Le lendemain, nous eûmes beau temps, et nous eu ]irolitàiiies si bien lans la matinée, qu'avant "J lieuros de relevée, nous avions débanjué toutes les )MMvi;.i(>n; . L les elfets desti- nés au pbare de lîelle-lle. Le soir, nous revînmes mouiller à l'Anse à l'Fiau, et le "J laillet, dès le matin, n.iu.s étions rendus dans l'Anse aux Blancs-yabluns. Pendant ce voyage à travers le détroit de lîelle-lle, dniu la partie la plus étroite n'a, comme on sait, ((u'une largeur de 10 milles, nous avions vo:ieoiitré en outre dos gbicos flottantes, ou ebamps de glaces (ainsi appelés par les marine anglais), dos liaiiquises (icr- birifs) au nombre de près de cent, ayant des proportions énormes et toute .-orte de fcunies possibles. Les unes, vues de loin, avaient l'aspect de bâtiments ;i la voile ; les autre;; avaient la forme de cloehers ; d'autres encore avaient été percées à jour par les vagues ; une d'elles représentait parfaitement le fameux Percé, moins pourtant l'ouverturo en fonne de porto gotbiquc qui se trouve à sa base. Pans la Baie de Fortcau, une banquise de la f.->rmo d'un quadrilatère, et d'une liauteur de 70 pieds au moins liors de l'eau, était éclioué-, dans une p.Mjl'uudeur d'eau do 150 pieds. Il y avait dan.i la rade aux Plancs-Sablons 0 hrigantins e! 8 goïlettes, employés à la pèche de la morue. J'allai sur les établisseuK'nts de péelio des ]>lanes■^^ab^)lls, do l'ibi k Jiois, de la Longue-Pointe, et je vis que tout \ lût dans l'ordre. J'envoyai eu mémo temps un de mes officiers faire lo niéim" servies dans l'Anse tle Bradore, où se trouvaient les bâtiments suivants : 48 HAIE 1)L I3RAD011E. fil et d( C'C lo le le ll|d f 1 Noms (lo3 goi'lcttos. Xolu.'! des ("il pi lai nés. ]»o quoi port. Tonnafîe. ir(»ruinos. litrges. Pionnier K(l. Denis Ooorgelown fi3 14 12 12 r» fi 10 1 7 4 Emmsrgcant il. Nieliolaon C'tiarlottown f.O 4'J 30 38 106 47 • 1 Commert'o (J, Cnse Ilo Uu P. EdimarJ Baie St. (Jeoriro :'. Rising Sun J. Mcsserney Frs. Lo l'iiate ■1 Amelîa Halifax it Sea Lion Jaeob Ilewitt H. jMessernoy St. Jean (T. N.) Buio St. Goorgo 3 Cussnrd,..., ■> Jnmes JosodU William Shaw do 21) :; Total 412 73 23 La pOclie de la morue était i\ peine commencée sur cette partie de la côte. Celle du loup-iuariu, au moyeu des filets, n'était pas encore terminée ; mais les glace.-i l'avaient beaucoup dérangée, et on ne s'attendait pas à ce qu'elle produisit autant qu'une année ordinaire. Je donnerai, à la fin de ce rapport, un tableau indiquant la quantité de loups-marins pris sur la côte, et pendant la pêche d'automne de 1801, et pendant la pêche du printemps de ootte année. Il y avait, dans l'Anse aux Jilancs-Sablons et dans la Baie de Bradore, à peu près le même nombre de pêcheurs que l'année dernière. Le lendemain, le temps était trèy-favorable pour la pêclie, et les glaces s'étant éloignées do la côte, un grand nombre de bateaux s'en allèrent t\ la pêche sur les bancs. Le eapelan, àuixi ils avaient une bonne quantité près des côtes, serva't de boitte. I^a morue paraissait abondante. A 10 heures a. m., rien ne nécessitant plus longten.ps ma présence à l'Anse aux lîlancs- Sablons, nous partîmes pour Saint-Augustin, oii nous arrivâmes dans l'après-midi. Dans le havre de Saint-Augustin, nous trouvâmes le? goi-lcttes suivantes é<(uipées pour la pêche de la morue : — HAVRE 1)K ST. AUGUSTIN'. i I Noms dos goulotte.9. Noms des capitaines, De quel port. Tonuiiiçc. Xoiubro d'iiomnios. lior.H'e--. Ponigan Halifax 34 40 28 40 44 31 4S 4 fi fis 45 Il 3 liriljlant Star J. Smitti i Agilo E. Voglar do 2 Proiies.so F. Morrisso do do do ;{ DiK'ljy Legs W. Park 3 J. P. Cartwell G. Huntor 3 Baronet Z. Brogan dj .ï Belle M. Feol do . . 3 Young Nora Scotian... K. Racoy Luxembourg 4 Vi3it W. Paul Ualifax Il 3 Total 1 422 110 31 '.llhl 49 4 •A 3 2 3 2 3 une rorf le Dix autres p;oelettea en «'itaieiit parties l:v veille iiotiv ^'aî;nor \\ jiartio Kst do la côte. lios ('((uipiigos (le ces Lâtiniciits n'avaient encore pu l'aire ((ue (|iiel|nes jnurs 'le pôelie ; la inovne ne s'étant montrée en alxmdance .snr ci'tto côte que (jncl(|Ut's jours auparavant. J.e 4, j'employai la journée à visiter les stations de pêche do l'endroit. Je nie rendis, malgré une hnnne épaisse, jns(|u'à l'entrée de la Rivière St. Augustin, éluiLi-nue de l') milles du port, pour voir à ce qu'il n'y l'ut pas tendu de filets en contravention aux règle- ments do jièelic. Je trouvai tons les ustensiles de pêche tendus comme je le désirais ; «-t je recueillis îles renseignements très-utiles sur le cours de la Rivière St. Augustin, (pie je publierai à la lin de ce rapport l'as un .^aunion n'avait encore été pris dans la Rivière St. Augustin. ]jO soir, nous revînmes h bord. Le ,"), étant pnrii de bon nuitin, ie pus débarquer, dan; la matinée, à la Tùre à hi JJa- leiiie l't à Jvikapiii' pour y louer les pêches de saumon de ce-; endroits ; puis, vers midi, nous nrîmcs le cap sur Coacoachoo, où nous pûmes mouiller le même -• 'ir. liO () au matin, j'envoyai M. llamond à \Vapitii>un y visiter les péi-In-s. Quant à moi, j'allai ùans la ilivière de Coaenaehoo jusqu'aux premiers rapide-i, pour en étudier lo cours et voir la manière dont on y fait la pee'ic ; j'en donnerai une description à la lin de mon rapport. Qu'il me suffise de dire que, depuis que l'occupant n(^ se sert que de filets, il ne ]ireiid ])resque ])lus de saumon. Jjc 7, il 0 heures u. m., nous allâmes jeter l'ancre à la Rivière Kégasea ; j'avais détaché une de mes chaloupes pour aller visiter les rivières Olomanoshcebo ou la l'umalne et Mu-^- quarro, et ensuite reprendre 1(> steamer à Kégasea. .le m'oeeupai de suite de la plainte de Jean Roudreault, h' locataire de la Rivière Kéga-ca, contre h; nommé Jean (liroux, pour avoir pêidié (l'e dernier) dans la dite rivièrt', dans le mois do juillet l'année dernière, sans licence et contre la volonté du locataire. La preuve étant complète, (Jiroux l'ut condamné à la pluss forte pénalité, S-O, qui furent payées de suite. Je visitai ensuite les é blissements de Kégasea: tout y était dans l'ordre. La pêche lie la morue était commencée depuis un mois et pnmiettait d'être très-fructueuse. J)eux got'lettes de Kégasea avaient été employées à la ehisse du loup-niarin, et avaient assez bien réussi : elles apparaîtront dans 1.; tableau des goélettes à Kégasea. Ijo 8, au matin, ma grande clialoupe arriva de Muscjuarro. Mon olHeier avait vu dans un havre, vis-à-vis la Rivière Olomanoshcebo, les goélettes suivantes : — • lTi^c-: 1 2 ;î 3 N'om.« lies f^oi'lftloîi. Xoiu-i do,-: cnpit iino:?. De quoi port. Tonnage. Nuiuliic iriiûuimi'.^. J>\'iubro do borges. Nilo 11. .Mit>h.ll .V. Statoii Halifax (1,1 2.j L'U il S 7 2 a SVilliiim T. Mitc'lioil (1 2 Diilnhiii J. Stuildard ((( o Total lis Lia u ]^'autres goélettes, au nomliro de 1."), «'y étaient ans^i livrées à la pêche de la morue avec succès ; ce poiss ui, cependant, avait cessé d'y être abondant depuis (|ucl(|ues jours. Les lilets à saumon, employés dans les rivières Olomauoshcebo et Mnsquarro, étaient tendus selon la loi. A 0 h. a. m., je visitais la Ilivière Kégasea, que je remuo'. ai jusqu'aux premiers rapide;; tout y était en règle. Je la louai, ainsi qu'une station do |iêche dans lo voisi- nage, n ne so prend do saumon, dans la Rivière Kégasea, ([uo depuis une sonniine. A. 1 h. 45 ni. p. m , nous all?.inc3 mouiller via-à-vi3 la Grande Rivière Natashquan ; j'allai la visiter. 7 fl et Ci le le s c ■-,31 Robert .Slaiiloy et Sini ;i>si)cir. (^'uiiilo}', y i'ai.>:iioiit hi prclif e-otniiio les années passées ' ils avaient pris leur preniiov sjiuiiMii le ■") juin. l)e]iuis, ce poisson avait abondé dans la rivicT'.', et le produit de leur [irolie .-^'élevait déjà à 2S0 barils ; c'était cortaiuouicnt de beaux résultats. •Fo chargeai \\n de iiu's otlieiers de rennniii'r !a rivière pour voii' si (ou-; les tilets étaient t*^:idus suivant, la loi ; en même temps il devait ]ioser clés poteau.x: [uiur iudi(|uer les limiteH .'-upérieures de bi division île re.-^tuaini de la rivière. de nie l'endis au Havre de Nata>h(pian dans l'après-midi. Il y avait ou en nu''iue temps, dans ee port, jusiiu'à '.Ml '^oédettes du Canada, de la Nouvclle-Keosse et des T']tats-rni<, iouhs pour la péebe de la morue, (pii avait été abou- d.iiite. sans l'être eepeiidant autant (jue l'anuée dernière. Depuis quebjues jours li morue, (jui s'était montrée \(.rsle 10 juin, avait failli un ]M 11 près d(.s celtes, et ees bâtiments s'étaient diri;.:és vers le bas-nord. li(^ eapelan n'avait pii être pris (pie pendant deux jours avee abondance, et (/avait été une grande perte jiour les pêelieur.", qui souvent avaient maiicpié de Ao/C/';; c'est le petit bareng qui l'avait reniplaeé. Les bateaux avaient pris environ lO" (juintaux de morue ebaouu, et la pêehe n'était eepeudant pa.s encore iinie. Les goélettes de Xatasbquan avaient été trèsdieureuses à la eba.sse aux loups-niarius. (Voir au tableau (jui numtre Je noud)re d(> ees animaux pris jiar ebaeuue d'elles.) lie village, composé maintenant de 'J;') mai-ons à peu près, était tranquille. M. Ed. De La l'enelle, (pii emploie un -land nondjre de personnes h sou établisse- ment, dans le Havre à la .l''réuate, n'eut aucune plaiiite à laiie contre aucune d'elles. •le louai deux stations de pécbe sur le banc de Xatasiiquau ; le soir, j'étais de retour à bord. Le y au mutin, l'olticier (pae j'avais ciivvivé' dans ];i lîivièrc (le Xatasbquan la veille revînt après avoir aeemnpli sa mi-^sioti à ma :-atisl'action eniière. Avant de partir d(! Nataslupian, j'y laissai, comme uaide-pêcbe, un de mes marins, Jean Hlanebetto : ses instructions ('talent de veiller ;'i ce (pie les rè.nlements de pêche y fussent strictement observés, et de voir surtout à ce que per.-onne n'allât y darder du sau- mon. M. Fiinklaier, l'agent de la compagnie de la lîaie d'IIuJson, chez ([ui J. Blauchcttc, devait loger, me prondt d'aider celui-ci de tout son pouvoir. Vers S h. a. m , nous allâmes mouiller vis-à-vis la llivière Agwanu-;. L'occupant de cette rivière, Sylvester ICenned}-, avait ret'usé, paraissait-il, de s'arrau- ucr avec hi compagnie de la 15aie d'ifuds m et de prendre la licence ((ue j'avais octroyée à !a dite compagnie pour la peclie du saumon de cet'e rivière ; je le l'or(;ai eut-être à cette cause ((u'on devait la diminution du saunu)u cette llUUee A 8 h. 10 m. a. m., i lous attei;;nimes \\'a>l dans Napitippi. Ke>Koo. o.seï) h ï de débar(pud de suite voir i\L angu !iy qui y l'ait la pê( bo au saumon ainsi (pu; dans deux autres rivières. Je lui d(ninai des licences de p<\ he ])0ur les stations b((Uan jiiS(pra la l'ointe an\-l)squimau\', distance de 05 uidUf», est la muiiis habitée (le'toiit. la côte, parce (pi'il iie ,-'v l'ait pas de pèidie à la inoruc. un ;licttc, u n'c- uinzc utes II os-uns Us tld lie ces t c'est tippi. iiv M. Je .>s ; cil nonl I (.le 05 Inonic r.l TIuc brnnio c])ai.sso non- cn)p('M;li:i '1(^ non- rendre ;i l;i l'i)into-;iii.\:l'l.-ii|uiiu;mx ;n';iii*; le Icndcniiiiii à 11 li. 10 m. u.iii. J'ai dojà. Juiiiu' niio li>t(' des ^ui'k'Ui'- di' <•(.■( ( ndrcil :iV"i-> l;i (luantitr- do loii|).s-nui- rins pris par (.•liaeiiiic. Dopuis, ces |:aliiii''Mf< ;iv;iioiit t'tr :i l.i péclu' do l;i iiioruo a» luis- nord. Je n'eus aucune dillieultr îi réplor ;'i hi i'ointe-aux-l'lsfjuiinnux. A 4 h. .'10 m. p. 11)., nous allumes Jeter l'ancre dans le [[..vre tle Minsian, où riouH trouvâmes 14 ^oi'lettes (jiio le inauvais temps avait fnreô à, s'y réfugier. Il a'y trouvait: aussi \g i/alcli anp;lais '• Oeneora/' de SO tonneaux; M. Laurent, le propriétaire do ce joli vaisseau y était venu s'y livrer au plaisir de la ]iéclie •■! do i;i elia.»se ^(.lidi'tles uiduilléj.-i près de la eôte, s'oeeupant à la pOclie de la morue. Ce ]>oisson .■-'y était montré eu ,'j;rand« abondance depuis huit jours, et 31. ('. Hamilion, avee ses l'.t liateaux, on avait déjà pri-> 900 quintaux, ot les péclioui.- voisins avaient aussi bien réussi quo Ini. Tout annoiioiiit dans cot cndnnt une bimiie année île péelie^ quoi(|uo la morue eut tardt; à y venir. La tranquillité n'avait ]ias eessé de l'é-inr à ]\îin'jan et l\. la liiuitruo-l'ointe di>])ui.s qui; la saison était eommeneée. A yii. 15m. a. m., nous allâmes iiiouil'er vis-à-vis la lîivière St. .leaii. i^l. lleaulieu. que j'y rencontrai, me dit (jue le premier .•-annion y avait ét('' pri^ le 11 juin. La pôehc de ce poisson avait été moins abondante que i'anné<> dernière, (pioiquc bonne Elle étai> .. la lîivit-rcî au Tiomevre. En passant vis-à-vis lîid^t! Point, jV.vai-; détaché un de mes canots, s(Uis la eornluile de JI. Ilamond, pour aller visiter le< éial)l!ssements de pèche de cet endroit, et de.s postes voisins. .Fe nomnnti .^f. John Lo'~el, ^indien du li.avre de la lîivière au l'onnerre. Pendant que j'étais là, on vint me jiorter )t';iiiite ])oiir un cas d'assaut et b.itt(.'rie; mais comme l'accusé était a l.i pèelie, et (judii ne l'attendait ijue le soir, j'avais le temps avant que cette affaire ne parût devant neii, d'aller l'aire une visite à la lîivièn» Sbéll- Drake. Arrivé à cette dernièi'c place, ;'i 51i. .'lUni. j, m., j.,> dmniai truis lieeiiees de [leclie et. j(! vis que tout y fut en •èu'le là, aussi bien qu^' dan< h s anses voisin-, lîeveiiu à la lîivière au 'ronnerre à tdi. 45in. p. m., je lis i\i- ,-uite eump.'iraitre de\aiit nuii l'individu accusé d'assaut et comme le cas é'iaiî bien pmnvé et ia faute urave, je eon- damiuii le coupable à 81" d'amende, (jui f!ir<>nt jKiyées de suite. Après avoir recueilli tous le^ renseignements utih's sur les j.èidi.'s Av cette, partie de la cote, je retournai à bord à 10b. ]>. m., juste au mument m'i un fort vent de l"'st-Sud-MîL venait de s'élever; nous partîmes d(- suite pniir (laqié. haiis l;i nuit, non- crimes un:^ forte lame contre nous et de la plui Nous étions par le travers du Cap Pesrosiers le 11' à ti h. ;!ii m, a. m , et à midi i lOU; mouillâmes dans le Lassin de (i qie 11 n'y avait alors que très-peu de j^oi-lettes dans c • pi.rt. liC p,ardo-pêclie, 31. Hoyle. ni' r.apporla qu(^ tout é'iait in règle dans s;i division. Le 14, nou.s ([uittàmes le ibissin de (îaspé; nmis luiiis arrêtâmes d'abord à la Pointt.' Ste. Pierre, j)uis à Percé, 1 1 le soir mnis mouillâmes à Paspébiac. Aux deux premiers cndi'oits (pie je viens de nommer, la pêche de la morue avait un peu soufi'ertj mais par la rareté de l'appât seulement; car la morue affluait sur les bancs, 62 fi el (i u U rf 9 d 1 a et surtout sur lu baue-vort, uù don pt-ohuurs, muuis il.o boum; boitto, avaiinit pu prendre 15 draf'tcs de uîoruo dau-. une seule journée. On av'ùL conimiaué ii y roiuarquor la jjréseneu du mafj^uercau, mais en petite quantité seulement. Aucune piiMellis aui('rie;tine,s n'étaient cneore vciiuo dénuiL;i'r nos pêchours. A l'ort-Dmiol, .«ur le.s ;!;naient sur ecs cotes. La rade de Paspébiae se trouvait un peu déirarnie à cette époque; c'était le tenip^ où les vaisseaux étaient allés l'aire leur voyage d'été aux Antilles, au lîré/.il et dans la Médi- terranée. \i ui. p. m., il Carleton, où nous ]>rînies \\n pilote pour conduire le Nupolcm} III dans la Pivière Kisti- içouclie, et le .-«oir nous uiouillànics à Palhousic : c'est là qu'est le incilleur et pour ainsi dire le seul lieu d'ancrai;e ciinvenable pour notre steamer dans la Kivière liistiguuclie. D'ailleurs, eussiuns-nous voulu nous rendre jusciu'à ( iimpbellton, ;\ lô juilles }>lus liaut. que nous ji'aurions pu le faire, à cause de la diflieulté de iiav!ij,'uer ]>our un uros bfitiinen. comme le notre, dans une rivière toute pleine de bancs do vase, sur lesquels nous aurions rourru prand risque de nous écbouer. Cependant, j'avais à remonter la Rivière Kislimmciic cl aussi la Eivière Matapédiac, pour voir dans (juel état y étaient les pêeoeries df* saumon, et il m'a liillut prendre la route de terre pour liiire ce voyage. Je partis de boa matin le 1(5, en compagnie de 31. IJarbaric, avoeui du l>alhousie, et l'un des plus ardents promoteurs de toutes les mesures adaptées dauf ;ii comté de Tlijt: gonclie pour la préservation de ses pêebcrios. Nous prîmes le chemin de la rive droite de la rivière, dans le Nouveau-Iirunswiek, comnit étant le plus ci'urt et le meilleur ; nous passà'.nes dans les mai:niiiques campagnes qui Lurdent le coté du Xouveau-Brunswick de la ilivlère llistigouelie, et le soir nous allâmes camper à Clark's ]Jrook, daus la llivièro Matapédiac, à six jnillcs plus liant que sa ;, onction avec la lîivièrc Kistigouebe. ])'après les informations (juc je pu recueillir sur ma route, il était bicu certain (jue du côté (iu <'ai.;ida, les lois de péehe avaient été strictement observées, et ([ue pas uu saumon n'avait é;é dardé; lù par les blancs, ni par les Sauvages, dans )ios eau.x ; et c'est aussi le rapport que UiC tirent nos gardes-péebe. Mais du côté du Xouveau-lJruuswick malheureusement, il n'en avait pas été ainsi. Los règlements de pêehe à saumon de cette provMiee avaient été violés ouvertement par un grand nombre de jôcheurs et ]nir des Sauvages. <.)n ne .-.'y éîait Jms euuteiité de darder le saumon, mais on l'avait encore pris avec des seines et des tilels dans les losses où ils se trouvaient en graml nombre, et cela presque sous les yeu.x du garJe-pôelie, qui ne ))araissait pas avoir l'autorité et les moycis sufU.-ants pour arrêter ces déprédations. De ]»lus, comme ces oliieiers ne sont pas salariés, il tst probable qu ils ne sont pas tenlc.-^ bien s nivent d'aller se (juereller avec leurs voisins, 't quelquefois leurs amis intimes, eu l(!s traduisant devant les magistrats, et en les taisant punir i>our inl'raetioa au.K règlements de pêche. Ces ren.seignemeuts m'ont été fournis par plusieurs habitants du Nouveau-Bruiiswick et par M. Jîarbarie, qui en même temps qu'il exerce sa profession, l'ait aus>i le^ jonctions de greffier de la eour des sessions des magistrats, où sont passés les lèglements (jui régissent les pêclies du comté, après toutefois avoir rc(;u l'us.eeidiment du gouverneur de la jirovince. (.'et état de choses est à déplorer, car nous aurons beau préserver le sauin(ni dans la partie tle la llivière Kistiguuche et de ses affluents (jui api)artiennent au Canada, si du côté du Nouveau-lJrunswiek ou ne fait la même chose, il se p ssera bicu des années encore avant que le .saumon y augmente d'une manière sensilde, ))eut-ètre y diminuera-t-il au eimtraire. Le rapport de la llivièic 3Iatapédiac était l'avorable ; ou y avait vu l'eaueoup de sau- mons. Dans un grand nondire de places, oti le.s avait vu sauter. Le lendemain, je rede.-cendis ii halhousie, aprè-; avoir visité la ^lission et ('anqibellton, et avec l'assurance (|uc de notre côté de la rivière, tont y étuii (mi lègle. Les filets à saumon y avaient été levés dejmis (juelques jours. Le \'6 au matin, nous (|uittinncs Daihousic. N(nH nous arrêtâmes un in^t:lnt à, Car- leton pour y déposer uotre pilote, et trois heures plus tard, nous touchâmes à Paspébiac. < .'postir r aspc 58 ■ce dos [r-.'si|iio itVi.-ants il est lits, 't l;ii>;iilt [iiswiek luclioiis :.cissi;nt iiv'mcc. !;uis l;i Kl cuti' II' avant iilvairo. |(lt> sau- ix'Uton, llilots à à, ViW- Ibiac. J'allai à. Loire voir fi rien n'y requérait ma prosenc.'', et comme tout y allait bien, je me rombanjuai h [\h. a. m., tt ooniuic le cliarbou conimcuçait à nous manquer, nous nous mîmes en route ])our Pietou, alin d'y [ircndrc un approvisionnement ; nous arrivâmes en cette ville le lendemain au soir. ]iO KKpolc'Ht, m prit .sou oliarbou dans les journées du -\ et du 22, et partit le 23 jiour le 3jas,>*in di' (jaspé, où il arriva le lendemain vers midi. Quant à moi, j'avais pris passage à bord du Ladi/ Jfrail, qui partit de Pictou mardi soir, pour avoir l'avantage de visiter (à la bâte il est vrai.) la llivière Miramicbi, si bien connue, jtar la qualité et l'abondance des saumons et dos truites qu'on y trouve ; et jamais cette belle rivière n'avait mieux mérité sa réputation que cette année ; car selon les rapports qui me Jurent faits à (;liatliam môme, jamais auparavant on n'y avait pris autant do saumons. Dans les dirtérentes stations de l'Ile au lîonard, 10,000 de oos précieux poissons y avaient été pris, et à une autre station sur l'Ile du Portage j)as moins do 800 y avaient ét6 capturés dans uu seul jour. La truite qui fréquente la llivière Miramicbi en grand nombre, est belle et grosse, et j'en vis de très beaux écliantillons à Cliatham, qui posaieiit de ;"> à <) livres chacune, elles y avaient été apportées parles Sauvages. 3Ialboureusenieut, les rè<'1ements ne sont pas bien strieiiinont mis en force par le manque d'officiers actifs et compétents, pour remplir cette besogne, et il est bien ii craindre que la belle lîiviôre Miramicbi ne cesse d'être, dans quolijues années, une des rivières les plus productives en saumon de l'Amérique du Nord. Le Liidjj Ih ad arriva au lîassin do (!aspé dans la soirée du 2+. Aussitôt après l'arrivée du XaiwJéon J fl dans le même port, l'équipage avait été- occupé à prendre abord, les matériaux, madriers, planolies, crlca. ([ue le bureau des travaux. publics avait eiivcyés avec 4 charpentiers pour être employés^aux travaux que nous devions faire à Lu ('né devant moi, s'avoua coupable et fut condainné à ?8 d'amende, qu'il paya do suite. J'envoyai de nouveau mes constables le londoniain pour arrêter Basque et Samson, qu'on n'avait pu trouver la veille, mais les recherches furent faites sans puccès ; ces Sau- vages étant encore dans les bois. fja brume no nous permit pas de partir avant 2 h. 4"» m. do relevée ce jour-là. Lorsque nous lûmes par le travers du Cap (îaspé, un brouillard épais vint nous déro- ber la vue do la côte, ce (jui nous empêcha d'arrêter h la llivière au Renard et aux autres postes voisins, comme je me. l'étais pioposé, ii;ais nous n'en continuâmes pas moins notre route vers la Rivière ÎMoisie. Le lendemain, la brume était enccre épaisse ; nous fûmes forcés do rester ii la cape une partie de la matinée ; mais enfin nous mouillâmes aux Sept-lles ;\ deux heures et demie de relevée. Il y avait aux Sept-llos, les goolotlos s.iivantcs : Nom ilos rjoi'K'tto-i. Nom i|(M ('a))itiiincs. Clara T. Poirier. iMaric-Luce 'Y. Fraser. J. L. A Jos. (iilker. Ces goëlettes étaient employées au cabotage et au transport de la morue. Jj'olHcicr de douane du port (les Scpt-Tles, avec ([ui je me mis en communication, me rapporta (ju'il n'avait aucune plainte à l'aire contre personne, et que le nond)re des goëlettes qui avaient fréquenté ce port, était moindre que l'année dernière. Il n'y avait plus de pêcheurs à la morue dans la baie des Sept-Iles ; ils avaient, tous été s'établir sur les bords de la llivière Moisio depuis deux ans. 54 V - e d c U 1. l a e 3 C 1 S i: 1 ( La uioruo no inauiiuait pourtant pas lan.s cette haie, vt lo IiiircnL; y avait alUiu'' pondant une partie do la saison. V'ors le soir, nous nous diritrcanio.s vers la llivioro 3Ioisio; nous no punies cependant pas y mouiller avant lo lis au matin, à cause de la hrniii" épaisse (jui survint et ne nous permit pas de distinguer la terre. La pêche (lu saumon, soit au tilet, soit à la mouelio, avait été des plus abondante cette année dans la Eivière Moisie. On di.sait que 31. TLdliday avait dû retirer, de toutes ses stations de péelic, environ Ani) barils de cet excellent poisson, qu'il avait lait vendre en trrande partie à l'état IVai^, sur les marnr/:, dont le maître, Joliu lîenaud, fut poursuivi devant moi ]ym' le garde-jiêche, pour avjir jeté à l'eau, dans la llivièrc Moisie, des débris de poisson ; mais les témoigmijres t|ui l'urent ])ro- (IuIt.? par le jdaiuuant ne jiureiit jirouver la culpabilité de l'accusé, et il lut acquitté en con.«é(|ucuce. ("était la seule ]ilainto de cette nature (jue le aarde-pêche avait à jiorter. Après avoir visité toutes les stations des deux rives de la rivière et avoir vu i(UO tout ^ était en règle, nous partîmes pour la Petite Trinité, et nous y vînmes ninuiller vis-à-vis iLa CiDuidioiiic à G heures de relevée. Le lendemain, je débar<|uai avec mes officiers, les ehaviiontiers ((ui nous avaient été envoyés de'Québec et nos hommes, et nous commençâmes les travaux néees grandes futailles vides, qui devaient contribuer à l'alléger davantage. Enfin, ce même jour à lOli. o()in.. du soir, la goi-lctte eoiumenea à se balancer dans sa souille; puis une légère houle de venl: d'Est la fit tâtonner pendant (iiielques instants et elle flotta tout-à-fait. La nuit n'était pas très claire, il est vrai, mais nous voyions assez pour pouvoir exécu- ter les travaux nécessaires, et la mer était calme. Nous nous hritâmes de profiter de toutes ces circonstances qui no;is étaient si favfU'a- bles j le mot de commandement fut donné et tout le monde se mit à l'ieuvre. Pendant (|Uo quelques-uns des marins larguaient les cordages ((ui nous tenaient au ri- vage, les autres balaient do toutes leurs forces sur un fort palan, d(mt l'extrémité était attachée solidement à une grosse roche au largo, et nous eûmes la joie de voir la goi-lette glisser vers la haute mer, sans toucher à aucun dos rochers dont nous étions entourés. Bientôt nous pûmes repêcher la chaine de notre ancre, mouillée en dehors d(!s battures ; elle fut enroulée sur lo guiudcau que les hommes virèrent avec une vigueur inaccoutumée, et un quart-d'heure après^ nous étions mouillés en sûreté par les cinq brasses d'eau. lissait lilttOIl- js, qui ans sa Ints l't >XrfU- livoni- |:ui li- (Hait, Iclctto l'I'S. tnros ; lumée. I 65 Xoii.s venions iloiic d'dpi'icT le .-auvctaiii; de [jH (\iiiii(/iniiic ; le calme de la nuit et la limite niarei! quo nuus avions eu, ir.sultat des vents d'Kst et; de Siid-Ksl dos jimrs préoé- dnits, nuus avaient; puissaniuunt aidi's à aceoiuplir cette leuvre; mais il faut aussi 1-; dire, nous n'avions n(''u.Iim' aucun des moyens en usau:e vn pareil cas, pour assurer le succès com- plet de notre eiitre))rise. l'ne l'ois la !^o('lette muuillée au lar^f, nous n'eûmes jdus qu'à transjiortjr à bord du Xii/ii,'(,,ii III les ett'ets, les outils et autres choses que nous avions à terre. A 7li. p. 111., (1) août), no)is quittâmes la l'etite Trinité avec La Oniinliiiiiif, k la re- morque, amarrée sur deux ^^reliiis. La matinée l'ut belle ; dans l'aiircs-midi, lo vent d'I'lst que nous avions depuis le matin, au^nuiita avec violence, et le soir il se changea eu véritable tempête, qui nous l'orça à mouiller pour la nuit au Put ;\ l'Eau-de-Vie. Nous nous ren'l'ii" s h (Québec le lendemain à tî luuies du soir. .Je lis rapport de mou voyage au sous-eonnnissaire des terres de la couronne, et j'at- tendis des ordres jioiir Jiotre troisième croisière dans le golfe. TROISIEME VOYAGE. ('"e-ept-lles, les goélettes suivantes employées à la publie : — (îoélette ./. //. A. ; goidetto Alm<( ; goélette Marlc-.IuUr. La morue n'était ])as très-abondante dans cette baie, et depuis (jucbiue temps le hareng é'.dt; devenu rare : on appâtait les lignes à pêcher avec des foy/if-,', dont on trouve un graïul nombre dans l(^s bancs de saMe au fonds do la l>aie. M. Smith, le collecteur è8 i) heures a.m., nous purtîiiies pour la llivière Moisie, où uous mouillâmes à 11 heures. Mais je ne pus y débarquiu' ;i cause de la l'oito houle que le vent de sud-est y avait soulevé sur la plage, etd.ans l'après-midi, le vent devenant plus fort, nous retournâmes nous abriter aux Sejit-Iles. Ii(^ .'! au matin, le beau temps nous permit de revenir à Moisie. Le capitaine lîernier que j'y rencontrai ik; me rapporta rien de reinarqualjle depuis ma dernière visita- ilaiis coi; endroit; tout s'y était passé dans l'ordre 50 f. e d c l< ' i 1 . Depuis trois scinainos, h\ morue y ('tait rare et les bateaux avait prcs(jue ccss6 do pocher depuis quelques jours, jiiir le luanquo (!o boitte. Main la saison ne jiouvait être comptée coiunie mauvaise, car ii s pêcliours avaient pris eu moyenne 45 ((uintaux, c'est-à- dire 90 quintaux par bateau. Un fait intéressant à noter, c'est que cotto année h ^IciMie, et en ,u;énéral dans les stations de pêche qui s'étendent depuis cette place jusqu'à la liOn;^'Uo-l'ointe do .Mingan, la morue quoique aussi belle que les autres années, avait les foies d'une telle maigreur, que nos pêcheurs n'avaient ])U en retirer que la moitié de l'huile qu'elle jjroùuisait Ids années ordinaires; c'est-à-dire un Itaril do trente gallons par cent (juintaux do morue, au lieu de deux barils ot môme deux barils et demie. (Jeei dépendait sans doute de la nature des aliments dont la morue s'était nourrie sur les bancs de Moisie ; ])eut-êtrc qu'au lieu de capelan et do lanc;on, poissons très huileux comme on sait, elle avait été obligé do vivre sur des erustacées et des mollusques dont ces bancs sont couverts. Je ne comptai (jue trois fi;oêlettos mouillées dans la Rivière iMoisie. Partis de cette rivière vers les onze heures, nous arrivâmes à Shell- Drake ;i o h. p. m. Je visitai dans l'Anse Le (Jros, les établissements du capitaine JiO (jros, de M^f. Verdon et Fergusso'u, où il y avait 24 bateaux de pècho qui eu moyenne avaient pris 100 quiiitaux chacun. Le lançon y abondait depuis quelque temps. Sur le banc de la Kivièro Shell-Drake, les bateaux avaient bien moins réussi. Pendant l'été, les vents dominants sur cette côte avaient été les vents d'Est. Ils no sont pas défavorables à la pêche comme les vents de sud-ouest et d'uuest. Je remarquai dans la Rivière Shell-Drake les bâtiments suivants : Goélette Marie Primrosc ; p,OL'lette \'('r(/inie ; brigautin Oncsinv — tous trois employés à la jiêchc et au transport de la morue. Depuis quelques années, la pêche avait bien moins réussi à Shell-J>rake, et le nombre lie pêcheurs y avait diminué. (Jette année, la morue n'y avait pas été très abondante, ni 1 a boitte. Tout y était tranquille. A 6 h. 30 m. p. m., nous partîmes, et vis-à-vis de la Rivière au Tonnerre, la chaloupe que j'y ayait envoyée, sous la conduite d'un de mes officiers, revint à bord ; voici le repport qu'on rac fit: à Trout-River, Duck-Creck et la Rivière au Tonnerre, il y nvait 24 bateaux s'occupant à la pêche. La morue y avait été assez abondante et les produits avaient été en général meilleurs qu'en 1801. Les goélettes Pabos et Vicforùi, employées par la maison LeRoutillier et frères, pour transporter la morue au sud, étaient dans le port, on complétait leur cargaison do morue séchée. On rapportait une nouvelle très avantageuse, si elle était vraie; c'est que des pêcheurs de Magpie avaient depuis peu, fait la découverte d'un banc de pêche, vis-à-vis cette baie, à quinze milles au large, où ils avaient trouvé la morue en grande abondance, et ils se pro- posaient de l'exploiter cet automne, et encore plus l'année prochaine. Si nous avions eu le temps, nous aurions été nous assurer par des sondages de l'exac- titude du rapport en question ; mais comme nous étions pressés de nous rendre aux phares nous remîmes ce travail à l'année prochaine. Cette découverte arrivait d'autant plus à propos que depuis une année ou deux la morue n'avait pas afflué en nombre aussi considérable sur la côte vis-à-vis Itidian Ilarbouj', Ridge-Point, qu'auparavant, et les pêcheurs avaient on partie déserté ces endroits pour s'en aller plus loin. A MagpiC; la pêche avait donnéjdcs produits abondants. Ou ne fit aucune plainte à mon officier. Ne pouvant nous rendre le soir à la Rivière St. Jean, nous passâmes la nuit à la cape. Le 4, à S heures a.m., nous vînmes mouiller à la Rivière St. Jean ; nous y trouvâmes trois goélettes dont voici les noms : Jlastij, Mark-M'/'•. Anne n'est pas le «eul bâtiment de la côte de Gaspé qui y ait été employé cette année. MM. liobin et M i\J . Le lioutillicr et frères, de Paspébiac, avaient chargé deux de leurs bâtiments, l'un pour Trinidade et l'autre pour les Bermudes, de morue séchée, de hareng et de grains. Ces cargaisons s'étaient bien vendues et ils avaient apportés des mélasses et du sucre. (."est un nouveau débouché très-important d'ouvert au commerce de llaspé, et il faut fcspérrr que cet exemple, donné par les principales maisons do commeree de 'Jaspé, sera suivi par d'autres. Il commençait à y avoir beaucoup d'activité dans le port de (!îa»pé. Les chargemoutii de morue séchée commençaient à y venir dos divers points de la côte, tant du sud que du nord, tt plusieurs bricks ou brigantins avaient déjà une partie de louis, cargaisons de pris. Cette innée, tout au contraire do l'année dernière, où il m'avait fallu sévir contre plusieurs équipajjes dans (raspé, la paix publique n'avait pas été troublée, et le gardien du havre, M. Joseph Eden, n'avait eu aucune difficulté à rouij)lir les devoirs de sa charge. (l'4tait un réisultat dont on avait tout lieu d'être content. Le 8 et le 9, le temps était trop mauvais pour nous permettre d'aller à 8 lu Hop Creek, notre premier lieu de destination en sortant de Gaspé. Nous prîmes un ]ieu de charbon pour nous permettre de faire le voyage de Jîelle-Ile et de compléter la visite de la côte nord avant d'aber à Pictou, et je {trofitai de ce séjour à Gaspé pour visiter les bancs d'huître artificiels que j'y ai formés. Je fis donner, sur ces bancs, six coups de drague (râteau en fer, avec un sac à maille.» de fer, dont on se sert pour la pêche aux huîtres), qui rapportèrent plus de trois cents huîtres adultes, dont plus du tiers étaient non seulement vivantes, mais étaient, de plu», blanches, grosses et exquises ai goût, et nous paraissaient avoir grossi depuis qu'elles avaient été déposées sur ces tonds en 1859 et en 1861 ; et le fait important qu'il s'agissait de constater : savoir si nous pourrions créer artificiellement sur nos côtes des bancs d'huître, et si, entre autres, les fonds de vase du Bassin de Gaspé et l'eau plus ou moins saumâtre qu'il renferme, pouvait convenir à ces mollusques, se trouve ainsi prouvé hors de tout doàte — et il n'est pas du tout étonnant qu'une partie des huîtres que j'ai transportées et que j'ai fait déposer dans le Bassin de Gaspé, soient mortes, soit pendant la trarersée de i i M 1 i trou- i uaiiia 1 î inuit 1 A, l'un as. ucre. faut sera iiiout» ue du e pris, sieurs no, M. tait un Croek, inaille» 13 cents le plus, cju'elles agissait huître, uniâtre de tout rtéea et séc de 59 Oaraquctto «ur notre côto, soit aprA^ avoir été luisos à l'eau ; le chaiif^otuont brusque du Ttiilieu où tilles vivuifiit dans un autre qui, sous ((uol(|ues rapports, peut uo pns leur con- venir autant; les quelques jour» qu'elles avaient passives hors de leur /-lénicnt naturel cl le» blessures <|u'uri j^raiid iiouihio d'entre ello-t avaient n^iccssairenient reçu en les transbor- dant du ctitiot des pèelicurs dans la chaloupe qui les apportait à bord do IjH ( unadienne ; et une foit^ rendues à <, toiles que vider une dei bouilloires, taire nia>qiior les vnile.s, allt';,'t'r rariit'ie du navire, j)our lo dé^huucr. mais comme la mer baissait tout fut inutik! : il lallait utteudre, pour nou.-t mettre h flot, la marée haute du soir. Immédiatement après l'échouemeut du Au/ioiemi III, MM. iîolMiiot et Ouraiid. envi taines au long cuiir^, français et chcls d'établissomcuts à Kirpon, étant vomis à noire Bccours avec de grandes ebaloupos et lion nonibre d'boinnus, ol avaient (illrrl Icm> sorviees, que le capitaine j^'était empressé d'accepter; et ils nuus avaient aidé pui-'-aniiuont i\ norter des ancres du côté de l'Ile Jucquen-Cartier, afin de mettre l'avant du bâtiment dans la direction de l'entrée du havre. Pendant l'inlervallo de la maréo du matin et celle du soir, !e capitaine prit toute» le^ mesures possibles pour mettre le vai.-seau en sûreté jus(|u'à ce qu'on put le déchouer le Boir, et il lût en cela puissamment secondé par les marins de deux chaloupes de la corvette Le Lavoiii'r. arrivée vers midi à Kirpon, sous la comluito de M. Kmery, ])remicr enseigne de la dite corvette, lesi(uels marins. ,"^1. le cofiimaHilanl llibour, avait mi.s à notre disposi- tion avec une cordialité et un empressement dignes de tout éloge. Dès 'e; t heures du soir, les marins du Le Lu iniiùr, au nond>re «le plus de ôO, et M. Robinot étaient rendus ù notre bord. La marée ne devait atteindre .■sa plu» grande hauteur ((u'ù ueuf heure:*. Cependant à huit heures et demie, le Xap > éon I If, cédant aux etl'orts de la machine, lancée t\ toute force, et de ))rès de cent hommes (|ui tiraient, Ks nus sur le gulndeau, les auties .sur les palans amarrés aux grelins de nus ancres mouillées dans la direction du havre, glissa .sur la Dasse sans chocs violents et fut bientôt à flot, et di.K minutes après, il était à l'ancre dans lo havre, sans avoir éprouvé aucune avarie. M Kobinot nous prêta encore sa grande chaloupe pour repêcher n )s ancres le f nde- maîn, et c'est encore ce capitaine qui voulut bien nous jiiloter hc^rs le IJavre de Kirpon. Le capitaine et moi remerciâmes comme ils le méritaient, M. le eommnndant llibour et MM. les capitaines au long cours, Kobinot et Durand ; et le eupitaint; ayant demandé à ces derniers de lui fournir un compte de frais pour les bons secours qu'ils nous avaient rendus avec leurs hommes, ils s'y rei'ii>èreut noldement, nous priant seulemeïit île faire connaître à notre gouvernement la nature des services qu'ils nous avaient rendus et qui nous avaient été si utiles ; et nos rapports avec ces ofliciers turent toujours des plus cor- diaux. Je profitai de notre séjour à, Kirpon qui se prolongea jusqu'au 16, à cause des mauvais vents, pour étudier le système des pêches î'rantaises de Torreneuve, et des renseignements des plus utiles me furent biurnis sur ce sujet par MM. Rubinot et Durand. Ou sa'it que l'Ile de Terreneuve fut découverte le 24 juin 1407, par Jean Cabot et son fils Sébastien; mais ou a des })reuve> à peu près certaines que cette lie avait été visitée environ 400 ans auparavant par des marins Islandais, les(juels aiirès avoir (juitté leur lie, côtoyèrent le Groenland, touchèrent à Terreneuve, et se remlirent même jusqu'à une terre qu'ils appelèrent Vinland, maintenart les côtes de l'Ktat de Massachusetts. Le navigateur Portugais, Corièré.il, la visita aussi en 1500. A cette époque, déjà les pêcheurs Basrjues avaient l'habitude de fréquenter les côtes et le Banc de Terreneuve et la côte du Labrador, pour les pèches de la baleine et de la morue. En 1526, le Florantin Vérozzaui, envoyé par François 1er, pour faire des découvertes sur les côtes de l'Amérique Septentrionale, prit possession de cette Ile au nom de la France. Le célèbre navigateur Malouiu, iJac(jUtîs-Cartier, lorsqu'il fit son voyage de découverte du Canada en 1534, s'arrêta à Terreneuve, et entre autre place, à Kirpon. où une île et la passe qui conduit au havre portent encore son nom. Sir Hutî:phrey Gilbert, navigateur Anglais, fit un voyage à Terrencnive en 1588, et S rit possession, au nom de la Keine Elizabeth, de la Paie de St. Jean et de deux cents lieues • côtes, et plusieurs navigateurs et pêcheurs Auglais ne tardèrent pas à s'y fixer. Les Français ne formèrent d'établissements permanents sur les côtes de Terreneuve que vers l'année 1604. Pendant les guerres qui éclatèrent entre l'Angleterre et la France dans le ITnie •ièole, les marins de ces deux nations firent dés expéditions à Terreneuve et furent tour à tour victorieux; et le célèbre marin Canadien, Lemoiue D'Yberville, s'y signala dan» plu- 1 ri il li >t M. t rar- Hieurs rcnconfn's ; enfin, lp frnil^' (Wtrecht vint mrttro fin h la j^uerre de la succession fl'K^pague et, ii'taMit l:i paix ttilrc l'AnjçIctorre i-t la Kranco, garantit la possession de tout« l'île h la prcniièro de cvn puisnanccs, mai« la France s'y r^^serva le droit de pèche sur Icb rôtos Nord- Est, Xord, Xord-Ducst et Ouest, de])uis le Cap St. Jean jusqu'au Cap Hay, en inOnie temps (jue la possessi m des 11' s do St. l'icrro, do [iatif;ladc et do Mi(|U('l(jn, fiu'elle se fit encore f^arautir par les trait(/.s do Paris 17(1'^, de Versailles 17^,3, do Paris 1H14. Los Français ont donc h; droit do pôolu! oxelusif sur 4-0 milles de cùtos do Terre- nouTO. Favori.s(''s par le gouvornomont ((ui leur aocordo une ['rime d'encouragemont trè«- ^-lovéo, 10 Iraiic:» par (jiiintal métri((ue (à jicu près douxdo nos quintaux) de morue st...i à 1.")^ do; 'rroisiènio série, au-dessou.i les armateurs Français n'ont-ils pas plus tôt pris avantage du bas prix de nos marchés? Et pourquoi, d'un autre côté, les marchands Canadiens n'ont-ils pas lié des rapports de commerce avec les pêcheurs Français et ne leur ont-ils pas expédié des cargaisons de bois appropriés à leurs besoins, et de farine et provisions 'i A cela, j« répondrai que c'est dû à deux causes principales : en France, on a peu de connaissance des ressources variées du (^anada; et ici, on a ignoré, en général, ju.squ'à ces dernières années, la nature, l'étendue, l'importan ; • et les besoins des pêcheries frunçai.'^es à Terreneuve. Pour de plus amples informations sur ce sujet on peut (consulter mun rapport de 1858, Bur St Pierre et Miquelon. Je ne prétends pas et je ne veux pas dire (ju'il puis.se s'établir des relations commer- ciales d'une importance très-considérable, entre les marchands du Canada et les armateur.^ et les pêcheurs Français de Terreneuve, mais ce que je crois très possible et ee que je dési- rerais voir se réaliNcr, pour l'avantage mutuel des aimateuis et marchands Canadiens et Français de Terreneuve, c'est qu(i lo Canada, et principalement tjuébec et (laspé, appro- visionnent ces derniers des bois et provisions qui leur sont indispensables pour leurs pêclie- ries, et qu'en retour on rapporte des produits français, surtout des cordages français, qui sont d'une qualité supérieure, et dont ou ferait une grande consommation pour nos navires. Ce commerce pourrait donner de l'emploi ù 10 de nos goélettes pour les premières années, et plus tard ce nombre s'accroîtrait. Ce que je viens de dire s'adresse particulièrement aux pêcheries françaises du nord de Terreneuve ; car quelques-uns de nos armateurs et plusieurs marchands, entre autres M. E. Hudon, de Montréal, .sont en rapport de commerce suivis avec St. Pierre, et tandis qu'ils y expédient des bois, d ~s farines et des viandes salées, ils en rapportent des vins, dcb eaux-de-vie, des cordages, etc., etc. ; et ce commerce, qui date du voyage de La Ca- pricieuse à Québec, et surtout do celui de I^(( Canadien»'' à St. Pierre, augmente en valeur tous les ans, et qnel(|ues-uns de nos petits bâtiments y sont cmj)loyés constamment. Les marchands Canadiens, et les armateurs Français de Terreneuve, ne peuvent que gagner beaucou{) à ces rapports fréquents entre les deux pays, et il est à regretter qu'ils n'aient pas été établis beaucouj) plus tôt. Une cho.-^e qui contribueruil peut-être plus que toute autre à les étendre et faire con- naître aux eonsammateurs Français les produits variés dont nous pouvons disposer pour le commerce d'expurt;ition, ce serait la visite de nos ports de mer par les vaisseaux de guerre Français, chargés do la protection des pêcheries françaises k Terreneuve. Outre la corvette La Capricieuse, qui est venue à Québec en 1S55, et dont la pré- sence dans les eaux a eu pour cunséquence d'établir un commerce direct entre la France et le Canada, la frégate à vapeur, I^a l'umonc, a fait un voyage dans le port de (Jaspé en 1861, et sa venue a été accueillie par toute la population de ce port uve(! plaisir, et lorsque le commandant, le Marquis de Montagnac. est parti pour retourner à Terreneuve, on lui témoigna le désir de le revoir l'année suivante. Le IG, à 9h. a. m., nous partîmes pour IJelle-lle, une brise légère soufflait du Nord- Est, et nous pûmes y mouiller à 11 heures. Tout l'après-midi fut enqdoyé au débarque- ment des tifets destinés au phare ; et à Oh. p. m. nous nous mîmes en route po'ir la Baie de Forteau ; mais hi nuit nous ayant surpris avant d'y arriver, nous mîmes à la cope. Le lendemain, nous mouillâmes i\ l'Anse à l'Eau, à cause du rent de Nord-Ouest ; et i ï pe( en m et dans l'après-midi, lo vent ayant; sauté au Nord-Kst, nous nous vîmes contraints d'aller à l'Ansfi aux Morts. Nous avions trouvi'', k l'Anse ;\ l'Eau, trois goëlcttes et un brigantiu, employés à la pêche de la morue, qui avait pou réussie cette année. Il n'avait encore été pris là que environ 500 barils de hareng. Le 18 au matin, nous fûmes à Forteau pendant ((uelquea heures, et nous vînmes mouiller h l'Anse aux lîlaues-Sablons à lOh. a. ni. La lîaie de Forteau est généralement uu lieu très-favorable h la pêche de la morue, mais cette année, quoique le capelan y fut en assez grande quantité sur les côtes pendant six semaines, elle n'avait l'ourni que des produits de peu de valeur. Dans les meilleures journées, les pêcheurs n'avaient rapjiorté que 600 morues. Quant au hareng d'automne il ne s'y était pas montré du tout. Il y avait les bâtiments suivants : — Vnc barque, appartenant à la maison De Quette- ville, et deux brigantins à la maison ï^e Boutillier et Frères, prenant leur cargJiison de morue pour la 3Iéditerranée. Dans l'Anse aux Blancs-Sablons, la barque yamchgx, les brigantins Mtrida, Sarah et PanJora étaient sur le point de partir pmir Cadix, Naples ou (^ivita-Veccliia, avec de la morue séehée. La pêche de la morue y avait été assez fructueuse, quoiqu'elle eut commencé tard à cause des glaces et qu'elle n'eut guères duré plus d'un mois. Quant à celle du hareng, elle avait pre.squ'entièrement manqué, ce poisson n'ayant visité ces cotes qu'eu nombre très-limité, et de plus il était d'une petite espèce. On peut voir, à h fin de ce rapport, dans le tableau des bateaux de pêche, ce qu'a rapporté la pêche de la morue aux lilancs-Sablons et dans tous les aitre.H lieux de la pêche de la côte Nord. Le 19, je partis en chaloupe pour aller visiter le Petit Havre, la Longue Pointe et la Baie de Bradore ;• mais le vent et la brunie étant survenus, je fus obligé d'envoyer mon embarcation et de prendre la route de terre, et ce jour-lk je n'allai p:i< plus loin que l'Anae des Dunes. Le leudem;nn mati i, je chargeai un do mes otTiciers de faire In visite de la Baie de Bradore et voici les renseignements qu'il y recueillit : La pêche h la morue, commencée tard aussi, y avait rapporté environ 85 ([uintaux de poisson par bate«iu à nos pêcheurs ; mais les pêcheuis étrangers y avaient un peu mieux réussi, parce qu'il? étaient mieux équipé.*), et que beaucoup d'entre eux disposaient de larges seines à morue. Le hareng avait si peu donné dans la Baie de Brailort; e:, h; temy)s avait été en général si orageux lorsqu'on pouvait eu faire la pêche, qu'il n'en avait été capturé rs de leur côté, n'en avaient cap- turé que quelques centaines de barils. Cette disette d'un poisson si excellent, allait causer qnelqn'cmbavra:* h une partie de la population résidente de cette extrémité de nos côtes (jui eonipte ])riiicipalcnieiit sur lea profits qu'il leur rappovtr- sur le marché de Québec, pour s'y prucuror les provisions de bouche pour l'hiver. Malheureusement, c'était bien pis encore sur la côte du Ijabrador, qui est placée sous la juridiction du gouvernement de Terrciieuve ; car la jiêclic du h;ireiig y avait manqué entièrement, et comme celle do la morue n'avait rapporté que pei; de eliose, !;i population S'y trouvait dans la plus grande détresse, et déjà plusieurs familles, dans la crainte d'y manquer de vivres, avaient fui sur la côte de Terrcneuvc ; on esjiérait eependant que le gouvernement de cette Ile enverrait quel((ues cargaisons de provisions puiiv être distribuées aux habitants dans les localités où la misère se faisait le plus sentir. M. Louis Jones, le locataire de la Rivière de Rradore. se plaignait de ce que les officiera de la frégate anglaise le Siynrt, étaient venus dans le mois préeédent sciin^r. m;ilgré la dé- fense qu'il leur en fit, des truites et du «aunion dans la dite rivière, et dans les fosses où ces poissons frayaient. Il dit de plus qu'il leur avait montré la licence qu'il tenait du gou- vernement, et qui lui assurait la pêche de la rivière, mais (pie ces (dficiers n'y avaient fait nulle attention. La Rivière de Bradore n'a pas une grande importance, il est vrai, mais je crois devoir âigûailer ces fliits, parce que la désobéissance aux lois de pêche par les officiers qui aont 64 f e d c % I chargés do les faire exécuter, doit avoir un très mauvais effet sur l'esprit do la population de la côte Nord. Le gouvernement anglais envoie tous les ;ins, une ou deux frégates ou corvettes, pour protéger Its pêcheries de la côte du Labrador qui appartiennent à Tcrrencuvc, dan^- le dé- troit de Belle-Ile, comme sur la côte de l'Atlantique, Jusqu'aux établissements de la Baie d'Hudson ; mais il est rare (ju'elles viennent sur les côtes du Canada, et si elles s'y mon- tren*, ce n'est guères que pour visiter l'Anse aux Blancs-Sablous ou la Baie de Bradore. Cctie dernière place ainsi que la Baie de Bradore, avaient été visitées par le nombre ordinaire de 200 à -50 goëlettes de la Mouvelle-tlcosse et de l'Ile du Prince-Edouard, mais ou y avait vu moins de goélettes américaines qu'à l'ordinaire. A part d'un cas de difficulté, dont je disposai entre deux personnes de l'Anse aux Blancs-Sablons, la paix publique n'avait pas été troublée dans ces endroits. On trouvera à la fin de ce rapport des tableaux indiquant la quantité de loups-marins et autres poissons qui ont été pris cette année. Dans l'après-midi du 20, nous quittâmes l'Anse aux Blancs-Sablons ; le steamer alla mouiller de suite à Bonne-Espérance pendant que j'allai visiter, avec un de mes officiers, les ports de Belles-Amours, de Middlo Bay, de Five-Leagues et de la Baie des Saumons; nous y trouvâmes tout en règle. La pêche de la morue et celle du saumon n'avaient pas très bien réussi sur cette partie de la côte ; sans doute à cause du séjour prolongé qu'y avait fait les glaces du printemps. Le 21 septembre, je me rendis dans la llivière St. Paul, jusqu'à la demeure de M. Chevalier, le locataire, qui n'avait retiré cette année, de ses pêcheries, que 29 barils de saumon. On peut voir à la fin de ce rapport dans un des tableaux, la quantité de saumon pris chaque jour et les dates du commencement et de la lin de la pêche. On verra par ce tableau que cette rivière a défailli considérablement depuis l'année dernière, mais ceci est dû seulement, je crois, à ce que les glaces n'avaient pas permis de commencer la pêche aussi tôt que les autres années. Je n'y vois pas d'autres cau.ses, puisque les règlements y sont strictement observés, depuis qu'ils ont été pa.ssés, et que per- sonne n'y prend du saumun après le ol juillet, à moins que ce ne soit les Sauvages lors- qu'ils remontent la rivière dans l'automne, pour .««e rendre dans l'intérieur à leurs places de chasse. Il est naturel de penser qu'alors ils se nourrissent des saumons et des truites qu'ils peuvent capturer sur leur route ; mais ils ne peuvent pas faire une grande destruc- tion de saumon, puisqu'ils n'apportent pas de sel avec eux pour en faire des salaisons et qu'ils ne trouvent là personne à qui le vendre. Les produits de la pêche de la morue à Bonne-Espérance, comme dans les postes voi- sins, avaient été ceux d'une année moyenne, et dans plusieurs endroits un peu moins, Quant an hareng, on le voit rarement sur cette partie de la côte. On verra par le tableau des pêcheries de loup-marin, qu'elles y avaient peu réussi, à eanso du temps orageux de l'automne dernier et des glaces ce printemps. Le 22 s(>ptonil>re, j'envoyai un de mes officiers visiter les postes du Vieux- Fort, de l'Ile au.\ Chiens, de la Jiaio des R')chers, de Napitippi, de Chicataca, (nous ne pouvions udus rendre à ces postes ;,vee le steamer,) puis une fois la visite faite, la (-haloupe devait venir iiniis joindre à St. Augustin ; c'était nne distance de ;{7 tnilles que le canot avait à |,iîiriM)urir. «^(iiaiit à moi, je terminai mes aflairus à lidnne-Espérance, j'allai visiter le poste des Iles Mruléi's nn K- stcaiiior vint me prendre à Ih. p. m., et nouH arrivâmes vers 6 heures à St .\iignstiii. .) allai de suite voir M. Matthew Kennedy à son poste. Ce monsieur, en l'abacaee d'un gurde-peehe, me donne sur les pêches qui se pratiquent dans les environs, tous les renseignements dont j'ai besoin et perçoit poui moi l'argent des licences. Lt's postes de Saint Augustin sunt très-éloignés les uns des autres, et souvent je jie puis les visiter tous. M . Kennedy n'avait pas si bien réussi dans ses pêche» que de coutume, et le» pêcheur» des alentours n'avaient pa.s obtenus de meilleurs résultats. Le soir, je r tournai à bord et tn uvai mon eanot de retour do sa course, qui avait été prnlonj.ée par (i ( lo 65 la' chasse aux fourrures, .^iir liK^m'lIc (jcn haliituiits (lépciidiiiit Loaucouj», uo K'iir avait presque rien rapporU' l'Iiivor flcrnior, phnieurs il'cntii" eux se tvnuvaioiil dau.-s lu -i-ui'. Le 23 au luatin, j'allai au ]iM,-;te de M. Aiulrow Ki iinedy, (|ui avaii pris, cotte anii(je, :'>7 barils de saumon ; ce iièclieur (Hait celui (|ui avait lo mieux réu-si d" tnute la division : les autres n'avaicitt fait (|ue dv^ pêches ninyciiiies. On uic ;i.:'iiala aucune infraction ;ï la lui, et lout y avait été tranijuille iiendaiil l'été. A 2h. de relevée, nous f|uittàines St. Au^aistin, et arrivés à La Tabatière à Gli p. m,, j'y débarquai, tandis (juc le Xa i>oJi'"ii 1 1 1 all.iit mouiller dans la liaie des Moutons. 3L liuckle, lo successeur do M. Samuel Ivjbertson, au poste important de Jju Taba- tière, n'avait tait qu'une prclio au loup-mariîi, bc, ri peu l'ructueuse l'automne précédent, à cause de la riiiueur de la saison, (^ui ne leur avai' pas permis de tenir leurs fihits tendus pendant plus d'uiui dizaine de jours; puis Ils ql ijes étaient arrivées et les avaient l'orcés de cesser lcur.s opérations de pêche, lorsque les troupeaux de loujis-marins juiraissaient incessamment près des côtes. La pêche de la morue y avait été médiocre, du reste ce jiuisson fré(picnte rarenu'ut ces parages «a grande abondance. On n'avait vu que très-peu de goélettes otrarigèrcs, cette année, à La 'l'abatière et dans les environs. A lOh. oOm. ]t. m., je retournai ii bord. Ijc 21 au matin, j'allai visitc'r (pielques postes de pôcho de la l>aie des Moutons, et eomnie il y avait une brume épaisse qui nous empêchait de partir, j'envoyai ma chaloupe faire la visite «le la lîivièro du (irand Mecea- tina, où pêche 3L lîenjamin lleed. IjCS renseignements que n(jus recueillîmes îi'étaient pas des ])lus satisfaisants; les pêches, dans ces endroits, n'avaient fourni (|ue dos jiroduits beaucoup moindres en général <{u'à l'ordinaire ; la population y était dans \\n état très-précaire, et on s'attendait mémo qu'il y aurait beaucoup de uiisère pendant l'hivev prochain ; car, malheureusement, les marchands de la Nouvelle-l']cosso, qui trafiquent sur cette côte, n'y avaient pas été depuis l'été, et les pêcheurs u'ava'cnt pu, en conséquence, se procurer d'eux des avances de provi- sions pour l'hiver. liC 25 au matin, nous (iuittâmos l,i Jî.iie des Mnutniis, et après avoir touché à la Tête à la Baleine, pour y taire la visite des établissements, et au J'etit Mecatina, pour le même objet, nous allâmes mouiller dans la Baie de Coacoachoo à 4!i. 3ihn. p. m. Pêche médiocre de morue dansées endroits. Le maquore lu, cepondanL, y avait été plus abondant que de coutume dans le mois d'août, mais conmi;; il se trouve pou de pêcheurs sur cette partie de la côte, se livrant à la pêche de ce ]ioisson, il n'en avait été pris qu'un peu jjIus de cent barils. L'occupant dj la llivière de (,'oacoaehoo était absent. A J'kamaniu et dans les postes voisins, nos pêcheurs n'avaient pus eu à se plaindre dos étrangers cette année, et tout s'y était jiassé dans l'ordre, l'iusieur» années de suite, des pêcheurs de la Nouvelle-Kcosse, avaient tenté do pêcher le saumon :k l'entrée de la llivière Ktamamu, quoique M. Michel Biais en fut le locataire, mais j'avais su les empêcher. Partis de (^'oacoacdioo à 5h. ■t')n\. a. m., le ioiiilemain. nous an i-, ;nn"s ' celte partie de la côte, que fort tard dans la saison, et on donnait pour cause de ce fait, la présence àv^. glaces sur le3 côte5 du détroit de Belle lie, jusqu'au milieu du mois de juilh't, comme je l'ai déjà dit : en consé- quence, les pêcheries de saumon n'avaient pas produit autant (jue les années passée^, car les pêchrurs, pour obéir aux règlements de pêche, avaient éti'' obligés de lever leur,-- lilets et de cesser de pêcher lors([ae la )ni>,ittr. du saumon était encore abondante. Mail/ ce qui est perdu pour les pêcheurs, est autant do gagner pour ces rivières dont, vu la grande ({uantité de saumon (jui ont ])ù se rendre sur les fra^t'ir^i cette année, le repeuplement devra s'opérer maintenant dans dos proportions plus grandes que par le passé; et nos pêcheurs seront bien récompensés dans quelques années de la lidèle obscr- 9 A 11. vance des lois de pCche, dont ils ont. dotinô roxcmplc depuis plusieurs îinui'es (et cette année surtout) p:ir les pêelios léDninérativeH qu'ils devront y iaire. Les rivières, où on avait .surtout remarqué l'apparition tardive du saumon, .-ont : la Romaine ou Olomanosheelio, la Waske-slieo-cootai, la IMusquarro et laKégasca, On verra par le tableau des pêches ce que ehacune d'elles a produit cette année. Aux établissements de la i>aio de Kégasca, les bateaux avaient capturé en moyenne, 60 quintaux de morue chacun, ^'ers le milieu du mois de septembre, la morue avait afflué sur le banc de Kégasca, qui comme on le sait, est une continuation du bane de Natashquan, et l'équipage d'une petite jroëlctte de l'endroit avait eu 50 (juintaux de bello morue pour prix de leur travail de deux jours seulement. A 9h, 45m. a. m., le 27. nous allâmes mouiller vis \-vis la lliviC-r'^ Nataslu|u;Mi. J'y pris à bord le marin ,lcnn Blanchette(iue j'y avais laissé lors de mon premier voyaco, pour remplir la charge de garde-pêche, dans cette importante rivière; et j'eus le plaisir d'apprendre de lui, (|ue par ses visites lVé(iuentes dans cette rivière jusqu'aux rapides, il avait constaté, qu'il )\'y avait eu aui-unc iniVaction îi l'Acte des Pêcheries. Vjrs il heures, nous nous rendîmes au Havre do Natasl'.quan, et après avoir vu quo tout y était eu ordre, nous nous mîmes en route, pour les lies de la ."Madeleine, à 21i. p. m. Je n'ai pas be>oin de répéter ici (jue Yi, J,>e l^a l'arn.'ile. l'arm.iteur de Nata-iliquaii, y avait fait une pêche de mnrue excellente. Les pêchcirs acadiens u'avaii-nt pas. en moyenne, jdus d'environ 00 quintaux j)ar bateau. Nous cû:*.es (lu beau tei.ips )>our traverser le golfe, de Natashquan aux lies do la Madeliine, et à Ih. ^Om. p. m., 1;; lendemain, nous étions arrivés au Havre aux Maisons, éloigné de ~'2i) milles marins, du poste que nous avions quitté la veille. .Kn passant à la l'ointe di; l'Ouei-r de l'Ile d'Amherst, nous avions renenntré une dizaine de goëiettcs américaines (jui s'y livraient à, la pêche du maquereau. Après avoir visité les étahli.-semcDts du lîavie aux IVI;iisons et avoir envoyé un de mes officii rs visiter ceux de rj'.;tang du Nord, nou.; allâmes au Havre Amherst le loiule- main. La cour de eiriuit siégeait alors dans cette î'.e. Pendant noire absence, la traiNjuillité ci la [mix n'avaient pa^ été troublées dans les ports et .'■•ur les cote ; des l les de !a .Madeleine ; mais je r. grette beaucoup d'avoir à signisler des actvs de. dépiédatiou et de ])iil:ige, commis on plein jour, à 'oord de deux bâtiments anglais (jui, pcii.laiit un temps do lirouillard, étaient venus s'échouer ]Mès d' s lies de la Aludebine, ))ar iKs péLbeiirs américains, a) pirtcîianf i\ des guëirtlcs qui étaient occupées, dans le voisinage, à faire la ])êehe du ina([Uereau. Il ])arait que pendant que h s capitaines et les é(iuip!ges de ces bâtiu»ents travaill.-iient, soit à les (técîivtuer, soit h mettre en sûreté ce Cju'ils jnnivriieu^ s.iuver de leurs c.irgaisons. les Américains, qui étaient veni's à bord (pas tous peut être, nniis un grand nombiv), volaient et pill;iienf. tout ce tjui pouvait leur tomber sous la main. Heuriusement qu'un (tes vaisseaux, celui (jui avait touché vis-à-vis TEtauj: du Nord, pût se déchouer bien vite et ])artir pour continuer son voyage en Angleteire. Celui qui avait fait ii.'mi'mge ;l l'Ile d'I'întrée l'ut aba?idonné ; m;iis ])Ov'r enipêelier les pêcheurs iiinéricains d'eu voler les agri^s, le capitaine avait éfé obligé do luettK- de.-t lioiiMues armés à bord. Ces actes s(;nt déshonorants, et annoncent une graude dépravité et uik! habitude du crime chez ceux (|ui s'en rendent coupables. Malheureusement, comuic j'étais à Québec ou en route pour m'y rendre, pour me conformer aux instruetioiis quo j'avais re(;ues à cet effet, il u'y avait p rsonne aux Hes de la Madeleine ijui pût protéger elheaeemeut la pro- priété des pauvres marins anglais, et (pii voulut même tenter d'arrêter ces pêcheurs .nio'- ricains pour les tr.aduire devant la j islice, tant ils sont redoutés ;iux îles; et leur iin; unité les cucourageni p(.'Ut-être malheureusement à se retuirc coupables de nouveau.; aetes 07 (le la bon noinlue avait roussi à capturer au moyen ilc leurs appâts, dont ils leurrent le maquereau, pour les l'aire venir à la surlaee de l'eau, et de leurs lignes, assez de bards do et-t excellent poisson pour que leur voyage leur rappona de bons bénéfices. Les habitants mêmes des Ilus, avaient péché le maijuereau de la même iniiièie dans la Jîaio de l'Iaisanee, et souvent pour prix de leur dextérité, ils avaient rajipdrté chez eux de l!00 à 1.100 UKKjuereaux de première qualité, ^lallieiu-cusement, il n'y avait ])as ou do déhouché pour la vente de ee poisson, sur les marchés do la Nouvclle-Keosso et des Etats- l'nis, et il se pajait à Amherst li raison de Ç.') à So.">0 les -00 livres, un lieu de !?S ù §1.U, coninui dans les années ordinaires. On peut voir dans les tableaux qui Suut à la fin de ee rapport, le nondire de gnëlcttes et de bateaux employés à la pêjhe aux lies de la 3Iatleleine, et les résuuat^i (ju'ils ont obtenu, etc., etc. Ma visite aux lies étant terminée, je donnai l'ordre du départ. A o\\. ]). m., le r>0, nous nous mîmes on route, et étant favorisés ))ar un grainl vent de Nord Nord-Est, nous mouillâmes da-is le Havre de Pietou îi lîh. p. m., le lemlemain. Nous y lûmes occupés trois jours à remplir toutes nos soutes d^- charbon. Le 1, nous (|uittâ!nes ce port à Oh. a. m., pour l'aspébiae. .Mai.s le lcndemai!i, nous fûmes assaillis au large de l'Ile de ."^liscou, par une temjîète de vent d'ouest des plus violente et forcés de chercher un abri à Percé, où ikmis jetâmes raiiere à L'h. [i. m. JiC lendemaiii je vlsit.ii les établissements dt; l'ercé et du Coin du Uanc, puis nous allâmes à la ^Malbaie dans l'après-midi et le soir à la l'ointe St. Pierre. A l'ercé, la pêche de la morue d'aut(juine était excellente, sur les lianes du large sur- tout, et avait rapporté plus que les années jirécédentes. JjC hareng abondait près do.i côtes, mais il était en général petit. Au i'ond de la Malbaic et à la Pointe i^t. Pierre, nos pêehe'urs av;iicML moins bien réussi, et de|)uis queUiucs semaines, déjà les petits poissons qui servent d'apj. âts, étaient si rares, qu'ils étaient forcés d'emj»lo}er dos cikjki's pour amorcer leurs lignes. Je renvoie aux tableaux, à la lin do ce rapport, pour la quantité de poisson pris dans chacune de ces localités. JjO 7, nous (juittâmes la Pointe St. Pierre et nous arrivions au l*ort-I)aniel à iî heures do relevée. J'y allai visiter les établissements dépêche et }• trouvai tout en ordre. Le garde-pêche de cette localité, ^L l'helaii, n'avait aucune infraction à l'acte des pêches à signaler. leine. aquc- NouH nous rondinuvs à Paspébiao à 8h. a. m. le lendemain. Il y avait d.ins la rade un vaii^-'oau neuf, le Ili/ic, appartenant à la maison LolJoutillier et lù'ères, dont je ne puis m'einpêehcr de dire un mot; c'était un beau brick, clipper, du port do 2oG tunneaux, d'une iorme élancée et fini et giéé avec tout c (pie l'art moderne peut fournir de plus beau et de moilleur. Il était affecté au transp(n't de la morue do Pasjiébiac, soit au Ibé/.ii, s lit dans la .Méditerranée, et vu ses bonnes (|ualités marines et sa marche rapide, il disposait presque toujours d'uu fret de retour de ces jiorts [jour l'An- glcterro. 11 avait été construit à Jersey par M. Le Vcscomto, coMstrueteur de navir(;s du Port de St. llélier, et était sur le point de tcrn;iner sou enar^enient de nutrue de o3UU (juintaux et il allait partir ])our le iirézil. Le Diana , un autre brick do ce genre, mais de moindre tonn~go (210 tonneaux) appartenant à la même maison et le Ti-as')- de 141: tonneaux avaient été expédiés cetto année au lîrézil, le premier avec '2X\S (onlics (ou anglais fiili, petit baril contenant un quintal portugais 12S Ibs de mi rue séehéc et pressée) de morue sèeho, et le derrder 1854. Partis tous les deux le 'Il juin, de ]'aspébi;;e, ils étaient arrivés à lîahia, le Dùiiut la IG et le Tcii.ur le '10 aoCit. et leurs cargaisons avaient été vendues à raison de 1 tôOO réis la toube. Le /■(•.'*■ est une monnaie de compte de Portugal et du lîrézil, qui vaut deux chclins et deux deniers et demie sterling les mille réls ] récliangc à Londres sur mille rélf, varie de 23 à 29 deniers sterling, et depuis quelques années, cette échange n'a pas été au-dessous do 25 deniers. A Ibihia, on avnit ofî'ert ù ces bâtiment.s des frets de retour pour l'Europe à raison de trente cin(| chelins le tonneau, ce prix est très bas. Des bâtiments venus do Terrencuvo au même port, avec de la morue de cette Ile, n'avaient pu obtenir (jue 7i")0() rt/v par toube ; cette' vcrite était mineuse pour les arma- f e d c T' 68 teui'P, qiioiquo lii ijioruu do Torreiicuvc n'ohtioiiuc jamais clos pris aussi ('•levés que celle «le (îaspo, qui lui est do beaucoup supérieure. Le brigautin ^fdric-dfi'Viiunut, do 101 tonneaux, avait l'ait un voyage ;i la Jîarbade, pour y porter de la morue séclu'e, du liaren^;' saumuré et l'uiné, (t do l'avoine; il avait rapporté do8 sucres et de la mélasse. Son voyage d'aller et do retnir avait été accompli dans le court espace' ilo \'l jours. Plusieurs barques et luieks appartenant, tant à la maison Robin qu'à la maison Le- lîoutillier. étaient partis depuis p.ui, avec des cbargements de morue ])0ur Cadix, Naplrs, ('ivitta Vecchia et d'autres ports do la Méditerranée, et les nouvelles apportées de ces places itiisaient connaîtn; <|uo notriï poisson y obtenait des jirix très élevés. l'infin, le commeree était très actif .\ J'aspébiac et tout portait à croire qu'il allait être exporté une énorme quantité de uic 'ue de ce port. Le tableau des bâtiments qui suit ( ■ rapport montrera le nondjre de vaisseaux (jui appartiennent à ce port, leur tonna;',e, avec remarques, etc. Le 0, il se tint à Xew-Carli.«le, une exposition agricole qui fait beaucoup d'iionneur aux cultivateurs de cette jiartie du district de Caspé. L'espèce bovine, et l'espèce ovine y étaient représentées par des sujets remarquables sous tous les rapports. On a l'iiabitude depuis longtemps dans ces contrées de l'aire des croisements judicieux des animaux du pays avec des animaux de race. Le 10, nous nous rendîmes à New ilicliuiond. Nous y trouvâmes la barque anglaise Athintlc, qu'on cliargeait de l)ois pour iiiverpool : sa c irgaison devait se compyscr de 050 tonneaux de bois carré, do 10 cordes d-- latte et de [.">,< MjO jjieds de madriers; et deux brigantins avaient été employés ]»endant toute la saison delà navigation à transporter à 8t. .Jean de Terrenouve des produits semblables. 3L Dinnock, le garde-pocbe de cette division m'annonça que tout y était en règle. Je m'étais proposé d'aller visiter l'endroit de la l'aie de Cascapédiac, où j'y avais déposé des liuîtres et d'en retirer avec une ilrtn/nc, mais le vent d'est, accompagné de neige, m'cmpêeba de faire faire ce travail. La visite de Carleton m'occupa le lendemain : tout y était dans l'ordre. Le 12, dans l'après-midi, nous allâmes mouiller à l'entré :■ do la Rivière lîistigouelie, vis-à-vis Dalbousie: le 18 et le 14, j'allai i'aire une vi>ite à la IMission des Sauvages et à la llivière 3Litapédiac, où je pris tous les renscigueau^nts nécessaires sur nos pôcheries de saumon. Je profitai de la proximité où je me trouvais des nouveaux établissements Acadiens STxr la llivière Matapédiac, pour me rendre jus((u'à cette pet'te colonie, composée nuiiute- nant de 20.8 personnes, établies sur 54 fermes, entre la Ivivière Eistigouclie et la lîivière Matapédiae, et qui est en voie de bien réussir, d'y trouvai déjà une certaine quantité de terre défrichée, et les grains (|u'oii y avait semés eetttî année, avaient produit des récoltes très-abondantes. D'après les rappor'.s qui nous venaient de l'Ile du Prince-Kdouard, un bon nombre do familles Acadiennes devait (juitter cette lie au ]>riutemps, pour venir habiter la région de IMatapédiac, et nous devons espérer, ([u'il ne s'écoulera pas bien des années avant qu'il s'y forme des établissements agricoles sur tout le parcours du nouveau chemin de jMata- pédiac. A la Mission, je trouvai les Sauva-es de la tribu des ^licnures, qui composent la popu- lation de ce village, s'adonnant beaucoup phis à l'agriculture que par le passé, et l'élève des bestiaux {'(H'mait à présent, une do leurs principales occupations ; et je ne pus m'em- pOcher de remarquer en jiassant, do niagniliqucs spécimens de l'espèce bovine, la idupart issus de croisement de race anglaise avec celle du pays. Ces résultats sont dus en grande partie à l'eneouragenu'nt et à l'aide que le gouver- nement leur a génère useriient (bmnés depuis «iuebjues années; et je n'ai aucun doute ([u'avant bien longtemps, ils n'abandonnent la chasse et la pêche, (jui ne leur rapportent ((ue bien peu do profits maintenant, pour chercher dans les ressources que leur offre le sol riche sur lequel ils ont [j'anlé leurs tontes, leurs nioyens do subsistance. Les ,Sauvag(.'s de la -Mission ont établi depuis deuv ans dans leur village, une excellente école, où leurs enfants, en général très-intelligents, voit apiirendro l'anglns et le français, principalement la jiremièro de ces langues. Je retournai pjir Campl^ellton. Cotte potiic vilIC; commo jo l'ai déjà dit, est située I-' \ et 09 urc sur la rive droite, ou Ncw-Hruiis\vickoi:-o de la ISivièro liistiuouclic, im pou en avnl de la Mis? ion ; elle a été on jiartio détiuitu par un int-cndio, il y a doux au.-^. On s'y occupe do l'oxploitatifin du bois et aussi de la construction dos vnisscaux. On fait au.! t,(.lUO de nnuliiors p;ir saiMUi. I. d.le W .es principaux iDarcluiuds de l>albnu>ie sont : .MM. (icorge Moflatt, 1 Jionoraiile NVm. Ilîimiltun, M. T. S. Sniitb, niarcliands oxpmlateurs de bois; ^IM. d. I[. J^e lîillois, Kd. Stuart, J. Kerre, rJ. |)eLaiiey, A. ('Iii.-liolm, conunereants de puis.son, d' produits du pay.s et do bardeau. On re plait;nait à Dalbousie, et avec raison, de ce que l'énorme (pnintito de sciure qui provenait do la scieri-; à vapeur était en grande partie jetée à l'eau, vl que cette praticjuc injurieuse, avait l'effet de nuire beaucoup aux péciiories de saumon de !a rivière et en même tonip.s de causer des aoeumulations de sciure, méhingée avec des vasi.s, sur les fonds du liavre, (jui finiraient plus tard par en eoiupromettrc la sûreté en rendant son ancr;ii:e peu sûr. On devrait, il me sombL', obliger le propriétaire de ladite scierie à construire un ■ fourneau, où il ferait eonyumor toute la sciure du iiiouiiii, (M.nnne cela se pratiqu'^ à 8t. Jean du Ncniveau-lîrunswick. Ce sujet mérite, cortainomont, la con.-idérari^'n do tuiito la popiilatinii ilo cotte partie du pays ; nous. Canadiens, sommes intéressés autant i|ae tout autre à lacou.îCi'vation du Havre de Dalhousie, le meilleur endroit de niouilbi^e p'.iir les îirands vaisseaux, à l'entrée de la Rivière llistiiiouelie. Dans cotte dernière visite; à la lîivière llistîgoucbo, je vis 31, Mcl^won, lo i;arde-pecho 'le cotte division, et j'ajtpris de lui ot de plusieurs ;iutvo- personnes (pii ont un ^rand inté- loc dans les pétdieries de saumon, (lue depuis moii tlcruicr voyaLic auoiinc violation de nos loi.s de pèche n'était venue à leur oonnaissanoo, do notre eùté de l:i rivière. Sur la rivt; du Nouveau-lJrunswick, au contraire, on disait (pi'il s'y faisait toujnurs une L;rando destruc- tion illégale de saumon ; et on me rapjiortait (jue ])lus'eurs hommes .appartenant à une compagnie qui se livrait à l'oxploitatiim du bois sur ii'.ic dc^ branches do la Mivière Uisti- gouclie, y avaient pris une grande (juantité de ce poi.-^.-on, avec (.U'^ seines et des filets. .Mais on ne pouvait rien me «lire de positif là-dessus, pas môme si c'était on Canada ou dans la province voisine que ces déiirédations avaient été commises. Je conçois bien que la prijtcetion du saumon, dans la Rivière llistigouclie ot dans sos brancho's, au nombre de cinq, soit très diliieile ; ot pour le faire oiîioaoemont, il faudrait placer un et même deux gardos-pèche dans chaque blanche de la dite rivière, et puis, ce riui serait encore plus nécessaire, changer les règlements de pêche; je parle do ceux expriiié, l'ait démolir la chaussée du moulin ilu (irand-l*abo«, afin de laisser un passage un saumon qui fréquente cette rivière. Il avait déjà attaché à eolte cluiu.sséo une pas« des plus abondantes, et cela était dû principalement à l'extrême rareté des appâts depuis (juelque t'Mups. Cependant, ceux des pêcheurs (jui étaient a.^sez fortunés pour se pi'ocurcr dc-s coi/ui.:, pouvaient encore faire de bonnes journées de pêche, c'est-à-dire ! nin (1< s caii-i.'^ (pii laii le plus de tnit ■( la poeho (rautomno. On coiniircinl que nn.s jirr'hcur; Uir ji.uvi'nt ] ;■ :.!ors tenir limer, lorsque les j^oi'Iellts et, niciiic de ])\n:> urns vais.o'aux j-ont aloiv, iorc<'- de l'uir et de s'aljiiter dans les liavre<<. ]'o la ]'ointe St. l'ierre. où ^ont les t'taldi-'senii'nts d • MM. Cdlas et, L'ainel, il allait vtre cxpoi'to une (piantitr' eonsidéralde (1(! uiovue ; luais e()!iini'' il n'y a pis d(; havre jirèi de cet endroit, e'c^t au I5:ishin de Gaspé que so lout les cliarm luciit . Le "Jl au matin, nous ik)us rendîmes nu 15assin de Ga'-]ii'', où nmi:^ re.-tâine; trois jours. JVndant mon séjour dans ce port, où ré-na li |diis jjarlaite tianquillit»', ((uoiqu'il j euf un nombre i-onsidérablo do bâtijr.ents occupés à y piendrj des e.ii',:;aiso!i ; de morue, tous ]>our les pays étraiigurs, je m'occupai à l'aire la visile des rtabli-semeiiis de eoinini'ree, et je recueillis des renseiuncmeiits statistiques sur ee jiorf. (|ui entrent t impossible, sous les eirconst;uiees ]>rése!)t"s, cl'en apprécier la juste valeur. Cc})eiidant, je ne puis m'empèclier de l'aire la reiuarqu", que i-- ]iort do (Jaspé, depuis deux ans, a nuirnienté d'importance par les établissements nou\( au>: (|ni n'y soîit l'orniés et par le mouvement eonmercial beaucoup plus actif qui se fait i (narqii.r depuis ce temjis; et je ne connais ]ias d'autres causes à assi^uer à ces résHltats (|iio l'éta'.ili.-scnient du port- franc. l'enibint ((Ue j'étais au Jîassiu de (îaspé, je l'nt ap]ielé -.ww .^I. i; ma qualité île juiii' de paix, pour entendre plusieurs jioursnifes i:it.'nt saires des écoles de (iaspé, contre des personnes ((ui ju8i|ue là, av;;ie ;î rel'ii-c de pa;, er leurs cotisations d'écnb». J.,es eonstables de l'endroit, <|ui avaient été charué- '!o 1 ".u' servir le ordres, avaient été insultés en rempli-saut leurs louetions et menacés de m.auvais traitement : do plus, K'S uiaiiistrais locaux ne voulaient pas siétrer pour ces ciiU.-is. et la e:i,u-;e inqiortante de l'avau- ceuient de l'éducation était menacée de subir un leliee (jui aurait ilir.s l'.-ivenir dis résul- tats bien regretta' les, si ceux qui refusaient de so confoni:; r à la loi. d.eiiieuraient ini]uiM!s. Je :i/occupai doue de ces aflaires, avec le seutimeiit que je remlrais un service impor- tant à la population de Gaspé. Les accusés forent assignés, jugés et condamnés à payer, e*: e. iiime la C'uuiuissiou lies écoles voulut bien leur accorder un délai pour payer les somme'; qui avaietit été ;ulju'j,ées à chacun de payer, .^l. licHiuiti'lier fut chargé de faire exécut'e- les jugeueiits p^rté'- d ins ces causes, car je devais partir le lendemain. Le 24, nous visitànii>s les stations de pêche de la (.Irandc et de l'Anse au (irilVon. J^e jour .«uivaut, nous iiou.î rendini. nous allions continuer l'inspectimi des postes de cette partie di nord-ouest vint nous contraindre à, retourner nous abriter stiu- ii- Cap J>os jxo-iii-'. A la Kivière au lleiianl, je lis arrêter, par idusieurs de uns constable-:. un individu qui jusqu'alors avait résisté au bailli de l'endroit, leq-iid avair éié jilusv'urs fois jour ie prendre, en vertu d'un mandat d'arrestation des magistrats du 1! u. Ij'individu fut traduit devant moi et admis h caution, pour comparaître «levant la grande cour à l'ereé, où son procès aurait lieu. Au Cap des Kosiers, comme à l'Ause au (îrifi'm et à la iîlvière au iîenard, la pêidio de la morue, cet été, avait livré au commerce des produits plus aljomhints «jue depuis bien des années; (juanî ;'i celle d'automne, elle était méilioere, pluiot à, caine du mauvais temps que par l'abseuct! de la morue sur les banes (h> pè(die. .Le eapelan avait été Irè- rare sur cette partie de la côte pendant toute la sais(Mi. t''était le haveiig d'abin'd, puis rencornct qui s'était montré sur la côte vers le mois de septembre, qui avaient servi à amorcer les lignes à morue. ir:i\T. lie l;i cote ."^t. iieoi'gi» à 11 iîivière an K nard, ei i ei>f'\ l-.irsqu'iiu i'Mi vent de 72 f e d c I VciM lo liciii'os (lu soir, li; vfiit, .sauta ."i l\'-it, imui» fi'iiiii's ol»li,L;t'M !;i.-iiii, de iik'miui (juriu t Ji'.iuil KtauLÇ et aux .stations voisines. A 10 hiMircs», jo pus oiui'M' (lé'i'iri(Ui.'i' à la iliviôfo do la Madeleine. J'y aiH)vi> ijUc la pêche y avait peu pn^duit, ,-^ uiouf eelh; dv. la morue. 1! n'y avait p.as eu de eapel:in du tout, et les autres ))oi,^.suM,s oii;)doy('> eniiiiii • appâts, avaient été difliei](; ;( prendre et outre autres, le )na(|uer( au. liU côte !sud du Si. Laurent, IVéiiuentiH' i! y a Itc (pu: d'une dizaine de i;(M'dctto3 do ee piy'*. dont per.sonue du reste, n'avait à se plaindre. Les rapport^ cpii nous /îtaicnt, venii-; de Montlouis, étaient ]dus favorables; là uoi pécheurs avaient fait de bons jirolits, et lo inai|uer('au avait été plus abondant (pi'à la Madeleine et dan.s les stations de pèche (|ui s'étendent dei)uis ce dernier endroit jus(|u'au Cap des Kosiers. Il n'était pas encore OD/e lunires, (pte j'étais de retour à bord. Nous fîmes roule jxmr iMontlouis, où je voulais .-lussi débarcpur, mais la tempête avait éclaté avec accompaj^ncinent de pluie et de nei orili- naire. Plus h;iut dans le fli'uve, la pêelie île ee jioisson avait été pratiquée pendant, l'i'té seulement, à la Trinité, h Clodbout, et surtout au Havre St. Nicolas, pour de petites fioêh t- tos et des chaloupes, appartenant mu.k jKiroisses du sud avec des succès variés, seulemenr sur une j)etite écdiellc. (Jcs jiroduits se rendaient à l'état vert, ])our la consommation de la population des campagnes d'en lias de (>aébec. .l'avais reru instruction de rnr.iener -M. Smith, iioreeiitour du Port des Sept- lie.-, à (}uébcc. Ce monsieur vint h bovl avec sa fanùlle dans l'après-midi ; mais un j;ros vent de nord-ouest accompaiiné do grêlons, me contraignit d'attendre au lendenniin ponr le départ. Le 2!), à Oh. a. m., nous nous mîmes en route pour (^)aéln'c. lia ])remièrt; partie de la journée fut belle, mais dans l'après-midi, le vent se rangeant au sud-ouest, noas apporta une nei,<,'e épaisse, qui nous dérojta la vue des côtes: il nous fallut naviguer à la .-onde, puis mouiller })ar le travers do l'Ile St. lîernabé h lOli. p. m. Le lendemain, au jour, nou,'i repartîmes et allâmes mouiller ii la nuit tombante smi'* l'Ile au.x Cl rues; nous avions un vent de bout toute la journée. Nous quittâmes l'Ile aux Crues le "0 au matin, et à 11 heures, nous mouillâmi'S d.ans le port de (^)uébcc. IMa mission pour la saison de 1>S(')2 ;-e trouvait terminée; les services de luon éipiiiiat^c n'étant plus requis, je décliarucai les marins qui le composait aprôs avoir payé leur solde. «l'annoneai mon arrivée à (juébec, au gouvernement, dans une lettn» à l'adre-se (b,- Andrew llussell, écuyor, sons-eommissairc des terres de la couronne. I ( i8 l'IltiO Le rapport (.les voyages do oroi.sièro quo j'ai faits dans le golfe St. Ijaurciit pendant lu ^ai.so^ do 1S(5_', pour y accniiijilir les devoirs multiples de ma mis.-ion étant terminé, il est lu'e^'s,■■air(! luaiiitenaiit d'cx.imini'r ee r.ijjport en main, si le but f|uc s'est jiroposô le gouvernement en éialdissauL le scrviee de lu prottîetion des pèeheries, il y a onze ans, a 6t6 atteint, et surtout si ce servieo a eu cette année pour nos pêcheries, les résultats avanta- geux auxquels \v pays a droit de s'attendre, et (jui, do l'aveu de tous ceux qui sont en état do jugi'r ces miUiC'n's là ont été obtenus les années précédentes, Kt d'abord, voyons (jmd était l'état do nos côtes maritimes avant iSô'J. Sur la cùto No:d du lleuvo et du golfe St. Laurent, jus(|u'à l'extréniitô du Canada, sur une élendu(> de eûtes de près de r)UI) milles, il n'existnit aucune organisation pour nos pêcheries, ni aucune protection quelconque pour les habitants résitlents, contre l'audace et la rapacité des étrangers (|ui les dépouillaient souvent de leurs pr'duits et mûmes de leurs postes de pèche : c'étnit enliu la loi du plus fort (jui régnait, l'jt si cet état de choses avait continué pendant bien des années encore, les magnifK|i'ts j)êeheries maritimes ot liuviali's (|uc le (^iiiada y p.ossède, menaçaient de (leV'"iir tout à fait improductives: et aii.si ce (|ne di-ait à (;e siijcit, en Hll. uti homme distingué qui a habité pendant presqu(! toute ï-.i vi.', la cote du i/ibrador « ù il exploitait la ])ècho sédentaire du loup marin. M. Samuel llobert:-i(jii, dans u.ie notice sur ' i cote du Labrador. " Ind'cd, for .s'//»/ ijrnr!^ Ixtric, the fis/ii rir.-< lui ce. Ij>'( a ,so cruicilt'd //l'rru/joiitK, <(.^^ to sfrioits/// (iitiiDi/ ravk otlnr, miii ciK/frs^ iiiiai"/'' l< (irr i/uiin/ un. So fur lin rc hiia hrrn no blood xpllt, Init If ijovrrnmi'nt t/nis nof ;:()ini iiifcifrri uni! < i)f rcr somi: rrjininflouii, llim' /.s no soj/ini/ w/nif moi/ lioitjn n in n roiiiilr// vlit'i'i: lin' toUil aùsin('c (f m n/ inurlc nl(in/)t Jnr ijoccrnuicnt ^'lul 'o/'-m — vin rc n'otiiK''' !a tlir lu xt /it/f\ ond moldcr ron/'irs ino.st ri;/h/." Aux lies de la .Aladcbine, la. jntp'ahition vivait dans un? crainte continuelle des pécheurs étraii ers qui se rendaient maîtres partout, l'no cour de justice venait bien y siéger tous les ans, mais ses jugemcnt.s restaient pres(|U0 toujours sans exécution : (|uant à la cour des magistrats, il e.-^t inutile d'en parler, car ces otticiers publics ne trouvaient j ai mémo d'huissiers puur servir leurs ordres. l'iie maison de douane l'ut établie en Is [i), ou |,(..ut être avant au Port Amherst ; une personne, "d. (/jlbct, je crois, fut nouinn' pour en prendre eliarge ; niai.s celui-ci rencontra toute espèce d'opposition et ne put jamais forcer les marchands étrangers (|ui venaient aux Lies de la .Madeleine de se conformer à la loi. Kn ]!S40, le gouvernement, phu;i comme percepteur dt' ce jiort, un homme reconnu par son activité et son courage, M. Collet lîclleau, à pré.-ent à la douane do (iaspéj (!t cet officier zélé eut à soutenir pendant plusieurs années des luttes constantes où so vie fut souvent menacée, avec les marchands tratiquants venus des provinces voisines, pour obliger ceux-ci à se conformer aux disposi- tions de la loi îles douanes ; et mali^ré les plus grands ellorts de sa part, les droits perçus dans ce port ne se montèrent qu'à (juehiues centaines de dollars, et la contrebande continua de s'y exercer en plein jour. Quant aux pêches, elle.', n'y étaient ni organisées, ni protégées. Sur la côte de Ciaspé, quoique la partie du littoral où se l'ont les principales pêches, fut comprise dans un district organisé depuis très longtemps, qu'il y eut des cours de justice, des prisons, avec le nombre d'ofHcici's jiidiiiaiivs nécessaire, les lois n'y étaient pas très-bien observée.", et ou avait vu souvent dt's individus coupable.-* de crimes odieux, défier les autorités pendant des années entières à cause de l'abseuco complète d'une force organisée quelconque, pour venir en aide aux ulKciers de ju.-tiee, ehargés d'en exécuter les arrêts. 11 y avait déjà des lois pour les jiéches maritimes et les pêches fluviales, mais le gou- vernement n'y avait placé aucun oilicier, chargé spécialement de veiller h leur exécution, et il était arrivé là eommc partout ailleurs : (jue tout le monde à peu près savait, que ces loi.s y exi.-laieni, mais jiersonne ne les observait; et le défaut de protection accordée à no» pêcheries se nurnifustait par les cousé(iuences les plus fatales à cette industrie. Les pêches maritimes étaient en souffrance, les pêches fluviales et celle du saumon surtout étaient menacées d'une ruine prochaine. Comparons maintenant cet état de chose que je n'ai fait qu'esquisser avec l'état actuel. Nous Voyons sur la côte Nord les pêches maritimes et fluviales pratiquées d'après des sy.stème3 suivis; noua n'y voyons plus do cas de déposses?ion comme autrefois, le droit de 10 74 propriété y est maiutcuuiit rcspcctu ; ot les cmpiôtcmcnts do (|UoIquc.s pOcbeurrt Hur lea pC'chcrica de leurs voisinH, et qui avaient eouveut des suites si funestes «ur les produits do celles-ci, Eont choses incooDues aujourd'hui. Il se commet bien encore des déprédations sur les propriétés do nos pécheurs par quelques-uns des milliers de pôcheurs étrangers qui fréquentent ces côtes iumuellcmcnt ; et il est probable que malheureusement, on no pourra jamais réussir à cmpéuhor ces laits regrettables, de se renouveler de temps à autre sur ces côtes, où les établissumonts sout eu général isolés les uns des autres et no peuvent se secourir mutuellement, ((u'uvoc un ou doux bdtiments gardes-côtes qui stationneraient constamment sur la côte Nord. Aux Iles de la Madeleine, depuis surtout 1855, que j'y fais de 4 à 0 voyages tous le» ans avec La Canadienne, les choses y ont complètement changé do l'ace. Jios eour.~3 de ju.sticc y siègent régulièrement, et les ordres de cea tribunaux y .sont exécutés comme drins B08 'illes. Quant aux lois de douane, elles y sont observées do muuiiTo à faire un contraste frapi)ant avec ce (jui se passait autrefois dans le Port d'Amherst. Quant aux règlements des pêches do la Baie de Plaisance, j'ai réussi depuis plusieurs années à bien les faire observer, mais avec beaucoup do difficultés ; car comme (.'lies avaient été pissées dans un but de préservation pour les espèces précieuses de poissun porté l;>,]i'5 dépouilles do ce-f am- phibies, dont la graisse a produit 90,923 gallons d'huilo, valant S5!),55:j 1^0. Du reste, on a besoin que de lire les tableaux Nos. 1, 2, 3 et 4, qui acfonipagiicnt ee rapport, pourvoir la quantité qui a été prise de chaque esièco de poisson, dont les (!ai):i- diens font la pêche dans le golfe, et juger par là, do la valeur immense de nos pêcheries, des produits abondants et variés qu'elles fournissent à notre oonimercc, et surtout du déve- loppement qu'y a pris depuis quelques années, la pêche de la morue, sous riiifiucticc do.^ mesures d'encouragements que le gouvernement a prodigué avec une libéralité dont nrs pêcheurs du golfe lui sont très reconnaissants, à cette grande bra.ielic d'iiidu>tric. Et pour donne:' une idée du commerce qui se fait sur nos cotes du goll'e et des res- sources multipies et en quelque sorte inépuisables dont le Canada dispose dans les eaux qui baignent l'immense littoral du district de (jia.-^pé ot de la côte du Labrador, je donne une liste des cétacés, des animaux marins, des poissons, etc., qu'on y trouve en plus on moins grande abondance, et dont la pêche occupe plu? ou moins notre ])opulation maritime. !'. FORTIX. 'Oi^^i^wrw yv»-\%-» --^^ Vôtô le t tes ibon- niii- it co 'vics, lOve- tlo.s ; nrs ros- eaux lu no s on iiue. 78 "H^^ a s O ^H o 3 _ rt f e f» +J d .2 M s o c -=3 ^ o f3 "O C^l r-1 ri ri •noumtîs' _ o os CO <£ I^ P M o o i.'î •r> .'i o ce n U-) _2 -* n «o o» in o n ï-i •îlDOppifJI ; o ;■< OT M o o o o o ■^ o o to w e^ ■«»• «o ■OllJOJÇ a '3 Mccoo o 01--.>-iC»«0 rlMri O OCOMlOtO o o o o •»> •4' tZ) o o <0 n -^ o n Cl «o 0> îl — c-> -X «o •=> ?) e4 ;:: 0> 3il- •sjnoqo -od op oaquioiî "+ 50 o o 00 -.f M >* «o 00 M M 00 «o n ij( i-. o» •XUTIO} -uq sop inaiv \^ o o o œ o . . ■* 3> o m Cl w>W CJ -«t n o o o o o o ec •«*< e^ oo M os s^ t'- o o Oi 1- op xntîDJVq op" 0^ e-> M o '."5 -j- Ci ri N CO •* '-O H H O o g S *i o o : Cl ort y M *j es a a a c a CQ S ^ O » 2 S Sa o 4) " o a a o M o a o . o ^_, « ^ et 5 o H H .- ij -i^ -C è ^ * w y ti M' eo n CJ to ■♦ te i-i o o CO O) M* -T" •"f «o o o r- ■^ n n C^ P ci p t «M O) ; /y _ 'S" p ci c p s «j 79 o œ T '^^ o c) ce «•! o c^i-cat^or;c3t-.co CI M cootoooosooofftooooe-j'ooooocoo'i'o i^ -T oc 1- X co '-"i te ^ C) cr^ ^H o c* o ^ '■'5 I- -^ — o o o -n» Cl ::ï 1— ■ Cl — o o "T -r 'O es ^ „ TT M r-^ "-1 1-1 1—1 C) C( -^ Cl — n "*ri O ^T '-O ; C5 -t c o ce Cl F— 1 I- y> •t " 10 co N CO 'f S o ^1 Cl t « C f-^ oooooooco ■ o <0 Ci CI o Cl oc c-i o CCi^tli— lOt-r-r-iCO —1 r-l Cî rH ; Cl c o o o Cl ÎC Cl Cl 000000000000 = 0000 '■5 o i.^cr'^sîoceio«cço«cceocroc^a)o 1- l^ t- ri o :C C'î 1— ' M eo -vj! ce o C-î -^ C> Cî « 1^ ^ o — Cl n '•s Cl t- eo o o» c; to o Ci o F- r^ 1— 1 lO cî n 1^ .o H Cl ifi o iO Cl o ri O 'O 1.-5 Cl IN Cl tû Cl O O f O O r- lO n C^ Cl 1-1 1-1 :; rn Cl Cl n :'5 ^ c ;^ M 5.2 l' « (^s o a '/j 'o 'S '3 QJ o •-J -J iJ O - w 1 tD .£r- o T3 .^ e« — -s . Il c •- -".'J ^^t-'. 3 -3 01 «J •■-. y oc (/J « 3 r. <^ o o - rt " c a « n o .ri n 3 „ a o 5? "" S =00000 o o Cl u-; r« o M r^ n 000 O 'O 'O o Cl C-3 Cl . o o '" <= ••3" 000000 O O O ce TT O Cl ce ce Cl ••*< ■ 1- Cl Ci rt ! o Cl Cl o c^ o O o o ■ ce CN 1^ X ce n ^ i.-i en iiTi n 10 Cl ■-■ r-1 tO -T' Cl «o C-1 1- 00 <0 ■«1 1- C &< te a •> ^ i3 ,ï s •i .12 ^ f' -c; S5 o-"-* £ 3-S .ti'^ s B o " 0) ly CJ q g '.- ° ^ ^ .- '5 *< yî ci M rn ^ es a ^ ►- m ~ .a 3 ^ S;? ■^ S M H ■«; ~ o ifi M o « c S S) n ri I— 1 ys h-- 80 f e d c \l < '; 'Il il Oo O a o o o o o o ■H H H O o H o « ta o o ■/; Xi O O - 9 /.-! "> » <•' ;r ^ ^ t: "'' ' — ? '^. f. ^ :) M = 1£ -- g ■-) 5 a -j u H^ 3 .^ c ^ ' ^ X r. Vil M a o cl « y a ■ X 'a , t; a a i.„T T3 ^ a iT S = • - -a ^ ;:î m ^ C3 ,1, vîU — i- ^ •>11U(UH op 0 n ^r -.D o •—( c; Ci 1 - ' 1 -•_«.— d o o n •.-. — . ;■_ •OIUIJ .L Vj •uoiiin 'S' ^ ■-r. K-1 li ,' C •llUO.lOllI'l! j\: 'u C f-i U! O •Sunji j] ^^ H-« "• H •OUfl.Tl ■i h« ■-' '. I - — «-"i n o M! -^ -rj Ti -. c I T I 1 1 •- 1 ' ' ' : 1 t— ï I •: I o '■ I -* ej o i: î-i rs r: 'X t- Cl '^ i:; ■'î -r !■- '-^ r. i- o c^ r > c= c o <= = o •; I -!■ 'O ^r •— i- r-. I— C) — îl Cî çj — • •_r: - H O „ ■'. ; 'a ■H o s t: r • • ■ i, ^ .- 'z; — '^ •- ca r ' M ^2 . ; ^ _o : ;^ -a ir^ :c?HMtt •ï^ ^^ H- •— — < r/^ -*i k-i r .2 5 •- " ta :; _. -*- .-^ »-. jj st i : /^ »■- i-^ '."- , ~ r t) '• ■w o ."ti ^ "3 • -' a - y. ■ îï c ,' O '^ 'T; 1*^ •-' ^ Ï7 /•V Pm/U > -yt Q O M Sî M W iJ a (» e U i "* %. s --1 M M Ç; d ~ a 3 S ^ ... .-1 M ^ '^ i iS: t „ ?^%-l^ . 2 .,§ 5|- bt ~. r- „ 3 — S - ~ -a i3 a •::; 12 « "d M uj to ^ q rt o :^ % jr 1; o -J i. n (/i rr cî -J ■: rt o n o ■; =. o» ~ -■. - c-4 : ; te o 91 : '/: -r. -:• i> î c; Cl I- o ; o c C: o - I- Cl " ..-j ■ "O "^ .— ;^ - C) — ~ ' JB , ••.îrrr — =■ - --i— .- , , , ■ ■ ^ _ --- - - ;;--■, a M 1 ^ , •1 j f> 00 H TS -S i M 3 o a tf =a & o ■< H « n <0 s '<" C H H '^ : > H o©oi~in>oa)oei o> - i2>;--f(»a»b.«0MM •^ -«i »« M V 00 »« C^ o» Eb HH C^ 'C S .o "-" C<1 tt -2 rs 5 a 8 03 ; ; J ; ; J ; < a: . M 9 S •■4 S a : : : : .»>< œ :o o «i : 1 : jfe- :^- •0 H a n !5 «8 PP i 1 1 : : : :3? : : ,■ ; ; ; F-J . • • : : : : : ; ,<-H •A o O • • î î î ' ' ! £3 i M t!<) n M o « O B.4 a Q c« « tfl n O H !zi A I : H 2 H 3 H g 1 es ooooevioeo u^ H P3 'S Oi^u)C0iAO«0OO h* O' 'nfr.O«0'<*M0»r-(i-l 9^ Jç •-I i-< IH o »H O < ^ ^ C3 «e «ooioMe^e4«ic4^ •^ 1 Qf M 3 2 c.swe«irt>rt«.îMrt i^< 1 > « r« ^ 1 « e it i-i rt ■O .s 1 ; 1 e H H -S '3 ooeoooooa -«oa>«}âo«oasco«o -H O E(] S i ûCoeo«5«£>:o«e«ON s. Ce] c ■-1 >H M pj e* «^ »H 2 o .S "" i i : * : : : * Ô or j : : 1 j : : i H H ^ :•::•••• H S •2 . s 9 O M» O 1 -S «> : jg ■ M : : : « a. : 5 : "S : : : H : B« : 2 : : : iz; Ot . ee :/v : = : B} k> M et Rividre iate Pigou ttite et Riv .rguorite „ te Trinité ... it ( • > < J S 9 • o H »5 © H A H > .O ■S IH-ï£se5s Sa sfi^StSf* -« •:22s..s.s.S^.fc H 1 S • • C CL, ^ c&wunpéipjf^po;. 1 •« 1 1 82 i'A !'.i 'l'AHLEAlT Nt^ 2, — Ktat indiquant le nombre flo bâtiments employés aux pêcheries Côte (le (iiisné, des IK'.s de hi Madeleine et do la Côte Nord, avec leur ton (icnro vi)isHcn\i. .-. '.:tn du \:n;-tieau- Do iiuel iHiit il Hliparticnt- Xoui du capitaine. lîiirqtii' Xiiiiieleps ou. .1. Buolt'.t J. Buckle 1'. Vigiuaiilt ;i'. Vignciiult J. Vigiifault ;.). Vignoaull ' r>i' Cliavory Jean LtOrti.".... Nom du propri/^tairc. 1^ i.(a'lotti'. . pha-'O-.Tulio Kéga.^ka. .IVictiiviii du S. Bourquc. S. Forci'i. ■: . . ; Amelia .. lEutff iiio .. ' l.iidy I lin . .'Vii'turiii i du .. '.Mpbonsine ' dit ..^^\'i.lc .\wal\c ; d(» .. ]< 'MUtilantine I clo .. |.M(!rmaid | i\n ., IW-iiello i do . l'iiaulboin ! do ..ilîos '^liii.'.'iui ..|Fare-\Vcll ;Iîivièic Mni,«i(^ .. ;;-'i!verr,i.t:iit ' du . . -Manic'oufi^îan "'dmiicoungan . i'I'wo Brotlicrs llnvrc aux Miiinoii? i'ointP-aii.x-E.'^iiuiinoauï.: X. Tonnier X. Cormier De Cliavery ... De li» Pcrrello, Frfro.' . S. Bourque,, S. Foreman Flirt. do Josepli Dupui.s. J. Maldooii ....,, a. rormier P. Cyrn Vital Vigneault Jules Boudreau.. Jof. Marin r. Dovle !('. Fortler |TI)os. Lavoic U^ic. de la B. d'il. iX. C'orriveau .1. Ilollidav do r. Ross K. Delaney Laurent Bauqnn . Mopeph Dupuis . J. Maldoon ii<()n pris, etc , etc., ou 180- :ire. ' a o •9 M ^ m a a-c 3 '- H X IDO 120 161) lOU ' 30 22 22 22 97 28 H5 7 6 6 j 2 10 10 3 6 8 10 C A R (J .\ I S 0 N , Morue. HuUe. Qnint'x. 47 10 51 10 2 a 10 52 10 23 8 42 13 51 i:\ 46 7 4ô 10 24 7 15 •> 32 4 65 4 25 2 5;{ 10 65 10 30 10 48 10 45 3 82 12 50 10 54 10 32 6 30 C 40 10 50 10 45 (5 50 10 45 10 28 4 45 10 37 4 â« 4 36 10 28 10 52 10 2« 10 60 10 2« 10 20 3 CO 6 72 6 66 6 14 4 lOS ! 6 2630 250 200 Oallous. 200 iiSIO 560 450 400 6i;o .395 612 275 280 450 450 100 520 460 500 480 420 525 420 500 450 Harong. Baril!". Luups- marins. 6340 2920 426S 7728 2380 4960 6880 1057 2100 ij D .S li R V A T I 0 N S . Tr:m5i)orl« iW la uuiiiie jéclii-u en llalii', UiV-zil, cli'. llil ilu il»
  • do ilo llo Jl> ll'l 1070 'l\'iiiiil la ('hiiàdu aux loull3-Inariu^'. 4000 ' .lo il.) Kiniiliiyr- i\ Iriiii-iiHirter il" hi nu. ni'.- i^rli^'n en îl^ilic en l']s{iiit;mi i!t tiii Tn^/il. .'l'^ii l'("i he uii.\ |i '.(, iniirin.» tt ù In niuriii!. .'iClt Ijnplciyép i fiiire lii clinr): j aux lnuii- iiiiiviiis fl Iti liCrhe h la iii( iii^riic. 350 1 do do do 595 i do do ilo 420 I do do do IFêolie à la inonic. 200 'Chasso aux loiii,s iniiriii» et pi'i-ho :i la ui.iiiio. 50 200 150 1114 350 115 115 440 410 250 260 do d" do d(i do do Cliasdo Bti.x loup3-u}nrius. Clias.se aus loups-iuariiii^ oi pèolu- .i l.i mon";. (.'Iia^i'o aux loups inarin.s. PiM'lie il la uiorui". do et cLia.-^Jo aux loiips-inariin Pêche à la morue. do do et chas.-'o aux Iouilh iiiitrin-!. .lo du d« do do do Pôohe h. In morue. do et ohasHc aux l'iup-iiiuiiu". do do ilo Cabotage. Cabotage entre la Eaie des Chaleur: et (>uébpc. do do cl ilaliuix. i'cche ù la morue. Calnitage «utrc llalit'u.i, Terreer-Neuve, yufbco ,;t I» Baie de« Chaleurs. è4 î TAI3LËAU No. 2. — Etat indiquant le nombre de bâtiments en Genre de vaisseau. Oof'lette Swift Nom du ruiaieau. UrijÇHntiu iTwo Sisteri Uui'li»tti-, « Urigautin. D« quel port il appartient. Naw-Riohmond. du V . J. Tes.-iior Bonaventuro Murie-Philoindne... do livlinda do Mniy Alert New-Carlisle Anna Bella do Cunielo do Bririt I. L. A.. MiiiguD. UeV.B Diiina «' C. T. Sutton.. « IFriiser Bripmtiu iQiiiz " I(j. D. T (ioclotte lidëlette 41 Waniuo .. Uriok Brigantin . Goëlot'e.. Adulina Pandora Tickler Marie-Georgiana.. P.ibos Ann-Amy Industry Dolphin Victoria Sutton. Mark-Well Olivier lilaucbiird. lloniely C. Columbua C. R. C Unicin Tclegraph Sca-Flower. 86. Ilêmiétope . Zebiah. Dit-on. Fly Ant. do do Non du capitaine. DaTid LeBlano H. Dodridge Nom du proprié tair«. D. LoBIanc. Campbell et Dodridge ... D. Lcpage Fréd. Arseneau Z. Bonlage Johnstoa Qarrett .... Wm. Smith Wm. Smith James Caldw«ll J. Caldwell, D. LePage Fréd. Arseneau. Z. Burdago J. Garrett J. Gilkor. J Joste , Paspébiac |J. Cozens do do do do do do de do do do do do do do do do do do do do do do do do do do do do do do 'p. Touzel — Ahior — DeGruchy. Frs. Jean p. LeDrun... J. LeFeuvre . J. Hubert P. Hubert J. Veuement F. LeBlanc. — SmolM, • Sawyor T. Fougère ' LeMoignan Commander..., do Indépeudance Orand* Ririèr», John Belleau Ph. Giffard G. Pirouet J. Ahier , J. Piton Thomas LoDain. Frs. Qibaut G. LeBrocq A. LeMoignan ... John Canot Phil. Vincent .... A. LeDaîn A. Comlard William Row JohnBecquet. F. Ahier S. Blanchard. A. B«UTMa... J. R. Humilton. do LeBoutillier et Frères , do do do do do do do de do do do do do do Chas. Robin et Cio., do do do do do do do do do uo do do do do do ao P. B(Ut«ku 86 tiiueuts air«. iJridge , Frères , Cle., eiHpIojés aux pêcheries canadicumd du gulfc St. Laurout, etc. — ^iiifr. d a V -3 to i' rt X> P 0 S c o t' S'. l'9 SI 104 99 96 101 42 5 S 60 t f.l 4 60 4 50 4 SI h 9t « 90 tt 110 1 236 1.? 216 12 197 12 143 10 93 8 !24 lu (.' A K (i A I S 0 N. Monio. QuÏDl'x. 20 5 19 4 20 ■l 270 12 268 12 229 12 203 12 210 12 187 10 160 10 126 S 113 8 76 102 8 71 7 63 7 SI 6 35 6 U 3 m « son Huilo. fîallons. Hareng. Iliiril!!. Loujis- marine. 150 on SIC It V Al H»N a, I);iii5 N'dw Rii'liiiuinil l'un ;iiiH N>i« Kielinidii I i-i Maria, ks iiifiri'luiii.l j «.xiior- lùrcnl lies l'Miirrnrc." puur la viil'Hir du $1400, — 4 eiirfriii'oii-! di.' liard>niix, pliii)('litf>, (lîc, à Iluli fiix tt Terrcneuvc (viiKmu' lic* (■nrj.'aiiou.'- $3600). l'i"c'hi! à lit iiicriic >>iir la côl" du Nord, ('ubotago eiitro yiitjljec ot lii U. dci (.'bslcnrj. do ci'j du du iio du dii do do yiiutre voyagL'.s à Ilalii'ax livcc; >.l:ni<'litM, *i('., valoiir d«H c;irj,'ai-uiis $10011, U'ii!Mitii;;o cQtro vni^■^|■|lu.\, lis Ji.^^. Le liouiillii:i' uni ox j jiortf «'n lSi)2:iiu IJn'/.il, en H-p'i^'ue, Itaiio, otc : I 28,500 nuiïitaux ■'•<• iH'ni<'. 20,000 L,'allol)s ^!''ii::!.., i 1,000 iMirili' i\r h:iri ii,', i 20(1 lioilOS Ù i . . lii, !'il!llt'. l'.O bariU , I 800 t;allons d'huile, ;!0n barils ik' liareii;:, 200 ln'ito.- d.; liarcii.; uau/^, ;!0 barils do sau'ji'ni, Cotto gci'lctlc tîl «n vcivaiçe à la l'i.i'dadi; cri fité n\ei; un oliarj^'eiut m dt- trir'Uir, liardoau, nvdro, el ■. I'in|doyée .^ iiorler de la niu'iit- ■''■•liée de la into Ni'i'd à l'ji,si.(*bi;!v. do d.) d., d'p d.. I.) Kniidnydo T. | rtor do la luoriio sur 1;; ■ ô'" dn )■!• brador. Lus MM. H'dviu dai'H b-.;v- Tai-,-.i.U'; v;,\ i-x\'ur'.^ ('<-tlo auiif'O iMi l'i^'il, i.Ti lvsi.-iiiin, (.!! ilali.;, i!.', : 40.0011 (i!iii.t.iii.\. de ninriK' mi I,,',. 30.00(1 -a;bu.> .i'i Lik', ot.-. I,i"' rai.'v^ieurs Hu''in i inpi ■fnl .-u.' Ii.i ' iivi'.- c.-i blis.seouMil.s d>' juM lie à la i.ioni.^ ijuiiiui 7,yO |k r Fuiincs; ils i.'iuislruiM'iii luus b iii> vai.^.-iux à l'.v- l'fbiac : il? tu ont fiicniu un niainh'i'.i.ic ^ur k-: l'iiantier.-», du j".il dr 113 tiiUin.'iiux c|Ui . ui\, I un;'' au iiriuti'îiips (.-6 o Ni'id à iRmjdoyôe à porliu' 'b- l.i ni-irur l'aHpi'biac do lit) I du lio 'Enipbivéo à p'irtLr di- la ni..rM'' i;ii:- la U ie dm j ('hiilcur.'. I do do Cnbotngo outro ynébec, le Nord leurs. do do dd la iiùiu dee L'ua- M TABLEAl^ No. 2. — Etat iadiquaut le nombre de bâtimeut» en e c ..h (ienre de raiiiMu. (loii'lette Brigantin . (iuëlrtts .. Brigantin . Nuui (lu vaisseau. Tri»! Mario Priinniso, Marguurito. Clara Shamrock ., De i|Uel port il «ppartiont. Anso du Chp do Nom du capitaine' Brilauoia , Pllot Village- Uellu du 5 47 TA 2) 62 «7 A4 40 173 1.S9 At 100 4l> (.1(1 68 5fi 20 l."'(l 7« 62 27 27 45 30 ri6 fi» 64 2« 44 29 :« 61 4fl «4 47 37 40 98 6fi 4 6 4 A 7 12 12 « S 7 7 15 m CARdAIKON. Morue. Quint'x, 4 4 15 4 14 6 4 3 10 15 6 15 14 11 l.'i 11 69 15 1 4.-? •> ', 21 4 41 10 73 5 35 4 . 3» lï i 3S0 10 ' Huile, Uallons. Hareng. Uaril!'. Loupu- mariDi<. 216 90 OBSERVATIONS, 300 4020 Ciibotago entre Québoo, le Nonl ot la Baie des Cha- loursi. Empliiy/!o il porter ile lu moruo «èchc< ]<> (le (11) (Jlt (lo KniplujY' il trnn.iporter de In niuruo sècho ?ur Icp mar- oliés d'Italii», d'Plspagne et du Br(!/il. Porte do la uioruu de la cOte Nunl n la Daie de» (l"lialciirs. I Fmidoyéi) dans l;i pt-chi; à la morue et à eharroyer à I fret. |A lu Mall)uie, il y a uiie guëlettc ou oonutrue- tiun. iKuiployi! à tran.*porter de la luoruo iéche Hur les mar- I ehfs d'itiilio, d'Kr^pagne, ot du BrC^il. Parti avec do la uiurue pour Jersey. I du pour Cadix, do jiour Naplcs. Employée à porter de la moruo du Nord, à la Pointe St. Pierre et cabotage. Fait un voyage cet C'té avec 1700 «luintaux de morue I à Ciidi.î ot repartit de nouveau cet automne pour I l'Italie. 4it ' j Huile do baleine. i , Fait lu pioche » lit morue :^ur la C(^tc du Nord, 1, 2970 2760 340 i !I0 .il 80 10 EtC à la liarbade cet 6té et repartit cet automne pour ,Iersey. et de là au Brézil (avec morue séohêe). Cabotage entre Québec et Gaspé. Réparée cet 6tc. Jluile de^baleine (bulcinior) do do Cabotage. Ain.'i que 10 quarts de flétaa. Fit la piîebe au saumon k Natashquan. Huile diî b.ileine (baleinier). 2860 3000 do do .lo do 300 120 ' i F.mpioyt^e dans la pCcho à lamoruo. 1960 3840 Huile de baleine (baleinier). Employée à la pêche à la moruo, et à charroyer i fret Ju Nord au .Sud. Huile do baleine (baleinier). Employée à porter de la monic de la côte Nord à la lîaie des Chaleur.». Transporte de la morue s6chée en Italie, «n Espaga» et au Brciil. do do do Transporte de lu morue de la côt« Nord tu Sud, ete. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) M/ •> O^^w 1.0 f^^ m ^5= 1^ lââ SB.I M 2.2 l.l 1^ ■;£ IIIIIM 1.25 1.4 1.6 V] <^ /i ^^* 7 '/ M Photographie Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 m i\ iV "% V <^ c^ « (•s ï 88 t 1 dente do vaisseau. Nom (lu vu if -eau. jSliir oT ih.^ : qu»l p-jrt i! aj>j)artient. f^o<^^^^^o Aotivr loraude-Gn Agn^f. (Two Brother? 'C'aijlaii jAlliaiicM- do do .An.'se S* (iuorgi' îiivi^rc au Ronard.. ■1 d(i ..l(inii)d-E(ang' , ,.! do Grandi) Vallée Vap do ChuttoF Nom du oapitaiuc. John Siiiuutd... -Larliaiu'c L'. ]i'Es]icraiice. A. Bouhingfi)'.,.. umare.-'(i..., Kd. Perry J. Samuel niuuin d F)'ère.-< . O. Dumarc-^ii M. L'I''s)H';ranco.. do tJ. Dionue liOuis'Roy Totaux, i 89 bâtimeuts riétairc. 3 n ... I •res . ice.. IX,.. employés aux pêcheries canadiennes du golfe St. liaurent, etc.— Suite. « a» »r; m iO « a. 2 o c •- H "A i; A K ti ,\ 1 ,s o x o B s K R V A T r 0 X S . Mcruo. Huile. 1 Hnrong. ^«^"jP^^; Quint".T. Gnllon-.i Raril.i. 3.> 10 13 47 S2 .33 .Î5 .53 ;32 4 S La uiaisou Fruing' et C'ie., exportera cette année de Oaspé, 15000 quintaux de morue sôche en Europe. Transporto do la moruo lo long de la côto. do do do do do do Chiirjrèrcnt cntro Qii(5boc Pt les ports do l.a Civiu d«« Ohaleur.=. do do do Cabotage lo long do la côte ; charroia de la morue, do do do do do de Cabotage entre Québec et les ports d'en bas. Cabotage entre Cap do]Chatte. Ste. Anne, Ga^pé et Québe.-. JT67f. I ne: UltJS i C375.3 .!.J I 23^89 ' I I u f^u f e (J c TABLEAU Xo. 3. — Etat indiquant le nombre do stations de pêche :> saumon, sur la côte Nord du golfe et du fleuvo St. Laurent, avec leur pituation. lo n'>m brs. île rets de 6è pouces de maille. 1862. h brii. de .^aumon. Elle prit en : 1861. 4 bris. do. 1860. 2 bris. do. 91 sur la côto opriétairos, ) depuis 2S > quiirts (le llo. ; personnes r^O hrs. do l'IVE LEAGUE9. JuleH^.uiwm, ait lu pt'cho au siiuuiou h Five Lcaguos depuis 3 au.s ; avant lui uu uommù ivyre Hartland y avait fait la pGche, mais avait easuito abandonné la place depuis plusieurs années. ]1 a 1 station, 50 brs. de rets de Gi pouces de maille. 1862. 8 bris, de saumon. Il prit en ; 1861. 2 bris do. LITTLE FISIIERY (ilVfi LEAOUES). 1860. Samuel Marsh, do Little Fishery (Five Leagues), fait la pèche au saumon dans cet endroit depuis 20 ans ; il y fut le premier. Il a 1 station, 75 brs. do rets de. Qi poucea de maille. *^ 1862. 5 bris, de saumon. Il prit en : 1861. 2i bris. do. 1860. 4 brie. do. BALMON BAT. oro depuia 6^ poucoH (Jclto place fut pendant longtemps péchéc par Darius Cliulker. Kn 1830, J). Chalkcr vint s'établir à Salnion Bay, et y fit la poche au Bauraon jusqu'en 1860, temps auquel il mourut. En 1860 ses fils prirent aa place et continuèrent à, pécher le saumon. L'ou dit que les premières annéesi que Darius Chalker y avait fait la pôehe, le saumon était ahondant, mais ce poisson, comme dans presque toutes les autres rivières du Labrador, a diminué beaucoup ; ([uelquefois, cependant, il y vient encore eu assez grand nombre. La licence de pêche est donnée au nom du fils de Darius Chalker. 11 y a 2 stations, ÏOO brs. de rets de Gi pouces de maille. 1862. 20 bris, de saumon. Il y fut pris en ; ,1861. 15 bris. do. 1860. 8 brla. do. premier à io. SALMON BAY. Jchn Uaijwood, fait la pèche au saumon à, Salmon Bay depuis 6 ans; il y fut le premier t\ tendre des filets à saumon h, l'endroit où il fait la pèche maintenant. liai station, 128 brs. de rets de Q\ pouces de maille. 1862. 9 bris, de saumon. 11 prit eu : 1861. 12 bris. do. 18G0. 8 bris. do. as aiiiiu'iM, '"> brs. lie 0. HIVIÈRE ST. l'Ai !.. Luula David Chevalier, fait lapê^he au sauiuou dans la Kivière St. l'aul depuis 13 ans. Eu 1774, les frères Lloyd étaient en possession de la llivière St. Paul. Louis Che- valier, leur enfant adoptif, il paraîtrait, hérita d'eux et mourut en 1846, après avoir trans- mis l\ son petit-fils (le possesseur actuel et alors en bas-ûfi ?> tous sea droits dans la Rivière S^' Paul. Pendant aa vieillesse, Louis Chevalier avait loué la rivière -i Rondal Jones, qui la pécha jusqu'en 1810, temps auquel Louis Chevalier la pécha lui-même Tl a 16 statioui, IGO brs. de rots de G^ pouoo?» de maille. 92 Voici quelques tableaux indiquant le nombre de saumons pris en diverses années dans lu Rivière St. Paul : — a En 1862 : Juin 29 1 saumon, Juillet 1 0 3 5 O « « ■ ■ • « ^D «4": 7 77 ''* 9 100 "jrii 28 " 13 5 " 15 9 ";«17 14 " 19 13 " 21 6 " 23 (> n n ti ti tl II ti l( a u En 18G2 : Juin 'JO 0 saumon. Juillet 2 ;5 " . 4.. G.. 8.. 10.. 12. 14.. 10.. 18.. 20.. " 22.. « 24. il (( a 19 70 68 44 18 23 28 13 9 10 0 .11 Grilscs . 5 " Total. .691 saumons 10 Grilf-cs Le 24 de juillet, il levait tous ses filets à l'exception de deux, dans lesquels il prit 24 saumons depuis le 24 jusqu'au 31 juillet. Ce qui donne pour 1862, dans la Rivière St. Paul, 015 soumons et 16 Grilses. En 1861 45 barils de saumon. •< 1860 "'' " " " 1859 ^(^ " M) 50 " 1858 51 " 1857 11 u <1 Juin 26 " 28 4 " 30 13 Juillet 2 9 4 114 6 75 8 61 10 65 12 14 14 16 16 47 18 36 En 1855 ; 4 saumons 441bs. 50 " 151 " a il II u a H ti tl II ii n ii II 11 II 120 " 1,345 '« 879 " 711 " 770 " 170 " 181 " 530 " 403 " En 1855 : Juin 27 2 saumons (( 29 Juillet 1er 18 il il a tl 3.. 5.. 7.. 9.. 11.. 13.. 15., 17 19., 9 (i 18 II 30 il 79 << SI •• 70 *4 40 i, H Ii 33 ii 15 ii seibfl 103 205 244 912 939 796 520 91 369 160 77 Total 850 (^aumons 9,808 fts Eu 1854 Juin 19 7 saumotis t! 21 ... 63 a il 23 .... 53 (i il 25 27 an..... .... 22 .... 49 .... 6« tl 1 1 '' . En 1854 : 87lbs,'Juiti 20 30 f-aumorv. 795 " j " 22 40 •■ 070 " j " 24 47 270 " " 20 53 035 " j " 28 69 820 " " yo 228 II I. .')071bH. 481 " 663 " 002 " 813 " 8,788 « ^cs daus l:i .1 Grilses 5 " 1.0 GHIkcs il prit 24 les. Softs 103 205 244 912 939 796 520 91 369 160 77 9,808 ft)s 5U7ibs. 481 " 663 ■■'• 662 " 813 " 8,788 •< I ;98 En 1854— (Sj/j/fi) : En 1854— (*y»/WO : Juillet 1er 151 saumons 1,908 Ibs. Juillet 2 264 saumon-» :;,:;r)3 ll)s. I 11 3.. 5. 7.. 9. 11 , 13., 15., 17., 19. .195 . 94 58 25 . 42 . 11 . 11 . 6 . 0 " 2,353 '' 917 " 711 '' 311 " 486 " 112 " 138 " 70 " 74 '• n n a 4. 6.. 8.. 10., 12.. 14 . 16.. 18 . .201 52 50 49 35 31 4 6 u u 1 • << ,:i59 6 1 5 :.9i r)T7 410 355 54 Total 2,08C eaumous 25,504 ibs. En 1824 Du 15 au 27 juin 2,173 saumons. Du 27 juin au 4 juillet 2,559 " Du 4 au 11 juillet 1,133 " Du 11 au 18 juillet 204 " Du 18 au 22 juillet 22 " Total 6,091 saumons. .Le 1er saumon avait été pris 1g lor juin. En 1823 : 1ère semaine 6 saumons. 2d " 420 " 3me " 2,441 " 4me " 1,578 " 5me " 701 " 6me " 219 " Total 5,365 saumoné. ,Lc 1er saumon avait été pris le 22 juin. BONNE ESPÉRANCE. John Godard, l'ait la pêche au saumon à Bonne-Espérance depuis 1825 ; cette anuée-hï il prit 20 barils de saumon. Des Américains et des pêcheurs de la Nouvelle-Ecosse y venaient pêcher quelquefois. John Godard est sur la côte du Labrador depuis 1810. Les frères Lloyd pCchaieut alors Ja Ilivièrc St. Paul, et John Godard avait été 3 ans à leur service; les frères Lloyd prenaient alors do 1000 à 1500 barils de saumon, et l'on dit que des pêcheurs de la Nou- vollo-Ecosse avaient pris, quelques années auparavant, jusqu'à 700 quarts de ce pois- son dans la Rivière Bonne-Espérance. Il a 5 statioas, 150 brs. de rets do Oi pouces de maille. 1862. Il brlw. de paumoi:». Il prit en : 1861. 10 brl». do. 1860. 2'^ brli. do !>4 f e d c l'f BONNK ESPÉUANCK. \Villia)ii W'hitli/, fuit la pt-clio au siiunion à l»oime-Esp(;''ranco depuis 7 uns; personne no pf'cliait avant lui à l'oudroit oi\ il tend maintenaut ses filets. Tl a 1 station, 30 bra. do filets do Ci pouces de iiialllc. 1SI)2. i bri. de saumon. Il prit en : 1861. 1 brl. do honni: e. s té 11 ANC e. 1860. 1 brl». do. Wl/lUim Farlccr, l'ait la pOolie au nauiuou à Bouno-Espérauoo depuis 7 ans ; aucuu ne péchait avant lui rii cet endroit. 11 :i I station, 80 br». de filct.s de 61 pouces du maille. Il prit eu : ISG2. 1861. 1S60. 1 brl. de .saumon. bris. do. H brl. do. BON N F, EypERANCE. Williuni Antd, fiit la pèche au s'iunion à iJunne-Espérancc depuis o ans; Léger Lévesque y livait iait la pêche eu cet cudiuit ?> ans auparavant. Tl a 1 station, 40 brs. de filets de Oi pouces (le maille. Il prit eu : *18(VJ. 1861. 1800. H brl. de s-auiuon. J -i brl. do. H brl. do. «ONNE ESI'ERANCE. .James Bucldc, lait la pèche au saumon à lîonne-Espérance depuis 13 ans ; John Godard y lésait la pêche en cet endroit avant lui. Il a 2 stations, 60 brs. de rets do Ç>\ pouces de maille. 1862. o bris, de saumon. Il prit en : 1801. 4 bris. do. 1860. 5 brlsi. do. lliE lUlULEE. Léger Lécesquc, l'ait la pèche au saumon i'i l'Ile Brûlée depuis û ans ; personne ne péchait avant lui en cet endroit. Il a 1 station, 40 brs. de filets do 7 pouces de maille. 1802. li brl. de ?aumou. 11 prit en : 1801. 1 J brl. do. 1800. ILE AU CHIEN. Joseph Vfelhnan, lait la pèche au saumon à l'Ile au Chien depuis ô ans ; Thomas llule y avait fait la pèche avaut lui. Il a 2 stations, 125 brs. de filets de 6J pouces de maille. 1862. 7 bris, de .s.fiumou, Il prit en : 1801. 4 bris, do. 1860. û bris, do, '.);, PErîHi; A lil^OTTK. John JVorlher, fait la iH>cho au saumon à la Pôcho h l.izutto .Irpuin 11' ans 11 a 1 nt-itiu,, Hn brs. (le filets do 6J pouco.s de lunillc. 1862. 4j bris, do «numon. Il prit on : 18G1. S bris. do. ILE Al' criir.x. I8t)0. ti hi'jy. do. Thomas Ruk, fait la pcohe au .saumon à l'ilo i.ii Chien dopuis ;". ans ; auoun antro l'o péchait là avant lui. Tl a 4 stations, 100 bvs. do filets do Oi pnucos de ninilb-. 1862. hh bris, do saumon. il prit en : ISGl. 2 bris. do. BAIE DKv; ROCIlKrtS. l8Ci>. \ brlM (1(1, ./o/m iîf/i»/H,_iait la pCcho au saumon diuLs la Haio dos IJoubcis d.^puis 4 ans ; porsonno avant luin'avait iait la pCcho au saumon dans r-ot endroit, il m I station, VîO brs do filet.s do 6^ pouces do maille. II prit en : ISGl. 4 bris. do. 1852. It bris, de .sjmmon. 18()(). lo bris, do MAr,oiTi\ cnvr, Michel Allan, fait la poche au saumon i\ Malouin ('ovo dopuis 7 ans ; Jos(>))!i Wcllman, do qui il eût la place, y avait fait avant lui la pêobo. Tl a 2 stations 7") Ins. do fdots do 6J pouces do maille. Il prit on : 1862. 1801; I8(>i). 5 bris, de .saumon. ?> bris. do. ô bris. do. RTVrÈRL V.'vriTTÎPtM. ]l7///a??t Pp/i», fait la pêche au saumon dans la lliviùrc Napittippi depuis 2 ans ; Kyia Artland, son beau-père, l'ayant poché pour lui dopuis la mort di; son pèro on 184f), jusqu'à ce qu'il fut on âge. 11 a <5 stations, lAO brs. do filols de 01 pnuoos do maille' TI prit on : 1862. ISGI. iSi;u. 5 bris, de saumon. ;] bris. do. 10 bris, do .snirATACA. RoleH Gooznty et RuhcH Shùhr, font la pôcho au saumon à JShicataca dopui.s ô ans; il^ furent les premiers a y faire cette pêche. Tls ont 2 stations, 50 brs, do fdot.s do G'. pouces de maille. Ils prircut on : 1862. 1861. 1860. 4 bris, de saumon. 5 bris. do. 4 bris. do. »r, f e d c dukb's TSLAND. François Lessard, luit la poche au saumon à Duke'» Islaud depuis 10 aa.s ; peMonnu n'y pochait avant lui. Il a 2 stations, 120 br». do filets do Qk pouces de maille. Il prit CD : 1862. 1861. 1860. 2J bris, do saumon, 2 bris. do. 4 bris. do. duke's island. J'icrre Léon, lait lu pêcho au saumon à Duke's Island depuis 7 ans ; il fut le premier à pOcher en cet endroit. Il a 1 station, 60 brs. de filets de 6J pouces do maille. 11 prit en : 18U2. 1861. 1860. 0 brl^. do saumon. 4 bris, do, 2 bris. do. I I" SAINT AUGUSTIN. Mathrio Kenneili/, ainsi que son frère Andrevr, font la pèche au saumon et au loup-marin dopuLs l'année 1823; avant ce temps-là, la Rivière St. Augustin était pochée par la conipîignie du Labrador, Lymburner et Cie. Ces deux frères payèrent à cette coiu- pagnie la somme de £300 pour avoir le privilège de faire la pèche au saumon et au lojp-marin dans la Rivière St. Augustin. Maintenant, il n'y a que Mathew Kennedy qui fait la pêche au saumon et au loup-marin, son frère Andrew ne faisant quo celle du saumon. Mathew Kennedy a 3 stations, 150 brs. do filets do 6 pouces do maille. Il prit en : 1802. 1861. 1860 10 bris, do saumon. 29 bris. do. 12 bris. do. SAINT AUGUSTIN. Amlrew KenneJi/, comme nous l'avons vu plus haut, fait la pèohe au saumon à St. Augustin depuis 1823. Il a 15 stations, 200 brs. de filets do 6 pouces de maille. Il prit en : 1862, 1861. 1860. 37 bris, de saumon. 4.5 bris. do. 30 bris, do. SAINT AUGUSTIN. Jfcoi Bilodeati, fait la pêche au saumon k St. Augustin depuis 5 ans ; avant lui son père y avait fait la pêche pendant 8 ans. lia 3 stations, 40 brs. de rets de OJ pouces de maille. Il prit en : 18G2. 1861. 1880. 1 brl. do saumon. 2 bris. do. 2 bris, do. SAINT AUGUSTIN. Louis .Seicaw, fait la pêche au saumon à St. Augustin depuis 3 ans; personne ne péchait avant lui en cet endroit. Il a 2 stations, 20 brs. de rots de 6} pouces do maille. n prit en : 1862. 1861. 1860. 1 brl> de saumon. 'Sf^tlt. do 3 bris. do. îiijîÉiii 97 psonnu n'y do. premier à lie. io. 3Up-niarin fiée par la îfitto cota- non et au up-inann, i stations, 0. fVugustiu on père y 3e maille 0. e pochait tille. UIVIÈUE SAINT Ar(>^^STIN. èiumuel liobrrhon, fait la pêche au saumon à Ht. Augustin depuis ;j an.s ; Thoums Lessard et son père avaient fait la pêche au saumon depuis 20 an-i au même endroit II -t 0 stations, 100 hrs. do filetH de (H pouces do maille. 1802. y bris, de Haumon. Il prit en : 18G1. a brla. do. SAINT AUGUSTIN. 18GU. 3 bris, do Michel LavalUe, h\t la pêche au taumon à St. Augustin depuis 5 ans ; avant lui un nommé Baptiste Guilmette y avait fait la pêche. Il a 3 stations, 50 brs. de filets de Gl pouce.s de maulc. ' Il prit cil : 1801. f) brl.s. du. 18G2. 4 bris, de saumon. 1860. 5 bris. do. TETE A LA UALEINE (l'ACACAOO). y^illiam Tucker fait la pêche au saumon à la Tête à la Baleine (de Pacashoo) depuis 10 ans; il fut le premier à pêcher en cet endroit. Il u 2 stations, 60 brs. de filets de Q\ pouces de maille. Il prit en : 1862. 1861. 1860. 3 bris, de saumon. 2 bris. do. 2 bris. do. TBTE A LA BALEINE (PACACHOO). Jean Legoiwé, fait la pêche au saumon à la ïête à la Baleine (de Pacachoo) depuis 5 ans • personne ne péchait en cet endroit avant qu'il y tendit ses filets. Il a 2 stations t{ brs. do rets de Gi^ pouces do maille. ' '' ' 1862. 5 bris, de saumon. Il prit en : 18G1. G bris, do, KIKAPOÉ. 1860. 5 bris. do. Jacques McKinnon, fait la pêche au saumon à Kikapoé, depuis 1837, ainsi que celle du loup-marin. Il avait alors acheté cette place do Louis Lessard, pour la somme de £530, plus £200 payés :i un nommé ililaire Gauraont, pour avoir le droit de pêcher aux îles Bouges, Louis Lessard avait eu ce poste de son père, qui y avait fait la pêche avant lui. Jacques McKinnon a 3 stations, 90 brs, de filets de Gè pouces de maille. '-•? 1862. 4 bris, de saumon. 13 Il prit en : 1861. 8^ bris, do. 1860. 4 bris. do. i)M f e d c ( 1 I POINTE ROUOE (KIKAPOÊ). Jn$eph MrKiunim, fait la \\w\\c au sumuoii à hi l'Diutc Rougo (Kilkapoé^ depuis 9 aus ; pcrsonno n'y avait jiôoIh'- avant lui. Il a '1 stations, 40 brs. de filetn ae 6} pouces do niaillo. Il prit en : 18tî-'. 1861. 1860. 2 liris. de saumon. ;îi bris, do, 'J bris. do. r S. Uobovtson. Avant ce dernier, un nommé Charles Thibodeau y avait fait la pCchc ilu loup-marin et du saumon pendant l'espace de 550 années. Joseph (Jallichou a i station, 40 brs. do filets de C)\ pouces de maille. Il prit en : 1862. 1861. 1860. M bris, do sauniiMi. 1* brl; do. 4 bris, do. I.A lAlUTlKUE. Edouard lilu lu, Wixl la p(>clie au .«(aunion ;\ La Tabatière depuis 2an.s; avant lui, M. Samuel llobortson avait coutume d'y tendre des filetii. Il a 5 stations, 39 br». do rets de 6i pouces ilc maille. Il prit en: 1862. 1861. 1860. 1 brl. de saumon. J brl. do. r,A TABATIÈRK, Lonrcnt GaJlihois, fait la pOche au saumon il La Tabatière depuis 5 ans ; personne n'avait fait la pGclie au saumon en cet endroit avant lui. 11 a 3 stations, 50 brs. do filets de (5i pouces do maille. Il prit on : IS62. 1861. 1860. 2 l)rls. do saumon. S bris. do. 1 bris, do BATE DES MOUTONS. François Michel, fait la poche au saumon dans la Baie d«s Moutons depuis 17 nus ; avant co temps-liY c'était la compagnie du Labrador qui, ayant là un poste, y fesait la pêche du loup-marin et du saumon. Il a, à la lîaio des Moutons, 1 station, 30 brs. do filets . de 0.1 pouces de maille. Il prit on : 1862. 1801. 18G0. 1 brl. de saumon. 1 brl. do. 6 bris. do. UAIB DES MOUTONt^. James Cunniinj, fait la pecho au saumon i\ la Baie des Moutons depuis l'espace de 10 ans ; il fut le premier à faire la pêche au saumon en cet endroit. Il ne péchera plus après cotte année. Il a 1 station, 75 brs. de rets de 6i pouces do maille. Il prit en : ' " 1862. 186L 1860. ^ brl. de «aumoB. 3 bris. do. ! 90 nivikur; tiiUM) mecatina. '^ Uayiimn, IM, fait la pOcIie au saumon d.ins la Uivit-rc Graïul iMccatina depuis i.") aui- 31. ,l i POINTE A HUMOURIER. Andrè\GaUihois, fuit la pèche au saumon t\ la Pointe à Dumouricr depuis 7 ans ; il fut le premier à tendre des filets en cet endroit. Il a 2 stations, 50 brs. de rets de 6i pouces de maille. 1 1 prit en : 1862, 1861. 1860. 2 bris, de saumon. 2 bris. do. 1 brl. do. RIVIÈRE ETAMAMU] Michel Biais, fait la pêche dans la Eivière Etamamu depuis plusieurs années. Michel Biais, le père de ce dernier, avait acheté cette place de pêche en société avec un nommé Hamel, de la compagnie Woolsey, Lcmberuer & Cic, (qui péchait alors la rivière), pour la somme de JÊ250. Plus tard Hamel donna sa part à son neveu, Victor Hamel, et Michel Biais donna la sienne ii son fils. Il y a quelques années, Michel Biais acheta la part de Victor Hamel pour la somme de £400 et depuis fait seul la pêche au saumon dans cette rivière. Il a 150 br». de filets de 6| pouces de maille. Il prit eu : 1862. 1861. 1860. 23 bris, de saumon. MANl-SU-ACHI (cap AVIIITTLE). Gilbert Jones, fait la pêche au saumon à, Mani-su-achi depuis 3 ans, lors de l'achat par lui de cette place d'un nommé Giroux, qui fut le second a y faire la pêche, le capt. Talbot en ayant été le premier. Il a 2 stations, 75 brs. de filets de 6i pouces de maille. Il prit eu : 1862. 1861. 1860. 8J bris, de saumon.. 4 bris. do. 4 bris. do. RIVIÈRE COACOACIIOO. Joteph Alité, fait la pêche au saumon dans la Rivière Coacoachoo depuis 4 ans; Boulanger son beau-père, avait fait la pêche au saumon dans cette rivière avant lui, depuis 1847. Deux frères du nom de Rocheito'y étaicat établis avant ce dernier et y fesaient la pèche; et en premier lieu la compagnie de la Baie d'Hudson, ayant un poste en cet endroit, y avait pris beaucoup de !saumoi! certaines années, au moyen de bamiges faits avec des claies. Depuis que cette manière de pêcher est défendue, il f^e prend peu de «aunion dans cette rivière à cause de la difficulté d'y tendre des filets par les courants qui y sont très- forts, soit avec la marée baissante, soit même avec la marée montante. Il a 1 station, 20 brs. de rets de 6^ pouces de maille. Il prit en : 1862. 1861. 1860. 1 brl. de saumon 1 l'J'l- '^:> H brl. do. •sfvn 101 uis i ans; it uombro lé par des pouces do do. il fut le rets de Ci ]o. Michel S avec un it alors la )n neveu, la somme de filets it pur lui , le capt. ouces de oulanger iis_lS47. saieut la :e en cet barrages us cette )nt très- station; RIVIÈRE 0L0MONAN8HEEB0O OU RIViillE ROMAINE. George Métivîer, fuit lu pêche au saumon duus la Rivière Romaine depuis 10 ans ; avant lui c'était la compagnie de la Baie d'Hudson qui y faisait la pèche ; il a maintenant affermé cette rivière du gouvernement. Ce fut à la fin de la saison et lors de la clôture de la pêche qu'il prit le plus de saumon cette année. Dans la Rivière Romaine, le saumon vient plus tôt qu'ailleurs de 15 jours, et U pêcho est générale- ment finie au 10 juillet de chaque année, pouces de maille. Il prit en : 1^62. 1861. 9 bris, de saumon. 8 bris. do. Il a 2 stations, 100 brs. de filets de OJ 1860. 8 bris, do- it 1 VI KRK WASII-SIIEE-COOTAI. I Pierre Biais, fait la pêche au saumon dans la Rivière AVash-shee-cootai depuis 4 ans ; avant lui Samuel Forcman y fit la pêche une année, et avant ce dernier, la compagnie de la Baie d'Hudson y tendait des file^p. Pierre Biais commença la pêche le 20 juin et prit le premier saumon le 5 de juillet, et ce fut entre le 15 et le 20 de juillet que le saumon fut en plus grande abondance, et le jour qu'il leva ses filets, le dernier de juillet, il prit 11 saumons. Il a 10 stations, 150 brs. de filets de 6^ pouces de maille; Il prit en : 1862. 1861. 1860. 18 bris, saumon. 20 bris. do. 25 bris. do. RIVIÈRE WASn-SHEE-COOTAI; POINTE OUEST (POINTE AUX COUBl.TOUX). Pierre Noël Gi Bartliélemi Deraspe, font la pêche au saumon à la Pointe aux Corbijoux depuis 3 ans. La compagnie de la Baie d'Hudson y avait autrefois tendu des fileti. Ils ont 50 brs. de rets de 6J- pouces de maille. Ils prirent en : 1862. 1861. 1860. 6 bris, de saumon. 0 bris. do. RIVIÈRE MUSQUARRO. Pierre Noël, fait la pêche au saumon dans la Rivière Muequarro depuis (5 uns. ; avant .?e temps, la compagnie de la Baie d'Hudson y tendait des filets. 11 u 2 stations, 50 brs. de filets de OJ pouces de maille. Il prit en : 1862. 1861. 1860. 1 brl. de saumon et 5 br's. de saumon. 0 bris, de truite. RIVIÈRE KÉGASKA. Jean Boudreau, fait la pêche au saumon dans la Rivière Kégaska depuis 2 ans, temps auquel cette rivière lui fut louée par le gouvernement ; avant cela, la compagnie de la Baie d'Hudson y avait fuit la pêcho, et tout dernièrement Jean Giroux qui, pur de faux renseignements donnés par lui au gouvernement, avait obtenu une licence de pêche (cancellée depuis), la pécha aussi en 18G1, et fut poursuivi cec été pour avoir péché dans la Rivière Kégaska f^ans licence, et fut condamné i\ payer §20.00 d'amende et les frais. Il n'y a maintenant que Jean Boudreau qui fait la pêche au saumon dans la Rivière Kégaska. Il a 5 b';ations, 120 brs. de rets de 6 è de maille. Il prit en : 1861. 11 bris. do. 1862. 14i bris, de saumon. 1860. 4 bris, do (dans lu baie). 102 f e d l! < GULL ISLAND (KÉGASKA). Samuel Foreman, fait la pêche au eaumon depuis cet été près de GuU Island, à Kégaska; personne avant lui n'avait tendu des filets en cet endroit. Il a 1 station, 25 brs. de filets de 6è pouces de maille. Il ne prit en 1862 que 1 baril de saumon. RIViiîRE NATASUQUAN. Robert Stanley a aft'ermé la llivii^ro Natashquan du gouvcrnomcut depuis 3 ans, et il donne le privilège de pèche (pour une certaine somme) à un nommé Quigley ; chacun d'eux pCche au saumon pour lui-même et se sert de ses propres filets. Cette rivière, une des plus poissonneuses du Canada, avait été péchée par la compagnie de la Baie d'Hudson pendant un grand nombre d'années. Vers l'année 1856, plusieurs pêcheurs de Gaspé et de la Nouvelle-Ecosse vinrent y pêcher, et en 1859 on y établit le système des licences pour la première fois. Il y a eu beaucoup de saumon cet été dans cette rivière. Le prix du fermage est de 8540.00. Voici ce que prirent Stanley et Quigley «n 1862 : Robert Stanley 140 brla. de «aumon. Edvfard Quigley 150 " " Total 290 bris, do saumon. BANC DK LA BAIE Dit NATASHQUAN. Hyppolîte Vigneault, fait la pêche au saumon dans la Baie de Natashqùau depuis 2 ans j Personne ne péchait au saumon avant lui à l'endroit où il tend ses filets maintenant, l a 2 stations, 180 brs. de filets de 61 pouces de maille. 1862. 22 bris, de saumon. Il prit CD : 1861. 10 bris. do. 1860. BANC D£ LA BAIS DE NATAfilIQUAN. ^^ Louis l'alhût, fait la pêche au saumon dans la Baie de Natashquan depuis 2 ans ; il fut le premier à faire cette pêche à l'endroit pour lequel il a une licence maintenant. Il a 2 stations, 75 brs. de filets de 6i pouces de mailk. 1862. 9 bris, de saumon. Il prit en ; 1861. 5 bris, do. RIVIÈRE AQWANU8. 1860. i',,i Sylvester Kennedy, fait la pêche au saumon dans la Rivière Agwanus depuis 7 ans j avant lui la compagnie de la Baie d'Hudson y tendait des filets. Sylvester Kennedy loue maintenant cette rivière de la compagnie de la Baie d'Hudson, pour laquelle cette dernière a obtenu une licence de pêcher ce printemps, ainsi que pour toutes les autre» rivières comprises dans la seigneurie de Mingan. Il a 5 stations, 200 brs. de filets de Oi pouces de maille. Il prit en : 1862. 15 brlt. de saumon. 1861. 16 bris. do. 1860. 14 bris. do. 1859. 26} brlfl. do 103 à Kégaska ; I, 25 bra. do et il donne lacun d'eux 'ivière, une de la Baie "S pêcheurs le sjstème dans cette et Quigley uia 2 ans; aintenanl. il fut le Dt. lia RIVIÈRE NABISSIPPI. Olivier Eochette, fait b pêche au saumon dans la Rivière Nabissippi depuis 7 ans ; la com- pagnie de la Baie d'Hudson, do qui il loue cette rivière cet été, y fosait la pCcho au saumon autrefois. Cette rivière n'est pas aussi poissonneuse que la llivière A-i-wanus Il a 3 stations, 75 brs. de filets de 6J pouces de maille. '"* 1862. 7 bris, do saumon. Il prit en : 1861. 17 bris. do. 18G0. 10 bris. tlo. RIVIÈRE GRAND HT PETIT WATCIIEESIIOO ET WASIITER BAY. Joseph Tanguay, au Grand et Petit Watcheeshoo, ainsi qu'à Piashter Bay, fait la poche au saumon depuis 15 ans ; la compagnie de la Baie d'Hudson y était établie avant lui. Joseph Tanguay prend aussi sa licence, cette année, de la compagnie do la Baie d'Hudson. Dans le Grand Watcheeshoo, J. Tanguay a, cette année, 4 filets. 1861. 22 bris, do saumon. Il prit on : 1860. 24 bris. do. Dans le Petit Watcheeshoo, Tanguay a 2 fileta de 7 à 25 brasses de longueur. ïl prit en : 1861. 1862. 8 bris, de saumon. 9 bris. do. A Pia.shter Bay, Tanguay n'a qu'un filot. Il prit en : 1861. 1862. 1 brl. de saumon. 1 brl. do. RIVIÈRE LA PETITE ROMAINE. Cette rivière a toujours été pêchée par la compagnie de la Baie d'Hudson. Le capitaine Pierre LeMarquand veille aux filets de la compagnie dans cette rivière, et il prit en 1862, avec 120 brs. de filets de 6 pouces de maille, 33 barils de saumon. La compagnie a 4 stations dans la rivière. ï; avant edy loue lie cette ;s autres filets de do RIVIÈRE MINOAN. La pêche au saumon, dans cette rivière, a toujours été exploitée par la compagnie do la Baie d'Hudson. Depuis trois ans, cependant, elle n'y pêche plus. La Rivière Min- gan est très-poissonneuse. LONGUE POINTE (DE MINOAN). Pierre Béliveau fait la pêche au saumon à la Longue Pointe (do Mingan) depuis 2 ans ; il fut le premier à tendre des filets pour le saumon en cet endroit. Il a 1 station, 50 brasses de rots de 6i pouces de maille. Il prit en 1862, 6 barils de saumon. 101 1 lUVIÈRE SAINT JEAN, Los associés do la compagnie de la Baio d'nudson, qui avaient affermé depuis longtemps la seigneurie do Mingaii, où so trouve située cette rivière, exploitèrent seuls ces pêcheries au saumon jusqu'en 185o. A cette époque, des pêcheurs de Gaspé vinrent y tendre des re!s et partager les profits qu'en retirait la dite compagnie. En 1859, je donnai des licence» do pêche h saumon i\ ceux qui y possédaient des stations de pCcho. Cette année, la Rivière St. Jean a été affermée en entier à la compagnie de la Baie d'Hudsou, par ordre du gouvernement, et la dite compagnie a sous-loué les dites stations aux anciens occupants, en exigeant d'eux, dans la plupart des cas, un taux de moitié plus élevé que celui qu'elle paie du gouvernement. Ci-suit un tableau indiquant le nombre des dits occupants et le nombre de barils de saumon pris dans la dite rivière, etc., etc. SAUMON PRIS DANS I,A RIVIÈRE ST. JEAN EN 1862. 1 rrrr I I ! Nû», l 2 3 4 0 7 S » 10 II 13 n Nom des OL'Cupar'j. Conipagniu do la Baio d'IIudson. Capt. Prudent Nicol Edouard Rôlanf^or ot Cio Wm. et Iloury Wolsh Mathcw Roylo iTohn McRao Jolra ot TVtn. Rotis John B. Oirard Frederick Coffin PhillipCoffin Phillip Bi»son Langlan Patterdou Rôaidonccs. Mingan ^ Rivit5ro-du-Loup Carlcton Douglastown do do Malbaie Rivière St. .loan Bassin do (SaspC do Rividro St. Jean Bajsin de Qaspé Vrasses do rets. 1000 .SOO 179 .'iOO 190 200 ;!20 200 100 12.» ."iO 170 3134 Graudeur des mailles. fij pcs. Bi " H •' 6è " « '• 61 " 6è •• 6i " Ce " «i '• Ci '• «è •• BariU do saumon. m 22 1(J 16 6 30 0 •1 10 y 17 iflÏÏ Stations. l 1 l I I 19 RIVIÈRE A LA PIE. Cette rivière fait aussi partie do la seigneurie do Mingan. Exploitée pendant bien des années par la compagnie de la Baio d'Hudson, elle est maintenant pochée par John Girard, qui l'occupe depuis 7 à 8 ans. Eu 1859, je la lui louai par licence. Elle lui a été affermée depuis 1801. J. Girard a G stations, 102 brasses de rets de Oi pouces do inaillo. ISG-'. 51: bris, de saumon. Il prit en : . 1861. 132 bris. do. 1800. 40 bris. do. RIVIÈRE JUPITAUAN. Kivière peu considérable de la seigneurie de Mingan. La compagnie de la Baie d'IIudso" l'avait pochée longtemps, puis l'avait abandonnée. James Girard vint l'occuper, il y a une dixaine d'années ; je la lui louai en 1859. Cette année, a été affermée i\ 1» compagnie de la Baie d'Hudson. J. Girard a 2 stations, 58 brasses de rets de (Jk pouces do maille. Il prit en : 1862. 1861. 1860. 7 bris, do saumon. 8 brla. do. :U longtemps t sexih ces spé vinrent En 1859, stations de compagnie ous-loué les des cas, un de saumon Stations. n. 4 1 19 > bien des par John jJirard a G do. d'Hudso'» uper, il y vméa h la 3ts de Gi^ :ii 105 tlÀNO DE 8HELLDRAKE. ^^^^fP^Touzcl fait la pêche ausaumon sur le banc de la Rivière Shelldrake depuis o' an. • Il fut le premier à tendre des rets à l'endroit qu'il pêche maintenant II H stotion' 25 brasses de rets de 6i pouces de maille. station, 1862. 1 brl. de saumon. Il prit en : 1861. 1 brl. do. BANO DE SHELLDRAKE. 1860. è brl. do. nfrfnir f • ^■?\^ «^«saumon sur le banc de la Kivière Shelldrake depuis 8 ans- personne ne faisait la pêche au saumon à la place qu'il occupe aujourd'hui II a 1 station, 50 brasses de rets de 6 pouces de maille «"juuru nui. u a i Il prit en 1862. 1861. 3} bris de saumon. 3 bris, do 1860. ♦ brl. do. BANC DE SHELLDRAKE. John^t Elias Collas ont aussi une station de pêche au saumon sur le banc de la Rivière Bhelldrake; ils ont été les premiers occupants. Ils ont 1 station, 25 brasses de rets de bt pouces de maille. -j « u». tcw Il prit en : 1862. 1861. 6 saumons. } brl. do. RITIÈRE BASON OU RIVIÈRE BOULEAU. 1860. * brl. do. MM. Michel et Ed. Lespérance ont eu une licence de pêche au saumon pour cette rivière pendant 2 ans ; mais ils n'y ont jamais péché. Ils n'ont pas pris de licence depuis RIVIÈRE A LA TRUITE. La Rivière ^ la Truite, dans les Postes du Roi, est occupée depuis plus de vingt ans par M. Jlugh Chisholm, qui y fait la pêche du saumon et de la truite. Je lui ai donné une licence de pêche pour la dite rivière en 1860. 1862. 6 bris, de saumon. Il prit en 1861. BANO DB LA RIVIÈRE MOISIB. 1860. 20 brl». do. Félix Poirrier fait la pêche au saumon sur le banc de la Rivière Moisie depuis plusieur. années , mais ce n'est que depuis 1861 qu'il eût une licence de pêche pour la station qu il occupe. *^ 1862. 86 bris, de saumon. 14 Il prit en : 1861. 1860, 10 bris. do. If' 106 ! I M B^ DE LA RIVIÈRE MOISIE. Wiriinm CImh"lm eut une licence de pêche pour une station sur le banc de la Rivière Moisic en 1861 ; il n'avait pas péché au saumon avant ce temps-là. Il prit en : 1862. 1801. 14 bris, de saumon. BANO DE LA RIVIÈRE MOISIE. John Ilolliday eut aussi une licence de pêche pour une station sur le banc de la Rivière Moisie en 1861 ; il n'avait pas tendu de rets avant ce temps-là. Il prit en : 1862. 1861. 24 bris, de saumoo. LA POINTE DE BOIS (MOISIE). David Têfii fait la pêche à la Pointe de Bois depuis plusieurs années ; il fut le premier à fairj la pêche au saumon en cet endroit. Il prit en : 1862. 1861. 18 bris, de saumon. RIVIÈRE MOISIE. La Rivière Moisie, la plus poissoneuse des rivières de la côte du nord, avait été exploitée piir la couipagnic de la Baie d'Hudson du moment que cette compagnie devint loca- taire des 1 estes du Roi. Vers 1854, plusieurs pêcheurs de Gaspé et des paroisses d'en-bas vinrent aussi pêcher dans la dite rivière. En 1859, toute la rivière, depuis son embouchure jusqu'à l'endroit de son cours oi!i les marées cisscnt de se faire sentir, avec une étendue de cote d'uu mille de chaque côté de l'entrée de la dite rivière, fut affermée à M. J. HoUiday, de Québec, pour la somme de ^1,800. MM. Williams et Bacon, de Boston, de leur côté, affermèrent la partie supérieure de la rivière pour y faire la pêche du saumon à la mouche, pour la somme de $406. M. J. Ilolliday se sert d'un grande nombre do rets pour faire la pêche du saumon dans la dite rivière. Il prit en : 1802. 1861. 1860. 576 bris, de saumon. Messieurs Williams et Bacon, de leur côté, ont pris à la ligne, avec des mouches arti- ficielles, en 1862. 1861. 1860. 1859. 308 saunions, équivalent à 14i barila. RIVIÈRE STE. MARGUERITE. Charles f>mith, fait la pêche au saumon dans la Rivière Ste. Marcuerite depuis l'année dernière, temps auquel cette rivière lui fut affermée par le gouvernement pour la somme de $1'). Hardy avait aussi affermé cette rivière du gouvernement; et avant lui, la compagnie de la Baie d'Hudson avait exploité ces pêcheries de saumon pendant bien des années. Charles Smith a 250 brasses de rets de 5f pouces de maille. Il prit en : 1862. 1861. 16 bris, de saumon. , 107 k Kivière la Eivière I premier à é exploitée [evint loca- issi pêcher ours où les haque côté ;c, pour la ieure de la 16. limon dans aches arti> uis l'année at pour la j et avant )n pendant ILETS A CARIBOU. Antoine Volant, fait la pêche au saumon aux Tlets à Caribou depuis un grand nombre d'ajinées. Il fut le premier à tendre des filets h, l'endroit qu'il occupe maintenant. Il a 1 station, 50 brasses de rets do ^\ pouces de maille. Il prit en : 1862. 1861. 1860. 5 bris, de saumon. ILET3 A CARIBOU. La veuve J. McClure, fait aussi la pêche au saumon aux Ilets à (îaribou depuis 8 ans' son mari l'avait f lite bien longtemps avant elle. Elle a 1 station, lUU brassus de rets de 6i pouces de maille. Elle prit en : 1862. 1861. 1860. 10 bris, de saumon. BAIE DE LA TRINITÉ. William Jtlunroe, fait la pêche au saumon à un mille à l'est de la Rivière de !a Trinité. 11 a 1 station, 100 brasses de rets de Ci pouces de maille. 1862. 6 bris, de saumon. 11 prit en : 1861. RIVIÈRE TRINITÉ. 1860. Clark et Bertrand, font la pêche au saumon dats la Rivière Trinité, qu'ils ont affermé du gouvernement pour la somme de $120. Ils prirent en 1862, 36 barils de aaumon. BAIE DE LA TRXNITÉ. Alexandre Gomeau, fait la pêche au saumon dans la Baie de la Trinité depuis deux ans. Il prit en : 1862. 1861. 1860. 5 bris de saumon. POINTE DE LA TRINITÉ. Jean Meade, fait la pêche au saumon à la Pointe de la Trinité depuis 11 ans. Il afferme cette place du gouvernement. Il prit en : 1862. 1861. 1860. 9i bris, de saumon. BAIE DE OODBOUT. Antoine Biais, afferme cette place de pêche au saumon du gouyernement. Il prit en : 1862. 1861. 1860. 10 bris, de saumon. Nombre total de saumons pris sur la côte nord du fleuve St. Laurent, en 1862 : 1,892 J bris. 108 TABLEAU No. 4. — Etat indiquant le nombre des stations de pêche à loups-marins, sur la côte Nord du "olfe St. Laurent, avec le nom des propriétaires, etc., en 1862. Tl f e d c I Nom (k' , Ile aux Chiens Anse du Portage St. Augustin Tôto à la Baleine do Pacachoo. Kikupoë Lac Salé La Tabatière do Baio Rouge do Baie des Moutonf> Ile du Grand Mecatina Tête à la Baleine do Veuve J. Mauger. Pierre Thibeault . Louis Coalombe... Ile an Goéland.., Rigolet au Chat Pointe au Pot.... Total. Brasaei do flleti. Pécho d'automne, 1861. Pêche du printemps, 1862. 140 188 250 300 140 600 180 201 200 125 300 250 160 230 300 300 400 350 800 500 150 400 100 360 500 50 00 80 yo Loups- marins. Loups- marins. 110 121 187 S.") 25 230 55 80 82 60 58 29 65 128 60 60 22 80 141 60 2 74 4 150 46 Les filets fur par une 6 ent emporté!), banquise. 7714 606 1293 Pi Pêcheries de loup-marin avec des rets de fond, 1862. Nom des pêcheurs. Baptiste Dumas . Charles Dicker..., Pierre Léon Gilbert Jones Joseph Aube Olirier Rochette., Joseph Tanguay Stations. Longue Pointe do Duke'i) Lsland Manisuaohi Coacoachoo Nabesippi Watchchee-Shoo.... Total. Brasses de Nombre de filets. loups- marins 18C 80 280 30 50 20 40 n 80 13 70 32 90 23 790 213 Nembre total de loups-marins pris en l'automne 1861....', 696 do do printemps 1862 1293 do de été 1862 213 Total, I20S 80 30 20 U 13 32 23 109 TABLEAU No. 4— /S^M*Ve.— Montant total des loups-marins pris dans le golfe St. Laurent en 1862. 110 131 187 «3 25 230 SA 80 83 60 58 29 65 128 Pris parles goëletUs dos Iles do la Madeleine* Pris par les goélettes de la cûte nord du golfe St. Laurent........."!!! Pris dans les pêehes sédentaires et rots de fond !.,. Tués au fusil par les blancs et les sauvages sur la côte Nord, dêpiii» les Escoumains jusqu'aux Blancs-Sablons Nombre de loups-marins. Gallons d'iiuilo do loups-marins. Total. 9,194 13.195 2,202 2,000 2fi,691 91,900 9(t,923 17,616 8,000 208,430 Voleur. $ cts. 55,110 00 y.',,^>o?< 80 10,069 60 1,200 00 120,463 40 con.Iqîe'n/trt/gw»"" P"' P" ^«' 8°^'«"" ^^* Ile» de la Madeleine, étaient presque tous adulte., et par 110 f d c If in :« TABLEAU No. 5. — Nombre de inarcliMnds dans le district de Ciasp(', sur la côte Nord du bas du lleuvc et du golfe !St. Laurent et des Iles de la MadcK'iiie, eu 1862. No. 1 Noms des marchands. John Meagber. 2 Ed. Saucier 3 John Meaghcr 4|Jo8eph RoiDuscaii 5 John Meagher 6 y 8 9 10 11 12 13 14 15 16 Charles Collins NelsMi Verge... Chs. Ahier P. C. Campbell. Jo8. Michaud Fabien Alain Robert Montgomory John Campbell, Richard Brash... John McNair.... 11 John Mooro... 18 1 John Harvey, 19 20 21 22 23 24 26 28 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 fiO George Corbin... William McRae. David Korr Maxime Forest. Maxime Forest. George Corbin.. Félix Arseneau. Napoléon Poirrier. William Langler..,. R. Kemphor LeBoutillier et Frères Clarence Hamiltou Andrew Caldwell Thomas Kelly Daniel Bisson LeBoutillier et Frères , Chs. Robin et Cie Simon Loisel James Clark Andrew Young Patrick Sweetman James Enright R. W.Forbes . W. McGie Lnuis Roussie James Dny Baptiste Gauthier George Kelly Philip Hamond Chs. Robin et Cie James Forest XaTi«r I4ta et Frère.. Résidences. Cro.Hs-Poiut. Jfhn Meagher Maria do Nouvelle. do Carleton . do do do do do do New-Richmoud. do do do do do do do do do Petit Bouavcnture.. do do Grand Bouaventure. New-Carlisle do do do do do PaspCbiac do do do do Shidouac Port Daniel do do do Anso au Gascon New-Port do do do do Adélaïde de Pabos . Ste. Petit PaboB. Dans quoi genre do ciiuiiuerco ils t'ont cugagéd. tiaroiijr, liird, do batiloiiu et Ton» ce» protluili ■xmt ripnrlfi. Tliirl)crt.«oii De Fiii l'iirello et Frères ,,. Couipiifrnic (le lu Baie d'IIudson Eusèbo Mercier J. ilamoiid Costin ot Commeau Vital Vi|ïnea\ilt Cuni|iaf;nio do la Uiiio irjlud.-'on Cliironi'o llainlltDn Résidences. Philip Vautier E. BCdauRor F. Sirois Iiiilimitillier et FrÎTos. Friiiik LelJnin .T. et E. Collas Blnncs-Snlilims , do Ilo i Bois St. Aiij;u.stiu Natiishiiuan do Pointc-aii.x-E84uiuiaus . do do do .Miiigan Ldiiguo Pointe Phili]) Touzol Capt. Tl 'iiiiiis Letiro.a. A. LoBrmi J. II(.Uidu.Y 128 .T. Ilaniilton. 129 130 David 'l'ëtii .. Not'l Bédard 131 LcBlanc et Hardy.... 132 Ciimpni;tiie de la d'llud«on 133 H. Bieaslor Baie do Rivière St. Jean do Rivière au Tonnerre. Duek-Crick Slnll-Drako do do do Rivièro Moisie .. do do PointP de Mont.i, Papiuai'lioix Bersiniis do Dans quel genre de commerce ils sont engagés. Tout et» produit» »ont exporté». Commerce de la morue do du do do Fait la traite avec lus Saur âges.. Commerce do la morue Commerce dos fourrures, huile, etc. Commerce de la morue et de l'huile., du do do do do do Commerce des fourrures, huile, etc. Commerce de la morue aôche, pro. visions, etc do do do do do do do do Provi.'^ions, morue, etc Commerce do lu morue, provi- sions, etc do do ... do do do do l'rovisions, mcruo sîche, sau- mon, etc Commerce do la morue do do Provisions et traite avec les 8au- do vagea. do Commerce des fourrures, do do Montant des affaires. sur la côto adeloino, en ^T. LAURENT Montant dei aflairti. HZ LISTE DES CÉTACÉS, dis POISSON'S, des CRUSTACÉS tT ntu MOI- LVSQUES,roiico de 30 à 40 : quoiqu'elle no soit pas la plus grosse de sa tribu, elle n'en est pas iudIuh la plus précieuse, par la grande quantité d'huile que produit l'épaisse coueite de graisse (de 14 à 16 pouces) dont sa chair est recouverte, et par ses fanons. On sait que les baleines proprement dites n'ont pas de dents, mais à leur place, atta- chées à la mâchoire supérieure, des lames cornées et Hexibles (baleines ou fanons), qui ont jusqu'à 12 pieds de long chez les baleines franche», et servent à tamiser l'eau qu'elles engloutissent, en même temps que les petits animaux, poissons, crustacés §i mollusques, dont elles font leur nourriture habituelle. Je n'ai presque pus besoin d'ajouter que la baleine, comme du reste, tous les animaux de l'ordre des cétacés, respire l'air en nature au moyen de trous placés à la partie supé- rieure de la tête et communiquant avec les poumons, appelés éventa; qu'elle fait ses petits vivants, un par portée, et qu'elle les allaite pendant une partie de la saison. Lors de la découverte du Canada, les troupeaux de baleine franche étaient nombreux dans le golfe St. Laurent, et sur les c6tcs du Labrador et de Terreneuve. Les pêcheurs basques, français, anglais et américains vinrent chacun leur tour leur faire une guerre acharnée, et ils en firent une si grande destruction qu'elles devinrent très- rares. Des baleiniers de Nantucket tuèrent encore un certain nombre de baleines franches, dans le détroit de Belle-Ile, il y a une trentaine d'années ; maintenant, on en voit presque plus dans ces parages. Trois baleines de cette espèce parurent dans les eaux du St. Laurent, entre le Sague- nay et Kamouraaka, vers l'année 1845 ; plus tard, on en vit cinq, et on conclut de là qu'elles avaient eu des petits. Les baleiniers do Gaspé ne tardèrent pas à venir leur faire la chasse. Une de ces baleines fut tuée par le capitaine William Harbour, et comme c'était une jeune, elle ne produisit que 1,200 gallons d'huile. Trois autres furent harponnées par le capitaine Frederick Coffin : une d'elles tut capturée et on en retira 4,200 gallons d'ixuile. Les deux autres avaient brisé les harpons et s'étaient échappées ; mais elles furent retrou- vées plus tard, à moitié putrifiées cependant, et pour cette raison ne donnèrent que peu d'huile. On calculait que la quantité d'huile fournie par l'une d'elles, si elle eut été dépecée aussitôt après avoir été harponnée, aurait atteint le chiflFre de 7,500 gallons. Des pêcheurs m'ont dit avoir vu plusieurs baleines franches cette année dans le golfe : espérons que cette nouvelle est vraie, et que ce mammifère si précieux va reparaître sur nos oOtes. 15 : ''I 114 Bal^na Gibbosa. f e c f 1 1 1 f e Français — Baleine à bosse. Anglais — Htimp-back, ou Hunch-back-whale. La haleine à bosse est celle que nos baleiniers poursuivent généralement dans le golfe St. Laurent, parce qu'elle est plus aisée à tuer que les autres espèces ; ses mouvement» sont lents, et elles viennent souvent à la surface de l'eau pour respirer. Sa longueur est de 50 à 60 pieds, et son corps, quoique moins rond et moins gros, proportionnellement, que celui de la haleiyie franclw,, est plus volumineux que le corps de» baleines appelées par nos pêcheurs Sufphur Bottom et Finner. La couche de lard qui recouvre ses chairs sur le dos et les flancs, est d'une épaisseur de 6 à 8 pouces, et fournit de 300 à 2,400 gallons d'huile, selon qu'elle est plus ou moins &gée, ou plus ou moins grosse. On se sert du harpon pour la tuer. Cette baleine est très commune dans le golfe St. Laurent, depuis la fin de mai jusqu'à l'automne. On l'y voH souvent suivie d'un baleineau de 8 à 12 pieds de long. Il parait que pendant l'hiver, elle habite les côtes du sud-ent des Etats-Unis. \ \i BAL.flSNOPTXRA PHTSAL18, BaL.ÎINA PHTSALUS. Français — Baléinoptire. Le Gibbar des Basq^n■s. Anglais — Fin-Fish, Finner, Northern Rorqual ou Razor-Backed Whale. Cette baleine est presqu'aussi longue, mais bien plus grêle que la baleine franche ; mais elle fournit beaucoup moins d'huile que cette dernière ; lu couche de lard qui recouvre son corps n'ayant généralement que 4 pouces d'épaisseur. J'ai déjà dit dans un de mes rapports, que cette baleine est farouche et en même temps douée de mouvements si précipités, que nos baleiniers n'aiment pas à l'attaquer, et s'ils le font, c'est avec la lance d'abord, puis quand elle est épuisée par une longue course, ou le sang qui sort de ses blessures, ils lui lancent le harpon pour s'en emparer. Du reste, comme elle ne produit comparativement que peu d'huile, et qu'elle est trè» difficile à tuer, nos pêcheurs n'aiment pas beaucoup à en tenter la capture, et lui préfère de beaucoup la baleim à bosse. t e s c d F Bal^noi'tera Rorqual, Bal^na Musculus, Korqualub Musculus. Fran çais — Rorqual. Anglais — Broad Nose Rorqualp Sidphur Bottom. Cette espèce de baléinoptère, est au rapport de nos baleiniers de Gaspé, plus longue que la précédente, et surtout remarquable par les plis longitudinaux qu'on trouve sous sou ventre et sa gorge. Son corps est noir sur le dos et blanc et couleur de soufre à la partie inférieure. Nos pêcheurs la redoutent beaucoup, à cause de ses mouvements vifs et précipités ; et comme pour la précédents, ils se servent toujours de lance, avant le harpon, pour l'attaquer. On a remarqué que les Rorquals lançaient les vapeurs qui sortent de leurs ivents k une plus grande hauteur que les autres baleines, et que ' ^ bruit causé par leur respiration était aussi plus fort. Elle ne produit pas d'huile en raison de sa grosseur : la couche de lard qu'on trouve sur ses chairs, ne dépassant guère 4 à ô pouces en épaisseur. Les /ano7is n'ont que de deux à trois pieds et demie de longueur. ans le golfe aouvements moÎDa gros, le corps des le épaisseur as ou moins le golfe St. m baleineau lis. te franche; ui recouvre b en même ttaquer, et ;ue course, lie est très lui préfère LUS. lus longue 76 sous son eure. précipités 'f rpon, pour rs ii/ents à respiration 'on trouve 115 :st3K=3scc:s= Delphinus Grampus, ou Delphintjs Oroa, ou Phocœna Oboa. Français — Gihhar, Epaulard, Anglais — Grampus. De la classe <^es Mammi/ires, de l'ordre des Cétacés, de la famille des Deîphiniens, du genre Phocœna. Le Gibhar qu'on rencontre sur les côtes du golfe et du fleuve St. Laurent, jusqu'à la hauteur du Saguenay, a de 20 à 25 pieds de longueur. Il est très vorace et se nourrit de poissons, hareng, capclan, lançon. Il est noir sur le dos et blanchâtre sous le ventre. Il a une nageoire dorsale qui est très remarquable à, cause de sa forme pointue et recourbée en arrière. Sa queue est hori- tontale comme celle de la baleine. Il est assez rare qu'on fasse la chasse à ce mammifère, parce qu'on retire peu d'huile de la graisse. DiLPHiNUs CoMMUNis, Delphinus Phocœna, Phocoena Vulqaris. Français — Marsouin Commun. Anglais — Black Porpoise. Ce Cétacé, du même genre que le précédent, est très commun dans toutes nos mers. On en rencontre dans le golfe, des troupeaux nombreux, surtout à l'apprcche des tempêtes : c'est alors quQ ces animaux sortent hors de l'eau qu'ils battent de leur queue en forme d'éventail, et qu'on les voit exécuter ces plongeons et ces gambades qui amusent tant les marins. Ils sont 3?oirs à la partie supérieure du corps et gris à la partie inférieure ; ils ont une nageoire dorsale. La chair est assez bonne t\ manger ; autrefois, les populations maritimes s'en nourris- saient; maintenant, on en fait peu d'usage. On ne retire que peu d'huile de leur graisse j c'est la raison pour laquelle on se livre peu ou pas du tout à la chasso de ces cétacés. La Poursille, qu'on rencontre si souvent sur nos côtes, n'est qu'une variété plus petite dvi phocoena vulgarts. On tire de ce cétacé une huile qui jouit de beaucoup de célébrité parmi les populations maritimes, pour lu guérison des douleurs rhumatismales. Delphinaptera Béluga, Delphinus Bkluoa, Dilphinus Liuoas. Français — Dauphin Béluga, Marsouin Blanc. Anglais — White Porpoise. De la classe des Mammi/h-es, de l'ordre des Cétacés, de la famille des Delphiniem, du gem-^ Béluga. Ce cétacé, dont on voit des troupeaux immenses dans le fleuve St. Laurent, depuis Matane en amont jusqu'à l'Ile au Coudre, et qui habite surtout l'embouchure du Saguenay pendant l'hiver, fournit une huile abondante et d'une qualité supérieure, dont on se sert principalement eu Canada pour l'éclairage de nos phares. On fait la pêche du marsouin blanc, le printemps à l'Ile au Coudre, à la Rivière-Ouelle, et l'automne, à l'entrée du Saguenay. Son corps est cylindrique et d'une longueur de 9 à 15 pieds ; sa peau est blanche. Les petits sont grisâtres. Le marsouin blanc n'a pas de nageoire dorsale. On fait avec sa peau un cuir excellent et très fort, qui est très recherché dans le commerce et qu'on peut employer ^ beaucoup d'usages. A M. Charles Têtu, de la Rivière-Ouelle, appartient l'honneor d'avoir trouvé, le pre- mier, l'art de tanner le cuir de marsouin. 11« TrIOHKOUS BOSMARUI. Français — Trichèquf, Vache Marine, Bêle à Grandet Dents, Morse. Anglais — Morse, Walrus, Sea Cov}. De l'ordre des Mammifères, de la famille des Carnivores Amphibies et du geore dei TricMides. Cet amphibie, qui atteint de 12 à 15 pieds de longueur, a la mâchoire supérieure armée de deux. Jcfeuses lopgues quelquefois de deux pieds, et qui fournissent une ivoire très-dure. Son corps est couvert d'un poil très-fourni, dont la couleur est généralement noirâtre. Il a deux piôds à membranes antérieurs et deux postérieurs, qui lui servent de nageoires. Le morse vit généralement en troupes, tantôt à l'eau, tantôt sur les glaces ou sur les côtes basses. Sa peau est très-dure, et lorsqu'elle est tannée, fournit un cuir très-épais et très- fort, utilisé autrefois en Canada pour des traits de calèche ; et on extrait de sa graisse beaucoup d'huile de belle qualité. On trouvait autrefois cet animal par millier-^ sur les côtes du golfe, et sea lieux de prédilection paraissaient Être l'Ile de Miscou et les Iles de la Madeleine, où il venait se rGpo.ser sur ces belles plages sablonneuses. Mais les preii:iers habitants du (;anada, et plus tard les anglais et les américains, lui firent une chasse si acharnée, qu'il finit par disparaître il y a environ 50 ans. Mais on trouve encore, sur beaucoup de nos grèves, enfouies dans les sables, des défenses, parfaitement conservées, de ces grands amphibies. Pboca Cristata, Stemnatopus Cristatu», Phooa Leonina. Français— S/cmna«opc à Capuchon, Phoque à Capuchon, Loup-Marin à Poche des pêcheurs des Jles de la Madeleine. Anglais — Sooded Seal. De l'ordre des Mammifères, de la famille des Carnivores Amphibies et de la tribu des Phocïdés, du genre Stemnatope. Le phoque à capuchon a de 7 à 8 pieds de longueur et quelquefois plus. Ce qui le distingue des animaux du même genre, c'est surtout un sao globulaire, mcjile, et dont il peut à volonté se couvrir les yeux et le museau. Son corps est très-gros et chargé de lard, dont on peut tirer, d'un adulte, jusqu'à 30 gallons d'huile. Il habite les mers arctiques et la Baie d'Hudson ; mais il fréquente beaucoup le golfe St. Laurent, où il arrive, vers la fin de l'automne, par bandes assez considérables ; plus tard, on le trouve sur les glaces flottantes du golfe, sur lesquelles les femelles mettent bas leurs petits dans le mois d'avril. Les petits ont le pelage blanc et les adultes de couleur brune. Nos pêcheurs tuent beaucoup de ces animaux tous les printemps. 117 geare dei supérieure une ivoire néralement servent de i ou sur les is et très- e sa graisse ier.-; sur les les Iles de es preii-iers le chasse si encore, sur iservées, de Poche dt$ a tribu dei Ce qui le , et dont il jusqu'à 30 lup le golfe ibles; plus nettent bas Fhooa Gbojcnlendioa, Galooefhalus GRO£NLENDIOUB. Frangais — Càlocîphah Groënlandaùf Phoque à Croùsant. Anglais — Green-Land Seal, Uarp Seal. De l'ordre des Mammi/hres, de la famille des Carnivores Jtnphibics, et de la tribu des Phocidés, du genre Galocéphale. Le phoque -croissant ou le Cœur, comme l'appellent les chasseurs de loups-marina des Iles de la Madeleine, a une taille moyenne de cinq à six pieds. Son pelage est gris, sa tête est noire, et il est surtout remarquable par une tache noire qu'il a sur le flanc. Les petits, jusqu'à l'âge de trois semaines, ont le poil blanc, long et laineux. C'est un habitant des mers arctiques et des côtes du Groenland, comme son nom l'indi- que, mais il fréquente les côtes de Terrcneuve, et le golfe St. Laurent en troupeaux im- menses, en automne et en hiver et retourne à la haute mer le printemps. C'est pour la chasse de ces amphibies sur les glaces, dans les mois de mars et avril, qu'on équipe un si grand nombre de bâtiments à Terreneuve, aux Iles de la Madeleine, à la Fointe-aux- Esquimaux. On en fait aussi la capture, sur la côte du Labrador, au moyen de filets. Chaque individu à l'âge adulte peut produire de dix à douze gallons d'huile. Calocephalus Vitulikus, Phoca Vitulina, Phooa Littoeea.. Français — Phoque Commun, Veau-Marin, Loup-Marin d^ Esprit. Anglais — Common Seal, Harhour-Seal. De l'ordre des Mammi/irea, de la famille des Carnivores Amphibies, et de la tribu des Phocidés, du genre Calocéphale. Le veau-marin a une longueur qui varie de trois à cinq pieds. Son pelage est d'un gris jaunâtre, et couvert de taches irrégulières, noirâtres. Il habite les côtes des pays septentrionaux ; on en voit beaucoup sur les côtes du golfe St. Laurent et dans le fleuve, qu'il remonte même jusqu'à la Rivière Ottawa. Il ne se tient pas en troupeaux comme les deux variétés qui le précèdent. On en prend un certain nombre avec des filets sur la côte du Labrador, et on en tue beaucoup au fusil. On retire de deux à quatre gallons d'huile de la graisse d'un veau-marin adulte, et les Sauvages font de sa peau un bon ouir à soulier . Gadus Morrhua, Morrhua Vuloaris. Français — Morue Franche, Cabillaud ou Cabéliati. Anglais — Codfish. De l'ordre des poissons Malactptirygiens, Subbrachiens, de la famille de» Gadoide», du genre Morrhua. l La morue a son haoitat dans les mers des climats froids et tempérés, où on la rencontre ar hancs, surtout à l'époquo de son émigration de la haute mer vers les côtes, pour y époser ses ooufs. Qui n'a pa« entendu parler du Grand Banc de Terreneuv«, et de l'immense quantité de morue qu'on y pêche tous les ans depuis la fin du XVe siècle. Les côtes de Terreneuve, du Labrador, de Qaipé^ sonMurtout célèbres par l'abondance de morues qui les fréquentent annuellement, et qui ne parait pas diminuer beaucoup, malgré la pêche active que l'on y fait de ce poisson depuis si longtemps. lit La morue est ovipare et pond ses œufs le printemps, dans les eaux peu profondes, et généralement dans le voisinage des côtes. La fécondité de la morue est prodigieuse, et on a compté plusieurs millions d'œufs dans les ovaires d'une femelle. C'est un des poissons les plus voraces que l'on connaisse, il mord à toute espèce d'appâts frais ou ealés, et mSme à des poissons en étain luisant, et oQ nômbïo Ué, et qu'il réseot, à en !ur procure- aussi abon- Flitan. t. Laurent; 1 communs 3apturer de t bien supé- ents livres, l'on appelle lalaisons qui 121 PliATESSiA. b'ninnai.s--/Y/'', dout lu vraiétû la {.lu,'» commune sur nn-i côlos cM lo rir,n-orecH"i JCrfsuSf l/ff, Phr. A u 3 1 a i -, — / 'l'a un< hn ■ . ^^ ^Flétan^'^'^ ^1/c/aro^^<é/7i^te»j Suhrachkm, ai la famille des Plcuronecm, An t-enre Ce pois30ii ft le corps plat et de forme ihomboidale, et eatouré de nafreoirer. épineuse- Il !i les yeux du mène oôté du la tGtc, du côté droit. ^ Il e.-t mauvais na-our et se tieut <'ûné;alement au foud de re.;U, caché dans l,«s vn^oq ou 11 est difficile de le rccoinudcre. Oh trouve bc;iucoup de ces poissons sur nos côtes et jusque dans le fleuve .St. Laurent. Un le maiJ-e presque jamais, quoifjue sa chair soit blanche et constitue une nourriture saine. Dan.s la Br.ic d.s Chaleiir.s et sur les côtes de Maria surtout, on en ]u.c!i,. de frrandes quantités. e pniitcuiis, •.,, ,!,„yen de seines, pour répandre . nageoins p^'ct..val,.s trôslarges. La bouche est large et située eirtraver.-», sous la tête. ^ Ce pois<;Mi) e.st ti'ù.-.-voraoo et atteint souvent une gro.--eur énorme (L'tU.) livres"). Lc-> (oufsde ces pois^i)!!.-; sont reniermés dans des espèces \le sacs libreiix, dont les coins yunt terminés par de.s appendices .'jui s. .ut roulés comaie des cordoîis. (>iiand ils .«unt s.m-s i!..; r. ,^semblen| à de la eome. J en ai trouvé jdusieur.H sur les côtes de Tlle 15rvoî;. La raie est tré.^-csLiinée m Kurope, et on en fait une grande cmsommàtion iluns i.-s pays maritimes; en Canada, au contraire, on ne la mange pa.s. i)u rcsie, e- poi-^son n'abonde pas autant sur nos côtes quo les espèces dont je viens de parler. COTTU.S SCORPIAS, VviX\xc^^\7,~ChabolsAccai, Cropavil il f mer, Trfnrd. A n gla i s— >SVrt BnJl-Jrh'on. Do l'ordre des Aranlhopie.'ijriien.,. de la famille des Joues cuirassées, du genre Cot/xs. Ce poissou hideux, à cause de sa bouche énorme et de sa tête épineuse, qu'il a le pou- voir de renfler à volonté, et des épines qui recouvrent ga tête, et de ses longues nageoires qui ressemblent ;i de.'-, nilrs, rdionde ,Mir toutes nos côtes, en toute saison de Tannée IG V2'2 ()m le li'iluvr ;iii-si mu' lo- IViiids Av in'clic el ()iuliiU*'lui.-. eu iiuiiibio ^i cnnsùlrrahlos, iiu'ih (.'Il cliîisMMit l;i ii'unic et (li'vnrcii( lc> apjcit.s ilos li-iics des jn'-olicurs. Lj iTajinud >o prnul coiiiiiium'iuciil .-ur nos pùto.-^, sdit ii la ligno soit ;i la .soilie, mais cil ne K' uiiiiij:!' ]i;is rniinn' cii l'iurnjio, jiniirtiiitt. sa diair v<\ u ciMKiiii' tiiu'i'ni> Il y ;i iiliisiouis variâtes dr i (' piiissoii , 1 A.Mll ll.l.A, MlR(KNA .\M.riM,A, l-'rauçais — Am/tn'//- . Anglais— /■;-/.■ I>t'l\u'di'e des Jfii//iciii)/i'r//i/irii^ (//lOf/o-, de la l'ainille di': Ai!;/}ii/f(i. Ai!i/in'/h'/'iiri,if^ et du u'eure Ci! poissuû est un des mieux eunuus du Canada. )iuisi|ii"i)ii le iniieontrc Ji la nier, diuis lis rivières, et dans les lae-i et les étangs. Sou ni'HÎe de rcMi^daetion C|iii ne ihmis esi eounu que ilepuis peu, (^di a l(inotemi>s eni ^uo l'aniinillc était vivipare) a cela. île jMit.euliCi. .j''.!^ l'ancruille, l'ollo des llouves, va, à la nier pour fraj'cr, et ]^r)n<\ so?! œufs dans les vaso? ; une l-'i- l^s petits i'(dos. ils nnnilent dans les eaux douces, Il n'y il que colles (|ni habitent les laos ou les étanp.s (|ui iVayent dans i'oau douce. Ocs ])ois.sons passent les mois froids de l'hiver enfouis dans le,ii vases et ;j,-6ii(r-ralenu'nt rouk'S les uns sur les autres on masses considérables, da'is un ùtat de turpeur complète, et par conséquent sans manger. On prend l'anguille de plusieur.s nianièrcs, à la ii^nc et au lilct : aux lies do la .Madeleine et; sur la cutc de (raspé. c'est do dards, a]>j)cléi par les Sau^'aires, .''^7/ ,7/'", qu'on ,so sert pour eu faire la pêche, surtout la nuit, au moyen d<^ iiarubeau.v alhunés, de bois Jéjrer ou d'écorco, qui permettent de voir le fond de l'eau. Les aiiiiuilies .sortent plutôt la uuit que le jour do leur repaire de vase, où elles ?e tiennent ordinairement cachées, pour aller eher(dier leur {.iroie, qui consiste en ver< et crustacée-, ce toute sorte de matières animale?. Jyji chair de l'anguille (celle qui va à la mcrsurront' e-t très riche et très saine, (juoi- (ju'elle soit un peu iudigestc pour les estomacs l'ad:)les. On eu mange beaucoup sur la côte de Gaspé. .le n'ai pas besoin d'ajouter, que dans le fleuvo St. Laurent, et dan.s plusieurs de nr-s rivières, ([ui lui servent d'affluents, il se i'ait des pêehes eoiisidérablcs d'anguilles et /(is Fi'.I)iiniHK. De l'ordre des Ma/dcr.p/éfyi/irn.^ (ijin ([uelqucs jour.^ qu'ils y passent, on remarque que louv eruissauce est très rapide. Le ..aumon est d'une grande fécondité, quoique pa^ antaiM cependant (|ue les ]ioisson» do mer, comme la morue et le hareng surtout. ,,. -s Le poids ordinaire du sauuiun est de IM à 20 livres, mais on en a pris dans la Uivierf Oascapédiac et dans la lUvière Ui.stigouclio qui pesaient jusqu'à GO livres, et ciuelquos rivières de In X'irvé;;(' en pvudui'-^tMit rncorr de plu'^ <:ros. \!,Mi> l''<>NTL\Al.!.-;, SaI.MO I-'AUK». Frau(;als — '/'niiff iir Hinln . AnMais — Ih-' iii.is poissouo les plu.- uclieimix. _ ^ _ _ On la trouve en plus ou moins grande abondance dans toute.- nus rivières qui ,-e jettent à la mer. On dit qu'elle remonte le fleuve î^t. Laurent jusqu'au lac Ontario. Elle remonte les cours d'eau ju.squ'à une distance considérable de la mer puurdi j^oser ses œufs; ses habitudes sont beaucoup celle; du saumon. Son pi)ids est très variable; dans (iU(d(|ues rivières, on en prend qui pèsent dune demie livre à trois livre.-, dans d'autres, on en voit qui atteignent une grosseur de lU h U livres. 124 S.\i,M(» 'I'ri'itta, Salmo Ai.ms, Tki'tta Sai,.mii.m ia. I*'r;itii;;ii.i — Tniiti' SKiiniitiiér, Truitf ih Mer. Atij^lais — Scii Tnnif, W'/iifi Tront, ('rtlt' licllc \;uii''U'' ilii ^rini' S i/nr, sc ti'iiiiv(.' t'U ;^r.iinli' (jii.inliîi' ii l'ciuliiiii •liiut' do I.» |ilii|i.iil iK'.s riviè'i'i's, (|U; se j' It' lit daiH le bas du llouvi> (st dans le -oHi; iSt. (iUiiri lit. I]!Ii' rst r(iiiai'(|iMMi' |iar la <• 'iiK-iir Itrillaiilc tic ses «''tMillc^. cl \>:\v !;i iriiitc ruso de; f:\ cil l'ir S(ii) ji(ii(!s varie lic l à .') livres, uniis on en i^n'iul suivent de lilu- -.^rosses. l.Uc aiuic à ric(|Uciitcr les oaux sauiiuitres dos estuaires, j'CinUint Icv* jireii.ior^ mois de iii îjaisuii, et cil'' ne pavait pas rcmuiitcv les rivières au-dolà des maréosi. SaI,MO CoNflMS. . rraii(;ais — Tridtc. de Lac. Aiigl.iis — Lufi'' 'J )-ij}it. il n'y îi yias uu lac si ])Ctit qu'il soit, près des cotes du ;,'ol[e, cduiuic Jaus riritéiiour du pays, (jù l'un 110 rciic intrc là cotte variété do truite. Sun poids vaiio beauc'jup, et gÔBéralenieut, Kuivaut l'étciidue Jo.-> eau,': au s 'iu des- quelles, elles vivent. Leurs écailles u'out pas les couleurs brillantes de la truite commune et leur cliuir est aussi moins délicate. On les prend presque toujours à la mouehe ou à l'apiiât. Elles se rnontrout prcsqu'en tout temps très-voraces, et paraissent toujours prêtes à avaler t jutos les amorces qu'on leur otire. 0>fMEnUB VnilDKSCKN^. Français — Eperinn. Anglais —»bmt/^ JL>e l'ordre des Malamiifén/ijiens ahdominauu:, de la lamille des S.t{,n'jii'i<, de I.i tribu dos Suum'Jii.s, du genre Ujx r/an. Jj'Eperlaii, ce joli petit poisson, si bien connu à Québec et dans les environs, est' comme on le sait, très-estinié sur nos tables à cause de sa chair riche et .•■avcuueuse. iSon corps a la l'jrme allongée et couvert do petites écailles brillante;;, il a do D a 8 )!ouces de longueur. On lo poche sur les côlt}s du goll'o et du tieuvo St. Laurent jusqu'à (^tiK'îjec et mOnie aii-delà ; il habite aUeniativenient les eau.< do la mer et les ca.u^i douce's. i'ans le district do (laspé, on s'en sert beaucoup, quand le c-qielan ei le iiai'eii;;' man- quent, pour amorcer les lignes à morue ; ou l'eniploio au>;>i cn'unîe t'ii^;'' i'.'. On le trouve en grande abondance, le printemps ci i'auloinne, ù i'eiubuiieliurc des rivières qui se déchargent dans la Jjuie des Chalouis et d iii> le goll'e Si. .Laureni. La variété Européenne, plus grosse (juc la nùtrc. s'i|i;..';le 0.--tiu-r"-: l-lpfi-h- m^. 125 MaT,U)TI s ViLI.OTr.-i, M AL LOTI .s (lUOK.NL'.VDl» l^i ^" uI'KA VlLLU«A. l'iMiirais — ('iij/i'liiii, Cii^it'itii, Mitl'utc, Ccjdan. Aiij^tiiis — Viiin!>(i>, C'tp(fiit, Ciipli'ii. Ik' l'ordri' ili's M(iiic(>it//i-^'/i'Uf; abihitaluniix, 'le la faïuillo JfS Snltnnittu. '■ 1:1 Iril'. 4 iU'."* Le capciiin e.st uiijiiii [loissmi!, au corps éjauct', cuuverl, de pctilos c'caillc-i urucnu'cf:. <■(. Aowi la hiDguour o.^l (.Ua (j ù S p.jUfc:-. Il n'habito ii;.s abondant, la pêche de la morue est plus ou moins fructueuse. Dans la l'aie des Chaleuis, un se .sert aussi de eapelaa comme entrais. (!o p'ii^-on e-t d'une ehair riche et très bon à manu;er, i'r.iis ou séché. Il ne faut pas eon tondre le M(\lL cotes. e( à une jirofondeur w 126 (l'eau peu cuii.sidériiblo : i^'ost là (ju'uii cii fait la pôehc à iiiur )j;i^5i'', eu livi acerocliimt avec Uo j^tos Immcçons, qui >f.iit uttuclu's au I» mt de ;rraiulo3 {^aulc.-!. A IV'pofjuo (le la pouto, (jui se l'ait cm juin ot eu juillet, lo iK^iinird se nipproclie de.« riva;;o»i. On sait (^uc co dé-cripodes oharii^o toun Ip.s ans de canipiuc. Jo n'ai pas bofoin d'-'ijoutcr quo la cliair du lionnird est oxeeil'cnto, uiuïh de digestion dillicile. La Cote du iSu'l riuruit I)onu(?(iùi|i de Iiomirils ;i (.^nt^'bei? : ils y s ml ap[»i)i'tés, pur le» ht CM mers, d(^ la l'aie di < CliMlcurH et de (i':i->• art à eau>c de >'a forme, qui resseujble aux aneiens cornets, et peut, être plutôt à eau^e d'une, liqueur uoivc qu'il (auee au moyen d'un appareil particulier, lorsqu'il (_^st poursuiAi, (ju lorsque les iiOeluiurs vi aient .- 'eu emparer. est de 4 à 8 pouces de longueur. Sou corps est cylindrique et eu i'urme de ^^ae, et tcrmiiu) ù l'exu-euiili' inférieure par des nageoires en iorme d'ailes, il o.-it pourvu à la tète de 10 bras, (et de là son uom di' déeapodc) de 5 à, (J ]»ouecs de Ioiïl^', armés de petites ventouse.^, doi)it deux sr.nt tentaeu- laires et deux scssiles. I.a couleur de leur corps est brune, tachetée do lilauc. ('e.s mollua{|ues ])res(|ue uéiatineux, ont au Hou d'éjùia; dursalc. nue linu' njiiu'c, tiansparente. cornée, (jui s'étend depuis la tête jusqu'il la queue. (,)n dit qu'ils sont très A'oraccs et. ils se uourris,-cut de petits puis;:ons et de D)(illus(jues. On en voit sur la côte de (.iaspc, pendant l'été et l'automne, des bancs iniinea-es. (Juoi- ([u'ils soicut bous à manger, nos ptOcheurs n'en prennent que pour s'en faire des amorces I our la uiorue, au moyen d'un petit in5.trument de pècbc (pi'il-; appellent laririù-. C'est un cylindre d'étaiu ])oli ou recouvert d'une couche de vermillon, dont l'extrémité supé- rieure est attachée à la ligne, et l'extrémité inférieure garnie de petits hamet^ons. En agitaut cette ligne dans l'eau la nuit (car les ('a/mura ne s'approchent des c('ites, et ne mordent h l'hameçon (^uc la nuit) on attire par les e^aileurs vives du plomb, les bancs de Cahunrs, et on no tarde pas à eu prendre un eert;;i!i nombre, en les aeerochant par leurs bras. Ces mollusque.'j nagent de reculons et ivih vite. Us h'approehent du nos c«Ues pour la poute, et une fois cet acte ace )mpli, ils se retirent dans 1.x haute mer. Ces curieux animaux sont très répandus sur les côte,?, des pays du Nord de l'Amérique comme de l'Europe. 127 'ii!rA i aciTocliinit Aji'_'liii.s — 0>/n/.r. il'' tligostioii Dû lu classu lU'-i ..W/".'!'/""* '!<''«'7'/("'''''' Lauïrllll rani l<.' i., ^W i'tii' Uitr^",':., à\i «oni'i! ('•tuicmt iiluH lllOllt rt:»uu;mtnt un iiiollus(|Uo nui suil \>\\.\^ cuniui i ii ('aiuula i|iu' l'iiuiiio, (jui MOUS vient cloM in-oviiico:! «lu \ouv(';iu l'.ninswio';. d.' l'i!' .lu l'riin'K-lvliiu.inl et (jurl. quefoU 'lo la Nouvcllo-1'lco.-sp, 11 l'y on avait pas ou Canada avant ijUo Ji- u\mi ou- •>• t'-iabli nu Ikuu- artiliricl i|;ni-. le nfi--!.\'.i.i.i,.\Mri s iM'anrais — /'■(/<■*/, J'cii/nc, J',''i'rii.'- ...i M, mirait. Anglais — .V •£>//' ,". Do la cla -e i.\v< Mi'.llvfji'r.-i iin'-pini't ;, di; rnriiv' de- ('.>ii-'i'< ■■, du l'Cnrc Prcti'iU (Jette variél»' de J'.r/m.'.-v rcncnire a--r/ -riiv. nt ;.iir n. ■ cotes du U'oirc. t:uU au Xonl (ju'au f^^nd. rdlc parait prélVh'fr les iund«! vocliOUK A Uiui, auivc La coquill»; atteint (jucUpiel'oia nuu largeur de 7 p.eae.- - -, die en d'ui;iei/.s. Fraucai - — Pi'ii/m: d' hlivin'c. Anglai'- — /ninix/ Si'nlL»}!. Ce i''-'/' /i habite aui^si )Uw eûtes, l.a cocpiille o>r plus ietlu (|Uc eelle du i'Vci .^/r^/r/^r/^^■^».^■, et so distingue des autres variétés par le; cannrhiias ipii w.n\\. ii sa f^urfuee extérieure, ei qui lui donueut beaucoup la forme d'un peigne. La larL;enr de la coquille est de o à, 1 pouces. Mytilus jI'Idttjs, Français — Movic cnnicsfiOh' ou (•omnvnv. Anglais — Mu^scL Mollusque acéph.'j/r, de la classe des LnmcHlhr<',vhr!^ d(* l'ordre des Mi/filacés, du genre Mytilns. La monh: comestible a la coquille triangulaire, bombée et noirâtre à l'extérieur, et d'un blanc blcufitre à l'intérieur. V2H î h e c c On l;i (rouvo eu (juautito mit- K>r> roclu;rs de nus ( ûii ■; du isn\i\\ Cjui ,sout. couverts iiar les linulca c;iux de In, nuiiY'e. VAh ■^'v \\\o un moyen de -du /../.s.sv/.-. K||e mo nuiltiplie d'ime juauièrc prodigieuse. On la luango rarement en Canada, f|uoiqu(; an elmir .-.oit oxcellout': ; niîu;s en Europe, on en fait une grande consouiniafion lif I 1 il "f ' 1 Mya Arii-taria. Fran(;'ais — J/y^ê: iit/U/at f(i !•_■ iiua •'■ J/t:x( m'^^-ur^; " •■_■ troarc, lisez " LuniTniHi-^', -■'9, jigscï ;i;> e! !>7— Au lieu .le ■' h:u-it\" ][<,■/. •• ;.,i.^:te." 7?, ;;i.>ùe f)— Au lieu iTc " !3I;K'k Cofir," Ii iu?;- 'i.j \\ NouvoIIe- » > ;i NouvoIIe- » >