IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) I M 1.25 liiUa |2.5 |50 ■^" lll^H 1^ Uâ 112.0 lA 111 1.6 VI <^ % / Hiotographic Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 iV iV 4>? \\ ^ ■S- ? \ l/.. ^ .<$> CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadien Institute for Historical Microreproductions / institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantiy change the usuai method of filming, are checked below. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. Th to Th po of fih D D D D D D D D D Colourod covers/ Couverture de couleur Covers damaged/ Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée Cover title missing/ Le titre de couverture manque Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured init (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coloured plates and/or illustrations/ D Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other material/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La re liure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. 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Additionbl commente:/ Commentaires supplémentaires.- D D D 0 D 0 D D D n Coloured pages/ Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagées Pages restored and/or laminated/ Pages rest^x.irées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ Transparence Quaiity of print varies/ Qualité inégaie de l'impression Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc.. ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. Or be th( sic oti fir: sic or Th shi Tir wh Ma difi ent be{ rig req me This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X J 12X 16X 20X 24X 28X 32X ire détails es du modifier er une filmage tes The copy filmed hère has been reproduced thanks to the generosity of : Harriet irving Library Univeriity of New Brunswick The images appearing hère are the best quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. AH other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. 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BOSC, Membre de l'Académie royale des Sciences , Professeur au Muséum d'Histoire naturelle , de la Société Philoma- tiquo de Paris , de la Société' Linncenne de Londres , et de l'Acade'mie de Turin. ÉDITION Mise au nUcav des connairsances actuelles PAR M. A. C^'^i^C^EST, Correspondant de rAcadçmifiroyale des Sciences , Professeur de Zooloq|cJL UEcme^yale Ve'terinairc d'Alfort,ctc. T I F TOME PREMIER. PARIS,,.. A LA LIBRAIRIE E]NCY(ÎLOÏ*É^ÎÎJuE DE RORET RIE HAUTEFEUILLE, AU COIN DE CELLE 1)1 BATTOIR. i«3o. y.. — ■'•p' i Errata pour les planches sant de la ;es se pré- îs animaux âsses,dont it agréable ion remar- e fort peu îs dernières F ah ricins, etc., l'ont per. lacés M non pier- tes. Ihapitre en- ;s rapports, connues de te les inen- I.N TUOniJCTION. 3 tinnncnt dans leurs ouvrages, à raisc^n de l»Mir usnge dans les aiiniens et en médecine. Pline en a également parlé ; mais il s'étend cependant moins à leur égai'd qu'Aristote. On les trouve encore rappelés, par occa- sion, dans quel(pies autres auteurs anciens. M Tous ces auteurs, soit grecs, soit latins, oui considéré les crustacés comme faisant partie de la classe des poissons, ou mieux, comme une classe «\ part , intermédiaire entre les poissons et les ccxpiillages. Les premiers naturalistes modernes qui • ont écrit sur les ciustacés , tels (jue Ronde- let, Relon, Gesner, Aldrovande, Jonston, en firent également une classe particulière, immédiatement placée après les poissons ou les mollusques. Mais lorsque Linna'us voidut faire la grande réforme, qu'on lui doit , dans toutes les parties de l'histoire naturelle, il trouva que les crustacés ayant des antennes, des >ates articulées en charnière et une envc- )ppe solide , devaient être placés parmi les isectes ; et en conséquence il les mit, sans fonsidérer leur organisation intérieure, dans I 4pl^^ l\ INTRODUCTION. la classe des iiiscclos sans aiics , ou aptères. Non seul(!ment il a commis cette erreur, (jui , (]iioiqiie conséquente à ses principes, aurait du être évirée par lui, mais encon? il n'a pas porté sur les crustacés toute l'at- tention investigatrice dont il était potirvu ; il n'a cherché ni à étudier les caractères d'après lesquels on pouvait les diviser en plusieurs genres, ni à débrouiller le chaos de leurs (espèces ; il s'est contenté de les di- viser eri deux grandes sections, c'est-à-dire en CRUSTACÉS juvachyurksou à queue courte, vX en crustacés macroures ou »\ queue lon- gue, et de décrire l(*s espèces les plus sail lantes, celles dont la synonymie n'était point «louteuse. Enfin, ce grand naturaliste n'a été à menu? de décrire qu'un petit nombre de crustacés, et il n'a pu admettre dans son système toutes les petites espèces, si com munes en Suède comme partout ailleurs : espèces que Muller a fait connaître depuis sous le nom général d'insectes testacés ou entomostraces. Depuis lîi Naturœ . de Linnaeus )remière édition du Systana ibl ^'\\ , pubhee en 17 17, jus •lii u apttîrrs. te firoiir, principes , ais eiiconî toutiî Tat- it pourvu; caractùri's il i viser eu •r le chaos L' de les (li- c'est-à-diiH" leue courte, I (jueue lon- s plus sail l'était point liste n'a été nombre de e dans son |es, si coni t ailleurs : ître depuis testacés ou lu Sysfvjfn' iiVTnoiurrTioîi. 5 qu A l'apparition du Système entomoloL;i(|ue <|r Joli, (llïrisl. lahricius, (pii a paru en 1775, on a lait connailn? par descriptions vt gravures un assez grand nombre dVspèces de crustacés ; Miais , i\ Texception de Tou- vraiî(.' ns avec les monocles , : deux an- aivertes de Ist : quatre Ipostérieurs INTRODUCTION. 9 armés de pinces, les mandibules armées également de pinces, et les antennes nulles. Cymothoa , dont le caractère est : bouche sans palpes et sans mandibules , souvent quatre antennes égales et sessiles. Le genre cloporte, réuni à ceux des sco- lopendres et des Jules , forme dans cette édition une classe particulière sous le nom de Mltosata. Dans toutes ces éditions, Fabricius avait réuni, aux espèces dont il avait d'abord étudié le caractère, toutes les nouvelles es- pèces dont il s'était procuré la vue; et ce, * sur leur apparence générale, \e\iv faciès , comme disent les naturalistes, sans s'assu- rer, par Tanatomie de leur bouche, si réel- lement ils appartenaient aux genres parmi lesquels il les plaçait; d'un autre côté, le nombre des espèces, surtout dans les genres crabe et écrevisse, était devenu si considé- rable, qu'elles exigeaient de nouvelles cou- i pures pour pouvoir être étudiées avec faci- lité. Ces considérations déterminèrent Fabri- !h II''' lO INTRODUCTION. ciiis, que doniinait le seul désir de voir se perfectionner la science qu'il cultivait avec tant de succès, à publier, dans un supplé- ment qu'il fit paraître en 1798, un très grand travail de son élève et ami Daldorff , travail qui changea entièrement de face ce qui avait été fait jusqu'alors sur les crustacés. Le travail de Daldorff, adopté par Fabri- cius, est d'une grande importance, et peut même être regardé comme fondamental. Nous le ferons connaître d'une manière rapide , en traduisant ici les caractères géné- riques abrégés, tels que Fabricius lésa fait imprimer à la tête de chaque genre. D'abord, il faut savoir que l'ancienne classe Agonata a été supprimée et remplacée par trois autres, qui portent de nouveaux noms. La première classe, la neuvième du Système Entomologique, Kleistagnatha , contient quatorze genres. Ses caractères sont : plusieurs mâchoires extérieures à la lèvre, et couvrant la bouche. Crabe, Cancer, Quatre antennes presque égiiles ; les intérieures compliquées , rappro- 1 INTRODUCTION. 11 de voir se tivait avec un supplc- 5 , un très i Daldorff , de face ce s crustacés, par Fabri- :e , et peut ndamental. le manière stères géné- is les a fait re. Tancicnne remplacée nouveaux ivième du TAGNATHA, caractères eures à la les presque s, rappro- r chécs, repliées dans une fossette creusée au-dessous du bord du test; les extérieures sétacées, insérées sur une saillie du bord du front. Calappe , Calappa. Quatre antennes presque égales; les extérieures s<'tacées, insérées dans l'angle de l'œil; les intérieures à (]ii.;tre articulations palpiformes; le der- nier article bifide. Ocypodo, Ocypoda. Deux antennes très courtes, sétacées, insérées dans l'angle in- terne des yeux. % Leucosie, Leucosia, Deux antennes pal- piformes, à quatre articulations, se logeant dans une fossette proéminente du front. Paithenope , Parthenope. Quatre antennes presque égales; les extérieures sétacées, in- sérées dans une excision sous les veux: les intérieures palpiformes, compliquées, se cachant dans une fossette latérale et infé- ; Heure du rostre. Tnachus , Jnachus. Quatre antennes égales; les extérieures sétacées, insérées dans une i 5,1 I II H W PI m 11 INTRODUCTION. denture du rostre; les intérieures paipi formes, comprimées, en pinces, se repliant dans une fossette latérale et inférieure du rostre. Dromie, Droîuia. 1**1 partie extérieure des miichoires extérieures en forme de fouet; quatre antennes, les intermédiaires palpiformes; la première articulation angu- leuse, ayant un canal qui reçoit les autres. Dorippe, Dorippc. Les mâchoires secon- daires ayant leur partie extérieure osseuse à son extrémité, placée entre les antennes; quatre antennes, les extérieures sétacées, insérées sur une fossette des intérieures, qui sont palpiformes. Orithyie, Orithyia. Les mâchoires exté- rieures ayant une découpure latérale, lan- céolée, aiguë et mu tique, courte; quatre antennes inégales, les intérieures plus lon- gues, palpiformes. Fortune, Portunas. Les mâchoires exté- rieures ciyant une découpure latérale en forme de fouet; quatre antennes inégales; ■■>* les e in té ri Mil * paipil Kiix , plus ( Hij] culées bifide- deux des V( fcrmeîj 4ps de extéric .M Sym cburtes dans \\\ Lim chaque te an te ■m ^P g« ^ ont SI )alpi pliant rc du neiirc ne ais, ciliés, bifides; la découpure exté- ïure plus courte, en forme d'éventail; quatre antennes pédonculées, inégales; les I l6 INTRODUCTION. intérieures plus courtes, bifides; les cxti- rieures très longues, sétacées; le pédoncule supportant une écaille ciliée. Pajj'ure, Pagurus, Quatre antennes pé- donculées; les intérieures filiformes ; le der- nier article bifide; le pédoncule à une seule articulation, et épineux; les exté- rieures sétacées. Galathée, Galathea. Quatre antennes inégales, pédonculées; les iniérieures courtes, filiformes, à trois articulations, dont la der- nière est bifide; la découpure inférieure sétacée, à beaucoup d*articulations; la su- périeure en faux; les extérieures sétacées, ii pédoncule simple. Squille, Squilla. Quatre antennes presque égales, pédonculées; les intérieures pUb longues, trifides; les extérieures simples, à pédoncule bifide. Posydon, Posydon, Les palpes extérieurs foliacés, onguiculés à leur extrémité; quatre antennules sétacées, à pédoncule simple; les intérieures plus courtes, bifides. ' ' On n'a point levn ce genre depuis Fabriciu s. ( très icoii for m ; Li: tennc # Id' anten ^ues. ces; ( Me iîhaqi ;roiss îourt Da fs exiv- donculc nés |)t- ; le der- il iUK" îs exté- iiitennes courtes, t la der- I férié un; ; la su- acecs, it presque es plus nples, à Itérieurs quatn iplej les Iriciu s. INTROimCTION. 17 Crevette, Ga/nmuriis. (Quatre antennes ^^très simples, |)édonculées ; les antérieures roiirtes, subulées; les postérieures sétacées. Classe troisième, la huitième du Système Kntomolo^nque. PoiYCONATA. Plusieurs mâchoires entre les lèvres. Cloporte, Oniscus. Deux palpes de chaque côté attachés à la lèvre j deux antennes fili- formes. Ligie, Ligia. Point de palpes; deux an- tennes sétacées. Idotée, Idotca. Quatre palpes; quatre antennes sétacées; les inférieures plus lon- gues. Cymothoé, Cymothoa, Deux palpes séta- ces; quatre antennes égales, sétacées. \ Monocle, Monoculus. Quatre palpes de |phaque côté, dont les articulations dé- |îroissent insensiblement; les antennes très courtes. Dans l'intervalle qui s'est écoulé entre la 8 INTRODUCTION. m troisiùiDc et la ciii(|uiùnit* rtlition (.le Vlùita mol()}:;i(f i\ii l'nbriciiis, .1. F. W. Ucrhst j)ii blia une Histoire naturcltr des Crabes ^ en allemaïul , avec un très (^rand nombre iV figures. Cet ouvra{j;e n*est qu'une compila tion ; mais il présente rensembic le plus complet qu'on possède encore sur les cius- tacés, et il paraît aussi bien fait qu'on a droit de l'exiger; mais on ne le cite ici qui pour observer qu'il a conservé le gcnrr Cancer de Linnaeus dans son intégrité ; que, comme Gmelin, dans son édition du Système de la Nature , il s'est contenté de former des divisions avec les genres de Fabricius, tels qu'ils étaient avant le travail perfectionné dont il vient d'être question. On aurait du parler, il y a déjà long- temps, de l'ouvrage de Muller, attendu qm sa date est antérieure à la dernière édition de Fabricius ; mais la nature presque mi- croscopique des animaux dont il parle, dé termine à les placer à la fin de la classe de crustacés, et on n'a pas voulu interrompit l'exposition des travaux faits sur les grande espèces. Plu OUI ét( 00 en B'isrli Oeî)rrr premic dsc, s et de . et (jui de Mu Les jproprc fue M mones pour 1 visses ; aux cr fes lyi lages aux le tlmien pt'iis , (ienne ,|!n]lei valent à l' VJÙftn rhst j)ii t/u'S , CM libre (l( compila le plus les cnis- qu'on a e ici que le genrr itégrité ; lition du i tenté do enrcs de le travail eslion. cjà long- endii qiK e édition' sqiie mi arle, dé- classe de.« ^rrompn s grande INTRODCTTION. I (^ Plusieurs des ciiloniostrarés de Mulier Oui été connus avant lui soustiifférens noms ; (Ml en trouve de décrits [larjobiot, Baker, iriscli, Réaumur, De Géer, Tiedennuller et Oeî)frroy ; mais c'est ce dernier (jui , le premier, les caractérisa d'une manière pré- dise , sous les noms génériques de Monades et de Binocles, genres réunis par Linnapus, et (jui forment les deux grandes divisions de MuUer. Les entomostracés ont une organisation j^opre , comme on le verra par la suite , ^e Mullcr compare , savoir, pour les amy- mones et les nauplies à celle des patelles ; pour les argules et les limules , aux écre- visses; poin- les polyphèmes et les cyclops, aux crabes; pour les cythérées, les eypris, ks lyncées et les daphnies , aux coquil- lages bivalves , et enfin pour les caliges , aux Icrnées. Ces rapprochemens sont cer- ttinemcnt frappans au premier coup d'œil ; fiais , à l'exception du dernier, ils ne sou- iennent pas un examen approfondi ; aussi Ipuller ne les donne-t-il que pour ce qu'ils talent. m I i f Ml, M xm m\ bivalves ,, Calige, Caligus. Les yeux marginaux. î Limule , Linmlus, Les yeux supérieurs. Deuxième division. Les binocles bivalves , cest-à-dire dont le dos est couvert d'uu bmiclier de deux pièces, se pieds. Lyncée, Lynceus, Les yeux latéraux. îs crusta couver ^^ullr(ls; dix pâtes; les deux antérieures ter- linées en pinces ; les quatre postérieures Iprminées en nageoires. Cancer Raninus. flumphius. Herbst. Tab. 11 ^/ïg. i. Scyllare, Scyllarus, Deux antennes fili- formes, articulées , bifides au sommet ; deux feuillets en crêtes, dentés, ciliés, articulés iïiférieureraent , tenant lieu d'antennes ex- térieures ; corselet grand , large ; queue garnie d'écaillés natatoires; dix pâtes; les antérieures non chélifères. Scyllarus antarc- Ucus, Fab. Écrevisse, Astacus. Quatre antennes iné- gales; les inférieures plus courtes, raulti- dirticulées, divisées en deux presque jusqu'à là base; corps oblong subcyliudrique , ter- miné antérieurement par une pointe courte, saillante entre les yeux ; queue grande , l^rnie d'écaillés natatoires; dix pâtes ^ dont Ujs antérieures sont terminées en pinces. Jéstacus fluviatilis. Fab. i. :%^ 32 INTRODUCTION. Pagure , Pa^urus. Quatre antennes iné gales; les inférieures courtes, bifides au sommet; les extérieures longues et sétacées; corps oblong; queue molle ou non crusta- cée, ayant des crochets h son extrémité; dix pâtes; les deux antérieures munies de pinces. Pai^urus Bcrnhardus. Fab. Galathée, Galathcn, Quatre antennes iné gales; les deux inférieures fort courtes, triarticulées, à dernier article bifide; les ex térieures longues et sétacées; corps oblong; queue grande, garnie d'écaillés natatoires; dix pâtes; les antérieures terminées en pinces. Galathea strigosa. Fab. Palinure , Palinurus, Quatre antennes inégales ; les inférieures plus courtes , mu- tiques , bifides au sommet ; les extérieures très longues, sétacées et ûspides; corps et queue des écrevisses; dix pâtes, toutes on- guiculées, dépourvues de pinces, et ayant des brosses ou faisceaux de poils à leur ex trémité. Palinurus Homarus* Fab. ' Crangon, Crangon. Quatre antennes; deiix^ Intérieures < ie lires fort kinie à sa ba lice ; corps pâtes onguici 'H pinces. Ci Palémon, Intérieures p] térieures for Siibcylindriqi luie pointe t fjuoue des écr lin térieures te 'arcinus, P'ab Squille, Sq gales ; les inl §t trifides; l ccompagnées ourt; queue on extrémité hies découve érieures term î>u en peigne c c e- en es. •es t'I n- iit X INTROnUCTlOW. !^1 l^ntérieures courtes cl Mlides ; deux exté- ieiirt'S fort longues, sétacécs , nuinies elia- ;une à sa base d'une écaille ohlongue, ci- lire; corps et queue des écrevisses; dix |)ates onguiculées ; les antérieures terminées 'ti pinces. Crangon vulgaris. Fab. i Palémon, Palœmon. Quatre antennes ; les intérieures plus courtes et trilides; les ex- térieures fort longues et sétacées ; corps subcylindrique, terminé antérieurement par tuie pointe très saillante, dentée en scie; Cjucue des écrevisses; pâtes onguiculées; les lintérieures terminées en pinces. Palœmon Varcinus. Fab. » i Squille , Squilla, Quatre antennes presque Igalcs : les intérieures un peu plus longues tt trifides ; les extérieures plus courtes , Iccompagnées d'un feuillet oblong; corselet |ourt; queue fort longue, s'élargissant vers loii extrémité , garnie d'ccailles et de bran- fhies découvertes ; quatorze pâtes; les an- térieures terminées par une pièce en sde •u en peigne d'un côté. Squilla Mantis. Fab. jr 3.4 INTRODUCTION. Branchiopode , Branchiopoda. Quatre an tennes simples, sélacées, inégales; corp> oblong , dépourvu de pâtes , mais ayant (l^ chaque côto une ou plusieurs rangées di brancliies oblongues , ciliées, natatoires, qui en tiennent lieu; queue nue, articulée, longue, fourchue à l'extrémité. Gammara stagnalis, Fab. * CRUSTACÉS SESSILIOCLES. 1°. Crustacés à corps couvert de pièces crustacées, membraneuses, soit transverses , soit longîtudi nales. Crevette, Gammarus. Quatre antenne; simples , inégales, sétacées , articulées , dis posées sur deux rangs ; deux yeux distinct: et sessiles; corps allongé , couvert de pièces crustacées , transverses ; des appendices bi- fides sur les côtés de la queue et à son ex trémité ; des pâtes articulées et onguicul-ées Gammarus Puleœ, Fab. Aselle , Jsellus, Quatre antennes sétacées. Chev pics ; Jrréguli âjue lar| klépour^ ' 'onque.s yaires ùneans. I Cyam ^ales; 1 élacées itant d'u deux pa ideux y( segmens chaque no^omiTi * Ce genre est de la création de M. de LamarcL 'Ce g. atre an ; corps lyant df igécs de atoires , ticulée, mmaru S. 'ustacées, longitudi intennt; es , dis distinct: e pièces lices bi- son ex aicul-ée^ iétacées. INTRODUCTION. 35 iimples, inégales, disposées sur \v même ajig; deux ou quatre palpes; corps oblong, recouvert de plusieurs pièces crustacées, [ransverses, et terminé par une queue large, liinniede deux appendices bifides; quatorze >ates. Asellus Entomon, Ol. Chevrolle, Caprclla, Quahe antennes iné- gales; corps linéaire, avec des renflemens rréguliers, articulé, à se^mens plus longs ^jue larges; queue nulle ou très courte, et lépourvue d'écaillés ou d'appendices quel- 'onques ; pâtes articulées , disposées par fcaires, et irrégulièrement distantes. Cancer ^incaiis, Linn. ' Cyame, Cyamus, Quatre antennes iné- gales; les deux antérieures plus longues, sélacées; un suçoir simple, rétractile , sor- tant d'une fente courte située sous la tète ; [deux palpes insérés à la base de la bouche ; [deux yeux ; corps ovale , déprimé , à six segmens pédifères ; six paires de pâtes ; chaque pâte terminée par un crochet. Pfc- {nogonum Ceti. Fab. amarcl 1 ' Ce genre a été établi par M, de Lamarck I' V 36 INTRODUCTION. Ligie , Ligia. Deux antennes sétacées. ayant plus de dix articles; corps ovale, submarginé, recouvert de pièces crustacécs, transverses ; les appendices de la queue coiu'ts et bifides. Ligia oceanica. Fab. Cloporte, Oniscus. Deux antennes séta- cées, coudées, ayant cinq ou six articles; plusieurs paires de mâchoires ; corps ovale, recouvert de plusieurs pièces crustacées, transverses , subimbriquées ; deux appen- dices courts et très simples à l'extrémité du corps ; quatorze pâtes. Oniscus Asellus, Fai,. Forbicine, Forhicina, Deux antennes lon- gues et sétacées ; bouche munie de mandi- bules , de deux mâchoires et de quatre an- tennules inégales; corps allongé, couvert d'écaillés; trois filets sétacés à la queue. Lepisma saccharina, Fab. * Cyclops, Cyclops, Deux ou quatre an- tennes simples , sétifères ; un seul œil appa- rent; corps allongé, atténué vers son extré- ' LcvS forbicines sont maintenant classée'; avec les insectes. [Il ni té pos lacées, t lîiinée p ■hiifiutus. %' . Crusta ^ ta . Poiyp] doux pal yeux éca louclier iiégales miné pai ^c i)ates. I Limuk ft'ux yeu )ouclier >ièces. A Daphn penses, forps ova ilier crusl fr^ngitudir Amym( <:RUST icees,| )valc', a ce os, queiio INTRODUCTION. Sy ûtc postcneiiro , et couvert de pièces cnis- [acées, transverses; queue fourchue ou ter- nincc par deux pointes sétacées. Cjclops uinatas. Mull. , séta- ticles , ovale, Lacées , appen- Crustacés à corps couvert par un bouclier crus- tacé d'une seule ou de deux pièces. Poiyphème, Polyphcmns. Point d'antennes; 4eux palpes biarticulés et chélifères; deux yoiix écartés ; corps couvert par un large nité du Jbouclier crustacé , divisé en deux pièces is. Far. iiégales par une suture transverse, et ter- les Ion Idiné par une queue subulée; cinq paires ée pâtes. Limulus Polyphcmns. Fab. mandî- i tre an- % Iiimule,X^>/^w//^.y. Deux antennes simples; 'Ouvert â*'"^ yeux distincts ; corps couvert par un ouclier crustacé d'une seule ou de deux ioces. Monoculus Âpus. Fab. I Daphnie, Daphnla. Deux antennes ra- queue. tre an L lieuses, setiferes ; un seul œil apparent: Il appa- î , , - forps ovale, convexe, couvert par un bou- extre- I * * lier crustacé formé de deux pièces réunies Cfitudinalement. Monoculus Pulcx, Fab. avec les Ion Amymone, Amyniona. Deux antennes < RUSTACIÎS. I. 4 38 INTROnUCTlON. simples, ^érifèri's ; un seul œil a|)j).ux'iu corpb ovale , convexe , coiiverf par nu bdi clier criistacé d'une seule pièce. Monoculh Sa t) rus. Far. Céphalocle, Ccphaloculas. Point d'aiv tenues; deux j)alpes longs, fourchus; il grand œil Ljlobuleux, saillant antérieur. ment , et imitant une tète. Monoculus On lus. Fab. Le savant auteur du Précis des cnractèn génériques des insectes , M. liatreille, regai dant, avec tous les naturalistes, les cni> tacés comme faisant partie de son domaiut les a aussi analysés, et il l'a fait avec I sagacité qui lui est propre. On ne parler pas de son premier tiavail , de celui consi gné dans Toiivrage qui vient d'être cité :i n'était qu'un aperçu ; mais on donnera avo quelques détails les bases de celui qu'il rédigé plus tard , et avant l'impression di son Histoire naturelle des Crustacés et des In- sectes, dépendante de l'édition des OEuvie de Buffon, par Sonnini. I Dcfinii pance c firme d'i lues aul 'anneau (rancliieî jj)resque pipes mî leiix yei les anten londjreuî iieinent A-_;-r INTRODUCTION. 59 )|).Ul'llt un hdi hifiocfflti it d'ar I :\\us ; li ilus Oci (iraclcK 3, regai- les cniN lomaiiit avec I parler ui consi e cité :i era ave 1 qu il . ssion dt et des h- OEuviv INSECTES. léfinition. Animal sans vertèbres ^ dont le corps et les pâtes sont articulés, ORDRE PREMIER. CRUSTACÉS. I Définition. Corps enveloppé d'une sub ance crnstacée et calcaire, sans ailes, rmé d'une pièce très grande, et de quei- iies autres phis petites, ou d'une suite anneaux presque éi^aux ; icspirant par des ranchies distinctes; mandibules portant ])resque toujours) un palpe. Plusieurs alpes maxillaires, ou plusieurs mâchoires. leux yeux (excepté le seul genre Bopyrc)^ (S antennes (quatre ou deux), et des pâtes ondjreuses (dix à quatorze), propres uni- iiement au mouvement. 40 INTRODUCTION, SECTION PREMIERE. Les crustacés proprement dits. Mandibules portant un palpe très appan rent ; plusieurs autres espèces de palpe formant la bouche, et distincts. Observations accessoires. Quatre antenne> yeux pédoncules et mobiles dans un granc nombre; premier anneau du corps souven très grand. A. Premier segment du corps fort grand et dans lequel la tète et le corselet son réunis; yeux pédoncules et mobiles. Zt crustacés pédiocles de M, de Lamarck. a. Dix pâtes. Premier segment du corp ou carapace occupant plus du tiers de 1 longueur totale; branchies cachées sous se côtés. f Oh coupi ccrcli tronq (juelq n -j- Queue toujours plus courte que V \ reste du corps, terminée par une seiilt | pièce, n'ayant pas de chaque côté d'apptni | diccs foliacés , géminés et articulés. y. es appa 5 î palpe 1 ntenne> in ^raiK ^ sou ver I t grand | îlet son j les. Li 1 iii corp s de h sous se que e seiilt Tapprii INTROnUCTION. 4i Observations accessoires. Corps dont la coupe est figurée en grand segment de cercle, dont l'angle de la pointe serait tronqué ou carré, ou presque en cœur, ((iiolquefois ové ou triangulaire; antennes (lu milieu repliées sur elles-mêmes, et cachées. * Diamètre antérieur et transversal de la carapace surpassant, ou égalant du moins, le diamètre longitudinal ; coupe en grand segment de cercle, tronqué à son angle, ou presque en cœur, ou carré, ou rond; mi- lieu du bord antérieur ne formant point de bec. Observations accessoires. Antennes du milieu toujours repliées sur elles-mêmes, et cachées; bras toujours terminés par une main à deux doigts. O. Carapace plus large que longue , figu- rée en grand segment de cercle, dont la pointe est tronquée ou presque demi-circu- laire, en cœur, ni carrée, ni ronde; yeux toujours situés vers le milieu du bord anté- rieur. lill /|2 INTUOnUCTlON. — Point de pâtes en nageoiios, ou Ici- minées par une pièce lajgc . aplatie , foliacée. 1. Crabe, Cancer. Carapace plane, sans dilatation anx ani^les jiostérieurs; pièces extérieures fermant la honche (palpes), ayant le deuxième article de la tige interne, ou le plus grand, arrondi à son extrémité; mains ne formant [)as de crête; j)ates posté- rieures point repliées sur le dos. Cancer Pagnnis, Fab. 2. Dromie, Dromia. Carapace sans dila tation aux angles postéiieuis, très boni bée; pièces extérieures fermant la bouclir (palpes), ayant le deuxième article de li tige interne, ou le plus grand, arrondi à son extrémité; mains ne formant point de crête; pâtes postérieures rej)liées sur le dosj corps très velu. Dromia Ramphil. Fai:. 3. Hépate, Hepatas, Latr. Carapace sans dilatation aux angles postérieurs; pièces extérieures fermant la bouche, ayaiU. le deuxième article de la tige interne pointu; mains figurées en eréle. Calappa angastata, Fab. 4. Ca lux a m: ?rmant icle de ni té; m (irurées C. Ma pales p( extéiieui âik'uxiènK m ton nés tor. Fab. 00. Icarree, ( 7. Oc; ion eœnr m 1 icr- iaccc. , sans pièces Ipes) , orne ^ mité; [)osté- dfflCC) (lila boni oncljr (ie 1 ' )n(li à nt (\v ur le . V\v.. apaci- )iùces Ht le )in!ii j istatd. INTRODUCTION. l\h î\, Calappi", Calappa. C^irapacc dilatée lux angles postérieurs ^ pièces cxténeurcs irmnnt la bouclie, ayant le deuxième ap- pelé de la lige interne arrondi à son extré- ilJiité; mains très comprimées, hautes, et jurées en crête. Calappa y^raimlata, Fah. vi\ Des pâtes en nni^eonx's, ou termi- nées par une pièce large, aplatie, foliacée. 5 Portune, Vortunus. Les seul(\s j)ates ostéiieures en nageoires; j)ièces extéiieuies fermant la bouche, ayant le deuxième ar- licle de la tige interne ;n rondi à sou extré- àîiité. Portunus dcpurator. Fab. 6. Matute, Malata, Les huit dernières pales postérieures en nageoires; pièces extérieures fermant la bouche, ayant le LJcuxième article de la tige interne pointu ; laiilennes latérales ti'ès })etites. Matiita vic- wor. Fab. 00. Carapace presque en cœur, ou [carrée, ou ronde. 7. Ocypode, Ocypoda. Carapace presque Ion cœur, ou rhond)oï(lale; yeux portés sur i'M h1 U' 44 INTRODUCTION. un long pédoncule, qui s'étend le lonci d'une grande partie du bord antérieur; au-î cune des pâtes on nageoires. 1°. Carapace bombée en cœur; cxtrc- mité des youx n'atteignant pas les anglc^ latéraux ( les Tourlouroux ). Cancer corda- tus. Herrst. 2°. Carapace plane ou peu bombée, rhomboïdale; extrémité des yeux atteignani les angles latéraux. Cancer vocans. Fab. — Ocypoda ccratophthalma, Fab. 8. Podoplithalme, Podophthalmus. Cara pace rhomboïdale; pédoncules des yeux très longs; pâtes postérieures en nageoires. Podophthalmus spinosus, Lamarck. 9. Grapse, Grapsus, Carapace carrée, déprimée ; yeux insérés aux angles latéraux: les quatre antennes sétacées dans l'eptie- deux ; pales postérieures n'étant pas consi dérablement plus petites que les précé dentés. Cancer Grapsiis, Fab. 10. Porcellane , Porcrllana. Carapao carrée, dé])rimée; yï'ux insérés près dt? •I angles rière K licuresi velues [)etites (h des. 1 1. orbicu yeux s milieu tonnes article Heures sur le commt parasit Cancer ** r la car; gueur; du mi partie. 12. le Ion. fur; aii- > angles ' corda- omb t'C, 1 teignan! J Fab, — f. Cara îs yeux f geoires. carrée, téraiix: Teptre- B consi- I précé : irapaci j rùs (It'j 'I INTRODUCTION. 4'"* angles latéraux; deux anteniies situées der- 1 iére les yeux, et très longues ; pièces exté- rieures fermant la bouche, saillantes et velues; pales postérieures beaucoup plus petites que les précédentes. Cancer plcity- vhclcs. Oliv. Cancer minutas. Fab. 1 1 . Pinnothère , Pinnot/ieres. Carapace orbiculaire, ou carrée, à angles arrondis; yeux situés entre les angles latéraux et le milieu du bord antérieur; les quatre an- tennes insérées dans Tentre-deux; deuxième article le la tige interne des pièces exté- rieures, fermant la bouche, grand et couche sur le premier, qui est demi-circulaire, et (commun aux deux tiges internes; animal parasite, vivant dans les coquilles bivalves. Cancer Pisiun. Fab. ** Diamètre antérieur et transversal de la carapace n'égalant pas celui de la lon- gueur; coupe ovée ou triangulaire; antennes du milieu souvent saillantes, du moins en partie. 12. Dorippe, Dorippc. Carapace ovoide , IM aODUC'MON, il m (liîpiiiiH'e, li(ni(|UL'c et nrlit'cio à ba parlii; aiilc'j'icurc; anciiiKMlcs pâtes en iiaj^eoires ; es (jiiatfe postérieures leeouiïx'es sur I( l( dos; articles clo la tiije iiUeitie des pièces extérieures fermant la bouclie , alloni^'és. D(ff //yVA y>jjc (iiKKindcfis. v a 1* w. i3. I.tuicosie, Lciicosin, Carapace ovée ou arrondie, renllée en pointe à son extré- mité antérieure; yeux très petits; antennes point ou peu aj)par(?nLes; aucune des pâtes en nageoires; pièces extéiicures fermant la bouche, crustacées, avancées; le deuxième article de la tige interne allant en pointe ; bras longs. Lcucusùi cninlolaris. Fab. 1 4. Maïa , Mdin. Carapace presque trian gulaire; la pointe en devant; antennes in- termédiaires cachées, du moins en partie, dans une fossette; yeux peu saillans et logés; aucune des pâtes en nageoires; deuxième article de la tige interne des pièces extérieures qui ferment la bouche, arrondi ou obtus à son extrémité; les sui vans repliés en dedans, et petits; corps très inégal ou fort rude, couvert de tuberculf^s, 011 héri ayani s 1°. est doi lui uti dans to du bra' o 9^ I I n'est |)r les Inai i5. I iriangu niant u très po découv vertes, crabes pièces < allonge termin longs q longue chua JF iNTi\.)nt;(;Tiniv. 4? on lu'iissô (le pointes; «'Xlrrinitc anlciirMirc ijyaiil soiivciii i\v forîcs dculs. 1°. Hias livs {;raiic!.s, don! la loiii^nmi fsl double de eelle Au corps, faisant avec lui un anj;le droit; li's mains s\'ip|>rupian( , dans toute leur lonî^uein", ennln» le restant du hras; les ParliHUopesde l'ai). Part/n'uopc * loiii^linana. l'An. 1^. liras i^iantls , niais doni la longueur u est |)as double de eelle du rorps, avancés; \ les Inachus de Fab. T/uirlius (inincus. Fah. i5. Macrope, Macropus. Lati\. Carapace Iriani^idaire; la i)tinle en devanl , et for- mant un liee plus ou moins loni;, souvent très j)ointu, et en alrne; yeux saillaiis et ' (ii'couverts; antennes intermédiaires décou- vei'tes, courtes et bifides (comme celles des I crabes); aucune des pâtes en nageoires; pièces extérieures fermant la boucbc, à tiges allongées; rinterne ayant le deuxième article terminé en pointe, les suivans presque aussi longs que les précédens; pâtes excessivement longues et très menues ; corps inégal. Ina- chus Phnlan^ium. Fab. m " ■} A'' .É.' ît. I 48 INTRODUCTION. 16. Orithyie, Orithyia. (larapace arron- die postérienrement, un peu rétrécic, en bec tronqué à sa partie antérieure; yeux saillans; pâtes postérieures en nageoires; premiers articles de la tige interne des pièces extérieures qui ferment la bouche, allongés; le deuxième en pointe; corps tubercule et garni de pointes. Orithyia mnmmillaris , Fab. 17. Syméthis, Symctlns. Fabricius donne pour caractère à ce genre, qu'on n'a pa^ examiné depuis lui, de n'avoir que deux antennes, les intermédiaires probablement; elles sont très courtes, quadriarticulées, el logées exactement, chacune entre deux val vules du bec, qui sont bifides dans leur longueur. Ce naturaliste ne dit pas quelle est la forme de la carapace; les bras ont leurs mains terminées par deux doigts; les autres pâtes finissent en pointe cornée et en faux. Syméthis vnriolosa. Fab. 18. Coryste, Corystes. Latr. Carapace ovale , en pointe en devant; antennes latr raie? ou extérieures rapprochées au -des suus d corps ; en par pâtes main a Itées en la boi tide au som î9- iiiilaire quatre une me une mai seul doi nées en unes sn (les piè che , a ticle de Ssipes. F if] : pagné il ' (lice fol CRI arron- die, en ; yeux eoires ; » pièces longés; cu]é et lillaris. donne l'a pa^ 9 deux t'menl ; ées, el IX val s leur quelle as ont jts; les e et en rapaec^ ?s la te i-(leh INTRODUCTION. f^^ sous des veux, avancées de la loncriieur du rorps; les intermédiaires reçues, du moins en partie, dans une fossette; aucune des pâtes en nageoires; bras terminés par une main à deux doigts; pâtes postérieures reje- tées en arrière; pièces extérieures fermant la bouche, à tiges allongées; le deuxième article de l'interne fort long, et en pointe au sommet. Albunea dentata, Fab. 19. Albunée, Albunea. Carapace trian- gulaire, et dont la base est en devant; f quatre antennes en dessous des yeux, sur une même ligne; bras grands, terminés par une main très comprimée, et n'ayant qu'un seul doigt en faux , les autres pâtes termi- - nées en nageoires , placées par paire les unes sur les autres ; queue étendue , tige des pièces extérieures qui ferment la bou- che, allongée, étroite; le deuxième ar- |ticle de la tige interne pointu. Albunea dor- i sipes. Fab. -f--|- Dernier article de la queue accom- pagné à sa base de chaque côté d'un appen (lice foliacé, géminé, articulé. CRUSTACFS. 1. :> }0 INTRODUCTION :É \H m il V' 3 11 ■•■ I I) ïà I' 1^ Appoiuliccs étroits, ('c.'nU's «»u latéraux petits, et ne se réunissant j)as avee le d er îiier anneau de la (jueue ou le terminai pour former à son extréuiilé unt; autîi queue foliacée en évenîail et connivcnte. ao. Pai^ure , Pag/uffs. Corps mou ; quatr. antennes saillantes; les latérales longue^ composées de beaucoup d'aiticles ; les in- termédiaires courtes, à [)é(loncule de que! ques articles allongés, terminées par deii.x lîlets très courts ; yeux à pédoncule cyliii- dri(|ue ; bras terminés par des mains ayaiif deux doigts; aucun des autres pieds en na geoires. Paguriis Bernhardus. Fab. 21. Éméritc, Emeritn. Carapace ovale, tronquée aux deux bouts; quatre antennes saillantes, plumeuses; les intermédiaires pédonculées et bifides; yeux à pédoncule cylindrique ; bras et pâtes terminés par une pièce ovale; point de doigts ni d'ongles. Hlppa emcritus. Fab. Remarque. Gronovius avait fait, le prr mier, de ce crabe un nouveau genre, sous le nom I <-^liang( longuei O. K pédonc minées assez p 23. i long ; plusieu de mai pâtes t INTROUIJCTIOX. 5i tcranx le der- rniinal ente. cjiiah. )ngiics . les in- e (jno! r doisN ) cyliii- 3 ayaiif en na ovale, itennes diaires onculc ar uni* angles. e pie soib le nom (X'Eincntd , puni quoi Fai)rieius l'a-i-ii cliangé ? 22. Posydon, Posydon. Quatre antennes ;i j)édoncule simple ; celles du milieu plus courtes, et à deux filets; palpes extérieurs foliaeés, ou articulés à leur extrémité; pé- dicule des yeux en forme d'écaillé; les mains des quatre pâtes antérieures sans pouce mobile. ** Appendices qui accompagnent le der- nier anne:i ' de la queue se réunissant, et connivant *' /c lui pour former une autre queue commune, en éventail; queue de la longueur du corps , ou plus. O. Antennes intermédiaires , courbées, à pédoncule de trois articles, allongées, tei'- minées par deux filets très petits; queue assez plane. 23. Scyllare, Scyllanis. Carapace en carré long; antennes latérales formées d'une ou plusieurs écailles en forme de crête ; point de mains aux pâtes antérieures ; toutes les pâtes terminées en pointe ; yeux vers les M ri Pi % . f- r 1 " * m' 52 INTRODUCTION. angles latéraux ; queue à feuillets, dont une moitié est crustacée , l'autre presque mem- braneuse. Scyllafiis arctiis. P'ab. 24. Langouste, Palimnas, Carapace cy- lindrique , allongée ; antennes latérales , sétacées , longues , épineuses ; point de mains aux pâtes antérieures ; toutes les pâtes terminées par une espèce de brosse ; yeux vers le milieu ; queue à feuillets à demi crustacés et à demi membraneux. Pallniirus Homarus, Far. 25. Galathée , Galathea. Carapace ovoïde; antennes latérales, longues, sétacées; bras terminés par une main à deux doigts ; les autres pâtes finissant en pointe, ou cro- chues ; yeux vers le milieu du bord anté- térieur de la carapace; un bec aplati , court, denté sur ses côtés. Galathea stris'osa, Fab. 00. Antennes intermédiaires, à pédon- cule court , terminées par un , deux , ou trois filets sétacés, aussi ou plus longs que le pédoncule; queue plus longue que la carapace. f«! INTRODUCTION 53 mt mie î mem- 'à ice cy- érales , int de tes les rosse ; îllcts à aneux. voïde; ; bras s ; les cro- anté- court, Fab. >édon- X, ou ;s que jue la 26. Ecrevisse, Astacus. Carapace presque ovoïde ou presque cylindrique ; antennes ex- térieures longues ; articles du pédoncule ayant des angles aigus en leurs bords, comme épi- neux; point d'écaillé latérale remarquable; antennes intermédiaires placées presque sur la même ligne que les latérales, courtes, bi- fides ; les six ou quatre premières pâtes ter- minées par des mains à deux doigts; bras grands ; palpes extérieurs peu avancés ; un bec aplati. Astacus fluviatilis, Fab, 27. Alphée, Alpheus. Corps arqué, com- primé ; antennes latérales sétacées , lon- gues, accompagnées d'une écaille sans épine; les intermédiaires plus courtes , insérées plus haut, à deux filets; les quatre pâtes antérieures terminées par des mains à deux doigts ; les mains des bras plus grandes que les autres ; palpes extérieurs longs et avan- cés; un bec subulé. Ces caractères ne sont rapportés que d'après Fabricius. Alpheus avarus, Fab. 28. Pénée, Penœns. Corps comprimé, 'irqué; antennes extérieures très longues, % i! ml .1 il Ml ■n 4 fr:.:!| m 54 INTRODUCTION. placées au-dessous des intermédiaires ; pé- doncule accompagné d'une écaille bifide el. épineuse; antennes intermédiaires plus cour- tes, à deux filets; les premières pâtes ter- minc'cs par des mains ; palj)cs extérieurs longs et avancés; bec avancé, comprimé, et souvent denté aux bords supérieur et inférieur , ou à l'un des deux. Ce genre est très voisin de celui dont nous domx'rons les caractères sous le nom de Palcinon. Les quatre ou six premières pâtes antérieures sont tcïmiuées par des mains filiformes , et à deux doigts; et, de même que dans les Pahhnons y les bras ne sont pas les plus longs. Pcnœus tnonodon. Fab. 29. Palémon , Palœmon. Corps arqué , comprimé ; antennes extérieures insérées presque sous les yeux , sétacées , longues , accompagnées d'une écaille plus ou moins grande ; antennes intermédiaires insérées un peu au-dessus des précédentes , à trois filets; les trois ou quatre paires de pâtes antérieures terminées par des mains à deux doigts ; les bras souvent plus petits ; palpes extérieur^ longs, cl lente se ^'icur ; i lu niili 3o.C rqué ; une gr'^ li aires approc m bras «du'nn s( les autr^ ^avancés lien. Cr h. PI du corj du tier même t 3i. rieures les in tel veux sr térieur '^"i INTRODUCTION. ïotigs, avancrs; bec coniprinrir, eiisi forme , lente souvent aux hortls supérieur et infé- leur; dernier article de la ([ueue , ou celui lu milieu, pointu. Palœnion Squilla. Fah. 3o. Craui'on , Cr '^/' a Corps compri' 4 iiri|né ; antennes extérieures longues , avec lune iirande écaille à leur base ; intermé- itliaircs courtes , à deux filets ; yeux très lapprochés sous un bec ; pâtes antérieures , ou bras , terminées par une main n'ayant (fu'un seul ongle mo})ile , sans autre doigt ; |lrs autres pâtes simples ; palpes extérieurs ^avancés ; queue terminée en pointe au mi- llien. Crans^on vuharls, F\tî. i h. Plus de dix pâtes 5 premier segment du corps ou carapace n'occupant pas plus \ du tiers de la longueur de l'animal , ou même moins ; branchies extérieures. j 3i. Squille , Squilla. Antennes exté- rieures simples , accompagnées d'une écaille ; les intermédiaires pédoncidées, à trois filets; veux saillans ; quatorze j)ates ; les huit an- térieures insérées à la poiiiiue, et terminées I il' m 56 INTUODUCTION. par un ongle crochu ; les premières pliisi grandes ; ongles fortement dentés en des- sous; les six autres paires de pâtes natatoires! et sans ongles , insérées sous les anneaux | qui suivent la carapace ; corps allongé, presque cylindrique; feuillets de la queue épineux. Squilla Mantis. Fab. Remarque, Rapportez à cette division le Cancer peclatus d'Othon Fabricius, Favna Groenlandlca , n° 221. M. Latreille croit que ce crustacé doit faire un nouveau genre, qu'il caractérise ainsi : Mysis, Mysis, Latr. Corps comprimé; quatre antennes , deux simples et deux bi- fides ; une écaille foliacée accompagnant les extérieures ; quatorze pâtes terminées par un ongle; les antérieures, ou bras, très courtes, ay?nt une main avec un ongle denté inférieurement ; les autres pâtes placées au milieu de deux rangs de branchies ; queue à feuillets épineux. Le Cancer oculatus du même naturaliste se rapproche aussi beaucoup du Cancer pc clatus ; il manqncTait seulement de bras. ■I Soi (les CI vent ; et glo qii'e inoitu court sus , deux minée liine € que d( cécs, < la j3oi très c( retenii de bra ment que I formé niers : miers trémit ou bo B. INTRODUCTION. 67 Son Cancer hlpcs paraît faire le passage (les crustacés précéJens avec ceux qui sui- vent; ses yeux sont sessiles, mais mobiles «t iilobuleux ; la caranace fait avec le bec ^ai illongé, queue ision le Fauna :e croit ouveau )nme ; 3UX bi- agnanr minées s, très denté ées au lieue à ralistc 'cr pc •as. ;ll quelle a a sa partie antérieure, presque la - w moitié de la longueur du corps ; ce bec est court, presque conique, convexe en des- sus, en voûte en dessous, et d'où sortent doux antennes courtes, triarticulées, ter- minées par une soie. Au devant de sa poi- trine est attachée une paire de pâtes , pres- que de la longueur de la carapace , séta- cées, de quatre articles; sous le milieu de lu poitrine sont trois autres paires , mais très courtes , et paraissant ne servi^^ qu'à retenir les œufs; on voit ensuite cinq paires de branchies dirigées en arrière, insensible- ment plus longues , biarticulées et bifides , que Fabricius appelle pieds, La queue est formée de six articles, dont les trois der- niers sont trois fois plus longs que les pre- miers ; elle a , de chaque côté , à son ex- trémité , un style simple , biarticulé , sétacé iui bout. B. Premier segment du corps point ou 58 INTRODUCTION. à pciiiL' plus grand (|uo les autres; lèu (iistiiiclo; yeux scssiles, peu ou point sail lans; corps formé (Vunc suite cKarticles presque égaux. Les crustarcs sessilloclcs di M* de Latnarck, a. Une queue; des branchies en dessous, et des pointes articulées au bout. 32. Talitre, Talltms, Quatre antennes simples; les intermédiaires supérieures et plus courtes (|ue le pédoncule des latérales et inférieures; dix à quatorze pâtes. Gam~ nmriis LociiHa, Fah. — Oniscus Gamma- rcllus. Pallas. 33. Crevette, Gammarus. Quatre an- tennes; les latérales ou antérieures ay^.it un petit filet ; les intermédiaires supérieures et plus longues que le pédoncule des précé- dentes; quatorze pâtes; les quatre anté- rieures terminées par des mains. Gamma- rus Pidex. Fab. Remarque. Olhon Fabricius décrit plu- sieurs crustacés qui doivent se rapporler probablement à quelqu'un de ces deux genres. M. Latreillc pense qu'il faut placer 3/,. I forme , l( 1 sous V, ' Sfiuilla 35.1 pâtes c anneau Mar n'en a de dist Obst ssous, tennos res et éralc's Gani- nima- e an- ay".it ieures )récé- anté- mma- : pin- son Cl deux >laccr INTUODIICTION. 5o dans le premier ses Oniscus snratus y Ci- cada , malusiinun ; dans le second, ses Oniscus nrf'nnvùis , strœmiaims ^ ahysslnus, h. Point de ijneue, de branchies exté- rieures, ni de pointes articulées à la partie |)OSl( [Il [ericure ou corps. Rcî)7arquc. Corps de sept anneaux; dix à douze pâtes terminées par un crochet. 3/|. Lip.'iris, Liparls. TiATu. Corps fili forme, long; pâtes allonijées (ovaires placés sous les troisième et quatrième anneaux). S( cailla loba ta > Fa h. 35. Cyame, Cyamiis. Corps large, court; pâtes courtes; quatre fausses pâtes vers les anneaux du milieu. Oniscus Ccti. Linn. SECTION SECONDE. Les crustacés improprement dits. Mandibules sans palpe apparent; bouche n'en ayant au plus qu'une ou deux paires de distincts. Observations accessoires. Quatre ou deux 6o INTRODUCTION. antennes simples; yeux sessiles, souveiii peu sensibles, ou presque nuls; corps fornir d'une suite d'articulations, sans différence de grandeur extraordinaire; quatorze pâtes. A. Quatre antennes, ou point du tout; des pièces membraneuses, foliacées, insé« rées vers l'extrémité du corps, et dont l;i direction est dans le sens de la longueui (palpes distincts dans plusieurs). a. Des antennes et des yeux distincts, pâtes très a[)pa rentes. \ Les dernières paires de pâtes moins allongées, et dépassant sensiblement les côtés du corps, droites, et prenant leur naissance à peu de distance des côtés; an- tennes de longueur inégale. 36. Idotée» Tdotca. Corf)s allongé; quatre anteimes distinctes; point de styles on pointes articulés et bifides à la partie posté Heure du corps, qui a des lames foliacée> et longitudinales en dessous. Oiiiscus mari- nus, Entomon, Linn. 37. Aselle, Asellus. Corps allongé ; quatr* fiii(en'U' tu- ti eu lé \\\ corji 38. .S| ovale, tennes |niité p( |lnme la anneau. (lu mili( J s'appliq quemen tcnnes c I' 39. ( tacé, ce ' té rieur c terminé Asilus. h. P( j)ates e: 40.1 It'i^èren CRI INTRODUCTION. 6l uWcii'U'S distinctt's ; i\vs styles ou pointes linticulrs et hiflclos à la partie postérieure lia corps. Oniscus aquatlcas, Linn. !î8. Spliérome, Sphœronm. Latu. Corps )vale, se mettant vn houle; quatre an- tennes distinctes; poiïit de styles à l'extré- mité postérieure du corps; une pièce ou |lame large, de chaque coté, au dernier atincau. Oniscus globator. Pallas. -j- \ Pâtes courtes, paraissant naître près (lu milieu de la partie inférieure du corps, s'appliquant contre une partie dirigée ohli- quement, et qui tient lieu de hanche; an- tennes de longueur égale. 39. Cymothoé, Cymothoa, Corps crus- tacé, convexe, tronqué, ou très obtus pos- térieurement; des yeux distincts j nates terminées par un ongle très fort. Cymothoa A s Uns, Fab. h. Point d'antennes ni d'yeux distincts ; j)ates excessivement courtes. 40. Bopyre, Bopyrus, Latr. Corps aplati, lei^èrement crustacé, ové; pointe oblique; TRirSTACÉS. I. G UNI RODIICTION 1 mm fp m 1» m liai pales excessivcmeni petites, recoquillees, insérées aux bords des anneatix; aniinall parasite, vivant sons une loupe qu'il formr à la partie latérale et antérieure du test dr Palœmon SquUla ( Mémoires de V Acadéiiw des Sciences de Pciris , année 1772). B. Deux antennes; des feuillets transver saux à la base de la queue, en dessein (palpes nuls ou difficiles à distinguer), l\\. Ligie, Li'j^ia, Corps oblong, plal; quatre antennes; les extérieures plus lo!i gués, et dont la dernière pièce est composa d'un grand nombre de petits articles; tU> styles saillans à l'extrémité postérieure du corps. Ligia oceanica. Fak. jeaucoi eu se, alcaire Isans pa Ideux m |])()int ainsi qu ides brai (jucmen ^très peti Rema ne sont tics croc proprem ORDRE SECOND. EIVTOMOSTRACES. Définition, Corps caché, du moins en ^^'^ partie, sous une pièce clypéacée, ou ren- fermé entre deux valves semblables à celles d'une coquille bivalve, ou fornu d'une suite d'anneaux dont le premier esf Pâtes. •ant clier ad ricure. 42. ] dorsaux [uiilces, animai l fornif test di ansvor dessous , plal, us loîi m posée lire (lu INTRODUCTION. 63 1k lucoup plus grand ; enveloppe membra- litnisc, ou ^ilutôt coriacée ou cornée que calcaire; bouche souvent peu distincte, fsans palpes sensibles (deux mandibules et ideux mâchoires au plus); quatre, deux ou |])()int d'antennes, ressemblant souvent, ^ainsi que tous les pieds, ou quelques uns, à ides branchies ou à des pièces propres uni- (juement à la natation ( un ou deux yeux /îtrès petits, souvent peu distincts). Remarque. Les pâtes des entomostracés ne sont point terminées par des ongles ou des crochets, comme celles des crustacés proprement dits et des insectes. SECTION PREMIERE. Les entomostracés marcheurs. Pâtes, ou du moins la majeure partie, ins 1 II j >t'»'vant à marcher; corps clypéacé; bou- Li ren- ^'i^i' adhérent sur toute sa surface inté- îles à rieure. 42. Limule, Limulus» Deux boucliers dorsaux; point d'antennes sensibles; deux for ni' ier est i\u INTRODUCTIOIV, mandibules condt-ps, lerininces par doii^ pinces; cinq paires de pales terminées, le^ unes en pointe , les autres par deux tenailles: une autre paire à appendices foliacés; deii\ yeux dorsaux; une queue dure et pointue ensiforme. Liiuulus gii^cis. Fab. Remarque, Gronovius avait, le premier, établi ce genre sous le nom de Xiphosure. 43. Calige, Callgus, Deux boucliers dor- saux; deux antennes très sensibles; bouche peu distincte; huit à dix pâtes, les posti lieures avec deux appendices branchiales: deux yeux marginaux ; deux filets ou tuyaux formant la queue. Callgus cartus , Callgm produCtUS, MULLER. I Remarque. Ces deux entomostracés dif- fèrent l'un de l'autre par des caractères essentiels, et on devrait peut-être en faire deux geni es. 44' Binocle, Blnoculus, Un seul boucliei[ dorsal; corps hémisphérique; deux antennes petites; wwq espèce de bec; six pâtes; deux yeux latéraux; queue formée d'anneaux. âctaïuie %:idus , \ Mes envi Les cnt( Pâtes clier 0 j)Ourvuî sa surfa A. U lie coq I corps. 45. 1 tonnes ; des pat annelée lus Api Rem sont m quatre ses nau lées, Ici enailles: '•s; dcu.\ )ointuc INTRODUCTION. ()5 terminée par des appendices barbus. Bino- -nliis , n** 2. Geoffroy , HLst, des Insectes ^Irs environs de Paris . tome ii, pace 660, |)1. !ii , fîg. 3. SECTION SECONDE. iremicr, ^^^ entomostracés branchipèdcs, Schoeffer. osiire. \ 1 Pâtes ne servant point à marcher; bou- ers doi r 1 i • . clirr ou valves, dans ceux qui en sont bouche » lu ' *. * i. j)Ourvus , n adhérant pas au corps par toute s poste I c • .' • *. I sa surrace intérieure, ichiales; I i tuyr^u;^ A. Un bouclier ou deux valves en forme Cnliom ^^ coquille, couvrant ou renfermant le corps. ces dif- rac tores en faire 30ucliei ntenru'j s; d(Mi\ meaux . 4 45. Apus, Apus^ Un bouclier; deux an- tonnes; deux mandibules et deux mâchoires; des pâtes nombreuses et foliacées; queue annelée, terminée par deux fiieis. Monocu- lus Apus. Fab. Remarque, Les amymones de Muller qui sont monocles, qui ont deux antennes et quatre pâtes {^Monoculus Satyrus, Fab.); sesnauplies, qui ont deux ou quatre pâtes M pi'- Un - ■' .t ' ■M , ' W|i:.. lu .;) ti«l||{ «fH- Itîf'': 66 INTRODUCTION. de plus {Monoculus saltatorius, Fab.), tu sont, ainsi que M. de Jurine l'a reconnu, que des larves de Cyclope (Voyez ce genit plus bas). 46. Lyncée, Lynceiis. Test bivalve, échaii cré près du bout antérieur, qui représenti un bec; antennes en pinceau; pâtes de ménu', et au nombre de huit; deux yeux. Mono- ciilus hrachyurus. Fab. 47. Daphnie, Daphnia, Test bivalve; une tête apparente, avec deux bras; huit à dix pâtes ; un seul œil ; une queue. Mono- culus Pulex, Fab. 48. Cypris, Cypris. Test bivalve; tcte ca- chée ; deux antennes en pinceaux; quatre pâtes ; un seul œil ; une queue. Monoculuh conchaceus. Fab. 49. Cythère , Cythere, Test bivalve ; tête cachée; deux antennes simplement pileuses; huit pâtes. Monoculus viridis. Fab. B. Point de bouclier ou de valves; pre- mier anneau du corps simplement plu> grand , se repliant sur les cotés. 5i 1 minuai ■s ' (jucue I pâtes sq dïicorn 52. allongé ^ rieure i i filets ; 1 deux V en forii paires zième i chcts , fia lis , LlNN. i Dep venons dans h assez ^ econiui. ce genre échaii 3résenti e même. Monu- 'ivalvo ; ; huit à Mono- te te ca- quatre nocul/iè e ', tête leuses; \; pie- t plus INTRODUCTION. 67 5o. Polyphème, Poljphemus, Un œil en tbriiie de tète ; une espèce de corselet ; deux rameaux ou bras dichotomes; une queue. Polyphemiis Ocaliis. Mull. 5i. Cyclope, Cjclops, Corps allongé, di- I niinuant insensiblement pour former une ^ queue; deux à quatre antennes; six à dix I pâtes soyeuses; un seul œil. Moiiociiîus (jua- 1 (bicornis. Fab. 32. Branchiopode , Branchiopoda. Corps ^allongé, filiforme, dont la moitié posté- - lieure forme une queue, terminée par deux (ilcts ; une tète; deux antennes cajiillaires ; ^ deux yeux pédoncules ; deux avancemens , I en forme de mandibules , à la bouche; onze ' paires de pâtes foliacées, branchiales; dou- zième article avant des ovaires ou des cro- chets , suivant les sexes. Brancliipoda sta^- nalis , De Lamarcr; ou Cancer stai^nalis ^ LiNN. Depuis répoque oii le travail dont nous venons de donner l'extrait a été inséré dans la première édition de cet ouvrage, un assez grand nombre de traités sur les crus- , Tia première, ou celle des operculés , pic sente un test tantôt univalvo, comme dans 68 INTRODUCTION. tacés ont été mis au jour. Nous regrettons que les bornes dans lesquelles nous nous sommes renfermé ne nous permettent pas d'en donner une analyse suffisamment éten- due; cependant nous ne négligerons pas de Jl faire connaître ici ce que chacun des prin- cipaux présente de nouveau. En 1802 , M. Latreille composa son His- toire nattirslle des Crustacés et des Insectes, destinée à faire partie de l'édition dos OEuvres de Buffon , publiée par Sonnini. Dans cet ouvrage, les animaux qui nous occupent sont partagés en deux sous-classes : les entomostracés et les malacostracés , ou crustacés proprement dits. Les entomostracés, caractérisés par l'ab- sence des palpes sur les mandibules, ou bien encore par le manque total de ces parties , par la forme et la structure bran- chiale des pâtes et des antennes , par le manque d'ongles au bout des tarses, etc., sont divisés en deux sections : ,•> ord| iî^ulc 1 *~ r mi val V jcoclcs ( l.a S{| uus , n' ^([uolle Mjnt ani ; |)ôsc' d( cl opes) ; scgiiicn . pluines \ dont la i Les piilpigt forme culées hrancli ment termin sogmei veux , ïiombi ( rettoi), us nou, ent pas it cten- j3as do fs priii, on Hls nsectes, on des onnini. li nous classes : es, ou r Tab- ès, ou de ces bran- par le j ecc « f ;,pn' î dans INTRODUCTION. 69 ,^s ordres des xiphosures (iiimdes), des ,ticiiinoniires ( calige , binocle, ozole ou Itiri^ule), et des phyllopes (apus); tantôt inivalve, comme dans l'ordre des ostra- !(otlcs ( Ivueées, daphnies, cypris, cythérées). I \ lui seconde, on celle des entomostracés ;iius , n'a pas de test; et dans les animaux (juclie comprend, les segmens dw cor[)s >ont annulaires et membraneux : elle se com- pose d(! deux ordres; les pseudopodes (cy- elopes), dont la tète est confondue avec le H'gincnt suivant , et les céphalotes ( poly- phèmes, zoés de M. Bosc,et branchiopodes), dont la tète est distincte. Les malacostracés ont des mandibules palpigères ; plusieurs rangs de pièces en forme de palpes ou de mâchoires arti- culées à la bouche ; quatre antennes non l)ranchiales; dix ou quatorze pâtes unique- ment propres au mouvement ; les tarses terminés par un onglet corné; le test ou les segmens du corps solides et calcaires; les veux, souvent pédoncules, et toujours au nombre de deux. Ils sont divisés en deux 70 INTRODUCTION. ordres : les décapodes, à dix pieds et branchies cachées sons le test , et les bran- chiogastres , ayant plus de dix pieds et Icb branchies visibles sous le ventre. m ■% \mr- < ' Pi::,: \m Les décapodes sont formés de deux sec- tions : la première, celle des brachyures, on crustacés à cpieue courte et infléchie , corn p- end 5 1°. la famille des cancérides, à ca- rapace transverse sur son bord antérieui ( les calappes, hépates , dromies , crfbes, matutes, podophthalmes, portunes , porceU lanes, ocypodes , grapses et pinnothères); et 2°. celle des oxyrhynques, à carapace prolongée antérieurement en une pointe plus ou moins avancée ( les orithyies , les ra- nines, les dorippes, les corystes, 'es leuco- sies , les macropes et les maias ). La seconde section, celle des macroures ou crustacés à grande queue non infléchie, se compose, i*". de la famille des paguriens, à queue molle ou terminée par des lames ou cro- chets ne formant pas l'éventail (pagures, albunées , hippes ) ; 2°. de celle des langous- tines , à queue en éventail et antennes in Les \leux fa yeux so segment suivans vettines corps s» sessiles vrolles M. I dans lî aselles , mothc( et 2\ ^ V t " Vill'iliil INTHOniJCTlON es bran- Is et Ici 3UX scc- Lires, oi; i, coni >, à ca- itcrieui crfibes , porceN hères ) ; irapact pointe les ra- leuco- econdo acés à ipose , queue 1 CIO- ures . goiis- ■es in cnnrdiaires pourvues de (ilets terminaux )lns courts que leur pédoncule (scyllares, |ani;oustes, galathées); et 'i^. de celle des hoiTiardiens, dont les antennes intermé- i.iires ont leurs deux ou trois filets termi- naux plus longs que leur pédoncule , et dont la (jueue est pourvue de pièces natatoiies disposées en éventail (écrevisses, alphées, Innées , palémons et crangons ). I Les branchiogastres sont partagés en deux familles: i°. les squilliares, dont les tyeux sont pédoncules, et dont le premier segment du corps est plus grand que les suivans ( squilles et mysis); et 2°. les cre- vettines, chez lesquelles les articles du corps sont à peu près égaux et les yeux sessiles (phronimes, crevettes, talitres, che- vrolles ou caprelles, et cyames). M. Latreille laisse parmi les insectes et dans la sous-classe des tétracères, 1°. les aselles, les idotées, les sphéromes et les cy- mothées composant la famille des asellottes ; et 2". les ligies , les cloportes, les porcel- y II mv '■: . ,;^;'i^| it,;. . ! 7'/ INTRODUCTION. lions, les armadillcs, les pliiloscies et 1»; bopyrcs constituant celle des cloportides. Pins tard, en 1807, le même natnralist publia son Systcma Inscctoriun et CrusUncv mm. Les crustacés y sont à peu prcs dislii hués comme dans l'ouvrage précédent; scu lement les sous-classes y reçoivent le nom de légions, les sections celui de centurie ou de tribus. L'ordre des ostracodes y ("st appelé ordre des monophthalmes ; en(iii quelques genres nouveaux y sont introduits ces derniers sont ceux que l'auteur nonimt plagusië y llthodc , mictyre , thalassine et vo- rophie. Dans son ouvrage intitulé Consldcratlofh générales sur les Insectes, qui parut t!oi> ans après le Gène? a Insectorum et Crus ta- ceorum ( 1810) , M. Latreille a encore suivi les mêmes divisions , mais en rapportaiit| néanmoins les tétracères à ia classe di> arachnides et non à celle des insectes. Dès 1806, M. Duméril avait développi dans sa Zoologie analytique les tableaux sur la distribution méthodique des animaux qui accompagnaient les [)reiniers voluinr- de W^h Icnistac 'ntonio îet les deux o La pre Iti'st en a^pidiol les, api st racés cins ou pris, c\ t'iitomosl ch-nudés iO('s, br quatrièn ïiu corse à queue formes (( m a tu tes, la nés, oc ciiiquièm au corsel à courte (maias, ("RUS' ni..j;v tides. nralisl. s clishi lit; seu- le iioii; entiiri('> es y est ; enlin, rodiiits nonimt "le et ('(I- Icratioih l'Ut tioi^ Crusta- re suivi ►portant! Isse d(>' tes. relûpp* jaux sur limaux oluiiK' INTRODUCTION. <; 3 jdc yjnatomie comparée de M. Cuvier. Les crustacés y sont divisés en deux ordres; les ntomostracés nus ou à disques de corne, jet les astacoïdes à croûte calcaire. Ces %\v\\\ ordres sont partagés en sept familles, tl-a j)reinière est celle des entomosliacés à ftost en forme de bouclier -, clypéacés oii laspidiotes (limulcs, caligcs, binocles, ozo- nes, apus). La seconde, celle des entomo- itracés à test en forme de valves ; ostra- cins ou bitestacés (lyncées, daphnies, cy- pris, cythérées). La troisième, celle des tntomostracés sans test ; gymnonectes ou dcuudés (argules, cyclopes, polyphèmes, iûés, branchiopes ou branchiopodes ). La cjuatrième, celle des astacoïdes à tête unie au corselet, qui est plus large que long, et à queue courte; carcinoïdes ou cancéri- formcs (calappes , hépates , dromies, crabes, matutes, portunes, podophthalmt^s^ porcel- lancs, ocypodes, grapses, pinnothères). La cinquième, celle des astacoïdes à tète unie au corselet, qui est plus long que large, et à courte queue ; oxyrhinques ou mucront^s (maias, leucosies, dorippes, oriihyies, ra- TRUSTACÉS. 1. 7 Iw?, m ^' 74 INTUOnUCTION. nines ). I^a sixième, celle (Uvs astacoidcs U)ic nni(î nti rorsolot , mais à queiK» Ioii^m; h :icai [les ( macroures c nées, hippes, scyllares, langoustes, galatlhr. écrevisses , penécs, palénions, crangoib La septième, colle dos astacoïdos à iri séparée du corselet ; arthrocépliales ou ci pités (squillos, mysis, phronimes, talitro^ crevettes). Dans ce système, les cloportes, les asollc et les armadilles restent dans la classe (l< insectes, et y forment une famille particii liera de Toidre des aptères, celle des polv gnathes ou quadricornes. M. Williams Elford Leacli, en i8i" et i8i/ij a inséré dans l'Encyclopédi' d'Edimbourg une classification des crusla ces , qui , en général , diffère très peu dt celle qui a été {)roposée par M. Latreille dans* son Gênera Insectorimi. On y trouve cepcn dant les millepieds ou insectes aptères (li> genres jule et scolopendre, de ce derniei naturaliste, réunis aux cloportes et aux aselles pour former le troisième ordre de la classe des crustacés, dont les deux pix- luiers hi U racés. C'ji troi; r ) m flotte t lieu moi k)sii( \ngonv s il Irt s ou c;i talitrc^ îs asollc' asse (le partini es polv- 3 . 1 n i8i clopédif crusta peu (Il lie ihm e cepcn îres (le) derniei et aux re de la IX pic- IliK ers boul les entoinostraces ( t I es inaia>co- itf acés. Le premier de ees ordres est divise tribuf thccata , ostrncoda ni trois iriDiis : rnccnai , narra coaa , ei ^)niu()t(i ; et en six familles : xiphosura , t)itcnni()num , pJiytlopodd , nioiiophthahnu , i)s(i((loj)(>(la , ct'phdlota y qui sont absolument i()rrt'S[)oudantes aux divisions de M. La- iii'ilie. Le second se partage en trois tri- ons : hrdvhyuii , macrouri et ^cisterurL La fiibu des brachyures est subdivisiuî elle- iinnie en deux familles, savoir : i°. celle dos ranccridcs f renfermant les {j;enres nou- veaux su i vans : lapa , carciniis , xantho, ntc- iccyclus , ucci , s^onoplax , gf?carciniLy ; et a", celle des oxyrhynchi , contenant aussi les genres nouveaux appelés incgalopa , eury- mnne , hlastus , pisa , Icptopodla, La tribu (les macroures pressente quatre familles, dont les deux premières , />fl:^?^r/ et pallnuri , et la ((iiatrième, sqidllarii , n'ont point de genres nouveaux, et dont la troisième, asUicini, con- titiit ceux que l'auteur nomme hippolytc , iipogchia y callianassa , pandalus , et atha- nas. Enfin , la tribu des gastcruri correspond à la famille des crevettines de M. Latrcille ; 6 INTRODUCTION, 1 1 1 ¥À <1 p1 !;'•'■ 'l'H ^ -if i I f ' ■' elle est divisée en cinq familles , dont la première, gnatkonu y ne comprend que le genre gnathia , aussi établi par M. Risse sous le nom à'anccus ; la seconde , ou celk des gammarinl y contient les anciens genro; phronlnia , gammarus , talltrus , et ceux que M. Leach établit sous les noms de or- chestla y dcxamincy leucothoe y melita , mœra^ amplilthoc , et pheriisa ; la troisième , celle des corophioniiy renferme les corophies, et les nouveaux genres podocerus etjassa; la quatrième, ou celle des caprcUlm y contient non seulement les chevroUes , ou caprella , et les cyames, que M. Leach nomme la- vunday ou panopc y mais encore son genre proto ; enfin , la cinquième, ou des apseudlL^ n'est formée que du seul genre apseudcs. L'ordre des myriapodes est divisé en deux tribus : les tétracères (^tetracera) , et \qs imWoi^icàs [niillcpeda). La première de celles-ci se partage en deux familles , savoir: les onlscid/;s , ou cloportes (^oniscas ) , et les nscllidcs y qui, outre les genres asellus , idotea y sphœroma et cjmoûioa , déjà établis, comprennent encore les nouveaux genres il ut h uni ilnuimc janird. Dans \\, Loac les anim tèmc ne classes , en deux les m a la Urachnid trustacéf milles Ai sont éri^ en partie division BOUS abs cjiiel il r( des crus déduire 1 Lne ai naturalisl lume des uéc/inc d cation de INTRODUCTION. 77 dont la que k '.. Risso ou celli' 5 genres ^/ithiira , ncsœa , campccopea , cymodocc , ihvamcne y llmnona , stcnosoma , jœra et janira. Dans un appendice à ce travail (1814) , 1^1. Lcach annonce que dorénavant il divisera ît cem les animaux invertébrés pourvus d*un sys- de o\- tènic nerveux distinct et de pâtes, en quatre , mœra, classes, savoir : i**. les crustacés, subdivisés e, celle |n deux sous-classes, les entomostracés et hies , et Jes malacostracés ; 2°. les myriapodes ; 3°. les assa ; la arachnides; 4°- les insectes. Ses tribus de contient crustacés deviennent des ordres ; ses fa- iprella, milles des tribus, et beaucoup de genres me la- sont érigés en types de famille ; il donne n genre en particulier un nouveau détail de la sub- seiidiis division de l'ordre des ^astcruri , que nous lulcs. BOUS abstiendrons de présenter ici, dans le- visé en quel il retire le genre bopyre de la classe ra) j ei des crustacés, pour le rapporter, sans en fiière de; déduire les motifs, à celle des vers. savoir: Une année plus tard, en 181 5, le mémo , et les isellus , létablis, naturaliste a proposé , dans le onzième vo- lume des Transactions de la Société Lin- uécimc de Londres , une nouvelle classia- genresl cation de la sous-classe des malacostracés •! '^V ;r" -jj!,!' V 78 INTRODUCTION. (moins les sqiiilliares), et des eiasses cic' myriapodes et des a» achnides. Cette classi- fication, fondée sur de nouveaux principes, est , au moins pour ce qui concerne les ma lacostracés proprement dits, assez peu m- fcurelle; sa grande complication nous em- pêche surtout d'en présenter ici l'analyse, et nous nous bornons a renvoyer les lec teurs qui désireraient la connaître, à IVx trait que M. de Biainville en a donné daii« le Nouveau Bulletin de la Société Philomati- (jue, (innée 1816, et à l'article Malacostra ces du Dictionnaire des Sciences naturelles, dans lequel M. Desmarest, engagé à termi ner le travail commencé pour cet ouvrage, par M. Leach lui-même, a du adopter If plan que ce naturaliste s'était formé. Parai!; les genres nouveaux qui y prennent place nous citerons ceux que l'auteur nomnii homola , pirimela. Dans son Histoire Naturelle des crustaœ de Nice y imprimée en 181'^ , mais publiât seulement en 1816, M. Risso a adopté !(^ onze familles suivantes de M. Latreilh' (jui lui ont présenté des espèces dans la nie es m sscs clc^ e classi' iiicipes, les ma peu no ous ém- anai y se. les loc , à IVx- né dai); dlomaii- 'acostra- turrllcs , à ter 11)1- nvra^c, opter It 3. Parmi; it place, nom me »? TUS ta œ publics opté I(^ atreill*' s la me' INTRODUCTION?. ^Q qui baigne les cotes du comté de Nice : cancérides, oxyrbinques, paguriens, langous- tines, liomardiens, squilliares, crevettines, asellottes, cloportides, clypéacés et ostra- codes : les cinq sections qui réunissent ces familles sont : i". celle des brachynres, la première et la seconde ; 2°. celle des ma- Il cures , les troisième , quatrième et cin- (|uicme ; 3°. celle des squillines, les sixième et septième; 4°- ^^'^^^ ^^^^ tétiacères , les luiiîième et neuvième; 5**. celle des ento- mostracés, les dixième et onzième. Les deux premières de ces sections forment Tordre lies eryptobranches, ou crustacés à bran- chies couvertes, et les trois dernières com- posent celui des gymnobranches, ou r:rus tacés il branchies nues ou inconnue,'. Les nouveaux groupes proposés dans cet ou- vrage sont, pour la (amille des pagurien^, le genre anceus ; pour celle des homardiens, les genres calypso , nika , e^con ^ iticllcerta rt autonome a ; pour celle des crevettines, les genres cuphcus et typhis ; enfin, pour la famille des asellottes, le genre ergjttte, M. Risso admet au^si le genre glomeris de 8 o INTROnUCTION. tri la classe des insectes selon M. Latrcille, dans celle des crustacés, à coté des armn- dilles , dans la famille des cloportides. M. Latreille , chargé de la rédaction du troisième volume du Rèa/ic animal cUstribut- selon son organisation y par M. Cuvier, pu- blié en 1817 , y proposa la distribution sui- vante des crustacés : I " Ordre. DÉCAPODES. Dix pieds ; bran- chies cachées sous les bords latéraux du test; tête confondue avec le tronc; yeux mobiles , mandibules palpigères. 1 '** Famille. Brachyures ou crabes ; queue plus courte que le tronc, repliée en des- sous, sans appendices ou nageoires à l'ex- trémité. i'^ Section- Nageurs, Derniers pieds en nageoires \ portane , podophthalme , matiite , orithyie. 9/ Section. Arqués, Pieds terminés en pointe; test arrondi en avant, rétréci en arrière : crabe , hépate. 3^ Section. Quadrilatères. Pieds terminés en poi plagusi lasimc ihclphu h' ^^ en poil pinnotJi sie , ixi ^ô' Si en poir en avan pode , iiopc. 6« S postéri( calappt 7« S( relevés ranine. 2« I queue étendu deux ( INTRODUCTION. 8i cil pointe; test presque carre ou en cœur : plaf^usie, grapse , ocypode , gonoplace , gé- hislmc y gccarcin , uca , potamophile ou ihdphuse , eriphic. l\^ Section. Orbiculaires. Pieds terminés en pointe; test orbiculaire ou elliptique: pinnothcrc , atélécjcle , thic , corjste , leuco- sic , ixa , myctlre. ô*' Section. Triangulaires. Pieds îermmés in pointe; test rhomboïdal ou ovale, étroit on avant : inacJucs , égérie , lithodc , macro- pode , pactole , doclee , mithrax , parthé- iiope. 6^ Section. Cryptopodes. Les huit pieds postérieurs cachés sous une voûte du test : calappe y œthre, 7^ Section. Notopodcs, Pieds postérieurs relevés sur le dos : dromie y dorippe , homole y ranine. 2® Famill?. Macboures ou écrevisses ; queue au moins aussi longue que le tronc , étendue , munie d'appendices à l'extrémité. i*"* Section. Anomaux, Pieds simples; les deux ou quatre postérieurs beaucoup plus 82 INTRODUCTION petits que les autres: alhiinée , hlppc , vc- inipi'de , pagure , porccllanc , galathéc. f 2« Section. Homards, Pieds simples; Ici postérieurs proportionnés aux antérieurs; antennes situées sur le même plan : scyllarc, langouste , êcrevisse y thalassine , gébic ^ cal- lianasse , axie. \ 3^ Section. Salicoques. Pieds comme ceux des homards ; antennes latérales placées au- dessous des mitoyennes : ?nka , pénéc , al- pJice, crangon, pandale, palcmon , pasiphac, 4^ Section. Schizopodes, Pieds divisés au j moins jusqu'à leur milieu en deux bran- ches : mysis et néhalic, '2« Ordre. STOMAPODES ou squilles. Plus de .lix pieds ; branchies placées sous la queue; lète distincte du corps; yeux mobiles ; mandibules palpigères. Genres squllle et érœhthe. 3« Ordre. AMPHIPODES ou chevrettes. Pieds ordinairement au nombre de qua- torze ; branchies vésiculeuses placées à la base des pieds; tête distincte du tronc; veux s jihroni l'Il UOl Inconi^ Tabdo yeux pal[)eî re vésicul rempla tête: l( 2*' S forme placées nize , a forme mcmbr • Dan relie , d section i pour en donné l lNTI\Ok)UCTI0N. 83 veiixsessilos; niaiiclibules palpigùres. Genres iilnonunc , chevrette , tnlitre , coroi)hie, ^^ 4'- Ordre. ISOPODES ou cloportes. Pieds Lii nombre variable, simples, propres à la locomotion; l)ranchies ordinairement sous l'abdomen; tête souvent distincte du tronc; yeux sessiles, grenus; mandibules sans palpes. i"^^ Section. Cystibranches \ Branchies vésiculeuses attachées aux pâtes, ou les remplaçant; deux petits pieds annexés à la téfe: leptomère y proton y clievroUe , crame. 2*' Section. Phytlhranclies. Branchies en forme de tiges, plus ou moins divisées, j)lacées sous la queue : typhis , ancée , pra- nize , apseiicles ou euphée , jone, 3^ Section. Pterys^ihranches . Branchies en forme d'écaillés vasculaires, ou de bourses membraneuses, placées sous la cpu^ie : cj- ' Dans le Noiweau Dictionnaire d'Histoire natu- relle, deux'éme édition, M. Latreille a séparé la section des cystibranches de l'ordre des isopodes, pour eu former un ordre particulier, auquel il a donné le nom de lœmodipodes. Wt^i iTT'PKwfeJ" ^\m £ïS', ■ ■•*r"' M 84 INTRODUCTION. viothoé, sphérome , iclotéc , nseMe, liglr, philoscicy cloporte, porcclllon , armadillc, bopyre, 5^ Ordre. BRANCHIOPODES ou mo nocles. Pieds en forme de nageoires, sou- vent très nombreux; bouche tantôt eu forme de bec , tantôt composée de mâchoires et de mandibules sans palpes * ; corps sou- vent recouvert d'un test. i'*^ Section. Pœcilopes. Des pieds à cro- chets en avant ; des pieds nageoires en ar- rière : limule y callge , argiile, cécrops et dichelestion. 2® Section, Phyllopes, Tous ics pieds en nageoires ou en rames , au moins au nombre de onze paires : apus y hranchipe y anémie . eulimène, 3^ Section. Lophyropes, Pieds natatoires garnis de poils, simples ou branchus, au plus au nombre de six paires : cythërée, ' Ce dernier caractère manque de généralité, de- puis que M. Straus a reconnu que les cypris ont des mandibules palpîgères. njms et zor. Dan que .M sieurs ses tra^ M. (le son vcrtèlm des en ,er ( chics d les bon ire 5 sans p nager ; A. 1 (iiiatèes rinc ou ct'phalc B. P ^oires. CRI adillc , u mo- ;, soii- tôt cil ^hoircs 3S SOll- à cro- ; en ar- [ vps et eds en omble témie , itoires us, au hérée , ité, de- ris ont I INTRODUCTION. 85 opris , lyncéc , daphnie, cyclnpc , polyphvmc * et zov. Dans cette classification, on remarque (jue M. La treille a établi ou adopté plu- sieurs genres qu'il n'avait pas admis dans ses travaux antérieurs. M. de Lamarck, dans la seconde édition de son Histoire naturelle des Animaux sans I vertèbres , a donné ime nouvelle division des crustacés, dont voici le tableau. ler Ordre. HÉTÉROBRANCHES. Bran- chies de formes variées, non cachées sous les bords latéraux du test. l'c Section. Branchiopodes. Mandibules sans palpes, ou nulles; pâtes servant à nager ; yeux souvent sessiles. A. Toutes les pâtes natatoires, jamais dilatées en lames : frangés; cyprisy cythé- ri ne ou eythérée , daphnie y lyncée , cyclope , ct'phalocle (ou polyphème, Mull.), zoé, B. Pâtes, en totalité ou en partie, nata- toires. crustacés. I. 8 II 'Il ■f mm 86 INTRODUCTION. | a. Yeux pi'donculés; lamellîpeoes; l/fruh chipe , nrtvnne, h. Yeux sessiles. * Bouche en bec : parasites; dicJiclcstlon . ctcrops ) argidc , c a lige. ** Bouche non en forme de bec : céa>s; liniule {a pus y Latr.), polyplwnw (^liinuliK, Far.). 1^ Section. Isopodes. Blandihules siin> palpes; pâtes locomotiles; yeux sessiles. A. Branchies situées sous la queue. a, Couvertes, non dendroïdcs. * Deux antennes apparentes : clopor tides; armadillc , cloporte , p/iiloscie , ligù, ** Quatre antennes apparentes : asei HDEs; asellc y idotéc , sphère me , cymothoc , bopjie. h. Nues, dendroïdes : jonelles; typhis, ancée y pranize , apseudes , jone, B. Branchies situées sous la partie antv rieure de Fabdomen , entre les pâtes : ca- pRELLiNEs; leptomère y citevrolle et cyame. >tDEs; hran- dichelcstioiL bec : CKANs; ne Ç^lùnulif^. clil)ules san^ X sessiles. queue. es : CLOPor. 'loscle, ll^it, întes : asei , cymothor , INTR()l»UCTJOÏV. 87 3* Section. Aau'Hipodes. Mandibules pal- pigères; yeux sessiles; tète distincte; des branchies vésiculeuses ù la base des pâtes : ^jjnonimc y crevette , talitre y coroplde, 4« Section. Sto M APODES. Manc^ ides pal- j)ii;ùiK?s; yeux pédoncules; tètt 'îstincte; (les branchies en panache, sous i,, (|uoue : siiuille y enchthc. •1' Ordre. IIOMORRANCIIES. Branchies tomposées de lames membraneuses en grand nombre, cachées sous les bords latéraux du test. v^ Section. Macroures. Queue aussi ioiijjtue ou plus longue que le tronc, étendue. A. Pâtes profondément bifides : fissi- l'KDES; nébalie y rnysis, B. Pates non bifides. Iles; tj'-phlsA a» Des lames natatoires en éventail au bout de la queue. [partie anti* 1 ^ Antennes latérales placées en dessous pates: ca- Ides intermédiaires : salicoques; crangoji ^ et cyame, wdka , pandale y alphéc , pénée , palémon. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) A %// ^ A^fc'. fe *% ■i^ lA ^0 1.0 l.l 11.25 UiÊ2^ |2.5 22 2.0 U 111.6 Va Va A w M. e '^ > <^ '/ -<^ Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4603 ) i/j 88 ** INTRODUCTION. lll Antennes même rang : astacikns*, lungoustc , scyllarc^ gniathrc , crrrrissc , thalassine, h. Point de lames natatoires en éventail au bout de la queue : pagu riens ; /?«^///y. hîppe y rcmipcdc , albunce , rcininc, ^« Section. Brachyures. Queue plus courte (]ue le tronc, repliée sous lui. A. Pâtes postérieures non natatoires; test orbiculaire ou elliptique : orriculés ; y>>o/- ccllanc , pinnothcrc , Iciicoslc , coryste. B. Pâtes postérieures non natatoires; tcsi subtriangulaire : trigonés; Icptope , ste/w- rhjrnque , parthvnope , lithode , maia, C. Pates postérieures non natatoires; test tronqué antérieurement : plaquettfs; dorippe y pla^usie , grapse, gccarcin , ocj- pode y rhomhille ou L^onoplax, D. Pates postérieures, au moins, nata- toires : îi \GEv RS ; podopht/iulme , portiuir, orithyie y matute. E. Pates postérieures non natatoires; (Iroi E Dict mar cil CI les I prés sacti et [) En i de ( distr ou d la p par pliip mais auln ces , lions détci créé Oi L's sur (111 ► scjilfur, Il éventail • eue plus ui. oires; test JLKS ; JJOI- ste, oires ; test ?^, stcno- la, alatoires; QUETTFS; cin , on- ns, iiata- portunc . ita toiles. INTRODUCTION. 89 ])(M<1 antérieur du test arqué : CANCKRinKs; dromic j œthrc , calappc y hcpatc , crabe. Enfin, dans Tarticle MALACOSTRàcÉs du Dictionnaire des Sciences naturelles , M. Des- inarcst a, dans le courant de Tannée i825, (lin elle il rapprocher et à fondre ensemble les méthodes de classification des crustacés présentées par MM. Leach dans les Tran- sactions de la Société Linnéenne de Londres, et par M, Latreillc, dans le Règne animal. En général , les bases posées par le premier de ces naturalistes, lui ont servi pour la distribution des crustacés proprement dits ou décapodes, et des stomapodes. lia donné la priorité à celles qui ont été proposées par M. Latreillc, pour les ordres des am- pln|)odes , des isopodes et des lœmodipodes ; mais il s*est assez écarté des unes e£ des autres dans Tarrangement des entomostra- cés, où il a fait entrer quelques considéra- tions présentées par M. Straus, et qui l'ont déterminé à admettre l'ordre des ostrapodes ciéé par cet habile observateur. On trouve des crustacés décrits et figurés (JO INTRODUCTION. dans un j^rand nom))r(î d'autours, dep^l!^ Rondelet, \c preniior des modeiiies, jusqn i M. Lcacli, qui a publié sur ces animaux plusieuis mémoires , et un ouvrage spécial accompagné de beaucoup de figures colo- riécs. Les principaux de ces auteurs sont ; Aldrovande, Swammerdam, Rumphius, Séba, Jonston, Sachs, Marcgrave, Pison, Kempfer, Sloanne, Browne, Catesby, Pcti- ver, Parra, Gronovius, Knorr, Barelier, Raster, Klein, Plancus, Pennant, Roësel. Pallas, Degéer, Muller, Linna*us , y:\- bricius, Latreille, Savigny, Lichenstein, Jurine, Straus, etc. On doit surtout ciiei Herbst, qui a publié , de 178^ à 1796, une iconographie fort complète de toutes les espèces de crustacés décrites par les pre- miers auteurs, ou de celles qu'il a con- nues. Actuel jent (jue l'histoire de la science des crustacés a été parcourue, il convieni a)i| poil vol! ()(S| niu' l:iri(| fois ' Cet ouvrage, intitulé Fersuch einer naturschisa de?' Krabben und Krebs ^ etc., forme trois volunio in-4", publiés, le premier, k Zurich, et les deii% derniers à Berlin. animaux e spt'ci.il rcs co!(j- irs sont implîiiis, , Pisan. by, Pcri- Barelicr, Roëscl . îus , Fn- lenstcin , ut ci 1er 96 , une rites les les pre- a con- science îonvieni \tur se /liste VoluiIK','- Iles de UN INTRODUCTION. 9I tic passer aux élémens de la science même. Les crustacés sont des animaux dont le corj)S et les membres sunt articulés, qui ont poiu' peau ime croûte calcaire qui se renou- velle tous les ans, un cerveau et des nerfs, (les branchies pour la respiration , un cœur musculaire et des vaisseaux pour la circu- htion, et enfin, qui engendrent plusieurs fois dans leur vie. Ils diffèrent des poissons et des mollus- ques, avec lesquels ils vivent, parce qu'ils ont des membres articulés. Ils différent des insectes, avec lesquels ils ont les plus grands rapj)orts d'organisation extérieure, parce iju'ils ont des branchies, tandis que ceux-ci respirent par des stigmates. Leur corps se divise en tronc et en extré- mités, comme celui de la plupart des autres animaux. Chez beaucoup d'entre eux, la tête n'est pas distincte du corselet, et elle ne se remarque que par la place des organes (jui lui sont propres, tels que la bouche, les veux et les antennes, avec leurs accompa- ^^nemens. Les antennes varient en nombre , maîs la 92 INTROnUCTlON. très grande majorité en a quatre, de soKr que cette quantité est généralement regardée comme un des caractères de la classe. L'or- ganisation de ces antennes est différente, sous quelques rapports, des appendices ana- logues chez les insectes. Presque toujours elles sont divisées en deux parties : l'une, celle qui est la plui voisine de la base, coni- posée d'articles longs et gros; l'autre, ter- minale^ formée d'une immense quantité d'articles très étroits, arrondis, allant en diminuant de grosseur. Aucune autre classe dans la nature n'a les organes de la manducation si compli- qués; la bouche est le plus souvent accom- pagnée d'un formidable appareil d'instru- mens propres à briser, à retenir la proie. Le nombre des parties qui la composent varie dans les divers genres; et, selon la judicieuse remarque de M. Savigny, il est d'artant moins considérable, que celui des membres est plus considérable, et vice versd; d'où il suit qu'on peut considérer ces parties de la bouche et ces membres comme des appendices du corps , analogues ^ ( ritsiavi'J' de soKi' regardée se. L'oi- ffé renie, ices ana- toujours ; : Tune, ise, coni- tre, ter- quantité illant en iture n'a compli- accom- d'instru- proic. mposent selon la fy il est elui des et vice îsidércr embres alogucs iNTRODucTiorr. 93 [cnirc eux, et ne différant que par leur con- 'fonnation et Icnrs usages. C'est d'après les organes qui composent |la bouche, que Fabricius a établi ses carac- ières génériques, et que M. Latreille a coordonné les siens. Leur étude est aujour- M'iuii indispensable à ceux qui veulent apprendre à connaître les crustacés; c'est . en gronde partie sur efix que reposent les fondeniens de la science qui les a pour objet. Pour en donner une idée précise , on va décrire toutes ces parties , d'après M. Desmarest * , en rapportant les différens noms que les naturalistes les plus récens leur ont donnés. * Les crustacés à dix pieds . ^ à courte queue, tels que les crabes, sont pourvus, 1°. d'une lèvre supérieure transversale, articulée avec le bord antérieur de l'ouver- * Article MalacostracésdniyictloTLnsàre des Sciences naturelles , et Considérations sur la classe des Crus- tacés, on volume in-S**, chez Levrault. * Voyez pi. I , où on a figuré en haut celle du portune dépurateur, et en bas celle de Vécrevisse de rivière, pour faire sentir leur différence de forme. y4 liNTRUDUCTlOIf. turc hiicccilo; 'à°, d'une paire de mandi bules ou pièces latérales, épaisses, solides, comprimées et tranchantes intérieurement, portant sur leur dos et près de leur point d'articulation, un appendice ou palpe a, formé de trois articles, ces mandibules étant placées antérieurement et en dessous ou en dedans de toutes les autres pièces par paires; 3°. d'une langue mince, lamelleuse et bifide, placée contre la base postérieure des mandibules; 4*'« d'une paire de mâ- choires membraneuses, lobées profondé- ment , et ciliées sur leurs bords , sans palpes, appliquées sur la face inférieure des mandi- bules, étant en général très semblables aux mâchoires les plus communes dans les in- sectes hexapodes; 5°. d'une seconde paire de mâchoires sans palpes , appliquées sur les premières, également membraneuses, décou- pées et ciliées; G°. d'une troisième paire de mâchoires membraneuses (première pane de mâchoires auxiliaires , Savigny ; pieds-md- choires internes , Desm.), pourvues en de- hors d'un palpe {^palpe /lamelliforme y Fab.), formé d'un long pédoncule qui porte l\ son .•\tr (le ni anxi\ nn'd^ rtmi INTRODUCTION . 9'> ■xtnniilr une petite tige arquée, sétacéc, et miiltiarticulée; 7°. d'une (juatriùme paire (If màehoircs [seconde paire de wdelwires auxiluiires , Savkiny; pieds-mdelinires inter- médiaires, Desm. ), formées d'une tige assez riioile, eomprimée, non mend)raneuse, divisée comme les pieds en six articies, et pourvues d'un palpe extérieur flagelli forme, analogue à celui des mâchoires précédentes, mais ])lus distinct; S'', d'une dernière paire lie pièces [mâchoires extérieures , Fabricius ; yieds-mdcJwircs extérieurs, Latr. ; pédi- juilpes , Lkach), composées, coumne les précédentes, de deux parties ou tiges; Tin- tiricure crustacée, comprimée et divisée en six articles, dont le second et le troisième sont beaucoup plus grands cpie les autres, et les derniers petits; l'extérieure en forme (le palpe, semblable à ceux des deux paires de mâchoires qui sont situées avant celle-ci. M. Savigny regarde les trois paires de oKichoires auxiliaires comme n'étant que des pieds modifiés de façen à servir à la manducation, et il se fonde sur ce que le palpe dont elles sont pourvues est analogue 96 INTRODUCTION. «nux (ilcls qu'on remarque dans les pafr> anlérieurcs de plusieurs entomostraeés; sur ce <|ue les deux extérieures sont articulrt^ connue les pâtes proprement dites, et coin posées en général du même nombre d» pièces; sur ce (ju'i\ leur base, elles servcri; de point d'attache à des branchies couMiit les pâtes ordinaires, etc. Selon cet hahil naturaliste, tous les crustacés vérital)l(> auraient seize pâtes, et ne différeraient eiUiv eux que par le nombre de ces pâtes, qui se trouveraient converties en mâchoires auxi liaires dans certains cas. Il y en aurait six dans les crabes et les autres crustacés déca- podes; il y en aurait deux seulement dans les cloportes, les aselles, les bopyres, h crevettes, les branchiopes, etc. D'aprtj cela, il résulterait que pour connaître le nombre des mâchoires d'un crustacé, il suffirait de compter ses pâtes. Dans les crabes, les pieds-mâchoires extérieurs, ou troisièmes mâchoires auxi- liaires de M. Savigny, sont toujours très apparens; ils ferment la bouche en dessons, et couvrent tout l'espace compris par la iNxnonucTioN. ^7 (;i\ltr buccale. I.a seconde pièce de leur ti^e interne, la plus grande de toutes, s*a|>- j)li(jue assez ordinairement par son bord intéi ieur contre le Imrd correspondant de 1,1 même pièce dans le pied-màcboire op- posé; mais quelquefois ces pièces sont écar- Urs, et laissent un intervalle triangulaire entre elles. La troisième pièce est plus . jR'fitc, et de forme tantôt carrée, tantôt I friangulaire, trapézoïdale ou oblongue, et sa pointe ou son bord interne présente une (rhancrure pour Tarticulation du quatrième article, qui lui-même donne attache aux deux derniers. Le second et surtout le troisième article «les pieds-mâchoires extérieurs sont ceux qui offrent le plus de modifications dans leurs formes, et qui servent le plus ordi- nairement pour caractériser les genres de crustacés décapodes brachyures. Tous les auteurs nomment premier article relui que, d'après M. Savigny, nous consi- dérons comme le second, et second celui que nous appelons le troisième. Cette diffé- rence dans la manière de compter ces CRUSTACFS. T. 9 98 INTRODUCTION. articles, vient de ce que le premier, on J celui qui est à la base de la division interne des pieds-machoircs extérieurs, étant fort petit, et souvent soudé avec le second, a échappé à l'attention des premiers observa- teurs. Dans les décapodes à longue queue , (ui les écrevisses, les mandibules et les deux vraies paires de mâchoires membraneuses et lobées diffèrent assez peu des mémos parties dans les crabes; mais les pieds-nià- choires, et surtout ceux de la paire extr- rieure, sont allongés, prismatiques, forts; les derniers articles en sont presque aussi gros que le second et le troisième, et ces pièces ont une analogie incontestable avec les pieds ambulatoires ; dans les pasiphaés et les mysis, ils servent même visiblement ;i la locomotion. Les squilles, crustacés très anomaux daiis leur organisation , sont pourvus d'une grande lèvre supérieure conique; de deux très fortes mandibules dentées et palpigères; d'une languette formée de deux pièces com- primées, placées une de chaque coté, et INTRODUCTION. (JQ laisant l'oflice de mâchoires ; d'une première nairt' de mâchoires membraneuses, com- posées de deux pièces, et portant en dehors iiii petit appendice palpiforme; d'une se- conde paire de mâchoires foliacées triangu- laires, formées de quatre pièces, et recou- vrant, comme une lèvre, mais longitudina- lenient, toutes les parties de la bouche dont il vient d'être fait mention. Ensuite viennent huit paires d'appendices ou de mêmes pièces, auxquels il est difficile d'assigner (les noms précis, et dont cinq entourent la bouche. M. Savigny considère néanmoins comme mâchoires auxiliaires les deux pre- miers de ces appendices , qui sont grêles et sans palpes, et il regarde comme étant des pales les quatorze autres- dont les deux antérieurs, très grands, en forme de serre ou de pince à genou, sont très analogues aux deux pâtes antérieures des insectes or- thoptères, connus sous le nom de mantes. Les crustacés à yeux sessiles, tels que les crevettes, ont, en outre de leur lèvre supé- rieure, de leurs mandibules nalpigères, de leur langue cartilagineuse bifide, et de lOO INTRODUCTION, leurs deux paires de mâchoires à deux lauK, et sans palpes, une lèvre inférieure (jui résulte de la réunion de deux pieds-nià- choires, ou mâchoires auxiliaires. Les linuiles ont une bouche très anomale, fendue en long; elle est bordée par dix appendices en forme de pieds , disposés sur deux rangs, dont les hanches épineuses font l'office de mâchoires; en avant, se trouve une paire de petites pinces, qui- M. Savigny a nommées mandibules succé- danées, et que M. Cuvier a désignées sous la dénomination de palpes. La lèvre infi- rieure est formée par la réunion des hanches d'une dernière paire de pâtes qui n'est [las développée. Les apus ont une lèvre supérieure, deux grandes mandibules, deux paires de mâ- choires et une languette. Quelques entomo- stracés suceurs, tels que les caliges, les cécrops, etc., ont une sorte de bec ou de suçoir formé par la réunion de deux lèvres et de deux très petites mandibules, etc. Enfui, les cyclopes et les daphnies sont pourvus de mandibules suivies de pièces (ju on cypiis rieurc, j)remiè externe Le c varie h on cai quelque tlautre: même 1 peut er à cette à la têt( M. D quelles qu'on rc (le beau comme constanl sontjarr occupen coirespc Hons deî et les li] INTRODUCTION, lOf re (jui ds-nià- omalo, ►ar dix Lsés sur ineuscs int, sr > , (JUt' SUCC.T- es sous •e infc- anclu^ est pas , deux e nu\- itomo- es, les ou de lèvres >, etc. s sont pièces (mon a comparées à des mâchoires; les (vpris ont de plus une grande lèvre infé- rieure, des palpes aux mandibules, et leurs premières mâchoires supportent à leur bord externe une lame branchiale. Le corselet ou carapace est la partie qui varie le plus dans les crustacés; il est ovale, ou carré, ou trapézoïdc et aplati dans quelques genres; globuleux ou aplati dans iFautres; ensuite il devient cylindrique, même linéaire , et aplati sur les côtés. On ne peut entrer ici dans tous les détails relatifs à cotte diversité de formes : on les trouvera à la tête de chaque genre. M. Desmarest néanmoins a reconnu que , quelles que soient les saillies ou inégalités qu'on remarque sur la carapace des crabes et (le beaucoup de crustacés à longue queue , comme les écrevisses, leur disposition est constante et soumise à certaines lois qui ne sont jamais contrariées. Les espaces qu'elles occupent ou les saillies qu'elles constituent correspondent exactement avec les disposi- tions des viscères qui sont situés au-dessous, et les limites de ces espaces sont marquées I02 INTRODUCTION. «cuvent par des liî^nes enfoncées plus ou moins senties; il les nomme rf'gionsy et il distinijjne une région stomacale, située anté- rieurement sur la ligne médiane, pi. i. fig. i ,a; une région génitale, plus petite. et placé(; en arrière et sur la même ligne que la première b ; une légion cardiale c, située en arrière de celle-ci ; deux régions hépatiques antérieures, placées à droite et a gauche de la stomacale cld; une région hépatique postérieure c, qui se voit en ar- rière de la cardiale; et enfin, deux régions branchiales ff, placées sur les côtés du corps, en arrière des hépatiques antérieures, et séparées l'une de l'autre par les régions moyennes , c'est-à-dire la stomacale, la géni- tale et la cardiale. Ces régions correspondent exactement h la distribution des viscères qu'on voit en dessous de la carapace, /?^. 2, savoir : l'estomac a^ les vésicules séminales ou les ovaires h, le cœur c ^ le foie dde , et les branchies /y. Dans l'écrevisse, ce qu'on nomme com- munément la tète a , ou la partie placée en avant d'un sillon transversal et arqué, ren- "étions i- C'arapaoc du Crabe nicncxdo en t]ossu> 2. Anatoniie du Crabe mena de. 3- Carapace de l'Korevisse lluviatile. 4.Analonne de l'h.crevisse lluviatile. ^f'.t ' y fcrni antr sitiu' cntn latrr 011 p( aussi conij cœur on et L'. tivs lorsq sent assez l'cxtt leurs toute tincti ment veno Di cors€ n lOO INTRODUCTION. frrme les rogions stomacales et hépatiques anti rieiires. La cardialc et la génitale sont situées en arrière de ce sillon, et comprises entre? les denx lignes longitudinales enfon- a'es (Ici; les branchiales ce sont tout-a-fait latérales; l'hépatique postérieure /est peu on point distincte ; les viscères se retrouvent aussi placés selon cette distribution des conipartimens de la carapace {^g. l^) : le cœur est en b, l'estomac en a, les branchies cnec , le foie en f. L'étendue de chacune de ces régions est très variable dans les différens crustacés; lorsqu'elles sont apparentes, elles fournis- sent de très bons caractères spécifiques, et même souvent des caractères génériques assez importans ; mais quelquefois le test , à l'extérieur, est tout -à -fait lisse, et alors leurs secours manquent au naturaliste : toutefois est-il que , quand elles sont dis- tinctes, leur position relative est constam- ment la même, c'est-à-dire celle que nous venons d'indiquer. Dans les squilles ou mantes de mer, le corselet ou la partie correspondante est très 104 INTRODUCTION. rc'îduit, et ne protège guère que les orgaïus de la nianducation, qui sont très compliques; les viscères sont placés ailleurs, c'est-à-dire dans toute la partie du corps divisée en seginens,qui précède la queue, et les bran- chies mêmes sont extérieures. Dans les cloportes, ligies et r ymothoés, le corselet n'est pas distinct, et le corps est partagé en un nombre d'anneaux plus on moins considérable ; on le retrouve dans les limules et dans les apus ; mais il n'existe pas dans la plupart des entomostracés de Mul- 1er. On pourrait , jusqu'à un certain point , le regarder comme remplacé par les valves de plusieurs de ceux-ci , tels que les cypris et les cythérées. Ce que l'on appelle vulgairement la queue dans les crustacés doit être plus justement dénommé par le mot abdomen, ou ventre, surtout dans les crustacés à dix paires do pieds , tels que les crabes et les écrevisses; car le canal intestinal y est contenu , et, dans les squilles, les organes de la circulation y sont également renfermés. Cet abdomen est toujours divisé en anneaux ou scgmeus mo- i % lof» *s or^'ancs mpliqiK's; est-à-dire li visée en les bran- Jthoés, le corps t'sl : plus on e dans los existe pas de Mul- iii point, es valves es cypris la queue isternent ventre, )aires de revisses ; et, dans lalion y unen est ens nio- INTRODUCTION. biles les uns sur les autres; il peut se plier ,11 dessous et se relever au moyen de muscles niiissans , et il est souvent un des organes les plus actifs de la locomotion. Il se termine dans beaucoup de crustacés par d(! petites pièces apbilies, souvent au nombre de cinq , formant IV'ventail, qui en augmentent la surface, et (|ni seules, dans leur ensemble, doivent por- ter le nom de queue. L'abdomen a tantôt de petites dimensions relativement au volume (lu corps proprement dit renfermé sous la ( arapace ; et les crustacés qui , comme les labes, se présentent tels, sont nommés hrachyurcs ; tantôt il est, au contraire, tiés volumineux, et forme à lui seul la plus L^rande partie du volume de Tanimal , comme on le voit dans les langoustes, les homards, les écrevisses, les salicoques, et c'est ce qui vaut à ceux-ci la dénomination de macroures. Dans certains de ces animaux, les divers segmens de l'abdomen portent des fausses pâtes ou appendices plus ou moins com- pliqués ou branchus, qui servent principa- lement chez les femelles à fixer leurs œufs, qu'elles transportent ainsi rrsseml^lés en KiG INTRODUCTION. fjrappcs, comme on jXMit le r<'inai(jnc'i au temps (lu frai chez les éerevisses et les sali- coques ; dans d'autres, comme les squilles ou mantes de mer, on remarque , outre les fausses pâtes, les organes respiratoires j)la- cés sous cette partie du corps. Knfin, ciioz quelques uns le dessous de l'abdomen prc- sent(; des lames ou valves en feuillets, (jul contiennent d'ahord les œufs, et qui, après leur éclosion , servent de lieu de refuge aux petits qui vi<"nnent de naître. Toujours l'anus est placé h l'extrémité de cette partie, et quelquefois on y remarque aussi des dépen- dances des organes de la génération : tantôt l'abdomen est étendu dans l'état ordinaire de l'animal , ou plus ou moins fléchi en arc et en dessous ( les squilles pour le premier cas, les éerevisses pour le second ) ; tantôt, au contraire, il est exactement appliqué sous la partie antérieure du corps, et comme logé dans un sillon longitudinal dont la pro- fondeur et la largeur répondent à ses di- mensions. Les pagures ou bernards- Termite sont remarquables parmi les crustacés, en ce que i-^ INTRODUCTION. iq.7 \cuv abdomen est coiistamnicut mou, vt (ju'ils sont obligés , pour le soustrain* aux attaquer de leurs ennemis, de lo loger dans la cavité de cocjuilles vides, dont ils ehangent il mesure qu*avec Tage leur volume aug- mcnre; dans ees mêmes pagures, l'abdomen est terminé par de petits croehets rempla- lant les lames de la cpieuc proprement dite, et qui servent à les fixer dans leur habitation d'emprunt. Le nombre ordinaire des segmens de l'abdomen est de cintj à six dans les crus- tacés proprement dits; mais dans les ento- niostracés, et surtout dans les apus, il est beaucoup plus considérable : dans les der- niers, les segmens servent tous de supports à autant de paires de pâtes branchiales; dans les limules, le second bouclier du corps, en dessus , peut être considéré comme appar- tenant à Tabdomen. Quant aux appendices qui sont à Textré- mité de cet abdomen, ils sont variables en quantité, en formes et en usages; chez les écrevisses , il y en a cinq qui , par leur en- semble , servent de nageoires , et ce nombre w lo8 INTRODUCTION. se ictroiivc dans tons los cnislact's ma crourcs : le plus oiclinaircMuent les latciaii\ sont formés riix-nirmes de deux pièces ino hiles Tune sur l'autre. Les crabes propre ment dits en manquent, ainsi que les vnh brachyures-, et on les voit rudimentainJ et sans usai;es bien connus dans certain | crustacés (tels que les porcellanes), intci médiaires à l'ordre des macroures et à celui i des brachyures. Les squilles ont de cr appendices analogues à ceux des écrevisscs;! les cymothoés et les cloportes ont de simple pointes coniques dont on compte tantôt deux, tantôt quatre; dans les apus et Icsl cypris, ce sont deux longs lilcts; dans le limule, c'est une longue pointe ensiforme et triangulaire, placée dans la ligne médiane du corps. Mais une région dont nous n'avons pas encore parlé, et sur laquelle il est temps de revenir, c'est la partie inférieure du corps correspondante en dessous à la carapace, et qui, par sa positioh, peut recevoir le nom Ae poitrine ou àe plastron. Cette paitie n'est fort apparente que dans les crabes ou I INTRODUCTION. lOy crustacés i!6ca|)odcs bi achyurcs ; on y re- nianjue dos uturcb (jiii indic|uent une divi- sion [roté extérieur à la columelle de celle-ci sont |l(iiijours beaucoup plus forts que ceux qui [sont du côté intérieur. Les petits crustacés, tels que ceux qui [avcisinent les cloportes, ont tantôt leurs pâtes très courtes (comme les bopyrcs et pis cymothoés ) , tantôt très longues (comme jts chevroUes) ; quelques uns ont les pre~ îiiières de ces pâtes en pinces ( les ph ro- uîmes); d'autres les ont en ventouse ( bi- [iiocles ou argules). Dans les limules, les ^)ates servent à la fois d'organes de mou- rement et d'organes de mastication , parce «ju'elles entourent la bouche et que les [cuisses font Toffice de mâchoires 5 les caliges [n'ont que de petits pieds en crochets qui Isirvent à les fixer à la peau ou aux bran- khies des poissons sur lesquels ils vivent îR parasites; les cypris et les cythérées ont leurs pâtes terminées par plusieurs soies. Enfin, dans les apus et les branchiopodes, |ies pieds , très nombreux , sont formés de lames molles diversement conformées, et li^arnies de cils longs et très abondans , dis- posées comme les lames branchiales des pois- .,t pif, l\ Il6 INTRODUCTION. sons, et qui sont de véritables organes de respiration. Nous ne redirons rien ici des fausses pâtes, dont il a été fait mention précédem- ment. Toutes les parties qu'on vient de passer rapidement en revue seront détaillées et ca- ractérisées d'une manière convenable dans rhistoire de chaque genre. L'anatomie des crustacés a été tentée dès le temps du renouvellement des sciences en Europe; cependant elle est encore imparfai- tement connue. Roësel et M. Cuvier sont ceux qui ont fourni les meilleurs matériaux à cet égard. Nous allons rapporter les ftiits de cette anatomie les plus remarquables, et surtout ceux sur lesquels il n'existe au- jourd'hui aucune contestation. Le système solide, ou le squelette des crustacés , est extérieur, et se compose seu- lement chez eux de la peau plus ou moins endurcie, car on observe encore, à cet égard , de nombreux degrés entre le test éjjais et bien calcaire des crabes, des lan- goustes et des homards , le test moins résis- ou moins INTRODUCTION. 1 I 7 tant des écrevisses, celui mince et trans- parent des salicoques, et les enveloppes presque membraneuses des derniers ento- mostracés. Dans tous ces animaux , le sque- lette, ou plutôt la peau, est renouvelé au moins une fois Tannée par une mue, et la peau qui remplace l'ancienne , d'abord très mince et très molle, prend peu à peu l'é- paisseur qu'elle doit avoir en recevant dans sa partie qui est comparable au derme des animaux des classes supérieures, une quantité plus ou moins considérable de dé- pôt calcaire. Les différentes pièces de cette peau endurcie, qui ne doivent point se mouvoir les unes sur les autres, sont jointes par des sutures droites; toutes celles, au contraire, qui sont clouées de mouvement sont articulées entre elles, et le sont par gin- glyme : il n'y a guère de mouvemens rota- toires que pour les antennes , les yeux , et les hanches des diverses pâtes. Les muscles , de couleur blanche , et tou- jours placés en dessous du système solide, sont formés de fibres presque sans adhé- rence entre elles, et ne sont pas revêtus Il8 INTRODUCTION. (runo enveloppe aponévrotique ; ils ressem bleiit h des l)andelettes linéaires, sans ren- flement ou ventre dans leur milieu, et ils sont symétriquement placés à droite et à gauche de la ligne moyenne du corps; leur nombre est au moins aussi considérable que celui des muscles des insectes. De même que nous n'avons pu détailler dans ces généralités toutes les formes exté- rieures que présentent les diverses espèces de crustacés connues, de même il nous est interdit de décrire toutes les différences que présente le système musculaire de ces ani- maux : néanmoins nous croyons devoir donner ici , d'après M. Cuvier, un exemple de la distribution des organes actifs du mouvement de ces êtres, en rapportant ce que ce savant a écrit sur ce sujet, relative- ment à récrevisse : « Dans les écrevisses, l'abdomen est forme de six segmens principaux, et terminé par cinq lames caudales ; les segmens varient un peu pour la forme ; ils sont convexes en dessus, et se recouvrent les uns les autres comme des tuiles : en dessous, ils sont plus INTRODUCTIOW. I 1 () (froits, et réunis |)ar une membrane «che qui lem permet nn grand mouvement; ils j)()rtent là, dans Tangle de réunion de leur portion inférieure avec la dorsale, des es- pèces de nageoires crustacées, bordées de cils, et formées de plusieurs articulations (fausses pâtes) : elles se meuvent de devant en arrière, et un peu de dehors en dedans, à l'aide de petits muscles contenus dans l'intérieur de chaque articulation, mais qui ne différent pas assez de ceux des vraies pâtes pour les décrire en particulier. ( Les cinq lames qui terminent la queue sont deux paires et une impaire; celle du milieu est articulée directement avec le der- nier segment. C'est sous cette lame que se trouve l'ouverture de l'anus; dans quelques I espèces , elle est comme brisée dans son milieu, et susceptible d'un petit mouve- ment. Les deux lames latérales sont suppor- tées par une pièce commune qui s'articule avec le dernier segment de l'abdomen; la llamc la plus interne est simple et ciliée, pomme celle du milieu, à son extrémité; mais l'externe est comme articulée vers son 120 INTRODUCTION, tiers inférieur, ou plutôt formée de deux pièces, dont la première recouvre par son extrémité, qui est dentée, la petite qui la suit , dont le bord est garni de cils très serrés. « Les muscles qui meuvent cette queue ont une conformation très singulière; ils forment deux masses distinguées Tune de l'autre par le canal intestinal. La masse dorsale est plus menue et moins composée; on y remarque trois sortes de fibres: les| premières constituent un muscle qui s'at- tache dans la partie dorsale de la carapace | vers son quart postérieur; il se dirige en- suite obliquement de devant en arrière, el| de dedans en dehors, vers les parties laté- rales du premier segment de l'abdomen, où 1 il s'insère. Lorsque le muscle d'un côté agit séparément, il porte la queue à droite ouàl gauche; lorsque tous deux agissent en- semble, ils doivent la redresser quand elle| est fléchie , et la maintenir droite. « La seconde et la troisième série des fibresi mUvSculaires s'étendent sur toute la longueui| du dos en deux lignes parallèles très con- '^-d'^:U INTRODUCTION. lai tigiK^s; elles viennent des parties latérales et suj)érieiires de la cloison de la carapace, sur la(|iielles'a|)pli(jiient les branchies; elles s'attachent là par diverses digitations. Ar- livres sur le premier anneau de Tabdo- mon, on remarque à la surface une petite intersection, et l'on voit qu'un petit trous- seau de fibres se contourne pour s'insérer à ce premier anneau, et ainsi de suite pour chacun de ceux qui suivent : cette disposi- tion donne à la bande interne une apparence (le corde tordue. « La portion externe de la masse dorsale est formée de fibres distinctes et longitudi- nales. « La masse ventrale des muscles de l'ab- domen est beaucoup plus épaisse et plus compliquée que celle du dos. Pour se faire une idée précise de sa composition, on la décrira comme vue sous trois faces. « Le muscle ventral de la queue, vu par le dos, prend naissance dans l'intérieur du thorax, au-dessous de la partie osseuse, di- visée en petites loges qui renferment les muscles des hanches ; ce muscle est alors CRUSTACÉS. I. I I 19 9. INTHOniTmON. partajj;('' on droit vl gauclio : chnciin d'eux tsi fornié (lo trois laii((\s dij^^itations. Arrivns sur l<» j)i('!ni(*r srgnicîir i\e rnlxlonicn , l(s (ibrt's longitudinales ploui^cnt sous d'aulrc> qui sont contournées et fjui les einbrasseii!, Le reste du muscle, sur toute la longuciu de la queue, est aussi formé de deux séries de fd^res convexes et couchées parallèlcnieni les unes à coté des autres, séparées de droîN il gauche par une gouttière dans laquelle osi logé le canal intestinal. « Le muscle ventral de l'abdomen , vu par-dessous même, présente trois ordres de fibres bien marquées : la première série est produite par la face inférieure des digita- lions qui s'insèrent sur les cloisons osseus( ^ du thorax; la seconde série est formée d( fibres obliques, qui sont la continuation do premières, et qui s'étendent de la ligne moyenne dans laquelle est situé le cordon médullaire des nerfs, jusque sur les parties latérales des anneaux dans l'angle qui ré- sulte de la réunion de la partie dorsale aver la ventrale : il v a deux forts trousseauN de fibres pour chacun des angles des an )mcn , vil INTROnifCTION. 123 iicaiix , depuis le premier jusqu'au sixième. Kn(in, la troisième série est |)roduite par des iruiisscaux impairs de fibres trausversales (|(ii décrivcut des arcs dont la convexité est inft ricaire. Ces cerceaux musculeux , aplatis, (oriespondent à l'extrémité de chacun des anneaux , et paraissent former autant de Moulies dérivatoires pour les fibres obliques dont on vient de parler. allons passer à la desciiption du système nerveux et des organes des sens. Le système nerveux dans les crustacés a de l'analogie avec celui des mollusques et des insectes, en ce que la masse encépha- lique est très peu volumineuse , et que l( cordon médullaire est placé inférieuremciit au canal intestinal , au lieu de Tétre en dessus comme chez les animaux vertébrés. Dans les écrevisses , le cerveau, ou plu- tôt le ganglion cérébral , forme une masse plus large que longue, divisée supérieure ment en quatre lobes , qui est placée au- dessus de l'œsophage, et fournit des nerfs qui se rendent aux yeux et aux quatre an- tennes ; ensuite deux gros filets nerveux en- tourent symétriquement cet œsophage, et se réunissent en dessous pour former un cordon noueux qui se prolonge d'une extrémité du corps à l'autre et sur la face ventrale. T.es nerfs des veux sortent des lobes movcns i\\\ cerveau, et, rendus dans l'orgî^ne , ils s'y divisent en une niultiuide de filets qui Un le masse INTRODUCTION. I27 inent un pinceau , et aboutissent à tous les petits tubercules que présente la cornée transparente. De la face inférieure du cer- veau naissent les quatre nerfs qui vont aux antennes, et qui donnent quelques filets aux parties voisines. Les cordons qui forment le collier naissent du bord postérieur du cerveau ; ils donnent chacun , vers le milieu de sa longueur, un gros nerf qui va aux mandibules et à leurs muscles; ils se réunis- sent sous l'œsophage en un ganglion oblong (jui fournit des nerfs aux diverses paires de mâchoires. A partir de cet endroit, les deux cordons restent rapprochés dans toute la longueur du corselet, et ,y forment cinq ganglions successifs, placés entre les arti- culations des cinq paires de pâtes; chaque pâte reçoit un nerf du ganglion qui lui cor- respond, et ce nerf pénètre jusqu'à son extré- mité : ce sont ceux de la paire de serres qui ont le plus de grosseur. Les cordons médul- laires , arrivés dans l'abdomen , s'y unissent si intimement, qu'il n'est plus possible de les distinguer; ils y forment six ganglions, dont p u \i: "i ^i] 128 INTRODUCTION. les cinq premiers fournissent chacun deux paires de nerfs; le dernier en produit qua- tre , qui se distribuent en rayons aux lames écailleuses qui composent la queue propie- ment dite. Les pagures, dont l'abdomen n'est pas recouvert d'écaillés articulées , paraissent avoir moins de ganglions que Técrevisse; on ne leur en voit que cinq. Dans les squilles, il y a dix ganglions, sans compter le cerveau : celui qui est à la réunion des deux cordons qui ont formé le collier donne des rameaux aux deux serres et aux trois paires de pâtes qui suivent immé- tliatement, et qui , dans ces animaux, sont presque rangées sur une même ligne trans- versale, aussi ce ganglion est-il le plus long de tous ; chacune des trois paires suivantes a son ganglion particulier. Il y en a ensuite six dans la longueur de l'abdomen qui dis- tribuent leurs filets aux muscles épais de cette partie ; le cerveau donne immédiate ment quatre troncs de chaque côté , savoir : l'optique, ceux des deux antennes, et ic INTRODUCTION. 129 cordon qui forme le collier. Comme les aiiteniies sont placées ici plus en arrière que le cerveau , leurs nerfs se dirigent en arrière pour s'y rendre. Dans les crabes et autres crustacés déca- podes brachyures, le cerveau ressemble à celui de Técrevisse par sa forme et sa si- tuation. Il fournit aussi des nerfs analogues, mais qui se dirigent plus sur les côtés , à cause de la situation des veux et des an- tennes. Les cordons médullaires, qui for- ment le collier, donnent aussi chacun un nerf aux mâchoires ; mais ces cordons se prolongent beaucoup plus en arrière que dans les écrevisses, sans être réunis; ils ne le sont que dans le milieu du thorax , et là commence une masse médullaire, figurée en anneau ovale , évidée dans son milieu , et huit fois plus grande que le cerveau. C'est du pourtour de cet anneau que naissent les nerfs qui vont aux diverses parties ; il fournit six nerfs de chaque côté pour les mâchoires et les cinq pâtes, et il y en a un onzième ou impair qui vient de la partie postérieure , et se rend à l'abdomen. Il rc- l3o INTRODUCTION. présente, pour ainsi dire, le cordon noueux ordinaire ; mais ses ganj^lions , s*il en a , ne sont point visibles. Dans les cloportes, les deux cordons qui composent la partie moyenne du système nerveux ne sont pas entièrement rappro- chés. On les distingue bien dans toute leur étendue. Il y a neuf ganglions, sans compter le cerveau ; mais les deux premiers et les deux derniers sont si près l'un de l'autre, qu'on pourrait les réduire à sept. Dans les entomostracés où il est visible, le cerveau est un petit globe presque transpa- rent, situé sous l'intervalle des yeux; le cordon médullaire est double , et a un ren- flement à chacune des nombreuses articula- tions du corps; mais tout le reste est si mince et si transparent , qu'on a peine a s'assurer de sa véritable nature. Passant maintenant à l'examen des or- ganes des sens dans les crustacés , nous commencerons par ceux de la vue. La plupart des crustacés ont des yeux , et ces yeux paraissent dans quelques uns doués d'une organisation très compliquée ; \ " es , nous INTRODUCTION. l3c mais plusieurs en semblent totalement pri- vés. Pai'ini les premiers , les nns ont les yeux mobiles, au moyen d'un appareil musculaire approprié, et les autres les ont sessiles et résultant, comme ceux des in- :,ectes, d'une simple modification de la peau extérieure, ce qui a donné lieu à ia division proposée par M. de Lamarck des animaux de cette classe en deux sections, les pediocles et kssessiliocles; lesquelles ont été adoptées par M. Leach , sous les noms de poclophthalmes et iVédnophthalmes. Les yeux sont tantôt simples, et tantôt composés à la manière de ceux des insectes, et soit qu'on les observe à l'un ou l'autre étal, ils ne sont le plus ordi- nairement qu'au nombre de deux , symétri- quement disposés; mais dans quelques ento- mostracés appelés monocles^ l'œil est unique. Les yeux simples sont toujours très pe- tits ; mais les yeux composés forment le plus souvent des masses considérables; le nerf optique , selon M. Cuvier, traverse le tubercule sur lequel ils sont placés , et ar- rivé au centre de leur convexité , il forme \\\\ petit bouton , d'où partent en tous sens l32 INTRODUCTION. des filets très liiKs, qui icncontrent à quel que distance la membrane choroïtle, qui csi à peu près concentrique a la cornée, et qui enveloppe cette brosse sphérique de l'ex- trémité du nerf, comme le ferait un capu- chon ; toute la distance entre cette cho roïde et la cornée est occupée, comme dans les insectes, par des filets blanchâtres serrés , qui se rendent perpendiculairement de l'une à l'autre, et dont l'extrémité qui se rend à la cornée est également enduite d'un vernis noir; les fdets sont la continuation de ceux qu'a produits le bouton qui termine le nerf optique , et qui ont percé la choroïde. Les yeux des crabes , des écrevisses , de> langoustes , etc. , sont des yeux composés ; leur surface extérieure ou cornée, formée |)ar une peau solide , mais très transparente , est divisée en une multitude de petites facettes hexagonales , légèrement bombées , qui soîit autant d'yeux particuliers placés dans toutes les directions ; leur masse est d'autant plus mobile, que le pédoncule qui la supporte a plus de longueur. Les pédoncules , médio- crement développés dans la plupart de ces "iM INTRODUCTION. 1 i !i iiiiiinaux , le sont à IVxcùs dans k\s ocy- j)()(los , 1rs rhor '.illes , et surtout dans le genre podophthalme. Dans les cloportes et les crevettes, les masses oculaires sont comme bosselées, ce qui semble indiquer que ce sont (les yeux composés, mais dans lesquels les veux particuliers sont peu nombreux; l'œil on apparence unique des daphnies adultes est placé en dedans de l'enveloppe générale (le la tête, dont la transparence est telle, (jM'ellc permet de l'apercevoir ; sa forme est celle d'une sphère mobile sur son centre clans toutes les directions 'y sa surface est garnie d'une vingtaine de cristallins parfai- tement limpides , placés à petite distance les uns des autres, et s'élevant en demi- sphères sur un fond noir qui forme la masse de l'œil. Les yeux des lyncées , des polyphèmes ou céphalocles, et desbranchipes, sont organisés comme l'œil des daphnies; mais dans les premiers de ces crustacés, ils sont pédon- cules, et non renfermés sous l'enveloppe générale de la tête. Il est certain que les crustacés jouissent CRUSTACÉS. I. i'/ l!^/| INTRODUCTION. du sons (le l'ouïe , du moins les crabes ( i les écrevisses, et l'on regarde, chez eux, comme organe de ce sens, une petite ca- vité percée dans l'épaisseur du test à hi partie inférieure du premier article des an- tennes extérieures ; c*est une sorte de petit vestibule ovale tapissé par une membrane mince , blanche , et rempli d'un fluide aqueux dans lequel pénètre un nerf qu'on a considéré comme le nerf acoustique ; à l'ori- iice extérieur de cette cavité est appliquée une membrane ronde, épaisse, tendue, et qu'on peut regarder comme une sorte de tympan. Il est également certain que ces animaux ont la faculté de percevoir les émanations odorantes des corps; car la chair corrompue les attire quelquefois en grand nombre dans les lieux où ils ne peuvent l'apercevoir, et tout le monde sait que celte chair est l'ap- pât dont on se sert pour prendre les écre- visses dans nos rivières; mais l'organe de ce sens n'est pas connu, et l'opinion que quelques naturalistes ont émise, qui fe- rait résider cet organe dans les antennes INTRODUCTION. l35 intermédiaires, n'est appuyée d'aucune ex- périence démonstrative du fait. Ce n'est (jue par analogie que l'on a conclu que ces antennes recevant la première paire de nerfs , comme les organes olfactifs des ani- maux des classes supérieures , elles devaient remplir les mêmes fonctions. Vraisemblablement les parties molles ou membraneuses qui entrent dans la compo- sition des parties de la bouche servent au sens du goût ; mais on ne saurait affirmer (jUi^lles sont celles de ces parties qui jouis- sent de cette propi'iété. Quant au sens général du toucher, il doit èti( assez obtus chez les crustacés, qui n'ont point d'organes de tact spécial appa- rens ; la dureté quelquefois extrême, mais toujours évidente, de leurs enveloppes, s'op- pose à l'exercice de ce sens, et l'on ne poiu^- rait lui supposer quelque degré de perfec- tion que dans les antennes et les divers filets ou palpes qui dépendent de la bouche. La peau, qu'on considère comme organe (lu toucher dans les animaux des premières classes , est ici d'une nature particulière , l'^G INVROnUCTION. puisqu'elle forme, pour ainsi dire, le s(|uelctU" des crustacés ; elle se compose d'un épidémie, d'une seconde couche plus ou moins épaisse, ou derme, dans les mailles de lacjuelle se dépose la matière calcaire qui donne de la solidité au test, d'une troisième coudio, d'apparence cartilagineuse et de couleur opaline ; enfin , d'une quatrième et tout-;i- fait interne, de nature fibreuse et évidem- ment vivante. La mue est une propriété particulier! des crustacés, et qu'ils partagent principa- lement avec les larves d'insectes. Dans cette opération , ce sont les deux premières cou ches de la peau, c'est-à-dire le derme v\ l'épiderme , qui sont remplacées , et les deux autres couches paraissent avoir pour fonc tion de régénérer et de remplacer celles-ci après leur chute. Pljs tard nous décrirons la manière dont le changement de test se fait chez les crustacés. La nutrition dans ces animaux s'exerce au moyen d'organes et de viscères très com- pliqués. Tous les crustacés ons^ un canal intestinal à deux issues, et dont l'orifice INTRODUCTION. 1*37 antcriolir est avnu' de pièces nombreuses qui servent à la préparation convenai)Ie drs aliniens, car la plupart vivent de substances solides qu'ils triturent au moyen des mou- veniens latéraux de leurs mâchoires et de leurs mandibules, dont nous avons donné une description succincte plus haut; néan- moins quelques uns d'entre eux ne vivent (juc de substances liquides, et ceux-ci sont pourvus d'une petite trompe ou bec d'une forme assez simple. Chez les crustacés màcheurs, les formes delà bouche sont extrêmement variables, et, ainsi que nous l'avons dit, le nombre des pièces qui la composent est en raison in- verse de celui des pieds, parce que, par des transitions remarquables dans les divers genres, ces pieds, en se rapprochant des organes masticateurs et se réunissant à eux , peuvent changer de fonction et concourir à la nutrition. Comme les crustacés sont généralement des animaux carnassiers , leur canal intesti- nal a peu de longueur, et se rend assez directement de la bouche à Tanns; mais leur Bi' l38 INTRODUCTION. (îstumac est de tliverses formes et grandeurs , et c*cst surtout chez les crustacés pro prement dits, ou décapodes, qu'il offre des particularités remarquables. En effet, dans les écrevisses et les crabes, il est vaste, meii) braneux, et ses parois sont soutenues pai des arceaux cartilagineux qui contribuent à lui donner extérieurement une figure an- gideuse ; près du pylore sont aussi corn prises dans ces parois deux pièces pins épaisses dont la surface interne est aplatie comme une couronne de dent molaire ; il n'y a pas de doute que ces pièces ne soient employées à une nouvelle trituration dc^ alimens. A l'époque où ces animaux vont muci , on trouve de plus, appliquées sur la face interne de l'estomac, deux masses ovales aplaties, mais assez épaisses, de nature cal caire , et qui n'existent plus lorsque le nou- veau test a pris de la solidité. Il semble que ce soit la provision de matière crétacée qui doit être employée pour cette consolidation, et qu'elle est mise en réserve par avance ces corps, do couleui blanche, sont vulgai 'xm INTRODUCTION. 1 Sq 1 ornent connus sous lo nom de pierres ou iVfenx (Vécrevisses , et on leur il attribué de prétendues propriétés médicales dont elles n'ont jamais joui, si ce n'est qu'on peut les considérer comme appartenant à lii classe des remèdes absorbans , ainsi que toutes les matières calcaires. Les squilles ont l'estomac petit et triangulaire, et pourvu, dans sa région pylorique, de petites dents pointues; dans les autres crustacés, il est plus ou moins distinct, mais sans formes ni anomalies remarquables. Dans les crustacés décapodes , l'intestin présente souvent dans son milieu \\n bourrelet dans lequel se trouve une forte valvule, et d'où part un cœcum plus ou moins développé. L'anus n'a rien de remarquable; il est toujours fort éloigné des organes extérieurs de la b ,^eneration. Le foie, dont la couleur est jaune ou ver- dàtre, et dont la substance est grumeleuse, est très volumineux chez les crustacés déca- podes, et surtout à certaines époques de l'année; c'est lui que l'on mange comme l^O INTRODUCTION. ce qu'il y a de meilleur dans le corps do ces animaux, et qu'on désigne vulgairement SOUS le nom ôc farce ; il est placé à la face inférieure de la cavité viscérale, et déborde en avant et de chaque côté de Testomac, ainsi qu'il le fait en arrière à l'égard du cœur; il se compose d'une multitude de petits cœ cums entremêlés j de couleur jaunâtre, dont les parois spongieuses renferment une bile brune et un peu amère. Sa communication avec le canal intestinal n'est pas encore connue , mais il y a lieu de croire qu'elle a lieu près de l'estomac , si ce n'est dans cet organe lui-même. Dans les squilles, le foie est partagé en lobes qui accompagnent le canal intestinal dans toute sa longueur. Chez les cloportes , il paraît remplacé par quatre gros vaisseaux aveugles ou sortes de cœcums ondulés, de couleur jaunâtre, et sem- blables aux vaisseaux hépatiques des in- sectes. Dans quelques entomostracés , on voit des organes semblables à ceux-ci, et auxquels on suppose les mêmes fonctions. On n'a observé ni panciéas ni péritoine INTRODUCTION. 1,4 I (ians les crustacés; l'estomac est niaiittcnu par des muscles particulkrs, et le canal intestinal est libre dans toute sa longueur. Les crustacés ont pour fluide nourricier un liquide blanc et limpide, qui reçoit, comme chez les insectes et les mollusques , le nom de lymphe; ce fluide circule dans un système complet de vaisseaux qui le portent du cœur au corps, et du corps aux organes respiratoires, en décrivant un cercle simple. Ta cœur est toujours situe dans la région cl v-e : chez les crabes, il occupe une place qui est un peu en arrière et sur la ligne moyenne du dos ; et dans les écrevisses , on le voit au-delà du sillon transversal du test, entre celui-ci et le premier anneau de l'abdomen. Il est loge dans une cavité qui sépare les cloisons entre lesquelles sont ren- fermés les muscles des pâtes , d'un côté et de l'autre; sa forme est ovale, déprimée, et sa couleur est blanchâtre. Quant à la marche de la lymphe, elle a (té le sujet de plusieurs explications. M. Cu- vier [Annt. camp., tome IV, p. !\o^) dit «jue « le cœur des décapodes (crabes, ho- II* t l42 INTRODUCTION. '( mards, écrevisses, pagures) est un cœiu « aortique comme celui des mollusques; il « reçoit le sang des branchies par un gros « vaisseau qui remonte de la région ventrale, fi où il se porte sur la longueur du thorax, « pour recevoir lui-même le sang par dos « vaisseaux latéraux. » Du moins, c'est ce que M. Cuvier a vu dans le pagure, mais il lui a semblé voir dans le homard, que « les veines des branchies (ou organes de « respiration) se rendent directement pai « deux troncs dans les deux côtés du cœur. K Sitôt qu'on injecte une des grosses veines '( des branchies, on voit la liqueur arriver " au cœur par hi voie qui vient d'être indi a quée. Le cœur donne de cette même partie '* postérieure un autre vaisseau qui est arté- «- riel , se porte directement en arrière, el « se distribue aux organes de la génératioii e yte^w anima/, nnhU^ ,i^ I) ils tiivl i„ . puoiie douze Pns '' ti!l e qu'il •1V-..V ""lent inverse 1 ' " avait reconnue d'abord t ' circulation des crustacés dit iuT P«S«5),estdouble-L't ^'°'"'"'' - rend dans un ;;i/tv'"'''"^P''"'^ ^^"''e distribue /;::^r:;;::ri revient •'. ■■« . • "-"'ps, d ou il vient .1 un vaisseau ou niêine î .m , • ventricule situé dans le dos r,,'' a-'x branchies. « F^ . .^ ''^"^"'^ ^q»illes, . que ;;„ '''"! '"'" '' '^'^ ''es ^--aisrau ;Lrir"-«-» "n *«reux qui règne tout le l4A INTRODUCTION. ( long lie la partie dorsale du corps, dou- ce nniit , à droite er à gauche, des branchos « aux organes de la respiration et aux autres < parties. » On voit que, selon le Traita d'Anatomie comparée , le sang passerait des branchies au cœur, du cœur au corps, et du corps aux branchies; tandis que, d*après le Règne animal , ce fluide cheminerait du cœur aux branchies, des branchies an corps, et du corps au cœur, directions tout-à-fait opposées. Dans ces derniers temps (1827) on a reconnu, au moins dans le maja squinado qui habite les côtes de la Manche , que les premières recherches de M. Cuvier étaient celles qui expliquaient véritablement la marche de la lymphe dans les organes cir- culatoires des crustacés; mais on n'a pas été à même de répéter sur la squille vivante les observations de M. Cuvier , ce crustaee n'existant en France que sur les bords de la Méditerranée. Dans les entomostracés presque micro- scopiques, comme les lyncées et les daphnies, le cœur est petit, globuleux, placé au- INTRODUCTION. 1^5 dessus du canal intestinal , dans la région dorsale, et Ton observe très bien ses mou- vemens de contraction et de dilatation. Enfin , dans les branchiopodes , on remarque un canal longitudinal , divisé par des cloi- sons en di' hv ou vingt uti' >'eâ, com- muniquant chacune avec celle qui la précède lot celle qui la suit; se dilatant et se con- tractant successivement d'arrière en avant, et qui a, par conséquent > la plus parfaite analogie avec le canal dorsal des insectes, qu'on a considéré comme concourant à la circulation. Les crustacés respirent par des bran- Ichies. Ces viscères, tantôt intérieurs, tan- tôt extérieurs , occupent toujours une place assez considérable dans l'organisation de l'animal ; tantôt ils sont placés sur les côtés du corps, tantôt à sa face inférieure. On les voit tantôt dans la région moyenne de ce corps, tantôt à la partie postérieure seulement, et quelquefois dans toute son étendue : toujours ils sont symétriquement distribués, et le plus souvent en rapport |ou connexion avec les organes du mouve- CRUSTACÉS. I. i3 ÎSi .Jr^ 146 INTRODUCTION. ment ; leurs forinos varient beaucoup dan^ les différentes familles tés du plastron , en arrière du pied de la cinquième paire; ce canal est très tortueux, et vers son extrémité aveugle ses circonvo- lutions sont beaucoup plus serrées encore et liées par une espèce de tissu cellulaire , de manière à figurer comme une sorte de testi- cule. Les deux testicules, rapprochés l'un de l'autre, occupent le milieu de la région dorsale entre l'estomac et le cœur, et cor- respondent en dehors à une région de la carapace j souvent bien limitée. Dans les écrevisses, la masse testiculaire diffère de celle des crabes , en ce qu'elle ressemble à un corps glanduleux blanchâtre, à six lobes, i;'t qui ne paraît pas formé d'un seul canal enroulé sur lui-même. Dans les mornes décapodes, on voit che/ INTRODUCTION. 1 53 k'S femelles deux vulves placées à droite et à gauche , tantôt sur la pièce sternale en arrière de la troisième paire de pâtes ( cra- bes) , tantôt sur la base même des pâtes de cette paire ( écrevisses). A ces vulves abou- tissent des oviductes tubuleux , et dont l'ex- trémité s'élargit pour former deux sortes de sacs ovifères ou ovaires placés dans le même lieu que les testicules chez les mâles, et se dilatant au-dessous du cœur dans le temps (le la ponte. Chez les squilles, on regarde comme organe excitateur mâle un petit ap- pendice crustacé, filiforme, arqué, qui est situé derrière chaque pâte de la dernière paire de celles qui servent à la locomotion seulement, et non à la mastication. Par la disposition des parties sexuelles des animaux dont nous venons de décrire les organes, on conçoit que l'accouplement se fait ventre à ventre. Pendant la durée de cet acte, le mâle et la femelle nagent et marchent avec une étonnante facilité, quoi- (jue l'un d'eux soit dans une situation ren- versée. Les crustacés, voisins des cloportes, et fttM J l54 INTRODUCTÏON. les cloportes eux-mêmes , ont les parties de la génération doubles , et placées vers l'ex- trémité du dessous du corps; les femelles de quelques uns semblent vivipares , parce que les œufs éclosent, sous leur ventre, dans «ne espèce de poche ou de réservoir, où ils sont placés après la ponte. Dans les binocles de Geoffroy, ou argules de Jurine, il y a deux verges placées sur les côtés dn corps des mïiles, et la femelle n'a qu'une seule vulve située sur la ligne moyenne, à la face inférieure du corps et dans la partie postérieure. Les caliges, qu'on croit her- maphrodites, ont de chaque côté du corps et en arrière un appendice plus ou moins long , cylindrique , et comme divisé par de petites cloisons internes, qu'on a, jusqu'à présent, considéré comme étant un ovaire Les apus sont également regardés comme hermaphrodites ; mais l'on n'a fait aucune observation sur leurs organes de la géné- ration. Quant aux branchipes, on dis- tingue d'abord très bien les maies des fe- melles par la forme de leur tête, pour- vue de grandes cornes qui manquent aux "■^':-,?^':. INTBODUCTION. l5fï derni^'res ; l'organe extérieur de la géné- ration est situé après les pâtes branchiales et à l'origine de la queue, et celui du maie est une petite verge obtuse et bifide. Quant à l'organe femelle , il a deux ouvertures : l'une ou la vulve , qui sert à la copulation , est placée à l'extrémité de la queue, et l'autre , qui sert à la sortie des œufs fécon- dés, est située à la base de la queue comme l'organe mâle , auquel elle ressemble un peu par sa forme extérieure. Le canal qui sert de vulve communique avec deux sacs en forme d'intestins longs , étroits et sinueux , qui sont les ovaires, et qui aboutissent par un seul oviducte à l'issue supérieure ou pon- doir. Les organes préparateurs mâles con- sistent aussi en deux grands sacs intestini- formes et repliés qui aboutissent à la verge unique , dont il a été fait mention ci- dessus. Les daphnies ont des sexes séparés sur des individus différens ; mais les mâles sont beaucoup plus rares que les femelles; celles- ci ont deux ovaires qui s'étendent en forme de canaux tout du long du corps à droite i ■A . i '' '■-\- X. 'À l56 INTRODUCTION. et à gauche de rintestin , et qui s'ouvrent sur le dos dans un point où la coquille laisse un vide qui sert de réservoir pour les œufs pendant un certain temps : les organes maies ne sont pas connus. Chez les cypris, les individus semblent tous de même sorte, c'est-à-dire hermaphrodites; les ovaires sont très considérables , en forme de deux gros vaisseaux simples, coniques, terminés en cul-de-sac à leur extrémité, placés exté- rieurement sur les côtés de la partie posté- rieure du corps, et s'ouvrant l'un à côté de l'autre dans la région antérieure de l'abdo- men, où ils communiquent avec le canal formé parla queue. Enfin, chez les cyclopes, les mâles sont distincts des femelles : ces dernières ont leurs ovaires extérieurs en forme de deux sacs vésiculeux pendans aux côtés de la queue , et communiquant par un canal avec une vulve unique ; les malcs semblent avoir deux petites verges exté- rieures composées chacune de trois anneaux, et dont le dernier est le plus pointu. Dans la plupart des crustacés, les œufs ont assez de solidité; les petits qui en soi- } îtei. INTRODUCTION. l^-J lent sont, tlans le plus grand nombre, sem- blables ou il peu près aux parens d'où ils ^ont provenus; mais dans quelques uns il existe une différence telle, qu'on retrouve chez eux des métamorphoses tout- à- fait analogues à celles qui sont propres aux in- sectes : tels sont les binocles et les bran- chipes. Le plus ordinairement les œufs ne sont point abandonnés à eux-mêmes par les mères qui les oiit pondus ; ordinairement ils sont fixés, au moyen d'une glu qui se consolide et qui n'est point dissoluble dans l'eau, aux fausses pâtes qui garnissent le dessous de l'abdomen; d'autres fois ils sont placés, dans des réservoirs particuliers, sous le ventre des femelles, comme chez les cloportes et les idotées , ou sur leur dos et sous les valves du test qui l'environne , comme dans les daphnies. Chez les bopyres, leur masse est si abondante, qu'ils recouvrent en entier l'animal qui les a pondus, et que le ventre de celui-ci est pour ainsi dire transformé, pour les recevoir, en une sorte de corbeille dont les pâtes, très aplaties et <:rustacks. I. 1 4 i ■Il '>À V .\, l58 INTRODUCTION. en forme de lames [)erpendiculaires, rej)r(' sentent les bords. Quelquefois les œufs écl osent dans le lieu de dépôt où ils sont d'abord placés , et alors les animaux qui les portent semblent ovo- vivipares : tels sont ceux des daphnies, qui présentent encore plusieurs particulari tés remarquables relatives à la génération. C'est d'abord un seul accouplement d'un mâle avec une femelle qui donne lieu à un grand nombre de générations successives, toutes composées de femelles, absolument comme on l'observe dans les pucerons, jus- qu'à ce qu'enfin il naisse de nouveau dos mâles, qui donnent lieu , par leur réunion avec les femelles qui éclosent en menu temps qu'eux, à une nouvelle lignée de fe melles; c'est ainsi que les œufs qui éclo- sent sur le dos des femelles sont ceux seu- lement du printemps et de l'été, tandis que ceux de l'automne , qui sont revêtus d'une double enveloppe qui les rend un peu op.i ques, sont pondus à cet état d'œufs, pour passer l'hiver à l'abri du froid , dans la vas<' INTRODUCTION. 1 Sj) (les marais, et se développer au printemps, t'ti reproduisant l'espèce, qui a été totale- ment détruite. La plupart des crustacés décapodes font deux pontes dans l'année, et les entomo- stracés produisent presque sans interruption pendant toute la durée de la belle saison. Les œufs éclosent plus ou moins rapidement suivant les espèces, puisqu'on en voit se développer presque dans le corps de la femelle, comme ceux des daphnies, tandis qu'il y en a d'autres, comme ceux des apus, qui, dans certaines circonstances, doivent conserver leurs propriétés vitales pendant des temps très longs, avant que le hasard les ait placés dans des circonstances propres à leur éclosion. C'est ici le lieu de traiter d'un des faits les plus étonnans que nous fassent voir les crustacés ; c'est que , quand leurs pinces ou leurs pâtes sont rompues par quelque acci- dent, comme cela leur arrive souvent, il leur en pousse de nouvelles au même en- droit. Il est même des espèces qui tiennent si peu à leurs membres, qu'il suffit de les t i t n v]-'':.. l6o INTRODUCTION. toucher, de les mettre près du feu, enfin, de leur faire craindre un danger, pour les déterminer à les abandonner en partie ou en totalité. Ce fait est si généralemenr connu, que personne ne s'est avisé de le révoquer en doute; les ariciens, du moins Arisiote et Pline , en parlent ; mais ce n'est que dans ces derniers temps qu'on en a cherché l'explication. Réaumur, à qui les sciences naturelles doivent de si nombreuses découvertes, est le premier qui ait tenté des expériences directes, pour s'assurer des moyens que la nature emploie pour la reproduction des pâtes des crustacés. Ce célèbre physicien coupa donc des jambes à des crabes, à des écrevisses, et les mit dans ces bateaux couverts qui com- muniquent avec l'eau dans une portion de leur étendue , et qui sont destinés à conser- ver le poisson en vie. Au bout de quelques mois, il vit de nouvelles jambes qui étaient venues à la place des anciennes , et qui , ii la grandeur près, leur étaient parfaitement semblables. INTRODUCTION. l^t Le temps nécessaire pour la reproduction des nouvelles jambes n'a rien de fixe; c'est un des endroits par lesquels cette régénéra- tion diffère de la génération ordinaire ; elles croissent d'autant plus vite, que la saison ;'st plus chaude, et que l'animal est mieux nourri. Diverses circonstances rendent en- core cette reproduction plus prompte ou plus tardive; une des plus essentielles est l'endroit où la jambe a été cassée. Le point (le réunion de la seconde articulation avec la troisième, est le lieu où elles se cassent le plus aisément, et où la reproduction se fait le plus facilement; là, il y a plusieurs sutures aui semblent distinctes des articula- lions , du mqins qui n'ont point de mouve- ment; c'est dans ces sutures, surtout dans celle du milieu , que la jambe se casse. Il est même plusieurs espèces de crustacés qui , lorsqu'on les blesse à quelques autres parties de leurs pâtes, cassent eux-mêmes le restant à cette suture, pour faciliter la réparation de leur perte. Il n'y a pas de pareilles sutures auprès des autres articidations : aussi, si on coupe " ■ l 162 INTRODUCTION. la jambe ailleurs, elle s'y re|)m(liiil nioiii, vite; mais ee qui mérite d'être remarqué, c*est qu'il iw. réunît à ciiaque jambe (\\\v précisément ce qu'il faut pour la compléter. Si c'est pendant l'été que l'on a cassé les pâtes d'un crabe ou d'une écrevissc, cl cp^un jour ou deux après on observe les changemens qui sont arrivés, on voit iim- espèce de membrane un peu rougeatrc qui recouvre les chairs qui sont immédiate- ment au bout de l'endroit coupé. Sa surface est assez plane, comme le serait celle d'iui linge étendu au bout d'un tuyau cylin- drique : aussi le bout de la jambe res- semble-t-il alors k celui d'un tuyau d'éeaille. Quatre à cinq jours après, la même mem- brane piend une surface un peu convexe, semblable à celle d'un segment de sphère y et après quelques autres jours, cette figure sphérique se change en une conique , c'esl- à-dire que la membrane dont il est question s'allonge de façon que son milieu s'étend plus que tout autre endroit de sa surftice, et elle forme un petit carré qui n'a pourtant pour base qu'une partie de la circonférence INTROnUCTION. iG^ (le l'end mit ou la jambe a été eassée. Il semble i\\w le milieu et les contours du milieu ont été seuls poussés en haut; sou- vent alors ce petit eone a environ deux millimètres de hauteur; sa base reste tou- jours la même, mais sa liauteur augment<î dans la suite; après dix jours, elle a envi- ron cinq millimètres; la couleur de la mem- Drane qui forme cette exubérance devient blanche, et ce qu'il y avait de rouge à l'extrémité se détache. On ne doit pas se représenter ce cône comme creux à l'intérieur. La membrane qui en fait la surface extérieure sert à envelopper des chairs, elle tient lieu de matrice; à mesure que ce fœtus de jambe croît, la membrane qui l'enveloppe s'étend; comme elle est assez épaisse, ce n'est qu'après l'avoir coupée qu'on observe qu'elle ren- ferme une petite jambe semblable à celle qu'on a enlevée ; car , lorsqu'on la regarde extérieurement, ce que l'on aperçoit ne semble qu'une excroissance de chair, de figure conique. Quelque temps après cette époque, c'est-à-dire au bout de douze à y. i [1 164 iNTRonrrc riù?r. (piinzf jours, cette ligir.o change un peu, ee petit cône se recourbe vers la tc'tr <|{ ranimai; ensuite, le même corps cliarnn se recourbe davantage ; le coude qu'il loi niait augmente, il prend une figure assez semblable à celle d'une jambe mo^te. Certi même partie , toujours incapable d'aueiiiK action, acquiert jusqu'à sept ou huit niilli mètres dans trente à (piarante jours; mais, comme la membrane qui la couvre, en s'étendant devient plus mince, et qu'en même temps toutes les parties de la jamln deviennent plus marquées, en regardant de près, on peut alors distinguer que ce nVsf pas une simple carnosité; on démêle quel- ques jointures , la première surtout est sen- sible; on aperçoit aussi une ligne qui fait la séparation des deux pièces, dont les bouts forment le sommet du cône ou de la petite carnosité. La jambe alors est prête à éclore, s'il est permis de se servir de cette expression. A force de s'être étendue, la membrane qui renveloj)pe se déchire ; la jambe dépouiller de ce fourreau, qui, après avoir servi à h INTRODUCTION. l65 conserver, iic peut plus que l'embarrasser, paraît au jour. Elle est encore molle; mais, peu de jours après, elle se trouve revêtue d'une écaille aussi dure que celle de Tan- cienne jambe. Il ne lui manque que la i;raiideur et la grosseur , et elle les acquiert avec le temps; elle est, pour ainsi dire, en Ige de croître, dans le temps que l'autre jambe semble n'y être plus , c'est-à-dire qu'elle s'augmente plus rapidement à chaque changement dé peau, tant qu'elle n'est pas arrivée à la même grosseur; mais quand elle est à ce point, elle suit dans ses accrois- scniens postérieurs, positivement la même progression que l'autre. Les petites jambes repoussent comme les grandes , mais plus lentement. Il en est de même des parties saillantes qui se trouvent souvent sur les pâtes ou sur les côtés du corps; il en est encore de même des an- tennes ou des portions d'antenne , des palpes, des mâchoires, etc. Réaumur cherche à expliquer les causes (le cette reproduction des parties des crus- «1 I ^^ t -*' t ». ■\^m l66 INTRODUCTION. tacés. Il se ilomandesi, à la base de chaque jambe, il y a une provision de jambes nou- velles, comme dans les enfans il y a iiiif dent sons la dent de lait q\ii doit tomber un jour? Si un crustacé peut réparer la perto de ses jambes d'une manière indéfinie, ou si, après quelques reproductions, il en est incapable? Ce même naturaliste a voulu savoir si, en coupant la queue d'une écrevisse, il en renaîtrait une autre; mais ses expériences l'ont convaincu que la mort était toujouis la suite plus ou moins prompte de cette opération, Badier, dans un Mémoire sur la repro- duction des pâtes de crabes y inséré dans le Journal de Physique , en 1778, nous apprend que, lorsqu'un crabe de terre des Antilles a perdu une de ses pinces, et il est du nombre de ceux qui les perdent le plus facilement, il se cache dans son terrier, en ferme Fouverture avec des feuilles, et n'en sort plus que son membre ne soit repoussé Il assure n'en avoir jamais rencontié (h ;^;-i^v. l-.W'x INTUODUCTION. 167 mutilés ; il n'en est pas de même des espèces aquatiques, (jui, quoique sans pinces, vont et viennent comme à Tordinaire. Tous les crustacés proprement dits, sont dans le cas de ceux sur lesquels Réaumur a fait ses expériences. Il est probable même que les entomostracés de Muller jouissent aussi d'une semblable prérogative; mais leur petitesse n'a pas permis de les soumettre aux mêmes essais. Un autre phénomène que présentent les crustacés, est celui de leur changement de peau ou d'écaillé. Les crustacés qui vivent plusieurs années, et qui grossissent pendant toute leur vie, sont cependant enveloppés, comme on Ta déjà dit, d'une croûte solide, incapable de se distendre sans se rompre, par consé- quent dans le cas de mettre un obstacle insurmontable à leur accroissement, si la «ature n'y avait pourvu par un moyen qui, s'il est moins surprenant que celui de la reproduction des pâtes, n'en est pas moins digne des méditations du scrutateur lie la nature; c'est par le dépouillement m- l68 INTRODUCTION. complet ot instantan<; de leur robe dr l'année précédente. Le test des crustacés est toujours com- posé, ainsi que nous l'avons vu, de plu sieurs pièces , qui varient en nombre et en forme, selon les genres. Quelquefois il est uni, mais le plus souvent il est chargé do grains, de tubercules, d'épines, de trous, de stries, de figures et de directions fort variables; de poils de différente nature, etc. Sa couleur varie beaucoup dans les animaux en vie; mais lorsqu'ils sont morts, surtout lorsqu'ils ont été cuits, cette couleur se change en rouge dans la très grande majo- rité. Ce fait très remarquable ne s'explique pas d'une manière satisfaisante; mais il est presque caractéristique pour les animaux de cette classe. Quand on expose des morceaux de test des crustacés au feu , une partie brûle avec flamme, en donnant une odeur animale, semblable à celle de la corne dans les mêmes circonstances , mais elle est modifiée d'une manière particulière; le reste est une véritable chaux, dont les molécules oju INTRODUCTION. 1 69 rarement de la cohérence entre elles , parce que la partie animale brûlée était plus abondante que la partie calcaire. Lorsqu'à la fin du printemps la chaleur commence à se faire sentir dans le fond des eaux , lorsque la naissance d'une multitude d'animaux a fourni aux crustacés une proie facile à se procurer, qu'ils ont crû, pro- portionnellement à Tabondance de leur nourriture , ils se trouvent trop à l'étroit dans leur ancienne enveloppe ; alors il se forme, entre leur test et leur chair, uïi intervalle vide qui augmente de manière que, si, à cette époque, on presse leur test, on s'aperçoit qu*il cède sous le doigt ; peu après, on trouve les crustacés avec une peau molle, et souvent dans leiis environs une dépouille, que l'on peut présumer être les restes de leur test. Ces faits ont éJé con- nus de tout temps, surtout relativement aux écre visses; mais c'est à Réaumur que l'on doit de les avoir constatés par des expé- riences directes. • ■ Ce physicien a mis des écrevisses dans des boîtes, percées de trous, et posées dans CRUSTACÉS. 1. î5 I mï li.llsiij 170 INTRODUCTION. la rivière, et dans des bocaux placés dans son cabinet, à l'époque de l'année où elles devaient changer de peau , c'est-à-dire au printemps , et il a vu que quelques heures avant que ce crustacé se dépouillât de sa peau, il se frottait les pâtes les unes contre les autres, et sans changer de place; qu'il les remuait aussi séparément, qu'il se ren- versait sur le dos, repliait sa queue, reten- dait ensuite, agitait ses antennes, etc. Tous ces mouvemens tendent à donner à cha- cune de ses parties un peu de jeu dans son fourreau. Après ces préparatifs, l'écrevisse gonfle son corps plus qu'à l'ordinaire; alors le premier des segmens de sa queue, ou plutôt de son abdomen , paraît plus écarté de son corselet ; la membrane qui les unit se brise; son nouveau corps paraît : il se distingue de la vieille écaille, parce qu'il est d'un brun foncé, tandis qu'elle est d'un brun verdatre. Les écrevisses ne travaillent point à se débarrasser de t aussi différens que les individus : il en est qui se contentent de remuer doucemeiij leurs jambes, d'autres qui les frottent Uej rudement ; il en est qui se mettent sur côté , et celles-là se tirent plus promplemenl d'affaire; d'autres sur le ventre; cnïm tète et se donr elle été lire au elle abr cette ac ;'rande molles, tout au un pap l'écrevii sortie , qu'il n' ne ress< la mass l'état c< cause d \u r soulevé Il déga, do les c ■a. ÎNTRODTJCTION. ^"^ ilaiitres sur \v clos , et ce sont ces dernières à qui il arrive le plus souvent de périr. Enfin, quand les jambes sont dégagées, Ic'crevisse retire de dessous son corselet sa tôte et les autres parties qu'il couvrait ; elle se donne aussitôt un mouvement en avant ; elle étend brusquement sa queue , et la re- lire aussitôt* par ce dernier mouvement, elle abandonne tout son ancien étui. Après cette action de vigueur, elle tombe dans une Jurande faiblesse; toutes ses jambes sont si molles, que , mises à l'air, elles se plient , sur- tout aux endroits des articulations , comme un papier mouillé. Si pourtant on prend l'écrevisse immédiatement après qu'elle est sortie, on sent son corps beaucoup plus dur qu'il n*est r^aturellement ; mais cette dureté ne ressemble pas à celle de l'écaillé, c'est la mass^ entière des chairs qu'on sent dure : l'état convulsif des muscles est peut-être la cause de cette solidité remarquable. \u reste, quand le corselet est une fois soalevé , et que les écrevisses ont commencé it dégager leurs pâtes, rien n'est capable •le les arrêter; Réaumur en a souvent retiré 174 INTRODUCTION. (ic l'eau clans cet état, avec rinteiilion di les conserver à moitié dépouillées, et clk^ achevaient, malgré lui, de muer entre ses mains. Lorsqu'on jette les yeux sur la dépouilh d'une écrevisse, on la prendrait pour une autre écrevisse : il ne lui manque rien a l'extérieur ; lorsqu'on l'examine plus en de tail, on est surpris du nombre des pièces de ce squelette. Le cartilage qui se voit dans l'intérieur de la pâte, lorsqu'on la mange, s'y trouve ; chaque poil est une gaine qui recouvrait un poil intérieur. Certainement, il est difficile de concevoir comment toutes ces parties se détachent; comment elles peuvent se décoller et se désemboîter : la nature a des expédions qu'il n'est pas toujours donné à l'homme d'apercevoir. Réaumur a remarqué une eau glaiit use qui humecte l'intervalle de Tan- cienne à la nouvelle écaille, et qui doit concourir à faciliter leur séparation. Il reste cependant à voir comment ces parties se sont dé^^ai^ées. Il n'est pas difficile do se ivcndre raison do la sortie des antenne-; !1 INTROnUCTlON, 175 in.'iisil n'en est pas dv mrmc pour les jaiiilxvs ,<>i i< U- %o V., 1.0 l.l 112 128 1^ \ 1^ 12.0 IL25 II 1.4 1.6 *71 V] ^; *v^- Hiotographic Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. M580 (716) S73-4S03 S V •s? \\ 178 INTRODUCTION. consomment une si grande quaniité d'air. qu'ils ne tardent pas à en épuiser Teau non renouvelée et à mourir d'asphyxie; il faut, dans ce cas, leur en donner seulement une (juantité suffisante pour que leurs pâtes v plongent, car alors ils peuvent respirer im- médiatement de Tair, et Teau ne sert qu'à Jenir leurs organes dans Thumidité couve nable. Les mœurs des crustacés varient , san> doute, autant que les espèces; mais leurs différences ne sont sensibles pour l'homme que dans le. masses ajipelées genres. Comme on les fera connaître, autant que possible, en décrivant chacun de ces genres, on se contentera de dire ici que la plus grande par lie vivent dans les eaux de la mer, et le reste dans les eaux douces ou sur la terre ; que, dans chacune de ces divisions , il en est qui se cachent dans les cavités des rochers, d'autres sous les pierres, d'autres dans des trous qu'ils se creusent dans le sable, d'au- Ires dans la bouc, etc. Il en est qui sont obligés de s'emparer des coquilles univalvcN vides pour y placer la partie post* rieurc de est qui ^chcrs , ins des d'au- |ii sont ivalve^ liiro lU INTRODUCTION. 1 79 Itiir corps c|ui nVst point crustacée ; il en est qui, sans des motifs aussi déterniinans , ^ont dans Thabitude de se retirer dans les coquilles des bivalves , et de vivre en bonne intelligence avec les mollusques acéphales qui les habitent. Leurs allures ne varient pas moins; les uns vont devant eux , comme la plupart des animaux ; mais le plus grand nombre marchent de coté ou à reculons. Il y en a beaucoup qui nagent; et , parmi ceux-ci, les |uDS nagent sur le ventre, les autres sur le rôté, les autres sur le dos : ils suivent, dans |x?tte opération , des directions aussi variées ijuc ceux qui marchent. La nourriture des crustacés est générale- linent animale; on en cite qui mangent aussi [lies herbes et des fruits, mais cela a besoin lètre constaté d'une manière positive. Les înimaux morts et les animaux vivans de- nennent également et indifféremment leur )roie; ils s*entre-mangent même entre eux , r'tnime il a déjà été remarqué. Les crustacés aquatiques se trouvent sous 'lUes les latitudes; mais ce n*est qu'entre l8o INTRODUCTION. les tropiques qu'on en voit de vivans habi luollement sur la terre. On en trouve assez souvent de fossiles en Europe, ainsi que dans quelques îles de l'Archipel indien; et leur étude a été l'objel d'un travail très étendu, qui a été public récemment, par MM. Desmarest et Bron- gniart , sous le titre à' Histoire naturelle des Crustacés fossiles; in-4°« Paris, Levrault Dans ce travail , M. Brongniart s'est parti- culièrement occupé des animaux fossiles dont les analogues vivans sont inconnus, et qu'on a désignés sous le nom de Trilobita, et M. Desmarest a traité des crustacés pro- prement dits. On rapporte que, sur les côtes des îlesl de l'Amérique, où les crabes sont très mul- tipliés , ils se livrent , pendant le temps dil leurs amours, de cruels combats dont ki résultat est souvent la mort de beaucoup| d'individus, et toujours la perte d'une grande quantité de leurs membres. Il m paraît pas que les crustacés d'Europe sd mettent dans ce cas; mais aussi leur petit nombre, et la chasse continuelle qu'on leiuj le privil leurs enl exposés peau est qu'il n'e| CRUS1 INTIIODUCTION. l8l fait, ne permet pas d'observer aussi faeile- ment leurs mœurs que dans les pays chauds, où ils sont souvent d'une i^randeur si consi- dérable, qu'ils attaquent les hommes, et en ont mangé plusieurs, entre autres le fameux navigateur François Drack,qui, quoique armé , ne put éviter ce sort. On pense bien qu'il est difficile de fixer d'une manière positive la durée de la vie des crustacés ; mais l'opinion générale est qu'elle est fort longue. Pline rappor|e que , de son temps, on croyait que les crabes pouvaient vivre plus long-temps que les hommes. Si on applique aux écrevisses les calculs de Buffon, sur le rapport du temps de la vie au temps de la croissance, on peut aussi leur donner un siècle d'existence, car on en cite qui croissaient même à plus de vingt ans d'âge constaté ; au reste , il est très rare que les crustacés puissent acquérir le privilège de mourir de vieillesse, car leurs ennemis sont si nombreux, ils sont exposés à tant d'accidens, le changement de peau est pour eux une crise si dangereuse , qu'il n*est pas probable qu'ils échappent CRUSTACÉS. I. i6 |S.> INTRODTirTlOTV. constamment à ces causes de destruction. I/obscrvation prouve qu'il y a toujours, dans les animaux, un rapport entre la lon- gueur de leur vie et leurs moyens de repro- duction; or, les crabes vivant long-temps, et faisant beaucoup de petits, réquiUhro serait rompu, si des causes étrangères n'en détruisaient la plus grande partie. C'est principalement dans les premiers jours , dans les premiers mois , dans les premières années de leur existence, (juo les grandes espèces de crustacés sont exposées à tous les effets de ces causes; alors la plu- part des poissons et autres habitans de la mer, les oiseaux d'eau , etc. , en font une énorme consommation : jusqu'aux animanx les plus mous, les actinies, par exemple, vivent à leurs dépens, lorsqu'elles les sai- sissent dans ce premier Age. Il est vrai qu'elles sont aussi elles-mêmes la proie de crustacés, ainsi que bien d'autres vers ma- rins ; mais leur multiplication est encore plus facile que la leur, et souvent le déchi rement d'une actinie par un crustacé donne lieu à la naissance d'une douzaine d'autres. INTRODUCTION. ^ l83 ainsi qu'on l'a vu dans l'histoire de ce ver radiaire. A ces causes de destruction on ne doit pas ajouter celle qu'occasionne la vo- racité de l'homme ; ce qu'il prend de crus- tacés dans la mer est trop peu de chose pour être compté; il n'y a que ce qu'il prend dans les petites rivières qui puisse donner lieu à une diminution sensible. Tous les peuples du monde mangent des crustacés; mais les habitans des bords de la mer principalement en font une grande consommation. Dans certains pays, comme à la Nouvelle-Hollande, ils font la base de la nourriture des indigènes. Toutes les es- j)ùces ne sont pas également bonnes; quel- ques unes même sont dangereuses , soit parce que leurs œufs purgent , soit parce qu'ils sont imprégnés de particules empoi- sonnées. On croit communément, dans les Antilles , que les crabes qui y sont vénéneux ont mangé du fruit du mancenillier, Hippo- marie Mancinella , Linn.; mais Jacquin a remarqué que ces animaux n'attaquent ja- mais ce fruit , et on a déjà vu qu'ils ne mangent' que des substances animales. Quel- l84 INTRODUCTION. qu'un a prétendu que les crabes, autour dt Saint-Dominiçue, devaient leur qualité dé- létère quelquefois aux filons de cuivre sous- marins sur lesquels ils vivaient : ce fait a besoin d'être mieux constaté. La chair des crustacés passe pour être , en général , d'une difficile digestion; mais elle n'en est pas moins recherchée par beaucoup de monde; les écrevisses, surtout, paraissent sur les tables les plus délicates. La manière la plus commune d'apprêter les grandes espèces marines, telles que celles qu'on appelle crabes y homards, etc., consiste à les faire cuire simplement dans l'eau de mer; on les mange en les trempant, à mesure qu'on les épluche, dans une sauce d'huile et de vi- naigre. Les crevettes et autres petits crus- tacés ont leur assaisonnement encore plus simple, puisqu'il ne s'agit que de les faire cuire dans la même eau , où on a introduit quelques pincées de poivre ou autres épi- ceries. La petitesse de ces espèces, et le peu d'épaisseur de leur test, permettent de les manger en entier : elles sont fort recher- chées de plusieurs personnes. INTRODUCTION, l85 Mais c'est sur les écrevisscs de rivière ic Tart (lu cuisinier s'est le plus exercé. [Comme ces animaux ont une saveur parti- culière et fort agréable, non seulement on les mange entiers, mais on les emploie en- core piles pour donner du goût à d'autres mets ; le mode le plus commun de les ap- prêter est de les faire cuire dans du vin blanc, que l'on a fortement assaisonné avec lilii sel , du poivre, du thym et du laurier. Comme la chair des crustacés se corrompt Itrès rapidement , et que dans cet état elle a une odeur et une saveur qui lui sont pro- pres, et qui sont extrêmement désagréables, tous les peuples, et surtout les Européens, s'accordent à ne pas manger ceux qui sont Irouvés morts. Presque partout on les fait cuire lorsqu'ils sont encore vivans, et, de plus, on les fait cuire lentement, ce qui prolonge long-temps leur affreux supplice ; on est obligé à cette barbarie, parce qu'on .(remarqué que lorsqu'on met les crustacés, du moins les grandes espèces, dans l'eau mjk bouillante , la première impression de Irhaleur qu'ils éprouvent les engage à aban- 186 INTROUUCTIUN. donner leurs pâtes, et qu'on veut ordinai- rement qu'elles ne soient pas séparées (lc| leur corps lorsqu'on les sert sur la table. La médecine faisait autrefois un grandi usage des crustacés ; mais depuis que les lu- mières de la chimie ont éclairé cette scienccj on a reconnu que toutes leurs propriétés so réduisaient à celles de la terre calcaire. Lesl écrevisses passent cependant encore ponri dépurantes, diurétiques et pectorales, oil sont quelquefois employées dans les mala- dies de la peau, les embarras des reins,| l'asthme, la phthisie, etc. On conserve assez bien la chair des pâtes et de la queue des grands crustacés, enl usage dans les alimens , de la même maniènj qu'on conserve le thon , c'est-à-dire en la marinant et la mettant dans de l'huile 01 de la graisse de bonne qualité. Les crustacés se prennent de différente^ manières , selon les espèces et les pays ; Ic^ grands, en général , se prennent à la main, à la retraite de la marée , dans les parcs i poisson, que l'on établit sur les cotes, dm les trous où il reste peu d'eau , etc. On le es reins 1 INTRODUCTION. 187 prend aussi , surtout à l'cmbouehure des petites rivières , en mettant à la marée montante, au fond de l*eau, un filet plat attaché à un cercle, au milieu duquel est fortement fixé un morceau de viande. Les crabes, et en général tous les crustacés, qui aperçoivent ou sentent cette viande, accou- rent pour la manger; et lorsqu'il y en a quelques uns occupés de cette opération , on retire le cercle, qui doit être attaché par trois cordes à un long bâton , et on enlève tout ce qui est dessus. On emploie le môme moyen pour les écrevisses de rivière, ainsi qu'il sera dit à leur article. La préparation des grands crustacés pour les collections d'histoire naturelle paraît ex- trêmement facile, puisqu'il semble qu'il ne s'agit que de les laisser dessécher à l'air; mais elle demande cependant des précau- tions sans lesquelles on ne peut pas espérer un succès complet. Les crustacés se dessèchent, en effet, suffisamment bien par leur simple exposi- tion à l'air; mais d'abord, lorsque le temps est chaud et humide, ils se corrompent ra- ..l I. l88 INTRODUCTION. pidement , ils noircissent, toutes les articu- lations se désunissent, et il ne reste pins C]u*un amas informe de pièces séparées, dont on peut difficilement tirer parti. Lors- que cet inconvénient n*a pas iieu, il s'in- troduit dans le corps de l'animal des larves de dermestes, d'anthrènes, de boucliers, et de beaucoup d'autres insectes, qui percent souvent les membranes des articulations, et produisent des effets sinon aussi nuisibles que ceux produits par la corruption, au moins bons à éviter. D'un autre côté, les crustacés desséchés deviennent très friables; leurs antennes, leurs pâtes, se brisent au plus petit attou- chement; ils ne peuvent donc être trans- portés, dans cet état, sans risquer de perdre les parties les plus importantes à conserver. Le moyen que Tauteur de cet ouvraj^e a employé avantageusement pour prévenir ces inccnvéniens consiste à envelopper les crabes lorsqu'ils sont encore en vie, chacun dans un morceau de toile, et à les mettre dans l'esprit devin faible, dans lequel on a fait dissoudre beaucoup de savon , oii ils restent jusqu'à INTRODIJCTK)?!. 189 eur arrivëc à leur destination; \\, on les I lire (lu baril, on les lave, on étend leurs patcs, leurs antennes, etc.; on les laisse Lchor à l'ombre, et on les place à demeure, |,oil dans des tiroirs semblables à ceux où ion conserve les insectes, soit dans des ta- Iblcaux fermés de verre. Il est d'observation que ces crustacés, Linsi envoyés dans l'esprit de vin, ne sont plus attaqués par les insectes d' structcurs, et que leur cbair, en se desséchant contre les articulations , les consolide au point dé- lirable; ajoutez à cela que leurs couleurs 3nt généralement moins altérées. A l'égard des petits crustacés, il n'y a j autre moyen de les conserver que de les laisser dans l'esprit de vin ; la mollesse de leur corps ou la flexibilité de leur test est Iclle, qu'on ne peut plus les reconnaître brus leur dessiccation. t I î \ •v'siyaf » .^«"'«jt.'wr ■'*» ^"aUb*^ —.1»*..-^ *4- -^a^g^JSg-:^- y ^ / TABLEAU DES CB HOMOBRANCHES. AMomen plus court que le thorax , replié suus lui. BRACHYtJBtS. Abdoinon aussi loncjoti plu» long que le thorax, étendu. MvCHOURtS. Mandibulespalpi|jcres:Tcux i Mandil p«?doncule^;tctc■distiIlct' ; sessi des branchies exleiu • l 'le<^ 1 ious la queue. 1 à la I. Pâtes non bifides. a. Point df laines r.ata- toirrs au bout de ia qutue, (Paouriens. ) a 5. Ranine. a6. Albunée. 27. Remipède. 28. Hippe. 29. Pagure. b. Des lames natatoires au bout de la ifueue- ■j- Antenni'N ■>ur le même rang. ( Astacikns. 30. Tbalassine 31. licrevi.ssc. 32. Galatbée. 33. Scyllare. 34- Paliaare. •{■"j" Antennes mitovçnncs uu-dcssus des latérales. [ 3A- HCOQL'ES. ) 35. Palémon. 36. Pénée. 37. Alphée. 38. Pandale. 39. Nika. 40. Crangon. •j. Pales proj'ondemeit bifides. [ Fis-siPES. ) 41. Mysis. 42. Néballe. STuac\roi)Bs. I. Pâtes postérieures non natatoires; bord exté- rieur du test arque. (CawcÉrides. ) 1. Crabe. 2. Hêpafc. 3. Calappe. 4. Oethre. 5. Druniie. a. pâtes postérieures au moins natatoires. (Na- GEl RS. ) 6. Mainte. 7. Oritliyie. 8. Portune. 9. Podopbthaime. 3. Pâtes postérieures non natatoires ; test tronqué antérieurement. ( Pla- QCETTES. ) 10. Rhombille. 11. Ocypode. 13. ïourlonrou. i3. Grapse. 14. Plagnsie. i5. Doripe. 4. Pâtes postérieures non natatoires ; test presque triangulaire. ( Trigo- WÉS. ) 16. Maja. 17. Lithode. 18. Parthénope. 19. Sténorhynque. 20. Leptope. 5. Pâtes postérieures non natatoires ; test orbicii- laire ou elliptitjue. (Or- BICDI.ÉS.) 21. CoiTSte. 23. Lencosie. 23. Pinnotbèrt*. 24' Porceliane. HISTOIRE :(ATCfiEI.rE DES CRU8TACE.S, tOme I, p. I91. 43. Ériclitbe. 44- Squille. 45. Phyllosome. ■40. '.7. 43. •19- .EAU DES CRUSTACES. H£TEROBJlANCUi:s. bules palpiçères: ycur >nculé>;t.'lf«listiiicti ; , branchies «-xIliu j la queue. STUXlPODES. Mainlil)ulrspil|)ig<'rcs;M III sessik's; li':ti tlisliiicl. ; (les liraiicliic^vi'siculfu— : k la Iwse des pairs. aMI'UIPODFS. Éiichlbe. SquHle. Phyllosome. 4O. Coropbie. 47. lalitie. 43. Cl cv cite. 49. Pluonime. M.iii(li1)ulc^ sax\i'ux. Sfi>ilL'S. IsOPODKS. , liiittu iiics .ii>u< lu naît'' aiihrieurf iln roiis , entre /es /latcs. (Ca- PRKI.I.J?ît.S.) .')<>. Cyame. 'îi. Clipvrolle. f»2. Leptoiiure. 2. la tjiu'ut u. 5. Cloporte. 66. Arniadille. dcn- Mjiidiliiilp- -aiH palpei ■ ou iiiillf^ ; p.it("-; servant ù IKI'.;'! ; \"U.\ iUUVCUt 3CS- BH \>rniOPOnES. I. l'ufr^ (-ri Intdliti' au ta jKirite natatoires. II. \fuj. scssiles. "I" lîiiuclii' iiiiii eu furinc .!.• 1,< c. ' Gkàns. ) 67. I.iinale. ". '■ l'xiiu'lie l'U l)«r. ( Pa- 1, AS1TI:S. t)S. Apus. ^19. Califî»'. 70. Aij;;ule. 71. Ceciops. 7a. Dichcli'slion. l). '^ lUX pédoncules. ; l.A- MELI.U'l DIS. ] 73. Artéinis. 7». Biaiirhiopode. 75. Liinuadie. 5. Toutes /<•<• jiutes nata- toires , jamais dilatées en lames. ( FeasgÉs. ; •jf». Zoé. ^7. Céphalocle. 78. Cyclope. 79. Lyncée. 80. Daphnie. 81. Cythcrée. 82. Cypris. ' Exception. Les Cypns, et sans doute les Cythcree^ , a\ant des mandibules [>alpi- jif-res, et leurs urganes res- piratoires tenant au\ par- ties de la bouche, doivent être se'pare'es des hranehio- podes , ainsi que l'a pni|H>sé M.Sti'aus. jxmr former un onire |)articulier sous le nom iVOstrupodes. h^ I 1 I ji . ■^■»\,..3as£,:x>^ 'Tim^ i TA •^ /^- HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS. L CRABE, Cancer, Linnœus, Quatre antennes courtes et inégales; les deux inter- méiliaires coudées ou pliées, à dernier article bifide; les deux extérieures sétacées. Second article des palpes extérieurs presque carré, avec nne échancrure à l'angle interne de son sommet. Corps court, plus large antérieurement, ou dans sa partie moyenne, que postérieurement. Dix pâtes onguiculées; les deux antérieures termi- nées en pinces. jiNN^us, comme on Ta dit dans les gêné- [alités de la classe, avait, sous le nom de mhe y fait im seul genre de tous les crus- |acés; beaucoup de naturalistes Tout imité ; lajs Fabricins, dès les premières éditions le son Entomologie systématique , avait di- nsé ce genre en plusieurs autres, dont l'un ivait toujours conservé le nom de Linnaeus. 192 HISTOir.K NATURELLE Fabricius s'en est tenu aux résultats d,. son premier travail dans les différentes nliJ lions qu'il a faites de son ouvrage ; il s'e> contenté de joindre successivement les es péces nouvelles , qui lui étaient comiDimi quées, à celles qu'il avait précédemnien décrites. Mais, dans le supplément qii'il donné en 1798, il a fait une refonte gtik raie des crustacés, dans laquelle il a , d'api i les observations de Daldorf, subdivisé so genre crabe proprement dit en onze non veaux genres , dont le premier seul a con tinué de porter le nom de Linnaeus. Il semblait qu'après des coupures ans nombreuses, le genre crabe n'était pli susceptible de fournir de nouvelles snbdi visions; cependant M. de Lamarck, dans première édition de ses Animaux sans ver- tèbres, a formé trois genres aux dépens d celui de Fabricius, et, dans ces dernière années, MM. Leach et Latreille ont encor multiplié les coupes génériques faites au dépens de ce dernier , et M. de Lamarc en a admis quelques unes dans sa second édition. DES CRABES. ig'i Les crabes, dont il sera question dans cet article, ne comprennent que ceux de la |)re- niière division du supplément de Fabricius; les deux autres divisions sont comprises dans les genres ocypode et grapse de M. de Lamarck , ainsi que dans quelques uns de ceux qui ont été créés par MM. Latreille et Leach, et qu'il a adoptés. Les crabes, proprement dits, vivent to : ' dans la mer, e' leur histoire est fort impar- faitement connue , ou mieux , a été confon- due avec celle des espèces des autres genres qui portaient ci-devant leur nom. Quoi qu'il en soit , ils ont tous les yeux placés de chaque côté de la tête, à peu de distance Tun de l'autre , dans une cavité qui s'y trouve : chacun est placé sur une espèce de pied ou pédicule épais, cylindrique, lécailleux , qui a un rétrécissement au milieu, et qui est mobile à sa base; en sorte que l'animal peut remuer ses yeux de tous côtés, et les retirer même un peu dans la tète en raccourcissant le muscle destiné à leur don- |ner le mouvement. Il n'y a point de distinction sensible entre <:RUSTAC'',S. I. 17 !| I. I()4 HISTOIRE NATURELLE la tète et le corselet; cependant, en dessous du corps, il y a une espèce de sépararion qui le divise comme en deux portions, dont l'antérieure peut être regardée comme la tête; cette partie antérieure est garnie en dessous de pièces mobiles , dont il y en a deux plus grandes et plus longues que les antres, assez semblables à celles des écre- visses. Ces pièces, qui sont aplaties et dt' substance écailleuse , sont divisées en cin(| parties articulées ensemble , et garnies j)liis on moins de poils; chaque pièce est accom- pagnée , à sa base extérieure, d'un filet co- nique divisé en trois parties, dont les deux premières sont grosses et la dernière très petite, et subdivisée en un grand nombre d'articulations : ce sont les pièces extérieures des organes de la manducation, qui, comme on Va. vu, sont les mandibules, les anten- nules et les mâchoires. Les antennes, à peine visibles, sont en filets coniques , et divisées en plusieurs arti- culations, dont celle de la base est beaucoup plus grosse que les autres ; elles sont placées entre les yeux , sous le bord recourbé du DKS CRABES. Kjfî lest. Los intermédiaires ont leur tlcrnier article bifide. Le dessous du corps est divisé transver^ salement en cinq bandes écailleuses , dont les bords extérieurs sont arrondis , et qui ont au milieu une grande cavité triangu- laire , profonde , dans laquelle l'abdomen ou queue) est engagé de façon qu'étant en repos, il en occupe toute la capacité, et qu'il est de niveau avec les bords. Cet abdomen est, dans le mâle, de figure triangidaire et courbé en dessous, divisé transversalement en sept parties par des incisions peu profondes, et dont les deux plus proches du corps sont très étroites; m dessus , du coté qui est en vue quand on regarde le crabe en dessous cet abdomen est lisse, plat, écailleux, bordé de poils, et mobile sur sa base. En l'écartant du corps, on voit que sa surface inférieure est également plate et très mince des deux côtés; mais tout le long du milieu il y a une élévation cylindrique, en forme de boyau , qui renferme l'intestin , et qui a sa terminaison ou l'anus tout près de son extrémité. p 1 i, 196 HISTOIRK NATURELLE A Torigine du dossous de Tabdomon du malc, on voit deux tubercules éc.iilleux un peu aplatis et mobiles à leur base, garnis au bout d'une brosse de poils roides, et attachés à un anneau en forme de cerceau également écailleux, et comme voûté, par Touverture duquel l'intestin passe du corse- let pour se rendre dans l'abdomen; ces deux tiges sont les organes de la génération du mâle. On voit encore divers tubercules mous et écailleux dans cet endroit, et plus bas deux autres parties écailleuses, cour- bées, divisées en articulations mobiles, dont l'usage est inconnu. 11 est très aisé de distinguer le crabe maie de la femelle par la seule inspection de l'abdomen , dont la figure diffère dans les deux sexes; celui du mâle, comme on vient de le dire , est triangulaire ; mais celui de la femelle est presque circulaire, ou seulement un peu plus large que long, et terminé par une petite plaque arrondie, écailleuse comme tout le reste. Il est plat et mince , courbé en dessous et divisé , sans compter la petite plaque qui le ter- mine , en six parties par des incisions peu ly: UKS CRABES. profondes, et il est bordé tout autour d^uiie fraiii^e de poils courts, très serrés ; les deux premiers anneaux , ou ceux qui sont près (lu corps , sont beaucoup plus étroits (pie les autres. Pour voir la surface inférieure de l'ab- (lomen , il faut le soulever, et alors on observe d^abord , sur le dessous du corselet , deux enfoncennens placés sur la troisième plaque , et dans chacun desquels il y a un petit tubercule conique, (pii sont les deux ouvertures par lesquelles le crabe femelle est fécondé dans raccouplement; sur le dessous de l'abdomen même, on voit d'abord le boyau ou l'intestin relevé qui se trouve placé dans son milieu et percé à son extré- mité. De chaque côté de l'intestin, il y a quatre paires de filets mobiles, composés de deux parties , dont l'extérieure est en forme de lame aplatie, qui diminue toujours de largeur jusqu'à l'extrémité , qui est en pointe mousse ; elle est garnie, sur les deux côtés, d'une épaisse frange de poils bruns. La partie intérieure est un long fdet cylin- drifpie, divise en deux pièces articulées 8 i 198 HISTOIHK NATtllELLE ensemble , dont la première , plus grosse , est droite et eylindriqiie , et Taiitrc , qui fait un angle avec elle, est un (ilet conique, courbé, et garni d'aigrettes de poils; le principal usage de ces huit jtaires de filels, ou fausses pâtes , est de servir d'attache aux œufs , comme dans tous les crustacés pro- prement dits. Les deux pinces antérieures sont faites sur le même modèle que dans les écrevisses, c'est-à-dire composées de cinq parties arti- culées ensemble, dont les deux premières sont courtes, la troisième et la quatrième plus grosses, angulaires, plus ou moins tu- berculeuses ; et la cinquième , qui est la serre ou la main, grosse , ovale, el terminée par deux doigts souvent dentés, dont un seul est mobile. Les huit autres pâtes sont divisées cha- cune en six parties , dont les deux premières sont courtes, et les autres beaucoup plus longues ; la troisième partie est plate et large; les deux suivantes, dont la sépa- ration est en ligne oblique , sont souvent garnies de longs poils et de petites épines ; clia- lières plus te et lepa- verit nés j DKS ('.RARES. HJIJ eiilin la de nièrc , (|iii est le tarse, est de lii;iirc eoni(jue, un |)eu courbée, et ter- minée en pointe déliée: elle est presque tou- jours velue ou é|)imuse. Toutes ces pales > )nt attachées au corselet, fort près les unes J(S autres. Les crabes, ainsi qu'on Ta dcjix observé, vivent tous dans la mer; ils se tiennent de préférence sur les cotes où il y a des rochers, entre les fentes desquels ils ^e cachent pour se mettre à l'abri du mouvement des vaj^'ues it de la recherche de leurs ennemis. Lorsque ia mer monte, ils s'approchent ordinairement Itlii rivage pour s'emparer des débris des ani- maux marins que la vague pousse contre les ruchers, et qui reviennent blessés ou tués; [c'est principalement pendant la nuit qu'ils se hasardent le plus dans cette recherche. [Comme ils ne peuvent pas nager, et que leur marche est lente , ils se voient souvent |< xposés à rester à sec dans les basses eaux ; alors, lorsqu'ils ne trouvent point de trou |où ils puissent se réfugier, ils se contractent, !>e blottissent dans un coin, et attendent le netour de la marée pour regagner la grande I Vf t 1 2tOO HISTOIRE NATURELLE mer. C'est principalement ceux qui sont ainsi délaissés par les eaux que les pécheurs ramassent; car ils mordent peu aux appâts, et sont rarement pris dans les filets. Dans les îles de TAmérique et de l'Inde , où le fond de la mer se voit à travers Teau dans les temps calmes, on les harponne avec une longue perche à laquelle est cmmanrhcc une fourche de fer; dans d'autres endroits,! comme à la Nouvelle -Hollande, on plonge pour les avoir. Toutes les espèces ne sont pas également bonnes; il en est une surlesj côtes de France , qu'on appelle le Crtibe en- rage (Cancer Mœnas) , dont la chair est sil coriace et le test si dur, qu'elle est dédai- gnée même des plus pauvres gens. C'est pendant Tété qu'on trouve le pliisl de crabes sur les côtes de l'Europe, mais c'est au printemps qu'ils sont meilleurs; àl cette époque, les femelles sont ganiiesl d'œufs , dont la saveur est de beaucoup su- périeure à celle de la chair, et ils n'ont pas encore changé de lest , opération qui les maigrit considérablement. On prend rarement des crabes au mo Cr DBS CRABES. '10 t ment même de leur mue, parce qu'ils se iennent cachés au fond de la mer pendant es cinq à six jours qu'elle dure; cette époque st pour eux une crise fort dangereuse, soit ar la difficulté de se débarrasser de leur deille peau, soit par la prise que sa priva- ion donne sur eux à des ennemis qu'ils rie raignaient pas quelques heures auparavant. L'tte crise est positivement la même que elle que nous avons décrite dans les géné- alités de la classe pour les écrevisses. On appelle les crabes Tourteaux sur les ôtcs de France. Les nouveaux genres Carcinus ^ Zosimus, haïr es. '^'Wlorodlus , PLlumnus, Carpillus, Xantho et Pi- est ^^^''^^''^mcla , ont été démembrés du genre crabe ;ir M. Leach , et quelques uns ont été ve le pl"*doptés par M. La treille. ope, maisF eilleurs ; m Crabe Pagure , Cancer Pagurus, nt ga 'M £g corselet peu raboteux , avec neuf plis de UCOUp SU-lhaque côté. , I Pennant, Brit. Zool. 4» tab. 3. fîg. 4- Ritmph. Mus. 5 n ont P^m. II. fig. 4. Herbst. tab. 19. % 69. on qui \^m Cfmcer Pagurus. Lamarck, Anim. sans vert. t. V. 270. Se trouve dans les mers de l'Europe et de l'Inde. es au m"" :jui sont pécheurs L appâts, Dans les Li le fond dans les avec une mianclujc endroits, on plonge s ne sont ine sur les Crabe en- »,-• 1 i \ i02 HISTOIRK NATURELLE Crabe à onze dents, Cancer ii-dcntatu^ Le corselet peu raboteux, avec onze dents dî chaque côté; les dents dentelées; le rostre à troiJ dents ; le bout des doigts noir. Herhst, Cane. tab. lo. fig. 60. Cancer ii-dentatus. Lamarck , Anim. sans veiU t. T. p. 273. — Du genre Clorodius. Leach. Se trouve dans l'Amérique septentrionale. Crabe Ménade, Cancer Mœnas, Le corselet peu raboteux , avec cinq deuts g^ chaque côté; le front à trois lobes; le poignet à uni seule dent. PetweVy Amb. tab. i. fîg. 5. Baster , Subs. 21 tab. 2. Rumph, Mus. tab. 6. fig. O. Pennanc, KriiJ Zool. 4. tab. 2. fig. 5. Hej'bst. tab. 7. fig. 46. Cancer JSlœnas. Lamarck j Anim. sans vert. t. ^| p. 270. — Vulgairement Crahe enragé. Carcinus Mœnas, Leach , Malac. Brit. Voyez pi. 3 , fig. r , qui le représente an quart d^ sa grandeur naturelle. Se trouve dans les mers d'Europe et d'Asie. Crabe teinturier , Cancer tinctor. Le corselet peu raboteux, avec cinq dents di chaque côté ; le front fendu. On ignore son pays natal. Crabe peintre, Cancer pictor. Le corselet peu raboteux , avec quatre dents dj chaque côté; le front fendu. On ignore son pays natal. DES CRARES. 2o3 Crabe cuivré, Cancer œncus. Le corselet très raboteux, obtus, avec quatre l^ents de chaque côté. Sèbay Mus. 3. tab. 19. fîg. 17. Rumph, Mus. |îab. II. fig- 4- Herbst. tab. 10. fig, 58. Cancer œneiis. Lamarck , Anira. sans vert. t. "V. Ip. 271. — Du genre Zosimiis de Leacb. Se trouve dans l'Inde. Crabe de Rumphiiis , Cancer Rumphii. Le corselet presque uni, avec cinq dents de Iliaque côté; le front tuberculeux, à quatre dents; b pinces minces. Herbst. Cane. tab. 49. fig. 2. Se trouve dans les Indes. Crabe rude , Cancer scaber. Le corselet peu raboteux, avec cinq dents de Iciiaque côté; le front crénelé, fendu; les pinces srannlenses. Se trouve dans Plnde. Crabe parvule, Cancer parvidus. Le corselet avec des lignes enfoncées et quatre ents de chaque côté; le front avec une petite ente. Voyez pi. 3 , fig. 2 , où il est représenté. Se trouve dans les îles de l'Amérique et en Caro- ine, d'où il a été rapporté par Bosc. Les pâtes se iecolorent en vieillissant. Crabe cendré, Cancer cinereus. Le corselet uni , rivuleux , à trois dents de chaque ( i ! 204 HISTOIRE NATURELLE côté , très finement ponctué ; une très grosse demi à la base îuterne du doigt mobile. Cancer ciner eus. Latr. Cancer rivulosus. Risso. Se trouve sur les côtes de France , et ne s'élèvei pas à plus de deux centimètres de diamètre. Crabe gonagre, Cancer gonagra. Le corselet inégal , avec six dents aiguës de chaque côté ; les pinces noduleuses. Cancer spinifrons. Herbst. tab. 1 1 . fig. 65. Voyez pi. 2, fig. 3, où il est représenté en des-] sous , de moitié de sa grandeur naturelle. Se trouve à la Jamaïque et en Caroline. Crabe noduleux, Cancer nodulosus. Le corselet latéralement noduleux et crénelé; un^ épine aux doigts des pieds. On ignore son pays natal. Crabe ochtodes, Cancer ochtodes. Le corselet uni, à quatre tubercules de cbaqutl côté; le front recourbé, canaiiculé; les pinces ta] berculeuses. Herbst. Cane. tab. 8. fig. 54. Se trouve dans les Indes orientales. Crabe à deux épines, Cancer i-spinosus. Le corselet avec deux épines de chaque côté; li front avec quatre dents ; le poignet épineux. Herbst. Cane. tab. 6. fig. &.5. Se trouve dans les Indes orientales. rosse dent ne s'clèvei e. >r«. de chaque 65. ité en des-l mus. •énelé; uin| des. de chaquJ pinces taj 7inosus. le côté; 1( nz. i K: i '^-^1 i. ■i ;m' ( /'f/jV^r<'<\r /y l:* \< ^niÉflHuTlIBlÉKM^YOo^un AuCiWa'^iJII Jw \\uiiir>:-^--: jumM ^^■^ .'^ i^Slr ^*iRSb^^ ■illyMnl 1^ ^ -V-^pi''^'^ ■^lj|É|ft\i\ V VV t\\| \V\ \^^ l^l^BRii^H&!\A i,\V\W\i .i" — '^'IrMii/Utf •^snÎHfl^^.^ NfOyEh-k -«^^^B■■«A\\\V^kVvv^ n^^pM^^HPI i^hILSSiLi^^#4hi^MI 3P^7vsv^N.~h\>«lHF^ ^^^^^^^ Hlllll Uuvw^-^ .sx^^^ÊÊf^ BW^VV^v^S P^^^ • t;v,^^**^ÉiiÉÉ îwCÉiriir ^^<^? ^i"^^^'^^ / , , y^^^!^ • ^ ^fc^^%i^ -W^ ^^^ /Mr^^^^^^ \ ^ Z ete/h'er l'h/i 1 . Lo Cral)o cliAuve - 2 . I-o Cral)o iniliaire SOllIMS T) . I >o Crab o Q;onao;iM* /v DKS CRAniS. 20 J Crabe coralline, Cancer coralltnus. Le corselet uni , à une seule dent ; le front à trois lobes. Herbst. Cane. tab. 5. fîg. 40. Séba, Mus. 5. tab. 19, fîg. 2, 3. Rumph. Mus. tab. 8. iîg. 5. Cancer coraUinus. Lamarck y Anim. sans vert. t. V. p. 272 ; Leach. Se trouve dans l'Inde. Crabe floride, Cancer Jloridas , Le corselet uni, inégal, maculé; le bord obtusé- raent dentelé; les pinces avec des saillies en crête. Scha^ Mus. 3. tab. 19. Ç\^. 18. Knorr, Del. tab. 4. fig. 3. Herbst. Cane. tab. 3. iig. 39. (M. Latreille pense que ce crabe pourrait être rapporté au genre Hépate. ) Se trouve dans l'Inde. Crabe maculé, Cancer maculatus. Le corselet uni , avec des tacbes rondes et rouges ; |les côtés à une seule dent; le front à trois lobes. VetW. Amb. tab. i. fîg. 8. Séba, Mus. 3. tab. ig. Ilig. 12. Rumph. Mus. tab. 10. fîg. 1. Herbst. tab. 6. |fig. 41 • Cancer maculatus. iMmarch , Anim. sans vert. |t V. p. 272; Leach. Se trouve dans les mers d'Asie. Crabe Chauve-Souris, Cancer Vespertllio. \ete/h'er_^lç]^ Le corselet antérieurement avec trois dents de paqae côté; le corps hérissé. Pihnnnus Vespertilio. Leach, Cancer Vespertiiio. '18 u. ^i CRUSTACES. I. 18 ao6 inSTOIUK NATURELIK il \^ Voyez \)\. 1 , lig. i , où il est représenté de gran- deur naturelle. Se trouve dans les Indes. Crabe variolcux, Cancer variolosus. Le corselet tuberculeux, crénelé des deux côtes; le front fendu. Cancer ^variolosus. Fab. ; Leach. Se trouve dans l'Océan. Crabe Faïence, Cancer faventiniis , Le corselet uni , largement plissé , à cinq denf> de chaque côté; Textrémité des doigts concave en dedans. On ignore son pays natal Cette espèce est très remarquable par la forme i de l'extrémité de ses pinces; son corselet €sl presque rond, et, ainsi que ses pâtes, d'un blanr| de faïence. Crabe soyeux , Cancer setosus. Le corselet à deux dents de chaque côté ; les pate^i velues. Se trouve dans l'Inde. Crabe agréable , Cancer amœnus. Le corselet parsemé de points ronges très rapproj chés , avec onze dents de chaque côté ; le front tri j denté. Hcrbst. Cane. tab. 49* fig« 3. On ignore sa patrie. Crabe oriental , Cancer orientalis. Le corselet uni; les côtés carénés et dentelés Le cori les deux Herbst. On ign au Ménac Le cori le bord d DKS CKABES. '^07 Ilerbst. Cane. tab. 20. fig. 117. Ou ignore sa patrie. Crabe hérissé , Cancer hirtellus» Le corselet hérissé de poils, à cinq dents de chaque coté ; les mains extérieurement épineuses. Pennant^ Brit. Zool. tab. 6. fig. n. Ilerbst. Cane. tab. 7. iig. 5i. — Uu genre Pilumnus, Leach. Se trouve daus les mers d'Europe. Crabe fluviatile, Cancer JluvlatlUs. Le corselet ovale, antérieurement dentelé, posté- rieurement sinueux; les pinces dentelées à leur base intérieure. Sachs. Gammarol. tab. 4* Herbst. Cane. tab. lo. fig.C)i. Se trouve à l'emboucbnre des fleuves d'Asie et d'Amérique, et les remonte souvent fort haut. Crabe Armadille, Cancer Armadlllo. Le (îorselet uni, inégal; le bord crénelé; les mains écailleuses. Herbst. Cane. tab. 6. fîg. 42, 43. Se trouve dans la mer des Indes. Crabe vert, Cancer viridls. Le corselet uni, avec cinq dents de chaque côté; les deux postérieures plus grandes et dorsales. Herbst. Cane. tab. 7. fîg. 47« On ignore son pays natal. Il ressemble beaucoup auMénade; mais il est vert. Crabe sculpté, Cancer sculptas. Le corselet chargé de gros tubercules rapprochés; le bord denté; les doigts des pinces noirs. •II. i' ^'4 \'f- 1 ï M ao8 UISIOIRK NATURELLE Herbst.Cfinc. tab. 21. fig. lai. Ou ignore son pays natal. Crabe porlé, Cancer perlatus. Le corselet et les mains couvertes de tubercules blancs; les pieds hérissés d épines. Herbst. Cane. tab. 21, fig. 122. On ignore son pays natal. Crabe lire-bouclion , Cancer cochlearis. Le corselet unî, latéralement sillonné; les doigts en tire-boucbon, Herbst, Cane. tab. 21. jfîg. i23. On Ignore sa patrie. Crabe hydrophile, Cancer hydrophilus. Le corselet unî, à trois dents de chaque côté; les doigts roux. Herbst. Cane. tab. 20. fig. 124^ On ignore sa patrie. Crabe miliaire , Cancer miliaris. Le corselet ovale, allongé , entier, sillonné , gra- nuleux; les pinces plissées et granuleuses, leurs doigts striés. Cancer miliaris, Lamarck, Anim. sans vert. t. Y p. 271. Voyez pi. I, fig. 2, où il est représenté de gran deur naturelle. On ignore sa patrie. 1 •■■ .'^ ! (rf/.»V/r (/,>/. /iCfe/ZiiT ( l\-u//> 'i' . Le Ci'abo parvnlo . 3 . Le CaLippe oii von te II. H Quatre ai second sommet point I Pinces i l^i Le pe diaire à réunit le derniers est finen Hépate Le corî points roi fascies roi Cancer Hepatus c p. 268. Se trou Hé] Le cors postérieur Se trou' ■ni DE» HIÉPATLS. •iOtJ II. HÉPATE, Hepatus , latmV/e. Quatre antennes seniLIables it celles des crabes. Le second article des palpes extérieurs pointu au sommet. Test comme dans les crabes, n'ayant point ses cotes postérieurs voûtés en dessous. Pinces des bras comprimées et en crête. Le petit genre des hépates est intermé- diaire à ceux des crabes et des calappes; il réunit le test des premiers aux pinces des derniers : le bord antérieur de la carapace est finement denté. Hépate calappoïde, Hepatus calappoides. • Le corselet uni, avec des séries circulaires de points rouges; ie front élevé; les pâtes avec des fascies rouges. Cancer Princeps. — Herbst. Cane. tab. 38. fig. a. Hepatus calappoides. Lamarck , Anim. sans vert. p. 268. Se trouve dans la mer des Indes. Hépate fascié, Hepatus fasciattis. Le corselet uni, crénelé des denx côtés; la dent postérieure aiguë et unie. Se trouve dans les mers d'Amérique. 210 HISTOIRE NATURELLE III. CALAPPE, Calappa, Fab.^ LaU\ Quatre antenues comme celles des crabes; les deux intermédiaires pliées sous le chaperon. Corps court, plus large postérieurement, et ayant ses bords latéraux postérieurs très dilatés, tranchans et saillans, en demi-voùte. Dix pâtes onguicu- lées, se retirant, dans le repos, sous les cavités des côtés du corps ; les deux antérieures terminées en pinces, et ayant les mains comprimées et en crête. Les caractères génériques des calappes sont fort peu différens de ceux des crabes ; mais la forme de leur corps, et surtout celle de leurs pâtes antérieures ou pinces, leur donnent une apparence très distincte. En effet, le coijiS des calappes est presque ovale, ou mieux, représente un triangle curviligne, très bombé, ordinairement tu- berculeux en dessus, denté en ses bords, et toujours concave en dessous, aux angles postérieurs, pour recevoir les pâtes; les antennes sont presque égales ; les intérieures sont cachées dans la fossette des yeux, et les extérieures ont quatre articles, dont 1* DES CALAPPES. '211 dernier est bifide ; les yeux sont très rap- proches, peu saillans, et placés sur la partie antérieure du corselet. L'abdomen est composé de sept articu- lations insérées dans une de ses cavités; replié, il se prolonge jusque près de la bouche. Les pâtes antérieures ou pinces sont com- posées de quatre articulations : la première, petite, et de forme très irrégulière; la se- conde, large, aplatie, triangulaire , avec un prolongement denté qui se replie en des- sous; la troisième, très épaisse, large, trian- gulaire dans le sens contraire à la précé- dente; enfin la quatrième, la plus large de toutes, aplatie, courbée, triangulaire dans le sens de la seconde, dentée en crête dans son côté supérieur, toujours granuleuse et tuberculeuse dans sa surface extérieure, qui est plus bombée que l'intérieure : le pouce mobile, petit et courbe, entouré et chargé à sa base de quelques gros tubercules difficiles à décrire, et placé dans un enfon- cement du bord qui est perpendiculaire à riiorizon. Îil2 HISTOIRE NATURKLLE Les pâtes postérieures sont toutes ongui- culées et presque égales. Une des espèces de calappe est commune dans la Méditerranée, et a été mentionnée par Aristole et Athénée ; on la connaît sur les côtes de France sous le nom de Migra ne et de Cancre ours, parce que, comme ce quadrupède , elle se cache les yeux avec ses larges pinces, contracte ses pâtes sous la saillie excavée de son corselet, et reste ainsi comme morte tant qu'elle a quelque danger à craindre : elle vit dans la fange; on la mange, mais sa chair est molle et de mau- vais goût , et elle est repoussée de toutes les tables délicates. Si on n'est pas instruit des mœurs de cette espèce, qui vit dans nos mers, on Test par conséquent encore moins des autres espèces qui ne se rencontrent que dans les mers des Indes ou d'Amérique; on peut présumer qu'elles ne s'éloignent pas beau- coup de celles des crabes , puisqu'il y a tant d'analogie entre les caractères de ces deux genres. D£S CALAPPES. •2l'i Calappe en voûte , Calappa fornicata. Le corselet nni, crénelé; les angles postérieurs iplas larges et entiers; les pinces avec des saillies en I crêtes. Petivcr, Garz. tab. 75. fîg. 11. Séba, Mus. 3. hab. 20. fîg. 7, 8. Rumph. Mus. tab. 11. fîg. 2, 3. \ierbst. tab. 12. f\^. 78 , 74. Calappa fornicata. Leach, Voyez pi. 3 , fig. 3 , qui le représente réduit du |(]uart. Se trouve dans les mers d'Amérique. Calappe denté, Calappa dcntata. Le corselet inégalement denté sur la totalité de ses ixDrds antérieurs; le front échaucré; quelques taches blanches- Herbst. Cane. tab. 11. fîg. 66. On ignore son pays natal. Calappe blanchâtre, Calappa alhicans. Le corselet finement denté et sinueux sur les ités, avec une saillie lancéolée; les pinces avec un ang intérieur, et les mains avec un rang supérieur lepines ; ces dernières extérieurement anguleuses. Cancer fornicatus. — Herbst. Cane. tab. i3. [?• 79» So. Se troave dans la mer des Indes. [Calappe tubercule, Calappa tubcrculata. Le corselet noduleux , à beaucoup de dents ; les •gles postérieurs plus larges, crénelés, dentés; les lîuces dentées. Herbst. Cane. tab. x3. fîg. 78. 1' I \\ 11 2l/t HISTOIRE NATURELLE h Calappa tiibercidata. Lamarck , Anim. sans ven, t. V. p. 267 ^ Latr. Se trouve dans la mer du Sud. Calappe granuleux, Calappa gramilata. Le corselet presque uni, crér.'plé; le bord poste- lieur dilaté et à cinq dents; les pinces sillonnées de crêtes. Catesbj, 1. tab. 36. Séba, Mus. 3 tab. 19. lîg. j], Herbst, tab. 12. fig. 76, 76. Calappa granulata. Lamarck, Anim. sans vert.j t. T. p. 266; Leach. Se trouve dans la Méditerranée et sur la côtel d'Amérique. Calappe marbi^é, Calappa marmorata. Le corselet presque plissé, à trois dents de cbaqnej côté; le front crénelé et émarginé; les bras élargis : leur extrémité. Herbst. tab. 20. fîg. 114. Calappa marmorata. Lamarck , Anim. sans vert.) t. "V. p. 267 ; Latr. Se trouve dans l'Océan. Calappe crété, Calappa crlstata. Le corselet un peu plissé , crénelé des deux cùlesj le bord postérieur à sept dents; l'angle postéried élargi et denté. Se trouve à la Cbine. Calappe Lophos , Calappa Lophos. Le corselet un peu plissé , crénelé des deux cotésj le bord postérieur crénelé, à six dents; l'angle postej rieur dilaté, à quatre dents. Herbst. tab. i3. fîg. 77. Se trouve dans les Indes. DES CALAï'PES. 7.1 f) Calappe flamme, Calappa Jlcunmea. Le corselet ovale, antérienrement verruquenx, avec (les taches et des lignes îrrégulîcres ronges, et MX grosses dents de chaque cote à sa partie posté- rieure; les mains avec une crête en dessus. Herbst. Cane. tah. /«o. iig. 2. Se trouve dans la mer des Indes. Calappe inconspecte, Calappa inconspccta. Le corselet verruqneux , avec deux taches rouges an front, et de grosses dents sur le bord postérieur ; les pinces dentées en dessus et tachées de rouge. Herbst. Cane. tab. 40. fig. 3. Se trouve dans la mer des Indes. .^1 ■il IV. OKTHRE, Oethra, Leach. Antennes comme dans les crabes; les yeux séparés par la saillie du front, et à pédicule court, comme ceux des calappes. Le second article des palpes extérieurs presque carré. Test aplati, clypéif'orme, transversal, noueux ou très raboteux sur le dos. Les deux pâtes antérieures se terminant en pinces, à mains comprimées et en crête ; les autres courtes, se retirant sous le test dans le repos. Ce genre, établi par le docteur Leach, offre les caractères généraux des calap[>es ; mais il s'en distingue par la forme aplatie et les irrégularités du test. llG HISTOIRE NATURELLE Oethre déprime'', Octhrn dcpressn. Carapace elliptique, transverse, avec les bords arrondis et marqués de dents en forme de plis. Lamarcky Anim. sans vert. t. Y. p. 265; Desm. Consid. p. T 10. Des mers de l'Ile-de-France. Oethre voûté, Oethra fornicata. Carapace très inégale, à dos 4-lwberculé , dente- lée sur ses bords antérieurs , avec les angles poste- rieurs dilatés et crénelés ; front plus déprime et aigu , avec ses côtés dentelés ; mains triangulaires. Fab. Ent. syst. t. II. p. 453; Suppl. t. V. p. 352, Des Indes orientales. V. DROMIE, Dromia, Fabricius. Quatre antennes très courtes; les deux extérieures sétacées, plus longues; les deux intermédiaires à 5ommet bifide. Yeux portés sur des pédoncules courts. Le corps presque globuleux, velu oa hérissé. Dix pâtes onguiculées; les pinees grosses et courtes ; les deux dernières paires repliées sur le dos, et armées d*nne petite pince. Ce genre a été formé par Fabricius. Il se rapproche beaucoup des doripes par les mœurs des espèces qui le composent; il s'en écarte par la forme et les caractères. 217 u II se ir les il s'en DKS DROMIES. ]x«s tlromies sont presque rondes , extn''- iiirmcnt bombées en dessus, et même eu dessous ; leur corselet est ordinairement anguleux en devant, toujours couvert de longs poils; les yeux sont fort rapprochés, portés sur de très petits tubes ; les an- tonnes sont à peine visibles; les pinces ont l(urs troisième et quatrième articles très ipais , presque aussi ^ros et aussi longs que la main; le tout est couvert de poils, ex- cepté les doigts, qui sont courts et légère- ment dentés. Les deux premières paires de pâtes sont velues , onguiculées , et moins jlongues que les pinces; les deux dernières sont de moitié plus courtes, insérées presque piir le dos, et terminées par une très petite 1 pince à ongles égaux et également courbes : le tout toujours très velu. Une des espèces de ce genre, la dromic tète de mort, se trouve dans la Méditer- ranée; on sait qu'elle s'empare d'une espèce fi'alcyon, qu'à cause de cet emploi on a [appelé jélcyon domoncule , le fixe sur son dos, et, sous cet abri, brave les recherches |(le ses ennemis et surprend les animaux CRUSTACÉS. I. J9 2l8 HISTOIRE NATURELLE dont elle fait sa nourriture. Elle n'est poim rare dans la mer voisine de Montpellier; mais elle est d'une difficile observation, parce qu'elle s'approche rarement des bords Draparnaud , ancien professeur d'histoii( naturelle à l'École centrale de cette ville, avait cependant pris sur elle et sur son singulier bouclier des notes que malheureu- sement la mort l'a empêché de publier. Quoique l'alcyon domoncule soit accro ché à demeure par les pinces des pâtes pos- térieures de la dromie tête de mort^ et qiu son corps soit obligé de prendre la forme du dos de ce crustacé, il n'en conserve pas moins le peu de vitalité dont il est pourvu, il n'en croît pas moins dans toutes ses di mensions; seulement, il augmente irrégu- lièrement à raison des compressions qu'il éprouve. Les autres espèces de dromies n'emploient 1 sans doute pas la même arme défensive que celle dont il vient d'être question; mais elles se servent très probablement de moyens analogues. La nature, dans les genres véri- tablement naturels, passe rarement avec DES DROMIES. Iig rapitlilé d'un mode à un autre. Toutes les dromic> ont des pinces aux pâtes posté- rieures; toutes doivent se couvrir le corps d'objets étrangers. C'est aux observateurs à faire connaître ce que les circonstances les mettront à portée de remarquer à cet égard. Dromie de Rumphius, Dromîa Rumphii. Le corselet hérissé , à cinq dents de chaque côté; les quatre pâtes postérieures v'^j^ales. Rumph. Mus. tab. ii. fig. i. Sêba, Mus. 3. lab. i8. iîg. 1,3. Hejbst , Cane. tab. i8. fig. io3. Dromia Rumphii. Lamarck , Anim. sans vert. t. V. p. 264. Se trouve aux Indes dans les profondeurs des mers. Elle est très voisine de la dromie tête de mort. Dromie Égagropile, Dromia jEgagropila, Le corselet globuleux , sans épines , très velu ; les doigts nus et dentés. Se trouve dans la Méditerranée. Dromie artificieuse, Dromia artificiosa. Le corselet velu , avec trois dents de chaque coté ; les pâtes postérieures plus grandes. Se trouve dans la mer des Indes. Dromie tête de mort, Dromia Caput mortuum. Le corselet aplati, très velu, avec sept dents lon- guement ciliées de chaque côté. Cancer Caput mortuum. Linn. l\ 'j.'in HISTOIKE NATUREI.LK Cancer fabidosas. Herbsc, Cane. tab. 48. /ig. 2, j. Fuyez pi. 0, lifj;. 1, où elle est représentée au liei's de sa grandeur naturelle. Se trouve dans la Méditerranée, et se couvre de Talcyou domoncule. VI. MATUÏE, Matuta, Dald., Fal. Quatre antennes courtes; les deux intermédiaires quadriarticulées , à dernier article bifide; les deux extérieures plus courtes et peu apparentes. Corps court, suborbiculaire , déprimé, plus large anté- rieurement, ou dans sa partie moyenne: dente sur les cotés antérieurs, et ayant une forte épine de chaque côté. Dix pâtes; lea deux antérieures terminées en pinces; toutes les autres terminées par une lame plate et ovale. Les niatutes diffèrent si peu des portunes, qu'on pourrait se demander si elles méri- taient bien réellement de faire un genre particulier. En effet, elles ont la même forme | générale, et plusieurs espèces de portunes, telles que la pélasijique et la cédonule, ont comme elles les ongles de toutes les pâtes en nageoires, mais néanmoins d'une manière moins marquée. DES MATUTES. 22t Degcer , qui a donné une description fort (léraillée d'une espèce de matute, la vain- queur, dit que ses antennes sont à peine vi- sibles ; que les yeux ne sont pas fort éloi- gnés, et placés sur des pédicules enfoncés dans une profonde excavation; le corselet ist presque ovale, aplati, avec une longue pointe de chaque côté ; sa partie antérieure a huit dentelures de chaque côté , et trois entre les veux. Les pinces sont courtes, angulaires; les mains ovales, convexes, avec des pointes et des tubercules ; les doigts sont courts et dentés intérieurenoent. Les pâtes sont presque aussi longues que les pinces, très aplaties; leurs doigts sont tous très minces , très larges , et velus sur leurs Lords , ceux des deux premières paires un peu plus longs et moins larges que ceux des deux autres; tous ont une nervure dans leur milieu. La queue est courte , presque triangulaire. La plupart de ces caractères conviennent aux por tunes cités ci-après. Les matutes nagent sans doute perpétuel- '■'If •l'I'l UlSTofUK NAT». UhM.K U'iiiml dans TOcran. On les IrouvcMlans les incis des pays clinnds, on Asie et en Ame- liqne. On ne sait rien de particulier sui leurs mœurs. Matute vainqueur, Matuta victot . Le corselet ponctué des demL côtés; les pàtt> shiiples. Séba^ Mus. 3. tah. 20. lig. 10, 11. Riirnph. Mus lab. 7- fig. 5. I/erbst, Cane. tab. 6 (ig. 44. Dei^èer. Ins. 7. tab. 26. fig. 4, 5. Lamarch, Auim. sau^ vert. t. V. p. 262. Matuta 'Victor. Latr. Voyez pi. 4» ^îg' 3, où il est représenté au tich de sa grandeur naturelle. Se trouve sur la cote du Malabar. Matute pieds plats, Matuta planipc 6. Le corselet postérieurement strié. Fabricius, Suppl. p. SSg. Se trouve dans la mer des Indes. Matute appendiculée, Matuta appcmUculata Le corselet vermiculé de rouge ; les pâtes posté- rieures avec un appendice au côté interne de l'avant- dernière articulation. Uerbsty Cane. tab. 4^- fig. 5. On ignore son pays natal. DKS OIVriHYlKS. '-à 2 3 \!J. OHITIIVIK, OiuTiiYiA, Fahr. Oii:itrc antennes Inégales; les intérieures plus lon- ^ups et p.'iljiiroiines; yeux écartés, à pédoncules «uniques. Corps ovale, un peu plus lofjg que large, presque tronqué antérieurenieul, ainsi (jue sur le front et sur les cotés. Dix putes, dont les postérieures sont aplaties , larges et piuuées , t't les antérieures terminées eu pince. rAKRicHJS a forntc ce genre sur une seule espèce {OritJiyia inamunllaris) qui vient des mers de la Chine. Il paraît, par la courte (loscriplion qu'il en a donnée , que sa forme l'éloigné un peu des portunes , puisqu'elle est globuleuse, et qtie la leur est aplaîie. Le corselet de Toritlivie est donc, comme un vient de le dire, globuleux. Il est, de j)lus, armé de trois épines de chaque côté, et en avant de trois dents et d'une épine à trois dents. La queue a deux épines; les pinces sont courtes et dentées; les pâtes postérieures sont aplaties, découpées en It'uts bords , et terminées par un lobe lan «volé ; respèce est appelée MammiUaiic. > ;• !\ HISTOIRE NATURELLE VIII. FORTUNE, PoRTUNus, Fab.^ Latr., Lam. y Leach-^ Lupa, Leach; Portumnus, Leach; Platyonichus . Latr. Quatre antennes inégales, petites, articulées; les extérieures sétacées et plus longues; les yeux écartés, à pédicules courts, insérés dans des fos- settes latérales sous le front. Corps large, court, déprimé , denté sur les bords , rétréci et tronque postérieurement. Dix pâtes, dont les deux, posté rieures sont terminées par une lame aplatie et ovale , et les deax antérieures en pinces. Les portunes ont de très grands rapports de forme avec les crabes ; mais ils en sont distingués par des caractères très positifs, et par des mœurs fort différentes. La plupart des crustacés de la division des brachyures sont marcheurs, et ne na- gent point, ou ne nagent que par saut; les portunes nagent quand ils le veulent, et quelques espèces , la pélasgique en par ticulier, nagent presque continuellement Pour cela , la nature les a conformées d'une manière particulière ; elle leur a donné im DES FORTUNES. 2^5 corps large et aminci en devant, pour pou- voir fendre plus aisément le liquide, et des pâtes postérieures disposées en nageoires pour pouvoir s'y soutenir et s'y diriger. Mais on va entrer dans la description (It'taillée des parties. Le corselet des portunes est, en géné- rai , plus large que long , peu épais, aminci sur le devant , comme on vient de le dire , arrondi sur le derrière , et souvent armé , sur les côtés, d'une saillie plus ou moins longue, et terminée en pointe aiguë ; sa surface est rarement rugueuse, rarement velue, mais toujours un peu inégale; le bord antérieur, qui fait plus ou moins le demi-cercle, est toujours dentelé réguliè- rement. Les veux sont très courts , renfermés dans une fossette , placée exactement sur le bord du corselet, et leur écartement est juste le tiers de ce bord ; les antennes sont placées entre les yeux ; ce sont des filets sétacés, très déliés et fort courts. Les pièces extérieures des instrumens de la nianducation forment la bouche. Comme 226 HISTOIRE NATURELLE on a donné , dans les généralités de la classe et dans le plus grand détail , la description et la figure de ces parties , on y renvoie le lecteur. Les pinces sont tantôt longues, tantôt courtes , mais toujours angulaires ; le troi- sième de leurs articles est généralement le plus long , et presque toujours il est , ainsi que le quatrième , épineux du côté inté- rieur; les pâtes sont ordinairement plus courtes que les pinces , toujours très apla- ties et velues sur les côtés; les cî^? viVes ont toujours leur ongle extrêmement * ige, extrêmement mince , et garni sur ses bords de longs poils très serrés. Ce sont là les na geoires, comme on l'a déjà observé. Les espèces qui nagent continuellement, comme la pélasgique, ont même tous les ongles ainsi conformés; mais toujours ceux de la dernière paire sont plus larges que les autres. L'abdomen des portunes est généralement plus large que celui des autres crustacés à queue courte. Il paraît qu'ils l'emploient aussi quelquefois dans l'action de nager. DES FORTUNES. 227 Les portunes sont partout fort estimés comme aliment quand ils sont gros. Le dé- piirateur, et le pied large de Rondelet, est communément mangé sur les côtes de l'Océan ; et , d'après nos observations , rhastate sur celles de TAmérique septen- trionale. Ce dernier sert de nourriture jour- nalière aux nègres dont l'habitation est peu (•loignée de la mer, ou des rivières où l'eau salée remonte. Ils en prennent de grandes quantités à la marée montante avec des filets en cercles attachés à un long bâton, filet sur lequel ils ont fixé un morceau de poisson ou de charogne. Bosc lui-même en a pris plusieurs fois, en moins d'une heure , des centaines de cette manière. Leur chair est très savoureuse , et généralement tendre. Cette espèce , dont les pâtes antérieures sont onguiculées, marche autant qu'elle nage; mais elle nage très bien. Ordinaire- ment ces crustacés marchent sur les bords fie la mer ou des rivières, lorsque la marée monte, pour chercher leur nourriture; mais ioi squ'elle descend , ils s'en retournent tou- jours nageant, parce qu'ils n'ont plus rien 228 HISTOIRE NATURKLLF à trouver, et qu'ils craignent d'être laissés par le flot. Dans l'état de tr.inquillité, ils marchent et ils nagent en avant ; mais lors- qu'ils ont quelque chose à redouter , ils se sauvenl en nageant sur les côtés, même quel- quefois en arrière. Pendant l'hiver, ils dis- paraissent de la côte, s'enfoncent dans la profondeur des mers, et ne reviennent que lorsque le soleil commence à échauffer les eaux; alors ils sont garnis d'œufs , et sonr plus estimés. Nous en avons pris dans des eaux parfaitement douces, mais trop peu éloignées des eaux saumâtres pour ne pas croire qu'ils avaient été transportés , ou qu'ils y étaient allés d'eux-mêmes ; car ils sortent quelquefois de l'eau pendant la nuit, à ce qu'on rapporte , pour aller chercher leur vie sur la grève. Une autre espèce , qui serait presque aussi bien placée parmi les matutes, le portune péiasgique , a été également observée par nous, en très grande quantité, sur les fu- cus qui flottent dans le grand Océan, entre l'Europe et l'Amérique. Cette espèce, qui vit dans une mer sans fond , n'a probablenicit 3 aussi >rtunc e pai- es fu- entre :|iû vit DES FORTUNES. 220) jamais d'autres points de repos que le fucus dont il est question; elle nage presque conti- nuellement , et ce , avec aisance, et on pour- |rait même dire avec grâce ; elle peut se sou- tenir sur l'eau, sans se donner de mouvement apparent , pendant un assez long espace de temps. Les longues épines dont son corselet est latéralement armé , la rendent un man- der dangereux pour beaucoup de poissons , et c'est probablement à l'abri de ce moyen (le défense qu'elle se conserve au milieu des |ennemis qui l'entourent. Les matelots rap- 3ortent que ce moyen n'est pas suffisant ce- lendant contre les tortues de mer, qui , !vec leurs robustes mâchoires, brisent leur [est, et les avalent sans inconvénient; ils [apportent encore que cette espèce est une les plus délicates qu'ils connaissent. Les portunes ont été divisés par M. Fa- iricius en quatre sections, prises du nombre |es denfs qu'on compte sur les bords de leur )rselet. M. Leach en a séparé les Portum- s que M. Latreille a nommés Platyo- ïchus, et il a aussi formé à ses dépens son nre Lupa. CRUSTACÉS. I. 20 »> HISTOIRK NA.TURELI-R Le corselet ai^ec deux dents de chaque côté. Fortune vigilant, Portunus vigil. Le corselet uni, avec deux dents de chaque côte; les bras épineux:. Se trouve dans la mer des Indes. Le corselet avec quatre dents de cliaq ue\ côté. Fortune de Rondelet, Portunus Rondcletu\ Le corselet allongé , uni , latéralement quadi denté ; le front épineux. Rojîdelet, Poiss. p. 4o5; le large pied. Herhsi\ Cane. tab. 21. fig. 126. Se trouve dans la Méditerranée. Le corselet avec cinn dents de chacjiit côté. Fortune pubère, Portunus puher. Le corselet en cœur, velu, avec cinq dents dj chaque côté; les pinces à une seule dent, noires. eur pointe. Fah. Supp. p. 363. Latr. Gen. i. p. 27. Penn. \ pi. 4. fig. 8. Herbstf Cane. tab. 7. fig. 49. Lamarckl Anim. sans vert. t. "V. p. 258. Foyez pi- 5 , fig. 2, où il est représenté au tieij de sa grandeur naturelle. Se trouve dans la Méditerranée. Portui Portui Le corsell vert de poif epmes. f Pennane.\ !'ab. 7. fig. Se trouvt DES FORTUNES. ail Fortune dépurateur, Portunus depurator. Le corselet uni , avec cinq dents de chaque coté ; les pinces comprimées à leur extrémité. Rumph. Mus. tab. 6. fig. P. Séba, Mus. 3. tab. i8. lig. 9. Herbst, Cane. tab. 7. fig. 48. Lamarck , Anim. san« ' ert. t. "V. p. 258. ouve dans les n ; î- d'Europe. Ov Fortune oisif, Portunus feriatas. Le corselet uni , avec cinq dents de chaque côté ; les pinces anguleuses , ovales ; le carpe à une seule dent. Se trouve dans la mer des Indes. Fortune porte-lance, Portunus lancifcr. Le corselet un peu tuberculeux, avec une seule épine quadridentée en devant ; les pâtes antérieures linéaires. Portunus holsatus. Fnb, , Latr. Portunus lividus. Leach, Mal. Brit. Se trouve dans la mer du Sud. Fortune holsate, Portunus holsatus. Le corselet uni, avec cinq dents de chaque coté, et autant au front. Se trouve dans les mers d'Europe. Fortune velours, Portunus velutinus. Le corselet à cinq dents de chaque côté , et cou- jvert de poils bruns; la main avec plusieurs rangées d'épines. Pennant. Brit. Zool. tab. 4. fig. 8. Herbst, Cane. jiab. 7. fig. 49. Se trouve sur les côtes d'Angleterre. ^32 HISTOIRE NATURELLE Fortune ridé, Portunus corrugatus. Le corselet à cinq dents de chaque côté, et ridt transversalement. Petifiant. Brit. Zool. tab, 5. fîg. 9. Uerbst, Cane. tab. 7. fîg. 5o. Portunus cojTugatus. Lamarcky Anim. sans vert, t. Y. p. 258. Leach, Mal. Brit. tab. 9. fig. 3 et 4. Se trouve sur les côtes d'Angleterre. Le corselet a^ec six dents de chaque côté. Fortune bimaculé , Portunus hlmaculatas. Le corselet ovale, avec six dents et une grande tache rouge de chaque côté. Herbst f Cane. tab. 18. fîg. ici. On ignore d'où il vient. Fortune six dents , Portunus sex-dentatus. Le corselet avec six dents de chaque côté ; le front à huit dents ; les pinces épineuses. Cancer sex-dentatus. Fab. — Ruinpk. Mus. tab. 6. fîg. P. Petii>er , Gaz. Opt. tab. i. fig. 6. Herbst, Cane. tab. 7. fîg. 52 , et 8. fig. 55. Se trouve dans Flnde. Les figures de Herbst an- noncent deux espèces distinctes. Fortune sanguinolent, Portunus sangiii- nolentus. Le corselet à six dents de chaque côté, et granult de roage; le front à huit dents ; les pinces épineuses ; granulées de rouge, ainsi que les pâtes. DES PORTUNf.S. i33 ilerbsty Cane. tab. 40. lig. i Lupa sanguinolenta. Leach, Se trouve dans l'Inde. Fortune annelé, Portunus annidatas. Le corselet uni, avec six dents de chaque côté; le front à huit dents; les pâtes annelées de violet. Se troave dans la mer des Indes. Fortune varié, Portunus variegatus. Le corselet en cœur, velu, avec six dents de chaque côté; la dent postérieure plus grande; le front à huit dents ; les pinces épineuses. Se trouve dans la mer des Indes. Fortune velouté, Portunus holosericeus. Le corselet en cœur, veln, avec six dents de chaque côté; le front à huit dents; les pinces épi- neuses. Se trouve dans la mer des Indes. Fortune tronqué , Portunus truncatus. Le corselet en cœur, velu, avec six dents de chaque côté; le front tronqué, à huit dents. Se trouve dans la mer des Indes. Fortune porte- croix , Portunus crucifer. Le corselet presque uni, à six dents de chaque coté ; la dernière émarginée ; le front à huit dents. Se trouve dans la mer des Indes. Fortune Lucifer, Portunus Lucifer. Le corselet presque uni, à six dentî»; le iiont a huit dents; les doigts roux, noirs à leur rxtrcniilé. Sp trouve dans la mer des Inde» !i34 HISTOIRK WATURELLK Le corselet a^ec neuf dénis de chaihu A . t cote. Portune de Tranquebar, Portunus tran- quchariciis. Le corselet uni, avec nenf dents égales de chaqut cote. Se trouve dans la mer des Indes, où il se mange Fortune hastate, Portunus hastatus. Le corselet rugueux , avec neuf dents de cliaqnc côté; la dent postérieure plus grande; le front a quatre dents ; les dents égales. Cancer hastatus. Fab. Ltipa spinîmana. Leach. Se trouve dans les îles de l'Amérique. Portune armiger, Portunus armigcr. Le corselet presque uni, avec neuf dents de chaque côté; la dernière plus grande; le front à cinq lobes; les bras dentés de chaque côté. Portunus armiger. Fab. — Du genre Lupade Leach. Se trouve dans la mer du Sud. Portune gladiateur, Portunus gladiator. Le corselet velu, avec neuf dents de chaque côte: ia dernière plus grande; les pinces tachées de rouge Portunus gladiator. Fab. — Du genre Lupa. Leach Se trouve dans les mers d'Asie. DES PORTUNKS. ^Vj Vovluuc p(''lasgi(|ue, Portunus /jcius^icns. Ke corselet uni, avec oeuf dents de chaque cùlé; la dernière plus grande; les pinces en prisme à plu- Meins angles. Degcer, Mus. 7. tab. aO. fig. 8. Riiinph. Mus. tab. 7. lig. R. Ilerhst, tab. 8. fig. 5. Portunus pelasgicus. Lamarck ^ Anim. sans vert, t. V. p. 259. Lupa pelas gica. Leach. l'oyez pi 5, fig. 3 , qui le représente réduit des trois quarts. Se tronye dans la haute mer parmi les fucus. Portiuie sanguinolent , Portunus sangni- nolentus. Le corselet unî, avec neuf dents de chaque côté; la dernière plus grande , testacée; trois taches rouges sur le bord postérieur. Herbsc, Cane. tab. 8. fig. 56, 57. Portunus sanguinolentus. LarnarcA, Anim. sans vert. t. y. p. 260. Se trouve dans la mer des Indes. Fortune défenseur, Portunus defcnsor. Le corselet nni , avec neuf dents ; la dernière courte; le front à quatre dents; les intermédiaires très courtes. Se trouve dans la mer du Sud. Fortune hastatoïde, Portunus hastatoidcs. Le corselet velu, inégal, avec neuf dents de t-haque côté; la dernière plus grande; la partie pos- térieure avec une dent de chaque côté. Portunus Forceps. Fab. ; Jjipa Forceps. Leach. Se trouve dans les mers de l'Inde a36 HISTOIRE NATURELLE Fortune Tenaille , Portunus Forcrps, Le corselet uni, avec neuf dents de chaque côtt-, la dent postérieure plus grande; les doigts très loties et iiliforines. Se trouve dans l'Océan. Fortune pontique , Portunus ponticus. Le corselet inégal , avec neuf dents de chaque côté; la dernière plus grande; les pinces filiformes; les doigts très courts. Portunus ponticus. Fab. — Du genre Lupa de Leach. Se trouve dans la mer des Indes. Fortune Cédonule, Portunus CedonuUL Le corselet avec neuf dents de chaque coté; It front avec quatre épines ; les pinces très longues et angulaires. Herhst, Cane. tah. 39, Portunr.s Cedonulli. Lamarck , Anim. sans vert t. Y. p. 259. Se trouve dans la mer des Indes. pl:\ èir. fJS, e oôtc, es lonjj's eus. clin que iformes; 'jipa de nulli, coté; le Qgucs et ns vert i. Hep a te fasoiee. 2. TourloiLTOxL ruricole. 3 TodoplitKahiie épineux. IX. PC Quatre ai deux î cées, p prochéî bord a frontah et poil entier, rabatta (mverts Lees en par une M. DE seule es tions, el pédicule centime portiineî qui leur tous les d'avoir comme DES PODOPHTHALMES. 237 IX. PODOPHTHALME, PoDOPHTHAL- Mus, Lamarck, Quatre antennes articulées, simples, inégales; les deux intermédiaires plîées; les extérieures séta- cées, plus petites. Pédicules des yeux très rap- prochés à leur insertion, et aussi longs que le bord antérieur, se logeant dans une gouttière frontale. Corps large, court, déprimé, anguleux et pointu latéralement; bord antérieur arqué, entier, ayant au milieu un chaperon étroit, rabattu , terminé par deux branches ou lobes ouverts. Dix pâtes; les deux antérieures termi- tées en pinces ; les deux postérieures finissant par une lame ovale. M. DE Lamarck a établi ce genre sur une seule espèce qui est assez rare dans les collec- tions, et il a tiré son nom de la longueur du pédicule de ses yeux qui surpasse quatre centimètres ; il paraît fort peu distinct des portunes, dont le caractère physique, celui qui leur donne des mœurs différentes de tous les autres crustacés de leur division, est (l'avoir les pâtes postérieures en nageoires comme le podophthalrae. Ce genre paraît 238 HISTOIRE NATURELLE faire le passage entre les portunes et les ocypodes. Podophthalme épineux , Podophthalmus spinosus. Voyez la pi. 3 his , iîg. 3 , où il est représenté. Habite les mers de rOcéan indien. X. RHOMBILLE, Gonoplax, Leach. Lamarch, Quatre antennes apparentes. Les yeux terminaui posés d'une manière droite ou oblique an bont de leurs pédoncules ; ces pédoncules étant longs, rapprochés à leur insertion, et se logeant dans une gouttière antérieure. Test carré ou rbom- boïdal, déprimé, tronqué en devant, à chaperon très petit. Dix pâtes; les deux antérieures termi- nées en pinces. Ce genre est très voisin de celui des ocy- podes. Il en diffère seulement en ce que les yeux sont placés au sommet des pédon- cules, et non sur le côté , et en ce que le chaperon est très petit. Rhombille appelante, Gonoplax vocans. Le corselet uni , avec une seule dent de chaque DKS RHOMBILLES. îSq côté; les yeax rapprochés et unîdentés; ane des pinces beaucoup pins grosse que l'autre. Cancer vocans, Fab. — Degéer, Ins. 7. tab. 26. fig. 12. Rumph. Mus. tab. 10. fîg. i. Herbst, Cane. tab. I. fig. 10. Gonoplax njocans. Lamarck, Anim. sans vert. t. V. p. 254. Gelasimus Docans, Latr. Se trouve dans l'Amérique méridionale. Rhombille anguleuse, Gonoplax angulata. Le corselet uni, bîdenté de chaque côlé; les pinces très longues. Cancer angalatus, Fab. — Herbst, Cane. tab. i. fig. i3. Penn. Zool. Brit. tab. 5. fig. 10. Gonoplax anguîata. Lamarck ^ Anim. sans vert. \ y. p. 254. Leachy Malac. Brit. Se trouve sur les côtes d'Angleterre. Rhombille rhomboïde, Gonoplax rhomboïdes. Le corselet uni; une épine sur la partie anté- rieure des côtés ; le front tronqué. Cancer rhomboïdes. Fab. — Herbst, Cane. tab. i, fig. 12. Sulz. Hist. tab. 3i. fig. 2. Barel. Icon. tab. 1286. fig. 2, et 1287. fig. I. Lamarck, Anim. sans vert. t. V. p. 254' Se trouve dans la Méditerranée. 94o HISTOIRE NATURELLE XI. OCYPODE, OcYPODA, Fabricius. Quatre antennes très courtes et inégales ; les inter- médiaires cacLées sous le test. Pédicules des yeux allongés, insérés chacun dans l'angle latéral du chaperon , et occupant le reste de la longueur du bord antérieur. Corps presque carré, un peu aplati, à chaperon étroit, rabattu en devant. Dix pâtes onguiculées ; les deux antérieures terminées en pinces. Ce genre a été établi par Fabricius dans son supplément; mais M. de Lamarck, en en modifiant , ou mieux en en précisant davantage le caractère , y a réuni quelques espèces , qui n'y avaient pas été comprises par le naturaliste danois, et qui faisaient partie des crabes de ce dernier. Les ocypodes sont extrêmement voisins des crabes, mais s'en distinguent bien par leurs yeux toujours portés sur un long pé- dicule ; le corselet chez eux est presque carré , et même quelquefois plus large que long; tantôt il est uni, tantôt rugueux , ra- rement velu; les antennes sont si petites, qu*il est difficile de les découvrir ; les yeux DES OCYPODES. 24 I semblent leur en tenir lieu ; leurs pales ont la même organisation que dans les crabes ; mais les pinces ont quelques différences dans leur forme. Quelques espèces les ont courtes, les autres très allongées, les autres inégales en grosseur, ce qui suppose des mœurs différentes; aussi les unes vivent- elles dans la mer, et les autres sur la terre. L'ocypode combattant est dans ce der- nier cas. M. Bosc , qui Ta observé en Caro- line, rapporte qu'une de ses pinces, indif- féremment la droite ou la gauche, mais plus souvent la droite , est beaucoup plus grosse que l'autre, et plus longue que tout le corps ; que les troisième et quatrième ar- ticles sont épais et angulaires ; que la main est large, ovale j plus grande que le cor- selet; que leur serre est longue, compri- mée, terminée de chaque côté en pointe courbe, et n'ayant que de très petites dents, à peine visibles en dedans ; la pince est moins longue que les pâtes. Ces ocypodes se voient par milliers sur le l)ord de la mer, ou des rivières dans les- quelles remonte la marée. Dès qu'un homme CRUSTACÉS. I. 21 24^ HISTOIRE NATURELLE OU un animal paraît au milieu d'eux , iK redressent leur grosse pince , la présentent en avant, semblent le défier au combat, et se sauvent en courant de côté , mais con- servant toujours la même position ; leurs trous sont si nombreux , dans certains en- droits, qu'ils se touchent; ils sont cylin- driques, ordinairement obliques et très pro fonds. Rarement plusieurs individus en- trent dans le même, excepté quand ils sen- tent le danger trop pressant. On ne les mange point ; ils ont un grand nombre d'en nemis parmi les loutres, les ours, les oi seaux, les tortues, les alligators, etc.; mais leur multiplication est si considérable , que la dévastation que ces animaux font parmi eux n'est pas sensible; ils ne craignent point l'eau qui les couvre quelquefois; mais ils ne cherchent pas à y entrer, et jamais ils n'y restent long-temps de leur gré, si ce n'est, peut-être, pour faire leurs petits. M. Bosc a vu les femelles garnies d'œufs dès le mois de mars ; mais il n'a jamais trouvé do petits du premier âge ; il faut qu'ils restent dans l'eau ou dans la terre pendant l'année DES OCYPODES. 2l^'^ de leur naissance ; les mâles se distinguent des femelles, parce qu'ils sont plus petits , plus colorés , et que leur queue est triangu- laire. Il n'est pas vrai, comme le dit Gro- novius, que la grosse pâte à gauche dénote le mâle. M. Bosc s'est assuré qu'elle variait de position dans les deux sexes. Les ocypodes appelans ne vivent que de chair , et on conçoit difficilement comment leur grand nombre peut leur permettre de trouver assez de nourriture dans les lieux très circonscrits qu'ils habitent ; il est vrai que la marée montante leur apporte des déjections de la mer, qui sont mangées trop rapidement pour pouvoir être aperçues des observateurs. M. Bosc les a souvent vus couvrir des charognes, et en disputer les lambeaux aux vautours ; mais ils n'ont que rarement d'aussi abondantes curées. Pendant les trois ou quatre mois d'hiver , ils ne pa- raissent plus ; ils se tiennent au fond de leurs trous, qui presque toujours se bouchent, de manière qu'ils sont obligés de les rouvrir au printemps lorsque la chaleur du soleil est assez intense pour les déterminer à sor- rt! I !^ 2/|4 HISTOIRE NATURELLE tir. M. Bosc a inutilement cherché ù loni voir faire ces trous; ils n'ont jamais voulu travailler en sa présence, et il est assez dif- ficile de les surprendre , attendu qu'ils sont toujours sur des plages découvertes. Il y a pliisieurs espèces d'ocypodes qui ont une pince plus grosse que l'autre, tt elles ont été toutes confondues sous le nom de vocans. Dans Marcgrave seulement , il v en a quatre de figurées ; c'est du dernier dont il vient d'être question. D'autres ocypodes ont les pinces égales, et vivent romme ceux dont il vient d\'tie question, presque toujours hors de Teau sui les bords de la mer, ou des rivières où re- monte la marée; ils se creusent dans le sable ou la torre des trous , presque sem- blables à ceux ci-devant décrits. M. Bosc, qui a aussi eu occasion d'en voir une espèce, rapporte qu'elle va à l'eau tous les jours, mais qu'elle n'y reste pas long-temps. C'est principalement des corps marins rejetés par le flot sur la plage qu'elle se nourrit, et elle ne manque pas de nourriture. Lorsqu'elle craint quelque danger, elle se sauve en mar- DES OCYPODES. '1^5 tliant de coté dans son trou avec tant do ra- pidité , que ce naturaliste a été long-temps à l'observer avant de se faire une idée de l'es- pèce d'animal qui fuyait devant lui ; qu'en- fin il a fallu toute la vitesse de son cheval pour s'en procurer quelques exemplaires , encore après plusieurs courses inutiles. On sont bien qu'un animal si difficile à prendre , ne peut pas servir habituellement de nour- riture; aussi dans la Caroline n'en fait-on au- cun usage. Ce crabe se trouve aussi aux Antilles et dans l'Amérique méridionale , où il porte le nom de Crabe de terre ; mais ce nom lui est commun avec tant d'autres, que ce que les voyageurs en rapportent , ne peut lui être spécialement appliqué. Pline cite des crabes qui se trouvent sur les côtes de Svrie , et marchent avec une si grande vitesse que les hommes ne peuvent pas les devancer. Olivier en a rapporté de ce pays, qui paraissent être de l'espèce dont parle Pline , et ils diffèrent extrêmement peu (le celui dont il vient d'être question dans leur forme générale; mais ils ont sur l'cxtré- «q 2 4 6 HISTOIRE NATUKEI.LK mite (hi pédicule des yenx un laisceau (|( poils qui les rend fort remarquables. lies crabes de terre font toujours leurs œufs dans l'eau. On ignore encore si c'«'sf aussi dans ce fluide qu'ils procèdent au chan- gement de leur test. Les mœurs des autres espèces d'ocypode:> sont peu connues; mais il y a lieu de croin qu'elles ne s'éloignent pas beaucoup de celles qui viennent d'être mentionnées ; il en est une, l'ocypode craniolaire, qu'on trouve très fréquemment fossile en France, quoi- qu'elle soit originaire de l'Inde. C'est à ce genre qu'on a d'abord rappoi ti les tourlourous, crabes des Antilles dont tous les auteurs français ont parlé , dont on fait maintenant un genre séparé. On en dis- tingue de trois sortes ; mais on ne peut les caractériser, faute de description exacte. Ils se tiennent dans des trous qu'ils font en terre, et n'en sortent guère que la nuit pour aller chercher leur nourriture. Cha- que année, au printemps, ils descendent des montagnes en grandes troupes , et vont pondre leurs œufs dans la mer ; les habi- DKS OClPOUtS. '24? tans on sont alors fort incommodés , parce (jii'ils entrent partout , coupent ou brisent les jeunes plantes, et font un bruit conti- nuel. A leur retour, ils changent de peau ; avant, ils bouchent leurs terriers, afin d(; n'avoir pas à ciândre les ennemis contre lesquels ils n'auraient point alors de défense. Le genre ocypodc de P'abricius a fourni les espèces dont se composent les genres Gecarciniw , Gonoplax de M. Leach, Uca , Eriphia et Gclasimus de M. Latreille. Ocypode cératophtlialme , Ocypoda cera- iophthalma. Le corselet carré, crénelé; les yeux épais, ter- minés par une épine. Cancer cursor et Cancer Uca. Linn. — Hcrhst, Cane. tab. i. fig. 8, 9. P allas , Spicil. Zool. 9. tab. 5. fig. 71. Ocypoda ceratophtkalma. Lamarck, Anim. sans vert. t. "V. p. 253. Cancer cursor. Linn. Se trouve dans la mer des Tndes. Ocypode carré, Ocypoda quadrata. Le corselet carré, uni, latéralement crénelé; les pinces tuberculeuses. Se trouve à la Jamaïque. Ocypode chagriné , Ocypoda granulata. Le corselet carré, chagriné; les pinces plates, Î-^S Hli'OIiiE NATURELLE «cabres; la droite plus f;rande; les pâtes velues tu dessous. On ignore sa'patrîe. Ocypode rhombc, Ocypoda rhombea. Le corselet nni, avec une seule dent de chacim ». » cote. On ignore son pays natal. Ocypode uni, Ocypoda lœvis. Le corselet uni , avec une seule dent de cha([ur coté; les pinces unies; la droite plus grande. Se trouve dans la mer des Indes. Ocypode petit, Ocypoda minuta. Le corselet uni, avec une dent de chaque coU-; les pinces très unies et égales. Se trouve à l'Ile-de France. Ocypode d'Espagne, Ocypoda Idspana. Le cor^îelet uni, carré; le front lobé, émargiuf , glabre. Herhst, Cane. tab. 87. llg. i. Se trouve dans les mers d'Espagne. Ocypode |)onctiié de roux, Ocypoda m)u pufictota. Le corselet aplati, glabre, ponctué de roux, bidenté sur les côtés; le front à six dents ; les pale> et les pinces ponctuées comme le corselet. Herbst, Cane. tab. 47- lig- ^ — 1)« genre Etiplm Latr. On ignore son pays natal. Ih'.n 'i>e 'elut's (Ml nùea. e clia(](ii e chaque io. ta. jue cote; pami. marginc )da rufo de roux, ; les pale> e Eripl>^(i 0 Le ( (jué , e mees. Her Set ■ 15' Le chaqui Her Latr. Seti c Cors les côt< «ées de garnie! Foj moitié Ocyi t. Y. p Se été ra Y eu rieurs Corj sartou les Loi est sin avanct blanch Jiérîssi DES OCYPODES. ^^9 Ocypode orange, Ocypoda aurantla. Le corselet sans dents sur les côtés ; le front tron- qué, émarginé; les pinces unies; les pâtes compri- mées. Herbsty Cane. tab. 48. fîg. 5. Se trouve dans la mer des Indes. Ocypode trident, Ocypoda tridcns. Le corselet uni, antérieurement tridenté de chaque côté ; le front entier. Herbst , tab. 21. fîg. 125. — Du genre Eriphia. Latr. Se trouve dans les Indes orientales. Ocypode blanc , Ocypoda aïbicans. Corselet presque carré, chagriné, échancré sur les côtés du bord antérieur; les mains ovales, héris- sées de tubercules , dentées en leurs bords ; les pâtes garnies de faisceaux de poils. Voyez pi. 4» ^ig- I» où il est représenté réduit de moitié. Ocypoda aïbicans. Lamarck , Anim. sans vert. t. Y. p. 253. Se trouve sur les côtes de la Caroline , d'où il a t'té rapporté par Bosc. Yeux longuement pédoncules ; instrumens exté- rieurs de la bouche , sans poils , et très blancs. Corselet blanchâtre, presque cubique, chagriné sortout en ses bords et antérieurement en dessous: les bords très entiers, excepté celui de devant qui est sinué sur les côtés, et terminé par une pointe avancée ; queue unie ; pâtes onguiculées , aplaties , blanches , fasciculées de poils en leurs bords ; pinces liérissées de tubercules épineux, dirigés en avant; le 9.5 O HISTOIRE NATURELLE premier article trîangalaire et épineux sur deux de ses arêtes j le second arrondi et armé de deux épines La maiu ovale et dentelée latéralement; les doigts courts et tuberculeux en dedans. Cette espèce est fort voisine, mais distincte du cératophthalme. Ocypode noir, Ocypoda heterochelos > ■ Ocypod Le corselet carré, rugueux, noir, avec une des pinces très grosse , brune , et fortement dentée à Fintérieur. Séha, Mus. 3. tab. i8. fig. 8. Herbst, Cam. tab. I. fig. I. Marcgraye , Bras. p. 184. fig- i. Se trouve dans l'Amérique méridionale. Ocypode combattant , Ocypoda pugilator. Le corselet plus large que long , trapézoide, épais . uui eu dessus; une des pinces plus grosse, presque mntîque , sans dents intérieures. Marcgrave , Bras. p. i85. fig. 4. Gelasimus pugi- fator. Lxitr. Se trouve dans l'Amérique méridionale et septen trîon.'le, et a été observé par M. Bosc en Caroline. Yeux longuement pédoncules ; corselet trapézoide. sinué en avant, plus large que long, très uni, très entier en ses bords , ponctué de gris , avec une tache violette en avant, et des lignes noires parallèles ans côtés, et sinuées en arrière. Pinces inégales; l'une, c'est plus souvent îa droite, aussi large et deux fois plus longue que le corps; l'autre extrêmement petite; toutes deux légèrement chagrinées. Les doigts très longs, courbés en arcs, et unis; les pâtes apla- ties, ponctuées, grises , un peu ciliées. \ ■ -.*»,- -.l!»(Au.-M0fflllI.'»V - DES OCYPODES. 25 Ocypode trident, Ocypoda tridens. Le corselet nni, aplati, avec trois dents latérales. Herbsty Cane. tab. 21. fig. i25. On ignore sa patrie. Ocypode tétragone, Ocypoda tetragona. Le corselet, avec des faisceaux de poils snr sa pgrtie antérieure, et deux dents de chaque côté. Cancer tetragonus. Fah, — Herbst, tab. 47. (ig. 5. Se trouve dans les Indes orientales. Ocypode carré, Ocypoda quadrata. Le corselet uni, antérieurement unidenté de chaque côté , postérieurement plissé. Cancer qiiadratus. Fah. Se trouve dans les Indes orientales. Ocypode petites maim, Ocypoda microcheles. Le corselet rhomboïdaî , siaué en devant; le pé- doncule des yeux très loug; ks pinces très petites, égales; leurs doigts carénés. '' On ignore sa patiric. 2 52 HISTOIRE NATURELLE XII. TOURLOUROU, Gecarcinus, Lam» ,• Uca , Leach ; Telphusa , Latr . Quntre antennes courtes; les deux intermédiaires rarement apparentes. Pédoncules des yeux couits, un peu épais, écartés à leur inseilion, se logeant dans des fossettes arrondies ou elliptiques; les yeux subterminaux. Test cordiforme, plus large et plus renflé antérieurement, à chaperon obtus, rabattu. Dix pâtes ) les deux antérieures terminées en pinces. Tourlouroii riiricole, Gecarcinus riiricola. Les tarses avec des faisceaux de poils; les doigts avec deux rangs de tubercules. Cancerr uricola, Fab. — Sloan , Jam. i. tab. 2. Séba, Mus. 3. tab. 20. fig. 5. Degéer, Ins. 7. tab. 25. fig. I. Herbst, Cane. tab. 3. fig. 36, et tab. 4« fig- ^; Catesbjr, Carol. 2. tab. 32. Lamarck, Anim. sans vert. t. Y. p. 270. Leach. Se trouve dans l'Amérique, où il est connu sous le nom de Crabe de terre. Il y a probablement plu- sieurs espèces confondues sous ce nom. Toiirlourou fluviatile, Gecarcînus fluviatilh Carapace lisse, presque carrée, avec les cotés antérieurs parsemés d'aspérités et de petites rides încij is; chaperon incliné, transversal, rebordé, un peu concave ; pâtes antérieures parsemées d'as- pérités; mains fortes, presque égales, couleur gri- .nâtre ou blanchâtre. DES TOIJRLOUROUS. 253 Cancer flimatilis. Belon , OUv. Vojez Egypt. pi. 3o. fig. 2. Gecarcinus Jluvîatilis. Lamarck , Anim. sans vert. f, V. p. 25i. Telphusa fluviatills, Latr. Des lacs et des rivières de l'Enrope méridionale , de l'Italie. Tourloiirou liydrodrome , Gecarcinus hydrodromus. Le cotselet nni ; le l ord élevé , et une dent der- rière chaque œil; le poignet avec nne seule pince. Couleur jaune ponctuée de rouge. Eerhst , Cane. tab. 4i. fig. 2. Cancer senex. Fab. Telphusa hydrodroma. Latr. Se trouve dans la mer des Indes. I Tourlourou bourreau , Gecarcinus Carnifcx, Le corselet presque carré , avec des points et des stries noires très rapprochés, et mélangés vermi- cnlairement ; une des pinces plus grande. Eerhst y Cane. tab. 4- ^g- i« Gecarcinus carnifex. Latr. On ignore sa patrie. Il ','> mI I I CRUSTACES. I. a '2 !i 25/| HISTOIRE NATURFLLE XIII. GRAPSE, Gr^psus, Lamank, Quatre aulenncâ courtes , articulées, cachées sous l( chaperou. Les yeux aux angles du cbaperon , et à pédicules courts. Corps déprimé, presque carré , arrondi aux angles, à chaperon transversal . rabattu an devant, non divisé. Dix pâtes oiigui culées; les deux antérieures terminées en pljices I"! '■; î:i \ i I» •■f: % :*Ji; .'y. ■ \^ ^ÎI'n :^ fl. Les gtapses diffèrent notablement dts crabes, avec lesquels ils ont été réunis par tous les auteurs. M. de Lamarck , le premier, les a séparés d'après la considé ration de la position de leurs yeux. Ils sont. on général, beaucoup plus aplatis, et plib exactement carrés que les crabes. Leur> pinces sont ordinairement pius courtes que les pâtes; ces dernières sont extrêmement comprimées, et très fortement carénées siii k bord antérieur. M. Bosc, qui a vu beaucoup de grapscN dans la baie de Charlestown , a observé qu'ils se tenaient presque toujours cachés sons les pierres, sous les morceaux de bois; cî comme ces objets sont rares dans ce lien )'i(,r/(TC(\r /V, 5e r"*!^- 4 ^îvv::^ 1 . -^ 1 li '•■ ",1=^*. W ^•O^i^^'J r.^i ï v.^ e 1^ /A l\iU'tU' (. M. rapï^o roiianc .7 1' < JJuptti 0 \ u//' \^ ] Poi't une } )ul>ore 5 . Le J^ortiuio c 1 a ^'»q ue ^ lOlIS 1 Liait j où il < (jUC, ( laciilh l'eau, (Icleui rcj)ctc' nUé, 1 Ion les mais c |)L'CCS ( 1,'eiire i i(rossef chair i glande iiùtre oiige connus It-'s Aiit Un iins la ioniont ie voit it' graf DES GRAPSfcS. u55 loits les jours, à la ivtiaile de la marée, il tliiit sûr de trouver des grapscs sous ceux où il en avait pris la veille. Il a remarqué (juo, quoiqu'ils ne nagent point, ils ont la [acuité de se soutenir momentanément sur l'eau, i\ raison de la largeur de leur corps cl (le leurs pâtes, et cela par des espèces de sauts répétés. Ils font ce mouvement toujours de roté, tantôt à droite, tantôt à gauche, se- lon les circonstances. On ne les mange point, mais c'est sans doute parce que d'autres es- pèces de crustacés, dont il a été question au ^'enre portune, sont plus abondantes et plus grosses; car il n'a pas paru à M. Bosc que leur chair fut mauvaise. Ils parviennent à une ^landeur représentée par près d'un déci- nùtre carré, et sont toujours marbrés d'un louge de sang fort éclatant : aussi sont-ils connus sous le nom de crabes peints dans lis Antilles françaises. Un autre, qui ne vit pas positivement lians la mer, mais dans les rivières où elle Kiiionte, ou mieux sur leurs bords, car on îe voit plus souvent hors que dans l'eau , est ie grapsc cendré, encore plus abondanti ■ ',' ' » îi^fi UISI vJlRE NATUJIKLLR Il ne s'élève pas beaucoup au-delà d un centimètre carré, mais il est proportionnel- lement plus épais que le premier. Lorsqu'il se trouve un arbre renversé dans les marais salés, on est certain d'en trouver dessous d'immenses quantités « quelquefois mrnii dessus, lorsque récorce est assez peu adlic rente pour leur permettre de s'introduire entre elle et le bois. M. Bosc a vu un arbre mort sur pied qui en était ainsi garni jus- qu'à la hauteur de deux à trois métros. Lorsqu'ils craignent quelque danger , ot qu'ils n'ont pas d'abri, ils se sauvent dans l'eau en marchant sur le côté, et eu faisant un grand bruit avec leurs pâtes. Les femelles de ces deux espèces de grapscb ont des œufs en mars, époque où elles commencent à reparaître; car pendant l'hi- ver les premières restent au fond de la mer, et les secondes sans doute enfoncées dans la boue. Le genre Plagusie a été séparé de celui des grapses par M. Latreille. DUS GnAPSES. aSy Grapsc point, Grapsus pictus. Le corselet plissé de chaque coté, antérienrenient bidcnté; le front recourbe, quadridcnté sur ses cotes; le corps de diverses couleurs. Cancer Grapsv<. Fab. — Ainoen. Ace. 4< talj* ^^• fip. lo. Herbst nnc. tab. 3. fîg. 33, 34. Cate^b, Carol. a. tab. f'g. i, Séba , Mus. 3. tab. i,^. lîg. 5, 6. Se trouve daiio i'Arrérîqne méridionale. Grapso varié, Grapsus variegatus. Le corselet uni, tridenté de cbaque côté; le Iront îi quatre dents de chaque coté. Cancer luiricf^atns. Fab. Se trouve dans l'Inde. Grapsc ccaillenx , Grapsus synamosus. Le corselet uni, très entier, presque carré, avec quatre dents de cbaque côté; le front à trois lobes; les cuisses avec une seule dent. Herbst, Cane. tab. ii. fij;. ii3. On ignore son pa^s natal. Grapsc strie, Grapsus strigosus. Le corselet uni, avec des stries latérales; le bord mince, bidcnté derrière les yeux; le chaperon re- courbé et quadrituberculeux. Herbst, Cane. tab. 47* ^>g' 7- Se trouve dans la mer des Indes. Grapsc tétragone, Grapsus tetragonon. Le corselet carré, uni; le front avec une saillie, tu. pointe, les mains unies. i (1. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 If 1^ 1^ 2.0 1= 11.25 u mil 1.6 V] <^ /i ^ Hiotographic Scienœs Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTEFt.N.Y. 14580 (716) 873-4503 iV qv •1>^ :\ \ "^ Q> ri. ■-^^ ..K i58 IJISTOIRL NATL'RtLI.K Herhsty Caiic. lab. 20. flg. iio. Ou ignore son pays uatal. Grapsc littérô, Grapsus llttcmtus. Lo corselet uni, Irideuti'î de chaque côté , avec I,. ilgurc d'an H, imprimée dans son milieu; les ongles comprimés, ciliés. Cancer Utteratus. Fab. — Herbst , Cane. tab. /(S. lig. /,. Se trouve dans les Indes orientales. Grapsc* cendré, Grapsus cinereus. Le corselet inégal, très entier, gris, varié tl( brun ; les pinces très minces. l'oyez pi. 5, fig. i, où il est représenté de giaii deur naturelle. Se trouve sur le bord et dans les eaux sauniâri<> de la Caroline, d'où il a été apporté par M. Bosi MV thiatre , SOUVCL pédîcu l.ilérab un pei deux fc I .KS pi j.ipses (juc coin ticr. On Plagi b Le ( orse ''»té ; les Cancer fig 35. Pc >nosa. Tmi Se trou l'Ainériqu (^oi^elel •ils dessins i<'Ufé; mai les 1 il les \( ^ *\}cz \^ I^<' la \. iiL& i>LAGiJ^ir::>. i':uj MV. PLAXiUSIE, Plaglsia, Latr. (lualre aiilcuues courtfs; les intérieures horlaur souvent par les feules du chaperon. Los veux à pellicules courts, écartés, situés aux cxtréniiiés l.'itérales du chaperon. Test aplati, presque carré, un peu rétréci en devaut. Chaperon entaillé dr deux fentes. Lks plagiisic'sdifforctit priiicipalcinciif des japses par leur cliaperon ontaillr, tandis (|iic coliii de CCS crustacés est rabattu et en- tier. On en compte plusieurs espèces. Plagiisie aplatie, Plagusid dcprcssa. i.c (orselet luherculcux, à quatre deuti de cliii(|U(: '»té; les antérieures frontales. Cancer depressus. F ah. — Ucrbst^ (janc. tab. j. lig 35. Vétiver y Gaz. lab. 'j^. (ig. ii. l'^'ai^irJa Sijna- nosa. Larn. Anini, sans vert. t. V. p . ■24(). Se trouve dans la Méditerranée et sur les cotes iAinériquc. l'Ia^^nisie elavimane, P/ai^usùi i l(i\>iinanu. Coi^elel velu , avec \\<'à cnionceuteus lisses (oi inaut iis dessins; quatre éjMues ilc chaque côté; front 4- l<'ulé; mains rcnllées, courtes cl o\r»ides, patcs avec les raies velues longitudinales. t'oyez pi, h his y u" I n<' la Nouvelle Uoihuulc ( il \ X 2G0 HISTOIRE NATURELLE XV. DORIPE, DoRiPE, Fabr Qaatr« antennes; les intermédiairee palpiformes vi pliées , à dernier article bifide ; yeux écartés , pé- doncnlés; les extérieures sétacées;pieds»mâcboire9 extérieurs, étroits, allongés. Corps déprimé, en cœnr renversé > plus large postérieurement, rétréci, mais tronqué dans sa partie antérieure, a front denté. Dix pâtes onguiculées; les deux anté- rieures terminées en pinces, et les quatre posté- rieures dorsales et prenantes. Les doripes faisaient autrefois partie du genre crabe de Fabricius; mais elles en ont été séparées par ce naturaliste, par suite de son dernier travail sur les crustacc's, dont il a publié les résultats dans son sup- plément, publié en 1798. MM. de Lamarck et Latreille ont adopté ce genre, qui, en ffet, est pourvu de caractères particuliers, très saillans. Le corselet des doripes est généralement tronqué en avant et en arrière , élargi pos- térieurement sur les côtés, et régulièrement sillonné ou mamelonné en dessus; sa partie antérieure est ordinairement armée de six ri :> his 3rmes t? •tés, pé- âchoires épriiné , rement, [•ieuru, a ax anté- e posti';- rtie (lu > en ont ir suite istaci's, on Slip- amaick qui, en culiers, atenicnt ^gi pos- ^remcnt a partie ; de six 1. IMaonisie olaviniiuio. 2. Lithode arctique, r?. Patte posioriourc Ô. Ixa canaliouleo. il s ï cpincs latérale ij'randei présent rcst, ur bord ci rend au marque s'opj3as( que l'es yeux se placés e antennei vaut les Les p que les petites, grosse c Rareme leuses, les deux i;uiculé( ciabes sins; le iDoiiié i DES OURIPLS. 'àGi i pincs courtes , presque égales , les deux latérales toujonts cependant un peu plus ij'randes; en dessous et de chaque coté, il prt'sente , selon la remarque de M. Desma- rcst, une ouverture assez large, ovale, et à bord cilié, qui donne entrée à Teau qui se rend aux branchies, et les cils qu'on y re- marque paraissent avoir pour fonction de s'opposer au passage des corps étrangers que Teau pourrait entraîner avec elle; les yeux sont portés sur de courts pédicules placés entre les deux dernières épines ; les antennes sont plus ou moins courtes, sui- vant les espèces, mais jamais très longues. Les pinces sont généralement plus courtes que les pales antérieures, c'est-à-dire très petites. Ordinairement le mule en a une plus grosse que l'autre, à ce qu'assure Fabricius. Rarement elles sont épineuses ou tubercu- leuses. Les pâtes se divisent en deux sortes : les deux premières paires, très grandes, on- guiculées, écartées, ressemblent ù celles des crabes proprement dits et des genres voi- sins; les deux dernières sont de plus de moitié plus courtes, plus grêles que les au- I HifJ i6i lus roi RK NATIJRELLK lies, (cniniircs par un oiii^c ui|^(i , coikIm*, susceptible de se replier eutièienient; rlh-, sont plaetk's sur la partit^ postérieure et su périeure du corselet, et peuvent parcourir une partie de sa surface. On présume que cette orijjanisation dis doripes leur donne des habitudes différentes des autres crustacés ; et , en effet , le peu que nous savons de leurs mœurs constalc que, comme les dromies, elles portent con- tinuellement sur leur dos des corps étran- gers, tels que des valves d'acéphales, et peut-être des fucus, des éponges, des co- rallines, etc., au moyen desquels elles soni cachées aux yeux de leurs ennemis, et à ceux des animaux dont elles font leur pâ- ture. Tantôt ces boucliers ambulans soiil immédiatement appliqués sur le dos mcint de ranimai, tantôt ils en sont à une cer- taine distance, mais toujours ils sont forte- ment soutenus par les pâtes postérieures, au moyen des crochets dont elles sont ai niées. On n'a aucune notion particulière sur les lieux qu'habitent de préférence les do iij>os; donnée iii(iiqu( les côte iiiconv< lieuses , |)aimi l Le cor ilciits anl Se troi r ïiC COI •lents anl Se tioi Dor Le coi'i ilmts lat l'faitées. llcrhst Horipe p. ^.\5. Doripo I'. 9.07. t^oripe So tron DFS IU)RIPKS. 263 lipos; mais la f'ncnltr que la naluro leur a donnée de se caelier sous un toit jiortatif indique qu'elles n'ont pas besoin d'habiter les côtes rocailleuses, qu'elles peuvent, sans iiiconvéniens , parcourir les plages sablon- neuses, où elles ont moins de concurrens piumi les autres crustacés. Doripc rusée, Dorlpc astatu. Le corselet aplati, en eœnr, hérissé, avec qnaln •Icnîs antérieures; la queue unie. Se trouve dans la nier des Indes. Doripe chaude, Dmipc calicla* Le corselet aplati, en cœur, nu, avec quatre lents antérieures; la queue carénée. Se trouve sur les cotes d'Amérique. Doripe laniiiçineuse, Doripc Innnta. Le corselet couvert de poils blanchâtres, avec des (Imts latérales; les deux premières paires de pales écartées, Herbst, Cane. tab. 11. fig. 67. Doripe lanata. Lajnarck , Auim. sans vert. t. Y. _ !'• ^■\^' Il Doripe qundridens. Jîosc^ Crust. première édition , p. 9.07. Doripe ciffinis. Dcsm. S> trouve dans la Méditerranée. \\ 5i64 MISTOIRK NATOREI.ÎF Doripe iioclul(?usc, Dnripe noduîosa. Le corselet chargé de tabercules ari'onilîs et tv<^\\ lièreraent disposés, ceux du uulicu plus gros; Its doigts des pinces canaliculés et régulièrement dentt.vs eu dedans. Cancer nodulosus, Oliv. Dict. — Herbst, Cari< tab. II. fig. 70. Doripe nodnhsa, iMmarck, Anîm. sans vcn. t. V. p. 245. « Voyez pi. 4, fîp. a , on il est représente presfjii* de grandeur naturelle. Se trouve dans la Méditerranée. Doripe facchine, Doripe facchino. Le corselet jaunâtre , renflé latéralement et pos- térieurement ; deax dents surnuméraires, au-des- sous des antennes; les deux premières paires de patcs écartées. Planais , Conch. tab. 5. fig. i . Herb. Cane. tah. 1 1 fig. 68. Se trouve dans la Méditerranée. Doripe Mascaron, Doripe Mascaronius . Le corselet allongé, brunâtre; les pâtes très écar tées des pinces. Sulzer, Gesch. Der. lîns. tab. 3i. fig. i. Hvrbst. Cane. tab. 1 1 . fig. 69. Se trouve d^ns la Méditerranée. (UtfitCi'O' /y 0 ùfCttC ( /.•/. Dit/Uii 0\ui/p- Iwi Drouuo de Hiimphiu* 2. La P 3 . La r j. La L IL oreeiiiviio o'a Litl tl inollier'c piiiiio 11 no pin le I x\ Quatre i foriucî «oîn ir Corps larjçe , h'éci e oiiguic avaut, M. D nom (le blis, (la crabes ( mnlogie pourvu être cor vaincre mont c( sont ap denx so H corps fnangul férentes 'l<'s pin( CRU: PF.S MAJA«. '^fi'i XVI. MAJA, Maj>\, Lamarck. Quatre antenne» petites; les înterméilialres palpi- foriiK'vS; les extérieares sétac(;cs, insérées sons le roîn interne des yeux. Yeux écartés, pédoncules. Corps subtrigone, ovale-conique, plus long que large, arrondi et plus large inférieurement, ré- tréci en avant, scabre on épineux. Dix pâtes onguiculées; les deux antériei* es dirigées eu avant, et terminées en pinces. M. DE Lamarck a d'ahord réuni sous ce nom deux genres que Fabricius avait éta- blis, dans son supplément, aux dépens des crabes des premières éditions de son Ento- mologie, genres dont lo dernier n'est pas pourvu de caractères assez imporlans pour être conservé, ainsi qu'on peut s'en con- vaincre par l'analyse des parties essentielle- mont consacrées à les fournir. Ces genres sont appelés Parthénope et Innchus, Tous deux sont généralement composés d'espèces i corps globuleux , pointu en avant ou triangulaire, surchargé d'aspérités de dif- férentes formes; mais celles i\y\ premier ont fies pinces dont les jambes et les cuisses sont CRUSTACÉS. I. 23 ri l\ 266 HISTOIRE NATURELLE dcmesii renient lonj^naes , grosses et tiil)oi cn- leuses, tandis que chez celles dn second ns mêmes parties sont plus courtes rpie les pâtes, et bien moins hérissées. M. Latreille a tiré du genre de M. (1( Lamarck, ou mieux des Inachus de F:i- bricius , un autre genre qu'il a appo!( Macropc [Macropus) ^ dont îe caractère est d'avoir un corselet triangulaire , terminé on bec, souvent très pointu, et en alêne; h s yeux, saillans et découverts; les antennrs intermédiaires découvertes, courtes et bi- fides; les pièces extérieures, fermant la bouche, il tiges allongées, Tinterne ayant le second article terminé en pointe. Enfin , dans ces dernières années , le genre maja a subi, de la part de MM. Leach er Latreille, de nouveaux retranchemens (jiii ont donné lieu à l'établissement d'autant de genres distincts; et, dans la dernière édition des Animaux sans vertèbres, M. de Lamarck en a adopté quelques uns, dont nous trai- terons à part sous les noms de Lithodc , (1< Stcnorhynquc et de Lcptopc , en y joignnnf le Pmthénopc de Fabricius. lignant DKS MAJAS. '26*7 Les niajas ne sont point rares dans les mors d'Europe ; mais cependant leur lus- foire est fort peu connue. C'est dans les lieux pierreux et vaseux en même temps ([u'ils se |)laisent. Ils sont i^arantis de la re- cherche de leurs ennemis par leur forme , '.eiiîblahle à une pierre hérissée d'aspérités, couverte de fange, et de leur attaque par la dureté de leur test. Dès (piC ces crustacés rraiL^nent un danger, ils se blottissent contre une pierre, et attendent dans la plus ab- solue immobilité qu'il soit passé ou qu'il iii^isse sur eux; dans ce dernier cas, ils cher- chent à se défendre avec leurs pinces comme ta plupart des autres crustacés. Parmi eux, il est une espèce connue des Français sous le nom d'Jraigncc de /fier, à raison de ses ioniques pâtes , qu'on dit avoir la propriété |ile faire sortir du dessous de son corps lie petites vessies, et de les enfler comme |ies grenouilles enflent celles des cotés de iour bouche. Ce fait a besoin d'être con- lirnié par des observateurs instruits; il n'est umni que par des rapports sur lesquels on f peut pas absolument compter. il 9.68 HISTOIKE NATUCKLLE C'est de la Méditerranée (juc vicniKni la pluj3art des espèees de majas; mait^n leur nombre, il en est encore plusieurs de cette mer qui ne sont pas connus des na- turalistes, mais que M. Bosc se souviinc d'avoir vus, et même possédés. Les majas se mangent, mais leur peu de grosseur et la dureté de leur test les font peu rechercher. Les anciens ont connu quelques espùccs de ce genre. Une d'elles , la squinado , pas- sait pour être le modèle de la sagesse , et pour aimer la musique ; elle était , en con- séquence, suspendue comme emblème au cou de la Diane d'Éphèse. Les genres nouveaux qui ont été formés aux dépens de celui-ci sont les suivans ; Eurynomcy Lambrus, Plsa , Blastus, Lissa, Mlthrax , Hyas , Camposia , Miclppa , I/m- chusy CharincuSy Naxiny Stenocionops , Ma- cropodia , Achœus y Leptopodia y Egcria, Doclca y Lithodes , Libinia, Pactolus et Hj- mcnosoma. UU'Ilt ►icMirs ;s na- i vie ni eu (le s font sp^'ccs I , pas- 5SC , et 11 con- me au formés ^vans : Lissa , i , Ina- s,Ma- E^cria , ' ot H)' Il Crtfsfave.i' /y / • Jh'tret»e t/e/ . 1 Parthenopc Ion oMieiii aiii . Cl ' ^ •2 Mcnopiiviiquc soliroi'iio. 3 . I . o M a i a .s<] u i m ;\ ^^ o . ^1 ^ ^1^ xIè- m. 8 MAJAS. iGi) A pinces longues et épaisses, Maja macrochelos, Maja macrochelns. Le corselet en cœur, tubercoleux, sillonné, )até- alrnient denté; les pinces très longues, dentées, granuleuses. Scba, Mus. 3. tab. 2o. £\^, ii, Herb. Cane, tab kj. li^'. 107. Se trouve dans la Méditerranée. Maja hcrissonnc, Maja cchinatus. Le corselet en cœur, couvert de verrues et dr tubercules, épineux en ses bords; les pâtes et les pinces épineuses et tuberculeuses. Herbst , Cane. tab. 108 et 109. Se trouve dans la mer des Indes. Maja parasite, Maja pansor. Le corselet en cœur, un peu épineux, les côtés Jentés , et deux grosses épines à leurs extrémités ; les pinces très longues et très épineuses. Herbst y Cane. tab. 41. fig. 3. On ignore sa patrie. Maja Lar, Maja Lar. Le corselet inégal, à quatre dents; les bords épi iienx;les pinces unies. Parthenope Lar. Fab. Lambrus Lar, Leach. Se trouve dans l'Inde. Maja douteux, Maja diibia. l.( corselet uni; les pinces cœnpriraécs , ciliées; !•- '270 UISTOIKK NATURELLE les patctt postérieures très courtes et relevées sm U dos. Parthenopc dubia. Fab. Se trouve dans la mer des Indes. Maja Héi'os, Maja Héros. Le corselet en cœur, antérieurement granuleux et denté; le rostre bifide et épineux; les doigts do pinces courts. Hcrbsty Cane. tab. t\i. fig. a. Se trouve dans la mer des Indes. Maja barbue, Maja barbata. Le corselet carré , antérieurement très épineux ; les antennes très longues; les pâtes parsemées dt gros faisceaux de poils roux. Herbstf Cane. tab. 42. fig. 3. Se trouve dans la Méditerranée. A pinces longues et filiformes. Maja Scorpion, Maja Scorpio. Le corselet velu , avec quatre épines droites ; les pâtes antérieures très longues. Inachus Scorpio. Fah. — Penn. Brit. Zool. 4 tab. 9. fig. 18. Inachus Scorpio. Latr. Inachus dorsettensis. Leach. Se trouve dans la mer du Nord. Maja loiigirostre, Maja longirostris. Le corselet épineux , épais , relevé; le rostre points, bifide. Inachus lofifiirostris. Fab.^^Herbst, Kùauc. tab. 1^» I»KS MAI AS. 'i^7I Voyez i>l. 8, fig. I, où il esl icprcsenté au lieis (le sa grandeur naturelle. Se trouve dans la Méditerranée. Maja poi te-épinc , Maja spinifcr, Lo corselet inégal, avec une seule épine sur sa partie postérieure; la seconde paire de pâtes très longue. Inachus spln'ifcr. F ah. Se tronve dans les mers d*AsIe. Maja Hérisson , Maja Erinaccus. Le corselet couvert d*épines droites ; six beaucoup ]ilus longues sur les bords; le rostre très saillant, avec deux épines fourcbues à sa base, en dessous; les pinces mnriquées ù leur base, à peine aussi grosses et aussi longues que les pâtes. Fqyez pi. 8, fig. 2, où il est représenté au tiers (le sa grandeur naturelle. Se trouve dans la Méditerranée. Maja Sagittaire, Maja Sagittaris. Le corselet ovale , uni ; le rostre très long , dentelé des deux côtés. Inachus sagiuariiis. Fab. Macropus sagittariiis. Latr. Leptopodia sagittaria. Leach. Se trouve aux Antilles. Maja Mascaron, Maja Mascara ma. Le corselet presque uni , ovale, sans épines; le kostre bifide; ses lobes bideutés. Inachus mascaronius. Fab. — Sutz Fus. tab. 3i lii,'. I. Herbsty Cane. tab. ii. fig. 69. Se trouve dans la Méditerranée. 27^ HlSTOIIUi. NATURELLE Maja nasiquo, Maja nasitta. Le corselet épineux des deux cotés; le rostre hi fide, avec deux dents en dessus et une seule m dessous. Inachus nasntus. Fab. Se trouve dans la raer du Nord. Maja rétréci , Maja angustata. Le corselet atténué en avant , uni; le rostre épais. velu , émarginé. Jnachiis angustatiis. Se trouve aux Indes orientales. Maja Faucheur, Maja Opillo. Le corselet épineux; le bord postérieur à trois dents; les pinces presque unies. Inachus Opilio. Fab. Se trouve dans la Méditerranée. Maja condyle, Maja condyliata. Le corselet ovale, épineux, avec trois épines droites au-dessus de la queue; les pinces épineuses. Inachus condyliatus. Fab, — Herbst, Cane. tab. i8. H- 99- Mithrax condyliata. Latr. Se trouve dans la Méditerranée. Maja Tétrodon, Maja Tctraodon. Le corselet ovale, inégal , très épineux; le rostre à quatre épines, les deux intermédiaires réunio par la base ; les pinces courtes , noduleuses. Penn. Zool. Brit. 4 tab. 8. lîg. i5. Pisa Tftraodon ou Rlasius Tetrao/don. Leach. Se trouve dans la Mcditerrauée. 1>KS MAJAS. ^']'^ I^Iaja épineux, Maju dculcata. Le corselet épineux des deux cotes; le roslre nllongé, bifide, avec cinq dents en dessus et une en dessous. Inachus aculeatns. Fab. Se trouve dans la mer du Nord. Maja goutteux , Maja chiragra. Le corselet noueux , inégal; le rostre aplati , tron- qué; les pâtes uodnleuses. Inachus chîragra. — Herbst , Cane. tab. 17. 11g. 96. TÀssa chîragra, Leach. Se trouve dans la Méditerranée. Maja cornu, Maja rostrata. Le corselet velu, presque en cœur, avec deux longues épines sur le dos ; les mains oblongues et comprimées. Penn, Brit. Zool. lab. 9. fîg. 17. /o;wf. Exsang, tab. 6. fîg. i3, 14. Rondelet y p. 4î i > l'Araignée de mer. Herbst, Cane. tab. 16. fîg. 9?-. Se trouve dans la mer du Nord et la Méditer- ranée. Maja Crapaud, Maja Bufo. Le corselet en cœur , rugueux et noduleux ; le rostre bifide , avec une grosse dent derrière les yeux^ Herbst y Cane. tab. 17, fîg. 95. Hjas Âranetis. Leach. Ou ignore son pays natal. 274 UlSTOiUk NATUUhLLE TjCS pinces cylindriques , médiocres Maja m 11 ri que, Maja mûrie a ta. Le corselet hérissé, inégal; une ligne dorsiilc avec deux épines de cliaque colé; quatre épines uiai ginales; les pales hérissées. Inachus miiricattts. Fab. — Herbst, Cane. tah. \>. fjg. 75,76. Se trouve dans les Indes orientales. Maja hybride, Maja hyhrida. Le corselet hérissé ; une ligne dorsale avec deux épines de chaque coté; quatre épines marginalts; les pâtes nues à leur extrémité. Inachus hybridiis. Fab, Se trouve dans Tlnde. Maja Mouton , Maja Ovis, Le corselet ovale, hérissé, avec quatre épines di chaque côté. Inachus Ovis. Fab, — Herbst, Cane. tah. i3. fig. 82. Se trouve dans la mer des Indes. Maja Bélier, Maja Hircus. Le corselet lanugineux, tuberculeux; les hra^ épineux ; les pinces unies. Inachus Hircus. Fab, Se trouve à la Jamaïque. Maja voleur, Maja prœclo. Le corselet en cœur, latéralement épineux; î» DF.S MAJÂS. 275 rostre à quatre épines, dont les Intermédiaires sont ilivergentcs, plus longues et plus hérissées que toutes les autres. Uerbst» Cane. tab. 4^. lig. a. Se trouve dans la Méditerranée. Maja Ours, Maja Ursus, Le corselet ovale , couvert de paquets de poils; les piuces unies. Inachus Ursus, Fab. Se trouve dans la mer du Sud. Maja cornu, Maja cornuta. Le corselet épineux ; le rostre avec des épines en forme de cornes barbues ; les pinces arrondies. Inachus cornutus. Fab. Se trouve dans les mers d'Europe. Maja Araignée, Maja Aranea. Le corselet inégal ; les bords crénelés des deux cotés , antérieurement dilatés et aigus. Inachus Erinaceus. — Jonst. Ëxsang. tab. 5. fig. i3. Penn, Zool. Brit. 4. tab. 9. fîg. 16. Ilerbst, tab. :3. fig. 81. Se trouve dans les mers d'Europe. Maja Squinado , Maja Squinado. Le corselet ovale, inégal, granuleux, avec sept grandes épines de chaque côté , hérissées de poils ; le front à deux épines ; les pieds velus. Rondelet, Hist. des poissons, fig. 402. Jonst, Exs. tab. 5. fig. 5. Séba, Mus. tab. 18. fig. 2, 3. Petis^. Gazoph. I. tab. !55. fif». 2. Herbst , Cane. tab. 14. lig. 84, 85. 276 IIISTOIRB NATUnKI.LK Maia Squinado. iMin. Anim. sans vert. t. ^. p. a/fi. Maia Squinado, Leach. Vojez pi. 7, lig. 2, qui le représente à moitié do sa grandeur nalarelle. Se trouve dans la Méditerranée. Maja Ursin, Maja Ursinus, Le corselet ovale, granuleux, avec neuf épiiifs inégales de chaque côté; le front avec deux épiiu.s obtuses. Le tout couvert de poilâ, excepte lt\s pinces. Herbstf Cane. tab. 14. fig. 86. Se trouve dans les mers de l'Europe mérîdionaN- Maja supercilieuse , Maja supcrcilinsa. Le corselet pyriforrae , avec cinq épines de cliaqne côté; les oculaires trifldes; le front biiide. Séha, Mus. 3. tab. 18. fîg. ir. Se trouve dans la mer des Indes. Maja spinipède, Maja spinipes. Le corselet en' cœur, velu, épineux en ses bords; les bras et les cuisses avec de grosses épines; les mains noduleuses; les doigts excavés et denticulcs, Herbstf Cane. tab. 17. fig. 94. Mithrax spinipes^ Se trouve dans les mers d'Amérique. Maja Pipa, Maja Pipa. Le corselet presque en cœur, inégal, noduleax. le front obtus; les pâtes et les pinces couvertes d'épines très fines. Séba, Mus. 3. tab. 58 fig. 7- Herbst , Caïu. tab, 17. fig. 97. t. \ ilié (U m kl lonaU' cliaqne bords; les; Icb Lticulés, [luleax , juvertes , Cane. Cr/(Krhxc<\t' P/. S jy^d-evo t/e/ Ze/c/Aer t ^'v/^'Jj 1 . Lo S teiiorhviic^ue tau oli car a . Le AFaia hérisson . DES MAJAS. '277 Se Ironve dans la mer des Indes. Il porte ses auils sur le dos comme le crapaud pipa. Maja bilobé, Maja biloha. Le corselet ovale, épineux en dessus et sur les cotés; le front saillant, bilobé, épineux et tubercu- leux. Rnmph. Mus. tab. 8. fîg. i. Herbsc, Cane. tab. 18. lig. 98. Se trouve dans la mer des Indes. Maja hispide, 3Iaja Jdspida, Le corselet en cœur , épineux en ses bords j le Iront bifide; les pâtes et les bras hérissés d'épines; les mains unies. Herbst y tab. 18. fig. 100. Mithj'ax hispida. Latr. On ignore sa patrie. r.RUSTACKS. l. 2/» '278 HISTOIRK NATUREI.LK XVn. LITHODE, LiTHODEs, Latr Lamarck. t Quatre antennes presque égales, insérées entre les yeux. Palpes extérieurs longs et étroits. Yeux peu écartés. Test subtrigone, postérieurement plus large et arrondi, rostre antérieurement, très scabre. Dix pâtes ; les deux antérieures avancées , terminées en pinces; les deux dernières très petites, comme fausses et sans onglets. Le caractère qu'offrent la brièveté et la forme des pieds de la dernière paire est ce- lui qui distingue le mieux ce genre de celui des majas. Lithode arctique , Lithodes arctica. Le corselet épineux; les pinces ventrues, épi- neuses; les doigts hérissés par des pinceaux de poils- Parthenope Maja. Fab. — Séba, Mus. 3. tab. i8. fig. 10, et tab. 22. fig. I. Herbstf Came, tab. i5. 3Iaia 'vidgaris. Bosc , Crust. première édition, t. I. p. 252. Lithodes arctica. Lamarck , Anim. sans vert. t. '^. p. 240. Voyez la pi. 5 bis y fig. 2. Se trouve dans les mers du Nord. DES PAETHtNOPES. '^19 XVm. PARTHENOPE, Parthenope , Fabricius. Quatre antennes presque égales; les extérieures sétacées, insérées sous les yeux. Test trigone , court, subrostré antérieurement, très scabre , inégal, muriqné. Dix pâtes onguiculées; les deux antérieures longues, étendues à angle droit de cbaque côté ; leurs mains étant inclinées presque parallèlement sur le coté antérieur du bra3. C'est particulièrement par le grand vo- lume, la grosseur et la disposition latérale des bras de la première paire que ce genre diffère des précédens. Parthénope horrible , Parthenope horrida. Le corselet aigu, noueux; les pinces ovales; la queue cariée. Parthenope horrida. Fab. — Petw. Amb. tab. i. fig. 7. Riimph, Mus. tab. g. fîg. i. Herbst, Cane, tab. 14. fig. 88. Parthenope horrida Lamarck , Anim. sans vert, t. Y. p. 239. Se trouve dans les mers d'Asie. Parthenope longue main, Parthenope longimana. Le corselet épineux ; les épines simples ; les pinces très longues, unies en dessous. ,.:!■ i\. 28o HISTOIRE NATURELLE Paj'thenope longimana. Fab. — liumph. Mu*. lab. 2. fig. 1. Petw. Amb. tab. a. lig. i5. Séba , Mus. I. tab. 20. fjg. 12. Herbst , lab. 19. fig. u)5 , 106. Parthenope longimana. Lamarch , Anira. sans vert. t. V. p. 238. Lambrus longimanus. Leach. Voyez pi. 7, fig. I , où il est représente réduit des deux tiers. Se trouve dans les mers d^Asic. Parthenope Girafe, Parthenope Giraffa. Le corselet épineux ; les épines rameuses ; les pinces très longues, tuberculées en dessons. Parthenope Giraffa. Fab. — Lamarck , Aiiiiu sans vert. t. Y. p. 289. Lambrus Giraffa. Leach, Se trouve dans les Indes orientales. DES STJÉNORHYNQUtS 281 MX. STÉNORHYNQUE, Stenoruy^- CHus , Macropodia et Leptopodia , Leach, Laniarch, (Quatre antennes; les deux extérieures plus longues. Les yeux globuleux , éloignés de la Louche , in- sérés sur le rostre, et rapprochés dans leur opposition. Corps petit. Test subtriangulaire, se terminant antérieurement par un rostre long, entier ou bifide. Dix pâtes onguiculées; les deux antérieures plus courtes, chélifères; les antres longues, très grêles, iiliformes, la deuxième paire étant la plus lorr^ue. Ces crustacés ont l'aspect de faucheurs, ut ils sont reconnaissables au premier abord par la longueur démesurée de leius pâtes grêles, la petitesse de leur corps et la ter- minaison pointue de leur rostre. Sténorhynque Phalange , StcnorhyHchus PhalafigLum, Le cors^et velu , avec trois épines droites aulé- ïleures, et des tubercules obtus postérieurs; le rostre bifide. Inachus Phalangium. Fab. — Penn. Brit. Zool. \. lab. 9. fig. 17. Stenorhyiichus Phalanginin, Lamarchy Anini. sans vert. t. y . p. 237. 2d2 HISTOIRE NATURELLE Macropodia Phalangium. Leach. Se trouve dans la mer da Nord. Slénorhynque séticorne, Stenorhynchm seticornis. Le corselet en cœur , inégal ; le rostre très allonge et terminé par une soie trois fois plus longue que lui; les pinces et les pâtes très longues. Herbst, Cane. tab. i6. fîg. 91. Stenorhynchus seticornis, Lamarch, Anim. sans vert. t. y, p. 237. Voyez pi. 7, fig. a , où il est représenté au tiers dt sa grandeur naturelle. Se trouve dans la Méditerranée. XX. LEPTOPE, Leptopxjs, Lamarck: Doclea, Leach. Quatre antennes courtes. Les yeux globuleux, non éloignés de la bouche, séparés par un front suL- denté, à pédoncules courts. Corps petit. Test arrondi trigonoïde, à rostre nul ou très court. Dix pâtes onguiculées; les deux antérieures ché- lifères, plus courtes; les autres fort longues, très grêles, subfiliformes. Les leptopes ont le port des sténorhynques, c'est-à-dire un petit corps et des pâtes très grêles j mais ils en diffèrent notamment; parer DKS LbPTOPES. !»83 que leur rostre n*est pas prolongé en une longue pointe, et que les pédoncules de leurs yeux sont rangés en avant, et non perpen- diculairement à Taxe du corps. Leptope à longs pieds, Leptopus longipcs. Le corselet épineux ; les pinces ovales , hérissées de tubercules; les pâtes postérieures très longues. Jnachus longipes. Fab. — Rumph. Mus. tab. 8, lig. 4- Herbst , Cane. tab. i6. fig. gS. Leptopus longipes. Lamarck , Anini. sans vert. t. V. p. 235. Se trouve dans la mer des Indes. XXI. CORYSTE, CoRYSTEs, Latr., Leach, Lamarck, Quatre antennes ; les deux extérieures rapprochées , sétacées, ciliées, fort longues. Les yeux pédon- cules , un peu écartés. Test ovale , plus long que large. Abdomen replié sous le tronc dans le repos. Dix pâtes; les deux antérieures terminées en pinces ; les autres finissant par un ongle allongé , pointu. Ce genre est placé par plusieurs auteurs parmi les crustacés décapodes macroures, avec lesquels il offre en effet beaucoup de '284 HlSTOinE NATHRELtH rapports ; il fait le passage des leiicosioi) au\ albunées, ainsi qu'on peut s'en assurer pai la comparaison d^s caractères de ces deux genres. Coryste denté, Corystes dentatus. Le corselet uni , avec cinq dents de chaque cote, les tarses épineux. Pennant, Brit. Zool. 4. tab. 7. lîg. i3. Herbst, Cane. tab. 12. lig. 71. Lamarck, Anîni. sans vert, t. Y. p. 234. Habite Focéan d'Europe , les côtes de France et d'Angleterre. XXII. LEUCOSIE, Leucosia, Fah. Antennes très petites, rapprochées, inégales, plub ou moins longues , grêles , insérées entre les yeux , et cachées dans des fossettes. Yettx très petits. Corps suborbîculaire , plus ou moins convexe, solide, glabre, à bord antérieur étroit, un peu saillant. Queue nue, repliée en dessons, ayant ses pinces souvent soudées entre elles. Dix pales onguiculées; les deax antérieures terminées en pinces ; les postérieures souvent très petites. La forme des leucosies , et le poli brillant dont la plupart sont pourvus, peuvent les faire reconnaître au milieu de tous les crus tacTs; n laiil l'av lait à dé presque Les l k'ux, do tantôt c filiforme et porté; strumen: tement I courtes ( et rarenr pâtes so iiières pi dans im pièces , repliée i et la sec des insli très leu( au plus; sieurs à mcn , sa ào. jonct DKS LKIJCOfilLS. Sâ8f> (aces; iiiaLs leurs caiaclirc; Tt^nérlques, il laul l'avouer, n'ont pas la précision qu'il se- lait à désirer qu'ils eussent : ils varient clans presque toutes les espèces. Les leucosies sont des crustacés globu- leux, dont les antennes sont tantôt longues, tantôt courtes , mais toujours inégales et filiformes; leurs yeux sont très rapprochés, et portés sur des pédicules courts; les in- strumens de la manducation ferment exac- tement la bouche ; les pinces sont tantôt courtes et épaisses, tantôt longues et grêles, et rarement tuberculeuses et épineuses; les pâtes sont toutes onguiculées, et les der- nières plus petites que les autres; l'abdomen , dans une espèce, est seulement de deux pièces, dont la première est très longue, repliée en dessous, ordinairement bombée, et la seconde, très petite, touche à la base (les instrumens de manducation. Dans d'au- tres leucosies, on en compte trois ou quatre au plus; ce qui résulte de la réunion de plu- sieurs des pièces qui composent cet abdo- men , sans qu'on puisse en voir les sutures ^lo jonction. Ce caractère très remarquable i :èS6 HISTOIRE NATURELLE de rabdomen , s*il est général , est très boi< pour distinguer les leucosies des autres genres.. Les mœurs des leucosies , si on en peur juger par le peu que nous en savons , diffè- rent à peine de celles des crabes proprement dits. Ces crustacés , qui ne peuvent pas na- ger, se tiennent au fond de la mer, et sont souvent jetés par le flot sur les rivages; lorsqu'ils craignent quelque danger , ils ra- massent leurs pâtes entre leur corps , et at- tendent qu'il soit passé. Ils ont peu de vi- vacité dans leurs mouvemens, et il paraît qu'ils comptent beaucoup sur la dureté do leur test, effectivement plus considérable que dans la plupart des crustacés, et sur leur peu d'importance, car ils sont en gé- néral petits, pour échapper aux ennemis qui les recherchent. C'est probablement à la solidité de leur test qu'on doit de les trouver dans l'état fossile plus fréquemment que les autres genres des crustacés. Le genre leucosie a été partagé par M. Leach en plusieurs genres nouveaux., i.^ DKS LEUCOSiKS. %' auxquels il a donné les noms suivans ha- lia, Nursia , Leucosia ^ Philyra y Pcmplio- na , Myra , Ilia , Arcania, Iphis et loja, Leucosies à pinces filiformes, Leucosie ponctuée, Leucosia punctata. Le corselet ovale , postérieurement crénelé et à trois dents; les doigts sans épines. Browne , Jam. tab. 42. fîg. 3. Leucosîa puftctata. Lamarck, Anim. sans vert. t. V. p. 232. Se trouve dans les iles Antilles. Leucosie fugace , Leucosia fugax. Le corselet oblong, avec trois dents postérieures, la dent du milieu plus longue et recourbée; les doigts des pînces dentés. Herbsty tab. 2. (îg. i5, 16. Rumph, Amb. tab. 10. i]g. C. Cancer punctatus, Herbst, t. I. tab. 89. fîg. i5 et 16. Myra fugax. Leach. Se trouve dans les Indes orientales. Leucosie Noix, Leucosia Nucleus. Le corselet orbiculaîre, avec deux épines posté- rieures; les bras granuleux. Siilz. Hist. Ins. tab. 3i. fig. 3. Herbst, Cane. tab. 2. fig. 14. Leucosia Nucleus. Lamarck, Amm. sans vert. t. "V. p. 233. llia Nucleus. Leach. w 11' 288 ItlSTOIUË NATJJRM.I.K Voyez pi. 0, fig. /i , où vWc osl repré.s€nt<'e un | ; plus petite que natnrc. Se trouve dans lu Méillterraiicc. Loucosio h sopt rpincs, Lcucnsia ^j-sinNo^a, Le porselet avec une épînc allongée et très aigui de chaque coté, et avec cinq épines postérieures, Hcrbsty tab. 20. fig. ira. Fab. Iphis septem-spinosa. Lcach, Se trouve dans la mer des Indes. Lciicosic Hérisson , Lcucosla Erlnacciis. Le corselet ovale, très épineux; les épines mai;! nales plus longues et dentées; les bras épineux. Herbst , tab. 20. fig. tu. Fab. Latr. j4rcania Erinaceus. Leach. Se trouve dans la mer des Indes. I.eiicosie cylindie, Lcucosia Cyllndrus. Le corselet à deux sillons; les cotés dilatés, cylin- driques, avec une épine à leur extrémité. Herbst, tab. 11. fig. 29, 3o, 3i. Fab» Ixa canaliculata. Leach. Se trouve dans la mer des Indes. Leucosiescabriuscule, Lcucosia scabriiiscuh II. Le c rselet aplati, couvert d'aspérités; le froii' émarglné. Lcucosia scabriuscula. Fab. Cancer hirtellus. Herbst , t. II. tab. 2. fig. 20 Phjrlira scabriuscula. Leach, Se trottve dans les Indes orientales. DF.S LKIJCIOSIKS. 'àHiJ Loucos'u; }>all()ii rnllieu , et le boid crénelé et denté. Se trouve dans la mer des Indes. i.ciicosie double <''|)in(', Lciicosia hisf)im>sa. Le corselet uni, portant denx épines de oliarpHr coté, et quatre dents au front; les jiinces épineuses et dentées. f/erbst. Cane. tab. 6. llp. \5. On ignore sa patrie. Lcucosie i^lobulouse, Lcucosia <^lohnliKs(i. Le corselet uni, presque crénelé; la queue avec deux nodosités à sa base; les bras couverts d'aspé- rités. Se trouve sur la cote de Malabar. Ix'iicosie craniolair'o , lcucosia craniohtris. Le corselet uni, très entier, ovale, uni, antéâeu- rement épais, à trois dents; les pinces unies. Pedver, Gazoph. tab. 9. lîg. 3. liiimph. Mus. fab. 10. fig. A, B. Séha , Mus. 3. tab. 19. fig. 4, 10. llerhst ^ Cane. tab. 2. fig. 17. Lamarck^ Anim. sans vert. t. V. p. aSa. Leucosia craniolaris . Lench. Se trouve dans ITnde, et Iréqueninient fossile en r.urope. Loucosio résidu, Lcucosia residuus. Le corselet presque rond; le front éniarginé des deux cotés. ^ ' f- CllUSTACES. I. •2 5 290 HISTOIRE rîATURELLE llerbst , Cane. tab. 48. fig. i. Ou ignore sa patrie. r.ciicosi(3 [)orcelaine, Lciicosiu j/DVcclldna.. Le corselet uni , ovale, antérieurement obtus; l(« bras granuleux. Herbsty Cane. tab. •?.. Hg. 18. Séba , Mus. 3 fab. 19. fig. II , i-x. Leucosia globidosa. Fab. Leucosia porceUana. Latr. Phylira globulosa. Leach. Se trouve dans la mer des Indes. Leucosie plane , Leucosia planata. Le corselet orbiculaîre, aplati; les cotés à deu.v dents; le front à trois dents. Se trouve à la terre de Feu. Leucosie Treillis, Leucosia Cancellus. Le corselet uni, denté tout autour; les mairv tranchantes sur leurs bords, Herbst, Cane. tab. 2. fig. •i\. On ignore son pays natal. Leucosie Canai'd, Leucosie Anas. Le corselet uni, globuleux, denté tout aulovit tes mains unies; les doigts trancbans. Herbst f Cane. tab. *2. fig. 19 On ignore son pays natal. XXE Quatre Cors Yeu3 du 1 deux Les ])eu d forent Tort, ( sépare On ayant recou> obteni coquil partie; nothùi (le leu (jue si se me 11 émis i>ienh) DES PINNOTUERKS. 291 XXm. PINNOTHERE, Piwjnotheres, Latreille, Quatre antennes à peine visibles entre les yeux, Corselet orbiculaire ou carré, à angles arrondis. Yeux situés entre les angles latéraux et le milieu du bord antérieur. Dix pâtes onguiculées; les deux antérieures terminées en pinces. Les pinnothères diffùrent sans doute fort ))cu des grapses; mais enfin elles en dif- fèrent, et leurs mœurs les en éloignent si fort, cju*on est disposé à chercher à les en séparer plutôt qu'à les y réunir. On verra par la suite que les pagures, ayant été privés par la nature du test qui recouvre la queue des autres crustacés , ont obtenu d'elle l'industrie de s'emparer des coquilles univalves vides, et d'y cacher les parties postérieures de leur corps. Les pin- nothères ne sont privées d'aucune partie (le leur test ; mais ce test est si peu solide , (jue si elles n'avaient pas de moyens poui se mettre à l'abri des attaques de leurii en- nemis, elles seraient toutes dévorées, <'t bientôt leur espèce anéanlic. igi HISTOIRE NATDREI.LK C'est dans les coquillages bivalves vivau que les espèces de ce gcnic trouvent la re- traite qui convient à leur faiblesse. Elles s'y logent donc, et y vivent en bonne intelli- gence avec le propriétaire. Les anciens, et nommément Aristote et Pline , qui avaient connaissance de ce fait , croyaient que ce petit crustacé naissait avec l'animal de la pinne; car c'est dans cette coquille qu'on l'a d'abord observé, pour sa conservation, en lui servant de gardien. Ils ont imagim que pendant que la pinne , qui est sans yeux , et n'est pas douée d'un sentiment fort ex- quis, a les battans de sa coquille ouverts, il y entre des petits poissons, et qu'elle en est avertie par une légère morsure ; enfin que, fermant sa coquille, ils se trouvent pris, et qu'ensuite la pinne et son bote se partagent le butin. C'est d'après cette opi- nion qu'ils ont imposé le nom de Pinnothèn ou de Pinnop/iylax à ce crustacé. Plusieurs naturalistes modernes, Linn?eus même , ont cru à la réalité de cette histoire ; mais actuellement qu'on sait que les pinne ^ ne vivent pas de chair, qu'elles ne peuvent ferme ne tr( et qu' moule eomni Le prouvi la nat! pour blesse I fuites nothèr Paris , toujou est uni peau, nianiè est pr( noup d II (V. gen elles leur m ervei "lilc, ( p>' nn?eus stoire ; I>ES PINNOTHÈRF.S. 2Ç)'^ Icnner conipléteniciit leur coquille , qu'on ne trouve pas de pinnothères clans toutes, et qu'on en rencontre également dans les inouïes, les huîtres, etc., on la repousse comme apocryphe. Le fait n'en reste pas moins vrai, n'en prouve pas moins la grande fécondité de la nature dans les moyens qu'elle emploie pour conserver les espèces que leur fai- blesse met le plus dans le cas d'être dé- I fuites. On trouve fréquemment de ces pin- nothères dans les moules que l'on mange à Paris , et on peut s'assurer qu'elles sont toujours dans un état analogue à celui où est une écrevisse qui vient de changer de peau. Du reste , on n'a aucune notion sur la manière d'être des espèces de ce genre. Il <^st probable qu'elle ne diffère pas beau- coup de celle des crabes et des grapses. Il y a quelques motifs de croire que ce genre est nombreux en espèces; mais ('Iles sont peu connues; leur petitesse et leur mollesiic ne permettent j)as de les cou crver dans les collections d'une nianièn^ Mtile, (le sorte qu'elles ne j)euvent élîe étu- m iHfl' 294 niSTOlRK NATIT RELIE diées que sur le vivant ; il vrA mémo don teux que toutes celles que l'on indique ici , excepté les deux premières, lui apparticn nent réellement ; mais au moins elles en ap prochent infiniment. Les pinnotlières sont , en générai , 10 l)uleuses et unies; leurs pâtes sont courtes, et leur abdomen fort lar^e. Pinnothère des anciens, Pinnothcrcs veteram. Le corselet très uni, aplati en avant; la queue nodalease et carénée en son milieu. Jonst. Exsang. tab. 20. fig. 3. Pinn. n>€terum. Latr. Leach, Se trouve dans les coquilles de pinnes , dans la Méditerranée et dans l'Inde. (h Pinnothère pinnophyle , Pinnothercs pinn phylaœ. Le corselet orbiculaire , inégal ; les deux dernièicb paires de pâtes presque dorsales. Herbst, Cane. tab. 2. fig. 27. Voyez pi. 6, fig. 3, où elle est représentée (i< grandeur naturelle. Se trouve sur les cotes d'Amérique dans la Chain< liazare. Pinnothère Pois, Pinnothercs Pisiun. Le corselet rond, uni, entier, obuis^ la qneu la largeur du rorps. Cancti lab. r. 1 Pinno r. V. p. Se trc Pinn Le co bords ai Canci fig. 12. Herbst, Se tro Pinnc Le co seule dei Canci Se trc V m ne e u< Le ce télé; leî bleue. Herb, Se tr a été ol de la pi Pinno Le 'lent*; Inii ici, tien- Iles, I)F,S PINNOTHiïlKS. 29 5 Cancer Pisum. Fab. — Petuiant , Zool. Hiit. 4 lab I. fîg. 1. Pinnotheres Pisum. Lamarck , Anim. sans vert. 1^ t. V. p. 2."Ji. Leach. Se trouve dans les mers d'Europe. Pinnothère petite, Pinnotheres minutas. 1 Le corselet nui, très entier, presque carré; les bords amincis; les pieds comprimés. Cancer minutus. Fab. — Dasier ^ Sub. 1. tab. 4, ^ fîg. 12. Pennant, Zool. Brit. 4. tab. i. fig. 12. Herbst, Cane. tab. 2. fig. 32. Se trouve fréquemment dans la haute mer. Pinnothère pusille , Pinnotheres pusilliis. Le corselet uni, carré, très entier; le tarse à une îieule dent. Cancer pusillus, Fab. Se trouve dans la mer du Nord. Pinnothère très glabre, Pinnotheres ^ta- berrimas. Le corselet aplati, entier; le front tronqué, den- telé; les pieds unis; une grande tache blanche ou bleue. Herbst, Cane. lab. 20. fig. ii5. Se trouve dans la haute mer sur les fucus, où file a été observée parBosc. Elle se rapproche beauc ip de la pinnothère pusille. Pinnothère ferrugineuse , Pinnotheres ferru- gineus. Le corselet globuleux, fei uif^ioeux, à qu;«trr •lent*; le front tronqué. '/OO HISTOIRE NATTjnELT.K Uerhst i Cane. tab. ai. fîfj. 127. On ignore sa patrie. Pinnothorc plisséc , Piiinotheres plie a tus Le corselet uni, plissé des deux cotés, avec quatif dents sur le devant. Cancer pUcatus, Fab. Se trouve dans la mer de la Chine. Pinnothère six pieds , Plnnotheres sex/jcy. Le corselet uni, très entier; le front émarginc six pieds. Cancer sexpes. Fab. Se trouve dans la mer des Indes. Pinnotfière demi -cylindrique, Pinnothc)\ semicylindricus . Ta Le corselet uni, très entier; le front recourbe, bifide. Cancer semicylindiictts . Fab, Se trouve dans la mer des Indes. Pinnothère oreillée , Vinnotherca auritas. Le corselet antérieurement a une seule épine; le dos canal iculé; le test mollasse. Cancer auritiis . Fab. Se trouve en Islande. XXIV Quatre ; longu derriè des fo en des quelq guicnl pincei Les M. de aspect quand sion d( insérée fourni aucun oblige î^^enre On ])orccl col 1 cet DKS PORCKLLANRS. '^9' XXIV. PORCELLANE, PORCELLANA, Lamarck, Quatre antennes inégales ; les deux extérieures très longues, sétacées, mnlliarticulées , et insérées derrière les yeux ; les intermédiaires cachées dans des fossettes. Corps orbiculaire , à queue repliée en dessous , à bords très ciliés , rarement munie de quelques appendices an sommet. Dix pâtes on- guiculées; les deux antérieures terminées eu pinces; les deux postérieures très petites. Les espèces de porcellanes , citées par M. de Lamarck , semblent , au premier aspect, appartenir aux leucosies; mais (juand on examine avec attention la posi- sion de leurs antennes , on voit qu'elles sont insérées au côté extérieur des yeux, ce qui fournit un caractère qui ne se trouve dans aucun des crustacés de leur division, et obliijc par conséquent à l'établissement d'un î^'enre distinct. On ne sait rien de particulier sur les ])orccllanes connues, qui sont rares dans les collections de Paris ; mais on va donner la HISTOIRE NATURELLE 298 description absolue rriine espèce nouvelle . (jui s'éloigne des autres par sa fornu? aplatie t V ibsoli 'gamsation de son test, semblable à celle de la galathée striée , ci qu'on appellera en conséquence PnrcclkuK iialathine. Le corselet est aplati , ovale , tronqué en arrière, couvert de stries transverses, ii ré- gulières, d'oii sortent des poils extrénit- ment courts , égaux , et toujours dirigés en avant; le front est un peu saillant, ac- compagné de deux épines de chaque coté, entre et au-dessous desquelles est la cavité des yeux ; de la base de la dernière en des sous sortent les grandes antennes , compo- sées, autant qu'on a pu en juger, de trois articles ; les deux premiers très gros et très courts, et le dernier très long, sétacé et subdivisé en une grande quantité d'arti- culatioBs; les yeux très gros, portés sur cic courts pédicules ; les pièces extérieures for- mant la bouche , très longues, et se repliant sur elles-mêmes; l'abdomen très large, velu, les pinces aplaties, larges, avec le troisièin» article fortement denté du coté intérieur ; 1;> ninm (Irnx j (|ue I ^-ncorei levée ongle ; et com manièn ^ men, 'i corps ' lames I font da dans ce ceux qi macrou (orme g La marc ciustac» Les autres [ Porcellj CorseL plates, n ii^ifnrellf DES PORCELI.ANKS. 'ig^j main sans o|)in<;s, et les doij^'fs sans dents ; les (Irnx premières paires de pâtes |)lus courtes ((ne los pinces, et onguicnlées ; la dernière <'ncore plus courte, extrènacmcnt grêle, re- levée sur le dos; le dernier article sans ongle; toutes, ainsi que les pinces, velues, et composées d'écailIes disposées de la même manière que les stries du corselet; l'abdo- men, qui est petit et appliqué contre le corps, est pourvu à son extrémité de cinq kimes natatoires analogues à celles qui exis- tent dans les galathées, ce qui a fait placer dans ces derniers temps ces crustacés avec ceux qui composent la famille des décapodes macroures; la petitesse de Tabdomen et la forme générale du corps ont déterminé M. de Lamarck à laisser les porcellanes parmi les crustacés brachyures. Les caractères de cette espèce et des autres peuvent être réduits ainsi : Porcellarie galathine, Porcellana galathina. Corselet aplati , strié longitudinalement ; les pinces j)lates, à cuisses dentées. f^oycz pi r>, lig. 2, qni la lepréseute ilc grandeur iuiîn relie. 3oo HISTOIUK NATURELLK Porcellaîiu i^alnthina. Lnmarck , Auiiri. sansvnr l. V. p. 23o. On ignore sou pays natal. Porcellano longicorne , Porccllmm lon^i- vornis. Le corselet orbiciilaire, uni; les pinces pelircs, le rostre à trois pointes; les antennes très loiif^ues. Jeta. Heh. 5. tab, 5. lig. 447. Bart. Subsc. •) tab. 4. iig. 3. Pennant , Zool. Brit. 4. tab. i. iv^. j. Séba, Mus. 3. tab. 17. fig. 1, 4« Herbst , Caïu- tab. 2. fig. 23. Se trouve dans les mers d'Europe. Porcellane hexapode , Porcellana hexapus. Le corselet orbiculaire, uni, entier; les antennes de la longueur du corps j les pâtes postérieares très courtes. Herbst, Cane. tab. 2. fig. 22. Se trouve dans les mers d'Europe. Porcellane larges pinces, Porcdlana platr- cheles. Le corselet lisse, entier, orbiculaire; les pinces plates, larges, ciliées en dessous; les anteniics très longues. PeJinant y Ytvii.ZooX. 4. tab. 6. fîg. 12. Herbst . Cane. tab. 2. fîg. 26 Porcellana pïatyckeles. Lamarck , Anim. san^ vert. t. Y. p. 23o. Se trouve dans les mers d'Europe. ufpu^ 0'ffj/ac(\r li I^u/fin dcu/p , 1 . La Cory.ste déniée . iî . L a Ranini- dentée . ^ Ouatr tlO! éter ant( mol une Le conm a doi /;/. 7 , •x puL oblon obtus( rieiire partie taire , les ye pédici épaissi niées , remen perpei Piu DF.S RANINKS. '^or XX\ . RAjNLMv, n an in a, f.ain,. Laii 2 i/it///> if l Quatre aniciuu's courtirs; It's deux inlcriLMiiTs à dernici' article bifide. Test obloii*,', cunéiforme, tronqué antérieurement; queue petite, articilée , étendue, ciliée sur les bords. Dix pâtes; les deux antérieures presque en pinces, ayant un doigl mobile arqué en faux; les autres terminées pat une lame natatoire. |i Le cTtistacc qui (.'St le type i\o cv *^vnvv mpos('' par sa ces , S) rc3, et il (îoil r ; mais sur son ns son ncaise, qu'il a >ranes , e VvjUi: racin<' jx îles 'après iuv, et Fabri on U do soif y c'est- DES RANINËS. 3o3 a-dire île Cancer Raninas. Herbst., Cane. , tab, l'i , fig, I , a copié la figure de Dickson. M. de Laiïiarck l'a appelé Ranirm dentée , Ranina serrata. Ranine dentée, Ranina serrata. Test ovalaîre en coin, aplati, tronqué et dentîculé antérieurement ; serres fortes et dentées. Ranina serrata. Fab. — Lamarck, Anîm. sans vert. r. V. p. a55. Rumphiiis , Amb. tab. 7. fig. T, Y. La figure 2 , plancbe 9 , le représente réduit à deux tiers. De la mer du Sud. Ranine dorsipède, Ranina dorsipes. Test ovale-oblong, presque cylindrique, glabre, avec le bord antérieur pourvu de sept ou neuf dents. Ranina dorsipes, Latr. — Lamarck , Anim. sans vert. t. T. p. 22.5. De l'Océan indien et austral. m 3o/» HISTOIRE NATURELLE XXVI. ALBUNÉE, Alblnea, /^/Z,. Qaatre antennes inégales, ciliées; les intermédiaires très longues, sétacées, simples. Pédoncules des yeux squaméiformes. Corps oblong. Test ovale, un peu étroit postérieurement, tronqué en de- vant , légèrement convexe. Abdomen (ou queue) court, articulé, à lobe terminal ovoïde, ayant quelques appendices de chaque côté. Dix pate^ , dont les deux antérieures sont terminées eu pinces, dont le doigt mobile est arqué en faux; les autres suivantes terminées par une lame en Taux; les dernières très petites, filiformes. Les albunées forment le passage entre les crustacés brachyures et les crustacés macroures. Ce sont des animaux d'une forme remarquable, sur les moeurs desquels on n'a que peu de renseignemens. Chez eux les pinces ne sont point terminées par deux doigts allongés , mais par un élargissement tronqué, sur lequel s'appuie , dans l'action prenante, un grand ongle mobile, et très crochu. Ces pinces sont courtes et peu épaisses; des quatre autres paires de pâtes, trois sont terminées par des ongles en cru- édîaires lies des : ovale, en de- queue ) , ayant L pâtes , nées en n faux; lame en î entre iistacés d'une es quels ez eux r deux sèment action et très et peu pat<'s, »n cru- DES ALRUNÉÎ-S, 3o5 chets , et la dernière est sans ongle ; Tabdo- men varie dans sa forme selon les espèces ; mais il est toujours composé de sept articu- lations inégales, accompagnées sur les cotés de l'anus des parties saillantes difficiles à décrire : il ne s'applique pas sous le ventre , mais se tient seulement un peu courbé vers lui , et sa partie inférieure est parsemée d'appendices filiformes. Les antennes intérieui'cs sont velues, pres- que aussi longues que le corps; elles res- semblent à celles des crustacés à longue queue; les yeux sont petits, portés sur un pédicule aplati , enfermés dans une fossette de la base des antennes. Les albunées se rapprochent beaucoup des hippes, avec lesquelles Fabricius les avait d'abord confondues; elles en diffèrent, parce que leurs antennes intérieures ne sont pas bifides, et que les pâtes sont entière- ment dépourvues de pinces. Parmi les albunées de Fabricius, il en était une, la dentée, que ce naturaliste ne rapportait qu'avec doute à ce genre. M. La- Ireillo, en l'examinant, a en effet trouvé I Ho() HISTOIRE NATURELLE qu'elle était pourvue de caractères sut(isan>, ])our exiger la formation d'un genre parti- eidier qu'il a établi sous le nom de Coijstc, genre que nous avons décrit ci-avant. Albunée Symnisle, Albunea Synuiista. Le corselet antérieurement tronqué, cilié, dénié; les pâtes en pinces. Cancer Sjmnista, Linn. Albunea Sjmnista. Fab. — Lamarck , Anîm. sans vert. t. V. p. 224. Se trouve dans la mer des Indes. Albunée écusson, Albunea sciitellata. Le corselet presque entier, cilié; les pâtes eu pinces. Albunea scutellata. Fab. — Lamarck , Aniiii. sans vert. t. V. p. 224. On ignore son j^ays natal. Albunée dorsipe , Abunea dorsipes. Le corselet uni , antérieurement tronqué , à sepf dents ; les pâtes comprimées ; le dernier article en faux. Petiv. Amb. tab. 6. fig. 2. Se trouve dans la mer des Indes. Albunée hérissée, Albunea scabra. Le corselet ovale, antérieurement tronqué, à plu sieurs dents; les pinces comprimées, dentées dcj^ deux côtés, Se trouve dnns la mer du Sud. ?iXVI Quatre ; média Les y( rieurs lobe 1 natatc un pe Les entre 1( on ce ( sent pe leurs a gueur, les der minés forme latéral vale bords sont mal 1( de pa et cor nier ( fin , l( précé une n UES HIPPKS. I I selet er fort comte; la socoiulc et la tr )i- siomc do momo largeur , mais se prolon- L^eant en saillie en leur milieu ; la quatrième , presque carrée; et enfin la cinquième, demi- cylindrique , deux fois plus longue (jue toutes les autres ensemble, et des deux tiers de leur lanceur, avant à ses anizles antérieurs de chaque coté une nageoire de deux arti- cles ciliés. Les pâtes sont au nombre de dix ; les deux antérieures ont les cuisses aplaties , presque rondes , et très larges ; les jam])es allongées et composées de deux articles , dont le second est terminé en pointe à son angle intérieur ; la main est une pièce ovale, pointue, très mince, ciliée en ses bords ; c*est une véritable rame. Ces pâtes sont très courtes, et cachées sous l'ani- mal lorsqu'il est en repos; les deux paires de pales suivantes sont encore plus courtes, et composées de trois articles, dont le der- nier est un ongle très large et mince ; en- fin , les deux dernières sont semblables aux précédentes à leur base, mais terminées par une nageoii e de deux pièces , un peu plus 3l2 HISTOIRE NATURFLLE petites que celle de la première paire ; toutes ces pâtes sont fortement ciliées, cf composées d'écaillés en recouvrement. On voit par cette description que l'iiippc est un crustacé éminemment nageur, à f|ui la nature a donné d'énormes mâchoires pom lui tenir lieu des pinces dont il est privé , el qu'elle a peut-être pourvu , comme la gala- thée, de la faculté de croître sans changer de peau , par la dislocation annuelle des nombreuses pièces dont la surface de toutes ses parties est composée. Il est à désirer (jue quelque zoologiste instruit soit mis à portée d'étudier les es- pèces de ce genre dans leur pays natal , afîrj de nous faire connaître leurs mœurs. Hippe émérite, Hlppa enicrltus, La queue droite; la dernière articulation allongée, pointue; le corselet allongé. Herbst, tab. 22. fîg. 3. Hippa adactjla. Fab, Hippa emeritus. Fab. y Latr. — Lamarck , Auim. sans vert. t. Y. p. 222. Voyez pi. 10, fig. I, où elle est représentée trè- peu réduite. Se trouve dans la mer du Sud, et, selon M. La- treille, sur les côtes du Brésil. î genre diguéi a poi domn partie domc de tes reffet vent : dans Ce encor mer ; qui l c ï DES niPPKS. ^l^ logisfc XXIX> PAGURE, Pagutius, Faù. Quatre antennes iuégales; les intérieures courtes , bi/ldes ou trîfides au sominei; les extérieures longues et séîacées; yeux pédoncules. Corps oblong, Il test légèrement crustacé; abdoiiieu mou ou non testacé , ayant des crochets à sou extrémité. Dix pâtes ; les deux antérieures iné- gales, munies de pinces; les cpiatre postérieures fort petites. La nature a refusé aux crustacés de ce genre les moyer^s de sécurité qu'elle u pro- dii^ués il la plupart des autres; mais elle les a pourvus d'une industrie qui les en dé- dommage. Et) effet, si les pagures ont la partie postérieure du corselet, et tout l'ab- domen , à son extrémité près, dépourvus de test , et par conséi]uent exposés à tout l'effet des armes de leurs ennemis, ils sa- vent garantir ces parties en les enfermant dans une coquille univalve. Ce fait a été connu des anciens, et l'est encore de tous les habitans du bord de la mer ; il a toujours excité la surprise de ceux qui l'ont remarqué ; aussi le pagure , quoi- CRUSTACÉS. I. in aji 3l4 HISTOIRE NATURELLE qiuî trop j)Ctit pour servir h. la nonrrifuic (h; riioiiime, a-t-il en des noms chez les Grecs et chez les Romains, et en a-t-il en core, sur nos cotes, où on l'appelle le Jhr~ nnrd-l' ermite , ou le Soldat, parce qu'il a été comparé, lorsqu'il est dans sa coquille, à un ermite dans sa cellule, ou à im soldat dans sa guérite. On a beaucoup écrit , depuis Rondelet , sur les pagures ; mais cependant on est fort peu instruit de qui les regarde; les auteurs se sont copiés, et depuis que l'on est dans la route de la vraie manière d'étudier l'iiis toire naturelle , aucun observateur ne les a observés. Ce sont toujours des coquilles univalvos dont les pagures s'emparent pour se loger ; mais toutes ne leur sont pas également pro- pres; il faut que sa grosseur soit propor lionnée à la leur, c'est-à-dire que l'ouver ture soit assez évasée pour qu'ils puissent \ iiUroduire leur corps sans gène, mais pas assez pour qu'ils ne puissent pas le fixer, du reste, il ne paraît pas qu'ils préfèrent une espèce plutôt qu'une autre, et si sni \ ^ rriturc liez l(»v t-il (m le Jicr- qu'il a quillo, soldat itieler , st fort mteurs •t flans r l'iiis- le les a î val vos loger ; it pro- ropor- ouvei >sent y lis pas fixer ; 3 furent l si siii DES J>AGUR£S. 3l5 une côte on les voit pres(|ne tous loj^és dans la mémo, c'est (pie cette espèce est la plus commune, et remplit le mieux les donntres convenables; comme les pagures portent , ou mieux traînent leur coquille avec eux , il faut encore que son poids soit propor- tionné à leur force , et ils doivent en consé- (jucnce rejeter et lies qui sont d'une contex- ture trop pesante , ou trop couvertes d'as- pérités susceptibles de 'es arrêter. Il n'est point vrai, comn ; l'ont crn les anciens, que les pagu»''\s tuent le« animaux i\c[\ coquilles qu'ils vei.Ieiat habiter; ils chan- gent toutes les années de coquilles , mais ce n'est jamais que des coquilles vides dont ils s'emparent. Voici ce que l'observation a appris il cet égard. Lorsqu'au commencement de l'été, apiès la ponte et L; ^laissancc des petits, les pa- urcs sentent arriver le moment oii ils vont changer d( peau , car ils en changent comme tous les autres crustacés, ils s'occupent de chercher une coquille propre à les recevoir pour subir cette opération, et les contenir ensuite, c'est-à-dire une plus grande que i 1 M. I 3l6 HISTOIRE NATURKI-LE celle où ils se trouvent. A cette époque, on les voit aller vers toutes les coquilles vides qu'ils aperçoivent, en mesurer la capacito, et , lorsqu'ils ont trouvé ce qui leur convient , sortir de leur coquille, entrer dans la non velle avec grande précipitation, et l'essayer. Il n'est pas essentiellement de la na- ture des pagures de vivre dans des coquilles; on en connaît plusieurs qui habitent les trous des rochers, d'autres qui s'en font dans le sable ; il en est un qui se loge dans le tube d'une serpule. Mais il faut venir à la description de l'animal. La tête des pagures est séparée du cor- selet par un sillon transverse, et est cou- verte d'une plaque écailleuse, à peu près circulaire, et légèrement convexe. Au-de- vant, on voit les yeux, sphériques, portés sur de lokigs pédicules cylindriques et mo- biles , à la base desquels est une petite écaille élevée; les antennes extérieures sont sétacées , plus longues que le corps, avec une épine à leur base ; leurs trois premiers articles sont cylindriques, plus gros que les ue , on > vidos ivient, a nou sayei'. la na- iiilles; ;nt les n font e clans on cl e \i cor- t cou- 1 près ^u-de- p or tés ?t mo- petite :s sont avec îmiers ue les DES PAGURES. 3l7 antres ; les antennes intérienres sont fili- formes, courtes, composées de trois arti- cles, qui font des angles les uns avec les autres, et dont le dernier est terminé par deux parties coniques , composées d'un grand nombre d'articles très courts ; l'une de ces parties, plus élevée, et beaucoup plus grosse que l'autre, est toujours garnie de poils du côté intérieur. Le corselet est couvert d'un test peu épais sur sa partie supérieure, et d'une simple membrane sur les côtés. L'abdomen est à peu près aussi long que la tète et le corselet pris ensemble ; il est presque cylindrique, courbé en dessous, et contourné selon la coquille oii il est placé habituellement, couvert seulement d'une peau membraneuse. Vers les côtés, il est garni de trois paires de filets, ou lames apla- ties, allongées, couvertes de longs poils mobiles, articulées à leur base, et flottant librement dans l'eau comme de petites na- geoires; le bout de cet abdomen est terminé par une partie écailleuse, composée de plu- sieurs nièces on forme de lames aplaties , I ]>iece 'r ^l8 HISTOIRE NATURELLE mais de figure différente , et dont les eiiuj postérieures, placées en quinconce, sont garnies de poils, et courbées en dessous, dans leur position naturelle , pour couvrir l'ouverture de Tanus ; la lame du milieu de cette partie est garnie , de chaque côté , d'une pièce allongée, irrégulière et écail leuse, divisée en deux articulations mobiles, et qui a en dessous un petit appendice, éga- lement écailleux ; mais ce qui est bien re- marquable, c'est que la pièce écailleuse d'un des côtés est beaucoup plus grande ef plus longue que celle de l'autre côté : c'esl toujours celle opposée à la plus grande pince qui est la plus grande. Ces pièces servent à l'animal pour se fixer au fond de sa coquille , à laquelle il adhère si fort , tant par elles que par la courbure de son abdomen , qu'on ne peut que difficilement l'en arracher sans briser le corps. La femelle porte , en dessous de l'origine de l'abdomen, tout près du corselet, lui très grand nombre d'œufs très petits , ronds et rougeâtres , rassemblés en grande masse , et attachés à des filets à peu près semblables a cei écrevî Les (jue t plus (|ue k cinq j mi ère suivai leuses ou m espèc( ou ép Les même portic occas coqui pince comn tensi( spire sont trou> droit I , DES PAGURES. ànj a ceux qui se voient sous la queue des (crevivSses de rivière. Les pagures ont dix |3ates , eomnie pr(?s- que tous les autres crustacés ; les pinces [)lus courtes , mais beaucoup plus grosses (jue les quatre suivantes , sont divisées en cinq parties articulées, dont les deux pre- mières sont courtes et cylindriques , 'es deux suivantes grosses , triangulaires et tubercu- leuses, et la dernière , qui est la main , plus ou moins ovale , ou allongée , suivant les espèces , et en général toujours tuberculeuse ou épineuse. Les mains sont souvent inégales ; il y a même quelquefois une très grande disjjio- portion entre elles ; cette disproportion est occasionnée par la gène (jue présente la coquille. Ce n'est pas toujours la mérne pince qui est la plus grosse ; la gauche , comme la droite , peut prendre de l'ex- tension y selon la direction des tours de la spire ; mais comme les coquilles dexttes sont plus communes que les gauches, on trouve plus fréquemment de grosses pinces droites que de gauches. I |; 320 HISTOIRE NATURELLE Les deux paires de pâtes suivantes sont un peu aplaties, plus longues que les pinces , et divisées en six articles, dont celui de l'extrémité est long, conique, un peu courbé en arc, et terminé par un ongle dur, en forme de crochet; tous ces articles sont ordinairement velus , et quelquefois épineux. Mais les pâtes de la quatrième et de la cin- quième paire sont d'une figure toute parti- culière, et très différente de celle des au- tres; elles sont courtes et aplaties, divisées en cinq articles, à peu près de grosseur ou de largeur égale, et très velues; elles sont terminées par une espèce d'ongle en crochet conique, au-dessous duquel on voit une pièce relevée , composée de petits grains velus : il y a apparence que ces quatre patès concourent encore avec l'ab- domen à fixer l'animal dans sa coquille. Les pagures marchent et traînent leur coquille par le moyen de leurs deux pre- mières paires de pâtes, qui se cramponnent dans le sable et tirent après elles l'animal M. Bosc les a vus faire souvent cette ma- nœuvre. Dès qti'on leur fait craindre quel- DES PAGURES. 3a I que danger, ils se retirent autant que pos- sible au fond de leur coquille, et ne lais- k; sent plus voir que l'extrémité de leurs pâtes I antérieures ; tous les moyens qu'on emploie pour les obliger à sortir, excepté la cha- leur du feu, sont inutiles; la rupture d'une ï partie de la coquille ne les force pas même. C'est du fond de cette coquille, où ils sont comme en embuscade , que les pagures r saisissent avec leur grosse pince la proie qui passe à leur portée ; ils ne vivent que de chair comme les autres crustacés. Pen- dant l'été , ils sont fort communs sur les côtes ., et sont souvent portés sur la grève par le flot ; mais ils savent fort bien retourner à la mer. Pendant l'hiver, ils s'enfoncent dans les profondeurs de l'Océan ; on n'en voit plus , ou presque plus : il en est de même sur les côtes de la Caroline , ainsi que M. Bosc s'en est assuré. On mange les pagures en Europe ; mais comme ils sont petits, et qu'il est difficile de les faire sortir de leur coquille , on ne les recherche que lorsqu'on n'a rien de mieux. I