IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) IJL 11.25 U|2£ 12.5 |50 "^^ ■■■ 2.2 1.4 2.0 1.6 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. MS80 (716) 872-4503 /q ^A^ é y. \° m îv c\ \ î^-" ^X^\ <^ éK^' *% ip. Ua > CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Ins^itute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Instituts has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the. usuel method of filming, are checlted below. 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Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 ■■■OTwTr ( f W^J i 1 ^^8^•^ c/^ MANUEL DE L'HISTOIRE NATURELLE DES CRUSTACÉS, CONTIHANT LEUR DESCRIPTION ET LEURS MOEURS ; jlvjlc figures dessinées d'a.près natu&e ; PAR L. A. G, BOSC, Membre tic l'Académie royale des Sciences , Professeur au Musc'um d'Histoire naturelle , de la Socie'té Philoma- tique de Paris, de la Socie'le Linne'enne de Londres, et de l'Académie de Turin. EDITION Mise au niveau des connaissances actuelles PAR M, A. G. DESMAREST, ''correspondant de 1* Académie royale des Sciences, Professeur de Zoologie à l'Ecole royale Ve'tér inaire d'Alfort , etc. TOME SECOND. PARIS A LA LIBRAIRIE ENCYCLOPEDIQUE UE RORET, RUE UAITTEFBUIM'E , AU COIN DE CELLE DU BA.TTOIR. y83o. < V 51 1 HISTOIRE NATURELLE DES CPiUSTACÉS. XXX. TllALASSIiNE, Thalassina, rAiircillc y Lainat'ck, Antennes comme dans les écrevisscs {voy. ci-aprrs) , mais avec le pédoncule des latérales mutîque. liée du test fort court. Corps allongé. Abdomen long, étroit, subeylindrique , presque nu, à nageoire terminale petite, avant ses lames latérales étroites, non divisées. Dix pâtes; les fjuatre antérieures dl- dactyles ; la première paire fort grande. JLiKS thalassiiics diffèient surtout dos ocrc- visscs, eu ce que le pédoncule des antennes latérales n'a point d'écaille , ou d'épines, et que la lame extérieure des appendices de |s.|'abdomen n'est que d'une s i II HlbTUlKK NATUUtLLK Tlialassine souterraine , T/ialdssirui suhtcv- VdUCd. Pieds (îr la prrmirro pairn en pinees, iiiéfj.nix *, ceux de la seconde eu pinees; inairenieiil qui est l;i î ; les deux >us elle, el tes par les » les lient ?. Ces eincj la mènii' est eomnic son cxtré- nsversale- 3 jointure, :omme sur î jointure :st la plus extérieui, 2UX épines deux na- t pareille inéufales; ; IMS i^.civr.vissKS. in par une joint me eu forme de eliarnière, au moven de laipieT'' la seconde portion, qui est la plus peJite, peut se plier en dessous; la pi'eniière portion est Lçarnie seulement, à raii;4le extérieur , d'une épine pointue, sem- blal)l(î à eelle de la nai^e'oire du milieu; mais cette portion a en outre, le lonj; de son bord postérieur, rme suite d'épines j)lus petites. Knlin, les deux nai;eoiies latérales, intermédiaires, sont tout d'une pièce, ou, sans être divisées par une articulation , comme les trois autres, elles ont seulement, en dessus, une arête longitudinale qui les divise en deux plans, un peu inclinés l'un à l'autre. Toutes ces nageoires sont bordées, par-derrière, d'iuie belle fr\ange de poils barbus, ou semblables aux barbes des [)lu- mes, tels (pr'on les a vus sur le bord des anneaux et sur les filets de la queue. Sur la nageoire du milieu, on voit, en dessous, environ dans son milieu , une ouverture ovale qui a un petit rebord tout autour, et qui est l'anus de l'animal ; le long intestin qui traverse la chair intérieure de la queue aboutit à cet anus, I/écre visse porte sa queue 1 ■ 1 ! <^1 l -- ' R 20 HISTOIRE NATURELLE indifféremment, tantôt étendue, et tantn recourbée ou pliée en dessous ; elle peu l'amener au point de faire toucher les na- geoires à la base des pâtes de la second paire, et c'est au moyen d'une telle coin bure qu'elle rapproche les filets du dessoii de la queue , tout près des deux ouverture des pâtes de la troisième paire , qui donneii sortie aux œufs qu'elle est alors en état di fixer sur ces mêmes filets. Les écrevisses respirent l'eau et l'air pat des ouïes assez semblables à celles des pois sons, ainsi qu'on l'a vu dans les généralité: de la classe. L'ouverture qui leur sert à ce; usage est placée en dessous de la tête, entn les dents et le test du corselet; elle es; grande et profonde. On voit facilement l'ac tion inspiratoire et expiratoire de ces aui maux, soit qu'on les ôte de l'eau, soit qu'or les y remette. Dans ces deux cas , il se pro duit un petit bruit occasionné par l'entiéi de l'eau ou la sortie des bulles d'air (ju viennent crever à leur ouverture. Les pâtes des écrevisses ont leur attaclu k" long du dessous ar hasard dans les filets , ou dans les parcs qu<î ion l'ait sur les bords de la mer, pour les ar- rêter à la marée descendante ; on les prend aussi aux basses marées, dans des trous où il reste de l'eau , dans les fentes de rochers , etc. Il est rare qu'on puisse employer avec suc- rés à leur égard les engins qui servent h prendre les crabes, et autres crustacés es- 4 34 HISTOIRE NATURELLE ciileiis. Quant aux écrevisses de rivière , ce moyens sont extrêmement avantageux, e fort amusans à employer ; leur pèche se fai principalement le soir, parce que ces animaux ne sortent de leur trou , et ne se mettent ei mouvement, pour aller chercher leur nour riture , qu'au moment du coucher du soleil A cette époque donc, on place, dans le^ lieux où Ton soupçonne qu'il y en a le plus, plusieurs cercles de fer ou de bois , garnis d'un filet , et attachés par trois cordes à un bâton plus ou moins long , après avoir eu soin de fixer solidement, au milieu de la partie supérieure du filet , un morceau de viande quelconque; la plus infecte est la meilleure ; mais ordinairement on préfère des tripailles de poulet, des grenouilles écorchées , etc. Quelques instans après que cet engin est au fond de l'eau, on aperçoit, si l'eau est pure , les écrevisses accourir de toutes parts , et se mettre à manger avec avidité. Lorsqu'on les voit , on les soup- çonne occupées de cette opération ; on lève doucement l'engin, et quand il est arrivé à la surface de l'eau , on le tire brusquement las d\ à terre çhcrcli temps. dans 1 plus h fretin princi pcche tomnc leur pour main plus f au fil print< sont £ consé mais Tespc L( visse mor( cent ii )iQes; le , Fab. lires forr Hide; les Corps es nata- térieures elleraeut genres parce leul ca- and on on des erminé jue ce- lés pa- tie d es UBS CALATIIÉKS. l\'^ «nies (jiu; l'abricius avait établis, aux dé- jx'iis des Cancer de lànnanis , dans ses |)re- niiers travaux sur les crustaeés, et depuis lors ont-elles été admises comme [;;enre par tous les naturalistes. La description absolue de l'espèce com- mune {Galathca strigosa ) fera sentir en quoi ce genre diffère de celui de l'écrevisse, qui, au premier coup d'œil, send)le avoir beau- coiq) de rapports avec lui. l.e corselet est ovale, très peu convexe, terminé en devant par une saillie triangu- laire, et garni sur les côtés d'épines coni- (jues dirigées en devant. Ce corselet paraît ronné d'un grand nombre d'écaillés trans- versales en recouvrement les imes sur les autres, dont le bord est onde, velu , et plus coloré que le reste, surtout à deux en- droits. Cette configuration , qui n'est qu'ap- parente , se fait voir également sur la queue, sur les pâtes, etc.; elle est très remarquable, et distingue cette espèce parmi la plupart des crustacés. La partie antérieure du cor- selet, ou la pointe , est accompagnée de trois épines de chaque côté, et de q^iatre trans- <\ /j II i s roi n ! . N \Ti; ii 1. 1 . i t vorsalc'S on (lossns, qui foàincut, [)ai le re tlrossemenl clo leur base, un petit canal dans cette partie. C'est sous ces épines que sont placés les yeux, qui sont ronds, noirs, cl portés sur des pédicules peu saillans. Les deux antennes extérieures sont situées sous et derrière les ycu> ; elles sont aussi longues (jue le corps, et formées par un très grand nombre d'articles, dont les trois premiers seuls sont remarquables par leur grosseur. Les deux antennes intérieures sont placées entre les yeux , presque à la pointe , compo sées d'une grosse base mobile, armée de trois longues épines dirigées en avant, et de trois articulations, dont la première fait un angle droit avec la base, et la dernière est divi sée en deux portions coniques; Textérieure, beaucoup plus grosse, formée d'un grand nombre de petits articles, est velue inté- rieurement. Les instrumens de la manduca- tion sont p'.acés plus bas que les antennes , et , comme à l'ordinaire , composés d'un grand nombre de pièces fort singulières. li'abdonien est à peu près de la longueur 4»u corselet, et un peu moins large que lui , ilivis I coiic corsJ poilsl gituci termi très ifsd culai (jue est r Oïl \i U nom] |)inc( pcce garn sées sont garr mail SUS; égal la I téri i grand Joueur a lui , ilivisc on cinci anneai^x convexes en dessus, concaves en dessous , sillonnés comme U* corselet par des stries enfoncées, garnies de poils très courts , et orné de deux lignes lon- i^âtudinales d'un bleu obscur. L'extrémité est terminée par cinq lames minces, écailleuses, très plates, bordées d'une frange de poils; les deux pièces latérales sont à peu près cir- culaires, mais celle du milieu, plus grande (jue les autres, est échancrée. Leur surface est raboteuse, et paraît composée d'écaillés on recouvrement. Les pâtes sont, comme à Tordinaire, au nombre de dix. Les deux antérieures ou les pinces sont épaisses aussi, et, dans une es- [)èce, beaucoup plus longues que le corps et garnies d'épines et de poils ; elles sont divi- sées en cinq parties, dont les deux premières sont presque cylindriques , angulaires et plus garnies d'épinos; la cinquième, qui est la main, convexe en dessous, aplatie en des- sus, et garnie d'épines; les doigts presque égaux , presque aussi grands (jue le reste de la main , courbés à la pointe, et armés in- térieurement de tubercules. lia surface de A6 HISTOIRE NATUKKLLK toutes ces parties, et surtout distinctemeiu celle des premières, est couverte d'écaillés arrondies, dentelées, placées les unes sur les autres en recouvrement, comme celles des poissons, velues en leurs bords, et diri- iijées vers la pointe. Les trois paires de pâtes, qui suivent, sont beaucoup plus courtes que les pinces , aplaties, épineuses, velues, et couvertes d'écaillés semblables à celles des pinces ; mais la dernière est fort remarquable, et d'une fiL^ure toute différente de celle des précédentes. Elle est filiforme et déliée , tout unie ou sans épine, divisée en cincj parties articulées et inégales en longueur , dont la troisième, qui est la plus longue, est un peu courbée; celle de l'extrémité est courte et arrondie au bout, sans onglet, mais toute couverte de longs poils. Ces pâtes, qui ne sont pas tout-à-fail aussi longues que leurs voisines, sont, malgré leur peu de 1 irgeur, destinées à aider la galathée dans ses mouvemens natatoires. On voit, par cette description, que les galathées ont beaucoup de rapports avec test leus de \ ageî ctemein Iccailhis mes sur e celles et (Jiri- uiveiit , pinces, u ver tes pinces ; ble, et lie des déliée , Il cin(| ^ueur, 3ngiie, ûté est )nglet, s. Ces aussi n al gré der la es. ne les avec DF.S CAI.ATIIKKS. 47 les écrevisses; mais on voit aussi que leur test a une organisation articulée ou écail- leuse particulière. M. Bosc, qui a eu occasion de prendre plusieurs galathées de différens âges , et qui a étudié leur composition, pense avoir quelques motifs pour croire que leur accroissement ne se fait pas, comme celui des autres crustacés, par le renouvellement complet de leur enveloppe, mais par la dislocation générale , à l'époque fixée par la nature, de toutes les articulations du cor- selet et de la queue, de toutes les écailles des pâtes, et la production rapide de lames intermédiaires qui se soudent aux anciennes, ïl faudrait sans doute des expériences di- rectes pour établir d'une manière positive un fait physiologique de cette importance , fait dont on trouve l'analogue dans les ana- tifes et les balanes , qui , comme on sait, ont beaucoup de rapports avec les crustacés; mais nous sommes les premiers à désirer que quelque nouveau Réaumur se charge de les entreprendre sur nos côtes , surtout sur celles de la Méditerranée, où les gala- thées sont très communes. 48 HISTOIUK NATURELLE On a déjà vti une porccllanc et un pa- gure qui avaient une organisation analogue, et sur lesquels on ne pourrait également tenter des observations. Les galathées se mangent, mais elles ne sont pas extrêmement recherchées. M. Leach a formé, aux dépens du genio des galathées tel que nous l'admettons, trois genres nouveaux auxquels il a donné les noms à'JEglea y de Grimotea et de Miinida. La Galathea lœvis est lé type du premier, la G, gregaria celui du second, et la G. ru- gosa celui du troisième^ H laisse dans le genre Galathea proprement dit les G, stri- gosa et squamifern. Galathée striée, Galathea strigosa. Le corselet anténearement hérissé de tubercules et cilié d*épînes; le rostre pointu et à ôept dents. Degeer, Ins. 7. tah. 23. fig. i. Séùa, Mus. 2. tab. 29. fîg. 19, 20. Pennant, Zool. Brit. 4. tab. i4 fig. 26. Herbse, tab. 26. fîg. 2. Galathea strigosa. Lamai^ck , Anîm, sans vert. t. "V. p. 214. Leach, Voyez pi. 12, fig. 2, où elle est représentée nn peu réduite. Se trouve dans les mers d'Europe ( rff^^'i 9- f)e, Crff.>i(U\\> PI .JZ t un pa- nalogiie , jalemenr elles ne lu genic ns, trois mne les Munida. ►remicr, i G. ru~ dans le G. stri- sa, ibercules dents. Mus. 2. tab. 14. ns vert . ntée nn U1 1 . Le Pao'uroa bandes 2,. Tirt Gala(bee striée r> . La Souille manie * DES GALATHEES. 49 Galatht^c rugueuse , Galathca rugosa. Le corselet ruguenx , cilié par des épines ; le rostre ;i trois dents ; les pinces filiformes. Pennant, Zool. Brit. 4. tab. 14. fig. 27. Herbst , (lanc. tab. 27. fig. 3. Gaîathea rugosa. Lamarck, Anim. sans vert. l. V. p. 21A. Munida rugosa. Leach. Se trouve dans la Méditerranée. Galathée sociale, Gaîathea gregaria. Le corselet rugaeax , cilié ; le rostre à trois dents ; les antennnles antérieures allongées. Gaîathea gregaria. Fab. Grimotea gregaria. Leach. Se trouve dans les mers d'Amérîqne. Galathée amplecte, Galathca amplcctens. Le corselet uni; le rostre conrt, émargîné; les pâtes intermédiaires très longues. Se trouve dans les mers d'Amérique. CRUSTACKS II. u So HISTOIIU: NATUUELLE XXXm. SCYLLARE, Scyllautjs, Fabricius . Q lia antennes deux inter- is dissemblables; nieajaires niixormes, à dernier article biiide; les latérales sans filament j leur pédoncule ayant ses articles dilatés, aplatis, en crête. Les yeux très écartés. Corps oblong. Test grand, large , un peu convexe. Abdomen étendu , demi-cylindrique , un peu courbé vers le bout, terminé par une queue ou nageoire lamelleuse en éventail. Dix pâtes onguiculées, presque semblables, sans pinces. Les scyllares forment un genre fort na- turel qui se distingue de tous les autres par l'aplatissement singulier des antennes extérieures ; mais cependant ils se rappro- chent un peu des squilles, avec lesquelles ils ont été confondus par les anciens natura- listes , à l'imitation de Rondelet , qui les appelle Squilles larges. Les scyllares acquièrent quelquefois un assez gros volume , et sont partout estimés comme un bon manger; mais leurs mœurs ne nous sont pas pour cela plus connues. On en trouve très peu sur les côtes frau DES SCYLLAUES. :ji ARUS , ux inter- tifide; les ayant ses yeux très ) , un peu indrique , par une itaîl. Dix es , sans fort 11 a- autres n termes rappro- squelles natura- qui les fois un estimés mœurs onnues, es fraii N caises de la Méditerranée; mais, au rapport d'Olivier, ils sont extrêmement communs sur celles d'Egypte et de Barbarie. Scaliger a cru que l'espèce la plus commune de ce genre était le crangon d'Aristote; mais Ron- delet ne paraît pa a\ ' eu cette op'ul m. Le corselet des scyllares est presque cy- lindrique , souvent inégal , rugueux et velu; il est tronqué en avant , mais a toujours une saillie en son milieu. Leurs yeux sont presque latéraux, portés sur un pédicule très court. Leurs antennes intérieures n'atteignent pas la moitié de la longueur du corselet; elles sont composées de quatre articulations, dont les trois premières sont robustes, longues et presque égales , et la dernière mince , très courte, et divisée en deux parties articulées, et légèrement velues d'un côté. Leurs an- tennes extérieures, qu'on a citées comme si singulières, et avec raison, sont un peu plus courtes que les précédentes, et égale- ment composées de quatre articulations : la première peu large , inégale , irrégulière , tuberculeuse, mais cependant approchant de la forme triangulaire; la seconde très 5a HISTOIRE NATURELLE aplatie, plus longue et plus large à son bord extérieur, épineuse dans son pourtour, très courte et très étroite à son bord intérieur, présentant un peu la forme trapézoïde ; la troisième très petite et très courte, cachée en partie par la seconde ; la quatrième pres- que aussi large et plus aplatie que la seconde, dilatée du côté extérieur, arrondie dans son pourtour, et moins épineuse que les autres. Les pâtes sont courtes, robustes, ongui- culées , excepté la dernière paire , qui est pourvue d'une pièce à peine visible. Les antérieures sont les plus courtes et les plus grosses. L'abdomen , long et se recourbant sur lui- même , est composé de six articulations or- dinairement très saillantes sur les côtés. Les scyllares, comme on Ta déjà dit, n'ont point encore trouvé un historien de leurs mœurs ; ainsi il n'y a rien à en dire sous ce rapport. On les mange sur les bords de la Méditerranée , sous le nom de Squillcs ou de Cigales de mer, et leur chair y passr pour être plus délicate que celle de la plu- part des autres crustacés. Ve télés Sa fîg. 6 Se >n bord ur, très érieur , ïde; la cachée le près- îconde, ans son autres. ongui- qiii est >le. Les es plus sur lui- ns or- tés, à dit, Uen de In dire bords milles passr Il phi- DES SCYLLARES. 5î^ I Scyllaro arctique , Scyllarus arcticus. Le corselet, autérieurement , avec cÎDq rangs d'épines; les écailles des antennes ciliées par des épines. Sulz, Hîst. Ins. tab. 32. fîg. 3. Barrel. Icon. lab. 1288. flg. e, Jonst. Exsang. tab. 4* %• 4* 8, 12. Herbst , Cane. tab. 3o. fig. i. IjamarcA, Anim. sans vert. t. Y. p. 213. Se trouve dans les mers d^Europe. Scyllare équinoxial , Scyllarus œquinoctialis. Tuberculeux ; le corselet et les écailles des antennes crénelés. Browne, Jam. tab. 41* ^g* i» Se trouve dans les îles d^ Amérique. Scyllare antarctique, Scyllarus antarcticus. Velu; le corselet et les écailles des antennes den télés et velus. Scba, Mus. 3. tab. 20. lig. i. Rumph. Mus. tab. 2. fig. 6. Jonst. Exsang. tab. 9. fig. 14. Herbst ^ tab. 3o. fig. 2. Lamarck, Anîm. sans vert. t. Y. p. 21a. Se trouve dans les Indes orientales. Scyllare oriental , Scyllarus orientalls. Tuberculeux; le corselet portant les yeux, et denté dans sa partie antérieure. Rumph. Mus. tab. 2. fig. D. Voyez pi. 10 , fig. a , où il est représenté réduit au quart de sa grandeur naturelle. Se trouve dans les Indes orientales et sur les cotes africaines de la Méditerranée. 54 UISTOIHE NATURELLE Scyllarc austral, Scyllnrus australis. Les écailles des antennes arrondies, unies. Se trouve dans la mer du Sud. Scyllare petit Ours , Scyllarus Vrsus minor. Le corselet épineux et écailleux; la queue avec des dessins bruns. Sulzer y Gescb. Dei. Ins. tab. 3'2. fig. 3. Herbst , Cane. tab. 3o. fig. 3. Se trouve dans la Méditerranée. XXXIV. PALINURE , Palinurus , Fahricius, Quatre antennes inégales; les intermédiaires plu;? courtes, mutîques, bifides au sommet; les exté- rieures très longues , sétacées , hispides inférieure- ment. Corselet et abdomen des écrevisses. Dix pâtes presque semblables, toutes onguiculées, dépourvues de pinces, et ayant des brosses ou faisceaux de poils à leur extrémité. Les palinures sont appelés Langoustes sur les côtes de la Méditerranée, où ils sont fort communs. Ils ont été connus des Grecs et des Romains sous les noms de Karahos et de Locusta, Aristote, Athénée, Pline et au- très, en parlent comme d'un manger fort I lUs, minor. ;ne avec Herbst , RUS , res plni« es exté- férienre- ses. Dix lîcalées , )sses ou ^oustcs Is bont Grecs 2bos et et au- r fort DES PALINURES. 55 recherché, et encore aujourd'hui ces crus- tacés sont des plus estimés sur les bords et dans toutes les îles de la Méditerranée. Ils ressemblent beaucoup aux écrevisses, mais ils en diffèrent essentiellement en ce qu'ils manquent de pinces à leurs pâtes anté- rieures. jÉJ Le corselet des palinures est cylindrique, ^ ordinairement hérissé d'épines dirigées en avant, et d'autant plus grosses qu'elles ap- prochent de la tête. Leurs yeux sont globu- leux, très gros, portés sur de courts pédi- cules qui se dirigent en travers et se con- fondent ou s'unissent. Les antennes exté- rieures sont démesurément longues; elles surpassent du double la longueur du corselet et de Tabdomen pris ensemble. Leurs trois premiers articles sont extrêmement gros, anguleux , et couverts de grosses épines j les autres sont circulaires , allant en diminuant progressivement de grosseur, et hérissées de courtes épines. Les antennes intérieures sont de deux tiers plus courtes que les pré- cédentes, sans épines, et divisées en deux à leur sommet. 56 HISTOIRE NATUREL M. L'abiidiiioii t'st composé de six scgniciii, convexes en dessus; les quatre intermé- diaires avec un sillon transverse, inter- rompu dans leur milieu. Les côtés sont ar-^ mes d'une grande épine plate, antérieure, et de deux ou trois petites postérieures. Cet abdomen est terminé par cinq feuillets mem- braneux , fortifiés à leur base par des lames testacées et épineuses, analogues î\ celles des écrevisses. L'anus se trouve en dessous, i\ la base du feuillet du milieu. A la base in- térieure de chaque grande épine latérale, se voit, dans la femelle seulement, une na- geoire membraneuse , et dans Tintervalle , quatre fdets destinés à porter les œufs. Toutes les pâtes sont onguiculées , et leur ongle est garni intérieurement de brosses de poils, régulièrement rangées, qui peu- vent, au premier coup d'œil, être facile- ment prises pour des épines. La première paire de ces pâtes , celle qui tient lieu des pinces que possèdent les écrevisses et la plupart des autres genres , est du double à sa base, et du triple h son sommet, plu? grosse que les autres. I l'irr l)h!» l'ALlIVUllKS. f^^ gniciib ermé- inter- int ar- ieure, ;s. Cet mem- lames les des 3US, ù ise in- érale , ic na- valle, a t leur osses peu- icile- mière ît des 1» le à pluî l.cs palinuivs ou les inn^ouslcs vivent do pit-férouce dans les lieux pierreux. Pendant riiiver, ils cherchent l'embouchure des ri- I Ils [ille tl parviennent a une considérable, telle que quatre décimètres de long sur un de diamètre. Ils sont , comme on l'a dit, plus estimés sur les côte:, de la Méditerranée qu'aucune autre espèce de crustacés. Les œufs de la langouste sont très petits , ol s'appellent le corail de la langouste. Ili sont singulièrement estimés, à raison de leur délicatesse; aussi les femelles qui en sont pourvues se vendent-elles quatre fois plu' cher que celles qui n'en ont point , dans le marché de Marseille. Ces œufs commencent A paraître sous la queue des langoustes en mai, et y restent pendant deux mo ^ après quoi ils tombent ou éclosent. Pline raconte que les langoustes se livrent de sanglantes batailles avec leurs cornes; mais elles ne paraissent pas pourvues d'ar- mes propres à se faire réciproquement beau- coup de mal. Elles vivent de poissons et d'autres ani- 58 HISTOIRE NATURELLE maux marins, et ont la Seiche pour prin- cipal ennemi, au rapport de Rondelet. Linnaeus a donné à l'espèce commune, celle que nous appelons en français Lan- gouste, le nom de Homaras , croyant que c'était notre homard, qui, comme on l'a vu , est une espèce d'écrevisse. Ce nom de- vrait sans doute être changé , puisqu'il met de la confusion dans la nomenclature ; mais son abrogation en mettrait encore une plus considérable; en conséquence on le conserve en latin. , , .^ Palinure polyphage^ Palinuras pofyphagiis. Le corselet légèrement épinenx; le corselet mar- bre de bleu. Herbst, Cane. tab. 32. Se trouve dans la mer des Indes. Palinure Langouste, Pallnurus Homarus. D'une couleur brun roux, passant an bleu et au vert; dessus de l'abdomen ponctué de blanc, vx sillonné dans son milieu; épines oculaires dentées en dessous. Palinurus Dulgaris. Latr., Leach. Paliniiriis quadricornis . Fab. Langouste. Belon, de la nature de*» Poissons Herbst y Cane tab. 29. fig. i. Palinurus Locusta. Oliv.f Penn. irih I /)(\ret ■| l ^nui'htcvs- ir pnn- 1 let. % nmiine , ( is Lan- \ mt que on l'a : lom de- - u'il met i . 'e ; mais 1 ! ! 1 me plus 11 onserve . \\ /Y. j:i p/iagus. îlet mai - naras. lea et au lanc, el dentées :*oisson!> /)i\ri'tn' f/i'/ 1 . l.o Pal nui PC iaïKvou^to . 2 Le Cri\iio'ou monopodo Foje] ment i' Se tri terrané^ V Vert ,1 I de rabc Palin\ Se tr( Pa Yerdî mens d( Se trc P; Le COI taché d< 1 , Jsfat m Palin p. 394. OqÎj ^1 de DES PALINURES. 59 Voyez pi. i3, fig. i , où il est représenté extrême- ment réduit. Se trouve dans les mers d'Asie, et dans la Médi- terranée. Paliniire orné, Palimirus ornatus. Vert , latéralement tacheté de blanc ; les segmens l'abdomen unis. Palimirus ornatus. Fab.y Latr., Oliv. Se trouve dans la mer des Indes. Palinure fascié, Pallnurus fasciatus. Yerdâtre; une fascie postérieure blanche aux seg- raens de l'abdomen. Se trouve dans la mer des Indes. Palinure Géant, Pallnurus Gigas. Le corselet tuberculeux , antérieurement épineux, taché de jaune. xistacus penicilîatus. Olivier, Dict. Palimirus 'versicolor, Latr. Ann. Mus. t. III. p. 394; On ignore sa patrie. r>o ÎTÏSTOIRK NATURELLE XXXV. PALÉMON, Paljemon , FciIk Quatre antennes; les deux întermédîaîres supt rieures, plus courtes et trîfîdes; les inférieure^ simples» fort longues et sétacées, ayant une écaille oblongue attachée à leur base. Corps sul)- cylindrique courbé, terminé antérieurement par une pointe très saillante (ou rostre), dentée en scie. Queue des écrevîsses. Dix pâtes onguiculées; les quatre antérieures terminées en pinces. Les palômons , appelés Cre(>ettes on So/l coques en français, ont été séparés des écro visses par Fabricius, par suite du travail de Daldorff , dans le dernier supplément à V Entomologie systématique de ce célèbre naturaliste. Le caractère principal qui distingue ce genre est d'avoir le corselet prolongé antc rieurement en un rostre comprimé, plus on moins denté en dessus ou en dessous , ou cl(^ ces deux côtés à la fois. Il a de plus un c?. ractère commun avec les squilles, mais qui n'en est pas moins bon à remarquer, parr.^ qu'il sépare ces deux genres de tous le; 1 ^'^" ; iril ma liai i 1 ^^ 1 rcn rien ; lonj. i^ cnsi est ( dent , F ah, [•es supc nférieuiCb yant une lorps sul)- ;ment par dentée en guîculées; îes. OU Sali. les éci 0 travail ément à célèbre igue C( \é an te plus on I, ou (Ir un ca lais qui ,, paivi^ pus les DES PALKMONS. 6l autres, c*cst d'avoir les antennes supérieures iritidcs. M Le corselet des palénions est cylindrique, mais cependant un peu aplati sur les côtés dans les petites espèces. Environ au tiers de , sa partie supérieure , il commence à se ca- réner, et sa carène, arrivée au bord anté- rieur , se change en un rostre plus ou moins long, plus ou moins large, d'abord droit, ensuite légèrement courbé en haut, lequel est caréné, aplati latéralement, et toujours denté, soit en dessus, soit en dessous, soit à l'un et à 1 autre à la fois. Les bords anté- rieurs du corselet, au-dessous du rostre, sont toujours armés d'une à deux épines courtes, mais très aiguës. Immédiatement sous la base du rostre se trouvent les yeux , en forme de poire, faiblement pédoncules, et par conséquent très rapprochés. Sous les veux sont les antennes supérieures , dont le premier article est aplati, large, et porte une longue épine à son angle extérieur ; les deux suivans sont cylindriques, et ensuite l( s antennes se divisent en trois filets iné- îj:onx , composés d'un grand nombre d'ar- riîîTST\CKS. IT, G 62 HISTOIRE NATURKLLK ticles très courts. Immmédiatement après vient, de chaque cote, un feuillet aplati, allongé , plus ou moins long et plus ou moins large, selon les espèces, articulé sur une pièce courte, sinuée en ses bords, et qui porte une épine à son angle extérieur; ensuite se voient les antennes inférieures, qui sont sur le même plan que les supérieures, et deux ou trois fois plus longues qu'elles. Elles sont simples , et leurs trois premières articulations sont plus grandes que les autres. L'abdomen est aplati , et composé de six articulations, dont les premières sont les plus grandes. Les écailles natatoires de l'ex- trémité sont très allongées, et garnies de poils ; celle du milieu est la plus étroite , et elle est souvent terminée par des épines; en dessous, quatre des articulations de la queue sont , de chaque côté , accompagnées d'une membrane concave, dont la partie creuse est tournée en arrière, et au som- met de laquelle est articulée une autre mem- brane dont les bords sont plus épais que le milieu et ciliés ; ces bords sont articulés finement comme les antennes, et suscepti- après iplati, us ou lié sur rds, et '^ieur; es , qui leures , u elles, 'tnières autres. ; de six ont les \ de Vex- ies de îlroite , [épines ; de la magnées partie [u som- |e mem- que le Irticulés iscepti" DES PALÉMONS. 63 blés, par conséquent, de prendre toutes les directions possibles dans l'action natatoire à laquelle elles sont spécialement consacrées. I Les pinces sont longues, épineuses dans quelques unes des grandes espèces , filifor- mes et unies dans la plupart des petites; les doigts son!: égaux dans les unes et dans les autres, et quelquefois dentés intérieu- rement. ^ Les deux espèces de palémons les plus connues sont la squille et la locuste, ap- pelées sur nos cotes Chevrettes , Crevettes y Salicoqucs , etc. , et dont on fait un grand usage comme aliment , et pour la pèche des poissons de mer. On en prend beau- coup à l'embouchure de la Seine, de la Loire et de la Garonne, par le moyen d'un filet en forme de sac , à peu près sem- blable à une trouble , mais plus large et moins longuement emmanché , qu'un homme qui marche dans l'eau conduit devant lui , en le dirigeant toujours vers les bords. Elles sont grises, tachetées de brun, quand elles sont en vie , rouge pâle lorsqu'elles sont cuites. Leur assaisonnement consiste à les i 6/| HISTOIRE NATURELLE mettre sui le feu avee du sel et du vinai- gre; elles ont la chair tendre et douce, et tl'un goût très agréable : on mange tout , à raison du peu d'épaisseur de leur test; elles se corrompent très rapidement après leur mort , qui a lieu peu d'instans après leur sortie de l'eau de mer, et l'odeur qu'elles répandent alors est , comme celle de la plupart des crustacés, des plus désagréa- bles. Il faut les faire cuire immédiatement , si on veut les conserver quelques jours. Lorsqu'elles ont des œufs, c'est-à-dire au printemps , elles sont beaucoup plus esti- mées, et réellement beaucoup plus délicates. Les crevettes sont un des meilleurs ap- pâts que l'on puisse employer pour la pè- che à la ligne des poissons de mer, e5 dans beaucoup d'endroits, on ne les prend que pour cet objet ; c'est presque le seul dont se servent les Américains des États-Unis. Les crevettes, dans leur état naturel, nagent en avant et sur leurs pieds; mais lorsqu'elles ont quelques dangers à éviter, qu'elles veulent se sauver rapidement, elles se mettent sur le côté, et niigent à recu- lons ; tacés , périr, seaux proie d elles n'< natatio sant l'é (les poil les tuei telle an mais n( moyen i Clin poiî arrêté p Les c (lanles d tion est 1 comme ( même n Irouvé j mi les fi cinq ou ; en décri et pcUis a DIS PALÉMONS. 65 Ions; elles vivent, comme les autres crus- tacés, d'animaux marins que le flot fait périr, de petits polyj)es, ou autres vermis- seaux moins forts qu'elles; elles sont la proie de presque tous les poissons , auxquels elles n'échappent que par la rapidité de leur natation. Rondelet rapporte qu'en redres- sant l'épine de leur front contre le palais des poissons , qui les veulent manger, elles les tuent. Il est en effet probable qu'une telle arme leur a été donnée pour défense; mais nous nous sommes assurés que ce moyen ne leur est pas très utile , et qu'au- cun poisson d'une certaine grosseur n'était arrêté par la crainte qu'elle peut inspirer. Les crevettes sont excessivement abon- dantes dans certains parages. Si leur destruc- tion est facile, leur reproduction est rapide , comme cela arrive toujours. La haute mer même n'en est pas privée. Nous en avons trouvé plusieurs espèces non connues par- mi les fucus qui nagent sur l'Atlantique, à einq ou six cents lieues des continens. Nous en décrivons deux : les Palœmon fucoriim ot pclaso^icus. Il en existe aussi trois ou ' « G6 UISTOIRK NATUI\KI.LK quatre espèces des côtes d'Amérique que nous croyons également nouvelles, et qui sont arrivées méconnaissables. Palémon Cancer, Palœmon Carcinas, Les pinces égales, épaisses, épineuses; le rostre relevé, plus long que les écailles des antennes. Rumph. Mus. tab. i. fig. B. Sloati. Jam. 2. tab. iiJS. iî^. 2. Séba, Mus. 3. tab. 21. fîg. t\. Hcrbst, Cane. tab. 28. lig. i. Lamarck , Anim. san.s vert. t. Y. p. 207. Se trouve dans les rivières d'Amérique. Palémon Lar, Palœmon Lar, Les pinces égales, épaisses, épineuses; le rostre droit, égal aux écailles des antennes. Se trouve dans l'Inde. Palémon longue-main, Palœmon longimanus Les pinces inégales, unies; le rostre droit, égal aux écailles des antennes. Se trouve aux Indes orientales. Palémon courte-main , Palœmon hrevimanus. Les pinces médiocres ; les doigts plus courts que la main; le rostre relevé, plus long que les écailles des antennes. Se trouve dans les Indes orientales. Palémon du Coromandel, Palœmon coro- mandellcas. Les pinces médiocres; les doigts plus courts que la main ;le rostre égal aux écailles des antenue^i Se trouve dans les Indes orientales. Les j Setr Pfl Le c( dentelé Séba Cane Palœ vert. t. Se tr vrette o Pal Le ce uni en Herb. Se t] Francai Pal Le ce des deu Se tr( Paie Le ce à sa poî Se tu qu(; . qui s, rostre m. 2 i. sans î rostre anus , égal uinus. ts que écailles coro- ns que DES PALEMONS. 67 Palénion Tranqiiebar , Palœnwn tran- qucbaricus, Lt's pinces allongées , filiformes; les mains ovales. Se trouve aux Indes orientales. Palémon Squillc , Palœmon SquiUa. Le corselet uni; le bord à cinq dents; le rostre dentelé en dessous. Séba, Mus. 3. tab. 21. iîg. 9 , lo. Cancer SquiUa. Lmn. Palœmon SquiUa. Fab. — Lamarck , Anim. sans vert. t. y . p. 207. Se trouve dans les mers d'Europe ; c'est la Che- vrette ou le Bouquet des Français. Palémon Locuste, Palœmon Locusta, Le corselet uni ; le rostre épais, dentelé en dessus, uni en dessous; les doigts allongés, filiformes. Herbst, Cane. tab. 27. fig. i. Se trouve dans l'Océan; c'est la SaUcoque des Français. Palémon dentelé, Palœmon seiratus. Le corselet uni, un peu caréné; le rostre dentelé des deux côtés. Se trouve dans la mer du Nord. Palémon des fucus, Palœmon facorum. Le corselet uni; le rostre relevé, avec cinq dents à sa pointe. Se trouve parmi les fucUw^ nageans, dans l'Océan . (18 inSTOlUl': NATURKllK Palciiioii pclasj^nqiuî, Pdlœmon pdas^lcus. Le corselet uni; le rostre court, uni, denté des deux cotés; le premier article de la queue très grand , et les deuiL derniers très étroits et transpa- rens. Voyez pi. i4> fig. 2, qui lo représente de gran deur naturelle. Il se trouve dans la haute mer, sur les fucus nageans, où il a été observé, décrit et dessiné par M. Rose. Corselet uni, terminé en avant par un rostre droit de même longueur que lui, et avec une seule dent de chaque côté. Les antennes supérieures hi fîdes , portées sur Vécaille oculaire. Les inférieures à peine plus longues et simples. Premier article de l'abdomen plus grand que le corselet, et que tous les autres ensemble, servant à les renfermer. Les deux derniers très allongés, aplatis, transparens. Les cinq écailles caudales éga- lement transparentes. Pâtes courtes, toutes avec des pinces très petites. Cette espèce, très remarquable par la grosseur de la première articulation de sun abdomen ^ jouit, au moyen des deux dernières, à un haut degré, de la faculté de sauter. Plus qu'aucune autre de ce genre, elle nage par bonds. Elle se repose sur les tiges des fucus qui flotteut dans la grande mer ; et alors toute sa queue est renfermée ou cachée sous le premier anneau. Elle est fort abondante. M. Bosc a eticore trouvé , parmi les mêmes fucus, plusieurs espèces qui se rapportent au même genre , et qui sont inconnues aux naturalistes. Il en avait tlécrît quelques unes : mais il en a perdu les descrîp lions. < )iiatrc .' rourles aii-dess pédonc épineus minées longues Ce gei lies paie lien té. Il espèces ^ les mani aucune tl et M. L< qui vive rOcéan . Le COI terminé court qn sieurs de derrière selet; ils (lonciilos DES rÉNf.CS. 6» i XXXV J. l'F.lNME, Pejn4:is, lùih. 4)uatrc antennes; les deux intermédiaires liés courtes et bifides; les deux extérieures placées autlessous des intermédiaires, très longues et à pédoncule accompagné d'une écaille bifide et épineuse. Les trois premières paires de pâtes ter- minées par des mains- Antcnnules extérieures longues et avancées. Ce genre est exti cmement voisin de celui des paléinons : il a , comme lui , un rostre ilciité. Il comprend, selon Fabrieius, trois espèces venant de la mer des Indes , oii on les mange comme ici les palémons; .nais aucune de ces espèces n'est figurée. M. Risses et M. Leach ont fait connaître les espèces qui vivent dans la Méditerranée et dans l'Océan britannique. Le corselet est très allongé, cylindrique, terminé antérieurement par un rostre plus court que lui, un peu relevé, armé de plu- sieurs dents en dessus. Les yeux sont placés derrière les antennes, sous les côtés on cor selet; ils sont très gros, et longuenient pé- doncules. liCS antennes intermédiaires sont HISTOIRE NATURELLE 70 un peu plus courtes que les extérieures, bi- fides, et portées sur un long pédicule, ac- compagné d'une écaille bifide à sa base. Les antennes extérieures sont plus longues que les précédentes , simples et écartées. L'abdomen est composé de six articles, dont le premier est de bien peu plus loni,' que les autres. Les écailles terminales sont au nombre de cinq; les latérales assez grandes, et l'intermédiaire courte et trian- gulaire. Les pieds sont peu allongés et grêles ; les six premiers un peu arqués en dedans, di- dactyles, et croissant successivement depuis la première paire jusqu'à la troisième; ceux de la paire suivante sont plus courts , et finissent par un ongle simple, et ceux de la cinquième ne diffèrent de ceux-ci qu'en ce qu'ils sont encore plus petits. Pénée monodou , Penœiis monodon. Le rostre épais, relevé, deutelé en dessus, avet; trois dents en dessous. Penœus monodon. Fab, — Lamarcky Anim. saii:^ vert. t. V. p. 206. Se trouve dans les mers de l'Iude. •es , bi- le , ac- î i base, ongnes :ées. irticles, us lor.i; les sont s assez ; t trian- îles; les ans, di- t depuis lie; ceux irts , et X de la m'en ce don, sus, avt'c nim. s^aii^ DKS PENE ES. 7I Pénée Caramotc , Penœus Caramoîc, Carapace marquée de deux sillons longitudinaux; rostre à onze dents en dessus et une seule en des- sous; couleur de chair mclée de rose tendre. Jlpheus Caramote. JRisso, Crust. p. 190. Cararnote. Rondelet, Fisc. lib. 18, c. 7- p. 394. De la Méditerranée. Pénée à trois sillons, Penœus trisidcatus. Carapace marquée de trois sillons; rostre multi- ilciité en dess'-is et bidenté en dessous. Squilla Crangon. Rondelet, Fisc. lib. 18. p. 547- Penœus trisidcatus. Leach , Malac. Brit. tab. 42. Penœus sulcatus. Lamarck , Anim. sans vert. t. Y. p. 206. De la Méditerranée et des côtes d'Angleterre. Pénée monocéros, Penœus monoceros. Le rostre épais, denté en dessus, cilié en dessous. Se trouve dans la mer des Indes. Pénée planicorne , Penœus planicornls. Le rostre court, dentelé; les antennes aplaiies en dessus. Se trouve dans la mer des Indes. ai'j-' m. 72 HISTOIRK NATURELLE v; f 1 XXXYII. ALPHÉE, Alvii /evs, Fah. Quatre antennes pédonculées, inégales, sétacées; les intermédiaires plus courtes, bifides; les exté rieures plus longues, simples, avec une grande écaille à la base. Corps arqué, comprimé, poinlu en avant. Les quatre pâtes antérieures à maîii'; armées de pinces. Fabricius a clabli ce genre sur des es- pèces, qui toutes lui ont été envoyées pa> Daltlorff, (les Indes orientales, et dont an cune n'a élé figurée. Il paraît qu'il a beau coup de rx'»pports avec les palémons , et qui! a toujours les pinces inégales et difformes Celles de la seconde paire sont filiforme^ comme dans les écrevisses. On ne sait rien de plus sur ce genre, ni sur les espèces qui le composent. M. Latreille rapporte à ce genre crin* (jue M. Leacli a nommé Hlppofytc, Alphée avare, Alphœus avarns, Les pinces inégales, difformes; le rostre court. * ' al^ne. Sp iioii\ (• dons les Indes orientales. DKS ALPHKKS. 7^^ , Fah. sélacées ; les exté e grando , poînlu à maÎTis des os- ées pai ont an a beau , et qui! fformob liforme^ sait ritii èces qui rc celi»* us. rouit "' Alphéc Tamule, AlpJiœus Tamulus, Les pinces inégales, difformes; la main ganclie 'plus petite, filiforme. Se trouve dans la mer des Indes, A.lphée voleur, Alphœus rnpnx. Les pinces inégales, difformes; le corselet caréné en devant; le bec en alêne. vSe trouve dans la mer des Indes. Alphée du Malabar, Alphœus mnlab ariens . Les pinces inégales, difformes; une des mains courtes , avec des doigts filiformes très longs. Alphœus malabaricus . Fah., Desm. Se trouve dans la mer des Indes. Alphée monopode, Alphœus monopodium. Le corselet uni; une des mains très grosse, parai - lélogrammique ; l'autre filiforme; les écailles de la pince des antennes très petites. Voyez pi. i3, fig. 2, où il est représenté de grau deur naturelle. Se trouve dans la mer des Indes. CRUSTACFSc II vmm m 74 UISTOIRK NATURELLE XXXVIII. PANDALE, Paisdalus Leachy Lamarck, i Antennes et corps comme dans les alphées. Dis | pâtes; la deuxième paire seulement didactyle. Ce genre , qui a été formé par le docteur Leach, se rapproche principalement des al phées et des nikas. Les pieds de la première paire sont assez courts, sans pinces, avec leur dernier article simple et pointu; ceux de la seconde paire didactyles, très longs et grêles , inégaux entre eux , ayant les troi sième , quatrième et cinquième articles mar qués de beaucoup de petits sillons trans verses qui les rendent comme multiarticulés. Les pieds des trois dernières paires sont plus gros et moins longs que ceux de la seconde , et tous terminés par un ongle sim- ple. Le rostre ou bec est allongé, pointu, relevé à l'extrémité, et denté en dessus e\ en dessous, comme celui des palémons. Pandale annulicorne, Pandâf^'s annulicornis Antennes marquées d^anncaux aUernalivemenf blancs et ronges. 4 Panclc tab. ^o. Des ci Pan( Le corl long que| Herbst . Palœm\ Pandai I (. 203. Se tiou XXX Quatre an bifides; longues Saillie a Corps e •eiile ps Ce ge Processa larité rei Mie des Les pi DtS PANDALtS. r-K ées. Dis ctvle. locteur des al :'emière rec leur eux de .^ngs et s troi ^s mar- trans ;iculé$, 'S sont de la e sini- ointu , sus et s. \ornis. emeijf Pandalus avniilicornis. Leach , Malâc. Brit tab. 40. — Voyez notre pi. i3 his ^ fig. i. Des côtes d'Angleterre. Pandale Narwal , Pandalus Narwal. Le corselet uni; le rostre relevé, presque aussi long que le corps, dentelé des deuic cotés. Herbst^ Cane. tab. 28. fig. 2. Pidœmon Prisds. Risso, Crust. p. io5. Pandalus. Lamarck , Anim. sans vert, t V. >, 2o3. Se trouve dans la Méditerranée, \XXIX, WIKA, NiKA, Risso, Lamarcli. Quatre antennes; deux intermédiaires supérieures bifides; deux latérales inférieures, simples, très longues, ayant une écaille étroite à leur base. Saillie antérieure du test courte et à trois pointes. Corps et queue comme dans les écrevîsses ; une eule paire didactyle. Cfc genre, nommé Nika par M. Risso, et t^roccssa par M. Leach, offre une particu- iaiité remai^quable dans le défaut de symé- Mie des deux pâtes antérieures. Les pieds de ces crustacés sont générale- mm ï f ^Wv. " ■ . /■' ^ ■' '¥■ H'7;# -^i ranflHBi if.\\- )" >'■■''' r^ '■ï !'"'*■'' \A I H. "■ • H' S 76 HISTOIRK NATURELLE ment grêles et longs : ceux de la premier i paire, dont le gauche est monodaetyle, et h droit didactyle, n'ont pas le carpe multiai ticulé^ les pieds de la seconde paire soiit plus grêles, très longs, filiformes, de gran- deur inégale, et finissent chacun par une petite main didactyle, le carpe et l'article qui le précèdent étant multiarliculés dans la plus longue , et le carpe seulement Fêtant dans la plus courte; les trois dernières paires de pieds sont simplement terminées par un ongle aigu, légèrement arqué et non épi- neux. Le corps a, du reste, toutes les former de celui des palémons. Nika comestible , Nika cdulis. Carapace lisse, terminée par trois pointes, dont celle du mîlien est la plus longue; d'un rouge iu- carnat pointillé de jaunâtre , avec une petite ligne de taches jaunes au milieu. Yeux verts. Nika edulis. Risso ^ Crust. p. 85. tab. 3. fîg. 3. Lamarck , Anim an^ vert. p. 2o3. Elle vit au m*<'eu des alg'i s, sur les rivages de Nice. On l'emploi*.' comme comestible. Nika variée, Nika variegata. Test glabre, à trois pointes antérieures presquf égales; couleurs variées de gris, de vert, de jaiiuf rougeâtre, avec une petite ligne noire sur le dos- premier r yle, et h multiai- aire soDt de gran- par une : l'article liés dans at l'étant es paires s par un non épi- es formes is, ites , dont rouge iu- etite ligne 3. fig. 3. rivages de s presquf de jauuf le dos n ni bis. I . Pan d aie amii inlicornc'. 2 iSika eoTYieslible. 5 N^ébalie d'Herbst fiiss Des <>\ Carai milieu; (l'un roi| Risso Des Ni Carap pâte gau droite; < longitnd Procci. tab. 4i. nom de . Trouv shire. DfcS Nl&ÂS. 77 liisso , (Irust. p. 86. Des cotes de Nice. Nika sinueuse, IViAa sinuosn. Carapace avec des sinuosités régulières dans sou milieu; couleur blanche , avec une infinité de points d'un rouge carmin. Risso, Grust. p. 85. Des côtes de Nice. IVika cannelée, Nika canaliculata. Carapace lisse, avec une dent à la base du rostre; pâte gauche de la première paire plus large que la droite; écaille intermédiaire de la queue cannelée longitndinalement en dessus. Processa canaliculata^ Leach, MaJac. Britan. tab. 4i. — Voyez notre pi. i3 bis ^ fîg. a, sous le nom de Nika comestible. Trouvée par Montagu sur la côte sud du Devon shire. £J^.- ?8 HISTOIRE NATURI.a.Lf: r.l I XL. CilA]N(;OJN, Crajngojn, Fah., Laniarck. Quatre antennes; flenx mterinédîahes courtes ci blfidts; deux extérieures fort longues, sétacées, munies chacune, à leur base, d'une écaili»; oblongue, ciliée. Corps et abdomen des écre visses. Saillie antérieure du lest très courte. Dix pâtes onguiculées; les deux antérieures terminéej» en pinces submonodactyles, le doigt immobih étant très court. ; y. " Le crangon a beaucoup de rapports ave( la crevette, ou salicoque; mais il en est loi t bien distingué par les pécheurs, qui rappellent Cardon , et qui le prennent, soit pour manger, soit pour servir d'appât à la pêche à la ligne des poissons de mer. Les crangons, en effet, ne diffèrent des palémons que p> ce que leur corselet ne se prolonge pas en pointe aiguë, et dentée en scie. Ils ont la même contexture, c'est-à dire un test très mince et demi-transparent, et les mêmes mœurs. Les pinces des crangons diffèrent un peu de celles des écvevisses , en ce que Tongle Fab . , :ouites et sétacées , ne écailit des écre urte. Dix terminées iinmobllr rts avec en est rs, qui ennent, d'appât mer. ent des et ne se ntée en c'est-à- parent, un ])eu longle IIKS rRANGONS. 79 c^nres eourl)é, et se replie paiallèkniciil au ' sommet de la main. Leurs pâtes antérieures sont généralement plus eourtes que les pos- ^^ téiioures, et ils ont sous l'abdomen des na^'eoires presque filiformes, mais très lon- ^mos. Leur cjueue est composée rnme «elle des écrevisses^ mais les feu^ll 's en >ont plus allongés, et moins larges piopor- lionnellement. Celui du milieu est terminé j)liis en pointe. Les crangons marchent par secousse , uitlinairement en avant; mais lorsqu'ils craignent quelque danger, ils se sauvent à reculons. Ils vivent d'animaux marins que le flot tue contre les rochers ou le rivage ; ils ne peuvent prendre vivans que les plus j)etits , car leurs moyens d'attaque sont très faibles. Une grande quantité d'espèces de poissons, d'oiseaux aquatiques, les our- sins, les astéries, etc., en font leur pâture. Leur chair est moins estimée que celle des crevettes, avec lesquelles on les mêle ce- pendant souvent. ":¥ ^. ^.-.^ v.^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) 1.0 l.l UilM 125 i>° ^^ ■■■ U£ lU |2.2 2.0 IL25 II 1.4 cil 1.6 ^ Vi ^ /a /^ ^t-V^ V' Hiotographic Sciences Corporation 23 WEST MAIN STRf ET WEtSTER,N.Y. 14S80 (716) S72-4503 ^ a>^ iV iV :\ \ <^ 4» o^ 4^ \ 6^ ^ 8o HISTOÏHK NATIIRKLI.K (!iaii[;ori i)oival , Cran^on boretis. Le corselet épineux; la seconde et la troiskiiir paire dr pâtes filiformes. Phipps. It. l^oreal. tab. 12. lig. i. Herbst, Caiu lab. ?.9. fig. 2. Lamarch y Anini. sans vert. t. V ]). 210. Se trouve dans la nier du Nord. Clrangon vultj;airc', Crangon vulgaris. Le oor.selet uni; le rustre court, entier. Baster , Snbs 2. tab. 3. fig, r, 4. Séba , Mus. 3 lab. 21. lig. 8. Roes. Ins. 3. tab. 63. fig. i, '>. Pennant, Brit. Zool. tom. 4* tab. i5. fig. 3o. Herbst , Cane. tab. 29. fig. 3, 4- Lamarch , Anim. sans vert t. V. p. 201. Se trouve dans la mer du Nord. Ci'an{j;()ii niai'^iné, Crangon niarginatus . Le cor.selet court, comprimé, en alêne; le tom de la base de l'abdomen argenté. Se trouve à TIle-de-France. XLl Oiiatre iuséri gran« bifide mon; tronc (les 1 ruent Ce la divi tics c brancl qu'au piratic aus.si proch Que deux 1 Can Mys \t'it. t Ilb DES MYSIS. 8l \L1. iMYSIS , Mysis , Latr,, Lam, Onatie antennes sétacées ; les latérales plus longues, insérées au-dessous des intermédiaires, ayant une grande écaille à leur base; les Intermédiaires bifides. Deux yeux pédicules. Corps allongé, mon; un test presque membraneux, couvrant le tronc. Abdomen étendu, ayant à son extrémité (les lames natatoires. Quatorze pâtes profondé- ment bifides, paraissant former quatre rangées. Ce genre, par la forme du corps, et par la division des pâtes, semble faire le passage des crustacés décapodes macroures aux branchiopodes ; mais les pâtes ne servent qu'au mouvement, et les organes de la res- piration sont situés sous les côtés du test; aussi il n'y a pas de doute qii'il ne se rap- proche beaucoup des premiers. Mysis sauteur, Mysis saltatorius, Queue terminée par deux épines courtes, et pai • Icux lames cillées et inclinées en dessous. Cancer pedatus. Oth.Fab. Mysis saltatorius. Latr. — La marc h , Anini. sans \ert. t. Y. p. 200. Il habite les mers du Oroecland. 82 HISTOIRE NATURELLE Mysis oculc, Mysis oculntus. Abdomen flexueux, miitique, terminé parquatu lames , dont les deux plus grandes sont ciliées. Cancer oculatns. Oth. Fab. Mysis ocuîatus. ÏMinarck , Anim. sans vert. t. V p. 200. Il est des mers du Groenland. Mysis ondulé, Mysis Jlcxuosas, Abdomen flexueux, mutique, terminé par six lames natatoires; antennes très longues. Cancer flexuosus. MnU. Zool. Dan. tab. 66. Mysis jlexuosus. Lamarck, Anim. sans vert. l. V, p. 200. DES NKBALIES. 83 XLII. NÉBALIE, Nebalia, Leach , Lamarck, Qaatre antennes ; \e^ denx latérales beaucoup plus longues, situées an-dessous des intermédiaires, .'«baissées et pédiformcs. Deux yeux très rappro- rliés, sessiles, mais mobiles. Un test couvrant le tronc; son extrémité antérieure offrant un bec avancé, pointu. Abdomen étendu, fonrcbu au bout; ses denx appendices terminés chacun par une soie. Quelques fausses pâtes insérées sous la poitrine. Dix autres pâtes parfaites, semi-bifides. Par leurs formes géiicTales, les crustacés (fui appartiennent à ce genre ont quelque ressemblance avec Tapus de nos eaux douces , quoiqu'ils se trouvent dans les eaux de la lîier. L'extrémité antérieure de leur test se prolonge en forme de bec , sous lequel les youx sont insérés et très rapprochés. Nébalie glabre , Nebalia glahra. Antennes, pieds et queue glabres. Cancer bipes. Oth. Fab. Faun. Groenl. p. 246 lamarck y Anim. sans vert. t. V. p. 198. Elle habite les rives de l'Océan boréal à l'embou- chure des fleuves. 8/i HISTOIRE NATIJRFIT.P. Nébalie cilire, NebciUa ciliata, Anteunes, pieds et queue ciliés. Monoculus rostratus. Montagu , Trans. Soc. l-inn t. XI, p. 14. Nehalia Herbstii. Leach. Nebalia ciliata. Lamarck , Ai im. sans vert. t. \ p. 198. — Voyez notre pi. i3 bis , fig. .S. Elle habite l'Océan européen. XLffl. ÉRICHTHE, Erichthxs. Antennes, yeux et bouche comme dans les squillo carapace se prolongeant jusqu'à l'extrémité pos lérieure du tronc , et recouvrant les anneaux qui portent les trois dernières paires de pâtes grêles Abdomen composé dehuit articulations fort larges, et pouvant se recourber en dessous et en avant. de manière à former avec la carapace une enve loppe dure , crustacée , sous laquelle l'animal s»' met à l'abri; cinq paires de pâtes natatoires. La carapace , prolongée jusqu'au-delà Av< trois dernières paires de pâtes ambulatoires, forme le caractère le plus remarquable (lc> érichthes, qui se font encore distinguer pni la transparence de toutes leurs parties. Le genre Alima de M. Leach est ass lité pos aux fi"i ;s grt'lcs t larges avant . le enNe ûmal st res. lelàdcN Itoiros , ler pni PES éRiCHTHES. 8^ voisin (le celui-ci; mais en diffère surtout par rallongement extrcme du corps, ainsi (jue par celui du test, ou bouclier céplialo- tlioracique. Érichthe vitré, Erichthus vitiTUs. Le corselet uni , caréné , t^Tmlué postérieurement en pointe^ le pouce en faux, en alêne, sans pointe. Squilla Ditrea. Fab. t.richthus 'vitreus. Latr. — Lamarch y Anîm. sans vert. t. V. p. 189. — Voyez notre pi. i5 bis , fig. a. Smerdis armata, Leach. Se trouve dans la haute mer. XLIV. SQUILLE, Squilla, Fab. Quatre antennes presque égales, trîartîculées ; les intermédiaires un peu plus longues et trifîdes ; les extérieures plus courtes , accompagnées d'un feuillet oLlong. Corselet court, divisé en trois parties par deux impressions longitudinales. Ab- domen fort long, s'élargissant vers son extré- mité, garni d'écaillés et de branchies découvertes. Quatorze pâtes ; les antérieures terminées par une pièce en scie ou en peigne d'un côté. On donne, sur les côtes de France, le nom de Squilles à plusieurs crustacés diffé- rens ; niais plus généralement à une des CRUSTACKS. II. 8 86 HISTOIRK NATDRF.LLK rspècos de ce genre, celle qu'on appell( nnssi Mante de mer, d'après Rondelet, ;i cause de la forme de ses pâtes , analogue à celles de l'insecte de ce nom. Ce genre est un de ceux qui ont été an- ciennement faits par Fabricius aux dépen^ des Cancer de Linnaeus. Il n'a pas éprouvé dp variation depuis les premières éditions du Système cntomologiquc de cet auteur; car il est des plus caractérisés et des plus naturels. Le corps de la squille est, comme dans les autres crustacés, divisé en tète, en coi- selet et en queue ; mais cette dernière partie est ici d'un volume proportionnel bien pins considérable que dans aucun de leurs genres. La tète est petite, confondue avec le cor- selet, garnie en devant de deux yeux, pla- cés sur des pédicules mobiles. Chaque œil paraît double , ou comme composé de deux globes entièrement unis ensemble. A côtr de ces yeux , on voit deux pièces très plates, minces et allongées, également mobiles et attachées, une de chaque côté de la tète, à un gros article qui est aussi mobile. Ces pièces, qui sont bordées tout autour de longs a Hong t(cuire 1rs ani lorinée lindriq conipo (ions, t (cnnes let, co (jues , i par troi «Jiie égi en une Lab quée. ] Es SOUILLES. 87 longs poils, ont la forme d'aileronis tics allongés , ot servent probablement de na- t;cuires; elles portent, à leur base interne, les antennes extérieures, qui sont courtes, lonnées par deux articles allongés et cy- lindriques, et terminées par un filet simple, composé d'une grande quantité d'articula- tions. Sous les yeux sont implantées les an- tennes intérieures, de la longueur du corse- let, composées de trois articles cylindri- (jiies , allongés , dont le dernier est terminé par trois longs filets déliés et sétacés, pres- (|ue égaux , qui sont très souples , et divisés en une infinité d'articles. La bouche des squilles e: i très conq)li- (|iiée. Nous ne la décrirons pas ici , ayant déjà donné une idée de sa composition dans rintroduction de cet ouvrage , tome I , |nge 98. Le corselet est beancoup plus long que large, et sa partie postérieure plus large que l'antérieure. Il est sillonné , et a , en de- vant , trois saillies, dont celle du milieu est urondie, et les deux latérales ponctuées •>u épineuses. En dessous, il est concave ^ 88 HISTOIRE NàTURELLK avec une carùne an milieu, à l'extrémité de laquelle sont la bouche et les organes de la manducation. L'abdomen est très long, comme il a déjà été dit , presque égal d'un bout à l'autre , ou mieux augmentant fort peu du devant au derrière. Il est convexe en dessus , di visé en onze anneaux, dont les dix pre miers, excepté celui qui le joint au corse- let, sont garnis de six arêtes élevées, Ion gitudinales, qui rendent le corps angulaire, et qui , dans les trois ou quatre derniers de ces anneaux, se terminent en épine très pointue. Le onzième et dernier anneau, qui est plus large et plus long que les autres, est en forme de pièce plate, mais relevée au mili'feu , tant en dessus qu'en dessous; ses bords sont durs et écailleux, garnis de huit grandes épines dures et pointues. Entre les quatre épines postérieures, ce même bord est crénelé, ou garni d'une suite de den- telures arrondies. En dessous , il y a cinq paires de bran- chies très lemarquables , en ce qu'elles sont aplaties et membraneuses , placées à la I(> à la DKS SQUILLKS. 89 iiclioli des cinquième , sixième, septième, huitième et neuvième anneaux , et à peu pns perj)cnc!iculai rement à ces mêmes an- neaux, c'est-à-dire un peu inclinées en avant, ou vers le coi^elel. Elles sont mobiles à leur base, et forment ensemble, sous le ventre , comme de grosses touffes. Chaque blanchie est composée de deux pièces cir- ciilaiixîs, très minces et plates, comme des feuilles transparentes, garnies, tout autour (le leurs bords , de longs filets en forme de poils, qui flottent librement dans Teau , et qui sont attachées l'une à côté de l'autre , par un petit pédicule charnu, à une grande j)artie plus dure, et comme coriace, qui se trouve unie au corps. Les deux pièces plates en feuilles , qui sont en partie en recouvre- ment Tune sur l'autre , sont accompagnées , à leur surface antérieure, d'un gros paquet (le filets charnus, en forme de fibres, qui flottent également dans l'eau , et qui sont unis à la grosse partie coriace dont il a été j).irlé. L'animal remue continuellement ces 'Mlles dans l'eau, avec une grande vivacité. l-e dixième anneau de la queue est garni , ()0 IIISTOIBK NATlItlKM.K (If clitUjilo cot('*, lin |)(Mi VU (lcs:;oii6, d iiim t^rnndo piôco ccnillouse, aplatie, mobile, i sa base, et qui s'étend en dessous du dcr nier anneau , qu'elle couvre ; en sorte (ju'rllc ne paraît pas quand on regarde l'aniinal en dessus. On peut cependant écarter ces pièces, et les ramener de coté. Chacune est divisée longitudinalement en trois parties, de (ignic (ort différente , qui , dans leur situation na- turelle, sont appliquées les unes sur les au- tres, mais qui se laissent séparer jusqu'à un certain degré. La partie extérieure, qui est la plus longue des trois, est en forme de lame allongée, garnie au bout d'une espén de tète, et au bord extérieur de neuf épines, avec une dixième à l'autre bord. La pai li» en forme de tète est bordée d'une frange dv longs poils. La seconde partie est composa de deux longues pointes en épines recour- bées , et la troisième a la figure d'une lanit plus étroite, bordée partout de longs iilc^^ en forme de poils. L'anus est placé sous la <|ueue , tout près du dernier anneau ; c'est une petite ouverture ovale. JiCs sqiiililes ont sept j)aires de pales, e< DKS SOU 1 ILES. |;l rjiii les (listinjj'iiiî lie tous les aulres erusla- (ts. Kilos sont de trois sortes; \v.s deux aii- tciieiircs, on les pinees, (|iii sont les plus .randcs de toîilos , sont attachées au-des- sous du corselet , tout près de sa base. Kilos sont composées de quatre parties ar- ticulées ensemble, et faisant des angles et (les coudes les unes avec les autres. La pre~ inirre, qui tient immédiatement au cor- selet, est longue et assez massive, avec (|U(!lques pointes angulaires, et une pro- ionde rainure en dessous , dans laquelle la troisième partie est couchée tout du long, ijuand ranimai fdîrme la pâte. La seconde partie est courte, et également angulaire, ayant la forme d'un nœud , qui joint en- semble la dernière et la première partie. Cette dernière est longue, aplatie, et un peu courbée, avec trois épines mobiles à sou bord intérieur, tout près de son origine, ei dont l'intermédiaire est plus courte que les deux autres. Enfin la quatrième partie , uu peu plus courte que la précédente , et qui forme la tenailh', est courbée, et com |>nsée, du côté intérieur, de six pointes cro i^'l HISTOIRE NATURELLE chufs , en forme de dents de peigne , 1» > unes toujours plus courtes que les suivantes Dans l'inaction, cette partie est repliée contre le bord antérieur de la prédédenrc , étant alors couchée tout le long de cette dernière, et c'est avec elle cpie la squille ^e saisit de sa proie, la retenant à l'aide des six dents dont elle est pourvue , et des trois épines qui se trouvent à la pièce précédente. En dessous du corselet , il y a encore six autres pâtes, placées par paires entre les deux grandes , et tout près les unes des au- tres, qui sont également terminées par des tenailles simples, et divisées en six partie^ articulées, qui sont courbées et pliées dt façon qu'elles font des coudes ensemble : elles sont toutei^ dirigées vers la tète ; mais leurs trois derniers articles sont recourbes en arrière. Elles sont entièrement cachée^ par le corselet , et enveloppées de poils. La première paire est plus longue que la ^e condc , et celle-ci plus que la troisième. \x second article est long, délie et coiubé; l< troisième plus couit, et renllé au milieu ; li quatrième' presque globuleux, et le rw nées a ser^ DES SQUILLF.S. ()^ (|iMt'ii)c est un crochet mobile , qui se re- plie sur les autres. Dans Tinaction , les six articles de ces pâtes sont plies les uns sur k's autres , en sorte qu'elles ont alors la li;;arc d'un S. Kiifin , la squille a encore six autres pâtes loiiiîiics, déliées et cylindriques, attachées 1 1\ bords latéraux du second , du troi- Mime, et du quatrième anneau de l'abdo- ineii , et divisées en trois articles , dont ce- lui tle l'extrémité est ^arni, au bord anté- rieur, d'une suite do poils très serrés , qui y forment comme une longue brosse ; mais cet article n'ayant pas de crochet au bout , as pâtes semblent être uniquement desti^ nées à servir comme d'avirons. Toutes les espèces de squillcs ne sont pas exactement conformes à cette description , qui est celle de la plus commune , de celle qui a été appelée , comme on l'a déjà dit , Mante de mer; mais elle n'en diffère pas assez pour que les généralités qu'elle pré- sente ne leur conviennent pas. Une seule d'entre elles a mérité d'être ^î parée pour constituer le genre nouveau ^4 HISTOIUL NATURELLE auquel M. Latreille a donne* le nom iVj:- ric/it/ie, que M. de Lamarck a adopté. Le test des squilles est demi-transparent, et beaucoup plus mince que celui des autm crustacés de leur grandeur , ce qui indique qu'elles ont des moyens particuliers pour échapper à leurs ennemis , qui auraient trop de prise sur elles ; mais leurs mœurs n'ont jamais été observées. On ne trouve dans les anciens aucune trace qui puisse faire croire que la squille leur fut connue. Rondelet est le premier qui en ait parlé, et ce qu'il en dit se réduit à sa description , et à une dissertation sur les noms qu'elle porte. La squille a la chair molle , mais d'un bon goût. On l'estime beaucoup sur les côtes tic la Méditerranée, où elle est assez commune. Squille maculée, Squilla macuhita. Le pouce de la pince en faux , à dix dents ; le corps très uni ; la queue avec quatre dents de chaque côté. Rumph, Mus. tab. 3. fig. 2. Squilla maculata. Lamarck ^ Aniui. sans verl. t. V p. 188. Se trouve dans les Indes orientales. DKS SQUIIXES. Sqnillc Mante, Squilla Mantis. 95 Le pouce de la pînce en faux, à six dents; le orps un peu anguleux; la queue dentée et épi- neuse. Degéer, Ins. 7. tab. 34- fig. !■ Marg. Bras. tal). 187. Séba, Mus. 3. tab. 20. fig. 2, 3. Herbst , Cane. tab. 33. fig. i. $quiUa Mantis. Lamarch, Anim. sans vert. t. V. ?■ 187. foyez pi. 12, fig. 3, où elle est représentée très réduite. Se trouve dans la Méditerranée et les mers de riude. Squille de Desmarest, Squilla Dcsmarestii. Le pouce en faux , à quatre dents ; trois carènes longitudinales de chaque côté de Tabdomen, entre lesquelles sont deux espèces de sillons; dernier seg- ment ayant six épines sur ses bords, et étant ter- miné en pointe. Squilla Desmarestii. Risso, Crnst. p. 114. pi» 2. De la Méditerranée , sur les côtes de France. Squille Raphidie , Squilla Raphidia, Le pouce de la pince en faux , à huit dents ; en dedans, la pince dentelée et épineuse. Se trouve dans la mer des Indes. Squille Phalange, Squilla Phalangium. Le pouce en faux , à cinq dents ; la troisième et la cinquième plus longues; le corps uni. Se trouve dans les Indes orientales. 96 HISTOIRE NATURELLE S(|uille Ichneumon , Squilla Ichncutn on. Le pouce en faux, à quatre dents; le bord àv h (jueue noueux et épineux. Se trouve dans les Indes orientales. Squille Scyliare, Squilla Scyllarus. Les pinces droites, ventrues , anguleuses; le ponce à trois dents. Séba, Mus. !5. tab. 20. fig. 6. Herbst, Cam tab. 34- fig* X- Se trouve dans les mers d'Asie. Squille ciliée, Squilla ciliota. Le pouce en faux , à trois dents ; les deux dernieh segmens de fabdomen épineux et ciliés. Se trouve dans la mer des Indes. Squille goutteuse, Squilla cJiiragra. Le pouce en alêne; la^ase avec une nodosité rousse. Rumph. Mus. tab. 3. fig. F. Herbst ,C2imi. tab. 34 fig. 2. Se trouve dans la mer du Sud. Squille arénaire, Squilla arenaria. Le corps maculé de bleu^ le corselet arrondi , uni; le pouce à huit dents. Rumph. Mus. tab. 3. fig. L. Herbst, Cane. tab. 33 fig. 2. Se trouve dans la mer des Indes. DES PHYLLOSOMRS. 97 XLV. PHYLLOSOME , Phyllosoma , Leacliy Latr, Auteunes placées sur une même ligne horizontale, les intermédiaires étant plus ' ourtes que les pédoncules oculaires , et divisées en deux filets ; les latérales variant de longueur, filiformes, sans écailles à la base, et composées de cinq articles. Bouche très petite. Pâtes au nombre de seize, dont douze grandes servant aux mouvemens, placées sur les côtés de Tanimal , et quatre très petites situées sous le corps derrière la bouche. Corps extrêmement aplati , mince et très transpa- rent, divisé en deux boucliers, dont le premier, ovalaire longitudinal, porte les yeux et recou- vre la bouche; le second, transverse et à bords découpés , donne attache aux grandes pâtes am- bulatoires. Abdomen composé de cinq segmens , et terminé par deux lames natatoires de chaque côté. Les phyllosomes ont depuis un jusqu'à trois pouces de longueur. Ils sont remar- quables par leur aplatissement, et par leur extrême transparence, qui est telle, que dans l'eau la plus limpide , ils disparaissent presque complètement , si ce ne sont leurs yeux, qui sont opaques et colorés. CRUSTACÉS, it. 9 9» HISTOIRK NATURKLLF. Phyllosome commun, Phjllosoma communt Premier bouclier ovale entier; longueur des an- tennes extérieures double de celle des pédoncules oculaires; la première paire des pales extérieures I? plus longue. Phjllosoma commune. Leach , Journ. de Phys avril 1818. — Voyez notre pi. i5 bis, fig. i. De la côte de Guinée et du port Praya. Phyllosome clavicorne, Phyllosonin cln corne. (7- Bouclier antérieur ovale et entier; longueur des antennes extérieures triple de celle des pédoncules oculaires ; pâtes extérieures de la première paire le^ plus longues. Phjllosoma clavicorne, Leach, Journ. de Phys. avril 1818. De la mer d'Afrique, en Guinée. Phyllosome front échancré, Phjllosoma cunifrons. Premier bouclier du corps plutôt carré qu'ovale, arrondi aux angles du bord antérieur, dont le milieu est échancré. Phjllosoma cunifrons. Latr. — Desm. Cons. sui les Crust. p. 255. De la côte de Coromandel. DES GOROPUIES. V9 XL\I. COROPHIE, CoROPHiuM, Latr\ j Leach, Quatre antennes de qaatre articles chacane; les iaférîeares beaucoup pi as grosses et plus longues que les supérieures, et se portant en avant du corps comme une paire de bras. Quatorze pâtes , dont les quatre antérieures sont pourvues d'une main on d^une serre monodactyle. Corps allongé, presque cylindrique, terminé postérieurement par des appendices arûculés. Un caractère remarquable de ce genre, c'est que les grosses antennes inférieures ont leur dernière pièce terminée par un petit crochet ; ce qui , joint à leur taille et à leur direction, leur donne l'apparence de pâtes. Lorsque les corophies nagent , elles ne sont pas couchées sur le côté, et elles tiennent en avant ces grosses antennes. On les trouve dans Teau de la mer, particulièrement dans les lieux où flottent des cadavres corrompus. Les genres Podocerus et Jassa de M. Leach se rapportent à celui-ci. lOO HISTOIRE NATURELLE Ccvophie longi corne, Corophium longicorne. Longue de sîx lignes; couleur grisâtre. Cancer grossipes. Linn. Otiictis Dolntator. Pallas. Gammarus longicornis. Fab. Corophium longicorne. Lamarck , Anim. sans vert. t. V. p. 184. — Voyez notre pi. i5 bis , fig 3 Il est commun sur nos côtes. XL VII. TALITRE, Talitrus, Laii\ Quatre antennes simples, sétacées, articulées; les intermédiaires supérieures, plus courtes que le pédoncule des inférieures; deux yeux sessiles; bouche comme dans les crevettes. Corps allongé, couvert de pièces crustacées, transverses, presque égales , et appendiculées sur lenrs côtés. Quatorze pâtes ; les antérieures terminées par des mains. Des appendices bifides à l'extrémité du corps. Les talitres ont été placés parmi les cie- vettes par Fabricins , et en effet ils ont de grands rapports de forme et de mœurs avec elles ; mais cependant ils en sont fort faciles à distinguer quand on entre dans le détail de leurs différentes parties , et qu'on suit leur manière de vivre. M. Latreille , le pre DES TALITRES. lOl mier, les a séparés, et les détails clans les- (jiiels on va entrer prouveront qu'il a eu raison. Les talitres ont généralement le corps plus épais et plus court que les crevettes. Leurs veux sont plus rapprochés ; leur queue est accompagnée d'un moindre nombre d'ap- pendices bifides. La cuisse de toutes les pâtes (St, en général, plus large; mais ce qui forme le caractère générique essentiel , ce sont les antennes, dont les supérieures soi)t, dans les talitres , à peine de la longueur du pre- mier article des secondes, tandis que dans les crevettes, ces mêmes antennes sont plus longues que les secondes. M. Leach , dans V Encyclopédie d'Edim- bourg, et dans les Transactions de la Société Linéenne de Londres, a, depuis quelques années, séparé encore du genre talitre une espèce qui présentait des caractères suffisans pour former un genre nouveau qu'il a nommé Orchestic, Les crevettes vivent constamment dans l'eau , ou mieux n*en sortent que lorsqu'elles y sont forcées par son dessèchement ou sa 107. IIISTOIIIE NATURELLE corruption. Les talitres, au contiaire, soin [)lus souvent dehors que dedans , du moins pendant l'été. Ils aiment à se cacher sous les pierres, ou sous les plantes marines, qm se trouvent souvent accumulées sur les bords de la mer. M. Bosc, qui en a observé de grandes quantités sur les c^kes d'Amérique, sui celles d'Espagne et sur celles de France, rapporte que dès qu'on enlève les pierres ou l'espèce de fumier sous lequel ils sont il l'abri du soleil , dans une humidité néces- saire à leur existence, ils se sauvent tous avec une telle vivacité de sauts, que de plu sieurs centaines qu'il découvrait à la fois, il peine en pouvait-il saisir un ou deux individus. Les organes qu'ils emploient ii ces moii- vemens ne sont autres que les appendices de leur queue, qu'ils replient sous leur corps, et qu'ils débandent ensuite, positi vement comme les podures parmi les insec- tes. Ils donnent, si on peut employer cette expression , de continuelles chiquenaude>. an sol sur lequel ils se trouvent. DES TALlTRfcS. Hk\ IjVS talitres vivent d'animaux plus petits (jifeux , ou de corps morts rejetés par les Ilots. Ils sont eux-mêmes mangés par une grande quantité de poissons et d'oiseaux. Ils forment, comme les crevettes, un ex- cellent appât pour prendre les petits pois- sons à la ligne. Ils jouissent des mêmes prérogatives que les autres crustacés , c'est-à-dire qu*ils por- tent leurs œufs sous la queue au printemps, et changent de peau en été. Degéer les a surpris une fois dans cette dernière opéra- tion , qui s'est terminée en un clin-d'œil. Comme les crevettes , ils portent leurs femelles, beaucoup plus petites, entre leurs pâtes, et ce fardeau ne les empêche point de sauter : seulement il s'oppose à ce qu'ils sautent aussi loin. Tout ce qu'on pourrait dire de plus sur ee genre appartient aux crevettes. Talitre Sauterelle, Talitms Locusta. Quatre pinces à crochets; quatorze pâtes Pallas, Spicil. Zool. g. tab. 4* ^îg- 7- Rocsel , Ins. 3. tab. 62. Frisck. Ins. 7. tab. 18. fltrbst ^ Cane. tab. 36 iig i. Il ]04 HISTOIRK NATIJRF.LLK Cancer Gammarus saltator. Montagu. Talitrus Locusta. Lamarck , Auim. sans vert. t. V p. i83 Se trouve dans les mers d'Europe. Talitre Grillon, Talitrus Gryllus. Deux pinces à crochet ; dix pâtes. Voyez pi. i5 et fig. 2, où il est représenté grossi Tête comprimée; antennes supérieures de la lon- gneur du premier article des inférieures; les posté- rieures de la longueur de la moitié du corps; toutes un peu épineuses. Corps comprimé et composé de onze anneaux. Les sept premiers avec un prolongement latérîil distinct. Queue composée de trois appendices bifides; l'in- férieur le plus long; le supérieur à peine visible. Dix pâtes épireuses, h. cuisses larges et minces; les deux premières terminées par une main ovale, à crochet simple. Cette espèce se trouve en grande quantité sni les côtes de l'Amérique septentrionale, où M. Bosc Ta observée. Elle ne se tient jamais dans Peau; mai» elle habite les lieux humides des bords de la met j cachée sous les débris des végétaux, sous les pierres, etc. Elle saute parle moyen de sa queue, et glisse sur le sable, par le même moyen, avec une rapidité dont oci ne se fait pas une idée. E!le acquiert une longueur de dix à douze millimètres. Les oiseaux de basse- cour en sont extrêmeuieii' friands. DtS CRKVKTTES io5 XLVm. CFiEVFXiE, C.ammahls, Fabi\ Quatre antennes inégales, sétacées, articulées, dis- posées sur deax rangs; les .supérieures bifides, plus longues que les inférieures. Deux yeux ses siles composés; un labre; deux mandibules pal pigères; quatre mâchoires libres; deux fausses mâchoires réunies en une lèvre inférieure , ayant deux palpes onguiculés. Corps alloug'?, couvert (le pièces crustacées, transverses. Des appendices bifides sur les côtés de la queue , et à son extré- mité. Quatorze pâtes; les quatre antérieures ter- minées par des mains à simple crochet. Des appendices bifides à la queue. Les caractères qui distinguent les cre- vettes des autres crustacés sont très pronon- cés, et consistent principalement dans les appendices , propres à sauter , qu'on re- marque Il leur queue : aussi avaient-elles été séparées des Cancer de Linnaeus dès les premières éditions du Système cntomclo- gique de Fabricius. M. de Lamarck avait d'abord conservé à ce genre une latitude trop considérable ; » kit' Il 106 HISTOIRE NATURELLE mais M. Latreillc l'a restreint en établissant celui qu'il a appelé 7'«/^Vr^( décrit ci-avant . et qui en diffère , principalement, parce que les antennes supérieures ne sont pas plus longues que le premier article des inférieu- res, tandis que dans des véritables cre- vettes, ces mêmes antennes sont plus Ion gués que les inférieures, comme on vient de le voir. Dans ces derniers temps , M. Leaoh a en core subdivisé ces genres en plusieurs autres, auxquels il a donné les noms de Pherusa. Mœra , Melita , Leucothoe , Dexaminc . Atylus^ Amphithoe y etc., genres que nous n'adopterons pas. Le corps des crevettes est allongé, con- vexe ou arrondi en dessus , un peu atténue aux deux bouts, aplati ou testacé, com- primé sur les côtés , couvert de lames trans- verses plus ou moins nombreuses , seloïi le^ espèces. Il est plus haut que large, ce qui fait que Tanimal est obligé de se tenir cou- ché sur un de ses côtés , lorsqu'il est en re- pos au fond de Teau , ou qu'il y veut mar- cher ou nager ; mais il reprend la positioi» DES CREVETTES. I07 naturelle, à la plupart des autres crustacés lorsqu'il nage entre deux eaux. La tête est ici distincte , c'est-à-dire qu'elle est séparée (lu corps par une légère incision. Elle porte «.ui les côtés deux yeux, et sur le devant deux paires d'antennes sétacées. Les yeux, regardés à la loupe, montrent des plaques ovales , élevées, blanches, par- semées de points noirs. Les antennes sont longues , les premières plus que les secondes , toujours un peu cour- bées. Elles sont divisées en quatre parties , ? dont la dernière , la plus mince et la plus i,Tande , est subdivisée en un grand nombre d'articulations, d'où partent de petits poils courts. Les supérieures sont un peu bifides, c'est-à-dire qu'il sort de leur troisième ar- ticle deux autres articles, dont l'un est très court comparativement au second. Les instrumens de la manducation sont moins compliqués que dans la plupart des autres genres. Les plaques crustacées qui couvrent le corps, se prolongent de manière à former une grande cavité en dessous, qui sert à I Io8 HISTOIRE NATURELLE cacher une partie des pâtes, et les bran chies, qui, clans ce genre, sont saillantes, ou disposées en lames minces, ïranspa rentes, dirigées selon la longueur du corps. Les pâtes sont au nombre de sept paires. Elles sont attachées aux premiers anneaux. Les anneaux, qui n'en portent point, ont une paire de longs filets mobiles , que Tani- mal tient dans un mouvement continuel, quoique tous ses autres organes soient en repos. Chacun de ces filets est divisé en deux parties, dont celle qui tient au corps est cylindrique, et l'autre partagée en deux branches coniques ou sétacées, garnies de longs poils, et subdivisées en un grand nombre d'articulations qui les rendent très flexibles; cependant elles ne sont mobiles que sur celle qui les unit à la pièce cy- lindrique. ' L'abdomen ( ou la queue ) est garni de quatre ou de six pièces allongées , bifides , très remarquables, et qui, comme on l'a déjà dit , constituent le caractère le plus essentiel de ce genre. Elles sont attachées, par paires , à chacun des derniers anneaux DES CREVETTES. I09 (lu corps. Ce sont des parties écailleuses , aplaties et mobiles , divisées transversale- ment par une articulation en deux por- tions, dont la seconde est composée de deux branches distinctes, également mobiles et articulées à la première portion , qui en est tomme la tige. Les pièces attachées au dernier anneau , et quelquefois il n'y en a que là , sont les plus longues de toutes , sont garnies de pointes en forme d'épines, it leurs deux branches sont souvent termi- nées par trois épines semblables. Toutes ces parties , excepté la dernière paire , quoique ;,arnies d'articulations, n'ont pas de mou- vement propre ; elles suivent celui que la crevette donne à sa queue : on dit excepté la dernière, parce que, dans presque toutes les espèces, celle-ci sert à un mouvement (le ressort, qui fait sauter l'animal quel- quefois à une distance considérable. Les pâtes, sur lesquelles il faut revenir, >ont différentes les unes des autres , paire par paire, et il y a à cet égard des anoma- lies qui fournissent des caractères aux genres que M. Leach a établis. Dans la crevette CRUSTACÉS. II. 10 ,1 !i.!'i ' :^i-^'f IIO HISTOIRE NATURELLE d'eau douce , les deux premières paires soiiî plus lar^'es que les autres , et ont , à loin extrémité, un grand ongle mobile, qui psi la serre, et que la crevette peut appliqun sur l'articulation inférieure, dont le boni est garni de quelques épines. C'est avec cc> serres, qui sont fort différentes de celles des écrevisses, que ces animaux saisissent leur proie, et la portent à la bouche. Lo> deux paires suivantes sont un peu plus lon- gues, et moins larges que les premières; elles sont également terminées par un on gle ; mais il est droit ou peu courbé , et n'est pas susceptible de se replier. Enfin, les autres paires que la crevette tient ordi- nairement relevées et appliquées contre h côtés de son corps, sont encore plus Ion gués ; la cuisse surtout est beaucoup phb large. Elles ne sont pas ordinairement ve- lues , mais toujours épineuses. Les crevettes savent nager avec beaucoup de vitesse , au moyen des instrumens dont on vient de faire l'énumération , et qui ton^ V concourent. Klh^s son' extrêmement communes, tm\ UES CREVETTES. I 1 I ,laii:> la mer que dans les eaux douces, el servent de nourriture aux poissons litto- raux, et à plusieurs espèces d'oiseaux. Sou- \ent on les voit accouplées, le maie em- portant la femelle, bien plus petite que lui , entre ses jambes. On n'a pas suivi leur ma- nière d'agir dans la suite des actes de la gêné ration , dans leur changement de peau , etc. ; mais il y a tout lieu de croire que cette ma- nière est fort peu différente de celle des au- tres crustacés. Il est possible que dans les espèces dont on va donner Ténumération , il s'en trouve ([uelques unes qui appartiennent au genre Talitre; mais il sera facile à ceux qui auront occasion d'en rencontrer de les reconnaître. Crevette Ampoule, Gamtnarus Ampulla. Les pinces sans doigts; quatorze pâtes; les cuisses postérïeures larges et aplaties. Phipps, It. Bor. tab. 12. fig. 3. Herbst, Cane. lab. 35. fig. I. Se trouve dans la mer da Nord. Crevette palmée, Gamtnarus paîmatas. Pieds de la première paire monodactyles; ceux de la seroude à doigt réfléchi sur le milieu de la lame ;iui forme la main; queue garnie de chaque côté "< ;■-..= ! • • ; ?» 1,1.1 . .;;^*;: -•■^. fc ' >' •' 112 HISTOir.F NATURELLE i 1 (l'une lamelle foliacée; antenDes de qaatre articles, couleur noirâtre; antennes et pieds annelés de gri- sâtre. Cancer pahnatus. Montagii. Melita pnhnata. Leach. Gammarus palmatus. Lamarch , Anim. sans vert. t. "V. p. 182. Elle habite l'Océan britannique sous les grosses pierres du rivage. Crevette folâtre, Gammarus migaa:. Les pinces sans doigts; quatorze pâtes ; les m\ cuisses postérieures larges et aplaties. Phipps, It. Bor. tab. 12. lig. 2. Herbst, Cane tab. 35. lîg. 2. — Du genre Atjlus de Leach, selon M, Latreille. Se trouve dans la mer du Nord. Crevette carénée^ Gammarus carinatus. Les pinces sans doigts ; quatorze pâtes ; le des caréné et épineux. Gammarus carinatus: Fab. Atylus carinatus. Leach , Zool. Mise. t. H. pi. 6i) Talitrus carinatus. Lamarck , Anim. sans vert t. T. p. 184. On ignore sou pays natal. Crevette grùsse-main , Gammarus grossi- mnjirs. Antennes supérieures doubles des inférieures à quatre articles; pieds des deux premières paires raonodactyles; doigt de ceux de la seconde inflccl^ sur ^e milieu de la lame qui forme la main. Qucut dépourvue de .styles foliacés. DES CREVKTTES. Il3 Cancer Gammarns grossimatms . Montagu. Mœj'a grossi maria. Leach. Gammarns grossimanus, Lamarck , Anim. sans vert. t. V. p. 182. Des côtes d'Anglelerre. Cievette Treillis, Gammarus Cancellus. Quatre articles aux antennes; point d'appendice -iétacé à l'extrémité intérieure du troisième article (les antennes supérieures; queue non épirveuse, ni fasciculée en dessus; mains des quatre premiers pieds ovales; tête lisse, avec une petite épine de chaque côté; segmens du corps presque carénés; couleur d'un brun verdâtre , avec un point noir sur le milieu de chaque article. PallaSy Spicil. Zool. g. tab. 3. fig. 18. Herbst , Cane. tab. 35. fîg. 12. Amphithoe Cancellus. Leach. Se trouve dans les rivières de Sibérie. Crevette épineuse, Gammarus spinosiis. Les quatre derniers segmens de l'abdomen pro- longés postérieure lent en forme d'épine; front avancé entre les deux antennes supérieures et un peu infléchi; corps luisant: antennes à trois articles. Cancer Gammarus spinosus. Montagu. D examine spinosa. Leach. Gammarus spinosus. Lamarck, Anim. sans vert, t. Y. p. 181. Elle habite l'Océan britannique. Crevette à longues cornes, Gammarus longicornis , Les pinces sans doigts; les antennes plus longue» que le corps; la queue obtuse. Il4 HISTOIRE NATUaF.LLF. Gronov. Zooph. tab. 17. iig. 7. P cillas ^ Spiril /00I.9. tab. 4. fig. 9. Pennant ,Zoo\. Brit. 4. tab. if) fig. 3i. Herbstf Cane. tab. 35. fig. 11. Se trouve dans les mers d'Europe. Crevette des ruisseaux, Gammarus Pule.i. Quatre pînces sans doigts; dix pâtes; antennes à trois articles. Baster, Subs. 2. tab. 3. fig. 7. Geoff. Ins. 7 tab. 21. fig. 6. Degéer, Ins. 7. tab. 33. fig. 1 , 2, Herbst, Cane. tab. 36. fig. 4,5. Gammarus Pulex. Fab. — Lamarck, Anim. sans vert. t. Y. p. i8ï. Vo^ez pi. 14, fig. 4» où elle est représentée grossie. Se trouve en Europe dans les eaux douces; elle est fort commune aux environs de Paris. Crevette porte-corne, Gammarus corni^n Les pinces sans doigts ; le rostre recourbé on aJéne ; une double corne de chaque côté du corselet Se trouve dans la mer du Nord. Crevette croclnie, Gammarus articulosas. Pieds de la première paire terminés par deiu doigts, dont le mobile est biarticulé; pieds de la seconde paire à mjun dilatée , comprimée , allongée et pourvue d'un grand ongle courbé ; ceux des autres paires courts et terminés par un ongle simple; extrémité de l'abdomen recourbée en des- sous ; antennes à trois articles. Cancer ardculosus. Montagu, Leucothoe articulosa. Leach. Gammarus articulosus. LamarvA , Ânim sa»* yen. t. V. p. 181. 9 If m S tu ces /V. y/ J)e^eve (M. 1 i Le Bvaiicliipe stao-iial. 1 . l«o PaleiuotL péiaç^icj^no . 3 . Le Penee pointne 4.. La Crevette des riu^^^eaiix . Ciev( Oblong longues. Se trou Cre^ Les pit alêne ; Ve^ Se trou Crev€ Quatre il l'extrér supérieur premiers Pherusé Gamme t. V. p. i: Elle ba entre les i Ctevet Quatre Stroem Se trou (iievet Les seg fu falscej Stroen ' Se troi DES CUEVfcTTES. 1l5 Crevette bossue, Ganunams ^ibbosus, Obloogue, bossue; les antennes plissées, tre^i lougucs. Se trouye sar les côtes de Portugal. Crevette Amorce , Gammarus Esta. Les pinces sans doigts ; la queue articulée en alêne; rextrémité fendue. Se trouve dans la mer du Nord. Crevette fucicole, Gammarus Pherusa. Quatre articles aux antennes; point d'appendice à l'extrémité intérieure du troisième article des supérieures. Queue non épineuse ; mains des quatre premiers pieds filiformes. Pherusa fucicola. Lcack, Gammarus Pherusa. Lamarck, Auim. sans vert. l V. p. 182. Elle habite les rivages de l'Océan britannique , t'Utre les fucus. Crevette îles Méduses, Gammarus Medu sarum. Quatre pinces à un seul doigt; la tète très obtuse. Stroem. Sundm. tab. i. fîg. 12, i3. Se trouve sur les méduses dans la mer du Nord. Crevette du Homard, Gammarus Homari. Les segmens du corps épineux en dessus; la quenf ^u faisceau; les pointes dentelées. Stroem. Act. liafn. 10. tab. 2. Se trouve dans la mer du Nord. iiG HISTOIRK NATURRLLF XLIX. PHROMME, Phronima, Lut,. Lamarch. Une grosse letc cordiforme , transverse et verticale deux antennes sétacées très courtes , composées d'un petit nombre d'articles. Dix pieds; deux petits, minces et articulés, attachés à la trte, trois autres paires également grêles, et de gran- deur successivement croissante sur les trois pre- miers anneaux du ci.rps; pieds de la cinquième paire les plus grands de tous, fort épais, et ter- minés par une pince didactyle. Ses sacs vésicu- leux placés à la base des six derniers pieds A.bdomen ou queue plus mince que le corps, divisé en cinq segmens, terminé par six stylets fourchus au bout, et pourvu en dessous de quatre ou six pâtes natatoires. Si les plironimes sont remarquables pai leur grosse tête cordiforme , la forme grcMe et conique alloi ;^ée de leur corps, et la grosseur extrême des pieds de la cinquième paire, ces crustacés ne le sont pas moins par leurs habitudes naturelles; ils se pla- cent dans la cavité de certains radiaires , tels que les béroés et les pyrosomes , et s'en font comme une sorte de rempart pour se DES PHUONIMKS. I I fiirttre à Tahri des attaques de leurs cn- Plironîmc sédentaire, Phronlwa scdcntaria. Six pales natatoires caudales; corps nacré, par- btiné de points rouges. Cancer sedentarius. Forsh. Faun. Arab. p. 95. llerbst, tora. II. tab. 37. iiff. S. LamarcA , Anîm. sans vert. t. "V. p. 17g. — yqyez notre pi. i5 bis , %. 4. Elle habite la Méditerranée. Phronime Sentinelle, Plironima Custos, Quatre pâtes natatoires caudales; plus petite que !a précédente; corps très blanc. Phronima Custos. Risso, Crust. p. 121. pi. 2 Hg. 3. Lamarck , Aniro. sans vert. t. V. p. 179. Habite la Méditerranée. i»' ; i 1 t ai , 1 f !-:3 :^'î. LI. CHEVROLLE, Caprella, Lam. Quatre antennes înégales ; les deux supérieures plus longues, leur dernière pièce composée de très petits articles nombreux; deux yeux sessîles com posés. Corps linéaire, filiforme, avec des renfle- mens irrégnliers, articulé, à segmens plus longs que larges. Queue nulle ou très courte, et dé- pourvue d'écaillés ou d'appendices quelconques. Dix pâtes articulées, disposées par paires irrégu- lièrement distantes. :,.,!: Là forme des chevrolles se rapproche I davantage de celle de la larve des insectes appelés Mantes que des crustacés; cepen- dant leur organisation les place à côté des I crevettes. Leur corps est extrêmement allongé rela- kivement à son épaisseur, non par le nombre Ide ses articulations, mais par leur longueur. Leurs deux antennes supérieures sont plus longues que les inférieures, et composées de quatre articles inégaux, dont le dernier est plus long, et subdivisé en un grand nombre d'articles épineux, ou velus à leur base. Les deux inférieures sont plus courtes, et com- l"l:i^ yi;»-! \ h:.? 124 HISTOIRE NATUREI.LF posées (le trois articles seulement, mais or {^anisés de même. Les yeux sont latéraux d sessiles; les six articles du corps sont inégaux en longueur, presque cylindriques, mais sou- vent renflés dans leur milieu. Au premier. qui porte la tête , ou mieux , qui est la pro longation de la tête , est attachée une pain de pâtes, dont l'avant-dernier article est ovale, et le dernier en crochet , susceptibk de se courber sur ^.e précédent. Ces palc> sont ordinairement très courtes. Du milieu du second part une paire de pâtes parfai- tement semblables aux premières, mais beaucoup plus longues. Les deux articles suivans sont sans pâtes, et portent des ap- pendices vésiculeux pour la respiration et la génération, et qui, dans les femelles, se changent en un ovaire très volumineux, lorsque la fécondation est opérée. Le cin- quième article est ordinairement libre. Dans quelques espèces , il y en a encore deux au- tres dont le premier, qui est long, porte à I son extrémité deux pâtes courtes , onguicu- lées, à quatre articles, et le dernier, qui est très court, porte également à son extre-l )u/Sl(WCS /y /•> Dcvffu^ d'/. J^e l^i7/af/i tfrit/^ . Talitro Icrre.slpo •y. I Ascii o don II douce ftj.c SpKccoiiio coudre l..\ ("ho\rollo linoairc, r).Lio"K' o< o.nnifuic . • l.'ldotoc m ctallicjiio 4 Zoo pcliv«i;iavic . iuitc (leuj première , arlicles; h deux derr Lorsqu'il ; on ne troi Le geni de celui-» loriïié pai ijiie le pr Lamarck. Les ch( ment dans lie nager e: se relève [: mer quelqi n'ont point qui a été < pliénomèn ) % ' 128 IllSTOlRF, NATURELIE nioius ceux (ie la prcinirre vt des trois dt'rnint paires. (^.ammanis pcdatus. Miilh'r. Lcptomt-ra pedata. Lamarchy Aniiii. sans mmi f. V. p. 172. Proton pedatum . Desm . De rOcéau boréal. Lin. lONE, loNE. Corps ou corselet ovoïde, formé d'un seul segiiirri' très bombé en dessus, plus large en avant qu'ei! arrière. Une tète en partie cachée par ce corselet , et portant en apparence deux seules antennes courtes et subulées. Un abdomen (ou queue composé de quatre se^mens transverses, et ter miné par deux longs appendices clavifornies Quatorze appendices en forme de languettes spa tulées et courbées, remplaçant les pieds, et attachés sons le segment unique qui représente le corps. Des branchies pédiculées, rameuses ou dendroïdes , plac<' ?s sous l'abdomen , et apparentes sur les côtés. L'ioNE s'éloigne de tous les crustacés cou nus par ses formes générales, et surtoiir parce que ses pâtes ne sont pas articulécN, et les pranizes, dont un des trois anneaux du corps est d'uji très grand voluaie, smi- T>KS lONKS. \'HJ ceux qui ont \v. plus de ra[)port avec lui, i|iii a le corps foiiné crun seul article. lone thoracique , In/ia thoracica. (Voyez, les caiaclères ci-dessus dét.Tillt's.) Oniscus thoradcus. MontagUy Traus. Soc. Linii ' t IX. j». io3. tab. 3. iîg. 3. loîie thoracica. LamarcA , Anim. sans vert. t. V. (). 170. — F'ojez notre pi. i5 bis^ fig. 5. LIV. APSEUDE, Apseudes , Leacli , Z«ma/c/r ; Eupheus , Risso, Corps en cône très allongé et aplati, formé de six articles pour le thorax, et de quinze environ pour l'abdomen ou queue. Quatre antennes, dont les deux externes plus longues t|ue les in- termédiaires, sétacées et multiarticulées. Deux longues soies terminant la queue. Quatorze pâtes ; les deux antérieures terminées par une {•ince à deux doigts, un peu renflée et bien tormée; les deux suivantes aussi grandes, tantôt comprimées et élargies, tantôt grêles; les six qui viennent ensuite minces, et terminées par un ongle un peu crochu ; les quatre dernières les plus courtes de touces, dirigées eu arrière, ci- liées , et seules natatoires. L'aspect général de ces petits crustacés • appelle les ligies; mais celles-ci ont les l3o HISTOIRK NATURELLE branchies dcndroïdes et recouvertes par des lames, tandis que les apseudes les ont très divisées et placées à nu sous Tabdomen. Ces apseudes font leur demeure habituelle au milieu des plantes marines. Apseud« Taupe, Jpseudes Talpa, Dernier article des antennes plumenx; pieds de la seconde paire aplatis, dilatés, et dentés à Tex- trémité. Cancer Gammarus Talpa. Montagu , Trans. Soc. Linn. t. IX. pi. 4- fig. ^' Apseudes Talpa. Lamarck, Anim. sans vert. t. V. p. 169. Il habite l'Océan indien. Apseude ligioïde , Apseudes ligioides. Antennes inférieures très courtes; pieds de la se- conde paire non dilatés, comprimés et dentés vers lenr extrémité. Couleur variée de jaune, de blanc et de verdâtre. Longueur, deux lignes. Eupheus ligioides, Risso, Crust. p. 124. pi. 3. fig-7. M. Risso a trouvé cette espèce aux environs de Nice. DES PRàNlZKS. iHl LV. PRANIZE, Praniza, Leach , Lamarck ; Cœlino, Leach, Corps formé de trois segmens , dont les deux pre- miers assez petits et transverses, portant les qaatre premiers pieds , et le troisième fort grand , de forme ovalaire et très bombée en dessus ; celui-ci donnant attacbe aux trois dernières paires de pieds. Tête petite , triangulaire , portant deux yeux et quatre antennes inégales. Dix pâtes , dont les quatre premières dirigées en avant, et les six autres en arrière. Abdomen composé de six seg- mens , dont le dernier, qui est triangulaire , porte de cbaque côté deux petkes lames natatoires. Lks pranizes sont de petits crustacés longs à peine de deux lignes, très remarquables non seulement par la grandeur et la forme du troisième anneau de leur corps, mais encore par la couleur qu'affecte cette partie. Pranize bleuâtre, Praniza cœrulata. Troisième anneau du corps d'une couleur bleue assez vive, et qui contraste avec les teintes blan- cliâtres des autres parties du corps. Oniscus cœrulatus. Montagu^ Trans. Soc. Linu. t. XI. p. i5. tab. 4. fig. •!. Praniza cœrulata. Lamarck , Aiiîm. sans vert. t. V. p. 168. — Voyez notre pi. i5 his^ fig. 6. Elle habite TOcéan européen. l32 HISTOIRE NATURELLK LVI. ANCEE , Ajvceus, /ÎÏ.Ç50;, Lam,, Gnathia , Leach, Corps conique déprimé, ayant de la ressemblaurt avec celui de la larve d'un coléoptère carnassicM formé de cinq segmens. Tele (des mâles) graudc, plus large que le corps, aplatie, et de forme carrée, ayant en avant deux prolongemens en forme de fortes mandibules, arqués extérieurement, cl dentelés en dedans. Un abdomen ou queue formi de quatre segmens transverses. Dix pieds moriL dactyles assez allongés, et grêles. Deux yeux composés. On est frappé, au premier aspect, de la ressemblance des ancées avec la larve do XOmophron limhatum (coléoptère carnassiei que M. Desmarest a fait connaître ; mais l'absence de palpes labiaux et maxillaires, et surtout le nombre des pieds, apprennent bientôt que ces animaux appartiennent à la classe des crustacés. M. Risso a placé Ie< ancées avec les décapodes macroures pagu riens, dans le voisinage des hippes, sans faire attention que leurs branchies, qui sont placées sous la queue, et extérieures, de DFS ANCKFS. 1 ^"^ valent les ramener aapî"îj des typhis , des lones, des |)ranizes et (les apseudes, dans la «iciion des isopodes. Selon M. llisso, les ancées se tiennent dans la région des coraux, où ils se cachent Jans les interstices des madrépores. Leni iiatation est assez vive. Les forts organes ilont ils sont pourvus doivent leur donner Jes mœurs particulières. A.ncée forficulaire , Anceiis forficulamis. Pieds des trois premières paires dirigés en avant , et les deux autres en arrière; qaeue terminée par trois lames. Anceus forfîcularius. Risso , Crust. p. 167. pi. 2. titf. 10. Lamarck y Anim. sans vert. t. Y, p. 167. De là mer Méditerranée. Ancée maxillaire, Anceus maxillosus. Tous les pieds dirigés latéralement, et un peu en ivaut; queue presque ciliée, sans lames terminales. Cancer maxillaris . Montagu , Trans. Soc. Linn. t Yïl. p. 65. Lamarck , Anim. sans vert. t. V. p 168. — Voyez notre pi. i5 bis , fig. 7. 11 habite rOcéan britannique. Il CRUST ACFS. II. T2 i34 HISTOIRE NATURELLE LVII. TYPHIS, Typhis, Latreille, Lamarck, Tête grosse, comme tronquée. Deux très petite, antennes. Deux yeux petits et sessiles. Corps ovoïde oblong , convexe en dessus, formé de sept segmens très rapprochés, munis d'appendices latéraux. Abdomen composé de cinq segmens. et terminé par quatre écailles arrondies et cillées. avec une pointe dans le milieu de leurs deux paires. Dix pieds, dont les quatre antérieurs didactyles ; les deux suivans pas plus gros que les premiers, et terminés par un ongle unique; les quatre postérieurs formés chacun par une grande et large lame , terminée par un crochet. Les typhis vivent sur les fonds sablonneux de la mer, et nagent à la surface de l'eau. Lorsqu'on les inquiète, ils se roulent en boule , ainsi que le font les sphéromes , et sr laissent couler à fond. Typhis ovoïde, Typhis ovoides. Corps lisse, d'un jaune clair luisant, parsemé de points rougeâtres. Longueur totale , une ligne. Tjyphis ovoides. Risso, Crust. p. 122. pî. 2. fi g. 9 Lamarck f Anim. sans vert. t. A^. p. 166. Il habite la Méditerranée, dans le golfe de Nice, mais il y est rare. \ I . Plivllosoi 2 Krirlulu i) ( orophio /Y lo 6 ur. le, I. I livllosonic commun. 4. Plironinio sédentcairo. i l'inchtlio Mtro. 0.T0110 ihoracu^ue. i) Coropinc lonoMCornc. (>, IVanizo blcuAtre. -AncoV maxillaire. Lvm. Point d'an Mlabiée lieui pièces ] quatre, rondî ei Quatorz Denses , formant Tanimal. Les pé dans la j nectes Soi aux chev Fouger ler des c des pêche soles prêt tèrent en Ce ph; vrettes, 'v très appa rieure de DES BOPYRKS. l3S LVIII. BOPYRE, BoPYRus, Zatrei7/e. point d'antennes ni d'yeux distincts. Bouche comme bilabiée, f'*uée sous le bord du segment anté- lieui ^oui ant en une ol ■ • .ure entourée de pièces molles, membraneuses, au nombre de quatre. Corps aplati, légèrement crustacé, ar- rondi en devant, pointu et oblique en arrière. Quatorze fausses pâtes très courtes, membra- neuses , insérées aux bords des anneaux , et formant une sorte de bordure au ventre de ranimai. Les pécheurs des bords de l'Océan sont dans la persuasion que les soles (Pleuro- ncctes Sola, Linn.) doivent leur naissance aux chevrettes ou salicoques. Fougeroux de Bondaroy, voulant s'assu- rer des causes de ce préjugé , demanda à des pêcheurs des chevrettes avec des jeunes soles prêtes à éclore , et ils lui en appor- tèrent en grande quantité. Ce physicien, en examinant ces che- vrettes, vit qu'elles avaient un renflement très apparent sur la partie latérale posté- rieure de leur corselet, indifféremment à 1^6 HISTOir.E NATURELLE droite ou à gauche, et lorsqu'il l'eut levé, i! trouva un petit animal aplati, de forme à peu près semblable à la sole, si ce n'est (jue sa queue est tournée d'un côté, mais SI différent par son organisation , qu'il csi peu aisé de comprendre comment il a pu être pris pour ce poisson. Cet animal , par son aspect et par le lien de son habitation, se rapproche du mol lusque que M. Bosc a décrit sous le nom iVOscane ; mais il a les caractères des ci us tacés parasites, et n'est pas, comme Tos- cane, adhérent à la chevrette; il vit soib le test même de son corselet, qu'il soulève avec son ventre et ses œufs. Voici en partie la description qu'en donne Fougeroux de Bondaroy, et nous y avons joint quelques remarques nouvelles: Tanimal est figuré en cœur , plat en dessous , et un peu concave eu dessus , à peu près de sept millimètres de longueur sur quatre à cinq de largeur. Une des extrémités de son corps est arrondie, l'autre pointue. La bouche est placée en dessous de sa partie antérieure. Autour de cet animal, à la naissnioc (1(^ I>KS liOPYRES. 1H7 l'caillt^ï» qui bordent ^a partie inférieure, on voit nn rang de petites lames qui servent sans doute à le cramponner au corps de la chevrette, et plus tard à contenir les œufs. On en compte sept de chaque côté : ce sont les pâtes. Sur la partie postérieure du corps, qu'on peut appeler la queue , on voit deux rangs de lames qui se recouvrent et laissent un petit intervalle dans le milieu de cette par- tie. C'est là où se trouve l'orifice des organes lie la génération des femelles ; car tous les individus qui présentent les formes décrites ci-dessus appartiennent à ce sexe. Lorsqu'on observe avec attention, on douve constamment sur cet orifice, ou tout auprès, un autre animal extrêmement petit, plus allongé, à anneaux très prononcés, à corps symétrique , garni de seize à dix- huit crochets, et qui ressemble un peu à iin cloporte; ce petit animal a été regardé vomme le mâle. Le bopyre ne peut être considéré comme un animal parasite ; car il t(»urnc le dos aux branchies sur ksquellfs il est place, et àa l38 HISTOIRE NATURELLE bouche est du côté du test de la chevrette, eu dessous de la couche la plus interne et membraneuse qui le double. Il est simple- ment logé à cette place, et paraît vivre de la substance des différentes matières, soit animales, soit végétales, que l'eau qui lu- brifie les branchies peut apporter avec elle. Il déforme plus ou moins le test des crusta- cés , selon son volume et la quantité de ses œufs, qui sont souvent très nombreux; tan- tôt il est à droite , tantôt à gauche , et ja- mais on n'en voit deux à la fois sur le même palémon. On les trouve à peu près dans toutes les saisons de Tannée. Bopyre des Chevrettes, Bopyrus Squillaram, Sa longueur (des femelles) est de qnatre ligues. Sa coulenr est pâle blanchâtre, si ce n'est sur les pâtes on écailles du bord du corps , où elle passe au noir violet. Monoculus Crangorum. Fab. Bopyrus Squillarum. Latr. — Lamarck , Anim. sans vert t. Y. p. 164. On le trouve sur les chevrettes, salicoques ou bôu quets de l'Océan et de la Manche. DES CYMOTHOES. i3y LIX. CYMOTHOÉ, Cymothoa, i■ Fabricius a établi ce genre pour renfer- mer divers crustacés marins mentionnés par Linnaeus, sous le nom de Cloportes. Il lui avait , dans ses précédentes éditions , donné un caractère fort vague ; mais, dans sa der- nière, il Ta circonscrit de manière à réduire à trois les espèces qu'il contenait; les autres ont été employées à former le genre Idotée , ou ont été omises, faute d'avoir été étudiées sous les nouveaux rapports aperçus. M. de Lamarck avait d'abord compris toutes ces espèces dans son genre Asellc; mais depuis il a adopté les genres Cymothoé et Idotcc, Enfin , il y a quelques années , M. Leach , l l40 IIISTOIRK NVTUl.KLLE clans iii) travail |)aiticiilicr qiril a puhiu dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, après avoir rocïicilli un nombre considr- lablc d'espèces de tons les pays qui pou vaient se rapporter an genre Cymotlion de Fabricius, a crn devoir établir, en démem- brant celui-ci, une foule de divisions non velles, fondées le plus souvent sur les dillo rences peu importantes que présentent la forme des anneaux du corps et de la queu(\ et celle des pièces qui composent les petites nageoires de cette partie. Ces divisions sont désignées par les noms génériques de Co- nilera, Rocinela , Canolira , Ànikicruy 01 en cira , Nerocila , Livoneca (mots qui ne sont (pie les anagrammes du nom Carolina ou Caroline)^ Cymothoa et y£ga. La description absolue d'une espèce, uIj ^ervée vivante par M. Bosc, assurera It^ véritables caractères du genre Cyniothoc tel que nous l'adoptons. La tête est plate, presque ronde, fort large, unie, avec deux grands yeux verdâtres sui i>a partie supérieure et latérale. En dessous, ill<^ a deux [)aires d'antennes postérieure. I/,I UKS CYAIOTIIOES. placées avant les yeux , vl une bouche coin j)()St'e connnc il a été dit claîis l'exposé îles (aractères du genre. Les antennes sont, de (haqne coté, placées l'une devant l'autre, et composées d'environ cinq articles , dont le premier est très gros, et les autres vont tii diminuant jusqu'à In pointe; ils sont d'une nature plutôt cartilagineuse que crus- lacéc. Les parties de la houciu , ain 1 qu^ les palpes, sont également cartilagii jix, et lie peuvent se bien voir que s'jr 'e vivant. Le corps est très bombé, composé de >cpt anneaux , dont le premier est le plus long et le moins large, et les deux der- niers les plus étroits. Ils sont presque unis , cl terminés obtusément sur leurs bords. En dessous , il y a quatorze pales très courtes , égales et attachées de laque côté, positive- ment sur le bord des anneaux. Chacune cSt composée d'une cuisse épaisse et courbée en S, d'une jambe plus mince, mais qui lui est presque égale en longueur, et qui a, à sa base, une ou deux articulations peu visi- bles; enfin, d'un ongle très crochu, tiès 'iit;u , et presque aussi long que la jambe. l[\7. HISTOIRE NATURELLE L'abdomen est formé de deux parties : la première, composée par cinq anneaux plus étroits, et moins larges que ceux du corps, par lesquels ils sont en partie recouverts; la dernière, formée par une écaille un peu convexe, parallélogrammique, plus large que le corps , et aussi longue que la somme des anneaux de l'abdomen. A sa base exté- rieure est une légère excision, qui sert de support à une petite pince , composée d'une articulation et deux doigts égaux, le tout moins long que la pièce qui lui sert de support. En dessous de la queue, il y a deux ran- gées de branchies arrondies , que leur peu d'épaisseur et leur transparence n'ont pas permis de compter. La cymothoé ichthyole sur laquelle cette description a été faite, était d'un blanc jau- nâtre, de quinze millimètres de long sur cinq de large. Elle a été trouvée par M. Bose, dans les mers d'Amérique, attachée aux lèvres d'un poisson du genre des perches, auxquelles elle tenait avec tant de force, qu'il a fallu employer un couteau pour Tob- DES CYMOTHOÉS. 14^ tenir sans la briser. Les autres espèces de ce genre présentent des différences dans les formes des segmens du corps et des mem- bres, qui ont fourni les caractères dont M. Leach s'est servi pour établir ses nou- velles divisions. Cymothoé Asile, Cymothoa Asilus. Denx anneaux sur le corps; la queue demi-ovale. Oniscus Asilus. Linn. — Pailas, Spicil. Zool. tab. 4. I^g. 12. Petif. Gaz. tab. i55. fig. i. Plancus. Con.ch. Min. Nat. tab. 5. fig. A, B Cymothoa Oestriun. Lamarckj t. "V. p. Sog. Se trouve dans les mers d^Europe. Cymothoé ichthyole, Cymothoa ichthyola. Treize anneaux sur le corps ; la queue quadran- gulaire. Briinich. Entom. tab. i. fig. 5. Voyez pi. 16, fig. I , où elle est représentée grossie. Se trouve sur les poissons en Amérique , d'où elle a été rapportée par M. Bosc. Cymothoé imbriquée, Cymothoa imhricata, Vingt-sept anneaux sur le corps; les antennes lomprimées; les cuisses postérieures carénées. Cymothoa imbricata. Fab. Cymothoa Ban Asii. Leach y Dict. Se. nat. t. XII, 1'. 353. Se trouve sur les côtes de la nouvelle Zélande. ■dp .ri ' ly, HISTOIRK NATUREL!, K Cymotliot' paradoxe, Crmothoa pavddoA,,, Qainze auueaux sur le corps, dont les extrémit( v larérales sont ooarbées en faux et armées d'épines , la quene ovale, avec trois lignes élevées en dessus, et nne lame courte de chaque coté. Se trouve dans la mer du détroit de Magellan. Cyinothoé de Montagu , Cymothoa Montai^ui Les pieds des deuxième, troisième et quatriènir paire à ongles très crochus; yeux granulés, petits, écartés, peu proéminens; dernière pièce de la qucm plus longue que large, avec ses côtés arqiiés vers le milieu , et l'extrémité arrondie. Conilera Monta^ui. Leach , Dict. Se, Nat. t. XTf p. 348. / ^ , Des côtes du Devonshire. Cymothoé du Devonshire, Cymnt/fod danmoniensis. Les pieds des paires deux à quatre, à ongles tivi crochus; yeux granulés, très grands, peu convexes et rapprochés. Rocinela danmoniensis. Leach ^ lac. cit. p. 349 Des côtes du Devonshire.: '• . . . (^Vinotlioé entaillée, Cymothoa. emargi?iatn Pieds des paires deux, trois et quatre, à onfjle très crochus; yeux granulés, grands , convexes , cou vergens antérieurement; dernier article de la qucur latéralement dilaté, avant son milieu; son exire mité rétrécie en pointe. /Ega cmarginata. Leach , loc. cit. p. 4^^ Patrie inconnue. I.a (yniotlioé iclithvole . 2 I.o Cviinio G Le lii clcsColrtcos . -7 , . • ^' ^P ' ( a ii^^o coiii'l . IWU lo t)ol\pl \{Mnc lis proioi\o*o Cvmothc Ongles d orosseur; ^ ticles de la arrondi à se Canolira Patrie in Cymotho Tous les grandeur; ■" (les segmeD nier de ce; extrémité; avec des po Cymotho^ Anilocra De Nice. Cvmothoé Tous les ] peu granuli (le la queue mais à poin Olencira Cymot Corps 00 hait dernié mens de la côtés; quen Nerocila CF.ITST DES C.YMOTHOES. I/|5 Cymothoé de Risso, Cymothoa rissoana. Ongles de tous les pieds recourbés; pîeds d'égale grosseur ; yeux granulés , convexes , écartés ; ar- ticles de la queue imbriqués sur les côtés , le dernier arrondi à son extrémité. Canolira rissoniana. Leach, loc. cit. p. 35o. Patrie inconnue. Cymothoé albicorne, Cymothoa alblcnrnis. Tous les ongles recourbés, et les pîeds égaux en grandeur; yeux granulés , convexes, écartés; cotés (les segmens de la queue presque involutes; le der- nier de ces segmens subcaréné et arrondi à son extrémité; corps et queue d'un jaune sale cendré, avec des points noirs sur le dernier segment. Cymothoa albicornis. Fab, — Risso. Aniîocra mediterranea. Leach, loc. cit. p. 35o. De Nice. Cymothoé de Lamarck, Cymothoa Lamarckii, Tous les pieds égaux et les ongles recourbés; yeux peu granulés, convexes, écartés ; côtés des segmens (le la queue imbriqués ; le dernier allongé , pointu , mais à pointe mousse. Olencira Lamarckii. Leach, loc. cit. p. 35o. Cymothoé de Blainville , Cymothoa Blaimdllii. Corps convexe; yeux peu apparens; cuisses des huit dernières pâtes dilatées inférienrement; se<'- mens de la queue terminés en double pointe sur les côtés; queue ovale-obtuse. Nerocila BlainvilUi, Leach , loc» cit. p, Soj, CF.USTACES. II. l3 l/lG HISTOIRK NATURELLE Cj'/noffiou falcata. Fab. Se trouve dans les mers de la CUîue. Cymothoé de Desmarest , Cymothoa Des- inarestL Corps convexe; yeux peu apparens; queue de six segmens, dont le dernier est demi-circulaire; cotés des segmens du corps arrondis postérieurement. Livoneca Desmaresd. Leach , loc. cit. p. 352. LX. SPHÉROME, Sph^roma, Lntr. Quatre antennes distinctes, très courtes, inégales; les deux externes un peu plus longues. Deux yeux sessiles. Corps ovale-oblong, se contrac- tant en boule, recouvert de plusieurs pièces crus- tacées, transverses, et terminé par une queue large, ayant de chaque côté deux lames superpo- sées, mobiles. Quatorze pâtes. Lf.s caractères qui distinguent les sphéro- mes des idotées et des asellcs sont principa- lement tirés des petites lames latérales qui accompagnent la queue , ou de l*absenre îles deux grandes lames qui , dans ces deux derniers genres, en couvrent la partie infé- rieure. K " Ï)KS SPHKROMFS. 1 /| 7 On doit à Pallas une description fort (xactc d'une espèce de ce genre; mais, quoi- (ju'il en eut mis les caractères en évidence, il a continué de la regarder comme congé- nère avec les cloportes de Linnaeus , et Fa- bricius Ta placée avec ses Cymothoa, M. I.a- treille est le premier xjui ait senti la néces- sité d'en former un genre particulier. Les sphéromes, que M, Bosc a obsn- vésvivans, se rapprochent beaucoup plus idcs cloportes qu'aucun des genres dont il lest question ici. Ils en ont complètement ia forme , et jouissent , aussi-bien qu'eux , |(ie la faculté de vse mettre en boule lors- l'ils ont lieu de craindre quelques dan- L'crs. Ils sont extrêmement communs sur Iles côtes de l'Océan et de la Méditerranée ^ \i\ peut-être que , par une recherche plus lexacte, on en trouverait un plus grand |nombi'e d'espèces. La tête des sphéromes est parallélogram- Imique , placée dans une excision du pre- mier anneau du corps, et porte de grands veux réticulés et saillans sur ses angles postérieurs. Les antennes sont courtes; les Itl l/|8 HISTOIRE NATURELLE premières , extérieures et plus courtes , sont composées de deux articles, dont le dernier est subdivisé en un grand nombre d'autres; les secondes, intérieures, plus grandes. ont trois articles . ie dernier également subdivisé. Le corps est couvert de liuit anneaux presque tous égaux en largeur, recourbis et terminés en pointe émoussée sur le, bords. La queue (ou Tabdomen) est égale en lar- geur au corps, et en longueur à sa moitié. Elle est bombée en dessus , concave en dessous, et presque demi-circulaire. Son angle antérieni est excisé , pour donner attache à deux lames | mobiles, oblongut-s, presque entièrement en recouvrement l'unesur l'autre, un peu concaves en sens contraire, et de la lon-| gueur de la queue. L'inférieure est ordi- nairement dentée à son bord extérieuil Sous cette queue sont des branchies en la- mes extrêmement minces, transparentes et| nombreuses. Les pâtes sont au nombre de sept del chaque côté, toutes onguiculées, toutes fort DES si>HÉrt(>Mj:s. i4y courtes j mais les premières plus que les autres. On verra aux articles des genres aselle et idotée que les espèces qui les composent ont les branchies renfermées dans des boîtes ,1 deux battans : ici elles sont toujours vi- sibles ; cependant il paraît que les lames latérales inférieures peuvent, par leur rap- prochement, en couvrir momentanément une partie; mais si les sphéromes sont moins liivorisés , sous ce rapport , que les genres précités, ils peuvent mieux qu'eux garan- tir leurs branchies , en se mettant en boule , opération qu*ils exécutent, comme on l'a déjà dit, au moindre danger, et dont les suites sont telles, que l'épingle dont on les perce pour les conserver n'est pas capable de les engager à se développer. On ne sait rien sur la manière d'être des sphéromes , si ce n'est qu'on les voit par Uoupes nager autour des cadavres qui flot- tent , et se décomposent dans l'eau salée ou Sciumâtre, ce qui doit faire présumer qu'ils se nourrissent de matières animales corrom- pues. C'est principalement sur les côtes ro- i ^ :VH,.^ V-' '' r ■' -Xé-^' i5o HlSTOIRl^ NATUUEÏ.LK cailIcMses qu'il faut les chercher. On ne liv« guère de pierres pendant Tété , dans l(^ cnfoncemens où la marée basse a laissé vu peu d'eau, sans en rencontrer plusieurs. Le docteur Leach a partagé ce genre m huit autres, savoir : Campccopœa , Nœscd Cjmodoce, Scrola y Dynamcne , Cille œ a , /juzarn et SpJiœroma , dont les différences ne nous ont pas paru suffisantes pour nous engager à les admettre , et les décrire sépu rément. M. Bosc a tout lieu de croire que les deux espèces de ce genre, décrites dans Fabriciih sous le nom de Cymothoa asslmilis et scy rata y ne sont que des variétés d'âge, et, on conséquence, il les réunit sous le nom tl( sphérome cendré, Sphœroma cincrea , dont les synonymes sont, Oniscus asslmilis. Lin.; Cymothoa assimilis et serrata, Fab.; Oniscus conglohator , Pal las, Spicil. Zool. 9. tah, /<, fig, \ 8 , etMiscell. Zool. tab. 1 4 ^fig, 18, 19. Baster, Sub. 2. tah. i3, fif;. ^. Lamarck, \nim. sans vert, , tome V, page 161. Voyez pi. i5, fig. 8, où il est repiv sente iijrossi. JJF.S SPIIKROMES. I :> I SpliéroiiK; cciiclrc, Sphcvronui ciiicvca. Lisse; dernier segment arrondi; laines des appen- dices natatoires aiguës ; yeux noirs ; antennes fauves ; pâtes cendrées; ongles fauves, termines de noir; corps cendré ou blancliâtre, marbré de ronge et de cris foncé. (Yoyezla synonymie ci-dessus.) Il habite l'Océan européen et la Méditerr ance. Sphcrome velu , Spluvroma Jnrsuta, Dernière lame des pet/tes nageoires postérieures seule apparente , allongée et conrbée; avant-dernier article du thorax ou corps plus grand que le der- nier; couleur brune; dernier anneau de l'abdomen marqué de quelques points d'un bleu pâle. Long d'une ligne et demie. Campecopœa hirsiita. Leach. Oniscus hirsutiis. Montagu. De la côte nord -ouest de TAngleterre. Sphérome bidentc, Sphœroma bidcntata. Nageoires ventrales longues et parallèlemenl droites; corps lisse; sixième anneau du corps ru- gueux; son dernier anneau ayunï en dessus deux tubercules; couleur cendrée, légèrement striée de l)leu et de rouge. Oniscus bidentatiis. À dam s. Nœsea hidentata. Leach. Des côtes de Bretagne. Sphérome éclianctx', Sphœroma cniarginnta. Nageoires postérieures du ventre apparentes; corps ne pouvant se rouler en boule; abdomen ou 1 F* I il UiyroiRK N A TU R KLM'. queue ayant le deruier articlt* échauoié à son extré- mité; troisième et quatrième segmens de rabdomcii, chacun pourvu de deux tuljen.'ules, dont le derniei est le plus grand. Cymoi/ocea einarginata. Leach. Des côtes occidentales d'Angleterre. SplicfoiiiL' do M(;rilaL;ii , Sphœromu MuiUagui. Abdouieu ayaut sou dernier arlicle marqué d'uiir simple fente dans sou milieu; sixième segment du corps prolongé en arrière; corps presque linéaire. Dynainene Montagui. Leach. Sphéiome domi-ponctuc, Spliœroina st'\ni- piuictnta. \bdomen ayant sou dt?rnier article échancré à .-.ou extrémité, avec une légère saillie sortant du lond de l'échancrure ; corps lisse , avec ses segmcnii ponctués postérieurement; le septième prolongé et yrannlenx en arriére. Zuzara semi-punctata. Leach. Patrie inconnue. DKb IDOTKIiS. i5i L\l. IDOTEE, Idotea, Fab,, Lati\, hamarck, Oaatrc anteuncs distinctes, inégales; les deux ex- ternes l>eaucoup plus grandes, pluijarticulées. Corps oblong, couvert de | lusieurs pièces crus- tacées, transverses. Point de styles ou pointes articulées à la partie postérieure de l'abdomen. Abdomen large, ù deux ou trois segmens; des lames foliacées et longitudinales en dessous, arti- culées sur ses bords latéraux. Quatorze pâtes. Les idotées do M, Latreillc sont tontes marines, et plusieurs espèces sont connues depuis long-temps sous le nom de Cloportes marins s d^Entoinon, etc.; mais le nombre de celles qui sont décrites est bien petit en comparaison de celles qui se trouvent dans la nature. M. Bosc rapporte que les côtes d'Europe en fourmillent , que l'on en trouve beaucoup en pleine mer, et que les rivages de TAmérique en sont également très peu- plés. La difficulté de conserver ces espèces rn bon état, Tincertitude où l'on a été jus- (ju'à présent sur les vrais caractères géné-^ t i(|ues et spécifiques qui leur conviennent , l54 HISTOIRE NATURKLLK ont été les principales causes du peu ch progrès cjii'on a fait dans leur étude ; c< sont elles du moins qui ont empêché M. Bosc de profiter de la position où il s'est trouvé pour en faire connaître beaucoup de nou- velles. Le corps des idotées est de figure ovale , plus ou moins allongé , convexe en dessus, aplati en dessous, et divisé en anneaux, dont les premiers ordinairement sont larges , et les autres très étroits. Tous ces anneaux ont, de chaque côté, un appendice plat, triangulaire, finissant plus ou moins en pointe, et débordaLt le corps. La tête, placée dans la concavité du pre- mier anneau, est moins large que lui, mais d'ailleurs assez grande , convexe par der- rière, et concave par devant , où elle a, de chaque côté, une petite échancrure qui forme deux pointes émoussées. Les yeux , qui sont placés aux côtés de la tête , repré- sentent deux petits points noirs , qui , vus à la loupe , ont une surface raboteuse et comme chagrinée, ou garnie d'un grand nombre de petits tubercules. DKS I DOTÉES. l55 Les antennes sont an nombi e de quatre , doux grandes inférienres, et deux petites supérieures ; les premières divisées en cinq parties, dont quatre plus grosses, et la der- nière subdivisée en un grand nombre d'arti- culations ; les secondes, moitié plus courtes, divisées en quatre parties égales , excepté celle qui touche à la tête, qui est plus grosse ot plus courte. Au-dessous des antennes est la bouche , accompagnée de ses palpes et de ses mâ- choires. Le corps est terminé par une queue (ab- domen) remarquable par sa grandeur, dont la figure varie suivant les espèces , et qui a un I enfoncement de chaque côté. Elle est com- j posée de trois pièces ou lames minces , con- vexes en dehors, concaves en dedans. La plus grande et la plus large de ces pièces , 'jui est immobile , est placée en dessus. Les deux autres espèces sont situées en dessous 'le la précédentv^, et chacune est attachée au Wd extérieur de la pièce supérieure, dans "ne partie de son étendue, par une espèce de charnière et de ligament sur lequel elle ru ■[,:■: II. l56 HISTOIRK NATURELLE est mobile , en sorte que l'idotée peut les ouvrir et les fermer à volonté. Cette queue , telle qu'on vient de la dé- crire, est le fourreau d'organes qu'on aper- çoit lorsque les deux pièces inférieures sont ouvertes. Ces organes sont des lames mem- braneuses , transparentes > élastiques , qui ressemblent, parla forme et la consistance, à des ailes de mouches en mouvement les unes sur les autres. On en voit d'abord quatre, attachées au-dessous du premier des trois petits anneaux du corps, dont les deux inférieures sont un peu plus longues et plus étroites que les supérieures. Lorsqu'on les soulève, on en aperçoit quatre autres parfaitement semblables, mais un peu piir> longues. Entre ces dernières, se trouvent deux filets élastiques, moins longs que lo fourreau , qui ont leur attache, par une articulation , à Tavant-dernier anneau du corps, et qui peuvent se mouvoir à là vo- lonté de l'animal. Ils ne se trouvent pas dans les femelles , et on ne connaît pas leur usage. En dessous de toutes ces parties , la « a au du là V ci- it pas is leur la «.a DES IDOTÉES. 167 vite (le la queue renferme encore d'autres paires de lanjes plaies, placées les unes sur les autres , et qui ont leur attache au dernier anneau du corps , auquel elles sont articu- lées. Les premières de ces lames ressem- blent aux. précédentes; mais les autres sont plus longues du double, transparentes, et sans poils. Ces lames varient en nombre selon les espèces. Les pâtes sont au nombre de quatorze, et attachées aux sept premiers anneaux du corps, proche du bord extérieur. Elles sont de deux espèces. Celles des trois premières paires sont beaucoup plus courtes, et moins grosses que les postérieures. Elles sont divi- sées en six parties de longu» rjv inégale, dont la cinquième est la plus large; la sixième est courbée en arc et pointue. Les huit pâtes postérieures sont également divisées en six parties inégales; mais elles vont tou- jours en diminuant de grosseur. Toutes sont |garnies de poils des deux côtés. Lorsque Tidotée nage, les lames de sa i<]iieue sont dans un mouvement conûnuel ; |mais ce mouvement est cependant lent , et CRUSTACÉS. II. 1/4 ■k4 i, !?•: 1^8 HISTOIRK NATITRELLK permet de voir (jue ces lames sont conipo sées de deux pellicules, qui laissent entro elles une cavité, souvent, mais pas toujours remplie d*air ; de sorte qu'on ne peut se ro fuser à les regarder comme les branchies il( ranimai. L'anus se trouve placé au bout du ventre , sous les lames; il est fermé^ par deux lèvres latérales et membraneuses. Le mâle diffère de la femelle par les pales, qui sont plus grosses, par les deux deiiii tubes dont il a été parlé , et par deux pe- tites membranes ovales, placées l'une à cùte de l'autre, au-dessous du premier des petits anneaux du ventre. Degéer pense que ce pourrait bien être les véritables organes do la génération , d'autant plus qu'après la mort d'un de ces mâles , il sortit de ces par- ties une matière blanche, entortillée comme un fil, qui ressemblait à de la matière séminale. Les idotées , quelque communes qu'elles soient dans la mer, n'ont pas encore vW étudiées sous le rapport de leurs mœuis On sait seulement qu'elles nagent avec une fe vU' lœiirs Ï>RS IDOTKHS. lf)<> 'laiicie vélocité, qu'elles vivent de criisla- ces plus petits qu'elles , et qu'elles sont re- doutées par les pécheurs. On ne devine pas [)onr(juoi elles se trouvent dans ce dernier cas, à moins qu'elles n'aient été confondues avec d'autres genres dont les espèces vivent lux dépens des poissons. On pourrait même croire que deux espèces, les idotées psore it physode, appartiennent à un genre voisin lie celui des cymothoés. Il est possible que dans le nombre des autres, il s'en trouve encore quelques unes qui se rapportent à (les genres différens ; mais les principes gé- nériques sont posés , et il sera facile de re- connaître les véritables idotées, lorsqu'on itra dans le cas d'en observer. Le genre Stcnosoma , proposé par M. Leach , et adopté par M. Latreille, mais non par M. de Lamarck , a tous les caractères généraux des idotées, aux différences suivantes près : les laatennes extérieures sont de la longueur du corps ( la tête et le tronc , sans y comprendre |la queue) , avec le troisième article plus long j'|uc le quatrième; le corps est allongé, li- mai re, étroit. Les Idotea Diodoti ^ fiUjornm *'ti Mr! l6o HISTOIRK NATURELLE de M. Latreille, et le viridissima de M. RibS(» se rapportent à ce genre. Idotée Entomon, Idotea Entomon, Dix anneaux sur le corps; la queue oblonguo tt pointue. Oniscus Entomon. Linn. Cymothoa Entomon. Fab. — Pennant, Zool Brit. 4- ^''^' 1'*^- ^îg* 5>. Bnster y Subs. 2. tab. i3. iig. 2. Degéer ^ Ins. 7. tab. 32. lîg. i, 2. Pallas, Spicil. Zojl. 9. tab. 5. /îg. i. Lauiarck, Anim. sans vert. t. V. p. 160. Se trouve dans les mers d'Europe. Idotée Oestre , Idotea Oestiiim. Six anneaux sur le corps; la queue courte eî tronquée. 'Oniscus Oestrum. Linn. Cjmothoa Oestrum. Fab. — Pennant^ Zool. Biît. 4, tab. t8. û^. I. Séba, Mus. i. tab. 90. Stroem Suudm. tab. i. fîg. 2, 3. Se trouve dans les mers d'Europe. Idotée de la Guadeloupe, Idotea Giiadc-'\ loupensis. Six anneaux sur le corps ; la queue ovale. Cymothoa Guadeloupensis . Fab. Se trouve dans les mers d'Amérique. Idotée métallique, Idotea metallica. Dix anneaux sur le corps; queue allongée et tionqriée. Voyez pi. i5, lig. 6, qui la représente grossie dul double. »i'. Wf^ il. ' '■!•' DES IDOTÉKS. l6l Se trouve tlansla haute mer, où elle a été observée par M. Bosc. Tête rugueuse , trouquée ; yeux noirs ; anteunes autérieures très courtes, filiformes; postérieures très longues et sétacées. Anneaux du corps au nombre de dix , presque égaux, rugueux; les bords latéraux demi-transpa- rens. Queue presque aussi large que les anneaux, de la longueur de la moitié du corps, très bombée en dessus, tronquée net à son extrémité. Pâtes ponctuées, légèrement épineuses, au nombre (le quatorze; toutes également onguiculées. Couleur d'un bleu noir, doré, uniforme. Idotée américaine, Idotca amcrivana. Douze anneaux sur le corps; les pâtes posté lieures allongées, rousses; la queue arrondie. Idotea americana. Fab. Se trouve dans les mers d*Aroérique. Tdotée Psore, Idotea Psora. Treize anneaux sur le corps ; la queue demi-ovale , aiguë; le ventre nu. Stroem. Act. Hafn. g. tab. lo. 8e trouve dans la mer du Nord. Elle passe pour spécifique contre la teigne et la gale. Idotée Physode, Idotea PJiysodes. Treize anneaux sur le corps; la queue ovale; le ventre nu. Sidz. Hist. Ins. tab. 3o. fig. ii. Journal de Pbys. nov. 1787. pi. 2. fig. II. Se trouve dans la grande mer sur les ouïes dcj- poissons. Peut-être appartient-elle, avec la preré dente, au genrr cvmolhoé. ■m O . i h.. - ,*■ /* m % ■!j. IIP É" 'il ^'^H w ■Mt'HhM H^ n^ f- rm m 1; ■f..^^iMàï« iG'i HISTOIRE NATURELLE Idotc'o à bande , Idotca vittata. Dix anneanx sur le corps; grise, poncluce dt brun, avec une large bande jaune sur le dos; queut allongée et terminée en pointe. A été trouvée par M. Bosc dans la haute mci. Elle ressemble beaucoup à l'aselle entomon , mais elle est à peine longue d'un centimètre; les anneaux n'ont point d'appendices latérales, et sa queue rsi moins pointue. La baii le jaune disparaît quelque fois par l'effet delà dessic ation. Idotée aiguë, Idotea acuminata. Oblongue , grise; les antennes et les pâtes plu pâles; la queue pointue. Se trouve dans l'Océan. Idotéc marine, Idotca marina. Presque linéaire et demî-cylindriquc; ; queue ob lusément aiguë, presque échancrée. Oniscus bahhicus. Pall. Idotea marina. Fab. — Lamarck ^ Anim. sans vert. t. Y. p. 160. De la mer Baltique. Idotée ongulée, Idotea ungalata. Presque linéaire; queue oblongue, tronquée,* presque bidentée au bout; antennes externes plu. courtes que le corps. Oniscus ungulatas. Pal/as. Idotea migulata, Lamarch , Anim sans ver l. t, V 1>, 160. DKS IDOTKKS. iCy\ fclotcc tridc'iitéc, Idotca tndcntutd. Linéaire; queue trîdentée à l'extiéinitt'; autcnues externes de la longueur du corps. Idotea tridentata, Latr. — Lamarck , Anîni. saiii vert. t. Y. p. i6o. — Du genre Stenosoma. De la mer Baltique. Idotée albicorne , Idotea alblcornis. Oblongue, brune; la quene pâle, ponctuée de iioir;,les antennes blanchâtres. Se trouve sur les côtes d'Espagne, où elle nuit lUx poissons, selon le rapport de Wabl, ce qui fait soupçonner qu'elle appartient au genre cymotboé. Idolée échancrée, Idotea excisa. Dix anneaux sur le corps; \k queue large , écban crée à son extrémité. Idotea ernarginata. Fab. — Paîlas , Spicil. g tab. 4» fig. 6.Degéer, Ins. y. tab. 32. lig. ii. Pen- ncintf Brit. Zool. 4. tab. 18. fîg. (>. Idotea Oestriirn. Leach. Se trouve dans la mer du Nord. Idotée étique, Idotca hcctica. Déprimée, linéaire; antennes extérieures presque* \t la longueur du corps. Oniscus hecticus. Pallas. Idotea hectica. Lamarck, Anim. sans verl. l. V. p. 160. Sienosoma hecticn/n. Leach. Idotea 'viridissima. Ris sa. Habite rOcépn atlantique et la Méditerranée. V .fit' 1. 1" ' m m WÊ 'KitlnBli Êtli '^ Vh^^flK 1 'W:\ tt^Si i Ka^ *^ IflhL.'^ m i6fi lIlSTOlRt: NATURKM.h LXII. ASELLE,. AsELLus, Geoffroj Quatre autennes sétacées, apparentes, sirapleà, inégales; les plus petites, supérieures, quadriai ticulées; les deux inférieures beaucoup plus lon- gues, à cinq articles. Plusieurs paires de inâ- clioires. Deux yeux sessiles simples. Corps oblong, déprimé , couvert de plusieurs pièces crustacées , transverses, et terminé par une queue d'une seule pièce en dessus, et de deux pièces en dessons; ces dernières s'ouvrant sur la dernière articulation du corps. Des styles en pointes , articulés et bifides . à la partie postérieure. Quatorze pâtes. Les aselles ont été long-temps confondiicb avec les cloportes, dont elles ont l'apparence extérieure, maïs dont elles diffèrent cepcn dant par deux caractères essentiels , le nom bre des antennes et la forme de la queue. Quoique quelques naturalistes du siècle dei nier les aient mentionnées sous le noin qu'elles portent ici, Geoffroy doit être re- gardé comme le premier qui ait appris à les distinguer de ces crustacés. Son exemple , quelque bien motivé qu'il fut , n'influa pas sur Linnaeus, qui continua de mettre les aselle!^ DES ASKLLES. l65 parmi les Oniscus ; mais Fiibriciiis les n-u- nit avec d'autres crus.tacés, qui leur sont étrangers, sous le nom de Cymotlioa, Ce naturaliste, dans son dernier supplément, divisa ce genre en d ux. L'un, auquel il a conservé le nom àe ' vmothoa , et l'autre, auquel il a donné c^iUi iVIrlotea , et il a an- noncé qu'il était obligé de suspendre le clas- sement de plusieurs espèces, faute de con- naître assez complètement leurs caractères. Ces deux genres différaient par le nombre des palpes, les Cyniothoa en ayant quatre, et les Iclotca seulement deux. M. Laireille reconnut qu'il convenait plus tard de partager le genre Oniscus de Linné en quatre autres, ainsi qu'il suit : L'un, auquel il a réservé le nom d'aselle, est formé de Taselle des ruisseaux de Geof- troy , ou V Oniscus aquaticus de Linnaeus ; les caractères qu'il lui a donnés sont presque ceux de M. de Lamarck, c'est-à-d're quatre antennes distinctes , des styles en pointes , articulés et bifides, à la partie postérieure du corps. Il aurait pu ajouter, queue com- posée en dessous de deux lames qui s'arti- IMAGE EVALUATION TEST TARGET {MT-3) 1.0 l.l lu le t iim 11-25 II 1.4 I 2.0 1.8 / w^^ /À '/ Photographie Sdenœs Corporation m à\ ^ N> '"^ <» «* '>V ;\ 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 'v- ) ^ .«"> '>V l6G HISTOIRK NàTUREM.K culent , et se meuvent sur le derniei" an neaii du corps , ce qui est son caractère es- sentiellement distinctif. Le second , auquel il a donné le nom d'Idotée, Idotea y quoiqu'il ne comprenîH pas les espèces rassemblées par Fabriciiis sous ce nom , a pour caractère : corps allongé ; quatre antennes distinctes , point de styles (ou de pointes) articulés et l)i lides »\ la partie postérieure du corps qui a des lames foliacées et longitudinales en des- sous. 11 aurait dû ajouter, articulés sur le bord latéral de la queue. Ce genre a pou» type VOnîscus Entomon de Linnaeus. Le troisième, appelé Sphœroma , resscni ble plus aux cloportes, ou mieux aux jules, en forme de cloporte, qu'aucun des deux genres précédons. Il a pour caractère: corps ovale, se mettant en boule; quatre antennes distinctes; point de styles à l'ex- trémité postérieure du corps; une pièce ou deux en lame , de chaque côte de la queue , mais point en dessous. Le quatrième , nommé avec Fabricius 6S mothoa , a pour caractère : quatre antennes DES ASELI.F5. I 67 ^tac(''cs tivs courtes; corps cruslacr, con- voxe, lron(|iu'! ou très obtus postrrie»ire- mrnt; des yeux distincts; les pâtes terminées par u:i ongle très fort. * La division de M. Latreille a été ap- prouvée ; mais dans ses derniers travaux ce naturaliste a proposé de nouvelles coupes, et M. Leach a été à cet égard beaucoup plus loin que lui. Ses genres Janira et Jœra, en particulier, se rapportent au genre Ascl- li(s de Tentomologiste français. Le corps des aselles est aplati , composé (le huit anneaux , y compris la queue. La tête est plus large que longue, et son bord antérieur est un peu concave. De chaque côté on voit un mamelon ou tuber- cule, garni de poils courts ; les deux yeux, qui sont placés environ au milieu des deux ^ùtés, sont petits, noirs, convexes, et en- tourés de poils. Il y a quatre antennes ; les deux plus longues sont inférieures , composées de cin(j articles, dont le cinquième est sétacé et sub- ' ï'qyezy dans les articles qui précèdent celui-ri , •>s caractères plus développés de ces divers genres. l68 HISTOIRE NATURELLE divisé en un grand nombre d'articles. Les deux plus courtes sont di^ isées en quatre parties ; la quatrième également subdivisée; toutes sont garnies de quelques poils. Au-dessous des antennes se voit la bou- che, entourée de ses antennules, de ses mâ- choires et de ses mandibules. Les sept lames crustacées qui couvrent le corps sont presque égales, et leurs bords latéraux sont presque également recourbés en dessous et en arrière ; leurs cotés sont tranchans; mais la huitième, qui forme la queue, est plus grande, arrondie, et ter- minée en pointe mousse ep dessus. En dessous , la queue présente des par- ties qui ont besoin d'être décrites en dé- tail. D*abord , on voit deux lames minces en forme d*écailles, concaves en dedans, arti- culées au corps par leur bord antérieur, mais libres dans le reste de leur étendue, ou seulement appliquées contre les bords de la partie supérieure de la queue. Leur bord extérieur est arrondi, et l'intérievir est en ligne droite; de sorte qu'elles se joignent 4* DES ASLLLKS. I ^H) exactement. Ces deux lames sont composées de deux membranes, dont Textérieure seule est crustacée ; elles ont un vide entre elles qu'on peut quelquefois apercevofr. Sous ces lames, dans la cavité formée par la pièce supérieure, se trouvent deux paquets de cinq branchies, dont chacun res- semble à une petite vessie, aplatie et rem- pile d'air. Toutes ces branchies sont trans- parentes, parsemées de points opaques, et garnies de quelques poils i\ leur base ; les trois premières sont d'une forme un peu différente des deux dernières; elles sont [dans un mouvement continuel pendant la vie de l'animal. Le septième anneau du corps du maie I est garni en dessous de deux pièces remar- ^niables, ce sont des lames minces , transpa- rentes , crustacées , un peu concaves en des- hous, ou du côté du corps auquel elles sont articulées par leur base ; chaque pièce est divisée en deux parties par un étranglement profond; la première de ces plaques est moins large que la seconde , et le bord posté- rieur de cette dernière , qui a une petite inci- rRTJSTACF.S. TI. i:> 170 HISTOIhF NATURELLE sion du coté extérieur, est circulaire et ^arni crune frange de très longs poils. En dessoih de ces pièces, il y en a deux autres égale- ment plates et fort irrégulières. Ces pièce*. sont sans doute les parties de la génération du mAle ; niais on ignore comment elles agissent. La femelle a, dans le même endroit, c'est -il -dire au-dessous du septième an- neau , deux petites parties ovales en forme de lames plates, bordées de longs poils qui recouvrent une petite ouverture qui communique avec l'ovaire. La queue est garnie à sa partie poste rieure , de chaque coté, d'un appendirc fourchu, attaché à son bord. Ces appen dices sont composés d'une tige de deux articles , dont le second est le plus grand , t?t va en grossissant. Les deux branches sont attachées sur cette tige , en oppo sition , mais l'une un peu plus basse qiu l'autre ; elles sont subulées, obtuses, diver gentes, et terminées par quatre longue^ soies ; le tout est garni de quelques poils, et très flexible ; mais il ne paraît pas q"c DES ASELLES. I7 I ranimai puisse mouvoir volontairciueiit ces parties. L'usage de ces fourches u'esl pas connu , et elles tiennent fort peu au corps ; aussi les aselles les perdent-elles souvent ; elles re- poussent comme les pâtes des écrevisses. Les aselles ont sept paires de pâtes assez longues, placées sur les cotés des premiers anneaux du corps; les deux antérieures sont beaucoup plus courtes que les autres, et divisées en cinq parties différentes en ligure; celle qui termine la pâte forme un crochet garni de poils intérieurement, et elle s'applique sur le bord intérieur de la quatrième , qui est également velue et même épineuse. Ces deux parties font donc l'office des pinces. Les douze autres pâtes sont di- visées en six parties inégales, et garnies de poils roides. Les huit pâtes antérieures ont leur direc- tion vers la tête ; les six autres sont cour- bées en arrière. Lorsque les aselles sont poursuivies, elles courent fort vite dans l'eau; mais naturel- lement elles marchent lentement; lorsqu'elles 172 HISTOIRK NlTURELIK sont on repos, leur corps est toujours ur. peu recourbé en dedans. Quoique les aselles soient très communes, leur histoire est encore fort imparfaitement connue : voici ce qu'on sait de leurs mœurs. Dès que les glaces des marais sont fon dues, on voit les aselles occupées à l'œuvrt de la génération , et elles continuent à s'ac- coupler pendant tout le printemps et même tout l'été. Le maie, qui est toujours plus grand que la femelle, se saisit d'elle, et la porte sous son corps, la retenant avec ie^ deux pâtes de la quatrième paire, dans l'en droit OLi se trouve la troisième ou qualriùmo paire de celles-ci. C'est ainsi qu'il la porlo partout où il va, sans que cette femelle soit dans la possibilité de lui échapper. Il la garde sept à huit jours. Quand il la quitte, elle se trouve toujours chargée sous le ven- tre d'une certaine quantité d'oeufs enfermés dans im sac membraneux , ou ime espère de poche. Il est très digne de remarque que ces aselles propagent avant d'être parvenues il leur dernier degré d'accroissement. On 03 niouv( DES ASELLfeS. 17i m voit d'accouplées qui ne sont pas on- luic à moitié de leur grandeur. Quant à l'acte même de l'accouplement, il n'a pas encore été observé. Si les parties (le la génération des mâles sont les deux mamelons dont on a parlé précédemment , l'accouplement doit être difiicile. Il serait possible de conjecturer, en réfléchissant sur la longue jonction des deux sexes, que la fécondation des œufs se fait à leur sortie (lu corps de la femelle, comme dans les i^rcnouilles , chez qui le mâle, comme on siit, s'empare également de la femelle pen- dant plusieurs jours. Geoffroy avait soupçonné, par analogie, (|i'/ les aselles étaient vivipares. Il ne s'est trompé qu'en partie ; elles font bien des œufs, comme on vient de le voir, mais les petits éclosent dans l'ovaire, de sorte qu'ils naissent tout vivans. Leur sortie du sac membraneux, ou de l'ovaire, présente un fait curieux qu'il est bon de rapporter. Lorsqu'on renverse sur une table une asclle femelle dont les petits sont à terme, lc'3 mouvemens qu'elle fait pour se remettre iHi* » 1 1 If ■\,'[i '• 174 eisToiRE natuhkllk sur pied détermine son ovaire à s'uuviu dans sa longueur, où il y a naturellcintut une fente, ensuite chaque moitié à se divi ser en trois portions; de sorte que cet ovain se trouve fendu en six parties, qui laissent entre elles une ouverture très spacieuse pa? laquelle les petites aselles sortent à Tin- stant, après quoi la mère ferme son ovaire. le remet dans son premier état, et se sauve. Les jeunes aselles sont en tout semblable^ à leur mère; mais leur couleur est plib transparente. On peut voir en elles, à l'aidi du microscope, la circulation du sang jus que dans leurs plus petits organes. Elles changent plusieurs fois de peau ou de test, comme les autres crustacés. Demours dit avoir remarqué que les imleb ne quittaient les femelles que vingt-quatre heures après la ponte, qu'elles les aidaient auparavant à se défaire de leur vieille peau, d*abord en leur découvrant la tèti avec leurs pâtes antérieures, et ensuite l« lorps avec leurs pâtes postérieures. Ce (ait fst dans Tordre des possibles; mais il a 1» DKS ASKl.LF.S. 17^ boin d'ôtre conlirmr par de nouvelles ob- servations. Les aselles vivent sans dont*» de chair, luais on n'a pas d'observation (jiii le con- state. Elles sont la proie des poissons et des oiseaux d*eau , et forment un bon appât pour 1.'^ pèche à la ligne. Cest dans les eaux des marais qui ne sont pas en état de putréfaction qu'il faut cher- cher les aselles. Au printemps elles sont quelquefois si abondantes, qu'on peut les prendre à la poignée; en été et en automne elles deviennent plus rares. Il n'y a qu'une seule espèce d'aselle de connue. On l'appellera ici Asclle d'eau douce [Asellus vulgaris), ¥A\e a été décrite par Linnaeus sous le nom iïOniscus aquati- vus ; par Fabricius, de Cymothoa , ensuite à'idota aquatica. Elle a été figurée par Geoffroy, Ins. 2, pi. 7.1^ fig, F; par Sulz, llist. Ins. tab, 3o,Jig. 12; par Frisch , Ins. 10, tab, 3o; par Scheff. Elem. tab. 22; par Degéer, Ins. 7, tab. 3i ,y%. 7. M. de La- marck la mentionne, /Vnim. sans vert. t. V, 176 UlSTOIlVt NATllnKME />. i58; et 011 la trouvera également iei (îi;ii rée et grossie , pL 1 5 ,/?]<;. 7. LXIII. LICjIE, LiGiA, Fqbricius. Quatre antennes sétacées, ayant plus de dix ai ticles; les deux exterues très apparentes, a\aiii leur dernière pièce composée d*un grand nombre de petits articles; les intermédiaires non distinctes. Deux yeux sessiles. Corps ovale, submargioé, recouvert de pièces crustacées , transverses. Les appendices de la queue courtes et biildes. Qua- torze pâtes. Les ligies faisaient partie du genre des cloportes {Oniscus) de Linnaeus ; et certes ce naturaliste était excusable, à l'époque où il écrivait , de les avoir confondues avec ces derniers ; car il est difficile de se res- sembler davantage au premier coup d'œil. La forme est absolument la même, et il faut une loupe pour voir qu'il y a quatre antennes, et que le dernier article est sub- divisé en un grand nombre d'autres, tandis que, dans les cloportes, il nV en a que DES MCIFS. 177 (Ifux , et que le dernier article est semblable aux autres. Outre ces différences cAracté- ristiqucs, il y en a encore, dans d'autres parties, que la description absolue d'une lies espèces va faire connaître. La ligie a une tète ovale-conique, insérée dans une échancrure du premier article du torps. Les organes qui accompagnent sa bouche sont difficiles à observer : on y voit «xtérieuicment des mâchoires doubles crus- lacées, granuleuses, peu inégales, et ar- rondies sur leurs cé)tés, ainsi qu'une lèvre 5'rosse et saillante. Les deux antennes apparentes sont grosses, (le la longueur de la moitié du corps, insé- rées sur le front, et composées de six ar- ticles, dont les deux premiers sont très lourls et le dernier très long, et subdivise en onze autres qui vont toujours en dimi- nuant de grosseur. Les deux autres antennes sont accolées à la base intérieure de celles-là, et s'élèvent .\ peine à la hauteur du premier article. Klles sont composées de deux articles, dont 178 HISTOIRE NATURELLE le dernier est subdivisé en un grand nombre d'autres. Il fallait la perspicacité de M. La- treille pour les découvrir. Les yeux sont très gros, et placés à la partie latérale postérieure de la tête. Le corps est couvert de sept bande; écailleuses. La queue (ou abdomen) est composée de six articulations semblables à celles du corps, mais plus petites, dont la dernière est ovale, et a une échancrure de chaque côté de la partie inférieure , de laquelle part une lame courte , qui porte à son extrémité , ! I I ! i -{- Anltiiines extérieures fortnées dr huit articles. Genre Cloporte. Latb. Cloporte (joinmun, Onîscus Ascllus. Légèrement rugueux eu dessus, particulièremenr sur la tête. D'une couleur grise obscure , avec les bords plus clairs et souvent des tacbes jaunes sur les côtés des segmens du corps et de la queue. Ventre et pâtes d'un gris blancbatre, Longueur, six à sept lignes. Oniscus Asellus- Lirui., Fab., Latr. — Lamarch , Anim. sans vert. t. "V. p. i54. Oniscus murarius. Ciiv. Il est commun en Europe, dans les caves et antres lieux humides et obscurs. -\"\' antennes extérieures composées de sept articles. Genre Porcellion. Latk. Cloporte granulé, Oniscus granidatus. Dessus de la tête et du corps grinnlés ; quatrième et cinquième article des antennes extérieures striéi> dans leur longueur. Couleur tantôt cendrée uni- forme , tantôt jaune clair et variée de gris. Oniscus Asellus. Fab. — Cuv. Porcellio scaber. Latr. Oniscus granulatus. Lamarch, Anim. sans vert, t. V. p. i54. Cloporte lisse, Oniscus lœvis. Corps lisse ; appendices de la queue plus grande 1 Dhs (:loi»oj.ti;s. 189 quf tlaos l'espèce précédente. Couleur cendrée , noi- râtre, plus ou moins variée de gris jaunâtre. PnrceUio /avis. Latr. Oniscns lœvis. Lamarck, Aniiu. sans vert. t. V. 154. Il vit en Europe, sur les murs, sons les pierres, etc. LXM. ARMADILLE, Armadillo , Latr, , Lamarck, Caractères généraux des cloportes, mais ayant le corps beaucoup plus bombé d'un côté à l'autre , et pouvant se rouler complètement en boule. Antennes antérieures très apparentes, coudées, formées de sept articles, insérées au-dessous d'une écbancrure du chaperon , et ayant leur base pro- tégée par un prolongement de la tète en forme (le voûte; les antennes intermédiaires non dis- tinctes. Yeux granuleux, tout-à-fait latéraux. Anneaux du corps au nombre de sept, et ceux de l'abdomen ou queue an nombre de six ; aucun n'ayant ses angles latéraux postérieurs prolongés en pointe, comme ceux des cloportes et des phi- loscies. Appendices extérieurs de la queue biarti- culés, peu saillans, à dernier article aplati. Qua- torze pieds semblables à ceux des cloportes. Les armadilles se trouvent principale- ment dans les bois , et le plus ordinairement lyO UISTOlUK NvTl'UErfK ils rcciicrclifnt les lieux où le leirain ost sablonneux. Leur manière de vivre par. ut peu différente de celh? des cU»portes, si n nVst qu'ils ont une propriété reniarcpiahlc qui manque à ceux-ei ; dès qu'ils éprouvcnr quelipie crainte, ils rapprochent leur [rw de leur queue, de sort(î qu'on ne voit ni Ns pâtes ni les antennes; on les prendrait aloi^ pour une graine noire et luisante, et ii> restent dans cet état jusqu'à ce qu'ils croient le danger passé. Cette propriété de rouler leur corps en forme de pilule a sans doute suggéré l'idtr d'employer les armadilles en médecine; aub>i pendant long-temps a-t-on fait usage de ces petits animaux comme fournissant un n- mède diurétique, fondant et apéritif, et sur tout bon contre la jaunisse; maintenant on ne s'en sert plus, si ce n'est en Italie. Armadille vulgaire, Arinadillo vid^aris. D'un grîs cendré sans tache, avec le bord (le< anneaux un peu plus pale. On iscus Armadilîo . Linn . , Fab ., Cuv. Oniscus cinereus. Zenker. jérmadillo ludgaris. Lamarck , Anim. sans vciî. t. V. p. i52. Il est très commun aux environs de Paris. uv.^ Ar\!vf^ nii.i.F.H. »9i Ainiadillc |)nstnl('*, frnif/f/i/h piistnlatns. D'nii ^lis fTiulK", avcr des taches irié<»Mlirieî. i.|.j/ic]»es ou jaiinâlres; du reste, variable pour les itnleurs, qui passeut laulot au tiuiiâtre, tantôt au laiicliâtre, .innadillo 'varivf;atus. Latr. — Lamarck , Anim. ms vert. t. Y. p. i 5'i. ArmadiUi) pustulatiis. Diiméril. Oniscits pulchellus, Ptinz. Kasc. (}2. fig. 21. Il est trrs roitininn dans les caves et celliers des ubitations de la campagne, dans les carrières, etc. Vrmadillc dos boutiques, ArnutcUllo ojjicinalis. Gris, à second segment du corps échancré, très |:rand, plus long que les six derniers. Annadillo officinnlis. Dumcril y Dlct. Se. Nat. art. \rmadille. Cette espèce d'Italie est celle que l'on a surtout Iciuployée en médecine. 19^ HISTOIRE NATIIRELTF. LXVII. LIMULE, LiMULus, Fah,-. Polyphemus, Lamarch, grands r des , Lin le nom sj phi us. F; a fait ur limulus, a rappelé pour doni Geoffroy , confusion néralemer Le limi nom de ( Point d'antennes. Test corné, mince et creux. composé de deux boucliers ; l'anlérieur très gnmd . arrondi en avant, tronqué postérienrement , mv diocrement convexe en dessus, où l'on remarque trois carènes longitudinales; creux en dessous. où sont placés les organes de la manducatioii et les pâtes ambulatoires; le second bouclier trapé- zoïdal, denté et épineux latéralement, placé en arrière du premier, échancré postérieurement pour donner attache à une queue longue, solide et eusiforme , et recouvrant de vastes lames brar- chiales. Deux yeux composés, sessiles, places sur le premier bouclier. Un chaperon triangu- laire en dessous du test. Bouche entourée d'ap pendices ou de membres articulés, savoir, deux petites pinces antérieures (appelées palpes), etB^^llS la r dix pâtes maxillaires placées aux deux côtés de lalpossesseu bouche, leurs hanches épineuses servant à lijcfiex oui mastication; celles des quatre premières paires • , chélifères ; les dernières terminées par un faiscear de petits articles droits, et une petite pince. Ann placé à la base de la queue. vient de I aussi dans de M. Bo RuMPHius a, le premier, fait connaître le singulier crustacé qui forme ce genre, et i'a appelé Polyphèmc. Comme il a les phi^ Le limi parties. L corps, est t)ombée ei peu épaiss TRUST' DES HMULES. IqS ;TrancIs rapports de forme avec les mono- cles , Linnaeus l'avait placé parmi eux sous le nom spécifique que lui avait donné Rum- phius. Fabricius , éclairé par Mulîer, en a fait un genre particulier sous celui de Umulas. M. de Lamarck Ta imité; mais il a rappelé le nom imposé par Rumphius Ipour donner celui de Lunule au monocle de Geoffroy, ou Apus, ce qui jette une grande confusion dans la nomenclature la plus gé- Inéralement adoptée en Europe. Le limule est connu en France sous le Inom de Crabe des Moluques , parce qu'il vient de la mer des Indes ; mais il se trouve aussi dans les mers d'Amérique , au rapport de M. Rose, qui en a pris un jour onze dans la rade de Charlestown, dont il n'a été possesseur que quelques instans , un homme chez qui il les avait déposés les ayant fait Ijeter dans la mer en son absence. Le limule a le corps composé de deux [parties. La première, sous laquelle est le corps , est une pièce crustacée , légèrement |bombée en dessus , très excavée en dessous, 3eu épaisse en son milieu , mais renforcée CRUSTACÉS. II. 17 Kl 194 HISTOIRE NATUIVKLLK sur ses bords , arrondie en devant et sur |(s côtés , très exeisée , et découpée en arrière Le bord antérieur de cette pièce se pio longe en dessous, et forme un angle intcrrif ou chaperon. Les yeux sont placés sur les côtés de cette pièce, dans une rainure parallèle, et à quelque distance de ses bords. Ils sont ovoïdes et peu saillans. La seconde partie, sous laquelle sont les branchies , est presque aussi longue que la première, également bombée, et, comme elle , échancrée postérieurement avec deux pointes; mais elle est beaucoup moins large, et ses bords sont de chaque côté garnis de six épines courbes et assez longues. En des- sus, il y a une légère carène au milieu, ac- compagnée de deux rangées de courtes épines. La queue est plus longue que le corps, triangulaire, pointue à son extrémité, et articulée à sa base, qui est implantée dai» l'échancruro de la seconde pièce. Il y a une rangée d'épines courtes sur la carène , ou partie supérieure de celte queue. lias, sont tï corps , lilé, et a utu' [ne, 01 DES LIMULES. 19^ En dessous, on voit d'abord, sous la première pièce , au bas de l'angle saillant dont on a dvjix parlé , la bouche , qui est iccompagnée de deux petites serres courtes , i deux articles , dont le dernier est en jince (appelées palpes par plusieurs au- teurs). Il n'y a point d'antennes, ce qui jt très remarquable dans cette classe. Plus oas, sont cinq paires de pâtes, à peine lussi longues que la largeur du test; les jiiatre premières, munies de pinces très ourtes , à doigts égaux ; les dernières termi- iiies d'abord par un faisceau de quatre petites lames allongées, pointues, et de plus par un article, représentant le tarse, u bout duquel sont deux petits doigts obiles en demi-cônes allongés. On voit ensuite , sous la seconde pièce , ne suite de branchies placées sur deux ings, formées par des lames doubles, et épaisseurs inégales, qui, dans les femelles, ortent les œufs dans le temps du frai. Les limules de l'Inde ont plus d'un pied t demi de diamètre ; ceux que M. Bosc a us en sa possession étaient beaucoup moins î^.'' i* li)6 HISTOIRE NATURELLE grands; mais il est presque ceitain que n. n'est pas la même espèce; il regrette beaucoui) de n'avoir pu les étudier, attendu qu'aucun naturaliste moderne ne les a encore obser- vés en vie , et que l'examen de leurs bran- chies seulement pouvait, à raison de leur grandeur, présenter des faits utiles à l'his- toire des crustacés de cette division. M. Bosc a cependant remarqué que leur test est d'un brun verdâtre, beaucoup! moins calcaire que celui des écre visses,] puisqu'il fléchit sous le doigt pendant laj vie de l'animal , et se casse difficilement après sa mort. Lorsqu'il marche, on ne voif aucune de ses pâtes , et dès qu'on le touche^ il les retire entièrement contre son abdoj men , pose sur le sol les bords de son teslj et relève sa queue comme pour se défenj dre. Cette queue est très redoutée en Caroj linc , comme dans l'Inde ; on croit que si piqûre est venimeuse ; il y a tout lien d croire que c'est un préjugé ; mais cela ni serait-il pas , il est très facile à l'homme dj l'éviter, les mouvemens de l'animal étar fort circonscrits et très lents. M. Bosc a pri DES LIMULËS. I97 presque tous les limules qu'il a vus pai cette partie, sans penser avoir quelque chose à craindre. Ce n'est qu'après son ex- pédition faite qu'il a été instruit des pré- tendus dangers qu'il y avait courus. Les limules, en Caroline et dans l'Inde, dans les jours les plus chauds de l'été, vien- nent le soir sur les plages sablonneuses ou marécageuses , toujours ou presque tou- jours le mâle porté sur sa femelle, qui est plus grosse , mais sans y être en état d'ac- couplement , ni cramponné violemment ; ils restent la nuit entière à moitié hors de l'eau , s'inquiétant peu de ce qui se passe autour d'eux , et ne cherchant à se sauver que lors- qu'ils se voient dans un danger déjà immi- nent. Ils n'ont qu'une très petite quantité de chair bonne à manger ; mais leurs œufs , qui sont nombreux , passent pour être délicats. Les Américains appellent les limules King- Krab , et n'en font aucun usage comme aliment. Comme le test, débarrassé des par- ties internes, ressemble complètement à une casserole garnie de son manche , les esclaves nègres des bords de la mer s'en servent 198 HlSTOlRli NATURELLE pour puiser de l'eau , et remplir fjucl(juo>, autres objets analogues d'utilité domesticjiu'. On trouve dans les Lettres d'André sur la Suisse , pL 4 , la figure d'un limule pétrifié , très bien caractérisé, trouvé dans ce pays. M. Leach a créé un genre qu'il nomme Tachypleas , pour placer un limule que M. Latreille a décrit dans le nouveau Dic- tionnaire d'Histoire Natiuelle , et qu'il ap- pelait Heterodactylus , à cause des carae tères que présente l'extrémité de ses pâtes Dans cet animal, d'ailleurs fort semblable aux vrais limules , le dernier article des première et deuxième paires de pâtes am- bulatoires , est étroit à sa base , renflé inté- rieurement vers son milieu , et se termine tout à coup en pointe, et les pâtes de Li quatrième et de la cinquième paires se terminent par deux doigts égaux ; il a trois épines sur la carène du milieu du test; lo> angles latéraux de la première pièce de ce lui-ci sont très pointus; la queue est plus longue que le corps ; il vit dans les mers de la Chine. DES LIMIJLKS. U 99 îjiiiule Polyphc'iiie, Linndus Polyplwnius. Test aplati , uu peu convexe, à trois épines sur lart'te du milieu; la partie postérieure latéralement dentée; la queue très lougue, épineuse et pointue. Rumphiiis, Mus. tab. 12. fig. A,, B. Séba, Mus. 3. t;ib. 17. fig. T. Kempf. Japon, tab. i3. lig. 8. Qlcar, Mus. tab. 28. fig. i, a. Schœff. Monog. 1750. tab. 7. Polyphemus occidentalis . Lamarck , Anim. sans vert. t. "V. p. 147. Voyez pi. 16, fig. 6, où il est représenté très réduit. Se trouve dans la mer des Indes et dans celle d'Amérique. Limule des Moluques, Limulus Gigas. Pas d'épines sur l'arête du milieu du test; éclian- crure postérieure de la seconde pièce dentelée. Queue plus courte que dans le limule polyphème , trian- jïulaire, en scie sur sa carène supérieure. Longueur, jusqu'à un pied et demi. Cancer inoluccanus. Chisius. Limulus Polyphemus. Fab. ' Polyphemus Gigas. Lamarck , Anim. sans vert. t. Y. p. 147. — Yulgairement Crabe des Moluques. Il habite l'Océan des grandes Indes. Limule Cyclope , Limulus Cychps, Test aplati , un peu convexe , avec trois séries (répines;la queue très large, sans épine, et pointue. Se trouve dans la mer des Indes. ■k! o't ■'•r ) '>()() HISTOIRE NATURELLE Limule blanc, Liinulus albus. Test bombé, avec trois carènes postérieures ej)i lieuses; la seconde pièce avec une seule carèiie , quatre grosses épines, et plusieurs petites sur les bords. Queue très unie. Se trouve probablement dans la mer des Indt's. Cette espèce n'est pas plus large que la main , et;i proportionnellement le test bien plus bombé (|ue la précédente. Les trois carènes de la pièce antérieure ne commencent qu'aux deux tiers de sa longueur, mais celle du milieu un peu avant les autres. Elles ont chacune trois ou quatre épines, d'autant plus longues qu'elles sont plus près du bord postérieur. La seconde pièce est, de chaque côté, bordée d'épines, dont les premières, celles de l'angle inté- rieur, et les dernières, sont les plus considérables. Les intermédiaires sont de beaucoup plus petites, La queaeestde la longueur du corps, et absolument sans épines. Il y a des pinces à toutes les pâtes. La couleur est partout d'un blanc grisâtre. UKS APUS. 20 l LXVm. APUS, Apus, Scopoli; Biiio- culus, Geoff.y Limulus, Lamarch, Deux antennes courtes, simples; trois yeux sessiles et simples, deux plus grands rapprochés, et le troisième postérieur plus petit. Un labre distinct. Deux mandibules fortes, sans palpes. Deux mâ- choires. Une languette bifide. Tête confondue avec le corps; celui-ci mou, revêtu d'un bouclier d'une seule pièce, presque caréné dans son milieu , mince, ovale en ayant, où seulement il est atta- ché au corps , échancré en arrière. Cinquante à soixante paires de pâtes molles, foliacées, bran- chiales, dont les deux antérieures sont les plus longues, trifides, et terminées par des soies arti- culées. Queue annelée, terminée par deux filets. Les crustacés dont il est ici question ont élé appelés Jpus par Frisch , Monocles par Linnaeus et Fabricius , Binocles par Geoffroy, Limulus par Muller et M. de Lamarck. Dans la confusion de tous ces noms , qui ont aussi été donnés à des crustacés d'autres genres , on préfère ici de revenir, à Timitation de M. Latreille, au nom primitif, qui servira au moins de point de rajliemcnt à ceux qui ' m : ' ■ i 202 HISTOIRE NATURELLE seraient embarrassés de rapplication dc'^ autres. Les apus donc sont des crustacés cou- verts d'un bouclier, ou d'un test ovale, bombé, très mince, arrondi en devant , et fortement échancré sur le derrière, qui ne tient au corps que dans un seul point de la partie supérieure de la tète. L'échancrure postérieure forme, avec les bords, deux angles aigus , et ses côtés sont dentelés. Sa substance est plutôt cornée que calcaire, of en conséquence sa flexibilité est extrême. Sur son dos postérieur se voit une faible carène, qui fait une fourche sur le devant, et indique la place de la tête; les yeux sont situés au-dessus de la tête , très rapprochés, obliques , saillans , ovales , et accompagnés d'un troisième, intermédiaire et plus petit, sur le derrière. En dessous , ce bouclier esr concave, et laisse voir deux plaques rou- ges, où se trouvent des vaisseaux qui par- tent de son point de jonction avec le corps, et servent à sa nourriture. En devant , il se replie , forme une cavité des deux côtés de la léte , et une saiHie au milieu , qui couvre en |)arti cliapero voit dei voûte , |)Iusiour choires ainsi qu< et les pa sont si m articles j)eron. Le co droit de est comj forment jours en miers so tubercul ('loigné c rang de iile de fe dans la r tincteme iivoir le^ ranimai, O' • APIT^^, 203 (Ml ma artie la bond •, &est le clypcus , ou le peron de Fal )\ us le cil laneion on ipe voit deux grandes mandibules arquées en voûte , minces , tronquées , et garnie de plusieurs dents ;\ leur extrémité. Les mâ- choires sont doubles , et peu apparentes , amsi que la levre intérieure ou languette , et les palpes qui y sont insérés. Les antennes sont simples, très courtes, formées de deux articles filiformes , et insérées sous le cba- })eron. Le corps de Tanimal commence à l'en- droit de la jonction du test avec la tête. Il est composé d*une trentaine d'anneaux qui forment une légère courbure , et vont tou- jours en diminuant de largeur. Les dix pre- miers sont concaves ; ils ont sur le coté un tubercule d'autant plus petit qu'il est plus éloigné de la tête; dessous eux est un double rang de vésicules rougeâtres, et à côté une file de feuillets de même couleur, diminuant dans la même progression. On voit très dis- tinctement toutes ces parties, lorsque, après avoir levé le bouclier, on regarde le dos de «'animal. f .'3 ': .■ 1 } •J!04 HISTOIRE NATURELLE Lorsqu'on coiisicIcTc l'apus en dessous, on voit, immédiatement après la bouche, urir série de cinquante à soixante paires de pâtes, composées de trois articulations , qui de viennent de plus en plus courtes , et finis- sent par se réduire à un point tuberculeux. La première paire de pâtes (qu'on a quel- quefois nommées antennes ) , et par consé- quent la plus longue, est pourvue, à sa partie supérieure , de trois longs filets ine gaux, dont le plus petit est le plus exté- rieur , et est inséré sur sa pâte , un peu plus bas que les autres , et de plus on y voit en- core un petit appendice très court et aussi articulé. Ces filets sont mobiles comme les antennes des écrevisscs , et servent au mou- vement de l'animal. Toutes les autres pâtes sont terminées par des lames ou des feuillets rougeatres. Il y en a un double rang. Ils diminuent en longueur , comme on l'a déjà observé , et finissent par se perdre à la moitié de la queue. Les feuillets du rang intérieur sont pointus jusqu'au milieu du corps ; mais là , ils deviennent ronds, et conservent la même DUS A PUS. 'ào'} foiine jnsfjirà la fin. I,os foiiillcls dti raiii; t'xU'rieur grandisseiit de pins en plus vn descendant, jusqu'aux deux tiors de la lon- jîiieur, oii ils diminuent tout d'un coup , et se terminent avec les antres en mi point. Ces feuillets ou lames sont les branchies qui servent à la respiration , comme à la natation de l'animal , et sous '^ lacuue des pâtes on observe un sar ov re vésicu- Iciix. Celles de la onzième , i' sont pour- vues, dans tous lesindivi.Ui^ ^t^ui paraissent 'tre hermaphrodites), d'une capsule à deux valves , renfermant les œufs , qui sont rouges. La queue commence en dessous, à l'en- I droit où finissent les branchies; mais, en dessus, elle peut être considérée comme commençant où se termine le bouclier. Elle n'est, au reste, que la continuation du corps, puisqu'il n'y a aucune différence dans son organisation, aucune séparation positive. Cette queue est donc formée d'ar- Iticulations presque cylindriques et garnies d'épines en dessus et en dessous. Elle est ter- minée par une troncature , et par deux filets l'îrticulés, comme ceux des pâtes antérieures, CRUSTACÉS. II. i8 "1 I •fl t4 S, I 206 HISTOIRK NATURELLE et presque aussi longs que le corps. L'aiins est entre ces deux filets. Il est formé par une pièce écailleuse, ou soupape simple, dan^ deux des espèces , et surmontée par uik lame épineuse en ses bords dans la troi sième. Les apus se trouvent dans les eaux stag nantes , boueuses , principalement dans celle'^ qui sourdent dans la tourbe. On en trouve deux espèces aux environs de Paris ; mais elles V sont rares. M. Bosc les a trouvées au printemps, dans les marais qui sont à la queue de Tétang de Montmorency. Une des espèces avait les branchies garnies d'une immense quantité d'œufs. On n'a , au sur plus, aucune observation sur leurs mœurs On sait seulement qu'ils paraissent quelque fois en quantité dans des mares où on n'en avait point vu les années précédentes, et qu'ils en disparaissent de même. Ils meu- rent très peu de temps après en avoir été tirés. M. Leach a créé le genre Lepidurus poui y placer la troisième espèce que nous indi quons ; nous n'adopterons pas ce genre, DES APUS. 207 parce qu'il n'est fondé que sur ce que cette ispt'ce présente à l'extrémité de sa queue , et entre les longs filets qui la terminent , une lame allongée, horizontale et de forme ovalaire, un peu tronquée et échancrée au Ibout, qu'on ne retrouve pas dans les autres espèces. Apus cancriforme, Apiis cancriformis. Brun, chaperon presque carré, étroit; queue iionquée entre les deux filets qui la terminent. Monociilus Apus . Fab. Binocle. Geoffroy , Ins. 2. pi. 21. fig. 4- Schœff. hlonog. 1756. tab. i, 2. Frisch. Ins. 10. tab. i. \klz. Ins. tab. 24. fig. i53. Naturf. 19. tab. 3. |tig. 1,12. Limulus cancriformis . Lamarck , Anim. sans vert. I.V. p. 144. Se trouve dans les eaux stagnantes aux environs Ne Paris, Apus vert, Apus vindis. Test vert; le chaperon très large, en demi-cercle, I profondément denté en ses bords; la queue tronquée |eatre les deux filets qui la terminent. Schœff. Monog. 1756. tab. 5. Se trouve dans les eaux stagnantes. Apus prolongé, Apus productus. Vert, à corps brun; chaperon arrondi; queue avec une lame saillante , aplatie entre les deux filets qui la terminent. f ^ i 2o8 HISTOIRE NATURELLE Schœff. Monog. 1756. tab. G. Liinulus productus. Lamarck , Anim. sans vert. t. V. p. 144. Lepidurus productus. Leach. Voyez pi. 16, iig. 7, oîi il est représenté presqu» de grandeur naturelle. Se trouve dans les eaux stagnantes aux environs de Paris. LXIX. CALIGE, Caligus, Muller. Deux antennes très petites. Deux yeux écartés. situés sur le bord antérieur du premier bouclier Bouche formant un suçoir en bec conique , fléchi en dessous, pectoral. Corps allongé, déprime . comme divisé en deux parties; Pantérieure recou verte par un bonclier d'une seule pièce; la posté- rieure ovale ou oblongue, abdominale, se termi- nant par deux filets longs, et souvent ayant à son extrémité des appendices lamelliformes. Dix d quatorze pâtes de deux sortes; les antérieures étant munies de crochets, et les postérieures eu lames natatoires divisées, pectinées et branchi- fères. Ce genre, quoiqu'en apparence voisin de celui des limules , s'en écarte beaucoup par la forme des organes et par les mœui^ des anin^aux qui le composent. Il a quel ijues affir les lernéc Gunne (ij^uré de I poissons y neuve pc prouvé q tétait la < tenues se lia forme |]es yeux. Le corj I pièces éc grande, 1 très aplat Iblable à ttè appe naeus; ma convient propreme remarque ralement chaque c( l'antenne, milieu d( veu. virons l ei\ carleb, mcliei , fléchi prime . recou posté- termi- it à son Dix à 'rieures ures eu ranchi- voisin LUCOUp mœui> quel DBS CALIOKS. 209 (jues affinités, sous ces deux rapports, avec les lernées. Gunner, Stroëni et Baster ont décrit et figuré des ca liges sous le nom de Poux de poissons, et ils ont pris leur partie posté- rieure pour l'antérieure ; mais Muller a prouvé que ce qu'on appelait les antennes était la queue , et que les véritables an- tennes se voyaient à la partie opposée , sous !a forme de deux petits filets insérés sous les yeux. Le corps des caliges est composé de deux pièces écaiileuses, dont la première, plus i;rande , représente un segment de sphère très aplati, formé par un test coriace sem- blable à celui des limules. Cette partie a été appelée cljpeus (chaperon) par Lin- iiaeus; mais il est évident que ce nom ne lui convient pas , puisqu'elle couvre le corps proprement dit. A sa partie antérieure , on remarque une petite saillie qui porte laté- ralement les yeux, et qui se prolonge, de chaque côté, en un filet fort court, qui est l'antenne. La bouche est placée sous et au milieu de ce prolongement. C'est tantôt un 2IO HISTOIRE NATURELLE simple tubercule, tantôt une longue trompe solide, susceptible de se replier en arrière Il n'y a pas de tête. Les pâtes varient en nombre, suivant les espèces, depuis quatre jusqu'à dix. Elles sont toujours beaucoup plus courtes que le test n'est large, et assez généralement la première paire est plus grande que les au- tres. Elles sont de deux espèces; mais ce- pendant toutes plus grosses à leur base , et de nature cornée. Elles sont aussi toutes implantées dans un tubercule charnu qui leur permet des mouvemens en tous sens. Les premières de ces pales sont ierminées par un ongle très allongé , très aigu , qui se replie, ou mieux qui est toujours replié en dedans ; et les dernières par des filets char- nus , ciliés , qui sont de véritables bran- chies. Le nombre de ces filets varie selon les espèces, et ils prennent même des formes qui semblent indiquer la faculté de servir à la natation comme à la respiration. Le canal alimentaire traverse toute la première partie entre les pâtes. La seconde pièce, que Muller appelle DKS CALICES. 211 Xahdoînen y varie beaucoup dans sa forme, mais est de même nature que la première ; dans Tune des espèces, elle représente un carré très petit , attaché à la partie posté- rieure de la première pièce ; dans une autre, elle est ovale, presque aussi large, et beau- coup plus longue que la première pièce. Mais y quelle que soit la forme de cette pièce , elle a toujours l'appendice de forme variable, que Muller a nommé la queue y et deux longs tuyaux cylindriques qui pa- raissent cartilagineux , et que Muller a ap- pelés les ovaires. Ces tuyaux sont toujours plus longs que les deux pièces écailleuses du corps, et, dans Tune des espèces, elle l'est quatre à cinq fois plus. Ces tuyaux ont été appelés ovaires , non parce qu'on y a trouvé des œufs, mais parce qu'ils ne se montrent ;>as dans tous les in- dividus, et qu'on soupçonne qu'il n'y a que les femelles qui en soient pourvues. Quoique plusieurs auteurs, comme on l'a déjà dit , se soient occupés de l'étude des animaux qui composent ce genre , on n'en connaît encore que très imparfaitement ?r;j.; 1 ' ; '':r.-'. !1I2 HISTOIRE NATURELLE l'histoire. Stroèm est celui qui les a le plus observés sur le vivant. Il rapporte qu'ils vivent, comme les lernées, cramponnés sous les écailles des poissons, à la faveur de leurs pâtes onguiculées , et que là ils su- cent, par le moyen de leur trompe , le sang dont ils se nourrissent. Ordinairement ils restent très long-temps, peut-être même toujours, fixés au même endroit; mais lors- que, par l'effet de leur volonté ou d'une cause étrangère , ils quittent leur place, ils savent fort bien courir sur le corps du pois- son pour en chercher une autre, et même nager pour retrouver un autre poisson, lorsqu'ils ont été forcés d'abandonner le leur. Il y a lieu de croire cependant que, dans ce dernier cas , ils parviennent rare- ment à leur but; car ils nagent lentement, et le nombre d'ennemis qu'ils peuvent ren- contrer est considérable. Ils périssent lors- qu'on les laisse pendant quelques heures dans une petite quantité d'eau. On serait fondé à faire deux genres des deux espèces de MuUer, que nous mention- nerons ci-après, attendu qu'elles diffèrent DES CALICES. 21 3 en des parties essentielles j mais cette sé- paration n'a pas encore été faite , quoique plusieurs naturalistes, et particulièrement M. Leach , se soient occupés d'examiner les petits crustacés parasites des poissons qui appartiennent au même groupe que celles-ci. Déjà même M. Leach a établi plusieurs genres nouveaux , sous les noms à'Jntho- wma, de Cecrops, de Pandarus , de No- ^aus et de Riscidus , pour y placer des es- pèces nouvelles, et il faut y joindre le genre Dichelestion y dont la création est due à Hermann fils. Plus bas nous traiterons de plusieurs il 'filtre eux. Quoiqu'on ait déjà distingué tous ces genres , il y a lieu de croire que le groupe (les caliges, ou caligulés, est encore fort abondant en espèces. Il est du nombre de ceux qui exigent, pour être étudiés utile- ment, des connaissances préliminaires éten- dues, et le hasard seul peut amener ces animaux sous les yeux des naturalistes. On voit , mentionnés par plusieurs auteurs re- commanda blés, quelques crustacés qui se i 21 /| HISTOIRE NATURELLE rapprochent de ce genre , mais qu'on n v réunira pas à raison de l'imperfection des descriptions et des figures qu'ils en ont don- nées. On peut même soupçonner que, parmi les espèces connues , il en est quelques unes de mal à propos rapportées les unes aux autres, telle, par exemple, que celle figurée par Baster, Subs. 2 , tab» 8 , qui semble être fort différente du calige court de Muller. Calige court, Caligus curtus. Le test antérieur arrondi ; le postérieur carré tt court. Monocultts piscinns. Linn. — Fab. Act. Hafn. lo, tab. 7. fig. 1 , 7. Baster, Subs. 2. tab. 8. fig. 9,10, Berl. Schrist. 3. tab. i. fig. 4, 5, 6. Stroëm. Sundui tab. I. fig. 4? 5, 6. Muller, Ëntomost. tab. 21. fig. 1 , 2. Lamarck, Anim. sans vert. t. V. p. 141. Voyez pi. 16, fig. 3, où il est représenté un peu grossi. Se trouve sur les poissons de mer , et en particu lier sur les merlans et les saumons. Calige allongé, Caligus productus. Le test antérieur arrondi; le postérieur ovale er allongé Monoculus salmoneus. Fab. — Berl. Scbriften. i. tab. 3. fig. 1, 7. Muller, Ëntomost. tab. 21. fig. 3, 4' Lamarck, Anim. sans vert. t. V. p. 141 < Se trouve sur les saumons et sur les squales. Calij Vu. peu étroit que ] if dos, et tenant lieu tenues forr longs et dr Anthosoj Caligus . Cal Ovale - c vide, tache de trois éca tées ou écl qneue sans fois et dem Pandaru Caligus l p. ï42. Il habite milandre. DES CALIGES. 2 1 ^> Calige de Smith , Caligus Smithii. Va peu étroit antérienrement; abdomen plus étroit que le test, muni de deux lames foliacées sur le dos , et de six autres sous le ventre ; celles-ci tenant lieu des trois dernières paires de pâtes; an- tennes formées de six articles; filets de la queue très longs et droits. Anthosoma Smithii, Leach. Caligus Smithii. Lamarck, Anim. sans vert. t. "V. p. 142. Calige bicolor, Caligus hicolor. Ovale -oblong, d*une couleur jaune pâle et li- vide, tachetée de noir; corps recouvert en dessus de trois écailles à recouvrement, transversales, den- tées on échancrées postérieurement; abdomen ou queue sans lames fc^iacées ; soies de la queue une fois et demie aussi longues que le corps. Pandarns bicolor. Leach. Caligus bicolor. Lamarck, Anim. sans vert. t. "V. p. 142. Il habite les mers d'Europe , et vit sur le squale milandre. i \ U^ '; 4i-r \"M I J[ 1 1 7.1^) lIISroir.K iNATURM LK e- LXX. ARGULE, Argulus, Mulhr Ozolus , Latr. ,* Binoculus , Oeojf. Qnatre antennes très petites. Deux yeux composer, séparé». Un bec conique, dirigé en bas, à angle droit. Corps oblong , aplati, recouvert par un test presque membraneux, demi-transparent, d primé , ovalaire , un peu émarginé de cbaqu coté antérieurement, écbancré en arrière, dépas- sant le corps , auquel il n'est adbérent qu'en partie Tète non séparée du corps par un cou. Douze pâtes; celles delà première paire longues et fer minées par une ventouse ou disque aspirafem circulaire; celles .le la seconde à cuisse épineuse, et tarse terminé par deux crocbets ; celles (le^ quatre dernières paires ayant une base cbarnue. cylindrique, inarticulée, et terminées par deux filets allongés el ciliés sur leurs deux bords auté. rieur et postérieur. Abdomen cylindrique compose de qnatre articles. Queue formée par une lame horizontale, terminée par deuxlubes arrondis. J URINE fils a publié un travail très re- marquable .sur la description extérieure ctl Tanatomie de Tunique espèce de ce genre. Il a vu le cœur placé derrière la trompe, et il pense que les organes de la respiration I>K.S Anr.!II,KS. 9 1- consistent (inns les cils des huit pâtes posté- rieures; le canal intestinal est droit; l'es- toinac est ovale et pourvu antrrieuremeni (le deux grands appendices rameux , et |)os- itérieurement d*nn pylore très long et mns- Iculoux; le cerveau, d*un rouge de rubis, est placé derrière les yeux, et composé de trois lobes; les organes du maie sont placés à la hase postérieure des pâtes de l'avant-der- nière paire; les femelles ont un ovaire en forme de sac placé dans l'abdomen au- dessus du canal intestinal, et dont l'issue, [commune avec l'anus, est*située entre les deux dernières pâtes. La durée de la gestation de celles-ci est de freize à dix-neuf jours. Les œufs, après leur jponte, sont fixés sur des pierres ou autres prps durs au moyen d'un gluten. Lorsqu'ils t^closent (après une quarantaine de jours), Iles petits qui en sortent sont de forme ovale- allongée, et pourvus d'une queue très brosse, avec un test assez peu large. Ils ont |en avant deux grandes rames ou bras ter- minés par de nombreux filets ]>ennés et loxibles; et au-delà sont dix petites pâtes CRUSTACFS. U. I9 ij 7.1 8 IIISTOIRR NATURET.r.K na pas rci !(' nom d< iq)rc'sent( rique , un iiitcnncs )lacrcs j)i ciociiiics, cl dont les antérieures n'ont |>.js de ventouses. Dans cet état, Tar^ndc est considéré pai Mnller connue constituant une espèee à l.i quelle il a donné le nom d'Jrgulus C/iamn Deux jours après, il la suite d'une niuc les deux grands bras disparaissent et Icn Jcartés Tu pales postérieures se développent. Cinqljo jj^j, . j jours plus tard, et à la suite de deux mius, les pâtes antérieures deviennent bien appa- rentes, et l'on voit les rudimens des ven- touses de la première paire. Après un pareil laps de temps les ventouses sont complétées. Les organes de la génération ne sont visibles qu'après la cinquième mue, et ce n'est qu'à la suite de la sixième que l'animal est adulte, et parfaitement semblable à ceux d'où il est sorti. L'argule n'a pas encore acquis toutBjvec de p< son volume, mais il le |)rend peu à peu , erMjJsposécs ( il des intervalles marqués par de nouveaux changemens de peau. Le genre argule comprend seulement It sr recouv :iiie médi Jcs élytres Tonquées jueuc fori te par dt lûmes. L( re de dix cdeux li L'argule oies des j: âge très b Binocle du Gastéroste de Geoffroy; mais ceBxé sur le natp.raliste réunissait à celui-ci, comme en étant une espèce distincte, un animal qu'on Doyen des Savetier (C 1 1 >.|v DKS ARGULKS. 'l H) iiia pas levii depuis lui, et ainpiel il doniinit (aie nom de Binocle a fiunic en plumet. Il le leprcscntc comme ayant le corps hémisphé- rique, uniformément bombé en dessus; les intennes très petites tt de cinq articles, )lacées proche des yeux, qui sont assez cartes Tun de l'autre; la bouche en forme J" bec ; la tête assez grande. Son corps it recouvert de deux écailles lisses à su- iire médiane , longitudinale comme celle les élytres des coléoptères : ces écailles sont ronquées au bout, et dépassées par une jiieuc formée de quatre segmens, et termi- ne par des appendices barbus comme des lûmes. Les pâtes sont courtes, et au nom- re de dix, sans ventouses. Sa longueur est edeux lignes, et sa couleur le jaune brun, vec de petites taches noirâtres sur la télé ^eu,crJ|Jisposées en triangle. iveauvB L'argule foliacé est commun dans les ri- goles des prairies de Gentilly près Paris. Il leut lelage très bien, mais se voit presque toujours lais ceBxé sur les flancs du petit poisson appelé ime Q\^mavcticr [^Gastcrosteus aculeatus , Linn.), au 1 quVailnuyen des ventouses de ses prennères pales , u pai à la nrafi nuu* et Us- Cinq mues,, appa-' > vcn- parcil déti'os. risibles st qii.i idnlte, il il est is tout 'l 'i.j .•'■i^ 'l'IO HISTOIRE NATURELLE etsuçant le sang de ce poisson avec sa trompe. 11 attaque aussi les têtards des grenouilIesH r v vr et des crapauds, et quelquefois ou le voit attaché sur les lèvres ou autres parlies| molles des carpes et tanches des étangs. Argule foliacé, Jrgulus foliacé us. D'an vert jaunâtre clair , demi- transparent. Lon- gueur, une ligne à deux lignes et demie, les femelles étant toujours plus grandes que les malcs. Monoculus foliaceiis. Linn. Monociiliis piscinus. Ejiisd. Argulus Delphiniis et Argulus Charon. MuU. Monociaus Gyrîni. Cuv. Le Pou de la Carpe et le Pou du Cas ter os u Baker. Binocle du Gascéroste, Geoffr. Argulus foUaceus. LainarcA, Auim. sans vert,] t. V. p. 140. Des environs de Paris- Deux aute riques. 1 ovale, n écailles Point d courtes , en alêni tlilatées , Ce ge caligécs (jii il sel ractères longs flic reux-ci ment. Lî deux gri substanc qu'elles cou vieil (]écro Lue po ;t nie rien r( DES CECROPS. 2 il LXXI. CECROPS, Ceckops, Leacli, Deux autennes simples très petites. Yeux splié- riques. Bouche en bec court , subpectoral. Corps ovale, obtus aux extrémités, couvert de quatre écailles inégales, échancrées postérieurement. Point de queue saillante. Quatorze pâtes très courtes , de deux sortes ; les antérieures terminées en alêne et comme onguiculées ; les poslérieureji dilatées, membraneuses, natatoires. I Ce genre est rapporté à la famille des caligées par MM. Leach et Latreille, bien (jii'il s'éloigne des autres par quelques ca- ractères, et surtout parce que les deux longs filets, placés à l'arrière du corps que reux-ci présentent, manquent complète- ment. La femelle des cécrops est munie de deux grandes pièces ovales contiguës, d'une substance coriacée, placées sous l'abdomen, qu'elles surpassent en longueur et qui re- couvrent ses œufs. (A^crops de Laireille, Cccrojjs Latrcillii. Une pointe de ch^jqnc côlr ru avant de la pièce anlcrienre du test. mii^ ;.^i-r 1^1 HISTOIRE NATURELLE Cecrops Latreillii. Leach. — Lamarck , Auiiii . bau- vert. t. V. p. i38. Cette espèce se trouve sur les branchies du thon. Cécrops de Desmarest, Cecrops Desmnrcstii. Corps moins large que celui du précédent, sans pointes sur la partie antérieure du corselet, et les lobes postérieurs ainsi que l'abdomen entiers. Sa partie antérieure unie, cordiforme, d'une couleur glauque et blanc jaunâtre, avec quelques tacbes brunes sur son pourtour inférieur; abdomen bleuâtre. Cecrops Desmarestii. Risso, Hist. Nat. de l'Europe mér. t. "V. p. i88. Ce cécrops flotte }:'»r milliers à la surface de l'eau, loin des côtes, et se-' ^a nourriture d'une multi- tude de poissons, pï .^ ^^alement du céphale lune dont Festomac est toujours rempli d'un grand nom bre de ces animaux. LXXJI. THI Deux antei Deux pa pinces, plus gré partagé < antérieur et denté lerminéej ment; le corps ov, dernier, ] Dichelcstii m Hcrmann ('ouleur d dinale de cb orps d'une pieds «louleiî Il a été tr un eslnrgi l'ourg. IJJiS DICHLLtS'ilONS. 2 2 '^ LXXII. DICHELESTION , Dicheles- THiuM, Hermanri) Lamarck. Deux antennes sétacées. Bouche en forme de bec. Deux palpes ou bras avancés et terminés par des ptnt!es. Corps presque cylindrique, légèrement plus grêle postérieurement qu'antérieurement, partagé en sept anneaux; sans test. Deux pâtes antérieures à crochets, et quatre autres crochues et dentées au premier segment; quatre pâte» terminées par des doigts dentelés au second seg- ment; le troisième portant de chaque côté un corps ovale. Deux tubercules à l'extrémité du dernier, portant souvent deux filets articulés. iDichelcstion de rEstiirgeon , Dichdcsthiiun Stunonis. Hcrinann filsy Mem.apterol. p. iiS. pi. 5. iig. 7, 8 (Couleur de chair, avec une ligne brune longitu Idinale de chaque côté du corps; sixième segment du Lorps d'une teinte plus pâle que les autres; premier.*» pieds <;ouleur de chair. Il a été trouvé sur les arcs osseux des branchies un esturgeon , pris dans le Rhin près de Stras H'ourg. •IM 2 '2 A HISTOIRE NATURELLK LXXIII. ARTÉMIS, Aktemiscs, La- marck^ Artemia, Leach, Deux auteniies courtes subniées. Deux yeux suL- pédouculés. Bouche dont le détail n'est pas connu, placée sous le bord antérieur du test. Corps ovale , à tête non séparée, et postérieurement cardifère. Queue longue, terminée en pointe. Dix paires de pâtes lamelleuses, natatoires , ciliées , terminées par une soie. Ci: genre, encore peu connu, et qui jui- i ait avoir des rapports avec celui des bian chiopodes, a besoin d*étre étudié de nou- veau pour prendre une place assurée dall^ nos méthodes. Artémis des salines, Artemisus salinas. Voyez les caractères du genre ci-dessus expost.s Animal très peiit. Cancer salinus. Linn. Gainmarus salinus. Fab. Artemisus salinus. Lainarck, Auim. sans vcif I. V. p. i35. On trouve cet animal très comninncmeril dan- les marais salans de Lymington, en Angleteiit lorsque l'évapora lion des eanx de 1;» mer est ti> avancée. LXXI) CHIP chip Dim Gam Deux ou gales. I Deux c dentées Bouche accomp tîncte rent , d côté un ciliées, longue minée lenses onze p< Les b (les aniii (juables «ion t ils la femel La- X sulj- onnu, ovale dîfèrr. ires de minées ni jui- bian- ! 11 ou- DES BKANCHIOPODES. 225 I tnas. [IS v<;it ml tiaii'- îleteiie, LXXIV. BRANCHIOPODE (ou Bran- chipe), Branchiopoda, Lam,; Bran- chipus, Tarn, y Latr,; Branchiopus, Duméril; Chirocephalus , Préuosty Gammarus, Fab. Deux ou quatre antennes simples, sétacées, iné- gales. Deux yeux composés, pédicules, mobiles. Deux cornes mobiles, situées sur le front, uni- dentées au côté externe, fourchues au sommet. Bouche offrant une papille en bec crochu, accompagnée de quatre petites pièces. Tête dis- tincte du tronc. Corps allongé, mou, transpa- rent , divisé en onze segmens, ayant de chaque côté une rangée de pâtes branchiales oblongues , ciliées, natatoires. Queue nue, conique, articulée, longue , fourchue à l'extrémité , ou plutôt ter- minée par deux nageoires ciliées. Pâtes lamel- leuses ou branchiales , ciliées , et au nombre de onze paires. Les branchiopoiles , ou braiichipes , sont (les animaux allongés, transparens, reniar- (juables par le grand nombre de branchies dont ils sont pourvus, et par la manière dont la femelle porte ses ovaires. Leur couleur ;,;■ il t Vi I m:''^ k \ \]\ 1l(i HISTOIRE NATURELLE est jaune ou rougeàtre , quelquefois, prin- cipalement les femelles, tirant sur le veri. Leur tète est membraneuse, voûtée et unie sur le milieu du front où il y a deux petits points noirs dont on ne peut deviner la nature. Elle est armée * y nt de deux cornes démesurément grande.>>, relative- ment à la grosseur de l'animal , brunâtres , transparentes, courbées en dedans, four- chues à leur pointe, et portant un angle saillant sur leur dos. Ces deux cornes res- semblent beaucoup aux mandibules des In canes ou cerfs-volans , et sont creuses cl mobiles. Celles de la femelle sont petites ol simples. Les antennes , au nombre de deux ou de quatre, sont filiformes, droites, flexibles, composées d'une multitude d'articles pres- que imperceptibles. Elles sont placées sur le front , et ont une longueur à peu près égale il celle de la tète. La bouche est placée au-dessus de la tête , tout près des yeux . Elle se compose d'un cha- peron bifide, avancé d'une papille en forme de bec, et de quatre autres pièces latérale^ qu on a mais don miner à Les ye ot porté voit très u une mr nombre c rens, et c brane du pas dans Après que , qui Le COI onze ann premier peut être cou, beai se prolon A chac clîée en c sette veni sée de trc dieulée el autres ses vmer deux itivo- itrcs , four- angle > res- es lu ;es cl tes cl au de blés , pres- rs sur près tête , 1 cha brnie orales DES BRANCHIOPODES. 0.1'] qu'on a nommées palpes ou mandibules , mais dont la forme n'est pas facile à déter- miner à raison de leur transparence. Les yeux sont latéraux, très gros, noirs , et portés sur un pédicule mobile. On voit très distinctement qu'ils sont composés u une masse noire , entourée d'un certain nombre de cristallins sphériques et transpa- rens, et qu'ils sont enveloppés d'une mem- brane dure , transparente, qui ne les touche pas dans leur partie supérieure. Après la tête, est un cou ovale, cylindri- que, qui est le premier article du corps. Le corps est cylindrique, composé de onze anneaux un peu en carène, dont le premier est plus large que les autres, et peut être regardé comme faisant partie du cou, beaucoup plus étroit, il est vrai , mais se prolongeant en dessous, au-delà de lui. A chacun de ces onze anneaux est atta- chée en dessous de chaque côté de la fos- sette ventrale une pâte branchiale, compo- sée de trois L'Mnes ovales; la première, pé- diculée et articulée sur le ventre ; les deux autres sessiles et arlicnlées ; la seconde àf'v- ^f}\ ^'àS histoire naturelle rière et au milieu de la première ; la froi sième derrière et au milieu de la seconde. Toutes sont bordées de longues barbes, qui, vues à la loupe , se montrent pennées, et ont dans leur milieu un vaisseau distinci. La première paire de branchies seule n'a que deux de ces lames ovales. Ces branchies forment donc un triplo rang, où les dernières lames sont toujours recouvertes par les premières. L'animal nt* marche jamais dessus, et elles servent au- tant à l'action natatoire qu'à la respiration. Roesel prétend avoir observé que les ani- malcules aquatiques entrent avec Teau dans les branchies, et sont conduits à la bou- che ; mais il est probable qu'il a été induit à erreur par les bulles d'air, qui souvent ressemblent à des klopodes , à des paramt^ cies , etc. La queue est composée de six à neuf ar- ticulations cylindriques, qui vont toujours en diminuant de diamètre. Elle est de la longueur du corps, et terminée par deux nageoires triangulaires, très aiguës , un peu divergentes, garnies de longs poils pennés. Ces deux plus petit la moitié de la qi beaucouj] droite, e corps cyl naître po tien. Dan placés pa confondei les œufs 1 ouverture queue , j deux lam( ci-dessus. Les br dos un V vers la té d'utricule vement d dans le v tomar et seau. Le nageoires CRUST DES BRÂNGHIOPODEâ. 22g Ces deux nageoires, d nt l'une est souvent. pins petite que l'autre, égalent en longueur la moitié de la queue. Au premier anneau (le la queue , en dessous , on remarque beaucoup de vaisseaux qui vont en ligne droite, et à l'articulation suivante, deux corps cylindriques qu'on ne peut mécon- naître pour les organes maies de la généra- tion. Bans la femelle, ces corps sont rem- placés par deux trous qui se touchent et se confondent en un seul, par lequel sortent les œufs fécondés. La vraie vulve est une ouverture située tout-à-fait au bout de la queue, près du point où s'insèrent les deux lames ciliées dont il a été fait mention ci-dessus. Les brancbiopodes ont tout le long du dos un vaisseau rougeâtre qui se bifurque vers la tête, et qui est composé d'une suite d'utricules ovales. On y reconnaît un mou- vement de svstole et de diastole, comme dans le vaisseau dorsal des insectes. L'es- tomac et l'intestin se trouvent sous ce vais- seau. Le dernier a son issue à la base des nageoires de la queue. CRUSTACÉS, ir. 9.0 m.! W m a3o HISTOIRE NATURELLE Les ouvertures de la génération do la femelle , dont il a été jjarlé plus haut , abou- tissent en dedans du corps à une poche, qui est Tovaire. Quand on examine cor te poche avant la fécondation, on la trouve divisée en deux sacs qui ont la forme d'in- testins, longs, étroits et sinueux, dont l'ex- trémité du côté de la pointe de la queue se termine par la vulve. Les ovaires ren- ferment alors beaucoup de petits corps , dont les uns sont obscurs, et les autres bleu de ciel , et dans un mouvement conti- nuel ; tous ont une forme ovale, qui de- vient angulaire à leur sortie de Tovaire. Lorsque la fécondation est opérée , les œufs sortent du corps , et restent pendans à l'ouverture de Tovaire, renfermés dans deux poches allongées, dont la transparence n'em- pêche pas de voir leur belle couleur bleue. Ils demeurent dans cette poche jusqu'à ce que les petits soient éclos. M. Bénédict Prévost a décrit les diffé- rences que présentent, lorsqu'on les com- pare à leurs parens, les petits de son chiro- céphale, qui se rapporte à l'espèce du bran- iliiopode « Clés peti divisé en l'gales : l; lisse , et d courtes , au bout; l'extrémil nssez cou ticles. Aj: yeux , ri tcraux c( corps est neaux, e lard , et i montrent plus , tan disparais! reste rud coit sous léte des j la lèvre < recouvre sninue pr Les br de la p.bou- oclie, certe , rouvc d'in- t l'cx- :]uoiU' • ren- orj3s , uures conti- li de- re. î, l(\s lans à ► deux n'em- bleuc. l'ii ce diffc- com- îhiro- b pan- ures BRANCIIIOPODES. 9,3 1 (liiopodc des marais. Voici ce qu'il en dit ; « Ces petits en sortant de l'œuf ont li^ corps divisé en deux niasses globuleuses à peu près l'gales : la première renferme un gros œil lisse, et donne attache , i**. à deux antennes courtes, cylindriques, et pourvues de poils au bout; 2°. à deux très grandes rames dont l'extrémité est ciliée, et ^^, h deux pâtes .issez courtes et grêles, formées de cinq ar- licles. Après la première mue ils ont trois yeux , l'intermédiaire lisse , et les deux la- téraux composés; la partie postérieure du corps est allongée, conique, divisée en an- neaux, et terminée par deux filets; plus tard, et après plusieurs mues, les pâtes se montrent, et se développent de plus en plus , tandis que les rames s*atropbient et disparaissent ; l'œil simple intermédiaire reste rudimentaire (et c'est lui qu'on aper- çoit sous la forme d'un chevron noir sur la tête des adultes). Dans les jeunes encore , la lèvre supérieure est énorme , puisqu'elle recouvre le ventre; mais son volume di- iuinue progressivement avec l'âge. » Les branchiopodes vivent dans les eaux u" ¥ 32 HISTOIKK NATURELLE «nticremert stagnantes, pii!icij)aleni(;iitciaii> j les fosses ou les mares qui se trouvent dans les bois, et qui sont garnies de plantes aquatiques. On les trouve dans les mares de la foret de Bondy, près Paris, quelque- fois en immense quantité vers les mois de- mars , avril et mai. On en voit moins dans les autres saisons. Ils présentent, surtout lorsqu'il y a beaucoup de femelles pour- vues de leurs ovaires bleus, un spectacle fort agréable. Ils nagent sur le dos , tou- jours dans une position un peu courbée, et ] par saccades très vives et très fréquentes. Ce sont principalement les deux nageoires de la queue qui agissent dans cette opéra- tion , ainsi que nous l'avons observé ; les branchies ne servent guère qu'à soutenir et mouvement , et à guider la direction. Il ' <»t très remarquable qu'il ne s'en trouve qi^ dans certaines années. Les maires, qin en étaient le plus abondamment pourvues . n'en montrent souvent plus pendant plu- sieurs printemps de suite. Lorsqu'on les rire de l'eau , ils se roulent sur eux-mêmes, et ne tardent pas à périr; car leur délica tesse esl conserve par la u Le b d'un tn M. Bén \rage d( tnmost'r bile ob avec le lieures COI na'ti nombre Uules na Ce bi même ei dans les été décr Duchesi à cause de ses r coups d in ter val DES UHAi\Clll()I>Ul)b^. ai:^ t(iaii> t dans lanfrs mares L'iqiio- ois (le J dans irtout i pour- ctacle , lou- ée , et lentes, eoires )péra- é ; les nir Cl 11 ' sr 'e fjik \v\ eu vues . t plu- )n le> èmes , lélica fcr>se est cxlirnic. Ils sont trrs dilTiciles à Y conserver, même iia raison. iranchipe de très remarcj es par la mei (run travj pri t-d e-vm , et ec marais a été Tobjet i;a bl< bli IllOlK. pai M. Bénédict Prévost, à la suite de l'ou- \ rage de feu Jurine de Genève sur les £n- tnmost"acés du genre des Monocles. Cet ha- bile observateur non seulement a décrit .ivec le p !'is grand détail les formes exté- rieures de cet animal , mais a fait encore^ cor naître ses métamorphoses, et un grand nombre de faits qui ura rapport à ses habi- tudes naturelles. Ce branchipe est vraisemblablement le même entomostracé que celui qui se trouve dans les mares de Fontainebleau , et qui a été décrit dans le Manuel du Naturaliste de I )uchesne , sous le nom de Marteau cVEau , à cause de la vivacité et de la brusquerie de ses mouvemens, qui s'exécutent par des coups de queue rapides répétés à de courts intervalles de temps. \i\ K r* 1 1 ■ r I '2:^)4 HISTOÏKK NATlîr%ELLK Branchiopode des étangs, Branchiopoda stagnalis. Les cornes horizontales, et les nageoires de la qneue larges; quatre antennes; œufs des femelles bleus, renfermés après la ponte dans un sac ovale qui est placé sous la queue. Cancer stagnalis. Lirtn. Gajnmarus stagnalis. Fab. — Schœffer, Monog, 1754. fîg. r,«, 12. /^€r^5f , Cane. tab. 35. fig. 9, 10. Lamarckj Anim. sans vert. t. "V. p. i34- T'oyez pi. 14, iig. i , qui le représente grossi de plus du double. (Brancblpe. ) Se trouve dans les eanx stagnantes. IJranchiopode des marais, Branchiopoda pahidosa. Les cornes perpendiculaires , et les nageoires de- là queue filiformes; deux antennes. Muller, Zool. Dan. tab. 48. fig. i , 8. Herbst . ('anc. tab. 35. Iig. 3,4» 5. Act. Angl. King. Act Angl. 1667 , avec figures. Chirocephahts diaphanus . Bénédict. Prévost ^ Jouru. de Pb\s. messidor an 11: et Mém. sur le Cbirocé- phale , à la suite du travail de Jurine sur les i\Jo- nocles y p. 201. pi. 20-22. i:e trouve dans les eaux stagnantes. LXXV. r.oips alloi test biva séparée sont plac et de deu divisée e: soies à cl palpes p composé( et tronqc dont la I du corps \înfft-deu pâtes br test, cor interne, tandis qi cremeut test. Un après la (.ES lin soigneuse (les politi •I celui d( T)kS LIMNÂDIES. 'jM LXXV. LIMNADIE, Limjsadia, yid. Brong, jCoips allongé, linéaire, renfermé dans un grand test bivalve analogue à celui des cyprîs. Tête peu séparée, pourvue de deux yeux composés, qui sont placés symétriquement à droite et à gauche, et de deux grandes antennes dont l'extrémité est divisée en deux filets sétacés , portant de petites soies à chacune de leur articulation. Deux petits palpes placés au-dessus de la bouche ; celle-ci composée de deux mandibules renflées, arquées el tronquées (sans palpes ) , et de deux mâchoires ilont la réunion forme une sorte de bec. Tronc du corps divisé en vingt-trois anneaux, dont les \îngt-deux premiers portent chacun une paire de pâtes branchiales trop courtes pour sortir du test, comprimées, bifides, et dont la division inlcrne, quadriarticulée , est fortement ciliée, tandis que Texterne est simple. Une queue médio- crement longue, bifide, et sortant souvent du test. Une cavité dorsale pour recevoir les œufs après la ponte. Ï.ES limiiaclies ont été décrites el iiguixcîî hoigncuscment par M. Adolphe Brongniart. I(cs petits crustacés, avec itii test semblable ' colui des 'eypi is, ont des pales branchiales ' 'M I 'J.'M) IIISTOIRK WATIJRELLK ('omnie les apiis, lc\s branchiopodes et Icj daphnies ; mais ils diffèrent des cypris tii ce qu'ils n'ont point les organes de la rcspi ration annexés aux parties de la bouche; ils s'éloignent des mêmes entomosîracés , et encore des daphnies, en ce qu'ils ont deux yeux égaux et placés aux deux côtés de 'a tète; enfin ils ne peuvent être confondus avec les branchiopodes , qui n'ont point tl( test, ni avec les apus, qui ont le leur ch forme de simple bouclier supérieur au corps, et ne le renfermant pas entre des valve i susceptibles d'être closes. Il forme donc, sans contredit, un des genres les plus dis- tincts de la classe des crustacés. Il y a lieu de croire que ces animaux suiu hermaphrodites; du moins tous les indivi- dus qu'on a observés étaient semblables le- uns aux autres et portaient des œufs. Limnadie d'Hermann, LlmnacUa Heriniuim douleur jaunâtre «^laire ; yeux et œufs, lor.s«}uH existent, paraissant comrue des points noirs à ha- veis la trausparence du lest. Valves assez plaiie>. ovales sur leui' profil, une demi-fois ]>lus ]oiij,'m que laij^es. Longueur, quatre lignes environ. Daphn'ui CBit^as. H<=rmnnn fils. Meni. apkM<»î |i. 1 :>/',. !al». V s et k'i pris en a rcspi )OUcho; IC('S, (t Qt deiiN ;s de l.i nfoîidib. )oint dr leur ch Li corps, valves ! donc, lus d'b- .ux sont iiidivi- bles le- nmium hs à ha- u. ;ij)UM<'i DES LlMNAUlEb. 287 lÀmnadia Hermanni. Ad, Brong. Mém. du Muîr. irHist. Nat. t. "VI. pi. i3. — Voyez notre pi. 18 bis , iig. G. On le trouve aux environs de Fontainebleau , en été , dans les petites mares qui sont répandues à la iarface des plateaux de grès. Ils nagent sur le côté. LXXVI. ZOÉ, ZoEA, Bosc. Quatre antennes presque égales insérées au-dessous des yeux; les intérieures simples, les extérieures bifides et coudées; un bec de la longueur du cor- selet. Deux yeux extrêmement gros, sessiles , latéraux, situés à la base du bec; la premier seg- ment du corps formant un grand corselet à dos chargé d'une longue épine, courbée en arrière. Queue aussi longue que le corselet, divisée en cinq segmens; le dernier étant épineux ou en tbrme de nageoire. Plusieurs pâtes très courtes cachées sous le corselet , mais les deux dernières plus longues et natatoires. Le genre de la zoé a été établi par M. Bosc, sur des crustacés qu'il a découverts dans la Jurande mer , entre l'Europe et l'Amérique. Il ne peut être confondu avec aucun autre, tt sa place naturelle est même assez difficile a fixer. 11 est de la division des sessiliocles .42 HISTOIRE NATURELLE LXXVII. CÉPHALOCLE, Cephalo- cuLus, Lam,; Polyphemus, Muller, Corps globuleux, arqué, comprimé latéralement, renfermé dans un test. Un gros œil antérieur en forme de tête. Une espèce de corselet séparé du reste du corps par une impression transversale. Deux petits barbillons en dessons des yeux. Point d'antennes. Deux grands bras comme dans les dapbnies , divisés en deux brancbes à cinq ar- ticles et garnies de soies biarticulées. Huit pâtes articulées apparentes hors du test, et terminées par quelques filets. Une queue grêle relevée sur le dos , et bifurquée. Ce genre a été établi par Muller, et n'est composé que d'une espèce, que quelques naturalistes ont cru être une larve. Il a été appelé par M. de Lamarck Céphalocle, et | ne doit pas être confondu avec le polyphème du même auteur, qui est le Limulus Poly- phemus de Fabricius. La forme du céphalocle peut en effet faire croire qu'il n'est qu'une larve ; mais le témoignage de Degéer, qui lui a vu faire des œufs, suffit pour convaincre du con- I traire, p pour se i^istes, dî La tèti casque é( sphère n l'œil. Cet ment au de petits face du c Le cor une espèi laquelle la queue seconde, ne peut é Les bi du corset posés d'i culée au branches deux bra cinq arti( nies chac de ces arl DKS CKPHALOCLES. 2A^ traire, puisqu'il prouve qu'il est réellement du langage des entomolo pour se servir au langage gistes, dans l'état parfait. La tète du céphalocle est ronde, avec un casque écailleux, qui recouvre une grande sphère noire , mobile en tout sens , qui est l'œil. Cet œil est extrêmement gros, relative- ment au volume de l'animal , et il en part de petits rayons qui vont se perdre à la sur- face du casque dont il vient d'être parlé. Le corps est divisé en deux parties par une espèce d'étranglement. La première, à laquelle sont attachés les bras , les pâtes et la queue, peut être appelée le corselet; la seconde, qui renferme les œufs et les petits, ne peut être méconnue pour le ventre. Les bras sont attachés aux deux côtés du corselet , dans son milieu ; ils sont com- posés d'une longue tige cylindrique, arti- culée au corselet, qui se divise en deux branches presque aussi longues qu'elles. Les deux branches sont égales , et divisées en cinq articulations, dont les bases sont gar- nies chacune de quatre lilets. La dernière de ces articulations a aussi trois de ces filets 'll^t\ UISTOIRK NATURELLE à son soniniet. Ces six (ilets sont niobi^s comme les branches mêmes , et ont au mi lieu une articulation qui les divise en deux parties, et qui augmente leur flexibilité. Le céphalocle a huit pâtes en forme de nageoires, placées par paires, et attaché( en dessous du corselet ou de la premièn partie du corps; elles sont un peu inclinées vers la tête , mais en même temps courbée^ en arrière, et entièrement à découvert, c'est à-dire qu'elles ne sont point enfermées dans récaille qui couvre le corps, comme le sont celles des cypris et des daphnies. Ces patis sont garnies de plusieurs filets mobiles en forme de poils, dont il y a tout une suite le long du bord inférieur, et quatre beau coup plus longs à l'extrémité de la pâte; les deux antérieures sont beaucoup plus courtes our se rapprocher un peu, par ses forints générales , des écrevisses et autres genres voisins. Leuwenhocck est le premier (|ui ait laii connaître l'espèce de ce genre que Geoffiox a appelée le Monocle h queue fourchue» Aj)rrs lui, Baker, Roesel et Degéer, ont nuiltipiic les observations, et par conséquent ap profondi son histoire , qui présente d( > faits dignes des méditations des scrutatein.> de la nature. Le corps des cyclopes est de figure ovale, très allongé , couvert de pièces crustacées , convexes, dont la première est ordinaire ment beaucoup plus grande que les autres; elles vont en décroissant rapidement jus- qu'à la queue. Il y a, selon les espèces, de cinq il huit de ces écailles. Le dos est ton (our.*> convexe, e soit be; Voici ( ' Leur lointu p. ('RUST inaitK Irlent il es !ur (le Ijours ina» In cir I -, ' DKS CYCLOPES. 2:i'^ dit Geoffroy, ijirils sont séparés dr la mère. Les organes maies des cyclopcs, ainsi que les organes des femelles, sont placés sous le ventre à l'origine de la queue. Les ovaires intérieurs ont la forme de vaisseaux placés lie chaque côté du corps, et qui sont en communication avec les cieux sacs ovifères extérieurs dont nous venons de parler. Chez les mâles, le second anneau de la queue porte en dessous deux corps ovales qiie )l. de Jurine présume être les deux verges ou pénis. Les cyclopes nouvellement nés sont d'une petitesse extrême, et d'une forme si diffé- iente de celle de leur mère, que plusieurs observateurs, et Muller lui-même, les ont pris pour des animaux différens. Ce der- nier les a décrits sous les noms génériques kNaupliiiseià^ yimymona, quoicjue Degéer, [|U) avait étudié les mœurs d'un cyclope, se soit beaucoup appesanti sur ce fait. Voici ce qu'il dit : ' Leur corps est plat et ovale, plus pointu par derrière que par devant ; ils CRUSTACÉS. II. 3 2 9,^4 HISTOIRE NATURELLE n'ont point de queue , ou n'ont que deux poils pour queue. Les nageoires sont aussi très différentes, tant en nombre qu'en figure. Us en ont six, deux en devant, et quatre sur les côtés. (C'est le cyclope à quatre cornes dont il est ici question , et il a huit nageoires.) Les deux antérieures ré- pondent peut-être aux antennes de la mère, étant dirigées en avant , et n'ayant point leur extrémité fourchue comme les quatre latérales ; cependant ils les remuent égale- ment en nageant; enfin, elles sont à peu près partout de grosseur égale, et leur ex- trémité est arrondie , garnie de quelque; petits filets en forme de poils. Les quatre nageoires latérales sont divisées au bout' en deux branches courtes , garnies de quel- ques poils ; elles se ressemblent toufes quatre, excepté que les deux postérieures sont un peu plus petites , et que leurs bran- ches sont plus courtes et plus déliées. Au reste, toutes ces nageoires, de même que les deux cornes s ntérieures , sont très trans parentes , et divisées en quatre articula- tions. Au milieu du corps, entre les quatre hîigeoire; et en a va 'fois roug « A nu [tits anim pour les liLMire est (lavantag( plusieurs même rés ( J'ai e eclos che des vases observai ^ tain temp petits ins mais, aut faire d'aui s étaient a nageoires bas, et le: dirigées en linémes cô riva un a kieure du r ■•tS! 'i 255 i deux t aussi qu'en mt , et lope à 1 , et il ires ré- i mère , t point quatre : égale- il peu îur ex- jelques quatre Il bout e quel- toute V Heures s bran- es. Au ne que 5 trans- rticuia- qnatre DES i;YCLOi>K5. nî\geoircs, on voir une grande tache obscure , et en avant une petite tache noire, que^ique- fois rouge, qui, sans doute, est Toeil. c A moins que d'avoir vu naître ces pe- tits animaux , on ne les prendrait jamais pour les enfans de leur mère, tant leur tiii[ure est différente ; et pour m'en assurer davantage , j'ai répété la même expérience plusieurs fois de suite, et toujours avec le même résultat. '( J'ai ensuite placé trois de ces petits , eclos chez moi , chacun séparément dans des vases où il y avait de l'eau, et je les observai chaque jour. Au bout d'un cer- tain temps, je remarquai que deux de ces petits insectes avaient changé de figure ; mais , autant que j'ai pu voir, sans se dé- faire d'aucune dépouille. Les deux antennes jetaient abaissées vers les côtés ; les deux nageoires s'étaient aussi un peu ciliées en bas, et les deux postérieures se trouvaient dirigées en arrière, et appliquées contre ces mêmes côtés. Peu de temps après, il leur ar- riva un autre changement. La partie anté- rieure du corps s'allongea considérablement , I I il ! '{M %-i. \^ 2 4 V.56 HISTOinF. NATURKLI.t ^'ni.r/iUWr ot la piirtio postérieure devint pluh ai-^iK les quatre nageoires latérales se trouve [ rent placées au milieu du corps. L'animal n'était plus alors si transparent. A nion grand regret, je n'ai pas pu pousser pins loin mes expériences , par la mort accidcn telle des individus qui en faisaient l'objoi Depuis, le savant Jurine de Genève s'(sr j assuré, par de nouvelles expériences, (jtit les nauplies de Muller n'étaient que les larves des cyclopes , et ses belles observa tions ont été publiées, mais malheureusi ment après sa mort. | Les cyclopes se trouvent dans les eaux j stagnantes qui ne sont point corrompues, surtout dans celles où il y a des plantes in végétation. On en trouve aussi quelques es pèces dans la mer. Il ne s'en voit pas , ihi moins aux environs de Paris , en ausvsi grand nombre que les cypris et les daphnies ; il y en a cependant quelquefois assez pour que l'on en puisse prendre plusieurs centaine^ en remplissant d'eau un gobelet. On les rencontre toute l'année ; mais c'est principa lem(mt au printemps qu'ils sont le pln^ i Ihrevfr (U'i 1.3, rouvc Eiiiimal .:; i. mon { ïr pins îcidcii- ;>bjf'i. ■e s'csr IS, (\\\v [ue les] )sc'rva iroiisc s eauxi npues, ites en ues es- as , (lu î grand • C • Il 1- ^3 j II T ur (]iK' iitaiiio> On l'/iU\\r 2 Ih'.n'ûc (/*'/• P/ . y- Ze Vi/la/ft (/\'«/jj . 3, Ca'Pims ornée. ^ . (> . LvnctV spliciMquc C\tl icrcc bo ssnc ;. X i f> 1 m y 1 m 11 fi 1 rommnii minimaux nourri tu tous les plus aux (le destri formé se Muller (i ne diffè manque le grand soupçon Muller s Corps a la queue femelles d Eichhoj Entomost Cyclops p. 129. Monocn Se trou commuD i cy Bleu; 1( deux lobe DKS r.YCI.Ol'KS. 'fSt' rommniis. Ils serv<'ht, comme Uvs .lubjs animaux de la classe des eiUomostraccs , de nourriture i\ tous les insectes aquatiques , h tous les vers qui habitent avec eux, et de plus aux oiseaux d'eau. T es mêmes causes (le destruction agissent ^ar t ux. M. Leacli a formé son genre Calanus d'une espèce que MuUer a nommée C. jinmarchianus , et qui ne diffère des vrais cyclopes que par le manque des deux antennes postérieures, et le grand allongement des antérieures. Nous soupçonnons que le Cyclops longicorms de Muller se rapporte au même genre. Cyclope menu, Cyclops mimitns. Corps allongé, conique, partage en dix seginens; la queue à deux soies, retroussée; mâles roses; femelles d'nn bleu d'aigue-marine. Eichhorn. Microsc. tab. 5. fîg. K , L. MuVer , Entomost. tab. 17. fig. 1,7. Cyclops mînutus. Lamarck, Anim. sans vert. t. V. p. 129. Monoctilus Staphylinus. Jur. Se trouve dans les eaux stagnantes. ïl est fort commun aux environs de Paris au printemps. Cyclope bleu, Cyclops cœruleus. Bleu; les antennes linéaires; la queue droite, à deux lobes. •jiy'M IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) , / à Photographie Sciences Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 ,.v FS l.YNCKS. 261 LXXIX. LYNCÉ, Lynceis, Mullcr, Test bivalve, échancré près du bout antérieur, qui ressemble à uu bec. 'J ele plus ou moins séparée du corps par cette écbancrure qui lignre comme une sorte de cou. Dfux points noirs, un petit en avant et un gros en arrière, considérés comme des y(,'ux. Deux antennes en forme de bras biiides, ayant quelquefois leur pédoncule très court. Dix pieds terminés par des soit», et accora- pa^jnés à leur base d'écaillés barbues 011 bran- cliiales. Une petite queue pointue repliée sous le ventre, et renfermée dans le test. Ce genre , dont on doit encore rétablisse- ment à Muller, est intermédiaire entre les cypris et les daphnies; car il a la cocpiille des premières et la tète des s(îcondes. Cette tête a la ficjiire d'un bec, et est garnie de deux yeux , non pas à coté l'un de l'antre , mais l'un devant l'autre, le dernier toujours ])lus grand '.Il y a quatre antennes, insé- ' Jurine n*adm€l comme organe de la vue , que le postéiieur, et considère seulement comme un point noir, sans usage connu, celui qui le pré cède. i« il 26: UISTOIRK NATURKLLK rées au-dessous de la tète, toutes iiiéij;ales, et garnies de longs poils sur leur coté infé- rieur. Ces antennes servent encore plus di- rectement à Taction natatoire dans les lyn- cés que dans les eypris. Les pâtes sont au moins au nombre de huit ; mais il est sou- vent difficile de les compter. Elles sont in- sérées sur la poitrine, et vont en décrois- sant. Toutes servent à l'action natatoire, et sont fort bien conformées pour cela , attendu qu'elles ont , du côté intérieur, quatre appendices linéaires, garnis de longs poils, et du côté extérieur, une large branchie composée de trois à quatre pièces , toutes également garnies de longs poils. Entre les antennes et les pâtes , on remarque un or- gane double et rapproché , dont nn des cô- tés est armé d'un ongle épais et courbé , et l'autre est tix)nqué et terminé par des poils. On ne connaît pas l'usage de cet organe que Muller croit qu'on peut regarder comme le cœur, parce qu'il est pourvu d'nn mouve- ment alterne de systole et de diastole. On voit, au printemps, à la partie supé- rieure et postérieure du corps des lyncés, I ■ et sous (linairen très; m copulati Les 1 .mimau> mantes Ils ne S( ris ; ma pas en i pris et (jui est l du côté plus cor Lyncé La qaei Millier, sans vert. Se trou inillimètn Lynct La qnei Muller . Atiira. sai Voyez grossi. nRS LYNCKS, 2G'\ vt sons leur test, un assemblage d'œufs or- dinairement verdatres , (jnelcpiefois noirâ- tres ; mais on n'a pas encore observé lenr copulation ni lenr accouchement. Les lynrés se trouvent, avec les autres animaux de cette classe, dans les eaux dor- mantes où croissent des plantes aquatiques. Ils ne sont point rares aux environs de Pa- I ris ; mais ce[)endant on ne les y rencontre pas en aussi grande abondance que les cy- pris et les daphnies. C'est dans le marais (jui est à l'extrémité du parc de Vincennes , du côté de Saint-IVTaur , qu'ils étaient le plus communs autrefois. Lyncé brachyure, Lynceus hrachyurux. La qaene courbée en dehors; le test globuleux. Millier, Ent. tab. 8. fîg. 1,12. Lamarch, Anim. sans vert. t. V. p. 128. n*^ r. Se trouve dans les eanx stagnantes. Il a plus d'un millimètre. Lyncé sphérique, Lynceus sphœricus. La queue courbée en dedans; le lest globuleux. Millier, Entomost. tab. 9. lig. 7, 9. Lamarck , Anira. sans vert. t. Y. p. 1*28. n° 3. Voyez pi. 17, fig. 5, 6, où il est représenté grossi. i •Ji6/» IflSTOlKK NATURELLE Se tronve dans les eaux stagnantes. N'est pas r;ii. aux enviroîis de Paris. Lynct' fjuadrangulaire , Lynccus quadran gain ris, La queue courbée en dedans; le lest presque (pi.t «hangulaire. Millier y Entomost. tal). q. fig. r,3. Se trouve dans les eaux stagnantes. Lvncr lamoilé, Lrnccus lamellatas. La queue courbée en dedans; le test ventru. Millier y Entomost. tab. 9. Hg. 4» 6. Se trouve dans les lacs et les rivières. Lvncr tii Lionel le , Lynceiis trigonrllus. lia queue courbée en dedans; le test antérieuir- nient bossu, sans pointe. Millier y Entomost. tab. ro. fîg. 5, 6. Ecfiinoin. tab. 3. fig. D. Lamarck, Anîm. sans vert. t. ^ p. 128. n" -2. Se tronve dans les marais et les fossés des bois. Lvncé tronqué , Lynceus truncatus. La queue courbée en dedans, dentelée; le lest denté à sa base. Millier y Entomost. tab. 11. fîg. 4» 8. Se trouve dans les eaux, où croît la lentille d'eau, Lyncé longne-înain , Lynccus macrouriis. La queue droite; le test allongé. Millier f Entomost. tab. 10. fig. i, 4- Se trouve dans les lacs du nord de l'Europe. La qu Mulle Se tro i.xx> ("orps al quille disfin( moins pointi seul ce l'extré dans l clins , tenne.s cipalei test. I rentes leur se termin suivan cilié, e posée I de m a< L'exi ers tic I cuu DKS LVNChS. 'j.(yj La queue épaisse; le lest ovale. jy«//er, Entouiost. tab. ii. li*:;. i, S. Se trouve dans les livièies. I.XXX. DAPHNIE, Daphinia, Mullcr. Torps allongé, comprimé, renfermé dans une c.o- qnîUe hivalve transparente. Tète distincle d i corps, surtout en d moyenne très essous, plus ou )1< en foi >t] m fléchi C( moins [ pointu ou obtus, pourvue inférieuremeut d'un seul œil. Deux petits palpes ou antennes situés à l'extrémité du bec, plus grands dans les maies que dans les femelles. Deux grands appendices bran- cluis, tantôt considérés comrae les véritables an- tennes, et tantôt comme des patos, servant prin- cipalement à la locomotion, et toujours hors du test. Dix autres pâtes très compliquées ci diffé- rentes entre elles, par paires, mais ayant toutes leur second article vésiculeux; les quatre premières terminées par un article allongé, pointu, et les six suivantes ayant un de leurs articles comprimé, cilié, et faisant fonction de branchie. Bouche com- posée d'un labre, de mandibules sans palpes, et de mâchoires terminées par nu disque épineux. L'extrkme abondance de (]i]clqiies espè- s de ce cronre, et la sinirulaiité de lenrs CllUSTAÎ II. 2'» 'J.()() IIISTOIRK KATURLI.LK forrru'S, ont i\u les faire rcnKirqucr de tout tom|).s; aussi les tronvc-t-on meiitioninr> dans les écrits des plus anciens observateurs, et ont-elles donné lieu à des travaux fort étendus. I.euwenhoeck, Needham , Swain- nierdani et autres, les ont décrites sous les noms de Poux (uiiiatifiucs , de Pucerons hranchus y etc. IJnnneus, Dej^éer, Oeoffrov, et les naturalistes méthodistes qui ont écrit après eux , les ont fait connaître sous la dénomination généri(juc de Monocles: mais Muller les a ôtées de ce i;enre pour im former un particulier, qui a été j^^énera- lement adopté, et qui devait l'être, comnu' on peut s'en assurer , en compaiant ses ca- ractères à ceux des autres genres de la même classe. Peu des crustacés ont donc été étudies avec plus de détail que les daphnies. Ou- tre les travaux de Swammerdam et de Di- géer, on possède encore ceux de Schaeffrr. qui n'oublie rien de ce qui a rapport à leur %ure, qui ne néglige aucune de leurs parties, et qui, à force de tendre vers la perfection , devient minutieux , diffus an point d( n'égale, les bel h DFS IIAPIINIKS. 'jl^7 point (ie ne ponvoir si* faiie lin*; mais rirn n'égaie, sous le rapport de l'exaetitude , les belles observations cjiie M. Strans a im- primées, il y a (juehpies années, dans le tome V ^* position , clinV-rcntc ilt* celle des antenne^ dans les insectes , et même les crnstarés , justifie ceux qui leur ont donné le nom d» hrasy et ce d'autant plus, (|ue ces parties servent principalement à l'aclion de nai^ci. Ouoi (pi'il on soit, ces appendices sont i.i niiiiés et transj)arens comme du verre. Clli :i cun d'eux est composé d'une grosse tige cv lindrirpie, attachée au corps par (juelcjiKs articulations annulaires, au moyen des- quelles il se meut en tous sens , comme sm un pivot. Cette tige se divise bientôt en deux branches plus grêles, cylindriques, foi niées de trois articulations. La brandir extérieure est garnie, sur un de ses cotés, de deux longs filets très déliés en forme cK poils , qui sortent de la base des deux dcr nières articulations; mais l'autre n'a qu'un seul filet, qui sort de la base de la dernièrr articulation. L'une et l'autre de ces J)ran- ches est terminée, à son sommet, par trois filets entièrement semblables à ceux des cô lés. Tous ces filets sont flexibles et mobi!< s à leur base, carnis de poils, plus ou moin' fnili<'u, i d'une sei i augm( C'est que la d; vitesse, ment co mais ell( nières , c Les pâte la queui (|uand r lière. D< descend propre ii(iue sui La té sous en immobil elle n'es ♦•st [)lac L'rand ir ? ^• poil labre coi dibules I Ccth fiiric» a Cl -s . •m (1( ariirs It IM Clin- ;e cv- di's- Ôt (Il f|UCS , [iiiclic ?6lrs, ne (1( . (Icr- qu'iin 'niciH hran- trois DKS llAI'lIMhS. li)ij longs, selon les fspt'ct*^, vi munis, vois loui [liilicn, irnnc articulation, nirinc , dit-on, tlunc sccond<î vers leur point*?, (jui servent .1 augmenter leur flexibilité. C'est |)ar le mouvement de ces deux bras (juc la daphnie nage ; elle? en bat l'eau av(;c vitesse, ce qui la fait avancer, ordinaire- ment comme par seoousses, ou par élans; mais elle se meut encore de plusieurs ma- nières, en haut, en bas, sur les cotés , etc. Les |)ates n'aident en rien à la natation ; mais la queue semble y contribuer, (juehjuefois ((uaiid l'animal la pousse avec force en ar- rière. Dès que l'animal se tient en repos, il descend peu à peu au fond de l'eau par son propre poids , parce que sa gravité spéci- li(|uc surpasse un peu celle de cet élément. La tête des daphnies se termine en des- sous en une espèce de bec pointu , mais immobile, et faisant corps avec le test, dont elle n'est que le prolongement. La bouche ♦'st [)lacée dans la co^rjuille, à l'orifice du grand intestin; elle est ecimposée d'un long labre comprimé par les côtés , de ileux man- dibules très fortes sans palpes ni branchies, *( m a70 HISTOIRE NATURELLK dirij^ées verticalement en dessous, et ayanî leur tranchant arqué et uni; d'une paire de mâchoires dirigées horizontalement et ou arrière, pourvues à leur extrémité d'un dis que qui supporte à son bord supérieur tnjjs épines cornées très fortes en forme de cro- chets et recourbées. Au sommet de la tctc, on voit une tache circulaire noire , qui est l'œil de l'animal ; cet œil est formé d'une membrane sphérique générale qui renferme une vingtaine de crystallins se détachant sur un fond noir; il est mobile sur lui-même, mais sans changer de place. Les vraies pâtes, qui sont cachées daib la coquille , et attachées le long du dessous du corps , sont en forme de nageoires l)ai- bues ; leur nombre et leur figure sont dif- ficiles à démêler au travers de la coquille, parce qu'elles sont transparentes, et garnie-- de plusieurs longues parties en forme dt poils qui les cachent. Cependant M. 8tran> les a parfaitement figurées, et il remarcjue que les quatre premières sont principale- ment destinées à la préhension, tandis que les six dernières paraissent porter les or ganes t gées, < au 1res termine nis de ont, à longs fi les uns bien les filets se les uns premier d^s sori des écn A l'e: voit un l'état d( fermée dessous déplier, coquille par de 11 et mobi d*oiseai] garnie ( m n dis- ^ , . i ■ trois I ; cro- trtc, ui est f d'une ferme nt sur ic'iiie, I dans ssous har- t dif- lille, rnie.-. e de tran> rcjue pale- > que s or- DES DAPHNIKS. ^7 î ganes de la respiration , les unes étant allon- gées, et divisées par dus articulation^j, les auires aplaties en forme de lame, et toutes terminées par plusieurs filets mobiles, gar- nis de barbes très fines. Les pièces plates ont, à leur bord inférieur, une suite de longs filets un peu courbés, placés fort près les uns des autres , et représentant assez bien les dents d'un peigne. Ces rangées de filets se trouvent un peu en recouvrement les uns à l'égard des autres. Degéer est le premier qui ait pensé que ces pâtes sont d^s sortes de branchies analogues à celles des écrevisses. A l'extrémité du corps des daphnies , on voit une grande queue mobile, qui, dans l'état de repos, se trouve entièrement en- fermée dans la coquille, et recourbée en dessous vers la tète ; mais l'animal peut la déplier, l'étendre, et la faire sortir de la coquille à volonté. Cette queue est terminée par deux longues pointes roides , courbées et mobiles , qui ressemblent à des ongles d'oiseaux ; en dessous de ces ongles, elle est garnie de deux rangs de pointes dii igées en t il i ! 17^ niSTOlliK NA'lUl\ELr,K arrière, entre lesquelles se trouve l'issue du gr.^nd intestin, qui parcourt la queue, et dont l'ouverture donne sortie aux excri-- mens. A. l'endroit où se fait la courbure de la queue en forme de coude, on voit deux filets coniques, diriges en arrière et diver- gens. Ils ont, au milieu de leur longueui, une articulation qui augmente leur flexibi- lité. Enfin, ce bord postérieur ou supérieur de la queue est garni de quelques pièces en forme de lames plates et angulaires, qui le rendent comme découpé, mais dont l'usage n*est pas connu. Ces pièces, ainsi que les filets, manquent à quelques espèces. La grande transparence de la peau ou de la coquille des daphnies permet de volt assez distinctement la structure des intestins et des autres parties de leur organisation intérieure. Vers le haut du dos, on voit un corps ovale , très transparent , qui a un meuve ment continuel de contraction et de dilata tion, c'est le cœur, dont on ne dislingu( pas bien les communications avec les autres parties du corps. \u m m .'■' ' fa' p dios va I couleur la base ( pcntant queue. ( est le pri les alim jours re tète où s ble bouc vermicul animaux alimens i La mîi sent, ou nécessair elles ne îi avec raf courant ( traîne da les matiè ^copique m tout t 2;rande ( DES I»A1'HN1K8. J.^'^ Ail milieu du dedans du cor[)s , il v a un j^ios vaisseau cylindiique, tortueux, de couleur verte , qui prend son origine près la base des antennes, et (jui s'étend en ser- pentant jusque près de rextrcmité de la queue. Ce vaisseau , comme on Ta déjà dit, est le principal intestin qui reçoit et digère les alimens dont on le voit presque tou- jours rempli. Il fait une courbure vers la tète oii se trouve son ouverture , la vérita- ble bouche de l'animal. Il a un mouvement vermiculaire comme les intestins des grands animaux , et on voit passer à travers les alimens (jue la daphnie avale. La manière dont les daphnies se nouriis- sent, ou attirent les alimens qu.i leur sont nécessaires, est toat-à-fait singulière. Quand elles ne nagent point, elles remuent les pâtes avec rapidité , ce qui détermine un petit courant d'eau , qui, dirigé vers la télé, en- traîne dans l'entre-deux des coquilles toutes les matières menues et les animaux micro- scopiques dont l'eau des marais est remplie en tout temps, et lorsqu'il y en a une assez grande quantité accumulée, elles ferment lU' ^Hn 1 m ' m ' ; • Wm '' Imt 1 .il ■H i 274 HISTOIRE NATURELLE leurs battans, et choisissent ce qui loin convient. Il paraît, d'après les observationsi de Degéer, * l'éloii^nement de la queue entre les deux batîans de la cocjuille , vers sa partie posfc rieun;, en dessous de cette même queue. Dès leur naissance les jeunes dapliuics . qui ne sont pas plus grosses (|uc des atomes, nagent avec vitesse* , et ne diffèrent prescjnc de leur mère qu*en ce qu'elles n'ont pns cette courhnn? du dos où est le réceptacle des œufs. ^ D'après ces faits , on ne douterait pas (jir les daphnies ne fussent vivipares , et en effcr elles le sont, mais seulement l'été. Pendant ■ l'hiver, ou mieux le printemps, elles sont ovipares, c'est-à-dire (ju'elles laissent soi tir leurs œufs avant que les petits aient acqnis : toute leur grandeur. I.a partie du dos où les œufs sont placés, | présente en automne deux masses de chacjiic coté , de couleur foncée , opaques et dv i lorme ces SOI été non les œu mort d de ces la rii^'i préser^ recouv j)rinter Les observe sur la uns les pendan d'autre: elles de solu la des fen renées. Sel 01 ir L'uéral mieux , présenta qu'il C3 CRU DES IIAPIIIVIFS. t'nrmc ovalairc,', cl (jiii sont f'orinccs i\c valves; ers sortes de capsules, doiu rensomble a été nommé Selle ou Ep/iippiuni , venferment les œufs qni doivent passer l'hiver, après la mort de tons les individus, dont les espères de ces animaux se composent, j>ar suite d(» la rii^ueur de la saison. Les œufs, ainsi préservés, tombent au fond de l'eau, sont recouverts de vase, et y restent jusqu'au printemps, époque de leur é losion. Les naturalistes , qui, les premiers, ont observé les daphnies, ont beaucoup varié sur la nature de leur accouplement. Les uns les ont crues hermaphrodites, mais ce- pendant avec Toblii^ation de s'accouplei* ; d'autres ont assuré qu'il y avait pat mi elles des mâles et des femelles. Muller a ré- solu la difficulté ; il a reconnu des mâles et des femelles, et même décrit leurs diffé- rences. Selon lui, les mâles, dans ce iijenre, sont ijénéralement plus petits et plus allongés, ou mieux , moins arrondis que les femelles, et présentent quelques différences extérieures qu'il est inutile de délailleî' ici; ils sont cptUSTACKS. iT. 24 l:M 'y.'^S UISTOiRR NATURELLE înliniincnt plus rares que les femelles, et no paiaissent existe»*, comme les mules des pu- cerons, <]u'à une certaine époque de l'année; un accouplement suffit pour la création de sept ou liuit générations de femelles qui se déveloj)pent successivement. On a rej^ardé comme orij;anes de la génération de ces màlcs deux filets placés en arrière, et plus bas que les grands bras ramifiés; néanmoins M Straus nie Texistence de ces organes. Les organes de la femelle, qui a été pres- que toujours la seule figurée par les au- teurs, sont placés sur la partie postérieure du dos, à la base supérieure de la queue, dans le lieu enfin par où on a dit que sor- taient les petits. Les daphnies sont extrêmement commu- nes ; elles sont si abondantes dans certaines mares qu'elles en couvrent la surface dans une profondeur de plusieurs centimètres. Comme elles sont souvent colorées en rouge, elles ont fait croire quelquefois que l'eau avait été changée en sang, et ont causé par là de grandes frayeurs aux habitans igno- rans et superstitieux des campagnes. On en trouve au pri chaleu rit, so par la ravage Ces et tous insectei dans l'c très COI les moil nemis , consom qu'on n s'en cor genres mais la core pli Les c les cypr server c dant un par là I s'en troi DES DAPHNIKS. T.'^i trouve toute l^année au printemps et on chaleurs de l'été , mais prineipalemenl automne. Pendant les upe î^^rande cjuantite pé- rit, soit par le dessèchement des mares, soit par la corruption de leur eau , soit par les ravages de leurs ennemis. Ces ennemis sont les oiseaux aquatiques , et tous les animaux, soit de la classe des insectes, soit de celle des vers, qui vivent dans Teau. Le nombre par conséquent en est très considérable. Les hydres, ou polypes, les moins dancjereux sans doute de ces en- nemis, en font cependant une si grande consommation, au rapport de Trembley, qu'on ne peut concevoir que l'espèce puisse s'en conserver dans les mares où ces deux genres d'animaux se trouvent ensemble ; mais la multiplication des daphnies est en- core plus rapide que celle des hydres. Les daphnies paraissent pouvoir, comme les cypris , ma s peut-être moins, se con- server en vie dans la terre humide, pen- dant un assez long-temps ; du moins c'est par là qu'on peut expliquer porrquoi il s'en trouve souvent beaucoup en automne i' o.Hn HISTOIRK NATUaKLLF (l;m.s les inaivs (|iii ont (Hé dcsséciRrs pm (lant l'été. i ; ?. ( ///.'V/r4'<' Daphnie plnmeiisc, Utiphnia pcnnata. La queue repliée en dedans; le test avec uik pointe postérieure. Rediy Opnsc. 3. tab. i6. fig. 5. Schœffer^ Mon^j,'. 1755. tab. I et '1. Ëleni. tab. 29. iig. 3, 4 In**, tab. i5o. ^\^. 5 , « , ^. LedermuUer , Microsc. tab. 7.7. fig. 2. Trembley , Poly, tab. 6. (îg. 1 1. Millier, Knt tab. 12. fig. 4)7* Daphnia Pulex. Lamarch , Anim. sans vert. t. V p. I2y. Voyez pi. 18, fig. 1 et 2 , où le mâle et la femelle sont représentés grossis. Se trouve dans les mares et les eanx stagnantes. Daphnie longue-épine, Daphnia longisjund. 3 f 4 La queue repliée en dedans; le test antérieure- ment dentelé; postérieurement pointu. Swammerdam , Bib. Nat. lab. 3i. fig. i , 2, 3. | Baker y Microscop. tab. 12. fig. 1^. Degéer fins. 7. ? tab. 2-^. fig. I, 8. Millier, Ent. tab. 12. fig. 8, 10. Daphnia longispina. Lamarck , Anim. sans vert t. Y. p. 127. Se trouve dans les eaux stagnantes. N'est pas rait aux environs de Paris. Daphnie camuse, Daphnia aima. La queue repliée en dedans; le test ovale, sans î pointe. ^ ' a.Daphiii Degéer, Ins. 7. lab. 2r. fig. 9, i3. Lange, Nat ^ > Cvclop Vand. tab. 2. fig. t. Jobfott Microsc. i, 2. tab. j3. ^ /•//.••///< •<'.♦• /y une 1 De. reifr hiuc pluniousc . 4 . . .Cvciope nundriconio Nat ') .Cvclopc roiio'oatrc . J ■ () Cepbalocl^ oculc. ùl ! 1^' tu t OUI ON I. Se trouv m une aux Daphnii La queu ment cilié; Iroits. MuUer y Se trouv Daphnj î i La qnen ment veln ; ''Oiirbés et Millier, Se trouvi Daphni La qneu Iment et înl Degéer, |tab. i3. fjg Se trouv< Daphnie La queue les instrum wurts. Degéer, 1 ♦ab. 14. fig. S<» ironvf -■ '«MMl DKS liAI'IINIKS. 281 lif{. P, Q, H Schivjf. iVlonog. lal,. i iij;. 9 MuUvr , I Eiitoiiiost. tal). l'i. (ig. Il, I j. Se trouve dans les i^a.'ii stiijjuanfrs. Est très <;()m- iiiune aux environs de ParU. Daphnie à bec droit, Dap/inia tcrtirostm. Lu queue repliée en dedans; le test antérieure- ment cilié; les instruniens de la génération du uiAle Iroits. Mul/er, Entoinr>st. tab. la. lig. i, 3. Se trouve dans les eaux boarbeuses. I)aj)hnie à bec courbe, Dnjjhnia ami- rnstns. La qnene repliée en dedans; le test antérieure- ment velu; les instruniens de la génération du mâle, •onrbés et pendans. Millier f Entoraost. tab. i3. fig. 1 , 2. Se trouve dans les eaux des marais bourbeux. J3aphnie pointue, Daphnia mucronata. La queue repliée en dedans; le test antérieure- ment et inférieurement terminé par une pointe. Degéer, Ins. 7. tab. 28. fig. 3, 8. Millier^ Ent. lab. i3. fig. 6, 7. Se trouve dans les marais. Daphnie crystalline, Dapluùa crjstalUna, La queue repliée en debors; le test sans pointe; les instrumens de la génération du mâle,épai.s et wurts. Degéer, Ins. 7. tab. 29. fig. i , 4- ^iuller, Entoni. ♦ab. 14. fig. I, 4. Se trouve dan.< 1rs ranx dormantes. J|? M l:. j 2H2 HISTOIRE NATURELLE Daphnie sétifère, Daphnia sedfera. La queue droite; Fangle antérieur du test avec uu] faisceau de poils. Muller y Entomost. tab. 14. fîg. 5, 7. Se trouve dans les eaux dormantes. Il LXXXL CYTHÉRÉE, Cythere . MulL'j Cytherina, Lamarck, formes générales des oypris. Test bivalve : [hi cachée; deux antennes simplement velues; huit pâtes articulées, pointues, et garnies de quelques 1 soies; les antérieures et les postérieures étant pli:> longues que les intermédiaires. C'est à Muller qu'on doit rétablissement de ce genre, et la connaissance de toutes les espèces qu'il contient ; il ne diffère cits cypris, selon cet auteur, que par les an tenues , ici plus courtes , et sans pinceau tîc soies à l'extrémité , et par les pâtes, au nom- bre de huit, tandis qu'il n*y en a que quatre dans le genre précédent. Ces pâtes , qui sortent rarement ensemble de la coquille, sont inégales; les antérieures sont longues e? DKS CYTHKREES. ;8'i va. avec nu ;s es k. /c : l»'t( 1 es; huit uelqu(;> ant pi sèment toutes ère ck's es an- eau de u nom- quatre 3, qi quille gués VI lUl écartées ; les postérit^ures plus longues , et armées d'un grand ongle. Toutes sont dé- pourvues de poils natatoires ; mais elles ont des épines latérales. Il n'y a pas de queue j les pâtes posté- rieures en tiennent lieu. Les antennes, comme on vient de le dire, n'ont pas de soies à leur extrémité comme dans les cypris; mais elles ont quel- ques poils à la base de leurs articulations. L'œil des cythérées , car il n'y en a aussi qu'un comme dans les cypris, est placé à l'angle antérieur, ou mieux au point de réimion des valves. Du reste, presque tout ce qui est dit dans cet ouvrage à l'occasion des cypris leur con- vient; leur test est de même nature; leur manière d'être ne diffère pas sensiblement:; mais les cvpris ne se trouvent que dans les eaux douces, et les cythérées n'habitent que dans les eaux salées. C'est parmi les fucus, les conferves; autour des sertulaires, des flustres, et autres productions polypeuses, qu'il faut les chercher. U paraît qu'elles ne sont pas très conjmunes. i>.8A HISTOIRK NATIIRKLI.E Cythérée vcrlo, Cythoc viridis . Le test en forme de rein et velu. Millier y Entomost. tab. 7. fîg. i , 1. Lamurch , Anim. sans vert. t. Y. p. 126. Se trouve dans la mer, parmi les fucus. Cythérée jaune, Cythere lutea. Le test en forme de rein , uni. Mulier, Entomost. tab. 7. fig. 3, 4. Lamarch , Anim. sans vert. t. "V. p. 126. Se trouve dans la mer, parmi les fucus. Cythérée flavide, Cythere Jlavida. Le test oblong , uni. Mullery Entomost. tab. 7. fîg. 5, G. Se trouve dans la mer, autour de la flustre linéaite Cythérée bossue, Cythere glbba. Le test ovale , bérissé de poils , avec une tache de chaque côté. Muller^ Entomost. tab. 7. fig. 7, 9. Voyez pi. 17 , fig. 3,4» où elle est représentée grossie. Se trouve dans la mer, autour des ulves. Cythérée élevée, Cythere gibberd. Test ovale, uni, avec deux taches de chaque côté Muller, Entomost. tab. 7. fig. îo, 12. Se trouve dans la mer, parmi les conferves. LXXXl f Corps renl distincte ' cées, tel œil com de lèvre dibules ] j Branchi pieds ai roides. filets. QuEL<; ' et décril par Led Muller q mostrace LTand u\ en a dé( précisioi -I principa ■ le septi» mœurs Mémoir DKS CYI»I\1S. •1 H:' ILXXXJJ. CIPRIS, Cypkis, Mullt^r, Laniarck, !l 1 Corps renfermé dans un test bivalve. Point de tele distincte. Deux antennes droites, simples, séta- cées, terminées par un faisceau de soies. Un seul œil composé, sessile. Bouche formée d'une sorte de lèvre inférieure , d'une grande paire de man- dibules palpigères , et de deux paires de mâchoires. Branchies tenant aux organes de la bouche. Six pieds ambulatoires terminés par quelques soies roides. Une queue pointue et finissant par des filets. Quelques cypris avaient été découvertes et décrites par Joblot et Backer, d'autres par Ledermiiller et Geoffroy; mais c'est Millier qui a établi ce genre dans ses ento- inostracés, en en faisant connaître le plus grand nombre d'espèces. Plus tard, Jurine en a décrit quelques unes avec une grande précision. Les caractères de ce genre ont été principalement développés parDegéer, dans le septième volume de ses insectes ; ses mœurs par un auteur anonyme, dont le Mémoire est inséré dans les ^éné^alités des i" } 5,86 HISTOIRE NATUriF.LI.F. BuagG plu ontomostracés de Muller; enfin M. Slraiis .J|<^^M"^^^^'' donné une anatomie détaillée d'une de ItuiiàP' ^^^ ^ espèces. Ij^randeui Pour donner une idée des animaux diifcf'^"'^ P^^' genre Cypris , il suffit de faire connaîtrei 'F^'^^ S*^ Tespèce la plus commune , le cypris pubère, i l'J'tîtee de| qui est le monocle à coquille longue dcl jf^""^* Geoffroy. i| L'enve C'est, dit Linnaeus, une petite coquille ,p^n<^ ^^P* un peu plus grande qu'une graine de chou , | P^'^^* ^^ ovale, allongée, égale des deux bouts , | ^'^^^^j ^^ bossue en devant, et arrondie. Elle ressem- 1 ("^ ^^ ^''*^ bîe entièrement à une coquille à deux bat-fc^^*^^ %• ^ tans; mais, dans ces dernières, l'ouverture fi^^^*^^ ^'^^ est du côté le plus mince, et la chair de | ^^st, sa t l'animal est du côté le plus gros. C'est tout I permetter le contraire ici. & l'i charni L'animal, qui est renfermé dans cette } îi^i'"!^'^*^ coquille, l'ouvre et la ferme à volonté; il l valves, d( fait sortir, par un de ses bouts, plusieurs | ti<^s cour! filets (ses pâtes) égaux et blanchâtres, en f Lorsqn forme de poils. C'est en remuant ces filets ''it mou qu'il nage avec célérité, et il ne s'arrête i^^'^^ de ^ point avant d'avoir rencontré un objet sur I saisir le lequel il puisse se reposer; dès qu'il ne l (^e pend an DES CYPRIS. ^iST nage plus , le corps entier es! caché d.ins la kotj \h llUK Les cypris de cette espèce varient eu ide iix diil naîtrel ibcrcj k ue del s' i; |inlle,r chou , I ►outs , I il sseni- \ : bat- I ?rtiire I lir de | tout I cette I tc;ilj ieiirs f 1, en 5 filets i rrètc ; sur ^ l ne ? ranaeur, se it Ion r diZe. iCurs couleurs ne ont h ^ oint constantes; les une: (jiiille grise, les autres Font verte, ou ta- chetée de brun, ou de jaune, ou brune ou jaiine. L'enveloppe extérieure de cette cypris est une expansion et une modification de la peau du corps en forme d'une coquille bi- valve, comme le dit Linnaeus , qui s'ouvre l't se ferme comme celle-ci. ( Foycz pi. 1 8 Us, fig. 3, h, où est figurée Torigine de cette enveloppe.) Le peu d'épaisseur du test, sa transparence, et sa petitesse, ne permettent pas de voir s'il y a des dents à lii charnière; mais le ligament de celte "harnière est très visible à la lonpe. Les valves, dont les bords sont garnis de poils très courts, se ferment exactement. Lorsque l'animal est en mouvement , il fait mouvoir ses différens membres avec tant de vilesse, qu'il est très difficile d'en saisir le caractère, et même le nombre; cependant, à force d'observer, on s'est as- 8S HISTOIRR NATURKLI.R sufv fm'il on faisait sortir île tiois sortes des pat( savoir : des antennes, ues panîs, et un(f queue. Les deux antennes (Planche 18 his ^ ^\^. 3, b, b) , qui se montrent au bout an- térieur de la coquille («, «), sont longues, très flexibles, sétacées, courbées en arrièie, divisées en sept ou huit articles, qui leur donnent beaucoup de sou|)lesse et de flexi- ; bilité. Elles prennent leur origine assez loin \ des bords de la coquille, et elles sont garnies, vers Textrémité , de douze ou quinze loni^s poils qui forment une aigrette au bout. 11 v | a, de plus , quelques autres poils aux diffé- rentes articulations. Le mouvement que 1 l'animal donne à ses antennes est toujoiii-» < dirigé en arrière, ou du côté du dor, ; il ])eut les courber considérablement dans cetre direction, et elles concourent piîi> sammcnt à sa natation. i que da Les pâtes , qui sortent du milieu de ki queue e cocjuille, sont plus difiiciles à »*econnaitre. gjne qu Il V en a d'abord deux grandes (e) dirigées en liée en avant, beaucoup plus fortes que les autres, | roquille insérées au-dessous des antennes, formées extrémi do cinq articles, dont le dernier est tenniin 1 ^^j^^^ par u pâtes î plus c mferic pointe Les de raisser en arr brasse) leur ex Tou nées à servenl dorgar Lap d'une c entière! peut la mourir et une 8 bis )\\t an- rriùie, ui Icuil e flexi- icz loin garnies. lat. Il X (liffc înt cjua oujoiii-i do?; il t 'tla!W t pi'.i.^ Il de kl maiiîc. Uxécs en lautrc;., [ormc'cs kriniin" IIES CYPP.IS. 'Jt8ç) par un bouquet de poils roides ; les deux pâtes suivantes (/) sont beaucoup plus faibles, plus courtes , situées au milieu de la face inférieure du corps, derrière la bouche ; leur pointe, qui sort du test, est dirij^ée en avant. Les derniers pieds (g) , au contraire, ne pa- raissent jamais au-dehors ; ils sont recourbés en arrière et en dessus, de manière à em- brasser la partie postérieure du corps, et leur extrémité présente deux petits crochets. Toutes ces pâtes sont uniquement desti- nées à la locomotion des cypris, et np leur servent pas, ainsi qu'on Ta cru long-temps, d'organes respiratoires. La partie postérieure du corps est garnie d'une queue double (h), presque toujours entièrement cachée dans la coquille. On ne peut la voir à son aise qu'après avoir fait mourir l'animal , qui ne la fait paraître I nue dans certaines occasions rares. Cette queue est allongée, plus grosse à son ori- : gine qu'à son extrémité , qui est très dé- 1 liée , courbée et dirigée en avant dans la roquilie, ou vers les pâtes, et. près de son extrémité, une seconde courbure opposée CRUSTACÉS. II. a5 .'', 'liJO iriSTOlRK NATURELLE à raulic ; en sorte qu'elle présente mu: inflexion (jui lui donne la figure de la lettre S. Comme elle est mobile à sa base , ranimai peut la pousser en arrière, et la faire sortir en partie hors de la coquille ; mais il faut encore observer qu'elle est double , ou composée de deux branches déliées en forme de poils, et comme ces deux branches, quand la queue est dans l'inaction , sont toujours exactement appli- (juées l'une contre l'autre, elle paraît simple au premier examen. La tète des cypris est large au bas, e\ diminue de volume vers le haut , où elle se termine en pointe allongée. C'est d'elle que sortent les antennes , dont il a été parlé. A l'endroit où la tète s'unit au corps , vers les bords de la charnière de la coquille , on aperçoit un petit point noir (c) , qui est l'œil de l'animal. Quelques personnes oiu prétendu qu'il y avait deux yeux réunis ; mais, selon l'opinion de Geoffroy, c'est en vain qu'on voudrait le faire croire, et il suffit de regarvler pour être persuadé qu'il n'y en a réellement qu'un. fi I, I La vertui partie auprè noire , d'un 1 num < férieu pourv paires sente : intern m a me] unegr rhesuj Les plus p brancl visée e veuve. .).(\pri.s a une oande. 6. Linmadie d'heriiiann . les di'îcrire i oïl peur ce ment, pour l'observatioi (iule aux es| dissant, ilsc La iiourr en substance conferves. L niasses noire sort de leur ne le soupçc la délicatess( Les cyprii ii(ent fréqiien autres entor remarquable ment le corj quille même î font les écr C'est à Degé vation , que mis une cyp main, il troi Teau, que le les dôcriiT à la suite* do ses espèces; niaiî> ou peut ecpeudaut les reconuaîlre facile- ment, pour peu qu'on ait Thabitudc de l'observation , et les rapporter avec certi- tude aux espèces dont ils sortent. En gran- dissant, ils éprouvent plusieurs mues. La nourriture de ces animaux consiste v'n substances animales mortes et en débris de conferves. Leurs excrémens sont de petites niasses noires, cylindriques, courbées; il en sort de leur corps plus fréquemment qu'on ne le soupçonnerait, d'après la petitesse et la délicatesse de ces animaux. Les cypris, même à l'état adulte, chan- i^ent fréquemment de peau comme tous les autres entomostracés ; mais ce qu'il y a de remarquable, c'est que ce n'est pas seide- ment le corps de l'animal qui mue , la co- quille même se défait d'une dépouille , comme font les écrevisses à l'égard de leur test. C'est à Degéer qu'on doit cette jolie obser- vation , que le hasard lui fit faire. Il avait mis une cypris en expérience, et le lende- main, il trouva une dépouille flottant dans Teau, que le microscope lui fit reconnaître îl ' t H ^94 HlST011i£ NATURELLE pour ce qu'elle était. Il vit d'abord les deux pièces de la coquille ouvertes , avec un re- bord dans tout leur contour, mais la char nière encore existante. Au milieu de ces deux pièces, et vis-à-vis de la charnière, il observa les dépouilles du corps et de ses membres , principalement des deux anten- nes , et de quelques unes des pâtes ; mais le reste était si confondu , qu'il ne put rien y reconnaître. Ce fait démontre que la coquille fait partie de l'animal même , et qu'elle dif^ fère par conséquent beaucoup des coquilles des mollusques testacés , qui ne sont unies au corps que par un point , et qui croissent par juxta-position de molécules. C'est dans les mares où il y a des plantes en végétation, principalement celles des bois , que l'on doit chercher les cypris. Elles sont quelquefois si abondantes que l'eau en paraît couverte. On en voit moins en été et en hiver qu'au printemps et en autonine , ce qui ferait croire qu'il y a deux pontes par an. Elles sont rares dans les eaux où il y a des poissons , des insectes aquatiques , *^t dans celles où les oiseaux aquatiques, tels U9îi ques , , tels DES CYP^IS. que les canards, vont souvent ; elles ont pour ennemis, non seulement les animaux qu'on vient de citer, mais encore la plupart de ceux de la classe des vers et des polypes. Le dessèchement des mares, et leur cor- ruption pendant les chaleurs de Tété , en font périr chaque année d'immenses quan- tités. Il paraît, par des observations pro- pres à M. Bosc, que dans ces deux derniers cas, quelques cypris s'enfoncent dans la boue, ferment hermétiquement leurs co- quilles , et attendent que les pluies viennent renouveler l'eau de leurs mares , et que c'est par ce moyen qu'elles se conservent dans certains lieux. Les mares des environs de Paris qui en sont le plus abondamment et \c plus constamment i^arnies, sont cçlles de la foret de Bondy j mais on en trouve aussi dans beaucoup d'autres lieux. Cypris découverte, Cypris détecta. Coquille rénîfornie, transparente, LedermuUery Microsc. tab. 73. MuUer, Entomost. tab. 3. fig. 1 , 3. Cypris conchacea. Desm, Le Monocle à coquille longue. Geoff. Se trouve, prinrip^tlrmenl: au priri»^"ni! • . dnns V I 'j.(i6 HISTOIRE NATURELLE les eaux stagnantes, où croissent les conferves. Elle n'est pas rare aux environs de Paris. Cypris ornce, Cyprls ornata. Coquille ovale, avec une écliancrure antérieure et tics raies vertes. Millier t Entomost. tab. 3. fig. 4» 6. Lamarck , Anîm. sans vert. t. Y. p. 124. Voyez pi. 17 , fig. I et 2, où elle est très grossie. Se trouve au printemps dans les eaux dormantes, Cypris unie, Cyprls lœvis. Coquille presque globuleuse, unie. Geoff. Ins. 2. p. 658. n° 5. "Vidensk Selskabs nye Skrist. I. fig. 1,2,3. Se trouve dans les eaux stagnantes. Elle n'est pas rare aûx environs de Paris. Cypris fasciée, Cypris fa sciata. Le test allongé, avec une fascie verte. Mnller, Entomost. tab. 4. fig. j , 3. Se trouve dans les fossés d'eau dormanf e. Est rare, ('ypris à une bande, Cypris anifasciata. Yelue, large en avant, d*un vert clair, avec une bande transverse fourchue, d'un vert foncé der- rière l'œil. (Peut-être la même que la précédente.) J urine , Monoc. p. 176. pi, 19. fig. 9 et 10, — ^o^d-s notre pi. 18 his , fig. 5. Des environs de Paris et de Genève Rénifo noires fef Jiirine Voyez ne Des en I Le test ches. Millier Se troi aux envi] c Le test Joblot^ tab. i5. i 1ns. 7. ta fig. 1 , 5. Cypris t. Y. p. 1 Se troi commun cyi Le tes avec des Miillei Monoi Se tro végétati( DES CYPRIS. 297 Cypris Veuve, Cypris Vidua. Réniforme) yelae, blanchâtre, avec deax Landes noires festonnées transverses. J urine t Monoc. p. 175. pi. 19. fig. 5 et 6. — Voyez notre pi. 18 hisy fîg. 4. Des environs de Paris et de Genève. Cypris rayée, Cypris strigata. Le test réniforme, brnn, avec trois fascies blan- ches. Millier y Entomost. tab. 4. fîg. 4> 6. Se trouve dans les eaax stagnantes. N*est pas rare aux environs de Paris. Cypris pubère , Cypris pubera. Le test ovale, velu. Joblot, Microsc. tab. i3.fig. O. Bâcher, Microsc. tab. i5. fig. 8. Geoff. Ins. 2. p. 657. n" 4- Degéer , Ins. 7. tab. 2(). fig. 5, 10. Muller, Entomost. tab, 5. fig. 1 , 5. Cjpris conchacea. Lamarck, Anim. sans vert, t. Y. p. 124. Se trouve dans les eaux stagnantes. C'est la plus commune de toutes aux environs de Paris. Cypris Religieuse, Cypris Monacha, Le test non réniforme, tronqué antérieurement, avec des bandes noires. Muller , Entomost. tab. 5. fig. 6, 8. Monoculus Monachus. Jurine. Se trouve dans les eaux où il y a des plantes en végétation. igH HISTOlhE NAT. DES CYjPiUâ. Cypris blanche, Cfpris candida. Le test presque ovale , très blanc. Mulier, Entomost. tab. 6. fîg. 7, 9. Se troaye dans les eaux stagaantcs. FIIN. TABLE FRANÇAISE, PAR ORDRE ALPHABETIQUE, OSS GENRES DES CRUSTACES CONTENUS DANS LES DEUX VOLUMES. ilLLBUNÉE , Vlphée , Ancée , Apseude , Apus, irgnle, Armadiîle, A selle , Artémîs, I Bopyre, f Hranchiopode , |. I Calappe, Calige, Cécrops , Géphalocle, Chevrolle, A, B. C. tom. rag- I, 3o4 n, 7^ II, i3a n. 129 n, aoi n, ai6 n, T89 II, 164 n, 12^ II, i35 11, 225 I, 210 II, ao8 II, 221 II, 242 II, 123 ?)()0 TABI.f. FRANCAISK Cloporte , Coroplne , Coryste , Crabe , Crangon, Crevette, Cyame , Cyclope , Cyinothoé, Cypris, Cy thérée , Daphnie , Dichelestion, Doripe , Dromie , Ecrcvisse , Erichthe, Galathée, Grapse , Hépatc, Hippe, Idotée, lone. D E. G. H. I. mm. V^". ", 1R7 11, _ NébaUe Nika, II, 5 II. 84 Ocypodi Oethre, II, 42 Orilhyîe I, 254 Pagnre, PalémoD I, 209 Palinare h 3o8 Pandale , Parthénc II, i53 Pénée, n, ia8 Pbiloscie CRU 1 TA«I.F. rnANÇAiSE. 3or \. piK ■ , l»?l T.. toni. pag. I \\'.M î.eplomère , II, 127 1 2S3I Leptope , I, 282 1 [, 191I Leacosie , I. 284 781 Lîgie , II, 176 [, loSl T.Iuînadie , II, 235 I, risM Limule , II, 192 I. 247 1 Lithode, I, 278 1 Il i^gl Lyncé , II, 261 I, 9.82 1 Maja , M, 1 i I, 265 1 1 , 220 :' B Matate , I, ^(>^l Mysis , II, 81 T, 223 1 N. I, 260 n Nébalie, II, 83 I Il 2jfîl Nika. n, 75 i I. \ Ocypode , 0. I, 240 1 1 ^ ■ Oethre, I, 2i5 i : j: I Oritliyie , Pagare , p. I, 223 I, 3i3 1 1 Palémon, II, 60 l' ^^9 1 Palînare, II, 54 H, 3o8 1 Pandale , II, 74 1 1 Partbénope , I, 2179 m* ^^^ 1 Pénée, II, 69 m, 128 1 Philoscie, II, 180 m 1 CRUSTACÉS. II. 26 h • 3o?. TABl.K FRANÇAISE, Phronime , Phyllosoine , Plagasie, Pinnothère, Podophthalme . Porcellane , Portune , Pranîze , Kanine , Rémipède y Rbombille, Scyllare , Spbérome , wSqaille , Sténorhynqne Talitre, Thalassine, Tourlonroo, Typhîs, Zoé, R. s. T tom. pag. II, ii6 n, 97 I, aSg I, 291 I, 237 I, 297 I, 224 II, i3i I, Soi I, 307 I, a38 II, 5o II, 140 II, 85 I, 2St II , 100 II, I I, 252 II, i34 II, a37 FIN DE Ï'J^ TABLE FRANÇAISE. A-IiBUl Alpheu Ancens Apsead Apas , Argulni Armadi Artemi: Asellns Astaoas Bopyru Branchi Calappj Caligus Cancer Caprell Cecropî 5o 140 85 100 I a52 i34 a37 TABLE LATINE, PAR ORDRE ALPHABETIQUE , DES GENRES DES CRUSTACES CONTENUS DANS LES DEUX VOLUMES. A.LBUNEA , Alpheus f Anceus , Apseades , Apas , Argulns, Armadillo ^ Artemisus , Asellns , Astacas , Bopyrus , Brancbiopoda , Calappa , Calîgos , Cancer , Caprella ^ Cecrops , A. B. C. tom. pag, I. 3o4 II, 7^ II. i3a II, 129 n, 20 1 II. 216 Il, 189 II, 224 II, 164 II, 5 II, i35 II, 225 I, 210 II, 208 I. '9^ II. 123 Il, 23 c 1 i* 3o4 TABLK LATIIfl. Cephalocalus , Coropbîum , Corystes, Crangon , Cyamus, Cyclops , Gymothoa , Cypris, Cythere , Daphnia , Dîchelesthium , Doripe , Dromia , Ërîcbthus , Galathaea , Gammarns, Gecarcînas , Gonoplax , Grapsus , Hepatas , Hippa , Idotea , loue, D. E. G. H. I. tom. II II I II, II, H II? II II, II) II I I II 11= II I, I, I, I, I. II II pag 99 a83 78 118 247 i3g 285 282 265 223 260 2:6 84 42 io5 252 238 254 209 3o8 i53 128 Leptome Leptopas Leacosia . Ligia, Limnadia Lîmulas, Lithodes Lynceus , Maia , Matuta, Mysîs , |s Nebalia, g Nika, Ocypoda , Oelhra, Onîscas , Orithyîa , Pagaras, Palœmon , Palinnms Pandalus , Parthenop PeDsas , Phîloscia » Leptomera, Leptopas , Leacosia , Ligia, Limnadia , Limulas, Lithodes , Lynceus , Maia , Matuta, Mysis, g Neballa, g Nika, Ocypoda , Oethra, Oniscas , Orithyîa , Pagoras, Palaemon , Palînams , Fandalus , Parthenope , PeDœas , Philoscia ^ TlBLfi LATINE. L. M. N. O. P. 3u5 tom. pag. n, 127 282 284 n, 176 n, 235 n, 192 I, 278 n, 261 I, 265 I, 220 n, 81 n, 83 n. 75 I, 240 I, 2l5 II, 182 I, 223 I, 3i3 II, 60 II, 54 II, 74 I, 279 II. 69 II, 180 i* 3o6 TABLB LATIN K. t Phronînia , Phyllosoma , Plagusia , Piunotheres, Podophthalmas , Porcellana , Portanas , Praniza , Ranina, Remipes , Scyllarus , Sphxroma , Sqnilla , Stenorhynchas , Talitrus , Thalasslna , Typhis , • Zoea , R. S. T. Z. FIN 0£ LA TABLE LATINE. tom. p*g n. ii6 n. 97 I» 259 I, agi I, a37 I, ^97 I, 224 n, i3i I, 3oi I, 307 II, 5o II, 146 n, 85 I, a8i II, 100 n, I II, i34 II, ^37 DE L IMPRIMERIE DE CRAPELET, rue de Vaugicard, 11^ g. V « « n. pag. ii6 97 259 291 a37 î>97 224 z3i 3oi 307 5o 146 85 a8i 100 I i34 . a37 ELET,