IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) V >..•■ ■ 1.25 II u ij^ . - :■■■■■• < 6" ► Photograjinc Sciences Corporalion \ iV \" s? <^ ^ ^'^ ^^<^" <<^J^ 33 WIST MAIN STRilT WltSTU.N.Y. MStO (716) t72-4S03 '^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICIVIH Collection de microfiches. Canadien Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Tachnical and Bibliographie Not««/Notes techniques et bibliographiques The Institute bas attempted to obtain the best original copy available for fllming. Features of this copv which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usuel method of fllming. are checked below. 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Maps. plates, charts. etc.. may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom. as many frames as require ■ ■m' 'Kt-' ri- ■/• ,-; -xi t.-'V'' «■» Malloftièqw. <%K >>' '(.*«♦* Lb Séninalre de QaflbÉ| 3, nw da l'Uolvianltf» 4, QUE. ::.::'■■•'; "-'^i: -.^ .1?- // ■i *<■ i J^'- ■ *.\ r-^«r-f<. '^tl .-.!■ fj .i^r % (• 51 ' ,!• v^. ./ . .-• :;< "' I '<^ ISTOIRE NATURELLE ES SER P 1 ■ . , • . . Tome Troifième. l ■-■'-'-.-'■' ■ -%''■'■-''::''" --'^ . ? -ô. ."..-.^ . ^ - -v- ■■-.;-■■,,. -^ . -^ ; ^' -' :;■' ■ • Ui : ^' '-''#■ ^4\ m 1 *-^ . ■ ' .■i- '■*'> w * ^ p vt'' jr ih. W 1^ V ■?" ji '%, -t -.^r*. !,._. "^ . ~tv f"^\ -i i» H 4» -■ W*"»* '% r^*!* « 'T n- .r ^fcsXir: H..'*^- ■***'~^, f I «"W ,.«,1 ,» .>>™ L-1. 1lii»«J»*- -v-.- jf^.;:>^' ,,1 , .j-H ■«'-•^i^f >î» .„« . -/■ V i u • ••-■♦ ■ , HISTOIRE NATURELLE VES S ERP EN S. Par m. tE Comte DE LA CEPEDE, Gai.de du Cabinet du Roi*, des Académies 8é .Sociétés Royales de Dijon, Lyon, Bordeaux, Touloufc, Metz, Agen , Stockolm, Hcflc'-l Hombourg, Hcffe-Caffel, Munich, &c. TOME TROISIÈME. /p&^^€AjeJ^iàM^ 4ïd OU, RUE DES POITEVINS4 M. DCC. XC. fSOUS ut fMWmGh DE VACÀDEÀŒ ROIALB DES SCIE^KBJl w- TTfT •%* i^-j*-.,» \ 1 'k. H) li-i r^ a-.;.î a îî, ij t AVî .f V a l '6 3 C , -Vf, r.-« i •O' ". f m::ç [::!-HvS tw' ^t>f^ -Ti^'m t ,,/i.. Ui<; lyu "V >■ * ..■ JJ w» fîi -:>..ai>.*!w a:^y!?i()iiT aMOT ^ . .»■ (r*"-i?* - «'i(fl)»iii#»-"«"'"* «liii?**' |»éiii» nii|iifiii-«i||tM»i»l-J»i«W- «^ * ^niPi"' ^«(MJ-aM-J-i^- *-s^.-^>^:: ■•.' ^S^^ ■• ...^^ -vl^v. ^^t- r%.s^h \ 'iSt::^^! '^::.k4^:-r''^â•!'•« ^^ rf ■«•«1 '«**«!«<*"» i ,>i "^ ;y -.••^«■•, itk, < -t» ■jiisrîi ^. j^^'i'MMr- ui fri^oiJ- i>;e-»*-f^i ♦ *.tj>»^ , — >>»v'*- \ "/ > Xi\ « C ■ ■ -i i»'-î ■* '■i^' II. );\'.i 2u ^viiiv-uf ^^ ^v.^*". \^ ,jê' ■?■ vi;;t' V'- ^'•T. 1 a ir h O '-H Il »5^ ■ tn ■ f^ m "AVER TISSEMENT:r 'irn^nr l'i i I r^— <■ > i ^ ft»^ V t r ^R$ONN£ ne fent plus Vivement que jmoi , combien la mort de M. le Comte .de Buffon m'a privé d'un puiffant fc' f coiifs pour KOiiyrage dont je .publie ^aujourd'hui le &cona Volume » & q\xt Je n'aurois jamais entrepris s'il ne s'étoic ocngagé à m'edairer dans la route qu'il 'fîi!a voit indiquée lui-même en me chai^ géant de continuer fHi/lpirc N(itutellé^ ^tiçjmie temps avant cet évèitement jfuneue aux tettres > l'un des Coopé- îrateurs de M^ de Buflbn, réloquent lAuteur d'une partie de THiftoife dts Oiftaux^ & du Difcours préliminaire 4e la Gc^eâion Académique , avoit été enlevé aux Sciences ^ & fa mort avoit Élit évanouir les grandes vil^érances quavoient conçues les Amateurs de rHiftoite Naturelle , ainfi gne refpotf particulier que j avois fonde lur fes con- ^loiiTdnccs & la bonté de fon caraâèrci • • • iv. c!«> « / (6) jB^urçiifcment pour moi , Ton dirojc Site plûfieurs Nacaraliftes de France ou es pays étrangers, & particuHèrerpcnt ceux quî viennent d* entreprendre^ de grands Voyages pour Tavan cernent des Sciences , ont cherché à diminuer les pertes que )*ai faites , en m'envoyanc Diai t?iV ine promettant tm très-grand notT-biC d'obier vatiôhs importantes. C*eft avec bien de la reconnoiffancefquc je les remercie ici & des bienjfeitsr qiic j'ai déjà reçus , & de ceux que je dois recevoir encore. J*ai fait ufage de quel- ques unes de ces obfervations dariS'te volume que je publie aujourd'hui,- i5C j'emploierai les autres dans ceux qui te -fuivront. M. le Marquis dé la BillardrJe^, fucceffeur de M. de Buffon dans la place d'Intendant du Jardin de Sa Majefté; ■ & qui fe propofe de ne rien négliger -pour l'avancement des Sciences natu-- : relies, tant par l'étendue de fes cet* refpondances , que par les diffiérens voyages qu'il pourra faire faire dans les pays les plus intéreffans pour les Na^- •turaliftes , a eu auflî la bonté de me ,promeçtre ks^ différentes obfcrvations . v^ ^ . • • •.••'■•'■ ^ 11) qui lùî arriveront dircacmçnt; & ^vi pourront être relatives à mon travaiJI. ,. D'ailleurs M. deBuffon m'avoit renais ; dans le temps, les notes , les lettres & les divers manufcrits qu'il avoit xeçus à différentes époques^ au fujet des ani- maux dont jç devois publier Thiftoirç. Deux mois avant fa mort , il voulut bien me remettre encore tous les ma- nufcrits 8c les deflîns originaux que ftâ M. Commcrfon , très-habile Natura- liftc, a compofés ou fait exécuter, re- lativement aux diverfes claffes d'ani- maux , pendant fon féjour dans Tlfle de Bourbon , où il avoit été envoyé par le Gouvernement. M. de Buffon a pu- blié la partie de ces manufcrits qui concerne les Quadrupèdes vivipares & les Oilèaux , ôc je ferai d'autant plus '^ emprefTé d'enrichir mon Ouvrage de ceux qui traitent des autres animaux, que les Naturalifies les attendent depuis long-temps avec impatience. De plus > M. le Comte de Bunon, fils du Grand- Homme que nous regrettons , & qui , entré avec honneur dans la carrière ix^litairej» fera briller au milieu des' armes; uh nom rendu immortel pax^ la gloire des Lettres , a bien voulu , ainu que fon oncle , M. le Chevalier de Bunon , Officier fupérieur diftingué par fcs feryices Se connu depuis long- temps par fon goût pour les Sciences & les beaux Arts , me communiquer toutes les notes qui fe ibnt trouvées dans les papiers deieû M. le Comte de Bufibn > & qui pouvdierit m'être utiles pour la continuation de lUiftoire Na? turelie. Mais ce qui eft pour moi l'un des plus grands encouragemens . ce font les rap[>6rts que j'ai l'avantage d'avoir avec M. d'Aubenton •> c'eft 1^- mitié qui me lie avec ce célèbre Natu» ralifte , dans les lumières duquel j'ai trouvé tarit de fccours , & que je me plairois tant à louer , fi }e pouvois ^ fans blefler fa modcftie , répéter très* près de lui , ce que la voix publique fait 'retentir pâr-tout oii Ton s'intérefle au progrès des Sciences naturelles» Le jMLonde favant Ta vu avec regret ceflèr, dans k temps, de travaillera THiftoirc liJaturelle compintement avec M. de Suffsa i ii lufgcndfç 1^ dcfcjiptioa 9 i i9) *; f*\ .«il iStt Cabinet de Sa Majefté *, au^ m'em« JprefTé-je d'amioncer au Public qu'il (fouira bientôt de la Amtinuation de 'cette partie de l'Hiftoire Ivacurelle» que M. d'Aubenton fe propofe dereprenafc au point où des circonflances particu- lières l'ont engagé à l'interromprai 'M ■iNf': '■I } f 1 .. j II '' «i«n ^ ^ % ift ^^ ,1 (11 l 1! Ê 1 m J*»*»y •îêS rtoî ^ ■*";î-. , EXTRiàT DES REGISTRES DE L'AGADÉMIÊ ItOY ALE DÉS SCIENCES. ♦ ..-,;' i ,1 m I, ■> .'■•^•r'"' f ■• ,'■,, ,^ L'Académie nxiûli|, chargés de lui faire le rapparc d*ili^)|rvrage de M. le Comte de la Céphic , qtri a pour titre : Mijloire Naturelle des Serpens, Cet Ouvrageeft lîne fuite de celui qu'il a puby|PHMwdernière ftir lès Quadru* pèdcTOvipares , & cfui a été approuvé par l'A cadémfc. M. le C^mtc de la Cé- pède ]fi||aite déTplus de cfcnf foixante- quinjpP^^ces de Seff^ens , parmi lef* quclrer5 plus de vitïgt-deux elpèces n'avoieni encore écé .décrites par aucuîi Auteur , & plufieurs autres n'avoient été que légèrement indiquées par les Voyageurs ou les Naturaliftes. C'eft principalement, dans la colleétioft du Cabinet du Roi que M. le Comte de la Cépède a vu cesefpèce^ de Serpens , qui n'étoient pas encore connues , ou ' ^\xï ne rétoient qu'imparfaitement. ili 5TRES SCIENCE». . < *. -i-v *. tV/'V^a és de lui de M. le '^ pur titre : J :diii qu'il îQuàdru- pprouvé de là Cé- ibixante- >armi left : elpèces !îr aucun l'avoient î par les es. C'eft i^ion dtt •omte de crpcns , ics , ou ' lent. '4 '* '1 ( II ) L'Auteur les a diftribuéciS en huic fjenres, avec la plupart des Natura-^ iftes ; il a placé dans le premier , fous la dénomination de Couleuvres , les Serpens qui ont de grandes plaques fous k corps & deux rangées de petites plaques fous la queue. Comme ce genrô cft très - nombreux & contient cent trente-fept efpèces , T Auteur dit, dans Tarticle où il traite de la nomenclature des Serpens , qujjjujoit defiré de di- vifer le genre d^^C^^^^ii^^ d'autant plus qu il auj^^TOtrtiTw^œr les Cou- leuvres ^enmj<(^ de^!|P^ui ne le font pas ', «11^ dKMCp^tKclofenc dans le veAmde iMffP^^JP^ ctlks qui pondei^j^œûfsT %^^m^ » dans la partie hi^^K^S|4Hj^p9Duvrage , TAuteur fépar^^^jS^^res en com« mençant par les vipères d'Europe & les autres vipères des pays étràrîgers ^ telles que le Cérafte, le Naja, &c. & en paffant enfliite à la Couleuvre à collier , & aux autres Couleuvres non- venimeufes d'Europe ou des autres par* ties du globe. Mais , dans fa Table mé- thodique» M. k Comte de la Cépède 4 mÊ ÇIVJ l 3# « >f ti i ■i!r itè obligé ûc les réunir toiités dans Ut fnême genre , n*ayant pas pu trouver ycs caraâcres actérieurs tres-fcniîbles îpc conjSans pour difFcrencier ces deux aiviflons. 11 expofe les tentatives qu'il ^faites à ce fujet ^ & indigue aux Voya* gcursd^sobiêrvations d'après Iciquelles on pourroit eipcrerjfc trouver ces qi* ïraéfcèrcs. , Dans le fécond genrcjf Auteur corn* .preîid les Serpens qui ont une rangée cie grandes plaques fous U quaie auHI* î^en que fô||^v^nax, & auxquelSiil confer^fpnb^dç J(^^ ; ce genre pré- fçnte d& efpèccs ^e $erpens a^ dont plu- fiurs parvicnnerytàunelbngueurtrès- coniidér^e ^ & parmi lefquelles eft le Devin dlint k longueur eft quelquefois de plus de trente pieds* Le -troifiènie genre rei^rme les Ser- pens connijs fpus Iç nom de Serpens â ^mettes , parce qu*ik ont au bout de la queue des écailles articulées, fonores & mobiles. L'Auteur en cpmpte cinq «ipèces. 4 ,.jii i, ItfJe.Comtc delà Cépède^ mis dans k qua|^r|çioe genre y les Serpens au^ 1»'.-* - î - , 'V ■M J*iVS' II' m . I m t[ucls >n a donné le nom i'Anguîs, & qui I >nt ibus le corps guc de pctkc» écailles. Il donne la defcription de feizc cfpèces de ces animaux , parmi lelquels t&YOryety petit Serppnt très-connu en Europe , & paniculièrcmcnt dans plu- fleurs ProTOices de France. Il place dans le cinquième genre S fous le nom d'Amphifbènes , deux cf- pèces de Serpcns dont le corps & la queue font entourés d'anneaux écail- Icux. Il met dans le fixièmc , deux autrei cfpèces de Serpens dont les côtés du corps font comme pliffés , & que rprt a nommés Cœciles. '-"- ^ ■* Il a confervé le nom de Langaha à une efpèce de Serpent qui, ne pouvant être comprife dans aucun des genres précédcns, a dû former un feptièmè genre. Le dcifous du coros de ce Ser- pent préfcntt, vers la tête , de grandes plaques, & ne montre enfuite que des anneaux écailleux ^ & fa queue , garnie de ces mêmes anneaux a fon oriçine » îi'eft revêtue quç de petites écaules à foiicxtrémifé! •liii«. ^ vi?!! r«vî'* •'''V ■*'■ ; ■ • 1. "M (14) %■ a S Enfin, dans le huitième eenrc, M.îç ,Comtc de la Cépède traite a un Serpent ^onj: on a donné la defcription fou^ le nom à'Acrochorde de Java , & qu'il croit être d'un genre particulier , d*aprè$ ^\ Hornfted qui Ta tait connoître , jut qu a ce que de nouvelles obfervations ^ient déterminé fa place dans quel* qu'un des genres précédens. * '^ * M. de la Cépède ayant vu non-feu- lement plufieurs efpèces de Scrpens , mais plufieurs individus de la même çipèce» a reconim la difficulté de re- cpunoître les elpèces en n'employanç qu'un très-petit nombre de caradfcères , à l'exemple de la plupart des Natura- lises. Il a vu qu'un grand nombre dé ces caradères étoit tres-variable en rai- ibn de l'âge ou du fèxe ou d'autres cir- confiances. Il a cherché les caraâères extérieurs les plus conftans -, ceux qui lui ont paru n'être pas fujets à varier, ibnt communs à un trop grand nom* bre d'efpèces de Serpens pour fervir à .diftlnguer chaque efpèce en particu-^ lier V il les a combinés avec les carac* tères moins conftans employés ju£* il ^H vi' ftrc, M.I^ n Serpent >tion ibu^ & qu'à * d'après >ître^juf: Tcrvârions ans qqel- non-icii- îcrpens , a même "c de re- ^ployahç rac^ères^ Natiira- mbrc dé e en rai- trcs cir- dix qui varier, d nom- Ccrvir à )articiH carac- ■ L~.^*/i ^' .tilts [i 1 ■wk*"*' HgSLrit Comme très -variable ; mais qu'il préfeate avec les autres; fa corn- binaiion avec ces derniers peut quel* auefois ièrvir à lever des doutes 8c à iib'nguer les efpèces. Les efpjèces de Serpens qui iont corn- piHès ^os la Table méthodique de M. le Comte de la€épède>foiit arran- Sées fuivatït le nombre des plaques ou es écailles quelles ont fous le ventre; les efpèces qui en ont le plus fe trou- yent placées les premières. On peut cqniKntre » par ce moyen > avec quelles icfpèces on a principalement beTotn de comparer celle que Ton veut recptir noîtîre. '■-..' ~^' 'r'- . L'Auteur a joint à Tanide de chaque cfpèce dt Serpent^ une lifte très-éten- due des noms qui ont été donnés à cistte cfpèce > 8c la citation des divers Auteurs qui en ont parlé. Non-ièule-. ment E a donné la deicription de rani- mai, niias, autant qu'il Ta pu ^ il a expofë fes habitudes. Il a l&iitiifage des dLfiérens Ouvrages déjà imprimés > 6c de notes manulcrites qui lui ont été envoyées par pluficurs Qbiesvatçars^ f> ÏI7) tels que MM. de la Borde , le Bâf on it Widcrfbach , Corrcfpondant du Cabi- net di'i Roi à Cayennc , de Badier de la Guadeloupe , de Sept-Fontaines , &c On trouve pour chaque genre j des articles principaux , où les caradères génériques des Serpens font expofés plus au long ; & à la tête de tout TOu- yrage^ eft un Difcours fur la nature de ces animaux > dans lequel M. le Comte de la Cépède a préfenté ce qui cft commun aux diverfes efpèces de ces reptiles , les traits le? plus remar- quables deleur conformation yles points les plus intéref&ns de leur hiftoire , & leurs grands rapports avec les autres jordres d'animaux. *, Çiiarantc-dnq efpèces principales ou S [ui n'a voient pas encore été décrites, ont figurées dans cet Ouvrage , qui cft terminé par des articles relatifs à un Iguane cornu & à un autre Lézard à tête rouge, dont les individus ont été envoyés à TAuteur depuis la publi* cation de fon Hiftoire naturelle des Quadruoèdes ovipares. L'iliftoire des Serpens ^ que M. te .->\ // tt' Comte de laCcpède a préfintée \ VAf cadémie , & dont nous venons d'expo- fer les principales parties , eft faite avec autant de foin que THiftoire des Quadrupèdes ovipares qua donnée le même Auteur; les defcriptions y font aufïï exaâes ; les figures font auui bon- nés. L'Auteur a rait beaucoup de re- ^ cherches par rapport aux habitudes des ^i Serpens \ il a oofervé par lui-même la ftrudure des écaille* fonores & mo- biles qui terminent la queue des Ser- {îcns à fonnettes , & dont la forme & a difpofition lui ont donné des luiniè» ; res fur la formation & Taccroiffenient I de cet organe fingulier. M. le Comte de la Cépède a aufïï reconnu que les j prétendues cornes du Céraftcne font *; que des éminences écailleufes. Il a dé* ? crit le chaperon du Serpent à lunettes J& les côtes qui le fbutiennent. M. le j Comte de la Cépède a comparé les mi- vjchoires des Serpens venimeux avec celles ^f des Serpens qui n'ont point de vcnia, ^ pour reconnoitre les différences qui font caufées par Torgane du venin ; il a d^- ;Cnt fur la plupart des Serpens ^ la àk m .--;■ 1 »fition &} lâ figure desécaîlies qui doàs Ivrent le dos , & des grandes & dés [petites plaques oui revotent le deifods de la tête & le deffous du corps & de la queue. Il a donné le rapport de U longueur totale de la plupart des Ser- pens avec la longueur de leur queuC: ces proportions .donnent des jfacilités pour diftinguer les différentes efpèces de chaque genre de Serpens. Les caradères diAinaifs de ces ani-' maux font difficiles à exprimer ^ parce que leurs diff^érences font peu fenfibles & fujettes à beaucoup de variétés -, c'eft ce qui a obligé Bt le Comte de la Cé- pède è^ rapporter dan§ ïa'Tabje mé- thoHique , plufieurs carc-^étères diftinétife pour chaque efpèce : ils le confirment mutuellement, &.ils fe fupléént les uns aux autres» ^ par ce moyen, on peut claffer des animaux qui ne font pas encore aflcz bien connus pour être diftingués par des caradères moins nombreux. ^ Nous penfons que THiftoire Natu- relle des Serpens , par M. le Comte de U Cépède , mérite d'être approuvée par .-^ f if ,-■ if ,1 (10) .tAc9i,àiait ic imprimée ïbul îoh pr^ j^ége. Sign/s > Daubenton» Fo^ob* ;ROUX DSBONDAROY, & BROUSSONNEtJ ', Je cerciiie le préfent Extrait conforme | .& fon original! & au Jugement de T Aca* .Mécoic, A Paiisi ce 20 Mars i78p; < fir^/* TlUfiX, :,t' 'fi: •4U mu -♦1: •'-i >i/)n :iîia^'. -i>->*i 1 1 '■#•• / . ■ '■- (âl) ff-#* T A B L E DES ARTICL ES^ Ji Contenus dans ce Voltme. { t î Discours fur b nature dés Sër-;f pens , Pag, l * Nomenclature & Table métbodîque dés:^ Scrpens, ^ io4i *remier jgenre. Seipens qut ont de gran^: des puques fous de corps y ^ deux^ rangées de petites plaques fous la queué/i Mît Jouleuvres vipères, La Vfpèrç cora-:^ mune, rt.-jj. Cherfea i ^*Afpic, r ir Vipère noire jjf^ »- .a Melanis, ^^M^^i'^^ A Sehyte , - -a Vipère d'Egypte g ^ > ^, ■'■■t*' zzt 22 T AB-hE u Sérafte, ,,.^...^..242^ aja, ou le Serpent à lunettes des 1 Indes orientales 255 Serpent àr lunettes du Péroii , ^"'^ 279 Serpent à lunettes du Bréfii ; f 281 ^ Le Lébetin, 28} L'WliWÏque, I T r A ?. 284 Le Chayque» 28^ Le Lajaéj \ v, .... i ; :^ ;^:\:i'^288 Le Corallin i 290 . I^' Atroce» -^i*'-, u 'W^ i n '.^ c:, 2c^z L'Hœraachate, 294 La Très-blanche ; ;o fr.^vw.x^;: 297 La Brafilienne, " , 2^9 La Vipère Fer-de-lance; 301 La Téte-triati{ul#ire> )i>5 Le Drpfç, 317 L'Atropos» 318 Le Léberis , 320 La Tigrée, ^ . 321 .Couleuvres ovipares. La Couleuvre verte Se jaune , ou la Couleuvre coiçunune , La Couleuvre à collier , ^ ^^^i*^ 335 La Lifle, ^^'^ 349 La Quatre-raies , / V^^*^ ^'f ^ * ^55 ï^ Serpent dxfculape , 1' 357 DES ARTICLES. H Ia Violette, , 367. Le Demi-collier, l^o ; LcLutrix, \ 370 :' Le Bali , , lH c La Couleuvre des Dames, ^ * 374 * Hi Jouflue, 37^ La Blanche, 380 Le Typhy^, 3^^ Le Régine, 3^4 La Bande^noire^ 3^5 L'Agile, 387 Le Padèreî 3»^ Le Grifon, 39^ La Queue-plate; 39' La Blanchâtre ^ ! 394 La Rude, :X 39^ Le Trifcalé^ 397 La Galonnée, . - ^' 399 ;I/Alidre, 401 L'Anguleufe; 40| La Couleuvre de Minerve i . 405 La Pétalaire , 407 La Minime, 409 La Miliaire, 411 La Rhomboïdale g 412 La Pâle, 41$ J^B^Yit:^ - 417 ( * «4 TABLE DES MATIÈRE& Le Malpole , Le Molure , Lïi Doublei^raie, La Double-tache^' JîC Boiga, ..•^ M-> 4tî|' c p'i-îO-v-ii': 4JI3 e^^îT. 42a îi-fl' ' , 424 ■^- -^ 421 ^'â c ' 'i / if' : C r ^ . ■> '. DISCOURS ESi ai' h 4tï 420 421 424 A " :ouRS /'• HISTOIRE ^ t NATURELLE i ?f *t , i . M. !.»■. . ^jif ■ f .-*-■* *.••■-- ^ ' '- ' £>£»y SERPENS. mssBsassam DISCOURS i ; s^ ^ • t<* « &■; *•■ s%/ É i f>- LA SUITE des npmbreufes efpèces des uadrupèdes & des Oifeituc, fe préfente 'ordre des Serpens ; çrdre Temarquable n ce qu'au premier coup-d œil , les ani«» laux qui le conipofent paroiflent privés* étant moyen de fe mouvoir, & uni- uement deftinés à vivre fur la place odt ' e hafard les fait naître. P^u d'animaux, Serpens j TomeU]^ ^ a ! • -V; §-^^^ Hi/bireMturitle '"^"^* àppéndâAt ont ief ^ mouvem^ns aufl! prompts & fetranfportent avçc autant d^ yîte0e que té Scrpelit ; il égale prefque » p;u: fa rapidité » : une flèche tirée par un bras vigoureux , lorfqu'ii s'élance fur fa proie ou qu'il fuit dei^nt Ton ennemi : chacvuie de fes parties devient alors comme un reffort qui fe débande aveq violence ; il fe|ni>le ne toucher à la terre que pour en rejatiltr , & , pour ainil dire , fans ceffe repouâé par les co|*ps fur lefquels ilVappiiie , on diroit qu'il nage au rni* lieu de l'air en ratant la furfaçe du ter* têà qttll fireburt, Slî veut s'élever en^ core da,v^>tag&,TiLIf dtfpute à pkfieurs efpççes'd'oiieafe , pir ti facilité avec la- quelle Jl paryi^nt jufqu'^U plus'haut des arbres, autour defquels il roule & déroule fon corps avec tant de promptitude , que l'opUra de la pleine à le fuivre : fouvent mçmesioirqWil ne change pas encore ^ place »i mai» qu'H eftpm à s'élancer, & qutt eft agité par quelque afFeéèion vive,, comme l^our,^ la colère ou la plainte , il n'appuie contre terre que fa queue , qu'il replie en contours fînueux \ Ù ircdreue ^veç fierté fa t^té, il relève ."^1 .>,. \ X ^:éts SerperiSiX % «riec Titedb le devant de jpn eorpj^;, k. Itxdtmitit d$iis jU09 attitude droite & pecpe^idicabiye , bien loin de paroître uni^ement deftiné à ramper , il ofire l'image de la force » èdes {b) » leSerpent réunit cet ordre des Quadrupèdes ovipares à celui lesPoÊfTons, avec ptu^eurs efpèces dc£- tels il a un grand nombre de rapports extérieurs » & dans Içfquels il paroît , en Iquelque forte» fe dégrader par des nuaiv» ices (îicceâives o^ertes par hs'jinguilUs ^ Iles Murènes proprement dites^ jte$ G'jn^ 'r^ii t*t)' («) Voycï l*articte. du S«)â & celui du Chtî. ciAty dans i'Hiltoire naturelle des Quadrupèdei ovipares* -^ ( ^ ) Aniclt dit Rtpiiles iifèie$ ,àla fuitt it rHifi iêire da Quêdruf» opipanu y^^,. ^,^ , 1. '• t I,'' i' (1 I HiJIoîr^ Naiutelte :■' Malgré là grande vitefle avec la^pidie le Serpéht échapper pouminfi cbré, à la furface fiii^ ïamldlé il s'avance î" plu-f fleurs poîiits de loin corps portent fiir la terre , mén^e dans le temps od il paroît le moins y toucher *, & il eft entièrement ptivé de meh&res qui pui^nt le tenir cievé ^vh-âèûvk du terrein , aititi que les Quadrupèdes. Âûffi le nom de Reptile inous a-t-il paru lui appartenir principale- ment, ôt celui de Stfrp^nrvient'^ildeî/ifr' pere , qui détigne laûion de ramper. Cette forme extérieure, ce défaut abfolu de bras , de pieds , & de tout membre propre à fe mouvoir, le caraâérife cflen- fiellement , 8c empêche qu'on ne le con- fonde, même à Textérieur, avec aucun des animaux qui ont du fang , 8c partie cuiièremeht avec les murènes propre- ment dites, les anguilles, 8c les autres poiûons , qui ont tous des nageoires plus ,pu qioins ^étendues 8c plus ou Jfnoins nombre^ufes. ^^ ' r 1 Les fijîiites quf çilteonfçrivent l'ordre des Serpens font donc tracées d'une ma- nière précife , malgré les grands rapports gui le^lipnt avec les ordres yoifins. ^^ des Serpéns, ,t p Leiirs efpèces font en grand noilibi^ ^ Dous en décrivons ,pl qu elles lient les uns avec les autres , mais ces écailles va- rient beaucoup par leur forme êc par leur grandeur : les unes, que l'on nomme |)iaques , font hexagones 5 étroites & très* alongées '> les autres, preique rondes 01^ ovales, ou rhomboïdales , ou carrées ^ celles-ci entièrement plates •, celles-là t-. («j Notes manufiriut eommàniqliées par M* dt Ik Èorie , Corre/pondaat da Cûbinet du Roi à Caytnne % &par M. te Baron de iVider/pach , Correfpomlattt de Même Cabinet , Cf dont lé même éndroiii '''- ^ - •< Nous liions c^u'auprés de Batavia, ÊcablifTe* n ment HôIIandois dans iés Indes Orientales , il y *> a des Serpensde cinquante pieds de longueur. »* ÈJfaïfuri*Hi{i natutelté da Sefpiris, pat Charles Ù3i^a* Londr* 1742 , ;>j^« 15» Voyez à ce fujet, dans celte Hiôoirc nacvrelTeâ rarriclc du Dwin. ";:: ^^ A iij ^^ € " Hiftoin Natunlle relevées par une arête faillante , ^c. i^Çoutes ces divetfes fortes d'écaillcs font dtffiéremfnénl confinées dans les efpèces particulière^ de Serpet^s y les uns en ont de^atre fortes, les autres de trois , les autres de deux > les autres n'en ont que d'une feule forte*, & c'eft principalement réunifiant les caràdères tirés de la en fornie> du noxnbre Se de la pofitcon de ces écailles ^'qi:ç nous avons pu parvenir Ik diftingûer non-feùIemeUt les genres ^ mais encore les efpèces dé Serpens , ainfî qu'on pouri^ le voir dans la Table mé- wbdique deces animaux. * Si , avant 4'iexamîner les habitudes na- turelles^ dé ces Reptiles, nous voulons jeter un coup-d'œil fur leur organifation interne, & ii nous commençons par coi> (îdérer leur tête , nous trouverons que la |)oite ofleufe en eft à-peu-près conformée comme celle des Quadrupèdes ovipares: cépéndam ia partie de cette boîte qui irepréfentié i'os occipital , & qui eft faite en fbrtne dé triangle dont le fommeteft tourné vers la queue , ne paroît pas en général avancer autant vers le dos que jdans ces Quadrupèdes > die garantit peu É if caiïlcsibnt les e^èces un$ en ont ; trois , les n ont que rrpalement irës de la )o(ît(on de a parvenir » genres , 3ens , ainfî fabie mé- »itudes na* is voulons ganifation s par coii- ons que la onformée ovipares : boîte qui ieft faite )mmet'eft )ît pas en dos que rantit peu ■i-t ' dis SetpeiiSi ^ Vorigtne de la moelle épinière , & Vôitè pourquoi les Serpens peuvent être atta* qués avec avantage & recevoir aifémenl la mort par cet endroit mal défendu^ » Le refte de leur charpente oâeufe pré* fente de grands rapports avec celle de plufieurs efpèces de poifTons , mais elle oflre cependant ui^e conformation qui leur eft particulière , & d après laquelle il eft prefque aufli aifé de les dillingueir que d'après leur forme extértcute^ Elle eft la plus fimple de toutes celles des ani-^ maux qui ont du fang v elle ne fé diviféf pas en diverfes branches pour donner haiÏÏance aux pattes , comme dans lès Qua* drujpèdes*, aux ailes, conime dans les oifeaux y Sec. elle n'eft Compofïe que d'une longue fuite de vertèbres qui s'é* tend jufqu'au bout de la queue. Les apo- phyfes ou éminences de ces vertèbres font placée^ , dans la plupart des Serpens, de manière que l'animal puifle fe tourner dans tous les fens , & même fe replier pluiîeurs fois fur lui-même •, êc d'ailleurs, dans prefque tous ces Reptiles, ces ver- tèbres font très- mobiles, les unes relati- vement aux autres, Textrémité poftérieurc A iy 'i Hifloire I7aturelle te chacune étatit terminée par une forfe de globe <[ui entre dans une cavité de la .vertèbre fuivante , Se y joue librement comme dans une genouillère (a). De chaque coté de ces vertèbres font atta- chées des côtes ordinairement d'autant plus longues , qu elles font plus près du milieu du corps , & qui , pouvant le mou- voir en difiérens fens, fe prêtent aux di- ;Vers mouvcmens que le Serpent veut exé- cuter. Vers l'extrémité de la queue , les vertèbres ne préfentent plus que des émi- nences , & font dépourvues de côtes {b)i: :* "in'.r-. (a) C'eft partîculiéitmenr aitifi dans h Boiquirt ou grand Serpent h fonnetce, Edw, Tyfofi» TranfaO, fhilo/bph» ».^ 144. (&) J'ai voulu favoir Çi le rombre des vertèbres •il des côte» des Sérpens , a quelque rapport conf- iant avec les différentes efpticcs de ces animaux. J'ai dilTéqué plufieurs individus de liiverfes elpé» ce» de Serpens^ & jVi remarqué q\ie le nompr« des vertèbres , & des côtes ausmentoît ou dimi- jiuoit dans les couleuvres, les boa, & les Serpéns pL fpnnettes, avec celui des plaques qui recou*. vrent le deflbus du corps de ces Keptiles ; de telle forte , qu'il y avoit toujours une vertèbre 9 & par eonféquent deux côtes , pour chaque plaque : mm mts obfçiTaûoni n'ont pas ixi aflez muki* Hfji -«>.. A. ^ des ^erpens. j^ cf ^ Ces vertèbrp & çc5 côtçs conoçofcnt toute U partleiblicle du corps des Serofhsi auflileun organes int^ieûrs ne font-us <^' fendus » dans la partie de leur corps ^ touche à terre , que par les plaques oi| grandes écailles qui les revêtent par-del^, jous^ & par une piatiire graifleufe con- jGdérabie que Toii trouye fouvent .entre la peau de leur ventre & ces n)£mes or- fanes. Cette graifle doit aufi! contribuée entretenir leur chaleur intérieure, à Dréfery.er leur fang des efFet^ dji froid > jK à les rouftràire, pendant quélquetemps^ à 1 engourdilTement âu|que)[J Hs font fujçts ^ dans (Qertainc^, contrées, "M^jpprQçhc d^é rhiver, elle leur eft d autant plus i^tik » que la chaleur naturelle de leur iang eft peu cpnfidérable ;, ce Huide ne circ^îe,, dans j(es Serpens, qu;*àvéc lente^iii: tXch': tivc^ment à ^,vît^,^vec]^i^nç ilcit^^ «ni! ^•Hr. ■* • -. ^K.^ •>■». v^«T» ■; lu4Wi*.W»MK •»•«•■«»- ''» plîée» pour que feu îfg^r^î.fe r^fuîtot coiii|iw confiant. Voyez dans rarticte itimuK ^ Noménciar f(fi» ^ SirpenSf ce i|iiie Fon peui genfér dif rapf BQFt éji nçàiite de <:^ pliiàuâfivcà l*l^i oulé // . I o Hificire Natuntte les oiiêaux* Et comment ferolt-il pcmflé t kvec autant de force, clans les Reptiles que dans les oifeaux & les vivipares*, ptti^ que It cœur des Sexpens n e(ï coi^pofî que d'un ventricule (a) s jk puifque la communiïration entre le fittg (jà\j arrive & lé fang qur en fort» peut âtré inf<îé- pendante des ofcnlàtions des poiamons & de la réfpiration , dont la fréquence échauffe Se anime le fang des vivipares 1^ des oifeaux ? , Le |eti4ii catnt & hiétëûiàdti ne f^^^ tbîent donc point arrêtés ) dans lès Sàr- pens y par ui^' très4àn|^ fôjoui- fous Teaii , êc cèsâiiiniaUt|)ottrrot^ntrefcerhaBitu ieiïimt i^ins^ cet élémeht ^ cûmtt^e lés poi£^ ibns» il Tair neieur étôttpasnéceflaire^ de n£me qu'aux Quadrupèdes, ovipares , pour feÀà^eiiît/^iàvrlcurl&i^iésqual^^ îiéi;èflàirés à fôn ttïouve&erit & à U Viié\ fis ri"! 'VA . h* 4 M «^ ^ 'rrnria -4] iserp^^il çQQ&rinée de liifiniére à patçîtr^ dou^ dttitfvenincdbs.. desSerpins/\ 1 1 Eondains. qui en engourdîroicnt la maflr ^ ou Y porter ceux de liquidité qui doivent ranimer {a). Los Serpens ne peuvent donc vivre danSireau ians venir fonv^ent à la furface*, âclatelpirationlenreftpre^ qu'auffi riéccâairei|ue;ft leur cœur étoit conformé comme celui dé riprame* A: des Quadfupièdds inviparvs , :& que la cir- culation de leur fatrg ne pût avoir liai qu'autant que leurs .poulmons afpire^ roient Tair de ratmQ^ère^ Mais leur -refpiration n'eft paslanfE f]::équènte que celle des Q(udr^ède& /vivipares Se des. oifeauxv ait lieu dçlTe^rcëdr & de dila* ter ieâr^ ; poulnions' pkirr : des: bfciliations promptes & régulières-» ils iail^entéchap-- per avec lenteur la> portion ^d^air atmof- phérique qu'ifs ont afpirée avec aûez de rapidité 4' &: ils l^eiiyteQt ci autant plus fe pafTer de refpirerâniqueminent , que leurs pèulmbnsfdïittrès^rkKkciicQ^tnpavaffoii du volume de leur corps > 'aihfi que ceux des tortues, des crocodiles:^ des^ Ëtlaman- dr«> des grenouilles, &c. & que , dans ^^ Il Hijloin NatunUe ^ certaines efpicet, telles qne ceiie du Boâ quîra, là longueur de cet vifcères ésaUnt Ik-peu-près les trois quahs de ceBe du coips«, ib peuvent afôinor à-ia-fi>Tf mif iris^grandeqoantitédaif («)» . . t .^: ^ Ils font pourvus de prefqu'aufant ib vifcères que les animaux^Ies mieux orga^^ aifés', ib ont uft «ifo}^age ordinaire- mant très-long ic TufcèptilMe d'une très* grande dilatation.» un éftomac. Un foie avec fo^ conduis , une véticule du fiel , une forte de pancréas^ ,, êc de loiigs inteé tins qui , p^. Icun circuits i leurls diven^ diamètres , <& 1^ efpèceK île féparations tranfverfales iqulib contiennent, formei^t plufieuxa < portions . difUnâes analogues aux inteftins grêles^ & aux «ros in* iteftibnsr desi. vivipares y ic apm^ plu^* lieurs finuoiîtési^; £è terminent par une poràon droite v>< par une forte de jèûum ,; comme dans les Quadrupèdes. : Hs ont aUfli deux: reins » dont les coiw duits n'aboutiflent pas^ à une veffie pro- 'Jsi*>« ]<■.- . ■ des Serpenta ' i ) prêment £te» ainfi ({«e dans (es QllIdn^ pèdes vivipares, mais fe déchargent daas un réfervorr commun femblable au doa« qiie des oifeaux , & où fe mêlent de même les excrémens » tant folides que liquide)^ Ce réièrvoîr comsnun n'a qu'une feule tmverture à i'extérie«r;il renferme , dan( \s% mâles y les parties qmi leur font néh ceâaires pour perpétuer leur eipèce , ft qui j demeurent cachées jufqu'au mo- ment de leur accouplement : c'eft aufS dans l'intérieur de ce réfervoir que font placés 5 danr le» femelles , le» orînces des deux ovaires ; ic voilà poiirquot » dans la plupart des Serpens > & excepté cet'^ tarnes circonftanees rares , voinnes de l'accouplement de ces animaux, on ne peut s'aflurer de leur fexe d'après la feuIë cottfidératiotf de leur conformation extir •rieure» » , ' -v'^ Pre^e toutes les^aillieir quf fécoil- vrent les Serpens^ & partiduièrement les grandes lames qui font fituées ^u* deflbus de leur corps ,. font mobiles in>- dépendanUment les unes des lîitres^ ils peuvent reckeffifr chacune de ces lames par un mufde particulier qui y aboutit^; f 4 Hijloire Naturelle jàisAors chacune de ces pièceç, ens^fle- VAtkt & en le rabaifiant, devient une Sorte de pied , par le moyen duquel ils trouvent de la réfiftance , 8c par confé-- quent > un point d'appui dans le terrein qu'ils parcourent , & peuvent fe Jeter», Ï>our ainiî dire ; dans le fens^ oïl ils yeu^ ent s'avancer. Mais les Serpens fe meu- vent encore par un moyen plus puiâant -, ils relèvent en arc de cercle y une partie iplus ou moins étendue de leur corps ; ils rapprpchent les deux extrémités de cet arc, qui portent fur la terre, & lorf- ({u'ellés font près de fe toucher, l'une «u l^autre leur fert de point 'd appui pour s'élancer, en aplatiflant la partie quiétoit élevée en arc de cercle. Lorfquils veu- lent courir en avant , c'eft lur l'extré- inité poftérieiire de ,^et ' arc qu'ils s'ap- puient *, & c'eft au contraire fur.iapar- -tie antérieure» 16rf^u ils veuleilt ^ler €tï arricre«' r^ "^f - "*^ ' -^ '•*■ »>,'j^*i^"»'«^<&î»' ■■4*>.* - ^'■*^'^*~ ■ r - Chaque fois qu'ils répètent cette aâion, ils font, pour ainfi dire, un pas de k grandeuiT de la portion : de leur i corps «qu'ils ont courbée ^ fans compter rétei>- ;dii^ que geut dpnner à. cetiotqrvaJie pa|» ■ <■■;« e$, ens'éle- devient une n duquel ils !^ par coiîfé* ns le terrein nt k )eteî\ Y oiî ils revLr ens fe meu- us puiflant ; y une partie ir corps; ils aitésde cet rc , &c lorf. er,i«oei)u appm pour tiequiétoit 1 ^u*ils veu- lur Textré- qu'ilss-ap- Hir.lapar- uleiit aller Vf ^ Séfpetts, A ^f stte aélion , pas de k leur 1 corps 3terl?éten- fvaiie pa|» ^1 touro , réiafticif é de cette même por- .ddn de leur corps qu'ils ont piiée , 8c qui les lance avec roideur en fe rétaw bliiTant Ces arcs de cercle font plus ou moins élevés , ou plus ou moin& multr* pliéft dans dlàque individu , ruivantfon «rpèce^ fa grandeur. Tes proportions., ^iotcc'^ 4in que le héfoia fpiii a de tûurir plus ou moins vite v & tous ces arcs y. en fe débandant fucceflivement ,, produifent cette forte de mouvement que l'on' a appeUé vermiculaire ^ parce qu^ les ^érs piroprement dits y^ qui font dépour- ytfs de;pied^^ ainâ que les $erpens, fortt égaleinent obligés ^ de i^emplo^er ; pO|ur •changer '<& ne ^^UkCtmictA qi^eM ta* ■•* f V ■*■■■ :î6 Hijloire Naturelle tonpant dans les momens od ili reièvetil la partie lapius antérieure de leurcorps, s'ils n'en replioient dors l'extrémité de manière à conferver à leur tête une po-. £tion horizontale, j ^^; ^ j^v^j? , s*>.yi. .. Quoique toutes iés pertiions âa. c^j^ àes Serpens jouiâent diine grande élâlr 'jticîté , cependant , dans le plus ^rand nombre d'efpèces , ce reâort ne df>jjb pas être également diftribué dans toutçs.ies parties : auili.Ia plupart des Serpens ont* Jls plus de facilité pour ayancçr quepoùf reculer : d'ailleurs les écailles qui jes, re- vêtent, & particulièrement les plaquçs .qui garnirent le deffous du ventre, fe recouvrent mutuellement êc fant coït-, chées de devant en arrière les unes au- deffiis des autres. Il arrive de-là que y lorique les Serpens les redreflen^, èQits forment , contre le terrein , un obAacle qui arrête leurs mouvemeiis, s'ils veiir lent aller en arrière*» tandis qu'a;u conr traire , lorfqu'ils s'avancent , la furface qu'ils parcourent applique ces pièces 1^ unes contre les autres dans le ièi^ où .€Ue$ fe recouvrent natufeUeççient . f :>h *t . Q«^Iqi«^jl^g^£9.^<îp$jB[djpt ^si j^ ■i # ■^f*^ le ïli relcvenir leurcorps, ctrémité de 'te une por is dtt coi^ rande élâ£- nèdp;rjbpM [ tQut^s les etççxi% on*» Tquçpoiijf quiJeSite- «s plaques rentre, fe font cou-*. \ unes au* [e-là que ^ lenit, ellàs n obAaçle s'ils yéu. u'a^i conr ^ Aiffâce pièces 1^ î fe^ o dwïtîe df^. •?! erpittSé '7 corps eft d'une grofleiur à-peu-près égale à les deux extronîtés , & qui au lieu de i places i n'ont que des anneaux cirài- kifes , paroiffent jouir de la faculté de fe mouvoir prefqu'aufS aifément eii ar- rière qu'en avant , ainfî qUe nous le ver- rons dans la fuite {a) \ mais ces efpèces ne forment qu'une petite partie de Tordre dont nous traitons. Lôrfque certains Serpens , au lieit de fe mouvoir progréffivement pendant un temps plus ou moins coniidérable , èc par une fuite d'efforts plufîeurs fois répétés , ne cherchent qu'à s'élancer tout-d'un- coup d'un endroit à un autre , oit à fe jeter fur une proie par un fettl bond , ils fe roulent en fpirale au lieu de former des arcs de cercle fucceffifs •, ils n'élèVent prefque quek tcte au-deffus de leur corps ainiî replié & contourné 5 ils tendent , pour ainfi dire , toutes leurs parties élaf- trques , <& réunifiant par-là toutes les forces particulières qu'ils emploient l'une après l'autre dans leurs courfes ordinaires; alongeant toutKl'un<<:oup toute leur ma&,' (à) Articki ia Scrptns dmjihiMm* 1 8 Hifloire Naturelle & leufs refïorts ie débandant tous à-k« fois , ils fe déroulent Se s'élancent vers l'objet qu'ils veulent atteindre , avec la rapidité d'une flèche fortement vibrée , êc en franchiiTant fouvent un efpace de plufîeurs pieds. .^^» ^ : m r^ - v . * Les Serpens , qui grimpent fur les ar- bres, s'y retiennent en entourant les tiges & les rameaux par les divers contours de leur corps v ils en parcourent les bran- ches delà même manière qu'ils s'avancent fur la furface de la terre y ils s'élancent d'un arbre à un autre , ou d'un rameau à un rameau , en appuyant contre l'arbre une portion de leur corps, & en la pliant de manière qu'elle faile une forte de reflbrt & qu'elle fe débande avec force 5 ou bien ils fe fufpendent par la queue, ^ balançant à plufîeurs reprifes leur corps qu'ils alongent avec effort , ils at- teignent la branche à laquelle ils veulent parvenir, s'y attachent en lembraiTant par plufîeurs contours de leur partie an- térieure, fe refferrent alors , fe racçour- ciffent , ramaiTent , pour ainfi dire , lerar corps, & retirent à eux leur queue qui leur avoit fervi à fe fufpendre. . , „ , tlU ït tous à-Ia- lancent vers ^^ j avec la ent vfbrée , n eipace tfe t ftir les ar- ^ ant les tfges contours de t |es bran- s s'avancent s s'élancent n rameau à ntre Tarbre en la pliant e forte de vcc force ; ' la queue, ^rifes leur ort, flsat- iis veulent embraflant ; partie an- e racçour- fire, lecHf ïueue qui 'i i -x i/(fi SerpensJ 19 Les très-grands Serpcns l'emportent en longueur mr tous les animaux , en y comprenant même les crocodiles , dont la grandeur cft la plus démefurée , &qur ont depuis vingt-cinq jufqu*à trente pieds de long , & en n'en exceptant que les ba- leines & les autres grands cétacées. A l'autre extrémité cependant de l'échelle qui comprend tous ces Reptiles arrangés par ordre de grandeur , on en voit qui ne font guère plus gros qu'un tuyau de plume, & dont la longueur, qui n'eft que de quelques pouces, furpafîeàpeine celle des plus petits Quadrupèdes , tant ovipares que vivipares. L'ordre des Ser- pens eft donc celui où les plus grandes & les plus petites efpèces diffèrent te plus !es unes des autres par la longueur. Mais fi , au lieu de mefurer une feule de leurs dimenfîons , on pèfe leur maflç , on trouvera que la quantité de matière tpie renferment les Serpens les plus gigan- tefques, eft à^peu-près dans le même rapport avec la matière des plus petits Reptiles , que la maâe des grands élé- phans , des hyppopotames , &c. avec celle des rats , des mufaraîgnes > des plus petits Quadrupèdes vivipares. ^ X o Hijloire Naturelle i Ne poufroit-oïi pats penfer qiie , dans tous les ordres d'ainîmaux j la même pro^ portion fê trouve entre, la quantité de matière modelée dans les grandes efph*- ces , & celle qui eft employée dans les petites? Mâis^ dans Torche des Serpens, tous les développemens ont dû fe faire en longueur plutôt qu'en grofleur ^ fans cela , ces Reptiles , & fur-tout ceux qui font énormes , -privés de pattes Se de bras y auroient à peine exécuté quelques mouvemens très-lents : la vitefie de leui: courfe ne doit'*elle pas, en effet ^ être proportionnée k la grandeur de Tare que leur corps peut former pour fe débander cnfuite ? Âuroient-ils pu fe plier avec facilité 4 & chercher ilir la furface du ter*- rein y des points d'appui qui remplaçaient les pieds qui leur manquent ^ Ne pou« Vant ni atteindre leur proie » ni échap« per k leurs ennemis , n'auroient-ils pas été comme des maffés inertes expofées à tous les dangers ic bientôt détruites? La matière a donc dÛ être façonnée dans une dimenfion beaucoup plus que dalïs une autre, pour que le produit de ce travail pût lubfiftery & que Tordre des Serpens ne fût pat anéanti , ou du moins au moins à compter depuis les plus courts jufqu^à ceux qui ont vingt ou vingt-cinq pieds de longueur. Les es- pèces fupérieures paroiâent enfuite corn? me ifolées ; cqqï fe trouve conforme à ce que Ton a déjà remarqué dans les Qua-^ drnpèdes vivipares {a) , & prouve éga-^- lement que , dans la Nature , les grands ■ I I ■! ■ I ■ ■ Il I ^mmmmmimmt (à) Voyez tes articles de l'éléphant & des ^utrçs grandr-Quadrupèdev -, .. , ;, M 11 HiJIoire Naturelle objets font moins liés <|ue les petits pAT des nuances intermédiaires. Maû voilà donc , depuis la petite étendue de quel^^ ques pouces , juiqu'à celle de vingt-cinq pied^ » prefque toutes les grandeurs inter- médiaires repréfentées par autant d'ef- pcces y ou du moins de races plus ou moins confiantes ; & cela ne fufliroit-il pas poiv montrer la variété qui fe trouve dans l'ordre des Seipens } Il femble , à la vérité , au premier coup-d'ccil , que des eipèces trè&-multipliées doivent fe reâembler prefqu'entièremént dans un or» dre d'animaux dont le corps , toujours formé fur le même modèle , ne préfente aucun memlH'e extérieur & faillant qui « par {x forme Bc le nombre de fes parties , puiffe offrir des différences fenfîbies. Mais (î l'on ajoute à la variété des lon- gueurs des Serpens , celle des couleurs éclatantes dont ils font peints , depuis le blanc 8c le rouge le plus vif , jufqu au violet le plus ronce y 8c même jufqu'aa noir ; (i l'on obferve que ce grand nom- bre de couleurs font merveilleufement fondues les unes dans les autres , de ma- nière à ne préfenter que très-rarei|ient U 'M ^1 s petits par Ma» voilà ledequelf. viiîgt-cfnq fcurs inter- itant d ef- s plus oii fuffiroit-il f Te trouve emble , è ccil, que oivent fc lansunor* . toujours préfente liant qui , s parties , reiîfîblcs. des lon- couleurf depuis Iç iufquau iufqu'aa nd nom- ufement de ma- rnent h des Serpens. \^ tf même téînte lorfqu'eiies font diverfe-* ment éclairées par ies rayons du foieii ; R i'on fe retrace tout-à-la-fob ce nombre de Serpens, dor^. «es uns n'offrent qu'une Ceuie^nuance , tandis que les autres bril- lent de plusieurs couleurs plus ou moins contraftées , enchaînées , pour ain(t dire, en réfeaux , diftribuées en lignes , s'éten* dant en raies , difpofées en Bandes , ré- pandues par taches , femées en étoiles , repréfentant quelquefois les figures les plus régulières Se ibuvent les plus bizar- res *, Ôc Cl Ton réunit encore à toutes ces différences , celles que Ton doit tirer de la pofîtion , de la grandeur , & de b forme des écailles , ne verra- t-on jpas que Tordre des Serpens eil un des plus variés de ceux qui {>euplent & embellirent U Airface du globe ? Toutes les efpèces "de ces animaux ha« bitent de préférence les contrées chaudes GU tempérées ; on en trouve dans les deux mondes , où ils paroifTent à-peu* près également répandus en raifonide U chaleur, de l'humidité, & de Tefpace Plufîeurs de c (a). efpè< (aj t( te mélange de la chaleur & de l'humidi(é l X 14 Biftoire Naturelle commîmes aux deux eontînens \ mais il paroit qu'en général, ce font les plus grandes qui appartiennent à un plus grand nonnbre de contrées diâérentes. Ces gran* des efpèces ayant plus de force & des armes plus meurtrières , peuvent exécu- ter leurs mouvemens avec pl^is de promp- titude, foutenir pendant plus de temps une courfe plps rapide , fe défendra avec plus d'avantage contre leurs eniiemis , cherpher ëc vaincre plus facilement une proijc , fe répandra bien plus au loin , fe «I pnoduit , à Siam , de^ Serpens d'une monf^ f> trueufe longueur ; il n'eft point rare de leur ~ Toir plus de vingt pieds de long , & plus d'un pied & demi de diamètre* » Hx^, sénér» i*$ M ^k* yiny» iiit* iiv>ia. voU 34 «p* 383* » L'humidité jointe au ferment continuel de ti la chaleur 9 produit « dans toutes jj» Ifles Phi- f 9 lippines 9 des Sérpens d'une grandeur extraor- » dinaire. . ^ . • Les bobas , qui font les plus grands , »» onp quelquefois trente pieds de longueur, m JHH* gétiér» iis Vùy* iàiu mmer éten-; dus* p'^iéurs ne, ppurroit-on pa$ diro que^(S napule des grandes ei^ces efl^pluf^ .ferme , moins fournis aux influences de la nourriture & du climat ? Les petite» efpèces ont pu être aifément altérées dans leurs proportions , dans la forme ou le nombre de leurs écailles , dans la teinte ou la diftribution de leurs couleurs , de manière à ne plus préfenter aucune image de leur origine j les changeniens qu elles auront éprouvés n'auront point porté uni- quement fur la furface ; ils auront péné- tré , pour ainfî dire , dans un intérieur peu Tufceptible de réfiftance : toutes ces variations aiuront influé fiur leurs habi- tades , & ne pouvant pas oppofer de grandes forces aux accidcns.de toute ef» pèce , non plus qu'aux viciffitodes de l'at- mofphère , leurs moeurs auront changé de plus en plus , & tput aura ftfort varié; dans ces petits animaux j que bientôt les diverfes races forties d une fouche com^ Serpens , Tome IIL B ,/ x6 HiJIoin NiUunlU snune , n'auront pas préi^nté aflez dç reflemblanèes poi^r conftituer une même cfpèce. Les grands Serpens , au contraire , peuvent tipn offrir , fous les divers climats, quelques différence^ '4c cou* leure pu dliabiti^cjes oui marquent l'in-v fluence de la terre Sf. de Tàir , à laquelle aucun aniipal ne peut Te fouilraire *, mais plus indépendans des circonftances de lieux 8c de temps , plus conftans dan$ leurs habitudes , plus inaltérables dan& leurs proportions , ils doivent préfenter plus fouvent» dans les pays les plus éloi- gnés, le nombre Se la nature de rapport^ qui conftituent l'identité de re(J)èce. Ce feront quelques-uns de ces grands Ser- pens , nageant à la fqrface de la mer , fiiyant fur les eaux un ennem,! trop à crain? dre pour eux , ou jetés au loin par les vagues agitées , élevant avec fierté leur tète au-déffiis des flots , 8c fe rçcourbant avec acilité en replis tortueux , qui auront fait dire, du temps de Plinç , ainA que ie rapporte ce grand Naturalise , qu ot^ avoit vu des migrations par mer , de dra^ fons ou grands Serpens, partis d'Ethiopie^; §1 ayant près de vingt co^ujées df Iq^s i;:. »t -x. iêà Serpenà. ' .. 17 Sdur (tf)« âc '({in auront donné lieu aux , ftn tiàu fcmbUblet de pluficurs Voxa«>{ ffcnrs modof nc^ Mats il n'en eft pat des Serpens comme des Quadrupèdes tivipares : moins par-" faits que ces animaux , moins pourvus de fang , moins (doués de chaleur &c d'adi* ; vite intérieure » plus rapprochés des in-** fedes, des^verS) des animaux les moini [bien organii |klérable que dans les autres parties da iiouveau mondé (é).- . . . , ,[i- , >, ,r* -rr fë) P&ne , ttiw hintUme» '^^ /V Voycs les srUclet|>aiciculierf de ceue Hif- % ■m i \ V ^ Si riiumî(Iit& mrmà,tïpj$if^p4iym{9^ eTpçces de S^pfcè 4 JdidâUut ^i&çh^lf^ leur eft funefte ; çc n'eft qnlamt^envôy^^ des comréor é^tbi3^eâ'<{itj6nli'6nct(|n^^^ trc ces énormes} Reptitesi piYe^toi » tfcs, Voyageurs s &;loi:rqu^on s'avance ve^s)êisi régions tempéï^éis , Scr (nrMmt : vefp Ifsi contrées froides , oni.ne .trouv© que de. trcs^petiteis elpcces de Se|:pens^: : , ^^.i:; L'on peut préfumer que ce' nîeft pas la chaleur feule quiiieurèftfnéceflajrev noi^ fommes aifez portés à croire que,! f^ns une certaine al^onda^ce de feuléié^rique répandit dans TatixipfphèlJe^^iit^us > leurs^ reiforts né peuvent' pas êti^^wisî^ jeu avec avantage v & qù'Hi né:|ausâ€^t pas par confiquent de toute Jsbradivîté. II femble^qûie le» temps lorageux , roi\ le fluide électrique de r^tmofphère eft. dans cet . çtat dp diàribQ^on inégalé qui pso-- duit les foud|>es., animent les ;Serpei)$ aUilieu de les^ppefantir , ainfi qi.i'ib ab'S't-*; tent l'homme & les gf^^c& quadrupèdes}; c*»eft.. pxiniîpâlemeat^ dâna J^ jpnftées. très-chaudes que la chaleur , plus abon- «ne plu^ grande quaiititè oe fluide élçi^j ..*>'- 'jsV tri ^ irîquê 4^ c^cft c» effets ? Ym Ces contiies équator»le& que /le tôonerre groilcfe ^ •fmis foiiivrent'^ àVec le pltis de forcer & :Yoîlà donc deuk caufes v rai>ondi»nce^ la cbal or , & la plm.^rmdc ouantité âe feu éieAnc|ue, qui retiennent les grandes êTpeces ^e l'otdrè dés Serperis aux cnvi- Ttons de l*éqttateùr c ic^âes tr^i^es. 1, ■ On à fdflt inîHé kjbiiiri^it^ fat raccbifc jd^niênjt 5^^ Serpeni^ ',: la vérrtë cft que 1& mâle iSc la VemeHe.^ idbnt le corps eft trè^-flexible , fe replient Tun auteur de Tautre , & fe fcri^eiit de fî près , i|tfils j)^roiiïeiitne former, qu un féul corps à îdeuxlitêteSéi'Le mâle fait alors fortir par ^fort ânfiis>lés pmiés deftiinéës à féconder ^l^éfljf^jÇc q^i^li^^^^ àaiisiés iJS(QFpèns^^ai$ifî^ que dans : ptuHeurs quàdm* mpcdes ovipares , Se communément cetic iunîôii îmti-ià eft lorièûeihent proldh- • C<0''&litt '^ttfe^ diiVëe de feiit èÉUf fenïé&H II •féroît foûyélï^înfééotitf V il» n'ont pplhe^^ de Vëficute 'ftftMriaie , & H paroTt que i^'eft dans ^ttf Xpéùevde ï^fèrvidîr qùe^'la liqâcur bfëlifiqa* de» atiimtliix doit feràflfeiiibfërj four rfêèvdîbf J? iij ^1^ ;*t: > ^' •#* T(£KB lé^Seiptns vîennemcAMixQBUf, àuifi •que ks quicln^èdes i}vi|iftf e9;^le8toire4ux êclcs pôiâbn^V' inàis , d2G^:^c6jtaihei es- pèces de ces Reptiles.^ 'les mnh écioTent oins le yentfiij^j^ mère*, & cç fotit celies M iSi \^ é- -* «Hi eèiin efpaet 4t ftmpli Hi fnilfeÀlt tii fournir une quanut^ AiJfifaiite « la lëvipares qui ^ n^ay^int pas non .plus à» Véécu^ ^^éminale, demeàfent unis peildsiiît fin temps à&tt 'long; Ik cette ùfll<^nerèî^ptblfdn^%llv^ quel- iitteforte, forcée dans les Serpens^par une .fuite ;ae la coi^rmation de {a double vi^rgfr d^ mftie; elle eâ garnie de petits piquans tournés en ^^rrière, lie qui doivent fèrvir^ Tanimal à retenir fiîlbméHt} ftpeut-^tre àl'aiiîmer. Au refte» Timpreffion de ces aiguilloni ne doit pas être trés-forte fur les > pai;tie% fexuaiies de la feme|k9> çfuré^Ieiji font: prefo qtt|l|^« tavijoi^ii; caf tilagineuî^fi^ Qi^ pe^t d« M ïy(9*V> ***bre lÊLmxmmf wn^ noui i4op(ont ici rf^pinioat ¥' %i..^ -#_ \ -.à»- des Svrpens'/^^^ jt 'Auxquelles on doit donner le nem de vipère , au lieu de celui de vivipare '%' pour les diftin^et des animaux vivipare^ proprement dits (à)^ im *r-'«i (a) Kou8 croyons , pour ëvîter toute ^iflicult^ relativement k cette expreffiond'o^/^tfrc fr à fa pro'^ priété qu'elle fléfigne» devoir expofer ici ia dif-^ férence qu'il y a entre les animaux vivipares pro« purement dits» &Jes ovipares; différence qui a. été trés-bi^i| iènti^ p^r pluiîeura Naturpii^tes. On peut, k la rigueur ^ regarder tous les animaux comme venant d'un œuf, & dés-iors il remi>feroie qu'on ne pourroit diftinguer les vivipares d'aveo les ovipares , que par la propriété de mettre au iiur des petits tout form^ , ou de pondre de» fjufs. Mais l'on doit admettre deux fortes d'œufs; dan^ fa première , le fœtus e(t renfermé dans uno enveloppe que l'on nomme amnios , avec un peu de liqueur qui peut lui fournir le premier alt^ ment; mais comme cette liqueur n'eft pas fuflî-i iânte pour le nourrir pendant ion développement^,^:^^ l'œuf eu lié par\in cordon ombilical , ou par quel- qu's^utfe communication avec le corps de' la mère,; ou quelque corps étranger dont le fœtus tire (à Bourrlture : cet œuf ne pouvant pas fuffire à Pac-' croiflenient, ni même à ^entretien de l'animal 9* n'eft donc qu'un œuf incompfet ; & tels fontceuxg dana lefquel&font renfermés les fœtus de l'homme' ék^^, animaux à mamelles , qui ne peuvent poi (> «tre appelles ovipares , puifqvi'ils ne produ¥e.)€ Eiy « I -'VI,; ./ '■'\ 5 % Uijîoire Naturelle • Le nombx;p des .»» ■ pas d'œuf parfait , d'œuf pTûpremcnt dit* Les ttiifs 4e ^û iecofidHtrrtefwityati-rmitraire', t?ctnc qui contiennent non-feuiement u:« peu de liqueur capable de fubftanter le fœtus dans les premiers momehs de îH formation, mais encore toute, la nourriture qui lui ' efi néeeflîlire jtifq^'àu moment : eu il l>Tife ou ^éthirè fes ènvelc|ppe« pour venir , ! à ia lumière. Qta dèrnfers teuTs font poiidus bien'»' 'i tôt aptes 'avoir été formés , ou «s'ils demeurent 4 dans le ventre def là; ihère , ils n'y tiennent en'aiiw -; eune manière; ïisW (ont entièrement indépen-^ dans^, ils n'en reçoivent que delà chaleur, il^ ' Ibnt véritablement coniplecs ; ce font des oeufs proprement dits , & tels font ceux dés oifeaux« des poiflons, desSerpens &'de8 quadrupèdes qui n'^ont point de mamelles. Tous ces animaux doi- vent être appelles ovipares, parce qu'iià' Viennenjé d'un véritable œuf ; & t dans quelques efpécéi de Tordre des poiflPonsou de celui des quadrupèdes fans mamelles, om de celui dés Serpens , ies œuf4 éclofent dans le ventre même de la mère , d'où les petite fortent tous formés , ces œufs fonjb tou- jours des ceufs parfaits & ifolés ^les antmàtix qui ' en éclofent doivent être- appelles ovipares , & tf on en nomme quelques-uns vipères ou vivipares,' pour les diftinguer dé ceux qui- pondent , & dont nncttbation ne fe fait p^as dans le ventre méme( de la mère , il ne £iut point Ses confidérèr coiûM cîes vivipares proprement dits ^ ce nom n'appar--' ! n \ CrdeM 5^ \ -'■ X TTîTTT^r'Tîni u^m Ta^nit^vtvj^mrâmwatiSétik Ué'œuft'lbiit lncbm« S^^M 1^ ^iW)9^9fffS pnxmth nomitùBe tiMmH W fpp% OnjriQ^ donc 4ifûilgu^ troji 'niànf(ffè8,d6litle11infmaittyicnnejn't au jouir Lbrc- ii^uaïle! -an p«ut v ^ l'«^n ^tit ^ dôt|fier te noAi ji'flÉufijjiMis quji/iç fqrine^^^^n œuf imparjBot Ik n^(^l!airemeiit w avec un corps étran^r oa Ifi ventre de Is^ mère. Secondement ils peuvent Ve-. qtflr d'îftPtfïkf èd^èt ^Kmmoi em le ihéntre •et Jidèiire^';Etit7oifiièniemfiK^i>l& peuvent fértlr «u moins de temps avanrdfécioie, Ces , deux aer« •ii^^^hi^s'f^mlés)^ ftlieidilRl«lit>d9&i^6ab âëllft'i^nlrë ,'^^j^ .i)f rl^rfiDidVvu» drhrâtrtiJfUÇ ^kr tes tiretiàf> juâjps^c|'in^ati^ dans b féconde <» |^)ch|ic4t intérieure iàu Ventre dé la Wére développe le vé- leur extérieure^u cous de.là.mére « ou la chaleur ^efÛ, 'iiîêfMê9^^^s,^pt^em-éefe'^iil''r^^^ // ,w J4 IJifiî^fN^ÙÊjreUe « m&ne que leiiijBi^pbife deiipefîteiiltos Ie« cpadn^des v^bafcl^ Oir a* ji^a'è pré- sent tn^ peu obierré les mœurs des rep- tiles» pour an^on putfle rien dite à ce iÎMet. tt'on lait, remetncnt t{u'«i]r:^tfi:dcs tiphçti de Yipères qui dônneiit lié ^ilr k plus^ trente vîiierjja^ j^ ^ j;^;;à^^ aiifli qiie le itoinlure d^ <)bu^ , ç^m^^ faines elpèees : de Serpeos oyipflfxiÉiiii^es contrées tempérées > va cpielqaefbii J^f* .qa^ treize.. ' ^ ,,,■ ," ^•„^,'. ri: jtes œiA yi^mquelqnfieipim^^^ Ibrtent pas Fun amès rautrelmfiiédiàlr> ment : la iMneUi^^ott àvok béféiii tîë le repofer apr4|$ fortié dechatp^^j^. II eft même, des èljp^cès od^çette lortie eft affe^diffcîie pour être très^^uburèufe. lèm«nt » par jewr nanîère de '^^fm, vx^m^ iM 1 8cii>«^ff ^«Qft, iar Mt ^«ntauf , («) « J'obIcfYiî'qtt'uli; 4e ^ 1» «prêt s'écre bcMicoup routié .39 cnBii un.ttuf; je le piiiii^-leiçhaBip^ . jftiije nww" ■M »*1 '^ ' / 1^-/ . 1* •■■ its Sirpens. Mff Vàteur avoit trouvée > pondant Tes œufs ave« lenteur & beaucoup d^efforts, & qu'il aida à fe débarrafler de Ton fardeau , paroiflbit receroir ce fecours » non-feu- lement fans peine , mais même avec un plaifir ailez vif v èc en frottant molle- ment le deflus de fa tête contre la main de l*Obfervateur » elle fembloit vouloir lui rendre de douces çareûes pour fon, bienfait. L'on ignore encore combien de jours s'écoulent dans les diverfes efpèces^ entre la ponte des oeufs & ie moment où ie Sér^ pehtéau vient i la; lumière. Qe temps doit être trè^fejiâtif.à lachal^iur^ cÛr. maté .ïi jtii- :. MOff \ï 'U- ■^^vlMM^lL«HkM mÊk » je lui fiicHitaî la p0nte de treiee œufs. -Cette Miponte ddrej^^vlrpq UiK^Heureife deipie^tcar à ••: chaque.ii?uf,il fe rj9RofeN j li^okifque je ceàbie ni'hnitXm^viLi à*4^^ jfe^|^ HfH de coiliclikitt} que «I; Jfj bo^^ office) que jft \m tp^A^ ine Jui iétekpas M4iuitile,;4c ,p^if encore de ce !^iii^'ir pendino t», cette opération «< il ne cefla de frotter douce*» »* ment met maips ^m^^ là tête r comme peur les » cbatouiÛer. t> Oifiry'^iG^rg^ ^tgfm», MddtcinMi Bri 4 I J 6 mjloirt Naturelle i>es femelies neàoiivcnt ^oînt leur^ œufs 'yêHès Us abàhdànAerit âpthh pom te*,eUés i^ laiâeiil! miéicpîéifoîs fur la tcrtè nue, fur-tout diifls4és centrées très^chau- d^S'y mais le plû^ (ouvëht tllct leis cou- vrent avec p]tÉ9 dtf niûins d$* 'feih l M-^ vant 'CTôé fàirdetir^^^ù^ téleH * c^cUe; dé Patind^Hèf e font pitk ouViiôirt! viVès (tf)i iioib Verrons' hiêrtéèué éèrtaine^ efiièceii "*^ tu) H Aiï inoU de Jaillbt dtni^y j'àppomi de •I ^^^i^gne 4et^iip9^s deàwfe dct Sertwntqul »» vDtà : Ks ayant ouvàm avec pirëcautîôiv 9 j V H cœur avoitdet battemens fenfibles. Le placetitÉN^ M jaune } oa , poor mieux dire , en étoïc un prolon- s» i^eiit «nflt^ilMt Af tjK*ii^ife#'eA f(^tk^ pétic « cordon i àan»HoiiAiIfe<^#«tfl^Anii|àl ai^gntinacitriHIeinëlkfttidV lëi joé^s tfte' t>«l *f MlbiA d^mie^^rél^ ^aietti'><Élé«ir tfcfcA^/ #' ^OlftMi^ Si Thofài^ ÈàmKnl^i^JW^^M jêft' et ^pêKkÊifà ^ tàtèi^ i^ tbppirtk dans U 4' ^:C'Hk :rrS'*' \ - - .i; i-/S port' ttcrtè chau<« CQU- le; dé >Ion* petit f de \de irey tfn€ r. 'M miïïiabitèiit !ci^t*)feéaf tempérées, le!^ déporent daht'dh^iiUrbft!^ remplis dé vé- gétaux cn^uttéfâôrtini Ajdoiit Ta fëipei^ tation produit une dhaleàr ââive (^^ \^ ' Si l'on caifle ces/œufi/'âvant qfàç ïe^ petits (oient écWi> àh trb^V'eleSàpétli teau roulé eri Mûé\ ïtfaiàitpëûMt quelqué^empsimnioMeiéiâis fi U'tei^vlè de fr fortiédè fifcttf h'étotf pas bïfeït â6iî^ gné jf fl btf^re la gueulé ic afpiire ' J( pïu- iieu;^ refrtfôs l'air de ratmoiphèfiE; '; fes poiimons fé-lteniblrlftnt, & le jeti alter- natif ^és4tiIBit^^âni"&^ dei ctkimiii -'^-^"'^'--nôtfWékii^hioteufkfl^uWl i*^éïtfc,fttféroufe^cQm^ ton qn^UI&HtTttrtfjtoti't forint^ db véti- treile leln^tWèfe ;}tU fraînént' MUiièui j'i\u\i.r. .;;V- ' AlmP I? ,/ ?.«'«• j f Wijlolre I^anirçlle , \ doit-il en périr beaucoup avant (ju'îls foient aflez développés 9l qu'ils aient ac*» quis afiez d'expérience pour Te garantir des dangers. Et fi nous voulons recher- cher queUe peut être la force de cet inf* tinéè *, fi ^ous examinons pour cela 4es fens (font les Serpens ont été pourvus , nous trouverons que çêlui de Vçvic doit être très-obtus dans ces animaux. Non- feulement ils font privés d'unç conque extérieure qui ramaue les rayons fonores , mais ;ls; font encore dépourvus d'une l^ver^uré qui laifle parveirjf libreipent ces mêmes rayons ^urq^'aUjtjri^pan au- quel ils De peuvent al^putir qu'au ,^avers aécailles auez fortes 8c ferrées l'une con* tre l'autre. leur odorat ne aoi^ pas être tris-fih , car l'ouverture de leurs n^^ines fïft petitc(^,enyironii|ée d'épaillei \itnsâs leurs yewx^^ garnis, > dans îa^ pUipart des èrpèces 4 4^ine ineinbrfii^e clignotante qui Içs pré^^ve de pfufieurs acçidem âç.qes effets d*une liumj^jre prefque f pt| j^ipiiirs trop vive datis les climats qu'ils habitent , font ofdktairement brffiaiis êc animés v~très- i'j, Wi \ M (ju'il, aient slc^- ' garantir « rccher- B cet itiC» cela Jes >oaryus, ïuie doit ^t Non- coiique Sonores, s cTune veipent Fan au- fravers ne con« w être n;^ine$ lilnais >art des nteqiu * des 'ffÇ'op t, font > tres- «nière & iç jççmjAf/tct ^ f^ûmet un grand ^j^ brè de ra^W lumineux » ou arrête ceu^ qui hûiroiient à ces organes (a)« |^r vue;à^t djtaj5 itré , |lc cft en effet ;.trèat percapte. J^UI^ goÔtjP)(f|it çTagieurf.êtrç aflez aj^fant dél^e ^ fendue de ^niirèdes vivl]iftres êc' aux oimàtut* D'aiiittUrsiliabilude d'dbAéttter avec fa^ ciliti des mouveniiens agite & de s^ilaiii4 cer 4vec rapidité à d'aâS» grandes dif^ tancts > ne doi^Ue pas leur taire ^rou« ver dans un temps très-çôuH , un grand nombre de feiifatiôns 'èai remontent-, ipour ainfi dire, les réflôrts iie ièùi* ma^ I chine ^ a joutôfrt àïeui^ chSlcur intWéfcirc^ augmentent leikr fenfibiiité , & pat* Von- iécpïcm ierfr itfftîHd ? ÏA patî^nce &ve< iaqùeile ils faVértt atfeiid^e pendàiit trè^- ilongr^n^ps > dans. nne injrnofcîliti pref- que abloiue , le moment de fe jeter f^ir \m\r pr(>ié \ U eôlèrtf qu'ihi paifdiff nt [ëproùyêr, lorfcm^on les attanji^e , leuij perte ioriqu^iis/e rejreâent vers ceux qui i*oppofent à leur pafiage ^ la hardidTe avec lafiuélle ils s'élancent inénie contre 'les ennemis qui leiîr font fupér^èurs v leur fureur lorfqu'ils £s précipitent fur ceux qui les trouMent dans leurs ébmb^rts ou » dans Iturs aii)bt(rs y leur acl^l):^ lorfqulls ;déf(éndènne^^^ vacité du. fimtiment què\ iemÙe les ani«i€% iuer dans leur union avec ellci ne prou • il |4» Hifioire Naturelle yent-ilspa8,,en effet ^ la rupériôrite de Jei^r fenubîKté fiir celle de tQii$ les ani« inaux^ excepté leâ oifeUAix ^ le$ quadru« pèdes 'dvipares ? Non '-Xeulemeiit plu- fîeurs efpcces de Serpe^s vivent tranquil* lement ajiprès des habitations de rhom* me, entrent fanûlièrement dans Tes de* meures , sV établirent même quelque- fois & les délivrent d'animaux nuifibles, & .particulièrement d'infe^les.^ malfai- ^ fans (i?)i nuis Vqn a vu des Serpens ré- duits à une vraie domeftiçité , donner à leurs maîtres des fignes d'attachemc ;it mmmmmmmÊÊmmmmmmmmtmmmmmmmmtmÊiÊmmÊiimtmimÊÊmÊmmmÊÊÉmmÊm (Jb) << Schouten décrit utié erpéce de Serpent V» du IVlalabar, que les Holtanaois. ont nommé n jtrcneurs iêrats^ parce qu'ils vivent effedtive- M -ment de rats éc de fouris, comme fes chats | M èe qii^ibfejhichent dans les toits des rnairons : n loin de ^luire aux hommes , ils paflent fur le M corps giniu du Foy» idit* in-ia* wA 43,/» 346. _ ! Vf * * des Strpins, x. .*5 ftipirîears à to«|s^ceux qu'on a tttMxmi$ jdanf placeurs cfpèccs d'oiseaux & îufitne de quadrapèdes, & ne le céder 5 en quel- que forte y pai* Jieur fid^tè , qu'à i'^nî^ mal même qui en eft le (ynibole (d^, II en eft des Serpens comme de: plu- fieurs autres oi^dres d'animaux : ceux qui , font trc&Tgra^f , font, raren^ent plufîeuis enfc^iè. li Jeuc faut trop ^e place po^r fe mouvoir , ti;op d'eipace pour chauer ; doués de plqs de force fiç. d'armes^p{iis Î)uîâantes > ils ddJlvent s'^iz^îrer mutuel- ement'plus de crainte :> mais ceux cmî ne parviennent pas à une longueur tre^ confidérabie >, & qui n'^cèdent pas fept ou huit pieds de long , habitent iovfïï^r^t eii très-grapd nombre , non-feulement /uc ?e même rivage ou dans la niême fo- i^t , fuivant qu'us fe nourrissent d'ani- maux aquatijques ou de ceux, .des bcis^' mais dans le^éme a/ylefoutc^rrai^V c'e^ ^jwip deç{ c;asYprne&. çrojfomdes qif'oii les rencontre qi^elqpçfois entaffé^ ^ pçurjaii^ I.M \\\{\ lÉMrili lLî ■MHMa J^ . (a) Voye» I»|rtie^|ià^«n|eot l'artiiile de la Cou* V. «,^ U mpittNûîÙMÎe afaîè , les tiriis^éohti'è'lei autrté') tèfVih «£ ^htrèiacfe^dfe teHé mte ■ ' = ^on tiro?- roit; •^oir (tîes\Sèfjrfèii!f -âf -jpfcfiatts fêtei. breux^^ on 4V%'Atehd d'iÈbd^d qite îé ^etit 'ferait qu'ils péiiveht faire ait mflîeù^ des feuillies sèches , ou fuir fe gràVier "fcn fe ^tournitit & ëh fé^rètéliriiai^ ,:i«àï<î^^^ •^liaturdleèiëhtlpaifiHbs^^ •afftaqué ^pofhî;-^ ils hè éterdtt^t" àlo^s *éii^ fe cachel^dàvatttagè/iàu continuent 'lans èrainte îèiirs nicruveniens àdCoiitt<- ^iîiés •, mais fi^ 6n le^ effr^e ôti lès irriife "]f)ar un féjour trpp long âahsieurs tèplfî- ^res^, prr chfçif d autour ^deWlëiii^ ^fi?- aërtiëiîis'aTgifô'r& IÎ-' l^oti batt apjierie^ ^offl^ ril^éts à Fâide dè.là^fdiblë^cl^ii^é -qui paTvi^nt^dàris'ft cayërrie-i^on vbif tth •grand nôtttiDtfè^de têtes fedireïftr'âti-deiRts •rfe plufîeufs eorps éfeâiflcftt^ ',: éntorWlKs ^& prèffés' fe^'ùns iàmtr'M' autres ,'jSc ^'m^'M' Së^^é hJLxiWïïté^ Ifcuts VelBc ^, Jjglk. e.ft. jjd[p£çe , de fociâé -dontxes animaux font iufceptibles v niais, dé- Tpoutviis ^«îaîïfe &^^ )5lëdsy ne pou- vant rien porter qu'avec 'îfeïtfgiteitlé\ M' M* '.ï oh éroïi* ts'iètçé. é^etït Ihtt des er'tnfe ti irèlifs îif" alors itiriii'eiit ccoùtui- ès irrite s rèpkî- Wcim 1- dejRts torttlfôs très,'^ loutres s , dé- re p6ii- 4.f ^ Iiçrs tej|(îçiît|^. Ain xçruljtatf jcipjpmiw ,. ians qw*i]^ jcfeçr<*iéçiji; à .ret^dre I . oïl I(^ ;raifo;îs ne lontjifi}}^];^ aflez fJTQidç^ pxjujr ^^puer Içrfqîfj^ les preipiefs Jpur^ chg^uds^^; pfintfç^p^ Te font rç;ffei>tir V î^aïs cç ^\i{^ 4«V Hifioife Éf(àikUe Its qji^drupèdes ovipares » it ^xcCcpë èons les 9Xkmint qui pauçnt le tî^jis dufroid dans lin état de ibpeur, ib fe réii^^tflent de leur fomnsexl d'hiver lorfoue la tem* péràture eft encore mpitis cnaudë (!|Ue cMiè qui n'a pas TùfE , yçjrs h Rn de l'àii- tom x, pour les tenir en adîvîté. Oit a obrervé que ces divers ikimaux Te i^eâ* rôiént|tiuveiit» pendant l'automne', dans îetth afyfes d'hiver v $c s'y eirgoui'dit fôient à une température égàfe k celle q^i les raniraoit au printemps. D'où vient cJotic cette différence d'effets de h fcha- îeùr' dii printeri^jj & d« celle de' l'au- tomne ? Pôtirqûot, vers la fin di; l'hi- ver, le triçme degré de chaleur produit*- ii un plus haut de^ré d'aéèivité daiii les anifnaux ? Ceft que la «chaleur du prin* teitips u'eft point le feul agent qui ranime alors 8c mette en mouvement les animaux engourdis. Dans cette raifoà » non^eule^ ment l'aHsioï^hère commence à être pé* né^rée de chaleur ; mais eiicore eHe k remplit dune grande quantité de fluide éleârique qui Te diffipe ayec les orages de 'l'été > (k voilà pourquoi: on V^nteiKl iamaîs . Dendant 'automne • un 4iA^ ^tfUdr '^^es Si rr r X )€rpens. v grand n^nibre d'orages ni de coups de ^ tonnerre aulliviplens, quoique qiie!que<^H fois la chaleur de ces deux faifons foit) ' égale. Ce feu éleârimie eft un dc$ grands I' agens dont Te fert la Nature pour animer les êtres vivans *, il n'eft donc pas fiirpre«» i, nant que iorfqu'irabbndç dans i'atmof^ [phère, les animaux déjà mus par Métier ^ ^câwfc puii&nte , n'aient, iurfoin »..poufif [reprendre tous leurs mouvemens^ que d'une çha}eur égale à celle qui les lâi£>; Teroît dan^ leur état de torpeur »£ eli^^ igtdoît feule. La plupart dei animaux qui mt aflez de chaleur intéjpleure pour n0 >as s*engourdir> &,|'flomme même j- (prouvent cette difîérence d'adion de la rhaleur du printemps $ç de celle de Tau* bmne -, ils ont , tot|t égal d'ailleurs , bien Mus de forces vitales éSr d>â;ivité intéf;< iteure dans le commencement du prfn« îemps> qu'à l'approche de l'hiver « parce /Qu'ils font également furcejplible^ d'être Iplus ou moins anim^ par le fluide éîec? trique, dontradion eft bien moins forte Mans l'automne qu'au printenips. V v^ Quelqi^e temps après que les Serpensi ^A^ ■Il ,1 i am Hijloiri Natiu^U ^ lent ççgim^, iç? quadnipèd(8Rf#vil^fs , % ^j,reYçteat lUoiç peau nouvi^Ûe h ib' Ai ^ tiennent de méniQ plus ou moins ç|t<^é$ 5j pendant qu^e cettç noîijvejie peî?«»|i*eft I p«is encqre endiUT^çie (a) ', î:aais: U; t^nps d^ Ifm 4^Q^il)ei^f>i doit iv^iei! iiavant < ^fdlq d^ la fyiknh if')} G^à i^^e dan$ V :s'. ii^ ié^ • fui) L'on trouvera , à l*ar.£ïoIc de fa Cçaieuvre ; d*Efcu!ape , Pekpolîtioii tré8-déta»:«ê8 âé la ma- l Bifêtrè (lent lié lifi^k M d^pouUfômaht de» Serpéii^^ '" il |0' ^»^v'Çf pcèsfde CopèiihàgKC9.iiine : ^'^ W,^* qW^J^ SetpgiM de,Pç(pèçe dç cfïjijç je tnîi dan» un papier « fi^, qi^e je :fi$; porter dans . »f, mon cabinet. p'|^pra^ pour, plus grande. fû- .^ M retë , je leur arraciai îa petite langue dëlitfe ^T w qu'ib dardent fanr'céffie^'tfoi'aiit alprr 9 fui* il n vantl^)pit)imir^uigakey q«i:iIs:{lo«i«k»îentpftr là ^ «1^ fair/j de$ |>f ffTiirel , mori«iil9 i 1fla|| (devenu pa? »; Jp (cite pjuijbardi;| jç leut laiÇai 4nfeue m^ rêitipl^ ^djajit.plu) ve^ment ,, à yant recouff Sérpens ir$^Se|rpcjrur.)que les Anciens ont princi- |r4iement obrervé:' le dépooillemeiit an- tiueiy & comme leur imagination riante & féconde Te piaifoit à tout embellir , iW ont rçg M 4ébarraflbr. Ce travail fini| if fe retira àsmtU »» botte pendant quelques jours ^ & jufquli ce »f que fa nouvelle peau écaneufe eût acqu^ une 9% conâftancf convenable* •• Ohfirif, et Giorge StgjUUSt .^fkimâiJ' des Cmux di li Naturt, déC' tp-, «Rf. I. --^ ColM, ëcad'paft' itratm, iom, 3 , i». i. Scrpenss Tom IIL 4 ■■^ A 1 verbes prenoit, vèlles ïvçc ft noi^velle pànïrè^ ; qu'il louifloit d'une Jeûnfetfé M i'éteridbit àU- tAht Me F^iiiéy W^^^^ mêttie étoit ttês4 JnS^ , ffi Te Vont dé- terittihés'd^àt^inti^^^ ^C^eiitï'ïe'irt.^ gaMet cçmmè W^'l^rtil^olèdé l'éiêrÀiÛy que pltifîéurs éc 'leurs idéès> aftronomi- ' qiie& &?^religieufts fe lioiénir âVéc ces idées phydoues. '^ Un Ignore , dans le fait , quelle eft la Ipn^^çlilr. trop peu variée , pour qiron aitpUs^aiTurer d*avorrVtt'pluuçi|ts fois le ineine i^divid|i dans lés boi^; ou dàh^ les autres endroits qi\ ils vivent pn liberté y êc d'ailleurs les grands Serpens ont' ceux qui auroient voulu étudier leurs hâ->' bitude». Mais fi nous manquons de faits» podtifs & de preuves diredtes à ce Aijét^^ nous pouvons préfumer , par analogie »> qu'en général leur vie comprend nti gràtidi nombre d'années. Les quadrupèdes ovï-i» pares , avec lefquels ils ont de très-grai^^ rapports , tant par leur conformatidtv intérieure , la température de leur fahg ,î le peu de folidite de leurs os , ' leurs écailles » &c. que par leurs habitudes '^ > leur engourdiflement périodique 8c leur dépouillement annuel , jouiflent/ ert gé- néral , d'une vie aflez longue. Les tres^ grandes efpèces de Serpens doivent donc vivre très-long-temps •, Ci nous les coikh^ parons en effet avec les crocodiles, qui ne parviennent de la longueur de quel« ques pouces à celle de vingt-cinq ou^» trente pieds qu'au bout de trente ans (û) , ( (a) VoycB l'article du crocodile danfs l'Hiftoire Naturelle dei Quadrupèdes otiptirtt^'^' >£> ' '«.^ Cij f h- Hijlûlre NaturtlU nous trôuTcrons que les Serpeiis dont W gpiodeur p%cide quelquefois quarante pfec^ » he doi^eiit / {)ai;veoÎF qu*au bout d^ut> temps pour le mctîns auflî long, Ces éttOrn^es Serpen» fortent en e^t d'un qnif , comme W crocodiles*, leurs crufs fon^ à'rpeurprès de U même giro|feur que cpiâf> çfe ces derniers^ amm«ux » & le fœtus 4e deit guère avoir plus de ieux, pieds de long lorfqu'il éçlot , à quelque efpèce démefur^ qu'il appartienne ^ nous avons Vl> é: mefujré de jeunes Serpçns évidem* ipent de la mên>e erii>àce que ceux qui * parvrennçnt à tf en& Ç\ le Commencement de leor déoéridemeirt n'étoit pas prefque toujours le terme de leur vie. Prcfque aucun des animaux que font dans le pur état de nature , ne prp« lon^e fbn exidence au*ddà du momeîtt où Tes forces commencent à s'afioibli^« Cette époque, qui , dans lliomme placé au milieu de la fociété , n'indique tout au' plus que les deux tiers de fa vie , marque la fin de celle de l'animal (an- vage. Dès le moment que fa vigueur dx* ■mbue , il ne peut ni atteindre à la courfe -les animaux dont il fe nourrit , ni Tup* porter la fatigue^d une longue recherche pour fe procurer les alimens qui lui con« viennent, ni échapper par la fuite aux ennemis qui le pourfuivent, ni attaquer ou fe défendre avec des armes /upérictires ou égales. Dès-lors ayant moins de'reA fources lorfqu'H auroit befoin de plus de fecours', expofé \ pîusde dangers, lorf- qu'il a moins de puiil'ance de de légèreté pour s'en garantir, manquant le plus foii; C îi j I .t- f 4 Hijioirt Nature Ue vent d'ajiniens » lorfqu'il lui eilpltis né* ceiTairie de r^pater des forces qui à'épuH fent plii^yite,,iÂ;foibIefle va toujours en augmentant *> U vieilleilé n'eft pour lui c|u un inftant très-court , auquel fuccède une décrépitude dont tous les degrés fe fuivent avec rapidité : bientôt retiré dans fOin afyle , oà même quelqiiefois il a bien f|e la peine à fe traîner > il meurt de dé- jp^riflônfient & de faim, ou eft dévoré ;^r de^ animaux plus vigoureux que lui. Et voilà pourquoi Ton ne rencontre pref- que jamais d'animal fauvage avec ies /ignes de la caducité *, il en feroit de même 4e l'homme qui vivroit feul dans le vé- Iftable état de nature *, fa vie fe termt* jieroit toujours au nioment où elle con'-» menceroit à s'afFoiblir *, la fociété feule , .en lui fournifTant les fecours , les abris , les divers alimens , a prolongé des jours qui ne peuvent fe foutenir que par ces tç^ïCQS étrangères *, Tintelligence humaine .a doublé, pour ainfi dire , la vie qlie la 3Jature avoit accordée à Thomme ; & .fi les produits 'de cette intelligence , (i les réfultats de la fociété , (I les arts de Jtoute e^èce ont amené les excès qui di« «•^ lus né* à'épu^- mrs en ^itr lui îiccèdc grés fe ré dans a bien de dé- dévoré {lie lui. re pref- vec les emême le vé- î termi' le con> ; feule , s abris , es jours par CCS lumaine i qlie la me ; & rnce , G, arts de ; qui di« .mjnncnt les; foiirces de rcxiftcncc * Us 2pt créé, W fecopr^^pviflimp qtii «mp^ \xent q^ ;çlief pt ùrîffe^t ^refqU'W mft- '-«yt o4 «lies coiniîiei)çp<^J^r;tf^t|5eiplas ^l;lfi>timç^^ >j par-i^qtls ies biens qu'ils lui procurent ,, qu'ils ne lui, en, ont ôté , p^r lc;s.maux q»*ils. en- traîi^cfit. Les animaux élevés en.don^cfti- Icité / jouîdant des mêmes aJbris , ^ tr6u« Tant toujoufis % leur po^rtéie la nourrÂiufe qui leur convient, parvienjdroient pr«f- que tous , comme Vhommç., à.iff^C: lan- gue vxeillefle'i ils recevroient ce bien- fait de nos arts , en dédommagement cte J» liberté qvi le^r e(jb rayiçj {\ l'in^rêt .qui, les. ileve , ,ne Us^ abandonnait /i^s .que leuJTs forces affoiolicsiSc leuf^ qua- lités diminuées , Içs fçjt^dept inutiles à inos joiiilTances. -^ktlio -^Hk^ >l. Lorfque les très-grandsf Serpens font encore éloignés de leur, courte vieillefle, lorfqu'ils [ouîffent d^^ toute leur activité îTdc toutes leurs forces ^ ils doivent les ' entreteiik par uhé graride Qttaiitité de iourritiii'e (iibftàptieSe^xa|i/Iij?ç'fe cpri- testent-ils pas de brouter rhcriov ou de C iv »; .% V .. inanger des graines âctfH'Mïîts, 3s ^- ^orent les ànîitiflux «{ti'îfepéiiteht &îfif -, b4îgefti6iieft{fèé4éfÉgtàé^ 8^ btiéfe^ ^le«ï corps i te f«)a^ficé^ ainiiii^a^AS^rts aVâleiit >, ^& qui fôHt tî^îfiWcèptîBîè^^ plttréfa^aion , sy dccéHipofeit &' s^ cbi- rompent an point dé répandre rodét,it% ^Jihis «tide. ïî éftàrrîvé à plufieiii^ Ytifi- ' geob , 8c partîéiilièreftieï^t i M!, dé Ta Sôrde (ô), qui avéSent oiïvert le torjis d'un Sèq)ent , d'être tomme fiîffoquîés par Todeur forte & puante qui sWhaloit des reftes d*alimens que ranimai avoît enirore dans les intelfeni. Cette odetir ^tivé pénètre* le corps du Serpent , èc k *faifoftt fentir de trcs^ioiri, arrnpncë à unfe affe*- grande di^ance > i*appfoche du Reptife. Fortifiée, dans plufieuts efpè- ces> par celle qu'exhalent dés glandes pairtîculières (5) , elle fort, pour ainfi M «. ÎTTîb w» (oj Notes. mavpfirites €ommuniqu^es p^r M. di (a Morde ,, Correjj^ïidnt du Cabinet du Roi, à Çayenne-^ (4) Voye» les divers aitrclçs de cette Hiftoi^é- 'Jb « Au Bitôi il (b trouve^ à chaque pa> ^ «déi 'Ût iiirc , par tous les pores , marê fé répand fut'trffXt par la gueule de ranimai •, elle ^ft produite par Un grand voliinie de miaunes corrupteurs & de vapeurs mé- phitiques , qui , s'étendant jufqu'à la vi la iaignée , par fa^ diiaàitidl^ide Jaibleâire^Vft M par les plus puiflans antidotes , il faut s'atten- » dre il mourir dans les pbn omettes dotitetfill. n Quelques efpéces jettept une odeur de mufe t» qui elt d'un grand iècouri pour Tfei* garantie de M leun furpriii^ » HiJL génér* Jet V^iyog* éKi in-i2 , v§l' 54 , p. 326. ... j» Cv .5 9 Hijloire Naturelle de contes bizarres & abfurdes [a) , forrti^ une farte ^'aitmofphère empeftée autour de prefque t^us les grands Reptiles, fôit outils aient du venin , ou qu'ils n'en ioient pas infedfcés -, & elle ne doit être prefque jamais rapportée à la nature de ce poifon , qui ^ malgré fon adivité , ne jcpand pas fôuvent une odeui' fenfible ^ xi^mc lorfqu'il eft mortel. : , 3] r -»;. j|-ojcfque lesSerpens Te font précipités for. les animaux don; ils fe nourrirent , jk les retiennent en fe roulant plufieurs fois autour d'eux , & en içs ferrant dans leurs nombreux riepjisjf ils les dévorent ^Tprs , , & ce qui jfert à expliquer ccmr Aentils avalfsnt des volume^ trcs-çonfi- ccrables 5 c'eft que leurs deux mâchoires fcrîf articuiéi&s ënfemble de manière à fKnivôir fe féparer Tune dé l'antre , & ^^carter autant que la peau de la tête ^(|ut''k permettre : cette peau obéiffant S^^ç^i^ckïiii AvoL efîorts de lanimal , Se «kl ■BP eh^i''^ Ufiçs- tparticuiiérement !*Hittoire générsXt i^. V^^gts f édition itt-ia , tom. 53 ^ pdg* 445 TT *■ 4 1 ï If '4ç chjijque n^chQir^ y ,ii*étan|, réunie verjs le mufeau que par des iigamçns qui fe Imitent plusoiimo^ à ^^ir réparation ,' ii n'eft pas furpreqant que la gueule de$ Serpens devienne une large ouverture par laquelle ils peuvent jengloutir des ^orps très-gros^ P'ailieur$ conn^^e ils con>- mencent par brifer au, milieu de leui^s contours, les os des animaux & les autrejs fubfèanccs très-dures qv^'ijs ^veulent avar 1er s comme ils s Vdent j poi;r y parvenue plus facilement , des arbres ^ des gro(Iâ5 pierres & de tous le^ cpfps très-réfiflan^ qiji peuvent çjt^e à Je^ç ; portée *, comme ïU les ci^vçlqppent di^n§ les mêmes replis que leurs viiàifne^ , .. |8ç qu'ils s'en fervent comme d'autant de i;^viers pour les écra- fer , ii eft encore moins étonnant qup ieuxs alrmens , étant broyés de manière Jtçé^er aux diiîéripntes pjreflions, &: étant enduits de leur, bave & d'unt liqueur qut les rend plus ipuples & plus gkiaiis , puiffcnt entrer en grande maffe dans! leur, gueule très-élargie -, ils ieirent même foii-» tentieur proie avec tant de force & de promptitude , que npçi*feultment* ijif la C vj icontpriment , la brîfrtit & fe coiito#entî 'mais la coàpe^t comme k fér fe' phi$ ^ranchanf. ' ^^ ' '>-■ -^^ " • !^ ;^ ■"iî'n'î -J lîs Anciens connoifloîcnt cette' ina*- «iiicre d'attaquer qu'emploient prefquè tous les Serpens , & fur- tout les très- grandes efpèces. Pline {a) a écrit même que ïorfqueces énojfmes Reptiles avoietit «valé quelque grand animal , & par •exemple une brebis , ils s'eàorçotent "de le brifer en fe roulant en ^lufieui^ Icns & en comprimant ainfi avec force 'les os & les différentes parties de Tanir 'Sial qu'ils avoient dévoré. ;>-îi.?^:i; ' Leurs alimens étant triturés & préparés, avant de parvenir dans leur eftoni^^c , •il eft aifé de voir qu'ils doivent être aiic- -Bient digérés , d'autant j^lus que leurs 'facs digeftifs paroi(îènt très-abondans , •leur véhcule du fiel , par exemple , étant '«1 général trcs-grafîde en proportion des Autres parties de leur corps. . ^ La maffe des alimens qu'ils avâtent cA ^quelquefois fi greffe /relativement à I'cup . .V J ^ e plus té' «w- refquè très- même voient Sic par •çoïent uficiiîis : force î l'anii» êparési oniac , re âiic- 5 leurs ndans ^ ; , étant ion des ienteft .ja.c*4 :^ dés SerpenSs ^ €t vèWure de leur golîer^ que , malgré touis ♦leurs efforts , Técartement de leurs mâ- choires & Textenfion de leur peau , leur ^prof : ne peut entrer qu'à demi dans leur eftom*c. Etendus alors dans leur retraite, ils font obliges d'attendre que h partie qu'ils ont déjà avalée foit digérée , & qu'ils puiffent de nouveau écrafer , broyer, enduire & prc^parer les portions trop ^S grorfes V & on ne doit pas être étonné ^ qu'ils ne foient cependant pas étouffés ^ par cette maffe d'alimens qui remplit È leur gofîer & y interdit tout paflage à l'air ', leur trachée-artère par où Tair de l'âtmofphère parvient à leurs pou- mons (j), s'étend iufqu'au-deflus du four- reau qui enveloppe leur langue ; elle s'avance dans leur bouche de manière que fon ouverture ne foit pas obftruéc par un volume d'alimens fuffîfant néan- moins pour remplir toute la capacité du "' (a) l! n'y a point d'ipiglotte pour fermer Pott- vertur^de la trachée ', cette ouireituire neconlii^ commuTvément que dans une iéente trés-étroite , « ^oiïà pourquoi les Serpens ne pcutent toe car tendre que éts filBeneMi* -^^ . ..^ « >vi jS.2 Hijl^re Naturelle gofîer ', & ^'^îf i>c. CC0C de pénétrer plus ou niQÎns libremen^dans leurs pOumpns, ji^rqu'à ce que prcftïue toutes les /por- tions des animaux qu'ils ont faid^ioient ramollies , mêlées avec les fucs digeftrfs, triturées , &c. Quelques efforts qu'ils faf- fent cependant pour brifer & concafler les os 9 ainfi que pour.ramoUir les chairs & les enduire dci Ipur bave, il y a cer- taines parties.,, telles, par exemple î que les plumes des oifeaiix , qu'ils ne peuvent point ou prefque point digérer, ^qu'ils rejettent presque toujours. :^ r , . .\ Lprfque leur digeftion eft achevée, iïs j^prennent ^ui^e aélivité d'autant pliis ^atide , que leurs fprcf s çjÉit été. plus .renouvellces *,& pour peu Tfur-tçv^t qu'ils repentent alors ^q nouveau l'aiguilloj^ de ia fiim , ils redeviennent très- dangereux .pour les animaux, plus foibles qu'eux ou jnoins bien^arqf^^» Ils 'préludent prefque toujours aux combats qu'ils livrent, par ûes "filïlémëns^^us oir'mdîns" fôftsT~têur langue étant trcS'déliéc & très-fondue , & ces animaux la la h^antf en dehors, lorf- qu'îii, yeulènt foite , entendre quelques &ns, leurs cirs doïyj?n|;,l5p:uJ9iàis hiQmvr .y\^dis Scrpens. €$ aifiés en fifflemens -, & il cft à remarquer, que ces (îfflemens , plus ou moins aigus , ne paroiflent pas être , comme les cris de plufieurs quadrupèdes ou le chant de plusieurs oifeaux , une forte de langage qui exprime les fenfations douces auiu bien que les afFedions terribles *, ils n'an- noncent , dans les grands Scrpens , que le befoin extrême , ou celui de Tamour , ou celui de la faim. On diroit qu'aucune affection paifible ne les émeut aflez vive- ment pour qu'ils la manifeftent par Tor- gane de la voix*, prefque tous les ani- maux de proie , taiW de l'air que de h terre , les aigles , les vautours , les tigres, les léopards , les panthères, ne font éga- lement entendre leurs cris ou leurs hur- lémens que lorfque leurs chafTes com- mencent ou qu'ils fe livrent dçs combats à mort pour la libre poileflion de leurs femelles. Jamais on ne les a entendus , comme plufieurs de nos'animaux çlomet tiques & la plupart des oifeaux chan- teurs, radoucir , en quelque fortt, les fons qu'ils peuvent proférer, 8c expri- mer par une fuite d'accens plus ou moins tl^nquiiles , une joie paifible^ une jouif: €4 Uipoire Naturelle fance douce , & pour aînfi dire , un plaidr innocent *, leur langage ne fignîAe jamafs que a?Wrtf & fureur; leurs cla^ meurs ne font que des bruits de guerre; elles n'annoncent que le defir de faifir une proie & d'immoler un ennemi , ou ne font que l'exprefïîon terrible de la douleur aiguë qu ils éprouvent , lorfque leur force trompée n'a pu les garantir de bledures cruelles , ni leur conferver la femelle vers laquelle ils étoient entraînés par une puiilance irréfiftible. Si les fiflflemens des très-grands Ser-î Ï)ens étoient entendus de lom , comme es cris des tigres, des aigles, des vautours , <8cc. ils ferviroientà garantir de l'approche i^apgereufe de ces énormes Reptiles i mais ils font bien moins forts que les nigiffemens des grands quadrupèdes car- nafficrs & des oxieaux de proie. La maflc feule de ces grandis Serpens , les trahit & les empêche de cacher leur pourfuite ; on s*apperçort facilement de leur appro- che, dans les endiroits qui ne font pas couverts de bois , par le :nouvement des hautes herbes qiïi sVgitent & fe cour- bent fous leur pokk > & on ks voit auffi y vA 4|aelquefeis de loi n, vepiiiés fur eiix-fnéfne«»' Se préfentant ainfi on cercle aiTes vafte & aiTei élevé (i^). .j • , un ; Sôit qu'ifs rccheiicheMf AâtifreHemeflt rhumidité, ottqiie l'expérience leur ait appris xpué k bofd des «aux , dac» t^s contrées torrides, étoit toujours fré- quenté par les animaux dont ils font leur proie , & qu'ils peuvent y trouver en àl)ondance & fans la peine db la recher- che ) l'aliment quils préfèrent » c'eft au^ près des mares , des fontaines , ou des bords des fleuves qu'ils choifiàent leur repaire. C'eft U que , fous le foleil ar- dent des contrées équatoriales , 8c y par exemple , au milieu des déferts fablon* neux de l'Afrique , ils attendent que ia chaleur du midi amène au bord des eJbx les gazelles , les antilopes , les chevrcU tains qui , confumés parla foif^ excédés de fatigue , Ôc fou vent de difette , au milieu de ces terres dedéchées & dépouil- lées de verdure , viennent leur livrer une proie facile à vaincre. Les tigres & r:,'jUii<]^'iT-ii ^':>-H* tî;;*.J^:t (a) M* A dan fin , y on ne peut y parvenir qu'avec jpeine par une privation abfolue de nour- riture, puifquils vivent plufîeurs mois fans manger {b) > & même il leur refte .encore quelque fenfîbilité lorfqu'ils ont été privés pendant long'-temps ât prefque entièrement ^ de ï'aîr qui leur eft né- ceflaire pour refpirer. Kedi a fait des expériences à ce fujet *, il a placé des Serpens dans le récipient d une machine pneumatique , & après en avoir' pompé prefque tout Tair , il les a ^vus donner 'encore crael(]ues fignes de vie au bout de près ae vingt*quatrç beures (<:). Cette (d) Les Anciens ont exagéré cette propriété âtt Reptiles : Pline a écrit que iorfqu'on arrachoit tes yeux à un jeune Serpent , il s'tn fornxHÉ de flou veaux. (é) Voyes les divers articles, de cette Hiitoire. (c) Boyie a fait auffi des expériences analogues. «f Mous renfermàincs une iripére, dit cef^rand cvpéiitnce montre comment ils peuvent parvenir à fout leur âccroiitement . jouir imwy y^ n fê Ph3^cien , dans ttn récipTent des pfu« grande* H entre iet peck» ^ & nous tlmes 4e vtnde aree H un granciibin i| ta vipère alloic 4e bM «n hauc, & de haut en bai 9 comme pour chercher i'aîr;^] •r peu de temps a^rés eitejeta par ta bouche un! 1» peu d'écume aui s'attacha aui^ parois dv verre ^ . M fou corps enfla peu^ & fe cou encore moins ,^, »» pendant que l'on pompok l'air , & encore un M peu de temps apr&j mais enfuite le corps 9c' M le con fe gonflièrent prodi^eufement ^ fie il parut fur le dos. pne efpéce de veffie» Vne] heure & demie après qu^on eut totalement épuiCé l'air du s^cipient, la vipère donna en-^^ * core des %nes de vie, mais nous n'^en remaiw^ 9 quâmes plus depuis^ L'enflure s'étendoît juf-, » qu'au cou^ mais elle n'î^toit pas fort fenfible à' • la mâchoire inférieure ; fecou, fie une grande * partie du gofier, étant tenus entre l'œu &. la f tumiéce d'une çh«nd«ne, paroiflbîentafleztranf-, n parens dans les endroits qui n'étoîent point • obCcurcîs par les écaillest^ Les mâchoires demen^ f rérent fort ouvertes & un peu tordues ; l'épi- ' i gloue fit fa fente du larynx, ouf reft^rept aufll ouvertes > alloient prefque juiau'à l'extrémité ' de la mâchoire înférieuie ; la langue fortoit » pour ainfi dire , de defloua Tépl^otte , & s'é^ >» tendoit au-delà; elfe étoit noire fit paroifloit >* iâns vie y le dedans de la bouche étoit auffif »» noirâuCf an bout de YÎogtrtrou heures | ayant w t«*w fà Sifioire Naturelle de toute leur force, & mênae chbifii^d^ préférence leur demeure au milieu des marais fatigeux^îdontier exhalaisons em- peft^es corrompent l'air , le rendent f» bîiTé entrer Pair dans le rëcbient, nous oBfèr- M i^mes que la vipère ferm» la oouche à i'inilant , M màit elle la rouvrit bienrôt & demeura en M 99 état ; forfqu'on lui piqçoit ou qu'on lui brûloit M, la queue, on appercetoft , danft tout le cOrpt,' N des mouvemenl qui indiquoient un refte de vie. f t A ces expériences fur içs vipères , j'en joindrai f * une faite fur un Serpent ordinaire âe uns vep t» nin I que nous renfermâmes , le 35 Avril , avec M une jauge, dans un récipient portatif : ayant M épuifé l'air de ce réeipknt, & pris les précau- H tions néceOaires pour que i^tir extérieur n'y M pût pas rentrer , nous le portâmes dans un M endroit tranquille & retiré ; u y refia depuis les n dix ou onze heures après midi, jufqu'au len- M demain environ les neuf heures du matin , & n alors le Serpent me parut mort ; mait ayant »> mis le récipient auprès du feu, à une diftance fft convenable, l'animal donna des (ignei de vie 1» Ac darda même fa langue fourchue ; je i« lailfai »» tn cet état , ' et n'étant revenu te voir * \t 9» fendertiain après 'midi , je le trouvai fa .:» vie „ & ne pus le faire revenir ; fa bonchci qui étoit ,» fermée la veille , fe trouvoit alors €?rt ouverte, M coinme fi les mâchoires euflenf. été écartées 99. aveô violence* t» Ç9Ué&» Modem* ' partit itrang' iV , .1 ^■. à ' ''dés Serfiifis^'^ ft inbîtis. propre à la l'elpîratîori, &Wéi>^ duifcnt dans ratmofjphèrc VtSet tfttii eommencenietit de vt|ii&nç à Saturne , ^i défigne ^ ce temps} :£;-:fc,' -t des Serpen^^' 75 ce temps*) & voilà pourquoi encore, ils l'ont repréfenté fe mordant la queue ($c formant ainfî un cercle parfait , pour peindre la fucceffion infinie des iiècles de fiècles , pour exprimer cette durée éternelle dont chaque inftant fiiit avec tant de vîtefle , & dont l'enfemble n'a ni commencement ni fin. Ceft ainfi qu'it étoit figuré en argent dans un des Tem- ples de Memphis , comme l'atteftent les monumens échappés au ravage de ce même temps dont il étpit le^mbolevJ & c'eft encore ainfî qu'il étoit repréfenté autour de ces tableaux chronologiques où divers hiéroglyphes retraçoient aux yeux des Mexicains , de ce premier peu- ple du nouveau monde , Tes années > Ces mois , & les divers, évènemens qui en rempliflbieiit le cours (a). . .. -, v; ^: Les Anciens ne lui' ont-ils pas aufl! attribué l'inAinâ: étendu que les Voya- geurs s'accordent k reconnoître dans cet être remarquable ? Ils ont ennobli , exa- ^* . (a) Defcnptiou de la nouveile Efpagnt* iSfiokç géttér» dct y'oyages , édit» m'l2' tum, 48. Serpens, TomellL D / 4!" :^;f Hiftûlre Naiurelle g^rèc^yMn&\ ils Font décoré du nom Hlnt^Uf gence i dé prévoyance , de divi- nation (it) V & ^ôilà pourouoi , placé ^^ititouÉ w miroir ^e la Déeàe de h pru- dence , il fut eonfacrél celle dé ta finté » àkifi qu'àlËfculape , adoré i Epidaure Ibtis k ^fiMttne ^^ (^^ Serpent. N'ont-ib Jpàl reconnu fà l6ng;uè vie» lorfqu'ils ont wk mm^fi^ia^ ! ^'i , 00 Ùf l!^inMi d*A^goi Véliéf oient Ici Ser« ^m* Lts Ailiénieiii difoient, faivant Hërddott, qu^diiavpit VM dans le f empie , un gmnd Sei|- ^en^^dieç & aroteâeur de la citadelle ; & même iipïnt 4|bit aaoré tous la ifonne d*ua Serpent btif |ri*. .■■'v...V.t;-< .•• ' , Sv;.„ •••\ y- I- ...'■-.■> ^ 4?* ■ ■ t , des Serpms. yj feint que CAdmus Bc piufietirs autres hé- ros avoien^ été métamorphQfés en Ser- pens^ coainie pour défigtiér .i^ cjliirée de leur gloire ;, 4: que je çti^njSaritpoiir repr^entcr les ^nai^es çfe f e :<^i leur *étoit cher 9 ilf* l'ont placé paf rnî les^ tom- beaux (a) } N'ont-ils pas fait allufion 1 Pcfh'oi qn'ti niifnffe|:i& principalement lau poifoi» i|iQi^;qH'il.J^çcle quelque- fois'^ lorfqu'ib i^ont doaoé aux iEuraé- htdés , dbii(t H fntourie ic hériileb t£te-« à l'Envie , dont it pèirce îë coçitur h\h Difcôrde:," dont il ariiie les' malnfixii- glantes ? Et cependant, par un certata «rpnitrafte d'idées ^ne;l'ofk reÉcentre pref que ,t09Jotirs lormue les çbji^pi ont été examinés phifiçuniob & par d^eifs^ eux , h'oiit*iIs pas Wi] dans ié;Serpent ^ tette beauté de CoUlëfurs iSe ces proportions déliées que nous y ferons plus d'une fois reniarquerr Ne hii oi|t«îIs pas accordé 1^ beauté , puifqi^ib jpnt 'dit que Jupker mmm m^^ m^ i.•^ l'ÉDéide « UibeHt 4efcTiâtioii du Serpent qu'fiite y/h tutoar du 4omb«ui ae ibti père. '■,/|à*../^4;,;ij.*j ; ■•:;.' ?v:S',4:' ,.*• W'- 76 Hijldm Naturelle qui , pour plaîre à Léda , avoit pris la forme élégante iii^ cjrgné , a'vôît chôifi celle du Scfpeittpôiu' obtenir les faveurs çfune auée Dmi^îté? Toutes' ces îdféés, ripàndues dies coiitréçs de l'Aile incieri- iqcment /peuplées (4 ) , s'étehdant parmi wm .'"HP rr ■/ itf) tJnRoi de Cal(écùt'av6k ordbi^né iatielccilUl qui tuerokan Serpent &ToitpuTii auffi «^igciujpèii''? femept qujqiii'î! i^voic tM u%li>i?Wie;, iUejpwdoh ^ Serpeim çoinmis^efcenau^ (fu Ciel, comme doués d'une pùiflancé divine, & nvéme cotaim^ dès dilrlMîcés', j^ufrqt^îls^ouroittnt donner la mort en un infiant. : >î , ;.- iu Dés les temps i^. pfus^recpléi , îe S(}rp<ént 1 éli aujB regardé paj J^s Indiens , comme le lym- Bofe dé fa l^efle ; 'Se lear Mi^qh kvok confaeré furt^Aifttmii^tB^piiiJii.iÇompw^f^duÇm^STjt QuSHjiSTjiH^ U fifus afçitn iti Livm ficrés des hàr bilans de l'indojhit & de h PreJju'Jfle en-de<}à du Gange. . -_v;--->V;t v v ^-:'' M Les EgyptfeAs pirtgnoient un Serpent ^^^ouf V verfild'ôçaiHefijdf ï^iffére^ites couleur», , jfpulé 9> fur lui-même* Nous (avons ^ par PiÂtérprétatioh »T TfTT'fffTrTrr rtfilfn ^ntinii rfiHiPi^rfîglyphfB f^^p.- >t, tiens V eit évident que les figures des confiellations, n les caraé^éres qui déiignent les lignes du Zodia- 99 que , & tout ce qu'on peut appelier la notation f> agronomique , font leS reftes des anciens hîéro* M glypheS' Il eft remarquable que les Chinois 9> appellent les nœuds de la lune , la tête & la M queue du ciel , comme les Arabes difent la M tête & la queue du dragon. Le dragon eft , 99 chez les Chinois , un animal célefie ; ifs ont >» açparemi^ent confondu ces deux idées . . . . ^ H M elt encore fait mention d9nti'£i !a lune». tandis que ce dragon caufe teséclipfet. M Mais cette fuperftitioOf ce préjugé umverfel n qui fe retrouTt en Amérique comme en A fie, ft n'indique^-il pas une fource commune^ &ne H place-t-il pas même plus naturellement cette M fource au nord, où peut eilfter la feule com- f» raunication poffible entre l'Aûe & l'Amérique, •f & d'où les nommes ont pu defcendre faJie* M ment de toutes parts vers le midi, pour habi« >» ter l'Amérique,, là Cbine, les Indes, &c. ? » M* RéUy , iê rjcàidémie Fratiçoifl ^ de dite dît Sc'ttnjcti , ^ dt e$Ue de» Infcriftmi» Hifi» dé i'jfiro- •Vv •''■ ■•••■ . ■ -^M- its Serpens. 79 des véritét facrées diâiécs par h paroledî* vine» fi nous jetons uir œil rcipcâueux Air le plut faint des Recueils» ne voyons- nous pas toutes les idées des Anciens fur les prooriétés du Serpent » s'accorder avec celles qu'en donne rEcrivain facré» toutes les fois qu'il s'en fert comme de fymbole ? Grandeur, agilité, vîtefle de nioii* vement , force , armes funeftes , beauté , intcilieence, inftinâ fupérieur, tels font donc les traits fous le(quels les Serpens ont été montrés dans tons les temps ^ & en cherchant ici à préfenter cet ordre nombreux 6c remarquable , je li'ai fait que rétablir des ruines , ramafler des rap- ports épars , en lier i'enfemble & expo- fer des réfultats généraux que les An- ciens avoient déjà recueillis. C'eft donc la grande image de ces êtres difttngués » déjà peinte par les Anciens, nos maîtres en tant de genres , que je viens d*eflayer de montrer , après avoir taché de la dé* gager du voile dont l'ignorance , l'ima- ginatiori , & l'amour du merveilleux l'a- voient couverte pendant une longue fuite de ficelés i voile tiflû d'or & de foie , Div t^:'^ /-- 8 b Hijloîre Naturelle éc qui embellifToit peut-être f image que Ton voyoit au travers , mais qui h'étôit c que Touvrage de l'homme ,' & qiie le flambeau de la vérité devoit conuimei' ;^pour n'éclairer que l'ouvrage de la Nature. ; * % fe M.. * • '.t v: r. des Serpens, 8t B. NOMENCLATURE 'et /■ . ■ TABLE MÉTHODIQUE DES SERPENS, Nous VENONS DE VOIR qiic malgré It grand nombre de reâemblances que pré- lenlent les diverfes efpèces de Serpens , elles diflferent les unes des autres, non- feulement par la teinte 8c la diftributiori de' leurs couleurs^ mais encore par le nombre , la grandeur , la forme & Tar- rangemcnt de leurs écailles , autant que par leurs habitudes , Ôc particulièrement par la. nature de leur habitation , ainfi que delà nourriture qu*elles recherchent. L'ordre des Serpens étant d'ailleurs aflez , nombreux , & renfermant plus de cent quarante efpèces (a) , nous avons cru ne '— " ■ ■ I 1—— — ■ II» w (aj^ Noos décthoM dans cet OuTrage y iion * -i'>.. ... * t il Nifoite Naturelle pouvoir en traiter avec clarté^ SP'^" ^** bliffant dans Tor^dre de ces Keptiles» quelques divifions générales, fbndéeâi fur la dinérence de leur conformation cxtë- ^ ti^'ure, ainfî que fur celle de leurs mœurs, ^Nous les avons réunis en huit diâérens groupes*, & nous en avons formé huit genres. g^ Le premier eft compofé des Serpens qui ont un feul rang de grandes écailles lous le ventre , & oeux rangs de petites plaques fous la queue. Nous les appel* , ions Couleuvres (en latin coîubery ) avec la plupart des Naturalises récens y Ôc par- ticulièrement avec M. Linné : 8t ce genre comprend la Vipère commune , rAfpic, la Couleuvre proprement dite , la Cou- leuvre à collier , !a Quatre-raies , cinq V f^ufemenc plus de cent quarante -, mais même l^lus de cent foixante Serpent ; cependant, comme jplafieurs de ces animaux, au lieu de former plut de cent foixante efpèces , ainfi que nous te pré- fumons, pourront, dans la fuite, n'être regardés, d'après de nouTcUes obfervations des Voyageurs cm des Naturaliites , que comme des variétés dé- pendantes de i'â|(e ou du fexe, nous avons cru ne devoir parler ici que de cent quarante efpèces» ., -x;.. des S^rpens. 85 Serpens très-communs en France, & qui forment , avec l'Orvet , ^' eut-être h Couleuvre cTEfculape , les «<.^ules eipcces qu'on X ait encore obfervées^ ^. Nous plaçons dans le fécond genre , lès Serpens qui n'ont qu'un feul rang de grandes plaques » tant au-deflbils du corps qu'au-deâous de la queue*, Se ce genr<{ préfente les, plus grandes efpcces , aux-r 3uelles nous laiâons le nom générioue e Boa j par lequel elles ont été deii- gnées en latin par Pline Se les autres an- ciens Auteurs » de en François » ainfi qu'en litin , par le plus grand nombre ces Naturalises Se des Voyageurs mo^ dernes» Se qu'on a ainfi nommées» parce qu'on a écrit (qu'elles fe nouiriÛbient arec plaifir du lait des vaches (a). Le troifîcme genre eft compofô des Serpens qui ont de grandes plaques fous le ventre Se fous la queue , dont l'extré- mité eft terminée par des éèaiiles articu- lées Se mobiles, auxquelles on a donné faj Aluntuc prîmô bibuK laâit fucco , unde ■^^f ii .); 84 Hijloire Naturelle le nom de fonnettes {a) : nous leur çon- fervons le nom générique de Serpent à- finnette (h)^ Dans le (|uatrrcme genre, Ton trourer^ les Serpens qui n'ont au-deiTous du corps & de la queue » que des écailles fembla- blés à celles du dos *, nous leur laifTons le nom générique à'Anguis, Et c'eft dans ce genre qu effe placé l'Orvet , Serpent très-commun dans quelques^nes de nos Provinces méridionales» ' Nous comprenons dans le cinquième genre, ceux qui Axit entourés par-tout d'anneaux écailleux > & que les Natu-» ra liftes ont déjà appelles Amphijbènes: ' r Nous comptons dans le fixième , les Serpens dont les côtés du corps font pli/lés, & que l'on a nommés Copciios ( en latin Cœa/w. ) * . ^ Dans le feptième genre doivent être mis ceux dont le deflbus du corps pré- itntQy vers la. tête , de grandes plaques , -ft ■■ (a] Voyez la defcrîption de cet écvllei. ou fennéttes , dansVarticte da Boi^ùira* / f^ïniatinOflW/tf». ■ ■ .. . mfi^ . 1 ir .v- j-"- i^s Setpens. Sf ne montre enfuîte que des anneanx écail* ieux. Se dont la queue » garnie de cesP* ibêmes anneaux à ion origine , n'eft re» vêtue que de iimples i^caines à Ton extré- mité. Nous les sLppellons Langahà , arec les naturels du pays oâ on les trouve. Et enfin nous plaçons dans le hvâ'f tième , le Serpent qui a fâ peau revêtue (de petits tubercules , 8c que nous nom- mons VAcrochorde de Java , avecM. Horn* ftedt, qui en a publié la dercription (a)» ^ Dans chacun de ces huit genres , cfif- férenciés par des £gnes extérieurs très- cbnftans& très-faciles à reco^bncître , il; feroit à defirer que Ton piàt former tmè fous-diviiton, d'après une propriété hitti importante dont nous allons parler. Cha-' cun de ces genres préiênteroit deux groa*^ (a) W* Linné a dWifé le» Serpens en fix gen» res 9 auxquels nous avons ajouté celui des Lan*- gahay que M. Bruyéres^, de là Société royale dft IfontpeiOer ^ a le premier fait connoître, dant le Journal de Phyfîque, du mois de Février 17849 & celui que M* Hornitedt a décrit dans les Mé-. moires de rAcàdéime de Scockolm ^ ann^e l^^T1^ 'i-«#?.- \i' 9$ Hijhire Naturelle pes fecondaires \ l'on placeroit dans le pre- mier» les Serpens dont les petits éclofent dans le rentre de leur mère , & auxquels oh doit donner le nom de Vipin , & l'on comprendrait dansle fécond , les Serpens proprement dits y & qui pondent des CBun. Cette diAribution fi naturelle » & fondée fur d'aflez grandes différences in- térieures y ainfi que Air un fait remar- quable , dèvroit faire partie de tout ar- rangement méthodique deftiné à faire ««connoitre l'efpèce & le nom des divers ^ndiyidus. Mais , pour cela , il faudroijt qu'on eût trouvé des caraâères extérieurs conftans & faciles à voir , qui diftinguaC» fent les vipères d'avec les Serpens propre* ment dits. Un fort bon Obfervateur , M. delà Borde^Correfpondant du Cabinet du Roi à Cayenne , a cru remarquer que toutes les efpcces de Serpens <^|^i^s petits éclofent dans le ventre S^eur mère , font venimeufes , & que , par conféquent , elles ont toutes des crochets ou dents mobiles, femblablesll celles dé là Vipère commune d'Europe* Si cette f^ièryation importante» que nous avons yérifiéç fur plufieurs eipèces de Serpeo^ \ des Serpens. 87 reconnus pour vipères , pouvoit s'appli-. Suer 4||Keiiient à toutes les efpèces de Leptîies qui viennent au jour tout for- més y & fi ces dents mobiles ne garnif-: feient les mâchoires d'aucun &rpent ovipare > on pourroit regarder ces cro- chets comme des caraiftères diftinâî£sde la fous-divifion des Vipères dans chacun des huit genres des Reptiles. Ce carac*-" tère eft d autant plus remarquable y qu'il nous a paru toujours réuni avec une con- formation particulière des mâchoires y que nous croyons devoir faire cohnoitre icr» Dans toutes les efpèces de Couleuvres \ crochets que nous avons examinées » nous n'avons trouvé à la mâchoire fupé-^ rîeure qu'un feul rang de petites dents crochues iSc recourbées en arrière \ c'eft à l'extérieur de ce rang qu'eft placé , de> chaque côté , un crochet plus ou moins long , creux ^ percé vers fes deux extré- mités , enveloppé dans une gaine , d'où l'animal peut le faire fortir ; & auprès de fa baie font deux ou trois crochets iemblablesy quelquefois cependant plui petits , êc deftinâ à remplacer le pre- mier j lorf^e quélqu'accident en prive 88- Hifioire Naturelle \é Reptile {a). La mâchoire inférieure ne^ préfente élément qu'un feul Mig dé dents y mais les deux os qui la compoT fent » l'un à droite & l'autre à gauche, bien loin d'être articulés enfêi^ie nii bout du mufeau , ne Çùiil#!^is que par' là peau & les mufcles. Ils font toujours très-écartés l'un de l'autre > & terminés* par des dents crochues , moins petites que les autres dents , mais qui ne fottt^ ni creufes , ni percées , ni mobiles , cfomme les vrais crochets placés dans là rhâchoire fupiriéure » & ne peuvent dif- tiller aucun venin» * Dans les Couleuvres qui n'ont point de vrais crochets mobiles , toutes les dents font j au contraire , prefqu égales •, les âcvcx. os de la mâchoire inférieure ne font pas àrtiçtdés enfemble , mais ils font courbés l'un vers l'autre , & il^ font rap-, ji'rochés au point de paroître fe toucher^ La mâchoire fupérieure efl garnie de deux rangs de dents v l'extérieur eft à la place des crochets mobiles , & Imté-T 1 mmm -'^ \Al \ ' -yL J- S . \ - ^- des c'^rpens, 9 9 rieur s'étend très-avant versie.gbiîer {à)m Cependant , comme Ton dcvroît defîrer im caraûère plus extérieur, « par con* féquent plus facile à appercevoir , ces crochets ou dents mobiles pouvant d'ail^* leurs être quelquefois confondus avec les dents crochues , mais immobiles , de* plufieurs efpèces de Serpens venus d'un œuf éclos hors du ventre de la mère ^■ j'ai obfervé avec foin un grand nombre de Couleuvres , & j'ai remarqué ^que j, dans ce genre , les efpèces dorû les mâ- choires etoient garnies de crochets , avoient le fommet de la tête couvert de petites écailles à-peu-près femblables à celles du dos (b) , 8c que prefque toutes les autres l'avoient revêtu, au contraire > *^r / «■ faj Voyez l'article de fa Vipère commune , relativement au jeu des mâchoires & des os qui les compofent« (bj Quelques Serpens venimeux , H par confé- quent à crochets , ont quelquefois , entre les yeux , trois écailles un peu plus grances que celles du dos ; mais je n'ai vu que fur la tête du Naja , les neuf grandes écailles qui garniflfent celle de ia plupart des Couleuvres ovipares & non venh )0 Hijloire Naturelle d'écaillei plus grandes que celles du deflui du corps 9 d'une forme très-différente , toujours au nombre de neuf, êç placées fur trois rangs *, le premier & le fécond ii compter du muieau , étant compofés de deux édilles v le troifième de trois %■ & le quatrième de deux. Nous necroyons pas néanmoins que Ton doive ét.)blir une fous'divifion rigoureufe dans le genre des Couleuvres, & à plus forte raifon dans chaque genre de Serpens , avant Îrue de nouvelles & de nombreufes ob« ervations aient mis les Naturaliftes à portée de compléter notre travail à ce fujet ^ nous croyons devoir nous conten- ter, en attendant , de féparer , dans la partie hiftorique de chaque genre , les eiJ3èces reconnues pour de vraies Vipè- res , ou que nous confidérerons comme telles, à caufe de leur conformation exté« rieure , de leurs crochets mobiles, & de leur venin , d'avec les autres que nous regarderons comme ovipares , jurqu'à ce <|ue les Voyageurs aient édairci l'hiftoire ae ces efpèces peu connues & prefque toutes étrangères. V Le genre des Couleuvres étant très* V des Serpens. 9 1 nombreux , & plir conféquent les efpè* ces qui le compofeht ne pouvant pas être reconnues trèv-aifément, non-feulement nous aurions voul|i pouvoir féparer les Vipères de celles qui pondent ; mais nous aurions defiré pouvoir divifer en- fuite les Couleuvres ovipares en deux ferions diâérentes. Nous avons penfé à faire ce part;)ge d'après la proportion de la longueur du corps & de celle de la queue , ainfl que d'après la groâeur ou là forme déliée de cette dernière partie j mais indépendamment que cette pro- portion & cette forme ont été juiqU'à préfent très-peu indiquées par les Natu- ralises & les Voyageurs > & que nous n'aurions pu, d'après cela, claâ*er les efpèces que nous n'avons pas vues, &: dont nous ne parlerons que d'après les Auteurs , nous avons cru nous apperce* voir que cette proportion varioit fuivant l'âge ou le fexe, &c. Nous devons donc uniquement inviter les Voyageurs , & ceux qiii ont dans leur colieâion un grand nombre d'individus de la même efpèce , à déterminer, par des obferva- ùon% trcs-multxpiiées , les limites dç ces ■^5» 9 1 Uijloire Naturelle variations \ lorfque ces limites feront fixées, on pourra établir une divifion exââp entre les deux feâions que 1 on formera dans la grandp famille des Cou- leuvres ovipares» & dont les caraâères diftinâifs (eroht tirés de la grofleur de la queue & de fa longueur , comparée avec celle du corps. Nous ne pouvons maintenant que chercher à indiquer des fîgnes caraébérîfliques de chaque erpèce, tres-marqués & très-faciles à faifir , afin de diminuer , le plus poffible , Tincon- vénient dun trop grand nombre defpè- ces renfermées dans le même genre. Nous avons donc laiiTé d'aufant moins échapper les traits de leur conformation extérieure oui ont pu nous donner ces caraâères fenfîbles, que, fans cette attention de rechercher tous les moyens de diftinguer les efpèces , les Naturaliftes & les Voya- geurs auroient été très-fouvent embar- raffés pour les reconnoître. Lorfquen effet les Serpens font encore jeunes , ils ne reiTeiTiblent pas toujours aux Serpens adultes de leur efjpèce \ ils en diffèrent fouvent par la teinte de leurs couleurs v 4c s'ils n'eL> font pas diftingués par la ôiÇ" 'I / des Serpens. ' 95 çontîon générale de leurs écailles , ils le font queiquefo' par ie nombre de ces {):èccs. On peiit reconnoître facilement eùr ^enre; mais il feroit fouvent difficile tié déterminer leur efpèce , en n'adop- tant pour caraâère fpecifique » que ceiuc qui a été admis jurqu'àpréfent par le plus grand nombre des Naturalises , & (]ui a été pHncipalemcnt employé par M. Linnéi Gj cAra6lere confîfte dans le nombre de% gr^ind'îv Se des petites plaques fituées aUf aéifîbiis du corps & de la queue. Nous penfons, d'après des obfervations & dt% comparaifons très-multipiîées , que nous avons faites fur plufîeurs individus d un grand nbmbre d'efpèces , confervées ai^ Cabinet du Rof ^ ou que nous avons vues dans (différentes collerions, que le nom- bre de ces plaques peut varier fuivant l'âge , augmenter à mefure que les Ser- pens grandiffent , & dépendre d'ailleurs de 'beaucoup de circonftances particu-? lièrcs & accidentelles. Nous n avons pas cru cependant devoir rejeter un caract tcre auili (impie , audi fenfîble. Se qui ne s'efïace pas lor^ m3me que ranimai a iië eonfervé pendant long-temps dans les fi 1 1 y.jt .L« ((■. l 9 4 Jtijloire Naturelle Cabinets ; nous l'avons employé d'autant f)lus qu'il établit une grande unité dans a méthode, èç qu'il eft quelquefois le feul indiqué par les Auteurs pour le$ efpèces que nous n'arons pas vues. D'ail- leurs nous marquerons toujours féparé- tnent, ainfi que les Naturalises qui nous ont précédés, le nombre des plaques qui ïcvêtent le deâbus du corps , & celui des plaques fituées au-deâous de la queue •« 6c comme il peut être très-rare que ces deux nombres aient varié dans le même individu , lun pourra fervir à corriger l'autre. Mais nous avons cru que ce ca- raârre , tiré du nombre des écailles placées au*rêïqiX6 ttfiijotirsdes taclms 'di^fées^é la fniSilie^fnaiiière.' ' r I Cette diftiibtttiottdêcputeursèft d'ail* lettt-s peu: altéîéedansl^ Serpens qui font 'partie des colleâîoniy'êc: ce n'eft que la ' nuance'^es di^evfes teintes qui change après !a 'hiort déii animai , ou naturelk* ment ou par Feâbtde^mo/ens employés pour lie confcrvcTiib #. ^ 7 > , ^^ Cependant conunel'âge & le fexe pea- vent introduire d'affez grands change- ^ meiris dans la diftribufion des couleur s , •nous ^n'employons quîarec réfeive ce dixième caraétère; '^B^' C'efl: d'après lesprîncqiesiiue nous ve- nons d'expofer y- que nous ayons fait la Table fuivante. Les eipèces a'f font pas préfentées dans le même ardre que cnui dans lequel nous avons expoTé quelques téaiis de ieur hiftoire^ Ndus avons dû , cn^fFet , pour Inen préfenter ces traits^ Scrpcnsj Tome iZ4 K \ ■ (I ^1 H^^Wmrelle jeî.Co(iiltii!nresrQ)rfp4f^if;^i^h «HSiwHt ^d'ahofxl; de k VipilfS'zef^i^iiilt^irii^^ rdl^eriEuirdpe, trc^4 poité9;d'^4î0rles i^mburs \ cQmv(ttmcetïfhi^m> des C^ub- leuvres ovtpâresipaf ciélkd^UCc^eiivtoe ycitéiSc jaune, jâihfi iqiiedèia Coiiteuvre ik côiiterv^'jf|U4ti i!6ir rencofitre ctQ tfhh frand nombre di^Fdraoiàe, & doliit Icsrha- itudes natacelles peuvent être ttè^aifé- fnent dbfervéç^^ &Ci.. Bans la Tjabie mé- thodiqiie^ >a^ jQcmlflûrèvojilTncra^ dû chercher *^. des Serpen$4 \ c 9 j le deffous du corps , êc en commençant par les: efpèces qui en oi^t ie plus (a). Cette Table eft divifée endix colonnes. La première préfente les noms des es- pèces ', la féconde , le nombre des grandes plaques, des rangées de petites vailles, ou des anneaux écailleux q^ii revêtent le deffous du corps des Serpens , ou le nom* bre des plis que l'onvoit lelong des cot^ du corps, félon le genre auquel ils ap* partiennent \ les eipèces font placées » ainfi que nous venons de le dire , fuivant le nombre de ces grandes plaques, ran« gées de petites écailles,. anneaux écailleux ou plis latéraux, afin qu'on puiilé trouver très-aifément une efpece de Serpent que nous Y aurons comprifé , ou celles avec lefquelles il faudra comparer le Reptile dont oh voudra connoître l^eipèce. i - . La troifième colonne xenEermelciican- bre des paires de petites plaques , ou de grandes plaques , ou de rangées de petites ccaines, ou d'anneaux écailléux que rôii («) Nous iv'avons jàntaU compris dans le nombre des plaaues du dieflbus du corps , les grandes écaif- les , or-dinakement «u nombre; dé deux ou de trois | qui ics réparent de l'aous^ <» * ' * ' - - j^i tj i:i ti o o Hiftoire Naturelle voit fous. la queue des Serpens , ou le jiombre Ae^ plis laténux placés le long xle cette partie. ' La quatrième offre la longueur totale des Reptiles , & la cinquième , la longueur ,de Ic!!f queue. Ces longueurs ne font fou- vent ni les plus grandes ni les plus petites que préfentent les eipèçes*, elles ne font que les Ipngueurs mefurées fur les indi- ^dus que nous avons décrits , & nous n'en avonç fait mî^ntion dans notre 1 able méthodique que pour indiquer le rapport de la longueur totale des Reptiles à celle de leur queue (tf). - -H':-^' ^-'--^k 'i La iixième colonne apprend il les Ser- pens ont dés crochets venimeux ou non , &. laquelle de leurs deux mâchoires efl :armée de ces crochets* >ii ;Mi^ii"/iiM- La. ff ptième déilgne le défaut de gran- 'a-'- ' ' • , ,' > (a) Nous venons de voir que ce rapport varioit , dans pluiieurs efpèces de Serpens , fuivant Tâge ou ^Ip fexe ; cependant comme il paroîc «confiant dans le plus grand nombre d'éfpéces de Reptiles, ou du ' moins que fes variation^ y font renterm^es dans .des Uipiites trés-rapprochées , nous avons cru qu'il ^ ppujrroit feryir alfez Souvent è reconnottre i'^rpè^e {les individus ^uç l'on «umineroi^ .;, ,. .- u *; ou le long totale gttcur tit fou- petites le font »8 indi- Sc nous îlable rapport i à celle les Ser- ou non , oires cft de gran- i portvarioit .nt rage ou nifiantdan» îles, ou du mées dans ms cru qu'il ^€S écailles fur la partie fupérîenre de la tête , ou le nombre & l'arrangement de ces grandes pièces , lorfqûe le defficde la tcte des Serpens en eft garni. Cette cxpreffion abrégée, neuf Jur quatre rangs ^ fignifie qu'elles font grandes , confor-; niées & placées à-peu-près comme cellea qui couvrent une partie de la. tête de la Couleuvre à collier, de la Couleuvre verte & jaune, & du plus grand nombre de Couleuvres fans venin. Il eft bon d'ob* ferver que , dans certaines t fpèces , com-» me, par exemple , dans celle du Mçlure, la grande pièce du milieu du troilièmô rang , à compter du 'mufeau , eft quei-f quefois divifée par une future s ce qui pourroit faire croire que la tête de ces élpèces de Reptiles eft couverte de dix grandes pièces. .' Sur la huitième colonne eft marqué^ la forme des écailles du dos \ leur fijgure,' en lofange , ou ovale, ou hexagone ,:f peut être variable •, mais nous n'avons jamais vu des individus de la même ef-^ pèce avoir ^ les Uns , des écailles unies , & les autres , des écailles rélevées pajf une arête, ■■'> ■^' ..wau;v io ...-■:. ^ E* • « iij (I «i',-. % •yî.\ri Jùz Hi/loire Naturelle La neuvième colonne montre quelqtidî fraîts remarquables de la conformation des Serpens*, de enfin la dixième indique leurs couleurs. Nous nous fommes atta- chés beaucoup plus à défigner îa difpojS-« ^ion de ces couleurs que leurs nuances ^ & c'eft aufli le plus fouvent à cette dif- position qu'il faut prefque uniquemenlt avoir égard \ quelques nuances font ccr pendant peu fu jettes à varier fur l'animaï vivant , & même à être altérées par les divers moyens employés pour la confer- vation des Reptiles*, nous les avons mar- quées de préférence , dans la Table tnir thodique (a). Au refte , il ne faut pas .1- 0^ ^n. s'apperce vra aifôment , en lifant les diveri atti<îles de Cet Ouvrage , qu'il' étoit impolfîble dû donner, dans des pîanches noires, une idée de toutes fes couleurs brillantes , & fur-tout des reflets variés d'\in grand nombre de Serpens. Nous aurions déliré fubttituer des planches enluminées à ces planches noires; mais on' ne peut pas faire , dans im feul pay$ , des déllifis enluminés & exaâs d*animaux qui, habitant prefque toutes les con- trées des deux mondes , ne peuvent être tranfportés vivans qu'en très-petit nombre * & dont les cou- leurs l'altèrent d abord après leur more* Ce ne fera qu'après beaucoup de temps qu'on pourra réunis -i V > * des Serpens. i ô 3 près la réunion de plufîei\rs caraâères que refpècf;,ck^ ^çnt f^c l'on ^aroipera. Les places vuides ae la Tabljc métho* diqtte pourrôiht être Remplies avec le ihYr^% éHes^réfètiitèrbnt dot^ des ckrac» tèèés dbntV^s li'àvdhs ptspu parler , à caufe du mauvais état dc& oerpehs que nous avons Vus; ôuâeia^^trcfp grande brièveté destlefcriptions ^es'NaturaJift«s. . - — «.^^ - 1^, ^cs dcllînsen couleur de tous les Reptiles connu» y ^^nésen, yie ^ dans leur pays natale par diffé- r|ns Voleurs* Au reiié 9. nous devons prévenir que nos def- € iptwns^irdtquènt quelquefois une diltribution de c tuteurs un peu différente de celle que la gravure p rélente « parce ^ue quelques deffins ont été faits (j après dès individqs dont les couleurs étoient alté« r es , cjuoiquelei.rs formés fuifent bien confervées ; n >us_^vohs été bien-aifes que le Dçffinateur ne re« p 'érentâtj que ce qu'il avoit fous ies^euz; mais n >us avops fait notre defcription d'apréa tout es ': q le nous:avons pu recueillir de plus certain rel^ t /ementi ^^^ couleurs de l'animal en vie. Quei- quefais aùffi la gravure n*a pu indiquer la véritable f^rme des écailles» dont on trouve la defcripiion idàns le texte. ?'"^ î - • '' . i . i '■ . • V.; - . .;■ .•^H.i.h.t: 1:^ i% i,%^-»^^i^,p,> k\y^t^i>^ ■•i^^'ùh'^*. 'H IV 4 I i I t I 1 i i î s. ! t04 n ? 1 1 în\'v\. >•''• t TABLE METHdO|DI|QUE«- JmmMUxfans pitib 6!fré hâi^^^ premier Genre. Serpfns qui opt'degr^i^^hff^ê, fous U^qrps , f dtuxri^ù^^d<,Jfi^^^pUffin^ fout fa queue, : .? . ,* •' , 1 C O U LE U V R ES„Muti!{,,,,^^,,, E S F E C I S. Piaqaes dn ileflcnit du corps, . a 50 %^ 59 Longuenrl : la qvevc.' f 9 P>ç4«. o ci ip.' #po. ilign. 3po. 10 H< iU^ Ui ;VS *»'» , 6 piedsé r. -^> TABLE MiTHODUQUE. idj 'î. -ri Nbti. La petitefe du format in-il a oblige k réduire > dam cette Edition , le nombre dés colonnes que Pon voit dans la Table Méthodiaue de Ndi* tion ïn-A,* On a réuni la troifième a la féconde , ta cinquième à la quatrième , & la neuvième à la dixième; mais on a eu le foin de difiinguer ^ par des barres ou des alinéas , ce qui appartient àchaqut colonne fn particulier. ï me in particulier, <;. ,. I K^. ,i ^ ■•"" ......... .1 / 1.4. .. ■ -,' • • I f . . .. r .. SUITE DES CARACTEKfiS. ZcaHlcs da defTus de la lêic. gra'ictvi. neuf fiw quatre rangs. Ecailles du doi. neuf fur quatre rangs neuf fur quatre J-angs. unies ft en loiange. Coulent éc traits patticulîefs de la conformation extérieuri. Des raies bleues bonites de fanne , qui te croilènt I » io6 / "f TABLE ' ""^ ' ^ ESPECES. ■i CARACTERES. ' Flaquei du deffoMi Long iciir du corps , 9t Miivi' toute , «i de pctiiei piaquci, longueur de •fem la qucwc. C. ■ Dofnéjîicus, Ve^à-che^iH Hippocrepii, C. de Minerve. C Mintrvm, . Situlét, ■ " ■■' Dhara. Dhara, Fef-de-Iaftce. ^ C. tanceolatus. »4J 94 iiî S>4 23t 90 45 »>5 4». 22t 61 ; C Rude. /; I C. Mouchetée. \ C. (jfuitatus) ^i^% X liSJ^* 12a 217 60 ) ' <^cue-p!atc. ^ C Laticaudatus. r *4I"' ki4|Mttie. Crochets ftTcnin. >l'i. .ft.'T f *•■' «K ^ près de a picdi. I pi.apo. % li. 1 po. I n. •",'fX.t \ la mfl choirr fuptfn. 2 pieds. î p6 9 li. M E T H OD I QUE. 107 liM m i SUirBDIS CARACTERES. Betillet lu tête. nevf-ftir ' quatre rang!. . femblii- ïHnï cel- les dudoa. ■caillM da doi. V '1 fin • ; !■ Il i ■ C'it! s>, enraies '&' ceiev^es pa j une •r€ié. relevées par aoe ■rëte. ÏÏT— j thombol- dalef-fc . nfites. Couleur 6c Traits particuliers de la conformation extérieure. , Une bande divifcc en deux, prélcntaot deux taches noirci, A C ^ E RàES* Piaqaes dit ifeiTout dacorp»,CeJpai^ de petites piaqm fout If qneHe. Longueur! totale • «cjCrocheti lonfuenrde à Tcnin. la queue "4 éS 123 220 124 21S «I n' 14 r " ' •'» 'i'ilk., ?» t J)»->i *» 2II MMMMMi ipi.5p.4l. )po. r*, ' ■ ÏCJrjAf I pi. I PO. 6 M ipo. 3i la mâ- choire fupérl. 4 pi. I pK4pC ^.i 3pl.Iipo 10 po. 3pî. ppO. t po. tf il. s : ^WP .à- '•';:'l' 4Pi.9pov 7po- I pi. iTpo. 1 1 po. ,.*^ t ».A^*H ,c A R A-- C V e:«.'ieis.^ ES F £ C £ Si IPIaquei dn deAToiu dttcorttsî^piihTS jde. petites plt^ttes fow8 la queue. ClVe«e. * C. ViridifRmus, — LL. c. Minipie., C Pullatus. ^ C. Bleuâtre. t-T frv, •im^m I' tJibatiie.' ^^' f Catena, _ Tiianglçn ^ Triangutum, C, F^taïatf er , tis MHMaau - Longueur! ftile , «c!CrCk!hcts BVtfeu»He^ ve&iti. queue.' i queue. l-ii'ÛL 1 I" ' I 'i» I pjeiji .■;' il. ,., ... >■ :jT jrrj -?fi V -^ 4^ i Tvria. ' Petola, :ji,' C. Ti:ès4»lanchei . * C.Caiididiffimils. î II I I II I ""il ' 'ift'' Ir" f^»<*fArM . ■»;.' il2 - — ' *>' '^« i?r' ^ pi. 6 po. épo. f '^ T.! ' . ,0, ■ . ; t ; pi.7p6. I po. 90 "Wh ', •"■''■,7'> •f 1 ; I ■ni) "^r I II I 11 6 pieds. >* Il >i^ ■ * j m. ■< à la mft< choire ^ fu^éri. 'j ,. i.-.U .fW. !»#•►»•.•!»« P»'. s.' Irocfhcts veûiii. , * o i " ■ '■■ f o à It mi choire^ fugéri. . P #«>*■>.• »( i»' M E t H ÔTi Ilj U E. iiï «ÉMUriiÉi SUITE DESCAKACTERES. Ecailles. du dèfliis d« neuf fur quatre rangs. neuf fur quatre rangs. neuf fur quatre rangs. Ecailles dn dos. ovales ' '-_ neuf fur quatre rangs. neuf fur quatre rangs. unies &: en lofange. ovales te unies. Couleat te Traiti particuliers de la confonnation extéxieiue. Verte , plui ddrc fou le vcntit que fur le doc. - ! Minime ; quelmefois des bandes traaf- verfales noirm ; chaque écaille du 4os i demi-bordtfe de bljuic. La- tête alongée; d'aflTex grandes écaille» fur les livres. BleoStre; la tite couleur de plomb )'• D'un bleu tr2s*foncé » cfe'petites taches jaunes diïpofées en bandes traofverfales te nreS'étroites ; le deflbus du corps bleu $ avecde pcfiles taclies jaunes prefquecar» *rées. . -^ ^ - BlanchStre; une tache triangulaire char gée d'une autre 4che triangulaire plus petite far le fommet de la tête i des taches roufTes * irréguliéres & bordées de noir fur le dos; une tache noire « alongée & placée obliquement derrière chaque œil. Koirftjfrè; des bandes très •> irr^ullères traniVer&lés & blanches. > . ovales i unies. r BlanchStre; trois rangs longitudinaux de taches rhomboMales^fc brfinçt. - Livii des bandes tranfvéiiales ^nne couleur rovgefltre. Trés-bianche* * *i >^. - .•■*ï*îs*iiii'V j.J ',, La moitié de chiiqne écaille ,blafich«j des bandes blanche|t placées i;l)liquçhient i le refte du corps nonr. i ^ > > mim L ^Ivdru-W ^- 4-i^.A I. «».% W ^: î^^S??S? I >Ii T A B L E^' ^< ■ i' S s P. E '6 ES. B- CVeite 6e Jaune. C, Viridi'Flavus. fil •■ b:one. Dione. C. Doubte-ràïe. -^. BiHnttitutr C A R A C T E R E $. YTaqùei ()u delYbus JLonffueur du corps t f 3 pieds. 6 pouc. Ci-oçheti à venin. z pi. I pp. 6 pSTllî. ^03 32 ) « • -v» .. 202 96 X4P c Ctndréé. C Clnereus. l*ad>re. Vàdera, zoo ï37 1 P'. 6 pp. 1 PP 7 1. li la mft> clioire, Tupéri.' •^ ■|('' * mumm I M ET H OP I QUE. Mf^ r s U 1 T E, PE$. CARACTERES. EcàTlIcs du d^flTuf la iftè. mmÊmmmm neuf Tar quttre ■l'a Tipuf far ■ quatre rangi. neuf fur quatre rangs. JFcaltle» ,. ditdoi. Vi|iet. * Coolenr & 'T|r»its pat ticnlieri cfc ■ la iconformation eztériemtiw D'un vert noiîritre i^ISScartrSeil^-i ritndiiulet « compofees de pefitct tachei lasnes & de diverfea ligurea > le ventre launfttrt ; 'une tacHe 4c unpointnblriia ^eux bout» de chaque grande plaque. • • I iL^^defltosducoi^sgrit ; troia ratet Ion- K ;i ,v v||ritudînales blanches > te d'autres raieal longitudinales brniies ; le deflous du corps blam^t^re «avec de petltei rates brunes*, ëc fouvent de petitf points roujfefttrcs* ^- I ' ûriîés&'en lofarige. hexagones & relevées par^ uhe a^Cte. ,o %i^^v . - T.- . ■ •- ■ i . c Lenfcallles totfffes fer-bordiÇesdejaanel deux bandes longi^dinalcs faunes. ; ■■ . ,.t. 'A t I D^un. blanc de lait «...des. taches noires arrangées deux à ^deux ; la tête noire , aVee une petite bande blanche Ipngil^tt dinalc. ^-- i .r.r,..,'-.a n Des taches brunes. * ■ . - • < La tète blenfttre ; dct raies tranfverfales comme nuageufes «c placées obliquement fur le dos. . Les yeux aflet gros; les angles At la ijête très- marqués. Grife ; le ventre blanc; les écailles de la queue bordées dérouleur de fer. Le deifus du corps blanc ; plufieurs ta- ches placées par paires le long du dos , & réunies car une petite raie'; autant déta- ches ifolées fur les côtés. 11 I ii A rrjf ■SI" ' TABLE 'â U i*. ■M *'*^*fw. ,,. i « /k.».;jij'. C A A A C «r E R fi S ^ f, /r . r diiçorpr, & Mîriei totale , ft V : M -rî*»ï 1 dé petite* )>4qae8 fon^ekr'de 1.^" mm :Maja. NajM. J^MUqocae. I- IP7 C. du PéioUé C VemviL 4p*.4po. 7 po. 10 li. ' ;■//.*' :'ît ïB'-1>4*«" c. du Bréfil, ■I C, Brafilm, \ GiolTe-têre. C Capitatus, C. Atroce. C Atrox» i ^ou^e-gorge. * C, Colloruber, Tilfcale. , Trifcalis, Cotallin. 6. CorttVinus, «:>,» -, .'.' S -! > pi» 5 P<>1 ^po. 3 H. j I pied. % po. zli. i ^ po. 10 li. ! î pîcd«. i U m& choire fupr'rir" à la ma- choiie fupéri. 1 -<. >» ■if'Jr><. ' WJ" *'-»^ 'H'*-»'»">^'.*-^r.- .*...-«.: rr4-i > ».-*A,ir*»t*a..i-»j [ METHODIQUE, jij SUITE D E S C A R A C T £ K £ S. t,cn\\es : da dcflot EctillM du dot. neuf far quatre r«iigs. neuf fur quttre langi. neuf fur quatre rangs. evtlea te «nici. i'^.*^ femblablel i celles du dos. neuf fur quatre rangs. Couleur & Traits particuliers de la coQforfflAtion extéiicure. Jaune ; une bande traniVerrale la^e le foncée fur le cou ; une raie fouvent bor- dée de noir, repliée en arant des deux cfltés « terminée par deux crochets tournés en dehors , imitant des lunettes, 4e placée rur la partie élargie du cou du m&le. Une rxtenfion membraneafe de chaque cdté da cou. A-peu>prês comme dans le Na)a. Le cou ne préfente point d*extenfion membraneufe. li'ur roux clair «avec des bandes tranf- verfales brunes ; une grande tache blanche en forme de coeur . cnargée de quatre ta- ches nôtres, fc placée fur l'extenfion mem' braneufe . Une exten. jn membraneufe de cha- que côté du cou. . ovales & unies. ovales&re- levées par une arête ovales le unies. arrondies vers la tê- te, & poin- tues du cô- té de la queue. D'une couleur foncée ; des bandes tranf verlales 8c irréguliéres, d'uneco> pied. zpo. slt. -^*... 7 pieds. ip. iop,7l. |9po.7lî. METHODIQUE n^ " I I I IH 1 "" Wi'" " ■ ■ SUITE DES CARACTERES. Ecftillea du defliu de la tCte. neuf fur quatre raiigi. Ecaillei du dof. liiNifrar quatre rangi. III .1.1 I .r lifles 9c ovales. Couleur & Titits particuliers de la conformation extéricute. Prune i dei points blancs* -•-r Pes rties tranfrerfiile: blanches fc noires. Blanchâtre i des taches brunes* ariron- dies, il réunieren plufieurs endroits} deux taches derrière les yenK f le delTous du corps rouflOltre, ! rhombol' dales ran|«^lM h des brunei quelquefois potnttilecs Hf i rhombol- dales. ■ (cmbjà- bles à cel- les du dof; '^^^ D'ua cendré brun ; quatre taies lojiKitMir| dinalei blanche!} 4e deAbus dtfffor^liiair nfttre êc pointilléde braaferalagoifc. Le corpa-uésHRefltt. Le defliis du qorps brun mêlé de blanc'; le d.cirQjif .blanc ^cheté de brun, La queue courte 4c mei^ue. '^ .Variée de lilanc Aide brun. . ( NOU. ) 1/ #1 4J pifumtr iiiu^9$tf Coë' luHitt ntL il» U mifmè *ffé«0 qtit If mdf»m. - ovalés&re- ievpes par unc-àrete. neuf Tnr "qûâfrp ovales T *■ t uff|ir quatre rangs. i. yr. .Onr^ire^nflée de cendré; quaRCnnS* longit4:.dinaux de taches noirâtres , dilU pquees eq quinconce ; le deffbui du cor| tacheta de jaunâtre t^ de noirâtre. < De grandes tâches ovales , roufles ifGidl- dées de noirâtre ; d'autret petites uchgi brunes. _ Une bande nbire entre tes jrettx s1é déF* fus du corps livide > pjufieurs b«Qde| tr.«nr- verlales & noires « dont qiiiëiques - unes ftint le jpur du corps. » : « Orire june bande long'ittidfrtàle jaune; Ta tête fauiie , avec dirs pdiiin rouges. jo^irxtxa^. Bleuâtre ; deux taches ncé derrière la tête ^ deux rangées longitudi- naLuule.tachr%plus petites , celles cTuÉe rang^ée correrpondant au^ intervalles de 'aime ; quelques taches Turlcs côtés ; qe Ipius grandes tâches fur le ventre. 1.4. 'JÙ ♦•.••■«(•fti,,,*,^*. ■■■i^'v'Dmim:'"^'*-'- • *»ai^*<»**-. ti2o -yi u <:f A ft'Ë a M \^ mmmmmmm .4 ià /. J ^ Bit zen t. auquel du deflbilt du corpt, * |Mir«« dite ■ Saeidttcl orpt, * . t i t i ax."H Gronovii, ^Ç, Nafutus;, 157 C A K A C T EilUB Si |17« «*r ) 175 «; 174 éo 4pi»9PiO. tijih«4eGcoiioviuf.j . ^ »ajm» GronqyU. \ 1 ■ ■! ■ Il É I ' " ' L ' ' ' H» C. Hetvtticus. ï>eaif-ceUier. C. Asnrée. 17» i77 170 I70 f . ,• rîi -Uv; j LonfttMr tonte ^ * CiBfUVVrde qucàc. ' fmmm jpïïj J'ij: ipi.7p.iU jf I wpo. 9 po. i |J. t li V.J- >4-<« i f^tà^ «P«-7P- 4po. loli. 2 pL ,■ 2 piefcii D'i^ cendré bvuStrc. <( Sébat mHf.\l » iâb. j?, jifA ) Verdâïre; auatre raies longitudinales rur le corps} deux autres raies longitudi- nales fur le ventre. Un prolongem^t écaiReux au bout du mufeau , qui e(i très-along é. I' Bleue; une ligne latérale noire* Grilb ; depetites'raies noires fur les côtés; unebande longitudinale compofife de raies tranfverfales pms étroites il' * * I vidiikiUiièitàii de petites pUqueè finu Im.Qiteveï Ce Hébtaïq^uCk C. Hibraïeus, C. Blanche. pai>ôié. %• Il ; <q ')■> lec. ." 1 Jlil*. a5»»* Grortorii. Ife. à Zboës* C, ùnSjts, C A R_A C TE II ES. Flaquei d* ddOus , ton^eikri; , i , j "^ tcMle^i àc CrdKhet! longueur de .iMpeitiH ilamfl 4^ t70 choirti fupéri. 20 169 < • -.iJ j,.; fi^^ f(^ 4* 169 34 ipi.S p.61. 2po. 81i. I 11 11 iniTT , I«^ j: :^ 103 t i<îS IJ8 . .. . 1.^,5... 17 t. i.. t,x^* . liliiiTUf 3P'-_$Pp' $ po. 9 li. V r I 3 pieds. I pi. 5 po. i|ii.$p.61. $po.6I, I pi. 61i. 4pô7Jii,. «PU 1.*-» iplèd. Il iiiri)!!- t Ir 0 METHODIQUE, n^ SUITE DES GARACTEUBS. Bcaillei Oa defliii de U tite. fembla- bles i cel- kidudos. neuf fur quatre rangs. Ecainei m d«i. Coulent 8c Traits partieoHéii de la conformation extétieuie. Ronfl&tre ; des taches jâtiifièf , bordiééÉ de rouge-bran , tt repréientant des carac- tères hébraïques. Blanche > ordinairement fans tache. BleuStre ; quatre raies brunes qui fe prolongent depuis la tête jurqu'è l'extré- mité delaqueue^ - " . ovaiesfcte^ Blancliltre ; trois sangs longitudinaux levées par de grandes uches ov«les , rouîtes 9c bor- une arête, dées de noir ou de brun. en lolànge Se unies. neuf Tur quatre rangs. neuf fur quatre rangs. neuf fur quatre rangs. oolet. «nies 8e en lofange. neuf fur quatre rangs. en lofange jerelev.par une arête. RoufTe: trois raies lungitudinales qui s'é« tendent depuis le nraliBau infqu'au-def&ts de la queue. D'un bleu changeant en vert ; trois pe- tites raies loiigituainales couleur d'or; une ftetite bande blanche & bordée de noir le ong de la mSichoire fupérieure. Le corps très délié. Bleue ; deux raies longitudinales blan- ches i dans le milieu une raie longitudinale noire chargée de taches ovales blanches At de points blancs placés alternativement; deux rangs longitudinaux dé points noirs &r le ventre. La tête grolP: èc aplatie pafdèiRis 8c par les côtés ; le corps très-délié. Noire ou livide ; le deflous du corps blan^i ehltre» Xatêtegroflè; le corps très-délié. Blanche ; des bandes tranlVérfales d'une] couleur foncée. ( Séka.,mMf. a ^ taL It , fig. ^), rhombol- Blanche jfouveiK quelques écailles tache dales te tées.derou(nitre3leur extrémité; des baiv unies. besjtranfverfales d'une coueur trés^oncée» qui'fbnt tout le tour du corps. m ..!?i|!Wli!i.|"P'. r^ mm \\ 124 TABLE, î ■■• s s F E C E s. CAB.ACTER.Eb. Viaques du deflbusr Longueur du corpi , te pairei j| totale , tt longueur de de petites plaques fous la queue. Bluet. C, Subcatruleus, C. A^nel^e. C Doliattts, Datd. Jaeufuf, C. Miliaire. C, MUi*ris. C. Chatoyante. C. Verficolor, Malpplç. >i.J-i!.vls ir^i,-!» ;(>. 4» «f7 lis ^109 « la queue. 7 pp. 4 U. I po. 5 li. •r^mm Crochets à venin. •V'^ I pi. 6po. ipi. lopo. 5po, 6li. METHODIQUE, iij SUITEBES CARACTERES. Ecailles I du deflTasj Ecftillei de I dtt lios. la tête. , H... orales. neuf ftir quatre rangs. Cottleni 6c Traits paniccliers de la confoxniatioa. cxtéiieure. ^LëséSflïcsaiîrgarnnîeïuirSSsp^^ mi-parties de blanc «c de bleuâtre : le flef- fous du corps blanc ; la qmatt a un ble foncé fans aucune tache. La queue ir^-délitfe. (Blanche ; des bandes tranfrerlUes noirâ- tres qui fe réuniflent à d'autres bandes fem- unies er en blabics placées fur le ventre , oiaisf^nsfe lofange. Iccrrerbondre exaâeAent} le cou blanc ^ le defltts de la tête noirâtre. -in neuf fur quatre rangs. neuf fur quatre rangs. Grife cendrée; trois bandes longitudi- natis noirâtres èe bordées d'un noir foncé , celle du milieu plus large que les deux ex- térieures; le deiiousdu corps blanchâtre. Le deffus ft les côtés du corps bruns ; une tache blanche fur chaque écaille ; le def- iTous du corps blanc. ) u^ *? ; une bande longitudinale brune , coTi: îfée de petites raies tranfverfaTes te ' :: i.^iées en zig-zag ; les plaques rougeâ- jtrcs * achetées de blaiic <<: bordées en I par tiède bleuâtre. { Bleue ; de très-petites taches noiresdilbo- ovales je fées en raies longitudinales; une tache brài>- relevées par une arête. che bordée de noir fur le fotametde la tête. La langue longue te trés-déliée; le corps tres-menu. Des raies blanches te noires (ranfverfales. D'un roux plus ou moins foncée. Totites les écailles du deflfus du corpsl couleur de plomb te bordées de bûnc ; le[ deflfous du corps blanchâtre. Le dos relevé en caréné. 77 nw 126 .ïi ' 3 I TABLE nM \*. ilPIH «1 tm ESPECE S. C. RhomboïcUi Sautit«« Sofirita, C. Pâle. C, PaUiiut, C. Vcr4â• à la m&- choire fupéri. i la ml choire fupéri. â la m£. choire fupe'ri. r - -ià- . :j",i,, £S. CrochetiJ i Tcnin» ■ à o o à la mâ- choire (upéri. à la mi-, choire Aipéri. i la mâ- choire fupéri. â la mfi. choire fiipéri. MÉTHODiQtJÊ. 127 'O'ÏMï-a ♦ T-'*"-».»- »■■ ■• i;. rt -' i' jt i'^« Ji ■ S ,U 1 ,T E DES ÇÂR^CtERBS. HEeaflrn >a tfet^t quatre rangs. I . - «ftletf i neuf f^r quatre rangs. .1, f;i» - lemblj bles à les du d( neuf r quatre rangs. ficiillef levées pir une ar£te. ovales te unies. t Gôultut |8c Tfaitlt pariiculièsi «le ' U;,^'^'foiriiiation extéiieuie. .,-r.^r j V -;,.-..Tfa*3r'- Bleu^f.det taches bleuet enlelamfe & bordées de noir.' r- •« -t Brurte; trois raies longiJfudWalès i>ian- «hesotrrertesîle vëîîtrc blanc.' Le eotps trcHiélié. <"^i iT Blene omrerte'; lentofl'OHS da corps d'un vert plus ou moins miHé de jaune. i^_i_ T < ■■ I Dun fris pâliE; u.i grand no^^bre dé f>oinis bruns & de taches grifes répandue! ans ordre; «ne ligne noire de Chaque côté du corps. Le corps & la queue trés-déliét. •MUMÏkt Kuageufe ; le defTous du corps parfené de poiiltfroux ott noirs. oralesttre^ (evées r-jf v-- une arête. Irouiïe» '4 lÉ.. Trois rangées longitudinales de uchet luiTes bèrdées de noir. .h'i ■'"■■. ^ ■■■'■■ BlancftlBj des r»iet & des tache» noires. 0 - -S *'^*' *•" *^®'P' marbré de bl|nctiâtre «exagones * de bmn: des bandes tranfvetljJes , ijé'uhjes; , ^tro«e« ♦ «rrégulfèrea ft blatichfttvèt. • \ mt^mtmaimllmr^mmà^^m»m Koffe i ^e-deiTous du corps trés-blanc. La t^ç a un peu la forme d'uif cioeun 1 Les Mailles bleuâtres «r b<*dee*deélat>I j ch âtre J- le»srand^s plaques blanciies : une ovales, raie bleuâtie & longitudihàle au-deflTons dé j4a-q««a€» ' I La queue longijft $t. déliée. ■fi ^•^-i'\)^'i(,A^\i'it,.Aàt - '■ ■ ^ '.4-.»*f « * W*- •*S'»4«J')4-»iîdl1t.i» : •; «4 -»» '.J .F4. ■■?^ 128 TA B L te ^ •^^ P I HP ■«rf^>jf^«- rMitwv : '^i, ■*' •HJ M». «T^,' .^■; ,■!>«.;■ "^ E SS £ C BAi C A R A C T E'R'K S. f lypieq dt deflcnis du corps, ftpairéc de pra(er't>laqttét mmmmmmmmm C. Mauxe. C. Maurus, C. Noire. CNiger. -T7 SirtalU, 3»- . J M J Jit' 3'!-il J Loçgiie^r iMguettr^ la. queue. ■yi: i[ -, .5'; ^1 ' J.i "" J'ii'T'T— ' -?v v,fi#»- ' api. 9 II. ^'5"!1 — I ■ '■■ - i ■ I clioi .. ,1 j' ,.,.;... .:hHJl.^!■:l M Cobd,_ Cobelta, Txiple-iang. 1 . C, Ttfordinatu»^ 150_ Tétcttiangiilaiie. C, Cap!tt - triangur , . 2 po. 4 \i. If)""* 1 pieds , 3 po. 9 ïi C^dcKiits i vie^in. m à jchjoirf fupéri .•■ ■ ;.' 1 54 -r-'-ri I p. 4po 9_jigni : ; 3po. loU. n;' choire Tupcri. ):■! I', CEçcfea. 150 ij,,fu ■.. 341; ..! C. Sombra» ; C. Subfufcus. -3 3 .■Ac de Gionoviks. ' I 33'** Oronovii. ' i év»'': I4> 63 S la mft choire Tupéri. . * .tf .'s^'r>t -îî w t 'Ki.fl|i4Kyt*<- *i. r % >• ■^■.-•iC ■ Ut T kb D IQU E. iig SUITE DES CARACTERES. Ecaillea Ja ûkfCtt» de U ttie. neuF ftir quatre rang*. ' trois fur deux rangs. Tembla- blcî à cel- les du dos. neuf fur quatre rangs. neuf fur quatre rangs fembla- btes à cel- les du dos Ecaille* du des. ovalesftre^ levées par une ar£te ovalesfcre- levées par une arête. relevées par une arête. et lofange & unies. ovales&rc- levées par une arête. relevées par une arête. Couleur 8c Txaits particuliers de la conformation extétieuie. Brune ; deux raies longitudinales : des bandes tranfverfales te noires depuis les raies )ufqa'att-deirottS du corps } le ventre noir. Noire; quelquefois des taches d'un noir Elus foncé, & difpofées comme celles de i vipère commune. Brune; trois raies Icingitudinales d'an vert changeant en bleu* *m m< Verdâtre ; des taches de diverfes figures Air la tête*, ft réunies fur le corps en bande irréguliére êc longitudinale : les grandes plaques d'une couleur foncée' Se bordéee de blanchâtre. La tête prefque triangulaire; le corps dé- lié d« côté de la tête* D'an gris cendré ; un grand nombre de petites raies blanchesplacits obliquement; 3uelquefois une tache oblique te livide erriere chaque œil > & des bandes tranf- verfales Se blanchâtres fur le dos. Blanchâtre ; trois ranjgs longitudinaux de taches d'une couleur foncée ; le defrous du corps varié de blanchâtre St de brun. D'un gris d'acier; una tache noire en forme de cœur fur |a tête , Sc «ne bande compofée de taches noires Sc rondes fur le dos. D'un cendré mêlé de brun ; une tache brunt ie alongée derrière chaque oril.. Blanche ; des raies noires Sc tranfverfales. TJ 150 TABLE W mmm CARACTEKBS^ ■{ BStt €€«. MetoiiM. MtlMÙU G. Dicoloiëe. C ExoluuM, " Il I ■i— «—— »i C. Saturnine. C Saturninus, Piaqucc du deiToui dttcorpi.fcpairei de petitcf plaquci fo«s U<|Heuc. 14» 47 H7 CérafU. Vipère, Viptrm, Sjpède. Sipedon, 147 120 *47 4| iii }9 Chaiqua, • »m C. Violette. C, Violaceus. 411 73 '43 76 C. Rubanivée. z$ 14» Longueur totale , 41 longueur de la queue. if ,,i -,. 2 po. j li. Crocheta>l ft yeMin.r fllaml- .choire fnpérU i pt. 4p«. tfll. ilamir choire fiipéri. 2 pieds. 4 pouc. à la mft« choire lupéri. â la mâ- choire rupéri» jÇ. Vittatus» 4i I i.r I I ! ■■il .1 M E T H 0 P Il'Q U E 131 S U I T ;E E) 9 $ C .^ R A C T £ R £ 9. Ectille* du deflu» la tête. Ec«r..<# du <;l^i« •*•■ fembj»- blcs a cel- les du dos. fembla- bles à ôd- tes du dos. ■^«—«■•••^ if ,. , i»^.„j._ „_ neuf fur quatre rangs. $:ov^^r i^ Traits partfcQlters dis U «onfpfmation eztérieuic. cier Mec des tacl^ey pliu Qhfeurcs f( d' méif de cendrtf ; IcsU ▼res blanches. Le vorpj trés-(|cllé. 'j| La t€te couleur de ploirib s le deflîit Atu corps d'une couleur mngeufe mCtf e dèl livide & de cent^. l.c$ yeux alTea grot. Jaunâtre) des bandes tnMiVerfiitet irrér oyfilctftne- 8^'^'^^' ^ d'unt couleur plus éa moimi levées uar lOncéft ~ - Uae petite corne de nature éeaiUcttfe ani-t del][usdlecha| les; deux points noirs fur chaque grande| plaque ; neuf taches rondes trnoirfttrts ds chaque côté du cou du mflle. Violette; le delTousdu corpst^Ianchfttr^l avec des taches violettes, irréguliéres» t cées «tternativemeni k droite ft à'gaucn Bkrchfttre ; pluii«uirs raies longitv^inalef noiredou brunes; Ja tête noirr avec pin- fîeurs petites lignes blanches te tortctciiièjs les grandes plaques bordéesde brun; une bande blanche ., longitudinale 4c ^len^léf ious la <|ueue« La tête très-alongée 4c ktige pa^dcrsi^r*. ïT mmm^ V-: m a-T^tJTBt'r^^T^t'j; > S S S S C E S. CARACTEKIS. 1 1 P rl«quesdudêl)rous du corps , Longueur I lotule f k Gnochet»! lonsttcardc i fienln. U 9ueue. ' "î TV 1^ '■ Ichoirië fupéri. •tif>a,Hr<' 1 fi. »op. dpouc. 6 pi. 6 p^ à la infl. choire fupcJri. I f o PWWWWF^f^w^PPW»^!^ METHODIQUE. ï3< SUITE DES CARACTERES. Ecailles du deflTat de la tête. neuf fur quatre rangs. neuf fur quatre rangs. Ecailtei dudoi. unies 0e en lofange. rhombol- dales ft unies. fembla- ovalesârre- blesàcel- levées par les du dos. une arête. neuf fur oralesékre- quatre raiq;s levées par une arête. Couleur 8e Traits panieutitrs de U conformation extérieure. Variée de couleur de fer « de bien le de blanc. Blanche ; des taches blanches 9t noires. Le defTus 8c le deflfous du corps faune* 3 les côtés bleuâtres. Rouge i des taches blandtei* 1 Une bande longitudinale rouf e à, tAche^ tée de blanc, de chaque cdtéducorpsy dont le delTus eft jaunitre mêlé d'e blanc; quatre rangs longitudinaux de points jaU' nés fous le corps. llanchStre ; quatre rangs longitudinaux de uches ronfles , rondeS'li blanches dans leur centre; des taches noires fitr la tête. La tête a un peu la forme d'un cqeur. Bleue; des bandes tranCverfales blanches 8c partagées en deux fur les côtés ; «ne pe-i tite bande tranCverfak br«ne ter chaque! grande claque. La tête petite à proportion du corps. Brune ; le defTous du corps d'une cou^ leur plie. m 136 xx TABLE ESPECES. C. Camufe. C. Simus» Alidie. Alidras, ^m* CARACTERES. Flaques du deflTotfs) Longueur du corps, «cpairesjtotale , te Crochets de petites plaques longueur de i renin. fous la queue. .n^A î»4 4* : ilt.\ti •.■il -nxiUt, ^ C. Verte & bleue. C, Viridictemleus, C. Tachetée. C, Maculatus. C. des Dames. C Domicellarum. C. d'Egypte. C ^gyptiacus. C. Anguleuiê. C, Angulatus, Léberis* Leheris, if:>»(f'T3'o*, !V,-^» c. Joufflue. c. Buccatus^ Aïguf, Argus, _^ '121 la queue. ^< { il 58 i |io IIP 70 2 pieds. 6 pouc. 1 pieds. 5po. 4 11. iiS 60 118 22 70 I pied; 110 : * if i à kl ma .choire "fupéri. ' o ' iS'. â la mâ- choire fttpéri. M E TH O I) r Q U t. iyf s u l T fi D^ E S C A R A C T E R E S. Ecailles ' da dcATus de . la t£te. âMJ grandes. neuF fur quatre rangs. ' neuF fur quatre ranyi. vxïf Ecailles du' dos. ■' ïUM^r' rva. hcT.gones 6c relevées par une trête. très-petites ov. un peu éch.&rele par une ar. .Couleur & Tiaits particutier» de la- confonnakion exteiieure. *— ^ir— i.i ."'■'■' I , ■■ Une petite bande noire & courbée entre les yrux^ une croix blanche, avec un point noir au inifieu fur le fommet de la tête; le defTus du corps varie' de noir te de blanr^i des bandes tcanfverfales blanchet ^ Ic.deflcus du corps noir. Lntêie arrondie,, relevée en bofle , ti le muCeau très-cp.urt. D'un blanc éclatant* ,u î D'un bleu foncé ; le deffous ihi corps d'un vert pâle. Blanchâtre ; de grandes taches en lofange ou irréguiirreâ , rouffâtres fc bordées de noir ou de brun; le ventre blanchfttre êc quelquefois tacheté. Bhrnche ;des bandes tranfverfalea , irré- guliéres & noires ; une raie noirâtre , irré- gulière Ac longitvdinalefburl* ventre. B'ttn blanc livide; des taches roiflêt.. Le derrière de la tête relev£ par deux boires. d^ k t Blanchâtre ; dés bandes brunes » noirâ- tres vers leurs bords, anguleufes 4c très-lar- ges vers le milieu delà longueur du corp*. Des raies tranfv^rfales, étroites ti noi- res; If t£te blanche, avec deux taches ronK fes furie fommet» 4r une tache triangulaire fur le mufeau. ^ Rouife ; âe» baades tranrverfales le blan- ches. i Une tache blanche fur chaque écailleiplu- fieurs rangs de taches blanches,rondes,bor- dées de rouge , 8c rouges dans leur centre. Ledwlércdelatjterelçvépar^^ "i'T 138 TABLE ^i^i -\r7/-.j '«/*£■ SECOND G E N R E. ferpins qui ont de grandes pta^uisfius : le corps f &fius la-queu^, 1 --^^ - ::i •>•! B O A. ï^ A & A p T E R £ S. • a^ Broderie. ■■'Il -i ■.■•'■ îvW|Ji \, I f 1»>I»MI|L||I| JB. Ophrias. d« defloull Longaeinr r-^ • v is , ni > . -Tir.' 'i .'- ', ... I Schjrtalc* 2ft ■Il .11 "■« 11'.! '" 1 H- ■^— ( Crochets longueur de à venin, la queue i po. 5 li. 7 pouces. i o ] "5 20^ 57 T- .,.,r 2 pî. lus clair. Les dents de la nilchoire inItérieUre très- longues. D'un jaune cliUr ; des taches blanchâ- tres & grifes dans leur centre. Blanch&tre ou d'un vert de mer ; cinq (rangées longitudinales de taches rouflTes , dont plufieurs font chargées de taches aaies ec blanclifttres. unies. ^3 t^tc ^^tS^ parderriére ; le mufeau alongé i de grandes écailles fur les lèvres. D'un gris mêlé de verti des taches noires! te arrondies le long du dos; d'autres taches! noires vers leurs bords , blanches dans leur! centre te difporées des deux côtés du corps; f des points noirs formant des taches alon- géesjurje^entre. #40 T A B L E^ ^' '' *'■ I II I iriii^h fi S P E C £ S. CARACTERES. Devin. 3. Divinatri», 3. Muet. B, Muta, Boiobl. , . B. Bojohi. Hipnile. , . B. HijfnaU, Groin. B, Porcaria» Plaques du deffous du corpi , ic du de/Tout de la qgene. Longueur, totale , le, Crochet! longueur de ivenin, la queue. } 4< "7 34 17 179 X20 111 40 quL^qucfota plut de 30 pieds. ordinairem. le ge. de la longueiirdn corps. l la mSe choire fupéri. 2 pi. 1 ipo 7po. I pi IIpO. 3PO. z pieds tpo* m k$;4;'rv'feî' feTi ''"<■■■' i. ♦•"'^ .«i.V.Î ''.Jï''}- (■ . ?''r;K ■iJ^^ïh-i;/ ?•,'-■ ..i,C;) î;'_,v^.^ -r^;^ :•;..-•«/: -ii^ ■ / i.,' w * * ERES. gueur, > le, Croche» eurde ifenin. ^l uefofi de 30 lirem. delà rurdu â la mSi choire fupérî. II*®. ^po. 3P0. .1 •' Eds ipo* • 1 »*i-fe">.'J<»ii>à.*i:».V - ■^ 1 "■' • ■* ? * ior ,'-•.« t '-( '-« V i -, MET H O'D IQ U E. 141 SUITE DES CARACTERES.^ EcaiUes ^ du Hefn>,s Ecaille» < du dos. ia (ête. I fembU- hexagones plesàcel-; itunie». les du dos. '■i „ ■ ; I Tembla- bles à cel- les dtt dos. Couleur & Traits patticutiecs de la conformation extérieure. m. De grandes taches ovales ( ou v ent ^chaiiT erses à chaque bout & en demi-c'erclet bor- dées d'une couleur foncée , & entout^et d'autres petites taches. Le muTeau «longé te terminé par m»e grande écaille prerque verticale : la tête élargie parderriére ; leftontéleve i un lil- lon longitt^dinal Ihr la tfte* rhorabol- dales & unies. Tembla- bles i cel- les dtt dos. Tembla- bles à cel- les du dos. rhombol dales & unies. Des taches noires ; rhombcldales 4e réu- nies les unes aux antres. L'extrémité de la queue garnie pardeC fous de quatre rangs de petites écailles. Verte ou orangée ; des taches irréj^ulié- res , éloignées 1 une de l'autre , blancbea ou jaunâtres , Se bordées de rouge. La tête large parderriére» le mufeau alongé i les levlres garqie^ d'éc^lle; grandes Scfiilonnées. launSitre; des taches blanchâtres bor- dées d'un brun prefque noir. Les lèvres garnies d'écaillés trcs»grande» 9ç fillonnées. Cendrée; des taches noires dirpofées ré gulièrement; des bandes tranrverfales jau- nes vers la queue. Le mvfeau terminé par une grande écaille relevée. ■%' .î*- î 'i'» •■>. *t- ». ..i V»» ■ • < j î "V ^, •■, -«.-■■■ < • â*v .! ■A-, C'' ^ ^^ TABLE M :i ^ TROISIEME GENRE. 'Strptns qui ont le ventre couvert de frondes plaquée ^ k la queue terminée par une grande pièce ((cailleufe, , 9U par de grandes pièces articulées ktUtne* dm l les autres i mx^iUs ^ bruyantes» r Y ■ t SÈRPENS A SONNETTE. Crotali. ■fus »< ; ÉMiiMMMMii :'ii y.' K G A s. A C T E R E s. 1 ESPECES. I > 5a.q«c« du deffoM [du corp? , «c «Ih Boiquira. Crot, Boiquira, Duiiflus. Crot. Durijfus, Dryinas. Oot. Dryinas. Millet. Crot. MilUrius, Serp. à fonn.Pifci vot Crot. Pif chorus. delfous de la quemc. Longueur totale , j»- m-' i r 1^ «UITE D£S CARACTERES. EéiiUei , du .jlemtt de £z mr troili levées par . Jide arSte. Gx fnr trois rangs. deux gnMes. neuf ftir V{Urales&re- evées par une arête. ovalesfcre- |eyées oar uaë'àrSie OTalestarf- Jevées par unéTrefe. „ . .1 Couleur 8ç Traits particuliers de la conformation extérieure. D'un gris jaunfltre une rangée longitu dinale de taches noires oordées de blanc. Variée de blanc & de jaune» des taches rhomboldales « noires ft blanches dans leur centre. Blanchâtre ; des taches d'un jaune plus on moins clair. Grife ; trois rangs longitucKnaux de ta ches noires ; celles de la rangée du milieu rouges dans leur centre, te réparées l'une de I autre par une tache rouge. t»."!l'T|l 1. . ?l Brune; le ventre & les côtés du cop| noin , avec des bandes tranfverrales jau- nes et irrégulières. LU queue terminée par une pointe lon- mimm 144 .;i'u *T A^ ^.E" 3M V t® juki '^wStr mst: XX !§» QUATRIEME GENRE. ferpens dont le deffous du cùrpt & de la queue eft garni d^e'cailles fewblabhs à celles du dos. • A N G U I S. Angues. ESPECES. Rouleau. An. Cylindriea. Rouge. An,Kuhrn. Lombric. An. Lumbricalis, I I I III -— 1— >— MM ■!■ I£ 4««P «iMi r-V,--'' • I pied. îlîg. SUITE* \' ueue ejt dos. B s. Crochets à venin. ^ les mâ- choires prefque" louiottrsj Tans dent 1 METHODIQUE, I4{ .-•ï» • Vf- :i:^... ■ !<*'-<*> 4»-.1*rt»< SUITE DES CAR.ACTE11ES. Ecailles du defTttS de la tête. ■■■■■wt j grandes. } grandes fnr deux rangs. 3 grandes. Ecailles dtt dos. snies. hexagones fc unies. ^ ; ■ neuf fur quatre rangs très ' unies La bouche au-deflTous du mufcau cTpens, Tome IL Jaune ; une ou trois raies longitudinales brunes ; des bandes tranfveriales trés-étroi tps 8r de la même couleur. I I t >46 mÊm T A B L K If r" ESPECES. Trait. Sagitta Colubtit An. Colubrina, Rçfeau, Ah. Reticulata, Peintade. MeUagris. Otyet. Orvet. CARACTERES. Rangs d'écaillca fuus le corps, ■'■ j". . C (E C I L E S. Oro/^. «fî^ titmmtmm L CAKACTER ES. ESPECES Plis des côté» du *- ^ ^ * T„5;f: cor^s, «c plis des côtés de la queuei Coec. Vifqucux. Cae, Glutinofa, Ib!ar€. .:.':^?;-iW?!ï| j:*-*- '35 M*»if . 340 * Longueur! totale , V«-' ; I pied. mmmmtmm miK^^?mmmmÊ'm mu MÉTHODIQUE. ïji .^'r> '.«s:^ . • .1 , ... * A 4'»■■-- i La mâchoire fupérieure garnie de deux petit» barbillofks » la queue très courte.- mmm -;?<• . \ *., *'"■**# >n »5ï r A B I E - t es9C! 3EiS7 SEPTIEME GENRE. 'Serpent dont le deffous du corps , pré/entant rers h tête de grandes plaques , montre vers Vanus des an- "/ neaux écaillcuX) & dont P extrémité de la queue eff garnie pardejfous de très-petites écaille^ L A N G A H A. Langaha. k'- ESPECES. Laugâha de.Madagaf» Langaha Madag, wmmÊtcmmtmmmmmmm X A R.ACTERES. Grandfcs plaques, ^ anneaux ccail- leax. immi 84 4i Longueu! totale , & longueurdt la queue. Z pi. 8 po Crocnets à venin il la mâ- choire fupéri. ?ÎS- vUVtf ^fâ m^ HUITIEME GENRE. ' Serpens gui ont le eofps & la queue garnis de-tpetîti ^ tubercules. A C R O C H O R D E S. Acrochùrdi. CARACTERES. ESPECES. JAcrochorde de Java. \Acrochordus Javan. Longueur totale , de longueur de la queue; 8 pi. 3 po. 1 1 pouc. Crochets à venin. |il E T H O P I Q U E > 15} :..;.: .4,/ A .:^^-->v ,S i^^' k ;?■ f^''??Jïi Vtf*:. i ;i . ^. : ; .: >-0 ,';,fKv^^»'.r 4*^ '2-î>6iîr*^,F ■ • • -. . . ^ic"^ A ■ . ■* «■ r »i I >iiiiiJ»^««»M ' '"■ SUITE DES CARACTERES. Ecailles ■du deifus tte la têt«. I Tept fur «eux rangs. Ecailles du des. Couleur Se Traits particuliers de la conformacioii extérieure. rhomboï- i^es écailles rongeâtres , chargées à leur daies. bafe d'un petit cercle grrs 4k d'un point jaune. >^ w SUITE DES CARACTERES. I Ecailles du defliu de la tête. petites &; «>R grandi nombce. î EcaiHes du do». Couleur & Traits particuliers de la conformation extérieure. *■- 1; . I^ A ~V I P K 1 11 '. < ommmu • . A . 7 Vonço/i ■ al'H CKHASTK.B.yVyi'.C.y/.vv/v ^^ fmilk* G 6 1 5 « Uiftoire Naturelle " Idonnent la mort lorfqu'ih fe mêlent avec le fang. Il ne faut pas croire cepencfent qu.elepius grand nombre de ces Reptiles Vf Viper or adder, m Angloîs» La Vipère , A/. d'Auhtnton , Hijl» natur» dts Sii^ fins. Encyclopédie méthodique» Coluber Bti\xt f Lintueus , Syftemë natura j âtnphi'* éia Serpentes* Coluber Berus. »— VJpera Francifci Redi. — Viperamofis, charas. — Laurenti^ Spécimen Mtdi-* n.® 12. Vipera anglica, fafca dorfo iineâ undatâ nigri- cante confpicuâ* Peùv* mu f fol. 17, n° 103. Vipère « M. Valmont de Bomàre. Vipera vera Ihdix orientalis. Seèa 9 mufi* 2 f taiuh%, fig* 4- Nous croyons devoir prévenir ici, relativement è !a nomenclature des diverfes efpéces 4e Serpens dont nous allons traiter , que pluiieurs noms dont les Modernes fe fervent pour les défigner , ont été éffkmeat employés par ks ARcicns ^teU font içs -* des Si erpens. vit 157 foient Veikineux \ ron doit préfumer mie ; tout au plus , le tiers des diverfes efpeces de Serpens , renferme un poifon très* aâif. Ce font ces efpèces redoutables (|ii'ii importe le plus de connoître , pour les éviter *, auffi commencerons-nous , en traitant de chaque genre de Serpens, par donner l'hiftoire de ctux qui , pour ainfî dire » recèlent la mort , & dont l'approche eft d'autant plus dangcrcufe^, que leurs armes empoifonnées, prefque toujours enveloppées dans une lorte de fourreau qui les dérobe aux regards » ne peuvent faire naître aucune méfiance ni xnfpirer aucune précaution. 'iî(-0i*f'- Ykonts dt 6erus , frejler , ajfic , boa, paiera^ cmiUt , miliaris-, trijcnlis, dipfas^ iTy'umt^ elops , elaps, mo« Ihtiu » fchytalt s <&c. JVlais ies Anciens ont ii peu caraâériié ies différentes efpèces auxquelles ifs ont attribué ces noms , qu'il eit prefqur'impoffibie de ie« reconnoître; tout ce que j'ai cru découvrirai par une comparaifon attentive des expreffions des Anciens , avec les defcriptions des Serpens qui ont été bien obfervés, c'eft que les Anciens n'ont pas toujours appliqué ces noms à des efpèces dif- tinétes, & quMis ies ont fouvent employés pour de fimpies variétés d*âge ou defexe y appartenantes ^ des efpèces communes en Europe y & paitïcA* lièrcment en Grèc«» ; - ■ ■ • WimmmHm M \ ïjg Hijloire Naturelle ' \ Painii ces efpcccs, dont le venin cft pliis ou moins funeile , une des plus an- ciennement & des mieux connues , eft la» Vipère commune. Er** eft, en eiiet , très- multipliée en Europe-, elie habite autour de nous, elle înfefto nos- bois , & fou- vent nos demeures -, auffi a-t-elle infpiréy depuis long-temps, une grande crainte v &: cependant avec quelle attention n'a*^ t-elle pas été obfervée ? Objet d'impor- tantes recherches & de travaux multipliés d'un erand nombre de Savans combien de fois n*a-t- elle pas été décrite , diffé-H' quée & foumife à diverfes épreuves l Nous avons donc cru devoir commencer Thiftoire de tous les Serpens par celle de la Vipère commune *, fa conforma- tion , tant intérieure qu'extérieure , fcs propriétés , fes habitudes naturelles ayant été très étudiées , & pouvant , par confé- quent , êtrepréfentée» avec clarté, répan^ dront une grande lumière fiir tous les objets que nous leur comparerons, & dont on pourra connoître plufîeurs par- ties , encore voilées pou? nous, par cela (cul qu*orr verra un grand nombre de- leurs rapports avec un premier obfet bien connu & vivement éclairé» ^ des Serpem. \ 159 La s/^ipère commune eil aufli petite ; auffi h)îble, aufll innocente bn appa«> rence , que fori venin eft dangereux, ra- roiiTant avoir reçu la plus petite part des propriétés brillantes que nous avons re* connues en général dans Tordre des Ser- pens , n'ayant ï)li couleurs agréables , n£ proportions très-déliàes , ni mouvemens agiles , elle feroit prefque ignorée , fans le poifon funefte qu'elle diftille. Sa ion giieur totale eft communément «^c deuî pieds •, celle de la queue , de trois ou quatre pouces , 5c ordinairement cette partie du corps eft plus longue & plus SfpSt dans le mâle que dansTa femelle ; la couleur eft d'un gris cendré , & le long de fon do:*, depuis la tctç jufqu'à l'extré- mité de la queue , s'étena une forte de chaîne compofce de taches noirâtres de forme rrrégulière ^ & qui , en fe réunif^ fant ent pluiieurs endroits les unes aux autres , r.epréfentent fort bien une bande dentelée & fîtuée en zig-zag. On voit aufll , de chaque côté du corps , une ran* gée de petites taches noirâtres , dont cha» cune correfpond à Tangle rentrant de k bande €«1 zigrzag*. : . - , ^'^V'^ 7 IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 2.2 l.l ^|Z8 1125 Wtau m Photographie Sciences Corporation 1.25 i |U ^ < 6" - ► 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. I4SI0 (716) «72-4503 f-"« -'J ■--*_ t6Q Hijb^é Naturelle Toute$ les écailles da deflus dadorps fonlrelevéeSâumilieupaninepetîté arête, Ibccepté la derniire rangée de chaque éoti^ oà les écaiiles Coht unies 8c Un peii plus grandes que les autres. Le defTbus du Cérps eft garni de grandes plaques cou- leur d'acier & d'une teinte plus ou moins #pBCée , ainfi que tes deux rangs de pe- tites plaques qui font au-deâbus de la queue (a). * Quelquefois» dansia Vipère Cotiimune; •de même que d.l,s un très-grarid nombre d'autres efpèces de Serpens , les grandes \ pièces qui recouvrent le ventre & le déf- fous de la queue iost^ ainfique tes'autill rtMMi) dm» (a) Nous avoi» compté , fur le plus gr^d AoAibre d'individus j^mq nous avons ezaiiiiRéSy 146 grandes piaques & ^^ rjtngées de petites* . « Depuis ie commencement du cou jufqu'au n comBièncemem de la queue 9 ii y a autant de 99 grandes écaiiies qu'il y a de vertèbres ; & •I comme chaque vertèbre a, de chaque côté 9 n une cète , chaque écailte rencontre , par Tes M deux bouts , la pointe de toutes les deux, & »> leur fert comme de défenfe & de foutien» h flfémoiT' poarfemr à l'MJl' naiuT. dtt animaux» Dtfi 4riiUon watomi^ttc de k ^j^7r|.io/9t>;$ ^ /; 6ot%' , *t \ ■ ■ tf^'. ■t ■-■ - ■ V. f ' V. - des Serpens. iSi écaillés , plus pâles ou plus Manchet dans la partie qui eft cachée par la pla- que ou récaille voifine , que dans la partie découverte , & le défaut de lu- mière paroît niiire à la ' vivacftc des couleurs fur les écailles des Serpens , comnfe fur les pétales des fleurs*, mais on ne remarque communément cette nuance plus foible de la partie cachée, ^e fur les Serpens en vllb ou fur ceux Gui ont été deâécbés. Il arrive le plus t iouvent , au contraire , que , fur les Ser- pens confervés dans refprit-de-vin , la partie des grandes plaques ou des autres écailles y qui eft toujours découverte ^ cft d'une nuance plus blanchâtre, comme plus expofêe: à Tadion de Telprit ardent qui altère toutes les couleurs. Le deflus du ihufeau & l'entre^deuz des yeux (ont noirâtres *, & fur le fom« met de la tête , deux taches alongées » placées obliquement, ie réunifient pac nn bout 1^ fous un angle aigu. i^' La tête va en diitiinuant de largeur 4b côté du mu&au , où elle ie termine en s'arrondifiant y & les bords des ml- j^oire^ fontrevétus d'écaillesplus grande; Itfi Hiftoire Naturelle que celles du dos» tachetées de blan- châ^e & de noirâtre , & formant un rebord aflez faiilant (n). * . !!' ■. ■ ■ ■ I I 1.1 I ,1 ij|, (^a) Nous aVoni cru qu'on verroit avec d'au- tant plua de plaifir ici une courte expofition det principales parties intérieures de ta vipère 9 que la conformation interne «ft trés-femblaDle à ceife du plus orand noj|nbre de Serpens dont nous trai* ferons oans cet OuVrdge^ & qui par- là feront connus' à l'intérieur aufli-bien qu'à l'extérieur* Nous n'avons pu mieux faire que de rapportes les propres paroles de M* Charas, qui a aifféqué avejc fom la vipère commune, & dont nous avons vérifié les obfervations que l'on trouvera ici* «i Le mufeau zix compofé d'un os en partie car- fi tifagineux , gvnl aux environs 4e quelques 99 bouts de mufcles qui viennent de plus loii^ y n qui font aufli accoinpagnés de quelques petite^ 9> veines & de quelque! petites artères. Cet otf 99 e^ encore couvert de la peau écailleufe , re- ») tçouflee , comme nous l'avons dit , danà fes i> extrémités. Il y a deux conduits dkns fés deu3t »9 côtés > qui forment les narines , lefqueiles ont M chacune une ouverture petite k, londe ' ^roiite »> À à gauche fur le devant ^ & leur nen pre^ PI qui. vient dépuis la partie antérieure uu cer« »» veau jufqu'à leur orifice , & q^wl leur commvi^ n nique l'odorat. . » Cet os carttlf.gineuk a tout M autour divers angles , êc cft rirticulé par de » forts ligîimens au-dçdsmt ^' iiutour de ia partie, ï^S'^-'y: .V.- '.' . ly ' des Serpens. i6$ Le nombre c!es dents va:rie Aiivant les individus*, il eft fouvent de vingt- mmmmmmmmmitmmmmmÊmmmÊmmmmmmmmmitmmmmmmmmmmti^tÊ^ f» creufe & antérieure du crâne, ce qui n'em<« M péclie pas qu'il ne foît un peu flexible dane » cette articulation. » Le crftne fe trouve creufé dans fa partie an- »> tërieure , & repréfente une forme de cœur n lorfqu'on en fépare !*os du mufeau* 1! a deui( ff pointes airancées qui embraflent en partie cet w os là; il eft entouré, en fa partie fupërieure, » d'un petit bord avancé en forme de corniciié \ fi il eft échancré aux deux côtés où font fituéa » les yeux , & y forme leurs orbites , dont fa «> partie poftérieure eft étendue en pointe qu! » répond à celle de devant. Tout fe crâne 9 en f> toutes fes parties 9 eft d'une fubftance fort com- w long la partie du deifus des deux yeux ; l'au- » tre 9 qui fe peut nomn^er co.onate , qui divifi^ »i le crâne en travers derrière les deux orbites; 99 & la troifiéme 9 qui le fépare encore eh travera »» près du commencement de Tépinè. Dans fiî » fuperficie de la partie fùpérieure du ctâne , on »9 remarque la forme d'un cœur bien repréfente^, 99 fitué dans Ton milieu 9 qui a fa bafe près de la M future que j'ai nommée coronale, & qui perte t> fa pointe vers la partie poftérieure du crâne j' 9» qui eft féparée par la troifième future. Il y a >i auffi une autre (rande future tout autour oepi h; 1 '■■K^- -î- ♦-* --^,. .« > '1«4 Hijlàire Maturelte huit dans la mâchoire fiipérieure , Se de Txngt ^ quatre dahs rinférieute *, mais <ÉiWW — — ^^— III IJ ■ ■ *■ ■■! ■ !■ IIW.I»! * -, il prtîes?atérales inférieures du crâne > par Taqueffe li if fe peut divifer en deux corps , i'un fupérieur, M 8t l'autre inférieur : ce dernier eft tm en forme M de dos renverfé, allant de long en longj creufé 9) au dedans , & repréfentant la forme d'un foc f> qui a comme des ailerons à fescôtéSy & dont f> la pointe avance au-deflbus de l'entre -deux n des yeux ; fa partie pofiérieure defcend juf- P9 qu'au fond du palais, où elle a 9 dans fon def- H fous y une pointe defcendant en forme de mont »> ticule renverfé. Toutes les futures du crâne » font fi bien unies dans leur jonâion , & fi for- M tèment annexées , qu'il eft fort difficile de les $9 diftinguer, & encore plus d'en féparer les par- 9» ties fans les cafler , h moins que de faire bouiUir ff le crâne dans quelque liqueur* ' N La fubtiance du cerveau de la vipéfe eft H divifée en cin^ corps principaux , dotit les deux f» premiers font ronds & longuets, chacun de la 9» grandeur & de la forme d'un grain de femence M de chicorée ; ils font 'fitués de long eft long M entre les deux yeux, 9c c'eft de ces corps que H partent !es nem de l'odorat; tes trbis àutre^ w font dans la partie moyenne du €râtee/&au-* M deifoui' de cette forme de coeur dont ndus 9$ avons parié ; chacun de ces corps ap|>rbche de h la groJTeur d'un graitt de femence de miHum M filis, êc repréfente à- peu-prés la forme d'une » poirt 9 dont la pointt eft tournée vers ia partit \ .1 t A',. des Serpens. i6f toutes les YÎpères ont, de chaque cotd de h mâchoire fupérieuro, une oa deux ^ w antérieure de la tête. Deux de ces corpi (bai » ûtuéa dans fa. partie fupérieure , de fpng ei» f> long & i côté l'un de l'autre: le troiûéme,qui f> eft tant foit peu plus petit, eft tituë fous le mU 0 n lieu des deux, h peut être nommé ie cerydet » ou le petit cerveau. » La moè'fle foinale iemble être un même If corps avec ce dernier, quoiqu'elle ait fapiacei M féparée dans la partie poitérieure du crâne ^ H elfe eft d'une fubltance un peu plus blanche >» %t, un peu plus molle que les corps donc » nous venons de parler , & de la grolTettr M d'un petit grain de fi ornent ; elle produit un » corps de la même Tubitance « qui s'étend ei% n long , & palTant en droite ligne au travers da »> toutes les vertèbres de l'épine du dos, vient » aboutir à l'extrémité de ^ queue« Les corps diL »> cerveau de ia vipère font couverts d'une tunf*. »f que afles épaifle , & qui leur elt aflez adhérente^ tf qu'on peut nommer dure-mère^ elle eft decôu- n leurnoire , d'où il eftarrivé^que quelquea Au*;^ » leurs, qui n'avoient pas pris la peine de regar-v 9» der fous ta tunique, ont dit que le cerveau à% 9» la vipère étoit de couleur noirct Sous cette dure* n mère, chaque corps du cerveau, féparémenCy, n a encore une petite membrane qui Penve(oppe»J •t qu'on peut nommer pie- mère. On remarque de, 99 petits rmerfiicçs emre ces corps y& même f^Q%v M) '.i^: y .\. V , u._. i96 Hijlôite Naturelle Se. quelquefois trois ou quatre dents Ion* gués d'environ trois lignes y blanches , ■M riMHMÉMM S .V ^■' 0 (e corps de la moè'IIe fpinale , qui pourroîent m palTer pour des ventricules; âeje ne douce pas M que, fi le fujet étoit un peu plus gros^ on n'y n pût remarquer la plupart des parties confi- ai dérables qui fe voient dans les animaux plus M g^ran^s. ' 9% A chaque côté Tupërieur du milieu de ce cœur 9» lequel , fui- •> vant ic adhérant au même côté du crâne jufqu'ii ù fa partie poftërjeurey vient s'articuler de nou- 99 veau à un autre os plat plus long & plus fort, «^ & y forme comme un coude : ce Jernier os n defcend en bas & vient s'articuler fortement au 9» bout interne de la mâchoire inférieure, au mi< 99 lieu de laquelle articulation la mâchoire fupé- it rieure vient aboutir & s'y articule, mais non f» pas fi fortement, parce qu'elle a d'autres arii^ t'y culations dont l'inférieure efi dépourvue. Ces t» os , qui font comme des clavicules , fervent & •• de foùtien aux mâchoires , 8c à les ouvrir &; lef- «,« ferrer, & ils y font aidés par les nerfs &par les t» mufcies dont la nature les a pourvus. 1'- ' »» Il y a auflî, à chaque bout avancé de l'orbite, '» un petit os plat, ayant environ deux lignes & M demie.de long, qui eft fortement articulé Ôc p conjointement avec la racine de la dent canine, \ ! \ . I ■i deÉ Strpens. i6f diaphanes , crochues 8c très-aiguës *, oii les a appellées les dents canines de la H lequel) par fon autre bout,eft auffi fortement n avtiçulé au m}\h\x de la mâchoire fupérieuret f% tant pour la foutenir que pour la faire avancer V enfemble avec la groiile dept forfau'elle fe re* ft lève pour mordre^ La mâchoire Aipérieureeft f» dîvifée ei> deux fur le devant, & eft féparée tf par Toi cartilagineux, du mufeau , où fesdeuz f> bouts font articula de chaque côté* Ces deux »> mâchoires font beaucoup plus intejrne^ que celles pf de deflbuç, & Up grofll;^ dent^ font fituées horp M de leur rang & a le^r c,Oté, en tendant en V» dehors , & le ur fervent qomme dç défenfes ; dle^ M font compofées chacune d'un feul os, qui a en^' »f vifon dix lignes de long. >» Lamâct^oire de deflfous eit aulfi divîfée en deux : • m ces mâchoires font annexées pardevant l'une à n l'autre, par un mufcje qui les ouvre ou lesrefr n ferre au gré de l'animal, de n'ont d'autre articu- w lation que celle que^nous avons dit de leur bout r> interne avec la clavicule qui ^efcend du crâne ^ •» & avec le bout interne des mâcbjoirj^s fupérieu* 9» res. Chacune de ces mâchoires eft compofée de n deux 09 articulés enfemble vers le milieu de la » mâchoire; celui de devant embraife delfus Se f9 délTous celui de derrière ,9c Ce peut ployer en» \f» dehqrs en cet endroit lorfque la vipère veut mor- «» dre, & il eft tant foit peu recourbé en-dedana 9f vers fon extrémité; c'eft fur cet osfeul que Iç^ •> (Jents de deflfous font fichées* I s .1* i --.. ■^ 1^8 Hiftoire Naturelle vipère, à caufe d une reflemblance iim parfaite quelles Qnt avec les débits ca.« ' M Les nerff pdncîpaux de la téce de la vipérr M font, en premier lieu, ceux dont nous avons n parlé ; favoir , ceux de l'odorat , ceux des yeux if « de l'ouïe. Il y a, outre ceux-là , ceux du goût» M celui qu'on peut appeiier la lixiéme paire er- 99 rante, auife difiribue après dans toutes les' par- t» ties vitales & naturelles, & ceux qui, fortantde t» la moelle fpinale » font portés par toute l'habi- M tude du corps. Il y a au(R pluûeurs nerfs qui M partent de la partie inférieure du cerveau , 4e f* qui paflint au travers du crâne ^mais, k caufe de t9 leur délicatefle^ H e(t trés-difficile de les fuivre H jufau'à leur infertio/i. n II y a encore un nerf confidérable qui fort IM du crâne derrière celui de l'ou1fe,qui iailfe dan^ H Pentre-deux une petite apophyfe au crâne , de 99 qui, defcendant le long de ta clavicule, faitfon I» cours fur la mâchoire inférieure , & s'insère dans H fon niilieu, puis il pourfuit au-dedans jufqu'à s» fon extrémité , £e fe distribue dans t outes les dents w qui y font fichées. ■i^i::.^:. t» La tête a aufii Ces veines h fes àrtèrés^qui , 99 venant du Coie & du cœur , s'y diitribuent en «• une infinité de rameaux, dont toutes fes parties H font arro fées* Elle eft auffi garnie de plulieurs »» mufcles aux c6tés ic au-deifous du crâne. Se u mt environs des clavicules & des mâchoires ^ fupérieures fc inférieures* qui fervent non« ■ • y:^' nines \ s « des Serpensi i6f nlnes de pltifieurs Quadrupèdes,^ Ces dents 9 longues 6c crocJ||^es » font trcs<^ f» (êulement à remplir fei creux du crâne & à cou- 9» vrir les os qui y font articulés, mais k donner lo 9t' mouvement de toutes les parties qui ea ont >» befoin ; k quoi aulfi les nerfs contribuent de leuc t» part. H Le grand nombre des os oui re fient au eoirpt M de la vipère , après éwk et la tête , ne confifte If qu'en vertèbres & en côtes. Les vertèbres com- >» mencent à la partie poftérieure du crâne > 4 f«« 9> quelle la première eft articulée ; les autres font M arrangées de fuite» fortement articulées l'une à >» l'autre, & continuent jufqù'à f ^extrémité de ii »> qifeue. Chaque vipère , tant ntâle que femelle'i »t a: cent quarante-cinq vertèbres depuis la fin de »> la tète jufqu'au commencement de la queuei M êc deux cent quatre-vingt-dix côtes /'qui eft Is f nombre double dès vertèbres , à cbacune dei^ ff> quelles il y a deux côtes articulées, une de cha* « que côté , qui funt ployées êf qui embraOeiit les h parties vitales & les naturelles de la' vipère | M & dont chaque pointe vient le rendre 6 ua .»» des bouts de la grande écéille de delfous le V€n*. tre, qui eft propre à toutes les :deux; en forte 3u'il y a autant dfe grandes écaiifeffous le Ventre^ epuis Ja an de la tète jufqti'au commenc«til«iiC de. la queue, qu'il y a de vertèbres aiTortiës^ dé leurs deux côte«f Outre cela> il y a vingt-oitftf vertèbres depuis le haut de la queue jufqu^t ion extrémité , fie ces verc^etn^ont plùf d# Serp^nSi TomclIL H 9» P» n ';*fe''.. "■■.': ■V- •■?-■■<- ^ <■/. -'■■^vA:. 'i""' '^^S..[ t I 170 Htjloire Naturelle mobiles ,.ainfi que celles des autres Ser« pens vipères *> {(animal les peut incliner ■'\y ;'t m cotes, mail cllei ont 9 en leur place, depftitei apophyfcs qui diminuent en grandeur, de même que les vertébref , en tendant vert )e bout delà f» queue, •t Les vert^brei ont une apophvfe épirieufe en f > le»r partie fupërîeure , qui va de long en long , 8ç m aura pr^t d'uiie Ijgoe de haut; elles en ont au-» tr qeflbui une autre pointue « qui eft courbjée vert p lé cOtè de la ^ueue , & qui en de même hauteur 'il que la fupérieure ; elles ont auffi desapophyfes fi tranfyerCes au;|^ deux Çât4i, auxquelles les cotes m font articulées ; tlies ifont creufey dans leur mi-r f > Heu , fts reçoivent le cprps de La moè'lle qui part f» du derrière de la tête# qui fournit auunt de i» Pairei de nerfs quMl y a de vertèbres,^ qui cou*- Il lifiuft jjudfqu'lf i'e^tiçéjiut^ de taqueue» >» U y- a quatre grands mittfcies bien forts '& bien ¥ longs, qui prennent leur origine du derrière de V la At, ài qui defcendent deux de chaque côté (H dès apophyûis épineufesf l'un joignant l'épine, a$ 4r i*aù(re au côté & un neu au-de[|bus dtr pre» «» mlery qu'il accompagne de long en long j ufqû'au f» bott^ dé la qtt«u^. Il y a auffi deux grands mu& r ei^ de pareille; longueur qui font atucbés à la 0j partie^tér|eure des vertèbres, {k qui lesaccom- i^ pagpent d'un bout li huître, de Inéme que les #, fupérieurs. Nous remarquons auili de thaque 0. s<^t4,.^taiitd# mufdcs intercoto^ q^'H 7 a v * .> ■ ■». ^. '- •^A' •'■^"-■'^•■•-•- -s ■■«v ! (-- \ .* > . ^\ :^;fô: "- ■. V> *' .Cr-t^i. c- dis Serpens. 171 M redrefler à volonté : comtnanémçfit «iies font couchées en arrière le lon|; r/ uTe en ing,«c nt au- Se vert lauteur jphyfci, » côtef^ sur mw [j^uî part Lunt de (^Ui QGÙr n dé vertèbres , ferrantau Même ufage que ttvik H des autres animaux ylpi rëparént les cdcei depuiî tf la racir.e jufjju'à leur pointe ; tous cet muiclet . w font aufli«ccompagn^de vèinies k d'artéreiydè * M même que les plus grands* , n La trachée-artère eft fttuée audeflus k tout It n long de la langue , & lui (crt comme de couveiw^ n tur« par fa partie antérieure; elle a Ton. eondk r» mencement à l'entrée de la gueule , où elle piV 99 fiente un trou ovale relevé en haut 9 k ayam M comme un petit bec en (a' partie înfilrieurc. Elle »» eft compoiée , à l'entrée de plufieurt anneaux f* cartilagineux joints les uns aux autres y qui con* M tinuent environ la longueur d'un |)pn pouce^ 9* 6c qui.fe jettent dans le côté droit de' la vipèrey N où lU rencontrent le poumon ; Bc depuis cec M endroit-lày on ne voit pluf que les demi-an- f> peaux renyerfés, lefqueM étant joints des deux •» cùtés à des membranes qui dépendent du poat> •» mon & qui lui font annexées pardelTous d*uii M bout à Paucre, étant aidés du même poumon ^v H fervent à la refpiration , (Se continuent leut rang » & leur connexion jufques vers la quatrième par- M tie du foie, qui lui eft fournis, aulB-bien que lé fi cceur. La trachée- artère a en tout huit ou neuf *t pouces de long, Be h l'endroit aà fes demi-an« *f neaux finiflent , elle s'unit avec une mrembrane n qui attire & reçoit l'air jufqu'au commencement -d >i . 1 lyi Hiftoire Naturelle de la mâchoire , & alors leur pointe i^ paroît point i mais^ lorfque ia vipèjce Vjçi^t v*"^ JS? J. I > •1 ' r- M des întefiins, où elié forn\e comme un cuMe- f> % en rond. jb ' < M JLe poumon ^tant joint à la trachée-artère^ Sç 1» faifant avec cHeu^i irilme corpç, eft , par con- »> féquént, fitué, comme elle ; avi cmé droit ^ îîs n commencent là où finiflent les anneaux entiers 9> deia tràchée-artérer Le poumon eft fait eh fortaie j> de rets , il n'a aucuns lobies, ileft d'une coûlèui^ s|' rouge,. fort claire & fort vive, d'une fubftaiicé Hjr alTez mince, aflfez tfî^nfparente , & unpeu iru]- »« gueufe; il çft attaché par des memfbrahes'â m M partie fupérieure des anneaux imparfaits ^ il a 9> lept ou huit pouces de fbng.&Am petit travers »9 de doigt de large; il efttout^femlé de veines ^ 99 d'artères» .-• » Le ccéur 6r {e foie, font aulfi fitués au çôt^ »> droit de la vipëfe; £^ au-devant du coeur if y a, 9» à environ le tîer$ d'un travers de doigt , un petit »9 corpjs charnu & un peu plat^ de la groffeur d'un li petit pois, qui eft rempli d'eavv; ce petit corps M eft ûtué aii-deflTous du poumon , de mime que 9» le cœur & le foiç , & eft fufpéndu p^ lés mf mes t* membranes qui les Contiennent; on peut le pren- V dre pour une efpète dé fagouè'qu^e tymiis , j&il ^99 peut avoir fçs méfies uf^ge3. •'* »> Le coeur eft fitiiié environ quatre ou cinq pou^ 9f ces au-defibus du coommencemet du poumon; t» ilçft dç ia grogeur d'uQç féverols ou d'une pe« iUCi ^0:\ \ J^. ■ ^ des S'èrpêîiÂ^^ i^j mordre ; elle les relève & les enfonce dans la plaie ^n même-temps qu'elle f^ répand fon venin. _w,,, , ... . *-ja-' *f »> » tkelîève, il eft long^uet , charnu, & environné »» de fon péricarde , (jui eu compofé d'une tunique M alfeï épaifle ; il a deu^ veritriéules 9 l'un du côté » droit , Se l'autre du>côté gauche ; il a auffi deux «ouvertures. Le fang| qui tient de faveine-câve tt entre dzra le ventricule droit ^ & fe j étant dans •f le gauche , en fort par l'artère-aorte*, qui fe di- $9 y]& d'abord en deux gros rameaux > dont l'un h monte vers les parties fupéi^ieures , & PautTÇt> »> pafTant aii-delTous de l'eefophage & prenant fou M chemin «n biais, fe divife dans la fuite en plu- » fieuTS rameaux, qui fe répandeiiit & font ptor-^ ^ tés à toutes les parties , jufqu'au bout de la queue^ . ,v/„., ,^, , . i s;; im:^ .*f •• Le foie eft un corps charnu , de (Ibul^ur rougé-brun, âtué demi - poueé a^t-deifouS ^du, coeur , & foutenu des mêmes membranes ;^fa 99 longueur & fa grofleur font alTez inégaies , miais fi les plus grands foies ont jufqu^ cinq &lix pou* »> . ces; de long , & un demi-pouce de large* Le>foie 9* eit compofé de deux grands lobes , dont le droic »> defcend un bon pouce plus bs^s que le gauche. 9> Ces deux lobes font arrofés de !a veine-cave , qut w fembleies f^parer de long en long en deux corps, >j & même elle fe fait dans leur moitié inf^^rieure, »» coulant dans leur entre-dèux, & leur fervant w pour k9 joindre en un même corps. La moitié Hiij # m- u 174 Hijhire NatufeUé , t Auprès de k bafe de ces groffes 4pn«Mret fe divjife «» ptur ^ ^tiiii laniepMSl^ j^iii dc(cénde»(t dwfttbUtéalei a» pwtieidM^^SEM^ ;, y» (« vipère eft dépourvue dcdiapbnBg!Bie>ii'j »» ayjvit auçuine tunique tcai;ifveriare quiiTépâre les HP! p^cl?&yita}e8 d'ai^^ i«f iNitureueti ônpiMi^réiË » «é9nniQiA«dice<{uecejRe tunif^ue déti^ qui d<* «•^ pei^l' d%l» tfw:h<«*ar^e ^, du poulmpir, d qui V 4^fe«»4 Tfri les intej^iiia ^y forme coKvn'4 «» un cttMe-fac> éfi Êiit^ en quelque .%t<;> (a ; M TtflSe #u ie! e$ fitûée un tr^véi» df do^ au» IK d«il^ du foie & à côté du fond dt l'^ftomaç^ If |( eUe pen<;he Air le côté gauebe; elle eô pref» ar ^e de 1^ forme de de la grofleur dSine p^tit» 9 me couchéf far foB plat. Le fiel eft d'une cou^ n leur fort verte, fpii goût efi trèssimer ^ ,très^ vt &cre^ â confi^ance approche die celle d*uofyrop> i^ peu.cuit. Je n'ai trouvé, dans la ve0le du fie^. H qu'une iflue dans un petit vaifleau > qui,,fortant •» du côté interné de fa partie fupérieure, eftre- M courbé dés fon origine» & defcendant &«adhé* u laiiKi même dans fon commencement ^^k la pat- y . dts StrpeM. jyf voit 9 dans des <' foncemcns de l^ gencive, un cert^ii^ aomlye de petites M de ifiterne de cette veflie , (e divife après eii M deux rainesux ^ dont le principal & le plut droite n paflant par ce corps que les Anciens ont prif w pour la rate, fe jette dans4'intellin^ui te re^^it^ *i & l'autr^e moindre , en rebrôiiflant chemin;^ »> fembié remonter contre le foie; mais Ce divifaiit »> en piuûeurs petits rameaux, 6n ne faviroit piuf n le dirçérhêr ni le fuivre* Ce n'eft pas en ce iieu M que je veux combattre le rcntiment'des Anciens tf fur la qualité vénéneufe qu'ils ont attrîl:|ùée aa tf fiel; je renvoie cela à un autre lieu, où je tâ-r' n cherai de foutenir la qualité balfamique de ce M fucy en faiCant voir qu'il eft exempt de toute H (brte dé Yénin. Lé pancréas, que tous les Au- t» teursdnt nommé rate« eft fitué préi & tant foiç M peu au-deflbus du /fiel, & au côté droit de la vi^ M pére; il eftde fa groffeur d'un bon pois ,é9 M lubftance charnue eA apparence, mais en efTel n glaiiduleufe; fa fitîiition« qui eit toutjoT|nani; M le fond de l'eftomac, & vers Pentrée des mte^ n tint,confidérée avec fa fubftanpe glanduleufe « n me fait ««"ôire que c'eft plutôt un pancré^ il qu'une rate ; j'en laifle néanmoins la déciiioqi H h ceux qui Voudront prendre la peine de i^exa* w miner* *t L'oéOiphase prend fon commencement aa M fond du goner , fa fituation efi au côté gauche> li 9i fou chemin eft tout iroit au côté d\k poumon Hiv * I %j6 Htjloire Namretlc dehis crochues , inégales en longùettr ; conformées * comme les dents canines. M & du foie, jufqu'à fon unioft avec Porifice de y> VeÛotanc, Elle eft compofée d'une feule suem- •> brane, fort molle À fort aifée i^ s'étendre, & ' M oui même peut être enflée deV a gcofleur de M deux doigts; c^éft elfe qui rëçcît fa première tout ^ lés animaus que la vipère a^tués aTec fes grofles < 99 dents , & qu'elle a avalés tout entiers , étant pro- •> fond , & fembJe ne faire qu'un même corps' 99 avec elfe; if eft toutefois beauc(;[up plus épais ^ »> & conipofé de deux'fqrt^s tuniques l'une chns M l'autre, & adhéj-ente l'une à l'autre. L'épaifiéur «* de fes tuniques fait qu'on ne peut l'enfijçr de ffi •I même groifeur de f'œfop^age , car il ne peut #» guère excéder la grolTeur d'un pouce; il a trois •9 à quatre pouces dé long , fon oriQce eft alTez §9 larjge, de même que fon mifiéu , mais fon fond M va en étréciflhiit , & eft d'ordinaire foitétroi- 9> temeiit fermé, & ne s'ouvre que pour rejeter m fes èxcrémens dans les inteftins. Sa tunique in- i» terne eft pfeihe de rugofités lorfqii'il eft yuide, 4» & on y trouve fort foûvent plufieurs petits vers •9 dé fa longueur & de la groifeur dé petites épin- f> gies. L'eftomac eft fitué du côté gauclie , comme 'ij^ rœfopliage, mais fon fond eft tputné vers le mi- 99 lieu du corps, pour fe viiider dans le piremier n intçftin* k» u de^ Strpens, 177 & qui paroîffent deftmées ï reipplaçer ces .dernières lorfque la vipère les perd V* Là longueur & la capacité dé l'œfophage, & »>^l^ largeur dii^ l'entrée de i'eftoinac , font fort M accommodés ^u naturel de fa vipère , ^iqueilt M n'envoie riexi de mftché à fon eitomac , mais f> av^le» pour fanourriturç , des animaux touten- »> tiers i quelquefois plus gros, & quelquefois plut $9 petits ; & lorfqu'iis' fe rencontrent plus lon^ » que la profondeur de Teitomac 9 le refte de* M meure dans f'o^fophage, en attendant que l*ef« 9* tomac ait tiré & envoyé à tout le corps le fue 9» des parties dévorées qu'il pou voit contenir « fp après quoi il reçoit celles qui reftoieht encore f> dans l'œrophagé; mais il faut un grand temps t9 pour tout cela , à caufe que TeSomac ne fe »» ferme point, & qu'il ne fauroit ramalTer aucune n chaleur coniidérabie pour fiiire une prompte » digeftion. . 9> Les intefiins des vipères font fitués au milieu n du corps, jipus l'épine du dos,i&: immédiate- 99 ment après le fond de l'eftomac ^'ën ai remar* »» que feulement trois,' dopt le premier & ie plus 19 étroit de tous , peut être appelle duodénum ; le 9* fécond, qui i(t plus large & qui eft rempli de 99 pluûeurs tinuolités , peut être nommé colon ;S^ 99 te troifième & dernier, reSum; lequel auffi eft 99 fort large &fortdroit, & lequel a fon ouverture V» au-deâbus & près du commencement de ia queuéy 90 par où les excrémens fortent. Ces inteâins ont H Y j . tf 4-?*- . i. "f"- i;! Hifiçire Naturelle fét quelque accident. Op e^ a trouTf M à leurs côtés les tefticules tvec fevrs TaiflTeaux^, n tant des. mâles que des femelles 9 & les deux M Cdros de ia matrice des dernières^ donf nous *• prierons après cette feâion ; lis ont aufll léi » reins avec leurs vài'flTeaux «^ui éil partent, 9t n quî font accompagnés de leurs venues & de leurt y» artères 9 de même que tous I^ taifll^ux qui fer- M vent à la génération; fk ieS înteftins n'en font éy pas 9uffi dépourvus. » Les reins font fitués au-deffbus des tefticules ; »»' ils font compoféséeplufièûrs corps' glanduleux^ 9i contigus & rangés de long^ en long , les un» i* après les autres; ils ont d'ordinaice deux pouceét t9 A demi de long, & deux lignes^ 4eniic de '* l^rge fur teur rondeur « qui e^ un peu apla-^ >» tie; ifs font de couleur rouge pâle : le droit eii n toujours fitué plus haut que le gauche dansPun f* & l'autre fexe ; ils ont auffi leurs uretères , pac 9* où ils déchargent les féroûtés, près de l'extrémité * derinteftîVï. fi Tous les înteftins, lès tëfticuies êi fes reins *» font, couverts de graifle fort blanche fc fort y»* molle, laquelle, étant fondue, demeure en niprme d'huile ; on voit auffiqueique^is, en T% certaines vipères , quelque peu de graifle auprès «t di| cœur ^ du poumon & du foie> & fur-tout ») près du fie], 8f près de cette partie que les uns >9 prennçn^t pour rate , & les autres peur pancréas^ »*t;outçsce5; parties font enveloppée» d'une tu ni<> y» que. forte & fermement attachée aux citrémJxéj» \ ■\îi- ••'?! ■^'t ■■':. . *:"-"• ^ifc-^:* .■/ des Strpens^ 179 éepuis deux jufqaà huit \a). L'on peiif prefiimer gue le nombre de ces aei^tp de roM^Iacement eft limité» & que k>ri^ queflvipère a réparé plufîeur^ fois la {)ert^e fes crochets , die ne peut plus es irémplacerv elle demeure privée, d^ rita^i f> des côtes , qui pourroit paflcr poor ^piploony M fi on y joîghoit la graifle ; mais comme ta vipérçy M qui eft une efpèce de Serpent, ne peut paflTer n que parmi les animaux imparfaits 9 je ne détei^ n .minerai pas Ye nom de cetLe tunique^ à Iwiaelfe n ceux qui feront pius.éçlair.és que moi donneront M le nom qui leur femHèra le plus raifonnable* t» Mémoires pour ferpîr à l'Hifi^re NaturelU dftMiinauxm vol» $ tpag'611 èf/hip, m' ^ (a) u Lorfqu'On le» examine attencîveraenc n avec une (ôupe, on voit qu'elles tiennent^ par *» leur bafe , h une, êfpéëe de tiffu membraneux n très fin & très- mou. Ces petites dents vont'en n diminuant de grofleuiTr h mefure qu'elles s'é- M ioignene dts alvéoles des dents canines; çeifee n qui font le plus près de ces alvéuiesy font. suffi »» les nfiieus forrnéeS S&les plus dures ^, fes autnes «plus petite»^ plus tendres , moins bien Ètt^ét^ »t $c comme muqueutes,particulièfeliiewrti leur « bafe ; elles paroiflfent , en effet , devoir leur for- » mation h une matière blanchîlitre & gétatineufer y» Ouvrage de M- l'Abbé Fontana , fur Us pwjhnSy Qf parncttllèrement far celui de la vrpàh^Fkr^icèyffi 1 - Hvj \ i 180 HiJIùire Naturelle' ' dents canines pendant le refte de fa yîe s 8c peut-être qu alors jbh eh feiroit fnbrdii lans éprouver l'a^îon^^fon Venin', quelle ne pourroit pl^aîre pénétrer dans la BleÔure. Ce dé^ut ab-^ ibiu de crochets, auquel la vipère feroit ftije:ttç> deyroit être une raifon de plus de chercher des caraâères extérieurs , "autres que les dents canines, pour dif- ,ltinguer les vipères d'avec lés Serpens tovipares. ♦ Ges dents canines de la vipère font •creufes, elles renferment luie- doubler cavité éc comme im double tube, dont l'un eft contenu dans la partie convexe ^e la dent, & l'autre danâ la partie con- cave. Le premier de ces deux conduits s'ouvre à l'extérieur par deux petits itrous, dont l'un eft iitué à labafe delà dent, & l'autre vers fa pointe-, 5c le ï*econd n'eft ouvert qiie vers la bafe, oii il reçoit les vaifleaux ô^ les nerfs qui attachent la dent à la mâchoire (a)}' («> Voyez , à cefujet, l'Ouvrage di^ii cité df in, TAbb^ Fontana^ yd. i, p. 8* .,v i --' télm ''hs Serpens. i S i Ces mêmes dents canines font ren-^ fermées jufauaùx deux tiers de leur longueur « dans une efpèce de gaine comparée de fibres très-fortes fc d'un tiflu cellulaire ', cette gaine ou tunique eft toujours ouverte vcn la pointe de la dent *, elle s'y termine' par une efpèce d ourlet, fouvent dentelé, & formé pair lin repli de deux membranes qui la compofent. Le poifon de la vipère eft contenu dans Une véficule placée de chaque côté de la tête, au-deflbus du niulcle de la mâchoire fupérieurc* •, le mouve- ment du mufde preffant cette vé/icule,' en fait foi tir le yenin , qui arrive par un <:onduit à la bafe de la dent ', tra- verfe la gaine qui l'enveloppe , « entre dans la cavité de cette dent par le trou iîtué près de la bafe , en fort par cduî qui eft auprès de la pointe ,& pénètre dans la bleâiire* Ce poifon eft la feule humeur malfaifanté que renferme la vi- père , & c*eft envain qu'on a prétendu que Tefpèce de bave , qui couvre Ces mâchoires lorfqu'elie eft en fureur, eft jin venin plus ou luoins^ dangereux 3» 1 8 2 Hijloirê Naturetk l'expérience a démontré le contraire (tf); I^e Aie empoîrofini , renfermé dans les véfîciiles de chaque câté de la tête ,. eft une liqueur jaune dont la nature n'eft ni dlkaline m' acide, comme on l'a écrit en divers tçn>ps*, elle iie prbduit pas non plus les enets d'un cauftique , ainfi qu'on Ta penfé v & ii paroît qu eile ne coatient aucun Tel proprement dit, puifque , lorfqu elle fe defîéche » elle ne préfente pas un commencement de cryf- tallifation , comme les fels dont Teaii furabondante s'évapore, mais fe gerce^, ie retire , fe fend, fe divife en trcs-peV tites portions , de manière à repréfenter, par toutes fes fentes très-déliées & trèsr multipliées , une efpèce de réfeau que l'en a comparé à une toile d'araignée [b)» Quelque fubtil que foit le poifon de la vipère, il paroît qu'il »' a point d'eÔct fur les animaux qiii n'ont pal de fangy il paroit aufli qu'il ne peut pas donner la mort aux vipères* eUes-menies^ & à Idem y ïtidtm* ^s, SerptHSi if j VipxA des «timaui: àifang chaud » It mQrfuve j4c h .vif>ève kur eft d'autant moins funefte que ieur groffeur eftpiii^ confidérable y de tdie (orte qu'on peut préfuiner qù^xl n'eft pis toujours mortel pour llioBihie ni pour 1^ grands qua-^ drupides ou oxTeaux* L'expérience « prouvé auiS. qu'il eft d'autant plus dan* gereux qu'ti a été cfiftHié en plus grande quantité dans. les plaies par des mor<-* rares répétées. Le poifon de la vipère eft donc funefte en raifbn de fa quan-^ tité , de la. chaleur du iânc & de la pe-^ titefle dé Tanimal qui e^ mordu *, ne doit-il pas au(Si être plus ou moins mortel , Suivant la chaleur de la faifon ^ ia tçmpératuœ du climat & l'état de la vipère y pins moins irritée > pkis oit moins animée » plus ou moins preâéé par la faim, &c;? Et voilà pourquoi rline avoit peùt^^e x»i£bo de dire que: k vipère, ain(î< que les autres Serpen& venimeffx, tie renfermohr point de poi^ foji pendant le temps de fon engour- diflement {a). Au reûè , M/ tAbhé ■■'■•■'•^^'«mnMÉigvM^a mt^ (a) flineylïp^i^ « ~^ . s I i 4 UyioinNatwfilk Fofitana , l'un des metlleufs VkyCtcithi 8c Naturalises de ^Europe , peniè ooe le venin dé la vipère tue en détrliiUnt l'irritabilité des neri& , de même ()ue pltKteim autres poifons tirés du rèjg^ne animal ou du règne végétal (>a)i de il a nufli fait voir que cette liqueur )aune & vénéneufe étoit un poHon très-dan- gereux ioriqu'elle étoit prife intérieure^ ment , 8c que Rédi , ainfî que d'autres Obfervateurs , n'ont écrit le contraire que parce qu'on avoit avalé de ce poifon en trop petite quantité pour qu'il piit «tretrès.nuifible(^). i On a fait depuis long - temps beau- 'coup de recherches relativement aux moyeits de prévenir les fuites funeftes de la morfùre des vipères \ mais M. l'Abbé Fontana, que nous venons de citer , s'efl: occupé de cet important objet plus qu^aucun autre Physicien : personne n'a eu, plus que lui, la patience & le cou- rage nécéflaires pour une longue fuite »■ tm mmmm ('ej Traité des Poifotu. Fkrtnutf 11%U -• . . s.».. des Serpens. ttf i*expinence$ ; M en a fait plus ie ftx mille ,v ^^ a effayé l'effet des diverfes fobftahces indiquées avant lui coQune âéi remèdes plus ou moins adurés con- tre le venin de la vipère*, il a trouvé, en comparant un très-grand nombre de faits , que , par exemple > l'alkali volatil , appliqué extétieurement ou pris inté* rieurement , étoit fans efïet contre ce poifon. II en eft de même, fuiyant ce Savant , de l'acide vitriolique , de l'a-* ciie nitreux , de l'acide marin , de l'a- cide phofphorique , de l'acide fpjlthique, des allcalis cauftiques ou non candiques , tAnt minéraux que végétaux , du Tel marin & des autres lels neutres. Les huiles, & particulièrement celle de té- rébenthine , lui ont paru de quelque utilité contre les accidens produits pat la morfure des vipères , & il a pen(2 que la meilleitre inanière d'employer ce remède , étoit de tremper , pendant long-temps , la partie mordue dans cette - huile de térébenthine extrêmement chaude. Le célèbre Phyficien de Florence penfe auiE qu'il eft avantageux de tenir wctte même partie mordue dans de Teau , > i'y^ ->. '%v ;^ |8(( Hifioire Nmtélie Ébît pure , foit mêlée avec de l'eau de chaux y foit chargée de fej commun , ou d'autf es fubftances falines •, la douleur diminue, aipfî que Vinflammation , :^& Iz couleur de la partie bleflée eft moins altérée êc moins livide. Les vomiflcmens produits par Témétique^ peuvent auflî n'être pas inutiles •, mais le traitemient que M. TAbbé Fontana avoit regardé commç le plus affuré contre les effets du venin de la vipère , confiftoit à cou- per la partie mordue peu de fécondes, ou du moins peu de minutes après l'ac- cident , fuivant la grofleur des animaux bleffés , les plus petits étant les plus fufceptibles de TaîSlion du poifon. Bien plus, cet Obfervateur ay.int trouvé que les nerfs ne peuvent pas communiquer le venin , que ce poifon ne le répand que par le fang , & que les bleflufes envenimées , niais fuperficielles de la peau, ne font pas dangereufes, il avoit . penfé qu'il fuÊfoit d'empêcher la cir- culation du fang dans la partie mordue, Se qu'il n'étoit pas même nécefîaire de la fulpendre dans les plus petits vaif- , feaur , pour arrêter les effets du poifon. 4- ,^::^^ '■■:■■■■ i;- ^- 1/ '-v** .Wv •'I ^diS-Serpens... 187 Un grand nombre d'expériences ravoieul conduit à croire qu'une ligature niife à la partie biedée prévenoit la maladie interne & générale qui donne la mort à l'animal-, que dès que le venin a voit agi fur le fang , dans les parties mor- dues par la vipère, il ceffoit d'être nui- iîBle y comme s'il fe décompofùit en produifant un mal local ; & qu'au bout d'un temps déterminé 9 il ne pou voit plus faire naître de mabdie interne» A, la vérité, le mal local étoit très-grand ^ & paroifToit quelquefois tendre à ht gangrène V &> comme il. étoit d'autant plus violent que la ligature étoit plus ferrée & plus long-temp^ appliquée , il étoit important de connoître avec qitel» que précifion le degré de tçnfion cie la* ligature & le temps de fon application y neceflaires pour qu'elle pût produire tout fon effet. Au refte , M. l'Abbé Fontana, en remarquait , avec. raifbn^ qu'jLin mauvais traitement pe^it changer la piqûre en une plaie conildérabld qui dégénère en gangrène, afluroit e» même-temps que le venin de la vipère li'eftpasauflî dangereux qu'on l'a penf^ •*î' 1 }'^- ,v ■;/■ JJ- #, ' ' iv,:-- ' N. 1 8 S HiMre NattittUe ■ ■. '-. . •'.■ - ./ . Iibiff({U*on a été mqordu pât ce Serpent ; bp ne doit pas défcrpéttr de fa vïe , tfxzxid bien même on ne feroit auèmi remède, & la frayeur e^rtrêrae qu'inf- pîrë l'accident , èft fouvènt une glrat^de taufe de fes fuites fimeftes {a). Pour faire cônnqître avec plus d'exac^ titude le réfûltat'quécePhyfîcien' croyoit devoif tirer ïui-i^ême dç fes telles & tr^s-nombreufes expérience , nous avons èî\x dbvoir rappoiter (es propres paroles dans la note fuivante (^) i 'd'après laquelle ^!n 1 1 111^ ( « ) «« Uûft Ompie morfure. de vipérç n'éft pas «» lÀortelI^. nataipellement , <|uand même \X y au«* n rtÀt e!U deux 6u trois vipères, !a maladie Icroiç #> plus grave 9 mais elle n« feroic^ probablement n pas mortelle ; q^and une vipièFe'auroic mordu t> un homme fix ou fept fois, quand elle aurpic 9> diftillé dans les morfures tout le venin de fes »> véiicuies, en ne doit pas défei^éren»» Ouvrage ééjicitéf !;«/. a>pt 45. (i) « tè dèmfér réfukat de tant d^expériencçs »i^ fur l'uiiigè de fa ligature, contre fa mordre de n la vipère ^ ne, pi:éfence ni cette certitude , ni M cette généralité auxqueilies.pnre feroit attendu 9» dans le commencement. Ce n*eit pas que la Ji- « gaiture foit à rejeter comme abfohiment inutile. des Sirpens^ »8f reçqiinait^ aifjft quÉîj^nous, rinfltteiiû|f :.'U) ■*M -iili? .!.„ .1 *» puxfque.nousTayonttcouvIe un remé^afluré ffi pour les pigeons & pour les cochons i^'^^Ç^ « n elle peut Lonç .l'être pour d'autres animau^' '&^ » peut-^ feioîê-élleîùute jjiiir tous /fi l'on cçn- H iioiflbit niRftrïi lei , oireonnances vdàns ferquellêi n iirfàu^îaprati^ujEii:- Il pjifpîtyert général^ qu^c*», >9 ne doit rien attendre des fcarîficationi plus ou n moinsyandea, p!us oumoins fimpïes.,.pui(qu'oa »» a vu mourir , avec cette opération , les animaux » même» qui nuroient été le pIusifacÂenient guéria n avec les feiile» ligatureak • > > \ • ; r; M je n^3fe pas déci *} ment meurtrière pburràomme^ lal^tùre, dana^ «1 ce cas , ne pounroit faire autre choie que dimr» »>' nuer la maladie ; peut-^tre une ligature très^Ié- n eère pourroh^elte fû^re ; peut«étre pourroit-ofi n rôter peu de temps aprèi ; mais il^ut des expé> ^ 'riencc^s pour nous mettre en état de prononcer» »> & le s^ expériences' fuf les hommes font trèa^ w raresc ' - f* Je dois encore' avertir qu'une pairtîe de mea 1»* expériences fur le venin delà vipère, ont été f» faites dans la plus rude faifon , en hiver. 11 ef( n naturel dé concevoir (|ue les vipères dont je met •> fuis fçryi , ne pouvoieiit être dwt toute Içvif ./T V (-»5 .vi \ ! tyô Syiùire Ka^rdle àès^f^iis^ de aîvifrlW^âtttrd c^ fenéalés ob accidentelles' Aïf kforëëdlii Vçnîn des 5çrp6n§. jlj&^ q^^ croît ûite plufieurs ctrcû nuances particulière^ ont fkuâitérer le» réfultats de ces diiffé^entes ç^éirieiices. ■:;...: ;• --^ ''/'; •7- Waîs; lenfîn , 4an$ in Sapl^tnei^t ïm-: eini^ à la fin dé ion fécond yoliimè, . l'Abbé Fontaha annonce , d'après Uni iiili.»»«M»i^4p)— 4;; l'ii lUi ifi ii >rl riimi.yw I II I i 'iim ^ TÎgue\ir;qtt'eII«t Revoient mordre les anîmault M avec moins de force , (k qUe n'étant p$t hourrîei ^' depiAhph$99f^ mm à i^Mfw^^in deyokâtreen w .moimlFeqaantUén, Jr ik'aî aucune peine à croire 9f flue^dans une autr^.raifQnpiusfavor'ableT» comme vki^i$mVéf^4 dans un climat pfus chaud, lesefTect Vf 4u0em :^r»^ «n qudque^iorte , diffiérens , & , I* en général ypluagranoiv . n h pm encore, airoir éiétronpi |Nir ceux; qui •» iii« f^urniflbiertt les Vip^lret-. J'^S0f9 «n ufage» n dans le cpQimencemei)t>d« rendre les yipéres V inlm^ dont je m'^cois fervi pour faire mordre « Jejs anitna^s^iSc que^e n'ai^ois pasbefoin de tuen 9» J'ai tout lieu de croire qu'on m'a vendu ^piour U ^ feconde fois i les vipé«i qm j'avoii déjà «m- M ployées; mais, J^s que je me fuis aperçu de tp' cela^ je me fuû déterminé à tuer tputee les vi- v-rpèrei r apr^â m'en être fervi danames expé- ^ rfeocQS* 9 Qmr0^ d^ cité, i^. 2^ fog^ S9 ^ fui¥» .1 ^\.:. /'*^ des Serpens. ' 1-91 iè^ ^oiivelîèé épreuves , qu^ »U jiîerire 4 cautère détruit là Vert^ marfiilaiitfe du venin de la vipère ^ aVec iaqueiiè on b mêle •, que tout concourt à là faire Re- garder comme le véritable & feul fpé- tifiatie contre ce poifon , & qu'il fulSt de rappliquer fur la plaie ^ après l'a- voir agrahdiê par des inciâôns tonve- itables(fl), - ' ' Quelquefois cependant lié remède n*eft pas apporté à tems, bu ne feriiêlê pas avec le venin. On 45e peut pas toii- )ôurî 1 ^ire pénétrer la pierre à cautère dans tous les endroits dans lefquets lé Î>ôi(bn eft parvenu. Les troiis que font fes dents de la vipère for;t très-petits & fol^vént invifiblés v ils s'étendent dans la peau en différentes direé^ions & à diverfes profondeurs , fiiivant plufîeurs circonf- tances très-variables. L'inflammation 8c l'enflure qui furviennent , augmentent encore la difficulté de découvrir ces direélions^ en forte que Içs incifîons fe font pirefqu« au hafard. D'ailleurs le ». ■' . ' - > ' ' " 1 -! .. .1 U 1 .1 ,1" mmmmmmmÊJmmmm (a) U>i4 yoAr/Rl fec^ùiy p^igt ^ 13. ' •.*»•■ f -■■ •>,^, \ » t94 Hifi^ire Naturelle venin ^ introduit quelquefois tout^d'un- foup^ en: grande quantité dans laoî- «34 > P*ï ^ moyen de, quelques vaif- feaux que ia dent pénètre*, & la morfure de là vipiire peut donner la mort la pjus prompte^ fi les dents percent un 'gros.vaiffeau veineux, de manière que le.poiibn (oit porté ^rs le cœur très- rapiidement & en abondance.. L'anfi|ial Aifordu éproi^ye alors une forte d'ihjec- tîon artificielle du venin , ôc le 'mal peut être incurable. On pe peut donc pas^ fuivant M, Fontana » regarder ^la pierre à cautère comme un remède tou- iqurs aflliré contre les effets de la mor- Aire des vipères : mais on ne doit pas douter de fes bons effets , & même on peut dire qu'elle eft le véritable fpéci- fique contre le poifon de ces Serpens. . Tels font les réfultats des expériences 4es plus intéreffantes qu on ait en<;:ore "ia^es fur les effets , ainfi que fur 1^ na- turc du venin que la vipère diftille par ,îc moyen de fes dents mobiles & cro- cbtues. Achevons maintenant de décrire ret animal funefte. / Elle a les yeux très^vife & garnis dt paupières , 'm t ' »,.^ '. ., •- •>, •■ . , V;;-;; . Tani- paupic^ 1, ainjÇ- qpe ceiax çle$ Qtiidrurt j)èi?ij, pyipjMf«8 -^ :3c » comme fi eîic feu-; l toit if puifTaii^e; r^dQiitable.du veniniV au'ettç.recè|e , fpn legi^rd paraît hardiçi ksyeuy brUlei;it(,;fur-^out lorfqu^on rfr- rite 'j & alorç non- feulement elle le&i anime, mais , ouvrant fa gueule, elley daxde fa langu^y.qiii eft qoiomunémenti frife , fendue e« :^|;x , & çQtepo fée de: eux petits cylindriPS 1 çhârnué âdhérensi Tun à ra^e:j^fqt|e$ryers les deux ticr»] dp leur longueur \ l'^c^nial Tagite ayea* tant de vîtefle , qu'eUe étincelle , pourf ainfi dire > & que la lumière qu elle ré-1 fléchit la fait, parottré çoilnme une forte**^ deîpetit phpfphpirç* On a regardé pen*^ dant Iwg-tempîï cette langue comme une forte de 4ard dont la ripère fe fer- yoit pour percer fa proie v on a cru que cétoit à l'extrémité de cette langue que réfidoit (on venin, & on la comparée aune flccfee empoifonnée. . Gctte erreur eft fondée fur ce que , toutes les fois S refter cnfuîte immobifes. C'e(b par ce jeu,plu(Ieurs fois répété, & par ce mou* vement alternatif des deux côtés de Tes mâchoires , que la vipère parvient à ava- ler des animaux Quelquefois a^Tez conli- dérables , qui, à la vérité, font pendant long-temps prefque tout entiers dans Ton œfophage ou dans Ton eftomac , mais qui , diilous infenfiblement par les fucs . digeftife , fe réfolvent en une pâte liquide , tandis que leurs parties trop| groffières font rejetées par l'animal {a)* , (à) u Nous avons remarauë cefa depuis peu'. >» dans une grande partie du corps du lézard 99 qu'Une vipère a vomi douze jours après avoir »> été prife » où nous avons vu qu'à ta tête & n aux jambes de devant, & à la partie du corps' >» qui les touchoit & qui avoit pu être placée p» connmo -Cément dans l'eAomac de la vipère. Il $y ne reftoit guère que les os ; mais qu'une bonne M partie du tronc , avec les jambes de derrière »» & toute la queue, étoient prefque en même 9» état que fi la vipère les eût avalées ce jour-là » 9* comme on le vevra dans la figure que j'en aï » fait graver; mais on fut furpris, entr'autres ■ M chows, de voir que les parties qui n'aboient . » pu entrer dans l'eitomac, & qui avaient refté v »» dans i'œfophage , fe fulTent confervées û long* ^ 9f temps fani fou£frir aucune altération dans % ' v > ■ ^^6 Hi/Ioire Naturelle NoB-feulement , en effet , la vipère fè nourrit de petits infères , quelle retient par le moyen d^ f^ langue > ainfî qu'un grand: nombre d'attts#s Serpens & plu- eur» quadrupèdes ovipares; noo-feulc- ment elle dévore des iofedes plus gros y des bupreftes » des cantharides, & même ceux qui fouvcnt font trèa»dangereux , tels ique les fcorpions (a) y mais elle fait fa proie de petits lézards > de jeuneis gre« souilles y éc, quelquefois de petits rats , de petites taupes , & d'affez gros cr^ pauds , dont l'odeur ne la rebute pas , èz dont l'efpèce de venin ne paroît pas lui nuire. : Elle peut paffer un très-Jong»temps fins manger , 6t. Ton a môme écrit qu'elle ppuvoit vivre un an & plus dns rien prendre \ ce fait eft peut-être exagéré , mais du moins il eft iur qu'elle vit plu- M0 »r peau, bien que celles diu dcflou» enflent de la *» lividité, qui étoic en apparence un effet du n venin de ki norfure. n Dtferiftion anatomiqut de la vipèrt , par M* Charas. Mim» pour fér^ir à l*hif- $oirt nafitreUe des animaux , parMMi dt P Académie Jtuydt des Sciences y vol»,^ , p» ôog» ^ (a) Anflite^Uv* 8# çhaf% 2^1 de hlftor^ animal. .■•v... ■f^-'' . ' i des Sirpens. i^f fieurs mois privée de toute nourriture» M. Pennant en a gardé plufieurs re^fér»» mées dans une boîte , pendant plus de fix mois , fans qu'on leur donnât aucun aliment , & cependant fans qu'elles pa- rurent rien perdre de leur tivatité. Il femble niciiie que , pendant cette longue diette , iion-fculement leurs fonélions vi^ taies ne font ni arrêtées ni fufpendues , inais même qu'elles n'éprouvent pas une faim trcs-preiîante , pui(qu*on a vu des vipères renfermées pendant plufieurs jours avec des fotiris ou des lézards , tuer ces animaux fa/is chercher à s'en nourrir (û). Les vipères communes - ne fuient pas les animaux de leur efpèce-, il paroîtmême que, dans certaines faifbns de l'année , elles fe recherchent mutuellement. Lpr(^ que les grands froids font arrivés , on leè trouve ordinairement fous des tas de pierres ou dans des trous de vieux murs, réunies plu(îeurs enfemble & entortillées les unes autour Mes autres. Elles ne fe (a) Defcripùon anatomîqut de la vlfère , f0' — ^ M'Ckaras^àl*mdîOitdéjàcité, •■'■■"■■■■ . . 1 IIJ •■ r :-.. -'^ <%' \ 198 Hifioire Naturelle craignent pas , parce que leur venin n'efE point dangereux pour elles-mêmes, ainfi que nous l'avons vu *, & l'on peut préfu- mer qu'elles Te rapprochent ainfî les unes des autres pour ajoutera leur chaleur na- turelle , contrebalancer les effets du froid , & reculer le temps qu'elles paiTent dans l'engourdiffement & dans une diette abfolue. Pour peu que leur peau extérieure s'aî- tère , les fucs deftii>és à l'entretenir c^Ç^ fent de s'y porter , & commencent à e^ former une nouvelle au-deffous \ & voilà pourquoi , dans quelque temps qu'on prenne des vipères , on les trouve pres- que, toujours revêtues d'une double peau , de l'ancienne , qui eft plus ou moins altérée , & d'une nouvelle > placée au- deflous & plus ou moins formée. Elles quittent leur vieille peau dans les beaux Jours du printemps/ , & ne con fervent plus que la nouvelle , dont les couleurs îpnt alors bien plus vives que celles de l'ancienne. Souvent cel!^* peau nouvelle, altérée par les divers accidens que les vi- pères éprouvent pendant les chaleurs ,. fe Ifeûèche , fe fépare du corps de l'animal 7- X A .' des SerpéM. ' 1^9 3ès h fin de l'autonine ^ eft rempheée Î>ar la peau oui s'eft formée pendant 'été ') ^ , dans la même année > la vipère fe dépouille deux fois. Les vipères communes ne parviennent à leur entier accroiiTement qu'au bout de ftx ou fept ans *, mais ^ après deux ou trois ans > elles font déjà en état de fe reproduire •, c'eft au retour du beau temps , Se communément au niois de Mai, Sue le mâle & la femelle fe recherchent, a femelle porte fes petits trois ou quatre mois , & A , lorfqu elle a mis bas , le temps des grandes chaleurs n'eft pas en- core pafTé , elle s'accouple de nouveau Se produit deux fois dans la même année. Les Anciens , trop amis du merveil- leux , ont écrit que , lors de l'accouple- ment , ie mâle faifoit entrer fa tête dans la gueule de la femelle -, que c'étoit aiaCi qu'il la fécondoit •, que la femelle yhïen loin de lui rendre carefle pour carefle , lui coupoit la tête dans le moment même où elle devenoit mère -, que les James Serpens , éclos dans le ventre de la vi- père , déchiroient fes flancs pour en for- tir , que par-là ils vengeoient , pour ainû T * I IV y r- •■ -y. -r' ■li i|l|cro Hifioire NatmtlU ■\ dire , la mort . de leur p ère , &c; |û) T^ows 3{ii*avonslpas befoin de réfuter ces opi- ^ L nions extraordinaires •, ^ les vipères com - munes viennent au jour & s*accoupIent ..comme les autres vipères {b)\ mais Its •ït-- .fj'. -"t '■«••; 1 (i't ■>*•*-■ '1 f>- •■îft.'it f-fj ' •#'''1*V î ■ !■• r-^. - . j. * . . ^ i J i ^ » _ . ^ ,- -t. 1 ^^ i * ■i' f. . V „ .* • - ....■,..' ..» .-.-:i. ^. ... . }■ * (tf) Ht Vipera mas capud inferit in os , quod V> HfaabrodicvoIuptatisduIcedine..»*£ad9ni tertiâ 9) dieintrà uterum catuios exciudic : deindèlîn- 9i gu!os,tingutisdiebus parit, YÎgintiferè numéro. fi ïtaque cseteri tarditatls impatientes , perrum- » puntlatera occisâ parente* m PUne^ iiv.io. (è) (i Le mâle a deux tefticules qui font de »> forme longue « arrondie , & un peu aplatie dans f* fa longueur; Ils vont aufli un peu en pointe »t vers les deux bouts; leur couleur eit blanche :«» & leur fubltanee glanduieufe } leur longueur tfi 9 inégale , car le droit a plus d'un pouce d'un gros chapon* Leur (ituatîon eit différente , *9 carie droit commence proche & au-delToasda 9» fiel 9 au lieu que le gauche commence environ 99 huit lignes plus bas que le droit* lis funt tous 9» deux iufpendus , en leur partie fupérieure , 9» par deux fortes membranes qui viennent du 9» deifous du foie > & font d'ordinaire enveloppés 9» de graiife^ qui fait qu'on a peine k les difcer- 9> ner, à caufe de la conformité de couleur qu'ils n ont avec cette graiflfe. ^ ^ .*. . ..^^j ^^, .■Jf < (Nous \s opi- i com- uplent nais les tvJ'ij 58, quod cm lettiâ eindèlàn- b numéro, perrum- i»». 10- ai font de piatie dans en pôiute fL blanche igutur eTt pouce die 'k un peu le font pas i de l'aîlç Itffiérente , deflbtts du ;e environ font tous ipérieure , ennent du invcloppés les diiccr- ileur qu'il* à'des Serpens. 1 léi Anciens , ainfi que les Modernes , ont quelquefois pris des faits particuliers « , »» t)u milieu de chacun de ces tefticules de la ^s partie interne , on voit fortir un petit corps n long âe menu , aflez folide , & même un peu '»> plus blanc que la fubfiance des tefticules , qui f> defcend & qui leur cft attaché tout le long >» jufqu'à leur bout inférieur ; on peut l'appeller >f épididyme. On voit au bout de chacun , i? V» commencement d'un petit vailTeau variqueux 9 t« qu'on peut nommer fpermatique, à eau fe de "«f fa fondion, qui eit un peu aplati, de couleur >* fort blanche & aflez luifante, Sx, qui eit d'or- »» dinaire rempli de femence en forme d'un fuç »> laiteux. Ce vaifleau eft affez déiicat, & il e^ r» replié dans tout fon cours en forme de plu- f> fieurs S jointes enfemble d'une façon fort agréa* >* ble à voir ; de-là il defcend entre l'inteltin ^ 9) le rein, duquel il fuit l'uretère jufqu'au trou M du dernier inteftin , par pu fortenties excré« f) mens. Il eit aufli accompagné de veines & d^ar- 9* tères d'un bout à l'autre , de même que les » tedicules , & il ceife d'être anfraâueux un, peu f» avant que d'arrivet à l'ouverture de iMnteftin. n Chacun de ces deux vàilTeaux Ipernîatiques » vient fe rendre à fon propre réfervoir de le* » mence, dont il y en a deux qu'on peut nom* >» mer paradâtes , qui font comme des glandes »*- blancnes, chacune de la longueur « delagroiV *« feur & de la forme d'un grain de femence d« n chardon bénit* Ces glandes font fîtuées de long ••■■'—■ \^ I v" y • ' *^ »02 Hijloire Naturelle des aecîdens bizarres , ou des obferva^ lions exagérées , pour des loix générales j. H en Ions au-del!bus & entre iës deux parties » naturelles ; elles font toujours remplies d'un 9^ fuc laiteux & tout femblàble à celui des vaif* » féaux fpermariques que nous venons de décrire; 9» & pour fournir à Péjaculation, lors dû coït, elles »» tranfmettent fa femence qu'elles contiennent 9* dans les canaux éjaculatoirest des deux parties .»> naturelles qui leur font voîfînes. j5 ^ï ; ' ■ >» Je puis dire Iti-deffusque ceux qui ont pris ces » deux, réfervoirs de femence pour d'autres teftir- ,»» cules , fe font bien trompés dans l*bp'nion »» qu'ils avoient qu'y ayant deux. parties naturelles, 99 iîy dfvoitaulfî avoir, pour chacun^ deux tefti- >» cules imaisleurfubftance étant tout-à-fait diffé- îw rente des vérirabies tefticules que nous avons 9^ décrits, & leur fontfiion étant. de recevoir & >* non de former , nous ne les. cohnoifîbns qu* >» pour parafâtes, qui reçoivent peu-k-peu la fer y» mence que les tefticules leur envoient, qu'ils >» réfervenr & qulls tiennent toute prête pour >♦ le^ temps du coift , & pour faire , dans un mor t» ment & à propos,, ce que les vaifleaux fperr w matiques ne fauroient exécuter fitôt niûbien.a 9*^ à caufe de leur longueur & de leur entortillei- i» ment. ■ >» Le mâle a deux parties naturelles, toutes pa* » reilîes, qui, étant attachées ,^ font chacune de » la longueur de la queue de l'anima^ ; leur naiC- n imss. Yient de l'extrémité de la q^ueue,,fou& ^ ^^ ^Vi des SerpenS^^: 2a j & d'ailleurs il femble qu'ils avoient quel" que plaiiîr à croire que la naiâance d'une ii IaC[ue!!e èttes (ont fituées de ïongén fong, furie » près d'/ l'autre, elles vont en groflîflknt, de « même que la queue, au GOïflmencement de M laque'ifè elles finjlfem , & elles ont leur jflue; f» auprès Ôc à côté l'une de l'autre, & tontjoi- y» gnam l'ouverture de l'inteftin , qui" fait en quel* y» que forte leur féparation. » Chacune de ces parties eft compofée de deux « corps longs & caverneux , fitués enfemble l'ui» »» contre l'autre, & qui fejoiignent vers leur font- n mité en un même corps , qui fe trouve envî- « ronné de fon prépuce , .à'.qur a fes mufcle» >» éredteurs , conforméhrent li ceux de plulleurs w animaux. Ces parties font remplies par-dedan» y» deplufieurs aiguillons fort blancs, fon duTS, fort w pointus & piquans, qur y font plantés,. & qui » ont leur pointe diverfement tournée , dont la >» grandeur & la groflbiu ferapportent ài'èndroit de* >» lapartre naturelle oô ils font fitués , enforte-qu& fi comme la fommitéeft plus grande &pîusgrolîe,. >» fes aiguillons le font aufli, & ils ne s'avancetït » & ne paroilfent que lorfque le' prépuce qui le* î7 couvre s'abaifie, qui eft loffqne l'animal lé dif- n pofe pour le coït. >» Ces parties naturelles font d'ordinaire cachées^, rt & elles ne s'enflent 8c ne fortent que pour fe n co'rt, fi ce n'eft qu'ayant pris l'animal, on le» n faffe fortir par force en les preflant ; car alors. ^ ott !«& voit fortir toutes deux (-sialcment, ùls^ n w 'p i0:4 Hijloire Naturelle . génération d animaux aiifll redoutés qtte la vipère , ne pouvoit avoir lieu que par i . M cune environ de !a grofieur d'un noyau de » datte & des deux tiers de fa longueur , Sx, leur M fommité fe trouvé toute couverte Se toute en- >» vironnée de ces aiguillons , confine la peau n d'un hériffon) & ces aiguillons fe retirent & fe n cachent fous le prépuce 9 lorfqu'on cefle de les » prelfer. *> L'ilTue de ces deux parties eft environnée n d'un mufcle bien fort & bien épais , auquel La V peau eït fortement attachée , en forte qu^il ç{x n ïoxx difficile de Tcn féparer; le même mufcie » fert auifi ^ ouvrir & à relferrer i'inteft in. «, ^,;n La vipère femelle a deux tefiicules^deméme n que fe mâle , ils font toutefois plus iones & plus y» gros 9 mais de la même forme* Ils lont fituéi 9i aux côtés & proche du fond des deux corps de 9i la matrice, & le droit eu plus haut que legau- 99 che * de même qu'aux mâles ; leur fubitance >4 & leur couleur font auffi fort femblables : le 1* droit a environ un pouce & demi de long &; 91 deux lignes & demie de large , le gauche a 99 quelque cbofe de moins ; ils ont leur épididyme 9f & leurs vaiifeaux fpermatiques , qui portent la 9» femence dans les aeux corps de la matrice , éc 9* qui font bien plus courts que ceux des mâles^ » Je dirai néanmoins que ces teiticules ne paroif- fi fen** pas toujours tels en joutes les femelles ^ 9* fur-tout en celles qui font amaigries , ou par »} maladie > ou pour avoir été long- temps gardées^ /f-' ^^ des Serptns, i' lOf I*e»tiadion de la génération précédente. Les œufs de la vipère commune font n car leurs tefticules s'accourciiTent , fe rétréci!^ M fent 6t fe deiféchent , de même qu'en celles f> qui ont leurs œufs déjà grands; ayant remarqué »> qu'en celles-ci , les tefticules font fcrt raccour- M cis & fort defféchés , Se même qu'ils font def- fi cendus plus bas , quoique le droit fe trouve » toujours plus haut que le gauche. - » La matrice commence par un corps alTes fy épais , qui eft compofé jje deux fortes tuni- f> ques, &qui, étant fitué âu-deifusde l'inteftin, » a) au même lieu, fon orifice 9 qui eft large & f> qui fe dilate aifément , pour recevoir tout-à-fa^ ti fois , par une même ouverture , les d^ux par* » ties naturelles du mâle dans le coït. Ce corp» M eft environ de la grandeur de l'ongle d*un doSgc y» médiocre , & il fe divife, fort prés de fon com- r> mencement, en deux petites poches ouverte» ') au fond, & que la Nature a formées pouriece- » voir & pour embralTer les deOx membres du n mâle dans le coït* Leur tunique intérieure eft *i pleine de rugofités & eft fort dure , de même » que celle de tout le corps dont nous avons fi parlé.» • *> La matrice commence par ces deux petite» M poches > à fe divifer en deux corps qui mon* 9f tent, chacun de leur côt^,le long des reins» y* & entr'eux & lesinteftips'^jufquesversle^nd n del'eftomaCf où if^'font fufpenduspardesiiga* f> mens qui viennent d'auprès du foie ^ étant ,au||^ I ■/ "^ 2 06 < Hiftoife 'ÎJàtufeUe :i,'5. diftriBaés en deux paqttets 5 celui qui eft à droite eft communément le pIiTS Con- fîdérable v & chacun de ces paquets efl: renfermé dans une membrane qui fert comme d'ovaire v le nombre de ces œufs Varie beaucoup y fuivant les individus , depuis douze ou treize jufqu'à vingt ou vingt-cinq , & Ton a comparé leur grof- feiir à celle des œufs de merle. Le vipereau eft replié dans Tœuf ^ il y prend de la nourriture par^ une efpèce d'arrière- faix attaché à fon nombril , & dont il n'eft pas encore délivré lorfqu*il >» foutenus, d'éfpace en elpace ,, par divers petits n ligamens qui viennent de l'épine du dos. Ces y» deux corps font cortipofés de* deux tunfques » molles, minces & traniparentes, qui font I*une Si dans l'autre; leur commencement eft au foni fi de ces deux petites poches qui embraflent les »» deux membres du mâle, dont iis reçoivent fa >» femence, chacun- de leur côté, pour en former r» des œufs , & enfuite des vipereaux , par fa jr» jonction de teur propre femence que hi refti- w cules y envoient. Ces deux corp? de matrice »» font fort aifés îr fe dilater , po\ir contenir un n grand nombre dfe vipereaux jufqu*à leur per- f» feétion-' »* Mémoires pour fervir à l'^Aifiolre natuu À ù ies SerpeM. .i 207 t percé fa coque , ainlî qiie la tiinîqiie qui renferme les œufs , & qu'il eft venu à la lumière. Il entraîne avec lui cet ar- rière-faix , & ce n'eft que par ies foins de la vipère-mère qu*il en eft dcbarraflé. On a prétendu que les vipereaux n étoient abandonnés par leur mère que lorfqu ils étoient parvenus à une gran- deur un peu confidérable , & qu ik avoient acquis aflez de force pour fe défendre. L'on ne s*eft pas contenté d'un fait auffi extraordinaire dans Thif^ toire des Serpens •, on a ajouté que ^ îorfqu'ils étoient effrayés , ils atloient chercher un afyle dans Ten droit même 011 leur mère receîoit fon aHrme empoi* fonnée \ que , fans craindre ies crochets venimeux , ils entroient dans fa bouche , fe réfiigioient jufques dans fon ventre-, qui s'étendoit & fe gonfloit pour les recevoir , & que lorfque le danger étoit paffé, ils refîortoient par la gueule de leur mère. Nous n'avons pas befoin dfe réfuter ce conte ridicule, & s*ila jamais pu paroître fondé fur quelqu*obfervatioiT, n l'on a Jamais vu des vipereaux effrayés fe précipiter danç la gueiàe d'une vipère:> %. 208 Hijïoire Naturelle ils Y auront été engloutis comme uii^ proie , & non pas reçus comme dans un endroit de fureté-, l'on aura eu feu- lement une preuve de plus de la voracité des vipères , qui , en eÔet , fe nourriflenjl: fouvent de petits lézards , de petites couleuvres ; & quelquefois même des vipereaux auxquels elles viennent de donner le jour. Mais quelles habitudes peuvent être plus éloignées de Tefpèce de tendrefîe & des foins maternels qu on m voulu leur attribuer? La vipère commune fe trouve dans prefque toutes les contrées tie l'ancien continent^ on la rencontre aux grandes Indes , où elle, ne préfente que de légères Variétés» & non- feulement elle habite dans toutes les contrées chaudes de l'ancien monde, mais elle y fup- porfe affez facilement les températures les plus froides , puifqu'elle eft affez commune en Suède , où fa morfure eft prefqu*auffi dangereufe que dans les autres pays de Tturope, Elle habite auffi la Ruilie 8c pludeurs contrées de la Sibérie ; elle s'y eft même d'autant plus multipliée , qvkt , pendant long- \ . 'SdesSerpens^^ ;io9 tems, la fuperftîtîon a empêché qu'on ne cherchât à l'y détruire (a). Et comice les qualités vénéncufes s'-ccroiffent ou s'afîoibliflent à mefiire que la chaleur augmente ou diminue, on peut croire que les humeurs de, la vipère font bien propres à acquérir cette efpèce d'exalta- tion qui produit fes propiétés funeftes , puifque fa morfure eft dangereufe même dans les contrées très - feptentrionales. ' C ft peit-être à cette caufe qu'il faat rapporter Padivité de fes fucs , que la Médecine a fouvent employés avec fuccès't peu d'animaux fournirent même des remèdes aufli vantés , contre autant d'cfpèces de maladies : les Modernes en (a) « On porte un refpeâ fingulier aux vipères 9» en Ruflîe & en Sibérie, & on les épargne foi- »> gneufement, parce qu'on croit que , fi on fait 99 du mal à ceue efpèce de Reptiles, ils fe ven- ** geront d'une manière terrible. On raconte , à » ce fujet , bien des aventures où l'on ne voie f* qu'une fuçerftition ! ridicule ; ii y a cependant »> aujourd'hui des gens qui en ont (ecouéle joug, »» & j'ai vu , dit M. Gmeiin , un foîdat qui tua t» quinze vipères en un jour. »> Hiji, géaér, dts Voyages t éd. in-i2, tom» 71 ,;?. 26^'. <: \\ 210 nifloirelJmrelîe font autant d'ufage que les Anciens , Hs fe fervent de toutes les parties de fon corps, excepté de celles de la tcte qui peuvent être imprégnées de pôifon ; ils emploient fon cœur, fon foie, fa graifle*, on a cru cette graiile utile dans les maladies de la peau pour effacer les rides ^ polir embellir le teint •, & de tous ies' avantages que Ton retire des pré- parations de la vipère , ce ne feroit peut-être pas celui que la clafle la plus aimable de nos Ledbeurs eftimeroit le moins. Au refte , comme des effets op- pofés dépendent fouvent de la même caufe 5 lorfqu'elle agit dans les circonf- tances différentes, il ne feroit pas fur- prenant que les mêmes facs adtifs qui produifent , dans les véficules de la tête de la vipère , le venin qui la fait redouter, donnaflent art fang & aUx humeurs de ceux qui s'en nourriflent , afîez de force pour expulfer les poifons dont ils ont été inférés , ainiî que Ton prétend qu'on Ta éprouvé plufieurs fois. On ignore quel degré de température les vipères communes peuvent fupportcr fans s'e;igourdir \ mais , tout égal d'ail;; V,. / • -\ des StrptnS, ixi fetirs , elles doivent tomber dans tiiie torpeur plus grande que plusieurs cfpcces de Serpens , ces derniers Te renfermant , pendant l'hiver , dans des trous fouter- reins , & cherchant , dans ces afyies cachés , une température plus douce , tandis que les vipères ne fe mettent com- munément à Tabri que fous des tas de pierres & dans des trous de murailles , où le froid peut pénétrer plus aifément. Quelque chaleur qu'elles éprouvent, elles rampent toujours lentement \ elles ne fe jettent communément que fur les petits animaux dont elles font leur nour- riture •, elles n'attaquent point l'homme m les gros animaux •, mais cependant lorfqu'on les bleffe, ou feulement lorH» qu'on les agace & qu'on les irrite , elles deviennent furieufes & font alors des morfures aflez profondes. Leurs ver- tèbres font artiailées de manière qu'elles ne peuvent pas fe relever & s'entortiller dans tous les fens au(E aifément que la plupart des Serpens , quoiqu'elles rcn- verlent & retournent facilement leur tête. Cette conformation les rend plus aifées à prendre i les uns les faifiiTent au cou à I ■ w 112 ÏJiJloirt Naturelle l'aide d'une branche fourchue , & les en* lèvent enfuite par la queue pour les faire tomber dans un fac, dans lequel ils les emportent', d'autres appuient l'extrémité d'un bâton fur la tête de la vipère , k. la ferrent fortement au cou avec la main*, l'animal fait des efforts inutiles pour fe défendre •, & tandis qu'il tient fa gueule béante , on lui coupe facilement , avec des cîfeaux , fes dents venimeufes s ou bien , comme fes dents font recour- bées & tournées vers le goder , on les fait tomber avec une lame de canif que 1 on pafîe entre ces crochets & les mâ- choires ,^ en allant vers le mufeau : l'ani- mal eft alors hors d'état de nuire , & on peut le manier impunément. Il 7 a même des chafTeurs de vipères afTez hardis pour les faifir brufquement au cou , ou pour les prendre rapidement par la queue -, de quelque force que jouifle l'animal , il ne peut pas fe redrefler & fe replier aflez pour blefler la main avec laquelle on le tient fufpendu. L'on ignore qu'elle eft la durée de îa vie des vipères -, mais comme ces ani- maux n'ont acqhis leur entier aocroiife* ■^:: .V f '\ des Serpens. ii y ment qu'après fîx ou fept ans , on doit, conje^urer qu ils vivent , en général , d'autant plus de tems , que leur vie eft, pour ainu dire, très-tenace, & qu'ils réfiC- tcnt aux bleâures & aux coups beaucoup plus peut-être qu'un grand nombre d'autres Serpens« Flufîeurs parties de leur corps , tant intérieures qu'exté- rieures , le meuvent , en effet , & , pour ainfi dire, exercent encore leurs fonc- tions lorfqu elles font féparées de l'ani- mal. Le cœur des vipères palpite long- temps après avoir été arraché , & les muA des de leurs mâchoires ont encore la faculté d'ouvrir la gueule & de la re- fermer lorfque cependant la tête ne- tient plus au corps depuis quelque tems (a). On prétend même que ces L (à) « L'on yoh que les cfpms demeurent ea-* »» core plufieurs heures dans la tête & dans toutes* » les parties du tronc y après qu'il a été écorché « M vidé de toutes fcs entrailles, 4k coupé en plu- »f fieurs morceaux; ce qui fait que le mouvement »> & le fléchiflementy condnuenc fort long^-temps^ fsr que la tête eft en état de mordre , & que » M morfure eft auffi dangereufe que lorfque la n vipère ixm toute entité ; é que le cœur 214 HiJIolre Naturelit inufcles peuvent exercer cette faculté avec aflez de force pour exprimer le venin de la ^père , (errer fortement. la main de ceux qui manient la tête , . faire pénétrer jufqu'à leur fang le poifon ' de l'animal *, & , comme lor(qu on coupe la tête de la vipère pour les employer en Médecine , on la jette ordinairement dans le feu y on aâure que pluHeurs per- , fonnes ont été mordues par cette tête, perdue dans les cendres , même quel- ques heures après fa réparation du tronc, * éc qu'elles ont éprouvi des accidens très-graviîs {à)p >r même, quand il e(t arraché du corps & fëparé »> dès autres entrailles , conferve fon battement #4 pendant quelques heures. ** Defcription ûnat» de la vipère, dit M. PAbbé , Fontana ,' »» fe conferve . petidaht dès années dan». Ja H cavité de fa dent , fans perdre de fa couleur ni n de fa t.anfparence ; û on met alors dans de » l'eau tiède cette dent , il fe diflbut très-prcmp« >* tement âe fe trouve encore en état de tuer (es M animaux; car d'ailleurs le venin de la vipère ^ »» féché & mis en poudre , conferve, pendant plu»* •• fleurs mois , fon adivité . ainfî que je l'ar H éprouvé pfttlieurs fois d'après Rédi ; il fiflîc »> iqu'il feit porté . comme à l'ordinaire , dam le »> fang , par quelque bleflure ; mais il ne faut ce» it pendant pas qu'il ait été gardé trop bng- temps .• M je l'ai vu fouvent fans effet au bout de dix P mois,!» H»l*AbbéF9nmafy9^ i,f* sz* ,-. / . i. ZJ^ Hijfoire Naturelle unei les autres *: s'y mordre , tm$ ou • qiftitre heures après y avoir été ploôgées»^ Mais, malgré cette, lorce avec laquelle elles réfiftent 9 pendait i^us ou moihs' de temps , aux efFi^s des fluides dans lefqueis on les enfo^nce , ainfî qu'aux Meflures & aux amputations , il paroît que le tabac êc Thuile eâentielle de cette plante leur dontietit la mort» ainfî m'k plufieurs autres Serpens. X'buîle du laurier-ceriiè leur e&i aU0i très-fu- nefte, lors même qu'on ne fait que l'appliquer fur leurs fmifcles > mi^ à d^ couvert par des bleâures (â). ■MU -^HT:y.J;,^<.^j,^js. w^^':-^ ■ ■•■^n.'^> LA VIPERE ,n Jes Serpens. iij LA VIPERE CHERSEA Ça). 1* ï^- j^ ^Î^P'ïl.V1«ïlS^3^-4.<. ->' V>E Serpent; a d*afféz grands rapports avec la vipère commune , que nous venons de décrire : il habite également ^Europe, mais il paroît qu'on le trouve principalement dans les contrées fepten- trionales ^ il y êft répandu jufqu'en Sucde 5 où il eft même très-venimeux.' M. Wulf Ta obfervé en PrufTe. Cette vipère a communément au-deflbus du coVpsi cinquante plaques très-longues, ôc treiuci-quatre paires de petites plaques au-deffous de la queue. Les écailts dont fon dos eft garni, font relevées par une ■■?"**m'«st..-«Ii (a) ^fpîng , e» Suède» Çoluber Cherfea. Liih smpiiè' Serpent» Jet' St9ckh» 1749 ,^.340, Tab> 6. ' '" Afpis colore ferrugineo. Alir. Serp. 197, C. Cherfea. Wulf, Jchthyologia cum ampAiiil^ ngni Boruffici, Coluber Cherfea. Lamntî , Spécimen Meimn ji f. 97. Serpens , Tome m. ' "^ j^: ' J 2l8 Hijlolre I^aturelle petite arête longitudinale*, fa couleur cft d'un gris d'acier : on voit une tache Boire en forme de cœur fur le fominet de fa tête , qui eft blanchâtre , & fur fon dos règne une bande formée par une fuite de taches noires & rondes qui fe touphept ei) plu/ieurs endroits du corps, l^ilp fe tiept ordinairement dans les lieux garnis de broffailles ou d'arbres touffus •, pn la redoute beajiicoup aux environs d'Upfal. M. Linnë ?yaqt rencontré , dans un de fes voyages, en diyerfes parjties de la Suède , une femme qui yenoit d*etr- mordue par une Cherfea , l^^i fit prendre de Thuile d*olive à la dofe prefcrite contre U iporfure de la vipère noire , mais ce remède Fut inutile , & la femme mourut. On trouvera dans la note fuivante {a) , les diverfes autreç (à) u La vipère JEfping eft très-venîmeufe, & •» l*huHe ne fuffît pas pour en arrêter i'effe^ ; les >* racines du roongos , du mogori , du polygala f» feneka* guériroient fans doute en ce cas; m^is « 9» elles font extrêmement rares en Europe , & il >t faut des remèdes faciles & peu chers dans l,es p ^ampggnes) où ce^ accidens arrivent toujours* (♦ -, .i' ^ des Serpens. 119 risttièdes auxquels on a eu recours eu tU:*»:'.'! ;>{,?i'"r y t. »* Un Payfan fut mordu par un ^fping, au petit t» doigt du pied gauche; fix heures aprè^, le t» pied , Ja jambe & la cuifle étoient rouges & »^ enflés , te pouls petit & intermittent ; le ma- »» fade fepfaignoit de mal de tête , de tranchées, »> de maL^aile dans le bas- ventre , de lalfîtude , f) d'opprelHon ; il pleuroit fouvent & n'avoic n point d'appétit; ces fîmptômes prouvoientque rt le poi on etoit déjà répandu dans toute la m^flfe »> du fang* /^^ . .— \{; ' .' ■> » On avoît éprouvé plufieurs fois que le fuc rt des feuilles du frêne étoit un fpéoifique certain » contre fa morfure de la couleuvre Bérus> mais »» on ignoroit s'il réufliroit contre celle de TiEf- f> ping ; comme on n'avoit aucun remède plus *f afluré qu« l'on pût employer à temps, on mit f> dans un mortier une poignée de feuilles de i» frêne, tendres Sf. coupées menu; on y verfa j» un verre de vin de France, on en exprima fç 9.t fuc à travers un linge , & le malade en but » un verre de demi-heure en e de feuilles écraféfis de la même plante; 9» vers dl]i heures du foir on lui lit boire une talfe u d'huile chaude- » Il dormit aifez bien pendant la nuit , & fe » trouva beaucoup mieux le lendemain ; la cuille ?» n'étoit plus enflée , mais la jambe & le pied w i'étoient encore un peu. Le malade dit qu'il ne n» fentoit plus qu'une légère oppreflîon & de la K ij \ ' je, 2.0 Hijhirc Naturelle Suèdç, contre le venin de la Cherfca, que Von y nomme j^Jpin^, * . » foibîelTe; fe pouïs étoît pïufl fort 8s plus égaf* On lui confeiiia de continuer le Aie de frêne 9c i i'huile; comme il fe trouvort mieut, if le né- «> gîigea , & les fimptômes qui revinrent tous, f» furent diflîpés'de nouveau par le mêmepèmède- »» Dans cette efpècede rechute» il parut fur les «» membres enflés des raies bleuâtres; le pouls »* étoit foibfe & prefque tremblant : on fit pren- M dre de plus , le foir , au malade 9 une petite ^i cuillerée de thériaque ; il fua beaucoup dans la •> nuit , les raies bleues . !a rougeur & la plus , ♦ »» grande partie de l*enflure fe diflipèrent; le pouls »» devint égal & p!ûs fort , l'appétit revint. Lés « mêmes remèdes furent continués , & ne laif* »♦ sèrent au pied qu'un pteu de roideur avec un 9i peu de (énfibilité au petit doigt bléifé ; l'une » & l'autre ne durèrent q^ue deux jours 9 & on '« cefla les remèdes. '-■^^^""■^^'f**-»^'*'^*®*^^»'' '' >» Le malade étoit jeune, maîiîÎ9V0ït beaucoup M d'âcreté dans le fang ; il eft vriîfemblable quel 99 le fuc de feuilles de frêne feul l'^ùrbit guéri ; ' »» mais , comme on h'étoit pas cértriin de" fôn eifi- 1 >» cadté , on y ajouta la thériaque & Phuile , qui »> du moins ne pouvoient pas nuirfe. »» LcriMo/i- iin. Médecin. Mémoires abrégés de l* Académie it StacA kholm» ColUHion madémique ^partit étrangère ^ tom XI A ..î -.^i/^|ji,j%. ,m-^:s''A i^^ V \ -. L -v- aXherfca., , &; plus ëgaf« uc de frêne 9c sut , il le né- vinrent tous , nêmeremède- parut fur les res; le pouls : on fit pren- ; , une petite ucoup ^tixa fa ijr & la piU4 ifent; lepoufe it revint. Lés s , & ne laif* ideur avec uti bièffé ; l'une jours y & oji Vïsît bëaûGôup embiabie que mto'it guéri ; indefôn effi- fe Phuile , qui ;. »» Lanikon- idémie de lïwc- ,.? - / ) " V 7 ■ ; ■ ) ■W . 4 t S s f.. \ \ , t * •* S. J : ' f \ ^<*,:-: :■ ,::•:' ■■■■^kJf' Ta?H. m. Pi a. /Y«/. 23y i.LASnC.j.LA LISSE, ^^y. 3^i;. ■•pr-;v ■jrr-g-.i'--B~ - ï .y^gj Serpens, A 22 < 4 .■'''^■L'A S P 1 C (a\ •'i;': EST EN Fui^NGE, Sc particiilicremefit dans nos Provinces fcptentrionales ^ qu'on trouve ce Serpent. Plufieurs grands Naturaliftcs ont écrit qu'il n ctoit point venimeux*, mais les crochets mo- biles, creux & percés, dont nous avonsr vu fa mâchoire fupérieure garnie, nous ont fait préférer l'opinion de M. Linné , qui le regarde comme contenant un poir fon très - dangereux. Nous le plaçons donc à la fuite de la Cherfea , avec- laquelle il a de fi grands rapports de conformation , qu'il pourroit bien n'en être qu'une variété , ainfi que l'a foup- çonné auflî M. Linné*, mais il paroît qu'il eft conftammentplus grand que cette I / . (a) l/A^ÎQ , i^. d*4uhnton , Encyclopédie méf thodique-' "^ •■ ,- . rv^:. ' Colu'ber Afpis , hlniu amphib. Serp. An Vipera maculata? Laurenti y Spécimen Mtdi*^ K iij, «y W Jr^ 2 21 Hjfloin Naturelli vipère : rindividu qui efl: confervé jhi Cibinet du Roi , a trois pieds de long depuis le bout du muleau jurqu'à i*ex- trémité de la queue , dont la longueur eft de trois pouces huit lignes. Nous avons compté cent cinquante-cinq gran- des plaques fous le corps , & trente- fept paires de petites plaques fous la queue. Ce nombre n'eft pas le même dans tous les individus , & TAfpic , dont on trouve la defcription dajis le Syflémc de la Nature de M. Linné , avo-it cent quarante-lîx grandes plaques , & qua- rante-fîx paires de petites. La mâchoire fupérieure de TAfpic? eft armée de crochets, ainlïque nous venons de le dire •> les écailles qui revêtent le deflus de la tête font femblables à celles du dos, ovales & relevées dans le mi- lieu par une arête. On voit s'étendre fur le deffus du corps , trois rangées longitudinales de taches rouifes , bor- dées de noir , ce qui fait paroître la peau de TAfpïc tigrée , & a Fait donner à ce Reptile, dans plufieurs Cabinets, le nom de Serpent ilgré. Les trois rangées de taches fe réunifient fur la queue^, des Serpens, zi} de manière à rcpréfenter une bande dit pofée en zrg-zag -, & par-là les couleurs de rAfpic ont quelque rapport avec celles de la vipère commune , à laquelle il réiTemble aufli par les teintes du deflous de Ton corps , marbré de foncé & de jaunâtre. Il paroît que les Anciens n^ont point connu rAfpic de nos contrées , car il ne faut pas le confondre avec une ef- pèce de vipère dont nous parlerons fous le nom de Vipère d'Egypte , que les Anciens nomm oient aufli Afpie , & que la mort d'une grande Reine a ren- due fameufe. Afin même d'empêcher qu'on ne prît le Serpent dont il eft ici queftion , pour celui d'Egypte , nous ti'aurîotls pa» donné à c« Reptile des Provinces leptentrional es, le nom d'Afpic, attribu*^ par les Anciens à une vipère Venimeufe des environs d'Alexandrie , Cl tous les Obfervateurs ne s'étoient accordés à le nommer ainfi. 1 1 1,'V .•,..k •Tï e^4i^ K« 224 Hijloire Naturelle >«■ lA VIPERE NOIRE Ca\ ' "" (" /*■■■■.■• 01 CI encore une efpèce de Serpent venimeux , affcz nombreufe dans plu- /îeurs contrées de l'Europe , & qui a beaucoup de rapports avec notre vipère commune*, il cft aifé cependant de l'en diftingucr , même au premier coup-d'œil , à caufe de fa couleur , qui eft prefque toujours noire, ou du moins très-foncée, avec des points blancs fur les écailler '(a) La Dipfade y M* i*Jubmton y Encyclopédie^ méthodique* CoIuberPrefter, Linn. amphib. Serp» ' Vipera Ânglica nigricans , Petiver* muf, 17 , n.® 104» ;v • V ^« ;■ ' Faun. fuec» 287. Coluber vipera Anglorum , Laurenti , Spécimen Meâicum i /• 98 9 tabuU 4 , fîg, 1, Co!» Prefter, iVulfy Jchtfyohgia cum amphibiis regiti Borujficî* C. Prefter, Zoologie Britannique, poU g , Reptiles» Coî« Prefter , Voyage de M* P allas y Tradudtion franqorfcj voL l , pag» 59. ^A iîs Serpens.. • l zij qui bordent les mâchoires. Quelquefois* on apperçoit fur ce fond noir» des taches plus obfcures encore, à-peu*f>rès de la même forme & difpofée dans le même ordre que celles de la vipère- comm^une •, & voilà pourquoi les Natu- ralises ont penfë que la vipère noire n*en efl; peut-être qu'une variété plus» ou moins confiante (â). Quoi qu'il eti foît , c*eft de toutes les vipères ,, une de celles qu'on doit voir avec le plus dé peine , puifqu'elle réunit une coule >ir lugubre aux traits (iniftrts de leur con- formation , & qu'elle porte , pour ainft dire, )es livrées de la mort , dont elle ed le piiniftre. Le deflus de fa tête n'eft pas entière- ment couvert d'écaillés femblables à celles du dos , ainii que le deâîis de la tête de la vipère commune 5 mais on re^ marque ^ntre les deux yeux , trois écailles iin^peu plus grandes, placées fur deux rangs y dont le plus proche du nufeau ne contient qu'une pièce j &,par ce (ti) Zoologie Britannique , poU Kv il zi6 Hijloire Naturelle trait , la vipère noire fe rapproche dfes couleuvres ovipares , plus que les autres vipères dont nous venons de parler. • Les écailles du dos font ovales 8c relevées par «ne a:rcte^ Un des indi- vidus que nous avons obfervés , Se qui eft Gonfervé au Cabhiét du Rof, a deux pieds neu^ lignes de longueur totale , & deux pouces quatre lignes depuis> l'anus jusqu'à l'extrémité delà qiieuè;, nous avons compté cent quaraiite-lcpt grandes plaques au-deffous du corps, &\ vingt- huit paires des petites plaquer au-defîbus de la queue. Un autre individu que nous- avons vu-, & que Ton difoit ap- porté de la Louifiane , avoit cent ^ua- rante-rrnq gr^mdts pfaques & trente-deux, paires de petites v celui que M; Einné a décrit avoit cent cinquante-deux de ces grandes lames , & trente-deux paires de petites plaques- v et ces -lamés font quelquefois fi luiiàntes^, que leui- éclat tcffemble afîez à celui dé racier. Gn, fe fert de la- vipère noire;», dans les Pharmacies d'Angleterre >. au lieu dp la vipère commune. Elle eft en aflez grand li^bre dans les bois qui bordent - y 4^3 Serpent. 1 iif ' VOka , rivière de l'Empire de Ruffie , qui fe jette dans le Volga; elle y eft trcs-venimeufe & y pré(ente quelques- • taches jaunes fur le cou &fiir la queue (tf)v On 11 trouve auffi en Allemagne, & par- ticulièrement dans les montagnes de Schneeberg *, M. Laurent , qui Vj i obfervée , ne la cro-it pas très-dange-^ reufe {h) *, mois , comme il n*a fait des expériences fur les tSct^dc fa morfure, que dans les premiers jours de No»* vembre, & par eonféquent au commen-r cernent de l'hiver j qui diminue prefqu^ toujours ra6t'ron du verah dès animaux:^ il fe pourroit que, pendant les grande» chaleurs , le porfon; de la vipère noire fût auffi redoutable en. Allemagne que dans prelque toutes les autres contrées quelle habite. Quelquefois elle menace^^ pour ainfi^ dire 4 Ton ennemi :,. par des £fSleniens pluiiiei|rs foiis répétés *, mais; d'autres fois elle fe jette tout-à-coup ic ^vec furie ,: fiir ceux qui l'attaquent eu fur les animaux dont elle veut frire fai proie. ■ ■-- ■;.:.-:.n. ...... (a) M. PaBas , à l'endroit déjà citi. ... Kv| 22 8 Hijloire Naturelle T » ^Mta n .^-u. -i^ LA M EL AN I S Ca\ tiUiï^ liwMm'^^'V^"'^^ i^i i j > *EST fur les bords du Volga & de la Samara qui fe jette dans ce grand fleuve , que Ton rencontre la Melanis , dont M. Pallas a parlé le premier. Elle s y plaît dans ies endroits humides & marécageux , au milieu des végétaux pourris^ Elle ref- femble beaucoup à la vipère commune, par fa conformation extérieure , {à giran-^ deur &icelle de fes crochets *, mais jcdle en diftère par fe» ço,ule^sV'fon dos ed dlùnr noir très - foncé 5 :les éqailles; » du deifous^^du ventre • préfente une forte d'éclat fcmblable à celui ♦de Tâeier -, fur ice fond très-brun on remarque des tachés plus obfcures , & des deux c&tés du corps, ainfi que vers la; gorge , ojn voit des Peintes comme niiageules , qui tirent fiir ie bleu. Ses yeux Tont d'un blanc écla^ ^'1 M .111 'i« r, iin .11 i .1 I ,. i.ii- ^ - (a) Cofuber Melanis* VayaguJe M, Pallas, Tr^ éitSion françoifi , par M- Qfiuthiir it la Ptyrome y I . dis S^rpms. W ?»? tant^^ul Jpnnc ^u^ de f^^^ l'iris, dontla couleur eft ronfle ; lorfque U primelle eft reflerr^e , elle eft alongée verticalement. La queue ^eft courte & diminue de grofleur vers Ion extrémité. Cette efpè<^ ,a comipunément cent qnaf rante-hmt pl^qif^s J^us ,le ventre, 8c vêtent le deifeus 4c .fa.CRxeuc. ,,jfn »nj» îiï iiqi» •; ^iilMl ,M Si^Lft ; t'y! rtohicî^iqil i iV, ^'t'\m\ «'■4Htt«» '•<«*• tKM iiv^M**-'* «Mirr%*# î;u^\*^ ^Î^. *V> ^s^'^'i?'^ .f!67*r« ^l'^d'/f-"^ ,>> w ijo Hiftoiré ifatiafeîît r'jhff 'é- irî'^'-^S '■>^•'^ltï ■■^ -.\ ^. . '•rmn „«ïi*i' TJ-wr r^^LA SCHYTHE (a> v>ÊTTï cotrtEtrvïtË e(ï une de cefles qiif lie cfaff n xit p^s* ■ i<*-fcîi*' ' *w «-" *w,*y.«(fc-iMt :<■• ■ **»iW^y'MMt .V. ■■■' .- .V?Éi.V*-V - * «.',H,-V. . :^., (dy Coîuber Scfiytha» V9yagt$ dt M* Palias y, traditfl* fratUf* vol %, Sa^ftiMiiU- corps > 6c (rente-uiie ipsûes de; petites» plaques fous la qiieuer La longueur de cette de.rnifxe: partie .efl: un dixième de h longueur totaW , qui, commune^ iuent» eft de plus d'un pied & demi^ r^ •j >A M'diviii^ '. h;.i\^fe.l , r^i; .i«n>:nat>î j «kj^/. •4\UiTi» >jî- ■ -..■ .4 /-i ,jvt-'u> X otrs CEUX qui ont donné des ïarmes au réeit de la mort funefle d'ane Reine célèbre par ili beauté, fes richcfî'es. Ton amour & fon infortune , liront peutctrt avec quelque plaifîr ce qu« nous allons écrire du Serpent dont elJe cboilit le poifbn pour teriiiiner fes pialheurs. Le nom de Cié6pât|e'eft,'déyf'nu trop fa- me^ns: p^^i^^i^^'Ul^rêt^^'it infpire ne k répanjfè |)i5içfo|frï^^ ^ç^dts qui ' peuvclJf ^àiittity^ le î Jf»pàj-iîf 4é fi^tte charmeT^^^^e^j^Pnt ga- , . 1 ' (a) L'Afpio Q?s anciens Auteurs^ La vipère d'Egypte, M. d'Auhtnton , Encyctofè» iic mithdiqut* Coiuber viper»^ Lim» amphih, Serp* Uajjtlquijl» ASt" Upfal p 1^50, p, i/^; & itin, in PaUjiiiiam 9 314* Afpii Cieopacrx* 23^ , tanrtnti , Specimtn Mf e Reine es. Ton ■5 allons ofiit le urs. Le fop fa< pire ne c*s qui j^ iaifette |ilf^ Tes des Serpens, »3j rantir ]es plus cruels revers i & le fimple Reptile qui lui donna la mort pourra paroître digne de quelque atten- tion à ceux même qui ne recherchent qu'avec peu d'cmpreflement les détails de rHiftoire Naturelle. Ceft M. Hciffel- quift qui a fait connaître cette vipère , qu'il a décrite dans Ton voyage en.Egypte ; elle a la tête relevée en bofle des deux cotés , derrière les yeux -, fa longueur ell peu coniîdérable -, les écailles qui re- couvrent le defîus de fon corps , font très-petites ; fon dos eft d*un bla'nc livide , & préfente des taches roufles *, les grandes plaques qui revêtent le deffous de fon corps , font au nombre de cent dix-huit, & le deiîous de îa queue eft garni de viiigt-deux paires de petites plaques. Les Anciens ont écrit que Ton poifon, quoique mortel , ne caufoh aucune dou- leur •) que les forces de ceux qu elle avoit mordus s'afFoibliffoiçnt infenfiblement , quils tomboient dans une douce lan-- gueur & dans une forte d'agréable repos, auquel fuccédoit un fommeil tranquille qui fe terminoit par la mort •, & voilà pourquoi on a cru que la Reine d*E- / / I ■ . ' 1^4 H//Î(?ire ISfatufellé gypfe , fie pouvant plus ftppoïter la vie après la mort d'Antoine êc la viAôire d'Augufte , aVoit préféré de mourir par l'effet du venin de cette vipère. Quoi qu'il en' foit des fuites plus ou moins dou-' loureufes de fa morfuré , il paroît que fon poifon eft des plu^ aâifs. Ceft ce Serpent dont on efnploie diverfes pré- parations en Egypte, coitime nous em- ployons en Europe telles de la vipère commune j c'eft celui qu'on y vend dans les boutiiyies , & dorit ofi fe fert pour les remèdes connus fous les noms de fel ile vipère, de chair de vipère defféchée ^ &c. Suivant M. Haflelquift , on enrvoier tous les ans , à Veriife, une graridequan-» tité de vipères Egyptiennes , pour la composition de la thériaque \ 8c , dès le temps de Lucain , on en faifoit venir à Rome potir la préparation du même re-* inède. C'eft eetiilage^ continué jufqu'à nos jours., qui hoû^' a fait regarder la vipère d'Egypte comme celle dont Cléo- jpâtre sétoit fervie -, toutes fes deferip- tions font d'ailleurs très-conformes à celle que nous trouvons de l'Afpic de Cléopâ- trc dans les anciens Auteurs, Se particu-; .M * »• Va ■fia vîe Lirir par Quoi ns doiK î. foît oit que >eft ce :.T des Serpe fis. jtj j lièrement dans Lucain -, & voilà pour- quoi nous avons préféré , à ce fujet , I opinion de M. Laurent (a) , & d'autres Naturaliftes, à Celle* de M. Linné , qui a cru que le Serpent dont le poifonadonné îa mort à la Reine d'Eg/pte , étoit celui qu'il a nonnmé VAmntodyu , & dortt nous allons nous occuper (^j.'^* ^ivr^'^ Il paroît que c^eft auffi h cette vipère qu'il faitt rapporter ce que Pline a dit de rAfpÎG {c).y & la belle peinture q,u*a faite ce grand Ecrivain de Rattachement de ce Reptile pour fa femelle > du cou- rage avec lequel H la défend îorfqu'elle eft attaquée , & de la fureur avec laquelle il pourluit ceux qui l'ont mife à mort* rtariUBMMHM i •'v^'w-v:''k: (a) Voyez l'endroit déjà cité, (i) Amàiitis acaJimiqttêt^SfckkQtmf l^6^$ M^ l#F*aio. :i..%^>::-'ï: \ . ij6 Hijloire Naturelle tf .•y*.. , t •. • ■■^ - !,■»- ,, .1 .A ■ .* f. t" » ' * rt , L'AMMaOYTE {a\ ES Anciens , & fur-tout les Auteurs du moyen-âge , ont beaucoup parlé de ce Serpent très- venimeux , qui habite plu- fieurs contrées orientales , & qu« l*on trouve dans plusieurs endroits de Htalie, (a) Cenchrias* n .^ ' ♦ ■ ^' < >'0]^ Cerchrias. Cynchriai* yipérecornue à^mY^ît.-y^thiyVlMni l \Alpiae del corno. „,v.^ ,., ♦ Âmmodyte , M» d'Auhtnton , Encydêfiiiê mi- ihodique» C* Ammodh^9 ^Linneas , amphii- Serpent. A mmody te , M, Vémont de Bomare , Di&' d'Hif- toire natuTelle». * Druinus, J?e/&ff, 203» ,<* >'^i-^ ;•* -^ Cv Ammodyte y jiUrovande^Strp» 169. .Ammodyte y MatlnaU, coin. fuF Diofioride , Amiuautus,^/ce«/>«; ■■■'" f ^^^ » ?; . fù^ Ammodyte, OUmMagnus, AmmodyteS/ Gefiitr, lié, 5 } «c Jcrj;» mtttray, fol. 2^. teurs Jii é de ce nte plu- U9 Ton l'Italie, t des Scrptns, . %^y ainfi que de llHyrie , auti^.nent Efcla- vonie. Son nom lui vient de l'habitude qu'il a de fe cacher dans le fable , dont la couleur eft à-peu-prcs celle de Ton dos , varié d'ailleurs par un grand nom- bre de taches noires , difpoftes (biivent de manière à repréfenter une bande lon- gitudinale & dentelée , ce qui donne aux couleurs de TAmmodyte , une très- grande refleniblance avec celles de la vi- père commune , dont il fe rapproche aufîî, beaucoup par (a conformation ; mais fa tête cftor^nairement plus large, à proportion jdu corps, que celle de A mmody tes , Solinus- ' ^^ ' * ' ^ •'^l l ■■ Ammodytes, A'ètm , Ub, j% , cap» 25. .tr^Wi». Ammodytes, Ejfay Touwards a uatural Hifiory of ^irpents , by CharU Owen 9 Ijinà. 1 742 9 p. 53. Ammodytes, itay.> Sywpsy j\ 287. m Ammo* f» dytes ita diftus quod arenam fubeao Viper» «> perfimilem effc aiuni, cubiuti longitudine , co- » lore arenaceo , capite viperino ampHore , M maxiHisIatioribus^ infuperiore parte roftriemi- M nentiam auamdain acutae yeruqae fimilem ge- V rens, undè Serpens comutus vulgô dicitur. In »» Lybiâ, inque Ulyrico & Italiâ , Comitttu impri- 0 mis Goritieafi invenitur. >» , \ i I 1 jt Hijfoirc Naturelle i%otre vîpère •, êc d'ailleurs il cù. iott aile de le diftingucr de toutes les autres Coii^ leuvres -connues, parce qu'il a (vue le bout du iiHifeau , une petitjs éminence , une forte de corne , haute communément de deux lignes, mobile en arrière, d'une ftibftance charnue, couverte de trcs-pc- tftes Vailles , & de chaque côté de la- quelle on voit deux tubercules un peu laillans , plii ces aux orifices des narines s auflî a-t-il été nommé » dans plufîeurs contrées , -4fei^ cornu. Sa morfure eft , en eftet , auflî dangereuse que celle du Serpent venimeux nommé Àfpic par les Anciens *, & Ton a vu des gens mordus par ce Serpent , mourir trois heures après (û)\ d'autres ont vécu cependant jufqu'a-u troifième jour , & d'autres même jufqu'au feptième. Les remèdes qu'on a indiqués contre le venin dç l'Ammodyte, font à-peu-près les mêmes que ceux aux- quels on a eu recours contre la n;iorfure des autres Serpens venimeux (è). On a ■ît-s'^^.ït (ij Voyez , dans l'article delà vipère commune j « ti des Strpens. ^ j p employé l'application des ventoiifes , Ic;i incidons aux environs de la plaie , U compreflloii dos parties fupéricurei à l'endroit mordu , Vagrandifiement de la bleilure^ les boifTons qu'on fait avaler contre les poifons pris intérieurement , les emplâtres dont on fc fert pour pré- venir ou arrêterla putréfaction des chairs , &c. {a). Ce Reptile e(^ couvert , fous le un extrait des expériences de M* TAbbé Fon- tana, au fujel du poifon de et Serpent. (à) u Proprié autem eis auxiliatur mentacunf , »f aqua mulfi poiata, cafiorcum, calfîa&artemi- p il» fuccus cum aquâ. Danda etiam in pom »f theriaca f eadeon qupque pJagx imponenda* *> Utendum £c emplaitris aittniâoriis: poiteàveriù #) cataplafmata ; qu» ad nomas fiye dcera fe|^« i> petitia conducunt , imponenda* Mtius» n Curatio autem eorum eft curatio communîs : 99 8c eft ejus proprium dare in potu caiioreum 9 as» & cinnamomum , & radicem centaureaD, de f) quocumque «fiorum fuçric, &c* cum vino. Et y; confert eiç radjx ariitolochix» éc pr^opriae longé »» juvamentum maiumum* Ee (imiHter radix aflTea- 9* lir^ de fuccus ejus propriè , 6c radix gemianae» 99 Et conferunt eis ex emplailris mel decoâum ^ »> exiiccatum , fy tritum : Se fadiccs granatorum : 99 dcfimiliter centaures, & femen lini ficladluc», » & femen harmel , & volubilis, & ruta fylvsf- »• tris : & conférant eis emplafira appropria^ V ulceribus puiridis* ;> Ayicfntif* i 40 Uiftoirt Naturelle •'v entre j de cent quarante- deux grandes plaques , & fous la queue , de trente- deux paires de petites •, le defTus de û tètQ eft garni de petites écailles ovales , «nies & prefque femblables à celles du dos. La queue eft très-courte , à pro- portion du corps, qui n'a ordinairement qu'un demi-pied de long. L'Ammodyte fe nourrit fonvent de lézards de d'autres animaux audî gros que lui , mais qu'il peut avaler avec facilité , à caufe de l'extenfîon dont foji corps eft fulceptible. * >f . f .iiû îl paroît que c'eft à cette efJDèce , au développement de laquelle un climat très- chaud peut être très-néceffaire, qu'il faut . rapporter les Serpens cornus de la Côte- d'Or 5 dont a parlé Bofman, quoique ces -derniers foient beaucoup plus grands que ;i'/vrnmodyte d'Efclavonie. Ce Voyageur rfffV au Fort Hollandois d'Axim , la dé- pouille d'an individu de cette efpèce de Serpent cornus *, ce Reptile étoit de h greffeur du bras , long de cinq pieds , & rayé ou tacheté de noir , de brun , de blanc & de jaune, d'une manière/très- agréabîe à l'œil. Suivant Bolman , ces Serpens ^ ^^^ des Serpens.:^ z/^t Serpens ont pour ar^iie ofîenfîve, \xné,. fort petite corne , ou plutôt une dent} qui fort.de la mâchoire fupérieure , au- près'du nez; eUe eft blanche, dure & très-pointue. II arrive fouvent aux Nè- gres , qui vont nuds pieds dans les champs , de marcher impunément fur ces animaux ,' car ces Reptiles avalent leur proie avec- tant d'avidité , & tombent enfuite dans un fommeil fi profond , qu'il faut un. bruit aflez fort, & mcme un mouvement afîez grand pour les réveiller {a), > twrù- l<»>ll t> . . . Nous avons compté, fur deux indi- vidus de cette efpcce , cent quarante- fept grandes plaques fous le ventre , & foixantc - trois petites pLiques fous la queue. iSiiivant M. Linné , un Serpent de la même efpèce avoit cent cinquante grandes plaques & vingt-cinq paires de petites. Hailelquift a compté fur un autre individu cinquante paires de pe- tites plaques , & cent cinquante grandes. Voilà donc une nouvelle preuve de ce que nous avons dit touchant la varia- tion du grand nombre des grandes & des petites plaques dans la même efpèce de Serpent*, mais comme il ne faut né- gliger aucun caraftère dans un ordre d'animaux dont les efpèccs font, en gé- néral , très-difficiles à diftinguer les uns des autres , nous croyons toujours né- cefîaire de joindre te nombre des gr ndes 8c des petites plaques , aux autres .igneS de la différence des diverfes efpèçes de Reptiles. o; -" La^ couleur générale du dos efl: jau- nâtre & relevée par des taches irrégu- iières plus ou moins fonbées, qui repré- fenterxt de petites bandes tranlverfales i celle du defTous dii corps e(k plus claire.^.- ^ j 'tixtj)i:^.^cmy.^-^i i^i :ip^,.^i. Les individus que nous avons mefurés avôient plus de deu» pieds de long ', ils préfentoient la grandeur - ordinaire d^ Cette efpèce de Serpens. La queue n'avoit pas cinq pouces : elle eft ordi- nairement très-courte en proportion du corps, dans leCérafte, jainfi que dau^ Ja vipère commune. - t. . Le Cérafte fupport'é îa faim & la foi£ pendant plus de tems ique la plupart des autres Serpens ; mais il eft fî goulii , qu'il ie jette avec avidité fur les petits oifeaux 8c les autres animaux dont il fait fa proie j & comme, fuivant Bélon, la peau peut fe prêter à une très-grande diftenfion j & fon volume augmenter par -là du double , il n'eft pas furprenant qu'il avale une quantité d'alimens fî conudé- rable que , fa digeftion devenant très- difficile , il tombe dans une forte de torpeur 3c dans un fomraeil prof'ond , Lv i fo Hifloifi Natunlte pendant lequel il efl fort aifé de If tuer, La plupart ^q$. Auteurs .tticîcns ou du moyeu -âge , ont penfë qu il étoit un des Serpens- qui penvcnt le plus aifé- ment fe retourner en divf^rs fens , & ils ont écrit qu'au lieu de s'avancer en droite ligne, il n'alloit jamais, que par des circuits plus ou moins tortueux , & toujours, ont-ils ajouté, en faifiht entendre une forte de petit bruit & de fifïlement par te choc de fes dures écailles (d). Mais 5 de quelque manière & avec quelque vîteffe qu'il rampe, il lui eft difficile d'échapper aux aigles & auiE grands oi féaux de proie qifi fondent fur lui avec rapidité , ôç que ^cs Egyptiens adoroient fuivant Diodore de Sicile , parce qu'ils les délivroient de plusieurs bêtes venimeitfes, & par- ticulièrement des Céraftes. Ces Serpens cependant ont toujours été regardés comme très-rufés , tant pour échapper à leurs ennemis, que pour fe faifir de (a) Lucain , ih. 9 , NUandre, in Tàtriocis, jUths^ des Serpens. 251 leor proie *, on les a même nommés infidUux i & i'on a prétendu au'ils fe cachoient dans les trous voinns dei grands chemins , & particulièrement dans les ornières , pour fe jeter à Tim- provifte liir les voyageurs, C*eft principalement avec cette efpèce de Serpens que les Lybiens connus fous le nom de P/ylUs p loient avoir le droit de jouer ii '^nt,; & dont ils afluroient qu'ils i ^cnt, à leur volonté ^ & la force & le poifon. g it ♦ Les Céraftes , arnfî qiic tous les Reptiles, peuvent vivre très-long-temps fans manger •, pîufieurs Auteurs Tont écrit, & on a ême beaucoup exagéré ce fait , puifqu on a cru qu'ils pouvoient vivre cinq ans fans prendre aucime. nourriture iaV) . i '. «Mai •■ (et) M M, Gabriel!, Apothicaire de Veivife^qui 9> avoit demeuré long-temps au Caire , me monts» » deux de ces vipères ( deux Céraites )., qu'il avoic » gardées cinq ans dans une bouteille jbieiv bou- *i chée , fans aucune nourriture; il y s^yçit iC<9u|%» n ment au fond de la bouteille ^ un p^i^ jde lable 9> un ^ dans lequel elles fe louvoient; loifq^ue^e L vj A- > IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // 0^ i^j^ L u. 1.0 i.i Vin» 150 "^~ SBi ■ 2.5 2.2 1^ K lia L25 114 il.6 7: ^^'Ç."^ '/ /À Photographie Sàenœs Corporation A-^ ,\ ^ Cn V ^ ^ 4^ >^ 6^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. MS80 (716) 872-4503 '9) £o «^ 4^ %f% Hifhire Naturelle Béloit afarè que les petits Cérâiftei ëclofent dans le ventre de leur mère > ainiî que ceux de notre vipère com- tnune ( â ) *, mais nous croyons devoir citei\ un fait qui paroît contredire cette affertion , & que Gefiier rapporte dans fôn Livre de la nature dès Serpens , d'après un de fes Correfpondans qui en avoit été témoin à Venife {b). Un iN'oble Vénitien conferva pendant quel- que temps , & auprès du feu , trois Serpens qu'on lui avoit apportés du pays où Ton trouve les Céraftes -, 1 un femelle , & trois fois plus grand que les autres, avoit trois pieds de long, jprefque la grofleur du bras , la tête comprimée & large de deux doigts j l'iris noir, les écailles du dos cendrées & noirâtres dans leur* partie fupériéurc, la queue un peu roufle & terminée en tries vis, elles venoient de changer «fë p^eaU) & i9 paroiflbient auffi vigourcufes & auffi -vives que 9^ li elles avoienc été prifes tout nowvelfement* »> SfJiàif, Vhyégi dans plujieurs Ptopinus de ia BaThrie & -m ÈÀnn^fl tifyné ■ ■•X' ;» J 5 4 Hifioire Naturelle ^ observer fans danger les Céraftes , S s'aiïurer de la manière dont naiflent leurs petits. Hérodote a parlé de Serpens confa- crés paries habitansdeThèbes à Jupiter, ou pour mieux dire, à b Divinité Ëgyp* tienne qui répondoit au Jupiter des Grecs •, on les enterroit , après leur mort, dans le Temple de ce Dieu : &, fuivant le Père de THiftoire , ils avoient deux cornes, mais ne faifoient aucun mai à perfonne. Si Hérodote n a pgint été trompé , on devroit ies; regarder comme d'une efpèce différente de celle du Cérafte \ mais il eft afiez vraifem- blable qu on Tavoit mieux informé de ia conformation que des qualités de ces Serpens, qu'ils étoient venimeux comme le Cérafte , qu'ils appartenoient à la même elpèce» & que la force de leur poifon, qui avoit dû paroître atix An- ciens donner la mort prefqu'âufli promp- tement que la foudre du Maître des Dieux , avoit peut-être été un motif de plus pour les confacrer à la Divinité que Ton crpjfpillatKer le|;pnnerrç^ ^■M « li ■ ■'4 eÂi aftes , S ent leurs s confa* rupiter , [é Egyp- rter des es leur ieu : 8cy avoicnt aucua a pQÎnt egarder le celle Taifem- rnié de ► de ces comme t à la Je leur ox An<- promp- re des otif de divinité .-'--<' X 'M -^»t««pism.> -n-;>s»i Tcm.m. Plm/Htt; i.LE NAJA ottSERl'l'LNTALUNETTES.a.L'lLiiMACHATE^^/s  V/z?. 'U r^des Strpens, 1^| LE SERPENT A XUNETTES ^i n ^ ^MiHMrt/. tl'J lAIE D£,y I^JE)£J? ORIENTALES, , La béAutï dçs Couleurs a été accordée à ce Serpent 4 Vnn des plus venimeux des contrées orientales. Bien ]6rn . que fa vue ififpire de TefFroi à ceux qui ne connoHTeixt pas Tadivîtè de fon poP ^o/ Cobra de Cabeto ou de Capello^ /or &« Pôr- mgais» Le Serpent à Lunetcea, M* d^Juitrina , En^ci^ Coluber Naja, hinn* àmpnih* Serpent, N^, Kentpftr, Anrnmtamm etoticarum fajcîcutit Naja Lutefcens, 197^ Laurendy Spécimen Mtf dieitm* Naja Sh^menfis , oooj /3/■■■■ ^j6 HiJIoircNjaiurtIle ^^,^. Ton» ,on le conteii^e avec un«^ forte de plaîfîr ,^ on ladmire ', & » pendant que le brillant dé Tes écaillés , ainfî que la vivacité des couleurs dont elles (ont parées , attachent les regards , la forme Singulière du Reptile attire l'attention : on a même cru voir fur fa tête une reflemblance groffièrç avec les. tpits de rhomni.é'i & voilà dbnc Timide k plus noble qui a pu paroître légèrement em- preinte fur la face d'un Reptije veni- meux. Ce coptr^fte a dû plaire à l'iipaff gination ; c^es Orientaux: ^ toujours a^is de l'extraordinaire î il a peut-être féduit Jes premiers Voyjigeurs qui ont vi^ ,lç Serpent à lunettes , & ils, ont peutrêtre éprouvé une forte de fatisfadion à re- trouver quelques traits de la figure hu-ï maine fur Un être aufli malfaifant , de même que les anciens Poètes fe font ■•^ Serpens indicus Coronatus> Ray, Synopjîs Ser^ pentini generis y p, 330. ' h- Le Serpent à lunettes , Serpent couronné. Diflf* d*HîJloire naturelle, par M. ydmont de Bomare» Vipera indica Vittata gefticularia. Catal' muf, ' ViiperaPaéata. . ^y -r\r^ar plu- eiit par àes Serpens» 159 lunettes : des Naturalises en ont compté jufqu'à fix \ mais , en examinant de près les différences fur lefquelles ils Ce iont fondés , il nous a paru qu'on n* Revoit en compter que deux ou trois; le Serpent à lunettes ou le Na)a , dont il eft ici quedion *i le Serpent à lunettes du Pérou , & celui du BréAl » qui Î)eut-être même ne diffère que très^ égèrement de celui du Pérou. Toute» les variétés que nous rapportons au Naja ne font que des fuites de la aiverAté d âge , de fexe ou de climat *, & , par çxemple, on a repréfenté dans Séba(/z ) , deux petits Serpens à lunettc^s des Indes orientales , qui ne me paxoiflent que de jeunes Naja de Tefpèce ordinaire ; ils ne difFéroient des Naja adultes que par l'extenfîon du cou, qui étoit peu lenfible , ce qui n*annonçoit qu'un âge peu avancé, & par la teinte ou la diftribution de leulES couleurs*, l'un étoit d'rUn cendré jaunâtre, cerclé de bandes tranfverfales pourpres , & ar? 'X (^ Sihj tom* 2, pi, 89, J%. 5, &fl. 97, fg' %, m. \ / i6o Hijîoire Naturelle rangées de manière aiie, de quatre eh quatre j il y en avoxt une plus large que les autres (a) \ le fécond avolt des couleurs moins didinéles , êc peut- être avoit été pris dans un temps voilin de celui de fa mue. "' Les Naja adultes paroiffent d'un jaune plus ou moins roux , ou plus oii moins cendré, fuivant l'âge , la faifon ^ 6c h force de l'individu. Ils n'ont pas plufieurs bandes tranfVcrfales pourpres, mais au-deâus de la partie renflée de leur cou ; on voit un collier affez large & d'un brun fombre qui difparoît quelquefois prefque en entier .iur les Naja co'nférvés dkns l'efprit-de- •yin. Cette belle Couleur /jaune qui brille fur le dos du Serpent ^ lunettes, s'éclaircit fous le veiitre , où elle devient blanchâtre, mêlée quelquefois jd'urie teinte de rouge -, les raies qui forment fur fon cou un croiflànt Idont les deux- pointes fe replient 'eh-ddhors (a) M. Laurent a cru en devoir faire une efpéce diftin'âe fous le nom de Naja à bandes ( Naja (Mciaca* \ w- -k.:.^< ^ ^\\ des Strpens. \ i6%: (c en crochets , de manière à îmitet des lunettes , font blanchâtres , bordées des deux cotés d une couleur foncée.' Quelquefois ces nuances s'altèrent après là mort de l'animal ^ ce qui a donné lîeu à bien des faurïes defcriptions • Le fommct de la tcte eft couvert par neuf plaques ou grandes écailles , difpofées fur quatre rangs , deux au premier y du côté du miiMu , deux au fécond , trois au troifîème , & deux au quatrième (a). Les yeux font vifs & pleins de feu ', les écailles font ovales , plates & trcs-alongées , elles^ ne tiennent à la peau que par une portion de leur contour, & il paroit que le Serpent peut les redreiTer d'une manière très-fenilble ; elles ne fe touchent pas au-deflus de la partie élargie du cou , elles y forment des rangs longitudinaux un peu féparés (a) Voilà un nouvel, exemple de ce que nous ayons dit à l'article de la Nomenclature ^es Ser- peips; tous ceux qui ont des dents crochues, grandes & mobiles, 9c qui font venimeux, n'ont pas le deflus de la tête garni d'écaiiies fcmi;»iables àceiiesdudos. ..^, . ..;Jvy!/:%^''^;v^Iq Si^-nH' % '''i .-\: '■' ■:.' \i tfi Hijloire Naturelle les uns des autres» & laîiïent voir \t peau nue , qui eil: d'un jaune blan* châtre*, comme cette peau eft moins brillante que les écailles qui, étant grandes & plates , réfléchiflent vivement la lumière, ces écailles paroifTent fou- vent comme autant de facettes ref- plendiflantes difpofées avec ordre , k qui préfentent une couleur d'or très- éciutante , fur - tout ïorfqu'elles font éclairées par les rayons du foleil. L'extenfîon dont nous venons de parler eft formée par les côtes, qui, à l'endroit de cet élargiffement , font plus longues que dans les autres parties du corps du Serpent , & ne fe courbent d'une manière feniîble qu'à une plus grande diftance de l'épine du dos *, mais d'ailleurs le Naja peut fonfler & étendre à volonté une mem- rane aflez lâche qui couvre ces cotes, & que Kempfer a comparée à des ef- pèces d'aîles. C'eft fur-tout lorfqu'il eft irrité, qu'il l'enfle it augmente le vo- lume -, éc lorfqu'aiors il fe redrefle en tenant toujours, horizontalement fa tête, guLeft placée au-devant de cette exteu* ïes font ni nons de ement , w autres & ne ft pie qu'à [pfne du ia peut e mcm- ■S cotes, des ef- qu'il c/l le vo- efle en fa tète, extern des Scrpens. i6f iîoh membraneufe ^ on diroît qu'il éft coiffé d'une forte de chaperon que l'on i même comparé ï une couronne , & voilà pourquoi on a donné à ce dan- gereux , mais cependant très^^bel ani- mal , le nom de Serpent à chaperon » ainfî que celui de Serpent couronné. La femelle {a) eft diltinguée aifément du mâle » parce qu'elle n'a pas fur le cou la raie contournée & difpofée en croiffant-, dont les pointes fe terminent en crochets tournés en dehors , ^ d'après laquelle on a donné à i'efpèce le nom de Serpent à lunettes •, mais elle a de chaque côté du cou , comme le mâle , une extenfîon membraneufe foutenue par de longues côtes*, elle peut égale- ment en étendre le volume *, elle brille des mêmes couleurs dorées , & elle a porté également le nom de Serpent à couronne {b). ' \ ' Les Naja ont ordinairement trois ou (a) Séha, tom* a , /A 90y fig, 2| 6* pi. 971 CaJ Laurent a fait àç la femelfe du Naja une e^éce diftiaâe qu'il t nommé'î I^aja «on jVa/4^ 2^4 Hijloire Naturelle 3uatrc pieds è. longueur totale j celle e rindividu le nous avons décrit, & qui eft au Cabinet du Roi , eft de quatre pieds quatre pouces fix lignes-, l'extenfion membraneufe de fon cou a plus de trois pouces de largeur. Il a cent quatre-vingt-fept grandes plaques fous le corps , & cinquante-huit paires de petites plaques fous la queue , qui n'eft longue que de fept pouces dix lignes. Celui que M. Linné a décrit avoit cent quatre-vingt-treize grandes plaques , & foixante paries de petites. Le Naja eft féroce , & pour peu gu'on diffère de prendre Tantidote de ion venin , fa morfure eft mortelle : Ton expire dans des convulfions , ou la partie nfordue contracte une gangrène qu'il eft prefquimpofïîble de guérir.; ajuflî de tous les Serpens , cft-ce celui que les Indiens , qui vont nuds-pieds , redoutent le plus. Lorfque ce terrible Reptile veut fe jeter fur quelqu'un, ii fe redrefTe avec fierté, fait briller des yeux étincelans, étend fes membranes en ligne de colère , ouvre la gueule , & s^elance avec rapidité en montrant la pointe m ni' des Scrpenji .1 f^l V' O h pointe acérée de fes crochets venî* meux. Mais , malgré fes armes iFuticftes> les Jongleurs Indiens font parvenu» k le dompter de manière à le faire fervir de fpedbcle à un peuple crédule, de même qiie d'autres Charlatans dé* l'Egy pttt moderne , à l'exemple de Chariatâi|s plus anciens de Tantique Egypte , idcïs Pfylles de Cyrche, & des Ophtogèncis de Chypre , manient fans crainte-, tourmentent impunément de gran^ Scrpens, peut-être même venimeux , ïefc ferrent fortement auptÈs an -cou ^ évitent par-lè leur morfute ; déchirent avec leurs dents 8c dévorent tôitt vivans ces énormes Reptiles , qui , ' fifïl'ant de rage Se fe repliant autour de leur corpSj font de vains efforts poiu: leur échapr per ia).n ^b^ ^rfnf>f,rv#^^"A,ff '^ »§j::/--r.; ,; ^ ? -*><-■ ' i"»;(vr: iiim^ili éj (a) Lettre de M. Savary fur l'Egypte, ^ vol. z,| page 62. ' . , Voyez auflt le paflage fuivant de Shaw, tom. s 9 chap< 5. « On m'a afluré qu'if y aToic plus de quarante ti mille perfonnes au grand Caire & dans fes V ili^ges » dçs environs, qui ne mangeoient autre chpfe qi^ç » des Lézards ou des Serpens. Cette façon ÛDgij? o lière de fe nourrir leur vaut| entr'autres^ le Serpens j^ Tome m» M : ,« !' \ * •h ire les \66 Hiftoîre Naturelle C0, indiens , qui ofiit pu r «Naja j^ fc garî^ntir de leur morfure , -4Wfent de Ville en Ville pour mon- 'JïeiÇ burs fcrpens à Jupettes, quils for- r.^îeiit; diicn<^ils, à 4^niéx. Le Jongleur fiiç!^ dâyis f^ iTiaiti une racine dont il ;|>rét;end ^^tre la^ vertu le préférve de la îtnotfttM Veninieufe du Serpent, & ;tirant i*animâl du vafe dans lequel il îe tient ordinairement renfermé , il tlrrite en lui préfentant un bâton , ou ^eviicment Iq l?ping *, le Naja fe dreffant jatifll^t^coptre ia main caà l'attaque , s ap- ^pifjrant for faxjueue , élevant fon corps , •enftant fon cou , ouvrant fa gueule, ^longearnt fa langue fourchue , s'agitant téa ^mAMiMIAb mtmumtmt^^mÊtàmm^mÊm M privilège Se l'honneur infigne de marcher in> M .Qîédiatement auprès des tapifleries brodées de ft> foie noire, qu'on faBriqué touS tes ans an I 9^ gtuati'Mirt pour le Kuakaae la Mecque, de qu'on M va prendre au Château pour les promener en 9i iH'ôêefton avec grande pompe dt cérémonie, | il dàiift lés rués de la Ville. Loïfque ces procef- >> fions fti ^t , il y a tovgours im» grand nombre 1 V» de té» eena qui i'sceoiBpagiient en, chantant ^ »r «n ^amanc, % fatfant ipwt intervalles réglés, '^ téut^ (0x^9^ àt ceittQffiom & 4c gerticulatiooi | :t .•»»]> i^e vmkikB'i feifeht-'briHer; féi^ yeux . & entéhdte foit fifBé.ment, eoraraehce^j itnè forte de combat corrtre fon Maître ^ qui, entonnant àlbrs^ «ne chanfon , Tuiv oppofe fort poing tatîl^ôt^ à droite flÇ»;^ tantôt à gauche r ratiinï^VMtt'yèttî^ tonjôuTs fixés f^r là tnairt- qui lé menacé ,i^ dn ftnf totis les raourèmeifi!? >^ balaikîë'^ fa tête & fon corps ftrr h cfuéué quS demeure immobile 5c offre arhfî Timagef d*ime forte de danfe. Le ^aja peut fôuteiiîr cet exercice pendaïitf un demi- qcfàrt d'I^euréï raaîi 'au ; moiiient / ^^^g^^^ P^^ fes mpûveniens & pat'^ïâ fftuatioïi verticale, le Serpent éflr près de prendre lîa. flirte V il interrompt fon chant, fc Naja ce£fe fa darife, s'étend à terre» & fon Maître ie renxet dans fon vafo*., Retïipfer' dit il rcnya*fe le rafe dans* lequel H fa tenu renferme , va à' la Couleuvre avec un bâton, Farrêtc dms [fa fuite , & la provoque à un combat qu'Ole commence fotivent la pranièrev dans ïlhftaiiroA elfe veut s'élancer fur Mrj Z(S9 Hifioiré Natt^rflle lui pour< le inordre , il lui préfente le Vâfe & le lui oppofe comme un fcoucËer, contre lequel eUe blefle fcs mrines, & qui la Corce à rejaillir en arrière •, il continue cette lutte peu-' dant un quart-d'b,eiîré ou demi-heure, (niymt que ^éducation de ranimai efl plus ou nioins avancée -, Ig Coul€;uvre , tropipçe dans feç attaq^ies » & bleÛée contre le vafe , ceflê de s'élancer, mais préfentant toujoi^rs fes dents & enflant toujours Ton cou , elle ne détourne pas fes yeux ardens du bouclier qui lui nuit j le Maître, qui a grand foin de ne pas :(rop ]a fajigVçr par cet e^çercice, de }/Cur que, devenant trop timide, elle lie fe refuie en fuite au combat , Tac* coutume infenfiblcmènt \ fê drefferl contre le vafe , & mêmç contre Ip poing jtout nu, à en (liivrje ^ous }es ijiQUver inens avec fa tctç fupe^bemcnt gonflée, jnais fans jamais oier fe jeter fiir fa| main , de peur de, Cp Méfier y accom- pagnant dune chanfon Je mouvementl de fon bras^ .& par conféquent celui du Reptile qui rimitc , il aonqe à ce ipojî^bi^K l'apparence d une danfe ? i?f il| Vï l\ en eft donc de ce Serpent fuhef^e coitime de prèfque tbùsies êtres dangereux qui riepandentlîierreiir, fa crainte feule fréut les dompter. ", • Mais il ne fout pas croire que Tes Indiens foient afTez raflurés par les effets de cette érainte , pour ne pas cherche^ àdéfarmer, pour ainfi dire, le Reptile contre lequel ils doivent lutter; Kehlpfef rajiporte* qu'ils ont grand foin, chaque jour où tous les deux jours, d'épuifer le venin du Naja , qui fe fotme dans des védcules placées auprès de la mâchoire Tupérieure , & fe répand en- fuite par les dents canines *, pour cela ils irritent la Couleuvre & la forcent à mordre plufieuiisf fois un morceau d'étoffe ou qurfqu'autre corps mou , &, à rimhiber dejTon pôifon. Peur l'excita davantage à exprimer Ton venin, ils ont quelquefois afîe.- d'âdreffe & dé coiuràge pour lui preïf^ la tête fans en êtfe nibrdus^,&_ la mettre par-là dans" une forte de r!Çe qui lui fait ferrer avec, plus de force & pénétrer d'uùc plus grande quantité de poifon, lé morceau, d'étoffe ou le corps naou qu'on lui pré* Miij ,** v7.C Hijlpin Naturelle .^7 Sçpte ^qfiiite. Après avoir privé^ la Cou- ; jieu^re 4^^ t?n . venin , ^ jas . v^illçnt aviec !jP^u^QUf)[ ^*at|intion à ! ce^ ^îelle ne 'f renne aucune nourriture^ & ils em- jnêch^t ,.{jar-t,out jqu*eHe. îic manç^ de ^Tie^Be fraîche ^ de n£)uveaw3 alunens ,Jui f citant bifntôt de nouveaux fucs .vénênpux & moxtels. . /;iKeç9pfer prétend qixe Xon ,4 un lémècle a^Jfé foiitrç l? nnorfujie veni- nfq^Cs de ce .;, Serpent » dans. la plante qqe ^ I on^ , ^JW^re jpungo ainfi quo/?Aw/n:[^, qui croît a^iîondamnient dans les xqntri^s chaudes de Tlnde , jU q^e Ton a e^iployée non-feulement ^contre U raorfwrç de^pî|iiiewrs Reptilç5> ^ipji que des fçorpions.^r mais même contre celle des çl^f ns . jànragés^ L'on jdifbitv fiiiyarit 1« «âptnc^ Kempfw, que Ton aroit diécouvért: fes vertus anti- vénéaeufcs en en voyant manger à des . ïl^ingouftçs ou Ichn^umons mordus pfyr lîîs Njaja , * quejç'étqitjçe qui^yoit .fait appUçmçr. à ce yigé^ iè nom de j, aux Mfingouftep* Ces quadrupèdes font, Jeu e^t , f luif mis mortels au Serpent le 'i la Cou- lant avjec ju'ielle ne '< ïh em- nang^ de X almiens aux fucs >n 4 un ice.yjexii- dans. la /igîoi ainfi damment riiîde, euîcment lis même >for, gue tus anti- gel à des mordus qui^iyoit nojii de les 4ont, Serpent Jf^ Serpens. lyx à lunettes , qu ils attaquent toujours avec acharnement , & auquel Ils donnent aifément la mort fans U re- cevoir, leur manière de /arfir le î^aja les gArantiflant ap|UI£fflnv:al; de. iks. dents envenimées. . V . ^^,., Non-feulement les Ka^a fervejttt à amuferles loiiirs des Indiens; ils ont encore été un objet de vénér^î^n p«Hif plufieurs haiitans des beUe$ contrées orientales , & pATiticdièremeAit c$ç ,U eéte de Malaibar. La crainte 4'expirer fous leur dent empoifotiijée , Ôcle iç^r^ de les écartfïr des babitaitions, avpient fait imaginer de leur apporter jufques auprès de leurs repaires , les alimens qui pâroi)(roien.t leur convenir le mieux > les Tcmplqs facrés ^toicnt ornés de leurs images , & iî ces Jleptileg pénétroîent dans les deitieures desiiabi<*r tans , ou fî on les rencont^oit fous feg pas j bien loin de k défendre con« tr':ux & de chercher à leur donner, la mort, on leur adreflbit des prières ;i on leur offroit des préfens » on fupplioit les Bramines de leur faire de pieufes exhortations ^ on fc profternoit , on Miv 2 71 Hijloire Naturelle • tâchoit de les fléchir par des refpedb» tant |a terreur & l'ignorance peuvent ob/curcir ie; flambeau de la faifon (a). ^(a) Une autre efpéce qve les Indiens nomment n Mit Patnbou^ c'eft-à«dire , bonne Couleuvre, M H reçu des Portugais le jiom de Cobra capel, 9* parce qu'elle a la tête environnée d'une peau 99 lar^e qui forme une espèce de chapeau. Son 91 coi'ps eit éitiaiilé de couleurs trés-viv69 qui en s* rendent la Vue auffi agréable aue fes blelTures $i font dangereaies ; cep^dant elles Ae font mor- 9» telles que pour ceux qui négligent d'y remë^ » dier. Les diverfes repréfentations de ces cruels 9» animaux font le plus bel ornement des Pa- »» godes ; on leur adrefle des prières & des offrandes. 9.» Un Malabarcy^qui trouve une Couleuvre dans fa 9t maifon ^^ la fupplie «d'abord de fortir ; fi Tes prières S9 font fans effet, il s'efforce de l'attirer .dehors en ,é9 fui i^réfèntarit du fait , ou quelqu'aùtrealiment ; M Vobfiihe-v^lle à demeurer?. On appelle fes Bra- •I mîney,, >iui lui préfentent éloquemment lei •^ motifs 4ont elle doit être touchée , tels que le «> refpeâ du Malabare & les adorations qu^il a n rendues à toute l'efpèce* Pendant le féjour que f>: Peilon fit à Canatior^ un Secrétaire du Prince- » Gouverneur fut mordu par un de ces Serpens 9» k chapeau qui étok de la gro0èùr du' bras , 9c 9t d'environ huit pieds de longueur; il négligea n d'abord les remèdes ordinaires, & ceux qui 91 l'accompagnoiënt fe contentèrent de le ramener a ihU YiUe^ où 1q Serpent fat apporté auffi dant \ Oif a pi^tehdu que rbirtrouvolt^ dans le corps des Naja & auprès de leut n un vafe bien couvert* Le Prince, touché « d'un Officier # Adèle é«oit importante k l'Etat^^ H aux prières op joignit les menaces ; on lui dé^^ i> elara que , fi (e malade périlToit, efle feroit brûlée n vive flans le' mém-e bûcher; mai» elle fut iné- » xorable, & la Secrétaire mourut de la force du n poifon. Le Prince fut extrêmement fenûble à M cette perte y cependant , ayant fait réflexion que » le mort pouvoit être coupable de'quelquer )* faute fecréte qui lui avoit peut-être attiré le » courroux dés Dieux , il fit porter, hors' du PaUîs» M le vafe 014 là, Couleuvre étoit renfermée , avéc- » ordre de lui rendre la liberté, après lui avoir n fait beaucoup d'eXçufes & quantité de profondes^ n révérences. » Une piété bizarre engage un grand nombfe' » de Malabares à porter du lait & divers alimens^ ;* dans les forêts ou fur les chemins, pour la fub^ tf iiitance àt , ces ridicules Divinités. Quelques^ V Voyageurs ,. n? pouvant donner d'èxplicatiom n plus ^aifonnable à cet aveuglement, ont jugé* r9 qu'anciennement la vue des IVlafabareS avmc^ »♦ peut-être éw  leur ôter Tenvie de veniir chet-- n cher leur nourriture dans les mailbns > en- léa< » fournilTant de quoi fe nourrir au' milieu' â^ » champs & dés bois. ^^^>» La loi que les Idolâtre! s'împofènt?, dé ne^ Vtuer aucune Couleuvre ^ eftpeu refpe^e* d^ ^274 IJiJioire Naturelle 'tête» un9 pier;^ que l'on a nommée pierf^ de Serpent , pierre de Serpent à fhaperon^ pierre de Cobra , Sec. ôc gu on a regardée comme un rcmèffe afliiré, sion-Teiilement contre le poifon de ces «^joemes Serpens à. lunettes » mais même <^/Cp!ntre les effets de h morfure de tous "les anrrriaatx venimeux. On pourra voir daiijî la noie fuiy^nte (a)p combien iMBVi Î.-.J iki ^'»> CnFétiens & des Mahométant : tous les étran- ** f^f*/f fans (toute un important fe^yice aux habitans »» iiatvir,çlA»! n ïî'y- a' point de joùj, où l'on ne fût . f» çn jiénger ' d''é(re' «jortèHenieht bkjfTé , Jufques .»» dans fes Ifts, n Toi) iiégligeôit de vrfiter toutes 99 les parties de fa màîfon (fU^n habite* n iD«^r//i- tim du MulabflTf Jlift' dfs Foy, édit, iivi2, poL 43 ^ ■f^, (^} Nous àlîoîjs rapporter , \ ce fujet , une ^|>artie 4es obr^pr^tioins du célèbre Rédf. auxquelfeç'J^i^pinion pullli^uc attribue de^ pro- jl» priiétés ^nefvcTÎieufes, fuiT jàfpides Voyœ^ ^M ;i| y a cenain^xpiexrfs qui féttoii vent, dit-on, »> ^s la tête d*an Serpent éëi Ifidet extrême- •w ipent venimeux. Ou prétend que ces pierres »} font très-bonnes contre tous les venins : cette ,,f» ppinlon ii'efi rfortifiée p^r l'autorité de plufieurs l^ ^VÎKW qvi Vm\ fïtlop^^^) fif ÏVn ïinponçe 4eux -, T ■»- «■ : ^ •. ^ ... . -..5. „,^. . ■1/ "^^ peu on doit compter fur la bonté de ce - »JVl »> épreuves de ces pierres / faites \ Rome ttéè n beaucoup de fuccés; l'une, par M. Carlo M»» M gnini, fur un homme ; & l'autre, par le Père M Kirker, fur un chien. Je connoie ces pierref n depuis pluûeurs années , j'en ai ^juelquts-iiiiet M chez moi, ^ je me fuii containcu, pair dec ») expériences réitérées , fip dont je vais rendre M compte, qu*eltes n'ont point la vertu qu'on n leur attribue contre les venins. *» Sur la fin de f hiver de l'an 16(^3 , trois Reii* M gieux de l'Ordre de Saint'François, nouvelle^ n ment arrivé des Indes orientales , vinrent à Jt M Cour de Tofcane , qui étoit alors à Fife^ ds M firent voir au Grand-Duc B^rdinandll , pluficurs f* curiofités qu'ils avoient apportées de ce pays; >» ils vantèrent fur-tout certaines pierres qui , >> comme celles dont on parie aujourd'hui, ft M trouvoient , difoient-iis , dans la tOte d*un >» Serpent décrit par Garcias da Orto, & nommé " par les Portugais , Cobra de cabelot , Serpent à M chaperon ; ils afTuroient que , dans tout l'In*^ *f doitan , dans les deux v^es Péninfules de l'Inde v ft & particulièrement dans le Roy;iumé de Quam-fj, » on appfiquoit ces pierres comme u^ antidote » éprouvé lur les morfurf s dçs vipéi-es , des afpicSf n des céraftes, & de tous les sfnmiaux venimeux, M & même fur les bieffures faites par des fiêchei .9) ou autres armes empoifonnées : ils ajoutoienc » que la fympathie de ces pierres avec le venin ** étoit telle , qu'elles s'attachotent fortement à la 99 ^leJiurey comme de petites ventoufes , ^ n% s'en ■ . ' ' Mvj ■'■■ "' tt « t ''jr*:.s zj(Si HiJIoTre Naturèîte icmèdç, qui n*a Jamais été trouvé dans; »> ftparoienti qu'après avoir attiré tout le venin ^ n qu'alors ejles tomboient d'elles-mêmes ,.Iaiflant w l'aninval toutJi-faic guéri ;. que > pour les nétoyer, 9» ii ffiiloit les plonger dans du lait frais , & les y « lailTer jufqu'à ce qu'elles eulfent rejeté tout le «» Vfinin dont elles s'étoient imbibées^ ce qui don- i9f^ noit au lait une teinture d.*un Jaune verdâtre, >• Ces Religieux offrirent de confirmer leur récîç tf par l'expérience , & tandis qu'on cherchoit pour My cela des vipères-, M^ Vincenzio Sandrlni, un »» des plus habiles i\rtiites de. la Pharmacie du ?>i G-tandDuc , ayant, examiné ces pierxes, fe four y* vint qu'il en confervoit depuis long-temps de f» fembiables^ ils les fit voir l\ ces Religieux, qui rh convinrent qu'elles étoientde même nature que j» lés leurs, 6c. qu'elfes, dévoient avoir les mêmes »»; vertus. » La eouîeur de ces pierres eft un noir fem- ;w blable à cglui de la pierre de touche ; elles font M liiTes & luftrées.comme fi elles étoient vernies ; ?** quelques-unes ont une tache grile fur un côté »» f^ftulement, d'^autres l'ont fur les deux côtés; il «f y €.n a. qui font toutesinoires & fans aucune ^ tache, & d'autres enfin, qui ont au milieu un ^r peu de blanc fale, & tout autour une teinte ,>•. bleuAtre; la plupart font d'une forme lenticu- >#. laire: il y en a cependant qui font oblong.ues : 3»' parmi les premières, les plus grandes que j'ai .9», vues font larges comme une de ces pièces de »• monnoloi , appelîées grojji , & les plus petites .iTi n'QBt'pa? tput-iVfait la grandeur dlin <7«rt«n/;o». ivé dans; Vf. \ 1 ► '^t - 1 des Serpèiii. lyy lé corps d*im Naja , & n'éft quiiiie îe venin ^ s^.ïaiflant s nétoyer, , & les y té tout le e qui dan- verdâtre, leur réciç hoit pour drini, ut) macie du es , fe fou- te nups de ;ieuK, qui lature que es mêmes ]oîr fem- elles font t vernies; r un côt^ côtés ; îi >s aucune nilieu qn ne teinte fenticu- liongues: que j'ai iièces de s petites n Mais quelFe que foit îa différence de îeur volume 9 n elles varient peu entr'elles pour le poids , cas rt ordinairement les plus grandes- ne pèfent guère M au-fielii d'un denier & dix-huit grains, & le» H pluspetitesfontdu poids d'un det»ier&iix grains» » J'en ai cependant vu & elfayé une q\ii pefoit utt rt quart d'once & fix grains. »» Rédi entre en— fuite dans les détails des expériences qu'il a faites pour prouver le peu d'effet A^i pierres di Serpent contre ra opinion e(t appuyée du témoignage de plufieur» M Sîwans q«'i ont demeuré long-temps dans le» rt Indes, au-deça & au deh du Gange, & qui »♦ affirment que c'eft une compofilion faite par w certains Solitaires Indiens qu'on nomme Jogues, « qui vont les vendre à Diu, à Goa,h Salfette, & »» qui en font commerce dans toute la côte de »♦ Malabar, dans celles du Golfe de Bengale, de M Siam,dela Cochinchine, & dans les principales «» Iles de POcéan oriental.. Un Jéfuite, dans; cer- n taines relations ^. parle de quelqu'autres pierret » de Serpens qui font vertest. l'-^n >u',' !. n Je n'en ai jamais vu ni éprouvé de vertes ^ >♦ mais fi leurs propriétés font , comme il le H dit, les mômes que celles dés pierres artificiel- »» les, je crois être bien fondé h douter de la; n vertu des unes & des autres, & à mettre ces?. vy Jogues au rang des Charlatans, car ils vont dans; ». k& Villes commerçantes des Indes, gortant.au.î- \ i xyi Hi/Ioire Naturelle produékion artificielle apportée de Tliide, ou imitée en Europe. ■••IW" » tour de leurs bras , des Serpens à chaperon aux-. «» quels ils ont loin d'arracher auparavant toutes M les dents (comn»e l'aflure Garcias da Orto) à. 99 d'ôter tout le venin. Je n'ai pas de peine à w croire qu'avec ces précautions , ils s'en faflènc ?» mordre impunément , & encore moins qu'ils 9» perfuadent au peuple que c'eû h ces pierres »» appliquées fur leurs meffures , qu'ils doivent leur w guérifon. »» On objedera peut- être comme une preuve de >» la fympathie de cette pierre avec le venin, ia » vertu qu'elle a de s'attacher fortement aux bief- »» fures empoifonnées ; mais elles s'atC:achei>t aufli M fortement aux plaies où il n'y a point de venin , & 9» à toutesies parties du corps quifonthumeâées de M fano; ou de quelqu'autre liqueur, par iamême » railon que s'y attachent la terre figillée & toute » autre forte de bol. » Rédi, obfervations fur éiverfes €hefes nalurelles , &c. CoUedlioH aca^démiqut , partie étrangiH ytom. iK, pag* 541 , 543 & 554. • Au reite,,l« fentiment de Réai a été confi^^né piT M. i'Abbé Fontana. y'cyei frn Owragi fur ks Poifoas, vol, 2,jp^ 69, ii-yîhîoii., { u ^^ -i li >:. • f ,,t ,, »yfc. t:!?'. '.'» derinde, preuve de venin, la Jt aux bief, achentauffi e venin, & imedtéesde r iatnême ^e & toute i fur iliverfes ]ue , partie é confin^né rag!.;; ■ > , 1 DU BRÉSIL {a). Nous SEPARONS Ce Serpent du précé- dent , à caufe d'une petite extenfion mem- braneufe que Ton voit des deux côtés de fon cou -, & il diffère d'ailleurs du Naja par la figure .iîngiilicre defîînée fur cette même pa'rtie fufceptible de gonflement. Cette marque, d'un blanc aflez éclatant, ne repréfente "'pas une paire de lunettes, auffi exa(5lement que dans le litâja & le Serpent pifécédent, mais elle reffcmble plutôt à un cœur aflez profondément découpé-, fa point» eft tournée vers la queue , & elle eft chargée , de chaque côté , de deux taches noires , dont la plus grande eft la plus près de la tête. La couleur du fa) Séba <, tom-^ 2 , pL 89 , fig-^ 4. N^a BraûUenfis<^i 99* Laur&iti ^ Speâmen hUàcum» • \ i 28 i Hifloire Naturelle dos eft d'un roux clair , avec quelques bandes tranfverfales brunes j celle du ventre eft plus blanchâtre. Nous ne f^vom rien dçs habitudes naturçUes de te Serpent. ^ij ■'■» w- y I. "j ,ï ~- i-ifi <%'■ •IH :vV* 1 ^>■u.A• i '■. 'ri .'ï *■ 'fV.i--^-: - ' ' l^. •■) t'\ .',■',' '-'■'■ n quelques celle dn Nous ne rçUes de 5ç in I-; II >fe'i 'e.l: , , des Serpcns^ ^ i% 5 i^l^m ïmmlk ■ ' r. ' LE LEBETIN U\ . Ce Serpent cft venimeux & a , par iConféquént ; fa mîchbire fupéiieùrx; armée de crochets mobiles. C'efl M. Linné qui en a parié le premier -, £e grand Naturalifle la décrit dans rOavragc oà ! il . ra! faiit conhoitre les ric^effes renfermées dai^ Je MuTéuQi du Prince Adolph^f r^* »- - ^ \i 'Cette^CiHileuvrie habke les contrées orientales V ^ couleur de Ton dos eft .œmme nuàgeufe» & le de£b^us de foa :éorps jb^ )p^r£$mé d& points roux , iuivainÉ jM. JXioné , fi nq^rs fuivant M^ Foriskd* EIËb.ft ^lent cinquante-cinq grandes iplaqucs fous le corps , & 2 uaramte-Cic. i paires de petites plaques îus.li queue, ^iiiij^.^;;^ ■Jt^pia/isi 4;^ '^ \- , T""» t /^ande cendrée fiitmdîgue. " • '*' -^ < .. ^ ,jPoI..Sercrui, Li/m. «m;»Ai4. 4'«rpv . /'*^.*' '.,. ' téraites Stveiùt^ Lwmti , Spscimen MedUum , Vipère du Japon, Sèh^ muf, a , /»/, 54, fig. 4. . des &erpens, ^^ zif entre les yeux & près des narines. Lci «. te plaques, qui revêtent le deflous^ du ventre , font d un jaune très-clair , avec- des tachep noirâtres le , long des côtés dii corps, 'ic ordinairement au nombre de cent foixanterdix -, il y a fous la qiieixe quaranfe-dcui patres de petite» P. ♦ol.;^ t i\\\"':vij oh niori '_>[ inov-ol :' j irrp yi ^ noin^jjuiA'b JA 'rnol: r noli C.1 ^jEO.'O'v vj^i'''.;'. k ■•^•«MBf»«5"''*"«* >^V>*«"M»>'' "V. ■>»» ■!> MI.T «•!«>•'«• ï v'Y^û^fw^. t ^v)i\n:,uVJl A-A. ç 3i!p^i.à^ 1 . . i'* \i ii4 HijToiré Naturelle . J .2'v: ■.■ .r / ; ,, .... t , . . I . I ! 1 ■ > ^ ( » . ■. 1 -;;'ie'chayqùé (à). j^-'^ . ^- ^- r. ,.,-.,.....;■! -^.^ -, . . ,.'.,', C'bst pj^jis l'AsiE, que 1 on trouve, ce, Serpent venimeux *, auquel' 'ifous côn- fervons le nom de Chayque y qâè hi? a donné M. d*Aubenton , & qui eft une abbréviatîon de Chayquarona, nom împofé à ce Reptile par les Portugais. Deux bandes jaunes^, qvk ^nchâtres s'étendent au-deflus^d^&îfïVcto depuis le ÇoKiVf^^h$^,4'i!S£;0^^ de li'^sifiêas^iS^ cou, l'on voit rtëllf lîic^s>^£onâes 8t noirâ- tres, dirpoféèst cosjptf! J^ évents des lamproies-, ïedéfe)if s* du çdi'ps eft re- couvert de r'placïiite bleilÉres dont » ■- . »-,:»•* '< .' '. ''i-.f- ui :\ ■"y^is-, -Ijiv'jvj., rii.j (a) Le Chayque y M* d'Aahenton» Encyclopédie mithdigue, ,, . * Colub. Stolatus , Linn» amph'îh Serpent» . Muf. Jdêlph. fnd» tahu, 22, fig- i. Coluber Stolatus* 208 , Laurenti , Spécimen iVe- dicum» - Siha , muf, voi ^fpl'Ç^pg.ifle mâle; & pg2, h femelle. t f d t Str ens. 287 chaque extréi té pri ente quel(|ttefoÎ6 un point noîr Li femelle eft diftinguée du ni^Ie, en ce (Qu'elle n*a pas , comme ce dernier , neuf taches noirâtres de chaque côté du cou. J-e Chayque % ordinairement cent quarante-trois grandes plaques, & foixante - feize paires d^ petites. ^_, v<^ i;^r^M . '^,,,^ :, ,0 'r' ,-Tl "» 't. t'3>^J:î^|i ^lit^^'M.^'^ir^^-f^S^^'^i'rK-^ ■■■' *^m^ Ji :.^ifj"-*^. t>ffsf'0 rs,îOW ■'nij'v il*^) 'w *i \ ; 288 Hifloire NaturelL 4^ « - ' t»ï -, «, r 9 w" L E LACTÉ (a). f \ Ce Serpent» ne préfente que deux couleurs, le blanc Se le noir ; maïs elles font placées avec tant de fymmétrie, & cependant diftribuées , pour ainfi dire, avec tant de goût , & contra ftées avec tant d'agrément , qu'elles pour- roient fervir de modèle pour la parure la plus élégante.., ^ quune jeune beauté en demi - dçuil , verroit avec plaifîr y fur Tes ajuftemens , une image de leurs nuances & de leur difpofi- tion. La. couleur de cette Couleuvre eft d*un blanc de lait, relevé par des taches d^n noir très-foncé, arrangées deux à deux \ & au contraire , la tête eft d'un noir très-obfcur, qui rend plus (a) Le Ladé , M* d*Auhenton 9 EncyclopUie mé* tkodique- Coiuh* Laâeus » Lim* amphlb. Serpent, Muf Ai. fr. I , /». 28 , tabu. 18 , /. I« Ceraites Laâeus, X73; LnuTtutty Spécimen Me- dicunu éclatante * des Serpens, 189 éclAtinte une petite bande blanche étendue fur ce rond très-foncé , depuis le mufeau jufques vers le cou. Mais, fous ces couleurs fédui fautes , eft caché un venin trcs-adkif , & le Ladlé eft armé de crochets qui diflillent un poifoo mortel. Ce Serpent , qui fe trouve dans ies Indes , a deux cens trois plaques au-deflbus du corps , d- rente -deux paires de petites ^^ de la queue. Pendari cet article j nous avf vidu de cette efpcc. ', ; & demi de longueur totale, les écaille» qui recouvrorcnt fon dos étoicnt hexa- gones &. relevées par un? .uête *, le iommet de la tetc éto't girni de neuf grandes lames , difpofécs fur quatre rangs , comme dans le Naja -, èc voilà donc encore un exemple de cet arran- gement & de ce nombre de grandes écailles , fur la tête d'un Serpent ve- nimeux. • dcfîous xaprimoit .n indi- avoit un pied / 1 Serpens, Tome III. n: 29 o Hijloire Naturelle . ! LE CORALLIN (a). It NE FAUT PAS Confondre cette Cou- leuvre avec le Serpent Corail , qui ap- partient à un genre différent , & qui préfente la couleur éclatante du corail rouge , dont on fait ufage dans les Arts. Xe Corallin n'offre aucune couleur qui approche du rouge : tout le deflus de fon corps eft d'un vert de mer , re* levé par trois raies étroites & rouffes, qui s'étendent depuis la tête jufquà l'extrémité de la queue*, le deflbus eft blanchâtre & pointillé de blanc •, ce Serpent n'a été nommé Corallin > par M. Linné , qu'à caufe de la diipoiîtion des écailles qui garniffent fon dos , & qui ibnt placées l'une au-defllis de l'autre, de manière à repréfenter un peu les (a) Le Corallin , M* d'Jttèenton , Eiicyclopédit jnéthodique* C. Co: aUinus , Liiin. amphip. Serpenta Séb» vM.f, 2, tabu, 17 , /t^- I. des S erpens, 191 petites pièces articulées des branches du corail blanc , que Ton a appelle articidfm La formé de ces écailles ajoute d'ailleurs à ce rapport; elles font arrondies vers la tête, & pointues du côté de la queue; & comme elles font difpofées fur feize rangs longitudinaux & un peu féparés les uns des autres, elles n'en reflemblent que davantage à un corail articulé , dont on verroit kize tiges déliées s'étendre le long du dos du Reptile. Les écailles qui revêtent les deux côtés du corps , font rhomboïdales , fe touchent,' & font arrangées comme celles des Cou- leuvres que nous avons déjà décrites.' On compte ordinairement cent quatre-: vingt- treize grandes plaques , & quatre-; vingt-deux paires de petites. -; Le Corallin eft venimeux , & fe trouve dans les grandes Indes*, il a quelquefois plus de trois pieds de longueur. Ni| \ i 45 i Hijioire Naturelle L'ATROCE (a). Nous coNSBRVONS cc nom à un Serpent venimeux des grandes Indes, 9c particulièrement de llflede Ceylan. Sa tête eft aplatie pardeflus , ainfi que par ïes côtés , & très-large en proportion de îa grofleur du corps , elle eft blanchâtre & couverte de petites écailles femblabîes à celles du dos, comme la tête de h yipère commune *, & on voit au-deffus de chaque œil , comme dans cette même vipère d'Europe, une écaille un peu grande & bombée. Les crochets mobiles & attachés à la mâchoire fupérieqre , font très - grands. Des écailles petites , ovales & relevées par une arête , garnifîent le dos ^ dont la H.iii I I I ,1 -I I - 1 ' " ' ■ T' (aj L'Atroce , M. i'Auknton , EcychpédU mé^ thi^dique^ Cf Atrox. Linn. amphiè, Serp, Amm. acad. i , p, 587 liV.* 35. lAuf' Add. fr. I, I». 33 , tabu. 22 , fg, 2. pipfas indica. 196' Laurenti Spuimm Medicuiih Sibi Muf, i , tabtt, 43 , fig. 5. a). des Serpens. ' 1 9 ) couleur eft cendrée & variée par des taches blanchâtres. La queue eft très- menue , & fa longueur n eft ordinal* remént que le cinquième de celle du corps. L'individu décrit par M. Linné ayoit un pied de longueur totale ," cent quatre- vingt-feize grandes plaques fous le ventre, &'-ibixante-neuf paires de petites plaques fous la queue» ^^ ;,V.;.Î-, ,.5.! , . j^ > ft-', -"■■ ' ■*'.\fi.f <,', \ AT . ^ r>i t >■ ■'%,at.''^*' «ï * /> Ali • ) • >4i Niij 2 94 Hiftoire Naturelle V H ^ M A C H A T E. On trouve dans Séba {a) y deux figures de ce Serpent venimeux, que nous allons décrire d'après un individu confervé au Cabinçt du Roi , & que l'on a nommé Hœmachate , à caufe du rouge qui domine dans fes couleurs. Le defTous de la tête eft garni de neuf grandes écailles difpofées lur quatre fangSy comme dans le Naja {h)y \q (a) Séha , muf. 2 » tahaU S^ ^ fg»i & g. " ' (bj L'imprefSon de ce vulume étoit déjàavanctfe» lorfqu'on nous a envoyé un HaËinachaCe , aflez bien confervé pour que nous puîliionc bien reconnoître cous fes caraâères. Ce n'eô que d'après cet indi- vidu que nous nous fommes alTur^s q^ué ce Ser- pent n'a voit pas le deifus de ia tête couvert d'écailies femblabies à celles du dos, comme fa plupart des Reptiles venimeux , mais garni de neuf grandes écailles difpofées fur q^iatre rangs; & voilà pourquoi nous avons dit, dansi'article qui traite de 'a nomenclature des Serpens (page 67), que le Naja étoit le feul Serpent venimeux fur la tête duquel nous euflîons vu neuf grandes écailles ainû difpofées. Nous avons donc une laifon de des SerpenSé 295 premier & le fécond rangs font com- pofés de deux pièces ; le troifième Teft de trois , le quatrième de deux -, & voilà une nouvelle exception dans la forme , la grandeur & l'arrangement des écailles qui revêtent le deflus de la Xhc des Reptiles venimeux , & qui ordinairement préfentent , â très-peu- près , la même difpofîtion , la même forme , & la même grandeur que celles du dos. La mâchoire fupérieure eft armée de deux crochets creux, mobiles, & renfermés dans une forte de gaine. Les écailles du deflus du corps font un«es & en lôfange -, la couleur générale du dos eft, dans THœmachate vivant, dun rouge plus ou moins éclatant^ relevé par des taches blanches , dont plus d'inviter les Naturaliftes à rechercher des caradères extérieurs trés-fenfibles & confiaRS, d'après lefquels on puiflTe , dans la fuite» féparer les Serp«ns venimeux de ceux qui ne le font pas; & l'on doit maintenant voir évidemment com- bien il étoit néceflaire d'employer plulîeurs carac- tères pour compofer notre Table méthodique des Serpens, de manière qu'on pût aifément recon^ noître les divcrfes efpèces de ces Reptiles. Niv V t 295 Uijloire Naturelle îa difpofîtion varie fuivant les individus , & qui le font parottre comme jafpé. Ce rouge devient une couleur fombre ^ plus ou moins foncée, fur les individus confervés dans Tefprit - du - vin , qui altère de même la teinte du deffous du corps , dont 1» couleur eft jaunâtre dans Tanimal vivant. Nous avons compté cent trente-deux grandes plaques fous îe ventre de THaimachate qui fait partie de la coUed:îon du Roi , & vingt-deux paires de petites plaques fous fa queue. La longueiur totale de cet individu eft dun pied quafe pouces cinq lignes, & celle de la queue , d'un pouce dix iignes. Séba avoit reçu du Japon un Serpent de cette efpèce , & un autre Hxmachate lui avoit été envoyé de Perie, *■ ^h,f:-l'''- » "■:"€ ■■■' «. . des Serpens, vl l 197 LA TRES-BLANCHE (a); Le blanc le plus éclatant eft la cou- leur de ce Serpent , que Ton^ trouve en Afrique , & particulièrement dans la Lybie. Suivant Séba , Textrémité de fa queue eft noire, & on apperçoit fur fon corps quelques taches très-petites & de la même douleur ; mais M. Linné dit qu'il eft abfolun^ent fans tac|îes , & il fe pourrdit que celles "dont parle Séb^ , fufîent une fuite de Taltération produite par Tefprit-de-vin , dans lequel on a voit confervé Tindividu que Séba avoit dans fa colledlion. Il parvient quelquefois à la longueur de cinq ou fix pieds ^ il fe nourrit d'oifeaux &: d'autres petits animaux , auxquels il donne la mort (a) Le Sans-tache , M, i'Jubenton , Encyclopédie méthodique. C» Niveus. Linn. amphib. Reptil. Ceraltes Candidus, 175, Laurenti Spccimai Mi^ dicum, Séia , muf 2 , tahu. lS»Pg* U Nr IjS Hifioire Naturelle d'autant plus facilement, qu'il efl très» venimeux. II a ordinairement deux cent neuf grandes plaques fous le corps , £c foixante-deux paires de petites pla* ques fous la queue. j;.( . '-■ ! rc V / A ••:^ < :.* / eft très- \t deux e corps , tes pla* ^•....i'. •' 'r .A< il ■ * . .- f ' ■• 'n-'in t '."i'^j. /|., y^' 1 ) :;./ Mil ••y/^ s- ' '. vïi*fr . -^ ■ ''i. lit ' \ * ^^ ;t LA BRASILIENNE. C'est une vipère du Bréfîl , envoyée & confervée fous ce nom au Cabinet du Roi. 5a tête eft couverte pardefîus d'écailles ovales , relevées par une arcte , & femblables à celles du dos, tant Ear leur forme, que par leur grandeur, e mufcau, qui eft très-faillant , fe termine par une grande écaille prefque perpendiculaire à la direction des mâchoires , arrondie par le haut & échancrée par le bas , pour laifîer paiîer la langue. Le defliis du corps préfente de grandes taches ovales , ronfles , bordées de noirâtre ; & , dans les inter- valles qu'elles laiflent , oa voit d'autres taches très-petites d'un bran plus ou moins foncé. L'individu que nous avons décrit , a cent quatre-vingts grandes pla- ques fous le corps, & quarante-iîx paires de petites plaques fous la queue •<, fa lon- gueur totale eft de. trois pieds , & celle de fa queue > de cinq pouces fix lignes, N v] \ i .300 HiJIeire Naturelle Ses crochets mobiles ont près de huit lignes de longueur •, ils font cependant moins longs de moitié que les crochets de deux mâchoires de Serpent veni- meux envoyées du Bréfil au Cabinet du Roi, & femblablcs en tout, excepte par la grandeur , à celles de la Brafiiienne : fi ces grandes mâchoires ont appartenu ^ un individu de la même efpèce , on pourroît croire qu'il avoit fix pieds de longueur. Je n*ai trouvé , dans aucun Auteur , la figure ni la defcription de la Brafiiienne. ■":"# *,; m-:<> /-&■ ^':* '■■■'if'.'' ' :Ay-i^ I T» • f le huit )endant rochets : veni- inet du ptc par ienne : )artenii :e , on eds de aucun ion de % V* • ■»' $M- • '-■■f^- • i ' s" \ '¥•. 1. . »* .iJ^' ti.V-"'- #,: ^ ■v: y t ' fff* ¥ »■ ^'■ w * .■*■, «i * ' ^ ' i ■ ^%; 'î ■5l- '' t. • '-- ' I .M»- '^mâ •^ f iv;'»B*»#r"..» »>»••• »-i * '•' 'î ^ ' svwtOKa.*»^' ■'7' f» I Tiym. m. ■ .; \i PI i:Pa,; aiqii que dans les (a) Mémoire fur la Vipère jaune de îa Mar- tinic|vie, publié dans Us J^ouyeîUs d' la Ré^ubiigwt du Ltttiu Ùf du Jrts, ^^ - ^ i 304 UiJIoire J^atunelU oifeaux & les quadrupèdes vivipares; au lieu que le Fer-de-lance les auroit entre les ^eux & le mufeau. :' De chaque coté de la mâchoire fupérieure , on apperçoit un & quelque- fois deux ou même trois crochets, dont l'animal fe fert pour faire les bleiîures dans lefquelles il répand fon venin. Ces crochets , d'une fubftance très-dure, de la forme d'un hameçon, & communément de la groâeur d'une forte alène , font mobiles , creux depuis ieur racine jufqu'à .'eur bord convexe, qui préfente une petite fente, & revê- tus d'une membrane qui fe retire & les laifîe paroître lorfque l'animal ouvre la gueule & les redrefle pour s'en fervin Leur racine eft couverte par un petit fac d'une membrane très-forte qui renferme le venin de l'animal , & qui , fuivant l'Auteur d'un Mémoire que nous venons de citer , peut contenir une demi-cuiller/e à café de liqueur. Au refte , ce fac ne nous a pis paru le vrai réfcrvoir du poifon , que nous avons cru voir dans des vciicules placées de chaque coté à Tcxtrémité des mâchoires, comme dans des Serpens. 30 J îa vipère commune d'Europe , & qui , par un conduit particulier, parviendroit à ia cavité de la dent , pour fortir par la fente fîtuée dans la partie con- vexe de ce crochet {à). Le venin de la vipère Fer-de-lance eft prefque auffi liquide que de l'eau , & jaunâtre comme de Thuile d'olive qui commence à s'altérer. La douleur qu'excite ce venin dans les pcrfonnes bleflées par la vipère , eft femblable à celle qui provient d'une chaleur brû- lante -, elle eft d'ailleurs accompagnée d'un grand accablement. Mais ce poifon, qui n a ni goût ni odeur , ne paroît agir que lorfqu'il eft un peu abondant ou qu'il fe mêle avec le fang, puifqu'on a quelquefois fucé impunément les plaies produites le plus récemment par îa morfure du Fer-dc-lance ; & il eft aifé de voir , en comparant ces faits avec «•MMUMMhi (a) Comme nous n'avons éti à même de diiféquer que des vipères Fer-de-lance confervées depuis long-tems dans Pefprit-de-vin, & dont les partie» moiies ainfî que les humeurs étoient très-altéréec» vous ne pouvons rien aifuier à ce fujec. t' ^: 305 Nijloire Naturelle ^ ceux (}tie nous avons rapportés à l'article de la vipère commune d'Europe , que les organes relatifs au venin > la nature de ce fuc funefte , & la forme des ' dents , font à-peu-près les mêmes dans la vipère Européenne & dans celle de la Martinique. La langue eft très-étroite , très-alon- gée , & fe meut avec beaucoup de vîtefle s les écailles du dos font ovales & relevées par une arête •, la couleur fi;énérale du corps efl jaune daixs certains individus, grisâtre dans d'autres (^7)^ & ce qui prouve qu'on ne peut pas re- garder les individus jaunes & les indi- vidus gris comme formant deux efpèces didindbes» ni même deux variétés conf- tantes , c'eft qu'on trouve fouvent dans la même portée , autant de vipereaux gris que de vipereaux jaunes, {b)* Nous avons vu dans la colleéHon de M. Badîer , très-bon Obfervatcur , que nous venons de citer dans une note de cet article , une variété du Fer-de-lance, (a) Rachefbrt , à l'^endroU déjà cité^ (A) Mémoire déjà ùté^ qui ^ de Serpens. [ J07 âu-lîeii de préfenter la cotileiir jaune avoit le dos marbré de plusieurs couleurs plus ou moins livides ou plus ou moins brunes , & étoit d'ailleurs diftinguée par une tache très -brune placée en long derrière les yeux & de chaque côté de la tête. ^. *, ^ » v^ ? Le Fer -de -lance a communément deux cent vingt -huit grandes plaques fous le corps , & foixante-une paires de petites plaques fous la queue. Nous avons trouvé ces deux nombres fur un individu dont la longueur totale étoit d'un pied deux pouces deux lignes y & la longueur de la queue de deux pouces une ligne. Nous n'avons compté que deux cent vingt-cinq grandes pla- ques , & cinquante-neuf paires de petites^ fur un autre individu , qui cependant étoit plus grand & avoit deux pieds &c lignes de longueur totale. Lorfque le Fer-de*lance fe jette fur l'animal qu'il veut mordre , il fe repliô en fpirale , & , fe fervant de fa queue comme d'un point d'appui , îl s'élance avec la vîtefle d'une flèche -, mais l'efpace <}u'i{ parcoiirt eft ordinairement pçu 30 8 Hiftoire Nota relie étendu. Ne jouîflant pas de ragilîté des autres Serpens , prefque toujours af- foupi , fur- tout lorfque la température devient un peu friïîche , il fe tient caché fous des tas de feuilles, dans des troncs d'arbres pourris , & même dans des trous creufés en terre. Il eft très- rare qu'il pénètre, dans les maifons de la campagne , & on ne le trouve jamais dans celles des Villes \ mais il fe retire fouvent dans les plantations de cannes à fucre, où il eft attiré par des rats , dont il fe nourrit. Il ne blefle ordinai- rement que lorfqu'on le touche & qu'on l'irrite , mais il ne mord jàmaiis qu'avec une forte de rage. On peut être averti de fon approche par l'odeur fétide qti'il répand , & par le cri de certains oifeaux,' tels que la gorge-blaiiche , qui , trou- blés apparemment par fa reiïemblance avec les Serpens qui les pourfuivcnt liir les arbres & les y dévorent, fe raf- lèmblent & voltigent fans cefle autour de lui. Lorfqu'on eft furpris par ce Serpent , on peut lui préfenter une branche d'arbre , un paquet de feuilles, ou ,tout autre objet qui captive fon at- : i: des Serpens.^ 309 tentîon & donne le tcms de s'armer \ un coup fufEt quelquefois pour lui don- ner la mort. Quand on lui a coupé la tête , le corps conferve , pendant quel* que temps , un mouvement vermi- culaire. C'ed dans le mois de Mars ou d'Avril que ce dangereux Reptile s'accouple avec fa femelle \ ils s'unifient fi intir mement , & fe ferrent dans un fi grand nombre de contours , qu'ils repréfentent, fuivant un bon Obfervateur, deux grofies cordes treffées enfemble (û). Ils demeu- rent ainfi réunis pendant plufieurs jours, & on doit éviter avec un très • grand foin , de les trouble/ dans ce temps d'amou^ & de jouifiance , où de nou-; velles forces rendent leurs mouvemens plus prompts &: leur venin plus adtif. La mçre porte fes petits pendant plus de £vx, mois , fuivant l'Auteur du Mé** (a) Lettre fur la Vipère jaune de fa Marti-* nique, par M. Bonodet de Fpix > Avocat au Confeil fupérieur de la Maitin>que , inférée dans fes Nou« veifes de la République des Lettres & des Art8| année ij^ô» ■ ^^^ M j 1 0 Hifloire Naturelle moire déjà cité , & ce temps , beaucoiip plus long que celui de la geflation de la vipère commune , qui n'eft que de 4eux ou trois mots , leroit cependant proportionné à la différence de la lon- gueur du corps de ces deux Serpens , le Fer-de-lance parvenant à une longueur double de celle de la vipère commune d'Europe. ■^■'•^' *^ ' '•** t" '^'ï'ï^- •'^- ' ^- - ^^''^ ' ^ Suivant certains Voyageurs j Ces petits fortent tous formés du ventre de leur mère , qui ne cefle de ramper pendant qu'ils viennent à la lumière •, mais , fur- varît un autre Obfervateur (a) , ils fe débarrafîent de leur enveloppe au mo- ment même où la femelle les dépofe à terre. Chaque portée comprend depuis vingt jufqu à foixante petits, & il paroît Sue le nombre en cft toujours pair, son. , en naiffant , la gro fleur d'un Ver de terre, & fept ou huit pouces de long'j lorfqii'ils font adultes, ils par- viennent jufquà la longueur de fîx pieds j ainfl que nous l'avons dit j & ont alors , dans le milieu du corps , trois (a) Lettre déjà citée. .:t?. n-uiiu des Scrpens. j 1 1 pouces de diamètre*, on en voit de plus gros & de plus longs » mais ces indi- vidus font rares. Le Fer-de-lance fe nourrit de lézards Améiva , & même de rats , de volaille , de gibier & de chats. Sa gueule peut s'ouvrir d*une manière démefurée , & fe dilater (1 conddérablement , qu'on lui a vu avaler un cochon de lait *, mais un Serpent de cette efpèce ayant un jour dévoré un gros farigue , enfla beaucoup & mourut. Lorfque la praie qu'il a faifîe lui échappe , il en fuit les traces en fe traînant avec peine *, cependant comme il a les yeux & Todorat excellens , il parvient d'autant plus aifément à l'at- teindre , qu'elle eft bientôt abattue par la force du poifon qu'il a diftillé dans fa plaie. Il l'avale toujours en commençant par la tête , & lorfque cette proie eft confidérable , il refte fouvent comme tendu & dans un état d'engourdiffement qui le rend immo- bile jufqu'à ce que fa digeftion foit avancée. - ''^'> * - i- ' -^ Il ne digère que lentement, & lorf- qu'on a tué un Fer -de -lance quelque 0 fc ) 1 1 Hiftoire Naturelle temps après qu'il a pris de la nourri- ture, il s'exhale de Ton corps une odeur fétide Ôc infupportable. Quelque dégoût que doivent infpirer ce Serpent, des Nègres & même des Blancs , ont ofé en manger , & ont trouvé que fa chair ëtoit un mets agréable {a). Cependant la mauvaife odeur dont elle eft impré- née lorfque Tanimal eft vivant , doit e conferver après la mort de la vipère, de manière à rendre cette chair un ali- ment aufli rebutant que le venin c!u Serpent eft dangereux, j On a écrit que ce poîfon étoit (î fu- nefte , qu'on ne connoifîoit perfonne qui eût été guéri de la morfure du Fer- de-lance s que ceux qui avoient été bleflés par fes crochets envenimés, mou- roient quelquefois dans refpace de fix heures , & toujours dans des douleurs arguës*, que le venin des jeunes Serpens de cette efpèce donnoit auffi la mort, mais que la partie mordue par ces ieunes Reptiles n'enfloit point*, que le bleiTé n'éprouvoit que des douleurs légères, " '' (d) Lettre déjà citée. ou J mi méiiic ne foufîroit pas , Se qu'il fe déclaroit fouvent une paraiyfie fur des parties différentes de celle qui avoit été mordue {a). Nous avons lu en frémiffant qu'un grand nombre dé remèdes ont été employés cnvain pour fauvei' les jourg des infortunés bleffés par le Fer-de-Iance, & que Ion étoit feulement parvenu à dimmuer les douleurs de ceux qui expi- rent quelques heures après par l'effet fil n elle de ce poifon terrible (b). L'Au- teur de la Lettre que nous avons citée, croit devoir affirmer , au contraire , qu'ex ^pté certaines circonflances parti- culicrcs, où le remède eft même tou- jours cfficac:: , la guéri fon efl aufli prompte qu'iilfurée, que les moyens de l'obtenir, font aufîi fimples que multipliés -, que \x manière de les employer efl connue des Nègres & des Mulâtres -, que pîufîeurs traitemens ont été fuivis du plus heureux fuccès , quoiqu'ils n'euffent été com- mencés que douze ou même quinze heures après l'accident -, que la fîtuatioit /) (fi) M\.^moJre déjà çit6 (h) Ibii. "' Serpens , Tome IIL i." •1: 1 314 Hifloire Naturelle du malade n'eft point douloureiife , 8c qu'il périffoit fans fortir de raflbupifl fement profond dans lequel il étoit tou- jours plongé dès le moment de fa bleiîure. L'adivité du venin du Fer-de-lance doit "Tarier avec Tâge de Tanimal , la faifon & la température -, mais , quoi qu'il en foit , pourquoi un çtre auflî runefte exifte-t-il encore dans des liles, où il feroit pollible d'éteindre fon odieufe race? Pourquoi laiffer vivre une efpcce que Ton ne doit voir qu'avec horreur ? Et pourquoi chercher uniquement des remèdes trop fou vent impuiflans contre les maux qu'elle produit , lorfque , par wne recherche obftinée ôc une guerre à toute outrance, l'on peut parvenir à purger de ce venimeux Reptile , les diverfes contrées où il a été obfervé? •"•. -H . Y » fc >-i\' > fc» ^^\^f *fc*^ff.;: »■♦* ^ •'• •^ T •""^ ■ «.-■-• -a . '-• / des Serpens. yv^ LA TÈTE TRIANGULAIRE. Nous Doi^NONS^ ce nom à une Couleuvre envoyée au Cabinet du Roi fous le nom de Vipère de t ï fie Saint- Euftache\ elle a beaucoup de rapport, par la dif- pofltion de fes couleurs , avec la vipère commune •, elle eft verdâtre , avec des taches de diverfes figures fur la tête & fur le corps , où elles fe réuniflent poui: former une bande irçégulière & longi- tudinale. Les- grandes plaques qui revê- tent fon ventre , & qui font au nombre de cent cii.quante , font d'une couleur foncée & liordée de blanchâtre. Elle a foixante-une paires de petites plaques fous la queue. ^ '^^^^^-^ Nous avons tiré fôn nom de la forme de fa tête , qui paroît d'autant plus trian- gulaire , que les deux extrémités des mâchoires fupérieures forment , par-der- rière , deux pointes très-faillantes. Cette vipère eft armée de crochets creux & mobiles-, les écailles femblables à celles du dos garniiTent le fommet de la tête» Qij • • • ^ \l - ^ 1 6 Hifiùire Naturelle ^lies font en lofange & unies y au-Iieu detre relevées par une arrête, comme celles qui recouvrent Je dos de la vipère commune*, le corps eft très-délié dii c6tç de la tête. L'individu que nous avons décrit , avoit deux pieds de longueur totale » (Se fa jqueue trois pouces neuf lignes. i; . des Serpens, ^ J17 uli ^m LE D I P S E (aj. • ^ - - ■ • On rencontre en Amérique ^ & par» tîciiîièrcmeiit à Surinam, fuivant Séba» c'e Serpent venimeux , dont ie deflus du corps cft couvert d'écaillés ovales ^ bleuâtres dans ïe centre, Se blanchâtres fur les bords. Les grandes plaques qui revêtent le Ventre de cette Couleu- vre , font blanches Se au nombre de cent cinquante " deux. La queue eft longue , très-déliée , Bc garnie en def- fous de cent trente-cinq pair'cs de pe-? tites plaques , le long defquelles on voit s'étendre une raie bleuâtre. La mâchoire fupérieure eft armée de cro** chets mobiles ^ comme dan$ les autrçsr elpèces de Serpens venimeux. (a) Le Dîpfe , M. d'Anhmtoît y Encycto^cdit m^ thdi^ue. Col. Dipfas, tliin, amphiL Serpmu Am£niu muf, princ. tom» i , p. 583» Gretv. muf. 1 , p. 64, A^** 30. Séh , muf, 2 , tahu, 24 , figr 3* Uii| ■M 3 1 8 Htfioire Naturelle L'ÀTROPOS (a). Ci Serpent venimeux , qui fe trouve en Amérique , mérite bien le nom que M. Linné lui a donné , par la force du poifon qu il recèle *, & c'eft en effet à une Parque qu'il convenoit de con- facrer un Reptile auflî funefte. Sa tête a un peu la forme dun coeur, elle pré- fente pîufîeiurs taches noires , ordinai- rement au nombre de quatre , & elle eft garnie par-deflus d'écailies ovaI?s rele- vées par une arcte, Sç femblables à celles du dos. ■ '^7.-- ■^^"•^-^■■^ :;•''■ '^>.v. '■y^ La couleur générale du deiTu» du corps eft blanchâtre , & au-deffus de ce fond s'étendent quatre rangs de taches roufTes 3 rondes , allez grandes > & charr mtmmmmmmimtÊmmmÊmmÊÊmmmmmmÊmmÊmmmmmmmmmmimmmmmÊtmmmmmmmm Cm) L'Atropos y M, d*Aub*nton , Encyçhpéàit méthodique. Col. Atropos, Lirni, amphib. Serpent, Muf. Ai. fr. I , f . 23 , tab, 13 , fig. i, Cobra Atropos , 230, Lanrtnù, Spécimen ^dèdicum. trouve ^ nom |îa force n efîet Je CGH- Sa tcte Ile pré- Jrdfniii- elle ell ?s reîe- à celles ' v.. « des Serpens. 5 «9 gées dans leur centre d'une petite tache blanche. UAtropos a cent trente-une grandes plaques fous le ventre , & vingt- deux paires de petites plaques fous la queue. .-i'.;!u-;o .;> i ! ■ .J ')\' •'■n Oiv -^s I ;;" \\. ■ 320 Jffijlùîre Naturelle m^ /' , LE LE BERI.S (a). Cette Couleuvre eft venimeufe j Te deiîus de fon corps eft couvert de raies tranfverfales , étroites & noires •, elle a cent dix grandes plaques fous le corps, & cinquante paires de petites plaques fous ia queue. On la trouve dans le Canada, & c'eft M, Kalm qui Ta fait connoîtrc. (fl) Le Léberis , M» i*^Auhtnton , Encydopédit tnéthodiqm, , - Col. Leberia^ htm» mgUb' StrptnU ^ .t des Serpens^ >^ 5 * ^ mm m^ta^ ' LA TIGREE. Nous IGNORONS de quel pays a été envoyé au Cabinet du Roi ce Serpent ^ dont la mâchoire fupérieure eft armée de crochets mobiles. Sa tête rcffémble beaucoup à celle de la vipère com- mune -, le fommet en eft garni de pe- tites écailles ovales , relevées par une arête , & femblable à celle du dos. Le deâîis du corps eft d'un roux blanchâtre , il préfente des taches fgu-- cées , bordées de noir , femblables à celles que Ton voit fur les peaux de panthère , ou d'autres animaux du même genre , r<^pandues dans le com- merce Fous le nom de peattx de tigre ; ôc voilà pourquoi nous avons défi- gné cette Couleuvre par Tépithète de Tigrée» L'individu que nous avons dé- crit avoit deux cent vingt -trois gran- des plaques , 8c foixante ^ fept paires de petites -, fa longueur totale étoit d'un pied un pouce lîx lignes > & celle de fa queue de deux poucesr )ii HiJIoire Naârelle 1 — -'■' --• '•- - •''" >, T _ 'twri*»f » ."îf ':t-r; o] .'.v;' COULEUVRES OVIPARES. , 4jrl.i '•,< LA COULEUVRE r/- VMRTE ET TAU NE, r, f- t'f .-■•.• T-, *».' î'*,? Il ' OU iÀi-- LA COULEUVRE COMMUME {d). Nous n'avons PARii, jufqu'à préfent j que de Reptiles funeftcs , de poifons mortels, d^annes dangereuses Se cachées j nous ne nous fommes occupés qoc de lécits effrayans y & d'images ^mftres* •Non - feulement les contrées brûlantes de l*Afie , de l'Afrique ^ de T Améri- que nous ont pr éfenté un grand nombre (a) La Couleuvre commune^ M^ tAubcnton^ ..^? /y. ÎT.fUti;. .13:2. ■7 Jnilj' lAX'KRTFw/^ JAUNE .///// COULKUVUK COMMUNE . :j J iA C OU I.KU VKF A COI ,1 . 1 KK ./'.a/. .^.7. r. i • f'-ii,: ^ des Serpens, \ ji| de Serpens venimeux v ttim nous avons vu ces efpcces terribles braver les ri- gueurs des climats feptentrionanx , fe répandre tkns notre Europe , infefter nos contrées, pénétrer jufqu'auprès de nos demeures. Environnés, po'ir ainli dire, de ces miniftres de la mort, nous n'avons , en quelque forte ^ confidéré qu'avec efiroi , la furface de la terre *, enveloppée dans un voile de deuil , la Nature nous a paru multiplier , fur notre globe, les caufes de deftru^ion , au- lieu d'y répandre les germes de la fé- condité : cette feule penfte a cbangé pour nous la face de tous les objets* Notre imagination trompée a cmpoi- fonné d'avance nos jouiflances les plus pures ', la plus belle des faifons , celle où tout fembie fe ranimer pour s'aimer & fe reproduire, ^iroit plus été pour fious que le .momtnc du réveil d'un en'< némi iterrible armé contre. nos ^ours ; la verdure la plus fraîche» les fleurs les plus richement colorées , étalées avec magnificence par une main bienfaifante <&: cônfervatrice , dans la campagne la plus riante, û'auroicnt été à nos yeux Ovj j 2 4 JJiJlûire Naturelle qu'un tapis perfide étendu par le génie de la deftru6tion , fur les afïreux re- paires de Serpens venimeux •, & les rayons vivifians du foleil le plus pur ne nous auroient paru inonder Tatmof- phère que pour donner plus de force aux traits empoifonnés de funeftes Rep* tiles. Hâtons-nous de prévenir ces effets: faifons fuccédcr à ces tableaux lugubres , des images gracieufes; que la Nature reprenne , pour ainfi dire , à nos yeux, fon éclat & fa pureté. Les Couleuvres que nous avons à décrire , ne nous pré- lenteront ni venin mortel , ni armes fu- neftes 5 elles ne nous montreront que des mouvemen» agréables , des propor- tions légères, des couleurs douces ou fcriihmtes -, à mefure que nous nous familiariferons avec elles , nous aimerons à les rencontrer dans; nos bois, dans nos champs , dans nos jardins *, non-feu- lement elles ne troubleront pas la paix de nos demeures champêtres , ni la pu- reté de nos jours les plus fereins , mais elles augmenteront nos plaifîrs en ré- jouifîant nos yeux par la beauté de leurs nuances & la vivacité de leurs f ' yeux, icnvrcs us pré- nes fn- wt que )ropor- ces ou » nous des Serpens, i j i ^ voulut bien le charger d'élever ma jeunelic. 5 3 o Hijloire Naturelle éprouver d'autre réfiftance que quelques efîorts qu'elle fpît pour s'échapper. Bien plus , elle devient docile lorrqu'cile eft prife -, cUe fubit une forte de do- mefticité', elle obéit aux divers mou- vemens qu'on veut lui faire fuivre ; on voit fouvent des enfans prendre deux Serpens de cette efpèce , les attacher par la queue & les contraindre aifément h ramper j ainfi attelés , du côté où ils veulent les conduire. Elle fe laîffe entortiîier atttonr des bras ou du cou^ roulci en divers contours de fpirale , tourner & retoiu'ncr en dif- férens fens , fufpcndre en différentes portions, fans donner aucun fjgne de mécontentement \ dîe^ paroït même avoir dn piaifir à jouer ainfî avec fcs maîtres, & comme fa douceur & fon défaut de venin ne font pas auffi bien reconnus qu'ils devr oient l'être pour la tranquillité de ceux qui habitent îa campagne , des Charlatans fe fervent encore de ce Serpent pour amufer ^ pour tromper le peuple , qui leur croit îe pouvoir particulier de fe faire obéir au moindre gefte par un ^niraal gu il des Serpcns. 331 ne peut quelquefois regarder qu'en tremblant. Il y a cependant certains niomens , êc même certaines faifons de l'année , oii la Couleuvre verte & jaune , fans être dangereufe , montre ce defîr de fe défendre ou de fauver ce qui lui eft cher , Cl naturel à tous les animaux j on a vu quelquefois ce Serpent , furpris par Fafpeét iubit de quelqu'un , au inoment ou il s*aYançoit pour traverfer une route , ou que, preffé par la faim , il fe jetoit fur une proie, fe redrefler avec fierté 5 & faire entendre fon (îf- flement de colère. Mais dans ce moment même , qu'auroît-on eu à craindre d'un animal fans venin, dont tout le pouvoir n'auroit pu venir que de i'rmaginitioif frappée de celui qu'il aurort attaqué, & dont la force & les dents même ne font dnn gereufes que pour de petits lézards & d'autres foibles animaux qui lui fervent de nourriture ? Dans tous les endroits où le froid eft rigoureux , la Couleuvre commune s'enfonce , dès la fin de l'Automne , dans dc^ trous fouterrains ou dan$ 3 3 2 tîijloire Natuntte d'autres creux , où elle s'engourdît pltw ou moins complètement pendant Thiver* Lorfque les beaux jouts du printemps paroiffent , ce Reptile fort de fa torpeur & fe dépouille comme les autres Ser- pens. Revêtu enfuite d'une peau nou- velle, pénétré dune chaleur plus vive, & ayant réparé toutes les pertes qu'il avoit éprouvées par le froid & la diète, il va chercher fa compagne & faire entendre, au milieu de l'herbe fraîche, fon fifflement amoureuxt Leur ardeur paroît très-vive-, on les a vus iouvent s'élancer contre ceux qui étoient venus troubler leurs amours dans la retraite quiîs avoient choifie. Cette affedion du mâle & de la femelle , ne doit pas étonner dans un animal capable d e- prouter, pour les perfonnes qui prennent foin de lui lorfqu II eft réduit à une forte de domefticité , un Pltachement très-fort, & qu'on a voulu même com- parer à celui des animaux auxquels nous accordons le plus d'inftinâ: -, & c'eft peut-être à refpèce de la Couleuvre verte & jaune qu'il faut rapporter le fait fuivant , attelle par un Naturaiifte des Strpens. 535 trJs-digne de foi {a). Cet Obfervateii.r a vu une Couleuvre, qu'il a appellée U Serpent ordinaire de France , tellement afîeélionnée à la maîtrefle qui la nour- rifloït, que ce Serpent Te glilîoit fouvent le long de Tes bras comme pour la careffer , fe cachoit fous Tes vêtemens ou alloit fè repofer fur Ton fein. Sen» fible à la voix de celle qu'il paroifloit chérir , il alloit à elle lorfqu'elle l'ap- pelloit', il la fuivoit avec confiance*, il reconnoifloit jufquà fa manière de rires il fe tournoit vers elle lorfqu*clle mar- choit 5 comme pour attendre fon ordre. Ce même Naturalise a vu un jour la maîtrefîe de ce doux & familier Ser- pent, le jeter dans Teau pendant qu'elle lui voit dans un bateau le coijrant d une grande riviçre^ le fidèle animal, toujours attentif à la voix de fa maîtrefle chérie, nageoit en fui van t le bateau qui la portoitj mais la marée étant remontée danç le fleuve , 5ç les vagues contrariant les efforts du Serpent , déjà laffé par (a) Didionnaire d*Hilt. natur. par M. Vaïmom âe Bomare j article du, Serpent familiin j 3 34 Hijloire Naturelle ceux qu'il .woit faits pour ne pas quitter le bateau de Ci maîtrefle, le malheureux animai fut bientôt lubmergé. Peut-être faut-il rapporter auflî à la Couleuvre verte Ôc jaune , un Serpent de Stirdaigne que M. Cetti a fait con- noître , & que Ton nomme Coluhro uccellatore , parce qu*il grimpe fur les arbres pour y chercher les œufs & mcme les petits oifeaux , dont il fc nourrit. Ce Reptile eft très-commun en Sardaigne-, fa longueur eft ordinai- rement de quarante pouces, & fa plus grande grolfeur de deux. La couleur de fon dos eft noire , variée de jaune , & le jaune eft auflî la couleur du deffous de fon corps. Il a deux cent dix-neuf grandes plaques , & cent deux paires de petites. Il n'eft point veni- meux (a). ^ ^ i ' V , I «nPMM ■w* (a) Hifloire Natunlle des jimphibies & des PoiJJjin ie la Sardaigiit , par M, François Cetti» .'Iv des Serpens. 535 ém LA COULEUVRE A COLLIER (a). ( i C'est encore dans nos contrées que fe trouve en très-grand nombre ce Serpent , aufli doux , auffi innocent , aufli familier que ia Couleuvre verte & jaune. Ses habitudes ne diffèrent (a) En Sardaîgne , Coïubro nero» Serpe nero. Carbon. Carbonazzo. Anguille de haie. Le Serpent k collier 9 M. d'Juientoa , EicycH^ péJie méthodique Çbluber Natrix , 230 , Linn, amphih. Repu h. gotl, i^lS. Ray, Synopfis anim, 334 , Natrix torquata* Groiiow, muf, 2»p» 63 , N.* 27. Natrix longlfiima, 145. Natrix vulgaris, 1499 LauTenti , Spécimen Medicun» Séba, muf, 2, pi ^, fig. l, a & 3; pL 10, Jîg. 1 , 2 er 3. Hydrus , feu Natrix , tb£ Water Snake* Scotia j 3 eî HiJIoire Naturelle pas, à beaucoup d^égards, de celles de cette Couleuvre, Il paroit cependant qu'il fe plaît davantage dans les lieux humides, ainfî qu'au milieu des eaux-, & c*eft ce qui lui a fait donner , par plufîeurs Naturaliftes , le nom dç Serpent (ftuau , de Sepent nageur , ^'Anguille de haies , &c. [a). If ^^ rvient quelquefois à la longueur d ois ou quatre pieds*, fa tête eft un p. 're, comme celle de la Couieuvi e ne; le fommet eft recouvert par ncur grandes écailles difpofées fur quatre rangs , dont le premier & le fecoiad , à compter du mufeau 4 font compofés de deux niultrata feu prodromus I^iit. naturalii. Autore Roberto Sibkaldo , Edimburgi, 16^4. Natrix torquata> Gefitr. de S^rfcntum notera y fd' 63. Ser^^ens domefticus nigricans carbonarius, Id. fol. 64. Ringed Snake 9 Zoologie Britaninque 9 >'•/• 3 ip. 32 1 pi. 25, JV.o 13. ^Jatrix, Wulff Ichthyologia cum amphibiis repu Boruffîd. (a) Ce nom , à*jdHguiUt% di iaies , a été auiïï donné, dans pluûeurs Provinces , à la Couleuvre jerte jScjàtthc» ...... pièces s 'écs Serpens. j 37 pièces*, le troiilèine Teft de trois, \ la quatrième de deux. Cette difpofitiOii la diftingue de la vipère commune ,. aufli-bien que la forme de fon mufeau , qui cft arrondi , au-Iieu d'être terminé par une écaille prefque verticale, comme dans cette même vhy'^rc. Sa gueule eft très-ouverte -, les Lar Couleuvre à collier ne renfermant aucun venin {b)yOii la maâie ifahs ia) Nous avons compt^^- foîxanîe paire* ; 183. Ti^'-^ - ^ des Sérpens $ J J Banger*, elle ne fait aucim effort pour mordre; eile fe défend fcidcment en agitant rapidement fa queue , & elle fie refufe pas plus que la Couleuvre ' commune , de jouer avec les enfans. On Ja nourrit dans les maifoiis , oi\ elle s*accx>utume , fi bien à ceux qutf , la lorgnent, qu'au moindre %ne, elle s'éntortiJIe autour de leurs doigts , do leurs bras, de leur cou, & les preiïe mollement comme pour leur témoigner l une forte de- tendrefle & de rcconnoiP fance. Elle s'approche avec douceur de , la bouche de ceux qui la careflentV f elle fucô leur falive & aime à fe cacher^ ^ fous le^irs vêtemens , comme pour s'approcher davantage de ceux qui la ChérifTent. En Sardaigne , les jeunes fénf- "^ mes élèvent les Couleuvres à collier avec beaucoup d'emprefleraent , leur dorinent à manger elles-mêmes , prennent le foin de leur mettre dans la gueule lu nourritture qu'elles leur ont préparée; 6c les habitans de la camp agns Ici» fe- . gardent comme des animaux du meil- leur augure, les laiflent entrer libre-» ment dans leurs maifons , & croient Pi) J40 Hijioire Naturelle avoir chaflé la fortune elle-même, s'ils «voient fait fuir ces innocentes petites bêtes ( a). Il arrive cependant quelquefois que lorfque la Couleuvre à collier eft de- venue très-forte , & qu'au-lieu d'avoir été élevée en domefticité» elle a vécu dans les champs & dans l'état fauvage, elle perd un peu de fa douceur, & que 11 on l'irrite en l'arrachant , par exemple, à Tes jouiâances, elle anime fes yeux, agite fa laiigue, fe redreffc avec vivacité , fait claquer fes inichpires , & ferre fortement avec fes dents, la main qui cherche à la faiiit(^). tr Le Çouleuvrç i. collier dépofe fes >*5^lA«f«*- T mm (à) Hîfkîrê natartUê des Amphibies & des Poijjons ie la Svdajgfte , far Af. François Cetti, (h) Ltttit de M, de Se'^t •• Fontaines ^ ^Procureur'- Syndic de la Nobltjjè en V ^-ilUe du Département de Calais , Mohtteuil & Ardt :. Nous aurons plufieurs foif occafion dé ci^.r, dam cet Ouvrage, cet Ama- teur très-iéclair^ <ïe THifioire Naturelle, qui b c^Itiye avec fucc'!« , & à qui nous devons parti- culièrement des obfervations trés-intëre (Tantes & très-bien faites , (ur la Couieuyrp à cioliler fip lur • ■ ■ î ' ■ ' ■ ■'' , ' 'MJi r' i^. des Sirpens. )4t ttafs dans des trous expofés au midi, fur le bord des eaux croupifiantes , ou plus Communément fur des coù'« ches de fumier. Ces œufs, qui font gros à-pen-près comme des œufs de pies, font collés enfemUe par une matière gluante en forme de grappe i elle a par-là un nouveau rapport avec les poîflons & certains quadmpcdes ovipares j tels que les crapauds, les grenouilles, &c. dont les œufs font de même collés enfemble & réunis de dîverfes manières. Les œufs de la Couleuvre i Collier.' dépofés dans des fumiers, ont donne lieu à une fable à laquelle on a cm pendant long-temps -, on a prétendu qu'ils avôient été pondus par des coqs , & comme on en a vu fortir des petits Serpenteaux, on a ajouté que les œufs de coq renferraoient toujours im Ser- pent, que le coq ne les couvoit point, mais que lorfqu'ils étoient placés dans un endroit chaud ^ comme parmi des végétaux en putréfadfcion , ils produi- ibient toujours des Serpens. On aflurc qu'il eft aifé de diftinguer P iii 542 Hijloire Naturelle les œufs qui ont été fécondés , d'avec tt^xt qui ne le font pas, &' qu'on appelle des oeufs clairs, en les mettant fur Teau*, les œufs clairs font les feuls qui furna- gent. , La coque eft compofée d'une mem-^ brane mince , mais compare éSc d'un tiflu ferré. Le petit Serpent y eft roulé fur lui-même au milieu d'une matière qui reflemble a du blanc d'œuf de poule; on y remarq^ie un placenta v !& le cordon ombilical eft attaché au centre un peu au-deflus de l'anus. La dialeur feule de l'atmofphère, & celle des matières végétales pourries, font éclore ces œufs. Peut-être dans des con- trées plus voxfînes de la Zone Torride que celles où ils ont été obfervés , i ardeur du foleil fuifiroit pour faire fortir les petits Serpens de leur coque* Nous avoas vu, en effet > dans THif- toire des Quadrupèdes ovipares , les crocodiles dépofer leurs œufs fur le fa-» ble dans les contrées brillantes de TA- frique *, mais fur les plages plus humides & moins chaudes de l'Amérique méri-. dioiiâle , ils les placent au milieu d'ui> \ -■. ' ^i\\ des Serpens. ' • 343 (as de matières végétales, dont la fer^ mentation favorife i'accroiflement dii fœtiis &.la fortie de Tgeuf, t^, Ces œufs, de Couleuvre à collier font ordinairement au nombre jde dix-huit ou vingt {a); aufli Tefpèce du Serpent à collier feroit-elle beaucoup plus nom<* breufe qu'elle ne l'eft , s'il ne devenoit pas la proie de plufieurs ennemis même très-foibles ) dans le temps qu'il efb «ncore jeune 8c fans iorcejpour k dé-^ fendre-, les pies, les mélangucs, le» moineaux le dévorent» 8c les grenouilleft mêmes 8*en nourrirent lorfqu elles peu-i* vent le faifîr fur le bord des marai«< qu elles habitent >( b), . p i II rampe fur la terre aVec une très-^^ grande vitdTe; il nage auffi , mais avec^^' plus de difficulté qu'on ne Ta cru.(c}*>^ «^ 1 YaJ Qudqueïoîs ce nombirc n*eft que de qua- torze ou qutnse ; Gefner a écrk qu'on lui apporta , Yen la fin du moik de.J.uin, une femeiie de* refpéce.donc il.eft qiteûion dans cet airicley: ^ auçy d«ux jours apr^Sy elle pondit quartorzo (b) Lettre déjà citée 4e M* de Sept-Fêtitaines» "'{ (c) « L'épjitbétc de natrix ou nageur y donn^ft J44 Hifioire Natiirelte Pendant que rété règne, il vit fodvent dans- les endroits humides, ain/i que nous Tavon» dit, mais- on le trouve mielcj^êfois dans le^ buiâons; d'autres fois û fe place fur les branches fèches êc élevées des chênes, des fautes, des érables, fiir les faillies des vieux bâti- snens, fiir tous les endroits expofés au midi , 6c oà le foleil donne avec le plus de force *, il »'/ replie en divers contours ou ^^ alonee avec une forte de ▼olupté^ toujours cherchant les rayons de l'aftre de la lumière,, toujours pa-» yoiffant fe pénétrer avec délices de fâ ^dialeur bienfaif^nte ( a ). Mais , lorfque ia fin de l'automne arrive, il fe rap- proche des ItéUx les moins ^oids, iî vient auprès des niaifons & fe retire enfin dans des trous fouterrains à quinze ou vingt pouces de profondeur , fou- yent au pied des haies, & prefque >» au Serpent à collier , ne lui appartient pas plu» n qu'aux autret animaux de fon ordre; ii nage n effeâtvemenc, mais dan» 1er occafîons forcées « >» & par une lutte pénible qui bientôt l'épuiÇe ft V le noie. »» Lettre de M* de Sept-Fogiams*, . :. ' i * .î^ ifer Serptnr. f4f toujours dans un endroit éleVé au-defltis^ des plus fortes inondations v quelque- fois il s'empare d'un trou de belette ou de mulot, d'un conduit creufé par une taupe {a) y d'un terrier abandonné^ par un lapin > & il paflb dans Ten-^ gourdiiïement la ràifon du grand froicE ^b), Lorfquil eft adulte , l'ouverture de fa gueule, fon gofier & fon efto-' mac peuvent être tres-dilatés , ainfî que ceux des autres Serpens , & il fe nourrit alors non-feulement d'herbes, de four-- mis , & d'autres înfedbes , mais même de lézards , de grenouilles & de petftes iburis -, il dévore auflî quelquefois k^ jeunes oifeaux , qu'il uirprend dans leurs nids au milieu des buiiTons, desr haies, des branches de jeunes arbres,, fijr lefqiicls il grimpe avec facilité {c)^ I >» (c^ LettH ié M, ât Sept-Fontaket^ , (h) M- J'ai vu différentes fois des Serpens- h s. of- >»• lier trouvés pendant les mois de Janvier, de M Février ou de Mars ; ils ne pouvoient mouvoîp> n que la tête & l'extrémité de la queue, le refte n du corps étoit roide & dans une inerûe ab* n folue. »r /^irf^. . . (&J Jùid» . i-i ; w PW ■^^ 34d Hifioire Namreîle Non- feulement il fe fufpend aux ra- meaux par le moyen des divers replis de Ton corps, mais il s'accroche aveo) fk tête*, éc comme elle efl plus groffe que Ton cou , il la. place fouvent entre les deux branches d'une tige fourchue ,, pour qm'arrétée par fa faillie , elle lui ferve comme d'une efpèce de crochet & de point d'appui. Son "odeur eft quelquefois affez fcn- fible, fur-tout pour les chiens & les- autres animaux, dont l'odorat eH: très- fin ( a ). IL aime beaucoup le lait *, le» gens de la campagne prétendent qu'il centre dans les laiteries, & qu'il va boire celui qu'on y conferv^. On allure même qu'on fa trouvé quelquefois re- plié autour des jambes des vaches, fu- cant leurs mamelles avec avidité , & les> jcpuifant de lait ait point d'en faire couler du fang (b). Pline a rapporté ce fait , qu'àr la vérité il attrîbuoit à iine autre efpèce de Serpent qiie celle (û) Lettre iè Af. éè Sept-Fontaineu (kj Qe£nery à l'cudrQU déjà iité^ . ■- \ ^\ kts S^rpens. J47 dont 9 efticî queftion. On 2 prétendu auffi que le Serpent* à collier entroit quel- 3uefors par la bouche dans ie oorp» e ceux qui dormoient étendus (ur Theihe fraîche'» Se qu'on l'en faifoit fortir en profitant dé ce même goût' pour le lait, de en. l'attirant par U viapeur du Uit bouilli que l'on appro- choit de la bouche ou de l'anus de celui dans le corps duquel il s'étoit gli(îé(tf). . â La Couleuvre à collier fe trouve dans prefque toutes les contrées de l'Europe , & il paroît qu'elle peut fiip- portcr les climats très- froids *, puifqu'elle mÊmm fa) L'on p6at voir particulièrement, à ce fuj'ety dans les Mémoires des Curieux de fa Nature , une obfervation très- détaillée du Dodeur Fromman, Médecin de Franconie 9 & d'après laquelle oïk pourroit penfer que > dans certaines circoriftances^^ il feroit difficile de faire fortir le Serpent par la bouche , fans rifquer de faire étouffer celui qut i'auroit avalé. Mémoin des Curieux de la Nature , décade i , ohptrv 1 90. Voyez auflî Gefner ^ 2i Tendroic déjà cité; Taberna Montanus , Livre i ;Tragus9 Ofaus Magnus, Grégoire Horîtius (Epifï. medî. feâ* 6. ) & mé^ime Hyppocrate> le père de û Médecine* P vj f4l Bi/loire Naturelle vît en Ecofle (a) & eq Suède (i).-^*- - On a employé fa chair en M^de-r «ne (c). '. M. Cetti ( d ) a hït niention d'uit Serpetit de Sardaxgne qu'on y nomme té Nageur ou Vi^rt d'eau ^ la couleur de ce Reptile eft cendrée êc variée par des taches blanches Se noires *, il n'a point de venin, & fà longueur ordinaire eft de. deux pieds. Peut-être appartient-il à Tefpèce de la Couleuvre à collier , qui auroit fubi , d'une ma* nière plus ou moins marquée , Tinfluence du climat de la Sardaigne , plus chaud que celui de nos contrées. .ik. fk) Sibbald, à Péiidrok déjà cité. - } ^ > .' (kj Fauna Suecica. /çj lli9(althioIe. ' (ij Biftoi'* Naturelle des JmpMbia & 4ts- Pwon # h ,la Sardiione ^ par M- Froai^oLi Çfttfi* ,, '.■^lff:^*V|:^:|^' ». LA LISSE (a). CiTTt CoucEUVxi a beaucoup de rap<^ ports, par fa conformation de par fa grandeur , avec le Serpent à collier v elle eft, comme ce dernier reptile ». très-comitiune dans plusieurs contrées- de l'Europe, 8c particulièrement aux environs de Vienne en Autriche , oiï elle a été très-bien décrite & obfervée avec foin par M. Laurent. Elle fe trouve auffi dans quelques provinces fepten- trionales de France, Se nous en) avons> vu un individu dans la collection de M.. d'Antre, mais comme le commen- cement de notre article fur la nomen- clature des Serpens était déjà imprimé,, lorfque noufe- avons fil que ia Lifley n'étoit pas étrangère à nos contrées, nous- ne l'avons pas comprife parmi les Serpens de France ,. dont nous avons rapporté' (a) Çoronelïa Auftriaca, 178» Lamenti , Specimat^ tAiiicum. tab> 5 y j%. !»• ( Cette ii^ure eft u^ exa^^i^n- ■iïtfii^l ■viTHî; ^r5ii-.-5; . -'5:s^ j 5 6 JJlJfoire ISfaturelte lés noms dans ce mênîe article félâtif à la nomenclature des reptiles. Les habitans de la campagne ont foiivent confondu la Lifle avec la Couleuvre à collier, ou ne Tout regardée, que comme une variété de cette dernière-, & leur opinion a pu être fondée fur ce qu*on les a vues quelquefois accou- plées enfemHe. Elles forment cepen- dant deux différentes efpèccs, & il eft aifé de diftingucr Tune de l'autre par la forme des écailles quelles ont fur le dos. Celles du Serpent à collier font relevées par une arête, ainfî que nous l'avons dit, au-lieu que celles de la Couleuvre, dont il eft ici queftion,^ font très-unies *, & c'eft de-ià que nous avons tiré le nom de UJfe que nous avons cru devoir lui donner. ; '/U;î > > te fommet de la tête de cQitc Cowi icuvre eft garni de neuf grandes écailles très-luifantes & très-polies , difpofées fur quatre rangs , comme celles que l'on voit fur la tête de la Touîeuvre à collier & de la Couleuvre verte & Jaune. Ses yeux font couleur de feu, & pla- cé^ au milieu d'une bande trè^-brunci - des Serperis. jy» qui &*étend depuis le coin de la hour^ che jufquaux narines*, les écailles qui couvrent les mâchoires font bleuâtres j on voit fur b derrière de la tête deux taches afîcz grandes d'un jaune un peu foncé > & depuis cet- endroit jufqu*à l'extrémité de la queue, régnent des- taches plus petites difpofées fur deux rangs, & placées de manière que celles d'une rangée correfpondent aux inter- valles qui féparent les taches de l'autre r^mg. Le fond de la couleur du dos eft bleuâtre , mêlé de roux vers les cotés du copps où Ton remarque aufli quelques taches. Les plaques qip- revê'* tent le deflous du corps & de 1* queue, font très- polies ,. très-luifuites, un peu* tran.fparentes, blanchâtres, & prcfentent des taches rouÛ'es,. ordi- nairement d'autant plus grandes qu'el-- les font plus près de l'anus (û)*, & les jeunes individus ont quelquefois le ckilous du corps 8c la queue d'ui> (a) Le3 grandes pîaques font communément aw nombre de (fent fofyante-dix-huit, & les pairea 4e petites, plaques ;^u nombie de ^uacante-ii^u ■•■■ ■ •' ■■4->■-;^^■'^,- J5 2 Hifioirt Naturtïïe foux très-vif qui approche âxn ronge^ La LiiTe paroît aimer les endroits Iiumîdes', on la trouve communément dans des vallons ombragés. Il efl quel- quefois aifc de l'irriter , lorfqu'elle eft dans l'état fauvage y mais en la pre- nant jeûner on parvient aifément à la rendre très-douce êc très-familière-, êc on eft d'autant moins fêché de la voir dans les maifons, qu'elle ne ré- pand point de mauvaife odeur fenfîble, au moins dans les contrées un peu froides. Elle n'a point de crocheta mobiles, elle ne contient aucun ve- nin, ■J^.Mf Laurent s'en eft affuré en éprouvant les effets de fa morfure, fiir des chiens, des chats & des pi- geons-(<2V •■«vt^a*^';^ '^/-ïvjp'- vr ♦' M La Liffe fe trouve non- feulement en Europe , mais dans les Indes occi- dentales ôc dans les grandes Indes, d'où un individu de cette efpèce a été envoyé pour le Cabinet du Rorv M. Laurent regarde , avec raifon , f4^ Lmnntly Spccim»- Mtdicttm , f^ 1Î6^ .; des Serpens. ' jj 3 fDmme vr variété de cette efpèce, une Couiviivre dont Séba a donné k figure ( vol,, I, pi. J2 , fig. 4 ), êc qui en difFéroit un peu par la couleur rouge du dos , en fuppofant que cette teinte ne fût pas un effet de refprit-de-vin fur l'individu décrit par Séba. Nous aurions regardé aufïï comme une couleuvi'e LiÛe, le Ser« pent dont Gronovius a parlé (n. 22) (a) y que Séba a fait repréfenter ( vol. 2 , pi. 3 3 , fig. I ) , & qui a de très-grands rapports avec ce reptile, il M. Laurent, qui a obfervé la Lifle vivante, n'avait dit exprefién^ifljÉu'elIe étoit très-difféfi^te de ^ce Sâpint de Gronovius,' • M, Cetti a fait mention d\ine Cou* ïeuvre de Sardaigns , appellée vipera di Secco, vipère de terre. Elle infpire une grande frayeur aux habitans de la campagne , quoiqu'elle ne foit pas venimeufe *, elle n*a point de crochets (a) Ce Serpent,, décrit par Gronovius, avoit. cent foixante-quatorze grandes pfac^ues^j & foixants: paires de petites. • /" '. l .-/*':": ..■^'- 5 H Hifiôire jSfafiirelte mobiles •, fa longueur^ cft de pîiis cfe trente pouces •, le deflbus de fon corpà eft noirâtre , 8t le da^ui^ tadfieté de hoir, comme le dos de la vipère commune, dit M. Cetti (a): peut-être ce Serpeht eft-il imô variété de* k Couleuvre Liffe< ■■:m »^..„.,. . ^. . faj iliflomNaWelttdàlQSardatgneyj)àtM,Franç:>St 0iUh ;,,,'', ■!&>,:•>■ .■-•'',f-> ..-.:.. -"v-^^. '■ V ''« 'A- -À ~' 1S-V" ■■^/^f--r: '.!• t^^-^> A'Uy':'- ■\^i'.\?i€:^-.Z '*!■ ■-,^i^. : ,f.:, .■...: ... ..V ; , ,{. .•■■M,-' ■ ,1 • j • -■■■ ■ ) ' , -:■ ' i^ :■] ,■} ■■' i- i- f lus ië i corpà îté de vipère ut-ctre de h /- t . "i *• '^i'?'! ri .*tlîfr .^ .^ . : f .■% 4 ♦ fVi.v*;.,; r >^>^ -Ml -j, ' • J*te Wf'^''**'"*''*'**'' '^" *» -'■►-.^,P^^» ' ^.^^ » i , / "i. ' ' Torr^. m. rr- \l^ 2>i. Fil. /^"/ * I i.I.A. QlTATKE-KAlKS.j.lACOlTJ.FAWKt.iyESCUI> ^1^ •m-V \t A 1 3j6 Hifioire Naturelle "^ paires de petites {a). Sa longueur totale étoit cie trois pieds neuf pouces , & celle de fa queue de huit pouces fiz lignes. Nous ignorons quelles font les habitudes de *h, Quatre-raies , mais comme fa conformation reilemble beau- coup à celle de la Couleuvre verte & jaune » &• qu'elles habitent le même climat , leurs manières de vivre doivent £tre très-analogues. -M " . r .' (a) On voyoit, entre l'anus & les grandes pl J -V--|/*'j (a) n«pM«. - Anguis JEfcuIapil. Ray ^ Syaojtfis Serpâtitinigstieriss 3j8 Hifloire Naturelle peut (/z). Nous ne donnerons donc ca «ojrn de Serppnt d'Efculape , ni à la Couleuvre que M. Linné a appelléc ainfi, ni à plufieurs autres efpèces que Séba a nommées de même -, & nous croyons d'autant plus quç ia description que nous allons faire concerne le Ser- pent d'Efculape des anciens Romains, que l'individu qui en a été le fujet, a été envoyé des environs de Roipe au Cabinet du Roi. j. ; r • La tête de ce Serpent eft affez groffô en proportion du corps •, le delîus en eft garni de neuf grandes écailles dif- pofèes fur quatre rangs , comme dans la V,erte 8c Jaune. Celles qui couvrent Je dos font ovales Se relevées par une arête*, mais celles qui revêtent les côtés font unies. La coukur générale du defîus du corps eft d'un roux plus ou .moins «Cxair*, & l'on voit, de chaque côté du dos, une bande longitudiniic obfcure & prefque noire, fur-tout vers le ventre. Les- écailles qui touchent les grandes plaques du deflus du corps (aj Difcouts fur la nature des Serpçns, li Tpht blanches ^ 8: }a moitic de ces filles , }a plus viofine de çe% grandes piaqiics , eft bordée de noir , ce qiii forh>e, de chaque côté du ventre, ïine rangée de petits triangles blanchâtres. Nous ayons compté cçnt fpixanjte-quinze grandps ^ foixante quatjre paires de petites : les unes & les ai^tres ipiit blan-? çhâtfes & tacheté.es d'une couleur fon* çée. La longueur de la queue étoit de neuf pouces trois lignes dans l'individu qui fait partie de la polldron du Roi , & la- langueur totale de trois piecjsdi^ç poucee, Ce Sçrpcnt, quia de grands rapports, »infl qu'on peut le voir , avec la. Couleuvre ycrte ^ jaui^e , la Couleuvre à collier, la Liffe .& la Qiiatrc-raies ^ eft auffi doux & peut-être meniez natureljement pli^s familier qije ce* giwt^re Couleuvres. Il fe prouve dans prefqije toutes les régionç cha^id/es oii tempérées c{e rÉurope , cû Efpagnc , e^iltaliè,& particulièreincnt aux environs de Rome. Non-feuîement il fe laiflb çarefier par ies enfans & manier par des Charlatans qi^ s'en feryenjÈ^ ppur s'at-» t^ib^cr,^auxyei|^ ^^ peuplp j-un^ppiiyQXP Î' \ 1 1 5^0 Hijtoiu Nûturtlle merveilleux fur les animaux les plus fîineftes, mais il fe plaît dans les lieux habités*, il s'introduit dans les maifons» même quelquefois il fe gliâe innocemment fufques dans les lits. Ses autres habitudes doivent reiïembler beaucoup à celles de la Couleuvre commune & de la Couleuvre à collier. M. de Faujas de Saint-Fond a eu la bonté de me donner une dépouille de Serpent trouvée dans une de fç? terres , auprès de Montelimart en Dauphiné -, comme elle eft très-entière, & qu'il eft extrêmement rare d'en avoir d'auf^ bien confervées , je Tai examinée avec foin, & avec d'autant plus d'at- tention , qu'elle démontre d'une manière înconteftable , la manière dont fe dépouille le Serpent auquel elle a appartenu *, & qu'après avoir èomparè les diverfes oblervitioris recueillies au fiijet du dépouillement des Reptiles , on peut croire que tous les Serpens fe dépouillent à-peu-près de la même manière. J'ai d'abord cherclié de quelle efpèce étoit le Serpent dont cette dépouille ' avoit fait partie. Il étoft évidemment des Serpens. jtîi évidemment du genre des Couleuvres; j'ai compté les grandes & les petites ^laques', j'ai trouvé cent foixante-feizè grandes plaques , & qwatrcvingt-neuf paires de petites. I ^ Couleuvre verte & jaune ayant ordinairement deux ceiit fix grandes plaques, & la Couleuvre à quatre raies en ayant ^leux cent dix- huit, j'ai cru ne devoir pas leur rap- porter le Serpent dont j'avois la dé- pouille fous les yeux , d'autant plus que la Qiiatre-raies a deux paires de petites plaques entre les grandes plaques & l'anus , & que fur la dépouille , on ne voit , dans cet endroit , qu'une paire de petites plaques. La Lifle & la* Cou- leuvre à collier , m'ont paru fcffi avoir trop peu de rapports de conformation 6c de grandeur avec le Serpent dont j'examinois la dépouille , pour être de la même efpècc [a). Ainu , parmi les S' <% (a) Nous avons vu que la Couleuvre à coflîer a ordinairement cent foixante-dix grandes plaques (k foixante paires de petites , & que ia LiOe a {luarante-Ux paires de petites plaques , & cçnc oixante-dix-nuit grandes plaques ou écailles* Serpens ^ Tonie IIL Q ': J 362 Hijleire Naturelle diverfes Couleuvres obfervées en France , ce n'eft qu'à celle d'EfcuIape- que j'ai cru devoir mppcrtcr ce Serpent,. 11 fe rapproche en eftet beaucoup de cette Couleuvre d'Efçui pe, par le nombre des grandes & des petites plaques , par Ja forme des écailles qui garnirent le dos , les côtés du corps , le fommet de la tête & les mâchoires , par les proportions des diverfes parties. Se enfin par la grandeur , la dépouille quç M. de Faujas de Saint-Fond ma procurée , ayant quatre pieds cinq pouces de longueur totale, & un pied quatre lignes depuis Tamis jufqu'à Textrémité de la queue. Je n'ai pu juger de la reflemblance ou de la différence des couleurs de ces deux Serpens, la dépouille étant très-mince^ sèche , tranfparente , & entièrement décolorée. Quoi qu il en foit , l'objet ^ntéreflant neft pas de favoir à quel Reptile a appiirtenu la dépouille trouvée dans la terre de Snint-Fond, mais de prou- ver , par cette dépouille , la manière dont Je Serpent a dû (juitter fa viçille peau, . des Serpens/ jgj *' Cette dépouille", quoiqaehtîère , eft tournée à l'envers d'un bout ;à l*3utre \ elle préfente le côté qui étoit l'intéri^ul' lorfqu'elle faifoît partie de ranimaL Lé Reptile a dû commencer de s'en dé- barrafler par la tête , n'y ayant pas d'autre ouverture que la gueule paj: où il ait pu fortir de cette eipèce de iac. Lorfque le Serpent exécute cette 'opération , les écailles qui recouvrent les mâchoires font les premières qui fe retournent en fe détachant du palais 6c en demeurant toujours très-unies avec les écailles du defîus & du defTous de la tête. Ces dernières fe retournent enfuite jufqu^aux coins de là giiétîle , '& on pourrort voir alors h tête dti Serpent , depuis le mufeau jufques derrière les yeux, revêtue d'une peau nouvelle, & faifant effort pour continuer de fe dégager de l'efpèce de fourreau dans lequel elle eft encore un peu renfermée. Ce fourreau continue de fe retourner comme un gant , de telle manière que , pendant que la véritable tête de l'animal s'avance dans un fens pour s'en débarraifer , le mufeau de la j54 ^^Qiifi Naturelle vieilfc ^ieaii, qdî efts toujours bren entière» p'avaiîçe., ppjir aiiifi dire , vers la aneuci pour que çettp vi^iUç peau achevé de fe ]:et«9iiri)^n Xes yeux fe dépouillent comme le rcfte du corps •, Ja cornée fe ^étachç çfL entier , aipfî que les paui* pièrejS d/s nature écaiileiife , qui l'enr fourent, & elle cônfervc fa forme danj? {a déppuille defîécbée, où elle préfente, Ji rextcrieur, fpn coté concave, attend^ qujB ]Cette dépottiilç n'pft que la peau retournée. Le$ écailles s'enlèvent en /entier avec la partie de l'épiderme à laquelle elles étoient attachées. Cet épidémie forme une forte de. çadrp autp|^|r.jde chaque écaille , aip-fi qu'autoujr de chaque plj^que , grande ou petite; Ce <;adr« ne fuit pas précifément le contour de chaque écaille ou de chaque plaque , mais il fait le tour de la partie de la plaque ou de TécaiUe qui tenoit à la peau & qui ne pouvoit pas s en Jeparer da^TS les divers mouvemcns de l'iinimal. Ces différens cadres , qui fe .touchent, forment une forte de réfeau moins tranfparcnt que I?s écailles, qui pajrpxflent fqi rei^ipli^ le$ intervalle^ i^ ài^i *^Jf çr«. * des Serpiûs/X ^ 5 « j comme autant de facettes & de lainéi preiqùe diaphane?. Le Serpent j en ft tournant en difFérens fens, & en fe frottant contre le terrein qu'il parcourt, ainfi que contre les divers corps qu'il rencontre , achève de fe débarràffer de fa vieille peau, qui continue de fe retourner. Le muleau de cette vieille peau dépaffe bientôt Textrémité de la queue dans le fens oppofé à celui dans lequel s'avance le Serpent , de telle forte que , pendant que le Reptile , revêtu d'une peau & d'écaillés nouvelles, fort de Ton fourreau qui fe replie en arrière , ce fourreau paroît con^tne un autre^Reptile qui engloutiroit lè Serpent, & d^s là gueule duquel on verroit dif« paroître l'extrémité de fa queue. Vers la fin dé l'opération, le Serpent & la dépouille , tournés en fens contraire , ne tiennent plus l'un à l'autre que par la dernière écaille du bout de la queue, qui fe détache auflî, mais fans fe re- tourner (fl). On verra aifément qucf V faj Nous avons dépofé au Cabinet du Roi , la déptuiiie trouvée dans la terre de M. de Faujat. ■-(' ■-•• . V' I Stf IJ\fimrt Naturelle fçlfe mlpi^Q de quitter If vieille peau , 4 beaucoup de rapports ayec celle dont le dépouillent les Salamandres à queue plate \^ h'^ i^Y h}^M^^!k-..'-^: y^t^'i' ■ i my-iioxi.; — •*— ■ I I ■ ■ I r I - I ». — — i— cv 1 l^i:H •.^ ■!« '^" .'|-*, T ^■f ^^^ • r '^^p-l ;' ' --■-' . '^î: •''-^ pi^îjii .. I^.h J?i / ■• ^3nt ^•;■. Aîp';:' SlT'j-;- ';',0. j: •;}' .Aj|f.'^>4r<> -H* '■■■■■.■■ ■ ■ fa^fi^-m-. ^4... ... . ' -T' ■X«; ./ ■ * .... ï^' 9 eau» Jont leue ■ f- ■ ■ ■ n-:',-i> r a-. t. 1 r T*rt j,;^' "ft»* ! * y"!? "' •I ^îcjïjli 7ow . iir. W •p: yy. 777/.^a:' ■ .->j W ■ ^'.j Qv •\l '/ / 1 7 Q Hijlçire Naturelle lÉi .•>> L E L U T R I X (a), i liES éôÙLÊtnELSi' de ce Serpent font peu hqihbreùfes , mais forment un adortiment auffi agréable 8c auffi brillant que iimple; le deffus dt le deflous de fon corps font jaunes, & fes nuances reportent d'autant mieux , qu'il a les côtés bleuâtres.-"' "^.ii.i^*^ioU^ ;^iy»^^i«j!:../ s Cette Gotrfèuvré ,^ qtie M. Linné x fait connoîtrej fe trouve dans les Indes, l'individu qu'il a déorit avoit cent trente- quatre grandes plaques , 8c vingt- fept paires de petites. Nous ignorons 'juélles font fes habitudes naturdlles *> M. Linné ne l'a pas jfj^gairdé 'Colmie. .venimeux. - ■ -■• ■ •- •^- fa) Le Lutipi^U M, ^AuhtntM^ 'Ééeycîoféfiit mi" ikedigue. ^ /^^ CqI* Ltttrix* l0H^ «mptii* Serpenu •- &^^if» %v ' , ' •' _ ^ÊÊmm . it peu .IIUCIIL mple^ corps brtent côtés .- ..-:-■(» -.-V.,- "f^i-- y--' "-•■ -HiÇ/*.y une X ■ -' -■ ■■ '^ ' Lndes» rente- rt-fept [uéllcs Linné ÎUX. 1, £j:^ ^i. / - .'• . ,' < .y' II -_**' j> , ,M '?V»' ♦ i '> '■ -• ^ie 1 ni- 1 V -.,5?' ^ 'i ,:• j f ■ ■■ ■- 1 "■ t • - / ' ' •• ' \ y' ■■ • • w TûM. m Pi.IX.paj.^ i.LE BALI. a.LE SIFFLEUR. /■ des Serp èns. 37« ^mimm .«//■./■•/■'"■■» L E , B A L I (a). •»• ••.%' Tout ce qiie I on connoît des mœiirl de ce beau Serpent j auquel nous con- fervons, avec M, d* Autenton, la première partie du nom , trop dur & compofé ( Bali-Salan-Boeldt ) qu'il porte dans fon pays natal , c'eft qu'il vit dans les con- trées les plus chaudes de TA fie, & particulièrement dans Tlfle de Ternate. Les écailles qui revêtent le defTus de fon corps font en lo fanges unies , d'un jaune très-pâle , & blanches à leur extrémité. Des deux cotés du corps règne une bande longitudinale dont ou a comparé la couleur au rouge du lii iBbilifc fa) Le Bali. M* i*AubfntOH , Encyclopédie mi" tkodifue. Coluber plicatiln. Linn» amphib* Serp^ ^( Nuf. M, fr, i, p. 23. Séû, Muf. i, tûb, ^'} , fg* S- - *i»"-- ^^ Ceraftes piicatilis. 16S , Launati, Specîmm M*- 3 7 2 Hijîoire Naturelle co<:ail {ay L'extrémité des écailles qui forment cette bande, eft également bordée de blanc. Les grandes plaques qui gar* iiiffent le defloiis du corps font blan» châtres : ïes deux bouts de chacune préfentent un point jaune plus ou moins foiKé. Et comme ies écailles qui les touchent font blanches & marquées chaame d'un point Jaunâtre, tout le deflbus du corps du Serpent préfente quatre cordons longitudinaux de points plus ou moins jaunes , qui fe marient d'une manière très-agréable avec ia blancheur du ventre , & fervent à dif^ tinguer le Bali d'avec les autres Serpehs. Les petites plaques , qui revêtent le deflbus de la qtieue , font blanches & ont chacune une tache jaune, ce qui forme deux filés de points jaunâtres fembkbles à ceux "que l'on voit fisr le. ventre. . Cette efpèce deyLçnt afîez grande, '& l'individu confervé au Cabinet du Roi ^ & fiir Icque! nous avons fait ' faJS^La, à l'endroit déjà cké. qui rdée des Serpens. $j§ notre defcriptîon ^ avoit fix pieds Ç\x pouces de longueur. Le Bali a ordinairement cent trente- une grandes plaques fous le corps, 8c quarante-fix paires de petites plaques ious la queue {a). (a) Le fommet de la tête eft garai de neuit leaillet difpofiées fur quatre rangs* , I ... . j. 374 HiJIoire Naturelle <— — — ■— LA COULEUVRE • • - ■'■. , ; i DES DAMES (a). Voici un des plus jolis & des plus doux Serpens ; fa petitefîe , fcs pro- portions plus fveltes encore que celles de h plupart des autres efpèces , Tes mouvemens agiles, quoique modérés, ajoutent au plaifîr avec lequel on con- lîdère le mélange de Tes belles teintes. II ne préfente cependant que deux couleurs, un beau noir Se un blanc afîez pur ; mais elles fout fî agréablement contraftées ou réunies, &  animées par le Iinfint des écailles ^ que cette parure élégante & fîmple attire l'œil & charme d'autant plus les regards , qu'elle la'éblouit pas , comme des couleurs plus (a) Le Serpent des Dames. M. d'Auhenton 9 Bticydopédie méthodique» Coluber Domicella , l'jZ^Linn* ainj^hib. Serf entes* Séba , mvf* 2. t u fiches & noirs tra de la qi blanchei s'étender qui revê largeur 1 plus prc plupart " une raie occupe 1 Cette I tranfver qnefois irrégulai réléganc des Dar deifus d préfente &debla les ycuï par la entoure Comi des Dan pas, & crainte r I . des Serpens. 375 riches & plus éclatantes. Des anneaux noirs traverfent le defTus du corps & de la queue, & en interrompent la blancheur. Ces bandes tranfverfales s'étendent jufqu'aux plaques blanches qui revêtent le deffous du ventre •, leur largeur diminue à mefure qu elles font plus près du defTous du corps, & la plupart vont fe réunir fous le ventre à une raie noirâtre & longitudinale qui occupe le milieu des grandes plaques. Cette raie , ainfi que les bandes tranfverfales, font irrégulières & quel- quefois un peu feftonnées-, mais cette irrégularité , bien loin de diminuer rélégance de la parure de la Couleuvre des Dames , en augmente le variété. Le deffiis de la petite tête de ce Serpent préfente un mélange gracieux de noir & de blanc, ou cependant le noir domine; les yeux font très-petits , mais animés par la couleur noirâtre qui les entoure. Comme plufîeurs autres Serpens , celui des Dames eft très-familier-, il ne s'enfuit pas , & même il n'éprouve aucune crainte lorfqu on l'approche y bien plus, \ r 1 376 Hifloire Naturelle il femble que , très-fenfîble à la fraîcheur plus ou moins grande qu'il éprouve quelquefois , quoiqu'il habite des climats très-chauds, il recherche des fecours qui Ten garantifîent -, & fa petitelfTe, fon peu de force, Tagrément de fes couleurs , la douceur de fes mouvemens, l'innocence de fes habitudes, inspirent aux Indiens un tel intérêt pour ce délicat animal , que le fexe le plus timide , bien loin d'en avoir peur, îe prend dans fes mains, le foigne, le carefîe. Les Dames de la côte de Malabar, 011 il eft très-commun, ainft que^ dans la plupart des autres contrées des grandes Indes, cherchent à réchauffer ce petit animal ïorfqu il paroît languir & qu'il eft expofé à une trop grande fraîcheur, produite par la faifon des pluies , les orages ou d'autres accidens de ratmofphère. Elles le mettent dans leur fein, elles Vy confervent fans crainte & même avec plaiiîr, & le petit Serpent, à qui tous ces foins paroifîent plaire, ne leur rendant jamais que careffe pour carefle , juftifié leur goût pour cet animal paifible. Elles le tourne le teir iroir , î & être écailles fraîche tempe] effet c( délicat animai ment ] de leu cxprin attach< de for( dans 1 incom qiielqi iervir careffc qu'elle chaleu des m Ji'emp W J< à la ; qu'il habite herche & fa rément de Ces itudes, intérêt exe le ■peur, ne, le )te de I aind )ntrées tiaufFer languir grande n des xidens it dans fans & le foins jamais é leur Qes le des Serpens. 577 tournent & retournent également dans le temps des chaleurs, pour en recc- iroir , à leur tour, une forte de fer vice & être rafraîchies par le contact" de fes écailles , trop polies pour n'être pas fraîches {a). Lorfque ,. dans nos climats tempérés , la beauté veut produire un effet contraire, & réchaufFer fes membres délicats, elle a quelquefois recours à des animaux plus fenfibles , & communes ment plus fidèles , qui^ par une fuite de leur conformation plus heureufe, expriment avec plus de vivacité un attachement qu ils éprouvent avec plus de force *, mais lorfqu'elle délire , comme dans rinde, de diminuer une chaleur incommode, par l'attouchement de quelque corps froid, bien loin de fe iervir d'êtres artiniés qui , par leurs carefles répétées , ajouteiroient au plaiiîr qu'elle a de tempérer les effets d'une chaleur exccflîve, elle ne' recherche que des matières brutes & infenfîbles*, elle «emploie que de petits blocs de marbre. (a) Séh, à l'indriit ééjà cité. j 7 8 Hijloire Naturelle des boules de cryftal ou des plaques métalliques > elle ne peut voir qu'avec efFroi nos doux & paifîbles Serpens, tandis que dans les contrées équato- riales des grandes Indes , où vivent des Serpens énormes , terribles par leur force ou funeftes par leur poifon, la crainte qu'infpirent ces Reptiles dan- fereux , n*eft jamais produite par les erpens innocens Se foibles , tels que la Couleuvre des Dames -(û). »IH ■ I I III 1 fuj Cette dernière efpèce a, fuivant M. Linné» cent dix-Iiuic grandes plaques Ôc Ibixante puites 4îe peticts* LA M. Li Couleuv Indes. L êc préfe pofees t che comi on voit taches n tache tr leur. Il plaques petites. 1 fa) Le tnêthÊdique» Cof. Bu : Uuf Ai ques avec Dens, uato- t des leur , la dan- • les ue la Jnné» pftires des Serpens, 379 LA JOUFLUEr^;, M. LiNNia fait connoître cette Couleuvre , qui fe trouve dans les trrandes Indes. Le dos de ce Serpent eft roux Se préfente des bandes blanches dif- pofees tranfverfalement. Sa tête eft blan- che comme les bandes tranrverfales, mais on voit fur le fommet deux petites taches rouffes, & fur le mufeau, une tache triangulaire & de la même cou- leur. Il a ordinairement cent fept grandes plaques ôç foixante - douze paires de petites, ■ fa) Le Triangle. M. i*Auhtnton y Entyçlofidi$ tnMêdique» Coi» Buccatus. Linn» nmphii» Serp, «^^^ \> 3 8 o Hifloire ÎTaturéUe tmm LA BLANCHE (a). On pourroit, au premier côUp-dœil, confondre cette Couleuvre avec la Très-Blanche, dont nous avons déjà parié î toutes les deux font ordinairement d un trcs-beati blanc , qui n*eft relevé Î)ar aucune tache •, mais , pour peu qu'on es examine avec attention, on voit qu'elles diffèrent beaucoup Tune de Tautre. La Blanche n*a que cent foix2.tîte- dix grandes plaques & vingt paires de petites, ati'lieu < z y/* 34, toiu* l^ifl' 3* •ent» fo les girai de vini D'aiHei pas vei font p; comme contien leurs p férente propric poui < foietjt en Af Blanch les graî fondé k deun (4 Kec la déjà rement relevé i qu'on n voit ne de )i3Cî.nte- ires de hche a petites î. Nous >iïveiît, ides ou 3nilanti aucune irier de des Serpens. jSi tent foixante-dix \ deux cent neuf pour les girandes lames ^ & eu mcme-temps de vingt à foixante pour les petites. D'aiUears ù CoiiIeir"e blanche nefb pas venîmeufe , & fes mâchoires ne font pas garnies de crochets mobiles, comme celles de la Très-Blanche, que contient un venin très-aftif. Ainlî, leurs propriétés font encore plus dif^- férentes que leurs conformations', çe$ propriétés font même trop diffemblables poui que leurs habitudes naturelles foient les mêmes -, & en o^trç , c*eft en Afrique qu'on troiive la Très*» Blanche , 5c la Couleuvre blanche habite les grandes Indes. On a donc été très- fondé à les regarder comme appartenant ^ deux elpèces trèsrdiftin(f!:esy - ^3^ Kychféiit a* }it Hifioire Naturelle LE TYPHIE (a). : Ce Ssrpent fe trouve dans les grandes Indes, & c*eft M. Linné qui Pa fait connoître. Suivant ce Naturalifte , cette Couleuvre eft bleuâtre & a cent quarante grandes plaques & cinquante-trois paijres de petites. ... ; ' /^ L'on conferve au Cabinet du Ror, un Serpent dont le deffus du corps eft d'un vert très-foncé & ne pré fente aucune tache , non plus que le deffus du corps du Typhie. Comme il a cent quarante- une grandes plaques Ôc cinquante paires de petites , & que par-là il fe rapproche beaucoup de cette dernière Couleuvre, il fe pourroit d'autant plus qu'il fût de la même efpèce , que la couleur verte de l'individu de la colledtion du Roi, ou la couleur bleue dt celitf qu'a décrit M. Linné , font peut-être leffe deux croy( que cette qui i Ma je pied gueui Kgneî rangs fa) Le Typhie. M. d*Aub&nton , Encydopédit méthod que» Col. Typhius. Lian» amphib, S^rptnu ). randes 'a fait , cette tarante paijfes Ror, rps eft mcune i corps arante- p a ires proche euvre , 'il fut louleur ion du celitt ut-être des Serpcns. 38) Teffet de l'efprit-dc-vîn dans lequel les deux Serpens ont été confervés. Nous croyons donc ne pouvoir mieux placer que dans cet article , la defcriptron de cette Couleuvre , d'un vert très-foncé , qui fait partie de la colleâion de Sa Majefté. Sa longueur totale eft d'un pied fept pouces fix lignes \ & la lon- gueur de fa queue de trois pouces d^x lignes. Neuf écailles placées fur quatre rangs , garniiTent le fommet de fa tête 5 elle n'a point de crochets mobiles \ les écailles oui revêtent fon dos font ovales & relevées par une arête. Le deffous du corps eft jaunâtre, & chaque grande plaque préfente deux taches noirâtres, ce qui forme deux efpèces de raies longitudinales*, la plaque la plus voifine du dedous du mufeau , n'offre point de tache , ^ on n'en voit qu'une fur les deux plaques qui la fuivent. Il n'y a fous la queue qu'une rangée de ces taches noirâtres. tyclopééie e^«^v«9 384 Hifioire Naturelle :» LE REGINE (a). C'est un Serpsnt des grandes Indes; dont M« Lintté a donné la defcription. Le deffm du corps de cette Couleuvre eu. d'un brun plus ou moins foncé > 8c le deifous ed varié de blanc & de noir. Klie a cent trente^^fept grandes plaques êc foixantc-dix paires de petites. On fait qu'elle ne contient pas de venin , ïnais on ignore quelles font fes habitudes naturelles. ■ ii* 4> m m,,.t f ■ I I- » ■ fa) Le Régine. M. d'Jubenton , Encyclopédit tnithiiqut' Col. Régine. lAnn» ampkth. Serp, ' ^ Nuf, Ai' fr* f» 24 , tabu, 1^, fig- 3* %|^'i LA BANDE-Î^QIRE, " Jes Serpens. . 385 LA BANDE -NOIRE (a). C'est une des Couleuvres auxquelles pludeurs Natiir.iliftes ont donné ie nom de Serpent d'Efculape ^ que nous avons conlervé uniquement à une efpèce des environs de Rome. Elle n'eft point venimeufe & ne fait aucun mal à ceux qui la manient. On voit entre fes deux yeux , une bande noire aflez marquée , & placée au-deflus de neuf grandes écailles qui revêtent le fommet de fa tête & Y font difpofées fur quatre rangs. /VLa Bande-noîre. M»d*Juhtnton^ Encyclopédit méthoéigae. , . , Col. iEfcuîapiî» Linn» amphib* Serpent. ' l' ' Muf Ad, /r. I , tab, 11 <, jig* 2, Gronov' muf a, />. 59. A^.° l8« Natrix iEfcuIapii , 151 » Laurenti , Spedmen Médium. Séba^ muf. 2 , tah. 18 # fig- 4. * Coi. ^fculapii. Hifl* natur. du Chili y par M. l'Abbé Molina, traduite de l'Italien en François ^ par M. Gruvcly ?• 197- Serpens, Tome III, R f;* • w 380 Hljloire Naturelle comme dans la Couleuvre commune verte 8c jaune. Le dos cft g iV» 11» ^ ^ T ï'' .. >\^+..r L' À G I L E (a), '1 »,< On n*à qu'a jeter lés veu^x fur cette Couleuvre, dont le corps 'eft très-mcnit relativement à Ci longueur, pour voir uelle doit mériter le nom d'Agile ^ es proportions très-déliées, annoncent, en eftet, la vîteiîe & la légèreté de Çq% inouvemcns. L'individu que nous avons décrit, & qiii fait partie de la coiledkion de Sa Majefté, a un pied huit pouces de longueur depuis le bout du niufeau jufqu'à l'extrémité de la quene , qui cft longue de quatre pouces trois lignes. Sa tête eft couverte de neuf grandes écailles difpofées fur quatre rangs. Ses mâclioires ne font point armées de #M— fin I I i|^i — ■ ■ M^» m'^,^^m,l m iM^ii^ - i i hiw^ibw ■ m iW ^ nw ■ I i ■ » i MM i-ii —Mi (a), L'Âgile* M, d'Auhnton , EncycîoféiU mi* thodlquC' Col. Agilis* L'inu. a^phib. Serpent» Aman. muf. pr'uic, p- 585 , iV."- 33. Muf, Ad. fr. I , p, 27 , tab. ai , fg. 2. Ceraftes i^gilis> 171^ Laurenti^ Spécimen Me* d'iQunu Rij .;jj^ -' 'Sh w ■■ -wr^m^ 388 Hifioire iNaturelU %XQçhtts.v^^ Les, .yeux fo^^^^roé»' & d"un œirà l'autre s'étend une petite bande brune d'autant plus aifée à dis- tinguer > que le refte du defliis de la tête cft d'un blanc aflez éclatant. Le$ écailles qui revêtent le dos de celte Couleuvre, font en lo&nge & unié$^ Tout i© deffus du corps préfente' des bandes tranfverfales irrégulières , alter** Hâtivement blanches & brunes, & le de£bus du corps eft blanchâtire (a), t - '.'Suivant M. Laurent, les bandes brunes que l'on voit fur le dos de la Couleuvre- 'Agile , font pointillées de noir. ^*/ * ;• Ce Serpent doit fe nourrir principal* lement de chenilles , car c'eft fous le jiom de Mangeur de ckemiïes^ qu'il a été envoyé au Cabinet du Roi, On le trouve dans l'Ifle de Ceylan. * îfM-* ■'•:£■•' T' ^'^ <ékll ^ (aj Nous avons compté dans un individu , cent (bixante-quatorze grandes plaques & foix?^nte paires de petites; mais ordinairement l'Agile n-» que cinquante paires de petites plaques , & a cenç quatre-vingt-quatre gnin^es pifiques ou Urnes» V'I ^KJf é. f l 'yt, io a le v^\ des Serpens,'^ 389 I^Ê PADÈRE M' r\ Les couleurs dé ce Serpèht préfenteiit «ne diftributîon aflez remarquable -, le deâus de fou corps eft blanc ^ & fur ce fond éclatant Ton voit plufiewrs taches brunes difpofées le long du dos , placées par paires, & réunies par Urtt petite Signe. Les côtés du Corps ofFrent un égal nombre de taches ifolées. On trouve cette Couleuvre dans les grandes Indes, ■ik elle a cent quatre-vingt-dix-huit ^^andés plaques & cinquante->fix paires de petites. '^ . -^^ fa) Le Padère. M, d^Àuhtnton , EncycUfidit mi* thoiiqm» », Coï. Padera. Lînn, amphîi- Serf>,' . «_ '^-i^ ^villJL" '' Muf* Ad. frj 2 ,p» 44* »',..'.. nu m;. Rîii #■ 3 9 o Hiftoife Naturelle ^y mm Cette Covieu vre eft blanche ,Tihaîî fon dos préfçnte des i)«indes traniVerfales roufsâtres , ce qui , à urie petite diftairce , doit la,.faiire paroître ^'un gris>]î)liis-»oii moins? foncéj aiifli avons - nbiis adopté |e nom^dis Grijoiiy qui lui a étéi dpnné par M> d'Aubenton. On voitlfiir les côtés de ce Serpent, deux points d\m i)Ianc de neige : il a cent quairre- vingt- huit grandes ; plaques & foi^ante-dix - paires de,. petites, ôa ii'a-jçjQM:oje , .été. , pbfervé que dans les Indes. ' -^^- ^^ ■ C( "V i-V . (a) Le Grifon , M. d*Jubenton ^ Encyçlofii'^ ■piithoiique» Col. Canus, Z/m/i* amphib» Serpent. ..,.,. j ' r''^^ Jd.fr. if pi 31 , ta^. Il, f g. 2. ^?^^|J <|t.'« ■:.kwf::-.-iir - -fi^^i; ^l[|è |^ ■ ' ■■■ "■ . • k\ f '-^:%VitT# ,'2r>'^«>-> .i' ':^R" y' des Serpens. 391 •>7 mmi ' LA QUEUE-PLATE rû). Jl est TRÈs-Aisi de dîftînguer cette Couleuvre d*avec les autres Serpens dir> même genre , que Ton 3 Qofervés jufqu à 4 préfent. Sa queue, au-lieu d'être ronde ^ comtne celle de la plupart é&% aiTtrest Couleuvres , eft comprimée par le» côtés, & tellement aplatie , fur-toiît vers fon extrémité, que l'on pourroit ia comparer à une lamex verticale •, & le bout de cette queue li comprimée, eft terminé par deux grandes écailles arrondies & appliquées Tune contre l'autre dans le fens de l'aplatiflement. Lorfque la Couleuvre fe meut, là queu» ne touche à terre que par . une efpèce de tranchant occupe par les paires de (aj Le Serpent Large-queue. M» d'Aubcnton , encyclopédie méthodique» fïî,.î?îl st-vxi^- .i"''? îï^JI>i>. Col. Laticaudatus. Liniu amphih. Serp, ç,;jï4p|^> Muf. Jd. fr» 1, p. 31 , tai. 16 , fig. T. Laticauda fcutata. 241 , Laurenti 9 Spécimen Mc^ iicum* r -'■-^ ■i ■-- ■. ■ . j. o J~. -•"/ 552 Hijloire Naturelle ' petites pl:.ques , qui font très-peu ic'iifibles & ne diffèrent guère rr» grandeur des, écailles du dos. Cette conformation doit faire préfumer que la Couleuvre fe fert peu de fa queue pour ramper j & cette partie paroît lui être bien pkis utile pour frapper à droite ou à gauche» ÙVL pour fe diriger en nageant Ôc agir fur l'eau comme par une efpèçe d*aviron* On pourroit donc croire que ce Serpent vit beaucoup plus au milieu des eaux que dans les endroits fecs •, mais Ton ne connoît point fes habitudes naturelles, & Ton fait feulement qu'il fe trouve dans les grandes Indes. « Il a quarante-deux paires de petites plaques , placées fur Tefpèce de tranchant que préfente fa queue, ainfî que nous f enons de le dire •, & deux cent vingt- fix grandes plaques gavnïflent le deflous de fon ventre. Sa tête eft couverte de neuf grandes ^cailles , difpofées fur quatre rangs. Nous avons cru appercevoir deux crochets mobiles à la mâchoire fupérieure , & dès-lors nous aurions placé la Queue-plate parmi les Couleuvres yénéneufes; mais l'individu > que nous >? :s-peu ncïeur tiation leuvre nper j n pUis uche > k agir Lviron. erpent Li dts \ mm bitudes t qu'il petites nchant e nous vingt- deflous ;rte de quatre rcevoir choire lurions leuvres e nous i^i con(ervé dans toutes les parties, pour que nous n «jrofîs pas préf|tré (^e fuivre Topinron de^ M. Linné, qui a très-' bien connu la Couleuvre dont il s*agit dans cet article Nous iaiiTeron;^ donc là Queuo-^plate paihii les Coiiieiivres qut n'ont, pas de : vçn^n , jufqu^à ce que de nouvelles olpfervations aient confirmé nos doutes relativement à la forme , de Tes dents & à la . nature de fes humeurs. î s-. t>u\) -jir.-iy'^iijOv.) l'/'j. ^jLesi écailles dû dos'de'ïa Queuei-pîate font rhombpïdiïl^s '^ unies; le defibus du corpç'eft prefque blanc, Ip deflus. eft d'un cendré bleuâtre & pré fente de larges bandes , d'une couleur très- foncée , qui s'éten^dent jufqùes fur le ventre & font le tour du corpsi» âl >li L'individu que nous àvonS décrit av oit deux pieds de longueur ^ totale^' &' fa queue étoit longue de deux pouces neuf lignes. 'X- Rv ai ^j^4 Hijï(4re JSat^clU ■JMÉÉé > Il f.< ÏP-l^ -BtjVNCHATRE (aj^;;!{ GETTib GouiiuvuE cfl[ falaiichâtre ^^ inréTente' des bandes trànfVerrales branes,^* EHe a ! deux cent yîpgt grandes piaqiiès^ & cinquante paires de petites : elle: fe trouve dms les. Inde^* <:; ^ V On con ferve au Cabinet dix Roi î ' une Couleuvre qui a^ de très-*grands^ rapoortff avec la Blanchâtre ^ mais j ^ui cependant a un trop petit nombre de grandes plaques pouu que nous puiffions affurer qu'elle foit de la même cfpècev oclle n'a, en effets que cent i quatre- vingt- trois graijdes plaques v le deflbuff^ de fa queue eft couvert de: quatre^' Vingt^cpt paires de petites , là itfoe «arhic de neuf grandes écailles, fbn oos^ cçuvcrt d:'écailles en. lofange i&î:. (a) Lfr Blanchâtre. JW» d* Juitiitott y Eiicyclo£édi^ ^j CqI^ Candidus, Lâm, amphih,' Serp^ •Ct^'/v;- f : * ■^î \\im ■ • ' '■ t raneâ^ : elle: grands^ Die de nffions 'fpèce V quatrc- deffôus; quatre^' a itête , fon ge ' ^&t cydo£édU : ,^ des Serpins. 395 unies , fa mâchoire fupérieure fans, crochets mobiles, & fes couleurs rc(^ fembient à celles de la Blanchâtre ( ^ ). fa) S9 longueur totale eft d'un pied buic pouces' neuf lignes, & celle de fa queue , de cinq poucea neuflignç^ . >. ■%', ^ '^ » ■ ■• . v. ." .;iM: ^at^' « T .'V, 1 ■ * * ■ * ' .*-* *,' ^ . ^-^*. .•>*. ..v- 3N>«^ t^p^ir -* • ...^' • ^.Ku. b^^ * ' 'i|:S ■•^^fi,^. -. •.;^^'*' w' C' iit'^ V V'**- •; ■ ^.v '1,., ■i.-'fy.- S îs- r ^ ^ ^ \ ». Rvj j€^S Hifloin Nattirtlk '0 LA RUDE (a) )i Les icAiLiES, qui revêtent le dos de cette Couleuvre , font relevées par une arête , ^e manière à être un peu rudes au toucher , & de-là viennent les divers noms qui lui ont été donnés par les Naturaliftes. Le defïus de fa tête préfente une tache noire qui fe fépare en deux dans la partie oppofée au mufeau •, & le defîlis du corps eft comme onde de noir & de brun. On \z trouve danà les Indes, & elle a ordi- nairement deux cent vingt-huit grandes ^ plaques & quarante - quatre paires de petites. : ^^ '' " ''tmm I (a) L'Apre. M, d*Juben»n , Encyclopédie mi- ^odiqut' \CoU S:^heT, Linn» âmphib' Serpent» Mujl Ad* fr, 1 , p. 30 ^ tab, 10 , fig» i. .^■«■.^»«-: %J^ li:-^f^ 4' ¥ V des Serpens^ii fpf /i ,^ûM )s de r une rudes : les s par tête répare •e ail Dmme )n Ix ortii- randes - res de die mé^ 'LE TRISCALE (a). .\ ■ I • Les couleurs dont brillent à nos yeux les belles fleurs qui décorent nos parterres, ne font peut-être ni plus vives^ ^ ni plus variées que celles qui parentla robe d'un grand nombre de Serpens : voici une de ces Couleuvres dont les teintes ', font diftribuées de la manière la pIusL agréable. Il paroît qu'elle fe trouve^ dans les Indes orientales & occidentales y & nous allons décrire un ^individu de cette efpcce confervé au Cabinet dii Roi 5 8c qui y a été envoyé d'Amérique. On vçit s'étendre fur fon dos , dont la couleur eft d'un vert dt mer, quatre raies roufles qui doivent paroitre comme ' )rées lorfqué l'animal eft en vie , & qu'il eft exposé aux rayons' du foleîL Les quatre raies fe^réimiffent en trois,, enfuite en deux, & enfin forment une fa) Le Trifcale» M* d'Aubcnton , EHcydcféiUù fnéth iique. Col* Tfifcaiis* Linn* am^hib* Ser£^ 398 Rijloire Naturelle feule raie qui fe prolonge au-deflusdc la queue. Cette Couleuvre a un pied quatre pouces fix lignes de longueur totale , (a queue eft longue de trois pouces dix lignes •, le fommet de fa tête eft couvert de neuf grandes écailles *, 8c celles du dos font ovales 8c unies , ce qui ajoute à la beauté des couleurs que préfente cette Couleuvre (a). (a) Le Trifcale a ordinairemeni cent quatre- vingt-quinze grandes {)laques9 £c quatre-vingc-fix paires de petites. -* v^ ^ ^- r* ir ^ .^ -^ - ^■ •■ ' r . I • ■ V , ^ fW-t fp-*- • -^ us de pied Tiieur trois i tête illes ', iiiics , .ileurs ul , [quatre- iogc-fix I -i i'/) {/^^ Serperts» 599 mmk non '.Ki X» ♦il in . lîf! :LA GALONNÉE (a) l- j..',-. y'.^hi} yV» >*<•■« A17Î tK^ J' ."i ^ Parmi les Serpens aufli agréables à Voir oa'innocens & même familiers > la Galonnée doit occuper une place diflinguée. Son mufeau ed noirâtre,' & au-deiTus de fa tête qui ri. ,> i-.'-.i''''' ::'■'■ i \jf ' ■^;•. .?.' L'ALIDRE (^);- >-. .ri ' Voici encore une preiire bien fenfî- ble de ce que nous avons dit relative- ment à rinfuSifance d'un feul caradère , pour diftinguer les diverfes efpèces de Serpens. L Alidre reilemble , par (a couleur, à la Couleuvre blanche*, elle eft, comme cette dernière , d'un blanc très-éclatant , prefque toujours fans ta- che -, mais elle en diffère par le nombre de fes grandes plaques beaucoup moins conlidérable que le nombre des gran- des plaques de la Couleuvre blanche, ^ p?r celui des petites plaques qut (a) L'Alidre» M, d'Aubentotij EacyclopédU mi'* thodique» Col. Alidras* Linn. amphih. Strp, . Paires de petUe' :>Uqttes. 58 de PAlydre. Grandes plaques. 121 170 ao deUBIanchCk JC 402 Hijloire Naturelle cft au contraire plus grand dans k fclanr che que dans TAlidre. Ce dernier Serpent fe trouve dans les Indes, ainfî que la Couleuvre blanche. ■f'V' •'"r ■ 'i- ''C ''«■4 ' ,: k,"'' ■', • ■■ - . î * ' • ■■ , . u ■ ■ .. ..•#^ ^ des Serpens. \/ 403 ^^••(1^ ^:''AU.:3'ff o.L' ANGULEUSE (û). i'->'5ï**; 'vj'.'- 1 1 'est de l'Afie que cette Couleuvre a été apportée en Europe. Elle n'eft point venimeufe & n'a point de cro- chets mobiles. Le defliis de fa tête eft couvert de neuf grandes écailles dif- po fées fur quatre rangs ^ celles que Ton voit fur le dos font ovales, un peu échancrées & relevées par une arête •, mais on ne remarque aucune ligne fiilîante fur celles qui bordent les côtés. La couleur du deffus du corps * eft^ blanchâtre , avec des bande brunes noirâtres dans leurs bords, anguleufes & plus larges vers le milieu de la longueur du corps que vers la queue ou vers la tête. Les grindes pLiques préfentent des taches quarrées & dif- (a) L'Anguleux. M. â*Auhmton , Encydopéiià méthodique. Col. Anguïatns. L'wih amphib. Serp. Amxnit. amphib' Gillenb. p. 533 , N,** 7<. Séba , maf 2 , tab» 73 > ^^* i* w , fi". "%;■;»■:' 404 Hiftoire Naturelle Fofées alternativement d'un côté & de autre; elles font communément au nombre de cent dix-fept; & les paires de petitesplaques.au nombre de foixan- te-dix. Les individus de cette efpèce, que Ion a obfervés, n'avoient guère plu* d'un pied de longueur^ v^^ 1^ à^i u; ;; :r;iv M'»*':^^' V *».** .kk,r ^»^ i'.;0' '"5 .''A xrv' /'"''?.*<■ r -.«Vf -^'^ >B "if il Grecs avoit regard iagcffe fon il ftatues choific ville ; Serpei: i:omm< déefle ] cette c a donn à la i (a) L Col. r ■ç^'dts Serpens,^,<\ 40 j ' LA COULEUVRE < .• ■ • ■ , / ... ■ ■ii: DE MINERVE (a) 'Vi- 1 ■-, ■ •■<;' ■4' Le Serpent étant pour les anciens Grecs un des emblèmes de la prudence, avoit été confacré à Minerve, qu'ils re gardèrent comme la déefle de la fagcffe. Les Athéniens avoient gravé Ton image autour des autels & des ftatues de cette divinité quils avoient choifîe pour la prote(5krice de leur ville -, ils regardèrent la fuite d un Serpent, qui s échappa de leur citadelle, comme la marque du courroux de la déefïe -, & c'eft peut-être pour rappeiler cette opinion religieufe, que M. Linné a donné le nom de Serpent de Minerve à la Couleuvre dont il efl: que/lion (a) Le Serpent de Minerve* M, d'JuUnton, JEticyclopédit méthodique. Col. Minervae L'um* amplùb» Serpent, ^ Muf, Ad, /r. I , ^. 36. \\ •W^» Al 40 S Hijioire KaturtlU dans cet article. Nous croyons devoir d'autant plus le lui conferver , qu'un des fouvenirs les plus agréables & les plus touchans eft ceïuî des iiècles fa- meux de la Grèce, où la belle Na- ture & k liberté ont produit tai :. de grands hommes, & les arts qui les ont iitimortaliiés. Il eld heureux qu'un petit objet, revêtu cFun grand non , paiffe quelquefois éveiller de grandes idées; & que la vue d'une (impie Couleuvre, puiffe retracer quelque image de Tan- ■cienne Grèce , à ceux qui rencontre- ront ce foible Serpent fur les lointains rivages de Tlnde où il habite. c?! La Couleuvre de Minerve eft d'une couleur agréable j le deffus de fon corps eft d'un vert de mer plus ou moins foncé , & le long de fon dos règne une bande bnme. On voit, furi la tête de ce Serpent, trois autres ban- des de la même couleur; il a deux centi trente-huit grandes plaques , & quatre^ yingt-dix paires de petites. eS& V *■■ i • • ■ .,v ;'' des Serpens. 407 LA PETALAIRE {d). Un individu de cette efpèce fait pai> tie de la collection du Roi -, il a un pied ï^eiif pouces de longueur totale , & fa queue 5 'quatre pouces neuf lignes : il n'a point de crochets mobiles. Neuf grandes écailles couvrent le deiîiîs de fa tête ^& font difpofées fur quatre rangs \ celles que Ton voit fur le dos Ibnt prefque ovales & unies. La couleur du defliis du corps eft noirâtre , avec des bandes très-irrégulières tranfverfales & blanches. On remarque d'autres ban- des blanchej & tranlverfales fur les paires de petites plaques , qui font d'un gris foncé , & au nombre de cent cinq. Il y a deux cent onze grandçs ■i — — — ^— — — ^i— — — — — ^»^t^— .— — ^— — (a) A^?ic\i^CQ9f\^ par Us Mexicains- ^ Le Pétafaire. M. d'Aubenton , Encycl- méthodique. Col. Petaiarius. Linn- amphih- Serp* Muf. Ad. fr. I ) /?. 35 , taL 9 > fe 2. Ceraftes Mexicanus. 1 76, Lauwiti, Sptc» Meiicum% Séba, muf 1 » tah- 20, f,^. I« l^ieremberg. liv» 12, chap, 4^. ■:,-■■■■■ Jonftoiijpag. 28* . - ;. ^ w \» 408 Hi/loire Naturelle plaques blanches & bordées de grîs, ce qui forme fous le ven|tre, de petites bandes tranfverfales. Le blanc & le noir, qui compofent les couleurs principales de la Pétalaire , font contraftés & nuancés de manière à rendre fa parure très-agréable. Ce Serpent eft très-doux, & même fami- lier *, il s'introduit fans crainte dans les maifons , y paffe fa vie fous les toits, Se y devient très-utile , en y faifant la guerre aux infedes & même aux rats, dont il détruit un grand nombilÇ', il fe nourrit auffi de petits oifeaux. On U trouve non -feulement en Afîe, & particulièrement dans l'ifle d'Am- boine , mais encore en Amérique , & fur-tout au Mexique pu on le nomme Apachycoatl (a), ' ' * ' - ^— — I I I II M . /a^ Cette efpèce eft très-fujette à varier, tant par la diftribution de fes coi'^ieur^, que par fe nombre de fes plaques. M. Linné a compté fur Tindividu qu'if a décrit, deux cent douze grandes pfaques fous le ventre « & cent deux paires de petites pfaques fous la queue ; & nous a\'ons vu dans la colfeâion de M. d'Antic, une Couleuvre Pétalaire qui avoit deuix cent feize grandes pfaques .& cent iix paireis de petites. LA MINIME. !.\\ .. des Serpens, 409 gris, îtites >fent aire, nière • 9^ fanii^ daiis LIS les en y A "%hk, MINIME (a). C' ' ■ , ■ ■ •• ETTE Couleuvre d*A(îe a quelquefoi* le deffus du corps d'une feule teinte, & d'une couleur tannée ou minime, plus ou moins foncée •, d'autres fois elle préfente , fur ce fond , des bandes tranfverfales noiies : mais un de fes caradtères diftin<5lrfs cft d'avoir chacune des écailles qui revêtent le deilus dç fon corps , à demi-bordée de blanc , ce qui fait paroître fon dos pointillé de la même couleur. Les côtés de la tête font d'un 'blanc très-éclatant, avec des taches noires , & le deflbus du corps eft d'une teinte plus claire que le deflas, & quelquefois tacheté de brun. Telles font les couleurs que préfente la Mi- (a) Le Minime* M. d'Auhinton^ EncycbpééU ptéthodique. Col. puHatus. Linn» amphib» Serp» Muf. Ai' fr7 1 » p^ 35 , iai> 20 j fg» 3. Jni£tt. I,;». 581, iV- 25. Cronovîus ,muf 2, p^sSy N'^12, Serpens , TomellL S <, h 0.- :.' ■- ^^ . 410 HUIoire Naturelle ni-me , qui parvient quelquefois . à une longueur affez confidérablc, un individu de cette cfpèce, confervé au Cabinet du Roi , a trois pieds deux pouces fix lignes de longueur totale, êc fa queue un pied. Ses mâchoires ne font ^-«oint armées de crochets mobiles •, de grandes* écailles couvrent fes lèvres ; fa tête cfl alongée , & le fommct en eft garni d'autres écailles plus grandes que celles des lèvres , au nombre de neuf, 8c difpofées fur quatre rangs (a)* v . .., jiiii I y ■■ ' ^ ii-».rti ■ » I , . faj Cette tfyèct a , fuivant M. Linné , deux eent dix fept grandes phoques, & cent huit paires "^ de petites ; m^is ce nombre ei't aflez fouvem moins junûdéraiiie* h ; * i. . ^ « r* 14/ t ' .' ■■ivi. '^. une [vidu oinct ?s fix [uene ande^ te eft garni celles if. Se i , deux lit paires iH moins \\y.,'ârs-Serfcns. \ 4^!' MUMiaiWiii— miiw «•■ ) LA MILIAIRE ,(a)., " : ■. 1,} » »V La parure de cette Couleuvre cflt élégante -, le deffus & les côtés du corps font bruns, mais leur couleur (ombra eft relevée par une tache blanche qiie préfente chaque écaille ', le deiîous du • corps eft blanC comme les taches. On " trouve cette Couleuvre dans les Indes. Elle a ordinairement cent foiitanteklèiiisc grandes plaques & cinquante- iteuf paires de petites. , . ./ ' * ■ I ■ I ">■ I !■! I I I B»^— ^M,| Il -iii ir I m fa) Le Milîaire* M. d'/luientoa., Encyclopidit mithodique. Co!' 91ili^fis. him» timphîh- Strpent, \y M(W»«' -««.•HM#.^'j|M»<*iV»^' • :%k:^* •;"'* ? \ i^'"^"^ .■'\\i/\A .•» •ï^l . Si; \\ r .1 i 412 Hifloire Nûiv^^Ile LÂ'rHOMBOIDALE (aj. 'est pans les Indes que fe trouve cette Coitleiivre •, & qu'on ne foit pas étonné du grand nombre de Serpens que Ton a ôbfcrvés dans les pays voifms des Tropiques. Non- feulement ils y éprouvent le degré de chaleur qui paroît convenir le mieux à leur nature , mais les petites efpèces y trouvent en abondance les infeâes dont elles fe nourriflent. L*on diroit que c*eft précifément dans ces contrées brillantes, cil pullulent des légions innombrables d'infedfces & dç vers, que la Nature a placé le plus grand nombre de l^erpens , fa) Le Rhombolidal. M» d'Jnienton , Encyclopédie méthodique» Col» Rhombeatus. Liim. amphib. Serpent. Muf, Ad, fr* p. 27 , tab. 34 , jîg. 2. , Ceraftet Rhombeatus. 170, Laurenti ^ Spécimen Mkdicuat, des Scrpens, 415 comme fi elle avoit voulu y réunir tout ce qui détruit ces vers & ces infeéles nuifibles ou incommodes, qui ^ par leur exceffive multiplication , cou- vriroient bientôt ces terres équatorialcs < en interdiroient l'entrée à Thomme &: aux animaux , en dépouiileroient les prbres, en feroient périr les végétaux jufques dans leurs racmes, & rendroient ces terres fertiles des déferts ftériles , oi\ , réduits à fe dévorer mutuellenient , ils ne laifleroient bientôt que leurs propres débris. Un grand motif fe réunit donc à tous ceux dont nous avons déjà parlé, pour que les habitans de ces con- trées voifines des Tropiques foient bien- aifes de voir leurs demeures entoiurées des Sferpens qui ne font pas venimeux. Parmi ces innocentes Couleuvres , la Rhombbïdale eft une de celles que Ton doit rencontrer avec le plus de plaifîr -, Taflortiment de Tes couleurs la rend , en effet, très-agréable à la vue j le de/Tus de fon corps eft d'un bleu plus ou moins clair , & préfente des taches noires percées dans leur milieu , où Ton voit la couleur bleue du fond, & q.ui S»« • iij 414 HiJIoire Naturelle à un peu la fotnie d'une lofange. Ces fâches noires fe marient très-bien avec le blett qui les fait fefîortir. * • ■ La Rhomboidale a communément cent criîquante-fept grandes plaques & foixante- dix paires de petites, kjj»^*.*?^ ;^ f^ •: t'ïtef;if---èr;^'''-îrHW^! •'^li aie-, s T ■ ' - ; ' •/ ") v\ ÏJ.; ?JiU( îi'^iXl" fjij ,j j-a Ti •■■•','■ '^'des Serpens. 415 .•♦^'l'î ' *-'--1 ^ v'- ^^.loiLA PALE (aj.'^-'i La COULEUR de Ce Serpent eft d*Uîi gris pâle avec un grand nombre de points bruns & de taches grifes répandues fans ordre: on voit, de chaque côté du corps , une ligne noirâtre plus ou ' moins étendue. En tout , les couleurs de la Codeiivre pâle font très-peu brillantes. Sle n*a point de crochets mobiles-, le defTus de fa tcte eft recou- vert par. "neuf grandes écailles*, celles du dos font ovales 6c unies. Le corps eft ordinairement très-menu en compa- raifon de fa longueur*, & la queue eft £ déliée , qu'on a peine à compter les petites plaques qui en garuiffent le defTous. L'individu, décrit par M. Linné » (a) Le Pâle. M, d*Aubenton , Encyclopédie mé* thodiqae. Coi. Pallidus* LinU' amphib. Serpent» jimanit. Surin» grill, p» 503 , JV." 11. Muf, Ad, ft, l , p. Il , tab, 7 , fig 2o Siv • \'; V :.-w^., w '^ 4 1 6 HiJIoire Naturelle avoit à-peii-près un pied & demi de longueur ; cent cinquante-cinq grandes plaques , & quatre-vingt-feize paires de petites. Ceft dans les Indes qu'on trouve la Couleuvre pâle. ■■■»■■ i ''■■. .- ■ r y ^ /iV. ,1» ■ . «. «*«••'** » '. ^ -j iV < / ) 't ■- '.■f^ ^dtS:,Sf:fyejîs::^i\ ^if BBB99 LA R,4Y|:E:.r^,- T"» ,ve- V Aient rAîèS Bi^UNEs s'étendent farJe dos de cette couleuvre, ieproJo.iT^efit j^rqu'à rextréiufté (îj? J^ifCfiiéaeîjj.jiSp^ (s détachent d iine | man^ p re trps- a greabjCe fur le fond de la cqw^eur/i ({mî eft bleuâtre. Le vendre eft J^Iia^châtre ^ recouvert de cent foixint^rneuf,gjt[ani^ plaques*, on compte qu tj;c-vingi|- quatre pwrres de petites plaque^ fous, 1,;^ Çfueue de ce Serpent , quine parvient ïjaii^^is à une longueur confidéfable ^^ ^^^ it fa) Le R^yé. M. d*Aubenton , Êncvclopédie mir- Col. Lîneatns. Li/in. Am^hib. S&rp» "Mnft AJf.'fr. i,p. 30, fui. Ï2,fig.if & iah, Séba, muf. 3, teJ. H^ fig' g. i-,» .sj.Mj(:iaVijrf ^|>:,|^ ,t-l s '"' -'' < f- 'V;^ I '\: M 418 Hiftoift Naturitie, l^- • j!!iM^ Jt^iLi^ .'*•',« , IK^ ..u-. ■>-^ ■ WÊÊàm LE MAL POLE (a). E^TTE lÈ^PÈcE vane be^iùcôiip rtiîvânt fés çays qu'elle habite : Noiw allons îa crccriré d'après un individu éotifervé ^Cabinet du Roi. Le défîtes de la tiête du, Maipôle eft couvert de neuf grandes' écailles, Bc le dos eft garni a écaillés bvaks & relevées par une âjfête. ïl a la- langue très-longite & tfès-déliée , ce ^tt doit lui donner beau- coup de facilité pour hïût & retenir le^ îhfèdes doiit ilfe nôtirjrit. Ses couleurs font très-belles , & dîftrrbuées d'unt; lnat)4èr^-4;rès<-agr4al)Ie ; jnais , comme ^lles font aifément aij:érées par Telprit- 3e- vin dans îeîjuel on eon fer vê l'animal. ,TjÂ^y r: (aj Le Maïpole. M. d'Juèenton 9 Emyciepéâk inèthodique. -c •'^. \ ■* ■ .~..» .. ..: Col. Sibiîans. Linn* amphib- Serpent. j4m ^/ ; / •' " . S VJ ■ 4 1 o HiJIoire NatutclU NU c«f- *(■, > i-rri^t ?'. LE MOLURE (a), Cest unC' des grandes Couleuvres qu'on ait encore oblervées, & non-feulement le Molure fe rapproche, par fa lon- gueur , de quelques efpèces du genre des Boa, dont nous triitcrons dans cet Ouvrage, mais il a beaucoup de rap- ports avec ces grandes & remarqua- bles efpcces par fa conformation ; & particulièrement par .celle de fa tête. Cette partie du torps du Molure eft très-large parderrière , moins' large vers les yeux, très-alongée, très-arrondië à l'en- droit du mufeau , & peut être comparée, pour fa forme , à la i itête d'un chien , ainfî que l'a été celle jde:: plufieurs Boa , par un igrand nombre de Naturaliftes. jLe dtffus de cette même pairtic^efV garni de neuf grandes écaillés, comme dans ia Couleuvre verte &' jaune. Le "Mb- ïure n'a point de crochets mobiles & , fa) Le Molure. Mi d^Juiéntoti f EtKyckfidié / Çgl. Mo!uru8. Lim. amphit' SérpMh^''lJ"''^ -■> \ il. F. AlOJAIRK.a LA l)OUliI.K-UAlK./w-%^r' qui ■ - '■■'. -■'■ ' -('■>• -l,'"; ova 'i que •• pla( .'} ! pet -■■#.■..1, ■' cen ..W-: "-"''■.'■■■■ foi> \ :.^ ' ' ,.....,-. ,,. ■ fou ;^'t; -' ^^ ^^'-S^- ...■-: ^ ind Cal ■■■ ■ 1 ■ . ; '.:■ pie( ■ : ^ ' -.' dep que <; guc ^v • de X ' I ^ &. ■i, . . -^ éff^î A ' ' ' ' • . ^ bru ' /: ' ' < . - . ' Ind Jrl&^-r'^--'^' ■ . vPr^ - - :■ r^- '■. ■:''■•-' ■ ' R cou - - '■'■ ^">.' X ■ ■■; " ' \ ;4 s )». '■ A "•»-'.• ne contient pas de venin-, les écaillts qui rev3tent Ton dos, font grandes, ovales Ôc unies. Il n'a ordinairement que deux cent quarante-huit grandes plaques 8c cinquante-neuf paires de petites-, mais nous avons compté deux cent cinquante-cinq grandes plaques Se foixante-citiq paires^de petites, au-deC' fous du corps ou de la queue d'un individu de cette efpèce, confervé au Cabinet du Roi. Cet individu a fîx pieds de longueur t<»tâle 8c neuf pouces depuis l'anus jufqu'à l'extrémité ; de la queue ^ dont, par* çonféqiient, la. Ion* gueur neft qu'un huitième de celle de l'animal entier. ? 'f. Le Molure eft d'un roux blanchâtre; &. préfente ime rangée longitudiiiale de : gra ndes taches rouile's, : bordées 1 > de brun 'y on voit Iç long des ; côtés du ^orps , d'autres taches . qui reflemblént plus ou mains à celles de cette; ran^ gée longitudinale. ■ ■■ < Cette Couleuvre fe trouve dans les Indts , & * fa t conforn^tion peut faire préfumer que <'fes: liabitudes ont beau^ coup de rapporis avec celles des. j^o^.' -^^ V -^_ A: *,.-. 421 Hijfoire Naturelle ëmmm'^*^ .,•1! DOUBLE RAIE. r'fr Nous IGNORONS uins qud pays on trouve c€ttc Couleuvre iftie nous allons décrire d'après un individu qui fait partie de la colleûion de Sa JVUjefté*> mais comme cet individu a été envoyé au Cabinet du Roi avec un^ MoJure , il fe pourroit que la Double-Raie fe trouvât dans les Indes , comme ce dernier Ser- pent. La Double-Raie n*a point de crochets mobiles -, le defîus de fa tête préfente neuf grandes éciilles •, cdles que Ton voit iur le dos font unies & eh lofange : elle a ordinairement deux cent dnq grandes plaques & quatre- ringt-dix-neuf paires de. petites. ; "t'Î ' Ses couleurs ^ foîit très-bâllantes , 8c elle; pet^^être eodioptée ^armi les Serr pens que Ton doit voir avec le plus es piai^. Deux bandes longitudinales, ci lia jftune '^qui., «dans lîaniiTial vivant^ doit approcher! làb : il a;: cbiricur dei tor ^ fÀgn£iïtr{xîepUis> Jje.'deal'xèi/e^ de:'k tête * *^' """"''des Serpens;^^ 41 j jalbu'au<•■ -^-^ ■ - •<'f -sa -«iruouj' "Iki* ^■■ .2;^t)^:l xib no;^sK| ij'iT ,.«^.. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^O ^ <*^^ «> 1.0 1.1 ■^Uâ 111 Sf "^ lia 1^ lia IIIIIM 6" 1^ 11^ 1.6 Vl % ^> o^ '^ Photographie Sdences Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 42r4^ HiJlpixfNjaturetti mmmÊmmmaiÊmgÊmammmmimmmmÊimimmmmmmÊm I " •t^T^ ''ii*-' DTL t paUBLE-TAÇHE. ESiiCp]Ljj.çjqrRs de cette- Cpqîfcuvif? font ai^î;agrijahiç$ qqç fes ^prfQportions font UgèçfïSi Je 4effu34^ fqp cQrp5 eft rpux v fur ç^ £b«d , Qj)^ ^t de peti^^ ? itfvches planches irrégulières , borci^^ide npîr,; ' àflcz , éiaignics Tune de J'autre , . difpo- fées; l|e ..bng du dosj, & , fjteux. tad;ic^ blajKp^ ^> pmis grandes que. jes autres, paroiflent derrière h tefei 'iCette der-- nière partie cft un peu conformée, comme dans le Molure-, lefommeten eft garni de neuf grandes écailles*, les mâ- choires ne prélentent pas de crochets mobiles , &^'4es écailles ' du ^dos font , «mes ^ yl^]ç;;^ibi^géi; 1,'individu que 1)0115 ^Jiibiîf : jàéç^itiii & <}iH a été envoyé au Cabine lAi Kc5.- a^cç là Double- Raie & le Mofofel'a dei^x cent quatre- vingt-dix-fept grandes plaques, & foî- xante-douze paires de petit s i fa lon- gueur totale cft d un pied huit pouces deux lignes, 8c celle de, la "queue, de trois pouces dix lignes. . ^^ ^ i-^ •;.*. ■ il -J, , '■'■ *• ,' ■■'■ - •' «■i-fc . i. '^ ■ î , ,'>* .'" '•■■^..It ■ • ' ■,,s-,/ **; ■•■/) :he. ■•'•^ ivtp font ions font ;ft rpux \ Î9î,t^hes 4e npîr,; i^difpo- c, tadjic^ autres, ?ne der*; formée ,' leten eft , les mâ- crochets^ os font du que envoyé )ouble- quatre- & foî- fa Ion- pouces ue, de ■S ■'-' ,'" ï. > ■'''^•^■\y'V « > ^' . ♦ ^. "i '.■■,. ■' • , ■ ■■>■ ». : ' y^ :;-'^i- 'è '.,.'_ •. -- ■ . . '■ „..■ / f ■^ i . .-.^ , -v.,»^-' -■■'■v-'r ' ■ ' J î ' 1 : 1 ! ..' . ' .;*vï.,>: / ' ' - - ■'.V-ii-.-'- ^^■-■1^ ■ • ■ ■ f - ' ■"' '-1 . 4^*'- '•"■ ' ■ * '. ' X t * /^5:w^;'-> ■ ■ '•| # 'lé ii' '■ V ;i^----r--»::. ■ï-fi^ ,- ■■-' Wp>'>^'- î- - 1 1 . r -■h '' ■' .V/ .>:' ' ■ x- .^•' ''^ :-; ' rr •- i< -'■%' ■:>.!■ - ■^:0-', ^^■l.. V ,,, r»-^ ■ ■M ■ ;!'' : »/"VÎ' ■<&■■. .v«'> '''•'« ' ' . • - .'4 ■ yiJ^A -'■■••" -V" '-■•■■' ii *x; ^i^; ^ - ;1 l i. i ►■-■ .■••^-"••■«^■■'•••fcft*-*'- V:'^" ■»«»*'V' W-P" '■-irHUA'-i'r m;^**»-''^ ^'.***4«»>^ ^•<»«fc»v-..'4^ t.^ . ^^r^V^^^^mt4f t ■*/*r^-^^' •* ■ ■ f . ^ ToM 'HZ. Pl-Xl'JDO^.^. Dr^feri' J^. l'^twc Tm'Jicu <^\ ; X . L E B OIGA. a . LE FIL. f'oL If'/'uy.p' ■\' •"^ ,\\ dts StrpehsA 4'*^ ,ti'. I: '?: )'r\ ' LE B 01 C A \J\3'E. l'on se REPHésENTE Ie$ couIeurs les plus riches & les plus agréablement variées dont la Nature ait décoré fes ouvrages, & Ton n'aura peut-être cas une idée exagérée de la beau:té> db Ser>- pent^ dont nous nous ^ Occmpons. Le Boiga doit j en effets ;par "Ta richefTc de fa parure, tenir, ^ns Ton ordre , le même rang, que r.i'oi^u^ mouche dans celui: des .oHeat^ : même éclat , même variété de nuantes^ même^réu- nion de reflets agréables '. ^daçs'kesrîdei^ 5iÉI Il II l'ill y\/À)i Lt^ Boiga. 3f. i'Auhtntmt , EncychfHk méthodique, 1 ' t! ' ^ Çoiuber Aba^uHa* 3 1^ , L<«iu . amphii, ^erg» . ; ' '■ Craw. «if/r a, ^. 61 , iV-** 24. Vi Ma , mtf/: a i w*. 163 , J%. 3 , M*., 8a , ftl "t. '^i^Mfadl.'ttatut, t:g;,ffgà. ' ' micum.' ' f . <( , ■ ''^^AhaEtuïïa. M//: P«fiV^. ' ' ' Sevpehs indicus, gracilis, ' viifdît; AfaaetuIIa ZeyloneRÛbu^i^a^•$)7>^f,p. 3317 >i Vi. 4 zitf Hijloire Naturelle .animaux , d'ailleurs (î difiéreni i'un de l'autre. Lès couleurs viyés des pierre- ries ôf riclat brilîai\t>dc l'or refplen- diflentrur les écailles du Boiga, ainfi que fur les plumes de l'oifeau-mouche ^ èc comme, fi, en embelliâant ces deu^ êtres* la Nature avoit voulu donner à l'art un modèle parfont du plus bel aiïortiment de couleurs» les teinter les -plus brunes , répandues fîir Tnn & fur î'iiutre^ au milieu des nmnces les plus xrlatres, font ménagées' de manière à faire reflbrtir-, par. un heipreux côhtrafte, 4es couleurs éclatantes ,dont ils brillent. ! La tête du Boiga, açflez. grofle en proportion de fon corps , ^ft recouverte vàt neuf • grandes écailles difpofées fur quatre rangs*. Ces. neuf pla^* 428 Hijloire Naturelle il$c relevés par ces trois broderies dorées $ il faut Te peindre tous les reflets du deflus 8c du deilous du corps , & les différentes teintes de couleur d'argent , de jaune , de ronce êc de noir , qu'ils produifent. Le h\p\x 6c le blanc, au travers defquels il femble qu'on apperçoit ces teintes mèrveilleufement fondues, mêlent encofjp*' la douceur de leurs nuances • à. la vivacité de ces divers reflets , de telle forte tjue , lorfque le Boiga fe meut, l'on croiroit v^ briller au-defibu3 d'un cryftal tranfparent & quelquefois bleuâtre, iuie longue chaîne de diamans , d'^neraudes , de topazes , de faphxrs & de rubis. Et il efl: à remar- quer quèc'efl: dans les belles 8c brûlantes campagnes de l'Inde , oïl les cryftaux ^ les pierres dures préfentent les nuances ïes plus vives , que la Nature s'eft plue, pour ainfî dire, à réunir ain fi îiir l^urobe du Boiga , une image. fidèle de ces riches or nemens, , u. ^ite Boiga efl: un dés Serpens les plus lïiepus,; relativement à fa longueur •, à feine les individus de cette efpcce que QnjcottfeiTMç au Cabinet i&i Roi , êc y-':ir: A 'U, orées;; ïts du & les gent , qu'ils z , au erçoit iduesy leurs divers ifiie le briller mt & cJiaîne ^azes » remar- llantes yftaux Liances 5 eft ainfî .fidèle ?$pïus ?ttr', à e que ' ^ dis Serpens. \ 429 dont' la longueur eft de plus de trors pieds, ont-il&t}uelqucs lignes de diamètre) leur quèué eft prefque aulfi fbn^e que ieur torps, & vu toujours en diminuant^ de manière à repréfenter une aiguille très-déliée, quelqCtefbîs cependant Un peu aplatie- par-défTus , par-defTous & par ^eS'côtés. Lés Boiga joignent donc des proportions très-fveltes à la iïchtSt dé leur pahire -, aufïï leurs mouveméhs font-ils très-agiles y & petiv«nt-ils, en fe repliant pluueurs fois fur eux-mêmes , s'élancer avec rapidité , s'entortiller aifément autour de diversl corps, monter^ defcehdre , fe fufpendre , & faire briller en un clin-d'œil , fur les rameaux des arbres qu'ils habitent, l'aiEur & l'or et leurs écailles luifantes Bc ûiiies. l Ils fe nourriflent de petits oifeaux qu'ils avalent avec affez de facilité, malgré' la petite^e de leur corps ^ & par Ullé fuite de la faculté qu'ils ont d'élargir leur goder , ain(î que léui ei^oniaç. D'ailleurs l'on doit préfumer qu'ils ne cherchent à dévorer leur proie qu'après l'avoir comprimée , ainfî que les grands Serpens écrafent &;con;^ri« 1 < 43^ fJifioire NapdrelU |,T)e|it h leur. Le Boigi Ce tîet^t caché foi|s iesVfeuilIes pour u^uprendr^ les çifeauiç,) il les atti0(^,^iMni par une eipèce d<9 fifflenient q^'il fiiît entendre, & qvit , imitant 4pp4M^emment ceirtains fons ^i Uiu' nti%nilî^^ <^u jigréablcç » les tifompe & iei, fait avancer vers le ^rpeotquiles attend pour les dévorer. Qi) a mérne voula diflinguer^ par le beau nom dç.^AiailMr, Ic^ uiQenient du Bo^a (a)iim^ UJormt de fa langue alongéa 4c diYirécreu deux» ainS que la coniormadonvdcis^ autres orgi^nes qui li^i iériifei^^ repdre des fons, ne peuvent ptipduire qiu*^ vrai iîfflement^ au lieu fie faiire f^lHcni^reiine douce méioctie. Le Bpiga 9i i^Qti /^us que Ifs autres Serpens prétfsndus cbanteurs > ne mérite, donc que le ndin .4e fiffleur. Mais fi la Naii^e il'en^^; pas fait un des chantres des çamp^gnçi , il paroit qu'it r;éui!iit lîn iïîfti^ plus [marqué que feliii de l^eaucoup d'autrçs S^trpem, i. dès mou- vem^ plus prompts.^ îàv une parure [f.î \\v- ■:\ ■ » des Strpefis^ 4^ 1^ plus mngmIiqUe. Dans ilfle de Bornéo, les enfans jouent avec lut; on les voit manier fan» crainte ce joii Serpent 9 l'entortiller autour de leur corps, le porteit, dans leurs mains innocentes, 8c nous rappeller cet emUême ingénieux ïliiagbé jiiir f4 fpîrîtuelle Antiquité ,. cette imagç tpuchaQte dé la (Candeur* Se delà confiance ^ qu'ils repréfentoienl fous la forme d'un enfant fouriant à un Serpent qui le ferroit dans Tes con* tours. Maisj dans cette charmante al- légorie, le Serpent receloit un poifon mortel, au lieu (pie le Boiga ne rend que des carefles aux jeunes Indiens , & paroît fe plaire beaucoup à être tourné ôc retourné par lèu^ mains délicates. Gomme c'efhjn fpeâacle affez agréable que de voir , dans ^ les vertes forêts , des animaux aufll innocens qu'agiles , faire briller les couleurs les plus vives & s*élancer de branche en branche , fanssêtre dangereux ni par leurs morfures ni par leur venin , on doit regretter que Tefpèce du Boiga ait befoin , pour fiibfiftcr, d'une chaleur plus forte que 4%,! Hifioirt N^turellç celle de nos contrées, & qu'elle ne îc trouve qu« vers Téquatenr , tant dans l'ancien que dans le > nouveau con- tinent [a)* ,. • 'ï, iX ' /4|^ Le Boiga % eoi^fi^Dé vient c^QtT«t«aBte-fi« ' 'grandes pla^uei, & cent yhigt'; biiit rangées de •* petites; mais ce nônibre varic^'rrès-îàuveht, ain f|u« daâî lea autres efpécei de SerpcDS. Wi I h J "■■-'* i m - : --iifi ■• 1 «»»,.' ,x"iw'>?. '4;>^8.'2o K LA SOMBRI. ■■t'i- ■■ ',. i».< 'V''^:. 'f.. .i ♦ K lie ne ïii tant Il con- • r i^éei de \ ^-j«. * I. j> ' IBRE. .. V