IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // f ^ .<^4 k ■s 1.0 l.l ^122 |2g ^ ^ |Z2 Z 1^ 12.0 il.8 e'. l^i'-M^ ^ 6" ► ^- Photographie Sdenœs Corporation 23 WfST MAIN STM il WMSTH.N.Y. 14S80 (716) 872-4S03 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notas tachniquas at bibiiographiquas Tha instituta has attamptad to obtain tha bast original copy avaiiabla for filming. Featuras of this copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagas in tha raproduction, or which may significantly changa tha usual mathod of filming. ara chackad balow. □ Colourad covars/ Couvartura da coulaur I I Covars damagad/ D D D D E Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée I I Cover title missing/ Le titra de couverture manqua I I Colourad maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other material/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within tha taxt. Whanever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional commenta:/ Commentaires supplémentaires.- L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. I I Coloured pages/ D D □ D Pages de couleur Pages damagad/ Pages endommagées Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées EShowthrough/ Transparence Transparence Quality of print varies/ Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition avaiiabla/ Seule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. Pagination multiple. Les pages froissées peuvent causer de la distorsion. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X >/ 12X 16X 20X 24X 28X 32X e étaiis 18 du lodifier r une Image The copy filmad her« has b««n reproducad thanks to tha ganaroaity of : Seminsry of Québec Library Tha imagat appaaring hara ara tha baat quality posaibla conaidaring tha condition and lagibility of tha originai copy and in Icaaping with tha filming contract spacificationa. L'axamplaira fiimé fut reproduit grflca à ia générosité da: Séminaire de Québec Bibliotlidque Laa images suivantes ont été reproduites avec la plus grand soin, compta tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat da fllmage. is Original copias in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the lest page with a printed or illustratad impres- sion, or the back cover when appropriata. Ail othar original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustratad impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustratad impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol -^^(meaning "CON- TINUED"), or the symbol y (meaning "END"), whichever applias. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par la premier plat et en terminant soit par ia dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par la second plat, salon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par ia dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur ia dernière image de chaque microfiche, selon le cas: la symbole -^ signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Thosa too large to be entirely included in one exposure ara filmed beginning in the upper left hand corner, ieft to right and top to bottom, as many f rames as raquired. The following diagrams iiiustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmée à dee taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, de gauche è droite, et de haut an bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. irrata to pelure, m à n 32X 1 2 3 1 2 3 4 5 6 'tvf y ,-*»., V t. ,:^<^ \i. ii Ij 1*' ■ va 1 m 1 1 t ;>1 4\ ^HISTOIRE NATURELLE. Tome Treizième. t^ l'!^ .^ •^'^■^. --_■.•>' ' ^iv' 1^;^ . ♦;. ;•♦■■' . M-^ ,-> / . >v J % âiiJBi.-^- ( ■ 1 4 • • V HISTOIRE NATURELLE» m GÉNÉRAl,E ET PAJIÏJCULIÈRE, SERVANT DE SVïfn M t'UtitOlKWr B DES ANIMAUX QUADRUPEDES. Il Ptfr feu M. le Comte vs BuPFOjfy Intendant 'I du Jardin & du Cabinet du Roi y de l'Académie Françoiji , de celle des Sciences , &c. mmmmÊmmmmimm'ÊmmmmmmÊÊmÊmmimmmmÊmmÊmÊmÊtÊmmmmmÊmmmmmmmm « Supplément. Tome Tccizièmc. # Dl L' ERIE ROYALE. M. DCÇLXXXIX. ai "•♦% vaWv«57^s^Ov^>?^7 ' 1 1-1 i ,fr^■. V Vi T! •; ^ «L ,1 I i "T^ à A. ^/ i ,' i i }.^* M: r^jw^. k a r f -si. / t V i- '■H \0 \.: -y.WSi^X ArnRT*isSEMMiiit^^r M. le Comte y-'ifZ 5f - Ufiqhojuki: âhngu^s jan^iy i,»,,. ; VvJ^ £e Chorasn. .^, 6» £^ Babouin d'nwfeâu:4^ chien, ... 63 Addition à Panifie du. Lowando^j^-^J^ Aadiâ^n à TàrHih de^tOuaruieroiîé^ 7f I^^Guenân à tongnei. . v.>;-,,..^,.^.vv?77 Le i^7ltt^ a ^[/et/tf courte... . . » . o^ La guenon à tnufiau alor^A «> A • • Sà La Guenon couronnée, .^, ...•.*., ^ 90. LaGUenon à câmai{i\^\ïh ^V^W^'^'^ , Le Blanc'-né:^, . ..... .,... ^ • r . • 1^5. , q8 Xà Guenon â ne^ blaric pii)i^ininent.\6$ • • • -■'"T-i:*' ^) . Table l^R&towâ^oii là PaîatineZr..'^ . T12 La Guenoi^ià fixe fifqurpgrc . ; p ... 1x7 La Guenorhi cffniérè . ,K-. . .-^ . . . . 119 La, Pue/^an nèm^,^^^j.,.^,^,^\, , i izz Addition a l article du Doue 124 Fœtus de Gaemfrti > . . r .-vV; 125 /i i^^-r.J^f ..... .•^/ . . .%,; V) \;i Or. ^ \Additi(m itàrti4edetAlouaÈUl ^i>'^ii6 Addition âréèriklt du Coaita^.^Vi^"^^^^ édition à^rtide dk Sajùubtw^^tHf} te Sajou /îvV^ i>.'^P*>^\^jfl le Sajou cornu. .,':^W^ .^-r^ .-^"^éV^îrf'^'^Xîâ yiddiUoH'âtmiclê mMmi^,^yi^\i%èé lO ■.,... 'i\\^oK) 'i\ m -..■.. rN'^i^Sagouins.. ' ^ ->;; • vi Ifraf-4i^y(0fice déSaM.p .ri , ^ 1% Ijs Sagàmn^ yiitgùiremëiii afpiU ^ iSirigtdèrtUit::; . ^ : ; ^; . . ". ; ^1^, l«l ^b AHtitS Quadrumanes. ; ^ '1^ ■ f> ....... . ' ■ ' . i Additipn À l^ article des Makis. Î2 irand ./)4i?/WDi/5. . v. v. v/i vv^J^i^ \ DES ÀRWcik^l^' «S)' le MociociK. . . ; . . *^ i ♦ V # i i V*? V ^ i 't ^ 1^ Le petit Maki fii^. . « » •'• • % 'ié^'*i Exemptes ifacœiq^lement proUfym.;^ * de la Mule avec If Cheval. • • .• •* ^P^j Ad(Udoh à Taèdcle du Chkii, a Dtf CA/^n. .......... .7. ..... ; ïhS L^e Chien des bois de Cayenne, . . • \ i lo ie Chien de Sibérie.. 214 D'un Chien turc &gredin.. 215* Xe grand Chien-loup . ;¥^ « 219 Ix grand Cldi!UdiRliJSe..»..i^» ild^ ChUns'ilhukt^prpymant(^une Louve &)tf . ' ■ ' j' ■ ' «W> _,; •^f^ • . . . ..ijiTà'ti' v-inr^ (M- ... ..v'ifc ^■v.. A- .■:■;.' ■■ ht. l .• i. i. H4 ^ -■:^'' f'*"^'^- .t- '■' : '«iV f-*'-rv:'-;;::i-'-i:' -;^ ■•.''' '""■■'s ■' sesc ^À V E R T I S S E'ftti: NT-?, Pijfr M /tf Comté jyàtiA^fÈPi^f y [Garde, du Cabinet dû Roi , & ^ Membre jSte^. Apiidcmies '& ^f^r^ ^,;^é/ej? ; Uttcrî(iy-esç,4e P^oniim, / Xiyo/»^c l^outda^e) %i Sofifieaux., Agèriy Mètr^ Étffi^horabeut^ ^ /ICKolntr Ô^^- a>:! (^ Lè Pijttic^Sm Mtè^Hréikini de d&iil|àtéufe -thaînâie a ciîîèVé &in^c; dériifë^è,â\tx^'ièieîtccs & aux lettres ,; M. le comte de BufFdn ion fîlsj, aind ?uë^Mr le tïievâfei^ dé BuHbnTon frété fôW êcéiîrutéur teftiiAerttair^ ont Ken voulb 'nie lîehvétrrè les iMiirdgéi manafcrlts 'giilts; '6nt ii^ckvvés parmi lé'^^feplers de et grand ïf ajturaliftc. a V ■■^.- ■îi ■ r- .■<.i ,H -■v'-V^H':-'- i ! ^ t-fi' \\ tr. // V j' * /^ AVERTIS SUMEJ^t, & Confier le foin de diriger Timprclv fiôïi de ces ouvrages à celui qu'il avoit chargé lui-même de les continuer. J*ai crij çi^ fc^^ ' répondre cohtena- blement a leur choix > ni bien remplir les ^i^i^ti^$i qu'ils m'ont témoignée?» ^u'en publiant ces manufcrits tels qu'ils m'ont été remis. Feu M. de Buâon jn'ayartt ibuvent entretenu des projets ^u'if avoir formés pè'ur ajouter à leur valeur, }e fais. qi^'il fe propofbit d*y faire qîidqùes'changôm^ns : il vouloit ^ particulièrement abréger plufieurs de£r " criptioris qu^il avoit faites quelques an- nées auparavant, les embellir parles couleurs brillantcsi qu'il favoit employer avec, tant r d'art rfi. Jes, . mêler .avecv des ,. coniidérationj plus générales , pré7 fentcr les ^-apports^ de^ ,<&erfcs pa^ppsj * de ibxi. ouvrage dafi^:cte^ bleaux qui , conune autant d objets* éclatans , auroient répandu fur Ten- Jtèmblè une nouvelle lumière & unç; chaleur plus vivei mais le génip dç| ^e gr^ncl Ecrivain auroit pu feul ter- miner fcs 'prpdii(5tions. Ce, volume fera donc çonipoië dés articles laifrés' par M. de Bnffon, tels qu'ils étoient ■'-^.^ / v AVERTISSEMENT, . xj lorfqii'il alloit îeiè pënémônncrv j'alr cru feulement que l'on ne ferok pasr. fâché de trouver iLais cet a«rwaflc*i rïxtïi :, l'indication dei changonetisi eflèntiels qu'il avoit déterminés v!& 1^ noms ..des. auteurs dacns , le£qulâs (>iic> verra des détails plus étehdtt$>fur;des animaux , dont il vouloit compléter rhiftoire : j'ai pen(^ q^ ces obier-, vations étoierit autant ï^kbmmage^ que je devois à fa mémoire , ainfi qu'à l'aniitid qu'il i^k' tm^^sl^U^ ' A u i-ette î ôir' tfôi^rarnialfts?^ eé volutne qoacre ' vingt -^^iiiB plurielles: frès-prédeu((«s , tant ' pèr 'fex^âiitude tt k bei^té <&» ddOinsii/iqtte parqj^ tàtot^l àé> ta pbiparc t^ ^i^ittilairi) , fefinge indiqua j) mmr^i4tm% pe^t^tre unç ya^riétÇ.ij^ff k4iîi?]|CiTi«fc pèce dajfongçfmgr^ikl 0ang:m^gf & rapprochfjÇpit ttfiii lifyfpdrili:^ 4^- Iç €^C«f M^I«.<>aipoiWaaYqirvlA*ftripî ' a VI » ^ /^' ' I ('•- /.' ■. I ^^: h: m mi\ Çpagt Sz ). Nous dcYoïis obferrcrl aufli que rindividu femelle , dont M. de* > ; BofToa €stmortt les habitudes nature*' relier d^prà M. Vofinaër, eft le mêmei qpié d^lui jdont > U> doiine la defirriptiott» ëé^ViSSxnré » idfàprès» M^ Ailamaitâ^ ^^ fcs divers pithèques apportés dj^^c^tcst 4ft Baubfcrieîjrolkïle -fiftge fi Mcn décrie 7 pas Ji/ Paj^ibelîiQA li yoj. 14 > in-i^hw le loua Je«])otii idciffl^ip^,^ prouvé qu'ib |. #Pif4ea«^f^!^fl#)mâsn6.Al|^^ 8ft^ r 5 mmnicbe intf fi:fififtntî «quel ^ légèÉei ^ hiiMSirttuxs relative» waw&^ibcpj Qu:ii^ ^ diïparoiflcrit avec fâgp; mais un de - no&wifrârcsv^iPàfeaUito^ profeïïèur du jardin du Roi, nous « ^àiîrnJé'^^ ^àHloit^eri^^Aè-ic^ > ■Y.*''; ■ £' '''"V^ ■*^ *■,• *»îiss^*,i«. j iv.ï«î. Wm irMwi» -"i VWt» J9'S*. V ."l^^HP^, AVERTISSEMENT. xn| s^"t'i inlSoycés par M. de Biifforr , qiif* dl ea effet très-voifine de celle du magot , Se qui en. Mgoi , 5c: avec lequel les ani- maux appelés pMèques , ne fi>rment qti*uî^ ieulc êc mêîn^efpèce. Au refte,. tl^s-péti de temps avawt la nk)rt ,) m: db Bipon éVdiÉî Un^rtïémé adoprè oèf^fe* 'é^5ÎÂioii. Z%i planche r,'^ dé ce vêlUfîiU Mjréfeiïte' li fémdie dii itiagptr m' ^itfiè^e^i«^-l^^''M^ -^ rcim>ém(WM O^M.- Article du LowanéùiP-^^^^'^^. •>Ls?b^uin£guri^w3l/?i*/2db J^ ic q\\c M. de BufFon avoit cru devoir xîv AVERTISSEMENT. abfolumcnt lé même que le babouin â ^. mujiau de chien, dont il parle dans rarcicle précédent , d'après plulîeurr naturatifVe^; & que M. Linné a nommé i fimia hamadrias, '^^. >i/ / i > -v Article de la guenon à long net. ? Des Gochihchinoi^ qui font venus f au cabinet dv Roi, ont. reconnu cet. " animal,. doDt oay çonfptyi^ la dé- - it-^ poutlle : ils ncms .91^ appris qu'il itaic{ ^ ;* très-comniun éins leujî fpays où on le , t >fe ! nomme âM rf$r# c'ciîra-^ire , grand v finge^A devient en içfiit très^rand êÇi très^ros ', jV va paiTi jtroupes nOjnbit^ fes.^ il nfc ^ :^purrit que/dâ frm$pGim^, antunei eft(!epeiidafif vprefquQ féroce^: _ i^9 lauriqu^n Kattaque» -il Jie déj^tid; ^ aivec te^MiC^mpil^ feniC; 4fe de^ojpira^r ' ^L l>aubenton fë propoiè de pMblier ;«î^ Mémoire au Ilijet de cet animal : ;v v-r€marqi|^lf^..^^-^^3^ /' 'A^ïi-vs. AiiidêJuMttu^âqueàqttèuecàiiAe. - f^; €fi J«ïge ^ dg, tçç^-^ran^s JC^ppaft;» .r,i-\. • \ ,; i ■ 4 '\ Mmm AVERTIS SEJ^Eù^T. xr avec celui dont M. Cmellii'â parié d'après M. Scopoli, & qui porte le nom de fimia cynojiiros , ( édition aug* nunUe ù corrigée duJyfiênudeM,ldrmé^ vol.IJ'', à Làpfick , 1 788 )• • % ' '^A^v i »f '* >; -'i^i ^'^^- '')\'>vi'^V> • Article de la buenon couronnce. . V :.1L parôît que 1 on doit regarder cette guenon comme une variété de l'ai- grette (fimia lygulà^ Af. GmeHn, •«- vrage déjà' cité). ; :^ ^'^.f ^%i^^,^^§ ;f "^Av^rticle du blanc nez^^y^J^^] .vC£ linge eft \t fimia petauripa de a. (iï^d^ (ouvrage déjà cité), ) '^âl? '■c ._/ / Jirtiide de la Guenon à nèi blanc, "':> ■. ^m'' ■•"• *, *-fj ■ «r- ■ f ■;•;*•■■•'■■ • [,' ■■•f ■ •■■ vV ■• ^•*'^ Y^ •" 'V lC*É5T,à cette eïpèce que M. Giiiélin a doni^é. k; nom dç Bma niditcms] "V !:.: '•t -■s ir *vj Ài^ERfTS SEMENT. fapajou hurkur , dont M. de Buffbii n'a Irtilîé aucune defcriptfon & qtiî ti'àtint avptr de très -grands rappkts- avëëFalouattç. : x^ ; Article au petit ^ Maki gris^^ J Ge n>al? ; AniMé duLorÉMiÈe^^ef,^^; .:*.;:.« ■■»«4J-' 'trouve dan!^ l'ouvrage déjà de M. GtnéKn V fes nomy des dh^ers auteurs çjui ont fait cpnnpîffe Ge,lprisr cé'teivàrit cohtSiuateur de ^)l."Xwïie^ lui a confervé te'noiïî de lemur tinr^ digradusi ?c M» de Buffon a été trè^^^^^ foiîdé à; le re^rdër^mmii'ni^ 'ap|>itre- nànt à fefpëce dû lOrts^'dôhtn f^volif' ^éjà traite ( vol. XV, in-^: ) '< ':^'''J_ 'M.ScHkEjiEii cn^à parlé [vot^Èni -\ ^ \ " m ■ / ■ ., -^ :e- ;h; AVERTISSEMENT, xvif pag.4x^) & Ta fait repréfentc^r (/^/j/i- che CaV)\ m. èmdin Ta nommé viverra tàgrina {ouvrage d/Ja cité, voL 1, Pgrand écureuil (/ciurus maximus) , &c donc MéSchreber adonné là^ure yxd. i F» f^- xviij AVEKTlSSEMEî^T. : . jirtiçUdts GucrlinfftUs. ^> Les deux écureuils de la Guyanne donc il çft queftion dans la note de Ja page i52'dul.*'vblume^c M.Gmc- lin^ iqnc le grand & le peci; giiei- linguets. jM. GMt^tN ta nommé écareitil de !Madaga£caf , à caufe dç la conforina* ainfîque :iucuralii(iç V mais M ne faut pa^ le oà^- fondire avec récuyeuil de' ^adagafcar; dont M. dé BuHbn donne la figure (jpiamfuiUilIi) 3c qui eft un animal tou^à<«fidt différent » tanc^ par &s ha-- teudes que par& formew' ^ r-,4&?.^ m-iih\.,.::^ im jirUdé du Phalànger. G£ quadriipède dont ont parlé MM. Valenôn (tad. ^ J p^ -^J^ StVERTlSSBMENT. lAx Fa%si ( mifc. ZoologLûag. ^ ) , ËKkbeal (mammàlpag. j^}; Sclneber (fiuugfh^ 3^P^f 6S^> ^' »5*)> ^ Pcnnanç \quadrup. pag. sLù^, n^ J48}i ^ été nommé par M, GmJAttï , didelphis oritntaUsi & plaîcé^à caufè de fa con- foi^mattonf, dan» le même genre que le farigue» la maf midfej le çayopoliii^&c* M. de Butfcm^ parioac avoii! uiiie ppinkMi contraire en, afilirant quelle ph%- 1angq;r n'eft pas du même çenre que ces même^, farigué , cayopolih & mar^ jnofe *} mais^ nous devons obiÇrrver que idans tce;tte notei ain& que dans beaur coup d^aucres endroits 4^ &s ouvrages « M^ de Buâbn n'entend par genre, &: Quelquéfds par JçIàiTe , qu'une ibrte de ^miUe naturelle fondée fur une grande farcie des caraéfcères extérieurs des |immsiiix> & en même-temps iiir la gri^de re£fetiddance de leurs hâbi* tudés , iquand bien même les diveriês efpèces de cette famille ne préfente- roient pas une conformation Sem- blable^ dans les parties du corps donc les auteurs des divers ordres métbio- dique^ CQnfîdèrent la reflêmUance ou n AVERTISSEMENT. U i^éttnct'i pour i^approcher dtt'f^ pawlwripècc*/ . unv>t^> <«. i • ■ -• ■ J >\ . V- Article dtiagrâfidé Chauve^féùris * , .» * • ' ■ ( > , . ^' e - » ^ ■ ' CBTtE èfpèéc a qtfâtrt dents îrid^ five» à te niâchbire làftHeurèVÊ^ ^ â¥
^, > et AVERTISSEMENT, xxj iAdfives oii tranchantes. Cq>endant elle adetrès-granil»rap(k9its aycc celle qucMiXimain a cùmprife dans Cou ouvrage^ibusk nométyefpertiUo ùf- tfimi^ 5 quoique ccUe-ct^ic quatre dents tfidfives à la mâchoire d'en-bas ; & ce qui les rapproche dé plus près, c'eft que les deux dents incifives qui gar^ nîflènt la niâchoirp infi^rieure de la chauve-fouris dont il eft ici quèftioni font très-petites , & divifées en deux » de mauièrè qu'on peut aif(iment croire qu'elle en a quatr$; à cette in|me mâ- choire^ Artfçie du PaifC'ipie de Malaca» M.>Çmbùn Si iïàtnmé MffjHx ma- crourai ctt animal dont il a déjà été fait mention dans M. BrilTon ( fiih iàfuj^* tQi )« dans Séba (yo/. J, plahchfs LU 9 )j^M >'^&r d*ûi^Bantiua A( /ay, .AfticiÈ du€Méôii^k%uf quiut. ^C'^rleniéme aûimal que M« Bit^k xxij AyEBTISSEMENT. « ndmmé grand porc*épic d'Amérique (quadrup. t^t);> idottcBaurère a parlé (mfioircnatUreUedelaJFranci^quittoxiale, page ifg) dont Marcgcive a fait men-» tion & donné la figure (Hi/foire Nara^ relk du Bréfilj Amftèrdam » tS^S ypag. ZJ3)y & que, M. Gmelin a regardé avec rsâbn eonnime une va|;iété du coendou ordinaire ( hijlrix prehenfilis .^ ouvrage déjà dté, voL I,page 1 1$ ). . j; jirticle du Klipdas ou de la Mar- motte du cap ae Bonne efpérance* .'. ... ' C'est le hyrax capcnfis de M. Gmeljn. M- k 0mte de^^elUnv cité par M. de Bu£^n > en a donné la defcription » la figutr^* & L'Ufilaire^ dans lés léé- moires des curieux de U nature de Berlin. . Attkledu'fanj^efdu Capverà Indéfendammjsnt du fanglier au Cap vert (^4fii^§^^^ déMM.Feniîfl^iii; & Gmelin ) , du ian^t 'Afriq'- ou d-EdiiOf^ ^i/Etfi JUit'i^ri^ ue MM. Pal- n .■\. ^ 'AVERTISSEMENT, xxiîj la»> Pennanc^ Gm >tir^qdt^{ifriîa prolonge- ment oflçbç Çç^sâ^ termine k renflçmei^t^^^fcs 4 let quelles font ^è^ÏRiATées I^sidéfcnfes de la mâchoire rupéneupe : d'ailleurs te prolongement» qui rapproche cç fanglier de celui d'Ethiopie > eil ter- miné par des tubercules, ainii que les bords du chanfrein auprès de ce prolongement; & de plus les dents molaires de la mâchoire inférieure ne font qu'au nombre de cinq, au lieq que dans le iànglier ordinaire > elles xxîv AVERTIS SEMEm^ foiit au iiômbre âe- Ctpt bé au àmtii -de fix. Lorfqu'oii conneitra tniénic Vanîmal jliiqdel appartient cette tête» on pourra délzide^ ii ce fanj^ei* de Sfad^ga£car doit être regardé comme «ne variété du fanglier ordinaire > ou |comnnte une elpèce diltinâé de ce laii^ jlllicr d'Europe. .) s ^ ,k.t i ..f // «:>■ i/ ^ 'v;. ■ :.. ^i^'iijiiB m:ni :\r. :ë ' m fz:' ' /'■■ ■ è*> :!y, ,t .i>'i(j '' ' ' HISTOIRE •■ • L ^'^■■i'^^-^r »:" V.,.,: SkxÎkxxxM^ HISTOIRE 0 ^NATURELLE. al^aiNA B'D I T I 0 N A L'ARTICLE DES ORANGS-OUTANGS. IN o u s ayons dit que les Orangs-outangs pouvoient former deux efpcces*, ce mot Indien qui (îgnifîe homme Jhuvagt , eft en t&ct un nom générique *, & nous avon* reconmi qu'il exifte réellement de m moins deux efpèces bien diftinâies de ces animaux; la première à laquelle; d'après Battd , nous avons donné le nom de pango , & qui efl bien plus grande que la féconde efpèce que nous avons Supplément % XIIL A -*' i\ ■î: II % Hifloire Naturelle l ■i ' '^ ^, - • - ,.._ iiiommée jocko , tfaprès le même voya- geur. Comme il y a plus de vingt ans que j'ai écrit l'hiftoire de ce^ fiftges , je n'étois pas auflî-bien informé que je le fujs aujourd'hui , & j'étois alors dans le doute fi les deux efpèces dontje viens '^ de parler , étoient réellement différentes "^ l'une de l'autre , par des caraâères autres que- la grandeur. Le finge que j avois vu vivant, & auquel j'avois c^ru devoir ,.^ donner le nom de jocko , parce qu'il ' ii'âvoit que deux pieds & demi de hau- teur , étoit un jeune pongo qui n'avoit y que deux ans d'âge , & leroit parvenu ;!^à la hauteur de plus de cinq pieds ^ & •'comme ce trcsrjcunç finge préfentoit tous les caractères attribués par les voya- f geurs au grand orang-outang ou pongo, :' j'avois Cru pouvoir ne le regarder que a comme une variété, «ce qui me failoit f croire qu'il fe pouvoit qu'il n'y eût 1? qu'une feule efpèce d'prangTOUtang ; aimais ayant reçii depuis des grandes ç Indes un orang - outang bien cfifférept _^. du pongo , & auquel nous avons r^- fconnu tous les caraâcres que les voya- geurs donnent au jocko , nous pouvops i»* 4 ,i .i. i. i V » 4. • .■■4- f •■, ^«' des Orafigs^outangs. 'r:'% aBurer que ces deiux dénommations de • pongo éc jocko y appaxtiennent à deux efpèces réellement difiér entes, 8c quîr, indépendamment de la grandeur , ont encpre des caradères qui les dîftinguent. Les principaux caraâères qui diftin- £uent ces detix efpèces , font la grandeur , ia qifFérence de la ÇQuleuf < &'de la quan- tité dui poil, ^^ le défaut d'ongle au gros ortei( 4p^ pieds ou mains poftérieures , qui toujoiirs manque au jocko , & qui fe trouve toujours dans Telpèce du pongo. rjfl en eft, de même de leurs habitudes ypatiMTefles •, le pongo m^arche prefque .toujours deboi^t fiif ; Tes deux pieds de derrière , au lieu que le jodco ne prend içette attitude que raréfient , & fur- tout lorfqu'il veut monter fur les arbres. 5, Ainu , tout ce que j*ai dit de Tor^ng- outang que j*ai vu vivant , & que je croyois être un jocko , doit au coi^- traire s'attribuer au pongo , & s'accorde en effet avec tout ce que les voyageurs les plus récens ont obfervé fur les habi- tudes naturelles de ce grand orang-outang. Je dois même obferver que la figure de ^ ce jeime pongo , ïepîéCcnti planche i /* , A 2 ¥ % ^ Bijîoitt NûtureUi\ "'): ^ Volume JKIV, i«-4L^ a été f^îte d'après 'haUtre vivàiAe , niais qite iè defErtatéttr l'a chit&ké'&ini ^dc](rang- outang. C'eft à ce grand orang-outang qu'on doit rapporter les conibats contre les Nègres , renlèvcmcnt & le viol des I^ égrènes j et les autres a£)res de force •\- ■•. des OrangS'ùutmgs. a ^ dcviol^niÇCy cit^. par les yçiyageurs. MaU noiis 4eycir^aJQUter à tout, ce que jiaos èntçroï^^tyyfi^meXJfV, //l-4.*,ies obr^svatiou^cles luturaliAcs^ de$ yoy^a- geurs qui ont été publiées /ou qui nous font parvenues, en différcns tems , fur ce qœ regarde ce pongo ou grand orang-* eutang. Ml le Chevalier d'Obfonvifle a bien voulu no^s communiquer ce qu'il ayoit obfervé fur cet animaî , qivil a vu & décrit avec autant de lagacitc que d'ex^ditude. c«€*cft, dit'îl, derorang- fi outang qui a cinq pieds de haut, qu il 99 eft ici queftion : cet animal ne paroît p maintenant exiftet que dans qiielques f* parties de rAfrique , & des grandçs t> îles à Teft de flnde^ D'après diverfes 9» informations y je crois pouvoir dire »> que Ton n'en voit plus dans la pref- jj qu'île en-deçà du Gange , & que même 99 il eâ devenu très-rare dans les contrées f j où il propage encore : auroit-il été »9 détruit parles bêtes féroces, ouferoit-iji 99 confondu avec d'autres? , . /n; î 99 Un de ces individus , que J'ai eu 99 occafion de voir deux mois après qu'il w fut pris ;^ avoi^ quatre pieds huit ou A3 '^i i Uifloire Naturelle ^^ > »> riatire pâiroiffQA doiffiS'er darè fes ycox ,' J9 qtii étoîçnt Mn^^^ rè^ Se honé:^ 99 Ôubiqu'ay'an^ quéiëué chofe de Kàgard;^ fVils annonçoîent plutôt rinquiétudé',- 5j Rembarras & lé chagrin, que la féro-^ »> cité. Sa bouche étoit fort grande', les ^> os du nez très - peu proéminent , Je 9j ceux des joues ètoient fort fâillansi.^- »> Son vifage avoit des ridfes v le fond dé »j fa carnation étoit ,d'ùn Hànc bis^ oit 99 bafané s fa chevelure longue de quel- »> qucs pouces étoit brunâtre , àfnfî que »> le poil du refte du corps , qui était » plus épais fur le dos que fur le Ventre \ n fa barbe étoit peu fournie V fa poitrine 99 large , les felTes médio<^rement char- f> nues, les cuiffçs' couvertes , les jambes i* arquées ^ les pouces de fes pieds î quoiqu'un peu moins écartés des autres »j doigts que ceux des autres fîhges V 99 rétoient cependant affez pour devoir 99 lui ptocurer beaucoup de facilité, foit 99 pour grimper ou.fai(îf....y' '" •' '^ * r. >j Je n*at vu ce fatyre qu'accroupi ou i> debout-, mais , quoique mairchanthâbi- 93 tuellement droit , il s'aidoit, me dit-ôn^ des Orangs-outangs, y I» dans l'état de. liberté» des mains ainfî 99 que des pieds , lorfqu'il étoit queftion 99 de courir ou de franchir un foâé \ 99 peut* être même eft-ce Texercice de 99 cette faculté oui contribue à entre* 9t tenir dans refpcce la longueur im peu 99 exceffive des bras , car l'extrémité des 99 doigts de fes mains approchoit de 99 fes genoux. Ses parties génitales étaient 99 aiTez bien proportionnées \ fa verge , M en état d'inertie , ctoit longue d'en- 19 viron fîx pouces , & paroiAoit être >9 celle d'un homme circoncis^ 4 99 Je n'ai point vu de femelles, mais on 99 dit qu'elles ont les mamelles un peu: 99 aplaties ; leurs parties fexuelles ^: 99 conformées comme celles des femmes, 99 font auflS fujettes ^ un flux menftruel 99 périodique : le tems de la geftation >9 cft préfumé être d'environ fept mois.... 99 elles ne propagent point dans l'état dt 99 fervitude. . . . h^^é^^ 99 Le mâle dont je viens de parler,-: 99 poiifloit Kjuelquefois une efpèce de 99 foupir élevé & prolongé , ou bien il 99 faifoit entendre un cri fourd -, mais *9 c'étoit lorfqu'oû l'inquiétoit ou qUQa «^ Hijlaire Naturelle - iilû ihaltraitoit : ainfi, ces fhodniations »9 n'expriment que l'impatience, i'ennux jj êc la doideur. ••; < 99 Suivant les Indiens , ces animaux 9> errent dans les bois & fur les mon- w tagnes de ^difficile accès, Ôc y vivent » en petites fociétés. > ^t^-v. »9 Les orangs - outangs font extrcme- »9 ment fauvages > mais il paroît qu'ils 99 font peu méchans , & qu'ils parvien- f9 nent affe» promptement à entendre j» ce qu'on leur commande Leur » cai^adère ne peut fe plier à la fervi- îj tude -, ils y confervent toujours un fond « d'ennui & de mélancolie profonde , 99 qui dégénérant en uhe eJpèce de con-^ 99 (omption ou de marafme , doit bientôt 99 terminer leurs jours. Les gens du pays 99 ont fait cette remarque, & elle me j> fut confirmée par l'cnfembie de ce que 9> je crus entrevoir dans les regards & »> le maintien de l'individu dont il a été- j» qneftion. >> "^'^"^ '^'' ■ ^'^'^'^ '•vv^;:!-^^,-^' M. le profefleur Allamand , dont j'ar eu fi fouvent occafion de faire l'éloge , a ajouté d'excellentes réflexions & de nouveaux faits à ce que j'ai dit dQ$ orangs-outangs. * ">► « des Orangsroutangê^é ';0 r r-m Lluftoirr des finges étoit trcs-cm- 94 brouillée » i^t ce iàvant & ie 4» de difti^igueir ip^r les caraâbèri^ qu eii J9I avoient doni^ les Jiomenclateura. ^1 Son hiftoire des orangs-outangs eft ^> mi cbef^'vttvre qiti ne pouvoit forti^v n ,que dniit f4un^ telle qu^ la Aenne i »f mais qupi^'il y^ ^it rauemblé tout ce 99 qui a été dit par d'autres Au: ces anir ^» mao^ fioiguliffs , w y ajoutant, fes 9? propres obfervations ^pû ibnt Jbien j> plus fûres, i$c ^quoiqu'il 7 ait décrit ,>» un plus grand nombre de £pges^ §.} ;qti aucun aute^ur p en a décrit ji^u à tMipréfent;, iJj^ faut pas croire iCfpejnf 9' dant qu 'il ' ait .^puife ia in^tiae ; la »> race des Jîn^ cpntient une /î grande V variété d'efpcces , qu'il eft hîcti dif- 99 ficilé , pour ne pas dire impoilibie, ^9 de les connoître t^jutçs ^ on en ap*- ?f porte, trèsr&uïiei^t «R iloljaiicjc plu^ ixj- ^ ' .,: *•:■ \ i • *>■■. , V/'fièurs.i que M. ie^Buftbh'i nîlititim ^ï natuMiftç , n'a jamais Vu. Un de mts ifj artils , revenu d'Amérique , où il a . 99 réjoùrné pendant quelques années , 9c 99 qui Va porté lès yeux d'un obferva- *> teur judicieux j m'à'dit qu'il y àvoit va 9VpIus de quatre' vingt efpeces tiifi^érefit^ ti'ât fatîàjdus & de Ùg^ïm} M. de *»' BiifFbn rt'ena décrit que onise.K s'écou- pi lera donc encore bien du tems , avant fj qu'on puifle parvenir il connoître tous 99 ces . animaux y & même il eft très- ^ 99 doirfçqx qu'on eh' pu? iîe janàais * Vénit 9j à bout , vu réloignément & la nature w des lieux' oÂ41s habitent, -^f/. ^i>p «c H .»> Il y a quelques àtinéii$ qu*ô*l aps. Vj porta chez rtioi la tÇte& un pied d'un 9r9 àhintal fîng^?J:er : cette tête reflems- »* blôft tout4-iait à ceite d'un homme^, •f excepté qii'èlJè-' étok^vih peu truoitis 'nî haiite: ^ elle étoi^ bien -garnief'dfc w longs^^(:Kfevfeu3c^^*)6irs^i la" ftcefn étoit i» coi^èrté par-tôùt de poils courts ; M >i n'y avoit pas 'moyieri de douter que M ce ne fût la tête d'un animal^ mai^. H qié , pSrcette partie s ne différoit pjfe^ ^ des Orangs-outangs i t V9 ce grantf anatomifte , à qui je la fis n voir , fut de mon avis. Si Ton doit 99 juger par cette tête , de la taille de 99 ranimai auquel elle avoit appartenu » 99 il devoit pour le moins avoir égalé 99 celle d'un homme de cinq pieds. Le 99 pied qu'on montroit avec cette tête » 19 & qu'on aâuroit être du mcme animal, 99 étoit plus long que celui d'un grand 19 honmie. a».-^ii îh»(^. .. 99 M. de Buffon (a) foupçonne qu'il 19 y a un peu d'exagération dans le récit 99 de BonjJm, , ^ un peu de préjugé 99 dans ce qu'il raconte des marques 99 d'intelligence <& de pudeiu: de û 99 femelle orang - outang > çependai^t 19 ce qu'il en dit eft connrmé par ceux 99 qui ont vu ces an^imau^ aux Indes; 99 au moins j'ai entendu la mime chofe 99 de plusieurs perfontiç^ qtii avoic^t f^té> 59 à Batavia^ ôc qui Akement ignpr oient ^9? ce qu'en a écrit Bontius. Ppur fa voir ,^9 à quoi m'en tenir là-deffus, je me fuis 99 adreûé à M.; Reiian qui demeiyre dans M» f fa) Voye«fe tome XIV, in-j^*'^, j^agt^ sw , ^ditiaa ^'■N-- . -,V'* \ i tM Hi^vire Naturelle ' i .- 9) cette même vilie de Bataria, où ti 99 pratique la chirurgie avec beaucoup )9 de fuccès : connoiiTant fon goût pour 99 Thiftoire rtatqreile, & fon amitié poiu: 99 moi , je iuc avois écrit pour ie prier 99 de m'envoyer un orang-outang , afin 99 d'en orner le caî)inet oe cariohtés de 99 notre Académie \ 6c eh méme-tems je 99 lui avois demandé qu'il me commu- 99 niquât fes obfervations fur cet ani-*: 99 mal, en cas qu'il l'eût vn. »9 Voici fa réponfe qu'on lira avec plaifîr \ elle cft datée de fiatavta le 1 5 Janvier ijyù, c( J'ai été extrêmement furpris , écrit 99 M. Relian , que l'homme fauvage qu'on 99 nomme en Malais orang-outang , ne fe 99 trouve point dans votre Acackmie ) 9rc'eft une pièce qtn doit fkire l'oYne^ 99 ment de tous les cabinets d'htûoire 99 naturelk, M. Pallavîcini y qui a été ici 99/ahandhaafi tti a< amené deun en vie ,• 99 mâle 9c femelle, lorfqu'il partit pour 99 l'Europe en 1719 ; ils étoient de' 99 grandeur humaine , Se faifoient pré- 99 cifément tous les mouvemens que font 99 les hommes, fur-tout avec leurs mains, 19 dont ils fe fervoient comme nous. La 1-1 y-' ^. 1 ■ . ^ jîjlilWr dts Orangs outangs. 1 5 99 femelle avoit des mamelles préciré*- t9 ment comme celles d'une femme , 19 quoique plus pendantes : la poitrine 99 éc le ventre étoient fans poils , mais I» d'une peau fort dure & ridée. Il» 99 étoient tous les deux fort honteux u quand on les fixoit trop \ alors la ît^ 99 melle fe jettolit dans les bras du mâle» 99 & fe cachoit le vifage dans Ton fetn , 99 ce qui faifoit un fpeâacle véritable* 99 ment touchant *^ c'c ce que fai vu de 99 mes propres yeux. Ils ne parlent points n mais ils ont un cri femblable à celui jy du finge , avec lequel ils ont le plus 99 d'analogie par rapport à la manière de 99 vivre , ne mangeant que des fruits , 9i des racines ^ des herbages, & habitant 99 Atr des arbres dans les bois ies moins 99 fréquentés : Ç\ ces animaux ne faifoient )9 pas une rioe à part qui fè perpétue j >9 on pourroit ies nommer des manpres 99 de la nature humaine. Le nom d^ hommes y^fauyagtn qu'on leur donne, leur vient 99 du rapport qu'ils ont extérieurement 99 avec l'homme *, fur - tout dans leurs >9 mouvemens , & dans une façon de npenfer qui leur eft fûremexit particu^ I 14 Siftôire Naturelles ^ fy lière , 6c qu'on ne remarque point 99 dans les autres animaux *, car celle-ci f 9 eft toute difiïxente de cet inftinâ plu& n ou moins développé qu'on voit dans t) les animaux en général. Ce feroit un » fpeâacle bien curieux Ci l'on pouvoit 99 ôbferver ces hommes fauvages dant 9^ les bois , fans en être aperçu , & ft i^ l'on étoit témoin de leurs occupations t) domeftiques : je dis hommes Jàuvagss , 99 pour me conformer à l'ufage^ car . n cettedénominationn'eft point de mon 4*' goût , : ipaircè qu'elle préîcntc d'abord t> upe idée analogue aux fauvages des 99 tcîres inconnues , auxquels ces ani- 5j maux-ci ne doivent point être com- »> parés. L'on dit qu'on en trouve dans f> les montagnes inacceffibles de> Java j >« mais c'eft dans l'île de /BiornéQ ; oiî il y 99 en a le plus , ôc d où l'on nou^ envoie ?rlà plupart de ceux qu'on voit .ici d ^».lems)eh tems.; J .^;%Ti:"-ui\ !>-*,\^iLrt iiV^s^^ c? ê^l^s'iiiCsttè lettre, continue'M. AHamarid^ »> confirme pleinement ce qu'a dit Bon- : Mitmsv elle cft écrite par; un témoin il» oculaire , ; par uiî > hofmjne; qui pâ lui- 0 mèï3o.p,^fexr^e\ïr cujr ièux ik ^itmùi* > > *#. -, \ . i " .- ^ âts OrangS''0utangs. ij ï) 8c qui fait que ce qu'il afTure avoir vu , 19 a été vu aufïï par plusieurs perfomies 99 oui font aâueîienieut ici , & que îe 99 luis à portée de confulter tous les jours, t> pour m'afitirer de la vérité de fa rela- 9) tioh^ ^ijtiâ, il n'y a^ point ia moindrJe 9» raifoii pour douter de la vérité de ce >r qa'U'fii'à ni^iidé. Au récit de Bontius» 9!»: il ajoute la tarile de ces orangs-outangs -, 99 ils font de grandeur humaine *, par 9> conféquent ce ne font pas les hommes 99 noâurnes de M. Linnxus , qui ne paxv w viennent^u'à lamoitié de cette flature, 99 dcqUi i fuivant* cet auteui^v ont. IacW 99 mifabie t^ent 'àc parler i il ; eft .vrai *9 que c eft en iifïiant , ce; qui pourroit 99 bien fignifier qu'ils parlent comme 99 les autres finges, ainû^que L'obfeirve c9X M. Relian. ' Je ne dkai rien du > d^ré '9^' d'intelligencei qÀe: . leiir; attribue [ mon |ongottè,ponr loute^Jcrtes étiàxticc^^ ( !,' >t Afss Orangs-outangs, ij 91 que par les contooifTances qui forment » un excellent oflScier de mer -, voici ce fj que î'af appris* i^;...^?^^^ >j Etant avec Ton vaideau fur les cotes »j de Guinée , un de frs mateiots y fit 99 i'acqtiifition d'un petit (inge fans queue, J9 âgé d'environ fix moi$ , qui avoit été » apporté du royaume de Bénin v de-ià f» ayant fait voile pour fe rendre à Suri- 99 nam , il arriva heureufement \ Para-^. 99 maribo , ou il vit ce grand fkige dont 99 je viens de parler. Il fut étonné en 99 voyant qu'il étoit préciférùent de la 99 même efpècc que celui qu'il avoit \ 99 fon bord \ il n'y avoit d'autre difFc«-» 99 rence entre ces animaux que celle de» 99 la taille \ mais aufii étoit-elle très*con-; 99 fiérable , puifque ce grand finge avoil 99 cinq pieds & demi de hauteur y tandis» 99 que celui de fon matelot furpa(^oit à 99 peine un pied. Il n'avoit point d« 99 queue *, fon corps étoit couvert d'un poil 99 brun , mais qui étoit afTez peu toufïii 99 fur la poitrine peur laiffer voir ft 99 peau qui étoit bleuâtre *, il r/avôit 99 point de poil à la face *, fon nez étoit 99 extrêmement long & plat , & d'un ^■i,. w ft Hifloire Naturelle n'frôs-bcau bleii^ (es joues étoient fil* 99 lohnées de rouge fur un fond noirâtre ^^^ 99 fes oreilles reilêmbloient à celles de f 9 llibinme -, Tes feffes étoient nues & 99 fans câllofités , c'étoit un mâle $ & il 99 avoit les parties de la génération d'un 99 rotige éclatant. Il ùiarchoit également 99 fut deux pieds où fur quatre ; fon^ 99 attitude favorite étoit d'être affis fur 99 les fefles-, il étoit très^fort -, le maître 99 à qui il appartenoit étoit un aflez gros f9 homme : hL May a vu ce iînge le t9 prendre par le milieu ducerps^ relever 19 de terre avec facilité , & le jeter à la. f 9 diilaAce d*uti pas ou deux. On m'a #9 afTuré qu'un jotir il fe faiiit d'un foldat f9 qui pafîoit tout près de lui , & qu'il 99 l'àuroit emporté au haut de l'arbre 99 au pied duquel il étoît attaché , fi 19 fou maître ne l'en eût pas empêchée 99 II paroiflbit fort ardent pour les 99 femmes; il étoit depuis une vingtaine 99 daniïées à Surinam , & il ne fembloit 99 pas avoir acquis encore fon plein ac- 99 croiiTement. Celui à qui il apparte- » noit aiTuroit avoir remarqué que fa »» hautc-ur étoit augmentée encore cette âes Ôrangs • ouiangs. i ^. ») année même. Un capitarne Anglois 99 lui en pfFrit cent guinées |, il les renifâ , 9f élc deux jours après cet animal mourut.^ )> En lifant ceci, on fe rappellera 9> d abord le mandril (b) avec lequel ce »> finge a beaucoup de rapport , tant J9 pour la figure que pour la grandeur 99 8c la force. La feule différence bien »j marquée qu'il y ait entre ces animaux^ fï coniiiW dans la queue qui , quoique tî fort courte, fe trouve dans le mandrîl, 1^ mais qui manque toiut-à-fait à l'autre, s »> Voilà donc une nouvelle efpèce de 99 finge fans queue , habitant derAfrique i 99 d'une tailie qui égale , fi même elle f> ne Airpaâe pas celle de l'homme, de »> dont la durée de la vie paroît être la 99 même , vu le tems qui lui cft néceâaire »> pour acquérir toute fa grandeur. Ce >j finge ne pourroit • il pas être celui f> dont parlent quelqu s voyageurs , & fj dont les relations oi/: été appliquées »i à l'orang-outang ? au moins je. ferois »> fort porté à croire que c'eft lefmitten (h) Voyez ce que M* de Buffon en dit , romA XIV, iit-/^,^ , page 7g, édition de Hollande, n^? s \. iO Hijioire NatureHc > v 9) de Bofman» & le quimpeié de M. de- M la Bro^e : les deicriptions qu'ils en j> donnent lui reflcmblent affcz. (^) , & »» celui dont parle Battel {d) y qui avoit 99 une longue chevelure , a bien Tair 99 d'être de la même efpèce que celui u dont j'ai vu la tête*, il ne paroit en 9» différer , qu'en ce qu'il a le vifage n^ i^'âc (anspou. 99'" ■ "^■^îm^%-;tî^!i^-m''.f. ï 4fNou8 venons de prélenter tous les: faits que nous avons pu recueillir au fujet du pongo ou grand orang-outang v il nous refte maintenant à parler du îoçko ou petit orang-outang* Nous en donnons ici la igare ^ planhhê t/'> êc nous en avons la dépouille au cabinet |du Roi •, ceft d'après cette dépouilla li^e nous nous fommes afTurés que les principaux caraâères par lefquels il dif* fère du pongo, font le défaut^ eu, pour mieux dire , le manque d'ongle ou gros iorteil dts pieds de derrière, la quantité tSc la coideur roufsâtre du poil dont il y^ "f ■ L 4: (cj Voyez ce que dit M* de BufFon , pt>lume in-z^^'^ipagc 73 , édition de Hollande* , f'.i (djldemf page 22, 'ik-i.. mm des Orangs-outangs, ajr cft revêtii, 8s. la grandeur qui cft d'ea- viron moitié au-dcffous de la gran- deur du poaigo ou grand orangroutang. M. Allamand a vu cet animal vivaiit, & en a fait une très-bonne defcription -, il en a donné la figure , planche II y dans rédition -faite en Hollande de mes ou- vrages ftir riiiftoîre naturelle. ->« îai donné , a dit ce favant natu- *j^rai«fté , 4ia^fîgure dîun finge fans queue , M où orang-outangquim'aroit été envoyé 9f de Batavia : cette figure faite d'après f» un animal qui avoxt été long-^tems dans »> drreatKlewviei d'çù je Tavois tiré pour M le-fàlffe empaiÙer , ne pouyoit que-le M'! crus cependant devoir la publiera , 9> parce qu'on n'en avoit alors aucune » àuti c|ue c'ew le même ^ fans que pour cda 99 j'aie trèuvé rneilieure la ngture que cet 99 a^ur^îSâ a donnée. iw;i,: n Quelques années après y au commen- 19 cernent de juillet 1776, on envoya du f^cap de ^Bonne-'erpérance k la mimr. // 1^1 Hijloirc Natarelle 'f> Çene de M. le prince d'Oraiigèj ttne f 9 femelle d'un de ces animaux , & de 9j^Ia même e(pèce que cejui que j'ayois f> décrit. On a pronté de cette occafian, '>» pour en donner une figure plus exaâe : ft on la voit dans h. planche xyiii* ^ •^iKf» Elle arriva en bonne fanté ; dès que 99 j'en fus averti , f allai lui rendre vifîte, '99 & ce fut avec peine que je la vis atta» 931 chée à un bloc avec une grofle chaîne ffy qui la . prenoit par le cou. Se qui la '99 gênoit beaucoup dans fès mouvemens^ 99 |e m'infînuai bientôt dans ks bonnçs •9 grâces par les bonbons que je lui ^99 donnai, & elle eut la compkifance de 99 foufFrir que je Texapainaile toitt à ipon *' 99 La plus grande partie de Ion corps 99 étpit couverte de poils rouffîtres par- 99 tout à peu-près de la mètae longueur, 99 excepte fur le dos où ils étoient un pei;i ^9 plus longs \ il n'y en avoit point fur 'j9 le ventre où la peau patoiâbit à nu 5 99 mais quelques femaines après je fus ' 99 fort furpris de voir cette même partie * i9 velue comme le reft« du corps : j'ignore ^uô, elle avoit été couverte auparavant de «î des Orangs-outangs. 2% f» poils qui étoient tombés» où silty paw .99 roiiroientpourlap¥emièrefois.L'orang« 9p outang crue Tulpius a décrit, & qui étoit 9i auffi une femelle, ayoit dç même le jj ventre dénué do poils -, fa faco étoit >j plate, cependant un peu relevée yett, l> le bas , mais beaucoup moins que dans 79 le magot & les autres efpèçes de linges V 5j elle étoit nue & bafanée , avec une 99 tache autour de chaque œil , & une plus 9> grande autour de la bouche , d'une 99 couleur qui approchoit un peu de la 99 couleur de chair *, elle avoit les dents 99 telles que M. de Bufion les a décrites 99 parn^ le$ çaradères diftinébi^ des .99 orangsroutangs ; la partie inférieure -99 de fpn nez étoit fort large êc très-peii 99 éminente *, fes narines étoient fo^t 99 disantes de fa bouche , à caufe de la' 99 hauteur confidérable de fa lèvre fup^^ 99 rieure -, fes yeipc étoient environna V de paupiàres garnies de cils , & au-^ 99 deflus il Y avoit quelques ppils , mais 99 qui ne pouvoient pas pafler pour dçs 19 lourcils •, fes oreilles étoient femblables 99 à celles de l'homme-, fes gras de jambes 99 étoient fort peu viables ^ on pourrqit .1» i*'%^;ti3.C'i 14 Hifloire Naturelle ■'\ t •,». // J9 même dire cjii'dle n'en avoit point •, ^9 fes feffes étoient velues , & on ne tah fi ma'rqiioit pas qu'il y eût de callofités. » Quand elîe étoit debout , fa longueur, 99 depuis la plante des pieds jufqu'au 99 haut de la tête, n'étpit que de deux 9j pieds Se demi. Ses bras étoient fort 99 longs •, mefurés depuis Taiflelle juf- 99 qu'au bout des doigts , ;ls av oient 99 vingt-trois pouces \ cependant quand '^9 Tànimai^e dreffoit fur fes pieds , ils ne -99 touchoient pas à terre comme ceux des 99 deux gibbons décrits par M.de Buffon (e) . ^99 Ses mains & (es pioas n'étoient point 99 velus , leur couleur étoit noirâtre, & 99 ils Soient auffi fort longs proportiori- -99 nellement à fon corps : depuis le poi- '9^ gnet jitfqu'au bout du plus long doijgt, J99 la longueur de fa mam étoit de Icpt 99 pouces, & celle de fon pied de huit*, 99 le gros orteil n avoit point d'ongle , "99 pendant qiie le pouce & tous les autres ^99 doigts en avoient. L'on voit par cette ^99 d^ription , qu'à la grandeur près , ' fej VoyeB le votum XÎVf in-^*^, page 41» 6^ tes pîgncket ii Cf m. -■ ■ v'*-\;'ri^-:;^>p^^;;' >;■ > cette femelle •. / :f^^ des Orangs-outangs^ tf Il cette femelle écoit de la mâine efpèqs .-if que l'animal que j'ai décrit ci-do- jf ra^t'(/) : çUe étoit originaire de 4f Bornéo : on ravoit^nvo/ée de Batavû »f an cap de Bonne-e(p4rance où elle jl f 1 paflé une année -, de-iàelie eft venue à U M «i^énagerfie de M. le prince d'Orange.^ j» où elle n'a pas vécu h long^tems *t elle J!t eft nic^rte en janvier 1 777. , , , . < , , \* , M iEUe n'avoit point l'air méchant,- >»VUe f^ mottvemens étoient aÛez lents, 8c f » 'Clieitémoignoit peu de vivacité', elle »9 parpj^oit plutôt mélancolique : elle »9|oiioit avfcc une couverture qui lui ?» fenfoitde lit, ^ fouvent elle s'oçcu- ^■: ^pUnunt. T. XIIL S « '■••■ ^ naire étoit d'être affife avec fts cuifièi f« ôc Tes genoux élevés *, quand elle mar- f j choit die étoit prefque dans la tnèttit ff pofture , fes fefles étoient peu éloignéeis >» de la terre i je ne l'ai point vue fe ^i tenir parfaitement debout far fes pieds, 99 excepté quand elle vouloit prendrfc » quelque chofe d'élevé, & même cn- '99'core alors les jambes étoient toujours 99 un peu pliées, & elle étoit vacillante. 99 Ce qiti me confirme dans ce que j'en '»;> ai dit cr-devant , c'eft que les animaui 1» de cette efpècc ne font pas faits pour 5> marcher debout comme rhomme , s> mais comme les autres quadrupèdes-, 99 quoique cette dernière allure doive être 9) aufn àdez fatiguante pour eux à çaufe 99 de la conformation de leurs mains : ils 91 me paroiflent principalement faits 9» pour grimper fur les arbres saufli notre 99 femelle grimpoif-èlîe volontiers contre ?j les barres de la fenêtre de fa charâibre, f9 auflî haut queîelui j>ermettok h chaîne^ f> M. Voinuër qui l'a obfervée pen^^ 19 dant tout Te tems qu'elle a vécii dans li la ménagerie de M. le prince d'Orange , des Orangs^Qup^gs. zj lien a publié uae fort bonne defq^îp- ti tion^ d'où \^i tiré le^ dimenlions quç Il j'en ai données ,.. parce qu'eties étoxent n plus ju(!es que celles que i'avois prifes jN fur l'animal vivant & en mouvement 3 19 il a été fprt attentif à examiner de près .M Tes aâiohs , & ce qu'il en rapporte tXk i> très-intéreflant. 'Qji aiipe à voir ou % 99 ^relejdétaiji^clés aazops d'iin animal qui 19 imilie (Ibif^n les nptjres *> n^ç^s fpmmes .99 tentés de ïi^i accordef un degiré d'in- 99 telligence fupérieur à ^celui de toutes 9» les autres brutes ^,quoiqu,e tout ce que 99 nous, adjnirons dai7s^t|out ce qu'il fait ,99 fpit une fuite 4e la. jforme de fon co^ps , 19 & pa;:ticulrèrement de fesanains dont il 99 fe fert avec autant de facilité que nous. ,?iSi ,le chien avoit de pareilles miins, ^9>^ quil.iwÛJt fe tjçnir. debout fur ïo^ fi pieds, :ifj]9,i^s- pw:oîtroit bi^'p. plus '«MAtelJ.igçnt (Wiin' ifinge. Pçq^'int qu^ ,99 ait eu des 7 cç0ifl|emçns pcripdiques . : 99 il en a donné, ©n dçtix planches, 99 trois figures qui la repiéfentent trçs^ Il bien ,4an5 tfo;s. difiér entes attitudes, B2 ■K^'n i il É$ébrt ^im^ ^^tetbre cfe M. â'AtibiratDii ^ f^ tné f^ tittttdi que^n alhire'^étoit^à pea'jirè^ ^*1à 'thêmfe qite ccHe cpic je viens de ^ décrihrë V «W c6)trort nétiîjt pri?fqùè lif HebbUt fur Tes pibJfc , h^te léé jknijbfe^ ^ «c fci 'cùiak 'ëtpftîit ùii peu ifi\t^\ ^1k ^duéf^éfbîij^^ maîii touchoft Ik W terre '|)0uf fo^tcnir le . torps chàhcé- %f fent t' clïeétojt vkcHlante , forTqu'étaiit >> de&oitt elle •â'arigtoit v elle ne ^rtoit %> que Tttr le tiFoii & relevoif k prlahte «9 du "pied -, cl,lé ite réftoit que ^peù de 19 tems daiis. cette attitude qui parpiâbft jj V v' « V v' « ^ > ^ ? ;ii ** »9 M/ Gqf don , que je db|$ prefquè t9 toujours citer , m a env'oyé le deffin ^ CtvnJHï'^ot^ Le •t9 freré de lï. Hurtirpïird ' l'apporta àii *f9 C^p , & le donna.i K, B^6rdbn, chez ta qiir^ MalheureufeiHeht ^^ xt ' iïc yécift ■s ' !''-\'^'\?-^f>.'^< ta. Wk Pj^t li qjèi mé ! yiensi de it pri*fcniè lééjknlibc^ eu jrfléjps; c^uchoft lï 3S chàhcë- jrfqu'étaiit ne jfxàrtoft la fiante e^péû de t parbîflbft [' [s prerôuc [le deflîû rd'Ashanï, îfie^'ivrfft âutrès et éfiâerit dtt gtîialf Lb ïporta ail dbn, chez n« vécut , iesy Or/mgs-^ôutmgs. ^9 if qu'on jour. Sur ie vûfkxvLÛ ^voitità V attaqué du fcorbut)^. âe eiiN arirîyant ail I» cap de Bonne -efpérancei'i il étoit fi 29 foibte , qui! mourut au bout de vingt-* n quatre heures yainfi^ M. Gordon n';v 99 eu que ie temps de ie faire deffinef « 99 & ne pouvant point me donner Tes 99 propres obi^ations, ii m'a commu- 99 nique ce que iui en avoit dit M. Har*i 99 wood : voici ce qu'il en avoit appris. » 99 Cet orang-outang, nommé yoidock f9 dans ie pays dont il eft originaire , étoit 99 une femelle qui avoit régulièrement fes 99 écoulemens périodiques , mais qui ceA 99 sèrent dès qu'elle fut attaquée du fcor^ 99 but 'v elle étoit d'mcaraâère fort doux ^ ^ 19 il ny avoit queiesiinges qui iui déplax* 99 foient, elle nepouvoitpas iesfbuâric» 39 Elle fe tenoit toujours droite en mar- 99 chant) elle pouvoit même courir très* 99 vite V quand ell^ m^rchoit fur une I» tabie» ou parmi de la porcelaine, elle 19 étoit fort attentive à n&rien cafier^ 99 iorfqu elle grimpoit quelque part, eiie 99 ne faifoit uiage que de Tes mainsv elle 99 avoit les genoux comme un hommes 99 Elle pquyoit faire un cri fi aigu» que B3 /■ ■f V li 50 ^^ipoire NaiureKé^ • i^ qiiÀhd téhir fe' ôrèHies Bouchées pour n*enî » être pas itoiiirdf v elle pirononçoit ftil-' ^Vvent à plttfièurs fois de fuite les fyi- »> labesyjfl-^otf , en infiftànt avec forcé »> fur la dernière. Quand elle entendoit w quelque bruit approchant de celui-là, »> elle commen^oit d'abord auffi à crier \ »> /îelle étoit contente, on lui entendoit l> faire un grognement doux qui partoit »J de la gorge. Lorfqu'elle étoit ma- J> lade , elle fe plaignoit comme uri » enfant , & cherchoit à être fecourue 5» Elle fe nourrifloit de, végétaux & ^'i »» lait •, jamais elle n*a voit voulu touch f j à un animal mort , ni manger* de 1^ >j viande*, elle rtîvSpit niême de màngef »> fur une affietté où il y en a voit euw »j Quand cUè voulpit boire , elle plon- »> geoit fês doigts dans Teau ^ les léchoif, W;eHe' fe coiivroit volontiers avec des . f > itiorééiiu'x de toïle,tnais elle ne- Vouîoif »> point fouffrir d'habîb. Dès quelle ert^ ?> tendoit prononcer fon notn , qui étoif >> Tenny , elle venoit : elle étoit ordinal-» , f » rcment affez mélancolique & penAve* P9 Quand jelle voulait faire fes nécq^itésî \iu :\-- '•4,. -i; >oiir n'en" te les fyU vec forcé -ntendoit celui-là, à crier; ?ntendoft " partoit toit ina- ecoiiriie tbiich er • de i^^ voit éii.- fe plon- i^choit; vec des • Vouîoif elfe eii-» ui était >î'dinat* >eh/îvei :q((5téaii *i : As OrangS'-outangs. 3 1 lïlorfqu'cUe étoit fur le vaiffcau^ elle 99 fe tcnoit à une corde par I^es mai|)j5|^|c, 99 les faifoit dans la mer. ji La longueur de (on corps étoit de 99 deux pieds cinq pouces & demi*, fa M circonférence près de la poitrine , 99 étoit d'un pied deux pouces y êc celle j> de la partie de fon corps la moins 99 grofle , étoit de dix pouces & demi.. 99 Quand elle étoit en fanté , elle étoit î> mieux en chair , & eHe avoît des gras de 99 jambes. Le deflin que M. Gordon a eu j> la bonté de m'en envoyer , a été fait 99 lorfqu'elle étoit malade , ou peut-être 99 lorfqu'elle étoit morte , & d une très- 99 grande maigreur ; ainfi , il ne peut fervir 99 qu'à donner une idée de la longueur ôc 99 de la figure de fa face , qui me paroît 99 être très-femblable à celle de la femelle 99 que nous avons eue ici. Je vois aulH 99 par l'échelle qui eft ajoutée à ce deffin^ 99 que les dimensions des différentes parr» 99 ties font à peu-près les mêmes •, mais 99 il y avoit cette différence entre ces 99 deux orangs-outangs , c'cft que celui 99 de Bornéo n'avoit point d'ongle .an Il ^ros orteil ou au pouce des pieds , au «S-; ¥ V. I\ Hijîaîre Naturelfe >^ lieu que celui d*Asham en ator! / 7i comme M. Gordon me Ta mandé bien^ 19 expreilément*, auflî a-t-rl eu foin que^ 99 cet ongle fût repréfentié dahis le demn. ^ Cette diftérencé indrqtiejroit'ellte uncF 99 dîverfité dans refpèce , entre des arir-^ >9 maux qui i'èmblent d'aiJkurs avoif 39 tant de rapports entr'eux , par des^ 99 caraélères plus eflentiels ? » , Toutes /es obfervations de M, Alla- mand font curieufes ; je ne doute pas plus que lui , que le nom orang-outang H»e foit une dénomination générique qui comprend pluiieurs efpcces , telle que le pongo 8c le jocko , & peut être le finge dont il parle, comme en ayant vu 1* tête Se le pied, & peut-être encore oiçluî qui pourroit faire la nuance entre le pongo & le mandril. M. Vofinaër a reçu, il y a quelques années, un individu de la petite cfpèce de ce genre , qui n'eft probablement qu'un jocko •, il en s fait un récit qur contient quelques faits que nous donnons par extrait dans cet artièle. ■ ■■•^c:'^j::.-/A^'^:r''ryirir^^.}^^^^^ - * f c Le 2^ Juin 1776 , dit-îl , l'on m*in^ Il forma de rtieureuTe arrivée de cet f^ oi^ang-oittaiig.^i . . c'était: t^ie femelles >9 nous avions apporté la plus grande attei^ 9s tionlnous aâurcr fi eWt Soit fusette è » récoulement périodique» i$n3 rieii pou- 19 voirdécouvriràcet égards Enniangeàn^ » ellenefaifoit point depbches latérales ail j9 goiier, comme toutes les autr^ efpèces •99 de finges; elteétoît d\in fi bon naturel, •99 qu'on ne lui vit jamais montrer la 99 moindre marque de méchanceté ou de 19 Sellerie V on pouvoit fans craii^e lus 99 mettre k main dads' la bouche : foja 99 air avoflt quelque chk)fe de trifte. •.«• 99 EHe aimoit b compagnie fiins divine* 9i tion fde fexé » donfpant iêutement U 92 préférence aux gens qui la fbignrient 99 joùrndlement & qui lui faifoient du 99 bieit; j qu elle < paroifloit aff eélionner 99 éavanta^e^^ fouv'ent iorfqjiuls Cç re^ SïfOŒcnti elle fejetoît à terre étant à la as chaîne., comme au défdposir^ pouûaat 9f des cris ilamentaBles, & d^hirant par S9 lambeaux tout le linge qu'elle pouvoit srattrapeffy dès qu'dyb fe yoyoit feule* ftrScHi gan:^^>ta]iit quelquefois; la^ eôa^ iiturhe ders^afièdirauporès d'elle à tcer?ev U'dleti)rciue»t d'autres; ,£ois du.for9>d« N ^ 1 r w 5% tiijfoifc NâtuPtlk^^ « ^i fâ 'lirièrev fci^ai^eoit à fbn>oâtéy A: ^ fëmblôit pâï? tôtttei fe$ démon ftrations #3 Tinvîtcr à> s^àffeoir auprès d'elle.; . - -. '/i »j La tmârcbfî prdinaire de cet animd |^!ét<^ à'i^fulatlp« «> piiyc fouvent fort long-tems 9 cepen^» i^dant il ne pofoit jamais les pieds t à i9 plat, à la fàçbn' de l'homme y mais to recourbés eadefesorsyide forte ^qu'ii fc fi foutehoit fuî"ii pieds <àt derrière ;, Ici ^oists retiré^ »> en dedans, ce qui' dénotoiti^uncl'Jat* •»> tttude à grimper fur les axbfesVU ii •*. . s> Un nïatin nous le trouvâmes déchaînée ; jv & nous le vîmes inontcrpaxec - une lii merveiileufe agilité cohtre jesr^oultref »» & ie^ lattes dMiqtîes H« toit V^ «ut H de la ipeftîe à 'lé reprendre.?. . v i Nous ï> remarquées une: force «urtr^rdmairc *> dans fes hin(clesvcnhè?pa!rvint(èii« V rem chàicûfeî?iîff<^a àr^faii-ls â^hièrferrer liiie» ^ picdb . i^ttiri à liii Icnprrda 'tête 1 .V a.' de ^Li. 41 ies ' Orangs^outmgs. y$ M Bc le quatrième ^ lui repaflcr le col* 99 lier par-defliis la tête & à le fermer 9i mieux. Dans cet état de liberté, Tani- » mal avoit entr*autres chofes ôté. le f > bouchon d une bouteille contenant uti 99 refte de vin de Malaga qu'il but juf- »j ou à la dernière goutte, & remit en- 99 hùte h bouteille à fa même place.,- ^^ » Il mangeoit prefque de tout ce qu on 99 lui préfentc^t j fa nourriture ordinaire î> étoit du pain , des racines , en parti- j> culier deSi carottes jaunes , toutes fortes 9^ de fraits 8c fur-tout des fraifes -, mais 99 ii pfUroifloit (Ingulièrement friand de j> plantes aromatiques , comme du perfil ^j & de fa racine : il mangeoit auflî de j> la viande bouillie ou rôtie , & du j? poiflbn. On ne le voyoit point chaffer :W aux infeâres dont les autres efpèces de p fînges font d'ailleurs fi avides.. . . , .^j jjje lui préfe. .ii un moineau vivant. , .i w il en goûta la chair & le rejetta hien >3 Vite. Dans la ménagerie, & lorfquil 99 étoit tant foit peu malade , je l'ai vu jj manger tant foit peu de yianjdç crue if > mais fans aucune marque de goû|:. Je 1. lui donnai un ^^^ri^d ^ q^^H qi^Vr^t 66 ^ •\ ■'■ h ;•»■ J* Hipoire Naturelle f 9 des dents , êc fu^ tout entier avee f9 beaucoup d'appétit. • • . Le rôti & l6 99 poiiTon étoient fes aiîmens favoris \ oit 19 lui^avoit appris à manger avec la cuillef éi ëc la fourchette. Quand on lui donnoit 99 des fraifes fur une affiette , c étoit uH 99 ■phïftr de voir comme il les piquoit 99 une par une , & les portoit à/à bouché 99 avec la fourchette, tandis qu'il tenoit 99 de l'autre patte l'affictte. Sa boiÛbn or- 99 dinaîre étoit l'eau ; mais il buvoit très^ 99 volontiers toutes fortes de vins , & 99 principalement le Malaga. Lui don* 99 noit-on une ï)outcilIe, il en tiroir lê 99 bouchon avec la main Se buvoit très- 99 bien dehors , de même que hors d'un 99 verre à bière -, £c cela fait, il s'efluyoit « les lèvres comme une perfohne. . . , , m Après avoir mangé , fî on lui donhok 99 un cure-dent, il s'en fervoitau même 99 ufîge que nous. Il tiroit fort adroite- ^99 ment du pain & autres chofes hors >9 des poches. On m'a aâiiré qu'étant à 99 bord du navire , il couroit librement 99 parmi l'équipage , jouoit avec les ma- ^99 telots, & alloit quérir, connue cux^ ià % pàrtion à k cuifine, '*»MMI^ ^^^^^ j me parut , d'y être enfermé. Lorfqu'ii 99 vouioit fe coucher , il arrangeoit le 99 foin de fa litière , le fecouoit bien 9 99 en apportoit davantage pour former 99 Ton chevet , fe mettoit le plus fouvent 99 fur le côté, & fe couvroit chaudement 99 d'une couverture, étant fort frileux...» 99 De tems en tems nous lui avons vu 99 faire une chofe qui nous fiirprit extrc- 99 mement la première fois qite nous en 99 fûmes témoins. Ayant préparé fa 9> couche à l'ordinaire., il prit un lanv- 99 beau de linge qui étoit auprès de 99 lui, l'étendit fort proprement fur le 99 plancher , mit du foin au milieu en 99 relevant les quatre coins du linge par* 99 dedus, porta ce paquet avec beaucoup 99 d'adreâe fur Ton lit pour lui fervir 99 d'oreiller, tirant enfuite la couverture 99 fur fon corps . . . ^ Une fois me voyant 99 ouvrira la clef & refermer enfuite le ca* 99 denas de fa chaîne, il faifît un petit mor* 99 ceau de bois. ... le fourra da ns le trou de >f 9 la ferrure , le tournant & retournant en ,ij'\ u 58 . TJifioire Naturelle ^ »> tout fens, & regardant fi le cadenas ne w s'oiivroit pas... On Ta vu effayer d'arra- » cher des crampons avec un gros clou Jî dont il fefervoit comme d'un levier. Un w jour lui ayant donné un petit chat , » il le flaira par tout •, mais le chat lui Jj ayant égratigné le bras il ne voulut » plus le toucher.,.. Lorfqu'il avoit ip uriné fur le plancher de fon gîte , il J? J'efTuy oit proprement avec un chiffon... li Lorfqu'on alloit le voir avec des bottes »? aux jambes , ri les nèttoyoit avec un îj balrii , & fivoit déboucler ks foulicrs >j avec autant d'adreffe qu'un domeftique »> auroit pu le fliire •, il dénouoit auffi »> fort bien les nœuds faits dans les »> cordes , quelque ferrés qu'ils fuffent , » Toit avec les dents , foit avec lesongles... »>. Ayant un verre ou un baquet dans f«unema:nj & un bâton dans l'autre, ta on avoit bien de la peine à le lui otcr^ t> s'efquivant & s'efcrimant continu elle- ^î ment du bâton pour le conferver. • Jî Jam^iis on ne l'entendoit pouffer quel- i> que cri, fi ce n'cft lorfqu41 fe trou voit w leul , Se pour lors c'étoitd'abordunion jUL' approchant d« celui d'un jeune chieA icfenasne er d'arra- jros clou îvier.lJn tit chat , chat hiî î voulut 'il avoit g? te, fl hifFon.,; ?s bottes ivec un rouljcrs leftique it auffi ^ns Içs iiflent , ngles.;i t dans 'autre, • /v I otcr j nuelle- r. . 4-^r^ ' rqueK îuvoit ^ iniofi chieià ies Orangs-outangs, j^ jjqiîî hiiHe; cnfutte il devcnoît très- t> rude & rauque , ce que je ne purs 99 mieux comparer qu'au bruit que fart j> une greffe foie en paffânt à travers le 99 bois. Nous avons déjà remarqué que 99 cet animal avôit une force cxtraoi^ 5> dinairc , mais elle étoit fur-tout ap- 5> parente dans les pattes de devarrt jj ou mains dont il fe fervoit à tout. . . V »> pouvant lever & remuer de très-lourds fj fardeaux. ^ »? Ses excrémens, lorfqu'il fe pprtoît >> bien , étoient en crottes ovales. Sa »5 hauteur, mefuré debout, étoit de deux « pieds & demi rhénaux. ... Le ventre, jj fur- tout étant accroupi , étoit gros & » gonflé les tetins des mamelles 99 ctoient fort petits - & tout près des Mtaiffdles^ le nombril reffemblok beaii- »iCoup à celui d'une per fort ne. tiïiîiol «^' >j tes pieds de devant pd bras avoiiehti fjr depiurs les aifîelles jiffqïï'au bout des M dpigts du milieu , fept pouces v le doigt V du milieu troi? pouces & demi, le pre- fimior un peu pluscourriietroifièmeuA îf) peu plus long ,ife quatrifme^ , ou petit «lik^igt^ iaieaùauipvplus teoart , maû; ié f .' ■♦,■ . ». ^p HiJIoin Naturelle J9 pouce l'eft encore bien davantage ; 99 tous les doigts ont trois articulations ; » le pouce n'en a que deux ', ils font tous » garnis d un ongle noir & rend. ^j 19 Les jambes y depuis la hanche juA .»» qu'au talon, avoient vingt pouces* 39 mais le fémur me parut k proportion 99 beaucoup plus court que le tibia. Ses V pieds pofés à plat étoient , depuis le ij derrière du talon jufqu'au bout des 99 doigts du milieu , longs de huit pouces, H Les doigts des pieds font plus Courts ' f> que ceux des mains ', celui du milieu * »» eft auflî un peu plus long que les »> autres •>, mais ici fc pouce eft beaucoup f > plus court que celui de la main » Se ces doigts des pieds ont Àiàffi des 99 oncles iioirs. Le pouce ou gros orteil^ J> ou* n'a qtie deux articoUtions » cil abr » lolumen't dépourvu d'ongle dans quatm »Jt fujetsde dette efpccé Afiatique^ . î et , rr;:»» le coté intérieur des pieds de devant f» de de derrière eft entièrement nu, fans t> poil, revêtu: d'une peau affe» doike» ^.d'un noîr fainve V mais ^prè9 la morirde 99 l'animai ii ^ pendant fa maiaifie î cettç U l^^m 4t^l déji.dcv^Hiebeaiiicpqp idus il des Ornngs-outangs. 41 n Hanche ,lcs doigts des pieds de devant V Se de derrière étoient auffi fans poil. 1} Les cuifles ne font ni pelées » ni cal« w leufes ..... On ne pouvoit apercevoir 99 ni feffeSy ni mollets aux jambes» non 99 plus que le moindre indice de queue* a La tête eft pardevant toute re- 19 couverte d'une peau chauve , couleur 99 de fouris > le mufeau ou la bouche eft 99 un peu Taillant quoique pas tant 99 qu'aux efpèces de magots , mais l'a-* 99 nimal pouvoit auffi bv aucorp Tav^incef 99 & le retirer. L'ouverture de la b* compte cncoi;e trois dents molaires ,. J9 dont la dernière eft la plus gro£e. 3i Le même ordre règne à la mâchoire. 19 inférieure •, les dents font fort fem^ 99 blables à celles de l'homme^ ... Le w palais eft de couleur noire*, le defîoiis 99 de la langue eft couleur de thair. . . .: ijLa ^angoc^eft longue, arrondie par-^ t9 devant, liffe Ôc douce, les oreilles font i9 fans poil 8c de forme humaine , mais ij plus petites qu'elles ne font repréfen-» » tées par d'autres- :/'^i|^v^^--'*^^;^^%î^- } .% »> A fôn arrivée ranincia! n'avoît point w de poil , il ce n eft du noir à la partie 99 poftérieure du corps, fur les bras , les 99 cuifles êc les jambes- ... A l'approche « de l'hiver , il acquit beaucoup plus de j> poil .... Le dos , la poitrine Se toutes »> les autres parties du corps étoient j> couvertes de poils châtain -clair. . , .i 9) les plus longs poils du dos avoient w trois pouces (g). ., , - . ^.j-; . «M (g) Dcfcription de l'efpèce dç finge > auflî iGnguiier que très-rare , nommé orang-outang , de Hie de Bornéo* FtuiUts de ytfmâ'érf Aaifterdam,, JjX.. \ ' ,■ .2:01*: ■'Jt- À 'S'A-*4-:JiJti :.*■. *?■.'.VJ\,^J■^ ,-.^-T .t, ^...k.. '■: -y-^' ly IX-, ts molaires,, plus gro£e. la mâchoire t fort fem^ nme^ • . . Le e*, le defîous Je thair. . . r rrondie par^ oreilles font maine, mais )nt repréfen^ n avoit point ir à la partie les br^s , les A rapproche coup plus de ine êc toutes orps étoient n-clair, . , .1 dos avoient e finge 9 aulH rang-outang y de -, Amfterdam,, ^: * »!■ 3'iî '}k ^ ■wn %. e:.- , ;?.vl^;ii&i«»à^^;^J«|fi«««^^ f •S^:X^'"'^'''* ■^t'i*:-!^ . ^;i ) < •mmmmm Jo.xm {Ji^ll /l.£^/^ To.Xff, J'/.â ■/ 4\ I ■\ " '" ■'v>. Î^V' i -^:. te^ ■'-i:ic:~j:-i:^:::r^T?"^r~r?X-" - '^^É ï^^^-^-^%^-'" ■ ■»V!v^^~^-^1^V'7 PI» %: \ ■ . t LE PETIT CYNOCEPHALE '/7.^.^. i'-i'sr' nt- ■& 1-» '. f Ir j' i^: »:C W.É, ►* jPI^. s^. ^. i^] ^ a r. ■*• g i% fe^ ^ ^^^^^H^^9 \ ^ ■b M 1 y 1 ^^^jd^mP '^> #/ , 1 a*"!^ ■ . k^.-' ■■^«ScÇâÉ^ ii*^"*" j2f|TVi .frr^' LE FIT HE QUE FEMELLE. % /* m^ ik\^' :^*P=*- FI £^ m ™S!>\#K4^Mx^?ri '"' i^S^^ LE PI- i . OHE VU DEBOT n N t / 'Jittl-'".^,' .r f'.^ '/^ É "-*» y^s •^5 # 4''i"'.-'f'"'' ..<*t.fAi . , .?V.« W >JS-A W \ t'*»?! v;- '-■M. t> • ) l^■l'■'^* ^; l'i '■S- ii-Vf; ■f> îf -> iïV.'*-' ■Ï!î*- ■.'Tatijxi'iirL'»'-'- <^^ iT^ 'ÙA^ <'^- ■/Ci !'' ^\^7 .^v :#;i' (- rlil^flj^ H^^HI 1 > « lyB «JO C K O ouûmnf- ûv/an^ ^e^Zi^^xù^ éJ^* 'AV. as Ju Pithèque. > » 41 ■i» ADDITION i A L'ARTICLE DU PITHÈQUE. JN ous AVONS ofsiGN^ , d'après Ariftotcf cet animal par toiis les caraôères qui lé diftihguent des autresiingcs fans qiieue % & quoique nous ne Teuffions pas vu ," nous ne doutions pas de fon exiftence que plufieurs naturaliftes regardoient <£ommè incertaine. Depuis ce tçms ; M. Des'fçntaine^ , favant naturalifte & profefleur au jardin dii Roi , a rencontré dahs le royaume d^Alger, un linge qu'il a.^ reconnu pour le pithcque que j'avois indi^ que -, il l'a rioùrri pendant plufieurs mors «n Barbarie, & à fon retour en France il a bien voulu nl*en faire hommage, & j'âi eu U fàtisfa^ion de pouvoir recdnrtoî r^ tous fes caractères & fes habitudes nat * relies , depuis plus d'un an que je Taî vivant & fous mes yeux. Je l'ai fait def- iîner dans deux attitudes de mouvement, c'eft^-dire, debout fur fes deux pieds de • \ »À T i- ^v&k. i:.' A ^r^Tîî^'^™ "^■'f^^WW^'^ ■n /'/ 44 Hifloire ÎTatunîte .'.:\^:J. derncre ^ planches ji& if^jêc ht tes ratre pieds , phnche m , dans laqnette eft auffi repréfenté éîf petit, aflîs, troiflème attitude, qu'il prend lorfqu'il cft en repos. Je dois donner d'abord les obfervations de M. Desfontaines , fur. la nature Se les mœurs de cet animaK . ^ Cl Les finges pithèques, a dit ce favant 99 naturalise , fe trouvent dans les forêts^ 99 de Bougie s du €616^ & de Stora dans » l'ancienne Numidie , qui eft aujour- 99 dliui la province de Conftantine , du « royaume d'Alger •, ils habitent parti- 93 culièrement ces contrées, Se je n'ai past 99 ®ui dire qu'on en eât ob/êrvé dans. 99 aucun autre lieu de la Barbarie. îh 99 vivent en troupes dans les forêts dé 91 l'Atlas qui avoiîinent la mer , &ils font 99 (î communs à Stora y que les arbres 99 des environs en font quelquefois cou- 99 verts. Ils fe nourrirent de pomnies d0 '9 pin , de glands doux , de figues d'Inde y 99 de melons , de paftèques , de légume^ 99 qu'ils enlèvent des jardins des Arabes » 99 quelmies foins qu'ils preraient pour 99 écat ter ces animaux mâl-faifans. Pen- 19 dant qu'ils commettent leurs vols , zii \ ^-éu P'uhiquc, 41 êi f tvi i^déu^i^'ltrob cpii tnoïiteiiï (et •9 la cîme des «rbres & des rochers ies ^fplus élevés pour faîr^ fentmeiie » ft •ff dès que ceex-ci aperçoivent quel- «> qu un y ou qu'ils entendent quelque Yf bruit , ils pouflent un cri d'alerte, ft tff auflitot toute k troupe prend la fuite f> en echportaiit tout ce m'ils ^nt pu Wlkifir;- >^\^'' -^r-irr. ^ -mr^ • f^Le pitiièque n'a^guère que deux V pieds dehautour lôrlqu il cft droit fur -79 Tes jambes ', il peut marcher debout •»> pendant quelque tems , mais il fe fou- 0i tient avec diftScidtë dans «çtte attitude <»j qui ne lui cft pasitàtùreHe. Sa face eft '^5 preftjfue hûc , un peu àlongée & ridée, '4j^ce qui lui donne toujours un air wttXr 99 II a vingt-hùH dents-, lesxanines font '^courtes & à» peu -près lemblaWes ^ 'fi celles de l'iiomme. Ses abajoues ont 7w peuéè largettr*, Xçsjeypi font arrondis, % rouflltres'ifc d^ûne, grande vivacité-, lés «^rfefles foi^t calleufes, & iîa place delà J^queue, il y a un petit appendice de n peau, long de dnq à fix lignes. Les >> ongles font aplatis comme dans il l~hi>mme,^ilfe fert de fes pieds 4c dç (■■'s: r. "^^;,^ ..;■■'?■■■■, ^6 Hyioire MflWtlle f » fes mains avec beaiicoup - f 9 nante ceux qui lui veulent du mal. U :99 fe rappelle ies mauvais :tcaitemens, âc 99lorlqu4on lut efia fouyentiait eiïuy:er, 1» il faut du tems & des foins affidus pour ^9 lui en faire perdre le fouvenir. En re-' '99 V4Hidie, il reconnoit ceux quiiui font <9i du bien ; il |es careâe , les appelle, les ')»^tte par des cris âc par des gedes :»9 tirès-e]q)re(Efs*, il leur idonne même des ^9 fignes d'atliâchenientr:&: de fidélité *> il >9 les fuit comme un chien , fans jamais 99 les abandonner. La fra/eur fe peint ^>9 fiir le vifage du pithèque -y j'ai fouvent (99 vu ces animaux changer fenfîblement -«9 de couleur lorfqU^ils^^biènt faîOs d'e£ •>9 froi. Ils annoncent leur joie , leur c99 crainte, leurs defirs, leur ennui même ^M par des accens diflérens 8c faciles à di£> '99 tinguer. Ils font très-màl-propres 9c u lâchent leut^. ordures par-tout où ik 99 fe trouvent I nt êc dû- été élevé quelque lui faOb aintif , âc eue étoi»- u maL U tuens, de :efluy:cr, idus pour r, Ett re-' i lui font pelle, les es ge{les lêtne des iéiité V a us jamais fe peint fouvent blemeni ifisd'eê e » leur li même [es à diC- )pres ôc t où îk ouventi 15 ft trouvent i'iîi feplaifent I mal faire- » & brifeiittoutce qui fcrencbntre fous: j) leiir niain , fans qui:^n jpuiffe les en M corriger , quelque ^châtiment qu'on I) Leur inflige-; Les Arj^bes- nung^^nt ïaj fj' chair: du^pithcque ^ Se b regardent; « càmjiwjuix bon metSr:^>j y»» ! i Jb. dois.'a^uter à , ices remarques ; d npumt depuis plus d*un an dans ma maifon| c*eft i^^rTmâle , nuis qui ne parpît .ppmt a-rBir ,'^bômmë' 4œ --airtreS ïtegés'^ nii- cvm& ^^réoùt' btdttft.défîidép : pouf riesJ femmes. Son attende ék ^rtf^uvôraent la plus ordinaire eft, dç^j^î^Vither^^^:^^^ quatre pieds, êcmrk^\]^p^â^ï^c^ dent qûelquiss mi|%utes ^â'il liiarche i^el-^ quefois debout*^"hïr - fé^ dei^ pi^^'Me^ corps 6n peu ett^Y^M,& jbfl:è?W*fUi^ pçu plies. Kn génbxu v û \^ik^m!^e en marchant -, il eft très-vif ôcpïefquetou»' jÀirs en nlbuvement V ;fon;plus grand p^ifir ^fl de fauter, gfr^nip^rJ^^'V^ççro- cher à tout ce quWft àilvpQPtCîev tlparoît* Supplément, T. XI IL C re de jculbutqs &: de petits fàuts; Au reiOisy |i eâ: d'w i^ti^rei fort do^x^ reffcixibld parrlà aux orangiH>utan^ yiimaigré fa ^grande vôi^itcité /^il mord ^è&^axement jSc toujours'fbiMiwnent;, u^jr: iî^jCI .Iv^ Get iûdiyiduy i^oiçt nous donnom ïcî la figure , ayc^t , au ^ois d'ayrii 1787 , jdettx pieds cinq p^^es d» hauteur (<2)^ DlfMkft* . li..^Jtli|'"M.l!i 'Ui.l!.Mt 7*5ip^3T^!^^ liQOg^eur d« VvpH 4'un/ angle jki^.^ i ij^ t r^:rf^ii i ^ Clircoit^ençe prîlc derrière les . :rv* * :/ ' t Circonférence deYahtfctjamlwr |:î ît^^^ is'^(^ de lorfau'il fe tenoit de hoiit fur fes pieds. Il étok âgé de près de deux aia9< il avott crû de près de iîx pouces en dix mois , & avoit dans le même temps pris en proportion plus de groA feur Se d'épaiâew de corps*, fon poij^ avoit brutû , fur-tout à la x^ne* I)e, tous les animïiux de ce genre^ 1^ patas à bandeau I^lanc efl celui auquel iL reûemble le plus par la forme de ia. tête , qui eft un peu alongée 8c aplatie au fommet^ le âont eft aiïez uc«s,Ci|:hW;^ LongueurdePavwn-brawd^mi»;, tv t!.>T>i;u le coude jufqu*aupoigi^. iir Circonférence du pôignoc..»/. > Longueur depuis le poignet juf» ''*> qu'au bout des ongies. . . .r ' â I Longueur de la jambe depuis le ^ derrière du genou jufqu'au talon «... 0 Longueur depuis ietalon jufqu'au m bout des ongles tr ni 5 ■'» ^ cl 5 !♦ î |a? Htftoire NatuttlU yeux eft faillant , *& l'on ne voit au- tour de cette; partie auciin poil difpofé en forme de fourcils; il a des cils aux deux paupières •, fon nez eft aplati & forwie gouttière entre les deu* tiaririts qiit; . font pofées obliquement & s'ih- dliient en dedans i toute' la face eft de couleur de chair pâïé ,' àVec d«s poils ttoirâtres très-clatr-femés' 5 mais en plus grand nombre autour de la bouche & fur le menton,, au-'deflous duquel des poils encore I] ombreux & d'xm blanc fale forment une efpcce dé petite barbe.' H a trente dents , &idéux alvéoles vides , doù il en étoit toiîibé deux 'autres : FoireiHe eft grahdé, ronde &' large en bas , mince, ians rebord & prefque fans poils;, elle ^ vingt -trois lignes de lon- gueur, fiir iquinze lignes à. iLplus grande largeur. Chaque péil eft noirâtre, tanit à fa^racîhp qti-à fdn çxtrjémjté, 5: ^'im jaïme doré ilans Ibiti mili^ i ç^;qui prér fente \ l'œil une couleur générale d'un brun jaunâtre fur la tcte & fur tout le d^flus du cof ps 8c des membres. Le ventre & la face intérieure des cuifîes & des ûfttfees fpnt d'uj> tlanc falç , &i«ô poils / »Jj 1 Y font plus courts & moins touffus ', la plus grancfc partie de la peau de cette face intérieur^ & du ventre eft d un bean ble la peau du deflbus des mains 5c des p^eds eil douce , brunâtre ^ fans poils ) les ongles font arrondis & prefque noirs*, l'appendice de peau qui efl à la place de la queue eft fouple , & n'a '"^rtt» -lit' •■!o,#/ra^" .■■•■•-■ ' ^• .^;Ji'' ^^; «•''-r! 5 4 Hiftoire Naturtlk Dû PETIT CYNOCÉPHALE. J'a I dit , volume xiy ,in-4.', zTjg^ Sf^^ qiic le finge que nous avons appelé magot ^ «toit le cynocéphale des anciens, & je crois mon opinion bien fondée *, mais il y a deux c^èces de cynocéphale > Tune plus grande qui eft en effet le magot , & 1 autre plus petite que nous donnons ici , planche Vi > d'après un deffin qui m'a été envoyé par feû M. Col- iinfon. Ce petit cynocéphale eft fans queue, & cet aj(iimal ne nous par oit avoir été îndimié pir imci|h naturalifte, à lexception afe Prdf^r îAlpift qui s'ex- prime Adans ks ternles^^i^ivans : J:a ' ^j^e , planche »j XX , figure jf^d'ùnj^éstit cynocéphale T> qui n'a point de queue*, il s'apprivoife « plus aifément, & eft auffi plus ipirituel j> & plus gai que les autres cynocéphales.»* En comparant cette figure donnée par Profper Alpin, avec celle que nous don- nons ici , planche Vi , on ne pourra guère douter que ce ne foit ie même •y '^f i /.''/ - du petiê Cynocéphale. 55 «âimal. Noas aurions pu rap})eller petit ^agot ', mais nous avons mieux aimé lui donnçr Jjé^Qin.de petit cynocéphtle, parce €(af*'d «mère du nlàgot en ce qu'il n'a pas les fefTes pelées^ & qu'il eft couvert d'un poil roux ,• & plus doux que le magot -, & ~'cft par le earadlcre de ^es pelées, ainfi que .'ar là? jrolongatio» 1ère aum du pithèque aToit' le Confondre.' yai dit que cette dernière efpccc (le majgot) fe trouvoit eh Efpagn^ dans les montagnes de Gibraltar. M. Collinfon qui doutoit de 6e hit y a écrit pour s'en informer. M. Charles Frédéric , com-' mandant à Gibraltar y lut a répondu que ces iînges habitent en effet iiir le câté •de la mpiffaçne qui regarde la mer,, qu'ils y lont nombreux, & que dés pct- •fonnes dignes de foi lui ont attefté qu'ils s'y multiplient (a). C'eft néanmoins le fettl endroit de l'Europe où l'on, trouve ^es^tinges dân^ leuiPétat de nature. 3.r;j ;• n'avoir pas It. par la grof^ du mufeau , q avec lequel on m' ^K; 't«^ ,i- ,^^^|r^>: Lettre de ied M.:Cjj!!infon à M. de Buflfoi, «atee de Londres le 9 Févrierl7é4.^ ^ , v ^.v C 4 >>fl»<*^^ -i-'^wV-'U-i T" .«s. ,Ç ■ 'i.»»< f.»y« ■ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) /. ^ ^.4é, "^^f *r ^ M? 1.0 M fl⣠If iM 1^ lââ 2.0 1.8 — '-^ lllll'-^ M 6" ► ^^ ^;. '^^<% ^ '# j^'V ^ /À w w '/ Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 873-4503 Il mj^ir4v0(m!«tiii h^. t ' iNlm Fi nw a ié^x :^, hït cotuaoitrtymijtfi eipèceV^coniervée à. Londres 4«ts b coileâion de M;r îieVeft {a% G<^ bafeoui» ja le inufeai^ trjb'xalpn|[ar^./B^9f^ onVvoitio^ç ij trois rpff5(fei nd^ M^th ■j^^ ni^aUllqujj )trpî$:ip|)i^€ï^idê^fc ,Qtiçe Ji^ itrpfe ( îMfetieç J)db(Hnnt > fl^î probaMr^ÇinlÙÀlfoRtjI^ïiJfitfes wiéjà -r^KSTT" T^^^^SS^^^ volumt l» pyn V > \ j7 w , ->■:■■;• ■ .''■■^- ■-. i^.'-v- FI.'; />. SS ^^ ~^-^ ■N ": ?? '::^?^ fzy^-^ '/ ■■'ititM'-'' V M i/Awff tardif** ' vS 1-^;^ \-' .-f^ r^î' î?^.': S»,-tCtlp>^,: '.*• sv." v: : -*- >■ ■■* -.u /.^ -ï ■ ■y \ . f '^W du Babouin des Bots, jj du babouui des boîs , & que M^ Peimaut â également vils dans k coUéâion de M. Lever {b)* : Le premier de ces trois babouins que M. Pennant a nommé le babouîn jaune» avoit la face noire , le mufeau alongé èc des poils longs Bc bruns au-de(ms des yeux; les oreilles étoient cachées dans le poil , dont la couleiûf étoît fur tout le corps d'un jaune mélangé de noir. Il avoit deux pieds de hauteur \ il ne différoit du babouin des bois que par fa taille , & P^<^e qu'il avoit les mains couvertes de pt>Hs^ "^ f Le fec^lld de ces trois baj^uins avoit la face d'vtfrv iîraii fpnc^^^ poil étoit dun brun pâfe fiifrla* poitrine, d'un cendré obftur.fqr Je cofes & fur les jambes , & mélangé de jaune fur la tête. M. Pennant 1 a appelé le babouin cendré. ^ Le troifième avoit la face bleuâtre ,' de longs poils au-deiïus des yeux, & une touffe de poils derrière chaque / ,•■'< ^:.M « ■ y^ mtimi'mm ^0 ^ (h) M* Pcimant , k l'endroit déjà cité. C5 .-1. .1* It'dt Aw-rUli: •*7 «oît cendré, mêlé de noir & de jaii- ^nâtre : il avoit trois pieds de hauteur. On yoïi jjp€ les caradères de ces trois^ ;i>abouîns k rapprochent de fi près de ,"C€Uic du haBouin? des bois,, qu'on, ne^ ^doiitles regarder que coinme de fih^Ie»^ Jvauét& dTune feme ^ même cTpèse»., #.^ ■ ' (j k!t&. / ■■0 nd " iiuh x.:i^w$i V- ''7 , tfAM b w. w^mT nwf>-«>'T^ !■ '«ym *> é^'^fw**».»»» '»»■?*■*■■. *»-V* 7b. xm: ^^ l^.xff. /y»^ />■/! I ucuue, TaAo'tt» LE BABOUIN A LONGUES JAMBES , ^t f. •' f .^V,o!\pi ^^^-Jf tmà Ë 1 1 71 1 ii:'> ~%^E Babothn eft plus haut moàté' fur (fes jambes qu'aucun autre balspuiii, & ^'«lêine • qu'aucune guenon ; il a ia i faae '^iikarnate » le front noir, & avancé' en '4bl$tne dfr'bouriet ^ ie poil xi'un' b^ii inéié 'dé jaune verdâtre fur la tête ^ fie cbs, ^iés bras A les caiûes -y MafichâtreTur la poitrine & fur le ventit v très-long & '^très-toufiu (ur le cou , ce îr<^. Les cdilpûtés fur :i^ jkSeë iùni'li^^ Se rouges v il a ia ';^6ù(^très-cottr.%rr4ottt ^'d^^ paffle inféaiettre,- ^ > ■ - Ce baboUfîi tiçnt orditiairènàent (ès> pouces & fes gcos; orteils écsartés de ma-^ ^ iiièf e à fomfîeif un aiigk droit avec 1er autres doigts. Le gros orteil eit un peu j i '.-< . vUllt fa^' 111, fkncht xx^figi^i' . c .. ii fi «', ■ ■,,<-f - '•.vr],.ix; ■ . /■ VT*-"'.- r;.*-.» •iî - 'h ff 4o Hijîoin Naturtlle 'tréonr '|M|r «ne tfnembriiie âvec >liÇi4cM^ qui i'avoifine *, les ongles des pouces îdiît^iMds acpiàts^*, ceUiT^diaulresddcls font convexes & plus étroits. ,.^ n Te nourrit , ainfi que Ie£ autres^m^ bouins» de fruits, de feuilles detjïbiiç, d'oranges!:^ d'in&âes > & particulièrcfù^t de fe^ynibééi , de fourmis & ^e moucha au'ii Itîfit avec beaucoup d*adreflef|^(B^ ■ oaiiit quVUes volent. Loifqu Qx»4ui figure d'un animal qui redembie preH que entièrement à ^ cekii dont il -eft queftion , & qtii n^en difîcre qiTe par la qiieue qui eft beaucoup plus longue. L'éftampe gravie & enluminée do cet animal nous a été envoyée par feâ M. Ëdtirards *, & comme ce nati^alifte ne hous a donné âucuh éclairciâ'ement ^&»x cet individu ^ noiis prévenons crue le defltnatéur employé par M. Edwards s'eft trompé , & que l'animal quil a re- préfenlié avoit la queue auffi courte que le b^uin: à longues jambes» & étoit abibiumiént' de la même efpèce que çelui-^. jif iï :\> f'-*J -S'H 'riwVî vïVC' -"3 i jiii « » ^ bl.^^Mb V •• *«*»•» ■tîyi| ,n' «1i-?f;5i ■.'/..r' r. »4 ■? / ) .MïtJ, *^ «X H^oire NatunlUr W L E CHOÏl AS (û)l : %^E GRAND & gros Babouin' qu'on tfouVe ^ dans les parties méridionales des grandes .Indes y ic mrticulxèren^ent dans l'île de -eeylan , Uiiv^ quelques, voy agf lyj; , peut fe difUr^^er des autres BaBoûiiiS' îpar unp touffe de poils qui fcrplève en > ferme de houppe au-deâus de la tête, .& par la couleur de fa peaU fur le nçar ^ qui forme une bande d'un XOfX^e très-vif, 1 ic fur le milieu- dç h. face dpi^t lés touiss font violettes. h j i ^ M. Pennant en a vu, en 17^9, /uft. i '' /o^ Le oHotm Sçhnier ^ lùp, naf* di$ quain^ Papire. Gçj^yffpir*/. 56o*' .' Sirmia mornMé t|l^rdi|icr^ aR- UoUni 1766 y^ Grand baboain* 76. Pennant flujl, du ^adruf*- iw/,f>/flf. 173. Montegar TfanfaSt. philofiyh, h,* i^Oi BtadUyi Natuf, 1 1 7. f a^. xy ,fig. i . Tuft&d-ape.^ PtnnaéyVQL Jyfog, 174^ //(«wiSê^ ''■\-:. ;,i^:.. s ki * .(«)i ;47 itroiiVe frandçs 'île de kaoouiiiS' ilèvt en la tétè , r le nezr çs|0U(es 79, un! /:^^; % fimejk^ ^■e> 'fejf?^^;^ Cr«»^ -JÎTÎ'- "^^«^ ^^^.^ LE CHORAS mmimrmimmmmfm '^^ ■t' ■ ■1^... fr'^i .■t-.,';j*.,i' % " . A ^'hM I l^t: M^^.X*:''-^',?»ï. /W^ÀÏ t^ . *t? i !*'■ ■ ■-. I K .'^'' * ^> V. -: ' '. ■■'^' ■->^ ■■■,■''■11 ■, i.. ■if*. "^■•',^'%,*f:. i'^/ï?s If -î^»,' *"*i'ï> :^9v>i}ii^y^,P-] r- . s H .:j-*#^- *'«^. *.> ;J^!g(^i^^^^'-f'm \<-^x_ r,^ r- . o^-wv.i*" •'■»*■' .A* , t s <:•-«;.';*■ ^KilT") ;jj « • > ■ •;.*■;-" "'"û,' rrifn^ "';^^-i^::^-'^-'f/':r- dit Chorasù mdivicla vivant qui avoit cinq pieds de- haut. Les oreilles de ce babouin font petites & nues -, fbn moTéau eft très- alongé ôt fbn nez paroît tronqué par le bout , ce qui lui donne de la reffem- Blance avec le boutoir d'un fanglier- Ce boutoir , ainfî que toute là partie fiipérieure qui forme le nez , eft d*un^ jiouge très-éclatant : les joues , comme dans le mandril , font d*un violet clair. & très-ridées*, l'ouverture de la bouche eft très-petite.. . . ^ Sa houppe eft compof2e de poils nôl^ râtres & trls4ongs via tèïty les bras fe îès jambes font revêtus d'un poil court,, dont la couleur eft mêlée de jaune & de noirâtre •, des. poils Bruns très-longp coti- yreht les épames -, ceux qui garniflênt k poitrine font auflî très-longs*, les^ maints > 9c les pieds font noirs & les ongles plats v la queue dont le: poil eft fort touffu^ iSi: aflez cotirt, n'a que quatre poucçs (Je tongueur -, les feffes ibnt pelées , & dCun pourprfe très-vif;,c|iii sfétend fur îe derrière des cuifles.. Nous donnons icr {planète ix) îà figHse d'ua. bajbouui de c^tte efjtcce , V. n 64 Hiflolre Naturelle " âgé de trois ans, que nous avons vu & fait defliner vivant II avoit trois pieds un pouce de hauteur : Ton maître ï'avoït acheté à MarfeîIIe deux ans auparavant , & il n'étoit alors pas plus gros qu'un petit fapajou. Il étoit très-remarqiâahle par les couleiurs de la face & les parties de. la génération \ il avoit le nez , les nafeaux <& la lèvre fupérieure d'un rôuge vif écarlate •, il avoit auflî une petite tache de ce même rouge au-defîbus des pau- pières. Les yeux étoient environnés de noir & furmontés de poils toufîus de même couleur •, les oreilles étoient poin- tues & de couleur briuie ; il portoit fous le menton une barbe à flocons •au^n blanc )aime , à peu-près femblable à celle du mandril. Les poils à côté des joues étoient d'un blanc (aie & jaunâtre, mais longs & bien fournis *, ces poils hériliés irc couchoient Çc dimrnuoicnt ifé longueur en gagnant le lommet de la tête , & les taches blanches au-dèfliis (des oreilles étoient d'un poil très-côuft. Le milieu dii front étpît couvert ' de poils noirs qui s'élevant en pointe vers le Tonimêt' de la tête, y formoient une ;!* , s^ ! —t- -' ■JV-v'-iV f ■ ' y . houppe , & s'étendoient en forme de crinière, qui , pvenoit s uni^, , fur j'épinp du dos h uôe; raie noi^^ > laquelle /p proiongeQÎt jufqu'à 1;^ queue. Le poil du corps |ttait d'un brun yer^fiatre mêié de noir , crfiii dei^ ftaf^cs un peu ardoifé , & fur le ventre il éf oit d'un blanc falp un peu jaunâtre. Le poil étoit plus loi^g fous le y«itrc que^ mr le dos. Le four- reau de i la verge» ;9ÎnS <|ue les cailofitès fut? ' les fcflies , .étQie«it; d^un rpugq . &ar- "lâte aiiflî yiî qup ceîiû :4fS iiafeau;3t, •tandis qùç. ;1 es teftiçules étoî^nt d,*i>ii violçt foncée ainfi^que la peau de l'in- térieur des cuiffes. Ce choras avoit en imarjdiant à quatjte. pattes» la mêifiie ^ll^irc que le papion v lé train de devant' étoit feiïiibîemènt plus élçvé que le train de : dejfrière , les jàrnbe$ de , jdevant étVnt pÎHs longues. ; . On a obférvé que cet animal fe nauç- riflbit de fruits, de citrons, d'avoii^e, de'nojx qu'il ^crafoit entre ks jdfttts jk iqtt il avalpit^ aj^rc kJÇ>oq^e) il les jferroft dans fes abajoues qui pouvoient en con- tenir juftrn^--iinitHtrnr- paruîtr e -trèf- remplies, Il m^ngeçit la ywi^e cuite ■•; VI . v 'S. 1- f * €6 Bfflâire NatutetU èc refufoit la ente ^ il aîmoit les doîI^ fons ferinwitées , tdies que le vin 5c l*eau*de^e. Oft a oï>rervc aufli que te |>abouin étoit moitm zpit y piois i^rave êc itïoins liiàï-projMre qtie^ la plupart des- antres linges. Schreber dît qit'on mon- froit en Allemagne, en 1^64, utï de ces grands ba&ouins qui avbit^and foin 4e nettoyer fa hutte ,v tf en otervles excré-- mens {h) , &: ijtii ifeémie fe iavôit fouvent le vifege & fol» iftâttis avfcc^^Êi faUye. Tous les natoràifftes qui ont vu ce ba-^ Bèuin, s'accordent S dire qu'il eft très-» arderit tti amour v mtme pour les lemnteSr ^^'^^i'**"- -'^'-^^ .^t^Wî03> .«-i ?$ ~u>^:i\:i'4. '^^ E'iridividtt que M. Pennant a VU en y^Ln^eterre , etoit d'iiiié très - grande force, car il compare fon cri au rugif- ïement du lioni J^attiàis ii- ne fe t^noit for les pieds de derrière que lorfqu'il y 'ftbit forcé par fon condu^eur > il s'af- ftfèît fôuventfiu: fes fcfles en*fe penchant ^ iiViôit^& ëfî laiffant tomËer ^s bras w'fin Vëntrév; Au fefté, cet animal •mmem "ifm *^lvL ifSJ jtiftlrdmer^Ài'^iâroit'di^^ riii.qfr;o7 .■v.;.»--^"-TP;'>>T-/c r^Wtf'- ■■'■■^ •:,-':■ lit,. du Choras.M I -i qat nous avons nommé choras y eft le jrj^ de Gefîner y cajr la figure que ce natundifte en a donnée ,, eft trèstcdn-' forme à celle que M. Pennant a fait deffiner d'après l'animal, vivant L'd: * çn ne l'a regardée comme défeébieurè , qiie parce qu'on la rapportoit à notre papioii ( Vol. XIV, in-j^" yjmgt t^g , P^nct^ XII J ) , dont il diffère pnncçalemcnt par les iUlons & les couleurs rpuges de k Êice^ aîjEifi qise pas la touffis de jpoik 91^ porte .9U^4lcfias^ dç IktStebi : \â ■f ■■■?! *»is'-'^ S . k>\ ^' \ ■="?-. •:.:t«^ ?5^:;iirl:v' ■ • ipf'i é 'm. ,.v:.'';'.^i;^.^s|i É ^?¥ f'v'^vH't, ïrj-iuvl^;^-^''?" 1 f ^ 1 ttîitti,^^^^^ t« BifioireNd/UreîIe -"* -JsftV »S»a ■^r-r % y ■7 %^V/ Si& >4a^«*«MlB«BB^ Qi \. l i LE BABOUI -rîîr. :;33 ds BABOUIN â le lïïïiîeau trèi-aloogé , très-épais, & fenibiable à çrfiU du chién, ■ce qui 1er a fût dotoèr Ê ^dfén^tiiià^tidtu plupart fcrt dour^fié ioïrt^ii^ 1 cft violet, les yeux, font petits. Les cils iii^ -^• ;**' U-" ^^ Dog-faced baboon. M. Penaant ^ hifl, nau : Le Urtarin. Jlebily jiM^âf Simia JËgyptiàcéff^^M^Êid^È, claniiiu tttitnfis Simia aMaiifgf poil dtt* veille ^>€Û' blancliâtre ^' le^x^ohiés fur tes leffes font larges , proéminentes^ & f(>uflltr^s ^ la> autfue eft velue, plné mince vers l'e^ctrémité qu'à fon origine , prefqu'auiS longue que le corps, 8c communément relevée. Ce cara^ère fiif«^ firoit p^ faire drftinguer le baboiia^^^ '^i'''.AS.i u 70 Hifhire NaturtlUjX:^ uK* k mufeau de chien , du papion qui a U queue très-courte « mais avec lequel le premier a cependant une très «grande reâemblance » tant par fa conformation que par fes habitudes. 'î3'î?'''ff'' im -yiln i pj Le babouin à mufeau de chien a. les bras & les jambes fort épais & couverts d'un poil touffu. Les mains & les pieds font noirâtres & prefque nus> tous les iOngles font arrondis & plats. --*'.- - M. Edwards avoit re^i un individu ie cette e(jpèce qui avoit près de cinq pieds de hauteur , & qui avoit été pris dans rArabie« Cette efpèce de babouin s'y affemble par centaines » ce qui oblige les propriétaires des plantations de café ^ être continuellement Air leurs-gardes contre les déprédations de ces animaux» Celui que M. Edwards a vu virant» étoit fier , indomptable &. fi fort , qu'il auroit terraflé atfiment un homme ù>ït & vigoureux. Son indination pour les femmes s'exprimoit d'une manière très-violente &. très-énergique. Quelqii'iift étant allé le voir avec une jeune fille « & l'ayant embraffée devant ce babouin |x>iir exciteic ^^ jaloufie» ranimai devint v,^i du Ba$ouin à mujeâu de cÙén» jt furieux.^ il iaifit un pot d'itaîn qui étotC ^ fa portée ^ 8c le jeta avec tant de force contre Ton prétendu rival , qu^il lui fit june bleflure trèsK:onfidérabIe à la tête. Au refte , cette, efpèçe fe trouve non- fenlement en Arabie, mais encore en Abyflinie, en Guinée, & en général dan^ tout l'intérieur de l'Afrique, ja& qu'au cap de Bonne-efpérance ; ils v foiit également en grand nombre. lU ont les mêmes habitudes que les papions; fie fe réunifient de même pour aller piller les jardins^ plùiieurs enfemble. Ûs fo noiirriflei^t connnunément de fruits : ils aiment auffi les infeé^es^ particulière» ment les foùrnuîs, mais ib ne n^angenib point de yiaçde, ^ moins qu'elle no /bit cuitc/if'^ï î- •■^'^ Malgré leur grande force, il eft iaifS ^e les priver lorfqu'ib font jeunes, As ouèlqUes vo/ageurs ont dît qu'au cm de Bonno^^pérance on s'en fervoit quel* j^fuefois cbo^e dé chiens dé garde^ Ils ajoutent que lorrq9'en l^es frappe , ils pondent des foupir^ & des gémiffc: me^s acçon^aenésdeiarmci. loi ë>i e ■4* . i> > ; ft MJbin Naturelle.. h'M'^i 'iîi'iï?i ii'ir Â"D D ITI ON't ALARTICtË DO LO'WANÎiO, \[or^ ôi^voits ICI {planche j»)rj*ine figOretv>j>i:.(i-d'aprcs une gravure enlu- muvk ■m m'a; été envoyée d'Angleterre P^r feû WLi Edwards, fous le nom de J^' jingi' i de ' ^Maeo ^ parce qtf il étoit . vèn^ ^è Moco dans' le golfe[iP«rfîqu0*ii4 Çç| ; ii ftnge • ASié , m'icrit ; Mi rfeiWAçfei^g^e 9> 'l'air rdiffinjé vivant ^riétoit mSi^ *^^rtt Â?c»^ jimonri qu'il étoit ;(pi«lt^eUî. 4,,^^:. . ^f Pendant que je faiÇois|i figure ly HH /^ j> jeune-homme & une jeui^ç feui^ïHî ^vinrent le :votri) il ç^r-iijij^çjSrer |S;è'5- * li&fertrtdeis'âpproBihf?^;^ Ifrfeïju^ ri ' ^«k itrrqât jfortinneisii fijir (fos jjj^asjj f^Jindiiilq ^iainc hiamitietJrV;^§it^i4fi%ifti ir^ dïafféV il fit très-mailvajftî. mine , & w*|ibwr;]fe venger il lui] jetà) de ^putes ./les forcea;Mn gfos; po^, tfïéj:?^^ qu'il »9 trouva fous fa main. II h'étoit néan- ■ éitt^ moins du Lowando, 73 »» néanmoins que de la taille cftin enfant w de dix ans. » L'efpèce à laquelle ce Ange de Moco nous paroît appartenir , eft cefle du lowan- do dont nouç avons parlé volume XIV 9 in-4.®, pag^ 169. l'ai dit que quoique Touanderou & le low^ndo nous parurent être d'une feule Ôc m-mè efpcce, nous ne laiflîons pas que de -ur conferver à chaam le nom quii<; portent dans leur * pays natal , parce jii'ûs forment ait moins deux races dii rnd s & confian- tes. L'ouanderou a iè c-^ri > couvert de pôJs bruns & noirs /ec une large", chevelure & une gri " barbe blan- che : au contraire, le lo\ ando a le corps couvert de poils blanc îtres avec U chevelure & la barbe »ires. Par ces derniers caradères, onv( que c'eft en effet au lowando plutôt cu'à l'ouande- rou qu'on peut rapporter l'animal dont • nous donnons ici la figure , c «r les autres ", caraâères , tels que la longueur de la ^ queue 5 la forme du corps Se celle des membres , font communs à ces deux efpèces 5 c'eft r à -dire, les mêmes dans Touanderou 8c le lowando, - ; , .^^.,- j « Supplément. T. Xlll •: D i >^ «. •iSt \" '■■ ,/ jj^ Hijloire Naturelle. Au refte , ce lowando a les fefles pelées , la face fans poil & de couleur de chair , jufqu'au bas où elle eft noire au/H bien que le nez *, il y a des poils au-deâlis des yeux , en forme de four- cils. La tête eft coiffée de grands poils grisâtres, touffus & ferrés , qui lui for- ment comme une large perruque dont les bords font blancs & accompagnent la face. Les pieds & les mains font noirs , les ongles un peu longs & en gouttière -, îa queue eft d'une médiocre longueur & bien couverte de poils *, les cuiiîes & les jambes font garnies de poils d'un brun rouflatre. Le corps & les bras jufqu'au poignet font revêtus de longs poils d'un blanc fale , & le deffus du dos eft d'un poil brun , ce quiiui forme comme une peliffe qui lui tombe jusqu'aux reins. Cette deC- cription qui n'eft faite que d'après la gravure enluminée, ne peut pas être bien cxa6te , & je ne la donne que faute de plus amples obfervations : peut - être M. Edwards , qui m'avoit envoyé cette gravure trois ans avant fa mort, aura-t-il laiifé dans fes papiers une defcription complette de ce même animal qu'il a defliné vivant, : ;'tf : ■ * ;s fefles couleur îft noire [es poils de lour- ids poils lui for- ue dont pagnent ît noirs , )Uttière -, Tueur & es & les un brun jufqu'au 3iis d'un i'un poil le pelifîe ette deC- après la :tre bien faute de ut - être yé cette aura-t-il cription qui-l a 7S li: i V'ii 'c .AD DIT lO N A L'ARTICLE DE L'OUANDEROU. Ijyi» Ma&cellus BiESS m'a C it que les habita ns de Ceyian appellent o/wart" \derou ou vanderou, des linges blancs qui [ont une longue barbe-, il ajoute qu'ii en avoit embarqué quatre pour ie^ amener en Hollande avec lui , mais que tous "toient morts en route, quoique les utres fînges amenés du même pays , 8c n même- temps, euffent bien foutenu a fatigue du voyage: ainlî , Touanderou taroît être refpèce la plus délicate des nges de Ceyian. M. Marcellus Ble/s joute qu'il a eu chez lui, à Ce/Ian, n petit ouanderou né depuis trois jours , t qu'il avoit de la barbe autant à pro- ortîon que les vieux *, ce qui prouve l'ils naiflent avec cette barbe. Nous avons aulïi été informés que ouanderou , ainfi que le lowando , font ès-adroits , qu'ils s'apprivoifent avec Di y 6 Hijîoire Naturelle, ordinairement ils vivent peine & qu peu de tems en captivité. Dans leur pays l, la taille des plus forts , lorfquils deKoùt , eft à peu^prcs dctrpis pieds font 9ç demi .rçC' .r T "'".i '^Trr '^r > ; ils vivent ns leur pays s , lorfqu'ils C.trpis pieds **f,^> , ««vr ,:-i«v.;.i;i'i;»f-i-c: :,^ -\Mi V,, ■{■>••;-> {»y' M 1 ■ ' ■ .'Ji--' ' t^5P^^;> lin V ^■^ l# 5^' \ ,.s^;, ■'^jSi^,, * \ Wi^,> W 9 w\ %Ê^ II mm 1 "i LA GUKNON A LONG NEZ irue^ar/e âoj --1 ■(» ..t*'».'-.**»"**"»"-;*'^ r.jur^irv'i-»'»*'-" • ^/ ^-2,, If* ,ï*^^. ^7. .-HT * -.* ' 'V / \ -«.> 1 "^ 'tôt . r .*' « ' OT^ ^t^îïvV. ■:*' 7h.:sm: ^^ Taxa. 'TT J^l n . ^^^=^^^^^^é^^ E^^^^ f^*> f^'èm ■f" -'.m ï' ^ÊÈmm ■iVi^ ■■»"te^ :M. i^^«^ LA GUENON A LONO NEZ A: n . ■^i ç. ■^-:iL^K'^''~\ ;^*'^:^'. " ♦*ii# LA G ÛE NON VI r -.< ■ PI -^^^mJ^ .M ".'«- ""'^''''^ *'^«?i«" w.'^*^ j A LONG NEZ^ ._^^-,j,*.i. ^- ,-.'-JiJ4.,J:%,;i '■"'>*^ !iP>^'' .V ..jw* '?■'.•>' ,;/ VjEttE 6UEN0>^ oli fînge h. longue queue ^ nous a été envoyée des granoes Indes, * & n'étoît connue d'aucun naturalifte , quoique très^remarquable par un trait ap- parent , & qui n'appartient à aucune des autres efpèces dé guenons , ni même à aucun autre animal j ce trait eft un nez large proéminetit, affez fembiabîe par la forme à ceiui dé l'homme , mais encore plus long , mince à fon extrémité , & fur le milieu duquel règne un (îilon 2ui femble* le divifcr eh deux lobes, es narines font pofées ^ ouvertes ho- rizontalement comme celles de l'homme-, leur ouverture eft grande , & la cloifon qui les fépare eft mince*, & comme l6 nez eft très-alongé en avarit ^ les narines font éloignées des lèvres , étant fituées à l'extrémité du nez. La face entière eft dénuée de poil comme le nez \ la peau n. ^\\ M . i-, ,, . ■TK- 78 Hijloire Naturelle '-^': v en eft d'un brun mclé^ de bleu & de ' rougeâtre. La tête eft ronde , couveirfe au lonamet & fur toutes les parties pofté- rieures, d'un poil touffu aflez^court & d'un brun marron. Les oreilles cachées dans le poil font nues, minces , larges, de couleur noirâtre & de forme arron- die, avec une ccbancrure afl^ez fenfîble \ leur bord. Le front eft courte les yeux font aflez grands 5c âflçz éloignés l'un de Tautre*, il n yr a ni fourcils , ni cils à la paupière in/!erieure , mais la paiir pière fupérieure a des cils aflez longs; La bouf he eft , gjrande &. , garnie de fortes dents canines & de quatre înci- fives à chaque mâchoire , femblablcs à celles de l'homme. Le corps eft gros & couvert d'un poil d*un brun marron plus ou moins foncé fur Iq dqs & fur les flancs , orangé fur la poitrine , & d'un fauve mêlé de grisâtre Xwt le ventre , les cuifles & les bras, tant au -dedans ...1,1 ' qu'au-dehors. Il y a fous le menton, autour du, col & fur les épaules , des poils bien plus longs qtie ceux du corps , & qui forment une eipèce de camail dont la couleur ■?■-:<'>■ <:^ :: l. de la Guenon à longne^. 7^ Con<^»-afte avec celle de la peau nue de la tu.e. Cette guenon a , comme les autres , des callofités fur les fefles s (^ queue eft très-longue & garnie, en-deflus Se, en ; defîpus , de poils fauves aflez courts *, fes mains & Tes pieds nus à l'in- térieur , font à l'extérieur couverts de poils courts & d'un fauve mêlé de gris. Elle a cinq doigts, tant aux mains qu'aux pieds , dont les ongles font noirs s celui des pouces eft aplati, & les autres font convexes. Voici les principales dimen- fions de l'individu qui eft au cabinet du Roi -, c'itoit un mâle , mais dont les parties de la génération étoient trop alté- rées pour que nous ayons pu les décrire. »' Longueur du corps. du mufean| ''«^••'o"c"'i">?'»««» ^ Panus ^..« I II 9 Longueur du bout du miifeau à ' l'occiput // 5 3 ; Diitance ou bout du mufeau à l'aHgle antérieur de i'œil. . /f 2 9 Diitance de l'angle poftérieur de l'œil à i'oreiile // 2 if Longueur de la queue 2 i 9 ^ Longueur de l'avant-bras // 5 6 [ Longueur du coude au poignet.. // 8 10 Longueur du poignet au bout des doigts , // 6 S D4 ". .>' \\ 80 HiJIoire Naturelle,^ ", • Piedi. Ponces, Lignci. Longueur de la jambe du genou au talon ^ 10 a Longueur du talon au bout des doigts. V 8 3 Longueur des ongles du pied ... • * 7 Longueur des ongles dç la main*. • • ^ i •■ y \\ 'oncci.Lignci, 10 a |, C 3 M n } .• /y /3 . ^ .S2 LE MACAQUE A QUEUE COURTE, II ■^^■ '■-r^--' — '!^^"rt^'*aF^^ 8 I /:,, V -"^ - H ^4. ^ --A >«- . ^i# LE MACAQUES .'^. ,.. •«r ^ QUEUE COURTE.: SS ous WE DONNONS ccttc dénomination à Tanimal repréfenté ( planche xui ) que faute d'un nom propre , & parce qu'il nous paroît approcher un peu plus du macaque que des autres guenons ; cependant il en diffère par un grand nombre de caractères même cflentiels. Il a la face moins large & plus ejElée, la queue beaucoup plus courte , le$> feffes nues, couleur de fang, auffi-bien que toutes les parties voifines de la gé-, nération. Il n'a du macaque que la queue, très-groffe à Ton origine oi\ la. peau forme des rides profondes , ce qui le rend différent du maimon , ou ungc à queue de. cochon, avec lequel il a néanmoins beaucoup de rapports par le caradtère de la queue courte -, Se - ; comme ce macaque 8ii le finge à queue ,^;^ M. ■ ^ * ■"■^(T^mv^-^^-.- -^-i "t;î"i';." .vw^^v:- ..i^-lH^ f^^^" ^' i^ «2 HiJIoire Naturelle > v de cochon ont tous deux la queue lieaucoup plus courte que lès autres guenons 5 on peut les regarder comme laifant à cet égard la nuance entre le genre des babouins qui ont la queue courte , & celui des guenons qui Tont très-longue. — j' -^ Tout le bas du corps de ce macaque qui étoit femelle , eft couvert , depuis les reins , de grandes rides qui forment des inégalités lur cette partie & jufqu'à Torigine de la queue. Il a des abajoues ^ & des callôfîtès fur les fefîe« qui font duh rouge très-vif, auffi-bien^que le dedans des cuiffes , le bas du ventre ^ l'anus , la vulve , &c. mais on pourroit croire que Tanimal ne porte cette belle couleur rouge que lorfqu'il eft vivant & en bon état de fanté-, car étant tombé m.dade , elle difparùt entièrement , & après fa mort ( le 7 Février 1778 > il n'en paroïfloit plus aucun Veftige. Il étoit auffi doux qu'un petit chien*, il accueilloit tcus les hommes , mais il refufoit les ca reffes des femmes , & lorfqu'il étoit en liberté , il fe |etoit après leuxsv ''iiC : J.' I \ ■■.'l?T-,v ■'.^•:f" ^^l^uc :; i du Macaque à queue courte. 8 j Ce macaque femelle n'a voit que quinze pouces de longueur \ Ton nez étoit aplati avec un enfoncement à la partie fupé- rieure , qui étoit occafionné par le re- bord de Vos frontal. L'iris de Tœil étoit jaunâtre , Toreille ronde & couleur de chair en dedans où elle étoit dénuée de poil. A la partie poftérieure de chaque oreille , on remarquoit «ne pe- tite découpure , différente pour la forme & la pofition de celle qui fe trouve aux oreilles du mac;^que de notre volume XIV y 'in-^° La face, ainfi que le deffous de la mâchoire in- férieure & du cou , étoient dénués de poils. Le defîus de la tête & du corps étoit jaune-verdâtre, mêlé d'un peu de gris *, le dellous du ventre blanc , nuan- cé de jaunâtre. La face externe des bras & des jambes étoit de couleur cendrée, mêlée de jaune , & la face interne d'un gris cendré clair. Les pieds & les mains étoient d'un brun noirâtre en deffous , & couverts en deflus de poils cendrés. L'ongle du pouce étoit plat > & les autres courbés en gouttière. La queue étoit couverte > comme les jun- D6 \ I»' ♦ "t 84 Hifioirê Nmdit. bes 9 de poils cendrés , mêlés de jâfiAe \ elle fîmiloit tout d'un coup en pointe *, fon extrémité étoit noire > & Ta longueur étoit en tout de lept pouces deux lignes. Ladépoumedece macaque eft au cabinet du Roi. . w . \ • -m'-m^r '' /'i ;.• r. Mcù^ ^1 U ' #1: / ¥/ ' \ S de jâûAc : en pointe *, fa longueur leux lignes. t au cabinet Jti'«&*««*'»IiTJ*^ï'lï">.«Ks^ «* î>«îl- ,:'«„; ?-;•,:. mm il' .'* ; '^■:M»9 '^ i î , v.-^ < 1 I r' ,^-^e;*i- Toznr'^'^To.jaz. 71 EJit. .«-■.-,~tc«>'js*r-*T-f /*l 2^ i.E PATAS A QUEUK CX)URTE. ••-»--' _.— •. r t '^' ' 't- if > ' ;| '■--►•ii r >. ;■■- -fi LE PATASv* A QUE UE COUR TW'- \ ■ ■ ■' - ' : - . .-.■■■'■, JNous AVONS DONNi {V6L XrKjîn-4.*, planches xxyêc xxVi) les figures de deux patâs , l'un à bandeau noir & l'autre ^■, à bandeau blanc, nous donnons ici {plan" ' che XIV ) la figure d un autre patas à - bandeau blanc , mais dont la queue eft \ beaucoup plus courte que celle des autres. ' Cependant , comme il ne femble différer 3 du patas à bandeau blanc , que par ce L feul caradtère , nous ne pouvons pas ^ décider Ç\ e'èft une efpèce différente , ou une fimple variété dans refpèce*, voici la defcription que nous en avons faite fur un individu dont la dépouille bie». préparée fe trouve au cabinet du Roi La queue n'a que neuf pouces de Ion-/ gueur , au lieu que celle des deux autres patas en a quatorze., Le diamètre de.ia queue étoit de dix ou onze lignes à fou ■ •s * r-.i tS Hifoire Naturelle orieine, & de deux lignes ^ feulement à ion extrémité , en forte que nous fommes affurés que l'animal n'en a rien retranché en la rongeant. La longueur de l'animal entier , depuis le bout du mnfeau jufqu à l'origine de la queue , étoit d'un pied cinq pouces dix lignes, ce qui approche autant qu'il eft pof- fible des mêmes dimenf^ons du corps des autres patas qui on*, iln pied nx pouces. Celui-ci a la tête toute fem» blable à celle des autres , Se il porte un bandeau de poils blancs au-deflus des 3reux , mais d'un blanc plus fale que celui du i>3Ltasrepréknté planche XX y !• Le corps eft couvert (ur le dos d'un poil gris - cendré , dont l'extrémité eft un peu teinte de fauve. Sur la tête & vers les reins le fauve domine , & il eft mêlé d'un peu d'olivâtre. Le ventre , le deflbus de l'eftomac & de la poitrine , les côtés du cou , le dedans des cuiifes & des ïambes eft d'un fauve mêlé de quelques teintes grifes v les pieds & les mains font couverts de poils d'un gris-cen« cré , mêlé de brunâtre» Le poil du dos ^ un pouce dix lignes de longueur; J '^' . 'M' ■ . > du Pûias à queue courte. S p Ie§ jambes de devant font couvertes dç poîls d un gris-cendré , mêlés d'une teinte brun« qui augmente & devient plus foncée en approchant des mains. Dans tout le refte , ce finge nous a paru parfaitement femHlabie aux patas des. planches xxy & xxvi. «i i '^'^■ 1* .A^.i-l'^'K t- ,4 88 ' mftoire Naturelle LA GUENON A MUSEAU ALONGÈ {a). r Vjette guenon a en effet le mufeau très-long , très-délié , couvert d'une peau nue & rougeâtre. Spn poil eft très- long fur tout le corps , mais principa- lement fur les épaules , la poitrine & la tête -, la couleur en eft d*un gris-de-fer mêlé de noir , excepté fur k poitrine & le ventre où elle eft d'un cendré-clair -, la queue eft très - longue. Cet animal a deux pieds dcj haut lorfqu'il eft aflîs j fon naturel eft fort doux. M. Pennant qui la fait connoître , ignoroit fon pays natal -, mais il croyoit qu'il avoit été apporté d'Afrique. Cette efpèce refîemble beaucoup , par fa conformation , à celle dont nous / (a) M. Pennant , hijlo'tr& naturelle des quadrupèdes 5 pokme ij/'d^c i^*] , planche xxjjj. ,,^?*|? ^.un. 7p. XI/. /"/.iS./'JS r>^-1^ ' '-»■*!»' v.;'>.'."i m iêi A%>v;s^>s.^^ LA GUENON A MUSEAU yVI.ONGE, ,^' ? 1*- • - iii:o- - ■...■»■•■• r-#-i;: jo ,i^;IJifloir€ Naturelle f^-^. it- i s •Tîîf/ LA GUENON COURONNÉE. Wous DONNONS ICI (planche xvi) la figure d'une guenon dont refpcce nous parcît très-voriine de celle du malbrouk, & encore plus de celle du bonnet chi- nois dont nous avons parlé dans le même article , volume XI V^ in-4.*', page zz/f^ êc donné les figures , planches xxix & j^j^x. Cette guenon étoit à la foire Saint-Germain en 1 774, fes maîtres Tap- peiloient le finge couronné , à caufe du toupet en hériiîon qui étoit au-defllis de fa ^ tête-, ce toupet formoit une ef^ pèce de couronne qui , quorqu'interrom- pue parderrièjre , paroiîîort aflez régu- lière en la regardant de ^>ce. Cet animal étoit mâle , & une femelle de même efpèce que nous avons eu occafion de voir auffi , avoit également fur la tête des poils hérifîés , mais plus' courts que ceux du mâle *, ce qui prouve que fi ce n'eft pas une efpèce, c'eft au moins une variété confiante. Ces poils longs de 7» • ."'♦■>• /"/ 20 /^. ço ^-35^ '■•1 ,,^îlÉ|%''^' ,.«^ 1 1*^ - >((#»%A %■'- ■M' W ■r^^& I^A CrUENON COURONNEE '•■::'';. ":>'... - '- !,S- -. , t ,ÎV !¥> If ■MiÀ / ■i. i t f: \i de la Gimon couronnée, 91 deux poii(;;«^ à deux pouces & dehii , font br|ii»6 à la racine , & d'un jaune doré jttiqu'à leur extrémité -, ils s'élèvent en /avançant en pointe vers le milieu du front, & remontent fur les côtés pour gagner le fommet de la tête , où ils fe réuniffent avec les poils qui couvrent le cou. Le poil eft moins grand au centre de la couronne , & forme comme un vuide au milieu *, & en les couchant avec la main , ils paroiflf nt partir cir- culairement de la circonférence d'un petit efpace qui eft nu. : La face n'a que vingt - deux lignes depuis la pointe du toupet entre les yeux, jufqu'au bout du mufeau *, elle eft nue & iillonnée de rides plus ou moins pro- fondes •, la lèvre inférieure eft noirâtre l & l'extrémité des mâchoires eft garnie de petits poils noirs clair-femés •, le nez eft large & aplati comme dans le mal* broiilc & dans le bonnet chinois. Les yeux font grands , les paupières arquées , & l'iris de l'œil couleur de cannelle mêlée de verdâtre. Les côtés de la tête font légèrement couverts de petits poils bruns & grisâtres, femés de quelques s. 92 Hifloire Naturelle' ""^ poils jaunâtres. Lc^ oreilles font nues & d'un brun rougeâtre-, elles font ar- rondies par le bas & forment une pointe \ Tautre extrémité. Le poil du corps eft d'un bmn-mufc , mêlé de teintes d'un jaune foncé qui domine fur les bras en dehors , avec de légères teintes grifes en dedans. En général, le poil dil corps & des bras reflemble, pour la couleur , à celui qui forme la couronne de la tctç ; les cuiffes & les jambes font; d'un jaune plus foncé & mêlé de brun -, le deflous du corps & le dedans des bras de des' jambes font d'un blanc tirant fur le gris. Les ixmcs * !*s pieds font couverts d'une peau d'un bun noirâtre, avec de petits poils ras & noirs fur la partie fupé- rieure. Les ongles font en forme de gouttière , & n'excèdent pas le bout des doigts. Cette guenon avoit rongé une petite partie de fa queue , qui devoit avoir treize ou quatorze pouces de longueur lorfqu'ellc étoit entière. Cette queue eft garnie de poils bruns , & ne lert point à l'animal pour s'attacher : lorfqu'il la porte en l'air , elle flotte par ondulations. Cette guenon avoit des aba- »- delà Guenon couronne'e^ 9j joues ôc des callofîtés fur les fedes*, ces caliofités étoient couleur de chair, en forte qiie par ces deux derniers carac- tères , aufli-bien' que par cel li des longs poils, elle paroît approcher de iî près de refpèce de la guenon que nous avons appellée bonnet chinois , que Ton pour- roit dire qu'elle n'en efl qu'une variété. îi iî'y a de différence très-rremarquable que dans la portion des poils du fom-»' met de la tête^ lorfqu'on les couche avec la main , ils reftent aplatis fans for- mer une forte de calotte, cotnme oa je voit dans le: bonnet chinois» ^3 ^^l?^ Longueur du corps mefur^ en Pieds. Pottce«.Lignefj lignedroite // ii p Longueur du corps meiliré en ligne fuperficîeUe i g // Longueur de fa tête.. . .......// 3 ^ Difiance de ia mâchoire Aip^ rieure aux yeux., ^ ^ * . . . . // i g ,; Largeur des yeux .,,,.. ^ ... . » 1 S Diftance encre les yeux. . « » . .^ • if 11 4 Largeur des narines. ....^.,.:.„ n // 5 Longueur de l'oreille. . . î; . l'.l:*' n i 5 Largeur de Poreille.. it \ y Hauteur du train de devant.... // 7 t Hauteur du train de derrière... // 8 H Lpngiieur dp coude au poignet.. // \ \x. te. f i ^4 Hijioire Naturelle. ' Medf , PofnMt. Kigncti Longueur dv poignet au lK>ut de» ongïes... ff ^ s Longueur du jarret au talon.. . jr 4 0 Longueitr des plus grands ongles, -a il 2 Largeur delà main a \li "zo Longueur de la main n s 3 Longueur du t^on au bout du plus longdoip n 3 . 9 Longueur du pied. . . ,l\". . .-. . // : 3 ii T^irgeuf du pied, ....:....,,., ir > t , * 7/ Longueur de ia queue V i|r *^' ^; ! j Y' Son épailfeur à l'origine du t . tronçon........ n if , 9 ,^ . ■ . ' , . -' -H •?•'... *'**^ïlî' guenon que M. Pennânt a décrite,* - Ibus le nom ^e bonrteted monkey , ne nous paroît être qu'une variété de cette • gtlenoh couronnée^ -q^-? ; 4 ^<;^i^^i.. I ■..-,.* , ■ . - • . /■■ . '■. i- \ ', '_ ■ . /^ ■ /" ■ . -, ' .'. * ; ■ t • * * • ' '■ ,■'■', ■. - ■ - .^'.^^ ■■".-,■ ''■.-■ \ t. ^' n 5 4 « // 2 « 3 a déeritè,' miey j ne é de cette '*'*£«♦. ( (• »»' •*' .:^ r*** 7h. xm: ^ TûXi/. n. z ^7i_P\ '--. ■■ \r^^^^^^ ^%.>>• .• ««r ■'t:; t&^ :;££-; ^ s-i "îfi m^ r^|sf^4<*^ ^-, ^S¥5S»i- «#^^"" iicuif. Tarii»! LA GUîlNON a CAMAH. . n.i; ^^' ' 9f î-„,-^..., .fc... LA GUENON '^x lip ' L A CAMAÎL (a). k > V 11 E SOMMET de la tête , le tour de U face , le cou ^ les épaules & la poitrine de cette guenon , font couverts d'un poil long , touffu 5 -flottant , d'un jaune mêlé de noir, qui lui forme une forte de cani^ii. Elle a trois pieds de hauteur, lorfqu'elle eft debout, comme dans la figure , fur fes pieds de derrière i elle a la face noire; le corps , les bras & les, jambes font garnis d'un poil tiès-court , ^ iuifant & d'un beau noir , ce qui fait refTortir la couleur de la queue qux> eA d'un blanc de neige & qui fe. termine par une touffe de poils éga^^r lement blancs. Tous les membres de) Qet animal font très-déliés*, il na qiie| T'. (a) Full • bottoih. M, Peimant^ iifioire naturtSé ^^^ du quadrupèdes ,pçliime If f0ge i^T , pUitthg xxuc»^ / :î > :-/'■ A'/ - if/ f/'-' $6 Hifioire Naturelle quatre doigts aux mains , comme le coaita , dont il diffère cependant par un très - grand nombre de caradères , & principalement par les abajoues & par fa queue qui n'eft point prenante \ auffi n*eft-il pas du nombre des fapajous , qui tous appartiennent au nouveau conti- nent , mais de celui des guenons qui ne fc trouvent que dans l'ancien . Elle habite en effet dans les forêts de Sierra Leone 8c de Guinée, où les Nègres lui donnent le nom de roi des finges, apparemment à caufe de la beauté de f^s couleurs , & à caufe de fon camail qui repréfentc une fore de diadcuie •, ils eftiment fort fa fourrure dont ils fe font des orncmens , & qu'ils emploient aufli à difîcrens ufages. Nous ajoutons ici la notice d'une autre nouvelle elpèce de guenon que M. Pen- riant a décrite {h). Elle a été apportée du ifiême pays que la guenon à camail , & die lui reflen^ble par fes membres dé- liés ^ par la longueur & le peu de grof- :{6J Bay-monkey. M. Peiwant^ hifaire naturelle -i^ V*.-!. ■t.%rtf-<«(.v**»*.3a.l.;»'yir ii:>,\ :'#..y' ir A A Je là Guenon à cûmaîL ^f feurde fa queue ^& ^ur^touten crqu'-e)!» a cinq longs doigts aux pieds de derrière, & (ju'ellen'en a qme^qjiatre |u?^ pi«Is de devant. iSàn p i. ,» st w p ^ ^p;\ iï^^A^a /' V V. '~tL .s-f: - ' -î- 'î-:^^^ ■»'*» •#. ■^t 98 HiJIotre Naturelle \ ^}^ Oï <■> . r-'i LE BLANC -NEZ (à). ^o i7*« c R ofir ON s devoir placer îd un article tiré des additions de M. Alla- mand : il contient fa defcription d'une guenon appellée par les HoIIandors blanc-neiy que je croyois être de h même efpèce que le mouftac , mais qui eft en effet d'une efpèce différente. ii M. de Bufîon , dit M. Ailamand, 19 eft porté à croire que la guenon, J9 que quelques Voyageurs nomment ji blanC'ne\y eft la même que celle quil » a appellée r^ou/fàcyÔc il fe fonde >j fur le témoignage d'Artus , qui dit 5» qu'on voit à la Côte-d'or des fînges j> que les Hollandois nomment blanc- 9i nei y parce que c'eft la feule partie 79 de leur corps qui foit de cette cou- (aj Le blanc -nez. M. Schreier , hifi» nat, du fuairup, page i a6 « planche xix , B. Wnice-nofe monkey. M. Pwnant, hift, net, da quadruf, pa^t 190. - * - \ "T":- du Blanc-né^, l ^ 9 f > leur -, il ajoute qu'ils font puans ) & farouches. Il fc peut que ces fmges } foient les mêmes que les mouftacs ) de M. de Bufïon , quoique ceux-ci j aient la mouftache & non le nez j blanc -, mais il y en a une autre ef- ) pcce en Guinée , qui mérite à auffi j j lifte titre le même nom que je lui j donne. Son nez eft cffedivement 9 couvert d'un poil court, dun blanc > très-éclatant , tandis que le refte de 7 fa face eft dun beau noir, ce qiii > rend faillante cette partie , & fait > qu elle frappe d'abord plus que toute 99 Jai aéhiellement chez moi une J guenon de cette efpèce , dont je fuis 9 redevable à M. Batinî , qui me l'a 9 envoyée de Surinam , où elle avoit 9 été apportée des côtes de Guinée. , 9 Ce n'eft point celle dont parle Artus , 9 car elle n'eft ni puante ni farouche -, 9 c'eft au contraire le \ lus aimable anr- 9 mal que j'aie jamais vu. Il eft extrê- 9 mement familier avec tout le monde , 9 & on ne fe lafle point de jouer avec 9 lui^ parce que jamais (inge n'a jouo E i • loo Hijloire Naturelle »> de merlleure grâce. Il ne déchire »> ni ne gâte jamais rien-, s'il mord, c'cft 99 en badinant , & de façon qiie la main f ) la pliis délicate n'en remporte aucune 99 marque. Cependant il n'aime pas 5> qu'on l'interrompe quand il mange, 9% ou qu'on fe moque de lui quand il 9j a manqué ce qu'il médite de faire j 99 alors il fe m de rancune. Il marche fur quatre 99 pieds , excepté quand il veut exa- 9i miner quelque chofc qu'il ne connoît 99 pas *, alors il s'en approche en mar- 9î chant fur fes deux pieds feulement. 99 Je foupçonne que c'eft le même 99 dont parle Barbot (b) , quand il dit 59 qu'il 7 a en Guinée des iînges qui J9 ont la poitrine blanche , la barbe ^9 pointue de la même couleur , une ,99 tache blanche for le bout du nez, .99 êc une raie noire autour du front. 99 II en apporta un de Bontri qui fut K fhj Hiftoire généraïe des voyages, tome IV^ ^^\ 239, édition de Paris; ô* page 3J0, tome F) 4dit;on de Hollande. ... -' du Èlanc-né^. i e i 99 eftimé vingt louis d*or , & je t\cn w fuis pas furpris *, fûremcnt je ne don- nerois pas le mien potir ce prix. La defcription de Barbot lui convient fort , à l'exception de la couleur du corps qu'il dit être d'un gris -clair moucheté. ' ' » La race de ces guenons doit être nombieufe aux côtés de Guinée -, au moins en voit-on fae.iucoup aux éta- bli/fcmens que les Hollandois y ont •, m^is quoique fouvent ceux-ci aient tenté d n rapporter en Europe , ils n'ont pas pu y réuffir. La mienne eft puit-ctre là feule qui ait tenu bon contre ie froid de notre climat , & jufqu'à préfent elle ne paroît pas en être afîe pâte. '^ Carùdères dijlinclifs de cette ejpèce. »• Le blanc-nez a des abajoues & des > callolîtés fur les feffes •, la longueur 9 de fon corps & de fa tête pris en- ) femble^ eft d'environ treize pouces, 9 âc celle de fa queue de vingt. La j couleur de la partie fupérieure de j fon corps & de fa queue , eft un 9 agréable mélange d'un vert couleur 9 d olive & de noir , mais ou cepen- 9 dant le vert domine. Cette même 5 couleur s'étend fur la partie exté- 9 rieure des aiifl^ & des jambes, où 9 plus elle approche des pieds , plus 9 elle devient noire. Les pieds font 9 fans poil Se tout-à-^fait noirs , de même 9 que les ongles qui font plats. » Le menton , la gorge , la poitrine j 9 & le ventre font d'un beau blanc, 9 qui s'étend en pointe, prefqu'au-deiïous | 9 des oreilles. Le deflbus de la queue | du Blanc-n^T^c'^ 103 ft & Ix -partie interne des jaitibés ^ a des bras font à\\n gris noirâtre. Le J5 front , le tour des yeux & des lèvres, jj des joues > en un mot toute la face >5 eft noire , à Texception de la moitié )> inférieure du nez, remarquable par une n tâclie blanche prefque triangulaire qui » en occupe toute la largeur , & qui fé >5 termine au-deffuS de la lèvre en une h efpècè de pointe ^aux deux côtés de r> laquelle font poféesleé narines un peu « obliquement. Les oreilles font fans J5 poils & noirâtres •, il en part une raie » auffi noire qui entoure circulaire- » ment toute la partie fupérieure de la » tête , dont le poil eft tant foit peu plus i> long que celui qui couvre le dos & >î forme une forte d'aigrette. Une ligne i> de poils blancs, qui a fon origine >j près de Tangle poftérieur de rœil , » s'étend de chaque côté au-deffous des 9i oreilles 8c un peu plus loin , au milieu ?î des poils noirs qui couvrent cette »j partie. La racine du nez & les yeux » font un pe\i enfoncés , ce qui fait » paroître le mufeaiï alongé , quoiqu'il 53 foit aplati. Le nez eft aufli fort plat dans E4 ■ ■7<:T;«îy5'r??rr/ ■;■* m' 104 Hifîoire Naturelle. 99 toute fa ÎQnguçuT j fiir-tQUt danis et\ii 99 partie qui eft bknche* Il n'y a point 9i de poils ajtitour des yeux , ni fiir une î^ partie des joues vieeux qui couvrent 5» le refte de la face font fort courts; Les 99 yeux font bien fendus > la prunelle 99 en cft fort grande , êc elle eft en- 1*^ toiirçe d'ur>T cercle jaune affez large i> poiur que le H^nco^efte caché fous lea »9 paupières. .Les: poilç du menton font 99 plus longs que ceux des autres par- »> ties , & forme une barbe qui eft fur- 9> tout yifible quand Tanimal a fes aba:- 5> joues remplies de mangoTé II n'aime >> pas à, ravoir mouillée, & il a foin >> de l*efluyer , dès qu'il a bu ^ contre 5> quelque, corps fec. Je ne faitrois dire J3 fi les femelles de cette efpèce font 9i fujettes aux écoulemens périodiques v 99 je n'en ai pu appercevoir aucunjg w jnaripe fjans celle quç j'ai. i;i;iît\^ iroiniaiî'; , rt^Tf).! ûil^i :;'-\i tm '^ ^ilib^Ai «vr ;>./ ( cf IX- .*-. V> ■ ■•"; n.îS.f'*'^^**; : daris Cèttf n'y a point m fur une i couvrent courts. Les ^ prunelle lie eft en- aiTez large :hé Tous les lenton font autres par- qui eft fur- I a fes aba:- é II n'aime c il a foin bu, contre faurois dire efpèce font ériodiques -, oir aucuiag ..*-' *|pN-" ■W * ' -A'.Hl i-, o/ '"■ 3m»«» wm ri. ♦¥#: 'à **- V^' î?*. A«tv -j» » *'* ^ > ^ "vt,;''H * '\ * ' t^ ■ ,^„. : * " ■ BUHv''^'^ ^^ ^^ ^^^^.■« MBhR^~ / ■ K« ^^"^^^ r^' H fe?^ '%• Ï'I- H* • - - fe. ::ç ^^'•■^ -1 ^^' jPlàâ.J, -SsEd i- '■■■ ''':,-V •. . ^-. '» 'jj '*:;^^, 't' '.^- ' ,^> Vi'~ ^M ,^:' iU ,....., ■ /"■ *• % i r^^s^. 'S^i-Ui^^. <^^,^^■ ^-v-..- J.A guenonÀnk/ R1*,VNC proeaiesent. >^- ■M^i m 105 ■ L A G U E N O N .> :4 iV£2' BXyfJsrC PROÉMINENT. .i-. ..i- - t Y A grande apparence, comme le ioupçonne M. Allamand, qu'il y a phi-» fîeiirs efpèces de guenons auxquelles on peut donner le nom de hianc-nei ; mais on doit l'appliquer de préférence à celle qu'il vient de décrire , 8c iaifîer le nom de mouftac à celle dont j'ai donné la figure , volume XI V, in-4.*; On m*a apporté ^depuis , pour le èS- binetdù Roi , une peau a(Iez -bien con- fervée dune autre guenon , à laquelle on pourroit auflî donner le nom dt blanc- nei , & qui a même plufieurs antres rapports avec le blanc-nez décrit pat M. Allamand. Cette jguenôn étoit mâle , ic celle de M. Allamand étoit femelle ; on pourroit donc croire que leur diSi'^ rcnce pourroit provenir de celle du Texe. Je donne ici (planche xviii ) la fîguriî de cette gue^Qn maie > dont voici là > f- Mm EN T. ■^1 I c 6 Bijloire NaiurelU V ^; if dcfcription d'après fa dépouille confer- vée au cabinet du Roî. Ce mâle a feizc pouces fept lignes , depuis îe bout du mufeau juiqu'à l'ori- gine de la queue , & la femelle décrite *)ar M. Allamand n'en avoit qiie treize. Le nez qui eft tout blanc , eft remarquable par fa forme & fa couleur •, îl eft large Sans être aplati, & proéminent fur toute ,, A longueur. Ce leul caradère feroit fliffifant pour diftinguer cet animai du blanc* nez décrit dans rarticle précédent , qui n'avoît pas le nez j)roéniinent ou arrondi en deûiis^ mais au contraire fort aplati. Le poil du corps eft d'un brun noirâtre mêlé dé gris, mais H eft jau- nâtre fur la tête-, les bras & la poitrine j(bnt 4uffi de couleur noirâtre : ce poil, ^ tant dii corps que des jambes & du deffus du corps y eft long de treize lignes , & frifé ou crépu à peu-près co^^ ;ic ut 1. Ipine. Le$ orbites des v ^ ont beau- coup de faillie , ee qui fait paroître l'œil enfonce *, Tiris en eft jaunâtre , &: fon ouverture eft de trois lignes. Les pau- jMcres fupérieures font de couletsif de chair j, & les inférieures font ^'Uû brua % ■; '^^'^-j Cî:sé,sa^.:y»;: /■*; lu -• i -•"« :■. z.i,- .*. ; "„. ^" àt la Guenon , &C. 107 fougcâtre : ïl y a du noir fur le nez 8c aii-acffous des yeux. La mâchoire infé- rieure eft couverte de poi!^ gris mêlés de rouflltrc -, & fur les tempes , l'occi- put 8c le cou , les poils gris font liiélés de noir. Les oirerlies font de couleur rougeâtre&: dénuées de poils j ainfi que la face qui eft brime; elles ont un pouce fix lignes de longueur , & onze lignes de largeur à la bafe. La queue â un pied neiif pouces trois lignes dé longueur , quoiqu'elle ne foit pas en- tière & qu il y manque quelques ver- tèbres 5 elle eft couverte de poil noi- râtre comme celui des jambes. Les pieds & les mains font fans port" & de cou- leur brune tirant fur le noir : les pouces , fur-tout ceux des mains , font plus menus que dans la plupart des ûnges & gue- nons. Au refte , cet animal étoit encore jeune, cai la verge étoit petite & cachée au fond du fourreau qui ne paroi (Toit pas excéder la peau du ventre, & d'ailleurs les tefticules nétoient pas encore ap- parens.^ Mai* ce que nous venons de dire nç ,*<-,- ii i ,f _.■*';■ -,• ^;vj?v ' i fuffit pas pour juger il cet anhi^al èc la femeue décrite par M. Allamand , font deux, efpèces réellement diilinéles , ou fi , Ton ne doit les regarder que comme cieupç, .fimples variétés dépendantes du fexc.V 6^ cène fera qvie quand oti aura yxi un plus grand nombre de ces ani- inaux , qu'orï pourra décider s ils ne iforment pas deux efpèces , OU du moins deux variétés confiantes & apparteviant m loâlé comme à la fenpieUe. . /'•^/lit^- ■■' t \ ' '. » ■ ,.:<■ Jl^-. ■.»^ \f\--^..^^-'}:ki'}^^^ '•;*•••. '_, ■ V ■>•. :;i'^:i. BEii>JB»r _^^-,.4 ,yi. ^'Y- amand , font iilinâes y ou que comme rendantes du land oh aura de ces ani« îder sils ne ôU du moins : apparte''é^«iid ^uJ^Myi ■"^.>-' . :.. :■■'. J I" > i ! i 'i' î i' 1 1 o Hi/Ioire Naturelle ' ^ '- " ' fous le menton. On voit au-deflus dt% yeux une bande noire qui fe termine aux oreilles lefquelles font arïez plates & noires , excepté à lorifice du canal auditif qui eft recouvert de grands poils frinitres. On voit fur le front un bandeau lanc griiatre , plus large au milieu àc en forme de croiflant. Le fommet de la tête & le derrière du cou font couverts de poils verdâtres , mélangés de poils noirs. Lé corps eft couvert de poils bruns Zc jaunâtres , ce fSfàt lui donne Qti reflet olivâtre. Les faces externes des brafs & des Jambes font noires ; & cette couleur tranché avec celle des faces internes qui font blanches , ainfî due tout le deflous du corps & du coUi La queue eft très-lèngue * de plus de vingt pbuces de iongueuf , & garnie de poiis courts & noirâtres* On itemar- ^e de chaque coté de Tôrigiile de la queue , une tâché Martchd de figure dblongue. Les pieds & 1^ marins loiit tout noirs ) ainfî que le poignet. * *>vi v>iï> >JGet animal ni'étoit âgé que ^e deux àMiSi vil aroit felze polices quat/e lignes •tcil^ttgu^ur depuis lé liiiifôau Juiqu'à il . ■■' ■:■■• ' '-'r::-;"'" '• i-.-M s . . ^4 '.'-i f , '■\ \U , '■' du Mona:^^^ i ii l'anus. Les dents ^roiont au nombre de trente-deux , fch; cii haut comme en bas , quatre incifîves , deux canines 8c deux mâchelières de chaque eôt^ : les , deux canines fupérieures étoient beau- . coup plus longues que les inférieures^ Au refte , le naturel de cette guenon paroît être fort doux*, ell e cft même crain- tive & femble peur eufe. Elle mange volon- tiers du pain, des fruits 8c des racines, a C'efl le même animal auquel Linneus a donné le nom de diana , le même que ,,? M. Schreber a nommé diane (a) > & encore le même que M. Pennant appelle Jpotted monkcy (b) ; mais ils fe font trompés en le confondant avec Texquima de Marcgrave qui > comme ie Tai dit^ n eft qu'une variété du coaita d'Amé*- rique , fap^^ -ou à queue prenante , an. lieu que ccij ' eft une guenon de Tan-v cien conti.u nt, 'ont la queue n'eft point? préhennio, ^^ x. -■' a»*'» il" 'iwiiiUli (a) M. .^c.'rt::^ , ^l, nauits quairuf. vol. Jy fage 115, planch^ xy^ ju-, (h) M. Pennant^ hijl. nàu dts quairwf, poL /j» H •ï^f' •Cl" ■! T^»U-H.'' iîz Hijloirc Naturelle LE ROLOWAY OV LA PALATINE {a\ m i^A GUE>i h planche xiii (b)j dit M. Alla- i> mand, n'a point encore été décrite: 9i elle eft adhiellement vivante à Amf- » terdam , chez le fîeur Bergmeycr , »> dont la maifon eft connue, non-feu*( »> iemcnt de tous les habitans de cette w grande ville , mais encore de toiis 9f les étrangers qui y arrivent -, 8c cela, ^9 parce quon voit toujours chez lui 93 plufîeurs animaux rares qu'il fait venir » à grands frais des pays les plus éloi- 99 gnés. Cette guenofi lui a été en- lî voyée des côtes de Guinée, fous le «'^MlMMikMi^anMvvMMÉwartVIHMMWi faj La Palatine. M. Schreber, vol, I» pag, 124, planche xxy. Palatine monkey , M. Pennant, vol. I, (b) Voyez le voîumt X Vt in-4.®,ie ç«t çUTrage^ ,<(iitioin de HoUandeg *> \ > ?? ' " c? /*/ . 20 . ^. /12, LE ROI^OWAY OU LA P.il.ATlNB, J5 li du Roloway. î^ » nom de rohi^ay que j*ai cru devoiîc lui conferver. C'eft un fort joli ani-^ mal , doux & carefTant pour foà maître ', mais il fc défie de ceux qn*il ne connoît pas, & il fe met en pof- ture de défenie quand ils veulent s'en approcher ou le toucher. 13 Sa longueur ^ depuis l'origine de la queue iufqu'au-deffus de la têtef eft d'environ un pied & demi. Le poil qui courre foîi cfos e^ dun fcrun très-foncé & prefque noir *, celui qui eft fur les flancs , les cuifîes, les jambes & la tête ^ eft terminé p^r une pointe blanchâtre^ ce qui le fait paroître d'un gris obfcur. Les poils qui cou- vrent la ; poitrine , le v€ntrc, le con^ tour des fefles Se la partie intérieure des bras & des aiifles , font blancs j mais on afllire que cette couleur ne leur eft pas naturelle 5 & qu'en Guinée ils font d'une belle couleur orangée qui fé perd en Europe & fe change en blanc y foit par l'influence du cli- mat , foit par la qualité de la nour- riture. Quand cette guenon eft arrivée à Ai^erd%m> elle coarervoit encors 1 1 4 HiJIoire Naturelle f ; 3 quelques reftes de cette couleur oran- > gée 5 qui fe font diflîpés peurà-peii. > Le fieur Bergmeyer en a reçu une f féconde depuis quelque mois , dont 9 la partie iHterne des cuilies eil en- 9 ticrement jaune : fi elle refte en vie, 9 nous faurons avec plus de certitude 9 ce qu'il faut penfer de ce changement 9 de couleur. ï 5i fel i .35 Ces guenons ont la face noire & de 9 forme prefque triangulaire-, leurs yeux 9 font affez grands & bien fendus ♦, 9 leurs oreilles font fans poil & pqu 9 éminentes. Un cercle de poils bian- 9 châtres leur environne le fommet de 9 la tête', leur cou, ou plutôt le contour 9 de la face, eft auifi recouvert dune 9 raie de longs poils blancs qui s'étend 9 jufqu aux oreilles. Elles ont au meu- 9 ton une barbe de la même couleur , 9 longue de trois ou quatre pouces , 9 qui fe termine en deux pointes , & 9 qui contrafte fîngulièrement avec le 9 poil de" îa face. Quand elles font 9 dans wne fituation où cette barbe 9 repofe fur la poitrine , & fe confond 9 avec fes poils , on la prendroit pour tK. ' .^, ^ du Rohwày. * 1 1 j la continuation de ceux qui forment le collier -, & alors ces animaux vus à une certaine diftance , paroiflent avoir autour du cou line palatine , femblable à celles que les dames portent en hiver , & même je leur en ai d'abord donné le nom qui fe trouve encore feul fur la planche qui a été gravée , & dans la table des articles de ce volume , qui a été imprimée avant que je fufle celui qu*elles portent en Guinée. Leur Queue égale , pour la longueur , celle de leur corps , & les poils qiîi h recouvrent m'ont paru pllis longs 8c plus touffus que dans la plupart des autres efpèces. Leurs feffes font nues & calleufes. J'ignare fi elles font fujettes aux écoulemens pério- diques. ' ; *' ^ n Jonfton a donné dans Ja planche LXI de fon Hiftoire des quadru- pèdes , la figure d'un finge qu'il a nommé cerœpitbecus meerJtati j qui paroit avoir quelque rapport à notre roloway. Je croirois même que c'eft le même animal qu'il a ff . Ti" 1 1 6 HiJIôire Natunllc. tj voulu repréfcntcr , fî la figure qiilîl »> en donne n*étoit pas une mauvaifc t> copie dune figure plus mauvaifc >» encore du guariba , publiée par >9, Marcgrave* >» » > < ' ' i f, j • * . ' ^ • • • « ï'"-"l^iVïl ç-;;Kft jrnr."^ -ï jW Ut. «v..-- figure qii/il re mauvaifc is mauvaifc •ublicc par t j ^ I '",'■ H>i ■ v '^ ,x''*v'*'-' s. » ■« y- ' , 1 -. --, - - if' ■ jto, i'h^ ■■•' ♦ . i • yy. 22 % • / :ip^ SaS^- ,J»» LA GUElSrON A FACE POTJRPRE • ' TflL fi-^' mmÊÊÊÊÊÊmÊàlÊimmÊÊÊÊ 1 LA GUENON A FACE POURPRE (a)} , •/ tjîj^' .> ^.j *-UWJ ,J..-*>. EtTE GUENON cft remarquable par h fâce & fes mains qui font d*un violet pourpre , & par une grande barbe blan- che & triangulaire , courte & pointue fnr la poitrihe , mais s'étendant de cha- que côté en form« d'aile jufqu*au-delà des oreilles , ce qui lui donne quelque reflembl^nce avec la paUtine, décrite dans rarticle précédent. ^ Le poil -du corps cft noir -, la queue eft très-longue & fe termina par une houppe de poiis blancs très - touffus. Cette efpccc habite dan9 rîle de Ceylàn y oii on lui a donné quelquefois le nom d'ouanderouj ainfi Guau babouin que nous avons décrit ious ce nom. Ses habitudes font très- douces 5 elle demeure dans les bois ovk fa) M. Pennant, hifi» iiaf. des ^uadrup^ pol, /^ pag. 184, f A jrx/. » • i I 8 Hijïoire Naturelle. . ^^,^^çlle fe nourrit de fruits Se de bour- y-^ geons •, lorfqu'on l'a prife , elle devient Bieiitôt privée & familière. On trouve également à Ccylan quelques guenons ^ qui font entièrement blanches , mais l' qui reffemblent pour tout le refte à la Îm-^ guenon à face pourpre, & cett-^ variété de guenons blanches eft aile? r«* t M'y , 1 ■Mil 7- V -i i . \ ""^'T'^i À de bour- lle devient On trouve îs guenons lies , mais refte à la ;tt^ variété •W:^r'/: K 1 ( >) »v / / ";*< -V, ( *j -i- .1 ,r»%. •■.«(. «.*•■- -*< u II' ■\' r*" • 9 IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) . ^O ^Â^ 1.0 1.1 uî lâii 12.2 WULL L25 IB^ 1^ — 6" âb /. '?W ^\ ^J V o 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 € ■^' pj^ :^ * ^ 6^ 2è. X2zr. 7^. xu. .-» « * •''i\ -^^ ' X2. p.Q^j ^2j^^^;v:^>.,:5!^J^- ,.;, . J LA GUEN01>J A CRINIERE. \ Ci X2. P On ■(—i^ 1 19 1 1 1 No u s D o N N o N s ccttc dénomination à une guenon qui nous étoit incon« nue, & qui à une crinière autour du cou & un flocon de poils au bout de la queue comme le lion« Elle ap-^ partenoità M* le Duc de Bouillon , & elle paroiffoit non-.feidement adulte , mais âgée. Nous en donnons ici la ligure (planche xxri} deffinée d'après l'animal vivant-, c'étoit un mile Se il étoit affez privé v H vivoit encore en 1775, à ^* ménagerie du Roi à Verfailles* Voici la defcription que nous en avons faite* n'^iu - -^p^ É^'^fim- mm •Il a deux pieds .de longueur depuis le bout du nez jufqii'à l'origine de la queue , & dix-huit pouces de hauteut iorfqu'il eft (m Tes quatre jambes , qui paroîffent longues à proportion de la longueur du corps. Il a la face nue Se 1 1 H f ... \l . f 10 Hiftoire Naturelle lou^ç n#ci |oiit,Ie ppîl du corps .& cteijaiiïbds cft dé cette même cpuîenr. Se qnoit^ue long & luifax^t ^ il paroît couli atix yeux parce^qù*^ eft^coaché. H porte une belle crinière a un gris- l>ruji autour de 4a face |^ &> uiie jbarbe d^in gris-clair : cetfc crinière qui s'étend iv jufoiïàwdeffus dés yaux^-eft mêlée de poils îgrîs>-& dans fon omiiîet^i eileieft ' cômpofie de poils noirs •, elle' ^forme ,ime eipèce denfoocement vera le» font» l^v^fcfnct jde la tète ,. Se pafîe dey:anfti les "Dreillc$*i.cn vÎBnant fei réûnki fou^ !<♦ fQltiav^ciia barbe^tes^3rèuac font? cfun Jbruja^fbnçé v le? nez^ piaf; & fas^ -hamies îarïfeisi j& lécartécs^ccnnnie celles de Ituiaiii iie0u dont; il a toute la phyfKjnomie p*r rk foiaîié -du neï,^ ^ k bouche :jiM^: m i niMu^irei ^ f|ipérieure:, ornais ïepelii il; )dif}ère tant pà* ^h ^inièrjé e par- la queue 9ç par j^afîeurrjmi* ii^j taraAèxH^s; Iifll)queiîe cft 'ccm^àéite é!iik, pptl sccmtt /& iuoir par-tcHit , avec une belle touffe de longs poils à r-extr^t ipité,;& longue de vîiigè^fépt poùjcesl lijç -Seffous. de Ja iquei^ près/ de fou iSrigiue eft'tfanis .fùilt mi£i xpieAej: dietui callfioti^s \ '. 1 4 Vy,, .( ' ..«.,* ^v.«6,,,» ^^ "^ .!'•* ^^'^i.* r* '- ]/i:.h':^:\.: ^ •^liï'-^I.L/i-.i . V I delà Guenon à crinière. 1 2 1^, > callolîtés iur lerqueiles s'aified cette guenon. Les pieds Se les mains font un peu couverts de poils , à l'exception des doigts oui fent nus , de même (fue fes oreilles oui font plates &: arrondies à leurs extrémités , & cachées par Ii crinière, en forte qu'on ne les ap- perçoit qu'en regardant Tainimal ck face^ Nous con}eâurons que cette efpèce de grande guenon à crinière fe trouve en AbyfRnie, fur le témoignage d'Alvarè9 3ui dit qu'aux environs de Bernacaâb ,' rencontra de grands finges auffi eros que des brebis» qui ont une crinière comme le iion , & qui vont par nom« breufe compagnies, .^ ..a..^H^ ■ ■'■' ' '*< "" 'V-'"' -^ - ''■';.■*• ' v> - -' ' '• «.• ;^. vttH: éM»- " ■. ■«'■'.' ' '..■■SAv , ,,4-1 ■ f% »4» - (5'W-'*i'fc-r -^ )t'4W Sijppléimnu T. XIIL .tjt- ?• •vvt •\ f. • II* if Hifloire Naturelle' !» É y :L A GUENON ''^{■:vH -N È G R E (ft), ^ '^"^ ïa-S'' ^ ÉTTE GUENON a été ainfî nommée à caufè d*iine forte de reffemblance des traits de fa face avec ceux du vifage des Nègres. Sa face eft aplatie, & préfente des rides qui s'étendent obli- quement depuis le nez jufqu au bas fies joues. Le nez eft large & aplati ; les narines font longues & évafées •, la bouche grande & les Içvres épaiffes •, î;^'s oreilles larges Se fans rebord fail- lant \ le menton & les joues font cou- fa) Le finge^nègré. M* Schnhtr , hift. nat, de$ quairup. vol. l,pagè igl , plqnehe xxii , B, Simiolus ceyloixicu|. .fe^^ / « tab. XLytti ^ Klein. Quadritp. paget^, ,/ ^ Middie-liied biack monkey. Edwards ^ §fan. j» pige 211 , tab, cccxi. Negro monkôy. M, PeiiH^a^t ^ hijt, nat, des qmdé vol. l, page 191. tù la Guénoh riegri. 125 verts îttfqi].'dii)^ oreilles de poils aâêz longs» fins Se jaunâtres. Cette guenon a le poi| brun . fur^Ia- t^te, noirâtre fur le dos, les bras^& les mains, un peu plus clair fur les cuifTes & fur les jambes , clair -^%mé 2c jâùhâ^e fur la poitrine 8c fur le ventre. Les oiigles font alongésvâc cènv^es, excepté ceux des pouces qui font ronds' 8c aplatis. La queue eft aiïffi longfue que le corps, & le poil qui la garnit eft de même couleur que celui du dos. Au refte , l'efpèce de cette guenon et^pèut-'ctre la plus petite de toutes cellciv dé Tan^ cien continent, car elle n'elV guère plus jgroiTe quun fagouin, 8c n'a com- munément que fîx QU fept pouces de longueur de corps. Albert Séba , Edwards 8c d'autres naturaliftes qui l'ont vue vivante , s'accordent fur la petiteffe de fa taille. CçUe que cite Edwards , étoit très-agilè , aiTéz doUce , amufante par la légçreté^ de fes mouvemens, 8c aîmoit beaucoup à jouer, fur-tout avec les petite çha^*^ Son payrs nat^ eft k Guinée, *^ ''"'■ ' '4 f V' I \.UM '■•'•■ y I i 4 Hijloire Naturelle. •*<■ ADDITION A rARTICLE DU DOUC. ■^ : * • .^••ftnov '>l mX »V. »^ »>*•'•* ■ t îi'lf Nous nQmoîHS KH: {pbuuhe xxiii) la figure du doue vu pardcmère : nous av^ns donné U %ure de cette guenon vue pardevant » n^me XIV, in-4.**, planche xli. Cet animal eft fi finguiiè- rement habillé, que nous avons cru devoir le repréfenter des deux faces ; mais nous n'avons rien d'hiftorique à ajouter à ce que nous en avons &.t. . 1 il ■ u. i'»''.^i4i'X/f:.Uj' «r. o '.; ■, . • '■* f '. JtJ >, ' : V • "'fc ■'V •/••■• N > o u c. — >V i.» . 'î- XX m) te : nous e guenon finguiiè» v^ons cru iix faces ; :orique à is dit» ^ , ' : -ii-tf , ** .'/•^uri w- ^ V -, .'. ■; ■ : ii^ î} \7// ^^ 7^. X//. • t» si'A ï>>r;^ ■ -=1^ -^*3^ /^l. a3.^. jj^. m''''- * /■ 'Hlr..((4 m ••Sa Y! LE DOVC VU PAR I.K DOS. r ;!'?-<«|»lWvWiSi:^^-,Jvi-»«i ''"*-*J*««»**»«*i*iSïï ■<"! ^f>f^ r^^ ■#• 'y^ -^■t^:'^,'^-- ■ î(dii>.ti .-.-,M*, '^-fV" ■•Hpjiy/^ >«^>> ***•- ' ' ' .... ^- ■-»*■■,■.-.. ^^^Maa--^' •^ >" . f ^<^i;T.if)^f V ^"■V "^ 's,-^ 1*, r..^âiL M-««>«w»*K*»:fl«s'>"i ■"**-»<««»,„«.*„.. ,/■■ > FOEtUS DE GUENON. -.# ' • *.*.* V \'.rv. 115 a FŒTUS DE GUENON. Nous AVONS CRU dcvoîr donner ici (plaàche x^iy)\ la figure cfnn Êttiu de ffuenon qui nous a été envoyé dans un oocftl f eropii d cfprît -V .• *. f-r ■ a»- SAPAJOUS,^ ADDITION A L'ARTICLE DE L'ALOUATTE."' *-»,-i. ON TUbtJVEiiA ïcî {plûncàe 1x:^p^) la figui'e du grand fapajôu qiie noqs avons appelle alouatte j 8c qu'on nommé à Cay^nne finge rouge : on le défigne auffi affez communément ainfî que Toua- ïine , par la dénomination de finge hurleur. L'alouatté difîèrc dé Fouarine par la couleur Se par quelques carac- tères qu'on pourroit attribuer à la dif- férence des contrées qu ils habitent. Sa £gure manquoit dans notre ouvrage j êc nous l'avons fait deBîner d'après une peau bourrée qiiè a été envoyée de Cayenne à M. Poiffonnier , médecin du Roi. L'ouarine ou le hurleur noir , quoique fort commun au Bréfîl , ne le trouve point à la Cuyauue > 6c nous ■'"■»• ■ j ■•' *-,»^ ^'^ "t.; ''■"■& Vi . .■&■'■■■■■■. ■ '. i . . '■■'u-'i'f.i: ■ •-'.■ %-/^\- ■■■ ' ' ■ ■■:**•',•♦ 'V- .*•■ • •••' ■m ÏCLE «es*' E. • noqs nomme défigne e Toua- e finge buarine s carac- i la dif- tent. Sa uvrage i près une Dyée de decîn du r noir , éfil , ne , Ôc nous Tû.JZZf ('SyMI 2à.Xl/. Zl. £4^1: /*l. aS. ^ . ist6 . W:^' - !^s .■. ^i.; '"'^W ,l.•^^<^ lîM!?-:'!'- 'tBV' P5,- wMbm l'alouatte. '■->■ -/*/. s6 . If. 2x6 . '~%l M \-M i -*;^m 'î. •■■ù-'' ■■■- ' ' \' ■'■•■y i' :^- M^^ V '/ITP'' - ^■;:« li!'' ,.A\'-. , -'i:)\ LU HURLEUR. * ff •■>-,'-•*■ 'its* • .'iS^-' « ' iR. i ■i. t 7 H.ft-miXPM.W-. >^ito ffiV» ï&ir :"^ ■-■ ^ ■ !î->MlN-"^^^"<^^i>*''ifeiV»!u t?r^î( ïtwLv« ■■■'■rf^, >!^iÀÊ«ïr*r' /^. -'-. l'. ■«■-?.: f-r. t /^/. ^t/./^.JSÔ. ^4/ . 9 , n-':K- OCÏtE OSSEUSE. DE hA GORGE 1>E LAI.OITATTE. ^ € t ( F é .c l c d • ai J( 8f •• ". r i .■;.<■ j,,- ■(.■j ^«*r. ■' ». ,:. '^^:*;'k';;v>'>'4„ ■f'^^ t 4' . •: '■:.A.o:r SOS du Sûpûjùu, îij n'avons pu nous en procurer Un mdî^ vidu. L'douitte ou le hurleur rougè eft au contraire très-rare au Bréfil, & trèi^commun dans les terres voifînes de Cayenne. Ce grand fapajou avoit vîngt-trois pouces & demi de longueur ic peut* . être un potice ou deux de plus . parce que la peau en eft fort defTéchée. La face .eft faxis poil, le nez eft apl^i, les narines font larges , les joues garnies fur les côtés de poils fauves & clairs- fenîés avec de grands poils noirs au -> defTùs des yeux , & il y a quatre dents incifîvei au-devant de chacune des mâchoires \ \Ie& fupérieures font plus groiTes & plus , larges i que les inférieures. Il y a auffi deux canines qui font fort grofle» à là bafe V.& entre les încifîveS è: les canine^ fupérieures, de m£ihe qu'entr? les ca* nines 8c les mâchelières inférieure s, H fe trouve un efpace vurde , dans lequel la dent canine de. la mâchoire oppoféè entre lorfque la bouche fe ferme. Non^ n'avons pu vair les : dents mâchelières ^ à' caufe du xiefsèchement de la peaul Ce que ce fapajou a de particulier / - ., . "• ■■; .F .4.- iX.T;*t.i-.H;,» i^n -sv *■ " ;"> ♦ .^ 128 Hijloirc Naturelle ^ ^utre fa grande taille » ce font de ioncs r>ils d'un roux foncé fur les côtés de tête & du cou 9 qui lui forment comme une grande barbe fous le menton. Il a les jambes & les bras fort courts re- lativement à la longueur de fon corps. Les bras depuis Tépaule jufqu'au poignet n'ont que dix pouces neuf lignes , & les caiites & les jambes ju^'au talon » «nze pouces huit lignes. La main depuis le poignet jufquà l'extrémité du plus long ooigt y a quatre pouces \ ài le pied cinq pouces deux lignes depuis le talon jufqu'au bout du 'plus long dorgt. Le dedans & le deâbus des pieds & des mains eft une peau nue , & le defBis eft couvert de petits poilé d'an brun roux. Le corps eft très «fourni de poils > fur- tout aux épaules oà ils font le plus longs, & ont jurqu'à deux pouce» 6x. lignes de longueur; tandis que le poil du corps n'a oue treize ou quatorze lignes. Les bras iont bien couverts de poils fur leurs parties extérieures , mais leur partie intérieure eft jprefque fans poil 9 Se nous ne favons £ ce manque ^e poil ne vient pas d'un défaut de ) cette pbaà defféchée. La coviettt gfcié^ Taie du poil de ce fapajott l'A fait AOfii- mer finge rouge, parce (p'm effet il paroît rouge par foppofition des cotî^ leurs des (Sâérens endroits o\\ le poii eft d'un roux br-tfé, mâle de teintes brtines rouffîtres ^ & cette codeur do- mine fur la barbe , far la t£te ëc fur lintifiair des cutflSfê. Les bras , depuis le coude jufqu'au poignet , font d'itii roux très-foncé qui dcnnine fur le fauve au dedans du bras, lequel efl néanmoins d'un fauve plus foncé que celui du corps, le p<^ fous le ventre eft du même fauve que fur tes reins, mais fur la partie^ de ta poitrine voifine du cou, il eft méltui||é de poil^ noirs plus longs que ceux du ventre. La queue eft lotK gue d'un pied fept pouces &• demi,' mr ^n j^oUce neuf lignes de diamètre ^ ïétïgiikts elle va toujours en font plus petits que celui- ci ; au refte , cette queue dont la peau eft très-brune , eft couverte en deffus de poils d un roux brun. w On épie^ou Ton pourfuitces animaux i. la chafle, & la chair n'en eft pas ab- folument mauvaife à manger , quoique toujours très-dure. Si Ton ne fait que les blefler fur un adsre , ils s'attachent à une branche par leur longue queue » êc ne tombent à terre que lorsqu'ils font morts; quelquefois même ils ne Te dé- tachent que plus de vingt-quatre heures ^ après leur mort *, la contradHon dant ies'mufdes qui replient le boi^t de la queue, fe conferre & dure pendai^t tout ]ce tems. I Ces gros fapajous mangent de dî^ér rentes efpèces de fruit». & ne foi^t pas féroces, mais ils caufent de l'épp^vaiitci psa leurs cris réitérés & promue j^gIa- tinuels qu'on entend de fort loin, de ^qm leur ont fart donner le nom jdc^ Ëurleurs. Ils ne font qu'un petit „ que h »^re porte fur Ipjfe^ * pi^j?^ .e^ttç XI ii^. ■-> -> .. '■ du' Sapajou, y^^ iji* fet bras ^pur lui donner à teter. Cetut ' quon élève dans* les imifons ont l'air trifte & morne , & ne font point ce» §cntiliefles qu on noifune communément es fîngi^rres \ ils portent ordinairement la tcte baiîe & ne fe remuent quaveov lenteur & nonchalance; ils s'accrochent très-fouvent*»par le bout de leur queue ,' dont ils font un , deux ou trois tour» félon qu'ils veulent être plus ou moins fortement attachés. L'état de dôme A ticité chance leur humeur & influe trop fenliblement fur leurs habitudes naturelles, car ils ne vivent pas long-»^ tems en captivité*, ils y perdent leu*" voix, ou du moins ils ne la font jamais entendre, tandis qu'en liberté ils ne céfTent de hurler : on entend leur cri plufieurs fois par jour dans les habi«r tations vôifines dés forêts *, leur carillon f lugubre dure fouvent quelques heures de fuite. C'eft ordinairement à deux heures après minuit qu'ils commencent à hurler ou crier , & ce cri qui retentit au loin , fe fait d'une manière fingu-^^ lière. Ils inspirent fortement & penmnt \otïg-tçvB& ÏMt qu'ils rendent enfuitf; F6 V. >tv 1 i j i HiJIoire Nniurette peu-à-peti , & ils font autant de bruit en i'infpirant qu'en le rendant -, cela dépend d'une conformation (îngulière dans l'organe de ia Yoix. Vers le milieu de la trachée - artère , on trouye une cavité ofTeufe qui reûemble par fa fonne extérieure au talon d'un fouiier de femme \ cette cavité oiTeufe efV attachée par des ligamens membraneux qui l'environnent*, i'air poufTé des poumons par là trachée- artère dans cette cavité, paÔe en montant par un canal membraneux, épais & fin lier A fc rétréciflant & s'ouvrant en manière de boitf fe à cheveux : c'eft à l'entrée & à la fortie de ce conduit noembra* neox , que Tair éprouve toutes les 4nodifîcations qui forment les tons fuc-* ceffi£i de leur forte voix. Les femelles ent un oi i^une offeux comme les maies, /i Un obfervateur qui a vu & nourri queiqnes-uns de ces animaux à Ca)renne , m'a communiqué la note qui fuit; « Les S9 alonattes habitent les forêts humides 99 qui font près des eaux ou des marais. 99 On en trouve communément dans Stries Ues boifées des £t, in de? iavannes w noyées, & janaais f»T k, .onta^ i ^\' du SapajouA lI; iv de rintérieur de la Guyanne. \\s M vont en petit nombre , fouvent par M couples éc quelquefois feuls. Le cri u ou plutôt le râlement effroyable ou'ils M font entendre , eil bien capable ainf- M pirer de la terreur v ii reiiii)le c|[ue les >} foiét» ictentiâent des hurlement de M toutes les bêtes féroces hâemlslées. 'i^ C^eft ordinatrenicMt le mati'n & ^ >- ioir qu'ils font ce bruit v ils le répè-^ '9 tent auffi dans le cours de la journée , w & quelquefois pendant la n«it. Ce M râlemcnt eft fi fort & fi varié , que w Ton juge fouvent qu'il eft pfoduit >' par pluneuis* de ces animaul^, & l^on M eft lurpris de n'en trouver quedetnt »> ou trois , & quelquefois de n'en voir >j qu'un feiA L'alouatte vit rafrement w long-tems en captivité. Le mUe eft M plus gros que la femfeHe -, eellè-ci >» porte fon petit for fon dos. *" *^;*^ ^^^ j> Rien neft plus difficile à tuet q«e » ces animaux •, il faut leur toer plnftettrs j> coups de fufil pour les achever , êc » tant qu'il leur refte un peu de vie , >j & quelquefois même après leur mort , n ils demeurent accrochés auxi^raBcbe^ 9 prefque toujours d'une dureté exce(^ 19 five , auffi eft - die exclue de toutes 99 les tables : c'eft uniquement le befoin 99 & la privation des autres mets , qui 99 en font manger aux habitans peu aifés 19 & aux voyageurs. 99 J*ai dit, volume XV, m-^J" ^page ï^i cjuc î'ignorois (î les femelles ouarines éto'^ent fujettes à l'écoulement périodique, &que je préfumois qu'il n'y avoitqite le» iinges, les babouins & les guenons à ftiies nues , qui fuffent fujettes à cet écoulement. Cette préfomption étoit peut-être bien fondée , car M, Sonint de Mannoncourt dit s'être alîliré qu*au- cune femelle dans les grands & les petits fapajous & dans tous ks fagouins, n'eft fujette à cet écoulement. Il a remarqué de plus qu'en général les fapajous & les lagouins vivent en troupes dans Içs forets, qu'ils portent fur le dos leim ^vv, du Sapajou. ** 1 3 J petits qnî les enihrâffçnt étroitement, & que iorfque Ton tue la mère , ie petit tombant avec elle , fe laiffe pren» drc -, c eft même , félon lui , le feid moyen d'en avoir de vivans. / ■ i • .Nous pouvons ajouter à ces obfer* vations , que la plupart de ces anir maux , tek que Talouatte , Touarine , le coaita , êcc^ ont une phyfionomie trifte & mélancolique > & que néanmoins les maies marquent aflex infolemment beaucoup de delir pour les^ femmes» c: A regard de Torgane de la vpix do ces fapajous hurleiurs , M. Camper ,* très - iàvant anatomifte , qui s'cft oc-* cupé de la con^araifon des organei vopux dans plufieurs animaux > & par« tiçulicrement dans les finges, m'écrit au fujet de ralouatte dans tes termes foi-? vans (a), , ^-rtfrrj ?^.< >y-^ îlO^/O^ilO :■ :: «« J*ai trouvé dans le XV."« vo- ii lume de votre e;^cellent ouvrage fur w Thiftoire naturelle , la dcfcriptîon 5> d'un os hyoïde ^page St > /i.* t^44^ ■ '^ (a) Lettre écrite par M. Camper à M. de BufTon* isxie de Klein-biïwm, ie 15 Novembre 1778* fi6 HiJIàlre Naturelle w qui appartient à ralauâtte,& de près ^> de huit pouceède cireonférence, &c. ' 99 Mon ardeur pour difféquer cet M animal fut d'autant plus ahimée ^ 99 que vous me paroîffieîî beaucoup de- w urer de connoître la conformation M fingulière de cette partie (b). ^-^' ■ -' 99 M. Vicq d*Azir eut la bonté de 99 me faire voir deux os pareils , lorf^ f> que fétois à Paris en I777 ^ le plus f» grand de ces os avoit un peu plus Il de huit pouces de circonféience. . . » & je ledeffiiïai avec emprcflement. . • V Je vis bîen que îa caiffe offéufe , M quoique très-mincè , étoit la bafe de »j la langue ^ jy diftînguai mcttie les' M articulations qui avoient fervi aux » cornes de cet %s^ •, mais je ne compre- 99 nois rien de ùt fituation , ni de fa 99 connexion avec les parties voifines.....' * >» Curieux [de connoître un animal w fi extraordinaire 5 je fis des recherches » pour le trotiver ", mais perfonne , 99 nieme dans toute la Hollande , ne 99 pofTédoit ce finge , quoique nous ■larfU •J^ OJ y^mSK, 111^4.**, ftf^ie 84. du Sapajou. 137 >s foyons très à portée de Tavoir de S9 Surinam & de nos autres colonies de jj la Guyanne, où il fe trouve en très- jj grand nombre, cependant je le trou- » vai à la fin a. au mois d^odobre de » cette année 1778, à Amftcrdam,- »9 chez M. le doâeur Clokner , natu- S9 ralifte célèbre Qont vous connoîtrez 99 le mérite par les additions que M. le 99 profeâeur AUamand a ajoutées à 99 rédition Hollandoife de votre ou* 99 Vrage. - ^^■"' -■ :-::t^-^^ ^l^l^ : 99 Retourné en Frîfe à ma campagne , 99 je me mis en devoir de fatisfaire ma 99 curîoâté en difléquant Torgane de la 99 vorx de cet animal fîngulier ^ 99 & je vais. Monsieur , vous faire part 19 de mes obfervations à ce fujet, ei> 19 vous envoyant la copie de mes deffins >9 anatomiques. , afin, de vous donner u avec plus de préciiion, une idée de J9 la ftruéèure de cette partie intéref- 99 fiante. " ' .>; 99 L'anim^il avoit depuis, l'occiput M jufqu'à l'origine de U queue, quinze w pouces de longueur , & douze pouces M flepuis la mâchoire inférieure , vers: I V l 138 Hijloire Naturelle Il l'os pubis. La queue étoit longue dft f» vingt-deux pouces , y^ cott\pri$ia partie %j prenante qui rétoit de dix. « Largefur de là têw depuis !*oc- pî**»*' Pouces, ligne». 9) ciput juiqu'à l'extrémité n du mufe^iu n 4 6 9» Largeur de la mâchoire infé- » rieure n 2 // »> Longueur de l'os du bras. ., h 6 // »> Longueur du cubitus. ...... v ^ 6 n Longueur de la paume de la 9* main.... ^ ...... v 1 6 9i Longueur des doigts // 3 3 »> Longueur des cuifles * n 6 11 «) Longueur des jambes.. ...• ù 6 u it Longueur de la plante du ft pied..... ... ir 36 i> Longueur des (»rCdiIl...<.. » i 6 f> tia couleur du poil & (a forme de f9 toutes les parties du corps 8c des f) membres, étoient comme vous les fy ayez décrites dans votre XV.' volume. 99 Les dents incifîves font très-petites , »i ainfî que les canines > & le mufeau eft ff aidezconrt. M Les quatre premières figures (r) m ' "" ■! <■■■«■■ !«'■■ ■ Il iiiiii ■ mwmmtÊmmmmm {cj Voyes Izflaatk xxrtn ' ngiie de la partie ttces, li Brncï. 4 6 2 » 6 // 5 6 I 6 3 3 6 // d V 3 6 I 6 orme de & des vous les ■ volume. -petites , afeau efl: ares 1 (c) ' ^tt Sapajou. 13$ 99 repréfehtent Torgane de cet alouatte ; » la cinquième , i os hyoïde dont M. Vicq 99 d'Azyr m'a fait préfenî. jj La première & la ieconde donnent M les glandes & les mufcles du cou, la J5 tête étant couchée fur la table. Toutes M CCS parties font de grandeur natu- W- relie. ' .;• r.i-; y[A < • ' j> Dans la troificme & la quatrième w figure on voit Torgane de la voix » en profil , & détaché du cou. J*ai M donné V autant que je Tai pu , ies îj mêmes caraé^cres aux parties analo- 9j gués , afin d'éviter la confufion. »» Figure 1/* A, B, C eft la bafe 5» de l'os de la langue , couverte par les >» muicles miilohyoïdiens qui ne pa- j> roifient prefque pas à caufe de leur dé- jj licatefTe & de la tranfparence qu'ils w avoient acquife dans l'efprit-dc-vin dans ij lequel Tanimaï avoit été confervé. ' • f> I, G, H, les deux brinchef ât » la mâchoire inférieure couvertes par w les mafïétères, S & R. ' ^ » D , le cartilage thyroïdien-, E, le t j cricoïdien , F , la trachée-artère. 91 1 9 E , 4 , M , H 9 les deux glat^ 140 Hijioire Naturelle 99 des fabtnaxillaires très*confidérabIes , M Se unies pardevant en K. 99 O, P, M & O 4, les fterno- i> inaftûidiens*,-j! hi:J^y-^-.-^iCp-:i:i^-ij'-~i »* , 99 R, Q, les mufiries peatimers eu 19 latiffimi coUi» mis de côté. . ji:?i- 99 A , G , les génio-hyoïdiens : N O ^ 99 les fterno-hyoïdiens. *^ ■t^'i'Ain ^ 99 Figure z. A, B , G , D, E , F , »9 G» I , N , O, Q , R , CQsnme dans la 99 première figure. ^^ ^' B^^r-i- if'- ' 99 S T, thjrrio-hfoidien, dont Im*- »9 fertion eft dans réchancrure de la 90 bafe de los hyoïdit.n B^ e> fl y »9 T 0> le fter no'tkfroïdîen^ dont %« l'autre partie monte de W en V. «9 L'întervdie entre B> G, D, dépend 19 de ce que la tête fut relevée en haut #9 for la table. Dès que la tfte forme t9 un angle droit avec le cou ^ l'émi-^ tf nence du cartilage ttijrroKlîeni s'ap-^ t9 ptique à l'éebancruré de k bafe de 59 1 os hyoïde y comme on le verra dam %% la :ji»»« figure». •: ^ ! hi > "' I < f î t w J^i^nî j , A, B, G, D, E, F, G, $9 comme dans les précédentes.. •v ■ . du Sapcyou. 141 99 B » A , échancrare latérale de I os ï> hyoïde. :r^- v-^^-t.,.^.-.,-- .^.-^ ■•":i"^*' If A , r , corne dte cfet os. >» r , À 9 partie cartilagînettfe ik la 1} corne* - ■ »^:*^'' ; •■ ■; *-Â^.^rm >,::•*: -^^ '^ .■^-i t^/'f^V;" « ■? '^ ^ " » I^ » P > k » m , cartilage thf roH lit dien. ^'nrm^ et * » v^ 1 «, j - ■ ^ - ^ ^ ^ ;; i ^ . a • ; v : Il a , B , ftyio^iyoïdîen./" !^ Il B , ik , u , b , buiîo-gloffe. ^ Il r* n, u, cérato-glofîe. ^* ' >• A, f, u, e, ftylo-gloffe; G, e; w b , d , géflio-gloCe -, b, c, d, génio-, Il hyoïde. Il g, h, r , A, thyro-hyoïdxen;"'^ M f , n, glande thyrotdSenne unie tU •I n âfv«c celle de i^airtre côté. M K , l, m^ crico-thyroïdien. ^ I'^;' ' Il O, œfbphage. >^ .... icp^/s v Il y, »^ langue dont le bord eft Il ondoyé par les dents qui y ont îmr » pnmé leu» veftfges. ^ ^ h ^-^^h-"^ w <ï , r , l'^fglotte : r le petit car" » tftage entre cette partie & la poiitte Il de raryténoïdicn f, t. *''^ M Fi^/r 4, A, B, B, A, r, a; Il D, p, K. K, E. A, r, f, c. e^ G, »i comme dans h fi^re 3* On j yort :.■•« 142 Hiftoire Naturelle %9 le cartilage thyroïdien & cricoïdirn f} plus cLiirement, & Tarticalation en 19 K *, m(Iî tout l'os de la langue avec 19 fa corne A , & celle du cartuage thy^ 19 roïdien p , entoure avec la corae , >9 du côté oppofé , prefque tout rœfo- 19 phage : il y manque encore les bouts 19 que j'avois malheureufement coupés, 19 ne m'attendant pas à des extrémités fi 99 longUeS».>«ï''-.-<' *-.■•»"**»■'■" : f* v "<.'' ■ ■'f B, -4'> n,c, les échancrures »9 latérales;. ' ^%'.:î^.A■>s^.. ■■ \-v;.:[. ^ra- . 19 B & Ç , deux pointes offcufes 3ê entre lefcjuelles cft la véritable bafc p fi,iè,y:ijly a iiae grande ouverture i I- - du SûpajouM^^ . 14 j 19 dans laquelle i'aîr pou (lé des pon« f» mons tombe, après avoir pafTé ia fente fi de la glotte. ,t » La VOIX formée par la fente de la 19 glotte , entre donc dans la caifTe ofTeufe 99 augmentée par la partie membra- 99 neufe qui le trouve entre le carti- 99 lage thyroïdien & cet os b, c, d, 99 figure t /* ,* après quoi elle retourne 99 par une ouverture très-conddérable 99 dans le creux formé par Tépiglotte, 99 qui eft fous la racine de Tépiglotte, & 19 les cartilages arythénoïdiens au^deâus 99 de là fente. Cotte même voix paflc 99 en troifîcme lieu par Touverture q, 99 r, f^ figi^Te ^ j^ dans le fond de la t9 bouche. L'organe forme donc une 99 efpèce de flûte dont les chafTeurs fc 99 fervent pour rappeller les chiens, ^ 9:9 Dans les babouins , j'ai trouvé que 99 la bafe de Tos hyoïde étoit auffi 99 crcufe , mais beaucoup moins > la 99 poche membraneufe , au contraire , 99 eft très - çonfidcrable dans ces ani- 99 maux, & forme un bour(buffleraent 99 au cou quand ils crient. La racine de 99 Tiépiglotte eft perforée dans ccux-ec • il-: ^^f.-.W'H-'- "fri 144^ Hifioire Nûtunlk f» comme dfans le' pîthèque. Dans les 99 orangs-outangs l'os hyoïde eft fem- 99 blable au notre; ils ont cependant 99 deux poches membraneufes d'une 99 grandeur conildérable qui defcèndent 99 quelquefois fur i'os de la poitrine, >9 (ttr les os du bras , jufque vers le dos 99 au - deffus des omoplates *, chaque 99 poche a alors Ton orifice diftinâ 99 au-deâits de la fente de la glotte. La 19 modulation de la voix ed donc im« 9,*/ poffible dans ces animaux. , 9? Mais ce qui m*a paru fort extraor* 99 dinaire, c'eft Torgane de la voix 19 dans le renne , qui eft^ en tout con- 99 forme à celui des babouins » comme 99 je Tai déjà indiq\ié dans mes obfer* 99 vations fur le renne ,, Volume XV, 99 in-4.*, de votre Hiftoire Naturelle, 99 édition de Hollande , /?tf g;; 5^. «t 99 Comme Taiouatte que j'ai difléqué 99 avoit déjà changé fes dents , il paroit 99 avoir acquis fa grandeur naturelle; 99 mais en comparant le grand os du 99 cabinet du Roi , & celui qui eft dans 99 le cabinet de Mk Vicq-d'Azyr , dont 19 lorifice eft ample Se fa«s les émi- 99 nences ^'•:'jy»' V'i - du Éapûjou^^- ij^f 91 nenceS peîntaes B» Ç, /?^/r 5» il i# pâroît qu'il 7 a deux efpèceg d'aicmat- tf tes ,. 8c qoe la féconde eft très-prç- 19 babiement près de Jknx fois plus 99 grande que celle dont nous venons iv oc donneE la defcrqptfoii^ la grandeuf 99 de la caifie .pâeaie Temble antorifer 99 cett» con)c4kure: te x:orps fera donc M de deux pieds Se demi , ce qdi fait 99 pour un tel animal déjà, une taille 99 gigantefque, fur- tout lôr(qi»'irfe tient 99 debout fur fes deux jambes ppfté« 99 ritûres , longues aulffi de jdeUxJbiecb M & demi. W.,-,-y^^;r.,.^V*.- ;-• y^'^,,l^ Cette deiriiière fôHcxioïî Se Ml tàmjiët eft très-jutte -, ca/ il y a des aiouattes' & des ouarines- qui ont plus de cinq pieds lorfqttlls tont debout ; & il eft àdefirer que ce célèbre anatomifte réu« iiifle^ dans Un feUl ouvrage toutes lèî ob&rvatîons qu'il a faites mr les organes de la voix ^ de l'ouïe , Se fut la con* formation de plufieurs autres parties intérieures de diilérens animauxr ■'. ::,î''Mi :'i:>d"i ' b".ii4,*!îii-;';' ^'■ -y'ù-i^n ;5nc'3 fî;>i. f f 1"^ •; SuppUment, T. Xllt fS »-^^ Hlfioire Naturelle , lé f as I rir . 7o; fi »aui ADD I T ï O N M , A f ARTICLE DU COAITA. j;i i •. j . ' 1 -,1 ii! • VpsMAER dit y page 5 de la defcrip- tîon qu'U a iit^ de cet a'nimal , quil çfl: étonn^f^e M. de Bufïon ôte à la pl^us ^r^nde partie d'un genre d'ani- .^..,„r::,/T:« ^„« i«« *inges , l'an- donne par- ne leur ai point oté le nom cénéifal de finge^ je lai feulement affeâé ce préférence aux efpcces de ces animaux qui n'ayant point de queue , &: marchant fur leurs deux pieds , ireffemiîlent le plus à l'homme;, & ce n'eft que pour diftingùer les difîérèns genres de ces animaux , que je les ai divifés par cinq noms génériques ifaypir, les linges, les bahoums , les guenons, les fapàjous & les fagouins , dont les trois premiers genres appartiennent aux climats chauds de l'ancien continent , ^ r» ^ ;i M- dû ù)cùtai'}\ I47 te les ^ettx derniers» âtix dîmals chauds du nouveau continent. ce II n'y a que M. de Buffon , dît ff M. Voimaër , qui ait' pus ia peFnd M de bien repréfenter le coaita» volume w XV, in-4.*, planche /. Cependant eit Il le comparant avec la figure oû'ri en ffi donne , Ton s'apercevra oieiitôt ff qu'il eft un peu trop maigre , que. Il la face e(l trop Taillante , & oue le 9» deflinateùr a trop alongé le muleau. f* La réponfe à ceci eft que j'ai vu l'ani» mal vivant^ que M. de Sève l'a deQiné% qu'il eft le plus habile deflinateur que nous ayons dans ce genre, & qu'ayant moi-même foigneufement cojïiparé le deflin avec l'animal vivant , je n'en a£ pas trouvé la repréfentation différente de la nature ^ ^inli , la figure n'eft pa»^ tfop mafgre , ni la face trop Taillante ,' ni le muleau trop alongé : en forte cju'il eft probable que le œaita ou qouatto ^^ dont M. Vofmaër donne la delcriptioii étoit un animal plus gras , ou peut-être une variété dans l'efpcce , qui difwï f ère de notre' coaita , par ces inêmes/ caractères dont M. Vofmaër reprocha* Gz •V- -■■J ^w > s 48 HiJlQk^^JttaiitrelU * - le défaut à cdu^ qpik" M, de Sève 4 dcfliné/ ■ \'V'4'''^^:ii^ffé^^^rj ï^sv^^^i^t a , : M. Voffia^cf'diiypage to de lalnême defcriptîoQ > quç i'exquima de Marcgràve que {ï . Lif^eus a indiqué fous le nom: d^e diana > n'a point la queue prenante^ vu vivaiît. f j Je réponds que je ne jdoute point du tout de ce témoignage de M. Vofinaër, mais que je doute trc^ fort que le. diana de Linneus , foi{ Te^cquiina de Marcgrave : & j'ajouterai qu'il n'y? a point dans le nouveau con-» tinent d'animal d^i gen^e des (àpajous iç dçs coaita , qui n'ait la queue pre^ natite > en forte que iî le diana n'a p^ la queue prenante, npn- feulement îL i>'eft pas vQifîn du cogita par refpcce > mais même par le climat , puiique : n'ayant pas la queue pi:enas>te , il feroit du genre des guenons, 6c non .pas 6&^ celui des fapajous. Je ne donne point ici la defçription de M* Voimaër ^ parce que je n'y ai rien trouvé qui ■v^ jwit çfeptiellqncQt rfitfjrerît de U ■■■■.<•'• ■» «f»*!»*^ .,^« jP/ . zS . /^ . jSê , <<î?#^' inilllii '><;\' - LjrT,rnjniQnii.ici-i=-- ^P'^" iniiV.i I.E SAiJOU NEGRE. '. .<. 'u:::^.,:.^'. ■*^- K..\f H .il/iàl^^ÀiÙ:.jAi. Tû.xai. i-> \ij!f. ^#& ■;i^ ^^^^ÏS fiei qu m Lï^ SAJOU CORNU. ''i v* ' du Coaîtâ, ■.^•t M> ftôtre , finon qiic fon coaîta étôit auflï gras que le nôtre étoit nïaigrc , & qîiê M. Vofmacrlui a fait des yeux diiomme^ au lieu de lui faire des yeux de fiilgC. ^ Nous devons feulement ajouter à ce que nous avons écrit fur le cfoaita-i^ que c'eft le plus laid dé toifô les fapa-»- jous, & le plus grand après Touarine & Talouatte. Il habite comme eux \tt forêts hunûdes •, il vit des fruits de touties les efpèces de pdmiers aquatiques , de balatas ^ &c. il mange de préférence ceux du palmier commun* Sa queue dé- garnie de poil en deffous , vers l'extré- mité j lui fert de main ; lorfqu'il né peut atteindre un objet avec fes Ion ci bras , il a recours à fa queue, &: ramaàè îes chofes les plus minces, les brins de paille , les pièces de monnoie , &Ci Il fembic qu'il ait des yerfx au bout de cette queue y tant le toucUer ti eft délicat , car il iaifit avec fa queue plu* fleurs chofes\ différentes; ; il l'introduit même dans des ttous étroits, fans détour^ «er la tête pour y voir. Au refte, dans quelque fîtoation qu'il fe tienqe , ù cpteue oft toujo^s accrochée ^ ic'û v» n., ». r,. %■ 4% V ^;; _ 1 ..T... . ..- ife Tlijipire Naturelle refte qnè malgré lui dans iine place oà flie ne peut avoir de prife. \ Gfft animai s'apprrvoife aifément , mais il n'a nulle gentillefTe. Il eft peu Irif^ toujours trifte & mélancolique*, ^ femble éviter là vue des hommes -y il penche fonvent fa tête fur fon eftomac , comme pour la cacher : lorfqu'on le loiiçhe; alors, il' regarde en jetant un cri piaititil, èc ayant Tair de demander graçe. Si on lui préfente quelque choie qu'il aime;, il fait entendre un éridoux qui témoigne fa joie. ^^ Dans létat de liberté, ces animaux vivent en troupes trcs-nombreufes , ôc fe livrent quelquefois à des aâes de méchanceté -, ils cafTent des branches qu'ils jettent fur les honmies , & det çendent à terre pour les mordre, mais lin coup de fufil les difperfe bientôt Ces coaitaS fauvages font ordinairement très-gras , & leur graifle eft jaune , mais ils maigriflent en domefticité. Leur chair cft bonnc:^ préférable à cdlc de toutes les autres eipèces de fapajousv néan* moins ils onttrèftcimac, les întefttns 9c Is fçiéi remplis ,d!iiniq|.(]Ujmtiti jdc : vert i ipm, s ^- *tlt ï A Coaita. t r ■*, ¥ i II'. longs , gréies & blancs. Ils font àiiffi très-délicats & fupportent difficilement 1^ fatigues du voyage ^ & encore moins ie froid de nos climats*, c'td probable* ment par cette raifon & par fa longue domefticité , que le coaita , dont nous avons donné la description 5t la figure^ étoit maigre & avoit le vifage alongé*^ Les grands i^pajous noirs que M. dis la Borde indique fous le nom de quouata, dans lés notes qu'il m'a. commuivqi^ces^ font, félon lui, plus gros que les alouattes ou grands fapajous rouges. Il dit qu ils ne Font point timides : qu'ils viennent à l'homme armés d'une branche sèche , cherchant à le fr^jîiper , ou ^'ils lui jettent le fruit d'une efpèce de palmier qu'ils lancent plus adroitement que nous ne pourrionis faire. 'Ils arrachent même' de leur corps les flèches qu'on leur a lancées po»r les renvoyer ymaiyls fuient au bruit des armes à feu. Lorfqu'il y en a* un de bleffé & qu'il crie , les chafc feurs doivent fe retirer , à moins qu'ils n'aient avec eux des chiens que ces ani- maux craignent beaucoup. Ils fautent de branches en branches , auxquelles ils G 4 %■ .«^*' #. Iji Hijioire Naiurtlk. s'attadient par rextrémité de leur qoe^e; Us fe battent ibnvcnf eirtr'eiix. lis vivent ,êc fe nourrirent comme les alouattes ou grands fapajous rouges ^ ils s'apprivoifent aifément , mais ils. Tout toujours mornes ,& triftes. Lorfqu on leur jette une pierre ^ ils portent la main devant k tête pour (p garantir du coup (a)» ..,. ^^ > 1 1 m ■■•**-■ fa) Note communiqaée par M. die la Bordft^ Médecin du Rgl à Caytnne. ^^*!; .r "ii^T" ■'«•■•■. X ^ «M ADDI-^ION ' '■■■ . if .' A L'ARTICLE DU SAJOU BRUN; V/n trovve dans une defcripttojn de M. Vormaër » iniprinvée à Amfterdam en 1770 , rcfpèce de Aotre faiofi lurun, donnée fous la dénominatioft itjpicc rare definge voltigeur Améneain ^ na point encore été décrit, fiommé le ff^ fleur, &c. Cependant il nous parôk que c'eft le même animal que le faîon trust dont nous avons donsé rhifloîrc Se la defcription, yçiumCr^Vj^iW^^, jfage ^7j planche iv. Ce qui a pu faire écrire à M. Vofinaë>^ que c'étoit une efpèce nouvelle diffiirente , c'eft k pro* phété iinguUère, dit-il > de liffier^ & j'avoue que ^e n'avc^s pas cm devoir faire mention de cette faculté dp fiffler de ce raiouy, parce quelte eft commune » non-feuiement à tous les £ipa]ous , mais même aux fagouins ; ainfi , cette pro* nriété n'eft pas fingulière obmme le d^^ \ M\ , :fe-À V s. ■ 7 ' 154 Hijloire Nature f le , ' M* Vofmaër , & Je he puis douter que fin finge rare , voltigeur & fifflcur, ne Toit le mcme que notre fajou bnin que i'on appelle vulgairement capucin, à caufe de fa couleur , que les Nègres & lés Créoles nomment improprement makaque , êc enfin , que les HolIandoi$ de Surinam , & même les naturels de la Gii)ranne nomment mikou ou méékoé. Bien l^tn d'être rares , ce font les "plus communs, les plus adroits &: les plus ÏShifans. Ils varient pour la couleur & a taille, & il eft affez difScile »de dé- terminer Ci ces difFérences conftituent des efpèce^* vraiment diftindkes-, on eh peut dire autant des fais. Il y a cepen* dànt'dans ies fajous une différence qiit pourroit bien faire efpèce y l'on- en Tok dotît la taille eft incomparablement plus grande, &' qm ont fur la tête, près &s -oreilles, un long bouquet de poils , ce qui leur a fait donner à Gayennc , |a dénoiïiîpiatîo|^ de makaques cornus , ^ doiit tous donnerons ci- après la dèf- criptioh fous^fon vrai nom àcjajou cornu. •: La chair des faj|otiseft meilleure que k^t de Talouatte > mais moins bcmnt J iu Sajou brun. ''.. 1 j j tfàt celle des cbaitasv ils ont aufll dék ver$ dans l'eftomac & dans les inteftinSj, mais en plus petite quantité que les coaitas* • . i^ Ils font entendre un fîfflement fort de monotone ^ qu'ils répètent fouvcnt ; ils crient lorfqu'ils font en colère , '& fecouent très- vivement la tête en arti«- culaqt aùili vivement ces trois fyUabeS) pi ; ca , rou. . ., Ils vivesnt de fruits & de gros m* Udt leiu\ ;donne lor(qit'ils font^ apprivoifés ; ils '. boivent du vin y de J'eau-dc^^vio, dcc Ils recber«- cheiit -fôïgneufcmèftt les araignées dont ils font 'très-friands. Ils fe lavent fouvent 4es mains', la face , ôc le corps avec leur urine. Ils font mal-propres , lafcifs & indccens ) 'leiir tempéràmdnt eft aiiflî chaud que ie vdtmat qu'ils^ habitent. Ldrfqu ils s'échap^nt , ils bfifent , boiif fevérient & déchirent tout : ils ifeifer»- vent de leur queue pour s'acdrodher &: feiÔr 5 mais avec beaucoup- moins d*àdrèffe que les coaitas, ^uu^j <>i.; i vt ^" Comihc ce iâpajou s'hppëHe t- la . . G 6 > * w '•^•;., f I j < Hifloire Naturille Cuy^anne miiou, M. de la Borde m'a fnvoyé foiis ce nom les notices fuivantes. 1 dit u qu'il y en a quatre ou cinq 91 efpcces. Se qu'ils font très^ommuns » à Cayenne *, que de tous les animaux M de ce genre » fe Ibnt ceux qu'on aime 99* le mieux garder . dans les maifons \ 99 qu'on «n voit fréquemment dans les 99 grands, bois , for-tout lé long des 99 rivières •, qu'ils vont toujours par 9f troupes, nombreuies de plus de trente ^ 39 & qu'ils font farouches dans» les boi&, 99 jSc: très^oux lorlqu'ils font apprivoir 99 tés. On remarque auSi qu'ils lont nar 919 turellement curieux v on pcif les 99 gardènr fans les contraindre ni des attar Xi cher. lis vont par-tout &- reviennent 99 d'eux-mêmes) mais il eft vrai qu'ils 99 font incommodes» parce qu ils deranr M gent toutes les petites chofi^s qu'ils 99 peuvent déplacer. ILy çfia qui fuivent •99 ieue maître par^tout. Les Indiens;qiii t9 font très-froids Se trf s^ndifFérens lur 99 toutes chofes , aiment néanmoins ces 99 petits animaux -^ ils arrêtent iôuvent >9 leurs canots pour les re^rder faire II 4es cabrioles' fingulière$> & fautes à^ .^ V ff%V- (- \ ■0: ■■•^ au Sajou hrun. tjj %i bratfthes en branches -, ils font doux 19 8c badins dès qu'ils font apphvoifés. H 19 y en a au noms cinq erpèccs dans, la 99 Guyanne , qui ne paroiuent différer 99 que par des variétés afTez iégèresv; 99 cependant elles ne fe mêlent point 19 enfemble» En peu de temps ils par*^ 9» courent ux^e forêt fur la cime des 99 arbres *> ils vont conftamment dor* 99 mir fur certaines efpcces de palmiers^ 99 ou fur les comberoufes , efpèce de 99 rofeau très • gros. On en mange Ik a chair à Cayenne. ii . :fi ♦ ■. *• /" ■^m- -i ^ .if- ■ II»,.. :-_A5 -'Jt ■M # « ,'v,, . ;.'.: v<.- t|8 Hifioire Naturelle, ^l \ m LE SAJOU NÈGRE. ■r A u X piiFFiREi^s (apajoiis de moyenne & de petite taille dont nous avons donné la defcription&Ie$ figures fous lés noms de fajoubmn /yo&/wf XF", in-4.*, {planche jy)\ fajou gris (planche y \j |ai {planche y m ) \ ftï ^ gorge blan- che , {planche jx ) ^ & faï miri ( planche jir),' nous devons ajouter le Tapaîou ou faj.ou ncgr» dont nous donnons ici là figure (planche xxviii ) , & qui nous paroît être une variété confiante dans îefpèce des fajous. ■:!^î ■'i^ m gârib •■;■ a' ai - -' " " '■■>■ ■'t > .' *î ' , * .,:. su-.*';'' ■ 'S- Vi'v)!':*!? ^;'*;.i*'*.(f^^v",. ■..■■ V•^ •' .■..Uliî^- ' , - ■ * - i> - .. . / ^4 » ly^ ^. L E s A J O U CORNU fa;. ;■ _^ ■ ■ ■ ' il CfET ANIMAL dont OOUS donnODS ICI ît figure (planche xxix) eft aifé à dif- tinguer des autres fajous ou fapajous » par les deux bouquets de poils noirs en i formé de cornes qt^H porte fur les cotés du fommet dé la tête , & qiii ont feize lignes de longueur y êc font diftans VtLh de Tautre à leur extrémité de detix pouces trois lignés. ^'**: ^^- ^^^'- ^ 5*^mNii' Cet animal a quatorze ponces de !ôh* cueut, depuis le bout du nez jusqu'à 1 origine de la queue; fa tète eft oblon* gue y et fpn mufeau épai^ 8c couvert de poils d'un blanc falb. Le nez eft^ aplati ^,SÎmîa fatuelîus. tinn. fyfi. 4a, ^Sa f -^ Hotned ttiônkey. M/ Pei,haia , MJi. nat. ttt$ ilttttdriip. pâp QC6*/ Lîeià'pajiExi cornvt. M. Stijfoay fucuirnp. ig8. Le (apajo^ cornu, itf. S^Mif ^ iifi, nat, du luiruf. ^age 145* / ■^: '■ 1^0 Hifioire Naturelle par le bout, & Ja cloifbn des narines ép^iife de huit lignes. Sa queue cft lorgue de quatorze pouces une ligne} elle eft recouverte de poîls noirs & finit en pointe. Le dos eft de couleur rouffître , mêlée de brun & de griiître» ain(î que la face extérieure des cuiâes :.qui font erifitres en dedans. Il y a fus ,1e cou &Te dos une raie brune c|ui fe r prolonge ju{quà la queue : le pod des vcotés cm corps a deux pouces quatre .lignes de longueur vil eft d'un fauve ( >fbncé y ainH que celui du ventre \ mais , jl y îT du fauve plus clair ou jaunâtre e^ur le& bras » depuis l'épaule jusqu'au I coude y ainfi que (bus le cou & iiir une ! partie de la poitrine. Auodeflbus de ce fauve-clair cfu bras y Tavant-bras ou la fambe de devant eft couverte de poils Jioirsmflés de rooffître» celui du front, des joues & des cotés de la tête e . blanchâtre avec quelques nuances de fauve *, fl y a fur l'occiput 6.^% poHs noirs Semblables à ceux a($ cornes ^a des aigrettes > mais mofins longs » qui sfétea- "^deiit & forment une pointe fur l'extré- Imité d» cou» Les oxeiIle$ font grande? ï:î ' / fV. du Sajou cerna i^r & détitrées de poil ^ celui du deiTus des pieds & des mains eâ de couleur noire*. ; Le poutc cft plat, & tout les ongIes> font recourbés en forme de gouttière*. De tous les iâpajous , le /âpajoi» brun dont nous avons donné la figure, volume XV y tn-j^% planche JK^eft celui quia ^ le plus de rapport avec le fajou cornu ; mais il na pas^ comme ce dernier, de bouquet de poils en forme die cor/ies fur h. tête : ils fe reffemblent tous deux par le noir qui eft fur la face ,. l'avant-bras y les ïambes, les pieds & la queue *, feu- km : * le fajou brun a phîs de jaunir fui k î i:a$ & le deûous du coips» ,\f% ^t^ '. >" -■ " ^'■- ^ )t) \-; ' i^l ÎJiflfyire NaturetU. •'m •x^ ,*^ ADDITI O I^.;^;;^'» JX A-^ xy A A J. v-^ •'^jpe^ t-j A J-'ARTICL» PU SAÏMIRL C^uiLQUïS obfervateiirs qui ont demeuré À C«ycnne, nous ont ailuré que les fapajous que J'ai nommé faïmiris , vivent en troupes nombreufe^, & que quoi- qu'ils «foient fort alertes ) ils font ce- pendant moins vifs que les petits i'a- gouins auxquels fai donné le nom de tamarin \ ils afTurent de plus qu'ils pren- nent en captivité un ennui qui fouvent les fait mourir. Néanmoins ces faïmiris ne font pas auflî délicats que les tama- rins*, on en co^moît qui ont vécu quelques années en France, us ceux qui fe fervent le moiiis deleitr queue. Oo remarque quelque» Variétés dans la cou- leur du poil fur différens individus -, mais ces variétés ^'indiquent peut -être pas toutes des efpèces ni même de| races différentes. *\* •'mat w '"^ - -■j>-.t»Ii— i'v. v/.- -ri\ '■'"^^;^, ; "TiKl irflite '/.«Ifydi . "/XUK .». .^*^ .•7-t».. ■""iti «*■? .*^'. 'i* » . '^ niv -X •■.:.■■.' S -fkJp> ■*ri- t'^rst^^'uttirA ■mi > C^itiâr "WS^" .■!l>ttti*lV|«ii»-li: '«»,;*»..- •JT t^SS'-^' '^ ,'.<»-*!fcl.- V»/ |.^n?»ï;,^4nii((t^ ^s^'V *. ^ ''<•• ' .r- -iN •>«W -i * 11?-,- -■<■•<'■< ;5.il«f.- V jjjh*' ->wi^ »^'- , ,-:x-: v»H!*i»*'«i5i:»«»-' ,tr^..«r-.. .^-•.wl,.-,.y»'.*1.- ..s,r/ ;^'''ïJr'-i^=' y> J»*,.^- (A .... ■ •. .,#.»*»*• '>V-i.-.':f-S-*'l*'- »i*iV -.*■ . >. »*V. -.— ■ ■n,*« .,»*►.■ lïi 'Hb»"' h ■•■»5«i»|^<*rSd#- '«•(.,«<.■•>•!« j».rf<' «MttMM* ose». «■•»»W«lii-*-» -•»»:■.«» ^Wï» r :ia .-r.i/isf^'tji' :>rjt^-d/Y a m\ %m \ n .i'»^.'».^ •i -, •* nm ^^^'^r '^^^^^ c««^:;^- '«tt- se? -^^-^^ vl... .V- .' .'"^T*^'^'î^l™''^'->f.'î»'NS& -•"■ ■'.■'. ■ =- "-i m^^ .-* tb ■i^* ^^';:. '.*j, ' r^f^y - y ■»-~-:^ jrz2 T.-:r^— ^_.. r^_„--.f.^ --.-s-S "^j-^^^^/T^^:- \''~ "r - — -^ z^ £.--:^=^~ • ::^ - . j" — — »_- -.---_ rr - ■--cnn^.^-r:^ — — ^ -^ ::-.c^'- ^^^^^£■■^^1^3^-^ ^^z^--^~?-î==- ., . :::^i;/^^i5^^ih^*5r= - :- -. V Far r;-. , jz. TZJl^rrrcr*-'- — ^^^T~ -r;--_~" -:--■ — - -~-. — ■ ~:^jrt;;r:rv i.-î-ra. . ^^«' A IIP A#^^» ^^"'^^ (t. . I '• i^Ua^fa S A G O U I N S. a >.' .."*v J V. » ^ifi*^?! C/> '•H r*' L'Y ARQUÉ, ■.a E 5 P JE: C £ p E &A K L ovs DONNONS ICI (nlanchâ xxx) là figure d'un fakî ou kgouin àtqueue toufiue, qui ne nous paroît être qu'une variété du faki repréfenté dans h planche XII de notre quinzième volume i/1-4.*, *& qui n'en diffère que par les couleurs i& leur diftributîoft, ayant la face plus blanche & plus nue , ainfî que le devant du corps blanc, en forte q» n pourroît croire que ces légères diftérences pro- viennent de lage ou des difFérens (exes de ces deux anima^. I^us n'avons pas eu d'autres infcrimtiahS à cet égard, M. de la Borde' appelle yarqué cette même efpèce que iiious avons appellée faki , & c'eft peut-être fon véritable nom que nous ignorions. Veici la nQ« :4l ■.■.y. 164 Hifloire liaturelte, lice qu'il en donne : «iL*yarqiié a les 99 cotés de la face blancs , le poil noir, »9 long d'enTxron quatre pouce»*, la »> queue touâtie comme celle du remrd , 9» longue d'environ un pieà & demi, » avec laquelle il ne s'accroche pas. Il 99 eft aflez rare 8c fe tient dans les 99 brouflailles. Ces animaux vont en Pi troupeà de fept i huit & jufqu'à 99 douze. lîs fe nourrirent de goyaves, 99 i& de mouches à miel dont ils dé- 99 trurfent les ruches , & mangent auffi ^9 de toutes les graines dont nous fâifons 99 ufage. Ils ne fonî qu'un petit oue la 9t mère porte fur le dos. 99 Ils nfflent comme les fapajous ,"& vont en troupes» .On a remarqué des variétés dans la couleur dés difféfcns individus, de cettf ^,iè A^4.« \ii'' :^ \tCU i.i :.2i^^-J ■,'>'<'-£.■■*■ ■ ^ 'iH-' .1' *- ■ ■■• ■ W ■ ''•' ■>.■/, -v «-.. 1-.-,. ■'■y l''-- ?- '-x ^■j lîe. yarqiié a fcs le poil noiV, pouces •, la le du rémrd , ed & demi, oche pas. II :nt dans les ax vont en t & jufqir*à de goyaves, dont ils de- langent auffi noiis fiifons petit oue la > 11$ iifflent t en troupes; ités dans la ius, de cettf ♦ / > t > s, o ■; 4 T' v^H^,, *-v»*-',.i'-*"(>'>' ^"^-J JMH«i"t»Mgt»"»*»ii'«W.i ^•^^n i ^:« i-iSiS •W^-Yçj'^ — r^v- J ■;t< -.Tf^'- 'l'-'^ » •»! /"/.Jy./.j. ^&'^- r-r- ,^^^^^ ■»-7r^'. LE SAGOmiV VULGAIREMENT APPELE SINGE DE NtlT ^/. Jy. £. ** A. i. »<îf > r ^% L E s A G O U I N, ^r/^IÇirf/HSitfS^T APPELÉ SINGE DE NUIT, 'ùî Nous DONNONS ici (planche xxxi) U fijgure d'un fagôuin dont 1 efpècc eft voifmc de celle du* fakr ; & que Toti appelle à Cayenne , finge de nuit^ mais il diffère de l'yarqué dont noua venons' déparier, ainiî que du faki dont nous avons donné la defcription èc la figure , volume XV, in"^." ^ page 88 & planche XII, par quelaucs cara^èrcs, &c parti- I culièrementpar la diftribution & la teinte j des couleurs du poil , qui eft aufli beau- Jcpup plus touffu dans^le fagouin^ appelé \finge de nuit > ^^ dans celui a^uquel on libnue, dans le même pays, le nom \^y arquée , Cet aninwl m*a été envoyé de Cayenne* pïur M. de la Borde , médecin du Roi ifûtts cette colooieî il étoit adulte» &, rOE DE NflT. ,*1 ' 1 ^ ■ r 'S Ki ,'■ > / l66 HiJIoire Naturelle félon ce naturalifte , l'eipèce en eft afle;; rare. Ceâ une efpèce particulière dai^ le genre des fagouins. II re^emble au faki par le poii qui lui environne la face, par celui qUt couvre tout le corps ic les jambes de devant^ ^P^ ^^ longue queue touifue. U 'A d\i a'D'ni Vi Longueur du corps, du bout du riedi,Po«eef. Lifae^ nés k l'origine de la queue. # ' f o 5 Longueur du tronçon de tt queue 0 il } £c avec le poil... «... • f la 6 La tête eft petite, & la face environnée de longs poils tou^Fiis, de couleur jaune ou fauve pâle mêlée de brun foncé. Cette couleur domine fur le corps ôc leis jambe», parce que ces poils (|ui font d'un brun minime , ont la peinte ou Textrémité d*un jaune clain ^ .ica^^iz La t£te refiemble beaucoup à celle des autres fakis par la grandeur des yeux y le^ narines à large cloifon & la forme de la face* .11 y^ au-deâiis des yeux une tache blanchâtre ; un petit poil jaune pâle prend au«deffous des yeux , ^couvre les joues, Vétend far leicbu,'* i le veitfre de les fiîces inténeure^ d«r 1 !; r ■+(. ^ -"X /. au Sagouin^ Sec. tÇj jmibe& de derrière JSi: de devant. .J4 devient grilStre en s'apprôchànt àes poik^bmintxle» jacabes & du corps. Si àueuô qui eft groâe Se fort toufiiie, nnit en pointe à Ton extrémité. Les pieds de derrière ôc de devant ton bruiiatres , & couYi^rts de poils noir$. ^ ** Longueur dts pôibqui ceuYrer.c W«d«. Povcm. fiJinc*,: la téce # I 6; yi Longueur det poiit qui font ci/\fipj^-^ furiedot^ fur lescô^es.. # 3. " ff^l- Longueur des poib du ventre. «r i 3 Longueur des poili de la queue. # t g ,> ■• ; ■ * IhVî. fi ,. - ,i , f ■v(;K>'^>, .i:?^^!:^^!.»^ au '\^ ')•'. *; % 'V. f*^*.^; ^' 1^8 Hifloirt Nmrclli< âkAmmmmmmm ,•!«.. "rt T AMARliN' #^n #ï' 'F'Ê €-«!, K'^ ''^'^i #^' ■' Nous DONNoirs ici {planèhe Jtxxri)^ h, figure d'un tamarin à face noire , que nous »rons appelé tamarin nègre ,.. éc gui ne dîfFère en effet du tamarin de noiit planche xjii , volume X V^ ifi'Ç^ quç parce qu'il .a la face iioiire j au liea que Tautre Ta blanche , & parce qu îl a aufE le poil feeaucoupplus noir*, mais .au rcfte , ces deux animaux fe reffem- blant à tous égards > «le paroifTent for- r raer qu'une variété d'une feitle & même ^ leipèce* _ . •■♦ ,-i^ s' M. de la Borde dit que les fagouins tamarins font moins communs qUe les:fâ- / pajous. Ils fe tiennentdansles grands bois, , i^ •' îur les plus gros arbres, & dans les terres 1^ les plus élevées \ au lieu qu'en géupral les ^£ iapajous habitent les terrains bas où V i.^ i croiflent les forêts humides. II ajoute " ? i que les tamarins ne font pas peureux , .^ qu'ils nefuientpas àra(peâ de l'homme» 1«\- ■'^r^;'i'. f''^''.'' ..1;-.VV ,'■ • 'I.. ■ ^*;i.v, r«fc: ^ iî^ ir-^;=^^-. iîiii ./î^. 32. 2?. /SB .. . i ■^t!^-^ , f ■•s^^ .,rî^<^:3§-. h} LE TAMARIN NEGRE. N "^^^ k^ v",>',V'' ■ 1 ,■,.->: » *-.( % i ^\. . ^^. iAv' ' W m- %■,: ■t*^ ^s: ^% \ •'fi ■(. "m: %. .*'■ ..''!.•■ ii\' te fi I 1^' :^ ^Jl-'i t i,*'' ' %. ■fitf-- fîijft.iij'i ■■^t'«.îi <;>*^^; iH:- du Tamarin ttègrcê^ «^f & q%ib; msp^^t mçme f ^s&.,8r|| ics KaBitatiohs. Ils ne font" ordinaire- ment mmi petit que,,Ian:^e|:p, porte fur le dos^; ils ne courent pref^ée pas à terre , inais ils fautent très-bien de branche en branche fur les arbres. Ils vont par troupes nombreiifes I $c ont un ^ petit cri ou* fîfflement fort aigu. ^ '^ ^ * A Ils s'appriroifent aiféinent, & néan- moins ce font peut-être de tous les fagôuios ceux qui s'^hnùieht^ lé plus en captivité. Ils font colères , Se tnor* dent quelquefois affez cruellejqafnt lpfJ!i qu'on veut l^s toucher. Ils mangent ^e v tout ce qiii'on leur donne, pain, yia^^nj des cuites 8c fruits. Ils lÀofitent ai|e^ ' volontiers fur ks épaules & fur la t^ des perfonnes qu'ils connoifîent , &,qui: ne les tourmentent point en les ton^i chant, ils fe plaifent beaucoup à pren» dre les puces aux chiens , & ils s'avifent %f quelquefois de tirer leur langue, qui çfl; de couleur rouge , en faiiant en même-^ tems des mouveraeiis de tête finguli^rsj Leur chiair n'cft pas bonne à manger. >^jj Supplùncnt T. XllI. il H .; :f^- 1 '- ^"r.... .. ,r ' -J 'l ^^ »:•- l i -1 '■^.■. ' .,- -f 1 .&'^ t , if 0 Hijloirc Naturelle^ •* tir: . .' ^ '^ iiw.X ••»*•* iU jkiv^st &' 1 < i,; <ÉJiiOi,4i^.*.f îi^ AXrTRES QUADRUMANES , , 4 ■:'AJ^>7 ADDITION i-^ii^in .bil'-'î inxi:^ tn, i A rARTICLK DES MAKIS, ■"'''* '■' » yi lui util .MMi«*rih#i m riiigi iiiliiiiM «^ M ')|l'' C '^i •Jf "i m-à :"^:iM ^^^ LE GKAND MOISTGOUS. :\... ,-,..,-. ^--•i^,,-.- J. ;,,.■«- (I ■V ■■^M >*< ;A* ^m': /^^.:*'^*'i*'V; A*«t^: ,;■. [ .j;W;v;/ :,:.:v /.•- -il»;' Ù' .t' r*'*-' ,-y%,it--,.:,y^m M f lî'^P'iAu'W'^ ^f^i; #*^ i .-''S^ \?i ■& :*'• » ■ ■:,'■- -k 1^ '.'^^^^^^» ' ;.. ,.^^s ■■■'il -„ ■ .x.i ■ xi'' .A' ,:•"*.. ■î' •: *.'■ ^^■Ï M-i;-: i£e/ Cmni mongmk îji SW oe peut pat dcNiteCv^'j}». lia lent de même e(pèce. Les geiis qu£ l'avoîefit appQfté à Patii , lui dofiiKHent le itom de m^^ cochon, tt ne difRrok du premier que |>ar le poil de la queuf qui étoit beaucoup moins toufi^ êc plus laineux , êc par la (orme de la queue qui alloit en diminuant de grofleuf jufqu'à leittrémité; au lieu Cfuë dans le moQgous de h'plancke xXki, i^lume XIII, in-4.% la quelle parott l' Hi «. « ^.^ %, b .y / / ^. lyi Hijioire NatunUe ti ■»■•-> 'I 1 1^ t* ^àm .Ji cli ■J >'J ES MoccpcGS OU nukis moccocos font pjus jpUf &,piu^. propres que les mon- gous y ^Is . font , a^ifli plus ; familiers , & paroi^i^htjçhiç fçnfvbles : ils on|:, comme les iuige§.^ teaucçjiipi , d^ goût pour les femmep. .Ils fpnt trpsr^ovix ic \xâmt carcffan? y. Se quelques obfervatçurs ont rciii^rqué quils avoienj: une habitude H^tur^lle aâ'e?5 fingulière, ceft dip pren* dri5 fouyenit devant le foleil une atti^ t\xd^ d'admiration pu de plaifir. Il^ sat feyeptj, dilent-ils, $c ils iten^pnt les bras en regardant q^f aftr/e^ ils répètent plufîeurs fois le jour cette forte de dé^ monftration qui les occupe pendant, des heures entières, car ils ft tournent vers le foleil à ipefuye^ qu'il s'-clcve ou dé^ cline. Ci yen ^ti^iùffï ij;^ ^ 4it M. de Man^ 99 nonçourt V fl^i^Ànt 'îbng • tcms à 99 Caypnne , ou w* avoit été apporté f > par un vaiiTeau venant des Moluques : V ç^ qui mt détermina ^ pi faire Xem ^.Vv.-Af- ^^ iuMoûébco. m 9 |i|«ti|e X 'Ce "^ '4a^' «onftatice à * ner p^ 91 changer de ^tuation devant le /oleiï. «.illitojô Ôii5% dtùnè^te dU~v4iflfe|f, 99 & je le vis pendant une heure , touj- 99 jours itebdant les bras vers le foieil^ 99 êc Toti m'aiTura qa'ils àvoient tous 19 cdttô même habitude dans les Indev 19 orieiitaies. »9 ^-^^^^ii^ i^ 'j^ •*©* ^.b'u iq £ j! ^ Il me paroit que cette batituJe ob^^ férvée par M. de Mânnoncourt^ vtentr de ce que ces animaux font trcs-frileux«^ Le mongous que j*ar nourri /pendant pluiieurs années en Bourgogne > le tcnoit toujours affis trèi-près du feui ^ ^ten--^ doit les bras pour ies cbwlïèxv "^^^ >, ^à;» t^^m >5^*^^^^^.c .J»»-, ^^/f>*r ■«V^^^ ^^St -try-* LE PETIT MAKI GRIS ■ 1* -ï^l "*' .-**' 4.» .t.\'. r A. ,» V • \.',', :v& ■t iV-'-^-r /s .* : ^i V.: '■-M., 'r.-Jiff*! v6*i5- ■tçiij;- > ■. i._ / » du petit Maki gris, tjf JMtnitrc & de griâtre fous le ventre^ âu-dcdans des cuUet & des jambet^ longueur de cet animât ittelurè l^^^f^ÈfÉé^tiami en ligne droite... 4.. .4.. jr lo 3 Suivant la courbure du corpt. , t % a Lcnçieur de la tête* depuia It ;,„.,. v ,,{, ,, j . bouf du nés juiqu'à roc« ^;i ^ «îp« ,•••....• » m. «ti La tcte eft fort large an front & fort pointue au mufeau , ce tjui donne beau* coup de finede à la phyfionomie de cef animaL Le chanfrein eft droit & ne fe courbe qu'au bout du nez. Les yeux font rohds & (aiilans; d ^ : '"4,;; Les oreiflei ont de hauteur. ... tt n 9 , («argeur «i. ••....•.•••••••• • . € /i^ 7 Elles font différentes de celles des autres makis , qui les ont larges &: comnïe aplaties &r l'extrémité. Celles de ce petit maki font larges en bas & arron* dies au bout villes font couvertes & bordées de poils cendrés. Le tour des yeux , des oreilles , & les côtés des joues font d'un cendré clair , ainH que le de<; dans des cuiiTes & des jambes. H4 Il 1 1 . t \ \ ij6 Hijloire Naturelle* (esHKtîtis ou pieds de dcTânt 'i«di» route», ligiwi, Qpt de longueur depuj» le ^- j n, : ^ >;, poignet. , // 1 i| Les qoigts i^n font minces & •*■ àlonsfe; lei deux dii^ mi- ^r ^" ';>• '' '^ ^ iievitiui font les plus grands «"-i >''v'» ' ont;... A............. ni» liés deux autres qui font les plus ' ^v ' «. ^' courts n'ont que. ....... // ir 4 Lefoucè a.. î.... ...... '...•. // it 5^ Les pieds de derrière ont de 1 : longueur, d u taIoi| au ibout ' * \ : t " i ' T ,.,-^^ <4^s doigt^ .»..;... ^ /r ^ a S ^e fécond doigt externe, qui " , ' '-< ' • l eft le plus grand, a. .... . h ^ u 9 Le pouce, qui efi large dcpiat) a v n 8 Le premier doigt* interne , qui eft le plus court , a un ongle mince & crochu •, les autres ont Tortgîe plat &: alongé : les quatre doigts font de lon- gueur ^négale. ^ ' ., La queue a quinze ponces de lon- gueur : elle eft également grolie & couverte d'un poil laineux & de la n^ême couleur que le corps : les plus grands poils de Textrémité de cette queue où le fauve domine , ont fépt lignes de longueur. ' " ■ •■"- e^^v^ ■ + ■ • \' ï 4 r § ■ ^l*r^ "^S . ^ f u 9 / ■\ii 8 » , qui eft mince & gîe plat & )nt de lon- :es de lon- groiie & & de la s : les plus ; de cette , ont fépt ' 73. xm. ^^ 73 jm. /y SS^.p. y. ^^#^^ F^^l ^^ ^fc^ ^'*^'>?^ m: ^^^^?^^^1 ^^»?« AUTRE ESPECE DE MlKl, /y ss^.^. ij ^7 x.-i-- •M A AUTRE ESPÈCE DE MAKI. Je crois devoir joindre à Teipèce du petit maki gris , un 2.\xitG mûû { planche XX^V ) que M. Sonnerat a de même rapporté de Madagafcar , & qui ne dif- fère du premier que par la teinte & la diftribution des couleurs du poil. ,\ II a , comme tous les autres malcis , uiïpoil dou^c & laineu3^, mais plus touffu & en flocons conglomérés , ce qui fliit parditre Ton corps large & gros. La tête çft large > afîez petite & courte -, il i^'i^ pas le mufeau auffi alongé que le vari , le mongous & le moccoço. Les yeux font très-gros, & les paupières bordées de noirâtre. Le front eft large 5 les oreilles courtes (ont. cachées dans îe poil. Il a les jambes de devant courtes en comparailbn des jambes de derrière, ce qui rend , ïorfqu'il marchf^ , le train de derrière très-élevé comme dans le moc- coco, volume XIIIj in-4/, planche xxii. La queue eft longue de dix pouces dï% * H5 - 9 li - '*^/ r.- . il * • r ;^;?r8 JF7j/?oinf Naturelle ^gnes^ cousfertc d'un poil loq^ %^f^^, la même groffeur dans toute (ai longueur, La longueur de cet animais dn bout iiu nez à lorîçîne de k ^iieue^^îe corps étendu , eft de o^ze pouces, fix lignes* grande tache riôîrè qiÈrî en pointe par le haut., couvre le nez, les nafeaux & line partie de la mSrhoîre fupérieure. Les p^éds foïit couverts dé ^^ôil fati^e teinïé^dé cendré -, les doigts & les on^es font noirs y* le pouce ocs pieds de derrière eft grand ik afléz gros , avec un cngle large , mince & piat*, ce premier doigt tient au fécond par une membrane noirâtre. Eh général , la conlettt 'fftt- pt)!! de ranimai eft brune &d*ûn fâuvé cendré,, plus ou moihs foncé en diflérens en- droits, pareie qiie les poils foht brune dans leur longueur, êc fauves à la pointe. Le defibus du cou , la gorge , la poitrine» le ventre, la face intérieure des quatre J^'àmbes, font dun blanc faie teinté de i^uve V le brun domine fur la tète , le cou , 3e dos 3' le defilis des bras & des jambes^ le d^une autre ejpèce dt Ma^i. n jf fauve cendré fe montre fur les côtés du corps , les ciiiiTes & une partie dei jambes : un fauve plus foncé fe voit autour des oreilles , ainii que fur la face externe des bras &jies jambes jufqa au talon*, toute la partie du dos voifîne de, la queue efl blanche» teintée dun« couleur fauve qui devient orangée fut, toute la lon^cur de la queue. ,^> ,J^ ,^ i i 1 • 1; i8o ïtifioirt Naturelle^ % ri ^i. e 'f- LE LORIS DE BENGALE. ■iV;:ï f^' ■ U i •? >* Vj 1 '%tki%*. Nous DONNONS ICI {flancke xxxvi) fous le nom de /orw de Bengale , la figure d'un animal qui nous parok d'Une elpèce voifiiie de celle dii loris dont nous avons donné Thiftoire , la defcrip- tion & la figure ( volume X F, in-4.** ) . Nous avons fait copier la figure de celui-ci fur h gravure que M. Vofmaër en a donn'e (planche rr) fous le nom de parejjeux pentaUaSyk du Bengale • il en donne une defcription que je crois de- voir rappçrter ici. u Oirpeut fuffifam- f j ment jjîigcr de la grandeur de cet >j animal 5 n je. dis que fa longueur dç- w puis le^fommet de la tcte juiqu'à n Tanus , eft de treize pouces. La figure n qu'on en donne ici > & qui eft très- >j exa(5èe , montre quelle eft la confor- »> mation de tout le corps. Il a la tête j\9 prefque ronde , n'ayant que le mu- 0» feau qui fbit un peu pointu. Les h> pareilles font fort minces , ovales Ik ÈIÎ •.• \o.xar. Tû.xa:. 1^1.36. 9. iSv 1, LE LORIS DE BENGALE 2. TETE ET DENT DE LOÏUS DE BENOALE -v-» ^ -m^ nr^. ■ A^ > ; *■ :-val*f*f .«■ >h-«à#«F"W«!(»»'*«>'^^'*/*-i^.v '>^*v-.(y^«f--,!i^.»(i»^ 'rj^MW^.w •*<, :fs-'. iî t, ^ 9) 99 99 99 »9 *r -mf^ï'li^-- iU;o; . '^ . t r' ' J>' •10, ;i .< .; r-.H. :i :-^\ •^"/A^l y^'* du Loris de Bengale. 1 8 1 > droites , maïs prcfauVnticreinent ca»? t chées fous le poil laineux > 8c en I decîans auiK velues. Les yeux font » placés fur le devant du front , immé- » diatement iv-deffus di: nez 8c tout y proche Tun ae l'autre •, ils font par- I faitement orbiculaires 8c fort gros à > proportion du corps; leur couleuiç > eft 1^ brun abfcur. La prunelle étoit ) , fort petite de jour y quaitd on éveil- i lojx Tanimal ^ mais elle groflidoit par > degrés à un, point coufî^rable. Loif. 9 r; i il $*éveîlloît }e foir> & q^on 4p- 9 portoit la chandelle . on vdypit çga-T j. lement c|ette prunelle s'étendre . Se 9 occuper à pçu-près tou^e la rondeui; 9 de rœil. Le nez efk petit » aplati en 9 devant 8c ouvert fur les ^:ôtés. If La mâchoire inférieure a. j.u^^fevâ,nt f .^iu,, mufeau quatr^ daiù incifiveç 9 étroitea & plates, fui T'es. des dçu;; 9 côtés d'une plus grande , dr enfin dçux 9 groffes dents canines. Après la dent 9 canine viennent de chaque tôté K encore deux dents rondes ôc poin- 9 tues , , faifant amfi ei. tout doiizç p dcats. Du refte , pour autant que y. i î i kijioire ÎJéiireW^ >> j*ai' pli* voir dans le mufeaii , il j V w de chaque côté deux ou trois mâ- f » wnelières. La mâchoire fupérïcwre n*a « au-devant , dans le miîteu , que deux »> petites dents écartées *, un peu plus loin, >> deux petites dents canines , une de »> chaque côté , encore deux dents plus » petites & deux ou trois machelxèfes , »» ce qui fait en tout huit dentf , fans w compter les mâchelicres. La langue >j eft paflablement épaifie & longue , •> arrondie au-devant & rude. >7 Le poil eft affez long , fin & lai- >5 neux , mais rude au toucher. Sa cou- » leur eft en général le cris ou cendré » jaunâtre clair , un peu plus roux lur ^ les flancs êc aux jambes. Autour des n yeux & des oreilles , la couleur eft n auffi tm .peu plus foncée , 5c depuis »f la tête tout le long du dos règne une »> raie brune» '^ < ^» '^" • - v ' >» Cet animal a une apparence de j> queue d'environ deux ou trois lignes »> de longueur. ^ ^'^^ ^ ^ - »5 Les doigts des pieds de devant fotit >5 au nombre de cinq -, le pouce eft >> plus gros tjuc les autres doigta doht % du Loris de BengaU. l f | 5j celui dtt milfea eft le p!ws long ; les >j ongles font comme ceirx de ITiommr^ » Les doigts des pieds de derrière )> font conformés de même , à Texcep- i> tion que dans ceux-ci, Tongle du jî doigt antérieur eft fort long , & fe » tennine en pointe aiguë. Les doigta » me paroiflent tous avoir fVf^ . rtîal* w latiohs •, ils font tant ^oi i yelus j> endeiTus, mais fans pv leflbiis> « & garnis d*une forte peiir brune. M La longueur des pieds de devant » eft d'environ fix pouces , & celle de» M pieds de derrière , d'environ huit M pouces. Il m'a paru être du fête lî mafculin. » iPar rinfpedîon de la figure, aînfî que par la defcription de M. Vofmaer, il me paroît que cet animal qu'il nomme mal-i-propos le parefTeux de Bengale, approche plus de rcfpcce du îoris, que de celle d*aiicun autre animal , ôc que ces deux loris fe trouvant également dans Tanciien continent , on ne doit pas les dénommer par le nom de pareffeux^ ni les confondre avec Tunau & l*aï qui JxJrtcnt ce nom de pareffeux, & qivonr * • IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ^o 1.0 i.i M 12.5 I: I ■^ 0^ 12.2 ^^ 136 i 2.0 1.8 1-25 II 1.4 II 1.6 * 6" ► V] 'n /: '/ <^ Photographie Sdenœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 873-4503 ■1- ri' «■'M*- 1*4 Eifloirt N(!L^irdk\^{^ "ne trouve qu'en Âmériquç. Cependant jfcjl. Vofmaèr, qui neft p^is de ce fen- Itîment, me fa;t à cet égard quelques >objeâiops auxquelles je vais répondre. ■i tt dit ^ page 7 , «c M, de Buffon nie que in i-anîi^al iquon ^nomtnp proprempt i?i p^irefieipc , fe trouyje àans. l'ancien ^if ;xK)pçfe , j en quoi^ il avec /on petit j qui à la figure pa- >> rpiflêiît ctre>de Tefpèce de Tunau que yx M. de Buffon prétend n'exîfter que »>/dans le nouveau monde. Fai moi- >•> même acheté , dit M. .Vofmabr , le » plus grand des deux -, favoir>la mère ¥'>'^^P^élentçe dan» Sébi, pl.^xxxiVy 'S! rf' ^ du Loris de Bengale. l8f f) êc Ton >doit aveucr qii'îl ny atgtiere f> de difFérence entre cçipare^uxque^ M Séba dit être . de CcyUn. La tête; M du premier me paroit feulemeiit" M un peu plus arrondie & on peu plus 99 remplie , ou moins enfoncie auprès' 19 du nez que dans le j dernier. Je M con\àens qu'il eft étontiapt de yoi( 19 ^ant de r^ûemblancè entre j» deux* 99 animaux: de contré^ aufli éloignées 99 que TAfiè et T Amérique. *.> .X'on 99 peut objeéber à cela , comme JM[^ de 99 BufFon femble iinfînuer , que ce 99 parefleux peut avoir été tranfporté 99 de l'Amérique en Afie v c eft ce qui 99 njeft nullement, croyable < .v ..... . 59 Valentin dit que ce pareâeûx fe trouve 99 aux Indes orientales , êc Séba , qu'il 99 Ta reçu de Ceylan... • Laiiîons aii 99 tems à découvrir (î le pareiïeux de 99 Séba , qui refTemble (1 bien à celui 99 des Indes occidentales , fe trouve réel- 99 lement auffi dans Tile de Ceylan. 9> ' Réponsb. Le tems ne découvrira que ce qui eft déjii découvert fur cela *, c cft- à-dire , que l'unau & l'aï d'Amérique ne fe font point trouvés, & ne fe trou* 196 Hifloîix Nûturctte.h ^ veront pxsi OBfhMy k motus qu'oit né 1<» Y iûA tnxkfpfyttts. Séba a- po êtro trompi our (k tremper iilt^m£m6 fur \t dimât de Tufiâu , de je l^fti t^marqué tris*pfécifé«ieitt , puifqûe flii rapporte à l'e^ce de i'iinau ces animaux de Séba , comme on peutle voir damU note, volume 'Xin A^-"* àP^ 3^4' B n ^ doive pas douteux que ce» ànÉmâi» de Séba , la tnere & le petit » ne foient en otfet des unalix d'Amérique s mais il eft égaler ment certain que Tetpèce n'en e^fte pat à CeyUn ) ni dans aucun autre lieu de l'ancien Continent y ^ que très» réelle*^ ment elle^n'ejtifte qu'en Amérique dans fon état de natuire* Au refte , cette âflettibn h'eft poxnt fondée fur des pro- portions idéales , comme le 4it M. Vo(^ maër, page 7> puisqu'elle eft au con- traire établie fur le pins grand fait , le plus^ général , le plus inconnu \ tous les naturaliftes avant moi ; ce fait eft que les animaux, des parties méridionales de {'ancien continent ne fe trouvent pas dans le nouveau » & que réciproque^ ment ceux de l'Amérique méridionale !rie fe Souvent point dans l'ancien con- tinent ..^l-.., icxen con* du Loris de Bengale^ 1 1 7 .Ce fait ginéia} «ft dénnontr^ p^ liii fi ffsaié nombre ^a^mplcs, qu'il préN» iTente ^ne T^té inconte^bie* rC'dft donçj£ii|$ fondenieiit & (ans ratfon qiM| M. Yofiiukër prie de ce fait comnit d'une liq^pofitiofi idéale , pjuiique rieti n>ft pUi8 , oppofé à ; ane^ fuppofition ^ ^*une vérité «equife ^ confirmée par une (i grande moltitude d'obfer-» yatîons. Ce neft pas que, phiiofbphi^ quement parlant, ii ne pât y avc»r fut cela quelques exceptions \ mais ittfqii'à préfent l'on n'en connoît aucune , Se le pareiTeux pentadaâyle du Bengale de M, Vofinaër , n'eft point du tout de l'efpèée ni du genre du parefleux de rAniirîque ^ c'eft à-dire > ni de i'unaa ni de l'aï , dont les pieds 8c les on^es font conformes trcs-difîéremment de ceux de cet animal du Bengale : ii e(l,Je k répète , d'une cfpèce voifine de celle du loris » dont il ne femble différer que par l'^aiâeiir du corps. Un coup* d'oril de comparaifon fur les figures de lunau & de l'aï d'Amérique , êc fur celle de ce prétendu parefleux d'Afie ^ (ufEt pour démontrer ^uils font deC-i 1 8 8 Hijloire Naturelh Sècês dîfRhrentes & infime très-éIoignées« Ei Vofinacr avoue itti-méine j page i o j qu'au premier coupni'oHl , fon pare&ux pentadaâyle^ ie iorîs de M. dé Butfon iTe fetnblent différer que ti'ès^peUé J ai donc 'toute raiiôn de ie' donner ici comme une efpèce voifine de cdlé du loris^ & quand même il en diiîérerdit beaucoup plti», il n'en feroit pas moins rirai due ce parefieul pentadadkyie du Bengale , n'efV ni un unau ni un aï , & que par conféquent il n'exifle pas plus en Amérique que les deu^ autres n'exiftent en Aiîe. Tous les petits rapr (>6rts que M. Vofmacr trouve entre fon pareâeux pentada^le & ces* anima^ux de l'Amérique , ne font rien contre le fait i & il eft bien démontré pair la feule inipeâion de ces animaux , qu'ils font aufli différens par Tefpèce qu'ils le font par le climat*, car je né nie pas que ce pentadaâylt de Bengale ne piimc être auili lent , auffi lourd & auiu parefleux que les parcfTeux d'Amérique; mais cela ne prouve pas que ce foient les mêmes animaux, non plus que les autres rap- ports dans la manière de vivre j dormir X du Loris de Bmgale. 1(9 &c« C'eft comme Sx l'on difoît que its grandes gaseiies>l|c les cer& font éga« leinentrlégers à la courre.,qulIs dorment & fe aQurrifferit de même , &c. M. Vof- maër fournît lui-même une preuve que Tànimd dYdaâiU de Séba cjui eft cer« taineilientrufiau, n^exifte point il Ceyian^ puifqu'Hj rapporte > d après M. de Joux, qûi^ atademetiré tsente* detu^ ans dans çetti3 île^ que cette efpèce ( le didac-^ tyle ) lui ' étof t inconnue. Il patoSt dpnc évidemment démontré que iunau & va d'^fOkéxiqviC ne fe trouvent ..point dans,ir^çicn fiQntinent, & que le^pa« i;e^^^|)en|Adà%'le eft un animai d'une erpèçjs>ti;ès^di^ér6ntjsdes pareâeux d'Amer rique>> & c*eft tout ce que j-avois à prouver ; je-fiiîs même perfuadé que M. .ypfinaer recannoitra cette vérité , pour- peu qu il veuille / donner d'atr tjl;i^dus fèfte .maintenant à rapporter lesio^fervatipfis que M^V^fmacr a faites fiur |{e, natHifei â: les moeurs de ce loris de Bengale/ ce Je reçus, dit - il , cet niiniifn^iiuTfiulier.le 25 Juin 1768. .. . p Jnt^l cy^iom dft Vçbkxvft de près f^O Hiftoitt Naturelle'^ ff m'tfieigea, nudgré Am odeur défa^ M gréaUe , à ie Jprendrc dam ma u dumobreé • . • • • Il donnoit tout le il jour de luiifae ven le foîr, & fe ff» trouvant ià en été > il ne s^eilioit n qp'à huit heures & demie du foir. 1 ff Enfermé dans une cage de forme H carrée oKlon^e , garnie; d'un IteiUis f ff de fer , il domoit conftaintiieiit aflis ffff fiir foâ derrière tout aupri^ (bi tieillis » ffff la tête penchée en avant ^ntrè les ffff pattes antérieures reliées contre le f ff ventre. Dans cette attitude^ il fe te< ffff noSt toujours^ en dormant ti^èf^forte- ffff ment aiktaché au If éiHk jfMur lêédeux ff» pattes de derrière » de felivent encore ffff par une des pattes antérieures , ce ffff qui me fait foupconner <}ué l'animal 99 aordinaîre dort Ulr les arbres, de fe ffff tient attaché aux branches* Son mou- » vement étant éveillé étoit extréttie- ss ment lent^ ^ toujours le tnSiile ile- tff puis ie commencement juiqu'à h fin : fff fe traînant de barre en barre , il en tf empoignoit une parte haut avec Its •ff pattes antérieures , Se ne la «{uîttoit •ff funais qu'une de k$ pattes de devant »* du LçrUdc, Bengale, i • i 9J n'eût faifi ientement & bien fenn% 19 ment une autre barre du treillis. Quand 19 il rampoit à terre fur le foin» it fe 9» mouvoitavec la même lenteur »pofant 99 un pied après l'autce, conunes'ii eût 99 été perclus *, êc dans ce mouvement il 19 n'éievoit le eorp& que tant foit peu» 99 8c ne faifoit que fe traîner en avant , 99 de forte que le phis fouvent il y u avoit à peine un doigt de diftance 99 entre fou ventre 8c la terre. Envain 99 le çhailoîtoa en pouflant un biton 99 à traven le treillis , il ne, lâchoit 99 pas pour cela^prifiî; Ôon le poufibit 99 trop cpidement » il mordoit le batom^ 99 8c c^étoit U toute ûl défenfe. t a 99 Sur le foir il s'évdHoit peu*à-peii j; 99 comme quelqu'un dont on interrom- 99 proitle iommeily après avoir veillé 99 iong^tems. Son premier fpin étoit 19 de manger , car de jour les momeo» 99 étoient trop précieux pour les ravir •9 à fon ivpos. Après s'être acquitté de f9 cette fon^on , tdez vite encore 99 pour un parejflfeux comme lui » il ie >x débarraflbit du foupé de la veille» M Son urine ayoit une Qjdeur forte i r>T Hlfloin NatureUe y 1^ pénétrante & défagréable : fa fiente j> reifembloit à de petites crottes de M brebis. Son aliment ordinaire ^ «ti f » rapport du capitaine du vaifleau qui f» i'avoit pris à bord, n^oit que du 99 f iz cuit fort épais , & jamais on rie }> le voyoit boire. , \ . ■ ^^, 99 Perfuadé que cet; animal ne r^fu*» 99 feroit pa^ d'autre nourriture ^ je lui 99 donnai une branche .'« iflcau qui it que du lais on rie , vr.; - ;■ il ne rèfu^ arci i« l«« iUeul aycc rejeta. Les » & les ce- ,n goût \ il inlec & du empoit dans is : chaque |ercau,ifre is en boire. ;u£s. • • • • • eoit, il fe [e fes doigts aiteuils. Je des œufs i ^^i des o> Ai donné un [tua d'abord I le mangei "^^"^tout , .i:> Pu ^^f £/i/ Zorîs de Bengali, 195^ 99 tout entier fort goulûment. . • , . . y 99 Curieux d'éprouver fi les infedl^ 99 étoient aufli de Ton goût , je lui jetai 99 un hanneton vivant » il le prit dant 99 fa patte & le mangea en entier. Je 99 lui donnai en fuite un pinçon qu'il 99 mangea auffi avec beaucoup dap- 99 petit) après quoi il dormit le reftê 99 de la journée. "^ 99 Je l'ai vu fouvent encore éveillé 99 à deux heîirea après minuit) mais,' 99 dès les fix heures & demie dtt 99 matin , on le trouvoit profondément 99 endormi , au point qu'on pouvoit 99 nettoyer fa cage fahs troubler fon • 99 repos. Pendant le jour étant éveillé 99 à force d'être agacé , il fe fôchoit À: 99 mordoit le bslton > nuis le tout avec 99 un mouvement lent, 8c fotis le cri 1^9 continuel & réitéré d'aï, aï , aï, [j9 traînant fort long - tems chaque aï 9 d'un fon plaintir , langoureux & tremblant, delà même manière qu'on ) le rapporte du par efleux d'Amérique. 5 Après l'avoif ainfi long -tems tour-* mente k, bien éveillé *'iï tampoit" Snpplimem. T. XIIL ' ^:^^'^'^f--'^: y \i t94 ^i/f!>}^f NiitunlU. t ff deux ou trois tours dans fa cage; 19* mais fe rendormoît tout de fuite, ii C'eft fans doute cette conformité dans le cri &: dans la lenteur de l'aï de l'Amérique , qui a porté M. Vofmacr à croire que c'étoit le même animal ; mais, jç le répète encore, il n'y a qu'^ cpmparer feulement le^rs figures pour être bien convainai du contraire. Do tout ce que M. Vefmacr cxpofc & dit ' à ce fujet, .01^ ne pi^ut conclure autre c|iofe, finon qu'il y a dans l'ancien con- tinent des animaux peut-être auili paref- feux que ceux du nouveau continent '^ mais le oom de parefleux qu'on peut leur donner ep commun , ne prouve nulles ment que ce foit des animaux du même genre. . Au refte , cet animal auquel nous Avons donné la dénomination de loris de Bengale , parce que nous n'en con- noifTons pas le nom propre, fe trouve,! oy^s'eft autrefois trouvé dans faifoit prifumer que ce très -petit 99 âiiimal eft cependant de la même j> claflë qiie Thippopotamc qui eft fi JJ gros (tf)« '' ■ '^** '^* * * '■'"* J'^^f-'» i ■' ♦' *'^i-^ù\ -s kKj }i^- Je répondis , en 1771 Va M. Tcfdôrpf, que je ne connoiflbis point Taninai au- quel avoit appartenu cette dent \ Ôc ce n'eft en efFet qu'en 1775 ^^ "°"5 avons eu connoiiïance du ioris de Bengale auquel elle appartient, auiS-bien que la tcte décharnée trouvée dans le territoire de Tâncienne Sidon. Nous donnons ici U'dgwct {planche xxxvii ) , de cette tcte & de cette dent. *.> ... Ceft ail pi^emier loris qpé j'ai déent ^ volume XVj in-4/, aulons de Bengale^ qu'on peut rapporter ic nom de thevan- gtte que M. le Chevalier d'Obfonville dit que cet animal porte dans les Indes «riëntales, & fur lequel il a bien voulu me donner les notices fuivantes.:^*'^^* ^< u Le thevangue, qui , félon M. d*Ob* 3ï fbhville, s'appelle aufli dahs Tlndé, le j> tâtonneurj ^ tongre en Tatiioùï ^ vit •0^ mmum^mpt (a) Lettre de M. Tefdorpf à M^ de Bufonf de Lubec en 1771. du Lçris de Bengale, -i 9.7 j retiré dans les rochers & les bois les 9 plus folitaires de la partie mérïdio- 9 nale de Tlnde , ainfi quà Geylan; 9 malgré quelques rapports d*organifa-* 9 tion , il n'appartient ni à refpece du 9 finge , ni à celle du maki •, il eft , à î ce qu'on croit , j^eu multiplié. jj En 1775 , j'eus occafion d'acheter 5 un thevangue , il avoit étant debout 9 un peu moins d'un pied de haut, ) mais on dit qu'il y en a de plus 9 grands •, cependant le mien paroiflbit 5 être tout conformé , car , pendant 9 près d'im an que je l'ai eu, il n'a point 9 pris d'accroiflement. f 7 * -s -ïwr >^ )î La partie poftérieurc de Ta tête, 9 ain(î que fes oreilles , paroifloient 9 aflez lemblablcs à celles d'un fingc; f mais il avoit le front à proportion 9 plus large 5 & aplati*, fon mufeaa 9 auffi effilé 5 & plus court que celui 9 d'une fouine , fe relevoit au-deffus 9 des yeux à peu-près comme celui des; 9 chiens épagneuls que l'on tire d'EC* 9 pagne. Sa bouche très-fendue & bien 9 garnie de dents , étoit armée de quatre 9 canines longues & aiguës. Ses yeux I3 fpi Hiflùîre NûîartUe ^i'kâét?é0^^ à ^ : àetè^ ; Hris '»j cn'parombit d*un grbi^riin mêlé d'une »>' teinte Jaunâtre. Il avoit le cou court, 5j le corps très-alongé. Sa grofleur aù- 9^ defllis des hanches étoit de moins de »> trois pouces de circonférence. Je le uî fis châtrer *, Tes tefticules , quoique »> proportionnellement fort gros , étoient '»> abfolument renfermés dans la capacité »î du bas-ventre y fa verge étoit àttî- 99 chée & couverte de fon prépuce '5j comme celle de Thomme 99 II n*avoit point de queue •, fcs fefl'es 9i étoient charnues & fans callofîtés; >j leur carnation cft d'une blancheur 99 douce & agréable*, fa poitrine étoit * 99 large •, fes bras , fes mains & fes Jambes ~ 9j paroifïoient être bien formés -, cepen- 9j dant les doigts en font écartés comme »> ceux des fînges. Le poil de la tête & 9> du dos eft d'un gris fale tirant un peu »> fur le fauve -, celui de la partie anté- 99 rieure du corps eft moins épais, &j 99 preftjue blanchâtre. '^^"^^^P'^hH^ ' ^ | 99 Sa démarche a quelque chofc de ; 99 contraint y, elle eft lente au point de »> parcoiurîr au pliis quatre toifes en du Loris di Bengale, 199 9 une minute : fes jambes étoîent trop > longues à proportion du corps , pour 9 qu a pût courir commodément comme 9 les autres quadrupèdes -, il alloit pIUs 9 librement debout , lors même qu'il 9 emportoit un oifeau entre fes pattes 9 de devant. » ^ , .;!* ^ : i> Il faifoit quelquefois entendre une 9 forte de modulation ou de iîfïlement 9 affez doux -, je pouvots aifément dif- 9 tinguer le cri du befoin , du plaifîr , 9 de la douleur , & même celui du 9 chagrin ou de l'impatience. Si, par 9 exemple, j'eflayois de retirer Ca proie, 9 alors fes regards paroiffoient altérés , 9 il poufToit une forte d'infpiration de 9 voix tremblante & dont le fon étoit 9 aigu. Les Indiens difent quil s'ac- 9 couple en fe tenant accroupi , & en fe ferrant face à face avec fa femelle^ jj Le thevangue diffère beaucoup des 99 finges par Textérieur de fa confor- 5j mation , mais encore plus par le ca- >5 radtère & les habitudes *, il eft né mé- n lancolique , fîlentieux , patient , car* »j nivore & jiodambule , vivant ifolé » avttc fa petite famille 5 tout le jour , H 14 ^200 JJiJioin Naturelle »t\ Vf > refte accroupi , & dort la tète appuyée w fur fes deux mains r^éunies entre les ^* cuiffes. Mais au milieu du fommeil, fj ks oreilles font très-fenfîbles aux im- »j preffions du dehors , & il ne néglige »j point Toçcafion de faifir ce qui vient »î fe mettre à fa portée. Le grand foleil »j paroît lui déplaire , 3c cependant il ne .»> paroît pas que la pupille de fes yeux .5> fe refferre ou foit fatiguée par le 99 jour qui entre dans les appartemens. ' 9i Celui que je nourriffois fut d'abopd jj mis à l'attache, &enfuite on lui donna Jî la liberté. A l'approche de la nuit il >j fe frottoit les yeux, enfuite en por- » tant attentivement fes regiards de tous 99 côtés , il fe promenoit furies meubles, 99 OU plutôt fur des cordes que j'avois 99 difpofées à cet effet. Un peu de lai- »> tage & quelques fruits bien fpndans » ne lui dépïailbient pas , mais il n'étoit »> friand^que de petits oifeaux ou d'in- »> fedtes. S'il appercevQÎt quelqu'un de 99 ces derniers objets , il s'approchoit »ï d'un pas alongé & circonfpedl , tel 99 que celui de quelqu'un qui marche »J en tâtonnaat & fur la pointe des pieds du Loris du Bengale. 201 w pour aller en fiirprendrc un autre. »> Arrivé environ à un pied de diftance » de fa proie, il s'arrctoit-, alors fe le- j> Vant droit fur fes jambes , il avançait j> d'abord en étendant doucement ks jj bras, puis tout-à rétrangloit avec une prefteâe fîngu- f j lière. » Ce malheureux petit animil pérît >j par accident^ il me paroiflbit fdrt a attaché , j'avois l'ufage de le careffer 9> aJDrès lui avoir donne à mangéK Les a marques de fa fenfibilité confîftoient à n prendre le bout de ma main & à le fer- >j rer contre fon fein , en fixant fes yeux 99 à demi- ouverts fur les mie;is, n 'M .3- i - - U'^J a 01 Hîjioire Naturelle kl* *•>'■»•* *%»! "V r r •* i ■ t)È LÀ MÙLiË.; D'ACCOUPLEMENT PROLIFIQUE c :. ■( DE JU MULE AVEC LE CHEVAL. ÏNous AVONS WT dans pïuiïeurs endroits de nQtre ouvrage , & fur-tout dans ee- ïui où nous traitons des midets en par- ticulier , que la mule produit quelque* fois , fur - tout dans les pays chauds. Nous pouvons afoti;t:e]i aux exemples que nous en avons dorinés^ 3^ une relation autheiîtiqire que M. Schiiks, confui des îitats- généraux, de .Hollande, à Murcie en E^agne, a eu., la bonté de m*en- royer y écrite en Ëfpagnol) & dont voici la tradudion. ce En 1763 , le 2 août, à huit heures du foir > ches^ le £eur François Ç^Xfa.^ '■T'ïfwç - de la Mule. e)di.*crt«' .asiî t% rnf^*^ -« 3"n^ > et 1 UHQUE [EVAL. S entiiroîts t dans ee- te en par- quelque» chauds. tplcs que relation onful des à Murcie Ide m'en- 'ont voici it heures US Çarja:, 20) y habitant de la ville de Valence , un€ de fes mules très -bien faite & d'an poil bai , ayant été faillie par un beau cheval gris de Cordoue , fit une très-belle pouline d'un poil alezan avec les crins noirs : cette pouline devint très-belle, & fe trouva en état de fervir de monr tiire à l'âge de deux ans & demi. On l'admiroit à Valence , car elle avoit toutes les qualités d'une belle béte de l'efpèce pure du cheval -, elle étoit très- vive, & avoit beaucoup de jarret : ont en a offert fix cents écus à fon maître qui n'a jamais voulu s'en défaire. Elle mourut d'une échaufFaifen fans doute , pour avoir été trop fatiguée, ou mootée trop tôt. En 1765 , le 10 Juin, \ cinq heure* du matin , û même mule de rrançois Carra , qui avoit été faillie par le même cheval de Cordoue ,. fit unje autre pou- line. au(E belle que la première & de ia même force , d'un «poil gris fale & crins noirs *, niais qui ne vécut que qua^ torze mois. En 1767 y le 31 janvier , cette même iEiule pro^VÛât pour ia troifième foi^-; {6 'iô4 Hijlot i Naturelle & c'étoit un beau poulain , même poîl gris fale , avec les crins noirs , de la même force que les autres*, il mourut âgé de dix-neuf mois. , .; . Le premier décembre i^Sp , ccftte mule toujours faillie par le même che- val , fit une pouline auffi belle que les autres , qui mourut à vingt & un mois. ^ Le 13 juillet 1771 , vers les dix heures du foir , elle fit un poulain , poil gris fale , très-fort, & qui vit "encore actuel- lement en mai 1777. Ces cinq animaux métis mâles & femelles viennent d'un même cheval, lequelétant venu à mourir, François Carra en acheta un autre très- bon , du même pays de Cordoue , le 6 mars 1775 -, il étoit poil bai brun , avoit une étoile au front , les pieds blancs de quatre doigts , & les crins noirs. Ce x:heval bien fait & vigoureux faillit la mule lans que Ton s*en aperçût, & , le 5 avril 1776, elle fit une pouline d'un poil alezatf brûlé , qui avoit aufli une étoile au front , & les pieds blancs comme le père-, elle étoit d'une fi belle tournure , qu'un peintre ne pourroit pas en faire une plus belle : elle a les inême$ '■^ de la Mule M tof crins que les cinq autres*, c^eft aujour* d'hui une très -bonne béte. On efpère qu'elle réuflira, car on en a un très« grand foin, & même plus que des autres. On ajoute que lorfque cette mule mit bas pour la première fois , le bruit $*en répandit par toute la ville , ce qui y attira un concours de monde de tout âge & de toute condition. x-j * i En lT7^y M. Don André Gomez de la Véga , intendant de Valence , fe fit donner la relation des cinq produAions de la mule pour la préfenter au Roi.)t» :r" i' .? '..y io6 Hifioin Naturelle ADDITION^ - A L'ARTICLE DU CHIBN, ^ f DU C H I E N. N A VU dansThiftoire & la Jefcriprfoii que j'ai donnée des différentes races de chiens , que celk du chi«n de berger paroît être la Touche ou tige commune de toutes les autres races , ic j'ai rendu cette eonjeéhire probable par quelques faits & par phiiîeurs comparaifons. Ce chien de berger que je regarde comme ïe vrar chien de nature ,. fe trouve dans prefque tous les pajrs^ du monde. M.ï* Coolc & Forfter noijs difent c« qu ib M remarquèrent à la ifouvelle Zélande, 99 un grand nombre de chiens que les M habitans du pays paroiffcnt aimer 99 beaucoup , 8c qu ils tenoient attachés^ 99 dans leurs pirogues par le milieu du •» y«iitre : ces ehieas étqjlent de refpcce » I longs poils , &' His reffèmbloient 99 beaucoup au chien de berger de M. de w Bu^on. Ils étoient de diverfes cou- M leurs , les uns tachés , ceux-ci entic- w rement noirs , & d'autres parfaite- « ment blancs. Ces chiens fe nourriflent 9» de poiiTons ou des mêmes alimens 9j que leurs maîtres , qui en fuite les r» tuent pour manger leur chair , & fe jj vêtir de leurs peaux. De plufieiirs . 99 de ces animaux qu'ils nous vendirent , 99 les vieux ne voulurent rien manger, 99 mais les jeunes s'accoutumèrent à nos 19 provifions (û). o^V 99 A la nouvdie Zélande , difent les 99 mêmes voyageurs , & fuivant les rela- 9j tions des premiers voyages aux îles 99 tropiques de la mer du fud , les 9j chiens font les animaux les plus ftu- 99 pides & les plus trilles du monde<; 99 ils ne paroiâent pas avoir plus 6m 99 Éigacitc que nos moutons y & comme 99 à la nouvelle Zélande on ne les 19 nourrit que de poiflon , & feulement /«;/ 6«wQAd yp;yag« de CvoJC; ^i»« l, j(tgt %^^ .^10 8 Hijloiré Naturelle it de végétaux dans les lies de la mer 9} du fud , ces alimens peuvent avoir » contribué à changer leur înftintfl; {h),^ . ? M. Forfter ajoute m que la r^e à^% f> chiens des îles de la mer du lud ref- >9 fembic beaucoup aux chiens do ber- » ger •, mais leur tête eft , dit-il , pro- f> digieufcm-ni groffe : ils ont des yeux fi d'une |>eti:v?fje remarquable , des i> oreili' s pointues, le poil long, & une »9 QiU'Tic courte & touffue*, ils fe nour« »> iiixent fur-tout de fruits aux îles de fy la Société', mais fur les îles baffes, t> & J^ la nouvelle Zélande , ils ne i« mangent que du poison. Leur ftu- » pidité eft extrême *, ils aboient ra< 99 rement ou prefque jamais , mais ils f> hurlent de tems en tems •, ils ont »> l'odorat très-foible , & ib font excef- 9» iîvement pareffeux. Les naturels lesi 9> engraiffent pour leur chair quilsj 99 aiment paflionnément , & qu'ils pré- 99 fèrent à celle du cochon -, ils fabri- 99 quent d'ailleurs avec leurs poils desl ••M (h) Second voyitge de Cuok:, lotàîtjfhgt 275. On trouve également les chiens comme indigènes dans l'Amérique méridionale, oi\ on les a nommés ch s de% bois , parce qu'on ne les a pas en ore réduits comme no^ chiens en domelti ité conf- tante. (c) Ob fer valions de M. For fier à îa » ite dw fécond voyage de Cook^ tamt V, fagt i^2« >> ■*>f ■ .4... ^^iii^ >tf> .^*i.'.- \ ]liô Bifioire Nature fV*?_ slr -•ftî^'lM^'ï-?'»^; '^W LECHIENDES BOIS ; ? DJB C A Y E N N E. ■\- • 1 1 Y A eA. effet plufîeiirs? anîiriaiïx que les habiiaBS de la Giiyanne ont nommé chiens des bots , & qui mé- ritent ce nom, puifqu'ils s'accouplent & produifent avec les chiens^ domef- tiques -, la première efpèce eft celle dont nous donnons ici la figure {planche XXxyiii)y & de laquelle M. de la Borde nous a envoyé la dépouille. Cet animal avoit deux pieds quatre pouces de longueur i la tcte, fix pouces neuf lignes depuis le bout du nez j^ufquà l'occiput. Elle eft arquée à la hauteur des yeux qui font placés à cinq pouces trois lignes de diftance du bout du nez : 9n voit que fes dimen fions font à-peu» près les mêmes que celles du chien de •berger , & c'eft auflî la race de chien à laquelle cet animal ^c la Guyaiinç rc^ ')■;>",►". :i: ll_ PI. 38 . V. juo [^^ ^ ."^m^ -■-■m \ Tlî j!. 1? i^ Li "( rW .. ^S'-'^^'M" M. -^ ■ ••^^?^. ' 5 % T- ^ ^^^; m Ik'*'** '.- "• 1^ L - ""^Hfe L>S*>-xv-fï- -fÇMiiP'. -=5»^ ^^^ "•ft!?*^ '^-«^ri h£^f!£ ■m " ' '^SBfi>^*^ X H ^%,^_:~:- ii 1^ i-i- -i'-- ^-'\ i= > ^i.-^ ^S^âH-----^; 'z-'.-- ; - _ '--''J^S -rtvv-^-Siê^'C^'-:^^" =^^^ a^^r=v5==.---=^ '--r-î^Ai -?v'vr -M- - K^^'t?^^55^5-j^"'' -jS WF^^- ^tes ■S-S'Z^. ih-^T"-'- -, X -- mÊ(}:;^h^ ^- -^ ':MS ~f s- -""■;- ^^^^ V:,-'"^-- fllfi -_— — — ^^gs -esfc^st-5<' /. 1>E CHIEN DES BOIS DE CAYENINTR. tri '^"^ 2. Ï.E CHIEN DE SIBERIE. *^ ^ gïtif-^f-^^ ■ ■-■ J> %_ ^:i *. ■»...é V: — -tr'r.- ■^I^^ml^' ■^'vaVi!- I. ^. I. '-M* '•./, vt ,/^. ï.^? &îié^?i^«-- ■flJgWlW'H*f^ ^?^.i|«^ ^iS^fe^'M. i<(|pifc«ft:'#«>>^/. ^e ^ **':^ _-SJ-. 'h A., ■ ■m im ft: }''jm::-y-. î;f*. .■• '.j*»?^! 'i ^:^•:^^^-?isfë«•,■v;';•^i^M fï^s)'''? '.♦J, ■' * ♦s.iS.*' ■■**"■ ''■^■/^-'■' .-^^•"J^r ■•*■<'* du Chien âestois de Cayenne. 2 1 1 femble le plus , car H a comme le chien de feergerj^ les oreilles droites & courtes, & îa foriiic de la tcte toute pareille ^ mais il n'en a pas les longs poils fur le corps , la queue & les jambes. Il ref- femble au loup par le poil , au point de s'y méprendre , fans cependant avoir ni Tencolure ni la queue du loup. Il a !e corps plus gros que le chien de berger , les jambes & la queue un peu plus petites : le bord des paupières eft noir ainfî que le bout du mufeau *, les joues font rayées de deux petites bandes noirâtres v les mouftaches font noires ^ les plus grands poils ont deux pouces cinq lignes. Les oreilles n'ont que deux pouces de longueur fur quatorze lignes de largeur à leur bafe •, elles font gar- nies à l'entrée d'un poil blanc jaunâtre , & couvertes d'un poil court roux mêlé de brun : cette couleur roufle s'étend des oreilles jufque fur le cou •, elle devient grifâtre vers la poitrine qui eft blanche , & tout le milieu du ventre eft d'un blanc jaunâtre , ainfi que le dedans des cuiiles Sz des jambes de devant. Le poil de la tête & du corps eft mélangé de 2 1 * Hiftoirc Naturelle uti noir > de fauve , de gris & de blanCi Le , fauve domine fur la tête & les jambes, ,mais il y a plus de gris fur le corps , à caufe du grand nonibre de poils blancs qui Y font mêlés. Les jambes font me- '" nues , & le poil en eft court •, il eft , comme celui des pieds , d'un brun foncé mêlé d'un peu de roux. Les pieds font petits & n'ont que dix-fept lignes jufqu'à l'extrémité du plus long : doigt; les ongles des pieds de devant ont cinq lignes & demie : le premier . des ongles internes eft plus fort que les ^^, autres -, il a iix lignes de longueur & ; trois lignes de largeur à fa naiflance •, .ceux à^s pieds de derrière ont cinq tïignes. Le tî'onçon de la queue a onze pouces , il eft couvert d'un petit poil ,^aunâtre tirant fur le gris -, le defTus de la gueue a quelques nuances de brun , & fon extrémité eft noire. . Plufîeursperfonnes m'ont afliiré qu'il . y a de plus dans l'intérieur des terres de la ; Gu/anne, fur-tout dans les grands bois du ^canton d'O/apoc , une autre efpccé d(^ chiens dçs bois plus petite que la précé- .dente , dont lerpoil eft noir & fort long , la du Chien des heis de Cayehne. 213 tctc trcs-grpffe ôc le miifeau plusalongé : les Sauvages élèvent ces animaux pour la chafTe des agoutis &: des acouchis. Ces petits chiens des bois s'accouplent auflî avec les chiens d'Europe , & produifent des métis que les Sauvages eftiment beaucoup > parce qu*iis ont encore plus de talent pour la chaiTe que les chiens des bois. ■ i ,•} -^ ■ *■ ^'■-■^s^: ■ **: ^-^' ^ * "■ '.f** a ■> - -■? Att reftc , ces deux efpèces chaffent les agoutis, les pacas, ^c. ils s*en fai- fiffent & les tuent s faute de gibier, ils montent fur les arbres dont ils aiment les fruks , tels que ceux du bois rouge,- &c. ils marchent par troupes de fîx ou? fept?ï ils «ne s'apprivoifent que «Nivelle- ment , & confervent toujours un carac* > tère de méchanceté. > \.^ j 1 1 4 HiJIoire Naturelle. \{(^j ■Y- .V » -s^.i, ■ rw » »- LE CHIEN DE SIBÉRIE. Nous DONNONS ICI {platlcke XXX.IX) la figure dun chien de Sibérie, def&né d'après nature vivante , dont j*ai donné lai defcription dans le troiHème volume de Supplément, in-4.°i page îO£, ùiv^y jôin-? dre la figure , parce que je n a vois pu me procurer cet animal pour le faire deA iîner. En te comparant avec le chien de Sibérie du volume Vy in^^ 9 planche XXX j on verra que ce font dpux races affez fcmbiables^ mais qui diftçrçntné^n, moins par la grandeur du poil ,»pat celle de h queue, desjianabes , celui-rçi lies ayant plus courtes & le poil confidérablement glus long, plus foyeux & tout blanç^ ^H. k^ '•V* U.K 'pç f; ^ " r t.! 1 ' J:x-V- lÉRIE. ... .^ . ^, XXXIX ) ie, deffiné ai donné la» volume de {ans-y jôin-» Lvoispume ! faire déf- ie chien de * ^vplancht \ dpijx races tèrçntné^tn* il ,'pat celle cçi l«s ,ayant lérablement Ut blanç( À* ' b. 1 r* *;. ' - '■.>■:=.■ ■\^ ffy-i ■ I ,f>V(> :-\ j'*. . «K-'.'irV4. ; -^ ':- 7,i->rt-.- . «, *.tk<^-Vj]f.W ••».» -S^l..-;^ •i-Vi' J-J ,^ il'Kl- 'èiP« .>i„. V^ -■«;:>■•-. ;:jTOV;' ^i ■fi%i}., "f^'-Nt-." '^- •»-**--ii ■•J-. ^ Iv:' J*/. ^o./f i..--è^. -g^^ig^^- ' ^.^AA 2. l^B CHLBN TURC ET GRBDIN . 2. LE GRAND CHIEN - LOUP. fl. /^ ./> ZXfs ^>-- •Ki'^ f. :>-. ^Jf. ' < - i; .; iv^ -i r ♦ii;;, -• * y«.f ' ,«•> 'J D'UN CHIEN TURC ' ET G fi £ I> I iV. *>« I r :■• f^-! > îf^^j » î E DONNE ENCORE ICI {pUnchc XL ) H figure d'une très -petite chienne qui appartenoit à Madame la Préildente de Sâint-Fargeau , èc qu elle a permis de deflîner. Cette petite chiennje étoit âgée de treize ans, & avoit eu pour mère une gredinc toute noire , plus grofle que celle-ci qui n'avoit qu'un pied de longueur depuis le bout du nez jufqu'à Torigine de la queue , fept pouces de hauteur aux jambes de devant , &c fept pouces neuf lignes au train de derrière^ La têtfe eft très-groffe à Tôcciput , & forme un enfoncement à la hauteur des . yeux •, le mufeau eft court & menu ,' le deàus du nez noir, ainfî que Textré-' mité & les nafeaux -, les mâchoires d'un brun noirâtre, le globe des yeux fort gros, Vœil noir & les JE)aupièrcs bieii lli^rja^es^ la |ête dç le corps dua em K'é* h ; \ IBDIN . P. ^iV/'.-S.* rx \\* ■.^. il s Hijloire Naturelh d'ardoifc clair , mêlé de couleur de chair à quelques endroits *, les oreilles droites & longues de deux pouces dix lignes fur quinze lignes de diamètre à la bafe : .elles font liiles & fans poil en dedans, & de couleur de chair , fur-tout à leur bafe \ elles fînifTent en une pointe ar- rondie , & font couvertes à l'extérieur de poils blanchâtres aiTez clair-femés. ^Ces poils {ont longs fur-tout à la baie de l'oreille , où ils ont feize lignes de longueur •, & comme tout le toiu* de l'oreille eft garni de longs poils blancs , il femble qu'elle foit bordée d'her- mine. Le corps, au contraire, eft anté- rieurement nu , fans aucun poil ni duvet. La peau forme des rides fur le cou, le dos & le ventre où Ton voit Cix petites mamelles. Il y a de longs poils en forme de foies Hanches autour du cou & de la poitrine, ainfi qu'au- tour de la tête» Ces poils font claire femés fur le cou jufqu'aux épaules, mais ils font comme coUés fur le front & les joues , ce qui rend le tour de la fece blanchâtre. La queue qui a trois pouces ottzç lignes de longueur , eft plus ii'^mm ». .w M d^jn Si* fttûf & gr Un. jt .. Il', corps» Leé jambes font de la conlei^ du< \ corptijnvièt^ lajns poil*, lesongics font « fort iongs;, crochus .ëc d*fia Moix gri«. - On "vbît , paEicctte deSprq^tson , i que • cette fietite, cihieaiihe in^e.ld^itne^ gredind) noiix^ âcudl'un pcceiiaiicDnmi , xeuqmbid aU chiait tiirc par la nudité Se la cou- r leur de Ton corps. Elle eft à la vérité un peu plus baiie que le chien turc repré- ictùxJvoIuniâsWg inh4." , planche XLii ^. elle (3 xif i(Ik lai tête plus ffr6fie^ > fiur-toiit à^ r;f vec lepétit danois l repré{etité'vo/t//iitf Kj in-4.*, planche. XII' Mais ce qui femble former un caradère particulier dans cette petite chienne, ce font ceà grandes oreilleg toujours droitfar^qui ont quelques rap- ports avec les /preâles da rat , ainfi que la queue qui iiie fe relève pas , Se qui eft horizontalement droite ou pendante entre les jambes-, cependant cette queue n eft point écailleufe comme celle du rat, elle eft feulen^nt nue & comme Supplément. T. XiIL K *f» \> >■' rit ^Hijîoirt NatttreIU.Tw^ù ùOatak en' quelques encirohs; Cette petite chienne ne tenott donc rien de fa mère » excepté le peu de poil aux en« droits que nous avons indiqués , & il f a apparence que le père étoit un chien turc de petite taille. Elle avoit l'habitude de tirer lit langue, 6c de la laiffer pen* dante hors'dei jTa gueule fouvent de plus d'un pouce 6c c&mi de longueur , 6c l'on nous aflura que cette habitude lui étoit naturelle , 6c qu'elle tiroit ainfi la langiie dès le tems de fa naiffance* An refte, fa mère n'avoit produit de cette portée qu'un ehien mort afiez sros, 4c enfuite cette petite chienne » u fingu» lière y qu'on ne peut la rapporter à aucune des races connues dans l'eipcçi, du vhicnt '; jà. i^m f\^^'B [il :i^t?iï4;:;|)ip'- t-- - j.- f- ^ ' * ': ■ Ji AiiX :î .vi^v\\v#- .:.r iefa : en- iir :hieii itude pcn» -plus ir, & le lui infila e. Att I cette os > ^ (ingtt* rtcr à efpcçft^ .1, ■I ,'«! i, ' r I ikt * 119 HVv ■ LE GRAND CHIEN-LOUP. ^ jVl* LE Mailqt7is d'Amezaga » par (a lettre datée de Paris, le 3 décembre 1782, m'a donné connoîdance de ce chien » de l'on eh trouvera la figure (planche XLi)m M. ie Duc de Bourbon avoit ramené ce chien de Cadix. Il a à très-peu-près , Suoique très-jeune, la forme éc la gran* eur d'un gros loup , bien fait oc de grande tailJë *, mais ce chien n'efl pas , ^ comme le loup , d'une couleur uniforme) il préfente au contraire deux couleurs, ^ le brun 8c le blanc , bien diflinâes Se aflez irrégulièrement réparties : on voit du brun noirâtre fur la tête, ies oreilles,^ autour des yeux , fur le cou , la poitrine , le defius & les côtés du corps , 8c fur le deilus de la oueue. Le blanc Ce trouve fur les mâchoires, fur les côtés des joues, fur une partie du mufeau , dans l'in- térieur des oreilles, fous la queue, fur les jambes, les faces internes des cuifîes , le defîbus du ventre & la poitrine. ' " Sa tête eft étroite , fon mufeati '^^w-'^-f-j-- -»t;x^i" « i ^2Q îîifioirt Naturelle aloii^5 & celto ^cûnfounatîoa lui donne ïne pHyfionorme fine •, le poiï Hes mous- taches eft co^art : Içs yeiji? font petits & l'iris en eft verdâtrc. On remarque une ^âez , .grande , t^ch^i blanche 4a ^.de^MS djps yeux , ^^ jane^' P^jtcj en pointp . au naSijçu, d^i n:ontvicf 9|CeilIes /ont droites & 1^j;ges ^ l^^bafe^ tfi qji^iie ;^ feize pouces, de longueur jufqu à, l'extrémité des poils , qui font longs de fîx pouces liei^f lignes. Il la porte Jiaute , elle re- jjrèf^nte \m& forte de panache^ & elîe eu . ,rec9urî?ee f pn av;u^ cçîmme celle Hjif ^jiie^î-'loupf; Les poils (qui font fur Je; jc;j9Tp^^ fpnt l^ngs diin pouce \ ils font bUncs, à la racine , ô^ brups dans ïeur longueur jufqu'è leuf; extrémité. tes ppiis de dcQoi^ le ventre font blancs & ont trois pouces, deux lignes-, ceux des cuiiïes ont cinq pouces *, ils iÇbnt^hruns dans lei^r longiipur & blancs f leuf extrémité y Je en général au- tieffous du long poil , il y en a de plus court qui eft laineux ^ de couleur fauve. Xa tête eft pointue comme celle des| îoupsTlevriers -, n car les chaiTeurs . dif- jjj . tXDj^eivt , dit,^, d'A.ine?aga, bj - ,-„, yr-—,-. j^Y- r^ r -■-?-*,,. àv grand Chien-lbup. m 5 loups ^ mâtins & les loupS * lévrier» 9 dont i'efpèce cft beaucoup, plus rar« 3 que l'autre ; ainfî^U tête d^ ces jçhieîi ? reffemblç à celle cfun lévrier*, le j mufeau eft pointu. Il n'eft âgé que i d'environ huit mois : il parott afiex 9 doux ôc eft fort careflant. Lés oreilles 9 font' très - courtes 6c reiTemblent à 9 celles des chiens de bergi||p: le poil 9 en eft épais , mais fort court j e» 9 dedans il eft de couleur fauve , ic 9 châtain en dehors. Les pattes , depuis 9 répaule 8c depuis la cuifle, Ibiit aulE 9 de couleur fauve ^ elles font larges 9 ôc fortes , ic le pied «û exadement 9 celui du loup. H marque beaucoup 9 de defîr de courir ^rès les' ppules» 9 D'après cela j'ai pèn fè qu'il tiroit foji 9 origine de h race primitive : j'opine 9 pour qu'bn le marie avec une beUîe 9 chienne de berger. Il pafoît avoir 9 l'odorat très-fin, & ne (eipble p^f 9 être feniible 4 ramitié. » «i ifei«i Voilà tout ce que nous avons pu fa voir des habitudes ({ç ce chien , dont nous ignorons le pays natal. ^ K5 ' *■ ■^, "■■ ... 's \ , T 211 Hifioire Naturelle ■ longueur du bout du mufeau Pie*» pouc«. iifiiei, ^... à Panus, en ligne droite., g . u 3 fiftème longueur mefurée en , " ; i; ,. » r- ftiivànt la courbure du 'yl^^^fv^^^* ''■"' '^* corps. âf '"^ ' !• Bauteurdu train de devant... ]i 11 9 Hauteur du train de derrière. . l lO . IX Longueur de la tête « depuis le i^ t^ ' f 4* bout du muieau jufqu'îi ^^ ^^ l'* Tocciput ► If 9 1 CirconfécMjje du bout du mu- . . (eau.^.............. 4 aS ^^ • 'iiDîrconféience du mufeau prife :^:. ' , ' ;iï ï au-deflbus des yeux. . ... » 9 5 Contour de l'ouverture de la cii^ /i-p^- . ^^ ; l'origine du tronçon. *••* ^ 3, t t ': , Longueur de l'avant-bras, de • ' ,l|^^lf>î;I ' '.* < V purs ïe coude jufqu'au poi- ; ■' >h^ ^u '. gllCt. .*«.* U XI It , ^.' ' * Circonférence du poignet ... , ^ 5 // Circonférence du mécacaroe.. K 4 8 Longueur depuis le poignet '^ 4 ^ ^ i-^' ^ '♦ jVi(qu'au bout des on- ^-.ij :Àt> is^y -a^^*. . g!"S. If 4 S longueur de la jambe , de- , ....^.. ..„, ; ap- puis le genou juiqu'au ♦^^^^1 ^^-^ ^^*-tafon.. » 5 « Largeur du haut de la Jambe., if 5 if ,' Largeur à l'endroit du talon . . /r 2 6^ Circonférence du niétatarfe. . • if 5 2 / Longueur depuis le ialon juf- qu'au bout des ongles ,, n 7 8 Largeur des pieds de devant... // 3 u Largeur des pieds de derrière . . ^ 2 11 Longueur d^ plus grand ongle, k êi ê - i " V..- ;.'.-• ,•■;." .. . ' , ■ ,- , ,. • ■ .■ ■'■■':'■ ■•-;-'.■'• K4 ■ ','''.*■ ■ ' • V ' ' ; . « I 1 , ■ ' ■ . ^ - . ' ■ • ♦'• ' • , , » . . * ; ,' - ■"" ■ iBH^ ■ ' -•,4. ^Z4 Hijloiri Naturelle » i-M. LE GkANB GHIIN w iJE. Russie;"""^ If JÇjN i783Vinofiflj|^ttiéiax!c Pëterlbotîrg à Paris lin chien' St utfjn chienne d'unie xace différente de toutes celles, dont j'ai donné la deicription. Le chien {planche XLii) qnoiqu'encôre fort Jeune, étoit déjà pKis grand due le plus giTand danois; fon corps étoit plus alongé & plus étroit à ia partie des reins ^ la tête un peu plus petite^ là ^hJ^fioBohiie fine & îe xpufeau fort alongé -, les çreffleif étoient pendantes comme dans le danois Sa le lévrier , les jambes fines &c 'les pied§ petits. Ce ithién avoit la queue pen- dante & touchant à terre da|)&/és mo* ;nens de repos -, mais dans les mouve- mcns de liberté il la portoit élevée , & Ici grands poils dont elle étbit j^arnib formoient un panachq:^replié en avant. Il diffère des grands ^ïevriers non-feu- Ument par la grande longueur de vorps, \ \ ■"^■-Tf-'^-.if T.7 : »-ti<»' <..• -y: /^l, /^ .yy .^z4 . -M^'^W^f^C, f . ■ f^gà^ Inifl BIBb ^^PH sss^^ps fl l»!»» «^ Vg^^ J*l/S. %> ^^ ^i^g;^^^ 1* i^^^s: LE GRAND CHIEN 1>E RUSSIE MAI.E . U LE GRAND CHIfiN DE RUSSIE FEMEJ.E , Ir. $ ■ '•■■■ '•-A M ïi'- du grand Chiiti de Kujfic. 1 25 fnais encore par les grands poils qui font autour des oreilles , fur le cou , fous le veirttre, fur le derrière des jambes ide deyant ^ fur les cuiHes âc fur la queue où ils font le plus longs. Il cft prefque entièrement couvert de poil blanc, à Texception de quelques ^taches grisâtres qui font fur le dos & entré les yeux & les oreilles. Le tour des yeux èc le bout du nez font noirs ; riris de rœil eft d'un jaune rougeâtrie affez clair. Les oreilles qui finiflent en pdinte (ont jaunes & bordées de noir; le poil eft brun autour du conduit au- ditif & fur une partie du deflus de l*orèiIlç. La queue longue d'un pied neuf pouces , eft très -garnie de poils blancs longs de cin^ pouces \ ils n'ont ftur le CQiips que treize lignes , foUs le ventre deux pouces deux lignes , & foif les cuifles; trois pouces. ^4 ^ ri^^i. ■ La femelle ctoit un peu pïiK 'petite que le mâle dont nous venons de'dbn- lier la defcription -, fa tête écoit plus étroite & le mufeau plus effilé -, en gé- néral 5 cette chienne étort de f ornie pu» légère qu« le chien ;, ^ en proporti.oo 4 r •T ■■ ,* > ^ ZjS Uiftoiré NatureUe S^ plus garnie de longs poils. Ceux dit ;mâle etoient blancs preique fur tout le «orps , au lieu que la femelle avoh de très -grandes taches d'un brun marron fur les épaules , fur le dos , fur le train de derrière & fur la queue qu elle re- levoît moins fouvent ; mais par tous les autres caraâ:ères> elle reâembloxt au nalc^ . . . .. .noi <.^< '?■■ ■:. ..u . i -^ T A BLE J}es dimcnfions du chien & de la chîenm rua^' ;:î3r4iq;i ii\de iu/^..-^,_i,.^^;- -n^m -'^ " ' :>ii^-L,;rr ..MALE. FEMELLE. longueur du corpus me- pied. pou. lig. ' pied, pou» Ug» furé en ligne droite - ** depuis te bout du ^'i'^' ' Jl mufeau jufqu'à Ta- * a»!-^ n««. • 3 7 3 toiigueur mefurée fui» ' vant la courbure du ^■'I **^^^ ' corps , JHiauteur du train de de ▼ant • . , a 1 6 Hauteur du txain de der- . riéreV.. ........ .. 236 Longueur de fa tête de- iiif ./f ^,, ^ ^. ^puisleboutdumu» M^jff.^ ^?.4.,j ;^^;,i ^^:)i :M .3 4 $ i^ 9^3 a 4 t 'Si' \ iu grand CM^n de RuJJîe. iiy FEMELLE, pied, pottc. lif • ,11- 96 u S ^ -■1 ' ^91 .:Ui3Miiîv' a. A M MALE. f«au jufqu'à l'oc-Pied.pouc. lig. ^ cipuc........ .;« " 10 '' Circonti^enctf ' klu bout du mufeau tf . 6 ,ff Circonférence du mu- >î ^iih.Oi • feau p^rire au-dtf- aiii"/t>b ti'i fous dc!8 yeux. ... // 9 3 Contour de l'ouverture f af i i.iï-,.^ L iée h bouche. .... ff ? 6 Diftance entre les deux nafeaux tt Sf 41 Diftance entre 16 bdut • . . jI^H^ -': du mufeau & Tan- *? i^C «sc^ gïe antérieur de *l> «^ *|v \ VoBàl ..., . iy 4 9 Diftance entre l'angle > u .{.. .> \ • i pbftérieur JSc i?o- . . '. ■ reîile.l • » $ 1 longueur de i'œil d'un .... .^. angle à l'autre.. . . , • ir i Af Ouverture de l'œil .... // // 7 Diftance entre les angles antérieurs des yeux i/. i 11 i ^ I t Circonférence de la tête vjsi .ai tu^ ^. prtfe entre les yeux . îtr.*»«:i4 ^t & les oreilles. .. .. 11^ Longueur dés or eâli es... // 4. 5 Largeur de leur bafe me- .y.** ^ ;** n Il II II iir // 6 furée fur la cour- bure extérieure.. . u . % .4 Diftance entre les deux \q 00 ^fà^ fiè^froo *: oreilles prifes.dans .... ; if bas H :3 ^ ... Ijv?,- ^ Il i 6 ) // , I n ^ ? « t % 1 8 'Hifioire Naiùhltà A '^'H ,1 .niîn, ] .ii.lf.Mi MALK. lionguemdu COU..*... .;. ^isif:] 'jm il/ prife derrière les ijrn ^tfÎJT :♦», ««-î^rrojii:) jambcsjde devant, t g i' CirdOnfércDi:e . ptile îi .... »/ l'endrdit le plus jj j7i )/i .»'; ; >^ 'gr68. . j^ .^4 . .^ St. . ^f.:^i Circonférei^ce prife dcr )i t'} i.*' t il Taht les jambes de ..... derrière ) il 6' B- • Hauteur du bas du ven- ùt a >t »jf . tre au-delfu$ de la . ' T terre fous les;flants. i 7 JJ; I^ même hauteur foussl^r.i'' •}':■:} ia poitrine -oï -§ Z' - l«ofJgueur du tronçon de . la queue x> 6 2 , Cîrconférenc6 àe la . »,'^iî ;f i i ' queue à l'origine '1 du tronçon // 3 1 1 Longueur de l'avaivt-bras depuis le coude ti.#'jà»3&ifeiiblaos<0 îv;.M jufqu'au poignet. . .i7 9* >9 ' /ir 19 4 tai^eut de l'avànt-bras . ..^'ÀùtSi ny ii ■ près '.# 3 Tt > îi ? i Epaifleur ide l'avant- ;^ w ;., rvii-b lii'i.iiî.I bras au même en- t '>n ■; "ir- ^ ' droit // I 8 ff 1 ç Cireonférence du poi- f&^tî'^J irjj : ^imiii<' t ^n^^* ff 46 /f A K ' JChriconférencé dji» mé- . --x *, ■ vna^t // 3 7 y 3 6 F£MELLC. a fi n nî) v'.f /ilfl ['^) I- r4iV(tf Miti Lib ; >il' .2 // * 3 II \hVV, du grani Chien dt Rujjie. 229 |MV ^1 MALE. Icmgdtuf .«lepulrfe poî- i>ieh|troit du talon // 2 3 Circonférence du mé- îjil taurfe ^33 Longueur depuis le talon ^ lU* i^^«'»">out des - -, V largeur du pied de de- ^ j r '^ vanti ; . . . ;. ^i , , ; '. i - 'J7 • ] i ^ io ;|iargeur du pied de dJ^r-^ j - ., f ; r . ' . > r^rr^ •••• ^# >.,..,. . ; /ir . ï , o Longeur deé plus grands V ^ . ^ ongles....... ^.> )f 'r ■ 7 Largeur À leur baie. .Jii , ^ I u n- n 9 it a i ' :* V çj«,«-i'>( .,«fc>»,^..»^.-^.«ll iirtg»»»'^i«i' 'l>iiMii|i^i"'^!'i«â«'"*'^W-i|i'.li?i»-'^^ i^iii» Il » - 230/ Hiftoirc Naturelle ■ Il li" ' CHIENS-MULETS PROVENANT DUNE LOUVE r ' - . I r r V ' i iNi^hiacT: ET D'UN CHIEN BRAQUE. JM. SuRiREY deBojssy, quc j'ai déjà cité (a) , m'a fait l'honneur de m'écrire au mois de mars 177^, une lettre par laquelle H m'informç que de quatre jeunes animaux produits le 6 Juin 1773 , par le chien braque éc là louve, deux femelles av oient été données à des amis, & n'avoient pas vécu*, que la dernière femelle Se le feul mâle produit de cette portée , ont été conduit^ alors à une des terres de M. le marquis de Spontin, où ils ont paffé ^'autonme , & qu'après le cruel accident arrivé au cocher de fa maifbn , par la morfu^e de la mère 00 Su{)p!éinenu ybiame i///in-4.°, page 9 & fuivaHta. . vrww-A- - '^ »^- ■JH'^% ' \ ées ChUns^mulets. 151 louve, on Tavoit tuée fur -le -champ; M. de BoifTy ajoute que de ces deux métis , la femelfb dès fa jeuneiTe étoit moins fauvage que le mâle qui fembloit tenir plus qu elle des cara^ères du loup-, qu'enfuite on les a transférés en hiver au château de Florennes , qui appar- tient auin à M. le marquis de Spontin, qu'ils y ont été Lien foignés & font devenus très-familiers •, qu'enfin le 30 décembre 1775 , ces deux animaux fc font accouplés, 8c que la nuit du 2 au 3 mars, la femelle a mis bas quatre jeunes, ccc. . ,... à -îr,... ., ,y ', >. En fuite M. le marquis de Spontin a eu la bonté de m'écrira de Namur, le 21 avril I'7j6 y que dans le defir de me fatisfaire pleinement fur les nou- veaux procréés de ces animaux métis , il s'eft tranlporté à fa campagne pour olv fcrver attentivement les dificrences qu'ils pouvoient avoir avec leurs père &. mère. Ces jeunes font au nombre de quatre, deux mâles & deux femelles ^ ces der- nières ont les pattes de devant blanches, ainfi que ie devant de la gorge , & la queue très*courte co^xiçaeleur i^e ^ cela tji Hijloire Naturelle vîeht de ce que le n^tin qui a couvert là louve 5 n'avoit PmÎ plws de queue -qu'un chien d'arrêt. ïTvin des mâles eft d'un brun prefque noir -, il reflemblc beaucoup plus à un chien qua un loup, •quoiqu'il foit le plus fauvage de tous. L'autre ihâle n'a rien qui le diftirigue , >& pàroît reffembler également aii perè & à la mère : les deux mâles ont la gueue comme le père. M. le marquis de Spontin ajoute obligeamment : u Si vous «> vouliez , Monfieur , accepter l'offre »* que j'ai l'honneur de vous faire, de i> vous envoyer & faire conduire chez »j vous à mes frais, le père , la mère 9i & deux jeunes , vous m'obligeriez T> fenfiblement : pour moi, je garderai ^> les deux autres jeunes , pour voir (i ^ l'efpèce ne dégénérera pas , & s'ils ♦> ne reviendront pas de vrais loups ou 99 de vrais chiens, fi Par une féconde lettre datée de Namur le 2 juin 1776, M. le marquis de Spontin me fait l'honneur de me remercier de ce que j'ai cité ion heureufe expérience dans mon volume de fupplémcnt à THif- toire ilîltureHe des anihiaux -quadru- des Chiens-muUis. i j j pédes , & il me mande qii'îl fe propofe de faire la tentative de Taccouplenaent des chiens Se dos renanb^ mais que pour celle du loup & de la chienne, il en redouteroit Tentreprife, imaginant que le cara^ère cruel & féroce du loup le rendroit encore plus dangereux que ne Ta voit été la louve, ce Le porteur de i cette lettre, ajoute M. de Spontin, > eft chargé de la conduite des deux î chiens de k première génération , & i de deux de leurs jeunes , entre lef*- y quels j'ai choifî les plus forts & le$ > plus reflemblans tant au pcre qu'à j la mère , que je vous envoie avec 5 eux. Il m'en refte donc deux aufS', > dont Tun a la queue toute courte ) comme le chien l'avoit , & fera d'un 5 noir foncé. Il paroît être auflî plus ) docile & plus familier que les autres 5 ) cependant il conferve encore l'odeur î de loup , puifqu'il n'y a aucun chien 5 qui ne fe fauve dès qu'il le fent % ce ? que vous pourriez éprouver auffi j avec ceux que je vous envoie. Le ) père & la mère n'ont jamais mordu perfonne , 5c font même très-careflans \ ^-f?îï> .'^.:.,-» . ^34 Nijoire NamrMi >> vous pourrez les faire venir ^ dans 9s votre chambre comme je faifois venir M la louve dans la mienne ^ fans courir »> le moindre rifquc. Le voyage pourra 9> les familîarifer encore davantage*, j'ai j> préféré de vous les envoyer ainfi, ne f> croyant pas qu'ils puâent s'Habituer 99 dans un panier., n'ayant jamais été 99 enfermés ni attachés , &c. >9 f i > c t */ Ces quatre animaux me font en effet ;urrivés au commencement de juin 1776, ^ je fus obligé d'abord *de les faire carder pendant (ix femaines dans un iieu fermé •, mais m'appercevant qu'ils deven oient ;^w, farouches, je les mis en liberté v la fin de juillet, & je les fis tenir dans mes jardins pendant le jour, & dans une petite écurie pen- dant la nuit. Ils fe font toujours bien portés au moyen de la liberté qu'on leur donnoit pendant le jour*, & après avoir obfervé pendant tout ce tems leurs habitudes naturelles, j'ai donné à la ihénagerie du Rpi les deux vieux , c'eft- à-dire ; le mâle & la femelle qui pro- viennent immédiatement du chien & diS la louve , ^ j'ai gardé le$ deux /tfi Chiehs-^niutcïsl 1 3 1 jeunes , , l'un mâle & l'autre femelle ,' I)rovenant de ceux que j*ai diivoyés à a ménagerie. Voici l'hiftoîf e & lai dêfcrîptioii particiilière de chacun de ces quatre animaux. v^-: •';'^f f^^ f ( -4/i:'-4-éf-t'-''-^'^ > > 1- ,* •' . , , '•-■V •-. . •vi'i>;tj-|;% ;> ">^'"|i:"'^'?,'-i^^:«":-^ "-■"> ..>> :-?v:>M.:flf->€|: ■ .H^;;■ .,' '1 • * i ^ i : I ^ 4 : 1 'rt. * • # 15 S Hifioire Naturtltt 5. Xi" CHIENS-MULETS. •^i>4.»^,],p-? .^^.^4#a: i*|A^>;^iA; ,i|âèr;#^Miii^^M^^f{ i e T I [i« I M- » .::^A\;«- ^rC:->5S>,.;ii^3^-4|4>.,yV-.:.- -t. ' . •' ■ DU M A L Ei' :fj:'f/.>^.Ah':'':,'€- fREMïERE GÉNÉRATION ■i ■ ^..■. XL A VOIT plus dfe rapport avec le !o«p qu'avec le chien pat le natitrel , car il . confervoït un peu de férocité; il avoit rœil ctîhéeîant. ie regard farmiche & ïc caraôèrc-ïaUvagcsUaftc^ôkâa pre- mier abord contre' tons ce^ qui le i Tcgardoîent ouKjui s'en approchoîent ; ce xi'étoit pas un aboiement bien diftind , mais plutôt un hurlement qu'il faifoit entendre fort fottvent dans les momensj de befo?n & d'ennui : il avoit mêmcj peu de douceur & de docilité avec les; perfonnes qu'il cpnnoiflbit le mieux, !^ipc peut-être que s'il eût vécu en pleine . >'^ ^IMIM^'^-^ -î {Ji^// 22^, xn. /l £i^ .^"€v'V> % '-^H. If iimfll n nlMI EjUMn|M ' L- % V-. 1 i ^■^f^ . CHIEN MULBT MALE, j'^^ûSténafyaytjy , \ CHLEN MUUtT FEMJELE, /*^û^rra/séû7zP * I - ^ liberté V) les moèu ceux qui riture. L que l'ho: noît dér lui témo fe dreflai vifage & ç'eft le Bc càreâi cations i la main fcnfible: btéfct, que Toi petitspt chemen vent en picnage< v- **>:: A ' ' • ■ )^i '.-iMiii' ^^. !' ■■V. '^^ .- - ;*; f*i^*, ; « • \ lH»«' dis Chîtns^mùlêti. 237 liberté i il fût dev^enu un vrai ioop par les mœuris. Il n'étoit femiiter quWec ceux qui lui fournifToient de la nour-^ riture. Lorfque-k faim le preiloit , 8c que Thomme qui en avoit foin luidon<« noit de quoi 11^ iàti^aire , il femblpit lui témoigner] de; la reconnoilTance en fe dreâant contre lui , & lui léchant lo vifage &; les; mains j Ce qui prouve que C éft le befoin qui le rendait fouplo Se câreâant , c'eft que dans d'autres oc- caftons il cherchoit fouvent à mordre la main qaii le flattoitili'in'élfoit'dono fenfible aux^careiies quapart u^ gtoSict intéfSt, & il étdit fort jaloux de celles que Ton faifoit à h ienkelle- êc à Tes petits pour lefquels il n*avoit nul atta-» ehemcnt. III les traitoit même plus fou- vent en ennemi qu'en ami , & ne les ;nénageoit guère plus que des animaux qui lui ai^roient ^té étrangers > fur-tout lorfqu'il s'agiâoit de partager ila. nourrie ture. Oh Hit obligé de la IjLii dot.ni^r féparcment êc de Fattachcr pendant le repas des autres , car il étoit fi YOk^ace qu'il ne fe contentoit pas de fa portion i wais fe ijetoit fur le§ autres pour k\ ■'■».- 1^9 Hijloire Naturelle prirer de la leur. Lorfqu'il voyoît api procher un inconnu, il s'irrîtoit Se k mettoit en furie , fur-tout s'il étoît mal vêtu*, il aboyoit» il hurloit, grattoit la terre , & s'élançoît enfin fans qu'on pût l'appaifer » & fa colère duroit jufcju à ce que l'objet qui l'excitoit fe jretirât ,& oiiparût. ..p.-vr ■Th4^-^^v. '. Tel a été fon naturel pendant les fîx premières femaînes qu'il fut pour ainfî dire en prifon *, mais après qu'on l'eut mis en liberté » il parut moins farouche fc moins méchant. Il jouoit avec fa femelle & fembloit craindre le premier jour de ne pouvoir aflg^z profiter de fa liberté , car il ne ceiToit de courir , de (âuter êc d'exciter fa famille à en faire autant. Il devint auffi plus doux à l'égard des étrangers *, il ne s'éian^oit pas contre eux avec autant de fureur , ic fe contentbit de gronder > fon poil fe hériâbit à leur »fpeâ, comme il arrive à prefque tous les chiens, do- rneftiques , lorfqu'ils voient des gens qii'ils ne connoiflent pas approcher de leur maître , ou même de Ion habita- tien. U trouvoit tant de plaifir à être ..y -•^■;t- vv— — - fr'.-'-'^- ^^-, libre,,; qu'on ;iToît de la peine à' ie reprendre le foir pour I emmener cou- cher. Lorfqu il voyoit venir fon eou-» verneur avec fa chaîne , il fe dénoit^, senfuy oit. Se on neparvenoità le joindre; qu'après l'avoir trompé par quelques rafes , Se auifitôt qu'il ëtoit rentré dans fon écurie , il faifoit retentir Tes ennuis par .un hurlement prefque continuel qui ne finiffoit qu'an, boi^t de quelques^ heures*' ■./^^v«:.v«,^.i..t.^à..->.^- i.-^.^^ rf^n-.-"- Ce mâle & fa femelle {voye\ planche XIV ) étoient âgé$ de trois ans ^ deux mois en août 1775» tems auquel je les ai décrits vainfi ils étoient parfaitement; adultes. I^ mâle étoit ^ peu-près de la» taille d'un fort mâtin , Se il avoit même le corps plus épais en tout fens , ce- pendant il n'étoit pas à beaucoup près aiifli graRd qu'un vieux loup *, il n'avoit que trôi$: pieds de longueur depuis le bout du mufe^u jufqu'à l'origine de la queue , & enyirpn vingt-deux pouces de hauteur depuis l'épaule jufqu'à î'extré- mité deç pieds , tandis que le loup a trois pieds fept pouces de longueur ; ^ jeux fie^ ;Cinj} pouces de bautemCt '.i*«iw^ i*\flï iC *1 t^o Hiftoire îfMiurùlle\ Vt tendit beaucoup plus ciu chien que du loup , par la foitiie de U tête qui étoit Î)Iutpt rohdequ'alongée. II avait, comme e mâtirt, le front proéminent, le mufeau affez gros, & le bout du nez peu relevé-, âirtû fotî peut dift^ cjii'il aVoit exacte- ment la tête de fon père chien , mais la qUeue de fa; mère louve, car cette queue n'étoit pas cdurte cdmmt délie de fon père, mais prefqilé auffi longue que celle du loup. Ses oreilles étoient re- courbées vers l'extrémité , & tenoient un peu de celles >du Joi^p, fe tenant toujours di*oîtés, àl'excejiéon de Tex- trémité qui rfetotttboit dit ^ elle -même ^n tout' tems i même dans ' les momcns Oi\ il filîtoit les objets qtii lui déplai- foient -, & ce qù^il y a de (ingulier, c'eft que les oreilles ,^âu lieU dctre recourbées conftamment de' chaque éoté de la ïfété , étoient fouvènt coiirbécs du «oté des yeux , & ilpàtoîtiqUc cette di^érehce de mouvemfeïit dépendoit de la volonté de ranimai^ elles étoient | larges à la bafe , &-finiflbient eh pointe! à l'extrémité^ '- ; ^ V '• * J-es paupière^ étoiptît ouvertiaisprefefue horizontalement, des Chiens-mulets. 141 horizontalement , & les angles intérîeurf des yeux aflez près l'un de l'autre à proportion de la largeur de la tête. Le bord de9 paupières etoit noir, ainfî que les mouflaches , le bout du nez & le bord des lèvres. Les yeux étoîent placés comme ceux du chien , & les orbites nétoient p^i inclinées con^me d^ns le loup. L'iri$ étoit d un jaune fauve tirant fur le griÊtrcy *w*defliis dts angles in- térieurs des yeux , il y avoit deux taches blanchâtres pofées vis-à-vis Tune de Tautre, ce qui paroiflbit augmenter l'air féroce de cet animal.- H étoit moins haut fur fes jambes que fbn père chien , & paroifloit tenir beaucoup idu loup par les proportions du corps & par les couleurs du poil *, cependant le train de derrière fembloit être un peu plus élevé que^dans le loup, quoiqu'il fût plus bas que dans le chien , ce qui provenoit de ce que les jambes de derrière dans le loup , font beaucoup plus coudées qac dans le chien , & c'eft ce qui donne au loup l'air de marcher fur (es talons. \ cet animal avoit auflî plus de ventre que les chiens ordinaires , 6c tenoit encore ce Suppliaient. T. XIZI. L 1 4 * • Hijîoire Naturelle caradère de (fa mcre louve. Au reftc, les jambes étoicnt fortes de nerveufes , ainfi que les pieds dont les ongles étoient noirs en plus grande partie & plus alon- gés que dans le chien. L'animal les écar- toit en marchant , en forte que la trace quil iiîiprimoit fur la terre ctort plus gandc que celle dffs picd^qdu chien, ans les pieds de dev^ti'lJoi>gIc externe ■& 1 ongle qui fuit rintwriie'éti^r'cnt blancs ou comeur de chair *, dans le pied gauche de derrière , les^ deux ongles qui luivcnt rinterne étpienû i de i cette mêipe couleur de chair , èc iptins le pied droit de der- jricïteiy il in^fak^ok que Tongle externe qui fût de cette même couleur. La queue étoit longue , fort femblable à celle du loup & prefque toujours traînante-, ce n*eft que dans les momens de la plus grande joie que l'animal la relevoit-, mais ^ dans la colère, il la tenoit ferrée entre fcs jambes après l'avoir tenue d abord iioriasontalemeiït tendue & l'avoir fait inottvoir fiïr toute fa longueur -, ce qui cft itne habitude commune aux chiens de aux loups. ii .. j ... iL >,- Le poil de cet animarrêflenibloît ca 4 \-j. ;n\i\(7V des Chiens-mulets. 145 tout à celui du loup *, le tour des yeux étoit mêlé de fduve & de gris , & cette couleur venoit fe réunir avec le brun- roux qui couvroit le defîus du nez -, ce brun-roux étoit mêlé d'une légère nuance de fauve pâle. Le bas des joues , les côtés du nez , toute la mâchoire infé- rieure , le dedans des oreilles & le det fus du cou étoient d'un blanc plus ou moins fale*, la face extérieure des oreilles ctoit d'un brun mêlé de fauve , le defliis de la têt^e & du cou d'un jaune mêlé d;. gris -cendré -, les épaules, ^a face antérieure de la jambe , le dos , les hanches & ia face extérieure des cuiiTes étoien . ci * couleur noire mêlée de fauver pâle & de gris. Le noir dominoit fur le dos & le croupion , ain(î que fur le defliis des épaules , où néanmoins if étoit comme rayé par le mélange du gris. Sur les autres parties de*" épaules , fur les flancs & les cniffcvs , le poil étoit d'une légèi'c teinte dé jaune pâle jafpé ,. de noir par endrdits *, le deiîous dii "1 ventre étoit d'un jaune pâle & clair » un peu mêlé de gris , mais il étoit blanc fur la poitrine & autour de l'anus. Les L z "/ 244 Hijîoire NatunlU Jambes étoîent d'un fauve foncé en dehors, & çn dedans d'un blanc grifatre •, îes pieds étoient blancs avec une légère teinte de fauve. Sur Textrémité du corps , on re- xnarquoit de grands poils fauves mêlés de poils blancs, qui venoient fe réunir avec ceux qui environnoient Tanus. La queue étoit bien garnie de poils , elle ctoit même touÂue; la difpofîtion de ces poils la faifoit paroître étroite à fa naiffance, fort grofle dans fa longueur, courbe dans fa forme, & finifîant par| une petite huppe de poils noirs : cesl poils étoient blancs par-deflbus & noin en deflus , mais ce noir étoit mêlé de { jgris ôc de fauve pâle. iis ChUns^mulets. 24^ DE LA FEMELLE, PREMIERE GÉNÉRATION. Le naturel de cette femelle nous t paru tout différent de celui du mâle \ aon-feulement elle n'étoît pas féroce , mais elle étoit douce & careffante \ elle fenibloit même agacer les perfonnes qu elle aimoit , & elle exprimôitTa joie par un petit cri de fatisfaôron. Il étoit rare qu'elle fût de mauvaise humeur^ elle aboyoit quelquefois à rafped d'un objet inconnu, mais fans donner d'autres fîgnes de colère : fon aboiement étoit encore moins décidé que celui du mâle ) le fon relîembloit à celui de la roix d'un chien fort enroué. Souvent elle importunoit à force d'être careflante % elle étoit fi douce , qu'elle ne fe défen- doit même pas des mauvais traitemens de fon mâle •, elle fe rouloit & fe cour choit à fes pieds, comme pour deman« L3 i^S Hijloire Naturelle der grâce. Sa phyfîonomie , quoique fort reiîemblaiite à celle de la iouve j ne dcmentoit pas ce bon naturel *, elle avoit le regard doux , la démarche libre, la taille bien prife , quoique beaucoup au- deflbus de celle du mâle , n*ayant que deux pieds neuf pouces depuis le bout du mufeau jufqu à Torigine de la queue : fa hauteur étoit dans la même propor- tion , n'étant que de vingt- &-un pouces trois lignes depuis Tépaule jufqu'à Tex- trérnité du pied. Elle avoit beaucoup de rapport avec fa mère louve , par la forme de la tête & la couleur du poil de cette partie -, ^île avoit , comme la louve , le mufcaii épais auprès des yeux, de manière que les anjgles en étoient beaucoup plus éloignes l'un de l'autre que dans le chien , & même que dans le mâle que nous venons de décrire ; elle avoit auflî , comme la louve , le front plat , le bout du nez un peu relevé , les orbijes des yeux un peu inclinées , les oreilles courtes & toujours droites , mais elle tenoit du chien par fa queue • qui étoiC courte & émouffée , au lieu des Chiens-mulets^ i^y que le maie tenoit fa cueiie deîa louve. Elle a voit les oreilles droites , larges à la bafe , & finiiîant eu pointe fans fe replier comme cel.'es du mâle, ainii , elle? rcîrembloit encore parfaitement à fa mère par ce caradlère : elle çtoit d'une grande légèreté , étant plus haute fur les jambes à proportion que Iç maie. Elle avoit auflî les cuilles & les jambcfi plus fines V elle fautoit à une hauteur très - confidérable , & auroit aifément franchi un mur de iîx ou fept pieds *, elle avoit lix mamelons fous le ventre. Au refte , elle avoit , comme ie maie , le bord des paupières , les lèvres & le bout du nez noirs *, Tiris étoit jaunâtre , le tour des yeux fauve foncé plus clair au-defîiis des paupières rupérieures ; les joues & les mâchoires blanches : entre les deux yeux étoient dçs poils bruns qui formoient une pointe fur le forrimet de la tête. le poil du corps étoit noir 3 jafpé de gris pjr 1 mélange dîrs poils blancs •, le nair étoit plus n^^rquc depuis les épaules jufquaù crou w , en forte que , dans cet endroit , cette femelle étoit plus noire que, le mâle. L4 248 Hijloire Naturelle Les cotés du corps Se le coù jufqu'au]! oreilles étoient de couleur grifetre •, les poils étoient blancs à la racine & noirs à leur pointe -, le derrière des épaules & les faces du cou étoient fauves*, le dedans des oreilles, le tour de la lèvre fiipérieiu'e , toute la mâchoire infé- rieure , la poitrine , le ventre , le dcf- fous de la queue Se le tour de l'anus, étoient plus ou moins blancs , mais ce blanc étoit moJDS net & moins appa- rent que dans le mâle , & il étoit dans quelques endroits mêlé de jaune pâle ou de gris cendré. Le fommct ôc les côtés de la tête , le deffus du mufeau , le dehors des oreilles , la face exté^ rieure des jambes , & le bas des côtés du corps , étoient rouilâtres ou jaunâtres \ le dedans des jambes étoit , comme le ventre , prefque blanchâtre : elle n'avoit pas , comme le mâle , des taches blan- ches fur les yeux ni fur le cou.\Le tour des lèvres , les fourcils , les paupières, les mouftaches , le bout du nez & tous Jes ongles étoient noirs •, la queue ref*- iembloit à celle du père chien -, elle étoit toute différente de celle du mâle des Chiens-mulets, 249 qui j comme nous Tavoiis dit , refîcm* bioit à ia queue de la mcre louve* Celle de cette femelle étoit courte j plate & bJanche en deflbus , Couverte en de/Tus de poils noirs légèrement nuancés d un peu de fauve , & terminée par des poils noirs. En comparant la couleur du poiî de« pieds à celle des ongles dans ces dfiix individus mâle & femelle , il paroît que la couleur des ongles dé- pendoit beaucoup de la couleur dit pcii qui les furmontoit^ je crois mêmer que ce rapport eft général & fe re- connoît aifcment dans la pitipart de» animaux. Les bœufs, les chevaux, les chiens, &c. qui ont du blanc^ immé- diatement au-deffus de leurs corni^s, iabots ,. ergots , ècc, ont auffi du blanc fur ces dernières parties *, quelquefois même ce blanc fe manifeftc par bandes^ lorfque les jambes & les pieds font de différentes couleurs. La peau a de même* beaucoup de rapport à la couleur du' poil, prefque toujours blanche où le poil eft blanc , pourvu qu'il le foif dans toute fon étendue •, car fî le poil E^H^ u. %'i^^ **•-., 2^0 HiJIotre Naturelle n'eft blanc qu'à la pointe, & qu'il foit rouge ou cft alors pi noir à la racine noire t rouûe peau ii^Jj û^^^^.JU^^.-Zh >v :• ' ' ' V -- • -■ ■' • i!H i H Jt;j p le & qu'il foît \l e , la peau rouflc qiie n' ^. -yi^i' '^.xsr. {JtynpZ. I /iJS^&f, \mrÀ Z.jor. H.^S. w„.^.,. * T"! ,t •^"^-T T-71 ■■ - ■ ". ^ iTjJimi ■ ■■■■•^'^t;-- :t ^^ s ''- >: 'iVi y./.. r:.Cf:.: vi d M w :>j^.J!vi:ji "f!Mr!y/!iB 'aèf ■A- il*« C"* X) U 3..(ii/ij . jf^ij Ji'pEj^jpif » SE Le n»5Ie ^ îa ■■fe'iiSeffc''"dfè t»,iif|ffifèrfe génération, »e»ji«i dî; >um ;I,V7:i.j»Liil(p ft)nt afjcouplés ie 30 décembroî'P7i7Jf , 8c h femelle> Mh'^'Wlàmn!é'}^ti'^^ I. ma» l7?6-,;.çftete»ft^¥^5;f6?^^^^^^ deuxijans ^"Sc environ ftj^trf eio*fc,|©i:fc- trois ioturs, o^îft'-à-dire , ég4ç^ a^ ten^ defergfftatibni^i^s chienniss. D^-us cette -qu-jàii^niâk t^s f^>elle$;, ,^^|it cî^| iiont>moncS)..p©Wi 4^ r:^qp(i^ii^^^ Iç^ mâle 8c:J^r.^iXiçlhitQfH:(^^ é^ XLVj Si xiàrii\ Â9^%[tiQ^r ^^ons -dïftiner h:j^cû^ûf^'^}i\Ùii re^ deux itemsv différent iii^itêM îg^-iûido j ' p^. ill AiL; ■. reptài^rf?:iJ7|S^;fî>4àj^i^; ,v. ■î Longueur ^u c<^rpi «efur^. fti f i«k. foiicfi.iifM«, lin^dkqitt^ depuis lé bouc ^^ . du nti juf^^k l'orighl* Haucf^4utrdn de derrière... i t I^ifttnfce ail bouc du mufeca jiifti^à l'œil.......... ^(.îi^^f^ilfeiilt 'ttil bàfe/. : "itot^uetA^ d)ï la qiiiiie ; . ; i ...; i ; 5 f "'-^ II hV pas été' poirible-def^Vencfare ces mcméè: drmcn fions fur le père n^âlè , à ^aufc Hfe fa fiérocïté. Ce même patiirel Iparoit 'être coiiimuiiii^é du moinacen jpkrtie au teune mâle ,^51!^, ^s l'-âgë ofefîx 'h^dis^étoii: farôuchie ëcfiHtyâgeiifon regard ^ Ton maintien 'ndiqi^ie|^ çç caradèèrè. S'itveyoi t ùfi et ranger , il fujf oit de alloit ft cacher vies câreffes ifttf le raflnroient pas , & il contiwuôit; à tèj^arder dcatra- vers l'objet ^î^ofiiift^iiôit^îliifronçoit 4t9 fottmbv'tei>tî^&^^ ^A u t ^^^j-Vyt^v àm^^^^'''" ■»i*^ f^'.r :*'-** m..4i r. *^^ rdes Chiens-mulets. 255 ^eae ferrée entre Tes jambes *, il fré^ miâbit & trembioit de colère ou de crainte » & paroiiloit fe défier alors de ceux qu'il counoiiToit le mieux *, & s'il ne mordoit pas » c'étoit plutôt faute dehardiefle que de méchanceté. L'homme qu; en avok foin , avoit beaucoup de peine à le reprendre le foir dans les jardins od il étoit avec fes père & mère pendant le jour. Il avoit » comme fon f>ère & (a grand'mère louve , la queue ongue Ôc traînante ^ 8c tenoit de fon père & de fon grand-père chien, par la tèip qui étoit aifez. ramaûée > par le» orbites des yeux qui étoientà peu-prèg horizontales, & par. rintervallç eatre le» yeux qui étoit aifez petit. Par tous ces caractères il rciïembloit exadbement à fpn père , mais il avoit les oreilles plus grandes à proportion- de la tcte v ellfs «étoient pendantes fur prefque toute; leur longueur , au lieu que celles du père a'étoient courbées qu*à leur extrémité ». fur environ un tiers de leur long\ieur. Il difîéroit encore de Ipn père pfir la couleur c^u .poil qui étoit:: noir fur le dos^ fur le& cô^ du 2 5 4 Hijioire Naturelle ^ corps, le deflotti du cou À 4d^1* qiiAié , & t)aJr une bande cle^^iïWme couleur noire qui paffeit fur le front , & qui aboùttflbit entre les oreilles & lés yeU3Ç. Le- poil' étoit ri>é^ttgé de i^uVè i de grii & tfb hoir 'iUr ^ 4* llâi« dès'ldttflcs;^ le'de^rièire tfe^ épaitlèsi' }e tîèflus & les! éôtéà'^ii cou ,' &J uwipeti dç roiîflatrèitirinf^Tur ife'Bi-wn dàfelii hàïûe qiii pafîbrtrttr le front Vle^K^jl du ventre ^it fèrt- court, iuffi nidç au tôuchei" , & auffi grifâtre que Celui ^•ùn vrtfHatpJ '^ '- ^> ^ ' 1 >:^ Le fomnWf de là' tête, le (totti--^ d(!s y hix , W f ôtéi> &^ fë défhls ^dii lità , le dèRoi^s : des oreilles' ^ He ' Ideiïus ^ i des jambes xtoieHt couverts d'un ))oil de côillcùr rbiiffâtré on jaunâtre, mêlé de brun feulement fùV lé boifd^fetxtérlewr des /oreilles jufqiià'lfeurs ièxtréiilit^ A 4àx^\H fàrtmicft de là -tcté'V cette ^eôU- ^ur jaunâtre' étoit pfe i^ié firir là* face intérieure des jambes de deVant. La partie fttpérieure dé la face intérieure des cuifleS , ainfî ^e celle dd| jambes', ^ie'^^aht^tfe la |fetrine , le dëfibuS de U, ijaëuc'i'lc toiir'dc l-anUs^^fe dedaris J:;' V, • y "■«■ ; ■■ des Chiens^muktj, 2 jf | des oreUles, le bas de: ;^ues«& toute la mâchoire inférieure .toî 'nt d'un^Ianc fdle mêlé d un jaune oiie en quelques en- droits ', les oreilles étoient bordées à l'in- térieur de cette même couleur jaunâtre , 8c Ton en voyoït des traces au-dçvant de la poitrine 3c fous la queue. Les jambes de devant étoient comme celles d^ chiens > mais celles de derrière étoient coudées y 8c même plus que celles du père -, elles étoient un peu torfes eh dedans : il avoit auffi les pieds à propor- tion plus forts que ceux de fon père 8c de fa mère. Il avoit les ongles noirs» ain(î que le dïeflous des pieds aux en- droits qui étoient fans poils , 8c ce der- nier carad^ère lui étoit commun avec fon père 8c fa mère. Il \' \.. "^^'Jf • > "'' jT - :• -H -mj ■ • h ■ri j. f 6 Hijloiri Naturelle ? DE LA'¥kMELLE, SECONDE GÉNÉRATION. \Sette jeiine femelle ., âgée cîe fix mois» le 3 feptembre 1776, avait les dinien- iîons ftiivantes : ^!^"f -> .é-M Longueur de îa tête & du corps ^^^^^- Pottces.tigncs. ;*; 5 mefurés en ligne droite» / , ;>. , ,.; depuis !e bout du ner j uf- *■ ^ " qu'à l'origine de fa queue. 22 if Hauteur du train de devant. . r 22 6 Hauteur du train de derrière. . i 3 /r Depuis le bout du nex jutqu'à l'occiput 7/76 Du bout du nez h l'œil ....... m 3 . 2 Diltance de l'œil ^i l'oreille tf 2 4 Longueur de Toreille 4t 3 10 Largeur de l'oreille à fa bafe. . . * 2 3 Longueur de la queue. // 5 10 Depuis le "ventre jufqu'à terr«. // 9 a On voit, par ces. dfmenûons , que cette femelle avoit le corps un peu moins haut que le mâle du même âge : elle ctoit aufli plus fournie de chair.. Ces .* l des Chiens-mulets. 257 deux jeunes animaux ne fc reffembloient pas plus que leurs père & mère par leur naturel , car cette jeune femelle étoft douce comme fa mère. Se le jeune mâle avoit le caradlère fàuvaee & le regard farouche de fon père. La préfence des étrangers n'irritoit ni ne choquoit cette jeune femelle •, elle fe familiarifoit tout de fuite avec eux pour peu qu'ils la flattaffent •, elle les prévenoit même lorf- u'ils étoient indifférens , quoiqu'elle St les diftingucr de fes amis qu'elle accueilloit toujours de préférence , & avec lefquels elle étoit ii careflantc qu'elle en devenoit importune. .5 Elle avoit , comme fa mère & fon grand-père chien , la queue courte & cmouffée •, elle étoit couverte d'un poil blanc en deflbus jufqu'à la moitié de fa longueur , & fur le refte ,^ de fauve pâle nuancé de cendré -, mais le dedus de la queue étoit noir mélangé de fauve pâle Se de cendré , Se prefque tout noir à fon extrémité -, elle avoit la tête un peu alongée , & fenfiblement plus qu« celle du jeune mâle , les orbites des yeux inclinés , Se les yeux éloignés l'ua 1 5 8 Hijîoire Naturelle de Tautre , mais cependant un peu moins que ceux de fa mère , de laquelle elle tenoit encore par la couleur jau» iiâtre du fommet de la tête , du front , du contour des yeux, du defius & des côtés du nez jufqu'à environ un pouce de la lèvre fupéi'ieure , du dehors des oreilles & des jambes , & des cotés du ventre *, enfin elle lui reflembloit en- core par les poils gri(âtres qu clic avoit fur le front , & depuis les yeux jus- qu'au bout du nez. Cependant la cou- leur jaune ou rouflâtre étoit beau- coup moins foncée que fur fa mère *, elle tiroit même un peu fur le blanc, ce qui fembloit provenir du père, dont le poil étoit d*un jaune prefqiie blanc fur les mêmes endroits. . . ; Elle tenoit de fon père par les pieds & les ongles qui étoient blanchâtres , & par les oreilles qui étoient pendantes. A la vérité , il n'y avoit que fept ongles blanchâtres dans le père , au lieii qu'ils étoient tous de cette cotileur à peu-près dans cette jeune femelle. Elle avoit aulîî ies oreilles entièrement pendantes , au lieu que celles du père ne i*étoient qu'au des Chiens-mulets. 259 tiers. Elle avoit de plus , comme fon père , une grande tache longitudinale ious le cou , qui commençoit à la gorge 5 s'étendoit en s'éiargiiTant fur la poitrine, & finilîoit en pointe vers le milieu de la partie inférieure du corps. Elle lui reilembloit encore par la couleur blanchâtre du poil fur les joues , fur le bord de la lèvre fupérieure , fur toute la mâchoire inférieure , fur la face intérieure des jaiiibes , le contour de Tanus & des pieds , & enfin par la couleur du ventre qui etoit blanchâtre, mêlé d'un gris cendré. Elle avoit de commun avec fon père & fa mère, la couleur grisâtre du dos & des côtés du corps *, le mélange de fauve & de blanchâtre fur le cou , le derrière des épaules & le deffus de la face extérieure des cuiffes. D'après l'examen & les defcrîptîons que nous venons de faire de ces quatre animaux , il paroît qu'ils avoient plus de rapport avec la louve qu'avec le chien par les couleurs du poil, car ils avoient i comme la louve , toute la partie fupérieure & les côtés du corps de couleur grifâtre mêlée de fauve eu i6o Hijloirc NuturttU quelques endroits. Ils avoient aufli,' comme la louve , du roufiâtre & du blanchâtre fur la tête , fur les jambes & feus le ventre -, feulement le mâle de la première génération avoit plus de blanc & moins de jaune que fa fe- melle , ce qui fembloit venir du père chien qui étoit plus blanc que noir : cependant la qualité du poil n'étoit pas afbfolument fcmblable à celle du poil de la louve -, car , dans ces quatre ani- maux j il étoit moins rude , moins long ic plus couché que dans la louve, qui d'ailleurs , comme tous les autres ani- maux , carnafficrs & fauvages , portoit un fécond poil court & crêpé immé- diatement fur la peau , lequel couvroit la racine des longs poils. Dans nos quatre animaux , nous avons remarqué ce petit poil , mais il n*étoit ni fi crêpé ni il touffu que dans la louve , auquel néan- moins il reffembloit par ce caraâ:ère, puifque ce fccond poil ne fe trouve pas communément dans nos chiens do- meftiques. D'ailleurs le poil de ces quatre animaux , quoique différent par la qualité de celui de la louve , étoit ";:r?'^'Tr^"?^-TB"'"" .*' ■'i^ des ChienS'TniiUts. i6i en mêmertems plus rude & plus épais que celui du chien -, en forte qu'il km- bloit que la mère avoit influé fur la couleur , & le pcre fur la nature de î^ur poH. . '^ * * '..-.yj A regard de la forme du corps , on peut dire que dans le mâle & la femelle de la première génération , elle pro- venoit plus de la mère louve que du père chien -, car ces deu^ animaux avoient , comme la louve , le corps fort épais de bas en haut 8c beaucoup de ventre. Us avoient le train de derrière fort afFaiffé , ce qui étoit produit par la forme de leurs jambes de derrière qui étoient plus coudées que celles des chiens ordinaires , quoiqu'elles le foient moins que celles des loups. Cela s'ac- corde parfaitement avec ce que j'ai dit des mulets (a) , & femble prouver que la mère donne la grandeur & la forme du corps , tandis que le père donne celle des parties extérieures 6c des membres. ^a) Veye» l'article des mulets , Supplément , volume lll , iti'^P y & celui des ferinSi Hifioin MtureUe des ci/eaux , t$me IV, in-4/ z6z HiJIoire Naturelle On voit auffi , par les rapports de ces quatre animaux avec le chien & la louve dont ils étoient ifllis , que le père influe plus que la mère fur les mâles , & la mère plus que le père fur les femelles *, car le mâle de la pre- mière génération avoit, comme fon père chien , la tête courte , les oreilles demi- pendantes , les yeux ouverts prefque ho- rizontalement & aflez voifins l'un de l'autre , les ongles 8c les pieds blancs ; Se le jeune mâle de la féconde généra- tion avoit de même la tête courte , les yeux ouverts horizontalement & affez voiiins l'un de l'autre , Se les oreilles en- core plus pendantes que celles du père. Il paroît en même -temps, que la mère louve avoit autant influé fur]â forme de la queue des mâles , que fur celle de leur corps *, ,car ces mâles , foit de la première , foit de la féconde généra- tion 5 avoient également la queue longue Se traînante comme leur grand-mère louve. Il paroit aulîi que la mère louve a eu plus d'influence que le père chien fur la forme de la tête des femelles , puif- que toutes deux , celles de la première & des Chiens-mulets. 263 celle de la féconde génération, avoicntla tête plus alongéc , les yeux plus inclinés & plus éloignés *, le bout du nez plus relevé Se les oreilles plus droites -, ca- radèrcs qui ne peuvent provenir que de la louve , tandis quau contraire ces mêmes deux femelles avoient la queue courte du grand-pcrc chien , & la cou- leur blanche du defîous du cou , des pieds & des ongles •, ce qui prouve en- core que les parties les plus extérieures font données par le père & non par la mère. En réfumant les faits que nous ve- nons d'cxpofer , il en réfulte , i.° Que le grand -père chien paroît avoir eu plus de part que la grand'-mère- louve à la formation de la tête du mâle & de la queue de la femelle de la pre- mière génération •, & que réciproque- ment la louve a eu plus de part que le chien à la formation de la tête de la femelle & de la queue du mâle de cette même première génération. 2.** Il femble que le mâle de cette première génération ait tranfmis les ca- radères qu il a reçus du chien & de k 164 Hijloire Naturelle louve au jeune mâle de la féconde gé- nération , 8c que réciproquement fa femelle ait aufli tranfmis à la jeune femelle de la féconde génération , les caradcres qu'elle avoit rcy;^ de la lou^e €c. du chien , excepté les oreilles & îfc blanc des pieds & des ongles , qui , dans cette jeune femelle, paroiflbient provenir de fon père-, ce qui femble prouver aue le père influe non-feuic- ment fur les extrémités des mâles , mais auffi fur les extrémités des femcilcb. En effet , ces quati e animaux mâles & > melles tenoient beaucoup plus du chien que du loup par la forme des pieds, quoiqu'ils euffent les jambes de der- rière un peu coudées :ils avoient , comme le chien , le pied large à proportion u'e la jambe -, & d'ailleurs , au lieu de marcher comme le loup fur la partie inférieure du poignet , ils avoient , m contraire , comme le chîen , cette parti,? aflez droite en marchant , de forte qu'A n'y avoit que le defibus de leurs pieds qui posât à terre. Autant le mélange phyfîque des pa - tics du corps du chien & de la louve (h reconnoiflbit ' its Chuns^muUis. i(|> reconnoiflbit vite dans ces quatre anf-* maux , autant le mélange qu'on pourrait appeler moral , paroiUoit fenfible dans leur naturel Se leurs habitudes. ^ I .' Tout le monde fait que les chiens lèvent une jambe pour urmer lorfqu'ils font adultes, car, quand ils; font tropi^ jeunes , ils s'accroupident comme les femelles •, notre mâle adulte ; c'eft-à-dire celui de la première génération , le voit la jambe de même y Scie jeune mâle, agi de fix inois , s'accroupiffoit. - ?» # 2.** Les loups hurlent Se n'aboient pas ', nos quatre animaux 4>o3roient , à la vérité d'un ton enroué , dç en mcmc- tems ils hii§loient encore comme les loups , Se ils avoient de plus un petit, cri , murmure de plaifir ou de defir, comme celui d'un chien qui approche fon maître. Quoiqu'ils parurent aboyer, avec dilGjCttlté i cependant, ils n^ man- quoieiit jamais, lorfqu'ils -y oy oient des étrangers ou d'autres objets qui les in-f. qiiiétoient. Ils faifoient entendre leur petit cri ou murmure dans le defir Se la joie 5 Se ils hurloient toujours lorf- qu'ils s'ennuyGient pir qu'ib ivoi^Çût SuppUm^nt. T. XIIL ' M * . • ■' —-r- iSS Bijlmft Natufellè fairr, ; maîi en cecr ils ne failoient qu« comme \t^ cbiens que Toti tient trop long^tems renferma. Ib fembloîeQJt fentir d'avance les changemens de i*atr , car ils hurioient plus fort & plus fouvent aux approches de la pluie & dans les tems humides, cnie dans les beaux temr "ici loups dans les bois ont ce méi înftinâ:, & on les entend hurler 4ii^. ~"n|.;. »* sti»- ' ■^-w^■■_'^l»(.^^lT^■ -^ -■- -'f . dis . Ckiiks-mulitkl i ^j. Ht faîrobnt Me p^tzii itrous en tèrro tv^ icarjnureaa , manils rccreufoîent mime une forme ailez grande pour t'y coucher , ce que nous «n'avons jamaig ru dans nos chiens domeiHques, ^^\wn 4.* L'oft a va «pie de nos. quatre anii^aiix , les deux miksitoîent farouchet & méthans , &• qu'au, cofi r r:-t:lc9 dens femelles Àoienc fimilifeiirî ^ ni onces ; ; ; vieuit mâle exerçoiti même fa! méchant ceté avec toute la famille, comme s'il ne V€Ù$ pas connue ) s'il careâbit quel* quefois la femelle » bientôt il la mal« tiait^itv ain&'qaefétjpelits'» il les (ter- rafioit i 4ctPmordoit' dnrement^ 9c n/» leur pifimpmtoçit ûséaipàtycr> que. quand fa cdèiti^'étoit paâëdéiLes femelles, ai| contraiit^V ^le - s'îriîtoîent contre per* fonne y à •moins qu'on )ne les provoquât ; dlcs sâ)OJ^ÎQnt |ei|iement contre iei geiis ^^^ca ind connoMoient pai /, iB^t eux. ^ .}...-:•... . .liîfi'jî ?.'/i -;lv ^/'Li^ ml&^âc la femelle de la pre- mière Izéhéràtiôn'avoient l'odoi^at trcs% bony^^ fétiti^tent dp très»>ioinr, &. fanf ie fe^uFs de Ictiri ^eÉx^, ils diidinguaient Mi ■>. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 M 1.25 IIM 12.5 ISO m m 2.2 2.0 1.8 1.4 II l.ô V] /] % / y^ '•^ y Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 v k . ««a HiflûirÊiNoÊiirelk:.^ de l6in les étBtngdei & cbuXi qu'ils k(»H ÈKfiSoicnt *>. ils Ifoitoiçiit même .à trayers }es miurs &::ics Rotures i^j^ûs les (réjo^ ^ermoi^t , car ils hiuloient loriqoc quelqu étranger màrdioit -autoitr de leur èGunDç) , &i timoigiiQientn an > jcôntrf ire de la fèie loî/i^à jc-étoit< des /gens de icotiaioifiatKe>^ i^sv'soniltf îè0iar^ qùé que^ix'étokfit les . m&Ies. :! Hoîent être «rertisî (les preo»ersr:;;pàr l'odorat» caç • . fet iemelUS' n sibfff oiçnt ou ne huricûent ^km^ Ofu ^s^ fn'a^rçs les: 'mâles;: toin^id «-sii^j,ai:>l sT^èioèup tenoit bpyucoapudeil'iakl^i dill€>|ip«^ jÇAf {ffstiI>ieiis|B[Qmeftèqttâ95le s*^f)StéM!&a(WM pas , die ik^ âixoibn^'jC0misie)6'iiti ^^ei^t été idejurab ioi^is^iDaôs^le yQX^'^ M di΀!iK> des:'jcn»jpai|^ncs!|)ik^i) dde ,^^n t{^QdLqr iniét^Iifii|fFotenirft«iil9M^J^;) éc les fcntir.- c ,■ v. a^? ^o-^..^.^-i ^^^ . ;.xn ^ ^' t?f.''Xaxïquè ceiK^tlre^nii^ enjèndble ^ fi ihm< d'cwic • étèîlf rmécon? tent , j8c ,s fil criait parce>({tt1il ift j ftntoit >;'''•; .f,, f . . . xm^} :».• #3* lôîcnt àitfBéot finî lui ,'jle nndoientiv le tiroisht ijpar ià queUe ;rfar :léiBrfpâeds\ écc. jufqii^ cèicjàli . tût hk^tj d»iifc |âaîàdrfr y V&:' loxfuite îb contîiuloieht tk }oirer^ayecr lui' comme aupararant; J'ai yii la mêftiexhôfe dans p^ufîetÂ^s auttés d^ècerïd'atiimavx y^& même dans çeUe des fouris. En générai, les animaiiiifîiitt '^wtebt foufifiîifrl&îcri «fis déttleèr.<&ns lin de kof&ièmiilalsies'^iSc ibiisfpjunîSeiit s:'U reèdj xre c» maL^àrpn>|^^;> lih ^.'■'i ^t : ff(^.**i/c' voulus >faVBir queii feroît HnR tindlb de r :tios <^atre ànimmx , : foif^ en aVirrfîon V foît en, courage ^ êc comme {es cMtâ font ceux ^e les -cMdàsc' haiiâfeiiÉ de ,préférerièeiifî«fù> ifit ^entiiek unélskt): dans» le iakfirtifcrèàé oûiron- leslitendii: peUdant le jour ;>c|ès qii iti i^appeifçareiit ^ ils s'empreisèsent tous deie|)6uriuivie t le chat ; grimpa fur 3 un arJbte j ^ ^^nois quatre ; i anmiaux . s'acrangèçcnb comme pomlc'^râcrï.Sc .nfâÉoient fias ia vue de. dcâl^ :1a pboxe^ jèu'ibsj itteitdoient^ -Eitieifetv dès rqu'oii fit! tomber Je>c!iat en caâânt. iai plinclie fur laquelle oiLi^ tenait; le lisicuxlmâle le (kint idans*;3& guèdc anut . «jtf a n;eût touché terre j M 3 /' ■il. tyc .Hiflaire Nàûtnm jkijads^fft vâe, le: taièr *cà;i'ljâîppaM:€éttéjffnte de £nrI«^ioidièiâAivNotr)litiiefittct> jrfsmv le jRâÉenjsitditti lave '^|rytt iJHettiiè ^ la race des éafgpu^fâéùatm'^hiifdBUs: on miffi^tdt v^ns efie ;:i&[ ia rcinenbev au lieir de ft défendra, ifo eitaichai ventre à tésref Vîi^idvliatirsijqbiistnctte^fiti^^ i ibidèst qufili eut Mteetxnn^oibnritbDr, H la iaisfla oiratioi^iSe; Chilfit'fkfiiite îeifttei }a rvie^le f[!nieHè .(pé^> avant de lui en donner la liberté , on crut devoir atta- cher fon çiâle, afin de rendre le com- bat égal. Ayant donc mis cette femelle ■ / S. .fv.N*^. ,> J ,<..fv-. % h fae plus hardi dans la maîfon de fon par la chaîne : il y trouva le mâtin dans une';j)'fl|ritQ ççuif, n^ts^ém ttfSXéyen fut^pas intimidé 3c fe promena fièrement dans cette cour : jnai$,le,mâtio > quoique lur Ion pailler, parut très -enrayé, & nofa fv^^quitlpef^iç.foin 4)i)ui|^^'étok rencdîgné* ; ch^ forte*' que ; fciis^ conî- battre , il fut vaincu , car étant chez JbiiHidtf e iiL h'auroit jpas Imaiiqué d'at- taquer notre mâle , ^'il n'eût pas recon* jva i dè^ ia pcemi^r^ifoj^^^ }a fupénprii^ ,> pli; v<)iU p^t cei df^x jéprcuves Se ^ar çTaUj^es fatt$ Tçimlabies , que le$ ^onf}||âe|ir^(0u gouverneurs de ces ani- maux nous oat; rapjK>rtés y que i«fiiXMi^; r ' ^ < i ' ' ' ^' ' '■ : ! ^ . ' j ;. V - : • ^ ■ ; .;j:' ^xia,. p.:|,^ , ; ijt»,.i^i,u, -ai.: . - ■ •_ j^ ,:^ ( ■' 'I^V^ i; -^^>^;^^^.^^^^^. P''v ■ • ■ •''■!« |v' ■ '. 1"^^'' .■.\^'' * . ■ . . ' . ,f f ;" ■ - i , ' ■,*:*■■ K- X,.. <» ■ f 1^ li^i'i^trtik r > CHIENS-MU LETSi' !fct;>iriu!-.l /.. ( , ;nTJi q '?! :'^ -.i:jii'j:!.i uq U. y* >r' »vf r . ' . ■ .' ■*' ei.!p:ciip , ^iti.ni, 'ji! .,*(trfi, • îfrf^a ^1J!>•4 gr<^l> Im'.' J '*tïnT .■rt'T^* .f&rrf )l'*rT3*? •r^.'^nlt'^ii^ ■: née 1776. îc fis conduire^) ^<&tis^ te ^é k fecwtKy '^^é>atiëh^ , €fêâ ftoîéirt TÏfés Je î in«h p^éèldéiitv Oii^^i' iiiit en vécu dans une aâez bonne union , êc on rie s'eft pas |perai qu'ils aient eu de laverfion 1 un^jrour l'autre 5 foule- ment le mâle parut , dès la fin de fa preinière„anftée, avoir plris ijc raiit<>rké To.xui. nxs. N. 48. />. 27/ k-lW^'^'5^^**-'" ^* *^te>. --^^î?^ S 2. CHIEN -MULET, FEMELE, 3'^û>^/raAa/^ . '.l'i < ■"^".'.S; !»y'- "» •^.^:-' ^.../^'^■> •J- rj 1.; **. A\^ ■^- -'V: ^:. f jr-t;,;'".;:';-',^»:;^.- ^ "i:''-''<-!^;::':' ■^ï^.: .-^v*^ X'-' ri.--, ,r> , -. y^ :\-:,^r<^.::y ■--*<■■ : : ri'^ "' ■< -.'■'.*' ^v ." 'f "' it.- ;'• ^l-'-,' '•?: I '■ .'-;-■•: >;;^rî-^^.îp^ .-■)• k , ■•• Vf àts Chiens^mulfts. 175 fur fa femelle', car fouvent H ne l4ii permcttoît pas de toucher la première à la nourriture 9 fur-tout lor(^e c'itoft de ia viande. ■":- . J'ordonnai qu'on né les laifl^ pas aller avec les chiens dii ttHage, f«r-tc*ut dès qu% eurent atteint Tâge de dk-hilk à vingt mois » afin de les empêcher de s'àlltcn: avec eux. Cette précaution me parut né- ceflaire , car mon objet étant de Voir fi au bout d'un certain nombre de géném- tions , ces: métis ne retourneroiem pas à l'efpète du loup , on bien à celle du chiaii^ > il étoit eflentiel de confehret k race tou- jours pute , en ne faifant allier etifen^le que les individus ^ui en proviendrôiertt. On fértt bien que fi au lieu de faife unir enfemblé ces animaux métis $ on - les âVditifait conftammcnt & fiieceffivt- fnent allier avec le chici'i , la tace n'au- roit pas", maiiqiié^de reprendre, petit à petit , le typé de cette dernière efpèce, & àtiiroit à la fin perdu tous les carac- tères qui la faifoient jiarticîper du lott^. Il en etrt été de lïiéme , quoiqn'avec «n ^ réfiiltat difléreht , fixm les èik àfllés m • cotïtrjirecbnftafmtiieiit'^éë fwrceffivctwwnt ^ 'i(. s ■ >.■ V -r >^v- ,^ - '■ : z 7 tf .Hijloirê NafUnUi - • ' > avec le loiiip*, au bout d'un certarn nombre de générations les individus ji*auroient plus été métis , mais des animaux qui auroient reflemblé en tout à l'efpècç du loap^, j^,,/ . j. }.^., de l'année 1777, ce mâle & •cette femelle de féconde génération -parurent avoir acquis tout leur accjroif- sement*, cependant ils ne s'accouplèrent que le 30 ou 31 déceiîibre 1778, c'cft- > à-dire, à l'âge d'environ deux ans 8c i dix mois. C'cft aufll à-peu-prcs à cet . Sge que l'efpèce du loup c;ft e|i état de > produire I éc dès-lo^s il par oit que nos -animaux métis aroient plus de rapport avec le loup , par le tems auquel ils peuvent engendrer, qu'ils n'en avoient avec le chien , qui produit ordinaire- ' ment à l'âge d'un an & qûelaues mois. A ce premier rapport entre le loup & : nos animaux métis » on doit en ajouter . tin fécond , qui çft celui de la fécon- dité , laquelle paroi (loît être à>péu-prcs la même. Nos métis , t^nt de la pre- mière que de la féconde génération, n'ont produit qu'une feule fois en deux 4UI9, car le mâle ,3c U femelle de la O J»4 <, ■■ >J?-- vv its ChUnS'tnuuu. %jj première génération oui ont produit pour la première his le 5 mars 1776 » &. que j'ai envoyés ï la ménagerie de Verfailles , au mois de novembre de là même année, n'ont produit pour ia pre- mière fois qu'au prmtems de 1778 *, Se de même le mâle & la femelle de la féconde génération , oui ont produit pour la première fois clans ma terre de Buffon , n'avoient pas donné le moindre figne de chaleur ou d'amour vingt-&-un mois après leur première produélion/' Et à l'égard de la fécondfité dans Tef- pèce du loup vivant dans Tétat dé na^ ture, nous avons plufîeurs raifons de croire qu'elle n'eft pas aufïï erande qu'drt a voulu le dire , & qu'au lieu de prg- duire une fois chaque année, le loup/ ne produit en effet qu une feule foîsr en deux & peut-être même en trois anS-, car, I.* il paroît certain que fî la louve mettoit bas tous les ans (ix ou fept petits, comme plufieurs auteurs l'a (Turent, Tcf" pèce du loup feroit beaucoup plus noni- breule, malgré la guerre que Ton né cefie de faire à cet ennemi de nos trou- peaux^ d'ailleurs l'analogie femble êtrç ( ( ( I r . c: ■ > '*/ 't •Vf -■'■'/ ^78 mjtàiféP^k^ , ici une preuve c|ue ron kè peut récuftr. ^os animaux métis , par leurs facultés intérieures , airili que par l'odeur & par pluiieurs autres caraÛères extérieurs , a voient tant de rapport avec le loup , qu'il n'eft guère pofubîe de croire qu'ils en difîéroTent dans un des points les plus eflentiels , qiiî eft la fécondité. 2." Pour un loup que l'on tue , il y a peut-être cent chiens qui fubiiîent le même fort , & néanmoins cette dernière çfprce eft encore infiniment ^lus nom- breufe qu« celle du loup , quoique , if Ion toute apparence^ elle ne foit que quatre fois plus féconde. 3." On peut encore remarquer que iorfqii'oh a vu dans une forêt une portée de jeunes louveteaux avec leur mère , il n'eft pas ordinaire d*y en voir Tan née fui vante , quoique cette mère n'ait pas changé dç lieu , à moins qu'il n'y ait encore d'autres louves avec elle : &: fi là louve mettoit bas tous les ans , on verrolt chaque année, au contraire , les petits conduits par leur mère , fe répandre AU printems dans tes campagnes , poifr y cH ercher leur noùfritu/é ouléirr proi«: A *■ . f -r ééf Chtens^ûiiikè. iyif ftiais comme noiàisn'avohs^paçd'exeinpïè de éc fait, i que d'ailletrti tbàtes lè^ raifonis que nous venons dexpofer nq^ paroiflcnt fondées , nous peffiftëns 4 crôiife qiib la lotrve ne ;proànt, tout aa f)ilis <îù*ûrie fois:,fen deux arts, cômmè es femfeflés dfe ttos ântmaifat tiiétis^i .^, Le '4 ^ mars 1 779 , la femelle méiml de là fiîcondfe génération mit bàïs fçi petits, qjuî é^oient ati nombre de fept, & qui parurent être dé couleur brune oti noïrâtf e ^èomme ïc pèt^é\ ouéoirnmé ^è jeunes loùveteàtî A çiî viehhetit âe fiaitfé-, &' comme 'cette femeHè avoit été coit^feite le 30 ou 31 décembre précédent', îleft évident que le témà ^Ç h geftation n*a été que de foitante^' trois jours çomnnexÉins l*efpèçe du chien, & hôn paà'Hé trois mois '^ demi, Cpmmé pnîè ditj'in^is peut-être fans ifonde-i- i^erft, dé l'efôcce du loîip; car en Jjïré^ "naht^'enèiore TCÎ Vfanklogîe potir^'gïîîde ] il neft guère ^ôJflîblé de fe rëfttfer S C^iife que la geftatiôrt ne foit pas dé même diiréé (firts refpècé du chien 8t dàns'ceAe^^^ du'tbiiÀ,' pùifqbe cèk^ ani-" MM% mtOtm à- tant^ tfégat*, Sè -;.:v itmt tant jfc rapports, entr>ux,.,^u'çî;Çji^^ peut pas douter qu'ils ne f9ient à^ Ijicmègenre^ &: d'eipcdes beaucoup pUis .voifîpes que celle de lanè ^'du cheval i car ces» ^rnierjs ,aniuia,u,x. ne picçduifent jenfemble que des êtres S'^î^P^ /p^)*^^?^^ Te peqjétucr par la gtnintïqp ^ c'eft-àr .dire,. des êtres nnparfaîts a^xquel| la jnature a refufé le plus précieux cTf fes dons , celui de y ivre ou .d'exifter dans ime poftérité même au-dçïà du terme j^e fa vie» tandis que leioup & le cliie^n jproduifcnt, par leur ^uniôni.de? indi- vidus qui peuvent donrier, rexîftence à id'autres individus , , parce! qja'ils fo4 Soués de toutes îes; %ùlt& o^çeflaire^ |t la reproduction, ' ^ Quelques heures avant de mettre bas, jette femelle arrangea 4^nç un coin, & avec |>eaucoup, de loin , un lit â,e pailfë pour y dépoi^^, fa, famille irÇ«oï^ un creux qui avoît la forme d^ijn gfand iiid, lequel étoit défendu par un rebord ilevé qui régnoit tout autour. LprCque les petits furent nés , çlle s^emp>reiïa de s'acquitter çnverç eux de fes premiers v-> ifjtfChiénS'muleis, ^Sf pas de le? lécher, de les careffcr, de chercher ~ les mettre à leur aife y ellç ne permettoit pas à Ton mile d'en ap- procher , & elle fembloit craindre qii'il ne leur fît du mal : mais cette fbllici- tude, ces maraues de tendreffe & d'affec- * tion maternelle ne furent pas de longue durée \ elles furent bientôt remplacées paç une fureur barbare. Deux ou trois heurç^ après levir naidance.y la perionne quî devoit foigner ces jeunes animaux fut; aidez curieufe pour aller les vidter; ellç voulut les toucher ou les manier pour les examiner de près , Se il n'en fallut pas davantage pour irriter la mère, qii| le jeta tout audî-tôt fur fes petits nou- veaux-nés, ou les arrachoit des mains avec furie pour les dévorer enfuite & pour en faire fa proie, car elle les mangea comme s'ils euiTent été fa nourriture ordinaire. Six de ces jeunes animaux qui furent ainfi touchés ou maniés , eurent le même fort *, de manière qu'il ne nous re(U ^ de cette première portée, que la jeune femelle dont nous donnons ( planche XLViil ) la figure & la defcription, i ^^f;^NQUs obferverons à ce fujet qu'il jr >• . * iii Mpire Nàmrtlk k ^hifieiirs animaux femeHes qui dévo* rent 4ii)^ft lés* petits' et leur prehiière I^ortéb lorfqu'pn les tôUçhe ati moinent mV ils Vîetinent dé tiàître s les truies font principalement ;de c« neitibre , âe dfcs y font ^lus fujéttes qu'aucune autre feihelle : mais ces aéèes à\mé barbarie ânfi^ocè V quelque édr^ngés i)u'i)$ bùifiént être , hé font néai^ihôuis que lie. réiuillât (ftifi %op ^Irand attachement, tfttne alfi^orn itdi^ excéffive j oii plu- tôt cPune tendrèflb l^iffique i^k tient du délire -> car la^ nMxé eh Irnai^geant )es mères du foki d'tiévér lé# fâttiille & de la noutrrr de iemr lâiit, le»4 (feuées Vn méme-tems (Tâieiftioh & dé ten^eâe-, hni cehr d!e eât màn^iïé^ fon vrai but km eft la ccmfe^<&)tt «ë la p^èj^gtftio^ itfes êtrci , jpttifqu'én fiippofânt fes mèreâ i^biôlumcvit dénwéeé d'arfeâion- pout fturs petits, ce* dernier» tiétirèienti faiteé - de foihs , prefqilë auÉ'^âl qu'ils féroiènt nés. On peut donc di-oirfe, avec 'iquélquû fondement , qufe ces Jeunes tnèïes ^e. fornt pârir leur famille naif fante } ^e dans la crainte qu'on ne k leur tayiâci ou bien qu'eues veuknt j : ^ipièf ce dA|[mt ptécaeéx que là imture lèar a confié, ne dobrelébitfbtfcii^étre : ,iAi|)^fte^ b( femelle in^tiflè -de' ^ (èçci^le- génération dont kom parions îoTi •ftifttrjtijottrsi^été fort I attachée à fa iiié; Elite Mie . sfoqtfroît pa&^ couinie ok l'a déjàidib ,, ffiteifoil lliâkjfireB kppro«* t^hâll daiii'iié^l60fnnimK?niinlSyi&i<^ ne Alt ; ifu'iNi : fcpolf ffe phifiems > (eraaînes qiifeHer lui jpocéiit dé fàrefti^i qvdqué paît à> Irédi^atien ! dc^ leur petite con» f^àgno^ Mais tomndéux n'eut (las ceâé ilèpi|îs, eë tetm' de itii donnes leurs ^qst( ife^netia laîffincbt prefqtte jamais ^ler.. feuiiéc^ ils^L'accoiàp^oient yt^C^ five dUns'^ toulttS' le6 démobhés ^.âs: ia i^rçtticnt r^a^éme i iqoÀfàefbis il fe- tenir M?'^rHdtt "d'eux éa neiafchant^i âc ils jÉQuchiÂen^mrçniienti^jiourntarealvaht m'iile i^^ reût t puis là part. 0n lem wm^à^^wretà des > mëtiton^' ient^eil ■QiÉrr leur npaniknieiS) ^dors le père âc MI itif^jf;snJ>ioienii^excî^dei^ petite f t^oipag^ .à s/eh iicp&itie b première | maià lobfqu^i^lle; inè pouvoit pas entames; f ette pndie *, le père ft ia £sèj;e lui don^^ f< #■ » ^^^■"■:i ^ If^ Hijlaire m^relh noient là fkqîihé d^n 'mknger en top tanMditéiùtHnlléxtMS^;''' •'■n - •'^^.'./> i tr.':! I Cette jeune femelle 4e rf a troif^n^ l^éniratk»^ , née le 4 «riars ^779^/ n'a reçu qu'une éducation ai^a été : qUe d'oi^ferVer le produit de leur génération^ ïAuffi cette jèutte femc»llc étoits^çile tipès-timide À très-fauvage, mais néanmollis die n'étôit îii féroce ni iraédhânte r t^Ue étôit à« contraire d'un naturçl tout«4*£ait doux &) paiiîble* £lle ifèpbi&rit mêîhéi pmt avec, les ochrèiis ordhiâiiiv^ /i faitsi di^i^ chcrq ai rleUnikîre>ft}!tiiai ^ rqùoiqu'eilé fut âgée de Vingtf&fnii r nioii ,'5&;; qu'eilè eût par conféquent déjàjâffez de force pour attaquer ou. poupr fç ^défçndrei .1 mMB }t àoi&.tcxàÀX(pcr qôe Iç3 chienéi^f oej s'cti appfocbk)ieat qu.*avcc repu*» gtiimsc iifSc compaè s-ib fentoie^t encore en elle l'odeur dft leur entiemi. Si ov^ çhttoit dans Tendroit oà elle étoit eni^ fermée, , çHe . fqii:oiitQnitpit de fc tapir M terre comme fij eife/eicroyoit.alor^ bieti cachée;, de Tttiyïfeiiv^c dcsryeia inquiet totti les mottVfçmrn^ijcpîe ion feifoit,, ^ de.no p^s itïuçbeJi ^ fe nourriture pendant qu ^iijla jff gtrdqitrf rSi , lorfqu'qii étoit . aupr^ d-cBç ^imAni tournoit /le dos & qu'oîiobif^ vpeadi». fçs pa«a« i ^Uei«*>pprj!ailiî^9\iç«ipent & vettçftt de fan çôté^j^Jlfti^fo i^tiicijitr biçi» îifîte i ôç'ife tâtpifloit 4e nouveî^ù for k terre où on ppuycit la^ tQuçb^r , lui prei^dre les brpiltes &;. ksiçatt^s^ , i * i niêii^e i^i ftUYiri»rla-,|pi«ukji/4l9fti(qu^^ ïupune eayiç 4^ jnppKlçe^j Si on lui Son^ioit la liberté dl^ns^w j^^w** plié jn'^toit pas i i4 y4rit$ fprt .aifé^^Jii ret prendre , parice qu'eUe f^yqit dès qu'pn youloit en appcf;:^I\er \ mai$ lorfqii'elie itoit ttii^hfoiHiprilè.j i^llp fe Wifpitjem- • I*-. f I t • - ■ ■' tv. ..... ;- , 1, - , , . \- Èt4 B^in Nâàrillê ioit • fans fa^rei é^ iré&ftance êc. itm montrer àt colère^ On^ pe|i( donc dire <{tte cette jeune feftitH#,qudiiEJ^e tnntde ic Tau^âge, teiioit' néanmoins, paria douceur de (es mœ'at^'ôc d,t fon naturel, de fa grànd'4nère' 4t de ; fa mère , leCi queUes ei^rant'teiçu-utie éiâiicatioa toute floniéftkrae, OiittoUj^oufs é«é très-dovces, très^areâofltes i8t:>ti^-4ÈittiiKère$vdc c'eQî une nouvelle preuve de ce; que nous âvof^ dit au-fujét; de ees animaux ; avoir» que le chien en s*aliiant avec la iôttve , i^ènÀlei4vJ6^ donné âtti fe* Indien qui foi^ prévenues deceitiliifiion^ fon haturei âD f^ ttieetirs» Scuifàè la fectiléiles «ont auffi éaâfiiiis m fnànei Juàiité^ ititéMures aux' autrèsf iém^ileg ont elles ont été mères *, que tècipro^ S calent ' la ' locive en* s'alliant avec le ieh^ ^ aV|[»t^oiaié att3t^Jll^es^ qui /ont iprov^hus^ de' ëette ^utàon y ^fc^li nttfilrel &fes%ièéMts^^'&^q^ ^efi^thile^ éntMauffi tiMkïiknW ces ^liiàn^ quaiftÂs Mf éifieilré^ iaux autres m^s-dotitiib on^ été^pèrés, NouS; aliôns doTin&t ia^Hdefctiption' ' de cette "f^Meilè <^ ne^ie^ré^is de lit '^i «J*^" -^r ■.^"■." J -^ viVf le i 4es Çtliins^muUts. ftj d'abenl; ce que cçtx^ jeune iemdle Vioit 4e commun; a,7ec le loup, êc enf^fte }es rapports qu'elle pouWt avoir avec le chien ».& nous verrons par cette com« araifpn , qu elle avoit , comme toutes es autres femelles de cette race » beaur coup plus de re^emblaace avec le loup qu airpç le chien. Il eût été bien à deiirqp aav€»r« aiiffi un mâle de la nnênie portée^ comme nous en avions pour décrire leè deiix générations pr6:edentes : nouf aurions vu fi ce mâle eût été, ain$>q^e Ton grand-père ^ Ton père, plus (em^ plajb& par la forme de la tèteji l'eijpèce du chipn m% cdile fiu Ipup, & u! fe| nienii:s eurent été analogues à celles dç €e dernier animal : cela auroit confirmé ou infirmé ce que nous avons dit précé«* deniment a,u iujet de l'influence de^ naaiés i^ des femfUes dans^ génération d0 ç^mmam. ■. ., ij,'^->r-:^-.r;^n;5^i:iV^ ti- |r.vQette jeune femelle de latroiSèps gén^^on avoit pair £pn air, iâ marchfe.^ la m^ai^re de courir & la faculté qu'ellq avoit de huiler , beaucoup, d'analpgié; avec lie l^upv <^ ne l'a pomt entendue Oi^onî :.vv^ /.iK*.,*/; ^54?'^' se. 5 ;.'.:«> f*^w| 4 f -' r < ^ îj .< ^ ■ 'i«p/i" ■i t j'^-' 3' 4<.-Jiikî.*^'3 s :t'f^ îtr;'^ ;. - - k . Jfc ' % ïZt Hijlcire NntuftÛe Ùijoïx lorfqu'cllè hurioit, étoîcnt cxâc* tètnent les mimes que ceux du loup*, *i.* elle avoit auffi , comme lelôùp , lecorps fort épais de bas en haut vers le ventre , & plus élevé au traîn'xîe devant qu'à tèluf de derrière qui alloît en s'abaiffant fort fenfiHement lufou'à Toriginc de la t^euc*, 3 .* elle reflembloit encore au loup j^âr la^ forme- de fa tèiei dent Icmuféau étoit épais auprès des y eux, âc mince à fôn 'extrémité , & par les oreilles qui étaient courtes , droites 6c terminées en pokîte/, 4.^ pari lies dents caiiities , qui, i. proportion de là ttille de l'artimal, étoiehtplus grandes ft-pliis grôfles que belles dès chietis ordinaires : Voilà les isrihcipaux caradèresqui rapprochoient cette femelle de rcfpèce du loup , & qui paroiffent avoir été tranfmis à toutes les femelles de la' p?e«ïïèrc génération. Noi^s remarquerons feulement quedansia blanche qui repréfente la femelle de la lécohdé génératibn , c*eft-à-dire , la mère de celle que nous décrivons îq , les oreilles font à demi-courbées, parce qife l^amitiat étoit jeune lorftju^il a été M- Jfeié^ 4c que ks «reilleli n'àVoient pas ^ . encore \'/^i..v///. (0 1^ ^ flSo •H-- -•**•*?: :S3 ss^% * ^1 iiitiiii>iimlM..'iM. ^1 \à m wZ"'' ■ y'-Wi i?^i5^>fé^*%*,= -j^iàlMi, ^^^^^^^■VK«^«• ,« ►'»' ^^i,- eiia toui été;, des cncc gêné cript fpuri gner q4i£ a prpd avo^ei . £H< Çoidei qu>Il< corps. noirâtj front cette iecond de h , le poii parce âge Supj des^ Chiens^muUts. 289 BhODre acquis la propriété de fe tenijç tout-à-fa;^ droites *, mais depuis elles t'ont été v^ûfit eu, la même forme que celle des autres femelles. Nous ajouterons encore que la feii^elle de la troidème génération dont il s'agit dans cette àct- cription , avoit la queue longue , bien fpurnie : de poU , & exaâcment fem- JîUble à celle du loup •, & que , par ^e 4«=rfiipr caraâcre, elle fembloit s'éloi- gner de fa grand'mère & de fa mère qui avoient la queue courte » & fe rap- procher de ion aïeul & de fon père quf avouent (a q\le^ç fort longue. »• Elle tenoit, de fon pcre , i." par la çpideur jbrunp mélangée de grifatre quelle avoit i\ïï le dos , Ijcs cotés du corps, le deiTous du jcou, & par le noirâtre qui étoit fur la tête & fui le front Nous obferverons an fujet de cette couleur du, poil, que dans la planche qui repréfen^te le mâle de la féconde génération , c*eft-à-dire Iç. père de la /çmelje dont il jçft ici queftion , le poil eft d'une couleuip plus brune , parce que ce mâle qui a été deflîné à Tâge de fîx à fept mois , n'avoit paf Supplément. T. Xlll N. »90 Hiftoire Naturelle «ncore acquis fa véritable couleur, 'la- quelle a été enfuite à^peu-près femblable à celle de la fèmeHiè dont nous parions ici , c'eft-à-^dire , brune mélangée de gris *, nous ajouterons que cette fettielle àvoit de plus que fon père & fa mère du noirâtre fur toute la partie fupérieure du mufeau. 2t** Elle tenoit et fon père par îe gris mélangé de blanc fale qu elle âvoit fous le corps depuis le bas de la poitrine jufqu auprès du ventre, par le youflâtre qui étoit fur le côté extérieur des jambes , fur les côtés du nez & fur le dehors des- oreilles où il étoit nuancé de brunâtre & par lé noirâtre qui bor- doit les oreilles-, par le blanc qui étoit fur la furfoce intérieure des oreilles , le bas dei joues 5 la mâchoire inférieure j' la partie intérieure des cuiffes & des jambes , & fur le bas ^ventre & autour de Tanusi «nais lious devons reniai'qilér à ce fujet, que , dahs tous les individus mâles & femelles de cette race de métis , il y avbit toujours ^tt plus ou moins de blanô fur toutes ces différentes parties , & que par conféquent les pères Se les mères peiiyçot avok également contribue àleur âes Chiens'tnuUts^ 291 tranfmettre cette couleur.^.* Enfin cette femelle tcnoit de fon père par h. couîeut de tous les ongles , & par la forme & la fitiiation des yeux , dont les orbites étoierit comme dans le chien , pofées à-peu-prè$ horizontalement s mais elle tenoit du père & de la mère par la qualité du poii qtir n'a voit point de duvet à fa racine , & qui , fans être auflî rude au toucher que celui du loup, Tétoit néanmoins beaucoup plus que celui du chien. En comparant cette defcription avec les précédentes, on verra qu'elle tend à confirmer la plupart des raifonnemens que nous avons déjà établis au fujet de ces animaux métis •, cependant il eft vrai que la mère ne paroiflbit pas avoit influç ici fur la forme des yeux qui, dans toutes les femelles , ont toujours été inclinés comme ceux du loup, tan-' dis que ceux de notre femelle, tioi^ (ième génération ^ étbient po(*és hori- ' zontalement comme ceux dii père, oîi plutôt comme ceux du chien : d'ailleurs , au lieu d'avoir la queue courte & émouf^ fée comme fa grahd'mère 5c fa mère , elle i avoit au cohtràire' fort longue 5c N2 29 i Hifioir^ Naturelle, traînaptci , ce qvâ femble indicpier qu'ici 1^ inâle avçit pjus influé fur ces difFé'- r£iites parties , que , les autr>es mâles dans les génération^ précédentes. Au refte , tous ces fait^ bien confidérés n« détruifent pas içe que nous avons pré^* cédemmetft étak^^ piiifque nous avons toujours cni que Je^ mâles inflaoient plus que les feinelles fur la forme des extréipité^ ducorp^ *, mais , malgré ces expé- riences déjà réitérées , on fçnt biçn quil n eft guère poffible. de jrien établir en- çjpre ae bien pofitif fur Tinfluence réci- pj|[pquei;4^s; ^lâlçs ^ des femelles dans la généfAtiqtii , Se qu elles ne fuififent pas: poHic reço4?npîtrè & faifîr la marche erdiiiaire dp la nature. Il y à tant de ca^fes qui peuvent induîre en erreur dau5 tm jfujet auffi délicat j que quelque fagacité.que pvjiffg^avoîr un obfervateur liat^Kaliftf ^,il fiu|:'af tpuj0urs raifon de fé méfier de. les JopjtnjQns ^ s'il n'a pas un cprps de, preuves complet pour les apr puyer. Pajr pxemple , il eft aflêz pror pabje que sil y a de la différence dans U vigueur $ç le tempérament de deupc ^lîû^ttx (jui^f açcojïplent ^ le pro? .. r des Chiens-niiilctÈ. ^^ ^ Huit de cet accouplemeiit.aura plus de rapports avec celui des deux qui aura le plus de vigueur & de force de tempé- rament ^ & que fi c^eft le mâle qui eft fupérieur à cet^égard , les petits tien- ixoni plus du père que de la femelloé ;. > f .V- 3 ii 1 < t ■ » ,< i ,», 1 , . s f Tt î:.:: ••'!.* ■ ■ > rx :S-A •■;• N5 a 94 ffijloire Naturelle ■ l VJ.î :A: .H, n •-î.,4,.>'. -:"-V-^- --ff- *tî'S a i ]V r r. » l DU MALE, «-..(;■?: QUATRIÈME GÉNÉRATION. Lja femelle de la troifième génération étant devenue en chaleur , fiit couverte par Ton père, & mit bas au printems de Tannée 178 1 , quatre petits tant mâles que femelles , dont deux furent mangés par le père & la mère 5 il n'en refta que deux, Tun mâle & l'autre femelle. Ces jeunes animaux étoient doux & careffans ^ cependant ils étoient un peu voraces , & attaquoient la volaille qui étoit à leur proximité. -,^^ Le mâle de cette quatrième généra- tion confervoit toujours la phyfîonomie du loup -, Tes oreilles étoient larges 8c droites , fon corps s'alongeoit en mar- chant , comme celui du loup -, la queue étoit un peu courbée ôc pendante entre les jambes -, il tenoit encore du loup par la couleiu: du poil fur la tête & fur îe corps. des Chiens-'pmletiSi ^ j | A Tage de près d'un an, fà longueut inefurce en ligne droite dii bout du nez à l'anus , étoit de deux pieds huit pouces fix lignes , & fuivant ia courbure du corps , de trois pi,çds quatre pouces neuf lîghef. '■ ' '-■ -':■'■•■■■ »•>.-.'■ .: Il avoit les paupières , le nez & \ç% narines noires , les joues blanches , ainfi que le deflbus de la mâchoire inférieure , éc l'on voyoit auffi du blanc à la poitrine & fur les faces internes des jambes & des cuifles *, le d^fTous du ventre en gagnant k poitrine, étoit d'un falauq fale tirant fur le jaunâtre. \ -v^it ' -} - • - La queue avoit neuf pouces fix lignes de longueur ; elle étoit grofl'e & garnie d'un poil touffu & affez court , noirâtre au-defTusde la qi^eue , jaunâtre ea-deâbus , & hoir à l'extrémité. . .u ^..i;[j Ui.>U'i','t '; • ).. iii V i-( frr ^^ .-): • ,) .;(. N4 "■ .: » • ?. .1, .' • >: «. DE LA FEMELLE, QUATRiEME GÉNJÉRATION. .i.A i,j. h... C^ETTE loùVE - cHïENîlEr , (Te. la même portée qne le loup-cKien précédent, tenoit de (a bi faïeiile ia louve par fa phyfionomie , fon regard , fes grandes oreilles et la/ queue' pendante entre les jambes : elle étoit un ï peu j^is petite que ie maie , le plus légère dans les formes du corps & des jambes. • -^ ^l Au même âge de près d'un an , fa longueur du bout du nez à Tamis, me- iliree en ligne droite , ijétoit de deux pieds quatre pouces une iigtle», ^;fui- vant la courbure du corps , de deux pieds huit pouces neuf lignes , ce qur faifoit quatre pouces cinq lignes de moins que dans le mâle^ Cette femelle en difléroit encore par les formes du corps , moins lourdes , & tenant plus de fon bafiieul chien *, elle avoi^: la tête plus aloiigée & plus fine que fon frère, des Chiens-mulets. - 197 la queue beaucoup plus longue » ainfi que les oreilles dont Textrémité étoit tombante , au lieu qu'elle étoit droite dans le mâle : lès couleurs de Ton poil tenoient en général beaucoup plus de celles du chien que de celles de la louve dont elle tiroit fon origine. Le bout du nez , les nafeaux & Jes lèvres ctoient noirs. 5 jyi: t\AJ:^u. ?dï.t Elle étoit encore plus douce & plus craintive que le mâle, & foufîroit plus patiemment les châtimens ^ les coups* 7;ii -irr- i;-f^ (ft ^f-«' % ^ If: '-• 1 . ^ . / i ■ .■ * C ' ■ *. «:à • '*^. '. v» comme ils avoient fait chez vous, 99 J'en ai donné deux à M. le prince hi de Condé -, M. d'Amezaga doit lef ^9 avoir fui vis , & il pourra vous dire »9 ce qu'ils ont fait. J'en ai gardé un '19 pour voir s'il deviendroit propre à 59 quelque ufage. Dans fon enfance, on 99 l'a laiffé libre dans une maifon & dans 99 un grand enclos v il étoit aiTez fami* 99 lier avec les gens de la maifon , fc 99 nourriiTpit de tgut> mais paroiilbit ; des Chiens métis. 299 j préférer la viande crue à tout le j refte. Sa figure reflembloit beauc^oup 9 à celle du loup , à la queue près qui 9 étoit plus courte , mais qui étoit j tombante comme celle des loups. Il j avoit fur -tout dans la phyfionomie , i ce torvus qui appartient particulièrc- 9 ment au loup. Sa manière de courir 9 & de marcher étoit abfolument feni» 9 biable à celle de cet animai. Lorf- 9 qu'il étoit appelé par quelqu'un de 9 ceux avec leiquels il étoit le plus 9 familier , il ne venoit jamais direc- 9 tement à lui , à n\oins qu'il ne fût 9 exactement fous le vent \ fans cela , 9 il alloit d'abord prendre le vent , & 9 ne s'approchoit qu'après que le té- j moignage de fon nez avoit afliiré 9 celui de fes yeux. En tout il n'avoit 9 rien de la gaieté folâtre de nos jeunes 9 chiens , quoiqu'il jouât quelauefois 9 avec eux s toutes fes démarches etoient 9 pofées & annonçoient de la réflexion 9 & de la méfiance. Il avoit à peine 9 Ç\% mois qu'on fut obligé de ren- 9 chaîner , parce qu'il commençoit à > faire une grande ddltrjuÇbion de vo« 300 Hijtûire NafurtUe 99 laillfs. On avoît eiflayé dé le cotrJ* w ger*, mars', outre qu'H n'étoh ni aifô 99 ni sûr de ie faifîr , le châtiment ne 99 produifoit en lui que de l'hypocrifie. 99 Dès quil n'étoit pas aperçu , Ton 99 penchant à la rapine agifloit dans 99 toute fon énergie -, parmi les vo- »> laiHes , il préférott fur-toat les- din- 99 dons, Lorfqu on le tint attaché , fa 95 férocité ne parut pas s'augmenter par »5 la perte de fa liberté. Il ne devint 19 pas non plus propre à la garde ; ii 9ri aboyoit rarement , fes à>::oie»iens 9î étoient courts 5c ne matouoient 99 que rimpatiencc ^ il grondoit feu- >j lement quand il étoit approché ir par des inconnus , & la nuit H hur- 99 îoit fouvent. A Tâge d'un an je Tat »j fait mener à la tiiaffe , & comme 5> il paroîflbit hardi & tenace, j*ai voulu ij eftayer s'il domierôit fwr le (iagîter-, >j mais fon audace lui a été funéftc, il w a fuccombé à la première épreuve v 99 on Ta lâché avec d'autres chiens fur 99 un fanglier qu'il a attaqué de front , >5 & qui l'a tué tout roid^; Voilà i'hîA » toire iée ^tt^iadivitihui^' i^j ox^U i- »> c >j c » V JJ c »> c 99 n » 1( »î t( JJ c 99 t1 99 f 99 i 99 g 99 C 99 e 99 t « J « c its CMens meus. j o i M J*aî imané (ba père, l'im de ceux 9 que vous m'aviez donné», avec une > jeune louve que nous avions à la î ménagerie 5 comme il étoit plus fort j qu elle, il a commencé par s'en rendre M le maître y& quelquefois il la mordoit > très-cruellement , apparemment pour > i'aflujettir. La bonne intelligence s'eft 9 enfuite rétablie *, lorfque la louve a j eu environ dix-huit mois ,. elle eft j devenue en chaleur , elle a été cou- » verte , & il en eft venu trois petits j qui tiennent beaucoup moins du 9 chien que les individus de la pre- i mière production : entr autres chofes^ i le poil eft pareil" à celui d» louve- î teau* Une chofe afl'er rare , c'cft que j cette louve étant pleine , &: à un î mois près de mettre bas , elle a fouf- > fert le niale*, il Fa couverte en pré- j fence d'un des garçons de la ména- î gerie qui eft digne de foi. Il dit j qu ils font reftés attachés un moment > enfemble , mais beaucoup moins long- j tems que ne reftent nos chiens.. ... j Je fais élever féparément deux de i ces louveteaux , pour voir fi Von 4 0,z Hijloire N^tufilU f > pourra en tirer qiielk]àe parti pont la 99 chaâe ', je Les ferai mener de bonne f > heure en limier , parce que c eft de 99 cette feule manière quon peut ef- f j pérer d'eux quelque docilité. Je don- 99 nerai le troifième pour mari à la 93 Ipuve , afin que Ton voie quel degré fj d'influence confervera fiu: la troi- 9> (îème génération , là race du grand* 19 père qui étoit un chien, 99 •'- -, ,,-'.- -. -. ^ ._^ -..•-.., : '.< .v-.'^J^r^f^ -^ l.a'M(iOi^yyiiî4 *ûihKk^ iàl^^ -imA 4i^> '^^ i.'i des Chiens métis. 303 lf:^-*^« 'V SECONDE SlilTEr 1 ii«i DES CHIENS Métis: CE ^KEMiER exemple de la produâ;îon très-certaine d'un chien avec une louve j nous pouvons en ajouter d'autres , mais dont les circonftances ne nous font pas à beaucoup près il bien connues. On a vu en Champagne , dans Tannée 1776, entre Vitry- le -François & Châlons , dans une des terres de M. le Comte du Hamel , une portée de huit louve- teaux , dont fîx étoient d'un poil roux bien décidé , le feptième d'un poil tout- à-fait noir , avec les pattes blanches^ & le huitième de couleur fauve mêlée de gris. Ces louveteaux remarquables par leur coule%ir , n'ont pas quitté le bois où ils étoient nés y & ils ont été vus très-fouvent par les habitans des villages d'Ablancourt êc de la Chauffée^ voifins de ce bois* On m'a aûiiré qiie \ 3 04 Hijîoire Naturelle ces louveteaux provenoient de l'accou^ plement d'un chien avec une louve , parce que les louveteaux roux reflem- bloient au point de s'y méprendre , à un "chien du voilînage *, néanmoins , avec cette préfomption il faut encore fuppofer que le chien roux , père de ces métis , avoit eu pour père ou pour mère un individu noir. Les peaux de ces jeunes animaux ra*ont été apportées au Jardin du Roi , & en confultant un pelletier , il les a prifes , au premier coup-d'œil , pour des peaux de chien -, mais , en \ts examinant de plus près , il a reconnu les deux fortes de poils qui diftinguent le loup & les autres animaux fauv.iges des chiens domeftiques. C'eft à M. de Gernon que je dois la con- noiffance de ce fait , & c'eft lui qui a eu la bonté de nous envoyer îçs peaux pour les examiner s ri m'a fait l'honneur de m'écrire une lettre du 28 octobre 1776 , dont voici l'extrait» a Le ^our fut pris au 4 novembre n pour donner la chafTe à cette troupe M de petits loups..... On fit battre 71 le bois par des chiens courans ac- accoii^ ouve , eflem- Ire, à loins 3 encore ère de i pour aux de )ortées ant un remier ehien j rès , il ils qui limaux . C'eft a con- t qui a peaux >nneur (Slobre embre troupe battre as ac- des Chiens mctls, 305 If coutumes à donner fiur iè loup *, » on ne les trouva point ce jour-là, w quoiqu'ils eaffent été vus deux i> jours auparavant , par M» d'Ablan- j> court 5 qui , à pied & fans arme»;, w s'étoit amufé à les conÇdérer affez >i long-tems à vingt toifes de lui autottr »> dvL bois, & avoit été furpris de les >j voir fi peu fauvages. Je demandai ^ s» -dit M.dc Cernon , au pâtre d'Ablan- »j court qui fe trouva là , s'il avoit vu «rcesî loups -, il rae répondit quil les yj vofoit tous les. jours , qu'ils etoient j> privés comme des chiens, que même »? ils gardoient Tes vaches & jouoient w au milieu d'elles fans qu elles en »j eufient la moindre peur : il ajouta 5j qu'il y en avoit. un tout noir , que >a tous; les autres étqicnt roux, à l'ex* >j ception encore d'un autre qui étoit *> d'un gris cendré t vM^ 16 :^ i> Le 5 novembre , nous trouvâmes >j ces loups dans une remife de brouf- î> failles , iituée entre Mery & Cernon , j> & nous nous mîmes à leur ppurfuite; »• & après les avoir fuivis à pied une 19 lieue ^ demie , nous fumes obligea^ *■ .'S #- 5 o (f Hijloire Nature Ik 99 la nuit venant, de les abandonnep*, » mais noits avions très -bien diftrn- 99 gué les couleurs, de ces jeunes, ani- 99 maux, âc leur mère qui étoit avec ,5» eux. ^..'J.î ..V iJJl-cr -^ f, ■*-^' ..;-'•>-- ■: ^. M Le'f l nous iflîàîès informée que 99 les loups avoient été vus à Jongy ^ if» que le concierge de JVl. 3e Pangc ,99 en avoit tué un , que le garde-chaffc •«> en avoit blefîé un autfe ,,& tiré fur jj le noir de fort près , & paroiflbit f» l'avoir manqué', il les vit aller de-U » à l'endroit où ils étoient nés. Xes f » chafTeurs fe rafiemblèrent & allèrent, 10 trois jours après, les y relancer. La s> mère louve fut vue la première , k f » tirée par mon fils ^ n'étant pas reftéc f5 à fou coup , elle fut fui vie de près 99 par les chiens , & vue de prefqiie 4* tous les chaffeurs dans-* la plaine, •î & ils n'y remarquèrent rien de dif*- M férent des louves ordinaires ....... 9) Enfuite on tua dans le bois un de »> fes louveteaux qui étoit entièrement »j roux, avec le poil plus court :^ les J> oreilles plus longues quie ne les ont 9» les loups ^ le bout des oreilles étoit des Chiei.s métii. 307 9y un peu replié en-dedans , 5c quelque » chofe dans l'cnfemble plus appro*- j> chant de la figure du mâtin alongé jj que de celle d*un loup. \Ji\ autre de j> ces louveteaux ayant été blefîé à >j mort , il cria fur le coup précifément 5j comme crie un chien qu'on vient 5> de frapper. Le garae-chaffe qui Tavoit 5j tiré fut même effrayé de la couleur jj & du cri de ce louveteau, par la f» crainte qu'il avoit d'avoir tué un des M chiens de la meutte qui étoit de 99 même poil *, mais en le pourfuivant j> il fut bientôt détrompé , &' le re- p connut pour être un louveteau ^ 99 cependant il ne put pas le faiiîr , car 99 cet animal bleffé fe fourra dans ni» ?9 terrier où il a été perdu. 99 Le garde-chaffe de M. Loiflbn , qui 99 a coutume de tendre des pièges-, 99 trouva , en les vifîtant , ua de ces 9» louveteaux faifî par la jambe , & il le 99 prit pour un chien -, quelques autres 99 hommes qui étoient avec lui en juv 99 gèrent de même , en forte qu'après 99 ravoir tué, ils le laiflerent fur la 99 place , ne croyant pas que ce fut uïi joS Hijlolre Naturelle 99 louveteau, mais perfuadés que cétoït f j un chien , , Nous envoyâmes 99 chercher ce prétendu chien qu'ils »> venoient de tuer j & nous tecon- »^ nûmes que c'étoit un louveteau en- 99 ticrement femblal^Je àUx autres , à >j Texception que foh poil étoit en 99 partie roux 9c en partie gris : la queue, 99 les oreilles 5 la mâchoire, le chignon j> étoient bien décidément du loup. > Jî Enfin , quelques jours après on jj trouva le reftc de cette troupe de >j louveteaux dans un bois, à une lieue 99 de Châlohs : on en tua un qui étoit 19 roux , 8c pareil à celui dont j*ai en- 9> voyé la peau au cabinet du Roi. 99 Enfin , le i8 novembre 1776, J5 M. Loiffon tua deux de ces louve- 99 taux à quelque diftance de fon châ- »j teau , ôc ce font les deux dont j*ai »î envoyé les peaux ; Tun étoit roux & 95 l'autre noir , le premier mâle & le »> fécond une femelle , qui étoit plus pe- »j tite 8c couroit plus légèrement que le 99 mâle. J> ' '■-' --i-' ?- •'- '•^'' D'après les faits qui viennent d'être ^eBcpefés , il y a quelqu*apparence que des Chiens métis. 309 ces louveteaux pouvoient provenir de l'union d'un chien avec la louve, puif^ qu ils avoient tant de reflemblance avec ie chien , qu'un grand non^bre de chaf- feurs les ont pris pour des chiens. De ces huit louveteaux, il / ea avoit fix roux , qui , par cette couleur reiïembloient , dit-on , à un chien du voilînage , & ils avoient les oreilles à demi - pendantes i cela fonde la pré-»- fomption qu'ils pouvoient provenir de ce chien ^ teais fl y en avoit un feptiènae dont le poil étoit grifâtre & qui par conféquent pouvoit provenir du loup. Le huitième , qui étoit noir , pouvoit aufli provenir dun loup v car cette' couleur noire n eft qu'une variété qui- fe trouve quelquefois dahs réfpcce du loup , eonuTie je i ai dit , article du loup noir la).,, , ., - ,, , , , . / ■wM* (a) Hiftoire nàtuwUe, >«/amc IX, «-4,®f Tl'-ich fjiJ iU...):wV . -i. if. ;i.«q tt Ji j I o Hijloire Naturelle -„ ' .i -» 'u *.*» yr:f ^'^f\ "/ r f f '. - '■« y» II' f t' TROISIÈME EXEMPLE DU PRODUIT D' a ^ ^ ET D'UNE LpUVE. CHIEN r^i^^- Extrait et urit lettre de M, de CerjaU à Laufanne , au baron de tVoellwarthj à Paris. ~ .: . . > — ; . /■, ; : .y. .-■ ■ ■ ;i;<-'v;jOvf' 11, if»;;.:.: c< Si vous voyez m* le comte de M Buffpn 5 je vous prie de lui dire que w perfonne ne peut mieux que moi 9f attefter la vérité d'une note de la 99 vingt-&-unièmc page de fon hiftoirc 9i des animaux quadrupèdes , ayant moi- j^. même dreffé deux petits provenus 9> d'u^i chien d'arrêt^, & de k fille du w loup dont lord Pembroké avoit écrit 99 à M. Bourgelas -, qu'avec beaucoup »» de peine & de douceur je les avois 99 amenés à challer & arrêter de com- *9 pagnie avec une trentaine de chiens des Chiens métis. j 1 1 f I d*arrct *, qu ils avoicnt du nez , mais f f du refte , toutes les mauvaifes qua- M iités du loup ', quil a fallu beau- r> coup de tems pour leur apprendre ^» à rapporter , & qu'étant grondés le h moins , du monde, ils fe retiroient j> derrière mon cheval & ne chaffoient 99 plus de; quelques heures •, & que « n'étant que très-médiocrement bops, jj; je ne les ai fjardés qu'en faveur de ij leur naiflance peu commune, & leS; 99 ai enfuite rendus à lord Pembroke. i* T^: ff. « 9 1 1 HiJIûire Naturelle ■^ EXEMPLE DU PRODUIT D'UN GHIEN t . t' ^( w: ET D'UNE LOUVE. A éri ATTAQui, le 1 1 août 1784; M dans les bois de Sillegrif y à trois f% iienes de Metz , tin jeune loup mâle n qui a été pris en plaine après une 99 heure de chaâe , par l'équipage de la Il louveteric. Le pelage de ce loup n'eft t» pas femblablç à ceuii des loups ordi- f t narres , il, eu' plut roùge Se approche f» de celui du chien : fa queue cft con- >s forme à ^eïie du loup -, fes oreilles Il au lieu d'être droites, font tom- t> bantes depuis I^ milieu de l'oreille éi jufqu'aux eitréïï^téif ; fes yeux font sf plus grands queticeux des loups ordi- ij naires , dont il paroît différer auiïï u par le regard -, rcxtrémité de fes pieds 99 de derrière près des ongles eft blanche, p Se en tout cet aniii^al paroît tenir aii- ''■'' '■'^'- "' n tant < ',/, 1-^- t H EN dts Chiens métis. j 1 5 il tant du chien que du loup , ce qui Il feroit préfumer qu'il a été engendre »> par une louve couverte par un chien. n On a empêcb': les chiens de Tctran- » gler , & M. le comte d'HaufTonvillc , >? grand - louvetier de France , le fait 5> élever powt l'envoyer à la ménagerie* jj On a déjà obfervé qu'il lappe de la M même manière que les chiens, i* ■.%• Supplém. TomtXIIL O 3 1 4 HiJIoire Naturelle S=9 CINQUIÈME EXEMPLE DU PRODUIT D'UNE LOUVE AVEC UN CHIEN. 19 lliN 1774 > piïrut une louve en baflc f } Normandie , qui fe rctiroit dans le i> bois de Mont - Cadre , proche le f» château de Laune & le bourg de 9i la Hayc-Dupuis. » Cette louve ayant pris plufieurs 99 beftiaux dans les landes & marais des M environs , les habitans du canton lut t> donnèrent la chafFe , firent des bât- it tues à différentes reprifes , mais tou- » jours cnvain : Tanimal fin & . fubtil f> fut 5*efquiver', ils parvinrent feulement M à Tcxpulfer du pays, après quily eut f.> fcjourné près d'un an, 3> Mais ce qui étonna beaucoup dans V les battues que Ton Ht , fut de voir >> pîufîeurs fois avec cette louve un ïî çhieit de i'efpèce du lévrier , qui duplodait d^une toute , &C. 3 i 5 >5 s'étoit joint à elle & qui appartenoit 15 au feigneur de la paroifle de Mobcc , 99 voifine de la foret de Mont-Caftre. ij On fut que cette louve étant fin* » doute en chaleur , venoit la nuit dans » les environs de la maifon du fcigneiu: }} de Mobec , faire des hurlemens pour 99 attirer à elle le chien qui en cRct 99 alloit la joindre *, ce qui fit faire des 99 repréfentations au feigneur de Mobcc 99 pour fe défaire de Ion chien qu'en «9 effet il fit tuer. » M)is la louVe étoît pleine , elle mit f 9 his Ces petits peu de tems après *, les •21 haJbitans en trouvèrent cinq *, on en » apporta deux au château de Laune;; Il le curé d'Angovillc en éleva pendant Il quelque tems un qui paroifToit tenir Il du loup ôc du chien *, mais il devint fi •I méchant & fi funefte à la baffe-cour. Il qu'on fut obligé de le faire tuer. lï Le lévrier tué , les petits loure- fi teaux pris , la louve ne reparut plus 13 dans le pays. j> Il efl certain qu'elle étoit pleine Il du chien , puifqu'on les avoit vus n pluficurs fois cnfemble , qu il n'y avoit ■ \ 3 I (S Hijloire Naturelle jj pas de loifp diiDf îc canton , 8c qii elle 97 mit bas fes petits environ trois mois î> après qu'on fe fut aperçu de l«ur >î union & des hurlemens qu'elle faifoit »ï pour attirer à elle le chien. - » Tout cela s'eft piffé depuis Tété de » 1774 jufquà rétc de 1775 , & eft à 79 h connoiflancc de tous lei habitans 79 du canton. jj On a vu chez M*. le comte de Caf- 99 tclmore un petit chien , âgé d'environ » un an Se d'une aflez jolie forme , qiie jj l'on affuroit provenir d'une petite >j chienne & d'un renard. » Extrait d'une lettre écrite de Paris , h tz juin 277,9. • ^ ^ •' ;'•' - ;■ "■ Tous ces faits confirment ce que Ici Anciens avoicnt avant nous obfervé ou foupçonné*, car plufîeurs d'eux ont écrit que les chiens pouvoient s'accoupler & produire avec les loups & les renards. .1 3ï7 NOUVELLE ADDITION A L'ARTICLE DU RENARD. On pouRRoiT CROIRE quc refpècc du renard dont nous avons indiqué plu- fieurs variétés , fe fereit répandue d'un pôle à Tautre, car les voyageurs ont indiqué des animaux fous ce nom aa Spitzberg de à la terre de Feu , ainfl qu'aux îles Maloiiines. Le capitaine Phipps rapporte qu'on trouve des renards fur la grande terre de Spitz- berg Si dans les îles adjacentes -, qu'à la vérité il n'y en a pas une grande quan- tité, & qu'indépendamment de la cou- leur qui eft blanche, ils diffèrent en- core de notre renard , en ce qu'ils ont les oreilles beaucoup plifs arrondies, 5c qu'ils ont très -peu d'odeur : il ajoute avoir mangé de la chair de ces anî-/ maux & l'avoir trouvé bonne (a). (jj) Voyage du Capitaine Phipps, pa^ç 188* 3 1 8 HiJIoire Naturelle. M. de Bougaxnviile nous apprend qu'il n*a trouvé qu'une feule efpèce de Quadrupèdes dans les îles Malouincs ou alklatid) &. que cette efpèce tient à celle du loup & du renard. Cet animal fe creufe un terrier ; fa queue eft plus longue & plus fournie de poils que celle du loup *, il habite dans les dunes fin les bords de la mer -, il fuit les crifeaux très-nombreux dans ces îles , il le fait des routes avec intelligence , toujours par le plus court chemin d une baie à l'autre *, il eft de la taille d'un chien ordinaire dont il a aulE l'aboic,- ment, mais foible-, il détruit beaucoup d'<£u£s & de jeunes oifeaux (b). Ces in- dications ne feroîent pas ftiflifantts pour décider Ci les animaux du nord de notre continent font les mêmes qne ceux de l'Amérique auftrale & des îles Falkland : mais ayant reçu deux individus de ces animaux des îies Falkland , & les ayant foiçneufement comparés avec les renards de l'Europe , nous ayons reconnu qu'ils (h) Voyage autour du monde, rome /, iii*8.^, pa^e 113. -w êu Renard. ■^. étoient abfolument de la même crpcce. Il en ell de même du renard hlanc dont nous donn'ons ici la figure {planche Zi) j àc qui probablement efc de la même race que lc$ renards blancs du Spitzberg, dont ie capitaine Phipps a parlé. . ^ % La peau de eet animal nous^ a été montrée par M. la Villemarais de la Rochelle , auquel je dois aiiffi dei obfcrvations au fujet des gcnettes de France, ôc qui nous a dit qaeile yenoit du Nord. Sa longueur du bout du mu- Ficdi. PoKcei, Lifnrtî^ feau à forigine de la queue étoit de . • . z lo 6 La hauteur du train de devant.. i ^9 Celle du tram de derrière i z 4 Il diffère un peu de nos renards des pays tempérés, par la grandeur du poil qui eft très-long fur le jcorps , de même qu'aux jambes & aux cuifles. Il a les oreilles plus petites *, la diftanee de Tœil à Toreille eft très-grande -, le bout du nez & les iiafeaiix £ont rou* geâtrc5. ^ '*£■'-"■; V.. 1^2^^ HiJIoire Nanfrelle , &c. -Lc« fongs poHs qui diftînguent Kedi. Pouces. Ligwi, ' ^ ..cp*. aniJial dts autres re-y^^ ^^ ^ r#ijardi, ont de longueur fur ''^- * ^ * ^ le dos...., 0 t f ,^ux flancs y fur Je ventre & -, ¥',;•* ^ - aux cuilTet » 39 X .^ '-i'-j V •■ ; •- ;• ., If* II fe trouve ^u-deflbiis de ces poils qui font longs & fermes , un duvet ou feutre très-doux & fort touffu d'un blanc ■lâunâtre* ■iêtîi-^'»i^^>>' >! ««'i *-•■£, 'f*^'H- -• Les poils iei mouftaches qui f\tMonçé9.L\gMt,, font blancs, ont de Ion- " . gueur. /f I 10 La queue a de longueur i 3s 8 Le tronçon «^f.;,, t ..... i ff 8 ^* Cette queue eft ^paifTe & garnie de poils dans toute fa longueur. Les x)ngïes des , pieds font prefcjiie égaux entr-eux -, ils font blancs Bi cro- chus. , . ... Le plus grand du pied de de- P'e's. Pouces,Li>nci. v«nt a'. if n 7 Celui de derrière N h dt Largeur à la baie u h g IIpaiiTeur. .,...,.,.,,.., ., , n. n i "^-L :. K/2 ^ Tome Xm\'" 1 c. ^ 1 poils vet oii i blanc is. Lignes, me 10 8 8 de ircfcjiie Si cro- :es, Lijîic-j, 17 7 If 6 H 3 If I ***^1 .*;, .«' ,.* U ■,:trA- ï-(: ?> _ I; '^ ■-V<<' ^ « ,^l •^ .f^*- /^'. ^i •«■«, î ) •>hi J-ff «■•!.' t •^*-, t '" -'«* ■*•(!*'• •> V tî^