'^^J^.
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
1.0
l.l
11.25
Uit2A |25
m m
m
■ 2.2
Vi
^ its,
U
12.0
m
6"
V^
'/i
'4
^j>>
>^
/:
M
'^
y
Photographie
Sdenœs
Corporation
23 WIST MAIN STRiET
WEBSTER, N.Y. 145S0
(716)872.4503
r^
CIHM/ICMH
Microfiche
Séries.
CIHIVI/ICiVIH
Collection de
microficheSp
Canadian Instituts for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques
Technical and Bibliographie Notas/Notes tachniquas et bibliographiquas
The Instituta has attamptad to obtain tha bast
original copy availabla for filming. Faaturas of this
copy which may ba bibliographically uniqua.
which may altar any of tha imagaa in tha
raproduction, or which may significantly changa
tha usual mathod of filming, ara chackad balow.
D
D
D
D
n
D
D
D
0
Colourad covars/
Couverture de couleur
Covers damagad/
Couverture endommagée
Covers restored and/or laminatad/
Couverture restaurée et/ou pelliculée
Cover title missing/
Le titre de couverture manque
Coloured maps/
Cartes géographiques en couleur
Coloured ink (i.e. other than blue or black)/
Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire)
I I Coloured plates and/or illustrations/
Planchas et/ou illustrations en couleur
Bound with other material/
Relié avec d'autres documents
rri Tight binding may cause shadows or distortion
along interior margin/
La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la
distortion le long de la marge intérieure
Blank leaves added during restoration may
appear within the text. Whenever possible, thèse
hâve been omitted from filming/
Il se peut que certaines pages blanches ajoutées
lors d'une restauration apparaissent dans le texte,
mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont
pas été filmées.
L'Institut a microfilmé la meilleur exemplaire
qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails
de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du
point de vue bibliographique, qui peuvent modifier
une image reproduite, ou qui peuvent exiger une
modification dans la méthode normale de filmage
sont indiqués ci-dessous.
□ Coloured pages/
Pages de couleur
□ Pages damaged/
Pages endommagées
I I Pages restored and/or laminatad/
D
Pages restaurées et/ou pelliculées
Pages discoloured, stained or foxei
Pages décolorées, tachetées ou piquées
Pages detachad/
Pages détachées
Shovvthrough/
Transparence
Quality of prir
Qualité inégale de l'impression
Includes supplementary matarii
Comprend du matériel supplémentaire
Only édition availabla/
Seule édition disponible
r~7| Pages discoloured, stained or foxed/
I I Pages detachad/
r~/\ Shovvthrough/
I I Quality of print varies/
|~~| Includes supplementary matériel/
nn Only édition availabla/
Pages wholly or partially obscured by errata
slips, tissues, etc., hâve been refilmed to
ensure the best possible image/
Los pages totalement ou partiellement
obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure,
etc., ont été filmées à nouveau de façon à
obtenir la meilleure image possible.
Additional commenta:/
Commentaires supplémentaires:
Pagination irréguliàre : [i] - vii, [1] - 198, 201-202, 199-200, 205-290, 203-204,
207-212 p. Les pages froissées peuvent causer de la distorsion.
This item is filmed at the réduction ratio checked below/
Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous.
10X
14X
18X
22X
26X
30X
s/
12X
16X
20X
24X
28X
32X
tails
du
>difier
une
nage
The copy filmad hère has been reproduced thanks
to the generosity of :
Seminary of Québec
Library
The images appearing hère are the beat quality
possible considering the condition and iegibiiity
of the original copy and in keeping with the
fiiming contract spécifications.
L'exemplaire filmé fut reproduit grâce à la
générosité de:
Séminaire de Québec
Bibliothèque
Les images suivantes ont été reproduites avec le
plus grand soin, compte tenu de la condition et
de la netteté de l'exemplaire filmé, et en
conformité avec les conditions du contrat de
filmage.
Original copias in printed paper covers are filmed
beginning with the front cover and ending on
the lest page with a printed or illustrated impres-
sion, or the back cover when appropriate. Ail
other original copies are filmed beginning on the
first page with a printed or illustrated impres-
sion, and ending on the last page with a printed
or illustrated impression.
The last recorded frame on each microfiche
shall contain the symbol — ^-(meaning "CON-
TINUED"), or the symbol V (meaning "END"),
whichever applies.
Les exemplaires originaux dont la couverture en
papier est imprimée sont filmés en commençant
par le premier plat et en terminant soit par la
dernière page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration, soit par le second
plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires
originaux sont filmés en commençant par la
première page qui comporte une empreinte
d'impression ou d'illustration et en terminant par
la dernière page qui comporte une telle
empreinte.
Un des symboles suivants apparaîtra sur la
dernière image de chaque microfiche, selon le
cas: le symbole »»> signifie "A SUIVRE", le
symbole ▼ signifie "FIN".
Maps, plates, charts, etc., may be filmed at
différent réduction ratios. Those too large to be
entirely included in one exposure are filmed
beginning in the upper left hand corner, left to
right and top to bottom, as many f rames as
required. The following diagrams illustrate the
method:
Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être
filmés à des taux de réduction différents.
Lorsque le document est trop grand pour être
reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir
do l'angle supérieur gauche, de gauche à droite,
et de haut en bas, en prenant le nombre
d'images nécessaire. Les diagrammes suivants
illustrent la méthode.
rata
lelure,
à
D
32X
1
2
3
1
2
3
4
5
6
4
4
.4
f s,
,#■■
>-«■
•»v;^ ,* ':■,.
,^..
f
^ff^^*iH>.
•'*^-, '*^r«fj*
' ' -■■-•■ ,
■•y, ■■;■•, ., - ' ..' x'''' '
..',"''■ r'. ♦ • i'-
ri'".- ■• .-iv"''-'^ ■■♦*•- ■■i^- ■ ->■ •
■■*■■■•' , ■ i -■ l'',-^.!.*;.- ■■
îf^'V' 4:
Jt^^'>>^
?;m'
*, ;
i^.'f" .•
L'HISTOIRE NATURELLE.
Tome Quatorzième.
v»-^
^i'/;
^■"M'*'\-'r'^<-
■■ *,
^v)r.,j._ •— •™' -•■ -.«r
»- '■ - V «. .
.- .v>#
'» r. v j-^ i.'T
.^
i-i V / >J i ', i\) -JU
<|M>') -■ y iwjinri»».. ■.. : K'it„ifl*n'\, —1 mm
••■»«-«*»JW»lW»<*
H'
H I S t O I R E
NATURELLE,
if
GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE,
S£l.rANT D£ SUITE À l'hISTOIRB
DES ANIMAUX QUADRUPEDES.
{Par feu M. le Comte Ds Buffon^ Intendanê
du Jardin & du Cabinet du Roi , de j^ Académie
Françoifi , de celle des Sciences , Sec,
%
mpMWHMi
Supplément , Tome Quatorzième*
j^ -^-ce^î^e^^
F A R I
lul?im U Copie M'^
M PRIME RIE ROYi
—————m I — — i»iMai
M. DCCLXXXIX.
irV:^. '^^^^:r
if
•2.
J
L
i
V
*\ If
le
;;!»>
Ï3 iI:H Jî O
•■»'
'i
■»».
'îT^ tyr^T
vffly (
,.^v,t,'^
aiTiiAï T2Ï aJtt^HS
S: A
>' -*;;
^ -î>*^j^;'^^a.TT
E4l€a.^-ÎJ-àgAi.;.Q: Xtf Ai!ïi€A.' îi3C
fT'
:n':éiî?'f ^O-^i^u-S, ftia î^v^uD,.iV Jt^ 4i^
rn.
^U'^'^'^Uià^^i
.K ^^OT v^
>/]
^i;-
;i; iî3^i'A^^> nîi w ; u;u.
i\ wh
.5:S t ^y^r^tiV-^ï tiiv. •i\^TS ::\i ^ V.t'^^^uwf^
UùMUWWM%4.'»j!jifc^,viji,_,'
•«yr-.«(j**'4.w W»
.*:^mî??s:K:ax-i^J.,3rno I , ':'K;ii.
'•r
Qt
II^...».
:.,3ni«
•ç* ,ï
.4 '■ .\
'^J,:
f^
,*"■
\
/k^
"^,
.^i^:
^%.
(^
K-T
M^
i^
lî.^1
■ %
â-: ^
>'
■/
tt '
\
fy
^ ?jt
f »■«-•'
:
J î
?. ,•■** ^
/• » .. 'f
*■*-■
«A -.■ •*• •'. # -t' *
J 3
î iT
^.
i.,../
* . ■ ^ >.»
^15 •: -H k^hE^^^^':'; ■
Des Articles contenus dans ce Volume, .
•"'"'" 5 '■ ■ ■■»'■■
Du PETIT Chacal ou ChavaL *^
tfiiye Page i i; î
Nouvelle addition à t article du >
Glouton , . • • . { '
Nouvelle addition â C article du Lynt, 8
Nouvelle addition â l'article duTigre. lu
2/2/ JBi/^aam «•••••••••..•.•• 12 ^^^
liouvelle addition à F article du Kin- ^
kajoîi. IJ
X^ Putois raye' de F Inde 17
ta Mouffette du Chili ....•,. al
Nouvelle addition àJârtide du Vant- 3^^
pire 21
Nouvelle addition i Hartide d^.M..jK
Belette .......... .\ .. ^ ,. ,'y^j^
Sûpplém.Tom€XIV. ahj
\':
^(
Jnt 1 C) j<.^vJ) Â -M?
•Sf «>.
NATURELLE.
) il
^w^^ ^^ ^% ^N ^^ ^N ^f ^ ^^ ^^ ^^^^ «^'''n'^
DU PETIT CHACAL
, OU CHACAL ADIVE. ;.
]La peav de tet animal , donnée ait
cabinet du Roi par M. Sonnerat , fous
ie noin de renard des Indes , eft celle
d'un chacal adive, comme on peut le
i^ir par celui qui efî gravé dansleyo/u/ne
IIJ, in-^.*, Supplément, /?/û/ir^tf xyi.
<2uoique ce dernier ait été fait d'après
un deflin envoyé d'Angleterre fans des-
cription , on reconnoit toujours dans
les caractères J'efpèce que l'on retrouve
N,
"r^^-
» Hijloire Naturelie ^
^^ •■ ' >• . -■■ ' , — ■ ■ '■■ • ''
icijJans cette pis^^ ;oà:i| jr.a. peu qe
ilifféreiKes inarqàé^ , ayec ^ l'adi ve rç-
préfeiité dansi notre troijSimeypIiin3el
* Ce chacal adive qui a de lonsueiir
Vingt-&-uii pouces du nez à i'occiput ,
<9c yingt-trois ppi|ces dix lignes fiuvant
ja courbure éa torps, e(t un peu-plus
Î>etit que le renard^ & plus léger dans
es forinesi fa têt(5 ouia cinq' pouces
trois lignes du bout au nez à 1 ocdput,
eft longue ,& merjuc ; Je n^ufeau eft
\effilé , ce qui lut rend la phjrfîonomie
fine > les yeux font grands & les pauî-
pière^ incpli^ég cfqjt^e dan| tous içs
renàrâs.
Les coi^eurs ^f^ cet acÇvç font le
fauve, le gris & le blaiic, c'eft le
f mélange dp ces trois çoulfsurs où je
Jbianc domine, qui, fait -la couleur gé-
nérale de cet animal. La t^te eft fauve
mêlée de blanp Cur TiJcçipii^ , autour
de l'oreille, aux jpu,çf ^ ^ pl^is bm-
nâtre fm? le nez & les mâcho^;esvl^
bord des yçux eft btujiâtre : de l'angle
.(Ultérieur de Tœil part u^^^ bande que
s'élargit au coin de l'œil , & s'étenj
ju/ques fur la *Tiâcboij:c%énçiirej cçlle
•* ,^-
-, 'f--
: ,-■.'*
ià$i^t:^;
#
r^
du petit CkaœL
tt de
e rç-
ime.
jucur
;iput f
luvaîit
r dans
pouces
:eiput,
•au eft
jnotnte
es paur
font le
ceft le
V où Je
.e\ir gé-
ft fauve
autour
\\\s brflr
Tangle
de qiV
s'éten4
e)CçUç
qiri part de t jgle poftériear eft étfroite >
& ie pèfd en ' s'afFaibfidaat dans là
joue fous l'oreille. Le bout du nez 9t
les nafeaux , le contour de l'ouverture
de la gueule Se le bord des paupières
(ont noirs-» ain(î que les grands poîts
aurdeâiis des yeux, & les mouftaches
dont les plus grands poils ont trok
pouces deux lignes de longueur*, tout
le deffous du cou , la partie fupérieurc
du dos , les épaules 8c les curâes font
de couleur grisâtre » mais un peu
plus fauve fur le dos & aux épaules ;
la partie extérieure des jambes de devant
et de derrière , eft d'un f mve foncé ,
mais pâle fur le deiTus du pied -, la
face intei^e eft blanche ôc fauve , pâle
en partie*'
Le . pied de devant a cinq doigts ;
dont le premier qui fait pouce, a l'ongle
placé au poignet', le plus grand ongle
I a huit lignes : le pied de derrière n'a
jque quatre doigts, & a les ongles plua
petits , puifque le plus grand n'a que cinq
llignes', les ongles font un peu courbes
i& en gouttière. La queue eft longue
1e dix pouces fij^ lignes, elle eft étroite
s y .■
<-J^'
v;v.,_,, : ,;
ins" >
,.-*•
^ .
'>. î :* ■
4 IfiJIoire Naturelle. ^
è Ton origine, laree & touffue danc fa
longueur *, fa Couleur eft d'un fauve
pâle, teint de blanc jaunâtre & de brun
foncé îufqu'à plus d'un tiers de fon
iCXtrémité , avec auelques taches de
même couleur., fur la face poftérieure ; \
la longueur des poiU eft de vingt-deux
lignes» t
^}nf'if- ' ■
f.
NOUVELLE ADDITION
/
A L'ARTICLE DU GLOUTON (a).
J'ai dit. Supplément, voiume UIj
in-4.**, paffi ^4^,9 que }e glouton n'eft
pas rare dans les contrées feptentrionales
de rSurope & même de l'Afie. M. Kra-
cheminmikow rapporte à ce fujct
qu'il va au Kamtf^hatkai un animal
appelé ffouton, dont la.fo«rnire eft i
eftimée, que pouir dire qu lui homme
eft richement habillé , on dit qu'il eft
vêtu de fourrure de glouton, ci Les
99 femmes de Kamtichatka , dit-il , ornent
99 leurs cheveux avec les pattes blanches
9» de cet animal ,"& elles en font très-
;rand cas*, cependant les Kamtfchat-
ales en tuent ù peu , qu'ils font obli-
99 gés d'en tirer des Jaiuts Ai qui leur
t> reviennent fort chers ils préfèrent les
79
i9
fa) Siiite de raddition à l'trticlc du glouton
p/i>/e««rMvAone i//, in-4.® A
Aj
.4\\ ••
■i ^<^>'
if
■ ■ .*■-
'*«
■-A ...
, A ^ >
'.. !■
f
mjloire Naturelle
« Hanches & les jaunes, quoique les
»j noires & les brunes foient plus eûi-
j> niées> . . . . Ils ne peuvent faire un.
" plus grand préfent à leurs femmes ou
fj à leurs maîtrefîes , q\ie de leur donner
sj ilnede ces peaux , & c eft poiftrqtioi elles
»j fe vendoient autrefois cjcpuis trente
« jttfqi^'àroixanite roubles ; ik -donnent
î9 ptout deux de leurs .^iwttes jufquà
*> deux caftors marins ( faricoviennes ).
w On trouve auffi beaucoup de ces
J> gloutons dans les environs de Karaga,
>9 QAnadintka & et Kolima.Ws font
i» trcs-âdi"oîts à la chaffe des cerfs,. &
ti voici la manière dont ils s'y* prennent
»> pour les tuer. Ils montent fur un
^ M arbre avec quelques brins de cette
^1^ * - » moufle qu'ils ont coutume demangier:
- V jj lorfqu'ils en voient venir quelques-
, * w uns, ils la laiflent tomber à terre,
= »> & prenant le moment que le cerf
» s'approche pour la manger , ils s'éltan-
» cent fur foii dos, le fàififlent par le
»> bois , lui crèvent les yeux & le tour-
» mentent fî fort , que ce malheureux
; ■ »> animal, pour mettre fin à Tes peines
' t> Se k débarraflef de fon enneiiii, fe
.'■'^A
''^K :t'l^r>-;^
..-.:ui,.,.
iu Glouilin» ^ ^
Il heurte h tête contre un artre , Se
j> tombe morriur ia place. Il neft|)a5
f> plutôt à bas, que le glouton le dé*
w'pèèé jfiat àiotceauX , tzHii Va Hiàijq"
M dans la terre , pour empêcher que les
19 autres animaux ne ia mangent^ & il
99 n'y touche point qu'il ne Tait mife
M en fûretéi ^es gloutons qui fe trouvait
9|) aux environs >"*.<
v;t ■Jn'4,,,i«ir
^-^«^/r
:«ur! ,'/a|j
;.;■, A4--
^.■-^
* - ««■
- T . '
■■r :'■■,■■
«. ' ^. ,
i
V
^
M
ilijîotre NatunlU
* A *
i*—
NOUVELLE
Ml "
"^ïinc
A L'ARTICLE DU LYNX (d).
Nous DONHbNS ici (iflanche Éjitf'ii^
figure d'un I/nxdu-MiiEffipr , dont les'
oreilles font encore jilus dépourvues
de pinceaux que celles du lynx du
Canada que nous avons fait graver
( Supplément, volume III y in-j^J' ^planche
XLJV ),^ dont la queue moins ^roffe
iSr moitis touffue, &"ie poil d'une cou^^
leur plus claire, fehîbkiît \t rapprocher
davantage du lynx bu loup cervier d'Eu-
rope^ mais je fuis perfuadé que ces
trois animaux , dont l'un eft de l'Eu-
rope , & les deux autres de l'Amérique
feptcntrionale , ne forment ^néanmoins
qu'une feule & même efoècé. On avoit
envoyé celui-ci à fëû M. l'abbé Aubry ,
curé de Saint -Louis , foui le nom de
(a) Suite de i'addicion à l'article du lynx 9
SuffUmtnty volume Hl, in ^i*^ y page 229. >'
i, ..H.:
••/;;
i:iv:.
chaMîgre du MîflifEpi*, mais il ne.faut
que le comparer avec le lynx dont nous
avons donné la figure , yolume IX p
B1-4.*, platuhe XXI , & avec celui du
Supplément , volume III ^ wr^"* y planche
XLiy, pour reconnoitrc érîdcmnicnt
qu4l ne fait qu'une variété dans Telpice
du lynx 9 quoiqu'il n'ait ppint de pin^~
^eaux & que la queue foit fort petite.
' II a du, nez à l'origine de ta queue;
deéx pieds cinq pouces de longueur \
là queue eft fort courte , n'ayant que
: trois pouces trois lignes , au lieu, qu^
celle du lynx d'Europe , volume IXi
[în-4.^ , a fix pouces iîx lignes : celle du
[lynx du Canada eft beaucoup plus grofle
& plus fournie *, mais elle eft tout auffi
Icourte que celle du lynx du Mifliffipi,
[dont la robe eft aufli de couleus plus
iniforme Se nioîns variée de taches que
ians le lynx de l'Europe & dans celui
hi Canada*, mais ces légères diâérenices
l'empêchent pas qu'on ne doive regarder
:es trois animaux, comme de mnpki
iraHétés d'une feule & même efpèce. '^
.^4
e^'^v^
.,• ■.',(■■
'A'.
f^
- *
,/ ^^Z' ■■-■:. '.'il^i K:v.-.^.:'i-'i^-.,.
.J.f:t:y :
' '■ ,f »«'> .
*» ♦-»• - V.* J l^
.Xm
lo Hijloire Naturelle
r* ♦
k » % .'t .
^;?VJ^/
■♦ ■ .: >i in.-*'
A, :^>» V
NOUVELLE ADDITION
3' A L'ARTICLE DU TIGRE.
pjous DONNONS ICI (planche Liv) fa
figiiJre d\in jeune tigre que nous avons vu
vivant à la foire Saint-Germain en 1784.
M'avois , mefupé en ligne droite, »iedi,Poute«. kignes,
du bout du nez à l'ori- v 1>
gine de la qiieue....... 4 % Ç
"Sx en fuivant la courbure du
corpi 5 3- f
Celui dont nous avons ïa dépouille
au cabinet du roi , étoit beaucoup plus
grand, parce qu*H étoit plus âgé. '
Sa peau bourrée t de Ion- P»eds. Pouces.iignef»
gueur...»,••••^. ••-»•• 6. ^ tf
; Il nous a patu que les bandes tranf-
verfales , & qui dcîctndQmt prefque per*
pendiculairement fur les ilaiiirs , étoient
beaucoup plus noiresdans l'animal vivant,
qu'elles ne le font fur la peau bourrée ,
(dont la couleur s'eft probablement efiacée.
VA, ^ % * ., '
■"^'>^*^Â.yjt.^:i-/M'
','•'-' ^ • v-ï.-
J^l. ^ . JO. lO.
>■- .<
\^.*m
•.'.'1>".
■jv/imiikjr' ,
2, TIGRE ROYAL ,MA.LE.
%. 1.B BIZAAJM,
••h •„.»'
r
iv
'!,'':•*%,' v;.„^^^yj.
i-.
îi'ïS^.,
'M
j
V '*'
J .)^»* triirfel**^* ■*•*•• -'Hi^^.'i- V-^U^T"* •.5yn**,^«'*^^. ■fr--.wfcMJ*.>4^.'*^*«-»4*t--
1
'%.
Uj
t ../
v'^s
h'
V
v--'
"?%...
mK-
, S du Tigre. Xii tj^
Ce grand tigre qu'on appelle tigre
ro^al , eft, comme je Vu dit, moins*
répandue, & refpèce en paroît moins
nombreufe que celle des léopards & des
onces.
On pourra voir dans 1 ouvrage cjaë
M. ie Chfvalier d'Obronvilie va publier
fur les animaux do l'Inde , piufieurs
faii. iJitérefTans fur les habitudes nàtu-
- ! ciivj Je ce cruel animal , qui fait la
€ dcTolàîion des pays qu'il habite. » ,^ '
; ■■ 3) j • .: 1^ |-: 0^ 'fi. . 3îiol: ^ ^<| \ ^ çmiite' ;p t e
■v.il/U ■ a-If. ■•^àflé^îtà ■.liij>"?'i' ri'V|-2ri;jt t«
jA .iï^f'^';"*
■"•*„>■■ -^
ri
.1 :j.!".
i»
iiMbrn?'-^* -^
'A\r\\^
\
H
ri-
Uijloire NàtareMe
'■-'-.)
DU BIZAAM.
M. WosMAER a donné la defcriptîon
d'un animal fous le nom de chat biiaam >
(voye\ planche Ly) ^ dans une feuille
imprimée à Amfterdam en 1771 , dont
Voici l'extrait. ' '
i< Sa grandeur eft à-peu-près celle
99 d'un chat domeftique ^ la couleur
19 dominante par tout le corps efi le
99 gris-cendré clair rehauflëe de taches
99 Brunes. Au milieu du dos règne une
99 raie noire jufqu'à la queue qui eft
99 à bandes noires & blanches , inais la
99 pointe en eft noire ou d'ua brun
99 très -foncé. Les pattes de devant &
99 de derrière font brunes en dedans,
99 & grifes tachées de brun en dehors •,
99 le ventre & la poitrine font d'un
99 gris cendré. Aux deux cotés de la
99 tête & fur le nez , fe voient des raies
99 brunes *, au bout du nez & fous les
99 yeux 5 il y a des taches blanches. Les
91 oreilles rondes & droites font cou-
A
rnc une
qui eft
mais la
B brun
îvant &
dedans ,
dehors -,
nt d'un
;s de la
des raies
fous les
hes. Les
ont cou-
.< au Bl[aardé^^u\\ rj
t> vertes de poils courts éc gris -, le
» nez noir , èc de chaque coté font
99 pluHeurs longs poils bruns & blancs.
a Les pattes font armées de petites
« griffes blanches & crochues qui fe
i> retirent en dedans. ' - ^
ii Ce joli animal étoit d'un naturel
>j un peu trifte , fans cependant être
>î méchant -, on le tenoit à la chaîne.
» Il mangeoit volontiers de la viande ,
» mais fur-tout des oifeaux vivans. On ne
'9 Ta pas entendu miauler , mais quand
9> on le tourmentoit , il grommeloit & '
» fouffloit comme un chat. »
M. Wofmacr dit auffi qu'il a nourri^
ee chat bizaam perdant trois ans , &
qu'il n a jamais fenti qu'il eût la pliis
légère odeur de mufc ; ainH, ceux qui
l'ont appelé chat mujqué , l'ont appa-
remment confondu avec la civette ou la
genette du Cap , aéanmoins ces deux
animaux ne fe reflemblent point du tout,
car M. Wofmacr compare le bizaam au
margay. ce De tous les animaux , dit il ,
>j que M. de Buffon nous a fait con-
î> noître, le margay de Cayennc eft celui
*9 qui a le plui dt rciTcmblance avtc
w
li^
14 HiJIdîre Naturelle.
5j le chat bîzaam, quoiqii*eii4cs compa-
» rant exactement , le mairgay ait le mu-
» feau bien plus menu & plus pointu 9
, >î il diffère auffi beaucoup par: la. queue
99 & la figure des taches, jj- 'i - > ,;.
J'obferverai à ce fujet que ces pfe-
mières différences ont été bien Éiifies
par M. Wofmacr ; mais ces animaux •
différent encore par la. grandeur , le
margay étant de la taille du chat fau-
vage , & le bizaam de celle du chat do-
meflique , c efl-à-dirè , une fois plus petit y
'd'ailleurs le margay n'a point de raie
noire fur le dos y ta queue efl beau-
coup moins longue &) moins pointue;
& ce qui achève de décider la différence
réelle del'efpècedu margay & de celle du
bizaam , c*efl que Tu» efl de Tancien
continent, & l'autre du nouveau. , . >
t :,v.'h Ut.nî
ir
,i
>5
NOUVELLE ADDITION
! \)i( "f; 'iD?/ ^ ''i
A UARTIGLE DU KINKAJOU.
Wous AVONS RECONNU quc ïc kinlcajoii
que nous n'avons pas d'abord diftingué
du carca/ou ou glouton d'Amérique ,
eft néanmoins d'une efpèce toute diffé-
rente^ Ton peut voir ee que noits en
avons dit pages z^/f ÙJuivantes du tome
III de nos Supplémens m-^° Il ne nous
reftequ'à 7 ajouter une note que M. Simon
Chauveau {a) nous a donnée depuis , fur les
habitudes du kinka/ou qu'il a gardé vivant
durant plufîeurs années, f ^
u Son attitude favorite eft d*etre affîs
j> d'aplomb fur fon cul & fes pattes de
9> derrière , le cc»rps droit avec un fruit
j> dans les pattes de devant , & la queue
j» roulée en volute horizontale.
J5 J'ai plu(îeurs fois pris la réfolution.
(a) Lettre h M. de Buffon ; datée de Paiis ie %i
janvier ï78«.
#•«"
^.-v
■■i
ii mjîoire Naturelle.
99 continue M. Simon Chauveaii , de
tj vous offrir cet animal vivant , pour le
99 foumettre à vos obfervations , mais il
»> venoit dans ces inftans me carefler fi
»» doucement & jouer autour de moi
99 avec tant de gaieté , que féduit par fes
»J gentillefles , je n'ai jamais eu le cou-,
w rage de m*en féparer. Il «ft mort le
9> 3 janvier de cette année ( 1780 ) , &
»> c'étoit le neuvième hiver qu il paflbit
»> à Paris , fans que le froid ni aucune
»> autre chofe eût paru l'avoir inconi-
w modé.fi
v-k
eau , de
, pour le
y mais il
;arefler fi
de moi
lit par fes
a le cou-.
mort le
780), &
il pafibit
i aucune
r inçom-
i> V
^^^^:
/"'
i. i-
--/'
> -J
t ' >
\ i
«til,,fÇ,^-:-V
'/"^\--
To.izp: ^^ To.xai.
jPli é^6. ^. 7"!
,:.^^-E^r:.
*e^
z. LE P13TOIS RAYK BE L IIS DE.
7.. LA MOUFFETTE DU CHUJ
>*
.'\-
*<■-*■ «
1î.£'i^^""^'f*-
-!» •} »»l*^V^^■(l» . ^
«:U \^ti^:^^y'*\^0Ji.i-y
ADDITION
■-■..-' „" -■*^
>
A L'ARTICLE DU PUTOÎS.
ijy"j.J|i-i.-T.»i ■< -'iÀirf
-\
LE PUTOIS RAYÉ
-. l'Jn- DE-L'INDE. ;:^^n4H^/'^-
t^ ET ANIMAL, quc M. Sonncfat a apporté
dé rindc , & que dans fon voyage il a
nommé chat fauy âge de ÏInde , ne nous
paroît pas être du genre des chats, mais
plutôt de celui du putois. H n*a du chat
ni la forme de la tête, ni celle du corps,
ni les oreilles , ni les pieds qui font'
courts dans les chats & longs dans cet!
animal, fur-tout ceux de derrière^ les
doigts font courbes comme ceux des*
écureuils •, les ongles crochus comme
ceux des chats, & c'eft probablement
ce dernier caradère qui a induit M. 8on-
«*•
a,.
■■itr'>-
9
! f .'*'
ï 8 Uijloire Naturelle
iierat à regarder cet animal comme iin^
chat ', cependant Ton corps eft alorig^
comme celui des putois auxquels il re(^
femble encore par la forme des oreilles
qui font très - difiérentes de celles des
chats.
Cet aiiimâl qui habite la cote de
Coromandel , a quinze pouces de Ion*
gueiu* du bout du mufeau à l'anus ;
la grofleur approche de celle de nos.
putois. La tête qui a quatre pouces du
nez à l'occiput , eft d'une couleur brune
mêlée de fauve s l'orbite de l'œil eft
très-grande & bordée de brun ', la dis-
tance du bout du mufeau à l'angle an-
térieur de l'œil, eft de dix lignes, &
celle de l'angle poftérieur à l'oreille,
eft de .quatorze lignes. Le tour des
yeux, le defTons du nez & les joues
font d'un fauve pâle •, le bout du nez
& les nafeaux font noirs , ainfi que les
mouftaches &les poils au-delTus des yeux.
L'oreille eft plate , ronde , & de la forme
de celle du putois ', elle eft nue, & il y
a feulement quelques poils blanchâtres
autour du conduit auditif. Six larges
bandes noires s'étendent fur le corps
du Putois rayé de PInde. 1 9
(dqniîs l'occiput jusqu'au - defllis éxi
croupion , & ces bandes noires font
réparées les unes des autres alternati-
vement par cinq longues bandes blan-
châtres & plus étroites* Le deffous de la-
mâchoire inférieure eft fauve très- pâle ,
de même que la face intérieure des jambes
de devant *, la face extérieure du bras ^
efl: brune , mélangée de blanc fale *, la
face externe des )ambes de derrière eft
brune , mêlée d'un peu de fauve &c de
blanc gris \ les cuifles & les jambes de
derrière ont la face interne blanche ,
& en quelques endroits fauve pâle ;
tout le deflbus du ventre eft d'un blanc
fale -, le plus grand poil de defliis le
corps a huit lignes. ^^ *
La queue, longue dé neuf pouces,
finit en pointe -, elle eft couverte de
poils bruns , mêlés de fauve comme le
deffus de l'occiput. Les pieds font
longs , fur-tout ceux de derrière -, car
ceux de devant ont, y compris lon-
gle , feize lignes de longueur , & ceux
de derrière vingt- & -une lignes. Les
cinq doigts de chaque pied font cou-
verts de poils blanchâtres & bruns j
'i^
■'^m
^\
les ongles des pieds de devant ont
trois lignes v ceux des pieds de derrière
quatre lignes. * * u^ s
Il y a iix dents încifîves & deiui ca«
nxnes eu haut comme en bas, ;; t/^Mh
. ■'■ " ■•■1 • . t>
( >" ,■■.' »
jf
-ifciji^i^
(. J* * ■ -iJt
Ǥ.
X
i
■j .-J ■
>i
:*
3"
\
Wk
LA MOUFFETTE
►Cfi , Hi
s.\
DU CHILI (a).
h
• DoMBEYy correfpondant du cabinet
du Roi y 8c oue noua avons eu occafioa
de citer pluueurs fois, nous a rapporté
la dépouille d'un individu de cette
efpèce. Cette mouffette fe trouve au
Chili, & appartient à la famille du
zorille, du conépatç. Se d'autres ani*
maux appelés bfus puantes » Se qui fe
trouvent également dans rAmérique
méridionale. Ses habitudes, fur lerquelles
nous n'avons reçu aucune obfervation
particulière , doivent être aflez fem-
blables k celles de ces animaux puans
dont elle fe rapproche par fa confoN
mation, aind que par la diftribution de
fes couleurs. L'mdividu dont nous avons
vu la peau bourrée, étoit niSIevil ^voit
{a iète large Se courte ,. les oreilles
m
OJ^^ a tàt repr^fenUe dam h flmoh
tYlU ' • ^^ .....
'^
»-■<■'
'■■W^^
zz
Hifloire Naturelle.
rondes & un peu aplaties , le corps
épais & large à l'endroit des reins, les
cuiiTcs larges ôc charnues , les jambes
courtes , les pieds petits , cinq doigts à
chaque pied , ôc les ongles longs , cro-
chus 8c recourbés en gouttière (h), Sx
queue relevée au-defTus du dos comme
celle des écureuils , étoit large ôc gar-
nie de poils touffus , longs de près de
trois pouces. Le poil qui couvroit fa
tête , Ion corps , Tes jambes , Ôc le delTus
de fa queue vtrs l'origine de cette
partie, avoit en quelques endroits un
^pouce de longueur , & étoit d'un
hxvLtï noirâtre & luifant) le refte du
* poil qui garniflbit fa queue étoit blanc ,
Ôc l'on voyoit fur le dos deux larges
bandes blanchps qui fe réuniiToient en
tme feule. (^). ^ . * : '
fbj L'ongle le plus long des pieds de devant,
, aygit onze lignes de longueur; & celui des pieds
' dç derrière , cinq lignes.
^ fc) Cet individu avoit un pied fept poîrces
; trois lignesi, dequis le bout da mufeau jufqju'à
i'anus; & la queue étoit longue de fept pouces
* quatre lignes , en y comprenant la longueur clu
poil : ks dents manquoient à la dépouille. ,
.-^\>\ii\Jfi r .1! •,■.;!'.
»J
ft y t. t
tr
NOUVELLE ADDITION
A L'ARTICLE DU VANSIRE
« ♦
r/lm FoRSTER SL bîcn vouIu nvcnvoycr
les remarques Aiivantes au fujet de cet
animal, m J'ai vu , dit-il , à la ménagerie
99 du cap de Bonne efpérance , un animal
99 du genre des mangouftes , qui venoit
99 de lifle de Madagafcar , &aui répon-
99 doit exactement à la defcription du
99 yanfîre donné par M. de Bufïon (a),
9| Il Te plaifoit beaucoup à être dans un
9> baquet rempli d'eau y d'où i} fortoit
99 de tems en tçms. Le garde qui pre-
99 noit foin de la ménagerie , nous aâiir^
99 que lorsqu'on tenoit cet animal pen-
99 dant quelque t^ms à, fec & hors de
99 Teau , il s'y replongeait avec empreC-
99 fement dès qu'on lui en laiflbit la
99 liberté. La figure qu'en a donnée
(fl) Voyez le volume Xlll, in-4.*, de cette
HiûoJre naturelle >/ag« 169.
< V
iW
r Jt
24 Hijloire Naturelle.
n M. de BufFon {planche xxi , volume
}t Xllly in-4.* ) , eft afTez exaÂe , mais
f > eiie paroit un peu trop alpngée , parce
et qu'elle a été donnée fur une peau
99 bourrée de cet animal » & d'ailleurs
99 le poil eft plus court que celui du
99 yanfîre de la ménagerie du Cap. Ce
99 dernier étoit à-péu-prè» de la tailje
99 delà marte ordinaire , fa queue égalpit
99 en longueur celle du corps jufqu'à
99 la tête *) fon poil étoit de couleur
99 bnme noirâtre > il y avoit cinq doigts
99 à chaque pied, bien divifés & fans
99 membranes. Les dents incifives étoiejat
. 99 au nombre de fix ^ tant en haut qu'en
99 bas \ il y avoit huit mâchelières^ à
; 99 chaque mâchoire» ç'eft-à-dire, quatre
. 99 de chaque côté , & les canines étoient
99 ifolées, ce qui fait en tout trente-deux
99 dents. L'animal marchoit comme les
: 19 mangouftes » en appuyant fur le talon.
! ;,
»>: ..1 1 . *
M: , . : ( ,,
.' . . {^ . il ii . t. ■■<
^^'^y^
NOUVEÛE
M^
' M»
^î
NOUVELLE ADDITION
A L'ARTICLE DE LA BELETTE.
■i L
jii.j .■ t'y- ,j-..< .n ,>Y».
(Il
Ci JLa belette, appelée moujietle dans
99 le Vivarais , eft naturellement fauvage
ij & carnaflière *, la chair toute crue eft
99 Taliment qu'elle préfère : elle exhale
j> une odeur forte, fur-tout iorfqu'elle
»j eft irritée. i S
» Les «belettes * qu'on prend très-
»> jeunes , perdent leur caradère fau-
Jî vage & revêche *, ce caractère fe
55 change même en foumiffion & fidé-
55 Itté envers le maître qui- pourvoit à
53 leur fublîftance.
55 Une belette que j'ai confervée dix
55 mois, & qu'on a voit prife fort jeune,
55 perdit une partie de fon agilité iiatu-
55 relie Iorfqu'elle fut réduite en eap-
55 tivité, & que je l'eus attachée à la
55 chaîne *, elle mordoit furieufement
55 Iorfqu'elle avoit faim : on lui coupa
Supplément. T. XlV. B
2 S Hijloire Naturelle
99 les quatre dents canines très-aîgues ,
»> qui déchiroient les mains jiifqu'à l*os.
99 Dépourvue de fes armes naturelles ,
99 Se n'ayant plus que des dents mo-
5> laires ou, incifîves , peu propres à
99 déchirer , elle devint moins féroce ,
>j & comme elle avoit fans cefle befoin
j> de mes fervices pour manger ou
?î dormir , elle commença à prendre
jj de TafFeâiion pour moi , car manger
5j & dormir font les deux frcquens
?j befoins de cet animal. ' * !
>i J'avois un petit fouôt de fil qui •,
»5 pendoit près de fon lit \ c'étoit Tinf- ^^
9> trument de punition iôrfqu'elle ef-
>? fayoit de mordre , ou qu'èlk Ce mettoit ,•
9% en colère. Le fouet dompta tellement '
»> fon caractère colérique ^qu'elle trem-
fj bloit, fe couchoit ventre à terre, êc
M baiiToit la tête' lorfquelïe vôyoit
j> prendre cet inftrument. Je n*ai jamais
>r vu la foumiffiôn extérieur© hlieu^ dé-
99 peinte dans »ucun animal v ce qui ^^^
» prouve biefi que les châtimens raifon-
99 nabi es employés à propos , accom-
» pagnes de foins ,t de careflès & dé*
9i bienfaits , pèuyeut aflwj ettir ^ attache): 1
• • - • îi*/ J.f ,V' V" '-■
le
très-aîguës,
Jiifqu à l'os,
naturelles ,
dents mo-
propres à
jins féroce,
ceffe befoin
manger ou /
à prendre
car manger
ux fréquens
t de fil qui
i c'étoit rinf-
)rfqu'elle ef-
À\é fe mettoit
pta tellement
qu elle trem-
•e à terre , &
L*elle vôjroit
Je n'ai jamais
ire mieux dé-
pal V ce. ^ui'
timens raîfon-
bs , accom-
areflés & ài^ <
tirê^sittâcihcï
de la Belette.
^7
9i
99
M
à Thomme les animaux fauvages que
nous croyons peu fufceptibles d'éducir
tion & de reconnoiffancc.
n Les belettes ont Todorat exquis;
elles Tentent de douze pas un petit
morceau de viande gros comme un
noyau de cerife & plié dans du
papier.
» La belette eft très - vorace : elle
mange de la viande jufqu'à ce qu'elle
en (oit remplie. Elle rend peu d*ex-
crémens , mais elle perd prefque tout
par la tranfpiration & par les urines
qui font épaifles & pu uites. • ?
»> Tai été fingulièrement furpris de
voir un jour ma belette qui a voit
faim, rompre fa chaîne de fil d'archal ,
fauter fur moi , entrer dans ma poche ,
déchirerle petit piquet, & dévorer en
un inftant la viande que jy a vois
cachée.
99 Ce petit animal , qui m'étoit Ci fou*
mis , avoit confervé d'ailleurs fon ca--
raÂcre pétulant , cruel & colériquô
pour tout autre que moi \ il mor-
doit fans difcrétion tous ceux qui voc^
ioient badiner avec lui > les chats en^
zS Hifioire Naturi^lU
99 ncmîs de fa race fur^iijt toujours
7î l'objet de fa haine j il mordoit au \
jj nez les gros matins qui venoiçnt le ^
pi fentir lorfqu'il étoit dans mes mains;
?î alors il pouflbit un pri de colère ^
?j exhaloit une odeur fétide qui faifoit
9y fil ir tous les animaux, criant chiy chi,
99 chi j chi. J'ai vu des brebis , dçs
99 chèvres, des chevaux reculer à cette!
>> odeur , & il cil: certain que quelqud
99 maifons voifînes où il ne manquoitj
99 pas de fouris , ne furent plus incoffij
,7» modées de ces animaux, tant que niJ
99 belette vécut,
., >j Les poufîîns, les rats & les oifeaml
99 étoient fur-tout l'objet de fa cruautél
p9 la belette obferve leur allure ôc s'élancl
?> enfuite preftement fur eux r, elle
99 plaît à répandre le fai^g dont el
?^ Ce feule , ôc fans être fatiguée dij
» carnage , elle tue dix à douze pou!l
»> fins de 'fuite, éloignant la iiiçrç pi
.}9 fon odeur forte & défagjréable que:
;j fent à la diftance de deux pas.
» Ma belptte dormoit la moitié
. 99 jour ôc toute la nuit \ elle chcrchoi
. ff d'miTommeil profond , & n'étoit pas
« plus grande dans cette attitude qu'ime
« grofle noix du pays de rcfpèce de»
!» bombardes. ' - ^ -^
jj Lorfqu'elle étoit une fois endor-
n mie , je pouvois la déplier , tous Ces
n mufcles étoient alors relâchés & fans
aucunetenfîon*,en la fufpendantpar la
n tête 5 tout fon corps étoit flafque , fe
» plioit & pouvoit faire le jeu du pen-
dule cinq à fix fois de fuite avant que
[> la bête s'éveillât , ce qui prouve la
grande flexibilité de l'épine du dos
de cet animal.
99 Ma belette avoit un goût décidé
pour le badinage, les agaceries , les
carefles & le chatouillement s ?lle
s'étendoit alors fur le dos ou fur le
ventre , fe ruoit &; mordoit tout
doucement comme les jeunes chiens
qui badinent. Elle avoit même appris
une forte de danfe , & lorfque je
frappois aveC' les doigts fur unr
B3
50 Hlfieire Naturelle
>j table , elle tournoit autour de h
99 main , fe îevoit droite, ailoit par
99 fauts & par bonds, faifant entendre
99 quelques murmures de joie ^ mais
99 bientôt fatiguée , elle k laifloit aller
99 au fommeil 8c dormoit prefque dans
jj rinftant. , , ;
jj La belette dort repliée autour
w d'elle-même comme un peloton, la
99 tête entre les deux jambes de der-
99 rière *, le mufeau fort alor» un peiij
w au-dehors , ce qui facilite la refpi-l
99 ration ; cependant lorfquelle n'eft
>» pas couchée à fon aife , elle dort
» dans une autre pofture , la tête cou-
w chée fiu: fon lit de repos, mais elle
^» fe plaît & dort bien plus long-tems
99 lorfquelle peut fe plier en peloton;
>» il faut pour cela qu'elle ait une place
Ȕ commode. Elle avoit pris rhabitude]
jj de fe gliffer fous mes draps , de chcr-
j> cher un des points du matelas qiiij
jj forme un enfoncement , & dy dor*
99 mir des (îx heures entières.
. 99 La belette eft très-rufte : l'ayantj
99 fouettée pour avoir fait fes ordurcs|
>i fur mes papiers j contre {on ulageJ
Dic ; mais
de la Belette é v v 3 i
J9 elle vint dormir auprès de moi fiit
» ma tab^e ^ ia crainte TéveiHa fouvent
99 au moindre bruit, elle ne changes
w pas de place , mais elle obfcrva , les
jj yeux ouverts , ma démarche , faifant
95 femblant de dormir. Elle cpnoiiioit
jj parfaitement le ton de careffe ou de
>j menace , & j'ai été fouvent flirpris de
n trouver tant d'intelligence dans une
99 bête (î petite dans Tordre des qiu«
99 dnipèdes. ,
99 Les phénomènes que nous pré-
99 fente la belette font parfaitement
99 expliqués. La belette a l'épine du
39 dos très-flexible, elle fe fourre dans
>9 des trous de fept lignes de largeur,
99 elle fe plie & fc replie en tout fens •, fon
99 poil ou plutôt fa belle foie eft très-fine
j> & très-fouple j une langue très -large
99 pour le corps faifît toutes les furfaces
>9 plates , faillantes & rentrantes ; elle
9> aime à lécher -, fes pattes font larges
99 & point racornies , courtes -, le fens
i>9 du toucher étant ainfi répandu dans
99 tout le corps de la bête, elle a ap-
99 pris à s'en fervir , ce qui motive le
99 jugement que nous portons do Ion
B4
j2 Hiftoire Naturelle
»5 intelligence. Ce fens eft d'ailleurs très-
fî bien krvi par ceux de l'odorat ôc de
^> la vue.
>î Lorfque j'oubliois de lui donner
99 à manger , elle fe levoit de nuit , &
»5 le rendoit d'une maifon à une autre
»j à Antragues , où elle mangeoit
ij chaque jour. Elle alloit par les che-
3» mins les plus courts , defcendânt
M d'abord dans un balcon & dans la
9i rue , defcendânt encore & montant
>j plufîeurs marches , entrant dans une
39 bafle-cour , paffant à travers des amaj
9i de feuilles sèches de châfaigniers ,
w de trois pieds de hauteur , pour
99 prendre le plus court chemin , ce qui
»> fait voir que l'odorat guide cet ani-
»j mal*, elle paffoit en fuite dans la cui-
99 fine 5 ou elle mangeoit à l'aife , après
Ȕ avoir fait un chemin de deux cens
99 Le mâle eft très-libertin : je ràî vu
f j fe fatrsfaire fur un autre mâle mort il
99 & empaillé -, mille careffes Se mur-
Ȕ mures de joie & de deilr l'animoient:
f > en fentant mes mairis qui avoient
ta touché ce cadavre , il reconnut une
de la Belette,
33
j> odeur qui lui pLiifoit fi fort v* qu'il
»î reftoit immobile pour la favourer à
« fbn aife. .('^-jpv rz
■ i9 Ma. belette bâriioit fôuvent -, elle
w fe levoit après avoir dormi en tiraîF-
>î lant (es membres ôc foulevant le dos
w en arc. Elle léqHoit Teau en; buvant ^
19 fa langue étoit âpre &' hériffée de
» pointes ; elle ronfloit quelquefois
19 en dormant , & avoit communiqué
99 fon odeur forte & défagréabie à
w une petite cage oiV elle avoTt fon lit;
»j Ion petit matelas étoit auffi puant
99 qu'elle-mênieidansvl'état de colère, •
>j Ma belette fouflroit rmpatremmènt
w d'être renfermée dans fa cage, 5r.dlo
w aimoit la com"pagnie & lescarefles ?
ïj elle avoit rongé à différentes reprifes
w quatre petits bâtons , pour ie. faire
>j une ifîue pour fortir dc!.'fa< prifôrt. tr
>j Cet animal aime» . extJ^e'meanènt la
j> propreté *, fa( f'ùbe ieftVfdiJQurs* l^ii?-
99i [^nte.:ir^,r\inf^ .M ■'t^!^' '^!>pt:f!'.)? it n
. 99 En'faifàntobferVerfim certain ré-
»j gime à ceS; bêtes , on peut tempérer
>» l'odeur forte qvi'elles exhalent & leur
» aiîreufe pu^uteiir loxfqu elles^ font en
B5
54 Hijloire Naturelle
;»> colère. Le laitige adoucît beaucoup
f » leurs humeurs , de même que le régime
s> végétal.
f> Les belettes ont les yeux étînce-
99 kns & lumineux *, mais cette lumière
99 n'eft point propre à cet animal , elle
5j n'eft point élcdtrrque & ne réfide
jj pas dans Torgane de la vue ; ce n'eft
99 qu'une fimple réflexion de lumière
99 qui a lieu toutes les fois que Toeil
99 de Tobfervateur eft placé entre la lu-
99 mière & les yeux de la belette , ou
99 quune bougie fe trouve entre les
99 yeux de robfervateur & de l'animal.
M Ce phénomène eft commun à un
99 grand nombre de quadrupèdes & à
99 quelques ferpens, & cette caufe eft
99 prouvée par les expériences que )*ai
99 lues , en 1780 , à T Académie des
99 fcienccs fur les yeux des chats , &c.
n, ' u Les obfervations de M. de Buftbn
n {tome W/> Tn-4.*^) la defcription
99 anatomique de M. Daubenton , la
99 lettre de M. ^ Giéli ( Supplément â
99 tUiftoire naturelle , tome III, in-4.*) ,
99 & le prcfcnt détail forment l'hiftoirc
99 complette de la belette. M. de Buffo;)
'.n
■A
ée la Belette.
SS
i
9 dit ( tome III y in-4." ) que ces anf-
i maii^x ne s'apprivoifent pas & de^
9 meurent fauvages dans des cages dç
9 fer : je fars par expérience que cela
9 çft vrai lorfque les belettes font prifef
9 vieilles ou même à l'âge de trois 011
9 quatre mois. Pour donner aux be»
> lettw réducation dont «elles font fut
ceptibles , d: leur faire gçiiter la do-
meftîcité, il faut les prendre' jeunes
& lorfqu'elles ne peuvent s'enfuir:
on fut obligé de couper les quatre
dents canines; de c^e qu'on m'ap-
porta à Antr gués , ^ de la châtier
iouvqnt pçHT fléchir fbii ' çai^aéèère.
9$ On voit d'aporès toutce que j'ai dit
iiur cet s^iiniàl ^ que quelque petit
qu'H foity ceft un de ceux que la
nature a le moins négligés. Dans Tétat
fa,uvage,ceft le tigre des petits in-
dividHS V il k garantit par Ton agilité
des quadrupèdes piu^ grands que lui p
il eft bien fefvi par Torcilie 8t par 1^
vue. Il cil pottfvu d'armes offenfîvesf
dont il fait lifige en peu de tems
avec une forte de difcernement ^ il
fil^çle fai^g^ }^. carnaee, & [9
B6
1 '■
3$ Hijioire Naturelle
fV.pIait à li deffritàioti' Tans qti1l ak
ême fcefbrn de fatrsfaire fon ap-
*9 même Deiom
JL^Vijfx in/iijy.ïi
lai petit.
'' 99 En état de (ïomèfticité , Tes fens fe
*5 perfedtionnent & fes mœurs s*adoii^
99 ciffent par le châtiment! La belette
>j devient If^iféeptible d'annitié , der re-
»> côhnoiflahcd' & dfc* crainte -, elle s-atv
99 tache i ' cclùf q]Lix la Hdurrit y tAi'èlle
» 'iéconnqtt ^à Tddoraf Ç^ à la tiittrph
»> Vue. Elle eft rufét Si lilbértine à l'excès ;
99 elle aime les carêmes, ^ le repos & le
j> 'foinm^ïl ', elle eft gourmande & û
ij voradé qà'dfle pè(é jufqa'à vin dirt-
99 éfiûertie de ' pliis fipr§$ ' fes reôas. ^ Sa
^i vue cftt permute, fon WiHte^»ôrfAe ,
9^ riodorat'eft éicqursî le'^el^ç;îdu''t6lt-
^> cher eft répandu dané to^it f6n cbi^ps,
99 ôc la flexibilité de ce -petit corps
^j ;iienu & long, favorifé infihiment la
ii li^bnté' 'de ce fens en lui-même. ToUs
iji ces phénomènes tiçnnçht à l*état^dé
9à fes fens qui font achevés ^& parfaits. »
Extrait cfune lettre adreffée à M, le comte
de Buffon,
Ces obfervations fur les habitudes de
la belette en 'domefticitc , s'accordent
■i-Wi
m
de la Belette.
57
i/ji:t>.ii a
parfaitement avec celles que mademoi-
feile de Laiftre a faites fur cet animal ,
& qu'elle a bien voulu me communi-
quer par une lettre datée de Brienne ,
le 6 décembre 1782.
t( Le hafard , dit madcmoifclle de Laif-
ii tre , m'a procuré utie jt une belette de la
w petite eTpcce, Sollicité par quelqu'un
»f à qui elle faifoit pitié , ,& fa foiblefle
>j m'en infpirant , je lui donnai mes
ii foins. Les deux premiers jours , je la
#1 nourris de lait chaud -, mais jugeant
99 qu'il lut falloit des alimens qui euilent
•» plus de^coiififtance, je lui préfentai
W de 'laiiVÏande crue qu'elle mangea
*>^^ (ivec ^phiiîl- ; depuis, elle; a vécu de
»* bœuf, de veau ou de mouton indif-
*>v féremment , & s'eft privée au point
IT qu'il n'y â point de chien plus fami-
99 lier.
J » J'ofe vous aiHirer que ce petit
■jj: animal ne pVéfère pas la vrduaille
99 corrompue y il ne-fe foiicie pas même
9i de celle qtii eft hâlée ^ c'efl: toujours
99 la plus fraîche qu'il choifit : à la
>j vérité , il mange avec avidité , &
i9 s'élo'igne V xn^ louvent aiifS il mange
.V
3 8 Hijlûire Naturelle
J9 dans ma main & fur mesgenotDiy
if il préfère même de prendre îles mor*
99 ceaux de ma main. Il ain^^e beau*
99 coup le lait : je lut en préfente dans
» un vafe , il fe met auprès & me re-
>» garde *> je le lui verfe peu-à-peu dans
99 ma main, il en boit beaucoup VP^ais
99 fi je n'ai pas cette complaifahce , k
» peine en goûte- t^îL Xorfqu'il eft rair
» fàfié , il va ordinairement dormir ^
99 mais il fait des repas plus légers qui
99 ne troublent point Tes plaîhrs *, ma
99 charibre eft îendroit qu'il habite.
99 Par des parfums , j'ai trouvé moyen
^9 de chaiTcr kn odeur > c'eft dans tm
99 de «mes matelas oâ il ^ trouvé mofea
99 de s'introduire par un défaut de I a cou-*
>9 ture , cm'il dort pendant le jour : Ja
99 nuit je le mets dans une boîte griliéei
99 toujours il y entre avec peine, & en
H fort avec joie, SU on lui donne la
99 liberté avant qiie je fois, leviée, après
99' mrlle gentillefîes qu'il fait fur mon
^9 lit, il y entre êc vient dormir dans
99 ma main ou fiir mon km, Suis-je
99 levée la premiè re , pendant une grande
»^ d^^mV'Iléui^ il afte fait de^ care&s^ fe
"^dc la BeUtîe.M 5^
99 joue avec mes doigts comme un jeune
99 chien , faute fur ma tcte , fur mon
99 cou , tourne autour de mes b|;as, de
99 mon corps, avec une légèreté &
99 des agrémens que je n'ai vus à aucun
99 quadrupède. Je lui préfente les mains
99 à plus de trois pieds , il faute de-:
99 dans fans jamais manquer. Il a beaiH
99 coup de finefie 8c (ingidièrement de
99 nife pour venir à fes fins , & femble
99 ne vouloir faire ce qu'on lui dé-
99 fend que pour agacer : dès que vous
99 ne le regardez pliis, fa volonté cefle.
99 Comme il ne femble jouer que
99 pour plaire ^ fèul il ne joue jamais^
99 8c \ chaque faut qu'il fait , à chaque
99 fois qu'il tourne , il regarde fi vous
99 l'examinez*, fi vous ceiièz, il va
19 dprmrr. Dans le tems qu'A eft le
î9 plus endormi , le réveillez-vous , il
19 entre en gaîté, agace & joue avec
99 autant de grâce que fi on ne l'eût
i> pas éveillé*, il ne montre d'humeur
99 que lorfqu'on l'enferme ou qu'on le
19 contrarie trop long-tems , & par de
99 petits grognemens très-difFérensl'un de
}> l'autre , il montre fa joie & fon humeur»
;^ 4C^ Hijloire Naturelle
4^" i»' Au milieu de vingt perfonnes ,
, yy ce petit animal diftingiie ma voix ,
; M cherche à me voix & faute par-
. w défliis tout le monde pour venir à
. M moi-, fon jeu avec moi cft plus gai,
n (es carefles font plus preflantes ;
»9 avec fcs deux petites pattes , il me
>* flatte ïé menton avec des,graces^&
. » une joie 1 qui peignent ; le * plaifir :
w je fîirs' la féuleiqu-il carefîe de cette
>? manière , mille autres petites pré-
M férences me prouvent qu*il m'eft
M réellement attaché. Lorfquil me voit
«i habiller pour ' fortir ^ il . ne me quitte
tj' pas: \ quand av'cc peine je ^ m en fuis
f> déBarfa0*ée , j'ai un petit meuble près
M'iHa îporte, il va s'y cacher v & lorf-
f* qiie je pafle , il fauté fi adroitement
» fur moi, que fouvent je ne m'en
jj aperçois pasr^-r ■*?!*■ ^''%n*:f^*-'^»'^ ^'•jht'--i
^j ; » II. iêmble beaucQup tçnir de I «pu?
*j rèuil par la vivacité > ^ 1 a- foj.iplefle ,,
n la voix , le petit .grognement : pf n^
n d?.nit les nuits d*été , il crioit.»en
99 courant , . & étoit en mouvement
w prefque toute la nuit \ depuis qu'il
» fait froid, je ne Vdii point enteiniu.
\
dé la Belette,
4ï
>j Quelquefois le jour , fur mon^ lit ,
>> lorfqu'il fait foîeil y il tourne , fe
M retourne , fe culbute & grogne pen-
99 dant quelques inflans. Son penchant
>9 à boire dans ma main où je mets
99 très -peu de lait à-la-fois , & où il
99 boit toujours en prenant les petites
9» gouttes & les bords où il y en a Ir
99 moins , fembleroit annoncer qu'il
99 hoït de la rofée. Rarement il boit
99 de Teau , & ce n'eft qu*au grand
99 befoin & à défaut de lait *, alors
99 ii ne fait que rafraîchir fa Lingue
n e fois ou deux*, il paroît même
9 i^indre Teau. Pendant les chaleurs ,
99 il s'épluchoit beaucoup -, je lui fis
99 préfenter de Teau dans une aflîette,
>9 je Tagaçai pour l'y faire entrer,
9i jamais je n'y pi s réuffir. Je fis mouil-
w 1er un linge & le mis près de lui , ii
w fe roula dedans avec une joie extrême.
'm Une fîngularité de ce charmant ani-
•9 mal eft fa curiofité : je ne puis
9« ouvrir une armoire , une boîte , re-
J9 garder un papier , qu'il ne vienne
># regarder avec moi. Si , pour me centra-
ï9 rier, iis'écirte ou entre dans quelques
1^.1
'^J(- ?;■»'•■ -■.••*Tv 7
4*
4X Hijloire Namrdle.
J9 endroits oi\ je crains de le voir, je
39 prends iin papier ou un livre que je
u regarde avec attention *, aumtôt il
99 accourt fur ma main , Se parcourt ce
93 que je tiens avec un air de fatis^ire fa
. » curioiité. J'obferverai encore qu il
9} joue avec an jeune chat & un Jeune
jj chien, l'un 8c l'autre déjà gros, le met
39 autour de leur cou , de leurs pattes ,
99 fur leur dos , fans qu ils k fafîent de
9} mal, &c. w À-v^ -m ' .a '^ ; ^^^rvl it-
i.
■ri. ■
r"^'* "^.""^
le voir, je
livre que je
\ aumtôt il
parcourt ce
B fatisfaire fa
ncore quil
& un jeune
gros, le met
leurs pattes,
fe fanent de
'M-
■■m-
■Mi '
:sim
! î?
\ 4 ici i z-*:! 5- ^
V. »i- -^ iivV"'" '^:^
V..V-
.^%
•#'
t i
.J-^
n.sâ./^.4\
^^^^" -. ^'"S^-- ■ ---%_ -Si* "K^os-
^^^J;;î--;" ""-5:'^''-" >■ ■ _^
HHlHIMHPMMHiiiR'HMIlP
^pW^^F^^'iÉp'
r /^
^'^^fc^l^
' i^i.--"**
k-jft .;;j^^^^^^^^^™H
# «/^d^^|àiDilÉnÉs^P3^lni
■WKRW^JK' JjmUK
^%
1
"•'■^P
^BflÉHBHOfl
^^JÈÊÊkit^È^
^'H
<^i'-^^^^'^; ■
ip=="^~''-!!J'j^ai
■E^^^ssu
mRnM^mt
El
il i"»i
■IH
HlBHHE?**^!"
^^S
9S5SBI
Mil
iS\^M«
#v
li^i^
.y.:W^vK^^^
1. GE^F/rTE DU C AF DE BONNE -ESPERANCE]
Z . LA. PETITE FOUINE DE MADAGASCAR
■;■: ■ :-4■^^^.. ■■»>' i-»-
^^*^^-|1
■■■■ \
45
.-1 ,. »,f.r- 'iwf --•:;♦<*■ .^ .i* i».-/^ii S
NOUVELLE ADDITION
A L'ARTICLE , ^
DE LA GENETTE (i).:;>
'■ ' ' m. m- - ■-■
v/L» SoNN£B.AT, correrpoiidant du
cabinet, nous a envoyé le defiln d'ua^
animal, ^us la dénomination de cmt
K mrfqué du Cap de Bonne-efpérance ^
mais i|ui nous paroît être du genre des
genettes , ê^ nous en donnons ici là
ngure (planche LViii ). Par la compa<-*^^
raifon que nous en avons faite avec celle
de la genette de France ( Supplément^
volume ÎII, in-4.*, planche xlvii) ,
& avec la genette d'Efy ^ne ( volume
IX, m-^^^ planche xxxvi ), elle nous
paroît avoir plus de rapport avec celle-ci:
cependant cette genette dn Cap en diffère
par la couleur du poil qu elle a beau*-,
1 1
4,
M
I - 1.
(a) Suite de l'addition à TarticTe de îa genetcv^
Supplément , voluttit lU y in-^.®, fagt 3136.
' *. ;■
^Vi'
44 HiJIoire Naturelle.
coup plus blanc -, elle n'a pas, comme
Tautre, une tache blanche au-dcffous des
yeux , parce que fa tête eft entièrement
blanche ,tandis que la genette d'Efpagne
a les joues noires , ainfî que le defTus
du mufeau. Les taches noires du corps,
dans cette genette du Cap , font auffi
différemment diftribuées *, & comme les
terres du Cap de Bonnc-Efpérance font
fort éloignées de TEfpagne & de la
France, où fe trouvent ces deux pre-
miers animaux , il nous paroît que ce
troifïème animal que Ton a rencontré \
l'extrémité de TAfrique , doit ( tre re-
gardé comme une efpcce différente ,
plutôt que comme une variété de sos
genettes d'Europe.
K 5 ?.
K\>,
1
1
^^H l^l^^l
»*"* -' * - •. » ' '
1 Hffl
" *? 1 •
1 hH
■^
^^m MIIM
' " 1
1
1 '-^ '
0
H
■
1 '
, '• î
1
1
. L .-> - ^:. -.•''■":"*' '■'
V— '-'
4 iv ' \^:.^-a.-l .\
{•S i', ■ ^-^:
iA
i *
4f
J'^^
LA PETITE FOUINE
> • <
ft DE MADAGASCAR, ^
Il Y A plufîeiirs variétés dans l'efpèce
de la fouine -, nous donnons ici la defçrip-
tion d'une petite fouine qu'on troRVfi à
Madagafcar (planche Lix ), >'rï)i k
... ■■■V^;r,,
La longueur du corps , du bout Pied*. Fonces. LfgHti,
du nez ^ l'origine de !a
queue , eic de i a 4
Elle a , comme toutes les fouines, les
jambes courtes & lé corps aiongé*, fa tête
eft longue ^ menue *, ie§ oreilles font
larges & cour|:es', la queue eft couverte
de longs poils. . .^^
; ■■ Pieds, Ponces. Lignes,
Letronçon de cette partie, ^ft de ^ S 9
La longueur totale de la queue,
y compris celle du poil , .
eft de. /i
]Les poils de i'extrtmité de h
queue^ ont. n 2 3
Lespoils dedjS/TusleçojjpjSont^ fi n 11
2
'. I
'^
\
46 Hijloire Naturelle.
Leur couleur eft d'un brun rouflStre,
eu. mufc foncé teint de fauve ronge , ce
«ui efl produitpar le mélange des poils qui
font d'un brun foncé dans la longueur ,&'
d'un fauve rouge à la pointe*, ce fauve
foncé ou rougeatre eft le dominant aux
faces latérales de la tête , fous le ventre &
le cou. Cette petite fouine diiîcre de nos
fouines par la couleur qui eft plus rou-
geatre , êc par la queue qui eft touffue ,
longue , couverte de grands poils , large
à fon origine, êc q«i fe tei mine eu une
ppiate trcs-déliée«
; t» t,
• ♦- •' f '"
>J
v;i«^
• ' . . • .vi
't'
' > f':i
(}.•]?:
(iï . fj/jC't*
.1-.
ïi -J.'Of- îf:-
Ile. '
un roiiflîtrc,
^e rouge , ce
ides poils qui
longueur, &'
te-, ce fauve
ominant aux
s le ventre &
[iiïère de nos
?ft plus rou-
eft touffue,
poils , large
nine eu anc
l-ïV.. , -1» . ■.,:f^.
-tir
.'€^
■■t>:
t.ît, - 1
V
"U.
^
' . »
>*;
4
* . .«. ,
-«'-,*„
»***
^"i-n-^5>fir
U '■' '
> TU;Ï
.;^i?,n':
^ù.-
f'A^h^
i/i
., .'Tf-.:
i^^^a
'H-? "t
•!-\ "5
J*' "
/ri/
ii'fi
^v V Ji .
.:sV:x\
Jf
.i*T
*■'
K\
L^«
î. *c* •
î*i-.'
Pl.fo^.fl^
^m^
"'miia
K^
A
'w<^rm
lllll|P
^^''**^
mmmmmim"iiiiif'''''m
M^*^''
^Vt
I''' M
»^ï^
:*?iî-
;»
.. %llt'
2. LA GRANDE AtARTE DB LA GUY ANNE
2. LE TOUAIsr.
*f'
n"*>-.-
. t
47
.1 jà^.
DE LA GRANDE MARTE
DE LA GUYANE.
*»- »# ^ #i . *■ ^
7' ri"
r4
>ET ANIMAL, qiiî iious a été envoyé de
ICayeniic , èc dont nous donnons ici U
figure, [planche lx) eft plus grand que
(notre marte de France *, il a deux pieds
de longueur depuis le bout du nez jus-
qu'à l'oriçine de la queue*, fbn poil eft
hoir, à retception de celui de la tête
& du cou jnrqu'aux épaules , qui eft gri-
[iatre-, le bout du nez & les nafeaUx
font noirs *, lé tour des yeux & des mâ-
choires , ainit que le deftus du nez , font
dun brun rouflâtre. Il y a douze dents
incifives , Hx eh haut & fîx en bas , ces
dernières font les plus petites *, les ca-
nines font très-fortes, & nous n'avons pu
compter les mâcheiières. Il y a , conune
dans la fouine & la marte de Fraoce ,
de longs poils en forme de moiifcaches
de chaque côté du mufeaa : les oreiUes
font larges & prefque rondes comme
. .*f
. GUYANNE,
'^ m:
^ 4 8 Hijloire Natu relie.
celles de nos fouines -, &i*on voit furie cou
une grande tache d'un blanc jaune qui
defcend en s'élargrii'ant fur la poitrine.
Tous les pieds ont cihq doigts avec des!
ongles blanchâtres courbés en gouttière J
les ongles des pieds de devant ont lixl
lignes ae longueur , & ceux de cî]efr.icre|
cinq feulement. [
La queue, qui a dix-huit pouces de
long, éc dont Textrémité finit en pointe,!
eft couverte de poils noirs comme celui!
du corps 5 mais longs de deux ou trois!
pouces •, cette queue ell plus longue n
proportion que celle de notre marte,!
car elle eft des trois quarts de la lonJ
gueur du corps , tandis que dans cette
dernière , elle n'eft que de la moitié.
^/^
t'ii;ti4'^ -'^'^c^^fï OU'
lÂy^èâh ^!,é^ 4'.'
LE'TÔUA]
-'•••s'
■1 :
49
, 'é
LE T O U A N.
lous DONNONS îcî { platicke LXI ) Ix
igure d*iin petit animal qui nous a été
;nvoyé de Cayenne par M. de la Borde,
tous le nom de tcuarij & dont nous ne
)ouvons rapporter refpèce qu'au genre
le la belette. Dans la courte notice que
de la Borde nous a laiffée de cet
inimal , il eft dit feulement qu'il étoit^
[dulte , qu'il fe tient dans des troncs
Varbres , & qu il fe nourrit de vers &
linfedes. La femelle produit deux petit»
[u'elle porte fur le dos. ^
Ce touan adulte n*a que cinq pouces
leuf lignes de longueur, depuis le bout
[u mufeau jufqu à l'origine de la queue j
eft plus petit que la belette d'Europe
ui a communément fix pouces fix lignes
long, mais il lui refîemble par la
kme de la tête &- par celle de fon corps
longé fur de petites jambes , & il eu
jfFère par les couleurs du poil ; la tcte
la qu'un pouce de longueur ; la queue
SuppUment, T. XIF, C
H
»i
r
' •■■ji
ijQ Hijioire Naturelle.
a deux pouces trois lignes, au Heu quel
!â queue de notre belette d'Europe ,[
n'eft longue que de quinze lignes ,
n'eft pas- comme celle du touan , groffel
<8c épaiiFe à fa naiflance & très-mince i
fpil extrémité. Le touan a cinq doigbi
arènes d'ongles à chaque pied-, lejdeflus
du mufeau , de la tête Se du corps jiif'
qu*auprès de la queue , eft couvert d'un|
poil noirâtre *, les flancs du corps fon
d'un roux vif, le deflbus du cou & di
corps entier d'un beau blanc, les côt
(de la tête , ainû que le de/Tus des quatr
jambçs, font d'un roux moins vif qui
celui des flancs, La queue efl: couverte
depuis fon origine jufqu'à un tiers di
fa longueur, d'un poil (e^iblable à celui
qui couvre les jambes , Se dans le refti
de la longueur 5 elle eft fans poil -, l'in
ftérieur des jambes eft blanc comme li
deflbus (^u corps : tout le poil die ce petil
^ï>iinaj[ eft doi>x au toucher, .
{
!
\
au lieu quel
d'Europe ,|
e lignes ,
Duan, gro
très-mince \\
cinq doigjjl
ed-, k Jefliisl
u corps jufJ
couvert d'uni
u corps fonj
lu cou Se dï
ne, les côté
is des quatre
loins vif quJ
eft couverte]
i un tiers di
blable à celui
dans le refta
ins poil -, l'inj
ne comme M
oil die ce petij
■^fi-'v.it^P
'^rj; W",--^*<'«.
iU* r, ••-.
'-'^■^ '■'
a; ' ,
t^^i
••!>*'
'^''Jiâ'."^i: V -
' ',1- '. '
• w
V»"^-'
.•:■. f
^ :;^iX"'^
♦■»
■; 'i •• V f";J i.:
. Àx-ii.'ii'i^''
: /
To. x/r, /^ £:xm:.
r'A
""Ji
A
UE GR-;\ND ECUREUIL DE UVCOTE DE MALA\
S"
'^*^,"
•t ■>„
■■•T|V*^'^'#'nïiWyi^^-iTOilt" .Ji
Ï)ÎJ ÛRÀND ÉCUREUIL
DE LA CÔTE DE MALABAR, l
ET icuREUiL /dont M. Sônnérat
nous a apporté la peau , eft bien diÛé^
rent des nôtres par la grandeur & les cou*
leurs du corps. Il a la queue ^uffi longue
que k corps, qui a quinze pouces Cix
lignes depuis le- bout du mufeau jufqu^
[lorigifte dé la queue , dix-fept pouces
[huit lignes fuivant la courbure du cofps/*
&les poils qui couvrent les oreilles ont
une difpofiÛQn. diiîérente des autres
lécureuiis. . - ~-^^- " -f"
Si Ton compare donc cet écureuil k
ceux de notre pays, c'eft un géant. • ^
5a tête du. "bout du nei à ï'oc- "««'•• ^ovct». Ugneé
• ■ ■ . . i >■>
CTpUt f a. ï*. ^«4. •....>.« ' Il 9 n^
[Du bout du nez à i*ang!e 'iMt<5,'C!si ©iv.,
I rieur de Pœil. ..„. ' - ir i ^
[De l'angle poité/ieui , de l'oeil
\ l'oteifie^ . .%. . vv .. r. . . ^ . « i - '^ «# *
La face luper^etire Je Ja tcte eflt
•s^
Ie de malaî
\ vJ^^p
■:f.
S».jj
i^Hpr
/:■
r
JZ Hijloire Naturelle
d'un brun marron , èc forme une grande
tache qui s'étend depuis le front juf-
qu'?m milieu du nez. Les aii< res par-
tiel" de la tête font couvertirs d'un beau
jaune orangé , & lur l'extitmité du r»sz
cette couleur n'eft quc jauiiîitrt, HKiéç
d\in peu de blanc,
La couleur orangée règne auffi autctiri
des yeux & fur les joues. ,,
4.fs mouitaches font noires, & ï^'ea*
les plus longs poils ont de
longueur « «
li y a auûî prés des tempes des
■u j^iP^^^^ longs. de* •
'Ai' A-
f % 9
4 Les oreilles j(bnt couvertes d'un poil
très-touffu & pcsii long qui fait la houppe :
ces poils qui ont huit lignes de lon-
fueur , fe préfentent comme une broffe
ont on auroit coupé les extrémités. La
j couîelîirde ces poils eft 4'i^n marron foncé,
k âinll qijie la bande qui prençl d[c TorciUe
. fur la joue en arrière , <& tout ce qui
,,, couvre Toeciput Entre les oreilles
'% prend- une bande blanche inégale en
îargeu|:> qui fépare les couleurs de la
^ête & du cou, de rocçiput prend une
pointe trç5 - noire qui tranche fur id
i
•/
 *r-
./:>
•f ■ r
du grand Béurmlj^ Ac. f $
€ou , les bras , &: s'étend aux épaules
fur le brun naordoré foncé qui couvre
tout le corps & les flancs , ainfi que les
jambes de derrière. Ce même noir
prend en bande au milieu du dos , &
$*étend fur le train de derrière ^ les
cuiflbs Se la queue. ^^ ^ ^^'^^ -^^^
Le deflbus de la mâchoire inférieure;
du cou , du ventre & des cuiiTes e(î
blanc jaunâtre , ain(î que les jambes
& les pieds de devant > mais cette cou*
leur eft plus orangée fous le ventre?
& les pieds de derrière*, 1^ queue a
quinze pouces fix lignes de longueur ,
et elle eft couverte de longs poils
très- noirs ) qui ont deux pouces trois
lignes. ■ .i^-' -^ , _ ...rir.
Au refte 5 cet écureuil redemble è
notre écureuil- par toutes les formes
du corps , de la tête & r?..- r -^rnhret j
la feule différence r-^ ^rquable eft daii»
h queue & dans le poil qui couvrf
'^ QrciUes. ,;-
I
fi
'■'«
U"
i,1
t^
yi)^
«M^
!><'•* » 5',' <
s;£>
MK
t » :
6 3
^-
/ -ai-* . . --,
m^-
.•* ,
• T<»?"
J4 .' Hijîoire Naturelle \
il" ''i)>T: '. h.'
:> I "«v'i
i'.-l
'«■■>
• t».}-
^/ r'- • ■< T.
S
mm^^
rv**-; *» *'v»>
.1 r.
L'ECUREUIL
,(
DE MADAGA^SCAR (a).
*
V^N cgnnoÎt à Madagafcar nn gros
écureuil ( yoye:^. la plaiiche LXiii)
qui reiîemble , par la fontie de la tête
& <ïu corps & par d'autres caradèjfes
extérieurs ', à nos écureuils d'Europe ,
mais qui en drfîère par la grandeur
de la taille , par la couleur du poil >
& par la longueur de fa queue. Il
a dix-fept pouces de longueur en fe
hiefurant en- ligne fuperficiclle , de-
puis le bout du miifeau jufqu'à l'ori-
gine de la queue , & treize pouces
deux lignes en le mefurant en ligne
droite , tandis que Técureuil de nos
bois n'a que huit pouces neuf lignes*
•■i— *■! Il I. » Il I»' I Mil! Il ■ —1 I M I ■ Il I Il ■
i> *^ (a) Suite de l'addition à i'article de récuieuilj
Supfléimntf volume LU y pagz 146.
■4
j i'-ivr^'
cle de récuieuiii
L ECUREUIL DE MAI)AG\SC;\R. . '
■■■Pv •'^•> ■'■i£.
v:^w_'> '■■V
'«> \,
hi^.^
i'V»'",^'-.-
ï*r
'•■^'i;
♦<
► •
feW.'.
■i'-tf'.
té:t.
!«!!
*?.'
■ ■■ -U
•>v r; ■.
.^^■^ ;.
■ v
•■^
It
'a :t
1'^
• - . ' •■■■ ,"'*'■''
»!?
,V.'ïfe:-~*-»ia*?-
."î.
■^-^ • '^ ^ /"-:•#■'
•a ; ■
•*.• . *■
\
de VEcureuil de Mûcfag-Jcar. f y
De même la tête mLitirée du bout
de l'occiput , a trois pouces quatre *
lignes, au lieu que celle de notre écu-»
reuil n'a que deux pouces ; ainfi , ceÇ
écureuil d'Afrique eft d'une efpèce
différente de celle des écureuils d'Eu-
rope 5c d'Amérique *, d'ailleurs Ton
Ï)oil eft d'un noir foncé : cette cou-
eur commence fur le nez , s'étend
fous les yeux jufqu'aux oreilles, couvre
le deffus de la tête ou du cou , tout
le deflus du corps, ain/î que les faces
externes des jambes de devant , des
cuiffes , des jambes de derrière & des
quatre pieds. Les joues , le deffous
du cou j la poitrime & les faces in-
ternes des jambes de devant font d'un
blanc jaunâtre -, le ventre & la face
interne des cuiffes font d'un bnm
mêlé d'un peu de jaune ; les poils
du c >rps ont onze lignes de longueur*
La qaeue , qui eft toute noire , eft re-
marquable en ce qu elle eft menue &
plus longue que le corps, ce qui ne fe
trouve dans aucune autre efpèce d'écu-
reuil. Le tronçon feul a feize pouces
neuf lignes , fins compter la longueur
C4
m
-, .*■
; '!!
j[tf Hijlbirt NatureUf.
du poU , qui t'alonce encv:re de deux
?" pouces -, il forme fur les côtés de la
queue un panache, qui la fait paroitre
plate dans foii 9iili^u«
■ ■ ■ I
\ 'f
S7
^i ADDITION '
A L'ARTICLE DU PALMISTE.
Nous AVONS DIT (û) quc Cet animal
paffoit fa vie fur les palmiers , & qu'il (s
trouvoit principalement en Barbarie ;
on nous a auflî afluré qu'on le trouve
trcs*communément au Sénégal dans le
pays des Nègres Jalofes , & dans les
terres voifines du Cap-verd. Il fréquente
les lieux découverts & voifins des habi-
tations , & il fe tient encore plus fouvent
dans les buiflbns à terre , que fur les pal-
miers. Ce font de petits animaux très-
vifs*, o» les voit pendant le jour traverfer
lies chemins pour aller d'un buiflbn à
Tautre , & ils demeurent à terre au(G
fouvent au moins que fur les arbres.
■■■%-
DE SIBERIE.
JNous donnons ici [planche zxiv\
la figure d'un petit-gris de Sibérie , que
M. Fabbé Aubry, curé de Saint-Louis,
confervoit dans Ton cabinet , & qui diffère
affez du petit-gris des autres contrées fep»
tentrionales , r^préienté planche xxy,\
volume X5 in-4.* 5 pour que nous puif*
fions préftuner qu'ils forment deux cf-
pèces diftinéfces. Celui-ci a de longs poils
aux oreilles, la robe d'un gris clair, &
îa queue blanche 8c affez courte -, au
lieu que le petit-gris de notre planche
XXV i tome X y a les oreilles nues , le
deffus du corps ôc les Hancs d'un gris
cendré , & la queue de cette même cou-
pleur. Il eft auflî un peu plus grand 8c
plus épais de corps , & il a la queue con-
fîdérablenient plus longue que le petit-
gris de Sibérie , dont voici les dimea-
Sons & la defcription.
H.6^./>.é:3,
LE PETIT GRIS DE SIBERIE,
Êl^i^'"
de Pefit-grîs de Silérie. y ^
longueur Ju corps entier, me- ^''^^^' Pouces. Lignel,
luré en ligne droite. // 9 9 •
Longueur de la tête depuis le ,/^
bout du mufeau jufqu'à .
l'occiput H 3 3 '
Longueur des oreilles n n 7
Longueur du tronçon de la
queue»..*. n^ 5 '^
Longueur des plus grandîiongk' s '
des pieds de devant // H 4
Longueur des plus grands ongles >
des pieds de derrière ..... n M 3^
Le poil de ce joli petit animal a neuf
lignes de longueur \ il eft d'un gris ar*
genté à la fuperficie , & d'un gris foncé
à la racine , ce qui donne à cette four-
rure un coup-d*œil gris-de-perle jafpéi^
cette couleur s'étend fur le deflus d«
corps , la tête , les flanrs, les jambes &
le commencement de la quaie.^ Tout le
defîiis du corps , à commencer de lac mâ-
choire inférieure , eft d'un beau blanc ^
ie defîus du mufeau eft gris , mais le
front y le (ommet de la tête & les cotés,
des joues jufqu'aux oreilles j^ font mêlés
d'une légère teinte de roux, qui de?ient
plus fennble au-defTus des feux & de laj
mâchoire inférieure. Le dedans des oreil-
les eft garni d'un poil plus gris que celui
C6
■•*
6o Bijloire Naturelle.
'du corps -, le tour & le defliis des oreilles
portent de grands poils roux , qui for-
ment une eipèce de bouquet d'un pouce
2uatre ou cinq lignes de longueur,
a face externe de la moitié des jambes
de devant eft d'un fauve mêlé de gris
cendré -, la face interne eft d'un blanc
taclé d'un peu de fauve *, les jambes
/de derrière , depuis le jarret & les
;cuatre pieds, font d'un brun mélangé
oe roux -, les pieds de devant ont quatre
doigts , & ceux de derrière en ont cinq.
Les poils de la queue ont vingt-&:-une
lignes de longueur , ceux qui la terminent
à l'extrémité ont jufqu'à deux pouces \
«ette queue blanche avec de il longs
poils , paroît très-différente de celle de
l'autre petit-gris.
)reîllef
ai for-
pouce
igueur.
jambes
de gris
blanc
jambes
& les
lélangé
quatre
it cinq.
-&-une
minent
)ouces -,
\i iongs
:ell€ de
Fl.e^.^.ôM -^
Mi^^^^;:
j. LE GRAND GURRJ^INGUET.
;2. LE l'Ï^TIT GUEKLINGUET
.«':
Cl
LES GUERLINGUETS.
Il Y A deux efpèces ou variétés confiantes
de ces petits animaux à la Guyane, où on
ïsur donne ce nomXa première,dont nous
donnons ici la figure, {planche Lxy)
fous le nom de grand guerlinguety eft
de plus du double plus grande que la
féconde que nous appelons petit guer^
' linguet {planche lxVI> ). Toutes deux
nous ottt été données par M. Sonini
de Manoncourt , & nous avons reconnu
que ce font les mêmes animaux dont
M. de la Borde nous avoit parlé fous
ïe nom d* écureuil : j'en ai fait mention \
Supplément, volume III, in-4.** , pa^s
I40 & 147. J'ai eu raifon dç dire que
je n étois pas affuré que cet animal fût
un véritable écureuil, parce que les
écureuils ne fe trouveut point dans l«s
climats très -chauds. En efe, j'ai été
bien informé depuis qu*il t\y a aucune
efpèce de vrais écureuils à la Guyane.
L'animal qu'on y appelle guerlinguety
mM
é
Hijloire Naturelle
reiTemble à la vérité à récureuil dlExt^
rope par la forme de la tête , par les
dei ts & par Thabitude de, relever la
queue fur le dos*, mais il en diôère en ce
qu'il Ta plus longue & moins touffue,,
& en général fon corps n'a pas la même
forme ni les mêmes proportions que
celui de notre écureuil. La petite efpèce
de guerlinguet , qiii ne diffère de la
grande, qu'en ce quelle efl plus de
deux fois plus petite , eft encore plus
éloignée de celle de notre écureuil *, on
a même donné à ce petit animal uni
autre nom , car on l'appelle rat de bois
à Cayenne , parce qu'il n'eft pas en effet
plus gros qu'un rat. L'autre guerlinguet
eft à peu-près de la même taille que nos
écureuils de France , mais il a le poil
moins long & moins roux ,. & le petit
guerlinguet a le poil encore plus court ,
ic la queue moins fournie que le premier r
tous deux vivent des fruits du palmier -,
ils grimpent très-leftement fur les arbres
ou néanmoins ils ne le tiennent pas
conftamment , car on les voit fouvent
courir à terre.^ '
Voici la defcription de ces deu»
animaux.
ies Guerlingaets . 6j
Le grand gucrlingiiet mâle n*a point
de bouquet de poil aux oreilles comme
les écureuils -, fa queue ne forme pas
un panache , & il eft plus petit , n'ayant
que fcpt ponc. o cinq lignes depuis Tex*
trémité du nez jufqu'à Torigine de la.'
queue , tandis que Técureuil de nos bois
a huit pouvces (îx lignes. Le poil eft
d un brun minime à la racine , & d'un
roux foncé à l'extrémité -, il n'a que-
quatre lignes de longueur y il eft d'un;
brun-m rron fur la tcte, le corps , l'ex-
térifur à^s, j<^mbcs & la qi .;ue_i_& d'un
roux plus pâle fîir le cou , fur la poi-
trine , le ventre & l'intérieur des jambes r
il y a même du gris & du blanc jaunâtre
lous ta mâchoire & le cou-, mais le
roux pâle domine fur la poitrine & fur
une partie du ventre, & cette couleur
orangée du poil eft mêlée die nuances
grifes fur l'intérieur des cniffes. Les
mouftaches font noires & icngues d'un
pouce neuf lignes. La queue eft auflt
longue que le corps entier , ayant fept
pouces cinq lignes -, ainfi elle eft plus
longue à proportion que celle de l'é-
cureuil d'Europe^ elle eil: plus plate
<■»•
64 Hijloin Naturelle
mie ronde, & d'une grofleiir prcf^ue
cgale dans toute fa longueur *, le poii qui
la couvre eft long de ?îx à onze lignes ,
& elle eft comme rayée de bandes indc-
cifes de bnm & de fauve -, Textrémité
en eft terminée par des poils noirs. Il y
â auffi fur la face interne de Tavant-bras,
procjie du poignet, un faifceau de fept
ou huit poils noirs, qui ont fept lignes
^e longueur , & ce caradlère ne fe trouve
pas dans nos écureuils*
Le petit guerlinguet n*a que quatre
pouces trois lignes depuis rextrémitc
du nez jufqu'à l'origine de la queue ,
qui n'ayant que trois pouces trois lignes
de long , eft bien plus courte à
proportion que celle du grand guer-
linguet -, mais du refte ces deux ani-
maux fe reffemblent parfaitement pour
la forme de la tête , du corps & des
membres -, feulement le poil du petit
guerlinguet eft moins brun -, le corps,
ies jambes & la queue font nuancés
d'olivâtre & de cendré , parce que le
poil . qui n'a que deux lignes de lon-
fueur 5 eft brun-cendré à la racine , ^
luve à fjn extrémité. Le fauve foncé
des Gueflinguets. ff
domine fur la tête , fur le bas-ventre .
& fur la face interne des cuifles *, les
oreilles font garnies de poils fauves
en dedans , lu lieu que celiez du grand
guerlinguet font nues. Les mouftaches
font noires & compofées de poils
aflez fouples , dont les ^lus longs ont
jufqu'à treize lignes ; le. i^'^bes & les
pieds font couverts dV r yo'û fauve >
les ongles qui font noi font larges
à leur origine & crochu leur extré-
mité , à-peu-près comme ceux des chats.
La poitrine & le haut du ventre font
dun gris de fouris mêlé de roux, aa
lieu que dans le grand guerlinguet ces
mêmes parties font d'un roux pâle &
blanchâtre. Les poils de la queue font
mélangés de brun & de fauve -, les
tefticuies de ce petit guerlinguet étoient
beaucoup plus gros que ceux du grand
guerlinguet , à proportion du corps ,
quoique ces parties fuflent dans le grand
guerlinguet de la même groûeur qu«
oaos nos éjcureuils.
• ..y,
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
^
1.0
l.l
1.25
UiË2A |2.5
« 12.0
1.4
1.6
-►
V]
/l
/:
4V^
?
Photographie
Sciences
Corporation
23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 14580
(716) 872-4503
.fe\^
Ss
,' i:lt^-
6 S Hifloire Naturelle
! C
ADDITION
i '
A L'ARTICLE DU TAGUAN {a).
Nous DONNONS ICI (planche Lxyu),
la figure d'un taguan , qui quoique beau-
coup plus petit que celui dont la dé-
pouille eft confervée dans le cabinet
de S. A. S. M.g' le prince de Condé,
& duquel nous avons donné la figure
dans le volume III y in-4.* , de nos Siip-
f)lémens , me paroît néanmoins être de
a même efpèce. Il a été envoyé des
côtes du Malabar à M. Aubry 5 airé de
S. Louis, & il eft maintenant au cabinet
du Roi. Il n*a que quinze pouces neuf
iigns de longueur , ce qui ne fait que
les deux tiers de la grandeur de celui
de M.«ï le prince de Condé -, mais auflî
eft-il évidemment beaucoup plus Jeune ^
■ I ■■ I ■ I « ■m . ". ■
(aj Suite de Paddition ^ Tarticle du taguan ou
;|rand écureuil voiiac. Su^plém&ut , volume lU^ in-4.^ ^
To-xrr:
[^u/yyl.l
To.xm.
n.£/^ft.
Fl. 6^ . z? . 66 .
'r^;,..7ayr^î?'tf-^?^^.
LE TAGUAN .
y
tut \
hors
reuit
en bî
porti^
toiirc
auffi,
Les jo
de no
desm<
dix Ifg
çomnii
grands
tfuator:
les orc
inarron
ceux di
d'un fa
l>ras ou
gnet 01}
la peau ,
même,
deflbus (
cendrée.
Tout le
le, fonvu
•{'''■!■; it' rapproche d'aucun genre , & qu il
»5 tient du maki , de Técureuil & du
99 finge. Ses oreilles plates & larges
»> reflemblent beaucoup à celles de la
f> chauve-fouris -, ce foiit deux peaux
j> noires prefque lifTes ,, parfemées de
»5 quelques longs poils noirs terminés
j> de blanc , qui fomient la robe :
99 quoique la queue paroifle toute noire ,
J3 cependant les poils à leur bafe font
99 blancs jufqu'à la moitié. Son caraétère
99 principal , & un des plus linguliers ,
91 eft le doigt du milieu de fcs pieds
99 de devant \ les deux dernières articu-
99 lations font très-longues , grêles ,
99 dénuées de poils : il s*en fert pour
99 tirer les vers des trous d'arbres , &
(J>^>//
// 1^^.
z^.xm.
L*v^
?5?
w
"S-- • ^Sï.?S-
^•C-s*.
/"/ e».
fjj-
•^v-
^^ ,
•^
^'
^'
il
:^' ,.-
L AYE AYE
. dt PAye-aye. 7 1
w pour les pouffer dans Ton go fier -, il
jj femble auffi lui être utile pour s*ac-
>î crocher aux branches- Cet animal
j> paroît terrier, ne voit pas pendant
j> ie jour, & fon œil couleur d'ocrc
Jï de rue cft comme celui du chat-
>» huant. Il eft très-par efîeux & par
»> conféquent très-doux-, celui-ci reftoit
>* toujours couché, & ce n'eft qu'en le
>j fecouant pludeurs fois qu'on venoit
>j à bout de le faire remuer. Il a vécu
» près de deux mois , n'ayant pour
j> toute nourriture que du riz cuit -, il
j> fe fervoit pour le manger , de fcs
»j deux doigts , comme les Chinois de
j> baguettes. »
J'ai examiné de près la peau d'un de ces
animaux , que M. Sonnerat m'a donnée
pour le cabinet du Roi*, il m'a paru
fe rapprocher du genre des écureuils
plus que d'aucun autre-, il a auffi quelque
rapport à l'cfpèce de gerboife que j'ai
donnée fous le nom de tarfier, volume
X/ZJ,in-4.'*
Les pieds femblent faire un caradèrc
unique & très-diftindbif , par la longueiuc
des doigts aux pieds de devant.
; ■)
7 2 Hijloire Naturelle
Longueur del'animalmefuréen 'icdi* pouhi, Uirm,
ligne droite , depuis le bout
du mufeau jufqu'à l'origine
de la queue x
2
6
9
6
'4-
SuÎTanc la courbure du corps. .
Lqngueur de la tête depuis îeoout
du mufeau jufqu'^ l'occi-
put. 4r 4 9
Longueur de la jambe de de*
vant, depuis fe coude juf- '^
qu'au poignet # j xo
Longueur depuis le poignet juf-
qu'au bout des ongles. . . , # , ^ i
Longueur de la jambe depuis le
genou jufqu'au talon ^ 5 S
Longueur depuis le talon juf-
qu'au bout des ongles n é^ 1
Longueur dû tronçon de la
queue. i g &
La couleur de cet animal eft d'un
brun mufc mêlé de noir & de gris cendré -,
il a fur la tête , autour des yeux , fur le
cojrps , aux cuifles ^ aux jambes , une
couleur de mufc foncé , dans laquelle
néanmoins le noir domine fur le dos ,
Se en plufieurs endroits du corps & des
jambes. La queue eft tout-à-fait noire;
les côtés de la tête , le cou, la mâchoire
& le ventre font grisâtres •, des poils
laineux de cette couleur grife font au-
.dc^ûoqs cles grands poil^ qqus ou blancs,
dç deux
de c
font
jamt
roug
dcsp
de ce
La
reuil
de d
grand
ouver
extrér
Elles oi
Largeur
II >
bnmâi
£t au-
de
' on
Ceux
; joj
Lepied
de]
Te
Le doj
10
I
8
1
de VAye^ayi. y j
de deux ou trois pouces de long , qui
font fur le corps & les jambes *, mais les
jambes & les cniiïes font d'un bnm
rougeâtre : le noir domine à Tapprochc
des pieds qui font couverts de petits poils
de cette couleur, • >
La tête a la forme de celle de l'écu-
reuil *, il y a deux inciilves au-devai\t
de chaque mâchoire. Les oreilles font
grandes , nues & fans poil , larges à leur
ouverture , . droite^ & rondes à leurs
extrémités, f, ^ -.:(.. j./.
Pieds, pouces. Ligne».
Elles ont de longueur... ..... ' /r s i
Largeur au conduit auditif. ... n i %
II y a autour des yeux une bande
bmnâtre , & les paupières font noires.
Pieds, ponce». Lignes^
Et au-^eflus des yeux il y a
de grands poils noirs qui
I ont de longueur // t 5
Ceux qui font aux côtés des ; . . ' i --■
joues ont. ..... ^ ...... . 'U' i Éd
le pied des jambes de dérarit^pris ,
depuis le poignet jufqu'à ' ' " ' ■ ' ' '^•
i'extrémité des doigts ,a . ni 5 9
Pouc. lif . IÀ%^
Le doigt intérieur qui fai,t *
pouce ^ 1 X ^'<>««^« S
Supplémcnu T. XVB. D
ifl'
74 Hijioirc Naturelle
Pouc. Lig. Mf ,
Le premier cfoigt interne après
le pouce 2 9 l'ongle 5
Xieiecond doigt, qui eft le plus .
mince & grêle , n'ayant
qu'une ligne d'épailTeur ,
ade loBgueur.i 2 «^ l'ongle j
Le troifième doigt * . 3,' •^. ï'o»?gic 5
Xe quatriènae dojgt ou le pre- i ■'.. '
raier externe. \ i 9 ^'ongVo ^
Les pieds de derrière ont de '/
longueur , juftju'èi Pextrtf-
znité des doigts. ......... i 2 . .#
Ces doigts* 5 qui ont deux lignes de
largeur ^ font à-peu-près égaux en grof-
£êur -, mais le . pr.enwr daigt q«i fait
pouce ôc quia de kxn^ucur douze iignes,
a un ongle de trois pouces fîx lignes
qui eft large & pîa^ comme ceux des
malcis. Ce cajradtère de doigt Téloigne
beaucoup du geni^ de l*écurcuiL
^' i * '' •' ' Pcfuc. tîg. • ' Lig.
Le premier doigt iiiter^e.^ ... ï 3 ''®"8'« 5f
^f fécond dçûgt. . X 7 **^"^'^ 6
Le troifième do'gÇ.' ......... i 2 l'ongle 5
Le quatrième & le premiiîr doigt
externe, i 2 l*ongle g
Cçs oncles font bruns, courbes
& en gouttières.
Les poils de ia queue ont de
^ ionjgueur> 3. 3 p
de VAye-aye. ? 7 y
. Ces pqils font, rudes comme du crin;
Tout le tems qiie M. Sonneràt a eu cet
animal vivant , il nç li,ii a jamais vu
porter la queue ilevëe comme les écu-
reuils -, il ne la portoit que traînante.
De tous les animaux qui ont le pouce
aplati , le tarder eft celui qui fe rapproche
le plus de rayèTaye 5 ris ont qntre euac
ce caradère commun , & de plus ils le
reflemblent par k queue qui eft longue
& couverte de poils, par les oreilles
droites , nues & tranfpar entes, & par ce
poil laineux qui couvre immédiatement
la peau. Il y ^ ^^^ quelque rapport de
reflemblance dans les pieds, car Je Car-
rier a les doigts très-longs. ' ' : n
Cet aye-aye étoït femelle : eHè a voit
deux mamelons dans la partie inférieure
du ventre -, ces mamelons avoient cih(|
lignes de hauteur. .. , .j , !r
y oyez TarjJLçle dje t^aye-aye dans tci
voyage de M* Sonnera t awx Indes orien*^
tAts^tome Il^jjagcyiij, Ilapu viVae»
le niale oc la femelle.
./^\iy^* ,
? 1
Dï
ydf Hifiotre Naturelle
\\
' î/v T' '■. ff'r,' i" ^.-'*^^'' ^'- •'*■ *■• ■■ \'f
;f ■' ■^ ■"■
f-„..
À p D I T 10 N
t.ri.> ET CORRECTIONS -^
» L; ARTICLE bu PHALANGER (4
li >
JNdus ETIONS mal informés lorfquç
nous avons dit qiie les animaux auxquels
noiis avons donné le nom de phalanger,
àti>pàïtenoiènt au nouveau continent. Un
ttlârchanà dont je les ai achetés me les
a voit ^donnés fous le nom de rats de
■Surinam ^ mais probablement il avoit
fité trojmpé lui-même. M. Pallas eft le
premier qui ait remarqué cette mé-
prife , & nous fommes maintenant
aflurés que le phalanger fe trouve dans
îés Indes méridionales & même dans les
Terres aufti^les ^ comme à la nouvelle
jïolla'nde, Notts (avdps auffi qu'on n'ea
fa) Addition h l'ai-tide du phalanger, vQkmè
f^llïf iB-4,% page 9 3,
:: a
. «/ Phalange f. 77
d jamais vu dans les terres de l'Amé-
rique. M, mcks (b) dit avec raifon
que je me iuïs trompé & qu'il a trouvé
. .■ ^ i. 1 1 < _ ./ , --t,. j » ,
fkj (* M. Baficks parcov/rant !a campagire i
»» prituti amma! delà claflTe des opoflum ; c'étoit
» une ftîmeUc, & i\ prit en outre deux petits :
» il trouva qu*iîs re fie m Woient beaucoup au qua-
9) drupcde décrit par M. de Buffon fous le nom
î» de phalaiiger; mais ce n*eft pas fe même. Get
h auteur fuppofc que cette efpèce eft particulière
» h i'Amérique , mai* ii s'eft fûrement trompé
» en ce point; il eft probable que le phalanger
9) eft indigène dès indes orientales , puifque
»» l'animal cyiei prit M. Bancks, avoit quelqu'ana-
ï» logie avec. lui par fa conformation extraordi-
ii naire de fes pieds, en quoi îl diffère de tous
i> les autres quadri^èdes n J^oyage autu^r du monde ,
tome IV j page $6, — Je crojs .que cette critique
eft jufte, & que le phalanger a^partÎQnt en effet
aux climats des Indes orientales & méridionales;
mais quoiqu'il 9JLt, quelque reffcmBlance avec les
opolfum ou farigues, jô^n'ar pas dit qu'il fût du
même ginre: j'ai au contraire affuré qu'il ditféroit
de tous les farigues, marmofes & cayopolins, par
la conformation des pieds qui me paroiiTbit unique
dans cette efpèce. Ainfi , je ne me fuis pa©
trompé en avançant que le genre des opoflum
ou farigues appartient au nouveau contment y
& ne fe trouve nulle part dans l'ancien. Au
rçfte , l'éditeur du voyage de M. Cook s'eft
78 HiJIoire Naturelle.
dans la nouvelle Hollande un animal
qui a tant de rapports avec le phalan-
ger , qu'on doit les regarder comme
deux efpèces très-voifînes.
•fci^
cerninement trompé lui-même en difant que
l'animal trouvé par M* Bancks étoit de la cUffe
desopolTum oufariguei; car ie pbainngcr n'apoiui
de poche fous le vemrf^
^ <^ •'-" '.-/ n'\ vs ■ '-r .1 ..: ...}i.:j ' ■'
: >i
V ■ > ■
.. %
79
N
E ADDITION
; ! il : ï > ■*
». ?
A L'ARTICLE
DES RAtS ET DES SOURIS (a).
: s j
L»'ESi>ècE DU RAT paroît exifter dans
tputcs les contrées habitées ou fréquentées
par les hommes •, car , fuivant le récit
des voyageurs , elle a été trouvée &
reconnue par-tout , 8c même dans les
pays nonveîlementdécouverts. M. Forfter
dit que le rat «< fe trouve dans les îles
Jî de la mer du fud , & dans les terre»
f9 de la Nouvelle-Zélande -, qu'il y en
w a une prodigiaife quantité aux îles
n de la Société, & lur-tout à Taïti ,
19 où ils vivent des relies d'alimens que
y> les natlircls laiffent dans leurs h\ittes ,
jj des fleurs de des cafles de Vcrythrinn
» corallodendrum j de bananes & d'autres
(a) Suite de ! addition à {'article des rats ^ des
fouris. Supplément, volume llly in'4.°'
D4
I
8o Hijîoire Naturelle
99 fruits , & , à ce défaut ^ d excréiiieng
99 de toute forte : leur hardicfle va
5} jufqu*à mordre quelquefois les pieds
99 des naturcis endormis. Ils font beau-
9j coup plus rares aux Marquifes &
35 aux îles des Amis, & on les voit
5j rarement auxNouvelle£-Hébrides(i). »
Il eft affez fîngulier qu*on ait trouvé
les efpèces de nos rats dans ces îles &
terres de la mer du Sud, tandis que,
dans toute retendue du continent de
TAmérique , ces mêmes efpèces ne fe
font pas trouvées , & que tous les rats
qui exiftent aduellement dans ce nou-
veau continent y font arrivés avec nos
vaiiTeaux.
Suivant M. de Pages (c) , il y a dans
les déferts d'Arabie une efpèce de rat
très-différente de toutes celles que nous
connoiflbns : u Leurs yeux , dit-il ,
5j font vifs & grands V leurs mouftaches ^
99 leur mufeau & le haut du front
t
(bj Voyez ie fécond voyage de Cook, tome K>
page 170. ' -
fcj Voyage autour du monde , manufcrit ,. paff
M. de Pages, ,.- .
I ■
des Rats & des Souris. 8 1
font blancs , ainfi que le ventre ,
les pattes & le bout de la queue ;
le refte du corps eft jaune & dun
• poil affez long & très-propre -, la
queue eft médiocrement longue ,
mais elle eft groffe, de couleur jaune
comme le corps , & terminée de
blanc. Mes compagnons Arabes nnn-
geoient ces rats , après les avoir
tués à coups de bâton qu'ils lancent
avec beaucoup d'adrefle fur le che-
min du quadrupède ou de Toifeaut
qu'ils veulent attraper. ?> , ^
,- .'-.'.
,';
'';:,■ ^- -• .•*
D
$ X Hifioire Natunlh
' ..»
LE RAT PERCHAL.
V»,E rat [plansha LXix ) * dont M. Soii-
Hiçrat 110U3 a apporté la peau fous h
4énctminatiori de rat perchai , cft plus
gros que no5 rats ordinaires., ,^ ,
Ptedi. ÏOHcei. Lignes
I g a
^55
Sa longueur eft de
I^ongueur de !a tête du bout
du nez à Tocciput «
Elle eft plus alongée que celle de nos
rats -, les oreilles nues fans poil , font
de la forme & de la couleur de celles
de tous les rats. Les jambes font courtes >
te le pied de derrière eft très-grand en
comparaifon de celui de devant, puifqu*il
a , du talon au bout des ongles , deux
pouces , & que celui de devant n'a
que dix lignes du poignet à l'extrémité
des ongles. La queue , qui eft femblable
en tout à celle de nos rats , eft moins
longue en proportion , quoiqu'elle n'ait
que huit pouces trois lignes de longueur*
Lie poil eft de couleur d'uja hxMXk
LE B^T PERCHAL
\ , LE SCHKRMAN
■-V.'
■w
... ^^, . . ^ .
■Va.' v«""'
i..-^>>
'•- • ■ #J
mufc f
la tête
jufquâ
rieure
iiue C(
ventre
Les
de dei
efb éca
couleu
Les
onze !
pouce!
bruns*
trémit^
gris ei
ventre
Ce
&: ref
dans I(
le rat
habita
aman
V..
du Rat perchai.. 8j
mufc foncé fur la partie fupérieure de
la tête , du cou , des épaules , du dos ,
jufqu à la croupe & fur la partie fupé-
rieure 6ti ftanctf -, le reflc du corps a
uue couleur grife plus claire foiu U
ventre & le corn, ' i'» - i
Les mouftaches font noires & longuet
de deux pouces Gx- lignes v la qiieut
eft écailleufc , comme par anneaux v f*^
couleur eft d un brUn grisâtre.
Les poils fur le corps ont de longueur
onze lignes , & fur la croupe , deu»
pouces-, ils font gris à leur racine, &
bruns dans leur longneuiP jufqu à l'ex-
trémité -, ils fQnt mélangés d'autres poilft-
gris en plus grande quantité fous le
ventre & les flancs»
Ce rat eft très-commun dans Tlnde,
& i'efpèce en eft nombreufe -, il babite
dans les marfons de Pondicbéry , comme
le rat ordinaire dans les nôtres , & les^
habitans de cette ville le trouvein: bow
à manger*
D6
84 Hijioire Naturelle
LE SCHERMAN
ou RAT D'EAU DE STRASBOURG,
T
/ ' . ■
Je donne ici (panche Lxx) la figure
d'une efpèce de rat d'eau qui m'a été
envoyé de Strafbourg par M. Herrmann y
le 8 oftobre 1776. « Ce petit animal ,
5j m'écrivit-il , a échappé à vos recher-
» ches , & je l'avois pris moi-n>enie
>î pour le rat d'eau commun -, cepen-
3> dant il en diffère par quelques carac-
19 tèrcs. Il cft plus petit -, il a la queue ^
j> le poil & les oreilles différens de
5j ceux du rat d'eau : on le connoît
M autour do Strafbourg fous le nom
» 6c fihehnan. L'efpèce en eft aiîezcom-
^9 mune dans les jardins & les prés qui
5> font proches de l'eau. Cet animai
jj nage & plonge fort bien : on , ea
jj trouve aflez fouvcnt dans les nafîes
jj des pêcheurs , & ils font autant de
jj dégâts dans les terrains. rwJt^vés. Ils
c€ creufent la terre y & ï. y u v; lelqutj
'.
du Schermariy &c. 8j
i> années que , dans une de nos pronie-
» nades publiques , appellée le Contade
>î hors de la ville , un homme qui fait
j> métier de prendre les hamfters , en
« a pris un bon non bre dauo les mêmes
» pièges [a). »
Par ces indications & par la deferip-
tion que nous allons donner de ce petit
Pîiitnu» il me paroît certain qu'il eft
fl Uiic efpcce différente ,. quoique voi--
vie de celle de notre rat d'eau , mais
que fes habitudes naturelles font à-peu-
près les mêmes. Au refte , l'individu
que M. Herrmann a eu la bonté de
nous envoyer pour le cabinet, y a
été placé , & il eft très-bien confervé.
Il ne reflemble en effet à aucun des
rats dont nous avons donné les figures,,
qui tous ont les oreilles affez grandes -,
celui-ci les a prefque auflî courtes que
la taupe, & elles font cachées fous le
poil qui eft fort long. Plufieurs rats
ont auflî la queue couverte de petites
(a) Extrait d'une lettre de M. Herrmann j datée
«I« Strasbourg, le 8 octobre 1776.
1 1
86 Hijloire Naturelle
écailles -, tandis que celui-ci Ta couverte
de poil , comme le rat d'eau.
La longueur du corps entier, depuis
l'extrémité du nez jufqu'à l'origine de
la queue , eft de fix pouces -, la queue
eft longue de deux pouces trois lignes ;
mais il nous a paru que les dernières
vertèbres y manquent , en forte que ,
dans rétat de nature, elle peut avoir
deux pouces neuf lignes. La couleur
du poil eft en général d'un brun noi-
râtre mêlé de gris & de fauve , parce
que le poil , qui a quinze lignes de.
longueur , eft d'un noir-gris à la racine ,
& fauve à fon extrémité. La tête eft
plus courte , & le mufeau plus épais
que dans le rat . domeftique , 8c elle ap-
proche par la forme , de îa tête du rat
d'eau *, les yeux font petits ; l'ouverture
de la bouche eft bordée d'un poil blanc
& court *, les mouft,aches , dont les plus
grands poils ont treize lignes de longueur,
font noires : le defTous du ventre eft
d'un gris-de-fouris. Les Jimbes font
courtes & couvertes d'un petit poil
noirâtre , ain(i que les pieds qui font
fort petits-, il y a , domine dans plufieurs.
du Schrman, &C. 87
rats , quatre doigts aux pieds de derant ,
& cinq à ceux de derrière •, les ongles
font blancs , & un peu courbés en
gouttière. La queue eft couverte de
petits poils bruns & cendrés , mais
moins fournis (}ue fur la queue da
rat d'eau.
8 8 Hipire Naturelle
m
NOUVELLE ADDITION
A L'ARTICLE
DE LA MUSARAIGNE^
t., ATT '
'JJK.
LA MUSARAIGNE MUSQUÉE
*
DE L'INDE.
(ETTE MUSARAIGNE ( planche LXXI ) 5
apportée de Ponclichery par M, Son-
nerat , eft beaucoirp plus grande que
la mularaigne de notre pays , qui n'a
que deux pouces Dnze lignes , au lieu
q le celle-ci a cinq pouces deux lignes ,
le corps étendu.
Elle a la tête longue & pointue-, le
nez efl: effilé , & la mâchoire fupérieure
avance fur l'inférieure *, les racines font
petites , & le bout du nez eft ftparé
comme par deux petits tubercules : les
/. LA
Z
\i\
rl/j./^.BS.
i^<^v
t^^S^^^k.
jU' ,,r JT.
>^^•î:^(R^ yiAi!.,,i«:
/.LA M.USARA.IGNE MUSQL'EE DK LINJ)K.
2. LE EERI^T AQIÎEUE nOREE ,
delà
K . ■)
yeux fo
apercev
mics &
Les j
defius (
plus gra
Les j
il y a (
' La qi
îongueu
poils co
fins 8c g
La co
dun
teint
le dos i
Cette
d'égard
ropè ,
qu*elle
droits G
champs
maifons
de la Mufaraigne mufquée^ôic. 8 9
yeux font fi petits qu'on a peine à les
apercevoir. ' ' *''^' ^'-^'^
Les oreilles font courtes , rondes ,
mies & fans poil.
Les poils des mouftachcs & ceux du
deflus des yeux font grifâtres , & les
plus grands ont fept lignes de longueur.
Les jambes font petites & courtes 5
il y a cinq doigts à tous les pieds.
• La queue a un pouce huit lignes de
longueur -, elle eft couverte de petits
poils courts , Se parfemée de grands poils
fins & grifâtres.
La couleur du poil de cet animal eft
d un gris-de-fouris ou d*ardoife-claire ,
teint de roufîâtre qui domine fur le nez ^
le dos & la queue.
Cette mufaraigne qui, à beaucoup
d'égards , reffembie à la mufaraigne d'Eu-
rope , a une odeur de mu fc fi forte ,
qu'elle fe fait fentir dans tous les en-
droits où elle paffe. Elle habite dans les
champs , mars elle vient auffi dans les
maifons.
^KJf.
i
jo Hijloire Naturelle
-.-» > ■
ADDITION
A L'ARTICLE DU LÉROT.
LE LÉROT A QUEUE DORÉE
Kous DONNONS ICI , d'.iprcs M. Alla-
mandjîa defcription 8c la figure [planche
txxii ) de ce petit animal qui ref-
femble au lérot par la ta^Ue , la figure
éc la forme de la queue , mais qui par
la pofitron & la forrne des oreilles, &
par la couleur dorée de la moitié de la
queue , reflemble au mufcardin-, il femble
donc faire une efpèce moyenne entre
celles de ces deux animaux, a C'eft,
f j dit M. Allamand (j) , à M. le doc-
» teur Klockner , qu'on doit la connoif-
»; fance de ce petit lérot*, il Ta reçu de
(a) Tome ly , Supplément. Edition de Hollande >
fuj^ts 164 c' fuivanus , &* p'anches lx rih
au Lérotà queue dorée. 9 1
)9 Surinam , fans aucune notice ni du
jj nom qu'on lui donne dans le pays ,
jî ni des lieux où il habite. Jufqu'à
M préfent il n'a jamais été décrit , ni
jj même connu , quoiqu'il foit marqué
» de façon à s'attire^r Tattention. Les
j> nomenclateurs à fyftêmes ne man-
» queront pas de le ranger dans la clafTe
M des glires ou loirs de M. Linnéus ,
M & effedtivement il méritç bien au*
w tant dy avoir place que le rhino*
Il céros •, & fans doute ils en feront un
M membre de la famille des rats , qui
>i comprend tant d'autres animaux qui
51 en approchent moins que celui-ci.
)j Mais fans chercher à déterminer le
Il genre auquel il appartient, j'en don-
n nerai une defcription exaâie qui m'a
u été fournie par M Klockner , qui ,
ij toujours zélé pour l'avancement de
7j l'Hiftoire naturelle, a bien voulu me
» la communiquer en m'envoyant Tani-
w mal même , afin que je piifTe mieux
M me convaincre de fon exa(9;itude. J'ai
JJ d'abord été embarraffé fur le nom que
JJ je lui donnerois*, je n'aime pas ces
?j noms compofés qui déterminent l'eC*
$2 Hijloire Naturelle
j pèce à laquelle on doit rapporter
î ranimai qtti le porte , lorfqii'ii n'cft
tj pas très-évident qu'il en foit. Cepcn-
) dant j*ai cru devoir adopter celui que
9 lui a donné M. Kiockner , qui cft
5 en droit de le défigner par celui qu'il
î juge le plus convenable *, il Ta appelé
> l&ot à queue dorée , fans prétendre
9 qu'il tombe dans cet engourdiflement
9 caufé par le froid aux loirs d'Europe ;
9 un quadrupède habitant de là zone
9 torride ^ ne paroît pas devoir y être
9 fujet. Quelque conformité de figure &
9 fur-tout de (a queue, avec celle de nos
9 lérots , lui a fait préférer -cette déno^
nirnation à foute autre. *
55 C'eft par îa fînguïarité & la beauté
9 de fes couleurs que cet animal fe fait
9 remarquer. Son corps eft de couleur
9 de marron tirant fur le pourpre , plus
9 foncée aux cotés de la tête & fur le
9 dos , & plus claire fous le ventre,
9 Cette couleur s*étend fur la queue à
99 une petite diftance de fon origine j
9 là les poils fins & courts qui la cou-
9 vrent , deviennent tout- à-fait noirs
jufqu'à la moitié de fa longueur où ils
du Lérot à queue dorée. 9 j
19 font plus longs 5 & où ils prennent,
iî fans aucune nuance intermédiaire ,
ji une belle couleur dbrange, appro-
5j chant de celle de Tor , & qu ils
»3 gardent j ufqu à rextrémité de la queue;
jî une longue tache de cette même
9) couleur jaune orne auffi le front ;
jî elle prend Ton origine au-deflus du
55 nez -, là elle eft fort étroite , enfuite
)î elle va en s'élargiiïant jufques à la
I) hauteur des oreilles où elle finit^
u Cet affemblage de couleurs fi fort
n tranchantes , & (i rares dans les qua-»
fî drupèdes , offre un coup^d'œil très-
>j frappant. Sa tête ; eft fort grofle à
9j proportion de Ton corps *, il a le
w mufeau & le front étroits , les yeux
99 petits -, fcs oreilles préfentent une
» large ouverture ^ mais elles font
)» courtes , & ne s'élèvent pas jufqu'aii-
ij defliis de la tête -, elles font couvertes
jj en-dehors & en^ dedans de poils très-*
» fins, il y en a de plus longs fur
j> leurs bords , mais il faut les regar-
îj der de près pour les appercevoir.
99 La mâchoire fupérieure avance fen-»
ï) fiblemeat au-delà de l'inférieure -^ Yo$
94 Hiftoire Naturelle
19 du nez eft afiez élevé , & ie haut du
99 mufeau eft couvert de poils , ce qu'on
99 ne voit guère dans les autres quadru-
99 pcdes. La lèvre de defliis eft fendue
9f du haut en bas , comme dans tous les
u animaux de ce genre , & les bords de
99 la fente vont en s 'écartant vers les
99 cotés , ce qui donne à l'extrémité du
9» grouin la forme d'un triangle ifo-
99 cèle. Cette divifion laiffe voir deux
9j dents inciiives fort blanches & courtes -,
99 il V en a auffi deux à la mâchoire in-
99 férieure , mais qui font plus grandes :
99 vcecte mâchoire , avec la ièvrc qui la
99 couvre , eft plus reculée du côté de
99 la gorge. » r : • ? > ? ': r ^ : * ''. > ^ ' *: "^ ^
99 Aux deux côtés de la lèvre Aipé-
99 rieure, il y a une touffe de poils
99 d'un brun fombre; leur longueur
99 furpaffe celle de la tête*, ceux qui
99 forment la partie inférieure de cette
99 mouftache font moins longs , &
99 dirigés en bas : derrière chaque ctil ,
19 il y a une verrue d'où partent auffi (ix
99 longs poils , & il y en a deux de même
99 longueur placés au-defîus des yeux.
-:'■ 99 Les jambes de devant font courtes ;
99 leurs pieds ont quatre longs doigts,
du Lérat à queue dorée. 9 5
} armés d'ongles crochus & aigus ;
I plus haut elc un petit bouton obtus
) qui forme une efpece de pouce , mais
) {ans ongle. Au-deâbus de ces piedg
» il y a cinq éminences très - remar-*
) quables , couvertes d'une peau minc^
) & fort douce au toucher \ les jambes
> de derrière font plus longues , &
9 leurs pieds ont cinq doigts , qui
9 font auili plus longs que ceux de
) devant , & font de même garnis
> d'ongles crochus ôc pointus , excep-
9 té les deux doigts intérieurs dont les
i ongles font un peu obtus. La plante
I de ces pieds poftérieurs reilemble à
> celle des antérieurs*, mais les protu-
j bérances qu'on y voit font plus
9 grandes.
» La queue eft fort longue, & trèsf
) épaiile près du corps , mais fon dia^
> mètre diminue à mefure qu'elle s'en
j éloigne , & elle fe termine en pointe :
> quand on en écarte un peu les poils
I on voit que fa peau eft écailleufe
i comme celle du rat.
99 Au derrière de la tête & tout le
jj long du dos , parmi les poils doi^
ç(S ' Hijloire Naturelle *
99 l'animal eft couvert, il y en a qui font
99 plits 5 & de la longueur d'un pouce-,
>j auiïi ils s'élèvent au-deflus des autres-,
99 ils font auflî plus roides , & réliftcnt
>j davantage quand on les touche. Ils
» paroiffent fortir de petits étuis tranf-
ï> parens *, leur nombre va en diminuant
jj fur les cotés ^ ils deviennent plus
»> petits -, foHS le ventre ils difparoifîent
j> tout- à -fait. Leur conformation eft
j> affez fingulière -, près du corps ils
»j font cyhndriques & fort minces ,
j> en fuite ils deviennent plats , & leur
j> largeur augmente jufqu'à égaler une
» j demi-ligne , après quoi ils fe terminent
99 en une petite pointe fort fine. Dans
5j la partie plate du milieu , les bords
5j font relevés ^ & forment une efpèce
99 de gouttière , dont le fond vu au
19 microfcope , paroît jaunâtfe & tranf-
99 parent , & dont les côtés font bruns ,
fj ce qui occafîonne un double reflet
9» de lumière qui donne ce coloris
^9 pourpré dont j'ai parlé.
jj Le corps, à l'exception du ventre,
f ï eft couvert d'une peau , ou plutôt d'un
f» cuir fort rude. ,
jj L'animal
liniiant
it plus
roiflent
ion eft
)rps ils
ÛFices ,
& leur
1er une
rmincnt
p. Dans
s bords
efpèce
vu au
5c tranf-
bruns ,
reflet
coloris
, ^ •m ^ K , •> s.
du Lérot à queue dorei, 97
>i L'animal qui vient d'être décrit ,
» eft une femelle qui a huit petites
« mamelles-, il y en a deux entre les
»> cuiiîes , les fix autres font placées
)> obliquement en s'écartant de coté ^
f j d'autre , ôc les deux dernières font
« entre les jambes de devant.
n II paroît être fait pour grimper
91 fur les arbres dont ii mange les
>5 fruits •, ç'eft dommage qu'un lî joli
» animal ne foit connu que. par ce feul
jî échantillon , dont les couleurs ont fans
» doute perdu une partie de leur beauté
19 dans la liqueur où il a été mis pouc
« être envové. On fe formera une idée
n jufte de fa grandeur par les dimen-
» (ions fuivantes. f>
Piedi. Poices. LigKcs»
>t Longueur du corps depuis le
H bout du muieau jufqu'à
» f^)rigine delà queue... if S ^
" Longueur de la queue. 9 6 9
«• Longueur de la tête, mefurée
*» depuis le commencement
» du née j ufqu'au - deflus
>* du front , fie fuivant fa
n courbure if « f
»» Circonférence de la tête me-
f» furée entre les yeux & les
n oreilles fi 1 ti
Supplément. T. XIV. E
' ■ L-
98 Hiffoire .Naturelle. .\.
Pîeds. Pouces. Lîjnr».
t» Circoniurence du cou. // 2 g
»» Longueur des oreilles un 3
»» Leur largeur ^ u n 4
M Circonférence du corps mè-
•» furée derrière les jambes
»» de devant n 3 »
w Cixconfiîrence du corps mer
M furde devant les jambes «
»> de derrière. ......... . // - 3 it
M Longueur des jambes de de-
M vant , depuis les doigts
M jufqu'au cottde // i 6
»» Longueur des jambes entiè-
H res, depuis l'épaule juf-
»• qu'aux doigts // % jr
t» Longueur des jambes 4e der- jï; , }^'
M rière, depuis les, doigi^.. , .;; , j.
>» jufqu'au genou, .... .., yir " i 3
w Longueur totîilie: depuis la
w hanche julqu'à Tèxtré-^' ^'
M mité des doigts p ff % n
■ .: .}- ;
A L'ARTICLE
DES CHAUVE-SO JRIS {a):
■ 4
■ -ï'. ■>
LA GRANDE SÉROTINE
II:'
,.-.i.
DE LA GUYANNE.
î r"j ^v:; - •>
Nous DONNONS ICI {planckc LXXlIl)
la figure d'une gande chauve - fouris
qui nous a été apportée de Cayenne ,
& qui nous paroît affez différente de
celle dont nous avons donné la def-
criptîon {b) fous le iiom dé vampire^
i^MMMiHMriaa
fa) Suite de ï'addition à l'article des chauve-
iburis. Sapplément, volume III , in-4.^, pa^ 262-
(bj Hiitoire naturelle > poîume X, in-^,**^ pagt
E z
ii;:. i i
.Si'^
ïoo Hifloire Naturelle
pour qii*on doive la regarder comme
formant une autre efjjece , quoique
toutes deux fe trouvent dan^ le mêmç
pays. C'eft à celle que nous avons
appellée férotine de notre climat , que
cette groife chauvc^fouris de la Guyanne
redemble le plus *, mais elle en diffère
beaucoup par la grandeur, la férotine
fî'ayant que deux pouces fept lignes,
iui lieu que cçtte chauve- fpuris de la
Guyanne a cinq pouces huit lignes de
longueur -, elle a cependant le mufeau
plus long , & la t3te d^une forme plus
aîongée & moins couverte de poil
au fommet que celle de la férotine j
îes oreilles paroiflent auffi être plus
"grandes , ayant treize lignes de longueur ,
iur neuf lignes d'ouverture à la bafe 5
en forte qu'indépendamment de la
très-grande différence de grandeur &
de l'éloigncment des' climats , cette
chauve-ffouris de la Guyanne ne peut
pas être regardée comme une variété
dans Tefpèce de la férotine: cependant
comme elle reffemble beaucoup plu?
^ la férotine qu'à aucune autre çhauvc-
fouris , nous Tavons défignée par le
itti
"f
de la grande Saritifie. tôt
nom de grande férotine âe la Guyanne ;
afîi} que les voyageurs puîflent la dif*
tinguer aifément du vampire & des
autres chauve- four is de ces climats
éloignés, ^'éê'
Ele avoît, avatit d'être defftéchée j
près de deux pieds d'envergure , &
elle eft très-commune aux environs
de la ville de Cayenne. On Voit ces
grandes chauve-fouris fe radembler en
nombre le foir , Zc voltiger dans les
endroits découverts , fttr-tout au-^defius
des prairies-, les tette-chèvres ou en-
goulevents fe mêlenjt avec ces légions
de chauve-fouris , & quelquefois ces
troupes mêlées d'oifeaux & de quadru-
pèdes volans font fi nombreufes & fî
ferrées , que l'horizon en paroi t couvert*
Cette grande férotine a les poils du
deiTus du corps d'un roux -marron j
les côtés du corps d*un jaune-clair ;
fur le dos , le poil eft long de qratre
lignes *, mais nir le refte du cOi ps ,
il eft un peu moins long que celui
des férotines de l'Europe *, il eft très-^
court & d'un blanc fale fous le ventre ,'
ainfi que fur le dedans des jambes *,
E 3
I02 HiJIâire Naturelle.
les ongles font blancs & crochus ;
!*envergure des membranes qui lui
fervent d'ailes, ieft d'environ dix-huit
pouces ', ces membranes fopt de couleur
noirâtre, ainfi que la ^jtlcue* .
:o -i a. ;'-v;- :'■*-:
.4t'^i^v/.f-^> * Jï . -j-f'^: ^r"-i:
= .■■.(.
,^\r\\
i\v»^'A-
.>y^\
I o 5
SaiHii»iWitMH.ui^i■■ ■' '■ :•-••: ,.!•
104 Hiftoire Naturelle.
far la manière dont ces animaux font
lies plaies fans douleur, 8c peuvent
lueer^^c fang jufqu'à épuifer le corps
^un honjme ou dun animal, & ks
fâiie mourir. -^ v- ^^ 1^ , * -■ • -^
i ^
%.,:l^^"^\^
tilvA.'f'Vi .é'.û* J"T;iViJ. f 'irr ; /v^:■l .
i7l
3n
«^-,
:>*'Oi
> -f
« ij ^5i
t >
1 >»'■ ^
^ .a ■
■ ••)
•<*■
IX font
meuvent
corps
& les
.t.' *
»... V
; ( • i
i,:
,-*.^>^,'s
Vk "W^
^i?»iî;?^
î?^^
:t\
'î
■"f
i'
,>
^ .
^'" •
■f
;"'/
:' -^ ; V ■■■■ ■^- ' ''-'^vj^^^- •
■■»;
i..
^y. ■: :*/iV- . -
r. ■»". ■
.,^^:.A,'
4^
■ -*.*. ..t
'f =i'
y
i
7p. A7/r ^' 7p. X7//.
n£^
>.: i-i-
Si
U^^;
::-*:_-^=sn-=:-
rv^' depuis le
mufeau jufqu'à l'occiput, h i g
Diltance entre le bout du niufeau
& l'angle antérieur de i'œil. h m 6^
Diftance de l'œil entre l'angle
pofiérieur & l'oreille // fi 3|
Longueur des oreilles // n 7s
piltance entre la bafe des deux
oreilles // u 8
Longueur de Tavant-bras, de-
puis le coude jufqu'au poi-
gnet It 2 10
Longueur depuis le poignet
juùiu\iu bout des doigts. ^ $ S
r''\
de la gr. Chauve-Jauris^ &c. 107
Piedf . Pou< a> ifiiefr
Longueur de la jambe , ^9^..^,..,,,,^^^,,,
puis le genou jufqu*au **• — ^*,-— *
talon . . » If
Longueur depuis te talon juf-
qu'au bout des ongles . . /f
Longueur totale de Paiie //
Largeur la plus grande du poi- >
gnet au^ ëchancrures. . . .' 'if
8
6i
%
'..h' I.
ib
■»r'
£€>
t-
io8 Hjftoire Naturelle
•x> i • .. . i
e
AUTRE CHAUVE -SOURIS
DE LA GUYANNE. '
CetiTe chauve-souris (planche txxy),
dont la longueur , du bout du mufeau
à l'anus , eft de trois pouces quatre lignes,
a été envoyée de Cayenrie par M. de la
Borde. Elle eft commune dans laGuyanne,
& généralement à-pcu-près de la groileur
de notre nochile. Elle a , comme toutes les
chauve-fouris , les yeux petits , le bout du
nez faiilant, les joues alongées êc aplaties
fur les cotés *, le bout du nez e(l large*,
îa diftance entre les deux nafeaux eft
d'une ligne & demie •, la longueur de la
tête, du bout du mufeau à Tocciput, eft
de dix lignes. Les oreilles , qui font
aplaties fur les côtés, prennent du mi-
lieu du front en formant plu(îeurs plis,
& s'étendent fur les joues en s'aplatiflant
fur le conduit auditif *, Toreillon qui eft
placé au-devant de ce conduit, eft petit,
d^ une autre Chauve^-Jouris. 109
large & rond à fon extrémité. Cette
forme écrafée qu ont les oreilles , & le
rebord fupérieiir qui eft faillant, don-
nent à cette chauve-fouris un caradtère
qiii la diftingue de toutes les antres
efpèces. Mais un caraJbère qui lui efl:
encore propre , c*eft d'avoir îes ailes
très -longues & fort étroites*, elles ont
quinze pouces deux lignes d'envergure -,
chaque aile a fept pouces de longueur
fur deux pouces à fa plus grande largeur.
L'os du bras paroît attaché au corps ,
plus bas que dans d'autres chauve-fouris^
ce qui balance la grande longueur des
ailes : la membrane des ailes qui couvre
les jambes Se la queue, eft de couleur
brune ou grifâtre : fa queue envelop-
pée dans la membrane, a treize lignes
de longueur-, elle eft étroite & terminée
par un petit crochet.: --^ * ^^*.
Le poil fur le corps a deux lignes &
demie de longueur -, fa couleur eft d'u»
brun - marron foncé ou noirâtre qui
s'étend fur la tête y la couleur eft moins
foncée fous le ventre , & cendrée fur
les côtés : la face & les oreilles font de
même couleur que les ailes. Le iicz>
m
lia Hijîoire Naturelle^ 'a .''.
les Joues & les machofres font couverte
d'un du'»''ètoa poil très-court. '^ " '^ - -^ * -
La mâchoire fupérieure n'a point d'în-
cifives ; il y a de chaque côté une grande
canine & une petite dent pointue qui
l'accompagne, ta mâchoire inférieure a
deux très-petites inéifives qui fé touchent v
les deux canines d*en-bas finiffent eh
pointe, 8c leur côté préferité un fîllon
dans la cavité duquel s^appliquent les
canines fupérieures- . * . > '
> t
» * ^ ' ■ 1*
% »'
■.ijp y-
t . '•■
i-
t.' « .
( I , f
"i-l j ?
J ,7,-:, • .);
i. »«
... "î \
...ï** ^ ^ 4 S. A.
III
ADDITION
A L'ARTICLE DU HÉRLSSON.
. ^ '>;.-^- » *-? -!.-«,-— .-.•-■/ .-1 ■> .^ , . ■••■ ' -, - ^''^, >fi » ;-*v '^'*- '■■*
J'ai dit*, à Tarticle du hériffon , que
je doutois qu'il montât fur les arbres ^
& qu'il emportât des fruits fur fes piquansv
cependant quelques chafleurs m'ont aP
furé avoir vu des héxiffons monter fiir
des arJbres, & remporter dçs fruits à la^
pointe de leurs piquans.
Ils m'ont dit auffi qu'ils avoiéht Vit
dt niions nager , & traverfer même de
£1*4.1 Js efpaces d'eau avec afîezde vîtefle,.
Dans quelques campagnes on eft dans
ï'ufage de prendre une peau de hérif»
fon, & d*en couvrir la tête d'wn veau
lorfqu'on veut le fevrér -, la mère fe
fentant piquée lui rcfufe le pi &
s'éloigne^
Voici quelques obfervations fiir des
hériflons que j'ai fait élever en domef-
ticité.
Le 4 juin 1781 , on m'apporta qiiàtr^r
tiz Hijioire Naturelle
jeunes héiiflons avec !a mère *, leurs
pointes ou épines étoient bien formées ,
ce qui paroît indiquer qu'ils avoient
pluneurs femaines d âge. Je les fis mettre
enfembîe dans une grande volière de
fil de fer, pour les obferver commo-
dément , & Ton garnit de branches & de
feuillages le fond de cette volière , afin
de procurer à ces animaux une petite
retraite pour dormir.
Pendant les deux premiers jours , on
fie leur donna pour nourriture que
quelques morceaux de bœuf bouilli
qu'ils ne mangèrent pas *, ils en fucèrent
feulement toute la partie fucculente ,
/ans manger les ûhres de la chair. Le
troifième jour, on leur donna plufieurs
fortes d'herbes , telle que du feneçon ,
du lizeron , &c. ils n'en mangèrent pas :
ainiî on peut dire qiAh jeûnèrent à
peu-près pendant ces trois premiers jours*,
cependant la mère n'en parut pas afFoi-
hïiQ 5 8c donna fou vent à teter à fes
petits.
Les jours fui vans , ils eurent des
cerifes , du pain , du foie de bœuf
cru> ils fuçoient ce uCi nier mets avec
duHériffon. - n ^
avidité , èc !a mère & les petits ne le
quittoient pas qu'ils ne paruflent rafla-
fiés ', ils mangèrent aiiffi un peu de
pain , mais ils ne touchèrent pas aux
cerifes : ils montrèrent beaucoup d'ap-
pétit pour lesinteftins crus de la volaille,
de même que pour les pois & les herbes
cuites', mais Quelque chofe qu'ils aient
pu manger, il n'a pas été poiEble de
voir leurs excrémens , & il eft à préfumer
qu'ils les mangent , comme font quelques
autres animaux.
Il paroît qu'ils peuvent fe pafler d'eau y
eu du moins que la boiiTon ne leur eft
pas plus néceuaire qu'aux lapins , aux
lièvres , ^c. Ils n'ont rien eu à boire
pendant tout le tems qu'on les a con-
fervés , & néanmoins ils ont toujours
été fort gras & bien portans.
Lorfque les Jeunes hériflons vouloient
prendre la mamelle , la mère fe gou-
choit fur le côté , comme pour les
mettre plus à leur aîfe ; ces animaux
ont les jambes fi courtes, que les petits
avoient peine à fe mettre fous le ventre
de leur mère. Si elle fe tenoit fur fes
pieds 5 ils s'endormoient à la mamelle*,
ÏI4 Hifioire Naturelle
la mère ne les réveilloît pas , elle fera-
bloit lîicme n'ofer fe Tcmiiër dans la
crainte de troubler leitr fôiîihieiL Voit-
iant teconnoître fi' cette èfpèfcie d'atten-
tion de la mère pour fes petits , étort
lui effet de fort attachement pôUr eux ,
ou fi elle-même n'étoit pas intérefîéc à
les laiffer tranquilles , on s'upperçut
bientôt que ouelque amour qu'elle eût
pour eux , elle en avoit ' iencore plus
pour la liberté. On ouvrit k volière
pendant que fes petits dormoient •, dès
qu'elle s'en apperçut, elle fe leva dou-
cement , fortit dans le jardin , Se s'éloi-
gna du plus vite qu'elle put de fa tage ,
où elle ne revint pas d'elle-même , mars
où il fallut la rapporter. On a fouvent
remarqué que lorfqti'elle étoit renfer-
mée avec fes petits, elle employoit ordi-
nairement tout le tems de leur fommeil
•à rôder autour de la volière, pour tâcher,
félon toute apparence, de trouver tme
iffue propre à sMchapper , 8c qu'elle ne
céffôit fes mànoBltvreà Se fes mouvc-
mens inquiets que loffqne fes pet^*
venoient à s'éveiller. Dès-îors il fut facile
de juger que cette mère auroit quitté
/
du Herijpon. 115
Tolontîers fa petite famille, & que fî elle
fembloit craindre de Péveiller , c'étoit
feulement pour fe mettre à Tabri de
fes importunités , car les Jeiines hérif^
fons étoient iî avides de la mamelle»
qu'ils y reftoient attachés fouvent pen-
dant plulîeurs heures de fuite. C'eft
peut-être ce grand appétit des jéùnes
hériffons, qui eft caufe que les mères
ennuyées ou excédées par leur gourman-
dife, fe déterminent quelquefois à les
détruire.
Dès que les hériffons entendoîent
marcher , ou qu'ils voyoient quelqu'un
auprès d'eux , ils fe tapifloient à terre
& ramenoient leur mufeau fur la poi-
trine, de forte qu'ils préfentoient en
avant les piquans qu'ils ont furie haut
du front , & qui font les premiers à fe
drefTer -, ils ramenoient en fuite leurs pieds
de derrière en avant , &: ^ force d'ap-
procher ainft les extrémités de leur
corps , ou plutôt de les reflerrer Tune
contre l'autre , ils fe donnoient la forme
d'une pelotte ou d'une boule hériflee
de piquans ou de pointes. Cette pelottç^
ou boule n'eft pas tout-à-fait ronde, elle
1 1 6 Hijloire Naturelle
eft toujours plus mince vers Tendroît
où la tête fe joint à la partie podérieure
du corps. Plus ils étoient prompts à
prendre cette forme de boule , & plus ils
comprrmoient fortement les deux extré-
mités de leur corps : la contraâion de
leurs mufdes paroît être fi grande alors ,
que lorfqu une fois ils fe lont arrondis
autant qu'il leur eft poffible, il feroit
prefque auffi aifé de leur dilloquer les
membres , que de les alonger afTez
pour donner à leur corps toute fon
étendue en longueur. On effayoit fou-
vent de les étendre , mais plus on fai-
foit d'efforts , plus ils fcmbloient oopo-
fer de réfiftance & fe reflerrer dans Tinf-
tant où ils preooient la forme de pelotte.
On a remarqué qu'il fe faifoit un petit bruit,
une forte de cliquetis qui étoit occafionné
Î)ar le frottement réciproque des pointes ,
efqueUes fe dirigent & fe croifent dans
tous les fens poflibles. C'eft alors que
le corps de ces animaux paroit hériilé
d'un plus grand nombre de pointes ,
& qu'ils font vraiment fur la défenfive.
Lorfque rien ne les inquiète , ces mêmes
pointes ou épines fi hériflées , quand
du Herlffon. 117
iis veulent fe préferver , font cou-
chées en arrière les unes fur les autres ,
comme le poil lifle des autres animaux j
néanmoins ceci n*a lieu que lorfque les
hériflons étant éveillés , jouifTent du
calme & de la tranquillité ', car quand ils
dorment , leurs armes font prêtes ,
c*eft-à-dire, que leurs pointes fe croifent
dans tous les fens , comme s'ils avoient à
repoufler une attaque. Il femble donc
que per dant leur fommeil y^qui eft aflez
profond , la nature leur ait donné Tint»
tinâ: de fe prém]Linir contre la fur-
prife. - ,
Au refte , ces animaux n'ont pas les
moyens d'en attaquer d'auîres -, ils font;
naturellement indolens & même pa-
reffeux *, le repos femble être auflî né-
cefîaire à leur genre de vie que la
nourriture , & Ton pourroit dire avec
affez do vérité, -que leurs uniques &
feules occupations font de manger &
dormir. En effet, ceux que nous avons
nourris & élevés, cherchoient à manger
dès qu'ils étoient éveillés , 3c quand ils
avoient affez mangé , ils alloient fe
livrer au fommeil fur des feuillages^
."«. '
II
■
g m^oÏTt Naturflle.
^ r .\\ leurs habitudes pendant le
Ce font-là leurs nai^ -^j^ f^nt moins
lut le
loins
jons ,
ifedes
iture.
£/■'.
j*> .
** à'.
n xir.
(cO^//
r
Z'v xm.
/i.E^iii
'-■ ' ' '.'F' '.yi.
>^*»^?>^
>%^—
îM^^îimi
j, LE TENDRAC
2 I.E PORC KPJC DE MAEACA
rr
.(. • -1..;* , -
V ^nrilCif '! ^ Ij'ïVf
■ Iw
DU T A N D R A C.
Nous DONNONS ICI [plûfiche Lxxyi)^
la figure duri très -petit tandnic, qui a
été envoyé de nie de 'trançç , par"
M. Poivre , à M. Aubry , curé de
S. Louis -, il eft repréfenté de grandeur
naturelle , & ne nous paroît différer de
notre tandrac de la planche Lyiï. »
volume XII ^ în-4.*' , que par fa petî-
tefle & par quelques bandes blanches
qui fcmblent être la livrée de cet ani-
mal fort jeune. On a écrit à M. le
curé de S. Louis , qu*il fe trouve à
Madagàfcar , & que les François de
^ette contrée Iç connoiflent fous le
nom de rat-épiç* Voici les dimenfions
& la coivrte defcription de cç trcs*petit
animal. \ ..
■..)i
Ji'
i nc^"^
■\'
Longueur du corps emîer, de-
puis îe o t au nez jufqu'à
rextrémité du corps près
. i's^nuç..... t<
Pieds. Pouces. Liines.
st
;i' '• .".'i
V ::7'5-
120 Hijloire Naturelle ^--
.^ -, , / Picdi. Poucei, Llgitei,
Diftanc€ du bout du nea à,::^___ué*^*A
VotW I, if I
Dîftance entre l'œit .& i'oreille. if o %
Longueur de la tête, depuis ^^.. ....
ie bout du liez jufqu*à '^^ *
i'occiput u B II
Longueur des piquans it y 4 ■
Longueur des grands ongles des '01^.0*^; ?-%¥■
pieds de devant h » t
Longueur des crands ongles des > . , , ^
pieds de derrière- ' li # ^ i
/ Cet animal a le hiufeau très-alongé
& prefqne pointu*, fa tête eft couverte
d un poil d'un roux noirâtre , & le
corps qui eft couvert du même poil ,
porte une grande quantité de piquans
d'un blanc jaunâtre , qui femblent Te
réunir par bandes îrrégulières» On re-
marque au-deiTus du nez une bande
d'un blanc jaunâtre, qui s'étend ^(^
qu'au commencement du dos, & fe
termine eu pointe \ fes deux extrémi- ^
tés*, cette bande blanche ed du même
poil que le brun du corps & éçs cotés
de la tête -, ce poil eft jslScz rude , mai$
cependant fort délié en comparaifon
des piquans. Le deâbus du cou êc du
corps eft d'un blanc jaune , ainfi que
les jambes & les pieds qui font néan"
moins
du Tandrac.
121
Kioius «ti peu n\^és de brun *, les phis
grands pods dcfi mouftaches ont huit
Sgnes de longueur. Les pieds ont cha-
cun cinq doigts ^ 8c l'o^i ne voit dans
ce très-ipetit aaiftial j^ucttae apparence
de queue.
I
Suppliment. T. mv.
N
11% Hijhire NaturdU
: S
LE PORC-EPIC
DE MAL AC A,
JNous AVONS PARLÉ & doniic !a figure
d'un porC'-épic des Indes orientales ,
volume XII * in-4.* , planche zji j &
nous avons dit que ce porc-cpic ne nous
paroît être qu'une variété de l'cfpcce du
porc-épic d'Italie ^ mais il cxifte dans les
contrées méridionales de notre conti-
nent , & particulièrement à Malaca , une
autre efpcce de porc-épic que nous avons
fait deflîner rivant chez M. Aubry,
curé de S. Louis , & dont nous donnons
icïhdgiiTe (planche zxxf^ II). Nous en
avons vu un tout fembl ibie, auffi vivant,
entre les mains d'un marchand d'ani-
niaux . qui le faifoit voir à Paris au
piois a'o^èobre 1777. Cette efpcce dif-.
fère de rcfpGce commune par plufieurs
caradères très-fenfibles, & fur^-tout par la
forme 6c la longueur de la queue-, elle eft
terminée par uu bouquet de poils longs
iu P^orc-tpic de Malàca. . !a 3
& plats', PU plutôt de petites lanicrei
blanches •fe^blables à des rognures de
parchemins & la tjueue qui porte cette
houppe à fon extrémité , eft nue , écail^
leufe, 5c peut avoir le tiers de la loiv-
gueur du corps , qui eft de quinze à feize
pouces. Gei porc-eipic de, Malaca eft plus
petit que celui d'Europe-, fa tête eft néan-
moins plus/alpùgéc i. &.fon mufeau re-
vêtu d'une peau noire , porte des moufc
taches de cinq à fîx pouces de longueur.
L œil eft petit & noir -, les oreilles font
lifles , nuesr& arrondies :. il y a quatre
doigts réunie par une membrane aux
pieds de derant ^ 5ç il n'y a. qu*un tuber-
cule en place du cinquième -, les pieds
de derrière en ont cinq , réunis par
une membrane plus petite que celle
des pieds de devant. Les jambes font
couvertes de poils noirâtres; tout 1©
deffous du corps eft blanc -, les ^2l\\c%
& le deffus du corps font hérifles de
piquans , moins longs que ceux du
porc-épic dltàlie 5 mais d'une forme
toute particulière , étant un peu aplatis
& fîUonnés fur leur longueur dune
xaiç en gouttière. Ces piquans font
F z
Uâncs à la pointe 9 noirs dans leur
milieu > Â: plufieurs ront*" noirs en
deâus Bc blancs en defloiis % de ce
méknee rifulte un reflet ou un jeu
de traits blancs & noirâtres fur tout le
corps de ce porc«ipio.
Cet animai , comme ceux de Ton
jgenre » que la nature femble n'avoir
armés que pour la défenfive ^ n'a de
même qu'un inftinâ repoufiant ^
farouche. Lorfqu'on l'approche, il tré-
pigne des pieds , & vient en s*enfl?.nt
préfenter les piquans qu'il hérifie ^
iecoue. Il dort beaucoup le jour y Se
n'efl: bien éveillé que fur le foir> ii
mange,jiffis 8c tenant entre fes pattes
les pommes '& autres fruits ài pépin
qjn'il pèle avec les dents -, mais les fniits
k noyau , 6c fur-tout l'abricot lui
plaifent davantage > il mange aufii du
IfAçIoa 1 4F î^ ^^- ^^^^ jamais.
Il ii
\ .
-, ••..♦?
■ V 1 / .
-Sft^
t !
wE5V±' I-.//^"
.SETI^S^""^ S.C--*^'"'^'*'''''*"'^''''^'™'''^'^'''/' '"'
i^-^"
leur
|s en
ce
jeu
fut le
,- ;«t.
ir , êc
ir-, il
pattes
pepin
fruits
•t lui
(H (k
\
Th.xir^
I , '■> ^a COENDOU A i O .rUE QUSUR.
,♦ T
l*J
te
^1*' p
LE COENDOU 1
A LONGUE Q,U EUEL
U N AUTRE ANIMAL à piquans , qui ne
nous étoit pas connu , a été ap]>orté de
Cayennc à Paris avec la coUeâion de
M. Maîouette > intendant de CQttQ
colonie. , ,> ., i . .• - ^
Il eH plus grand que le coendou;
,""'',' Pieclt.roucjef*Ligiieiki
Sa longueur du beut du mareaa
àTorigine de la queue, eft
Longueur 4e la queue^ . . . w . . % g ^
Il eft couvert de piquaiis noirs Si
))Iancs à la tête , fur le corps, les jambes
Zc une partie de la oueue , & fa longue
crueue le diftin^ue de tov*-- îes autres
elpcces de ce genr iille n a pii î^i;
houppe ou bouquet de piquans à foii
«xtrëmîté comme celle des autres porct;
épies. . •:■';. ^ •.:-••■■ i; -r
. Xe diamètre de la queue n^efurée \
^^^^
^mm'É^
A-^ff ". <*'
' I*. ,1
12 5 Hifioire Naturelle
fon origine eft de viugt-5;-une lignes s
elle va en diminuant & nnit en pointe. Il
n'y a./ur, cette queue d'autres j>iquans
que cfetix de rextrémité - du tronc qui
sétendrtit jufqu'an milieu de la queue-,
elle eft noirâtre & couverte d'écailles
depuis ce milieu jufqu'à fon extrémité-,
&: le dçflbus de cette queue julqu'au
milieu , c'eift-à-dire , iufqu'à Tendroit où
s-étendent les piquans , eft couvert de
pçtits poils d*un brun-clair. Le refte eft
garni d'écailîes en deflus comme en
dcfîous.
La tête de ce coendou re/Tcmble plus
à celle du porc-épic de Malaca qu'à
toute autre , cependant elle eft un peu
jnoins alongée -, Tes plus grands ppils des
mouftachcs qui font noires , ont quatre
îponces cinq lignes dé longueur..
î* Les oreilles nues & fans poil ont
relqucs piquans fur lé bord. Au refte ,
n'a pas les piquans aufïï grands que
Jes porc-épîçs d'Italie, & par ce carac-
tère il fe rapproche du coendou. La
pointe de' ces piquans eft blanche, le
milieu noir , & ils font blancs à Tori*
gine \ aiafi ^ le jblîiAC domine furie noir«
du Coendou à longue queue, i 2 7
Pieds. Poucet. Lignei«
Les pIuÉ longB piquans fur le
corps, ont < // 3 9 *ji
Sur les jambes de devant. .. ., Il 1 £ ..
Sur celles de derrière. . . . . ^ . . // // iQ
Il y a quelques poils longs de dt\x%
pouces & demi , interpofés entre leg
piquans fur le hawt!, les jambes de de-
vant & de derrière.
Il ny a point de membrane entre le^
doigts des pied^ de dev-ant , qui f<5nt
au nombre de quatre. Ceux de derrière
ont cinq doigts, mais le pouce cfl: peu
excédant', ces doigts font couvc=*rts de
poils bruns & courts -, les ongles font
bruns , courbes & en gouttière.
C*eft à ce coendou à longue queue
que nous croyons devoir rapporter ce
que M. Roume de Saint-Laurent n écrit
dans les notices qu'il a bien voulu nous
adr effet des objets qui compof^nt fa riche
colledlion d'hiftoire naturelle. « Ce
j> coendou» dit-il, qui efl un individu,
ïj jeune , m'cft venu de Tîle de la
j? Trinité \ fa longueur eft d'environ
)j un pied-, la queue a dix pouces de
15 long, elle eft couverte de piquans.
>; fur la moitié de fa longueur , oi ib
F4
'Vyyj^
I
11% HiJIoire Naturtlîe ,
»» ffniffent en s'accourciflant par grâ»
»j dation -, !• rcfte de la queue eft
»> ïecouvcrt par une peau grife , rem*
jj plie de rides tranlverfales très-près
w Icîî ï; ii rîes autres , & très-prof ondes^
3» liCs pkuians les plus longs ont en*
53 viron deux pouces un quart*, ils font
>î bhncs à leur origine & à leurs ex-
n trémités , & noirs au milieu *, le poil
f» ne fe laiflc apercevoir que fur le
Ji ventre ou les piquans font très*
t9 courts *, les mouftaches font déliées j
M noires & ont environ trois pouces
Si» de longueur. Le plus grand des
9» ongles des quatre doigts de de^rj^nt
119 a cinq lignes de longueur , ceux des
9» pattes de derrière font de la mêmt
j» longueur; il n'a que quat e doigts
. sa ongles aux pattes de derrière , avec
95 un tubercule un peu plus alongé
99 que celui des pattes de devant Cet
99 indiv'du diffère de celui décrit dans
99 THiiloire naturelle de M. de BufTon,
99 en ce qu II a la queue plus longue
99 à proportion & en partie nue *,
99 qiul n'a que quatre doigts ongles
99 derrière •, gur les ongles parciilent
du Coendou à longue queue. 119
19 moins grands que ceux de ranimai
M jFepréfenté dans ce n -me ourfîge^
J9 ic qu'il n'a pas le rps garni de
19 poils plus longs que les piquans :
99 les bouts des piquans de celui-ci
99 font blancs , &ceu x dii premier font
M Aoirs. n
:Tr" i:/:
s »'
• ' T W
<^ :^
'•4'
li'
.-.;... .
»f
f^o Hijioire Naturelle
-S* >■ c • '
. '• <•*
ADDITION
r^'i{ t»
.!
- 0 t
ET CORRECTIONSh
V
yi L ARTICLE DE LA MARMOTTE
ru CAP DE BoKNE-ESPiRANCi;.
Supplcmcnt, in-4.*, tom« JIJ> page i-jy,-
;* '
Nous iViaîî^ îboNiJf à cef animal le
nom de ^marmotte du Cap , d'après
Kolbe &* M. Vofmacry parce qu'ai
effet il a quelqwe rcflemblance avec la
marmotte *, cependant il n'eft point du
genre des marmottes , & n*en a pas les
habitudes *, mais M. AHamand nous a
informés cju'ofi appcloit klipdas ce même
animal , auquel on donnoit auflî le nom
de blaireau des rochers. Nous l'avons
fait deffiner de nouveau , ( planche
LZXix) d'aprè§ la figure qui nous a
ic la Marmotte , &c. r j i
été envoyée par ce célèbre naturalifte,
& nous avons adopté le nom de klipdas ^
parce qu'en effet il n'eft ni du genre
des marmottes, ni de celui des blai-
reaux. .
M. le comte de Mellîn , que nous
avons déjà eu occafion de citer avec
éloge , m'a envoyé la gravure faite
d'après le deflin qu'il a fait lui-même
de cet animal vivant , & il a eu la
bonté d'y ajouter pluficurs obfervations
intéreifantes lui fes habitudes naturelles.
Voici l'extrait de la lettre qu'il m'a
écrite à ce fujet.
page z^^ y édition in- 1 2 , l'hiftoire
»> d'un petit animal auquel il donne ie
M nom de marmotte du cap de Bonne*
« ejpérance» Permettez - moi , M. îe
M comte 5 de vous dire que cet animal
>j n'a dans les mœurs aucune reffem-
M blance avec la marmotte. J'en ai reçu
M une femelle du cap de Bonne-efpé*
>3 rance qui vit encore & que j'ai don*
>j née à ma fœur , la comtefle Borke,
» q^ui Ta préfciitement depuis quatre
t?"
1' . »\Éinji f ,,(j
131 Hijloire NatutelU
99 ans» Je Tai peinte d*après nature , &
5j j'ai riionneiir de vous envoyer une
ïj gravure faite d'après cette peinture,
50 & qui repréfcnte ce petit animal très au
>j naturel. Celle qui eft dans votre ou-
^« vrage , copiée de celle qui fe trouve
»» dans I a Spicilegia \oologica de M, Pallas,
r> eft abfolument manquée. Le genre
u de vie de ces petits animaux n'eft
» pas auflî trifte que le prétend M. Vof-
1» macr -, tout au contraire , il eft d'un
» naturel gai & difpoe s cela dépend
>j de la manière dont on le tient. Pen-
5» dant les premières femaines que je
^> l'âvois j je le tins toujours attaché
yi avec une ficelle à fa petite loge , &
«j il pafla la plus grande partie des
»j jours & des nuits à dormir blotti
5> dans fa loge *, 5f que pouvoit-il faire de
99 mieux pour ftipporter l'ennui de l'efcla-
9> vage! mars depuis qu'on lui permet
1^ de courir en liberté par les chambres,
» il fe montrq tout autre > il eft non-
>5 feulement très-apprivoifé, mais même
»3 fufceptible d'attachement. Il fe plaît
5» à être fur les genoux de fa maître/Te,
» il la àii^M\^\\t des autres , au poiut
éi iû Marmotte , &c. i j j
-n que quand il eft enfermé dans une
w chambre Se qu'il Tentend venir, il
M reconnoît fa marche , il s*approche
39 de la porte , fe met aux écoutes , Se
J9 fi elle s'en retourne fans entrer chez
f j lui , il s'en retourne triftement & à
jj pas lents. Quand ©n Tappeile , il
l> répoipd par un petit cri point défa-
ti gréablc, & vient promptement chez
w la perfomie qui le demande. Il faute
w trcs-légèrement & avec beaucoup de
w précifîon •, ii eft frileux & cher-
» che de préférence à fe coucher tout
w au haut du poêle fur lequel il faute
9> en deux lîiuts , il ne grimpe pas ,
w mais il fuite auffi légèrement que les
99 chats fans jamais rien renverfer. Il
» aime à être tout à coté du feu, Se
M comme l« pocie de la chambre elt
w ce que nous nommons un windofen
») qu'on chauffe par une efpèce de chc-
33 minée pratiquée dans le poêle, &
35 qu'on fcrm^' d'uiie porte de fer , il
33 eft déjà arrivé qu'il s'eft glifîé dans
33 le poêle pendant que le bois y brûloit ;
»3 & comme on avoit fermé la porte
13 fur lui , uc fâchant pas qu'il y; étoit.
i
■'■* ,
m
154 JJiJtoire Nafureik
fi il foufFrit une chaleur bien violcnfc
»a pendant quelques minutes , jufqu'à
fi ce qui! mit le nez à la petite
•i porte de fer qui eft pratiquée dans
9i la grande porte , ôc qu'on avoit laiflée
»3 ouverte pour y faire entrer Tair,
>î fur quoi on le fit fortir promptement :
9i quoiqu'il fe fut brûlé le poil des
»i deux côtés , cet accident ne l*a pas
Ji rendu plus prévoyant , & il recherche
f> encore toujours à être bien près du
»j feu. Ce petit animal eft extrêmement
9i propre , au point qu'on Ta accoutumé
»î à fe fervir d'un pot pour y faire
79 fes ordures & y lâcher fon eau ;
9i on remarqua que , pour ife vider , il
f> lui falloit un lieu commode & une
>j attitude particulière , car alors il fe
>5 drelîe fur les pattes de derrière , en
5î les appuyant contre un mur ou quel-
M que chofe de fiable , qui ne recule
9i pas fous lui 5 & il pofe les pieds de
w devant fur un bâton ou quelque
99 chofe d'élevé , en léchant fa bouche
99 avec fa langue pendant tout le tcms
jj que l'opération dure. On diroit qu'il
« iQ décharge avec peine , & pour pro-
ie la Marmotte , &c. 1 1 f
» fiter de inclination qu'il a pour la
î> propreté, on lui a préparé un iiett
fj commode , une efpèce de chaife
w percée doat il fc fert toujours.
jj II fe nourrit d'herbes , de fruits ,
>j de patates qu il aime beaucoup crues
5j & cuites , & même il mange du bœuf
« fumé , mais il ne , mange que de cette
»j viande , & jamais ^de la crue , ni
M d'autres viandes : apparemment que
ti pendant fon tranrport par mer , on lui
ij a fait çonnoître cette nourriture qui
ff doit cependant être fouvent variée , car
w il fe iaile ; bientôt , & perd l'appétit
i> lorfqu'on lui donne la même pendant
w plufieurs jours. Alors li pafle une jour-
f> née entière fans manger, mais le lende-
M main il répare le tems perdu *, il mange
>> la moufle & l'écorce du chêne , ^ fait
» fe glifler adroitement jufqu'au fond;
»> de la caiffe à bois, pour Tenicver des
îj bûches qui en font encore couvertes,
>î II ne boit pas ordinairement , & ce
M n'eft que lorfqa'il a mangé du bœuf
95 fâlé qu'on l'a vu boire frv.quemmenti,
«j II fe frotte dans le fable comme les
10 oifeaux pulvérateurs y pour fe défaire
iiJ^'^::!
I j 5 Hifioirt Naturctle
»> de la vermihe iqui I incommode, êc
»> ce n*eft pas en fe vautrant comme les
55 chiens , lesienards , mais d «ne manière
n toute étrangère à tout autre quadru*
w pède 5 & cxa difpos pendant tout le cours de Tan*
99 née , & il me paroît être trop éveille
5j pour imaginer qu'il puiiîe pa&r »nc
»> partie de rhiver dans *m' état detor^
f > peur comme la marmotte ou le loin
»j Je ne vois pas non plus q«'il puifîc
9j fe creufer «n terrier comme les mar*-
9> mottes ou les blaireaux , n'aérant ni des
9j ongles crochus aux doigts , ni ceux-ci
9» aflez forts pour un travail auffi rude.
yj II ne peut que fe glifler dam les demeure, & pour échapper aux vâ^
5> féaux de proie qu'il craint Beaucoifp^
»j au moins chaque torneillc que le
99 nôtre voit voler, lorfqu'il eft aîfc
ïj fur la fenêtre, place favorite pour
jj lui, Talarme-, il £e précipite d'abord
w & court fe cacher dans fa loge , doi
99 il ne fort que long-temps après, Icfti-
.19 ^u'il imagine le danger paifé, U-ncmord
de ia Marmotte , Sut. i J y
pas violrcmment , & quoiqu'il en faflô
des tentatives lorfqu'on i'iritc , il ne
peut guère fc défendre à coups de
dents , pas même contre le petit épa*
gneul de fa maîtreffe , qui jaloux des
faveurs qu on lui prodigue , prend
quelquefois querelle avec lui. Il pe
trouve probablement en état àe
liberté , fon falut que dans la âiite
Se dans la célérité de Tes fauts , talens
très-utiles pour ce petit animal qui,'
félon le npport des voyageurs, habite
les rochers du fud de i'A&ique. Quoi-
qu'il engraiffe beaucoup lorfqu'on le
tient enfermé ou à l'attache;, il ne
prend' guère plus d'embonpoint qu'un
autre animal bien nourri , dès qu'on
lui donne ple^ie liberté de courir 6c
i^ fe donner de Texercice,
1 3 8 HiJIoire Naturelle
e
LE COCHON DE SIAM
OU DE LA CHINE (û).
L'espèce du cochon eft, comme nous
l'avons dit , Tune des plus univerfellc-
mcnt répandues *, MM. Coolc & Forfter
l'ont trouvé aux îles de la Société, aux
Marquifes , aux îles des Amis , aux nou-
velles Hébrides, cé II n'y a, difent-ils,
?5 dans ^outes ces îles de la mer du Sud^
que deux efpèccs d'animaux domef-
tiques , le cochon & le chien. La
race des cochons eft celle de la Chine
(ou de Siam)-, ils ont le corps & les
jamfees courtes , le ventre pendant
jufqu à terre , les oreilles droites , &
très -peu de foies. Je n'en ai jamais
mangé , dit M.Forftcr>qùi fûtauffi fuc-
culente & qui eût la graiffe d'un goût
aufS agréable ♦, cette qualité ne peut
(a) Suite de l'addition à l'article du €OcXlÇA«
S*{fUmmi io-4'^ ^ voUèm IIU
du Cochon de Siam , &c. 15??
f> être attribuée qu'à rcxcellcnte nour-
n tîfiïre qu ils prennent:», iHs fe nour»-
)j riflent fur-tout de fruits à pain , frais,
jj CHt de la pâte aigrie de ce. fruit,.
j5 d'tgnamcs, &c. Il y en a une grande
)j quantité aux îles de la Société : on
jj en voit autour de prefqwe toutes
» les cabanes. . Ils font aboû-
j> dans aufli aux IVÏarqulfes , & k
a Amilerdam y Tune des îles des Amis y
>} mais ils font plus rares aux îles
}j occidentales des nouvelles Hébri»
«> des. n {b)
fbj Forfter, obfervations à la fuite du fecen^
foyage de, Cook , fage 17a,
l^à Mifleire l^aturtlL
csr
M««l«
mm^^
LE SANGLIER
DU CAP'VERT.
<
Wous AVONS Dit , dans notre troiûimt
Volume de Supplément //2-4.**,pj^e9 1 j q«é
îe fanglicr du cip-vert ^ dont M. #Au^
ÏDenton a donné la defcriptioh des
mâchoires, nous paroiflbit être le même
animal tjiie celui dont nous avons
donné la figure, fous le nota de fin*
^ier d Afrique , dans le même volume
de Supplément. Nous fommes maîâ-
tenant bien aflurcs que ces deux
animaux forment deux efpèces trcs-
diftindes. Elles diffèrent en etfet Tune
de Tautre par plufieurs caraâ:ères re-
marquables , fur-tout par la confor-
mation tant intérieure qu'extérieure de
îa tête , Ik particulièrement par le défaut
de dents incifives qui manquent conftam-
Tnent au fanglicr d'Afrique , tandis qu'on
1 "';^ ^' despéc.iris
ou taiacus : 1* plus g""f^%'^'P " , ,,;„, X.
i„.4.» ,;,Zj/icA<* "^ ...Procurer un feul
vous pas encore pu "/"^^cTon notnme
individu de la féconde e^ecc Un n ^^^^
cet aniuulpanm>&^t Scan. L«
^""•^"Lt TeÙ jïneffc'une bande
^" ''tou lelong de l'épine du dos;
""'.^'^ : °"'.i;.n„fnt bruns & prefq««
mais Ils dev
uoirs fur tout
> lonŒ '
MJ
que îc patîra a les jambes fenfîblertieat
plus menues que le pécari -, mais comme
ils ne fe mêlent point enfemble , quoi^
que habitans les mcmcs terres , on doit
ks regarder comme deux efpèce? ou dix
nioins comme deux races très-diftindes;
ôc ces deux cfpèçes ou races font ies
feules qui loient bien conftatécs. Il nous
eft arrivé pour le cabinet du Roi une
peau bourrée d'un jeune pé 4 âgé de
trois femaines , qui eft beau :> plus
petit qu'un cochon de 1? même
âge, & dont les couleurs fcn n plu$
foibles que celles du pécari adulte, au-
quel il rcffemble par tous les autrçj
çaraâères.
:!i'^'
^-tA
IMAGE EVALUATION
TEST TARGET (MT-3)
^.V ^
1.0
M
|io ""^ liiH
H: Uâ 12.0
1.8
1-25 ||U 1.6
■• 6"
►
/]
7
y
z!^
Hiotographic
Sdenœs
Corporation
23 WEST MAIN STREET
WEBSTER, N.Y. 145B0
(716) 872-4503
IPW " ll^ I I l^^ill
. '? ^*
144 Hijloirt Naturelle
j
■ iT^
'• iM-:, f\
•)t 'A t
ADDITION
K L'ARTICLE DE L'ÉLAN.
jNous SONNONS ici {planche lxxx)
la figure de l'élan mâle qae Ton a vu
vivant à la foire Saint-Germain en 1784-,
il n'avoit pas encore trois ans. Les dagues
de Ton bois n'avoient que deux pouçesi,
ies dernières étoient tombées dans le
commencement de janvier de la même
année-, & comme il m'a pan^nécefiair^
de donner une idée de ce même boi$ ,
lorfque l'animal eft adulte » j'ai faft rc-
préfcnter fa tête „furmontée du bois
figuré dans la planche fjj du volume
^IL Ce jeune animal avoit été pris
à 50 lienes au-delà de jkilorcou *i 6c au
rapport de Ton xondudleur » fa mère
^oit une ou deux fois plus grande qu'il
ne l'étoit à cet âge de trois ans. II étoit
déjà plus grand au'un cerf, Se beaucoup
plus baut monté fur Tes jambes *, mais
il n a point
m]
'^\r%:
larttil:
viuit laninu Je
L KI.AN
; i
• t. ': ■ .
. ■ r'^- •'■ . ' •
^V,. h ■ .-'"-f
. . ■ '
V
J-
\
.vV
' ,';■•*
■•é&
^-
de VElan.
Ml
H na point la forme élégailté du cerf i
ni la pdfitioh noble & élevée de fi
tête. Il femble qtie ce qui oblige Télan
à porter la tête baffe , c'efl: qiï'indépen-
damment de la pefanteur de fon large
bois, ri a le cou fort 'court. Dans le
cerf , le train de derrière eft plus haut
que celui de devant ; dans Télan , ail
contraire , le train de devant eft le plus
haut>, & ce qui'paroît encore augmenter
la hauteur du devant de fon corps, c*eft
une grofîe partie charnue qu'il a fur le
dos, au-defîus des épaules , & qui eft
couverte de poils neirs. i u; - r .
i. Les jambes font longues & d'une
forme légère , les boulets larges , fur-
tout ceux de derrière ; lès pieds font
très-forts , & les fabots qui font noirs
fe touchent par leur extrémité, qui eft
menue & arrondie. Les deux ergots des
pieds de devant ont deux pouces neuf
lignes de longueur-, ils font longs,
droits & plats , & ne fe touchent point,
rnais leur extrémité touche preîque à
terre. Ceux des pieds de derrière ont de
longueur en ligne droite , deux pouces
Héuf lignes \ ils font plats , courbes ,
Supplément Tome XIK G
m
i 1
14^ Hifioire Naturelle
^levés aii-^deiTus de terre de deuj
pouces cinq lignes, &ie touchent der-»
jrièrô le boulet,^La que^e eft très-courte
& ne forme quun tronçoa couvert de
poils. ■:[] ,..: i;- . -1 •■ ... -. :;^-:: :\r^ >
La tête eft d une forme longue , un
peu aplatie fur les côtés ) i os frontal
forme un creux entre les yeux vie nez eft
un peu bomfoé en deflus v le bout du nea
eft large ^ aplati & faifant un peu goût-»
ti^e au milieu i le ne? 8ç, Iça nafeaux
font grifitres. ta bouche a d'ouvserture
çn ligne droite quatre pouces trois lignes )
il 7 à huit incifiyes daiis la mâchoire
inférieure » 3c il ny en a point dans h
iupérieure, - •^ ■ur'] ■'■-■■ .-.■--:• m^^-'..^'
L'opil eft faillant , Tiris d'un brun-^
Itiarron > la* prunelle , lorfqu elle eft k
demi -fermée, forme une ligne hori-
zontale -, la paupière fupérieure eft ar-
quée 5c garnie de poils noirs \ Tanglé
antérieur de ToBil eft ouvert, il forme,
en fe prolongeant , une efpècé de lar-
luier, li'oreiue eft grande , élevée &
finit en pointe arrondie \ elle eflr
d**n brun-noirâtre en deflus,^ garnie
^fi dçd^m de grands poi{s grifâtiçs à U
de PElan. 147
partie jUipérieiire , ^ briin^-iiaiirâtres %
l'inférieure. • • ' '-^
On remarque au-deiïous des mîchoîrefi
Hn grand flocon d« poil noir y le coa'
eft large , court & couvert de grands
poils noirâtres fur la partie fnpéricHre,
& gris rouflatres à Tinferieure.
La couleur du eorps de co jeune
animal étoit d'un brun foncé mêlé de
fauve êf. de gris s elle étoit prefqi!©
noire fur îes pieds ôc le paturon , ainfi
que fur le cou êc la partie charnue au-»
deffus des épaules. Les plus longs poils
avoient cinq pouces dix lignes-, fur le
cou , ils avoient fix pouces fix lignes ;:
fur le dos , trois pouces : ceux du corps
étoient gris à leiu' racine , bruns dan»
leur longueur , & mves à leur extrémité,^
Les dimenfions fui vantes font celle*
qu avoit ce jeune éla^i à la fin de mars
1784.
Pieds. Poatfa. LlfAe»
Longueur du corps mefuré en
ligne droite , depuis le
bout du mufeau jufqu'à
l'anus « I 6 % à
Longueur fuivant la courbure
du corps 7
][^a«teur du train de devant, i^ 4
10
9
1.4% Hi/loire Naturelle
«',■■*
. . Piedf. Poqcrs. Ugnrv.
iSbuteur ngueur dans tes pieds de der-
rière ff 1 ^
Largeur des deux fabots pris
enfemble dans les pieds
de devant // ^ 1
I.argeur dans les pieds de der-
rière ^ S 4
Diiiancé entre les deux fabots. . ff 0 ^
Circonférence
■\\
:..[ îag
i.'i^
1^1
fi
.■-v
su ITE
DE LA NOUVELLE ADDITION
A rARTICLE DE UELAN.
Plusieurs voyageu«s ont prétend*
^u il exifle > dans rAmérique fcptentrio-
nale , des élans d'une taille beaucoup
plus conddérable que celle des élans
d'Europe , & même de ceux qu'on trouve
•le plus communément en Amérique.
M. Pudley {a) qui a envoyé à la
Société royale de Londres , une très-
bonne de(cription de l'orignal , dit
qiLie^ fes chaflçurs en tuèrent un qui
étoit haut de plus de dix pieds.
Joiîelyi); ( ^ ; afliire qu'on a trouvé
dans l'Amérique feptentrionale des
élans de , douze pieds de haut. Les
(a) Dudley , TranfaSt, phil. année 1721 , ».** 36λ
(ij Joffelyn's, Koy. New.Engf. 88.
G 4
I
Ij» Hijloire Naturelle
voyageurs qui ont parlé de ces élarw
^igantefqueS' , donnent Hx ^pieds de
longueur à leur bois -, & fuivant joirdyn ,
les extrémités des deux perches font
éloignées l'une de l'autre de deux
braues ou de dix à onze pieds ', la
Hontan dit qu'il y a des bois d'élan
d'Amérique qui pèfcnt jufqu'à troi^ &
quatre cens livres (r). Tous ces récits
peuvent être exagérés , ou n'être fondés
que fur les rapports infidèles deé Sau-
vages, qui prétendent qu'il exifte à fcpt
ou huit cens mille au uid-oucft du fori
d'Yorck une efpèce d'élan beaucô\ip
plus grande que Fefpèce ordinaire j Se
qu'ils appellent waskejjer y m^is ce ç{\\t
cependant pourroit faire préfutnér que ces
récits ne font pas abfolument faux , c'eft*
qu'on a trouvé en Irlande une grande
quotité d'énormes bois foffiles que l'on
a attribués aux grands élans de l'Amé-
rique feptentrionale dont Joffélyn a
parlé (J), parce qu'aucun autre animal
connu ne peut être fuppofé avoir porté
•m»
'fcjFoy. N. America, i, 57.
(Jj Jofl^lyn'», y(y, New. ÈngU 8«.
>5 ;
de l'Elan,
»;5
des bois auflfî grands & aufli pcfans.
Ces bois diffèrent de ceux des élans
d'Europe, ou des clans ordinaires d'Amé-
rique, en ce que les perches font en
proportion plus longues -, elles font
garnies d'andouillers plus larges & plus
gros , fur-tout dans les parties fupé-
rieures. Un de ces bois foflîles, compofé
de deux perches , avoit cinq pieds cinq
pouces de longueur depuis fon infertion
dans le crâne , jufqu'à la pointe -, les
ftndouillers avoient onze pouces de
longueur -, Tempaumure dix-huit pouces
de largeur , & la diftance entre les deux
extrémités étoit de fept pieds neuf
pouces : maiç cet énorme bois étoit
cependant très-petit en comparaifon des
autres qui ont été trouvés également en
Irlande. M. Wright a donné la figure
d\in de ces bois qui avoit huit pieds
de long , & dont les deux extrémités
étoient disantes de quatorze pieds. Ces
très -grands bois fofliles ont peut-être
appartenu à une efpèce qui ne fubfifte
plus depuis long-tems , ni dans l'ancien
ni dans le nouveau monde *, mais s'il
exifte encore des individus fe mblables à
1 ,
I j 4 Hijîoire Naturelle.
ceux qui portoient ces énormes boî»^
l'on peut croire que ce font les élans
que les Indiens ont nomméi? wasJteffèr;
éc dès -lors les récits de M. Dudley,
de Jofîelyn & de la Hontan , feroient
^nticrement confirmés.
NO
^s
'i.\'a■^;ù^i^v
l -w
'55
NOUVELLE ADDITION
AUX ARTiCLES DU CERF
ET DU CHEVREUIL;
A,
ï.
JNous DEVONS ajouter aux faits que
nous avons rapportés dans l'hiftoire na-
turelle de ces animaux , 8c dans le troi^
fième volume iie Supplément , quelques
autres faits injtéreuans qui mont été
coriiniuniqués parM. le co4iitede Mellin,
chambellan de Sa Majcfté PrufEenne ,
qui joint beaucoup de connoiffances à
un difcernement excellent;, & qui s'eft
occupé en obfeflii^atcv.r habile & en chat
ftur infsitigable 5 de tout ce qui a rap-
po|:t aux animaux faUvages du pays qu'il
habite :, voici ce qu il m'a écrit au mjet
du cerf & du chevreuil , par fa lettre
datée du château d'Anizow, près Stettin,
le 5 novembre 1784.
^ Vous dites, M. le Comte, dan^
• '■ ■ G6
1^6 Hijloire Naturelle
99 votre hiftoire iiatvi|;cUe, du,^,(;ççt,
9» tomç II, pagç î 25 j de votre édition
99 iii' MvLa dijèue retarde donc tauroip
>i fementdubois , &en diminue le volumt
99 très^onjïdérablement ; peut-être même
99 ne feroit-il pas impofjible y en re-
99 tranchant beaucoup la nourriture y de
99 Jiipprimer entièrcmen,t cette production ,
9? fans avoir recours à la cajlration. Ce
99 cas eft arrivé, Mondeur , & je puis voiiî
99 dire que votre fuppodtion a été plei-
99 nemeht vérifiée. Un cerf fut tué de
ï9 nuit au clair de la lune , dans un
99 jardin, au mois de janvier. Le chaf-
>9 feur qui lui avoit porté le coup, le
99 prit pour une vieille biche , & fut
93 très - furpris en rapprochant , de le
ii rcconnoître pour un vieux cerf, mais
:» qui n'avoit pas de bois : il examihà
99 d'abord les daintiers qui étoient en bo A
>9 état-, mais, en approchant de la tête,
99 il vit que la mâchoire inférieure avoit
*» été emportée en partie par un coup
99 de fufil long-tems auparavant. La
w bleflure en étoit guérie , mais la dif-
w ficulté qu*avoit eue le cerf de prendre
13 fa nourriture, Tavoit privé cfe tcfutc
\:
dition
ccroip
olume
même
en re-
rcy de
cfion ^
n. Ce
s VOllî
; plei-
tué de
us un
chaf-
ip , le
& fut
de le
, mais
:amihi
înbbA
j avoit
coup
t. La
la dif-
endre
tcaitc
du Cerf & du Ctièvréuil. ijj
jj furabondance * & avoit abfoîùment
79 retranché la proi don du bois. Ce
jj cerf ctoit d'une d grande maigreur ,
jy qu'il n'avoit que la peau & les os^,
jj éc fon bois une fois tombé , il ne
>î lui avoit plus été pofEble d'en repro-
j) duire un autre -, les couronnes étoient
J9 abfolument fans refaits , & limplc^
j j ment recouvertes d'une peau veloutée ,
h comme elles le font les premiers jours
i> que Iç cerf a mis bas. Ce fait, peut^
w être unique, eft très-rare ^ il eft arrivé
jj dans le voifinage de mes terres que
» j'habite , & pourroit être àttefté juri-
j> diquement Ci on le demaiodoit. »
Dans une lettre poftéricurc , M. le
comte de Mellin me fait part de quelques
expériences qu'il a faites en retranchant
le bois des cerfs , ce qui les prive ,
comme la caftration , de la puifTance
d'engendrer.
c< Il eft claîremént démontré ^e les
>3 daintiers 8c une furabondance de nour-
J5 riture fontia caufe'de l'accroiiTement
ii du bois du cerf & de tous les ani-
îj mnix qui portent du bois, Se qu'ainiî
^n b bois eft V effet)- 8c les daîKtiers 6c là
JTwWf »:
Iy8 Hifioirt Naturelle
19 rurabondânce la caufè. Mais qui eût
ij imaginé que dans ie cerf il y eût une
>j réa(9tron de l'efïet à la caufe, & que
IJ fi l'on coupoit le bois du cerf d'abord
tj après qu'il cft refiiitjc'eft-à-dire, avant
» ie rut , on détruiroit en lui, pour cette
f> année, les ^moyens de fe reprodaire J
Ȕ & cependant il n'y a rien de pins
» vrai. J'en ai été convaincu cette an-
» née par une obfervation trcs-rcmar-
fi quable : j'avcis enfermé ^ en 1782,
>3 dans un parc de daims .|j de mon cl^âtcau , un ceri èc une biche ,
i> tous les deux du même âge, & qui
» tous deux étoient parfaitement ap^ri-
9 voifcs. L'çteiîdwe du parc eft aflez
» conlidérabïje, Se malgré les daimêqui
>j y font , rabondanee de nourriture y
>î eft fi grande , qae le cerf immédtate-
5> ment après la chute des dagues , refit
>» un bois (en 1782 ) de dix cors, por-
>î tant cinq andomillers fiir chaque
>î perche. Cependant ce cerf devint
ij dangereux p(?ur ceux qui fe prome-
J> noient dans mon parc , & cela m'ea-
»> gagea à lui faire fcier les perches tout
u au-^IeiTotts du premier ai^dlQiiiUeri
I eût
que
îfo Cerf & du Chevreuil. 1 5 9
»> d'abord après qu'il eut touché au bois;
» En automne , ce cerf entra en rut ,
Jï raya fortement , couvrit la biche & le
>j comporta comme un vieux cerf j
j> mais la biche ne conçut point. L'année
>î fui vante , en 1783 , le cer( porta un
99 bois plus fort que le précédent , }e
» le fis fcier de même: ce cerf entra
» encore en rut , mais fes accouple-
>j mens ne furent pas prolifiques. La
Jj biche 5 qui n'avoit jamais porté ,
»î n'étoit entrée dans le p^rc que lorf^
>î que le cerf avoit perdu fes premières
j> dagues , le feul bois que je ne lui
j> avois pas fiiit couper. La troifième
Jj année , 1784 , le cerf étoit plus
5î grand & plus fort que le plus
Jj vieux cerf de mes forêts , & portoit
5> un bois de fix andouillers fur chaque
Ȕ perche 5 que. je fis encore fcier*, &
»î quoiqu'il entrât en rut , il ne pro-
»» duifit rien encore. Cela m'engagea
5ï à lui lailîer fon bois Tannée fuivante
ï> 1785 , parce que l'état de vigueur
»j dans lequel lui & la biche fe trou-
Jj vèrent , me fit douter que peut-être
I* ieur ftérUité pouvoit provenir de ce
I
Ijo . Hijloire Naturelle
u que je lui avois fait toujours couper
|j le bois , 8c TefFet m'afîura que j'avois
» eu raifon -, car Tautomne pafle , je
V m*aperçus que la biche ne fouffrit
n que peu de tems les approches du
» cerf. Elle conçut , & j'en ai eu cette
i> an'-^e 5 en 1786 , un faon qui vit
19 encore , & qui eft gros 8c vigoureux -,
» mais pour la biche, je Tai perdue
» cette année pendant le rut , le cerf
ij lui ayant fait une bleflure d'un coup
>î d'andouiller , dont elle eft morte
99 quelques femaines après, jj
Je n'ai parlé dans Thiftoire natureHe
du chevreuil que de deux races , Tune
fauve ou plutôt roufTe , plus grande que
la féconde , dont le pelage eft d'un brun
plus ou moins foncé*, mais M. le comte
de Mellin m'a donné connoilî'ince d'une
troifième race dont le pelage e(t abfolu-
ment noir.
€€ En parlant du pelage du chevreuil ,
99 m'écrit cet illuftre obfervateur , vous
•jj ne nommez pas Vexaclement noir^
w quoique dans le Supplément ^ tome V,
55 page zoi , édition in-za , vous faites
51 mention d'yn chevr^lard t^ut blar^c.
du Cerf & du Chevreuil, i6i
î) Cela me fait croire Q^\xune variété
?5 confiante de chevreuil tout noir vous cft
jj peut-être inconnue -, elle fub/îfte cepen-
j> dcint dans un très-petit canton de
» rAUemagnc , & nulle part ailleurs.
» Ccft dans une forêt nommée la Lucie i
M du comté de Dannenberg, *ppartc-
rj nant au roi d'Angleterre , comme
J5 duc de Lunebourg , que ces chevreuils
)î fe trouvent. Je me fiiis adrefîé alf
*5 grand-maître des iForêts de Dannen-
ti berg pour avoir de ces chevreuils
« dans mon parc , & voici ce qu'il mé
ji répond. Les chevreuils noirs Jbntab*^
n foluntént dé la mêàie grandeur^ & onê
ri le^ mêmes qualités que les fauves ou
jj les bruns : cependant ceft .une variété
« qui efi confiante , & je crois que cefi U
>5 chevreuil & non la chevrette qui donne
» la couleur au faon ( fai fait la même
5î ohfèrvation finr lé daim ) ; car fen ai
« vu de noirs qUi avoient des faons
'ii fauves, Tai obfervé q}fen ijBi une
»5 chevrette noire avfiit deux faons y l'un
ri fauve & l* autre . noir ; une chevrette
'3 fauve avoit deux faons noirs ; une
>5 autre chevrette fauve avoit un faon
\
^62 HiJIoire Naturelle^
V noir j & deux chevrettes noires , en
f% revanche , deux façns fituves. Il y en
f> a qui ne font que noirâtres , mais la
>j plupart Jont noim comme du charbon,
w Entr autres il y a un chevreuil ^ le plus
19 beau defon ejpèce , qui bois de couleur jaune. Au refie^ jai
w fait bien des tentatiyes pour en élever,
9» mais inutilement ; ils font tous morts ;
» au lieu que les faons fauves qtion m* a
M apportés ont été élevés haireujement* Je
•» conclus de-là que le chevreuil noir a le
•» tempérament plus délicat que les
•J fauves 99 Quelle peut être la caufe
99 d'une variété n confiante , de cepçii*
ya dant fi répandue ? n
■1 >■
. . .V
ADDITION
A L'ARTICLE DU RENNE.
Extrait ée la lettre de Af. le comte de
Mellirii chambellan du roi de PniJJfè,
datée du château d^jiniiow^prês StcttÎH^
le t^ novembre 178^.
«c J'ai ENcotLE rhonncur de commtinî-
99 quer à M. le Comte la gravure d\iii
»> renne mâle , que j*ai peint d'après
9i nature : celle de la femelle & du faon ,
f> je l'attends tous les jours de mon gra-
9î veur , j'aurai l'honneur de vous en en-
99 voycr un exemplaire , fi vous le de-
99 firez. Le renne j lorfque je l'ai peint;
99 n'avoit que deux ans, 8c portoit fon
f > fécond bois : c'eft pourquoi il n'eft pas
99 encore Ci large d'empaumure, 8c chargé
53 de tant de chevilles ou de cornichons
5> que ceux que ces mêmes rennes por-
>j tent préfentement. Il faut auffi re-
V marquer que le graveur a fait uaq
1^4 Hijloire Naturelle
99 faute en donnant à la barbe pendante
»> du renne , la figure d'une crinière
w qu'on diroit defcendre du coté op-
jj pofé. Si je puis , Monfieur, vous faire
»j plaifir par des miniatures peintes en
j» couleur d'après nature, de ces animaux,
99 que j'ai faites avec beaucoup de foin ,
59 je vousf les enverrai avec bien de la
n fatisfadtion S. A. S. M.g' le
19 margrave de Brandebourg Schwedt
99 Frédéric Henri , coufîn du roi • de
99 Pruffc , en a fait venir de la Suède
99 & de la Ruffîe , & m'a donné la
♦9 permiflion de les deffiner , de les
99 itiefurcr & de les < obferver. J'ai
19 publié dans les mémoires de la So«
99 ciété de Berlin , en allemand , les
99 obfervations que j'ai faites , & j'ai
99 l'honneur de vous en commUniquelr
19 la fubftance. Il y a , comme vous le
99 remarquez , M. le Comte , dans le
»9 tome V , page %tZy de votre Siip'
^^ plément , édition in-za. , deux efpèces
>9 ou plutôt deux variétés j l'une beau-
»9 coup plus grande que l'autre , du
99 renne -, je les connois toutes les deux.
>9 La différeiKC entre ces deux efpèces
m . h ~
du Renne.
ante
op-
faire
:s en
taux,
bin ,
i(îi
y eft aiifli remarquable qu etitre le cerf
19 Se le daim. Les grands rennes qui
f j font de la taille de nos cerfs , furent
99 envoyés de la province Me\eu , dans
99 le gouvernement d'Archangel , pro-
jj vince renommée pour avoir les plus
99 beaux & les plus grands rennes de
9i toute la Ruflîe : ce font deux mâles
» & deux femelles. Deux femelles & un
jj mâle vinrent de la Suède, qui n'étoient
5j guère plus grands que nos daims ,
5> c*eft-à-drrc , les rennes femelles , car
5j le mâle n'eft pas parvenu jufqu ici ,
jj étant mort fur le vaiffeau. Voidt
j> quelques dimen fions principales qui
»> vous feront voir d*un coup-d*œil corn-
f> bien les rennes de Ruflîe furpaffent
99 en grandeur ceux de Suède. >»
' •;;> «rt
. s
ii6 Hijloirt Naturels
W ' r '"
)t
•i t
i
RENNES
de
Russie.
MALE./ IfEMELLE
RENNE
ik
SU^DE.
FEMELLE.
2
10
7
Longueur du corps
en H^ne droite J
depuis le mufeaiL
Miiqu'à l'anus.. J 6
Hauteur du train d
devant ■ )
Hauteur du train del
derrière. 1 3
Circonférence dul
corps me fu ré de-
vanrlescuiïTes. .
GircoiifércNce du
corps au milieu.
Ckconférence du
corps derrière les
épaules
Longaeurdelatéte
jufqu'à l'origine
du bois
Circonférence du
mufeauprife der-
rière les nafcaux.
Longueur du cou. .
Circonférence der-
rière la tête.. , .
Circonférence de-
vint tesipaules.
U(.|nciJi
3
4
4
Ji
8
i
0
6
CI
o
;i
6
4
0
o
o
o 1
i(f7
ce Ce qui eft très-remarquable, &t
99 dont cependant aucun natui ilifte ne
>} fait mention , c'eft que les faons des
>i rennes ont d'abord en naiiiant des
» boircttes , & qu'âgés de q«ii ^^e joins ^
» ils ont déjà de petites dagues longues
>} d'un pouce, de manière qu'ils touchent
jj au bois ^ç\ï de tems après leur mère.'
« Les faor, ,!(;<; rennes de Ruffieavoietit
JJ le h & celui de la femelle. Les faons
f> naiffent aux mois de juin & de juillet,
>j & ne portent pas de livrée -, ils font
» bruns , plus foncés fur le dos , &
•> plus roux aux pieds , au cou & m
79 ventre '•," cependant cette couleur le
w noircit tous les jours , & au bout de
n fix . feinaiiîes , ils ont le dos , les
» épaules , les cotés, le defliis du cou,
« le front & le nez d'un gris noir -, le
u refte eft jaunâtre , & les pieds fauves.
j> J*ai dit que les faons touchent au
»j bois d'abord après leur mère *, cela
M arrive au mois d'odtobre , & c'eft
w auiE alors que le rut commence.
. 99 Les rennes mâles pourfuivent long-
» tems les femelles avant d'en pouvoir
%9 jouir. Les femelles Ruffes entroient
j,> en rut quinze jours plutôt que les
99 femelles de Suède •, il y' eut même
V une femelle des faons Rufles qui ,
i9 quoiqu'âgée à peine de cinq mois ,
9% fouf}rit au commencement de novem-
?> bre les approches du mâle , & mit
99 bas Tannée fuivante un faon aulïi
99 grand
9!
j:
9i
91
93
9]
9i
a
9:
93
9J
93
93
9«
93
.?•
du Renne.
169
»9 grand que les autres. Cela prouve
91 jue le développement des parties
91 de la génération du renne eft plus
9» prompt que dans aucun autre animal
99 de cette grandeur -, peut-être auflî
99 la plus grande chaleur de notre
99 climat , 8c la nourriture abondante
99 dont ils jouiflent , a hâté Taccroiffe-
99 ment de ces rennes. Cependant le bois
19 que portent les rennes femelles à Tâge
99 de cinq mois , n*iudiqueroit-il pas
99 une furaboadance de molécules orga-
99 niques , qui peut occafionner un
99 développement plus prompt des parties
99 de la génération ? il fe peut même que
99 les faons mâles foient en état d*en-
99 gendrer au même âge. Le compor-
99 tement du renne mâle que j'obfer-
99 vois pendant le rut , reffembloit plus
99 à celui du daim qu'à celui du cerf.
99 En s*approchant de la femelle, il la
91 carefloit de fa langue, hauiToit la tête
19 ôc rayoit comme Te daim , mais d'une
99 voix moins forte , quoiaue plus rau*
u que. Il gonfloit en memc-tems fe»
99 grofîes lèvres , & , en en faifant échap-
99 per l'air , il les faifoit trcmblottejç
Supplément, Tome XI K H
I/o Bijloire Naturelle
f > contre les gencives •, alors il baiffoît
»> les jarrets des pieds de derrière , &
Il je crus derrière , & marchoit avec peine,
>j Jamais je ne l'ai vu couvrir de jour,
>5 mais c'étoit toujours la nuit*, il s'y
9f prêtoit lentement Se point en fuyant,
jj comme les cerfs & les daims qui ,
n ainlî que je l'ai fouvent obfervé dans
•j mes bois & dans mon parc , fautent
>j fur les biches tout en courant , en
i> les arrêtant & les ferrant quelquefois
f> fî rudement des pieds de devant ,
»i qu'ils leur enfoncent les ergots à tra-
»> vers la peau , & mettent leurs côtés
t» en fai^g. Le rut commence à la mi-
r» oâ:obre , & finit à la fin du mois de
f> novembre. Les rennes mâles ont pen-
» dant ce temps une odeur de bouc
>> extrêmement forte,
9i On a fait des tentatives infrudtueufes
>> pour faire couvrir des biches ou des
»j daines par le renne. Le premier renne.
r»
fi
M
13
du Renne,
«7^
»ï qui yint à Schwedt , fut pendant plu-
9) (leurs années fans femelles , 8c comme
ti il parut reffentir les impreflions du
J9 rut, on l'enferma avec deux biches
99 & deux daines dans un parc , mais il
9i n'en approchoit pas. On lui préfenta
»j des vaches l'année fuivante qu'il rc-
J3 fufa conftamment, quoiqu'il attaquât
99 des femmes, & que plus il avançoit
n en âge , plus il devenoit furieux
n pendant le rut. Il donne non-feule-
M ment des coups violens du haut de
Il fon bois , mais il frappe plus dan-
II gereufement des pieds de devant. Je
Il me fouviens qu'un jour le renne étant
Il fort! de la ville de Schwedt, & fe
Il promenant par les champs , il fiit
Il attaqué par un gros chien de boucher;
Il mais lui , fans s'épouvanter fe cabra &
Il donna des pieds de devant un coup
Il fî violent au chien , qu'il l'aflomma
Il fur la place. Il n'a voit pas de bois
i> dans ce temps-là. Le bois tombe aux
Il mâles vers Noël & au commence-
II ment de l'année , félon qu'ils font
Il plus ou moins vieux, & ils l'ont refait
» au moi$ d*sioût ; les femelles au con-
Il
mai , et
lyz Hifioire Naturelle
99 traire muent au mois de
99 elles touchent au bois au mois
M d*o6fcobre s elles ont donc leur bois
99 tout refait au bout de cinq mois,
M au lieu que les mâles y emploient
-99 huit mois : auflîles mâles, pafTé cinq
w ans , ont des bois d'une longueur
99 prodigieufe ; les furandouillers ont
99 des empaumures larges , ainfî que le
99 haut des perches , mais il eft moins
9î gros & plus caflant que celui du cerf
99 ou du daim. C'eft peut-être aufli
99 pour le garantir d'autant plus lorf-
99 qu'il eft encore tendre , que la nature
99 1*3, recouvert d'une peau beaucoup plus
99 grofle que celle du refait du cerf-, car
99 le refait du renne eft beaucoup plus
99 gros que celui du cerf, & cependant
99 lorfqu'il a touché au bois , les perches
99 en font bien plus minces. Le renne
99 ne peut guère blefler des andouii-
99 1ers comme le cerf, mais il frappe
99 des empaumures du haut en bas , ce
19-. que Gafton Phœbus a déjà très-bien
99 obfervé dans la defcription qu'il
99 donne du rangier , page ^j de la
9-9 Vénerie de Difouilloux Tous
19 ce^x qui ont donné l'hiftoire du
du Renne,
«75
I» renne, prétendent que le lait qu'on
»5 tire des femelles ne donne pas de
ji beurre -, cela dépend , je crois , ou de
i> la nourriture , ou de la manière de
ji traiter le lait. Je fis traire à Schwedt
99 les rennes , & trouvai le lait excel-
19 lent , ayant un goût de noix -, j'en
jj pris avec moi dans une bouteille pour
j> en donner à goûter chez moi , & fus
5> trcs-furpris de voir à mon arrivée que
99 le cahotement de ma voiture , pen-
9» dant trois heures de chemin qu'il faut
9» faire pour venir de Schwedt à mon
99 château , avoit changé ce lait en
99 beurre', il étoit blanc comme celui
99 de brebis, & d'un goût admirable*
99 Je crois donc , fondé fur cette expé-
99 rience , pouvoir aflurer que le lait de
9» renne donne de trcs-bgn beurre s'il eft
99 battu d'abord après avoir été tiré ,
99 car ce n'eft que de la crème toute
99 pure. En Suède , on prétend que le
91 lait de renne a un goût rance & dé-
99 fagréable *, ici j'ai éprouvé le con-
99 traire-, mais en Suède, la pâture eft
99 très-inférieure à celle d'Allemagne 5
i« ici , les rennes paiflent fur des prai*
H3
174 HiJIoire Naturelle
5j ries de trèfles , & on les nourrit d*orge,
» car Tavoine , ils Tont conftamment
15 refufée *, ce n^eft qne rarement qu'on
5î leur donne du lichen rangiferinus qui
f> croît ici en petite quantité dans nos
53 bois 5 & ils le mangent avidement.
» J*ai remarqué que le craquement que
>î les rennes font entendre en marchant,
J5 n'tft formé que par les pinces des
»> fabots qui fe choquent , & par
Ȕ les ergots qui frappent contre les
>j fabots. On peut s'en convaincre aifé-
i> ment en mettant un linge entre les
s» pinces des fabots , & en enveloppant
ij les ergots de même -, alors tout cra-
j> quement ccfTe. Je crus, comme tout
» le monde , que ce craquement fe
>j formoit entre le boulet & le genou ,
J5 quoique cela ne me parut guère pof-
t> fible -, mais un cerf apprivoifé que j'ai
>j dans mon parc, me fit entendre un
\y craquement pareil , quoique plus
» fourd , lorfqu'il me fuivoit fur la pe-
jj loufe ou fur le gravier , & je vis très-
»> diftinâremcnt en Tobfervant de près,
M que c'étoient les pinces des fabots qui y
n en claquant Tune contre l'autre , for-
du Renne.
175
19 moient ce craquement. En réitérant
n cette obfervation fur les rennes, je
7i me fuis convaincu qu il en eft tout de
>j même avec eux. Je remarque aufli
19 que 5 fans marcher , ils font entendre le
» même craquement , lorfqu'on leur
f9 caufe quelque furprife ou quelque
99 crainte- en les touchant fubitcmcnt ^
99 mais cela provient de ce qu'en fe
« tenant debout, ils ont toujours les
99 fibots éloignés 8c diftinâiement fé-
>î parcs s Se que , dès qu'ils s'eftraîent
99 ou qu'ils lèvent le pied pour mar-
t9 cher , ils joignent fubitement les-
» pinces du fabot & craquent. Au
99 refte , c'eft nn événement très - re-
99 marquable , pour un Naturalise que
» ces rennes fe confervent 5c fe mul-
%i tiplient dans un pays oii la tempéra-
99 turc du climat eft bien plus douco
99 que dans leur patrie •, dans un pays*
99 où les neiges ne font pas fréquentas
» & les hivers bien moins rudes, tan-
99 drs qu'on a déjà tenté inutilement ,
»î depuis le fixième fiècle , de les na-
" turalifer en Allemagne , quoiqu'aîors
îî le climat fût bien plus rude ôc les
H 4
§y6 Hijloin Naturelle.
99 hivers plus rigoureux. Le roi Frédé-
f» rie I de Prufle en reçut de Suède ,
f> qui moururent quelques mois après
f > leur arrivée , &: cependant dans ce
M tems-là il y avoit dans la Poméranie
» & dans la Marche , ainfi qu'aux en-
ȕ viron de Berlin , beaucoup plus de
f j marais & bien plus de bois , & il y
i> faifoit par cette raifon beaucoup plus
99 froid qu'à préfent. Il y a préfente-
»> ment cinq ans que ces rennes fub-
w fîftent 6c fe multiplient à Schwedt ^
» & étant voifin dé cette petite ville ,
f» ëc S. A. R. me permettant de venir
jj fouvent chez elle , j'ai eu de fréquentes
99 occanons de les voir & de les obferver,
99 & tout ce i|ue j'ai eu l'honneur de
99 vous dire, au fujet de ces rennes, eft
« le fruit de ces obfervations fréqueçir
w ment réitérées, n
»77
IX en-
lus de
|& il y
P plus
^fente-
?s fub-
iwedt ^
ville,
ï venir
iientes
fcrver,
îur de
es , eft
îquegi?
ADDITION
A L'ARTICLE DU RENNE.
Extrait êtunt lettre de M. le chevûliet
de Bujfon à M, le comte de Buffon.
Lille ^ ^o mai tySg.
U It VIENT d'arriver ici trois rennes ;
9f dont un maie âgé de iîx ans y une
»> femelle âgée de trois ans, & une pe-
jî tite femelle âgée d'un an. L'homme
Il qui les conduit & qui les montre pour
M de l'argent, aiTure qu'il les a achetés
>j dans une peuplade de Lapons , nom-
19 mée en Suédois Deger Forth Capel^
I) dans la province de Wertu hoUo à
j> quatre-vingt-dix milles ( deux cent
» (oixante-drx lieues de France) de
» Stockolm^ 8c huit milles (vingt-quatre
9i lieues ) d' Uma j il les a débarqués à
Mi Lubeck au mois de novembre diC;
M
I il
* I
*
i 7 S Hijîoire Naturelle
S9 Tannée dernière. Ces trois jolis ani*
j> maux font très-familîers-, le jeune fur-
ij tout joue comme un chien avec ceux
f j qui le carefTent \ ils font gras ,. fort
j> gais & fe portent très-bien.
»5 J*ai comparé > le livre à la main ;
w ces rennes à la defcription que vous
t> en faites.; elle efl parfaite (ur tous
>j les points. Le mâle a un bois couvert
>j de duvet , comme le refait du cerf y
»j ce bois eft très-chaud au toucher ,
w chaque branche a dix-fcpt pouces de
w longueur depuis la naiflance jufquà
>j Textrémilé où Ton commence à re-
^9 connoître deux andouillers qui fe
M forment à tête ronde & non pointue
w comme ceux du cerf. Ces deux
w branches fe féparent dans ?a forme
5 leur
elles
plus
an-
« que je vous préfente
y^ courbure eft en avant \
» font uniformes & de la
»3 belle venue-, les deux
*> douillers qui font près de la itie,
w croiflcnt en avant en fe rapprochant
^5 diî nez de Tanimal , deviennent plats
n 8c larges avec fix petits andouillers ,
3ï). le. tout imitant la forme d'une main
a
>' 11
55
n
au Renne,
179
w qui aiiroit fix doigts écartés , & le rcfte
»j du bois produifant beaucoup de ra-
î> meaux qui croiilent prefque tous en
j> avant, autant que j'ai pu en juger
« par un deflîn très -mal fait que le
« maître de ces rennes m*a préfenté
>i du dernier bois du renne qu'il a vendu
» en Allemagne. Ce bois avoit quatre
lî pieds de hauteur, & pefoit vingt-fept
J3 livres. Uextrémité de chaque branche
jj fe termine par de larges palettes qui
w portent de petits andouillers comme
M celles qui lont près de la tête. La
w régularité du jeune bois que j'ai vu
î3 Se fa belle venue annoncent qu'il fera
r5 fuperbe.
55 Ils mangent du foin dont ils choi--
55 liflent les brins qui portent graine-, la
55 chicorée fauvage , les fruits & le pain-
53 de feigle font la nourriture qu'ils pré-^
55 fèrent à toute autre. Quand ils veulent
>5 boire , ils mettent un pied dans le
55 fceau & cherchent à troubler l'eau-
?) en la battant *, ils ont tous trois le
55 même ufrge , & laiiîent prefque*
J5 toujours leur pied dans le leau en^^
55 buvant.-
H6'
l8o Uijloire Naturelle
f > La femelle a deux proéminences cjuî
f> annoncent la naiHance du refait , le
#» petit en a de même *, j'ai vu le bois de
« la femelle de l'année dernière , il n'eft
#> pas plus grand qu'un bois de che-
»> vreuil-, il cft tortueux^ noueux, &
f> chaque branche eft d'une forme trcs-
py irrcgulicre.
V J'y ai reconnu tons les caractères
n que vous défigncz, îe craquement des
j> pieds lorfqu'ns marchent & fur-tout
fj après le repos , le poil long & blan-
jj châtre fous le cou , leur forme qui tient
f> de celle du bœuf & du cerf, la tête fem-
»î blable à celle du bœuf, ainfi que les
» yeux , la queue très-courte &Temblable
M à celle du cerf , le derrière de la croupe
» blanchâtre comme fur le cerf-, ce reni>e
» n'a dans fes mouvemens ni lapefanteur
» du bœuf, ni la légèreté du cerf, mais il
» a la vivacité de ce dernier , tempérée
f > par fa forme qui n'eft pas aufli fvelte.
»> Je les ai vus ruminans, ilsfe mettent à
f> genoux pour fc coucher, ils onthor-
» reur des chiens , ils les fuient avec
» frayeur ou cherchent à les fragper
f9 avec les pieds de devant ,• lour poij
du Renne^
tSi
If cft d'un brim fauve , ce fauve fe dé-
19 grade jufqu'au blanchâtre fous le
»i ventre , aux deux côtés du cou & dcr-,
19 ricre la croupe.
99 On remarque au-deflous de Tangle
i9 intérieur de chaque œil une ouver-
J9 tiire longitudinale où il feroit aifé
Il de faire entrer un gros tuyau de
Il plume ^ ced fans doute le larmier de
Il ces animaux*
Il Les deux éperons qu ils ont à chaque
Il jambe en arrière font gros & aflcz
Il longs pour que la corne pointue dont
Il ils Font armés , pofc à terre lorfque
n l'animal marche , les éperons s*écar-
II tent dans cette pofîtion , & l'animal
I» marque toujours quatre pointes en
« marchant , dont les deux de derrière
Il entrent de quatre à cinq lignes dans
Il le fable. Cette conformation doit leiu: -
Il être fort utile pour fe cramponcr dans
Il la neige.
î) Le mâle a cinq pieds {ix pouces de
Il longueur depuis le bout du mufeau
Il jufqu'à la naiilance de la queue , ôc
•0 trois pieds quatre pouces de hauteux
f I depuis la foie jufqu'au garrot.
e 8 2 Hijloire Naturelle
> 9i La femelle , quatre pieds fix pouces
l> de longueur & trois pieds de hauteur.
• %9 Le petit, quatre pieds un pouce
n de longueur & deux pieds fept pouces
ff de hauteur *, il croît à vue d'œiî.
59 Ils ont huit petites dentis incifîves
99 du plus bel émail ôc rangées à mer-
99 veille à L'extrémité antérieure de la
n mâchoire inférieure , cinq molaires
« de chaque côté au fond de la bouche ;
n il y a un efpace de quatre doigts
» entre les molaires & les inciiives de
» chaque côté , dans lequel efpace il
» n'y a point de dentSé La mâchoire
n fupérieure a de même & feulement
n cinq molaires de chaque côté au
j> fond de la bouche , mais elle n'a
M aucune incrfive.
» Le tcms du rut cft le même que
99 celui du cerf , la femelle a été
ij couverte au mois de novembre de
r» Tannée dernière à quatre lieues
99 d'Upfal.
>j En voilà bien long & peut-être
99 beaucoiîip trop lur des animaux que
59 vous connoiflcz mieux que moi
99 fans les avoir vus *, mais , comme îL
t-etre
que
moi
lie il?
du Renne.
i8>
fï n*en a point paru jufqii* ici de vivans^
» en France , j'ai penfé que mes
w obfervations pourroient vous être
» agréables, &c^i>
ement
»té au
c nîa
a été
re de
iieues
fi84 Hijtoin Naturelle
NOUVELLE ADDITION
À L'ARTICLE DE LA GIRAFFE.
Lorsque nous avons donné la pre-
mière addition à Tarticle de cet animal
dont la hauteur furpaffe celle de tous
les autres animaux quadrupèdes, nous
n'avions pu recueillir encore que des
notions imparfaites , tant par rapport
à fa conformation, qu'à Tes habitudes.
Avec quelque foin que nous euffions
comparé tout ce qui a été écrit att
fujet de la girafïe par les anciens natn-
raliftes & les modernes , nous ignorions
iencore fi elle portoit fur la tête des
bois ou des cornés , & quoique la
figure que nous avons donnée de cet
animal dans notre troifiime volume de
Supplément y iii-4.*, fnit moins uéfedueufe
qu aucune de celles que l'on avoit pu-
bliées avant nous , cependant nous
avons reconnu qu'elle n eft point exaAe
mm
^Sw?*.^*«»***^ ■*
SéÉ
^^^^p
-.vU/*»
xr""^
■5ï!;-V,v5
LA GIRAFFR .
s-^s
.♦ *
•■•■..'*î\
lc>-^
y'' ■ .
.-••.1
./
l^l. s 2.^.234.,
S^'
Vi
■ ^ ■■'-
- £.
^5 '.;■
?-*-
§J-<^«^^
!^^ ■
'^V^
gtJ'^V'Ç?^
^,^-:
ill
jl^
■Ilpl
Ma
^
m
IH
1
iHWIiliilii
i^isy^
T^~nw
''5^^?^'^SSS<
-->
J»*.-
SQUKLRTTE DE LA OIRAFFE
ic la Girafe , 185
à plufieùrs égards. M. Gordon , obfer-
vateiir très-éclairé qiie nous avons cité
plufîeurs fois avec éloge, a fait un fé-
cond voyage dans Tintéricur de TAfriquc
méridionale *, il a vu & pris placeurs
girafFes, & les ayant examinées avec
attention , il en a envoyé à M. Alla-
mand un deflîn que j'ai fait copier &
graver {planche LXXXî ) 5 "ous y joinn
drons pïufieurs détails intéreffans fur les
habitudes & la conformation de cet
animal (i remarquable par fa grandeur.
Les girafFes fe trouvent, dit-il, ver$
le vingt-huitième degré de latitude mé-
ridionale , dans les pays habités par des
Nègres, que les Hottentols appellent
brinas ou briquas ; rcfpèce ne paroît
pas être répandue vers le fud au-delà du
vingt-neuvième degré , & ne s'étend k
ï'eft qu'à cinq ott me degrés du méridieni
du Cap. Les Cafires , qui habitent les
côtes orientales de TAfrique j ne con*
noiffent point les girafFes •, il paroît auffi
qu'aucun voyageur n'en a vu fur les
côtes o^ccidentales de ce continent dont
elles habitent feulement l'intérieur. Elles
fcnt confinées dans les limites que fiQfi|
i86 HiJIoire Naturelle
venons d'indiquer Vers le fiid, Teft &
Toueft, & du coté du nord on les re-
trouve jufqu'en Abyflinie>& même dans
la haute Egypte,
, L -rfquc ces animaux (ont debout &
en repos , leur cou eft dans une polîtion
verticale. Leur hauteur , depuis la terre
jufqu'au-deflus de la tête, eft dans les
adultes de quinze à feize pieds. La giraffe
que j*ai fait repréfenter & dont la dé-
pouille eft dans le cabinet de M. Alla-
mand, étoit haute de quinze pieds deux
pouces •, fa longueur étoit peu propor-
tionnée à fa hauteur. Elle n'avoit que
cinq pieds cinq pouces de longueur de
corps y mefurée en droite ligne depuis
le devant de la poitrine Jufqu'à Tanus*
Le train de devant , mefuré depuis terre
jufqu'au-defl'us des épaules > avoit neuf
pieds onze pouces de hauteur v lîi^is
celttî de derrière n étoit haut que de huit
pieds deux pouces»
- On a cru qu'en général la grande dif-
férence de hauteur qui fe trouve entre le
derrière & lé devant de la giraffe , pro-
venoit de l'inégalité de hauteur dans les
ïambes 5 mais M. Gordon a envoyé . à
de la Giraffe. i 8 7
M. Allamand tous les os d'une des
jambes de devant & d'une des jimbes de
derrière -, elles font à-peu-près de la même
longueur , comme on pourra le voir par
les drmenfions rapportées à la fin de cet
article, en forte que rincgalité des deux
trains ne peut être attribuée à cette
caufe 5 mais provient de la grandeur des
omoplates & des apophyfes épineufes des
vertèbres du dos. L'os de l'omoplate a
deux pieds de longueur. Se les pre*
mières apopbyfes épineufes font longues
de plus d'un pied , ce qui fufïît pour
que le train de devant foit plus élevé
que celui de derrière d'environ un pied
huit à neuf pouces, comme on peut le
voir dans le fquelette de cet animal que
nous donnons ici {planche LXXXii).
La peau de la giraffe eft parfemée de
taches roufles ou d'un fauve foncé fur
un fond blanc. Ces taches font très-près
l'une de l'autre , & de figure romboï--
dale ou ovale & même ronde.^ La cou-
leur de ces taches eft moins foncée dans^
ips femelles & dans les Jeunes mâles que
dans les adultes , & toutes en général
deviennent plus brunes ôc même noires
t88 Hiftoin Naturelle
à mefîire oue lanîmal vieillit. Pline â
écmt que le caméléopard , qui eft le
même animal que la giraf(e , avoit dts
taches blanches fur un fond rouffître;
& en effet , Icwfqu'on voit de loin une
giraffe, elle paroit prefqu entièrement
rouffe , parce que les taches font beau-
coup plus grandes que lesefpaces qu'elles
ïaiflent entr'elles , de façon que ces in-
tervalles femblent être des taches blanches
femées fur un fond rouflâtre. La forme
de la tête de la giraffe a quelque reflem-
l)Iance avec celle de la tête d'une brebis :
fa longueur eft de plus de deux pieds 5
le cerveau eft très-petit , elle eft cou*
verte de poils parfemés de taches fem-
fclables à celles du corps , mais plus pe-
tites. La lèvre fupérieure dépaffe Tinfé-
rieure de plus de deux pouces ; il y a
hait dents încifives aflez petites dans la
mâchoire inf'érieure -, & comme dans
tout autre animal ruminant , il ne s'en
trouve point dans la mâchoire fupé*
rieure.
Jofeph Barbaro , cité par Aldrovande;
a écrit que la giraffe a une langue ronde,
fJKiiée^ violette 9 longue de deux pieds.
ïine A
eft le
)it des
flStre;
une
emcnt
beau-
ii'cHes
:es in-
mches
forme
effem-
rebis :
pieds ',
i cou-
s fem-
as pe-
Tinfé.
il y a
[ans la
dans
e s'en
fupé-
ainde;
onde,
pieds.
de fa Girafe. 185
8c qu'elle s'en fert comme d'une maîa
pour eucftiir les feuilles dont elle k
nourrit •, mais c'eft une erreur , &
M. Gordon a reconnu dans toutes le9
gl rafles qu'il a prifes Se difliéquées , que
la langue de ces animaux reflemble par
la forme & la fubftance à la langue des
gazelles ', & il a reconnu anfli que leur
ftru6ture intérieure eft à-peu-près ia
même , Se que la véfici^le du fiel eft fort
petite.
Les yeux font grands , bien fendus i
briilans , & le regard en eft doux. Leur
plus long diamètre eft de deux pouces
neuf lignes , & les paupières font gar-
nies de poils longs Se roides en forme
de cils*, & il n'7 a point de larmier au
bas des yeux.
La giraife porte aa-defius du front
deux cornes ua peu inclinées en arrière.
Nous avions déjà penfé, d'après celle
que M. Âllamand nous avoit envoyée;
qu'elles ne tomboient pas chaque an-
née po^ime les bois des cerfs , niaisi
qu'elles étoient permanentes comme
celles des bœufs, des béliers, Sec. Notre
opinion a été entièrement confirmée par '
ijo Hijloire Naturelle
les obfcrvatîons de M. Allamand, fnr
une tête décharnée qu'il a dans fa col-
ledîon. Les cornes de la giraffe font
une excroiff^nce de Tos du front dont
elles font partie , & fur lequel elles
s'élèvent à la hauteur de fept pouces*,
leur circonférence à la bafe eft de plus
de neuf pouces -, leur extrémité eft ter-
minée par une efpèce de gros bouton.
Elles font recouvertes d une peau garnie
de poils noirs, 8c plus longs vers l'ex-
trémité , oïl ils forment une forte de
pinceau qui manque cependant à plu-
ïieurs individus , vraifemblablement
parce qu'ils les ufent en fe frottant
contre les arbres. Ainfî , les cornes de la
girafFe ne font pas des bois, mais des
cornes comme celles des bœufs , & elles
n'en différent que par leur enveloppe ,
les cornes des bœufe étant renfermées
dans une fubftance cornée , & celles de
la giraffe étant feulement recouvertes
d'une peau garnie de poils.
Indépendamment de ces deux cornes,
il y a au milieu du front un tuberaile
qu'on prendroit au premier coup-d'oeil
pour une troiiième corne, m^is qui
io
de la Giraffe. 1 9 i
M*eft qii*une excroiffancc fpongicufe de
l'os frontal , d'environ quatre pouces de
diamètre fur deux pouces de hauteur. La
peau qui le couvre eft quelquefois cal-
leufe 8c dégarnie de poils, à caufe de
rhafaitude qu ont ces animaux de frotter
leur tête contre les arbres.
Les oreilles ont huit à neuf pouces
de longueur -, & Ton remarque entre les
oreilles & les cornes deux protubé-
rances conipofées de glandes qui for-
ment un aflez gros volume.
Le cou a lix pieds de longueur , ce qui
donne à chaque vertèbre une fi grande
cpaiffcur , que le cou ne peut guère fe
fléchir. Il eft à l'extérieur garni en-defliis
d'une crinière qui commence à la tête,
& qui fe termine au-defTus des épaules
dans les adultes, mais qui s'étend juf-
qu'au milieu du dos d-" ^ les jeunes
irafîes. Les poils qui U compofent font
ongsdetroispouces,& forment destoufîes
alternativement pirs ou moins foncées.
La partie du dos qui eft près des
épaules eft fort élevée -, il s'abaiffe en-
fuite -, il fe relève & fe rabaiffe encore
vers la queue , qui eft très-mince , Ôc a
fc
ifi Wijloire Naturelle
deux pieds de longueur. Ellejeft cou*
verte de poils très-courts , & fon extré-^
mité eft garnie d'une touffe de poils
noirs aplatis , très-forts & longs de deux
pieds. Les Nègres fe fervent de ces crins
de girafîe pour lier les anneaux de fer
& de cuivre qu ils portent en forme de
Jbraeclet.
Le ventre, élevé au-deflws de terre
de cinq pieds fept pouces vecs la poi-
trine 5 & feulement de cinq pieds vers
les jambes de derrière j, eft couvert de
poils blanchâtres. Les jambes font tache-
tées comme le refte du corps, jufqu'au
canon qui eft fans tache &: d'un blanc fale.
Les iabots font beaucoup plus hauts
paraevant que parderrière , & ne font
point furmontés d'ergots comme dans
les autres animaux à pieds fourchus.
D'après toutes les comparaifons que
Ton a pu faire entre îes mâles & les
femelics , foit pour la forme , foit pour
les couleurs, on n'y a pas trouvé de dif-
férence fenfible *, & il n'y en a qu'une
qui eft réelle , c'cft celle de la grandeur,
les femelles étant toujours plus petites
que les mâles. Elles ont quatre mamelles,
de
*i, ^'1^^
ft cou-
[ extré-.^
e poils
ie deux
es crins
: de fer
>rme de
le terre
la poi-
eds vers
ivert de
it tache-
jufqu'au
ianc fale.
us hauts
ne font
ne dans
chus,
bns que
s & les
bit pour
é de dif-
L qu'une
randeur,
s petites
amelles,
de la Girûffe,^' j.$3
Se cependant ne portent ordinairement
qu'un petit , ce qui s'accorde avec ce que
nous favons de tous les grands animaux
qui communément ne nroduifent qu'un
Icul petit à chaque portée.
Quoique le corps de ces animaux par
roiiie difproportionné dans pluficurs
de leurs parties , ils frappent cependant
les regards , Se attirent l'attention paj*
leur beauté , lorfqu ils font debout &
qu'ils relèvent leur tête. La couleur de
leurs yeux annonce celle de leur naturel.
Ils n'attaquent jamais les autres animaux >
ne donnent peint de coups de tête ,
comme Tes béliers , & ce n'eft que quand
ils font aux abois, au ils fe défendent
avec les pieds dont iiS frappent alors la
terre avec violence.
Le pas de la giraÔe efl un amble , elle
porte enfemble le pied de derrière &
celui de devant du même coté-, 8c, dans
fa démarche, le corps piroît toujours fc
balancer. Lorfqu elle veut précipiter im\
mouvement , elle ne troïc» pas , mais
galoppe en s'appuya nt fur les pieds de
derrière *, 9c alors , pour maintenir Téqui-
J/ble, le cou fe porte en arrière jlorf-,
Quadrup* Tome XIIL I
I
'^^^ ,*
194 Hijloire Naturelle
qu'elle élè^'c Tes pieds de devant , Se en
avant , lorfqu'elle les pofe à terre -, mai$
en géncial les mouvemens de cet ani-
mal ne font pas trcs-vifs y cependant ,
comme fes jambes font très-longues ,
qu elle fait de très-grands pas , & qu'ellç
peut marcher de ftjitç pendant très-long-
tems, il eft difficile de la fuivre & de
l'atteindre mênie avec un bon cheval.
Ces animaux font fort doux •, & Ton
peut croire qu'il eft poflîble de les ap-
privoifer & de les rendre domeftiques ^
néanmoins ils ne le font nulle part , Ik
dans leur état de liberté , ils fe nour-
rirent des feuilles & des fruits des arbres
que, par la conformation de leur corps &
îa longueur de leur cou , ils faififlent avec
plus de facilité que l'herbe qui eft fous
leurs pieds , & à laquelle ils ne peuvent
atteindre qu'en pliant les genoux.
Leur chair , (îir-tout celle des jeunes,
eft affez bonne h, manger, & leurs os
(ont remplis d'une moelle que les Hot-
tentots trouvent exguife : aufE vont-ifs
fouvent à la chafle des girafïes qu'ils
tuent avec leurs flèches cmpoifonnées*
fifÇ ç\\ix (f^ ces aniipaux eft épais
"'^'Brwvx
Jt02 Nijiùire Naturelle y ôcc.
Pieds. Pouces. Lignef.
Longueur de l'humérus* i é 6
8a circonférence à l'endroit le • f -m >
plus mince tf t 9
tkongueur de Tos du coude. ... a 7 5
Longueur de l'oiécrâne i // //
Circonférence de l'os du coude
à l'endroit le plus mince,. ff S 6
Longueur du canon de la jambe ' - v
de devant a .4 6
Sa circonférence à l'endroit le -^ . f, : ». . j
plus mince // 7 10
Longueur du, fémur i & //
Sa circonférence à l'endroit le
plus mince // 8 9
Longueur du tarfe // 7 if
Longueur du tibia. i 11 //
Sa circonférence à l'endroit le .;
pKis mince . , // 9 //
Longueur du canon de la jambe
poftérieure.. 9 46
Sa circonférence à ,1'endrcit le
plus mince «... // 7 tf
Longueur de la rotule // j 6
Sa plus grande largeur // 3 tf
Epaifleur de ta rotule t/ 2 m
Longueur des os féramoïdes. . . // ff 5
Longueur :!e la première pha-
lange des doigts « . . . tf 4 5
Longueur de la féconde pha-
lange 0 a I
Longueur de la troiôéme pha-
lange ^34
;^ FIN.
Lignes*
6
:>'
8
6
i
10
//
. de la GiraJJe. i; 199
des vertèbres dorfales au-dciïus de leurs
apophyfcs cpineufes -, il eft adhérent à
toutes les verticales ^ & il a fa diredttoii
au bas de celle qui eft immédiatement
aii-deffows de Tatlas.
pieds. Pouces. Lignes.
Longueur de fa tête, depuis le ► ^
bout de la mâchoire fupé- " '
rieure jufqu'ài'occiptt. . . 212
Sa circonférence près des cornes. 313
Sa circoiiférence où finiflent les ^ ._
os di\ nez // xi g
Longueur de ta mâchoire infé-
rieure 1... I 7 10
longueur de fes branches. ... // 9 u
L-argeur des dents mîtchelières
fupérieures // i Ù'
Largeur des dents mâchelières '] "^ ^.
inférieures // tf 9
Largeur .•.... .i.- If il 9
Longueur des treize olfelets qui
forment les veitèbres de la
queue... .^.... ... ...^.. ff 10 ff
Largeur de la partie la plus large
des os des hanches». . .^. i 4 y.
Z)jfiance entre les os des hanches
qui forment le grand baffin*^ 24^
t)iamétre de fa plus grande ou-
verture du petit badin . . . s I 6^
2^iaii)étre de^fa plus petite ou-
verture............. •. 9 K> l
ibîaméfire de la cavité coryloïde* tf $ »
Longueur du trou ovalatre. .• . # } 2
wi largeur. (f A 4
Loiigueur dt ifapopbyre épw
S>ES MATIERES. «oç
CHltVREUiL. Dcfcription d'une troifîème race
de chevreuils « vol» II, pagt i6o*
Chien. Le chit n de berger fe trouve daiu pref-
que tous les pays du monde, pol, I^pigt toé.
Chien des boiS' Delcription de la grande efpéce
de chien des boit de Cayenne, pûl- l^f^ aie*
Kotice au fujet de ta petite efpéce de chien
des bois du même pays, pagem»
Chien-loup. Defcription d*ua grand chien-
loup, vol* l-tpagt 319.
Chiens -MÉTIS , produdion préfumée d'un
chien avec une louve, vol. 1 , page 303. Autres
exemples du produit d'une louve avec un
chien, pages ^11 (f fuiv.
Chiens- MULETS provenant d'une louve &r
d'un chien braque , voU /, page 230. Defcrip^
tion & habitudes du mâ^e, première généra-
tion, fùg/t 237* De la femelle 9 première géi^
ration, pflge 345. Du mâle, féconde génération»
fûgt 251* De la femelle> féconde génération^
fogt 256* De ia femelle 9 troîfième génération ^
pagt 2*74. Du mâle, quatrième gêné at^n «
page 294. De la femelle , quatrième génération ,
pagt 296. Suite de leur hiftoire, pagt 291$*
Choras* Defcription & habitudes naturelles de
ce babouin ) vol J , pagts 626* faw,
COAITA. Addition à l'article de ce lap^ou , 9t
' expofé d« fes habituddS , vol 1^ pag^s 146 &
fiivaates*
CacHON BE SiAM. Addition Ikfon article 1 voUJT,>
pagt J38.
CoENDOU A. LONGUE QUEUE. Défcriptîon dr
cet anima), t«t^ //, puçt 125.
Cornu- ( Sajou ) Defcription M ce iâpi^oa^
x^ - • TABLE
CRiNié&E (Defcriptiuii de la guenon h) ro/. I,
pagt 119.
Cynocéphale (Le petit) a été indiqué par
Profjper Alpin, vol. 1, page 54. Caraâére dif-
tin^ifde cette efpéce , ibU, Ses rapports avec
. le pithéque, 55.
CvnocépîjAle. (Le nom de ) a été donnéau
babouin à inufeau de chien, vol' l^pagt 68*
POO'FACED BABOON* Le babouin h mufeau
de chien a été ainfi rommé, vol. /, pagt 68*
Doue. Addition à l'article de cet animai 9 vqU /,
page 124.
E.
Écureuil. Dcfcription du grand écureuil de ïa
côte de Malabar, vol. 1 ,p. 51 &• fuiv.
Ecureuil de Madagascar» Defcription de
cet animal , vol. II, p. 54.
Élan. Defcription & dimenlions d'un éîan mâle,
vol II, p. 144 £^ fuiv. Nouvelle addition à l'ar-
ticie de l'élan, 0. 151.
,.- F.
frATWELLUs y ( Simia ) nom donné au fajou
corn^u , voU F^p, 159.
ï'ouiNE DE Madagascar, (Petite) fa def-
cription y»o/. //, p. 45.
f VLL-DoTTOM , nom donné k ia guenon à camaii^
991" J, p.*95.
G.
Genette du cap de Bonne-espérance*
$a ^defcription « v*/. Il , p, ^^.
CiB-Arfs. Lieux qu'tik hibitt, vol» //;/• 104*
t^
^m
UlL.
a;
:2»
lï't. r. ?
^^x
. 1'^ ^f..* ;•
TABLE
-^f.* ;'. ■ : - ■'• • •• •■■, ■•
DES MATIÈRES
Contenues dans ces deux Volumes*
A.
i
w
,n..s -■•,
Adive C Chacal). Description du chacal adiyéf
vol' Ily pag* I.
Alouatte. Addition il fon articfe , vol- I,
pag. 126. Sa defcription, ihid, b fuh. Ses habi-
tudes, pag, 130. Defcription de l'organe deia
voix de cet animal, ;>fl^. 135 y fu'w
Aye-aye (!') fe trouve à Madagafcar, vol. /f,
pag, 72. Defcription de cet anima! , & notice
relative à fcs habitudes, ibid, &fuiv. 1: ')
i 'j
j '
B.
Babouin a face bleuâtre. Defcription de
ce finge , vol- /, pag* 57. Il ne paroît être qu'une
variété du babouin des bois^ pag. 58.
Babouin a loi«^^oues jambes> Defcription &
hàbtudès dé cet animal , vol. J^pag, 59.
Babquin a museau de chien. Defcription
& habitudes naturelles de ce finge ^ . ^l- If
pag' 68 & fuiv.
Babouin cendré : fa defcription , vol* T,
f°S' 57-
Babouin des bois. M. Tennant a fait coa;
^4
T A È L É
noître cette efpèce, vol» /, pagt sS. Sa âsftf^-
tion , page 57.
Babouin cris, babouin k muftau de chien ,
vol' I , page 68*
Babouin jaune. Defcription de ce babouin ,
. vûl, /, pag» 57*
Vay-monkey , nom donné k une guenon quf a
. beaucoup de rapports avec la guenon à camiif ,
wol* J 9 pagB ))6*
Belette. Nouvelle addition relative aux ha-
bitudes naturelles de la belette, t>»l- Il ^ pages 2$
y fitiv»
BiSAAjf. Habitudes h dcfcrjption de cet animal ,
vol» Il , pagts 1 2 & fuiv.
Blanc-nez ( le ). Defcription & habltudei natu-
relles de cet animal » vk» i , pagfs 9! & fuiv.
BiLOwN BABO0N,un des noms du babouin k
longues jambes 4 09L J , page 59.
Cerf. A^dditîon k Particie de cet animal, l'oA' 11,
page 155* l^a difette qu'il éprouve, empêche
fa produâion de fon hois, page 156. Le retran-
cb«menc de iho bois le prive 9 comme la caT-
tration^delapuilTance d'engendrer «/>a^ 157.
CEYLONicusCSîmiolusJnom donné Maguenon
nègre J vU. l, page 1 22»
Chat musqvê^ nom donné à une genctte du
Cdp de Bonne-efpénince , vol' Il , page 43*
Chauve Souries (Dercriptiov de la) grande
férotfnedeia Guyanne, voL UypMge^^.
Chauve-souris , ( La grande) fer ie lance dt
la Gwyanne. Dimenfions & tlefcripdon de cet
animal f pag^ 105; Defcription d'une aucc€
cbauTeHfouris du métoe pays / page Jvoir
DES MATIERES. ifirf
Sa defcription , ;?. iS(f ^ fniv. Forme & nature
de ùs cornes, p, 189. Ses habitudes, p. 193.
Dimeniions de Tes parties extérieures & inté^
rieures » p. 195 ô* Tà/V.
Glouton- Addition à Tarticle de cet animal ,
vol. II y p. S*
Grand Babouin^ nom donné au chorus, vol. T^
p. 62*
Gris. ( Le petit maki). Sa defcription, vol. /,
P' 174- . ,
Guenon a camail. Bcfcription de cet animaî,
vol' /, p. 95.
Variété dans cette efpéce , ^. 96.
Guenon a lonO nez. Defcription de cet
animal, yoU 1 9 p' 77.
Grenon a museau alongé. Pays où on la
trouve, vol' /,/>• 88* Sa defcription, ibid.
Guenon a nez blanc Proéminent. (La)
Sa defcription. vol. 1 , p. 106 &* fuh.
Guenon-couronnée, ( Defcription de fa)
vol. / , 90. Ses dimeniions , ;>. 93 , 94.
Guerlincuets» Il exifte à ia Guyanne deux
efpèces ou variétés de ces petits animaux , vol, II ^
/. 61. Defcription de la grande efpèce, p- 63.
Defcription de h petite efpèce, p. 64.
H.
Hérisson. Addition relative aux habîtuJes
naturelles de cet animal , vol' H ,p. 11 1 ô* fuiv
J'
JocKO. Le finge décrit fous ce nom ( Foluttie
Xiy ^ in-4.0), étoit un jeune pongo , vol. In
p. ?. Defcription de cette efpcce d'orang-
outang,/. 20 & foiv. Habitudes naturelles d'une
tîemelle de c««e efpèce , pag. 22 6* fuiv.
ïoS ' TA S 1 È -
■: ,.ic. . .■ .:
ICiNKAJOU. Nouvelle addition à foa article ,
voL II j p* 1^. , f :- . ;
KliPdas , nom de ranimai appelle aulfi martnoie
du cap de Bonne-efpérance, vch II , p, ijo.
' Babitadet de ce quadrupède, /. 132 é ftùvi
tinoT A OVEUE DORÉE* Habitudes, defcrip-
tien & dimenfîons de cet aninnal, V9L 11 , /i* 9o>
LoRiJ DE Bengale. Defcription & habitudes
de cet animad* 10/. l, /• 180 ÙJuk^é
LowaNDO. Addition ù l'article de ce finge, vol
. 7, />. 72. Le fmge de Moco décrit dans cette
page & dans h ti'ivanie , eft le babouin à mu-»
feau de chien- ^icnljji.mîui%
LvKX. Nouvdie aJdition à l'article de ce qua*
drupède ^ val' JI^p.Z*
M,
Macaque a quette courtt: Defcrîptîon de
cet animal 5 f^o/. /,/>. 81 (f fhiP.,
Maki. Defcription d'une autre efpêce de makf,
vol. 1 1 p. 177*
Mandril. Grand finge qui a beaucoup de rap-
port avee le mandril, & qui appartient à IW-
pèce du choras, v9l. 1 , p. 16. Sa defcription
& fes habitudes, p. ij & fuiv.
Marmotte du cap de Bonne-espérance.
J^ Iditron & correélion à l'articfe de cet animait
voU //, p' i^o*
Marte. Defcription de là grande marte de 1»
Cuyajine, vol. //, p- 47.
^ DES MATIERES. 16^
MiKou 5 nom que !e fajou gris porte à la Guyanne,
vol* l»p> 154.
Moccoco* Habitudes de ce maki , voU /, p. 172.
Moco ( Le linge de ) eft le babouin à mufeaii
de chien, yiv&nijfûmcnt. Sa delcriptioïi , poi 1,
p* 7a & /kiv*
Mon A, ( Defcription du ) »•©/. l,p. 109.
MoNGOUS (Grand)- Defcription de ce maki ^
vol. If p. 170,
MoNTEGAR , nom donné au*choras , vol- 1 , p, 62*
Mormon, nom donné au choras, vol. I^p, 62.
Mouffette DuCiiiLi^Sadefcriprion, vol. //,
p. 21.
Mule- Exemples d'accouplement prolifique as
fa mule avec le cheval, voL 1 , p. 201.
Musaraigne musqttëe de l'Inde* Sa def*
criptïon, vol. Il,p- 88*
N.
NeorE ( Defcriptfon dé îa guenon) vol, /,
p* 122.
Notice au fujetdu fajou nô^re, vol, i, p. 158.
Notice relative au tamarin nègre , ma/» I^p» 168..
o.
Oranooutang» Ce mot indien qui fignifi*
ftomrae fauvage, eft un nom générique, vol, f,
p* I. Il exiAe deux efpécesde ces animaux> iiitK
caraâères diltindtifs ae ces deux efpêces , p. 3.
OuANDEROU. Addition « l'article de ce finge,
vol. JyP' 75»
P.
Palmiste. Addition k l'article du palmide ,
yy/. ;/, p. 57.
1 I
110
TABLE
PAPIRE , nom donné au choras, val. I^p* 6i»
PÉCARI. Addition à l'article du pécari, >'o/. il,
' p* 142»
pATAS A QUEU]f5 COURTE ( Defcriptîon du)
vol» A, p. 85.
^ \^ Petit-gris de Sibérie. I>efcription de ce
joli petit quadrupède, vol. l[,p' 58.
Phalanger. Additions & correâions à fori
article, vol. II , p. 76.
I^ITHÈQUE (Le) n*eft que !e magot, diverti jjè^
ment. Obfervatior.s de M. Desfontaines fur la
nature & les habitudes de cet animal, vol. I,
pag' 43 i'f fuiv» Autres détails concernant les
mœurs de ce finse , p. 49. Principales dimen*
fions d*un individu de cette efpèce* /?• 50.
DefcpTption de cet individu , ibid.
PlatyPIGOS ( Simia). Un des noms du babouin
h longues jambes , voU l , p. 59.
PONGO. Divers noms donnés Ji cette grande efpèce
d'orang-outang, vol' 1 , p' 4. Habitudes natu-
' relies de ce finge , p. 6 & fuiv. Sa taille oidi*
Tiaire , /» 11..
Po&c-KPic DE MaLaca. Defcriptioik de cet
animal, val. Il;, f I22' Ses habitudes,;?. 124.
Pourpre (La guenon à face j. Sa defcription,
voL It p' 117»
Putois rayé de i/Inde. Defcriptîon de cet
animal ^ vol* 11^ p. 17 à'%piiv.]
R.
Rat. Courte defcriptîon d'une efpèce de rat qui
habite l'Arabie, fui vant M- Pages, »^o/. //,/. 8c,
Ratperchal. Defcriptîon d« cet animal; ro/. //,
p. 82.
•r'jr-
:j>ES MATIERES. ni
Rats. Nouvelle addition à l'article des rats& des
fouris, vol. 11^ p' 79.
Renard. Addition à l'article de cet animal j
vol, I , p. 317.
Renard blanc.- Defcriptipn d*un renard blanc,
pol. I , p, 519.
Renne- Additions relatives aux habitudes & k
ia defcription du renne, pol. Il »p' 163 &/«/>.
Autres addition? relatives au même fujet,p. 177.
RoLOwAY ou i,A PALATINE. Detcriptîon dç
cette guenon^ i;o/. 1 ,p. 112.
Russie (Defcription d'un grand chien mâle de),
vol» I, p. 224. Defcription d^ ia femelle 9 p. 225*
Saî'miri. Addition à fon article , vol' I^p* i62*
Sajou brun. Addition à l'article de cefapajou,
&: expofé de quelques-unes de fes habitudes^
vol, l,p. 15g àf fuiv.
Sanglier du Cap- vert. Addition & correc-
tion îi fon article, vol* lT,p, 140.
ScHERMAN en Rat d'eau de Strasbourg»
Defcription de cet animal envoyé par M. Herr-
mann ^ vol. 11^ p. 84.
Sibérie (Notice au fujet du chien de ) , vol* I,
P' 814*
SiNiA iEçYPTiACA, Ic faabouin à mufeau de
chien , vol- 1 , p- 68*
SiMiA Hamadrias. m. î inné a nommé ainû
le babouiia à mufeau de chien, vqL 1 ^ p. 6>'
Singe DE nuit. Defcription du fagouin nomm^
ainfi, voU 1, p. i6^»
Singe masqué de Guinée* Le babouin ^
mufeau d& cbÎQn a écé f','*.Ii noi^mé^ vol^ I^
f. 68»
..45
*
'■■'.y-
ftu TABLE DES MATIERES.
Ta TU AN. Dafcription d*un Taguan, t/el. I,p, 66.
ITamariN* habitudes de ces fagouins, vol' /,
/. 168.
Tan;jiiac. Dimenfions ^i dtfcription d'un ta»-
drac , vol. Il ^ p, 1 1 9 ^ 1 20*
Tak TARIN, un des no^s du babouir» à. ù^afea^a
de chii:!!, vol. 1 1 f' 68*
TiOJit. Nouvelle addkion k 1 art'^'Ie du tigre,
. vol' Il , p» 10. . - .,
TôUAN. Delcripiion de et petit aûimaî que i*on
a envoyé de Cayennc au Cabinet A\x Roi , ifol, IT^
P* 49.
a'i:i T£Di» PE« Le choras aétéainâ îioramé, i'o/ ^5
ïwAC. DefcriL^Jon d*un chien tuic & gredin j
-' V' .... ■:
Vampike. Addition ii l'article de cette chauve-
fouri», vol, U » p. J03.
VAUfiiKis. NouveUefiddmoniifonanicIt)»'o/. U^
Yahqué. Defcription de ce fagouinj pol- 1»
rin di k Têlii en Matièret^
. • if . .
**. ' n-
l é.
• Il- « ^ «• aJ
•^•r
p, 66.
itl UH-
u\
afea^>
tigre ,
lue l'on
> ■<.-'.
J:
, ^^or r,
gredin 9
chauve»
, vol- llf
roi- 1.
^■
1
1
^'0
-«<
K
|«'i ''''^vV'.!