IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l ■^ Uii 12.2 Sf ISA "^ ^ 1^ i2.0 I m ||||l.25 1.4 II 1.6 < 6" ^ VI /a 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, NV. 14S80 (716) «73-4303 %^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadien Institute for Historical Microreproductions / Institut cenadien de microreproductions historiques ^ 4 ^ > Technical and Bibliographie Notas/Notas tachniquas at bibliographiquas Tha Instituta has attamptad to obtain tha bast original copy availabla for filming. Faaturas of this copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagas in tha raproduction, or which may significantly changa tha uaual mathod of filming. ara chackad balow. 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Ouvrage classé par ordres , genres et evspèces , d'après le système de Linné ; AVEC LES CARACTÈRES GENERIQT7ES ; Far RENi-HiCHARD CASTEL, auteui du poëme des Plantes» T O M E I DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELBT. A P A Chez Detirville , rii Wu Battp AN I I tj ïi ■i }l •/;:| î-r.'-' ^ t^'.-;^^-.'*--.'V«.. •.'^•••"^"«vav'i ■ ,;>■ «»«-«■**♦#«* .Jf-'*— . vJ'"" ■ -<|r- i,,iSÎÉ?H?'ïî;;: MWMmHMM «MW W ■» •< » t •: "■ K * K i / r#.i A' «J •^ ■■/ "T r * \ vT I il -1 ^ ( •V "jj;^ ,„,i»'*+ 'M : , \ i. ■.7- p 1 >■-*» M-VwwMK -'•-* ^*3tt:ii.'.?:ï4.A«^v*." ^^ki>«iM.4:V* tttL^4A.t'iw-J<-~ «if l- ^.■Arlf ;*«* ;r ( ( Pfta.j. il Tarn . JT. 3 . 1 A LOTK vivipare . \', I* iièl'ët^ r ■♦ ?•>?*/•'»* ^ ifeîfcWi i .!•'■-' *1:S=. HwroBia 3vAti3H.ftCi»î^. ïîSê'l''Âil^inONB, ^^^PV^ "P* W' '•■^^•t^ *"' ' M ■'-*s ■ , ■ . . , wT* ■K' î: 'il il;iA«^, ^■H '**■•»«■« '<.4iAi' .•«»«.■ J:i :tE FMfti^iî ■^i'M^'H-Pifj.^r-ii^^«î^# r^^ IttiJi^ H, ■tîf' 'tM: X-*?^^|t»^: '*r'!. |^,fm!i^^;ir^tmi^n^, , ^t é-^iç^^î^^ f^.^ 'f'fj^^*: 1 3f ;i ifim-t^rmé'f^^i'-i.i^ [é:'iu îftat â'-!^. ''\ •ïi;:vf..-«îi.--;-,".,*p*f' ■■ «a&^ Pn l.v ^ >-'■!*{ «/**■• «!») ■^.\\' »' I: h A '-^^■ If t / • M' • «i lit > '*i;Au«A.* % ■ V — '••« ■\ . ,^ ? ■ :{; ■ t f y 'if i HISTOIRE NATURELLE J,i , ^. -* n » DES POISSONS. XVll* GENRE. ? . i V'^A '»r • V* ^ LE PERCE - PIERRE , BVh.iHws. Caractère ^Hiriqué. La lia'gcoire c!a LE PEÀCE-PIERRE , élsknius' pHoli^, ■ '<%i î sî'»;i:*i':f '^^v^'t i-.'" .--M' -Mf .-..,- . I/ES itài'îniéà ré*cùléé« , cyîîndlM^ïtiés' et dentéléW, diitin^i«rit ce poisstvn dej autres jiô^oiis'de ce géitré". Grt trouve sept iraty'oVi'S à là rtembrano desôures , (juaforze â îa ria'géo'tre de l'a poitrine , deux k ôellé du ventre , dix- neuf à celU Poissons. II. 1 ( ' f\ ::':^'ty^g/!^0\'^ if •'<• 5 i a HISTOIRE NATURELLE de l'anus , dix à la queue , et vingt- Lutfc àladorsale. > î^f^'^fr . La tête est grosso et tronquée par devant. L'ouverture de la bouche est large , et les deux mâchoires , dont la supérieure avance sur l'inférieure, sont garnies d'une rangée de dents. Les lèvres sont grosses , les narines rondes , et se terminent en cylindres , qui sont derrière quatre points. La langue est unie et le palaisi rude. Les yeux sont gros et ont une prunelle noire, entou- rée d'un iris d'un rouge pâle. Le tronc est uni et couvert d'une matière gluante. Sa couleur est olivâtre , mar- brée de taches noires et blanches : dans quelques-uns on remarque diverses lignes bleues. La ligne latérale forme une courbure derrière les nageoires pectorales , et Tanus est plus près de la tête que de la queue. La nageoire dorsale, qui est longue , paroît être partagée au milieu en deux parties. Tous les rayons de ce poisson sont \ \ DU PERCE -PIERRE. 5 cxtraordinairement épais et forts. Le perce-pierre , qui étoit connu d'Aristote , est habitant de la mer du Nord et de la Méditerranée y où il se tient sur le rivage et aux embouchares des fleuves , entre les pierres et les plantes marines. Ceux que je décris me sont venus de Hambourg , sous le nom de bouUrots : ils n'y paroissent cepen-. dant que rarement ; et non loin de Heiligeland. Ils parviennent à la lon- gueur de six à sept pouces. Ils vivent de frai, des petits des autres poissons et d'écrevisses. Ils se remuent vive- ment et ont la vie très-dure. Selon Ray , on peut garder ce poisson en vie pendant vingt-quatre heures hors de Teau. Ou le prend au iîlet et à l'hame- çon. Sa chair est peu estimée , parce qu'elle est dure et sèche ; elle sert d'ap- pât pour prendre les autres poissons. Le foie est gros , jaune , et consiste en deux lobes , dont l'un est aussi long que la cavité du ventre. La rate est ( ( n s^ J 4 HISTOIRE NATURELLE roageâtre, le £cl aqueux j l^eatODiac oblong , le canal intestinal court et for- mant deux sinuoscités. Les rognons qui sont jaunes et petits , ne ^tiennent que par une peau qui est attachée à l'épine du dos. Ce poisson est connu sous difPérens noms. On le nomme ; .- n.* ,' Seegrundel et Meerlerche , en AUe- macne. ? ':» , M'">.rrr'>Tr-"» ■'.?'■•.•■< ■',.•'*■•• Spitzkopfyçn Empire. ; ; L r< . i - \\ ; Bulcardf MulgranocrJBulçftiid et ijmo^/i- 5A:a« , en AngleterriB. i K:?b.îi, . i. * P^rc«-pi>rr^ , en France. : .. ' Je n'examinerai poin^t ^ , cotipme le dit Ariâtote , ce poisson ren^l .^^sez de matière visqueuse pour s'y cacher comme dans un filet ; .ni si , ,opmme le disent Ray et «Bennant , il peut avec les nageoires molles de son ventre ^ grimper sur les pierres unies. . Je n'ai pas pu trouver la vé3icu1e aérienne que Willughby donne à ce poisson ; ni les rayons À piquau3 que .'mm- DU PAPILLON DE MER. 5 liinné remarque à la nageoire dor- sale. > : ;;* %4,y.;f •f i^n> La nageoire dorsale parsemée do plusieurs taches noires eit r.oades , en- tourées d'un anneau bla;i}c., distingue le papillon de mer des autres poissons du m-ême genre. Ces t.a<2hes npi^t au nombre de neuf à douze. Ontrpiiye six rayons à la membrane des ouies , diic à la nageoire pectorale , à celle de l'a- nus quarante-un , dont les deiix pre- miers sont piquans ^dix-buità Q.elLc de la queue , et soixante-huit h «ceile du dos. Dan^ ce poisson y la tfête aiQsi que les nageoires de la poitrine et du ventre , sont extrêmement petites , et^e corps entier est très^comprimé par les côtés. La bouche , qui s'ouvre par en haut , est petite. La mâchoire inférieure est i '^ A .J ». t'" •(:<'• ài- : <■».'> -•• — ..j 0 HISTOIRE NATURELLE recourbée et saillante , et l'une et Tau- Ire est garnie d'une rangée de petites dents pointues. Les yeux sont petits ; ils ont la prunelle noire , entourée d'un iris blanc. Derrière l'œil , on trouve une raie noire. Le troue , qui est cou- vert de petites écailles , est dans quel- ques-uns d'un gris jaune sur le dos et aux côtés , avec un grand nombre de taches plus pâles ; chez d'autres , il est brun ou olivâtre et garni de taches claires et foncées ; mais chez tous , le ventre est blanc. La ligne latérale , qui est à peine visible , a une direction droite au milieu du corps , et l'anus est un peu plus près de la tôte que de la queue. Le dos est noir , et les rayons de ses nageoires , étroites et longues , sont piquans ; et comme ils avancent hors de la membrane intermédiaire , ils donnent au poisson la figure d'une scie. La nageoire de l'anus et celle do la poitrine sont couleur d'orange : lo fond de la première est tacheté de brun. i »■«»■ I •mttfit ■—-"TT* DU PAPILLON DE MER. 7 lies nageoires du dos et de la queue sont jaunes , et celles du ventre sont à peine visibles. , ,j Nous trouvons ce poisson dans la mer du Nord et dans la Baltique , et je l'ai reçu de Hambourg et de Lubeck. Il parvient à la longueur de neuf à dix pouces; il se tient près des bords dans les plantes marines , où les petits des insectes aquatiques et les œufs des pois- ions paroissent lui servir de nourriture. Il devient souvent la proie du scorpion de mer , des autres poissonî? de rivage et des oiseaux d'eau. On le prend dans les filets avec les autres poissons. Mais comme il a chair dure , les gens du peuple ne s'en soucient même pas : on ne s'en sert que pour appât. Cependant les Groenlandaisle sèchent, et le man- gent avec leurs saumons du Nord. Il nage avec rapidité , est aussi glissant que l'anguille ; et comme en même temps sa nageoire dorsale est très-pi- \ M -«a. •T»-. Il fi h HISTOIRE NATURELLE quante , on peut difficilement le tenir dans la main sans se blesser. '"■* **" ' Le foie qui consiste en deux lobes , étoit d'an rouge pâle. Le canal intes- tinal étoit mince , large-, coni^t^ et alioit en serpentant. Dans les dexàt poissons que y AÏ ouverts , je n'ai apperçu ni laites, ni œufs, ni vésicule aérienne.^ >a Ce poisson est coimtt sous dilTéreus noms^. On le nom me : ' ^ v - ? . ;»^ ^ , ; Buttêrfisoh i en Allemagne. •>/:,- il Nunvgen , à Heiligefend. r. ;] , ; ; Guulagtig, Sncr-Dolk , en Norwège, Kufhaunak , en Groenland. , r Stagosh , en Laponie. ,. . .. „, ,•,' Smorkussa f en Sahde, t Skeria Steinhitr , Spretfish , en Islande. Gunellus et Butlerfish , en Angleterre. Papillon de m^r, en France. »ti' LÀ tÔTÉ rrVtï»ARE, , fiLENMiUS r I VIPARUS,, ÎLê^ petlïs cylindres q^ue Vàn afer- DE LA LOTE VIVIPARE. 9 çoît aux narines antérieures ^ sont le caractère distinctif de ce poisson. On trouve sept rayons à la membrane des ouies , vingt à la nageoire de la poi- trine , deux à celle du ventre , cent quarante- huit à celle de Fanus, de la queue et du dos^ qui sont continues. La tête et Pouverture de la bouche sont petites. La mâchoire supérieure avance sur l'inférieure : toutes deux sont garnies de petites dents. La langue est courte et unie. A l^œsophage , on trouve deux os rudes , qui servent à retenir la proie. Les yeux , qui sont longs , ont la prunelle noire , Tiris ar- gentin^ et sont recouverts d^une mem- brane clignotante. La gorge et la na- geoire de l'anus sont couleur d'orange ; le reste du corps est jaune , tacheté de noir. Sur la nageoire du dos , qui est d'un jaune pâle , on voit' dix à douze taches noires. Le ventre est court , avancé , et l'anus large. Le tronc est «couvert de petites écailles' longues , Poissons. II. 2 » .-., .,,A ■•'■■> I », A V, ? i M ■' - 10 HISTOIRE NATURELLE blancLes et bordées de noir. Les rayons de tontes les nageoires sont mons. La ligne latérale , qui est à peine visible , s'étend au milieu du corps dans une direction droite. ,, Ce poisson habite la Baltique et la mer du Nord. On le trouve aussi dans rOcéan septentrional. Celui que je re- présente ici avoit quinze pouces de long ; le ventre étoit gros et contenoit deux cents petits. De six de ces pois- sons que j*ai ouverts , il ne s'en est trouvé que deux de pleins. Je n'ai trouvé dans aucun la moindre trace de laites ; je doute même qu'on leur en ait jamais trouvé. J'invite les Naturalistes qui habitent les bords de la mer où l'on pêche ce poisson , de faire des observa- tions sur cet objet , et de publier le ré- sultat ', cela jetteroit beaucoup de lu' miëre sur la génération des autres pois- sons vivivares. Dans ces observations, il faudroit examiner aussi si ce pois- son n'est pas du nombre des animaux ,si.- < ( I fi iM,Jjia?».«-i .v^..,».. •■ fm"-^ -^ fnwMi'i DE LA LOTE VIVIPARE. 11 qui mettent bas plusieurs fols dans l''année : car Schoneveld dit qu'il fait ses petits en été , M. Pennant en hi- ver , et M. Beck assure avoir trouvé des petits dans son corps en automne. Les œufs qui commencent à se dé- velopper au printemps , ont , selon l'ob- servation de Schoneveld , la grosseur d'un grain de cbenevis vers la Fente - côte. Dans le temps qu^il met bas, ce qui arrive vers le mois de juin , le ven- tre enfle si fort , que pour peu qu'on le touche, les petits poissons en sor- tent les uns après les autres , et témoi- gnent la joie qu'ils ont de leur exis- tence par des mouvemens pleins de vivacité. Il sembleroit que les petits , dans une seule matrice , devroient se blesser mutuellement dans la vivaci de leurs mouvemens ; mais com cun d'eux est enfermé dans particulier , et nage dans l'h son mouvement ne peut nu voisins. Mais quel tumulte da I ■ ,-w «v .f?n/ifTi. .-:? Itv'/r la HISTOIRE NATURELLE tre d'une mère, oi\ deux à trois cents petits se remuent sans cesse et tâchent de sortir de leur prison! Les nouveaux- nés sont de la grosseur indiquée à la planche. La lote vivipare se tient au fond de la mer , où elle vit de^tites écre visses , que j'ai trouvées en quantité dans son estomac. Elle mord à l'hameçon, et on la prend aussi au filet. Sa chair est grasse , blanche , et a peu d'arêtes. Comme on n'en fait pas grand cas , il n'y a que les gens du peuple qui la mau- gent. Certainement le préjugé contrit bue beaucoup à faire mépriser ce pois- son , parce que , dans la cuisson , ses arêtes deviennent vertes comme il ar- rive à l'orphie. Selon les observations de Linné , ces arêtes rendent une lu- mière dans l'obscurité , comme le bois l^^rri. Ce poisson a pour ennemis les anifl^ux voraces des eaux. oàrties inférieures sont visible- ment différentes de celles des autres ■H.^ If DE L\ LOTE VIVIPAHE. l3 poissons. Le canal intestinal n'étoitpus placé en long , tuais en travers , comme dans les vivipares; il alloit en serpen- tant et formant des sinuosités. L'es- tomac, la vésicule 4u fiel et celle.de la vessie, sont minces et transpar.ens. Le duodène, qui commence au milieu de l'estomac, descendoit dans la longueur d'un pouce , et remontoit ensuite. Les deux lobes du foie n'étoient pas fort longs; mais la rate étoit aussi longue que la cavité du ventre. La vésicule du fiel étoit pleine d'un fîel clair. Les rognons qui étoient dégagés , n'avoient qu'un pouce de long. J'ai trouvé cent ' vertèbres à l'épine du dos; mais je n'ai apperçu ni côtes, ni vésicule aérienne. Ce poisson est connu sous différena ' noms. On le nomme : «^ ' '^ AalmuUer, Aalquab, Aalput,ea Alle- magne. ' Aale-quàbbây Aale^kohay Aale-moder^ ^ i4a(/ratf> en Danemarck. •• ■*>«;♦ i- 1 / ! 'a.i «ît» . ♦ l4 HISTOIRE NATURELLE , Brun-og, Mork'plettet y Tang-Erosme , Steen-Brosme , en M orwège. Tanglake, en Suède. Pilatus^Visje , en Hollande. Magaal, Quabaal, à Hardcrwick." ' Maggê , en "Frise* . Gufferet Eelpout , en Ang^' UrjC. Mustele vivipare , en France. '' Linné s'étonne , av. c aison , que ce poisson ait la qun.Hté singulière Oe pro- duire ses petits tout y i vans : cependant il n'est pas le seul qui la possède *, elle lui est commune avec Vascitê et la loche de Surinam. /;i ; > r", * y • I j f li . JiJ r«jiiu»i*\*^ t LE PERCE-PIERRE RAYE, ' . SLBIf NX us FASCIAT VS, : V, Ce poisson se distingue des autres du même genre par lesfilamens simples et houppes qui se trouvent à la tête en- tre les yenx , et par les dix-neuf rayons de la na5»*î ^e Fanr- le compte six rayons A iu inCâiibrane des ouies^ treize .!»~--^V.. DU I«ERCE-PIERRE RAYK. l5 à la nageoire de la poitrine, deux à cplle du \^entre , onze à celle de la queue; et vingt-neuf à celle du doa. La tète est petite et en pente par- devant; elle est brune par en haut et d'un jaune pâlo par en bas. Le tronc est large par-devant, étroit par-derrière, et orné de quatre bandes brunes , entre lesquelles on voit des lignes brunâtres placées sur un fond jaune pâle, et qui forment un angle au milieu. Le dos est rond et d'un bleu brun.Otre. La ligne latérale, qui se trouve près du dos, a une direction droite. Le ventre est épais et d'un jaune pâlo. L'anus est plus près de la tête que de la nageoire de la queue. Le corps est couvert d'une matière visqueuse. Les nagooires pec- torales sont rondes, blanches, trans- parentes, et garnies de quatre lignes brunâtres. Les nageoires ventrales sont longues, étroites, delamênit copieur que les pectorales, et ornées de taches brunes. A la nageoire de l'anus ^ le pre- * ( mm mmmmmm^ :i.y,«-\'- i ■ . ' . ' • ' • i. • . . ■. ) La tacbo noire entourée. d'un an* ncau blanc que l'on trouve à.la t^ageoire^ ': ^^ W:. J 'k ■ /Wi*' -r' •■*• . ■ . ■. *■« - — -- ., i ,» ) i 1 H .4^ ^^#' ;H£ i. ■iv. s.».'? 'fil ,*-';h an- f f' \ ■ . f ri*», «• ^iiMUmHi l, ICI i.î'ii'tji î î -iV:'f ...^f- •». ■/> ■*>,?*■; î' •■*5 « , .t. .iU ti-V •i-K^)A. 'liU' ■H 1^- *« i; !jus k iîi*ut*îi:'*-:ivUiï-/*s <>.r !?*• t f v,^f fi ;^ ,-**.,. ^iiSfc^ V I LE BOSSU a 3^ PKRCK-PIKRRR a uiomW 3 . J.K CiATTOllUGlNK . l^, ('' !» >/ 1 I \\ ■ ^iiiaL-L-'»fe-.-:-.,.'Ç'^ I DU li I È V R E. ;i7 ^orsate , sert à reconnoîtrc ce poisson. On compte douze rayons à la nageoire pectorale , deux à celle du ventre , dix- sept à celle de l'anus , onze à celle de la queue , et vingt-cinq à celle du dos. La lête est alpngée , cpm primée des deux côtés , grosse et fort en pente par- devant. Les yeux «jont grands , larges , saillans , et oixt une prunelle noire , entourée d'un iris orangé : entre les yeux , on voit deux longs filamens simples. L'ouverture de la bouclie est large. Les deux mâchoires .sont d'égale longueur , et garnies d'une rangée do dents très -étroites, placées les unes tout près des autres. La langue est courte et large. L'ouverture des ouies est grande ; et l'opercule des ouies con- siste en une petite plaque simple. Les joues sont grosses et argentines. Le dos est arrondi et d'un verd brun.JLe tronc est sans écailles. Le ventre est court et large. L'anus est plus près de la tête que de la queue. La ligne latérale se ? J 0me^ n )t { 18 HISTOIRE NATURELLE trouve près du dos. La couleur foncière du poisson est un verd sale , sur lequel on remarque des taches brunes. Il y en a aussi dont la couleur principale est un bleu clair , et M. Briinniche a trouvé l'iris blanc. La nageoire pectorale est grande, ronde , et a des rayons four- chus comme celle de la queue. La na- geoire ventrale est divisée en deux rayons* celle de Tanus qui est longuo et basse , n'a, comme celle du dos , que des rayons simples qui avancent un peu au-delà de la membrane. A la der- nière, le premier rayon est très-long, et la nageoire même est haute par- devant et par-derrière , et basse dans le milieu. Elle est olivâtre , parsemée de taches bleues et de points blancs. Ce poisson est un habitant de la mer Méditerranée. M. Briinniche Ta vu à Marseille ; Cetti en Sardaigne , çt Wil- lughby à Venise, où on le porte en quantité au marché parmi plusieurs autres petits poissons. Il parvient à la '») ^.^.' ,4^:i^,.iu "- t:.?-'^i^^,.^J. .' ,,,',.■ .:i.r. icière lequel lyen lie est rouvé lie est I four- La na- i deux longue ►s , que mt un la der- i-long, par- dans semée ncs. la mer vu à Wil- :te en ^sieurs itàla L E L I i: V B. E. 19 longueur de six à huit pouces , a la chair maigre , et par cette raison il n'est pas fort estimé. Il se tient vers le rivage entre les rochers et les plantes marines. Far cette raison y Oppian le met au nombre des poissons de rivage. IX vit de crabes et de petits coquillages. On le prend également avec des filets et à l'hameçon où Von attache des vers. Le foie étoit petit et composé de deux lobes jaunâtres. La vésicule du fiel et la rate n'étoient que petits ; mais le canal intestinal étoit fort long ) il avoit di- verses courbures, et une partie s'éten- doit en serpentant. Je n'ai pu apper- ce voir ni œufs ni laites. Ce poisson se nomme : Meerpapillon et Schmeilerîîngsfisch , en Allemagne. Butterfly-fish , en Angleterre. Papillon de mer, Lièvre marin et Percê" pierre à mouche , en France. Messoro^enlXaMe, I li < ' -4/* f ^ ■\ M M HISTOIRE NATURELLE (f *. tA GAT'i'OftUGIlSfÈ, ££E2yrj«-Xirs GATTORUGIlfEv r ^ Les deux filamèns que l'on apperçoit entre les yeux , et autant à la nu^ue, forment les caràctèr^a (Jislinctifs de co poisson. On trouve cinq, rayons à la membrane des ouies, quatorze à la. na- geoire de la poitrine , deux à cdle du ventre, vingt -un à celle de lauusy douze à celle de la queue, et trente un à celle du dos, , ^ , ^ La tête est comprimée et émoussée. Les yeusf qui sont sailkns , ont uue membrane clignotante et une prunelle nc^ire dans un iris rougeâtre. Les na- rines se trouvent tout près des yeux. Les mâchoires sont d'égale longueur , et armées d'une rangée de dents blan- ches, minces, pointues ^folagineuse's et flexibles. Elles sont tout près les unes des autres ; et comme elles ontia même hauteur; elles ressemblent à un peigne DE LA GATTORUGINE. 21 fin. L'ouverture de la boiicht .t grande en comparaison de la tête qui est pe- tite. La langue est courte et le palais uni. L'opercule des ouies consiste en une plaque. L'ouverture des ouies pa- roît large; mais elle est étroite, parce que, par en haut, elle est recouverte par une membrane. Les filamens sont larges , ramifiés , et ceux de la nuque sur-tout comme le bois d'un cerf. Le nombre des filamens n'est pas non plus égal dans toutes les contrées *, car le poisson que Forskaol a décrit en avoit trois entre les yeux, et avant ceux de la nuque , deux autres qui se divisoient en deux pointes. Le tronc qui est com- primé , est orné de raies brunes et vertes. La ligue latérale est droite , et se trouve non loin du dos. Le ventre est court , et a une couleur argentine. L'anus est au milieu du corps. Toutes les nageoires sont d'une couleur jau- nâtre , et ont des rayons simples. La nageoire dorsale a une tache noire , Poissons. II. 5 _, ■ '.* > '>~fi *-- ' " ..' «,.**.«&.-•. iit' ' V( 2'J HISTOIRE NATURELLB mais cette tache ne se trouve pas chez tous. Parmi ces rayons , les seize pre- miers à -peu-près sont piquans , et les autres mous. Ces derniers sont les plus longs, et vont jusqu'à la nageoire de la queue. Les couleurs de ce poisson sont aussi sujettes à varier , comnie le rc- i^arque Willughby, car on en trouve dont les taches sont olivâtres avec une bordure bleue. Ce poisson est un habitant de la mer Méditerranée et Atlantique. Wil- lughby Ta vu à Venise , et Briinniche à Marseille. Gronov Ta reçu du Cap de Bonne-£spérance. Il parvient à la lon- gueur de six à huit pouces , a la chair maL'^eablc , et vit de petits crabçs et de fretins. La cavité du ventre est courte ^ le foie est composé de deux lobes longs et étroits : la vésicule du fiel et l'esto- mac sont petits ; mais le canal des in- testins est trois fois aussi long que le poisson entier. Une partie va en scr- $ i g^ "\,.. > c }as chez ze pre- , et les les plus re de la ion sont ï le re- i trouve vec une it de la e, Wil- Linniche L Cap de i la 1on« la chair 'abes et rte j le ;s longs t Testo- des in- [ que le en scr- DtJ PERCK - PIKKTIE , &c. 2^ pentant ; l'autre est droite , et forme une courbure en haut et en bas. Der- rière, on voit deux corps longs et étroits, qui, je crois, sont les ovaires j car les ayant considérés au micros- cope , j'ai observé qu'ils étoient com- posés de petits corps ronds. Ce poisson se nomme : Gattotugine,en¥rance, •■ * . Bavarello , à Marseille. = • ' Gattorugine , à Venise. Seeh'rsch etDickhals , en Allemagne. Kamju'kassa,enSnhâ.e, Koschar , en Arabie. '■r« »' •. 'ij' LE PERCE-PIERRE DE L'INDE , BLENNWS SUPERCILIOSUS. L A ligne latérale courbe et le fila- ment à l'œil , sont des caractères qui distinguent ce poisson des autres du même genre. Je compte six rayons à l.i membrane des ouies , quatorze à la na- geoire pectorale, deux à celle du ven- '*^^*. a^ HISTOIRE NATURELLE tre, vingt-Iiiiità celle de l'unus, douze h celle de la queue ; et (|uaraute-quatrc à celle du dos. Yv.r/' i.r> .• - Le corps est alongé , épais , et un peu comprimé sur les cotés. La tête est pe- tite , épaisse , sans écailles , un peu large devant les yeux , çt en peutc vers la lèvre supérieure. Les yeux qui sont placés aux côtés, sont grands , ronds , et garnis d'une membrane clignotante. Ils ont une prunelle noire ,plac e dans un iris argentin : au bord supérieur , on trouve le filament , qui est court et terminé par deux branches. Les na- rines sont doubles , et se remarquent non loin des yeux ; l'ouverture de la bouche est large; la langue courte, et le palais uni j les mâchoires sont d'égale longueur. A la supérieure , je trouve une rangée de grosses dents séparées les unes des autres, et derrière cette rangée , plusieurs rangées de petites dentspointues. La mâchoire inférieure n'est pas si bien armée ; l'opercule des 11 > 1 «»»* 1 ilouze [uatro m peu st pé- ri peu c vers li sont ids , et itante. c dans rieur , )urt et ies na- :quent 3 de la rie, et l'égale rouve parées cette letites rieure le des I DU PERCE - PIERRE , &C. «25 ouics consiste en une petite plaque , et est entouré de la membrane des ouies , qui est à découvert : elle est soutenue par six rayons recourbés. L'ouverlure des ouies. est très -large; le tronc est couvert de petites écailles ; le dos est tranchant ; l'anus large et plus près de la bouche que de la queue. Les rayons de toutes les nageoires sont simples ; ceux de la nageoire pectorale sont épais ; ceux de celle du dos piquans , excepté les cinq derniers. La premier© nageoire dorsale est jointe à la seconde par le moyen d'une membrane. Sur lo fond de la nageoire de la poitrine vers le dos , on remarque une membrane saillante qui forme un pli. Sur la cou- leur principale qui est jaunâtre , on voit de belles taches rouges , dont lea nageoires du dos et de l'anus sont aussi ornées. .- „ ' - -: Nous trouvons ce poisson dans les Indes. Seba est le premier qui en ait fait mention^ Il nous en a donné en -kj. ■rSS^r- 4 4 a6 HISTOIRE NATURELLE même temps un dessin passable. En- suite Gronov l'a décrit plus exacte- ment , et en a donné une meilleure re- présentation , si ce n'est qu'il a repré- senté la nageoire dorsale en deux. Les restes de nourriture que j'ai trouvé» dans son estomac , prouvent qu'il vit de jeunes crabes : les petits que j'ai remarqués dans la matrice , montrent qu'il est du petit nombre des poissons à écailles qui fassent des petits. Je n'os© déterminer sa grosseur. Celui que je possède est iin peu plu» gros que le des- sin que j'en donne. Probablement quô sa chair est bonne à manger. On le prend avec un hameçon, où l'dn attache un ver ou un petit morceau de crabe. Lé foie est extrêmement petit ; et lorsque le poisson est placé de manière que le ventre est en haut , et la queue dirigée vers l'observateur , ce foie est placé à gauche. La vésicule du fiel est grosse en comparaison du foie ; le ca- nal intestinal est formé par une mem - 4 ?. En- Lacte- re re- •epré- X. Les 'onvés [*il vit le j'ai titrent ssons à ; n'ose que je le des- nt qu6 On le tache crabe, it; et antère queue 3ïe est îel est le ca- me lîi ' I DU PERCÉ - PIERRE , &c. 27 brane épaisse : il est large , et a deux courbures. L'intestin cuiller est plus large que le reste du canal. Derrière ce canal , j'ai apperçu deux sacs d'une membrane mince et transparente , qui se joignoient par en haut^ et se termi- noient par en bas par une ouverture commune, placée près de l'anus. Lors- que j'ouvris ces vessies , j'y trouvai une grande quantité de poissons tendres , dont l'on pou voit déjà distinguer toutes les parties , et sur - tout les yeux : la plupart et >ient de la grosseur repré- sentée sur la plancbe. Un de ces pois- sons avoit un demi-pouce de long , et on pouvoit reconnoître distinctement l'iris argentin de l'œil : les reins étoient petits , et se terminoient dans une pe- tite vessie qui passoit derrière l'anus. Je n'ai pu remarquer la vésticule aé- rienne. ' ' '' ' ''■ Les Allemands nomment ce poisson , Augenwimper^ Les Français , Pierce-pierre rf^ Vlndi*. 'I' Yl 28 HISTOIRE NATURELLE Le genre des perce-pierres se divise en deux sous-genres , dont l'un porte une espèce de crête , et Tautre en est dépourvu. Parmi , les espèces crêtces que Bloch n'a point décrites , on compte : La coquillade , hlennius ^alerîfa , dont la longueur n'excède pas cinq pouces, et qui habite notre océan : la crête de ce poisson est transversale , située sur la tête et formée par la peau. Il la re- dresse ou l'incline à volonté. Le pinaru , hlennius cristatus , est un habitant de la mer Pacifique et des Indes : on le distingue à une crête lon- gitudinale , en forme de filamcns , et située entre les yeux. Le cornu , blennîus cornutus , se trouve dans les mêmes eaux que le pré- cédent. Une seule nageoire sur le dos , et une appendice au-dessus de» yeux , forment son caractère. i --■*►-, divise porte &n est rêtées , on i , dont ouces, ête de lée sur l la re- estun et des ite lon- ;ns , et , se le pré- Ile dos , yeux , DU PERCE - PIERRE , &c. sg Le nébuleux , blennius tentacularis , est un des plus petits de cette famille *, il n'a que deux pouces de longueur ; on le pêche dans la Méditerranée. Son cor* 3 est couvert de taches disposées comme par nuages. Il a un filament simple sur les yeux, sur le dos une na- geoire unique , entière et ornée d'une espèce d'œil à la partie antérieure. Le mole , blennius phycis , habite la Méditerranée comme le précédent , mais croît jusqu'à un pied , et même un pied et demi de longueur: l'appen- dice des narines , ou la crête, est moins apparente que dans les espèces ci- dessus décrites. Il a un barbillon à la mâchoire inférieure , et deux nageoires sur le dos. Sans crête. Le lumpëne , blennius lumpenus , se plait sur le sable et l'argile du fond de nos mers. Il se cache près des rivages , parmi les algues , et y dépose ses œufs 3o HISTOIRE NATURELLE vers le mois de messidor. On le recon- noît à son corps arrondi ^ jaunâtre , et à dés taches brunes sur le dos. Il a quelquefois douze pouces de longueur. Le grenouiller , hUnnîus ranînus , ha- bite les lacs de Suède. C'est un hôle fâcheux, qui , n'étant bon à rien, fiiit fuir les autres poissons des lieux qu'il fréquente. Il porte six rayons aux na- geoires du Ventre, et un barbillon sou* la gueule. " ' * : ' ( ■< S î ■ ) s . 1 1 - . . . y ^^--v V V BOSSU. 3i T '■ <.>*i- XVII r GENRE. i " , LE BOSSU, KURTtrs. K. qu'il Caractère générique» Le dos élevé. *. . u- LE BOSSIJ y KURT us INDICUS, '! »' Tant que ce genre n'aura qu'une es- pèce ,1e caractère que uqus avons mar- qué lui conviendra. On compte deux rayons à la membrane des ouies, treize à la nageoire de la poitrine , six à celle du ventre, trente-deux à pelle de l'a- nus y dix-huit à c lie de la queue , et dix-sept à celle du ^os, ^ jj .^, ^ ^p > , . Le corps est large , court , mince et couvert au lieu d'écaillés de petites plaques argentines. Ces plaques sont tellement arrangées l'une près de l'au- ) '■ y i. Sa HISTOIRE NATURELLE tre^que le poisson paroît couvert d'une feuille d'argent. Le dos et le ventre sont termines en tranchant. La tête est grande , comprimée et terminée pax* devant en une pointe émoussée. L'ou- verture de la bouche est large. Les deux mâchoires sont garnies d^un grand nombre de rangées de petites dents. La langue est courte et cartilagineuse , et le palais uni. La mâchoire inférieure est plus longue que la supérieure , et a une forme recourbée. Au lieu d'oper- cule des ouies , ce poisson est pourvu d'une merkibrane large qui avance jus- qu'à la nageoire pectorale , sous laque Ile est cachée la membrane branchiale qui a des rayons minces. L'ouverture des ouiës''e8t très-large. Entre la bouche et les yeu:i j )e ne puis remarquer que deux ouvertures rondes. Les yeux sont grands , ont une prunelle noire , en- tourée d'un iris bleu par en haut et blanc par en bas. Le dos qni commence à s'élever au-dessus des yeux , a une I M ■•*-'-'i»Hr-r- , L d'une ventre ja tête lée par . L' ou- ïe. Les 1 grand dents, neuse , èrieuro re , et a d'oper- pourvu pce jus- aquelle laie qui ure des bouche ler que ux sont e , en- laut et imenco I, a une '4- if D U B O S S u. 33 couleur d'or , sur laquelle sont des points orangés. Devant la nageoire dor- sale , on remarque quatre taches noires. Les côtés et le venlte sont dorés. La ligne latérale ne commence pas à la nuque, comme chez les autres pois- sons , mais au-delà de la nageoire pec- ;orale , et s'étend en direction droite jusque vers le milieu de la nageoire de la queue. Le ventre est court et l'anus se trouve non loin de ia tète. Les na- geoires delà poitrine et du ventre sont d'un jaune d'or avec le bord rougeâlre,. Celles du dos , de l'anus et de la xpieue ont le fond bleuâtre et une bordure jaune. Tous les rayons sont fourchus , excepté le premier de la nageoire du dos , ainsi que le premier de celle du ventre , et les deux premiers de la na- geoire de l'anus qui sont simples et piquans. Tous les autres rayons sont mous. Ce poisson habite les eaux des Indes orientales. Sa nourriture consiste en Poissons. II, 4 ..t ■: > a 1^ 4 i.^ 34 HISTOIRE NATURELLE , &c. coquillages et en petits crabes. J'en ai trouvé dans son estomac. Ses mâ- choires , qui ressemblent à une râpe , peuvent broyer leurs écailles. Je ne saurois déterminer proprement sa lon- gueur. Celui d'après lequel mon dessin est fait , a dix pouces de long , y com- ][)riâ la nageoire de la queue , et un peu plus de quatre pouces de large. '- La forme singulière du dos de ce poisson , lui a fait donner à juste titr* \e nom diQ Bossu, ii-^'i * ^ ^y- Hôchruken , chez les Allemands. Bossu f chez les Français* ■ t ■'»'»< ip r .M * o >,^.^'iN■■!M•C;T^/i ?/->< ' .i . * i s -' i ' . V ^ 4 ■ / ' ■ î .1 ,.' I ''■ Mi»'-'. i .1 j «^ -f ' ■.'J . ... * • ... f . J'en ai 5es mâ- le râpe , s. Je ne itsalon- m dessin , y corn- et un peu ■■r os de ce iste titr* .',.•;• ds. •>«»^ , ' é ■tji JUv» >'1 f Il .tmmmtÊm i i"*i ■" «, i ' ' " ' J'aif . Xi Jot/i . If. l i.LF.UUBAiV.a.IiF* IIÏMOIIK. 3.1,K SUCKT. '■'A pr ■ydÀir*-?^^ '4 • *^^« ««%-•>«««• v-*»» '»t)l k.'M»*«r*'<**'#'#.<^-«... «,«»->. ) •r^*»*'**-'»-^ i«> *■*■ ». J .•;-< ^W-tl^ >llM(t X ,5 -X G fi N^ R I iyA ll#i-5»*^^i^ |f?}»?^^. Ià4f:stl;^4w'%>-iw*''-:" (I ?l :''i\ 1 .|v: J i. !,I !<' i i H II Wîiàfev. tî- •:,.,. ^.-.^.^^'y, il 4 t ^«i . 1 ^' 'I ' "VMilJl,- .1 .; , ♦■ , ' .«*'r -"<» / / "flW- .■^■. TROISIEME CLASSE. 9 * LES PECTORAUX ou THORACHIQUES. Les poissons dont les nageoires ven- trales sont placées sous les pectorales, ont reçu de Linné le nom de thorachi- ques. Cette classe seule contient plus de la moitié des poissons connus. . .. - X I X^ G E N R E. LA FLAMME ou CÉPOLE , CEPOLA. Caractère génér. Bouche dirigée vers Je haut; corps en lame d'épée. ' LE RUBAN, CEPOLA tmnia. C/Nreconnoît ce poisson à sa tête tron- quée. On compte six rayons à la mcm- ■< A i 1 ^m._ .»-'•-. - .. ,' ..<(»Ai.^-., r- .^ ■ ".-- ' - -' - ^ '•■ • La tête est un peu large par en haut. L'ouverture de la bouche est grande et en direction oblique du haut en bas. La mâchoire inférieure est plus longue que la supérieure. Cette dernière est garnie d'une rangée de dents pointues , et la dernière d'une double rangée do dents de la même espèce , séparées le» unes des autres. La langue est mince , large et rude. Les yeux sont grands , placés au sommet , et ont une prunelle noire dans un iris argentin mêlé de bleu. Au bord intérieur de chaque œil, on remarque une ouverture ronde. L'ouverture des ouies est large. L'oper- cule des ouies consiste en une seule petite plaque. Avant cette ouverture, onapperçoit de chaque côté cinq pores, et plusieurs autres près de l'œil. Cd  I _ ..,„^. , ar en haut, t grande et ut en bas. plus longue ernière est s pointues , 3 rangée do séparées le» est mi nue , »nt grands , ine prunelle in mêlé de chaque œil , turc ronde. Tge.L'oper- n une seule ; ouverture, é cinq pores, de l'œil. Ce D U R U B A N. 3j sont probablement autant d'ouvertures des conduits visqueux. Le tronc est ter- miné en tranchant à sa partie supé- rieure et inférieure. Les côtés sont fort comprimés , et se rétrécissent en approchant de la queue. Ce poisson n'a ;| point d'écaillés , et est si mince que les f vertèbres se voient. Le Ventre est si court qu'il a à peine la longueur de la tête. La ligne latérale a une direction droite. La tête est d'une couleur argen- tine , rompue par une couleur rouge. Le dos est gris j les côtés et le ventre sont argentins. Sur le premier , on apperçoit plusieurs taches rouges et rondes. Toutes les nageoires sont rou- ges ; celtes du dos et de l'anus ont des rayons fourchus ; mais les autres les ont ramifiés. Les nageoires de la poi- trine et du ventre sont extrêmement petite?. Ce poisson , qui habite la Méditerra- née , n'est pas fort estimé , parce qu'il a peu de chair. On s'en sert en guise '■■\ 11 ■^-, :.:âs¥*fe.j:. i '.') I' \ 38 HISTOIRE NATURELLE d'appât pour les lignes. Il est vorace et vit particulièrement de coquillages et de petits crabes. Rondelet assure qu'on en trouve de deux à trois coudées de long. Use tient ordinairement dans les endroits marécageux , snr les bords» On le prend à la ligne appâtée avec un ver ou une coquille de crabe. La cavité du ventre est courte , et revêtue d'une peau blanche et bril- lante. L'estomac est petit ; le canal des intestins qui commence à sa partie supérieure^ a deux courbures. 7^ . foie est étroit et mince. Je ne pus r^ ^ ; rce- voir la vésicule du fiel ni la rate , parce qu'elles étoicnt trop tendres. Je n'y ai trouvé ni vésicule aérienne , ni laites , ni œufs. J'ai compté soixante et qua*- torze vertèbres à i'épiue du dos« Ce poisson se nomme : Bandfisch , en Allemagne. Ruban et Tœnia marin , en France. Cai^agiro et Freggia , à Gônes^ «ww^^î^/'ïf» • \_>™> "mti^^^gpri'-' voraceet [lillages et jure qu'on. 3uclées de it dans les les bords, je avec un • > * ' ourte , et e et bril- ; le canal k sa partie es. ^ foie 8 j.^;^.;^i'ce- ate, parce . Je n'y ai ni laites, e et qua* los. i^ V s U C E T. rance. ^9 XX' GENRE. ■î» LE SUCET, ECHENEIS. Caractère générique. Une espèce de bou- clier sur la tête. LE SUCET, ECHENEIS KEVCRATES* Ce poisson se distingue du suivant par la rondeur de sa queue. On Jrouve neuf rayons à la membrane dés ouiës , vingt à la nageoire de la poitrine , quatre à celle du ventre , trente-cinq à celle de l'anus , dix-huit à celle de la queue , et quarante à celle du dos. "• Le corps est alongé , la tête de tnoyenjae grosseur , et l'ouverture dô la bouchô large. La mâchoire inférieure est terminée en pointe , et avance beau- coup au-delà de la siipérienre : l'une et V 'H » '^ ^»--#%^i; :m f ,'- \ 1 4o HISTOIRE NATURELLE l'autre sont garnies de den*s comme une râpe. La langue est mince , étroite , dégagée et rude. Le palais est garni d'un grand nombre de petites dents. Non loin de la lèvre supérieure , près du bouclier , on apperçoit quatre pe- tites ouvertures. Les yeux sont petits et ont une prunelle noire dans un iris jaune. Les joues sont charnues et ar- gentines. L'opercule desouies consiste en une seule petite plaque. La mem- brane branchiale et l'ouverture des ouies sont grandes. Li| première est à découvert et a des rayons forts. Lo bouclier a vingt-deux à vingt-quatre lignes élevées et autant d'enfoncemens.^ La peau est sans écailles et pleine de pedtes ouvertures. Le dos et la queue sont verdsjles côtés blancs au-dessous de la ligne, et l'anus se trouve presqu'aa milieu du corps. La ligne latérale est blanche et a une direction droite. Toutes les nageoires , excepté celle do la queue ; ont uu fond jaune et une A..- V ,,-S-««!»»«_ ^.f.jjjjljlp- *'-rîsJ*** ■'^-'*M39r"'' ■ ■'y^:"^ =aF'-"^^t*>*= 1*5 comme ;e, étroite, s est garni ;ites dents, eure , près quatre pè- sent petits ans un iris nues et ar- ies consiste , La mem- '^erture des mière est à s forts. Le Ingt-quatre foncemens* pleine de et la queue au-dessous epresqu'au atérale est on droite. >té celle do me et une ifV. DU S U C E T. 4l bordure violette. Les nageoires de la poitrine et du ventre sont courtes *, celles du dos et de l'anus très-éloignées de celle de la queue. *'■' Le sucet habite également les pays froids , les pays chauds et les climats tempérés. Olaffeu l'a vu en Islande jRuysch près des îles Moluques; Husselquist à* Alexan- drie ; Foskaol en Arabie •, Marcgraf et le prince Maurice au Brésil -, le père Plumier aux Antilles -, et Brown à la Jamaïque. Marcgraf dit à la vérité que notre poisson n'a que dix- huit pouces de long ; Hasselquist , au con- traire , lui donne deux à trois pieds ; mais le prince Maurice remarque qu'il parvient à la longueur de sept pieds. D'après les restes que j'ai trouvés dans son estomac, j'ai conclu qu'il vit de crabes et de coquillages. Sa chair est maigre et coriace -, et il n'y a que les pauvres gens qui en fassent usage. On le prend ordinairement avec les 1 -it i I / f *w iH»* '•"■■'■'',4 •^1 u ■.( ^ a . » / ^2 HISTOIRE NATURELLE requins, auxquels on le trouve at- taché. Ce poisson se nomme : Schiffshalier , en Allemagne. Zuygervisch et Lootsmannitje , en Hol- lande. Sucet et Arrête-neuf, en France. i Suching'Fish , en Angleterre. Piexe-Pogador et Pwx« - Piolibo , en Portugal. Styris'Fiskur i en Islande. j i Charnel f à Alerandrie. Ktide , Kami , Kersch et iT^ Jr , en • Arabie. . . ;: ! Iperaquiba et Piraquiba , au Brésil. - Suhing-Fish , parmi les Anglais qui habitent la Jamaïque. Coupangvisch , chez les Hollandais qui habitent les îles Moluques. Linné et Gronov citent à la vérité le remore de Catesby pour notre pois* son ; mais comme cet auteur dit ex- pressément que la nageoire de la queue est foprchue , et que le bouclier a seize -^1 ■I .--ttt,:.;:^ ^■.^.^:^:'À,^ S'viâa» s-'' r*#'^''*»~long et a de grands plis. Le foie qui est attaché au dia- phragme , consiste en deux lobes , et a cela de particulier qu'il n'est pas placé en dessus des entrailles , mais en dessous. Ce poisson se nomme : Remore et Sucet , en France. Ansauger et Schiffshalter y en Alle- magne. Slillsugare y en Suède. Styris-Fiskur , en Norwcge. / 1 r V ..*;t^ ■ - ' V. ...* ♦..-..-:. »• ..( ^, •*. .. -■x-'--' \ V :1 ' i I à i :i 1 i 48 HISTOIRE N\TURFXLE Zuigerf en Hollande. Koelo j Koutountuw et Laoet , aux Indes. "'• . • Zie-Luys , Coupans^vlsch , Schiffkem- mer , Kemmfisch et Zuygerjisch , parmi les Hollandais qui habitent ces contrées. Linné donne dix-huit lignes au. bouclier, et les regarde comme un caractère. Mais comme dans la dixième édition de son système il ne hii en donne que dix-sept , et Sioan seule- ment seize , on ne peut les regarder comme un caractère distinctif. Aux trois exemplaires que je possède , je trouve dix-huit lignes à deux , et dix- neuf à l'autre. Gronov donne de petites écailles à notre poisson ; mais ]e n'ai pu les ap- percevoir , même à la loupe. Quoique Bellon et lesichthyologistes suivans aient décrit notre poisson , Olearius est pourtant le premier qui nous en ait donné un dessin ) mais qui '' ; ■«^^fjSiiii M lignes au ommc un la dixième ne lui en oan seule- s regarder ictif. Aux ossède , )e X , et dix- écailles à pu les ap- [lyologîsles le poisson, ^emier qui j mais qui i DU 11 E M O n E. 4() n'est pas fidèle, parce qu'il a place les nageoires du ventre sous la gorge. Ceux que nous ont. donnés dans la suite Valentyn , lluysch , llenard, Nieu- hoff, Willughby et du Tertre sont aussi mauvais. Comme je remarque que ces deux poissons sont souvent confondus par lesauteurs, et souvent regardés comme une seule espèce , il ne sera pas inutile de remarquer ici ce qui Ics disl jgue. !•. Le remore est beaucci |^^ plus court et plus épais que h <'ucet. 2°. Le dernier a vingt deiix à vingt- quatre lignes au bouclier , et le pre- mier seulement dix-sept à dix-neuf. 5". Le remore a la nngcoire de Ii queue en forme de croissant ; au lieu que le sucel l'a ronde. 4°. Chez celui-ci la partie de l'anus jusqu'à la nageoire de la queue , est beaucoup plus l : i oite que chez l'autre. 5°. Le remore n'a que vingt-un rayons àla «ageoire du dos, et vingt ^ il h'i 5o HISTOIRE NATURELLE à celle de l'anus ; le siicet au contraire , en a quarante à la première , et trente- cinq à la seconde. ' ^ 6°. Chez le dernier , la ligne laté- rale est droite; chez le premier au contraire , elle forme une courbure à la nageoire pectorale. 7°. Le sucet aies nageoires de l'anus et du dos beaucoup plus éloignées de celle de la queue que le remoxe. i , '»*> • * 1 . il ( • « » I * i' ^ é .L7 30 . l" '1 » 4 , •.? .. LE mtraire , it trente- '■■ ■ -i • ne lalé- ?mier au irbure à de Panus ^nées de ore. U ■4M«i*B#^i^*'«ii»iïWs?^f'^<-»-' -.^-t. 1 I :! ;> Toni . B. 1, lili IIASOIR a cinq tiuhcs. a.l*Fi l'AOfS do moi' 3.LAI>OKAl)K iVAmôiu|uo. T.;fj^-»:';.»;*^ ■m I ."V. J.f.'ï-'B ■"- ,S ", ■-in.' :■ ■*%■:: ff 4.1 .tl sk ><.;■? ■f r ■. ^' '?1 •. f.^ -.w*.*-.^^- * • .■.,-»'«..t«. ,*•.«-.' -, *,^.**. ---tTîfl-a: F' 0^ E 'M li > >.^' *. .j. . » .r'^:i^' ^*• II '^J V:i"/^ct. itijar. La: i'it!^' il t'-i-ttu.\^)nt^ il ^:^^?i^i« ! ♦'•,'v;. T vr'r^f'S t '"^ J?! -» If !ft. i" f^- ♦ = *> V 1 è.. ». . î ;^ >.;>■-' .: O ,'ii .'■-*'. .é «f. :-J 5 :..;■.. tiJ lu 0 .» * t. ri h " ai>il0ll0immmm^--'yMp-- rr'-^- -Iff.^ .If 'rV ■♦s- ' ftitn u. 'k "Vi \ .é-' MÎS I •> » M » • ■T-'* .*.v"t-< *^"4»r ,-i%!f Ki-tf' 0 ï.fîm..\iiî*a t iV*!^! fit K ■ . i ). ■<,» «..* J.,-..: :-0 i ■ > , ■'•f. y A». ■ -'%• * .r * Kilf**» 't^ft//t '(M i*».hf î.r r.itV \ Ù« Si*,!' ii. î ;\ %^'\'s^ ^*^y1, ^, u-»*- '«, * .■«^ DU RASOIR, &C. 5i X X r GENRE. ■i; ) . -if»' CORYPHENE ou DORADE , CORYPHJENA. CaracU génér, La tête très- tronquée. LE RASOIR A CINQ TACHES , CORYPHJEN PENTADACTYLA, Xi A nageoire de la queue qui est droite^ et les vingt-un rayons de la nageoire dorsale , sont des signes certains qui servent à distinguer ce poisson des autres du même genre. On compte quatre rayons à la membrane des ouies, treize à la n -.^eoire pectorale , six à celle du ventre , quinze à celle de l'anus , et douze à celle de la queue. \>ri ne -, sur le devant , on voifc à son rebord qui est fort, uno raie d'un bifu foncé, qui s'étend jus- qu'à la ièvre supérieure. L'ouverture delà bouche est de moyenne grandeur. Chaque mâchoire est garnie d'une rangée de dents pointues et de deux grosses dents canines. Les lèvres sont minces , et les joues garnies de petites écailles. L'opercule des ouies consiste en deux grandes plaques •, l'ouverture des ouies est très-large , et la mem- brane branchiale est couverte en grande partie par l'opercule des ouies. Le tronc est couvert de grandes écailles fortes. Au dos , non loin de la tête , de même qu'au ventre y on remarque ''*t^ ' f '■ç./^jn ' ^rr^: . V. DU RASOIR, &C*i ^ cinq taches. La première est ronde , la seconde ovale : Pune et l'autre ont un fond noir entouré d'une ligne jaune. Les trois autres sont alongées et de couleur bleue.. Le dos est brun , les côtés sont blancs, le ventre est court , et l'anus plus près de la bouche que de la nageoire de la queue. La ligne latérale s'étend près du dos , et est interrompue non loin de la queue. A la nageoire dorsale , qui commence immédiatement derrière les yeux , les neuf premiers rayons sont durs , et les autres mous. Elle est bleuâtre et bordée d'un jaune orangé. Les na- geoires de la queue , de la poitrine et du ventre sont orangées , avec une bordure violette, et ont des rayons ramifiés. A la première , on remarque deux taches blanches La nageoire do l'anus est bleuâtre , et a des rayons simples. , , , . Ce poisson habite également les fleu- ves de la Chine et des îles Moluques. .y' Mjmm^'r!- ' -n ] ^v»! 54 HISTOIRE NATURELLE Je dois celui dont je donne le dessin h la bouté de M. Frédéric Millier , con- seiller de conférence à Coppenliaguc. Il m'écrit l'avoir acheté d'un capitaine de vaisseau qui l'avoit apporté de la Chine. M. Ancarkrona en décrit un de ce pays, et Renard l'a rangé parmi les poissons des îles Moluques. Selon ce dernier, il paroît en grandes troupes. On le prend en si grande quantité , qu'on ne sauroit le consumer frais : voilà pourquoi on en sèche et sale la plus grande partie. On Tenvoie ensuite dans divers pays. Ce poisson fournit à ces peuples une branche de commerce presqu'aussi considérable que celle de la morue aux Européens. Je ne saurois déterminer sa longueur. Celui que Va- lentin décrit avoit un pied de long. Il a , selon c^t auteur , la chair blanche , ferme et de bon goût. ' Ce poisson se nomme : Banda , Ican Banda et Icaii Potou Banda , aux Indes. essin h , con- hague. (îitainc h de la t un de rmi les îlon ce roupes. intité , frais : sale la ensuite urnit à merce elle de saurois ue Va- ong. Il nclio , Potou D E L A D O R A D E. 55 RiifierDolfyn , Bandas che Kabbelaaw, chez les Hollandais. Sechsauge et Fûnjfingerjîsch , en Alle- magne. . ^ Rasoir à cinq taches , en France. Linné se trompe quand il cite, rela- tivement à notre poisson , le rasoir à cinq taches de Willughby et de Ray. 11 suffit de comparer le dessin de Wil- lughby avec celui d'Ancarkrona , ou avec le nôtre , pour se convaincre que ce rasoir à cinq taches est une espèce de maquereau. LA D O R A D E, CORYrrj^NjHlPPinUS. Ce poisson se distingue des autres du même genre par les vingt-cinq rayons de la nageoire de l'anus. On compte sept rayons à la membrane des ouies , seize à la nageoire de la poitrine , six à celle du ventre, dix-huit à celled'* '« queue , et quarante-huit à celle du «lus. fi '■''■>. i 5G HISTOIRE NATURELLE Le corps est alongé et couvert d'é- cailles tendres. La tête qui est courte et comprimée , est bleue par en haut , verte aux côtés et argentine par en bas. Les yeux sont placés près de la bouche ; ils ont une prunelle noire entourée d'un iris orangé et d'une ligne blanche. A>^ant les yeux , on remarque quatre peti tes ouvertures. Les le vres sont for- tes ; l'ouverture de la bouche est large; les mâchoires sont d'égale longueur, et armées de quatre rangées de petites dents recourbées en am^^i'e. L'oper- cule des ouies consiste en une seule plaque j l'ouverture des ouies est large , etlameml";: nebranchif.'î est couverte par l'opercule des ouies. .e tronc est comprimé des d.eux côtés. Le dos qui est arrondi, est d'un verd do iner par- semé de taches orangées au-dess de la ligne latérale, et argentin en des- sous. La ligne latérale qui est jaune , forme une courbure vers la nageoire pectorale ; puis elle s'étend eu direction ert d*é- t courte n haat , r en bas. Douche ; ntourée )1anche. quatre iont for- jt large-, ogLieur, ; petites L'oper- le seule large , ouverte oiiL est dos qui cr pvir- sb de n Jes- jaune , ageoire Tcclioii A'. DE LA D O n A D E. 5j <îrol jusque vers la nageoire de la queue. La nageoire dorsale qui est fort longue , a des rayons jaunes , et la mem- brane qui les unit est bleue. Les na- geoires du ventre et de la poitrine sont d'un brun clair dans le fond , et le reste est jaune. La nageoire de l'anus est étroite et jaune *, celle de la queue est fort écliancrée et bordée de verd. Ce superbe poisson brille dans l'eau comme de l'or; et par cette raison > les pêcheurs lui ont donné le nom de do- rade. Il meurt dès qu'on le tire de son élément, et perd en même temps la lueur de ses belles couleurs. La dorade habite aussi bien les climats chauds que les tempérés. On la trouve au Brésil , dans la mer Méditerranée et dans les contrées des Moluques. Sa chair est de bon goût. Elle parvient à la longueur de quatre à cinq pieds. Elle est trés- vorace , et poursuit principalement le hareng volant. Comme ell^^ nage très- rapidement , ce dernki" lâche à lui Poissons. II. 6 il , i ;i ) \ s i ,'1 V a' 1 5 ^ ■'-% *# ^^. *•■* *>c» ■^'fci'^- •H '': ' 58 HTS TOIKE NATURELLE 'écLapper in prenant Tessor, maisc'e^t en vain ; Caf il ne peut se tenir en l'air que tant que ses ailes sont encore mouil- lées ; et la dorade qui l'attend avec la gueule ouverte , s'en empare dès qu'il retombe dans l'eau. Les dorades sui* Tent ordinairement les vaisseaux . pour dévorer ce que les matelots jettent dans la mer. En général , elles avalent tout ce qu'elles rencontrent. Le père Plu- mier, en disséquant un de ces pois- sons , a trouvé dans l'estomac quatre clous, dont le plus long avoit cinq pou- ces. Il les a représentés tons les quatre dans son manuscrit. Le dessin que je donne est fait d'après celui de ce père. Aristotè remarque qu'il n'y a aucun poisson qui croisse si vite que le nôtre. Selon cet observateur , ce poisson se tient pendant l'hiver dans les profon- deurs. En automne ) qui est le temps du frai, il s'approche des endroits rocail- leux , pour déposer ses œufs , et on le pcche alors on grande quantité. Passé ■i I ce te ne le le pr( de fil( fond j qu'elj lant. artifîi les ail saute < en l'ai Le carde. Dans] son qi dupèi tèbres chaqu Ce Gefleck Doli Voradi Dolfin Delphi. ■'il f DELA I) O R A 1) E» 5c> ce temps , il nage en pleine mer, et oa ne le prend alors que rarement. Dans, le premier cas , on se sert pour cet effet de filets ; dans le second , de la ligne de fond , à laquelle il mord facilement lors- qu'elle est appâtée avec un hareng vo^ lant. Faute de ce poisson, on en fait un artificiel , dont le tronc est de bois, et les ailes de plumes blanches. La dorade saute quelquefois perpendiculairement en l'air de la hauteur d'une brasse. Le cœur est enfermé dans le péri- carde, et l'estomac est mince et long. Dans le dessin du squelette de ce pois- son que je trouve dans le manuscrit du père Plumier , je compte vingt ver- tèbres à l'épine du dos , et sept côtes à chaque côté. Ce poisson se nomme : \ ' GeflecUer Stutzkopf , Gold-Fisch e Dolphin, en Allemagne. Dorade d* Amérique , en France. Dolfin, en Angleterre. Déphifiy en Hollandç. < If '-*?v,.rf- "■*ï*#"^ I i ■ -^w»pr -. •.■..■^., i^.^. 60* HISTOIRE NATURELLE Lampugo , en Espagne. Dorado , en Portugal. Guaracapema , au Brésil. Dorado Focari , aux Indes. Groene Koningsvisch , chez les HoUan- * dais qui habitent ces contrées. Quand Artédi demande si l'on peut entendre pour notre poisson le guara- capema de Marcgraf , je puis lui répon- dre affirmativement; car le père Plu- mier le cite relativement à son poisson. Duhamel est dans l'erreur en croyant que la Goldforelle et la Goldkarpfe des Allemands, sont les mêmes poissons que le nôtre. La première est la truite nommée SOflmofario , et la dernière est la dorade de la Chine. LE PAON DE MER. C ORY PHjE'S A PLV MlERl. Ce poisson se distingue des autres du même genre par les cinquante -cinq layons de la nageoire de l'anus. Ou î t [ollan- s. n peut guara- répon- •e Pla- ►oisson. Toyant •pfe des oissons . truite ière est E R. RI. m DU PAON DE MEa. 6l compte quatre rayons à la membrane des ouies, onze à la nageoir'.' de la poi- trine , six à celle du venl*e , seize à celle de la queue, et soixante-dix-sept à celle du dos. Le corps est alongé ; la tête oblon- gue, large par en haut, sans écaille;^, et d'une couleur brune. Au-dessui des yeux , elle est jaune, et aux côtés ar- jL^entine. L'ouverture de la bouclie est large j les mâchoires sont d'égale lon- ,qaeur, et armées de dents fortes et poin- tues. La lèvre supérieure est grosse; les yeux ont une prunelle noire en- tourée d'un iris rouge et d'une ligne blanche. Devant lesyeux, on remarque quatre petites ouvertures, et au côté, on trouve des rayons bleus. L'opercule desouiesse termine en un angle obtus, et consiste er une seule plaque. L'ou- verture des ouies est large, et la mem- brane branchiale qui se trouve à côté, est à découvert e t soutenue par de forts osselets courbes. Le tronc est couvert il! I /.{■ I nf..^,-.i3l -<«*«p**^ *vl %i !£•■ ^2 HISTOIRE NATURELLE àe petites écailles j le dos est rojïd , brun , et orné de belles taches bleues qui vont en serpentant. Le ventre est court et argentin, et les côtés sont d^un jaune d'or. L'anus est plus .près de la tête que de la queue. Les nageoires de la poitrine et du ventre ont le fond jaune avec une bordure grise. Les na- geoires du dos et de l'anus sont longues -, la première est violette , et la dernière paille : la nageoire de la queue est jaune aux côtés, rouge au milieu, et bordée d'un bleu foncé. Ce joli poisson habite les fleuves des Antilles. Il parvient vraisemblable- ment à une grosseur assez considéra- ble ; car le dessin que je trouve dans le manuscrit de Plumier a au moins dix- sept pouces de long. Les belles couleurs bigarrées dont ce poisson est orné , lui ont fait donner par les Allemands le nom de Meerpfau, et Paan de mer par les Français, m SU RASOIR BL£U< 63. I.E RASOIR BLEU, CORYFHjENJ Q(ERVLEA, La couleur bleue de ce poisson est un caractère suffisant pour le distin- guer des autres du même genre. On trouve très-peu de poissons qui n'aient qu'une seule couleur comme le nôtce : c'est Punique que je connoisse qui soit généralement bleu. On compte quatre rayons à la membrane des ouies y qua- torze à la nageoire de la poitrine , cinq à celle du rentre , onze à celle de l'anus, dix-neuf à celle de la queue , et autant à celledu dos. La couleur foncée du; dos s'éclaircit vers le ventre. La tête est grosse, et sa partie supérieure , ainsi que les joues et l'opercule des ouies , sont pourvus d'écaillés. L'ouverture de la boucbe est grande; cl*aque mâckoire est armée d'une rangée de dénis fortes et poin- tues. Les yeux sont grands et ronds ; • «iï»,E%«.-.^'3iiPS^#Si*r, M -^■*.■(.' LE MACROURE, ou POISSON A LONGUE QUEUE, MACROURUS. Caractère générique. Queue longue et amincie. •le BERGLAX, ou FDISSON A LONGUE QUEUE, MACROVRVS RVPESTRIS, On compte sept rayons à la membrane des ouies , dix-neuf à la nageoire de la poitrine, sept à celle du ventre , cent quarante-huit à celle de l'anus, onze à la première du dos, et cent vingt- quatre à la seconde. .1 - -^ t>~\ ■■^«s» }\ ■.^f. v^^' W^ .ti- 68 HISTOIRE NATURELLE La tête est grosse, large par en haut ^ et se termine en forme de nez. L'ou- verture de la bouche est grande ; la mâchoire supérieure est armée de cinq rangées de petites dents pointues re- courbées en arrière , et l'inférieure de deux rangées de la même espèce. La langue est blanche , cartilagineuse , épaisse , lisse et courte. Le palais est uni. Devant les yeux on remarque quatre ouvertures, dont lésant éricii es sont rondes et les postérieures ovales. Les yeux sont ronds et fort grands ; ils ont une prunelle noire entourée d'un iris argentin. L'opercule des ouies consiste en une plaque qui est entou- rée d'une membrane. L'ouverture des ouies est large \ la membrane branchiale est à découvert et soutenue par des os- selets larges et recourbés en arrière. Le tronc est couvert de grandes écailles dures. Une chose remarquable , c'est que toutes les écailles ont une ligne élevée et dentelée qui se termine en ■'I n a haut, M ' ■^'°"* "i ide ; la M de cinq ues ré- cure de bce. La neuse , lais est narn/ie rici i es ovales. [rancis ; itourée es ouies entou- ,ure des ncliiale r des os- arrière. écailles B , c'est ;| le ligne 4 niae en jâ D IT Jl E R G L A X. fîg «ne pointe recourbée en arrière : de sorte que lorsqu'on passe la main de la queue à la iête, on se blesse les doigts. Les lignes qui se trouvent sur les écaillesde la tête, ont des pointes beau- coup plus fortes que celles du tronc. Le ventre c?t ^. urt et large. L'anus <»st plus près de la tête que de la pointe de la qij'^u' La ligne latérale est moins éloignée dr dos que du ventre. Le dos est bleuâtre , et le reste du tronc d'un bleu argentin . Toutes les nageoires sont jaunâtres et bordées de bleu. Le pre- mier rayon de la première nageoire du, dos est fort , long , dur et dentelé par devant. Les autres rayons ainsi que ceux delà nageoire de la poitrine et du ventre , so .^ ramifiés. La nageoire de l'anus et la seconde du dos sont fort longues ; el'es se joignent au bout de la queue , et ont des rayons simples et mous. Nous trc-wons ce poisson dans les profondeurs de différens porta du Poissons. II, 7 ' -x :>]> ■ kt ■ I -*» *. ■-■'m-'ftn^ .^- 'fi*^^^.^ ^r^'*'-'-^ i\.. **r'» il 70 HISTOIRE NATURELLE Groenland, et sur- tout dauslo pur l de Tunn* iî'.orbik. Il parvient à une gros- seur assez considérable ; car celui d'a- près lequel le dessin est fait , a trois pieds de long et six pouces de large à la plus grosse partie de son corps. Dans le moisdcmai,M.OttoFabriciusatrouvé dans le bas- ventre des œufs encore très- petits ; et il a conclu de -là avec raison , que ce poisson fraie en automne ou en hiver. On le prend avec des lignes de fond. Lorsqu'il se voit pris, il s'enfle si fort de dépit , que ses grands yeux lui sortent presque de la tête,et jettent par- là un aspect effroyable. Les Groenlan- dais et les Islandais font un grand cas de sa chair. Te ue puis rendre compte des parties internes de ce poisson , parce qu'il avoit été vidé avant qu'on me l'envoyât. Je le dois à la bonté de M. Cbemniz , au- mônier delà garnison allemande à Cop- penhague. J'ai compté treize côtes à chaque côté du ventre. LE î port de ine gros- elui d'a- , a trois large à la I. Dansle i a trouvé core très- c raison , [ne ou en lignes de [ s'enfle si i yeux lui Itent par- rroenlan- grand cas es parties u'il a voit ivoyât.Je nniz f au- îdeàCop- côtes à D tr B E R O L A X. 71 Ce poisson se nomme : Berglachs , en Allemagne. Jngmingoack , Fisklig en Brasme et Ingminniset , parmi les Groenlan- dais. Berg-lax , i les pêcheurs norwé- giens Poisson à iv queue , cliez les Fran* çais. C'est à Gunner que nous devons lo premier dessin de ce poisson j mais peu exact. Cet auteur se trompe quand il croit que notre poisson doit être rangé , selon le système de Linné, dans la classe des Abdominaux : car les nageoires ven- trales sont placées sous celles de la poi- trine. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 ■ 50 "^" lââ 1^ l.l 1^ lim 1.25 m |l.6 Hiotographic Sciences Corporation 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. MSSO (716) •73-4503 â 7?. HISTOIRE NATURELLE XXIir GENRE. LÈGOBIE, ouBOULEREAU, GOBI us. ^5 Caractère générique. Les nageoires ven- trales tournées en forme de cornet. LE BOULEREAU ou BOUILLEROT , GOBIUS NIGER. ZiE boulereau noir se distingue aisé-< ment par ses tacbes jaunes et noirâtres semées sur un fond b1anchâtre,et parles seize rayons de la seconde nageoire du dos. Il a quatre rayons à la membrane des ouies , dix à la nageoire ventrale , douze à celle de l'anus , quatorze à la queue , et six à la première nageoire du dos. '°*-TiLt;ay**j!t!^^' j •^ 'm''2jf- ■-■^.^'Cl.S.Ï^.'^'-^^iH- „■■'%*'*' ■•-«Ll- i«' -J*!'! ;4 4, ;lle RE n \ii . . .iWmj. j. EREAU, îoires ven- ? cornet. LEROT, gae aisé- noirâtres ?,etparles geoire du lembrane centrale , torze à la geoire du I * *. ■*ii •t. ■•# #* t-f? « s « 4%A ^. ;-;^^' '-i^;'! f^'lj /.■3^'f.;-> «y 1 1 *|£ i^%<^$ (|iH.»,fa ÏJ-; (H^IMCk^- '■■ .•^*«aA.âgrfî*-0".^'»- ^■ «^ /Êt^>t 11 J 1 "•'Xq 'iU' -.^-■^Mn^f-'' /f-l^iW""' W V i.tM/-:^tçiï^t.^:te-3id^::$:=^:3- ■>*.WM*vWW*«^M»- ^ * V fj- !t:SjiLj r r- G"fc:î^^iî fe>^^/- "■ ^•tf)îi*ç; f a V il. d a€ la tei:imau iî«/*-ooire îiii i%? s. Il ^V|«*tlire YècymmU h. menij^rtui» /j^?*i ^«yjt^t , #K h:hi na/^eoif^ rentrai e^ f '""^t" 4Sjl..*>--*!^*'-'''*^r'i ;.#ii^^- .xi'i, KE. EB.KA1J' Tom V '» ^oir^fe'^^î^' wm r' ^^%:i,Ké^^^^^ ' '|H 1 ■ ^1. 1 ce.tt paries ::y 1 5î^;roire {lu Jl 1 ni^njj^raïKi' |^ -■v€Alra]é> ^1 1 «c.fn'7.0 à tr», ^ , -S. Dekfeue ti^l * rr 'fh7'4ft'en « tVtifi' ■ i.LK POISSON Moiigiic (|iuMica.LK OOUJON ^ f ; ■'— "lïT Êk¥ V :.' :bî«.;!« -*/« ' W T.!'- 4 'n ■ l\ DU BOULER EAU. 73 Ce poisson est cunéiforme ; car la ' tête est grosse , et il diminue peu à peu en allant vers la queue. La tête s'ap- plalit insensiblement, et le tronc dont Jcs côtés sont comprimés , devient rond vers la queue. Les mâchoires sont d'é- gale longueur et armées de deux ran- gées de dents pointues. L'ouverture de Ja bouche est de moyenne grandeur , et la langue est libre. Les narines sont rondes et placées entre les yeux Pune derrière l'aiiire. La nuque est large et couverte comme le tronc de petites écailles grises et dures Les yeux sont en losange; la prunelle est noire et en- tourée d'un iris argentin. La mem- brane des ouies est grande aussi bien que leur ouverture. Le dos est voûté en rond , marqué de bandes noires , et la ligne latérale n'est pas visible. Le ventre est large et jaune ; l'anus est au milieu du corps , qui est parsemé de petites taches noires et jaunes. Les na- geoires sont d'un brun bleu et ornées '-•f. A ( I « ■ , *"»- --"■> -ife ;;V 74 HISTOIRE NATURELLE de petites taches. Les rayons de la nA- gcoii e du dos et de l'anus sont simples ; les autres sont ramifiés : tous sont mous , excepté ceux de la première nageoire dorsale , qui sont un peu plus durs. Les nageoires pectorales sont courtes j les autres longues : la nageoire de la queue est arrondie. L'estomac est court , oblong et la peau épaisse. Le canal intestinal a deux sinuosités. Le foie est grand ,d'un jaune pâle et en forme de cœur. La ta te est épaisse , longue et pointue en haut f t en bas. La vésicule aérienne , qui es^ placée le long du dos, est large vers Festomac et étroite vers l'anus. La laite et Tovaire sont doubles et placés des deux côtés de la vésicule aérienne. Les reins sont longs et placés sur le derrière vers Pépine du dos. Ce poisson est du nombre des pois- sons voraces. Il vit de petits poissons et d'insectes aquatiques. Il habite la mer du Nord et d'autres mers. Au ■iL^^ i '\jj.J ■'rt I.E tdelana- t simples; tous sont première ti peu plus raies sont n nageoire long et la itestinal a randyd'uri cœur. La pointue en aérienne , , est large ïrs l'anus, loubles et a vésicule ;s et placés lu dos. des pois- s poissons habite la mers. Au ■te DUBOULFÏIEAV. 75 printempSjil vient sur les côtes et vers rembouchure des fleuves , oi\ on le trouve en quantité , occupé à la pro* pagatioude son espèce. Il fraie en mai et en juin. Aristote a remarqué que les boulereaux déposent leurs œufs sur les pierres •, et cette observation est con- firmée par celle de Fontoppidan. Ils parviennent à la grosseur de cinq à six pouces*) et quand ils sont encore petits , ils deviennent souvent la proie du dorse et de l'aigrefin. La chair est de bon goût , et semblable à celle de la petite perche. On le trouve dans les golfes et près de Heiligeland , où on le pêche dans le même temps que le dorse. Ce poisson est connu sous difiPérens noms. On le nomme : * > Kûhling j Sehivarzer Gob .a Meergob, à Hambourg et dans le Holstein. Kutting , Schmerbutting , en Dane- mark. Govecken ,enHo\hïide. ' I I 1: Mi f,^ M *M v c i n yS HISTOIRE NATURELLE Co et Cojet , à Venise. ^^ ^ , ., Zolero et Missorif à Rome. Sea- Gudgeon , Rock-Fish et PMA: , en Angleterre. ' - ^^f^yar' «♦...•^ :> ^ Boulereau on Gi ujeondemerfenVrance, Fennant fait une faute en citant Gronov au sujet de ce poisson. Le bon- 1ère au de cet auteur , a en juger par la description exacte qu'il en donne , n'est pas le nôtre, mais celui de la Chine. Dans le nôtre , la tête est appktic du haut en bas; celle du poisson de Gronov l'est des deux côtés, .1 i.. . ;«^ Salvian s'est trompé en représen- tant le dos avec trois nageoires ; Jonston et Ruysch l'ont imité dans cette faatc. Klein a tort de rapporter à notre poisson celui que Willughby a repré- senté sur la douzième planche {fig. i); car ce poisson a la mâchoire infé- rieure fort avancée sur la supérieure ; et dans le nôtre , les deux mâchoires sont d'égale longueur. On ne voit point non plus dans ce dessin les nageoires du I 4 1 .iÉv;'-~' '^^r^' «*** ' rRELLE r '■i le. ï et Pink , en ■#î ri n*r,enFranoe. te en citant s8on. Le bon- ;n juger par la uloiine, n'est de la Chine, t applatic du m (le Gronov -m în rcprésen- ires ; Jonston s cette faatc. rter à notre ibya repré- ache (fig.i); choire infé- supérieure ; X mâchoires ne voit point nageoires du i«4,,, r-:*^'*-^-»*'''— «^ *W| iM » I ^""t'i.M» 'i; î 1, i) v-\.i: nui 'îi»îê*,?vUv; i\ l;. '-..It'f .n>!* ^ • J r ',o n i;r"» L,-. .4 V,.M\ '-^ , -WJ ' V ♦ i ! ' .' • ' ,*v ; «' im •fr* rr.':?«\'» >? il* «. îî< • ■'♦• V U> i\ ir uuit t c.>^ ^y > . > V I ' tu U \ y ■i»" M* 'Ot..,.» «Jin., ». nj. [i*iiCi y":»:: > ;IU • II' ,1 f) ( ' t»f f*f*»:':vi »ici. "ipc))»!! :!< !r;v. Mf< *'.' tr i » te ' K {iiXi^kV s lit' V j. I >»< /i ij\:", . il'.. M g DE LA LANCETTE. qf ventre telles qu'elles conviennent à ce Ite espèce. ^^^^^ &iî«r»?f .. 'f A^i^ *è^-*i-f -If^V ii^-ï^ ;k LA LANCETTE ;4> >& f^, î G031VS IJNCEOLATUS. ■■.1^'^ La nageoire àe la qweue lar^e , poin- tue et alongée par l&bont , distingue ce poisson des autres bouler eaux. On trouve cinq rayons à la membrane des ouies. iieize à la nageoire de la poitrine , onze à celle du ventre, seize à celle de l'anus , vingt à la queue , six à la pre- mière nageoire du dos ^ et dix huit à la seconde. i Le corps est alongé et n'est guère plus gros vers l'extrémité de la tête que vers le bout de la queue. La tête est oblongue et tronquée par devant. Les deux mâchoires sont d'égale lon- gueur et armées de petites dents poin- tues. L'ouverture de la bouche est de moyenne grandeur , et la langue libre '{ h «•■..■,•<«- » ..i^-. f*^ 78 HISTOIRE NATURELLE et pointue. L'opercule des ouies con- fiiste en deux petites lames ^ et l'ouver- ture des ouies est large. Les yeux sont placés au sommet de la tête , près Pun de l'autre : ils ont une prunelle noire entourée d'un iris doré. La nuque est ronde aussi bien que le dos , et de cou-^ leur brune. Les )oues sont bleuâtres et ont une bordure rouge ; les côtés sont comprimés et d'un jaune pâle. La ligne latérale est au milieu du corps : à l'en- droit où les deux nageoires du dos se rencontrent , on voit de chaque côté une tache brune. Le ventre est gris et l'anus beaucoup plus près de la tête que de la nageoire de la queue : derrière on voit le passage des œufs. Les écailles de ce poisson sont rondes à leur bord exté- rieur , et sont placées les unes sur les autres comme des tuiles sur un toit. On remarque que celles qui sont à l'ex- 1 remité de la queue , sont beaucoup ]}ltis grandes que celles de l'extrémité dii U tête. I /l V, ^-f } con- )uver- .X sont es l'un j noire jue est le cou-' itres et es sont L V \i ; il \ti r 'Ji f' J- 3 ■ c 80 HISTOIRE NATURELLE qui est représenté sur la planche (1), et plus long d'un pouce que le dessin du père Plumier. Comme ce naturaliste éloit accoutumé de prendre toujours le plus grand individu pour ses dessins , on ne pourroit guère en trouver de plus long dans cette espèce. - r- ^ Gronov est le premier qui ait décrit ce poisson. Mais à en juger par la re- présentation qu'il en donne , le poisson qu'il avoit sous les yeux étoit petit et endommagé. Il n'a pas connu non plus sa couleur ni sa patrie : ce qui a fait ap< paremment que Linné n'a pas jugé à propos de l'admettre dans son système, LE GOBIE ou GOUJON DE PLUMIER, GO B J U s PLUMIER I, L'avancement de la mâchoire supérieure est le cai'actère distinctif de ce poisson. On compte quatre rayons à la membrane des ouies , douze à la nageoire de la poitrine , six à celle dm. (1) Edit. infol. ï f r*^X<, :<.' ç« «rr^fSTy..v-.-r~r.T.c-^, 'Z 'à'.IAil Jl -.r Jwi<^. ".'*' '^'i,r-"''!'f -r'^Tf-^^V "■ DU GOBIK. :H 8* ventre, dix à colle de l'anus , quatorze à celle de la queue , six à la première du dos , et douze à la seconde, v ' - * Le corps est charnu et rond ; la tête est grosse ; les lèvres sont fortes ; l'ou- verture de la bouche est large , et les mâchoires sont armées de petites dents pointues : les yeux ont une prunelle noire et un iris argentin. Entre la bouche et les yeux , on remarque quatre petites ouvertures. Far en haut , la tête est d'un brun-rouge , et jaune aux cô- tés : l'opercule des ouies consiste en une seule plaque j l'ouverture des ouies est large , et la membrane branchiale est en partie à découvert ; le tronc est couvert de petites écailles ; le dos est rond, et d'un rouge- bk'un qui jaunit vers le ventre. Celui-ci est blanc , et l'anus se trouve au milieu du corps : la ligne latérale a une direction droite. Toutes les nageoires sont jaunes , et celles de la poitrine et de la queue ont des bordures noirâtres. roIssQus. II. S m I II m f> :im Sa HISTOIRE NATURELLE Ce poisson habite , selon le père Plu- mier , les fleuves des Antilles : il se multiplie beaucoup *, sa chair est de bon goût et facile h digérer. Voilà tout ce que ce naturaliste nous apprend de notre poisson : le dessin que je donne est tiré de son manuscrit. Plumier regarde notre poisson , à cause de sa grosse tête , comme une es- pèce de cephalus. Selon le système de Linné y il appartient au genre des bou- lereaux, parce qu'il a les nageoires Tcn- trales en forme de cornet. Ce père lui a donné le nom de sucet, parce qu'il a cru vraisemblablement qu'il pouvoit s'attacher à d'autres corps par le moyen de ses nageoires ventrales ; mais cette opinion est fausse. V LE GOBIE ou GOUJON BLEU, GOBIVS JOZO, Ce goujon se distingue des autres par la couleur bleue des uageoires ; et I / -'iSj^-' ''V-'. ■'..."'' ''"îf'^ -. DU G O B I E. 83 par les rayons avancés de la première nageoire du dos. On trouve quatre rayons à la membrane des ouies , seize à la nageoire de la poitrine , douze à celle du ventre , quatorze à celle de l'a- nus , seize à celle de la queue , six à la première nageoire du dos , et quatorze à la seconde. La tête est comprimée des deux cô- tés ; l'ouverture de la bouche est de moyenne grandeur; les mâchoires sont égales et armées de petites dents poin- tues *, les yeux ont une prunelle noire entourée d'un iris blanc ^ le dos est rond et d'une couleur brune ; les cô- tés sont blanchâtres ; les écailles de moyenne grandeur ; la ligne latérale tire sur le noir : elle a une direction droite au milieu du corps. Ce poisson habite la mer du Nord et la Baltique. Comme il est aussi natu- rel à la Méditerranée ; il n'a pais été in- connu d'Aristote. Il se tient d'ordi- naire près des bancs de sable.: voilà i^. k< S Si HISTOIRE NATURELLE pourquoi cet anleur le met dans la classe des poissons de rivage. Le goa- jon bleu vit d'alevin , de crabes , de coquillages et de poissons. Il parvient à la longueur de quatre à six pouces , et devient souvent la proie du dorse , ainsi que des autres poissons voraces , qui cherchent les rivages pour se re- produire. Il dépose ses œufs sur des endroits unis et couverts de sable. Quoiqu'il ait une grande quantité d'œufs , il ne multiplie pas beaucoup , parce qu'étant petit , il est souvent la proie des gros. On le prend dans les filets qu'on tend pour les autres pois- sons; mais comme sa chair est maigre et dure, on n'en fait pas grand cas. .. ^ ^ ^ i- :. •J S J»<< t ^9i ^.. >K>. , ''—' LE t dans la . Le gou- abes f de l parvient c pouces , du dorse , voraces , ►ur se re- s sur des de sable. quantité leancoup , louvent la [ dans les Lres poîs- st maigre d cas. "'»•>■*? ■ «Ar Tat^e dCt. Tltm . JT. 1 et a. LU CUAlîOT. 3 ct4.U'l CATAPIIHACTR .>/Û-i ^ÉéÉte«B>»iiWwt ^«■•'^•'I^*» /<4l^*:%|^^ *•*<«« AVlIltU l'H î -t.i,r^ '"!*|f ^*> »''*«9»'>' vî.> ttî4^' ijH lin ! t ,f /t{ -qgt!^--—^» "». -^r - ^ DU CHABOT. 85 .)! XXIV GENRE. ï» LE CHABOT, cotTVs. Caractère générique. La tête plus grosse que le corps. LE CHABOT ou TÊTARD, COTTVS GOBIO. Lies deux piquans crochus , qu'on trouve à chaque opercule des ouics près des joues , distinguent ce poisson des autres du même genre : Fun de ces piquans est grand , et tourne sa pointe vers la bouche ; l'autre est petit et a la pointe tournée vers le tronc. Les écrivains ne parlent point de ce t der- nier j mais pour le sentir , il suffira de passer le doigt le long de la tête. On \1 i:LV»',^-.>r: ■v-'-v,... it 86 HISTOIRE NATURELLE trouve six rayons à la membrane des ouies j quatorze à la nageoire de la poitrine , quatre à celle du ventre , douze à celle de Tamis , dix à la queue , sept à la première nageoire dorsale , et dix-sept à la seconde. La tête est applalie par en bas, plus étroite devant que derrière , et forme un angle de chaque côte : les mâ- choires sont d'égale longueur , et , comme le palais et le gosier, garnies de plusieurs rangées de petites dents pointues. La langue est libre et lisse j la membrane des ouies large et sail- lante : les narines se trouvent près des yeux , et on ne peut les distinguer à l'œil simple ; les yeux sont au milieu de la tête, petits , et ont une prunelle noire dans un iris jaune ; les opercules des ouies ne consistent qu'en une lame, qui se termine en angle aigu. Le tronc devient toujours plus mince en avan- çant vers la queue j il est un peu com- primé aux côtés , et couvert d'une ma- **»«a»««'5- r^Ji )* ' tmm 3 des de la itre , leue, le, et I , T)lttS forme s mâ- , et , rarnies ; dents t lisse f pt sail- rès dei uer à milieu runelle ercules e lame, tronc avan- u corn- ue ma- DU CHABOT. Sf tière gluante et visqueuse. On re- marque sur tout le corps de petites bosses rondes : la ligne latérale , que la matière visqueuse couvre presqu'en- tièrement , passe par le milieu du corps. Ce poisson est brun à la tète , au dos et aux côtés au-dessus de la ligne : on voit sur toutes ces parties des taches noires de forme indéterminée. Il est blanc au-dessous de la ligne , et on y voit les mêmes taches. Le ventre est large , gris et tacheté de brun chez les mâles , tout blanc chez les femelles. Celles-ci se distinguent encore par la couleur jaune et les taches brunes des nageoires ventrales , et par la bordure rougeâtrc de la seconde nageoire dor- sale; au lieu que chez les mâles toutes les nageoires sont bleuâtres et tache- tées de noir. L'anus est au milieu du corps ; les rayons des nageoires de la poitrine et de la queue sont ramifiés , tous les autres sont simples : les na- geoires du ventre sont longues , et t> r u --.J-^"" H 88 HISTOIRE NATURELLE celle de la queue est courte et ronde. Ce poisson habite les ruisseaux qui ont une eau de source pure et un fond de cailloux. Nous le trouvons dans la Marche-Electorale , en Saxe , en Silé- sie , en Autriche , et dans d'autres con- trées de l'Allemagne , en Danemarck , en Groenland , en Sibérie et en France. Le chabot parvient à la longueur de quatre à cinq pouces. Il se meut avec beaucoup de vitesse, et passe comme un trait d'un endroit à l'autre. Il vit d'insectes aquatiques , de frai et des oeufs des autres poissons, et j'ai trouvé dans son estomac des puces et des han- netons aquatiques entiers. Il est si vo- race , que , selon ce qu'assure Gesner , il n'épargne pas sa propre espèce ; mais il a des ennemis redoutables dans la perche , la truite et le brochet. Ce poisson fraie en mars et en avril. Il n'est point du tout vraisemblable , comme le dit Linné , qu'il couve ses œufs dans des nids faits exprès, et qu'il 1 jY ; LE et ronde, leaux qui t un fond is dans la , en Silé- atres con- nemarck , n France, ngueur de ment avec se comme tre. Il vit rai et des 'ai trouvé t des han- estsi vo- B Gesner , èce ; mais es dans la et. en avril, mblable , couve SCS s, et qu'il ï, ■"-^: DUCHABOT. 89 ne les quitte pas même au péril de sa vie , ni , comme le dit Marsigli , que la femelle reste pendant un mois sur ses oeufs. Il séjourne ordinairement dans ' les creux que fait l'eau sons les grosses * pierres. On prend ce poisson avec de petits filets ; des nasses et à la ligne. On le pêche aussi à la main pendant la nuit, lorsque le clair de lune ou la lumière du feu Péblouit : la chair est non -seu- lement de bon goût > mais aussi fort ^ saine , elle devient rouge par la cuisson. La quantité de dénominations qu'on lui donne , sont sur>tout tirées de la grosseur de sa tête ; par laquelle ce poisson se distingue de tous les autres poissons de rivière , et par la matière visqueuse qui lui couvre le corps. Ce poisson se nomme : Millier et Kaulkopf y dans nos contrées et en Silésie. Koppen , en Autriche. ! il. ■ III m»*— . ufln^f*^ -• laiBrr^B^afW^flfy - ' .iip-'«i* V >^. ^liiiiMiMfWkiwi»* ^i^ifr:- mmm^^^^.. . \ go HISTOIRE NATURELLE Rotzkolbe, en Francoiiie et en Tliu- ringe. Kaulquappef en Westphalie. Steinpicker , Turxbullf dans le duché de Schleswig et en Danemarck. Steeursimpa , Slagg-simpa , en Suède. Itekiodleck, Kamikitsoch, Ugarangmis, dans le Groenland. Govie ou Gobichen , en Hollande. Bullhead , Cu//ou M'àllers-Thumb , en Angleterre. Chabot , en France. ' Caburlant, à Toulouse. Missori, en Italie. ^^P^ grosso , à Rome. Glausche , en Esclavonie. Glonnaez , en Pologne. Schirohalopka et Pisdaba , dans la Si- bérie. Salvian , qui décrit d'ailleurs notre poisson assez exactement , lui attribue £nal à propos des écailles. Gronov le rapporte faussement à deu?c espèces différentes. '"tf'f:. ^^^■^'^e'' 3l*- ,.^,;-.„^,., Thu- îhéde DU CATÀPHRACTE. 9^ Frisch se trompe , en pensant que le gobius paganellus des ichthyologistes est notre poisson. ^ LE C ATAP HR ACTE, COTTVS CATAPHRACTVS. La forme octogone du corps dis- lingue ce poisson de toutes les autres espèces de ce genre. On trouve six rayons à la membrane des ouies , quinze aux nageoires de la poitrine , trois à celles du ventre , six à celle de VanuSydixà la queue, cinq à la pre- mière nageoire du dos , et sept à la se> conde. La forme de ce poisson et les bou* cliers qui le couvrent , le rendent très- remarquable. La tête est large , appla- tie par en bas, garnie au-dessus de pointes , et au - dessous de barbillons ; le tronc diminue insensiblement en allant vers la queue , et au lieu d'é- caiUes , il est couvert de boucliers \ la 4^ s 'i % If il '';,».,*«^'^^^«*" -^3^?^-"' ,y^ ■■^^•!e<-«ii:^*«" ^.- r^ 92 HISTOIRE NATURELLE mâchoire supérieure avance sur l'in- férieure : toutes deux , aussi bien que le i^laiS) sont armées de plusieurs ran- gées de petites dents pointues. L'ou- verture de la bouche est en dessous ; elle est de moyenne grandeur et en forme de croissant. La langue est large et mince; la partie supérieure de la tête est couverte par un massif osseux , qui a des deux côtés et en haut des élé- vations pointues et des enfoncemens. Les quatre pointes qui avancent vers le museau , et qui forment deux échan- crures en forme de croissant , donnent sur-tout à ce poisson un aspect singu- lier : à côté de ces pointes , on apper- çoit les narines en forme de tuyaux. Les yeux sont ronds et placés aux cô- tés ; la prunelle est noire, et l'iris jaune ; l'opercule des ouies consiste en une seule lame , et leur ouverture est large. On voit aux deux mâchoires plu- sieurs barbillons rangés en six rangs courbes. Les boucliers qui couvrent le 1%' ■■i>mc-i. HT'l'- '.\'. '^W~ 'j 1- DU C A T A P H R A C T É. ^Ot tronc sont osseux : ils unissent par en haut en pointe courbée , sont rayon- nés par en bas, et s*eraboîtent les uns dans les autres. Ils sont placés en lon- gueur , en huit rangées , et sont la cause de la forme octogone de ce poisson. Quand on considère ces boucliers avec une loupe, ils paroissent semblables à ceux de l'esturgeon : le dos est brun comme les côtés , et garni de trois ou quatre taches noires ; le ventre est large et blanc *,ranns est placé à peu de distance des nageoires ventrales , et par conséquent beaucoup plus près de la tête que de la nageoire de la queue. lia ligne latérale parcourt le milieu du corps dans toute sa longueur , dans une direction droite ; la nageoire de la poitrine est grande , ronde , d'un blanc- grisâtre , et parsemée de petites taches noires; les nageoires du ventre sont étroites et longues ; la nageoire de l'a- nus, qui est fort éloignée de la quene , est placée vis-à-vis de la seconde na- Polssons. II. ^ il i 'il t % I .'"•*■ iW'*^^^fl^Sp^fW* '. ^1 c^% tUSTOlRB NATURELLE geoire dorsale , et le fond en est noir. La nageoire de U queue a qne forme Tond^ çt d«8 rayons à plusi&urs bran* cbes ; ]$9 nageoires du dos sont grkcs , garnies de taelies noires et cayrée^i ; lc$ rayons de la première nageoire avau'* ecnt eu pointes. Ce poisson ne parvient qu*à la lon- gueur de six pouces. Il s« lient ordi- nairement dans le sable , entre les pierres. On le trouve dans l'Océan septentrional, en Groenland, en Is« lande , en Angl«terre e* de VEydt» , dans la mer Baltique et dans la Fène en Foméranie suédoise. Il se nourrit d'insectes aquatiques et sur tou4; du c;raHgon , cancer g^rangon. Oa le prend dans des filets diius le même temps que TaigreBu, On kii coupe h. ièUj et on le dépouille de su couverture avant que de l'accommoder. Ou le trouve fort bon dans la plupart des pays où T !jî^ ■•A*. -.it-ra-' D IT C A t A P H R A C t î% gS on le pêche ; mais les Groei, andais no sauroient le souffrir. "Le câtâphractc fraie en mai , et dé- pose ses oeufs entre les pierres près du rivage. Les parties ift ter ieitves de ce poisson lont comme dans le précédent. Ce poisson est connu sous diffcrena noms. On le nomme : GepanzeHe Groppê , en Allemagne. Sleinpiùker y Miller, Turssbull , à Ham- bourg et dans le Holslein. Botn^fnus et Bensimpaj en Suède. Kanioi^dluek , Kûniornack , dans le Groenland. SéxPâsndinff , en Islande. Boin-mus , en Danemarcfc. Harnas- manne tj e j en Hollande. Pofrge,Anned Bulhead , en Angleterre. Pogge et Cataphractê , en France. Cliarleton prend notre poisson pour une espèce d'esturgeon. Il en diffère cependant en ce que celui-ci est du nombre des poissons cartilagineux j au f il i 5/f t» 96 HISTOIRE NATURELLE lieu que le nôtre est du nombre des osseux. Klein met dans la troisième espèce de ses poissons maillés , un poisson de la Baltique; qui n'a qu'une nageoire dorsale et aucune nageoire ventrale. Quand on compare son dessin avec notre cataphracte , on voit- qu'il res- semble entièrement à sa première es- pèce , c'est-à-dire à la nôtre, si l'on en excepte qu'il n'a point de, nageoire ventrale. De sorte que je ne saurois m'empêcher d'approuver Gronov , à qui le poisson de Klein paroît suspect. Cependant c'est cet écrivain qui a re- marqué le premier que ce poisson est aussi un habitant de la Baltique. f LE SCORPION DE MER, C 0 T T U s se ORP I 0. L'a vancement de la mâchoire supérieure , et les rayons indivis à la nageoire de la poitrine , distinguent ' 'î DU SCORPION DE MER. 97 ce poisson des autres poissons de son espèce. On trouve six rayons à la membrane des ouies , dix-sept à la na- geoire pectorale , trois à celle du ven- tre , douze à celle de l'anus , dix-huit à la queue , dix à la première nageoiro dorsale , et seize à la seconde. Plusieurs bosses finissant en pointes, les piquans et les os des joues, don- nent à ce poisson une forme polygono et un aspect affreux. Deux de ces pi- quans sont placés devant les yeux : ils sont mobiles *, mais il y en a trois ou quatre de chaque côté qui sont im* mobiles. L'ouverture de la bouche est très-grande. Les mâchoires , que le poisson peut avancer et reculer à son gré , sont armées , aussi bien que le palais , d'une quantité de dents poin- tues. Les os des joues sont fort larges. La langue est courte , épaisse et dure. On voit au palais deux os longs , rudes , en forme de lime. Les narines sont biinples; petites et placées à peu de if: i\ 'i: ': { ' / f ^wW. , s., '■*y**^" wr-i i^l '.» K 98 HISTOIRE N\TURnî.Lî3 distance des yeux. Les yeux sont pla- cés au sommet de la tête ; ils sont grands , en losange , et ont la prunelle noire j entourée d'un iris d'un blanc jaune. Les os des orbites avancent beaucoup par en haut , et forment un sillon qui va jusqu'au dos. Les joues sont applaties ; l'opercnle des ouies consiste en deux lames; l'ouverture des ouïes est large y et leur membrane est garnie de larges rayons osseux. Lô fond de la tête et du dos sont d'un brun noir , interrompu par plusieurs point» et taches noires. Le corps s'a- mincit en allant vers la queue , et au lieu d'écaillés , il est couvert de petits lM>ucliers pointus y qui le rendent rude au toucher : les boucliers ou verrues sont moins considérables ches les fe- melles que chez les mâles ; ce qui fait qu'on les touche beaucoup plus aisé- ment. Les côtés sont applatis ; ils Sont bruns au-dessus de la ligne latérale , et d'un blanc marbré au-dessous. Cette v,^^W- r> '^ rj3 sont pU- ils Aont i pruncHe 'un blanc avancent arment un Le» }oue§ des ouies ouvcrlur« membrane osseux. Le sont d'un r plusieurs I corps i'a- îue , et au t de pelil» dent rude u verrues e* les fe- ce qui fait pld§ ai»é- 18 ) ils dont latérale , lUS. Celte ^% ,1 DD sconnoN de mer. 99 ligne est droite et plus prè» du clos que du ventre. Le vcnlre est gros \ large , blanc dans les femelles , jaune dans les niâlos avec des taches blanches. Selon M. Tonning, ces demitr» doi- vent avoir le ventre si jaune, qu'il brille cotlime de l'or. Dans Ses mâles , les nageoires de la poitrine sont aussi plus grandes que dan» les femellcR , de sorte qu'on peut distinguer aisément les deux sexes dès la première vue. li'anns est situé au milieu du ventre. Les rayons des nageoires de la poitrine sont mous aux extrémités et d'un jaiine d'orange. Les nageoires du ven- tre sont longues ; celle de la queue est ronde : elles sont toutes à raies blan- ches et noires dans les femelles ; mais dans les mâles les nageoires du ventre sont d'un rouge incarnat et tachetées de blanc. Les rayons sont simples , excepté ceux de la queoe qni sont fourchus. On trouve ce poisson dans la 13a 1- 1 f il ./l ': ■■■{ ){ ' •SJ"- ■ ^ '«^ (' ■J m ]00 HISTOIRE NATURELLE tique , dans les mers du Nord et de l'Amérique , sur-tout sur les côtes de Groenland , sur celles de Neufound- land et de Sibérie. Il s'y tient ordi- nairement en quantité dans les fonds , et ne vient en haut que lorsqu'il est pressé par la faim et qu'il cherche sa proie. Celui dont je donne ici le dessin , m'a été envoyé par M. Gœden deRu- genwalde, sous le nom de seemurre ou hurrhan : dénominations tirées du bruit qu'il fait quand on le presse dans la main. Cet habile observateur m'apprit en même temps , qu'alors il cuvroit la bouche jusqu'à la déchirer , qu'il éten- doit ses nageoires , et faisoit dans la main un mouvement tremblant. Le scorpion de mer nage très-promple- ment ; ce qu'il fait sur-tout par le moyen de ses grandes nageoires pec- torales. Dans nos contrées, il n'a guère plus d'un pied de long ; mais en Norwège, on en trouve qui ont deux brasses. m I mm ■SiÉii"- iiir-fifr-*^ jHi^ l et de ôles de ifound- it ordi- i fonds , [tt'il est îrche sa ; dessin , ndeïltt- nurre ou du bruit dans la m'apprit uvroit la ri\ éten- dans la ant. Le irompte- par le ires pec- il n'a niais en fût deux DU SCORPION DE MER. lOt On ne mange pas ce poisson dans nos contrées ; on le donne aux cochons : peut-être par un préjugé qui fait croire qu'il est venimeux. Cette opi- nion vient sans doute de ce que la piqûre de ses pointes a été dange> reuse dans certains cas. En Dane- marck , oii il passe pour indigeste , il n'y a que les pauvres qui le mangent : cependant on croit en même temps que sa chair est un remède efficace contre les maladies de la vessie uri- naire. En Norwège, on ne fait usage que du foie , avec lequel on fait do l'huile. Les Groenlandais au contraire, le trouvent fort bon, et le donnent à leurs malades comme une nourriture très-saine. On le mange chez eux bouilli , sec , et quelques-uns le man- gent même cru : ils se nourrissent aussi de ses œufs. On voit par- là combien les goûts et les préjugés des nations sont souvent contraires et contradic- toires. '■ï'\U i ' 1 .4 \ ! \ : K ^ -il ' "^ I !i ^0iiii^:^mfmm^' '. ( t \i 'h 102 msTOîRE NATURELLE En été , ce poisson cherche les côtee ; mais en hiver , ii s'enfonce dans les profondeurs de la mer. Il est vif et hardi ; mais sa voracité le rend im- prudent ; ce qui fait qu'on le prend aisément à la ligne. 11 est fort rapace et sait s'emparer même des poissons qui sont plus gros que lai. Il poursuit sur-tout les perce-pierres , blennius , les petits saumons et les harengs. £n général , il n'épargne aucun poisson , et mango aussi l'écrevisse maillée. On le prend aisément avec le dorse et les autres poissons de mer, parce qu'il les poursuit jusque dans les filets. Il fraie en décembre et janvier , et dépose ses oeufs parmi l'algue. L'œsophage est large et garni de plusieurs plis ; l'estomac est long, et le canal intestinal ne commence pas en bas , mais au milieu -, il n'a qu'une sinuosité. On trouve quatre appen- dices au commencement de ce canal el j'y ai trouvé le ver nommé V échine. V,; SCS£ Ic3c8te6-, dans les fst vif et rend im- le prend jrt rapac» s poissons il poursuit hltnnius , irengs. Eti n poisson , nailîée. On lorse et les ce qu'il les ets. Il fraie dépose ses garni de ;l long, et Imence pas n'a qu'une Ire appen- ce canal ^ lé Véchine, DU SCORPION DE MER. io3 Le foie est grand , et consiste en deu-JC morceaux, l'un grand, Tautre petit. La laite et l'ovaire sont doubles -, les rognons sont placés des deux côtés de l'épine du dos , et se terminent par une large vessie, qui a son ouverture derrière le trou ombilical On trouve dix côtes de chaque côté du ventre , et trente-cinq vertèbres à Fépine du dos. / , Ce poisson est connu sous différens noms. On le nomme : Walikatxe , Knurpage , à Hambourg. fVnlk , dans le Holstein. Eulosse , dans le Dittmarc. S^urre , à Heiligeland. ' ' Seemurre , Knurrhahn et Kurhàkn , en Poméranie. ^ ' > - Rot'Simpa , Skrahha, Skiœîrila, XJlka , ' PinuV a , en Suède. H iohenhavns , Torsk , Fiske - Simpe , yid " Ki&ft , Soë - Scorpion , Mar-- Vlke , en Norwège. n !■ 1 ri (A ï\ .1 ! (h I ■)' !i.f*^*isii>-î r ? l ïi Toi HISTOIRE NATURELLE Kaniock , Kaniuinack : on appelle en particulier le mâle Kivàke , Milek- tursok , et la femelle Narihsokf en Groenland. Donerkrote , en Livonie. Donder-Pad, en Hollande. Posthoofdt et Potshoofdt , en Flandre. Father-Lascher et Scorpion-Fish , en Angleterre. Scolping , à Neufoundland. » Lo Scorpione , en Italie. Scorpion de mer, en France. Kamtcha , en Sibérie. Je trouve dans Aldrovand le premier tiessin du scorpion de mer: il le donna en i6i3 ; mais il n'en parle qu'en peu de mots , et comme une variété du scorpion marin de Bellon. Quelque temps après , Scboneveld le décrivit sous le nom de scorpion de mer, Wil- lughby en donna ensuite une descrip- tion plus exacte , comme d'un poisson semblable au scorpion de Bellon ; puis comme un poisson de la Virginie. Ray, Tï '1 ivd DU SCORPION DE MER. lo5 son fidèle copiste , les regarda aussi comme deux espèces différentes, Artédi , Linné et Pennant , d'après Willughby , regardent notre scorpion et celui de Bellon comme le même poisson. Mais ils ont des différences bien sensibles. Car , i°. la figure que donne Bellon n'a qu'une nageoire dor- sale ; 2^. son corps est couvert d'é- oailles , au lieu que le nôtre n'en a point du tout. Klein regarde les nageoires ven- trales de ce poisson comme des bar- billons ; et comme elles manquoient à un poissson , peut-être par la même raison que dans le précédent , il le re- garda comme une variété , et en donna deux dessins. Selon lui , ces poissons doivent pousser ui cri à l'appi'oche des tempêtes ; mais elon toute appa- rence, ils sont aussi muets alors que dans tout autre temps. Ce son vient de la sortie subite de l'eau dans la boucbe et de l'air dans la vessie aérien- Poissons. II* lO fl 1; i. i^ ï ' f \ *i i ^ lo5 HISTOIRE NATURELLE ne , qui sont Peffet d'un retirement subit du corps. Nous remarquons ce flon dans plusieurs poissons , tels que la loche de marais , les coqs de mer, la dorée , &c. On voit que ce que j'ai rapporté est la véritable cause de ce bruit , parce que ce poisson ne peut Je faire qu'une seule fois , à moins qu'il ne soit remis dans l'eau ; du moins cela arriva-t-il ainsi à la loche de ma^ rais , sur laquelle j'ai fait diverses ex- périences. C'est sans doute le retire- ment subit du poisson qui cause à la main le tremblement dont j'ai parlé plus haut. LE CHABOT DE L'INDE, COTTUS MONOPTERiroiUS, Ce poisson se distingue des autres chabots par sa nageoire unique au dos. On compte six rayons à la membrane desouies, neuf à la nageoire de la poi- trine, dsux à celle du ventre , cinq à ^^^SffniÊiàmià n^ %' ' w ii*i h'iii ■ - '-.■ *f■«,:^■•■''**^^^•^-*S„ rement uons ce tels que mer, la que )'ai se de ce ne peut oins qu'il lu moins ke de ma' 'erses ex- le relire- ause à la j'ai parlé INDE, 01 us. les autres me au dos. lemLrane Je la poi- re , cinq à DU CHABOT DE L'iNDE. 10/ celle de l'anus , autant à celle du dos , et six à celle de la qaene. Le corps est étroit , alongé , octogone. La tête est tronquée par -devant. La mâchoire supérieure qui avance snr l'inférieure , est pourvue comme dans 3e cataphraete , coUus cataphractus , de deux aiguillons courbés eu arrière. Les yeux sont grands ; ont une prunelle noire , un iris argentin. Entre la bouche et les yeux, on remarque deux petites ouvertures. L'opercule des onics con- siste en une seule plaque ; l'ouverture des ouies est large , et la membrane branchiale est située sous la gueule. Le tronc est large par-devant, se rétrécit en arrière jusque vers la nageoire de la queue , et est composé de boucliers octogones. Chaque bouclier consiste en huit plaques angulaires , rayonnées et de la nature de la corne. La jointure de ces boucliers donne au poisson une forme octogone. Au dos , on remarque un sillon large qui commence entre lea ^^^■^m^^vÊfijii^^ti^?! n .lo8 HISTOIRE NATURELLE yeux , et se termine vers la nageoire de l'anus. Le ventre est court, et Fanus se trouve près de la tête. Derrière Fa- nus ; on voit aussi un sillon qui s'étend jusqu'à la tin de la nageoire du même nom. La partie du tronc qu'on nomme queue , est sexagonc j le fond de la cou- leur est brun au dos , gris aux côtés. Les derniers sont ornés de points bruns et de bandes de la même couleur. Le ven- tre est tacheté de blanc. Toutes les nat geoires sont grises ; celles de la poi- trine tachetées de brun. Ce poisson habite les Indes orien- tales. Sa nourriture consiste en petites écrevisses et jeunes polypes. Comme il a peu de chair, on ne s'en sert que pour appâter les lignes. LE GRONDEUR, COTTUS GRUNNIENS, On reconnoît ce poisson à son corps lisse, et au grand nombre de barbillon* i:- LLE a nageoire t, et Faims errière Fa- [jui s'étend ) du même on nomme Idelacou- : côtés. Les ts bruns et r. Le ven- ites les nati de la poi- des orien- en petites Comme il t que pour ^.\i/ ./f. M . yi,,î *■'■** î> m .11 w> :■'* , i"*»^- X ^n 'ii 'i\\¥ j4% U R, i son corps barbillons é )iU ^^r ê' %: KTW M^iiikjaBG^ îST'iSÈ V'- Ï08 tifj^rMî":'*^** ShTx'Hïu.i. a. 1 îî.r . -(■•i-jf* t»'fjii k.?iyft. i: »'■ Vf';''CtU"'ft 'i^l ai»«.n*t ,';t V i*ni^ ^ \r^%\VV fin îii' :% téW . Deilièni ?• < ,;•. , <, ,}!»■' 6? i-»i t *' Hv u ■■n 5«ui>, <;* lus. ■ 1 ! •■ « ' ■«.■ U't ■f-; ■lu; th- Ut«/U-«JU'^>''' ùQnii; i', -la.^'HJ' f. flUCl^Ir l*A i'O' lU^îi u ''èay.i \tii i'i\ ¥ s *.- ^.. J it, ■ i- t t.. .ii> ?Uv-.A U'ivrt' y^ n; ii't Î'KÎ' o» > o » ■ 4' * (Vv: u<^i^5^î.i"^ ei nvA' :l ^v\'r\^i^ ^urAypvti- l»^inijf 1 ï.' 4-: ît .>,■ il' .:•* ■H J i» ï. ^ ' .;«■ 'J » jî X JH V ': ^o«'^#'Mi4 son cyr •r î î» *•;,!• r M ^ rom y/ P,Hff toS. .3 il I : Cl 1 A lU) T r II (< o . :2 . 1 .1 , Q 1 ^ Al) 111 C^ O IW » '. \\.\\\ (lUONOia 11. '*?*^ît.*ii m •-■kiSiKtBS.-:-;...:^ DU G U ON DE un. loj) qui se trouvent sous la gueule. Oit compte six rayons à la membrane de» ouics , vingt-deux à la nageoire de la poitrine , quatre à celle du ventre, seizo à celle de l'anus, onze à celle de la queue , trois à la première du dos, et vingt à la seconde. Latêtecstdemoyennegrosseur,1arge et applatie du haut en bas. Le tronc est comprimé des deux côtés. L'ouverture de la bouche est très-grande. Lalangue est large , et le palais lisse. Des deux mâchoires , ^inférieure est la plus lon- gue. Les lèvres qui sont grosses, ont deux rangées de dents pointues , qui sont recourbées et séparées les unes des autres. Outre cela, chaque mâchoire * i armée d'une rangée de dents sem- blables. Nonloinde la lèvre supérieure, . on remarque deux barbillons cylindri-. ques, et deux petites ouvertures près des yeux. Ceux-ci sont petits , ont une prunelle noire et un iris rouge. Au- • dessus des yeux , on voit trois filamens. • il I "~ ■ •'••'^'^'- .*■ -•'V~.'/-r, ■ ■ ^yf^'H wi^'T*î»^'î M ItO HISTOIRE NATURELLE L'opercnle des onies consiste en une seule pYaqae , sur laquelle on trouve quatre piquans. L'ouverture des ouies est fort large , et la membrane bran- chiale est à découvert. "Le dos et la tête sont bruns; les côtés blancs et marbrés de brun. Le ventre est court, et Fanus se trouve presqu'aa milieu du corps. Les nageoires de la poitrine et du ven- tre sont rougeâtresy et les autres gri- ses. Elles sont toutes tachetées de brun. Lesdcnxpremiers rayons des nageoires dorsales sont forts et piquans , et les autres y ainsi que ceux de la nageoire àa ventre , sont simples. Les rayons des autres nageoires sont ramifiés. Quand on examine attentivement ce poisson^ on remarque par tout le corps des poresyd'oùil suinte nne humeur vis- c^ueose qui tient lien d'écaillés. Nous trouvons ce poisson dans les Indes orientales et occidentales. Nieu- hoff Fa vu dans l'Oiient , et Marcgraf au Brésil. Je ne sanrois déterminer sa r-M \ i DU GRONDEUR. Ill grandeur. Celui que ]e poMède n'est pas pl.<3 long que le dessin que j'en donne. Sa grande bouche armée annonce qu'il est du nombre des poissons voraces. Ainsi , on le doit prendre facilement h la ligne appâtée avec un petit poisson , ou avec un morceau de viande. On lui a sans doute donné le nom de ^rondpur à cause qu'il gronde lorsqu'on le saisit. 11 a la chair blanche . grasse et de bon goût : cependant on croit que son foie est si venimeux , que l'on meurt dès qu'on en a mangé. Ce poisson se nomme : Brummery en Allemagne. Pietermann et Knorrhaan , en Hollande. Grondeur , en France. - - Niqui , au Brésil. Marcgraf est ]e premier qui a décrit notre poisson ; mais le dessin qu'il en donne e^t très-mauvais. Ceux que nons en ont donnés Nieuhoff , Willughby et Séba, ne valent pas mieux. Willnghby et Ray ont décrit notre '\l / ■ ' i' ii ;i ï M ff-y I / 112 HISTOIRE NATURELLE poisson dans deux endroits; le premier le regarde comme une espèce ue vive. DansMarcgraf , je trouve un poisson sous le nom de Pacam , qui paroit êtro une variété du nôtre. C'est à tort que Klein refuse les dents à notre poisson. LE QUADRICORNE, COTTUS dUADRICORNIS. IjEs quatre éminences osseuses que Ton remarque à la tête , et qui kj\ t?, forme des verrues ou tubercules^ ^^^t les signes caractéristiques de ce pois- son : on en trouve une à chaque bord do l'œil et deux sur la nuque. On compte six rayons à la membrane des ouies, seize à la nageoire de la poitrine , quatre à celle du ventre , quatorze à celle de l'anus , dix à celle de la queue , huit à la première du dos , et quatorze à la seconde. La tête est grosse et applalie par en < \ .t -^■^^ÊJjm^^ f^^rtâ .. DU QU ADRICOB.NE. Il5 bas. L'ouverture de la bouche est large. Les deux mâchoires sont d'égale lon- gueur, et garnies de plusieurs rangées de petites dents pointues. La langue est cartilagineuse, épaisse , large et unie. Au-devant du palais, on remarque un os avec plusieurs petites dents. Les na- rines sont simples , cylindriques , et se^ trouvent tout près des yeux. A la mâ- choire inférieure , on remarque de côto plusieurs enfoncemens, et au milieu deux petites pointes. L'os maxillaire est terminé par trois piquans, et l'o- percule des ouies par deux. Les yeux: ont une prunelle noire entourée d'un iris jaunâtre. Les joues sont brunes, et l'opercule des ouies rougeâtre. Le tronc est alongé et un peu applati des deux: côtés. Sur la ligne latérale qui est droite , près du dos et parallèle avec lui , on remarque des points alongés. Le dos est brun j les côtés sont jaunâtres ; le ventre est gris, large et saillant. L'a- nus est plus près de la nageoire de h. t .1 :'( f> l lti-.r,.li-v -»Xt«r - ■ *■»•?.■ ï^\ A\ r ï ll4 HISTOIRE NATURELLE qaene que de la tête. Au lieu d'écaillés, le tronc est couvert de tubercules rudes et de la nature de la corne : les plus grog forment une rangée jusqu'à Tex- trémité de la première nageoire du dos ; et de-là jusqu'à la moitié de la seconde , la rangée est double , d'où elle n'en forme plus qu'une «impie jusque dans la nageoire de la queue : les côtés sont aussi garnis de petits tubercules de la même nature : les nageoires sont grandes; leurs rayons saillans^ blancs , simples et garnis de petits tubercules; ceux de la queue seulement sont four- chus. La membrane intermédiaire est grise , avec une bordure noire , et celle des nageoires pectorales offre à l'ex- trémité des taches blanches en forme de croissant. Les nageoires ventrales et les premiers rayons des nageoires pectorales sont rouges. 11 paroît que ce poisson n'habite que la "*ier Baltique , où on le trouve vers ks bords ; et dans quelques embou- :«fci^à?^ ' ":fi? .->T«jv:j..:;: 'i> écailles, es rudes les plus a'à Vex- oire du ié de la d*où elle e jusque les côtés ibercules )ires sont , blancs, hercules *, ont four- iiaire est s , et celle e à Vex- en forme ventrales ageoires ibite que >uve vers embou- DV QUADRICORNE. Il5 cliures de fleuves , où Teau de la mer est adoucie par le mélange des eaux douces. Il parvient à la longueur de dix à douze ponces , et nage très-rapido' ment, par le moyen de ses grandfs nageoires. Celui dont je donne ici le dessin , m'a été envoyé de Strablsund par M. Kayser , chirurgien de la cour. On le prend en quantité au printemps dans le Diino en Livonie , et près de Dalerow en Suède. On se sert ponr cela de filets: mais comme sa chair est maigre et dure , il n'y a que le peuple qui le mange. Le principal usage que l'on en fasse , c'est d'en faire un appât pour prendre les autres poissons. 11 fraie en décembre et janvier , et dépose entre les herbages ses œufs, qui sont petits et blanchâtres. Il se nourrit sur- tout de petits coquillages, d'escargots et d'écrevisscs : d'ailleurs, il a la har- diesse d'attaquer aussi des poissons d'une grosseur considérable. Le foie est simple , et placé sur l'es- J m ï if 1 1, u m".. i h ïi k 9 -fi M/ » l \ ; ! i i Il6 HISTOIRE NATURELLE tomac sous le diaphragme. L'eslomac est Jarge et a la membrane épaisse. Au milieu de ce dernier commence le ca- nal des intestins , qui a deux sinuosités et quatre appendices au commence* ment. Je n'y ai remarqué ni vésicule aérienne , ni laite, ni ovaire. Les reins sont étroits et courts , et enfermés dans une membrane particulière. On trouve quarante vertèbres à l'épine du dos. Ce poisson est connu sous diffé*ens noms. On le nomme : Seebolle , Seebulle , en Allemagne. Meerochs , Meerhulle , Meerasche , en Livonie, Jurewersch , chez les Lettes. Meereharg , en Estonie. Horn-Simpa y en Suède. Quadricorne , en France. Podkamenschik , en Russie. ' DES PLATYSTES. 11/ XXV GENRE. DES PLATYSTES EN GÉNÉRAL PLATYCEPHALUS. Caractère générique. Le corps plat , les ventrales très-distauteâ. Le corps très-plat , et les nageoires du ventre fort éloignées l'une de l'autre , font le car? ère distinctif de ce genre. Outre ces marques , qui lui servent de caractère , on lui trouve encore les suivantes : 1°. Les nageoires du ventre sont placées bien loin derrière celles de la poitrine. st^. Le tronc et la tête, jusqu'au - Poissons. II. 11 If J v: 1 l i ^Ù fi « ( hwtoihe naturelle delà des yeux , sont couverts de petites écailles dures. Jusqu'ici ce genre ne consiste encore qu'en deux espèces , dont Linné a rangé ï'une dans la classe des Jugulaires , et l'autre , dans celle des Thorachiques. LA PELLE, FLATY CEPHALUS SPATHULJ. I' h Cette espèce-ci se dislingue de la suivante, i^. par la tête large et plus arrondie ^ 2^ . par la ligne latérale sans pointes. La membrane branchiale contient sept rayons ; la nageoire pectorale en contient vingt , celle du ventre > six , celle de l'anus , treize f et autant celle de la queue ; la première dorsale , sept, et la seconde , treize. Outre ces marques-ci , cette espèce se distingue encore de l'autre, 1^. par la couleur uniforme ; a'', par .la ligne latérale placée plus près du ventre ; LE ,e petites te encore lè a rangé laires , et iliiq.ues. :> H VLA. îgue de la rge et plus térale sans contient ïctorale en itre , six , Liant celle |8ale,sept, ttte espèce e, i**. par ]v la lign© ▼entre ; et 3^ en ce qu'elle a moins de pointes à la tête. Mais les poissons de ce genre-ci ont les marques suivantes , communes avec ceux de l'autre genre : 1°. De petites écailles, dures et den- telées \ 3°. Un aiguillon à deux pointes , à l'opercule de devant \ 2°. Un aiguillon à pointe simple y à l'opercule de derrière ; 4^. L'ouverture branchiale fort large*, ô^. Une membrane branchiale libre au coté inférieur \ 6^. Une langue très - fine et fort large i 7^. Et une rangée de petites dents de chaque côté au palais. Les mâchoires sont raboteuses , et l'inférieure avance sur la supérieure. Les narines sont simples ; les yeux ovales et verticaux. Des plis longs et étroits s'étendent le long de la tête. ■fi i> %%.. \ ) ,*f*- ■^.B>u^,^,»i.ji, ,>J«' V -v . # * * ■** H '. 120 HISTOIRE NATURELLE » Dans les deux genres^ le bec est dé- nué d'écaillcs ; L'anus est au milieu du corps ; La première dorsale n'a que des pi- quans ; La seconde dorsale et la ventrale n'ont que le premier rayon piquant. J'ai reçu ces deux exemplaires de M. John de Tranquebar. C'est le Cat-^ lyonimus indicus de Linné que je range ici dans ce genre, parce que sa descrip- tion répond exactement à ce poisson. Il est aisé a croire que Linné n'aura pas voulu , en dépit de son système , ranger un thorachique parmi les jugu- laires ; mais vu les immenses travaux dont ce grand Lomme s'étoit chargé, il étoit bien possible qu'il ne remarquât pas le siège de ces nageoires. Je reviens à présent à nos deux pre- miers poissons. Leur corps plat , et le siège des ventrales , qui distinguent ces poissons des autres jugulaires , m'au- torisent à en faire un genre particulier. c est d6- ps; le des pi- ventrale piquant, plairas de ;st le Cal" leje range sadescrip- ce poisson, nné n'aura système , iles}agu- les travaux ►it chargé , [remarquât • deux pre- )lat , et le Inguentces :es, m'au- >articwlier. DU PLATISTE RUDE. Î2t Le dernier, que les Allemands nom- ment Schaiifelkopf ySe romme en fran- çais , Pelle ; et en angl^iis , Shovel, LE PLATYSTE RUDE, PLATTCEPIIALUS SCJBER, La ligne latérale garnie d'aiguillons , est un caractère suffisant pour distinn guer ce poisson des autres du mémo genre. On trouve sept rayonsà la mem- brane des ouies, dix-huit à la nageoire de la poitrine , six à celle du ventre , douze à celle de Tanus , seize à celle de la queue , huit à la première du dos , et douze h la seconde. La tête est oblongue, applatie da haut en bas , et garnie de quatre ran- gées d'aiguillons. L'ouverture de la. bouche est grande. Des deux mâchoires,, l'inférieure est la plus longue : l'une et l'autre sont garnies de petites denta aiguës, égales et immobiles. La langue osl lisse , large et mince. Le palais est ^^A i ■ ■,' I ^ •^'■"*'*, ..-.«!»' ) 4^' ■ • (f\ é. Vf il fi laa inSTOIUE NATURELLE Jenliculé et a des osselets rudes. Non loin des yeux , on remarque deux pe- tites ouvertures. Les yeux qui sont près du sommet , sont c blongs et rap- prochés l'a ode l'autie; ils ont une pru- nelle noire entourée d*iin iris argen- tin. Les côtés sont couverts de petites écailles dcnU-lces. L'opercule des ouies consiste en deux plaques •, Vouvcrture des ouies est large , et la membrane branchiale est à de mi-nue, et se trouve presque sous la gueule. Le tronc est un peu conique \ le ventre convexe et lîi queue comprimée. La ligne latérale est parallèle au dos et a une direction assez droite. Le dos est bleuâtre y les côtés et le ventre sont d'une couleur argentine. Les écailles sont petites , dures , den- telées et attachées fortement à la peau. Le tronc est entouré de six bandes d'un brun rougeâtre ; ce qui donne un aspect charmant au poisson. Le ventro est de moyenne longueur , et l'anus se trouve presqu'au milieu du corps. Les i f f i A: ^ DV PLATYSTE RUDE. laS nageoires de la poitriae qui sont courte» et larges , ont le fond jaune , les rayons bigarrés et iburclius à leurs cxtrémi* tés. Les nageoires ventrales sont lon- gues , bleuâtres > ornées de trois bande» jaunes , et ont des rayons à plusieurs branches. La première nageoire du dos est d'un brun vinet^ct ses rayons sont simples et piquans. Les autres na* geoires sont bleuât es et ^^ut des ^ayon» bigarrés qui sont fourchus à le vcs ex- trémités. Ce poisson habite l( s indes oiien- taies. Je l'ai reçu de la Hollande par un de mes amis. Il m'écrit l'avoir acheté d'un capitaine de vaisseau qui l'avoit apporté de l'Orient. Je ne saurois dé- terminer la grandeur à laquelle il par- vient. Des trois exemplaires que je pos- sède , le plus grand n'est pas plus long que le dessin fjt.- }'en donne (i). A se» mâchoires garnies de petites dents seni- (0 Edit. in-fol. i Fi I r , .:( r m^ '^W'^'f'^f^iiV^mfm'isr^'^i^waTvrer- il ; 1 24 HISTOIRE NATURELLE blables à celles d'gne râpe, on peut ju- ger qu'il vit d*écrevissej , de homards et de coquillages. On le prend sans doute aisément à la ligne lorsqu'elle est appâtée avec un de ces animaux. Les Allemands nomment ce poisson Stachellinie et Gabier, "Les FrançaiSfPlatyste rude. C'est à Linné que nous devons la première connoissance de notre pois- son. Ce naturaliste dit avoir remarqué des raies sur la tête ; mais je n'ai pu les apperccvoir dans aucun de mes exemplaires. Jusqu'à présent nous n'a- vons point eu de dessin de ce poisson. Les aiguillons qui se trouvent à la tête et à la ligne latérale de notre poisson, oiit , sans doute , donné occasion à Linné de le nommer Cottus scaher ( Chabot rude). J'ai dit pourquoi je 1«> rangeois dans un nouveau genre. ih,.. k ÎLLE on peut jii- [e homards )rend sans lorsqu'elle animaux. i:e poisson X devons la lotre pois- remarqué je n'ai pu ti de mes t nous n'a- ie poisson, t à la tête ? poisson , ccasion a us scaher quoi \c\^ ire. i Pû. il {'.^'îi V* ^M-MifXi!. \:x. .:■■: ^■..•^îi?~"rrî*?*S'«tw«'i.«* \ ^i V i" t.. f. N îi IL r '■ î i 1 .*'.,t , 'iV ['.NI'. . i /'•■'' n i ■■ùf •i i**» % f Hi\^ ■HW 'Ui 0' '-.*■(•? f- »»-* n K^ L ik ;>.«»«.■.«- .î.A...t.i«i^}-»^v»..^j': -"*.*r»' TTctr '.'j-r^^.-vw- -.«..,,,,, D IT DIABLE. 125 XXVr GENRE. .■»)i^ ;• LA SCORPÉNE ou RASCASSE, ■> t se ORP(B N A, ■ - , ■ <■ Caractère générique. Des barbillons à la tête f une seule nageoire au dos. L E D I A B L E ou CRAPAUD DE MER DU CROISIC, fiCORP(SNA PORC U&. JjEa petites écailles rudes dont Tô corps est garni , et la mâchoire infé- rieure dépourvue de barbillons , dis^ tinguent ce poisson des autres de ce genre. On compte hvpt rayons à la. membrane des ouies^ seize à la na- geoire pectorale ,six à celle du ventre,' 1 . ^1 \ ■■ ' r.-,i -4Mr*< •! I i».im A m ia6 HISTOIRE NATURELLE huit à celle de l'anus , autant à celle de la queue , et viiigt^un . celle àa dos. La tôle tsl grosse, l'ouverture de la bouche Lsïge ; les wiâchoires sont gar- nies de plusieurs rangs !o petites dents pointues; ïe palais est iude , la langue oou£.i;e et t;jûe. Les narines antérieures sont placées au milieu «?ntre l'ouver- ture de la boueiîc &î les yeux , et les narine r» postôric res se trouvent fort prèé des jeuvî. Ceux - ci sont grands , placé» »ur le sommet près l*un do l'au- tre , et ont un bord saillant ^ entre le- quel se trouve un sillon : la prunelle noire e.nt entourée d'un iria rouge et d\ine ligue d'uu jaune d'or. Ou ap- perçoit beaucoup de piquans tant sur les os maxiUaiires que sur les opercules des ouies. L'ouverture des ouies est large, et la mt'mbraue branchiale est soutenue par sept rayons courbes*, la ligne latérale règne non loin du dos » dans une direction droite : le ventre est long , et Tanus |^us piès du h na- Il If) 1 i E celle de 1 do l'au- entre le- prunelle Yoiige et On ap- lani sur percule9 iea est liale est ybcs*, la du dos, y venUe D TT DIABLE. 127 ^oire de la queue que de la tête. Dans la nageoire dorsale , qui est longue , on apperçoit douze piquans forts et cour* bés en arrière. Dans la nageoire ven- trale ; il y a un piquant , et trois dans celle de l'anus. Les rayons des na- geoires pectorales sont fourchus , et ceux des autres nageoires ont plusieurs ramifications. Le fond de ce poisson est brun j les côtés sont tachetés de noir en haut , et blancs en bas ; le ventre et les nageoires sont rougeâtres ; la na- geoire pectorale seule est grise , et celle du dos est à moitié brune. Toutes, h Pexc&ption de celles du ventre , ont des taches brunes : les rayons des na- geoires pectorales sont tachetés de jaune et de iioîr. Od poisson vit dans la Méditerranée et dans plusieurs endroits de l'Océan. Willughby en a vu à Venise , à Gène s et à Rome ; Celti en Sardaigue ; Pors- kaoel à l'île de Malte et à Constanti- nbplcj Hasjsclquist à Sniyrne , et Da- V 1 I WW«"I«» "^«»I'V..'I ■■ * '-f . l ! f l \ a 28 HISTOIRE NATURELLE hamel au Croisic en Bretagne et 4 Dieppe dans la Normandie. Il se tient aux bords de la mer , et se cache 8OU9 des plantes marines , pour y épier les petits poissons qui passent : lorsqu'il n'en attrape point , il cherche des cancres. Willughby en a trouvé dans son estomac. On en voit rarement qui aient plus d'un pied de longueur. Sa chair est maigre et coriace , et il n'y a guère que le peuple qui en mange. On le prend tant au filet qu'à l'hameçon auquel on attache un morceau de cancre. Ordinairement on en voit de grandes troupes ensemble , ce qui fait qu'on en peut prendre beaucoup à la fois. liOrsqu'il est attaqué , il dresse la nageoire dorsale , et blesse la main avec ses piquans. Il faut donc , lorsqu'on le prend , p^^esser fortement cette na- geoire vers le corps , pour l'empêcher de la mouvoir. Le foie est d'un jaune pâle , la vési- cule du fiel large ; et l'estomac très- "S-" ♦",*»»* ^U DIABLE »"nce : le canal des intestin, f '"^ deux courbures; les reT„, " """' «"X autres poisa;»!'"""'""'"'»'»'' Ce poisson se nomme : «^2'0"'.^<.r.t.«>,e„HolIande »-«. ou Crapaud de me. du Crom, Scorpeno et Soorpine «„ w *'™«'<', W*,ilfar„rtetr/E!ft 'r°'- ^™Mra.*.„,rfs3^-Norw*ge. icro/i f t: 1 » u i^'2 HISIC PE NATURELLE dans certaines circonstances, avoir de» suites fâcheuse»? Pour contre-poison , ils se servoient de la chair crue du mu- let , qu'ils appliquoient sur la plaie. Ce remède , selon eux , étoit encore plus eflîcace , si cette chair avoit été aupa- ravant frottée avec du soufre , du vi- naigre et trois haies de laurier en poudre. Rondelet guérit un enfant blessé par ce poisson, en appliquant le foie de la scorpène même sur la partie malade , et le mulet par- dessus. Selon Hippocrate , le fiel de ce pois- son facilite beaucoup les menstrues et la délivrance de Tarrière-faix. Diosco- ride dit que ce fiel détruit les verrues et les excroissances des ongles , et que le bouillon du poisson est très-propre à lâcher le ventre. Pline recommande aussi le vin ^ dans lequel on a fait mou- rir ce poisson , comme un remède con- tre les douleurs de foie , les maladies de la vessie , la chute des cheveux, et contre les taches de la carnée. >/ ^-^-riT' lies Oalien vante U cendre de cv. „ "o' P^wL , t" 'eue"" 'r ' ''^^'- ««o-eHe, ee„d;e:r:;Zd: -' - I-E CRABE D£ BIARRits, SCORPatfA SCROFA. ?3 la ir;:rr"'^^ '--''- ^^ latérale. oTcorpfT ^ '^ 'T" -«bra„ede3o..£d::^„S",?J" geo.repectorale.sixàcelledu ventre 'CeVet';/„'r";'''''-^S"de' ^at":: e;:t'7,:*''^"-'"-^o»• d'é^,l! . ^ ' ''""^ Mâchoires so, - «égale longueur et garnie, do ! sieurs rangs de à.-nt. ' '" courbées e'narrièrLT"*"%''"- ;;;eUegosiers:::^attT:it Ja même espèce. A la m- 7 . /^ '*^ r ^' /i la mâchoire infé- g3 ^' l34 HISTOIRE NATURELLE rieure , on voit des l»arbillons aussi bien qu'aux joues. Les narines et les yeux de ce poisson sont placés comme au précédent. A chaque bord saillant des yeux , on apperçoit trois piquans et un barbillon fort. Les yeux sont grands ; la pruiiellc; noire est entourée d'un iris jaune et rougeâtre. Sur la pr'^mièrcjon voit trois barbillons vers la partie supérieure , et au dernier quatre rayons bruns. L'opercule des ouies a deux piquans forts, au-dessus et au-dessous desquels on en voit plu- sieurs autres plus petits. L'ouverture des ouies est large , et les rayons de la membrane branchiale sont courbes et forts. La ligne latérale règne aux en- virons du dos dans une direction paral- lèle avec ce dernier : elle est garnie de petits barbillons. Le ventre est long , tt l'anus plus éloigné de la tête que de la nageoire de la queue. Le fond du poisson est d'un brun rouge , tirant sur le blanc et marqué de taches brunes. DU CRABE ^c. i35 Le dos est brun t les nageoires sont bleuâtres , et les rayons qu'on y voit sont tachetés de jaune et de brun. A la nageoire dorsale je trouve douze pi- quans , trois à celle de l'anus , et à la nageoire ventrale un seul, qui est fort et courbé en arrière. Dans la dernière les rayons ont plusieurs ramifications ; mais dans toutes les autres ils sont fourchus aux extrémités. On trouve ce poisson dans la mer Atlantique , dans la Méditerranée et dans la mer d'Amérique : car Gronov en décrit un du Cap de Bonne-Espé- rance ; Salvian un autre de Rome ; Duhamel un deBiarrits; etBrowne un delà Jamaïque. Ceux qu'on pêchô* dans la Méditerranée ne pèsent guère plus de trois livres; du moins Salvian n'en a jamais trouvé de pkisgros. Mais dans la mer du Nord il doit être bien plus gros *, car Pontoppidan en a trouvé qui avoicnt trois et quatre aunes de lon- gueur. J-^es pêcheurs de Biarrits lo i \\ M: I l36 HISTOIRE NATURELLE prennent avec des Iiaiois jusqu'à six lieues au large , tirant sur le nord-ouest t où ils en prennent avec d'autres pois- sons. Le temps de leur pêche est depuis le mois de juillet jusqu'au commence- ment de l'hiver. C'est un animal vorace, très-fort, car il n'attaque pas seulement des poissons de sa grosseur , comme as sure Ponloppidan ,mais il dévore aussi des oiseaux de mer-, il est sur-tout l'en- ïiemi de la maure du Havre ( Lams marinus ). Oppian le peint aussi comme un poisson vorace très-redoutable (i). En Italie , on mange sa chair j mais en Norwège on la méprise. Arislote , qui divise les poissons se- lon reur séjour, ceux qui vivent sur les bords , en pleine mer , ou indiffé- remment à l'un et l'autre de ces en- I if (i) Voici es qu'il en dit : At bis lucinam lahrax , toto invocat anno, Quatuor at partus horrendus scorpius cdit. Hali£T. Lib I. V ?. , mence- D U CR AB E, 8cc. 13/ droits , met ce poisson dans la dernière classe. Athénée le compte parmi ceux qui aiment les endroits pierreux. Comme les naturalistes modernes ne disent rien de son séjour , je crois que ce poisson très-vorace se rend par-tout où il trouve de quoi satisfaire sa vora- cité. On le prend au filet et à l'hame- çon. Ceux qu'on pêche dans la Médi- terranée ont la chair maigre ; cependant les Italiens la trouvent de bon goût lorsqu'ils ont été pris sur des bords pierreux ou en pleine mer. Mais ceux qu'on prend dans la mer du Nord ont la chair coriace ; voilà pourquoi les Norwégiens n'en mangent point : ils se servent seulement du foie pour faire de l'huile. Ce poisson peut facilement blesser avec ses piquans forts celui qui l'attaqu e impr udem m en t , et produire , dans de certaines circonstances , les mêmes accidens fâcheux dont nous avons fait mention dans l'article pré- crd'ent. Selon Aristote , il fraie deux f ■ ai 4 11 l38 HISTOIRE NATURELLE fois par an *, savoir, en automne et au printemps; mais selon Oppian, il fraie quatre fois dans cet espace de temps. Le foie est d'un jaune pâle -, la rate d'un rouge brun , et le canal des intes- tins n'a que deux sinuosités. Ce poisson se nomme : Der grossschuppigte Dracheîikopf ^ en Allemagne. Crabe de Biarrits , ou le Sacaraiîla de Saint-Jean-de-Luz , en France. Scorpi , Scorpone ou Rascasse rouge , en Provence. Groote Scorpiœn , en Hollande. Scrofano , en Italie. Scorpena y enSsLiàaignc. Mazzone , à l'île de Malte. Poisonned Grooper , à la Jamaïque. Quand Gronov demande si le zeas que décrit Linné dans son Museui . Regium , page 68 , est le même poisson que le nôtre , il faut répondre affirma- tivement ; car Linné le cite lui-mêm« \ "•"-«S^tfiR-.'ift': D U C R A B E , 8tc. i3g dans la dernière édition de son sys- tème. Selon Willugliby, Ray indique très- bien les caractères par lesquels on peut distinguer le crabe de Biarrits et le cra- paud de rner du Croisic. On a donc lieu d'être surpris que Gronov ait pu les prendre pour une même espèce , et la citer pour notre poisson. Aristote se trompe quand il prend ces deux poissons pour une seule es- pèce , dont Pun est le mâle et l'autre la femelle. Athénée a été le premier qui nous a appris qu'ils forment deux: espèces diifférentes. Cet auteur les dis- tingue par la couleur , le crapaud de mer du Croisic étant noir , et le crabe de Biarrits d'un brun rouge . Belon nous en a donné le premier dessin , qui est fidèle , quoique gravé en bois. Bientôt après , et presqu'en même temps , Salvian et Rondelet nous en ont aussi donné chacun un dessin : le premier eu tâille*douce;le second en I f f f t \ l4o HISTOIRE NATURELLE bois. Cependant Salvîan a omis les bar- billons : la même faute se trouve dans la copie de Willugbby. Aldrovand nous a donné de ce pois- son un dessin nouveau , mais très-mau- vais; car il a omis les écailles ; la tête est étroite,etledosest représenté avec deux nageoires. Klein se trompe quand il dit que notre poisson n'a point de barbillons. LA PYTHONISSE, SCORPa NA HORRIDA. %i On reconnoît la pythonisse à son corps uni et dépourvu d'écaillés. On compte cinq rayons à la membrane des ouies , seize à la nageoire de la poi- trine , six à celle du ventre , neuf à celle de l'anus , douze à celle de la queue, et vingt à celle du dos. Ce poisson mérite le nom de pytho- nisse à cause de sa figure singulière. La tête , qui est grosse ; est garnie d'un ,<* > £ les bar- ve datis ce poîs- îs-mau- , la tête até avec dit que billons. ; S E, e à son lies. On rane des ) la poi- neuf à Ile de la pytho- ière. La d'un '\^-f ■1'." ^,7 ',.'.>r // ' s, ■ -'7> ■ ■ -f à •vf. 'H. »<«*iV ^; t»*- •ik: ^^5: #' :■« -.^ ' l"*ï' .■'*i>'*H !■>», •■ H >■ ■^] lie 'f J ■i4» » ' . ' f *\i-i <. Jf'^ '•!< !t H< ' »: •' k.\H- t J e, s M fl;f. ! r»l Wt ï. :' M' (,<> >;» t> ii'' it- i> i !l,.' a; » ' ! .'' i y?. J i^ ^) I '..>.; M ■ < > Il «1 , '\ I II /'o/n i\\ •>< <\ >•» i«. '.i'V ^^rrr. \ I i! ^' U] mi cul est! est est DE LA PYTHONISSE. l4£ grand noiîlbre de bosses , en rmcemen.H et piquans. En haut , on voit un enfon- cement très- fort en forme de croissant. La bouche qui s'ouvre par enhaut , est large , et la mâchoire inférieure qui a la figure d'u *^r à cheval , est rondo et tubercule f^d partie supérieure : dans l'exeu. i. lUc je possède , elle a plus d'un pou ' large ; en bas , elle se termine en deux pointes : la char- nière se trouve en bas , près des ouver- tures des ouies , et attache la mâchoire inférieure à la supérieure , comme on voit au couvercle d'une tabatière jrune et l'autre sont armées de petites dents : à la mâchoire supérieure , qui est voû- tée , on apperçoit outre les os des lèvres un troisième j qui est au-dessus. Lors- que la bouche est fermée , la mâchoiro inférieure a une direction perpendi- culaire , et lorsqu'elle est ouverte , elle est horizontale. L'ouverture des ouies est très-large. Lamembrane branchiale est cachée sous l'opercule des ouies, et poissons. II, i5 1 kV**- •iëGi,'; IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) / ^ A {•/ ^ .^^ii. /. Zl ^ 1.0 l.l 11.25 UiÊ2^ mis m 110 1.4 J4 6" - ^ % y] / ^ > 'V > /À %J^' 'm '/ Riotographic Scienœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. I4S80 (716) 872-4503 I 7, ■,'S ,î ft f "\. ./ l42 HISTOIRE NATURELLE appuyée par cinq rayons. La langae est large , dégagée , ronde et unie , ainsi que le palais ; mais le gosier est armé d'un grand nombre de petites dents pointues. Devant chacun des deux yeux , est une narine large et oblongue ; et non loin de la lèvre supérieure , on voit deux barbillons assez ronds y qui , probablement , sont les deux autres - narines. Les yeux sont très-petits *, la prunelle est noire et entourée d'un iris jaune, au-dessous duquel est un enfon- cement considérable. La tête , aussi bien qucle tronc et les nageoiies pec- torales et dorsales , sont garnis de bar- billons. La ligne la térale, qui comm ence à la nuque , se courbe par en bas non loin de l'anus , et va se perdre au milieu de la nageoire de la queue. Toutes les nageoires ont une membrane épaisse et des rayons forts. La nageoire dorsale , qui commence à la nuque , a treize rayons , celle de l'anus trois , et la ven- trale un seul rayon qui est fort ; ks '■p '. • i,^. . .-. -i. «■■ .^.«tt' ■ ' lia langae inie , ainsi r est armé tites dents des deux toblongne; rieure , on 'onds , qui , eux autres ;s-petits •, la rée d'un iris jt un enfon- tête , aussi Teoiies pec- rnis de bar- LÎ commence en bas non ire au milieu . Toutes les e épaisse et (ire dorsale , le , a treize h , et la ven- |cst fort , Ift» DE LA PYTHONISSE. l43 autres sont fourchus. Tout le corps est marbré de blanc et de brun. ^ Ce poisson , dont la structure est si singulière , vit dans les mers des Indes orientales. Je ne saurois déterminer au juste sa véritable grandeur. La struc« ture de sa bouche prouve qu'il faut le mettre au nombre des animaux earnas^ siers , et qu'il se nourrit principale- ment de crabes et de coquilles ; car elle est garnie de mâchoires en forme de lime y qui sont très-propres à écraser ces crustacées. Du reste , les auteurs mentionnés ne disent pas si sa chair est bonne , si ce poisson se multiplie beau- coup , et en quel temps il fraie. Ce poisson se nomme : ■ Zauberfisch , en Allemagne. Groote Tooverçisch , Affchuwelyke SeeS" oorpiœn , en Hollande. Fythonisse , en France. Ikan Swangi Bezar et Ikan Swangi Touwa y aux Indes orientales. Valentin nous en a donné le pre- : h. ■l ' .♦. fy^ ».»■ ' ■ w- •■---- -{J. • ^\ -v-ni^.;- l44 HISTOIRE NATURELLE mier dessin ; mais il est mauvais. Celui de Renard est un peu meilleur. Mais ceux que hous devons à Gronov sont bons. ' ' * / Ce dernier auteur dit que la tête fait la moitié du corps : mais je ne trouve cela ni dans son dessin , ni dans l'exëm» plaire que j'ai entre les mains. Il a aussi omis les barbillons , quoiqu'il en parle dans la description. ' i LA SCORPÊNE VOLANTE, s C 0 RP (S N A rOLITANS, Les nageoires pectorales très-lon- gues ^ sont le caractère distinctif de ce poisson. On compte six rayons * Ja membrane des ouies , quatorze à na- geoire pectorale, sixà lanageoii^e ven- trale, dix à celle de Tanus, douze à la queue, et vingt-quatre à celle du dos. La tête est tronquée, large par- devant , et comprimée sur les côtés. Elle est garnie de piquans et de bar- t. ■.•C.-'-^*' -'■■ !• >.'' : ''^m. t>y/-! ■■ :•/ DE LA SCORPÈNE VOLANTE. 1 45 billons dentelés , dont la plupart sont larges : les plus longs se trouvent au- dessus des yeux , et les plus larges près de l'angle de la bouche. La tête , ainsi que le tronc , est ornée de bandes bru- nes, entre lesquelles brillent alterna- tivement des lignes jaunes et blanches. L'ouverture de la bouche est large *, les mâchoires sont d'égale longueur , et armées d'un grand nonïbrc de petites dents pointues. La langue est dégagée , mince et terminée en pointe. Les lèvres peuvent s'avancer et se retirer ; la lèvre supérieure est composée de deux os , qui forment une échancrure à l'en- droit oiîi ils se joignent, c'est-à-dire au milieu. Les narines sont simples, et se trouvent au milieu entre la pointe de la bouche et les yeux. Ces derniers ont une prunelle noircx, qui est ornée d'un iris blanc rayonné de bleu et de noit. L'opercule des ouies qui se termine en un angle aigu , est garni de très-pelites écailles. L'ouverturedesouies est large, f 4 %l ^ l46 HISTOIRE NATURELLE et la membrane branchiale , qui est en grande partie à découvert, a six rayons courbes. Le corps est couvert de pe- tites écailles posées les unes sur les au- tres comme des tuiles. La ligne laté- rale, composée d*un grand nombre de petites lignes saillantes et de petits points blancs, commence à Foeil, s'é- tend non loin du dos , et va se terminer au milieu de la nageoire de la queue, lies rayons des nageoires pectorales sont simples, et la membrane intermé- diaire a Un fond violet parsemé de points blancs. Ces grandes nageoires servent probablement à ce poisson à s'élancer dans l'air, lorsqu'il est pour- suivi de SCS ennemis, et à se soutenir dans cet élément jusqu'à ce que le dan- ger soit passé. Les douze premiers rayons de la nageoire dorsale sont pi- quans, tachetés de brun et de jaune, unis en bas par une membrane d'un brun foncé , et dégagés en haut. Les douze derniers rayons, ainsi que ceux li est en crayons : de pe- r les au- ne laté- mbre de le pelils œil , s*é- terminer la queue, jectorales intermé- rsemé de nageoires poisson à est pour- soutenir ue le dan- premiers e sont pi- de jaune , L-ane d'un aut. Les que ceux DE LA SCORPÈNE VOLANTE. 14/ des nageoires de la queue et de l'anus , sont fourchus aux extrémités , et ta- chetés de noir et de jaune. Les nageoi- res ventrales sont violettes, et parse- mées de points blancs : le premier rayon en est dur et simple ; mais les autres sont mous et fourchus : les trois pre- miers rayons de la nageoire de l'anus sont piquans , et les autres mous et fourchus. Ce poisson bigarré vit dans les rivières de l'île d'Amboine, où il est pourtant assez rare. Sa chair est blanche , ferme, d'un bon goût , comme celle de notre perche ; mais il ne parvient jamais à la grosseur de cette dernière. Le dessin qu'on voit ici, est un des plus gros que je possède. Ce poisson est du nombre des poissons voraces , e t se nourrit prin- cipalement du fretin des autres pois- sons. J'ai trouvé dans son estomac deux petits poissons de la longueur d'un pouce et demi. On le prend tant au filet qu'à l'hameçon. /' i VI ■:■? t 4 '^ ï -f«irt*-«» -.■j^tt4^ /.^V^^ ( R l48 HISTOIRE NATURELLE La peau est presque comme du par- chemin. Le foie est grand , d'un jaune foncé, et consiste en deux lobes oblongs. La vésicule du fiel et la rate sont pe- tites. L'estomac est épais , en formé de sac ; à sa partie supérieure , cominenné le canal des intestins^ qui descend vers la partie inférieure , forme une cour- bure ) remonte ensuite jusqu'au dia- phragme , d'où il redescend , forme en- suite une seconde courbure , et va se terminer à l'anus. Après avoir ôtê ce canal et les autres intestins , je décou- vris une vésicule aérienne , courte , large et épaisse , qui s'étendoit depuis le diaphragme jusqu'au milieu delà ca- vité du ventre. Les reins étoient si- tués le long du dos, et se terminoient dans la vessie urinaire. Je n'ai pu re- marquer ni œufs ni laites. Ce poisson se nomme : Fliegender Drachenkùpf et fliegtnder Stichling , en AWemafrne. Scorpène volante, en France. ■-T- 1" î du par- un )aune soblouga. sont pe- formfe cle omhicncè ïcend vers unfe cour- ju'au dia- fornieen- ; , et va se ^oir ôté et , je décou- e , courte , doit depuis eu delà ca- étoient si- rminoient L'ai pu re- fliegendei DE LA SCORPÈNE VOLANTE. l49 Vliegende Stackel - Baars , Kalkœven- visch y Kalkœntje et Amboynischè' visch, en Hollande. , Ikan Suangi et Loufp , aux Indes. Renard nous a donné quatre dessins très-mauvais de ce poisson. Ceux de Valentin et de Ruysh ne valent pas mieux. Boldaert se trompe , quand il prend le premier de ces dessins pour la perça chrysoptera de Linné *, car comme ce poisson n'a pas Topercule des ouies dentelé , il ne sauroit être de la famille des perches. Nous devons à Séba le premier des- sin de ce poisson. Il est en même temp^ très-bon. Celui de Klein est imparfait ; car on y a omis les écailles et la ligne latérale. Linné a eu tort de compter notre poisson parmi les épinoches , car il a les piquans liés par une peau. (' \ Ê ) l5o HISTOIUE NVrUllELLE » •» LA SCORPÈNE A ANTENNES , SCORPiSNJ AN T ES N ATA, Ce poisson se reconnoît par la bande brune qui passe sur les yeux. On compte six rayons à la membrane des ouies, dix-sept à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , dix à celle de l'anus , douze à celle de la queue , et vingt-quatre à celle du dos. > La tête est rude , à cause du grand nombre de piquans ; le fond en est jaune; elle est tachetée jusque vers les sourcils. L'ouverture de la bouche est large *, les mâchoires sont d'égale lon- gueur et garnies d'un grand nombre de rangs de petites dents pointues. Le pa- lais est uni ; la langue dégagée et poin- tue. Le poisson peut avancer et retirer la lèvre supérieure ; elle consiste en deux os larges qui forment une échan- crure à l'endroit ^m ils se touchent. Au- dessus de ces oS; on apperçoit trois bar- r» — y.— ..p^-Ttâ,^. ■-■■a DE LV SCORPKNE, &C. i5l hillons ; et entre les narines on voit encore deux autres barbillons qui sont ronds , unis et pointus à l'extrémité. Au-dessus de l'extrémité de la lèvro supérieure on appcrçoit un barbillon , ck un peu plus en arrière, près des os maxillaires , encore deux autres , qui sont rayonnes et en forme de bassin. Au-dessus des joueson trouve un dou- ble rang de piquans dans des directions opposées. Dans la nuque sont encore deux autres de ces rangs. Lesyeux sont grands et garnis de quelques piquans au bord supérieur : au-dessus d'eux se trouvent deux barbillons bruns et tu- bercules : les narines doubles et rondes sont en avant du bord. Le menton est blanc, l'ouverture des ouics large; la membrane branchiale a six rayons cjurbes : elle est en partie cachée sous l'opercule des ouics , qui se termine en une pointe. Le corps a des bandes bru- nes , entre lesquelles on apperçoit des lignes jaunes et blanches. Les rayons i ■ !„ Hi ( \ l l5a HISTOIRE natuhelle des nageoires pectorales sont simples , blancs et longs. La membrane qui les unit , est violette , avec des taches noires et une bordure de cette couleur. Les autres nageoires , Fanus , la ligne latérale et le dos sont comme au pois- son précédent ; mais les écailles sont plus grandes et les bandes plus largos. Ce poisson vit dans les mêmes eaux que le précédent *, il est aussi du nom- bre des poissons voraces. On le prend au filet et à Fhameçon. Il a une chair blanche et de bon goût. Il est un peu plus grand que l'autre. La conforma- tion est la même dans les deux pois- sous. :A :» ■* - f ■ fi »,.■ "> ■:, > IJI j . 19 ^ i mm xwk V iVii ■f, ^ ; : ' V ' ■ t m: „ ' l>i ..(^«ar . iLE : simples , ne qui les les taches e couleur, s, la ligne le au pois- ailles sont as largos, lêmcs eaux fli du nom- )n le prend a une chair est un peu , conforma- deux pois- ■•»*■ ■rr V.j ;è^ kimiÊf"' P,li/C jJJ 7'om . Jl. i.J.E C 09 «lo Hier . j.LA DOUKK . îî.lil'l GAT. n loiio's clio\oiix . '^■*.. fûtn . H- wi ' "■%'>i-"Vif^y^ ^^^:'' * "'• h,.' ■"?.'' *■* E / 'A '«M . ■h ■t*'^ js^Mj -î^ yK ;. ,^ i NT* F £*•; ,;■ ^H 'i ?. ? •■ ;* jî V <. . 4 J ,OMX • /. îr*C^^Vi'^!'>fi. Is" •*.^.'<>*- ■ '--r. i: -< 5iï'i'Vj"'Ê^ /;. Ji J V >^'t; '\- •r^ : :^h ':^^-^J^' : ti^^- K -,•, .*. f !?ji ,•»'■ ■ *-* ■?***•'; II?: %K yff >,i. IB\ '? .* M ■e- > t !<■ ;«< r/^.^f ■'i-. !\ »** 1^ '«:. uK |\ • ^ ",: ■*. \ i>.i^l< !;>■: <^*r « fi^s'';i ll'-'^> "i \ A ■ ,'1 r^i •«,». ,,,1 . •'^■t? (UC. U:,. ;.- » LE ZÈE ou LA DORÉE, ZEUS. "yrr I 'I Caractère générique. Une membrane verticale placée transversalement sous la lèvre supérieure. .i. LA DORÉE, v ou POISSON SAINT-PIERRE, ZEUS FABER, O N reconnoît la dorée à la nageoire ronde de la queue et à la tache brune qu'on trouve aux côtés. On compte sept rayons à la membrane des ouies , douze à la nageoire de la poitrine , neuf à celle du ventre , cinq à la première de l'anus, vingt-un 4 la seconde, treize Poissons. II. 1^ I I n^ % il il i ' s ■ji ■ i i m l54 HISTOIRE NATURELLE à ]a queue ^dix à la première nageoire dorsale , et vingt-deux à la seconde. La tête est grosse^ et Touverture de la bouche grande ; la mâchoire inférieure avance sur la supérieure. On apperçoit au menton deux pointes , et une à chaque coin de la mâchoire. Ce poisson peut avancer la mâchoire supérieure , et la retirer à son gré. Les deux mâ- choires sont garnies de dents pointues ^ placées en rangées et recourbées en de- dans, et on trouve de chaque côté un os large dans la lèvre. Les yeux sont grands , placés au sommet de la tête ; la prunelle est noire , et Piris jaune. Immédiatement avant ,on voit les na- rines. Les opercules des ouies sont grands et composés de deux lames ; les rayons dé la membrane des ouies sont larges et longs , et l'ouverture des ouies est très -large; la couleur des joues, aussi bien que celle des côtés , est un mélange de vert et de jaune , et don- nent au poisson un air doré. Ces cou- "'fn^^wfS^ DE LA DORÉE. ^55 ienrs,vivesparelles.même, .„ . plus courte : la première fsTîÔn"" ver3leventre,etlaseco„dever ,"do? ^ahgnelatéralesortdederrSœt* -PerdauiSÏ;:?'^^"^"/'^' queue • Ip ^ nageoire de la '1 a une rangée de don w! ^^"* ' gales en lonLeur Î" ''°:'""' '"é" lesapopl^^JX^^^P--^^^^ dorsale; les autres sonTf * ^^^"""^ extrémités destXtre7"'" le dos. Les écailles sont n VI "'''■""* *^outédele„re.iste„e:re;^;':- / J I / r- ! l56 HISTOIRE NATURELLE autres ichthyologistes ne les ont pas re- présentées. Ce poisson, selon Gellius^ doit aussi, lorsqu'on le saisit, rendre un son, qui vient, selon lui , du mou- vement du grand opercule des ouie.dce. Sa grande voracité est cause qu'il mord presqu'à tout© sorte d'appât. On le trouve vers les bordk et les côtes, oii il se rend pour poursuivre les poissons qui viennent y frayer. Sa chair èàt de bon goût , sur-tout quand il est gras. li'estomac est petit , et le canal in- testinal a plusieurs sinuosités. Le foie est d*an jaune pâle ; là rate rougcâtre : la laite et l'ovaire sont doubles. On trouve trente-urie^ertèbres à l'épine du dos. Ce poisson est connu sous difiTérens noms. On le nomme : Si, Peterfisch , Sonnenfisck , en Alle- magne.. < 1 t \ : ! - t ; t ( ■ f. \ } i ',:\ l58 HISTOIRE NATURELLE Heringskœnig , àHeiligeland et à Plam* bourg. SkrabbOfenSabde, Sonnenm,en Hollande. , ; .^ La Dorée ou Poule de mer, en France. Coq, à Bayonne. .. ,; . . Troueie et St.-Pierre , à Marseille. Fesce san Piedro , Citula et Kotula > en Italie. ^ Il Fesce Fabro , en Sardaigne. * L'Aurata , dans l'ile de Malte. Fabro , en Dalmatie. ;. ^ Dorée ou Dorn , en Angleterre. Columella se trompe , quand il dit qu'on ne trouve la dorée que dans la mer Atlantique. Nous devons la première connois- sance de notre poisson à Pline , et lo premier dessin à Belon. if ^ DU G A L, &c. 159 LE GAL A LONGS CHEVEUX , ZEUS CILIARIS, Ce poisson diffère des antres dorées par les six rayons capillaires de la na- geoire du dos et do l'anus , qui sont très-longs. On compte sept rayons à la membrane des ouies , dix-sept à la na- geoire pectorale , cinq à la nageoire ventrale , dix - neuf à celle de l'anus , vingt-un à la queue , et trente à celle du dos. Le corps est eh forme de losange ; il est presqu'aussi large que long , très- mince et sans écailles. La tête est pe- tite et fort eu pente ; Fou vert ure de la bouche est de médiocre grandeur; les deux mâcLoires sont garnies de dents courtes et pointues ; l'inférieure avance par-dessus la supérieure , et la lèvre supérieure est composée de deux os longs et larges. Tout près des yeux , 8e trouvent les narines qui sont dou- ^ ''**»?fatfe: ■ ■'IP^A th. • ifio HISTOIRE NATURELLE bles et rondes-, les yeux sont grands tt ronds j la prunelle est noire , et l'iris argentin ; Topercule des ouies consiste , en deux plaques-, Fouverture des ouies est large , et la membrane branchios- tège couverte à moitié : le dos et le ventre sont arqués , aussi bien que la ligne latérale à son commencement. L'anus est à égale distance de la bouche et de la nageoire de la queue : le tronc et la tête sont de couleur argentine ; mais le dos tire sur le blanchâtre , et l'opercule des ouies sur le jaune. Toutes les nageoires sont brunes ; celles du ventre sont très -longues , et ont des rayons simples. Les nageoires pecto- rales sont étroites *, celle de la queue est divisée au milieu presqu'à sa nais» sance y et garnie de rayons ramifiés. Les onze premiers rayons de la nageoire dorsale sont simples et très - courts ; ceux du milieu sont longs , et les douze derniers , qui sont courts , se termi- nent en deux pointes molles. On ap ^? ^■^yamti, i3'« «iix^fif' ^^ ^ DU Tr À L , fec. Ï6i perçoit de pareils rayons à la nageoire de l'anus : cependant il n'y en a qu'onze après les longs ^ et seulement un court bù devant. Oo poisson habite les Indes orien- tales. Celui que )'ai entre les mains , est de Surate , et m'a été envoyé par feu M. le docteur Kœnig : la structure de sa bouche prouve qu'il faut le mettre au nombre drs poissons voraces. Son corps est mince y sa chair maigre , co- riace et fade. C'est par cette raison quo les habitans de ces contrés n'en font aucun cas. - Les rayons longs et capillaires m'ôJit engagé à donner à ce poisson le nom de Gala longs cheveux, en français , et celui de Langhaariger'Spiegelfisch , en allemand. 1 < m - 7\ r^Z „:...'^'%'^ii:'^*'*^*^^t-'- '= > it**.vJwL. ■ iGa HISTOIRE Ni^TURELLE f fSBnt LE COQ DE MER , zeus oallvs. On reconnoit ce poisson par le dixième rayon de la nageoire dorsale , et le second de celle de Fanus , qui sont les plus grands de tous. On compte sept rayons à la membrane des ouies , seize à la nageoire pectorale , six à la na- geoire ventrale , quatorze à celle de l'anus , vingt -quatre à la queue , et au- tant à celle du dos. Le corps est très-mince , d'une cou- leur argentine tirant sur le vert , et sans écailles j la tête est grande , fort en pente , et l'ouvertn i e de la bouche est large ; les deux mâchoires sont garnies de très-petites dents , et la lèvre supé- rieure de deux os larges ; les narines doubles sont près des yeux , qui sont ronds et grands ; la prunelle est noire ^ et riris d'un brun tirant sur le gris ii*- ^entin; l'ouverture des ouies est la^/;-^ . l'opercule est long, et ne consiste qu en ■^••r-»*.*'' - ;rr- LLVS» »ar le Tsale f li sont te sept , seize la na- îlle do , et au- ne COU'- ert , et [fort en che est garnies 'c supé- narines ui sont noire , DU COQ DE MER. iR.^ une seule longue plaque, sous laquelle la membrane branchiale est cachée : la ligne latérale est arquée à son commen- cement f l'nnns n'est pas loin des na- geoirv n'^'ales. Toutes les nageoires onl i,tic ijeile couleur verte. Dans la na- 4^eoire uursale^les neuf premiers rayons <^.>nt courts et durs , les quatre suivans longs ci mous : les uns et les autres sont simples. Les nageoires de la poitrine , du ventre et de la queue ont des rayons ramifiés. Marcgraf assure que ce poisson est d'une couleur argentine par tout le corps , et qu'il n'y a que les deux rayons longs qui sont noirs ; mais le prince Maurice l'a dessiné tel qu'on le voit re- présenté ici : car j'ai fait peindre cette figure d'après le dessin qui se trouve dans son manuscrit. Pison dit aussi que la couleur des nageoires est verte. Ce poisson vit tant dans les pays chauds que dans les pays froids et tem- pérés. Marcgraf et Pison fout men- ■ (! 1 1 (; *?'.'?'-■ '.&*».?"« h ■/ i i } I ^«î ^ijf-. 16/^ HISTOIRE NATURELLE tion d'un du Brésil. Browne Pa vu à la Jamaïque , du Tertre aux Antilles , NiculiofiP dans les Indes orientales, et Forskael à Malte. Selon le prince Mau* rice , il parvient à la longueur d'un demi-pied. Sa chair est d'un bon goût. Tl se nourrit devers, d'insectes et d'au- tres petits animaux de mer. S'il en faut croire Fison , il grogne comme un co- chon lorsqu'il est pris. Ce poisson se nomme : Meerhan , en Allemagne. Soesmed , Kollivsiutemak , en Groen- land. Meerhœhn , Bonté laertje , en Hollande. Larger - Siherfish , aux Colonies an- glaises de la Jamaïque. Abacatuaja , au Brésil. Peixe Gailo , aux Colonies portugaises de ce pays. Ikan-Kapelle , aux Indes orientales. Serduk , à Malte. Coq de mer et Lune , en France. Quand Gronov demande, si le pois- -:f" DU RUSÉ. i65 son dont parle Linné dans la dixième édition de son Système , sous l'article de dorée , est le même que le nôtre, on doit lui répondre affirmativement ; car Linné dit de ce poisson, 'que le dixième rayon de la nageoire dorsale est le plus long. Il est probable que cet auteur n'a jamais vu le coq de mer ; sans cela il n'auroit pas cité pour notre poisson la guaperva et Vabacatuaja de Marcgraf. Brown est aussi cité à faux *, car je fe- rai voir dans la suite qu'il a décrit un poisson tout différent du nôtre. Dans Klein , notre poisson se trouve deux fois. Pour s'en convaincre , il suffit de comparer les dessins de cet auteur. Marcgraf se trompe , quand il dit que notre poisson n'a point de dents. LE RUSE, ZEUS INSIDIATOR, itf ' 1 • V, .Jf f t : i On reconnoît ce poisson à l'ouver- ture de sa bouche qui est petite. On compte sept rayons à la membrane des Poissons, II. i5 I m-' * ■ 1.;' i ^ 166 HISTOIRE NATURELLE ouieS; seize à la nageoire pectorale, six à la nageoire ventrale, vingt à celle de Fanus, dix -huit à la queue, et vingt- quatre à celle du dos. Cette dorée n'est pas si large que les autres. Sa tête est petite et un peu concave sur le devant. La bouche offre une structure particulière. La mâ- choire inférieure , qui s'élève dans nue direction droite , a sa jointure dans l'angle qui est près de l'endroit où éommence le menton. Si on la saisit pour ouvrir la bouche, cette' dernière avance et prend une direction droite. La mâchoire supérieure avance aussi: et le tout ensemble forme un museau en forme de cylindre. L'ouverture de la, bouche qui étoit à la partie supé- rieure do la tête , se trouve alors au milieu. Si le poisson retire la mâchoire supérieure, l'inférieure la suit aussi, et le poisson reprend sa forme précé- dente. Ce mécanisme de l'animal sert à lui foire prendre sa pioie : car lors- 1» LLE torale,six ta celle de , et vingt- Lige f[^^ ^®* et un peu lOUche offre ». La mâ- ve dans uuo inture dans 'endroit où on la saisit tte dernière ction droite, .vance aussi: g un museau (uverture de partie supè- uve alors au î la mâchoire a suit aussi , ■orme précé- V animal sert ie ; car lors- D U R U se. 167 qu'il nage près de la surface ,. comme il fait communément , et qu'il apperçoit quelque mouche ou insecte , soit sur les hords, soit sur l'eau , il avance aussi-tôt le museau , et en seringuaut sur eux l'eau entrée par les ouies , il les abat , et en fait sa proie. Admirons l'Auteur de la Nature , dont la sagesse est si féconde en moyens de conserver ce qu'elle a créé ! !;.!,., Comme ce poisson se sert d'une ruse pour attraper sa proie, je crois que le nom que je lui ai donné, lui convient assez. Les deux mâchoires sont garnies de très -petites dents pour arrêter les insectes. Les narines se trouvent fort près des yeux. Ceux-ci ont une pru- nelle noire dans un iris d'une couleur d'or. L'opercule des ouies consiste en deux petites plaques. La membrane branchiale, qui est cachée sous ces pla- ques , est soutenu^ par^sept rayons. li'oHverture des ouies est très- large. La ligne latérale, qui règne non loin fï ..^...— ^,. .«?••■••• i > v, iki il i!' r ,.... ^ I7I HISTOIRE NATURELLE ces qu'elle a à la tête. On trouve six rayons à la membrane des ouies , douze à la nageoire de la poitrine , six à celle du ventre, cinquante-quatre à celle de l'anus , dix-neuf à la queue, et soixan- te-huit à la nageoire dorsale. Le corps de ce poisson est revêfu d'écaillés minces et molles , placées dans de petits enfoncemens ; ce qui fait que le poisson semble uni au tou- cher. Les écailles se détachent aisé- ment du tronc ; mais à la tête , elles tiennent si fortement , qu'on ne peut lesdétacher qu'avec beaucoup de peine» La bouche est petite; la mâchoire infé- rieure avance sur la supérieure, et l'on voit des deux côtés un os large dans la lèvre. Les narines sont près des yeux , qui sont de moyenne grandeur; ils ont une prunelle bleuâtre , entourée d'un iris d'un jaune verd. Derrière les yeux , on trouve les six éminences dont j'ai parlé : la première est plus grosse que les autres. Les deux mâchoires sont ar- f'i I ■ E uve six 3, douze X à celle celle de ; soixan- t revêtu placées -, ce qui i au lou- ent aisé- 3te , elles i ne peut jdepeincé oir-infé- e, et l'on e dans la es yeux , T *, ils ont Lirée d'un les yeux, dont j'ai ['osse que s sont av- DE L A P LI E. 175 mées d'une rangée de petites dents émoussécs. On trouve à l'œsophage deux os rudes. Le palais et la langue fiont unis. La membrane des ouies , qui est cachée sous leurs opercules, a des rayons ronds. Le tronc est marbré de brun et de gris , cendré en dessus , et blanc en dessous : il est parsemé de ta- ches rondes couleur d'orange , aussi bien que les nageoires du dos et de l'a- nus. La ligne latérale passe au milieu du corps dans une direction droite. Les rayons des nageoires du dos, de l'anus et de la queue , sont plus longs que la peau qui les unit ; ils sont longs et cou- verts jusqu'à la moitié d'écaillés. Tou- tes les nageoires sont d'un gris foncé. La nageoire dorsale commence immé- diatement au-delà de l'œil, et finit près de celle de la queue. Avant la na- geoire de Tanus, on trouve un fort pi- quant. ', Nous trouvons ce poisson en quan- tité dans la Baltique; et sur-tout dans :li ' \ i. \ if il 176 HISTOIRE NATURELLE la mer du Noi d , où il se tient dans 1c fond. Il en sort dans la belle saison , pour chercher les endroits des côtes et des fleuves où les rayons du soleil fa- vorisent sa propagation. Il vit de pe- tits poissons , mais sur-tout de coquil- lages et de petits escargots. J'ai trouvé dans les intestins une quantité de co- quilles pulvérisées. La plie parvient à une grosseur assez considérable y et pèse jusqu'à quinze à seize livres. Elle fraie en février et mars , et dépose ses œufs entre les pierres et dans les herbages. On prend les plies avec des hame- çons dormans, auxquels on attache de petits poissons coupés. On les prend aussi de la manière suivante: Lorsqu'il fait un beau soleil , et que l'eau est tranquille , les pécheurs cherchent les places unies sur les côtes , le rivage , ou les bancs de sable. Lorsqu'ils y dé- couvrent une plie, ils lui lancent un plomb attaché à une ficelle ; et auquel .^ t dans le s saison , B côtes et soleil fa- it de pe- lé coquil- 'ai trouvé Lité de co- isseur assez 'à quinze à février et a entre les s. des hame- altaclie de L les prend ,e: Lorsqu'il e Veau est erclient les , le rivage , (qu'ils y dé- lancent un .e , et auquel D E li A P L T E. 177 on a assujetti un fer ù trois ou quatre pointes crochues. Lorsque les crochets tombent bien sur le corps, le mouve- ment circulaire du sable fait connoître au pécheur que le poisson fait des ef- forts pour se détacher des crochets. Lorsqu'il n'y a pas plus de deux à trois brasses de fond, ils prennent la plie avec une perche , à laquelle ils atta- chent des crochets de la même espèce ; et de cette manière , le poisson leur échappe rarement. Cependant , dans ces deux cas , il est nécessaire que le bateau soit dans un repos parfait; et quand quelques petites vagues l'agi- tent , ils tâchent de le mettre en re- pos par de l'huile qu'ils jettent dans l'eau. La plie est un poisson de bon goût , presque généralement estimé ; mais qui n'est pas par-tout également bon. Les plus petites et les plus minces sont les plus mauvaises , parce que leur chair devient molle et gluante par la Foissous. II. 16 ! " 1 >i I •! il ''' A t 1 M / • 178 HISTOIRE NATURELLE cuiason. Les grosses ont, au contraire, k chair ferme , grasse et de bon goût. Les premières sont par-dessous d*uii blanc bleuâtre jles autresont une cou- leur d'un blanc rougeâtre. Les plus mauvaises se salent , se sèchent à l'air, et on en fait des paquets qu'on envoie de tous côtés. On les fait ensuite ra- mollir et cuire avec des pois. Cepen- dant elles ne sont pas une bonne nour- riture pour les malades. L'espèce la plus grosse et la meilleure se sèche aussi ; et après en avoir ôté la peau, on la mange en guise de fromage. On accommode les fraîches de différentes manières. La cavité de la poitrine est petite, et le cœur forme un carré long. Le foie est long , simple , et la vésicule du fiel grosse. L'estomac est long et pas fort large. Le canal des intestins a plu- sieurs sinuosités ; et au commence- ment, on trouve deux à quatre ap- pendices. Le foie est roud et d'un brun »* '^H,^. .LE contraire , ; bon goût, ssous d'un at une cou- I. Les plu8 iientàVair, u'on envois ensuite ra- )ois. Cepen- bonne nour- L' espèce la ure se sèclio ôtélapeau, fromage. On le différentes DE LA PLIE. ^' 179 rouge. La laite et l'ovaire sont dou- bles. Le diapliragme est noir par en haut , et blanc par en bas. On trouve quarante- trois vertèbres à Fépine du dos. '-^^Sit^^^â ?i*4:i^ ;.y:î-fk&"'^";^r , 'Jt,-' Ce poisson est connu sous différent noms. On le nomme : '' - ."uy^rr;:; ? iSc/iai/é?, à Hambourg. ' ' • -^ Flatteiss et Scholle , dans plusieurs en- droits de TAltemagne. -. ■ Rœdspœtte , Schuller, en Danemarclc. Heltebûtt fSondmœr-Kong f Vaar-Guld, Floender^Slaeter , en Norwège. '"H Shalla, en Suèdei'î ^^.jQmv^mtn , Karkole , en Islande;^ '1 ^ï v^-^^n^ >^i> Scholle f en Hollande. ^"^^'^ ^^^^,^ir^ Plaise, en Angleterre, ^-if^r^^f^^^^:; Plye ou Plie , en France.^^:^'*^ ^^*) Corne et Jei , au Japon, f-^^%^- :^s^:*«i Bot ou Plie , aux îles Moluques. * ^ Selon M. Deslandes , il y a un conte fort commun dans divers cantons de l'Angleterre et de la France ; c'est que la plie est engendrée par la cheçrette ■■■iT-^rT^. •;'*.. .»..#:•„ *i i •M II V: 180 HISTOIRE NATURELLE OU cevrette f espèce d'écrevisse de la grosseur du petit doigt. Pour remonter à Porigino de ce conte , cet auteur fit plusieurs expériences : il mit plusieurs de ces chevrettes dans un vase plein d'eau de mer , qui avoit trois pieds de diamètre. Au bout de douze ou treize jours, il y découvrit huit à dix pe- tites pV.es , qui grossirent peu à peu. Ayant essayé plusieurs fois la même chose , il vit toujours le même effet. Ensuite , au mois d'avril , il mit des plies dans un vase , et dans l'autre des écre visses et des plies tout ensemble. Quoique ces poissons frayassent dans les deux vases , il ne vit paroître des plies que dans celui où étoient les pe« tites écre visses. Ayant ensuite exa- miné de plus près ces écrevisses, il trouva entre les pattes de petites ves- sies de différentes grosseurs, qui étoient fortement attachées au ventre par le moyen d'une liqueur visqueuse. Il ouvrit ces vessies avec précaution, 1t % >. «■. - ' . X) E LA PLIE. l8l et y tronVcA quelque chose de sembla- ble à un emb^ryon, peu développé, qui avoit entièrenient la figure d'une plie y et il en conclut que ce poissor ne pou- voit éclorre sans être couvé par ces écrevisses. Quoique cette expérience soit fort remarquable , il ne paroît pas cependant qu'on doive en conclure ce qu'en conclut M. Deslandes. Car il est impossible que ces poissons aient pu frayer dans un vase aussi petit, où il n'y avoit ni pierres ni herbages • choses contre lesquelles il faut néces- sairement que le poisson se frotte pour faire sortir ses œufs. ILes œufs que M. Deslandes a trouvés dans les vases > étoient ceux que le poisson avoit per- dus par hasard lorsqu'on Tavoit pris , et ils n'étoient point fécondés comme ceux qu'on trouve dans les réservoirs et les filets au temps du frai. Il est plus vraisemblable que les œufs dLe& plies , que les écrevisses cherchent beaucoup, pour les manger ; sont restés attachés .^..^ lu 1 1 .î 1 Aî ' '1 ) îll ftl ht I I , , '.I ■V .1 I V. I y'i ^ 182 HISTOIRE NATURELLE par hasard aux écrevisses par le moyen de la liqueur visqueuse que Ton re- marque ordinairement sur ces œufs dans le temps du frai : et voilà pour- quoi on les trouve sous leur ventre. Si l'onadoptoitl'opiniondeM.Deslandesj on ne pourroit expliquer comment se fait la grande multiplication de ce poisson ; il faudroit supposer que quand les plies fraient ,les écrevisses se trou- ,veroient en assez grand nombre, et «eroient assez complaisantes pour se mettre sur le dos, afin de recevoir sur leur ventre la grande quantité d'oeufs qu'elles poudroient , et les y laisser couver tranquillement. On ne peut pas objecter ici que les insectes déposent de même leurs œufs sur les plantes et les animaux. Les œufs des insectes sont fécondés avant que la femelle les ponde , et un instinct particulier porte ces animaux à les déposer sur des en- droits où leur postérité puisse trouver un développement çt une nourriture ■■-*» "SWfc .A^i ^-'■^ tir i î i "m LE le moyeti Ton re- cès œufs ilà pour- ventre. Si DeslandeS) mment se ion de ce que quand }es se trou- ombre, et es pour se îcevoir sur ilité d'oeufs DE LA PLI E. i85 convenable : choses que le poisson peut trouver par-tout dans Télément où il doitvivre. "r•''■^ ;■ m,, '....-,«., ^..'-^ Belon' , Rondelet , Gesner et Al- drovand ont représenté ce poisson avec les deux yeux à gauclie. Cette fauto vient sans doute de ce que ces auteurs' n'ont pas pris assez d'attention à diri- ger le travail de leur artiste. Le gra- veur grave àon modèle à rebours sur le bois ou le cuivre, afin de le faire paroître sur l'épreuve dans la situation de l'original. Or comme notre poisson aies yeux du même côté, il auroit fallu ou le dessiner à rebours , ou l& graver à la lueur d'un miroirt C'est une chose à laquelle ni Belon ni ses' successeurs n'ont fait attention. Cette chose indifférente dans tout autre: genre , ne l'est point du tout ici , puis- que la position des yeux de ces pois- sons à droite ou à gaucha forme leur caractère distinctif. C'est cette confu-^ «ion des dessins qui, selon moi, a i h '% ', ! f'I fl \ ,1 \: *,.,»*»p,,l^|(jfpi*.^ .^ . y !in 11 \ 11 l84 HISTOIRE NATUTIFXI.E multiplié sans nécessité les espèces de* anciens ichthyologistes* ,j^ i. Nous répondons négativement à Klein quand il demande s'il faut re- garder comme notre plie le struffbut de Schoneveld : car le struffbut , qui est notre moineau di mer, a des piquans au fond de la nageoire du dos et à cello de l'anus. Cet auteur rapporte aussi faussement notre poisson comme deux espèces. ■> :ri-fi: ^j^v> ';"■.» '' r.o ■='*<■'' LA BARBUE, PLSirjiojNracTS^ rhombïïs. Ce poisson se distingue des autres du même genre , par son corps large et uni , et par la position des yeux à gauche. On trouve six rayons à la membrane des ouie» , douze à celle de la poitrine , six à la nageoire du ven- tre , cinquaate-sept à celle de l'anus , seize à la queue , et 8oixante*onze à la nageoire dorsale. i "'"'* •""■*»• -iw-- ' \ .'*■■ •■ ■ ï) DE LA BARBUE. l85 La tête est petite et large , et Pou- Terture de la bouche en forme d'arc. La mâchoire inférieure est un peu avancée sur la supérieure : l'une et l'autre sont armées de plusieurs ran- gées de petites dents pointues , dont les antérieures sont les plas grandes. Ce poisson peut avancer et reculer les deux nageoires à son gré. Les narines sont tout près des yeux ', les derniers out une prunelle noire , entourée d'un iris blanc. Les opercules des ouies sont dirigés vers le dos en forme d'angle obtus. Les écailles , qui couvrent le corps , sont oblongues; et comme outre cela , elles sont molles , le corp.s paroit uni au toucher. La tête est brune par en haut aussi bien que le corps , et le tronc est marbré de brun et de jaune. Le côté inférieur est blanc ^ et la ligne latérale forme une courbure près de la tête; puis elle passe au milieu du corps dans une direction droite. Les nageoires sont marbrées , et ont des ■^f 1 ,1 A l % ; 1 ^1 ....k<*^-.'i«_-r 186 HISTOIRE NATURFXLE lâches brunes , blanches et jaunes. La nageoire dorsale commence tout près (le la mâchoire supérieure, et finit .\ la nageoire de la queue , qui est longue et un peu arrondie. On ne voit pas h piquant de l'anus. Ce poisson est un des plus communs de tout le genre. On le trouve dans tous les endroits de la mer du Nord , dans la Méditerranée et sur les côtes de Sardaigne , où il se tient au fond comme le précédent. Il est avec le turbot le plus large de tout ce genre , et parvient à une grosseur considéra- ble. On en pécha un , sous le règne île l'empereur Domitien , qui avoit vingt aunes de long et un pied d'épaisseur. Ce poisson est rapace comme le précé- dent : on le prend et on l'accommode de la même manière. ' La barbue a l'œsophage large , la membrane de Festomac épaisse, et deux appendices en forme d'entonnoir. .•j»>'ii«»t ^A. .ut, )^ii!<ï.;.1 »>■>- v-, ^■i^l.1^^iktff'-''i îJV-ï .Mk ■.\Çj, ; ■^^lï- confine:, îëce tvL liftfté, , 4i<-- -v; :- „ -- tgwe des Tavan- ï * eGte, et a^es.Oii 71 patte des îoitrine , ile*un à l ^eue , et B du dos. il ■ ;'f bis aussi • • ' , ^ " - ■- '•fi jrieur et - <■ ... ; ! petites irteineiit les rend ne , l'au- e et ar- ure de la •• e la ma.- ^Ï .Vt*'î '* Ab^^j , J \i f ■»% m . ■ *tf ; -^i-'. . m ';m> , «* , » ^' ■îi- v^ li i -"**^^flBafc-, , V .>r ï n -»i k i & '••jy;.'*.). i»l«-* 'V 'C.-*I...I'» • l C.S î t; M; -"!.(•<■ .K .,-*' ">»•«■- -j^**^ 2'ttfn JT. J*t(f/f /fU 1.1. A IIMANDI-: 2 T.K IMVrAN. a.l.A SOLK. îî ;„(. i./irtj!i!i,-h. » • >DE li A S O L E.^^l^T ig5 choire supérieure est taillée en crois- sant : la mâchoire inférieure seule est garnie de plusieurs rangées de petites dentspointues.A l'œsophage, on trouve en haut deux os ronds en forme de lune , et autant en bas qui sont longs. Les deux mâchoires sont garnies au côté inférieur d'un grand nombre de petits barbillons de couleur blanche. Les deux narines sont cylindriques : l'une tst au côté supérieur et l'autre à l'inférieur , tout près des bords de la bouche. Les yeux ne sont pas si près l'un de l'autre que dans les autres es- pèces de ce genre ; la prunelle est bleuâtre et l'iris jaunâtre. L'opercule des ouies est rond , et consiste en v .0. seule lame , sous laquelle est cachée la membrane des ouies. La ligne latérale est droite et un peu plus près du dos 011e du ventre. Les nageoires du venlro et de la poitrine sont petites. Sous les dernières , on trouve l'anus tout près de la tête j et près de l^anus ;. on voit *. -s^ J^L V^îf-: i >^ I9G HISTOIRE NATURELLE un piquant court et fort. La nageoire dorsale commence au-dessus de l'ou- verture de la bouche ; celle de l'anus est tout près de celle du ventre : toutes deux se terminent à la nageoire de la queue ; les rayons de Tune et de l'autre sont couverts d'écaillés presque jusqu'à la moitié. La nageoire de la queue , qui est ronde , a desra3''ons ramifiés. Toutes les nageoires sont de couleur olivâtre par en haut, et blanches par en bas. .., Nous trouvons ce poisson non- seule- ment dans les eaux de la mer Baltique et du Nord , mais aussi dans la met Méditerranée et dans celle de Surinam : ce qui fait qu^il est connu non^seule- ment des Européens , mais aussi des Turcs , des Arabes et des Américains. Cependant on le prend rarement dans la Baltique aux environs de la Fomé- lanie *, maison le pêche engrande quan- tité sur les côtes d'Ory tana et deSt.-An- tioche en Sardaigne. Il vit des œufs et des petits des autres poissons. Il a pour •-s*»^— ; DE LA SOLE. IQJ ennemis les crabes , qui mangent ses petits. Il ne devient pas plus long que deux pieds ; et pèse alors huit livres. Une chose remarquable , c'est que sur quelques côtes d'Angleterre , ce poisson ne passe pas la pesanteur d*nne livre , et sur d'autres , on en trouve de six à huit livres. . | , > . Tout ce que nous avons dit du frai » de la pêche et de la manière d'accom- moder la plie , peut être appliqué à la sole. Nous remarquerons seulement en* core , que celle-ci a la chair beaucoup plus tendre que les autres espèces ; ce qui lui fait donner en France le nom de perdrix de mer. Celles qu'on prend au Cap de Bonne-Espérance , passent pour les meilleures. En général , les pins petites ont la chair beaucoup plus tendre que les grosses. .<•► La cavité du ventre étoît courte dans le poisson que je représente ici : elle s'étendoit entre les deux côtés et les vertèbres de la longueur de trois pouces "" t • ,^. ■,, ». < ¥< — * <« *» ■ "V . ' ii-j!i' t 'À'Jtov*:*»'* "T/ niié; F' n f :" Til jh"^' .vft ( > u r\ ] % k '■^' * lf>8 ITISTOIRE NATUHFXT.E vers la queue. Le canal des intestins avoit plusieurs sinuosités, et étoitpres- qu'une fois aussi long que tout le corps. Los autres intestins étoient pareils à ceux des prècédens. J'ai trouvé qua- rante-buit vertèbres à l'épine du dos. Ce poisson est connu sous différeiis noms. On le nomme : Zunge , Seerephuhn , en Allemagne. Tunge , Hunde-Tunge yTunge-Pledderj Hai/'Ager, Hone , en Danemarck. Twnga 5o/a , en Suède. ^ Ton^e , en Hollande et en Norwège. Sol , en Angleterre. ' tî f^? i Sole et Perdrix de mer^ en France. Ijin9;uata , en Italie. 5ag/io/a , en Sardaigne, im^Mflfo , en Kspagne. Di7 Ba/iic/j, en Turquie. i' «: 5a7na/îwusi , en Arabie. î u. >. ; Sole y Zeetong et Bot , à Surinam. Dans Belon , qui a le j)remicr décrit la sole , les yeux sont à droite. Chez Rondelet ils sont à gauche. Gesner le^ ^■ ■ ■**.»7»»a>,.-. u-i :.H.A-. intestins btoitpres- itle corps. : pareils à Duvé qua- ne du dos. s différeus emagnc. ^e-Pledderj nemarck. îorwège. L DE LA LIMANDE. 199 a représentés une fois à droite , une fois à gauche. Dans Aldrovand, tlu3'8ch et Willughby , les dessins sont justes ; celui de Jonston ne l'est pas. Quant à ce que dit Artédi que les deux narines se trouvent sur le côté supérieur , l'expérience m'a montré le contraire. * .. * i-- Bomare se trompe en disant que notre poisson n'a point de dents. LA LIMANDE, PLEURONECTES LI MAN DA. ; *• - , "iiy • *.■■-'*• ••„.■ ■ Les écailles dures , dentelées , et l'arc que formé la ligne latérale à son com- inennement, sont les caractères qui dis- tinguent ce poisson des autres poissons de la même classe. On trouve six rayons à la membrane des ouies , onze à la nageoire de la poitrine , six à celle du ventre , soixante-un à celle de l'anus , quinze à la queue, et soixante -six à la nageoire du dos. ' - - '* ^ At 'ii ^ t-^juim^'m-wr"^KfSà- :>i=.;!l .1 ■■ ■■ I H b ( flOO HISTOIRE NATURELLE Ce poisson est jaune sur le côlé su- périeur et blanc sur Tinférieur. Ces deux côtés sont couverts d'écaillés as- sez grandes. La tête est petite, oblon- gue , et l'ouverture de labouclie étroite. Les deux mâchoires sont d'égale lono gueur : à la supérieure , on voit beau- coup plus de petites dents qu'à l'infé- rieure. Les yeux avancent , ont une prunelle noire entourée d'un iris cou- leur d'or. La ligne latérale , qui est noirâtre , commence près de l'œil et finit vers la nageoire de la queue.Toutes les nageoires sont blanches au côté in- férieur , et d'un brun jaune sur le supérieur : celle de la queue est d'un brun foncé. Les rayons de la na- geoire de l'anus et du dos sont couverts d'écaillés , et on apperçoit un piquant à l'anus. Ce poisson se trouve également dans la Baltique , dans la Méditerranée et dansla mer du Nord. On m'en a envoyé im de Foméranie sons le nom de .LE e côté su- rieur. Ces cailles as- te , oblon- he étroite, égale lon- voit beau- [tt'à Vinfé- , ont une ;ii iris cou- B , qui est de l'œil et eue. Toutes au côté in- une sur le \e est d'un de la na- ît couverts un piquant ement dans erranée et n a envoyé nom de D K L A L I M A N D E. aol glahrke ,et un autre de Hambourg soui celui de kliesche* La limande n'est pas si commune que le flez et la plie , ni si épaisse que cette dernière. D'ailleurs , on la pêche' et on la prépare de la même manière* Quoiqu'elle ne soit pas si grosse que la plie , elle la surpasse cependant en bonté. Les mois où elle est la meilleure , sont ceux de février et d'avril. £llo fraie plus tard que les précédens ; c'est- à-dire au mois de mai , et quand il fait froid , en >uin. Dans ce temps sa chair est molle et de mauvais goût. Elle vit d'insectes et de vers , et sur-tout de petits crabes : j'en ai trouvé souvent dans son estomac. Les intestins de ce poisson sont sem- blables à ceux de la plie. L'épine du dos n'a que cinquante-une vertèbrer. Ce poisson est connu sous différens noms. On le nomme : Kleische et Kliesche , à Hambourg. Glahrke , en Foméranie. Poissons. II. 28 -."V ■Î-N ■■<■:<• \ f V il^ a02 HISTOIRE NATURELLE Skrubbe y en Danemarck4'*' •"'' ^^^^ **'*'*?: Grette , en Hollande. *^^^}^ J'^ '^^^^^ Val) y en Angleterre; ' ' 4i**i¥^* ê«î himande , en France.; ^>^ ■ '^^^^^^up Lima , en Sardaigne. ''^¥^'^'^m^î^M^r^ Belon est le premier qui ait décrit ce poisson , et Rondelet en a donné le premier dessin. Dans cet autedr, ainsi que dans Aldrovand et Willngbbyja limande a les yeiix à droite; dans Ges« ner , elle les a à gauche . i Klein se trompe quand il dit que le poisson qui est représenté sur la plan- che F. 5 de Willughby est Je noire : c'est sûrement une faute du copiste on de l'imprimeur. ^ ♦* '^ t^^ÀL^i^'^1^:■^im:^■'"' "l^^iiitt^^'- ^ : DU FLÉTAN. 2o5 genres de poissons. Il approche plus que toute autre espèce de sole des autres genres de poissons , par la forme de la nageoire de la queue , la largeur de la membrane des ouies , la grandeur des yeux , l'ouverture de la bouche , la grandeur de son corps charnu etalongé. Après la baleine , le flétan est le plus \ gros de tous les poissons. On en pêche en Angleterre qui pèsent deux à trois cents livres \ et en Islande , on en a pris de quatre cents. Olafsen en a vu qui avoient cinq aunes de long. En Nor- wège on en prend qui sont si gros , qu'un seul suffit pour couvrir une na« celle de ce pays Ce poisson mériteroit par conséquent plutôt le surnom de maximus que celui à qui on l'a donné. On le trouve dans l'Océan septentrio- nal dans la mer du Nord ; et ce sont les Anglais et les peuples septentrionaux qui 1p pèchent en plus grande quantité. Lt. Anglais le tirent de Neufoundland, et les Français de Terre-Neuve. Ml -■ il i ] i ■VT"" * •♦• ^wm inip^' Il / 206 HISTOIRE NATURELT.E Le flétan est si rapace , qu'il dévore les raies , les crabes et les aigrefins ; il avale aussi les lièvres de mer ( Cyclop^ terus lumpus ) qui sont attachés aux rochers, et en est sur- tout friand. Ces poissons se tiennent en rangées dans Je fond de la mer, et épient, la gueule ouverte , les poissons qui passent, afin de les engloutir. Quand ils sont affa- més , ils se mangent la queue les uns les autres. , . . . On prend ce poisson au croc ou à l'hameçon. Les Suédois prennent pour appât de la merluche verte , et les Groenlandais du scorpion de mer. Les pêcheurs du Nord nomment cet instru- ment gan^vaaden ou ganpv ad : il con- siste en une grosse corde de la longueur de trois cents brasses , à laquelle on attache trente autres cordes moins grosses avec de gros crochets à cliaque bout. Ils attachent aussi des planches à la grosse corde , afin de pouvoir re- trouver l'instrument quand ils l'ont tfKdik. T.- Y DU FLETAN. 207 jeté dans la mer. Après l'avoir laissa vingt-quatre heures dans l'eau , on l'élève , et il n'est pas rare d'y prendre quatre à cinq flétans à-la- fois. Au lieu de corde de chanvre , les Groenlandais se servent de baleines fendues, ou de bandes de peau de chien de mer. On tuo aussi ce poisson au javelot , lorsque pendant la chaleur , il se repose sur les bancs de sable , ou les endroits unis de la mer. Dès que les pêcheurs re- marquent qu'ils en ont pris un gros >^ de peur qu'il ne renverse le bateau , ils ne le tirent pas tout d'un coup , mais ils le laissent se débattre jusqu'à ce qu'il soit rendu : alors ils l'élèvent et le tuent à coups de massue. C'est en Nor- wège qu'on prend le plus de ces pois- sons , depuis le premier de mai jusqu'à la St. Jean. C'est le temps où les nuits étant claires , les pêcheurs peuvent plus aisément les découvrir dans les bas fonds. Plus tard , ils ne le pèchent pîusj Ciay. comme après ce temps l'ai;* 11 - i- ■ • . I / t » ,1 ■*^"' .►■ - ,,*i-»»- f- »>»*«-.■^"r,■^' y '»--".rj-7v.^.-ï>,-,j«T?ir^'-,"«...' ;(.? <»?*"' D U F L É T A N. au Le poisson dont je donne ici Pana- lomie, avoit vingt-un pouces et demi de long , sans compter la nageoire de la queue , et dix pouces et demi do large , sans compter la nageoire du dos et celle de l'anus; il étoit épais de deux pouces et demi , et pesoit six livres. La cavité du ventre étoit petite , le foie oblong et posé en travers. L'esto- mac étoit grand , la peau en étoit mince , et j'y ai trouvé un poisson du genre des cabliaux , long de six pouces. Le canal intestinal avoit huit pouces de long et deux sinuosités. Une chose remarquable , c'est qu'il avoit à l'esto- mac une appendice longne de deux pou- ces et demi , qui communiquoit avec le principal canal. L'ovaire étoit double et chaque partie avoit la forme d'une lancette. Dans cet ovaire , qui pesoit six onces et demie, )'ai trouvé trois cent cinquante-sept mille et quatre cents œufs. J'ai compté soixante- cinq vertèbres à l'épine du dos. I 1 1 I i . 1 ~^>^mf*: 1' fl 'A (/ l (i (' il % «;■' !• îiia HISTOIRE NATURELt^ Ce poisson est connu sous dilTérens noms. On le nomme : HeilhuU (^''i'cut ,à Hambourg. v , Haii?/?^7id^r, en Danemarck. ^^ ^ , Haelgjlundra , en Suède. Helteflynder , Queite , Sandskiebbe , Skrobbe'Flyn'^ l JH Ï4 1 1 tv. m l\ 3.1.\ PLIK r •>'•: if' >: /ï A,i ; t'til i{î+-'^ .Wiî/ If 'tmméHm ■l ifi> i *• r ('■ '* i T« • y^'-' ■' jr: V<:l(. J '«.fi' i «r* • «f •♦ >-v> r 'f; i >n.1" l'.n .•.i"f'^ iAV-*- * , . 1 "y.- . Vî Vii«^*vJ Uc li 1^ ni > V»; «• ^ I» 11 ii iï\Ci' iiî >!»r iî OMfiU'* >« tril'f.*'* f\HU- 1" «W ^.^.^ ,!»,. ..i,,» tic» '■?ri/ * ■■■■■ ■ ;■ <' •fK* |/v:-v*<'«ii-« »;V K^^.- , ";^ .:■ >i2iiïru: I. A |> L I. !? 't .'■■^ 'S* ^^'^ -■ <(, u?? TiJ i.^■•.^^^'*■1H^'.' «W5 ï-v-^^iTr. ui ît *«;>Hti-e . fv M", ^i i-if i).\s, ■■H U\'if^H:f ^•4 .r^iîf J-^^.v-^i; l > i',.^ ,f^. 1 >? 't '--.ih '».. M V- ï le' ^ ' A 11 h: 1 I Pr W; KS^iS??' ^1 itf.: M !'%■• '»rr4 ^^:«i :i#' ^^r :i:i' ■«>./■!' ■ ^fîj ;-*v,/ mv. YV3 2r/- v>i: & Wà-r ;:fH «Si-, ?•■'', ►■»' .' . : ' ■''■-'- .■' -V'- A --M' -;?-■■ /■ .,-1 DE LA PLIE RUDE. 2l3 C'est à Willugbby que nous devons le premier dessin supportable de notre poisson. Cet auteur l'a représenté avec les yeux placés dans leur juste posi- tion. Dans Jonston , ils sont de même ; jnais cbez Ruysch , ils sont mal placés. Quand Artédi ne lai donne quedeux pieds de long , il paroît n'avoir pas connu le gros flétan que l'on pêche dans la mer du Nord. Bomare se trompe quand il dit que notre poisson n'a point d'écaillés. Une question singulière que fait cet auteur , c'est si le flétan n'appartiendroit point au genre des raies ? Il est du nombre des poissons osseux , et non des carti- lagineux. LA PLIE RUDE, FLEURON ECTES LIN A N D O'i DES, Ce poisson se reconnoît par son corps rude et alongé^ et par la ligne laté- rale qui est large et droite. On compte onze rayons à la nageoire de la poi» '/, Poissons. II. 19 i •«*■; 2l4 HISTOIRE NATURELLE trine, six à celle du ventre, soixante- trois à celle de l'anus , quinze à la queue, et soixantedix-neuf à la na- geoire dorsale. ' ^ ~ï- -. ,. La tête est petite , l'ouverture de la bouche large *, les deux mâchoires sont armées de plusieurs rangées de dents pointues ; la langue est dégagée , mince, et unie comme le palais. Dans le go- sier , on trouve deux os rudes 5 la lèvre supérieure consiste en deux os, que le poisson peut avancer et retirer à son gré. Au - dessus d'elle , on apperçoit deux narines rondes, qui sont dans un enfoncement : lesyeux,qui sont très- près l'un de l'autre, ont une prunelle noire et un iris argentin; l'opercule des ouies consiste en une petite plaque mince, et est garni de petites écailles, ainsi que le reste de la tête. L'ouver- ture des ouies est large, et la membrane branchiale est cachée sous l'opercule : les écailles du tronc sont grandes et dentelées; ce qui fait que le poisson ixante- ze à la L la na- ire de la res sont le dents ;, mince, ns le go- • la lèvre )S , que le irer à son apperçoit t dans un sont très- prunelle l'opercule ite plaque s écailles, L'ouver- embrane opercule : randes f;t le poisson DE L A PLIE RUDU. ai5 est très-rude au toucher , lorsqu'on y passe la main à rebours. Le coté supé- rieur est d'un brun-jaune tirant sur le blanc , et le côté inférieur est blanc ; la ligne latérale qui commence non loin des yeux , est large, et passe par le milieu du corps ; l'anus est sur le bord , non loin des nageoires ventrales ; les rayons des nageoires du dos , de la queue et de l'anus sont garnis de pe- tites écailles, et liés entr'eux par une membrane claire : la nageoire dorsale commence en avant des yeux , et va se terminer non loin de celle de la queue. Cette dernière , aussi bien que la nageoire de l'anus et du ventre , ont des rayons simples ; mais celles de la poitrine et du dos en ont de fourchus. Ce poisson ressemble beaucoup à la limande et à la plie : cependant il dif- fère de la première espèce par la ligne latérale qui est droite , et par la na- geoire ronde de la queue ; et de la der- nière, par les écailles plus serrées et ■i / 1 1,'. ,m^^,W * »' b Éi I I ^m i 216 HISTOIRE NATURELLE dentelées : enfin il se distingue de ces deux espèces par son corps plus alongé. J'ai reçu ce poisson de Hambourg : on l'y pêche à l'hameçon dans la mer du Nord , non loin de Heiligeland. Il habite les sables au fond de la mer , et vit de jeunes crabes et de petits lio- marts. Sa chair est blanche et d'ua bon goût. La cavité de la poitrine est petite, et le cœur a la figure d'une losange ; le foie est oblong et sans divisions , et la vésicule du liel est grande ; l'estomac; est oblong , mais pas trop large \ le c^. nal des intestins a plusieurs courbures, et au commencement deux à quatre appendices courtes et épaisses : le foie est presque rond et d'un brun - rouge ; la laite et l'ovaire sont doubles. Les Allemands nomment ce poisson Rauhe - Scholle , et les Français Plie rude. su ZÈBRE DE MER. 217 LE ZÈBRE DE MER, PLEURONECTES ZEBRA, \ On reconnoît ce poisson par let bandes dont il est marqué. On compte quatre rayons à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , quarante- huit à celle de Fanus , dix à la queue, et quatre-vingt-un à celle du dos. Le corps est alongé , la tête petite , la bouche arquée ; la mâchoire supé- rieure est la plus longue ; l'une et Vautre sont garnies de petites dents pointues. Les yeux sont très - petits *, la prunelle n'est qu'un point noir , et l'iris est d'un vert de mer- On n'ap- perçoit qu'une narine , tant au côté supérieur ^m^k l'inférieur ; l'opercule des ouies est grand , et l'ouverture des ouies large. Tout le corps est couvert (l'écaillés dentelées , ce qui fait que le poisson est très-rude au toucher. La igné latérale , qui eommcnco à l'œil il i I f »1 r*. ■ ' '.' ^ •) I 218 HISTOIRE NATURELLE supérieur , est droite , et passe par- dessus le milieu du corps : elle s'étend jusque vers la queue. L'anus est plus éloigné de la tête que dans lep autres soles : le fond du côté supérieur est brunâtre vers les bords, et blanc au milieu , avec des bandes brunes , dont deux se trouvent toujours ensemble ; mais vers la queue , elles se confon- dent. Les nageoires ont des bandes jaunes tf. brunes ; les rayons de toutes les nageoires sont simples , excepte ceux de la nageoire de la queue , qui sont fourcbus. Je n'ai pu trouver en aucun rayon les écailles qu'on y ap- perçoit dans les autres espèces de soles. Les nageoires pectorales sont si fines, qu'il faut la plus grande atten- tioi pour les appercevoir *, les nageoires du dos et d. l'anus sont unies à celles de la queue ; la première commence à la lèvre supérieure. Ce poisson est originaire des Indes orientales. Il est clair que sa cliair est B ise par- ! s'étend est plus î^ autres :ieur est jlanc aa les , dont iscmble ; j confon- 18 bandes de toutes excepte ueue , qui couver en l'on y ap- spèccs de lies sont si ide ait en- nageoires iesà celles jmmencc à des Indes a cliair est Pat; . x/i} 71>m . //, 1 '*' WHh ■ 1 h M un .1. i. i/Aii(vi S . 2.M' TruuoT. :m, A SOM. A. Ao\\\. IlOMlOS. ■5 T&w . //. .?.T^'-> lï ■> î- • < o » u."«/ ( ■•» .* < VI :»<♦'- i' •'Itlv'-^. '>■ I» V u /' \ \ soi.v. ..».'. fi . .«.' *■ ■; ■*- ■V *• •«rtCSÇ::. f •1*^- f'"*- *iy.i *h <*./(< (I I fC >? f^» ». ■»if i<* rt? -• tti» iur îl'^ 1 è. !*(*• t ..'■j.^v ' <'rt'4: h\'- D F. l' A R G U S. 219 cl*un bon goAt , comme celle des autres espèces de soles, et qu'il se nourrit, comme elles, de coq^uilles et de jeunes crabes. ■ " ' î- < • :. i.i 1 Je crois que le nom de zèbre de me^ que je lui ai donné, lui convient fou bien , à cause de la ressemblance ' ces bandes avec celles du zèbre : ie» Allemands l'appellent die handirte Zunge, '-.'..•' SOLES QUI ONT LES YEUX A GAUCHE. ' '' L'ARGUS, PLEURONECTES ARGUS. t Cette espèce de sole se distingue des autres poissons de ce genre qui ont les yeux à gauche , par les taches bleueii en forme de croissant, qui se trouvent sur la surface supérieure. On trouve dix rayons à la nageoire de la poi- trine , huit à celle du ventre , soixante- neuf à celle de l'anus, dix - sept à U .•^fS«*)M(«w,,^|(>--- j^..»_>l»|l' mr- . » .%^\ . •. , ■,^.. ,.; - «<- .."* v>**if*^»«*sr?^»5îeî«ii/^.«^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) // 1.0 lAàl2.8 2.5 22 i.i r.*^ I- 1.25 1 1.4 |||||i.ô < 6" ► '^^ ■^ Photographie Sdenœs Corporation 33 WeST MAIN STREfT WEBSTER, N.Y. MS80 (716) 872-4503 '^ .;.! ^ \ \ ^ «.«— «5*uaar-£:^a-au.-, t ' ■'> ï •■!^'ï^mi aao HISTOIRE NATURELLE j queue , et boixante-dix-neuf à la na- geoire du. dos. Ce beau poisson a sur la surface su- périeure de son corps des taches d'un jaune clair ; garnies de points bruns , bordées d'un bleu clair , et formant tan- iôt un cercle entier , tantôt deux ou trois segmens. Entre ces segmens^ on voit par-tout de petites taches bleues et des points d'un brun foncé. ^Outre cela , on trouve dans le dessin du père plumier ^une tache d'un brun foncé, non loin de la queue \ mais je ne sau- rois décider si r'est un signe essentiel ou accidentel. La tête est large *, les yeux sont à une grande distance l'un de l'autre ; ils ont une prunelle bleue , entourée d'un iris brun et blanc. L'œil qui est tourné vers le dos , est plus grand que l'autre ; les mâchoires sont d'égale longueur , et armées de petites dents pointues j la peau qui joint les rayons des nageoires est jaunâtre y et les rayons sont bruns : les uns et les u • S.'"^».' DE L' A R G U S. s* 221 autres sont ornés de taches bleaes. La nageoire de la poitrine a , comme celle de la queue , des rayons à plusieurs branches : la première a quelques rayons qui finissent en filets , et Fautre est arrondie. La nageoire dorsale s'é- tend depuis le nez jusqu'à la nageoire de la queue ; la ligne latérale forme une courbure au-dessus de la nageoire de la- poitrine , puis passe au milieu du corps ; le côté inférieur est cendré : tous les deux sont couverts de petites écailles molles. L'anus et les autres parties sont comme dans les autres poissons de ce genre. Marcgraf trouva l'argus au Brésil ; le père Plumier aux environs des An- tilles j Catesby dans l'île de la Caroline ; Solander dans celle d'Utahite , et Forster dans celle de Roterdam. Ce poisson parvient à la longueur d'un à deux pieds. En hiver , il se tient dans le fond de la mer ; au printemps , il remonte dans les fleuves ^ où il reste / il •- t t\ 1.41 i.. •■ m il 1» \'-i .i; ■ »-»i' H 1-1 ^ Il m •^iMÈf vient tendre et d'un goût fort estimé. Ce poisson est connu sous dilTérens noms. On le nomme : Sichelchwartz et Argus, en Allemagne. .Argus , en France. Aramaca , au Brésil. Linguada , Cubricunha , en Portugal. Tunge , en Hollande. , ,. Pathi-Maure , dans Tîle d'Utahite. '^^ Badé , dans l'île de Rotterdam , ou Anamoka. Marcgraf est le premier qui nous fit connoilre l'argus; mais le dessin qu'il en donne est faux. Pison , Willughby, Jonston et Ruysch l'ont copié. Catesby nous en donna un dessin, oi!i la nageoire pe? aie et la ligne la- térale manquent : les écailles sont aussi trop grandes, et le poisson trop alongé. Dans Marcgraf, Pison , Willugliby, Catesby et Ruysch , l'argus a les yeux placés à droite ; dans Jonston , Plumier et Broussonet , ils sont à gauche. ■-.'i-^ff •\ V . U^\t W^^r^Xv^t -'" » - Dr TURBOT. 223 Lini^é se trompe , en disant que notre poisson a la nageoire de la queue ! en forme de croissant, et en citant Varamaca de Marcgraf à sa seizième es- pèce de sole, ■mv^m-i LE T U R B O T/Î^it •i:T*-f; PLEVRONECTES MAXIMtTS, , g- 'i- ii "" ""> •■••!, .!.-,■.■ « L E 8 petites éminences osseuses ter- minées en pointes émoussées , dont le côte supérieur est couvert , distinguent ce poisson des autres espèces de la même classe. On trouve sept rayons à. la membraiw des ouies , dix à la na- geoire de la poitrine , six à celle du ventre , quarante-six à celle de Panus, seize à la queue ^ et soixante-sept à la nageoire du dos. * ^^^ Ce poisson a le corps long et arrondi ; il est marbré, brun et jaune sur le côté supérieur , et sur l'inférieur blanc avec des taches brunes. Les éminences du côté supérieur sont beaucoup plus '^xJ ''H ._i'.ej„.. . ' v i ): 5 ■■; >>** A lî Ska4 HISTOIRE NATURELLE < * grosses que celles de l'inférieur : les unes et les autres sont couvertes d'é- cailles minces. La tête est large et rude au toucher comme le tronc , à cause des érainences qui la rendent iné- gale ; les yeux sont grands , ont une prunelle d'un vert de mer , entourée d'un iris brun ; l'ouverture des ouies est large ; la mâchoire inférieure avance , et l'une et l'autre sont armées de plu- sieurs rangées de petites dents; les na- geoires sont jaunâtres , parsemées de taches et de points noirs ; la ligne laté- rale , après avoir formé un arc à la poitrine ) divise le corps eu deux par- ties égales, et n'a point d'éminences. Nous trouvons ce poisson, non- seu- lement dans la mer du Nord et la Bal- tique , mais aussi dans la Méditerra- née. Il parvient à une grosseur très- considérable. Rondelet en a vu qui avoient cinq aunes de long , quatre de large , et un pied d'épaisseu|. £n An- gleterre ; on en {wend qui pèsent vin^t r \ î ■ ■. .. ï ■ DU TURBOT, 'm'. 325 à trente livres : la pèche de ce poisson . est si considérable dans cç pays , qu'on en apporte annuellement aux marchés de Londres plus de trente mille livres. On prend ce poisson comme les pré- cédens , mais sur-tout avec l'hameçon de fond. £n Suède > on se sert du ha- reng pour appât , et eu Angleterre de l'aigrefin et du hareng coupés en petits morceaux : ce sont lea poissons qu'il aime le mieux. Cependant, comme ee poisson est fort difficile dans le choix de sa nourriture, et qu'il ne mord pas à toute sorte d'appât, sur -tout quand il y a douze heures que le poisson est mort , on prend pour cela^des poissons vivans , et sur - tout de petites lam- proies , petromyzon Jlui/iatilis f qui ont la vie très^dure. Four cet effet , les pê- cheurs d'Angleterre achètent tous les ans aux pêcheurs hollandais pour plus de sept cents livres sterlings de lam- proies. Four pêcher ce poisson ,les An- glais prennent un canot ; oii ils se met- Poissons. Il, ao I ' n 11 i ! Jl il ) là _y .-'4 l'i 'f. aaS HISTOIRE NATURELLE tent trois. La ligne dont ils se servent , a trois milles anglais de long , et chaque pêcheur a trois lignes de cette espèce : ils y attachent à une certaine distance d'environ six pieds deux pou- ces, un crochet, par le -moyen d'une ficelle de crin ; de sortequ'un tel canot jette dans la mer deux mille cinq cent vingt crochets de cette espèce. Ilsatla- chent un plomb à la corde de la ligne , afin de l'assujettir an fond ^ et y atta- chent aussi des morceaux de'liége , aûn de pouvoir la retrouver quand ils veu- lent. Comme le flux et reflux change toutes les six heures sur les côtes d'An- gleterre ) les pêcheurs doivent se ré- gler en conséquence pour jeter et lever leurs lignes. îHs'fini*'^w . '♦'^'' r: Le turbot a la chair ferme et de bon goût. Ou le prépare oonime la plie. Il habite les profondeurs de la mer com- me les autres poissons de son genre. Il a une membrane clignotante^ qui lui sert f comme aux autres espèces , à em- m /- -. - f.- ir f W - ^**v*a*i»*g^ • ,. I ^ D U T U R B O T. H 327 pêcLer, pendant let tempêtes, le sable de lui faire du mal. Il est du nombre des poissons voraces, et vit sûr -tout d'insectes et de vers. . »^ Les intestins sont comme ceux de la barbue. Ce poisson est connu soiis différens noms. On le lioilime : ? 'nrr^^^^ti*. Steinbutt , dans nos contrées, «y^ >&i lit BotteetSteinbottefenVrusse.û^MiAt JPigvar, Tonne eX Steenbut , en Daner marck. .•> f'^--''^— fr:« Vrang Flonder^ Skrabe-Flynder , en Norwège. ;j*. _, -i Butia y en Suhàe. n^n i)f*l^ 7}3r&o//i , en Hollande. > Turbot et Breet , en Angleterre. /; Turbot , en France. a^ ^TM- Berlonneau , en Normandie. ï^a | *t*J^ liombi aspriy en Sardaigne. ^tp' î Tur&o/, à Surinam. Willughby, Ray et Fennant refusent les écailles à ce poisson ; mais il faut qu'ils ne les aient pas remarquées ^ )1 r / «' ». ^ . .% • <■■ ■•- ■>, ...•■<--">'-««>.. 44, >(>.,»>. n •Il r ; /) i if i 928 HISTOIRE NATURBLLE parce qu'elles sont tendres et enfon- cées dans la peau. Les deux premiers rapportent notre poisson sous deux noms différens : une fois sous celui de rhomhe à pointes , et l'autre sous celui de grand rhomhe, Klein l'a aussi décrit comme deux espèces différentes. Il cite faussement ici le moineau de mer d'Artédi. Jonstoii et Ruysch ont fait aussi deux espèces différentes de ce poisson. Belon est le premier qui l'ait dé- crit y et il lo représente faussement avec les yeux à droite. C'est ce que tfont aussi ses successeurs Rondelet; Gesner et Ruysc^. Willoghby l'a représenté une fois avec les yeux à droite^ et une autre fois à gauche. Fischer rapporte à notre poisson la troisième espèce de Klein; mais com- me ce dernier est représenté avec la ligne latérale droite , ce n'est point liotre poisson ^ mais plutôt le suivant "-'^»'mmm ■ ►-'■.»-;—*,. t enfon- )remiers lis deux celui de }a8 celui ne deux Assement I. ait aussi i poisson, l'ait dé- nssement st ce que londelet , h une fois une autre .-hV* poisson la mais com- té avec la l'est point le suivant. I i /V/4/. %ii/ Hun ir i\ \ : I . U: MOINKAU do mer . a .LA SOLK K ga^audcs ôcaiUc8.3.LK TARGKVR. 'èW \ yy 1^- i,^. .^ .t*»âi« . ' -t ■^' .h«^''-«rt' »* r»f,^.iif ^'it-ï*΀ï^« '••«i^:'*i L n* M. P ml- m î ffjf.j i^ ■ t, ^* ■t*?»- .-# ^li lU :M '■ïîili-¥-*^ij(rtj' ^; 'ti- r ri( si ri( v'îHNf.^r ,î «>>*-< j H M 11 DU MOINEAU DE MER. 229 , '■ " », . '; jî» '■*\ LE MOINEAU DE MER, PLEURONECTES PASSER. Les piquans qui se trouvent sur la surface de ce poisson , depuis la tête jusqu'à la moitié de la ligne latérale , forment son caractère distinctif. On trouve six rayons à ]a membrane des ouies , douze à ^ nageoire de la poi- trine, six à celle du ventre, quarante- trois à celle de l'anus , seize à la queue, et cinquante-neuf à la nageoire du dos. Outre la tête et la ligne latérale, le fond des rayons des nageoires du dos et de l'anus est aussi garni d'éminences osseuses , sur lesquelles sont des pi- quans : le reste du corps est uni à sa surface supérieure. Sur le côté infé- rieur , je n'ai remarqué aucun piquant, si ce n'est au fond des nageoires , et quelques-uns à la tête. Le coté supc-» . rieur est marbré de gris et de jaune, Viuférieur est blanc. Le tronc est alon- *• ' ) ■i i /^ ) k A I' f fin y on voit sur le premier deux espèces de piquans , des droits et des courbes ^ et ceux du moineau de mer sont tous droits : sans parler de la chair de celui- ci^ qui est plus forte, de sa couleur qui est plus claire , parce que cette diffé- rence pourroit venir de celle des eaux, ou de quelque cause accidentelle. Far les mêmes raisons , je ne saurois approuver M. Fennant quand il ne fait qu'une espèce de notre poisson etduflez. l :.i,i,Àx. DE LA S O L E j 8CC. u33 On répond aussi affirmativement à Klein et à Gronov , quand ils deman- dent si la dixième espèce d'Artédi et le passer de Linné sont le même pois- son que le troisième rhombe de Klein. " "- . . .,i. ■ ': -- -, LA SOLE A DEUX LIGNES, P LEURON ECT Es BILINEATVS» l. Les 'deux lignes latérales qu'on trouve à chaque côté , sont un carac- tère par lequel on peut distinguer ce poisson de toutes les autres espèces de soles. On compte quatre rayons à la membrane des ouies , autant à la na- geoire ventrale, et cent soixante-qua- torze aux nageoires de l'anus, de la queue et du dos. Le corps est mince et alongé. La tête est grosse , l'ouverture de la bou- che petite et en forme de croissant. Les deux mâchoires sont garnies de petites dents obtuses. Tout près de la lèvre supérieure , on voit , aux deux I J % ^: ni i M \ - ; •. * « ■ - M-n \ :.'M >' % 4: \ 2.^4 HISTOIRE NATURELLE côtés , deux narines , dont rinférieure est en forme de tuyau. Les yeux sont petits*, la prunelle blanche est entou- rée d'un iris d'un verd de mer et d'une ligne blanche. C'est le premier poisson où j'ai remarqué une prunelle claire et un iris foncé. Les ouvertures des ouïes sont larges j l'opercule des ouies con- siste en une seule petite plaque , sous laquelle la membrane branchial^ est cachée. La tête aussi bien que le tronc, sont couverts de petites écailles dente- lées et presque rondes. L'une des lignes latérales dont nous avons fait mention y louche le dos; l'autre est sur le milieu du corps : l'une et l'autre commencent à l'extrémité delà tête, et s'étendent jusqu'à la queue, en gardant toujours une direction parallèle. Outre ces deux lignes, on en voit encore deux autres transversales, dont l'une commence à la lèvre inférieure , forme une cour- bure près de l'opercule des ouies ; et va êe perdre dans l'a ligne latérale qui est h . \: ■ V'.'" ^^' DE LA SOLEj&c. 235 près de cet opercule. La seconde com- mence au-desâiis d'elle , près de la ligne latérale supérieure , et traverse le pois- son en allant aboutir à la supérieure. Toutes les nageoires sont brunes, et ont des rayons simples. La nageoire dorsale , qui entoure la tête , se perd dans la nageoire de la queue , ainsi que celle de l'anus. L'anus se voit non loin de l'ouverture des ouies. C'est le pre- mier poisson auquel je n'ai point trouvé de nageoire pectorale. J'en possède qua- tre , que j'ai examinés attentiven^ent et à l'aide d'une loupe j mais je n'en ai découvert nulle trace dans aucun. Je n'ai pu non plus remarquer des écailles aux rayons des nageoires , excepté à celle de la queue. Le côté supérieur est brun vers les bords et jaune au milieu; le côté inférieur est blanc tirant sur le rougeâtre. „ ., Ce poisson habite les mers de la Chine et celles des Indes orientales; du moins les quatre exemplaires que .1 n Il \ r.'--»^^^-îWCi» " > y? 1 ■ [i "-■'' \, ' . "".; i: \l ■- '■ .*'■■■' il ; ,;;.-.;";'^â' fil ' ' V' ■ ■ |f ' ( ^ ^ h- rf "\:. ^36 HISTOIRE NATURELLE j'ai , viennent de ces pays. De ces illus- tre exemplaires , j'en dois deuit à la bonté de M. Spengler, inspecteur du cabinet d'histoire naturelle du roi de Danemarck y et les deux autres à M. Chemnitz , prédicateur de la gar- nison à Copenhague. Le premier m'é- crit les avoir reçus de la Chine , et le second des Indes orientales. Sa chair est probablement d'un bon goût copime celle des autres soles. Il se notirrit comme elles , de coquilles et de petits crabf s. On le prend à l'hameçon et au filet. Je ne saurois déterminer sa véri- table grandeur. Le dessin qu'on voit ici , est fait d'après le plus grand de mes exemplaires. Le foie étoit oblong, et consistoit en un seul lobe. La rate étoit ronde et pe- tite. L^cstomac étoit mince et enferme de sac. Le canal intestinal avoit plu- sieurs courbures. Je n'ai trouvé ni œufs ni laites. Les noms que je lui ai donnés ; tirent ■ -9 . t. 1 ^ -■' vv ^W T A R G E U r; T 35/ lear origine de ses caractères distinc- tifs. j.Je le nomme DoppelHn΀ en alle- iliand , et Sole à deux lignes en fran- çais. ' h E T A R G EU R, Vi^ft PLSUROITECTBS PUKCTji T VS.'^ Ce poisson se distingue delà barbue^ du turbot et de Targua, par ses écailles rudes et par son corps marbré , et des autres soles par la largeur de son corps. On compte onze rayons à la nageoire pectorale, six à la nageoire ventrale , soixante -huit à celle de Tanus, qua- torze à la queue, et quatre-viïfgt-neuf à celle du dos. Le corps est ovale, la tête de médio- cre grosseur et garnie de très -petites écailles. L'ouverture de la bouche est large ; les mâchoires sont garnies d'un graud nombre de ran^s de dents très- serrées et donrbées en dedans. La lèvr# Poiâspns. Il» 34 h r>r \h '^ T<#'. il 93S UI8TOIRB NATURELLE ' supérieure a deux os ^ et peut s'avair^ cer et se retirer : au - dessus d'elle , on voit une narine oblongue. Les yeux sont saillans *, la prunelle est noire , et l'iris d'un verd de mer : un peu en ar» rière^ est une bande noire. Les écailles sont petites, dentelées et très-serrées. La ligne latérale qui commence à l'œil supérieur , forme, en passant sur la na- geoire pectorale , une courbure dirigée vers le bas ; mais ensuite elle va dans une direction droite j usqu'à la nagcoiro de la queue. Le côté supérieur est brun sur le bord , et d'un gris cendré vers le milieu. Le côté inférieur est d'un blanc tirant sur le rouge. Les nageoires sont grises; les rayons larges et couverts d'écaillés. La nageoire dorsale com- mence à la lèvre supérieure , et va se terminer près de celle de la queue. L'a- nus n'est pas loin de la tête : tout près de lui commence la nageoire de l'anus, qui va aboutir vis-à-vis de celle du dos. X iMii.tiin ni0: ' J^4o HISTOIRE WAtÛRÉLtiE «ept de large, sans y comprendre les nageoires. Selon Ray , la cbair de ce poisson est maigre et coriace : on n'en fait point de cas dans la province de Cornouaille , à cause du grand' nombre d'autres poissons meilleurs que l'on y trouve. Il habite communément tn fond de la mer dans des endroits sa- blonneux, et se nourrit de cr j, de coquilles et de limaçons. On le pêche ù la ligne de fond , lorsqu'on l'a tendue pour prendre d'autres poissons. Le lar- geur qu'on pèche aux environs de Co- penhague, a une chair qui est de bon goût et facile à digérer," ""^ j Ce poisson se nomme: " Whiffy en Angleterre. ^ , Targeur , en France. '''" Rœttbutt, en Danemarck.^ Rothbutt , en Allemagne. Jago est le premier qui a découvert ce poisson , et V ^y nous en a donné le p. emicr dessin, J»' -» sauro' décider s'il est bon ou uou , car l'estampe man- .^»j^^>. -''*'"' -<.V ' J »,, «•■ -,«.- ■- . ►«^ :t i tÈ iÀ SOLE, &C. 24 1 que dans mon livre. La figure que Du- hamel nous en a donnée est bonne. m LA SOLE A GRANDES ÉCAILLES, * FLEUROjrSCTES MjiCROLEPiDOTVS. 4 * Ce poisson est facile à distinguer ue autres espèces de soles , â cause de ses grandes écailles. On compte quatorze rayons à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , quarante-cinq à celle de l'anus , dix- sept à la queue , et soixante-neuf à celle du dos. Le corps est alongé , la tête grande et sans écailles ; l'ouverture de la bou- che est large , la mâchoire inférieure plus longue que la supérieure; l'une et l'autre sont armées de dents en forme de coin , qui se terminent en une pointe. La langue est unie , dégagée , et se termine en pointe. Les yeux sont près l'un de l'autre ; la prunelle est noire, enlouréed'un iris blanc et d'une ligne brune. En avant des yeux , on .1'^ ;."i*. ffi i^Si^y lii'trWAI 1^.. 1 S42 HISTOIRE NATURELLE voit les narines doubles. L'ouverture des ouies e»t large , et l'opercule des. ouies consiste en deux petites plaques. Le fond du poisson est d'un brunj aune à la partie supérieure , et blanc à l'in- férieure. A la première, on appcrçoit sur chaque écaille une tache de la même couleur : plus ces taches approchent du dos , plus elles deviennent foncées. La ligne latérale , qui commence non loin de la nuque , forme un arc plat vers la partie inférieure, et va se perdre dan« le miHeu de la nageoire de la queue f qui est ronde. Les rayons des nageoires du dos et de l'anus sont simples; mais ceux des autres nageoires sont rami- fiés. Toutes les nageoires sont brunes. Ce poisson habite la mer du Brésil , où il demeure dans le sable. Il se nour- rit de crabes , de coquilles et de pois- sons. Parmi toutes les espèces de soles que je connois , il a les dents les plus longues. Suivant le témoignage du prince Maurice, il parvient à une Ion- A "\ ■ >-*»;' ■>--, eI B L A SOLE, fec. 243 giieur de deux pieds. On le prend tant au filet qu'à Phameçon , après qu'on y à attaché un petit poisson ou une pince d'écrevisse. Sa chair a un bon goût. ; lie dessin que j'offre ici, a été copié de l'original qu'on a eu la complaisance de me communiquer du cabinet des curiosités naturelles du duc de Bruns- wic. Après cela , j'ai aussi trouvé ce poisson parmi les dessins du prince Maurice. Ce poisson se nomme : Aramaca , au Brésil. Lingoada et Cubricunha , dans les co- lonies portugaises de ce pays. Tonge y chez les Hollandais, r Grossschuppigte Scholle , chez les Al- lemands. ' - Sole à grandes écailles , parmi les Fran- çais. DansGesner, je trouve un dessin qui ressemble beaucoup au nôtre. Il dit qu'il l'a reçu de Rome , où le pois;- son est connu sous le nom de peclen. ^A 4 4- i il ■ -^*% ■iJif" IK i^ I H un ' 7* , 244 HISTOIRE NATURELLE Mais aucun auteur italien ne fait men* tion d'une sole ainsi appelée ; et même Jovius , qui a écrit un traité particu- lier des poissons de Rome , n'en fait pas mention. Je crois donc qu'on a lieu de douter de l'assertion de Gesner. On doit excuser Klein quand il dé- crit ce poisson comme n'ayant que de petites écailles; car il est probable qu'il a fait sa description d'après le dessin de Marcgraf , où elles sont indi- quées par de petits points seulement. Marcgraf nous, a donné le premier dessin de ce poisson ; mais il est mau- vais. Les dessins de Fisc , Jonston et Ruysch , qui sont faits d'après celui de cet auteur j ne valent pas mieux. Celui que nous devons à Gesner , est meilleurl ■-fi*'"^'" ■.>-■•' -^^ Dans le manuscrit du prince Mau- rice , ce poisson est représenté , avec raison, avec les yeux à gaucbe. Ce- pendant Marcgraf et Piso , qui l'ont co- pié y les ont placés à droite. Jonston ; *« f * f-^^ A, •^'-Î-V'-^ ,"■ '?tV^" '?*■!■■• ^.- ' ■. . jsiv-- ■r"*'/'- ■■' D E li A S O L E , &C. Si45 ^uî a tiré son dessin d'un de ces au- teurs , les a représentés à gauche , et Ruysch, qui a copié ce dernier, les a mis à droite. Cesner a commis la même faute. On voit par-là qu'aucun de ces auteurs n'a pris assez d'atten- tion pour placer ces parties dans leur, situation naturelle. ft^ •Vf 4\ v 'Y r"''N 1 . "■"■*'■ ■. /^ .,?- 'i- J ■:■ "i -J^V; M. ? ■ ■*■ 1 \Hf- ■'■ ■( '< »-^ M y^ *^' il •■■ l J i » t < i .' « ^ • I ..♦ - ^- -"«ft». .._■* t%^ ». ♦ i^G HISTOIRE NATURELLE .«4,^*- a -».•>. 'Ai h Mlï'i # rf ■ am [ifft IT' ly, Kl iiKJï. 'mi 1 fe t : II- w. ) s X XIX* GENRE. LE CH.ETODON, ou LA BANDOULIÈRE, C H jE T O D O N. l Caractère générique. Les dents sétacées. XA BANDOULIÈRE DORÉE, .1 - C H JET O D OX AUnSV S, Ija belle couleur d'or dont brille et poisson , et le piquant fort de l'os maxillaire , en sont les caractères. On compte douze rayons à la nageoire pec- torale , six à la nageoire ventrale , quinze à celle de l'anus et à la queue, et vingt-quatre à celle du dos. Le corps forme un ovale jusqu'à la gueue i et à l'exception des nageoires i\ 1\- (.J', <»■•'!'. ■.■■,'.»■'• 1 • ■ fr!^- ♦i ^:|^,^1||5WV !^\ <.\i •^..Pi^•^• ^ 0M *^n ■ 0 0 ■ "^ ;^f^ r' Ji 1 '.^w^Kifci\taasi«^;SUj^*-^^y,'ij(^^,(y^»j^j^3^j^ t. I Sîvtî ■J»'UiY<>jBv- ^^^*i^i)Éi;î.*a^ rc. ***** -*#.•- ■ :ï-*t'. 'WV n ': V y >: )»i IK ii A M F ■ * ir'»» ^* " i; 4:/i^'- n£H:i_i^ *î l'^OUL^i. 1^ t.h,* uStît:''-» / i « i. \-7 i '"Mn t t t -;:i9)b.3â£:.it:-i--'H:2ll ' '- . >.«s, .,,»...>•< ^ Îp«««jr^^jte4i^ *^3«*^ *»_! i Vy:.-. ■ 1 t 1 ' m ^48 HISTOIRE NATURELLK -r Ce beau poisson que j e trouve parmi les dessins du père Plumier , vit dans les eaux des Antilles. Gomme ce père n'en dit autre chose que ce que j'ai rap- porté au commencement , je ne sau- rois non plus en dire davantage , si ce n'est que c'est un poisson Carnivore ; puisque sa bouche est armée de dents propres à saisir sa proie. Îjls noms ]ue je lui ai donnés sont pris de sa belle couleur. ,,, , .., iij\j .j ....... tv^- L'EMPEREUR DU JAPON, ■:': CHjETODON IJIfPERArOR, . On reconnoît ce poisson à ses stries longitudinales , et aux quatorze pi- quans de la nageoire dorsale. On compte dix- huit rayons à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale ^ vingt-trois à celle de l'anus, seize à celle de la queue , trente-quatreà celle du dos. La tête est grande et garnie par- 1 1 DE l'empereur DU JAPON. 249 tout de petites écailles. Les yeux qui sont grands, ont une prunelle noire et un iris orangé. Autour de ce der- nier, on apperçoit une strie bleue et arquée. L'os maxillaire est bordé de bleu et pourvu d'un piquant fort- L'o- percule des ouies consiste en deux plaques , sur chacune desquelles on voit une strie bleue. La ligne latérale , qui commence à la nuque , règne le lo^g du corps et non loin du dos : à l'extrémité de la nageoire* dorsale , elle forme vue courbure vers la partie in- férieure , et va se perdre au milieu de la nageoire de la queue. La couleur du fond est iaune , et les rayons longitu- dinaux sont bleus. Les nageoires du dos et ^e l'anus sont épaisses, roides et arrondies. La dernière est armée , à son commencement, de trois piquans, qui sont courts et forts. La nageoire ventrale n'en a qu'un seul , qui est long. Tous les rayons sont ramifiés. J'ai trouvé ce poisson bigarré dans Poissons. II. 22 I i 1 •1 , '1.1 I q5o histoire naturelle " la collection qu'on in*a envoyée du Japon . Suivant le rapport de Ruyschetdû Henard , ce poisson est encore pluj gras que le saumon , et le meilleur de tous les poissons des Indes orientales, Comme on n'en pêche que très-peu , ces poissons sont très*chers , et ne pa- roissent que sur la table des grands : c'est aussi ce qui leur a fait donner 1q nom de V empereur du Japon , et noi\ la couronne , dont on dit que leur tête çst ornée ; comme Ruysch assure. LA BANDOULlÉilE RAYÉE, "i *.' CHJETODON FASCIATUS* ' On reconnoît ce poisson à son corpà fascié et aux sept piquans de la na- geoire de l'anus. On compte seize rayons à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , vingt-un à celle de l'anus , quatorze à la queue , e( yingt-trois à celle du dos. ' ■ ' I .*l^' tf ^;if .1 { ! six à ■hr-- '?*.*♦* i /2. I ■• ■. ■ ' .<^-, j ;■ ' ' . ! 1 , <> - .•• «:?i.. j 'I ; i • <•»> i- fc ' V •tf» > f t'* ^■.'' ■ * V trvi ) , J- : ..,. ^, !0 ■>'.,<-? -Si:*' , t . • »« • f ;■>. •4 iïi KT r- ! -■ » fî- -1:: 1.J.A Tom II JPit.iWr.i!^ifî.iLi;*,.vi:*l^*^V..' Ï)E LA BANDOULIÈRE, Scc. 25 1 La tête , les écailles , et Fouvertur© de la bouche sont petites. Les mâchoi- res sont d'égale longueur, et armées de pareilles dents que les autres. Le» lèvres sont fortes , et les narines dou- bles se trouvent non loindesyeuxr Ces derniers ont une petite prunelle noire entourée d'un iris blanc et bleu. Sur le front , au-dessus et au-dessous des yeux, aussi bien que derrière eux> on apperçoit des stries bleues. L'os maxil- laire est dentelé , et se termine en un piquant fort. L'opercule des ouics con- siste en une plaque mince , l'ouverture Mes ouies est large , et la membrane branchiale est cachée sous ropercnle. La couleur du fond est blanche , avec des stries bleues , qui ont une bordure brune. La ligne latérale commence à Toeil , s'approche du dos , le long du- quel elle s'étend dans une direction I parallèle , forme une courbure à l'ex- trémité de la nageoire dorsale, et se çerd comme à l'ordinaire. L'anus çslt ! ' V,.;- < n n ^^^B '^'^H J 9 \ '9 ) ' m t i'^B wÊ \ / (•■ -ax*- ■ '.Jàk,mMm^-t--^,M£,Lii.- 2^2 HISTOIRE NATURELLE placé au milieu clu corps. La nageoire pectorale est courte , claire et arron- die. Dans la nageoire ventrale , je ne trouve qu'un piquant , et quatorze dans celle du dos. Les autres rayons de toutes les autres nageoires , sont mous et ra- mifiés. Aux bandes bleues de la na- geoire de l'anus , je ne trouve pas la bordure brune qu'on voit sur le tronc. Ce poisson bigarré y que les Japon- nais appellent duc , probablement à cause de ses bandes de diverses cou* leurs , est originaire des Indes orien- tales. J'en ai reçu le dessin et la des- cription de monsieur Boddaert y doc- teur en médecine à Utrecht. Mais comme je ne trouve rien sur son his- toire naturelle ni dans Valentyn , ni dans Ruysch et Renard , je ne saurois en donner une description plus détail- lée. Il paroit seulement par sa bouche armée qu'il est du nombre des poissons voraces. eoîre rroii- 3e ne ledaus toutes 3 et râ- la na- pas la e tronc, lapon- sinent à ses cou- is orien- la des- |rt , ûoc- Lt. Mais son liis- ityn , ni iC saurois is détail- bouche poissons DE LA BANDOULIÈRE, &c. a53 Ce poisson se nomme : Gestreifter Klippfisch, chez les Alle- mands. Bandoulière rayée , chez les Français. Ikan sengadji molukko , aux Indes. Moluksche Hertog, dans les colonies hollandaises de ce pays. * ' *' Valentyn , qui nous a le premier décrit ce poisson , en a donné aussi un dessin assez bon. On peut faire le même jugement des figures que nous devons à Ruysch et à Renard. Bans l'ouvrage de ce dernier , je trouve en- core deux autres dessins qui ressem- blent à notre poisson ; mais comme ces dessins ne sont accompagnés d'au- cune description , je ne sauro s décider si cet auteur a augmenté les espèces déjà connues ^ ou si ce ne sont que des variétés. !:*> -...£ r 't • ■ >• 1: L ' f i • s V 7/ I ) ! j ' a54 HISTOIRE NATI1RELLE ., LA BANDOULIÈRE TACHETÉE, CHJETODON GUTTATU5, ; Le premier et le dernier rayon delà nageoire ventrale , qui sont piqaans , forment le caractère distinctif de ce poisson. On compte quinze rayons à la nageoire pectorale , cinq à la ven- trale , seize à celles de la queue et de l'anus , et vingt-trois à celle du dos. Le corps à proportion de celui des antres bandoulières , est étroit ; il est couvert de petites écailles. L'ouverture de la bouche est plus grande qu'aux autres poissons du même genre. Les mâchoires sont d'égale longueur et ar- mées de dents aiguës. Les lèvres sont fortes : le poisson peut avancer et reti- rer la supérieure ,qui consiste en deux os. Les yeux sont grands et ronds. La prunelle est noire et l'iris jaune foncé. Devant ce dernier , on apperçoit les narines qui sont doubles, L'opercul* DELA BANDOULIÈRE, &c. 255» des ouics consiste en une seule tablette mince et longue , sous laquelle la mem- brane branchiale est cachée. L'ouver- ture des ouies est large. Les côtés sont gris vers le dos , blancs vers le ventre , et orués de taches rondes d'un brun ïouge, Mui ressemblent à des gouttes d'eau. La ligne latérale , qui commence à Foperci^le des ouies , s'approche du dos et forme un arc lâche. Les nageoires de ce poisson sont sans écailles. L^ na- geoire pectorale est d'un brun jaune ^ la ventrale grise , celle de la queue jau- nâtre f celles du dos et de Panus d'un gris foncé. Les rayons de toutes les nageoires , excepté ceux qui sont pi- quans ; sont ramifiés , et ceux de la queue ornés de points d'un brun rou- geâtre. La nageoire du dos est garnie de treize piquans, et celle de l'anus do M. - ... j... J. .■,.-. ..4 , ... . . Ce beau poisson , inconnu jusqu'ici , s'est trouvé aussi parmi la collection du Japon dont j'ai fait mention. Il ' t ji *''-*t,...rH(5ssai.»»»' *»--« -i. V'-**' ^,«1^ r-.— »^ , i*efrH!»«t>&i»^ r-f \ 256 HISTOIRE NATURELLE ' est plus gros qu'il n'est représenté ici. Comme c'est le seul poisson connu de ce genre qui soit marqué par- tout de taches rondes , )e crois que les noms que je lui ai donnés , lui conviennent assez. ■,,•■•'«' > ^ • ■• ' LA BANDOULIÈRE NOIRE , C HMT ODO N PARU» Ov reconnoît cette bandoulière aux douze piquans de la nageoire du dos et aux cinq de celle de l'anus. Je ne sau- rois déterminer le nombre des rayons de la nageoire du dos et de celle de l'a- nus ; car le prince Maurice , du manus- crit duquel j'ai pris ce dessin ^ a repré- senté ces nageoires pliées ; mais je compte quatorze rayons à la nageoire pectorale , six à la ventrale et quinzo à celle de la queue. • La tête est petite et l'ouverture de la Bouclie un peu plus large qu'aux autres poissons du même genre. La mâchoire ■^.M"-^..*'^ -î:^:^ :x^^^- iité ici. connu tout de 3 noms ennent [RE, i'-i-i ■V r, 'i , ! • (- » :t--^. ■.ɧ¥^^ kf/ ' '» Jh^;.f ■■■■: ;;f- ère aux u dos et ne sau- rayons 3 de Ta- manus- L repre- nais je lagcoire quinze ire de la i. autres âchoird l^-,#. 11'; 'I '6 ■ '4 ■îf« «.-■^itf^»i.>*Ai«iU?'^ ^'L i. a '/(• 'y fj;. ;;,- ;,rt . I f =. T'i*: ,;• Latrie 'U^e- U i ' 1 i 260 HISTOIRE NA.TURELI.B ï; sonde Catesby aies écaillesplus grandes et le corps plus large ^ue le nôtre. ' 'f-*A^ .hB PAON DE L'INDE, it'*-jj^i -? CHJETODON PAVO-, f\X 1 *■ •V'.'v .■.î^'i **'j-' '^' ) On reconnoît ce poisson à sa figuré alongée et aux quatorze rayons de la nageoire dorsale. On compte quatre rayons à la membrane des ouies , quinze à la nageoire pectorale ; six à la nageoire ventrale , dix-sçpt à celle de l'anus, seize à la queue, et vingt-sept à celle du dos. if kui'^i-'-'' '^^jy.'W>îi tip- .Vv*i*i La tête est grosse , l'ouverture de la bouche pe tite . Les deuiç m âchoir es sont armées de dents fines et ont de fortes lèvres, ^ii'^essus d'elles sont deux na- rines rondes , et entr'elles et les yeux on voit des lignes bleues. La prunelle est nuire et l'iris d'un blanc verd. Der- rière les yeux et près du commence- ment de la ligne latérale, est une taclie ronde et bleue. Le fond dç la tête et :*t . ! .(--^ ' t ^" \ .' ■ ■■•.',.> f % .^Çi*i« m : È|.v^t /;■ #^' T. , ---v,:.,*^'. /?%.W**»^** ^,«?--«.y «■^i^^W^ S:^' J ./.i,.'.:^^ ;.:.A;vif^- _ .,.. ■ _ u^l,*^.....;^;^/^,, ^S'^r^m^.rm:^- :,'P^- m f i ■ i . ttî >AOH .DE m^^'IîE, . - ■ ■ ' <■■ . A : ■ ■..^■■', '\ »r J'ofn.JT- Tqçc 3iéo 1 l.li l'AOISf de lliido. a.liAlVANDOUUkRK a oranges écailles 3 . liA liANDOUlilKlVli a o uc\o>colrcs lavjves. 4.TiEi HKllON de mer. ^11 iW(*-j.ï-''»frt-* m. 1 t wh \\ H mi 1 v. f^^ , / DU PAON DE Xi*INDE. 261 de la poitrine est d'un brun jauno et marqué de belles taches d*un bleu clair. L'opercule des ouies consiste en une plaque y Touverture des ouics est large , éi la membrane branchiale, qui est tout'-à-fait dégagée , est appuyée par quatre rayons. Tout le corps est si bi- garré , et les diverses couleurs son^ mêlées si agréablement , qu'il^ressem- ble à unç queue de paon. Dans ce pois- son, la iisne latérale commence aussi en haut vers 1 opercule des ouïes , iormo un. arc Llclie aussi bien que le dos , près duquel elle est située , et va se perdre à rèxtrémité de la nageoire dorsale ; le reste se voit au milieu de la queue. L'aiius se ti ave au milieu du corp9. jtes nageoires pectorales sont courtes et trçtnsparentes.Âux nageoires ventrales , on apperçoit vers le com- mencement une appendice osseuse : elles n'ont qu un rayon piquant; celle de l'anûs en a cteux. Les rayons des au- très nageoires sont mouà et ramifiés. , H K \ H Puissoris. II. 23 V? i6a HISTOIRE NATURELLE . La patrie de ce poisson est dans 1 Incio orientale. le ne saurois déterminer exacteinent sa grandeur ; je sais seule- ment qu'il faut le mettre au nombre des poissons carnivores , à cause de sa bouche armée. Le mélange de ses belles couleurs m'a engagé à lui donner lo nom de paon de l'Inde. , LÀ BANDOULIÈRE A TROIS BANDES, CHMTOnON ARu^ir'us. Ok reçbnnoît ce poisson à ses trois bandes noires, et à la nageoire du dos et de Fanus qui sont très-courtes. La première bande passe par - dessus h tête^ la seconde par-dessus la poitrine, et la troisième s'étend depuis l'extré- mité de l'anus jusqu'à celle de la na- geoire dorsale. Comme le fond est de couleur argentine , les bandes noires paroissent très - bien à travers. On compte dix-sept rayons à la nageoire pectorale ; cinq à k ventrale; trtize à •I I ' i \ ; miner seule- ambre ; de sa i belles ner lo ï-tit- LW»*''^ ti^^fk jMî» m^ .♦^ ^fz -^, VNDES, les trois du dos tes. La essus la oitrine, Vextré- e la na-  est do s noires ers. Oa lagcoire Ireiise à ^tn f.t *'• :>ï' ■*• ts ?|1! *-irjtfl ■■*<(' ,'rfv- , ,<> ^^^^ ^ï;; *«^*W6nfla4i^- i^ V^>/ K tfnc â 'V m -4 ?; 'w^c^ho itfi' "^f?. L'S '*( »'v|urî' iff " * iv. ♦. ••r r rt ju u„if ^' -■' :.v t s . ■■'* ^ <.>*^'' reCéWnnU ce r".:'- ,0:1 ';^ fX )i irohiinm'. ^'<'te?jl '.u pain •■ ) iXv il- r U-sljV» \h l^ f ^*!J ^vaif*"; vjO;-i5i •I»- CU '«.l.i m^ 3 ï'. '' '? î» ' ' î''' •"; '1" .' f » "^ ' * f ? ii^ ) '».-!( ^^1 ^ ■ç' ' ?.;-Ki'i4. T ^' d.i J. Il' '.:i!i' iji. :: W '" fi Tom H- J*qtff *f** • X . LA BATSDOUlilÈllFi à trois l>aiKles. a.IiA UANDOUIilKUK à jiag-eoiros iioirca 3 . L'AUGUS . 4 LE VAGAT^OIN D . \ i ii>\ u-:^:.i^^:.-^Jùi ,:■ i. ^it. I 'M lia il;, ■; \| DE LA BANDOULIÈEE , &C. 2^3 celle de l'anus , seize à la queue et vingt- (juatre à celle du dos. La tête est grande , l'ouverture de la bouche petite. Les mâchoires sont d'égale longueur et armées de petite» dents aiguës qui se terminent en forme de coin. Le front et l'iris sont bruns. Les narines se trouvent tout près de la lèvre supérieure. Les os des jones sont dentelés ; l'opercule des ouies consiste en une petite plaque qui forme une pointe à son milieu j l'ouverture (.an ouies est large , et la membrane bran- chiale est cachée sous l'opercule. Le dos et sa nageoire sont jaunâtres , ex> cepté l'endroit où les bandes noires passent sur ces parties. La nageoire ventrale est longue et noire , et celle de l'anus jaunâtre. A la première , on compte un piquant , à laderi l 'î'^e deux , et À celle du dos dou2se : les autres rayons sont mous et ont plusieurs ra« niifications. La nageoire pectorale est transparente , celle de la queue gria€> V' ^ H i: V Pk 1 f n f'^ÊA-iM 264 HISTOIRE NATURELLE * et ronde. Les écailles sont petites ; ellex garnissent aussi les nageoires du dos f de Tanus et de la queue , comme on voit à la plupart des autres bandoulières. On trouve ce poisson dans les Indes orientales et en Arabie. Forskaœl en décrit un du dernier pays ; et le mien m'a été envoyé du premier. Il se tient parmi les coraux , et se nourrit de po- lypes et autres petits animaux de mer. Sa chair est mangeable. On le prend à rhameçon et au filet. ^ Ce poisson se nomme: '^> ' • AbU'Dafur , en Arabie. - ' Bandoulière à trois bandes , chez les Français. ; . u Buyt-Klippare y en Suède. Bourgonjese Kliphauns , honte Duifje , en Hollande. '' .: ï?iu^: i^i^ "• . Schwarzkopf , chez les Allemands. Klein, à qui nous devons la première description de ce poisson , et Linné , nous en ont donné un bon dessin. Il est vrai que le dernier nous Va. représenté I* 5^ !f- ••*, ..^^..., .'••■ wC DE LA BANDOULIÈRE, &c. 265 avec une petite échancrure à la na- geoire de la queue , qu'il donne aussi pour un des caractères du poisson ; mais comme dans mon exemplaire celte par- tie est ronde , ainsi que dans celui de Klein , il y a apparence que le poisson de Linné a soufFert quelqu'endomma- gement à cet endroit. A cette occasion , je m'en vais corriger quélqueis fautes d'impression qui se sont glissées dans l'ouvrage de cet auteur. Dans son sys- tème , il donne trente-deux rayoiis à la nageoire dorsale , au îicu de vingt- deux*, car dans le Muséum ,où il décrit ce poisson avec exactitude, il en com pte vingt-deux. Quand dans le dernier ou- vrage ce poisson porte le nom d'drctta- tus , tant dans le texte que sur la plan- ché , je crois plutôt qu'il faut lire aruahus; car c'est sous le premier nom q^*il décrit , page 62 , lé poisson à ban- des arquées, et qu'il le représente si,ir la planche trente-troisième , fîg. 6. Ce poisson tient, pour ainsi dire , le rf \i /y c^'^-lk^ ..«,•- '■''"'t*%ii-!^. ^ ■ <*;■.' V..5?:'''!1 ' a^S HISTOIRE NATITRELI*E milieu entre les bandoulières et les perches. Ses dents et les os des joues sont comme aux dernières; mais par le tronc , il ressemble aux premières ; car il est large , orné de bandes , et les nageoires sont garnies d'écaillés. Mais comme ses dents ne ressemblent pas à des poils , ce qui est le caractère dis- tinctif des bandoulières , il faut plutôt le compter parmi les perches. Appa- remment Linné n'a pas bien examiné ses dents : cependant comme je ne fais pas un sj'^stême , j'ai suivi cet auteur en le mettant dans le genre des ban- doulières. : ■ , -«^v^ n ïî. ■*'■ LA BANDOULIÈRE A NAGEOIRES • r NOIRES , CH^TODON TEIRA. On recohnbît ce poisson à ses trois bandes noires , et aux nageoires du dos et de l'anus qui sont extrêmement longues. On compte sept rayons à h membrane des ouies , onze à la nageou \i pectorale, six à la ventrale , vingt-six DE LA BANDOULIÈRE, &C. 267 à celle de l'atius , dix-sept?à celle de la queue , et trente-quatre à celle du dos. Le corps très mince ^ est aussi large que long, et en pente sur le devant. La . tête et rbuverture de la bouche sontj petites. Les dents sont comme celles des autres bandoulières. Les narines, doubles sont tout près des yeux. La. prunelle est noire et l'iris d'un blanc tirant sur le rouge. L'opercule des ouies consiste en une petite plaque j l'ouverture des ouies est large , et la, membrane branchiale est cachée en partie sous l'opercule. La ligne latérale forme un arc considérable , et est com- posée de points blancs. L'anps n'est pas loin des naseoiresventrales.Les écailles sont très-petites et dentelées. Le fond du poisson est blanc , et les trois bandes noires qui le ti'aversent y font un très- bon effet. La première commence au front, entoure les yeux et va se ter- miner au menton ; la seconde s'étend depuis le dos jusqu'à l'autls^ et la trpi- ? , \ if: ' V 1 ; ;|i ') ! : '-^'•^ .-k '^*~" --ity-j^'- f 11'* 268 HISTOIRE NATURELLE ' siènie , qui est près de la queue , passe «ur une partie de la nageoire du dos et de Fa nus. Le reste de ces nageoires , aussi bien que celles de la poitrine et de la queue , sont blanches ; mais celle du ventre est noire. La nageoire da dos a cinq piquans à sa naissance , et celle de l'anus en a trois. Ce poisson vit dans la mer de l'Ara- bie et dans celle des Indes orientales. Celui qu'on voit représenté ici vient de la dernière. Forskaœl dit qu'il par- vient à la longueur d'une aune ; que sa chair est bonne à manger; qu'il vit de coraux et de coquilles. On le prend tant au fijet qu'à Pliameçon. Ce poisson se nomme : ^■ Schwarzflosser , chez les Allemands. Bre.edvinnige Klippfisch , Zeehotje , en Hollande. . . v - : >. Bandoulière à nageoires noires , chez le» Français. Teyra , en Arabie , lorsqu'il est petit, eft Daakar, quand ^ est grand. f ■ \ ■ -*-— DE LA BANDOULlÊàk , ^. 269" Ikan Cambinsjy aux Indes oHénlales. Bokkenmh , d'dna les colonies hollan- daises de ce dernier pays.^. Boddaert , dans son texte dé Tou- vrage de Renard , se trompe quand il prend la figure 6 de la planche 25 du tome m de Séba , et le n°. igS du Mu- séum de Gronov pour le poisson dont nous parlons ici ; car comme , selon ce dernier auteur , les nageoires du.dos et de l'anus n'ont que la longueur du corps , et qu'il ne dit rien deâ bandes dans sa description , d'ailleurs très- exacte y il est clair qu'il ne parle point de notre poisson ; et quant à la première figure , il suffit de la comparer avec la nôtre ou avec celle de Renard, pour se convaincre que mon jugement est fondé. - r ,.;' ^^:. . LA B A N D O VLïi RE A t A R G E S > ' V NAGEOIRES, ' CH JET 2) ON rE SPERTJ Lia. Ce poisson diiFère des autres da même genre par î -s nageoires du dos ï i) 1 1 \ ' 1 \ \1 i V 1 ' ■ ') ! i m s 1s! à.^ païîvâi. fM«r à\ {H 270 HISTOIRE NATURELLE -{ et de l'anus qui sont larges^ et par i bande noire qu'on apperçoil à laqueue» On compte cinq rayons è l?. membrane cîesouies, dix -huit à la nageoire p^/jxt- raie , six à la nagt'oire ventral t; , treiiu»- tr«jis à ceUe de 1 a^ius, dix - sept à la queue , et quarante-un è celle du à'}%. Cette bandoulière est aussi large que longue. L^ tote est - 'pourvue d'écaiiles ; les lèvres sout fortes ^ et non loin des yeux , on n'apperçoit que deux ouvertures rondes. Les yeux ont une prunelle noire , qui est entourée d'une ligne blanche; et d'un iris jaune j l'opercule des ouies consiste en deux petites plaques argentines ; l'ouverture des ouies est très-large, et la mem- brane branchiale est en partie cachée sous l'opercule j le tronc , qui est cou- vert de très-petites écailles , est gris vers le dos, et blanchâtre au ventre. Toutes les nageoires ont des rryons à plusieurs ramifications, et sont grises, k l'exception de cçUe^ du, dos et de; .ju.. .'"«ï^"-' l'anus, dont la partie qui e«t couvert© d'écaillés a une couleur jaunâtre : le premier ta^on de la longue nageoiro Ventrale est piquant. t)ans la hàgéoiro de Tanus , je trouve trois piquans, et dans celles du dos cinq. Oes deux der- nières nageoires isont extrêmement larges et èpàisse.<) ; et c*est ce qui m'a engagé à donner à ce poisson les noms qu'il pdi*te. Je l'ai trouvé parmi led poissonà qu'on m'a envoyés du ïapon. Dansl'ouvrage de Willugîiby , plan- che O, 5 , je trouve un poisson qui a des nageoires aussi larges que le nôtre» Si le dessin est fidèle , il appartient à une toute autre classe ; car les na- geoires pectorales se trouvent à la ^orge. Dans l'autre 6aS, cela pourroit bien' être notre poisson : cependant lo dessir seroit encore mauvais ^ en ca que ni les écailles , ni la ligue latérale ïi^y sont marquées. :*S>n;f*.;f*y«..XJv»-.,-v"U ^ fl ' iJ ■>■» 4 1» «'y m 272 HISTOIRE NATURELLE.* tABA.ÏÎDOtJHÈRE À GRANDES ' '".'écailles, . . CHJETOD ON M^CRÇLEP ISOTUS» Ce poiasén diffère des aiitîTçs i]e son genre par Ijes deux bandes îa^^es qu'on àppèrçôit sur son tronc , çt !^ui s'éteu^ dent iiis^qu'aux nageojre^.^ |^ar l4,Da- geoire delà queviiequi est droite k et par le quatrième raypn 4e 1^ ni^^oire dorsale très-long, qui ressemble àtlii poil. On conipte.s,eiz^^i'ayG>ns-à la ija- geoire pectorale ^ six à lana^çaire yeu- tràle , vingt-qviatife à celle de l'anus j. • 1 » ' ' • jii dix-huit à la queue ^ et à celle.dtt dos. La tête, est petite; les niâcboires sont d'égale longueur . îes yeux roiiçls ; la prunelle est noire, et l'iris bleuâtre. En ayant de. ce dernier , on appcrçoit deux petite* ouvertures. Au-dessus des yeux, on voit une tache brune , et éii devant une autre de cette couleur. -■4f^'- * D£3 V s,' ,• eson te^ et ^eoire B à;tltt la 131a-, •e yeu- 'anu5 , clioirea rortds*, leuâtre. îsusdes , et eu toulear. DB LA BANDOULIÈRE , &C. 275 li'opercule des ouies consiste en une seule plaque ; l'ouverture des ouïes est large , et la membrane branchiale est cachée sous Topercule \ les écailles de la tête 6ont petites , mais elles vont toujours en augmentant insensible-^ ment jusqu'à la queue; la ligne laté* raie forme un arc^ et l'anus est pres- qu'au milieu du corps; les bandes bru- nés sur le fond argentin , font un très- bel effet. La nageoire dorsale a onze rayons durs , "celle de l'anus trois , et celle du ventre un : les autres rayons ont plusieurs ramifications. ,v Ce beau poisson vit dans les eaux des Indes orientales. Il parvient à une grandeur considérable ; car Renard as- sure qu'on en trouve à l'île d'Hila , non loin d'Amboine , qui pèsent vingt à vingt-cinq livres; et comme il est très- mince , il doit donc être trè^ - grand. Selon Valentyn, sa chair est grasse et d'un très - bon goût , çX ressemble à celle de la sole. Poisspns. II. 24 ^ iîMS^s^fifï'^; A il \ Hrjfi HISTOIRE NATURELLE Ce poisson se nomme : . i ossschuppigter'Klippfisch , chez les Allemands. Bandoulière à larges écailles , chez les Français. '^ - * Taf"^''*" ^ ^ hezaanle Klipvisch , groou Tafelvisch , moorse Afgott , Speer- visch y Pampusvisch et Vaandra^n , en Hollande. le an ' Pampus et Tereloc , aux indes orientales. -'^- j» Valentyn , Ruysch , Renard et Sébu nous ont donné chacun un assez bon dessin de ce poisson. Gronov cite pour notre poisson i fig. 5 , pL 33 f du muséum du roi de Suède; mais il suffit de comparer ce ; àissin avec le nôtre, pour se con- vaincre que ce sont deux poissons dif- erens. ■-< '■ Je ne saurois non plus être de Favis de CironoY, quand il prend pour notre poisson celui que Klein a représenté j '«12 ffig» 2 ; car à ce dernier la bande rai f 4t '■;■*"'#' ■ ^' DU HÉRON DE MER. 275 passe par-dessous la tête, et la nageoiro de la queue est divisée; au lien que dans Je nôtre cette partie est arrondie, et la bande passe par-dessus la poitrine. Je prends plutôt ce poisson de Klein pour le Corniiius de Linné, comme je le fe- rai voir dans la suite. Dans Pouvrage de Valentyn , oVi trouve plusieurs poissons qui ressem- blent beaucoup au nôtre ; mais les des- sins en sont trop mauvais , pour qu'on puisse juger si ce sont de nouvelles es- pèces ou non. • ' '.:* ■*.', LE HÉRON DE MER, CHJETODON CORNVTVS. Les caractères distinctifs de ce poisson sont : la bouche qui est cylin- drique, le troisième rayon de la na- geoire dorsale très-long , et la nageoires de la queue en forme de croissant. On compte quatre rayons à la membrane des ouies, dix-huit à la nageoire pec- \ 'i\ 1 j I V 'I ^76 HISTOIRE NATURELLE torale , six à la ventrale , trente deux à celle de Tanus, seize à la queue , et quarante-cinq à celle du dos. Le corps de ce poisson est mince , et couvert d'écaillés très- fines ; les mâ- choires sont d'égale longueur : au lieu d'un rang de dents , )'y en apperçois deux. Les yeux , qui ont une prunelle noire et un iris rougeâtrc y sont toat près du sommet. Devant les yeulx , on voit quatre petites ouvertures. L'oper* cule desouies, qui consiste en unep^ tite plaque , est rond ; l'ouverture des ouies est large , et la membrane bran- chiale est cachée sous l'opercule ; la ligne latérale forme un arc considé- rable , et l'anus est au milieu du corps; le fond blanc est relevé par les bandes noires ; la bande qui est sur le devant, et qui passe sur l'œil , est divisée , dans quelques poissons, par une raie claire. Dans la nageoire dorsale , je trouve trois rayons durs. Le héron de mer a pour patrie lei ï\ i-v :-^j i^*^x.:^.^::::£^>^''^f^- BU HÉRON DE MER. !1']'J Indes orientales. Selon Valentyn , sa chair est d'un très-bon goût. ' Ce poisson se nomme : " """ -^ Seereiher, chez les Allemands. Héron de mer, chez les Français. IcanParoeli, Betina , Jang, Djantan , Mferez , Ican Sfrangi et Djawa , ^ dans les Indes. lâanneken i^an de Paroeli - Visch , Ja- vaansche Vaandrig , Bezaantje Klip^ i^isch, Speer-visch et Moorse Âfgodty chez les Hollandais. ï • •'- • Quand Linné compte sept piqnana à la nageoire dorsale , c'est probable- ment une faute d'écriture ou d'impres- sion ; car aux trois exemplaires que je possède y je n'en ai pu voir que trois. Je n'ai pas trouvé non plus à mes trois exemplaires , les deux points au- dessus des yeux, dont Artédi a fait un caractère distinctif. Je ne saurois dé- terminer si ce poisson n'a ces points qu'à un certain âge , ou si celui de Séba ; d'après lequel Artédi a fait sa *• «r/ i: 278 HISTOIRE NATURELLE (Sescription , est une variété du mien. Klein a tort de faire de ce poisson deux espèces ; car il sxxSit d'examiner ce dessin, pour se convaincre quMls ne diffèrent qu'en ce que la bande an- térieure de l'un de ces deux poissons est divisée. Nous avons remarqué plus haut que cette division est quelque chose d'accidentel. Il est vrai qu'à l'une des deux figures la bouche est ve- présentée plus longue qu'à l'autre; mais cela paroît être Aussi un effet du hasard , et venir de ce que l'un des exemplaires étoit séché., Valentyn a fait de notre poisson quatre espèces , et Renard trois ; du moins je ne trouve point de différence essentielle entre les dessins qu'ils en donnent. DELA BANDOULIÈRE, &c. 279 LÀ 6ÀJtt)0yLÏÉRE i! TACHE , .; CBMTODON UNIMJCVIATUS, .. La tache noire sur la ligne latérale et les treize piquans de la nageoire dorsale , sont les caractères distinctifs de ce poisson. On compte quatorze rayons ,à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale y vingt trois à celle de Tanus , seize à la queue , et trente- cinq à celle du dos, , La tête est petite , et ornée d'une bande noire qui passe sur l'œil ; les mâchoires sont d'égale longueur, et les deux narines très -près des yeux ; la prunelle est noire , et entourée d'une ligne blanche et d'un iris brun j l'oper- cule des ouies est composé de deux pe- tites plaques , et la membrane bran- chiale qui est cachée dessous , est sou- tenue par quatre osselets. Les côtés sont blancs , couverts d'écaillés, et ornés de lignes jaunes transversales y il 1 (P I i If f iîSo HISTOIRE NATURELLE- ïa ligne latérale, qui commence à la nu- que , s'approche du dos , forme un arc avec lui , et va se perdre au milieu de la nageoire de la queue ; le dos est gris, et à la queue , on voit une bande brune. Toutes lés nageoires sont jau- nâtres , et leurs rayons ont plusieurs ramifications. Je trouve treize piquans dans la nageoire dorsale Ç et trois dans celle de Vanus , dont celui du milieu ert le plus fort. Ces deux nageoires sont courtes , arrondies , et bordées de brun. ' * •• - '* '• Ce poisson a pour patrie les Indes orientales. Il est du nombre de ceux qu'on m'a envoyés du Japon. LA BANDOULIÈRE A ARC, CHyETODON ARCUJTVS. O N reconnoît ce beau poisson aux neuf piquans de la nageoire du dos , et aux cinq bandes bliinches , qui font un très-bel efifet sur le fond brun. La prc- 1 f- J ann- ,n arc ieudo tgris, bande it iau- isieurs ►iquans as dans lieu eft res sont lées do es Indes de ceux . AKC, vs. sson aux u dos , et i font un . La prc- •ïftff DK LA BANDOULIÈRE , &c. 2S1 mière de ces bandes entoure la bouclie, et la dernière la nageoire de la queue j les autres passent par-dessus le tronc , et sont arquées -, c'est ce qui a engagé Linné à donner à ce poisson le nom que nous avons dit. On compte six rayons à la membrane des ouies, seize à la nageoire pectorale , six à la na- geoire ventrale , vingt-cinq à celle de l'anus , quatorze à la queue , et qua- rante-trois à cellp du dos. La tête est grosse -, les yeux se trou- vent au sommet , et sont petits •, la prunelle est noire, et l'iris d'un jaune d'or. L'ouverture des ouies est large , et à l'opercule des ouies, on apperçoit un piquant -, la ligne latérale consiste en points blancs ; l'anus se trouve au milieu du corps. Le fond est brun : vers le dos , cette couleur tire sur le noir. En général, ce poisson paroît être couvert de velours et marqueté d'ivoire , ce qui le rend très-agréable à la vue. Comme on ne sauroitdonc bien .') ^- ^«JlnQKyKRS-<-*- i r/ k 882 HISTOIRE NATURELLE appercevoir les écailles , j'en ai fait représenter une à part. ^ La bandoulière à arc habite les mers du Brésil. Selon Marcgraf, elle n'a que trois ou quatre pouces de long ; mais l'exemplaire que je possède , et d'après lequel j'ai fait faire le des- •sin qu'on voit ici , prouve qu'il s'en trouve encore de plus grands. Dans l'ouvrage de Séba ^ on en voit un autre qui est bien plus grand encore. Ce poisson se nomme ;: Bogenpsch , en Allemagne. JBugt'Klippare , en Suède. Bandoulière à arc , chez les Français. Arc-Fish , chez les Anglais. Guaperva , au Brésil. Marcgraf nous en a donné le premier dessin , mais il est mauvais. Willughby qui l'a copié , en donne encore un nou- veau. Ce dernier dessin , ainsi que celui que Linné nous a communiqué dans le muacum du roi de Suède , sont meil- leurs que celui de Marcgraf ; cepen- ;' .1 ût les slle do ïde, des- s'en [Dans itttre DE LA BANDOULIÈRE , &c. 283 5ant les deux dessins que nous devons à Séba, sont les seuls qu'on peut ap- peler bons. Gronov a raison , quand il prend la fi^. 5 de la pi. 25 de Séba pour une variété de notre poisson ; car il ne lui manque que la bordure blanche de la nageoire de la queue *, et la nageoire de l'anus est un peu plus longue que celle de la bandoulière à arc ; mais cet au- teur se trompe , quand il prend l'aca- rauna major de Willugliby pour notre poisson; car, outre les bandes qui lui" manquent tout-à-fait , les rayons de la nageoire du dos et de Tanus sont aussi plus longs. C'est plutôt le peigne , que nous allons bientôt décrire. Les autres auteurs que Gronov allègue , n'ont pas décrit non plus la bandoulière à ctrc y mais le paru de Marcgraf , ou la bandoulière noire. Pour s'en convain- cre, il suffit de lire ces auteurs, et d« voir le dessin de Marcgraf. .<) t ) a84 HISTOIRE NATURELLE LA BANDOULIÈRE A BEC, CHyETODON ROSTRATVS, Ce poisson se distingue de tous les autres de ce genre par son bec cylin- drique , et par la tache noire et bordée qui est sur le dos. On compte douze rayons à la nageoire pectorale, six à la nageoire ventrale , vingt - trois à qelle de Panus , quinze à la queue , et trente- neuf à celle du dos. Le tronc est large et mince. La tête est étroite et longue, et l'ouverture de la bouche petite. Les mâchoires sont d'égale longueur, et garnies de petites dents. Les narines sont simples, cylin- driques et fort près des yeux. La pru- nelle est noire ; l'iris jaune , et couvert en ^^artie d'une bande brune qui passe par-dessus l'œil. La ligne latérale ar- quée , règne non loin du dos. L'anus est au milieu du corps. Sur le fond blanc de ce poisson ; on apperçoit des |i; i- EC, S, us les cylin- îordée douze iixàla à celle trente- La tête 'ture de res sont ) petites ï,cylin- La pru- couvert jui passe érale aï- 1. L'anus ' le fond Tçoit des DE LA BANDOULIÈRE, &C. 285 lignes brunes longitudinales , et quatre bandes transversales. Sur la queue , il y a aussi une bande , et sur le dos une tache. Toutes les bandes , aussi bien que cette tache, sont noires et bordées d'une ligne blanche. On compte un rayon simple et dur à la nageoire ven- trale , trois à celle de l'anus , et neuf à la nageoire dorsale. Les autres rayons de toutes les nageoires , ont plusieurs ramifications. Ce poisson vit dans les mers des Indes orientales. Selon le rapport de i M. Hommel, inspecteur de l'hôpital à Batavia , il habite ordinairement les bas fonds de la mer , et sur-tout les em- bouchures des rivières. Ce beau poisson est trfes-rçmarquable, à cause de la ma- nière singulière dont il cherche sa nour- riture. Voici comme il attrape les mou- ches qu'il apperçoit sur les plantes ma- rines qui avancent hors de l'eau. Il s'ap- , proche jusqu'à la distance de quatre à six pieds, et de -là il seringue de l'eau Poissons. II. 25 M li \: ::^-- ï 11, i 1 .. il ' ) Î286 HISTOIRE NATURELLE sur l'insecte avec tant de force, qu'il ne manque jamais de le précipiter dans l'eau pour en faire sa proie. Comme c'est un spectacle très - amusant , les grands seigneurs de la plupart des îles dos Indes orientales , entretiennent de ces poissons dans de grands vases, pour se divertir de cette chasse. M. Hom- mel a fait lui-même cette expérience. Il fit mettre quelques-uns de ces pcis> sons dans un large vaisseau rempli d'eau de la mer. Après qu'ils furent accoutu- més à cette prison, il perça une mon- che avec une épingle, et l'attacha sur le côté du vaisseau : alors il eut le plai- sir de voir que ces poissons s'empres- fioient à l'envi de s'emparer de la mou- che , et qu'ils lançoicnt sans cesse , et avec la plus grande vitesse, de petites gouttes d'eau, sans manquer jamais le but. On prend ce poisson au filet et à l'hameçon auquel on attache une mouche. Sa chair est saine et de bon goût. ,4 / DE LA BANDOULIÈRE , &c. 287 On le nomme : Schnabelfii,i / , Rûsselfisch ,SpritzfischGt Schutze, en Allemagne. Spuyt-i/isch ^ en Hollande. NoS'Klippare, en Suède. Bandoulière à bec, cLc- 1 Français. Linné nous en a <îonné le premier cle^iin qui soit assez bon , mais celui do Séba est encore meilleur. Grouov se trompe quand it prend le pîlot-fisch de Sloan pour le même pois- son que le nôtre. Il suffît de voir le des- sin de Sloan , pour se convaincre quo c'est une espèce de dorée. C'est par la même raison aussi que Gronov a cité à faux Ray et Klein. Quand Gronov deraï;ade si la co- quette qu'on trouve da is V Appendice do Vichthyolope de Willugliby , PL 5 y fig» 4 y est le même poisson que le nôtre , on doit répondre négativement ; car c'est le chaetodon - capr'scus. Si l'on veut bien comparer ces deux dessins , i ' I i' ) ' I ¥Wk^ 288 HISTOIKE NATURELLE on verra d'abord que mon Jugement est fondé. L'ORBE, CHJETOVON OJlB/5. m O N reconnoît ce poisson à sou corps qui est en forme de disque , et aux dix- neuf rayons de la nageoire de l'anus. On compte dix-liuit rayons à la na- geoire pectorale , six à la nageoire ven- trale, dix-neuf à celle de l'anus, seize à la queue , et vingt -huit à celle da dos. La tête est petite et fort en pente. Les narines sont simples et non loin des yeux. La prunelle est noire, et l'i- ris d'un jaune d'or. Les mâchoires sont d'égale longueur; Touverture desouies est très - large , et la membrane bran- chiale est cachée sous l'opercule ; qui est étroit. La ligne latérale a chez ce poisson une autre direction qu'aux au- tres bandoulières; car au lieu de l'arc ordinaire y elle forme plusieurs lignes 1 r4 •^"TÏT'' '■*'"*^'B2ssgt"'; ment 3/S. i corps S IX dix- ■ Vanus. a la na- m re ven- w is,8eizo ' ;elle da 1 pente. non loin e, et Ti- res sont Sesouies m 16 bran- 'm ule , qui . chez ce V* 'aux au- 1 . de l'arc rs lignes 1 T) E L'O R B F.. 2^9 droites interrompues , qui font nn an- gle obtus (lu côté du dos. I/anus est placé au milieu du corps. La nageoire ventrale qui est longue , a un piquant ; celle de l'anus en a is , tt celle du dos sept. Dans cette ère, le se- cond , le troisiën. ; '•" quatrième rayon se terminent ei barbillons sétacés. Les antres rayons de toutes les nageoires ont plusieurs ramifications. Le fond du poisson est bleuâtre. ' ' Il est originaire des Indes orientales, d'oh je l'ai reçu avec beaucoup d'autres poissons. Les Allemands nomment ce poiisson Scheibe y ot les F rsLUçais Orbe. LE P E R S I E N , C HjET OD ON N IG RI C A NS. Les dents crénelées, et le piquant qui se trouve non loin de la nageoire fourchue de la queue, sont les carac- tères par lesquels on peut distinguer ce I \ \ i ; t i i i î .f 'i ■ ■ t .^. l f ' 1 ï^' — ^m»" :v: Hiigr' 1 WmmÊtmt^wrÊgr. -Nrsj^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l 1.25 ■ 50 ■■■ ■■■ t 1^ Il 2.0 12.2 "^ % ^w ^i. ^^"^:>> .«."^^^ V ''W 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. MSSO (716) «72-4503 J A ^ ^'rri:::'^- { ! •* .'. V (■■ ^^Qt HISTOIAIE; NATUKBIiLB ppi^spn de tQ^s les autceis Ae ^n getire« Qn coiiapte quatre rayons à la mem- brane â^^SjOuies , dixrbuit à.Ift nageoire pectorale ,, six à la nageoire ve)itrale^ Tingt-sept à Celle de Vannft ^i vingti-un à la queue,: et tt'ente7six,^Cf^ll.e du dos. OiiQ «and on examine les.dents k Taid* d'uU microscope , elles paruissent soms la' forme d'une rangô^ de nlàins , car elles ^nt étroites et roiideApiorf^ .l)«s, et larges par en haut.9,€ltaeuteifiti^nent en des pointes jaunes^ ÂQvLi. l'une est 4ou}oUrs un peusplusvélevée.que Tau* tre , comme on le voit à la figure repré- sentée ici. J'ai compté seize dents à la mâchoire supérieure, ?T »?'>!»: '• ^' Hasselquist a remarqué deux pi- quans à chaque côté de son poisson. Mais je ne saurois décider si l'exem- plaire qu'il avoit sous les yeux, étoit un mâle, ou si le nombre des piquans augmente avec l'âge , ou enfin si ce poisson n^en a qu'un qui toknbe tous les ans, et qui est remplacé par un an- tre, comme fait l'aigle de mer. Dans ce cas, l'exemplaire de Hasselquist n'a- voit pas encore quitté l'ancien piquant quand l'autre a paru. J'ignore tout cela , aussi bien que la raison pourquoi l'Auteur de la Nature a donné ces ar- mes à notre poisson^ i,».JJ 1^', Kj'î .ïi«4*.»i»,y 'Jjj. Dans Ponvrage de Valentyn , on trouve un poisson avec un piquant à la queue , et dans Renard , on en trouve un autre qui a deux piquans à cette partie; mais les dessins sont trop mau« fi( ^^mm:^'"^' DE L* A R G U S. ir 295 vais pour qu'on puisse décider si c'est notre poisson ^ ou une autre espèce. L'un de ceu^ de Renard est même re- présenté avec deux langues qui sortent de la bouche. ^ .,,,., i, , .*q >ii*ri f ....: Marcgraf nous a donné le premier dessin de ce poisson , mais il est mau- vais. 11 a été copié par Pison , Wil- lughby, Jonston et Ruysch. Ensuite , Klein nous a donné un nouveau des* sin , et Séba deux ; cependant il n'y a qu'un dessin de ce dernier qui soit bon, savoir celui qui a été fait d'après un exemplaire frais. j , -. ;,^..;, ^ L'ARGUS , cH^TovoN argus. L'argus se distingue par son corps tacheté , et par les quatre piquans de la nageoire de l'anus. On compte quatre rayons à la membrane des ouies , dix- huit à la nageoire pectorale > six à la nageoire ventrale , dix-huit à celle de l'anus, quatorze à la queue, et vingt- huit à celle du dos. * -} 4i //i jîL,.i, f 296 HISTOIRE NATURELLE Ce poisson est presque quarré , si l'on 6te la tête et la queue. Les mâchoires sont d'égale longueur. Entre la bouche etles yeuX; on voit deux ouvertures.' La prunelle est noire , et l'iris d'un jaune d'or. L'ouverture des ouies est large , et la membrane branchiale est dégagée. La ligne latérale forme un arc. Les côtés qui sont âittrq;uëtés de ^taches brunes , sont violets vers le dos, et blancs vers le ventre. Toutes l^s na- geoires sont courtes et jaunes , et celle du dos a onze piquans. P *ï^i->3 - L'argus vit dans les eaux douces des Indes orientales , et habite communé- ment les endroits marécageux , où il trouve beaucoup d'insectes , dont il fait sa nourriture. Ruysch assure qu'il suit les vaisseaux, et qu'il mange tout ce que l'on jette dans la mer. Selon Valentyn y sa chair est saine ; grasse et d'un bon goût. '' ' Ce poisson se nomme : jérgus y chez les Allemands. ûVoiJ loirtft ouche rtares.' 9 d'un lies est iale est rine un êtes de île dos, sUsna- ^ et celle ï-j '■■■■ )aces des mmuné- X , où il dont il sure qu'il ange tout er. Selon grasse et Dr VA GABON D. agT Gevlackur Klip-visch , Stroni'ifisch et "^ gesierden Catoeha-visch , chez les HoIlandaisJ^^ï ^-^' î urn^^;.> a ;^ r Ican Tacifican Fay, Cacatocha Babin" tang et Ican Catoeha Bahintang , parmi les Indiens. V Argus f chez les Français, ri"-' ^*^'^ ^* LE VAGABON V, i CHjETODON VJGABVNDUS. ♦-•>■" 1}VI -! A:!;l,i^U^-4'ï n.Q ^ 'yj'^u'^ ' li A bouche cylindrique , la bande sur l'œil f et les treize piquans de la na- geoire du dos, sont les caractères dis- tinctifs de ce poisson. Ou compte dix- huit rayons à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , vingt à celle de l'anus, quatorze à la queue, et trente- •■(:_: *i^; ',^ trois à cell^j du dos. La tête e: t garnie de petites écailles ; celles du tronc sont grandes. A la pre- mière , on apperçoit une bande noire , et au second , une ligne brune. La ligne latérale est comme aux autres poissons Poissons. IX. 26 • I 7 ] 298 HISTOIRE NATURELLE de ce genre ; mais Vanus est plus prêt de la nageoire de la queue que de la tête. L'opercule des ouies consiste en deux petites plaques, et la membrane branchiale est dégagée. La prunelle noire est entourée d'un iris brun et d'une ligne blanche. Devant les yeux , on voit deux ouvertures. Le fond du poisson est jaune. A l'extrémité du tronc et au milieu de la nageoire ^de la queue , on remarque une bande noire. Cette nageoire, aussi bien que celles da dos et de l'anus, ont une bordure noire. Toutes les nageoires sont jaunes , et leurs rayons ont plusieurs ramifica- tions , excepté ceux qui sont piquans. Ce beau poisson vit aussi dans les mers des Indes orientales. Selon Va- lentyn , sa chair e$t grasse j ferme et d'un bon goût. On le nomme: SchfT armer, en Allemagne. Voumng Prins , Douwing Hirto^in, l "x U iprU de la te en ibrane uneWe ran et yeux, ondda litë du redela e ïioire. selles da re noire; unes , et piquans. dans les îlon Va- ferme et t)U VAGABOND. 299 Frincfsse'Visch , Japansche Prins, en Hollande. ïcan Poetri , Parampoeva et Jean Sa- jadji , parmi les Indiens. Vagabond f en France. Boddaert dans sa description des fl- gures de Renard , se trompe quand il assure que ce poisson n'avoit jamais été décrit^ et que Linné citoit faussement la fig. 18 delà pi. xxv du tom. ni de l'ouvrage de Séba. Il suffît de compa- rer ce dessin avec le nôtre , et la des- cription de Linné; pour se convaincre que c'est le même poisson. •'••*» «^^ Dans Val erityn et Renard, je trouve trois poissons qui paroissent être de la même espèce que le nôtre. Selon Klein > 1« poisson que nous avons cité pour le nôtre, à dix-sept piquans , au lieu de treize ; mais comme sa figure s'accorde parfaitement avec la nôtre , cette petite différence peut fort bien Venir de ce que dans sonpois^ «on séché, la peau s'étantrétrécie, le } \ i i II * //i .« «-. •m. I Hi 500 HISTOIRE NATURELLE dessinateur a pris les pointes saillantes des ramifications pour autant de pi- quans. ^^ .. ,. .. 1 . n^' >'i L'ONAGRE ou LE ZÈBRE, . CHjETODON STRIAT VS* » » r # ** »' ■' • • Ce poisson se distinguo des autres de son genre par les bandes brunes , par la nageoire arrondie de la queue , et par les treize piquans de la nageoire 4orsale. On compte seize rayons à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , vingt-deux à celle de l'anus, dix-huit à la queue , et trente-deu?[ à celle du dos. -. ". • La tête est petite > et garnie de grandes écailles. Les yeux sont grands; la prunelle , qui est noire , est entou* rée d'une lignç jaune et d'un iris blanc. Immédiatement devant les yeux , on apperyoit deux petites ouvertures. L'o^ percule des ouies , sous lequel la mem- brane branchiale est cachée , consiste // t^. 1 *:i4 1 fihl m' M j;T-'>t 4V ->♦-■• ■fTI ' '.^»^ . t ' 1 ! • > ^ -■' .f r «>»* K^■ //i >t H/ dof'Si; lJ l'j i ^}i «.' * i V ( • ( .' •1 i'-l ■i i ■' Mî ■|iv'U'; 4 '.4^ U"' , î ,.»ji^ >, ) ■ » .»>. V ,■ ; i >■ "i If */t ••'■'■ r> :L *■■ is1;^v- ri..' t « ■ (' , '.T'î'** ;>.''- i ■•<"^ ^fi.) ■ « t ' • > ■ ■• tv f\ . - 1. ^ i^ ;t::»ut^ H !»■♦ •î II ••'•^* ■V • DC^ 1 ..l'^il'SC (tr. < i':!> «r-. .W'.i, \\\ i; "♦ • " » 1'* \ ii ■ '■; ' '^-i •i'ClM' fiJ'.v ir- ■y-n TûmJI- J'qçâ ^oû I _. ___. 1 1 î 'OTsAGUI. . a . l.\ COQUr/lTK S l.'l'.MPKUlirR du Japon. /V/r' 2^0. 'Û Kv rM i sA ■ w*^x!&m^^i^^s^ '^vf^- ■*--«T?HB.p a ^M.n ïi' O K A G R E» 3ol en deux plaques. La ligne latérale s'é-^ tend parallèlement avec le dos ; et l'a- nus est plus près de la tête que de la jQueue. Le fapd du poisson est jaune vers le dos , et blanc vers le ventre. Les écailles sont bordées d'un brun clair. Les nageoires sont jaunes au fond , et brunes vers le bord» La na- geoire pectorale est tout-à-^fait brune^ et celle dn ventre noire. Le fond du poisson qui est jaune , est très- rehaussé par les bandes brunes, r. > ^^ fr , ' On trouve cette bandoulière tant dans les Indes orientales qu'en Améri- que ; car la mienne étoit dans la col- lection qu'on m'a envoyée du Japon ; et M. Duhamel l'a reçue de l'Améri- que. Valentyn assure que sa chair est d'un goût excellent. ..» , ; • ) Ce poisson se nomme s > ' Bandirter KUppfisch , en Allemagne. Strim-Klippare , en Suède. Onagre ou Zèbre , en France. in I i ' ' *^ 502 HISTOIRE NATlTRlBLiE Heerlykke Klippviseh , en HoUandé.^'^'^ Ican Batoe moelia , aar Indes. Liinné , quia pris d'abord ce pois- son pour un perroquet, a eu raison de le mettre daiis son syslême au nombre des bandoulières. Quand cet auteur demande si Je jaguacaguara de Marc- graf est le même poisson que le nôtre, on doit lui répondre négativement ; car c'est le moucharra que je Vais bien- tôt décrire.^",' ' ; ' • . \ Dans l'ouvrage dé Vâîèhtyn , je trouve plusieurs dessins qui ont de la ressemblance avec notre poisson; maiis comme ils sont rarement fidèles, on ne sauroit déterminer lequel d'entre eux lui appartient. ■ " Les taches blanches que Klein a re- présentées sur sa figure , ne sont pas de véritables taches ; mais elles vien- nent des écailles qui sont tombées. Nous devons Je premier dessin de notre poisson à Séba. Après cela Linné, Klein , Duhamel et Valentyn nous en M .-, - :<>."Jr delà •. tnais ont donné chacan un nouveau. Tons cesdessiiTâ sont assez bons ; il n'en faut excepter que celui de Valentyn / qui est très-mauvais. ïra-^i ''»>*?; LA COQUETTE DES ISLES AMÉRIQUES, •^i-i-f ' ^}CHMTODON CAPJStttjlTVS: li'K lrf'>ii\Lii »ju,Jiiij-,t/AWi..ii'i 'Jt> i; iti» l»> £' Ok reconnoit ce poissor à la tache noire boi'dée d' un cerclebianc , qui est non loin de la. nageoire de la queue , et aux treize piquans de la nageoire dorsale. On compte cinq rayons à la ii> membrane des ouies^ quatorze à la na- geoire pectorale , six àlaiiageoire ven- trale, dix-neuf à celle de l'anus , seize à la queue y et trente-trois à celle du En comparaison des autres bandon^ Hères ^ ce beau poisson a la tête et l'œil assez grands. La prunelle qui est noire, est entourée d'un iris rougeâtre. L'o- percule des ouies consiste en deux pe- tites plaques , sous lesquelles la mem- .4» y-i _ 'W-.fe.t". t t 3o4 HISTOIRE NATURELLE brane brancliialo est cachée *, Touvcr^ ture des ouies est très - large. , Sur le tronc , on apperçoit dos écailles assez grandes , et des lignes dirigées Puno contre l'autre : les supérieures vont du dos vers la tète *, les autres partent du ventre pour aboutir au même en- droit , et se rencontrent au milieu. Au camiiieiicenfient de la nageoire de la queue yon apperçoit une bande brune, et à l'extrémité de la nageoire dnidûs et de l'anus, se voit une bordure delà même couleur. Les lignes brunes dont nous venons de parler , font un très- bel e£Eet sur le fond qui est }aane. L'o- percule des ouies aussi bien que les pi- qiians de la nageoire du dos et de l'i^- nus , sont d'un verd de mer ; mais les autres rayons sont mous , et ont plu- sieurs ramifications. Toutes les na- geoires sont jaunâtres. La ligne laté- rale forme un arc lâche , et l'aaus est au milieu du corps. Ce poisson vit dans la mer de la Ja- ■t^, *. . a(i-*««%i!-.-"- '•-^■•TMP V Isa-^m vr-ri* DE LA COQUETTE , &0. SoS maïque. Il n'est que très-petit et très- mince ; par on ne le trouve guère plut long que de deux à trois pouces : il de- vient donc la proie des poissons vo-* •ï On le nomme : ".{ Soldatenfi$ch , en Allemagne. Coquette des Isles amériques , chez les .Français. .^.VV^ ^ «.■7^.,,. ^^^ '...f, _ Grimm-Klippare , en Suède, ^ ' .v. ' Striped jingel^Fish, dans les cçlpuies anglaises de la Jamaïque. ' -'■ Quand Linné demande , si la fig. 16 de la pi. !i5 du tom* m de l'ou^ vrage de Séba est la même que notre poisson , on doit répondre affirmative- ment ; car le dessin et la description fi'aci^ordent parfaitemenjt avec lui. Je suis du même avis que Gronov , qui pread,Jbî-i.sea-bulterfly dP Bfo^n pour notre poisson ; ca]|* selon sa des- cripjt.ioi^ ^^çes^çux pois9p4is j^'accordent en tou^^ excepté par le, pi quant qui est à rQpe;:ç\ile dç9 puies. Pçut-être que ^m --'». ^Ky» , ■' I / II 5o6 HISTOIRE NATURBLLB ce piqnant dont parle cet auteur , étoit quelque chose d'accidentel; maisquand même il seroit propre à ce poisson, on ne pourroit le prendre tout au plus que pour une variété du nôtre. Mai? quand Gronoy prend la coquette de Kieuhoff pour le même , Je ne sauroîs être de son avis ; car la tache de son poisson n'est pas près de la nageoire de la queue : je crois plutôt que c'est il'œil de paon. ..^C • ; ;,• \- .-^--'[^ ;, •■ Nous devons le premier dessin Je notre poisson à Séba. Après cela , Linné et Duhamel nc^s en ont donné chacun un nouveau. Tous ces dessins sont bons. . i » . • L'ACARAUNA, cnmTOvoittitpïùîi, ■V. »■ f Parmi lé grand nombre 'de poissons singulièrement peints que la' zônetor- ride produit \ oh distingue sur'-tout ce- lui-ci à cause du contrasté de £feï deux couleurs. On compte quatorze raj^bns l i^ ^ :^r^\^f;--'--^-'""" ---•M-'r»' ^ fc'-v,^ ^-*»-.-.j^ ■ >^.-'-I-. ■ ■• V- oit ,011 que land ihoff e de isson le la ,i« ) ■■ gin de liinnè chacun s sont '.»»•" R. . I v> roissons lotie tor- l-toutce- iéïdeûx raiyons DE l'acarauna. 3oj à la nageoire pectorale , six à la na- geoire ventrale , dix^huit à celle de Panas, seize à la queue , et trente-cinq à celle du dos. - *' ^ • Ce poisson est oblong , et l'opercule des ouies ^dentelé et garni d'un pi- quant. La tête , la moitié du corps et la queue sont blancs ; mais tout le reste est brun. Les nageoires pectorales sont claires , et celles du dos et de l'anus garnies d'écailled jusqu'au bord. Oo> apperçoit trois rayons simples et durs à la dernière , et quinze à la première. Les rayons de toutes les nageoires sont mous et ramifiés. Les yeux sont grands^ la prunelle est noire y et l'iris rouge. .r^*nn^sr:.-n -i^;:;^- On trouve ce beau poisson dans les deux Indes. Edouard en a rapporté un du Brésil , et Yalentyn un autre des Indes orientales. -f ^ On le nomme: Zwêifarbiger Klippfisch, chez les Al^ lemands. ( ; i t -Il :5o8 HISTOIRE NATURELLE Acarauna du Brésil , ou Veuve Coquelléf en France. ' ' , ' ; Croene Koelar , tweekleurtge kîipmck et Color Sousounam , en Hollande. Ikan Koelar, Ekorkouningf auxlnde^, LE M O U C H A R R a; f^ CHJETODON SAXATILIS, Ce poisson se distingue des autre? de ce genre > par son corps alongé et fas- cié , et par les treize rayons de la na- geoire de Tanus. On compte dix-liuît i^ayons à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale ^ treize à celle de Vanus , dix-neuf à la queue ^ et vingt- six à celle du dos. Les écailles de ce poisson sont très- grandes à proportion de son corps ; celles des nageoires seulement sont pe- tites. Les yeux sont très-grands; la prunelle est noire ^ et l'iris jaune. De- vant les yeux , on apperçoit quatre pe- tites ouvertures, La membrane bran- chialeesl dégagée, et l'oavorture de, ornes trè,-large. La ligne latérale cdl! menée à l'opercule des omeà,, 'étend d.«, «ne direction droite jas^M^ remué de,, nageoire dUle,o^^ e est interrompue, et reparoît'non :° "/" •" q"<=»«'- Sur le fond qui est ïo^^;cj;ii;i"Lr^- --'• ,ï 1 «5*^wires sont noires • rr.ll« Je la queue est fourchue •' ' "■ Ce poisson habite les eaux àa firé. »>1, des Indes orientales et de l'L i • Morcgraf en a trouvé dans le il " pays ; V.,,„iy„ ^^^ e tS ! Forsk,„, dan, le troisième H ït' «« fohd de la «er ent« l»! ''^""^ «e nourrit d^polypeTnl^^^^ rement àplu, de^à h„> ''"* '■^- lonff S, /i, • '""* pouces de ? "S- »a chair est blanche m. • riace ; et u»r ^«.t :""»«» mais co- " . Cl par Cette raison , il «'„, 'o peuple qui 4a toan^/r ^^""^ 'éiour au fonj j ? «''• ^^'""'"e son } ur au lond de la mer le met a i. Jr.despoursuite,desho«meTont ■ vo.t pas beaucoup dans leTr! *" P-'isson,. II. march( » 7*-! les» a; i'tffe.;r.2SeW5âiSiliàw jio HISTOIRE NATURELLE i V f > On le nomme : n nfAÎu") Gab Ischwanz , chez les AllcmapcTf. . (Er-Klippare , en Suède. ..j , •»>;,, .^^ SiamzeVisch , Lootamanneije , Loo/j- ma;»/» c2f£ Hayen et Croenê l^oots- manJiy en Hollar 'e. > ■ ,;,|,a io .r Moucharray er 'i-Vu^'^f .^.,j .,j, ^,; Jaguacagunre y slv, Brésil. , Jaqueta , Ji is les colonies portugaises do ce dernier pays. ,^.^ ^j,o.ij» *,; | . Ican 5iam , aux Indes orientales, j! C/a/«, Gete , Gatgût , en Arabie. . Dans Marcgraf , nous tj^ouvons le premier dessin \ mais il n'est pas fidèle ; Pison , Jonston et Rnysch n'ont fait que le copier. Dans Valentyn , nous en trouvons trois, et deux autres dans llenard , dont le premier , selon cet auteur , représente le niâjiç > et le se- cond la femelle. ' -^ v^l^ 4^': Ir^ •> - Comme ce poisson a (juçjquf) r.^^ssem- blance. à plusieurs autres de divers '■'^nrcs , ^ cause de ses dents sétacées , de son corps alongé et fascié , et de se ; \ h OOlS' ', I laises ,ï\ ■ • )ns le îdèle: it fait nous s dans on cet le 8€- divers acées , grandes écailles dciilelèes, les auteurs l'ont comparé tantôt à cejcnre et tan- tôt à uii antre. Marcgraf , par exem- ple, le prend pour une pc he; Pison le compare avec le morme de ^'alvicn •, etOronov le compte parmi lesdc • »Jes. Linné était d'abord de VavU le ce der- nier auteur ; mais dans la si te iJ l*a mis au nombre des band ulièt. i. LA BANDOULIERE BORM E, CUMrODON MARGINATI On recor noît ce beau poisson es nageoires bordées, qui se tcrmii ut en pointe. On compte douize rayor à la nageoire pectorale , huit à la r^- geoire ventrale , seize à celle de Tanus, vingt à la queuf- , et vingt-cinq à celle du dos. Outre ces carrctères, il se distingue encore des autre ^ de ce genre , en ce qu'il n'a point d't cailles aux nageoires de l'anus, de la queue et du dos, et ? ,7i I- ^''1 \ I r I \i 3l2 HISTOIRE NATURELXiî> - que celte dernière seule a des rayon& durs. La tête et le ventre sont bian* châtres , et les côtés et le dos jaunes. Les écailles sont grandes j les nageoire& du ventre , de la poitrine et de l'anus , ainsi que la partie postérieure de celle du dos , sont grises; mais la partie an- térieure et la nageoire de la queue qui est fourclme, sont jaunes. Toutes les nageoires ont des rayous ramifiés , outre les douze piquans du dos. La ligne latérale forme la courbure ordi- naire ; mais Fanus est placé beaucoup^ plus près de la nageoire de la queue qu'aux autres espèces. Les yeux , au lieu d'être ronds, comme à Vordinaire^ ont une forme oblongue , et la mem- brane branchiale est dég^agée. Du reste , la pi^unelle est noire , et l'iris argen- tin. Devant les yeux , on apperçoit deux petites ouvertu;i'es rondes. Le& huit bandes d'un brun clair rendent ce poisson très-agréable à la vue. Cette bandonlière vit dans la niei; iê ons. « aa^ ■*',' nés. )iie& nus , 1 celle 1 e an- if -'•'-, equi w BS les m ifiés , m )S. L% m ordU m UCOll[X n queue X, au : f ïiairc;. mein- lÉ reste,. '^1 irgen- M >erçoit 1 s. Les. 1 îndent ■ ue. ■ ka uifix, H DU CHIRURGIEN. Si'A qui baigne les côtes des Antilles ; elle se tient dans les endroits pierreux efe aux embouchures des rivières. Elle se nourrit de petits poissoas^ Sa chair est d'un bon goAt. On ne la trouve guère plus grande que ^exemplaire repré*? sente ici , que }'ai fait copier du ma-s- nuscrit du père Plumier (i). lies Allemands nomment ce poisson » ^ingefasster KUppfisch, et les Français,, Bandoulière bordée* LE CHIRURGIEN^ CHMTODON CHIRVRGUS. Le piquant unique à la queue et lesi quatorze au dos, sont des caractères, distinctifs pour ce poisson. On compte seize rayons à la nageoire pectorale ^ six à la nageoire ventrale , vingt à celle de l'anus , seize à la queue , et vingt-six à celle du dos. Ce poisson a aussi des nageoires dé^ pourvues d'écaillés. La tête est grossej r i \ 5* .#>«i,„»..-u.TT*"* '*^**^-'***.'5rf-ac»5t:;j|^ ^.•"iKC- T" % ■ I s V ( \ 3l4 HISTOIRE NATURELLE la mâchoire supérieure est la plus lon^ gue ; et la lèvre supérieure consiste en deux os larges et minces. L*ouver- ture des ouies est très-large, et la membrane brancLiaTe est dégagée. Les yeux ronds ont une prunelle noire , entourée d'une ligne blanche et d'un iris jaune. Devant les yeux , on voit deux petites ouvertures rondes. La tête est mélangée de violet et de noif ;' le dos et \ea côtés sont jaunes , le ventre bleuâtre ; tes nageoires pecto^ raies et ventrales violettes ; celle de l'anus est de la même couleur , et porte des bandes jaunes. La nageoire de la queue a le fond jaune ; elle est vio- lette à Fextrémité -, et la nageoire dor- sale est marbrée de jaune et de violet. Au tronc, on apperçoil cinq bandes étroites et violettes. C'est sans doute le piquant en forme de lancette qui est à la queue , qui a fait donner à ce poisson le nom de chirurgien. JuSl li^iie hiléialc a la direction ordinaire. L'a- y.r >''.V...,*, tl ^ \«^fc>P *-^^,"" -#»^ç< DE LA BANDOULIERE, &c. 3i5' uns est plus près de rouverture de la bouche que de la nageoire de la queue. Ce poisson vit aussi dans la mer des Antilles ; il habite les mêmes endroits que le précédent ; sa cliair est d*un ton goût. Notre dessin est tiré du ma^ nuscrit du père Plumier. Les François le nomment , Chirur- gien , et les Allemands , Wundarzt. ^ h LA BANDOULIÈRE RHOMBOÏDE , CHJSTOnON RHQMBOiDESi ■-.■:■. l i ■ ■ ■ ,- :■ ! ^ ■ . , . . ■ - , ..-••■:-.■;. » * - ■ ' * V - .;--'*.... j . ji ■ ^» •>• i .. .. i * L ES cinq piqnans du d'os et Tes trois dé l'anu», sont les caractères de ce poisson. On compte dix-huit rayons à la nageons pectorale , six à la na- geoire ventrale , vingt-quatre à eelh ' de Panus, vingt-six à là queue, e1 vingt-deux à colle du dos. Le corps qui est couvert d'écaillcî.'< de médioore grandeur , » la forme d'un rhômbe , si on- Ifc dépouille de> ncgeoiresj c'est ce qui m'a engagé ;'• tu.i \.^- H*'^-' -f..V- --^-A., -'ik.J^.J^' ii / 3i6 HISTOIRE NATURELLE lui donner le nom cle bandoulière rhotru- hoide. Par en haut, la tête est d'une couleur verte , et argentine aux côtés. L'ouverture de la bouche est plua grande , et les dents sont plus petites qu'à tous les autres poissons d« c^ geiure. La lèvre supérieure est com- posée de d«ux os longs et minces. Les yeux sont grands , ronds , et ont une prunelle noire entourée d'une ligne blanche et d'un iris rouge. Devant chaque œil , on voit deux petites ou- vertures. L^opercule des ouies consiste en deux petites plaques ; et la mem- brane branchiale qui est dégagée , est située tout près de l'ouverture des ouies qui est large. Le ver^ foncé du dos , se change sur les côtés eri verd de mer > et vers le ventre cette cou* leur se perd en trois bandes ; l'inter* valle de ces bandes est blanc , et le ventre ^aune. La ligne latérale est un peu arquée , et l'anus se trouve au l?iUiç« dw corps, L€« nageoires pectçfer ^'■i 1^ i# t y-if ■>■*:. *!• "\^ *»"*igi«»ffc'j6^'^' ''■**' ■■■£■■' • -1 / ; \re rhomr st d'unç> 1351 côtés. est plua \ petites is d« c^ st corn- ices. Les ont une ac ligne Devant tites OU' consiste a Bietn*^ çée, est ure des QOCé du en verd ;te cou- Vi^ter- , et le y est un nve au t ! ♦;•• -•■-: ^i'"- ■««> ■' J -.- -*A » t *■" %.V J*ti^e 3j/ Jbm . H. JWëî>ê~dêT. ^ Ihrdi'en tlcu/p ■ 1 I.A BANDOUljimR Woiv. a . lA BANDOTTTjklŒ do Cmassan . 3 IS". FORGERON • I ^im Aïs < ^^ \lu tj^jijeuii •p.* ». IrT IfS?» ^ , ii,i' }j, ^ Vii.tft t>i.>i, nu l/^îuî: a * il" C;î b ■<,tï ( n-u- l'J cl *î' -^'î-f dîT' 1 "« ^-^'''jr. * .Aix'it'i u|îvé' ii a ^'^z èaUW' iUH)î. ^'Voiî»' -/Jk^ii-'-.kî n**i'fH 'W'»i. jp'n d ■i.it- «tH»*t ifui iU :T!l» r*r4. /'-^ i\-i- i.^..«. 14 rf fl, Ui *'4.v;- ■ ; fi^'^n'' ^4 ., ?s n-«.Ui4>: "' ' ■•■■ .■ IM . IHi^ 1 v i*ff*' «'^f ît:!..^:... ■ ,1 ' jfiitin '•; '■''!- ^- ? ■^ f l'9 W,. S'. '.''>,■■ '■,.> -t. ti ^■:j Pli-. DE LAiiANDOULlÈRE, &C. 3lj, raies et ventralçs sont jaunes au mi- lieu , et violelles vers le bord. Lc& nageoires de l'anns y de la queue et du dos ont une bordure verte. Ce beau poisson vit dans les eaux de l'Amérique. Il parvient probable-^ nient à une grandeur considérable ; car le dessin du père Plumier, duquel nous avons copié le nôtre , est pres- que deux fois aussi grand. Les Français le nomment , Banc doulière rhomboïde , et les Allemands rautenformîger ^lippfisch' LA BANDOULIÈRE BLEUE , ; , CHjETODON GLJUCUS. ( La ligne latérale qui est droite , et les cinq piquans du dos , sont les ca- raclères distinctifs de ce poisson. On compte douze rayons à la nageoire pectoiale , six à la nageoire ventrale , dix-sept à celle de l'anus , et vingt à. celles du dos et de la quevie. il 7J».I N 5i8 HISTOIRE NATURELLE' Outre les caractères dont nous ve- nons de parler , ce poisson a encore ceci de particulier , que la nageoire de Tanus n'est composée que de rayons mous, et que les nageoires du ventre sont très- petites. Le corps est alongc , et couvert d'écaillesde médiocre gran- deur. La tête est petite , et Touver- ture de la bouche un peu plus large qu'aux autres bandoulières. Les lèvres sont fortes , et composées de plusieurs os. Les yeux sont petits ; la prunelle grande et noire est entourée d'un iris blanc. £ntre les premiers et 1:: bou- che, on voit quatre petites ouvertu- res. La membrane branchiale est dé- gagée , et l'ouverture des ouies très- large. Le dos et les côtés sont bleus jusqu'à la ligne latérale; mais en des- sous de cette dernière , ils sont d'une couleur argentine. Les six bandes noires qu'on apperçoit au tronc , sont étroites et courtes. Les nageoires de la poitrine et du ventre sont jaunâ- \ ■ . k > DUS ve- encorc ageoire ! rayons ventre alongc , re gran- 'ouver- 18 large s lèvres lusicurs irunello ['un iris le: boii- u vert li- es t d t'- es très- t bleus en des- t d'une bandes c , sont )ires de jauna- ^'^■a^K. 2'ii .^i-JfJuiiiiiUS.^ _?. IVi^iKiA-. ■ Ptt,/t' ,h,/. Tom /f. U i.l.AnANDOrMKIlF. clepluinior. a .1/0.11. DK //. lu , >4 >4 '*'. î^.]'?'^ >',,'» r ^^>":.t '.Ot:! ;>v' vv,'>^, ,r^t. •s.;»*'' i» » :♦, ;■. -«î {.4..-1ÎCV»'* iV'v •. ■..;|k;'r:/' «'Sï^^Vi':,; ■*? >' y .IKOI' I?///- ;}// ■*i">' ;4-r"; ,1.. ï.:. î -, . \. i ïf^it i«'.« « >«. . J'ai pris aussi ce poisson des des- sins du père Plumier , oii il est un peu plus grand qu'ici. Il vit aussi dans les eaux de l'Amérique. Selon Plumier , il parvient à la longueur d'une aune, et sa chair est blanche et d'un très- bon goût. Les Français nomment ce poisson , Bandoulière bleue , et les Allemands , hlauer Klippfisch. . rHiistio'^ ^^iir- * LA BANDOULIÈRE DE PLUMIER , La tête dépourvue d'écaillés et le*; deux nageoires du dos , sont les ca- ractères distinctifs de ce poisson. On compte quatre rayons à la membrane 2i. N M, 820 lïISTÔIRE NATURELLE des ouies , quatorze à la nageoire pec- torale , six à la nageoire Ventrale > vingt-cinq à celle de l'anuà , douSse à la queue , cinq à la première du dos , et trente- quatre à la seoomlé. Si Ton ôte la queue , le tronc a une forme rondelette. Il est orné de six bandes vevdâtres j et couvert par en haut de petites écailles. La tête est petite , brune 6n haut^ et blanche au:^ côtés. Les lèvres sont fortes. Les yeux ont un air blunc tirant sur Forange j au-dessus d'eux, on voit une éléva- tion f au-dessous de laquelle 3e trouve deux ouvertures rondes. L'opercule des ouies consiste en deux petites pla^^ ques , et la membrane branchiale qui à des rayons larges, est dégagée. Le dos est brunâtre ; les côtés sont jau* nâtres , et le ventre blanc. La ligne latérale forme un arc. Lés nageoires dépourvues d'écaillés , ont une cou- leur verte , une bordure d'un verd foncé , et des rayons ramiUés ^ il en i •■. n T--- •?:>(,■■ ■■'•■*■ ',■^'-«1 'ft'- • <.■■« Mies "■erdl eu t)È L*(Blt DE PAON. Sui faut pourlant excepter le premier rayon de la nageoire ventrale , les deux antérieurs de celle de l'anus ^ et ceux de la première nageoire du dos y qui sont durs et simples. j J'ai pris aussi ce poisson du manus* crit du père Plumier. On le trouvé dar<: les eaux des Indes occidentales > où il habite les endroits pierreux de la mer , comme le précédent ; et comme tous les poissons qu'on trouve dans ces endroits sont d'un bon goût ^ il sera aussi du nombre de ceux qu'on peut manger. fc>»»;^î| •> < . .w^^i . ^. Les Allemands nomment ce pois-* son , Plumiersche Klippfisch , et les ^Français, Bandoulière de PlumieK'^ L'CBBIL, DE PAON, CH JSTO D ON 0 CELLATVS. •s I Ce poisson se distingue des autres bandoulières par la bande noire qui passe par-Hlessus l'œil; par ses douzo Poissons. IL »$ 2»M 322 HISTOIRE NATURELLE piquans , et par la tache ronde et noire du dos , qui est bordée de blanc. On compte cinq rayons à la membrane des ouies , seize à la nageoire pecto- rale , six à la nageoire ventrale /vingt- deux à celle de l'anus , dix - huit à celle de la queue , et trente-quatre à celle du dos. />v>i>:û ^'^iU ■ ! , --eh-' «^tiiLes mâchoires qui sont d'égale lon- gueur , avancent un peu ; les lèvres sont fortes. Entre ces dernières et les yeux , on apperçoit quatre petites ou- vertures. La tête et les nageoires sont couvertes de petites écailles ; celles du tronc sont grandeis. L'opercule des ouies consiste en une plaque qui est courte et couleur d'or -, et la mem- brane branchiale «^st dégagée. Le dos est brun •, les côtes et le ventre sont blancs. La ligne latérale a une direc- tion bien différente de celle des autres bandoulières; car elle s'étend en ligne droite , depuis le bout supérieur de l'opercule des ouicâ , jusqu'à la tache _..» ■■*- ~ ^.*rt . » màe et B blanc, mbrane pecto- ,vingt- -huit à [uatre à aie îon- i lèvres es et les ites Du- res sont j celles cule des qui est i mem- Le dos re sont e direç- s autres en ligue leur de la tache 7». J*fn/c .^a/ Tom. //. 1 . ^ ♦V. , II' I- i.lA liANDOl J.lKHi: du rrluce Maniàro a.lA JVANa)OITLlkRl'. do Biiigalc ^■■^-:^^^0''-'ihfii!i.. '■:-. '^A ^«î UrTnmn*i 'An ■■■■ v^ "m -î.- '' ;. ' ' " ■*'■'• ' . ;.|#*:l*f:;'î:;J <^ ^xU-d." ■:' "^rtilp ico . a^»/- 7^.1 -'«<• .»•/.. 1 ^kï^''^^k' ^ I i- 'Ki^ : Àî. 'X. f\ ^ «#^5.;-^ •tr' k^ ifi % t^ i nxi w- DE LA BANDOULIÈRE, &C. 323 ronde de la nageoire dorsale , où elle se perd ; mais elle reparoît vis-à-vis de cette tache, et va se terminer au milieu de la queue. Toutes les na- geoires ont une couleur grise et des rayons ramifiés -, il on faut seulement excepter le premier rayon de la na- geoire ventrale , et les trois de celle de l'anus qui sont simples et durs. Ce poisson se trouve aussi aux Indes orientales. Les Français le nomment , Œil de Paon , et les Allemands , Pfauenauge. b ' iift' ■t'> i ' LA BANDOULIÈRE DE CURASSAU, , . . CHJETODON CUHACAO, Les treize piquans du dos et les deux de l'anus , sont les caractères distinctifs de ce poisson. On compte douze rayons à la nage*^ ire pectorale , six à la nageoire ventrale , seize à celles de l'anus et de la queue , et vingt-cinq à celle du do.^. I i II ià M 524 HISTOIRE NATURELLE La tête est grosse ; les mâchoires sont d*égale longueur, et les lèvres fortes. Entre ces dernières et les yeux , on voit à chaque côté une petite ou- verture cylindrique. Les yeux ont un iris blanc , bordé de jaune , au milieu duquel est une prunelle noire. L'oper^ culc des ouies est large : il a une cou- leur violette et de grandes écailles. Le dos est bleuâtre ; et sur les côtés , on voit trois taches , dont les écailles sont d'une couleur argentine et bor- dées de violet. La ligne latérale est interrompue , comme au poisson pré- cédent. L'anus est placé au milieu du corps. Toutes les nageoires sont jau- nes , et garnies de rayons ramifiés , excepté les piquans mentionnés et le premier rayon de la nageoire ventrale. La nageoire de la queue est fourchue^ et, celle de l'anus très- forte. Ce. poisson se trouve dans les eaux de l'Amérique méridionale , et sur- tpiU a\ix environs dç l'ilc de Curas- -,/î < DU FORGERON. 5a3i sau. II est plus gros que les autres de ce genre , et sa chair est grasse et d'ui^ bon goAt. Ou le nomme : * • Curacaoscher KUppfisch , parmi les Al- lemands. Jîigelsfish of Curaçao , en Angleterre. bandoulière de Curassau , chez leS: Français. ' ' I ' ' LE FORGERON, CHjETODON fjber. Les bandes sur le coips et le troi- sième piquant de la nageoire dorsale , qui avance de beaucoup par -dessus les antres , sont les caractères distinc- tifs de ce poisson. On compte huit payons à la membrane des ouies, seize à la dageoire pectorale , six à la na- geoire ventrale , vingt-quatre à cello de l'anus ; et trente-un à celle du dos. Le corps est mince j le fond est ^rg' iitin; et orné de six bandes d'un ) I p^i/iw*- -W"*" !i .> I S ^'aG histoire naturem.e bleu foncé, dont la première n'est que foiblemcnt colorée. Les yeux ont une prunelle noire entourée d'un iris jaune. La membrane branchiale est cachée sous l'opercule. La ligne latérale qui n'est pas loin du dos , forme avec lui \\n arc ', et l'anus est placé au milieu du corps. Les nageoires ventrales et pectorales sont noires -, les autres d'un bleu foncé. On compte un rayon sim- ple et dur à la première , trois à celle de l'anus, et neuf à celle du dos; les autres rayons sont mous et ramifiés. Ce poisson habite les eaux de l'A- mérique méridionale. Il par vie lU à une grosseur assez considérrible ; du moins le dessin que je trouve dans le nianuscrit du père Plumier a onze pouces de long , sur huit de large. Sa chair est d'un bon goût. Les Français le nomment, Forge- ron y et les Allemands , Schmid. C'est à M. Bioussuiiet que nous de- DR LA BANDOULIÈRE, &C. 'SlJ vons la première description du for-' freron ; il nous en a donné en même temps un bon dessin : cependant tous les auteurs qu'il cite relativement k ce poisson n'en ont pas parlé. Il suffît de comparer les dessins de ces auteurs avec celui de M. Broussone|; , et l'on verra d'abord que mon jugement est fondé. LA BANDOULIÈRE DU PRINCE MAURICE, CHJKTOJDON MAURITII, On reconnolt ce poisson aux troia piquans de l'a nus et aux onze de la na- geoire dorsale. On compte quatorze rayons à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , treize à celle de l'a- nus , dix-lluit à la queue , et vingt^trois à celle du dos. Le corps est alongé et couvert de petites écailles. L'ouverture de la bon- di e est large j la lèvre supérieure con- siste en deux os minces. Les yeux ont > ) 0 1 -;* =-o^,*r~>f-.-r:ab*.^, }) "" JJ I I (' 1 \f .1. lU / i. 52» HISTOIRE NATURELLE lin iris argenliid tirant sur le jaune s devant eux on voit les narines qui sont étroites. L'ouverture des ouics est large , et la membrane branchiale est cachée sous l'opercule. Le dos qui ne forme qu'un arc lâche, est d'un bleu foncé yle ventre est blanc , et par-des- sus les côtés , qui sont d'un bleo^lair y passent six bandes noires. La ligne la^^ térale est non loin du dos , et l'anus se trouve plus près de la nageoire de la queue que de la tête. Lei. nageoires ventrales sont jaunes , celles de la poi- trined'un bleu foncé, et les autres d'un bleu clair au bord et rougeâtres au fond : dans toutes , les rayons sont mous et ramifiés , excepté ceux qui sont piqqans, dont xious ^vons pailé c\- dessus. Selon le prince Maurice, ce poisson «e trouve au Brésil. Il parvient à une longueur de deux pieds. Sa chair est blauchc et d'un bon goût. * ■ ■«»■ ■— « ^^V: DE LA BANDOULIÈRE , &C. 32iJ On lie nomme: ' " ' ' Moritzischer Klippfisch , parmi les A^> lemands. .., ^^ .b. .^ Jaguacaguartf , au Brésil. , ,i : ., uo;,. Bandoulière du prince Maurice y clicz lea Français,. ^, «.;•., î' t. -A •-•■■ "•'^' /Cj.'u-, «■. î '« 'll'DJ.i'. . LA BANDOULIÈRE DE BENGALE, CS^TODON BENGALENSIS» ' ' ' Les treize pîquans rie la nageoire à\\ clos et les deux derrière Panus qu'on apperçoit à ce poisson fascié , sont des caractères par lesquels on peut le dis- tinguer des autres bandoulières. Oa con^pte quatre rayons à la membrano des ouies , seize à la nageoire pecto- rale , six à la nageoire ventrale , qua- torze à celle de F anus , dix-huit à la queue , et vingt-cinq à celle du dos. Le corps est large ; et sur le fond qui est bleuâtre , on voit cinq bande» couleur de châtaigne. Les nageoirea «ant brunes au fond et bleues sur les^ "A ■ \ \ M 72. \J 35ô HISTOIRE NATURELLE bords. Les écaillca de la tête et des na- geoires sont petites ; mais celles du tronc sont grandes. L'ouverture des ouics est large et la membrane bran- chiale est cachée sous l'opercule. Les yeux ont une prunelle noire , qui est entourée d'un iris blanc tirant sur le jaune. La ligne latérale, qui forme un arc lâche non loin du dos , est inter- rompue vers la fin de ce dernier ; elle réparoît non loin de la nageoire de la queue ,dans laquelî** 'V. va se perdre. L'anus se trouve pli ^ js de la queuo que de la tête. Cette bandoulière se trouve au Ben- gale. Je la dois à mon savant ami , M. Chemnitz, prédicateur delà garni- son à Copenhague. -»*^»^ Ce poisson ressemble le pins au mou- charra.Voici cependant où ils diffèrent: 1°. Le nôtre est plus large que ce der- nier, 2°. Le moucharra a six bandes noires , et le nôtre en a cinq qui sont brunes. 3*^. Ce dernier n'a que deux u » ■"•--.„. .-"-x »•;•►».. /t^ V .. D U P El G N E. olU piquans dcnière l'anus; le première:! a trois. 4^. Les nageoires du dos et du l'anus du moueharra sont en forme de lancette , et au nôtre elles sont arron- dies. 5?. Enfin , la nageoire de la queue du dernier poisson se termine en deux pointes aiguës, et celle du premier en deux pointes obtuses. <" . i « i LE PEIGNE, cHjETODoir ciljaris. L E piquant à la joue et les éléva- tions capillaires qui garnissent les bords des écailles, sont les caractères distinc- tifs de ce poisson. On compte six rayons à la membrane des ouies, vingt à la na- geoire pectorale , six à la nageoire ven- trale , vingt-deux à celle de l'anus , seize à la queue ; et trente-cinq à celle du dos. .., La tête et les nageoires sont garnies de petites écailles , celles du tronc sont grandes. Pour mieux distinguer les lignes capillairçs s^r les écaille?, qui 22. i mm ï: * . 1 \i\ scope. >rt pe- e lon- re ces >erçoit yeux i b!anc {ui est eoire, ! côté* ï de h mine, ou les » sont mg se 13 pe- rgeet léeen l non ►aral- îorpi. DÛ PEIGNE» ^rr 3":^ le compte un rayon simple et dur à la nageoire ventrale , trois à celle de Pa- nus et quatorze à celle du dos. Tous left autres rayons sont mous et ramifiés. Ce poisson , à ce que m'a assuré le marchand de curiosités naturelles dsi- quel ;e l'ai acheté ^ est venu des Indes occidentales. Gela me paroît vraisem- blable , à cause des nageoires du dos et de l'anus qui sont longues : car presque tous les poissons que je trouve dans Marcgraf , Pison et dans le manuscrit du père Plumier , y sont représentés avec des nageoires du dos et de l'anus très-longues ; au lieu que ceux que j'ai reçus des Indes orientales , et qu'on voit dans Valenlyn , ont presque tous des nageoires arrondies. Je ne saurois déterminer sa véritable grandeur. L'estomac est grand et large ; il a une position courbe et forme urt arc : dans l'exemplaire que j'ai ouvert , il étoit rempli de petits crabes à moitié digérés, he canal des intestins est très- Toissons. II* 29 W 7». ■^■ ■"«^Jf» _. .-«jlRi'lS»-** i, ..■!>■.'. §1 V \ ■11 i ' ^! 334 HISTOIRE NATURELLE long ; il forme un grand nombre de courbures , et est attaché au mésen- tère comme aux quadrupèdes. Le foie qui est: mince , consiste en deux lobes. La vétiicule aérienne est forte •, elle est attachée aux deux côtés , comme aux perches. Je n'ai pu remarquer ni ovaire ni laite. '' ik^>'S*'M-f '">'^i "j7itH4.f;*ëi>,îiMiiij.iv*--'..' • Les Français nomment ce poisson , le Peigne , et les Allemands , die Haars- chuppe. '^^^^^ «^.f; -i-.ij^_ , :ï:îîOd3.ïwi| ï'^i :;;- ■ LA BANDOULIERE A HUIT BANDES , • CHJETODOK OCTOFASCIATVS, .'j-'r • ■-C# -*-*'^.« -#^^ ■ -t.^ ■ Ce beau poisson se distingue de tous les autres, par les huit ban des transver- sales et par les onze piquans de la na« geoire dorsale. On compte seize rayons à îa nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , seize à celle de l'anus , douze à la queue , et vingt-huit à celle du dos. ,, La tête est petite j les niâcl^ires I \ re de lésen- le foie lobes, îlle est le aux ovaire )is9on , Haars- itii 1%: r t:> :f!; \ NDES , ,-#(»->•, .^.' --gf. de tous insver- î la na- rayons ageoire , douze ;elle du i%' » -, ' fT,-' 44* ''î^ii >l f.î* '?' ^. claires ^T;iSiipi^'î^^"="^ 72. ^J^-: p < •V 1; II: 1 1 " I M :j.>v '?M-,''n ? » . ••M1*t^v^,r.4 5:: A; .V ^ ■'■^>n '../v 'f»^ • ^ ":î^ •CoHOn .;■ ;:î-î?tj;;v Uï î*':' .' I " " " "y i 1 ' 19 ■ \. ijKsisawsui*»"^."- .^1)^1 iiiiiiilii; tim»»» .8^' h^ ' .f..v 1.1. A. I^ANDOriJKRK a huit baivdcs . 72. \'l ( / h DELA BANDOULIÈRE , &c. 335 avancent et sont d'égale longueur. Les yeux ont un iris blanc tirant sur le jaune y et devant les premiers , on ap- pcrçoit deux ouvertures rondes. La couleur du fond est blanche tirant sur le violet. Les nageoires du dos et de Vanus sont bordées de brun , et les au- tres de gris. Les bandes sont brunes et posées deux à deux ensemble. La ligne latérale qui ne forme qu'un arc lâclio , est large. L'anus est placé au milieu du corps. Ce poisson a pour patrie les Indes orientales. Les Français le nomment , Bandou» Hère à huit bandes ^ et les Allemands , achlbandig^r KUppfisch. v. l .;»{ii.î:; . ; Linné a tort de regarder notre pois- son comme une perche. Pou . s'en con- vaincre , il suffit de comparer la figure de Séba qu'il cite , et l'on verra que ce n'est pas une perche ^ mais une bandou- lière. , .. .. , ...^ If 1 If , 336 HISTOIRE NATURELLE L'ANNEAU, CHJETODON ankularis. •t "« ï T .-^ ( 1 1 . J * ffc* » î* f • 0 ♦ • ll -On reconnoit oe poisson à ses stries longitudinales et à l'anneau qui est sur la ligne latérale , non loin de la tête. On compte seize rayons à la nageoire pec- torale , six à la nageoire ventrale y vingt-huit à celle de l'anus , seize à la queue , et quarante-un à celte du dos. Les stries mentionnées sont au nom- bre de six : elles ont toutes une direc- tion un peu courbe. Près des yeux , dont l'iris est argentin , on voit quatre petites ouvertnres.L'opercule des ouies consiste en deux petites plaques, dont Tantérieure est dentelée et garnie d'un piquant. Les écailles sont petites; l'a- nus est placé au milieu du corps , et la ligne latérale est parallèle avec le^dos. La couleur du fond est brunâtre ; les stries sont d'un bleu clair ; les nageoires de la poitrine, du ventre et de la queue sont blanches , et celles de l'anus et dii; «Jos noires. La première e.>L ronde çt ; LLE NNULARia*. > ,1». .' . < à ses stries qui est sur la tête. Ou ïeoire poc- ventrale > , seize à la ^Ite du àm, dt au nom- une dircc* des yeux , ^oit quatre ledesouies }ues, dont arnie d'uni etites; l'a- )rps , et la irec le^dos. nâtre ; les I nageoires e la queue mus et dii; ronde çt \\ PtU/e i^y \ ti' h 1.1. F. COlilirFiR. a.I*l\ MULAT. 3 . I-A liANDOllLli^KF. Uliomboiao. /n/^/r :\/.> ■ ( l: ^ôm . y7. 1 <■ f-i !• '- ? ?^^»■.■T i t •\^ U:i ■U' -Vi. ■iH:»;" V\. >"v < lit- .i» !.. ,'••» .1 ■ , . '■ f i > \ I : "ii "' ''**' r ?i%;^jr? s,.*^ ■<*.■ .1 '.l : v:, J..,. ir?'- ■.ï / •mm- — -^ '^ :_j n II tK f.f i/t» n.J' s •u\ 'miP il (V.'^-)}» f Sït x l\ ■^'*iv^:7';4:ï. '^. i" t, ^ Da'ViI ' -'» J^.»«»«ft» ■ DU ÇOfcfclE».. li^y oi^née d'une bande d'un bleu clair j la dernière se termino en pointe. ?.v! On trouve ce poisson aux Indes orientales. Selon Valentyn^ sa chair est extrêmement tendre. ^ -^ j ^"■ On le nomme : :-:*-^ ■ Dùumn^ Marquis , camhodische Pam^ pusWàC^ , en Hollande, ^nn^au, en France. ^>^-î-t-'-' •' jRi/ig , en Allemagne. ^*^'t^^'-: ^-^^ Ihan Pampus Cambodia , Ikan Baloe Jang , Aboe et Àhoe Betina , aux ïîides orientales. -^ '^ - ^^ ^ Dans ValentyU) \e trouvedeux mau- vais dessins , dont Renard nous donne trois copies bigarrées. ... ^ . LECOÉLIEP , eajETùDON collare* )s>>iii y !< .(S J%'i £• c s cinq bandas à !d te i e , dont deux sont blanches et les auties noires, et les douze piquans de la nageoire dor«^ «aie, sont les caractères distinctifs de ce poisson, On compta quatre rayons à 1 \ il 1 if Il I II; VI '■^""L-JL^,^ ->«*iSfc, r-'jr»-.' : \^ j.. . ^.'L..'. ''H*-- ""^*'- ^^i )#^ h \ h ^( ■.il 3'S9 HISTOIRE NATURELLE la membrane des atiies , quatorze à la nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , vingt-quatre à celle de l'a- nus, vingt à la queue et quarante k celle duîlos. . ;; m*v . , . . ^ Les mâchoires avancent. lies j^eux qui sont grandit , ont une prunelle noite , un iris bleu , et sont pourvus d'une membrane clignotante. Devaiil les yeux , on apperçoit deux petites ouvertures. Le front est fort tronqué. Les écailles de la tête et des nageoires sont petites ; mais celles du tronc sont fort grandes. La membrane branchiale est cachée sous l'opercule. La ligne latérale forme un angle obtus près de la nageoire dorsale ; elle est interrom- pue à l'extrémité de cette dernière , et reparoit non loin de la nageoire de ia queue. Les côtés et le dos sont biens , le ventre est jaunâtre, la nageoire pec- torale } aune , la nageoire ventrale grise , les autres sont jaunâtres et bordées de brun. A la nageoire dorsale , on apper» i Mtn ■ivW»- JOi»» ■ ^«Wt»v.-i- - ,. ' '•• DU M U L A T. ' 359 çoit une bancÂe jaune , et à la queue une autre qui est brune. ' ' Ce poisson m'a aussi été envoyé du Japon. Les Allemands le nomment , Hais- hinde , et les Français , Collier, Le dessin de Séba seroit bon , s\ la ligne latérale n'y étoit omise , et si les endroits où le poisson est dépourvu d'écaillés , ne ressembloient à des taches. LE MULAT, CHJETODON MESOLEVCVS. La bande noire qui passe par-dessus l'œil , l'opercule des ouies qui est armé , et les douze piquans de la nageoire dor- sale , sont les caractères dislinctifs de ce poisson. On compte seize rayons à hi nageoire pectorale , six à la nageoire ventrale , vingt-un à celle de l'anus , seize à la queue , et vingt-neuf à celle du dos. 1 * ■' ! -f i •r~ 1 / i; /34o HISTOIRE NATURELLE C tte bandoulière , qui a une figure oblnngue et arrondie , est couverte do^ pet&Jes écailles. La partie antérieure du ;v:.>ps est blanche tirant sur le bleu , et k partie postérieure ttoire. Les na- geoires du dos et de Tanus ont cette d^rn^ère couleur , et les autres la pre- mière. Les yeux sont grands ; et de- vant eux se trouvent deux ouverture», obîongues. L'opercule des ouïes con- siste en deux petites plaques ; et sous le grand piquant on en remarque quel- ques petite. L'ouverture des ouies est. large , et la membrane branchiale est en partie dégagée. L'anus se trouve aa milieu du corps ; et la ligne latérale nou loin du dos. J'ai aussi reçu ce poisson du Japon. ' Les Allemands le nomment , Mour Uhu yot U$ Français > ilfu/al* ;V»f .., ,.,.-. •■.. .'i {• . "•!t. ' • I -^ yi^^ij^i ;U £ t ^-^^^■^^ T'y»" -5^-4- ,LE me figure iverte do^ itérieure rie bleu, . Les na- ont cette Bs la pre- j et de- Lverturcs ftjes con- ;' et sous jue quel^ ouïes est. :hiale est rouve aa ;rale noix [u Japon* ii ,Mvut f • iti-.t ('•■•*5^--iJt: M W JX\teve dfl- Le ^Vjre tCru/p • i.LAliAm)On.lEllR de SnrAte alABANDOl LIKUK de Kleiii . 3 . LA BA^DOl I.lkl\E a a taclios , 4 • LA BANDOTXIÈHR a a ■ nifiona . ytÊpl *■ II ". i t ^.A^'Dov.MKAt, , ^~î. BU * \ J . ^^i^r^ i.-,i, m i>h i>'». i^.V;: s; .iOt.^'/ï-'-iM .l-sv <10 1^ r,t; rt c'vitv:- (*• } iiKt' •y; V 1 f V-î '/♦::. r.j. 'i- 'it .*.>■:■ M. ;vri; • ^ . ri *«. î» »l tîn'Sr, 1,4V «.•". f-'J.h; ;i <.iJ^^ iii i^»i 1; 4- î.'j.'fe' î/l'iU-v ■ V*,: M-r .if-->/'; ■•'î t'o ;:'*.?»•- t- * ' • -i .1^ m:s . !•* ■»' ':r *.!■<£,.♦; i *,'•.¥ lî î'i '{V>T *•; ' tf:f wVU'i». f \ J I^j ■■-fr i ■ ■A.' (.' I* ♦ >** A H ■ 11' .'ttril ;^^'.>\lwri^* :«(V 'tu 'i.«|r%.v iill .Hi .t1 ^# '** '^1 H*ii ^i^' , V 11 .-, \ .^;■•'s.i^ . ■:m^- ,fi:M: DE LA BANDOULIÈRE, &C. J\% LA BANDOULIÈRE DE SURATE, cHjETovos 3v rat bnsi '/>«••'* J^i t A S« ..î Le grand nombre clés aiguiltons clont la nageoire dorsale et celle de l'anus de ce poisson sont armées^ le distingue de tous ceux de sa race. Je trouve cinq rayons dans la mem- brane de&ouies, seize dans la nageoiro ventrale, vingt-trois dans celle de l'a- nus,seize à celle de la queue et trente- un à celle du dos. . : . L'ouverture de la bouche est pe-» tite*, les lèvres sont charnues, les na- rines, tenant le milieu entre les yeux et la bouche , sont rondes et simples ; le front est penché, et un iris argen- tin borde les yeux. L'ouverture des ouies est large, et la membrane bran- chiostège dégagée et soutenue par cinq osselets courbés. La ligne latérale qui passe ie long du corps près du dos, est jutei l'Giiipue vers le bout, et recojai- ) K'\ i ï i *,; "ilMllirflilliiiiiiia Il ""ffîgniaiMt iiillli n •' ::s3 i I ? [ Vil HISTOIRE NATURELLE ï mence au milieu de la queue. L'on dé- couvre une tache noire tout près de l'opercule des ouies y sous lu nageoire pectorale. L'on voit sur le fond blanc du poisson , nuancé de violet , nombre de petites taches argentines , et six bru- nes dont cependant la première ne va que jusqu'à la nageoire pectorale. L'a- nus s'approche plus de la tête que de la queue. Les nageoires ventrales sont noires, celles du dos et de Vanus, tout le long des aiguillons, sont violettes , mais les parties non armées sont gri- ses. Les aiguillons de ces nageoires sont munis de frlamens mous et larges. Je dois ce poisson à la bonté de M. Ghemnitz , ministre de la parole de Dieu à Copenhague , qui l'a reçu de Surate par le missionnaire sir John ; motif qui m'a porté à lui donner ce nom. . ..M,. ■ . ''.'■,■ î DE LA BANDOULIÈRE. ÊCC. 345 LA BANDOULIÈRE DE LA CHINE , •" CHMTQDOh CMINENSIS, Les dix-huit aiguillons à la nageoire de l'anus donnent à ce poisson un ca- ractère sûr et distinctif , vu qu'il est l'unique qui en compte autant parmi les quarante-deux bandoulières dont) o- fais la description. ^id îrtc^ -irrr n' La membrane des ouïes contient cinq rayons , la nageoire pectorale en a dix , la ventrale six , celle de l'anuH vingt- huit , la nageoire de la queue en compte seize , et la dorsale vingt-qua- tre. Le milieu de ce poisson est large , les deux bouts sont 'Comprimés. La tête et l'ouverture d ^onche sont petites ; Un iris bleuâ n. borv e les yeux, et l'on voit àl'ope»' •ifir» T r. lies uno tache noire en fovm( ■ .- .^j , bordée d'un anneau blanc. 1j on r.u trouve deux autres oblongues de la même cou- leur entre l'opercule et l'oeil. Lamem- h ' ^ 1' ... M,"ï«!»-»' .4^-. *)4 K '1 ïi \ , t ^44 HISTOIRE NATURELLE r brane branchiostëge se cache sons l'o- percule des ouies ; la ligne latérale s'étend à côté du dos, et parallèlement avec lui, et l'anus est près de la tête. Le fond blanc du poisson est coupé par di;i bandes brunes étroites dont plu- sieurs sont divisées. Les nageoires pec- toi'ale et ventrale sont grises , les au- tres violettes j les nageoires pectorale et dorsale sont courtes; celle de Taaus longue. Outre le nombre annoncé des ai- guillons à la nageoire de Panus , celle èa dos en porte également quinze. < Je tiens ce poisson et quelques au- tres encore du sieur Ritzius qui les a reçus de la Chine. Je lui ai donné le nom de sa patrie. '^^ -' Les navigateurs n'étant guères na- turalistes , celui qui me l'a envoyé n'a pu m'instruire sur sa taille ni sur ses autres qualités. --^■'J. -f-^- ■1P M DE LA BANDOULIÈRE , &c. 345 LA BANDOULIÈRE DE KLEIN, ^ . ! 7''C H JET OD ON JLLEJNJI, ryj , VïiH'îirîlR-itl.ri.f '. ri I* U'M* liA bandé qui traverse l'œil et la, tête , et les dix-sept aiguillons de la nageoire dorsale caractérisent ce pois- son» ■ - • ;,^v -iu .. .;; ^... ... La membrane des ouies contient cinq rayons , la nageoire pectorale en a quinze , celle du ventre six , celle de Tanus viagt-trois, celle de la queue dix-huit f et celle du dos trente-six. Cette bandoulière est de celles qui ont la forme orbiculaire. L'ouverture de la bouche est très-petite ; les nari- nes sont simples; un iris. blanc borde la prunelle noire des yeux; l'opercule des ouies est composé de deusl feuilles minces ; l'ouverture des ouies est large, et la membrane dégagée. La ligne la- térale près du dos forme un arc et se perd dans la nageoire de la queue. Ce poisson a l'anus au milieu du corps , le -fài m: 4i\ m Poissons. II. 3o n ■•i.» **= — .* *«.-» #U.».--.K.,'.'» *■ " f « .¥« .«*.• ..*-*♦«**■ I) ' l •il' 346 HISTOIKE NATURELLE fond de sou corps est blanc , le dos brun et les nageoires d'un jaune doré. Ce poisson habite aux Indes orien- tales : je ne peux fixer sa grandeur , n'en ayant qu'un petit individu j mais la figure a été faite d'après un plus grand qui se trouve dans l'excellente collection de sir Linke^ conseiller de commerce à Leipzig, nr'v," r • Klein est le premier qui nous fit connoître ce poisson , et cela m'a dé- terminé à le nommer d'après lui. La copie qu'il nous en, laisse est bonne. * . ,; , ^ ... A. ~f ' lis.; LA BANBOULIERE A DEUX TACHES, CHJETODOîT SIMjiCVZATUS. » ' k ' « ir t Les deux taclips de la nageoire du dos, et la bande qui traverse les yeux, caractérisent ce poiswson. . , , . Aucun des poissons de ce genre , qui ont été décrits jusqu'ici , n'a ces deu¥ taches à la nageoire du dos -, c'est «r- ■' -^iif.. imais plus llente îr de DE LA BANDOULIÈRE, &c. 347 pourquoi elles sufiiroient pour désigner ce poisson ; mais comnie il peut sivri-r vpr qu'il s'cfiFf^ce une tache par quel- que endonimagement de la nageoire, j'ai ajouté un deuxième caractère. -: La membrane brancliiale e^t pour- vue de six rayons , la nageoire pecto- rale de quatorze , la ventrale de six , celle de l'anus de dix-Iiuit , celle de la queue de dix-sept , et celle. du dos de trente-quatre, . ^ Les nageoires sont oMongues, les na- rines doubles et placées près des yeux , dont la prunelle est noire et l'iris jaune. L'ouverture des ouies est large , et la membrane cachée sous l'opercule. La li- gne latérale qui avoisine plus le dos que le veiitre , s'étend jusqu'à la partie antérieure de la queue. Le fond est blanc tirant sur le gris j les i»ageoires , pectorale et ventrale, sont rouges , le» autres sont jaunes au fond, mais grises aux extrémités; la bande ainsi que les taches sont bordées de noir et de blanc, ,S^-^ ^'Miife.stiîiav^Mj^- '"■Tg-hl ^^Éiil'f ^Mi'i ^ J *ss*'*' ' îiftïfc^ i 348 HISTOIRE NATURELLE Tune des dernières se trouve au fond , el l*autreau bord de la nageoire du dos. ' Les Indes orientales produisent ap- paremment ce poisson, ^^nwnhn^ ^îv Un exemplaire de la collection de M. Linke à Leipzig m'a servi d'ori- ginal. Je Pai nommé d'après ses taches^ On nomme ce poisson en allemand, der zweifleckige Klippfisch» --•-• Klein nous l'a fait connoître le pre- mier , mais son dessin qui n'est que médiocre n'en expose ni les taches ni la ligne latérale. * 1 f LA BANDOULIÈRE A DEUX AIGUILLONS, CH JETOD ON BIACVLEATUS, \ Aucune bandoulière n'ayant deux aiguillons sous Fœil , ^e caractère suffit. La membrane branchiale a quatre rayons , la nageoire pectorale dix-huit, la ventrale six , celle de l'anus dix- »■>«*». — ♦>*sî!ri DE LA BANDOULIFIRE , &c. .^49 sept, celle de la queue le même nom- bre , et la dorsale en compte vingt- sept. Le corps est alongé , le dos bleu , le ventre blanc ; trois bandes l'entourent, la première prend la tête , la seconde le tronc , et la troisième la queue. Ayant le corps moins large , l'ouverture de la bouche moins petite , les dents moins serrées que Itrf autres poissons de son genre, il est au milieu entre ce genre et le suivant. Un iris brunâtre borde sa prunelle. L'aiguillon postérieur des deux qu'il porte sous les yeux est bien plus long que l'antérieur. Les deux opercules sont dentelés; la ligne laté- rale s'étend près du dos , et l'anus se trouve au milieu du corps. Toutes les nageoires sont grises , et ne diffèrent qu'à l'égard de k forme : car les na- geoires pectorales et de l'anus sont roiïdes;, et les autres finissent en pointe. La nageoire dorsale armée de dix ai- guillons a une échancrurc au milieu j V \ ■ t*|(,«,jj|^,«*i«te»i^ *-.'**~'"*''*»"'^j^-'*'«««*i«»i«»4ias®iHi(*^ï^^ •'PW^^uBiS*— '•^'1^ /•*»—•>»" » < f 35o HISTOIRE NATURELLE la nageoire de l'anus est munie de deux aiguillons^mais la ventrale n'en a qu'an seul. ' ^ ^ . '1 Ce poisson vit dans les Indes orien- taies. « • v^^-i- #.-..«.(■ ..r; ■■ ^ •^^.. .•'-•-- Je Tai tiré d'un original qui se trouve dans la collection de M. Linke à Leipzig. Ses deux aiguillons m'en ont fourni le nom. , , ; . , On nomme ce poisson en allemand , der zweistachliche Ktippfisch, \i Artédi nous a donné la première description de ce poisson dans l'ou- vrage de Séba , qui en fournit aussi la première copie ; mais l'échancrure de la nageoire dorsale , dont parle Ar- tédi , y est omise ; les bandes et les deux aiguillons de la nageoire de l'anus y manquent également. Sauf ces petites erreurs^ la copie est fidèle. ^ ■M ^ / tl b: iedeax a qu'un s orien- B trouve Leipzig. Lt fourni lemand , première ms l'ou- t aussi la crure de arle Ar- ; les deux l'anus y ;s petites ♦ ' •iii'WMfftiijrciir-ir - r- t \\ I: 3 â x.Li: (lIKTOnON tilcolor . a . I.K SI'/"'ON. 3 . L.A FAUCILLFi . 4 . LF VOILIKK . ' < » ■■' ..-i '« ■If»' l.« . i. c iv^ J. - ^ > . , .^' kv,.yai' w > 1^ k** >!'' :JS ■ ■■,..-JI V i i't: M-- f y- '' ii:^ •■»', ,!<* 352 HISTOIRE NATURELLE branchiale est large, et la membrane en est couverte. Le dos est tranchant , et le ventre arrondi. '.;''h/- ,::.^»^■■••_^.':'^ ' La ligne latérale forme un arc plat ; elle est pins proche du dos qne du ventre. ""^ L'anus est plus près de la tête que delaqnene. ' r Les écaillcifi sont ânrés , dentelées > fortement attachées à la peau , et bor- dées de rouge comme les nageoires. :' La nageoire du dos et celle de l'anus sont si couvertes d'écaillés , qu'elles en sont toutes roides ; celle de l'anus a trois aiguillons , et celle du dos en a quatorze. Le prince Maurice a dessiné notre poisson au Brésil même , et d'après nature. J'ai confronté avec ce dessin le poisson que j'ai reçu de l'Amérique , et î'ai trouvé le dessin juste , à quel- ques nuances près. ^^ i^^iiHïa'u Ce superbe poisson se trouve dans la \ „.'^^^ :■ (/. DU CHETODON TRICOLOR. 35vt mer da Brésil , ainsi que près de Pile de Cuba. C'est M. Parra qui nous ap- prend qu'on le trouve près de Cuba , et le prince Maurice rend témoignage de ce qu'il se trouve aussi au Brésil. Ce dernier nous apprend encore que ce poisson atteint la longueur de deux pieds. M. Duhamel a reçu le 9iendela Guadeloupe. ^ ^''♦^ ^^ On nomme m,-» Duhamel a donné le premier dessin U.^ Il 1'" ■■■■ «î*- -«»»-.*iiir«l*w-«(m,..0^«(«BM-fl»fc»(,^,, , . h^ -j.i:j^ii^ L\ ^jf «* ■:»._- . % i I i ■ i ! l ê- I 554 HTSTOIHE NATURELLE de notre poisson ; mais ce dessin est dé-* • ■»(-.» '^.iT . «l'i Ti ■ fectucux , parce que : [ I °. Les pectorales sont trop courtes ; 2^ Les nageoires de l'anus et du dds sont fêlées j . 'h «^"r^nj-f ^--'tis-rt'îL -,'î -.k» 3°. Une pointe de la queue manque ; ~ £t 4°. il n'y est fait aucune mention de la ligne latérale. Le dessin que nous a donné Parra de notre poisson , est bien meilleur. LE SETON, CH ^TODON SSTXFERi L ▲ longue soie , et la tache ronde et noire , bordée de blanc , dans la nageoire du dos , font les caractères distinctifs de ce poisson. ^ '' II y a six rayor ^ans la membrane branchiale , dans I ; aageoire de la poi- trine quinze , dans celle da ventre six , dans celle de l'anus yingt-quatre , dans celle de la queue vingt , et dans celle du dos trente-sept. ; r -• ^ La tête est petite > et le bec est mince et court. .f» r\ ■ i ï " D U s ET O N. ^ 355 L'orifice de la bouche esttrèa-petit ; les lèvres sont grosses , et un bandeau noir, bordé de blanc, orne la tête do ce poisson. ' .\?/ tM La ligne latérale forme une voûte ; elle est beaucoup plus proche' du doa que du ventre. , . - -. . , . , L'anus occupe le milieu entre la na- geoire de la queue et le bec. ' Dans la nageoire da dos ^ on trOUVO treize rayons durs y dans celle de l'anus trois , et dans celle du Ventre un rayon ditr. ' " Le. corps est couvert de grandes écaille" , dures et dentelées. Les ligues rouges qui traversent le corps , font un très - bel effet sur lo fond , qui est jaune. .. > , Les écailles qui sont sur les na- geoires de la queue , de l'anus et du dos > rendent ces nageoires roides. Ce» nageoires sont ^ucore embellies d'un bord noir. '^ k.i Ai-* i i vJ* va V * V *î .1 V» V^K ■.^ 11- \ ; R i i r ■f Il I t. ^ 356 HISTOIRE NATURELLE J'ai Tobligation de ce poisson à Les Allemands le nomment , Borsten- trager. ^*' Les Français , Seton,~ Et les Anglais , BristU'Chetodon, S '30 ^cl 1 j • . > LA FAUCILLE , ch^todcn falcula, liés denx grandes tacKes noires en forme ;i^';°î;',^'^ ■v>& Les écailles de la tète sont petites , ainsi que celles des nageoires ; celles du corps sont grandes : ces écailles tien- nent ferme à la peau, sont dentelées et dures. La ligne latérale est proche du dos , et forme presqu'un demi-cercle. ^ ^ . c ' L'anus est placé au centre de gra- vité, -;%*■*-" V 4 ■*:i'4'i.;..ïA, *{i'.^'. ■^^•^ .u & ;. ï Les nageoires du dos , du ventre et de la queue , sont toutes couvertes d'écaillés bordées de noir , et leurs rayons sont ramifiés.' Plusieurs jolies bandes régulières èl; brunâtres qui descendent du dos , la Poissons. Il, 5i V '1 .1 . >■■' ij^èxisa^j.^ ..ViMt-,.*;--.***^,,, i^'l \ \ I- 1 \ . r / ,^ t ' K \ ■ î ' ' ri > » i'»f \ • 358 HISTOIRE NATURELLE bordure des écailles , etc. sur le fond blanc du poisson , y font un très - bel effet. Autour de la queue, tout proche du tronc , on trouve une large banda noire , parallèle à la bordure de sa na- geoire , et qui est bordée de blanc de^ deux côtés. ' v • Au reste , ce poisson ressemble assez au précédent. Il habite les environs des côt,es do Coromandel. , , , Ce poisson se nomme : En allemand , der Sichelflech, En français , la Faucille. Et en anglais ; Sikle-Chetodon. LE BANDOULIER KAKAITSEL, CHmrODON MACULATUS. ■ Les dix-huit aiguillons dans la dor- sale , et les douze aiguillons ou piquans de Tanus , font le caractère distinctif de ce poisson. » .: f - On trouve six rayons dans la mem-r „.<»»- ■*■•■■ -i^t-'-t;?- 2ïjiafeË;>i:::^».^::Sg*^^ ) DU BANDOULIER, &C. 35g branc branchiale , seize dans la na- geoire de la poitrine , treize dans la ventrale , vingt dans la nageoire de l'anus , et tout autant dans celle de la queue , et vingt-six dans la dorsale. Outre cela, ce poisson se distingue encore , en ce qu'il a moins de taille , que son corps est plus étendu , et que ses écailles sont moins dures et qu'elles reluisent comme doa paillettes d'or. Selon que me le marque M. John , ce poisson ne doit atteindre que la taille d'un dessin qu'il m'en avoit en- voyé ; mais ce dessin n'est que la moi- tié aussi grand que celui que j'ai fait faire , d'après les exemplaires que j'ai reçus de Surinam. On trouve ce poisson en abonc nce dans les étangs des côtes de Coroman- del , de même que dans les eaux douces de Surinam. M. John me marque encore , qu'il a une quantité d'arêtes, et qu'à cause de V ( ;Î. • \ / 1 .< t' t i. !, /'i i *' •■ H V i V 36o HISTOIRE NATURELLE , &0. cela, pcrsQnne ue le mange ^ que les Nègres. t > La tête est petite et tronquée ; les os des lèvres sont étroits , les dents en . forme de scies, les narines simples et proches des yeux. ,;. xj La prunelle est noire , et entourée de deux iris , dont le premier est (é troit et jaune , et l'autre brun et large. ' Les opercules sont unis, et l'ouver- ture branchiale est large. "^ - , , Le fond du poisson est jaune. [, On le nomme : ~ En langue malabare', Kakait-Sellei. £n français , le Bandoulier Kakaitsel. En anglais , Maculated-Chetodon. ' £n allemand , der gejleckte Klippfisch* ■t' ,-u*iK){\ :v'i ,f;r:- . ,. , VIS DU TOMB SECOND. • ■ "H, ■ 1 ". i^ - - - ■ I i - *■ ,(i r V ■ v< '% * f~ '».>,.4'»*->' ■»* .M'H'J--> * n' ■'■■ r, ^;^«#**^' '•^KW" «'wo. *.»!#' » f que les i^uée; les s dents en simples et : entourée emier est net large. t Fouver- i.'»M me. \-SelleL akaitsel. don. ' " 'lippfisch. ■ • 4». ../ ? f .. . . «'J' **i »^ fï-V^ •