^. ^tA IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l h^W2% |2.5 2.0 1.8 1.25 1 1.4 1.6 6" ► <^ // ^^i ^^' "♦V'^ o 7 W: Hiotographic Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. USSO (716) 873-4S03 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICIViH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notas/Notes tachniquas at bibliographiquas Tha Instituta has attamptad to obtain tha bast original copy availabla for filming. Faaturas of this copy which may ba bibliographically uniqua, which may altar any of tha imagas in tha raproduction, or which may significantly changa tha usual mathod of filming, ara chackad balow. n D n n D n 0 Colourad covars/ Couvartura da ce laur I I Covars damagad/ Couvartura andommagéa Covars restorad and/or laminatad/ Couvartura rastauréa at/ou palliculée I I Cover titia missing/ Le titre de couverture manqua Colourad maps/ Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) l^n Colourad plates and/or illustrations/ Planchas at/ou illustrations en couleur Sound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may causa shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion la long da la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appaar within tha taxt. Whanever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissant dans la texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional commenta:/ Commentaires supplémentaires; L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. 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This item is fiimed at the réduction ratio checked below/ oe ut. 10X Pi; uni Bill e 91 III iiiB a 14X u tau A ue rauu uiiun 18X inuii 4ue M i-uaa suus 22X 26X 30X 7 12X 16X 20X 24X 28X 32X e itails s du lodifier r une Image The copy filmed hère haa been reproduced thanks to the generosity of : Seminary nf Québec Library The images appearing hare ara tha beat quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in Icaeping with the filming contract spécifications. Original copies in printed paper covers are filmed beginning with the front cover and ending on the last page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. Ail other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. 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Les diagrammes suivants illustrent la méthode. irrata to pelure, n à n 32X 1 2 3 1 2 3 4 5 6 ^1 '>W i\ il ..ssi f ML , (r. :l *f " •»>t«-«v«. 2/ ze:- ..\-\ „...- 1 :rafîï^-r;''« J HISTOIRE NATURELLE f n i * iS if'^:, DES POISSONS. i I s » : I "»,. ; v4 I il ■If Ui » .♦ '. i' 1 '■«■ ,r:r T-f ' /. ■■■■'" •"'■■ i-î -»■■ ^''-rii ■ 4 .• r •' itr /• o c a î D ^i / '■^^ *" \\ ■— ' »■ ^f ' V OIRE NATURELLE ^ DES POISSONS, avec les figures dessinées d'après nature PAR BLOC H. Ouvrage classé par ordres , genres et espèces , d*après le système de Linné ; AVEC LES CARACTERES GENERIQUES ; Far EENi'RiCHARD CASTEL , auteur da poëma des Plantes» T O M E I 'Ni*-' 1 1 UË L'IMPRIMERfj: DE ■ '■,? ■•' ' A' A P A Chez Deteii VILLE, ra ,1 5 M ,-4«^ y ;: : ♦ r iT^'f ^ J t . 1 ^ •i - i. -w X . i . i TIOTHte [.*< ■f ••^' 1^0 se 10 ^i ecici t . 1 j r » f y-» j •J :^:.r-v rVlTT- P '« ( t"\' ^ 1'.'- i j () : rX / CT ^ * A ■ t . -, n. »' il..< - .:•;.''. ,1 «: ■ i^; •:• . .:j l « < T' i /v * 4k* IV... Ci) «•*•« ; Ai ..$•■«. 'Y*. v^jfJr.O^^^*.'. 5»i ->-. ■■*' *?: IvA .^ ♦i»<: *?•/•>. "^ts. / ^1 :)•* n^ A. .-i- ■m ■i ;. .*:! A I»^^>^«'%^' r r ♦" . -t '/m j^t'A .t HISTOIRE NATURELLE ;■ ■ 1/ ▼ I 1 V / -I T - !f ,, DES POISSONS. .{-ft'j.f ^ SUITE DU XXXVIP GENRE. XE LABRE À CINQ TACHES, ;. X^BRÏ/^ Q.V1NQVEMÀCULATUS. i- Xi A tète couverte d'écaillés , et les quinze aiguillons du dos , font les ca- ractères de ce poisson. .>;. i i. î.. 1 La membrane branchiale a cinq rayons , la nageoire pectorale en a quinze , la ventrale six , celle de l'anus douze , celle de la queue seize , et la dorsale vingt-cinq. . . . . Excepté la di£Férehcè marquée, là tête est comme celle de tous les autres labres : il en est de même des autres Poissons. ly. 1 ( I y :C* .•" i.»''.i T t.. 'l ''1 ■Kl a Ul&TQlRB NATUREL!^ pirlies de la bouche , et des branchies simples. Les yeux consistent en une prunelle noire et un iris jaune : devant les yeux l'on voit une narine solitaire ovale , ci dessous Ton apperçoifc un demi-cercle de canaux pitnitaires. L*o- percnle y qai forme chez la plupart des poissons de cette espèce une membrane pointue , est rond chez celui-ci , et sur- monté d'une tacke noire} la membrane des ouies est couverte pour la plus grande partie ; la h'gne latérale est courbée à la fin de la nageoire dorsale , et Panus approche pins de )a nageoire de la queue qu« de h. tête : Von apper- çoit à ce poissoii ein«^ tafche?, dont Tune mavque l& n€z , une Fopereule postérieur , une autre ïa nageoire de l'anus , et deux \a dorsale ; les na- geoires courtes ont àea rayons four- chus. La dorsale est armée de quinze ai'gutlTons ; trois défendent la nageoire de Tanus^, et un la ventraTe. Le fond du poisson est d'un janne ^\ \ li -A t des braiichi'es i'tent en une faune: devant irine aoli taire "Pperçoie un «itaires. L'o- 'a plupart des îeraenihrane ui-ci,etsur- ^a membrane >our la plus latérale est 'ire dorsale , h nageoire ^*on apper. ^^*, dont ^opercule *georre de le» na- ''oiîs four- *^ guinze * nageoire f r u'i jaime f - /**tt/f ,J Tbm /T. J)r,ret>e t/r/. Zf JUire tTcit^. a. LE LABRK à petites écaillos. a. LA VIEILLE Ac mcv . ^ . LE LARRE taclicte . ^m \ 1 1 //' f 4.^'» irr« tttàv ir violet fi»m'4!i , cr il r"*^ a f4iiur ; it;> nai^^voifi^i $oiil «Vmii j<» bran- ehiak». Tu^'^iie ht iicintpe , (iri: ; «i des^ s^sf»^ pîivf mu' ctJiif ia conç<-lit>ci do •1 f: n . 7 "'T-t'T*'*' . '(f ^ •» ■>Vf|i'.v«^>'''''''r*,v* '#• 1^" r «-«if' * **f » ■- • * i* ■^*4s4- -*■■>■ \* . iV" ' / •'»'f • ' •r*--:;:! -t^; fif ^/^ A, *. , tft> 1,/Vct- ■.?|. w *» *#^^ ïm à- ;1^|^^#f\ 1 Mê «**- ■P-' 1^' "*■« ■ .V II <'»'■ H: '•'il: ' ^iéî^ i*-«; ii- ^i.-^.. . a •- . î : ■ . ,■ .«*i?.'i-r-. S DU L A B m B , &c. 5 qui tire sur le violet foncé , et il n'y a que la tète qui ait ;plas de violet que de jaune : les naigeoires sont d'un jawne pâle, et le bord en «st violet. Mon ami, M. Spengler , inspectear dn cabi*- net de curiosités à Copenhague , m'a procuré ce poisson ^ qn'il a reçu de la Norw<ège. On le nomme : Le Labre à cinq taches , en français. DerfûnfleckiQ'iLippfisch , en aile m and. Thefive maculated fTrasse , en anglais. LE LABRE A PETITES ÉCAILLES , I.ABRVS XICROZ.JSFXJ>OTVS, Les écailles qui couvrent les oper- cules distinguent ce poisson des antres de ce genre , et le manque des taches , de celui que nous venons de décrire. Je ne puis déterminer le nombro des ra3'^ons de la membrane bran- chiale , vu que le peintre , qui Ta des- siné pour moi dans la collection de M. Linkc à Leipzig , n*y a pas fait ■,STÇ ;■.•-■ - . f". [\ 4 HISTOIRE NATURELLE attention. Il trouva douze rayons dans la nageoire pectorale , six dans la ven- trale , treize dans celle de l'anus , dix- huit dans celle de la queue , et trente dans la dorsale. •■ La tête est étroite et sans écailles jusqu'aux opercules ; les narines sont solitaires , et près des yeux, dont la prunelle noire est bordée d'un iris jaune étroit , et d'un autre large cou- leur d'argent ; l'ouverture de la bouche est petite ; les mâchoires sont de lon- gueur égale , n'ayant qu'un rang de dents pointues et non serrées : l'ou- verture des ouies est large j leur mem- brane est cachée. La ligne latérale est voisine du dos , et l'anus est presqu'au centre du tronc; les écailles sont très- petites ; la tête et le dos sont d'un jaune-brun , et les côtés sont argen- tins de même que le ventre : la na- geoire dorsale est presque générale- ment brune , et elle n'a que le bout blanchâtre ^ couleur également propre '.■^■iliV*TX'*'iV' It DE LA VIEILLE DE MER. 5 «kix autres nageoires ; les nageoires pectorales sont plus en avant que les Tentrales , et les rayons de celles-ci > comme des autres ^ sont tous à quatre branches , à l'exception du premier : la nageoire du ventre a un aiguillon , celle de Fanus trois ^ celle du dos dix- »ept. Je ne connois pas la patrie de co poisson. On le nomme : Le Labre à petites écailles , en français.. Den kleinschuppigen Lippfisch , en alle- mand. Et The little scaled IVrasse , en anglais^. L.A VIEILLE DE MER, LA^RV S VETVLA, Le bord noir des nageoires du ven- tre y de l'anus et de la queue , d^sign& ce poisson. La membrane branchiale est soute- iXLie par six rayons ,. la nageoire pector* i ^^! ' v; ^ HISTOIRE NATURELLE raie en contient quatorze ; la ventrale six , celle de l'anus quatorze , celle de la queue seize , et la dorsale vingt-neuf. La tête est en forme de coin , et sans écailles jusqu'aux yeux ; les narines sont doubles , et plus près des j'cux que des grosses lèvres ; l'ouverture de la bouche est petite *, le palais et la langue dégagée sont lisses^ et la gueule con- tient trois os avec des dents en forme de perles ; les mâchoires d'égale lon- gueur ne sont armées que d'une ran- gée de dents pointues j les opercules sont écailleux , et Ton voit à l'inté- rieur de l'opercule du devant UHe bran- chie simple ; les yeux sont placés près du sommet : ils ont la prunelle noire dans un iris bleu , et sont tnunis d'une membrane clignotante. L'ouverture des ouies est grande , et la membrane se cache pour la plus grande partie ; le tronc et la moitié de la nageoire de la queue sont couverts d'écaillés lisses ; la ligne latérale est non loin du dos , DE LA VIEILLE DE MER. 7 et fort courbée vers le bout de la dor- sale ; l'anus occupe le milieu du tronc ; la tête est rongcâtre , !e tronc jaune , marqué de taches couleur de plomb , qui est aussi la couleur du dos. Les na- geoires sont pour la plupart blenâdres ; celles du ventre y de l'anus et de la queue sont bordées de noir , et les deux dernières , de même que \sk dorsale , marquées de gouttes. Tous les rayons ont quatre branches , excepté à la na- geoire de la queue , où ils sont à plu- sieurs rameaux : la ventrale a un ai- guillon , la nageoire de l'anus troi» , et la dorsale seize, r ' î; *: < ! Ce poisson se trouve en Norwègc , aux côtes de la Bretagne- et dans la Normandie : le mien que )'ai reçu de mon ami M. Spengler , est de la mer du Nord , et M. Duhamel nous parle de» deux autres régions qu'habite cette espèce. ' - Il acquievt dix à douze pouces de longueur \ il est chavnu et de bon goût , é { I .*> ( H m Ts fi 8 HISTOIRE NATURELLE sur -tout quand il a demeuré sur un fond net : les Bas - Bretons en font grand cas ; on l'y sale , et on le con- serve ainsi. Il vit de proie , et on le prend aisément à la ligne. On le nomme : Eu France , Vieille , Vielle , Carpe de . mer» ■;•-«..,,, Les habitans de Oranville le nom^ ment , Vrac , Vracq, \ \ A Tréguier et à Lanuion , il s'appelle Crahatte, Les Allemands lui donnent le nom de Seeweib. !Et les Anglais celui de Sea-wife. Je n'ai point appris le nom que lui donnent les Norwégiens. J'ai vainement cherché ce poisson dans les livres d'histoire naturelle da Danemarck et de Norwège 5 car j e n'en ai rencontré aucun , dont le nombre des aiguillons ou des rayons eût ré" pondu à celui de ce poisson. , Le dessin que nous a donné Duha^ DU LABRE TACHETÉ. 9 Biel n'est pas des meilleurs ; car les écailles sont mal rendues , l'aiguillon de la ventrale manque , et la nageoire de l'anus en exprime à peine un seul. Aussi la vessie à l'anus ne doit pas en- trer dans le dessin, car ce n'en esfc qu'un morceau pendant au -dehors : cet accident arrive souvent lorsque le poisson est pressé; ou qu'il entre en pourriture. LE LABRE TACHETÉ, LJBRVS MACVLJTVS, Les nageoires tachetées et les vingt aiguillons du dos constituent le carac- tère de ce poisson. ' La membrane branchiale contient cinq rayons , la nageoire pectorale qua- torze , la ventrale six , celle de l'anus douze, celle de la queue dix-sept , et la dorsale trente. La tête est obtuse et alépidote jus- qu'aux opercules j les lèvres sont gros»- Poissons. IV. 9 fU > - ) lO HISTOIRE NATUIVIT.LK ses ; les mâchoires d'égale longueur n'ont qu'un rang de dents pointues , dont les inférienres sont les plus lon- gues ; le palais et la langue sont lisses^ et la gueule est munie de trois os gar- nis de mâchelières courtes et arron* dies. De chaque côté l'on discerne deux narines dans la proximité des yeux , et il y a une branchie simple k Tinté- rieur de l'opercule de devant. Les yeux sont près du sommet; ils ont la prunelle noire bordée à^vtn iris d'or. Les opercules sont unis , et les écailles en sont plus petites que celles du tronc. A Topercuîe antérieur, l'ondé- couYre des pores qui sont )e» ouver- tures de canaux pituitaires. L'ouver- ture des ouies est large, et une partie de la membrane est caîchée; le tronc est assez large , et gros. à proportion ; la ligite latérale courbée sur le derrière, approche plus du dpv^ que du ventre , et Vmkua plus de la nageoire de la queue que de la tête ; les écailles sont S ■fr^"^'' A - ., DU LABRE TACHETÉ. Il minces , grandes , unies, et couvrent une partie de la nageoire de la queue -, le dos est jaune foncé, le ventre plus clair -, les couleurs du mâle sont plus vives que celles de la femelle. Toutes les nageoires sont d'un jaune qui tire Sur le violet, et oinées de belles taches brunes. Ce poisson liabite la mer du Nord , et il cherche les bas-fonds , qui n'ex- cèdent pas la profondeur de deux toi- ses près du rivage *, on le trouve aussi dans la baye nommée Christ iansbucht près de Haaven. 11 se nourrit de lima- çons , de coquilles , d'écrevisses, qu'il trouve abondamment au rivage. Dans la mer du Nord on le pêche long de quinze pouces. Les grands sont char- nus , gras et de bon goût , lorsqu'ils ont été péchés sur un bon fond. On nomme ce poisson : En France , Berg\ Ite et Labre En Danemarck, Soe-Carpe, ru 1^ HISTOIRE NATURELLE En "Norwège , Berg- G ail , Berg-Gylte, Soe-Ahorre. En Allemagne , der gejîeckte Lippfisch. Et en Angleterre , the maculated Wrasse» C'est à M. Ascanius , que noits sommes redevables de la connoissance de ce poisson , mais son dessin ne mon- tre point la ligne latérale. Après lui Mliller et Bonnaterrc en ont fait men- tion dans leurs écrits , mais il ne se trouve point dans le Système de Linné par Gmelin, LE LABRE PONCTUÉ, LABRVS PU NCTATUS, Les quatre aiguillons dans la na- geoire de l'anus distinguent ce poisson. La membrane brancîiiaîe a cinq rayom» , la nageoire pectorale en a quatorze , la ventrale six , celle de l'anus douze, celle de la queue quinze^ et la, dorsale vin^t-ciuq* fi f ) I .■-» *■*■*■■->■■■*-.'-»** -y;*?' »-■, ♦ V X y**..* i r 1? . t, . ■•ff; •jii î* i^;. '{. I mm ':"',TiV' 'Mk^i $Mi / ■,/ , t' ■■■■ .•■'/•■■«^ j '. • '1 ^^ ■ LMWv^. :? » ^fc'tf ■ " *< /r,', f'** /-/ \ f Hi ïbï \ ^ û< Un \' '•^s 4v . i»*'.-.', ( ", I 4 t!.\ «n- /VJ'Î., M? i 1 «, *^ ^îî fl '\^ l-»;' , •■(; oumh'i i.'ff't )'.ju » 4\^ 5 ' -r» «'-^ ;.!,• ■ ■>! 4 ( V»» » t r. 4>.5 .«•>. ♦ %. S l J" » « \ » i i.r - >'.• \1 » .• ' ■ r 7'ofi> .//'. J\tt/ej» I LK 1. AIMIF- ponctue . i . LF. CUIN • v1 . liF. M Kl.AC; AS T \\V.. + I , M 1. AinVK A ua jooùos molos /jf Ui I tl ''} DU LABRE PONCTUÉ. l3 La tête est petite , en pente , et alépidote jusqu'aux opercules. Le» doubles narines tiennent le milieu entre les yeux et l'ouverture de la. bouche : celle-ci est petite , les mâ- choires sont d'égale longueur; les yeux, pourvus d'une membrane clignotante ont la prunelle noire bordée d'un iris- jaune. Les écailles de l'opercule pos-^ térieur sont de la grandeur de celles: àa tronc: c'est ce qu'on ne trouve que rarement. Outre ces écailles remar- quables, et les quatre aiguillons an- noncés, nous ne trouvons aucun pois- son , qui ait la nageoire de la. queue ronde , et les autres nageoires aussi pointues que notre poisson. L'opercule postérieur est arrondi , et l'antérieur présente une branchie simple. L'ouver- ture des ouies est large, et la mem- brane couverte. Le tronc est mince ,, large et couvert d'écaillcs grandes ,. minces, rondes et unies, qui couvrent Cil môme temps une partie des na.- \\ 4 % C I i' 1 I ,1 l. r4 HISTOIRE NATURELLE geoircs du clos et de l'anus , où cepen- dant elles sont moins grandes. La ligne latérale est entrecoupée. La plus grande partie en va depuis le dos , dont elle est voisine, jusqu'au bout de la dorsale , et la plus petite , qui prend vis-à-vis, se perd dans la na- geoire de la queue. L'anus prend le milieu du corps ; le dos et le ventre sont ronds. Le dos de ce poisson est brun , le ventre et les flancs sont plus clairs; ceux-ci sont marqués de neuf lignes longitudinales jaunes, et tachetés par des points bruns. Les nageoires de la queue , du dos et de l'anus sont ornées de lignes noires j les nageoires du. ventre et de la poitrine sont d'un gris foncé. Les rayons mous de toutes les nageoires sont longs et fourchus. Parmi les rayons de la poitrine le septième en est le plus long , parmi ceux de la ventrale le second , mais dans la na- geoire du dos et de i'anus, c'est le \é ^■^*M*-' •' DU LABRE PONCTUÉ. l5 poniilticme. Ces derniers rayons sont tellement alongés , qu'ils paroissent comme des poils. La ventrale consiste comme à l'ordinaire , en un aiguillon et cinq rayons mous , la dorsale en quinze aiguillons et dix rayons mous, et la nageoire de l'anus en quatre ai- guillons et huit rayons mous. La tête, les côtés , et le bout de la queue sont marqués d'une tache ronde noire. Ce poisson habite les rivières de Su- rinam. N'étant que mince , il ne peut guère devenir un objet intéressant d'économie. Ce poisson se nomme : En France , te Ponctué, En Allemagne , der punktirte Lippfisch, F.a Suède, Prick-Snylta. Et en Angleterre , the punciulated Wrasse, \ \i ( ri J \ ( , ^6 HISTOIRE NATURELLE QUATRIÈME DIVISION. liA QUEUE EN CROISSANT. liECRIN, LABRUS TRICHOPTERUS. ! ;' I I '1 Les rayons sétiformes de la ven- trale de ce poisson constituent son ca- ractère d'une manière indubitable. La membrane branchiale a quatre rayons , la nageoire pectorale en con- tient dix , la ventrale trois , celle do Fanus va j usqu'au nombre de quarante- quatre , celle de la queue en compte seize , et la doisale quatorze. La tête et la bouche sont petites , les lèvres fortes , et les mâchoires d'égale longueur , hérissées de petites dents ; les narines sont doubles, et celles de devant sont munies d'une membrane qui les ferme. Les yeux ont un iris d'or autour d'une prunelle noire. Les opercules sont unis, arron- dis , et le postérieur est pourvu d'une V ïê^ '■■^ • . I DUCRIN. 17 membrane qui le serre. Le tronc est large , mince , arrondi vers le dos par- devant, mais tranchant sur le derrière comme au ventre; celui-ci est très- court , et l'anus est près de la tête. L'on apperçoit aux deux côtés uno tache oblongue noirâtre , et une autre tache ronde , qui touche la nageoire de la queue. La ligne latérale près du dos fait une forte inflexion vers le bout de la pectorale jusqu'au milieu du corps, et delà elle va droit à la nageoire de la queue. Les écailles sont très- petites , dures et dentelées. La courte dorsale a sept aiguillons et autant de rayons mous fourchus , et la nageoire de l'anus a onze aiguillons et trente trois rayons mous. Lesrayopa de la pectorale sont fourchus , ceitiz de la nageoire de l'anus sont à quatre rameaux. Le long rayon de la ven- trale est composé de plusieurs pha- liinges comme les antennes des escar- bots, qui sont fortes et courtes à la '■f( b V r !'' \^^ 18 HISTOIRE NATURELLE base et qui deviennent minces et lon- gues à mesure qu'elles approchent de la pointe. Ce rayon s'étend jusqu'à la nageoire de la queue ; il lui sert pro- bablement de ligne, pour attirer l'ale- vin des poissons, qui le prennent pour un vers , et pour s'en emparer. Le dos est brun , et le reste du corps est d'un bleu pâle marbré de jaune. La na- geoire de la queue est tout- à -fait tachetée de jaune , et celle de l'anus l'est en partie ; les nageoires pecto- rales sont bleuâtres. Le Japon est la patrie de ce poisson. Il est nommé : Par les Japonnais , Ikan Marate Djan- tan , Pangay et Kapirat. En Allemagne , der Borstenflosser. En France , le Crin. Et en Angleterre, the hair-finned Wrasse, Le chevalier Pallas croit à la vé- rité , que M. Kolilreuter a fait la première description de noire poisson , i i ■V. I 0 D U C n I N. 1(| et qu^il faut entendre sous le Kapirat de Renard , qui est le Ikan Marale Djantan de Valentyn , son Gymnote notoptre ; mais Renard et Valentyn l'ayant représenté avec des nageoires sétiformes , il est bien plus croyable que c'est notre poisson , et que Va- lentyn en a fait la première desciip- tion. Daits la suite Koblreuter et Pallas Pont décrit arec exactitude -, le premier nous en a donné un dessin , et il l'a compté parmi les brèmes de mer : mais la place qu'il lui a assignée dans le système naturel^ est aussi mal choisie que son tableau est fautif. Car la très- petite bouAïhe et les dents à peine perceptibles prouvent indubi- tablement qu'il n'est point du genro des brèmes de mer ; et le dessin est défectueux en ce qu'il n'a représenté la ventrale que comme un filament , et qu'il a omis les aiguillons des na- î^^oires du dos et de l'anus» Mons. Boddart se trompe grossière- m • '1: ■ H m \ t ■ / 1; H \t !', M (1 'A ('■ |. ' t"* ■ i fiO HISTOIRE NATURELLE ment en prenant notre poisson pour le myste (i) , vu que la situation de Ja ventrale l'exclut même de la classe des harengs. L'abbé Bonnaterre a emprunté sa description et son dessin de Kohlreu- ter , et Renard a copié Valentyn. Si d'ailleurs M. Pallas ne donne que quatre aiguillons à la nageoire de l'a- nus , ce n'est qu'une faute ou d'écrit ture ou d'impression : car les trois poissons que j'en ai , m'offrent onze aiguillons. Cette petite défectuosité a été transmise par M. le professeur Gmelin dans le Système de Linné et par M. Bonnaterre dans l'Encyclopédie. Valentyn etBoddart tiennent notre poisson pour le mâle du Ikan Marate Betina ; mais le dernier n'ayant ni ventrale , ni dorsale , et la bouche en étant munie de deux cirrhes , il fau t que le dessin ou bien l'assertion soit fausse. (i) Clupea Mystuï. Linn. ■*w. i pour ion de classe nié sa hlreu- tyn. ne que de ra- d'écri^ 3 trois t onze tuosité fesseur b et par édie. t notre arate nt ni iclie en utque fausse. DU MÉLAGASTRE. 21 Nous devons le premier dessin A Valentyn ; mais il est très-mauvais , les écailles même n'y paroissent point. Le dessin de Renard n'a pas plus de valeur. LE MÊLAGASTRE, LJBRVS MELAG ASTER, Ce labre étant le seul de ceux que nousconnoissons, qui n'ait que l'oper- cule antérieur écailleux , ce caractère suffit pour le discerner des autres. La membrane branchiale a cinq rayons , la nageoire pectorale en a douze , la ventrale six , celle de l'anus dix , celle de la queue dix - neuf ^ et la dorsale vingt- cinq. La tête est courte , en pente et comprimée *, la bouche très-petite ; de petites dents pointues , presqu'im per- ceptibles y garnissent les mâchoires , qui sont d'égale longueur. La petitesse de la bouche m'a empêché d'examiner Poissons. IV". 5 il M \ ) \( aa HISTOITÎE NATURELLE la langue et le palais. Les narines soli" taircs approchent des yeux : ceux-ci sont grands , ont la prunelle noire , ^'iris d'or , et lenr place est près du sommet. L*opercule postérieur est composé de deux lames égales. La sur- face interne de l'opercule antérieur est munie d'une branchie simple. L'ouverture des ouies est très-grande ^ et une partie de la membrane est couverte. Le tronc est large et mince ; les écailles sont grandes , finies et ron- des , noires et avec des lignes blanches au ventre , mais les autres sont bor- dées de brun et de noir. Elles avan- cent à l'anus et au dos, forment un sillon à ces djux endroits, et couvrent une partie de 1j nageoire de la queue. La ligne latérale près du dos , se rompt vers le bout de 1^ dorsale , reprend au milieu du corps , et va se perdre dans la nageoire de la queue qui forme un croissant. . , Les nageoires sont noires^ se tcrmi- i LE lues soli- ceux-ci noire , près du eur est La sur- ntérieur simple, -grande y 'ane est t mince ; i et ron- ^lanches )nt bor- ;a a van- nent un ouvrent i queue, e rompt rend au Ire dans rme un tcrmi* È I I DU LABRE, &C. ^ nant en pointe ; celles de la poitrine et du ventre sont très-longues j chose que je n'ai encore trouvée en aucun poisson de ce genre. La ventrale est composée d'un aiguillon et de cinq rayons mous ; la nageoire de Fanus a trois aiguillons et sept rayons mous ; et la dorsale a quinze aiguillons et dix rayons mous. Les aigullons sont ra- mentacés; les rayons mous sont divi- sés en plusieurs branches. J'ai reçu ce poisson de Surinam. On le nomme : Le Mélagastre , en français. Der Schwari-'Bauch, en allemand. !Et The Black'belly f en anglais. LE LABKE A NAGEOIRES MOLLES, LABrUS MALAPTERUS, Tous les rayons de ce poisson, à l'exception d'un seul piquant de la ventrale , étant mous , il est très-bien caractérisé par-là. La nageoire pectorale a douze rayons, la ventrale six , celle de l'anus douze , I: ï^i; 34 HISTOIRE NATURELLE celle de la queue seize , et celle du dos vingt. Le corps est étroit et comprimé^ la tête n'a point d'écaillés , l'ouverture de la bouche est petite ; une seule ran- gée de dents petites et pointues arme les deux mâchoires qui sont de lon- gueur égale ; les dents de devant de la mâchoire supérieure sont plus gran- des que les autres. Les narines sont so- litaires. Une prunelle noire bordée d'un iris jaune constitue l'œil \ l'oper- cule antérieur est composé de plusieurs petites lames, et le postérieur se ter- mine en pointe obtuse. Les écailles sont grandes et uniea; la ligne latérale va tout près du dos , s'en éloigne à la fin de la dorsale , et finit dans la na- geoire de la queue j l'anus occupe le milieu du corps. Les rayons de la na- geoire du dos et de l'anus ont le bout fourchu, ceux des aulrcs nageoires sont ramifiés. Le fond de ce poisson est blanc tirant sur le blçu vers le àos^i i I 5'i ''i Et»' i^ i UW.-, LE le du dos n'imé^ la iverturo ^ule run- es arme de lon- vant do us gran- sont so' bordée l*oper- lusieurs ■ seter- écailles latérale le à la I la na~ 3upe le la na- le bout jeoires )oissoii le do& ; i D V L A B RE, &c.. i5 les nageoires sont jaunâtres, nuancées de bleu , et les côtés offrent cinq ta« elles noirâtres à la vue. 11 se trouve au Japon. " On le nomme ; Le Labre à nageoires molles , en fran- çais. ■ ' ^ • " 1'^^ /',).,. .,. Ver f^ eichjîosser f en allemand. The soft finned ff^rasse, eu anglais. ^t^^mmm^K^^ .,-^, ^Ji-fj» ■ .4, ., 26 HISTOIRE NATURELLE XXXVIir GENRE. LA SCIENE ou OMBRE DE MER, S C IjEN J. Caractère gêner. Les écailles bien ad- hérentes , la tête écailleuse , deux nageoire au dos. PREMIÈRE DIVISION. A QUEUE RONDE. LE CORBEAU DE MER, SCIJENjI nigra, Li ES deux aiguillons de la nageoire noire de l'anus caractérisent ce pois- son. 11 est vrai que plusieurs autres de ce genre n'ont que ce petit nombre _-Z4-.-«-. - ,p 1-^ ^h îf.» i • Ut^ Mr. { • ■- ' ' . '-■ i-%-.v jrf.^'« Y?*-* fr4«v '/i Mi •■I«''H.' ■Syr ^ ' ' (• i î ,;i '4 "Il il i '! iiî r \i i^ To,n /r /*t7<]H' àO n, rrt'C ) 7h tî-bïivèf sîi rayotiâ dàris la mem- brane branciiiale , quinze dans la na- geoire pectorale , sik daîis la ventrale , dix'daîis celle de Paùu's^dik-neuf dans celle de la queue , dix dans la pre- mière dorsale , et vingt-quatre dans la seconde. Là tête est courte, en pente et tout écailleuse. Les narines solitaires et oblongues touchent aux yeux. Les mâ- choires sont d'égale longueur ; il n'y a que la mâchoire supérieure qui soit ar- mée de deux rangs de dents petites et pointues , dont le rang intérieur est très-petit j la mâchoire inférit ire est munie d'un grand nombre de dents en forme de lime. Les lèvres sont minces , les os en sont larges. Un iris rouge foncé borde la prunelle noire desycux. i ..«lit»»--***"'**" t.. .1" } \ a8 HISTOIRE NATURELLE. li'opercule antérieur est uai , et Von remarque deux aiguillons au posté- rieur. Jj'ouverture des ouies est grande^ et la membrane est presque entière^ ment couverte. On voit au tronc ses écailles minces et finement dentelées. La seconde nageoire du dos , celles de la queue et de l'anus en ont à leur base.. La ligne latérale plus proche du dos que du ventre est un peu arquée^ L'a- nus est situé plus près de la nageoire de la queue que de la tête. Le dos est noir , et ce noir se perd insensiblement versle ventre rond argentin. Les cô- tés sont parsemés d'un nombre de points noirs. Dans la première dorsalç noire le premier aiguillon ainsi que les deux derniers , sont courts et durs ^ ceux du milieu sont flexibles et beau- coup plus longs \ la seconde n'a quQ des rayons mous. Toutes les autres na- geoires sont noires , à l'exception d^ leur base qui est jaune. Ce poisson se trouve dans la Médi« eï'w»'* DU CORBEAU DE MER. 29 terranée. Les eaux de Narbonne le nourrissent en quantité. Salvian le met du nombre des pois- sons romains , Cetti de ceux de la Sar- daigne. Ils cherchent par troupeaux les fonds pierreux et sablonneux; les li- maçons , les coquilles et d'autres crus- tacées leur servent de nourriture; ils dép' sent en automne leurs œufs entre les éponges de mer. Aux pre- mières gelées , ce poissson cherche les profondeurs et ne reparoît qu'au prin- temps. Il atteint dix à douze pouces. Sa chair est assez bonne ; on grille ou frit les petits dans la poêle , mais les grands se mangent avec une sauce au vin. Pour le conserver , on le grille et on le met après dans du vinaigre épicé. On peut encore le saler , puis le cuire à l'eau et le manger à l'huile et au vi- naigre. ., :, • On le prend à la ligne et au filet. . L'estomac est grand , et le bout en est muni de sept à huit appendict^s. i > li î 1 .7. — i 1 /« 3o HISTOIRE NATURELLE Le canal intestinal n'est guère long. Le foie est pâle , la rate noirâtre ^ la laite et Povaire sont doubles. On nomme ce poisson : En Italie , Corvo de Fortiera* En Sardaigne , Umbrina, En France , Corbeau , Corp et Durdo, En Allemagne , Schwarzumber, Et en Angleterre , Blach-umber. Salvian , le premier qui ait décrie notre poisson , l'a séparé avec raison de la sciène propre, pour en faire une espèce isolée ; ce que Rondelet a fait presqu'au même temps. Ceux-ci furent imités de Gesner et d'Aldrovand. Mais Willughby ne le distingue point d'avec la sciène. Artédi ne l'a pas fait non plu» dans son ouvrage intitulé Gênera pis- cîum ; mais il en fait une variété dans sa Synonymie. Linné et Klein ne font point de relation particulière de ce poisson , probablement parce qu'ils le te noient pour la sciène. Le premier dessin de notre poissoh vient de Sal- e long, tre-, la Durdo, décric raison ire une \. a fait furent d. Mais d'avec on plu» ra pis- té dans ne font de ce [u'ils le remier le Sal- 1 DU CORBEAU DE MER. 3l vian ; mais il n'est pas assez exact , car la première dorsale n'y a que cinq rayons , la "...geoire de l'anus un seul aiguillon , la tête n'a point d'écailles et la ligne latérale y manque. Rondelet nous donna prcsqu'au même temps un nouveau dessin , qui vaut un peu mieux. Je ne sais la raison pourquoi on l'a omis dans l'édition fran- çaise qui en parut un an après. Gesner , non content de copier Ron- delet , nous a fait présent d'un nou- veau dessin ; lequel , vu le temps oCi l'art étoit encore daAs l'enfance, étant sur-tout gravé sur bois , est assez bon. Depuis, Aldrovand a copié Salvian et Gesner. Willughby nous a laissé une nou- velle représentation de ce poisson , qui est meilleure que toutes les autres. Jonston et Ruysch ont copié cette der- nière. ' , j Le système de Linné renferme une faute d'impression quant à ce poisson, ) ïâ ' ''■■ t ( ' -..-!«'- .... -i.. l ) f' , f - ' 2^2 HISTOIRE NATURELLE et cette faute a été transmise dans la nouvelle édition de Gmelin : on y voit pinnis ventralibas integerrimis au lieu de nigerrimis, Linné a tort de citer la sciène de Hasselquist pour le nôtre : car cet au- teur lui donnant un cirrhe , il diffère absolument de notre poisson. LA SCIENE A GRANDES ÉCAILLES , aCiMNA MACROLEPIDOTA» Les grandes écailles qui couvrent tout-à-fait ce poisson ^ servent à le ca- ractériser. La nageoire pectorale renfermo treize rayons, la ventrale six, celle de l'anus onze, celle de la queue dix' huit, la première dorsale sept, et la seconde dix. La tête est courte , en pente et toute couverte d'écaillés , la bouche petite, la mâchoire inférieure un peu avancée , l'une et l'antre hérissées de I i I , ■i-^ ■s^'-îr^' DE LA SCI k NE, &c. 3^ dents en forme de lime ; les narines sont ovales , solitaires et placées au milieu de l'espace qui sépare les yeux et la bouche Les yeux ont la prunelle noire et l'iris bleu. L'opercule anté- rieur a les écailles plus petites que le postérieur, mais l'un et l'autre ont le bord uni. L'ouverture des ouies est grande , et la membrane cachée. Le tronc est étroit , le devant du dos courbé et rond. Le ventre est court et arrondi comme le dos. L'anus est plus voisin de la tête que de la nageoire de la queue. Les grandes écailles sont unies et tendres. Les aiguillons de la première nageoire du dos finissent en filamens. L'on apperçoit un seul ai- guillon dans la nageoire de Tanus. Les rayons mous dans toutes les nageoires sont ramifiés en plusieurs branches. Le fond du poisson est jaune avec des bandes violettes au tronc; les na- geoires pectoralessont d'un iauneclair, les ventrales couleur de brique ; les polsson.\ li.iibnc . a . l.K T.OIM» . A. J.K l)l\CAN rill< ■>*WW"1» »"'■«' •%■■■■ jp^ iy 7h//f . IT'. > ■ij^- '.V: '•^h\\v.\m. A,,..; 'Vf ■ ■ S«- ,' ■ Jj.: ,'^ i. 1, ■■* ■'.» 11,' ■■ ■. rfi' '«>. t / !! >«i >. ti t «,/•■' ./(/ fl %. r)-- ■> . jit ^4<3f*î^ « ^# •>-.■■■ $ .«'^; î4 'mV' 'II.' m '**^ is-.i4*àfi. 1 '^IJ^^ "im ';» V, i tM "^.-, } DE LA SCIENE BARBUE. 5^ On le nomme: : .• En français, L'Ombre tachetée. En allemand; derfleckiga Umber, Et en anglais ; tA« spolted Urhber. SECONDE DIVISION. QUEUE EN CROISSANT. LA SCIÉ NE BARBUE, SCI ^N A C I RR OS A. Ce poisson se reconnoît au barbillon qu'il porte au menton L'on remarque cinq rayons dans la membrane branchiale, dix-sept dans la nageoire pectorale, six dans la ven- trale , neuf dans celle de l'anus , dix* neuf dans celle de 1 queue , dix dans la première dorsale , et vingt-six dans la seconde. La tête est comprimée, tout écail- leu.se et forme une pointe obtuse, li'ouvcrturc de la bouche n'est pas ! é '\i [ A I } \ ) / ■^-«ifc-^r i%ii.,ii(|ip riiL 4f f i« 4o HISTOIRE NATURELLE bien grande ; la mâchoire supérieure avance sur l'inférieure, elles sont tou- tes deux armées de dents eiti forme de lime. A la mâchoire inférieure l'on voit pendre un barbillon court. Les os des lèvres sont forts j les narines qui touchent aux yeux^ sont double^ , Iss premières en sont rondes , les autres ovales. Les yeux consistent en une prunelle noire et un iris argenté. L'opercule antérieur est dentelé , le postérieur armé d'un aiguillon. L'ou- verture des ouïes est large, et la mem- brane presque dégagée. Le tronc est comprimé et large , le dos arrondi e t arqué. La ligne latérale , près du dos , est aussi arquée. Le ventre est rond, long, et l'anus est plus près de la na- geoire de la queue que de lu tête. Les écailles sont grandes, rhomboïdales et un peu dentelées. Les nageoires du dos se joignent par vine membrane j l'on discerne dix aiguillons dans la pre- mière , un dans lu seconde , dans la 4 îiieure nt tott- rme fie re l'on rt. Les ines qui klep -, les i autres en une rgenté. télé, le i. L*ou- la mem- ironc est mndi et du dos , 3t rond , e la na- He. Les idales et îsdudos lej l'on la prc- dans la DE LA SCliilNE BARBUE. 4l ventrale un , et deux dans celle de l'anus. Les rayons mous se terminent en quatre pointes. Le fond du poisson est jaune. Aux côtés l'on voit des raies ondoyantes, argentines et bleues, al- lant du dos à la tête. Le ventre est blanc , la nageoire de l'anus rougeâtrc , les dorsales sont brunes, la postérieure est embellie de deux lignes blanches, les nageoires du ventre et de la poi- trine sont noirâtres. Nous trouvons ce poisson dans plu- sieurs mers. Il faut qu'il habite encore les eaux de la Grèce, vu que les Grecs l'ont connu. Hasselquist le vit en Egypte ; Sal- vian le compte parmi les poissons ro- mains ; le père Plumier l'a dessiné aux Antilles , et j'en ai emprunté mon dessin. Ce poisson atteint une grandeur très-considérable. Hasselquist nous dit, qu'il va pour l'ordinaire jusqu'à deux pieds de long. Mais ceux qu'a vus \> , t 4a HISTOIRE NATURELLE Willugliby à Rome, n'avoient que la grandeur d'une carpe. Il se trouve , selon Aristote , dans les endroits pier- reux ; il fraie en automne et dépose ses œufs près du rivage entre les épon- ges de mer. Il croit vite, et en hiver il cherche les profondeurs des rives. Il vit de vers , sur-tout de plantes ani- males et d'algue qu'on trouve dans son estomac. Il a la chair ferme et diges- tivc, comme tous les poissons qui vi- vent dans les fonds pierreux. Petit, on le mange frit , on cuit les grands au sel et à l'eau , et ouïes sert à l'huile ou au beurre fondu avec du jus de citron. Il faut que la tête de ce poisson ait passé autrefois à Rome pour un morceau très-friand , puisqu'il en falloit faire , suivant Rondelet , des présens aux triumvirs. Le péritoine est argenté et fort; l'estomac long, mince ,muni de six ap- pendices au bout jle canalintestinal a trois sinuosités , le foie est jaune pâle , ^1 E : que la rouve , its pier- dépose îs épon- n hiver rives. Il tes ani- lans son t diges- I qui vi- . Petit , rands au ile ou aa îitron. Il ait passé norceau it faire, ens aux et fort ; e six ap- estiiial a ine pâle , DE LA SCliiNE BARBUE. 43 et consiste en deux lobes , dont l'un est court, l'autre long j la vésicule du fiel s'attache à ce dernier lobe. L'ovaire et la laite sont doubles ; les rognons vont le long de l'épine depuis le dia- phragme jusqu'à l'anus , et la vésicule aérienne est indivisée , large et d'une membrane forte. On nomme ce poisson : En France , Umhre et Ombre , ou Sciène barbue, A Rome , Corvo et Corvetto. Aux Antilles, Gris-Gris et Gros-Gros* Parmi les Grecs modernes , Millocono. Chez les Arabes, 5c/«ys(;/i. Chez les Allemands , Bartumber et Meeraschif. ' ■ Chez les Anglais , bearded Umher et Crow-fish, On a de la peine à concevoir que les écrivains aient pu confondre avec d'au- tres ce poisson , qui a plusieurs carac- tères distinctifs et frappans ; savoir, le bar-billon court , la mâchoire supé- !.j ■*tt- ^Jl i ,*■ 44 IITSTOïRE NATURr.LLE rieure avancée et les raies oiidoyante.<). Peu d'ichthyologues en ont fait la descriplioui sans avoir commis cette faute. Bclon en fit deux descriptions , sa* voir : sous la dénomination de Glaucus et de Chromis , comme il est clair par ses dessins. Gesner , non content de suivre cette erreur , lui adjoint encore un troisième poisson , sous le nom à^Umbra Ronde- letii. Les dessins qui se trouvent avec ses descriptions, prouvent ce que j'a- vance. ' . Le coracinus Salviani dans Aldro- vand , et son glaucus Bellonii, ne sont encore que la scièue barbue ; c'est ce que les dessins prouvent aussi. WilJugbby nous a laissé un dessin du corvo des Italiens , lequel est notre poisson , comme cela est manifesté par Salvian ; mais les caractères y sont omis. Artédi prend mal-à-propos l'umbra I # if. i , anles. fait la i cette is , sa- jlaucus . • air par ^e cette m oisième Ronde- 'H nt avec que j'a- Aldro- ne sont '^' c'est ce essincin it notre [esté par y sont 'a ml) va DE LA SCIENE UARBUE. 45 marinade Bclon et d'Aldrovand pour notre poisson : car c'est l'ombre pro- prement dite , comme le dessin le prouve incontestablement. Hassclquist se trompe en prenant l'ombre qu'il décrit pour celle do Linné; le poisson qu'il dctailloit étant muni d'un barbillon et des raies sus- mentionnées. Je réponds négativement à la ques- tion de Linné , si l'ombre dont Gronov fait la description dans son B.Tuseu: ^^^ , est notre poisson , vu qu'il ne lui a trouvé ni barbillon ni raies. Encore n'a-t-il compté à la nageoire de l'unus de ce poisson qu'un aiguillon et six rayons mous , pendant que le nôtre a deux aiguillons et sept rayons mous. Bonnaterre aussi a confondu la sciène barbue avec l'ombre , vu qu'il cite pour l'ombre qui est notre poisson , la sciaena umbra , et pour le corp qui est la sdaena unibra, la scia? ri jirrosa do Linné. L'on n'a qu'à consulter Ronde- Poissons. IV, 5 I «iM{iii««inpMic-' ■IV 46 HISTOIRE NATURELLE let pour trouver mon assertion fondée. Klein a décrit notre poisson comme deux espèces particulières, en le pla- çant une fois parmi les muges , et une autre fois parmi les perches. LE LOUP, sciJËNA lAbrax. ;> ïi Les quatorze rayons de la nageoire de l'anus et les petites écailles , nous font distinguer cette sciène des autres. La membrane branchiale contient cinq rayons , la nageoire pectorale dix- huit , la ventrale six , cell« de Panus quatorze , celle de la queue vingt , la première dorsale neuf , et la secondé quatorze. Le corps est alongé , la tête forme «ne pointe obtuse , et ce poisson réu- nissant à unegrande ouverture de bou- che des os de lèvres larges , il a beau- coup de ressemblance avec le saumon, dont les Allemands lui ont aussi donné le nom. Les mâchoires d'égale Ion* i 3v; ^■■fi':fT-fi;'. :'-*^^.?>g" E fondée, comme i le pla- . et une nageoire [es , nous es autres. contient orale dix- de l'anus vingt , la a secondé ête forme sson réu- re de bou- il a beau- e saumon , ussi donné bgale Ion- D U L O U P. 47 gueur ont des dents courtes et pointues. Le palais et la gueule sont hérissés de dents en forme de lime , et les doubles narines sont séparées les unes des au- tres par une membrane intermédiaire. Les yeux qui touchent le sommet de la tête , joignent à une prunelle noire un iris rouge et une membrane cligno- tante. Les deux opercules sont écail- leux , mais celui du devant est le seul dentelé. La pointe de Topercule pos- térieur est marquée par une tache noire , et à la mâchoire inférieure Ton remarque des ouvertures pituitaires. La grande ouverture des ouies fait voir cinq rayons de la membrane. Le tronc est comprimé et couvert de pe- tites écailles.'La ligne latérale est pres- que droite et plus près du dos que du ventre ; l'anus approche plus de la queue que de la tête. Le dos est bru- nâtre ; les côtés e t le ventre sont blancs , les nageoires de la poitrine et du ventre sont jaunes ^ la nageoire de Tanus et les I ' i ■! i > ï 48 HISTOIRE NATURELLE deux dorsales sont rougeâtres, la na- geoire de la queue est noirâtre. Tous les aiguillons de la première dorsale sont raclés La nageoire ventrale a un aiguillon , celle de Panus en a trois , et la première dorsale neuf. Les rayons mous de toutes les nageoires ont quatre branches. On trouve ce poisson dans la mer Grecque , car les naturalistes grecs en parlent j il se trouve aussi en Angle- terre , en divers endroits de la France , comme dans les eaux de la Gascogne , près du l'île de Noirmoutier , à la côte septentrionale de la Bretagne , près de Tréguier , dans la Garonne et aux en- virons de Marseille; en Italie, aux en- virons de Verilse , de Rome , de la Sardaigne et de Malte. Il arrive même qu'on le trouve dans la mer du Nord, aux environs de la Hollande. Il devient grand. Rondelet lui donne trois aunes de longueur ; Willughby lui donne quinze livres , et Duhamel ¥ 'S ...:^-.-^ [a na- Tous orsale e a im ois , et rayons quatre la mer recs eu Angle- France ,. scogne , L la côte , près fie aux cn- aux en- , de la e même 1 Nord, li donne illugîiby Duhamel / D U L O U P. " 4<| assure qu'à Noirmoutier on en prend quelquefois de trente livres. Ce poisson est de Pespèce de ceux qui passent souvent dans les rivières ; mais comme il ne quitte que très-rarement la mer, on ne peut le compter parmi les poissons de passage. On le trouve ordinairement sur la superficie dts eaux , sur-tout aux endroits où les ri- vières ont leur embouchure dans la mer. Il a la chair délicate ; c'est pour- quoi les Romains en firent beaucoup de cas et le payèrent fort cher, sur- tout celui qui fut péché dansJe Tibre, prin- cipahement sous îes ponts de Rome : au reste ceux de la mer sont meilleurs que ceux des rivières. Aujourd'hui en- core les Vénitiens le paient fort cher. Ge poisson est très-vorace-: c'est pour- quoi les anciens lui ont donné le nom de Lupus, Loup , et cette voracité est couse encore qu'il mord aisémentàTha- meçou. On le pêche toute l'année avec toute sorte de ûlets : m^s les mois i .,J-'^" ■' f* 5o HISTOIRE NATURELLE d'août, de septembre et d'octobre sont la saison la plus favorable à cette pêche. Galène dit sa chair salubre , sur- tout celle des poissons péchés dans les ri- vières , apparemment parce que ceux- ci sont moins gras que ceux de la mer. C'est peut-être aussi , suivant Duha- mel, cette graisse qui est la ca»ise qu'il pourrit si aisément. Selon Aristote ce poisson fraie en été et en hiver j mais le dernier frai n'est pas aussi bon que le premier. Il dépose ses œufs aux embouchures des rivières. L'estomac , dont la membrane est mince , porte six appendices au bout. Le foie est pâle consistant dans deux lobes, dont l'un est long et l'autre cc'irt. Une grande vésicule de fiel s'at- tache au premier. La rate est bleue et oblongue ; la vésicule aérienne est in- divisée et affermie aux côtés. \m:.-. ...-#''»» "f' -'; ■usais». ■;;-(»»«< i*vv .,.,„..(♦? 1 re sont L cette ur-toiit les ri- le ceux- là mer. Duha- isequ il fraie en lier frai mier. Il ares des irane est au bout, ins deux ; l'autre fiel s'at- bleue et le est in- D u L o u P. 5i Ce poisson est couuu sous les noms suivans. Les Hollandais le nomment , Zee- Snoeck» i .,.,,. Les Anglais, Basse. n f En France il a plusieurs noms , comme , aux Sables d'Olonne , Bar ; à Noir- moutier , Loubine ; à Treguier et plusieurs autres endroits , Loup ; en Provence , Dréligny ; à Marseille , Loup ou Loupasson , et dans les en- virons de la Garonne , Erigne» Les Italiens lui donnent encore plu- sieurs dénominations •, les Romains le nomment Spigola ; à Venise on l'appelle Bronchini ; en Toscane , jéraneo. Les Allemands le nomment Salmbarsch et Lachsumber. A Spolatra il est appelé Cavalla. Bclon nous en a donné le premier dessin, mais qui est mauvais : car les na- geoires ventrales y manque- xt. Ronde- let n'a pas commis cette faute ; mais il M. .iiA— r*" MtM^ ''*''''""-'* n v\*^.S^ S2 lilSl'OIRE NATUilELLK ïe représente sans dents. Le dessin de Salvian est meilleur, mais il ne ''end pas les écailles de la têtOj ni la den- ture des opercules. Gcvsuer 0 cop'é le tlessin de Rondelet ; et Wilkigliby , Jonslon et Riiv5ch oat cr-nic '^a.\vr,t. AHrovani a aussicopli' Rondlelet , mais il y ajoute \\a dessin nouveau qui n'est pas meilleur, i\pr^s cela nons n çurues deux dessins nouveaux , Vvn Je Pen- nant , et Fautre de Dal»imti, mais ils ne sont pas non plus sans défaut ; car le premier a représenté la mâcboire inférieure trop longue , et l'autre n'a jwint marqué les dents et le^ écailles de la tête. Enfln Bonnaterre nous a donné une copie de Pennant. LE D I A C A N T H E, S C IMN A DIACANT HA. Cette sciène se distingue de tout es- les autres par les neuf aiguilW:is de I» fe ^^m>imm^.. ^ le«M«i%' -.^wjfc '^- m^vi isin de ; ''end a duii- 3p'é le ghby , t,fnais li n'est ç^Liiîies c Pën- nais ils it ; car icboire tve n'a picailles nous a : E, e toute» as de lit "DV DTACANTHE. 53 première dorsale , les deux aiguillons de l'opercule et le tronc ligné. L'on remarque cinq rayons dans la membrane branchiale , seize dans la nageoire pectorale, six dans la ventrale, quatorze dans celle de l'anus , vingt dans celle de la queue , neuf dans la {première dorsale, et treize dans la se- conde. La tête est courte et sans écailles jusqu'aux yeux : les mâchoires d'égale longueur ont les dents petites. Les lè- vres sont minces , mais les os en sont larges ; les narines sont doubles , les antérieures rondes , les autres ovales , et les deux paires touchent aux yeux : ceux ci sont verticaux , avec une pru- nelle noire et un iris blanc et jaune. Les deux bovds de l'opercule anté- rieur sont dentelés , et le postérieur est armé de deux aiguillons; l'ouver- ture des ouies est large, et la mem- bur ane est cachée ; le tronc est alongé , comprimé etorné de lignes ; les écaillea M l] i 54 HISTOIRE NATURELLE •ont dures et dentelée,: ellea couvrent «u«, une p„.ie de la seconde dor'L et de la nageoire de la q„e„e. Le dol est mince et presque droit • Uv latérale qui en est nri! """''/« ''««e direction I '*.P'^'' P^i^la même «irection , le ventre est lon^ , et l'an„. «^ éloigne p,„3 de la tête quf de ir |eo.redelaque„e;lesneufaÎuSC de la première dorsale sont fortsU «econde et la ventrale en ont „„ / nageoire de J'« „ "'e en ont un , et la o "^ ae 1 anus en a trm« t« i tre l! K J^ ' ""^' 5 le dos est blenâ- bleuâtres ^t ..,1 1 ^^^sales son* En français, /,d;„,^„,j^ Il habite la Méditerranée • i') ♦' ^!^' '■■■TT-' ^ift—"- - «™-'-^ ^rt(|gfc^T;,^f»^«.-^^^ r^.-S|pM«ïr^'' ^ RELLE îlles couvrent conde dorsale [ueue. Le dos l'oit ; la ligne rend la même ong f et l'anus que de la na- euf aiguillons sont forts ^ la i ont un f et la :rois. Tous les c branches, est argenté j dos est bleuâ- rougeâtre,et brsales sont s jaunes : les Ircule posté- de ce pois- i led Umber, 1 1 1 ^ .M-^' V», 1 1 /'oi/r ,fJ ro»i . rr. j i Mil ;■ Hii^' i .V|W ? Jij n ^.'J\^^ [ '■- \ ■ M ) / ■ '. i i.LA Sril^NE à on/o vavo.is. a • 1-A SCIKNFi K .1 oMics . ,3 • liA SClKNJ'i poinlco. IJ ./l XiT. ? % % 1 1: S t: , ' ^ , . M '* . :\ <* 'Sr^\ l^A-^vO'Mil ?!- -A.>' •A 'X'»^ .<♦'.••) -Km. "/,■?.■ iN lis #^îi^ Mf M* n r'' |"UÎUCJ«? fKïif-* f^'?" '■'■■ :iAOM:iiiîîî.i î< ;7i; ►u€^ ''lïoiK s-i rf ^ :)?; «' .'-, > ^,. «, , « A i '• . ». ( «■/'• t ', f». H''. ■< '\i'. '^Jfitï»" , , t ,) . ••. . ». ï ( ii's l»«^l %. A} H m»- ■ 'il.' ».»' M^ ii % '».'■.*• ifi I- i ' ■<, i# W'm B Al\ 'H \ I ,r' \ \ ■■il ! ,• .'.. »•. K-ï I 'Wi' i DE LA SCIÈNE, &C. 55 LA SCIÈNE A ONZE RAYONS, s CIjENÀ VNDE ClMALlSf: L A ligne latérale noire près du dos forme le caractère de ce poisson. L'on compte cinq rayons dans la membrane branchiale , treize dans la nageoire pectorale, six dans la ven- trale , dix dans celle de l'anus , dix- huit dans celle de la queue ^ huit dans la première dorsale ^ et onze dans la seconde. La tête ressemble entièrement à celle du brochet , et il n'y a que les ' dents qui diffèrent de celles du bro- chet ; car elles soiit petites et en forme de lime. Les narines sont solitaires , ovales , divisées en dedans et près des yeux ; la prunelle noire est placée dans un iris jaune étroit , et dans un autre large , violet ; la tête n'a point d'écaillés jusqu'aux opercules, dont l'antérieur ©st dentelé j le postérieur qui se termino * jSââ^i'SSï^'î*' -if. T \ ^ 56 HISTOIRE NATURELLB en pointe obtuse , a une petite dente^ lure en haut , et les écailles en sont plus grandes que celles de Tantérieur. Des rayons forts soutiennent la mem- brane branchiale ; les écailles forment un sillon aux nageoires du dos et de Vanus , et couvrent en même temps une partie de la nageoire de la queue et de la seconde dorsale : la première dorsale compte onze rayons, d'où j'ai pris occasion de le nommer ; les rayons mous sont ramifiés. Le dos , les flancs , les nageoires de la poitrine , du ventre et de l'anus, sont rouges ; le ventre est blanc ; les nageoîrei: de la queue et du dos sont jaunes à la base , et bleues vers l'extrémité. . .,^^i. .^ . Ce poisson se trouve abondamment à la Jamaïque dans les fonds pierreux. On le nomme : La Sciène à onze rayons, en français. V erEilfstrahl y en aWeïn'dnd, Et The Eleçen-ray , en anglais. m 1 ^ LK te dente- en sont itérieur. la mem- forment os et de le temps la queue )remière d'où j'ai rs rayons s flancs f Il venlre î ventre ueue et t bleues imment erreuic. içais. DE LA SCIÈNE A LIGNES. 5/ LA SCIENE A LIGNES, s CIJE N A LIN E AT A, Les huit aiguillons du dos et les ligues jaunes longitudinales font dis- tinguer ce poisson. La membrane branchiale contient cinq rayons, la nageoire pectorale en compte seize , i'a ventrale six ; celle de l'anus treize , celle de la queue seize , la première dorsale huit; et la seconde treize. La tête n'est que peu en pente , et alépidote jusqu'aux yeux ; la mâchoire inférieure avance sur l'autre : elles sont toutes deux armées d'un nombre de petites dents. Les os des lèvres sont larges , les narines ovales solitaires , et fort près des yeux : ceux ci ont une membrane clignotante , et leur pru- nelle noire est entourée d'un iris tant blanc que jaune : l'opercule antérieur est dentelé ; l'autre a à son bord une échancrure qui forme deux pointes, et Foissous. IV. $ fl {h '■■y 58 HISTOIRE NATURELLE au-dessus une petite pièce dentelée; Touverture des ouies est large , et la membrane branchiostège dégagée en. partie ; le corps est alongé , le tronc assez mince , et le dos caréné -, les lignes qui vont le long du tronc sont jaunes ; les écailles du tronc sont assez gran- des, et Tacus est de beaucoup plus près de la nageoire de la queue que de la tête : les rayons mous de la seconde dorsale ont trois branches , et ceux des autres nageoires sont à plusieurs rameaux : la plus grande partie de la tête et des nageoires est jaune , le dos violet ; les côtes et le ventre sont ar- gentés. La première dorsale a huit ai- guillons, la seconde et la ventrale n'en ont qu'un , et la nageoire de l'anus en a trois. lia Méditerranée produit ce poisson. On le nomme : La Sciène à lignes , en français. Der lineirte Umb^,r, en allemand. Et Thê Uneated Umher , en anglais. \ 1>E LA SCIENE POINTÉE, 69 ■ «,■ LA SCIÊNE POINTÉE, SCIjENA punctata^ Les points noirs ou les petites ta- ches dont ce poisson est marqueté de- puis le haut du dos jusqu'à sa ligne la- térale , en font le caractère distinctif. La membrane branchiale a cinq rayons , la nageoire pectorale douze , la ventrale six , celle de l'anus douze , celle de la queue dix-huit , la première dorsale neuf , et la seconde douze. La tête en pente et obtuse n'a point d'écaillés jusqu'aux opercules : les mâ- choires d'égale longueur sont armées de beaucoup de petites dents ; les os des lèvres sont larges ; les narines, qui touchent aux yeux , sont ovales et so- litaires, et les yeux près du sommet ont la prunelle noire et l'iris d'or ; le premier opercule est dentelé, et le se- cond porte deux aiguillons*, les écailles du dernier sont plus grandes que celle» / /i .( * J' '% 60 Histoire naturelle du premier L'ouverture des ouies est grande , et la plus grande partie de la membrane brancliiostège est dégagée j la ligne latérale prend la même direc- tion que le dos, dont elle est voisine; le corps est assez gros -, le dos et le ventre sont ronds. Le dos est bleuâtre : les côtés et le ventre sont argentés ; les nageoires de la poitrine et du ventro sont d^un rouge-brun ; celles de l'anus et de la queue sont rougeâtres à la base , et bleues au bord. La première dorsale a neuf aiguillons raclés , de couleur jaune , qui sont liés par une membrane bleue ; la seconde , comme la ventrale , en a u*i , et celle de l'anus en a trois : ces derniers sont raclés comme ceux de la première dorsale. Les rayons mous de toutes les nageoires ont plusieurs branches. Ce poisson habite la Méditerranée . comme le précédent. On le nomme : La Sciène pointée , eu français. k [JRELLE re des ouies est de partie de la 5e est dégagée ; a même direc- le est voisine; i ; le dos et le >s est bleuâtre: at argentés; les s et du ventre celles de l'anus )ugeâtres à la l. La première ►ns raclés , de it liés par une conde , comme celle de l'anus 2rs sont raclés îmière dorsale, es les nageoires • Méditerranée . aiiçais. ^i^-jîfufc;^» 7)<\nn»e t/c/ ■ Pn'rron tTcr/Z/t ■ I LA SCIEN K sdMcV . 2 . 1.1<: Gl'AllU . ?tA.V. COUO . ■' ,!$<#* «mrxfc.,^;.,/ ''%.^' Tom . If'. < ) • r\Ky^^s\. *;-!"ïi • -t; n ".'■ ".\H> OÏD i lî • » >4»* r H i «•: c •\-~- » " ; \ ' crron TicaTp ri L\UU . .if^' % ^lA J^i «w <»*%» f'f 1f\ it'fiir .1?^ -M' "> '. •' // m i.r •■*■ 1. ■^« DE LA SClfeNE STRIEE. 6l Ver punktirte Umher, en allemand.. Et The punclulated Umber , en anglais. LA SCIÊNE STRIÉE, SCl^NJ PLVMIERI. Ce poisson se caractérise parles raies jaunes longitudinales et les raies bru- nes transvc tsaies. Je ne puis fixei le nombre des rayons de la membrane branchiale, vu que j'ai emprunté mon dessin du manuscrit du père Plumier. La nageoire pectorale a treize rayons , la ventrale en a six , celle de l'anus neuf, celle de la queue vingt- deux, la première dorsale neuf, et la seconde dix. La tête est petite, le front et le nez n'ont point d'écailles ; les mâchoires , d'égale longueur , ont des dents en forme de lime. L^s narines sont dou- bles ; les yeux ovales ; un iris d'or en- »• :::. 0 M S2 HISTOIRE NATURELLr touie la prunelle noire. Le premier opercule est fortement dentelé , lu se- cond est liise, L? < membrane est déga- gée on partie , la ligne latérale prend la direction du dos dont elle est voisine , le ventre est large et long , et l'anus est presque doublement plus éloigné de la tête que de la queue.. L'on voit deux aiguillons dans la jia<»eoire de l'anus, dont le premier est d'une grosseur ex- traordinaire ; la première dorsale en a neuf, la seconde deux, et la ventrale en a un. Tous les rayons mous sont ra- mifiés. Le fond de ce poisson est blanc, le dos est brun , les nageoires sont jaunes, et la première du dos a le bord noir. Les raies qui vont le long du corps sont jaunes, et celles qui le traversent sont brunes; la tête a un fond blanc , les opercules ont une bordure brune. Ce beau poisson naît aux Antilles.. On le nomme : La Sciène striée, eu français. "à ;* !* r'ft'.rTaw, n:. D U G U A R U. 63 Dergestreifte Umber , en allemand. Plumier' s Umber, en anglais. ^ï LE GUARU, aci^NA mauritiu Cette scier ^e distingue des pré- cédentes par lus ' aiguillons de la première na^ 'u dos, et les qua- torze rayons de* U «oire de l'anus. Ne possédant point ce poisson en na- ture , mais l'ayant emprunté du ma- nuscrit du prince Maurice y je ne puis déterminer le nombre des rayons do la membrane branchiale. La nageoire pectorale a dix rayons , la ventrale six , celle de l'anus qua- torze , celle de la queue dix *- sept , la première dorsale neuf ^ et la seconde dix-sept. La tête est lisse y l'ouverture de la bouche de grandeur moyenne , les os des lèvres sont forts, les mâchoires de longueur égale , et armées de petites dents pointues. Le tronc est couvert ®o .«.1^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l 150 ^^ ï«,l 25 2.2 1.8 1-25 1.4 il 1.6 = ^= lil : < 6" ► Photographie Sciences Corporation '<»^^ 33 WiST MAIN STREIT WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4S03 â ^ # 64 HISTOIRE NATURELLE d'écaillés argentées^ la ligne latérale est à la proximité du dos , et l'anus plus près de la nageoire de la queue que de la tête. Toutes les nageoires sont petites, et les rayons mous de la seconde nageoire du dos et de celle de l'anus sont fourchus ; ceux des autres nageoires sont à plusieurs branches. La nageoire ventrale a un aiguillon , celle de l'anus trois, la première dorsale neuf, et la seconde deux. ; . La couleur du fond de ce poisson est argentée, le dos et les nageoires sont bleuâtres. La patrie de ce poisson est le Brésil. On le nomme : , . , : .... , Au Brésil , Guaru. En Allemagne , den Moritzischen Um- ber. .\. ; ; . !En français et en anglais, Guaru. Il a la même taille que la perche des rivières de l'Europe. J'ignore pourquoi, ni Piso , dans son Histoire des deux Indes ,ni Mar&r !\.>-- ?:wwq||i"' D U C O R o. ^ 65 graf , dans son Histoire du Brésil , ne parlent point de ce poisson, pendant qu'ils ont d'ailleurs tiré parti des des- sins du prince Maurice. LE CORO, SCIJENA CORO, I , Cette sciène se distingue aisément des autres de son genre , par les huit bandes brunes transversales, et par la tête sans écailles. Ayant emprunté ce poisson, comme le précédent , des dessins du prince Maurice, le nombre des rayons de la membrane branchiale m'est inconnu. La nageoire pectorale contient douze rayons, la ventrale six, celle de l'anus onze, celle de la queue seize , la pre- mière dorsale dix-, et la seconde onze. La tête est petite et alépidote , Voa- verture de la bouche moyenne *, les mâ- choires, d'égale longueur , sont armées de petites dents pointues. Le second opercule se termine en pointe. L'ouver- 1 a (1 vt l Ht î. ■<■; 66 HISTOIRE NATURELLE ture des ouies est grande , le tronc est large sur le devant, la ligne latérale presque droite est près du dos, le ven- tre est saillant , et Tanus plus près de la nageoire delà queue que de la tête. Les nageoires sont courtes , et les rayons- mous des nageoires ventrales, des pec- torales et de celle de la queue , ont qua- tre branches, ceux de l'anus et de la se- conde dorsale sont fourchus ; celle-ci a deux aiguillons , la ventrale en a un y et la première dorsale en a dix. Les raies brunes sur un fond d'argent , et la couleur jaune de la nageoire de 1% queue, qui est en forme de croissant ,. relèvent la beauté de ce poisson. La mer du Brésil , où on le pêche en toutes saisons , le pr it. On 1& mange , à la vérité , mais oii l'estime peu , sa chair étant dure et sèche. Suivant le prince Maurice, ce pois- son atteint la grandeur de la brème >, mais Marcgraf et Fiso ne lui donnent qu'un pied de longueur. :■, f . f^ . .». ' «•MMM II» liiWLJJ •rx"' DU CORO. - 67 t3n nomme ce poisson : Au Brésil, Corocoro ou Corocoraca, "Les Français , les Allemands et les An- glais le nomment Coro. La connoissance de ce poisson est due à Marcgraf. Son dessin ne repré- sente point les raies brunes, quoiqu'il en parle dans sa description. Fiso, Wil- lughby , Jonston et Ruysch ^ ont tou9 copié ce dessin. Hors Klein , aucun systématicien n'a admis ce poisson dans son système. >> i 68 HISTOIRE NATURELLE XXXIX'' GENRE. ( : i :' i. ' LA PERCHE, PERÇA. Caractère générique. Le corps couvert d'écaillés dures et rudes , l'oper- cule des ouies dentelé. ^' LE SANDRE, perça lucw- percj. Quatorze rayons à la nageoire de l'anus, sont un caractère qui distingue le sandre des autres espèces de perches de l'Allemagne. On trouve sept rayons à la membrane des ouies, quinze à la nageoire de la poitrine, sept à celle du ventre , vingt - deux à la queue , qua- torze à la première nageoire du dos, et vingt -trois à la seconde. Ce poisson ressemble au brochet par 'X;^Jkfc j ^ -t^^a ■■..■.■"=.'-'.>,, v-y r;v': -w ' ■ . i iv» \n ^n M •^^fllt^ . t*^' *'"^ .. 0- PERCJ, ûi V •j'fi» Hïf?* ;f#^ •'S **> 1ij jay. <ï<^y»-« ' Uï 4>»V '%i^ irf-' V.jt ^r^ «ri rr» '' i.L.f ^*.*v.a4*.«»j«»'» ' .•t :.:iv^t 4Mf ft ^/ ( i r*^ .« '■-^ <• , 1 - '.? «- f »/ / ' rorn IT. J*,f,r,' o\'/ . i.LE SANDllK. ».LK CINCtLE. 3 . I/A \\ G F.NT É /y/ //y . k ' il ■•i V '^i^ j>/ %. h -!) wm ' pm i iiii ' r f ji 1 : \l ^B. \ (. ^.. DU SANDRE. ^ 69 son corps alongé et ses dents fortes, et à la perche , par ses écailles dures et ses raies noirâtres : voilà pourquoi les Latins lui ont donné le nom de lucio^ perça, brocliet-perche. Sa tête est alon- gée , sans écailles, et finit en pointe émoussée. L'ouverture de la bouche est large. La mâchoire supérieure avance un peu sur l'inférieure : l'une et l'autre sont armées de quarante dents, dont les unes sont plus grandes , les autres plus petites. Les yeux ont une pru' nelle d'un brun foncé , et un iris d'un rouge-brun. Il faut remarquer comme quelque chose de particulier, que les yeux de ce poisson paroissent aussi né- buleux que ceux d'un homme qui a la cataracte. Les joues sont fort épaisses , et ont une couleur changeante verte et rouge. Le dos, qui est rond, a des ta- ches d'une couleur mêlée d'un noir bleu et rouge. Les côtés sont argentins et le ventre blanc. Les nageoires de la poitrine sont jaunâtres ; et les autres Poissons. IV. 7 1 1 H 'Il •| " A ♦i i I < 70 HISTOIRE NATURELLE blanchâtres. La nageoire de la queue est fourchue, et chaque nageoire dor- f aie est tachetée de noir. Les rayons de la première nageoire du dos sont durs , ceux de la seconde mous : ils sont sim- ples à toutes les deux, et dans les au- tres nageoires ils sont ramifiés. Cet excellent poisson se trouve en Allemagne , en Russie et en Hongrie ; et comme il demande une eau pure et profonde , on ne le prend que dans les lacs profonds qui ont un fond de sable ou de glaise , et qui ont une com- munication avec des eaux vives. Il parvient à une grosseur considérable. On en trouve quelquefois qui ont trois à quatre pieds de long. On en pêche dans le Danube qui pèsent vingt livres, et yen ai vu un de vingt-deux livres, qui avoit été péché dans le lac Scliwu- low en Saxe. C'est un poisson vorace. Il se tient ordinairement dans le fond. Il réussit sur-tout dans les étangs oii il y a des éperlans. Le sandre s*eu k i L ., DUSANDRE. 7I empare aisément^ parce qu'ils vivent comme lui au fond. Quand il est bien nouni , il croit presqu'aussi vite quo le brochet. On en trouve quelques- uns qui ont une forme tortue , et dont Tépine du dos va en serpentant. Je conserve une épine de cette espèce. Tant qu'il est jeune , il a pour enne- mis la perche , le brochet , le silure et quelques espèces de plongeons. Ils 80 mangent aussi les uns les autres. Dans le temps do son frai , qui tombe vers la fin d'avril ou au commence- ment de mai, il sort du fond, et dé- pose ses œufs sur les broussailles, les pierres , ou les autres corps durs qu'il trouve sur les bords. L'ovaire d'un sandre de trois livres pesoit , vers la fin de décembre , quatre onces et demie. Les œufs étoient très -petits, et la soixante-quatrième partie d'une demi- once en contenoit 618; ce qui faisoit à - peu - près en tout 355,968 œufs. Malgré ce grand nombre d'œufs^ ou A'\ I f 11 •f'' \ I t \ ir 72 HISTOIRE NATURELLE ne trouve pas que ce poisson multiplie beaucoup ; ce qui vient sans doute de ce qu'ils se dévorent mutuellement les uns les autres , et aussi de ce qu'ils tombent fréquemment entre les mains du pêcheur , parce que dans le temps du frai , ils sont fort hardis et fort imprudens. Ils n'ont pas la vie dure, et meurent aisément hors de Peau quand il fait chaud , et même lorsqu'on les met dans des vaisseaux pleins d'eau. Quand on veut les transporter , il faut faire en sorte que la voiture ne reste pas long-temps en repos , et choisir pour cela une saison froide. Cepen- dant , on peut s'épargner toutes ces précautions coûteuses, en se servant des œufs fécondés de ce poisson pour les faire éclore. Il faut chercher dans le temps du frai les branches où so trouvent ces œufs, les mettre dans un vase où. il y a peu d'eau, et mettre le tout dans l'étang où l'on veut avoir des sandres. Comme il n'y a dans nos <*it^i>^m,n ■*,■ D U S-AND RE. ^5 environs aucun lac où. il se trouve des sandres , je n'ai pu faire aucune expérience à ce sujet ; mais ayant réussi cette année à faire éclore des œufs de perche , qui dépose ses œufs comme le sandre sur des branches , il est très-vraisemblable que ceux de ce poisson peuvent éclore de la même manière. Mais si Von veut qu'ils pro- fitent , il faut leur aonner une nour- riture abondante. On peut pour cela se servir de poissons blancs , de peu de valeur , tels que le rotengle , la rosse et l'ablette. L'éperlan et le goujon sont les meilleurs pour cet usage. On prend ce poisson avec divers instrumens , tels que filets, colerets, hameçons et lignes de fond. Quoiqu'il ne le cède point au brochet en vora- cité , il ne mange pourtant point quand on le met dans les réservoirs , ou han- netons. De sorte qu'il ne faut pas le garder long-temps, si l'on ne veut pas qu'il perde de son bon goût. Sa chair I ii i * 1 ♦■ w ;i m 74 HISTOIRE NATURELLE est blanche , agréable au goût , tendre et facile à la digestion ; quand elle est fraîche , çlle peut servir de nourriture aux personnes foibles. L'automne et le printemps avant le frai, sont les temps où ce poisson est le plus gras. On envoie le sandre d'ici et do Prusse , frais , salé et fumé dans diffé- rens pays , et il passe pour un bon manger. Quand on l'envoie frais, on lui perce la queue , et après l'avoir fait assez saigner , on l'empaquette dans de la neige ou de l'herbe. Dans les deux derniers cas , on le met dans des tonneaux. On l'accommode de dif- férentes manières. L'œsophage est large , et garni de plusieurs plis. L'estomac a la forme d'un sac , à l'extrémité duquel com- mence le canal des intestins. Le canal intestinal a six appendices et deux sinuosités , et n'est pas aussi long quo le poisson. Le foie est gros, rougeâtre, et consiste en trois lobes pointus. La li V s A N D R ir. 75 vésicule du fiel est grosse, jaune et transparente. La rate est d'un rouge brun , et forme \in triangle isocèle. La vésicule aérienne est posée le long du dos , et consiste en une peau forte. Derrière elle f. on apperçoit les grands vaisseaux sanguins , qui contiennent ,un sang d'un rouge clair. La laite est double ; les ovaires sont ronds , séparés en haut, et unis en bas. On trouve vingt côtes de chaque côté , et qua- rante-six vertèbres à l'épipe du dos. Ce poisson est coHnu sous différens noms. On le nomme : . „ . Zander y dans nos contrées. ; V •' Xant^ Zander, Sandbaarsch , en Po- méranie. .u-^.^^ûl^ îrr;:;,--,^ ■;■■.'. ^ ;.■■-; Sandart , dans le Meckleubourg , la Prusse et le Holstein. ; ■ * iSc/iiV/ , eu Autriche. JSagmaul et Schindel , en.Bavière. Zant et Zahnt , en Silésie. Sandat , Sander , en Livoniç. Sandats ^ chez les Lcttcs. I' ' f IV ïl i ■ w i'. '. '/S tîTSTOIRE NATURELLE Stàhrks et Kahha , en Estonie. Schmul et Syllo , en Hongrie. Sudachi , en'R.Mssie, '-•- Sedax , en Pologne. '" 5a7z<(7r^ en Danemark. i . . Gioes, en Suède. " " - . . f . Gesner est le premier qui ait décrit ce poisson. Il en donna deux dessins , dont l'un est supportable ; mais l'autre ne vaut rien. Aldrovand / Jonston et Ruysch ont copié le premier dessin de cet auteur. i'.-'i- iyr.-:.à-M - ""■ '. ■ ji-riir: -•" Ensuite , Marsigli , Klein, Willughby et Pontoppidan j nous donnèrent cha- cun un nouveau dessin. Le dessin du premier est bon 5 celui du second pas- sable', mais ceux des derniers sont fort mauvais. . . Quand Gmelin ne donne que trois rayons à la membrane branchiostège , il faut qu^il n'ait pas remarqué ceux qui se trouvent cachés sous l'opercule des ouieSf jE it décrit dessins , is l'autre >nston et dessin de ^illughby :ent cha- lessin du ond pas- sent fort L- .■» - "-' ' ^ ■ '4 çiue trois liostège , luè ceux opercule DE LA PERCHK. 77 LA PERCHE, PERÇA rLuv*ATiLia, liEs onze rayons de la nageoire de Tanus , dont les premiers sont durs , sont un signe caractéristique qui dis- tingue ce poisson des autres espèces de perches de l'Allemagne. On trouve sept rayons à la membrane des ouies, quatorze à la nageoire de la poitrine , cinq à celle du ventre , vingt-cinq à la queue , quinze à la première na- geoire du dos , et quatorze à la se- conde. , Lia perche est un des plus beaux poissons de nos contrées , sur - tout lorsqu'elle vit dans une eau pure et claire. On voit briller sur son corps une couleur d'or d'un verd jaune , qui est interrompue par des bandes noires ; et cette belle couleur est encore re* levée par le beau rouge des nageoires. L'ouverture de la bouche est large. Les deux mâchoires sont d'égale Ion- ï fi ) \ A A X V \ ' \ k yS HISTOIRE NATURELLE gaeiir, et armées de petites dents poin- tues. Le palais est garni de peliies dents dans trois endroits difFérens , et l'œsophage dans quatre. La langue est courte et unie. Les narines sont dou- bles , et ne sont pas fort loin des yeux. Devant les narines , on remarque qua- tre petites ouvertures , dont j'ignore encore l'usage. Les yeux sont grands, et ont une prunelle noire , entourée d'un- iris bleuâtre, qui est garni en dedans d'une bordure jaune. L'oper- cule des ouie3 est garni d'écaillés très- petites ; la lame supérieure est dente- lée , et garnie de petites pointes vers le ventre. L'ouverture des ouies est large , le dos rond : on voit de chaque côté six bandes, les unes longues, les autres courtes , et davantage dans les poissons qui sont vieux. Les écailles sont dures et fortement attachées à la peau. Le ventre est large et blanc. L'anus est plus près de la queue que de la tête. Les nageoires de la poi- DELA PERCHE. 79 trine sont rougeâtres -, celles du ventre , de l'anus et de la queue d^un rouge foncé , et les deux dorsales violettes. La première a une taclie noire à l'ex- trémité , et ses rayons sont durs ; au lieu que dans les autres , ils sont mous ; simples aux deux nageoires du dos, ramifiés aux autres. Comme ce poisson est naturel dans presque toutes les contrées de l'Eu- rope, les Grecs et les Romains l'ont aussi connu. Il vit dans les eaux dou- ces , vives ou tranquilles. Il parvient chez nous à la longueur de deux pieds, et au poids de trois à quatre livres. En Laponie et en Sybérie , on en trouve d'une grosseur monstrueuse. Les La- pons conservent dans une de leurs églises , une tête sèche de perche qui a presqu'un pied de long. En Angle- terre , on en a péché qui pesoient neuf livres. , / Ce poisson fraie en avril dans les lacs peu profonds , et en mai dans ceux r f ■ M ?r }f I k yi > I ©8 HISTOIRE NATURELLE qui le sont davantage. La manière dont il se défait de ses œufs est re- marquable: il cherche un bois pointu, ou d'autres corps de la même espèce , auxquels il se frotte le trou ombili- cal , et presse ainsi la capsule de l'o- vaire. Dès qu'il sent qu'elle s'y est attachée , il se retire , et fait des mou- vemens en serpentant çà et là , jusqu'à ce qu'il ait lâché tous ses œufs , qui sont dans une peau commune en forme de rets. Cette peau ; qui forme en même temps un boyau troué , est large de deux pouces , et longue de deux à trois aunes. Quand on la considère au microscope , on trouve toujours quatre à cinq œufs unis par une peau dure ; et la peau forme un angle où ces œufs se réunissent ; de sorte qu'ils paroi s- sent quarrés ou hexagones. Au milieu de chaque œuf, on peut remarquer une petite bulle claire , autour de laquelle on voit le jaune qui est en- touré du blanc. Dans une perche de 1 ■ li 'r 'i nanière est re- pointu, espèce , ombili- i de l'o- s'y est es mou- , jusqu'à ufs , qui »n forme orme en est large e deux à ddère au rs quatre au dure ; ces œufs j parois- lu milieu marquer ilour de i est en- rchc de DE LA PERCHE. 8l deux livres trois quarts, Tovaire en- tier pcsoit sept onces , et contenoit deux cens cinquante-huit mille et huit cents œufs. Selon le calcul de Ilarmers , une perche d'une demi - livre avoit uS 1 ,000 œufs : nombre immense , mais nécessaire pour la conservation de l'es- pèce , sans cesse exposée à la voracité de plusieurs habitans des eaux , et dont les œufs sont souvent perdus , disper- sés par les tempêtes , ou deviennent la proie des oiseaux aquatiques. Ajou- tez à cela , que le mâle ne peut jamais féconder tous les œufs : car il y en a qui s'attachent les uns aux autres par le moyen de la matière gluante dont ils sont couverts ', et ceux qui sont en dessous restent in fécondés. La perche fraie comme le brochet , dès la troi- sième année *, et vers ce temps , quand l'occasion s'en présente , elle passe des lacs dans les ruisseaux et les rivières. Elle nage aVec autant de rapidité que le brochet , et reste à une certain© Poissons. IV. ^ ^M 82 HISTOIRE NATURELLE liauteur : ce qu'il faut observer quand on veut faire une pêche heureuse de ce poisson à l'hameçon. D'ailleurs , c'est un poisson voracc ; mais comme il ne parvient jamais à une grosseur considérable , il ne s'attaque point aux gros poissons , mais seulement aux pe- tites espèces ou aux petits des grandes. Quand il fait chaud , la perche vient aussi sur la surface de l'eau , pour at- traper des cousins. Comme le brochet, elle n'épargne pas sa propre espèce ; mais elle n'est pas si prévoyante que ce premier dans sa chasse. Le brochet ne se jette sur la perche et la petite perche que faute d'autre nourriture ; parce qu'il redoute leurs écailles poin- tues ) mais il ne s'attaque jamais à l'é- pinoche. La perche au contraire , est si vorace , qu'elle se jette sur tout ce qu'elle peut attraper, et perd quelque- fois la vie en voulant saisir sa proie. L'épinoche dès qu'elle est prise , se démène comme les autres poissons ; 1 li I D E L A V E R C H E. 83 enfonce ses pointes dans la bouche de la perche y qui est obligée de mourir de faim. Lorsque les pécheurs la pren- nent dans cet état , ils tirent Pépinoche de sa bouche y et rejettent la perche dans l'eau , parce qu'alors elle est très- maigre. Cependant elle perd la faculté de pouvoir refermer la bouche: car quand on la reprend , on lui retrouve toujours la bouche ouverte. On prend la perche de plusieurs ma- nières différentes : savoir , avec le.*» hameçons , les filets ; en hiver , au coleret , et dans le temps du frai , avec un filet ou tramail particulier y connu sous le nom de filet à perches. L'ha- meçon est l'instrument le plus com- mode et le plus favorable pour la prendre. On met pour appât un petit poisson , un ver de terre , ou une patte d'écrevisse. Il y a une chose à remar- quer dans la pêche de la perche au filet : dès qu'elle y est entrée , elle nage sur le dos , et paroit morte j puis i >)li -^ ■%^tAMiMr*tki «««- '^«•-v;* ■ »t^ ^.. ;j,,. »> i iH î I < 84 HISTOIRE NATURELtE elle revient bientôt. Peut - être cela vient - il du coup qu'elle se donne contre le filet dans sa course rapide y qui lui cause un étonrdissement. La perche est aossi sujette à pren- dre sous la glace une maladie particu- lière. Son corps est enflé ; et alors quand on la pêche dans les lacs profonds, on voit une espèce de vessie cunéi- forme qui lui sort de la bouche ; mais quand on la tire du lac peu profond , on trouve cette même vessie au nom- bril. J'ai examiné quelques perches de cette espèce , que l'on avoit pêchée» parmi les marènes dans le lac Madui ^ et cette vessie n'étoit autre chose que )a peau de la bouche qui étoit sortie. Ainsi les pêcheurs se trompent en pen- sant que la vésicule aérienne leur sort du corps : car ces poissons n'ont point proprement de vésicule aérienne ; mais au lieu de cela , ils ont une peau ten- dre qui va depuis un côté 1 : .s côfos jus- qu'à l'autre. Dans le tewr ' .. x ;' t'j,on : î] DELAPEnCHE. 85 les prend dans des li i s'?es et des louves , en mettant dans I«\s gorgrs des bran- ches de pin , ou de la bruyère , qu'elles cherchent alors pour 8*y frotter. La perche a la chair blanche , ferme ei de bon goût ; et comme elle n'est ]p ^nt grasse, elle fournit aussi une bonne nourriture aux personnes foi- blés. Voilà pourquoi les Romains esti- moient aussi beaucoup la perche ( i ). Avec la peau de ce poisson , on pré- pare une colle qui surpasse de beau- coup celle des autres poissons. Les La- ponais s'en servent pour coller leurs arcs y qu'ils font de bouleau ou d'épine, €t leur donnent par ce moyen beau- coup de durée. Gomme cette colle est d'un grand usage économique, il ne sera pas inutile de dire ici la manière (i) Voici ce qn^'Ausone dit do ce pois- son dans son Eleg, Mosel. vers ii5. Jfe te delicias mensarum y -perça , sileho ^ Amni^enos inter pisces dignate marinis, *• '*• ■■* ».« *. "■,»*'*••, <:■ .1 H \ V 8G histoire naturelle dont on la prépare , sur -tout parc© qu'il y a des cas où l'on ne trouve pas à vendre la perche , tels qu'en été , quand Pendroit de la pêche est éloigné des villes , ou quand la foudre est tom- bée dans le lac ; ce qui les rend malades et les fait périr. Dans ces deux cas, on peut employer la perche à faire de la colle. Les Lapons la font de la manière suivante : ils ôtent la peau des grosses perches , la sèchent ; puis la ramollis- sent dans l'eau froide , de manière qu'on puisse détacher les écailles. Ils pr-ennent ordinairement quatre à cinq de ces peaux de perches h la fois , les mettent dans une vessie de renne , ou les enveloppent dans une écorce de bouleau , afin qu'elles ne touchent pas immédiatement à l'eau. Ils mettent ces peaux dans un pot, avec de l'eau bouillante , et une pierre dessus , afin de les assujétir au fond , et les laissent bouillir pendant une heure. Quand elles sont amollies et visqueuses , ils ■m n :U y IX cas, on DE LA PERCHE. 87 les tirent , et en enduisent les bois dont ils veulent faire leurs arcs. Avec quelque changement , il seroit aisé de mettre cette colle en morceaux comme la nôtre. La perche a la vie dure. Par un temps frais, on peut la transporter vi- vante à quelques milles dans de l'herbe; et par conséquent on peut la mettre dans des étangs. Mais il faut prendre garde de la mettre auprès d'autres pois- sons; car elle détruiroit les petits. Il vaut mieux lui donner un étang à part , et lui fournir des poissons de peu de valeur pour sa nourriture. On peut aussi empoissonner par le moyen des œufs , comme je l'ai fait avec succès cette année. Malgré le froid qu'il a fait dans le mois de mars , j'ai vu éclore des œufs de perche dans ma chambre. Le foie consiste en deuxlobes de dif- férente grosseur. Le fiel est jaune et transparent , la laite double , et l'o- vaire qui est rond , consiste en un seul (. A il i u 88 HISTOIEE NATURELLE sac. Les œufs sont de la grosseur de Ta graine de pavot. La vésicule aérienne est comme nous l'avons dit plus haut. Le canal des intestins a deux sinuosi- tés , trois appendices et un estomac en forme de sac. Les appendices sont atta- chées au boyau , à une distance assez considérable de l'estomac. Les rognons sont placés le long de l'épine du dos. La vessie consiste en une peau mince , d'une forme cylindrique. On trouve de chaque côté dix- neuf côtes, et trente • neuf vertèbres à l'épine du dos. Ce poisson est connu sous diflPérens noms. On le nomme : » Bars , Baarsch et Stockbaarsch , dans la Marche et en Poméranie. Barsch et Perscke , en Prusse. B^rstling , Perschling , ff^arschieger , en Autriche. Bûrstel , en Bavière. Ringpî-Persing , Bunt-Baarsch , dans quelques provinces de l'Allemagne. f I ' " 'V. DE LA PERCHE. 89 Heuerling y en Suisse, quand il n'a qu'un an ; "Effle ou Egleitf quand il en a deux ; Stichling , quand il en a trois ; Keeling et Bersich, à quatre ans et plus ; Baars , en Livonie. Assure , Assaris , chez les Lettes. Ahuen , en Estonie. fTretensa, en Hongrie. Ovium f en Pologne. Okum , en Russie. Fersk- Vands'Aborre , en Danemarck. Abhorre y en Suède. Tr^ de ei Skybho , en Norwège. Baars , en Hollande. Perch , en Angleterre. Baarse , dans le Cumberland. Perche , en France. Perse^a , en Italie. -«Belon ne donne que douze rayons pointus à la première nageoire du dos, et deux appendices au canal des intes^ tins , mais l'expérience m'a prouvé que go HISTOIRE NATURELLE la première a quinze rayons , et que îe dernier a trois appendices. Le caractère distinctif qu' Artédi tir© des six raies noires est incertain , parce que leur nombre , et même leur cou- leur , est variable. Car j'ai vu des perches qui les avoient d'un verd fon- cé ; d'autres d'un bleu foncé : j'en ai trouvé aussi quelquefois plus ou moins de six ; j'en ai même vu une qui n'en avoit point du tout. Richter parle d'une telle perche , et Marsigli donne le dessin d'une semblable. Schœffer en a remarqué huit à une vieille perche j Gesner autant ; Gronov six à neuf ^ Aldrovand ,Willughby et Klein neuf; Blasius et Jonston douze , et Pennant quatre. Klein ne fait qu'une espèce des perches de rivière et des perches de mer , quoiqu'elles diffèrent soit par l'endroit de leur séjour , soit par les nageoires dorsales. Quand Zuckert dit que la perche : -fit 1 M :^.^- DE LA PETITE PERCHE, gi n'est pas saine dans le temps du frai , je ne sais sur quoi il fonde son opinion, Schwenckfeld fait sans raison diver- ses variétés de la perche. Ce ne sont que des signes accidentels qui l'y ont engagé. Il nomme , par exemple , la grosse perche , hauptbaarsch ; celle qui se cache dans les racines et les arbres , stock baarsch j ringelbaarsch celle qui a des raies blanches ; Jlussbaarsch celle- qui habite les rivières , et seebaarsch , celle qu'on pêche dans les lacs. Je ne puis être de l'avis ni de Linné, ni de Pennant , lorsqu'ils font une variété particulière des perches bos- sues : car la courbure de l'épine du dos ne vient que d'une cause accidentelle* (?l LA PETITE PERCHE PERÇA CERNUÀ, La petite perche se distingue de toutes les autres perches , par l* na- l^eoire dorsale unique; et les différens y t: -f I i 4 93 HISTOIRE NATURELLE enfoncemens qu'elle a à la tête. On trouve sept rayons à la membrane des ouies f quatorze à la nageoire de la poi- trine , six à celle du ventre , huit à celle de Tanus , dix-sept à la queue , quinze à la première nageoire du dos^ et douze à la seconde. Le corps de ce poisson est long et gluant. La tête est grosse et applatie de baut en bas. La nuque , aussi bien que le dos^est d'une couleur noirâtre. Lesyeux sont grands , la prunelle est bleue , en- tourée d'un iris brun, et a une tache jaune. L'ouverture de la bouche est do moyenne grandeur. Les mâchoires sont d'égale longueur , et armées , aussi bien que le palais et l'oesophage , de pe- tites dents très -pointues. Le fond des côtés est d'un jaune tirant sur le verd et le brun. Cependant , on en trouve aussi quelquefois qui ont par-tout une couleur jaune d'or : voilà pourquoi Tragus l'appelle poisson doré. Les cô- tés sont ,, aussi bien que les nageoires de fi I le. On ine des ; la poi- huit à queue , du dos, long et platie de .enqoele Lesyeux léue , en- ine taclie zhe est do oires sont ;s , aussi |ge,depe- fond des ir le verd n trouve tout une pourquoi . Les cô- Lseoirea do .DE LA PETITE FEROHÈ, gS la poitrine , du dos et de la queue , or- nés de petites taches noires. Le vehtro «st large , et l'anus plus près de la tète que de la queue. La poitrine est blan- che , et toutes les nageoires sont jaunes. A la première nageoire du dos, les quinze premiers rayons sont dtii's et pointus , de même qub lés deux aiité-* rieuÉ>9 de 1* n^eoire ventrale : tous les autres sont înèus et ramifiés aux ex- trémité.^. La ^tiageoire de la^ùeue est fourchue, ■i'^-^" • i> » J ' i »! ! V* : Ce pôisâonest naturel aux contrées «eptentrionales -de FEurope , où il ha- bite les rivières et les lâcs qui oht un fond dé sable ou de glaise^ et une eau pure et claire. Ortie trouve sur -tout en quantité en Prusse; et , selon Klein , en péchant un jour sous la glace-dans le Frisch-HafiF, on prit d*un coup tant de petites perches et de petits saunions , qu'on eut de quoi en remplir sept cent quatre-vingts tonnes. Ce poisson ne parvient pafi à ]« Ion- Poissons. IVt 9 II <)4 .HISTOIRE NATVRKLliE .gueur de plus de six à huit pouces. Ce- pendant*, on en trouve d'une grosseur extraordinaire dans queljques lacs près de Prenzlow. Jl e,st du iiojtiibi'e des poissons voraces, vit des petits des au- , très .espèces , de vers et d^insectes. Ses ennemis- j^o^t le brocLet., J4 perche , ranguille :, la lote et les oiseaux pê- cheur^. Il ffaie au mois de, mars, et d'a- vril \ il dépose ses œufs ^an^ le fond , sur les bancs dç sable, ou.a^tres corps durs , qu'il trouve dans des prpfoildeurs de cinq jusqu'à dix pieds de hauteur. Ses œufs sont petits, et d'un blanc jau- nâtre. J'ai trouvé spixante - quinze mille six cents œufs dans uU ovaire de trois drachmes. Il multiplie beaucoup^ et ne croît que lentem^ent. Au prin- temps , il passe des grands lacs dans ]es rivière,s, et en revient en automne. La pêche de ce poisson sous la glace est sur-tout fori avantageuse. D'ailleurs , on le pêche au filet, au Iramail et à l'han^çon. Ce poisson a une chair tcn- 't fi ces. Ce- rrôsseur acsprès hte des ; des au- des. Ses peviclie , awx pêr rset d'a- le fond , fca CQvps foïldeurs hauteur. )lanc)au- ? - quinze ovaire de ipaucoupv u prin- is dans les [omne. La glace est 'ailleurs , Imail et à ;hair Icn- DE LA FETÎTE FRRCHE/ «jS' drë , de bbn goût et de facile digestion • ce qui fait qit'on peut la conseiller aux personnes valétudinaires. Dans nos contrées, les lacs de Goïîs et de Wan- ' ' • . . . dcHtz sont Prénommés jJôUr l'es excel- lentes perches de cette espèce. Cbûime 'ce poisson ofiFre une nourri- ture slainc et'agréable, et qu'il est trop petit pour nuire beaucoup aux autre^ poissons ; un économe fait bien de le mettre dans ses lacs. La meilleure sai- son pour cela est le printemps et l'au- tomne ; mais il faut observer de le prendre dans des lacs peu profonds J car ceux des lacs profonds se fatiguent beaucoup dans les filets , et meurent bientôt après être sortià de l'eau. D'ail- leurs ^ la petite perche a l'a vie dure, et en hiver on peut l'envoyer vivante as- sez loin. Quoiqu'elle gèle quelquefois et qu'elle paroisse morte, elle se remet bientôt, dès qu'ion l'a miâe dansde Teau froide. Quant aux parties intérieures de' ce li; ^•1 -JU» !Ms."^''i4a . :i^-'' y 1/ • ^ 96 HISTOIRE NATURELLE poisson, elles ressemblent à celles des précédent : toute la différence qu'il y a, c'est qu'elles sont plus petite? à pro- portion , eX qu'il n'^ que trois appen- dices cor^me la perche ordpaire , mais elles sont beaucoup plus cpurtps* X'o- vaire est double. On trouve quinze côtes, de chaque côté, et tTçv^tfi y^xie- bres àl'^épipe du dos. , , Ce poisson est connu sQiis dJïérjEtns noms. Ou le nomme : ><<••' Il r . ■ • •* ■ f Kaulbaarsch , en Allemagne. Stuer et Stuerbass , à Hambourg, ^ Pfaffenlau.s et Rotzspolf , en^ Autri' eue* . 1, *, , ,-..,,, . ,■ , 5c/ïrof/, , en Bavière. . ' ,. « ' ,.. J^fluiôarsc^ , en Livonie. ,' , ; ..,,, ^ Rissis et Ullis, chez les Lettes. ^ { JTff s, en Estonie. ^n , ,..: .. J^rsc^a , en Russie. ^ Gi^rs , Schnorgers , en Suède. Horcke , Tarrike y Stibling ^ en Dane^ marck. 4 .1 DE LA PETITE PERCHE. 97 Kulebars , Ahoruden - Flos , en Nor- "wège. Post y Posch , Pos et Poschjey en Hol- lande. â'mJvp et Pop^, en Angleterre. Petite Perche, en France. Cerna, à Malte. . Selon e$t le premier qui ait décrit €6 poisson, et Gesner le premier qui en ait donné un dessin. Mais le dernier \& rapporte comme deux poissons diffé- rens ; une fois sous le nom de kaul- baarsch , et une autre sous celui de schrolL C'est ce que fait aussi Aldro- vand; Charleton même en a fait trois espèces. . . . . ^ Nous répondons négativement à Klein , quand il demande s'il faut en- tendre notre poisspn par le scliroetser de Willttghby. I ^ V ,( f *- '■ ■* mta 11 iS I .«.».?*;» .isssp5C-;/.tB^«»^- l lÉUi^- ■«(■'■.--,v«î #**•-**- . ^1l / ( 98 HISTOIRE NATURELLE . ' '» { • • LE CINGLE, psïicA zingei, La mâchoire supérieure avancée en forme de nez , et les dix -neuf rayons de lu seconde nageoire du dos, sont les caractères qui distinguent ce poisson des autres espèces de perches. La na- geoire pectorale a quatorze rayons, celle du ventre six , ceire de Panus treize, celle de la queue quatorze, la première dU dos seize, et la seconde dix-neuf. La tête est grosse, applàtîc de haut en bas ; elle est de même que le tronc , garnie d'ccailles dures et dentelées qui y sont fortement attachées. Le dos est rond; la bouche, i ui s*ouvTe par en- bas , est large. Le» deux mâchoires , ainsi que le palais, sont garnis de dents pointues. La langue est dure et déga- gée, et la mâchoire supérieure beau- coup plus longue que l'inférieure. Les ]»arincs sont doubles et placées ausom> hi IM ' %.è^ V ic6e en rayons sont les poisson La na- rayons , 3 l'anus orze, la seconde de haut e tronc , itées qui edbs est par en- clioires , de dents et déga- re beau- ure. Les s attsom- D IT CINGLE. g9 met , aussi bien que les yeux. Ces der- niers ont uiie prunelle noire , entourro d'un iris jaunâtre. L'ouverture des ouies est large, et l'opercule n'est for- mé qucjfl'une petite plaque. La cou- leur foncière du poissonestjtiune, gar- nie de raies brunes, qui vont en tra- vers, et entre lesquelles on remarquo des taches de la même couleur. Lo ventre est blanc. Ceux que l'on prend dans le Danube , ont une couleur plus pâle que ceux que L'on trouve dans les rivières. La ligne latérale parcourt le corps, non loin dudos,dans une direc- tion droite. Tous les rayons des na- geoires sont jaunes et ramifiés aux ex- trémités, excepté ceux de l'a première nageoire du dos, qui sont simples et piquans. La nageoire de la queue a une échancrnre en forme de croissant. Ce poisson est naturel aux contrées méridionales de l'Allemagne. On le trouve dans dilïerens kcs et rivières de la Bavière et de l'Autriche , de U \ , \[ \ I J \ ï b il 100 HISTOIRE NATURELLE même que dans le Danube. Il parvient à la longueur de quatorze à seize pou- ces y et pèse deux à trois livres. Sa chair est blanche , ferme et aisée à digérer. On le sert sur les tables des grands. Ce poisson aime une eau claire. Il fraie en mars et en avril , et dépose ses œufs dans des endroits pierreux. Il est du nombre des poissons voraces^ comme on le voit par les dents dont sa bouché est armée. Il n'y a que le brochet qui ose s'attaquer à lui , à cause de ses écailles dures et rudes, et des piquant qui défendent son dos. Ainsi , il n'est pas étonnant qu'il se multiplie beau- coup , malgré la guerre que lui font les hommes. Comme il a la vie di^-e , on peut aisément le-transporter et le met- tre dans d'autres eaux. La saison la plus propre pour cela est le printemps ; car, après l'accouplement, il se retire dans les fonds, et alors on ne le prend que foi't rarement. On le prend à l'ha- DU CINGLE. lai m^çon et à la nasse , sur-tojut dans le temps du frai. ;: , Uestomac est aîongé et sa peau dure. Non loin de l'estomac, on remarque le canal intestinal , qui a trois sinuosités €t trois appendices vermiformes. La laite et l'oyaire sont doubles et ronds. Les oeufs y qui sont jaunes, sont, de la grosseur de la graine de pavot. La vé- sicule: çi^rienne est blanche et garnie de points noirs. Le foie consiste en trois, lobes. On trouve quarante-quatre ver- tèbres à l'épine du dos, et vingt-deux côtes à chaque côté. On nomme pe poisson : ' Zingel y Zindel et Zinnehaarscîi , en Allemagne. ,, . , : , :; . ' . Kolez , en Hongrie. C/ng^^, enFrance.^ Gesner est le premier qui ait décrit ce poisson. Il en a donné un mauvais^^ dessin , où l'on ne voit pas même les nageoires de l'anus , et Aldrovand l'a copié avec ses défauts. Jonston nous eçL ? ) 102 HISTOIRE NATURELLE a donné un nouveau dessin, mais il a omis pareillement celte nageoire, ainsi que Ruyscb qui en a donné uii autre dessin. < ' M. Schœffer et Gronôv ra]^pôrtent faussement à notre poisson le strœber, ou apron d'Artédi et de Linné, car il est clair, par les auteurs que cite Ar- tédi au sujet de ce poisson, et par la manière dont Linné le caractérise en lui donnant treize rayons à la seconde nageoire du dos , il est clair, dis -je , qu'ils ont voulu décrire Fapron et non le cingle. Linné et Klein se trompent , lors- qu'ils prennent pour notre poisson l'as^ predo de Rai , qui est naturel à l'An- gleterre ; car ce poisson est notre pe- tite perche, comme on peut le voii* dans jfennant. • n :■' . :.\: lais il a •e , ainsi la autre |[)ôrtent trœber , é , car it nie Ar- t par la érise en seconde dis-je , 1 et non fa*- t , lors- son l'as- à l'Ail- )tre pe- lé voir , , D E L'A P R o Nr io3 -. , ( ■ ■ t ■ . . " . • • i , ' I . . . . -• L'APP-ON, PERÇA ASPER, < ■;. ' ■ l.' I^A mâchoire supérieure avancée en forme de nez , et les treize rayons de la seconde nageoire du dos, sont les ca- ractères di^tinctifs de ce poisson. On compte sept rayons à la membrane des ouies , onze à la nageoire de la poi trine , six à celle du ventre, neuf à celle de l'anus, dix -huit à celle de la queue , huit à la première du dos , et treize à la seconde. ^ i .. .. . ^ . . Le corps est alongé et la tête large \ la bouche, qui s'ouvre par en bas, est petite , en forme de croissant , et gar- nie de dents qui sont à peine visibles. La mâchoire supérieure est la plus longue. On trouve près dfe l'ouverture de la bouche, les narines qui sont dou- bles : les antérieures sont rondes, et couvertes d'une peau comme d'une sou- pape-^ mais les postérieures sont oblon- gues et saus couvercles. Les yeux ont ) li ïo4 HISTOIRE NATUttÈfeLE une prunelle noire, et l'iris blanc avec «ne bordare rongea tre. L'operculé des ouiea n'est formé que d'une petite |)laque. La couleur foncière du' poisson est jaunâtre, avec trois ou quatre ban- des noires qui vont en travers. Le dos «st rond et noir , le venti-e blàni; , court et uni. Toutes les nageoires sont d'un, jaune pâle. Le corps est couVért d'é- caillés grandes , dures et "rudes; et al- lant Vers la queue , il devient aiissi mince qu'un tuyau de pliinie. La ligne latérale s'étend non loin du dos, avec lequel elle a une direction droite. L'a- nus est plusses de la tête que de la na- geoire de la queue. Cette dernière est fourchue. Toiis les i*ayons des nageoi- res sont ramifilés, excepté ceux de la première nageoite du dos, qui sont sim- ples et piquans. Nous trouvons ce poisson non-seule- ment en France , dans le Rhône et dans différerts lacs et rivières de la Bavière , tnaia aussi dans le Yolga. et le Jaik. LE anc avec rculé des le petite 11' poisson atre ban- 's. Le dos ne, court sont d'un Vert d'é- es-, et al- ient aussi . La ligne Aos, avec foit€. L'a- îdela na- rnière est îs liageoi- eux de la [ sont sim- â ©È t'A P RO N. io5 Celui que je possède m'a été envoyé de Bourclihausen , par mon ami M. le professeur de Paula Schrank. Il par- vient à la longueur de six à huit pouces, et ne vit que dans l'eau claire , comme le précédent. Ses œufs sont petits et blanchâtres. Le temps du frai tombe en mars. Alors on le pêche en quantité avec des filets et à l'hameçon. Après ce temps y il se tient presque toujours dans les fonds. On le prend aussi en hiver sous la glace , avec de grands fi- lets propres à tirer les poissons des fonds. Il vit d'insectes et de vers. Sa chair est saine et de bon goût : aussi on le sert sur la table des ridiès. Comme ce poisson a la vie ^ure , on peut faci- lement le transporter dans d'. utres eaux. L'automne et le printemps sont les saisons les plus convenables pour cet effet. Les parties intérieures sont de la même nature que celles du poisson précédent , excepté que celui - ci n'a Poissons. IV. 1» T- i 1/ i't y 106 HISTOIRE NATURELLE que quarante-deux vertèbres à Fépino du dos , et seize côtes de chaque côté. Ce poisson se nomme : Strœber , Pfeiferl et Strœberbasch , en Allemagne. / ,- Zindelf en Suisse. Apron, en France, i ! : Alahuga , en Tartarie. - Berschik , chez les Calmouques. • Artédi caractérise notre poisson d'une manière insuffisante par huit à neuf bandes noires ; car M. SchœfFer n'en compte que cinq , et j'en ai à peine apperçu autant sur celui que j'ai examiné. ... • .; i; : \\ ; « -, Rondelet y Gesner, Jonston et Al- drovand rapportent , d'après un dire vulgaire , que ce poisson vit de pail- lettes d'or, qu'il avale avec le sable ; mais cette assertion est contredite par l'expérience. RELLE ibres à l'épino chaque côté. eberbaschy en >uques. lotre poisson ite par huit à M. SchœfFer et j'en ai à ? celui que j'ai onston et Aî- près un dire 1 vit de pail- ivec le sable ; ontredite par Ptn/ ■ /o" 7ô/n . /r. \ ^ il m \ 1 1 . T.K SALIN . % . I.K rJUU . 3 . lw\ <" J, I i • % r • * .... * .' - ' , ^ -ilirft''sîiiwf>'yy- 1 i i ^ 1 Y 1 r-' t. i 'i. % Vif xr *''^'W^f ' i ^- ■■■'■ '■' -"►<■„. "" ■•*■ ::f- * \, - '*iiU ¥ M *j*^ , ' ' - If •"*.'; ■I .-. ''. .-- 1 li I <1-,1'«- •>■■' -'l"! ,^0 'v-';'^*' »^^SÏ' ;.«?»,*!•) Ui'. *H il V ( < ) I^''^. ■^u. > - ■■»' ,^'4 DU SALIN. 107 LE SALIN , PERÇA UNlMjtCULJTA, La taclie ronde et noire qui niarqno chaque côté au bout de la pectorale , constitue le caractère de ce poisson. Le manuscrit du prince Maurice m'ayant fourni le dessin de ce poisson , je n'ai pu examiner le nombre des rayons de la membrane branchiale. ^ La nageoire pectorale contient treize rayons , la ventrale six , celle de Tanus seize , celle de la quelle quinze , et la dorsale vingt-huit. La tête est petite , et les écailles no vont que jusqu'aux yeux. Le front est en pente , les opercules ne sont point dentelés , et l'ouverture des ouies est large ; la prunelle noire des yeux est surmontée d'un iris d'argent. L'on trouve une tache jaune entre les yeux. Les mâchoires de longueur égale ont des dents pointues égales. Le tronc est large et argenté. Les raies longitudi- i : \ II I i %'i 'i^' mmsàimmm^\ ■~^-i i.j n \ 108 HISTOIRE NATURFXLE nales dorées embellissent le tronc. La tache annoncée est plus près du dos que de la tête. Les rayons mous sont rami- fiés , la nageoire ventrale a un aiguil- lon , celle de l'anus trois , et la dorsale douze ; toutes les nageoires sont jaunes. Ce poisson est du Brésil II a la cliair excellente , et le prince Maurice dit qu'il parvient àla grandeur de la carpe: mais Marcgrafne lui donne qu'un pied de longueur. Il est du nombre des pois- sons de passage , qui quittent la mer au printemps , et passent dans les rivières pour ne retourner dans la mer qu'eu automne. SuivantPiso, l'ovaire de notre poîs- Ron est grand , les boyaux sont larges , le foie rouge , la vésicule du fiel forte ^ et le cœur triangulaire. On nomme ce poisson: Au Brésil , Paca et Selumixira, Les Portugais du Brésil l'y nomment Sellema et Selim. Le dialecte français l'exprime. Salin* m ,.» . R. » -- -î DU J U H. ICC^ Les Allemands le nomment den Fleck ,. à cause de sa tache noire. £t les Anglais, the Paca, Marcgrafnousa le premier fait con- nottre ce poisson , nous laissant eiL même temps un assez bon dessin , qui cependant ne représente point la tache noire. Piso l'a imité. Je ne sais pourquoi Willughby , R ai, Jonston et Klein , qui ont admis dans leurs écrits tous les poissons de Marc- graf , ont fait une exception à l'égard de celui-ci. n \ LE JUB, PERCJ JUBA. Les deux taches brunes de la na- geoire (le la queue distinguent ce pois- son. N'ayant que le dessin du prince Mau- rice pour en faire ma description , je »e puis rien dire sur le nombre des vayonsde la membrane branchiale. La nageoire pectorale a douze rayons. i M M p,„«_^«^. fT IlO HISTOIRE NATURELLE la ventrale six , celle de l'anus douze , celle de la queue dix-sept , et la dor- sale vingt-huit. La tête fort en pente n'a des écailles que jusqu'aux yeux ; la bouche est grande , les mâchoires de longueur égale sont armées de dents pointues. Les os des lèvres sont forts *, une raie noire à bord jaune traverse l'œil. Les opercules sont unis , et l'ouverture des ouies est grande. Le tronc est large, le dos forme un arc sur le devant , et l'a- nus tient à-peu-près le milieu entre la nageoire de la queue et la tête. Le fond est argenté jusqu'au dos , qui est violet tirant sur le noir , et six raies jaunes vont le long du tronc. Les nageoires jaunes à la base ont les bords d'orange. Les rayons ressemblent à ceux du poisson précédent. ... Ce poisson devient deux fois plus grand que le précédent : mais il ne passe point aux rivières, il s'arrête -,di»-.^.«i- « LE is douze , t la dor- :s écailles uche est longueur pointues, une raie l'œil. Les rture des t large, le ai , et Ta- u entre la î. Le fond est violet es jaunes nageoires d'orange, ceux du fois plus ai s il ne s'arrête [ !i D u J u B. iir entre les rocbeis -^t les embouchures des rivières ; et c'est dans ces contrées qu'on le pêche en grand nombre pen- dant toute l'année. Il a aussi la chair très -bonne. Marcgraf sur- tout compte parmi les friandises , la langue et la chair des joues de ce poisson. Pisodit que , rôti , il est un des meilleurs pois- sons de cette contrée. On le nomme: Au Brésil , Guatucupa Juha. En France , le Jub. En Allemagne , der Schwanzfleck , k cause des taches de la nageoire de la queue. Et en anglais , ih^ Jub. La première description de ce pois- son est due à Marcgraf , lequel y a joint un mauvais dessin. Piso en a copié le dessin , et Willughby la description j Jonston et Ruysch ont copié l'un et l'autre. ( 11 n m ft } 112 HISTOIRE NATURELLE LE PAON, PERÇA SAXATILIS. Les deux taches noîves à bords blancs , dont l'une touche la nageoiro pectorale , l'autre celle de la queue y désignent ce poisson au premier coup d'œil. L'on compte sept rayons dans la membrane branchiale , quatorze dans la nageoire pectorale ; six dans la ven- trale , douze dans celle de l'anus , qjuinze dans celle de la queue , et treute*uii dans la dorsale. Le corps alongé est assez gros ; la tête, large sur le derrière et étroite sur le devant , est écailleuse jusqu'aux yeux. L'ouverture de la bouche est grande. La mâchoire inférieure est la plus longue , et les deux mâchoires sont armées de petites dents pointues en forme de lime. Les narines rondes et solitaires occupent le milieu entre l'ouverture de la bouche et les yeux. -«ii"-V« ■;"irjr-\-^r/- "» -» .ir " , A Vl r*« f L-. '< ^. t' i Ai 'it.i. -f :/. ,•-.' • M..- n^.■ . UP-^ '.^'K.^: : , ■ ï. .- :% l. , ff-^:,- .,_ .;^., i '. ! f ■ :{' ! M-f' -1 .> ? > j il « **B ; f *V> ■ ' ■; 't\i i -M' •<,-■{ '" ■ ^ r • ,. '■ 1(1-,, ,■■- , . 1 4- ■ 1 . •■<-*'.«. Ai j : S r. ow i '■•«(fc.' f . ' .< ■■c * A''\\>- ■.•',.. ■ +..'.*. i^ > ■' ' . !■ i \\ i X T.K PAOX. al.A DOUliLK-TAClIR . \. a.IwV PEllCILE du iWsil. 4. LIA JAl'OJS. h \À .1» -'^ -■-•«i»?!' r ^ m^ **^ r^ » U PAG N. f 11.T Les opercules sont unis y l'antérieur montre du côté interne une branchie simple j et une raie noire les traverse l'un et l'autre. L'ouverture des onies t]ui est grande , peut se fermer par le^ moyen de ^a membrane brancliiale j munie d'os larges , longs et courbés. Le dos est roud , le ventre est long , et l'a- nus est du double plus, voisin: de la queue que delà tête. ' Le brun du dos devient clair aux côtés, et se perd dans le blanc vers 1© ventre. Les rayons mous de la nageoire du dos et de la poitrine sont fourchus ; ceux des autres nageoires ont plusieurs rameaux; la dorsale compte dix-huit aiguillons ramentacés ^ la ventrale un , et la nageoire de l'anus trois. î ligne latérale très- voisine du dos ,,se rompt vers le bout de la dorsale , reprjpnd au milieu de la queue , et finit dans la na- geoire de la queue. Les écailles dures sont dentelées; les nageoires du dos et de l'anus sont parsemées de tache;» il Û * H i «W?(«»!ijl(>»if«H- - m ; ll4 HISTOIRE NATURELLE noires et blanches , et terminées en pointe ; les autres nageoires sont ar- rondies^et celle de la queue porte aussi les taches sus-mentionnées. Les contrées pierreuses de Surinam produisent ce poisson. Il a la chair blan- che et grasse , comme tous les poissons qui vivent sur des fonds purs. On nomme ce poisson : En France , Paon» En Angieterre jStone-Perch. Et en Allemagne, Steinbarsch et Stein- brachsem. Linné qui fit au même temps la des- cription de ce poisson avec Gronov , nous en a aussi donné un dessin , mais qui est de peu de valeur. II le rangea d'abord au genre des ombres , ensuite il le compta parmi les brèmes de mer t mais ce poisson n'ayant ni sillon écail- leux au dos , ni les dents fortes , il ne peut, d'après les caractères adoptés dans son propre système, entrer dans aucun de ces deux genres. » y èes en jnt ar- te aussi urina m lir blan- poissons et Stein- 58 la des- (jronov , n, mais e rangea , ensuite de mer t on écail- :es , il ne adoptés rer dans DE LA DOUBLE TACHE. 1 1;) Gronov le mit d'abord du nombre des brèmes de mer , puis de celui des perroquets de mer ou scarns ; et il en fournit un bon dessin , où cependant les aiguillons de la dorsale et de la na- geoire de l'anus no sont pas bien dis- tincts. : sept. La tête en pente et comprimée est sans écailles jusqu'aux opercules unis. Les yeux ont la prunelle noire dans un iris d'or. Le tronc est large , et l'anus est plus près de la nageoire de la queue que de la tête. La ligne latérale est un peu cunrbée et approche plus du dos que du ventre ; le premiier est brun , le second argenté. Des taches mention^ nées il y en a une au-dessus de la na- geoire pectorale , et l'autre tout prcs de la nageoire de la queue qui est ar- rondie. Celle-ci et leS autres nageoires ont la couleur brune , et les rayons mous sont ramifiés* Quinze aiguillons arment la dorsale , quatre défendent la nageoire de l'anus, et un seul garan- tit la ventrale. Ce poisson se trouve dans les rivières du Brésil. Il est charnu y mais il n'ex* cède pas la longueur d'un empan. Il a. la chair bonne ; soit rôtie , soit cuite. -■?£■ 'I f * .* J f . * / > . 4 t ». DE LA PERCHE DU BRÉSIL. 1 1? On le nomme : Au Brésil, Acara. En français , la Double tache,-' '•*' < l^naWemandfdenDoppelfUck. i '• . El en anglais , the Acara, Marcgraf , à qui nous en devons la connoissance , nous en donna un dessin assez bon, imité par Piso, Willughby, Jonslon et Ruysch. LA PERCHE DIT BRÉSIL, PERÇA BRAS ILIENSIS, La perche du Brésil se distingue ai- sément de tous les poissons de son genre, par les taches ovales noires de sa ligne latérale. Le manuscrit du prince Maurice ayant été mim guide , je ne puis énu- mérer les rayons de la membrane bran- chiale : la nageoire pectorale compte douze rayons , la ventrale six, celle de Panus quatorze, celle delà queue seize , et la doisalc vingt -trois. Poissons. IV. n li 'I llS HISTOIRE NATURELLE Le corps est alongé ; la tête va en pointe obtuse : les mâchoires de même longueur sont armées de petites dents pointues ; les narines solitaires tou- chent aux yeux, qui ont un iris tant jaune que blanc autour d'une prunelle noire ; les opercules unis et le tronc sont garnis d'écailies petites , dures et argentées ; la ligne latérale est droite , et approche plus du dos que du ventre. Celui-ci est long, et l'anus est double- ment plus éloigné de la tête que de la nageoire de la queue : le dos est rond et bleuâtre ; les côtés et le ventre sont argentés , les nageoires dorées. Les nageoires du dos ^ de la poitrine et de la queue n'ont que des rayons mous , mais celles du ventre et de l'anus sont com- posées de rayons mous et d'aiguillons ; le ventre n'a qu'un aiguillon^ et la na- geoire de l'anus en a trois. Ce poisson est encore des fleuves du Brésil, On le pêche de la longueur de M DE I/ARGENTÉ. llf) sepl à huit pouces : il a la chair salubre et iligestive. ' .' -^ Ou le nomme : Akx Brésil fNlioqunnda. 3]in France , la Perche du Brésil. En anglais ; the BrasiUan Perch, Et en Allemagne, den Brasilianischen Barsch. ... • "" C'est aussi à Marcgraf que nous en devons la connoissance : le dessin qu'il nous en a fourni n'est que médiocre. Piso , Willughby , Jonston et Ruysch l'ont imité. L'ARGENTÉ; perça argent at a. liEs vingt - sept rayons de la na- geoire du dos et les dix-sept de celle de l'anus nous font distinguer ce poisson. La membrane branchiale porte cinq rayons, la nageoire pectorale e » ; )rapte quatorze, la ventrale en contient six celle de Panus en a dix-sept , dix-huit composent celle de la queue , et la dov- t\ Ig .i-i -■1 ^ I : ; 120 HISTOIRE NATURELLE sale consiste en vingt - sept rayons^ lia tête est petite , sans écailles jus- qu'aux opercules , et elle se termine eu pointe obtuse v la bouche et les dents des mâchoires égales sont petites ; les opercules sont non - dentelés j les na- rines solitaires sont près des yeux : ceux-ci ont la prunelle noire et l'iris tant blanc que jaune. Le tronc est alongé ; la ligne latérale un peu ar- quée est voisine du dos; l'anus est deux fois plus éloigné de la tête que de la nageoire de la queue , qui forme un croissant. La couleur de ce poisson est argen- tée; les nageoires sont grises : il n'y a que la ventrale , la pectorale et la na- geoire de l'anus qui sont rougeâlres à leur base ; et le dos est noirâtre. Les rayons m^oussont ramifiés, et ceux de la dorsale sont les seuls fourchus. Celle- ci a seize de ces rayons, et onze aiguil- lons ; la nageoire de l'anus a trois ai- guillons et quatorze rayons mous , et ..!,-■ / LLE t rayons^ vailles jus- îrmine eu les dents ïtites j les ?8 •, les na- es yeux : •e et l'iris tronc est a peu ar- 18 est deux que de la forme un est argen- : il n'y a et la na- igeâlres à âtre. Les t ceux de lUS.Celle- ze aiguil- i trois ai- mous , et D U J A P O N, : 12* Ik ventrale joint un aiguillon à cimj rayons mous. Le Japon est la patrie de. ce poisson* On le uonalme : . ? r . ► :. ; . En France , l^ Argenté. : -: -r-^ ' En Allemagne , den Silh^rbanch,. En Angleterre , the Silifet^Pfirch, ■-'■ LE JAPON, PERÇA JAPOmCA. Les caractères de ce poisson consis- tent en dix aiguillons à la nageoix^e du dos , et deux à celle de Fanus. *- ^> «. L'on trouve cinq rayons, dans la membrane branchiale , quatorze dans là nageoire pectorale , six dansUa iren- traie, huit dans celle de l'anus, seize dans celle dâ la queue, et vingt dans la dorsale. . .5 ^ • ^ , .^ .1 ,< La tête est petite, et sans écaillos jusqu'aux yeux ; les mâchoires de Jbu- gueur égale sont munie» de dents en forme de lime ; les narine» sont solir- toires -, la prunelle est noire , l'iris d'onr.. % 127 HISTOIRE NATURELLE L'on voit des lignes jaunâtres le long^ du corps : la ligne latérale voisine du dos , prend la même direction avec lui ; Tanus est plus voisin de la nageoire de la queue que de la tête ^ le fond de ce poisson esft blanc ; le dos est bronâtre ; les nageoires sont grisâtres ^ et ont des rayons mous à quatre branches : la na- geoire du dos a dix aiguillons ; celle de l'anus en a deux. \ ' La patrie de ce poisson est le Japon ^ d'apr.ë8 lequel on le nomme : L^ Japon> en français. The Japanese Perck , en anglais.. £t DenJapanischen Barsch , en aile- manid/i. '^ ■.■■!,. LA SANGUINOLENTE, PERÇA GVTTATA^ ' nmm Le fond ronge parsemé de taches rouges distingue ce poisson de toutes les espèce» des perches. Ayant emprunté le dessin à\x père S' "WfJ^. ' ■ î'r?:'»^ r? ,:v. ,i - '■■*■■*■■ , 1» * ■■ ^ ■**■-"%. »* -■■(■1., ,s. LLK es le long^ iroisine du tion avec \ nageoire fond de ce brnnâtre ; et ont des les :1a na- s ; celle de le Japon ^ us. y eu aile- ; N T E , de taches de toutes I d{i père i " y,0 f ... 1 ■ îi i.:j (..vAintr i^î'^ rie i-.i tr'"«".; i: iot' l le t:' i ^ • .-r^- ■."! '■ ' ii* }*^ J Î.Ur :i , l!*" < ■■:'l ■■ ■(■ ' \\V'>\Ï\-^ cil H «l« u.",. if', «rv^i jlt:.^"i -^ Ml '«■'.fa'.- a»< . i*. 'tJ,i|)..' ..:..■.:'•;. *'fa. «*.* '^<--ac »x, * u > ■ . i *v. î ."> 8" r-rf *i'V «:.' jV ' I * P-^ ' . •!'»<■. Ci i. .il : av J..- ■! ic ;.;rif:, i . LA SA N C; U I N Ol .F. N T F. . a . I - A ' ! \C1 1 FTl .1 \ :ma voNcn kk. //; n/''f ê l 1 d i l DE LA SANGUINOLENTE. 125 riumier, j'ignore le nombre des rayons de la membrane branchiale. La nageoire pectorale compte dix rayons , la ventrale six , celle de l'anus neuf, ceMe de la queue quinze^ et la dorsale dix-neuf. La tête est grande , et sans écailles jusqu'aux opercules ; l'ouverture de la bouche est grande •, les mâchoires d'é- gale longueur sont garnies de dents pointues ; les yeux sont d'un rond ovale et à la proximité du sommet ; la prunelle est noire , et l'iris couleur d'or est ponctué de rouge ; les oper- cules sont grands , unis , et le posté- rieur se termine en pointe obtuse : l'ou- verture des ouies est très-large , et des rayons forts soutiennent la membrane en partie dégagée; le ventre est con- vexe , et l'anus approche plus de la na- geoire de la queue que de la tête -, la ligne latérale située à-peu-près au mi- lieu du corps , ptend une direction droite; les écailles sont assez grandes ; 4! ;*i 124 HISTOIRE NATURELLE les rayons mous ont plusieurs bran^ ches; la nageoire du ventre a un ai- guillon , celle de l'anus deux , et celle du dos en a neuf; la dernière a une échancrure au milieu : toutes les na- geoires sont arrondies. Le rouga cou- vre tout le corps , et les taches d'un rouge foncé y font un bel effet. Ce poisson habite les eaux des deux Indes. Catesby le vit aux îles Baha- mes, et Plumier aux Antilles: le pre- mier nous assure que ce poisson se prend d'ordinaire long d'un pied^. Mais il doit y en avoir qui parviennent jusqu'à deux pieds de long. lise trouve pour l'ordinaire aux bas-fonds près du continent : on peut en manger la chair. Les Allemands le nomment Blutbarsch, parce qu'il a la couleur du sang. Les Français lui donnent deux noms, savoir , la Sanguinolente et le Jacob' Evertsen rouge, Los Anglais rappellent the Uind- Noii5 sommes redevables de. la con- Î)E LA SANGUINOLENTE. 1^5 noissance , de même que d'un bon des- sin de ce poie^son , à Cateaby. ; cepen- dant les ventrales s'y tronvent trop en arrière sous les pectorales ,. mais d'ail- leurs le nombre des aiguillons du dos et du ventre répond parfaitement à celui de Plumier. Il se trompe ^ en croyant que le cugupuguacu des Brasiliens soit notre poisson, vu que celui-là iiîa tcto beaucoup plus petite et pourvue d'un gros aiguillon , la couleur du corps grise et des points noirs. Klein et Gro- nov donnent dans la même erreur. C'est encore à tort que ce dernier donne le lepras Belloiiiide Gçsner, et la quinzième percis de Klein , pour notre poisson : le premier , comme le dessin Iq démontre , est un labre , et le dernier diffère également beaucoup du nf3tro. J'en juge ici par la confronta- tion des deux estampes. Les citations de Linné sent fausses jusqu'à celle deCatesby; car de cette manière le cugupuguacu est de la classe JfcSik-'k' [\ ! ^m 126 HISTOIRE NATURELLE des apodes^ Marcgraf disant expressé- ment qu'il n'a que cinq nageoires , et l'flvaiit représenté , '^de môme que le prÎKt:. Maurice , dépourvu de ven- trale. Notre poisson ne ressemble pa^ plus à la figure citée par Willughby. ' Statius Miillc commet la faute fa- milière à tous les navigateurs des Indes- orientales , savoir de nommer tous les poissons portant des taches ou points ronds , Jacob-Eversten , malgré la très- grande diiférenco qui les distingue. LA TACHETÉE, PERÇA MACULJTA, I \\ ! I 'K' Les taclies rouges sur le fond blaiio font le caractère de ce poisson. Le dessin de Plumier ne montrant point les rayons de' la membrane bran- chiale , et cr dessin m'ayant servi d'o- riginal , j'en ignore le nombre. La nageoire peotorale a douze rayons, U ventrale six , celle de l'anus I ■.Pê ->■■ LLE \ expressé- ;eoires , et ime que le Li de veti- semble pas llughby. i faute fa- s des Indes' ler tous les lingue. È E , L A» fond blano DU. montrant 'ane bran- servi d'o- e. a douze de l'anus ^ DE LA TACHETÉE. 127 fîix , celle de la queue douze , et la dor- sale vingt-quatre. ■ ' Le corps est alongé , comprimé et couvert de grandes écailles argentées ; J'ouverturc de la bouche est grande, et la mâchoire inférieure est la plus longue : elles sont munies l'une et l'au- tre de petites dents, et l;i mâchoire su- périeure est garnie d'os de lèvres bien larges. Les narines sont doubles et tou t près des yeux : ceux-ci sont verticaux ; la prunelle noire est bordée d'un iris bleu et rouge j les opercules sont non- dentelésj le postérieur forme une point© molle , et la tête ne porte des écailles qu'aux opercules : la ligne latérale est plus proche du dos que du ventre, et l'anus avoisine plus la nageoire de Id queue que la tête j les nageoii'es sont arrondies , et les bouts des rayons mous ramifiés ; la ventrale a un aisuil- Ion , celle de l'anus en a trois , et la dorsale quatorze. >. \l I! 11! if ^ 128 HISTOIRE NATUR: LLE Ce poisson se trouve dans la nier At- lantique , vers les Antilles. On le nomme : En France , la Tachetée. Tîn Allemagne , den gejleckten Barsch% Et en Angleterre , the dropped Percha L.A PONCTUÉE , PERÇA FUKCTATA. Les points bleus sur le fond blanc dénotent suffisamment ce poisson. Je ne puis déterminer le nombre des rayons de la membrane branc^bia'le , ayant emprunté le dessin du manus- crit du père Plumier. On découvre dix rayons dans la na- geoire pectorale , six dans la ventrale, neuf dans celle del'anus, quatorze dahs celle de la queue , et vingt-deux darîs la dorsale. La tête est sans écailles jusqu'aux yeux , la bouche grande ; les mâ- choires sont garnies de très - petites dt,'nts ^ les os des lèvres larges \ les .. H^^ ..a» . > PUNCTATJ, DE LA PONCTU ÉE. 15!9 veux dont la forme est ovale , sont ver- licaux, et ont la prunelle noire et bleue et riris jaune. Les opercules sont non- dentelés ; le postérieur forme deux pointes , et la plus grande partie de la membrane est dégagée ; les écailles sont ;{i andes ; la ligne latérale est presque droite et plus voisine du dos que du ventre ; l'anus approche plus de la na- geoire de la queue que de la tête ; les nageoires sont arrondies^ et les rayons mous en sont ramifiés ; la ventrale est armée d'un aiguillon y celle de l'anus de trois , et la dorsale de dix. Ce poisson est des deux Indes. Plu- mier le dessina aux Antilles , Gatcsby le trouva à la Caroline, et Valentyn aux Moluques. Il atteint la grandeur d'une perche de rivière , et sa chair est de bon goût comme celle de la per- che. Il est du nombre des beaux pois- sons qu'on trouve si abondamment aux deux Indes. Le beau fond argenté se perd dans le rouge vers le dos, et les Poissons. IV. 12 j ">-:>é^ ! mm m l5o HISTOIRE NATURELLE points bleu - clairs font un mélango agréable de couleurs. • ' ' • ' On nomme ce poisson : ' Aux Indes orientales; Ikan Soesalat tt Luceesie Mera, Chee les Hollandais des Indes , Roode Jacob Evertsenei Sousalat-Fisch, Cbez les Français ^ la Ponctuée et Jacob Euersf, '«'■• -■ -vv^,... Chez les Anglais , Negrofish, £t chez les Allemands , punktirie See» barsch et Sprenhelbarsch. '• '•• Valcntyn , le premier f(ui a décrit ce poisson , en a fait deux poissons difiFé- rens , tant dans la description que dans le dessin. Renard en fait également deux dessins difiPérens. Nous devons à Catesby un meilleur dessin , que Bon- naterre a rendu dans son Encyclo- pédie. ^^ ^ ■■' li) i I % ELLE m mélango i Soesalat et des, Roode U-Hsch, uéeet Jacob h, nktirte See» l a décrit ce ssons dififé- )n que dans également is devons à , que Bon- Encyclo- ■;^ •' - * . ' }(./. '3j. Tom . ir ^ \ • JOIHDIN. 4.I.K POLYMNK variôtc 7b7ii . /r. «Il ■^■»• . i *'! i i* X '^ ï. ,1e;, V n ^\ ■■s-î .■(*i !»' E . ;t. LE va note • /»l^'^l j.-. if ■'-t'^'î-tj f*,^ n^' U' s.U. .■nîr, 'M : ï;hu if? ^^^o<*it-.A ^>^ *•■ ' ;i •" "i » 1 ^ ^ .!. - rj; .^-'t :K^9i '-H^'-i- if«^' ■ ; is'i ..♦-•■;' il ' •j/ fËi»fs>Mj. ma^^^i' ■W-' *e. 1S%tl^(IflBït"-' MHl 1 -■ ^^H'' 1 ■ 1 ' 1 , i 1 1 1 f ||i1M \ i m] . j. '4" 'i*: i?/ .•t 'tf. » w W- J*^ I. ? m. m '■M^ ^* >' \w m r.. wi f, i M 1 > I ,• i »i ■■ o; !;t nu BARBIER. l3l X K GENRE. f LE BARBIER, ^i\rrffi^5. ■M I Caractère gémr. La tête tout écail- leuse , l'opercule antérieur dentelé. i> t r r*^. m LE BARBIER, akthijs sacbr, C E poisson se distingue aisément des autres de son genre par le second ai- guillon long de la dorsale. La membrane branchiale contient ^'nq rayons, la nageoire pectorale qua- torze , la ventrale six , celle de l'anus neuf ^ celle de la queue seize et la. dor- sale vingt- cinq. La tète est courte, comprimée et tout écailleuse. La bouche s'ouvre par haut i la mâchoire inférieure est un 'il ( 'il ;? m l32 HISTOIRE NATURELLE peu plus longue que la supérieure ^ elles sont l'une et l'autre garnies d'une rangée de dents pointues ^ réiiécliics et séparées par des intervalles qui sont remplis de courtes dents serrées, ea forme d'épingle. La langue est lisse, et la gueule rude par deux os en forme de lime. Les narines solitaires sont pr^s des yeux , qui ont îa prunelle noiiC et l'iris d'or. Les os des lèvres sont larges et garnis de petites écailles , l'opercule antérieur est dentelé, et la membrane branchiale est en parti© dégagée. Le tronc est étroit ; la ligne latérale qui approche du dos, se rompt au bout de la dorsale, et l'antis est plus près de la nageoire de la queue que de la tète. Les nageoires sont générale- ment longues , particulièrement celles du ventre et de la queue , et toutes se terminent en pointe , celle de la queue est fourchue , les rayons mous sont ramifiés. La dorsale a dix aiguillons, la ventrale en a un , et la nageoiie de DU BARBIER. i53 l*anu3 trois. Un rouge pâle , agréable à la vue , nuance les écailles dures ar- gentées, i Ce poisson habite la Méditerranée ; les naturalistes grecs en ayant fait des descriptions détaillées , il doit être commun dans les eaux de la Grèce. Suivant Aristote il est du nombre des poissons qui s'attroupent, opinion ap- puyée par Pline. Oppian croit qu'il vit; dans la mer entre les rochers , et qu'il ne paroît que pour chercher sa subsis - tance, qui consiste en jeunes poissons et crustacées. Cet écrivain fait encore une description très -détaillée de la manière d'en faire la pêche. Il mord le plus à l'hameçon , quand on y met un morceau de chair du loup» D'après ce que cet écrivain nous raconte de la pêche de ce poisson, et la compa- raison qu'en fait JElian avec le thon, il résulte qu'il doit parvenir à une grandeur bien considérable. Ce der- iûer dit qu'il n'atteint point le thon S i) l ) U S^* ;»». ^StÊit^^, 534 HISTOIRE NATURELLE pour la taille , mais qu'il acquiert la même force. On le peint très-vorace. Ce poisson ne pouvant briser la ligne , a induit Oppian à croire qu'il manquoit de dents ; mais ses dents en forme de lime trop foibles pour en venir à bout , en sont la raison essentielle. Ce poisson se nomme : En France , le Barbier. Les écrivains allemands le nomment différemment, savoir : Meerscharer, Meerheiliger fRundkopf, et Rothling. Et les anglais le nomment , tke red Grunt, Artédi n'a point admis ce poisson dans ses Gênera ; mais dans sa Syno- nymie il l'a compté au nombre des labres , genre duquel la largeur de sa bouche et ses os de lèvres forts doi- vent l'exclure. Rondelet met quatre poissons tout- à-fait diflerens sous la même rubrique : car son second anthias est le capel- l!% ■ '• ^ DU BARBIER. i55 lan (i) , ti -appartient au genre des moiues; le troisième par ses grosses lèvres , est du genre des labres ; et les fortes dents du quatrième désignent sa place parmi les breuie.^ Je mer. Les anciens naturalistes ont à la vérité connu quatre esp'.ccc de poissons sous ^e nom d'anthias , con me le passage d'Oppian cité ci - dessus le démon- tre clairement-, mais ils ne paroissent avoir difiPéré que par les coule tirs bi- garrées. <..'■.. On peut répondre n'j.ji^ativement à la question d'Artédi , si l'anthias d'Al- drovand ne répond pas au premier de Rondelet , vu que les leux figures n'ont aucune ressemblance. Aldrovand en décrit aussi quatre es- pèces ; mais elles semblent être toutes de la même espèce. Gesner et Willughby ont copié les quatre espèces de Rondelet , mais Jons- . ?# *> >j- . La tête est petite, en pente , et toute couverte de petites écailles dures et dentelées. L'ouverture de la bouche est étroite-, les mâchoires sont de lon- gueur égale et garnies d'une quantité de petites dents, dont les antérieures sont les plus longues. La langue et le palais sont lisses , mais la gueule a deux os armés de dents en forme de iitue. m\ -zr ïT-ii-iUMiBa»* 1 DU POL Y M N E. 1^7 Les narines sont solitaires et rondes; la prunelle est noire, l'iris bleu. Ou découvre au côté interne de l'opercule antérieur une brancb' simple, et le bord du postérieur mou ne cchan- crure. Le dernier ncoup plus dentelé que le premiji nivertnre des ouies est large , et la uic.nbrane en est dégagée. Le tronc est large, le dos tranchant et le ventre rond; la ligne latérale pas loin du dos prend avec lui la môme direction , se rompt vers la fin de la nageoire dorsale et recom- mence au milieu de la queue. L'anus est plus voisin de la nageoire de la queue que de la tête. Le fond de ce poisson est brun clair, cette couleur fait un contraste agréable avec les trois bandes blanches, bordées de noir. Les rayons de la ventrale et de la pecto- rale sont ramifiés, à l'exception des aiguillons; les rayons mous des autres nageoires sont fourchus. Les Iodes orientales sont la patiiç i \ x ? > \! î V %/\ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) fe A 1.0 l.l Uâl^ |2.5 (^ Ià2 12.2 1.8 u lu us 1.25 1.4 |||||.ô ^ 6" ► 4^%/^ 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14S80 (716) 872-4503 ^.^s à l38 HISTOIRE NATURELLE «le ce poisson. J'en ai plusieurs indivi- dus, mais dont aucun n'est plus grand que celui qui est représenté sur mon estampe (i)', apparemment que ce pois- son ne devient pas plus grand. On nomme ce poisson : £n France, le Polymne. Dans sa patrie et en Angleterre , Ton* telton, £n Allemagne, den IVeissband» £t en Hollande , Cenaarde Baars, î^ous sommes redevables à Séba de la première description et d'un bon dessin de ce poisson; mais c'est à tort qu'il l'a rapporté et dessiné comme trois espèces différentes. Linné déclare aussi par erreur la vingt-troisième figure de Séba pour notre poisson : car Artédi, qui en a fait la description , disant expressément que ce poisson a les écailles grandes , ce ne peut nullement être le nôtre. •n (i) Edit. in- fol. 1 . LE '8 indîvi. «s grand «ur mon e ce pois* 1. 'e , Ton' /. ars, Séba de nn bon t à tort comme reur la a pour n a fait iément andes^ tre. !•* figure de Renard est h. ^ quand on la compare avec 3„^„7' dessins. „ *ntres «ennent aux bandoulières. "^ SéS:""'""l'»'^™°«- figure de TAHxiri „„ POLYMNE Ce poiMon ressemble an DrécéJ-„f 1- J^' est plus alongé ^ i aé«d?:S."''"''«''°'--»*bor. d.f .^'."'««""-e»» excepté la partie w7rr • '"^'-''- ■"^•- r li' :) 1 * i l4o HISTOIRE NATURET.LE 4. La bande du milieu a un double bord, de blanc et de noir. - ' 5. La ligne latérale continue sans interruption. '' ^ Au reste ce beau petit poisson ha- bile aussi les Indes orientales, et ne parvient probablement pas à une gran- deur au-delà de celle du précédent ; du moins les cinq individus que j'en ai ^ et celui qui est peint par Klein, ne la passent point. Klein a le premier décrit ce petit poisson , et il nous en a laissé un bon dessin; mais sa figure même fait voir, qu'il lui attribue à tort dans sa des- cript' ^ une dorsale divisée. Je ne con<^ . pas pourquoi il le compte au nombre de ses tetragonoptres , tandis qu'il est d'une ligure oblongue. Je trouve dans Séba un poisson , qui paroît être le nôtre. Mais la nageoire de la queue n'étant iii ronde , ni les opercules dentelés, je ne sais s'il faut attribuer cela à la précipitation du -''^'9,.^r^' DU JOURDIN. i4l dessinateur ; ou si c'est un poisson tout différent. LE J O U R D I N, ÀNTHIJS BIFàSCUTVS. Les deux bandes blanches caracté- risent ce poisson. Dans la membrane branchiale il y a six rayons , la nageoire pectorale en a quatorze , la ventrale six , celle de Ta- nus seize , celle de la queue quatorze ; et la dorsale vingt-quatre. La tête est comprimée , en pente , grosse et tout écailleuse. L'ouverture de la bouche est petite j les mâchoires de longueur égale sont armées d'un grand nombre de dents en forme de lime. Le palais et la langue sont lisses; la gueule est rude , les narines sont so- litaires , les yeux garnis d'une mem- brane clignotante , ont une prunelle noire et un iris blanc. Les opercules sont dentelés , le côté interne de PaU' Poissons. IV. i3 \ } )i I •?' i '■■' l4îî HISTOIRE NATURELLE térieur a une branchic simple , et la bande blanche qui prend à la nuque , traverse les deux opercules. La mem- brane branchiale se cache dans Fouver- ture des ouies. Le tronc est large sur le devant , étroit sur le derrière , et couvert d'écaillés dures et dentelées. La ligne latérale , voisine du dos, prend la direction de celui-ci. Le dos est tran- chant, charnu aux côtés ; le ventre est rond , et l'anus approche plus de la na- geoire de la queue que de la tête. Les nageoires sont arrondies, brunes, et il n'^y a que celle de la queue qui est blanche par les côtés , ce qui est aussi la couleur de la partie postérieure de Id dorsale . Le reste du corps a aussi une belle couleur brune , excepté les deux bandes blanches, et ce brun est nuancé par la couleur d'or qui perce. Aussi Valentyn dit que c'est un beau coup- d'œil qne de voir nager ensemble une quantité de ces poissons. Les aiguillons de la dortaU forment un arc^ les tayons DU JOURDIN. l43 moas de cette nageoire sont fourchus , ceux des autres nageoires sont à quatre branches. L'anus a deux aiguillons , la ventrale en a un , et la dorsale onze. Amboina produit ce poisson. Suivant Valentyn il parvient à deux tiers de pied de longueur et un tiers de lar- geur. Il est nommé : Far les habitans de sa patrie , Ihan Jor- dain. Far les Hollandais d' Amboina, Jor'* dain-Fisch. Les Français l'appellent Jourdin, Les Allemands , Doppelband, Les Anglais , Jordaine, Valentyn nous a donné la première description et le premier dessin de ce poisson , mais son dessin est mauvais. Celui de Renard a mieux réussi. Gronov , qui depuis en a fait une description exacte , le prit d'abord pour une sciène , et le mit ensuite au nom- bre de ses corbeaux de mer. Enfla , ) v/ f 1. j44 histoire naturelle Boddart Pa déclaré pour la perche po- lymne du chevalier Linné ; mais il ré- sulte par la confrontation des dessins et des descriptions des deux poissons , que le nôtre en diffère en plusieurs points. L'ARGUS , ANTUZAS ARGUS. Les taches rondes qui marquent tout le corps de ce poisson , en font le carac- tère distinctif. Le dessin étant pris sur l'original qui se trouve au cabinet de M. Linke à Lcipsig, je n'ai pu examiner le nom- bre des rayons de la membrane bran- chiostège. ■ -ri^'^f^ r ^t".":- :■ r- La nageoire pectorale contient seize rayons, la ventrale six, celle de l'anus douze , celle de la queue seize , et la dorsale vingt-deux. La tête, de même que le corps, sont entièrement couverts de très-petites écailles dures et dentelées ^ l'ouverture ;he po- s il ré- iessins S8011S , isienrs G us. nt tout carac- riginal Linke e nom- i bran- it seize l'anas , et la s, sont petites erture ■^ «^«^«tf-^»* J^ÊkW /t0^ u. .f. 'v-M' '(t- ■ir. ■■^'. r .■•■:?» r. .--i J ] :»? :MlK % '*' ;* .« ■ÎV;'i I / / ')• ^^ I i|h*i*l». **»•- -K.»*"^ I / t • '* 0 ■ * M» * ' >>'" "Ui ' i\-: ."-i • \f' y *' h ' : r I>* .*.f i' t > «.n V ■ • ; ; i . K .s } «rf ,'««-*•( ifv''". » ■%^ tvrvi-|. r» .» ■ ..• 1 vj ; .ji hi ^^ < îii '- -»r; ^M1f tu l,i "nciê 'jTIH;; .;i,.UJ p If î I t I 1 ; Il t ï'-;*^: O'vô^^l; j n'-' fpr.j, rit <• ' if •-.i"'"'. ;?•» U . i i\ *j'.f^--rh \i' V , < '• f ' i 1 LXRCtUS . a T:K JOHN :i. LJ: MACllOIMl'l'llAlilMli. :^/\ t . i (1 • 1 € C 1 5 1 c 1 * c 1 \ c c I I < î 1 ■ < • 1 1 » >^ DE L*A R G U S. l45 de la bouche est petite. La mâclioire inférieure est la plus longue , et lef deux mâchoires sont armées de petites dents pointues ; les os des lèvres sont larges , les narines doubles et près des yeux; ceux-ci ont la prunelle nuire et l'iris argenté. Le premier des opercules est le seul dentelé. L'ouverture des ouies est grande , et la membrane est cachée. Le dos et la ligne latérale , qui en est près , sont arqués. L'anus est un peu plus éloigné de la tête que de fa nageoire de la queue. Le fond de ce poisson est bleu , et ce n'est que vers le ventre qu'il tire sur le blanc. Les taches sont brunes , les nageoires arrondies , à l'exception de la ventrale *, tous les rayons mous sont ramifiés. La nageoire dorsale a neuf aiguillons , celle de l'anus en a trois , et la ventrale un. Je ne connois pas la patrie de ce poisson. ( / ■ -yx /<> 'V, --■*.{ . '.îV-/.i-> l46 HISTOIRE naturelle! On le nomme : Argus y dans les trois langues , à cause de ses taches , dont celles du tronc ont la forme d'un œil. LE JOHN, JNTHIJS JOHNll. .■ » L'opercule antérieur, dont le bas est profondément dentelé , fait le caractère de ce poisson. La membrane des ouies a six rayons, la nageoire pectorale en a seize, la ven- trale six, celle de l'anus onze, celle de la queue dix-huit, et la dorsale yingt- quatre. La tête est en pente et tout écail- leuse j la mâchoire inférieure avance un peu; et des dents aiguës , séparées , les arment toutes deux j deux dents de la mâchoire supérieure sont courbées et pins longues que lés autres. Les os des lèvres sont larges ; l'opercule pos- térieur consiste en deux lames , dont celle d'en haut est garnie de grandes D U J O H N. 14/ écailles , et forme une pointe L'ouver- ture des ouies est grande , et la mem- brane dégagée. Le tronc large est cou- vert de grandes écailles , qui forment un sillon au dos et à Fanuâ. Une partie de la nageoire de la queue ronde est aussi couverte d'écaillés. L'anus est plus éloigné de la tête que de la nageoire de la queue. La ligne latérale descend ■près du dos, et fait une inflexion en arrière. Le tronc et la tête sont argen- tés , et tachetés de noir vers le dos j les nageoires du ventre , de la poitrine et de la queue sont rouges , celles du dos et de Panus sont bleuâtres et couleur d'orange ; les rayons mous sont rami- fiés. La nageoire du dos contient dix aiguillons et quatorze rayons mous , celle de l'anus a trois aiguillons et huit rayons mous , et celle du ventre a un aiguillon et cinq rayons mous. Tranquebar est la patrie de ce pois- son. U a la chair blanche et de bon goût , > 1 f.t ':» ■'•■'ii- m * f / H X48 HISTOIRE NATURELLE on l'aime à manger comme notre per- clie de rivière, à laquelle il ressembla pour le goût. i . J'ai donné à ce poisson le nom de M. John , missionnaire , à qui j'en suis redevable. LE MACROPHTHALME^ ANTHIAS MÀCROPHTHALMUS, C £ poisson se distingue par ses grands yeux. La membrane des ouies contient cinq rayons , la nageoire pectorale en a seize, la ventrale six, celle de l'anus dix-neuf, celle de la queue dix-liuit , et la dorsale vingt- trois. La tête en pente est tout écailleuse; les mâchoires de longueur égale sont armées de très-petites dents ; les og des lèvres sont larges , les narines soli- taires et très-proches des yeux , dont la prunelle noire est bordée d'un iris ; pep- omde ;n sui» grands mtient raie en ) l'anus c-huit , illeuse ; Je sont les os les soli- L , dont un iris DU MACROPHTHALME. l49 large argenté. L'opercule antérieur est finement dentelé, l'ouverture des ouies est très-grande , et la membrane est en partie dégagée. La ligne latérale , pa- rallèle au dos, en est voisine. Le ven- tre est court , et l'anus est de la moitié moins éloigné de la tête que de la na- geoire de la queue. Les bouts des rayons mous sont ramifiés en plusieurs bran- ches j et quant aux aiguillons , la na- geoire de l'anus en a trois , celle du ventre un, et celle du dos en contient dix. Les écailles sont petites , dures , dentelées , forment nn sillon à la na- geoire du dos et à celle de l'anus , et s'étendent sur la base de la nageoire de la queue. Le dos est d'un jaune foncé , qui s'éclaircit aux côtés et change en blanc vers le ventre. Les nageoires de la poitrine et du ventre sont rouges , la base de la nageoire du dos et de l'anus estbleuâtre, les extrémités sont jaunes. /f> »f ^r ( l5o HISTOIRE NATURELLE La base de la nageoire de la queue est jaune , le bord en est bleu. Ce poisson vit au Japon. Il devient probablement grand , l'original du moins est plus grand que le dessin. On le nomme : En français , le Macrophthalme. En allemand , das Grofs-auge. Et en anglais^ the goggle-eyed Grunt, LE DIAGRAMME, ANTHIAS DIJGRAMMA, ,1 1 Les raies brunes qui vont le long du corps de ce poisson , en font le carac- tère le plus sûr. La membrane des ouies contient cinq rayons, la nageoire pectorale seize, la ventrale six , celle de l'anus onze , celle de la queue dix-neuf, et la dor- sale vingt-huit. La tête en pente et comprimée est toute couverte de petites écailles. Les niâclioires d'égale longueur sont gar- I ;> 1 ■x-^ ft •- Kir; î^i ;^-iH'^. ^F -II. M Y'- .••# :r* li :it^ .^? Mi? •ni /?• w..AM«N»f*'.»^^.'»" •I..-1' T> £\ ¥4i \V- ^'W% 11 'H éi JfS » =.< . 3i^ ; •Jiï 1 |HJ'' ï 'ï5ii 1 < I&1 ?^iP S /,/ 'f à;>* vî .V,v> ■X U'M^ ^ ^■^ M' .'^ ^'t "-f i''^'-\^ ;>■ u: Vi***>T Vvî f a>'> 1 j / • "Ki^rf' iJti-î jf ïî'V^iîJ. . *•. vr ' '-A . * •■•î.-.<4-'-i v...i: i I sn :* ^' ••y L! /«r ^f ;5^ \^ J-1J fi p^ u» îHîii<'.-'î-i , '■ 'i *-'-'^î r*: k: î)}'-:' -nJ 1 Ut "Î'-J hfsnu- (\i^ i)V^::^ .xmîIî'mv; i-uuir*';'>'i ■i'diif lit- lU î<:ii:-% r 5 * r V * « >' r», . .** **■ iiSTO •C, i mi -l)! ;)i' K 'i:.,^^ -4ii^H Toni .ir. Taçe lâo De,ivvf dfe/. Jouri/anJcuw. 3.1.A TOUTUl. . "'I V r f* :( ï - 'f% ■ % s * • (1 ' 1' • \ i "■*•■,"'• • -•■ : \ *. ''y * \. V •»; t\ •v DU DIAGRAMME. l5l nies d'une quantité de petites dents ; le palais et la langue sont lisses , les narines doubles et plus voisines des yeux que du museau. Les yeux sont grands et pourvus d'une membrane clignotante , leur prunelle noirç est bordée d^n iris jaune d'or. L'opercule antérieur n'est dentelé que par-de- vant , et sa surface intérieure porte une branchie simple *, les écailles de l'opercule antérieur sont plus petites que celles de l'opercule postérieur. L'ouverture des ouies est grande , et la moitié de la membrane branchiale est dégagée. Le tronc est comprimé , le ventre rond et loîig , l'anus plus près de la nageoire de la queue que de la tête. La ligne latérale est à la proxi- mité du dos. Lqs écailles sont très- petites , dures , dentelées , prominentes au dos , et forment un sillon qui peut recevoir sa nageoire. Celle-ci a une échancrure au milieu , et elle est com- posée de neuf aiguillons et de dix- neuf /. ) I < M^l,.J: ■ ■<;»»».!-.! 1'" tlv: l52 HISTOIRE NATURELLE rayons mous. Ces derniers sont ici , comme dans toutes les nageoires , k plusieurs rameaux. La nageoire dcPa- nus a trois aiguillons , celle du ventre en renferme un. Le fond du poisson est blanc , les raies , les taches , les nageoires de la poitrine , du ventre et de l'anus sont brunes , et celles du dos et de la queue partagent ces deux couleurs. Ce poisson habite les eaux des Indes orientales. Il est fort gras ; sa chair , suivant Valentyn , est ferme , et est de meilleur goût que celle de la perche. Il parvient à la longueur d'un pied , et à la grosseur d'une petite morue; il vit de proie , et étant naturellement hardi , il attaque même les poissons su- périeurs en taille. Les Indiens lui donnent le nom de Té- méraire, à cause de sa hardiesse; ce qu'ils expriment dans leur Jangue par Ikan fFarna, fTarna fioepanja. t» • ICI , es , à ieFa- entre s, les de la is sont queue \ Indes chair , et est lerche. pied , rue ') il sment >ns su- re Té- ise ; ce angue panja. DU VOSMAR. l53 Dans les autres contrées indiennes on le nomme Prique, Les Français lui donnent le nom de Diagramme. Les Allemands celui de Titelharsch et de gestreifte Rothling, Les Anglais l'appellent Jf^arna, Valentyn en a fait la première des- cription et donné un mauvais dessin. Gronov nous donna une description plus exacte , et Séba un dessin meil- leur. Le dessin de Renard égale celui de Valentyn. C'est sans fondement que Gronov cite lo bruyne jacob evertsen de Va- lentyn pour le nôtre ; celui-ci ayant des raies brunes sur un fond blanc , et l'autre des taches noires sur un fond brun. LE VOSMAR, ANTHIAS VOSMERI. La raie jaune parallèle à la ligne la- térale , fait le caractère de ce poisson. Poissons. ly. i4 ■ h à \ \ -^,>_-»»c;-irt ., .._>~--!<'Vi.ji,„,i„ H, { i K* K w. < { i^^i HISTOIRE NATURELLE La membrane des oulcs a cinq rayons, la nageoire pectorale en a quatorze Ja ventrale six , celle de Tanns dix , celle delà queue vingt , et la dorsale dix- neuf. La tête et Touverture de h ?»ouclie sont petiteSyles mâcHoirr ido longacur égale n'ont qu'une dentel'trf "informe de lime, les narines ..v,-. *?i*=?:i- — l'in^'iiéinmiain"' ElELLE erture de îa choires sont nies de pla- ces. Les na- Dchesduniu- ;i ont la pru- lanc étroit , Tne particn- poisson con- st aussi dur particularité nination. Sa de plusieurs 'os antérieur 3entelé par- postérieur autres pois- ar dentelé ; couvert de la dos et à 'aiguillons , en a dix- >n]mc nous La \ign& 4 /i; l } in II (te/ V m-' * f / <' j ! ••• 1 PtW-JO'^ . 7'om . /F. 7)i 'eKfeor ^^!7T Jlact/ie iTcft^t :i . l.K s COM lUn: a bandes . />^///. j<9c> t.» i. r. i. 1' \':. V V ». i '. î'»'î- ÏX\ ^Cx'À^c 'U* Ma< ^■'îOh-i .-;*:'' l; V' îf. irttî.tle \\1V :x > v.-n fî! -!î, érifsjitS' <»'Xrr>?- it;j?';T)j, 5 ir- ! .-?,, ' ;. " f v {'■ i.ioi'j'-'ni '« .l'-'t^.^'^lW^ irj 1- l. u<- fi :^;5f :t; »•-*. ••^ ' ; » ^ ■»• A' •«.' ■.îi f-rr. ■J I. t^i' f'i» 2\{^' ^' /t*, ■:r 1 » • r t ' 1 , i. •'l'i«i: ir -Si ;u; Urdi li (^ >,} ?.iè ïi :mv \ .ïv K " . f ni:;-^î' -■ ,'' 't ■■ , -5*f,î""'> . «• -»?'i' *•" ra» S' fe' l: i»' /,".. /.' ' ,; ilh: ;îi^' fl^,'.!. J 1 ■^.Û «■'^■i : ' %.-i M ■ëk fflIfMf '.■ Av tff '-• iir--T DE L'ÉCUREUIL. xSj latérale proche du dos prend avec lui ht même direction , excepté vers la queue où elle fait une inflexion en bas. Les aiguillons et les rayons mous d'ejce poisson sont plus forts qu'à l'ordinaire. Les derniers sont ramifies. Ce poisson est généralement brun , et le tronc plus clair que les nageoires. Je reçus , il y a quelques années , ce poisson du Japon; dans la suite j'eu ai tenu plusieurs individus de Tran- qiiebar. On le nomme : En français , la Tortue. !En allemand y der Schildkroten-fisch» Et en anglais , the Tortoise-ftsh. \ 1 L'ECUREUIt, ANTHUSFORMOSUS^ Les lignes bleues le long du corps de ce poisson, le distinguent de tous les autres dte soii genre. Il a cinq rayons dans la membrane des otties , seize da.ns la nageoire pec- *•■ ^-T Il l58 HISTOIRE NATURELLE torale , six dans la ventrale , douze dans celle de l'anus , dix-sept dans celle de la queue , et vingt-neuf dans la dorsale. , v v •La tête n'est que peu en pente et tout écailleuse ; l'ouverture de la bouche est grande , la langue large , dégagée et lisse , et l'on découvre une membrane velue au palais. Les mâ- clioires d'égale longueur, sont armées d'une rangée de dents petites , poin- tues , et recourbées ; celles de la mâ- choire supérieure sont un peu plus grandes. Les narines doubles sont tout près des yeux ; ceux-ci ont la prunelle bleue et l'iris argentin. L'opercule an- térieur n'est que peu dentelé ; le pos- térieur est uni. L'ouverture dcsouies est grande , et la membrane branchiale presque tout-à-fait couverte. Le tronc est large , le dos rond, la cavité ven- trale longue , et l'anus plus près de la nageoire de la queue que de la tête. La partie postérieure de là ligne latérale -* . *^ 160 HISTOIRE NATURELLE Catesby le trouva aux iles Bahames.^ le doclcur Isert m'en apporta un de l'île de Ste.- Croix , et Renard le cit© parmi les poissons des Molu^ues. On nomme ce poisson : - À la Caroline et en Angleterre G'runL En Hollande, InkhoornrVhch. En français, Ecureuil, En Suède, Squirrelfisch, '^ Et en Allemagne , Blaukopf^ Eichhorn- fisch , et Rolhmund. Catesby , le premier qui ait décrit ce poisson, nous en aussi donné un dessia, mais défectueux , vu que la membrane des ouiea est trop éloignée de l'opercule, que la ventrale n'a point d'aiguillous , que la nageoire de l'anu9 n'en a qu'uu,8eul ,. et que la dorsale eu a. un de trop. Sa description annonce encore deux dorsales qu'il n'a point. Klein , dont la description est une imitation de Catesby , et Bonnaterre q^ii ea a copié le dessin ,. en ont aussi » fi < .i. DU S T R ^:. 161 Tun et l'autre copié les fautes dans leurs écrits. Renard nous livre encore un dessin nouveau , mais bien mauvais. Boddart n'ayant pas confronté no- tre poisson avec la perça forraosa de Linné , ou avec la figure que Catesby en a donnée , ue savoit pas le caracté- riser. LE STRIÉ , ANTNIAS STRUTVS. La grande tache noire qui est entre la nageoire du dos et celle de la q^ueuci fait connoître ce poisson. N'ayant pas moi-même l'original, mais mon dessin étant tiré du manus- crit du père Plumier, je ne puis déter- miner le nombre des rayons de la mem- brane des ouies. L'on compte quatorze rayons dans la nageoire pectorale , six dans la ven- trale , seize dans celle de l'anus , dix- huit dans celle de la queue, et vingt- quatre dans la dorsalîi?. 1 I . ' f 'ff iGj HISTOIRE NATURELLE La tête est comprimée ^ en penfe et toute couverte cVécailles. Des deux mâchoires armées de dents courtes et pointues, l'inférieure avance. Les os des lèvres sont larges, les narines ova- les , doubles et tout près des yeux ; ceux-ci ont la prunelle noire, enfer- mée dans un iris d'or. L'opercule anté- rieur est dentelé, le postérieur forme une pointe émoussée, et la membrane branciiiale est dégagée en partie. Le tronc et la tête sont jaunes et surmon- tés de nuit raies brunes, qui vont du dos au ventre. Les nageoires sont rou- geâtres et les rayons ramifiés. La dor- sale a dix aiguillons, la ventrale un, la nageoire de Fanus trois, toutes les na- geoires sont arrondies. Ce poisson naît dans la partie de la mer Atlantique qui borde les Antilles, et a , selon que Tassurc le père Plu- mier , la chair de bon goût et digestive. On le nomme : Le Strié, en français. C "^,, ■ >' "■■* »^i-^i LELLE , en penfe et . Des deux ts courtes et ince. Les os narines ova- i des yeux ; loire, enfcr- 3ercule anté- ;rieur forme a membrane n partie. Le s et surmon- qui vont du res sont rou- iiés. La dor- ntraleun, la sûtes les na- ( / partie de la les Antilles, e père Plu- et digestive. 1 ■^^H 1 u^i* 13^ I\ti/V /(>'/ . ron, . // \ m %. \& a W \ 1 LK IIAYIÎ . i . LE JAPON . 3 . 1.K LINKAlUK > t>.. »' V U \ Y t, i l • •• it '. u t' .^n; <.i I.A» •••i. inl f *l .'I l<>»jr fiJi'fi.ï'tr; .i.--u: 'r ■ t. .^. «A «1 ^ 'i»V '*f r,i)^ fM «t. . t >♦' » n^' v:jî :t .^. f 'prs-ik > r v.»'/Vi î 3 r 't» .< !■ ^ ■ ^4 U l î ♦»cr» /.r < l< ■f "-li ' -^' r»< k •«'» .♦*• r» >i •■..*<»•• y i La tête est comprimée, en pente et tout ècailleuse*, les mâchoires sont de longueur égale et armées d'une rangée de dents pointues. Les narines sont so- litaires et tout près des yeux : ceux-ci sont à la proximité du soaimet ; ils ont Poissons. IV. i5 âS8!S% j^„ ^â i êi l6G HISTOIRE NATURELLE la prunelle noire, l'iris brun et jaune. L'opercule antérieur est dentelé , le postérieur est uni ; les écailles de celui- ci sont plus grandes que celles de l'au- tre ; l'ouverture des ouies est grande^ et la membrane ne se caclie qu'en par- tie. Les côtés sont comprimés , le dos est arrondi ; ta ligne latérale qui lui est voisine prend^ sa direction, et fait une inflexion derrière sa nageoire vers le bas. La cavité du ventre est longue, et l'anus est du double plus éloigné de la fête que de la queue. Les rayons mous se terminent en quatre pointes : cfix ai- guillons arment la dorsale, un la ven- trale, et trois celle de l'anus. Une par- tie de la nageoire de la quene se couvre d'écaillés. Le dos est d'un jaune foncé , les côtés sont d'un jaune clair. Le ven- Ire est rougeâlre , et la partie anté- rieure de la nageoire du dos tire sur le violet. . . ., Le nqm de ce poisson annonce sa pa- trie. ■■—-*■' '**ta DU LINÉAIRE. iC/ On le nomme : Lfc' Joport, en français. ; „ The Japanese Grunt^ en anglais. Ver Japanische Rothling, en allemand. LE LINÉAIHE, 4ntHias like^^^is. Les lignes qui vont de 1^ têle à la nageoire de |a queue , distingiipnt ce poisson de tous ceiix de son genre. La membrane branchiale a cinq rayons, la nageoire pectorale seize, la ventrale six, celle de l'ant^son^e, cello de la queue vingt -un , et U dorsal© vingt-tïpis. La tête est grande, en p^enfe , ter* minép en pointe et tout écailleuse j la mâchoire inférieure avance un pep , et les deux niâchoires sont garnies de pe- tites dents. Les os des lèvres sont étroits, les n rines solitaires sont plus près des yeux que du museau ; les yeux , près du sommet , ont une prunelle noire et un iris jaune et rouge. L'operculo .-r"* ►î .y^ >^ i 0 i:i 168 HISTOIRE NATURELLE r antérieur est dentelé, et le postérieur terminé en pointe obstuso ; l'ouverture des ouies est fort grande. La ligne laté- rale approche plus du dos que du ven- tre , et l'anus du double plus de la na- geoire de la queue que de la tête. Les écailles , qui sont plus grandes au tronc qu'à la tête , forment des sillons pour la nageoire de l'anus et du dos. Le fond du poisson est blanc, le dos et la tête sont jaunâtres -, les lignes, dont deux sont au-dessus et deux au- dessous de la ligne latérale, sont bru- nes ; les nageoires sont rougeâtres pour la plus grande partie , mais celles du dos et de l'anus sont jaunes par- der- rière*, les pectorales ont aussi les poin- tes jaunâtres. La dorsale et la nageoire de la queue sont marquées de taches bleues et noires. Onze aiguillons dé- fendent la nageoire du dos, celle du ventre n'en a qu'un, et celle de l'anus trois. Les rayons mous de toutes les na- geoires ont quatre rameaux. %'• "^ i»iMiH*"»-<«;.:. '■*'%. a,»..-*^T*A DU BARBTÈR TACHETE. 169 Ce poisson se trouve dans les eau:c des Indes orientales. On le nomme: JLe Linéaire f en français. Der lineirte Rothling , en allemand. The lineated Grunt, en anglais. LE BARBIER TACHETÉ, ANTHIAS MJrCVLATUS. Les taches irrégulières et les dix aiguillons de la dorsale caractérisent ce poisson. L'on compte cinq rayons dans la membrane branchiale , la nageoire pec* torale en contient quinze , la ventrale six , celle de Panus dix , celle de la queue seize , et la dorsale vingt-quatre. La tête est fort en pente et toute couverte d'écaillés. Les mâchoires sont d'égale longueur et n'ont que des dents très-courtes et pointues. Les os de« lèvres sont étroits , les narines soli- taires j les yeux près du sommet ont /S):. *»#•'' — --^^»K&:^ . '::'*^;î -<■»<.. i -■ > -K 'M .'it >'l 170 HISTOIRE NATURELLE la prunelle noire dans un iris jaune. L'opercule auléricqr est dentelé , le postérieur est étroit ; la ligne latéral© est courbée vers le dos , et l'anus est du double plus éloigné de la tête que de la nageoire de la queue, Les écailles sont dures et argentées , les taches bleu noij^es , pt les nageoires rougeâ- tres. La dorsale a dix aiguillons , et les nageoires du ventre et de l*anus ont leur nombre ordinaire, savoir d'un et de trois. Ce poisson se trouve encore aux, Indes orientales. On le non) me : ' En français , l^ Barbifr tmhMç^ En anglais , the maçulated Gruni, Et en allemand dft ^efUckle Rothling. Llî BtIULAT, ANTJIIAS OR^ENTALIS. Le corps taclieté et les douze aiguil- lons du dos font les caractères dislinçi» tiis de ce poisson.. ^■■-.«««ïk.-âC .OSf.a--" ■>■>■ :■ 1 , . , i\i-f Ir',^ ih ' t ■ ' 1 > t \ , ■■'il «I r , » ■ , ■ ■ • ' . • ' : •. > .■•■.. 1 ... .«:;■■» J •>".-.,*■. ; J '^ J ..i ;• Oj. afi'jintiiiiaaipi ■^^i'; ^„'ilM.'*i'^^ifij^^ . . '.:^^- w 1.K apou. •a ., . » I •»> .■..., v/' . ; k .'■,•■ '•^■ ,-;.'.:'5«^'" /V£^_^ Tûm . //'. ' i. W i-LKlMNOCHK a. La petite KPINOCIIK aeiiK' 3 . La oMMiiao KPIN OOIK . 4 . La petite PKRCHI,. y/; L )' i ♦ :> ". <"< '»»■■'>• ' .« ' I » .' »,. t^'n iTf^H'.-^. •* ti'.r jij /i l l'Mi' \ f f ï ' ■; , , ^TW"^ ., ;^ n ./, ^*4": m" 1%* fil' f ^(»s«l»i,».*«it ■■■»■. ^*?î: ^i: h .7 1^. '4 •^u lh ' î*. 41 y*' ,/■ DE L'ÉPINOCHE. l?^ X L r G E N R E. L'EPINOCHE, GASTEROSTEUS. ...!i Caractère générique. Le dos garni d'ai- guillons libres. L'Ê P I N O C H E, GJSTEROSTEVS ACVLEATUS. Trois aiguillons au dos distinguent suffisamment ce poisson. On compte trois rayons à la membr^ine dcsouies, dix à la nageoire de la poitrine , deux à celle du ventre , neuf à celle de Pa- nus , douze à celle de la queue , et treize à celle du dos. La tête est tronquée par-devant , et comprimée des deux côtés. Les deux mâchoires sont d'égale longueur , et U ' < I74 HISTOIRE NATURELLE l'ouverture de la bouche est assez large. Les yeux sont avancés , et ont une pru- nelle noire entourée d'un iri^ argentin, li'opercule des ouïes est grand et do couleur argentine comme les côtés. Chez quelques-uns , la gorge et la poi- trine sont d'une belle couleur rouge ^ qui est si durable , qu'elle paroît en- core lorsque le poisson a été pendant quelques mois dans l'eau-de-vie. On voit deux boucliers à la poitrine , un aa ventre , et treize de chaque côté. Au lieu de boucliers , j'ai trouvé à la qneu© «ne peau avancée et plissée. La : . *- latéralevfi^enhautlelongdesboucl j:^ elle est inégale et plus près du dos qjie du ventre. Les nageoires sont jaunâ- tres , celles du ventre sont composées d'un aiguillon fort et dçntelé des deux côtés , et d'un rayon court et mou. Ces aiguillons sont trcs-pointus et très- durs , et tellement enfoncés dans les os , que si , même après la mort du pois-* son ; on veut leur donner une direction D Ë l' è Pilyr o c h e. 175 tïroite,on ne peut leur faire reprendre qu'avec peine leur direction précé- dente. Si le Créateur n'avoit pas pour- vu de telles armes ce petit poisson foi- ble , qui vit peu de temps , et qui , relativement aux antres poissons , n'a pas un œuf sur mille , l'espèce seroit bientôt unie, A la nageoire du dos et de l'anus , ïe premier rayon est un ai- guillon. La nageoire de la queue est droite. Nous trouvons ce poisson danâ tout es les eaux vives et dormantes. Il devient long d'environ trois pouces , fraie en avril et en juin, et dépose son frai sur les planter aquatiques ; on en trouvé sur-tout sur les tiges ctu nénuphar jaune et blanc. Dans ce temps il multi- plie beaucoup , au grand regret des pê- cheurs ; et quand il se trouvé une fois dans un endroit , on a de la peine à le détruire. Dans le temps du frai , il sort des lacs , pour remonter dans les fleuves qui y sont joints. '\ .1 f \ If: 176 HISTOIRE NATURELLE L'épinocbe vit d'oeufs et de pelltâ poissons des autres espèces; elle nange aussi des vers et des insectes, mais sur- tout des demoiselles. Quoique ce pois- son soit très-petit , il ne devient pas aisément la proie des espèces voraces , qui redoutent ses aiguillons ; mais il a beaucoup à craindre des vers qui per- cent les intestins. Car selon les obser- vations de Frisch, de Linné, dt M. d' An- iiOne et de Pallas , il est tourmenté par le ver solitaire; et selon M. Fabrîcius , par plusieurs autres espèces de vers. Le dommage que ce poisson fait à la pêche , est cause qu'on le jette : il n'y a que le peuple qui en fasse usage à cause des œufs. Dans les endroits où il y en a beaucoup , les économes s'en servent pour fumer leurs terres. Près de Dantzig , où il y en a une grande quantité , on s'en sert pour faire de l'huile. On peut s'en servir encore plu^ utilement , en y joignant de la glaise , pour engraisser les jeunes canards et ti g t[ t ange sur- iDois- pas tices , s il a per- bser- d'An- ,é par icius f vers. U à la il n'y sage à s où il îs s'en j. Près grande lire de replus glaise , ards et f DE L'ÉPINOCHE. Iff pour nourrir les porcs. Quoique ce pois- son soit de si peu de valeur , il est ce- pendant intéressant pour l'observa- teur : il est dans les poissons ce que les éphémères sont dans les insectes. Pen- dant que les autres poissons vivent des siècles , celui-là termine sa carrière à la seconde ou à la troisième année après sa naissance j et pendant que les autres pondent plusieurs milliers d'œufs^ il n'en pond que fort peu. L'estomac de ce poisson est grand , et le canal intestinal court , comme dans les autres espèces voraces. Le foie consiste en trois lobes. La vésicule du iîel est petite. La laite et l'ovaire sont doubles. Le péritoine est garni de petits points blancs et noirs , et les œufs, que je ne trouvai qu'au nombre de cent trente dans les deux ovaires, sont delà grosseur de la graine de millet. On trouve quinze côtes de chaque côté; et trente vertèbres à l'épine du dos. roisspns. IV. 16 fl ■ J .iJII,' 1H~ ». . !•• I 17B Histoire NATtJRELtF. Ce poisson est connu sous différens noms. On le nomme : " 4 -. > . t ■■ < . f^ Stichlingy Stachelfisch et ff^olfj dans nos contrées. Stechb'ùttel , Stechling , en Prusse. StikUng , Hornsille , Lille > Tind , 0/ir<»^ Hundstigler , Hundstage , en Nor- Skittspigg , Skittbœr den Stœrre , en Suède. „ ; Kakilisak , en Groenland. " \ : Ho rnsi//^, en Islande. 5f^cÂ:e/6ûfars , en Hollande. Stichleback , Bandsiicle, Scarplingj en Angleterre; Huhdè'Siéyle , Gund-Stiàkel 5 Hund^ Stiget f Tind Oret , ett Danemarck. "Epinoché , Ëschârde , Epinarde , en ■ France*, .rv-" ;j. ;v »?, I • t *J! Beîôri, cobime nous l'avons dît , est le ptèttiier qui ait décrit ce poisson j c* Rotidelef le premier qui en ai t don né unslessih assez mauvais. Les iclitliyolo- 'U DE LA PETITE EPINOCHE. i7î> gistes suivans se sont contentés de le copier. : ;• ./ . .. * Klein nous en a dédommagé par deux meilleurs. Mais il se trompe , en don- nant l'un comme une variété 'à cause des deux aiguillons. Peut-être que dans sa première espèce, le troisième rayon, étoit placé à la nageoire du dos, et qu'il lie l'a pas remarqué. !'■ LA PETITE îlPINOCHE DE MER^ GASTEB.OSTEVS PUNGITIUS, Les dix aiguillons do dos distinguent cette épinoclie des autres. On trouve trois rayons à la membrane des ouies , dix à la nageoire de la poitrine , un à celle du ventre , dix-sept à celles de l'anus rt de la queue, et seize à celle du dos. , .,, Ce petit poisson a les parties de la tête comme le précédent j mais le tronc est un peu plus alongé. Les côtés sont jaunes au-dessus de la ligue latérale ;. îf y~rr~-=L.T--rr- .■• ■ ( I m fi l \i ^ lit i i Jh ;'f Kr (' V \/ i' r ■ 180 HISTOIRE NATURELLE et argentins au-dessous et au ventre :. on n'y remarque ni écailles , ni bou- cliers. La nageoire du ventre consiste en un seul aiguillon , et à la nageoire de l'anus le premier rayon est aussi pi- quant. Les nageoires de la poitrine sont jaunâtres -, celles de l'anus , du dos et de la queue grises , et la dernière est droite comme dans le poisson précé- dent. Ce poisson ne passe pas une once et demie. C'est sans contredit le plus pe- tit de tous les poissons ; et le seul dont les hommes ne puissent faire aucun usage. On le trouve dans la Baltique et la mer du Nord , de même que dans tous les lacs et les havres qui communiquent avec la mer. Mais on le prend rare- ment , parce qu'il passe à travers les mailles des filets. On le trouve quel- quefois pris entre plusieurs autres pois- sons; mais les pêcheurs le jettent comme inutile. Le cœur est triangulaire , et à peine {■' is:} 7 iréntrc :. ai bou- consistc eoire de ussi pi- inesont Li dos et ière est L précé- once et p]uspe- tul dont aucun ique et ns tous iquent |d rare- ers les quel- îspois- îomme peine DE LA PETITE ÉPINOCHE. ï8l aussi gros qu'un grain de chenevis ; mais le foie est gros, et consiste en trois lobes , dont Tun est si long , qu'il va jusqu'à l'anus. La petite vésicule du fiel y est attachée. La rate est trian- gulaire et très-petite ; l'estomac long et gros. Le canal intestinal n'a qu'une sinuosité : il est court et sans appen- dices. La laite et l'ovaire sont doubles. La vésicule aérienne est simple et sa peau épaisse. Le péritoine est blanc et garni de points noirs. Ce poisson est connu sous différens noms. On le nomme: Stichling et Stichbuitel , à Hambourg. Seestlchling f Steckerling , Stachelfisch ^ en Livonie. Oggalick et Og^aluuck , en Estonie. Skittspig den mindre , Bennunge , G add- sor, Oorquad , en Suède. Steckelbaars , en Hollande. LesserStickleback y en Angleterre. Fetite Epinoche , en France. 5pmaro/a, en Italie. , \ t : . : . » t I MTT^^ i I*. I • y Âi'L Et*' 1 lë 1 V' \ 182 HISTOIRE NATURELLE Belori est , comme nous l'avons dit, le premier qui ait décrit ce poisson , et qui en ait traité dans un article avec les précédens. C'est ce que firent aussi ses successeurs , jusqu'à Willuglil?y, qui les sépara. C'est dans Rondelet que nous trou- vons le premier dessin de ce poisson. Sans ce dessin , la description inipar- fciite qu'il en fait , n'auroit pas suffi pour le distinguer des précédens. Fischer a tort de citer Wulff au sujet de notre poisson-, car c'est le précédent que cet auteur a décrit. LA GRANDE ÉPINOCHE, GASTEROSTBUS SPIN ACHIJ. Les quinze aiguillons du dos sont une marque certaine qui sert à distin- guer ce poisson. On trouve dix rayons à la nageoire de la poitrine , deux à ctlle du ventre ; six à celle clç l'anus. DELA OnANlJEÉPINOCHE. l8.5 douze à la queue, et six à la nageoire (loi sale. , . . Ce poisson a le corps alongé j la têto est cylindrique , le tronc est à cinq côtes, et la queue est applatie. La tête est unie , brune en dessus et blanche en dessous. L'ouverture de la bouche est petite. La mâchoire supérieure avance sur l'inférieure ; l'une et l'autre est garnie de petites dents pointues. La prunelle est noire et entourée d'un iris argentin. L'opercule des ouies et le bouclier de la poitrine sont bruns par- dessus , blancs et rayés par en bas. Le dos et les côtés sont olivâtres, et le ventre argentin. La ligne latérale est élevoe, tranchante, composée de plu- sieurs petit.=î boucliers. De chaque côté du ventre , on voit un bouclier long et étroit qui avance. Ces quatre avance- mens avec les aiguillons du dos, don- nent au tronc la forme d'un pentagone. Les nageoires de la poitrine sont aloa- gées j celles du ventre consistent en i 184 HISTOIRE NATURELLE deux piquans ou aiguillons, dont l'an- térieur est le plus long. Le premier rayon de la nageoire de l'anus consiste en un piquant courbé ; les rayons des autres nageoires sont mous et ramifiés, Ïjsl nageoire dorsale est placée vis-à-vis de celle de l'anus. La nageoire de la queue est arrondie. Les piquans du dos «ont courbés en arrière , et on ne les sent plus au toucher, dès que le poisson les a abaissés : ils sont petits en comparaison des précédens. ■ Ces poissons se trouvent également dans la Baltique et la mer du Nord : on les trouve sur-tout en quantité en Hollande ; on en rencontre aussi sou - vent auprès de Lubeck. Je dois celui que j'ai observé à mon savant ami, M. le docteur Wallbaum de cette ville. Ce poisson parvient à la longueur de six à sept pouces. Il vit des œufs et des petits des autres poissons, et aussi de vers et d'insectes. J'ai trouvé dans l'es- tomac de petites éorevisses» La grando DE LA GRANDE ÉPINOCHE. l85 epinochc ne va point comme les autres clans les embouchures des fleuves j elle reste toujours dans la mer , où on la prend parmi les autres poissons. D'ail- leurs, on peut en prendre aussi une grande quantité en allumant du feu , qui l'attire en foule dans \er> filets. On en tire une hu'.le pour la lampe, et ensuite on en fume les terres. Ce- pendant les pauvres gens la mangent aussi. Le foie consiste en quiilve lobes, dont celui qui est à vi oite est a ;3si long que toute la caWté du ventre , et n'est que peu attaché aux autres. L'estomac est en forme de sac; le canal intestinal a deux sinuosités , et la par- tie supérieure est large. L'ovaire con- sistoit en deux cylindres , qui se réu- nissoient au trou ombilical, et conte« iioit cent qu t»'e-vingt-huit œufs d'un jaune pâle, gros comme des grains de millet. Le péritoine est blanc, parsemé d'un grand nombre de points noirs. La aH ■'1 ra^ i Wê \ mm\ i twff iJI lll': i m r 186 HISTOIRE NATURELLE peau de la vésicule aérienne est très- mince. Derrière cette vésicule , de chaque côté des vertèbres , on trouve un corps blanchâtre qui commence au diaphragme ; il est étroit par en haut et par en bas à l'endroit où il se réunit à l'autre , et large vers le trou ombili- cal : ce sont sûrement les reins. J'ai compté dix-sept côtes de chaque côté , et quarante-une vertèbres à l'épine du dos. On nomme ce poisson : Steinbicker ,kK.ie]. ErssArwp^r , en Heiligeland. Trangsnarre , Efskraber , en Dane- marck. Temkanliga Spiggen , en Siihde. Store, Tind'Oure , en Norwège. Stichleback , Great Prickleback , en An- gleterre. .. Grande épinoche., en France, Schoneveld est le premier qui ait décrit ce poisson et qui nous en ait donné un dessin.Lcsichthyologistes qui iv;^ )■; 1 DE LA GHANDE ÊPINOCHE. 1 87 sont venus après lui , Vont peu ob- servé ; car sans cela Linné et M. Pen- dant ne lui anroient pas refusé la na- geoire du ventre. • • • * ' ,: , i jti . t ' . ' H I . ,< . II tf I i / »Séi HISTOIRE NATUllELLE XLII" GENRE. LE MAQUEREAU, scomber. Caractère générique, La nageoire de la queue roide. LE MAQUEREAU, SCOMBER SCO M B SR, Les cinq petites fausses nageoires que l'on trouve à la queue en haut et en bas , sont une marque sûre pour dis- tinguer ce poisson des au très du même genre. On trouve sept rayons à la membrane des ouies , vingt à la na- geoire de la poitrine , six à celle du ventre , treize à celle de l'anus, vingt à la queue, et douze à chaque nageoire du dos. k. jbw. 'J E. .'%J- -N* M. i MBER. :e de la A. U, lires que ut et en îur dis- 1 même ils à la \ la na- celle du s , vingt lageoirc ii. .CM!:. j * bo Hkf^-l ir. !/, \ ''■ Vl-'iVUA *4-'' S »•; i *■, * ■»'•>' ?>'■• t.' <. A V ■*. f •-: L E M j\ O i- .?- I.-T d i< A ff- .^ «.' o j' '. o i' P. ^f !; i i i < l'on U'f-.rv ■' t '}> ; Mj;i , ÏOiit i^'iîiif m:ir ■ i V il- 'i;r >M ;>0!n Î!i»3\t«KMÎt P >HHU^> «U'^^i^' ;Vi I nr ()n 'urbr^'Af' {>t <"." 4 > '.' » ' fit';. H Oi V\' ->^^ V * » . • ^ * ' i ; .; ',' Tom 1 1 . i I /.> il li ï î \ • Ll k" •*: '$:^> *^j DU M A Q U E K li A U. 1 89 Ce poisson a le corps alongé et la tête longue, finissant en pointe émoussée. L'ouverture de la bouche est large ; la langue libre , pointue et unie. Le pa- lais est uni dans le milieu ; mais aux bords il est garni aussi bien que les deux mâchoires, d'un rang de petites dents pointues, dont les dernières engrènent les unes dans les autres. La mâchoire inférieure avance un peu sur la supé- rieure. Les narines sont oblongues , doubles , et plus près de l'œil que de la pointe de la bouche. La nuque est large et noire ; les yeux grands , la prunelle noire et l'iris argentin. En automne il se forme , comme chez le sandre , une peau au-dessus de l'œil, qui est plus considérable au printemps ; ce qui fait que le poisson a l'air d'être aveugle. £n été, cette peau disparoit. Schone- veld a remarqué cette particularité dans notre poisson , mais elle mérite* roit d'être examinée plus soigneuse- ment. ... _ . ,....,.. Poissons. IV. 17 j ï !) 'il fi I i I' M. i i\ f ) I !'■ ' i 190 HISTOIRE NATURFXLE Les mâchoires et les opercules des oviies sont argentins, les derniers con- sistent en trois lames. La membrane des oiiies est placée à la gorge, elle est étroite et a des rayons courts et min- ces. L'ouverture des ouies est large. Le tronc est couvert de petites écailles minces et molles, comprimé des deux côtés, étroit et quarré vers la queue. Le dos est voûté et noir, les côtés sont garnis en liant de petites raies bleues qui vont en serpentant, le bas est ar- ge-ntin comme le ventre. La ligne laté- rale est plus près du dos, avec lequel elle est parallèle; au-dessous on remar- que un nombre indéterminé de taches longues. L'anus est plus près de la queue que de la tête , et le premier rayon de la na/f:^oire de l'anûs est piquant. Les rayons de toutes les autres nageoires sont mous et rarhifiésj excepté le jire- mier de la nageoire dorsale. En géné- ral, les nageoires sont petites, grises , et celle de la queue est fourchue. Les [\ I cules des iers con- embrano ' , elle est I et min- large. Le i écailles des deux la queue, lôtés sont es bleues as est ar- gue laté- Bc lequel n remar- ie taches la queue rayon de lant. Les lageoires ,é le jire- în gêné- , grises , hue. Les 1) tr MAQUEREAU. 191 deux nageoires du dos sont fort éloi- gnées l'une de Taulre. La première est vis-à-vis de la nageoire du ventre, et la seconde vis-à-vis de celle de Tanus. . On trouve le maquereau non-seule- ment dans les mers du Nord et la Bal- tique ^ mais aussi dans les îles Canaries y à Surinam, à Ste-Croix, et dans plu- sieurs endroits de l'Océan. Il est, coni^ me l'a remarqué Aristote , du nombre des espèces qui vont en grandes trou- pes. En hiver, il se cache dans le fond; au printemps, il paroît sur les bords, soit pour s'y multiplier , soit pour y chercher sa nourriture Selon Tline, ce pois?' a est celui de tentes les espè- ces de maquereaux qui pa).- le pre- mier. AnrlersoD , et plusieurs après lui , dit qu'ils passent Thiver dans la mer du Nord ; qu'ensuite , au printemps , ils passent, comme le hareng, devant rislande, l'Ecosse et l'î^-lande , se ren- dent dans la mer d'Espv.ijiie , et de - lu il' \ ^ t^l7. //' 1 '' .* i<' i- '. I Ï9Î2 HISTOIRE NATURELLE dans la Méditerranée, et qu'une partiô passe vers les côtes de Hollande et va dans la Baltique. Si cela étoit, ce pois- son auroit à faire un voyage beaucoup plus long que le hareng ; car on le trouve même en Egypte , au Japon et à Surinam , de même que dans toutes les îles septentrionales et méridionales de l'Europe. Il serolt superflu de m'ar- rêter à réfuter cette opinion ; on peut appliquer ici presque tout ce que j'ai dit sur les longs voyages du hareng. La pêche des maquereaux fait chez différens peuples un objet considérable. En jui; et août , Ic^ marchés de Hol- lande sont pleins de (- poisson , et pen- dant tout l'été , on les trouve dans ceux d'Angleterre , mais sur- (tout en jain, qui est le temps du frai. Co nme le maquereau est gros, et qu'il se cor- rompt aisément, c'est le seul poisson qu'il soit permis de vendre , dans ce pay? , publiquement les jours de fête. Eu Koi'wège, il paroît en quantité au %* ^ I. XLE 'une partiô ande et va it , ce pois- i beaucoup car on le a Japon et ans toutes 3ri(liona1e3 a de m'ar- i -y on peut ;e que j'ai hareng. K fait chez isidérable. &s de Hol- •n , et pen- dansceux t en juin, Do nme Je 'il se cor- ul poisson f , dans ce rs de fête, lantité au DU MAQUEREAtJ. i()3 printemps, an grand déplaisir des pê- cheurs, car il poursuit le hareng avec acharnement. Comme les maquereaux paroissent en grandes troupes, et qu'ils vont d'une baie à l'autre, ils épouvan- tent souvent ces poissons, et on en prend plusieurs avec ceux-ci. Le ma- quereau est un poisson vorace, qui se jette sur tout ce qu'il rencontre , et qui , à ce qu'on dit , n'épargne pas même les hommes. Fontoppidan ra- conte qu'un matelot , qui se baignoit dans le port de Larcule en Norwège , vit disparoître tout d'un coup nn de ses camarades qui nageoit, et quelques minutes après , il le vit reparoître mort , le corps déchiré et couvert d'une quantité de maquereaux acharnés sur lui. M. Danz, facteur de la cour, m'a assuré que pendant son séjour en Nor- wège, on avoit péché deux malheu* reux , dans le corps desquels on avoit trouvé des maquereaux. ^ ' Les maquereaux de laBaltique et d» ^i ?^ L-^^. -^^^^ M 1=1 y 194 HISTOIBE NATURELLE la Méditerranée sont plus petits que ceux de la mer du Nord. Dans les pre- mières, il n'a jamais guère plus d'un pied de long , et il ne pèse pas plu» d'une livre ; mais dans la mer du Nord on en trouve de deux pieds ; et à ce qu'assure M. Pennant , il n'y a pas long-temps qu'on en a péché un en Angleterre qui pesoit cinq livres. Ce poisson fraie en juin , et dépose ses œufs entre les pierres du rivage. U multiplie beaucoup, et rend une lu- mière phospliorique lorsqu'il n'y a pas long-temps qu'il e&t sorti de la mer. U n'a point du tout la vie dure. Non- seulement il meurt bientôt après être sorti de l'eau , mais même il meurt dans l'eau lorsqu'il s'avance avec trop de vivacité contre le filet. On le prend avec des filets, mais sur-tout àTIiame- çon dormant , auquel on attache pour appât de petits harengs , ou du hareng gâté, des morceaux d'autre poisson ou dé viande. Sur Icsoôtes occidentales de '!'.' ; DU MAQUEREAU. Iy5 l'Angleterre , on le pèche de la ma- nière suivante : Les pécheurs ilchent un pieu dans le sahle , non loin du bord ; ils y attachent le bout d'un filet, dont l'autre bout tient au bateau; ensuite ils s'éloignent du pieu aussi loin que le permet U longueur du filet , et forment avec le filet un cercle vers le bord. A un certain signal, on retire le filet. Il ar- rive assez souvent que l'on prend do cette manière quatre à cinq cents pois- sons d'un coup. La pêche est sur- tout favorable, lorsqu'il fait un vent frais et fort, que l'on appelle par cette rai- son en Angleterre , le vent des maque- reaux. . , ..Les habitans de Sainte -Crc* 'o prennent d'une manière difiFéi enit , mais aussi avantageuse. Dès «,iuc la nuit commence , et que la mer f^ t i . calme qu'ils le désirent , ils se .riàui/ . sent de flambeaux , et se dispersent sur des bateaux dans toute la rade, sur un espace d'un mille. Quand ils (à fW 19(5 histoihe naturelle* sont arrivés à Fendroit où ils pensent Ku'il y a beaucoup de poissons , ils font arrêter les bateaux , et ils tiennent leurs flambeaux au-dessus de la sur-' face de la mer, de manière qu'ils ne; les éblouissent point. Dès qu'ils remar- quent que les poissons commencent à se jouer sur l'eau , ils jettent prompte- mfent leurs filets , et les vident dans ieurs bateaux. Les Islandais méprisent ce poisson , et ne se donnent pas la peine de le pretidre. Le m&quereau a une chair de bon goût , sur-tout quand on le mange en sortant de l'eau. Mais comme sa chair est grasse, et par conséquent difficile à digérer , on ne gauroit en conseiller l'u- sage aux personnes foibles et valétudi- naires. En Italie , on le marine ; en Norwègc et en Angleterre , on le sale. Dans ce dernier pays , on le sale de deux manières: après l'avoir vidé, on le remplit de sel, on le lie, et on le met en paquet dans des tonnes , avec un lit [.LE Is pensent Ls , ils font tiennent le la sur» î qu'ils ne ilsremar- nencent à prompte- 3ent dana méprisent nt pas la ir de bon nange en B sa chair difficile à eiller l'u- valétndi- rine; en m le sale, sale de vidé, on m le met ec nn lit ■i DU MAQUEREAU. I97 de sel et un lit de pdissôn alternative- ment j ou bien on le met dans de la sau- mure , où on le laisse jusqu'à ce qu'il en soitsuffisamment imprégné ; ensuite on le met dans des tonnes en paquet , de la manière que nous venons do dire. Un passage de Columelle et de Pline nous prouvent que cette manière de le préparer est très-ancienne, et qu'elle a été connue des Romains. En Ecosse , on le prépare comme le ha- reng , et on choisit pour cela les plus gros , qui sont les meilleurs. C'est avec ce poisson que les Romains compo- soient leur fameux garum (1). On tsti- rooit sur«tout celui de Carthagène , où Slrabon nous assure que l'on prenoit un grand nombre de maquereaux ( 2 ). (1) Cette sauce étoit fort estimée chea eux , comme on le voit dans Martial, lib. i3, V. 82. Il y est dit : Nobile nunc mtio luxuriosa garum. (2) Geograph, lib. III. Voici ce qu'il t\\ \*- À f 1 198 HISTOIRE NATURELLE Selon Pline , cegarum étoit une branche très-considérable de commerce pour ce pays j car non<-^seuIemeut on s'en scr- voit pour accommoder les ^mets , mais aussi il étoit usité en médecine , pour les obstructions du, foie et plusieurs, rentres maladies. Le foie est rougeâtre , sans division ^ et la rate est noirâtre : l't^tomac est long , eu forme de sac , et l'ouve^rture est garnie d'un cexcle de plusieurs ap- pendices. Le canal intestinal , qui n'a que deux sinuosités , en a aussi de sem- blables j la laite et l'ovaire sont dou- bles. Dans un maquereau qui pesoit une livre et deux onces , l'ovaire entier contenoit^ au mois de juin , 546,68 1 œufs. On trouve onze côles de cliaque^ côté , et trente-une vertèbres à l'épim* du dos. dit : De hinc Herculis insula est , ad Car- ihaginem spectans , quam a scombrorum multitudine captorum scomhrariam vo- cantj ex quitus Garum conditur. DU MAQUEREAU* 19^ Ce poisson est coiinn sous différens noms. On le nomme: i Jif/io • uj =' mackrelt y en Allemagne. ._..,. ^.. Makrin, en Suède. Geier , en iDanemarck , qjiaud il est petit; : ' . :: > Makrel , quana il est plus gros ; Stockaal , quand il est très-gros. Makrill et Makrell, en îîoîîande. Mackrel ^Macarel , en Angleterre. Maquereau , en France. Aiiriol , à Marseille. Scombro , à Venise et en Sardaigne. Macarelloy à Rome. " Carallo ou Cavallo , en Espagne, Kolios-Balûck , en Turquie.; Maquereau , à Surinam. if^arapen , chez les Nègres. Guarapuca , à la Jama'iqùe. '^ Sabay au Japon. Il est ferux que lé maquereau fraie en février, comme le dit Aristote. C'est à Belon que noua sommes rede - :(' r 200 HISTOIRE NATURELLE vablea du premier dessin de ce poisson. Il lui refuse les écailles , et après lui , Rondelet, Schoneveld et Bomare en font autant ; mais l'expérience prouve que ces auteurs se sont trompés. Le dernier se trompe aussi , en regardant comme le même poisson le maquereau et le colias, que Rondelet et Salvian ont décrit exactement. l! i M ) LE THON, SCOMBER thynnus. O N reconnoît ce tte espèce de ma- quereau à 1 . ligne latérale , qui est un peu courbée par en haut vers le dos. On trouve vingt-deux rayons aux na- geoires de la poitrine, sept à celles du ventre, douze à celle de l'anus , vingt- un à la queue , quinze à la première na- geoire du dos , et douze à la seconde. Le corps de ce poisson a la forme d'un fuseau : il est épais au tronc , et mince vers la tête et la queue. La tête est petite, et finit en pointe émoussée^ ■LE i poisson, iprès iui , jinare en le prouve npés. Le egardant aquereau t Salviau • r ■-' iYNNUS, ; de ma- ui est un rs le dos. î aux na- celles du , vingt- nière na- conde. a forme ronc , et La tête nT^ousséej •iii D U T H O N. 201 l'ouverture de la bouche est large-, la mâchoire inférieure avance sur la su- périeure -, l'une et l'antre sont garnies de petites dents pointues, La langue est courte et unie ; les narines sont placées près des yeux , qui sont grands , ont une prunelle noire et un iris argen- tin entouré d'une bordure dorée : la tête , aussi bien que le tronc, est d© couleur argentine ; le front et le dos sont d'un gris d'acier *, l'opercule des ouïes consiste en deux lames, et l'ou- verture des ouies est large. Le corps est couvert d'écaillés minces , qui se détachent aisément ; les côtés sont un peu comprimés. Le dos est rond , la queue carrée , garnie en haut et en bas de sept à onze faussea nageoires, et des deux côtés , d'une peau qui avcnco un peu en forme de nageoire adipeuse. Les nageoires sont longues à la poi^- trine,et courtes au ventre j les pre- mières sont jaunes , les secondes gri- Poissoxis. IV» 18 \] I fl02 HISTOIRE NATURELLE ses : la première nageoire cla clos est bleuâtre, et la seconde jaunâtre , ainsi que celle de l'anus et les fausses na- geoires ; la nageoire de la queue est d'un gris - noir , et forme un crois- sant. On trouve ce poisson non-seulement dans la mer du Nord et dans la Médi- terranée , mais aussi dans les contrées de la Guinée , du Brésil , près des îles Antilles , Malouines et de la Chine , de même que vers Tabago et la Jamaï- que. Il a ordinairement un à deux pieds de long, mais quelquefois il est d'une grosseur monstrueuse. On en trouve sur les côtes de Guinée qui ont la gros- seur et la grandeur d'un homme : sur celle du Brésil , on en pêche qui ont sept pieds. Pennant en décrit un de sept pieds dix pouces , qui avoit cinq pieds sept pouces de circonférence. Schone- veld parle d'un autre , pris sur les côtes du Holstein , qui avoit huit pieds s. D U T H O N. 2o3 et demi fie îong. Or , comme selon l'ob- serva tien de M. Brunniche , un pois- son de cette espèce , long de deux pieds , ne pèse que sept livres , et quo celui de M. Pennant , qui n'avoit pas liuit pieds , pesoit quatre cent soixante livres, on peut penser qu'un thon de dix pieds pesoit sept à huit cents livres. Arislote parle d'un thon qui pesoit quinze talens, ce qui revient à six cent cinquante - deux livres et demie j et Cetti nous assure qu'il n'est pas rare d'en trouver de mille livres , et que quelquefois même on en pêche de dix- huit cents. Ce poisson est probablement le plus gros de tous les habitans des eaux, qui nous servent de nourriture. Celte grosseur monvStrueuse l'a fait re- garder par quelques écrivains comme une espèce de baleine. Le thon est un auimal très - rapace ; sa gloutonnerie va si loin , qu'il n'épargne pas même sa progéniture. Voilà pourquoi Oppiaix m S i I /\ t j h f 204 HISTOIRE NATURELLE lui donne l'épithète de scélérat (i). Il se nourrit ordinairement de harengs, et on se sert avec avantage de ces pois-^ sons pour le prendre. Il poursuit aussi les maquereaux, et il épie les harengs qui échappent aux filets des pêcheurs. Il a pour ennemi le requin. Ce poisson nage très-rapidement . Se- lon le chevalier Chirahaut, une trou- pe de thons suivirent son "«'aibseau depuis le Brésil jusqu'au létroit de Gibraltar , pendant un voyage de sept à huit jours. Pline rapporte aussi qu'ils suivent les vaisseaux pcn- (i) udst diro Thynno non est sceleratior alter , Et nullus piscis tanta impietate notan^ dus ; OJjfendit quicquid rapidam demergit in alvum , Namque s>oluta parens pariUy privata dolore , Non parvis parcet natls sœvissima wa- /er. RELLE célérat (i). Il de ces pois-» ?, ; oiirsuit ^nssi ^ î Jes harengs es pêcheurs. I. '1 idement.Se- ) une trou- :à on ^'aibseau 'au Jétroit un voyage le rapporte iseaux pcn- t scélérat ior etate notan^ dénierait in ■'w> privât a 'nssima ma- nu THON. ao6 daiit plusieurs jours de suite , et qu'au- cun bruit ne peut les éloigner. Selon Aristote et Pline , le thon dans la canicule , est tourmenté par un in- secte qui a la grosseur d'une araignée et la forme d'un scorpion , et qui se met sous Ifis nageoires de la poitrine. Le thon pi^ué par cet animal , devient furierx, au point que, selon Oppian (i )> il saute dans les vaisseaux et sur le ri- vage. La raison pour laquelle cet in- secte s'attache plus particulièrement au thon qu'aux autres poissons , c'est que la peau du thon est très-molle sous les nageoires de la poitrine. Il est vrai- semblable que dans cette espèce le mâle parvient à une grosseur plus consi- dérable oue la femelle ; car , selon M. Cetti . on trouve toujours des laites (i ) m torti stimulisi?icursantnavibus altis, Etsœpe intcrram saliunt e gurgite vasto. In tan o volvunt luctantia mcmhra do- Icre, il tp^à ^ '. ( I , ( 206 HISTOIRE ITURELLE dans les pliia gros, que l'on prend clans les environs de Sardaigne. St-lirA l'opinion populaire, ce pois- son voyage de la mer du îsord dans l:fc Méditerranée. Il seroit inutile de ré- péter ici les raisons pour réfuter cet te opinion , comme nous l'avons déjà dit au liareng et au maquereau, d'autant plus que M Cctti assure qu on en a découvert, en hiver, une grande quan* litédansla mer de Sardaigne. Pen- dant l'hiver, ce poisson habite les fonds de la Méditerranée , de la Mer Noire et de rOcéan. Au printemps, il sort du fond , et cherche les côtes , pour y déposer son frai. Aristotea déjà remar- qué que le thon ne dépose pas ses œufs couime les autres poissons à l'embou- chure des fleuves , mais dams la luer même. Il fraie en mai et en juin. Mal- gré la grosseur de ce poisson , ses oeufs ne surpassent pas la grosseur d'un grain de millet. Dans le tem})s du frai , les thons se rassemblent vers les côtes "i;- "'') •I „,''<«?■ V ', ■ --.-.-t. DU THON» 307 f n graiules troupes de plusieurs oen- laincs , et quelquefois de mille ; ils lu) - menl un quarrélong, et Tout un grand l)ruit. Selon PUilarque, ils doivent, commfr le rapp« ? Ge^lius , se presser eommo- les harei es nus contre les autres , et foj » rangs; de sorte que ceci feroit con idi e ce que Pline dit do la llolle u i\texandre le Grand. Le» vaisseaux, dit- il, ne pouvant passer un à un à travers cette arnu' e de pois- sons, qu'awcmi bruit ne pouvoit dis- perser , ils fui eut obligés de se former en bataille, rangée, et d'avancer contre^ ces poissons, comme si c'eût été l'en-» nemi. Ceux qui passent de la Mer Noire dans la Méditerranée, sont sur la cote- droite du détroit ; mais lorsqu'ils eir sortent , on les trouve sur la côte gaa« clie. Aristote , et après lui jElian , Jovc et Pline en ont conclu , que ce poisson, voit plus clair de l'oeil droit que dit gauche. Mais comme toutes les partiea. . . h ioâ^ "^^a> IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) /. f/. fA 1.0 l.l us 12.0 1.25 1.4 l.ô < 6" — ► Photographie Scienœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 V 208 HISTOIRE NATURELLE de leur corps ont une force égale de» denx côtés, il y a apparence qu'il en est de même des yenx. Il est plus pro- bable que la raison de ce changement de place , se trouve dans la différente direction des fleuves : car ce poisson , de même que nous l'avons remarqué dans le saumon , remonte les fleuves au printemps , et suit après cela leur courant. Il n'ost pas inutile de remar- quer encore que , selon Aristote , lors- que ce poisson veut dormir on se repo* ser , il se retire derrière les pi(?rres et les rocbers : particularité que Von are- marquée de nos jours à Fégard des sau- mons. La plus grande partie de ces poissons vient de l'Océan dans la mer Méditer- ranée. Ils se divisent en deux troupes *, l'une cherche les côtes de l'Afi'ique , et l'autre celles de l'Europe. Ceux de la dernière troupe vont dans la mer d'Espagne , de France , de Ligurie et dans le canal de Piombino ; ensuite ils / f î l a ^ DU THON. ..rtt 209 passent par le canal de Vile d'£lbe et de Corse , et viennent en Sardaigne. Après avoir frayé , ils retournent dans les mêmes mers d^oùils sont sortis. On prend le thon avec un grand filet en forme de sac , connu en France sous ]e nom de madrage , et eu Italie sous celui de tonnaro. .J.*^^ > -^ « > .r ;^i ^^ La personne la pins importante pour cette pêche y est nommée Kais ; ou grand commandant. Ce chef doit avoir une connoissance suffisante de tout co qui a rapport à la pêche du thon. Il faut qu'il connoisse à fond le naturel de ce poisson ; il faut qu'il sache avec la plus grande exactitude , les endroits où il y a des fonds y ou des élévations , et qu'il connoisse aussi les couleurs qui peuventinfluer sur lapêche.Puis, dia- prés un plan conçu auparavant, for- mer un édifice immense avec un filet tendu avec vitesse et solidité en pleine mer ; de sortequ'au milieu d'une tem- pête f il soit immobile comme 1111 ro- ! V II \\\ L'Ji ""*_' «'^'^fc*^^,..*»».iA-t». * — V't H 210 HISTOIRE NATURELLE cher. Les pêcheurs ne paroissent dans la mer que vers le commencement du mois d'avril ; et c'est dans ce temps qu'ils préparent leurs tonnaros.Ils for- ment une espèce de forteresse mari- time , qu'ils élèvent à grands frais, avec de gros filets , qu'ils fixent au fond de la mer avec des ancres et des poids de plomb. On peut se faire une idée d'un tonnaro par ce qu'en dit M. Cettî, monté sur un petit bâtiment léger qui alloit parle moyen de dix rames-, il lui falloit trois quarts d'heure pour aller d'un bout à l'autre. Quand les pêcheurs abordent , on les reçoit au bruit du canon. Ces tonnaros s'élèvent toujours dans les nassages qui sont- entre les ro- chers e1 îles : lieux où l'on trouve ordinairement une grande quantité de thons. On bouche soigneusement l'en- trée de ces passages avec des filets : on n'y laisse qu'une petite ouverture^ qu'on nomme \a porte extérieure du ton- naro. Cette porte conduit dans la prç-i ' ^% D U T HON. 211 ïiiière chambre , ou salle comme on Vappelle. Dès que les poissons sont en- trés lîans la salle , les pêcheurs qui sont aux aguets, bouchent la porte exté- rieure , en laissant tomber un petit morceau de filet , qui empêche les thons cle sortir. Ensuite ils ouvrent la porte intérieure de la salle, qui conduit dans la seconde chambre , qu'ils appellent V antichambre. Pour les faire entrer dans cette chambre , on se sert de l'artifice suivant : on prend une poignée de sable, que l'on jette sur les poissons, et on répète cet exercice jusqu'à ce qu'ils soient tous dans la partie qu'on nomme Y antichambre. Le thon est si Sensible , que dès qu'il sent les grains de sable , il s'efiPraie , et se sauve dans l'anti- chambre. Mais quelquefois le sable n'est pas suffisant pour l'effrayer : alors on descend dans la mer une figure ef- frayante , faite avec une peau de mou- ton. Si tout cela ne suffit pas encore, on ferme la chambre par un grand fi- •4 il ri V ;.«-■ 212 HISTOIRE NATURELLE Ict , que Ton nomme liagiarro , et on force enfin le poisson à céder. Dès qu'ils sont tous entrés dans ranticharabre , on ferme aussi la porte intérieure , et on ouvre l'extérieure , afin de faire en- trer une nouvelle compagnie. Quel- ques tonnaros sont composés d'une grande quantité de chambres , dont chacune a son nom particulier ; mais la dernière chambre se nomme tou- jours la chambre de mort; et elle est composée de filets et d'ancres plus forts que les autres. Dès qu'on a amassé une quantité suffisante de thons , on lesfait tous passer des autres chambres dans la chambre de mort , où la bataille com- mence. Les pêcheurs , et quelquefois des personnes de distinction, sont ar- mps d'une pique ou javelot , et tom- bsnt sur ces animaux sans défense. Ceux-ci poussés au désespoir, se débat- tent vivement , font jaillir l'eau , dé- clarent les filets , se brisent souvent la cervelle contre les rochers ou les ba- 4 4 j , et on Dès qu'ils mbre , on •e , et on 'aire en- e. Quel- lés d'une ES , dont er *, mais inie tou- t elle est plus forts aassé une on les fait :esdansla lille com- lelquefois , sont ar- et tom- défense. , se débat- eau , dé- ouvent la 3U les ba- D IT THON. 'j\^ teaux de leurs ennemis. C'est un mal- Leur pour les pêcheurs quand Yempe- ' reur entre par hasard dans le tonnaro ; car il le déchire , et fait sortir les thons avec lui. Le thon est pour les peuples des en- virons de la Méditerranée ce que le ha- reng est pour les peuples du nord. On fait monter à 4oo,ooo le nombre de ceux qui sortent de l'Océan et passent par le détroit de Gibraltar. Quel ne doit pas être le nombre de ceux qui passent l'hiver dans la Méditerranée , et qui entrent par le détroit de Cons- tantinople ! Depuis vingt ans la pêche du thon est devenue très-importante pour la Sardaigne ; car on en prend , année commune , 45,ooo. Or , en comptant chaque poisson seulement à trois scudi^ car les plus gros se vendent sept sé- quins , cette pêche monte du moins à 1 35,000 scudi. On prend ce nombre par le moyen de douze tounaros. Porlo- Foissons. IV. ig ', t il .' ji '^1 I ! i ^ ■ )-v^ * % !l il M i 2i4 HISTOIRE NATURELLE Scusen fournit la plus grande partie. La pêche du thon est sujette à des ré- volutions comme toutes les choses d'iui bas. Dans le temps des Grecs et des Ro- mains , la pêche du thon étoit très- importante au cap de Bizance , comme nous l'apprenons par Aristote , ^lian , Strabon et Pline. Avec la perte des sciences et des arts , l'industrie de ccl le pêche s'est aussi perdue. Les espagnols, qui jadis s' appliquoient beaucoup à la pêche, s'approprioient aussi celle du thon. On comptoit sur les côtes d'Es- pagne dix-sept tonnaros , parmi les- quelles celle d'auprès de Conil étoit la plus célèbre. Un seul jour suffit pour ôter à ce royaume la riche pêche du thon , et la faire passer à d'autres na- tions. Ce fut le jour fameux , où la ville de Lisbonne fut détruite par un trem- blement de terre. Le thon fraie dans une profondeur d'environ cent pieds , et évite les rivages où la mer n'a pas cette profonde ux\ Far ce tremblement 1 ^jkF.-..m!ismi^jtaiA''',*'--Mf-tt.-(tiVI(t^M • DU T H ON. 2l5 clelcpre, une grande quantité de sa- l>le et d'autres corps maritimes furent détacbcsdes côtes de FAfriqne, ets'ac- cumulèrcnt sur les côtes d'Europe -, de sorte que le fond de la mer d'Espagne i'ut considérablement élevé; en même temps que les havres de Tetuan , et Salé en Barbarie furent vidés et net- toyés. Le printemps suivant , lorsque le thon passa de l'Océan dans la Médi- terranée , il trouva les côtes d'Espa- gne presque comblées par les sables ; de sorte qu'il se tint à une si grande distance des côtes , qu'on auroit eu be- soin pour le prendre, de filets d'une longneur immense. Enfin la pêche du thon tomba en Sardaigne et k Naples. La pêche du thon f\st un des plus grands divertissemens de la Sardaigne. Alors plusieurs personnes de distinc- tion ont coutume de s'y rendre des contrées éloignées. Les pêcheurs après avoir préparé , en avril , leurs grands filets faits eu forme de poches , çt les ! 'il n ''H '/ f / s / ai 6 HISTOIRE NATURELLE avoir fait bénir par leurs prêtres, les jettent dans la mer. On tire la veille le nom du saint qui doit être le patron du lendemain. Pour cet effet, on met plusieurs noms dans une roue de for- tune: on tire, et le nom du saint qui sort , est le seul invoqué pendant toute la journée. Du reste , les matelots les prennent aussi en pleine mer , en voyageant , avec une espèce de turlottc faite d'é- tain et de plomb , à laquelle ils at lâ- chent des plumes blanches , pour imi- ter le hareng volant. Ils attachent celle lurlotle à une corde qui tient au bâti- ment. Enfin on les prend aussi au har- pon et avec de grosses lignes dorman- tes , garnies d'un grand nombre d'ha- meçons. Quoique ce poisson paroisse bien re- doutable par sa grosseur monstrueuse, cependant il est si peureux lui-même, qu'il ne donne pas beaucoup de peine aux pêcheurs lorsqu'il est une fois ■:\. i-», , 'm.^ fW ^*^im$*i.-3f ^ ■ JL~ i*^* D U T H O N. 1217 pris : car , dès qu'il a senti que ses pre- miers eiTortssont inutiles, il parult so soumettre sans résistance à son sort , et reste tranquille dans les filets. On mange ce poisson frais et mariné. Four le saler , les pêcheurs le pendent par la queue, lui ouvrent le ventre, et après en avoir tiré les entrailles et avoir séparé la chair de Tépine du dos, ils la coupent par morceaux , et la mettent dans la saumure. On le vend sous le nom de tonnine , et on en envoie sur- tout beaucoiip à Constantinople. Au- trefois le commerce du thon étoit beaucoup plus considérable qu'il ne Test à présent ; car il tenoit lieu du ha- reng de Hollande , du caviar de Rus- sie , des sardelles et des anchois de France. On l'estimoit sur-tout beau- coup en Italie , et on donnoit diiférens noms aux diverses parties de son corps. On appeloit tarentella les petits mor- ceaux maigres coupés en long , et i/en- tresca et sorra les morceaux gras du l l- r I ■j! V. ( ai 8 HISTOIRE NATURELLE ventre. La cliair de ce poisson vari(? d'une manière incroyable : elle change presqu'à chaque endroit et à chaque profondeur différente j tantôt elle est ferme y tantôt molle; dans quelques endroits ^ elle ressemble à la chair du veau y dans d'autres , à celle du porc. Voilà pourquoi , en Sardaigne , on donne différens noms à la chair de ce poisson. V . . ,. . <• r*v ^v^ ivM ' : Autrefois les Italiens et les Espa- gnols estimoicnt tant le thon à cause de son utilité pour le commerce , que, selon Labbat , on le grava sur les monnoies d'Espagne ^ et selon Belon , sur celles d^Italie. Selon Richter , le thon étoit chez les anciens l'image de la fidélité conju- gale y et on en mangeoit ordinairement aux noces. Les Grecs l'avoient consa- cré à Diane. ' ' ' ' '^ - '^ Le foie de ce poisson est gros , rou- gcâtre , et consiste en trois lobes j la rate est d'un bleu foncé , l'œsophage A> )ri vari<* DU THON. 21.) large et garni fie larges pli»*, l'eafomnc est alongé. De sa partie supérieure naît )c canal intestinal, et à une petite dis.- tance de l'estomac , on trouve deux Appendices , dont chacune se divise eu deux branches , qui se partagent en- core en plusieurs rameaux , de sorte qu*ï\ la fin on compte seize extr/^mités. Le canal intestinal n'a que trois sinuo- sités; mais ce qui paroît sur îout re- marqi^able à l'égard des entrailles , c'est la vésicule du fiel , qui est aussi longue que la cavité du ventre , et at- tacliée au canal intestinal. " • Ce poisson est connu sous difTcrcns noms. On le nomme : Thun ou Thunfisch , en Allemagne. Springery à Heiligeland. Tani^>, en Danemarck. t ^ Makrell-Stœrie , en Norwège et en La- - ponie. , • • Thonyn , en Hollande. Tunny , en Angleterre. Thon , en France, -1 'il II .,r^4:,,..i> ■ -^"^ Il II -jÊÊh h f -, ' \ i ] * ■ ■'■,1 û ,? i w ■ ^\ ^II ' «' \l r lli 220 HISTOIRE NATURELLE Chicora , quand il n'a qu'un an. T//o««o, en Italie. Scampirro , en Sardaigne , quand il no pèse pas quatre cents livres; Mezzo'Tonno , quand il n'en pèse que trois cents -, Tonni Golfitanî , ceux qui viennent dans les golfes ; Tonni Corsa , ceux qui restent dans la mer. Atbacvre , en Espagne. Abbacovy aux îles Canaries. Cavala , en Portugal. Gérémon , aux Antilles, Tallingj aiixMMives, Itton,kVi\ede Malte. Guarapuca , au Brésil. Aristote prend faussement le cordyle pour le thon quand il n'a que six mois, et le bonnet pour un tlion plus âgé. Il a communiqué son erreur non -seule- ment aux Grecs et aux Romains, mais encore à diiFérens auteurs alJe manda ^ tels que Jonston et Aldrovand. "Ta.*»._ I M U' DU THON, 221 Selon est le premier qui observa que le bonnet diffère du jeune tlion par les raies noires qui manquent à celui-ci , et Scaliger confirma cette opinion par l'expérience des pêcheurs de Marseille , qui l'assurèrent qu'une pélamite ne devenoit jamais un thon. Will'ighby a donc raison de séparer ces deux poissons. Ray a suivi son exemple. Une chose étonnante , c'est que le pénétrant Artédi , qui d'ailleurs a coutume de suivre Willughby, ait regardé le bonnet comme un jeune thon , et le cordyle comme une va- riété du même poisson. Ces deux pois- sons diffèrent du thon non-seulement par leur grosseur qui est moindre , et par la différence du nombre des rayons et des fausses nageoires , mais aussi parce que le bonnet a des raies noires , et le cordyle a des boucliers sur une partie de la ligne latérale. Aristote se trompe , en croyant que le thon croît si promptement , qu'on » ' *^!*r'^Xf t* i 1 1 222 HISTOIRE NATURELLE peut le voir grossir tous les jours à vno d'œil. Il se trompe aussi , quand il dit qu'il ne vit que deux ans. Cette der- nière erreur est d'autant plus frap- pante , que la. grosseur prodigieuse du thon ne de voit pas être inconnue à cet auteur. Il fait encore une autre faute, en disant que ce poisson s'accouple en février , et ne pond ses œufs qu'en juin» Il lui refuse aussi les écailles. Galenus et d'autres auteurs grecs regardent le thon comme une jeune baleine, et Belon est de leur avis. Ce dernier conclut même de là , qu'il y a parmi les animaux marins , de même que parmi les quadrupèdes , des vivi- pares et des ovipares. Aristote se trompe encore , et Pline après lui , lorsqu'ils disent que le mâle n'a point de fausse nageoire. Rondelet a détruit ce sentiment par ses obser- vations ; mais il est tombé dans une autre erreur , en soutenant sans raison solide , que les mâles ont la nageoire de V s grecs e jeune vis. Ce u'il y a > même 3S vivi- t Pline le mâle ►ndelet obser- ns une raison )ire de D U T H O N. 'j!2^ l'anus entière , et que chez les femelles elle est partagée , afin qu'elles puissent procéder plus librement à Fœuvre de la propagation. Athénée et Sostrate se trompent , quand ils croient que notre poisson , quand il est petit , devient pelamys , thon quand il est plus gros , orcynus quand il l'est davantage , et baleine quand il est parvenu à toute sa gros- seur. Gronov se trompe , en prenant pour tin thon le maquereau , qu'il décrit dans son Z oophylacium , n° . 3o5;car ce poisson n'a que six rayons à la pre- mière nageoire du dos, les nageoires pectorales sont plus courtes , et la na- geoire de l'anus est garnie de deux pi- quans : caractères qu'on ne trouve pas dans notre poisson. Ainsi Linné a tort de citer le poisson de cet auteur pour le thon. Bomare dit que ce poisson meurt dès qu'il est sorti de l'eau ) mais il est ' I l—> \[ (/ r ( 224 HISTOIRE NATURELLE contredit par M. Pernetti , qui assure qu'il a vu un thon pendu par la queue, vivre encore une Jieure dans cette si- tuation. Mais on doit regarder comme une chose incompréhensible ce que cet auteur ajoute ensuite; c'est-à-dire que ce poisson , en faisant des efforts pour se détacher , s'est détaché le cœur , et l'a vomi. Comment le cœur , qui est dans la poitrine , peut-il être rendu par l'estomac ? Linné caractérise le thon par les huit fausses nageoires qui sont à la queue ; mais ces marques sont incer- taines : car le père Plumier , dans son manuscrit , lui en donne six à sept , Osbeck huit , Artédi huit à neuf, Belon et Lœfler neuf, Klein huit à dix , Cetti neuf à dix , et M. Pennaut onze en haut et dix en bas. Il me paroît vraisemblable que ces nageoires s'augmentent à mesure que le poisson vieillit. l • Il est faux , comme le disent les icii- i] assure queue, îtle si- comme que cet lire que 'ts pour œur , et qui est e rendu DU M VQUERÉÀIT SATARD. a25 tliyologistes , que Tespadon soit l'en- nemi du thon , car ils ne se rencon- trent jamais : l'espadon nage sur la sur- face de Feau , et le thon près du fond. LE MAQUEREAU BATARD , SCOMBER TRJCHURVS. ' ■ : . . -■■ * .;,.v ■,i.-tt'^..- ; i . I liES piqnans dont la ligne latérale est garnie , peuvent servir à distin- guer cette espèce de maquereau. On trouve vingt-deux rayons à la nageoire de la poitrine , six à celle du ventre , trente-un à celle de l'anus , vingt- quatre à la queue ; huit à la première nageoire du dos y et trente-quatre à la seconde. ' . ^^i w , , , y Le corps de ce poisson est alongé , et comprimé des deux côtés. Comme sa forme lui donne beaucoup de ressem- blance avec le maquereau, on lui donne en France le nom de maquereau bâtard. La tête est grosse et un peu inclinée ; l'ouverture de la bouche est d» Poissons. IV. ao n .:!*/rftt»Vi ....^i>: ^ J 526 HISTOIRE NATURELLE moyenne grandeur ; la mâchoire infé- rieure est la plus longue ; elle est re^ courbée vers le haut Les deux mâ- choires sont armées d'une rangée de petites dents. Le palais est rude , la langue lisse , large et mince. Les yeux sont grands , et ont une prunelle noire, entourée d'un iris argentin tirant sur le rouge. Par derrière , les yeux sont recouverts d'une peau presqu'à moi- tié. La tête, les côtés et le ventre sont argentins ; le front et le dos sont d'un vert-bleu; le dos est tranchant, et a un sillon destiné à recevoir la pre- mière nageoire ; l'opercule des ouies consiste en deux lames , dont la supé- rieure a une tache noire ; la membrane des ouies est posée sous l'opercule , et l'ouverture des ouies est large : la ligne latérale forme une courbure vers le ventre à la fin de la nageoire de la poi- trine , puis va en ligne droite : elle est garnie de soixante-huit boucliers po- sés les uns suK les autres comme les ngée de ude , la ics yeux le noire, rant sur eux sont a'à moi- ntre sont sont d'un int, et a r la pre- des ouies t la supé- lembrane rcule , et î : la ligne e vers le delà poi- e : elle est cliers po- omme les DU MAQUEREAU BATARD. 22/ tuiles d'un toit, et dont chacun est garni au milieu d'une pointe courbée vers la queue. Cette ligne latérale avance beaucoup vers la queue , et la rend par conséquent carrée. Le tronc est couvert d'écaillés minces, rondes et molles. On en remarque aussi de semblables sous les boucliers. Toutes les nageoires sont blrnches ; il n'y a que les premiers rayons de la seconde nageoire du dos qui soient noirs. Les rayons de la première nageoire dorsale sont à piquans ;le premier est le plu» court et arqué en avant. Les autres rayons sont mous , excepté les deux premiers do la nageoire de l'anus qui sont piquans : la nageoire cle la queue est en forme de croissant , comme dans les précédons. , .; ^ ,: Dans les environs de Kiel , ce pois- son ne devient pas plus long que la main. En Angleterre , il a ordinaire- ment un pied , et deux dans la Médi- terranée. • i :Mr»^^-,»;^,.»,^,^„^, r.-ir:s:::>*;^::,:j. ■* -r-wv^,v't*M'***%(*i— — - W, I i *î /i 2^8 HISTOIRE NATURELLE Le maquereau bâtard vit dans lu mer du Nord , dans la Baltique et dans la Méditerranée. On le trouve aussi dans les eaux de l'Orient et dans celles de l'Amérique. Les anciens naturalistes font tous mention de ce poisson; mais Belon est le premier qui l'ait décrit clairement , et qui l'ait fait graver en. bois. Après lui , Rondelet et Salvian l'ont aussi décrit et représenté ; mais le dessin du dernier n'est pas exact , en ce que le dos y est représenté avec trois nageoires. Le maquereau bâtard est un poisson carnassier. Willugliby a trouvé dans son estomac le lançon. Ce poisson est aussi un de ceux qui , au printemps , parois- sent en grandes troupes vers les bords de la mer. Voilà pourquoi Oppian l'a rangé parmi les poissons de mer. Comme il fraie en même temps que les maque- reaux , on en prend en même temps avec ces derniers , au filet et à l'ha- nicçon. .14 DU MAQUEREAU BATARD. »(^ La chair de ce poisson n'est pas si tendre ni si grasse qu« celle du maque- reau. Galien prétend qu'elle est diffi- cile à digérer. Cependant à Kiel , où on le prend au printemps, il passe pour un morceau délicat. En Italie , on ne l'estime pas. A Rom« , on le vend par- mi d'autres petits poissons , sous le nom àe friture. La plus grande partie se sato comme le hareng : et en Angleterre , on lui donne , à cause de sonrbon goût^ le nom de mère d*anchois. Le foie du maquereau bâtard est pe- tit , et consiste en deux lobes de diffé- rente grandeur. La raie est noire et oblongue. L'estomac est triangulaire f et le canal intestinal a deux sinuosités et douze à treize appendices. La vési- cule aérienne est placée le long du dos. Ce poisson^ est connu sous differens noms. On- le nomme : Stœcker, Musekeji,dAns les en^yiroas de la Baltique» StoikkeTy en Daite^^narclL tewîif .♦♦î»'»i'":^U*i»^»>- *>^«i*-**.. ■ ^■-\«r,fc^,,ii**ï'!»*%*c-^' A' a30 HISTOIRE NATURELLE P/ïV, en Norwège. Horsmahrill , en Suède. ' ' Marshanckerj en Hollande. 5cfld , en Angleterre. .i- Horsemakrelf à Londres. Maquereau bâtard , en France. Suvereou et Macareo , à Marseille. Saurel et Sieurel , à Montpellier. 5a(irou, à Venise. SuarOfk Rome. . 5oM, à Gênes. ; v- • Savrella, à l'île de Malte. StauritBal'ùk , en Turquie. -/^ra, au Japon. Curi'fl^a pm/wifl, au Brésil. Bointo, parmi les Portugais du Brésil. Bonite , aux Antilles. Belou , Rondelet , Salvien , Aldro- vand et Jonston ont tort de refuser le» écailles à ce poisson. Willugliby est le premier qui les a observées. Aldrovand le décrit d'après Ronde- let^ dont il a aussi copié le dessin ) mais iir-Sufi,,.:. ■K» - ■'*^''*^--^, . •'-^X^. à« ■» •: DU MAQUEREAU B VTARD. S^l clnns la suite il en décrit un qu'il a vu et fait dessiner lui-mt^ine. Mais on voit clairement , par sa description et son dessin , qui offre une ligne latérale droite et unie, et trois nageoires dor- sales, qu'il a voit sous les yeux un pois- son tout différent du noire. ' BiUnniche doute que le poisson de Salvien, représenté page 78, soit celui dont il est question ici. Cependant, en comparant ce poisson avec le nôtre, on voit que c'est vraiment le maquereau bâtard. Il a seulement divisé la seconde nageoire du dus et celle de l'anus. Gronov demande si c'est notre poisson que Linné décrit dans son Muséum , sous le nom de trachinus trachyurus. Nous répondons affirmativement, et nous pouvons le prouver par le dessin même et par les auteurs cités. ^lien raconte , que si l'on coupe la queue à ce poisson lorsqu'il est encore vivant, qu'on le jette dans la mer, et qu'on attache cette queue à une ju- ^ ill 2// ' '^J-»'- •■♦ .'.-•«..v'--*- >)#-T" "^-M-r- — ■ •'■>»«; i<»^!»»»*!aas:;t' St^a HISTOIRE NATURELLK ment pleine , clic met bas plutôt qu'à l'ordinaire. Mais c'est une chose qu'il faut mettre an rang des fables. Enfin, nous pouvons aussi répondre affirmativement àMortimrr, juand il demande si la horse m«».>tï f]\:c Wil- lugliby a représentée -ur la planche de la tab. S. 12 ^st iic tre pjisson ou le chad des Anglais. ( y LE TASS ARD , scomser regaus. Ce poisson se distingue des antres de cette division par sa rayure d'or la- térale qui va le long du corps. Le manuscrit du P. Plumier m^ew a fourni le dessin , qui n'annonce point le nombre des rayons de la membrane branchiale. La nageoire pectorale porte seize rayons, la ventrale six , celle de l'anus diit; c Ile de la queue vingt-un, la pre- iiiH'i"; U'^sale uijv-huit, et la seconde treize. ^■--«ft- ,;>«-■,■- Ltlî )Kilôt qu'à chose qu*il les. li répoiulro I" and il r^VC Wil- plancliede isson ou le !\- . R REGALIS, des autres ure d'or la- ps. nier m'en a ince point le membrane porte seize lie de l'anus t-un , la pre- t la seconde tn^ * 'j V w ^ % • ■..f • V /»H» \ ! I ' J - r.r; V : r . ^/' {: ■ ,* "♦•>•'/ :i '■ ^ 'V{'V*:' i H »; -'•■ i^-'i.-i^.- . i^ n»*:^ t*i- ^■^'^tii.'V Ui.jr t' fft^^riï n :•:'. «u*' r ■^» ■ sv •"^tî"'.' ':<îrJ*îîv(»ïa «t y^.\ ) .1 ; !• " ii?,<';tr'JS' 'i':!:î1«<>{ î '.h %'\i^\\ Jttisi" i:;u;in; i'tfri:*. \\v "t Mî U'' »-lr»:/ iî'-. ■ v^ fiîî :14' \vn '.■-3ij:i ^!;>Hi.?'j. à\^K' <\i\y\ » ■ ■ *. ,t'-^ V raie fjn j_' w :i'\<"-"' (iti O î.i! ûf?';^»;'' {?; e I t Tf ■,-,»' • >?*-■>•• V!»,-- ,^.-! i- Ul ffj '-•> t.' <\-f.iiùi V '^i l?t .*'• tf "■^er. -w,ii ^'it;'-'»'-** ■-■ wi . /r. ■ tir m f -'1 '> 1 . LK TASSAIU). i . l.K UONÏTK . 3.\.¥. S('0M1U\E doRoiiloi'. •/ -î»! '20' -isir. ^M HHÏ 1 ui HHTj^Hj fi 1 fin ' w \} ¥ i 1\ DU TASSAîi.D. a35 Le dessin représente encore sept petites nageoires derrière celle de Fa- nus , et huit autres derrière la dorsale. La tête est comprimée , alépidote et terminée en pointe obtuse. Les mâ- choires sont de longueur égale , et ar- mées de dents pointues et isolées. Les os des lèvres sont larges , les narines ' doubles^ celles du devant sont rondes , les autres ovales et tout près des yeux ^ dont la prunelle noire est placée dans un iris doré. L'ouverture des ouies est grande , le tronc est alongé , charnu et sans écailles. La ligne latérale à peine perceptible, commence à la proximité du dos, dont elle s'éloigne derrière la nageoire pectorale jusqu'à la rayure dorée susmentionnée, dans laquelle elle s'étend en droite ligne jusqu'à la na- geoire de la queue. Au-dessus et au- dessous de cette rayure , se trouvent des taches ovales de la même couleur. Le ventre est rond, court, et l'anus est an milieu du corps. Tout le corps est m '-^4f-* (•■<■■ m n * 234 HISTOIRE NATURELLE couvert d'une belle peau argentée , à l'exception des nageoires qui sont jau- nes. La première nageoire dorsale , qui n'est séparée de la seconde que ])ar un très-petit intervalle , compte dix-huit rayons durs, qui vont en diminuant ; tous les autres rayons , hormis le pre- mier de la ventrale, sont mous et ra- mifiés. . . \\ Nieuhof et Valentyn placent ce pois- son aux Indes orientales. Plumier et Dutertre l'ont encore vu aux Indes oc- cidentales près des Antilles. Le der- nier, qui le prend pour une espèce de brochet, rapporte qu'il fait son séjour ordinaire entre les îles où le courant est le plus rapide ; qu'il est très vorace ; qu'il mord à l'hameçon, garni soit de lard , soit d'un crabe ou d'un morceau de bois; qu'il nage d'une vitesse qui le fait atteindre un vaisseau dont il ap- perçoit l'hameçon de loin. Il nous dit encore qu'il déchire la ligne , dès qu'elle est foible et sans fil d'archalj que l'on h t DU T A S S A R D. :t:^5 en avoit pris parfois , avec deux ou trois crochets d'hameçon dans le corps. Cet auteur leur attribue encore une chair blanche et de hoii goût , mais moins digestive que celle du brochet. Nieuhof raconte que ce poissrn est estimé pour le plus délicat aux Indes , et qu'il doit son nom de koenigsvich ( poisson royal ) à sa délicatesse. Je reçus une variété du tassard de Neuyorck , sous le nom de maquereau d'Espagne. Il avoit des écailles petites, minces et rondes , qui se détachoient facilement : mais les écailles des côtés étoient oblongues et fortement atta- chées à la peau. Les taches jaunes étoient rondes , et la ligne latérale étoit un peu serpentée en arrière : la nageoire pectorale étoit aussi un peu plus longue et en forme de faucille. M. John m'écrit de Tranquebar, que ce poisson ne s'y trouve pas en grand nombre , et qu'il est un des mets le» [/ mm 'j7y£> HISTOIRE NATURELLE plus délicats à cause de sa cLair tendre et grasse. On le mange ou frais , on salé , ou mariné : on en prend en grand nom- bre, parce qu'ils se tiennent ensemble. La mer en est le séjour ordinaire, il y fraie aussi. Cependant , il fait aussi des émigrations dans les rivières. Nicuhof lui donne sept pieds de long. C'est sur les côtes de l'Afrique , près de Maroc , sur-tout dans la petite baie près de Ta- mara et de Ste-Croix en Barbarie, qu'on le prend en grande quantité, et qu'on en fait un trafic assez important. Les Nègres en font la pêche ; ils le salent , et les Français l'exportent aux îles Ca- naries et Açores. Dans ces contrées, il est du nombre des poissons de passage, il arrive vers la fin de juin, époque de sa pêche, qui dure jusqu'en août. On en prend le plus dans les courans. Les plus petits ont cinq à six livres, et les gros pèsent quinze à vingt livres. Il a \^' chair molle dans ces régions ^ mais aussi des DU T A S S A R D. 237 cette mollesse se perd par la salaison. L^on se sert du sel de mer d'Afrique , faute de l'espagnol, que l'on préfère , parce que le poisson s'y conserve mieux. Les bâtimens français construits pour le commerce de cette espèce de poissons, sont d'ordinaire de soixante à quatre-vingts tonneaux. Dès qu'un bâtiment arrive, le maître delà car- gaison se rend chez le gouverneur ou l'alcayde , le seul personnage à qui il ait à faire. Celui-ci commande les pê- cheurs , qui vont à >a pêche avec des bateaux garnis chacun de cinq Nègres , dont quatre rament et le cinquième tend les filets. Au retour de ces ba- teaux, on donne les poissons par cen- taine au capitaine , et l'on en compte deux pour un de ceux qui n'ont pas le poids de dix livres. Pour lors le mate- lot les fend depuis la tête jusqu'à la queue , en sort les entrailles , et eu coupe la tête ; l'épine du dos reste • après on les rince dans l'eau de la mer, Poissons. IV. 21 ^ M VI a % ^ , l Vil S^îS«M^'.ï a58 HISTOIRE NATURELLE on les met sur une planche en pente , pour faire découler l'eau , et on les sale à Finstant même. Si la pêche est forte , au point que les bateliers ne suf- fisent pas à l'ouvrage , l'on paie des Nègres pour aider. Souvent la cargai-' son d'un de ces bâtimcns s'achève en deux jours , preuve que ces contrées ont une grande abondance de ces pois- sons, r '. Les Français qui font ce commerce, sont en partie Provençaux , en partie établis à Cadix. Le même commerce attire aussi quelques bâtimens anglais vers les côtes de Fez et de Maroc. Ce poisson est nommé : ' ' Far les Hollandais aux Indes , ConingS' ifisch et Magelange-ConingS'Visch. Par les Français , Tazard et Tassard, Par les Allemands, Konîgs-fisch, "Par ]ea Angla-is , the King-fish, '' Les Tamules de Tranquebar le nom- )xientWollramin. "^^"^ *' A Ceylan il est nommé Aracola* JiV \ DU T A S S \ R T). îi.'ig Willugliby, Rai , Jons^ a et Rwysch sont dans l'erreur, en prenant ce pois- son pour le guarubucu de Marcgraf , celui-ci n'ayant point les taches jaunes et sa dorsale étant courte. Nous devons la connoissance de no- tre poisson à Nieuliof j mais son dessin est très -défectueux, le représentant sans ventrale , sans écailles , sans ligno latérale , et avec une seule dorsale courte. Willughby l'a copié , et nous eu a fourni un dessin qui n'est pas tout- à-fait si mauvais , à moins qu'il n'ait prétendu nous rendre le guarubucu do Marcgraf , qui est le thon. "' Valentyn l'a encore mal dessiné , mais Renard Ta un peu mieux repré- senté. Le nouveau dessin de Duhamel n'a pas donné la juste longueur à la dorsale antérieure. . ? . Tous les auteurs systématicîens ont exclu ce poisson ; mais il faut s'éton- ner que Bonnaterre ne l'ait point ad- f t ij V *% 5ii«^*i^: J^ 24o HISTOIKE NATURELLE mis dans son Encyclopédie ichthyolo- giquc , tandis que son compatriote M. Duhamel^ en a fait récemment la description et le dessin. J'ignore par quel motif Boddart a mis notre poisson au nombre des labres. LE BONITE, scojuBER sarda. .■i Les écaille» qu'on voit depuis la nuque jusqu'au-dessous de la nageoire pectorale , désignent aisément ce pois- son. Ces écailles forment un nœud aux de ax pectorales ; elles sont très-petites , lissc^!• ; La membrane branchiale contient six rayons , la nageoire pectorale en a seize , la ventrale six , celle de l'anus quatorze , celle de la queue vingt , la première dorsale vingt-un , et la se- conde quinze ; l'on apperçoit derrière celle-ci sept nageoires touffues , et six derrière celle de l'anus. ^ Ce poisson a la tête comprimée , alc'» DU BONITE. . aèl pidote , large par le haut ; Tonverlure de la bouche est grande , les mâchoires sont de longueur égale et munies d'une rangée de dents séparées. La pointe de la mâchoire inférieure porte encore quelques petites dents. La langue est lisse et dégagée, un os long et peu large armé de dents petites et pointues comme celles des mâchoires, se trouve à côté du palais. Jusqu'ici je n'ai point encore apperçu ces os à d'autres pois- sons. Les narines sont doubles, les an- térieures rondes , les postérieures oblongues et à la proximité des yeux. Ces postérieures sont tournées vers le bas , et très-éloignées des antérieures. Les os des lèvres sont forts ; les yeux sont près dii sommet , leur prunelle noire est bordée d'un iris jaune. Les opercules sont unis , l'ouverture des uuies est large , et la membrane cou- verte. Les côtés un peu comprimés sont dépourvus d'écailles , et outre les ucailles annoncées plus h^ut ^l'on n'en k t., m. V:-: i^ 242 HISTOIRE NATURELL15 trouve qu'un rang étroit le long de la dorsale , et les nageoires de l'anus , do la queue et la seconde dorsale en ont à leur base. Le dos est rond , la cavité du ventre est longue , la ligne latérale im» perceptible , et l'anus du double plus près de la nageoire de la queue que de la tête. Le corps est argenté , et l'on n'y voit des raies noires que du dos au k flancs. La première dorsale est noire et n'a que des rayons simples, toutes les autres nageoires sont grises. Le p:e- mier rayon delà ventrale est aussi sim- ple. Les autres rayons sont mous etra^ ujillés. .. ,^ » . * . Ce poisson se trouve dans la Médi- terranée et dans la mer Atlantique. On le pêche en divers endroits de la Méditerranée , sous diverses dénomi- nations. Dans le Poitou on le nomme Germon /dans quelques ports proven- V-iux on lui donne le nom de Boniton ; mais ailleurs il est nommé Bonite, Les m I) IT H O N I T E. 245 cAtes espagnoles de la mer Atlantic^uo cii fournissent. Dans la Biscaye et la Provence on le pêcLc toute l'année tant au filet qu'à la ligne. La chaloupe destinée à cette poche porte six pêcheurs. L'on en pô- choit encore autrefois toute l'année à l'île Dieu ; mais ne s'y trouvant plus en abondance , l'on n'y envoie que quel- ques chaloupes depuis le mois de mal jusqu'en septembre. Le propriétaire d'un tel bâtiment reçoit deux parts de la pêche , et les pêcheurs chacun une part pour salaire. Ce poisson fait son séjour ordinaire au milieu de la mer , et on le prend à trente lieues de France des côtes. Il n'atteint pas au-delà de vingt à vingt-quatre pouces ; mais étant charnu , il n'en pèse pas moins dix à douze livres. Sa chair est grasse et blanche , quoiqu'inférieure à celle que l'on coupe du ventre du thon. On le saîe comme celui-ci , et alors il ne lui cède en rien pour le goût. Mais la salaisoii I P- l t. *- ] 244 HISTOIRE NATURELLE n'a lieu que dans le cas d'un vent con- traire , qui relient les pêcheurs dans la mer ', car on l'aime mieux frais. S'il n'est pas bien salé ^ sa graisse est cause qu'il ne se conserve point. Les lignes dont on se sert pour le prendre , ont vingt-cinq à trente toises de long , les crochets en sont forts, et garnis d'un morceau d'anguille. Ce poisson est d'une voracité excessive , les anchois et Jes harengs volans lui servent sur-tout d'aliment. Pour le prendre on a ima- giné de se servir d'une petite plaque de fer blanc , à laquelle on attache quel- ques plumes blanches. Cette plaque est attachée par une corde au bâtiment , lequel étant agité par les ondes , notre poisson croit voir des poissons volans , il happe avidement , et est pris de cette manière aux crochets qui y sont atta- chés. Si la mer est calme, l'on fait mou- voir ces cordes. ; ç y La pêche du bonite est très-lucrative à Cadix. Elle commence sur Ja fin d'u.- ■1 •i 4 tit côn- es dans ais. S'il (t cause } lignes e , ont ng , lea lis d'un ion est chois et ur-tout a ima- iqiie de e quel- que est iment , , notre irolans , e cette it atta- It m ou- ïra tive nd'ii- DU BONITE. 245 rril et dure jusqu'à la fête de St.-Pierre. Quatre bâtimens gouvernés par cent hommes s'en occupent. Cette pêche est copieuse ; car il arrive qu'on en prend jusqu'à Luit mille pièces , et encore quelques thons. Les Espagnols cher- chent aussi ce poisson sur la côte d'A- frique , et cette pêche s'appelle Boni^ taras. On le sale ici comme le thon , et les bateliers qui amènent du vin de la Catalogne ; l'achètent à leur re- tour. - .,;. .'•••^.-^ ■;'^ r;,r • Galène a déjà remarqué que ce pois- son étant salé , est bon à manger. M. Godeheu a fait la remarque que la graisse du bonite reluisoit dans l'obs- curité , et il en conclut que la lueur nocturne de la mer provenoit en par- tie de la graisse des poissons ; mais la graisse des poissons ne se montrant point extérieurement tant qu'ils vi- vent , et leurs cadavres étant bientôt consumés par d'autres habitans de la mer ; la raison des apparitions phos- I ïÇi »*■ ^<*- i 24fî HISTOIRE NATURELLE phoriques ne sauroit leur être attri- buée. Ce poisson a reçu divers noms. En France on le nomme généralement Bonite, ^ ' ■ En Poitou , Germon ; et en difFérens ports de Provence, Boniton. En Espagne , on l'appelle Bize, En Allemagne , Brustschuppe* En Angleterre , the Scale-hreast, Pline est le premier qui fasse men- tion de notre poisson ; du moins co qu'il raconte de son sarda , y répond parfaitement. Il l'adjuge aux poissons de mer, et dit que c'est une espèce de thon long. Rondelet nous en a fourni le pre- mier dessin , copié par Gesner et Wil- lugbby. De nos jours Pernetti l'a très- mal peint ; mais Duhamel l'a bien re- présenté. Quoique ce poisson ait été conna par les anciens, et peint par Rondelet , il faut néanmoins disculper Artédi et Linné de ne l'avoir point in- DU SCOMBRE DE ROTTLER. nif séré dans leurs systèmes , vu qu'il n'y en a voit ni description exacte^ ni des- sin juste ; et que la confusion des es- pèces de ce genre est si excessive , qu'ils ne pouvoient guère différencier les es- pèces citées , sans les avoir examinées eux-mêmes. Mais Duhamel Payant récemment assez bien représenté et détaillé^ et ayant nommé plusieurs endroits de' France où ce poisson vient abondam- ment , Bonuaterre a tort de ne l'avoir pas incorporé dans son Encyclopédie ichthyologique qui vient de paroître. Klein se trompe quand il dit qu' Ar- fédi confond le pelamys sarda avec le thon ; car celui-ci ne fait nulle mention de ce poisson. *'^ - i'-J'j^'fiî. LE SCOMBRE DE ROTTLER, . SCaJUBER ROTTLERL ' i ■ ■ ■ - ' ' t L A mâchoire inférieure avancée et les dix petites nageoires aa-dessu»ets k.''iKfe«»: 248 HISTOIRE NATURELLE au-dessous de la queue , caractérisent ca poisson. ^ r s La membrane branchiale a cinq rayons , la nageoire peclorale quinze , la ventrale six , la première de l'anus deux, la seconde huit, celle delà queue vingt , la première dorsale sept , et la seconde huit. Le corps est alongé , la tête compri- mée et dépourvue d'écaillés ; les mâ- choires n'ont que de petites dents poin- tues , la langue est plate , et le devant du palais hérissé. Les os des lèvres sont larges , les narines solitaires j une pru' ncUe noire dans un iris argentin et jaune forme les yeux. Les opercules sont unis , l'ouverture des ouies est large , et la membrane couverte. Le tronc a de petites écailles molles , le dos est sillonné pour recevoir les na- geoires. La ligne latéi'ale forme un arc en commençant , et de-là elle va le long du corps en droite ligne. Cette partie est garnie de mailles munies f- i^« r V. i E iscntcd a cinq quinze , e Fanus la queue »t, et la compri- lea nia- nts poin- ; devant rres 8ont me pru- ïntin et percules luies est erte. Le olles , le r les na- le un arc le va le e. Cette munies DU SCOMBRE DE ROTTLER. 2^9 d'rn crochet inversé vers le bas. Le premier rayon de la nageoire du ven- tre , de la seconde de Pan us et de la se- conde du dos est dur jla première dor- sale et la première ventrale n'ont que des aiguillons ^ les autres rayons sont mous. Les flancs et la tête sont couleur d'argent , le dos est bleu , les nageoires de la poitrine et du ventre sont rouges , les autres nageoires sont violettes et jaunâtres. Les vingt petites nageoires de la queue sont jaunes. M. John me marque que ce poisson se trouve continuellement dans la mer, et qu'on le prend en grand nombre dans les mois de février et de mars , sur les côtes de Coromandel ; mais que sa chair n'a pas un goût extraordinaire, et qu'il est par rapport à cela peu estimé des Européens. Il n'y a que les pauvres Malabares qui se nourrissent de sa chair fraîche et séchée. Il fraie au mois de février -, sa chair est alors moins bofine qu'en novembre ; et il n'excède Poissons, IV. ^ aa 1 25o HISTOIRE NATUllELLK pas la longueur de quatorze pouces* On le nomme : f J. ... ;^ A Malabar , Walangadei-Parei, •■ £u allemand , en français et en anglais , je lui ai donné le nom de Rottler y. qui me l'a envoyé du Tranquebar. 1 '"^-'i \) I' m i !< i Y' II 1 ' ni 1 '. l \. M »^v II f LE SAUTEUR , scombek sjliens, $ liEs quatre aiguillons devant la na- geoire du dos distinguent ce poisson. des maquereaux de cette division. • Le père Plumier , duquel j'ai em- prunté ce dessin, n'a point marqué le- nombre des rayons de la membrane branchiale. -f^ > . « r^ : ^ La nageoire pectorale porte quatorze rayons , la ventrale six , la première nageoire de l'anus deux, la secande treize, celle de la queue vingt, et la. dorsale neuf. Les nageoires du dos et de l'anus sont encore suivies chacune de huit nageoires touffues. > Ce poisson a le corps liase ^ alépidote , I pouces. I. 1 anglais , Rottler f. |uebar. h'^m ■m SALIENS. ant la na- e poisson, rision. • l j'ai em- narqué le- lembrane r quatorze première secande gt, et lii du dos et chacune lépidote , / m li''i' # n''^^vl 'H: i ni' as i . h.v.;'?. Il ,'•;:. / , tyùu:rjs^m't:ft- r^rvi;, r'. '.; îf^^fv'^^r iil t:. ;ï Mr' '^,• '•'•♦{< ili ..:;; ^ î.( 'Cl»ii I . \,. X ." I • n rwjsr:- o;£,j^;> I l % Vr îî'oui: 'i^^ roaaucreau^ ?r c:.( K.C «ij Lj j-He Pluiîdcf , (iiiajAci m- ,:*^ .*-i^i:a^ n',1 po.mt iiiarqir ,1 b ïîU ^,\;:';;^3C:; ,n î t:iîi XrtÛ^v'* I^Hï'i ,i-:f^-M^t :if'^î'î uiiitcs'.h i- r 1i \--r' f)iHjcr^ ta /// .//'. .'i, f /\ff/r À-'o ■^^ /.** 7'(i/'t/ien (fctt^ • f ji.T.K SArTKrK.aïiA LICIIK . 3 .i;KrKRON 4. I.F. TVKC.IU»:. i ■ ; — ,,«. l^i |i i; i: r^■ ^! w -.-jm,.. ;^4*..,*«ir- D U s A U T E U R. 201 Comprimé et large; la tête est de gran- deur moyenne et en pente ; Tonverture de la bouche est grande , la mâchoire inférieure avance un peu sur l'autre; les deux mâchoires ne sont armées que d'une rangée de dents très-pelites et pointues. La langue est libre et lisse ^ les narines sont doubles et à la proxi- inilé des yeux , dont la prunelle noire est bordée d'un iris jaune qui tire sur lo blanc. Les opercules sont unis, Fou- verlure des ouïes est large ; la mem- brane est couverte. Le dos et le ventre sont tranchans , celui-ci est court, et Vautre arqué. Les côtés sont verds en haut , et argentés en bas. La ligne laté- rale formant un petit arc par^devant , s'approche plus du dos que du ventre. L'anus est du double plus éloigné de la nageoire de la queue que de la tête. La nageoire de la queue , celle de l'anus , la seconde dorsale et les touffes sont blc ues , les au très nageoires sont jaunes. Les rayons mous sont ramifiés, ex- { 1 Si •3f il ♦■■'i-v' •^T^ûtertlu- _- '.m>.Ik ^1 i. ' a52 HISTOIRE NATURELLE ccpt^ ceux de la nageoire de TaniiM qui sont simples ; les aiguillons devant la dorsale ont à la base une membrane, qui donne à ce poisson la faculté de les baisser. Le premier rayon des nageoi- res du dos ; de l'anus et du ventre est piquant, . • . .... ' !:. Ce poisson demeure aux Antilles, o{i il se trouve abondamment , sa chair est blanche et bonne, comme celle de tous les maquereaux ; il vit de proie : il est rusé, car se sentant pris au filet, il tâche d'échapper en sautaàit. C'est pourquoi on le nomme :_. , £n français , U Sauteur. . En allemand , der Springer, Et en anglais , the Jumper. ,;.,. :.. I LA LICHE , SCOMBER aculeatus. Les sept aiguillons dorsaux dégagés fout la marque distinctive de ce pois- son. L'on remarque à la vérité encore un autre aiguillon horizontal tourné v;,. nus qui vaut la ibrane , é de les nageoi- ntre est Liililles, sa chair celle de e proie : au filet, ut. C'est jEÀTUS. : dégagés ce pois- c encore 1 lourué DE LA LICHE, [53 ▼eps lu tête ; mais il est immobile, et fait partie des os, que l'on trouve aux poissons entre les vertèbres. Les ai- guillons se dirigent pour la plupart vers la queue; ils sont enfoncés dans un sillon, et attachés les uns aux au- tres par un lien étroit , de façon qu'en attirant le premier, les autres se dres- sent en croix , ce qui leur donne quel- que ressemblance avec les chevaux de frise. , / t , La membrane branchiale contient six rayons , la nageoire pectorale en a seize, la ventrale six , celle de l'anuç neuf, celle de la queue seize, et là dorsale onze. Derrière les nageoires de Tanus et du dos il y a encore onze petites nageoires touffues. "^ ^■- "' *ajLa tête est petite , lisse , et cortipri- mée de manière qu'au-dessus des yeux -elle est mince comme le fourreau d'un couteaU' Les narines sont solitaires, rondes, et au milieu entre l'ouverture de la bouche et le$yeu3(> Les mâchoires ' 1 »«-^»!H»-»'* ,.-..1. 1^1 i m i) a54 HISTOIRE NATURELLE de longueur égale sont armées d'uw rang de petites dents pointues. La mâchoire inférieure à les deux dentft de devant plus longues que les autres, et derrière celle-ci il y eu a plusieurs autres pelitcSi La langue est mince et dégagée; l'œil à la prunelle noire et i'iriàatgenlé.Léà opercules sont unis; le postérieur est composé de trois la- ines j Couverture des ouies est large , et la membrane est couverte. Les cotés sont comprimés et sans écailles , le ventre et le dos sont tranchans ; la ligne latérale à peine visible forme ui;! petit arç, au-dessus de la pectorale , et ya de-1^ en droite ligne jusqu'au milieu de la nageoire de la queue , qui ,est roide., L'anus est de la moitié moins éloigné de la tête que de la nageoire do la queue, et derrière l'anus l'on distingue deux aiguillons liés à la base :j;)artin0 membranevLes nageoires ont deà i^àyons à ^juaitre branches, et elles t iZ3?^^^ lr*-j*S»~<»' -Wlkî^ ■ DE LA LICHE. ^55 sont bleues. Celles de la poitrine et da vcnlre sont très-courtes. Ce poisson se trouve en plusieurs endroits de la Méditerranée, sur-tout vers la Provence et le Languedoc. II se montre aussi en différens endroits de l'Amérique. Brown le vit à la Ja- maïque , et Parra à la Havane. Il de- vient grand. M. Gautier en vit un à Toulon de quarante -deux livres. Il assure que la chair en est délicate > et préférable à celle du thon. L'estomac à l'endroit du canal in- testinal est entouré d^une quantité d'appendices. Le foie est rougeâtre , et consiste en deux lobes dont le droit est le plus grand. Le canal intestinal a deux sinuosités, et l'ovaire est double comme la laitance. La France donne divers noms à ce poisson. En Languedoc il porte le nom de Félamyde ; la Provence le nomme Liche, et Marseille en particulier lui a donné le nom de Lapipu^, - ■--■ '< ^i' il I . ^?'i - •. Dans la Havane , il s'appelle Quiehra» Acha. ] } ■?njp'vt Et à la Jamaïque, the Leather-coat» ' . Selon a le premier décrit et peint ce poisson : mais son dessin n'est pas juste j car il joint les petites nag'':>i»'e» avec celles du dos et de l'anus ; i? i-.u^.e trop bas la ligne latérale , et trop en arrière la ventrale sous la pectorale. Peu après Rondelet nous en a donné un autre dessin où il a évité les deux derniers défauts, de Belon , jnais le premier y est resté, h;-^^ .» «ïm-' > =*' Gesner et Willughby ont copié Ron- delet. Duhamel nous en a donné ré- cemment un nouveau dessin , mais plus mauvais que les précédcns; vu (^u'il omet une partie de« aiguillons , -.-.r-- >j DE L A Lie HE. • nSf dorsaux , qu'il y ajoute des touffes et qu'il rend mal la ligne latérale; f î>'= '^ Willuglil^y a examiné et analyse exactement une espèce de maquereau à Rome ; mais il n*a pu constater , si c'étoit le premier ou le second glaucus de Rondelet : cependant la difiPércnce de sa description et de la mienne qui répond à celle du second glaucus de Rondelet , prouve que le poisson de Willugliby ne peut être le second GIducus de Rondelet , le sien étant large , tandis que îc notre est grêle; Le nôtre n'a encore ni écailles , ni taches , dont le sien est pourvu. C'e^t plutôt le premier glaucus de Ron- Cielet* K« .»iiiv* «îf-» r»-'"^'îf«»»5-'"fi '■.'^'1 *f''!i^y^, L'incertitude de Klein sur le même objet disparoît par la même raison..; . Artédi , Linné et Klein ont exclu, ce poisson de leurs systèmes , quoique les anciens ichthyologiies Payent dé- crit et dessiné avec assez de clarté pour l'agréger à la premièi:e vue an nombre l) \ m / '' \ 1 r/i, j ^58 HISTOIRE NATURELLlî des maquereaux. Je, suis surpris que Klein l'ait omis, d'autant plus qu'il admet d'aillenrs non - seulement les poissons de Rondelet , mais encore ceux de Marcgraf bien moins détail- lés. Mais ce qui me surprend encore davantage c'est que Bonnaterre n'eu fait aucune mention dans son Ency- clopédie ichthyologique. i.i.r;.. : '^j.Le nouveau dessin de Brown n'est pas des meilleurs ; celui de Parra vaut mieux. . - L'ÉPERON, SCOMBER CÀLCAR, J» o > v>* • .; f # »4 * -ji / V U ï * .:. *;• - -t t» ' ' ' "^ -. *A . ^ . Les trois aiguillons dorsaux distiur guent ce maquereau de tous ceux dti cette division. L'on remarque à la vé- rité un quatrième aiguillon tourné vers la tête en ligne horizontale , mais il en est comme du poisson précédent. '^ L'on compte six rayons dans la m'^mbfane branchiale , quatorze dans la uagebire pectorale ^ six dans la ven- I I DE 1/ É P E R O N. 259 traie , dejux dans la première nageoire de Tanins, vingt-un dans la seconde, treize d^ans la nageoire de la queue ^ et vingt- un dans la dorsale. ', Le corps est large , mince , alépi- dote , argenté et noirâtre vers le dos. La tête est comprimée, l'ouverture de la bouche grande ; les mâchoires dont l'inférieure est la plus longue , sont munies d'une rangée de dents peu distantes. La langue est dégagée , lisse et large ; les yeux sont grands , la pru- nelle est noire , et l'iris argenté. Les narines sont grandes , solitaires et plus près des yeux que du museau. Lps opercules , dont le postérieur est com- posé de trois lames , sont unis. La ligne latérale va en droitç ligne le long du dos , qui est tranchant ; le ventre est court, et sillonné pour recevoir la na- geoire ventrale. L'anus approche du double plus de la tête que de la na- geoire de la queue. Les nageoires sont bleuâtres, elles portent des rayons à ii^ 'fM „*^- — ■■'■■' ^'•LjlâWMSa:^ ,.^. ..»^«.*1^ M (.^■' {^ i»; aSo HISTOIRE NATURELLE quatre branches. La première nageoire de Panas consiste en deux aiguillons , la seconde de même que la dorsale et la ventrale n'ont qu'un seul aiguillon. Le défunt docteur Isert m'a donné ce poisson , qu'il a péché dans la mer à Acara sur la côte de Guinée. 11 me rapporta qu'il atteignoit la grandeur ordinaire des maquereaux , que sa chair n'étoit pas mauvaise y et qu'on en pre- noit quelquefois en quantité. On le nomme : , En français , l'Ep /l,^ l't < ( f|! l 262 HISTOIRE NATURELLE nageoires sont noires et longues^ finis- sant en pointe , et généralement avec des rayons à quatre branches. Les ai- guillons dorsaux sont liés à la base , et entrent dans un sillon au gré du pois- son. Ces aiguillons sont forts et trian- gulaires ; et Marcgraf dit que ce pois- son s'en sert comme d'une arme défen- \i (If t .• > '•"■ ' ' '^ sive. ' <''^r--'^ ':» Ce poisson habite les eaux méridio- nales entre l'Afrique et l'Amérique : Marcgraf, Piso , et le prince Maurice l'ont trouvé au Brésil , et Barbot à la Côte-d'Or de la Guinée. Il parvient à une taille considérable. Piso dit qu'il atteint l'embonpoint et la taille d'un homme , le prince Maurice lui donne la longueur d'un silure, suivant Barbot il a cinq pieds de long , et MarCgraf lui donne neuf à dix pieds de longueur. Il a la chair grasse , blanche et solide , c'est pourquoi les Braâiliens lui don- nent la préférence sur touà leurs autres poissons. Il doit être de la même qua- lU "'^'^ '••■pSftta^illS^'C i DU NÈGRE. iiC)5 lilc vers la côte du Cap Corse. Etant frais , on dit qu'il a le goût de Taii- ^ruille j séché il doit avoir celui du saumon fumé. Il séjourne dans la haute mer, et de temps en temps il en vient des légions entières vers la côte ; il cherche les endroits pierreux , et les Nègres en font la pêche dans les bas- fonds, à la lueur de torches allumées. Les écrevisses , les homards , les co- quilles et les escargots lui servent .de nourriture. 'i^ ;.. ^3 . -vgi- * ^ • On le nomme*:* 'ttl-hioinim ^yn^^-i' Sur les côtes de l'Afrique, Sefser , Ko- nigsfisch j Negerjisch. • . j. -- t Les Brasilicns le nomment Ccixupira» Les Français , Nègre, * t * - ioo . ' ? Les Alleinands, Negerfisch et stachlicher Blauling. .j Les Anglais ,7/i« iV^gro-ilfaoAr^/. ^ Marcgraf , le premier qui ait décrit ce poisson , nous en a donné un dessin assez exact , imité par Piso , WiUogh- by , Jonston , et Ruysch. '■■ -r - i ; yt ; I k If ( tv iM i ) 2^4 HISTOIRE NATURELLE Quoique le dessin et la description de ces auteurs distinguent assez bien ce poisson , pour le classifîer dans un système , aucun systématicien , hor- mis Klin, ne Va. adm^ dans son sys- Si «t^ ( t l 4*"f téme.^ -^ •• -^-^'*' Le dessin de Barbot , imité dans le premier volume des Voyages géné- raux , planche deuxième, est du nom- bre de^s dessins mauvais , car les écailles n'y sont point exprimées, le dos n*a que six aiguillons , et la pectorale s'y trouve surmontée d'une autre petite nageoire. '!> ^:i,}^>\/^àM •>1li«v.)i-kj ¥M--i-.\ -V li- LE PILOTE, scoxBER ductor» ./»,-)-» ^V'r I 'tij- Ce poisson se distingtiepair sesbandes, et par les quatre aiguillons du dos qui sont courts et dégagés. .i^KvvUvvk^e La membrane branchiale porte six rayons , la nageoire pectorale en a quinze , la ventrale six, celle de l'anus seize, celle de la queue dix- huit , et la dorsale vingt-quatr«. • v ■^' - '. >/ :-^:::^&amm'»r''^^"' i' i^U' ription iz bien ans un , hor- >n sys- lans le gérifc- inom- icailles tos n*a aie 8*y petite CTOR» ndes, )s qui e six en a 'anus et la - * 7 ^ ' ♦ ilî^-^ ,;*=« t .i ■ i^^ . »...i4- ^^ ..ï ,i' ■^ -n_ ■ r Vis ■ ' ■' - '»«■.•>-'■ '» , 1 î-1»ff»i .|^ b .» t ?' • ^/»>.fM»ftïiC «M /. * ■ I > i» Ji'n f ( t, I ^'Iwfjt fLii, }«ii» ■» * « k • t' f> M ■)' '^Mit j !Î V- A't-<.i: » V /iî.T t J'*ilHC«. •< .? iii . f f 1. !eci.v') '• 't' (>! ^ 'î »iïu ;^lh t >. » ) <;■•: » r ?- '■HJi5.j;;n.îi tôt il r.)Uf * I ■tu hi\ l-'.^ ns.'ijii. '^ '>:e/ lt;< '4 fi'-i.i: 'iV Mi nu- ■ th h- ^^i.'fHr:dti V ' »;■»**- ; > . * tt' .■r»j v- V. F-.., i M !,''•• !.. . , /.• • ' V£» y, ' i.ir»,'r k^iU'- -, fi ■•■; Vl^ljif V Si ^ •^ 'r' *• r ' yv^^ 3. l.K C AU AN OU r. . l| I '■i! i w D u P r L O T E» 2G5 ' Le corps est alongé , )a tête compri- mée, en pente, et sans écailles jas- qu'aux opercules. La bouche est petite , les mâchoires sont d'égale longueur , et munies de petites dents , le palais est armé sur le devant de dents pa- reilles en forme d'arc , et la langue en est garnie tout en long ; celle-ci est courte , charnue et pen dégagée. Les narines ^ont doubles , et plus voisines du museau que des yeux , dont la pru- nelle noire se trouvedansun iris jaune. Nous avons déjà dit ailleurs que la couleur des poissons comme celle d'au- tres créatures est sujette à varier , de quoi notre poisson nous fournit un exemple remarquable, vu queStatius Millier peint l'iris rouge , Hasselquist , noir mêlé de jaune , Pemetti , jaune Grouov ^ bknc ,, et Osbeck, jaune et blanc. ' Les opercules sont unis, arrondi* et sans écailles ; Tonverture des &mes. est très-large , et la membrane bïanchialc ,i^ '4 \ U » ' 11 i:. ^.*. ^f^^, ^66 HISTOIRE NATURELLE entièrement couverte. Le tronc est garni de petites écailles , le dos et le ventre sont rond.^ et charnus , l'anus approche plus de la nageoire de la queue que de la tête. La ligne latérale forme une inflexion vers le haut , puis elle baisse peu-à- peu se perdant vers le bout au milieu de la nageoire de la queue. La queue estrehaussée des deux côtés , ce qui lui donne une forme quar- rée assez ordinaire à beaucoup d'autres maquereaux. Cela vient des apophyses en forme de scie , qui se trouvent aux deux côtés des spondyles de là queue. Tous les rayons sont mous , fourchus dans !n. nageoire du dos et de l'anus , et à plusieurs branches dans les autres nageoires. Les nageoires de la poitrine et du ■ ventre sont grises, celles de l'anus et du dos sont bleuâtres, celle de la queue est grise vers la base , noire vers le mi- lieu et blanche par le bout. ^ e tronc montre cinq bandes bleues, dont les A- '>*.% .-i*^-*=X l '^ _i.i 1 f-\ DU PI'LOTF.^ iî SlGf quatre intervalles sont blancs. Les bandes d'un blctt^ibncé vers le dos de* viennent plusclaires vers le ventre. Le nombre de ces bandes n'est pastoujoars égal ; Loefiling lui trbuVe quatrebandes bleues et autant de blanches. HasâeU quist en compte cinq de chaque espèce , Pernetti, six bleues, et pas plusidè quatre blanches , et Osbeck lui attrir bue sept bandes de la première sorte et six de la seconde. Ce beau poissèii habite difiFérentea contrées du monde.' Plumier, duquel J^en ai em|prunté le dessin , Iç dessina aux Antilles *, Hâssel- quist Fa trouvé dans la Méditerranée près de Vîlelviça ; Briin niche, près de Marseille; Osbeok, aux environs de la ligue 5. LbcfDrng,, dans l'Océan mé- ridional ; Nieuhor^' aux Indes orien- tales j etîKolbe , -au Cip de Bonne** Espérance, '"o" ♦^rr'iq 'j^to» irn> r-^ioi' • Nieuhof donne un pied jusqu'à un; pied et demi de longueur à ce poisson , tandis que d'autres .voyageurs ne l'ont if'^*- I > 1t ■-■ -■■"*-*'^^-t'- 2BH histoire naturelle vu^ue de six. à huit pouces. L'assertion de Nieuîiof cependant paroît la plus rmiBemblable , vu que Pluraie* l'a des- siné d'après naturel ft^^-^^^-rj «f>o'»'ir ; <- Ce poisson a la chair délicate , fet Os- beckJa compare à celle du ma Français j Pilote , Pilote de Requin. El à Marseille c . parliculier , ou l'ap- pelle Fanjar. V 'v V Les Suédois lui donnent le nom de oods. £t les Allemands , celui de Lootsmann, En 1687 , Dutertre a faitladescrîp- lion , ainsi que le dessin de notre pilo- te ; mais il faut qu'on ait fait une faute en faisant le dessin , car il ne ressemble ni à celui que ]e décris ni à aucun de ceux que }e connois. ■ -^ - - • * Long-temps après (1693) iMîcuhof en lit la description et un bon dessin , quoique les écailles jt les aiguillons y manquent. Willngliby, Duhamel et DU PILOTE. 271 Bonnaterre nous rendent la même fi- Dans la suite Fernetty nous dessina aussi ce poisson , mais avec peu de suc- cès ; car il fait non-seulement les fautes mentionnées, mais il rend aussi la têto trop pointue. Dubamel a fait faire une copie de ce dessin. ... Statius Millier prétend encore avoir dessiné notre poisson; mais l'ayant re- présenté avec six longs aiguillons dor- saux y avec plusieurs bandes étroites et une tête pointue , c'est une autre espèce qui approche de notre poisson. Duha'* mel a reçu encore ce dessin dans son ouvrage , et si cet auteur dispute les écailles à ce poisson , il n'a donné dans cette erreur qu'étant séduit par ce dessin et faute de l'avoir examiné par lui-même. Gronov et Osbeck ne donnent à no- tre poisson que trois aiguillons dor- saux , mais il faut que cela se soit fait par inadvertance ^ ce qui arrive aisé- ■i \ : fil n i m )' i fi m^tmvyf^^^mmm 372 HISTOIRE NATURFXLE ment lorsque le poisson est gras, et la peau par conséquent épaisse , ce qui fait qu'on ne remarque point un ou plu- sieurs de ces aiguillons courts. • '* Hasselquist et Osbeck, qui ont exa- miné ce poisson dans leurs voyages , le mettent du nombre des maquereaux; Klein et Gronov sont de la même opi- nion ; Linné , au contraire , le met au nombre des épinoches, à cause de ses \ V aiguillons dégagés. I > J - " ' Kolbe , en faisant la description de ce poisson , a fait la faute de lui attri- buer la qualité du sucet , en quoi Bo- mare l'imite. ( ; ity XE VERDIER, scomber chloris. . : La largeur du corpr. et la mâcboire inférieur^ avancée font distinguer fa- cilement ce poisson de tous les autres de cette division. ' ' r *>>,, . La membrane branchiale compte six rayons ^ la nageoire pectorale seize , la ^fer :.:,;.,' -^«►-.■^ <*-'' ■*- DU VERDIER. 273 ventrale six , la première de Tanus deux, la seconde vingt-huit , celle de la queue vingt-trois , la première dor- sale sept , et la seconde vingt-neuf. Il a le corps large et mince, la têto en pente, petite et alépidote , l'ouver- ture de la bouche étroite, la mâchoire inférieure un peu plus longue que la supérieure, Tune et l'autre foiblement garnies de dents fines. I.a langue est lisse , les os des lèvres sont larges : les narines solitaires , les yeux grands et verticaux , l'iris est blanc et rouge, et la prunelle noire. Les opercuh ^ sont unis , et le postérieur est composé de trois h.mes ; l'ouverture des ouies est grande, et la membrane l v .chiale couverte en partie. Le tronc est large , le dos et le ventre sont tranchans , et l'anus n'est guère éloigné de la tête. La ligne latérale qui commence à la proximité du dos, s'en éloigne vers le milieu et va se perdre ei? droite ligne au milieu de la nageoire ae la queue. Poissons, IV, ai f ni '!IB§(>\1 274 HISTOIRE NATURELLE Les écailles sont petites , minces et lis- ses ; les rayons mous sont à quatre branches ; la pectorale est tjès-loiigue et la ventrale très- courte; Ta seconde nageoire de l'anus et la seconde dor- sale sont diamétralement opposées, de ionguèur égale , munies d'un nombre égal de rayons, et d'un aiguillon court , don*^ la ventrale est également pour- vue. La première nageoire de l'anus a deux aiguillons , et la première dor- sale en a sept. Ce poisson portant les couleurs de l'oiseau connu sous le nom de verdier , j'en ai pris l'occasion dt- ie nommer: l,e Verdier , en français. J)er Grunzlinp^f en allemand. Et The green Mackrel , en anglais. Cette espèce de maquereau se ii ave aux côtes d'Afrique vers la province d'Acara. Feu le docteur Isert me l'a ajiporté de ces régions. Suivant son rapport , il a la chair grasse , mais molle, et elle pourrit aisément dans r I cl tf Cl ( -. -^*«»^^,.^#..«^' '}^^ , ^ * DU C V R A N G U E. 276 ces cllrnals cliauds ; et comme les habi- tant uiincnl les poissons de celle na- ture , celui ci fait une de leurs délica- tesses. •.)i LE CARANGUE , scomber cARANCUSii liA lâche noire au bord de l'oper- cule postérieur , et la tête tronquée , distinguent ce poisson. L'on trouve sept rayons dans la membrane branchiale , seize dans la nageoire pectorale , six dans la ven- trale , deux d.msla première de l'anus , quinze dans la seconde, dix- huit dans celle de la queue , sept dans la pre- mière dorsale, et dix-neuf dans l'autre. Le corps est large et mince, la této comprimée et garnie de petites écail- le» ; l'ouverture de la bouche est grande, les mâchoires sontdelougueur égale et armées d'un rang de dents pe- tites et pointues, les deux antérieures en sont les plus grandes. La langue est i « il 27G IIISTOlttK N/VTURELLE libre , large et hérissée de petites dents ^ les os des lèvres sont larges, les narines doubles et à la proximité des yeux , dont l'iris argenté entoure la prunelle noire. Les opercules sont ccailleux , unis, et le postérieur est composé de trois lames. L'ouverture des ouies est grande, et la raembrano cachée ; le dos arqué est tranchant; le ventre est court et plat , et l'anua s'éloigne plus de la nageoire de la queue que de la tête. La ligne laté- rale qui prend de la nuque , va d'abord à la proximité du dos, mais elle s'in- cline peu après vers le milieu du tronc , d'où elle va droitement à la nageoire delà queue, La partie postérieure de cette ligne est garnie de mailles ; lo ventre et le dos ont sur le devant un sillon pour recevoir les nageoires ; les écailles sont petites, les nageoires jau- nes, excepté celle du ventre qui est grise j les flancs sont verdâtres ; le ventre est argenté. Les rayons mous Hfjf'^^b'»»^-''^'" f DU CARANGUE. 277 de toutes les nageoires ont quatre branches. Les deux Indes et l'Amérique mé- ridionale produisent ce poisson C'est pourquoi Valentyn et Renard le comp- tent parmi les poissons des Molu- qnes , Dutertre et Plumier parmi ceux des Antilles , et Marcgraf et Piso parmi ceux du Brésil. Ces der- niers ne lui donnent à la vérité que sept à huit pouces de long : mais Plu- mier l'ayant dessiné un peu plus grand qu'il n'est représenté ici , il faut qu'il soit considérablement plus grand aux Antilles qu'au Brésil. Cette remarque a lieu à l'égard de plusieurs sortes de poissons et d'autres animaux, ce '/l peut naître de la contrée plus ou nMinji fertile , et des embûches plus ou m jci 1 fréquentes. Le climat influe d'i. «Il ni - encore beaucoup sur les quadri'pèJw^; et sur les insectes. Ce poisson, comme tous ceux de son espèce, a la chair blanche et bonne. I i J L L . .aliii at* W V^ *■■* If i 378 HISTOIRE NATURELLE La construction de sa bouche prouve qu'il est carnassier. On le pèche à l'ha- meçon comme au Jdie t. , 11 se nomme : Ikan Salhoutoec , aux Indes orientales. Guara-Tereba 9 SLulRrési], Corroi/ado , en Portugal. Carango , aux Antilles. Carangue et Guara , en !Prance. Ohrjleck et Wesiindische Makrele , en Allemagne. Et Carangoey en Angleterre. Je réponds négativenient à la ques- tion de Gronov , savoir , si le groene Konigsfisch de Valentyn est notre pois- son , le nôtre étant large et mince , et l'autre au contraire grêle et long. C'est le tassard dont nous avons fait la des- cription plus haut. La seconde ques- tion de cet auteur , si le maquereau à dix nageoires touffues, qui est le cor- dyîa de Linné , n'est pas notre pois- son , reçoit encore une réponse néga- tive , vu que le nôtre eu est entière- DU CARANGUE. 279 ment dépourvu. Or Linaé se trompe , en confondant ce poisson de Gronov , et le guara-tereba , avec son cordyîa. Cette erreur se trouve encore dans l'é t dition de Gmelin , et dans la traduc- tion allemande de Millier , lequel y a joint le dessin que Séba donne de notre poisson. Bonnaterre a commis la même faute. Nous devons à Marcgraf la première connoissance et un assez bon dessin de ce poisson, imité par Piso,Willoghby, Jonston çt Ruysch. Séba nous en a donné une figure nouvelle , qui n'est pas mauvaise. La figure qui se trouve dans les Voyages généraux , manque de na- geoire ventrale , et celle de l'anus y est trop raccourcie. Le carangue de Duhamel ne doit pas être confondu avec notre poisson , celui-là étant, comme la figure le prouve clairement , le maquereau bâ- tarde i- h 380 HISTOIRE NATURELLE i \ m M iï , LE SCOMBRE A BANDES, SC0M3ER TAS CIATVS, Les bandes brunes du corps de. ce poisson en font le caractère. L'on trouve six rayons dans la mem- brane branchiale, dix-huit dans la na- geoire pectorale, six dans la ventrale, deux dans la première de l'anus , dix- neuf dans la seconde , autant dans celle delà queue, sept dans la première dorsale , et trente dans la seconde. Le corps est mince , large , et garni de petites écailles ; la tête en pente , argentine , et avec des taches brunes. JLes mâchoires sont de longueur égale, et armées de petites dents pointues ; la langue est dégagée, mince , et hé- lissée, de même que le palais, de pe- tites dents. Les narines sont solitaires , et au milieu entre le museau et les yeux : ceux-ci ont la prunelle noire et l'iris jaune. Les os des lèvres sont lar- DIT SCOMBRE A BANDES. 28 1 ges. Les opercules sont écailleux ; l'ou- vertnre des ouies est grande, et la membrane branchiale est couverte. La ligne latérale est plus voisine du dos que du ventre , et forme sur le devant un arc. L'anus est au milieu du tronc. Les premières nageoires du dos et de Fanus n'ont que des aiguillons ; les se- condes , de même que celles de la queue et de la poitrine , n'ont que des rayons mous , et la ventrale a un ai- guillon sur cinq rayons mous: le ventre a deux sillons pour recevoir les ven- trales. Les nageoires du ventre sont jaunes vers la base , et violettes pour le reste. Les autres nageoires sont bleues et ta- chetées de brun. Tous les rayons mous sont divisés en plusieurs ra- meaux. L'argentin est encore la couleur do- minante de ce poisson, et le nombre des bandes brunes mentionnées est de dix dans l'individu que je possède. Sa pa- 1% -^s S82 HISTOIRE NATURELLE trie m'est inconnue : je l'ai acheté clans un encan hollandais. „ On nomme ce poisson : Le Scombre à bandes , en français. Die bandirte MakreU , en allemand. Et Tfie streaked MackreL , en anglais, LE SCOMBRE ROUGE, s C 0 M B E R RU B E R. Le rouge distingue ce poisson des antres de cette division. La membrane brancliiale contient six rayons , la nageoire pectorale quinze, la ventrale six , la première de l'anus deux, la seconde vingt-six , celle de la queue dix-sept, la premièro dorsale sept , et la seconde vingt-huit. Le corps est alongc , charnu et garni de très-petites écailles fines ; L ictc est comprimée et sans écailles jusqu'aux opercules ; les mâchoires sont d'égale longueur et armées de petites dents pointues j les os des lèvres sont larges; é dans ^ie. ■l 9. ad. lais» îon des Diitient ctovtile mière t-six , mièro huit, t garni lcIc est qu'aux d'égale dents larges ; .^y- i^': ^It -M --4#K#I^ •iî*ïi é: .^,11'^f ■%. i r i \ ) i i t i« -«— w^tfetëi ('■ ';a !i if .; r .i ■) • Ui -n.'"' ■; ;/.•! 'i>i i:, f- s- 'v r. <• t. i -,<,:*' .'u 11,.., dr^ '»;':;■;■. • '. -.i-it- ' > ■•" ' ' ■ i ' f 1 1 •. > ' •' > ! i , t . • * - . 1 '- .'.Ht- îis "> ^)' .■■;\î ^-tT - . --■'«■ !■ i.M^I ... :'>U- f ' ■ ■ ' 1 c i< . ' } ; s, f 5 . ! ( , K il i- i.T.Fi SCOMUUK rotio-c a I.F. CIU MKNOPHf \ J' '^r^ I' #1 WlfcpBBiiSKg-' t i y I I:' \i ■i*^"^'^ DU SCOMBRK HOUGK. 28»Î la langue estdrgagée et lisse , elle pa- lais giarni de dents en forme de lime. liCs yeux ont la prunelle noire et l'iris d'or ; les narines sont doubles et plus près des yeux que du museau. Les bords des opercules sont unis , et l'o- percul»' postérieur consiste en deux la- mes; l'ouverture des ouies est grande , et la membrane cacliée. La ligne laté- rale s'éloigne plus du ventre que du dos : elle s'incline en arrière vers le bas , et est garnie de petites mailles minces. L'anus approclie un peu plus de la tête que de la nageoire de la queue. liPs écailles sont 1res petites , minces, lisses, et se délaclient aisé- .... . . » — ,_.,,- ment. Le dos '^t les flancs sont rouges jus- qu'à la ligwe latérale , et l'argentin y perce foib^ement-, mais plus bas, c'est le contraire : les nageoires sont jaunes tirant sur le violet. Ce poi son se trouve dans la mer près de l'i^e de Sainte-Croix. C'est là fï i i 4 \ } '1 «i ^( h '^ft I l" 384 HISTOIRE NA" rREï.LE que le défunt docteur Isert l'a pêclié. Il m'assura en avoir pris et mangé plu- sieurs , < f, que la chair en étoit de bon goût. Il dit encore en avoir péché de bien plus grands que celui-ci. On le nomme : Le Scombre rouge , en français. Die rothe Ma'wele y en allemand. Et The red Mackrel , en anglais. LE CRUMÉNOPHTHALME, SCOMBER CRVMENOPHTHJLMVS. La bourse qui borde l'œil distingue ce poisson , non-seulement de tous les maquereaux , mais encore de tous les poissons que j'aie jamais vus. Cette bourse vient de la peau ordinaire du poisson ; laquelle en se tournant forme un pli ou une bourse. Cette bourse est oblongue , elle s'étend depuis l'oper- cule jusqu'à la mâchoire supérieure, et forme au milieu une ouverture oblon- gue. Probablement que ce poisson peut DU CRUMKMOPIITHALMB. '2^^ fermer et ouvrir cette membrane , comme les paupières , pour voir et pour garantir les yeux : car il vit dans des endroits pierreux , et garnis de plantes marines épineuses. La ni brar ' branchiale porte six rayons ; U eoire pectorale en porte vingt. ^ traie six, la première do l'anus doii ^a seconde vingt-sept. , celle de la queue dix-huit, la première dorsale huit , et la seconde vingt-huit. Le corps est alongé , gros et rond ; ]a tête est comprimée ; les mâchoires dont l'inférieure est la plus longue , ont des dents pointues et si fines , qu'on ne les apperçoit que par une loupe ; deux os laâ'ges garnissent la mâchoire supérieure. Le palais et la langue sont lisses -, celle-ci est mince et dégagée. Ce poisson a les narines dou- bles, tenant le milieu entre les yeux et le museau ; les premiers sont oblongs et ont une prunelle noire entourée d'un iris argentin. Les opercules sont unis , Poissons. IV, 25 '\4 h ; J Ù'i (i I À ■^^■■«mw»t<.:r.i - -_ ■->. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 ISl l.l 28 m !S 140 2.5 2.2 12.0 ly 1-25 1.4 1.6 ^ 6" ► ^3 <^ V2 / '^ > A ''W '/ HiotDgraphic Scienœs Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N. Y. 14580 (716) 872-4503 .^^l^" «pinimPHi a86 HISTOIRE NATURELLE le postérieur est composé de deux lames ; l'ouverture des ouies est grande^ et la membrane couverte. De petite3 «Rcailles minces couvrent le corps j ta ligne latérale , plus voisine du dos que du ventre, est courbée au milieu j lu moitié supérieure est à peine percep- tible , mais l'inférieure se distingua jpar des mailles minces. La première nageoire du dos porte huit aiguillons , la première de Tauus en a deux , et la ventrale et la seconde du dos ne sont armées que d'un seul. IU MAQUEREAU, &C. zSj On le nomme : Tai français , le Crumenophhaîme. j..?^ Kn allemand , das Seutelauge. :. ,,\ Et en anglais , the Bag-eye. îi> i LÉ MAQUEREAU DE PLÛMÏER, SCOMBER PLUMIERL I j t ■ ^ distingi h \^E poisson dcur des écailles et par la couleur jaune des nageoires. Il y a encore d'autres maquereaux à nageoires jaunes , inai;^ ceux-ci sont ou sans écailles ou sont couverts de très-petites. Plumier, duquel j'ai imite çedessin , n'ayant point fait attention aux rayons de la membrane branchiale, je ne puis en déterminer le nombre. La nageoire pectorale en a quinze , la ventrale six , la première de l'anus deux, la seconde vingt , celle de la queue quatorze , la première dorsale sept , la seconde vingt-quatre. Ce poisson a le corps alongé, la tête ) ^ \\ yi i M ^ 288 HISTOIRE NATURELLE petite , comprirnée, en penle et alépî^ dote. Les mâchoires sont de longueur égale , les os des lèvres larges et les na- rines doubles ; rirîs jaune renferme une prunelle verdâtre , les- opercules sont unis , le postérieur terminé en pointe , l'ouverture des ouies est large, et la membrane en partie cachée. Des écail- les minces et lisses couvrent le tronc ; l'anus s'éloigne de la nageoire deT^a queue du double plus que de la fête ; la ligne latérale depuis la nageoire pec- torale s'incline vers le bas , où elle est garnie de mailles. '" "' " Le dos est bleu, les côtés sont blancs ; les nageoires du dos , de la queue et de l'anus sont jaunes , mais celles de la poi- trine et du vent ,ont bleuâtres vers les bords. Les taches qui marquent le tronc, sont jaunes. La première na- geoire dorsale compte sept aiguillons , et la seconde deux ; la première de l'a- nus en a deux, et la seconde un. Les rayons mous de la nageoire du dos et f. ( •C-,^.^-- ■ **_-î •k^'.^i!*r»>_-i-r.^'* ■-H--- 1 TRELLE lenle et alépî- t de longueur rges et les na- renfermeuno )perculcs sont né en pointe y t large , et la bée. Desécail- rent le tronc ; lageoire dcTla le de la tête ; L nageoire pec- as y où elle est is sont blancs ; a queue et de elles delapoi- )leuâtres vers marquent le première na- ît aiguillons , îuiière de l'a- )nde un. Les ire du dos et ;.*■;■', t 'h » I ^"■"^dk^k'^ïi^: i*it^»**«* • -Pfr(/e jtfif/ . 7'oni , //: !| 1 . l.Ti V01I.IK11 . a . liE MÀQIJEREAXJ édcuié 3 . LV. PRTÏT JVLXOITKIVKAU , t) ^' f} i h 1 n V. ■>r* éî jù » uîitM soj.Tf* on itr«:*l r»îit:'H«'ri . '.«*}»>• '.ivi" uj'.tf.'A }.oiJ «îlvîîA-v er, j.»Tv.^;iii5rf tp,' *><->tîa •♦i- ^.)VH;K>r M* trowvc* clr.:i î l-i <îi*îf *. ?, >i-'iii 'i'^iV &ï •f f. il cç iVn^iVv.ft. \-^}- ■i--ï\ : itt?''^ ^:* î'i'S'. •iT^• ?-.:\'H. .^.. V (t U\ 4 "*^*«W-^-** ■■■■wfaj.atri*— " ■>•»'-* It/t" tikl y k K: , < i ■ . 1 ■ » ' ; ' ' i i h K* ■ ■■ V , vvv ■«■: - k'k, ' r\ I \ il 1 ■/ I— . ,-> frVTljfc ."-Hi jr ^h Sr ^rr"'~ ' — ' — "" ^'^>'^y- • ,-*A^^-^ »*»fi. <|< DU VOILIER. 28() de Tanns sont à quatre branches , ceux des autres sont divisés en plusieurs ra- meaux. Ce poisson se trouve dans la mer Atlantique , près des Antilles. On le nomme d'après Plumier. ^ ;• ., ■; ;.^ • * , » 1 . \ LE VOILIER , [SCOMBER gladius, L'os avancé de la mâchoire supé- rieure en forme d'épée , désigne ce pois- son. Cette mâchoire du poisson présent avance comme celle de la scie , avec la seule différence que celle de la scie est tout-à-fait plate , au lieu que celle de notre poisson n'est plate que près de la tête , mais ronde vers le bout ; la mâchoire supérieure des deux poissons finit en pointe. La mâchoire inférieure a la même forme , mais la.pointe est un peu inverse , et sa longueur n'est que du quart de celle de la mâchoire supé- rieure. Les deux mâchoires et le palais sont hérissés de petites dents , la langue est lisse. il . : 290 HtSTOIKE NATURELLE La membrane branchiale contient sept rayon» , la nageoire pectorale en a quinze, la ventrale deux, la première de l'anus neuf, la seconde cinq , celle de la queue vingt , la première dorsale quarante-cinq , et la seconde sept. La tête est unie et petite, avec un pU au sommet. Les yeux sont rond!) , la prunelle noire , l'iris argentin Les na- rines sont solitaires , cylindriques et près des yeuxjles opercules sont unis » une membrane entoure le bord de l'o- percule postérieur. L'ouverture des ouies est large, et la membrane est dé- gagée en dessous. Le corps est alongé y épais et armé d'écaillés dures et oblon- gues , qui ne se touchent pas , et ne s'apperçoivent que peu , étant cou- vertes de la membrane extérieure. Ces écailles s'arrondissent dans la ligne latérale , dont le commencement forme un arc. Des sillons reçoivent les na- geoires du dos et du ventre. Les deux: côtés d a la queue sont garnis d'un bour- \ i DU V O I L T E R. 291 let long et dur. La ligne latérale ap- proche plus du dos que du venlre , et l'aiins est plus voisin de la nageoire de la queue que de la tète. Les nageoires de la poitrine et de la queue sont étroit es et noires : il n'y a que la dorsale qui est Jarge,d'un bleu-clair avec des taches d'un rougc-brun ; la seconde dorsale et les deux nageoires de l'anus sont aussi Mcuâtres avec des rayons simples. La ventrale consiste en deux os longs , larges et courbés. Les rayons de la dorsale élevée sont fourchus à l'excep- tion des trois derniers. Le dos est noir ; les flancs sont bleus , et le ventre est argentin. La membrane de la dorsale est épaisse , et souple comme le par- chemin. ; ; . '. ' Ce poisson habite les mers des Indes orientales et occidentales. Rochefort l'a vu aux Antilles, Marcgraf au Bré- sil , Nicuhof et Valentyn aux Jndcs orientales, et le chevalier Banks l'a trouvé à Surate , à Madagascar et aux r i\ I 'H' r i. 4 Il u. 292 HISTOIBE NATURELLE îles de France. Il devient grand. M. Banks en prit un à Surate , long de neuf pieds , pesant deux cents livres. Son plus grand circuit faisoit le quart de sa longueur. Cette force prouve que par son épée il devient dangereux lors- qu'il est dans sa course , comme nous le racontent Piso et d'autres. Cet au- teur lui attribue même l'audace d'at- taquer non - seulement des animaux marins, mais encore les hommes et les vaisseaux ; dans ces derniers l'on trouve souvent des morceaux brisés de son épée. Il se trouve ordinairement dans la haute mer vers la surface de l'eau. Sa nageoire dorsale qui sort de l'eau , le découvre. Cette circonstance lui a fait donner en Hollande le nom de Zeyl'Visch , et en France celui de Voilier. Les bateliers croient que quand il se fait voir , l'orage succède bientôt après. Il se nourrit de poissons qu'il avale entiers. Marcgraf a trouvé dans son estomac des poissons encore entiers f DU VOILTTÎII. 393 de la longueur cVun pied. Quand il n'a que quatre pieds de longueur , il est bon h manger: mais plus long, il est in- digeste par sa graisse. Ce poisson est connu sous différcns noms. Les Brasiliens le nomment GuehucH» Les Portugais du Brésil , Picuda. ^ Aux Indes orientales il. est appelé Ikan Tsjabelang Jang Terbang, '"'*'"' Les Français le nomment Voilier, Brochet volant et Bécasse de mer. Les Hollandais aux Indes orientales lui donnent les noms de Zeyl- Visch , Loyer, Zee-Snipp et Museau bleu. Les Anglais , ceux de Ola et Sword- Fish» ' : ' " • . ^' ' Et les Allemands l'appellent Schwerdt- Makrele, ' *' '^ Ce poisson, suivant Piso , ressem- ble, quant à la structure des entrailles, au thon. Willughby et Ray le mettent au nombre des poissons alungés : mais ik ;l ."• ' ! î 1tf)\ HISTOIRE NATURELLE Klein le compte parmi les épées de mer. Quoique Marcgraf Tait décrit et dessiné , Artédi et Linné n'en font aucune mention. Broussonnet lui assigne un genre parJLiculier : c'est pourquoi il est sur- prenant que Bonnaterre ne l'ail point reçu dans son Encyclopédie , qui n'a paru que quelques années après. Marcgraf, qui nous a indiqué le pre- mier ce poisson , en laissa un dessin mauvais , mais nonobstant copié par Piso, Willughby, Jonslon et Rnyscli. Dans la suite Nieuliof nous en donna vni dessin nouveau , et Valenlyn en fit même deux ; mais mauvais tous trois. Willugliby a copié Nieuhof , et Re- nard a copié Valentyn. . M. Broussonnet vient de nous don- ner un autre dessin ; mais il ne répond pas exactement à sa description, ayant fait la mâchoire inférieure plus courte , et compté plus de rayons dans la plu- i"- V l V DU MAQUEREAU DE KLEIN. 2()5 part (les nageoires que le dessin n'en représente. ' . - • ^ Le doute de M. Kolpin , si le dessin dés deux nageoires qu'on lui a com- muniqué dénote la nageoire pectorale ou la nageoire ventrale , cesse , vu que ce dessin montrant plus de deux rayons, ce ne peuvent être les ventrales. LE MAQUEREAU DE KLEIN, SCOMBEK KLENll. )i L*ON reconnoît ce poisson par sa tjôuche oblique et par sa ligne latérale a demi-couverte de mailles. La membrane branchiale porte cinq rayons , la nageoire pectorale en a seize , la ventrale six , la première de Tanus deux, la seconde vingt et un, Celle de la queue vingt-deux , la pre- mière dorsale sept , et la seconde vingt- trois. V Le corps est large, mince et alépi- dote, la têle courte et comprimée-, /? '""' ■■«Miaii agG HISTOIRE NATURELLE Touverture de la bouche large, la mâ- choire inférieure la plus longue j les deux mâchoires sont armées de petites dents pointues. Le devant du palais est rude , le derrière en est lisse j la langue est dégagée et lisse, les os des lèvres sont larges ; les narines cylin- driques prennent le milieu entre 1© museau et les yeux. Ces derniers ont un iris jaune , avec une prunelle noire. lies opercules sont unis; et l'on dis- cerne une tache bleue sur le postérieur. L'ouverture des ouies est large, et la membrane branchiostège est en partie dégagée. Le ventre est court et tran- chant , l'anus est deux fois plus éloigné de la nageoire de la queue, que de la tête ; la ligne latérale , qui forme d'a- bord un arc , va en droite ligne jusqu'à la nageoire de la queue ; et elle est garnie de mailles , comme nous venons de le dire. Le dos est brun; les côtés sont argentins , les nageoires sont gri- remièi'e de l'anus et la ses. pri pre- :V Lmâ- -, les otites palais se j la :)s des cyli li- tre le rs ont noire, •n rlis- îrieur. , et la partie ; tran- loigné de la ne d'a- usqu'à lie est v^enons s côtés nt gri- a pre- BU ' QUEREAU DE KLEIN. 297 mière dorsale n'ont que des aiguillons; la seconde du dos , la seconde de l'ànùs , et la ventrale n'ont que le premier rayon piquant , tous les autres sont mous et ramifiés, ^i ; ;i ;.,f:j a J Ce poisson se trouve sur les côtes de Cor omandel . . - ■ f > ' ' '■ ^ On le noinme dans la langue des Tamules, Walen'-Varei ; dans les lan- gues européennes je lui donné le nom de Klein f qui me l'a envoyé. M. Klein est médecin de la mission à Tran que- bar. Il remarque que notre poisson reçoit la longueur de onze pouces, qu'il ne vient point dans les rivières, et qu'on le prend eu plus grande abon- dance dans les mois de février et de mars. Il ne devient pas fort gras ; et son goût n'est que passable. Poissons. IV. 2$ V --«- '■ \ 398 HISTOIRE NATURELLE LE MAQUEREAU ÊDilNTÊ , •SCÙMBER EDENTULVS. ' -.> 1 i* < /)> a : If: It:: , Ce maquereau-ci se dîatingae faci- lement des autres y par sa boache petite et édentée. i »L/*.:f.î.., i . . . La membrane branchiale contient sept rayons ; la nageoire pectorale en contient seize , celle du ventre six, celle de l'anus seize, celle de la qiieue vingt -quatre , et la dorsale vingt- deux. .:. , ^Ji^ ...,..,,..\, ., . , i ^ La tête est plate et obtuse, et l'our verture branchiale est large. ;. - 3 ' Le corps est large et mince. La ligne latérale est un peu courbée et proche du dos. 1 L'anus est au milieu du corps. Le corps est couvert d'écaillés lar- ges, minces et argentées. Au-dessus de la ventrale il se trouve «ne appendice; la ventrale même est munie d'un aiguillon j la nageoire de \ t, faci- pétite atient aie en e six» qiieue vingl- ^ .-. \ )t Tour mrbéo ^s. ; ' • ' ' les lar- :rouve Ime est nïG de DU MAQUEREAU ÉDENTÉ. ïiQÎ) l'anus a trois aiguillons, et celle du dos en a cinq.' f , ; ; :';'!'; ;*,' J'ai encore reçu ce poisson de M. Joliii de Tranquebar , et il ui'a marqué en même temps que ce poisson ne deve- noit pas plus grand que l'exemplaire que j'ai fait représenter ici (i) d'après nature; qu'il reste la plupart du temps dans la mer, et qu'il n'entre que très- rarement dans les rivières; qu'on le prend dans toutes les saisons , mais 8ur-totit, et à foison, en décembre. Il a la chair grasse et de bon goût , et fournit aux Portugais, de ces envi- rons , ufn bon mets pour les jours mai- gres. Ce poisson se'nomme: En langue malaie, Muntschikarel. En aWemanà j zahnlose M akrelle. En français. Maquereau édenté. En anglais , toothless MalreL , • (i) Edit. in-foU ' » 3oo Histoire naturelle If LE PETIT MAQUEREAU, SCOMBER MINUTVS. \< L A mâchoire inférieure plus longue que la supérieure , et huit piquans dans la nageoire du dos , forment les carac- tères distinctifs de ce genre de maque- reaux. \ ■ .. . ... La membrane branchiale a sept rayons ; la nageoire pectorale pn a seize;, celle du ventre en a, six, celle de l'anus dix-sept, celle de la. queue vingt-quatre, et la dorsale e^ a tout autant que cette dernière. La bouche est petite, jet les mâ- choires sont armées d'une rangée de petites dents. Les narines sont simples et proches des yeux. jj; . . La prunelle est jaune. — La tête est sans écailles ; mais le tronc est couvert d'écailles , petites et kV, »ngue idans 5arac- aque- s sept pn a , celle queue a tout ïee mâ- de :oclies lals le [tes et DU PETIT MAQUEREAU. 3oi minces^ qui se détachent très-facile- ment. La ligne latérale est proclie du dos, et l'anus est une fois plus proche de la tête que de la queue. Outre les aiguillons mentionnés du dos , nous en trouvons encore trois à la nageoire de l'anus , et un à la ventrale. Ce niaquereau, selon que M. John me le marque, ne devient pas plus grand que la représentation de la plan- che. Il se prend également dans la mer et dans les embouchures des rivières; quelquefois on en prend en fort grande quantité. Il a la chair grasse et de fort bon 'goût. •>^' •'■•■-• '{ ■ ■ •■ ■ '• -'^^ ■ '^ On nomme ce poisson : • ' ' !En langue malabare, PilitscheL En allemand , kleine Makrele. En français, petit Maquereau, ' Et en anglais , IMe MakreL ! •-■ "^""mm **^ **l' Pif r ■ ■• ■-, » 1 IH^ r'.-n f ■< .V * ( V c } 1 5 • i.i ^^' V y* i '» p < ■ r •*; A.ur^ . u V f.l !*•■'(?. i 'V it.'<. 1 , 3011 '< '; t> i.-i •i.Vi » iii' r-»' I ''i-r ( }V f) ii5 • M; iTl I Xk ii' d, 1 -u.'^ M ir. i )UU Ol V V Vil ).'t .1, l i rîi L lom . //.' J\ /'A lUn 1 I.K KAUUr . a l/ANKI . 3 . I.A T AYK. l) o p U o c . A''/u , > /Y'/ ' ' ' 4 1 . A ' r A Y r. l) r vuu' . 1 I I 1 s c r c c g L h P' q« ce a ai la l'a H£ br le \ DU K A R U T. Zo'A au-dessus d'elle. I es maclioires ont plusieurs rangs de petites dcnls poin- tues. Le palais est rude -, les narines sont doubles et tout nrcs des yeux; ceux-ci sont verticaux et ont la pru- r elle noire dans un iris orange. L'opcr- C")e antérieur est étroit, le postérieur est. large j l'ouverture des ouies est grande , et la membrane branchiale couverte pour la plus grande partie. Le tronc est comprimé ; le dos lond , la ligne latérale large , droite , et plus près du dos que du ventre. L'anus ap- proche plus de la nageoire de la queue que de la tête. La nageoire dorsale est composée de deux parties, l'antérieure a dix aiguillons, la postérieure a un aiguillon et vingt- neuf rayons mous ; la ventrale a uu aiguillon , et celle de l'anus deux. Les rayons mous de la nageoire de la queue et de l'anus ont six branches , les autres en ont quatre. Le dos etles flancs sont bleu d'acier , le ventre et la ligne latérale sont jau- i .V" • 3o4 HISTOIRE NATURELLE nés ; les nageoires du dos et de la queue sont bleuâtres, les autres d'un brun rouge. Ce poisson a dix-huit pouces de lon- gueur. On le pêche dans toutes les sai- sons aux côtes de Tranquebar. Son séjour est dans la mer , et il ne passe pas dans les rivières. C'est au mois do décembre que sa chair est la plus grasse et la meilleure à manger. , ^ A ce que disent les pêcheurs, il n*a point de temps fixe pour frayer, mais il fraie en toute saison. Les Malabares nomment ce poisson^ Karutta-'Kaitalei. - • Les Français, /« J^Tariif. - Les Anglais , *A^ A"arM^ ' £t les Allenlands, den Karut, i J I > / * L'A NÉI , JO H W f !/• 5 AN EU s. C E poisson diffère du précédent par la mâchoire inférieure qui avance. La membrane branchiale contient ' >■ » DE L'AN El. :^o5 Lieuo brun îlbn- s sai- son passe ois do grasse , il n'a : y mais oisson , us* r lent par Ince. lontient cin^ rayons , la nageoire pectorale qua- torze, là ventrale six ^ celle de Vanus neuf, celle delà queue diX'huil , et la dorëale trente-trois. ' • La tête camprimée , tout écailleuse , n'est que peu en pente. L'ouverture de la bouche est grande ; les mâchoires ont de petites dents minces et poin- tues ; les os des lèvres sont étroits; les narines doubles sont à la proxi- mité des yeux, lesquels sont grands, verticaux , ayant la prunelle noire dans un iris jaune. L'opercule anté- rieur est étroit , le postérieur large. L'ouverture des ouies est grande , la membrane branchiale est couverte. Le corps est alongé ; la ligne latérale est arquée sur le devant et voisine du dos ; et l'anus est moins éloigné de la nageoire de la queue que de la tête. La dorsale est composée de neuf aiguil- lons, dont huit forment sa partie anté- rieure , et le neuvième est le premier de la partie postérieure j cette dernière » y ■.m-'mf>-^>*^- tWisiamSrXf:^'"" Il 1^. 5oG HrsTOmENATUKIJtLE,&.c. contient encore vingt -quatrç. rayons mous qui sont à quatre braiiclies. La nageoire de l'anus a deuxaiguillons et sept rayons mous. La ventrale n'est armée que d'un seul aiguillon , les au* très rayons sont mous et ramifiésr. \ Le dos est noirâtre , les côtés sont blancs *, les nageoires de la poitrine et du ventre sont d'un rouge brun ', la partie antérieure de la dorsale est noi- râtre ; sa partie postérieure,; la na- geoire de la queue et celle de l'anus sont rouges à la base et bleuâtres pour le reste. ^ , . _ , ., Ce poisson naît aussi dans les eaux de la côte de Coromandel. Mon ami John me marque qu'il n'est pas de si bon goût que le précédent, avec lequel il a d'ailleurs le même séjour et le même temps de frai. ,.= , Les Malais le nomment j^nei Kat- ialei ; en français, en allemand et en anglais il peut garder le nom à^Anéi, FIN DU TOME QUATRIÈME. e i?\ &^ :■*" ^'Ttri , rayons elles. La illons et lie n'est , les au- )tés sont itrine et brun ; la ï^st noi- , Ja na- le l'anus 1res pour les eauTî: Mon ami pas de si /^ec lequel >ur et le ■'H ^nei Kat- and et en L à^Anéi, n A- **""'*'"'*'. ■"'^Bte.i»,^..