IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) // V. Â^ ^^ /1V4. < *ii M i< V I* 1.0 l.l Mi l M 12.0 2.5 2.2 lU 11.25 111.4 1.8 m ^ °w /M ^m -^^ M 7 Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. M580 (716) 672-4503 0 ^ '\^.é t^., C/j ^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has atts'npted to obtain the best original copy avallable for fiirning. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may olter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming. are checked below. 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Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 ,1 4 »• j HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX, !,■ H, Â^ Ht ! ■f. î / Aà:- ^^ .«rv»»- ^' ( .^. ^h<> \<^ \ ^' l /' .•44^ '<^. i\, I* -A' I TOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX, CLASSÉS PAR FA^SliLLES, Avec la citation 4 Linné , et TinH] })eut faire des merce , Tagii médecine, etc rtature , et un système de Ll familles nature Par J. B. LAMARCK , de '^'^^^"YT''*'^ France , et professeur au Muséum oliistrnaturelle; Et par B. MIRBEL , membre de la Société des Sc'ences , Lettres et Arts le Paris ; professeur de . Botanique à l'Athénée de Paris. TOME V I.I?v}^i>irV DE L'IMPRIMERIE DE^^R APELET./ A PARis;f cTÏi^ Chez DrTERVTi.T.E, rue ilu Battoir, n" iS. 'j •f.: AN >: î — 1 8 o 3. -i^^ « » < HISTOIRE NATURELLE DES PLANTES. TREIZIÈME FAMILLE. NARCISSOÏDES, N^rcissi. Juss. {Hexandrie-monogynie, L. 6m.) Caractère de famille. Corolle supérieure ou quelquefois inférieure , tubulée à la base , à limbe à six divisions le plus sou- vent ^-gales ; six étamines attachées au tube } filets ordinairement distincts ou rarement réunis à leur baso ; ovaire sim- ple supérieur ou inférieur ; un style ; un stigmate simple ou fendu en trois ; cap- sule à trois loges, trois valves et plusieurs graines ( une baie à trois graines dans rhémanthe) ; embryon très-petit, situé vers rombilic dans un périsperme corné ou charnu. C'est un caractère assez ordinaire aiwc plantes de cette famille d'avoir une ra- Botanique. VIL t ^•r^ •*^5» .««.^ u 3 HIsrOiaE NATUREIXB cinebulbcnse ; et toutes, si j'en excepte le pontederia et Yalstroenu^na , qui ne sout point ici à leur véritable place , n'ont que des feuilles radicales et en- gainantes : les fleurs sont solitaires ou réunies en ombelle au sommet d une hampe; chacune est accompagnée d une epathe distincte ; et elles ont de plus , lorsqu'elles sont en ombelle, une spa- the générale à une ou plusieurs pièces. Aucune famillen'offre une plusbelle et une plus brillante réunion. Il est peu d'espèces qui ne puissent servir à rornementdes parterres par lenombre, laqrandeuretle coloris de leurs fleurs: .a corolle . d'une blancheur ebloms «nte ou d'un pourpre vif , oudun îaune doré, et quelquefois présentant toutes ces couleurs ensemble, est for- cée de sixdivisionsplus oumoms gran- des , et portent souvent un second hm- be intérieur -.elle est régulière ou irre- gulière-.tentôt elle brille solitaire au fommet de la tige, tantôt elle est reu- .v-" .4. DES N A RCISSOÏDES. 3 nie à une foule d'autres dans une cnve- lojDpe commune : alors toutes ensemble composent un magnifique groupe. Ccâ ileurs répandent souvent une odeur de» licieuse. Dans les asphodelloïdes , la corolle est inférieure , les divisions sont régulières et distinctes jusqu'à leur base : ici , au contraire, la corolle est presque tou- jours sur l'ovaire ; les divisions sont quelquefois irrégulières et forment un tube inférieureraent. Dans les premiè- res, les fleurs sont ordinairement dis- posées en épi ; dans celles-ci elles sont, à quelques exceptions près , disposées en ombelle.C'est ce caractère , joint à la réunion des divisions de la corolle ca tube et à son insertion sur l'ovaire , qu» sépare cette famille de celle des lilia- cées , avec laquelle elle a d'ailleurs beaucoup d'analogie^ fs ...^^i(t£»v ,. 4 HISTOIRE NATURELLE I. Ovaire supérieur. !•' GENRE. GETHYLLE, Gbthyllis, Linn. J. ( Voy. 3" vol. Hexandrie-monog. ) I !• GENRE. BULBOCODE, Bc/LBOcoDicrM. L. Juss. Lam. Caractère générique. Corolle en entonnoir composée de six divisions profondes, a onglets très-longs et très-étroits ; éta- mines attachées au sommet des onglets -, style simple , délié j stigmate fendu en trois j capsule triangulaire. 1,E bulbocodfi printanier {huf jco^ dium x^ernum, Linn. ) ressemble beau- coup au colchique par sa forme et ses dé- veloppemens -, il ne s'ëlëvc guère qu'à ''f*— *• Tjii.'wMfc-, DES BULBOCODES. 5 cIpux ou trois ponces au-de.s8ii s de terre ; sa bulbe est solide et creusée longitu- dinalement d'un sillon dans lequel est reçue la base delà fleur solitaire-, k'S feuilles petites lancéole'es , sont au nom- bre de trois ou quatre : la corolb blan- che d'abord, se teint peu à peu d'une couleur pourpre plus ou moins foncée : les six divisions sont lancéolées à leur sommet , très-étroites et rapprochée» en tube à leur base : les étamines ont Jturs filets courts, aigus, attachés à l'ouverture du tube de la corolle , et leurs anthères linéaires tombant sur le» filets: le style fin comme un fil, pres- qu'aussi long que la corolle , est fendu en trois à son sommet : l'ovaire supé- rieur, trigone , obtus , devient une cap- sule triangulaire , aiguë. Cette plante n'a quelquefois qu'une corolle à quatre divisions , quatre éta- mines, un stigmate fendu en deux, et une capsule à deux valves et à deux loges. 6 HISTOIRE NATURELLE Le bulbocode semble être étranger à la iamille des narcisses. Tournefort le rangeoit dans le genre colchique -, peut-être conviendroit-il de l'en rap- procher. Bulbocodium ( Théoph. ) , hulbe-^ laine en grec. III» GENRE. MlliLE, Mii^i-^' Car. lass. mss. (Voy. 3« vol. Hexandrie-monog,). f DES tttwiERaCALLES. f IV* GïlNRE. HÉMEROCALLE, Hemerocallis. îiinn. Jas8.Xain. Caractère génér. Corolle tubuîée à limbe campanule , à six divisions recourbées en dehors à leur sommet j étamines courbe* penchées à leur base , redressées à leur extrémité ; stigmate trigone ; oîipsule tri- gone , recouvert© par la base de la co- rolle. Dans ce genre les racines , scmbla" bles à celles de Tasphodelle, sont for- mées d'un faisceau de tubercules alon- gésj ia hampe est droite, verticale, et se termine en un bouquet de fleurs dis- posées en corymbe -, la< corolle est gran- de , un peu irrégulière et souvent teinte de vives couleurs: la disposition des fleurs diffère de celle qu'on observe dans les autres plantes de cette famille , ce qui atténue en quelque sorte l'analogie (le ce genre avec les narcissoïdes. 8 HISTOtKE NATrRELtB Les liémërocales sont originaires de TEurope ou d€ l'Asie. On en cultive plusieurs espèces dans les parterres à cause de la beauté de leurs fleurs , qui sont très-fugaces : c'est dc-là que leur vient le nom à'hémérocallis ( Dioscor* pi. ) , qui veut dire en grec , beauté d'un jour, V GENRE- .h CRINE , CRii stigmate à trois petites divisions; capsulai oblonguc , recouverte par la base de la corolle ; graines nombreuses , im- l)riciuées , ailées. liEs espèces de ce genre ont le port des aulx , leur spatlie est à deux divi- sions et renferme plusieurs, fleur» : elle* sont originaires de l'Aniërique, t> DES CRINES. 9 La crine d'Afrique (crinum Afri- eanum, Linn. ) croît au Cap de Bonne- Espe'rance : sa racine tubéreuse porte des feuilles longues , linéaires, retom- bant sur la terre : sa hampe , haute d'un à deux pieds, est terminée par une ombelle de quinze à dix-huit belles fleurs inodores ; les filets des étamines sont bleuâtres et portent des anthères jaunes: chaque fleur est pédonculée et a pour première enveloppe , outre la spathe commune à toutes les fleurs de l'ombelle , une petite spathe linéaire. Cette belle espèce fleurit au jardin de» Fiantes , en thermidor et fructidor. Crinum ( Theoph. Dioscor. ) , non» que les Grecs donnoient au lis. 10 HISTOIRE NATURELLE V r GENRE. TULBAGE, TuLBAGiA, L. J. Lam. ( Voy. 3« vol. Hexandrie-monog. ) II- • '• Ovaire inférieur. • • Vir G E N R E. ÊÉMANTHE, Hjeujnthus. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Corolle à six divisions très-profondes , à limbe égal -, un stig- mate } baie à trois loges et à trois graines. Les espèces de ce genre sont origi- naires d'Afrique, à Texceplion d'une qui croît en Espagne. Leur racineest bulbeuse ^leur bampe est terminée par une spitbe à plusieurs divisions i les fleurs sont nombreuses, DES HëMANTHËS. II portées sur un court pédoncule et ra- massées en ombelle serrée. On cultive au jardin des Plantes l'I^i^ late ( hemanthus ce racine est un gros wMïMf ecau pousse en automne] planes , oblongues] appliquées sur la tevri^Ccomi sées : ces feuilles se temps ; au mois de qu'il en paroisse de nouvelles , la nam- pe , un peu comprimée , tachetée de points pourpres , s'élève à la hauteur de cinq ou six pouces ; elle est termi- née par une spathe campanulée à six di- visions ouvertes et d'un rouge écarlate, contenant vingt ou trente jolies fleurs de la même couleur. Les divisions de la corolle sont étroites -, les filets des éta- mines déliés, les anthères jaunes. Cette spathe colorée , ces fleurs délicates réu- nies en faisceau \ cette multitude d'é- tamines dont l'œil n'apperçoit point riasertion, semblent ne former qu'unç ■*'s_rf''*^ •* f^f* 12 HISTOIRE NATURELLE seule fleur polypélale. Cette plante croît au Cap de Bonne-Espérance. Hœmanthus , fleur de sang , en grec. I / Vflï^ ET IX* GENRES. \;i^SI^VmE^y EusTEPBiA. Car. J. CYRTIB.NTHE, Cyrtbanthus. Ait. Juss. mss. (Voy. 3« vol. Hexandrie-monog. ) DES AMARYLLIS. l'^ X* GENRE. AMARYLLIS, Amaryllis, Linn. Juss« Lam. Caractère générique. Corolle en entonnoir, à tube garni de poils ou de petites écail- les ; limbe à six divisions plus ou moins profondes , égales ou inégales, dont plu- sieurs sont quelquefois rejetée» en de- hors ; stigmate fendu en trois. Les amaryllis, presque toutes re- marquables par l'élégance de leur for- me , le brillant coloris et l'agréable odeur de leurs fleurs^croissentdans tou- tes les parties du monde : elles ont une racine bulbeuse et une spathe d'une seule pièce , s'ouvrant par les côtés. Cette spathe , dans quelques espèces , ne contient qu'une fleur; dans d'au- tres, en renferme deux; et dans un plue grand n >mbre , en renferme plu- sieurs. Chaque fleur est pédonculée, et Botanique. VII. a l4 HISTOIRE NATURELLE a à sa base , outre la spatlie commune, une petite spatlie linéaire : quelqueloia le style et les ëtamines rapprochées s'a- baissent à leur point de départ , et so relèvent , à leur extrémité , en arc do cercle. L'amaryllis très - belle , ou lys- Saint- Jacques ( amaryllis formosissl- ma y Linn. ) que l'on trouve dans l'A- mérique méridionale et particulière- ment au Mexique , et que nous possé- dons dans nos jardins d'Europe depuis 1693, est une des plantes les plus belles de ce genre : sa bulbe porte quelques feuilles lancéolées étroites , longues d' un piede nviron; sa hampe, plus longue que les feuilles , est terminée par uno grande fleur solitaire, d'un rouge pour- pre : les trois divisions inférieures rap- prochées, enveloppent les étamines et le style , et se courbent avec eux ; les trois divisions supérieures redressées , s'écartent l'une de l'autre \ l'ensemble d« 1» fleur ofl're l'aspect d'une croix : i\ DES AMARYLLIS. 1 5 quclqnclois , mais rarement , la spaHie produit deux fleurs : au temps de la fé- condation , ]orr.que les anthères lan- cent leur poussière, on peut observer lo matin et le soir une goutte de liqueur à Textrëmitë du stigmate. L'amaryllis grenesienne {amaryllis sarniensis, L.) diffère peu delà prëcé- dente par sa hampe et ses feuilles j mai» les fleurs, d'un rouge vif, beaucoup moins grandes, réunies en ombelles au nombre de huit à dix , sont régulières ; leurs divisions sont très - ouvertes et même quelquefois roulées en dehors ; leurs étamines sont redressées; sa bulbe est d'une grosseur remarquable. Cette belle plante croît à l'Ile de France çt au Japon ; on la trouve aussi dans l'île de Grenade, où l'on soupçonne qu'elle fut jetée ^ il y a plus d'un siècle , par quel- que bâtiment qui périt sur la côte : elle est naturalisée. Les habitans la culti- vent pour en faire le commerce. l6 HISTOIRE NATURELLE X r GENRE, PANCRAIS, Pancrativjh, Linn. Juss. Lani. / / • rnrnllf» tubulée à Caractère frénérique. Corolle ^^ . . deux limbes j l'extérieur a six dn i.ions , l'intérieur pîus court adhère aux tlets des étamines, déliés, aigus en sortant du • tube i un stigmate. Les panerais habitent les quatre parties du monde: ils sont bulbeux-, leurs feuilles , tantôt sont en glaive , tantôt sont ovales ou arrondies et se resserrent en pétioles à leur base -leur hampe est courte; leur spathe , d une seule pièce, sefend sur les côteset ren- ferme une ou plusieurs grandes fleurs, souvent d'une blancheur éclatante et d'une odeur suave, et toujours dis- riosées en ombelle. Pa^,c:atiu,n (Diosc. PL), toutepws. santé , en grec , à cause des vertus qu on lui supposoit. a a. RELLB R E. ATiUM. Linn. roUe tubuUe à r à six divisions ; idlière aux tlets JUS en sortant du eut les quatre sont bulbeux *, , ont en glaive , \ arrondies et se leur base: leur rspathe, d'une les côtés et ren- grandcs fleurs, heur éclatante et toujours dis- PL), toutepuis- des vertus qu'on I J*tt- I . r/f DES NARCISSES. If X I r GENRE. NARCISSE, Narcissus. L. J. Lam. I >Clt/jt> ■ Caractère générique, Corolle tubulée à lieux liinbr^ ; l'extérieur à six division» ouvertes ; l'intérieur campanule ou en roue, entier ou divisé } étamines attachées dans le tube morne , et ne le dépassant point j style simple ; stigmate fendu en trois. Les narcisses semblent appartenir plus particulièrement aux climats tem- pérés de l'ancieii continent. Leur ra- cine est bulbeuse -, leurs feuilles sont lancéolées ; leur hampe porte une ou plusieurs fleui's pédonculées , rarement redressées , ordinairement penchées ou horizontales, d'abord renfermées dan» une spathe qui se fend par le côté. Les narcisses sont cultivés dans nos jardins; leurs fleurs sont très-belles, et leur odeur; trop forte daus un endroit -f-!'-; ■ t8 HISTOIRE NATURELLE renfermé , exhalée à l'air libre , est douce et pénétrante. Les fleurs distil- lées fournissent une eau aromatique , cordiale. La bulbe a les mêmes pro- priétés que celle du lis-, on la fait bouil- lir jusqu'à ce qu'elle soit réduite en pâte. Le narcisse des poètes ( narcissus poeticus, L. ) a ses feuilles lisses, lon- gues, étroites, aiguës j sa hampe haute d'un pied environ , sa fleur solitaire, à limbe extérieur blanc, à limbe inté- rieur très -court, crénelé et bordé de rouge. Ce beau narcisse cultivé dans nos jardins, croît sans culture dans le midi de la France , en Italie , en Suisse et en Allemagne. Le narcisse faux - narcisse ( narcis- sus pseudo-narcissus , L. ) difiFère du précédent par son limbe intérieur cam- panule , droit , crispé , de la longueur des divisions extérieures qui sont ova- les. La fleur est jaune -, elle double fa- cilement par la culture. Cette planif î DES NARCISSES. 1^ croît dans les bois de France, d'Espagne et d'Italie. Le narcisse bicolor ( narcissus bico- lor, Linn. ) ne diffère du fanx-narcisse qu'en ce que son limbe extérieur est blanc, et son limbe intérieur jaune. On le trouve sur les hautes montagnes du Dauphiné et des Pyrénées. JLe petit narcisse ( narcissus minor, Linn.) a une fleur solitaire comme les précédens. Le limbe intérieur est éva- sé , crénelc , plissé , à six segmens , de lii longueur des six divisions du limbe extérieur qui sont lancéolées. Par sa forme , il ressemble beaucoup au faux- narcisse j mais il est trois fois plus petit dans toutes ses dimensions. Sa hampe est légèrement striée ; sa spathe est ver- dâtrej sa fleur toute jaune et pendante. Ses divisions parfaitement distinctes les unes des autres, lancéolées et droi- tes, ne sont jamais ni obliques ni ova- les. Cette plante, originaire d'Espagne, est cultivée dans nos jardins^ 1 20 HISTOIRE NATUnELLE Le narcisse musqué ( narcissus mos^ cliatus , L.) a aussi sa fleur solitaire; . le limbe intérieur s'alouge en cloche -, il n'est Jamais denté ni crispé, mais seu- lement légèrement ondulé. Il est jaune, aussi long que les divisions du limbe extérieur, qui sont blanches et oblon- gues. Le narcisse, originaire d'Espagne, cultivé dans nos jardins, a une odeur musquée. Le narcisse triandre {narcissus irian- drus, léinn.) n'a ordinairement qu'une fleur. Sa corolle est blanche ; le limbe intérieur campanule , crénelé , est de moitié plus court que le limbe exté-» rieur. Il a trois étamines et quelquefois six. Il croît dans les Pyrénées. Le narcisse d'Orient (narcissus Orîen- talis, Linn.) a souvent deux fleurs; le limbe intérieur est jaune, campanule , échancré, divisé en trois lobes, et trois fois plus court que le limbe extérieur qui est blanc. L'odeur de ce narcisse ....^.j "?■ DES NARCISSES. 2X est très-agréable ; il est cultivé dans nos jardins. Le narcisse bulbocode ( narcissu^ hulbocodlum , L. ) a une fleur solitaire jaune ; son limbe intérieur , plus grand que l'extérieur , est en entonnoir ; ses étamines sont inclinées et recourbées ; ses feuilles sont en alêne. Il est origi- naire d'Espagiie. On le cultive dans nos jardins. Le narcisse jonquille {narcissusjon--^ quilla , L. ) a une hampe à trois ou six fleurs jaunes-, son limbe intérieur est court , campanule j ses feuilles sont e» alêne. 2 2 HISTOIRE NATURELLE X 1 1 r GENRE. LETTCOIE, Leucoium. L. J. Lam. Caractère générique. Corolle à tube court, à limbe campanule , égal à six divisions épaisses à leur sommet } un stigmate. La spatlie est d'une seule pièce, com- primée , et se fend par les côtés ; elle renferme une ou plusieurs fleurs blan- ches. Les ëtamines prennent naissance sur une glande pétaloïde qui recouvre l'ovaire. Les anthères s'ouvrent par le sommet, et la germination est la même que dans Valetris. Ce genre appartient à l'Europe. Le leucoïe printanier {^leucoium ver^ num , L. ) a une hampe très -courte , qui d'ordinaire ne porte qu'une ifleur blanche penchée, à stigmate en massue, à divisions presq n'égales. Ses feuilles ^ont lancéolées. Cette plante croît en t et DES LEUCOÏES. 2% Ilalie, en Allemagne, en Suisse , au bord des ruisseaux , dans les prairies ombragëes. Le leucoïe à^été(^leucoïum œstivum, Liini. ) ne diffère du précédent qu'en ce qu'il porte plusieurs fleurs. Il croît en Autriche et dans tout le midi de la France. Le leucoïe d'automne {leucdium au- tumnale, Linn.) a également plusieurs ileurs ; mais il est plus petit dans toute» ses dimensions, et son style est délié. Cette plante , originaire du Portugal , est cultivée dans nos jardins. Leucoïum (Théopli.), violette blan- che^ en grec. r a4 HISTOIRE NATURELLE X I V« GENRE. GALANTHE, Perce-neige; Galav^ Tuus, Linn. Jusa. Lam. Caractère générique. Corolle à tube très- court , à trois divisions extérieures, à trois intérieurps plus courtes, échancrées en cœur; un stigmate. Ce genre est fonde sur une seule es- pèce qui croît en Europe , aux envi- rons des montagnes j c'est le galanthe des neiges (galanthus nivalis, Linn. ). Elle ne diffère des leucoïes que par les trois divisions intérieures de sa corolle , plus courtes que les trois autres, dé- coupées en cœur et verdâtres. Galanthus, fitur de lait, en grec. DES UYPOXIS< 25 III. Genres qui ont des rapports tvec les Narcisses. \ X V*^ è E N R E. HYPOXIS, j^rpox75. Lînn.Juss. Lam. (Voyez 3« voL Hexandrie^ monogynie, ) Botîinique. VU. 26 HISTOIRE NATURELLE X V r GENRE. PONTEDERE , Pontederi^. Linn. Jiiss. Lam. Caractère générique. Corolle en entonnoir, à limbe à six découpures plus ou moins profondes, plus ou moins régulières, sou- Tent formant deux lèvres ; six étamines , dont trois attachées au fond , et trois at- tachées au haut de la corolle \ ovaire su- périeur ; un style j un stigmate ; une cap- sule charnue , à trois loges , à plusieurs graines. Les pontedères croissent en Asîe et en Amérique. Ce sont pour la plupart des herbes aquatiques. Leurs racines sont fibreuses ; leurs feuilles pétiolées , tantôt arrondies , tantôt en 1er de flè- che , sous-engaînantes , et naissent de la racine et de la tige. Leurs fleurs , en ojnbelle ou en épi, revêtues chacune d'une spathe particulière, portent des gaîues des feuilles qui leur tieuueut DES PONTE D ERE S. 27 lieu de spallie générale. Selon de 3us- sieu, le plus grand nombre d'espèces a l'ovaire inférieur , et les autres l'ont supérieur ou à demi-supérieur. Il pense que ces derniers doivent trouver place parmi les joncoïdes. Or, il est de fait que toutes les espèces que j'ai analysées avoient l'ovaire entièrement supérieur , et Wildenow , après avoir observe le pontederia rotundifolia , le vagi" nalis et le hastata, donne à ce genre, pour caractère principal , d'avoir une corolle inférieure à six divisions bila" hiées. Il conviendroit donc de renvoyer les pontedères dans la famille des jon- coïdes. Pontederia, du nom d'un botaniste de Pise. I 'I I 28 HISTOIRE NATURELLE X V I !• GENRE. FOLYANTHE, Tube'reuse ; PoLYAiUTHEs. L. Juss. Lani. Caractère générique . Corolle en entonnoir, i tube courbe , à limbe à six divisions ouvertes ; six étaniines attachées à l'ori- fice du tube , et ne le dépassant point y ovaire inférieur \ \\\\ style ; un stigmate fendu en trois; capsule à trois loges y à plusieurs graines planes , formant une double série dans chaque loge. Le polyantbc tubéreuse [polyanthes tuherosa , L. ) est la seule espèce qui puisse rentrer dans ce genre. Sa racine est une tubërosité charnue ; sa tige , haute de deux ou trois pieds , porte à son sommet un bel ëpi de fleurs blan- ches réunies deux à deux dans une spa- the commune. Chaque fleur, en outre, a une spathe particulière. Les feuilles i-adicales sont longues et étroites ; celles de la tige ressemblent à des écailles^ If ïi E. reuse ; am. itonnûir, divi&ions « Il * s a 1 ori- t point ^ stigmato loges f à lant une yanthes jèce qui la racine sa tige , porte à irs blan- 11 ne spa- n outre , 1 feuilles s; cellcs^ iilles^ \ DES P O L Y A N T H E S. 29 Cette plante, originaire des Indes , est cultivt^e en Europe , à cause de sa beauté et de sa délicieuse odeur. Elle fleurit en été et en autonme. On peut dire d'elle ce que j ai dit j)his haut des- narcisscs. Dans un lieu renfernié , son. odeur trop forte porleroit sur les nerfs ; mais à l'air libre, on la respire sans dan- ger. L'aromate de la tubéreuse pénètre facilement les graisses. On s'en sert pour faire des pommades très-agréables à l'o- dorat , mais souvent nuisibles à la santé. .La culture double cette ileur,que l'on parvient aussi à colorer de rouge par artifice. Ce petit secret n'est pas indif* furent pour le naturaliste, puisqu'il lui a])prend la marche de la sève. On ex- trait le suc des baies àe phyiolacca ; ou le délaye dans de Teau , et l'on y fait tremper une tige de tubéreuse. Bientôt les fleurs se teignent de pourpre, et le 3UC coloré laisse dans les vaisseaux do ]a lige la trace de son ascension. Polyanth €s,plii sieurs fle ur s , c n grf c. » tij^~n* m' ' 00 HISTOIRE KATURELLE XVIir GENRE. ALSTROÉMÉRE , Jlstroehsria, Linn. Juss. Lam. Caraetète générique. Corolle supérieure à six divisions inégales , irrégulières , très- profondes; étamines attachées à l'ovaire, au point d'insertion de la corolle ; stylo droit et délié ; stigmate fendu en trois ; capsule n trois loges y plusieurs graines globuleuses. Les alstroemères peuvent former deux sections très- distinctes ; la pre- mière comprend Valstroemeria pelé-* grina, le ligua, le pulckella de Linné. Ces plantes ont une tige droite , verti- cale , feuillée. Les feuilles sont dispo- sées en spirale simple, sessiles, lancéo- lées, resserrées à la base et dépourvues de gaine. Leurs fleurs sont terminales, pédonculées , solitaires ou peu nom- breuses* Des sis: dÎKrisions de la corolle. ù DES ALSTROÈMERES. 3l trois supérieures sont renversées en ar- rière. Les étamines sont pendantes •, la capsule est oblongue et marquée de six côtes longitudinales. La seconde section comprend Val- stroemeria salniLla , le multijlora der Linné fils , et Vovata de Cavanilles. Ces plantes ont une tige grimpante. Le» feuilles sont disposées comme dans les précédentes , et ont à-peu-près la même forme ; les fleurs sont nombreuses , et partent en ombelle d'un involucre à plusieurs feuilles. La corolle a trois di- visions intérieures et trois extérieures alternes ; les premières sont plus lon- gues que les autres; toutes sont rappro- chées. Les étamines sont droites; la cap- sule est arrondie , comprimée. L'alstroémère pélegrine (^alstroeme^ ria pelegrina , L. ) appaitient à la pre- mière division. Cette plante est origi- naire du Pérou. Le nom de pelegrina , qui lui a été donné par les Espagnols , signifie yZewr superbe. En effet, aucune 1^ . 5^2 HISTOIRE NATURELLE plante n'a plus d'éclat. Sa tige a un ou deux pieds de haut; elle est surmontée de deux ou trois grandes û^ura , dont les divisions sont alternativement plui larges et plus étroites ; les unes étant très -dilatées à leur sommet, terminé par trois dciiis; les a4;itres étant lancéo- lées. Ces diiisions sont marquées dans leur milieu de lignes longitudinale» d'un rouge plus ou moins vif, et parse- mées sur le reste de leur plan de taches^ rouges et jaunes distribuées avec sy- métrie. 1 il X I X> G E N R K TA C C A , T^cc ^r Rhumph. Fors t, L. S. Jussieu , Lam. (Voyez 3" voL JELsxandrie-monogynie. ) i un ou montée 3 y dont nt plus s étant erminé lancéo- 3S dans dinales parse* tachesv ^ec sy- E., Forst, 3« voL .ifi '■'i V%& I R 1 D É E s» 53 QUATORZIÈME FAMILLE. IRIDEES , Irides. Juss. ( Triandrie" monogynie. Linn. ) Caractère de famille. Corolle terminée en tube à la base ; limbe régulier ou irrégu- ' lier fendu plus ou moins proi'ondément en six divisions ; trois étamines insérées à la base de trois divisions de la corolle alternes avec les autres ; filets libres ou réunis en un tube traversé par le style ; ovaire inférieur ; un style ; trois stignia.- tes ; capsule à trois loges , à trois valves ^ à plusieurs graines^ ordinairement arron- dies et disposées sur deux rangs dans cha* que loge ; embryon droit dans un péris» perme presque cartilagineux. Les iridées forment un ordre très- naturel , très -distinct des autres fa- milles de la classe par les Heurs naissant sur l'ovaire et le nombre d'étamines. Leur racine est tubéreuse, ou bulbeuse, ou fibreuse ; raiement elles sont privée* p 54 IIISTOTKE NATURELLE de tige; le plus souvent elles en ont une herbacée garnie de feuilles. Les feuilles sont alternes , engainantes et ordinai- rement applaties et alongces en glaive. Les fleurs sont solitaires au sommet de» tiges, ou en ëpi, ou en panicule; elles sont enveloppées à la naissance dans des spathes ou des écailles membraneuses. Les genres se séparent en deux grou- pes , en raison de la connexion ou do la séparation des filets des étamines ; mais les genres de chaque groupe sont peu tranchés. <' L Filets des étamines réunis. r' ET IP GENRES. # GALAXIA. Juss. Sisyrinchium. L. Juss. Lam. ( Voy. 3^ vol. Triandrie- monogynie. ) 3nt «ne feuilles rdinai- glaive. xiet des î; elles ans des ne uses. c grou- ou de tnines ; pe sont 3 s. ndrie" DES FERRARES. 35 1 1 1'' G E N R E. FëRRARE , Ferrari A. Linn. Juss. TiGRiDid. Juss. Carnctère génétique. Spathes à deux valves uniflores ; corolle à six divisions alter- nativement plu» petites ; trois stigmate» fourchus. Les ferrares ne se distinguent du genre ^a/axia que parce que ce dernier n'a qu'une spathe d'une seule pièce, et du genre sisyrinchium , que parce qu'il a des spathes à plusieurs fleurs. On en connoît deux espèces qui sont exoti- ques. La plus belle, la ferrare tigrine {fer- varia pavonia ^ L. S. ) , est originaire du Pérou, où elle a été observée et des- sinée par Joseph de Jussieu. Sa racine est une bulbw écaillcuse ; ses feuilles sont alongées en lame d'épée, et comme plisséos. Il en nait deux ou trois de la »-•■- -'3 »\ 36 HISTOIRE NATUllELLK racine qui sont rétrëcies en pétiole à la base , et deux ou trois autres sur la tige qui sont plus courtes et engainan- tes. La tige est cylindrique , marquée de deux ou trois nœuds , tachetée , un peu flexueuse , plus longue que les feuil- les , et haute d'un pied et demi ; à son extrémité s'épanouissent successive- ment deux ou trois grandes et belles fleurs d'un rouge vif , avec un centre agréablement tacheté de pourpre sur lin ïoiià jaunâtre. La corolle est un peu en cloche. Les trois grandes divisions cent ovales, avec une pointe mousse. Les trois autres , u >e fois plus petites , sont taillées en fer de hallebarde. Le tube des étamines est presqu'aussi long que la corolle et coloré en rouge , ainsi que les stigmates qui s'élèvent au-des- sus. Les anthères qui le terminent sont jioirâtjces et longues à!\m demi-pouce. tiole à ; sur la jaînan- arquée ée , un îsfeuil- ; à sou essive- ; belles centre 3re sur un peu visions aousse. petites , de. Le 3si long ; , ainsi au-des- nt sont -pouce. D £ S I R I S. 37 II. Étamines à filamens distincts. IV» GENRE. IRIS, Iris, Linn. Juas. Lam Caractère générique. Corolle tubulée à sîx divisions profondes , alternativement re- 'iressées et rabattues en tleliors ; trois stigmates pétaliformes couvrant les éta- mines. Aucune iris ne s'élève au-dessus de deux ou trois pieds : certaines n'ont que quelques pouces. Leur racine est bulbeuse ou tubc?reuse ; les feuilles sont engainantes , et forment des touffes ap- platies ou des faisceaux. Elles sont ar- rondies et creusées en gouttière , ofi applaties en glaive , et dans ce dernier cas, elles embrassent la tige par leur tranchant qui s'ouvre en deux lames. La tige souvent comprirade ^ porte à soû Botanique. Vil. 4 ■ ^ +1 ,* \' 58 HISTOIB.E NATURFXLK sommet une ou plusieurs fleurs enve- ioppccs par la base dans une ou plusieurs spathes. Les fleurs sont alongées eft tube inférieurcnieut , et s'épanouissent en un limbe partagé en six divisions , alter- nativement recourbées vers la terre et redressées vers le ciel. Le style , en sor- tant du tube, se divise en trois grands stigmates semblables à des pétales ; ces stigmates se rejettent en dehors , et cachent les étamines dans un sillon ci'cusé sur leur face externe. Les iris font un très -bel effet dans les jardins par la grandeur , l'élégance , la singularité de leurs fleurs , et sur- tout par la prodigieuse variété de leurs couleurs. Les plus belles espèces vien- nent de Perse et du Cap de BonneEspé- yance -, leur couleur dominante est le jaune, ou le blanc, ou le bleu, ou le pourpre. Tantôt les divisions recour- bées sont d'une teints, les divisions redressées d'une autre, et les stigmates d'une troiôièmej tantôt chacune de ces 1^ j cnve- usicurs en tube jent en ; , alter- tcrre et en sor- j grands les ; ces ors , et 1 sillon Fet dans iégance , et sur- dc leurs es vien- ae-Espc- te est le 1, ou 1© recour- livisions ligmatcs ^ i le de ces DES TRI 8. 5î> «arlies est elle-même diversement co- îorée ou panachée. On voit dans ce» fleurs toutes les couleurs de l'arc- en- ciel, et elles portent , à juste titre, lo nomd'im. Il n'y à guère que les racines de ces plantes qui soient d'usage en médecine. L'odeur des fleurs est foible , mais agréable. Ce genre comprend plus de cinquante espèces. On le divise en sections fon- dées sur l'absence ou la présence de poil» sur les pétales, et la forme des feuilles. Fêtales recourbés barbus. ; feuilles en glaive^ On trouve dans cette section l'iris da Florence {iris Florentina , L. ) qui se distingue des autres espèces de ce groupe par sa tige , surmontée de deux grandes fleurs blanches sessil^. Les racines de cette plante sont tu- béi:euse» , noueuses j leur suc, est diur y \ 4o HISTOIRE NATURELLE rétique et purgatif. Elles acquièrent , en séchant , une odeur de violette. Elles sont très-employées par les parfumeurs. Il est des personnes qui en portent sur leurs habits pour les parfumer. On en ordonne la poudre en pastilles comme expectorante; elle réussit dans l'asth- me , la coqueluche. L'iris germanique ( Iris germanica^ liinn. ) semble n'être qu'une variété de la précédente ; elle en diffère par sa tige , surmontée d'un épi de quatre fleurs bleues ou violettes, dont deux inférieu- res sont pédonculées. Cette iris croî*; en France et en Italie , et peut faire un des plus beaux ornemens des jardins. Le suc de la racine et de la plante , pris depuis une once jusqu'à quatre on- ces, purge violemment -, à un gros, il est diurétique et avantageux dans les maladies cutanées. Les cures qu'en ont fait les empyriques dans l'hydropisie, l'ont rendu célèbre. Séchée prompte- ment , la racine acquiert une odeur et •V uiërent , Lte. Elles fumeurs, 'tent sur r. On en i comme s Taslh- nanica ^ iriëtë de r sa tige, •e fleurs nfërieu- croît en 'aire un ardms. plante , atre on- gros, il lans les l'en ont ropisie , ompte- deur et DES I H I S. 4l clés propriétés analogues à celles de l'iris ••- de Florence. On l'emploie pour les ma- ladies des enfans. Elle leur lâche dou- cement le ventre, calme leurs tranchées et dissipe lerrs terreurs nocturnes. Prise à la dose de cinq à six grains avec un peu de sucre , elle appaise souvent la coqueluche. Les fleurs macérées avec de la chaux donnent un résidu d'un beau vert, connu sous le nom de ueri- d'iris j qui est employé par les peintres en miniature. Pétales recourbés barbus ; feuilles linéaires. Les espèces de cette section n'offrent rien de remarquable. Pétales sans poils ; feuilles planes en glaiue ou linéaires. Les espèces les plus intéressantes de cette section , sont : L'iris des marais {iris pseudo-acorus, L. ) , une des plus communes de l'Eu- 4^ HIST0TR1Î NATURELLE Kopc , et qui est bien caractérisée par s*^ fleur d'un jaune d'un ton égal dans tou? tes ses parties ; et ]a petitesse de ses pé- tales intérieurs, qui sont plus courts que les stigmates. Les feuilles un peu courbées en faulx au sommet paroissent couvertes de taches lorsqu'on les op- pose à la lumière. lia racine est traçante , tubéreuse •, elle est astringente ; son-suc est acre et purgatif. La. racine et les fleurs peuvent teindre en jaune^ L'iris fétide [irisjfetidîàsima). Cette iris qui croît dans les lieux ombragé* de la France , a une odeur très-désa^ gréable lorsqu'elle est fraîche. Sa tige est relevée d'un angle mousse j l'os- pèce est distinguée par ce caractère. Quelques fleurs d'un bleu triste , mêlé de pourpre , terminent la tige. Le suc de la racine, acre e t purgatif , est regardé conme fondant et anti-histérique. Le^ graines étoient autrefois employées à teindre en pourpre. Suivant le rapport * » DES I H 1 S. 43 \i par stk lllS tOUr ) ses pé- courts un peu missent les op- éreuse •, y acre et peuvent '). Celte mbragé*. 2s-dësa^ Sa tige e; l'es- tractère. te,mêiîB Le suc : regardé jue. ho» loyées à. rapport: de Vitruve , on se servoit de lait pour retirer cette teinture. L'iris comestible (i>/s eduliSjTliuwh.) ; Cette espèce est bien caractérisée par sa. feuille unique et radicale courbée en arc vers la terre, au-dessu» de la. tige qui est glabre et ranaeuse. Elle croît au Cap de Bonne -Espé- rance. Sa racine est bulbeuse. Les Hot- tentots la. recueillent et la. mangent cuite. Les singes en font aussi leur nour* riture. Thunberg assure que cet ali- ment est fort nourrissant et d'un gptit agréable. . Pétales sons poils ; feuilles en gouttière JQnciformes ou filiformes,. Gn remarque dans cette section Ti ri? bulbeuse ( zri* xiphium., L. ) dont les belles fleurs sont- élégamment nuan- cées de violet , de bleu et de jaune. On en connoît plusieurs variétés* Cette es - jtèce est distinguée par ses feuille» cieu* f^ 44 HTSTOTTIK NATURET-LE «l'es CM gouttic'^rc , alongtics en forme d'alènc, mais plus courtes que la tige. On trouve cette iris cnEspngne. L'iris double -bulbe (/>/.'? sisyrin- cJiium y L. ). On ne la distingue de la précédente que par ses feuilles recour- bées et sa racine, composée de deux bul- bes posées l'une sur Vautre. Ces bulbes ont une saveur douce et peuvent se manger. On trouve cette iris en Espa- gne , en Barbarie. JPétales sans poils ; feuilles en prisme quai idrangulaire. On ne connoît dans cette section que l'iris tubéreuse, vulgairement connue sous le nom d'iiermodate [iris tuherosa, Linn. ). Elle a pour racine des tubéro- sités en faisceau. Sa tige, haute de sii;. à neuf pouces, porte à son sommet une fleur verdâtre et d'un rouge brun. Les feuilles, plus longues que la tige, ca- ractiTisent l'espèce par leur forme. Ses I t •i-A i'orme la lige. isyrin- e de la recour- ux bul- bulbes rent se i Espa- prisme on que :onnue herosa, ubëro- de sii;. let une 111. Les ;e , ca- le. Ses ê P E s MOU K F. S. 45 racines fruîchcs purgent violemment ; scelles , elles ne sont ni vomitives ni purgatives ; grillées , elles servent à la nourriture des hommes. V GENRE. MORÉE, MonMA, Linn. Juss. Lam, (Voy. 3" vol. IHandrie-monog. ) ' Les morces ne difleient des îxies que parce que toutes les divisions de la co- rolle sont étalées. Une partie des espèces pourroit être rapportée au genre Iris , €t l'autre partie au genre suivant. \ 46 HISTOIRE NA.TUREI-I.E V P GENRE. • y/'. ' .1 IXIE, IxiA, lÂnn. Juss. Lam. Caractère générique. Corolle en cloclie , fendue en six parties égales , et terminée en tube à la base -, stigmate à trois divi- sions simples. Les îxies sont herbacées; les unes n'ont que quelques pouces de hauteur j d'autres s'clèvent à un, deux et même cinq pieds. La racine est fibreuse et plus sauvent tubéreuse , et recouverte de tuniques. Les feuilles sont comme celles des iris, planes et engainantes par leur tranchant, fendu en deux ou creusées en gouttière. La tige manque quelque- fois , souvent elle est comprimée. Les fleurs sont solitaires ou en épi , ou en panicule, ou en tête au sommet des ti^ ges. Ordinairement elles sont envelop^ pées chacune dans une spathe particu- lière. Elles fleurissent, les unes au pria- Lam. cloche , erininée ois divi- nes unes auteur j ît même e et plus rerte de ae celles par leur creusées juelque- aée. Les i , ou en ît des tU ejivelop- particu- laupria- D E S I X I E S. 47 temps , les autres en automne, et d'au- tres au commencement de l'hiver. Elles ont un aspect agréable , et sont recher- chées à cause de la variété de leurs cou- leurs. La plupart des espèces sont exo- tiques. Presque toutes croissent au Cap de Bonne-Espérance. On distingue les ixies des iris par les stigmates qui ne sont pas pétaloïdes, et des glayeuls par la régularité de leur corolle. On connoît plus de quarante espèces dans ce genre. Ixia ( Dioscor. Plin. ) d'un motgrec qui signifie glu , parce qu'on en trou- voit souvent autour de la racine de la plante à laquelle on donnoit ce nom. n..u-rnc:ai^cT>,^ w>*rifjyiiti» HISTOmE NATITRELLK 'Les safrans font l'ovieTent des ,ar- "^^"'""Unn) fleurit en auto«,uc, sativus , liinn. ; l'Europe et d'Asie, on le cultive en 1 à cause des stigmates P«; «"^ ^^^^^ "'"'^"l'ienrie nom de safran. Oa '"" "o t eette cspfeec à ses feuilles rott- reconnoit cette csp i,gent en lées sur les bords, et qui par prisme quadrangu aire jj^^ f^ wriatps d'un rouge fonce , délies eu "tfi rnflés.taiUésencfeteausom- ret e plus longs que les étamines On préfère des tenes maigres , in peuUïonnenses pour la — Ju Lfran. Pour le V^-^^'^^ C^Zr^- rtrmPtrie , dans un champ, des siiio c t ] 1 { • i 1 (.»■ il f Y. 'OCUH mne, arope lamp, de la orteiit n. Oa es rou- ent en '.s stig- sommo ,u soiu- lines. :es , vm ture du tce avec s sillons : pouces, louce uQ et à sept Au mois DES S A F R A N S. 53 d'octobre , les fleurs s'ëlèvent à deux ou trois pouces au-dessus de terre, toutes nues comme un long entonnoir. Le champ paroit alors couvert d un tapis gris de lin, très-agréable à la vue. Chaque pied de safran produit succes- sivement deux, trois ou quatre fleur» qui ne durent qu'un jour ou deux après qu'elles sont épanouies. Quand elles sont flétries , les feuilles se dévelop- pent , restent vertes tout l'hiver , se- chent et disparoissent au printemps , de manière que, pendant tout l'été, o champ paroît en jachère. La récolte dure trois semaines ou un mois , et occupe continuellement les moissonneurs.Tous les matins on cueille les fleurs que la nuit a fait éclore , et tout le reste de la journée est employé à séparer la seule partie utile, les stig- Biates. Cette longue opération doit être accélérée , et l'on est obligé de trans- porter dans les communes voisines, on i'on ne cultive point le safran, des char- f "t .M / 1^ ■ il 54 HISTOIRE NATURELLE relées de fleurs pour les faire éplucher. On sèche sur un feu doux les stigma- tes, à mesure qu'on les sépare : la beauté du safran dépend de la manière dont on conduit la dessication. Il est d'une bonne qualité lorsque les stigmates sont beaux, longs , larges, veloutés, d'un beau rouge , d'une odeur agréable , d'une saveur amère , lorsqu'ils ne sont ni trop onctueux ni trop secs, et qu'ils donnent promptement une belle cou- leur à l'eau. Cinq livres de safran irais se réduisent à une par la dessication. Un arpent de terre ne produit, la pre- mière année , que quatre livres de sa- fran sec -, la seconde et la troisièir)*»- , il en produit jusqu'à vingt. Le prix d une livre se montoit autrefois à 4o écus ; on l'a vue descendre jusqu'à 3o francs. Il se vend communément à 24 ou 25 fr. Les oignons ne donnent des fleurs qu'une seule fois , mais ils produisent des bulbes nouvelles. Au bout de trois ou quatre aïonées, le nombre de ces bul- :her. DES S A F R A N S. 5^ bes étant trop considérable pour la terre qui doit les nourrir , on est obligé de les lever pour les planter en moindre nom* bre dans un champ voisin. Les oignons de safraii sont sujets à trois maladies ; le fosse t , production monstrueuse en forme de navet , qui absorbe la substance de la jeune bulbe ; le tacon , espèce de carie qui attaque^ le corps de l'oignon ; le mors causé par une espèce de truffe velue , plante pa- rasite , qui jette çà et là des chevelu» qui pénètrent l'oignon , le sucent et le détruisent. On détruit le fosset par ramputation lorsqu'on lève les oignons. On arrête la carie, si elle est encore peu considé- rable, en faisant tremper pendant deux ou trois heures, dans une liqueur alka- Une , les oignons qu'on veut replanter. Ce moyen peut être employé pour \& mors ; mais , dans ce dernier cas , le moyen le plus sûr est d'établir de pro- fondes tranchées autour des endroits ii> i-' i 1*1/ i \,i IMI ! 66 HISTOIRE NATlinKIXE fccté!. , afin d'arrêter les progiès de U contagion Lacul turc tl . i safran est triB-ancienne. Pline en a parlé fort au long , et a fait mention des pays où on le c.iltivoil de «on l.mps. Il est cultivé aujourdl.ui dans le Levant , en Sicile , en Italie , en Espagne , en Allemagne , en Angleterre et dans plusieurs parties de la France. On lit dans tin Mémoire de M. Lataille des Bssartz, que ce ne fut qu'an corn- mencement du seizième siècle qu ,1 fut cultivé dans le Gâtinois , et quil ne l'étoit dans aucune partie de la France avant les Croisades. Le safran gâtinois est préférable à tous , et se vend un tiers plus cher -, celui qui vient l'Espagne est d'une qualité inférieure, à cause de l'huile que les Espagnols y mêlent pour le conserA'cr. Cette production végétale fait une branche de commerce considérable. Les peuples du Nord en font une grande consommation pour assaisonner leurs 'V,~ (le la enne. a fait oit de rd'hui ie, en leterre 'rance. «alaille i com- a'il fut u'il ne France râtinois xn tiers Espagne ause de iit pour ait une ble. Les grande er leurs 1 y If F. s SAFRAN». 5/ alimensetleur thé. Il entre dans la la- ineuse liqueur qui porte le nom de scu^ bac. Le safran est une substance pré- cieuse pour la médecine. De nombreu- ses observations ont prononcé en faveur de ses vertus. On le donne avec succès dans la suppression des règles , dans Iff toux , le vomissement. Il est estimé comme carminatif, cépbalique, cordial, vermifuge. On le fait entrer dans les collyres , sur -tout pour préserver les yeux des suites de la petite vérole. Il lève les obstructions du foie, et on l'em.- ploie heureusement dans l'asthme et la phthisie. Son principe aromatique est anodin et même narcotique j aussi on ne doit en faire usage que modérément et à propos. Pris intérieurement à trop forte dose , il cause non-seulement les pesanteurs de tête et le sommeil, mais encore quelquefois des ris immodérés et convulsifs, et enfin la mort même : cependant telle est la force de l'habitude dans l'usage des poisons végétaux, qua îi ..^ -■.> - V 1 i t ♦ ¥ If > J^ \ U 58 HISTOIRE NATUBELLE les Polonais prennent impunément une once de safran dans leurs alimens, quoi- que plusieurs auteurs assurent que trois gros suffisent pour causer la mort. Se* principes énergiques se dissipent par l'évaporation. Pour lui conserver toutes ses propriétés, on doit le tenir dans une vessie bien liée et gardée dans une boîte d'étain. Le safran fournit une très-belle tein- ture , mais peu employée , parce qu'elle est Ibrt chère et de très-mauvais teint. Les enlumineurs s'en servent pour faire du jaune doré. On pourroit fairo de l'amidon avec les oignons. I DES XIPHIDIUM. 5g III. Genres qui ont de l'affinité avec les Iridées. XI V% XV% XVr GENRES. XIPHIDIUM. Alibi. Juss. Lam. WACHENDORFIA. Lin. Juss. Lam. DILATRIS. Berg. Juss. Lam. (Voy. 3« vol. Triandrie-monogynie,) XVI r GENRE. ARGOLASIA. Juss. Lam. (V. 3* vol. Hexandrie-monogynie, ) 6o HISTOIRE NATURELLE 1 < i\ QUIKZliMEFAMlLLÎÏ- LES SCIT AMINÉES, 3fc/s^. Juss. Caractère de famille. Corolle supérieure à deux divisions principales , 1 une exté- rieure , l'autre intérieure -, six étamines , dont toujours une ou plusieurs avortent , attachées à la corolle plus ou moins prè« de son insertion sur l'ovaire; ovaire in- férieur ; un style ; un stigmate simple ou divisé ; baie ou capsule à trois loges -, loges à une ou plusieurs graines ; em- bryon renfermé dans un périsperipe tan- neux. Ici, comme dans plusieurs des fa- milles précédentes , on trouve des vé- çctaux à feuilles radicales , et d'autrea dont les feuilles sou t portées au sommet d'un stipe. Les espèces sont herbacées ou ligneuses -, les feuilles grandes , oblon^ues, entières , ont des pétioles embiàssans à leur base. La lame est soutenue d'une forte n^^vme longitu- DES SCITAMINEES. 61 E. Juss. rieure à e exté- imines , rortent , >ins près iraire in- mple ou s loges-, es ; em- ripefari- des fa- des vë- d'autrea sommet lerbacëes grandes , pétioles lame est 'dinale, de laquelle partent de fines ner- vures latérales , parallèles et obliques ; chaque feuille roulée longitudinalement sur elle-même , s'élève du milieu des autres ; elle les repousse sur les côtés ; elle se déroule , et bientôt elle est elle- même repoussée par les nouvelles feuil- les , qui successivement font place à d'autres. Les fleurs naissent d'un pédoncule terminal , elles forment un seul groupe à son sommet , ou bien elles sont dis- tribuées par paquets , dans toute sa longueur , et présentent un épi dans leur ensemble. Chaque paquet de fleurs a une spathe commune. La corolle est toujours supérieure ; de-là vient que les étamines qui y ad- hèrent , semblent naître du sommet de l'ovaire , et c'est cette considération qui a déterminé le savant auteur des fa- milles naturelles à ranger ces végétaux dans les épigynes , c'est-à-dire , parmi (^Lix dont les étamines naissent sur Botanique» VU, 6 ? /; '& f- * if ' f mH Ql tnSTOlBÉ NATUÎIELLE l'ovaire. Il est très-aisé de confondre aveé ks épigynes , les espèces përigynes dont la corolle est supérieure ; le seul moyen d'éviter les erreurs , est de considérer l'ensemble des caractères et de se di- riger , d'après le nombre et la vakur des analogies. On ne sauroit trop ré- péter qu'un caractère isolé ne peut suf- fire pour éclairer l'élève dans ses re- cherches. S'il en p^'t ainsi , ce n'est pas que le génie , la patience et l'étude aient manqué aux auteurs des systèmes qui sont enseignés dans nos écoles -, mais c'est parce que la nature s'y refuse ab- solument i c'est parce que nos idées d'ordre et de convenance , que nous voulons appliquer à ses œuvres , sont étrangères à son plan-, c'est parce que la foible intelligence de l'homme qui s'efforce de retenir des faits , par des mots et des images , et qui toutefoi^n'en saisit jamais l'ensemble , prend sans cesse des données particulières pour des généralités , et ne peut appercevoù»- Jf \ eave(i s dont loyen idërer je di- ;ral(iur )p ré- ut suf- les re- est pas ,e aient les qui -, mais 'use ab- s idées e nous s , sont rce que me qui par des [bi*n'en id sans 3S pour ;rcevo«»- DES SCITAMINÉES. bj les choses du même œil , que la puis^ sance créatrice. Les scitaminées n'ont pas tou30urs six étamines -, mais lorsqu'il leur en manque quelques-unes , elles ont à la place des filets ou des excroissances pétaloïdes qui indiquent des espèces d'avortemens. Leur corolle est remar- quable par sa forme. Elle est partagée en deux divisions principales , l une est extérieure, Tautre intérieure , souvent toutes deux sont divisées en plusieurs lobes. - Cette famille a des rapports avec les aroides, par l'enroulement de sesfeuil- îes , et quelquefois par leur texture ; mais elle en diffère par la forme de^es fleurs , et la manière dont elles «ont dis- posées. i.' u HISTOIRE NATURELLE rer GENRE. i I BANANIER, Musa. Linn, Jiiss. Lamarck. ( Hexandrie-monogynie, lu. Gm. ) Caractère générique. Toute? les fleurs her- maphrodites , eu épi t.r'iiinaî ; corolle à deux divisions proforîdts. Dans les fleurs du sommet , cjnq ètamines fécondes , une étamine et l'ovaire avortés. Dans les fleurs de la base , cinq ètamines stériles , une étamine féconde ; ovaire oblong ; stji«î cylindrique ; stigmate en tête ayant six angles peu saillans ; baie oblongue à plusieurs graines j périsperme farineux j embryon «m forme de champignon. XiA tige est herbacée, verticale , for- mée par les longues gaines des feuilles. L'épi est solitaire. Toutes les connoissances acquises sur les plantes de ce genre , nous portent à croire qu'elles sont originaires des Inde* i^ sur r " Pilé/. 6^. ^ AIuHa . 2. . Raveiiala fieit « (cu^i ^ Il i irl fli- .. s i 1 1 i t. il iE 1 DES Tî A N A N I E n S. 65 Oiiculaics. Il ne paroît pas qu'elle aient autrefoisété connues en Afrique^ mais peu à peu le commerce et l'agri- culture les répandireut dans tous les climats voisins de la Ligne. Les Espa- guols et les Portugais les transportèrent de la côte de Guinée et des Cauaries , en Amérique. Elles sont devenues in- sensiblement , pour beaucoup de peu- ples de l'un et de l'autre monde, aussi utiles qiv'elles le sont pour les Indiens depuis un temps immémorial. On con- wpît trois esi^èces de bananiers -, elle» diffèrent peu entr'elles : je me conten- terai de décrire la plus commune et la plus intéressante. le bananier paradis ( musa paradî- sica ,. Linn. ) élève sa tige herbacée , cylindrique , verte , luisante et droite à la hauteur de douze ou quinze pieds ; elle a neuf à dix pouces de diamètre -, sa racine est une bulbe oblongue -, son sommet, un superbe faisceau de feuil- les de sept à huit pieds de long sur uiv I -l 66 HISTOIRE NATUP'"'"' pied etacmi dela.ge ,.a eUe <->'^\^"^'^ j;: le, .aiaes des pétiole, appW«e ^ 1 „ oTiiips Oncroiroit voir Ips unes sur les auu es. "i ^» Sarbre jeune etvigoarc«xasse.sem- e,t d'un tissu lâche , aqueux et sanâ ^ fr^iWp COUD de hacho consistance -, «n fo.ble coup suffit pour l'abattre. Chacune de ^r, Serportéesur«npaiolecreu.,e„ gouttière , est d'abord roulée .u. eWe Lême et pointe ver, le ael,pn-je ,e déroule, s'étend,, e renverse. nd hors et présente une ,ur Je sa nce hùsante et d'un vert tendre. *-l « soutenue par une grosse nervure on^'^ tudinalc et marquée Iransversalement dëfines nervures parallèle,. DU nnbcu Ï ces grande, feuille. •.rt^aep.l..^g. t i, , charnu , pendant vers la terre chargé de flenrsrecouv:rlcs de spathes Ss, pointues, concaves, du„.ouge foncé. Les fleurs du sommet de^.pi .ont au nombre de quatre on o.,yo.. chaque ,p*tUc, La corolle d a. b .6 1 .'i^ M I •mee voir sem- auge haclio itince, îlle est elongi^ •lemeïit i milieu pil' ig> ^ terrç , spatlies m rouge de r^ jt)i il 1 sr 9 i b C l iil D E S 1^ A N A N I E A S. 67 jaunâtre est à deux divisions , dont l'une intér-ure et l'autre extérieure. Celle-ci est plus Iongu( , en forme de langue tronquée à sou sommet , et à cinq dents ; l'intérieure est un peu plus courte, pointue , creusée eu nacclloet d'abord enveloppée par l'autre. Des six étamines, cinq ^eulcmentsoatfert 'es-, la sixième est stérile , le style et l'ovaire pont foibles et ne prennent aucun dé- veloppement. Les aeurs de la ba.sc de l'épi sont de même que celles du som- met quant aux spatbes -, mais dans cha- que fleur , une seul- étamine est fer- tile, eU ovaire se développe en une baie semblable à uu ccairombre pour la forme. Elle est jaunr daas sa matu- rité. Sa saveur approche ' celle de la pomme cuitr , uti beurre et du sucre mêlés ensemble. Toutes les baies sont disposées eu verticilles à la base .^e Vax . Les individus vigoureux portent quelnuefois ^/lus de cent baies. Le b^aaniey pçjit peu de tempa n 68 HISTOIRE NATURELLE après qu'il a porté ses fruits ; jamais il ne fleurit une seconde fo^* Dans le» climats chauds , il ne vit guère plus do dix mois. Dans nos climats tempérés , oi\ sa floraison est souvent très-retar- dée , sa vie est beaucoup plus longue. On a vu un bananier végéter durant un siècle, dans un jardin de la Bel- gique. Le fruit de cette espèce est ordi- nairement privé de graines. Cette alté- ration est due sans doute à la culture -, mais la reproduction de l'espèce est as- surée par les rejetons qui naissent de la racine. Cette superbe plante pros- père dans les terres grasses et humides, aux expositions les plus chaudes. Aux yeux des hommes ignorans , les bien- faits les plus précieux de la nature ont souvent une origine qui tient du mer- veilleux. Ils ont peine à croire que la même main dispense à la fois et les maux et les biens. Ainsi le bananier selon les Chréliens d'orient, croissoit jadis dans le paradis terrestre j son fruit DES BANANIERS. 6() tîclicicux esl la pomme fatale ; ses feuil- les cachèrent la nudité de nos premiers parens après leur désobéissance, et ses rejetons arracliés d'Eden par les eaux du déluge, furent transportés sur les borda du Gange. Les Egyptiens , au rapport de Prosper Alpin , lui attribuent une origine moins illustre, mais non moins singulière ; ils croient qu'il est le pro- duit de la greffe de la canne à sucre , sur la racine de Varum colocasia. Ces préjugés prouvent jusqu'à quel point cette plante est estimée des peui^le» chez lesquels elle croît. Lorsque les bananes approchent de la maturité, on (X)upe l'épi connu sous le nom de rég me , et on le suspend au plancher, où il mûrit beaucoup mieujç qu'attaché à la plante. On mange le fruit cuit oucrud. On le fait bouillir, et l'on obtient , par ce moyen , une boisson susceptible de fermenter. Oiv en fait aus^i du pain. La banane est , selon Rhumphe , la nourriture i)riucipale ■f.'t f. t ! I I 1" 70 HISTOIRE NATURELLE des enfans des Indiens , depuis leur naissance jusqu'à l'âge de sept à huit mois. On mange le régime avec ses fleurs, avant sa parfaite maturité. On le prépare alors comme nous préparons nos légumes. Il en est de même du centre de la tige qui est tendre et suc- culent. L'enveloppe externe forme un coffre commode , dans lequel on trans- porte au loin des fruits et des plantes. La partie intermédiaire est donnée aux cochons. La tige fournit un fil avec lequel on fabrique des étoffes beau- coup plus belles que celles qu'on fai« avec le fil de l'agave. Les feuilles tien- nent lieu de papier , etc. etc. Les palmiers mis à part , il n'est au- cun végétal dont on puisse tirer un aus- si grand parti. On doit à la culture nombre de va- riétés dont il seroit superflu de donner ici les caractères. Les personnes qui se- ïQiçnt çuriçuseu de Içs çonnoître, peu- lis leur à huit vec SCS ité. On éparons ême du ! et sïic- orme un n trans- plantes, anëe aux fil avec ■es beau* [u'on fai« lies tien- .s DES BANANIERS. 71 vent consulter le cinquième volume de la Flore d' Amboine , et la Maison rus- tique de Cayenne. Musa ( Serapion ) du mot arabe manZf qui désigne la même plante» n'est au- er un aus- ire de va- ie donner les qui se- atre,|>eu-« r2 HISTOIRE NATURELLE I le GENRE. STRELITZ, 6Viïsi/5r2J'^- Banks. Ail. J. mss. Lam. {^Pentandrie-monog.) Caractère ^énér. Corolle à deux divisions iXdpaVes : l'une intérieure , l'autre ex- flSe c^Ue-ci a trois lobes grands, vTrofonds'-, Vautre a deux lobes presque proiouua , , .. rapprocbés, canah- "^^ tixet\U^:'l plissés sur leur ÎW rétrécis à leur base , creuses en Carène à leur sommet, enveloppant es ;;a^tic s de la génération ; appendice pé- ïnWe sixième étamine avortée, selon 3us.ea) en forme de capuchon, conle- ranunVliqueur mielleuse , et prenant î'.^Usance sur le bord d'un des deux lobes n^r^r même point q- ^es éU^nz- nés • cinq étamines (six selon Jussieu , Sont l'une est pétaloïde ) attachées a la Sa tie "nférieur^e de ces div.s.ons ; an- fhè es linéaires redressées ; style |ong et dél^é trois stigmates longs , aigus et xetessés ; capsuîe coriace , oblongue a trois angles peu marqués , a trois loges et tro s valves ', graines nombreuses cbs- posées sur deux rangs dans chaque loge , et atf.acliées au centre. O N ne connoit qii'xaie espèce de strelit'/. Ell^ '-l'^^it en Afriquo, vers k Cap de Bonuc-Esi>éiaucc. f ■M LE I. nks. Ail. lonog.) divisions 'autre ex- s grands , s presque s , canali- ^ssur leur M eu ses en ippaut les ndice pé- tée, selon m, conte- }t prenant [leux lobes les étami- II Jussieu , ichées à la îions ; an- yle long et , aigus et jlongue j à trois loges »reuses dis- aque loge , espèce de 10 , vers Ifc t>ES STRELITZS. 7'^ La strelitz royale ( strelitzia reginœ , Linn. ) a ses feuilles pe'tiolées , radi- cales , engaîiiantes à leur base. Les pé- tioles sont un peu comprimes, longs de trois pieds , gros comme le doigt, lisses et redressés. La lame des feuilles très- courte , relativement aux pétioles , est oblongue , lisse , ondulée à sa base , partagée , dans sa longueur , par une grosse nervure , et marquée sur les cô- tés , de fines nervures parallèles. La surface inférieure est d'un verl-bleuâ- tre -, la hampe droite verticale , cylin- drique , épaisse et longue comme les pétioles , est recouverte par leurs gai- nes à sa partie inférieure , et par des ^^aînes dépourvues de feuilles à son sommet. La dernière de ces gaines forme une spathe alongée , horizontale, verte, bordé- de pourpre, contenant plusieurs fleurs , ayant chacune une spathe blanchâtre. Ses fleurs ne sortent que successivement de la spathe com- mune. Elles ont quatre pouces de longj Botanique. VU. « * .*»♦, r-^xmi- r 74 HISTOIKE NATURELLE les lobes extérieurs sont d'un jaune doré , les lobes iutérieurs d'un bWa aussi pur que l'oulrcmcr. Ces fleurs at- tirent autrui l'attention par la sin- gularité de leur forme , que par l'éclat de leur eoloris. 8elon Swartz , Vhelicornia alba , L. b. appartient au même genre que cette plante. La strelitz fleurit au jardin des riantes de Paris; elle fleurit également au jardin de Kew. Aiton , qui en est directeur , a recueilli , en 1796, la li- queur contenue dans l'appendice inté- rieur d'un assez grand nombre de fleurs, et, en employant les procédés ordinai- res , il est parvenu à en obtenir du sucre. . Strelitzia , du nom de la reine de la Grande-Bretagne, H p. 1 jaune lïi bleu ievirs al- la sin- r l'éclat \a y L. S. ue cette .rdin des paiement li en est )6 , la li- [ice inté- de Ceurs, 1 ordinai- itenir du eiu3 de la 1) l) R A V K N A L I 1 1" GENRE. 7^ R A VENAL, RytyEîJALA. Adans. J. lia m. ?//?^iV///.Sclireb. (Jlexandrle- monogyiiie. lj.Om.) Caractère générique. Corolle à deux divi- sions principales ; l'une intérieure, l'au- tre extérieure ; division extérieure par- tagée en trois lobes, dont l'un inférieur est vei'.cru ; six étamines presque aussi longues que les lobes , et recourbées à leur sommet ; style droit , cylindrique , ?,urnionté d'un stigmate fendu en trois parties rapprochées et terminées chacune par deux dents ; capsule coriace à trois valves , s'ouvrant par le sommet , portant chacune une cloison mitoyenne j graines disposées sur deux rangs , enveloppées dans un ariîle bleu. Le ravenal de Madagascar iravanela Madagascariensis , Sonner. ) est la seule espèce connue de ce genre/Elle croît dan;» les marais : c'est lui u.bre ^ ;, \ 'jG HISTOIRR NATURELLE dont le tronc a la hauteur et Vépaisseur du bananier. Les feuilles pétiolres, oblongues , naissent à la partie supé- rieure sur deux côtés opposés. Leur plan est perpendiculaire à la surface do la terre. Elles sont placées à côté les unes des autres -, les anciennes sont ho- rizontales ', les récentes sont verticales; elles s'inclinent à mesure qu'il en croît de nouvelles -, toutes ensemble forment l'éventail. Les pétioles ont deux pieds de long -, ils s'embrassent mutuellement à leur base, et laissent en se détachant des impressions circulaires. La lame des feuilles est presque aussi longue que les pétioles-, elle est soutenue d'une grosse nervure mitoyenne et marquée de fines nervures latérales et parallèles. Des épis plus courts que les feuilles partent de leur aisselle. Les spathes alongées , ai-^ guës, contenant plusieurs grandes fleurs, naissent alternativement de deux côtëa Oi)posés sur l'axe comm^m. 4fi E laisseiir tiolt'es , 0 siipé- i. Leur rface do côte les sont lio- rticales ; en croît forment ux pieds ellement étachant lame des le que les ne grosse e de fines . Des épis artent de igées , ai-' des fleurs, [eux côtés DES HELICONIAS. ^'] IV GENRE. HELICONIA, Helîconia, L. Juss. Lam. Bihai. PI. ( Voy. 3* vol. Pen- tandrie-monogynie. ) SEIZIEME FAMILLE. BALISOÏDES, CANNyE.Usiu ( Monandrie-monogynie. ) Caractère générique. Calice et corolle por- tés sur l'ovaire j corolle inég uniment dé- coupée ; une étamine épigyne il jnt le filet ordinairement pétaloïde est fixé à la base du style ; capsule triloculaire. Les plantes de cette famille sont exo- tiques, vivaces, et la plupart herbacées. Leur racine est presque toujours char- nue, noueuse et traçante. Les bases des feuilles forment des gaines entières ou fendues longitudinalement; les feuilles sont très-entières, alternes; roulées eu ^1 ' ill i -8 HISTOIRE NVIURELLE cornet i leur «aissav.ce , et relevées Je plusieurs nervures long.tud.nales o d'une nervure principale, d'où parte t i droite et à gaucho de, nervures oU- ques et parallfcles. Les fleurs sont ac loVs'd- *'«-»- membraneuses souvent colorées , et sont disposées en grappe ou en épi- Elles termmcnt la Le ou bien elles sont portées sur une pctie hampe une ou éeailleuse, partant relaracineoudelabasedcst,8es-,ells ont un aspect agréable ; ma,s dans la plupart, à peine écloses elles se flctns- sent. Chaque fleur offre un cahce mem- braneux découpé , semblable aune spa- the-,nne corolle inégalement découpée en parties irrégulibres -, une anthère fixée le long d'un filet ordinairement pétaloïde et adhérant à la base du style ; Tstyle simple, souvent délié comme x,n fil , et portant un stigmate entier oufendu-.uiic capsule inférieuieati^is loges, à trois valves qui ne s'ouvrent point, et à plusieurs graxoes. S >- Bs tle ;s ou Li'teut i obli- :it ac- leuscs ées en ent la iir une )artant s-, elles lans la flctris- e mem- ine spa- écovipée antlière ire m ent Lu style i ') comme a entier i e à trois 'ouvrent D F. S B A Lï SOI B E S. r^ Dans cette iujuille, les diverses par- ti(\s de la fleur u'oiit nucune forme li^n^ déterminécî *, et les auteurs ne sont d'ac- cord ni sur leurs noms ni sur leur usage. 11 scroit nécessaire d'(^xaminer sur les plantes vivantes la nature des organes, et d'établir les véritables caractère; de l'ordre et des genres en se servant d'une nomenclature uniforme. Quoi qu'il en soit, la famille est très-naturelle, et doit être placée entre les scitaminées et les orchidées. Elle ressemble aux premiè- res par son port et par le nombre des loges de son fruit, et s'en distingue par l'unité d'ëtamines. Elle se rapproche ^ au contraire , des orchidées par ce der- nier caractère. Plusieurs balisoïdes ont une odeur aromatique et une saveur acre et piquante, toujours plus forte dans la racine. Elles sont employées en médecine, et sont d'un usage presque général, comme aliment oxi assaisonne- ment dans les divers pays où elles crois- sent*. ■■■ 8o HISTOIRE NATITRKÏXK l*r G E N R E. CATIMBIUM. Juss. GL0BB4. Linn. (Voy. 3« vol. MonandrU-monog. ) I le G E N R E. BALISIER , Canne, C^njv^. Linn. Juss. Lam. Caractère génirique. Calice à trois diyiaions les dont cinq dr -i.e.. et la sixième re courbée i anthé... atachéo le long d« Wdufil.tr'»*«deistyleenferde lance ; stigmate su. le côté du style ; cap- ll armée de pointes et couronnée pav le calice. I.ES plantes àe ce genre sont origi- naires d'Asie, d'Afrique et d' Aménque, et se plaisent dans les endroits humides et marécageux. On en conno.t qv^tre espèces assez semblables entr elles.^Ltt plus universellement répandue est te •r. i i' ■■ ■K ^lim%^l Tom . /7/ Lliin. Linn* [ivisions 5 inéga- ;me re- long du 1 fer de le ; cap- mée par it origi- (lérique, [lumides t quatre îlles. La e est 1^ De^reoe del . Duhattiei Jculp- I , * Ij îï 1! î. i.Amomum. a. Canua IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) /. y. ^o y. %. # % v'>^ 7 /À 'V 1.0 l.l *^ mit, 2.5 M 1.8 11-25 11111.4 ii.ô Photographie Sciences Corporation ''• 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 m ^ I. I I ■t 1 ^ii ^' i|i î* I D F s BALISIERS. 8l balisier des Indes {canna indica, L. ). Quoique cetle plante vive habiLuelle- ment entre les deux tropiques , elle supporte la température froide de l'Eu- rope. Les difiFérens peuples la cultivent dans les jardins , à cause du bel effet de ses grandes feuilles étalées et de la beauté de ses fleurs rouges ou jaunes , et ponctuées de rouge , disposées en épi à Textrémité de la tige. La racine du balisier est cbarnue , noueuse, horizontale; la tige verticale, grosse comme le doigt , haute de trois à quatre pieds, simple ou divisée au sommet , coupée de nœuds et un peu comprimée ; les feuilles longues de six à douze pouces, larges de quatre à sept pouces, rétrécies aux deux bouts, lui- santes , très -entières, et relevées de nervures transversales , obliques et pa- rallèles , embrassent alternativement la tige. Les fleurs sessiles ou presque sessiles, solitaires ou deux à deux dans une petite écaille, forment un épi peu ( I 82 HISTOIRE NATURELLE serré à l'extrémilé de la tige ; les cap- sules grandes , arrondies , hérissées de petites pointes , renferment quelques graines noires , brillantes , très-dures , semblables à de petits pois. Ces graines fournissent une couleur pourpre, mais qu'on n'est point parvenu à fixer. La gomme élemi dii commerce est enve- loppée ordinairement avec les feuillea de cette plante. Iir ET IV GENRES, G LOB B A. Linn. Juss. MYROSMA. Linn. Juss. (Voy. 3* vol. Monandrie^monog,) ^ l\ les cap- ssëes de [uelques )-dures , i graines re, mais ixer. La st enve- I feuilles lES. US5. tanocT' ) DES AnOMES. V GENRE. 85 AMOME, Amohvm. L. Juss. Lam. Caractère générique. Corolle en tube à trois divisions ; un appendice pétaloïde. Les amomes croissent dans les bois , les lieux humides, au pied des monta- gnes , dans l'Inde et en Amérique. Leur tige , ordinairement herbacée et peu élevée, est quelquefois ligneuse et haute de dix pieds. Les feuilles sont alongées. Les fleurs naissent de la racine sur une hampe, ou au sommet d'une tige feuil- lée. Le calice , la corolle , l'appendice , rétamine, le fruit, varient suivant les espèces -, il n'y a de constant que le nombre des divisions de la corolle et la forme pétaloïde de l'appendice. Les amomes ont une odeur aroma- tique et une saveur acre et piquante. #. \ U' ■îA-^-'-^r.*-- 1 j ; 1 à ■ : S h é t- f I P 84 HISTOIRE NATURELLE Parmi les nombreuses espèces men- tionnées par les auteurs , les plus inté- ressantes sont: L'amome gingembre ou gingembre (^amomum zingiber , L.). Il est origi- naire de rinde et cultivé en Amérique. Sa racine est traçante , noueuse , ra- meuse -, ses divisions , longues et larges comme le doigt , sont recouvertes d'une peau grise et jaunâtre , avec quelques petites fibres. Elle pousse trois ou quatre tiges annuelles , simples , verticales , hautes de deux pieds. Les tiges portent des feuilles étroites , en fer de lance , longues de sept à huit pouces, sembla- bles à celles des roseaux , embrassant la tige et s'en écartant à angle droit. Les épis de fleurs naissent sur une hampe écailleuse , éloignée des tiges -, ces épis , formés d'écaillés membraneuses diver- sement colorées , offrent un aspect agréa- ble. Les fleurs à demi-cachées sous les écailles, sont d'un vert jaunâtre j elles offrent un petit calice double j une co- ^t * ;es men- lus inté- ngembre !st origi- ménquCé use , ra- et larges tes d'une quelques ou quatre grticales , s portent ie lance , , sembla- rassant la Iroit. Les lie hampe ces épis , ses diver- pect agréa- is sous les âtre j elles î j une co- *li B E s A M O M E s. 85 relie à tube mince et à divisions iné- gales-, un appendice d'un brun rouge , et plus court que la corolle -, un filet délié moins long que la corolle , et por- tant une anthère, grande, ovoïde, fen- due longiludinalement-, un style délie , embrassé par l'anthère, ^'élevant au« dessus d'elle , et surmonté d'un stigmate cylindrique et cilié -, une capsule tri- gone , arrondie , remplie de semences oblongues. ^ Lorsqu'on presse l'épi , il en découle une liqueur très-aromatique. La racine est acre , échauffante -, les Indiens la regardent comme un spécifique pour la colique, la diarrhée, etc. Le suc arrête les fièvres intermittentes provenant de l'épaississement des humeurs. La pou- dre est un purgatif préférable à la can- nelle dans les potions purgatives. Son I usage , comme aliment ou assaisonne- V I ment, est très-répandu dans toute l'Inde. ^^ Les Indiens font entrer cette plante dans tous leurs mets. On confit ses ra- A Botani(iue. VU. -KVi ii \ \ 86 HISTOIRE NATURELLE cines fraîches ou on les mange en sa- lade ; mêlée à d^autres aromates , elle donne aux alimens un goût fort qui dé- plaît souverainement aux Européens qui arrivent dans l'Inde. Les Européens , après leur arrivée en Amérique , prirent une espèce de pas- sion pour cette épice. Ils en mangeoient continuellement confite de plusieurs façons-, c'étoit leur antidote contre le scorbut dans la navigation. L'ancien Monde adopta le goût du nouveau , et ce goût dura jusqu'à ce que le poivre, qui avoit eu long-temps une valeur ex- traordinaire , fût baissé de prix ; alors le gingembre perdit en partie son cré- dit, et la culture en fut à-peu-près aban- donnée par-tout , excepté à la Jamaï- que. Le meilleur est celui qu'on cultive dans le Malabar. L'amome cardamome {amomum car» damoinum , L. ). Cette espèce est con- nue dans la médecine sous le nom de petit cardamome. Elle se distingue à u:'\iM Knti DES AMOMES. 87 son épi de fleurs radical , sessile , et à «es feuilles ovales, elliptiques, termi- nées par une pointe aiguë. Sa racine ho- rizontale , rampante , presque ligneuse , pousse de grosses fibres ramifiées. Ses tiges nombreuses, simples et persistan- tes , sont hautes de deux pieds à deux pieds et demi. Ses feuilles sont un peu ondulées. Les épis sont courts et com- posés d'écaillés lâchement imbriquées. IjCs fleurs d'un blanc jaunâtre, sortent des écailles. Les capsules sont arron- dies , trigones , et contiennent plusieurs graines anguleuses. Totite la plante a une odeur et une saveur aromatiques , pénétrantes , agréables. Les graines sont échaufiantes , sto- machiques , carminatives ; elles sont employées dans la plupart des ragoûts indiens. L'amome , graine de paradis ( amo- mum granum paradisi , Linn. ). Cette espèce, dont les graines sont employées en médecine , croît à Madagascar,^ dans wi 88 HISTOIRE NATURELLE la Guinée , à Ceylan , dans les lieux marécageux ; au pied des montagnes. On n'en a point de bonne description. Ses feuilles sont ovales, et l'épi des fleurs rameux et lâche. V P GENRE. COSTUS, CosTUs, Linn. Juss. Amomum. Lam. Ce genre a le caractère des amomes, et Lamarck les a réunis avec raison. Le costus d'Arabie {costus Arahi-- eus, li. ) [amomum hirsutum , Lam. ) n'est point celui qu'on connoissoit au- trefois sous ce nom. On ignore quelles sont les plantes des trois espèces de ra- cines connues dans le commerce sous le nom de costus. L'espèce dont il est ici question croît dans les lieux cou- verts , au Malabar et dans le Brésil j toutes ses parties sont aqueuses. La ra- cine est blanche, rampante, noueuse et garnie de beaucoup de fibres. Les i DES C O S T U S. 83 tîges simples , hautes de trois ou quatre pieds , grosses comme le doigt et noueu- ses, sont terminées par un épi court, couvert d'écaillés imbriquées , et sem- blable à un cône de pin. Les feuilles longues de dix pouces environ sur qua- tre de large , lancéolées et prolongées en pointe , sont couvertes- en dessous de poils courts et soyeux , et embras- sent la tige par une gaine entière. Les fleurs blanches ou jaunâtres ont un calice à trois divisions -, une belle co- rolle irrégulière en cloche , longue de trois pouces , presque aussi large , et dé- coupée en trois divisions ovales à-peu- près égales ; un appendice deux fois plus long que la corolle , large , arron- di , recourbé j une anthère fendue en deux, attachée le long d'un filet péta- loïde naissant à la base de 1'/ -j^^endice. Rheede dit que le suc de cette plante appaise les douleurs d'oreilles» La racine a une saveur aqueuse et un peu l'odeur du gingembre. ' . > 1 . U i! r '. \ f 'à »-^ 90 HlSTOlRi: NATIHELLK VIP ET VHP GENRES. ALPINIA. Linn. Juss. PHYLODES. Lour. Juss. ( Voy. 3« vol. Monandrie-monog.) IX' GENRE. GALANGA, Marante, Maran't^. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice fendu en trois; corolle à six divisions inégales ; division supérieure fendue ; capsule à une loge (par avortement) contenant une graine. L E niaranta galanga de Linné ^ qu'on emploie en médecine sous le nom de sralanjra ma^ r , a tons les caract^- ics des amomes. Il croît dans les Indes orientales. Sa racine tubéreuse, hori- zontale , noueuse , se ramifie , trace au loin et pousse de longues fibres qui s'cnloncent perpendiculairement. Se& mim mÊÊÊÊBmmid^^i.^ I I ^gpniiiai i; RE S. [ass. ■ lonog.^ W E. 1 ÎHAUTA. H lu en trois; H s ; division K i une loge Wk ine graine. ■ 3 Liiin<^ y. H )us le nom II s caract^- v| 1 les Indes % use, hori- ! , trace au 1 libres qui '\ ment. Sas. ^ DES GALANGA8. 9I tiges nombreuses, simples, verticales, hautes de six pieds , grosses comme le doigt , se terminent par une panicule oblongue de fleurs blanchâtres. Les feuilles longues d'un demi-pied , larges de trois ou quatre pouces , ovaleé , lan- céolées , dressées , relevées de fines ner- vures , embrassent et recouvrent la tige. Les fleurs ordinairement trois à trois sur des pédoncules et dans des spathes particulières , offrent un petit calice à trois lobes -, une corolle à trois divisions ovales, oblongues, presqu'é- gales ; un appendice échancré à-peu- près de la longueur de la corolle -, une anthère fendue longitudinalement et portée sur un filet délié j un style fourre dans le sillon de l'anthère , et terminé au-dessus par un stigmate échancré; une capsule contenant des semences très-dures. Toute la plante a une odeur aromatique et une saveur brûlante. La racine et les semences ont une vertu échauffante, incisive, stomachi- M 92 HISTOIRE NATURELLE que, sternutatoire. On les emploie uti- lement dans la colique , la diarrhée , le vomissement , le Loquet. Dans les Indes, elles sont d'un plus grand usage dans l'économie domestique que dans la mé- decine. La racine fraîche sert d'cissai- sonnement pour tous les alimens ; on la fait sur-tout infuser dans le vinaigre. On trouver dans les J)harmacies une autre racine sous le nom de galanga minor : on n'a aucune connoissance cer- taine sur la plante qui la produit. X^ GENRE. THALIA^ Linn. Juss. ( Voy. 5^ vol. Monandrie-monog. ) m !t S. «.-■«►■ ,_ ,.^t;« DES CURCUM AS. 9^ X r GENRE. CURCUMA , CuRcuMd, Linn. Juss. Caractère générique. Calice fendu en trois; corolle à quatre divisions ; un appendice plus grand à trois lobes ; une anthère a deux cornes à la base , fixée sur un filet pétaloïde fourchu. Les fleurs naissent sur un épi com- posé d'écaillés membraneuses blanchâ- tres , à demi-ouvertes , attachées par les bords les unes sur les autres , jusqu'à leur milieu. Chaque écaille cache une ou deux fleurs. Deux lames parallèles , insérées au fond du tube de la corolle , représentent les quatre filets stériles que Linné attribue à ce genre. Les feuil- les sont marquées de nervures latérale» et parallèles. Le curcuma à racines longues icur- euma longa , L. ) est un végétal pré- cieux pour les Indiens. Il n'est pas de (1 Ja i fcj. « gi HISTOIRE N\TURFXLE famille qui ne le cultive. Cette plante n'a point de tige ; cinq à six feuilles naissent d'une racine tubéreuse, et s'é- lèvent à trois ou quatre pieds ; les pé- tioles longs et droits s'embrassent par leur base élargie e\ se soutiennent les uns les autres. Les feuilles d'un vert tendre , longues d'un pied et demi et larges de cinq à six pouces , sont rétré- cies en pointe aux deux bouts j leur sur- face est luisante et marquée de nervu- res très -nombreuses. L'épi des fleura est épais, serré, long de quelques pou- ces, et s'élève du milieu du faisceau de feuilles. Les fleurs sont blanches et rou- ges ; elles donnent rarement des fruits. Les feuilles périssent rliaque année. Toute la plante a une odeur aroma- tique. La racine est connue en méde- cine sous le nom de safran-d'Inde, do terre-mérite ; elle est charnue et com- poiee de tubérosités cylindriques , cou- pées par des articulations d'où naissent des fibres radicales j elle est couverte .■r^SÎraiïw^* »l DES CURCUMAS. 9'» d'une pellicule blanchâtre , et son in- térieur est jaune safran. On regarde cette racine comme em- ménagogue, diaphorëtique , résolutive, apéritive, incisive, tonique: c'est un bon remède contre la jaunisse et les maladies de la peau. fille est d'un usage presque généial dans toute l'Inde -, elle remplace le sa- fran dans la préparation des alimens. Les Indiens la broyent dans l'eau et s'en frottent tout le corps. Les femmes l'em- ploient au même usage broyée dans l'huile , afin de tenir leur corps frais dans les grandes chaleurs, et leur peau douce et polie. Elles sont alors toutes colorées en jaune. La teinture qu'on re- tire de cette racine est belle , mais peu durable : on en teint des toiles , des peauX; du bois, des os, des métaux. ^1 I t i *!• i *t î 1^ w i. ' \ 96 HISTOIRE NATURELLE X I r GENRE. ZÉDOAIRE, Kempferia, Liiin. Juss. Lamarck. V Caractère générique. Corolle à six divi- sions , trois plus grandes ouvertes j une fendue en deux. On connoît trois espèces dans ce genre. Celle qui est emploj^ée en méde- cine est la zédoaire galanga [kempferia galanga , L. )• Elle est généralement cultivée dans l'Inde, et se plaît dans les lieux sablonneux -, toutes ses parties sont succulentes. Elle n'a point de tige. Deux ou trois feuilles d'un vert foncé , étalées , longues de cinq à six pouces , arrondies et relevées de nervures lon- gitudinales , sont portées sur des pétioles courts , membraneux , cachés sous la terre et emboîtés l'un dans l'autre. En- tre les feuilles paroît une fleur scssile f DES ZÉDOAIRES. 97 d'un pouce de diamètre, très-blanche, marquée d'une aire violette au centre. Elle a pour calice plusieurs spathes en alêne qui embrassent le tube grêle , alongé et courbé de la corolle. Son limbe est horizontal , partagé en six parties ; trois plus longues lancéolées , linéaires ; deux alternes , larges , ovales ; une infé- rieure plus élargie encore , très-obtuse et fendue en deux. L'ovaire est sur- monté d'un style délié , terminé par un stigmate obtus et enveloppé par le filet de l etamine qui forme un tube de la longueur du style. L'anthère est fendue en deux et fixée sur le filet. L'ovaire pose immédiatement sur la racine , et parvient rarement à maturité. La racine de cette plante est connue en médecine sous le nom de zédoaire longue ; elle est tubéreuse , divisée en lobes arrondis , rampante , et pousse d'épais filets radicaux. On la coupe en tranches pour la faire sécher. Sa cou- leur est blan(îhâtre en dedans et pour- Botanique. VU. 9 ■m (1 1 i 98 HISTOIRE NATURELLE pre en dehors. Elle est stomachique , cëphalique , diaphorëtique , alexitère. Toute la plante a une odeur agrdable , aromatique. ( > DIX-SEPTIEME FAMILLE. ORCHIDÉES, Orchid E.^.lns3, ( Diandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère de famille. Corolle supérieure « six divisions irrégulières ; un style por- tant une anthère à deux loges distinctes ; pollen agglutine formant unepetîte masse arrondie ; capsule à trois loges , à trois valves î graines très-nombreuses , très- petites , fixées longitudinalement au mi- lieu des valves. Les orchidées appattienhent à tous les climats ; mais soit qu'elles croissent vers les régions polaires , soit qu'elles croissent sous la zone Torride , elles craignent également la chaleur du so- leil ; et habitent les bois ; les vallées ^ M ;>--. DES ORCHIDÉES. 99 ombragées , les prairies humides et Je bord des eaux. En Europe , où la na- ture semble timide dans ses produc- tions, oîi sa marche est plus uniforme , les orchidées sont des plantes naines qui s'élèvent à peine à deux pieds au- dessus de la terre -, leurs fleurs sont pe- tites , et quelque singulières qu'elles soient, elles n'attirent point les regards et se perdent parmi les fleurs des prai- ries ou dans l'obscurité des bois ; mais il est des climats que cette même na- ture a peuplés d'êtres dessinés d'une main plus hardie. Là, tout prend un aspect imposant ; les formes sont plus grandes , les contrastes plus marqués et plus nombreux, les harmonies plus ri- ches et plus variées. Promenons nos regards sur cette zone immense située entre les deux tropiques j sur cette zono brûlante , où les feux du jour ne sont jamais tempérés par la fraîcheur des nuits. C'est là que règne la nature , et qu'elle dé|)loie toute sa force créatrice j (il f : •«' JOO HISTOIRE NATURELLE ailleurs elle est enchaînée par le climat ou combattue par l'homme , et la vie lente à se propager , est comprimée dans ses efforts. Faut -il le dire : c'est oà riiomme perd sa puissance, que la na- ture conserve sa splendeur. Quel con- traste offrent nos plaines uniformes et les déserts imposans et terribles de l'Amérique ! Ce ne sont plus ces ca.n- pagnes que !s travail peut seul fertili- ser -, ces forêts alignées , ces pays de toutes parts accessibles , ces rivières maintenues dans leurs cours -, c'est Tim- mense Amazone roulant ses flots in- domptés au sein des savanes désertes , ou peuplées de quadrupèdes redouta- bles et de reptiles plus dangereux en- core. Les cycas , les palmiers pressés les uns contre les autres , s'élèvent en co- lonne vers le ciel : les rottangs , les smi- laces , les potlios et cent autres lianes , parties du fond des marais , entrelacent leurs tiges souples et grimpantes , mon- tent au sommet des plus grands arbres, DES OR CH 1 13 /î ES. lOi les couronnent de leurs fleurs , et re- t..mbent sur les arbres inférieurs pour s'élever encore et retomber de nouveau. Tous les arbres liés ensemble par mille et mille rameaux , s'étendent sur la terre comme un Vaste rempart impé- nétrable à l'homme -, et lorsque la hache du temps frappe quelques-uns de ces géans séculaires , les lianes étroitement unies se soutiennent en voûte, et pro- tègent les rejetons des végétaux qui étayèïent leur enfance. Parmi ces plan- tes grimpantes, on distingue plusieurs orchidées. liCs vanilles croissent à l'om- bre des forêts que baignent les eaux de là mer -, les épidendres pénètrent dan» l'intérieur des terres ; leurs tiges foi- bles et ramifiées rampeiit dans les sa- vanes marécageuses , ou s'élèvent à de grandes hauteurs à la faveur de quelque appui, et laissent pendre vers la terre leurs rameaux chargés de fleurs su- perbes. Cependant I» plupart des orchidées 1 1 i i .r,r=»rC- u loi lîISTOÎKK NATURELLE sont des plantes basses. JLeur racine est ordinairement tubéreuse ; leur tige est lierbacéc , verMcale, très- simple , ac- compagnée de feuilles entières, engai- nantes, marquées de nervures longi- tudinales et presque toujours lancéo- lées. Leurs fleurs sont terminales, quel- quefois solitaires, plus souvent réunies en panicule ou en épi : chacune est munie d'une spallie membraneuse. La corolle , plus ou moins vivement colo- rée, est placée au sommet de l'ovaire. Elle est composée de six divisions , dont trois sont intérieures et trois ex- térieures. De ces six divisions , trois peuvent être considérées d'après leur position , comme étant supérieures , deux comme étant latérales , et la si- xième comme étant inférieure. Les di- visions supérieures comprennent deux des trois divisions intérieures et une division extérieure; celle-ci est inter^ Tiédiaire entre les deux autres. Les di- .1 visions latérales comprennent les deux l'Ois ex- P E S O n C H I I) k ES. 100 u devix globules songent allacbës sur ut] Filet visqueux dilate a sa base. Quand ces globules sont mi\rs , ils s'élancent au-dehors et tombent sur la fleur ou sur la terre. En les tirant avec la pointe d'une aiguille, on parvient aies éten- dre -, chacun présente alors un axe sui» lequel sont fixées de petites sphérules. En abandonnant cet organe à lui-même> l'axe se contracte et le globule se re-* forme. Ce n'est donc point une antlière, mais bien un amas de poussière réuni par un gluten élastique. Ainsi, Haller et Linné se trômpoient quand ils sup- posoient que les orchidées avoient deux étamines. Elles n'ont, en effet, qu'uuo anthère à deux loges. Le corps charnu, au sommet duquel sont placées ces deu:£ loges, est, selon ces Naturalistes, le filet commun qui supporte les anthères , et ils trouvent le stigmate dans cert?i x sillon placé à la base de la division in- férieure de la corolle. De Jussieu., aiv M' s ',:-< 11 M V io!> i> r, s o R c r! f D I-. E s. contraire , pense que le corps charrui est le style chargé de l'anthère et du stigmate. La capsule des orchidées n'a qu'une loge et trois valves. Elle est marquce longituiVinalement de six nervures sail- lantes , dont trois situées dans les join- tures des valves , se soutiennent après leur chute , et tiois autres appliquées longitudinalement sur le milieu des valves tombent avec elles. Les nervu- res persistantes représentent assez bien, suivant l'expression d' Adanson , la car-^ casse d'une lanterne. Les graines sont très-nombreuses, très-fines, et semblables à de la sciure de bois. Elles sont fixées longitudina- lement au milieu de chaque valve. Gœrtner a observé qu'elles étoient d'or- dinaire recouvertes par une arille , et que l'embryon très-petit étoit situé à îa base d'un périsperme charnu. Aucune famille n'offre une confor- mité plus marquée dans ses habitudes, V. . \i i 106 mSTOIRE NATURELLE et une ressemblance plus frappante dan» ses traits caraclérisliques; mais les gen- res sont mal détermines , et vu la d.l- licnlté d'étudier les cspèees sur la na- ture vivante , il est probable que ce travail sera long temps imparfait. I-inne a fondé ses genres sur la forme de la corolle. Haller a fondé les siens sur la forme du corps charnu et sur la situa- tion des loges de l'anthère , tantôt rap- prochée, . tantôt distinctes. Qno.quo cette dernière marche soit peut-être plus natareUe , j'adopterai les genre» linnéens , parce qu'ils me paro.ssent plus faciles à saisir. Les racines bulbeuses des orchidées sont farineuses, aromatiques et d une saveur acre : l'ébuUition leur fait per- dre leur âcreté , et l'on en retire une faiine très -légère, nutritive, forti- fiante , étendant son énergie sur tout le système nerveux ; aussi ces plantes sont-elles aphrodisiaques. ,« • r-i i t b- V RKLLE iappaiile dan» -, mais les gcn- , et vu la dii- ices sur la na- obable que ce iparfait. Linné la forme de la les siens sur la et sur la situa- ;re , tantôt rap- actes. Quoique soit peut-être terai les genres me paroissent es des orchidées atiques et d'une on leur fait per- m en retire une lutritive , forti- énergie sur tout aussi ces plantes ^uçs. Tow . f7l. \ ê \ * B i J m '' i' "j .ft \.^ \ vu 1 . Oi'chis . 2 . Oplirîs . .-rt^ir*' DES O R C H i s* I" GENRE. 107 ORCHIS, Orchis. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Division inférieure du calice simple ou diversement lobée, épe- ronnée à sa base. Fleurs en épi. Les orcliis croissent dans toutes les parties du monde -, ils ont une tige droite) verticale, cylindrique qui s'é- lève rarement à plus de deux pieds. Leurs feuilles sont peu nombreuses , engainantes , et partent de la racine et de la tige. Leurs fleurs forment un épi terminal. On distingue facilement ce "enre par le cornet alongé qui termine la division inférieure. Il existe un très- grand nombre d'espèces que l'on sépare en plusieurs sections , d'après la forme de la racine. Elle est composée de deux bulbes ar- rondies et indivisees dans w» grand nombre d'espèces. r m ■ '.'T^'fcîj*^^'. •V, VI '■ il 108 HISTOIRE NATURELLE Dans d'autres ces bulbes sont palmées. Dans quelques-unes , elles sont très- profondément divisées , et forment uu faisceau de petites bulbes alongées. La tige des orcbis est herbacée-, elle périt chaque année avec la bulbe qui l'a produite-, mais elle donne naissance à une autre bulbe qui se conserve dans la terre et reproduit la plante l'année suivante. C'est avec ces racines que les Persans et les Turcs préparent le salep. On ra- masse les bulbes lorsque les orchis ont donné leurs graines et que les tiges com- mencent à se faner. On rejette les bulbes qui sont flétries et desséchées; on lave les autres -, on les fait bouillir un nio- jtnent, après quoi on les enfile comme les fiiains d'un chapelet. On les expose à l'air libre , dans un lieu éclairé par le soleil -, elles ne tardent point à se des- sécher et deviennent dures , transpa- rentes , et semblables à des morceaux ^e gomme adragant. Ces bulbes réduites \ aimées, nt très- lent un ;ées. ëe -, elle ilbe qui aissance ve dans l'année Persans . On ra- chis ont ges com- îs bulbes , on lave, un nio- î comme îs expose ré par le à se des- transpa- norceaux î réduites DES O RC H I S. 109 en poudre et bouillies font une gelée nourrissante, légère, très -convenable dans la pulmoQie , la dysscnlerie , la foi- blcsse extrême de l'estomac et l'épui- sement. La gelée d'orcbis a , comme tous les mucilagineux, la propriété de ren- dre les builes solubles dans Veau. C est par cette raison que le salep , cuit avec le chocolat , fait que cette boisson de- vient plus légère et plus délicate. On prépure avec les bulbes de nos orchis un salep , en tout semblable à celui du Levant. Quoique les bestiaux mangent quel- quefois les orcbis , ces plantes fournis- sent un mauvais pâturage : aussi doit- on les regarder comme inutiles dans les prairies. Je vais faire connoître quelques-unes des espèces d'orcbis qui naissent en Europe. Uotnnîque. VU- 10 IIO HISTOIRE NATURELLE 1 Orchis à bulbes arrondies ei.in^M' Visées^ L'orchis deux feuilles ( orchis hifo- iia, Linn. ). Il a Jeux ou quelquefois trois feuilles naissant de sa racine. Ses fleurs blanches ou un peu verdâtres ré- pandent au loin une odeur suave. I>es divisions supérieures et latérales de la corolle sont ouvertes ; la division in- férieure est linéaire et sans la moindre découpure ; l'éperon est menu et très- long. L'orchis globuleux ( orchis glohosa , liinn. ) a ses fleurs pourpres , renver- sées , formant un épi court , serré ; la division inférieure est découpée en trois parties j la partie mitoyenne est échan- crée ; les autres divisions de la coroUd sont très-effilées à leur sommet -, l'épe- ron est court; l'<)vaire est plus long. L'orchis pyramidal {^orcJds pyrami- dalia , Linn. ) a ses fleurs en épi très- 1 XE Inm^ chis hifo- lelquefois aciiie. Ses dâtres ré- uave. lycs aies de la ision in- moindre 1 et très- globosa , , renver- serré ; la e en trois st éclian- a coroUô jt-, l'épe- s long. pyranii- ëpi très- D E S O R C H l S. 11k serré •, elles sont ordinairement pour- pres et quelquefois blanches •, les divi - sions supérieures et latérales sont ova- les , lancéolées ; les latérales sont ren- versées. La division inlerieure est dé- coupée en trois parties égales très-en- tières ; elle porte deux éperons très- alongés. L'orchis coriophore ( orchls coryo^ pJiora , L. ) a ses fleurs en épi un peu serré , d'un rouge sale mêlé de vert. Elles répandent une forte odeur de punaise. Les divisions supérieures et latérales sont rapprochées en casque; l'inféric ure est repliée et découpée en trois parties crénelées ; l'éperon est court. L'orchis morio ( orcJiis moi^io , L. ) n'a qu'un petit nombre de fleurs. Elles sont pourpres. Les divisions supérieu- res et latérales sont ramassées en cas- que •, l'inférieure est découpée en trois parties crénelées ; la partie du milieu est échancrée ; l'éperon est obtus. L'orchis màlc {orc/iis jnasculuj h. y *;.* 112 HISTOIRE NATURELLE a beaucoup de Jleuis grandes et pour- pres. Les divisions extérieures sont ai- guës et renversées j la division infé- rieure est crénelée , découpée en trois parties \ la partie intermédiaire est plus longue que les deux autres , et divisée en deux lobes. li'orchis ponctué ( orchis ustulata , Linn. ) a son épi blanc pourpré vers le sommet. Les divisions supérieures et latérales de la corolle sont rapprochée»; la division inférieure , découpée en quatre parties , est blanchâtre, chargée de points rouges et rudes ; l'éperon est court et se termine en pointe mousse. L'orclii^ militaire [orchis militari s , Linn. ) a un épi de fleurs pourpres ou blanches ; les divisions supérieures de sa corolle réunies ; la division infé- rieure chargée de points rudes , décou- pée en trois parties, dont l'intermé- diaire plus alongée est subdivisée en deux lobes plus larges, entre lesqueh est un troisième lobe assez petit; l'épe- i t pour- îont ai- u iiifc- ?n trois est plus divisée ttilata , ré vers eures et ochées'; pée en chargée ;ron est mousse. litaris , près ou lires de ti infé- décou- ilermé- isée eu [esqueh j l'épe- DES OBCHîS. ,on e.st court et obtus. Cette esplce va, ie par la liauteur de sa lige, la gran- deur de ses feuilles et la couleur de ses fleurs. , 7 . ^ . L'orcliis papilionacé {.orohts papi- «o««c.a,L.).esscmble beaucoup par son port à l'orcbis miUta.re ; mais il en direre par la division inférieure plus large que longue , entière , crénelée échancrée , et par son éperon tres-a.gu. Les fleurs sont pourprées. L'orcWs pâle {orchis pallens, Lin.) a ses fleurs jaunes ; elles répandent une odeur désagréable. Les divisions supé- rieures et latérales de la corolle sont très-oUYcrtes , d'un jaune -paille ; la division inférieure est plus foncée, sans taches , divisée en trois parties , uout l'intermédiaire est plus courte , édian- ciée ; l'éperon est d'une médiocre lon- gueur , redressé , un peu éckancré a la l^ointe. t* l'i r 114 HISTOIRE NATURELLE Orclii* à bulbes palmées* L'orchis large feuille [orchifi latifo- lia i Linn. ). Il a sa tige fistuleuse, ses feuilles sans taches, et les divisions de sa racine droites. Ses spathes sont plus grandes que ses fleurs , dont la divi- sion inférieure est divisée en trois par- ties ; la partie intermédiaire est obtuse j les deux latérales sont renversées. L'orchis sambucin ( orchis sambu" cina , Linn. ) Il exhale une odeur de sureau. Ses fleurs peu nombreuses j d'un> jaune pâle, forment un épi lâche ; leur division inférieure est repliée en de- hors sur les cotés , dentelée , à trois par- ties, dont l'intermédiaire est échancrée. La face supérieure est tachetée de pour- pre sur un fond jaune-, l'éperon est de- longueur médiocre , échancré à la. poin- te-, les spathes sont de la longueur des fleurs. L'orchis maculé ( orchis macutata , \ fo- DES ORCIIIS.^ llS ïiinn.). Sa tige est pleine-, ses feuilles sont étroites et presque toujours taehe- tées. Ses fleurs sont blanehes , variées de pourpre ; les brins de ses raeines sont divergcns. Les trois divisions extérieu- res de la corolle sont droites ; les deux intérieures comme réunies j la division inférieure est à trois parties dentelées, dont l'intermédiaire aiguë j l'éperon est plus coiu't que l'ovaire.. Orchis à bulbes en faisceau» li'orchis avorté ( orchia ahortlva ^ liinn. ). Il a une tige violette garnie d'écaillés dfî la nu^nie couleur, et est privé de fetiilles. Ses fleurs sont vio- lettes ; la division inférieure de la co- rolle est ovale. Les racines sont très- déliées. Orchis (Théopli. Dioscor. ) testicule en grec *, ainsi nommé à cause des dou2t. tubercules de la raoiue^ m: i ï 1 ii6 fr : * ii y H M\ ^ HISTOIRE NATUHKLHi 11° GENRE. SATYRION, S.ryn,,„. l. j. ^a^ Car ^«a b«3e ; éperon en forme de Uo Heurs en épi. e ee urse. Lb,, sa y„o„, ne diffèrent des orch/a q-'e par la f„r.ne de IVperon. Les es- pèces peuvent également se diviser <„ ^^-««ronpes, d'après les caractères lires illœa , Ait. ) est originaire de la Chine. On le cultive au Jardin des Plantes. Ses feuilles sont radicales , ova- les, lancéolées, marquées de nervures longitudinales. Elles ont environ un pied de longueur. La tige est nue; elle porte un petit nombre de fleurs dispo- sées en épi lâche. Ces fleurs ont deu?c à h ois pouces de diamètre j les cinq i 'S!' __ I i, nom L. J. >ns exté- ais inté- soncave , en épi. jres que e du Ja- trionale. limodo figinaire irdiu des les, o va- nervures ^iron un iiuej elle irs dispo- mt deu?c les cing[ DES THKLYMITKA. 1^5 divisions supérieures et latérales sont lancéolées, très-blanelies en dehors, roussâlres en dedans; la division infé- rieure est redressée , roulée sur elle- mènic , ondulée à son sommet et d'un brun foncé. Elle enveloppe les parties de la génération. Le pollen est agglu- tiné à Textrémité de quatre petits filets réunis en un faisceau , et logés dans uno cavité au sommet d'un support com- mun. Celte plante est d'une beauté re- marquable. L,imodo*'um y présent de la faim en grec. V r GENRE. THELYMITRA. Forst. Juss. (Voyez 3° vol. Diandrie-monogynie,^ V 1 1^ GENRE. DIS A. Berg. Juasien, Lamarck. i -t l Iî2i HISTOIRE NATURELLE V 1 1 I^ GENRE. CYPRIPEDE, Sabot; Cypripedivm, Linn. Juss. Lam. I! Caractère générique* Une division supé- rieure ovale ; une inférieure concave , obtuse , renflée en forme de sabot ; quatre latérale» , longues , étroites , disposées en croix. Les cypripècles , si remarquables par la forme singulière de leurs fleurs , habitent les régions froides et tempé- rées de l'ancien et du nouveau conti- nent. Nous ne connoissons arcune es- pècequi soit originaire des pays chauds. Je vais donner la description d'une es- pèce assez commune dans quelques dé- pjirtemens de France. Le cypripède connu vulgairement sous le nom de sahot de Notre-Dame , ( cypripeduni calceoltbs , Linn. ). Il a sa racine formée par un faisceau de k E. JDIVUt, n suptt- oncave , ; quatre isposécâ quables fleurs, tenipé- i conli- iine es- cliauds. une es- ues dé- rem eut Dame j .). Il a eau de 1> ES B I P 1 N N U L A. 125 fibre» épaisses ; sa tige verticale , feuil- lée, haute d'un piedi ses fouilles larges, ovales , lancéolées , engainantes -, ses fleurs terminales, grandes, jaunâtre» ou purpurines au nombre de deux. ix%x etxp genres. BIPINNULA. Commers. Juss, ARETHUSA. Linn. Juss. Lam. POGONIA. Juss. ( Voy . 3« vol. Viandrie-monogynie, ) X I r GENRE. EPIDENDRE, Epidendrum, Linn» Juss. Lam. Caractère générique. Cinq divisions do la corolle ouvertes , oblongues , presqu'é- gales. Sixième division tabulée à sa base, recourbée en dehors , ayant son limbe entier ou plus souvent découpé en lobes inégaux j capsule ovoïde , souvent hexa- gone. Les épidendres habitent presque tous les climuts chauds de l'Amérique I I \ m 'M W. ■I l'i6 HISTOIRE NATURELLE et de l'Asie : qnelques-imes croissent au nord du tropique du cancer , mais c'est le très-petit nombre; et l'on ne connoît aucune espèce qui puisse sup- porter une température froide. Ces vé- gétaux aiment cependant la fraîcheur, et ne prospèrent qu'à l'ombre des forêts. On les trouve fréquemment dans les savanes de l'Amérique. Tantôt ils tra- cent à la surface de la terre , ou s'entor- tillent autour des arbres j tantôt ils naissent sur leur cime. Les épidendres offrent des variétés singulières dans leurs formes et dans jcins habitudes. Les fleurs sont en pa-» nicule ou en épi ; les feuilles sont ordi- nairement articulées au sommet dea gaines qui enveloppent la tige, et ce^ feuilles se détachent avec facilité j elle^ naissent aussi sur des bulbes qui leur tiennent lieu de pétioles; quelquefois elles sont très - rapprochées , alternes de deux côtés opposés, et se recouvrent WîUtueUement à leur base. \^ 1 croissent er, mais t l'on ne isse aiip- ;. Ces ve- aîclieiir, les forêts, dans les >t ils tra- i s'entor- antôt ils varie' tés I et dans lit en pa-t )nt ordi- imet dea [0, et ccsi ité j clle3 qui leur îlquefois alternes îouvrent DES É l» I D E N D R E s. 1 27 L'épidendre en chapelet ( epiden- drum rrwnile, Tiiunb. ) est une des es- pèces les plus remarquables de ce genre; elle croît au Japon, et y a été observée successivement par Kaîmpfer etTJiun- berg. Cette plante vient dans les haies, sur les rocs couverts de mousse , au pied des arbres et sur \e^ murs: sa racino est fibreuse, traçante, et jette çàetlà quelques ligos peu élevées; elles sont formées d'articulations cylindriques et siriées qui ressemblent à des grains de chapelet placés les uns sur les autres. Les feuilles étroites , courtes , aiguës , partent des articulations, et plus sou- vent encore du sommet des tiges. Les :ileurs blanches ou purpurines au nom- bre de trois et quelquefois davantage , 5ont terminales , pédonculées ; cinq - servcrque cela est nurins étonnant dans une plante bulbeuse, parce que labiilbe contient une humidité très-propre à développer la tige. Quelques voyageurs crédules ou peu éclairés ont dit, sans doute en parlant de cet épidendre, qu'il y a à la Chine une plante volante qui se nourrit d'au*. C'est ainsi que de Taux rapports et des fables méprisables cachent souvent des faits intéressans ; et lorsqu'un récit exact fait disparoître le merveilleux , le philosophe trouve encore dans la vé- rité assez de sujets d'admirer les res- sources de la nature , et il apprend à peser les témoignages en comparant les faits et les erreurs. On divise les épidendres en six sec- tions , savoir : 1 . Les épidendres à tige grimpante. Les espèces de cette section seroient i^ ialoc[Ufr lUt ob- a bulbe opro à ou peu parlant 1 Chine it d'air. ts et des ent des n récit silleux , is la vê- les res- prend à irant les six sec- mpante. seroient DES V A N I L 1. ES. l'Jg peut-être plus à leur place dans le genre vanille. a. Celles à tige rampante, 3. Les épidendres à tigei^ertlcale, 4. Les épidcndres à hampe nue et à feuilles radicales» 5. Celles à tige à une seule feuille» 6. Les épidendrcs sans feuilles, XII I" GENRE. VANILLE, Epidendrum. Linn. Vasilla, Plum. Juss. Lam. Caractère générique. Cinq divisions gran-» des , égales , ouvertes , ordinairement ondulées \ la sixième roulée en cornet et à bord inégal \ capsule alongée en sili- que , à deux ou trois valves et pulpeuse intérieurement \ graines sans arille. liA vanille n'a pas réellement nnc capsule bivalve j mais il n'y a quelque- fois qu'une de ses valves qui s'ouvre ; néanmoins on apperçoit les trois arêtea 'IV 100 HISTOIRE NATURELLE des châssis communes aux orchidées et l'indice des trois valves. La vanille croît en Amérique, dans les pays situés entre les deux tropiques. On la trouve communément au bord do la mer dans les lieux incultes inhabi- tables , humides , souvent inondés et couverts d'immenses forêts de man- gliers , de palétuviers et de palmiers : semblable au lierre, elle entortille sa tige flexible autour des grands arbrcset s'élève jusqu'à leur sommet ; ses ra- meaux se croisent, s'enlacent, reroni- bent vers la terre et forment des haies épaisses qui servent de refuge à une multitude de reptiles et de bêtes fauves. A mesure que l'on s'éloigne de la mer et des lieux saumàlres et marécageux, la vanille devient plus rare ; il ne pa- roît pas qu'elle habitf l'intérieur des terres. Cette plante a une tige rameuse , grimpante, verte, lisse, cylindrique, noueuse, de la grosseur du petit doigt, LE îliidecs et [ue , dans ropiqiies. ubordtio i inhabi- ondés et de maii- )almiers : ortille sa. arbres et ; ses ra- , retoiii- des Iiaics gc à une îs fauves, e la mer ^cageiix, il ne pa- yeur des ameuse , idrique , it doigt. 4 J DES VANILLES. l*)! Les feuilles sont alternes et naissent des nœuds de la tige ; elles sont ovales , pointues à leur sommet , longues de sept à huit pouees, larges de quatre et lin peu charnues. Les rameaux , en tout semblables à la tige , partent de l'ais- selle des feuilles ; les nœuds jettent de petites racines qui s'attachent aux ar- bres et s'insinuent dans leur écorce j c'est par ce moyen que la vanille gagne les plus hautes branches , et conserve encore assez de vigueur pour passerd'un arbre à un autre. Les fleurs naissent en épijUiche et flexueux, an sommet des rameaux ou dans Tais lie ctes feuilles ; elles sont grandes, blanches en dedans, verdâtres en dehors et un peu chavn nés: des six divisions, cinq sont ouvertes, longues, étroites, ondulées ; la sixième est intérieure et présente la forme d'un cornet abord inégal-, l'ovaire placé des- sous la corolle devient une capsule lon- gue et charnue j elle s'ouvre en. trois ih i-- l5'i HISTOIRE NATURELLK valves chargées d'une grande quantité de menues graines. On connoît trois espèces de vanille, qui diflorcnt entr'elles par la grandeur delà capsule, et aussi par son parfum lorsqu'elle a subi la préparation dont je parlerai plus bas. La première espèce appelée par les Espagnols pompona ou hova, c'est-à-dire, enflée ou bouflîe,a six ou sept pouces de longueur sur deux d'épaisseur. La seconde, appelée sima- rona , ou bâtarde, a trois pouces de lon- gueur sur un et demi d'épaisseur. La troisième , appelée de ley ou leg, c'est» à-dire, légitime, a dix pouces de lon- gueur sur un demi-pouce d'épaisseur. La vanille ne peut croître qu'à l'om- bre des arbres. Lorsqu'on détruit le* forêts, les pieds de vanille qui se trou- vent isolés, exposés à toute l'ardeur du soleil, ne prennent plus de développe- ment-, leurs feuilles jaunissent et ils périssent bientôt. La vanille s'attaclie sur-tout aux palmiers ; la poussière que LE quanti lé e vanille, grandeur n parfum on dont je Te espèce npona ou boufïîe ; a r sur deux îlee sima- ces de lun- sseur. La leg^ c'est- es de lon- paisseur. qu'à l'om- lëtruit les li se trou- nrdeur du éveloppe- ent et ils i s'attacîic issièreqne ^ DES VANILLES. lô5 les vents transportent est retenue faci- lement entre les feuilles de ces grands végétaux , et les racines qui naissent des tiges et des rameaux de la plante débile , se nourrissent dans cet amas de terre. Voilà pourquoi la vanille conti- nue souvent de végéter après que les cliasseurs ou les animaux ont brisé sa tige principale, et que la plante ne tient plus au sol. Pour cultiver la vanille, il faut se conformer à ses habitudes : on choisit donc un terrein voisin des bords de la mer, abrité par des forêts : on pique au pied des arbres quelques rameaux , qui jettent des racines et s'élèvent en peu de temps. Quelques cultivateurs , pour préserver leurs plantes de la pourritu- re, les attachent aux arbres mêmes à un pied de terre. Ces plantes descen- dent en ligne droite et s'enfoncent dans la terre. La vanille est cultivée par les Espa- gnols au Mexique et dans les Antilles ; JUo la nique. VII. la W Il MÎ < ' ■ \ t.ri HISÏOÎRIi NATURELT.K par les Portugais au Brésil; et par îc.4 Galibis, les Caraïbes et les Gâripous à la Guiane. La capsule, comme tout le monde sait, est un précieux aromate dont on se sert pour parfumerie cliocolat^ dont l'usage a passé des Mexicains aux Es- pagnols , et des Espagnols aux autres peuples. On récolte la vanille vers la ïin de septembre, et l'on a soinde cueil- lir les fruits avant leur parfaite matu- rité : cette opération dure environ huit mois. L'odeur snave des capsules ne leur est pas naturelle; elles l'acquièrent parla préparation :on attache plusieurs capsules avec un fil, on les fait tremper un moment dans une chaudière d'eau bouillante pour les blanchir ; puis on les suspend à l'air libre dans un lieu ex- posé aux rayons du soleil: dès qu'elles commencent à sécher, on les enduit à plusieurs reprises d'huile de coco , qui les maintient dans un état de mollesse nécessaire et les préserve des insectes : T.K et par \cê râripous à le monde e dont 011 olat^ dont s aux Es- ux autres lie vers la in de cueil- li te matu- vironhuit ipsules ne Lcquièrent î plusieurs ît tremper ière d'eau puis on les i lieu ex- iès qu'elles s enduit à coco , qui !e mollesse s insectes : i!)5 D K s VANILLES. on les entoure aussi d'un fil de coloa j)our empêcher qu'elles ne s'ouvrent. Pendant qu'elles sont ainsi mspendvics, il découle de leur extrémité urie liqueur visqueuse dont on facilite la sortie par une pression légère. Quand elles ont perdu toute leur viscosité , elles se dé- forment, deviennent brunes, ridées, molles, et se réduisent tout au plus au quart de leur grosseur ; alors on les passe dans ' mains ointes d'huile , et onleadépj ilans des vases de terre pour les conserver fraîchement. L. ) Caractère générùiue. Dioïque. Fleur» tnâl. corolle à trois divisicir.s ; deux étumines. Fleurs fem. : corolle située sur l'ovaire ; six divisions, dont trois linéaires, al- ternes avec les trois autres ; ovaire cylin- drique très-long; point de stylo; trois stigmates ovales , iourchus ù leur som- met, ayant un appendice à leur partie moyenne; capsule cylindrique surmontée de trois denîs ; une loge ; plusieurs grai- nes ovoïdes fixées à la paroi interne. On ne cx)j\noit qu'une espèce de va- lisnère {valisneria splralls , L. ). IHIe croît sous les ea\ix impétueuses du Rhône et dans les fossés bourbeux de Florence et de Pise. Les individus maies et femelles ne diirèrent que par la ilcur. Leur racine est libreuse ; leurs feuilles, (|uclquçibji» longues de plusieurs piçda l4o mSTOIUE NATURELLE et larges à peine de quatre lignes, sont radicales et narquëes de trois fines ner- vures longitudinales : elles flottent au gré des eaux. Les fleurs naissent au sommet des hampes qui partent du mi- lieu des feuilles. D'abord , la fleur femelle solitaire sur une hampe très-déliëe ettournée en spi- rale , se cache sous les eaux -, mais peu à peu les spires se détendent et la fleur "vient voguer à la surface. Elle est très- longue , mais grêle et peu visible. Sa. base est environnée d'une spathe tu- bulée , terminée par deux dents ; sou ovaire est cylindrique et couronné par les six divisions de la corolle purpu- rine ; trois divisions sont ovales, trois autres sont linéaires : elles alternent avec les ])remières. Trois stigmates ovales, fendus en deuxàlevir sommet, ayant chacun à leur partie moyenne un petit appendice , occupent le centre de la fleur. La hampe qiû porte les fleuips mâles G !S) sont les ner- tent au lent au du mi" aire sur en spi- lais peu la fleur ;st très- bte. Sa, Lthe tu- ts ; son nné par purpu- », trois ternent igmates >mmet, înne un ïntre de •s mâles DE5 YA MiJN iiREii. l'ijt est trtîs-courte et reste sons l'eau ; elle est terminée par une spathe s'ouvrant ni deux ou quatre parties, et mettant à découvert un épi court et conicj^ue, formé par une multitude de très petites fleurs blanches à corolle à trois divi- sions et à deux étaniiiu^s. Ainsi , les fleurs femelles sirrnagent et s'épanouissent à la lumière , tandis que les fleurs mâles, enchaînées sur un autre individu , sont plongées dans les eaux. Si cet ordre étoit permanent , la fécondation ne pourroit avoir lieu , et le vœu de la nature ne s'accompliroit point-, mais elle n'a multiplié les obsta- cles que pour montrer l'étendue de ses ressources. Au temps marqué pai* elle^^ la spathe de l'épi mâle se déchire-, les petites fleurs se détachent, montent à. la surface , s'épanouissent , se mêlent aux fleurs femelles et les fécxjndeiit: celles-ci , bientôt après entraînées par leurs liamp(is dont les spires se rappror r vl i ■ •( I ' l42 HISTOIRE NATURELLE client, redescendent au fond des eaux> où leurs graines mûrissent. Voici comme l'auteur du Poème dea Plantes a jieint ce phénomène intéres- sant : Le Rbône impétueux, sous son onde écumante , Durant dix mois entiers , nous dérobe une plante Dont la tige s'alonge en la saison d'amour. Monte au-rdessus des flot» et brille aux yeux du jour. Les mâles , jusqu'alors dans le fond immobiles , De leurs lienstrup courts brisentlesnœuds débiles^ Voguent vers leur «mante , et , libres dans leur» feux , Lui forment sur le fleare un cortège nombreux^ On diroit d'une fête où le dieu d'hyménéo Promène aur les flots sa pompe fortunée. Mais les temps de Venu» une fois accomplis , La lige se retire en r^,,proçhant ses plis , Et va mûrir sous l'eau sa semence féconde. Castel , Poème des Plantes , chant premier. Michéliqui , le premier, observa celte plante singulière , la nomma valime- ria , du nom d'un médecin de Padoue, I LE les eaux > aeme dea I iutëres- umante , une plante lour, IX yeux du nui obi les f iids débiles^ i dans leur» lombrenx^ ■née e. mplîs, ude. it premier. rva celte valisne'- Padoue, I DÎES STRATIOTES. l45 I r GENRE. STRATIOTE, Stu^tioteh. L. Jlisé. JLain. {Polyandrle-hexagynie. L. G.) Caractère générique. Corolle à six divi- sions , dont trois intérieures plus gran- des ; six ou vingt étamines placées sur l'ovaire qui est inférieur ; six styles four- chus j baie à six loges contenant beau- coup de graines. Ce genre comprend deux espèces aquatiques; l'une croît aux Iides, l'an- tre en Europe. La stratiote aloïdc {stratiotes aloïdes, Lin. ). Elle habite Je nord de l'Europe. On la trouve dans les eaux dormantes ou dans les ruisseaux qui s'ëcoulent len- tement. Sa racine chevelue plonge dans le limon. Ses feuilles sont à moitié ca- chées sous les eaux -, elles ont au plus un pied de long sur neuf lignes de large j elles sont radicales, nombreuses, ai- f V I tr f / I \m \. ' f \\± HTSTOîHE NATl'RELLF, giics , redressées, marquées de fines ner- vures longitudinales, bordées de peti- tes dents épineuses trcs acérées. Dale- cliamp les compare à celles d,e Valoès, combien qu'elles ne sont pas si grandes nn si grosses. Du milieu des feuilles partent des hampes courtes, terminées par une sjmlhe iniidore et à deux divi- sions comprimées. La fleur est longue fie deux pouces : les six divisions de la corolle sont blanches, elles couronnent l'ovaire; trois sont extérieures et fort courtes j trois sont intérieures et beau- coup plus longues. Environ vingt éta- mines sont disposées en anneau autour de six styles fourchus. L'ovaire devient une baie ferme, oblongue , amincie à ses extrémités et partagée en six loges. Les graines sont nombreuses , petites ; 4'embryon est situé à la base d'un pé- risperme. Cette plante est vivace ; elle est quelquefois dioïqueparavortement. La stratiote alismoïde ( stratiotes ulismoïdes , Linn. ). Cette plante croît 'f. \c fines ncr- ies de pe ti- rées. Dalc- iXe l'aloès, si grandes les feuilles , terminées deux divi- cst longue isions de la îoiironnent ires et fort es et beou- vingt éta- eau autour ire devient amincie à 1 six loges. ;s , petites ; se d'un pé- ivace ; elle vortement. ( stratiotes )lante croît DES b T R A T I O T E S. 1 4.'> clans 1rs Indes et habite les eaux. Ses feuilles sont en eœur -, elles surnagent et sont portées sur de longs pétioles ])ar- lant de la racine. Elles ont des nervu- res longitudinales et n'ont point de dents à leur bord. La hampe est qua- drangulairc. Les deux divisions de la spathe sont appliquées * ur r^r^aire , et disposées de telle mani îrt qu't les for- ment cinq ailes. Les divik 'on«« intérieu- res de la corolle sont ondulées, €t il n'y a que six étamin feuilles sont en cœur arrondi , *;paf?s?s, îiss<;?î, larges et longues d'en- viron iicuf pouces. Ses fleurs sont blan- ches j elles ont quatre ou cinq pouces do diamètre : le calice est à quatre fo- lioles; les pétales sont nombreux et un peu plus longs que les folioles calici- nales. Cette plante fleurit en mai, juin et quelquefois jusqu'en automne. Le nénuphar jaune [nymphœa lutea, Linn. ). 11 ne diifère du précédent que par sa fleur jaune de moitié plus pe- tite , par son calice à cinq folioles et par ses pétales plus courts que le calice. Il croît également dans les eaux peu agi- tées, soit en Amérique , soit en Europe» Le nénuphar lotos {^nymphcça loUm, fâiA.u ) re coniïoi- Linii.). Il habite les climats chauds. On l'a observé aux Indes , en Afrique et en Amérique. Il croît en abondance sur les bords du Nil. Ses feuilles sont dente- lées. C'est , je crois , le seul caractère qui le distingue du nénuphar blanc. Les anciens Egyptiens avoicnt une grande vénération pour cette plante. Ils avoient remarqué que ses fleurs montent sur l'eau quand le soleil paroît, et qu'elles s'y replongent dès qu'il se couche j ils en avoient conclu qu'il existoit des rap- ports mystérieux entre l'astre qu'ils adoroient et la fleur dont les mouve- mens sont réglés sur les siens. De-là vint la coutume de la représenter sur la têto d'Osiris et sur celle de leurs autres dieux. Les prêtres et les rcis se regar- dant comme des dieux sur la terre , por- ioient aussi des couronnes de nénuphar. Cette fleur est figurée sur les médail- les , les monnoies et les monumens égyp- tiens , tantôt naissante , tantôt épa- nouie. Horus ou le Soleil est souvent l5i HISTOIRE NATURELLE représente assis sur la fleur du lotos. Les dieux Indiens sont représentés de même; c'est peut-être, comme le pense le judicieux Deleuze , l'emblème da inonde sorti des eaux. V« GENRE. NELOMBE, Nelvmbium, Juss. Caractère générique. Calice , corolle , éta- mines semblables à ceux du nénuphar et Jiypogynes j réceptacle proéminent , ren- flé en poire , tronqué au sommet et creusé d'une trentaine de loges ouvertes, con- tenant chacune un ovaire en œuf, à un style persistant j ovaires devenant det capsules sans valves , contenant une seule graine ; embryon dicotylédon sans pô- risperme. Le nelombe fevier ( nelumhiumfa- hiferum, Linn.). C'est une herbe aqua- tique à. racine vivace. Elle croît dans les Indes, en Perse, en Egypte , à la Jamaï- que, au Brésil. Elle n'habite ni les eaux du lotos» sentes de ; le pense »lême da If. Juss. olle , é ta- ri uphar et lent, ren- : et creusé tes, con- euf , à un nant det une seule sans pé- nuTufa- beaq Lia- clans les a Jamaï- les eaux DES NÉLOMBES. l55 •dormantes , ni celles dont le cours est trop agité. On la trouve dans les sinus des fleuves, où les eaux , sans cesse re- nouvelées , s'écoulent pourtant avec lenteur. Il faut que le fond ait au moins trois pieds et au plus six pieds de pro- fondeur. Le nelombe a des racines nom- breuses, charnues, blanchâtres; elles tracent dans la vase , et jettent de dis- tance en distance des feuilles et des fleurs qui viennent se développer à la surface ; elles ont, au premier coup-d'œil, l'as- pect d'un nénuphar ; mais au lieu do nager comme lui y elles s'élèvent sur leur support et dominent les eaux. Les feuilles sont d'abord pliées des deux cô- tés et couchées obliquement sur leur pé-' tiole : en se déployant , elles présentent une surface arrondie de deux pieds de long, mais moins large et comme échan- crée des deux côtés vers son milieu , et ayant une dent peu marquée au milieu même de ces sinus opposés-, la face supé- rieure est verte,cotonneuseet concave â I >. si 1 ' iJi l« t56 HISTOIRE NATURELLE «OU cciitvc-, iu face iufëiieuie est d'un vert pûle cl marquée de nervures pro- tubérantes qui partent du centre où est inséré lepétiole,et se ramifient en se pro- longeant vers la -=r -f'-ence. Les pé* tioles sont gros comme le doigt, creu- sés , cylindriques , d'un vert pâle , tous couverts d'inégalités épineuses sembla- bles à celles d'une râpe , et d'autant plus longs que l'eau est plus profonde* Les pédoncules ressemblent parfaite- ment aux pétiole?: -, ils sont terminés par un bouton conique qui , venant à s'ou- vrir, présente une fleur en rose , dont le disque a plus d'un pied de diamètre. Au centre est 1' )vaire large , upplati à son sommet-, autour de lui sont les éta- mines nombreuses , à filets blancs à an- thhïcs jaunes ; ' ^^a cironférence sont les pétales nombreux, larges , concaves, et pl..3 ion^Ts à proportirn qu'ils sont plus extérieurs. Ils ont jusqu'à six à sept pouces de k>' g sur trois de large. Qu'on se figu. ce j piaule élevant; du I E est d'un ires pro- ;re où est însepro- Les pé* t, creu- âle , tous } sembla- d'aulant profonde, parfaite- minés par lit à s'ou- )se , dont diamètre, applati à ntles éta- a nos à an- ence sont concaves , ^[u'ils sont ^u'à six à 5 de Icvrge. ipvaut;dii DES NELOMBES. 1^7 Rein des eaux paisibles et sous un ciel toujours pur, sesgrandes feuilles en pa- rasol et SCS superbes fleurs, tantôt blan- ches comme la neige, tantôt jaunes et brillantes conimel'or , tantôt d'un pour- pre éclatant ou d'un rose tendre, tantôt varices et panachées de toutes ces cou- leurs à la fois , et versant dans l'air une douceodeur de cannelle e'd'anis, et l'on conviendra que dans tout le règne vé- gétal, rien de plus magniiique ni déplus gracieux n'est sorti des mains de la na- ture. Le fruit du nelombe est moins brillant , mais non moins remarquable que ! eur ; c'est un cône renversé set' blable à la pomme d'un entonnoir. ^ .a basf lu c'me qui fait le sommet du fruit pt . iiv >ir ^rois à quatre poucesde diamètre -, elle est percée de vingt à trente trous , qui répondent à un nom- bre égal de loges conte ant chacune une capsule de la forme d'u i gland. L'em- bryon a deux cotylédo épais et poi nt de périsperme ; la plumu est verte , Botanique. VII i^ L^ 1 ' m ••■-■«"■■I l58 HISTOIRE NATURELLE formée de doux feuilles inégales et re- pliées sur elles ni êmes. Ces feuilles se dëvel( ppent dans la germination-, l'une paroît d'abord à la surface de l'eau et l'autre y vient ensuite. Ce qu'on appelle le fruit n'est autre chose qu'un réceptacle creusé de plu- sieurs loges où sont placés un égal nom- bre d'ovaires j et ce qui le prouve , c'est que chaque graine , ou plutôt chaque capsule découverte à son sommet, est munie d'un style et d'un stigmate par- faitement distincts. Le nelombc ap- partient donc à la famille des reuon- culacées. Les Chinois cultivent cette plante à cause de son extrême beauté, et parce qu'ils croyent qu'elle sert de trône à la puissante déesse Coamin : les gens ri- ches la multiplient autour des lieux qu'ils habitent , espérant par-là se ren- dre la déesse favorable. Les Indiens et les Egyptiens la cultivent aussi, mais dans uubut différent^ ils mangent atii DES NELOMBES. iS^ racines, ses feuilles et ses graines; ils ont soin d'enlever la plumule d'une saveur très-amère , mais qui étant des- séchée peut remplacer le thé. Pour se- mer la graine du nclombe, on emploie un procédé assez simple : on la place au milieu d'une motte de terre que Ton en- toure de paille; on jette cette motte dans une eau tranquille ; elle gagne le fond , et la graine ne tarde pas à se dévelop- per.Quelle que soit l'obscurité qui règne dans les descriptions des anciens , il me paroi t évident qne c'est la fève d'Egypte dont parlent Théophraste , Dioscoride et Pline. Les fables même que rappor- tent ces auteurs peuvent guider à dé- faut de la vérité , puisqu'à travers ces nuages on en apperçojt des traces. Il est vrai qu'ils confondent souvent la colo- case avec le nelombe ; mais cela vient de ce que les racines de ces deux plantes étoient employées de la même manière. M l6o HISTOIRE NATURELLE V r G E N R E. TRAPE, Macre, Saligot, Cornelle ; Trapa, L. Juss. Ijàm^Tétrandrie- monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions persistantes , aiguës ; corolle à qua- tre pétales , plus grands que les divisions calicinales j quatre étamines (épigynes?) ovaire inférieur j un style ; un stigmaf; ; capsule ne s'ouvrant pas , à quatre côtés , accompagnée de deux ou quatre pointes formées par les divisions du calice , per- sistantes , recourbées et durcies en épi- nes \ une graine fongueuse. La trape flottante {trapa natans,Li.) est une herbe afjiiatique qui croît en Europe et en Asie dans les eaux sta- gnantes. Sa tige est longue, submergée; SCS feuilles sont de deux sortes ; les unrs sont submergées, capillaires, verticil- lées et semblables à celles du myrio- pliylle ; les autres surnagent. Elles sont DES PROSERPINACA. l6i alternes, très-rapprocliées , pétiolées , triangulaires ou rliomboïdales , lisses en dessus, dentelées à leur bord ; leurs pétioles sont renfles et creux à leur par- tie moyenne , ce qui rend plus considé- rable le volume de la plante , en di- minuant son poids relatif. Ses fleurs sont presque sessiles -, les pétales sont blancs. De Jussieu croit que cette plante a des rapports avec les onagres. On mange le fruit j il est astringent. VIP ET Vlir GENRES. 4"  1fÛ PROSERPINACA. Linn. Juss. Lam. (V. 3«vol. Triandrie-trigynie,) FISTIA. Linn. Juss. (Voyez 3« vol. Hexandrie-monogynie. ) l>l Uf ^^ %;-) i.j iG'i HISTOIRE NATURELLE .t« If ^ Considérations générales sur Vorganisalion des Monocolylé^ dons, La graine offre constamment dans les tïîonocotylédons la radicule , la pul- mnle, un cotylédon et l'albumen ou pé- risperme. Toutes ces parties, renfer- mées dans l'ovaire , sont d'abord muci- lagincuses, peu à peu elles acquièrent plus de vigueur j les fluideset les solides, qui paroissoient confondus eu une seule et. même substance, se séparent; et à travers une liqueur cristalline, on ap- perçoit bientôt un foible tissu membra- neux presqu'aussi transparent :^ue le iluide daus lequel il est noyé. L'em- bryon commence à se distinguer du pé- risperme ; il se montre comme une pe- tite vessie unie encore au reste du tissu , mais se développant déjà suivant d'au- tres loix. A mesure que la graine mûrit, l'organisation se peiieclionuedaus Tem^ les sur colj'lé- dans les la piil- n ou pé- renfer- :cl mnci- juicrcnt s solides, me seule nt; et à , on ap- nembra- t; que le . L'em- îr du pé- une pe- du tissu, nt d'au- e mûrit, DES MONOCOTYLÉDONS. l65 bryon , et elle semble au contraire s'ef- facîerdans le périsperme : les cellules du premier deviennent plus apparentes ; elles s'alongent de la base de la radi- cule vers le sommet de la plumule-, les cellules du second se remplissent de ma- tière étrangère \ elles s'obstruent, le» fluides cessent d'y circuler, et le tissu, totalement masqué par le corps h«'téro- gène , ne paroît plus qu'une masse inor- ganisée. Je ne sais suivant quelle loi le mour- vement des fluides a lieu dans l'em- bryon ; mais ce qui est hors de doute, c'est que bientôt ils s'ouvrent un passage dans le tissu cellulaire. Kenfcrmés dans les pochesdu tissu, ils étoient stagnans; mais l'impulsion une fois donnée , ils circulent dans l'intérieur , et il s'éta- blit de la radicule à la plantule des ca- naux de communication : çà et là des séries de cellules se tranforment en tu- bes longitudinaux *, les diaphragme» interposés entre les uns et les autres > 4'| il i ■■} il 1; .., ■•:/ ^ ..4*»** rmm '\. l6± HISTOIRE NATURELLE sans doute pressés par les fluides en mouvement et ne pouvant soutenir leur choc, se détruisent. Une fois ces canaux ouverts , la mar- clie des fluides est fixée; et ces premiè- res données connues, on peut jusqu'à uncerlain point assigner l'ordre desdé- veloppemens. Mais quelle force physi- que a déterminé les fluides à s'ouvrir un passage dans tel ou tel sens ? Com- ment dans les embryons d'une même espèce , les premiers développemens sont -ils les mêmes? Pourquoi ne se forme-t-il pas indifféremment des tubes dans toutes les parties de ce foiWe em- bryon ? Quelles loix déterminent ]a rupture de telle membrane plutôt que de telle autre ? Voilà le secret de la na- ture ; voilà l'empreinte donnée par elle à chaque race ; empreinte inaltérable qui se transmet de génération en géné- ration, ^^insi les mouvemens des fuides dans les monocotylédons doivent so faire de la bvise au sommet , et c'est dans 1 DES MONOCOTVLÉDONS. l65 cette direction que les diaphragmes se déchirent , que les tubes s'ouvrent, que les cellules s'alongent,que les dé veloppe- mens s'accomplissent. Examinons une plante monocotylédone , nous verrpns que, sauf de légères exceptions qui ne touchent point à la règle, le tissu cel- lulaire , le tissu tubullaire , les grands tubes criblés de pores , les fausses tra- chées et les lacunes suivent tous la di- rection indiquée. Cet ordre commence à se faire sentir dans l'embryon encore attaché à la plante mère. J'y ai vu les cellules s'a- longer de la base au sommet , les vais- seaux partir de l'extrémité de la radi- cule , et se prolonger en ligne directe vers l'extrémité de la plumule. Cet em- bryon est enveloppé en tout ou en par- tie par le cotylédon ou lobe séminal , ou, si l'on veut, par Xo. feuille sémi" nale ; car c'est en effe t une petite feuille qui déjà suit dans ses développemens la même march r r]\A: les autres ; elle M I 'Il M\ \\ 'SA r """•«m. ! r< f t66 histoire naturelle embrasse la tige et la recouvre. Tel sera successivement l'emploi de chaque feuille. , . L'embryon , le cotylédon , le peris- perme n'éloient composés d'abord que d'une masse de tissu cellulaire -, mais dès que les fluides eurent un mouve- ment déterminé, les parties devinrent distinctes -, les matières solides s'accu- mulèrent dans les vides du tissu des- tiné à se transformer en périsperme ; les fluides circulèrent librement dans l'embryon -, la première feuille, la ieuille séminale se développa-, toutes ces par- ties, en suivant une destinée di£Férente, s'isolèrent les unes des autres : l'équili- bre des forces étant rompu , les mem- branes se séparèrent. Il y eut cependant quelques points de contact qui se con- servèrent Nous verrons qu'ils étoient indispensables pour remplir le but de la nature. ^ La feuille séminale , entourée parle» enveloppes de la graine et par le péris- 5 Tel sera chaque le péris- ►ord que e -, mais mouve- evinient !s s'accu- issu des- isperme ; lent dans , la leuille s ces par- iifférente, : Véquili- les mem- îcpendant Lii se con- Is ëtoient e but de la rée parles ir le péris- DES MONOCOTYLÉDONS. l6.7 perme , éprouva dans son développe- meni des obstacles multipliés -, sa crois- sance fat promptement arrêtée , et elle devint en quelque sorte racbitique et hors d'état de prendre jamaisune crois- sance très-apparente. Cela est plus vi- sible dans les plantes à deux cotylédons. On voit dans certaines espèces les feuil- les séminales s'élever à la surface de la terre -, elles verdissent un peu ; elles acquièrent un peu de souplesse, puis elles se fanent et tombent. Dans les plantes monocotylédones , la feuille sé- minale est engainante , comme le sont ordinairement îr.? litres feuilles. Cette disposition est le résultat de l'organisa- tion primitive de ces végétaux, Je ne sais si je me trompe, mais 0 ^e semLle qu'il y a un rapport trè3-marci> ^ entre l'organisation des tiges et des feuilles; il me semble que les vaisseaux alongés doivent , en se détournant et en se je- tant à l'extérieur, donner naissance à des gaines bien plutôt qu'à des pétioles^ 3 % % fi ê A' m\ N i ^' lG8 HISTOIRE NATURELLE et j'observe à ce sujet que les plantes dont les feuilles ont des pétioles non- embrassans j portent à la base de cha- cune de ces feuilles des écailles embras- santes qui rappellent encore la disposi- tion générale dans ces végétaux , qui , d'ailleurs , font exception à la règle. L'absence de dentel ures dans les feuilles est peut-être une autre conséquence de la propension des vaisseaux à se diri- ger longitudinaleinent. Les vaisseaux longitudinaux sont la cause principale de l'alongemeut. Halos s'est trompé quand il a attribué les développemens des végétaux à la force de pression qu'exercent les utricules. Il est de fait que les utricules, ou pour mieux dire, le tissu cellulaire, n'a aucune action sur le végétal. C'est un élément organique absolument passif; mais on ne peut pas dire la même chose des tubes , des cel- lules alongées, des fausses trachées, des trachées et même des lacunes j ils atti- rent les sucs qui s'y portent avec s.» îs plantes oies noii- e de cha- 8 embras- a disposi- mx, qui, i la règle, les feuilles ;quencedc à se diri- vaisseaux principale st trompé oppemens 3 pression est de fait ;uxdire,le action sur organique le peut pas is , des cel- achees, des 3SJ ils atti- Leut avec : I DES MOxNOCOTYLÊDONS. 169 affluence, et ils exercer* ainsi une action très-marquce sur les parties. Toutes le» nouvelles croissances sont déterminées par la présence des vaisseaux alongés. Toutes les dents des feuilles ont pour origine le développement de ces mêmes vaisseaux ; et le tissu cellulaire , tou- jours en arrière des tubes , reçoit plutôt la loi qu'il ne la donne. Si les feuilles des monocotylédons n'ont presque ja- mais aucune dentelure , c'est certaine- ment parce que les nervures formées de vaisseaux alongés vont directement pour la plupart de la naissance de la feuille à son extrémité -, et, comme je l'observois tout-à-l'lieure , cette dispo- sition paroît être d'accord avec l'orga- nisation des tiges. Ceci explique comment les plantes monocotylédones, dont les vaisseaux sont tous longitudinaux , doivent par cela même n'avoir qu'un cotylédon. S'il est vrai que le cotylédon n'est autre chose que la première feuille de l'em- Rotaniquc. VII. *»'» ^1 J t :;l l Ifl '■-iri] 170 UT5iTorur: nvturkïxk bryon , et s'il csl vifti que les vaiwrau ^ ttloiigés (Irtorininnitlo dévcloppcmniit des reuilles nnbras.snutcs ou eng/'îiiuii- tes, uul doute que In prcinifcrc Icuillo soumise i\ la loi roniniune no doive cm- brasser la plaulule , et paroi Ire seu avant toutes les autres leuillcs. On peut objecter que les ])lanl<"^^ \ nue leuilU' si^niinale ont quchiui'lois des rcuillcsàpiHiolrs non - enibrassaus, et môme des IVuilles vertici litres ; mais quant au premier fait, je rappcîllo ce que j'ai dit plus haut: à la base des pé- tu)U>s uon-embrassans , sont toujoins des r cailles embrassantes , espèces do feuilles avortées, qui précidcnt les au- tres et doivent, dans l'embryon, se dé- velopper en cotylédon. Et quant à co qui est des feuilles veiticilléos , Voici un fait qui empèclie que ce ne soit une objection solide contre mon opinion. Dans le medeola vh'ginica, Li nn., le polygonuni verticillatuni , Linn. , et tous les autres mouocotvlédons verli- i -■■■» mm '"Sj^m. ipwmn* i)r:s MONocf)rYii:noNs. 171 cilles, les tigrs sont sans rciiillcs vrrs la j»ai lie iiirrimni . mais cIIc.h ont des nœuds j^arnis do gaines membraneuses dans lesquelles toute la tigo cto*' loge© primiUvemenl. ha première diees gai- nes J'o) me le cotyli'don ; la phu en faisan f cfTort pour sortir de s veloppes, se jellc; vers le enté qii re moins îc rcsislance ; il [\'tu\ lagaînequi j)arojt al'M-ssous la lormo d'un cot3ic- don late Lo développement de l'embryon n'est point unilorme dans toutes les espèces , et cela ne peut être, puisque l'organisa- tion et l'arrangement des parties ne sont pas toujours les mêmes. Quelquolbis le cotylédon , distinct de la plantule, n'en recouvre que lu base, et se prolonge à 5.1 partie supérieure en une petite lame ciiarnue; d'autres fois le cotj^édon en- veloppe exactement toute ' . plumule. Lorsque le périsperme , pénétré par rhumidité de la terre, s'est transformé fn une liqueur émulsive, et qu'à la fa- Ml i I î t ^^â► .*^a> v^, o3:^ ^ »-*■%. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) ■M / O /!> <,. s? ^ ,^ ^ & y. & %' ^ 1.0 ÎUtU 112.5 ■u lii 12.2 l.l 1.25 1.4 1.6 A// ^ w V] ^ '% C^ <"^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 i I 172 HISTOIRE NATURELLE veur du tissu cellulaire qui Tunit encore à la base de l'embryon , il fait couler dans cette jeune plante le lait qui doit servir à ses premiers développemens ; la radicule s'alonge vers le centre de la terre, et la pi umule, bientôt après, tend à s'élever à la surface du sol. Dans ces circonstances , le cotylédon , s'il ne re- couvre point la plantule , est rejeté sur le côté et prend peu de développement; il reste sous la terre , et plongeant tou- jours dans le périsperme devenu liqui- de , il sert probablement à faire passer la liqueur nourricière dans l'intérieur de la plante. Mais s'il enveloppe abso- lument la pi umule , pressé par elle, il ne cède point aussi -tôt j sa base se pro- longe en une gaine dans laquelle la jeune^ tige est emprisonnée. Cette gaine ne pou- vant à la fin se développer autant que la plumule, dont les efforts n'ont point de relâche, se crève à son sommet , et n'op- pose plus de résistance à la croissance de la plante. La partie du cotylédon qui l DES WtONOeOTYLÉDONS. l/Jr étoit dëyeloppée dans la graine avant la germination , ne change point de na^ tare ; mais tantôt elle paroit à la parlio cupërieure de la graine , tantôt à soa> milieu , tantôt à sa base -, quelq^uefoi* elle pend à l'extrémité d'un petit filet , qui n'est que Textrémitc de la gaine libre et recourbée ou adhérente à sa- tin perficie. Les sucs parcourent le régiÇlal de 1»; Base au sommet ; ils se sont ouvert des canaux à travers le tissu cellulaire. Ge sont des tubes cylindiiques , criblé» d'une multitude de petits pores rangés eu séries transversales , ou coupés dans cette direction de longues fentes plus marquées ; ou formés de lames étroites tournées en spirale. Les pores^ les fen- Ws, les lames sont bordés le plus souvent de bourrelets glanduleux. On trouve encore les petits pores siu' les membra^ nés du tissu cellulaire. Il est évident que ce tissu est Forî- & JLïiG de tous les autres oi^gancs. I^s dia- \ IMiM L t lu tà'i' ." 174 HISTOIRE NATURELLE phragmes interposés entre les cellules viennent-ils à se déchirer, on a de longs tubes ; ces tubes se fendent-ils transver- salement, on a de fausses trachées; se découi)cnt-ils en spirale, on a des tra- chées. Les fluides s'élèvent dans ces tubes et se répandent dans tout le végétal. Mon intention n'est point de rechercher maintenant quelle force physique fait monter ces fluides des racines dans les parties supérieures. Il me suffit d'indi- quer quelle marche ils suivent sans pré- tendre en dévoiler la cause. Parvenus dans les grands tubes, ils pénètrent par les pores ou les fentes transversales dans les petits tubes alongés et dans le tissu cellulaire , et montent successivement d'un tube dans un autre j ils arrivent ainsi jusqu'aux dernières ramifications du végétal. Voilà ce que démontrent les injections colorées, Tanatomie des parties, et l'examen lent et scrupuleux des développemens successifs. Aucuu DES MONOCOTYLÉDONS. !'/!> de ces moyens ne peut éclairer pris sé- parément , mais tous ensemble portent la conviction avec eux. En considérant ce système organique , je suis porté à croire que toutes les parties sont en état de succion les unes par rapport aux autres. Les fluides s'élaborent dans les vais- seaux ; sans doute aussi ils pénètrent dans la substance membraneuse : quoi- que les microscopes les plus forts et même le microscope solaire n'y mon- trent aucun système vasculaire, on doit penser qu'elles admettent les fluides nutritifs , puisqu'elles se développent , s'alongent , s'épaississent , se multi^ plient , et par-là donnent sans cesse pins de vigueur et plus de corps au végétal. Ces bourrelets glanduleux qui bordent les pores des membranes , sont peut- être les bouches par lesquelles les flui- des sont aspirés et rejetés. Je présente cette idée comme une hypothèse et non comme une théorie démontrée 3 mais il 176 HISTOIRE NATURELLE en considérant l'ensemble des faits , it me semble qu'elle acquiert quelque so- lidité. En effet , il ne suffit pas , pour expliquer le changement de la sève en sucs propres et ses propriétés nutritives, d'admettre que le fluide , passant de lar terre dans le végétal , est porté de tub& en tube, de cellule en cellule; il faut encore supposer qu'il est travaillé dans des vaisseaux infiniment plus déliés ^ dans des glandes analogues à celles des animaux , et qu'il est modifié suivant la nature de chaque végétal. Comment expliquer sans cela les développemens si différens qui se manifestent dans des végétaux, dont l'organisation visible est à-peu-près la même ? Comment ex- pliquer la courte durée des herbes et la longue vie des ai^bres ? Certes , les membranes difibret^t essentiellement , et elles élaborent les fluides des végé- taux j ce que nons appercevons à l'aide du microscope n'est, en quelque sorte , que la partie grossière de l'organisation. I l I>ES MONOCOTYLEDONS. l'Jf A peine les grands tubes sont-ils ou- verts que les fluides y circulent ; il» pénètrent le tissu environnant-, ils s'é- paississent , se transforment en muci- lage et bientôt en tissu cellulaire : une partie de ce tissu repoussé en avant se dilate, et va grossir le nombre des cel- lules -, l'autre partie, pénétrée par le» fluides qui s'élèvent de la racine ver» le sommet de la plante , et modifiée par leurs mouvemens uniformes , s'alonge dans la direction des grands tubes , et forme au'our d'eux une multitude do petits tuyaux auxquels j'ai donné le nom de tissu tabulaire. Ils sont très - alongés, très- étroits, criblés souvent d'une innombrable quantité de pores , et coupés de loin en loin par des dia- phragmes ; ils contiennent ordinaire- ment des sucs colorés , épais , visqueux, forment un tissu tenace et solide, et s'accumulent autour des grands tubei. Ils paroissent dans les tiges des mono- cotylédons comme de longs filets ieté» 378 HISTOIRE NATURELLE çà et là dans le tissu cellulaire. On les voit de même que les grands tubes , ou s'alonger parallèlement , ou conver- ger les uns vers les autres , et s'unir deux ou trois ensemble , ou se diviser et se multiplier. Où que le tissu tubu- laire se porte , il entraîne avec lui le tissu cellulaire et détermine , soit Ta- longement de la tige , soit sa division en branches, en feuilles, ifcc. Ainsi, nous voyons dans les graminées et les cypéroïdes une partie des filets qui com- posent le faisceau des tiges , s'épanouir tout-à-coup, se prolongera la surface et former des feuilles engainantes. Les filets sont à-la-fois le résultat et la cause du mouvement des sucs -, ils les aspi- rent et les répandent dans tout le vé- gétal", mais en même temps ils les trans- forment en substance nutritive , et les rendent propres à développer de nou- veaux tubes et de nouvelles cellules. Ce sont les canaux qui répandent la vie dans l'intérieur de la plante. '$' ?» M DES MONOCOtYLiilDONS. If^ ï^eu de monocolylédons ont une dcorce et un cylindre central. La plu- part sont d'un tissu lâche et mou aa centre , et beaucoup plus durs à la cir- conférence. Au centre , le tissu cellu- laire occupe plus de place que les filets ; à la circonférence , ce sont les filets qui dominent. De cette différence résulte celle qu'on observe dans la solidité. Outre les grands tubes dont je viens de parler, il en est d'autres plus grands encore , mais qui n'ont que peu d'in- fluence sur l'économie végétale. Je Veux parler des lacunes longitudinales formées par le déchirement du tissu cellulaire. Ces lacunes ne se trouvent pas dans tous les végétaux ; elles sont très-rares dans les plantes ligneuses , se rencontrent plus souvent dans les plan- tes herbacées , et sont communes dans les plantes aquatiques. Deux causes agissant de concert contribuent à les former ; la dilatation du tissu cellulaire et son ex- trême foiblesse. Lorsque les fluides que % I il '/ ; 180 HTSTOIRE NATUHETXIÎ reçoit le vëgétal sont peu nutritifs, ou que , pénétrant les cellules en trop grande quantité, ils ne peuvent y être élaborés-, le tissu se dilate, s'alonge et 8'affoiblit -, les endroits les plus foibles «e déchirent, et sont en quelque sorte sacrifiés aux autres parties : c'est ainsi que se forment les lacunes. Ce qu'il y a d'admirable dans ce travail de la na- ture, c'est son extrême régularité et sa constance dans les mêmes espèces. La vigueur et la foiblesse des parties ont été distribuées avec une telle justesse dans toute l'économie végétale , que ces déchiremens s'opèrent toujours dans les mêmes endroits , dans des propor- tions à-peu-près semblables , et de ma- nière à ne jamais altérer les organes nécessaires au développement et à la conservation de l'être. On sait que les plantes rejettent une grande quantité de fluides par la trans- piration. C'est une des causes princi- pales de l'élaboration et de l'épaississe- DES MONOCOTYLÉDONS. l8l ment des sucs. Beaucoup de physiciens ont cherché avec un soin scrupuleux les pores excrétoires qu'ils supposoient devoir se trouver sur l'ëpiderme ; les uns n'y ont découvert aucune ouver- ture ; les autres y ont apperçu des pores longitudinaux entourés chacun d'un vaisseau formant des aires ovales, aux- quelles aboutissent des vaisseaux très- déliés. DecandoUc sur-tout a fait sur cet ©rsane une suite d'observations inté- ressantes ; mais comme il l'a considéré plutôt en physicien qu'en anatomiste, son travail ne me dispense pas de pu- blier le mien. Pour jeter plus de lumière sur ce sujet , voyons d'abord ce qu'on doit penser de l'épidernie. Malpighi croyoit que cette membrane étoit for- mée par le dessèchement de itricules extérieures j mais on objectoii qu'il n'é- toit pas probable que des cellules ayant peu d'adhérence entr'elles , devinssent par le dessèchement une membrane continue, et qu'il étoit impossible d'ex- J|3otani^ue. VU. l6 l82 IIISTOIIIE NATUUELLK pliqiier, d'aprèscclte théorie, cominciil certains épidermes se dccliiroient tou- jours longiludiiialcmeiit et d'autres cir- culairemciit. Cependant , l'opinion de Malpighi approche plus de la vente qu'aucune de celles quon a publiées de- puis. Son erreur ne vient point de ce qu'il ait mal observé l'cpiderme , mais de ce qu'il ne connoissoit pas le tissu cellulaire. Il suppose l'écorce composée d'utricules, ou, si l'on veut, de petites outres membraneuses placées les unes à côté des autres : or , ce tissu est ima- ginaire. Il n'y a point d'utricules dans le végiUal -, il n'y a qu'un tissu cel- lulaire plus ou moins alongé , formé d'une seule pièce. Substituons cet or- gane au tissu utriculaire admis par Mal- pighi , et sa théor . sera démontrée jus- qu'à l'évidence. En effet , l'épidevme des végétaux n'est autre chose que les dernières parois des cellules -, le réseau central de de Saussure n'est que les pa- rois latérales de ces mêmes cellules ^ et i incni tou- ;s cii- )ii lie es tiè- de ce , mais I tissu iposée petites s unes it inia- ;s dans II cel- formû cet or- ir Mal- rée jus- ideiine que les réseau les pa- rles j et DES WONOCOTYLKDONS. 1&.^ les porcs corticaux do Dccandolle ivo nont qMc des cellules perct-es extérieu- rement. liCs fluides ) conduits des ra- cines à IVxtri'inité des tiges, dévelop- pent des tubes longitudinaux; les flui- des se portent aussi latéralement vers la superficie , puisque toutes les parties du végétal transpirent ; et si dans les Tuonocotylédons il ne s'ouvre point dé tubes du centre à la circonférence , c'est que le mouvement causé par la trans- piration est habituellement trop Toiblo pour qu'il ait ime influence bien mar- quée sur l'organisation ; mais les fluides arrivés dans les cellules extérieure» éprouvent moins de résistaiice, ils ten- dent à s'échapper , ils pressent l'épi- derme et le forcent à se fendre pour leuc livrer passage. De -là, ces ouverture» longitudinales , que je nommerai désor- mais/jor^s extérieurs , par opposition. h. ceux dont sont criblées les cellules in- térieures. Je ne conserve point le nom. de porcs corticaux donné par Decaiir Y i ,^^^^i~p^^ifi> M? l84 HISTOIRE NATURET.T.r: dollo, parce que ce Naturalistp partait d'une liypotlièse que je regarde comme clënuée de fondemnut. Il aihnettoit avec de Saussure l'existence d'un riiseau cor- tical placé à la superficie du végétal. Jo crois avoir suflisamment déiiioritro que cet organe n'existe point. Les poils , comme les pores exté- rieurs, doivent leur existence aux flui- des qui tendent à s'échapper par la sur- face. L'épiderme, pressé par les fluides, ne se i'end pas toujours -, il se développe quelquefois sous la forme de filets dé- liés ; ce sont auta it de cellules qui se prolongent à l'extérieur : alors elles de- viennent , suivant les espèces et les cir- constances, ou des organes de la trans- piration sensible , ou des organes de la transpiration insensible , ou enfin des organes aspirateurs. 3e renvoie à un autre travail l'examen de cette vérité. Les pores se forment sur le tissu cel- lulaire et jamais sur le tissu tubulaire ; le premier tissu étant composé de cel- 1 DES MONOCOTYLFDONS. l85 Iules à-peii-près «égales dans tous le» ficns, ii*oppose point de résistance à la itiarcbe des sucs qui se frayent une route jusqu'à lepiderme, et le Tendent pour s'échapper ; mais le tissu tubu- laire ayant plus de consistance et s'a- longcant de la base du végétal à son sommet , entraîne les iluides dans le courant général , et ne leur permet { ' nt de traverser l'épidenne. J'ai donné plu- sit^urs exemples de ce fait dans les dé- vrîoppcmens (|ui ont précéda' ces gé- néralités. J'ai fait voir que dans les tiges cannelées les sillons répondent à des portions de tissu cellulaire et sont re- couverts de pores , tandis que les par- tics saillantes répondent à des faisceaux de tubes et n'ont jamais de pores. Mes observations sur les dicotylédons seront une nouvelle confirmation de cette théorie. Chaque jour les fausses trachées, les trachées, les grands tubes, aspirent de nouveaux sucs ) les petits tubes se mul- ); .r^mvr -. ■^m-iii ^«r- I(j6 HISTOIRE NATURELLE tiplienlj ils se forment mètiie quelque- fois clans les tubes des trachées, comme je l'ai observé dans le ruscus ; les lilels alongés augmentent en volume -, les membranes deviennent solides \ le tissu cellulaire comprimé disparoît; les flui- des embarrassés dans leur marche s'é- paississent j enfin le végétal périt. Voilà. du moins ce qui a lieu dans les mono- cotylédons ligneux. Quant aux espèces herbacées , il est plus difficile de dire quelle est la cause immédiate de leur mort. Comme leur organisation subit peu de changement en vieillissant , je^ suis porté à croire que le principe de destruction agit dans la substance même des membranes, et que c'est lorsque le système vasculaire dont elles sont formées n'admet plus de fluides , que le mouvement vital s'arrête.. La théorie que je viens de présenter ne ressembla guère à celles que l'on a établies jusqu'à ce jour. Je la soumots^ au jugement des botanistes \ mais je les » n lelque- ',0111 m o 3S iilels B j les le lissa es flui- ilie s'é- t. Voilà. mono- espèces de dire de leur m subit sant, ')& icipe de îe même lorsque les sont es , que ^'f DES monocotyl/:dons. 187 engage à vérifier mes observation^ avant de prononcer H est temps enfin de tirer lanatomie végétale de l'onbli où elle est plongée depuis si long teînps. Faut-il le dire? depuis JL.eewenlioecli , Malpiglii , Grew, on n'a rien fait qui surpasse, ni même qui égale leurs tra- vaux ; nous ne savons rien que ce qu'ils nous ont appris ; nous avons adopté leurs opinions sans examen, et ce qui est pis , nous les avons rrjetécs d'après quelques observations isolées et im- parfaites. Toutes les sciences ont pris un vol rapide, et nous ne connoissons pas encore les premiers élémens de l'a- natomie végétale. )résenter ue l'on a soumets^ lais je les > n r* , ,/ 188 HISTOIRE NATUFELLS I I L s PLANTES DICOTYLÉDONES. Jus», Caractère générique* Knibryon pourvu Ae deux cotylédons ; organes de la fécon- dation apparens. KOMS DES FAMILLES. S. Asaroîdes. 2. Eléagiioîdes. 5. Daphnoïdes. 4. Protéoides, 5. Laurinées, 6. PoJygonées. 7. Cheuopodées. 8. Amaranthacées. g. Plantaginées. ïo. Nictaginées. 11. Plombaginées» 12. Priraulacées. 13. Véroulcées. l4« Acanthoïdes* i5. Jasminées. 16. Pyrénacées, 17. I#abiées, 18. Perso nées. 19. Solanées. 20. Borraginée». 21. Convolvulacées- 22. PolemonacéeSr 23. Bignonées. 24. Gentianées. 25. Apocinées. 26. HilospermesFr 27. Ebenacéea. 2b. Hododracée»r 3o. 3i. 02. 33. 34. 55. 36. 38. 3(). 4o. 4i. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 5o. 5i. DES DICOTYLÉDONES. 189 Bicornes. 53. Menispermoïdes. Campanulacées. 54. Berberidées. Chicoracées. 55. lilliacées. Cynarocéphales. 56. Cistoïdes. Corymbifères. Bf. Rutaeées, Dipsacées. 58. Caryopbyllée». Rubiacées. Sg. Succulentes. Caprifoliacées. 60. Saxifragées. Aralîacées. 61. Cactoïdes. Ombellifères. 62. Portulacées. Renoïiculacées. Papaveracées. Crucifères. Capparidées. Saponacées. Malpighiacées. Hyporicoïdes. Guttifères. Hesperidées. Méliacées. Geranioïdes. Malvacées. Tulipifères. 63. Ficoïdées. 64. Epilobienne». 65. Myrtoïdes. 66. Mélastomées. 67. Calycantlièmes. 68. Rosacées. 69. Légumineuses. -70. Térebintacées. 71. Rhamnoïdes. 72. Tithymaloïdcs. 70. Cucurbitacées. 74. Urticées. 75. Amentacées. 52. Glyptospermes. 76. Conifères. VoTCT la plus nombreuse des trois grandes divisions du règne végétal; elle comprend tous les végétaux , dont l'em- bryon est accompagné de deux cotylé* '■» ! JP'" [^\ 190 HISTOIRE NATURELLE dons. Nous avons vu dans le discours qui précède les monocotylédons , et dans le résumé anaiomique qui termine Texposé des familles, que l'organisation intérieure des êtres de cette classe, est telle qu'ils doivent avoir des feuilles engainantes , et par conséquent nn seul cotylédon. Nous allons maintenant noua convaincrequelaprésencededeuxlobes séminaux dans les végétaux qui seront désormais l'objet de notre attention , est encore un résultat indispensable des loix que nous avons établies d'après l'observation des faits. Sauf quelques exceptions peu nom- breuses , les végétaux dicotylédons se distinguent des monocotylédons à 1* première vue. Cette tendance que les derniers ont à s'élever sans se ramifier-, leurs feuilles engainantes , alternes ,. alougées , entières -, leurs fleurs solitai- res , en épi ou en panicule, terminant une tige verticale, cylindrique , lisse et sans écorce -, les spathes qui accompa:^ r„ M--^ iscours us , et ermine lisation sse, est feuilles 1111 seul intnoua ux lobes li seront ention , ;able des , d'après eu nom- édons se ons à la B que les ramifier-, alternes ,, rs solitai- erminant le , lisse et accompa:- ^' DES DICOTYLEDONES. I9I gnent les fleurs -, la forme de celles-ci presque toujours composées de six di- visions plus ou moins profondes, de six ëtamines opposées à ces divisions et d'un seul ovaiie à trois loges, sont des ca- ractères qui paroissent peu importans pris isolément, et qui, dans leur en- semble , donnent une physionomie si remarquable à la plupart des plantes monocotylédones, qu'il suffit de la pre- mière impression pour les séparer des autres. La classe dont nous allons nous occuper est si nombreuse , la nature a tant varié les formes des êtres qui la composent , qu'il est impossible d'assi- gner un caractère extérieur commun à toutes les espèces. Dire qu'elles n'ont pas le port des végétaux de la classe précé- dente,ni des végétaux cryptogames, voi- là le seul renseignement que l'on puisse donner sur cette réunion d'êtres , pour ce ux qui se contenteroient d'observer les formes extérieures; mais l'organisation intérieure présente un caractère plus ) f » 19*2 HISTOinE NATURELLE positif, dont j'ai d^jà eu l'occasion dô parler. Les cellules ne s'alongent pas seulement de la base au sommet , mais du centre à la circonférence. L'axe du végétal est formé par le tissu cellulaire , qui , dans cette partie, prend le nom de modle. Autour est un cylindre com- posé de tissu tubulairc, et que l'on ap- pelle hoh ; à la circonférence est en- core le tissu cellulaire qu'on distingue sous le nom ^écorce. Dans les herbes, ces parties sont peu distinctes à la simple vue , parce que le corps ligneux qui sépare la moelle de Vécorce est très-lâche , et se confond sur ses h- mites avec le tissu cellulaire du centre et de la circonférence -, mais dans tous les arbres, les arbrisseaux et même les plantes bisannuelles, le bois devenant très -compacte se montre comme une zone séparée de la moelle et de l'écorce, et les cellules partant du centre pour gagner la circonférence , paroissent éga- lement distinctes, et març^uent la coupe sion àù ;nt pas t , mais axe du lulaire , nom de •e com- l'on ap- est en- istingue herbes , es à la ligneux ;orce est r ses li- u centre ans lous nême les le venant nme une ; l'écorce, itre pour ssent éga- t la coupe •^ï DES DICOTYLÉDONES. 19?» transversale de rayons semblables à ceux d'un cadran. LWganisation des dicotylëdons est plus compliquée que celle des monoco- tylédons , puisque dans ceux-ci l'alon- gement du tissu n'a lieu que longitu- dinalement, tandis que dans les autres il a lieu longitudinalement et transver- salement. Les feuilles qui se développent sur les tiges des plantes monocotylédones , sont formées par le tissu détaché de toute la circonférence, et il en résulte qu'elles sont embrassantes; mais dans les plantes dicotylédones, les feuilles ne sont point le prolongement de l'écorce, puisque celle ci est composée d'un tissu cellulaire égal dans tous les sens, et par conséqueut incapable d'alongement ; elles sont le prolongement des rayons médullaires, alimentés et renforcés par les sucs qui se détournent de la direc- tion verticale et se portent vers la cir- conférence. Or , il ne paroît pas dans J^otanique. VII. jy 194 HISTOTKK NATURELLE l'ordre des choses que tous ces rayons, se prolongeant à-la-fois, se réunissent à leur sortie de la tige pour former au- tour d'elle une gaîne complète , ou même une gaîne fendue dans sa Ion- sueur , comme on le voit commune- ment dans les plantes qui n'ont qu'une feuille séminale -, mais ce qui est très- naturel, c'est que ces iouilles, nées des rayons médullaires et du tissu longitu- dinal qu'ils entraînent avec eux, soient parfaitement distinctes les unes des au- tres , soit qu'elles forment des verti- cilles , soit qu'elles naissent opposées ou alternes. C'est en effet ce qu'on observe dans la plupart des plantes à deux feuilles séminales. Si les faits semblent quelquefois contredire cette assertion, ce n'est qu'une apparence trompeuse. Je n'oserois affirmer cependant que ces deux grandes classes soient séparées sar.s aucun intermédiaire , et que la na- ture qui se plaît à fondre ses couleurs, les ait cette fois mises en opposition sani rayons , unissent mer au- bte , ou sa lon- iimuné- t qu'une est trèa- nées des longitu- X, soient 33 des au* es verti- posécs ou n observe 1 à deux semblent assertion, ompeusc. it que ces : séparées que la na- couleurs , sillon San» 1 DES nTCOTYTÉDONES. 195 aucune nuance transitoire -, néanmoins on peut regarder comme une règle, si- non absolue, du moins générale, que les feuilles des monocotylédons sont essentiellement embrassantes , tandis que celles des dicotylédons ne peuvent l'être-, et de même que les feuilles em- brassantes déterminent la présence d'un seul cotylédon, de même aussi les feuil- les qui ne sauroient être embrassantes déterminent la pluralité de cotylédons. Cela est évident, si l'on considère que les monocotylédons ne sont tels que parce que la première feuille qui se dé- veloppe recouvre la seconde et l'empê*^ elle de se montrer aussi-tôt ; ce qui ne peut être pour les dicotylédons , puis- que la feuille qui précède ne recouvre point celle qui suit, et que, vu la pe- titesse extrême de l'embryon , ces deux fouilles développées dans la graine doi- vent paroître opposées : mais avant d'aller plus loin , il convient de dénioar T96 IIISTOinE NATURELLE trpr encore » 'iialogic des feuilles et des rolyledons. L'embryon des dicutylédons com- prend la radicule , la plumule et les deux lobes séminaux ou cotylédons. Ces lobes sont allacliés aux deux cotés op- posés de la plantule , et marquent Ten- droit oii commencent la radicule et la plumule qui, comme on sait, se déve- loppent en sens inverse, puisque Tune est l'origine de la racine et l'autre de la tige. Les lobes sont appliqués l'un sur Fautre; ils laissent la radicule h nu, et recouvrent exactement la plumule ; ils sont droits, roulés , plissés , et avec ou sans périsperme. Mais observons ici un fait vraiment digne d'intéresser le pliilosoplie comme le naturaliste. Ce périsperme, cette matière concrète que l'humidité de la terre doit transformer en un lait végétal, n'existeroit-il q^.iB pour un petit nombre de plantes; et !a nature, si sage dans ses vues et d'autant plus uniforme dans ses moyens qu'elle 1 t is com- ■ 5 et les m oiis. Ces M ôtés op- 1 snt l'cn- ■1 ile et la 1 se dëvc- i ue l'une 1 utre de à Liés l'un lie à nu, r lumulc ; et avec vons ici fesser le iste. Ce fJJ^H rète que isfornier it-il q^ie es -, et Irt il'autant s (j[u'elle DES DTCOTYLÉDONES. \Ç^f touclie à quelque cause principale de l'existence des êtres, auroit elle privé ces Ibiblcs embryons d'une ressoince que leur délicatesse extrême semble rendre indispensable ? Non , toutes ces graines ont en effet un péiisperme ; mai» dans les unes il est extérieur , et dan» les autres inte'rieur. Tantôt le tissu cel- lulaire qui doit se transformer en lobes séminaux remplit toute la capacité de la graine ; tantôt il n'en occupe qu'une petite partie : dans le premier cas, le périsperme encore liquide pénètre le tissu des cotylédons , les gonfle , les moule en quelque sorte dans la cavité intérieure des enveloppes , et fait dis- paroître jusqu'à un certain point les traces de l'organisation : dans le second cas , les cotylédons minces , flexibles , ressemblant tout-à-fait à des feuilles , se développent plus librement dans la liqueur qui les baigne, et qui , remplis- sant tous les vides qu'ils laissent, se durcit peu à peu, et se transforme en •• ; ;t*(i J98 HISTOIRE NATURELLE Tin périsperme environnant l'embr^ron oa environné par lui*, mais que celle substance destinée à devenir la pre- mière nourriture du fœtus , soit exté- rieure ou intérieure , il n'importe , puisque lorsque le temps et les circons- tances favorables à la germination se présentent , elle se change en une li- queur émulsive prompte à fermenter, qui, pcnétrantle foetus, lui donne l'im- pulsion vitale. Toutes les fois que la graine a un périsperme extérieur , les cotylédons sont minces et herbacés , et quand le périsperme est intérieur , les cot54é- dons sont épais et charnus. Ceci fait connoître une des causes qui concou- - rent le plus puissamment à changer et altérer la forme de ces organes -, maisi quand cette cause est mille, on distin- gue souvent sur les lobes séminaux les principales nervures des feuilles ; ce qui indique l'analogie. Dans quelques plantes, cette ressemblance ne se borne E imbryon lie celle la pre- jit exte- rn porte , 1 circoiis- lation se L une li- [•menter, nne l'im- ine a un )tylëdoiis ciuand le j. s 001)^16- Ceci fait i concou- lianger et les 'j mais jn distiii- linaux les Liillcs -, ce 1 qiieltincs e se boniG DES DICOTYLEDOîCES. 1Ç)<)' pas à la direction des nervures , elle s'étend jusqu'à la couleur : ainsi , l'oii observe à la surface inférieure des co- tylédons des anagallis, les points d'un rouge livide dont est marquée la sur- face inférieure de leurs feuilles. Ici, comme dans les monocotylédons, les lobes séminaux restent dessous la terre ou s'élèvent à sa surface. Dessous la terre ils périssent bientôt ; à sa sur- face, ils se dilatent, ils s'étendent, ils verdissent et remplissent durant quel- que temps les mêmes fonctions que les feuilles. J'ai observé que les cotylé- dons de la sensitive étoient irritables. Si je voulois montrer toutes les ana- logies , j'aurois encore beaucoup de faits à citer ; mais je crois en avoir dit assez pour prouver que ce n*^est pas sans rai- son que je regarde les cotylédons comme des feuilles gênées dans leur dévelop- pement. Si ces lobes sont opposés même clans les plantes à feuilles alternes , c'est que dans un aussi petit espace il ne .4 4 « 200 HISTOIRE NVrUllELLE peut y avoir de distance marquce. Les secondes feuilles que jette l'em- bryou au moment où il arrive à la vie, n'ont pas toujours la forme de celles qui viendront par la suite \ elles sont un passage des feuilles séminales aux feuilles parfaites -, on diroit que la na- ture s'essaie à de moindres travaux avant de mettre la dernière main à son ouvrage : ainsi, très-souvent dans les légumineuses dont les feuilles sont com- posées , après les cotylédons , vient une feuille simple bientôt suivie d'une feuille pennée; et celle-ci même estd'or- dinaire moins chargée de folioles que ne le seront les feuilles de la plante plus vigoureuse. Je cite en preuve les psci- des , les doliques , les esquinomènes , les galèges. Les dicotylédons sont comme les mo- jiocotylédons hermaphrodites, dioïques ou monoïques. Quelquefois les parties de la fécondation n'ont pour enveloppe que des écailJ'^s j d'autres fois elles ont rqucc. la vie , I celles 28 sont es lux la na- [•avauic II à son ans les it com- înt une d'une îst d'or- les que ite plus 3s psci- mènes , les mo- ioïques parties ^eloppe lies ont m DES DICOTYLBÎDONFS. 201 seulement un périanthe , que l'on dési- gne sous le nom de calice ou de corolle, suivant qu'il est d'une substance her- bacée ou pétaloïde ; mais d'ordinaire elles ont à-la-fois une corolle et vm ca- lice. On peut , à l'exemple de Jussieu, di- viser cette classe en plantes apétales , c'est-à-dire , privées de pétales \ mono^ pétales j ou qui ont une corolle d'une seule \)\hce\ polypétales , qui ont une corolle divisée en plusieurs ou pétales; et enfin en plantes apétales idiogynes ; ce qui signifie que la fleur est privée de corolle, et que les étamines et les pis- tils sont séparés. Les classes apétales , monopétales et polype taies peuvent en- core être sons-divisées en plantes à fleur épigyne , périgyne et hypogyne ; cou- pures rompant à la vérité quelques rap- ports naturels, mais facilitant l'étude. Comme je n'ai en vue que de faire con- noître les familles naturelles , je n'in- sisterai point sur ces caractères d'une 'JO'2 HISTOIRE NATURELLE application quelquefois assez difficile. Je renvoie les personnes qui voudroient déterminer un genre, au troisième vo- lume de cet ouvrage ; elles y trouveront les genres rangés suivant le système de Linné, et en même temps l'indication des familles où elles devront étudier les caractères naturels. f PREMIERE FAMILLE. ASAROÏDES. ARisTOLocHT.r.. Juss. ^ Caractère de famille» Calice monophylle épanoui sur l'ovaire : point de corolle ; étamines en nombre déterminé , posées sur le pistil. Fruit à plusieurs loges, à plusieurs graines. Parmi les plantes dicotylédones sans corolle , les asaroïdes sont les seules dont les étamines soient posées sur le pistil. Quoique ces plantes soient peu nom- breuses, les caractères tirés de leur port et de la figure des fleius sont très-dif- fRELLE assez difficile, q^ui voudroient 1 troisième vo- ;s y trouveront t le système de ips l'indication evront étudier M I li li r.. )LocHf.s. Juss. ilice monophylle joint de corolle ; iterminé , posées lusieurs loges, à otylédones sans it les seules dont ées sur le pistil, nent peu nom- irés de leur port L's sont très-dif- y^ V / ( Tom . m. 1 . Aeamiii . % . Arîstolocliia . DES ATirSTOLOCHES. 2o5 férens j il n'y a que la position du ca- lice , l'insertion des étamines et la struc- ture du iVuit qui en iburnissent de gé- néraux. Cette famille a de commun avec celle des éléagnoïdes, la fleur sans corolle et le fruit inférieur. Toutes les plantes qu'elle renferme ont des propriétés médicinales. r'^ G £ N R E. ARISTOLOCHE. Ahistolochia. Linn. Juss. Lam. (Hexandrie-hexa- gynie. L. Gni. j Caractère générique. Calice tubnlé, coloré, renflé à la base , épanoui en un limbe or- dinairement prolongé en languette ; six anthères sessiles sous le stigmate. Le genre des aristoloches comprend une quarantaine d'espèces connues ; elles croissent dans tous les pays chauds. On eu trouve plusieurs à Saint-Doniiu- 2o4 HISTOIRE NATURELLE guc, pliiHieurs autres dans le Levant, el c|iicl(|iit\s-uncs dans les contrées mé- ridionales de riOurope. Elles sont viva- ces. En ^'énural , leurs racines sont gros- ses et churnues, et les tiges herbacées ou ligneuses et d'un petit diamètre. Elle» ont , suivant les espèces, depuis <[uel- ques pouces jusqu'à une trentaine do pieds de long. La plupart sont sarmcn- teuses, et se roulent de gauche à droite autour de leurs supports , ou , à leur défaut , rampent sur la terre. Leurs feuilles pliéos en deux dans leur jeunesse sont pétiolées, alternes, en cœur, en fer de lance ou lobées. Les Heurs naissent aux aisselles des feuilles. Elles sont ordinairement gran- des et variées de couleurs sombres et tristes. Le calice est d'une seule pièce, en tube alongé, renflé inférieurement, tantôt droit, tantôt recourbé en siphon et dilaté en un limbe, le plus ordinai- rement tronqué obliquement et alongé ta languette. I/ovair* est surmonté k I) K s A R I S T O T. 0 C lî I- S. 2o5 pouces et presque aussi larges, l^ea Heurs, solitaires sur un court pédon- Kotanique. VII. 18 ♦!()6 HTSTOIRE NATUUEI.LK culc , sont d'mic couleur jaunâtre , et U languette est comme farineuse. La cap- sule a deux pouces de long. Cette aristoloche appliquée en cata- plasme , l'ond les tumeurs et calme les douleurs. Sa décoction diminue le Iris- son dans les fièvres intermittentes , for- tifie l'estomac et arrête les diarrhées. Le suc s'emploie avec succès contre la morsure des serpens. L'aristoloclie anguicide {aristoloclua an^mcida. Linn. ). Elle croît dans la Nouvelle-Espagne ; son odeur est nau- séabonde. Ses tiges ligneuses à la f artie inférieure et de la nature du liège , grim- pent le long des arbres jusqu'à dix pieds de haut. Ses feuilles en cœur, alongées et pointues , sont portées sur des pétio- les couverts de duvet et garnis à leur base de stipules qui embrassent la tige. Les fleurs solitaires , d'un vert jaunâtre, avec des veines pourpres , ont la lan- gue tt(> lancéolée, pointue et repliée en gouttière postérieurement. % c, et la La cap- n cata- Ime les le IVis- ;es , for- irrliées. ontrc la lolochlci dans la est nau- la f artie Te,grlin. lix pieds alongées les pëtio- is à leur Lt la tige, jaunâtre, tt la lan- epliée en > DES ARISTOLOCHES. '207 La racine est rameuse, couver te d'une «îcorce de la nature du liège , et con- tient une moelle blanchâtre , pleine d'an suc amer , fétide et d'une couleur orangée. Jacquin rapporte que cette ra- cine est un violent poison pour les ser- pens , son odeur les fait fuir -, son suc applique sur leur morsure récente , ou pris intérieurement à petite dose , ar- rête les terribles effets du venin. Il est des charlatans en Amérique qui font un secret des propriétés de celte plante. Ils saisissent adroitement par le cou quelque serpent des plus veni- meux, mais de grandeur médiocre, et introduisent dans sa gueule une ou deux gouttes de salive imprégnée du suc de la racine qu'ils ont d'abord mâchée. Une plus forte dose feroit périr le reptile ; celie-ci ne fait que l'enivrer pendant quelques heures : on le mauie , on le met dans son sein impunément -, et le peuple , charmé de ce spectacle , paye avec plaisir un secret qui lui procure ;-«pe«6wi»- ■•Hisg, •Jo8 HISTOTTIE NATURELLE les moyens d'éviter uu danger si com- mun dans ce pays. L'aristoloclie siphon ( aristolochia mphon, l'Hciit. ). Cette grande aiislo- loclie, originaire de Virginie, n'est con- nue en France que depuis environ une vingtaine d'années. Elle élève ses tige» ligneuses et grimpantes jusqu'à trente pieds le long dessupports qu'on l ui donne et qu'elle recouvre de ses belles Icuillos arrondies en cœur, quelquefois larges de dix à douze pouces. Les pétioles des feuilles et les pédoncules des fleurs n'ea ont que deuxoutroisdelong. Les fleur» iont d'un vert rongea tre à l'extérieur , d'un jaune ponctué de pourpre à l'in- térieur , ventrues, courbées en siphon, comme une pipe turque , et parois- sent couvertes d'un chapeau à trois cornes. Aristoloches à tige non grimpante^ L'aristoloche serpentaire ( aristolo- thia serpentaria , L. ) , vulgairement .E i • si com- atolochia le arislo- l'est coii- iroii une SCS liges :' i. l'à treille i lui donne ■^ ;s ieuillos k 3is larges • l iules des eurs n'en Les fleurs slérieur , 1^ à l'in- n siplion, t parois- 1 à troi» mi mpante» aristolo- aire ment 4 DES ARISTOLOCHES, 209 serpentaire de Virginie. La racine de cette espèce est une touflfe de fibres très- menues et alongées. Ses tiges l'uibles , cylindriques , coudées en zig-zag , sM- lèvent jusqu'à huit ou neni' pouces. Ses feuilles longues, jusqu'à trois pouces sur un pouce et demi de large, sont planes, en cœur , oblongues et pointues ; quel- ques fleurs d'un pourpre foncé , recoure bées et solitaires sur leur pédoncule, naissent de la base delà tige on du collet de la racine. La capsule est arrondie et renferme un petit nombre de graines. La racine de cette plante qu'on nous apporte de Virginie , a une saveur aro- matique un peu acre et amère , et l'odeur de la valériane des pharmacies. Ses propriétés sont énergiques ; elle détermine la sueur , augmente le cours des urines et les forces vitales. On l'em- ploie contre la morsure des chiens en- ragés et des serpens. L'aristoloche ronde ( aristolocJiia potunda , Linn. ). Elle croit dans les '^Hpaesoif' w \ i 210 HISTOIRE NATURELLE champs et les vignes des provinces mé- ridionales de la France , en Italie , en Espagne. Sa racine pousse plusieurs ti- ges minces , foibles , tortueuses , ordi- nairement simples et longues d'un pied et demi. Ses feuilles sont larges d'en- viron deux pouces , en cœur , obtuses , et paroissent embi-asser la tige. Les fleurs solitaires et plus longues que le» feuilles, ont le tube du calice jaune et la languette d'un pourpre noirâtre. La racine est assez grosse , arrondie , tubéreuse , noueuse , garnie de fibres , cendrée en dehors , jaunâtre en dedans. Sa saveur est acre et amère -, son odeur forte lorsqu'elle est fraîche. C'est uu emménagogue et un détersif très-puis- sans. L'aristoloche longue ( aristoîochia longa, Linn. ). Elle diffère de la pré- cédente par sa racine alongée , et ses feuilles petiolées ; ses vertus sont plus foibles. L'aristoloche clématite ( aristolvclua « m DES ARTSTOLOCHES. 211 clematitis , Liiiu. ). Celte espèce aime les lieux incultes et pierreux , les dé- combres , les haies , les vignes. On la trouve en France , en Allemagne , &c. Sa racine est plus petite que celle des deux précédentes. Sa tige est droite , anguleuse et haute de deux pieds ; ses feuilles sont assez grandes , en cœur et pctiolées. Ses fleurs naissent plusieurs ensemble j elles sont d'un jaune ver- dâtre. Celte aristoloche est acre , amère, aromatique , détersive , emménagogno et foiblement vomitive : elle est aussi active que les espèces exotiques. Aristolochia (Diosc. Plin. ), lochies meilleures , en grec ; parce que la pre- mière espèce connue était employée * dans les lochies. ' 313 HISTOIRE NATURELLE II» GENRE. f CABARET, Asaret; Asarum. Linn. J. Lam. ( Dodecandrie-monogynie* li. Gm. ) Caractère générique. Calice coloré persis- tant, en cloche , à trois divisions ; douze étamines posées cÎTCulaireinent sur l'o- vaire. Ce genre est compose de trois espèces, dont deux sont exotiques ; elles ont gxi- tr'elles beaucoup de ressemblance. L'asaret d'Europe ( asarum Euro- pewn j Linn. ) , nommé vulgairement cabaret , rondelle ,. oreille d'homme , croît en Europe , dans les lieux cou- verts. Il ne présente au premier aspect que des feuilles étalées sur la terre ; ces feuilles sont coriaces, en rein, arrondies,, larges de deux à trois pouces et portées sur des pétioles un peu plus longs. Les pétioles partent deux à deux, de dis- .t / ■:« sE 91. Liniir nogynie» re persis- ns ; douze t sur Fo- espèces,, sonten^ nce. n EurO" li rement liomme , ux caa- ;r aspect îvre 5 ces Tondies,. t portées •ngs. Les de dis- DES CABARETS. lii:» tance en distance, d'une souche un peu épaisse , ramifiée et fixée à la terre par de nombreuses fibres radicales. Au point de division des deux pétioles , naît un pédoncule très-court , surmonté d'une seule fleur. La fleur oiFre un calice campanule , épais, coriace , velu en dehors, d'un rouge noirâtre intérieurement , et à trois divisions courbées en dedans à leur sommet ; un style très-court à six rayons, environné par les étamines dont les anthères sont à deux lobes et fixées au-dessous du sommet arts filets posés circulairement sur l'ovaire ; un ovaire caché dans la substance de la base du calice; une capsule couronnée par le calice et remplie de graines ovales. Cette plante est vivace, herbacée. La saveur de la racine est acre , un peu amère , aromatique y nauséeuse. Les feuilles sont aromatiques, acres toute la plante est résolutive , purgative , eni- méingogue , sternutatoire j elle étoit le M 2i4 HisTomr: naturelle jneillenr vomitif des anciens qui ne connoissoient ni nos préparations an- li moniales ni l'ipecactianlia. Elle a les mêmes propriétés que cette racine, et pourroit lui être avantageusement subs- tituée , suivant l'observation d'habiles praticiens. L'asaret du Canada ( asarum cana^ àense , Linn. ) se distingue du précé- dent par ses feuilles en rein pointues. L'asaret de Virginie {asarum pirgi- nicuTti y Linn. ) se reconnoît à ses feuil- les en cœur. Asarum ( Diosc. Plin. ) ^ans orne^ meno ou je n*orne pas , en grec , par • ce que selon Pline, cette plante n'étoit jamais employée à faire des couronnes» ou des guirlandes. 't DES C Y T I N E S. 2l5 1 1 1« GENRE. ins orne" CYTINE, CrTTNus. Linn. Juss. Lara» ( Dodecandrie-monfjgynie. L. Gm. ) Caractère générique. Monoïque ; calice su- périeur coloré , tubulé , à quatre lobes. Fleurs mâles: huit anthères sut l'ovaire avorté. Fleurs femelles: un style; un stig- mate ; une capsule à huit loges. Le cytliic hypocyste ( cytinus liy^ pocistis . Linn. ) est la seule espèce de ce genre. C'est une plante parasite , charnue, qu'on trouve en Barbarie, en Espagne , clans les contrées me'ridio- iiales de la France , sur les racines des cistes ligneux \ ses liges s'élèvent plu- sieurs ensemble de la même souche, elles sont droites , longues de trois à six pouces , à-peupres grosses comme le petit doigt, sensiblement plus épaisses vers le haut , et couvertes d'écaillés ovales , concaves , imbriquées , jaunes 2l6 HISTOIBE NATURKIXB àlabase etrouges au sommet. Les fleurs terminer! i: la tige -, elles sont d'un jaune clair , et presque sessiles. Les unes sont mSles -, les autres temelles et placées au- ilessous. Le ckliee est accompagné à sa base , de deux folioles oblongues ) il est lubulé ; son limbe est à quatre lobes. Dans les fleurs mâles , huit anthères naissent sur le sommet du pistil qui avorte -, elles paroissent doubles , sont «•approchées en tête , et terminées cha- cune par un filet convergent. Dans les Heurs femelles , le style est cylindrique -, le stigmate épais , tronqué et creusé de liuit à neuf sillons. L'ovaire devient une baie arrondie , coriace , à huit loge» remplies de graines menues. On fait épaissir le suc de cette plante. Il est acide et très-astringent. On s'en sert en médecine pour resserrer le ven- tre et arrêter les hémorragies. ■%. ''^ il XiCS fleurt d\in jaune s unes fiont placées au- ipagné à sa ongues ; il latre lobes, t anthères . pistil qui ibles , sont linées clia- t. Dans les ^lindrique-, ;t creusé de ire devient à huit loge» ;ette plante, snt. On s'en rrer le ven- ies. / t •i ■'•iS' DES ELEAGNOlDES. 317 DEUXIÈME FAMILLE. ÉLÉAGNOÏDES, Eleagni. Juss. Caractère de famille. Calice d'une pièce , en tube et coloré : point de corolle ; éta- mines libres, définies, posées au sommet du tube du calice ; un ovaire inférieur; un style ; une baie ou rarement une cap- sule ; une graine ; embryon sans péris- perme. Les éléagnoïdes sont presque toutes des arbres et des arbrisseaux exotiques. Leurs feuilles sont simples et ordinai- rement alternes ; leurs fleurs petites , peu brillantes , diversement disposées et quelquefois dioïques. Elles ont un calice d?une seule pièce, tubulé et fai- sant corps avec l'ovaire j des étamines en nombre déterminé posées sur le som- met du tube du calice ; un ovaire sur- monté d'un seul style et devenant une baie , ou plus rarement une capsule k une graine. Botanique. VII. 19 ^1 */ 218 HISTOIRE NATURELLE Cette famille a beaucoup de rapports avec les daplinoïdes et les protéoides : elle s'en distingue principalement par le calice faisant corps avec l'ovaire. Le genre bucida et les suivans ne parois- sent pas appartenir à la famille ; ils se rapprochent des myrthoïdes, dont ils ne diffèrent essenliellement ^ue par l'absence de corolle. I 1. Cinq étamines ou étamines peu nombreuses. I" G E N R E. THESION, Thesivm, L. Juss. Lam. ( Pentandrie-nwnogyiiie. !> Gm. ) Caractère génér. Calice inférieur à cinq divisions ; cinq étamines opposées aux di- visions; une capsule couverte parle ca- lice , ne s'ouvrant point et contenant une graine. Ce genre est composé d'une ving- taine d'esplces herbacées ou ligneuses. J LE ! rapports otéoïdes : ment par vaire. Le le parois- Ile ; ils se , dont ils que par ombreuses. E. uss. Lam. U Gm. ) eur à cinq séesaux di- î par le ca- itenant une une vmg- ligneusGS. I. J> iS s T H É s I O N s. 219 Les fleurs sont diversement disposées et accompagnées au-dessous du calice de deux ou trois folioles ; le calice est parfois à trois ou quatre divisions , et ne contient que trois ou quatre éta- mines. Le thésion linojjhylle {thesium lino^ phyllum , L. ) est l'espèce la plus com- mune. Il croît sur les collines et dan« les prés secs et montagneux. Sa racine est ligneuse -, ses tiges sont nombreuses, ramifiées, menues, anguleuses, roidès et hautes d'un pied. Les rameaux nais- sent des aisselles des feuilles; les feuilles sont redressées, alternes, étroites, li- néaires ou quelquefois lancéolées, linéai- res et un peu fermes. Les fleurs dispo- sées le long des rameaux sont petites et blanches ou jaunes intérieurement , et souvent à cinq divisions ; leur pédon- cule porte trois folioles, dont une plus grande. Ék 320 HISTOIRE NATURELLE » .fl h II I r GENRE. QUINCHAMALIUM. Juss. (V. 3» vol. Pentandrie-monogynie. ) III' GENRE. OSYRIS, Rouvetj O^y/z/j. Lin. Juss. Tourn. ( Triandrie-monog. L. Gm. ) Caractère générique . Dioïque. Calice fendu en trois. FI, miles : troi: étamincs cour- tes. Fleurs femelles : trois stigmates; baie arrondie contenant un noyau à unegraine. Le rouvet blanc (osyris alba. Lin. ) est un joli sous-arbrisseau qui ne s'élève qu'à deux pieds en Provence et dans le Languedoc, et qui en Afrique acquiert depuis Quatre jusqu'à six pieds d'élé- vation et la grosseur du bras. La tige part d'une racine longue et traçante ; ses rameaux sont effilés , redressés , droits, marqués de nervures. Les feuilles sont / ^i LE a. o E. Lin. Juss. M Gm. ) lîce fendu iiies cour> lates ; baie negraine. •a, Lin.) le s'élève !t dans le acquiert ds d'élé- La tige ante ; ses , droits, iiles sont i f DES OCTARILLUM. 221 nombreuses, petites, étroites ou lan- céolées, aiguës, d'un vert bleuâtre et alternes. Les fluurs sont petites, rous- sàti^s, nombreuses et forment des grap- pes axiilaires le long des rameaux su- périeur:; j quelquefois elles sont herma- phrodites. Cet arbrisseau aime les lieux inculte» et ne veut pas être cultivé. IV ET V^ GENRES. OCTARILLUM Juss. mss. FUSANUM. Linn. Juss. (Voy. 3« vol. Tétrandne-monogynie. ) m %'■€- 32ï HlbTOIHE NATURELLE VI' GENRE. Wv Wf Vv Vl HIPPOPHAÉ, Argousier ; ^/ppo- ruAE, L. Juss. Lam. {Tétrandrie^ monogynie. L. Gm. ) Caractère générique.'D\d\t{\\e.V\e\xx!imy^ei: calice à deux divisions ; quatre anthères presque sesslles. Fleurs femelles : calice en tube à deux dents \ un stigmate cpaiâ \ baie globuleuse. L'hïppophaé rliamnoïde ( hyppo- pJiae rhamnoïdes , Linn.). C'est un ar- brisseau épineux, d'une couleur grisâ- tre et d'un aspect assez agréable. Il croît sur les bords de la mer dans les sables des Dunes. On le trouve encore dans la Suisse sur le bord dis torrens. 11 ne s'é- lève guère qu'à trois ou quatre pieds dans l'état sauvage ; mais cultivé, il ac- quiert douze à qui nze pieds de haut. Ses nombreux rameaux s'étendent irrégu- lièrement. Ses petites feuilles lancéo- i. KLLS L E» r; Hippo- rétrandrie- Heurs mâles: tre anthères elles : calice gmate épaïn j e ( hyppo- D'est un ar- Lileur grisâ- ible. Il croît is les sables core dans la is. 11 ne s'é- uatie pieds iltivé, il ac* de haut. Ses eut iiiëgu- iles lance'o- 4 .m n E ft H I p p o p ir A É s. 7'>3 Ic'es linéaires sont alternes, rappioclices, un peu épaisses et blanchàties en des- sous. Les épines sont très-roides, sor- tent des aisselles des feuilles, sont d'a- bord très-courtes et s'alongent ensuite en rameau. Les fleurs sont sans éclat , très-peti- tes , presque sessiles et groupées aux ais- nelles des feuilles. Dans l'individu mâle, le calice est divisé profondément en deux parties concaves, arrondies, et con- tirnt quatre anthères oblongues. Dans l'individu femelle, le calice est alongé en tube , rétréci a»' uiiiinet , un peu fendu , et rcnfenne un petit ovaire ter- miné par un style court, surmonf <; d'un stigmate saillant hors du calice. L'ovaire se change en une baie jaunâtre , arron- die, à une gnaine. L'écorce dos jeunes rameaux, la sur- fece des feuilles et des calices sont cou- vertes de points roussâtres qui leur don- nent une couleur de rouille. lie bois de cet arbrisseau résiste Ions- ^ IfS^ "55? ■«^. »l|Mpétale, indices )olypé- .'orifice uides , it donc ianthe lès- lors lit con- us que uelles , recou- re d'es- [ibitucl îiparcr , pour qui les natuie inoïdes ou vent ès-éloi- i d'une les par DES DIRCA8. 24l leurs espèces à calice persistant ; do l'autre elles ont quelque affinité avec les solanées par leurs espèces à calice co- loré, semblable à la corolle descestres; et en troisième lieu , elles ont des rap- ports foibles à la vérité , mais cepen- daiit très-réels avec les périgyncs poly- pélales par leurs genres à écailles péta- loïdcs. F' G E N R E. DIRCA , bois de plomb des Canadiens , bois de cuir -, Darca. L. Juss. Lam. ( Octandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice pétaloïde en cornet, légèrement divisé à son bord ; huit étaniines inégales dépassant le bord du calice ; style délié \ baie à une graine . Le dirca des marais ( dircapalustris^ Linn. ). On ne connoît qu'une espèce de dirca. Elle croît dans les lieux hu- mides et ombragés , de l'Amérique sep» tentrionale. On la cultive au jardin des plantes. C'est un arbrisseau qui s'élève Botanique. VU. ai I ^^^■■, i'i m !24f3 HISTOIRE NATURELLE à cinq ou siîc pieds. Ses rameau i sont articules. Sou bois est très- dit ûcild à rompre , d'où lui vient son nom de bois de cuir", et il est très-léger^ ce qui lui a fait donner par antiphrase le nom de bois de plomb. Il qui? te ses feuilles h l'approche de l'hiver , et se CG'Jvre «rie fit urs an retour du printemps. Comme celles- Cl paroissent avant les feuilles , nou»î .*os décrirons d'abord. Les fleurs longues de quatre à cinq lignes , verdâtres ou d'un blanc pâle , naissent deux ou trois ensemble à cha- que bourgeon composé de petites feuil- les qui se développeront par la suite. Ces fleurs sont pendantes à l'extrémité de pédoncules fort courts \ leur calice forme un cornet à bord à quatre dents peu marquées ; les otamines sortent du calice ; elles sont inégales -, l'ovaire por- te un style délié , saillant, un peu cour- bé ; le stygmate n'est pas apparent. Le calice se détache ; le fruit mûrit , les feuilles se dé veloppenL Le fruit e$t unç au'i, sont -ditO.cib nom de r ) ce qui e le r\om s feuilles 'jMvre de . Comoîe feuilles , :e à cinq ne pâle , lie à allâ- tes feuil- la suite, xtrémité xr calice tre dents )rtent du raire por- )eu cour- Lient. Le ûrit , les [test unç -ri - D F. S L A G E T T O S. '->43 petite baie en œuf, qui ne contient qu'une graine. Les feuilles ont environ dix-huit lignes de long sur dix lignes de large. Elles sont alternes , elliptiques et portées sur de très-courts pétioles. Leur face supérieure est verte et sans duvet ; leur face inférieure est pâle ou blanchâtre et couverte d'un léger duvet. L'écorce du dirca est employée comme celle du tilleul , pour faire des cordes. 11^ GENRE. LAGETTO, bois-dentelle; Z tissu susceptible de prendre quelqu'ex- tension. Au moyen de eertaineg prépa> rations , on en fait un réseau fin , clair , blanc , assez fort et semblable à de la gaze. On l'emploie quelquefois aux îles par curiosité , pour faire des cocardes , des manchettes et même des garnitures de robes. Pour les blanchir , il suffit de les agiter dans un bocal , avec de l'eau de savon. Les Nègres en font des nattes, et l'on s'en sert aussi pour faire des cordes , dans les lieux où il n'y a pas d'aloës pitte. Lagetta , nom donné dans le pays.- -:JLi 246 iriSTOTRli NATURELLE î 1 1 r GENRE. D APHNÉ , Garou , Jainbois , Lanrcole; Daphne. L. . L.aii*. ( Octandrie- monogynie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice coloré , à bord à quatre divisions -, huit étamines non saillantes; un style petit ; un stigmate en tête i une baie à une graine. Les végétaux compris sous le nom générique de daplmé , sont de ppîits arbrisseaux rameux, qui habitent les climats chauds et tempérés de toutes les parties du monde. Ils nnssent com- munément Jans les lieux arides , on sui les rrontagnes d moyenne hauteur. Leurc* ieuilies ^ont attachées en spirale ; leurs fleurs naissent dans l'aisselle des feuilles ou teiminei.it les rameaux. Elles sont solitaires ou groupées plusieurs ensemble. Lcf feuilles , les racine" et l'écorce contie ac un suc âcie et vu- I r^W i«f.. f .LE E, Tom . ^//. /**(<'■ ^^': Laiireole; Octandrie- oré , à bord aminés non stigmate en >us le nom de peflU abitent le» de toute» îssentcom- des , ou siu e hauteur. ; en spirale ; aisselle des eaux. Elle» pltisieur» i racine" et âticetru- \ .Éà T î è /)ë*rêvë~3n Dauhnc . Le Tblàô" U'ii^- 3 V â 1 * fifl^R ^'' i . i,J t D K s D A P II N É S, 24/ befiant. Je vais donner la description des espèces les plus dignes d'attention. Daphnés à fleurs partant de Vais^ selle des feuilles» Le dapliné mdzéréon {^dapline me- xereum , Linn. ). On le trouve en En- ro'pe , dans les lieux montagneux et couverts de bois. Il a deux ou trois coudées de haut. Sa floraison annonce le printemps. Il perd ses feuilles à l'ap- proche de l'hiver ; à l'époque oi\ il fleu- rit , il ne porte de feuilles qu'à l'extrc- mité de ses rameaux. Ce n'est que lors- qu'il fructifie que les autres se déve- loppent. Les unes et les autres sont sel- siles , alternes , lancéolées , rétrécies à leur base , d'un vert clair en dessus , d'un vert de mer en dessons ; longues d'environ deux pouces. Quelquefois elles sont obtuses et ont la forme d'une spathule. Les fleurs sont latérales , ses- siles, disposées deux , trois ou quatre ensemble, par petits paquets épars le 248 HISTOIRE NATlfRELLE long des rameaux ; le calice a trois oir quatre lignes. Sa base est tnbulée ; son: bord s'épanouit en quatre divisions ai- guës ; il est d'un rouge éclatant et d'une odeur suave. Les élainines ne sortent point du tube. La baie est rouge et de la grosseur d'une baie de groseille. Il y a une variété à fleurs blanches. Cet arbrisseau est acre et caustique. C'est un purgatif et un vomitif très- vio- lent. Six de ses l^aies suffisent pour faire périr un loup. En Suède , on se sert de l'ccorce avec succès , contre la mor- sure de la vipère. On doit user des re- mèdes tirés de cette plante avec beau- coup de prudence. Durande rapporte que douze baies firent périr une jeune fille à laquelle samère avoit indiquées remède , pour la guérir de la fièvre quarte. Ces fruits ont d'abord une sa- veur assez douce ; mais ils laissent dan» l'arrière -bouche une sensation brû- lante qui dure plusieurs heures. Quel- ques observations semblent prouve» "V ■'i LE trois oir lée ; sort sioiis ai- et d'une sortent Lgo et (le iUe. Il y !S. US tique. :rès-vio- )ur faire L se sert la mor- r des re- 30 beau- :apporte le jeune diquéce a iièvro une sa- ent dan* m brû- s. Qiiel- prouve» DES D A P II N Ê S. 24f> ([u'ils peuvent être employés avec snc- cès , contre les dartres rebelles, et que la décoction des racines convient dan» J(3s maladies vénériennes. Le daphné lauréole ( daphné lau- reola, L. ). Il croît en Europe , sur les montagnes ombragées. Sa tige est haute de deux ou trois pieds , rameuse et foible. Ses rameaux sont chargées de rouilles alternes ; elles ont trois pouces de long et sont ovales, lancéolées, ré- liécies en pétiole à leur base , fermes , épaisses, lisses, brillantes, vertes, sou- vent inclinées vers la terre, à la partie moyenne des rameaux , et disposées en- rosette à leur extrémité supérieure. Elles ne tombent pas durant Fhiver. Les fleurs semblables, par la forme, à celles du mézéréon , mais différentes par leur couleur d'un vert jaunâtre , nais- sent dans les aisselles des feuilles au sommet d'un pédoncule commun. Elles y sont réunies quatre ou cinq en om~ belle , et sont accompagnées de petites ij I SlCyO HISTOIRE NATURELLE bractées jaunâtres. Les baies long- temp» vertes , deviennent noires en mûrissant; Toute la plante est acre , caustique, détersive, drastique; on en fait rare- ment usage, et l'on ne sauroit l'em- ployer avec trop de ménagement. Le» baies sont bonnes appliquées à l'exté- rieur contre les dartres et la gale. Le daphné tliymelé ( daphne thy- melea , Linn. ). Il croît en Espagne et dans nos dcpartemens méridionaux. Ses tiges sont très-simples ; ses feuilles sont lisses , lancéolées , ses fleurs sont d'un Tert-jaunâtre, sessilesdans l'aisselle dcf* feuilles, et n'ont que quatre étamines. Le daphné soyeux ( daphne tarton- rairo. Lin.). Il croît en Provence. Se» fleurs sont sessiles , latérales , réunies plusieurs ensemble, ayant à leur base quelques écailles imbriquées. Ses feuil- les sont très- petites, ovales, soyeuses et molles. Le daphné des Alpes ( daphne Al- pina, L. ). Il croit en Italie, en Suisse, ELLE I Jong-temp» L mûrissant* , causlique, ti fait rare- uroit l'em- jeiiient. Le* es à l'exlc- a gale, aphne thy- Espagne et ionaux. Se» euiJles sont s sont d'im 'aisselle def^ e étamines^ h ne tarton- ovence, ^ç^^ es , réuni es à leur base s. Ses feiiil- s , soyeuses aphne Al~ , en Suisse ^ I DES D A P II N É S. 25l «n Dauphiné. Sa ti^e a une coudée ; ses rameaux sont nombreux , sans ordre ; ses feuilles lancéolées, cotonneuses dans leur jeunesse , presque lisse* en vieil- lissant, réunies en rosette au sommet des rameaux. Ses fleius sont sessilcs , latérales, velues, blanches ou roses, groupées. Daphnés à fleurs disposées en épi ou en panicule terminale. Le dapbné de Gnide [daphne Gni- dium, L. ). Cet arbrisseau croît dans le Languedoc, la Provence, l'Italie, l'Es- pagne , et sur les côtes de ia Barbarie. Il habile les lieux secs et arides. Sa tigo s'élève à deux ou trois pieds : elle se di- vise en beaucoup de rameaux droits , grêles, chargés de feuilles nombreuses, éparses, sessiles, linéaires, lancéolées, aiguës , redressées, rapprochées les unes des autres et presqu'imbriqnées. Elles ont douze à quinze lignes de longueur avir une largeur de deux lignes ou uii 9e= ■^^WP ^miiPM n 252 HISTOIRB NATURELLE peu plus. Les fleurs petites, blanchâ- tres et bordées de rouge , sont en épi paniculé, terminal-, leur tube est court , gonflé, un peu resserré i\ son orifice et légèrement Velu à l'exléneur, ainsi que les pédoncules et l'axe de la paniculé. Ce dapliné fleurit au mois de juin. Toute la plante est acre et caustique j son écorce macércc dans le vinaigre est «ou vent employée à l'extérieur comme vésicatoire, lorsqu'il s'agit de détour- ner quelque humeur. Daplinés â fleurs groupées au som- met des rameaux. Le daphné odorant [daphne cneo- riitn, Linn. ). Ce joli arbrisseau croît sur les montagnes de la Suisse , du Dau- pliiné , de la Provence , de l'Italie , de la Hongrie et sur les Pyrénées. Ses tiges menues nombreuses , longues de six à sept pouces et couchées sur la ierre , forment des touffes basses d'un char- mant wifet ; quand elles sont chargées * . •;?:>fe ;'v>-' "^m^mtrm LLK î, blanchà- îoiit en ëpL le est court , m orifice et r, ainsi que la panicule. de juin. • caustique ; vinaigre est icur comme de dé tour - es au som- X. phîie cneo- isseau croît se, duDau- ritalie , cîe ;es. Ses tiges gués de six ur la terre , d'un cliar- mt chargées DKS DAPHNÉS. Î255 de leur bouquet d'un pourpre éclatant. Leurs feuilles , longues de cinq ou six lignes et larges d'une ligne et demie , sont éparses, nombreuses, sessiles, roi- des , lancéolées , linéaires , obtuses à leur sommet et terminées par une pointe isolée. Leurs fleurs , d'un rouge plus ou moins vif, très odorantes, sessiles, nom- breuses, sont en ombelle au sommet de chaque rameau. Le tube du calice est légèrement velu en dehors, et son bord présente quatre divisions ovales , con- cajucs-, ouvertes , de moitié plus courtes que le tube. Les baies sont blanches , petites et globuleuses. Ce daphné fleu- rit en avril , et souvent il donne un© seconde fois des fleurs dans la même année , à la seconde sève. Il y en a une variété à fleurs blanches. Daphne (Théoph. Diosc. ) , nom que les Grecs donnoient au laurier. i Botanique. VH. "X-À .^ '"'' J ":,* 354 HISTOIRE NATURELLE 'tl 1 IV^ GENRE. ^ASSERmE.P^ssBRiN^. Lin. Juss. X.am. ( Octandrie-monogynie. ) Caractère générique. Calice coloré, à bord à quatre divisious; huit étamines non- «aillantes; style délié latéral; stigmate en tête et velu ; cçipsule ne s'ouvrent pas. liE.s passerines croissent en Europe , en Afi ique et en Asie. Elles ont le port et les liabitudes des daplmës. On peut les regarder comme faisant une section du même genre. Quelques espèces ont les feuilles opposées. 3La passerine velue ( passerina hir- eu ta , Linn. ). Cet arbrisseau est très- commun dans la partie méridionale de TEurope. Il s'élève à un ou deux pieds ; ses rameaux sont nombreux, pendans à leur extrémité, cotonneux, ainsi que la face supérieure des feuilles qui sont ti-^s- petites, oblongues, lancéolées, O lî ELLE 1 E. r. Lin. Juss. ^gynie. ) >loré, à bord aminés nou- ai; stigmate ouvrant pas. sn Europe, ont le port s. On peut .me section îspèces ont 'ierina hir- u est très- dionale de 3 ux pieds; , pendans ainsi que 8 qui sont ucéoiées , DES TASSERINES. 2:k> clianiucs, un peu courbées en dedans, t'parses le long des rameaux, très-rap- proclices à leur sommet , oh. elles pa- i'oissent opposées eu croix et imbri- q nées. Les fleurs , longues d'une à deux lignes , de couleur de soufre , réunies en groupes de six à dix, environnées k leur base de quatre ou cinq feuilles en involucre commun , sont latérales ou terminales. On a observé que , dans la première jeunesse, cette plante avoit ses feuilles absolument disposées en croix, et qu'elle n'éto't nullement cotonneu- se , ce qui la rend p esque méconnois- sable. Elle fleurit en février* Passerina , du mot latin passer ,. moineau , à cause de la foi mt de la graine qui ressemble, dit- on, A la têtô pr^ d'un moineau. ■I f ■1\ 3Ô6 HISTOIRE NATURELLE V G E N R E. STELLÈRE , Stellerj, Linn. Juss. Lam. ( Octandrie-monogynie. ) Caractère générique. Calice à tube long et délié , à bord à quatre ou cinq divisions ; huit étaraines cachées dans le tube -, style court i stigmate en tête ; capsule ne s'ou- vrant pas , terminée en bec. Les deux espèces de stellères que nous connoissons habitent l'Europe : leur port est assez semblable à celui des daphnés et des passerines. Je vais dé- crire l'espèce la plus commune. La stellère passerine ( stellera pas- serina, L. ). Ce petit arbrisseau croît dans les campagnes arides de l'Aile - magne , de la Suisse , de l'Italie et de la France. Il s'élève à dix-huit pouces ou deux pieds. Sa tige est grêle , droite , verticale , rameuse -, ses rameaux sont redressés -, ses feuilles ont tout au plus six à huit lignes de long sur une de large j > ELLE [. E. . Linn. Juss. logynie. ) à tube long et inq divisions ; le tube -, style apsulenes'ou- stellères que nt l'Europe : ble à celui des is. Je vais dë- nmune. ( stellera pas* rbrisseau croît des de fAUe- ['Italie et de la bnit pouces ou gicle, droite, \ rameaux sont nt tout au plus urunedelai^gej )> DES 8TRUTHIOLES. I^^'J elles sont ëparses , îaiicéolées , linéai- res , aiguës , redressées \ ses fleurs très- petites naissent le long des rameaux dans l'aisselle des feuilles : quelqueibi» elles sont solitaires-, d'autres fois elles sont réunies deux ou trois ensemble, et accompagnées de deux ou trois petites feuilles ] leur base est environnée d'une laine très-fine et à peine visible. Cette plante fleurit en avril. Stellera , du nom d'un botaniste alle- mand , né à Winsbem dans la Fran- conie. V P GENRE. STRUTIÏIOLE, Struthiola. Linn. J. Lam. ( Tetrandrie-monog. L. G. ) Caractère générique. Calice long et délié , bord à quatre divisions ; huit dents en forme d'écaillés à l'orifice du tube j qua- tre étamines non-saillantes ; style délié ; stigmate en tète j baie sèche à une graine. Toutes les espèces connues de ce genre sont originaires du Cap de Bonne- ■■v^apappMr^ili*-'** 'f ■ ^ wx^'Mnyw I ^58 HISTOIRE NATURELLE Espérance. Ce sont de petits ai brisscaiix à t'euLllevS opposées, à fleurs terminales ou axillaires. Siruthiola sigaiûe petite autruche. 7% 8% 9% lo" ET 11' GENRES. LACHNEA. Linn. Juss. Lam. GNIDIA. Linn. Juss. Lara. NECTANDRA. Linn. Juss. ( Voy. 3'^ vol. Octandrie-monogynie. ) DAIS» Linn. Juss. Lam. QUiSCALIA. Linn. Juss. Lam. ( Voy. 3" vol. Decandrie-monogynie. );• if i 1 )risscanx rminaies Uruche. NRES. Lain. m. luss. ogynie,) s. Lam. ogynie, )• »• E S ' R O T i: O ï D E S. 269,; Q U A i 11 I M E FAMILLE. LES PROTÉOÏDES, Protf . Jnss. Uaractèr-e de famille. Calice coloré pièce , à quatre divisions : point rolle ; quatre etaraines insérées au leu des divisions ; un ovaire j un stj ^ un fruit variable ; radicule inférieure. La fa le des proteoïdes est toute composée a arbres et d'arbrisseaux exo- tiques. Leurs feuilles sont altei les et quelquefois rapprochées en verticille. Leurs lleurs sont distinctes ou diverse- ment rassemble'es sur un réceptacle com- mun avec des écailles imbriquées. Le cttlice est coloré, d'une seule pièce, à quatre divisions plus ou moins profon- des, et quelquefois accompagné à sa base de petits poils ou de otites écail- les. Les étamines sont en nombre égal aux divisions de la corolle , et insérées à la partie moyenne de ses divisions. L'ovaire est unique et libre dans le ca- %>. s.a: sç^;^^ ^^ .0. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) u A O .^ 4. ^/. & / s? V] ^ w 7 1.0 l.l 1^ làà 12.2 Si Uâ illlio 1.8 11.25 il 1.4 111111.6 6" Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 ■m ^ i t il 260 HISTOIRE NATURELLE lice ; le style est simple. Le fruit n'ojBTrer point de caractère commun j la radicule de Tembryon est inférieure. Cette famille a de commun avec les daphnoïdes , le calice d'une seule pièce et inférieur , l'embryan sans périsper- me , la tige ligneuse et quelquefois la disposition des fleurs. Elle s'en distin- gue par le nombre des étamines et la situation de la radicule. I. Capsule à une ou deux graines. r' GENRE. PROTÉE, Protêt, Linn. Juss. Lkm. ( Tetrandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère génétique. Calice à quatre divi- sions excavées intérieurement au som- met j anthères presque scssiles , logées dans la cavité des divisions du calice 5 êapsule à une graine et ne s'ouvrant point. Les protées croissent en Afrique. On en connoît soixante ou soixaute- Z JK Tom. 771. 'eo-m>e Pi'otea /^ Tat'i/ieu < >cuùf . ?o .t s Jl g. DES PROTi:ES. 2G1 f]ix espèces : nul nom ne leur convient mieux que celui qu'elles portent. Ces plantes unies entr'elles par des rapports que l'œil saisit au premier aspect , pré- sentent tant (le variétés même dans les caractères tirés des parties, regardées comme essentielles .Ma formation d'un genre , qu'elles ne paroissent constituer sous ce dernier point de vue qu'un bi- zarre assemblage d'êtres mal assortis. Elles forment des arbrisseaux très-pe- tits ou des arbres très-élevés ; les feuil- les sont simples ou composées , velues ou sans poils , arrondies or alongécs , on très-déliées et cylindriques. Les fleurs sont monoïques ou liermaphrodites, ter- minales ou axillaires , distinctes et dis- posées en épi , ou rassemblées sur un réceptacle commun nu ou couvert de paillettes ou de poils , et séparées les unes des autres ou réunies toutes en- semble par des écailles. Les divisions du calice sont peu marquées ou très- profondes, également fendues, ou un© M -s. 262 HISTOIRE NATURELLE d'elles plus fendue que les autres. Le style est uni ou articulé ou noueux ; le stigmate simple ou fendu en deux ; le fruit enfin est à découvert ou couvert par le calice qui se flétrit et se fend cir- culaireraent à sa base. Les fleurs restent long-temps à s'é- panouir , et les anthères sont pressées alors contre le stigmate. Les écailles des fleurs sont imbriquées et forment un cône. On divise ce genre en sections, d'a- près la forme des feuilles. 1. Feuilles ailées et très-déliées. Le protée glômérulé [protea glome-^ rata , L. ). Cet arbrisseau se plaît dans les lieux sablonneux de l'Afrique. Sa tige droite et rameuse s'élève à la hau- teur de deux pieds. Les feuilles sont éparses sur toute la plante , et les fleurs sont disposées aux extrémités des ra-. meaux en petites têtes jaunâtres. Ses feuilles sont d'une grandeur moyenne , ï < r ' DES FROTÉes. 2G5 partagées en divisions très - étroites , cylindriques , dures , et terminées par une pointe calleuse , noirâtre. Les pe- tites têtesdes fleurs sont formées de plus petits paquets distincts et enveloppés par des écailles ovales , aiguës. Le ca- lice est soyeux à l'extérieur , et ses di- visions profondes , longues d'environ huit lignes et larges seulement d'une demi - ligne , se recourbent en dehors après l'épanouissement de la fleur. Le protée couché (^protea decum- hens , L. w.). On voit cette espèce dans les champs sablonneux du Cap 3e Bonne-Espérance. Sa tige est rouge , à peine longue d'un pied, très-déliée, an- guleuse et couchée sur la terre. Elle se divise vers son extrémité en trois ou quatre rameaux , terminés par de pe- tites têtes de fleurs de la grosseur d'un pois. Les feuilles qui la couvrent sont fendues en trois parties très-déliées. Les écailles qui enveloppent les fleurs sont ovules ; aiguës j le calice est soyeux. \ I I 264 HISTOIRE NATURELLE a. Feuilles dentées calleuses. Le protde conocarpe [protea cono- carpa , L. w. ). Cette belle plante croît en abondance sur les montagnes d'A- frique. Sa tige nue jusqu'à deux pieds de haut , acquiert ordinairement qua- tre pieds de circonférence , et se divise en nne infinité de rameaux étalés en i'ond, tous couverts de feuilles entas- sées les unes sur les autres ^ et terminés par une belle tête de fleurs d'un jaune roussàtre. Les feuilles sont d'un vert foncé , sessiles , elliptiques , larges d'un pouce et demi , rétrécies et velues à la base , dentées au sommet , épaisses , roi* des , nerveuses. Les têtes de fleurs ont deux pouces de diamètre; les fleurs qui les forment ont le calice long d'un pouce et demi , et fendu profondément en di- visions linéaires ; les écailles qui les en- vc4oppent sont disposées sur deux ou trois rangs. Le réceptacle commun qui porte les imes et les autres a une forme DES P R O T è E S. 26i> conique -, sa surface et la surface exté- rieure des écailles et des calices , sont couvertes de poils longs serrés , d'un jaune roussâtre. Cette plante est tantôt sans poils, tantôt velue : le nombre des dents du sommet des feuilles est sujet à varier. 3. Feuilles déliées en alêne. Le protée à feuilles de pin [protea pinifolia, L. w. ). Cet arbrisseau croît sur les montagnes du Cap de Bonne- Espérance. Il s'élève à la hauteur de deux pieds et porte des rameaux dispo- sés en verticille , terminés par des épis de fleurs rapprochés en faisceau. Il est couvert de feuilles semblables à celles du pin, creusées en gouttière , dures, aiguës et calleuses à leur sommet. Les épis de fleurs sont pédoncules, ovales; les fleurs jaunes pédonculées et longues de quelques lignes, Aucune partie de la plante n'a de poib. J3vitaniqiie. VII. 25 266 HISTOIRE NATURELLE ' 4. Feuilles linéaires. Le protëe blanc [protea alba, L. w.). Ce petit arbrisseau croît aux environs du Cap. Il est tout couvert d'un duvet argenté. Sa tige cylindrique et verticale se divise à son sommet en cinq ou six rameaux déliés comme un fil , inégaux et disposés en ombelle. Ses feuilles sont linéaires , obtuses , redressées , rappro- chées et comme imbriquées. Ses fleurs forment au point de départ des rameaux et à leur extrémité de petites têtes de la grosseur d'un pois , toutes couvertes d'une laine argentée. 5. Feuilles elliptiques et lancéolées. ., Le protée mellifère (protea melli- fera , L. w. ). Cette espèce croît dans les plaines des environs du Cap de Bonne-Espérance , et s'élève jusqu'à huit à neuf pieds. Son tronc rabo- teux est nu jusqu'au cinquième de la hauteur d« la plante , et se divise en- \, L. w.). environs an duvet verticale iq ou six inégaux illes sont , rappro- Jes fleurs rameaux ( tctes de couvertes icéolées. ea melli- ;roît dans 1 Cap de e jusqu'à me rabo- uième de divise en- DES PROTÉES. 267 suite en plusieurs rameaux étalés et terminés par des têtes de fleurs élégam- ment colorées. Les feuilles sont peu nombreuses , sessiles, oblongues, un peu rétrécies vers la base et disposées sans ordre. Les cônes de fleurs sont for- mes par douze à seize rangées d'écaillés très-petites à la base , plus grandes vers le sommet , et colorées de rose , da jaune, de noir, de rouge et de pourpre. Les fleurs qu'environnent ces écailles brillantes sont très-nombreuses et d'une blancheur éclatante. Il distille des cô- nes une liqueur mielleuse , abondante et salubre , aussi recherchée par les Hottentots , que celle du méliante d'A- frique. Le protée argenté , l'arbre d'argent ( protea argentea , Lini ;. C'est de tous les arbres le plus éclatant et un des plus beaux. Il s'clève jusqu'à soi- xante pieds. Ses rameaux sont disposés par étages comme dans les sapins. Les feuilles en fer de lance sont admirable- \ 268 HISTOIRE NATURELLE ment satinées. Elles réQètentla lumière comme u n métal poli, et paroissent tour- à-lour d'or et d'argent. C'est sans doute cet arbre qui a donné lieu à la fable des forêts d'argent , que le peuple , sur la foi des voyageurs , croit exister dans les Indes. Au rapport de Thunberg, cet arbre est si commun au Cap de Bonne- Espérance , qu'il sert de bois de chauf- fage. 6. Feuilles ohlongues , ovales. Le protée magnifique {prolea spe- ciosa^ L. w. ). Cette belle espèce croît dans les montagnes du Cap de Bonne- Espérance. Elle s'élève à la hauteur d'une toise. Sa tige velue et droite se divise en rar eaux couverts de feuilles nombreuses entassées vers leur sommet que termine une tête de fleurs grosse comme un œuf d'oie et peinte de cou- leurs brillantes. Les feuilles sont ohlon- gues, plus ou moins étroites, aiguës, sessiles , roides , nerveuses. La tête d« s lumière inttour- [18 doute la fable pie , sur ter dans )erg , cet ! Bonne- e chaiif- îles. \ea spe- èce croît ! Bonne- hauteur licite se î feuilles sommet PS grosse ; de cou- itoblon- aiguës, a tête dt DES PROTéES. 269 fleurs est composée de six rangs d'écail- Its \ les extérieures , ovales , les moyen- nes , oblongues -, les intérieures linéai- res , oblongues , rétrécies à la base , et hérissées au sommet de longs poils noirs ou couleur de rouille. Les fleurs qu'elles enveloppent sont déliées comme un fil , et hérissées de poils. 7. Feuilles arrondies. Le protée cynaroïde ( protea cyna- rdides , L. w. ). Ce protée croît sur les montagnes du Cap de Bonne-Espé- rance. Sa tige est très-basse , et sur- montée par une tète de fleurs ovale , grosse comme une tête d'enfant, et composée de grandes écailles oblongues , aiguës , garnies de duvet, et recouvrant un faisceau de fleurs blanches et coton- neuses. Les feuilles sont arrondies , roi- des sans poil, ouvertes, portées su» des pétioles demi-cylindriques. 270 HISTOIRE NATURELLE II. GENRE. BANKSIE, Banksia. L. S. Juss. Latn. ( Tetrandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère frénérique. C^Wce à quatre dîvî- sions excHvées intérieurement au som- met -, anthères sessiles dans la cavité des divisions du calice ; une capsule ligneuse à deux graines ordinairement séparées ■ par une cloison. On connoît peu d'espèces de ce genre. Ce sonf. des arbrisseaux de la nouvelle Jlollande. Ils ont les plus grands rap- ports avec les protées , dont ils ne se distinguent que par le fruit. Leurs feuilles jsont simples, ramassées. Leurs fleurs forment un cône composé d'écail- lés coriaces, disposées en spirale sur une double série. Les unes sont petites et vides, les autres grandes et recou- vrent deux fleurs. Les capsules sont disposées sous les écailles , presq^ue \ s js. Lain. Gm.) tre dîvi- au 8om- avité des i ligneuse séparées ce genre, nouvelle nds rap- ils ne se ;. Leurs îs. Leurs ; d'ëcail- irale sur it petites t recou- iles sont prcs(j[ue DES RUPALES. 271 •omine dans les pins. Les divisions du calice se séparent d'abord par la base , et restent long-temps rapprochées k leur sommet autour du stigmate. Banhsia, genre consacré à Banks, président de la société royale de Lon- dres. I I r G É N R J. RUPALE, iZt^p^L^. Aub. Juss. Lam. ( Tetrandrie-monogynie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions excavées intérieurement au som- met} quatre anthères presque sessiles dan» la cavité des divisions du calice j ovaire à uiiC graine , à une loge. Ce genre comprend deux arbris- seaux qui croissent naturellement k Cayenne. Ils sont garnis de feuilles al- ternes et de fleurs en épi à l'extrémité jdes rameaux et aux aisselles des feuil- les. Les fleurs sont disposées alterna- tivement et par paires 1© long de l'épi. I i n 272 HISTOIRE NATURELLE Les divisions du calice se rejettent en dehors, et les ëtamines sont alors ver- ticales. I V«' GENRE. BRABEION , Brabei um, Linn. Jiiss. ( Tetrandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions ; quatre étamines insérées vers la base des divisions du calice \ anthères adhérentes le long de l'extrémité des fi- lets ; drupe velu ) une graine. li A plante qni constitue ce genre ( BrahejuTn stellulifolium , Linn. ) est un arbrisseau d'Afrique , qui porte des feuilles disposées en verlicille aux nœuds de ses rameaux , et des fleurs en épi aux aisselles des feuilles. Les feuil- l'^s sont longues de cinq à six pouces,. Le bord a de grandes dents écartées. Les fleurs sont très-petites. Le fruit nommé châtaigne sauvage par les DES ÊMBOTHRYONS. 27,1 Hottentots , est très-recherchée par le§ sangliers. V GENRE. EMBOTHRYON , Embothryum, L S. Juss. Lam. ( Tetrandrid-mono^ gynie, L. Gm.) Varactère générique. Calice à quatre divi» sions excavées intérieurement au som- met ; étamines presque sessiles dans la cavité des divisions du calice ; folliculo fendu longitudinalement d'un côté ; plu- sieurs graines. Ce genre comprend huit à neuf es- pèces exotiques qui croissent en par- tie dans la Nouvelle-Hollande. Ce sont des arbrisseaux d'un aspect agréable , qui portent des feuilles simples et al- ternes , et des fleurs disposées à l'extré- mité des tiges , ou aux aisselles de» feuilles en épi, ou comme encorymbe. Les calices sont en tube, un peu cour- ""■i' " ..■.'■■=*r^ •i7t HISTOIRE NATURELLE bés, renflcfs et Termes au sommet jus- qu'après la fécondation. Ils se divisent alors en quatre parties qui se roulent en dehors , ou bien ils se fendent d'un côté pour livrer passage au pistil, et leur sommet est divisé en quatre décou- pures peu profondes, qui restent long- temps réunies , et couvrent le stigmate comme d'une coiffe. Le pistil est un peu courbé. L'ovaire devient un fol- licule membraneux ou ligneux, long d'un demi-pouce à deux ou trois pou- ces , et contenant des graines ailées. Il est rétréci en un support , à la base et terminé par le style qui persiste et de- vient ligneux. URELLE u sommet jus- Ils se divisent qui se roulent 3c fendent d'un je au pistil, et n quatre décou- ai restent long- L-ent le stigmate e pistil est un ievient un fol- L ligneux, long X ou trois pou- i graines ailées. 3ort , à la base et li persiste et de- /V?y . ayià Tom. m. ] . Laar\iA "~Le P'i'Jliun ocuiff ■ Myristica . Tom. rn. Ufi 1; ca . DES L AURINiiES. 275 CINQUIÈME FAMILLE. LES LAURINÉES, LdURi. Juss. Caract, de famille. Calice inférieur persis- tant , ayant trois à six divisions : point de corolle ; étaraines en nombre déter- miné toujours six , partant de la base des divisions calicinalcs; les autres , s'il y eu a , naissent plus intérieurement ; anthè- res attachées le long des filets, et s'ou- vrant de la base au sommet ; un ovaire supérieur ; un style -, un stigmate simple ou divisé -, un drupe ou une baie à une loge , contenant une noix à une seule graine; embryon avec ou sans périsperme. Cette famille appartient aux climats chauds des quatre parties du monde. Les plantes qui la composent sont des arbres rameux plus ou moins élevés , la plupart toujours verds. Leur feuilles sont ordinairement alternes, très-ra- rement opposées , lisses et luisantes en dessus , ternes et pâles en dessous , à bord parfaitement entier. Les fleurs 276 HISTOIRE NATURELLE varient dans leur disposition ; cepen- dant elles sont réunies le plus souvent en thyrse , en panicule ou en corymbe au sommet des rameaux ou dans l'ais- selle des feuilles. Elles sontpetites et sans éclat j mais elles exhalent une odeur très-pénëtrante. Ses espèces sont quel- quefois dioïques par l'a vori.: ment de l'ovaire. Presque toutes contiennent des sucs très-aromatiques que l'on re- cueille avec soin , et que le commerce répand dans l'ancien et nouveau Mon- de. Ils servent à soulager nos maux et à satisfaire notre sensualité. Linné a rangé le laurier parmi les plantes polype taies ; mais ce jugement ne paroît pas confirmé par l'observa- tion , puisque dans ce genre le périan- the est d'une substance presque her- bacée, et qu'habituellement il se des- sèche et entoure l'ovaire ; caractères qui appartiennent plutôt au calice qu'à la corolle. Il est aisé de s'a pperce voir que les DES LAURIERS. 277 laurinëes ont de grands rapports avec les deux familles prëcddentes. r' GENRE. L/AURIER , Laurus, L. Juss. Lam. ( Ennandrie-monogynie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice à six divisions , plus ou moins profondes j six à quatorze étamines ; six extérieures toujours fer- tiles ; les autres , s'il y en a , placées in- térieurement , et portant quelquefois des anthères stériles ; stigmate eu tête j ra- dicule supérieure. Les lauriers composent un genre assez nombreux. La plupart s'ë lèvent en arbres ; quelques-uns ne forment que des arbrisseaux ; tous aiment les climats chauds. Ils croissent dans les quatre parties du monde. On a remar- qué que leur végétation est d'autant plus vigoureuse qu'ils sont plus voisins de la zone torride. Leurs feuilles sont Botanique. Vil, 24 278 HISTOIRE NATURELLE enlièresetpresqu'opposées. Leurs fleurs jiresque toujours disposées en paiiicu- Ips axillaircs ou terminales. Dans un petit nombre d'espèces elles sont soli- taires ou groupées dans l'aisselle des llcurs. Certaines espèces sont herma- phrodites ; d'autres dioïques ou poly- games par avortement. Le laurier cannellier ( Laurus cina- inonium j Linn. ;. Cet arbre , haut de dix- huit à vingt pieds , croît dans l'ile de Ceylan. On le cultive depuis plu- sieurs années à Tlsle- de -France , à Cayenne et dans les Antilles. Lorsqu'il est en fleur, il répand vine odeur très- agréable , que les vents portent quel- quefois à plusieurs milles du rivage de la mer. Son tronc acquiert un pied et demi de diamètre. Il est très-rameuxet recouvert d'une écorce odorante d'un brun grisâtre à l'extérieur et rougeâtre à l'intérieur. Ses rameaux nombreux sont cylindriques et souvent opposés. Ses feuilles de même, souvent opposées, DES LAURIERS. 27^ ont ordinairement de quatre à six pou- ces de loni», y compris le pétiole assez court. Elles sont ovales , lancéolées , obtuses , coriaces , vertes et brillante» en dessus, ternes et blanchâtres en dessous , marquées des deux côtés de trois ou cinq nervures longitudinales. I^a nervure du milieu régne dans toute la longueur de la feuille. Celles des côtés s'effacent vers son sommet. Entre ces nervures il y en a d'autres transver- sales. Les fleurs petites , nombreuses , jaunâtres en dedans , blanchâtres et ve- loutées en dehors sont en thyrse à l'ex- trémité des rameaux. Les pédoncules communs se sou,s-divisent, et chacune de leurs ramifications est terminée par «ne ombelle de quelques Heurs pédon- culées. A la base des pédoncules sont de petites bractées opposées qui se dé- tachent promptement. Ces fleurs sont dioïques. Les mâles sont très-nom- breuses. Leur calice renferme nerf étamines disposées sur plusieurs rangs. 'jHo IIIS'JOIIIE NATURELLE Lcfl feiiielles , eu plus petit nombre, sont accoinpngu' s de quelques Ibuillcs» Aprl's 1r floraison , le calice recouvre la base du IVuit : c'est un drupe sem- blable à une olive , par sa forme et sa grandeur, et d'un bi* un bleuâtre dans sa maturité. Le laurier casse on fausse cannelle , ( latints cassia , Linu. ). Cette espèce qui diffère peu de la précédente, croît sur la côte de Malabar , dans l'Inde , à la G)chinchine, dans les îles de Suma- tra et de Java. On peut la distinguer du laurier cannellier par ses feuilles poin^ tues aux deux bouts, plus alongées, moins larges proportionnellement à leur longueur , et privées de ces ner- vures transversales, si remarquables dans les autres. Le laurier cannellier est un drs or^ bres les plus utiles que l'on connoips» Sa racine, ses feuilles, ses fleurs, se^ i^uits, son écorce , servent à multiplier nos jouissances ou à calmer nos maux. [.E nombre , slbuillcs» recouvre upc scm- 1110 et sa itre daus annelle , ,e espèce te, croît 'Inde, à le SuiriiV liguer du les poin^ loiige'es y meut à ces ner- rquables » E fi T. A U U I r H S. .'8-1 i df's or* s liUltS, •lier nos maux» Mais son utilité iiu'ino l'a reiidu l'obje^t do la cupidité des natiouHconimciçau* tes et Toccasion do guerres cnuîlles : ifintil est. vrai que les vices do rhoiiimo cnipuisonnent tous ses plaisirs, et font tourner à sa ruine ce qui dcvroit «em- bellir son existence. Les Hollandais,, dans la vue de faire exclusivement lo commerce de la cannelle, expulsèrent I d'abord les Portugal 'î de l'île de Coylan, et ensuite du royaume de Cocbin sur la. ^ c»")te do Malabar, oii. ceux-ci faisoient r^'cueillir le lauvier-casjàe oufausse caiiip nelle, qu'ils réjwindoient dans le com^ merce, sous le nom An canne lie portugais se j canne lie sauuave ou cannelle grise. L'écorce de cette espèce est plus épaisse, plus rouge que celledulauriercannellier. Elle a aussi moins de saveur , et se dis- tingue sur-tout par uneglutinositc que Ton sent en la mâcbant. Les Hollan- dais, après avoir inutilement tenté d'extirper les arbres qui produisent oette cannelle^ tcàs-infërieure à l'autre^ 2^2 HISTOIIIE NATURELLE imaginèrent y dans le teièips de leur pi ëpondérance au Malabar , d'exiger des souverains du pays qu'ils renonças- sent au droit de les dépouiller de leur ccorce. Cet ordre tyrannique , qui n'a jamais été rigoureusement exécuté , l'est beaucoup moins encore depuis que la puissance qui l'avoit dicté a p- du de sa force , et qu'elle a augmenté le prix de la cannelle de Geylan re- cueillie sur le laurier cannellicr. Celle du Malabar , tombée au pouvoir des Anglais, peut former aujourd'hui un objet de deux cent mille livres pesant, lia moindre partie passe en Europe, le reste se distribue dans l'Inde. L'île de Ceylan produit les lauriers- cannelliers en abondance. Les forêts ha- bitées par les Bedas en*sont remplies. Mais cette nation indépendante, ne per- met l'entrée de son pays ni aux Euro- péens ni aux Chingulais. Les Hollandais achètent la plus grande partie d* la cannelle dont ils ont besoin à l^^urs su- 4 ^. LE I de leur d'exiger [•euonças- !rde leur , qui n'a exécuté , e depuis t dieté a LUgmenté ïylan re- icr. Celle ivoir des l'hui un ;s pesant, Europe j de. lauriers- forêts lia- 'emplies. e, ne per- IX Euro- Dllandais ie àe la iurs stt- ' I DES LAURIERS. 285 jets de Negumbo , de Colombo , de Pointe -de -Gale, les seuls districts de leur domination qui en fournissent. Le reste leur est livré par la cour de Candy à un prix plus considérable. Une longue expérience leur a appris la quantité de cannelle qu'il leur falloit par an pour le commerce du monde , et ils ont soin de faire arracher de temps en temps les lauriers cannelliers qu'ils jugent inutiles, afin de s'assu- rer plus exclusivement la possession de cette branche de commerce. On estime que ce qu'ils apportent de can- nelle en Europe va à six cent mille livres pesant par année , et qu'ils en débitent à-peu-près autant dans les Indes. Il s'en consomme beaucoup en Amérique, particulièrement au Pérou pour le chocolat , dont les Espagnols font un grand usage. Depuis plusieurs années les créoles de l'Isle-de France sont parvenus , malgré la vigilance des Hollandais ; à se procurer quelques ;;^i'|iiilltii|ilit. «-..*ff' II ■»■!■■ ^^^mim 1 394 HISTOIRE NATURELLE 8olutif , emmcnagoguc et diurétique. Gii en fait un fréquent usage pour se garantir des maladies qui ont un carac- tère de malignité , telles que la peste , les fièvres putrides , la petite vérole. On l'emploie dans k-s feux d'artifice j on le mêle aussi à quelques vernis , et il sert, dit-on, à préparer les bougies et les torches que l'on brûle durant la Huit dans le palais des princes orien- taux. Quelques voj^ageurs pensent que l'ar- bre dé Sumatra donne , quand il est jeune , la substance connue sous le nom d'huile de camphre ; mais Marsden as- sure que c'est une em'eur. Selon lui , l'espèce qui produit le camphre fluide- n'est pas celle qui fournit cette subs- . tance sèche , transparente et concrète. Ce sont deux espèces difl^crentes que ks naturels distinguent parfaitement, li'huile de camphre est employée avec, succès par les Sumatranais , dans les entorses , les eniluifes , et les iiiflam.- ■M .^lik-s(h s r<^tiqtt€. pour se n carac- i peste , vérole, irlilice ; rnis , et »ugies et iraiit la s orieii- que l'ar- i il est s le nom sden as- lon lui , :e fluide- te suba- oncrète. ites que itemeiit. \fQG avec, dans les iiiflam.- 1 i DES LAUKIER8. 'i9.» mations. Getle liqueur qui paroitètre une huile essentielle , est extraite d» la manière suivante. On fait à l'arbre une incision transversale do quelques pouces de profondeur. On le coupe en biaisant de haut en bas, jusqu'à l'inci- sion, de manière à découvrir une surlace horizontale , au milieu de laquelle on fait un creux de quelques pouces de profondeur. On met dans ce creux un: morceau de sureau allumé , qui en dix minutes agissant comme stimulant , attire le fluide. Dans l'espace de vingt- quatre heures , la liqueur remplit le orcux que l'on a soin de vider , et l'arbre continue d'en fournir , quoi- qu'on moindre qualité , pendant trois jours successifs , après lesquels il faut de nouveau employer le feu. Mais cette opération répétée quelquefois, finit par épuiser le végétal. On tire d'un autre arbre , en suivant k même procédé , une huile assez semblable à celle da camphre , dont on frotte les bois ex- !f I à 1 ^« ■ pi' •îgô HISTOIRE NATURELLE posés à l'air pour les conserver : bouil- lie avec la térébenthine , on s'en sert encore pour enduire les navires. Le laurier sassafras ( laurus sassa- fras , Li nn. ). Cet arbre appartient à l'Amérique septentrionale ; mais , com- me tous ses analogues , il est plus vi- goureux à mesure qu'il se rapproche de la Zone Torride. Ainsi ce n'est qu'un arbrisseau de dix pieds au plus dans la Virginie et le Canada ; et dans la Floride et la Caroline méridionale , il s'élève jusqu'à vingt ou trente pieds, et acquiert plus d'un pied de diamètre. Il aime les terres légères , un peu humides et se plaît à l'ombre. On le trouve fré- quemment sur le bord de la mer et sur les montagnes. Ses racines rampent et se propagent au loin par de nombreux re- jets. Son tronc fort droit , un peu élevé , couvert d'une écorce épaisse , fongueu- se , de couleur cendrée , se divise en beaucoup de branches rameuses , ou- vertes ou étalées , formant une laj'ge k é \ V : bouil- s'eu sert es. is sassa- )artient à ai s , com- : plus vi- jroclie (le est qu'un )lu3 dans t dans la ionale , il pieds , et imètre. Il humides ouve fié- ler et sur pentetse jreux re- çu élevé, fongueu- divise en ses , ou- me laj'ge DES LAURIERS. 297 cime garnie d'un beau feuillage. Ses rameaux sont lisses et verdâtres -, ses feuilles sont alternes, pëtiolées, très- variées dans leur forme et leur gran- deur. A la sortie du bourgeon , elles sont molles et couvertes de duvet prin- cipalement en dessous : parfaitement développées elles n'ont plus de duvet -, les unes sont larges et grandes comme la main-, les autres ont quelquefois moins de deux pouces de long -, elles sont tan- tôt elliptiques , tantôt découpées en trois lobes^ et ressemblent à celles du fi- guier commun -, elles sont d'un vert foncé en dessus , et d'un vert pâle et mat en dessous. Les fleurs petites , jau- nâtres , disposées en thyrses au sommet des rameaux , sont hermaphrodites sur certains individus , mâles sur d'autres. Les six divisions de leur calice sont profondes et un peu concaves ; elles s'é- panouissent en étoile. Les fleurs des in- dividus mâles ont huit étamines , selon Miller -, les fleurs hermaphrodites ont I ! a \\ I 298 HISTOIR3 NATURELLE six etamines plus courtes que le calice ; leurs filets n'oflPrent point de glandes ; l'ovaire a un style plus long que les etamines et un stigmate obtus. Les fruits qui succèdent sont de petits dru- pes bleuâtres , ovales , pendans , atta- chés à un pédicule rouge et à un calice de la même couleur , en forme de cu- pule. On prend la fleur en infusion comme le bouillon blanc etie thé. La décoction de la racine est employée avec succès dans les fièvres intermittentes. L'écorce du tronc a un goût acre , aromatique , une odeur qui approche de celle du fe- nouil et de l'anis. Le bois est blanchâtre et moins odorant. La médecine emploie Fun et l'autre, pour exciter la trans- piration , résoudre les humeurs épaisses et visqueuses , lever les obstructions , guérir la goutte , la paralysie : le sas- safras étoit autrefois d'un gru.nd usage dans les maladies vénériennes. Cette maladie cruelle , et des fièvres^ \ DES LAURIERS. 299 non moins dangereuses , eussent peut- être anéanti , au sein même de leur con- quête , les premiers Espagnols qui abor- dèrent en Amérique , s'ils n'eussent appris de ces nations , qu'ils subju- guaient, les vertus et l'usage du sassa- fras. A l'exemple des Américains , ils burent de l'eau dans laquelle ils avoient fait bouillir la racine de celte plante , et obtinrent une prompte guérison. Mais pourquoi;, dit un écrivain célèbre, pourquoi donc ce médicament , et tant d'autres qui produisent des cures mer- veilleuses dans ces contrées éloignées , semblent-ils avoir perdu presque toute leur efficacité , transportés dans les nô- tres ? La cause en est vraisemblablement dans le climat plus favorable à la transpi- ration , dans la nature de la plante qui dégénère et perd de sa force dans une longue traversée, sur-tout dans le ca- ractère du mal qui se combine avec notre intempérance et dont l'opiniâ- y M- y * .loo HISTOIRE NATURELLE trctë s'accroît par les vices sans nombre de nos constitutions. Le laurier avocat ( laurus persîca , Linn. ). C'est un grand arbre toujours verd , originaire de l' Amérique méri- dionale. Son tronc soutient une cime ample et d'un bel aspect ; il est grisâtre, crevassé. Son bois est blanc et tendre. Ses feuilles ont de quatre à huit pouces de long ; elles sont alternes , pétiolées , elliptiques , lancéolées , vertes , lisses , et un peu luisantes en dessus , d'un ton mat violet en dessous. Ses fleurs petites, blanchâtres et veloutées , forment des thyrses terminaux. Chaque pédoncule principal, velouté comme les calices^ se soudivise en pédoncules portant ime petite ombelle. La fleur a un calice à six divisions , dont trois extérieures ; douze étamines, dont six fertiles sur un premier rang , et six alternativement fertiles et stériles sur un second rang j et à la base de chacun de ces filets inté- rieurs ; deux petites glande» pédicel- ■i,\ ■•■ sans nombre us persica , )re toujours rique meri- t une cime est grisâtre, D et tendre, huit pouces , pétiolées, rtes , lisses , is , d'un ton îurs petites, brment des B pédoncule ss calices^ se )ortant une un calice à extérieures ; rtiles sur un nativement econd rang j 5 filets inte'- les pédicel- DES LAURIERS. 3oi lées ; un ovîiire qui devient un drupe en poire , gros comme le poing, d'abord verdàtre , puis pourpre ou violet dan» sa parfaite maturité , et contenant sous une chair épaisse , un gros noyau ar- rondi, applati en dessus , dur, inégal, se partageant en deux lobes , et recou- vert d'une coque ou pellicule mince. Le fruit de cet arbre est très-estinié. Il a , selon M. Jacquin, une saveur qui approche de l'artichaut et de l'aveline ; sa pulpe est grasse au toucher, d'une consistance butyre use et sans odeur. Ce qui est remarquable , c'est qu'il n'est peut-être aucun animal domestique qui n'en soit friand : les poules , les vaches , les chiens , les chats l'aiment également. Le noyau n'est pas bon à manger ; il contient une liqueur laiteuse qui rou- git à l'air ; elle tache le linge d'une ma- nière presque indélébile. Le laurier avocat paroît être origi- naire du continent de l'Amérique ; mais il s'est répandu dans toutes les îles adja- Botanique. VU. 26 \ \ !( îi ?Jo2 HISTOIRE NAURELLE centes, où on le cultive autant pour 3a beauf e que pour son utilité. En î 7 5o , on porta quelques-uns de ses fruits de Cayenrieàl'Isle-de-Francej l'un d'eux, soigne convenablement , donna nais- sance à un laurier qui porta des fruits en 1768. Voilà l'origine de tous les ar- bres de cette espèce qui sont mainte- nant à risle-de-France. Quelle ame assez froide pourroit voir sans intérêt cette heureuse communauté de biens qui en- richit un continent sans appauvrir l'autre ? liC laurier à cupule ( laurus ciipu^ laris, Lam. ). C'est un très grand arbre qui croît dans les forêts des îles de France et de Bourbon. Ses rameaux roides , ra- boteux et comme couverts de tuber- cules , sont grisâtres. Ses feuilles sont alternes , pétiolées , longues de trois à cinq pouces, indifféremment elliptiques ou lancéolées , et un peu luisantes en dessus. Ses fleurs forment un tliyrse à l'extrémilé des rameaux , et queîquc- n LE mi pour ja En î 7 5o , s fruits de 'un d'eux, )nna uais- des fruits ;ous les ar- it mai nie - e ame assez térêt cette JUS qui eii- appauvrir mis ciipu" jrand arbre S de France roi des , ra- de tuber- uilles sont ; de trois à elliptiques lisantes en n tliyrse à t quelque- i ê DES LAURIERS. 5o5 fois naissent solitaires ou en petit nom- bre le long de ces mêmes rameaux. Elle« «ont petites, hermaphrodites, légère- ment veloutées en dehors ; leurs pé- doncules sont rameux , veloutés dans leur jeunesse, et munis sous leurs divi- sions, ainsi qu'à la base des fleurs, de petites bractées oblongues , concaves , veloutées, tombant promptement. Les fruits , environnés du calice dont les dents sont tombées , ressemblent abso- lument à des glands de chêne. Ils sont verdâtres. On dis lingue trois varié tés de laurier à cupule. 1®. Celle dont les feuilles sont aiguës à leur extrémité , dont la face supérieure est brillante et le fruit ovale. 2°. Celle dont les feuilles sont obtu- ses à leur base, et dont le fruit est oblong. 3°. Celle dont les feuilles sont très- larges. Les feuilles de cette dernière variété sont beaucoup plus grandes que la main. t. ) 5o4: HISTOIRE NATURELLE Lamarck pense qtie cet arbre pour- roit être celui qui produit le camphre des îles Bornéo et de Sumatra. ( Voyez l'article précédent.) Son bois sert à faire des lambris , des planchers et toutes sortes de meubles en menuiserie. Lors- qu'on l'emploie , il exhale une odeur forte et désagréable. Il ressemble par sa couleur au bois de noyer. Leshabitan» le nomment bois de cannelle. Le laurier noble ( laurus nohilis , Linn. ). C'est un arbre de quinze à vingt-cinq pieds , toujours verd , qui croît en Espagne , en Italie , en Grèce et dans le Levant. On l'a transporté en Suisse et eïi France, et il s'y est natu- ralisé -, mais sa végétation n'est vigou- reuse que dans les climats chauds. Ses branches souples, vertes, lisses et re- dressées, portent des feuilles pétiolées, alternes , longues de six pouces au plus, lancéolées ouoblongues, fermes, co- ^ Viaces , et plus ou moins ondulées sur le bord. Ses fleurs petites, jaunâtres, 0[o- luques, et particulièrement dans celles de Banda. Elles sont d'une affreuse sté- rilité comme toutes les Moluqucs , «C LLE licurs fcin'l- rs très-pe- lur dec pè- ses et plus au citoyen redevables e ce genre. 3 des idées avait qu'il le l'Acadé- les doutes. ? ( myris' t un arbre i-branchu , de feuilles tant à nos e toujours n'éprouve qu'elle est îxclusive- Bsîles,>[o- lans celles Freuse sté- uqucS; 0( DES MYRISTIQUES, 3l5 ne produisent que cet arbre précieux pour ceux dont les premiers besoins sont satisfaits , mais bien insuffisant pour ceux auxquels la terre refuse toute es- pèce de grains, et qui ne semblent jouir du superflu qu'aux dépens du néces- saire. Le muscadier aime un terrein humide , couvert de plantes et mémo ombragé par de grands arbres, pourvu qu'il ne soit nas étouffe : sous leur abri , il Lève trf c iiieu et supporte les froids qui se font quelquefois sentir sur le sommet des montagnes. Le tronc de cet arbre est droit , cou- vert d'une écorce d'un brun-rougeâtre , assez unie, blanche et succulente in- térieurement. Les branches sont dispo- sées quatre ou cinq ensemble en ver- ticille. Les jeunes rameaux luisans, d'un beau vert , sont chargés de feuilles alternes, pétiolées, longues de trois à six ou sept pouces, de forme elliptique, aiguës aux deux extrémités , quelque- fois cependant obtuses à leur base , liol .iiijue. VU. * 37 • I k i l( smmfimsmb.-. •TF* ^F* h ;l 1^ 5l4 HISTOIRE NATURELLE Îi8?îes, vertes en dessus et d'un blanc verdâtre en dessous. Leurs pétioles sont légèrement canalicnlës. Les fleurs, pe- tites , jaunâtres , pédonculées , disposées en ombelles peu garnies, partent do l'aisselle des feuilles et sont pendantes-, elles ont cbacune à leur base une petite bractée arrondie , embrassante. Dans les individus mâles , les pédon- cules communs sont longs de trois ou quatre lignes , roides et raboteux *, ils portent chacun deux à sept fleurs pen- dantes et attachées à des pédoncules particuliers , grêles et lisses , longs de six ou sept lignes. Dans les individu» femelles , les pédoncules, dont quelques- uns sont sîmples et uniflores, ont deux ou trois lignes de longueur ; ils sont épais , verts , lisses , chargés chacun de deux ou trois fleurs attachées sur des pédoncules particuliers , moins grêles que ceux des fleurs mâles , et qui ont deux à cinq lignes de longueur. Loa i \ ^. l^ i'nn blanc ;tîoles sont [leurs, pe- , disposées partent cl© rendantes', une petite ite. les pédon- le trois ou joteux ', ils fleurs pen- pédoncules \ , longs de 5 individus itquelques- 3, ont deux r ; ils sont 5 chacun de lëes sur des joins grêles et qui ont igueur. Los DES MYRISTIQUES. 01^ fleurs femelles sont ordinairement plus courtes que les fleurs mâles. Le drupe a environ deux pouces et demi de diamètre. Sa forme aï)proclie de celle d'une poire-, il est lisse et d'un vert blanchâtre dans sa maturité. Le brou ou Tenveloppe extérieare du fruit s'ouvre par son sommet en deux valves charnues, épaisses, d'en- viron six lignes , blanches et filandreu- ses en dedans , et remplies d'un suc fort astringent. La noix mince , brune , fragile , est enveloppée dans une membrane épaisse découpée en lanières. Cette enveloppe a la transparence de la corne. Dans son état de fraîcheur , elle est d'un rouge écarlate fort vif ; elle jaunit en vieillis- sant, et devient cassante à mesure qu'el- le se dessèche. On lui a donné le nom de macis, La graine est arrondie ou oblongue , et recouverte d'une membrane rous- sâlre vers le bord inférieur , blan- /^ 1 1 I jpwtajiK. iï, i !î ¥\ \, à ^ 5l6 HISTOIRE NATURELLE châtre , et piquetée de points rouges vers le sommet. L'intérieur de la graine est une substance ferme , blanche, oléa- gineuse , très-odorante , marbrée de veines irrégulières , jaunes et très- grosses. Dans la germination , la radicule s'é- chappe par la partie inférieure du fruit , et ce n'est que lorsqu'elle a pris sept à liuit pouces de long , que la plnmule commence à paroître. Elle se montre d'abord sous la forme de deux petites feuilles séminales , d'un rouge de sang ; et quand elle a atteint cinq ou six pou- ces , ce qui ne tarde guère , elle res- semble à une asperge naissante , avec cette différence «n'elle est d'un brun foncé et luisant. Le périsperme se con- aerve dans la terre , et nourrit la plante quelquefois durant une année. Qnand les fruits sont mûrs on déta- che le brou , et l'on enlève le macis qu'on fait sécher au soleil. Les noix dpr mandent plus de préparation. On les li\ I.V .LE lits rouges e la graine iclie , olëa- larbrée de s et très- idicule s'(S- e du fruit, pris sept à a plamule se montre !ux petites ge de sang ; :)u six pou- , elle res- mte , avec d'un brun rme se con- :it la plante lée. Lrson déta- xe le macis jCS noix dof on. On les DES M Y R T S T I Q IT E S. 3 1 7 tHeud sur des claies , où elles sèclient pendant six semaines à un feu modéré dans des cabanes destinées à cet usage^ On sépare ensuite les amandes de leur coque , et on les jette dans de l'eau chaude , précaution nécessaire pour les pi'éserver des vers. Il est plus avantageux de semer cette graine nue , c'est-à-dire , dépouillée de- son péricarpe, qu'avec lui,i)arce qu'elle germe beaucoup plus vite, et que les!" vers n'ont pas le temps de la dévorer; Dans tous les cas, la plumule ne se mon* tre pas avant trente ou quarante jours. Le muscadier commence à rapporter à l'âge de sept ou liuit ans. Le iiuit na parvient à l'état de maturité ,. qu'en^ viron neufmois après l'épanouissement de la fleur qui le produit -, il ressemble alors h une pêche brignon , de grosseur moyenne. Sa couleur est d'un jaune fDUcé. Il s'entr'ouvre, et laisse appcKce- voir le macis immédiatement appliqué sur la coque mince et cassante qui i 5l8 lllSTOlllE NATURELLE renferme la graine. C'est le temps de cueillir ce fruit -, plus tard , le macisse cletaclieroit , et la noix perdroit l'huile et le parfum qui font tout son prix. On fait confire au sucre ceux que l'on cueille avant leur parfaite maturité. Ils ne sont recherchés qu'en Asie. La muscade est plus ou moins par- faite, suivant le terroir, l'exposition, l'fige , et la culture de l'arbre. La. mus- cade ronde est plus recherchée que la longue , qui n'en est qu'une variété si légère, que M. Céré, directeur du jar- din deTIsle-de-France , l'a observé sur tin arbre qui portoit également des fruits ronds. On estime sur-tout la mus- cade récente , grosse , pesante , de bonne odeur , d'une saveur agréable quoique amère , et qui étant piquée rend un suc huileux. Son usage immodéré donne des accès de folie et même quelquefois la mort. A petite dose , elle facilite la digestion , dissipe les vents , fortifie les .viscères et arrête la dysseuterie. L'huile ;\ tempa de lemacisse 'oit l'huile i prix. On , que Von itiiritc. Ils >ie. ETioîns par- icposition , I. La.mus- lée que la viariété si îinr dvi jar- bservé sur îment des mt la m US' , de bonne le quoique 3nd un suc ërë donne [uelquefois facilite la fortifie les ie. L'huile DES MYRîSTIQUES. Oig figée que l'on retire par expression do la muscade et celle que fournit le macis, sont employées intérieurement dans les maladies nerveuses. Le macis est beau- coup plus estimé que la noix même , parce qu'il est plus aromatique. L'écorce et les feuilles du muscadier contiennent un suc visqueux d'un rou- ge pâle , qui teint le linge d'une ma- nière presqu'indélébile. Le bois est blanc , poreux , filandreux , d'une ex- trême légèreté. On peut en faire des meubles -, il n'a aucune oc' 3ur. Les fcuil- l2s vertes répandent une légère odeur de muscade lorsqu'on les froisse ; mais sèches et écrasées dans le creux de la main , elles ont l'odeur de celles du m- vensara. Il n'est pas probable que les anciens aient connu la muscade. Cependant quel- ques auteurs ont pensé que Théophraste avoit voulu la désigner sous le nom de comarum; mais ce sentiment ne pré- vaudra pas, li l'on considère; d'une part^ I ..^_«--«';. 520 HISTOIRE NATURELLE que Thëopliraste n'a rien dit qui puisse autoriser cette opinion, et de Tau tic, que le muscadier ne croît que dans quel- ques îles dont les babitans sans doute; n'avoicnt aucun rapport direct ou in- direct avec l'Europe , au temps oi^i flo- rissoient la Grèce et Rome. Les Arabes sont probablement les premiers qui ont employé cet aromate. Depuis long -temps les Plollaudals sont seuls en possession de ce commerce; et pour le conserver plus sûrement, ils font arracher les muscadiers qui leur sont inutiles : par ce moyen , ils ont moins à redouter les entreprises des na- tions jalouses. Mais ce monopole doit avoir un terme ; le despotisme que l'homme exerce à-la-fois sur la nature et sur ses semblables ne sauroit durer. Depuis plusieurs années, grâce au zèle éclairé de M. Poivre , le muscadier est cultivé aux îles de France et de Bour- bon , et l'on assure que ces fruits n'ont point dégénéré : ceci semble promettra % li puisse Vautre , ins quel- iis doutft ;t ou in- is oh flo- s Arabes s qui oui ollaudal» nmierce; aient, ils qui leuï , ils ont es des iia- pole doit Lsme que la nature )it durer. ;e au zèle tadier est de Bour- uits n'ont )romettr«^ DKS VTHOLES. 02\ h notre commerce une ressource nou- velle et l'abolition d'un monopole oné- reux. I V« GENRE. VIROLE, VmoLA. Aubl. Juss. {^Hexandrie-monogynie. L. Gni.) Caractère générique. DloJquc. Calice co- tonneux en cloche , à trois dents. Fleur» mâles : six étamines à filets courts atta- chés au fond du calice ; trois d'entr'ellea nionadelphes par la réunion des anthères. Fleurs femelles : ovaire supérieur ; un style court ; un stigmate ; un d upe sec cotonneux , marqué des deux côtés d'une arête saillante, ayant deux valves, con- tenant une noix mince et fragile , recou- verte par une membrane découpée en filets applatis ; une graine arrondie , oléa- gineuce * variée de veines rouges iuté- rieurement^ La virole sebiCere (^pirola sehifera ^ Lin. ) est la seule espèce de ce genre. C'est un giaud arbre qui est commua il ?522 HISTOIRE NATURELLE dans l'île de Cayenne et dans la lene- fermc de la Gniane. Il se plaît dans le» ierreins humides. Son tronc s'élève quel- quefois à cinquante ou soixante pieds, et prend plus de deux pieds de diamè- tre ; son ëcorce est épaisse , roussîitre , ridée ; son bois est blanc et peu com- pacte. Les branches qui le couronnent sont tortueuses et rameuses -, elles s'é- tendent indifFcreniment dans tontes les directions. Les rameaux sont garnis de feuilles alternes, quelquefois longues de huit à dix pouces et même davantage, oblongues , aiguës , fermes , vertes et lisses en dessus , garnies en dessous d'un d uve t de couleur rousse, marquées d' u 11 e forte nervure mitoyenne, et portées sur un pétiole court, épais, canaliculé. Les fleurs extrêmement petites, très-nom^ breuses , toutes couvertes d'un duvet de couleur de rouille , ainsi que leurs pédoncules , forment des grappes touf- fues qui partent de l'aisselle des feuilles ou de l'extrémité des rameaux. Les in* la lene- i dans le» lèveqiicl- ite pieds , e diamè- oussâtre , leu coin- uron lient elles s'é- toiites le a garnis de ongues de ivan tage , vertes et isous d'un aéesd'une lortëes sur liciilé. Les très-nom- un dnvet que leurs ppes touf- Ics feuilles X. Les in* DES VIROLES. !Î2Î5 divklns Miàles et femelles ne diffèrent les uns des autres que par les curactèrei sexuels. Le drupe est verdâtre et la graine Irès-luisante. Il y a trois variétés de cet arbre , qui ne diffèrent que par leur fruit. La première a son d-^oe de la grosseur d'une noisette-, V 8'>coiM^e a le sien de la grosseur d'une /loi^ ; î*^ troi- sième a un drupe oblong, i iv- trans- versalement au sommet du pédoncule. Lorsque l'on entaille Técorcc de la virole , il en sort un suc i ouge très-âcre, dont on se sert pour guérir les aphtes et appaiser la douleur des dents cariées. On retire des graines un suif jaunâtre qui sert à faire des chandelles. Voici le procédé employé pour extraire cette substance huileuse. On fait sécher les fruits au soleil , et en passant un rou - leau dessus , l'on brise le péricarpe , et l'on met la graine à nu -, on la pile en- suite , et on la réduit en une pâte que l'on jette dans l'eau bouillante. La par- *-*■ i « I f i^ f « i C" 1 K 32*4: HISTOIRE NATURELLE tie huileuse s'élève à la surface, et s'y durcit quand l'eau est refroidie. Celte huile fondue ensuite séparément ac- quiert un nouveau degré de pureté. On la passe, et l'on en forme des chandelles dont on fait un grand usage dans la co- lonie. Ce suif est acre, et ne peut être appli- qué extérieurement sur les plaies et les ulcères , parce qu'il y cause des inflam- niations. yirola est un nom donné à cet arbre par les Galibi». V GENRE. HERNANDIER, HER^AïamA. PI. Linn. Juss. Lam. (^Triandrie-nionO' gynie, L. Gm.) Caractère génSrique. Monoïque. FI. mâles : calice cotonneux à six divisions , dont trois alternes intérieures et plus petites ; tix glandes attachées à la base des divi- sions calicinales , entourant les étamines 1V ; et s'y . Celle 3nt ac- eté. On indelles is la co- •e appli- ies et les inflam- 5et arbre E. DIA. PI. 'ie-mono' FI. mâles: >ns , dont as petites ; ; des divi- s étamines DES HERNANDIERS. SiS au nombre de trois , droites et réunies à leur base par leurs filets très-courts. FI. femelles ; calice cotonneux dilaté au- dessus de l'ovaire , à limbe à huit divi- sions , dont quatre intérieures sont plus étroites , muni à sa base d'un calicule court , entier et en forme de coupe ; ovaire portant à son sommet le calice in- térieur et environné du calice extérieur ; style court garni à sa base de quatre glan- des } stigmate ouvert en forme d'enton- noir } drupe à huit sillons contenant ur.-; noix globuleuse à deux valves, à une graine, et recouvert par le calice e>té- rieur dilaté en vessie , et offrant au som- met une large ouverture ; graine oléagi- neuse , grasse et veinée intérieurement comme celle du myristique. On ne coiinoît que cleiix espèces de ce genre. Ce sont des arbres exoti- qiies. Leurs feuilles sont alternes ; leurs fleurs sont disposées en paniciiles axil- laires au sommet des rameaux. L'hernandier sonore ( hemanclia sonora, Linn. ). Cet arbre croît dansîis Tndes orientales et occidentales -, son troiic est élevé , sa cime est ample , ses Botatiiqne. Vil. ai* il I SÊÊÊ^IIt^ST^-- ts^.. ' (.4. i 026 HISTOÎUE NATURELLE rameaux sont lisses et garnis de feuilles alternes , dont la longueur moyenne , y compris un pétiole assez long , est de six à huit ponces. Le pétiole est grêle , il est attaché dans le disque même de la feuille , mais vers le bord. Les feuilles sont en cœur , non écliancrées à leur base et d'un beau vert, excepté à l'en- droit de la face supérieure qui répond à l'insertion du pétiole où l'on remarque une tache purpurine. Les Heurs sont petites, d'un jaune pâle, etnarisscntauxi sommités en thyrses axillaires. Lescali- cules environnant les fruits sont grands, coriaces, vésiculeux , enflés, lisses, jau- nâtres, arrondis et unpeuappîatis à leur sommet, avec une ouverture assez pe- tite. Le drupe est beaucoup plus petit que cette coquf; calieinale. Lorsque le vent souftte , il pénètre par l'ouverture du sommet , et rend un bruit sonore qu'on entend au loin. Cet arbre est cultivé dans les sciTes du jardin des Plantes , mais il y reste I II de feuilles- moyenne , ng , est de 5 est giôle , iiemedela ics feuilles rées à leur pté à l'en- [jui répond 1 remarque (leurs sont Etisscnt aux îs. Lescali- ont grands, , lisses, jau- platisàleur 'e assez pe- ► plus petit Lorsque le l'oiiverture ►ruit sonore 3 les serres is il y reste DES UEaNANDlERS. 0'^7 très-petit et ne fleurit jamais. Son fruit est connu sous le nom de mirobolaii. Son amande est purgative et huileuse -, son bois est blanc et très-mou. L'hernandier porte œuf ( hernandm ouigera, Linn.). Cet arbre , dont le tronc s'ëlève , au rapport d' Aublet , ri soixante pieds , et qui a deux ou trois pieds de diamètre , croît dans les Indes Orientales et à Giyenne. H aime les lieux aquatiques et le bord des rivières. Son écorce est lisse et blanchâtre -, ses rameaux sont tendres , cassans , garni^ de feuilles alternes , très-rapprochëes. Ces feuilles sont longues de huit pouces à un pied , y compris le pétiole d'envi- ron six pouces. Elles sont en.coeur, tant soit peu échancries à leur base, alon- gccs , aiguës , unpeu concaves , vertes , lisses, ànervureslcgèrement cotonneu- ses à leur face inférieure-, leurs pétioles sont grêles, cotonneux, attachés au bord de la feuille et non dans le disque. Les fleurs sont petites -, elles naissent en ^. \\ *> '5*-»-,us le nom îutre peu- res se ser- c, comme ladou : il eme.