s.ai IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) /. /-A5^ ar^^ «»- 1.0 M 1.25 2.5 12.2 M 1.8 1-4 IIIIII.6 V] <^ /] %- 7 c»/.^> -;> ^.^ ^/j. ^'^%V1 <^^ ^3S ^ W o 7 Photographie Sciences Corporation -<^^ ^ ^\^ ^ s \ -^ ^^^U. o^ <^ ^,* 33 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 W ^ '^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/iCMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques ;\ :«* Technical and Bibliographie Notas/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copy which may be bibliographically unique, which may aller any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming. are checked below. 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CLASSÉS PAR Avec la citation de 1 Linné, et l'indicat peut faire des plant ipercc , ragricultur. decnie, etc. des fi^ nature, et un GEJSElvm système de Linné, avd tamilles naturelles de .7 Par J. B. LAMARCK , de l'fastitut et professeur au Muséum Et par B. MIRBtL , Sciences, Lettres et k Botanique à l'Athénée d M L'IMPRIMERIE „E CHAPELET. A PARIS, Chez Deterville, rue du Battoir, „> ,6. AN XI-^i8o5, .1 ï. ;■ .i Vi i. M /'^^ fi '%'< - ■ ♦' • xt .■>' t* s ^*^' ^■^i I 50 HISTOIRE NATURELLE DES PLANTES. THÏNTE-s,x,i„E FAMILLE. "2S CAPRIFOLIACÉES. CW,«,,„. LIA» Jussieu. posée de »*Ll?". !"?."'•«?'"« <^<'^- nés nopétale , portée„u"; l'ovX^ë.Mt""" avec les pétales lorsque il coroIl«l7'f* rieur ; une baie ou une can«;if™ °'^^' p us eurs loiîes r!,„..„ f . * " "ne ou petite cavité au,?StVir±nd r* nsperme charna ; radicule "upSeiref La plupart des plantes de cette famille sont des arbri,seauï; très-pe.i sont Botanique. XI. 3 HISTOIRE NATLTRELLK ilcs arbres ou des herbes. Leur lige n'est pas toujours droite j quelquefois elle est rampante ou se roule en spi- rale autour de ses supports. Lesfeuillen sont presque toujours opposées et rare- ment alternes j jamais elles n'ont , com- me dans plusieurs rubiaccies, des sti- pulcsalternesavecellesautourdumême point de la tige. La disposition des iJeurs est très - variable dans un assez grand nombre ; elles forment des co- rymbes à l'extrémité de la tige ou des rameaux. On trouve des corolles mono- pétales, presque polype taies et polypé- tales. Les plantes de la première sec- tion ont beaucoup de rapport avec les rubiacées qui précèdent, et leur co- rolle est monopétale. Les plantes de la quatrième section se rapprochent infi- niment des aralies qui suivent immé- diatemrnt j elles ont les unes et les au- tres la corolle polypétale. Les quatre sections offrent des différences assez marquées j elles formeront sans doute n t: L A L I N N /i R. 5 ^ans la siiilr (|ijalro groupes (lifF^frciisj Toutes les plantes de cette famillo sont très-remarquables, soit par leura jnoprietes médicinales, soit par leur beauté , soit par les phënomènes sin^u- Jiers qu'elles présentent dans leurs de- Velopr- mens. Calice caliculé ou muni (îe bractées ; co- rolle monopétale ; un style, T" GENRE. LINNÉE, LiNi^MA. Linn. Juss. Lam. {I>idynamie'angiosperm. L. Gm.) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions posé sur rovaire, ceint d'un second calice à quatre divisions inégales, et hé- rissées de poils; corolle en cloche, év.i sée , à cinq lobes ; quatre étamines, dor t deux plus longues ; stigmate en tête ; baie j?etite , ovale , sèche , divisée en troii loges, chacune à une graine. TlX linnée boréale(///z/2a?a horealis,LX é HISTOIRE NATURELLE Celle plante porte le nom du célèbre liinnë. El'e seule constitue le genre* On la trouve dans le nord de l'Eu- ïope , de l'Asie et de T Amérique. C'est un vsous - arbrisseau toujours vert, de la longueur d'un pied ou davantage, rameux et rampant sur la terre ; il ta- pisse ordinairement dans les lieux où il croît une étendue de terrein considéra- ble ; ses feuilles sont opposées , un peu pétiolées, petites, arrondies, et créne- lées. Les rameaux qui portent les fleur» sont verticaux et de leur sommet part un pédoncule délié , terminé par deux petites fleurs blanches à l'extérieur, rougeâtres à l'intérieur , et penchées vers la terre. Elles répandent , sur-tout le soir , une odeur agréable. Cette plante fournit, dit-rn, un ex- cellent remède contre les rhumatismes» /? h' 1 /? DES LONICÈIIES. 5 ir ET III« GENRES. TRIOSTEUM. L. J. Lan,. ( PeiUan^ drie^mono^ynie, ) OVIEDA. L. ï. Lam. ( Didynamie* angioRpermie, Voy. 3" vol. ) I V^ G E N R E. LONICÉRE, Chèvrefeuille; LoTfi^ CERA, L. Lam. Symphoricarpos , DiERviLL.4. Xylosleon. Caprifo^ LtVM.J.Ltam. ( Pentandrie-monog, L. Gm. ) Caractère générique. Calice petit , persis- tant, à cinq dents; corolle régulier»' à cinq divisions ; cinq étamines; un style délié et de la longueur de la corolle j stigmate obtus et un peu en tête j baie globuleuse , contenant plusieurs graines. Ce genre comprend une vingtaine cî'espèces ; elles croissent dans l'un et l'autre hémisphère. Neuf sontindigènes ^;) 6 HISTOIRE NATURELLE de l'Europe , et plusieurs autres peu- vent être uaturalisées dans les pays tem- pérés. Les unes sont des arbrisseaux à tige sarmenteuse et qui s'entortillent autour des corps en se roulant de gauclie à droite; les autres sont des arbrisseaux à tiges droites et fortes. Leurs rameaux et leurs feuilles sont opposés. Les feuil- les sont simples, ordinairemenientièrcs, pins souvent sessiles que pétiolées et quelquefois réunies par la base et tra- versées par la tige. Leurs fleurs sont ré- gulières ou irre'gulières , disposées en verticille ou en corymbe au sommet des tiges, ou bien deux ensemble sous des pédoncules axillaires. Les chèvrefeuilles sont de tous les arbrisseaux ceux qui ornent le mieux les jardins ; mais ils ont le grand désa- vantage d'être dévorés par les cantha- rides ou les pucerons. Ils sont générale- ment cultivés dans toute l'Europe et en Amérique. Ceux qui sont sai'men- tcux prennent toutes les formes que S*' Hr DES LONlCÈRE.c. 7 l'on désire. On en couvre des berceaux, des tonnelles ; on en tapisse des murs , des palissades ; ils grimpent sur les ar- bres et retombent en guirlande de leurs branches; ils plaisent enfin sous toutes les formes et flattent agréablement la vue et l'odorat. Les autres forment des arbustes très-élégans ; ils se couvrent de fleurs au printemps, et sont encore très-agréables à la vue, lorsqu'ils sont couverts de fruits pendant l'été. Ils servent à la décoration des parteries. Comme ils souffrent le ciseau, on leur donne la forme d'un buisson , d'une boule, d'un vase ou mille autres formes gracieuses. On trouve des chèvrefeuilles en fleurs dès le commencement du printemps , et plusieurs fleurissent encore très- avant dans l'automne. I I fi ^3 si 8 HISTOIRE NATURELLE ^ges sarmenleuses et tournantes; Jleurs en verticilh ou en tête au som. met des rameaux. Le clièvrefeuille des jardins ou d'I- Ulie ( lonicera caprifolium, L. ). II croit dans les contrées méridionales de lEurope, et vit dans les haies et les tois. C est un des plus beaux ornemens des jardins. Sa lige est une souche li- gneuse à ccorce raboteuse et grisâtre; elle pousse une quantité de jets cyli„. dnques fort longs, raraeux, feuilles, et qui s entortillent autour des corps qui leur servent d'appui. Les feuilles sont ^ess.les, longues d'un pouce et demi, ovales obtuses, très - entières , d'un «.•.3 bleuâtre «„ dessous, opposées par paires. Les deux ou trois paires de la partie supérieure des rameaux sont réu- nies chacune en une feuille arrondie et traversée par la tige. Les fleurs sont sessiles et disposées en verticiUe à I, base des deux ou trois dernières paire» n-A-^T". DESLONICHRES. 9 de feuilles; elles sont grandes , belles , rougeâtres et d'une odeur gracieuse. La corolle est un long tube évasé et divisé en deux parties-, la supérieure large et à quatre dents; l'inférieur étroite , en- tière et réfléchie. Les baies sont rouges et agglomérées. Cette espèce fleurit depuis la fin du printemps, jusqu'au milieu de l'été, et conserve ses feuilles une partie de l'hi- ver. Le chèvrefeuille des bois ( lonicera periclymenum y L. ). Celte espèce croît dans une partie de l' Europe .Elle ne se dis- tinguede la précédente que par des feuil- les supérieures qui sont libres par leur baseau lieu d'être réunies en une seule. On connoît deux variétés remarqua- bles de cette espèce ; l'une le chèvre- feuille d'Allemagne, dont les feuilles sont sans poil et les fleurs rouges ; l'au- tre, le chèvrefeuille à feuilles de chêne, dont les feuilles sont sinuées et quelque- fois panachées de vert et de blanc juu- Botanique. XI. * Vr I  t. Et ^i W lO HISTOIRE NATURELLl" nâtre ; cette variété est plus curieuse que belle ; la première au contraire est très-belle, et fleurit jusqu'en au- tomne. l'ige droite; deux fleurs sur chaque pédoncule. Le chèvrefeuille des Alpes ( lonU cera alpigena, L. ). Il croît dans les Alpes et les Pyrénées , dans les contrées méridionales de la France , en Autri- che et en Italie. Sa hauteur est de deux ou trois pieds. Il fonue un buisson. Son bois est cassant ; ses rameaux sont un peu épais j les feuilles qu'il porte sont d'un vert foncé , longues de deux à quatre pouces, ovales, pointues, très- entières. Les fleurs sont pourpres, por- tées deux ensemble sur des pédoncules axillaires ; il leur succède deux baies réunies en une seule et ressemblant à une petite cerise. Cet arbrisseau a un port élégant et fait un très-bel eflet dans les jardins ; DES LONICÈRES, Il lorsqu'il est en flenr ou en fruit. Ses baies sont purgatives ; deux suffisent pour faire vomir. Les oiseaux^ iiardsles mangent avec avû Tige droite ; pédonculet Le clièvrefcuillc à ( lonicera symphoricari est originaire de la Virgil roline , et naturalise en Fi est cultivé depuis cinquante touffu, haut de deux à .trois pieds , et très- joli, lorsqu'il est en fleur au prin- temps ou en fruit dîins l'arrière-saison. Ses feuilles sont petites , très-rappro- cliées , ovales , arrpndies , très-entières et velues en dessous. Les fleurs sont ré- gulières, en cloche, très-petites et grou- pées plusieurs ensemble à l'aisselle des feuilles il leur succède de petites baies rouges couronnées par le calice; elles contiennent deux graines, et restent attachées sur l'arbrisseau pendant une partie de l'hiver. \ I 12 HISTOIRE NATURELLE I 1. Calice caliculé ou muni '! L singrt- lom de ovince panel lie \ié t nu- lieu de s soie s - boules in nia- lé à cet e boule caille- It-on , s lier ; les jets pies et , peu- PES SUREAUX. 5l VIII* GENRE. SUREAU, Yëble-, Sambucus, T. L. J. Lam. {^Pentandrie trig. L. Gni.) Caractère f^énérique. Calice petit à cinq dents ; corolle en roue à cinq divisions profondes ; cinq étamines alternes avec les divisions de la corolle ; trois stigmates sessiles \ baie arrondie , à peine couron- née , et contenant trois ou quatre grai- nes. On connoît cinq espèces de sureaux; «lies croissent en Europe ou en Améri- que ou au Japon. Une espèce a la tige herbacée ; tous les autres sont des ar- brisseaux. Leurs feuilles sont opposées, ailées avec impaire, quelquefois deux fois ailées, quelquefois accompagnées à la base de stipules, souvent munies, à la place des stipules, de deux glandes pédicellées. Les fleurs sont blanches et forment des ombelles corymbiformes à l'extrémité des rameaux. O'J HISTOIRE NATURELLE Le sureau noir ou commun ( sa m lu f' eus ni^ray L. ). Cet arbrisseau qu'on trouve Jréfjuemmrnt en Europe dans les haies et les terreins gras et liumidos, croît aussi spontanément au Japon. Ou le eultive souvent dans Je» cam])a^iies autour des maisons. Il s'élève quelque- Ibis à quinze ou vingt pieds. Le tronc ft les vieilles branches sont couverts d'une écorce épaisse, gercée et d'une couleur grisâtre. Les jeunes biauclies et les lameaux. sont creux et remplis de moelle. Les derniers rameaux sont verds et garnis de feuilles opposées , ai- lées avec impaire et composées de dix à quatorze folioles ovales-lancéolées , aiguës et dentées en scie. L'extrémité des rameaux se prolonge en un pédon- cule surmonté d'un large corymbe de très-petites fleurs blanches , auxquelles succèdent de petites baies noires. Le corymbe est formé par cinq divisions principales. On trouve des Heurs dont les lobes de la corolle et le nombre des i,i Ml i qu'on pe dans iimicles, )oii. Ou i])agiu«8 Lielqiic- e tioiic jiiverts : d'une anchos remplis IX sont 3es _, ai- de dix iolées , remit ë pédou- nbe de quelles es. liC visions s dont )re des i3 E 8 S U R E A U X. 55 Hamînes varient de quatre à sept. Lca taies ont presque toujours deux grai- nes et rarement trois. Lorsque cet arbrisseau est en fleur, il répand au loin une odeur très-suave; mais excepte les fleurs , toutes ses par- lies exbalent une odeur tiès-désagréa- ble, et son ombre, dit-on, est nuisible à la santé. Au reste , le sureau est un végétal très-intéressant. Le suc de l'é- e corce intérieure , le suc des feuilles et des jeunes pousses purge avec énergie k la dose d'une once. Le suc des fleurs est purgatif à la dose de deux onces. L'in- fusion des fleurs sèches , prise comme le thé, excite abondamment la trans- piration. Appliquées en cataplasme, les feuilles et les fleurs sont excellentes pour guérir les érysipèles , les rhuma- tismes et les inflammations. Les fleurs donnent au vin un goût de muscat. Les I haies sont diurétiques et arrêtent les I dyssenteries. Elles sont uu poison pour ks poules. Dans le nord on prépare un lîotaiiitiue. XI. ^ i k- I m i, II 54 HISTOIRE NATURELLE vin assez agréable et qui a un pen le goût du vin de Frontignan , en faisant fermenter leur suc avec du sucre, du gingembre et du girofle. Les baies con- tiennent encore un principe colorant. Si on trempe dans leur décoction de la toile préparée dans un bain d'alun, celle-ci prend une couleur d'un brun verdâtre. Les graines sont purgatives. En les faisant macérer dans l'eau, on peut en tirer ensuite par la pression ime huile qui est très-résolutive à l'ex- térieur. Le bois des vieilles tiges de sureau est très- dur , et peut être em- ' ployé par les tourneurs. Parmi les bes- tiaux , les moutons seuls mangent les feuilles cet arbre. Le sureau yèble ou l'yèble ( samhu' eus ehulus , L. ). Cette plante croît en Europe , dans les champs , sur les bords des chemins et des fosses humides.Sa tige est herbacée. Elle est dure , roide , ver- ticale, cannelée, haute de trois ou quatre '•pieds, garnie de feuilles ailées, et sur- ♦ .i pen le faisant cre, du ies coii- Dlorant. 3ri de la d'alun , n bran gatives, ;au, on îression 3 à l'ex- iges de tre em- les bes- jent les samhu' Ji'oît en ;s bords s.Satige le , ver- i quatre et sur- D E s SUREAUX. 55 montée d'un beau coryinbe de petites ileurs blanches semblables à celles du sureau. La tige est coupée de nœuds et pleine de moelle. Les feuilles sont op- posées , naissent à l'endroit des nœuds et sont accompagnées de stipules à leur base. Elles sont semblables aux feuilles de sureau ; mais elles sont formées de Luit à neuf paires de folioles plus lon- gues , plus étroites et plus finement dentées. Les corymbes ont trois divi- sions principales. L'yèble possède les propriétés du su- reau, mais à un plus haut degré. L'c» corce intérieure de ses racines est un pur- gatif hydragogue très-puissant , et fait quelquefois vomir. L'odeur de l'yèhlo est repoussante ; elle chasse les rats des greniers. Les bestiaux ne touchent point à cette plante. Sambucus vient d'un mot arabe qui «ignjfie purger. 4 I ^6 HISTOIRE NATUllELLE 3 i i 1 Jj IV. Calice simple ; unstyle ; corolle polypétale, IX' G E N R E. CORNOUILLER , Conn^/s. Tourii, li. Juss. Lam. ( Tétr^ndri^-monog. L. Gm.) Varacthe générique. Calice à quatre tlents; quatre pétales petits et élargis à leur l)rtse j quatre ôtamines alternes avec le» pétales ; anthères vacillantes et incli- nées i un stylo ; un stigmate; un drupe petit , ombiliqué , contenant un noyau à deux loges et à deux graines. Ce genre comprend douze espèces. Deux ou trois seulement croissent en Europe, On trouve les autres dans l'A- niérique et dans l'Asie septentrionale ou au Japon. Deux espèces sont herba- cées \ les autres sont des arbrisseaux ou des arbres de moyenne grandeur, lueurs feuilles sout simples et Labituçl^ ypétale, 4. Tourii, monog. re tlents; ) à leur avec le» >t încli- in drupe noyau à pspfcces. isent en ins l'A- trionalo lierba- isseaux andeur. ibituçi-^ 1 DES cohnouillfhs. 57 lemerit opposée» , allernes dans une seule espace. Ou divise les cs|)^,ccB en cornouillers et sanguins. Dans les pre- miers les fleurs s'épanouissent avant le développement des feuilles , sont disposées en ombelle et ceintes d'uno colerolte de quatre folioles quelquefois grandes et colorées. Dans les secondes les ileurs ne s'épanouissent qu'après le développement des feuilles , sont disposées en corymbe à l'extrémité des yameaux, et n'ont point de colcrettc. pleura en ombelle avec une colerette^ Lr cornouiller mâle ( cornus mas , Linn. ). On le trouve en Europe dans les haies et sur les rochers. Il est très-^ ramcux , et peu élevé dans l'état sau- vagc. Dans les jardins il devient un grand arbrisseau. Tous les ans, dès la fin de l'hiver, il est couvert d'in- nombrables Heurs jaunes. Ces fleurs sont très-pelitcs et groupées le long des uuucftux en petites ouibelles ceintes «1^ 58 HISTOIRE NATURELLE d'une colerette de quatre folioles pres- qu'aussî longues que les pédoncules des fleurs et souvent renversées. L'écorco de l'arbre est verte-cendrée. Lesjeunes> rameaux sont tétragones ; après la flo- raison ils sont garnis des feuilles oppo- sées longues d'un pouce et demi , ova- les , portées sur de courts pétioles, très- entières à leur bord , et relevées en des- sous de nervures saillantes qui conver- gent au sommet. Les fruits, semblables pour la forme à de petites olives, sont d'un fort beau rouge et ont le goat des baies de l'épine-viuette. Ils sont groupés deux , trois ou quatre en- semble. On connoît des variétés du cornouil- ler à fruit blanc et à fruit jaune. Le cornouiller cultivé porte dans le midi de la France le nom à^alcurnier. Cet arbre s'accommode de tous les terreins. On le multiplie de graine ou de marcot- te. Il souffre le ciseau, et l'on pçut en ùd^Q de jolies palissades. Le bois est ■A ova- D E S CORNOUILLERS. Ô9 fauve et dur, et propre à faire des cer- ceaux. Le» fruits portent le nom do çournouilles oxxcornioles. Ils sont un peu astringens et boas à manger. On le» mange cruds ou confits au sucre. Ils peuvent aussi, avant leur maturité, être confits au vinaigre comme les oli- TCS. Fleurs en corymhe sans colerettei Le cornouiller sanguin^ vulgaire- jMPnt le cournouiller femelle , bois pu- nais. Il croît dans les bois et les haies de l'Europe et dans l'Asie et l'Améri- que septentrionales. Sa hauteur est dix pieds. Sa tige se divise en rameaux nombreux , longs , droits et teints pen- dant l'été d'une couleur rouge de sang. De-là le nom de sanguin qu'on donne quelquefois à cette espèce. Les feuilles sont opposées , portées sur de courts pé- tioles, longs d'un pouce et demi , ova- les-lancéolées y entières à leur bord , Kclevées de nervures et un peu velues * A* ■ Y i 4o ifiRroini; NATfînr.M.E (liiilN Inir jriiiirMNr. Iliilir Irn (l('nli^f on JoiiilIcH, t\ Vv\\t'^'l\\\\^^ dm prIitN ia« iiKiuiix iia)l un coryiiilir dr llriirfi hliiii^ v\wn\ il Ituir NiKM^t'df^ (ItN IViiilH roiuU, ]ioir<)lt'o.H (ItiiiK IrMir nuiliii j|(^ Ol inluiNMrim (liuirif un comtnrii« rriîiniif clo VMiS, iSoii boift mt tl^«"flnl•. jSrM IViiilN noiil. iiiiiriN , Ali|iii(|iirn (^t nluiiuloniu^iauxoiNfmix. l)aiiH(|iirl(|iirfi (iidi'oilM crpnulanl. on Un wvwvi^^v vX l'on en lii'o uno liuilo honnn h hiAlci-. (hrmfs ( l'I. ) (In mot. latin rornn j ainAÎ noiinn^ à ctxmv de lu diuclé du buis* X* G E N II R. LIKKUFm JrKnKn.4. T. L. J. Lnm. ( PaKandriv vwtw^ynie, L, Cm. ) 4-' 'il • \î 1 : ! ■ -, « - î i (\tracthe (^(^néritiiifi, r«lico trrminn pnr uii limbe à citu] licMitti qui NedôtiuluMit bien* lùij ciu(| pétales lurgcvs (t la buso; ciiui vt{in\ine8 i\ltnnu?fi uvoo les |uUnltt« ; mm- thC^rw IVuducsi leur base, vuciiluutc^ «t iiu liiii'ioiiNur Ion fiirtn {OVMire ^1 (lvtni-nti'> loiiti (iflim In rnlirn j lui «tylu j im *tig- miita { uiifl htt'ir» i^lobulninr ^t (:iri(| Kritincn, «t r.ouronit/tn d'un rrhurd circulaire un |)(iu nu-(lrfi«out (lu Nommut ; quchiufi gniineo ordiiiaireinent avortéei ) péris- |)cnno oliurnu ; rndiculn droite. (Inr c'fipi'Cd croît rm ïCiiropo , le» doux Il iih TH vi vciil. m Amrri(|iKî. Cr «ont dru inbrinHcaiix lonjouifi vc;idH , «ntmcii- h'iix cl. griinpaiiH h l'aidcMli; ^rifl'cH ré- pand iuh le loii^dcH l'mvH. litMirHlriiilIc^ floiil aitnrntîH ou liparHCH , ri povivvn «nr dt'N polioloH dilate^ à leur basu. Leurs Jlourn flont teriuiiiuleN. Le lierre d'Kiiropo [ïnulera hélix , I^îrin. ). lie» pays chauds do l'Europe paroissrMl. les plu.t naturels à ce végétal. C'est dans ces lieux qu'il acquiert les dimensions les plus considérobles , et qu'il donne le plus iVéqueinmcrit des fleurs et des fruits, liorsqu'il est jeune il raui[>e sur lu lene ^ et ses ieuilles sont i '^^1 4 4 i ''?^H li ■ l ]'.-« \n J ^i ^ 4a HISTOIRE NATURELLE arrondies , anguleuses et écliancrees ou cœur. Dans l'âge adulte il grimpe le longdes arbres et des vieilles murailles , au moyen de petites griffes qui collent ses tiges contre leur surface , et il s'élè- ve ainsi à des hauteurs considérables. Ses feuilles alors ne sont plus quelque- fois anguleuses. Dans la vieillesse il est quelquefois debout, sans soutien , et ses feuilles supe'rieurcs sont alors entières et pointues. Dans tous les âges du\egë- tal , les feuilles sont fermes , luisantes, lisses, veine'esj alternes ou éparses, et portées sur des pétioles renflés à la base. L'écorce des tiges et des branches est ridée et cendrée. A leur extrémité naissent pendant l'automne des grap- hes de petites fleurs verdâtres auxquel- les succèdent des baies noires , grosses et rondes comme un petit pois. Ces baies mûrissent pendant l'hiver, et restent long-temps sans tomber après qu'elles sont mûres. Les anciens , induits en erreur par les ";*: DES LIERRES. 45 diverses formes que prend le lierre sui- vant son ùge et les lieux qu'il habite , en avoient mentionné une prodigieuse quantité d'espèces. Le lierre rampant, le lierre grimpant , le lierre en arbre , qu'on regarde encore aujourd'hui com* me des variétés^ Wen méritent pas da- vantage le nom , puisqu'ils ne sont que des individus d'une même espèce , à diverses époques de leur existence. Les variétés réelles de cet arbrisseau sont le lierre à feuilles panachées , et le lierre de Bacchus ou des poètes , dont les baies sont jaunes. Il découle naturellement ou par in- cision des vieux troncs du lierre , une résine sèche , d'un roux noirâtre , lui- sante, d'une saveur acre un peu astrin- gente, et d'une odeur d'encens lorsqu'on la brûle. On la nomme improprement résine de lierre. Elle entre dans quel- ques onguens comme résolutive. Intro- duite dans le creux d'une dent gâtée , elle en calme la douleur. > ' i lit. 44 ItTSTOiRE NATURELLE Les gros troncs qui fournissent la ré- sine peuvent êtie travaillés au tour , et l'on en fait différens vases. Comme le bois est très poreux , on attribuoit au- trefois à ces vases la propriété de lais- ser filtrer l'eau et de retenir le vin lorsqu'on y versoit ces deux liqueurs mêlées. On prépare encore av3c le bois du lierre de petites boules de la grosseur d'un poi-i. Ces globules qu'on introduit dans les cautères, et les feuilles du lierre qu'on applique sur l'ouverture de la plaie, entretiennent très-bien la suppu* ration. Les feuilles sont très-propres à déterger les ulcères. Leur décoction est employée dans différentes maladies de la peau , telles que la teigne , les dartres; elle détruit les poux et noircit les che- veux. L'usage intérieur de la plante est dangereux. On a cependant donné a ved succès les feuilles en poudre, à la dose de vingt grains , contre l'atrophie des enfans. La racine esttrès-détersive) ré- ( DES LIERRES. 45 fîuite en poudre elle est utile contre le tœnia. Les baies sont très-purgalives et vomitives. Les oiseaux les mangent. Les clièvres et les moutons mangent les feuilles, quoiqu'elles soient acres et amcres. Le lierre étoit très-célèbre chez les anciens Grecs et Romains. C'est avec lui qu'on couronnoit les poètes. Les peuples de la Thrace , les Bacchantes en or noient leurs thyrse s, et en couron- noient encore leur tête pour célébrer les fêtes de Bacchus. Cette plante étoft consacrée à ce dieu ainsi que la vigne. Parmi nous les marchands de vin en suspendent encore des couronnes de- vant leurs tavernes. On fait avec le lierre des portiques -, on en couvre des murailles ; on en ta- pisse des grottes artificielles. Son as- pect, quoique sauvage, produit un ef- fet assez agréable à cause du feuillage que l'hiver ne flétrit point. Quoique cet arbrisseau ne puise point Btttauitiue. XL ^ i ! 'fi fi, Ml 46 HISTOIRE NATURELLE «a nourriture sur les arbres qu'il couvre, il peut cependant leur être nuisible, en retenant de l'huniiditc superflue qui pourrit l'ccorce, et on doitl'e'carter avec soin de ceux que l'on veut conserver. Iledera (PI.) vient, selon les dty- mologistes , du mot latin adhœrere ; ainsi nommé parce que le hedera hélix s'af.tachc aux corps sur lesquels il grimpe. « '-^. [3oiivre, ibie, en lue qui :er avec îrver. es éty^ œrere ; a hellx uels il 1) ES AU ALI Act: EH. 4; TRENTE-SïPTliME FAMILLE. LES AU ALI ÂGÉES, Araliji^^ Juss. Caract. de famille. Calice supérieur d'une aeule pièce, abord entier ou dénié. .co- rolle poly pétale sur l'ovaire; élam.nes en nombre déterminé, distincte3,m»érées au même point que les pétales , égales en nombre et alternes avec eux ; ovaire «.m- pie. surmonté de plusieurs styles -, autant de Stigmates ; une baie ou rarement un* capsule, divisée en autant de loges qu il V a de styles -, une graine dans chaque loge -, embryon très-pctit au sommet du périsperme -, radicule supérieure. Cette famille ne comprend que quel- ques genres. Toutes les plant.- 4U ils renferment sonl exotique. , les unes sont des arbres, les autres des arbris- seaux , les autres des herbes. Leurs feuil- les sont ordinairement composées. La base du pétiole eiigaîne la tige. Les fleurs forment des ombelles. , BernarddcJussieuetAdansoiiavoieut i ^.^itF- 4 J Ml ^ 48 llISTOmE NATURELLE confondu ces plantes avec les onibelH- fiîrcs. Le fruit les en distingue essen- tiellement. Le nombre des styles les «epare aussi des derniers genres do la famille des capri foliacées, avec lesquel- les elles ont inliniment de rapport. T' ET II" GENRES. GASTONIA. Commcrs. Juss. Lam. ( Dodécandrie-^dodécagynie. ) POLYSCJAS. Forst. Juss. ( Octandrie^ tétragynie. Voy, 3« vol. ) IIP GENRE. ARALIE, Aralia, T. L. J. Lam. {Pentandrie-pentagynie, L. Gm.) Caractère générique. Calice à cinq dents ; cinq pétales ; cinq étamines ; cinq styles et cinq stigmates ; baie à cinq loges , et couronnée par les cinq slyles persistant. Ce genre comprend dix espèces. Les WJcs croissent en Amérique, les autres I ,%\ ,V, D E 5 P A N A X. 4^ dans rindc. Elles sont des arbres , des arbrisseaux ou des herbes. Leurs feuil- les sont entières, ou lobëes, ou décom- posces. I\« GENRE. PANAX, Ginseng-, Paj^ax. L. Juss. Lam. {Pentandrie-digynie. L. Gm. ) 'Caractère générique. Calice à cinq dents ; cinq pétales -, cinq étaminea -, deux styles; deux stigmates ; baie presque en cœur y ombiliquée et à deux loges ; fleurs raâlea à calice entier, et portées sur un indi- vidu séparé. Toutes les espèces sont exotique». Ou trouve dans ce genre le ginseng , plante fameuse par les propriétés qu'on lui attribue à la Chine, et sur-tout par le prix extraordinaire qu'on y at- tache. Le ginseng à cinq feuilles ( panax quinquefolium , L . ). Cette plante croît I 5o HISTOIRE NATURELLE dans le nord de l'Amérique et dan» les forêts de la Tartarie entre les 39* et 47^ degrés de latitude septentrionale. Sa racine est vivace , longue de deux à trois pouces , de la grosseur du doigt, alongëe en fuseau ou divisée en deux branches pivotantes. Alors elle a quel- que ressemblance avec la partie infé- rieure de l'homme ; de-là lui vient le nom de ginseng à la Chine, et celui de garenteguen chez les Iroquois. La tig&^ qui se renouvelle tous les ans laisse en tombant une impression sur le collet de Ja racine, de sorte qu'on connoît l'ai;e de la plante par le nombre des impres- sions. Cette tige est haute d'un pied, et se termine par trois feuilles naissant du même point et divisées chacune en cinq folioles. Entre les trois feuilles naît un pédoncule commun couronné d'une ombelle simple de petites fleurs d*une couleur herbacée. A ces fleurs, dont une partie avorte, succèdent quelques baies arrondies un peu comprimées^ lou^ea "il. h %} k X d S t dans B8 39* ionale. leuxà doigt, i deux L quel- infe- ent le îlui de sse en lletfle t l'êi^e tipres- ed, et mt du icinq lit un d'une d'une itune I baies 'OUg;ea D E s P A N A X. 5i lorsqu'elles sont mûres , et contenant deux graines. Les Asiatiques regardent le ginseng comme une panacée universelle , et les Chinois y ont recours dans leurs mala- dies comme à la dernière ressource.Mai» ses propriétés sont exagérées ^ les plus reconnues sont celles de fortifier l'esto- mac et de purifier le sang. On donne de la transparence à la racine de cette plante par un procédé à-peu-près sem- blable à celui que i' * Orientaux em- ploient pour le salejj,\je ginseng préparé est si précieux aux yeux des Chinois, qu'une livre de cette racine se vend au poids de trois livres pesant d'argent. Le ginseng qu'on vend à la Chine n'a été connu en Europe qu'en 1610. Des Hol- landais curieux en apportèrent du Ja- pon , oii il se vendoit au-dessus du poids de l'or. Il ne fut connu en France qu'à l'arrivée des ambassadeurs de Siam , qui, entr'autres présens, en apportè- rent à Louis XT. V. On lit dans les Voya- ! ii ■A il m< 52 HISTOIRE NATURELLE geurs , que le gouvernement chinois fait tous les ns cueillir cette plante par dix mille soldats tartares dans les dé- serts , oh elle croît naturellement. Panax , nom que Thëophraste don- iioit à la plante appelée maintenant joas- tinaca, tout rem.èd'3, ou remède souue^ rain, en grec; ainsi nommé à cause de ses v&rtus médicinales. DES OMMELLIFÈRES. 55 TRENTE-HUITIÈME FAMILLE. LES OMBÊLLIFÉRES , Ombblli^ FEitjE. Juss. [Pentandrie-digynie, Linn. ) Caractère de famille. Calice couronnant l'ovaire , tantôt entier et à peine appa- rent , tantôt à cinq dents } cinq pétales alternes avec les divisions du calice; cinq étamines alternes avec les pétales; ovaire inférieur surmonté de deux styles et de deux stigmates ; ovaire se changeant par la maturité en deux graines appliquées Tune contre l'autre ; embryon très-petit caché au sommet d'un périsperme ligneux ou cartilagineux ^ qui occupa tout l'in- térieur de la graine ; fleurs en ombelle ; pétiole des feuilles membraneux à la base et embrassant la tige. Les végétaux qui composent ce grou- pe ont entr'eux tant de ressemblance , qu'ils paroissent ne former qu'un seul genre. Ils ont toujours été réunis et connus sous la dénomination à^ombel- yi t*. 51: HISTOIRE NATURKLLE ///^r^s. CeUe dénomitiatioii est fondée sur le plus saillant de leurs caractères généraux , celui de la disposition de leurs Qeurs. Les ombelUfères sont presque toutes herbacées , peu d'espèces sont ligneu- ses. Elles s'élèvent de quelques pouces à sept ou huit pieds et davantage. Leur racine est presque toujours vi- vace, épaisse et alongée en fuseau. Leur lige en général verticale et striée est cylindrique, creuse ou pleine de moelle, garnie de rameaux et de feuilles alter- nes et terminée par des ombelles de fleurs. Les feuilles quelquefois, mais ra- rement entières , sont habituellement une , deux ou plusieurs fois ailées ; leur pétiole est embrassant et membraneux à la base, et enveloppe les ic ailles avant leur développement. Les fleurs sont petites et solitaires sur des pédoncules particuliers qui partent tous d'un point commun et s'écartent en divergeant comme les rayons d'un parasol. Cette ''à ■â \\\ DES OMfiîSLLIpèRES. 55 réunion de pédoncules et de fleurs porte le nom d'ombelle. Ordinairement plu- sieurs de ces ombelles sont portées à leur tour par des pédoncules communs qui , réunis comme les premiers en un point commun forment une ombelle composée. Celle-ci porte le nom d'om- belle générale ; les premières , les om- belles simples portent celui d'ombelles partielles ou d'ombellules ; quelquefois les fleurs sont sessiles et alors les ombel- lules forment des têtes parfaitement sem- blables à celle des scabieuse?. Les deux sortes d'ombelles sont souvent ceintes d'une collerette de folioles an point de départ des pédoncules; quelquefois les ombelles générales , quelquefois les ombellules , quelquefois les unes et les autres en sont privées. La collerette des ombelles générales porte le nom d'in- volucre et celle des ombellules celui d'involucelle. L'ovaire de chaque fleur est simple. Le calice l'enveloppe ; la corolle le couronne. Ordinairement le il |i I 56 HÎSTOITIR NATURELLE culico pareil pou dislinct do l'uviui^e, mais souvent il déborde sou souiuut sous la Tornio de eiuq deiils plus ou moins saillaules. Cinq pi^lales uUerncnt avec les deuLs du calice ; ces pélales sont planes ou plies en deux , courbés eu demi cercle ou seulemenL au som- met , échancrés ou courbés en cœur , ou tendus en dvux \ ils sont ordinai- rement blancs ; quelquclbis d'iuie cou- leur pourpre et assez souvent jaunes. Xies couleurs varient moins que dans les autres fauiilles. Dans les ileurs du centre de ronibello , les pétales sont plus petits et ù-jK^u-près égaux en- tr'eux, mais dans les ileurs de la cir- conférence ils sont plus grands et sou- vent inégaux. Les étaniines sont au nombre de cinq , insérées au même point que les pétales et alternes avec eux •, elles tombent avec eux peu de temps après la fécondation. Le sommet de l'ovaire est recouvert d'une sub- stance glanduleuse I deux styles sur- \ ^ DES () M n K L L I F fc R E S. 5^ tnuiilés chacun d'un stigmate k pnine distinct, s'élèvent du milieu de celle «ubj^tanoe glanduleuse. Quelquefois les ilyles avortent, et les Heurs sont stériles; ces fleurs se trouvent ordinairement au centre de l'ombelle. Pur la maturité l'ovaire devient un fruit toujours petit et souvent très-menu, tantôt applali., tantôt arrondi , tantôt oblong ou très)* alongé, et composé de deux graines ap- j)liquéed Tune contre l'autre. Lorsque le fruit s'ouvre, les deux graines d'abord séparées par le bas restent quelque temps attachées par le haut du côlé intérieur à un axe très-délié qui enfile le centre du fruit , et se partage ordi- nairement en deux filets dont chacun retient une graine. La face par laquelle les graines sont appliquées l'une contre l'autre dans le fruit, est plane, ou con- cave , ou convexe. La face extérieure est plane ou convexe, relevée de côtes et creusée de sillons. Tantôt les cotes et les sillons sont très-peu marques, et alors Botanique. XI, Q i i 58 HISTOITIE NATURELLE la surface de la graine est simplement striée; tantôt les côtes sont très-sail- lantes, et leur dos se prolonge en mem» brane , en poils ou en pointes aiguës *, alors le fruit est ailé , velu ou hérissé. Chaque graine a deux enveloppes ; elles ne sont pas toujours vX par- tout contiguiis entr'elles. L'extérieure est nécessairement la moitié du calice par- tagé en deux avec le fruit ; elle est sou- vent coriace , quelquefois crustacée , quelquefois de la nature du liège ; l'in- térieure est membraneuse. Elle recou- vre immédiatement un grand péris- perme ligneux ou cartilagineux , au sommet duquel est niché un très-petit embryon. Rien de pins difficile q de distin- guer par des caractères tranchés, et d'établir dans une série continue les genres d'une famille très - naturelle comme celle des ombellifères. Les ca- ractères imporlans sont troji généraux pour servir à des distinctions particu- •;d^Bô-ate Bmciil ï-sail- mcm* iguës *, érissé. )ppc3 ; r-tout re est ^e par- it sou- tacée , 5 ; Tin- recou- péris- X , au ;8-petit dislin- lés , et lue les iturelle Les ca- ri éranx articu* DESOMBELLIFÈRES. % lières , et ceux qu'on est obligé d'em- ployer , sont trop minutieux pour ne pas être variables et arbitraires. Le» auteurs qui se sont occupés d'ombel- lifères ont été très-embarrassés et ont beaucoup varié sur le choix de ces carac- tères. Morisoj 1 , To urnefort, Haller , & c. ont donné la préférence à ceux qu'offre le fruit; les autres, à l'exemple d'Arlcdi ont eu recours à la présence ou l'absence de la collerette des ombelles. Adanson a joint à cette considération celle de la forme des pétales et du fruit , et celle de la couleur des fleurs. Cusson a sur- tout insisté sur la forme des pétales et du fruit. Les sections et les genres de Linné , quoique fondés sur la con- sidération de tous ces caractères , sont cependant sujets à d'innombrables ex- ceptions. Néanmoins ils sont généra- lement adoptés , en attendant un tra- vail plus parfait sur cette partie. Ainsi que les caractères, les propriétés sont encore communes dans les famil- ('• 6o HISTOIRE NATURrtJ.E les naturelles. Dans les onibellifèresce» propriétés résident principalement dans les racines et les graines. Les graine» sont chaudes et carrninatives j les raci- nes sontapéritiveset sudorifiques. Lors- que ces plantes vivent dans les lieux humides ou aquatiques , elles sont vé- néneuses par un excès d'énergie dan» leurs propriétés; cultivées, au contraire dans les jardins , plusieurs s'adoucissent et deviennent trës-propres pour la nour- riture. D'après Jussieu , leurs qualité» résident dans un principe amer , plus ou moins concentré et différemment combiné avec un principe aromatique, et leurs effets varient suivant les pro- portions de ce principe. Ainsi par exem- ple , mangées avec excès, les ombellifè- res salutaires deviennent vénéneuses , et prises en petite quantité les om- bellifères vénéneuses sont salutaires. »ES ÉGOFODES. ^1 L Ombellifères vraies; ombelles et ombel« Iules souvent iiues. !•' G E N R E. ÉGOPODE, Podagiaire; ^copo- DiuM, Linn. Angelica, Totvnef. PiMPiNELLÂ. Lam. Caractère générique. Calice entier ;.pétaiet ovales , courbés au sommet ; fruit OTâlo- obloug, strié. L'egopode podagraire ( œgopodium podagraria, L. ) , vulgairement la })e- tite aiigélic|ue sauvage. C'est la seule espèce de ce genre. On la trouve en Europe , le long des haies et dans les vignes. Elle a le port de i'angélique. Sa liautenr est de deux à troia pieds. Sa racine est longue et rampante. Sa tige est verticale et un peu rameuse. Ses feuilles inférieure» sont deux foi* J .«tl» -«Ji.*» if! VI 1-- 62 HISTOIRE NATURELLE teriices. Les supérieures sont opposeVs et seulement ternées ; les folioles sont ovales , pointues , dentées. Les fleurs sont blanches et leur ombelle assez lâ- che. Dans le Nord on mange cette plante comme potagère. Tous les bestiaux s'en nourrissent avec plaisir. Les anciens croyoient qu'elle étoit propre à guérir la goutte ; de-ià le nom de podagraire^ I r GENRE. PIMPlNELLE,Boucage; Pimpi- lîELLA. L. J» Lam, Tr40oseunum^ Tourn. Caractère générique. Calice entier; pétales courbés en cœur au sommet et presque égaux ; stigmate un peu en tête •, fruit ovale-oblong ; graines planes intérieu- reaient, convexes en dehors , et marquées de trois petites côtes ou nervures sail- lantes. Cn genre comprend neuf ou dix: es- u fi DES P I M P I N E L L E S. 65 pèces. Elles croissent en Europe et en Afrique. Leur lige est herbacée. Leurs feuillessont ordinairement ailées, mais quelquefois ternées. Les ombelles sont blanches ou légèrement purpurines. L'anis se trouve dans ce genre ; quel- ques auteurs en font un genre séparé. L'anis ( pimpinella anisum , L. ) croît spontanément en Italie , en Sici- le , et dans le Levant. On le cultive dans les jardins et dans plusieurs en- droits , comme branche de commerce. Cette plante est à peine haute d'un pied. Sa tige est branchue , feuillée , et porte à son sommet des ombelles de petites fleurs blanches. Sa surface est cannelée et un peu velue. Les premières feuilles qui naissent de la racine sont arrondies , divisées en trois , dentées et un peu incisées. Les premières feuilles de la tige sont ailées, et les folioles sont pe- tites et profondément incisées ; les feuil- les du sommet de la plante sont pro- faudément découpées eu lanières étroi- "i 64 HISTOIRE NATURELLE tes et pointues. Souvent on trouve sous Tombelle deux ou trois folioles linëai- res. Les graines sont verdâlres , con- vexes et cannelées sur le dos ; leur odeur est douce; leur saveur est suave et mê- lée d'un peu d'acrimonie agréable* Les graines d'anis sont stomachiques, digestives ; mais sur- tout très-propres pour dissiper les vents. On en retire parla distillation une huile essentielle, très-pénétrante , dont les propriétés sont plus énergiques. L'esprit-de-vin la dissout. Elle se fige comme du beurre au moindre froid. Dans le Nord on- pétrit le pain avec de* graines d'anis- pour l'aromatiser. Les confiseurs cou- vrent ces graines avec du sucre et for~ ment des petites dragées très-agréable* au goût» Ces dragées, portent simple- ment le nom d'anis. On donne aux grai- nes non-couvertes le nom à'anis verù pour les distingner. •SiM^.-'M». DES CARVlS, 65 IIP GENRE. CARVI, Carum. Linn. Jnss. Caractère générique. Calice entier j pétale» relevés en carène , échancrés , presque égaux j graines oblongues, convexes , lé- gèrement striées. Deux espèces composent ce genre. Elles sont d'Europe. Les feuilles sont deux fois ailées et finement découpées. Leurs fleurs sont blanches. Celles du centre de l'ombelle sont sujettes à avor- ter. L'ombelle est accompagnée à la base d'une foliole. - Le carum carvi , le cumin des prés, ( carum carvi , L. ). Oïi le trouve eu Europe dans les prés montagnenx , et on le cultive dans les jardins. Cette plante est bisannuelle. Sa hauteur est de deux pieds. Sa racine grosse , blan- che et alongée en fuseau , pi-oduit une tige verticale, striée, garnie de feuilles^ 1 66 HISTOIRE NATURELLE brancbue et surmontée par des ombel- les de fleurs blanches. Les feuilles sont longues et deux fois ailées ; les folioles sont découpées à la naissance des pétiolea secondaires j les folioles sont disposées en croix. Dans le Nord on mange les racines. On mêle les graines avec le pain et le fromage. Leur odeur est très - péné- trante. On en aromatise l'esprit- de- vin. Elles contiennent beaucoup d'huilées- S€tt4ielle ; c'est à elles que l'huile do Vénus doit son parfum. Ces graine* sont carmi natives , stomachiques, diu- rétiques. Le vin dans lequel on les a infusées , arrête souvent les fièvres du printemps. On boit le vin au commen- cement du frisson. ■ist^mm»^'} DESACHES. 67 IV» GENRE. ACHE, Persilj ^ip/i7jtf. Tourn. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice entier ; pétales arrondis , égaux , courbés au sommet ; graines oblongues , convexes, relevées de cinq nervures. Ce genre comprend deux espèces; elles sont d'Europe. Les fleurs sont jau- nâtres. Les ombelles sont ceintes d'une à trois ou quatre folioles de même que les ombellules. Le persil commun {apium petros^ clinunif L.). Il croît spontanément dans laSardaigncet le midi de la France, dans les lieux couverts, et on les cultive dans tous les jardins potagers. Cette plante est vivace et s'élève à deux ou trois pieds. Sa racine est blanche , grosse comme le doigt et alongée en fuseau. La tige s'élève du centre d'une ro&ett« il t 68 HISTOIRE NATURELLE de ieuilles radicales pëtiok'es , deux foU ailées , et composées de folioles ovales , rétrécics en coin , inégales , incisées et bordées de dents blanchâtres au soin - mef, elle est verticale , rameuse , creu- se , striée , dépourvue de poils , gurmo de feuilles linéaires et terminée par de» ombelles de petites fleura d'un jaan.. pâle. Ces -abellcs sont planes, souvent penchées tï ceia^es d'ime ou plusieurs folioles liHë.>^s ; les ombellules sont toujours c^n^s de plusieurs folioles alongées en alêne. Le persil à feuilles frisées est une variété produite par la culture. Le persil répand une odeur particu- lière très-agréable. Les feuilles sont gé- néralement employées dans les cuisines comme assaisonnement. Toute la plante est apéritive. Les racines sont diapbo- rétiques-, les feuilles résolutives, les graines acres et atténuantes. La décoc- tion de la racine prise intérieurement et les fouilles pilées, appliquées exté- *• ■ J#'«^■•»lfiSH■>#^i«^ s.*S2. ux fois [)vales , isées et a soin ' ; , creu- , giiriiic par des n jaaiiff soaveiit lusieurs les sont folioles est une e. particu- sont gé- i cuisines la plante : diapbo- tives, les la. décoc- surement loes exté- » E S A C k E Ô. 69 Heurement sont employées pour résou- dre les dépôts laiteux. L'usage habituel du pe viil est nuisible aux personnes su- jettes à l'ophtalmie. Cette plante plaît beaucoup aux bestiaux. Les lapins et les lièvres en sont avides. C'est un poison iX)ur les petits oiseaux. Les graines en poudre tuent les poux. Le persil odorant, le persil des ma- rais , le céleri ( apium graveolens, L. ). Cel'^ plante croît spontanément dans les terreiiis humides et marécageux ; elle est bisannuelle. Sa racine est alon- gée en fuseau , rousse en dehors, blan- che en dedans. Sa tige est haute de deux pieds, rameuse, profondément sillon- née, noueuse, garnie de feuilles qui portent à leur aisselle des ombelles pé- donculées , et terminée ainsi que les rameaux par des ombelles ordinaire- ment sessiles. Les feuilles inférieures sont pétiolées et deux ou trois fois ailées. Les feuilles supérieures sont ter- nées et sessiles. Les foliole.* sont dana ISotauiqne. XI. y ■I ■\l ï- 1 i 4 \ |.< i f m^'"' t f. W \ \à 70 HISTOIRE NATURELLE les deux cas en forme de coin , incisées, dentées, fermes et luisantes- Les om- belles sont peu garnies de fleurs. Les corolles sont blanches. L'involucre de Tombelle est composé de folioles dé- coupées ; les ombellules n'ont presque point d'involucelle. Dans les marais cette plante est d'une odeur désagréable -, la racine répand un suc jaune et fétide , et ses propriétés sont suspectes .Elle a été naturalisée dans les jardins potagers , où elle porte le nom de céleri. Tout le monde la con- iioît dans cet état. Ses dimensions sont plus grandes -, sa racine est grosse, blan- che et succulente -, ses feuilles sont droites -, son odeur est aromatique et agréable. On blanchit les feuilles et on les mange en salade avec les racines j elles provoquent l'appétit et sont un peu aphrodisiaques. Les propriétés de 1 1 racine sont plus énergiques que celles du persil commun. Le suc a souvent coupé les tièvres intermittentes , en le - v*&-i^î'fc^j«tefe'ijHiMfât ■ÉBMiitaaiaaMIB DES A N E T H S. 7I prenant à la dose de six onces au com- mencement du frisson. Le suc de la plante excite la sueur, et dëterge les ulcères scorbutiques de la bouche. On confit les sommités fleuries. V« GENRE. ANETH, Fenouil; Anetbum, T. L. J. Lam. Caractère générique. Calice entier ; pétales entiers roulés en dedans ; graines oblon- gues , convexes; striées. Fleurs jaunes: ombelles sans involucres. Ce genre comprend trois espèces; elles croissent en Europe ; elles sont remarquables par leurs feuilles' qui sont divisées et soudi visées en longues folioles capillaires- L'aneth fenouil ( anethum fœnicu- lum y L. ). On trouve cette plante dana le midi de la France , sur les rochers de Madère, et on la cultive dans les jardins. Dans l'état sauvage elle s*élèv© 1^' m». ■ \ ■ I ' Si ! .4: * ( ^ I 7a HISTOIRE NATURELLE tout au plus à deux ou trois pieds. Sa racine eflt alo»^ \ si taseau, blaiiclio , elle est bisaujiueiie. ôes tiges sont cy- lindriques, remplies de moelle, garnie» de feuilles , striées , rameuses et termi- nées ainsi que les rauieai Ju. pài ùi.:> om - belles grandes et concaves. I^es feuilles sont grandes et plusieurs fois divisées ctsoudiviséesen folioles capillaires. Les fienrs sont jaunes j lesgiaines sont ob- longues. Le fenouil acquiert dans ks jardins cinq ou six pieds de bavit. Toute la plante répand une odeur particulière très-agréable. En Italie , sa tige et les racines sont plus grosses q ne le bras. On y mange celte plante comme le cé- leri , et on se sert des graine^ pour assai- sonner le paii t di Térens nets. L a ra- cine est peu aromatique ; sa décoc- tion ou l'infu^'ioii dc5 ferjlles ou des graines augmente le lait des nourrices. On fait avec les grain^^s des dragées^ ■■»' \ »>i .T jiMii^'TTî)IMTii.'B:t.t.' ■'^H'MS-muCm^i-'WM»^- ieds. Sa lanclic *, ont cy- gariiie» . termi- at>> on - feuilles divisées res. Les iont ob- I jardins ^'oute la iciilière ;e et les bras. On 3 le co- ur assai- j. Li ra- i decoc- 5 ou 'les )urriccs. iragées. I DE s AN ET H 8. 7^ comme avec les anis , et on leur donne ëgalemeiiL ce nom. L'aneth odorant j ancth {anethum graveolens , L. ). L'aneth croît natu- rellement dans les champs , en Espagne , en Portugal , en Italie. Sa hauteur est d'un pied et demi j sa tige est un peu rameuse; ses feuilles ressemblent à cel- les du fenouil, mais sont plis petites , moins lâches. Les ombelles on' leux pouces environ de diamètre. Les fruits sont comprimés, ies grain < s sont ap- platics et entourées d'un petit rebord. Son odeur est agréable , pénétrante -, sa saveur vive , acre. Elle est carniiiia- tîve, stomachique, anti-émétique. On emploie 1 Veuilles et les graines dans les cataplasme «iol tifs. r. ! 74 HISTOIRE NAXrRELLK V r G E N R E. MACERON, Smyrnium. Tourn. L. Jus.^. Lam. Caractère générique. Calice entier peu ap- parent -, pétales alongés en pointe , rele- vés en carène , légèrement fléchis à leuB sommet, presque égaux ; graines courtes, très-convexes j à trois angles saillanssur le dos. Ce genre rcnfcriiiC sept espèces. Les unes croissent en Europe, les autre» en Afrique -, une se trouve en Améri- que. Elles sont annuelles , bisannuelles on vivaces. Les feuilles de la tige sont simples ou ternées ; les fleurs sont jaunâtres. Les Heurs du centre des om- belles avortent dans quelques espèces. Le maceron commun ( njnyrniurrù olusairum , L. ). Cette plante croît en Europe dans les lieux sombres et ma- récageux. Elle a été long-temps culti^ -«ét^ dans les jardins potagers. Elle est :n. L« teu ap- , rele- à leuB ourtesy ans suc 8. Les autre» Lméri- luelles je sont i sont es om- spèces. rniurn :oit en et nia- ; culti^ 111e est n ES Tff A C E R O N fi, ^5 bisannuelle. Sa racine est eu forme de navet , et remplie d'un suc acre et amer jui a l'odeur et la saveur de la myrrhe. Sa lige est vei^ticale ^ liaute de deux à trois pieds , anguleuse, feuiilée^ yamense et lenuindc par des ombelles de petites fleurs blanches. Les feuilles sont luisantes. Les radicales sont portées sur de longs pétioles et trois fois ternées, Iics caulinaires sont simplement ter- nées , et la gaine de leur pétiole est déchirée à son hord. Les folioles sont grandes, ovales, un peu lobées, entiè- res à leur bord dans leur moitié infc- fieme, et dentées dans leur moitié su- périeure. Toutes les parties de cette plante ont une odeur forte. On fait entrer la raci- ne et!cs graines dans les apozèmés pour purifier le sang ; elles sont rarement employées. Le céleri a succédé à cette plante. On la mangeoit autrefois en sa- lade aprtis l'avoir ùùl blanchir par les procédés ordinaires» y^ ■f ) \\ ; ! !'. H n 76 HISTOTRE NATURFXLE VIP GENRE. PANAIS, Pastinaca. Tourn. Linn. Juss. Lam. ~ Caractère générique. Calice entier ; pétales entiers courbés en dedans ; graines ellip- tiques , comprimées , planes , presque membraneuses sur les bords. Ce genre comprend trois espaces. Elles sont d'Europe. Les feuilles sont ailées -, les fleurs sont jaunes j les ombel- les sont quelquefois ceintes d'involu- celles. Le panais cultivé ( pastinaca satl- va ; L.). Il croît spontanément dans les lieux cultivés et les pâturages de TEu- ropc méridionale , et on le cultive dans tous les jardins potagers. Cette plante est bisannuelle. Sa racine éiJaisse, alon- gée enfuscau et blanchâtre , pousse une lige verticale , haute de trois ou quatre pieds, sillonnée, divisée en ramf\iux ouverts^ garnie de grandes feuille* ailcbs^ DES PANAIS. "]"! ef terminées ainsi que les rameaux par nne ombelle de fleurs jaunes. Les feuil- les sont péliolees et ailées avec impaire. Elles sont d'un vert sombre et velues dans le panais sauvage, et d'un vert jaunâtre dans le panais cultive. Les fo- lioles sont sessiles, ovales, plus ou moins profondément incisées ou lobées, et bordées de dents surmontées d'une petite pointe. Les racines sont d'i?n fréquent usa- ge dans la cuisine. Elles sont douces, su- crées, aromatiques , nourrissantes , mais un peu venteuses. On les emploie à l'extérieur dans les remèdes propres à guérir la gale et les dartres. Le panais oppoponax ( pastlnaca ■ oppoponaxy L. ). Il croît dans le midi *, de la France, dans l'Italie , dans la Si- cile et le Levant. Sa racine, grosse comme le bras, rameuse, jaunâtre et vivace, jette des feuilles simplement ailées et composées de cinq folioles. Du milieu s'élève à la hauteur de cinq à m y^i i ■ ■ i V « 1 78 HISTOIRE NATURELLE Luit pieds, une tige cyliiuliiquc, ver- ticale, très -droite , garnie de feuilles très-grandes à sa partie inférieure, suc- cessivement moins grandes vers son sommet , où elle se divise en rameaux ouverts , la plupart opposés et termi- nés par plusieurs ombelles assez garnies de petites fleurs d'un jaune vif. Les feuilles inférieures sont deux fois ailées. Les folioles sont presque sessiles , ova- les , finement crénelées , un peu rudes au toucher, munies d'un lobe à leur base , et remar(j[uables par un de leurs côtés plus étroit que l'autre , et descen- dant beaucoup moins sur la côte moyen- ne. La surface de la base de la tige et des pétioles des feuilles inférieures est couverte d'écaillés membraneuses, rous- sâtres. Sous l'ombelle principale sont disposées d'autres ombelles portées sur des pédoncules alternes , opposés ou verticillés. Les ombelles et les oinbel- lules sont ceintes de cinq ou six folioles linéaires , longues d'une ligne. D ES T II A P SI A, ^C. 79 Dans les pays chauds il dëcoiilc par incision de celte plante une gomme-ré- sine connue et employée en pharmacie sous le nom HCoppoponax, Son odeur fétide est un peu semblable à celle do la gomme ammoniaque. Sa saveur est amère et nauséabonde. Elle a les pro- priétés des gommes-résines. Pastinaca dérive, selon Tournefort, de pastus , parce que la racine est em- ployée pour la nourriture , ou de pas" tinare , parce qu'on se sert de la houe pour arracher la racine de terre. VII r GENRE. THAPSIA. Tnurn. Linn. Juss. Lam. ( Voy. 3"^ vol. Pentandrie-digy nie. ) I I. Ombellifères vraies ; ombelles nuesj om- bellules involucellées. I X^ GENRE. SESELL L. Juss. Lam. (Voy. '6 vol ( Pentandrie-digy nie, ) Kiâ I I. : t i \ r !fi It /i i' m^ r ' h 80 HISTOIRE NATURELLE X* GENRE, IMPÉRATÔIRE, iMPERAToniA, T. L. J. Lam. Caractère générique . Calice entier •, pétales fléchis en cœur au sommet , presqu'égauxj graines planes entourées d'ua large re- bord membraneux , e«- marquées de troi» côtes sur le dos. L'iMP^RAToiRE corammie ( impe- ratoria oatruthium , L. ) , est la seule espèce qui constitue ce genre. Elle croît dans les lieux ombragés des montagnes du midi de l'Europe. Sa racine est vi- vace -, elle est épaisse , noueuse et gar- nie de rejetons rampans , elle produit de grandes feuilles pétiolées, divisées en trois parties , portant cbacane trois folioles larges, a ^-ois lobes et dentées. Du milieu des It ailles s'élève , à la hau- teur d'un pied et demi ou deux pieds , une tige cylindrique , creuse ; garnie ^Bll 'i \ \t ■H^^ % H' ! ( " >u»i«iMn «M»g lilW'flWÉlIlttlIllfiliÉMIIIlWlii DES IIVÎ P ÉR ATOIRES. 8l cle peu de feuilles et surmontée d'une grande ombelle plane , étalée et très- garnie de fleurs blanches. Les ombel- lules ont une involucelle d'une ou deux folioles. Les feuilles de la tige sont por- tées sur de courts pétioles, et composées de trois folioles semblables aux folioles des feuilles radicales. La racine est très -estimée , très-sto- machique. Sa saveur est aromatique , piquante, agréable. Son odeur est pé- nétrante ; ses propriétés sudorifiques , carminatives , emménagogues et cépha- liques, &c. sont très-actives. Appli- quée extérieurement, elle ranime et déterge les vieux ulcères. ^ m\ h \ 1-1 Botanique. XI. T .• t> I M; 82 HISTOIRE NATUREtLE X r GENRE. P fi,! r (>;; ff CERFEUIL, Chmrophyllum, T. Linn. Juss. Lam. Scandix. T. L. J. Myrrhis, t. Caractère générique. Calice entier ; pétales un peu inégaux -, fruit alongé en bec d'oi- seau , pointu , lisse , strié j quelquefois velu. Ce genre, auquel on a réuni d'après Lamarck le genre scandlx de Linné , renferme vingt-deux espèces. La plu- part croissent en Europe; elk. sont annuelles ou vivaces par leur racine. Elles sont remarquables par la forme grêle et alongée de leurs fruits. Le cerfeuil odorant ou musqué , [chcerophyllum odoratum, Lam. scan- dix odorata ,\Ànn. ). Cette plan te croît dans les prés, sur les montagnes de la Suisse , en France, en Italie. Sa racine est vivace. Elle est grosse , longue , DES CERFEUILS. 85 blanche , molle et d'une saveur douce, X.a tige est e'j^^îisse , creuse , cannelée , rameuse, haute de deux à trois pieds, terminée ainsi que les rameaux par de petites ombelles de fleurs blanches et garnie de grandes feuilles, trois fois ailées , très-molles et parsemées de ta- ches blanches. Toute la plante est un peu velue, aromatique, et a la saveur de Tanis. Les folioles des feuilles sont très-nombreuses , ovales , pointues , in- cisées et dentées. Les graines sont lon- gues d'un demi-pouce, noires, relevées de trois côtes et creusées d-^ trois sillons. Cette plante est plus aro.>i* ique que le cerfeuil commun. On la cultive dans les jardins potagers ; elle est employée comme plante d'assaisonnement j on :;i met dans les salades. On mange ses ra- cines dans la Silésie. Le cerfeuil cultive ou commun ( chœ* ropky/lum sativum , T^am. scandix ce^ refolium , Linn. ). Il est spontané dans les champs du midi de l'Europe, et cul- » I .-1J 81 ' HTSTOIBE NATURELLE tivé dans tous les jardius potagers. Cette plante est annuelle et d'une consistanco tendre et délicate. Elle est haute d'un à deux pieds ; sa racine blanche , alon- gée et fibreuse , donne naissance à une tige verticale , striée , creuse , ra- meuse , garnie de feuilles alternes deux ou trois fois ailées , et porte vers les sommités de petites ombelles sessiles et latérales. La tige est velue à la nais- sance des feuilles ; les feuilles sont un peu velues ; les folioles sont obtuses , découpées et imitent celles du persil. L'ombelle est formée de quatre ou cinq rayons ; les ombellules en ont davanta- ge ; elles sont ceintes de deux folioles tournées d'un même côté. Les fleurs sont blanches , et les extérieures sont un peu irrégulières-, les styles sont droits ; les graines sont alongées , grê- les , lisses , luisantes. Toute la plante a une odeur et une gaveur aromatiques. On la mange en sa- lade j on l'ajoute aux alimensj elle eu -^ 8^> DES CERFEUILS, facilite la digestion. Elle est incisive, aperitive, résolutive, diui'éti'.|Ue. On emploie le suc dans les vertiges , les obstructions, les fièvres lentes, les ma- ladies de la peau. On applique les feuil- les pilées sur les engorgemens laiteux, les contusions, les piqûres d'insectes; les vaches, les chèvres, les moutons mangent le cerfeuil j les chevaux n'eu veulent point. Le cerfeuil sauvage ( chcerophyllum silvestre , Linn. ). On le trouve dans les vergers et les prés de l'Eurojie. Cette plante est vivace ; elle a le port et les feuilles de la ciguë. Sa tige est haute de deux ou trois pieds, rameuse, garnie de grandes feuilles deux ou trois fois ailées, et se termine par des ombelles de fleurs blanches. La tige est renflée sous chaque rameau. Les feuilles sont tantôt sans poil, tantôt velues sur les nervures , tantôt sur toute leur surface ; les folioles sont alongées , demi-ailées,, incisées et pointues. L'ombelle est com- 1 4 v^> IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) CV A ^ f/j ^ 1.0 l.l lââ mil 2.2 1.8 1.25 1.4 1.6 ■« 6" ► <^ //, ^l. c?1 /^ V Photographie Sdences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEESTER.N.Y. 14580 (716) 872-4503 88 HISTOIRE NATURELLE Elles croissent en Europe ; leur odeur est très-forte, très -désagréable^ elles sont annuelles. La coriandre cultivée (coriandrum sativum , Linn. ). Elle croît spontané- ment en Italie. On la cultive aisément dans les jardins et dans les champs du midi de la France. Sa surface est dé- pourvue de poil ; sa hauteur est d'un à deux pieds j sa tige est verticale , feuil- lée , ordinairement rameuse , et se ter- mine par des ombelles de fleurs blan- ches , légèrement purpurines. Les feuil- les sont deux fois ailées et inégales j les , folioles des feuilles inférieures sont assez larges, ovales, lobées, incisées et den- tées; les folioles des feuilles supérieures sont longues, étroites et divisées en deux ou trois découpures linéaires. IjQs fleurs sont inégales ; celles du centre sont régulières, et souvent avortées; celles de la circonférence sont plus grandes et irrégulières. L'ombelle est ordinairemeût ceinte d'une foliole, et DES CORIANDRES. 89 Fombellule de deux ou trois tournées d'un seul cétë. Cette plante exhale une odeur de pu- naise insupportable. Cette odeur in- fecte le voisinage des champs où la co- riandre est cultivée. Lorsque le temps est couvert, l'odeur se répand au loin, et cause des maux de tête et des envies de vomir à ceux qui la respirent. Ce principe vénéneujc est très- volatil ; les graines le perdent à mesure qu'elles ap- prochent de la maturité, et acquièrent à la place une odeur aromatique très- agréable. Les graines sont seules en usage ; elles fortifient l'estomac et chas- sent les vents. Les parfumeurs les em- ploient ; elles sont encore employées dans les cuisines. On les confit au sucre pour en faire de petites dragées. Les peuples du nord les mêlent dans leur pain pour l'aromatiser. Ces graines sont si coriaces , qu'on a beaucoup de peine à les réduire en poudre. Coriandrum ( Théoph. Diosc. PI. ), M 90 HI5TOIRE NATURELLE formé d'un mot grec qui signifie /?w- naise ; ainsi nommé , parce que les grai- nes avant leur maturité ont Todcur de cet insecte. Xlir GENRE. MTRUSE, jEtsus^. Linn. Jusss. Caractère générique. Calice entier ; pétales inégaux , fléchis en cœur au sommet j fruit ovale, arrondi, strié. On connoît quatre espèces de ce genre. Elles croissent en Europe; elles sont annuelles ou bisannuelles ou à racine vivace. Les ombellules du centre de l'ombelle sont plus courtes. L'œthuse à forme de persil ( œthusa cynapium , Linn. ) , vulgairement la petite ciguë. Cette plante croît danvS les terreins cultivés , et les jardins pota- gers; elle est annuelle et fleurit tcmt l'été; sa hauteur est de deux pieds; toute la plante est dépourvue de poil, 1' il \ is; DES ^THUSES. 91 et le feuillage en outre offre un aspect luisant. La tige est verte et sans taches, striée, fcuillée, droite, divisée en ra- meaux ouverts, et terminée par des om- belles de petites fleurs blanches. Les • feuilles sont deux fois ailées , et les fo- lioles sont ovales, sessiles et profondé- ment découpées. L'ombelle n'a point d'involucrej Tinvolucelle déborde l'om- bellule de toutes parts. Cette plante est un violent poison pour l'homme ; elle exhale lorsqu'on la froisse une odeur d'ail désagréable. Elle est très -dangereuse dans les jardj^is po- tagers , parce qu'elle ressemble beau- coup au persil , avec lequel elle est sou- vent mêlée et cueillie. On a vu de tristes exemples à la suite de méprises faites à cet égard. Cette plante fait en- core périr les oies j néanmoins les autres animaux la mangent. Elle peut rem- placer la ciguë pour l'usage extérieur, -^thuse meum ( œthusa meum, L.). Cette espèce croît sur les monlagne/* )li ■^^■►■Il 92 HISTOIRE NATUl^ELLE du midi de l'Europe. Sa racine est vi- vace^ épaisse , longue , brunâtre et cou- ronnëe par un faisceau de poils roides , débris des anciennes feuilles. Sa tige s'élève du milieu des feuilles radicales à la hauteur d'un pied : elle est un peu divisée , garnie de très-peu de feuilles et terminée par une ombelle de fleurs blanches. Les feuilles ressemblent à celles du fenouil, mais elles sont plus petites; leurs divisions sont plus cour- tes et encore plus déliées j les pétioles des feuilles de la tige sont courts ; niem- bruueux, ventrus, engaînans. L'om- belle est quelquefois munie à sa base d'une foliole; les ombellules sont cein* tes de trois folioles latérales. La racine a une odeur particulière, forte , pénétrante , mais très-agréable. Ses propriétés sont très-ejflScaces. Elle pourroit remplacer toutes les autres ombellifères, comme stomachique^ cor- diale , sudorifique , carminative , &c. On l'emploie beaucoup contre les ma- 4.. "if^. est vi- et cou- roides , 5a tige idicalcs un peu feuilles i fleurs >lent à tit plus s cour- pétioles , mem - L'om- sa base it cein- îulière, jre'able. 5s. Elle autres ue, cor- 'e, &c. les ma- DE& CICUT\inES. 9.T Jadies des bestiaux. Elle plaît beau- coup aux animaux ruminans. AStàusa; ce mot signifie en grec br/U* tant, ainsi nommé à cause des proprié- tés malfaisantes de ïœthusa cyna-* pium, L. XIV GENRE. CICUTAIRE, CicuTARtA. J. Lam, CicuTjt. Linn. Caractère générique. Calîce entier ; pétales presqu'égaux , ovales, fléchis au sommet; fruit presqu'ovale , sillonné. Ce genre comprend trois espèces; une croît en Europe ; les autres sont d'Amérique. Ces plantes sont aquati- ques et vénéneuses. Leur racine es)t vivace } les folioles des feuilles sont lan- céolées et dentées ; quelquefois l'om- belle est munie d'une foliole. L'ombel- Iule est ceinte de trois à cinq folioles très-étroites. Botanique, X^. ^ t il mttmmm' f §4 IIÏSTOIHE KATURELtR La cicutaire aquatique (cictUarid nquatica, Lam. cicuia pirosa , Linn.)« Elle croît en liurope , sur le bord des ëtangs et des fossés aquatiques. Sa ra- tine est grosse comme le bras d'un en* fant , garnie de beaucoup de fibres , creuse dans son intérieur, coupée pai^ des diaphragmes et remplie d'un suo jaunâtre, vénéneux. Sa tige est haute de trois pieds, cylindrique, creuse, ra« meuse , garnie de grandes feuilles deux ou trois fois ailées , et dont les folioles sont lancéolées et bordées de dents ai^ guës blanchâtres à leur sommet. Les ombelles sont disposées à l'extrémité de la tige et des rameaux j elles sont peu serrées. Les ombellules sont ceintes de folioles très - déliées I qui débordent ordinairement les fleurs. Les fleurs sont blanches et presque régulières. Cette plante est un poison pour l'homme et pour plusieurs espèces d'a- nimaux; elle tue en causant l'inllam- mation et la gangrène. Plusieurs phar- / ©ES PHELT. ANDRIBS^ f)9 macologistes et même Linnë , rocom- mandent de préparer Templâtre de ci- guë avec cette plante , plutôt qu^aveo la vraie ciguë , conium maculatum , L» X V G E N R E. THELLANDRIE, PMSLLJSDniuiit. Tourn. Linn. Juss. Caractère générique. Calice à cinq dentt } pétales fléchis en cœur au sommet ; fruit ovale, lisse , couronné par les dents du calice et par lea styles. Ce genre comprend deux espèces. Elles croissent en Europe. Leurs feuil* les sont très-dëcoupées. Les ombeliules sont ceintes de sept folioles ; les fleura centrales sont très-petites, La phellandrie aquatique {phellan» drium aquaticum, Linn.). Cette es- pèce est bisannuelle et croît dans lea eaux. Sa tige est haute de deux pieds ^ plus grosse que le pouce, et garnie do m I i 96 HISTOIRE NATURELLE faisceaux de fibres par intervalles. Se» feuilles sont grandes , trois fois ailées ; les premières et secondes divisions font un angle obtus avec leur pétiole res- pectif, et paroissent brisées. Les folioles sont profondément découpées. Les fleurs des ombelles sont petites , blanches ; les styles sont longs j les graines sont acres, aromatiques. Cette plante a passé pour venimeuse. La graine est d'un grand usage en Hol- lande contre le scorbut ; elle est encore recommandée comme fébrifuge , apéri- tive , diurétique. L'herbe appliquée en cataplasme facilite la guérison des ul- cères scorbutiques. Les chèvres et les moutons la mangent. C*est un poison pour les chevaux. Linné attribue à un charanson qui vit sur cette plante la maladie des chevaux qni la mangent. Laphellandrie des montagnes {phet- landrium mutellina, L.) Cette espèce a la racine vivace et croît dans les prai- ries des montagnes. On juge de labonto ^es pdluragcs par Taboiidance de cctto plante. Sa racine est épaisse , rameuse et garnie à son sommet d'un faisceau de filets dëliés, débris des anciennes feuiU les. La ti-ge est presque mie, et haute d'un pied. Les feuilles sont d'un vert gai , ji peu fermes, plus longues que larges, deux fois ailées , et leurs foliole* sont divisées en découpures aigui^s. Les fleurs sont blanches , rougcâtrcs et odo- rantes -, les graines sont sillonnées. Cette plante est aromatique et très-saine poul- ies bestiaux. • Pheilandnum , lié ^e mâle, en grec. fil 1 98 HISTOIRE NATURELLR 1 1 I. OmbellIfèresTraîes; ombelles «tombelIulM involucrées. X V r GENRE. (BNANTHE, (Es^utbs. Tourn. L. Jusa. Lam. Caractère générique. Calice à cinq dents } pétales du disque fléchis en cœur» près» qu'égaux ; pétales de la circonférence , plus grands et irréguliers ; fruit ovale , strié , couronné par le calice et les styles. Ce genre comprend onze espèces. Sept craissent en Europe , et les autres au Cap de Bonne-Esperance. La plu- part sont aquatiques et suspects. Leur racine est -vivace , quelques espèces ont des racines tubéreuses. DVu très ont leur tige fistuleuse et striée. Les umbellea sont formées d'un petit nombre de rayons. Les ombellnles sont globuleu- ses. Les fleurs souvent sessiles , et celle* d« U civconférduce stériles. m \ \^\ «-#=■■' -liiSVl '-*Sji\--i DES (BNANTHES. 99 L*œnanllie fisluleuse (cenanthefintu^ tosa, L. ). Elle croît dans les maraia et ies lieux humides. Sa racine rampo flous les eaux, et jette de nombreux faisceaux de fibres; lorsque la plante est cultivée dans les jardins , ou lors- qu'elle croît dans les prës, c'est au con- traire un paquet de petites tubéro- sites qu'elle a pour racine. La tige est grosse, lisse, strice, creuse, cylindri- que, foible, verticale, branchue, pres- que nue et haute d'un pied et demi. Les feuilles sont do forme différente , les inférieures sont deux fois ailées , et leurs folioles sont planes et un peu larges; celles de la tige sont un pétiole creux et des folioles simples et déliées. Les ombelles sont formées de trois rayons, et très -souvent n'fint point d'involucre. Les fleurs sont blanches. Les fruits par leur ensemble forment de chaque ombellulo une tête globu- leuse, hérissée. Chaque fruit est une pyramide renversée, courte, peuta- ■MmèMHfailM ■Vf 100 HISTOIRE NATURELLE goiie , tronquée au sommet et couron- née par le calice , et deux longs style». Toute la plante est lisse. Cette plante passe pour venimeuse. Sa décoction , dans laquelle on fait bouillir des noix , étant versée sur les taupinières , fait , suivant Bonnami , périr sûrement les taupe«. Les vaches et les chèvres ne mangent point cette plante. L'œnanthe saffrané ( œnanthe ero- eata , L<. ). Celte plante croît dans les lieux marécageux de l'Europe. Sa ra- cine est vivace. C'est un faisceau de tubtîrosités alongées. Sa iige haute do deux ou trois pieds ou davantage , ra- meuse, feuillée, roussâtre, cannelée et creuse, est surmontée ainsi que les rameaux d'une grande ombelle de pe- tites fleurs blanches Ses feuilles sont une, deux ou trois fois ailée»;, et les folioles sont partagées en découpure» obtuses. L'ombelle est formée de rayon»- nombreux, quelçiuefois elle n'a point •T-^ DES GIN OÏDIUM. lOi d'involucre , souvent elle est ceinte comme le» ombellules de plusieurs pe- tites folioles. Les pétales sont aigus -, les anthères roussâtrcs ; les fruits ua pou alongcs, et ne sont pas tronques. Cette plante est un poison très- dan- gereux; elle contient un suc laiteux blanc qui s'écoule quand on la brise , et prend bientôt à l'air une couleur do safran. (EnantJie , fieur de vigne, en grec. X V I P GENRE. GINGIDIUM. Forst. Juss. ( Pentand. digynie. Voyez 3* vol, ) m \l i i if ' |03 HISTOIRK NATURELLE XVIIP G EN R K CUMIN, CimiNt/M, L. Juss. Lam. Caractère générique* Calioe composé c!© cinq arêtes } pétales échancrés presqu'é- gaux ; fruit ovale , strié , couronné par Ift calice. Ce genre est fondé sur une seule es- pèce ( euminum ciminum , lu. ). £lIo croît en Egypte , en Ethiopie, et on la cultive à Malte. C'est une petite plante annuelle, haute tout au plusd*un demi- pied. Sa tige est verticale , rameuse > striée, garnie de feuilles et surmontée, ainsi que les rameaux , de pelit^^s om- belles de fleurs blanches un peu pur- purines. Les feuilles sont découpées profondément en divisions peu nom- breuses, longues et capillaires. Les om- belles et les ombellules sont souvent k quatre rayons , et ceintes de quatre fa- Uoles^ 1 1 • -Vt. Les graines de cette plante sont em^" Jpîoyëesen pharmacie; elles ont une sa- veur aromatique, acre, un peu amère et uhe odeur très -forte , très-péné- tranle; elles sont stomachiques et car* miuatiyes. Les Hollandais en mettent , dit^on , dans leur fromage , et les Aile»- mands dans kur pain. XIX' GENRE. Bubon, iBc^Aidj^. Linn. Juss. Lam> Caractère générique. Calice à. cinq dents peu marquées ; pétales lancéolés , légère*- ment âéchis en dedans j fruit ovale| strié, velu. Ce genre comprend cinq espèces; deux croissent en Europe, et les autres yen Afrique. Trois ont la tige ligneuse ; lea autres sont herbacées. L'involucre est de cinq folioles, et l'involucelle deplu^ fiieurs. Le bubon de Macédoine ( huhon Ma- \vi \ îo4 HISTOIRE NATURELLE cedonicum , L. ) , vulgairement le persil de Macédoine. Il croît dans le Macé- doine. On le cultive dans les jardins de botanique. Il est bisannuel. Sa hauteur €8t de deux pieds -, sa tige est verticale, feuillée , divisée en plusieurs rameaux chargés de plusieurs petites ombelles et étalés en panicule . Les feuilles sont gran- des , deux ou trois fois ailées et les folio- les sont ovales-rhomboïdales , incisées et bordées de dents terminées en pointe aiguë. Les sommités de la plante sont chargées de duvet tt blanchâtres. Les graines sont employées en phar- macie. Elles sont carminatives , diuré- tiques, emménagogues. Leur odeur et leur saveur sont aromatiques. Le bubon gal^anifère ( bubon gal- banum, lân. ). Il croît spontanément en Afrique , au Cap de Bonne -Espé- rance , en Arabie , en Syrie. C'est un petit arbrisseau haut de trois à cinq pieds. Sa surface est couverte d'une ro- sée bleuâtre qui s'efface sous le doigt. Sa ï m iDES BUBONS. lo5 tige est droite, feuillëe, rameuse, et surniontëe ainsi que }es rameaux d'une ombelle de fleurs jaunes. Ses feuilles sont deux fois ailëes. Les folioles sont un peu fermes, rétrécies en coin vers la base, lobées, incisées et bordées de dents aiguës à leur bord supérieur. Le pétiole se dilate subitement à sa base en une large gaîne membraneuse. Les ombelles ceintes d'un involucre de plusieurs fo- lioles, sont grandes, épaisses , très-gar- nies. Cette plante fournit la gohime-résîne connue dans les pharmacies sous le nom àe gaibanum. Cette substance est en graines d'un jaune roussâtre, d'une sa- veur amère, acre et d'une odeur forte. Lorsque sa plante est dans la troisième ou quatrième année, on coupe la tige à quelques doigts au-dessus de la racine. Le suc laiteux découle goutte à goutte> et on le recueille lorsqu'il épaissit. Ou présume que le gaibanum est extrait de plusieurs autres ombellifères résineuses. Botanique. XI. jg il lo6 HISTOIRE NATURELLE Bubon, aine, en grec -, ainsi nommé parce qu'on eniployoit le bubon mace- donicum contre l'inflammation de celU partie du corps. XX' GENRE. SISON,Berle, Chervi-, Sicnii. Tourn. L. J. Lam. Si sou. L. J. Caractère générique. Calice entier ; pétales égaux, lancéolés ou en cœur, traversés longiludinalement par une ligne sail- lante i fruit ovale , strié. On a réuni , d'après Lamarck, dans le genre sium, le genre sison de Linné. Ces deux genres réunis offrent vingt- six espèces. La plupart sont d'Europe. Plusieurs croissent au Cap de Bonne- Espérance ; les autres à la Chine , au Japon , en Amérique. La plupart ont leur racine vivace -, dans la plupart les feuilles sont simplement ailées. L'om- belle est ouverte, plane, formée, en gé- =-i»«e; DES SISONS. 107 lierai , par des rayons peu nombreux , cl ceinte de quatre à dix folioles lan- céolées ou linéaires , souvent entières , quelquefois incisées ou dentées , et plus ou moins renversées. Les ombellules sont petites ; ouvertes, et sont ceintes àe plusieurs folioles. La berle chervi ( sium siaarum, L. ) , vulgairement chervi. Cette plante est cultivée depuis très -long -temps dans tous les jardins potagers. On pense qu'elle est originaire de la Chine. Sa racine est un faisceau de tubérosités , longues d'un demi-pied, grosses comme le doigt , blanches , tendres , sucrées , aromatiques. Les tiges, hautes de deux à. trois pieds, striées, ieuillées ei un peu rameuses , sont terminées , ainsi que les rameaux , par des ombelles de petites fleurs blanches. Les feuilles sont ailées avec impaire , et les folioles sont lancéolées , pointues et finement den- tées. Les feuilles voisines des fleurs sont quelq^uefois teinées i l'ombelle est 1^ Ï08 HISTOIRE NATURELLE ceinte de quatre ou cinq folioles iné- gales. Les racines de chervi sont apériti- ves , mais on les emploie rarement comme remède , et très-communément au contraire comme nourriture. C'est un aliment très adoucissant, très-sain , très-lëger. Pline rapporte que l'empe- reur Tibère avoit un goût si particu- lier pour cette nourriture , qu'il exi- geoit des Allemands un tribut annuel de racines de chervi. Margraif a retiré un très-beau sucre de ces racines. On peut en faire de l'amidon. La berle ninsi (^sium ninsi, Linn.) , vulgairement ninsi. Cette espèce est très-voisine de la précédente ; les feuil-» les de la partie supérieure de la tige et celles des rameaux sont seulement com- posées de trois folioles ; dans les aisselles des rameaux naissent des bulbes de la grosseur d'un pois, qui reproduisent la plante ainsi que la racine. Le ninsi croît spontanément à I^ ^:.r-t.« •«i DES ANGÉLIQUES. 109 Chine. Celle plaiilo est géneialcinent cultivée et très -estimée dans le pays. Ses racines entrent avec celles du gin- seng dans tous les remèdes fortifians des Chinois. Sium (Diosc. PI.), d'un mot ehal- dëcn qui signifie natare y parce que plu- sieurs espèces flottent sur les eaux. XX r GENRE. ANGÉLIQUE, y#Arc^£/c^. Tourn. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice à cinq dents peu apparentes ; pétales lancéolés , cour- bés en dedans; fruit arrondi, anguleux , solide , couronné par les styles réfléchis en dehor». ONconnoît six espèces d'angéliques; quatre croissent en Europe, deux dans l'Amérique septentrionale. Ces plantes ont un très-beau port. Leur racine est bisannuelle ou vivace. Lçs feuilles sont «« • * 110 HISTOIRE NATURELLE grandes et souvent deux fois ailées. Les ombelles sont encore grandes, étalées et formées d'un grand nombre de rayons. Les orabellules sont globuleuses. L'in- volucre est composé d'une ou de trois à cinq folioles. L'involucelle eaa huit. L'angclique archangélique ( ange- lica archangelica , L. ). C'est la plus belle espèce du genre. Elle croît sponta- nément sur les montagnes de la France, de l'Autriche, de la Laponie et on la. cultive dans les jardins. Elle se plaît le long des ruisseaux ; sa hauteur est de quatre à cinq pieds; sa tige est herba- cée , peu solide , épaisse , creuse , cy- lindrique , striée, un peu branchue, garnie de grandes feuilles et terminée ainsi que ses branches par une grande ombelle verdâtre. Les feuilles sont deux fois ailées et les folioles sont ovales-lan- céolées , aiguës et dentées en scie ; la fo- liole terminale est lobée, les autres le sont encore souvent. Les pétioles sont tticmbraneux , engaînans , e t eiillés à lai % nw «p I DES A N G ^. L I Q U E S. 1 l i ba^e. L'ombelle n'a le plus ordinaire- ment qu'une foliole pour involucre. Les rayons de Tonibelle sont anguleux. L'involucelle des ombcllules est forme de plusieurs folioles renversées Les pé- tales sont ovales , aigus ; veixlâtres et tombent bientôt j les élamines sont blanches. L'angélique est une des ombellifères les plus précieuses. Son odeur est agréa* ble et sa saveur est aromatique , un peu acre et amère. Elle est très-recom- mandable comme cordiale , stoma- chique, carminative, emménagogue et anti-vermineusc. Elle fortifie les gen- cives lorsqu'on la mâche. Divers peu- ples du nord l'emploient comme assai- sonnement. On prépare par la fermen- tation avecles racines fraîches, une li- queur spiritueuse. On confit au sucre les racines , les jeunes tiges, les pétioles et les sommités de la plante. L-'angé- lique ainsi prépaie© est un- stoma- chique excellent et en mCmc temps I * \ 115 HTSTOIRE N\TrREM.E trèfr-agréablc ; ou la si:, * ert cet ëtat sur les xMvn T^es lapins mangenf avide- ment les jeu.ics tiges dépouillées uc leur ccorce. L'angcliqiie sauvage ( anfrelica sil" vestris , L. ). On la trouve dans les prés et dans les parties humides des forêts. On la confondroit au premier aspect avec la précédente. On la distingue ce- pendant aux folioles des feuilles qui ne sont point lobées; aux pétioles qui sont très-enflés à la base ; aux pétales qui sont d'uublancrougeâtre, aulieud'êtro verdâtres. Cette angélique a les mêmes proprié- tés que la précédente , mais à un degré plus foible. Les graines en poudre font périr les poux. Cette plante déplaît aux bestiaux:. Angelica , du mot latin angélus ; ainsi nommé à cause des vertus de l'es- pèce appelée archange Hca, ^^M^ DESLIVl'. CHES. H3 XXir GENRE. LI VÉCUE, LiousTicuM, Tourm Linn. Juss. Lam. CaracUre t'ènhique . Cnlicc à peine dent»^ î pétales entiers, courbés en dedans-, fruit oblong } graines à cinq côtes et à quatre sillons. Ce genre comprend treize espèces; la plupart indigènes d'Europe , et à ra- cine vivace ; la plupart ont les feuilles plusieurs fois ailées. Les rayons des om- belles et Jes ombellulessont nombreux. Les involucres et les involucelles ont un nombre variable de folioles. La livèche à feuilles de céleri {ligus- ticiim levlsticum ^ L. ) , vnlgairement aclie de montagne. Elle croît spontané- ment dans 1rs prés couverts, sur les moniagnes d'Italie et du midi de U France. Sa hauteur est de quatre à cin(j pieds. Sa racine est vivace j toutes ses 11 II i ij4 histoire naturelle parties sont polies et luisantes. La tige est cylindrique, noueuse, creuse, lui peu rameuse, garnie de grandes feuilles assez semi)lable8 à celles du céleri , et terminée par des ombelles de fleurs jau- nes. Les feuilles sont deux fois ailées ; les folioles sont rétrécies en coin à la base et découpées au sommet. La racine est grosse , charnue , rameuse et noi- râtre en dehors. Toute la plante a une odeur parti- culière très-forte, et une saveur vive et aromatique ; ses propriétés sont les mê- mes et aussi énergiques que celles do Tangélique et de Timpératoire. Ligusticum ( Dioscor. Plin. ) , ainsi nommé d'une contrée de l'Italie, appe- lée Ligurie, et connue aujourd'hui sous le nom de côte de Gènes, )l ES F i: n u L E s. 119 doit autrefois iiial-ù- propos cette plante comme cmolliente. Sa trop grande abon- dance détériore les foins et gâte les pâ- turages , car les bestiaux la mangent rarement. Heracleum (Dioscor.), du nom du père d'Hippucrate, selon Linné. XXV GENRE. FERULE, Ferula. Tourn. Linn. Juss, Lam. Caractère générique. Calice entier j pétales oblongs, presqu'égaux ; fruit ovale , com- primé ; graines marquées sur le dos de trois lignes. On connoît douze espèces de fe'rules: elles croissent dans le Levant ou le midi de l'Europe. Ce sont des plantes her- bacées à racine bisannuelle ou vivace. Plusieurs ont une tige très-élevée. Les feuilles sont plusieurs fois ailées , et leurs découpures sont étroites et linéai- l'20 HISTOIRE NATURELLE res. Les ombelles et les ombe Unies sont globuleuses et formées do plusieurs rayons. Les ombelles sont ceintes d'un involucre qui se détache et tombe bien- tôt. Les ombellules ont un involucelle de plusieurs folioles courtes. Le pédon- cule qui porte l'ombelle générale porte latéralement d'autres ombelles. Les fleurs sont jaunes. La férule commune [ferula commit- nis , L. ). Elle croît en Italie et dans le midi de la France , en Espagne , sur les cotes de la Méditerranée. Sa hauteur est de cinq à six pieds , sa tige est ver- ticale, épaisse, cylindrique, ferme , un peu rameuse , garnie de grandes feuil- les divisées et soudivisées en décou- pures longues et linéaires, et terminée ainsi que les rameaux par trois om- belles bien garnies , une intermédiaire plus grande , et deux latérales plus pe- tites et opposées. L'intérieur de la tige est rempli d'une ^loelle blanche qui prend feu très-faci' es sont iisieurs ES d'un e bien- ►Incelle pétlou- e porte is. Les lommu- dans le , sur les lauteur est ver- nie , lUl 3s feuil- décou- srminëe )is om- lédiaire )luspe- li d'une ès-faci- DES F É R U T, E S. 121 lemrnt. Rai dit qu'en Sicile elle rem- place l'amadou. Selon Tournefort , cette fémle n'est point la férule des anciens. Il a vu cette dernière dans la Grèce , et parmi les Grecs d'aujourd'hui elle conserve en- core le nom qu'on lui donnoit autre- fois. Sa hauteur est do cinq à six pieds, et son épaisseur d'environ trois pouces : de dix en dix pouces , elle est coupée de nœuds, diovL naissent des feuilles et des branches. L'écorce de la plante est épaisse et dure, et tout l'intérieur est rempli d'une moelle blanche qui prend feu très-facilement, et ne se con- sume que très -lentement sans endom- mager l'écorce. Aussi conserve -t -on dans la Grèce , depuis la première anti- quité, l'usage des tiges de férule pour porter du feu d'un lieu dans un autre. Hésiode rapporte que Prométhée après avoir enlevé le feu dans le ciel , l'em- porta dans une tige de férule. Diodore do . Sicile fait connoître le vrai sens de cette Il 1 22 HISTOIRE NATUUELLE fable : êeloii lui Prométhëe fut l'inven- teur du fusil d'acier avec lequel ou tire, comme l'on dit, du feu des cail- loux-, il se servit pour le recevoir de moelle de férule au lieu d'amadou , et apprit à le conserver dans les tiges de cette plante. Les tiges de férule sont assez fortes pour servir d'appui , et trop légères pour blesser ceux que l'on frappe. C'est pourquoi Bacchus, l'un des plus grands législateurs de l'antiquité , ordonna sa- gement aux premiers bommes qui bu- rent du vin de se servir d'une canne de tige ^Q férule, parce que souvent dans la fureur du vin ils se cassoient la têlo avec les bâlons oVdinaires. Les prêtres de Bacchus avoient aussi des cainies pa- reilles. Plutarque et Strabon remar- quent qu'Alexandre tenoit les œuvres^ d'Homère dans une cassette de férule y à cause de sa légèreté. Aujourd'hui oit emploie dans la Grèce les tiges de cette piaule pour faiie des tabourets. f?; DES F é R U L E S. 12^ La férule assa-fœlida, L. {Jerulaassa- fœtida ,lÀnï\. ) , vulgairement as«a-yœ- tida Ce t te plan te croît dans la Perse. Sa racine est vivace , semblable pour la for- me à celle du panais, noirâtre en dehors, blanche en dedans , et surmontée d'un faisceau de filets roides et d'une couleur brune. Il naît de la racine une toufie de six ou sept feuilles assez grandes , d'un vert bleuâtre , lisses, et à-peu-près sem- blables aux feuilles de la pivoine ; elle» sont découpées profondément en trois ou cinq parties ovales , oblongues , pro- longées par leur base sur le pétiole, et alternativement divisées en lobes obtus. La tige est verticale , pleine de moelle , haute de quatre pieds, et embrassée de distance en distance, par les pétioles membraneux de quelques feuilles avor- tées. De leur aisselle naissent des ra- meaux terminés ainsi que la tige par une ombelle assez grande, dépourvue d'involucre, ainsi que les onibellules d'involucelle. 124 HISrOlKK NATURELLE Toute la plante contient un suc lai- teux, qui répand une odeur fétide ap- prochant de l'odeur d'ail , mais plus for le. Ce suc retire de la racine , et épaissi à l'air, forme une gomme -ré- sine, en masse roussâtre , remplie acille ) i plante iguesur lers. Sa it très- iieuse à ine oin* 1 plante illes in- ; les su- lées, et ites , li- jetrare- ^lindri- m étroit rge. Les ts. Jiuréti- ' DES ATH AMANT ES. l7>i que. On fait confire les feuilles au vi-^ naigre , et on les sert sur les tables. Crlthum ( Dioscor. ) , bâtis des la- tins. XXIX* G E N R E. ATHAMANTE, Athamanta, Lin. Juss. La m. Caractère générique. Calice entier; pétales un peu inégaux , fléchis et échancrés en cœur i fruit ovale, oblong , strié. On connoît onze espèces d'athaman- te?. Deux croissent en Asie , dans la Si- bérie et la Chine ; les autres en Europe , dans la Suède , l'Allemagne , l'Angle- terre, la France , la Suisse, la Sicile et l'île de Candie. Toutes, une seule ex- ceptée, ont la racine vivace. L'ombelle est formée de plusieurs rayons et ceinte d'un involucre de plusieurs feuilles, et quelquefois, mais rarement, au-dessous de trois. L'involucelle est de plusieurs I iS'i HISTOIRE NATURELLE feuilles. Les graines sont cotonneuses , ou presque dépourvues de poil , rele- vées de cinq nervures , ou creusées de cinq stries. L'alliamante oréoseline {athamantct oreosellniim , L. ). On trouve cette plante en France , en Allemagne , en Angleterre , sur les collines exposées au soleil. Sa tige est haute de deux pieds , cylindrique , rameuse , garnie de feuil- les, et terminée ainsi que les rameaux par des ombelles assez garnies. La plante est dépourvue de poils. Les feuilles sont trois fois ailées -, les folioles sont rétré- cies en coin à la base , incisées à leur sommet, et assez semblables aux folioles de persil. Les pétioles secondaires et tertiaires sont très-ouverts , interrom- pus dans leur direction et comme bri- sés. Les Heurs sont blanches. Cette plante mérite d'être employée en médecine. Sa racine est apéritive et excite la sueur -, elle est remplie d'un suc laiteux , amer et gluant , quidessé- I i leuses, , rele- sées de tmanta e cette ïne , en [>sées au !c pieds , le feuil- ameaux ja plante illessont at rëtré- 3S à leur K. folioles Jaires et citerrom- nme bri- p jmployée éritive et plie d'un [jui dessé- •i«r'., .wiïî.rt raç . jJ:) 'Ibm XI. i f I \ ! DES CIGUËS. l55 eïie présente une gomme-rësine , jau- nâtre , brillante , aromatique. I.a graine a une odeur vive et aromatique, et une saveur analogue à celle de l'orange. L'infusion de la plante a l'odeur du ci- tron ; cette infusion est utile dans les foi blesses d'estomac. Les chevaux et les moutons mangent cette plante, les vaches n'en veulent point. XXX^ GENRE. SELINUM. L. J. Lam. ( Pentandrie^ digynie. Voy. 3 vol. ) XXX r G E N R E. ClGUE, CicuTA. Tourn. HaU. Lam. Juss. CoNiuM, Linn, Caractère générique. Calice entier ; pétales courbés en cœur , inégaux ; fruit ovale , globuleux ; graines relevées de cinq coû- tes , crénelées , tuberculeuses.. CTp grnro comprend' quatre espcce? ;, *;| l34 HISTOIRR NATURELLE une croît en Europe, et les autres en Afrique, au Cap de Bonne-Espérance, lueurs feuilles sont plusieurs fois ailées. L.es ombelles ont un involucre com- posé de trois ou cinq folioles ; les invo- lucelles sont formés de trois folioles tournées d'un côté. Haller , Lamarck, Jussieu ont con- servé pour désigner ce genre le nom cicuta, de Tournefort ; parce que la plante généralement connue sous îe nom de grande ciguë , est une espèce qui ap- partient à ce genre, et non à celui que Linné a désigné sous le nom de cicuta, La grande ciguë ( cicuta major, Lam. conium maculatum , Linn. ) Elle croît dans les lieux frais et incultes de l'Eu- rope. Sa racine est alongée en fuseau , jaunâtre en dehors, blanche en dedans etjette de grandes feuilles pétiolées trois fois ailées, et composées de folioles d'un vei t foncé , luisantes , pointues et di- visées profondément en découpures ter- minées par uu petit sommet blanchâtre. i l DES CIGUËS. 1 55 Du milieu s'élève la tige haute de trois à cinq pieds , garnie de feuilles , ra- meuse , lisse , à peine striée , parse- mée de taches d'un noir pourpre, et ter- minée ainsi que tes rameaux par des fleurs blanches disposées en ombelles , tm peu convexes et d'une grandeur mé- diocre. Les graines sont petites, hénii- sphénques, sillonnées et relevées d'an- gles crénelés. youte la plante répand une odeur fétide et nauséabonde. Prise intérieu- rement c'est un poison acre et narco- tique. Quoique les anciens donnassent le nom de ciguë à toutes les plantes ve- nimeuses, l'on croit généralement que celle dent il est ici question est la ci- guë qu'on employoit à Athènes , pour faire périr ceux que l'Aréopage avoit condamnés. La mort de Socrate a rendu ce poison à jamais célèbre. La ciguë a acquis une nouvelle célébrité de nos jours, depuis les expériences de Slork j réduite en extrait , et donnée à petite 1Ô6 HISTOfRE NATURELLE dose, elle a clé employée avec succès contre les cancers , les tumeurs squir- reuses , les humeurs froides , la goutte , les rhumatismes et dans les cataractes naissantes -, mais ce remède actif ne peut être administré que par des mains habiles et prudentes. Le jus dt citron et les autres acides calment 1rs effets de la ciguë, prise intérieurement. Réduite en cataplasme ou en emplâtre, et appli- quée extérieurement, elle est résolu- tive et calmante». XXXIP GENRE. BUNION, Terre-noix j Bunic/m. L. Juss. Lam. Caractère générique. Calice entier apétales égaux , fléchis en cœur j fruit ovale. Ce genre comprend trois espèces ; elles sont d'Europe. Leur racine est annuelle ou vivace. Les ombelles sont composées de plusieurs rayons j les om- 1 s 1: 1.-7 P K S B U N I O N S. bellitles sont couites. Les Heurs sont blanches et ramassées j les involucres et les involucelles sont de plusieurs fo- lioles. Le bunion bulbeux , terre - noix , suron ( buniuin hiilbocastanum , L. ). La racine de cette plante e^st une tubé- rositë arrondie , grosse comme une noix et couverte d'une peau noirâtre. £lle produit une tige haute d'un pied et de- mi , grêle , foible , cylindrique , striée, un peu rameuse, garnie de feuilles, et terminée ainsi que les rameaux par d'assez grandes ombelles de fleurs blan* elles. Les feuilles sont deux ou trois fois ailées , et partagées en découpures étroites. Cette plante croît dans les champs en Angleterre, en Allemagne, en Suisse,^ en France \ elle est très-commune dans les pâturages des Pyrénées. Ses graine» sont acres et aromatiques, et approchent beaucoup de l'odeur et de la saveur des graines du carvi ( carum carui , L. }. ti * ^^S HlSTOIIlli NATURELLE On man^je h racine crue, «près Vavoir d^HiuilIoe (le son ecorce. On la m.unr encore cuilo sous la cendre. (),i peut en retirer «ne farine légère et «ouri*. «antc. Sa saveur approche un peu do a saveur de la cluUuigne. Elle est pour Jes cochons une excellente nourriture. ^"'"'^m(Diosc.),d'unmotquidans J attique signifioitm^m^//^ ;«i„si nom- me à cause de k forme de la racine. XXXIIP GENRE. AMMI, Ammt. Tourn. L. Juss. Lam. Caractère g^n^ngue. Calice entier ; pétale, fléchis 6,1 cœur, égaux dans Je disque , inégaux a ïa circonférence j fruit arron* "', petit, lisse, strié. On connoît quatre espèces d'ammis trois croissent en Europe ; la qu-.^.nènij croît en Egypte. Leur racine est vi- vace. L'invôlucre est de plusieurs fo- lioles demi-ailées ; les involucelles sont .i et IcH vicies (lu midi do l'Kuropo. S« ,«. cine c«l «niiuflle ; «« ii^„ ,,3^ |,«„t^, ,,^ deux pied« , voi ticnic , MvuSe , ganii,. do IciiillcvH, divist«een rameaux, rod.T«H<:, <^t IrrmiiKis par des ombclIcH d« fl blauc) les. Les Ibiiillcs iiil enrs erieurea iuiit , et cum posées de folio- deux fois nilées les Ittut;(;i»Iées , hordcJes'dcî d<.,ijVi,' «igucs. Les feiùll C8- l)lus d «^•* «iipi'uieiire.s sont 0C()iipi.s,laii- tôt entières, tanhU denrées. Lrs p^t, doncules des ombelles sont <> ^^^és an^r leuiUes. T.es rayons des ombf«||e« aont tiès-nombrenx, très-dcliés; lesombel- Iules sont très-dislincfes. Les graine/» sont très-menues. TA>ule la plante est dépourvue de poiî Dans «ne variëté toutes les feuilles sont découpées, trcs- tnenues, et semblent un peu crispées. Les graines sont aromatiques, acres Klles font p«j lie des r^uaire semences l4o HKSTOIKK NAr\jRFA.U. chaudes qu*on ne prescrit plus , au rcslr, aujourd'hui. Jmmi ( Dioscor. ). tViiu mol qui siguifie sable ; parce que plusieurs es- pèces do cegcure croissent dans le sable. XXXIV* GENRE. CAROTTE, DAULVs.loyxxn. Linn. Juss. Lam. Caractère sènérique^ Calice entier ; pétale, fléchis en cœurj les extérieurs plus gramlsj iVuit ovoïde , hérissé do toutes parts de poils ou de piiiunns. Ce genre comprend douze espèces-, les unes croissent dans le midi de l'Ku- rope, les autres sur les côtes d'AiVi- que. L'ombelle est formt^e de plusieurs rayons -, elle est plane lorsqu'elle est fleurie , concave et serrée après la ilo- laison. L'involucre est de plusieurs io- lioles demi -ailées. Dans quelques es- pècesles fleurs de la circonférence avor- tent. ! jX )t qui sublc. E. pétale» graïub* tarts de jpèccs -, le l'Eu- d'Aiïi- usieurs silo est ) la llo- eurs l'o [U08 es- ce avoi- DB8 C A tl O TT K 8. l4l T.a cat'ollo i'oiiiiiiiinr, lu caroKo.stni^ Vagc ( i/difcits carotta , L. ). Jîîllocio'il; F. S A. S T R A N ( Ts S. 1 i/ J.a i;iuiule ustrauce , sunicle l'cmollu , ( aàfranlia major, L. ). Elle cruit suk les Alpes, les Pyrénées et d au liTs niuu- tagiics d'Europe ; elle fait par la braultS de ses fleurs rornement des prairies et des pâturages. Sa raeiuo ligueuse , Rabo- teuse et rauuMise porto sur do lt)ugs pé- tioles des l'euilles luédioereinent gran- des, luisantes, divisées proi'oudénuut en cinq lobes, sous-divisés en deux ou trois au sommet, et bordés do dénis ai- guës. J)u milieu de» feniiles s'élève à la liautcur d'un piecl et demi une tige verticale , pr«s(|ue simple, n'ayant pres- que pas de fouilles, et portant à son ex- trémilé plusieurs ombclluks blanches ou purpurines , ressemblait chacune ù une fleur radiée. Los Heurs sont, les unes iértilos et sessiles, les autres sté- riles et pédonoulées. JLa racine de cette plante est acre, arofïiatiqup et purgative. Aatri^U^i^ vl'u^i luot ifiliu qui signifie ni l48 HTSTOTRK NATURELLE lucolles lies ombnllulrs sont ouvert» et disjiosés en étoiles. X L I r G E N R E. SANICLE, S trrrcirLi. Tourn. Liiin. Ju3s. La m. Caractère gcnérit-jne. Calice à cinq ilcnfs ; pétales fléchis ou soniinel i fruit ovule, héiissù do pointes et CDUionué par lo ca- lice. Ce genre comprend trois espèces, nue cl'Europo et les deux autres de l'Amé- rique seplcutrionalo Leur racine est vivaco ; leurs feuilles r.ont palmtfes ; leurs ombelles sont formées de trois ou cin(j rayons, ou bien elles ne sont point marquées. Les ombcllules sont compo- sées de ll{ urs sessiles, serrées en petite léle. Les graines du centre sontstériles. La sa ni de d'Europe ( sanicula Eu-- ropniy L. ). On la trouve commune- ment dans les bois de l'Europe. Sa ra- 1 \ "Ê/" D KS 8 A N l C Ti Fi S. 141) ciiie iu»iiT, , ligneuse vX cyliiuïriqnc , porl(î sur (le loni^s priioNvs |)hisi<>i)i'A fiuiillcs IdimoH , luisaiilrs, arrouiliis, divisées jjrofondi'iurnl on liolstm cin([ J()b(;s (lentes, incisi's ou Ibiulus au siini- mrl. Du milieu de cfLlc loud'cJo l'eull- }vR s'élove {\ la hauteur d'un pied ou d'un pied cl demi une tiye simple, voy- ticalc, grêle, prescjue nue etierminéo par une ombelle composée ordinaiio- ment de einq rayons, (/liaquc rayon so divise souvent en trois à son sommet, et porte trois petites tètes de JTcurs blanches , mâles ou hermaphrodites, et toutes scssilcs. Apres la floraison les globules sont hérissés de pointes nom- breuses qui couvrent les fruits. Cette plante a été célèbre comme vulnéraire et astringente. El le lait partie des vulnéraires de Suisse. La racine est anièro j les feuilles sont A])res et amères. On applique les feuilles sur les plaies. iSanicula ( PI. ) formé Ju mot latin sauare j ainsi nommé, puace cj^uc fc*- ■^•:i (Il l5o HISTOIRE NATUKELLK pècc qui croît on Europe e»t ciuployi'e pour guérir les blessures. IV. Ombellifères anomales. XLIII" ET XLIV' GENRES. ARCTOPUS. Linn. Jnss. Lam. ECHINOPHORA. T. L. J. Lam. ( Pentandrie-digynie. Voy. 3*^ vol. ) X L V« GENRE. ERYNGION, Panicaut, Eryngium. Tourn. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Fleurp stt les, fixées sur un réceptacle conique , séparées les unes des autres par des écailles, et for- mant une tête compacte ceinte d'un in- volucre de plusieurs folioles roides j cha- que fleur a an calice à cinq dents profon- des, et des pétales fléchis au sommet } le fruit est ovoïde. On connoît un grand nombre de I iî 1 i DES É11YNGÎON5. l5l plaïUt^a de ce genre; elles croissent pres- que toutes en Europe. Leur racine est Tivace. Ces plantes ont le port des char- dons , les fleurs disposées comme dans "les diplacek's et la fructification des om- bellifères. Les feuilles sont simples ou ct)mpos€es ; elles sont ordinairement ëpinouses à leur bord, comme les fo- lioles qui ceignent les têtes de fleurs. Le panicaut des champs, chardon rolland, chardon à cent têtes {eryn- gium campés ere.ïjum.). Cette plante commune daUvS presque toute l*Europe , se trouve dans les champs et sur le lx)r 1 des chemins. Elle ressemble à un char- don, et s'élève à la hauteur d'un pied ou d'un pied et demi. Sa racine est tendre, simple , cylindrique, longue, noirâtre eudeliors, blanche en dedans, et cou- ronnée d'un faisceau de filets roides. Elle produit une touffe de feuilles pé- tiolées, coriaces, froncées, un peu alon- gécs , divisées en folioles , prolongées par la base sur la nervure moyenne, ' «Il :ll'i 1S2 HISTOIRE NATURELLE demi-ailées , traversées par de giosses II» v lires blanchàlies, et bordées do grosses dénis épineuses. La tige , garnie de quelques petites feuilles embras- fianles , se divise en rameaux trcs-ou- verts, et porte un grand nombre de pe- tites tôles de fleurs ceintes de folioles roides et épineuses. Les fleurs sont sé- parées par des paillettes roides et pi- quantes. Les corolles sont petites et blanches. La plante est légèrement aromati- ^lue; la racine est diurétique, emmé- nagogue, aphrodisiaque. Dans certains endroits on mange , au printemps , ses bourgeons comme les asperges. Eryngium ( Diosc. ) , poil de houe , en grec. XL VF GENRE. i! \ BOLAX. Comm. Juss. (Voy. 3« vol. Pentandrie-digynie.) |ri'0S8eS .ées do garnie mbras- fcs-ou- ; de pe- foliolcs wnt se- et pi- tites et romati- emmé- cer tains ips, ses le houe , E. . 3« vol. DKS H YDROCOTYLES. l53 XLA^ir GENRE. IIYDROCOTYLE, Hydrocotyib. Tourn. Linu. Juss. Laui. Caractère générique. Calice entier ; ■çai'A:^ entiers ; fruit orbiculaire , compr imé , se divisant en deux graine» demi-or i icu- laires. On connoît une vingtaine d'espèces d'hydrocotyles. Une seule croU en Eu- rope ; deux croissent dans l'Inde , et toutes les autres eu Amérique ou au Cap de Bonnc-Espërance. Ces végétaux sont des herbes la plupart rampantes. Leurs feuilles sont simples, entières, rarement lobées , quelquefois insérées par leur centre sur le pétiole. L'ombelle est petite, terminale ou axillaire, sim- ple ou rameuse , et ceinte d'un invo- lucre de quatre folioles. L'hj'drocotyle commune , écuelle d'eau [hydrocotyle vulgaris , L. ). Ou l^otani^ue. XI> i4 tJ -.-Aëi^^., -■ f m l54 HISTOIRE NATURELLE la trouve en Europe, en Afrique, en Amérique. Elle croît dans les lieux inondés et sur les bords des lacs , des étangs. Sa tige , déliée comme un gros fil, rampe sur la terre. Elle est coupée de distance en distance par des nœuds d'où naissent de petites racines , une feuille et une hampe surmontée d'une petite tête de fleurs. Les feuilles, por- tées sur des pétioles beaucoup plus longs que les hampes, sont orbiculaires, crénelées , d^un pouce de diamètre, et portées par leur centre comme un pa- rasol. Les ombelles sont composées de cinq à huit petites fleurs d'un blanc sale. On dit que cette plante cause aux moutons le pissement de sang et Tin- flammation. jFïydrocotyle , écuelle d'eau , en grec ; ainsi nommé à cause de la forme de.^ feuilles de l'espèce qui €rojt en Europe daiis les lieux «Cj^uatiquea. / Lie , en lieux ;s , des in gros coupée nœuds s, une 5 d'une s, por- p plus ulaires, tre, et un pa- sées de ne sale, ise aux et l'in- I DES AZORËLLA,&C. i55 XLVIII'' ET KLIX*" G^E». AZORELLA. Lara. Juss. [Pentand^ digynie, ) LAGOECIA. Linn. Juss. (Pentand. monogynie. Voyez 3' vol. ) n grec ; me de.-î Europe if t*. l56 HISTOIRE NATURELLE TRENTE NEUVIÈME EAMILEI. LES RENONCU LACÉES, Rei>!os- CULACE.'B. 3uSS. Caractère de famille. Calice de plusieurs folioles, quolquetois colorées, et alors nommées pétales par Linné ; quelquefojs point de calice-, corolle ordinairement de cinq pétales réguliers ou irréguliers , et alors appelés nectaires par Linné 5 éta- inines en nombre déterminé ( déterminé dans le genre myosurus ) ; anthères fai- sant corps avec les filets ; plusieurs ovai- res (rarement un seul ) posés sur nn ré- ceptacle commun ; un stigmate simple , sessile ou sur un style peu apparent, ter- minal ou posé sur le côté extérieur de l'ovaire ; capsule (rarement baie ), tantôt ne s'ouvrant point et contenant une seule graine ; tantôt s'ouvrant longitudinale- ment en une valve, et contenant plusieurs graines insérées sur les bords de la valve ; embryon petit, situé dans une cavité au sommet d'un grand périsperme corné ; quelquefois la radicule est inférieure , et l'embryon est à la base du périsperme. Les plantes de cette famille sont ,.1 i LE 1 1 L L ï. Renou- \ plusieurs ( , et alors [uelqucfois iuairement rréguliers , Linné ; éta- ' déterminé ithères fai- sieurs ovai- s sur nn ré- ite simple , jarent, ter- xtérieur de aie), tantôt nt une seule igitudinale- int plusieurs de la valve ; ne cavité au rme corné ; iférieure , et (érisperme. imille sont DES RENONCULACÉF.S. 15/ remarquables par la beauté ou la sin-^ gulière conformation de leurs fleurs^ Piufiieurs sont cultivées pour l'orne- mcrit des jardins, mais ces plantes sojit frès-àcres , la plupart sont de violens poisons , d'autres de violens purgatifs, et plusieurs des vésicatoires piiissans- lorsqu'on les apjilique à l'extérieur. Les renonculacées sont des plantes herbacées et la plupart rameuses. Le.< unes ont la tige verticale et bauted'uu à deux pouces à huit pieds; les autres sont rampantes , quelquefois grimpan- tes, et leur plus graude longueur esfc de quinze à vingt pieds. Leurs racines «ont lubéieuses ou fibreuses et ordinai- rement vicaces ; les racines tubéreuses sont palmées , digitées ou en faisceau. Les feuilles sont presque toujours al- ternes et palmées ou digitées, quelque- fois elles ftont ailées et rarement entiè- res ; leur pétiole est plus ou moins di- laté et engainant à sa base. Les fleur» {jont solitaires ou en épi , ou en pani- •• fil tsmBHÊÊiÊÊmtÊmfitÊm 11^ \kV l58 HISTOIRE NATURELLE Cille ; elles doublent avec la plus grande facilité. Dans quelques genres où \es fleurs n'ont point de calice, on voit à plus ou moins de distance, au-dessous de la corolle , une enveloppe particu- lière d'une ou plusieurs pièces, entiè- res ou découpées , et réunies en gaine par leur base autour de la tige. Les pé- tales sont tantôt planes et réguliers ; tantôt en cornet, en éperon et irrégu- liers ; quelquefois le calice a la couleur et la consistance des pétales. En géné- ral le calice et la corolle se détachent et tombent aisément. Le nombre des éta- mines et des pistils varie dans les divers genres d'une manière extraordinaire ; ainsi dans \g my osurus , on compte seu- lement cinq étamines ; et dans plu- -sieurs , jusqu'à deux ou trois cents. Ainsi le nombre des pistils s'élève jus- X[u'à deux cents dans certains genres ^ et diminue dans d'autres jusqu'à cinq , trois et même jusqu'à l'unité. Les cap- ■suies sont toutes à une loge y tantôt elles . V ' m grande 1 1 où les ■>} L voit à iessoiis articu- r,- il ''i entiè- n gaine Les pé- ;uliers ; ,'■ '' irrégu- îouleur ■'i n géaé- bent et les ëta- i divers inaire ; '[. 3te seu- ' ■ ls plu- cents. ve jus- jenres ^ É k cinq , 1 G. Bauhin , d'un mot grec qui signifie devenu vert. Les premières pousses de quelques espèces sont d'un beau vert. I V*' GENRE. ANÉMONE , Anémone. T. L. Juss. La m. {^Polyandrie-polyg. L. Gm. ) Caractère générique. Point de calice ; cinq ou plusieurs putalos ; plusieurs ci^psules réunies en icte , terminées par une pointe ou surmontées d'une queue piumeuse. On compte trente espèces d'anémo- nes. La plupart croisvsent en Europe ; les autres croissent en Amérique ou en Asie; toutes sont herbacées et vivaces par leut racine, qui est ordinairement tubéreuse. Ces plantes sont peu éle- vées et portent de très-belles fleurs. Certaines espèces, prodigieusement va- riées par la culture , font le plus bel ornement des parterres. Les feuilles, dans les anémones, partent tonjoura Botani(iue. XI. j5 5 ïl 5 f.r fil ^**îl a':? 1 i 166 -HISTOIRE NATURISLLE de la racine ; elles sont tantôt digitées , tantôt une ou deux fois ailées , tantôt simples. La tige est une hampe ordi- nairement surmontée d'une seule fleur. A quelque distance au-dessous de la fleur, est placée une collerette de deux ou trois folioles simples ou découpées. Cette collerette remplace le callioe-, elle en a absolument la forme et presque la position dans l'anémone hépatique. Dans plusieurs espèces , la hampe se divise au point de la collerette , en une ombelle ramifiée. Les rameaux sont simples ou divisés, munis chacun d'une collerette et surmontés d'une ileur. Tantôt les graines sont surmon- tées de longues queues pluineuses ; tantôt elles n'ont point de queue, et soirt seulement couvertes de duvet ; tantôt elles sont presque lisses et sur- montées d'une petite pointe recourbée. 4 is .LE t digitces, îs , tantôt mpe ordi- seiile fleur. J0U6 de la te de deux lëcoupées. îallioe -y elle presque la lépatique. hampe se rette , en rameaux lis chacun tes d'une t surmon- umeuses ; queue, et e duvet ; 33 et sur- ecourbëe. « DES ANÉMONES. 167 Graines surmontées de queues longues etplumeuses» L'an£mone pulsatille, coquelourde, heibe au vent ( anémone pusatilla , L. ). On la trouve en France , mais plus communément dans les contrées septentrionales de l'Europe ; elle croît sur le bord des bois , dans les prés secs et montagneux. Elle fleurit au com- mencement du printemps. Sa hauteur est de six à neuf pouces. Sa surface est couverte d'un duvet blanchâtre. Sa racine noirâtre, grosse, longue et di- visée â son sommet en plusieurs souches courtes et chevelues , donne nais- sance à des feuilles péliolées, longues de quatre à six pouces , larges , et plu- sieurs fois divisées en découpures étroi- tes et pointues. La tige et la fleur qui la couronne sont verticales. La colle- rette est placée à un demi-pouce au- dessous de la fleur. Les pétales sont vio- lets, droits, oblongs et pointus. La II t68 histoire naturelle queue qui termine chaque graine est Jongue d'un pouce ou même davan- tage, et velue ; leur ensemble forme uno large tcte plumeuse. Cette anémone est acre et venimeuse. Elîeagit sur la peau comme vésicatoire : appliquée en cataplasme elle détergo les vieux ulcères. On relire des fleurs une couleur verte. Graines chargées de duvet, et dépour'" vues de longues queues plumeuses. I/anrmone des fleuristes [anémone eoronaria i L. ). Elle est originaire du Levant, et cultivée dans les parterres en France, en Angleterre, en Hollan- de, &c. La culture double ses fleurs ; on la multiplie par ses racines. Elle fleu- rit an printemps , à la fin de floréal , plutôt ou plus tard , selon l'époque oii on Ta replantée. Sa racine est tubé- reuse , noueuse et garnie de quelques fibres; elle donne naissance à plusieurs feuilles, dont le pétiole se divise eu M LL15 graine est le d a van- forme une énimeuse. îsicatoire : e détergo des fleurs ^f dépour-' meuses. anémone {iiiaire du parterres 1 Hollan- Heiirs ; on Elle fleu- e floréal , poque oii est tubé- quelques plusieurs iivise eu DES ANÉMONES. 1^^ trois parties qui soutiennent des foliole» plus ou moins fitieraent découpées. 1 .a tige s'élève du milieu des feuilles à la liaufcMir de siij. à douze pouces . et porto A son sommet une belle (leur épanouie en rose. Sous la fleur est une collerette découpée en plusieurs partie». Cette anémone est le plus bel orne«- ment des parterres. Le nombre des va- riétés qu'elle a l'ournies par la culture est inconcevable. Sa fleur est blanche, ou Jauu<î , ou rouge ou bleue, ou vio- lette, ou panachée. La nature semble s'élre étudiée à déployer sur elle le» couleurs les plus variées. Graines sans queue y ni duvet , termi-' nées par une pointe courte. L'anémone des bois , si l vie ( anémone nemorosa , L. ). Elle croît en Europe, dans les bois, ettlans les lieux incultes et couverts. Dès le commencement du printemps, la terre est presque par- tout couverte de ses jolies fleurs hhn- •• ) 'ï] Rf i;o HISTOIRE NATURKLLls chcs OU incarnates. Elle est à peine liaute d'nn demi -pied. Sa surface est presque dépouillée de poil. Sa racine est tubéreuse , grosse corniiie un tuyau de plume , et enfoncée obliquement dans la terre. On ne voit presque ja- mais de feuilles radicales. La tige s'é- lève toute seule, surmontée d'une fleur, et munie, à un pouce au-dessous d'elle, d'une collerette de trois grandes feuilles divisées en trois ou cinq folioles, ova- les , oblongucs , découpées et pointues. La fleur ost composée ordinairement de six pétales oblongs et ouverts eu étoile. Elle a un pouce de diamètre ; elle se ferme pendant la pluie. Cette anémone est tvès acre et n'a point d'odeur. Elle cause aux vaches qui la mangent un pissement de sang , et la dyssenter^'e. On l'emploie dans le nord, pilée et ^ pHquée sur le poignet, pour an-èter les fièvres intermittentes du printemps. f î. Lh\è st à peino su i face est Sa racind B un tuyau 4iquement iresque ja- ja tige s'é- l'uneflenr, isous d'elle, des feuilles ioles, ova- t pointues, înai rement )uverts eu mètre ;ejle icre et n'a ux vaches it de sang , oie dans le le poignet, rmittenles DES ANEMONES. 17* Collerette très-r approchée de la fleur, formée de folioles entières, et sembla- ble à un calice. L'anëmone hépatique , he'patique des jardins , trinitaire (anémone hepatica , L. ). On trouve cette anémone dans les bois montagneux, en France et dans d'autres contrées de l'Europe. On la cultive dans les jardins, et la culture double ses fleurs. Elle fleurit dès les premiersjonrsdu printemps. Elledonne quelque ibis encore des fleurs en au- tomne. Elle n'a point de tige apparente. Sa racine divisée à son sommet en plu- sieurs petites souches écailleuses, don- ne naissance à une touffe de feuilles por- tées 5ur de longs pétioles , et les fleurs sont solitaires sur des hampes déliées , qui naissent entre les feuilles , et sont moins longues qu'elles. Les feuilles ar- rondies dans leur circonscription sont élégamment divisées en troi<î lobes très- entiers à leui' bord. Lt.. feuilles nou- 173 HISTOIRE NATURELLE Telles sont molles et couvertes cl*uu léger duvel ; les anciennes sont épaisses, coriaces et luisantes.Les fleurs sont épa- nouies avant l'entier développement des nouvelles feuilles -, elles sont bleues, on violettes, ou rouges, ou blanches. Le nombre des pc laies varie de six à tlix, même clans Tétat sauvage de la plante. I^a collerette est formée de trois folio- les entières , et placées sous la corolle comme un calice. Cette plante est la moins acre des anémones. Elle est astringente, dessica- tive , cosmétic[ue. On l'emploie f*«^' ca- taplasme. Anémone ( Hippocr. Tlieopli. Diosc. PL), d'un mot grec qui signifie ventj parce que l'espèce , ainsi nommée, crois- soit dans les lieux exposés au vcnfc. \ i i :a^H ■î \i'i i^^H Hhi u tt. < .V 1 LE tes c!*uii épaisses, sontëpa- ppement »t bleues, iches. Le ix à tlix, a plante, ois folio- a corolle acre des , dessica- >ie "»' ca- li. Diosc. ifie ventj lëe, crois- venW DES RENONCULES. I75 V ET V I' G E N R E S. H AM ADR Y AS. Commers. Juss. [Polyandrie -polygy nie. ) ADONIS. L. J. Lam. (Voy. 3 vol.) VII*' GENRE. RENONCULE, Ranunculus. T. L. J. liam. i^Polyandrie-polygynie, L. Gin. ) Caractère générique, Calir:> \ cînq folioles; corolle ; cinq pétales term-..»; , ïiiiéiieu- rement pur un oiigle*t muni u une petite écaille ou d'une io.ssette, plusieuis cap- sules terminées par une petite pointe un peu lecourbée. On connoit plus de soixante espaces de renoncules; la plupart sont d Eu- rope. Les autres croissent en Afiicjue, dan? la Barbarie, en Asie , dans la Si- bérie, an Japon, en Ainéri(|ue, dans le Canada. Ces plantes vivent presque m w 1^4 lUJ^TOfRb NAirHKrLK toutes sur les nionla^ius j plusieurs vi- vt donne j, il en- -descan- l par la bestiaux DES n r, N o N c u I. F. S. 1 7 r» iîian«»t'r impuni^nirnl , lorsquV Uc» Ront nèclios ou avancées en Age, des rcnon* cu4f8 qui les empoisonnent 'lorsfju'ellcs sont encore jeunes et non deseéehées. PeuiUes 4i impies. La renoncule flammée , petite dou- ve , ( rmiunrula flammula , \Am\. ). FiHc croît dans les pâturages liuiniilci de nCurope. Cette piaule varie consi- dérdblemeut. Sa racine est un laisceau de grosses fibres, et donne nai^sHiue à un laisceau de feuilles portera sur do longs pétioles dilatcjs, nien>braneux<^t embrassés les uns par les auitres A leur •baRe;elU>s sont iniitlféremment ellip- tiques,'lancéolées, et rétréoiesaux deuK bouts, ou ovales, entières ou dentées. îja tige est rameuse , «feuillée , striée , »e*poiU« M Ifi wm ^ i!' : n I 1. 1"6 HISTOTÏIE NATURETXB mais qiiehj lit lois elle est verticjilo. Su loiigiK ur est (lo <|iuî1(juus pouces à un pied cl plus. Toute la surruccde laplautc est dépourvue de poil. Cette renoncule cause aux bestiaux qui la niangc.it la paralysie, l'enllure et la gangrène. Ou prévient ces acci- dens en leur l'aisanl avaler de l'huile d'olive à grande dose. I.û renoncule venimeuse ( ranun- culufi tliora y liinii ). .Elle croît sur les montagnes d'Kinope. Elle lleurit dès les pivniiers beaux jours. Sa hauteur es! def • ; douze pouces. Sa racine est; un fiii-swau de ])('titestul)érosilésobloii- gucs et prolongées en libres souvent très longues. Sa tige est cylindrique, nue dans presque toute sa longueur, et terminée par une grande feuille et nno ou deux pciite.v fleurs jaunes. La feuille est arrondie en rein , crénelée et ferme; quelquefois la tige en porte au-dessus d'elle une seconde plus petite, égale oxa l>ien fendue en trois \ quelq^uefois aussi filicalc. Su oucfs à un de lu plant'* IX bestiaux [î, rt'iiilure it ces acci- dc i'iiuilc t ( ranun- ivoit sur les lleurit dès Sa hauteur i racino est silcsoblou- 2s souvent lindrique, •ngueur,ct lille et uno . La feuille î et ferme; au-dessus , égale ou lefois aussi t)ES A E NO eu LE S. 17^ rlle eu porte une troisième qui rt'est tju'unc petite languette. On prétend que les anciens se ser- voientdu suc de cette renoncule pour t rnpoisonn^r leurs flèches. Feuilles dlpiaées, La renoncule scélérate , renoncule des j arais ( ranunculus sceleratus , Jauu. ). Elle en dans les marais et les fossés aqu les de l'Europe. ELo s'élève iv un pied et demi. Sa tige est très-rameuse, épaisse, creuse, fcuil- Ice et garnie à ses sommités de petites fleurs d'un jaune pâle. Les feuilles ra- dicales sont partagées en trois lobes , îobés à leur tour et crénelés. Les feuil- les inférieures de la tige sont parlag('es en découpures plus profondes , moins largeset paroissent palmées \ les feuille^» supérieures ont encore des découp .es plus étroites et sont digitées. Les ovai- res se développant dès l'épanouisse- ment de la corolle^ sont bientôt pUa' iîotaiiique- XI. jg v! IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l 1.25 If iiil IIIIM lââ 112.2 ^ tiS, 2.0 1.8 u mil 1.6 V] <^ /2 / n% ^ % / :p o / Photographie Sdences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 #^ \ iV ^'* I7ÎÎ HISTOIRE NATUHELLE longs qu'elle , et forment une tête ovale et oblongue. La plante n'a pas de poil. Cette renoncule pilée et appliquée sur la peau , la brûle , l'enflamme et r ulcère au bout de trois ou quatre lieures ; elle produit la gangrène si son application dure plus long temps; prise intérieurement, c'est un poison très- caustique. Parmi les bestiaux cepen- dant , les chèvres et les moulons la mangent impunément. La renoncule bulbeuse , grenouil- lette , ( ranunculus hulbosua , Linn. }. Elle est commune dans les prés , le loni; des haies et des jardins. Sa racine e&\. une tubérosité arrondie. 3a tige est haute d'un pied , un peu rameuse , feuillée, verticale, mais un peu couchée dans sa jeunesse \ elle porte à ses som- mités , sur des pédoncules sillonnés, des fleurs jaunes et luisantes. Les feuil- les radicales sont pétiolées et divisées en trois parties pétiolées et découpées. Les feuilles de la tige ont des décou- '---^iBMI'f ii»-%%.,i ^ô' DES RENONCULES. 17^ pnres plus étroites ; les calices se ren- versent sur les pétioles lorsque les fleurs sont bien épanouies. La plante est un peu velue. La racine fi-aîclie est d'une âcreté qui sinpasse celle de la renoncule scé- lérate ; c'est un vésicatoire plus puis- sant que les cantliarides , et il n'en a point les inconvéniens. Les mendians s'en frottent les jambes pour se faire de petits ulcères. La renoncule acre , bouton dW , ( ranuncutus acris , Linn. ). Elle est très-commune dans les prés et les pâtu- rages. Sa tige est haute d'un à deux pietls, peu rameuse, peu feuillée, peu velue , creuse , et surmontée de fleurs jaunes et luisantes portées sur de longs pédoncules cylindriques. Les feuilles radicales sont à cinq angles dans leui" circonscription , et divisées en trois parties principales , soudi visées en lobes pointus. Les feuilles de la tige sont dé- coupées en parties plus étroites j W ! 'i 380 HISTOIRE NATURELLB feuilles sapcrieures sont découpées en trois Unières seulement. Cçtte plante est sujette 4 beaucoup wier. Souvent les feuilles sont marquées d'une tache ^oire. Le calice est ouvert j ses folioles sont souvent traverse'es d'une ligne brune. La fleur double par la cuUwre ^ et ressemble à un bouton d*or. Cette plante est très acre lorsqu'elle est fraîche. La renoncule asiatique (ranuncu- lua asiaticus, Linn. ). Cette rçnoncule est originaire d'Asie et cultivée dan^ tous les parterres. Elle a produit, par la culture, une quantité prodigieuse de variétés. Sa racine eu un faisceau de tubérosités ; sa tige est divisée in- férieurement, cylindrique, velue. lica feuilles sont veines j les radicales sont ^ trois lobes, divisés en découpures air guës ; les feuilles supérieures sont ter- nées ou doux fois ternées ; les fleurs spnt épanouies çn conroi^ne et |)ort(fçs » V ,.mimm* -^ tc"^- •iip^c» en te plante Souvent ine tache !S folioles ne ligne culture a ►rs(ju*elle 'anuncu" çiioncule vc'e dan^ iuit, par >digieuse faisceau irisée in- clue. Xica s^Ies sont pures ai^ sont ter- es fleurs ; portpçs DES FIGAIRES4 iBi sur des pédoncules cylindriques; lesi calices ne sont pas renversés. Ranunculus , du mot rana y gre-t nouille ; ainsi nommé , parce quç plu- âieurs espèces croissent dans les Ueui^ aquatiques;, VHP GENRE FICAIRE, FicARij, PiU. Hall. Jus& RdNuficuhus, Linn^ ( Colyandrie- poiygynie. L. Gm. ) Caractère génêdque. Différence du genro précédent:. Calice de trois foliçiesj ço rolle de huit à douze pétales. Ia fici^ire renoncule , la petite ché-* lidoine ( rarmnculus ficaria ; Ljnn. ) , ©st la seule espèce de ce genre. JUle crott dans les lieux humides et ombragés ^ dans les hois , le long des hî^ies. ]^11q; fleurit î^u commencement du prin- temps. Celte plante est tendre, suççu-^ V. il > m 382 HISTOIRE NATURKI.T^E ïenle et absolument privée fie poil ; sa racine est un faisceau de tubërositës oblongues , entremêlées avec des fibre» blanches et tortueuses -, elle donne nais- aance à plusieurs tiges longues, rameu- ses , couchées sur la terre j garnies de feuilles, et terminées, ainsi que les ra» meaux, par une fleur jaune solitaire sur un long pédoncule. Les feuille* sont portées sur de longs péliolcs , di^ latés et engaînans par leur base; elles sont luisantes , un peu épaisses , échan- crées en cœur , obtuses au sommet , un peu sinuées ou crénelées , et quelque- Ibis très-entières à leur bord ; q^uelque- fois aussi marquées d'nne tache brune. Le calice est composé de trois , mais quelquefois de quatre ou cinq folioles^ colorées , qui tombent avant les pétales» Les pétales sont au nombre de huit à dix , lancéolés- elliptiques , épa«oui s e» étoile, un peuverds en dessous, jau- nes et luisans en dessus, et d'un jaun« j^lus pâle dans leur moitié inférieure. il i .,.*S.ï;ft-'-«l,a1|»-,-« '1^:^' n K s !« Y o s U R u s. 1 85 Cette plante n'est point acre comme- rça renoncules. On la mange dans quel- ques pays comme plante potagère. On, remploie rarement en médecine. QueU q lies auteur» l'ont regardée commean- tihémorroïïlale , et lui ont donné le nom iV herbe aux hémorroïdes. Les chè- vres et les moutons la mangent ; les chevaux et les vaches n'en veulent point. Ficaria , de ficus , ainsi nommé parce qu'on s'enservoit po'îr guérir le fie , espèce de tumeur indolente qui ifcssemble aune figue. I IL- G E N R E. MYOSUBUS. J. B. Linn. Juss. Lam. {Folyandrie-pofyg. Voy. 3 vol.) il i ■ « " li! : \ 184 HISTOIRE NATURELLE Capsules contenant plusieurs graines , et s'ouvrant par leur face interne \ pétales irréguliers. Linné donne le nom de co- rolle au calice ordinairement coloré da ces plantes , et U nom de nectaires à ^eur corolle. X' GENRE. TROLLIUS. L. J. L^m. {Pofyandrie^ nofygynie. Voy. 3" vpl. ) X P GENRE. HELLÉBORÏ:, fiSLLBBORVS. T. L. J. Lam. {^Pol^andrie-pol^gynie^ L, Gm. ) Caractère gênériquç. Calice grand , presquç^ toujours persistant , composé de cinq fo- lioles ordinairement pétaliformevS ; cor .Tolle beaucoup plus courte que le calice^ formée de cinq à huit pétales en forme de cornet , îrréguliers et divisés à }«*ur ftrifîce en df ux lèvres , dont la supérieure. DE» HELLÉBORES. l8lî est uins grande ; trois à six capsules coin* primées , dont quelques-unes avortent quelquefois* On connoît huit espèces d'hcllë-» bores ; h plupart croissent en Europe, Ces plantes sont herbacées et vivaces par leur racine, Leurs feuilles sont dé- coupées et leurs fleurs terminales. Les hellébores sont des purgatifs plus ou nioins violens. L'hellébore d'hiver , ( heUehorus hye- malis ^ Lin. ). Cet hellébore croît dans les lieux couverts , en France , en Al- lemagne , en Italie, Il fleurit en hiver dans le mois de pluviôse. Sa hauteur n'est que de deux à qufitre pouces. Sa, racine est une tubérosité qui donne naissance à une hampe surmontée d'uno fleur jaune , ceinte d'une feuille hori- zontale divisée profondément en la- nières étroites et entières à leur bord. Quelquefois la racine porte plusieurs li^mpes. Cette plante est très-âc^'Çt :i !| î h \ 386 HISTOIRR NATURELLE L'hellébore fétide , pied de griffon (Jielleborusfœtidus, Juin.), Il croît très- communément en France, en Allema- gne , en Suisse. On le trouve sur le bord des livières , sur le sable , sur les grands chemins sablonneux. Ses feuilles persil lent ordinairement pendant l'hiver , et il fleurit à la fin de cette saison. C'est le plus élevé des hellébores*, sa hauteiu' est d'un pied et demi à deux pieds. Ses racines sont longues , cylindriques , fibreuses. Sa tige est verticide^ ferme , cylindrique , garnie , à quelque dis- tance au-dessus de la racine , de feuilles très-rapprochées et portées sur des pé- tioles embrassans, ramifiée et étalée en panicule au-dessus des feuilles , et ter- minée par un grand nombre de fleurs à demi fermées , pendantes , et d'une couleur verdâtre , avec un liséré rouge à leur bord. Les divisions et soudivi- sions de la tige sont accompagnées à leur base, ainsi que les pédoncules des fleurs , de folioles scssi les , blaucliâties, ^1 griffon îttrès- llema- le bord grands persil ver y et 1. C'est auteur ids. Ses iques , ferme , le dis- reuillcs ics pé- étalée f et ter- i fleuKS t d'une é rouge >udivi- ;nées à les des liâties. % i DES HELLÉBORES. I B/ très-simples , ovales ou ovales-lancco- lées , et longues d'un pouce à un pouco et demi. \Ji\ duvet très-court couvre les sommités de la plante. Les feuilles sont alternes, luisantes, coriaces, et ])artagées jusqu'au pétiole en trois di- visions principales , longues de trois ou quatre pouces , et dentëes à leur bord j la moyenne est entière , étroite et lancéolée; les latérales sont rejetées sur les côtés, et divisées successive- ment en trois ou quatre folioles , insen- siblement plus petites à mesure qu'elles sont plus extérieures. Les étamincs sont presqu'aussi longues que les divi- sions du calice. Le nombre des capsules est ordinairement de trois. Cette plante exhale une odeur dé- sagréable. Ses rar^nes sont très-acres. On les divise en fiiCts pour faire des sc- ions aux bestiaux lorsqu'ils sont ma- lades. Prises intérieurement, ces raci- nes sont un purgatif très-violent. L'héllcbore vert , l'iiellébore noir à i88 MtstomE nàturkllu fleurs vertes {helleborua viridla , î<. ). Cette espèce est assez rare. On la trouvé dansles bois des monUgnes de la France et de la Suisse. Il fleurit en flori^al -, se» racines sont de grosses fibres noirâtres* Elle donne naissance à des feuilles pd- tiolées , coriaces , partagées jusqu'au pë* liole en huit à dix parties , longues de trois à cinq pouces, lancéolées, divi- sées souvent au sommet en deux ou trois lobes, et bordées de dents aiguësi La tige haute d'un pied environ est nue à la base et divisée à son sommet en deux ou trois rameaux feuilles , et ter- minés par deux ou quelquefois par plu- sieurs fleurs verdâtres, ouvertes , pen^ cliées vers la terre, et d'un poude ou d'un rouce et demi de diamètre. LdS feuilles des rameaux solit sessilés, et n'ont que trois ou cinq digitations. Lei étamines sont plus courtes que les divi- sions du (ialice. Le nombre des capsu* les est de trois à cinq. Cet hellébore a les mêmes propriétés que le précédent. t)te8 HELLÉBORES. lo\) L'hcllëbore à'oneni(helleboru8 orien- talis, L. ). On le trouve dans plusieurs contrées du Levant , et paroît n'être qu'une variëtë de l'espèce précédente» Il est plus grand dans toutes ses p. r- lies, la tige, proportionnellement plus i^levce, est une t'ois plus haute que les feuilles radicales , et porte plusieurs fleurs , dont la couleur est ponrpre; les rouilles sont couvertes en dessous d'un duvet trèsoxjurt. Cette espèce , selon Toumefort , Ln- niarck et d'autres auteurs , est le véri- table hellébore des anciens employé pour guérir la folie. L'hellébore noir ( hellehorui' niger , L.)> vulgairement la rose de NotiJ. Cette plante qui croît spontanément sur les Alpes, elles lieux pierreux de l'Au- triche , est généralement cultivée dans les jardins des curieux, moins à cause de la beauté de ses fleurs qu'à cause de Vépoque de sa floraison. Cet hçUébove jBcurit vers la finde janvier, et safleur est î «unique ^ XI» *7 '^1 ^ ^C^O HISTOIUR 'N\TrRKM.R U proiuiiro qui |mroit cliaqiio aniu'c. I^i racine ilecotio plunlo OvSt loniuu' ilu fîbiTs ojMiisscs et uoirAlrcs. 8ii li^r <\st liuuto lie qutitET t\ six poiicvM, uutuInn.H sa partie inlVrieuiT , jmrUnt A «on «om- Mîct les riuliuiciis «runo un tlrux Iruil- les, et surmontées d'une ou ileux lleui n blanches, très- ouvertes, et il'nn tlia- niètre de deux pouces et davantage -, aprt^s les fleurs naissent de la racine do grandes rcnilles pétiohkvs , d'un vert brun, très-coriaces, et partagées en huit ou neuf digilations oblongues -lancéo- Jécs et dentées. On a loiiî»- temps regardé cet hellé- bore comme cehii des anciens. Helltùof'ua ( Diosc. ^l. ) étymulogie obscure. X I 1^ GENRE. ISOPYRUM. L. Juss. ( Polyandrie^ • polygynie. Voy. 3« vol. ) ni I ■i \-, lin \\\i) ttuiu'c. loilHÔr ilu ), nuiulniiH À Mon Moin- IruK ttmil- icux. ilciii.n (ruti ilin- lavuiita^^u ) i rucinc do d'un Vfit {t'cNvnliiiit B» - lanciHH cet lielli'- 18. ityniologlc a E. olyandriê- ol.) I) r. .n N I ii- j)iirmliiu?uiroH,tHîH-irnîniifîM. liOH/liiir< tiJiminonl la lige cl les biaiiclirn , idli!» J H'I ■ i»if I. ,a 102 HISTOIRE NATURELLE sont souvent ceintes d'une colkrette de cinq folioles très-découpées. La nigelle de Damascène {nigella da^ jnascena, L. ) , vulgairement nielle, barbiche , barbe de capucin , toute épice, cheveux de Vénus. Elle croît dans le midi de Tïlurope , au milieu des mois- sons. C'est l'espèce la plus remarquable et la plus généralement cultivée. Dans les champs elle ne s'élève qu'à quel- ques pouces ", dans les jardins elle est haute d'un pied ou davantage , et ses Heurs doublent ordinairement. Sa tige est verticale, menue, striée, feuillée et divisée à son sommet en rameaux étalés , surmontés ainsi que la tige d'ui:e grande fleur d'un bleu pâle , ceinte d'une collerette plus grande qu'elle. Les feuil- les distribuées sur la tige et les rameaux sont sessiles , alternes, et plusieurs fois découpées en folioles très-déliées, ai- guës , et un pou écartées les unes des autres. La capsule est enflée , lisse à cinq loges, et surmontée de cinq cornes. DES NIGELLES. 19.> Ses fleurs sont quelquefois blanches. La nigelle cttllivëe ( nigella mtiva > L. )> difFere de la précédento par ses capsules, qui sont paràemëes d'aspé- rités, et par ses feuilles un peu velues. Elle est originaire de l'île de Crète. Ses fleurs Sont petites et blanches. La nigelle des champs ( nigella ar- pensisj L. ) , se distingue des deux pré- cédentes par ses capsules lisses , obloa- gues et non globuleuses -, par ses fleur» privées de collerette , et par les folioles du calice qui sont rétrécies en un on- glet très-alongé. Ces plantes avoient été recomman- dées comme vermifuges , incisives , anti-spasmodiques , diurétiques ; mais on les croit suspectes et dangereuses. Les bestiaux n'en veulent point. Nigella ( PI. ) > for*né de niger , à cause de la couleur noire des graines. S\ !! n ' V, 194 IIISTIIRE NATURELLE X I V« GENRE. GARIDELLA. Tourn. L. J.Lam. ( Vécandrie-trigynie. Voy. 3' vol. ) XV GENRE. ANCOLIE, AQUIX.EGIA. T. L. J. Lam. [Polyandrie-pentag. L. Gm. ) Caractère générique» Calice: cinq folioles pétaloïdcs y planes , ouvertes. Corolle : cinq pétales creusés en cornet , saillans au-dessous de la fleur, coupés oblique- ment à leur orifice , et placés alternati- vement avec les folioles du calice \ cinq ovaires ceints par dix paillettes. On ne connoît qne cinq espèces d'an- coliesj trois croissent en Eiuope, et deux dans le nord de l'Amérique ou la Sibérie. Ces plantes sont herbacées el; vivaces par leur racine ; elles déco- rent trêvS-bien les jardins. Leurs feuil- les sont deux ou trois fois lernées , et »■'*»*.. 'f 1>K 8 A N C O M E S. 195 trës-ëlégantes ; leurs fleurs dont la cou- leur est ordinairement bleue, violette ou rose , sont disposées aux sommités de la plante et pendent vers la terre. L'ancolie vulgaire {^aquilegia vul^ garis , L. ) » est l'espèce la plus com- mune et la plus connue du genre. Elle croît à l'ombre des haies et des bois dans la plupart des contrées de l'Eu- rope. Ses fleurs dans les jardins se dou- blent aisément , et se teignent de cou- leurs variées. Sa hauteur est de deux à trois pieds ; sa tige est verticale , peu feuillée, un peu rameuse , un peu ve- lue, et porte à ses sommités de belles fleurs pédonculées , pendantes et or- dinairement d'un beau bleu. La partie intérieure de la plante est garnie de grandes feuilles radicales, pétiolées et trois fois ternées ; elles deviennent peu nombreuses , sessiles , insensible- ment plus petites, et ne sont plus qu'à trois lobes à sa partie supérieure ; les folioles sont minces, d'un vert bleuâ- i i •.JfJX"'^ k 1^- 196 UÎSTOlllE NATURELLE tre en dessous, arrondies et fendues en trois lobes orénelës. Les cornets des pé- tales se recourbent en dedans à leur sommet au-dessous de la fleur, et imi- tent les griffe-: d'un aigle. L'usage intérieur do cette plante est suspect. On peut préparer avec les fleurs un syrop d'un beau bleu, préférable à celui des violettes , pour déterminer dans les sels la présence de l'acide ou de l'alcali. Aquièegia , corrompu d^aquilina , ftinsi nommé , jwirce que le tube des pé- tales e^-t à-peu -près recourbé comme le Ucç d'un aigle. ■•V M*l^* ^ ■>m, DES D AUPIIINELLES. 197 X V P GENRE. DAUPHINELLE, Delphinium. T. L. Juss. Lam. {Polyandrie-trigynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice -, cinq ou six folioles pétaloïdes , presque réunies à leur base , et l'une d'elles , la supérieure , prolongée inférieuroment en cornet ou en éperon ; deux pétales ou un seul pro- longés intérieurement en un cornet niché dans le cornet du calice ; trois capsules ( raremexit une sfeulè) droites. On connoît quatorze espèces de dau- phiiiclles. Plusieurs croissent dans le midi de TEurope et dans le Levant ; quelques-unes croissent dans la Sibérie ; une seule se trouve dans l'Amérique sep^ tentrionale. Ces plantes sont herbacées, vivaces par leur racine ou bisannuelles. Quelques-unes sont cultivées pour l'or- nement des jardins-, leurs fleurs se dou- blent par la culture , et prennent tou- J h 1Ç)8 HISTOIRE NATURELLE tes sortes de couleurs ; mais ne devien- nent cependant jamais jaunes. Les feuil- les à la par tie inférieure de la plante son t digitéesou palmées-, elles sont quelque- fois entières à sa partie supérieure. Les ileurs forment vers les sommités de la plante des épis un peu lâches ou uiie pauioule. Plusieurs dauphânelles sont vénéneuses. Dans plusieurs espèces , la fleur, avant son épanouissement, pré- îiente à-peu-près la forme qu'on attri- bue au dauphin. Fruit à une capsule, La dauphinelle d'A-jax ( delphi- nium ajacis , L. ), ou pied d*alouette des jardins. Cette plante qu'on regarde comme exotique est naturalisée dans la Suisse et en Allemagne •, elle est cul- tivée dans tous les parterres ; ses fleurs doublent par la culture et se teignent de couleurs variées. Sa tige est verti- cale , haute de deux à trois pieds , gar- jiie de feuilles tiès-découpées et tiès- \ DES DAUPHINELLES. I99 rapprochées, divisée en quelques ra- meaux ordinairement simples, et sur- montée comme eux d'un épi serré de très-jolies fleurs, tantôt d'un très-beau bleu, tantôt violettes, ou ronges, ou couleur de chair , ou d'un blanc de hiit le plus pur. Les feuilles inférieures sont pétiolées ; les supérieures sont presque sessiles ; les unes et les autres sont plu- sieurs fois divisées en découpures li- néaires très-menues. On trouve dans le centre de la fleur , sur le pétale, au- dessus de l'éperon , quelques lignes co- lorées qui paroissent représenter A I A. Les commentateurs de Virgile préten- dent que le poète latin désignoit celie plante lorsqu'il dit dans ses églogues : Die quibus in terris inscripti noniina re^um Nascantur flores. Fruit à trois , à cinq eapsules. La dauphinelle staphisaigre ( delphi- nium fitaphisagria , L.), vulgairement rheibe aux poux. Elle croît dans les H M k 200 HISTOIRE NATURELLE lieux ombragés des coiitrces mciidio- nalesde la France. Sa surface, sur-tout sur la tige et les pétioles, est couverte de longs poils doux au toucher. Son odeur est repoussante ; sa hauteur est d'un à deux pieds. Sa tige est un peu rameuse, verticale, cylindrique, gar- nie de larges feuilles palmées et termi^ liées , ainsi que les rameaux , par un épi de ileurs bleues, pédonculées, alternes et éloignées. Les feuilles sont peu velues, souvent tachées de brun et découpées assez profondément en lobes lancéolés et pointus. Les fleurs ont l'éperon très-court. Le calice a cinq folioles éta« lées en rose et un peu velues ; le pétale est à quatre lobes irréguliers j le fruit à trois capsules. Cette plante est très acre et véné- neuse. La graine est un violent sternuta* toire, et un masticatoire puissant. Elle détruit les poux j elle déterge les vieux ulcères , et mange les chairs baveuses. Delphinium ( Diosc. ), formé d'un mol grec, qui signifie dauphin. i lELLK ces mcritlio- kce, sur- tout est couverte toucher. Son i hauteur est 7e est un peu idiique, gar- ides et terrai- IX, par uncpi ^es, alternes et it peu velues y et découpées obes lancéolés ont l'éperon iq folioles éta- iues ; le pétale iers j le frui t à acre et véné- ^lentstcrnuta" puissant. Elle terge les vieux lirs baveuses. ), formé d'un Tuphin. De^ev m A7. \ \ ifcïïTn , DES ACONITS. 201 XVir GENRE. ACONIT, ^^«zy/rtTAf. T. L. J. Lara. (Poljandrie-tngynie, L. Gm.) Caractère g^n^rique. Calice; cinq folioles, dont la supérieure , voûtée ou tabulée, a J'apparcnce d'un casque ou d'un chape- ron. Corolle : pétales nombreux; deux contenus dans la carité de Ja foliole su- périeure du calice , sont pédicules et lait» comme un éteignoir , dont le sommet est forme par un éperon et la base par le lim- be; les autres pétales, placés à la partie inférieure de la fleur, sont semblables à de petites écailles; trois à cinq capsules oblongues, droites, pointues. On connoît quinze'eapèccs d'aconîfs, La plupart sont indigènes d'Europe , el cxoissent sur les montagnes : plusieurs se retrouvent dans la Sibérie j une es- pèce croît au Japon , une autre en Amt?- que. Toutes ces plantes sont herbacées et vivaccs par leur racine. Toutes ont Jîotaniquo. XI. ,y 1 ■ 1 ^ ■ \ rifl i HH I rll : 1 I i S02 HISTOlUE NATURELLE les feuilles digitées ou palmées ; dans toutes les fleurs sont terminales, bleues, violettes ou jaunes et disposées en épi ou en paniculc. Tous les aconits sont plus ou moins vénéneux. Ils sont très- âcres et amers ; ils enflamment la peau lorsqu'on les applique à l'extérieur. On en cultive plusieurs dans les jardins à cause de leur feuillage , de leur port ; mais sur- tout de la beauté et de la singu- larité de leurs fleurs. Les espèces ont entr'ellesles plus grands rapports. L'aconit tue-loup ( aconitum licocto- num , L. ). Il croît sur les montagnes , en France, en Italie, en Allemagne, &c. Toute la plante est velue. Sa hauteur est de deux ou trois pieds. Sa tige est cylindrique , un peu divisée , feuillce et terminée ainsi que les rameaux par un épi de fleurs d'un blanc jaunâtre. Les feuilles radicales portées sur de longs pétioles, sont très-grandes , ar- rondies, divisées en trois ou cinq lobes, et chacun d'eux est deux ou trois fois \\l\ à DES ACONITS. 20,> dans eues, uépi sont , très- ipeau r.On lins à port *, singu- s ont icocfo' ïgnes , 16, &c. lutenr 26 est Buillce ux par mâtre. sur de es , ar- l lobes, ois fois divisé en trois parties pointues. Les feuilles de la tige sont plus petites que les radicales , découpées en moins de parties , ordinairement à trois lobes dé- coupés en larges dents aiguës. Le cas- que de la fleur est alongé en forme de bonnet cylindrique. Les deux pétales ( nectaires , Linn. ) , enfermés dans le casque ont l'éperon roulé en spirale. Le fruit est à trois capsules. Cet aconit contient un suc acre et caustique. Sa racine est grosse et tubé- reuse. Réduite en poudre elle tue les loups. Sa décoction fait périr les poux des bestiaux , les mouches et les cou- sins. Les chèvres et quelquefois les moutons mangent cette plante ; les au- tres bestiaux n'en veulent point. L'aconit anthora , Tantithora ( aco- nitiim anthora, L.). Il croît sur les Al- pes, les Pyrénées et d'autres montagnes de France et d'Italie. Sa hauteur est d'un pied et demi. Su tige est verticale, simple ou peu divisée, garnie de feuilles,  i- .,^ ]f 2o4: inSTOlRE N\TITÎIET.LE et surmontée d'imépi peugai ni de ilenr». La racine est formée de deux à quali e tubérosités charnues. La surface de la plante est sans poil. I^es feuilles sont plusieurs fois divisées en découpures linéaires , plus étroites que dans les au- tres espèces ; elles sont blanchâtres en dessous, et les supérieures sont presque sessiles. Les fleurs sont jaunâtres et un peu velues à l'extérieur. Leur casque est conique, aiTondi et prolongé comme un bec pointu sur la fleur. Les deux pétales contenus dans le casque , ont l'éperon crochu et le limbe en cœur et relevé. Le fruit a cinq capsules. C'est une erreur de croire comme les anciens , que cette plante est le con* tre-poison de l'aconit napel et des au- très plantes venimeuses -, elle est tout aussi dang creuse que les autres espèces du genre. L'aconit napcl , le napel ( aconitwn napellus, L. ). Il croît sur les Pyré- nées les Alpes et les montagnes d'Italie. - !%■ ■y 1 DES ACONITS. 2o5^ Sa Ijauteiir est de deux ou trois pieds. Toute sa surface est dépourvue dfr poil. Sa tigô est verticale, siulple, roi- de , très-garnie dé feuilles très-rapjiro- clie'fes à sa Jîarlio inférieure, et sUriiioii- tce d'Un épi de fleurs trèssérrê, court et assez épais ; de petits rameaux surmbn- tés de quelques fleurs naissent dans l'âge avancé de la plante à Faisselle des feuilles supérieures voisines d« l'épi principal. Les feuilles sont pétio- Ices , lisses , luisantes , d'un vert foncé en dessus , d'un vert blanchâtre en dessous, etpartagéesen cinqdigitations linéaires-lancéolées, divisées à leur tour en découpures, bordées de larges dents linéaires, et écartées les unes des au- ti'cs. Les fleurs sont d'un violet noirâ- tre , sans duvet et solitaires sur leur pédoncule. Le casque est peu voûté et prolongé aiitéiieurement en un bec court Les deux pétales contenus dans le casque ont l'éperon droit , obtus et 1 f ■■?! P aoG IIÏSTOIRK NATIJRELLTÎ le limbe lancrolv , fciidii au soinmel et rclcvt^. Le fruit a trois capsules. L'aconit napel est regardé comino l'espèce la plus vénéneuse. On prétend que cette plante est du nombre de cel- les dont les anciens se servaient pour empoisonner leurs flèches , lorsqu'ils alloient à la guerre. M. Storck a cm* ployé intérieurement l'extrait de cette plante dans plusieurs maladies très- rebelles. Parmi les animaux , les che- vaux la mangent impunément. Aconitum ( Diosc.) , ainsi nommé , selon Pline, du lieu où il croit. Naaci^ tur in nudis cautihus , quas a€onas no- mi nant^ ( liv. 27 } ch. 3. ) DE5 CALTHE8. 20/ I I I. Plusieurs rnpsules s'ouvrant pnr le rôt* in- térieur , et contenant plusieura graines j pétales réguliert. XVIir GENRE. CALTHE, Populage; Calth4. Limi. Jus3. ( Polyandrie-polyg, L. Gm. ) Caractère générique. Point de calice j cinq ou plusieurs pélolcs ; cinq à dix capsule» courte.1, comprimées, pointues, diver- gentes. Le |)opulage des marais , souci des marais ( caltha palualria , L. ) , esl la seule espèce de ce genre. II croît en Eu- rope , dans les marais , sur Je bord des étangs , le long des ruisseaux et dans les prairies humides. Cette plante a le port d'une renoncule. Sa hauteur est d'un pied ; sa substance est un peu aqueuse ot sa surface lisse; sa racine est un fais- uau de grosses fibres^ elle donne nais- 2o8 llîSTOIRE NATURELl.E saiicc à plusieurs feuilles et k quelques tiges droites garnies de quelques feuil- les , souvent de quelques branches , et surniontf^es de quelques fleurs juuucs , assez grandes et solitaires sur de eourt» p(^doncules. Les feuilles sont écbancrëes en cœur et crénelées à leur bord; les radicale^ sont portées sur de longs pé- tioles et orbiculaires ; celles de la tige , portées sur des pétioles engainans, «ont, les unes arrondies en rein, les autres un peu alongces et presque ses- siles. Celte plante est acre , pinrgative et détersive. On l'ertiploie à l'extérieur contre les ulcères et les érisypèles. Dans- quelques pays on confit les boutons des fleurs, et on les emploie comme des câ- pres auxquelles ils ressemblent parfaite- ment. Le suc des corolles préparc avec Mun, donne une couleur jaune. Par- mi les bestiaux, les chèvres, les mou- tons et quelquefois les vaches sont les seuls qui la maïjg^iiit. Ses fleurs dou- I r( DES PIVOINES. «209 birnt par la culluru même clans IV^Iat vsaiivaj^u. Ckiltha (PI.) , corrompu, selon J. Bau- liin , de calalhiiSy coupe ou calice ; et ain.si nummë à cause de la forrrie do la flciir. X I X* GENRE. PIVOINE , PjEONtA. T. L. J. Lam. ( Polyandrie-digynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice pirofondénif nt découpé en cinq pallies ou à cinq Folio- les ; cinq oii plusieurt pétales ; deux i cinq ovaires surmontés chacun d'un stig« mate en tète et sessite ; capsulo couverte de duvet ; graines luisantes , colorées et presque globuleuses. Ce genre comprend sept espèces , dont quatie croissent dans la SiMrie ; les autres habitent le midi de TEurope. Ces plantes ont un très-beau feuillage ^X de superbes fleurs. Leur racine est T »« " t î il ■? aïo HISTOIRE NATURELLE gro«se , tubéreuse et vivace. Leur» feuilles sont deux fois ailées ou deux fois ternées , et leurs folioles sont lo- bées. Les fleurs sont grandes , épa- nouies en rose, terminales, et souvent solitaiies. Elles doublent parlaculture, et font un très-bel effet dans les jardins. Leurs propriétés médicinales sont trts- ënergiques et suspectes. La pivoine officinale, la pivoine mâ- le [pœoniaojficinalis y'B. masculdy L.). Elle croît dans les pâturages, sur les Alpes et dans le midi de la France. Sa racine est grosse , difforme et produit de longs tubercules. Ses tiges, hautes d'un à deux pieds, un peu rougeâtres et munies de quelques feuilles , se ter- minent par une très -belle et grande ileur d'un rouge vif. Les feuilles sont deux fois ternéés, larges, épaisses, lui- santes en dessous et d'un vert-brun. Les folioles sont ovales , entières ou peu lobées. Les capsules sont couvertes de duvet, courbées en arc, ouvertes et eur» lewx t lo- épa- veiit lare, lins. trts- mâ- r les e. Sa >duit lutcs âtres ter- aride sont , lui- 3run. ;s ou 'ertes tes et DKS PIVOINES. ail retiverse'es en dessous par les bords dans la matin itë des graines, dont les unes sont noires et les autres pourpres. La pivoine officinale , la pivoine fe- mel le [pœonia officinalis, var. fœmina, li.). Elle est cultivëe dans tous les jar- dins. Ses leuilles sont plusieurs fois dé- coupées, et divisées en lobes larges et lancéolés. Les capsules sont droites; le» corolles sont irrégnlière?, et deviennent doubles et grosses comme le poing. Les racines de ces plantes , sur-tout de la pivoine mâle, sont d'une odeur nauséabonde. On les a beaucoup van- tées contre l'épilepsie , et comme dia- phorétiques ; mais leurs propriétés sont suspectes; leur odeur nauséabonde se dissipe par la dcssicalion. Les racines peuvent fournir de l'amidon par les mêmes procédés que ceux qu'on em- ploie pour la pomme de terre. Pœonia ( PI. ) , paionia (Dioscor. ) , du nom de Pseon , qui , selon Homère , découvrit une espèce de ce genre, et s'en !llîl HISTOIRE NATURELLE «ervit pour guérir la blessure qu'Ilei- cuk avoit laite à Pluloii. XX- ET XXP GENRES. ZANTHORUIZA. L'Uéril. Jn«s. ( Polyandrie-polygynie. ) ClIVIIFUGA. L. J. Lam. (Polyandrie- tétriaf^nU'. Voy. 3* vol. ) IV. Un ovaire ; baie à une loge contenant pït:- sieurs graines, insérées sur un réceptacle latéral. XXI r GENRE. ACTÉE, Actma. Linn. Juss. Lam. (Polyandrie monogynie. L. Gm.) Caractère générique.CAWceàe cinq folioles tombant avant les pétales ; quatre péta- les } un stigmate en tête et sessile. Ge genre comprend trois espèces. On les trouve eu Europe, en Amérique ou i )ï Ilci- :s. Juss. it pi t.-» iptucle E. Lam. folioles e péta- k <« ■ ces. On Iquc ou u DES ACTE ES. 2l5 tu lapon. Deux sont vivac«s par leur racine; la troisième est lignuuse. L'actée en épi ( aciœa apivata^ L.) , vulgairement herbe de S. Christophe. Elle vieut dans Jes bois moiitucux de TEurope. Sa racine est noire, lightniso et garnie de grosses et longues librei. Ses tiges sont menues, un peu rameuses, et hautes d'un à deux pieds. Ses feuil- les sont deux ou trois fois ûilc^cs, alter- nes , presque luisantes , peliolties à la partie inférieure de la plante, et sessi- les à son sommet; les folioles sont ova- les , pointues, dentues en scie , et la der- nière est à trois lobes. Les fleurs sont petites, blanches, et foraient un épi court. Les pétales sont rhoniboïdaux , planes, membraneux. Les baies sont noirâtres ; elles sont blanches dans une variété qui croît en Amérique. La plante est acre. Sa décoction gué- rit la gale et tue lest poux. La racine purge comme l'hellébore, et les heibo- ristcs la vendent souvent pour la r«cjii# J3utuiiirj[ue. XI. 13 Î2l4 HISTOIRE NATURKM.F. de cette plante. Sonusai^e inléiirur est suspect; ses haie* sont leliilea. Les cil irns auxquels ou on I'hîI prendre, mourait diius les convulsions; une seule baie suirupour tuer une poule.Bouilliosavcc Falurt, ces baies donnent une couleur noire. X X 1 1 P GENRE. PODOPIIYLLE, PoDopjjYLLunf, L. Juss. Lani. (^ Polyandrie-nionog. L. Gm. ) Caractère générique. Calice de trois folio- les , caduc } neuf pétales disposés en clo- che i stigmate en tête plissé ou lobé. Ce genre comprend deux espèces do l'Amérique septentrionale. Le podophylle pelté [podophylliiin peltatum, L. ). Sa racine est vivace , cylindrique , horizontale , garnie de li- bres-, sa tige est haute d'un pied, divisée *u sommet en deux pétioles surmontés cliit UA 3Ul«'Ht c bail' jsavcc E. LLVil* iwnog* a folio - en clo- 3C. I DKS PODOP fl YM.F.S. «2 1 f» clinciin (riiii<> «{laïKle ("euillc unoiidin , lobue et inscréo par son cciitrr cuiniiie tin pnrnsol. l'iritrr Ich deux ptHiohvs naît \u\v. ilciir bUnchùlrU; à larjucllc fluccùdo une baie. lios baicA (le celte plante parvenues h leur iiiaturit«J:iont (l'une saveur agréa- blement acide et bonnes à manger. Les racines passent pour être uu violent poison. Voilophyllum , diminutif (i*anapo^ (lophyitiim, (jui signilio en gvev.Jetiilla tivnil>lable à un pied de canard^ bces do hylltim rivace , e de fi- divise'e montes i i 31 6 HISTOIRE NATURELLE QUARANTIÈME FAMILIiE. ILES PAPAVÉRACÉES , Papavb^ RdCE/E^ JUSS. Caract. de famille. Calice presque toujours composé de deux folioles qui tombent avant la corolle ; corolle placée sous l'o- Vaîre , ordinairement composée de quatre pétales j étamines insérées sous l'ovaire , tantôt en nombre déterminé > tantôt ea nombre indéterminé ; point de style or- dinairement ; un stigmate divisé ; une capsulé ou une silique communément à une logo et à plusieurs graines ; gvaines attachées sur des placentas latéraux , et chacune à demi-enveloppée d'une mem- brane j périsperme charnu j embryon droit } radicule inférieure. La plupart des plantes de cette fa- mille contiennent un suc propre diver- sement coloré. Toutes , une seule ex- ceptée , ont la tige herbacée. Leurs feuil- les sont alternes et très-rarement en- tières. Les fleurs sont terminales, tau- g L.I4E. 4P^ys^ '9 toujours ^B tombent sous l'o- 'fl de quatre l'ovaire. tantôt en 1^ style cr- ise ; une néraent ù ; graines ;raux , et 1 ne mem- !• embryon «' ^ cette fa- ■1 t •e diver- *1 eule ex- f Lirsfeuil- 1 lent en- 1 les, tau- ^ 1 DE8 PAPAVé RACINES. 2i7 tôt solitaires^ tantôt en épi, tantôt en panicule ou en ombelle. Le suc coloré des papavéracées est regardé comme narcotique ou comme assoupissant et calmant. Leurs graines donnent de l'huile. Les derniers genres de la famille dcsi renonculacées se rapprochent des papa- véracées. Les derniers genres des pa- pavéracées font la nuance entre cette famille et la famille des crucifères. I. Étamines en nombre indéterminé; anthères faisant corps avec les filets. for GENRE. S ANGUINx\RIA. Linn. Juss. Lam. {^Polyandrie-mono^, Voy. 3* vol. ) 2Jl8 HfSTOinE NATURELLE II' GENRE. ARGEMONE, Argemone. T. L. J.. Lam. (^Polyandrie 'inonog. L. Gm. ) Caractère générique. Calice parfois de troî» iolioles ; parfois cinq ou six pétales \ un stigmate en tête, divisé» persistant ; cap- sule ovoïde à cinq côtes ou angles arron- dis , qui s'ouvre à demi dans sa partie su- périeure par cinq valves ; graines inscrées- sur des placentas linéaires attachés aux angles delà capsule, qui persistent aprè» l'ouverture des valves, L'argemone du Afexique {^argenwne Mexicana , L.), vulgairement le pavot épineux, le pavotdu Mexique , te char- don bénit des Américains. Cette plante est la seule espèce du genre. Elle croît spoulanëment au Mexique, aux Antil- les^ et aujourd'hui dans le mididel'Ea- lope. On la cultive dans les jardins. Sa hauteur est d'un pied à un pied et demi. Sa tige est verticale, un peu divisée,. S. T. L. !.. j. Gm. ) lis de trols^ aies -, ua ant } cap- les arron- partie su- 'sinscrées- acliés aux :ent aprè» rgemone le pavot , te cliar- e plante 111e croît IX AntiL i de l'Ea- xlins. Sa et demi, divisée. Tom 7)t' dont le Ui 1 î à: 'If 222 IIISTOinE NATURELLE nombre s'élève jusqu'à douze. La cap- sule esl globuleuse et lisse. Toute la plante répand une odeur narcotique. Les fleurs, sur.tout avant leur épanouissement, sont pectorales ^ adoucissantes , diapborétiques et un peti somnifères. On les prescrit en syrop ou en infusion dans les toux opiniâtres et les affections convulsives. Les vaches , les chèvres et lc«? moutons mangent im- punément le coquelicot , mais il est dan- gereux pour les chevaux. Le pavot somnifère , le pavot blanc ou des jardins ( papaver somnife- rus , Linn. ). Il croît spontanément et on le cultive dans les champs du midi de l'Europe. On le cultive encore pour l'ornement des jardins. La culture dou- ble ses fleurs et varie leur couleur ; elle augmente encore considérablement les proportions de toute la plante. Sa hau- teur, dans les jardins, est de cinq ou six pieds ; elle est à peine de deux à trois pieds dans l'état sauvage. Sa tige I » 1 t. DES PAVOTS. 2'2J es» verticale , solide, un peu brancluie , terniiiuie par les Heurs et garnie de feuilles al férues , oblongues , larges , embrassantes et incisées à leur bord en clécoupui"es grandes et petites. Toute la plante, excepté le pédoncule, est dé- pourvue de poil , et sa couleur est d'un vert bleuAtre. Les fleurs , avant leur épanouissement , sont pendantes ) les pétales sont couleur de lait avec une tacbe noire à leur base. Ils se teignent ordinairement de rouge par la culture, et se découpent irrégulièrement. Les capsules sont lisses , globuleuses et grandes. Les giaines sont blanches ou noires , très-petites et en nombre pro- digieux; on en a compté jusqu'à tren- te-deux mille dans une seule capsule. L'odeur de la plante est repoussante , sa saveur est acre et amère. Toutes ses parties , excepté les graines , sont nar- cotiques et antis])asmodiqucs. On em- ploie l'infusion des têtes ou capsules contre les douleurs , l'inflammation , \ m 1 W i 224 HISTOIRE NATURELLE le vomisvseinent , les coliques , la toux » la dysscnterie. Les graines ont une sa- uveur douce , huileuse et farineuse -, on en prépare dans plusieurs endroits , et notamment en France du côté de Stras* bourg , une huile connue soua le nom à'/miie d'œillet. Elle n'a rien de nar- cotique et peut remplacer l'huile d'o- lives. Les graines en donnent le quart de leur poids. Cette huile est siccative et très-employée par les peintres. Lors- qu'on l'agite , elle se remplit d*une in- nombrable quantité de bulles d'air , ce qui la fait distinguer de l'huile d'olives. On prescrit les graines en ëmulsion. On en mange beaucoup dans le nord de l'Europe. Les Romains avoient aussi un goût très-décidé pour ces graines. On entait des gâteaux, ou bien on le réduit en bouillie. Dans les régions brûlantes de l'Asie et de l'Afrique , les propriétés narco» tiques du pavot sont incomparablement plus énergiques que dans les contrées u la toux f t une sa* euse f on Iroits , et de StraS" A le nom i de nar- luile d'o- t le quart siccative res. Liors- d'une in- d'air, ce î d'olives. Ision. On nord de ent aussi ) graines- ien on le de l'Asie es narco» ablement contrées DES PAVOTS. l'i.i tempérées de l'Europe. Aussi n'est-ce que dans les pays chauds qu'on en ex- trait Yopium. Dans les lieux oh on le prépare , on sème les pavots dans les champs comme le blé. Lorsque la tête commence à grossir, on lui fait uno ou plusieurs incisions , d'où découlent quelques larmes de la liqueur laiteuse qu'elle contient, et que l'on recueille lorsqu'elle est figée. On pétrit ces lar- mes avec de l'eau ou du miel , jusqu'à ce qae ce mélange ait acquis la consis- tance, la viscosité et l'éclat de la poix bien préparée. On réduit alors en peti \n pains cet opium qui est le plus estimé , et que les Orientaux réservent pour leur usage. Le meconiumon opium com- mun se prépare en exprimant les têtes déjà incisées , et même la plante entière. Le suc qui en sort épaissi sur le feu , et mêlé avec les larmes les moins belles, est pétri et figuré en pains qu'on en- veloppe dans les feuilles de la plante. C'est celui qu'on envoie en Europe. Botanique. XL 20 *U il f ^'j6 histoire naturelle L'opium le plus estimé nous vient de la Syrie et de la Perse. On choisit celui qui est ini peu mou, qui obéit 80US le doigt, qui est inflammable, d'une couleur brune et noirâtre, d'une odeur forte et nauséabonde. Celui qui est sec et friable , brûlé , mêlé de ter^e et de sa- ble doit être rejelé. Suivant les diflérenles préparationf qu'on lui donne et les doses qu'on en prend, l'opium donne de la gaîté , et j)rocure des idées agréables, ou rend furieux , ou appesantit la tête et cause une longue léthargie qui finit par la mort. On s'accoutume à cette substance comme à tous les poisons végétaux , et l'on parvient graduellement à prendre une étonnante quantité d'opium sang être empoisonné. Les peuples qui ^ont à l'est de l'Inde ont le goût ie plus vif pour l'opium. Vainement les loix de la Chine ont condamné au feu les vaisseaux qui eu poiteroient dans l'empire et les m^i* .,.--»^- D K 8 PAVOT S. 11^ sons qui le reccvioieiit ; la consomma- tion \^Q.\\ est pas moins forte. Elle est encore plus considérable à Malaca , à Bornéo , dans les Moluqncs , à Java , à Sumatra , et dans toutes les îles de cet archipel immense. Ces insulaires le fu- ment avec le tabac ; enivres par cette fiime'e, ils sont dans un état furieux et commettent les atrocités les plus abo- minables. Les Turcs boivent une forte dose d'opium pour se préparer au com- bat \ ils prétendent qu'il leur donne du courage, et leur inspire le mépris des dangers. Papaver ( PI. ) vient à ce que l'on croit du m<' ."■ip^i' > qui signifie la bouillie dont on nourrit les enfans, et dans laquelle on mêloit auUxfois de la graine de pavot. i il ■"^CT'IWi^^i'tfra.' î228 HISTOIRE NATURELLE ^ h i t. s, IV GENRE. CriÉLIDOINE , Chelidonium. T. L. J. Lam. Glaucium. T. J. Lam. ( Polyandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Capsule en forme de siliqne, longue , linéaire , à une ou deux loges s'ouvrant par deux ou trois valves , et surmontée d'un stigmate persistant, petit , à deux ou trois lobes. On connoît six espèces de cliëlidoi- nes ; elles sont indigènes de l'Europe. Leurs fleurs sont terminales , solitaires ou en corymbe ; leur suc est jaune ou non coloré. Le fruit est diffërent dans les diverses espèces pour la structure intérieure. La grande chélidoine ( chelidonium majus , L. ) , vulgairement l'éclairé. Elle croît sur les vieux murs , le long des haies , sur le bord des chemins ; elle forme une touffe peu serrée, terminée par des ombelles de petites fleurs iau'- n LE lUM, T. J. Lam. . Gm.) forme de ! ou deux is valves, irsistant , liéHdoi- Europe. olitaires aune ou int dans Tucture donium 'éclaire, le long ins', elle îrminpe urs jaii' i "Y DES CHÉLIl)OINE.S# 22<> nf S , et fleurit pendant tout l'été. Se» tiges sont hautes d'un pied et demi, cylindriques , rameuses ; ses feuilles sont d'un vert bleuâtre en dessous, grandes, ailées, et longues de quelque» pouces. Les folioles sont élargies et di- visées en lobes arrondis. La tige et les pétioles sont parsemés de poils *, les si- liques sont longues d'un pouce et demi , grêles, à une loge et à deux valves. Toute la plante est molle et tendre, et répand un suc jaune abondant lors- qu'on la rompt. Une variété de cette espèce a les feuilles et les pétales très- découpés. Le suc de la cliélidoine est employé à cause de son âcreté pour détruire les verrues; mêlé avec la graisse il déterge les vieux ulcères. Les feuilles en cata- plasme agissent comme vésicatoire. La décc ction de la plante nettoie les plaies des chevaux , lorsqu'elles sont infectée» de vers. On regarde cette plante comme diurétique et apéritive. B^-^ 25o HISTOIRE NATURELLE lia chélidoine glancienne {chelido" nium glaucium y\M. ) , la glaucienne, le pavot cornu. Elle croît dans les lieux sa- blonneux de plusieurs contrées de l'Eu- rope. Sa couleur est d'un vert bleuâtre. Ses tiges sont presque couchées, longues d'un à deux pieds, et un peu rameuses. Ses feuilles sont alternes, embrassantes, sinuées et un peu charnues. Ses fleurs sont grandes , jaunes , semblables à cel- iesdes pavots, et solitaires à l'extrcmi le des tiges. Ses siliques sont linéaires, longues de cinq à huit pouces, cour- bées en arc, rudes au toucher, et divi- sées en deux loges, par une substance épaisse et fongueuse. L'extrémité des tiges, et la surface des feuilles sont par- semées de quelques poils courts ; ils sont très-abondans sur les feuilles radicales. Le suc de cette plante est jaune, de mauvaise odeur, et d'une saveuramère. On le regarde comme venimeux. Chelidonium , formé d'un mot grec çjui signifie hirondelle ; ainsi nommé n ;lle ! (^chelido- icienne, le es lieux sa- ges de l'Eu- t bleuâtre, es, longues rameuses, ►rassantes, Ses fleurs iblcs à cel- extrcmilé line'aires , ;os, cour- : y et divi- substance e'mité des sont par- syijs sont radicales, jaune, de uramère. ux. mot grec iiommé DES FUMET ETIRE S. sbl parce qu'on croyoit que cet oiseau gu«- rissoit les yeux malades de ses petit» avec le suc de cette plante. V^ G E N R K BOCCONIA. Tourn. Linn. Juss. Lam. ( Doclécandrle-monogynie. L. Gm. Voyez 3^ vol. ) IL Etamiiies en nombre défini* V r GENRE. HYPECOUM. Tourn. L. Juss. Lam. ( Tétrandrie-digynie. Voy. 3^ vol.) VIP GENRE. rUMETERRE, Fumaria. Tourn. JL. Juss. Lam. {^Diadelphie-hexand, L. Gra. } Caractère générique . Calice très-petit; co- rolle paroisiiant papilionacée ; pétales inégaux et irréguliers, dont un ou deujc 'J.)J HISTOIRIn NVTl'RKll.K toiminés posltJricuvrmpnt pur un ^p#- l'oti ; tiiets ililatt'Mi A lour b^tso, vMpproch^a et portant ch«c\m trois «nth^ic» j »tig- xnat<» presque scssilc, ovbicvil«irpet orew^A (Ift tlcux sillons i tVuit à une ou plusieuis gv aines. On connoîl \x\\v vingtaine «Ir fmnr- trrres ; plusirnrs .st>nl irKiiropr. Lns unes sont annuolUs, U\s nutres vivarrs par leur racine. I ii iriiii jimmI v\\ ipI«in>» , rt Uimu loii «iMo* ; lui l'oliol»» noiU «Il l'ivnHuil i'< pioiiiii cli^iiitnl (lf^iuiu|HÎrNoii litiMiiinn linniiiinM v\. iiir^nlivit. IJ QtTABANTE-UNIKMlî FAMILLE. LES CRUCIFERES , Crucifer.^. J. ( Tétrad/namie, Linn. ) Caractère de famille. Calice tou]our$ com^- posé de quatre folioles ; corolle composée de quatre pétales disposés en croix ; six étamines , dont deux plus courtes que les quatre autres ; un ovaire oimple ; un stig- mate ordinairement simple et quelque- fois sessile ; une silique ou une ailicule; point de périsperme. Cette famille est une des pins na^ turelles. Elle constitue la cinquième classe dans la méthode de Tourncfort , et la quinzièmcdans le système de Lin- née. On donne aux plantes qui la com- posent le nom de crucifèreg , parce que les quatre pétales de leurs llcurs sont ordinairement ouverts et disposés en croix. Les crucifères sont presque toutes herbacées , mais la plupart ont la ra- Uotanique. XI. 21 II aSÔ HISTOIRR NATURRLLB cine bisannuelle ouvivace. Laliauleur des plus petites est à -peu-près d'un pouce ; les plus élevée î n'ont pas au- delà de six à huit pieds Dans un très-* grand nombre les feuilles inférieures sont ramassées et étalées circulairement au bas de la plante -, clans toutes elles sont alternes sur la tige. La tige est or- dinairement verticale , rameuse et cy- lindrique. Les fleurs terminent les ra- meaux et la tige j d'abord elles ont la forme d'un petit corymbe ; mais par leur développement successif , le co- rymbe s'alotige et forme un épi. Chaque fleur a un calice de quatre folioles, tantôt dressées et appliquées contre les pétales , tantôt ouvertes en croix e^ presque toujours un peu iné- gales j deux , opposées , sont plus larges ; les deux autres sont plus étroites et or- dinairement prolongées en saillie au- dessous de la fleur. Presque toujours le calice tombe avant la corolle. Les qua- tre pétales de la corolle sont ordinaire-* ]' 4à iliauleur )rès d'un t pas aii- 9 un très-k iféricures laiiement )iites elles ige est or- iise el cy- ent les ra - [les ont la mais par if , le co~ pi. de quatre appliquées 1 vertes en 1 peu inc- lus larges j oites et or- saillie au- toiijours le !. Lesqua- ordiuaiie-* DES CRUCIFÈRES. 2.')9 nient ('"aux et ouverts en croix ; ils sont insérés sous l'ovaire alternative- ment avec les folioles du calice , et le plus souvent ils s'amincissent à la base en onglet délié ; leur chute suit de près celle du calice. Les ctamines sont insérées sous l'ovaire sur un disque glanduleux , les quatre plus longues sont opposées deux à deux avec les folioles lar£îos du calice et entr'elles. Les deux plus courtes, également oppo- sées entr'elles et avec les folioles étroi- tes du calice, sont insérées au-dessous des bords du disque sous lequel elles se replient , tandis que les autres sont insérées à son sommet ; cela explique leur moindre longueur apparente , et l'enfoncement ou cul-de-sac que for- ment au-dessous de la fleur les deux fo» lioles étroites du calice qui leur sont opposées. L'ovaire est simple, ets'élcve du milieu du disque qui porte lesétami- ncs; ce disque se renfle quelquefois en- tre les é lamines et la base de l'ovairo i * ,1'. 24o HISTOIRE NATURELLE flous la tonne de glandes. Le finit est simple, tantôt alongé , etalors il porte le nom de silique -, tantôt court ou même raccourci, etalors il porte celni de silicule. Sa structure est très-remar- quable ; il est formé par deux valves appliquées l'une contre l'autre sur une cloison parallèle avec laquelle elles no font point corps comme dans les autres fruits. La cloison est le prolongement du support du fruit; elle est ordinai- rement plus longue que les valves j elle engage son bord entre leur suture, et persiste après leur chute ; les bords de la cloison sont renflés , et là sont insé- rées les graines -, elles sont de nature huileuse et n'ont pas de périsperme -, la radicule de l'embryon est courbée sur les lobes. On trouve dansL-la famille quelques exceptions aux caractères généraux ci- dessus énoncés. Par exemple, la corolle est quelquefois irrégulière, etquelqne- fois elle avorte. Ou voit quelquefois t - TUS CRUCIFÈRES. 24l dcslleius à deux, trois et quatre t'ia- mines ; il y a des siliques arliculëcji , tantôt à une, tantôt à plusieurs log i, qui ne s'ouvrent point, ou qui se aé- parent par articles. Les crucifères en général contien- nent un mucilage très - susceptible de s'altérer , la pi p»u. contiennent de ranimoniaque j ''l il «^aroU , d'après les travaux de L*- veux et de Baume, qu'elles contienne ut encore du soiilVo. Leur saveur est acre ; l*ur odeur est très-pénétrante-, leurs propriétés sont très-énergiques, mais elles disparois- sent par l'exsication. Ces plnntes sont incisives , atténuantes y. détcrsivcs , diurétiques , et par là anti-scorbuti- ques. Plusieurs sont cultivées comme plantes potagères- ; plusieurs comme plantes d'ornemunt ; quelques - unes pour la régqlte des graine» dunton tire de riiuile par expression* Cette famille so distipgue de celle àïis papavéracéea pai* la cgjolle insérée I I SI f I': 1 S4'i HISTOIRE NATURELLE sur nn disque placé sur l'ovaire , par la disposition et le nombre des étami- nés , par la structure du fruit par l'ab- sence de périsperme et par la disposi-' tion de l'embryon dans la graine. I. Style nul ; fruit en silique. rcr GENRE. RAIFOET , Radis ; Raphanus, T. Linn. Juss. ILam. Caractère générique. Calice fermé ; disqu» de l'ovaire muni de quatre glandes ; si- lique charnue, cylindrique , aiguë» ne s'ouvrant point , divisée en loges mem- braneuses , disposées longitudinalement sur deux rangs. On connoît sept espèces de raifort ; une croît en Italie j une en Amérique dans les Antilles -, une en Afrique dans la Guinée j trois croissent on Asie, sur ^e« bords de la mer Caspienne et daaa ■| ;i ^ DES RAIFORTS. ii41 la Chine j toutes sont herbacées et an- nuelles. Le raifort cultivé ou radis ( rapha^ nus sativus , L. ). Il est originaire de la Chine , et on le cultive en Europe dans les jardins potagers; il y devient bisannuel. Ses feuilles radicales sont pëtiolëes , grandes , roides , découpées en lyre , et forment une tonffe. Les tiges hautes de deux à trois pieds, cylin- driques , très - rameuses et garnies de feuilles alternes et sessiles, naissent du milieu des fouilles radicales , et sont terminées ainsi que les rameaux par des épis de fleurs un peu violettes ou rougeâtres, et quelquefois blanchâtres. Les siliques sont coniques - aiguës , épaisses, raboteuses , comme articulées, charnues , spongieuses. La racine fournit deux ou trois va- riétés j tantôt elle est alongée en fu- seau et rougeâtre -, tantôt elle est rondo et rougeâtre, et alors elle porte le nom dt petite rave ; tantôt elle est grosse et \ ijpv';;»:!», f 244 HISTOIRE NATURELLE noire. On mange ces racines crnes as- saisonnées avec du sel ; elles ont un© saveur vive, piquante et assez acre, sur-tout dans la variété dont l'e'corce est noire. Ses racines sont un aliment assez sain , et un très-bon remède contra l'asthme et le scorbut. Raphanus ( Theopli. PI. ) , qui pa- roît facilement , en grec , ainsi nom- mé , parce que les graines lèvent promp- tement. I r GENRE. RAPISTRE, Rapbanistrum, T. Gœrtn. Raphanus» Linu. Juss. Caractère générique. Semblable au précé- dent , mais les pétales sont veinés ; la si- lique est renflée et étranglée successive- ment dans sa longueur d'une manière bien marquée et divisée en loges disgo^ sées suv un seul rang. Lï rapistre ou raifort sauvage (m- fJianus rap/ianistrum ^ lÀJX* ) , est la ^-SSk»*^ B 'lies as- mt une z acre y l'écorce aliment 3 contre qui pa-' ïi nom- promp- UM. T. JllSS. u précé- és ; la si- ccessive- manière D F. S R A P I S T R K S. 24/> senlc espèce du genre. Elle inresle par son abondance les champs de l'Europe. 8es feuilles sont assez grandes , décou- pées en lyre et dentées. La tige est liante d'un pied environ, rameuse, gar- nie de feuilles simples , et terminée par un épi de fleurs pédonculces, dont les pétales sont tan tôt blancs avec des veines bleuâtres, tantôt d'un jaune pâle, tan- tôt d'un jaune violet. Les siliques sont longues , lisses et cylindriques; la sur - fece de la plante est rude au toucher. L'odeur de cette plante est forte et la saveur acre. Linné rapporte qu . .b pintade mourut dans les convulsions ^ pour avoir xnaugé de ses graines. ige (roî- , est la ai6 HISTOIRE NATURELLE 1 1 IV G E N il E. MOUTARDE , Sanv^ ; Sl^api». T. li. J. Lam. Caractère générique. Calice très-ouvert • onglets des pétales droits ; disque de l'o- vaire accompagné de quatre glandes ; si- lique à deux loges , à deux valves , et pro- longée au-delà des valves comme un lonc Dec. ° Ce genre renferme vingt espèces ; neuf croissent en Europe ; les autres crois- sent dans la Chine, en Afrique, &c. Presque toutes sont annuelles, quelques- unes bisannuelles ou vivaces} une espè. ce est ligneuse. Les abeilles recherchent les fleurs des moutardes. Les feuilles de ces plantes sont très-sujettes à être rongées par les insectes. Les espèces qui croissent dans la Chine y sont en géné^ rai cultivées comme plantes potagères. Plusieurs plantes rangées dans ce genre yaurroient également rentrer dans d'au- .1- bES MOUTARDES. ^Ï^J tres;*toutes celles dont le calice n'est pas très- ouvert, sont douteuses. La moutarde blanche {sinapis alha, L. ). Elle croît dans lès champs, et les terreins pierreux de la France, de l'Al- lemagne et de l'Angletère. Elle est an- nuelle, et fleurit au printemps. Sa tige est haute d'un pied et demi , verticale , cylindrique , striée, un peu rameuse et «iipeu velue. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, ailées à la base, et terminées par un lobe plus grand. Les fleurs sont d'un jaune pâle, disposées en épi ter- minal , et portées sur des pédoncules striés. Les siliques s'écartent de l'axé de l'épi à angle droit, sont plus courtes gue la corne courbée en bec qui les ter- mine, et sont hérissées de poils, sur- tout à leur base; elles ont ordinaiie- iuent trois étranglemens , et contien- nent deux à quatre graines d'un blanc jaunâtre. On cultive cette plante dans plu- sieurs endroits pour assaisoHner le» i i\, 1 •"■iHIP - in" mp I u 4 248 HISTOIRE NATURELLE sakdcs. On peut la subslàluti pour Tiv- sage à la moutai'de ordirudre ; elle a les iHcmes propriétés ; elle eat senlemeui nioijis (piqiiaute. On tire des ^graines une liviile par expression. JLa moutarde de; champs ( aînapîs arvensis , lu.). Cette espèce CHiL trèîï- commune dans les champs e i Europe ; clic est annuelle et llcurit en été. Sa tige est haute d'un pied et demi , an peu velue à la base , dure , divisée en rameaux très-ouverts, fc'es feuilles sont presque sans poil ; les iiifériem-es sont presque sessilcs, larges et munies à la base de deux folioles ou deux lobes pr*)- fonds; les supérieures sont ordinaire- ment embrassantes, entières ou sim- plement dentées. Les fleurs sont en épi terminal , jaunes, plusgrandes que celles des autres espèces et que leur pédon- cule propre. Les pétales sont arrondis au sommet et veinés; les siliques font lin angle aigu avec l'axe de l'épi , pa ïoissent articulées , sont plus longues 'fc .E 3>. pour 1 1^'' elle a l«;fl îulemeiil ) igraines ( hinapis eHtL très- Europe ; n été. Sa lemi, au ivistfe eu illes sont lires sont luies à la obes pro- rdinaire- ou sim- rit en épi juc celles r pédoii- arrondis [ues font 'épi , pa longues % DES M O U T '. R D E 8. 249 que la oorne qui les termine , et con- tiennent j usqu'à neuf graines d'un rouge brun. Dans le Nord , il est des endroits oà. r-^n mange cette plante comme le» choux. On retire par expression de ses graines , une huile douce et propre à différens usages. Les bestiaux mangent cette moutarde ; mais on la croit dan- gereuse pour les chevaux. La moutarde noire ou sénevé ( sina- pis nigra, L. ) -, elle est très-commuue en Europe , dans les terreins pierreux , dans les champs, sur le bord de la mer; elle est annuelle et fleurit en été. Sa racine est en forme de navet, ligneuse et fibreuse; sa tige est haute de trois à quatre pieds, et divisée en plusieurs rameaux très-ouverts. Ses feuilles sont pétiolées, alternes et un peu charnues, les inférieures, semblables à celles du raifort cultivé, sont parsemées de poils courts , et divisées à leur base en lobes triangulaires ou arrondis ou obloiigs , Botani(^ue. XX. m2 11 \ \ 11^ II an) HISTOIRE NATUIILLLK dentés ou à clemi-lob(^s; les supcrienrofl sontordinaireniententièreset sans poil. Les épis de fleurs sont très -déliés et très-longs; les fleurs sont très- petites et jaunes ; les siliques serrées contre l'axe de l'épi, sont courtes, portées vsur de courts pédoncules, marquées de plu- sieurs étranglcmens, lisses, relevées de c| uatre angles et terminées par une corne plus courte qu'elles, eflilée, mais nu peu renflée à son origine. Les graines sont globuleuses, brunes , et aii nombre de quatre à neuf dans chaque silique. Toute la plante a une saveur trcs- écre et peu d'odeur. On n'emploie or- dinairement que les graines -, elles four- nissent par expression une huile très- douce, et par la distillation une huile volatile très-acre , qui est contenue dans l'écorce. Prises intérieurement , elles sont anti-scorbutiques , fébrifuges ; pri- ses en poudre par le nez, elles sont ster- nutatoires -, mâchées , elles font abon- damment saliver ; appliquées eu cata- I 'M LK sans poil, déliés et <- petites !S contre rtées sur jsde plu- levées de me corne mais nu s graines [ nombre ; siliqne. îur très- pi oie oi- les four- lile très- ne huile nue dans it , elles ges ; pri- ent ster- it abon- eii cattV DES MOUTARDES. '2^1 plasme avec du levain et du vinaigre , ♦ Iles sont aussi vésicatoires que les can- tliarides sans en avoir les inconvéniens. Oji donne à ces cataplasmes le nom do sinapismcs. Le plus grand usage de ces graines, comme tout le monde sait, est dans ta ])réparatiou de la pâte liq uide qui porte le îU)m de moutarde comme In plante. La moutarde est un mélange do ces graines en poudre et de moût de rai- sin à demi-épaissi. On la prépare aussi en mêlant les graines avec de la farine et du vinaigre -, c'est un assaisonnement très-agréable, qui ranime les forces de l'estomac , favorise la digestion et dis- aipe les vents. Sinapis ( Hippocr. Théophr. Dios- cor. PL ) , formé de deux mots grecs, qui signifient nuisible aux yeux ; ainsi iftommé à cause de sa grande acrimoiiie. f t.1 252 HISTOIRE NATURELLE IV' GENRE. CHOU , Navet , Rave ; BRAssict. T il. . i_.'nn. luss Lam. If Caractère générique. Calice un peubosM à la base et fermé ; disque de l'ovair» muni de quatre giandes ; stigmate émoussé ; silique ordinairement alongée et souvent comprimée. Ce genre comprend une yingfaine d'espèces. La plupart croissrnî en Eu- rope ; trois ou quatre se trouvent en Afrique ; une croît dans la Chine , ne espèce a 'a tige ligneuse, et forme un petit arbrisseau. Quelques - unes sont bisannuel! s ; les autres sont annuelle» ou .ivacf . La ligne de démarcation de ce genre n'est pas plus précise que oelle clugerre sirapis. Plusieurs espèces qu'on y rapporte pourroient ëgalemcn ren- trer dans d autres genres. Le < or potager ( uras&ica olera" E. im. peu bossu à yaire muni ! émoussé ; et souvent vingtaine il en Eu- nvent en bine, .ne fornic un [incs sont annuelle» rcationde que celle b ces qu'on ncn ren- ca oiera" V^ .< I De '1 1 à. 1 ^-r D E 5 C H O U X, 253 câa,L. ). Le chou est cultive de temps immémorial, chez tous les peuples. Sa longue culture a produit des variétés principales, très-remarquables, qui se perpétuent par la génération, et qu'on seroit tenté de regarder comme espèces. Ces variétés principales ou ces races fournissent à leur tour un nombre de variétés plus ou moins considérables. Au milieu des altérations sans nombre que l'espèce primitive a éprouvées, il seroit impossible aujourd'hui d'assigner dès caractères applicables en même temps à ces différentes races qu'elle a formées. Cependant on voit que ers plantes présentent en général ; i^ une racine dont le collet s'élève hors de terre , sous la forme d'une tige cylin- drique ; 2°. une véritable tige haute d'un à six pieds , rameuse , lisse , et feuillée; 3^ des feuilles alternes, lisses, vertes ou teintes de rouge , et tou- jours couvertes d'une vapeur d'un blanc bleuâtre, péliolées s la partie inférieure f ^ilii u «54 HISTOIRE NATURELLE de la plante , plus ou moins sinueuses ^ et divisées à leur base jusqu'à la côte moyenne en lobes arrondis , tandis que les supérieures sont très-entières, or- dinairement embrassantes , et t>oujour» plus petites ; 4". des fleurs a^sez gran- des , jaunâtres, ou presque blanches, pédonculées et disposées en épis droit» et terminaux ; 5°. des siliques presque cylindriques. Les principales races du chou sont au nombre de six ; savoir : 1*^. Le colsa ovichou-colsa [brassica- oleracea arvensis ; hrassica arvensls y Bauli. Pin» 112,, Tourn. 220 ). C'est le chou qui tient le plus de l'état sauvage. On le cultive en grand dans le nord de la France , aux environs de Lille pour la récolte de sa graine, dont on tire de l'huile, qui fait un objet considérable de commerce. Les tiges sont hautes de trois ou quatre pieds. Ses feuilles sont sinuées, plus ou moins profondément découpées, et moins larges q^ue dans le^ I \ ï I \ Il euses r a côte lis que is, or~ ujour» graii- iches, droit» resque u sont ensis y [î'est le uvage, lord do e pour tire de lérable utcs de es sotit iément latis les DES CHOUX. 255 autres variétés. Ses fleurs sont jaunes.^ Les feuilles de cette plante , et le marc des graines , dont on a exprimé l'huile, sont un très-bon aliment pour les bes- tiaux. 2°. Le chou vert. Ce chou ne pomme jamais. C'est dans ces variétés qu'on trouve les choux de la plus haute taille j ils sont tous plus forts que le colsa ; leurs feuilles sont la seule partie em- ployée. 3". Le chou cabu ou chou pommé. Avant le développement de la tige et des branches, les feuilles, grandes, pres- qu'arrondies , concaves, s'embrassent,, se recouvrent , s'enveloppent, se com- priment fortement les unes les autres, et forment une tête arrondie et mas- sive. Cette race de choux est la plu« nombreuse en variétés. 4°. Le chou-fleur ( brassica oleracea hotrytis ,. L. ). Les branches naissantes , gonflées par une surabondance de nour- ri Uire, sont transformées en. mie cime I ■■ 'Mi r A I> i * \ 1 . i % 5256 HISTOTRK NATURELLE ëpaisse , tendre , charnue, mamelonnée^ et qu'on prendroit volontiers pour un bouquet place au centre des feuilles d'un chou ordinaire. Ce bouquet se dé- veloppe, 8'alonge,se ramifie, et porto des fleurs et des fruits comme les au- tres choux. Les feuilles de choux-fleurs sont plus alongées que celles des choux- cabus ; leur cime ou leur tête dans les belles variétés est d'un blanc éclatant. 5". Le chou-rave ( brassica olera" cea gongyloïdes , vulgairement le chou de Siam. Dans cette race la surabon- dance de nourriture se porte à la souche ou fausse tige de la plante , et y pro- duit un gonflement remarquable qui la transforme en une masse tubéreuse , succulente et bonne à manger. Ses feuilles sont ailées. 6°. Le chou - navet ( brassica oie- racpa napo - brassica , L. ). Cette race participe delà nature du navet. Comme le navet, le chou -navet produit ses feuilles à fleur de tene , elles sont plut if^. I F fk DES CHOUX. '^^7 ailées et plus découpées que celles du chou-rave, et douces au toucljer comme dans tous les choux. Sa racine s'enfle et forme une tubérosité presque ronde de trois à quatre pouces de diamètre , contenant une pulpe comestible plus ferme que celle des navets , couverte d'une peau dure et épaisse. Du milieu des feuilles radicales, s'élève à trois ou quatre pieds, une tige rameuse qui donne des fleurs et des graines comme tous les autres choux. Les choux offrent une grande res- source pour la nourriture. Les Alle- mands font avec les choux un mets par- ticulier, qu'ils appellent sau-kraut , c'est- à - dire chou - aigre , et qui n'est autre chose que le chou porté à l'état acide par la fermentation. On associe souvent à ce mets des aromates et des viandes. Les choux ainsi préparés peu- vent se conserver sans corruption pen- dant cinq ans ; ils sont une des meil- leures provisions de mer , pour préser- m J 358 HISTOIRE NATURELLE ver les équipages du scorbul ; dans le nord on fait encore dessécher les choux- fleurs, et par ce moyen on les mange toute Tannée. Cette race de choux et les brocolis qui en sont une variété, sont les meilleurs en ragoût. Les choux sont venteux et un peu difficiles à digérer. Leur décoction tient le ventre libre ; mais c'est la seconde eau que l'on doit prescrire ; la première est désagréable et très -putrescible; l'on croit que la substance du chou possède une pro- priété opposée à sa décoction , c'est-à- dire qu'elle resserre le ventre. C'est principalement le chou pommé rouge qu'on emploie ordinairement en mé- decine. On s'en sert contre la toux, l'enrouement, la constipation; les feuil- les à l'extérieur détergent les ulcères et entretiennent l'écoulement des vési- catoires. lies graines font périr les vers des ' ?.fans. ne chou à feuilles rudes ( hrassica asperifolia, Lamarck). Cette espèce 5> (' f >^. DES CHOUX. 2% offre trois variétés principales ; savoir : •t. La navette ( hrassica asperlfuUa siluestris , Lam. Brassica napus var. A. Lin. ). C. Le navet ( brassica asperifolia radicedulci, Lam. Brassica napus var. Q. Linn. ). y. La rabioule ou grosse rave ( bras- sica asperifolia radice subacri , Lam. Brassica ropa^ Lin. ). La racine de ces plantes sur laquelle sont fondés les caractères distinctifs , varie par des nuances , depuis la forme en fuseau jusqu'à la forme orbiculaire. X^es anciens botanistes en avoient cepen- dant fait des genres différens, et Linné seulementdesespèces-, mais ces variétés, quoique très-remarquables , sont sou- vent néanmoins faciles à confondre. La navette ( var. <«. ). Cette variété paroît être le tipe des navets et des ra- bioules. Sa racine est peu charnue et alongée. Sa tige est haute de deux pieds, rameuse r ' ': se et feuillée. Ses feuil- I l( -■ir M tl \ j^r^-. Il ( s6o HISTOIRE NATURELLE les inférieures sont en lyre , et leur lob© terminal est arrondi et denté ; quel- ques poils courts sont épars sur leurs bords, leur pétiole et leurs nervures. Les feuilles supérieures sont totalement privées de poils et embrassent la tige. Ses fleurs sont jaunes et ont le calice un peu ouvert. Cette plante croît au milieu des champs ; dans plusieurs contrées de l'Eu- rope; elle est annuelle. On la cultive dans divers endroits comme le colsa , pour la récolte de sa graine, dont on tire de l'huile. Les oiseliers nourrissent en- core les petits oiseaux avec ces graines. Le navet (var. ■>)', il est plus grand que la navette , mais lui ressemble à beaucoup d'égards. On le cultive dans les jardins et dans les champs pour les usages de la cuisine et la nourriture des animaux. Sa racine est charnue , d'une saveur douce un peu piquante, et de forme , de grosseur et de couleur dif- férentes, selon les sous-variétés produi- tes par la culture. Ses feuilles radicales ;ur lobe -, qucl- ir leurs irvures. ilement jge. Ses un peu lieu fies deTEu- cultive colsa , on tire ent en- 'raines, s grand nible à ve dans »our les ure des , d'une , et de ;ur dif- produi- idicales D E S C H O U X. 261 sont étalëes sur la terre , oblongues , en lyre ou découpëes en ailes jusqu'à la côte , et terminées par un lobe large , arrondi et denté ; elles sont rudes au toucher et hérissées de poils courts peu nombreux. La tige est droite , rameuse , terminée par des épis de fleurs jaunes , et garnie de feuilles alternes , oblongues, en cœur et embrassantes à leur base , légèrement dentées , entièrement pri- vées de poil et douces au toucher. Les siliques sont longues d'un pouce ; les graines sont presque rondes , d'un ronge brun e^ ^Vune saveur acre, piquante et amère. La forme et la couleur des racines de navet varient considiiàablemeat, se- lon les sous-variéte î .-^'•oduHes par la culture. On trouve def .-a vcts ronds ou alongés, gros ou petits, blancs, gris , jaunâtres ou même noirâtres en dehors. Les gros sont encore de plusieurs sor- tes , et la plupart ne se distinguent qu'imparfaitement de la variété sui*»- lÉ Botanique. XI. 23 ; 1 ( '. i 4, m ' V. 262 HISTOIRE NATURELLE lante : on les cultive le plus souvent pour la nourriture des bestiaux. Les petits navets sont les plus estimés et les* plus agréables au goût. Ce légume est sain, quoiqu'un peu venteux j ilestpec- toral, incisif, diurétique, anti-scorbu- tique; en cataplasme, cette racine est résolutive- La rabioule ou grosse rave (var. y. ). C'est une plante très-différente de nos raves ordinaires , lesquelles sont une variété du radis. Elle ressemble beau- coup au navet, et souvent il est aisé de les confondre. Sa racine est longue dans une variété, ronde dans une autre et souvent grosse comme la tète d'un en- fant. Ses feuilles radicales sont grandes étalées sur la terre et très-rudes au ton- cher. On cultive la grosse rave dans les champs et les jardins; elle fait une par- tie de la nourriture des paysans du Li- mousin, de l'Auvergne et du départe- ment de Rhône et Loire. Elle sert en- core à engraisser les bestiaux ou à les .1 m * E souvent IX. Le3 es et les' ime est l est pec- •scorbu- cine est ''ar. y.). de nos >nt VI ne e beaii- : aise de lie dans itre, et 'un en- randes, au tou- cans les nepar- du Li- eparte- îert eiî- lu à les DES CHOUX. 26!> nourrir pend«r t. l'hiver : ses vertus sont à -peu -près les mêmes que celles du navet. liC chou roquette (hrassica eruca, ■L.), vulgairement la roquette cultive'e ou chou à feuilles veinées. Cette plante croît naturellement en Espagne , dans le midi de la France , dans la Suisse , et on la cultive dans les jardins. Elle est annuelle. Ses tiges sont hautes d'un à deux pieds, rameuses et un peu velues. Ses feuilles sont longues , pétiolees, ai- le'es ou découpées^ en lyre avec un lobe terminal assez grand; elles sont vertes, tendres, lisses et presque sans poil. Les fleurs sont grandes et disposées en épi aux sommités de la plante. Les pétales sont d'un blanc bleuâtre avec des veines d'un violet noirâtre ; et dans une va- riété, ils sont d'un jaune pâle avec des veines noirâtres. Les siliques sont droi- tes, longues d'un pouce, et terminées par une corne en forme d'épée, longue de trois ou quatre lignes. m : \i ;:y p 26^ HISTOIRE NATURELLE Cette plante a une 0'.eui particu- lière forte et désagr(^able , et une sa\ ciir acre et piquante. On l'emploie comuie assaisonnement dans les salades. Elle excite l'appétit et aide à la digestion. File est encore aplirodisiai^ \e , anti- 8cor})Utique et détersive. Y' ET Vr GENilES. ARABIS. Tourn. Linn. Jus». Lam. ( Tétradynamie. ) TURRITIS. L. Juss. ( Tétradynamie, Voy. r vol. ) lyàm^^ F. partîcu- esa\c'ur ! connue les. Elle igestivJïi. ù aiiti- ES. S. Laiii« 'ynamie. »ES JtLIENNES. i^ V I r GENRE. JULIENNE, Hbsperis. Tonrn. Lin» Juss. Lam. Caractère générique. Calice se .*olet linéaires, dont deux oppos iflées à leur bâ8eî pétales souven cliques; disque de l'ovaire muni de de . glande» j stigmate formé de deux lames plus rap- pi hées au sommet qu'à la base j silique Il .^i e, roide, comprimée. Les juliennes sont prc^me toutes d'Europe; quelques-unes sont d'Afri- que ou de la Sibérie : presque toutes sont annuelles ou bisannuelles. La julienne des jardins ( hesperis matronalia , L. ), vulgairement juliane ou girarde. C'est une des plantes prin- tannières les plus intéressantes pour la décoration des jardin^ Elle croît spon- tanément dans les lieux cultivés et un pru couverts, en France , dans la Suisse, ritalig , r Allemagne. Sa tige est ver- I 1 m ù IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l ■- IIM •ITlàâ ■^ 14.0 6" M 1.8 1.25 IIIIII.4 IIIIII.6 7 ^ A ^/ .<^ '^ ..V . o«is 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 "% v <^. 6^ 266 HISTOIRE NATUHELLE ticale^ simple ou un peu rameuse au se m met, haute d'environ deux pieds, cylindrique, hérissée de poils et garnie de feuilles ëparses. Les feuilles sont longues de trois pouces ou davantage , ovales-lancëolées , rëtrécies en pétiole très-court , velues et bordées de légè- res dentelures. Les fleurs sont pédon- eulées, pourpres, violettes ou blanches, et forment un épi lâche qui termine la tige et les rameaux. Leur calice est plus court que les pétales ; les pétales sont arrondis au sommet avec une pe- tite pointe. Lorsque les fleurs sont dou- blés, elles forment des épis tres-serréa et d'un très-bel aspect ; ellea répandent, sur-tout le soir, une odeur très-suave. Cette plante est bisannuelle et fleurit au printemps et en été. Hesperis (PL), formé d'un mot grec qui signifie soir ; ainsi nommé parce que les fleurs sont plus odorantes pen- dant la nuit que durant le jour. I LE neuse au IX pieds , et garnie Iles sont vantage , ti pëtiole de légh" t pédon- blanches, termine :alice est s pétales une pe- lont dou- 6s-serrés >andent, îs-suave. it fleurit not grec ë parce tes peu- r. l DES GIROFLÉES* 36/ Vlir GENRE. HELIOPHILA. Linn. Juss. Lam. ( Tétradynamie» Voy. ^ vol. ) IX* GENRE. GIROFLEE, Cheirantbus. Linn. Xuss. Lam. Caractère générique* Calice composé de fo- lioles oblongues , rapprochées contre les pétales , et dont deux sont ventrues à la baise ; deux glandes sur le disque de Po- Taire ; stigmate fendu en deux ; silique longue , comprimée , un peu tétragone , terminée par deux dents ; graines garnie» d'un rebord ou sans rebord. Ce genre comprend trente -quatre espèces. Plusieurs croissent en Europe j plusieurs en Asie , dans la Perse , l'Ar- ménie ou la Sibérie \ quelques-unes en Afrique j une seule croît en Amérique. La plupart sont annuelles ou ligneuses j -*».fc% ^. 268 HISTOIRE NATURELLE quelques-unes sont bisannuelles ou vi- vaces par leur racine. Lamarck a réuni au genre hesperis , toutes les plantes de ce genre qui n*ont pas les fleurs Jaunes. La girofiëe des jardins ou yiolier des jardins ( cheiranthus incanus , Linn. ). Cette plante fait la décoration des jar- dins pendant le printemps et une par- tie de l'été. Elle croît spontanément en Espagne et dans le midi de la France, sur les bords de la mer. C'est un petit arbuste haut d'un à deux pieds , qui vit deux ou plusieurs années, et dont la tige, presque ligneuse , épaisse et nue, se divise en plusieurs rameaux redres- sés, cylindriques, blanchâtres, feuilles et surmontés d'un épi de fleurs d'une odeur suave. Les feuilles sont éparses, longues, lancéolées, obtuses, molles^ ordinairement revêtues de poils courts, rameuxet blanchâtres. Les fleurs sont assez grandes, pédonculées, purpuri- nes , ou violettes , ou d'un rouge clair , ou panachées. Les siliques sont écar* I ou VI- a réuni ntes de jaunes, lier des Linn. ). les jar- ae par- ient en ^rance, n petit Is, qui it dont 3tnue, redres- euillës d'une )arsesy loUcs , ourts, 8 sont [•puri- clair , ëcax* DES GIROFLiES. 269 tées , redressées , comprimées et velues. On dispose cette plante dans des vases pour orner les terrasses et les grands parterres. Lorsque les fleurs sont dou- bles, elles forment de gros épis d*uil très- bel aspect. La giroflée annuelle { cheiranthuâ annuua, L.)^ vulgairement le quaran- tain , le vidlet d'été. Cette eépèce est cultivée dans les parterre» *, elle ne dif- fère de la précédente que parce qu'ellcr est annuelle. Elle croît spontanc ruent dans les lieux maritimes du midi do TEarope. La giroflée des murailles ( ckeiran* thus cheiri , L. ) , vulgairement le vio- lier jaune. Quoique commune , cette plante est cultivée dans tous les jardins, à cause de la beauté , de la durée et do l'odeur suave de ses fleurs. Elle croit abondamment sur le» anciennes mu- railles et les rochers, en France, en Es- pagne, en Angleterre. Elle est vivace. Sa hauteur est d'un pied et demi*^ sa l<î l I ii ^70 HISTOIRE NATURELLE tige est dure et rameuse ; ses rameaur «ont roides, verticaux , garnis de feuil- les et surmontés d'un ëpi de fleurs; le^ feuilles sont ëparses, très-entières, lis- tes , lancéolées , pointues au sommet , rétrécies à la base et prolongées sur la tige sous la forme d'angles peu saillans. liCs fleurs sont assez grandes , jaunes , pédonculées ; leur calice est d'un rouge brun ; les siliques sont longues de deux pouces , velues avant leur maturité et ensuite lisses. Les graines ont un rebord membraneux. Les dimensions de cetie plante sont plus grandes dans les jardins que dans l'état sauvage ; elle commence à fleurir dès le commencement du printemps, et donne continuellement des fleurs nouvelles pendant toute la belle saison. Ses fleurs doublent par la culture ; quel- quefois elles deviennent très grandes et se panachent de jaune foncé et de rouge brun. Les fleurs de cette espèce sont employées en médecine : on les re« .^**»«- 'ameaur de feuil- îurs; le^ bres, lis- otnmet , îs sur la saillans. jaunes , m rouge de deux urité et 1 rebord ite sont ae dans L fleurir Ltemps , ( fleurs saison. B ; quel- grandes é et de espèce L les re« DES GIROFLÉES 271 garde comme anodines et anti-spasmo- diques. La giroflée maritime ( cheiranthus maritimùs , L.)- Ondispose cette plante en bordure dans les parterres. Elle n'a rien d'agréable que ses fleurs, qui sont teintes d'une vive couleur pourpre. Sa hauteur ordinaire est d'un demi -pied. Sa surface est toute hérissée de poils courts et couchés. Ses tiges sont hautes de six à douze pouces, redressées, grêles, divisées en rameaux étalés. Ses feuil- les sont alternes , arrondies en spatule au sommet, rétrécies à leur base en un long pétiole , et la plupart un peu den- tées à leur bord. Les fleurs sont pédon- culées et disposées en épi terminal ; elles sont assez grandes : les pétales sont échancrés en cœur ; leur couleur pour- pre se change en violet peu de temps après qu'elles sont épanouies. Leur ca- lice est fermé et lisse ; les anthères sont cachées dans la gorge de la corolle. CJmranthus , formé de hheiri , mot u ^■A 272 HISTOIRE NATURELLE arabe qui signifie giroflée ou moltttn blanche, et dUanthos y qui signifie eu ^tc fleur, X* GENRE. ERYSIME, Velar; Erysimum. T. L. Juss. Lam. Caractère générique. Calice fermé ; deux glandes sur l'ovaire entre 1?8 deux éta- mines plus courtes ; stigmate en tète , si-r lique tétragone. Ce genre comprend quatorze espaces. Toutes sont d'Europe, une seule ex- ceptée qui vient en Sibérie. Desfon- taines regarde comme congénères du genre erysimum , toutes les espèces de cheiranthus de Linné , dont la silique est tétragone, et dont les graines ne sont pas garnies d'un rebord. L'éiysime alliaire , l'alliaire ( erysî^ mum aUiaria, L. ). Cette plante est commune en Europe, et croît le long E , viole tin gnific en i0 HUM. T. mé ; deux deux éta- n tète , sif e espaces, seule ox- Desfon- nères du spèces de la silique raines ne •e {^erysi- liante est. ît le long DES ÂRYSIMBS. Ij'S des haies et dans les lieux couverts. Sa hauteur est d'un k deux pieds. Sa tige est verticale, simple , quelquefois ra- meuse f garnie de feuilles dans toute sa longueur, et terminée par un ëpi de petites fleurs blanches. Les feuilles sont assez grandes, minces et dépourvues de poil ainsi que la tige. Les inlérieures sont orbiculaires ou en rein y bordées de crénelures , et portées sur de longs pé- tioles *, les supérieures sont en cœur, bordées de grosses dents, et portées sur do plus courts pétioles. Les fleurs sont pédonculées ; les calices sont blanchâ- tres et presque fermés. Les siliques sont longues d'un pouce et demi ; le stigmate paroît simple. Cette plante est vivace et fleurit en été. On la recon- noît aisément à l'odeur d'ail qu'elle exhale lorsqu'on la froisse. Les gens du peuple mangeoient au- trefois l'alliaire en salade. Ils la man- geoient aussi écrasée sur le pain avec du beurre. On la regarde en médecin» Botanique. XL a4 -#-*•**' I. if I >l 274 HISTOIRE NATURELLE comme un très - bon remède contre les ulcères et la gangrène -, elle est encore diurétique , incisive , anti-asthmatique. Les vaches et les chèvres mangent quel- quefois cette plante , lorsqu*elle est verte ; elle donne à leur lait le goût et l'odeur d'ail. Les autres bestiaux ne la mangent point. Les graines font éter- nuer. L*ërysime officinal , le velar , l'herbo aux chantres , tortelle ( erysimum offir- cinale , L. ). Cette espèce croît en Eu- rope dans les lieux incultes , le long des haies et sur les vieux murs. Ses tiges sont hautes de deux à trois pieds , cy- lindriques , dures , et divisées en ra- meaux très - ouverts. Ses feuilles sont roncinëes, presqu' ailées avec un lobe terminal assez grand , un peu triangu- laire et pointu. Les épis s'alongent con- sidérablement par le développement des fleurs , et sont très-menus ; les fleurs «ont très-petites et jaunes. Les siliques ï \ \\ II DES SISSYMIÎRKS. 27l> sont grêles , et appliquées contre Taxe de l'ëpi. Cette plante a peu d'odeur. Ses ra- cines sont acres. Les graines le sont presque comme celles de la moutarde , l'herbe l'est moins. Sa décoction est em- plo3'^ée contre l'enrouement , l'extinc- tion de voix , la toux des vieillards. Parmi les bestiaux, les chèvres et les moutons sont les seuls qui mangent cette plante. X r GENRE. SISSYMBRE, SissYMBRivM, Toum. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice onvertj pétales ouverts à onglet court } un stigmate ; si- lique longue, cylindriqvi ï ; valves droites non élastiques, et un peu moins longues que la cloison. Ce genre est très- nombreux. On en coiinoît plus de cinquante espèces. Plus ■' ''1 «a» t"< tf! \ li fil ^'f ft, ,1V ni f \ k S 376 HISTOIRE NATURELLE do la moitié se trouvent en Europe. Un très-grand nombre sont annuelles ; les autres sont vivaces par la racine ; un© espèce est ligneuse. Les autres sont en Afrique ou en Asie. Ces plantes ont les feuilles simples ou demi-ailées ou ailées. IdC cresson de fontaine ( aicaynibrium nasturtium , L. ). Il croît dans les fon- taines , les ruisseaux , les fosses aqua- tiques , mais toujours plus ab«mdam* ment dans les eaux claires et coulantes. Sa substance est acre et aqueuse^ sa sur- face lisse. Ses tiges sont longues d'un pied, rameuses, creuses, cannelées. Ses feuilles ailëes avec impaire, sont com- posées de sept à neuf folioles sessiles , ovales on arrondies, et la terminale plus gran e et un peu pointue. Les fleurs sont blanches, petites, disposées en petit corymbe , qui s'alonge en épi, mais ne s'élève guère au-dessus des feuilles. Les siliques sont longues de sept à huit lignes , légèrement courbées^ DE» SISSYMBRBS. 277 on peu horizontaks ou pendantes , cl porté.efl SOI' des pétioles aus^i longs qu'elles. Cette plante est vivace et lieu-» rit en été. On mange le cresson en salade , ou comme assaisonnement avec de la VO' laille ou d'antres viandes rôties ; il ex^ cite l'appétit , et fortifie Tcstouittc al- foibli par des alimens de mauvaise qualité. Il aies mêmes propriétés médi- cinales que le cocblearia, mais il est moins acre. On emploie son suc contre le scorbut et les maladie» de la peau. On mâche se» feuille» pour fortifier les g^encives. Sisaymbrium ( Diosc. ) , nom docné par les anciens a plusieurs plantes aq^a- tiqiies U'ès-diiïereuies» h 378 HISTOIRE NATt'REtLB XIP GENRE. ë^'i I, r^ CARD AMINE, Cresson-, Cjud^ménk, Tourn. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice petit , entr'ou- rert j pétales ouverts ; onglets longs et droits ; silique «'ouvrant élastiquenient en deux valves qui se roulent sur elles-» mêmes de la baso au sommet ; cloison de la longueur des valves. • Ce genre comprend vingt - deux es- pèces. La moitié croît en Europe , les autres sont distribuées dans les trois au- tres parties du monde. Les feuilles de ces plantes sont tantôt simples, tantôt ternées , tantôt ailées Le genre carda- mine est très- voisin du genre sissymr' brium» Le cresson des prés ( cardamine pra-^ tensis, L. ). Il est en fleur au commen- cement du printemps dans les prés un peu humides, ses fleurs sont pmpu- DES CARD AMINES. 27g rines et assez grandes, et produisent un bel efiFet. Sa hauteur est d'un pied. Sa tige simple, verticale, feuillëe, est sur- montée d*un corymbe de fleur» portées sur de longs pédoncules. Les feuilles sont ailées j les radicales ont les folio- les arrondies, et les caulinaires les ont lancéolées ou linéaires. Les pétales ont une dent à leur onglet. Dans quelques pays on mange en sa- lade les jeunes pousses de cette plante. Parmi les bestiaux Ic-^ chèvres et les moutons sont les seuls qui la mangent-, les vaches n'y touchent que rarement. Cardamine ( Dioscor. ). On a donné ce nom à certaines plantes, parce qu'elles approchent du goût du cresson, appelé eardamum en grec et en latin. XIIP ET XIV GENRES. DENT ARIA. Tourn. Lin. Jnss. Lam. RICOTIA. L. J. Lam. [Tétradynamie, Voyez 3" vol. ) [/ $ Sbo HISTOIRE NATURELLE IL Fruit en silicule j un style, X V« GENRE.! liUNAIRE, LusARiA. Tourn. Uxm. JusSr Lam. Caractère générique. Folioles du calice ser- rées , et deux d'entr'elles renflées à leuc base ; silique grande, entière, elliptique ^ plane , pédiculée j valves parallèles et égales à la cloisoH j graines pea nom- breuses» On ne cannolt qwe deux espèces de^ lunaires. On les trouve en Allemagne , et dans les parties œéridiauaks de la France. L'une est annuelle ou bisan- nuelle, et l'autre vivace. Elles sont assez semblables entr'elles. Leurs feuil- les sont simples et alternes, mais quel- quefois opposées à la partie inférieure de la plante. Ia lunaire annuelle ( lunaria an^ r. Linn;. iliee ser- es à leuc iptique^ lèles et ëces de^ nagne , s de la bisan- es sont s feuil- squel- frieure îa a^ DES LUNAIRES. 28 1 »£Wi, L ) , vulgaiiemcnt la grande lu- naire, bulbonach , naédaille. La racine da cette plante est un peu tubéreuse. Sa tige est verticale, haute de deux à trois pieds , et divisée en rameaux simples , ouverts , et portant plusieurs ëpw sur- montés de belles fleur» purpurines ; l'ensemble des épis forme une pani- cule. Les feuilles sont en cœur, longues environ de deux ou trois pouces , et bordées de larges dents. Les feuilles in- férieures sont pétioléesy et souvent op- posées j les supérieures sont alternes et scssiles. Les siKques sont presque orbi- culaires, et ont un pouce ou un pouce et demi de diamètre. Les cloisous après la chute de* valve» offrent «n coitp- d'œil argenté , luisant et comme satiné ; de-là les noms de satinée > satin blanc, passe - satin , qu'on a donnés à cette plante. Les fkurs sur-tout le soir cxha<* lent une odeur suave. Lunaria, du mot latin luna, ainsi nommé , parce que le fruit ressemble ;v! i m i il I 382 HISTOIRE NATURELLE en quelque sorte à la figure de la luno lorsqu'elle est pleine. XVP — XIX* GENRES. BISCUTELLA. Tourn. L. Juss. Lam, CLYPEOLA. L. Juss. Lam. ALYSSUM. Tourn. L. Juss. Lam. SUBULARIA. L. Juss. {Tétradynam, Voyez 3« vol. ) X X*" GENRE. DR AVE, Drabj, L. Juss Lam. Caractère générique. Calice droit; pétaies oblongs peu ouverts , à onglet court , entiers ou échancrés , ou fendus en deux . au sommet \ style à peine apparent i si- lique ovale-oblongue , un peu compri- mée , à deux loges et à plusieurs graines. C E genre comprend seize espèces ; elles croissent particulièrement sur les montagnes. On en trouve dans les qua- tre parties du monde. La plupart sont 1 '' y.î \ DES DRAYES. 285 vivaces ; les autres sont annuelles ou bisannuelles. Toutes ces plantes sont petites ; elles ont leurs feuilles radicales en rosette ; et leur tige souvent presque nue. La drave printani^rc {draba verna, L. ). Elle croît dans toute TËurope. On la trouve abondamment dans les lieux secs. On la trouve encore dans les jar- dins et sur les murs. Ses fleurs s'ëpa- iiouissent dès les premiers jours de pri n.- temps. Elles sont petites, blanches, et forment nn petit corymbe an sommet d'une tige nue, déliée comme im fil, et à peine haute de deux ou trois pouces. Les tiges naissent plusieurs ensemble du milieu d'une petite rosette de feuil- les lancéolées , un peu dentées au som- met, elxétrccies à leur base. Les tiges et les feuilles sont un peu hérissées de poils. Les fleurs ont les pétales fendus en deux au sommet. Les bestiaux mangent cette plante daiis les pâturages. Aux approches de f. ft 284 HISTOIRE NATURELLE la nuit ou de la pluie on voit que ses lleurs se penchent vers la terre. On sème le seigle dans le Samoland lors- qu'elle e!»t en flevir , et l'on craint une mauvaise année dans la Sibérie ; lors* qu'elle est trop abondante. Draba ( Diosc. ) , acre, en grec ; ainsi tiommé à ca^ise de sa saveur. » 1 I XX r GENRE. COCHLEARIA, Cranson; Cochlea- ni.i. Tourn. L. Juss. Latn. Caractère générique. Calice cntr'ouvert \ folioles concaves ; pétales ouverts j style court ; silique globuleuse ou ovoïde ; valves convexes j obtuses. On connoît onze espèces de ce genre. La plupart sont d'Europe ; une croît en Afrique ; une dans le ^Groenland ; une dans la Sibérie. Fresque toutes sont annuelles ou vivaces par la racine. Près, que toutes ont la tige verticale , et plu- sieurs les feuilles simples. ec ; ainsi DES COCHLEARÏA. 285 Le coclilearia officinal ( cochlearia officinaiia , L. ) , vulgairement l'herbe aux cuillers. Cette plante croît en Franc©, et dans le nord de l'Europe, dans les lieux humides ou voisins de la mer , et le long des torrens , sur les mon- tagnes. On la cultive dans les jardins. Toute la plante est succulente. Sa ra- cine blanche, épaisse et chevelue , pro- duit une touffe de feuilles arrondies, échancrëes en cœur à la base , un peu concaves, épaisses, larges d'un demi- pouce à un pouce envii-on, et portées sur de longs pétioles. Les tiges naissent du milieu des feuilles , sont longues do huit à dix pouces , rameuses , foibles et ordinairement couchées -, à sa partie in- férieure elle porte des feuilles arron- dies, anguleuses, et portées sur de courts pétioles. A son sommet les feuilles sont embrassantes , et ont un angle de cha- que côté à leur base. Les fleurs sont ter- minales , blanches , petites , pédonculées et ramassées en épis courts et serrés. Botanique. XI. 25 I* h il -■^^U*' -affitM*»-"*- ■ 'i*!^ ii i-^ I* 2*66 HISTOIRE NATURELLE Cette plante est très- diurétique, in- cisive et un des plus puissans anti- scorbutiques que l'on connoisse ; sa sa- veur est acre , piquante et amère ; son odeur est pe'nétrante et un peu dusa- grëable. A l'extérieur cette plante est un excellent détersif. On prétend que son suc appliqué avec la plante pile'e enlève les taches du visage. i3ans le nord où cette plante est très -com- mune , les brebis en mangent abon- damment, et deviennent plus grasses , mais leur chair devient d'un goût désa- gréable. Le cochlearia corne de cerf ( cochlea- rla cororwpus, L. ). Elle est commune sur les bords des chemins, dans les lieux humides, ^^s feuilles forment une touffe peu garnie, ou une rosette étalée sur la terre j elles sont longues, étroites et divisées latéralement en découpures, sous-divisées à leur tour, particulière- ment du côté qui regarde le sommet de la feuille \ du milieu des feuilles nais- D R s C O C H L E A R I A. 287 sent fies liges longues de sept à huit pouces, rameuses, feuillées et étalée» en rosette ; de très - courtes grappes de fleurs blanches naissent le long des ti- ges. Les siliques sont très -remarqua- bles; elles sont en rein, hérissées d'as- pérités disposées en crête. Ce cochlea- ria n'a point de poils. Dans quelques pays on mange les feuilles de cette plante en salade, et on emploie ses gi'aines comme du poivre. Le cochlearia rustique ( cochlearia armoracia, L.) , vulgairement le grand raifort ou le raifort sauvage. Cette es- pèce croît dans diverses contrées do l'Europe , sur le bord des ruisseaux , et dans les lieux humides. Sa racine est grosse, longue et rampante. Ses feuilles radicales sont verticales, trèsf-grandes, jM'tiolées, ovales-lancéolées, et créne- lée» à leur bord. La tige est haute de deux à trois pieds, verticale, creuse, can- nelée , rameuse à son sommet et garnie de feuilles. Les feuilles inférieures sont p/' fi t II 288 HISTOIRE NATURELLE profondement découpées ; les supérieu- res sont étroites, et simplement cré- nelées. Quelquefois aucune feuille de la plante n'est entière. Les fleurs sont petites, blanches, pédonculées, et dis- posées en épis courts et serrés , aux ex- trémités de la tige et des rameaux. Les silicules scat presque globuleuses. Cette plante a un gotit très -acre; mais la saveur des racines est brûlante , et son odeur, lorsqu'on la coupe par tranches , fait couler les larmes et pro- voque réternuement. C'e^ uii des plus puissans diurétiques ; elle possède à un haut degré les propriétés des autres crncifères. On râpe la racine , et on la mange en forme de moutarde pour re- veiller l'appétit. C'est ce qu'on nomme cram ou moutarde des capucins. Elle est très en usage dans le nord ; on la mêle ordinairement avec du vinaigre j quelquefois pour diminuer sa trop gran- de âcreté , on fait un peu bouillir la ra- cine avant de la râper , ou de la ré- i DES IBÉRIS. 289 duire en pulpe. L'infusion de la racine dans du lait est recommandée pour en- lever les taches du visage. Les bestiaux ne touchent point à cette plante. Cochlearia, formé de cochlear,cu\\\er, nom donné à l'espèce la pins commune, À cause de la forme de ses feuilles. i' XXir GENRE. IBÉRIS, Iberis. L. Juss. Lam. Cairaet. générique. Cialice ouvert ; corolle ouverte \ deux pétales extérieurs phis grands ; silicule orbiculaire, un peu com- primée , ceinte d'un bord tranchant et échancré au sommet \ valves eu forme de nacelle. On connoît quatorze espèces d'ibé- ris •, presque toutes sont d'Europe , pres- que toutes sont annuelles. Ces plantes ont les feuilles simples ou demi-ailées | et les fleurs purpurines ou blanches , et ordinairement disposées en corymbe. ii U! V ' \ "!»"^H" li l 2()0 HISTOIRE NATURELLE li'ibëris toujours vorte ( iberis nem^ pervirens, L ). Elle «st originaire d'Es- pagne et d>itres contrées mëridiona- les do l'Europe. On la cultive comme plante d'ornement. On la tient ordinai- rement dans des pots. Elle forme à^t touffes très - garnies , hautes de six à dix pouces , très - chargées de feuilles et surmontées de corymbes de fleurs blan- ches. La tige est divisée ei soudivisée en rameaux menus. Les feuilles sojit éparws, longues d'an demi - pouce en- viron, linéaires, obtuses , entières et lin peu épaisses; sur les rameaux c^ui n'ont pas de fleurs , elles sont plus lon- gues. Les folioles du calice sont blan- ciiâtres à leur bord. La plante n'a point de poil. L'ibéris en ombelle {iheris omhel^ lata, L. ). Celte plante est originaire du midi d« l'Europe, et cultivée pour rornement des parterres. »a ti.qe est verticale, haute d'un pied c ^ ;. ^i.|iied et demi^ divisée yew son fiommet en i I D R s I B B R I 9. 391 Famcaux surmontés cbuciin d*uii large corymbe de fleur» purpurines , violettes eu blanches. Les eovymbesdeileurs for- Dif^nt par la disposition des rameaux lin grand corymbe d'un tïès-bel aa- jxïct Les corymbes partieU ne s'alon- gcntpas, on 8*aIongent très -peu. Lors- que la plante est en fruit les feuilles sont éparses sur la tige , longues d'unr pouce et demi environ! , lancéolées et pointues. Les unes sont entières ; les autres dentées. La plante est dépour- vue de poil. £lle est annuelle et fleurit eii été. L'ibéris amcre ( iheria arrmra, L. ).. On la trouve en France , en Allema- gne y &c. dans les lieux secs et pierreux. Elle ressemble assez à la précédente. Sa tige est dure, .«nguleuse, haute d'un demi'pied environ^, tantôt siiaple-^ tan- lot ramifiée en corymbe,, et surmonté» d« corymbes de fleurs blanches^ Los co-» rymbe» sont un peu al&ngé» en épi^^ loiiscj^ue^ la; plante es4^ ei» ^psàX^ \ê9 ïsnâXr % \ \: M: J !ll } I ! ■ 292 HTSTOIRE NATURELLE lessontoblongues, élargies verslesom^ met, rétrécies presqu'en pétioles à la base , et bordées de quelques dents dans leur moitié supérieure. Cette plante est annuelle et fleurit en été. Cette plante est amère, stomachique, fébrifuge. lùeris ( Diosc. PI. ) ; ainsi nommé , parce que la première espèce connue fut trouvée dans l'Ibérie. XXIII» GENRE. THLASPI, THL4SPI, Tourn. Linn. Juss. Lam. Caractère générique. Calice ourert ; péta les égaux i silique semblable à celle d( \ih de eris. On connoît quatorze espèces de ce genre. Presque toutes croissent en Eu- rope; presque toutes sont annuelles. Ces plantes ont les feuilles simples. Le thiaspi des cLauîpS'-(^À/a5pi ar- ^ ï E s le soin- dés à la nts dans lante est ichique, iominé , connue > Linn. t i péta- Delle de 5 de ce en Eu- melles. fies. DES T H L A S P I S. 29^ ifense, L. ), vulgairement thlaspi à lar- ges siliques ou monoyère. Il croît abon- damment en Europe , dans les champs et les lieux cultivés. Sa tige est haute d'un pied , rameuse et garnie de feuil- les. Les feuilles sont très-lisses , oblon- gués , dentées, ou un peu sinuées , ré- trécies en pétiole-, les supérieures sont embrassantes. Les fleurs sont petites , blanches , pédoriculées et disposes eil épis droits et terminaux. Les siliques sont entourées d'un rebord large et or- biculaire. Elles ont à-peu-près quatre à six lignes de diamètre. Cette plante est annuelle et fleurit tout l'été. Le thlaspi à odeur d'ail ( thlaspi alliaceum , L. ) , n'est qu'une variété de l'espèce précédente. Il en diffère par ses silicules plus petites , moins ven- trues. Ces deux plantes, la variété prin- cipalement, répandent une odeur et une saveur d'ail qui passent dans le lait des vaches qui en mangent beau- S\ l'-l ^9^ HISTOIRE NATURELLE coup. Ou regarde la graine comme in- cisive, apëritive, anti-scorbutique. La plante est utile pour dëterger les ni- cères gangreneux. -Le thiaspi bourse à pasteur ( thlaspi hursa pastoris , L. ), vulgairement le tabouret. Celte plante croît par-tout et fleurit presque pendant toute l'année. Ses feuilles radicales, longues , rétré- cies, et découpées sur les côtés, s'éta- Jent de toutes parts sur la lerre, et for- ment une rosette assez élégante. La tige est haute d'un pied ou d'un pied et demi , garnie de feuilles embrassantes, et de rameaux surmontés comme elle d'un petit corvmbe de trèspeti tes fleurs blanches. Le corymbe s'alonge à me- sure que les fleurs se développent, en lin épi très - alongé , sur lequel sont dis- posées à angle droit , de petites siliques pédonculées, triangulaires, et échau- crées en cœur au sommet. Les feuilles de cette plante varient considérablement j tantôt elles sont en- DES P A S S E R A G E S. 295 tières , tantôt très-découpées ; celles de la tige sont prcsqu'entières , et se pro- longent à la base en deux oreillettes. La plante est astringente. Tous les bes- tiaux la mangent dans les pâturages. Thlaspi ( Diosc. PI. ) , formé d'un mot grec qui signifie je presse j ainsi nommé parce que son fruit est plane , comprimé. XXIV* GENRE. PASSER AGE, Lepiuium. T. L. J. Lam. Nasturtium. T. Caract, générique. Calice ouvert î pétales égaux ; silicule semblable à celle de Vibé- ris ou du thlaspi, mais en cœur, arrondie. Dans le genre nasturtium , de Tourne- fort , le bord est tranchant , le sommet échancré : dans le genre lepidium , de Tournefort , le bord est obtus et le som- met n'est point échancré. Ce genre comprend vingt-neuf es- pèces. Elles croissent dans les quatre ;i i 296 HISTOIRE NATURELLE parties du monde ; plusieurs habitent l'Europe. Presque toutes sont annuel- les; quelques-unes sont viracesj une espèce est ligneuse. Les espèces du genre nasturiium, de Tournefort , ont les feuilles simples ; celles du genre lepi- dium sont ailées ou demi-ailées. La passerage cultivée , vulgairement le cresson alenois ou nasitor (Ippidium satipum ;, L. ). Cette plante est géné- ralement cultivée dans les jardins , mais son lieu natal est inconnu. Sa tige est haute environ de deux pieds, rameu- se , feuîllée et surmontée de nom- breuses petites fleurs blanches. Les feuilles sont très - variables ; les infé- rieures sont ailées; les autres sont un peu oblongues, succulentes, très -dé- coupées j, quelquefois lancéolées ou ova- les et dentées an sommet. Les feuilles sont frisées dans une variété j les grai- nes sont échancrées. On mêle cette plante dans les salades comme l'estragon. Elle a les propriétés ins,iiiais DES TASSERA G ES. '2^7 des autres crucifères -, elle est moins acre, moins échauffante que le cocliléa- ria. Les graines do cette plante germent avec une étonnante promptitude. La passerage à larges feuilles ( lepi- dium latîfolium , L- ) > vulgairement la grande passerage. Elle croît en Eu- rope dans les terreins fertiles et ombra- gés ; elle est vivace. Sa tige est verti- cale , haute de deux à trois pieds, lisse , garnie de feuilles, ramifiée au sommet en une panicule couverte d'innombra- bles très -petites fleurs blanches. Les feuilles sont ovales-oblongues, aiguës , lisses , dentées en scie ; les feuilles su- périeures sont très entières et lancéo- 1p6S. Cette plante est très-âcre, trèséchauf- fante. C'est un anti- scorbutique très- actif et un excellent diurétique. On la mange dans quelques pays avec la viande pour exciter l'appétit et forti- fier l'estomac-, aj^pliquée à l'extérieur, elle rougit et entame la peau. lîotanique XI. ^^ i Ml 1 ; itip 298 HISTOIRE NATURELLE Lepidium (Diosc. PI. ), formé d'im mot grec qui signifie écaille ; ainsi nommé parce que la passerage commune étoit employée pour faire disparoitre les écailles ou taches de rousseur qui viennent au visage. XXV GENRE. ANASTATICA, Jérose , Rose de Jéricho; Anastatica, L. J. Lam. Caractère générique. Calice droit î pétales ouverts ; style en alêne persistant ; sili- cule très -courte; loges à une graine; valves plus longues que la cloison , et prolongées au sommet de lasilicule com- me deux oreillettes. Ce genre ne comprend que deux es- pèces, dont l'une Vanastica syriaca , L. appartient au genre myagrum, La jérose hygrométrique (^anasta- tica hierochontica, L. ) , vulgairement la rose de Jéricho. C'est une petite piaule m \ i nié cVim ' ; ainsi )mmuhe paroi tre eur qui E. Rose de . Lam. î pétales int ; sili- graine ; ison , et ule com- leux es- yriaca , um, anasta- irement e plante I DES ANASTATICA. i299 herbacée, haute de trois à quatre pou- ces, qui croît sponlancmeiit dans les lieux sablonneux et maritimes de la Syrie , de l'Arabie , et sur les bords de la mer Rouge. On la cultive difficile- ment dans les jardins. Elle est toute hé- rissée de poils courts disposés en fais- ceau ou en étoile. Sa tige est très-ra- meuse. Les feuilles sont alternes , alon- gées en spatule , rétrécies en pétiole , longues d'environ un pouce , et bordées de quelques dents peu marquées. Les fleurs sont petites, blanches et dispo- sées en paquets aux aisselles des feuilles. Ou apporte cette plante en Europe comme objet de curiosité. Lorsque les fruits sont mûrs , les fouilles tombent , la plante se dessèche, les rameaux se rapprochent, s'entrelacent et forment une boule un peu moins grosse que le poing. La plante en cet état fait en quel- que sorte l'effet d'un hygromètre. Ses latneaux s'ouvrent par l'humidité et se contractent en boule par la sécheresse. V ' ^ v\ i 3oo HISTOIRE NATURELLE Les charlatans se sont souvent sen-is de cette plante pour abuser l'ignorance ou la crédulité. Armstatica , formé de deux mots grecs qui s\gm?ie\\\ je suis debout ow je suis ressuscité; ainsi nommé parce que la rose de Jéricho semble revivre lors- qu'on la plonge dans Feau tiède. XX VP GENRE. VELLA. L. J. Lam. ( Tétradjnamie, Voyez 3» vol. ) XX VIT GENRE. MYAGRUM, Cameline; iïfrv«/irjif. T. L. J. Lam. Camehua. Dodon* Rapistrum. t. Caract.génér. Calice peu ouvert ; pétales rétrécis en onglet ; jitylc conique ou en alêne persistant ; silicule terminée par un style conique. Dans le genre myagrum , de Tournefort, silicule en poire, com- N n\î ■■''*'^--.^':s?* »« DES MYAGKUM. 001 primée, ne «'ouvrant point, à trois lo- ges, les deux supérieures vides, l'infé- rieure contenant une graine. Dans le gen- re camelina , de Dodonée î silicule en poire à deux loges, à deux valves et à plu- sieurs graines. Dans le genre rapistrum , de Tournefort : silicule tantôt oblongue et ayant deux articulations , tantôt sphé- rique , avec une pointe et à deux loges j une loge ou une articulation souvent sté- rile , et l'autre à une graine. Ce genre comprend douze espèce» dans Linné. Presque toutes sont d'Eu- rope -, deux croissent dans le Levant ; presque toutes sont annuelles j une es- pèce est ligneuse. La cameline cultivée ( myagrum sa- tivum , L. ). Cette plante croît en Eu- rope, dans les cliamps au milieu du lin. Elle est annuelle. Sa tige est verticale, haute d'un à deux pieds , rameuse à son sommet , terminée par des corym- bes de fleurs jaunâtres , et garnie dans sa longueur de feuilles embrassantes, prolongées en oreillettes k ia base , poin- \ s • f\ E p^^^^*^ I , fi \ % 50" HISTOIRE NATURELLE tues au sommet , bordées do dentelures éloignées et peu sensibles ; elles sont dt'coupécs profondement dans une va- 1 léic. Les corymbes de Heurs s'alongent en épis; les fruits sont des silicules pe- tifes, alongées en poire, plus larges à it^^iir partie supérieure , surmonteras d'une pointe, munies de deux angles, et remplies do dix à douze graines. On cultive cette plante dans le nord de la France et dans d'autres pays pour retirer de ses graines une huile bonne à brûler. Myagrum ( Dioscor. PL ) , attrape^ mouche , en grec. XXVIir GENRE. BUNIAS. Linn. Juss. Lam. ( Télrady. nantie. Voy. 3« vol. ) S DES CRAMBKS. dOO» XXIX« GENRE. CRAMBE, CRdUBs. T. L. J. Lara. Caract' génér. Calice peu ouvert ; pétales rétrécis en onglet , ouverts au sommet } lîlets des quatre étamines plus longues, fourchus au sommet ; une des branches de la fourche porte une anthère ; une glande entre la corolle et la base de cha- cune des étamines longues ; style très- court ; silicule un pou semblable à une baie , j^lobuleiise , ne s'ouvraat point , et contenant une graine. Ce genre comprend huit espèces 'y une seule croît en Europe. Les feuilles de ces plantes ressemblent à celles d'un grand chou ou de Tacanthe. Leur tige forme une grande panicule garnie de fleurs blanches très-nombreuses. Le crambé maritime {^cramhe mari- limaj L. ), vulgairement le chou ma- rin. Cette plante croît dans les lieux maritimes de l'Europe. Elle ressemble si parfaitement au chou cultivé , qu'il it h 's ;i 1i 1 m ^ 5o4 HISTOIRE NATURELLE seroit difficile de l'en distinguer avant la floraison. Elle est d'un blanc bleuâ- tre. Sa hauteur est d'un pied et demi à deux ou trois pieds ; elle forme une toufFe étalée. Ses feuilles sont grandes , ovales, si nuées et crépues , lisses, char- nues et relevées de côtes épaisses. Les fleurs sont blanches; leurs pétales sont arrondis. Cette plante est vivace : on prétend que ses feuilles et sa graine font mourir les vers , et qu'elles sont propres pour détergcr les plaies. Cramhe ( Hippocr. PI. ) vient d'un mot grec qui signifie sec , aride; ainsi nommé parce que l'espèce connue de* anciens croissoit dans les lieux secs. li i HE» ISATIS. 3o5 XXX' GENRE. ISATIS, Pastel, Guèdc; Isatis. T. L. J. Lam. Caractère générique. Calice peu ouvert i pétales onguiculés ouverts -, stigmate ses- sile , en tète ; siliculo ( en langue et sem- blable au fruit du frêne ) ovale , oblon- gue , comprimée , à une loge et à una graine -, valves se séparant très-difficile- ment. C E genre comprend sept espèces , dont trois croissent en Europe ; elles sont annuelles ou bisannuelles ou vi- vaces. Ces plantes sont très -hautes et employées dans la teinture ; leurs feuil- les sont simples et leurs fleurs jaunes ; elles sont disposées en épi» , et leur en- semble forme une panicule. Le pastel des teinturiers ou la guëde ( isatis tinctoria, L.)- On trouve cette plante en Europe , sur les côtes sèches et pierreuses. Sa tige est verticale et '■f iil, I ■' i ?in6 HISTOIRE NATURELLE liante (le deux à trois pieils , mais beau- coup plus lorsqu'elle est cultivée; elle est ramifiée en panicule au sommet. Ses feuilles sont alternes, embrassantes, en fer de flèche , lancéolées , pointues. Les fleurs sont très -nombreuses et jaunes; les sîlicules sont pendantes. On cultive cette plante pour la tein- ture : on réduit les feuilles en pâte et la pâte en boules que l'on fait sécher. Ces boules fournissent une teinture bleue , résineuse , que l'on extrait par le moyen d'un aîkali. Comme cette plante est bis- annuelle et qu'elle résiste à la gelée, on en pourroit faire des pâturages pour riiiver. Les vaches et les moutons la mangent, mais les chèvres et les che- vaux n'en veulent point. Isatis ( Diosc. ) vient , suivant des étymologistes , d'un mot chaldéen qui signifie feu. Cl DES CAPPAllIDÈES. ^O/ "i ^■ QUARANTE- DEUXIÈME FAMILLE. LES CAPPARIDÉES , Capfarides. Juss. Caractère de famille. Calice épanoui sou^ l'ovaire et formé de plusieurs folioles ou d'une seule pièce et à cinq divisions pro- fondes î quatre ou cinq pétales insérés »ous l'ovaire , et souvent alternes avec les folioles ou les divisions du calice ; ovaire simple porté sur un pédicule qui porte parfois aussi lesétamines, etdontlabase est souvent glanduleuse -, point de style ou rarement un seul ; un stigmate simple Fruit en forme de silique ou de baie à une seule loge et à plusieurs graines ordinai- rement en rein , et fixées sur des placen- tas latéraux-, embryon sans périspemio et demi-circulaire \ radicule courbée sur les cotylédons. , On trouve dans cette famille des lier- bes, des arbrisseaux et des arbres. Leurs feuilles sont alternes, simples , entières et quelquefois ternëes ou digitées : on trouve parïois à leur base deux stipules T 1.1 ' fi 5o8 HTSTOIRE NATURELLE ou deux épines ou deux glandes. Les fleurs affectent diverses dispositions. Cette fannille est très naturelle ; elle se rapproche des crucifères par le genre cleome, dont les étamines sont ordinai- rement au nombre de six, et dont les graines sont insérées sur un placenta situé entre les valves d'un fruit, en si- lique, mais cependant à une seule loge. D'un autre côté, la famille se rapproche des saponacées par le nombre des divi- sions du calice, par la corolle à quatre pétales , par l'absence de périsperme , et par l'embryon dont la radicule est courbée sur les cotylédons. rer GENRE. f I CLÉOMÉ, Mozarabe ; Cleome. L. J. Lam. ( Tétrady nantie. L. Gtn. ) Caractère générique. Calice de quatre fo- lioles , petites , ouvertes et tombant avec la corolle ; quatre pétales détournés d'un seul côté et redressés j le plus souvent .::,r»a*h> E es. Les tioiis. le -, elle le genre Drdinai- dont les )lacen1a L , en si- ile loge, pproche es divi- i quatre iperme , ôule est )ME. L. Gin.) latre fo- rant avec rnés d'un souvent p K S c L f: o M A s. oog six étamines, quelquefois quatre ou dix à vingt-quatre , tantôt rapprochées des pétales , tantôt insérées sur le pédicule de l'ovaire ; filets courbés en dessous en arc de cercle ; ovaire porté sur un pédi- cule plus ou moins long , muni à sa base de trois glandes opposées aux trois fo- lioles supérieures du calice ; stigmate en tête et sessile -, capsule en forme de sili- que portée sur un pédicule ou presque sessile , oblongue , cylindrique ou légè- rement comprimée, à une loge conte- nant plusieurs graines , à deux valves po- sées sur deux placentas 'filiformes , pla- cées entre leurs bords et qui portent les graines. On connoît vingt-trois esiphces de ce genre. Une seule croît dans le midi de rnurope ; les autres croissent dans les autres parties du monde. Presque tou- tes sont annuelles ; quelques-unes sont vivaces ou ligneuses. Ces plantes en général ont une odeur forte , et sont hérissées de poils glanduleux. Leurs feuilles sont simples, ou ternées, ou digilées, et munies à leur base de deux Botanique. XI. ^7 y ' i ^'! ÙIO II18TOIRt3 N\TUREï,r,E glandes ou de deux éi)ines. Les fleurs forment des épis terminaux. Chacune est portée sur un pédoncule j les pédon- cules sont garnis de bractées. 11° GENRE. m CAPRIER, Capparis. T. L. J. Lam. ( Polyandrie-monogynie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice à quatre fo- lioles concaves j quatre pétales grands j étamines très-nombreuses ; ovaire porté sur un pédicule, sur lequel ne sont point insérées les étamines ; stigmate en tête et sessile. Fruit charnu , ovoïde ou sphé- rique , ou alongé et en forme de silique; graines nichées dans la pulpe. On connoît trente espèces de câ- l)riers. Une seule croît en Europe. Les autres croissent particulièrement dans l'Asie et TAmérique. Toutes les espèces sont des arbres ou des arbrisseaux. Leurs feuilles sont simples. Dans les espc'^ces dont le fruit est en forme de baie , les '4 3iû s fleurs haciine pétlon- r. Lam. &m.) itre fo- grands ; re porté nt point en tête ou sphé- silique; de ca- pe. Les it dans espèces :. Leurs espc'^ees lie, les (. il Dcuretu' del ■ FT^Thrdieu iCc4tlf>- Capparis IJ feni leu] inii gla- sor SOT ell les de ne A ni h n r 1 DE s CAPRIERS- 3ll («niUcs sont munies de deux épines à leur base ; dans celles dont le fruit imite une silique, les feuilles ont deux «landes à la place des épines, on même sont dépourvues de glandes. Les fleurs sont en général grandes et belles à vo,r ; elles sont disposées à l'aisselle des fem - les , ou presqu'en corymbe à l'extremilc des rameaux^ Le câprier ordinaire ( cappans sp,- nosa , Un. )• Cette espèce croît eu Afrique , et dans les contrées méridio- nales de VEurope. On la trouve abon- damment en Italie, et dans le midi de la France. C'est un arbuste trfes - râ- peux, dont le feuillage et les fleurs plaisent également à la vue. Il aime à livre dans les fentes des rochers, sur les murailles et dans les pierres. Il for- ■ me «ne touffe lâche et étalée. Toute sa surface est lisse et polie , ses rameaux ou ses savmens sont couchés, longs de deux ou trois pieds , et garnis de feuil- les Ses feuilles sont alternes , presqu or- r ' \ ■ i ! f 'Ai 312 HISTOIKH NATUnELLU •»culaire..trè,.entière,,unpeuchar- «uesetpeaoIe'c.,.CHuepétioleest.„u. m à sa base de deux dpine, crochues. A l«2»edesfe.a,le,„aisse„tdegra„des fleursblanchessolitaires.suruupédon. cule à-peu-prè, de lalongueur des féuil- J^". I-es pétales sont arrondis au som- met, et très-ouverts; les deux supé- «eurs sont creusas , et un peu cohérens à que lacorolle, ,rès.nonibreuses,diver. gentes , teintes de pourore »t f \ iin„ k.ii L "fourprejetlorment «ne belle hou,» au milieu de la fleur. ^u e^; "* r'""'^'' '='"'^""' -a'« - ou en forme de poire, et semblable à une ba>e; les graines sont nombreuses, et nichées dans sa chair. Le câprier pendant l'hiver perd dans nos climats et ses feuilles et une partje do ses tiges Tout le mondera" que les boutons des fleurs, c'est-à-dire lesflenrsavant leur .épanouissement, se confident au vinaigre , et portent dins le commerce le nomde câpres. Les meil- DES CRATBRA, &c. 3j5 Iciirej câpres sont les plus fermes, el sont fournies par les boutons peu dévelop- péti. Les câpres excitent l'appëtit; et sont regardées coinni« apéritives , anti- scorbutiques, et propres à tueries versj leur saveur ne plaît pas à tout le mon- de. On confit aussi les jeunes fruits •, iU liortent le nom de cornichons de câ-* prier, L'ëcorce de câprier est apéntive, diurétique et emménugogue. Capparis ( Tliéoph. Diosc. ) ; ce nom- adoplé par \q^ G.ecs est, selon les ëty- mologisteê , d'origine arabe. U ) Il Iir ET IV' GENRES. CRATERA. L. J. lam. ( Boâécand. monogynie, ) MORISONIA. Plum. L. Jujs. Lam. {^Monadelfh. polyand^Yoy- S'vwl.) 5l4 HISTOIRE NATURELLE V GENRE. DURION, DuRio, Rhumph. Linn. Juss. Lam. ( Polyadelphie-polyand, Xj, Gm.) Caractère générique. Calice évasé en poire, à cinq lobes , tombant avec la corolle } Corolle formée de quatre pétales plus pe- tits que le calice \ cinq filets d'étaminea planes à la base , et divisés au sommet en sept à huit fileta déliés , portant cha- cun une anthère ; anthères torses^ ovaire pédicule ; un styi? Fruit : baie grosso comme la tête d'un homme , arrondie , hérissée en dehors d'un grand nombre de pointes pyramidales et polyèdres, di- visée intérieurement en cinq loges , et s'onvrant en cinq parties j graines gran- des enveloppées d'une pulpe blanche et muqueuse , et contenues au nombre d'une à cinq dans chaque loge. Le durion cïes Indes ( durio zihethi- us f L. ), est la seule espèce de ce genre. C'est un wbie de la grandeur DES DURIONS. 5l5 d'un grand pommier. Il croît dans le» Indes orientales , et principalement dans les Moluquca etnio de Java, &c. Les jeunes rameaux, et la surface in- férieure des feuilles sont couverts d'é- cailles roussâtres qui leur donnent nne couleur de rouille. Les feuilles sont al- ternes , longues de cinq à six pouces, et larges de deux pouces ou davantage ; elles sont portées sur de courts pétioles remarquables par un renflement parti- culier an peu au-dessus de leur point d'attache. Les fleurs sont d'un blanc jaunâtre , et dispesées en faisceau , sur un pédoncule commun , un peu court et épais. Ces faisceaux de fleurs nais- sent au - dessous de la partie feuillée des rameaux, ou sur les branches, ou même sur le tronc. On lit , dans l'His- toire des Voyages, que le fruit du du- rion est fort estimé dans la plus granda parlie des Indes. Sa grosseur est à-pen- pv(-s celle d'un melon. Il n'est propre à être mangé que lorsqu'il s'ouvre par le \\. \ I i »»■ 3l6 HlSTOfRE NATURELLE haut; rintërieiir est alors d'une odeur excellente. Les graines, avec Ja pulpe qui les environne, sont de la grosseur d'un œurdepoulo ; la pulpe est blanche comme du Jait , et aussi délicate que la meilleure crêmc, pour les personnes accoutumées à ce fruit, l^a personnes qui en mangent , pour la première fois^ lui trouvent un goût d'ognon rôti qui ne leur paroît pas fort agréable. Les graines dépouillées de la pulpe qui le» recouvre ont la grosseur d'une fève. On les mange grillées j elles ont la saveur de la châtaigne. L Genres qui ont des rapports avec les Cap- pa ridées. VP ET VIP GENRES. MARCGRA VIA. Plum. L. Juss. Lan». ( Polyandrie-monogynie, ) KORANTEA, Aubl. Juss. {Polyand. monogynie. Voyez 3' voL) D v: s i\ ^: s É li A. Si/ V 1 1 r GENRE. UKSÉDA, Reskda. T. L. J. Lam. ( JJodécandtie-trig^nie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à quatre ou six divisions ; quatre, «ix ou plusieurs péta- les insérés sous l'ovaire , irrégulieis», or- dinairement laciniés ; le supérieur glan- duleux et renflé à la base ; dix à vingt éta- niines insérées sous l'ovaire j filets court«; anthères droites ; ovaire presque sessile ; cinq à six styles ou aucun } trois à cinq stigmates ; capsule k une logeât s'ouvrait au sommet, à trois ou cinq angles > et con-* tenant plusieurs graines fixées sur dei placentas latérau-^ nn de périsperme^ embryon demi-circulaire* On connoit treize espèces de cl genre; presque toi tes sont d'Europe; quel- ques-unes croissent ou se retrouvent en Afrique. Presque toutes sont annuelles ; les autres sont vivaces ou bisannuelles. Leurs feuilles sont alternes , entières on découpées, et munies de deux glan- ■,!' \ i, t ! 3j8 histoire naturelle des à leur base. Les fleurs sont dispo- sées en ëpis terminaux. Les capsules sont plus ou moins longues , émoussées au sommet ou divisées plus ou moins profondément. Les deux espèces de ré- séda les plus rechercliées, sont le réséda odorant et le réséda connu vulgaire- ment sous le nom degaude. Le réséda jaunissant , le réséda-gau- de, la gaude ou herbe jaune (reseda luteola , Linn. ). La gaude croît natu- rellement le long des chemins et dans les lieux sablonneux ; on la trouve dans toute l'Europe, et sur les côtes de la Barbarie. On la cultive pour la teinture. On la sème en germinal , elle fleurit en prairial , et on la récolte en thermidor ou fructidor, lorsque la graine est mûre. Sa tige est verticale, haute d'environ trois pieds, garnie de rameaux effilés, et de feuilles alongées comme celles du saule , terminées enfin , ainsi que les rameaux , par de longs épis de petites fleurs jaunâtres, serrés et portées sur DES RÉSÉDA. 3l9 de courts pédoncules. Toute la plante est lisse. Les feuilles sont ëparscs , lon- gues de trois à quatre pouces, lancëo- lées , sessiles , très-entières , ondulées et munies de chaque côté à leur base de deux dentelures calleuses. Chaque pédoncule est accompagné d'une brac" tée déliée aussi longue que lui. Les calices sont petits et à quatre divisions persistantes ; les deux supérieures sont un peu plus grandes. Les pétales , or- dinairement au nombre de quatre , sont petits , inégaux et d'un jaune pâle \ le supérieur est plus grand , convexe , muni d'un onglet à sa base , arrondi et lacinié à son sommet ; les deux pétales latéraux sont très - étroits , élargis et souvent ramifiés au sommet ; le pétale inférieur est très-petit ou n'existe point. Les étcimines sont environ au nombre de vingt j les anthères sont petites et jaunes j les styles , au nombre de trois, courts et pcrsistans *, la capsule est courte , ridée, ouverte au sommet par » ,' 1 n 520 HISTOIRE SATVRELLL, trois alternes rouWes en dessous Cette plante sert à teindre les ^tofffs f" '"'"" «t <ï« «oie , et fournit toutes es nuances depuis le Jaune le plus pï: J«sq„ au jaune verdâtre. On rctii^ en- core de la gaude, pour l'usage de, pei„- celle qu on extrait de la graine d'Avi- gnon, et qui est appele'e dans le com- merce styl-de-grain de Troye Le réséda odorant ( rWa odcra- dans tous les jardins , est originaire d Egypte Ses tiges sont couché! IL base et redressées, striées, «meuseset sont lancéolées , obtuses , simples et quelquefois divisées e„ deux ou Loi. partie. Ses fleurs terminent les tigl et sont disposées en épi et pédonculL lenr couleur est triste et leur odeur Wsuave Leur calice est persistant, peut, à SIX divisions profondes et ré- l! f 4. aillantes , us l€S étoffes it toutes plus pâle élire en- ïes pein- î^rabie à 3 d'Avi- 'e com- cdora* cultive ginaii'e es à la uses et euilles •les et i trois ile'es i )deur aiit , t rë- DES RÈSÉDÂ. • ^21 trcciesen alêne. Les pétales sont blancs, petits, ordinairement au nombre da six , et quelquefois plus nombreux ; les deux supérieurs sont finement fran- gés , munis de deux onglets à la base et creusés en voûte. Les pétales latéraux et les inférieurs sont très-étroits. Les ctamines sont d'un rouge de brique ; les styles sont courts et ordinairement au nombre de trois. Les capsules sont obî 'ies , surmontées de trois pointes, et piesentent de légers étranglemens. Réséda ( PI. ) vient du mot latin sedare, appaiser , ainsi nommé, selon Pline , parce qu'on s'en servoit autre- fois pour appaiser les inflammations. H \ \ Botanique. XI. aS f/ 522 HISTOIRE NATURELLE I X« GENRE. PARNASSIA , Parnassia. T. L. I. Lam. ( Pentandrie-tétrag, L. Gm.) Caractère génér. Calice persistant et à cim| divisions profondes ; corolle se séchant sans tomber , et formée de cinq pétales insérés sous l'ovaire , et alternes avec les folioles du calice } cinq écailles en cœur , concaves, insérées intérieurement sur les onglets des pétales, et bordées d'enriron treize cils surmontés chacun d'un petit globule^ le cil du milieu est le plus long, les cils latéraux décroissent insensible- ment ; cinq étamines ; filets alternes avec les pétales et aussi longs qu'eux j anthè- res vacillantes } ovaire sessile j quatre stigmates sessiles et persistans ; capsule globuleuse à quatre sillons , s'ouvrant en quatre valves à son sommet, divisée sur les côtés seulement en quatre loges for- mées par les placentas qui sont adnés Ion- gitudinalemcnt sur le milieu des valves ; graines très-menues; point de périsper- me j embryon droit ; radicule inférieure. Le parnassia des marais ( parnassia 4^ il / '