^v^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 M [SIM ë 1^ 12.5 22 M 1.8 1-25 1.4 1.6 '== == = ^ 6" »■ V] ^ v: 'a. /A ^.. . //> v^jr ^ / Photographie Sciences Corporation #', 4^ fV \^' \\ 4^ O^ O' €^<^ 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/!CMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques \ \ %"- Technical and Bibliographie Notât/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Features of this copv which may be bibliographically unique, which may altar any of the images in the reproduction, or which may significantiy change the usual method of filming, are checked below. D Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ D n D Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée Cover title missing/ Le titre de couverture manque Coloured maps/ Cartes géographiques sn couleur Coloured ink (i.e. other than blue or blaclc)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) r~7 Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La r3 liure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. 71 Additional comments:/ Commentaires supplémentaires: L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sort peut-être uniques du point Qa vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. Tl te I I Coloured pages/ Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagées Pages restored and/oi Pages restaurées et/ou pelliculées I I Pages damaged/ I I Pages restored and/or laminated/ / Pages discoloured, stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées I I Pages detached/ Pages détachées Showthrough> Transparence Quality of prir Qualité inégale de l'impression Includes supplementary materii Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible rVj Showthrough/ I I Quality of print varies/ I I Includes supplementary matériel/ I I Only édition available/ D P&ges wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. Tl P o fi 0 b tf si 01 fi si oi Tl si Tl IV di ei b< ri< re m Les pages froissées peuvent causer de la distorsion. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 20X _y 12X 16X 20X 24X 28X 32X The copy filmed hera has bean raproducad thanks to tha ganarosity of : Seminary of Québec Library L'axamplaira filmé fut reproduit grAca à la générotlté de: Séminaire de Québec Bibliothèque The images appaaring hare ara tha bast quailty possible considering the condition and lagibility of the original copy and in keeping with the filming contract spécifications. Las images suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Original copies in printed papar covars are filmed beginning with the front cover and ending on the lest page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriata. Ail other original copies ara filmed beginning on the first page with a printed or illustratad impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustratad impression. The last racorded frame on aach microfiche shall contain the symbol — ^- (meaning "CON- TINUED "), or the symbol V (meaning "ENO"). whichaver applies. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second plat, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole — *> signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Maps, plates, charts. etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many framas as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés è des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé A partir de l'angle supérieur gauche, de gauche A droite. et de haut an bas, an prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrant la méthode. 1 2 3 32X 1 2 3 4 5 6 H] *«»*'♦»-»' ■^< iHT^^^- /^ HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX. il: i K I J I HISTOIRE NATURELLE DES VÉGÉTAUX, CLASSE LES, Aw.à la cit Linué , et peui faire merce , l'a detîîie , e nature, et un système de Linnfj^^gig/i^t^ renvois' aux familles naturelles de yl. L. de Jussicu. rdre de e l'on ecoui- , la uié- s d* a prêt ^elc^ylt; Par J. B. LAMARCK , de l'Institut national de France , et professeur au Muséum d'Hist. naturelle ; Et par B. MI R B E L , menibreiJe^JaljéoiTëtwydfs Sciences , Lettres et Arts dey^jQ pf ofl J q)^!>^<^ Botanique à rAthéuée de Pay^^*^-^ » ^^^^^ ?J\ \^\ TOME DE L'IMPRIMERIE DE A PARIS, Chez Detiuville, rue du Battoir, n'^ iG AN XI — 1 0 o 5. ••<*v_^ ''rT, r ,'^ /*• . ■•% / v'/ •V ■"ci'' •1î' - ^ >#*t5»'-t > . « '""*■■" ■"»;■-»« HISTOIRE NATURELLE DES PLANTES. QUARANTE- TROISliMl! fAMILLE. LES SAPONACÉES, Sjpindi.Juss. Caractère de f amitié. Calice épanoui sous l'ovaire et formé de plusieurs pièces ou d'une seule pièce , et profondement di- visé ; quatre ou cinq pétales insérés sur un disque placé sous rovaire , et tantôt rus , tantôt velus , ou glanduleux à leur milieu sur la face interne , tantôt mu- nis d'un second pétale intérieur ; ordi- nairement huit étamines, à filets séparée et insérés sur un disque placé sous l'o- vaire ; un ovaire simple ; un ou trois stj^- les} un, deux ou trois stigmates ; fruit en ioi me de drupe ou de capsule , à une , deux ou trois loges ou péricarpes chacun à une graine ; graines fixées à l'angle interne des loges ; embryon sans péris- perme ; radicule courbée sur les cotylé- dons qui âont ordiuairement eux-mêmes courbés. Toutes les plantes de cette famille 6onl oxoliqnes. Ce sont des arbres, deâ Botanique. XH. x m s-.; a HISTOIRE NATURELLE arbrisseaux, et quolquefoi, de, herbes, r'"' *'«^ "" '""^«^n' grimpante ; leur, femlles sont alternes „„e ou plusieurs fois ailées. I^„„ ,!«„,., ,„„t p^,.^^^ ^^ disposées en grappe, quelquefois en eo- rymbeouenpanicule.àl'aisclledes fen,lIes,ouàre:sU.f«i,édelatigeet des rameaux. I^e vëgc'tal qui, selan le rapport des voyageurs produit le meilleur ou le pI"sdelicatdesfruitscomms,ae{énlacë par de Jussieu dans cette famille. L Péeales doubles ou munîs à leur onglet d'un second pétale. I" G E N R E. CARDfOSPERME,Cori„de,Poisde merveille j C^nDiosPEnM,M. Lin. Juss. Lam. (Ociand. irlgyn. L. Gm.) Caractère générique. Calice de quatre fo- lioles persistantes, dont deux plus gran- ^cs ,jae les deux autres j f|uatre pétale» >. , ^■-Pm. Tom..YfI J^a.if ^ un ./)^ \ DES CARDIOSPERMBS. 5 de In grandeur des deux foliole» calici- iiales plus grandes j quatre folioles péta- liformes, plus courtes que les pétales, attachées à leur base et formant un cy- lindre autour des organes sexuels; huit étnmines rapprochées eu faisceau ; ua ovaire tiigone , surmonté de trois stylos courts et terminés par trois stigmates simples ; trois capsules enflées réunies ensemble , formant une vessie triangu- laire à angles tranchans , et creusée d'un sillon sur chaque face: dans chaque cap- sule ou loge une graine globuleuse, lisse, marquée à son ombilic d'une tache cor* di forme très- remarquable. Les espèces de ce genre sont au nom- bre de quatre. Elles sont d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique. Une espèce est ligneuse ; les trois autre» sont des plan- tes herbacées. Leurs ti^es sontsarmen- teuses , et garnies de feuilles alternes deux, fois ternées-, les fleurs sont dis- posées en corymbe , sur des pédoncules solitaires naissant de raîsselle des feuil- les j les pédoncule» au-dessous de leur «oHiniet sont muiûs de deux viriles. 4 HlSTOITlR NATURELLE Cardiospermum , formé de deux mots grecs qui signifient semence eii cœur ; ainsi nommé à cause de la cica- trice cordiforme qui se trouve à Tom- bilic des graines. I P GENRE. PAULLIKIE, pAûtLiNiA, L. Juss- Lam. Serjani.4. Plum. Cururu* Plum. [Octandrie-trigynie. L. Gm.) Caractère générique . Calice de quatre fo- lioles ; quatre pétales doubles et glandu- leux à la base j huit étamines ; capsQleeti poire et trigone, munie quelquefois dé trois îiilcs saillantes, à trois loges, à trois Valves j cloisons insérées dans la suture des valves {Serjania , Pl.)> ou opposées aux valves ( Cururu , PI. ) ; graines mar- quées à leur ombilic d'une cicatrice à deux lobes. 0*f Coiinoît quatorîie espèces de pauT- lïtties. Toutes sont exotiques , et pres- que toutes sont d'Amérique, presque toutes encore sont ligneuses Ce sont r> DES SAVONNIERS. des arbrisseaux sarmenteux grimpons. Leurs feuilles sont une , deux ou trois fois ternées ou ailées avec impaire , ou même surcomposées. Les fleurs sont dis- posées en épi ou en grappe simple, sur des pédoncules solitaires à l'aisselle des feuilles. Les pédoncules sont munis de deux vrilles , dins leur milieu, au- dessous des fleurs. Paullbiia, du nom d'un bolaniate suédois. IIP GENRE. SAVONNIER, Sapin vus. T. L. J. Lam. [Octandrïe-irigynie. L. Gni.) Caractère générique. CzWce coloré etformé de quatre folioles , dont deux sont ex- térieures i quatre pétales dolibles et glan- duleux à leur base -, huit étamines j trois ityles ; trois stigmates ; trois capsuler charnues, globuleuses, étroitement unie, et dont deux sujettes à avorter i graines globuleuses. On connoît dix espèces de savon- Kotauiquei XII* 2. î ■«ftr ^, : f ^■hta mmÊÊÊt 6 HISTOIRE NATITRETXE iiiers. Ils croissent, dans rAinc'nf|ne et dans l'Inde. Toutes les espèces sont des arbres ; leurs fouilles sont ailëes ou ter- nées ; leurs fleurs sont disposées en pa- nicules terminales. Le savonnier saponaire {sapindus m^ ponaria, L. ). Cet arbre croît dans l'A- mërique et dans l'Inde. Sa tige est min- ce, très-droite, très-élevee, et revêtue d'une écorce lisse. Sa tête est assez gar- nie. Ses feuilles sont ailées ; les folioles sont lancéolées, et le pétiole commuji est bordé des deux côtés d'une mem- brane. Des aisselles des feuilles' nais- sent des grappes de fleurs petites et blanchâtres, auxquelles succèdent des fruits arrondis quirenfermen t un noyau noir et très-dur , sous une chair rou- geâtre. La chair de ces fruits est trè^- savunneuse , et mousse dans l'eau com- me le savon. Les Indiens s'en servent à la place de cette préparation pour laver le VingQt Sapindm, formé de deux mots la- ■-' ^r D E 5 T A L I S I A , &C. 7 tins _, 8apo, inclas , savon d'Inde ; ainsi nommé à cause de la propriété du fruit de l"'e3])èce ci dessus. IV' ET V GENRES. TA.LISIA. Anbl. Juss. (^ Octandrie- monogynie» ) APORETICA.Forst. Juss. {Octandrie* digynie, Voy. 3« vol. ) IL Pétales simples. Vr ET Vir GENRES. 5CHMIDELIA. Linn. Juss. ( Octand, digynie. ) ORNITROPHE. Comm. Juss. {Octan- drie-monogynie. Voy. y vol. ) I 8 HISTOIRE NATURELLE Vlir GENRE. EUPHORIA , EuPHORiA, Commers. J. Lam. ( Octandrie-monog. L. Gm.) Caractère générique. Calice petit à cinq di- visions ; cinq pétales très-petits, velus intérieurement dans leur partie nioyeniie et réfléchis ; huit ou rarement six étami- nés; ovaire à deux lobes ; style fendu en deux } stigmates simples } baie comme composée de deux baies accolées l'une à l'autre j l'une est petite et avortée , l'au- tre est coriace , hérissée de tubercules , globuleuse , à une loge et à une graine enveloppée d'un arille mou. Ce genre est mentionne dans Gme- lin, sous trois noms différens ; savoir; euphoria , litchi , et scytalia. Il ne comprend que deux espèces. Ce sont des arbres qui croissent abondamment dans la Chine et la Cochinchine. L'un est connu soua le nom de lit-chi ; l'autre sous celui de lon-gan. Ils produisent ji. mmers. Gm.) cinq di- , velus loyenue : étami- îndu en comma l'une à e, l'au- îrcuîes , graine Gme- savoir ; Il ne é sont nmenl . L'un l'autre ui^ent DES M E L I C O C C A , &C. 9 les fruits lea plus estimes de l'Inde. Ils ont e'te' introduits dans l'Isle de France, par les soins de M. Poivre. Euphoria , formé d'un mot grec qui signifie fertile, IX^ — Xlir GENRES. MELICOCCA. Linn. Juss. ( Octand. monogynie. ) TOULICIA. Aubl. Juss. ( Octandrie^ trigynie. ) TRIGONIS. Jacq. Juss. ( Octandrie^ monogynie. ) MOLIN^A. Commers. Juss. ( Octan-- drie-monogynie . ) COSSIGNIA. Comm. Juss. {^Hexanct, monogynie, Voy. 3 vol.) •• ....^i^ 'H lllUJLBgj! mÊmmmmÊmm 10 HISTOIRE NATURELLE IIL Genres qui ont des rapports avec les Saponacées. ' XIV — XVIP GENRES. MATAYBA. Aubl. Juss. ( Octandrie^ monogynie. ) ENOUREA. Aubl. Juss. {Dodécanct, monogynie. ) CITPANIA. PI. L. Juss. {Pentandrie- tri gy nie, ) PEKEA. Aubl. Juss. ( Polyandrie- tétvagynie. Voy. S'' vol. ) DES ÉRABLBS. Il QUARANTE- QUATRl j:.ES ÉRABLE Caractère de famille\ pièce -j pétales en in insérés autour d'un di vaire ; étaroines inséré ^^^^^^ ce même disque toujours en nonroredé- terminé , et souvent en nombce égal à celui des pétales ; ovaire sîîfipîe posé sur le disque des étamincs et des pétales ; un ou rarement deux styles; fruit à plusieurs loges ou plusieurs capsules } deux ou trois loges , ou deux ou trois capsules ; une graine dans chaque ; embryon sans péris- perme ; radicule courbée sur les cotylé- dons. Les plantes de cette famille sont de» arbrisseaux , ou des arbres d'un très- beau port. Leurs feuilles sont oppo- s»'es et n'ont point de stipules. Leurs fleurs sont terminales ou axillaires , en grappe ou en corymbe -, quelquefois uniscxuelles par avortemoiit; et quel- ■^ 12 IlîSTOIRK NVTUllRLLE quefois encore dépourvues tic corolle. Ces plantes servent pour l'ornement ou pour l'usage économique. ; 4. La première section de cette famille vVw ^^^ ttè^-voisine de la famille des sapo- yT»iiacées. Elle en diffère cependant par ^i^'te c^licçjBn tube, le nombre des éta- ^OTi»q§.^^ les feuilles opposées. La se- conde section a plus de rapports avec les malpighiacées , par ses fruits secs et ailés, qu'avec les deux genres de la première section. «r G E N R E. MARRONNIER d'Inde, .^sculus, T. L. J. Lani. ( Eptandrie-inonog, L Gm.) Caractère ginér. Calice en cloche , petit et à cinq dents *, cinq pétales inégaux, ou- verts , arrondis dans leur limbe et légè- rement ondulés ; sept étamines j filets inégaux , alongcs en alêne et courbés en arc de bas en haut j anthères presque va- '.'*^.'. DES MARRONNIERS. 13 cillantes ; un style alongé en alêne et sur- monté d'un stigmate simple ; capsule glo- buleuse , coriace , hérissée ordinairement de pointes piquantes •, formée par trois valves , divisée en trois loges par des cloi- sons fixées longitudinalement sur le mi- lieu des valves ; contenant dans chaque loge deux graines (une sujette à avorter), presque globuleuses, recouvertes d'une écorce coriace , luisante, d'un brun rou- geâtre , et marquées à leur base d'une large tache presque orbiculaire et de cou- leur cendrée. Le marronnier d'Inde {œsculus hip^ pocastanum , L, ), est la seule espèce qui constitue ce genre. Cet arbre croît spontanément dans les contrées septen- trionales de l'Asie. Il fut apporté en Europe, vers l'an i55o. Sa croissance rapide , la majesté et l'élégance de son port, l'ombre délicieuse qu'il procure, la faculté qu'il a de vivre dans tous les lieux , et à toutes les expositions , d'abord tout en lui parut merveilleux ; chacun s'empressa de le posséder , et bientôt il fut naturalisé dans toute AJf.' m l4 HISTOIRE NATURELLE l'Europe. Mais comme tout esl de modr, l'admiraiion qu'on avoit pour lui pen- dant le siècle dernier , est aujourd'iiiii changée en dégoût , et tout le mérite du marronnier d'Inde est éclipsé , parce qu'on s'est apperçu maintenant que la chute de ses fleurs salit les allées. Quoi qu'il en soit, il sera toujours difficile de remplacer ce bel arbre par un arbie plus majestueux et plus brillant. L.e marronnier d'Inde ne devient ja- mais plus beau que loi'squ'il est isolé. Son tronc est droit ; sa large tête cou- verte d'un épais feuillage s'élève en pyramide à la hauteur de soixante pieds. De grandes pyramides de fleurs blanches ou jaunâtres, et panachées de rouge , sont répandues avec profusion sur toute sa surface, et placées les unes relativement aux autres à des distances si bien calcrlées , que la main de l'hom- me n'auroit pu les distribuer avec plus de grâce, et produire un plus bel effet. Ses racines végètent avec tant de i , r 1.1 DES MARRONNIERS. force , qu'elles soulèvent les pavés ot percent les murs. L'écorce unie sur la tige encore jeune, est crevassée sur Je tronc épais et vieux. Les bourgeons sont gros, d'un brun jaunâtre, et cou- verts d'un suc épais et luisant, qui se fond et s'écoule au commencement du printemps, à l'époque de la feuillaison. Les feuilles sont grandes et belles , et opposées deux à deux sur les rameaux ; elles sont composées de cinq ou sept folioles, oblongues , inégales et irrégu- lièrement dentées, qui partent toutes de l'extrémité d'un long pédoncule, et s'étalent horizontalement comme les doigts d'une main ouverte. Les fleurs sont grandes et s'épanouissent au com- mencement du printemps. Les divi- sions de la grappe pyramidale qui les porte sont éparses , et un peu couvertes de duvet Les fruits sont mûrs et tom- bent en automne. Ils sont globuleux , aussi gros que le poing , et ordinaire- ment hérissés de pointes épineuses. On ■B»ii« l6 HISTOIRE NATUREI.I.R ' prenJroit pour de cliâlaigues les grai- llai contenues dans l'intériewr du fruit. Mais ou hs distingue facilem. ni à leur saveur et à leur tbrme *, leur sommet est arrondi au lieu do se prolonger en pointe comme dans la châtaigne. Le bois du marronnier est tendre , mollasse et filandreux ; il pourrit à l'humiditë , mais il n'est pas sujet à la vei moulure. Il brûle mal j ses cendres sont très-bonnes pour la lessive. En gé- néral ce bois est de peu d'usage j cepen- dant il est préférable au tilleul pour la giavure. L'écorce est astringente, fé- brifuge, antiseptique. Sa décoction net- toie les plaies. Les abeilles recberchen t ses fleurs. Les fruits on tune saveur ex- trêmement acerbe et amèrc j ils sont astringens et sternutatoires. Les bètes fautes les aiment beaucoup. Les vaches et les moutons les mangent aussi. Ou a cherché à leur enlever leur amer- tume , pour étendre leur utilité , et le,^ faià'e servir à la nourriture des autres m \^. 8 grni- L fruit, à leur jmmet iger eu cndre , rrit à jet à la lendres En gé- cèpe 11- jour la te, fé- on net - rchen t îurex- Is sont îs bet.es vaches ssi. On amer- , et]e,=i autres D E s P A V I A. 17 bestiaux. Les maréchaux les emplou iit contre la toux et la colique des che- vaux. On peut en retirer un amidon aussi sain, aussi doux que celui des graines farineuses. On fait avec leur fa- rine une ]}i\tr cosmétique, qui décrasso la pc-m , et lui donne du lustre. R{ipcs dans l'eau ils lui donnent une qualité savonneuse , et la rendent propre à blan- chir le linge , et à dégraisser les étoffes de laine. I F GENRE. PAVIA, Pavia. Boerh. Lam. Vent. jEscULUs. Linn. Juss. [Eptandrie- monogynie. ) Caractère générique. Différence du genre précédent: ealice en tube et à cinq dents; quatre pétales rapprochés , les deux su- périeurs plus étroits; six à huit étamines très-saillantes; iilets capillaires, droits; c «;v,ule en forme de poire et à surface lisse. Fleurs en épi. Pavia, nom d'un botaniste hollandais. Botanique. Xil. 5 il i (iiir"ini^ui'i mmm i 18 HISTOIRE NATURELLE I. Fruit à plus d'une capsule. 1 1 F G E N R E. ÉRABLE, JcER. Tourn. L. J. Lani. ( Octandrie-monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice ordinairement à cinq , mais quelquefois à quatre , à neuf divisions profondes ; autant de pétales, (quelquefois aucan), alternes avec les di- visions du calice , et ordinairement de la même couleur; cinq à douze étami- nes, mais le plus souvent huit; anthères oblongues ; ovaire à deux lobes profonds; un style quelquefois fendu en deux ; deux stigmates pointus; deux capsules com- primées , à une loge , à une ou deux grai- nes et réunies à leur base, mais écartées et prolongées en aile membraneuse à leur sommet. Ce genre comprend une vingtaine d'espaces; elles croissent en Europe, en Amérif[ue; au Japon, &c. Ce sont Tom JCil Ptuf. jH. /■ff.rt't'l' l FTlUrMeu il\a/f> A QQV ' I s T> ES É R A B LE S. 19 des arbres et des arbrisseaux dont i)la- sieurs servent à Tornement des parcs et des jardins. Quelques-uns sont remplis d'une sève sucrée. Leur port est élé- gant ; leur feuillage et la disijosition des fleurs est assez agréable à la vue. Les feuilles sont opposées, souvent palmées OLi trilobées , et quelquefois ailées avec impaire-, elles sont portées sur des pé- tioles dilatis et à demi-embrassans à leur base. Les fleurs sont terminales ou axillaires, et disposées en grappe ou en corymbe, et leurs pédoncules par- tiels sont munis chacun d'une bradée. Les parties de la fructification sont très-variables. On trouve sur la même plante des fleurs simplement mâles ou simplement femelles, et des fleurs her- maphrodites j c'est l'effet de l'avorte- ment d'un des organes sexuels. Le fruit est composé quelquefois de trois cap- sules. L'érable faux-platane ou sycomore (rtcer pseudo - platanus ). Cet arbre M F f. 'i 20 HISTOIRE NATURELLE croît en Fraiine , en Allemagne, en Suisse , dans les bois des montagnes. Sa taille est élevée ; son tronc est droit , nu et revêtu d'une écorce brune. Sa belle tête est grande , large , étalée et garnie d'un épais feuillage. Les feuilles sont grandes , palmées à cinq lobes dentés et pointus , d'un vert foncé en dessus , blanchâtres en dessous et un peu ve- lues dans leur jeunesse. Les pétioles ont les angles aigus; les fleurs termi- nent les rameaux et sont disposées en grappe oblongue et pendante jleur cou- leur est herbacée. Les pédoncules parti- culiers de la base de la grappe sont un peu rameux j les pistils avortent dans un grand nombre de fleurs. Les capsules se prolongent en ailes grandes, larges et peu divergentes. Le bois de cet arbre est blanc ; on en fait des planches d'un assez bon visage pour l'intérieur des maisons. On retire du tronc, en faisant une incision à son écorce , une sève douée , dont on r en on DES É n A B L E s. 21 fftil une espèce de sucre qui a les mêmes qualités que le sucre ordinaire. Une variété de cette espèce , nommée vul- gairement \q sycomore panaché , est im des plus beaux arbres qu'on puisse voirr Ses feuilles sont rayées et panachée» de vert obscur , de vert clair et de jaune. li'érable plîuie ( acer platanoides , Linn. ). Cette espèce croît dans le midi de la France , au Mont-d'Or et dans la Suisse. Il ressemble beaucoup au précédent , mais on l'en distingue par les feuilles divisées en cinq lobes anguleux et pointus , vertes et lisses des deux côtés j par les pétioles à angles obtus ', par les fleurs d'un vert jaunâtre , et disposées en grappe très- courte ou en corymbe à demi redressé ; par ses capsules ;. dont les ailes sont très-écartées. Cet arbre faisoît aiitrefbis rornement dïes pares et des jardins : on en fait mollis de cas à présent ^ parce que ses Il li' 22 HISTOIRE NATURELLE feuilles tombent de bonne heure et sont souvent attaquées par les insectes. Il se couvre, au mois d'avril, çl'une prodi- gieuse quantité de fleurs. Les abeilles font d'amples récoltes sur les feuilles de cet érable et du précédent; elles se couvrent, durant les grandes chaleurs, de petits grumeaux blancs et sucrés qu'on appelle vulgairement manne. L'érable à sucre ou l'arbre à sucre ( acer .saccharinum , Linn. ). Cet arbre est particulier à l'Amérique septentrio- nale. On le cultive au Jardin des Plan- tes. On le distingue facilement de celui qui précède , par ses feuilles, dont la surface inférieure est d'une couleur terne et munie de poils sur les nervu- res ; elles sont un peu ridées et à cinq angles. Leurs lobes sont anguleux et pointus ; leurs pétioles sont rougeâtres. Elles se teignent en automne d'un beau rouge 5 et produisent alors un effet agn'able. Les fleurs forment des grappes courtes ou des corj^mbcs peu garni». DES É R A. B L E S. 2»^ Les capsules sont rapprochées et beau- coup moins grandes que dans l'cspcce ci -dessus. L'érable rouge ou l'érable de Virgi- nie ( acer ruhrum, Linn.) , est de tou- tes les espèces de ce genre celle dont ]e feuillage est le plus beau. La surface inférieure des feuilles est d'un blanc bleuâtre qui tranche agréablement avec le vert de la face supérieure. Les fleurs sontdioïques par avortement, etdispo- bvx^^ en ombelles latérales et sessiles. Les ombelles des fleurs mâles sont très- courtes et les fleurs paroissent aggrégées. On distingue , au Canada , deux sor- tes de sucre que l'on retire des deux précédentes espèces d'érables qui y croissent. Ces deux sortes de sucre s'ap- pellent sucre d^ érable, et sucre de plai^ ne. Il y a apparence que le sucre d'é- rable est retiré de la première espèce, de Xacer saccharinum , Linn. ; et le sucre de plaine deTérable rouge, acer ruhrum , Linn. 2i I ,» j , lirsTOlRK NATURELLE On fait , dans le mois de mars , au bas du tronc de l'arbre une incivsion de la profondeur de deux ou trois pouces. Un tuyau qu'on insère dans la plaie reçoit le suc qui coule et le conduit dans un vase place pour le recueillir. La li- queur des jeunes arbres est si abon- dante , qu'en une demi-heure elle rem- plit une bouteille de deux livres. La liqueur qu'on relire des vieux troncs est moins abondante , mais préforabUf. On ne fait à l'arbre qu'une incision ou deux au plus ; s'il ëvacue par trois ou quatre tuyaux, il dépérit fort vite. La liqueur est claire et limpide com- me r<;aula mieux filtrée-, elle est très- fraîche et laisse dans la bouche ungout su Clé fort agréable. La liqueur de la première esjjèGe d'érable est plus sucrée que celle de l'érable rouge , mais le sucre do plaine est plus agréable que le sucre d'érable. La liqueur de l'une et l'autre espèce est fort saine. Tour amener la liqnei^r à î'étiit cT^ i i 1) V. s i: Il A B L li s. '2^0 sucre, on la (ait évaporer par raclioiji (lu ibu juscjuà ce qu'elle ait acquis la consistance d'un syrop épais. On la verse ensuite clans des moules de terre on d'/'corce de bouleau. Le syrop se durcit en se relVoidissant et se change m un sucre roux, presque transparent et assez agréable. On estime qu'on fait tous les ans au Canafla douze à quinze milliers pesant de ce sucre. On l'emploie dans le pays aux mêmes usages que le sucre de can- nes y mais le commerce n'en tirera ja- mais un grand profit : car pour avoir une livre de sucre , il ne faut pas moins de dix-huit à vingt livres.de liqueur. L'érable commun [acer ccunpestre ^ Linn. ). Il est commun dans la plus grande partie de l'Europe , dans les liaies , dans les bois , et forme un ar- brisseau plus ou moins élevé, selon le sol et les lieux oti il croît. Il est très- rauuiux. Son écorce est grisâtre et cre- vassée ; les feuilles sont de grandeur H il 26 HISTOIRE NATlTREI.Ln îTif<(liorrr , pt^tioléca cl divisées f n cinq lobrs ohtus, 011 en trois lobes princi- pnnx , dont les deux latéraux «ont di- visés en deux. Les pétioles et lesiruil- les sont garnis d'un loger duvet dans leur jeunesse. Les fleurs sont d'un vert jaunritre ot disposées en grappes. Les divisions du calice et les pétales sont obtus et bordés de cils. Les capsules sont veloutées et leurs ailes sont très- lîcarlëes. Cet érable est très-touffu et souffre le ciseau. On peut en former de belles palissades j il réussit dans les lieux où le charme ne fait que languir. Son bois est dur et propre pour les ouvrages de tour. -1^.. DES MAI.PIGIIIACÉES. 37 QirAIlANTE-QUATRlÈMF. FAMILLE, LES MALPIGIIIACÉES , Malpi^ OUI A CE M» JUSS. Caractère de famille. Calico persistant , à cinq ilivision3 ; cinq pétales rétrécis en onglet , insérés sur un disque posé sur l'ovaire , et alternes avec les divisions du calice ; dix étamines insérées sur le dis- que qui porte la corolle, dont cinq op- posées au calice et cinq aux pétales; filets réunis à leur base; anthères presqu'nr- rondies ; ovaire simple ou à trois lobes ; trois styles ; trois ou six stigmates. Fruit simple à trois loges ou composé de trois capsules ; loges ou capsules ne contenant qu'une seule graine ; embryon dépourvu de périsperme ; radicule droite , à lobes tantôt droits, tantôt repliés à leur base. Les malpigliiacées sont des arbris- seaux et clos arbustes tous exoLiques, » feuilles opposées, simples, pourvues do petites stipules. Les fleurs termina- les, ou le plus souvent axillaires , sont Botanique. XII. •♦' ?11 ,1 u 38 HISTOIRE NATURELLE teolilaires ou réunies plusieurs sur le môme pëdonculc. Lorsqu'elles sont so- litaires , plusieurs pédoncules naissent du même point -, lorsque le pédoncule est muUillore, il est solitaire, et les fleurs sont en ombelle , en épi ou en paniculc. Les pédicelles souvent arti- culés dans leur milieu sont munis de deux petites écailles* Les malpighiacées ditfèrent des sa- ponacées par leurs feuilles opposées, par le nombre des étamines et dès pétales > des érables par le nombre de styles, et des étamines , par les loges du fruit qui ne contiennent qu'une seule graine, et par leurs feuilles munies de stipules ; elles se rapprochent des liypéricoîdcs par leurs feuilles simples et opposées, par leur style souvent triple, parleur fruit à trois loges-, elles s'en éloignent par leurs étamines , et leurs graines exi nombre déterminé* vL ELLE icurs sur le lîlles sont so- ûles naissent le pédoncule taire, et les îu épi ou en jonvent arti- )nt munis de èrent des sa- opposées,par t des pétales > î de styles, et ;s du fruit qui nie graine , et s de stipules ; hypericoîdes s et opposées , fi pie, parleur s'en éloignent 5urs graines en »' I J)etret>r t/r/ , AlaJpjQ^liia . /? TarJù'u ,rcu//>. ^' DES MAtPIGHIES. 29 m t/ct/Zi '/'■ Ovaire à trois lobes ; fruit à trois capsules. r^ GENRE. BANISTÈRIA. L. J. Lam. (Décand. trifrynie, Voy. 3* vol ) II" GENRE. TRIOPTERÏS. Liiin. Juss. {Décand. trigynie. Voy. 3" vol. ) Ovaire simple ; fruit simple. IIP GENRE. IMALPTGHIE, Moureiller; Malpi^ GUI A. L. Juss. Lam. i^Décandrie- trigynie. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions , dont quelques-unes sont ^rnies. extérieurement d'une ou deux glandes - pétales arrondis , ^ onglet linéaire ; trois stigmates ; baie 'globuleuse , contenant trois noyaux oblongs, anguleux. Cj: genre comprend environ vinn^f - Botanique, XII. 4 m ê loi|K'>»L«fc.<«..« \\i 00 HISTOIRE NATURELLE cinq espèces qui croissent dans l'Amé- rique méridionale. Ce sont des arbres ou sous-arbrisseaux dont plusieurs sont aarmenteux. Le nombre des styles va- rie d'un à trois. Trois espèces nouvel- les, dont Ca vanilles a formé un genre , sous le nom de galphimia , nous pa- roissent appartenir aux malpighies , et ne diffèrent de celles connues jusqu'à' ce jour que par l'absence des glandes, et le pétale supérieur plus alongé. - La malpighic à feuilles de grenadier ( malpighia punicifolia , Lin. ) , croî t à Cayenne. C'est un arbrisseau qui s'é- lève à la hauteur de dix à douze pieds , et qui se divise eu plusieurs branches minces, étendues, et couvertes d'une écorce d'un brun léger. Les feuilles sont ovales , luisantes , sans poils , et portées sur un court pétiole. Les fleurs agré- gées, solitaires sur chaque pédoncule, naissent au nombre de trois ou quatre dans les aisselles des feuilles. Le calice est glanduleux , la corolle d'un rose I 3i DES MALPIGIIIES. pâle. Le fruit qui est nue baie ronde, charnue, sillonnée, rouge quand elle est mûre , sert de nourriture aux ha- bilans des îles de l'Amérique. La malpigliic piquante ( malplghia urens , Lin. vulgairement ^oï4- c^éra- pitaine , couhaye, cerisier de couwith). Cet arbrisseau peu élevé croît aux An- tilles et à Cayenne. Il est remarqua- ble par ses feuilles couvertes , en-des- sous de pointes roides , couchées , jau- nâtres , qui entrent dans la chair quand on les touche, et qu'on ne retire qu'avec peine. La corolle est d'un blanc pour- pie , et est frangée sur ses bords. Malpighia , du nom d'un professeur de médecine à Boulogne , qui a écrit 6ur l'anatomie des plantes. i EflYTROXYLE , Erytroxylum. L- J. Lam. ( Décandtie'trigynie. ) Caractère générique. Calice évasé à cinq dents; cinq pétales à onglet élargi , mu- nis à leur bar.e d'une écaille échaucrée ; dix étamines , dont les filets sont réunis Jnférieureraent en un seul corps; anthè- res presque arrondies , droites; un ovai- re; trois styles; trois stigmates; dnipe oblong , cylindrique , anguleux , conte- nant une seule graine; embryon dépourvu de pérîsperme , à lobes planes et droits. Les érytroxyles sont des arbres ou arbrisseaux de rAmcrique , de l'Ile de DES iî H Y T H O X Y L E S. 5.Î Fliiicc et de Mudagas(;ar. On en con- çoit douze espèces. Elles portent dea rameaux alternes , comprimés à leur flommet , quelquefois écailleux. Les feuilles sont alternes, distiques , entiè- res. Les fleurs latérales , pédonculées, solitaires, ou réunies plusieurs ensem- ble. Le fruit est semblable à celui de l'é- pine-vinette (^berberis vulgariSf Lin.). Ce genre dilFère des raalpighies , par ses feuilles alternes , par ses pétales , dont les onglets sont élargis et munis d'appendices , psr le fruit souvent à une loge, et par les lobes de l'embryon qui sqnt droits. L'érytroxyle du Pérou , la coca ( erytroxylon coca , Lin. ). C'est un ar- brisseau fort rameux , qui ne s'élève qu'à trois ou quatre pieds de hauteur. Il croît très - abondamment, selon l'ob- servation de Joseph de Jussieu, dans la province de Los-yungas , au Pérou , oii il fournit tous les ans pour 7 à 8000,000 piastres de feuilles que l'on distribue n 1 54 HISTaiRE NATURELLE dans toutes les mines du pays , aux In<- dicns qui en font l'exploitation. Ces Indiens ne résistent à ces travaux pc^ nibles qu'en mâchant continuellement les feuilles de la coca, avec les cendres de quinoa , espèce de chenopodium, qui croît et que l'on cultive dans le même pays. Ses rameaux sont alternes , redres- sés. Les plus petits sont couverts d'un grand nombre de tubercules. Les feuil* \es y longues d'un pouce et demi , sur près d'un pouce de largeur, sont légè- rement pétiolées , alternes , ovales- pointues , entières et sans poils. Les fleurs petites , latérales , nombreuses , sont disposées sur les tubercules écail- leux des petits rameaux ; les pédoncules n'ont qu'une ligne et demie de lon^. gueur. Les fruits sont ronges dans leur maturité. Erythroxylinn , hols rouge , en grec. DES HYPÉRIGOÏDES. 55 QUARANTE-CINQUIÈME FAMILLE. LES HYPÉRIGOÏDES, Hypb^ mcoiDEM. Juss. Caract. de famille. Calice à quatre où cinq divisions j quatie ou cinq pétales ; éta- mines nombreuses réunies en plusieurs corps à leur base ; anthères presque ar- rondies j. ovaire simple ; plusieurs stylesj plusieurs stigmates jtVuit le plus souvent en forme de capsule ou en forme de baie; loges formées par les boids rentrans des valves, en nombre égal à celui des stylesç - graines très-petites ,.inséi ées sur un pla»- eenta central , tantôt simple , tantôt par- tagé en plusieurs parties égales au nom- bre des valves j. embryon droit sans pé- risperme. Le5 hypëricoïdes sont àes arbris- seaux, des arbustes, ou des herbes dont on rencontre peu d'espèces en Europe. Les feuilles sont opposées , quelquefois vcrticillées , et le plus souvent ponc- f lires, c'est-à-dire parsemées de petites 56 HISTOIRE NATURELLE vésicules transparentes. Les fleurs, pres- que toujours terminales , de coule ftr jaune , sont disposées en corymbe. Les plantes de cette famille différent sur -tout des malpighiaçees , par leura étamines en nombre indéterminé, et par leur fruit, qui contient plusieurs graines ; elles se rapprochent des gutli- fères, par le nombre et la situation de leurs parties , et par le suc résineux qui découle de certaines espèces j mai» elles s'en éloignent par la forme du fruit , et la finesse des graines qui rend la structure de l'embryon difiBcile à ob- server. I" GENRE. ASCYRUM. L. J. Lam. ( Voy. 3' voL Polyadelphie-polyandrie, ) h ELLE fleurs, prc5-' de coule 6 r :ynîbe. Ile diflRbrent , par leura Brminé, et t plusieurs t des gutti- ituation de c rësineux èces ', mais forme du 3S qui rend ffîcile à ob- E. 3y. 3' voL ie. ) ne. ■«*M*«*4 ^^y ■ ^7 • To/fi jir. Hypenruiif . Jll. DES MILLEPERTUIS. 5/ I !• GENRE. MILLEPERTUIS, Hypericum. L. J. Lam. ( Polyadelphie-polyandrie.) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions; cinq pétales ; étamines réunies en trois à cinq faisceaux ; trois à cinq styles, autant de stigmates ; capsule à deux , trois ou cinq loges, autant de valves, ra- rement une baie. Ce genre présente environ quatre- vingts espèces, herbacées et ligneuses^ dont dix-huit se trouvent en Europe. Comme plusieurs diffèrent entre elles , soit dans le nombre des styles, et des loges du fruit , soit dans la nature ou la structure du fniit ; plusieurs bota- nistes pensent qu'on pourroit pent-êtie, sans opérer de désunions choquantes, en former plusieurs genres. Le millepertuis calicinal ( hyperi- cum calycinum, Lin.), est de toutes II 58 HISTOIRE NATURELLE les espèces connues celle qui a les plus grandes fleurs j elle croît naturellement dans le Levant , sur le mont Olympe , aux environs de Constantinople, et est cultivée en Europe dans un grand nombre de jardins. Ce millepertuis ai- me une situation ombragée, et produit un très - bel effet , lorsqu'il est en fleur. Ses racines traçantes s'étendent au loin et multiplient beaucoup. Ses tiges lian- tes d'environ un pied , sont à quatre angles , rougeâtreset étalées sur la terre. Les feuilles sont longues de deux pou- ces à deux pouces et demi ; sur une lar- geur d'un pouce ou un peu plus , oppo- sées , oblongues-ovales , obtuses , ou à peine pointues, très-entières, fermes, coriaces, et criblées de points transpa- rens. Les fleurs viennent à l'extrémité des tiges ; le calice porté sur un pédon- cule long de six à huit lignes, a ses di- visions membraneuses, larges et arron- dies ; la corolle, de couleur jaune , est large, évasée, et deux fois plus grand» LE a les plus ellement Olympe, >le, et est m grand =*rtuis ai- t produit t en fleur, it au loin iges Iiau- à quatre r la terre, eux pou- ' une lar- is , oppo- ses , ou à , fermes, transpa- xtremité n pédon- a ses di- et arron- Lune , est is grand» DES Ml LLEPERTUTS. 5q que le calice ; les étamines sont Irès- nombreuses, et Ibrment par leur reu- nion une espèce d'aigrette d'un aspect agréable. Le millepertuis à feuilles sessiles ( hy- pericum sessilifolium , Aubl. Lam. ) , a ses rameaux ligneux , et garnis de feuilles grandes , opposées , ovales - ob- longues, écljanciées en cœur à la base, et portées sur un très -court pétiole. Les plus grandes acquièrent i usqu'à dix pouces de longueur sur environ quatre de large. Les fleurs viennent à l'extré- mité des rameaux , et dans les aisplles des feuilles supérieures. Cet arbre croît à la Guiane, et à Cayenne, avec Vhypericuniguianense , Aubl. et Vhyp, latifolium ^ Aubl. Ils sont connus tous trois par les Créoles sous diJBPérens noms, tels que ceux de lois dartre , bois de sang, lois d'acos- sois, bois baptiste , bois à la fièvre. Le suc résineux de ces arbres, que l'on fait couler par incision ; employé à la dose 1 itÊMmi 4o iiiHioiinî NATUui i.i.r. dr Ncpl A liuil gmiiifl , phI piirfV'''' ^^'* €Mi railmiMi iimim' oxh^riniirnncîiil p«>iir (ippiiiNnr \vn «N'iiiaii^raiMoiiM (|iu' (!ttM'iniit In'» ilfirlroN. La diuMMlitni iIoh l'iMiilIn piÎNn inh'»rirnirmrnl rsl rNliim'fî, pour giM^rir lr«« finvrc« iiilniiiilInHo». l/c'(MMTo (lu Irour ri lu.s<\s, aph- .silcs, lougurs rouuuuut'Uirul. ni* ni l«»i|^- I (hiits \VM ( II Aiifîl (»' (pii^irul N(;«(riiil- ii.sr.s, flPH- 'i('r.4 , tuiil nii nomtiict x long IcmpH. CJjîllo 0Hp{;cr s(5 pluîf, le lon^ dcH rui«- MrauK, (*L croît nutuicllcmcul dauH Ir.H purlicM uuHlrulc.H de TEuropo, dunn la .Sicile, l'île de ('uiidic , ,*nmun ( hypcri,^ rnni fïrr/'orafani, , liiiiu. ). C'est l'eH- prce lu pluH coiuuiiuh; eu Europe; elle vient eu ubouduuce duns lenboin, leA lieux incultes et le lonii des baies. 8«i JJot.Mnitiue. XI l. ong i 42 HISTOIRE NATURELLE tiges droites , très-brancliues , cylin- driques , mais releve'es de deux petites membranes opposées, produites par la nervure moyenne de chaque feuille, qui les font paroître àdeux angles, s'é- lèvent à la hauteur d'un à trois pieds. Les feuilles sont petites , opposées , ovales-oblongues , sans pétiole , sans poils , et criblées de points j^lus trans- parens que celles de la plupart des au- tres espèces ; elles ont six à neuf lignes de longueur sur deux à quatre de large. Les fleurs sont jaunes et disposées en bouquets terminaux ; les pétales sont bordés , sur-tout dans leur moitié su- périeure, de petits corps glanduleux et noirâtres. Le fruit est une capsule ovale., à trois loges et à trois valves, renfermant un grand nombre de grai- nes cylindriques et finement chagri- nées. On emploie en médecine les feuilles , les fleurs et les graines du millepertuis commun. La saveur des feuilles est un LE , cy lin- XL petites es par la feuille , gles, s'e- ns pieds, pposëes , le , sans us trans- t des au- nif lignes de large. )osëes en aies sont loitié su- mduleux e capsule i valves , I de grai- t chagri- î feuilles, ilepertuis Les est un DES M I T. L E p n n T U I s. 45 peu salée , styptiquc et légèrement amère ; celle des graines est amère et résineuse. Il est vulnéraire , résolutif, vermifuge , utile dans le crachement de sang avec suppuration, dans cer- taines dyssenteries , la suppression des règles. Il est vanté comme produisant de très-bons effets dans les commence- Miens de la plithisie pulmonaire. L'hiiile ordinaire d'iiypéricum , qui n'est que de Vl 'la d'olive dans la- quelle on fait i-u ; -r les sommitésfleu- ries du millepertuis , est d'un usage très-commun dans le traitement des plaies , des ulcères , des brûlures , et sur-tout des contusions. Les vaches, les chèvres, les mou- tons mangent cette espèce j les chevaux la négligent. Hypericum ( Dioscor. PI.), nom de la plante en grec. ii 44 HISTOIRE NATURELLE QUAAKTE- SIXIEME FAMILLE. LES GUTTJFERES, Gc/ttifsr.^, 3 uss. Caractère de famille. Calice à une ou plu- sieurs divisions , rarement nul ; pétales le plus souvent au nombre de quatre ; éta - mines ordinairement en nombre indéter- miné ; filets presque toujours distincts , rarement réunis en un ou plusieurs corphj anthères adnées aux filets ; ovaire sim- ple î style unique ou nul ; stigmate sim- ple ou divisé j fruit ordinairement à une loge , en forme de baie , de drupe ou d« capsule , tantôt ne s'ouvrant point , tan- tôt partagé en valves , contenant une ou plusieurs graines insérées sur un placenta central , ou adhérentes auK parois inter- nes des valves ; embryon droit dépourvu de périsperme , à lobes d'une substance compacte. Les plantes de cette famille sont toutes exotiques. Ce sont des arbres ou arbrisseaux à feuilles le plus sou- vent opposées , ordinairement coriaces , ILLE. le OU plu- I ; pétales iatre;éta- e indéter- distincts , urs corp.s; raire sim- mate sim- ent à une upe ou d« oint , tan- nt une ou n placenta rois inter- dépourvn substance ille sont es arbres plus sou- coriaces , DES GUTTIFÈJIES. 45 entières , lisses , traversées par une ner- vure longitudinale , de laquelle partent plusieurs nervures latérales et parallè- les. Les fleurs, ordinairement complè* tes et hermaphrodites , quelquefois uni- sexuelles par l'avortement d'un des or- ganes , naissent dans les aisselles de» feuilles ou au sommet des rameaux. La plupart fournissent un suc résineux ou gommeux qui découle naturellement ou par incision , soit de leurs racines , scit de leur tronc, soit de leurs bran- ches. Les guttifères différent des hypéri- coïdes par leurs étamines presque tou- jours distinctes , par leur style simple QU nul , par leur fruit à une seule loge , par la grosseur de leurs graines , et par les lobes de l'embryon qui sont d'une substance compacte j files se rappro- chent des hcspéridées par leur port , par l'absence du périsperme , et par leur erûbryou droit. I 46 HISTOinE NATURELLE L Style nul. ■et GENRE. CLUSIER, Clusia, Linii. Juss, Lani. ( Poly^amie-monogynie. Linii. ) Caractère générique. Calice de quatre à six ioiiolcs (quelquefois de neuf à seize) , ovales - arrondies , persistantes, imbri- quées ; quatre à six pétales ; étamines nombreuses (cinq à huit dans le clusia alba, Linn. , selon Jacquin) j anthères longues î point de style ; stigmate persis- tant, sessile , en bouclier, à quatre à douze rayons ; capsule sphéroïde, grande, de quatre à douze loges , creusée de qua- tre à douze sillons , s'ouvrant du sommet à sa base en quatre à douze valves coria- ces , arquées et surmontées chacune d'un rayon du stigmate j graines nombreuses , petites , recouvertes d'une pulpe succu- lente , et insérées sur les angles d'un pla- centa central et charnu. On connoît quatre espèces de ce LE 2. ISS. Lani. liinn. ) uatre à six à seize) f s , imbri- étamiues i le clusia j anthères ate persis- i quatre à le, grande, ée de qua- lu sommet ves coria- cune d'un mbreuses , Ipe succu- j d'un pla- es de ce DES C L U S I E R S. 47 genre ; elles croissent dans l'AmériquA lîieridionale. Toutes leurs parties con- tiennent un suc visqueux et laiteux qui roussit à l'air. Les pédoncules, axillaires ou plus souvent terminaux , portent une , deux ou trois fleurs qui sont quelquefois mâles ou femelles par l'avortement d'un des organes sexuels j les pëdicelles sont mu nia de petites bractées. Le clusier rose ( clusia rosea , Lin. ). C'est un arbre qui s'élève à la hauteur de vingt à trente pieds ; il croît dans les îles de Baliania, à Saint-Domingue et dans les Antilles , sur les rochers, et souvent sur les branches et les troncs des autres arbres , d'où ses racines se di- rigent vers la terre pour y trouver pi us de nourriture. Son écorce est lisse , le bois est blanchâtre et tendre. Ses feuil- les opposées , ovales , en forme de coin , arrondies , quelquefois échancrécs à leur sommet , épaisses , succulentes , on l un pétiole court avec une grosse ner- ■ 48 HtSTOlllI^ NATURELLE vurc longiludinale. Les lleurs , à six pénales , sont grandes , fort belles , cou- leur de rose ou d'un violet pâle , et si- tuées vers le sommet des rameaux sur des pédoncules courts. Le fruit est oblong , groscomme une pomme mo5Tn* ne, vert, et s'ouvre en huit parties du sommet à la base. Les graines sont enve- loppées d'une pulpe mucilagiiieuse et éc aria te. On emploie la résine , dont toutes ses parties sont remplies, pour les plaies des chevaux j on en fjiottc les bateaux et les vaisseaux, au lieu de suif. Clusia, genre consacré à la mémoire de l'Ecluse , célèbre botaniste , lié à Arras. LE L's , à six lies , cou- le , et si- eaux sur fruit est iemo5'^eu- )arties du DUtenve- lieuse et tit toutes les plaies bateaux; if. mémoire te ; né à DES CAMBOGES, I !• GENRE. 49 CAMBOGE, Guttier; Cambogia. L. J. Lam. [ Polyandrie-monog. ) Caractère générique. Calice à quatre folio- les ; quatre pétales ; plusieurs étamihes ; anthères presque arrondies j point de «tyle ; stigmate persistant à quatre divi- sions } fruit pulpeux , arrondi , relevé de huit à dix côtes , renfermant huit à dix graines oblongues et applaties. Le camboge à gomme -gutte (ram- hogia-gutta , Linn. ). C'est im grand arbre des Indes orientales, à rameaux opposés, à cime étalée et touffue, et qui a beaucoup de rapport avec le man* goustan (garcinia , Linn. ) , genre au- quel plusieurs botanistes le réunissent. Sa racine est grosse et ramifiée ; son tronc a dix ou douze pieds de circonfé- rence. Son bois est blanchâtre et recou- vert d'une écorce noirâtre extérieure- ■M ji(il>>>|W> lix,*ig!^-.-„_^-. r»o II niSTOmE N\TURET.T.F ment , ronge en dessous, et d'un blanc jaunâlre à rintérieur. Ses feuilles sont opposées, pétiolëes, ovales, entières, pointues aux deux bouts , fermes , lui- santes , d'un verd brun en dessus , clair en dessous. Les pédoncules terminent les rameaux et portent plusieurs fleurs de couleur de safran. Le fruit a deux à trois pouces de diamètre , est jaunâtre dans sa maturité et a une saveur légè- rement acide -, les graines sont bleues. Il découle des incisions faites à l'é- corce de ses racines ou de son tronc , une liqueur très visqueuse , sans odeur, et qui , à ce que l'on prétend, forme, en se séchant , cette gomme-résine , opaque et d'un jt le safran , connue dans le commerce sous le nom de gommu- gutte. Cette substance est purgative, et d'un usage fréquent dans la peinture. I TJ.T.T. et d'un bîanc feuilles sont es, entières, , fermes , lui- dessus , clair [es terminent usicurs fleurs Vuit a deux It , est jaunâtre 3 saveur légë- j sont bleues, ns faites à l'é- de son tronc , je , sans odeur, étend, forme, omme-résine , ifran, connue lomde^ow/nt'- t purgative, et i la peinture. n i I I 1 . Garcmia . a . Ma-iumea . ' t' Tom . Jril ird ilrj//jp I DES MANGOUSTANS. 5l 1 1 r GENRE. MANGOUSTAN, Gjrcinia, Linn. 3 Liss. Lam. (^Uodécandrîe-monug. ) Caractère générique. Calice à quatr, divi slons j quatre pétales; seize éta Ji'aes ; antlicres arrondies ; point de style ; cA.\g- mate persistant à cinq à huit lobes } ii« sphérique , recouverte d'une écorce co- riace , couronnée par le stigmate , à plu- sieurs loges j graines anguleuses.« velues , entourées d'une pulpe succulente ^ quel- ques-unes sujettes à avorter. Ce genre présente cinq espèces qui croissent naturellenient dans les Indes orientales, et dont une est remarqua- ble par la bonté exquise de ses fruits. Leurs fleurs ordinairement solitaires, sont terminales ou axillaires. Le mangoustan cultivé ( garcinia inangostana, Lin. ) j c'est un bel arbre, d'une taille médiocre ; dont la forme '\ Àà\ ;- fi 1 1 .'■■ I a 52 HISTOIRE NATURELLE est presque la même qtie celle de no» pommiers , et que l'on regarde à Bata- via comme le plus propre à décorer les jardins , et à faire des avenues. Ses feuil- les , portées sur un pétiole court et ren- flé , s\jnt grandes , opposées , ovales , pointues, entières, assez épaisses, fer- mes, lisses, marquées de beaucoup de nervures latérales , parallèles , saillan- tes, et ont commvinément six à huit pouces de longueur , sur une largeur de trois à quatre pouces. Les fleurs viennent , dans les aisselles des feuilles ou au sommet des rameaux , sur des pédoncules courts ; elles sont solitaires, médiocrement grandes , et d'un rouge foncé. Le stigmate est composé de six ou huit lobes , en forme de coin appîati et ouverts en étoile. Les fruits, dont îa grosseur approche de celle d'une orange , exilaient un parfum très suave, et sont remplis d'une pulpe blanche, succulente, et d'une jjaveur délicieuse. Cet arbre est originaire des Moluques, 1 .LE îlle de nos de à Bala- lécorer les 5. Sesfeuil- urt et ren- i f ovales , lisses, fer- aucoup de !s , saillan- six à huit ne largeur Les fleurs les feuilles : , sur des ; solitaires, l'un rouge )osë de six oin applati uits, dont elle d'une très suave, î blanche, délicieuse. Mol uques , DES MANGOUSTANS. /ï'^ xl'oii il a été transporté dans l'île de Java. On le cultive aussi à Malaçca , à Siam et aux Manilles. Il s'en trouve quelques pieds au Jardin national de France, mais il y croît avec beaucoup de lenteur. Le mangoustan cultivé fournit une ombre épaisse, d'autant plus précieuse que les chaleurs sont considérablles dans les lieux où il végète. Son bois n'est bon qu'à brûler \ ses fruits qui passent assez généralement pour les meilleurs de l'Asie, et même du monde entier, ont à la fois la saveur du raisin , de la fraise, de la cerise et de l'orange. Ils sont très - rafraîchissans , n'incommo- dent jamais , sont tellement agréables , qu'on a peine à s'en rassasier , et ont , avant leur maturité, une saveur légè- rement acide. L'écorce de ces fruits est astringente , et sa décoction est très- bonne dans la dyssenterie , maladie fort commune dans l'Inde. Elle sert aussi en gargarisme contre les aphtes -, l'é- Botanique. XII. 6 'r ■ m m i\: lA Bi HISTOrRE NATURELLE corce du tronc et des rameaux passe figalement pour astringente ; elle est employée à la Chine , dans les teintu- res en noir. Le mangoustan des Célèbes (garci- nia celebica , L.), vulgairement ôrfw- daonnier. C'est un arbre peu élevé , [à cime large et élégante , à rameaux un peu striés, légèrement quadrangulaires, et revêtus d'une écorce grisâtre , ou d'un rouge sale. Les feuilles sont opposées , nombreuses, ovales, ou ovales-lancéo- lées, pointues aux deux bouts , entiè- res, beaucoup moins grandes et moins épaisses que dans l'espèce précédente , rétrécies à la base en de courts pétio- les j elles ont trois à quatre pouces de longueur sur une largeur de dix- huit à vingt lignes. Les fleurs sont unisexueï- les , et viennent sur des individus dif~ férens. Les fleurs mâles sont solitaires , portées sur des pédoncules longs d'en- viron trois lignes , et paroissent com- munément disposées au nombre de trois 1 h DES MANGOUSTANS. 55 à rextrémiLe des laineuux: savoir inie dans chaque aisselle des deux feuines supérieures, et la troisième lout-à-i'ait terminale ; les pétales sont d'un blanc sale. Les fleurs femelles sont termina- les , solitaires , à peine pédonculées. Le stigmate est orbiculaire , applati , ordi- nairement à huit lobes. Les fruits sont globuleux , d'un rouge jaunâtre ou sa- frané, quelquefois violets, et un peu plus gros qu'une pomme d'apis, dont ils ont assez la forme. Ce mangoustan cioît très-prompte- mcnt, vient sans difficulté, et trace beaucoup. Les feuilles ont une saveur aigrelette. Les fruits demeurent long- temps acides ; leur saveur, lorsqu'ils sont dans une parfaite maturité, ap- proche un peu de celle des fruits de la première espèce. On en compose une geh'e excellente , et un syrop pectoral , rarraîchissant, qui est d'un usage jour- nalier à Mahé. On dit que les fruits sont emplo3'és 1» k B6 HISTOIRE NATURELLE dans la teinture , que leur ëcorce a des propriétés astringentes , et sert à faire une sorte de vinaigre. Il découle des incisions faites à l'arbre , un suc gluti- neux, laiteux et blanchâtre. Le mangoustan à bois dur {garcini» cornea j Lin. ) , est un arbre dont le tronc est élevé, médiocrement épais, et dont la cime est ample et branchue. Il croît naturellement à Amboihe, sur les montagnes. Son bois nouvellement coupé est blanchâtre , mais il acquiert bientôt une couleur roussâti-e oti jau- nâtre. Il est pesant , difficile à travail- ler , presque aussi dur que de la corne. On l'emploie à la charpente, et on choi- sit de préférence , pour cet usage , ce- lui des jeunes individus, parce qu'il n'a pas encore un degré de dureté aussi Conâidérable. /T i { 4 ~4 LE rce a des -t à falro )iile des ic gluti- rarcini» dont le t épais, anchue. ihe, sur llement icquiert oti jau- travail- a corne. 3n choi- tge, ce- la qu'il të aussi DES GRIAS. I V^ G E N R E, h TOVOMITA. Aubl. Jnss. (V. 5^ vol. Polyandrie-monogynie. ) V* G E N R E. QUAPOYA. Aubl. Juss. ( V. 3^ volv Diùèciesyngénésie. ) V r GENRE, GRIAS, Gria&, Linn. Juss. Lamv {^Polyandrie-monogynie,) Caractère générique. Calice à quatre dé- coupures j quatre pétales j étatoines nom- breuses ; anthères arrondies ; ovaire en- foncé dans le calice } stigmate à quatre angles ; drupe ovale , gros ^ alongé en pointe aux deux bouts , contenant ua noyau oblong , creusé de huit sillons ,, à une seule graine» Le grias cairliflore ( grias caulijïora , lÀx\. ). L'arbre qui consliUi^ ce ijenie ■! i' II t* I r 58 HISTOTRE NATURELLE croît naturellement à la Jamaïque , et dans plusieurs autres parties chaudes de l'Amérique. Il s'elcve souvent jus- qu'à cinquante pieds , selon Swartz. Son tronc est simple , droit et garni de feuilles seulement à son sommet. Ces icisilles sont simjsles , éparses, pendan - tes , pori éi's sur de courts pétioles , lon- gues- lanct.léf s , rét.u^cies vers les ex- trémités, et cîioiissées à leur sommet ; elles on t deur. a trois pieds de longueur , sur six pouces de largeur dans leur partie moyenne, sont fermes, luisantes et veinées. IjCs fleurs, réunies plusieurs ensemble, naissent sur le tronc, à deux ou trois pieds au -dessous du sommet de l'arbre , et sont portées sur des pé- doncules fort courts et écailîcux. Les pétales sont grands , obtus, coriaces et d'une couleur blanchâtre. Ses fruits se nomment à la Jamaïque , poires d'an^ chois {^anchovis-pear ^7 cé'). Les Espa- gnols de l'Amérique les font mariner pour les envoyer en picseus en Espa- S [ue , et handes nt jif-j- lwartz. arni de et. Ces îndaii - îs, Ion- les ex- mmet ; gneur , is leur i santés usieiirs à deux ommet les pe'- IX. Les aces et nits se f d'an-* \ Espa- laiincr Espa- I v J) E s M A N I S. 5(» gne y oi\ on les mange comme des man- guea. Quelques personnes prétendent qu oîi en donne aussi dans les desserts, Grias y formé d'un mot grec qui si- gnifie comestible. I 1. Style unique. VIP GENRE. MANI, MoRONOBE.4. Aubl. J. Lam. ( Polyadelphie-polyandrle. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions j cinq pétales connivens qui se re- couvrent en partie par Fun de leurs cô- tés ; quinze à vingt étamiiies roulées en spirale autour de l'ovaire , et dont les filets sont réunis en cinq faisceaux; cha- que faisceau composé de trois à quatre filets portant trois à quatre anthères assez longues î ovaire strié en spirale ; un style terminé par un stigmate à cinq rayons , capsule presqu'en forme de baie, ovale , a une seule loge , renfermant deux à cinq graines couvertes d'un duvet roussâtre. Le mani de la Guiane ( moronobea Mi M i Hp 60 HISTOIRE NATURKLLR coccinea , Aubl. ), la seule espèce con- nue de ce gcnie croît à la Guiaiie, C'est un arbre qui s'élève à la hauteur de trente à cinquante pieds, sur deux pieds et plus de diamètre. Il a l'ëcorco lisse, cendrée, et le bois jaunâtre. Sa cime est composée d'un grand nombre débranches rameuses, les unes droites , les autres inclinées. Les rameaux sont noueux, à quatre angles, et garnis de feuilles opposées, ovales, entières, lis- ses, fermes , terminées par une longue pointe mousse, et portées sur un pé- doncule court , convexe en dessous , creusé en gouttière en dessus. Les fleurs viennent solitaires aux aisselles des feuilles, ou naissent à l'extrémité des rameaux , disposées en bouquet, et au nombre de sept à huit. Les pédon- cules sont courbés avant la floraison , et se redressent quand les fleurs vien- nent à parortre. Les pétales sont larges^ d'un beau rouge, ne s'épanouissent ja- aiitis entièremeut, et lic font que s'en- E ;co con- Ouiane» liaiiteur ardeux rëcorco àtre. Sa nombre J roi tes y ux sont irnis de res , lis- longue un pë- essous f s. Les lisselles trcmité [uet, et pédon- laisoii , s vien» largos^ ent ja- e s'en- î I F) K .S M A N ï S. 6| tr'onvrir j'ur l«* haut, li'ovaire, covipc- «Ml travers avant sa maturité , i>résentc iiiq avci cavi tés rempli ibstai d une glaireuse, iid'ruit est de couleur brune. LV'corce , les t'en il tes , les fleurs et Irs Iruils, coufK's ou entamés, rendent un suc jaune résineux, qui sVpaisdit et devient noir en se desséchant. Ce suc coule naturellement des branches et du tronc en abondance. Les Créoles rem- ploient pour gaudronner leur barques, leurs pirogues , le fil à voile , et les cor- dages. L'on en fait aussi des flambeaux, en le mêlant avec d'autres résines du pays. Les Galibis s'en servent pour at- tacher les fers de leurs flèches, eè les dents de poisson dont ils les arment. Les jeunes individus ont les feuilles pi us grandes et moins épaisses j leur bois «ert à faire des cercles de barique ; ce- lui des grands arbres se fend aisément, et on en fabrique des bariques ; leurs feuilles sont plus petites et plus fer- nje3. ,. I i 1 1 1 62 HIST0IRI3 NATURELLE Suivant AuV'l, ko arbres qui crois- sent dans 1 Luirelns murëcageux, et dans ceux rouverts par les marées, ont la fleur presque deux fais plus petite que ceux qui viennent sur les mnntnçnes. Moronohea de moronobo , nom que lui donnent les Galibis. V 1 1 1^ GENRE. MACOUBEA. Aubl. îuss. Lam. ( Voy. o'^ vol. ) I X« GENRE. MAMEI. Maivi^j^ea, Linn, Juss. Lam. ( Polygamie-monoécie. ) Caractère générique > Cnlice coloré , co- riace , à deux folioles ; quatre pétales ; étamines n- mbreuses ; ar .hères oblon- gues î un stj le ; stigmate en tête j baie très-grosse , arrondie, recouverte d'une écorce épaissr ^ intérieurement chan.iie , à une loge rentermant quatre graines co- riaces. L li mamei d'Amei ue mammea n ni croi»- ;eux, et ées, ont stite que loin que E. . Lam. E. iSS. Lam. ) )re co- pétalcs ; îs oblon- ète j baie rte d'une chan.ue , 'aines co- nammea D E S M A M E T. 65 america , Lin. ) , vulgairement abrico^ lier iT Amérique, abricotier de S. Do- mingue. On ne tonnoît qu'une espèce de ce genre. C'est un très-bel arbre , qui croît à la Guiane et dans les Antilles. Sa racine rst profonde et pivotante. Son tronc s'élève souvent h la hauteur de soixante-dix pieds, et ,^e termine par nn grand nombre d€ rameaux uisposes en une tête ample, touffue, pyrami- dale. L'écoroe est grisâtre , crevassée , les jeunes rameaux sont à quatre an- gles, «t garnis de feuilles opposées, flîiptiqties, tr^3-«mtières, coriaces, d'un ort luisant, parsemées de points nom- breux et ans varens comme celles du millepciuiis , longufîs de quatre à huit pouces. Les /L irs solitaires, ou deux à deux, naissent dans les aisselles des feuilles sur des pédoncule-^ courts • elles sont blanches, exhalent ui. • odeur agréable, et ont environ un pouce et demi r - diamètre. Les fleu. s sont (, lel- quefois mâles, sur le même pied ^ ou » i / 9i Hr; îHrvcis eu onglet, à llinbe Irau- gê ; sel^c à viugt étamlnes ; illets couits ; anthères longues , fourchues à leur som- Hiet ; ovaire posé sur un disque saillant et velu , entre les étaminoset les pétales; un style ; un stigmate ; drupe arrondi , |^ contenant un noyau osseux et ridé. L E genre des éléocarpes comprend q ualre espèces \ deux ont été observées ^ dans la Nouvelle Zëlandc par Forsler. | mlvé- est un ésine- E. \()C.4R' uidric" p a qua- e à cinq je Iran- coui ts ; ur soin- saillaut pétales; iroiidi , dé. tnprencl )scrvét's Fors 1er. DF.S Kl, /* OCAR P ES. "/J Oomnicrsoii en a detovivert une àl'îl(5 (le; l'rance, la qualricnin se trouve diuis les Indes Orientales. Lenrs llenrs, dis- postes en épis axillaires, sont remar- quables par 1« urs pétales frangés ou la ciniés. L'cléoearpe dente [elœocarpm ser* rata , Lin. ). C'est un arbre très-élevé , qui eroît natui llcmentanx Indesorieii- 1," ' 1. Son tronc est proportion nellejnent . pais , et soutie ne cime peu étalée , l"s branches étant la plupart redressées et divisées v,n longs rameaux elHlés. Ses feuilles sont loni,^ues de trois pouces , al- ternes, ovales -oblongues, obtusément dentées, pétio'ées , veineuses, et sans poils. Les Heurs naissent sur des é^ns qui parlent de l'aiselle des feuilles, elles sont blanches, d'une odeur suave, so- litaires, pédicillées, et écartées entre elles. Les fruits sont ovoïdes et splieri- ques , prennent une couleur bleu- pourpre en mûrissant, et ont une sa- veur acide d'un goût agréable ) ils cou- ]lota nique. XII. ^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) # ^ /. // A fei fc 1.0 i.i 1.25 |50 ""^ IM 2.2 If lia II 2.0 Wui- 111= |U llllll.ô m ê /a 'W e^ '^ ''■ °% s^ I e,fepf del 1 a . C'idnis f^oitfard Jru/p V: \.^ u // l vl I M. i DES ORANGERS. 87 cic, dans la Chine, la Cochinchinc , le Japon et le Chili. Ce sont de» arbies ou r^brisseaux à feuilles simples , mu- nies souvent dans leurs aisselles d'épi- nes solitaires. Les pédoncules sont axil- laires ou terminaux , et portent une ou plusieurs ilenrs. L*oranger acide ( citrus médina , L.) , vulgairement le citronnier commun. Ce bel arbre , originaire d'Asie , intro- duit en Europe quelque temps après Pline, est cullivé dans plusieurs jar- dins. Il vient en pleine terre en Italie , en Espagne et dans nos départemens méridionaux. Il croît également dans Iputes nos îles de l'Amérique , et no- tamment à Saint-Domingue, où on eu forme des haies vives , presque impé- nétrables , qui défendent les planta- tions des cannes à sucre de l'incursion des animaux. Les variétés nombreuses qu'on en a obtenues par la culture , sont remar- quables par les formes élégantes et agréa- •À 1 i .♦■■«u?*' w k ïm : 88 HISTOIT^TÎ NATURELLE bJes qii'ellca ont acquises sous le ciseau du jardiiMcr. Dans l'c^at sauvage , il s'é- lôve qiiélqu(^li)is jusqu'à soixante pieds de haut, et ses branches sont souvent hérissées d'épines. Dans nos jardins il vient beaucoup moins grand ; le bois du tronc est blanc et très -dur ; son écorcc est d'un vert paie ; ses rameaux nom- breux et étalés sont chargés de feuilles simples, oblongues , dentelées à leurs bords , d'une belle couleur verte, luisan- tes, ordinairement aiguesàleursommet, quelquefois arrondies, lueurs pélioh\s sont simples, courts et épais. Les fleurs disposées à l'extrémité des branches, sont de couleur blanche, et répandent une odeur douce très-agrcable. Le fruit est ovale ou oblong , aigu , revêtu d'une ëcorce raboteuse très-inégale j d'abord verdâtre, et prend en mûrissant une couleur ci tri ne , d'une odeur suave et d'une saveur aromatique. Il est divisé intérieurement en neuf loges renh i- mant chacune deux graines ovaUs, i ; i lo ciseau e , Il s (î- ite pieds souvent ardins il obois du )ii écorcc IX iiojn- 3 feuilles i à le m a d, lui.saii- soninief, péliole.s ^esileurs raiiches, îpandent Lcl'iuit tu d'une d'abord suave et ■i>t divisé renff i> ovaki ; % 1 4 DES ORANGER S. S9 calleuses, pointues à leurs extrémités. Lu pulpe du citron contient un suc acide trcs-abondant. La boisson qu'on en prépare avec du sucre et de l'eau ra- fraîchit, corrige l'âcrelé de la bile, et est très-salutaire dans les maladies ai- guës avec clialeur et tendance à la ])U- trél^clion, de même que dans le scor- but. L'huile essentielle , contenue en grande quantité dans son écorce , s'ol tient facilement par la simple expres- sion. Elle est stomachique , vermifuge , et agit puissamment dans les vices de la digestion. Les feuilles et l'écorce do ses fruits sont fébrifuges. Le docteur (Vilibert dit avoir vu souvent des fièvres intermittentes , tierces et quartes , cé- der à ces seujs remèdes donnés eji sul>- slance et en infusion. Le cUriis limon , L. , vulgairement limon , cédrat , bergamottc , ne doit être distingué du précédent que comme variété. Il est un peu moins branchu, souvent garni d'épines. Les Heurs ont l^utanicjue. XII. 9 < i J ty ^ I / r I I 90 HISTOIRE NATURELLE une odeur plus foible -, les fruits sont plus petits , moiiis alongés , et leur ëcorce est beaucoup plus mince que celle des citrons. Ils sont remplis d'un suc très-acide ; c'est de ces limons dont on se sert à Paris, et que l'on appelle plus généralement dirons. L'oranger doux ( cifrus aurantium , Linn. ). Cet arbre est remarquable par le doux parfum de ses fleurs , la cou- leur brillante de ses fruits, et par le vert éclatant de ses feuilles qu'il conserve toute l'année. Sa beauté fixe d'autant plus agréablement nos regards , qu'il nous offre en même temps, dans toutes les saisons, des fleurs épanouies et des fruits. Cette espèce, originaire des In- des , est maintenant naturalisée dans les provinces méridionales de l'Europe. Les Portugais sont, dit-on , les premiers qui l'y ont introduite, et on voit en- core à l 'sbonne le premier arbre d'où sont sortis tous les orangers qui font l'ornement de nos jardins. i E lits sont et leur |ue celle l'un suc dont on Aie plus mtium , ible par la cou- r le vert onserve l'autant i , qu'il s toutes i et des des In- ie dans Europe, [•emiers oit en- re d'où LU font DES ORANGERS. 9I L*oranger s'ëlève peu •, son tronc est droit , revêtu d'une ëcorce rude , d'un brun verdâtre ; le bois est très - dur , compacte , blanc dans son intérieur et légèrement odorant ; ses rameaux sont verdàtres , étales et ordinairement char- gés d'aiguillons qu'il perd par la cul- ture. Les feuilles portées sur un pétio!3 ailé, c'est-à-dire, garni sur ses bords de folioles , en forme de cœur , sont épaisses , luisantes , ovales-lancéolées , aiguës et alternes. Les fleurs, d'un beau blanc et pédonculées, naissent en grap- pes courtes vers l'extrémité des bran- ches. Le fruit est arrondi , d'un jaune doré et revêtu d'une écorce charnue ; îe nombre des loges varie de neuf à douze j les graines , selon le savant au- teur de la Méthode naturelle , renfer- ment trois embryons qui ne sont sépa- rés par aucune membrane. La culture nous a encore fourni un grand nombre de variétés de cette es- pèce, dont on trouve rénuméralion 11 '.■!|ï ' i i f ^ I t m t 92 HlSTOinii: NATURELLE dans les principaux ouvrages d'agricul- ture. Les feuilles , les fleurs et la première ecorce de cet arbre sont amères , un peu acres , mais aromaliques et agréables. Toutes ses parties , les racines excep- tées, sont corroborantes, vermifuges, céphaliques, cordiales. La chair du fruit donne un acide très -doux, sucré et presque sans odeur j le suc qu'elle con- tient sert à composer une limonade , dont on recommande l'usage dans le» fièvres avec toux. La poudre des feuilles a souvent réussi dans les maladies con- vulsives et dans les paralj'^sies. Les par- fumeurs font des essences avec l'huile essentielle et les fleurs ; les confisem-s savent les rendre agréables en leur con- servant une légère amertume. L'oranger pampelmouse ( citriis de-- cinnana , L. ) est un arbre originaire des Indes, de médiocre grandeur, qni se divise en rameaux étalés et muni» d'aiguillons. Ses feuilles sont dentées. î ( m rr E S () R A N O K R s. 9» eparscs, ovales, quelquefois obtuses et i^cliaiicrées à leur sommet. Les pélioUsr sontgainis, commedansl'oraiigei doux, d'une aile en forme de cœnr, d'une gran- deur remarquable. Les fleurs sont dis- posées en grappes , plus longues que dans les autres espèces ; les pétales sont blancs, réfléchis et ont une odeur trcF. pénétrante. Les fruits sont sphéroïdes , d'une grosseur monstrueuse, ordinai- rement aussi forte que la tète d'uu en- fant. Ils sont divisés en douze loges et pUis; leur éeorce est très-épaisse, fon- gueuse , d'une saveur aiiière -, la pulpe est ronge ou blanche , aigre ou douce. Les graines sont ovales presqu'aiguëa , au nombre de deux ou trois dans cha- que loge. Gœrtner a observé plusieurs fois leur embryon partagé en dix-huit à vingt petits cotylédons écailleux qui se séparoient facilement les^ un» des autres, et qui n'étoient réunis par au- enne radicule commune^ L'oranger d» Japo» ( cîtrus Japo- '*>. I V il 94 HISTOIRE NATURELLE n'r est un arbrisseau qui s^élève rarement À plus de six pieds de hauteur et qui croît communément à la Chine et au Japon. Il se plaît dans les lieux escarpés j on le trouve ordinairement sur le pen- chant des coiUncs et le long des rivières. Ses rameaux, disposés sans ordre, sont entrelacés et recouverts d'une écorce i ' iÉJ .-M lOO HISTOIRE NATURELLE cendrée. Ses feuilles sont povtées sur un pétiole demi-cyl inchique , renflé et à peine long d'une ligne; elles sont al- ternes, ovales-oblongues 5 légèrement pointues, sou vent obtuses et écliancrées à leur sommet, lisses, dentelées dans leur contour , excepté à la base où elles sont entières , d'un verd ibncé en-des- sus et d'un vert pâle en dessous. Les jleurs , à peine odorantes , naissent so- litaires, ou deux à deux, dans les ais- selles desleuilltj à l'extrémité des jeu- nes rameaux. Les pédoncules sont arti- culés, uniflores et penchés; le calice, beaucoup plus court que la corolle ^ a cinq folioles obtuses , ovales et conca- ves. Les pétales, an nombre de six , sont de couleur blanche , très-obtua , concaves, les trois inférieurs étant plus petits que les autres. Le fruit est li- gneux , arrondi et formé par trois co- ques réunies. (( On cultive le thé-bouy , dit Ray- » nal, dans la plupart des provinces de DES THÉS. 101 M la Chine , mais il n'a pas le même de- » gré de bonté par-tout , quoique par- )» tout on ait l'attention de le placer au i) midi et dans les vallées. Gelui qui )) croît sur un sol pierreux est fort su- » périeur à celui qui sort des terres }) légères, et plus supérieur encore à i) celui qu'on trouve sur les terres jau- » nés. Dfc-là les variétés que l'on qua- )) lifie improprement du nom d'espèces, )) Les Chinois eu sèment des champs » entiers ; les Japonais se contentent )> d'en garnir les lisières de leurs cam- )) pagues. Il ne parvient qu'au bout de )) sept ans à sa plus grande hauteur j.oii ï) coupe alors la tige pour obtenir de i) nouveaux rejetons , dont chacun » donne à-peu-près autant de feuilles » qu'un arbrisseau entier, )) La différence desterreins n'est pas )) la seule cause de la perfection plus » ou moins grande du thé ; les saisons ;) où la feuille est ramassée y influent )i encore davantage. Uotânitlue. XII. lo. fi •îH 103 IIISTOIRK NATDIIKLLK » léti |)roiiii«;re vc^colle se luit sur la V ilii tlo l'éviicM'. Los iVuillos, alors pr- >» tiles, teiulrfs et dëlicttlos, fornimt » ce qu'on appelle le fîcki-tsjaa , on « tlit^ iiiipi'ritti , parce qu'il sert priii- >) cipalenienl k rusa^je tie la cour et des » gens en place. Les feuilles de la se- » eontle r(kx)lte, qui est au eoiiiincn- ï) cernent d'avril , sont plus grandes et » plus d«5veloppées , mais de moindre » qualité que les preinicjres. Elles don- w ueiit le touts-jaa , ou le thé chinois , » (|ue les marchands distinguent en w plusieurs sortes. Enfni , les feuilles » cueillies au mois de juin et parvenues » i\ leur entière croissance , donnent le ï) haîits-jaay ouïe thé grossier, réservé I) pour le peuple. » Un autre moyen de multiplier les » variétés du thé consiste dans la dill'é- ») rente manière de le préparer. Los Ja- 1) ponais, au rapport de Kœmpfer, ont » des bàtiniens particuliers qui con- II ticuucnl une suite de petits four- I ^ i n K s T H Ï5 8. lo3 » ncaux , couvert» chaciiri d'une pla- » tino (lo IVr ou de cuivre. Lorst^u'cllo » cjt cchnuiïVîC , on la charge de leuilles >» qui auparavant ont été plongées dan» « l'eau chaude onexposc^en à 8a vapeur. » On les remue avec vivacité jusqu'à » ce qu'elles aient acquis un degré do » chaleur sulUsaut. On les verse ensuite » sur des nattes et on les roule entro M \vH mains. Ces procédés répétés deux: » ou trois fois, ahsorbent toute l'humi- M dite. Au bout de deux ou trois moi«i )) ils sont réitérés, sur-tout pour le tho » impérial, qui devant être employo )) en poudre , demande une dessicatioa » plus complète. Ce thé précieux se » conserve dans des vases de porcelaine ; » celui de moindre qualité dans des )) pots de terre , le plus grossier dans » dos corbeilles de paille. La prépara- » tion de ce dernier n'exige pas tant de M précautions. Ou le dessèche à moins )) de frais à l'air libre. » La pratique des Chinois sur la cul- m ir m m :io4 HISTOIRE NVTURELLE )) ture, la récolte ou la préparation d a î) thé est moins connue ; mais il ne pa- » roît pas qu'elle s'éloigne de celle des » Japonais. On a prétendu qu'ils ajou- » toient à leur thé quelque teinture » végétale. On a encore attribué , mais » sans raison , sa couleur verte à un » mélange de couperose , ou à l'action » de la platine de cuivre sur laquelle j) la feuille avoit été desséchée. M Le thé est la boisson des Chinois. » Ce ne fut pas un vain caprice qui en i) introduisit l'usage. Dans presque tout >) leur empire les eaux sont mal saines 3) et de mauvais goût. De tous les moyens 3) qu'on imagina pour les améliorer, il » n'y eut que le thé qui eut un succès 5) entier. L'expérience lui fit attribuer » d'autres vertus. On se persuada que » c'étoit un excellent dissolvant, qui » purifioitle sang, qui fortifioitla tête î) et l'estomac , qui facilitoit la diges- }) tien et la transpiration. - » L'usage du thé est généralement !l DES THÉS* 10^ ^1 répandu dans le nord de l'Europe et » de l'Amériqne •, dans les contrées où. i) l'air est grossier et chargé de vapeurs. )) Les lords Arlington et Ossori sont )) les premiers qui ont introduit le thé )) en Angleterre. Ils y en apportèrent » de la Hollande en 1666, et leurs fem- )) mes le mirent à la mode chez les per- )) sonnes de leur rang. La livre pesant )) se vendoit alors près de 70 livres à » Londres, quoiqu'elle n'en eût coûté )) que 3 ou 4 à Batavia. Ce prix , qui )) ne diminua que très - lentement , )) n'empêcha pas que le goût de cette « boisson ne fît des progrès; cependant )) elle ne devint d'un usage commun )) qu'en 1710 ; depuis, la passion pour )) cette feuille asiatique est devenue gé- » nérale. )) Quelle que soit, en général, la force 1) des préjugés, on ne peut guère dou- )) ter que le thé ne produise quelques )) heureux effets chez les nations qui en )) ont le plus universellement adopté 106 HTSraTRE NATURELLE » l'usage. Ce bien ne doit pourtant pas » être ce qu'il est à la Chine même. On )> sait que les Chinois gardent pour eux » le thé le mieux choisi et le mieux ï) soigne. On sait qu'ils mêlent souvent » au thé qui sort de leur empire, d'au- 1) très feuilles qui , quoique ressem- j) blantes par la forme , peuvent avoir » des propriétés différentes. On sait que » la grande exportation du thé les a » rendus moins difficiles sur le choix du » terrein et moins exacts pour sa pré- M paraliou ». Cet arbrisseau est susceptible de s'ac- climater en Europe. Liunasus, qui le premier le reçut vivant de la Chine, eu 1763 , parvint à le conserver hors des serres en Suède mêmts. Quelques pieds ont été depuis portés dans la Grande- Bretagne, oii ils vivent , fleurissent et se multiplient en plein air. La France en possède aussi quelques individus guI- tivés dans les Jardin« des curieux- Le thé vert ( thea viridis , L.) croît D t s C A lŒ E L L I 8. I07 aussi dans la Chine , diffère pvincipa. Icment du précédent par ses fleurs à neuf pétales, et n'en est môme qu'une variété , selon quelques auteurs. On l'emploie aux mêmes usages. Thea , formé d'un mot chinois tliéer qui est le nom de la plante. X I r GENRE. CAMELLI , Cjmellïa. L. J. Lam- ( Monadelphie-polyandrie, ) Caractère générique. Caliec coriace à cinq divisions , garni inférieurement de plu- sieurs écailles petites, imbriquées ; cinq pétales grands , joints ensemble a leur base par la couronne que forment les filets des étamiives nombreuse» et réunies en un seul corps ; un style ; quatre à cinq stigmates ; capsule ligneuse , en forme de poire , à trois sillons et à trois loges a une seule graine. Ce "enre ne cofnprend que deux es- pèces, originaires du Japon. mmmmm îo8 WîSToiRr: ic\TURr:rt,i«: IjC camelli chi Japon [vamellia Ja*» ponica, L.) es! nii arbrisseau toujours verd, qui croît naturellement dans les bois au Japon , et que l'on y cultive dans les jardins, ainsi qu'à la Chine , à cause de In beauté de ses fleurs. Son tronc est ranicux, s'élève à quatre ou cinq pieds de hauteur , et est recouvert d'une écorce brunâtre. Ses feuilles sont alter- nes, ovales, pointues aux deux bouts , légèrement dentées en scie , coriaces , lisses , luisantes et portées sur des pé- tioles courts. Les fleurs sont grandes d'un rouge vif, sessiles, et viennent solitaires au sommet des rameaux. On cultive cet arbrisseau en Europe dans quelques jardins. Il en existe une variété fort belle, à fleurs doubles. Ou trouve souvent sa fleur représentée dans les peintures chinoises. Les Japonais retirent de ses graines une huile qu'ils emploient pour accommoder leurs mets» Le camelli à feuilles étroites ( r<ï- mellia Sàsatiqua ^ Thunb. ), dont noua i i I 13 E s C A M E L L I S. 1 09 (Irvons la coiinoissancc à Thunborg , qui l'a découvert au Japon , près Naga- saki , est de médiocre grandeur. Ses ieuillés sont alternes, ovales, obtuses , dentées en scie, plus étroites que dans le précédent, d'un vert brillant en des- sus , plus pâles en dessous , et portées sur un pétiole long d'une demi-ligne. IjCs fleurs sont blanches , sessiles et terminales. Ce camelli ressemble beaucoup au .thé , tant par ses feuilles que par ses fleurs. Les feuilles ont une odeur si agréable , que les femmes du Japon en font souvent vine décoction pour laver leurs cheveux, et les mêlent quelque- fois avec le thé pour lui donner un plus doux parfum. Camellia, du nom d'un jésuite qui a décrit plusieurs plantes des îles Philip- pines. IIO ÎIISTOIRE NATURELLE QUAHANTE-HUITliME FAMILLE. LES MELIACÉES, Meliaceje. Juss. Caractère de famille. Calice d'une ^eule pièce, divisé ou seulement découpé au sommet ; quatre ou cinq pétales à onglet élargi , presque toujours connivens à leur base ; étamines en nombre égal à celui des pétales, ou plus souvent en nombre double } filets réunis en un tube^ portant les anthères à son sommet ou sur sa face interne ; ovaire simple j un style ; stig- mate simple ou rarement divisé \ fruit ; baie ou plus souvent capsule à plusieurs loges , contenant une à deux graines ; valves en nombre égal à celui des loges ; cloisons adnées au milieu des valves. Les meliacees, dit Ventenat, sont remarquables et faciles à distinguer, par leurs fleurs , dont les anthères sont situées au sommet , ou sur la surface interne d'un tube formé par la réunion des étamines. Cette famille comprend des arbres et des arbrisseaux exotiques I DES CANNELLES. 111 qui intéressent généralement, soit par la beauté et l'élégance de leur feuillage, fioit par l'utilité qu'on en relire. Les feuilles qui sortent de boutons coniques ctécaillcux, sont alternes, dépourvues de stipules simples ou composées. liCS fleurs en général d'un aspect agréable affectent différentes dispositions. Les méliacées se distinguent des hes- péridées par leurs feuilles , qui ne sont pas ponctuées , par le tube que forme le lilet des étamines, et par la cloisou adnée au milieu des valves. L Feuilles simples. V G E N R E. CANNELLE, Cjnnella. Murr. Winteriana. Lin. Juss. {Dodécand. , monogynie, ) Caractère générique. Calice à trois décou- pures arrondies j cinq pétales , dont deux un peu plus étroits j filets des étamines i I». f '^ ll'i lltSTOIlUC NVrUHULr.K réunie iluiis tuuto It^ui loii^tiniir t^ii un |{(>(let Doulque , tronqué , ntuui intéi iou- renient île viu>;t-un untlièirs «euilci et conniventos } ati^;niuto triple} hiiie pn- titi*, obloni^uo , ù tioia logea , u deux 4 quatre giainoa (doux luges aujottei ù uvur- tor. ) La CAtiuelIr blunclic {lutnnclln uliui, Miirr. Wi\. fy^intmaniacannMi t L.). C'tvst un Jirbio qui sVlèvo jusqu'à ciu- quauU; j)i()cls, cl qui croît dauj» les Tu- l'êU des ludos octudenlalos. 8011 t^corcu est ccudrtie, sos rameaux redinsacs. Les feuilles sont pt^iolees, ulternes , t'i):u- ses, obloM<;uea, ui^ut^s, fermes, bril- Ittules, et d'un vert noir. Les llenrs termiuules sont disposées ni fornu^ do corymbe. Les corolles sont violotles, peu ouvertes , et repundent une odeur très-suave, approchant de celle (I u m use. .Les fruits, noirs dans leur maturit<5, ont une odeur et une saveur aromati- ques. La cannelle blanche sert aux habi- ....s.. alha. n n » ft Y M ? II O N T A-, ftcc. M 5 iHiisthî lu JuiiiaM|Uc, rilH, à lu pliic" ois est Lin rou- )oli , et le iioiii est ccn- .ibercu- , ailées ou huit le coni - DES MAIIOGONS. 125 muii , épaissi à sa base , et composées dans le pins grand nombre de quatre paires de i'olioles , souvent de trois pai- res, plus rarement de einq. Ces folioles sont opposées , ovales-laneéolées , poin- tues, très -entières, obliques, divisées inégalement dans la côte qui les tra- verse dans leur longueur , presqu'ea l'orme de l'aulx , légèrement pétiolées , luisantes , sans poiU , d'un vert foncé , et longues d'environ un pouce et demi. Les llcurs sont petites, blanchâtres , et disposées en panicules lAches î\ l'extré- mité des rameaux , et dans les aisselles des feuilles supérieures. Les fruits sont très-durs , revêtus d'une ('corce ferru- gineuse , et ont à-peu-près la forme et la grosseur d'un œuf de poule. Le maliogon d'Amérique croît fort vile-, il se plaît sur les montagnes, par- mi les rocs, dans les lieux presque ab- solument dénués de terre , il y acquiert néanmoins un tronc de quatre pieds et plus de diamètre, et devient en peu botanique. XIÎ. i^ ' ; *l in ..j^ I'i6 HISTOIRE NATURELLE d'années extrêmement haut avec si peu de nourriture. Les graines germent dans les fentes des rochers , et quand les fi- bres de leurs racines trouvent une ré- sistance insurmontable , elles rampent à la surface de la pierre , jusqu'à ce qu'elles rencontrent d'autres fentes dans lesquelles elles puissent pénétrer. Ces fibres deviennent si grosses et si fortes , que le roclier est forcé de ^'ouvrir afin que les racines puissent pénétrer plus avant. Cet arbre est un des meilleurs bois que l'on connoisse pour tous les ouvra- ges de charpente , de menuiserie et de tableterie; aussi s'en fait-il un com- merce très-considérable. Dans les îles de Bahama , et autres lieux où il croit na- turellement , on l'emploie beaucoup pour la construction des navires , par- ce qu'il est de longue durée, qu'il ré- siste aux boulets, qui s'y enfoncent sans le faire éclater , et que les vers ne l'attaquent pas comme le chêne. v.r DES CEDRELS. 127 Su^ietenia , du nom d'un célèbre médecin , qui contribua beaucoup à l'établissement du jardin botanique de Vienne. i X Vr G E N R E. CEDREL, Cédrjsla. L. Juss. Lam. ( Pentandrle-monogynie. ) Caract. générique. Calice très-petit à cinq dents ; cinq pétales obtus y dilatés et rap- prochés à leur base ; cinq étamines ; fileta réunis en tube dans la moitié de leur lon- gueur ; anthères oblongues , droites ; ovaire porté sur le tube formé par la réu^* nion des étamines; un style ; stigmate en tête î capsule conforme à celle du maho- gon , mais plus petite et recouverte d'une écorce plus mince ; graines comprimées , imbriquées , terminées inférieuremer^t par une aile membraneuse ; périsperrae charnu ; embryon droit } radicule supé- rieure. Le cedrel odorant [cedrpla odora^ ta , Linn. ) est un très -grand et trèa- M 111 I Jil m \M 128 HTSTOIRE NATURELLE bel arbre de l'Amenque méridionale , seul de sou genre , et que Ton connoît à Saint-Domingue et à la Martinique sous les noms de cèdre-acajou , acajou à planches. Son tronc est droit et i'ort élevé ; son bois est tendre , léger , rou- geâtre , odorant et amer ; il est revêtu d'une écorce rousse -tirant sur le noir , crevassée et d'une odeur désagréable dans sa fraîcheur ; quand on l'incise , il en transude en abondance une gomme transparente. Les feuilles sont alternes, longues de plus d'un pied, ailées sans impaire , et composées de deux rangs de folioles ovales-lancéolées , pointues , entières , nerveuses , sans poils et un peu pétiolées. Ces feuilles répandent , dans les temps chauds , une odeur désa- gréable et dangereuse. Les fleurs sont petites , d'un blanc jaunâtre et dispo- sées en panicules. On emploie le bois du cedrel odo- rant dans la construction des maisons, des barques et des pirogues j comme il n E s CED » EL S. l 2C) est tendre , on le creuse aisément , et sa légèreté le rend propre à soutenit de lourdes charges snr Veau. On en fait auBsl de beaux meubles , des lambris r et il est d'autant plus propre à cet usa- ge 3 que les vers ne l'attaquent jamais. Cedrela , formé de cedrus ; ainsi nommé à cause de la résine aromatique ^ue produit l'espèce connue. 11: ■'iiH lOO HISTOIRE NATURELLE *i; i QUARANTE -NEUVliME FAMILLE. Les sarmentacéès , s^rmen- TACE^, Vent. Vîtes. Juss. Caractère de fain,illeé Calice d'une setrhj pièce , court , presque entier ; corolle for- mée de quatre ou six pétales élargis à leur base ; étamines en nombre égal à celui des pétales, insérées sur un disque posé sous l'ovaire j filets distincts , opposés aux pétales ; ovaire simple ; style unique ou nul ; stigmate simple ; baie à une ou plusieurs loges , renfermant une ou plu- sieurs graines osseuses , à superficie iné- gale ; embryon à lobes droits , sans pé- risperme j cotylédons planes j radicule inférieure. !La famille des saritientacecs offre des arbres ou des arbrisseaux exotiques à tiges sarmenteuses , noueuses , qui s'clèvcnt souvent à une hauteur assess Consid^table , par le moyen des Vrilles dont l(?s jeunes branches sont munies. Les feuilles sont alternes et gaïuits de DES S ARM KNT A CE ES. l5l stipules : les vrilles et les pédoncules florifères sont opposés aux feuille». Les sfirmentacécs ont quelques rap- ports avec les me lia et aquilicia , soit par leurs pétales dilatés à la base , soit par les feuilles alternes et souvent con- formes , soit par l'inflorescence , soit enfin par le disque qui supporte les éta- mines et entoure l'ovaire , et qu'oit pourroit en quelque sorte assimiler au tube formé par la réunion des filets dans les méliacées. Cependant elles en diffè- rent par la présence des stipules , par les fleurs opposées aux feuilles , par les anthères toujours saillantes hors du disque , et par le fruit à une seule loge. Elles paroissent aussi avoir quelque affinité avecles menispyirmum jCiêsùni- pelos i &c. , dont la tige est sarmen- teuse, dont les feuilles sont alternes, et dont les fleurs soûl souvent disposées en grappes; mais elles s'en éloignent par leur style unique , par leur ovaire ainiple, par k structure de la graine, I '«. l5'i HTSTOIRK NATURELLE par la présence des vrilles et des sti- pules, par leâ grappes de fleurs oppo- «ées aux feuilles , &c. r' GENRE. CISSUS. L. Juss. Lam. (Voy, 3« voL Tétrandrie-monogynie, ) II*' G E N R K VIGNE, FiTts, Linn. Juss. Lanr. ( Peniandrie-^monogynie. ) Caractère générique. Calroe très-petit ,. k cinq dents; cinq pétales presque toujours- adhérens à leur sommet ,. se détachant de heur base et tombant ensemble comme une coifFe ( calyptra ) ; cinq étamines ? point de style ; stigmate en tête ; baie arrondie ou plus rarement avale , à une loge (cinq loges avant la maturité) , ren- fermant cinq graines attaciiées par un pe* tit cordon ombilical au sommet d'u« axe- ou placenta central. On connoît dix-sept espèces de ce es sti- \ oppo- se voL . LatiTr ) lettt ,, à' ou jours- liant de comme imiiies f e ; baie f à une î) , ren- r un pe* 'u« axe- } de ce Dect'eoe Je/ 2 . a . 3 . Yitis Catjuet ifi-u^> , de Romulus , disent les auteurs du H Dictionnaire d'Agricidture , puisque | ce genre les entraînèrent insensible- » ment à quelques autres qui atteignis » rent, de plus près er jre, l'amour- ï) propre des maris. Us réclamèrent avec » empressement j leurs plaintes et leurs » cris se firent entendre de toutes parts* î) De-là la loi terrible qui portoit peine M de mort contre les femmes qui boi- » roient du vin , et celle moins sévère )) qui autorisoit leurs païens à s'assurer ;3 ; k DES VIGNES. l55 » de leur sobriété en les baisant sur U )) bouche par- tout oiîi ils les rencontre- » roient. Ce dernier usage eut aussi ses » inconvéniens : on en vint à mettre » tant d'empressement à offrir, d'une i) part , la preuve de cette abstinence ; )) et de l'autre, à l'acquérir, que les « membresdes familles se multiplioient » en raison des moyens de se plaire mu- » tuellement, et que bientôt il ne fallut » plus, pour se prétendre parent, que J> se trouver aimable. )) Les mêmes abus avoient provoqué )) la même peine dans la républi( ne » Marseilloise j mai» là , comme chez i) les Romains , son extrême sévérité 3) fut un obstacle à son application ». La culture de la vigne s'étend'.t peu à peu dans les Gaules, et elle occupoU déjà une partie de la France méridio- nale quand Domitien , vers Tannée 92 de l'ère ancienne, ordonna, à la suite d'une année où la récolte du raisi» avoit été beaucoup pins abondante que celle î. 1^ ■•■^ymunu» «ssAiife^^- (.1 l56 HISTOIRE NATURELLK des blés , (l'ariacliei' toutes les vignes qui croissoient dans les Gaules. Ce ne fut que lieux siècles après cet édit dé- sastreux que Piobus, ayant donné lu paix à l'Empire , rendit aux Gauloio la liberté de replanter ce précieux vé- gétal. De» plants apportés de nouveau, par la voie du commerce, de la Sicile, de la Grèce et de toutes les parties de 1* Archipel et des côtes d'Afiique, de- vinrent le type des variétés nombreu- ses qui couvrent aujourd'hui les vigUQ- bles de la France. La vigne est ,in arbrisseau qui, lors- qu'il n'est point arrêté dans sa végéta- tion , s'élève à une très-grande hauteur. Son tionc, revêtu d'une écorce brunâ- tre , foiblemeut adhérente au liber et se détachant facilement, soit par écailles, soit en Hiamens longs et étroits , est diifornie , tortueux et se divise en plu- sieurs rameaux ou sarmens : ces sar- mens sont souples , plians , garnis de nœuds saillans ou rçnllés , placés à des '4 1 f- ■: :f' DES VIGNES. 13/ intervalles plus ou uioins grands , et munis de mains ou vrilles ramifiées en deux ou trois filets qui se roulent en forme de lire-bourre et s'attachent aux corps qu'elles rencontrent. Les feuilles sont alternes , d'un beau vert , pétio- lées , grandes, un peu velues , palmées ou divisées en trois ou cinq l/otskinués et dentés inégalement dans .ears bi rds. Les Heurs sont petites , déco «Seur rer- dàtrcou jaunâtre , et disposées en grap- pes opposées aux feuilles. Le frait , appelé raisin , d'abord tr-js-acide , s'a- doucit en mûrissant j il est charnu, fondant , succulent et très-bon à man- ger ; sa peau est mince , dure et co- liace. Cette plante offre un grand nombre de variétés qui diffèrent principale- ment par la forme , la grosseur, la cou- leur et la saveur du fruit ; les baies sont rondes, ovales, grosses ou petites; elles sont rouges, noires ou blanches, acidu- lés ou douces. iîuUrilciue. XII. i3 * ♦ r H Wï u m '■ iB mm 0 1 »N M l58 IIISTOIllE NATURRLrK Les feuilles de la vigne sont aigre- lettes et un peu astringentes. On ( ii prescrit la décoction dans les diarrhées causées par rehichement. L'eau qui dis- lille du cep, au printemps, est apëri- lîve, diurétique et ophtalmique. Les raisins sont nourrissans, laxatifs, ra- fraîchissans , anti - putrides ; ils rëta- bhssent le cours de la bile, et calment les douleurs des dyssenteries j leur suc exprime devient, par l'eflPet d'une fer- mentation artistement dirigée , une li^^ queur connue sous le nom du vin. «Le vin, ditleC. Chaptal(i),est » devenu la boisson la plus ordinaire « de l'homme , et elle en est en même 3) temps la plus varice. Sous tous les * climats, Von connoît le vin ; et l'at- 3) trait pour cette liqueur est si puis- i> sant, qu'on voit enfreindre chaque ( 1 ) Voyez son excellent ouvrage qui a pour titre : r^rt défaire, gouverner et rerjeçtion. sr les Vins, in-6% t t,"*: ra- i I S; I> ES V l G N E S. 1^9 rt jour la loi de prohibition que Maho- )> met en a faite à ses sectateurs. )) Outre que cette liqueur est toni- » que, fortifiante , elle est encore plus » ou moins nutritive-, sous tous ce^srap » ports , elle ne peut être que salutaire. }) Les anciens luiattribuoient lafaculto » de fortifier l'entendement. Plalon, V Eschyle et Sciloiiwn s'accordoient à » lui reconnoîtrc cette vertu. » Les excès du vin oiit excite? de tout 3) temps la censure des législateurs. » L'usage chez les Grecs e'toit de pré- » venir l'ivresse en se frottant les tem- » pes et le front avec des onguens pré- )) ci eux et toniques. Lycurgue offroit » l'ivresse en spectacle à la jeunesse de « Lacédcmone, pour lui en inspirer )) l'horreur. Une loi de Carthage prohi- M boit l'usage du vin pendant la guerre. n Platon l'interdit aux jeunes gens au- )) dessouà de vingt-deux ans; j4ristot« » aux enfans et aux nourrices; et Pal^ » marias nous apprend qu^'les loix de i!)i !f ¥ mJ mm. '■ *' '^ ■■ i . Wki t 3 4o HISTOIRE NATURELLE » Rome ne permettoient aux prêtres y> ou sacrificateurs que trois verres de w vin par repas ». Personne n'ignore les suites funestes de l'excès du vin; il détruit nos facultés morales et nos forces physiques. L'i- vresse fréquente énerve l'estomac, cause des obstructions , dispose à l'apoplexie et à la paralysie. « La vertu du vin , ajoute le citoyen » Chaptal, difiere par rapport à l'âge ou » vétusté. Le vin récent est flatueux , >y indigeste et purgatif. Il n'y a que les 3) vins légers qu'on puisse boire^vant » qu'ils aient vieilli. Les vins nouveaux )) sont très-peu nourrissans , sur-tout » ceux qui sont aqueux et point sucrés. )) Les vins vieux sont, en général , )) toniques et très -sains; ils convien- » nent aux estomacs débiles, aux vieil- » lards , et dans tous les cas où il faut )) donner de la force. » Les vins diffèrent encore essenti^l- » lement phr rapport à la couleur; le •y. i ,« lî K s VIGNES. l4l )) rouge est , en général , plus spiritueux, )) plus léger , plus digestif : le blanc )) fournit moins d'alkool; il est plusdiu- )) rétique et plus foible : comme il a )) moins cuvé , il est presque toujours )) plus gras, plus nutritif, plus gazeux )) que le rouge. )) Le climat, la culture, la variété » dans les procédés de fermentation , )) apportent encore des différences in- )) finies dans les qualités et vertus du )) vin )). Le changement que le vin éprouve , lorsque de la fermentation vineuse il passe à la fermentation acéteuse , nous donne le vinaigre : cette liqueur est rafraîchissante, astringente, utile dans les fièvres putrides et malignes , les es- quinancies. On a observé qu'elle mai- grit et conduit au marasme les person- nes qui en font un usage fréquent; c'est un sjîécifique des poisons narcotiques. Ou obtient du vin par la distilla- tion, son esprit ardent ; et cet esprit, ' / ;■ ^ I) t\ i l42 HISTOIRE NATURELLE plus ou moins rectifié par l'applicatiorr des moyens chimiques, reçoit les noms à'eaii-de'vie,à!esprit-de'vin ou alkooL C'est à Arnould de ViUmenve , profes- seur de médecine à Montpellier , qu'on rapporte les premières notions exactes qu'on tt eues de la distillation des vins. Enfin, les graines du raisin donnent , par expression, une huile bonne à brû- ler, et utile pour les teintures et les manufactures de savon. DES GÉRANIOÏDES. 1 43 QUARANTE-NEUVlliME FAMILLE. LES GERANIOÏDES, Geranoidem, Juss. Caractère de f amitié. Calice simple , per- sistant , à cinq folioles ou à cinq divisions; cinq pétales ; étamiaes rétrécies en on- glet , en nombre iléterminé -, filets réunis à leur base , fertiles ou quelques-uns sté- riles ; anthères oblongues , vacillantes; ovaire simple ; style unique ; cinq stig- mates oblongs ; fruit simple à einq loges, ou multiple , et formé de cinq capsules ; loges ou oapsulea contenant une ou deux graines ; point de périsperme j lobes de l'embryon repliés sur eux-mêmes de bas en haut ; radicule un peu courbée. Cette faraiTle renferme des herbes et des sous-arhrisseaux , indigènes et exotiques , en général d'un aspect agréa- ble. Plusieurs sont remarquables par la lorme du fruit qui se termine en une j)olnte longue , ayant quelque ressem- blance avec le bec d'une grue. Les gé- m n iri b ^l ;' 1,'^ l44 HISTOIRK NATURELLE raiiioïdes ont une racine coninniné- ment fibreua»; , quelquefois t iibcicuse. Les feuilles , garnies de stipules, sont opposées ou alternes, simples on corapo- sëes. Les fleurs naissent à l'opposite des feuilles lorsqu'elles soîî£: alternes , et elles sortrnt de leurs aisselles lorsqu'el- les son. opoiîsi'es. Les jûmtm ih cette famille diffèrent sur-tout (k: cslle des sarmenlacëes par la réunion de leurs étamines en un seul corps ; par le nombre des stigmates ; par la nature et la structure du fruit. Elles se rapprochent des malvacëes par leur port ; par la reunion des ëtamines; par leurs feuilles quelquefois alternes et presque toujours munies: de stipules. D E 8 É R o n I U M. l45 r^ G E N R E. ÉRODIUM , Erodium. L'Hërit. Ait. Wild. Géranium. Lin. Juss. Lam. ( Monad^lpliie-pentandrie, L. w. ) Caract.g(^nérique, Calice de cinq feuilles; corolle régulière à cinq pétales ; cinq éta- mines ; cinq petites écailles alternes avec les filets, cinq glantlules niellifèresà la base des étamines ; fruit formé de cinq capsules aristées , presque toujours à une seule graine ; arêtes ad nées au style per- sistant , roulées en spirale , barbues iuté- rieurement , et s'ouvrant avec les cap- sules de la base au sommet. Les plantes de ce genre sont herba- cées j on en connoît trente-quatre es- pèces, dont quatorze croissent sponta- nées en Europe ; presque toutes ont leurs pédoncules niultiflores. L'érodiuni masqué ( erodium mon- chatum y\Y{.çx\ï, Wild. géranium mos- chatiirriy Linn.) est annuel et croît en ï A '% M 6i: isH f\ 'il f • h \ j46 histoire naturelle France , eu Angleterre, en Suisse , dans la Carniole, la Sibérie, la Barbarie , au Pérou et à Buenos-Ayres. Ses feuil- IcsS séminales sont pinnatifides , carac- tère qui le distingue principalement de erodiiim ciciUarium et erodlum vhœ- rophyllum , avec lesquels il a beaucoup de rapport. Ses tiges, longues d'un à deux pieds , sont couchées, striées et pubescentes, ainsi que toute la plante. Ses feuilles sont opposées, toujours l'une plus longue que l'autre, pëtio- lëes , ailées , à folioles assez grandes , ovoïdes, crénelées, incisées, disposées alternativement, cinq, six ou sept de chaque côté , et terminées par une im- paire souvent à trois lobes. Les pédon- cules sont solitaires, fort longs, naissent dans les aisselles de la feuille la plus courte , et supportent environ neuf à dix fleurs purpurines , à pétales arron- dis, et disposées en forme d'ombelle ; les p-dicelles sont longs d'un pouce et gar- nis à la base d'une collerette courte , ELLE Suisse , dans a Barbarie , es. Ses feuil- fides , carac- rici pale ment 'odium cher- a beaucoup gués d'un à 3, striées et te la plante. s , toujours itre, pétio- !z grandes , 5, disposées ou sept de )ar une im- Les pédoi- gs, naissent ille la plus ron neuf à taies arron- •mbelle j les >uce et gar- te courte , M m f-*ii Pa<^ Tom Jm. De*feve "6 DES PÉLARGONIUM. ]5l SOUS le nom de géranium, genre auquel «lies ëtoient autrefois ré u nies . Plusieurs sont remarquables par la beauté de leurs fleurs , le plus souvent disposées en forme d'ombelle , et agréablement bi- garrées -, quelques-unes exhalent un parfum très-suave. Le pélargonium des jardins Ç^pelar-> gonium zonale, l'Hér. Wild. géranium zonale , Linn. ) B. Pélargonium zonale , variegatum; géranium marginatum, Cav. C'est un joli sous-arbrisseau qui fait l'ornement de nos jardins par l'éclat et la beauté de ses fleurs dont il est chargé en abondance , et qui se succè- dent pendant cinq ou six mois de Tan- née. Sa tige est tendre , épaisse , très- branchue , haute de deux à trois pieds. Ses feuilles sont alternes, pétiolées, presqu'en forme de rein , arrondies , à cinq lobes , crénelées , dentées, et mar- quées d'une bande noire et circulaire vers le milieu de leur surface sopé- } .1 fi- #«1 . »« l>ip'li»i '»li«,JI»H li n ! jr»2 HISTOIRE NATURELLE ricurc. Les stipules soat larges et ciliées, les pédoncules sont opposés auxfeuilles, longs et partagés en un grand nombre de pédiccllcs rougeàtres , velus , d'un pouce etdemi de longueur, garnisd' une collerette à plusieurs divisions scarieu- ses et ovoïdes. Les Heurs sont grandes, d'un beau rouge ( violettes dans une variété ). Les deux pétales supérieurs sont redressés, réfléchis en dehors et un peu échancrés -, les autres ouverts ou pendans, et entiers. Les folioles du calice sont étroites et aiguës ; Varêlc des capsules est longue d'un pouce. Il se multiplie facilement de boutures et: passe l'hiver dans l'orangerie. La variété B est remarquable pai- ses feuilles à bords blancs ou jaunâtres, et qui n'ont jamais de bandes noires ; cette variatioïi tst due à une maladie de ta nature uos panachures ordinaires. Ses fleurs sont d'un rouge plus vif et plus éclatant , et quelquefois aussi de couleï.r violette. -;-'^' DES P tLARGONIUM. 1 55 Le pëlargonium tëtragone (pelar^ gonium tetragonum , l'Hérit. Wild» ger. tetragonum y Linn. ). Ses tiges s'é- lèvent à deux ou trois pieds ; elles sont succulentes, articulées, rameuses, ibi- bles , tombantes par leur poids , à qua- tre angles et quelquefois à trois. Les feuilles sont alternes, pétiolées, arron- dies , à cinq lobes plus ou moins pro- fonds, et marquées dans leur surface fAipérieure d'une zone circulaire d'un rouge noirâtre qui s'évanouit en vieil- lissant. Les pédoncules sont biflores , axillaires, ayant à la bifurcation quatre stipules ovoïdes. La corolle est grande, fort belle , composée de quatre pétales j les deux supérieurs sont longs d'un pou- ce, semi-tubuleux à la base, larges et rélléchis à l'extrémité ; ils sont purpu- rins en dehors , blanchâtres en dedans et marqués de deux taches purpurines foncées et pîumeuses ; les deux autres sont latéraux, parallèles entre eux et beaucoup plus petits. Lu faisceau dea •'# /\ ;- I r ' H l ST O I H 10 N \TIT RE I. LE c5t.imines est très-rongo , d'abord per- pendiculaire aux pétales supérieurs , ensuite relevé en arc. Les capsules se terminent par une arête d'un pouce de longueur. Le pélargonium entonnoir (/>«/ar^- riium cucullaitim , l'Herit. WiUL ger, cuc.ulntiim , Linn. ). C'est une dos plus grandes et des plus belles es- pèces de ce genre. Sa tige est de la gros^ 9eur du doigt , haute de quatre à six pieds , rameuse et pubescente comme toutes les autres parties de la plante. Ses feuilles sont alternes , quelquefois opposées , douces au toucher , arron- dies , roulées en cornet ou en forme d'entonnoir , garnies de petites dents rougeâtres , et portées par de longs pé- tioles, garnis à leur bas© de stipules ovales et aiguës. Les pédoncules sont axillaires, solitaires, plus longs que les feuilles , et portent quatre à cinq fleurs grandes , d'un pourpre violet et d'un aspect très-agiéablo \ les ^qw^s. pétales DES rÉLARGONïUM. iri5 supériei vs sont plus longs , plus larges , et ornés de stries longitudinales pUi- nieuses et rougeâtres. L'arête des cap- sules a un demi- pouce de longueur. Le pélargonium odorant {pelargo- niiim odoratisûmum , l'Herit. Wild. ger, odorat issi inum t Linn. ), vient or- dinairement en touffe basse , et pousse d'une souche radicale , charnue , longue de deux ou trois pouces , plusieurs ti- ges herbacées , menues, étalées ou pres- que couchées , et qui n'ont guère plus de huit à dix pouces de longueur. Ses feuilles, portées s; y de longs pétioles , sont opposées , cordifo/i ues , arrondies, légèrement lobées , crénelées , et ont une odeur très suave. Les fleurs sont blanchâtres et peu apparentes. Le pélargonium à (leurs en tête i je- largonium capitacuin , l'Herit. Wild. ger. capitatuni, Linn.). Cette espèce, commune dans les jardins , y est con- nue sous le nom de geranion rose, à cause d€ l'odeur de ses feuilles qui ap- l5r> HISTOIRE NATURELLE proche de celle de la rose. Ses ligea sont noueuses, étalées, diffuses, tendres, rameuses , couvertes de poils et longues de deux à trois pieds. Ses feuilles sont alternes , quelquefois opposées , pëtio- lées, cordiformes , arroudies, partagées en cinq lobes ondes, crénelés et velus. Les pédoncules sont très-longs et sou- tiennent huit à douze fleurs en tête, portées sur de très -courts pédicelles; ellessont couleur de rose et bigarrées de teintes plus claires. Les capsules sont velues, roussâtres, et terminées par une arête courte , garnie de poils blancs et nombreux. Le pélargonium triste [pelargoniuTn triste , l'Hcrit. Wild. ger. triste, L. ). Ses racines sont composées de plusieurs tubercules noirâtres qui se réunissent par des appendices cylindriques garnis de quelques fibres. Sa tige est cylindri- que, tombante, très -velue, ainsi quo toute la plante. Les feuilles ont des pé- tioles épais et très-longs j celles de la tige ' DES PÉLAROONIUM. l^-*? sont opposées, et toutes s . t deux tbis ailées, à piiinules souvent alternes , mê- lées d'autres plus petites , crénelées , aiguës. Les pédoncules sont axillaires , droits, longs d'un pied , et terminés par huit à dix Heurs portées sur des pédi- celles d'un pouce et demi de longueur. Les pétales sont pres(iue égaux, d'un vert-jaunâtre, marqués de taches noi- râtres. Ces fleurs, dès que le soleil so couche, et pendant toute la nuit , ex- halent une odeur de girofle très-agréa- ble; l'arête des capsules est longue d en- viron deux pouces. Pelargonium , formé d'un mot grec adopté par les Latins , qui signifie ci- gogne ; ainsi nommé parce que le fruit se rapproche par sa forme du bec de cet oiseau. I V^ G E N R E. MONSONIA. L. J. Lam. ( Voy. 3^ vol. ( Polyadelphie-dodécandrie. ) U^. f ' I l58 HISTOIRE NATURELLE I. Genres ayant de rafTinité avec les Géra- nioïdes. V- GENRE. GRIELUM. Linii. Lam. ( Voy. 3« vol. Jûécandrie-pentagynie. ) V P GENRE. CAPUCINE , Tnop.'EOLUM. L. Juss. Lam. ( Ockindrie-monogynie. ) Caractère f;<ênérique. Calice coloré à cinq déco»! pAi.».'* profondes, dont la supérieur© se termijie postérieurement en éperon ; corolle irrégulière , formée de cinq pé- tales insérés au calice, et alternes avec ses divisions ; deux supérieurs sessîles , trois inférieurs munis d'un onglet oblong et cilié ; huit étamines portées sur le dis- que qui entoure l'ovaire ; filets distincts, inégaux, plus courts que les pétales ; an- thères oblongues , droites , à deux loges ; ovaire à trois angles ; un style cylindri- que à trois stries j trois stigmates ai^us. il DUS C A ' U C I N R 8. 1 3|) Fruit firme de trow baies presque réni- formes , fonijue ' e« , ortenant chacune une seule graine, et attachées à la base c^u style qui persiste ; embryon grand , dépourvu de périsperme ; cotylédons ap- platis à deux dents au sommet , adhé- rens dans la maturité ; radicule supé* rieure. Nous counoissons cinq espèces de ca- f inea, tontes originaires de l'Anié- iK^ue. Ce sont 'es plantes herbacées , dont les tiges ,out foibles , étalées ou grimpantes. Les feuilles sont alternes , dépourvues Je stipules , simples , en rondachc ou rarement digitées. Les pé- doncules sont longs, axillaircs et uni- flores. Les fleurs sont remarquables par leur belle couleur. Les étamincs sont sensiblement irritables. Ce genre a quelque affinité avec les géranioïdes, mais il en diffère par ^ab- sence des stipules -, par les étamir s dis- tinctes; par les fleurs qui ne naissent point à l'opposite des feuilles , et par les lobes de l'embryon qui sont droits. = .•s^ w ^> ^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) 1.0 l.l 11.25 12.8 If |3^ :îf lia 2.5 2.2 1.8 i4_ III 1.6 V] <^ /^ A- "c^l '^/ y Photographie Sdences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 (V •^ \\ % v O^ ■m ^' y '^^'^'O <^ < ■ i • ^ i 4 %6o HISTOIRE NATURELLE La capucine commune ( tropœulum majus , Linn. ) , vulgai ement cresson d'Inde ou du Pérou. B. Tropœolum majus , Linn. var. Multiplex , vulgairement la capucine à fleura doubles. Cette belle plante, originaire du Pé- rou, introduite en Europe, en iG84, par Bewerningius, est cultivée généra- lement dans nos jardins. Ses tiges sont herbacées, cylindriques, foibles, ram- pent sur la terre ou s'entortillent au- tour des corps qui se trouvent près d'elles, et s'élèvent, à l'aide des supports qu'on leur présente , à la hauteur de cinq à six pieds. Ses feuilles sont très- nombreuses , alternes , soutenues par des pétioles d'environ six pouces de longueur , ombiliquées ou en rondache, planes , arrondies dans leur contour, à cinq lobes peu profonds, vertes et vei- nées de blanc en dessus, pubescentcs et d'une couleur pâle en dessous. Les fleurs sont axillaires, solitaires, pé- f r UES CAPUCINES. 161 donculëes , grandes , fort belles , d'un jaune orangé ou ponceau fort éclatant, et ont les deux pétales supérieurs striés à la base de lignes d'un pourpre noirâ- tre. Les baies sont convexes d'un côté , sillonnées et anguleuses de Vautre. Cette capucine , vivace au Pérou , est annuelle dans notre climat. Comme elle grimpe assez haut , elle est très- propre à ombrager et à décorer les ca- binets de treillage. Toutes ses partie» ont un goût acre et piquant ; elle est détersive, résolutive, diurétique, anti- scorbutique , et peut être employée avantageusement dans les maladies cu- tanées. On confit dans le vinaigre ses boutons de fleurs et ses jeunes fruits , pour s'en servir comme de câpres. Dans plusieurs endroits on est dans l'usage de mettre ses Heurs avec celles de la bourrache sur les salades , pour les or- ner par leurs belles couleurs. La fille du célèbre Linné observa la première qu'avant le crépuscule, les Botanique. XII. i5 H l62 HISTOIRE NATURELLE fleurs de la capucine lancent des étin- celles électriques. La capucine à fleurs doubles (B) pa- roît n'être qu'une variété de l'espèce que nous venons de décrire : néanmoins elle est plus petite dans toutes ses par- lies, moins grimpante et conserve plus long-temps ses tiges , lorsqu'on la tient, l'hiver , dans la serre chaude. Tropœolum, c'est-à-dire , petit tro- phée ; ainsi nommé parce que les feuil- les représentent des boucliers , et que les fleurs ressemblent à des casques. VIF GENRE. BALSAMINE, Balsamina. Juss. Impatiens. Linn. Lam. (PentaTir- drie-monogynie. L. W. ) Caractère générique. Calice coloré , petit, caduc, composé de deux folioles j quatre pétales irréguliers , insérés sous l'ovaire; le supérieur large , en voûte , l'inférieur court , éperonué à sa base } les deux laté- DES BALSAMINES. l65 raux plus grands, appendiculés à leur base , ou quelquefois partagés en deux ; cinq étamines insérées sous l'ovaire^ filets courts f d'abord réunis en un seul corps , ensuite distincts ; anthères rébnies en tube î ovaire simple ; point de style ; stigmate aigu ; capsule oblongue, à cinq loges ( à une seule loge dans la maturité , par la construction des cloisons) , à plu- sieurs gtaineSj s*ouvvant avec élasticité en cinq valves qui se roulent intérieure- ment en spirale ; cloisons membraneuses, adhérentes d'un côté au placenta cen- tral , et de l'autre au milieu des valves , se contractant dans la maturité. Em- bryon droit dépourvu de périsperme; co- tylédons planes , convexes j radicule ju- périeure. Ce genre comprend douze espèces ; tuie croît à la Chine , une dans la Ca- roline , deux se trouvent au Cap de Bonne-Espërance , sept sont originaires de l'Inde , de l'île de Ceylan ou du Ma- labar ; une seule vient en Europe. Ce sont des plantes herbacées, à feuilles alternes, rarement opposées, toujours l6i: HISTOIRE NATURELLE dépourvues de stipules; les pédoncules sont axillaires et portent une ou plu- sieurs fleurs. Ce genre avoit d'abord été rapporte À la famille des papavéracées, dont il se rapproche par son calice à deux folioles , par sa corolle à quatre pëtales et par l'absence du style ; mais il en diffère par ses anthères ??n nombre détermine et réunies en tube -, par son fruit à plu- sieurs loges et à plusieurs valves ; par ie placenta central , et par les feuilles quelquefois opposées. Il a aussi quel- ques rapports avec les pelargonium ; mais il s'en éloigne par son éperon tout- à-fait libre et par la structure différente des étamines , du fruit et de la graine. La balsamine des jardins ( halsamina Jiortensis , N. Impatiens balsamina , L. ). Cette espèce , originaire de Tlnde , est cultivée en Europe dans presque tous les jardins , dont elle fait en au- tomne un des principaux ornemeus pas DES BALSAMINES. l6.> les Délies cauleiirs de ses fleurs qui sont assez grandes et sujettes à doubler. Sa tige est haute d'un pied et demi, ra- meuse , droite , noueuse dans sa partie intérieure, cylindrique, épaisse, suc- culente , rougec^trc ou verdâtre, sui- vant la couleur des fleurs qu'elle porte. Ses feuilles sont la plupart alternes, lancéolées , rétréciea en pétiole vers leur base, dentelées, d'un beau verd , un ])eu charnues et sans poils. Les fleurs viennent dans les aisselles des feuilles, souvent au nombre de deux ou trois, et sont portées sur un court pétiole. Ces fleurs sont d'un rouge vif, roses, vio- lettes ou blanches , ou panachées de couleurs diverses. Les capsules sont ovales-coniques, pointues , légèrement velues et jaunâtres dans leur maturité. Elles s'ouvrent alors avec élasticité en tombant, ou au moindre contact, et lan- cent au loin les graines qu'elles ren- ferment. Cette plante est vulnéraire et détcrsiveu. -^t/fî^^mm l66 HISTOIRE NATURELLE La balsamine jaune ( hahamina noli tangere , N. Impatiens noli tangere > L. ) croît naturellement dans les lieux ombrages et humides , les bois , en Eu- rope , en Sibérie et dans l'Amérique septentrionale. Sa tige est haute d'un à deux pieds, rameuse, un peu succu- lente , renflée à l'origine des rameaux. Les feuilles sont alternes , pétiolées , ovales, molles et dentées. Les pédon- cules sont axillaires , moins longs que les feuilles, presque filiformes, solitai- res, et portent quatre à cinq fleurs jau- nes , pendantes et assez grandes. Les capsules sont oblongues, presque cy- lindriques , pointues , s'ouvrent dans leur maturité avec une élasticité re- marquable , et lancent au loin leurs graines. La balsamine jaune , froissée entre les doigts , répand une odeur nauséa- bonde , et est regardée par quelques au- teurs comme vénéneuse. Elle passe pour Un puissant diurétique j appliqiiée à DES O X A L I D E S. 1 67 l'extérieur, elle dëterge les vieux ulcè- res et les cicatrices. Balsamina (Gai, ) , forme d'un mot latin balsamum f baim p; ainsi nommé parce que Vimpatiens balsamina , L. eniroit dans la composition d'un baume employé à la guérison des blessures. Vlir GENRE. OXALIDE, Surelle; Oxatas. Linn. Juss. Lam. {^Décandrie-pcntagynie.) Caractère générique. Calice persistant à cinq divisions ; pétales réf^uliers insérés 80. is l'ovaire , légèrement réunis par leur côté ; dix étamines ayant la même inser- tion que les pétales ; filets réunis à la base, alternativement plus courts; an- thères droites, arrondies ; ovaire simple; cinqstylesj cinqstigmates; capsule courte ou oblongue , à cinq loges , contenant «ne ou plusieurs graines , à cinq valves, à bords rentrans et attachés au placenta •entrai ;. chaque valve formant une loge , et se divisant en deux avec élasticité > l68 HISTOIRE NATURELLE graines comprimées , marquées de stries transversales, recouvertes d'un arille ; pé- risperme cartilagineux ; embryon droit ; cotylédons foliacés , elliptiques } radlculo supérieure. Ce genre diffère des geranioïcles par le nombre des styles ; par la forme et par la déhisceiico de la capsulej par l'em- bryon droit; par la présence du përis- perme. Il paroi t se rapprocher de la fa- mille des rutacées par la structure du fruit et de la graine ; mais il en diiFère par les étamines réunies à la base; par le nombre des styles , &c. On coniioît quatre-vingt-quatorze espèces d'oxalides ; soixante - quinze croissent au Cap de Bonne-Espérance ; trois seulement se trouvent en Europe ; les autres sont originaires de l'Inde ou de l'Amérique. Toutes sont herbacées j plusieurs ont une racine tubéreuse. Les feuilles alternes sont le plus souvent ternées, quelquefois digjtées, plus ra- rement simples ou ailées ; portées sur D F. s O X A L ID ES. 169 un pétiole dilttlc à sa base , et roulées en spirale avant leur développement , comme celles des fougères. Les fleurs sont tantôt terminales et naissent sur des liampes, tantôt axillaires on ter- minales, et viennent sur des tiges fcail- lées. Les feuilles des oxalides ont, en gé- néral, une saveur acide très-marquée j elle est duc à un sel particulier qu^elles contiennent plus ou moins abondam- ment , et auquel les chimistes ont donné le nom ^acidulé oxalique. Toutes les espèces de ce genre sont évidemment sensibles à l'action de la lumière -, leurs folioles qui sont plus ou moins plicatiles , se ferment le soir et s'inclinent sur leurs pétioles communs ; les corolles se contournent sur leur axe comme avant la floraison-, elles sem- blent alors être dans un état de sommeil et de repos j mais aussi- tôt que la lu- mière vient à paroîlre, on voit les feuil- les de ces planles s'éleudre et se dé- ^70 HISTOIRE NATURELLE ployer, et leur corolle s'épanouir de nouveau. Une espèce originaire de l'Inde , l'oxa- lide sensitive {oxalis sensitlva , L. ), se rapproche en quelque sorte des mi- mosa sensitiua et pudica par son irri- tabilité. Ses feuilles et ses fleurs se con- tractent avec précipitation et se res- serrent dans tontes leurs parties , au simple attouchement d'un corps étran- ger. L'oxalide oseiWe [oxalis acetosella, X.), vulgairement V alléluia, U pain de coucou , Voseille des bûcherons. Cette plante est commune en Europe , dans les lieux couverts et les boisj elle croît aussi au Japon. Sa racine est ram- pante, articulée, écailleuse , dentée. Les feuilles sont radicales, p :iolées , composées de trois folioles sessiles , très- entières et en forme de cœur renversé. Les fleurs sont blanches, veinées , quel- quefois teintes de poiirpre ou de vio- let, et naissent solitaires sur des hampes 1 DES OXALIDES. I7I velues, striées et garnies de deux pe- tites bractées. La capsule est courte et ovale. Cette plante est acide , rafraîchis- sante, anti-scorbutique , convient, sur- tout dans la cbalenr , rinflaramation du foie, et dans les fièvres bilieuses ou putrides. On la mange en salade dans quelques pays. Ses feuilles , en se res- serrant , annoncent la pluie. C'est de cette espèce que l'on retire le sel (aci- dulé oxalique ) , que l'on nomme im- proprement dans le commerce sel d'o- seille. Ce sel est souvent falsifié -, le meilleur nous vient de la Suisse. On s'en sert fréquemment pour enlever les taches d'encre de dessus le linge et les étoffes blanches. Oxalis ( Dioscor. PL), formé d*uii mot ^rec qui signifie acide. J72 HISTOIRE NATURKÏXE CINQUANTIÈME FAMILLE. LES MALVACÉES, Malvacejê. Juss. ilS Caractère de famille. Calice à cinq divi- aions on à cinq découpures , souvent dou- ble , c'est-à-dire , entouré d'un calice extérieur formé d'une ou plusieurs folio- les ; cinq pétales égaux , tantôt distincts et insérés sous l'ovaire , tantôt adhérens 5i la base du tube des étamines , et réu- nis inférieurement j étamines ayant la même insertion que les pétales , en nonv- bre déterminé ou indéterminé ; filets , tantôt réunis dans presque toute leur étendue en un tube oylindracé , pressé «jontre le style et portant la corolle dans sa partie inférieure, tantôt réunis sim- plement à leur base en un anneau ou godet , et alors , ou tous anthérifères , ou quelques-uns stériles, mêlés parmi ceux qui sont fertiles ; anthères situées au sommet ou à la surface du tube cylin- dracé , libres, arrondies ou réniformcs , creusées de quatre sillons longitudinaux} ovaire :^iraple , quelquefois stipité ; style DR 5 MÀLVACÉÊà. 1^3 drâinairement unique , rarement multi- pie ; stigmate multiple j très-rarement simple. Fruit ^ ou formé de plusieurs lo- ges et s'ouvrant en plusieurs valves sep- tifères sur le milieu , ou formé de plu- sieurs capsules pi-esque toujours verticil- lées autour de la base du style , quelque- fois ramassées en tête et portées sur un {)lacenta commun , s'ouvrant ordinaire- ment par leur côté , et rarement sans Valves *, graines solitaires ou nombreuses dans chaque loge et dans chaque capsule -, insérées soit à Tangle intérieur , soit sur le placenta central du fruit qui unit les loges et les capsules ; embryon dépourvu de périsperme j lobes froncés et courbés sur la radicule. tÎET?TÉ famille renferme des arbres , lies arbrisseaux et des herbes. Leur tige est ordinairement cylindrique, rare- hient anguleuse. Les feuilles sont al- ternes, toujours garnies de stipules, souvent simples, rarement digitécs , quelquefois munies en dessous, près de leurs nervures, d'une ou plusieurs glan- des. Les fleurs terminales ou axillaires^ Botanique. XJLI. iQ h l\ ) -; i I 174 HISTOIRE NATURELLE très-rarement imisexuelles par avor- tement, sont assez grandes et d'un as- pect agréable. Ces plantes sont presque inodores, ont peu de saveur, et contiennent biau- coup de mucilage. Elles sont adoucis- santes et ëmoUientes. Les tiges de quel- ques espèces, sur- tout des genres maha et aida, préparées comme celles du clianvre, fournissent une filasse propre à faire des cordages et même de la toile. Les malvacées constituent une fa- milio très -naturelle. Elles se rappro- chent des géranioïdes par leur port , par la réunion de leurs élamines, par le nombre et la situation des pétales ; mais elles en diilcrent par leurs feuilles 'où- jours alternes , par les pédoncules qui lie sont jamais opposés aux feuilles , par leurs étamines souvent en nombre indéterminé , par leurs capsules diffé- remment acinécs au style , et par les lobes froncés de l'embryon. i .1 If f ar avor- d'un as- iiodores , :;nl boau- adoiicis- i de ijnel- es nutlva celles du se propre e )a toile. une fa- } rappro- port , par s, par le ilcs", mais lilles 'ou- .cules qui feuilles , ti nombre lies diffé- ;t par les * vàJ ^Ji^ ^7^ rom .TJl. DfAfeoe' Je! . 1 . Malva . » Gossypiam . \\ X/l. é DES MAUVES. i;^ I. Etamînes en nombre îndétermîné, réunie» eu un tube coroUifère ; fruit formé do plusieurs capsules réunies en tête. r^IPETlIP GENRES^ PAL A VA. Cav. Juss. Lam. MALOPE. Linn. Juss. Lam. KITAIBELIA. Wild. (Voy. 3' vol. Monadelphie-polyand.) l L Etamînes en nombre indéterminé , réunies en un tube coroUifère ; fruit formé do plusieurs capsules verticillées , disposées orbiculairement ou conniventes en uno seule. I V* G E N R E. MAUVE, Malvj. Linn. Juss. Lam. ( Monadelphie-polyandrie. ) Caractère générique. Calice double j l'in- térieur à cinci découpures , Textérieur à trois folioles, rarement à une, deux ou 'à Atii 376 HlSTOIllK NATURELLH t|uutre anthères au sommet et à la surfac» du tube ; huit stigmatea ou un plus grand nombre ) capsules en nombre égal k celui ' des stigmates , disposées circulairement , no s'ouvrant point , contenant une seule graine , rarement deux ou trois ( à deu^ loges et à deux graines dans les malvck ftQstrata et caroliniana, Cav, ) Il ' h Nous oonnoissoiivS cinquante-six es- pèces de ce genre; la plupart sont her- bact^es ; douze croissent en Europe. Leurs fleurs sont axillaires ou termi-* nales. La mauve sauvage [malva sylpes-^ iris , Linn. ) est connue en Europe , dans les lieux incultes, le long des haies et sur le bord des chemins. 8a ra- cine est blanche, peu fibreuse, pivo- tante et d'une saveur douce et vis- queuse, lien sprt plusieurs tiges droites, cylindriques , rameuses , remplies d© moelle , hautes d'environ deux pieds , et chargées , ainsi que les pétioles , les pédoncules et les calices, de foi^s roi-. DES MAUVES. 177 des. Les feuilles sont alternes, longue- ment péliolëe8,velue8, arrondies, i^chau* crcfes à la base, et divisées en cinq ou «ept lobes obtus, crénelés. Les stipules sont ovales, pointues et ciliées. Les Heurs naissent , au nombre de trois à sept, aux aisselles des feuilles , sur des pédoncules grêles , ordinairement sim- ples , longs à peine d'un pouce. Les co- rolles sont assez grandes^ rougeàtres ou purpurines. I^a mauve sauvage contient abon- damment dans toutes ses parties un mu- cilage visqueux, doux, nutritif. Les anciens mangcoient ses feuilles comme les épinards j elle est humectante , amol- lisante , lubréfiante ; elle calme les dou- leurs, adoucit l'ucrimoine de l'urine. On Tadministre avec succès dans les coliques , les fièvres ftvec cbalours d'en* trailles, la stvangurie, &ç, On emploie aux mêmes nsages la mauve à feuilles rondes ( mai^(^ rotun^- difolia^ Lin,), également très-com- 1/ \ i/o HISTOIRR NATURELLE mune en Europe, et qui croît dans les mêmes lieux que la précédente; elle s'en dislingue principalement par ses tiges couchées, et par ses fleurs beau- coup plus petites, blanchâtres ou légè- rement teintes de rouge. Malpa, formé d'un mot grec qui signifie y amolli»; ainsi nomme , parce que quelques espèces de ce genre sont employées comme émollientes. Y' GENRE. GUIMAUVE, Althjëa. L. J. Lan*. Alcea. Lin. Lam. {^Monadelphie" polyandrie» ) Caractère générique. Calice double ; l'in- térieur à cinq découpures , l'extérieur six à neuf découpures y capsules nom- breuses et renfermant ane seule graine. Les gnimauYes sont de« plantes her- bacées , dont quelques-unes ont leurs t>ges ligneuses et droites. On en coa- % % DES GUIMAUVES. 179 noît dix espèces qui sont presque tou- tes indigènes de l'Europe. Leurs fleurs sont axillaires ou disposées en épia ter- minaux. La guimauve officinale ( althœa of- fœinalis, Lin. ) , trèf»-connue par l'em- ploi fréquent qu'on eu fait en méde- cine, croît en France, en Angleterre , en Allemagne, dans la Hollande , la Si- bérie , &c. sur le bord des ruisseaux et dans les lieux humides. Sa racine est grande , longue , blanche et remplie d'un mucilage gluant ; ses tiges hautes de trois à quatre pieds, droites , cylin- driques, légèrement cotonneuses, sont garnies de quelques rameaux alternes. Les feuilles sont ovales, un peu en cœur, à trois ou cinq lobes courts et anguleux, dentées en leurs bords, blan- cliâtres, cotonneuses, très -douces au toucher , alternes et portées sur de longs pétioles; Les stipules, sont linéaires et caduques; lesfleurs^^^ presque sessiles , naissent sur des grappes fort courtes * ^i .|! [ "il \ i 3 180 HISTOIRE NATURELLE dans les aissellesdes feuilles superienres^ elles sont grandes , blanches ou légère- ment purpurines. Leur calice extérieur est découpé en neuf parties. Les cap* «ules sont applaties et très- velues. La racine de la guimauve officinale est très-mucilagineuse , laxative ^ ano- dine , béchique et un peu apéritive. Sa décoction est un des meilleurs caïmans dans la dyssenterie , soit en lavement, «oit en tisane. On peut encore l'em- ployer avec avantage dans les coliques spusmodiques, les rhumatismes aigus et chroniques , les maladies des poiw mons;, &c, Enfin on fait avec cette plante des cataplasmes qui servent pour amollir et faire mûrir les tumeurs ru- des , et pour calmer les douleurs, Lft guimauve pa^^e-rose ( aWiœa ro- sea, Cav. WiH. ahea rosea, Linn. ) , vulgairement la passe - rose , la rose- tremière. Cette plante, originaire du levant, est cultivée dans plusieurs jar^ dius f et coilUibue beaucoup à leu^ dé^ j _.— A4fc- DES GUIMAUVES, 1 8l oaralion, par la beauté de ses fleura qui durent pendant tout l'été et une partie de l'automne. Ses tiges hautes de cinq à dix pieds , sont droites , cy- lindriques, fermes, épaisses et velues ; •es feuilles sont alternes , pétiolées , larges , arrondies , le plus souvent à cinq lobes crénelés , couvertes de poils des deux côtés et rudes au toucher. Ses fleurs sont fort grandes et varient pour les couleurs *, les principales sont le blanc , le rouge - pâle, le rouge - foncé , le rouge-noirâtre x le rose , le pourpre et le jaune ; elles sont sujettes k doubler , d'un aspect fort agréable , disposées suç de courts pédoncules dans les aisselles des feuilles et forment par leur rappro^ chement un épi lâche , très allongé qui* termine la tige. Leur calice extérieui^ est à cinq à huit découpures. Les fleurs de la passe- rose sont éniol« lientes et adoucissivntuâi. i8'j HïSTOiRK natitri:m.k VI'— Xr GENRRa LAVATERA. Linn. Jiiw. MALACHIIA. Linn. luss. PAVONIA. Cav. Juss. URENA. Linn. Juss. NAPyEA. Linn. Juss. SIDA. Linn. Juss. (Voy. 3« vol. Monadvlphie-polyand.) IIL Etamincs en nombre indéterminé, réunies en un tube coroUifère } fruit simple à plusieurs loges. Xir— XIV" GENRES. ANOD A. Cav. Juss. Sida, L. LAGUNA. Cav. Juss. , SOLANDRA. Murr. Juss. ( Voy. 3' vol. Monadelphie-polyand. ) %' DES KETMIES. ]83 XV* GENRE. < K ET MIE, Hibiscus, Juss. liarii. ( Monade îphh'polyandrie. ) Caractère if;Sytérique. Calice double; l'in- térieui- a ciuq découpurcu ou ù cinc] dents, l'extérieur divi«ô en plusieurs parties ou formé de plusieurs folioles ; anthères au sommet et à la surface du tube ; un style \ cinq stigmates j capsule de forme diifé- rente , à cinq loges (à dix loges dans les hibiscus esculentus et tiliaceus) ^ et à cinq valves ; chaque loge renfermant plu- •ieurs graines , rarement une seule. Les ketmies sont des herbes ou des arbrisseaux, dont on connoît soixante- six espèces ; elles sont presque toute» exotiques ; quatre seulement ont été observées en Europe. Leurs fleurs sont axillaires et terminales. La ke îfiie des jardins ( îiihisciis sy~ riacus , Lin. Ketmia syriaca , Scop. ) , vulgairement VaUhcea frutex. Cette * i »v r \\ i8i ttlSTOiRE NÀTUltELtE espèce remarquable par l'éclat et là largeur de ses fleurs croît naturellement dans la Syrie et la Carniole , et est cul- tivée, comme plante d'ornement , dans beaucoup de jardins. C'est un charmant arbrisseau qui s'élève en buisson à la hauteur de cinq à six pieds. Ses tiges sont garnies de plusieurs rameaux , et revêtues d'une écorùe brune ou grisâ- tre. Les feuilles , portées sur des pétio- les velus en leur côté supérieur , sont ovales , en forme de coin à la base , di- visées vers le sommet en trois lobes inégalement dentés, dont celui du mi- lieu est plus alongé , vertes et sans poils ; elles sont disposées en faisceau sur le vieux bois et alternes sur les jeunes rameaux. Les fleurs axillaires ^ solitaires , naissent sur des pédoncules plus courts que les feuilles *, elles sont larges de plus de trois pouces, ordinai- rement rouges , ou d'un pourpre pâle, avec le fond obscur ; quelquefois d'un pourpre violet avec un fond noirâtre f i ....MàSÊ*» t et k lement est cul- t , dans armant on à là. es liges LUX , et 1 grisâ- s pétio- r, sont ise, di- is lobes du mi- et sans faisceau sur les llaires , oncules les sont ordinai- re pâle, )is d'un )irâtrc , *« > DES KETMIES. l85 qtieîquefois blanches avec le fond pour- pre , quelquefois enfin panacliées de rouge et de bleu. Leur calice exté- rieur est formé de sept ou huit folioles linéaires. Les pétales ont leurs onglets lin peu ciliés. La capsule est ovale et pointue. Cette ketmie offre quelques jolies variétés , à feuilles panachées de blanc ou de jaune , et à fleurs doubles ou se- mi-doubles. î est très-intëressante par l'usage que l'on fait de ses jeunes fruits dans l'Amérique méridionale , où elle croît spontanément. On la cultive en Europe dans quelques jardins. C'est une plante annuelle , dont la tige est droite, simple, herbacée, épaisse et haute d'en- viron deux pieds. Ses feuilles sont al- ternes , larges, un peu en cœur à leur base , à cinq lobes élargis , et dentées dans leur contour. Les fleurs sont axil- Botanique. XXI. ^7 h i * ■.•-», '■ ! l86 HISTOIRE NATURELLE laires , solitaires, et portées sur des pe'** doncules courts; leur calice intérieur est à cinq dents à son sommet, et se partage longitudinalemen' d'un côté, lorsque la fleur s'épanouit ; l'extérieur deux fois moins grand, est de neuf ou dix folioles linéaires, velues et très- caduques. Les corolles sont ouvertes , campanulées , d'une couleur de soufre très-pâle avec le fond pourpré. La cap^ suie est conique , pyramidale , longue de deux pouces , un peu courbée à son sommet, sillonnée et se divisant en six à dix loges. Les graines sont globu- leuses et grisâtres. Les habitans de l'Amérique méridio- nale cultivent le gombo comme plante potagère ; ils font entrer ses fruits, avant leur maturité , dans leur potage , et dans un certain mets qu'ils nomment calalou. Le suc de ces légumes , dit Miller, est doux, visqueux, épaissit la soupe et la rend plus délicate. Hihincufi ( Tliéophr. Dioscor.), nom I V; ;e a son DES COTONNIERS. 187 radical en grec , par lequel on désignoit une espèce de mauve arborescente. X V P GENRE. MALVAVISCUS. Cav. J. Hibiscus. Linn. (Voyez 3" vol. Monadelphie" polyandrie. ) xvjlP genre. COTONNIER, GossYPiuM. L. Juss. Lam. {Monadelphie-polyandrie.) Caractère générique. Calice double } l'in- térieur cyathiforme, ponctué, presque à cinq lobes , l'extérieur plus grand , à trois découpures profondément et iné- galement dentées ; anthères au sommet et à la superficie du tube î un style ; trois à quatre stigmates j capsule à cinq loges et à cinq valves , renfermant plusieurs graines enveloppées chacune dans un flocon de duvet laineux , très- fin , qu'on nomme coton, et attachées sur deux rangs à l'angle central des loges. O N connoît dix espèces de ce genre ; M -ni î 'f m 1 !f itiS HÎ8TOITIK NATURKLLK rllcs sont iiil(»ir8.sniite8 par lo duvot procirux ([ue renlermoiil leurs capsules et iouriiisseiit louiez un coton plus ou moins rcchcrclié. Ce sont des arbres do inoycniio grandeur, ou dos arbrisseaux exotiques, dontciuelques-uns sont pres- que herbacés. Leurs fouilles sont aU ternes, lobées ou paliut^es ; leur côto moyenne es tglanduleuso en dessous dans quelques espèces. Les fleurs sontaxillai- res et remarquables par leur grandeur. Le cotonnier herbactS ( gossypium ht^rhaceitm, L.) Cette espèce, la plua généralement cultivée , originaire de l'Afrique et des Indes orientales , est presque naturalisée en Candie, à Chy- pre, à Malte, en Sicile, &c. Ses tiges sont cylindriques, presque ligneuses, velues, roussâtres ou rougeâtres , mar- quées d'un grond nombre de petits points noirs, munies de romeaux, et s'élèvent à deux ou trois pieds de hau- teur. Les feuilles sont en cœur à leur base , à ciuq lobes courts , arrondis , k» k, ,— est DES COTONNIERS. l8() nvcc une petite pointe, velue» et poiic- tuécA , uiriHi que leurs pëtiulen. Elles portent sur leur dos une glatulo ver- ilAti e y HiUiée Aur la nervure du milieu. Le» stipules sor.t lancciolëes *, les fleurs sont solitaires, naissent à Topposite des f'( uilles, et sont jaunâtres avec le fond pourpre. On reeueille avec soin le duvet qui entoure les graines de ce cotonnier , dans le temps de la maturité du fruit » et on l'expose pendant quelque temps au soleil ; ensuite on le sépare de la graine par îo moyen d'un moulin con- venable, appelé moulin à passer le co- ton, et il forme alors, soit brut (c'est ce qu'on nomme coian en laine ) , soit filé, une branche de commerce des plus considérables , par Temploi très-connu ^u'on en fait dans toutes les parties du inonde. Qossypium ( Théoph. PI. ) , nom grec (|ue l'on croit empruiité des Egyptiens , ^ui les premiers ont cultivé le coton. muni quelquefois de bractées j pétales ordinairement en nombre déterminé, in- aérés sous l'ovaire ; étamines nombreu- ses , distinctes , ayant la Tnème insertion que les pétales j anthères adnées aur filets ; plusieurs ovaires en nombre dé- terminé ou indéterminé > portés sur un réceptacle commun ; même nombre de style et de stigmates (styles quelquefois nuls) ; capsules ou baies en nombre égal à celui des ovaires , renfermant une ou plusieurs graines, quelquefois rappro- chées et réunies en un seul fruit j em* bryon droit dépourvu de périsperme, Jus. ( situé à la base d'un périsperme char* nu , Gaert. ) j radicule supérieure. Cette famille renferme des arbrej ou des arbrisseaux exotiques, remar- i if II m 1 \ \ I illM 1IIMIUIIVM N\Mi|IICl.m «|IIMlt|tt|| (>|| ^I^Ml^ltl |IMI If! ^IMIllIlItl il lu lirmillUlr llMIlW ilnilN. lil'H llllllll'il tli llMiK^N, OldilllliliMIUMlt <*lllii*ll««, millt'tll i\v lllllllollll |Ulilthlll,IMI (orillMllMItlIliltti, iMllliimiU, ri NMIll»lllt»l«*K A l'IMU lll «« ll^tlilM'N i i^Vl* llllllloll* MOIll t^llvllIllllliU iUmUmu >« ri VMilu«|iu toiiloui'H Nolihiiri'N. MiiilUli-f«ti , ImmiI imtt«M, i>iiliMlriil iiiifMul(MirMf{ri^Mli|i*. Ii Mitiii • Itli'iil n>|iriu)i«iil NO nippi «K'Liri i\vn/lvnm, itrtoi'iiff^tttt^hw pitr Im tliMpuNilioii iNa itMiilUvi t't «Ion NlipiiU'N, iiiiiiN olltm n'cii tMiMf^iuMil pur pliiAiriirN (iitiii«<|6rrN ICii rtVol t «Imiim Uv* gniiiTM qitr iitiiii voiioiin (IfMMln.lo i'«^'« plucli^ «iiiiiiiiiiii tmI rvinm \(M t (le (1( iiiN A un .HtMil Ntyio, 1*1 il((pniii'> v Ui\H vlo pcUU'M, Uuulîn quti (;litu|U(' (leur, llHI t I U , iiiiU'iil 'IMIM fil , lt«| llli Ullll.. (UA llr^i «'in ^^rl^ |Cii I Vl^ilOIlH I ili^|inili'» (iirlUiUr, ti f n M II V /vt I A. 'jo(f tlillld li't hlli)>HV«M>il, Il |ihl«)i«MM «|y|i.4 <•! |l|lt«ll« )ll'lllll'4 lilH ImI|)i)IMI 1 Kllf llll rillt)Hill« MVIih l(>N |(lv|thii Turif, Imh«, Lnvri IV I HT h n 4, M Mil. ( t'iilyuniLtiP'- liilii*« ) mU /i iloiiKn |'« nh ' > u ^ i/|«|« ^.Miiiiln ijiiH In inliiïM • «iidi^iMi iUtiyutfit iidii^i^ii (HM fili'li (|ii) «uni iU\hUh k imti MOnifllllf ( I|i|l4llf« Al llllit '*VitlM<« I filtêUt lit •lyli'i ; ijMMlM' A liiiil «»li;^rii(ilA« j «(iitif r«t a liitil liuH") |iii?oi|iin «ii«iiilii« , f,«/ril«',iiui}t «liiiii fi i|iiMliri f.miiii'*. |l(il»i/M(ji)l.',. Kll. //^ If! L..*i -r: ■^, ,\ ^ H '] 310 KÎSTOÏRE NATUUKLLE genre. Ce sont des arbres dont l't'corce est d'une saveur aromatique , acre et Irès-piqnante , et qui par leur port res* cemblent aux lauriers. Les feuilles sont flimples , les fleurs axillaires. Le drymisdeWinter {drymisPVbt- teri , Forst. Lam. ti^intera aromaticay Murr. Gmel. ). C'est un arbre d'une grandeur médiocre, qui croît dans l'A- înérique méridionale, dans les lieux bas, exposé au soleil \ il est, à ce qu'on |)rétend^ toujours verd; sonécorce est <»risâlre en dehors et de couleur de rouille de fer en deda^is. Ses£euilles sont alternes , ovales-lancéolées , et un peu pétiolées; les pédoncules sont uniflorcs et naissent plusieurs ensemble en fais- ceau terminal. Les fleurs ont une co- rolle blanche à six pétales , quatre ovai- res sessiles, dont le stigmate est un peu sur le côté. Chaque fruit consiste en quatre baies ovoïdes , pointillées , un peu pédiculées^etqui contiennent qua- tre graines uoires et luisantes. DES DRYMIS. 211 LV'corcc de cet arbre, qu'on iiommo c!«ins les bouliqoes écorce de PVinter , est épaisse, roulée, inégale et de cou- leur cendrée en dehors , roussâtre ou couleur c^ cannelle intérieurement.Son goût est acre, aromatique, piquant et môme brûlant, et son odeur est très- pénétrante ; elle a été découverte sur les cotes du Magellan, en 15G7, par Guillaume //^m^er , capitaine de vais- seau. Cest le premier qui ait apporté oette écovce en Europe , souvent con- fondue avec celle que produit le cnrwtV/a olhay Murr, et c'est de lui qu'elle tire son nom. L'écorce de Win ter est employé© avec succès contre le scorbut -, on la re- commande dans la paralysie , les catar- rhes. Elle est stomachique , alexiphar- maque et sudorifique. Drymis , saveur acre , en grec; ainsi nommé, parce que l'écorce fortement aromatique , a une saveur acre. y roi;.,!Liniiiili>fc k \ 012 HISTOIRE NATURELLE 1 1 r GENRE. BADIAN, Illicium. L. Juss. Lam. ( Polyandrie-polygynie. ) Caractère générique. Calice formé do six folioles caduques, dont trois intérieures plus étroites et pétaloides ; vingt -sept pétales disposés sur trois rangs, les inté- rieurs plus courts ; trente étamines plus courtes que les pétales j filets élargis » comprimés ; anthères oblonguesj environ vingt ovaires ; autant de styles ; autant de stigmates oblongs, latéraux ; environ vingt capsules ou moins ( quelques-unes étant sujettes à avorter), disposées en étoile , à dwix valves, et renfermant cha- cune une graine lenticulaire et luisante. Les badiâns sont originaires de la Floride , de la Chine et du Japon ; ce sont des arbres à ecprce aromatique et à flenrs axillaires ; leur port ressemble à celui du laurier. On connoît trois es- fèces de ce genre , dont une nouvelle > - -fw V DES B A D î A N S. 2»3 VilUciiun paruijlorum , se trouve clé- cri le et fi^miréc clans le bel ouvrage que publie le cit. Ventenat (i), ouvrage qui se distingue par l'exactitude et l'é- Icgancc des descriptions , par la perfec- lion des figures, et dont on ne peut trop désirer la continuation. Le badian de la Chine {lUicium ani- satiirn, Linn.), vulgairement hadiaiw, ou anis étoile de la Chine. C'est un arbre f|ui s'clove à er v ;n douze pieds de hauteur , et qui croît naturellement à la Chine et au Japon. Son tronc est assez gros et branehu ; le bois est roux , dur , fragile^ et a l'odeur d'anis , ce qui Je fait nommer aussi hois d'anis. Ses Teuilles sont lancéolées, éparses autour des rameaux , ou rapprochées et en ro- sette vers leur sommet. Les fleurs sont jaunâtres et terminales. Le fruit est (0 Description des Plantes nouvelles et feu connues, cultivées dans le jardin de J. Me Gels ; in-4°. et in-folio, 7 livr. 70 [)l. è 2l4 HISTOIRE NATURELLE composé de neuf à douze capsules , dis- posées eu foni;e d'étoile, dures, poin- tues et applaties sur les côtés. Les graines , revêtues d'une coque mince , fragile, d'un gris roussatre, sont blan- châtres, douces, agréables au goût, et d'une saveur qui tient le milieu entre Fanis et le fenouil , mais plus vive. La capsule a le goût de fenouil avec un peu d'acidité, et une odeur semblable , mais plus pénétrante. Les Orientaux préfèrent les graines de badian à celles de l'anis d'Europe et du fenouil, dont elles ont les qualités à un degré plus éminent. Elles sont car- minatives , fortifiant l'estomac et ex- citent les urines. Les Chinois en mâ- chent souvent après le repas, pour fa-, ciliter la digestion et pour se parfumer la bouche ; ils l'infusent aussi avec la racine du ninzin {sium ninsi, Linn.), dans l'eau chaude , et ils boivent cette espèce de thé pour rétablir les forces abattues et récréer les esprits. Ils sont l ': DES M A G N O I. T E R S. Q 1 f > encore dans l'usage de mêler ses graines ayec le llié , le café, le sorbet rt les an- tres boissons qn'rls vealent rendre phia. agréables. Les Indiens préparent un es- prit ardent avec le fruit de cet arbre ; cet esprit anisé est appelé par les ]Tol- Inndais anis-arak,. ci il est fort estime. On en fa,it aussi une excellente lii|ucur ©n Europe, nommée badiane des Indes, Son bois est propre aux ouvrages de m{\jTiweteri€ et de tour. Illiclum vient peut-être (Villicere , attirer ; ainsi nommé à cause de l'o»- denragréa])le qu'exhalent les capsules^ même lorsqu'elles sont sèches». I V^ GENRE. MAGNQLIER, Magsiolia, L. Juss. Lam. ( Polyandrie-poly^rynie.^ Caractère générique. Calice de trois folio- les pùtaliformes, caduques, entouré d'une bractée membraneuse, fendue sur un câté •*<■ fugace ; neuf pétales j filets courts , \ 'Û m i 21 6 rnSTOTTlR NATURELLE comprimùs } anthùies uoinl>ieuscs , li- néaires , adnées à leurs côtés ; ovairea nombreux , imbriqués sur un réceptacle central, alongé; autant de styles recour- bés, très- courts ; stigmates velus j cap- sules en nombre égal à celui des ovaires, Tamassées en forme de cône autour d'un axe commun , persistantes , comprimées, triangulaires , aiguës , à deux valves , h une seule loge renfermant une ou deux graines j grairtps osseuses, en forme de baies ou garnies d'un arille , suspendues à un long filament après leur sortie des capsules. On connoît huit espèces de magno- îiers qui croissent en Amérique , au Japon et à la Chine. Leurs fleurs sont axillaires , et remarquables en général par leur grandeur et par l'odeur suave qu'elles répandent. Le niagnoiier à grandes fleurs {^Ma- gnolia grancUJlora ^ Linn.); vulgaire- ment le tulipier à feuilles de laurier* De tous les arbres introduits en Europe, et capables de résister à nos hivers , au wuMus dans nos dt'|)(u{emens méridia- ! t DV.S M A ON O LIER S. 21 7 jinnx , il n en est point d'aussi beau que celui-ci. La liaulcur considérable à la- quelle il s'élève, la beauté de son feuiU lage toujours vert , l'éclat et l'odeur agréable de ses fleurs, la structure sin- gulière de ses fruits d'où l'on voit pen- dre des graines d'un vif écarlate . en font le "»lus bel ornement des forêts antiques de la Floride et de la Caroline , où il croît naturellement. Son tronc est droit , et parvient à plus de quatre-vingts pieds de hauteur. Ses branches forment à son sommet une tête ample et régulière. Ses feuilles sont grandes, ovales-lancéolées, poin- tues , entières , épaisses , coriaces , et portées sur de courts pétioles ; elles ressemblent un peu à celles du laurier- cerise [prunus lauro-cerasus , Linn.) j leur surface supérieure est d'un vert luisant , mais l'inférieure, dans les plus jeunes, est souvent teinte de rouille, Les fleurs viennent solitaires aux eX' trémités des branches ; leurs folioles ! J^ .1 :. • 218 HISTOIRE NATURKLLR caliciiiales sont étroites et rougeatres; les pdtales sont ouverts , d'un blanc pur, rétrécis vers la base , plus lar- ges , légèrement arrondis et ondulés au sommet. . Si l'on pouvoit naturaliser cet arbre en Europe , de manière qu'il put sup- porter le plein air durant nos hivers les plus rudes, il deviendroit le plus bel ornement de nos jardins. Les tentatives qu'on a faites jusqu'à ce jour pour l'ac- climater , tant en Angleterre qu'en France , font espérer qu'on y réussira à force de soins. Il existe au jardin du Muséum d'histoire naturelle , un indi- vidu de cette espèce , qui a environ quinze pieds de hauteur, et qui produit tous les ans un assez grand nombre do ileu^'s. Il passe l'hiver dans l'orangerie. Magnolia , du nom d'un botaniste? français. igeâtres ; m blanc )lns lar- idulés au cet arbre put sup- livers les plus bel entatives 3our l'ac- re qu'en r réussira jardin du un indi- , environ li produit ombre do orangerie, botani«W f\n, ato Dr. s TULtriKHs. 219 V G E N R E. TALAUMA. Ju8s. Magnolia. Plum. V r Genre. TUUPIER, Linwni^NDnuM, L. t Lani. {^Polyandrie-pulyQynie, ) Caractère générique. Calico de troia falîo- lespétalifbrmes, caduques, entouré d'une bractée de deux folioles également cadu- ques ; six a neuf pétal'fea connivens, en cloche; anthères nombreuses, oblongues, aduées aux côtés des filets qui sont ap- platis ; ovaires nombreux , disposés en cônes -, autant de stigmates globuleux \ point de styles; capsules eu nombre égal à celui des ovaires , renflées à leur base , imbriquées autour d'un axe subulé, dont elles se détachent promptement , à une seitle loge , contenant une ou deux grai- nes, terminées par une aile menibraneu- sç , plane et lancéolée. On neconnoît que quatre espèces do ce genre j deux sont originaires de la iJ Hat) HISTOIRK NATURELLE Chine ou de la Cochiiicliinc, une vient à Amboiiie-, la qiialiiùino , que nous allor dociire, habite l'Amérique sep- tentrionale et est naturalisée en Eu- rope. Les tulipiers sont des arbres ou arbrisseaux à feuilles simples ou lo- bées, à fleurs grandes, solitaires et ter- minales. Le tulipier de Virginie [liriodeit- drum luUpifera, Linn. TulipiJ'era li- riodendrnm, Mill.), vulgairement Var- hreaiix tulipes. C'est un des plus beaux arbres que nous ayons acelimatés en Europe , parmi ceux dont nous som- mes i-edcvables à l'Amérique septen- trionale. Il s'élève souvent à la jiauteur de soixante-dix à quatre-vingts pieds , et son tronc, selon Catesby, acquiert quelquefois jusqu'à trfente pieds de cir- conférence. Son écorce , lisse dans sa jeunesse , se ride en vieillissant. Les feuilles portées sur de longs pétales , sont grandes , nerveuses , d'un Vert foncé en dessus ; plus claires eu dessous ^ ***».: DES TULIPIERS. T2l et à trois ou cinq lobes , celui du milieu lîcliancré, comme tronqué. Les stipule» sont larges et caduques. Lesilcurs nais- sent solitaires à l'extrémité des bran- ches et ressemblent à celles de la tulipe. Elles sont composées de six à sept pé- tales, quelquefois plus, de couleur ver- dàtrc au sommet , et tachées de rouf e et de jaune à la partie inférieure. Les calices sont réfléchis. Le tulipier croît dans presque tout le continent de l'Amérique septentrio- nale , depuis le cap de la Floride jusqu'à la Nouvelle -Angleterre. Son bois est pesant et dur. Il entre dans la construc- tion des bâti mens ; on en fuit des soli- ves, des planciies. Sou tronc sert à cons- truire des pirogues. Il réussit très-bien en France , résiste à la rigueur de nos hivers , et déjà dans plusieurs jardins des environs de Pari», on voit de su- perbes allées plantées de ces arbres , dont l'aspect est très-agréabb lorsqu'ils sont chargés de fleurs, Botaniédoncules simples , xxaissent dans les aisselles des feuilles. La famille des glyptospcrmes diffère de celle des tulipifères pnr l'absence de f * 2'->8 iriSTOlRE NATURELLE ► stipules , par la corolle formée cens- tain meut de six pétales et sur- tout par la structure des graines. Elle se rappro- che des m/^nispermoïdes, par Tovaire multiple , par la présenct du péria- perme et par les feuilles alternes do- pou r^ues de stipules. ' er l^ I I , i '1 1*1 11,! I i^; i E. E. ANNONE, Cor..vtisol; Ânnonj. L.J', Lam. ( Polyandrie-pvlygynie, ) Caractère générique» Trois pétales inté- rieurs plus petits ; ovaires rapprochés et réunis en un seul qui est couvert de stigmates nombreux. Fruit arrondi, en forme de poire ou presqu'en cœur, com- posé de plusieurs baies réunies , à écorce tuberculeuse ou écailleuse, ou réticulée ou rarement lisse , intérieurement pul- peux , à plusieurs loges dans le pourtour, renfermant ehacune une seule graine. Les annones sont des arbres à fleurs solitaires , intéresaanij par la saveur I jE » :ée cons- ■tout par D rappro- l'ovaire u peiia- rnes de- '^. li. J» ^f>. ) les inté- rochés et ivert de Dndi , en ar, com- à écorce réticulée ent pul- oiirtour, aine. à fleurs saveiiv Tom.XU Pat/ ■ stuS Dekfe>t>e de/ . Anona • y* Tardim lPcu^ ■ \m Ily! il DES ANNONES. 2'J9 agn'àblo de leurs fruits. On eu oonnoU dix-huit csj)cces i>resciues toutes origi- naires de l'Amérique. L'auuone à fruit hérissé ( annona muricata, Linn.) vulgairement le co- rossolier. B. Annona muricata , pomls rotun- dioribus f'Lînm, Dict. , vulgairement le cachiman, le cachimantier , Isl pomme de cannelle. C'est un arbre d'une grandeur mé- diociw;, qui croît naturellement dan» rAmërique méridionale. Son tronc est droit, recouvert d'une écorce d'un brun cendré. Le bois est blanchâtre et de peu de dureté. Les feuilles sont alternes , ëparses , légèrement pétiolées , oblon- gues, entières , luisantes , fermes, poin- tues et longues de quatre à cinq pouces; les pédoncules sont uniflores, solitaires, épais, et naissent la plnpait sur les vieux rameaux et m ême sur le tronc.Les fleurs sont grandes, coriaces et jaunâtres. Le fruit est une baie en coeur oblong à i I î i h !»,; S^o inSTOlRE NATURELLE ccorce d^iii veil inniuirv et partout Jiyrissét; de pointtj» mulies et recourlxîes. Sa chair est blanchâtre, succulente, odorante , de la consistance du beurre , bonne à inangrr et d'une savf ur douce avec une légère acidité. On mange les fruits de cette espèce d'annonc , lorsqu'ils sont bien mûrs j ils sor ;t même très-estimës des créoh's; mais ils ne plaisent pas pour l'ordiiiaire aux Européens nouvellement arrivés. On rejette Técorce de ce fr viit cp.i a uno paveur désagréable et une odeur appro- chant de la térébenthine^ La variété B est très-commune dans les Antilles. Ses feuilles sont plasgran^ des et légèrement pubescentes au-des- sous. Ses Iruits sont plus arro idis et jatmes dans leur n^^turité ; leur chair est blanchâtre , fondante, d'une saveur aromatique et cf)xnwç> sucrée, parfu- mée d'une petite odeur d'ambre et dq pannelle, fort agréable. ^nnona, nom américain. DES MENlST?EïlMOiDES. 2:)1 ir El V GENRES. UN ON A. linn. lus». Lam. UVARIA. Liim. Juss. CANANGA. Liun. Juss. XYLOPIA. Liiin. Juss. {^Polvandrie-polyg. Voy. 3* vol.) i tfiL 2x02 IIISiOIRE NATURELLE CINQUANTE-TBOISliME FAMILLE. l I.ES MENISPERMOIDES, Menis- PERMOIDEui. Vent. MEitiaPERUAi, Juss. Caractère de famille. Calice de plusieurs folioles en nombre déterminé ; pétales en nombre déterminé , opposés aux fo- lioles du calice (quelquefois munis À leur base de petites écaiilu3 ) ; étamines op- posées aux péta es , ordinairement en nombre é^;al avec eux , rarement en nom* bre double : filt-ts libres ou réunis en un pivot ; oviiire en nombre détei niné ; au- tant de styles t quelquefois nuls) j stig- ;inate3 simples; baies ou capsules en nom- bre égal à celui des ovaires > à plusieurs loges contenant plusieurs graines, ou à une seule loge ne renfermant qu'une graine ; quelques-uns des fruits sujets à évorter, et un seul parvenant à matu- rité ; graines en forme de rein ; embryon droit , situé au sommet d'un périspermo charnu et à deux loges j radicule supé- rieure. Les njenispermoïtles sont des ai bris- 1 LB MILLE. Me NI S' SP£RM.1i, i e plusieurs lé ; pétales \és aux fo- lunis à leur aminés op- rement en nt en nom- suuLs on uu rminc ; aa- uls) ; «tig- es en noin- n plusieurs lines , ou à ant qu'une its sujets à it à matu- i ; embryon périsperme cule supé- 3es aibriâ- 1 il 1. ' »« ht Menispermaiu . \ili-W* t-fculo DES MliNISTETlMES. 255 seaux cxoliaties , ordinairemen» sar- ïiientenx et grimpans. Leurs feuilles 6out alternes, simples ou composées; les fleurs, très-petites, sans éclat, et or- dinairement diclines par l'avortement d^in des organes sexuels, naissent dans les aisselles des feuilles ou au sommet • des rameaux. Elles sont axillaircs ou terminales, et presque toujours dispo- sées en épis ou en grappes. r^ G E N R E. CISSAMPELOS. L. J. {^Monachlphie' tétrandrie. Voy. 3' vol. ) ir GENRE. MENISPERME, MENisFBnMum U J. Lam. {Dodécandrie'digynie,) Caractère générique. Dîoïquc. Tl. mâle : Calice de six folioles , muni extérieure- ment de deux bractées ; six à huit pétales, un peu épaissis à leur sommet -, six à seize ïîptcnique. XII. 2* j± 1 h ' ■ Il rf 5^54 HIsTOlkE NATUAELtÊ étaniines ; anthères à quatre lobes. Fleur femelle : Calice et corolle comme dans la «eur maie ; huit étamines stériles j deux a s.x ovaires ; autant de styles et de stig- »t»ates; baies réniformes , comprimées, sujettes à avorter , et une seule persia- tante ( périsperme formé de deux lamei charnues et divisées en deux loges , dont Chacune reçoit un cotylédon , Gaertn. ) Ce genre renferme vingt-une es- pèces, dont plus de la moitié croissent dans les Indes orientales; quatre ont ete observées au Japon par TJiunbergj trois se trouvent dans l'Amérique sep- tentrionale ; une vient en Egypte et une à Cayenne. Le nombre des parties de la fructification des menispermes est sujet à varier j mais ils sont très-re- iiiarquablcs, par la situation particu- lière des (îotylédons , caractère très-pro^ pre à les distinguer des autres végétaux* Le nvînisperme coque du levant ( menispermum cocculus , Linn. ) , vul- g.1.ircment la coque du levant, origi- tiâiredel'Indo , à Pécorce inégale , ridée^ « I .1 te îs. Fleut s dans la is ; deux de stig- rimées , persia- ix lameè s , dont îrtn. ) lie es- oissent re ont riberg j Je sep- pte et )arties les est rticu- s-pro-» taux* avant , vul- >rigi- idt'e* DES MENISPERMES. 255 crevassée , lacnneuse et comme déclii- rée. Sa tige est ligneuse , rameuse, ordîc iiaireraent de l'épaisseur du bras, et so divise en un grand nombre de rameaux sarmenteux , grimpans et entrelacés les uns dans les autres. I^e bois est poreux , tenace, diificile à rompre, d'une odeur nauséabonde et désagréable. Ses feuiU les sont alternes, pétioléçs, grandes, cordiformes, pointues, fermes, coria- ces, d'un vert sombre en dessus , jau- nâtre en dessous, un peu lanugineuses et marquées de nervures obliques. Les fleurs portées sur des pétioles roides', recourbés près de leur origine , sont blanchâtresjd'une odeur fétide et dispo- sées en longues panicules. Chaque fruit produit deux à quatre baies , d'abord de couleur blanche et d'un pourpre noi- râtre dans leur rnaturité. Chaque baie contient un rayon arrondi, ridé , fra^ gile et ayant une fente ou ouverture longitudinale à l'un de ses côtés, l^es fruits de (\e menisperme ont une I i-- é1 ,t: .1 !i 256 HISTOIRE NATURKLT^K «aveur très-amèrc; écrases avec clifr<«- rentes substances, ils servent à compo- ser une amorce, dont les poissons ef Ic.î oiseaux sont très-avides; mais qui a la propriété de les étourdir ou enivrer, tellement que ces animaux, après en avoir mange, se laissent prendre avec la plus grande facilitt*. Quoique cet appât soit pour eux une sorte de poi- son et les fasse souvent mourir , leur chair cependant n'en contracte pas de qualités maU'aisanlcs. Ces fruits sont encore employés avec succès contre les maladies de la peau, et sont propres à d^^truire la vermine à laquelle les enfans sont sujets. Menispernium, formé de deux mots grecs qui signifient lune , semence; ainsi nommé, parce que les graines ont à-peu-près la forme d'un croissant. ' } n 3c d i m'- en m [)o- iis cf les s qui a nivrer, près en re avec |ue cet :1e poi- ' , leur pas de J) E S L A 11 I) l Z V L A B .V, ^c. 2^7 IIP, IV ET VGENllliS. LARDIZALABA, Ruiz-Pav. Jussu ( Polygdrnie'dioécie. ) LEiîîBA. Forsk. Jnss. { llexandrle' inoriof^ynie, ) EPIBATERIUM. Forst. L{M(moévw' hexcmdrie, Voy. 3* voj. ) L's avec peau, mine à c mots lence ; es ont t. '* i , J I I»' 1258 HISTOIRE NATURELLE CINQUANTE- QUATRIÈME FAMILLE^ I.ES BERBERIDÉES , B^rberidsm. Vent. BsRBjpRïDEs» Juss. Caractère de famille. Calice de plusieurs folioles ou de plusieurs divisions en nom- bre déterminé ; pétales en même nombre que lés folioles du calice , et leur étant souvent opposés , tantôt simples , tantôt munis à. leur base d'un pétale intérieur ; çtaraines en nombre égal à celui des pé- tales > et opposées à ces parties de la co- rolle j anthères adnées aux filets , «'ou- vrant par une petite valve de la base au sommet ; ovaire simple j style unique ou nul ; stigmate souvent simple ; baie ou capsule à une loge , renfermant ordinai- rement plusieurs graines insérées au fond de la loge ; périsperme charnu ; embryon droit ; cotylédons planes ; r^licule inlé- ïieure. Cette famille renferme des herbes ^t des arbrisseaux la plupart exotiques. I^wrs feuilles sont le jjIus souvent aU lusîeura sn nom- nombre ir étant , tantôt érieur ; des p6- e la co- ' > s ou- basc ail ique ou baie on rdlnai- au fond mbryon le intc- i DES BERDERIDÉES. î^Qi ternes , simples o i composces , ordiiiai- remenl nues, quelquefois garnies de sti- paies. Les ûeurs en général , petites et de peu d'éclat , affectent différentes dis-, positions. Les berberidées forment un ordre trë«- distinct, par l'opposition mutuelle des pétales et des élainines, et par la manière dont s'ouvrent leura anthères; elles s'éloignent des menis- permoïdes, par leur ovaire simple et par la structure différente des anthè- res ; elles ont de l'affinité avec les lau- riers-, mais elles en diffèrent sur-tout , par la présence de la coroUc «:t par Iça él^inines insérées sous l'ovî^ire. herbes ;iqnes. I i I Î1 vi ;y 11 24o MrSTOIRE NATirilELLIf I'"^ G E N RE. yiNETTlER, Berberis. L. J. Lam. ( fiexandrie-monogynie. ) Caractère générique. Calice de sîjc folioles , ciuni extérieurement de trois brûctées j six pétales rétrécis en onglet , munis de deux glandes à leur base interne , et op- posés aux folioles du calice j stx étami- nes ; point de style ; stigmate large, or- biculairc jbaio petite, ovale, rarement presque sphérique , à une loge ,, conte- nant deux oa trois graines. On connoît dix-huit espèces de ce genre, dont une croît spontanément en Xiliirope. Ce sont des arbrisseaux à feuil- les alternes, réunies ordinairement en i'aisceaux entourés à leur base d'écaillés imbriquées et munis en dessous d'une épine simple ou composée. Les ilcurs se développent dans le centre du fais- ceau, sont disposées le plus souvent en grappes, rarement solitaires ou pres- çiu'encorymbes^ lespédiceîies sont mu- s Dëlrevedël. Bei'l)ei'is . M>ùytir(f i>'cu/^ f ii\ M DES VïNr.TTlEB . 211 nis infuiionremertl d'nnc pclitc brac- tée ; les filets des étammes engage dans lesglandesdes pétales, s'en dégagent avec élasticité au moment de la fécondation. Le vi nettier m in u n ( berherls vulr- gans, L. )> vulgairement Vépine-vi- nette , croît communément dans les haies enEurope , dans Ir Levant et dans TAmériiue -ptentrionale. Sa racine est fibre .s i , jaunâtre et re ipante. L'é- corce est blancbe, mince t bible; les feuilles soxit alternes, pétiolées, arron- dies, ovales, finement dentées, d'un vert gai , et garnies en dessous d'une nervure peu saillante. Les fleurs dis- posées en grappes axillaires et pen- dantes sont jaunes ( blancbes dans une variété ) , et d'une odeur désagréa- ble. Les fruits sont cylindriques, ob- tus ; les tiges s'élèvent à cinq ou six pieds, sont droites, pliante*, munies à la base de chaque rameau , d'une épine et souvent de trois. Le bois est dur et jaunâtre j les fruits sont d'un i i ^'" "^^ '' (? / IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 II U |2.8 1.25 22 2£ Il 1.8 1.4 11.6 Photographie Scienœs Corporation Uo u- ■vent en nombre égal ; étamines ordinai- rement en nombre indéterminé et dis- tinctes , ou plus rarement peu nombreu- ses et réunies en un seul corps j ovaire simple } style souvent unique , rarement multiple ou nul ; stigmate simple ou di- vjsé ; baie ou capsule, ordinairement à plusieurs loges , renfermant une ou plu- sieurs graines ; cloisons insérées sur le milieu des valves dans les fruits caps - laircs; périsperme charnu; embryon quel- quefois un peu courbé ; cotylédons pla- nesj radicule presque toujours inférieure. Les plantes que renferme cette fa- mille sont des arbres ou des arbris- seaux , rarement des herbes ; elles sont toutes cxotifjucs, ài'cxception de deux i I mi ■ i fliJo HISTOIRE NATURELLE espèces de tilia , qui sont originaire» d'Europe \ leurs feuilles sont alternes , simples et munies de stipules-, les fleur» aflectcnt différentes dispositions. Les tiliacées vraies se distinguent facilement des berberidëes par leur» fftamines nombreuses, souvent distinc- tes , et par leur fruit à plusieurs loge». I. Etamines en nombre déterminé et réunies» en un seul corps. ( Tiliacées douteuses. ) V% IPet IIP GENRES. WALTHERIA. Linn. Juss. {Mona^ delphie-pentandrie. ) HERMANNIA. L. Juss. Lam. {Mona- delphie-pentandrie. ) MAHERNIA. L. J. Lam. {Pentand, pentagynie, Voy. 3® voL ) DES C O R È T £ S. 25i IL Etamlnes distinctes, presque toujours en nombre indéterminé ; fruit à plusieurs logea. ( Tiliacéps vraies. ) IV GENRE. ANTICHORUS. L. Juss. I^m. ( Voy. 3° vol. Octandrie-monogynie, ) V G E N R K CORETE, CoRCHORua. L. J. Lant. (^Polyandrie-monogynie. ) Caractère générique. Calice de cinq folioles caduques ; cinq pétalesj étamines nom- breuses ; filets capillaires ; anthères ar- rondies ; style nul ou fort court, un à trois «tigmates ; c ; , ^ule en forme de silique , ou raremeni fphérique , à deux à cinq loges, à deux à cinq valves, contenant plusieurs graines anguleuses , dispostes sur deux rangs dans chaque loge , et insé- rées au bord central dos cloitionâ. Ce geiire renferme quinze espèces ) aSî HISTOIRE NATlTRF.LLr: qui croissent dans l'Arabie, au Japon, dans l'Inde ou dans TAmerique méri- dionale. Ce sont des Jierbes ou des ar- brisseaux h feuilles simples el alternes , ayant leurdentelureinfdrieure terminée chacune par un filament dans quelques espèces ; les fleurs sont petites , de cou- leur jaune, latérales, et disposées com- munément par petits faisceaux opposés aux feuilles. La corète potagère (corchorus oti^ toriusy Lin.) est une plante annuelle qui croît naturellement dans l'Asie , l'Afrique et l'Amérique ; elle est culti- vée au jardin du Muséum d'histoire naturelle \ ses tiges sont cylindriques , lisses, un peu rameuses, et s'élèvent cà vui pied de hauteur ou un peu plus. Ses _ milles sont alternes, pctiolées , ovales-lancéolées, dentées, lisses, sans poils , et ont les deux dentelures infé- rieures terminées chacune par un filet long de cinq à six lignes, les stipules ioiit simples; sétacccs et ronges à leur DES COR i: T E S. 255 base. Les fleurs sont jaunâtres , por- tées sur de liès-coui ts pédoncules nm- nis de trois écailles en alêne. Les cap- sules sont fusiformes , sillonnées, droi- tes, terminées en pointe, longuesde deux pouces, à cinq loges et à cinq valves; les graines , disposées sur deux rangs et attachées à une cloison posée longi- tudinalement sur le milieu des valves, sont séparées chacune par une petite cloison transversale. Les Egyptiens cultivent abondam- ment cette espèce dans leurs jardins, et ils en font un grand usage dans leurs ûlimens. Les Indiens la mettent aussi au nombre de leurs plantes potagères. On prétend qu'en général c'est un mets plus agréable que sain. On lui altnbue quelques vertus médicinales, et on la dit émuUiente , adoucissante et pecto- rale. La corète capsulaire [corchorus cap^ sularis, Lin. ) est une plante herba- cée , qui croît dans les Lides orienta- I -û 254 HISTOIRE NATURELLE Jfîs. Sa tige est droite, cylindrique, ra» meuse , et s'élève jusqu'à dix pieds; seâ feuilles sont pctiolées, ovales, lancéo- lées , pointues , dentées , longues do quatre à six pouces , et ont à leur base deux filets sétacés qui naissent de leurs dentelures inférieures. Les folioles du calice sont concaves, courbées en de- dans^ ponctuées à l'extérieur, et plus courtes que la corolle. Les pétales sont écliancrés. Les capsules sont courtes , arrondies, marquées de sillons, et di- visées ( selon Gœrtner ) en dix loges , dont cinq grandes fertiles et cinq plus petites stériles. On cultive cette espèce à la Chine et au Bengale, comme plante potagère; ses feuilles frites dans de l'huile pas- sent pour un mets délicat. On fait ma- cérer ses tiges dans l'eau comme le chanvre , et on tire de leur écorce une filasse qui sert à faire des cordes et des filets pour la pêche. Curchoms ( Théoph. PI. ) , nom que \ ;' li/ [ue, ra- eds; seà lancéo- »ues de ur base de leurs ioles du i en de- et plus les sont iourtes , , et di- c loges , nq plus Uhine et >tagère j ile pas- fait ma- tnme le trce une s et des lom que ■ DES nELIOCARPOS,&C. 255 les anciens ont donné à différentes plan- tes. VP — XVIP GENRES. HELIOCARPOS. L. J. Lam. {Dodé^ candrie-digynie. ) TRIUMFELTA. L J. Lam. {Dodé^ candrie-Tnoi„ogynie, ) VALLEA. Mutt. R. Pav. J. {Polyan- drie-n^onogynie. ) SPARMANNIA. L. J. ( Polyandrie^ monogynie. ) HONCKENYA. AVild. Juss. ( Octan^ drie -monogynie. ) SLOANEA. Aubl. Juss. ( Polyandrie- monogynie, ) APEIBA. Aubl. Juss. Sloanea. Lin. AuBLETiA, Schreb. ( Polyandrie- monogynie. ) MUNTINGIA. L. J. Lam. {Polyand, monogynie. ) FLACUPiTIA. Comm. Juss. {Polyan^ drie-heptagynie. ) î * 256 HISTOIRE NATURELLE ONCOBA. Forsk. Juss. {Polyandrie- monogynic, ) STEWARTIA. L. J. Stuartia. Ait. ( Polyandrie-monogynie, ) TRICUSPIDARIA. Ruiz. Pav. Juss. ( Dodécandrie-monogynie, ) XVIIF GENRE. GREWIA, Greuvier ; Grejtia, Lin. J. Lam. ( Gynandrie-polyandrie. ) Caractère générique. Calice de cinq folio- les, coriace, tomenteux en dehors, co- loré intérieurement , caduc ; cinq pétales conformes au calice, munis à leur base interne d'une petite écaille ; étamines nombreuses ; anthères arrondies; ovaire posé sur un pédicule court , épais, por- tant la corolle à sa base et les étamines à son sommet ; un style ; Un stigmate par- tagé en quatre ; drupe à quatre lobes , contenant quatre noyaux à deux loges et à deux graines. On connoît dix espèces de ce genre tj^ui sont originaires du Cap de Bonne- DES GREWIA. 2/>7 Espérance , de l'Inde on de l'Arabie. Ce sont des arbres on des arbrisseaux: à feuilles simples et à fleurs axillaire» ou terminales. Le gre wia d'occident ( gretvia occi- dentalis^ Linn.) croît naturellement au Cap de Bonne-Espërance. C'est un arbrisseau rameux , s'élevant à huit à douze pieds , et ressemblant en quel- que sorte à un orme , par son feuillage. Ses rameaux sont d'un blanc grisâtre ; ses feuilles sont alternes, larges d'en- viron un pouce, presque ovales, cré- nelées sur les bords et portées sur des pétioles un peu velus; elles ont trois nervures principales, qui partent de leur base , et leur superficie paroît fine- ment réticulée par des veines situées entre les nervures. Les fleurs, sur le même pédoncule naissent solitaires , ou quelquefois deux ou trois aux extré- mités des rameaux , dans l'aisselle des feuilles , ou à l'opposé de ces mêmes feuilles. Les corolles sont purpurines et livTtanique, XII, 23 n ■M- îl5B H 5T0IRE NATURELLE ont leur calice velu en dehors. Les pé- tales et les folioles du calice sont étroits ot linéaires. On cultive cet arbrisseau dans quel- ques jardins , à cause de ses fleurs qui sont d'un aspect assez agréable. Il se multiplie facilement de marcottes, et l'hiver on le tient dans l'orangerie. X I X^ GENRE. TILLEUL, 7!rL/^. L. J. {Polyand. monogynie. ) Caractère générique. Calice caduc à cinq divisions } cinq pétales ; étamines nom- breuses î anthères arrondies ; ovaire glo- buleux, velu ; un style ; un stigmate en tête, à cinq lobes ; capsule petite, ovale coriace, relevée de cinq nervures, à cinq loges , à cinq valves et à cinq graines ( quatre loges et quatre graines sujettes à avorter ) j lobes de l'embryon , sinués ou dentés. Obs . Les pétales du tilia Amerîcana, L. sont munis d'une écaille à leur base. Tom JUr. />/, u/>^. . I>e,ret>e cle^ 1 Tilia . a . Bixa . V/A^ ■TiJcuùf Mi MW imWI^P WÊfmmmiti^^ DES TILLEULS. 259 Les tilleuls sont des arbres origi- naires d'Europe ou de l'Amérique sep- sentrionale. On en connoît quatre es- pèces ; leurs feuilles sont en cœur. Les pédoncules sont très-longs, solitaires, axillaires , et supportent trois ou plu- sieurs fleurs j ils sont libres dans leur partie supérieure et adnés inférieure- ment à une portion de la nervure moyenne d'une bractée membraneuse et lancéolée. Le tilleul d'Europe ( tilia Europœa, Liun. ) est un arbre élevé qui croit communément dans les forêts. Ses feuil- les sont pétiolées , ovales , en cœur , terminées en pointe, dentées en leurs bords et d'un beau vert. Les fleurs sont (l'un blanc sale et répandent une odeuv douce et agréable. On connoît plusieurs variétés de cet arbre ; la plus belle et la plus générale- ment cultivée est celle qu'on nomme tilleul d^ Hollande» Il forme une belle tète et il est remarquable par la lar- J^ 1- lit nf 260 HISTOIRE NATURELLE genr de ses leiiilles velues en dessous, il est propre à orner les jardins , les ter- rasses , les bosquets , par son port élé- gant et par la beauté de son feuillage ; son accroissement est rapide; en dix ou douze ans il fournit un ombrage épais. Les tilleuls , lorsqu'ils sont plantés dans un sol fertile , parviennent quel- quefois à une grosseur et à une hauteur considérables. Miller dit avoir mesuré un tilleul, dont le tronc avoit près de dix pieds de diamètre. Thomas Brown fait mention d'un arbre de cette es- pèce qu'on voyoit à Norfolk , qui avoit quarante -huit pieds de circonférence et quatre-vingt-dix pieds de hauteur. Le bois du tilleul est blanc, tendre et léger, les menuisiers l'emploient fré- quemment pour difFcrens ouvrages. Les sculpteurs , les graveurs en bois et les tourneurs le recherchent, parce qu'il est peu susceptible d'être attaqué par les vers. Son écorce, après qu'on l'a fait rouir dans l'eau, se détache par f M.' î qu'il DES TILLLEULS. 'i6l Couches ou lames minces, et sert à faire des cordes. Les paysans en Litluianie en font les liens de leurs traîneaux, le» traits de voitures et des souliers , en tressant l'écorce^de jeunes branches. Oa tire du tronc par incision, une lym- phe qu'on fait fermenter et qui donne une liqueur vineuse assez agréable. Le» feuilles passent pour apéritives j les fleurs sont céphaliques , antispasmodi- ques, et bonnes dans les afiFections hys- tériques et hypocondriaques. Les fruit* sont astringens. On cultive encore dans quelques Jar- dins une très-belle espèce de ce genre, le tilleul argenté ( tilia alha , Ait. Wild.) ; elle a été observée depuis peu , par MM. Walsteim et Kitaibel, dans les forêts de la Hongrie , et passe pour être originaire de l'Amérique septen- trionale. Ses feuilles sont larges, vertrs el lisses en dessus , cotonneuses et d'un blauc de neige en dessous. / i t!> V éh t 'I Il I 262 HlSTOiUE NATURELLE III. Etaraines distinctes en nombre indétermi- né ; fruit à une seule loge. Genres ayant de l'affinité avec les tiliacées. X X* GENRE. ROCOU, Bix^. L. J. {Polyandrie^ monogynie, ) Caractère générique. Calice grand , coloré, à cinq divisions arrondies ( pétales ex- térieurs , Linn. ), muni en dehors, à sa base , de cinq glandes ou de cinq tuber- cules ; cinq pétales alternes avec les divi- sions du calice ; étamines très-nombreu- es ; filets longs ; anthères arrondies ; ovaire velu ; un style ; stigmate partagé en deux; capsule en forme de cœur, poin- tue , hérissée de petites soies roides , à une loge , à deux valves , et contenant plusieurs graines ; valves tapissées inté- rieurement d'une membrane , sur le mi- lieu de laquelle est adné longitudinale- mont un placenta linéaire , peu saillant ; graines en forme de poire , munies d'un tubexcule à leur sommet , creusées d'un tll 6 75- a sa les :s d'un DE8 ROCOU». 265 sillon sur leur surface extérieure , et re- couvertes d'une pulpe rougeâtie ; péris- perme charnu j cotylédons foliacés, cour- bés en différons sens j radicule inférieure. Ce genre diffère sur-tout des tilia- cées, par son fruit à une loge, et il se rapproche par ce caractère de Vhélian^ thème. Le rocou officinal ( hixa orellann , Lin. ), c'est un arbrisseau , seul de son genre , qui croît naturellement dans les parties chaudes de l'Amérique. Sa tige est droite , revêtue d'une ccorce d'un gris brun, et s'élève à la hauteur de dix à douze pieds ; elle pousse à son sommet plusieurs branches , disposée» en tête régulière. Ses feuilles alternes, sont pétiolées en cœur , terminées en pointe, lisses, fermes, sans poils, d'un vert gai en dessus , plus pâle en des- sous et marquées de plusieurs nervures roussâtres ; ellesontquatre à cinq pou- ces de longueur, sur deux ou trois de largeur. Les pétioles sont cylindriques # f î I :t!l m l'I 264 HiSVOlllE NATUHELT.E et longs d'environ deux pouccb. Les flenrs 9i^>nt disposées en panicule à l'ex- tivmito des rameaux, sont portées sur des pédoncules couverts d'un duvet roussAtrc. Les corolles sont larges , do couleur de chair et d'un aspect très- agréable. Les capsules sont brunes; la pulpe qui recouvre les graines est vis- queuse, adhère aux doigts, et répand une odeur forte. li'écorce de cet arbre sert à faire des cordes ; les nègres de Saint- Domingue et quelques colons mêlent ses grainos dans leurs ragoûts. Les Caraïbes se rou- gissent le corps avec la pulpe de ses fruits, et en teignent leurs hamacs; ou la regarde comme rafraîchissante , as- tringente, anti - dyssentérique. Celle substance macérée et cuite dans l'eau , forme une pâte, connue dans le com- merce sous le nom de rocou on roucou , et dont on fait un gra ;^' ' '^i, pour la peinture et pour teindre les étoffes. Blxa ; nom Américain. k DES LAF. TIA,8CC. ^6.7 XXFi/rXXir GENRES. LAETIA. Linn. Jiiss. [Polyandrie- monogynie, ) BANARA. Alibi. Jnss. ( Dodécandn'e- mono gy nie, Voy. 3' vol. ) 266 HISTOIRE NATURELLE ; ^M. * f/J U 1 CIN(iUAKTE-SIXli:ME FAMILLE. LES CISTOÏDES, Cistoids^. Vent. ClSTJ. JUSS. Caractère de famille. Calice à cinq divi- sions j ciiiq pétales ; étamines nombreu- ses; ovaire simple î style unique; stig- mate simple; capsule contenant plusieurs graines , à une loge et à trois valves , ou à plusieurs loges et à plusieurs valves ; Talves portant les graines le long de leur partie moyenne ; placenta en forme de cloison et distinguant les loges , ou li- néaire et peu saillant ; graines nombreu- ses, petites; périsperme charnu; em- l>ryon roulé en spirale , ou radicule sim- plement courbée sur les lobes. La famille des cistoïdes renferme des arbrisseaux , des arbustes et des herbes qui croissent en général dans le Levant et dans les parties méridionales de l'Europe. Ses feuilles sont simples , presque toujours opposées , munies ou dépourvues de stipules. Ses fleurs sont RELLE FAMILLE. oidsjE. Vent. :e à cinq dlvi- lines uombreu- unique ; sti;P- enant plusieurs rois valves , ou isieurs valves ; le long de leur \ en forme de î loges , ou li- ines nombreu- charnu ; em- i radicule sim- »bes. les renferme )ustes et des înërai dans le me'ridionales ont simples, î , munies ou 3s fleurs sont H .xn. DES CISTES. 267 disposées en grappes terminales , oîi en forme d'ombelle ou de corymbe. Leurs corolles se détachent promptement, et tombent souvent le jour même où ellea se sont épanouies. Les cistoïdes diflférent des tiliacccs, par leurs feuilles ordinairement oppo- se'es, le plus souvent dépourvues de stipules, et par leur embryon courbé ou roulé en spirale. er GENRE. ?r o CISTE, CisTUs. Linn. Juss. Lam. ( Polyandrie-monogynie, ) Caractère générique. Calice persi.stant , à cinq divisions presqu'égales; capsule sou- vent à cinq loges , quelquefois à dix j val- ves en nombre égal à celui des loges , portant les cloisons sur leur milieu; grai- nes attachées à la base du bord central des cloisons j embryon roulé en spirale. O N connoît vingt - deux espèces de ce genre ; ce sont des arbrisseaux ou 268 HISTOIRE NATURELLE sous - arbrisseaux à feuilles opposées , dépourvues de stipules. Les fleurs sont blauclies ou purpuriui^s, grandes, d'un aspect agréable et disposées en om- belles terminales. Le ciste de Crète {cistus creticus y Lin. ) croît naturellement dans les îles de l'Archipel, spécialement dans l'île de Crète et en Syrie ; d'une racine dure, ligneuse , blanclie en dedans, rougcâtre en dehors, sortent plusieurs tiges en partie couchées , grosses quelquefois comme le pouce , brunes ou grisâtres , gercées et subdivisées en un grand nom- bre de rameaux d'un rouge brun, dont les jeunes jets sont velus , d'un vert blanchâtre , et feuilles. Les feuilles sont ovales en forme de spatule , très-ondées sur le bord , hérissées de poils courts , ridées en dessus , veineuses et chagri- nées en dessous et d'un vert foncé j elles ont environ un pouce de longueur sur huit ou neuf lignes de large ; leur pétiole est très- velu et long de trois à t< < DES CISTES. 'jQg 1..atrc ligne,. Le, ile.,r, naissent au sounncl ryon plaae ï sont pres- ir a donne !S rapports unes sont ms-arbris- uilles sont 1 DES n 17 T A C É E S. 2(^:> simples ou composées , garnies ou dé- pourvues de stipules, et ordinairement opposées. Les fleurs naissent dans l'ais- scllc (les feuilles ou au sommet de la tige et des rameaux. Les rutacées se distinguent des ciste» ])ar leur nombre déterminé d'étamines. Elles se rapprochent des caryopliyllées, par le calice d'une seule pièce , les pé- tales alternes avec les divisions du ca- lice, et lesétamines en nombre déter- miné. I. Feuilles garnies de stipules et souvent opposées. P' ET ir GENRES. TRIBULUS. Tourn. L. Juss. Lara. F A GO NI A. Tourn. L. Juss. Lam. ( V"oy. 5® vol. Décandrie-monogynh. ) .'Il I \ W' il '■ "1 384 HISTOIRE NATURELLE III' GENRE. 2YG0PHYLLE , Fabagolle ; Zvoo- "ny^iMM. L. J. Lam. {DécandrU- monogynie. L. Gm. ) Caractère générique. Calice à cinq di»i- dix étsmme, ; une écaille à la base interné de chaque filet , „„ ,,ig„,„ . „„^ ^ °» valve! c'îo'"''"'r"'"°8"'^""1 « aîné d!l h''"" ''f ' ""'^^ i Pl-'ieur, graiaeb dans chaque loge. Ce genre comprend douze à treize espèces. La plupart eroi^ent au Cap de Bonne-Espérauce ; ie. autre, dan! la i>yne l'Arab,e, l'Egypte et l'Améri- gue Ce sont des arbustes ou des herbes dont les feuilles sont coniugue'es e quelquefois simples, et dont les fleurs sont solitaires, dans les aisselles des lem les. Juss.eu rapporte au genre sui. vaut \ezygophyllum arboreum, Linn ■llygj^^i»»'.^ n."niTiilw ELLE lE. DR s Z Y.>r)P H YLLKS. 28 J La fabaiielli lie ; Zygo-^ Vécandrie^ i cinq divi- en onglet ; base interne î i une cap- >ges , à cinq "gitudinale- s; plusieurs e à treize au Cap de 5s dans la l'Amën- ies herbes Jgue'es et les fleurs selles des [enre sui- ^n , Linn. «Igai coniinune , ment le labago ( zygophyllum fa- hago, Linn. ). Cette plante est origi- naire de la Syrie, de la Sibérie, de la Mauritanie. On la cultive dans les jar- dins à cause de l'aspect agréable qu'elle présente lorsqu'elle est en fleur ; elle forme ime touffe lacbe , haute d'un à trois pieds, et garnie vers son sommet, pendant l'été, de fleurs à demi-ouver- tes et d'une couleur rouge ornngée. La racine est vivace et la tige herbacée , cylindrique , rameuse , étalée et di- visée par bifurcations articulées. Les feuilles sont un peu charnues comme celles du pourpier , opposées deux à deux aux articulations, et composées de deux folioles géminées, ovales, en- tières , traversées d'un nervure longitu- dinaleetà-peuprèslongues d'un poucej Le pétiole est accompagné à la base ce deux petites stipules latérales et se pro- longe en petit filet entre les deux fo- lioles. Les fleurs liaissent vers le som- «• il a86 HISTOIRE NATURELLE met des tiges , et sont solitaires aux ais- selles des leuiîles, sur des pédoncule* plus courts que les pétioles. Les capsulea sont longues d'un pouce, prismatiques, tcrininues par le style et penchées vers la (erre. Toute la plante a une saveur amère j on la regarde comme vermifuge. Zygophyllum, joug, feuille, àcausô des feuilles conjuguées. IV GENRE. GAYAC, GuAYAcuM. PI. L. J. Lam. ( Décandrle-rnonogynie. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions inégales ; cinq pétales ; dix étami- nés j filets sans écailles; un stigmate ; cap- sule courte, anguleuse, à deux, à cinq loges , contenant chacune une graine os- seuse. Ce genre ne comprend que trois es- pèces. Elles croissent en Amérique. Ce I ILLE 'es aux ais- [)cdoiiculc9 «es capsules smatiques, chées vers ur atnère j iige. lej k cause E. *. J. Lam» ie. ) cinq divi- lix étami- nate ; cap- ix, à cinq graine 03- trois es- ique. Ce D ILS GAYACS. 287 Mnt des arbres dont le bois est dur, e()ni|îacte , dont les feuilles sont ailées* sans impaire , et dont les (leurs sont solitaires sur des pédoncules qui nais- sent plusieurs ensemble aux aisselles des feuilles , vers rcxtréuiilé des ra- meaux. Le îçy^opliyllum arboreum que Jussieu rapporte à ce genre , en dilltro par SCS pédoncules multiilores^ et les lilets des étamines munis d'écaillés. Le gayac ofiicinal [guyacum offivi" cinnle , L. ]. C'est un assez giand arbre qui croît naturellement dans les An- tilles, et en général dans la partie de l'Amérique qui est située sous la zone torride. Il porte le nom de gaillard- franc à Saint-Domingue. Le tronc de cet arbre est un peu tortueux. Ses bran- che ont beaucoup de nœuds , ainsi que les petits rameaux qui en partent par paires. Ses feuilles apposées aux nœuds des rameaux, sont comjxjséesde quatre à six folioles oblongues et opposées , obtuses, entières, longues d'un à deux ^ Ijf 288 niSTOIUE NATURELLE ponces, 1111 peu épaisses, luisantes et traversées de fines nervures saillantes. Les fleurs sont bleues et disposi^es en faisceaux anx sommités des rameaux; les pédoncules sont longs d^in pouce et lin peu velus ainsi que le calice j tout le reste de la plante est dépourvu de poils. liCs caps4iles soàit un peu en cœur et de la grandeur de l'ongle. Elles sont à deux loges, et n'ont ordinairement qu'une graine. Le gayac ne croît qu'avec une ex- trême lenteur. Son bois est très-dur, compacte , pesant, résineux, d'un brun jaunâtre et d'un goût amer lui peu acre et aromalique ; il a un peu d'au- bier. Il découle naturellement ou par incision de cet arbre dans son pays na- tal , une résine nommée improprement gomme ("^e gayac. Cette résine est lui- sante , transparente , brune en dehors, blanchâtre en dedans, tantôt roussâtre, tantôt verdâtre, d'un goût acre , d'une odeur agréable quand on la brûle. On .LE Isa n tes et aillantes, posées en runieaux ; 1 pouce et lice j tout ourvu cl« Li en cœur Elles sont laiiement une ex- très- dur, l'un brun un peu 3CU d'au- it ou par paj-s na- Dprement D est lui- 1 dehors, oussâtre, e , d'une raie. On DES G A Y A r S,  i 2% fie serf en médecine du bois , de l'ccorcc et de la résine do cet arbre. Le bois est très-sudorifique. Il a été connu en En- rope à-pcu-près dans le même temps que la maladie vénérienne , par les secoui's qu'on en tira contre cette maladie , avant qu'on eût trouvé le secret de la traiter plus ellicaccment par le mer- cure ; il est même certaines circons- tances oCi l'usage des ti satines sudori Pi- ques, dont le bois de iL-ayac fait la base , fait disparoître des alfec lions vénérien- nes qui ont résisté au mercure. Ce bois est en outre très-efficace dans la plupart dos mal ics uo la peau. Le bois de gayac est employé dans les îles à construire tous 'f;s instrumens qui exigent une grande dureté II est sur- tout recherché pour les {poulies dont on se sert sur les vaisseaux, if a en fait de très-beaux meubles à Saint-Domingue. Guyacum, nom américain. É 290 HISTOIRE NATURELLE II. Feuilles alterne» nue». V" GENRE. RUE, R^r.. Tourn. L. Juss. Lan,. (^"^""'^''■«-'"'"'WmV. L. Gm. ) CaracU gi„éri,ue. Calice pe.it. pe„i.- Pe'a es concaves, prolongés inférieurë- "lent en onglet , dix étamines , dont lel filets sont élargis à la base • „„ J- capsule à cin, fo.es «ot ^er^es^rct J ensemble dans chaque loge. P'"'""" On connoît sept espèces de mes ; „„,. tre croissent en Europe; les autre da„» es Canaries, ia Syrie, l'Arabie. Deux «on herbacées et vivaces; les autres sont des sous-arbrisseaux. Ces plante répandent une odeur très-pénéLnte leurs feuilles sont si^plesfmair;:,' souvent une ou deux fois aile'cs. Les I I ii 1 ***r «ttH^ •^- .LE E. ss. Lam, Gm.) t ) persis- >ris j cinq férieure- flont les tigmate ; ?s, à cinq s; graines plusieurs îs;qua- 'es dans • Deux autres plantes trante ; is plus 'S. Les DES RUES. 291 fleurs sont terminales, en corymbe ou en cyme. La rue des jardins {ruta grai^eolens , L. ). On la trouve dans les lieux stéri- les , en France et dans d'autres contrées du midi de l'Europe. Elle est cultivée dans les jardins, à cause de ses pro- priétés médicinales. Sa tige est haute d'un à trois pieds, dure, rameuse , ponc- tuée et persistante comme celle d'un arbrisseau. Les feuilles sont deux fois ailées ou décomposéeset d'un vert bleuâ- tre. Les folioles sont petites, un peu charnues, ponctuées, ovales, obtuses ( taillées en coin , dans la variété cul- tivée ). Les fleurs sont jaunes et dispo- sées en corymbe au sommet de la plante. Quelques fleurs n'ont que quatre péta- les , huit étamines et quatre loges à l'o- vaire. Les étamines sont placées deux à deux dans la concavité des pétoles ; au moment de la fécondation , elles se redressent d'elles-mêmes et approchent leurs anthères du stigmate. ' 4 '1 i( if § ) i H V n 292 HISTOIRE NATURELLE Cette plante est acre , amère et iti- paiid une odeur très-pénetrante et assea désagréable. Cependant les Allemands, les Anglais et les Hollandais font en- trer la rue dans plusieurs ragoûts. Elle servoit encore d'assaisonnement chez les Romains. Cette plante est un puis- sant enimonagogue j l'infusion de ses sommités ou le suc sont antivenimeux €t utilement employés dans les mala- dies contagieuses, dans le déclin des fièvres malignes, dans le scorbut, &c. On fait entrer les feuilles dans le vinai- gre des quatre voleurs. On peut étendre l'usage de la rue à toutes les maladies dans lesquelles il faut rétablir la sueur, ranimer les forces et enlever \gs engor- gemcns. Ruta{V\. ), d'un mot grec qui signi- fie Je défends ou je conserue • ainsi nommé , à cause du grand usage que les anciens faisoient de la rue , pour con- server ou rétablir la santé. DES PEGANËS. 29J V I« GENRE. PÉGANE, Peganum. L. Juss. Lam. (^Dodécandrle-monogynie. L. Gm.) Caractère générique. Calice persistant et à cinq divisions longues, étroites et quel- quefois dentées ; cinq pétales ; quinze éta- mines à filets dilatés à la base ; stigmate triangulaire ; capsule un peu pédiculée , presque ronde, contenant plusieurs grai- nes , divisée en trois loges , et s'ouvrant par le sommet en trois valves. Ce genre comprend quatre espèces ; une seule croît en Europe ; les autres croissent en Egypte , en Sibérie et près de la mer Caspienne. Une espèce est ligneuse-, les autres sont herbacées et vivaces. Leurs feuilles sont simples ou découpées profondément. Les fleurs sont solitaires à côté des feuilles et non leur aisselle. Le pégane harmale ( peganum har- mola y Linn. ), vulgairement la rue Dutaiiique. XU. 26 294 HISTOIRE NATURELLE sauvage. Cette plante croît sponla- nément en Espagne , en Italie , en Egypte. Sa tige est rameuse, striée, haute d'un pied et davantage , garnie de feuilles alterner et de fleurs opposées aux feuilles. Les feuilles sont sessiles , un peu charnues et divisées en plusieurs parties linéaires. Les fleurs sont blan- châtres, assez grandes, pédonculéea et solitaires. Lorsque cette i^lante est cueillie dans son lieu natal, elle a les mêmes pro- priétés que la rue des jardins. Elle on conserve peu dans nos climats. Peganum est le nom que les Grecs donnoient à la rue. Mi ELLE roît spoiita- L Italie , eu use , strire, tage, garni© urs opposc^es ont sessiles, en plusieurs s sont blan- ionculëes et cueillie dfans mêmes pro- ins. Elle en nats. le les Grecs raç uçâ Tom . JŒ. i 1 1 1' JJe ■ DES DICTAMNES. V I r GENRE. 295 DICTAMNE , Fraxinelle ; Dictam- NUS. Linn. Juss. Lam. {^Décandrie^ mono gy nie, L. Gm. ) Caractère générique. Calice petit, tombant et à cinq divisions ; corolle comme papi-* lionacée ; cinq pétales lancéolés , iné- gaux , ouverts et portés sur un onglet ; dix étamines à filets inégaux, courbés en arc de bas en haut, et garnis de points glanduleux ; ovaire un peu pédicule \ style courbé comme les étamines ; un stig- mate ; cinq capsules réunies par leur bord interne, ouvertes et aiguës au sommet ; graines luisantes , revêtues d'un arille et léunies plusieurs ensemble dans chaque loge. Ije dictamne blanc ou la fraxinelle ( dictamnus albus , Lin. j , est la seule espèce du genre. Cette belle plante croît spontanément dans les bois et dans le» pâturages montagneux du midi de la France, de l'Italie, de l'Allemagne. Oa i 1 / m fi 096 HTSTOTRE NATU1\ELT,E la cultive dans les jardins. Elle est liaule d'un pied et demi. Ses tiges sont verticales, rameuses, garnies de feuil- les, alternes et surmontées d'une belle grappe de grandes fleurs d'un blanc pourpre. Toute la plante est parsemée de point glanduleux. Les feuilles sont ailées avec impaire , et ressemblent à celles du frêne j les folioles sont longues d'un pouce et demi à deux pouces, ova- les, un peu dentées, luisantes. Les ca- lices et les pédoncules sont pourpres et visqueux. La fraxinelle répand une odeur très- forte, approchant un peu de celle du citron, et contient beaucoup d'huile essentielle. Cette huile , volatilisée dans les beaux jours d'été, forme autour de la plante une atmosphère qui prend feu comme de l'esprit-de-vin , lorsque, pen- dantle soir, on en approche une flamme. L'eau distillée de la fraxinelle est un cos- nié tique très-doux et fort agréable. La racine est vermifuge et emménagogue. à f: llle est [es sont B feuil- le belle i blanc irscnit'e [es sont blent à longues es, ova- Les ca- rpres et ur très- ;elle du d'huile iée dans ur de la înd feu ie,pen- lamme. un cos- ble. La agog ue. DKS MÉLIANTHES. 297 Dtciamnus , formé de dicta, mon- tagne de Crète. Tliëophraste et Dios- coride donnoient ce nom à l'origan. I I I. Genres qui ont de Vafllnité avecles RutacéM. VII r GENRE. HÉLIANTHE, Meliantiius.T. L. Juss. Lam. ( Tétrandrie-monog, L. Gm. ) Caractère générique. Calice grand , coloré , persistant et à cinq divisions inégales , l'inférieure écartée, plus petite que les autres, prolongée à la base en forme do sac ou d'éperon , et renfermant dans sa cavité une glande contenant une liqueur mielleuse et presque recouverte d'une membrane propre. Cinq pétales en for- me de languettes : quatre courbés en dessous pavoissent former la lèvre in- leileure du calice , sont insérés sur la glande nectarifère , étalés parallèle- ment , soudés les uns aux autres par les i Il ' « Il I « ' n i î '• 298 HISTOIRE NATURELLE borda , et libres à la base et au sommet : le cinquième est ordinairement placé en- tre deux divisions supérieures du calice. Quatre étamines insérées autour de l'o- vaire : deux sont supérieures et leurs filets sont distincts : deux sont inférieures , plus courtes , placées entre l'ovaire et la glande, et leurs filets sont soudés ensem- ble ; anthères inclinées sur les filets. Ovaire à quatre angles; un style en alêne; un stigmate un peu fendu en quatre. Cap- sule vésiculeuse à quatre loges , parois- sant formée par la réunion de quatre cap- sules , divisée en quatre lobes compri- més , soudés à la base , distincts au som- met, ets'ouvrant par leur angle interne; loges contenant chacune une graine ar- rondie , luisante et insérée au centre de la capsule; embryon entouré d'un péris- perme charnu ; cotylédons courts ; radi- cu?? ^oni3[ue. Les mëlianthes croissent au Cap de Bonne-Espërance ; oii en connoît tit)is espèces. Ce sont des arbrisseaux à feuil- les alternes, ailées avec impaire , dont le pétiole est aile et fait corps à la base interne avec deux stipules distinctes DES MELIANTHES, >99 otnmet : lacé Pii- I calice, de l'o- irs filets ieures , re et la ensem- s filets. 1 alêne; e. Cap- parois- tre cap- ompri- m som- nterne; ine ar- ntre de I péris- ; radi - ^ap de t trois feuil- dont a base iijctes ùu réunies en une seule. Les fleurs sont disposées en épis axillaires ou termi- naux et munies chacune d'une bractée. Le méliantlie pyramidal (^melian- thus major, L. ) , vulgairement fleur mielhîe , pimprenelle d'Afrique. Ce bel arbrisseau vit dans les lieux humides et marécageux du Cap de Bonne-Espé- rance. On le possède en Europe depuis 1672. Sa hauteur est de six à huit pieds; ses racines tracent profondément dans la terre et poussent plusieurs tiges d'un pouce et demi de diamètre , cylindri- ques, rameuses et feuillées aux extré- mités qui se terminent par une grappe pyramidale de fleurs assez grandes , d'un rouge obscur ou noirâtre. Les feuilles sont d'une couleur glauque, grandes, rapprochées et composées de cinq à sept folioles ou davantage, lon- gues d'environ deux ou trois pouces, oblongues, dentées , opposées , sessiles, prolongées par leur base , sur le pétiole en ailes également dentées à leur bord» 1 » r .100 HISTOIRE NATURELLE Los doux stipules qui l'ont corps avfc Ja base intorno du pétiole sont réunies vn une seule et grande stipule, ovale- alongér , membraneuse, de la couleur des feuilles et longue d'environ deux jicpuces. Chaque pédoncule est muni d'une bractée rouge. La glande nectarifère des fleurs dis- tille imc liqueur mielleuse noirâtre, liorsqu'on secoue In paniculeelle tombe en pluie et noircit la terre par son abon- dance. Cette livjucur est avidement re- cbcrcliéc par les Hottentots et les Hol- landais qui habitent le Cap de Bonne- Espérance ; elle a, selon les auteurs, une saveur vineuse agréable , et passe pour cordiale, stomachique et nourrissante. Lesfeuilles delà planteontune odeur fétide , comme narcotique , et en quel- que sorte analogue à celles du strajno- nium, Melianthus , formé de deux mots grecs, dont l'un signifie miel, et l'autre fleur; ainsi nommée , à cause de la glan- de mcllifère couteuiic dans la Heur. rpa avec réunies , ovalc- coulciir m deux it muni 5urs dis- loiràlrc. le tombe )n abon- nent re- les IIol- Bonne- urs, une ise pour rissante. le odeur 3n quel- straino- IX mots t l'autre la glan- leur. P F. 8 I) 1 O K M \. IX* G E N II E. !^oi PIOSMA, DtosM.4. L. Jn»s. Lam. Caractère générique. Cnlice persistant, à cinq division«> , muni intùrieurcment à la base de rinq t; failles ou d'un disque dont le limb st ù h\q lobes -, cinq pétales souvent murcesc ^ns, insérés sous le dis- que et opf iùù à ses lobes ou aux écailles; cinq étamines alternes avec les pétales ; ovaire ceint à sa base par le disi^uc ; un. style; un stigmate entête. Fruit composé de trois à cinq capsules oblongues, com- primées , rapprochées et s'ouvrant inté- rieurement ; leur intérieur est tapissé d'un arille cartilagineux qui s'ouvre do ]a même manière ; une ou plusieurs grai- nes luisantes ; périsperme charnu. Les plantes de ce genre sont de très- jolis arbrisseaux du Cap deBonne-Es- j)ërance. Ou en connoît une trentaine d'espèces, ils ont le port des bruyères ; leurs touilles sont simples opposées ou éparses et communément ponctuées ei> « it^tw V 302 HISTOIRE NATURELLE dessous. Les ilenrs sont solitaires ou ra- massées en tête ou en corymbe au som- met des rameaux. La plupart do ces arbrisseaux sont odorans. Le diosma InrsîUay Lin. répand une odeur aro- matique très-a^rcable , qui approche selon Linné; do l'anis étoile de la Chine. Les babitans du Cap de Bonne -Espé- rance en tirent par la distillation une huile aromatique très-pénétrante, dont on se sert à l'extérieur pour fortifier les nerfs. Selon Litmé , c'est une autre espèce de ce genre , le diosma ericoides , L. qui rend les emplâtres des Hotten- tots si odorans. Diosma f odeur des Dieux, en grec. X'' ET XT« GENRES. EMPLEVRUM. Soland. Lam. Juss. ( Tétrandrie-monogynie. ) ARUBA. Aubl. Juss. {Peutandrie- irigynie, Voy, S" vol. } es ou ra- au som- . do CCS diosma ur aro- )proclic L Chine. !-Espé- on une :e,dont brtilier e autre ?oides , !otten- • 0 grec. :s. Juss. idrie- ? I DES CARYOPHYLLÊES. 3o?> CINQUANTE- nUlTlilME FAMILLE. LES CAR YOPIIYLLÉES , C^ryo- PIIYLLB^. Juss. Caractère de famille. Calice d'une seule pièce , tubuleux ou divisé , presque tou- jours persistant ; corolle rarement nulle, plus souvent formée de pétales rétrécis en onglet , alternes avec ' ;a laciniures du calice , et en môme nombre qu'elles j éta- mines en nombre déterminé, quelquefois en nombre moindre que celui des péta- les, plus souvent en nombre égal, et alors alternes avec les pétales , ou en nombre double de ces mêmes pétales, une moitié des étamines étant posée sur l'ovaire, et l'autre moitié alterne et insérée sur les pétales ; ovaire simple ; style multiple (rarement unique) ; stigmates en nombro égal à celui des styles; capsule renfer- mant presque toujours plusieurs graines, à une ou plusieurs loges ; graines insérées à un placenta central , ou attachées cha- cune au fond de la capsule par un petit cordon ombilical ; périsperme farineux, central , c'est-à dire , entouré par l'em- bryon qui est courbé ou roulé en spirale; radicule inférieure. Les caryophyllées sont en général berbacées et originaires d'Europe j leurs I I ■ «: I: 5o4 HISTOIRE NATURELLE tiges, ordinairement cylindriques, sont garnies de rameaux axillaires , opposés et comme articulés à chaque nœud. XiCs feuilles opposées et réunies à leur base , ou très - rarement verticillées , sont simples et le plus souvent dépour- vues de stipules. Les fleurs sont sujet- tes à doubler par la culture , ordinaire- ment blanches ou purpurines , sont dis- posées au sommet des tiges ou des ra- meaux, ou naissent quelquefois dans les aisselles des feuilles. On trouve, selon l'observation du C. Ventenat, sous l'ovaire de la plupart des plantes de cette famille , sur -tout de celles dont Icl fleurs sont décandres , une lame ou espèce de disque auquel sont attachées les étamines. Les péta- les également portés sur le disque, sont situés un peu au-dessus des étamines. Les caryophyllées diffèrent des au- tres plantes polypétales dont les éta- mines sont insérées sous l'ovaire , par leur cuibryon courbé ou roule eu spi- f* - DES ORTÉGIES. 5o5 raie autour d'un périsperme farineux. Ce caractère est commun aux Ama- rantlioïdes et aux portulacées; mais il est facile de distinguer ces deux fa- milles de celle des caryophyllées , puis- que dans l'une les fleurs sont dépour- vues de pétales, et que dans l'autre les étamines sont situéesautour des ovaires. I. CaliCw divisé ; trois étamines ; style unique ou plus souvent triple. I" G E N R L. ORTEGIE, Ortegia. L. Juss. Lam. ( Triandrie-monogynie, ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions ; point de corolle j un style ; stig- mate en tète ; capsule ovale , à une loge , s'ouvrant au sommet en trois valves ; grai- nes nombreuses , très-petites , pointues aux deux bouts , et attachées au fond do la capsule par de petits cordons ombili- caux. O N ne connoît que deux espèces de Kolan;f|ue. XII. ay Oo6 HISTOIRE NATURELLE ce genre ; elles croissent naturellement en Espagne et en Italie. Leurs feuilles sont opposées et munies de très-petites stipules. Orte^ia , du nom de Joseph Ortega, botaniste espagnol. I r GENRE. LEFLINGE, Lœflingi^. L. J. Lam. ( Triandrle-monogynie. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions , munies de deux dents à leur base ; cinq pétales très-petits , connivens ; un style; trois stigmates ( Cav. ) ; capsule à une loge et à trois valves , renfermant plusieurs graines ovales-oblongues. On connoît trois espèces de ce genre ; deux croissent en Espagne ; la troisième décrite par Linnseus, sous le nom de pharmaceum depressum , est rapportée au lœflingia , par Retzius et Wilde- ïiow , et est originaire de l'Inde. DES KOLOSTEES. OOJ Lœjlingia y du nom d*un botaniste suédois , disciple de Linuasus , qui voyagea en Espagne et en Amérique. Iir GENRE. HOLOSTEE, HoLosTEUM. L. Juss. Lam. ( Triandrie-trigynie, \ Caractère générique. Calice à cinq divi- sions î cioq pétales ; trois styles ; capsule à une loge , s'ouvrant au sommet en six valves j graines nombreuses arrondies. Ce genre renferme cinq espèces , dont une seule , VJiolosteum umbellatum , Lin. vient en Europe; les autres se trouvent en Amérique ou au Malabar. Holosteum ( Dioscor. PI. ) , tout os ou osseux , en grec, ainsi nomme par antiphrase. -*»-i». i*JLi ^'\ ÔoS IirSTOIRE NATURELLE I V« G E R E. ! II. POLYGARPE, PoLYCARPON. Linn. Juss. Lam. {Triandrie-trigynie,) Caractère générique, Caïice à cinq divi- sions j cinq pétales très-courts , échan- crés, persistans ; trois styles ; c'\psule à une loge et à troii» valves j graiiies nom-, breuses ovales. t ■■ On connoît deux espèces de poly- carpe •, le polycarpon tetraphyllum , L. est commun en France , en Italie et a ses feuilles verticillëes au nombre de quatre , et garnies de stipules j les feuil- les de polycarpon diphyllum, Cav. ob- serve en Espagne par Ca vanilles , sont simplement opposées. Polycarpon , formé de deux mots grecs > qui ûgm^eid plusieurs fruits i I i". VV.S 1) vO N^ A T I E s. 009 V GENRE. DONATIE, DoNATiA. Forst. Juss. Lam, ( Triandrie-trigynie. ) Caract, générique. Calice à trois divisions ; huit à dix pétales entiers, plus longs ^ue le calice j trois styles. On ne connoît qu'une espèce de ce genre , la donatie d u Magellan ( donaâia magellanica , Lam. ) , à tiges hautes de- deux ou trois pouces , couvertes de- feuilles imbriquées j à fleurs solitaire»- et terminales. Donatia , du nom de Vitalianu* Donati, naturaliste de Fadoue , qui voyagea dans- l'Asi*. * 1 f < 5lO HISTOIRE NATURELLE V P GENRE. MOLUGINE , MoLLUGo, L. J. Lam. ( Triandrie-trigynie, ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions , colorées intérieurement ; point de corolle ; trois styles ; capsule à trois lo- ges et à trois valves ; graines nombreu.sc» et en forme de rein. Des cinq espèces qui composent ce genre , aucune ne se trouve en Europe ; elles sont originaires de l'île de Ceylan , du Cap de Bonne-Espérance ou de la Virginie; leurs feuilles sont oppose'es ou plus souvent verticilîées , les fleurs sont axillaires ou terminales. Mollugo (Pl.)^ formé d'un mot la- tin mollis ; ainsi nommé , parce que la |)Iante est de nature molle* ISB : m ! i B DESMINUARTS. 5ll !• VIP GENRE. r. Lam. iq divî- point de trois lo- ibreuscs »scnt ce Iiirope ; îeylan , u de la pposëes s fleurs not la- ) que la i;f UÎSV ART, Mirfi/yiRTi^. L. J. Lim. ( lyiandrie-irlgynie. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions; point de corolle j ovaire entouré d'un disque crénelé; trois styles; cap- sule oblongue, très- petite, à une lo^e et à trois valves j graines nombreuses , en forme de rein. On connoît trois espèces de ce genre : elles croissent en Espagne et en Bar- barie ; leurs feuilles sont opposées ; les fleurs sont sessiles et naissent dans la dichotomie des tiges, qui ne s'élèvent pas à plus de trois ou quatre pouces. Minuarlia, du nom d'un botaniste espagnol. j,'-^,.j»fe. X . l i 5(1 HISTOIRE NATURELLE V 1 1 r GENRE. QUÉBTi^ f^rrjsRiA, Linn. Juss. Lam. ( Triandrie'trigynie. ) Caractère générique. CaTice à cinq divi- sions ; point de corolle ; trois styles ; capsule arrondie , à une loge , à trois val- ves , contenant une seule graine. Ce genre dont le port ressemble à ce- lui du TTiinitartla, en ('"^^^re sur-tout par son fruit ù une seule graine on en» connoit trois espèces (jui vienne it en Espagne , au Japon , au Canada et dans \n. V irginie. Quer a, nom d'un botaniste espa- ^lol ' ■ espa- T) y. s lîlJ F o «ES. oi.> 1 I. Calice divisé ; quatre étamines-, deux ou quatre styles. IX' GENRE. BUFONE, BvFONiA. L. Juss. Lam. ( Tétrandrie'digynie. ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions j quatre pétales -, deux styles -, cap- sule ovale , un peu comprimée , à uno loge , à deux valves , renfermant deux graines; gi aines ovales , un peu compri- mées, convexes d'un côté, et attachées par un petit cordon ombilical au fond de la capsule. C E genre offre deux espèces qui crois* "cnt naturellement dans nos départe- mens méridionaux. Leurs feuilles sont sembla' 'es à celles des grarr-inëes; les fleurs SOI disposées en panicn^ ter- minales. iC nombre des ctamini;^ varie de deux à qi tre dans le bufonia teniU* folia , Li'1^. y- t 5l4 HISTOIRE NATURELLE Bufonia, forme du mot Jatin hufn , qui signifie crapaud; ainsi nommé, parce que le hufonia temUfolia croît dans les lieux niait cageux, X« GENRE. SAGINE, Sa GIN A. Linn. Juss. Lam. ( Téfrandrie-létmgynie. ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions.; quatre pétales (rarement nuls) ; quatre styles î capsule à une loge, à qua- tre valves j graines nombreuses, très-pe- tites. On connoît cinq espèces de ce genre j toutes , à l'exception du sagina virgi^ nica y Lin. se trouvent en Europe. Ce sont des herbes très-petites , dont les fleurs presque solitaires, terminales et axillaires , sont portées sur de longs pé- doncules. Sagina, formé d'un mot latin qui h\^\\\ï\Q> engrais i nom donné par Cœsal- 1 J i \ I URS MORGELINES. 3l5 pin à une plante de la famille des gra- iniades ( holcus , L. ). III. Calice divisé ; cinq ou huit étamines j un k quatre styles. XI» GENRE. MORGELINE, Azsi^^. L. J. Lam. ( Pentandrie-trigynie, ) Car act. générique. Calice à cinq divisions ; cinq pétales ; cinq étamines ; trois styles; capsule à une loge , à trois valves j grai- nes nombreuses, arrondies. On connoît quatre espèces de ce genre ; trois croissent naturellement en France j la quatrième a été découverte en Egypte^ parForskahl. La morgeline des oiseaux (^alsine média y Lin.), vulgairement mouron hlanc , est très - commime dans les champs, le5 lieux cultives et les jardins f WCUm t M '\ \k fi 1" i I "-1 5l6 HISTOIRE N\TUHRLLE oti elle Sourit toute l'année. Ses ti^es Sont cylindiiqucs, tendres, velues, ra- meuses , plus ou moins droites , et lon- gues de six à dix pouces. Les feuilles sont opposées , ovales , pointues , un peu succulentes et d'un vert gai. Ses fleurs sont blanches, solitaires et nais- sent vers le sommet des tiges -, elles sont portées sur des pédoncules un peu ve- lus, qui se réfléchissent apr^s la florai- son. Les pétales sont profondément di- visés en deux. Le nombre des élamincs est sujet à varier. Cette plante est adoucissante , rafraî - chissante, détersive. Les serins, les chardonnerets et autres petits oiseaux de volière , recherchent la morgelinc j elle les rafraîchit et augmente leur apé- tit. Jlsine ( Dioscor. PL ) . vient d'un mot grec, qui signifie nemus ; ainsi nommé , parce que la première espèce connue se plaît dans les forêts. Dès ^ôlycarpèes. 3i^ X 1 1*^ GENRE. POLYCARPEE , PotYcAiiPMA, Lcim. HA6Md,\Q\\\., (^Pentandrie^ monogynie. ) Caractère gSnêriquis. Calice à cinq divi- sions; cinq pétales ; cinq étamines ; urt style; capsule trigone, à une loge, à trois valves ; graines attachées au fond de la capsule par depetits cordons ombilicaux. O N connoît trois espèces de ce genre • deux sont originaires de Pinde , la troi- sième a été découverte sur le pic do Ténériffe, par le C. Lahaye , jardinier- botaniste. Leurs fleurs sont disposées en corymbe. Polycarpœa, forme^ de deux mots grecs, ^ui signifient plusieurs fruits. Botiinique. XIT. 28 ri 'ffl ï 3l8 HISTOIRE NATURELLE X 1 1 1^ GENRE. PIIARNACE, PlIARTSACEUM. L. J. ( Pentandrie-trigynie. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions intérieurement colorées ; point de corolle j cinq étaniines; trois styles ; cap- sule à trois loges et à trois valves. C E ge!ire est très-voisin de Molln^o , et n'en difFère que par le nombie des étamines ; il présente quatorze espèces ; onze sont originaires du Cap de Bonne- Espérance ; deux croissent dans les In- des orientales ; une seule se trouve en Espagne et en Russie. Leurs feuilles sont ordinairement verticillées ; les fleurs sontaxillaires ou terminales; quelques espèces sont munies de stipules. Phaniaceum , du nom d'un roi de Pont. LLE Il E. ?[/M. Là. J. le.) i cinq divî- !3 ; point de styles î cap- alvrs. 3 Mollit go , lombi e des ze espèces ; 1 de Bonne- Jaiis lesln- î trouve en eui Iles sont ; les fleurs 5 ; quelques lies. d'un roi de 11 E S M O F. H II I N G E S. .^19 X J V^ GENRE. MOERIIINGE, MoERHiNGiA. Linn. 3uss. Lani. ( Octandrie-digynie , ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions ; quatre pétales ; huit étamines ; deux styles } capsules à une loge et à qua- tre valves ; graines attachées par de pe- tits cordons ombilicaux au i'ond de la capsule. Le moerliingia muscosa, Linn. La seule espèce connue de ce genre, est une plante herbacée , touffue , à feuilles li- néaires très-étroites, à fleurs solitaires, axillaires ou terminales , portées sur de longs pédoncules. Elle croît sur les hau- tes montagnes , en France , en Italie , dans la Suisse et en Autriche. Moerliingia , du nom d'un académi- cien de Pétersbourg. là r m % i ' I r h ^1 520 HISTOIRE NATURELLE XV' GENRE. ÉLATINE, E LATINE, L. Juss. Lam^ ( Qctandrie-tétragynie. ) Caractère générique. Calice à quatre divi- sions ; quatre pétales sessiles ; huit éta- mines ; ovaire orbiculaire, déprimé ; qua- tre styles j capsule à quatre loges , à qua- tre valves ; cloisons adnées à un placentîi central , opposées aux sutures des valves. liEs élatines sont des plantes aqua- tiques, communes en Europe. On en connoît deux espèces ; elles sont éta- lées , très-petites. Leurs feuilles sont Verticillées ou opposées. Les fleurs sont axillaires, très-petites, quelquefois h, trois pétales et à six étamines dans Vêla' tine hydropiper , Linn. , quelquefois à quatre étamines dans Vélatine alsinas^ trum ) Linn. Elatine , nom donné par Dioscoride, Pline et Galien, à une çspèçe de véïQ-' niq^uc. -i}' 1 s^^^ «<*■ m>^iBP K ) atre divi- , huit éta- imé ; qua- es , à qua- 1 placent£( Les valves. tes aqua- B. On en sont ëta- illes sont leurs sont quefois à îans Vêla- Iquefois à e alsinas' ioscoride, 0 de vçfQ- » E S B E R G I E S. 521 IV. Calice divisé j dix étamines j trois ou cinq styles. XVr GENRE. BERGÎE, Bergia, Linn. Juss. Lam. ( Décandrie-pentagynie, ) Caractère générique. Calice à cinq divi- siens ouvertes ; cinq pétales ; cinq styles rapprochés ; stigmates persistans j cap- sule globuleuse , à cinq côtes, à cinq lo- ges et à cinq valves étendues j graines nombreuses et très-petites. On ne connoît que deux espèces de ce genre ; elles sont originaires de l'Inde et du Cap de Bonne-Esperance, Berglay du nom de Bergius, auteur d'un ouvrage sur les plantes du Cap d© Boune-Espërance, 52 2 HISTOIRE NATURELLE XVI r GENRE. SPARGOUTÈ, Spergcisa. L. Juss. Lam. ( Décandrie-pentagynie» ) Caractère générique. Calice à cinq, divi- sions i cinq pétales entiers ; cinq styles j capsule à une loge , à cinq valves. On connoît sept espèces de ce genre ; elles sont toutes originaires de l'Eu- rope. Leurs feuilles sont opposées et dépourvues de stipules , ou verticillées et munies de stipules. Les fleurs sont axillaires et terminales, quelquefois à cinq étamines. La spaigoute des champa ( spergida an^ensifi , L. ) fournit un fourrage excellent pour les chèvres, les moutons et les chevaux. Spergusa vient du mot spargo ; ainsi nommé , selon Linna&us , parce que les «raines se répandent ou se dispersent au loin. mwA mm DES C K R A I S T E S. 02.1 XVIir GENRE. CÉRAISTE, Cerastium, L. J. Lam, ( Décandrie-pentagynie, ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions ; cinq pétales divisés en deux à leur sommet ; cinq styles ; capsule globuleuse de la longueur du calice , ou presque cy- lindrique , et plus longue que le calice , à une loge , s'ouvrant au sommet. Ce genre présente vingt espèces , p -^^iaie toutes originaires de l'Europe, lies ileurs sont terminales ; le nombro des ëtarnines et des styles est sujet à varier. Cerasiium, t:\'mc d'un mot grec qui signifie cornue ; ainsi nommé à cause âe la forme de la capsule. 524 HISTOIRE NATURELLE XIX" GENRE, \ CHERLERIE, Cherleria, L. Juss, ( Décandrie-trigynie» ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions ; cinq pétales très-petits, échan- crés ; trois styles ; capsule à trois loges, à trois valves; chaque loge renfermant deu^ç graines. On ne connoît qu'une espèce de ce genre , le cherleria sedoides , L. Cest line petite plante herbacée , formant des gazons épais et serrés. Ses feuilles sont linéaires et disposées au sommet des tiges en une rosette, dans le centre de laquelle naît une petite fleur d'un vert-jaunâtre. Elle croît sur les mon- tagnes, dans les fentes des rochers, en France, en Suisse, dans l'Autriche, U Carniole, &c. Cherleria ^ du nom d'un botaniste misse ; collabora feur de J. jPauhin, :^i G K L. Juss. inq divi- , échan- s loges, à lantdeui^ ce de ce L. Cest formant 1 feuilles sommet e centre sur d'un 3s mon- lers, en iche, la otanistc liiw. PES 8ABHNES. f525 XX- GENRE, SABLJNE, Are'naire, Arenaria^ Linn, Juss, {Décaiidrie-trigynieA Caractère générique. Calice à cinq divi- sions ; cinq pétales entiers j trois styles; capsule à une loge, s'ouvrant à son som- met en cinq valves^ C E genre présente trente-six os-» pèces , dont vingt-huit sont indigènes de l'Europe. Leurs fleurs sont axillairea ou terminales. Arenaria , forme' d'un mot latin qui signifie sahle; ainsi nommé, parce qu^ plusieurs espèces de ce genre se plai, «ent dans les lieux sablonncM^ç» 1^1 5j6 histothe naturelle, &c. fil r i i X X r GENRE. STELLAIRE, SrrLLAR^. L. Juss. ( Décandrit 'rii^ynie. ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions ; cinq pétales t^ivis s en deux ; trois styles î capsule à une loge , à six ilves. On connoît dix-sept espèc 3de stel- taire; elles se trouvent pi s(^ le toutes en Europe. Leurs fleurs sont ordinai- rement terminales. Stellaria , formé du mot latin Stella, étoile; ainsi nommé, parce que les pé- tales sont ouverts en étoile. SI riN DU TOME DOUZIEME. t^* ,> ■tJBf. LLE, &C. R E. \A, L. Juss. à cinq divî- ?n deux ; trois à six ilves. )èc s de stel- ^so le toutes )nt ordinai- .\aX\n8tella, 3 que les pé- e. ZI£M£.