'^^ "■ «0-^ IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 1.0 l.l I ^ IIS iif lia iiii 2.0 il 1.8 1.25 1.4 1^ ^ 6" _ ► % Va. om V %' X ^> /À '^/ y Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 iV ;V ^9> V ^ O m? % 'lj^ '^"i^ ^^<^ •v''.^ ^ï*- O"^ <^ ^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. t.\ r 1 I :-^^:| '''"%: Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notas/Notes tachniquaa et bibliographiqua» r h Tha Institute has attempted to obtain the beat oriqinal copv available fOr filming. Featuraa of thia copv which mav be bibliographically unique, which mav altar any of the images m tha reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. 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The c< to the The Ir possil of tha filmin Origii begin the la sion, other first I sion, or ilh The I shall TINL whic begi righl requ met! 0 AOaitlonai cornrnnnia./ . , j..*_..:__ Commentaires supplémentaires: Les page, froissée, peuvent cau«r de la di,tor,ion. ( "his Item is filmed at the reductior :e document est filmé au taux de 10X 14X 1 ratio checked below/ réduction indiqué ci-dessous. 18X 22X 26X 30X u 1 1 12X 16X 20X 24X 28X 32X lgi.V_ ^M^m ils u lifier ne âge ■V'.' rata 0 >elure; ! à The copy fllmed hère has been reproduced thank» to the generoaity of: Seminary of Québec • Library The Images appearing hère ara the baat quallty possible considering the condition and leglblllty of the original copy and In keoping with tha filmlng contract spécifications. Original copies In printed papar covers are fllmed beginning wIth the front cover and ending on the last page with a printed or lllustrated Ifnp'W sion, or the back cover when appropriate. 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V I ■ .■«s; 1; Wa*S:J;v;; &i T" ' "^f" ^ >.-i iSjSA ■U?* )2^.!':;t WJÉ Wùi- i^v^~- ■:'.{§ I v' m vï| Bel .1; 'v '?a;l: .^ ''"i ;?;./i^^^;.-;f\ .*^.5 ■v#l 1^ IflSTOIRE NATURELLE D|ES VÉGÉTAUX, ÉÈjISSÉS PAR FA Avec II citation de la claj. Xinj]^, et Pi rwlicatrbTié péi* t fa i j^e ides pan tés la mercei|;|^agriculture , le deùiiî^/^(î^' //e| 7?^/!;^^ ^ 7z«^M/ie , et un ÙENER^ 4 JFsif pe de J.//^^^ , ave^ d 'mMë ra.aturélles''«le^^^K rar A^ 1^. I-JlIpyitCS ; %ï^st^ut national d*^«L^«^, M p4>ôfosïjéfpau|iit^i^ naturelle; ^ciencëS^Letti^ >>t Arts de Piris j pro^sseur de IJotanique a VAthénée de Paris. ; il;:- - !ife)ME ',^ii ^iV-' '■ fc'ft'?v<"^'gfe^ -l — ■..:-r.#^S(:^|%,/l»* Si )îVjf-Hr?^M ^-f-i'Wlci?ï'IP^^Ii. Cliez DETÉRviLLE^ijuedf Battoir/ is».*. As*^ . ■V^W ■«* ï-v*-- ■ « Vï'vï AN Xï— i8o5. ::t:; ■? < * f f >..': ^/. C.'' " ■■f' ^^¥yH%4^|t,l; à ^<ï â «■*- •\ ■;":.>(.«.; -A- A»' «M- ' > . . U'vl: 'ï3tm' ' m. HISTOIRE NATURELLE DES PLANTES. Suite des LÉGUMINEUSES, ,; LXVÎÏ' GENït ■■i •^,fi H --^■*j' , Pis . ^ jinq aerccrupurea , dont deux supérieures pluscourtes -, étendard plus grand que le» J^tp*^®^^^ M carène } style^ ;trian^ul4ire., i6ne ; sUginate velu j gousse obloncùo pii^r^rîi;î.î|usiéù-rs?^ mmm plu. •■ - l ■'' ' ■■■■' ■■■'!■ -^ , r'-' - ' . '■■■ . . ■ ■ '• '"■ *•"/'' ■'■■» 'i. '''f' •■ S..>'''^r, «l I " • i •■(■• il. -■( s ■ -r .-.....' .: ■ .. ^J^ Icomple 'cinq* ùvà smms^hcèa de «part te^ltdrttitd^jàlHip^ ^0t3Êim ■'1 \ira 'ii '""MÉmm w& ■^MÊ/JÈ !:*jti?m::-i'^:p. / '• 1 tîi- a HISTOIRE NATUJIELM! à fleurs , sur des pcyonculea axillaùcs oillores on mniliflores. «:!,""• ^ "'' ""'= !''■""'-■ ''""' '"« feuille, son ter„„.H.es par des vrille, qui ser- vent à la plante pour se soutenir. Elles sonfaccompagn^es de stipulescrénoJées. A X a,sselles des fe„i„es naissent les pédoncules c larces d'un» „ i • ileur. Il I ■"^"'-^ " ""e ou plusieurs «Wls.Ileursueccdede,goussesà-peu- Prè, eyl.ndnques , pointues aux deu* bouts et qui renferment des sZÎees #nond,es. Par,,!^ culture on a obUn» .«.".e grande cj uantité de variétés de iT, ' -^jce de pois, ainsi qnedt;:'-:! ^.nelespoisdans„ne,;r.;ijè^ ^jl.st^proposde^.Js„r-fHireS,2 v.en„e„t à merveille dans une t"e -il rf.. »>*;>, . **Ai'>".W4?v^- ^-^ï"'?^""'"' "'' *K' LE axillairca aruense , s feuilles ' qui ser- lii'. Elles lencloes. sscnt les •lu sieurs s à-peu- ux deux -niences obtenu Recette ois cul- ). On ►pailla ? terre t ,, ■■ *■'■ t)ESOROBES. 5 tngoux. Ce légume est cultivé dans tous nos pays et presque aussi commun que le froment. C'est un mets nourrissant et fort reclierché aucommeucemeutde la saison. Les pois secs se manfjent cuits do beaucoup de manières.Pendant qu'ils sont verts, ils ont une vertu laxative. Ftant sécbés, ils deviennent venteux et diincilcs à digérer; en général, le bouillon de pois adoucit les acretés de la poitrine et appaise la toux, v r ;!, *<^Pi.su/7i vient, suivant Lcmery, d'un mot grec , qui signifie tomber. Isidore •iv;.-^»! -5*^11 I w\ iV 4 HfSTOIRE NATURELLE LXIX- GENRE. VESCE, r,o/^. Linn. Jus,. La„. ( Diadelphie-décandrie. ) Caractère générique. C„Ii.e en t„I,..S dn, d ms.on, ou 4 dnq ,U.„,s . „„„t „ ;,2 Presqu horizonlal ou formant un anL.|. dro,Uvccl'„v.,Ve.vclu,upérieue:e «l'e3.on,b.l,cla,i„l,uel,uefoi, linéaire. gène de plante,,, q,,i„ok,c„t dans le, .chmaUempere'.. Ce sont des herbes à ^gcIro.teoug..i,„pa„,e,souve„tgrêle. foholes nombreuses ;lesstipnles qui les accompagnent .ont petites. Leurs fleurs î«ont disposées en e'pis ou sessiles.. ' ^^a vesce cultivée, {^ida satiuâ, il) »««*-«.e plante annuelle, qui ,-^;è^^/ lE. is8. La m, ï>p,à cinq nt les su- îliforme , wn angle sûrement î gousse es arron- linéaire. dans ce dans les lei bes à itgrêJe. nies de qui les s fleurs illaires %L. ) lève à n E .5 V E s C E s. i an on denx pieds de hauteur. Ses titres sont anguleuses, velues et creuses. Ses 'îuilles sont ailées-, le pétiole commun est terminé en vrille. Ses fleurs de cou- leur bleue ou purpunnc , sont sessiles . et se changent en une gousse qui «e tient droite; elle renferme plusieurs semences rondes et noires. Cette plante est fort estimée en économie rurale j elle est regardée comme avantageuse aux terres qui la portent. Plusieurs personnes assurent que les espèces cul- tivées tiennent lieu d'un puissant amen- dement aux bonnes terres où on le sèmc.Elles attribuent cet effet à l'étalage des plantes, qui, couvrant beau. -ou p la terre, étouffent les herbes nuisibles pour les récoltes de graines. On voit des cul- tivateurs semer de la vesce pour l'a- bandonner en verd à leurs ciievâùx, qui WpMiirant pendant tout l'été , fument 'fncbre la terre; et en la donnant lous les lours pour toute nourriture à déjeunes cochons,ils profitent extrêmenjent vite* àMlxâ" ,1 """«n. M.ri.n,;,,,,, ' , «1 |.l,,s mv.« ^*^SV■ ï«iÇ- ■•■iif lïjv' '5f*?;^?î%ivs^~; i:r.r,R |>M*alcjl||)s; '« ia seuK r L' ]>nili(j(,o l'nd ioriaJrî. «lut JllfcMl>£; ' '«» i^raiiK; t'»' rt.'sisli i> '•a «(lllr(> issc |)oi:r <<)Jit i(i a'Xî Ton t>'i poiii '-'nd une iiix va- I) i> S ,K i; V lî^ î^.. 7 l)lo , sans prrj uiiico pour i)\\m dans Jcw i;raM(!rs clialoiirs.^ . , ; . f^icia ^ (lu im)t laliii v/mv/w > qui signilu; lier, parc(^ I ♦' < *-dV.vi.„„ ^Jf'f^^^-uthaa- ^'''•^^«tle.fojS"- ^''^'""ea.omai- J--detache.„£:';;»^i^et«ar- i"»-tie3 de la Pr^Z ""' ''"«'«Jnes aJanourriture des hoL'"'"^ ^''^"'^ »«» ^«■' «''telot, en font ?"^* ''"'•'»-■• *°n' venteuses ,-„,, ■^'■''"'' "^"S^- Elles *«»> et fonrni,.;' . '«"^«"^^ «'''«"^ ver- •^^-'e^paysS:'"^-"^'»'/» «"/-meiLur'JriT'^"^^-'* '!"'feso„té,e'leC;£f?'«Prdte„cI 1"'"" a essaye' d'en a"'T^''"''<''' •■■ ■■;' .:v.\-:. i^.v ?'«|iïi'' 'îî^Sife^W? ELLE 'cinc est tm fessoiithau- carrées, et Iles sont ai- 'S } un peu ^e et mar- ir succède charnues, aplaties et ^ssontat- qwelqucs aiiie sert sur mer ge. Elles ^it ver- "re peu î; mais ^es ont retend t-cïont lie dit ». Ou '^rtics DES LENTlLLi^S. 9 tieîa plante. Les Egyptiens ont regardé les fèves comme impures et comme le symbole de la mort j et les prêtres croyant,d'aprèsPythagore,que lésâmes des morts résidoient dans le fruit, s'en abstenoient. .<; : .a : LXXIe G E N R E. ^ GENTILLE, EnrrM. L. fuss. Lam. ( Diadelphie-décandrie. ) •> ^ Caractère générique. C^Wce à cinq divîl sions pvesqu'égabs, dans la longueur de la corolle ; étendard plus grand que les ailes qui sont plus longues que la carène; stigmate glabre , gousse oblongue , çpm- priniée ou cylindrique , bosselée pai- la saillie des semences qui sont au nombre d'une à quatre. r i; ^ ^ > On connoît six espèces de lentilles qui croissent toutes en Europe, et dont plusieurs sont cultivées pour la nourri^ ture des hommes et des animaux. Cfe sont des plantes herbacées ttige^drdrté> 5 'î in '^m^^Èâ^^' ^k^tJ^^^f^^^^^, t'*'^] f^l^-">l'>MW«r»^™»irfti!j^ ™'^'*8!«te" 'i .! .^< / iO .HISTOIRE NATURELLE ^o-npagnees de peti. ., stipule,. Le, ^;^-tpor.e3.„rae,î,do„o.,e: e.t une plante qui a'dlève à Un pied de .J-te,.e,vi.o„;.esle„i„os.on^5J! poseea de d,x à dou.e folioles oblorigu« ou anceofe,petites;„„pe„velL portée, sur un pdtiole commun.,» | t^^«.ne en vrille. Les pedoncule'son g.clesax,lla,..es, et portent deux ou , "• f/^'f"^""^ î^fe**? ^ Ervwn^ mQt corrompu dWô^w*;; ni l : M •s ! r i ■5i:^ 'ïm lu r ' ■ i V If ïï HISTOIRE NATURELLE LXXII" GENRE. POIS-CHICHE,Garyanche; C.csn. L- J. Lam. (piadelphie-décand. L.) \'f!aractère générique. Calice presque au«î "- JenUJ-' la corolle, et à cinq découpu- Iurl'"1°",^'r"'* ■•'"P*"»'"-" penchée, »urletenda,dqu,.st grand, et u„e in- férieure sauée sousk carênequi entrès- Pet.te ; la gouase est rhomhoïdale , ren- flée, etcontieat ordinaiiement deuifirai- nés. * Le pois -chiche ordinaire ( c/^^^ |Tr.é.^.>zi.77i, Linn. ) est une plante her- bacée, qui s'élève à un pied ou un pied et demi de hauteur. Ses feuilles sont «liées avflic une impaire , les folioles sont ovales, dentées sur leurs bords, et au nombre de onze à quinze. Toute la plante est un peu velue j ses fleurs sont blanches ou d'un pourpre violet, et \^s gousses qui leur succèdent , sont ren- llées et contiennent deux graines , qui ^5 -';#'"''v^i' '• im DES POIS-CHICHES. l5 ont une figure approchant de la tête du bélier. Dans les pays méridionaux cette plante est très-cultivée , on en mange les fruits comme ceux du haricot , des lentilles , 8cc. Comme il a un goût ap- prochant de celui du cafo , quelques limonadiers le mêlent avec lorsqu'il est grillé. Pendant les chaleurs et dans un temps sec , on apparçoit au sommet des poils dont la plante est hérissée , un globule transparent qui contient , selon l'observation de Deyeux , un acide oxalique pur et à nu. Clcer, quelques auteurs prétendent qu'il vient d'uu mot grée, qui signifia force, , Botanique. XIV. 3 ■S& y-4 ''■^-^}éi!7iM ■ l4 HISTOIRE NATURELLE [ HUITIÈME SECTION. Corolle irréguHère , papilionacée ; dixéta- inines, diadelphes; gousse articulée ; ar- ticulations monosperraes ; herbes ou ar- brisseaux, plus rarement arbres; feuilles simples ou ternées, ou plus souvent ailées avec impaire ; stipules distinctes du pé- tiole. LXXIIP — LXXV C'^K SCORPIURUS. L. Juss. Lam. {Sla- delphie-décandrie, ) ORNITHOPUS. L. Juss. Lam. {Dia- delphie-décandrie, ) HIPPOCREPIS. L. Juss. Lam. {Dia- delphie-décandrie. Voy. 3" vol. ) ■•Wt?^;,!J(v;;ii:^vsf^. !LLE [ ON. ée; dixéta- ticulée ; ar- îrbes ou ac- res ; feuilles uvent ailées ctes du pé- m. [Dla- ) un. (Dia- ) m, (Dia- -vol.) DES ÇORONILLES. l5 ■ ■ • ' S.- ■ ' " ■ LXXVP GE NRE. CGRONILLÈ , ConoNTLL^. L. Juss. Lam. ( Diadelphie-décandrie. L. ) "Caractère générique. Calice fort court , en ;:;;..ç|pche_^â.cinq dents , dont deux supé- $« ''^^"^S^J^f Pprochées , trois inférieures IJ plus petites j étendard à peine plus long Q que les ailes ; fruit oblong, souvent ar- ticulé, articulations distinctes et réunies par des étrangleraens plus ou moins alon- ■■ gés. ' C E genre de plantes comprend envi- ron douze espèces, qui croissent pres- que toutes dans les parties méridiona- les de la France, et 4e l'Europe. Ce sont des herbes ou des^^s-arbrisseaux , à feuilles ailées avec ùfie impaire. Leur fleurs sont portées sur [des pédoncules axillaires ou terminaux, et réunies en assez grand nombre en ombelles. î La coronille des jardins , vulgaire- ment séné bâtard, securidaca , {coro- ■■'".'S.,';',. •• ''.''"' .*;''■-; t \ * * 1 .! w///a 6w^/'«* , Linn. ) est un joli petit arbiis^eair^airni d^ beaucoup/d^-ie^il. les d'un beau verd, et qui ^àèM ]« Jiaulmir de,ti^|s.i einq^piea^ tiges^foibles^pi^ imp^rf^itçHjçnt #^ Il à des feuilles altenïes , composées de €inq àBept:f6mk3,^fertça , rnijmMm cœur et portées sur un pëtioleeomiéun. Les fleui-ssoHt jaunes, rdugè^tres ou commçtaGlië^d^;^^^g5Ùi,'g pavillon. JLies gous^e§ spnt gréles!,^y- Imdriques , à artic At^H* ;péu appa- rentes. Cet arbrisseau croît natumie- ment dans les provinces nferididriales de la France. Dans noicïimati,:on le cultive pour l'oruéinent àès::^^i,ïs\ il croît prompternfent, et rèsisle ^laH- gueur de nos hivers: lï cons^r^ si^ feuilles jusqufaux celées. Il n'^igij'au- cune cwlture partîeulière,etrëussït Ilans presque tous les terrems.Depiiïs.ft mois de niai jwsqii'èn octobre ; iïest:P^iffib toujours cbarge Vie" fleura.: ' '" - " '' ^ l : f ; f l I i ! t ; / [/ ■■^^iii^^ifeift^feKÈ^-r a:&> :^'' >'*'*''^'\,>>-V'trï«*'.>,* *»'ï «#?;??•/' LÈLLI5' un joli petit )up/deHb,,uil- ii s elèVè à la ioniposees de )le coraiiiiin. u^éiâl^es ou edovsdeléur t natnrèlje- l'cridïdnàles riàts ,^x)n le és^àrdïris', iste àlari^ ►naervje ses ti exige aii- eussitdans (uisleriiois st presque 'ona] ainsi >.■ 1«!Ç !'$> V., •' ,!>■' >!(■ •■i'<'ù •■vi-'^rii')i(i GENERE. *ï':'* j x.U'b ^^'^''-^^li^'»^'''^"^' C?]i^> cinq décoii^ P"''^^^Pff^'**»"'icarêîie:transversaIement obtuse j'g^iisW formée d'artieulations or- feiculaires ét'cdmpnnaéwi ^^^n «ojil (H;^i«#irçment hcrbacëet^„ rwe- mei>t:^uffrutescente8. Elles ont des ff uit les simples ydetvxà deux, trois à lroi« cru ailées ayee impaire. Xicurs fleurs sont ©rdinairement disposées en epi ou en pamcule , rarementaxillaires et portée» ^r ^espedçjiicales ; leur ibrmc , ainsi çpe^elle ^eà fifuits , est très- variable tosfedifteB^es espèces Ce genre est ^^f *^^®-^*^ pcMirroit le diviser **r^a||iirj^s< genres de Taurnclort . ■■Mp'^i^ m "^-^"^'^^Ê^:. jm^: il m m il! iiii. ■'1 ^ '5»' , ''■ >■' Sff ^|SfftiRif V|TCREr,rE onobryc/u. , Lin.l. ) „.t „.,e plautc qui :J..cd »éi fè.Wl,e, k,„i tcrtc, en .lo,»>,a , : ¥.ncl.«.mct volue,sc,ulc,so„.s, et leur, ^ «"•9^»Me», âloiig^éf, sont en tr6,î 8ïana „oû,bre Sûr lèmêmc pAmlc. Ses Wfii^?iç,;pe{ite, gou,s(;s;di)iàéuscà , et marquées de^siibns, trps-pioemi. , nens; la graine qu'elles renferment a . :*«;«^'«P:*»ft>eini ©rtipbtié«ti,^ec , <«?^.sser>Jes clH,vai,s:uiî,jiûffit^^'iIs eiï »;entambitié'8«fi,nP^g de feîWîdr- |farrej=I^..sq,fe;]ei-,aJH4fo;^vil?est^p^^^ ::»?5n secS;iKest^rtui«è âi,ssbfestià4 • towveniequ^l est é&r il riefôut leur «n^dpjftei<^q,,é^riodertii«ait^.èt ^ïes v ^^iithli«r!pé,tià p^i-^^f^ , M^b^ ^ *aJné>pftsNau lait l'odeur forte „ue des thèa^sl,«.coinmhniquent. 0n doitavof attenliôBilene pas k semer dans des I i '\ i'**r'.- hcdysantm épiante qui auteur il'un ■ï vu (io<»sus , ou.s, et leurs mi crrltrès^ pétiole. Ses îontdispo ?es. ir leur ?pi lieuses , ^-^prgénii- ifernient a ïiéiît^avec rft^é p?6ur Jffîtqu'ils eiQin'oi*^ ^fest pa^ (è$liàiix ; faut leur ; et les y lierbe ne que des )itavoi ans des DFS SAINFOINS, 9 plants d'arbi es , sur-tout lorsqu'il mnt trts-jpuncs. Elle porte un préjudice considérable aux uns et aux autres. Ses feuilles sécljées avec soin, ont l'odeur dii thé vcrd, et se contournent de niê- Jiie. Sa ^;rainecst une bonne nourriture pour les poules. On assure qu'elle les écliauire et les fait pondre plus souvent. Le sain-lbin oscillant [hcdysarinn gimils ylÀnn. ) est une plante qui croit au'Bengalcdans les lieux humides clar- gil|u3cV'fi deux ans, elle est dans lés serres du Muséum de Paris, où elle s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds. Ses feuilles portées sur un assez long pédoncule, sont composées de trois folioles , dont une grande, ovale, aîon- gée, entière sur ses bords ^ verte en dessus j blaneliâtreen dessous, et deux petites opposées et situées un peu au- dessous de la grande foliole. Les fleurs soi't en épis , sur des pédoncules axil- laires il leur succède des gousses très- applaties ; iiiunies d'un rebord é^al sur •Jl.f. M i ao J HrsT()iru<: NA/nr "»i Jc«cot»i.ii(jiia|,|, ol) ï^xcciileiit. V(,ici à « c.me,,a, lie c(c celle,,! lOU8S(>Jl|it.l. <( A„„ ))d » pl( '« «««lies (l'iiTilal)iJiu piaille ne donn o ♦ «ojijoiiis en inonvejiient nr...i ' i ,,,,.. .. '^"'^"'^ > porleesal- w ïouia 11 veillent vers Ip Ii.mi , ^ '^ VI.IH IL liant et verdir» "''■""■ !:'l'^'""''^'I"i Paroîl^e contonr- «'■'■'■■ Ce, folioles ,Kcnvent.,„„..e de " -«-Mi p„„, rai,.... -x.!outer aux foliole, ;'-.f.,iio|,.3 „„[,„,„( i -'{>-- nies (Ir l'air- •<'niar(jiialil(r te sujcl Je» 'iiiiet. « Au- to no donne l'nntl un la DUlalrnieiifc "•lit olleso lier sur l(\ s'ex('culo (junlqucfois par iutcrrup- » tion , celui d'en haut est toujours uni- )» forme. Le plus souvent, chaque fo- i> liole se meut dans un sens oppose , » c est-A-dire , qiie l'une est tournée en ï» bas , quand l'autre regarde en haut : » quelquefois l'uiu^ des folioles est sla- » blc, tandis que l'autre se remue ; co » mouvement est si naturel, que si l'on ï) vient à l'interrompre en fixant une )) des folioles , il recommence dès que » l'obstacle est levé. Le mouvement » n'a plus lieu dès que les grandes folio- )) les sont agitées par le vent. Quand le J) soleil est trcs-chaud , les folioles se » meuvent d'une manière plus sensi- J) ble, sur-tout avec unpeud'humidito » dans l'air. Ce mouvement paroît nc- )) cessaire à cette plante , car dès qu'elle » a poussé les premières feuilles , il )) coiiamcnce à avoir lieu et il se conti- )) nue même pendant lanuit. C'est dan? » le moment que la plante est le plu* I a 23 HrSTOIRE NATURELLE " chargée de fleurs, et que k fe'coffla- «tion a heu, que les folioles sont beau- ' "conpplusagitées. Dès que le tenons =» de la génération est passé , les folioles >. cessent de se mouvoir; on sait que » les sensitives ne sont plus sensibles » après ee temps, et que les pétales de « P usieurs plantes ne se referment « plus périodiquement. Ce mouvement « d oseillation est tellement naturel a,x » sam-foin oscillant, qu'il a lien pen- » dantdeux ou trois jours sur les folio- » les d'une branche qu'on a eoupe'e et y quia etémisedaas l'eau, et qu'ils'exé, » cute même pendant quelque temps " encore sur les feuilles des rameaux «q« on a séparés de la plante, et qu'on » n a point mis dans l'eau. Ce phéno- " "J^"*' e^t ti»P extraordinaire , pour » «avoir pas été observé par les In- » d.ens. On sait que ees peuples se li- " ^;^<^"' '"'^"'=°»P à la conuoissanee des » plantes; mais comme ils sont supers-' >>Utieux, le phénomène en questiou « ' ♦■*- '•'^*1 ELLE î ]a fecohda- J sont bcïïu- «e le temps ,lesfoliolos on sait que is sensibles s pe'talcs (le referment fiouvement 'naturel a ti ï lieu pen- • ir les folio- coupe'e et 3u'iîs'exe% que temps rameaux -, et qu'on ^e phe'no- 'l'e , pour ir les In- ples se li- sance des tstipers- questiou DES, SAINFOINS.. 25 )) estdevcnu pour eux l'objet d'un culto » particulier. Ils cueillent à uiïqertaia )) jour de l'année , qu'ils nomment /w- » ?iichar, deux folioles latérales, daii» )) l'instant où elles sont le plus rappro- ^ chëes, ils les pilent en y joignant la )) langue d'une espèce de chouejLtej et 3) lamant plein de foi , croit avec cette » préparation se rendre favorable l'ob- )) jet de son amour (c. On peut encore dans ce moment voir le sain-foin oscil- lant dans les serres du Muséum d'his- fpii^e naturelle; mais comnte cette plante ne donne pas de graines , il est à craindre que dans quelque temps o^i la perde. Hedysaruniy ce nom peut signifier en grec, Qdeur douce. il 'i$^% 24 HISTOIRE NATURELLE LXXVIII» ET LXXIX' Gr". ^SCHYNOMÉNE. !,{„„. Ju,». La„.' {Bladelphie-décandrîe,) DIPHYSA. Jacq. J. Lam. {Diade^Ue^ détàndrie, Voy. '6*" vol. ) NEUVIÈME SECTION. Corolle irrégulîère papilionacée ; dix éta- min^s souvent tli.idelphes. Fruit le plu« «ouventlégumineux , imiloculaire , ordi- wairement monosperme, et ne s'ouvrant point ; arbres ou arbrisseaux ; feuillet» ôrdmairem&nt ailées avec impaire j stt^ i)Hles distiitctbs du pétiole , caduque». ^ COUMAROU, CouM^Roui^ZkxM. Juss. [Monadelphie-octandrie.) Caractère générique. C^c^ coriace eV à trois lobes , dont les deux supérieurs fort larges, concaves, et l'inférieur très-court et obtus ; pétales cinq , attachés sur la paroi zntcrue etinféri^uye du ealicé, trois il f 1', ; i ': nu :.%#t' ÎIXE Juss. Lam. rzV. ) Oiadelphie^ roi.) ! ION. e î dix éta- 'uit le plut laire , ordi- ie s'ouvrant X î feùillIjB ipaire ; sti^ ^duques. is Ri;.; M v^. Âuï)j. riace et 4 rieurs fort très-court ;hés sur la Uice^txois, II T. i p. Pi f ,=1 «oiit re t;ouMÀ:iioul5* ^2?- V larges , maï-ques de Veines violettes V et deux sbitf inclinés et plus courts ; huit étamines réîinies en un seul P^'iu^là^l^urbase, libres à leur sommet ^ un ovaire supérieur, obloiig^x^omprim^, et qui se change en une |ouss« ovale , oblongiiejpintUéjXîMnië, contenant une grait^f^he û#,ir ifllri^ïiia^ip^^^ approche dencèMejîessinandes amères. na odorata , Aubl. ) est Un arbre de l'Amërique méridionale, qui s'ëlève j iisqu'à quatre-vingts pieds de hau leur , et dont le tï-onç lisse, de couleur blan- €liàtre,|,tit)is ou quatre piedî^de dia- ïn^tre. Son bois est compacte, dur, blanc A l'extérieur , et de couleur brune in- ' térieurement . Ses branches sont rameu- ses , tortueuses , et s'étendent en tout sens. I.es feuilles sont alternes, ai lëes et composëes de deux ou trois folioles de chaque çôtë ; ces folioles sont alter- lies, entières , pointues et lisses. lia des fleurs d'un pourpre violet , et disposées en grappes axillaires et terminales. Au- Botanique. XlV. 3 ■■^?-y i % &a,7'A'-iX/->..»^ "■■M'tr-.'Ht.' -vM^-^y , ^".*' î ICïfi if- «! 26 HIST01RI5 NATirnKFJ.E Met a troiiv(i .-vt arbn, ,\ la (;,iiano clans Jo puys de CnUhï. Les Jiabilaiis do CCS cliinals lui donnent le nom du gnync.et IVniploicnl; aux nn^mcs usa- ges, lis préservent leius armoires en y mettant les an.andcs de cet arbre et icur commî:niquent une bonne odeur. Les naturels du pays ,.,1 lorment des cliapelets j)our se parCimicT. ,-..f ^-,^ï.Vî'--4>.XaM '^'~1 lu Ouiano, iiMl)ilaii8 (lo lo nom (lu niâmes iisu- noires en v cl, ai'hi'v, et unie odeur. >niient ika DES 1) ALBERGlii &é. 27 LXXXir — l.XXXTX* C^'^ DALlîCnOTA. L. sitppl. Juss. Lam, (^Dladi'lp/iic-octandrie.) AMKR IMNON. Browii. Jacq. JusL {^MoiKtdelphie-iUvandrle.^ GALEDUPA. I.ain. J. {Diadclphie- diicandrie. ) AN DIRA. Lam. Juss. [Dladclphie' décandrie. ) GEOFFHiEA. Jaeq. L. Juss. (/?/«- didphib-décandrie, ) DEGUELIA. Aubl. Juss. Lam. {Dlm, didphie 'décandrie. ) /• ? V NISSOLIA. L. J. Lam. {Mpnadey^ décandrie» ) ACOUROA. Aubl. J. Lam. \J>lndê^:} phie-décnndi ic. ) rXEROCARPUS/ trjuss. t!^ MÏJ ■f- i •>t*J^4i,i|J^:»4^*i';..^^ immmimm i i Wil ^S HISTOIRE NATURELLE DIXIÈRE SECTION. Corolle îrrégulière C quelquefois nulle) . d.x etammea distlncl.a. Fruit capsulaire nmloculaTe, ordinairement minosper- Z "• "" »'«''7"nt point , arbres ou ar- brisseaux, a feuilles ailée, avec impaire ou 3,„ j . „ip^,^^ distinctes du pé- tiole et caduques. ^ XC« G E NR E. COPAIIU, Cop^„.^^. L. j. i^^^ {■Décandrie-Tnonogynie.) ■ C«™e..Ve^^.'„^V/y„,. Calice à quatre divî- s.ons écartées , point de corolle • dix etam.ues distinctes , terminées par' dé» .ntheres arrondies. Fruit ovoïde^poin- tu a son sommet, bivalve et à une seû?e semence entourée d'une arille . % de baie. '"" ^" '^"™« C E genre de plantes ne renferme en- core q„ „n arbre , observé dans l'A.ne- r-que méridionale. Il est d'„„ beau port et ses rameaux fléchis en zis-.ag,;ont ■ f DES C O P A II IT S. 29 cliarges (le feuilles alternes, ailées, à trois ou quatre paires de folioles , ovales , lancéolées, entières, plus étroites d'un côté que de l'autre , terminées par une pointe émoussée , luisante, et un peu coriace. Ces folioles ont un pétiole court , les fleurs sont blanches , et vien- nent sur des grappes paniculées et axil- laires. On trouve cet arbre dans le Bré- sil, à laGuiaiie, d'où l'on nous apporte le baume de copahu. Cette liqueur dé- coulç du tronc de cet arbre, par les in- cisions profondes qu'on lui fait vers les mois de mars et de septembre j elle est d'abord limpide^ et s'épaissit peii à peu. Son goût est acre, amer, aromatique, sa couleur est d'un biahfe jaunâtre , et son odeur est pénétrante. Il éstrfdiïieîs-' sant , pectoral , très-détersif , et excel- lent pôûï- consolider les plaies. Les juit* s'en servent après la circoncision, pour étancher le sang ; comme JatérébénÀ thine , il communique l'odeur de la vio- lette , à ceux qui en font usage intérieu- •• s "i u 11: ri! i^"^-: ^Li ^^^ifSS^i^:'***^'^"^''"- i-j-Ft.; i'*.'. .lia: •m* •M remènt^i^iç^&ig ^de çeiûi^iÉfeftpUiii; rouge Ibiicë v^éra la dù^é dii Mtrey^ les wiehiiî^iérs1'emp]oie]àt^alïâ46j,.;îïiï4 yr&gés de iriaï^ixeiGri^iû^^ r ''f- ^r-rl ?;•/;., • Copmfera, qui porte ou^^^M prddûitr le copaliu. V. ; ,^ XCP - XCVir GENRES. APALATOA. Aubl. .T„s8. ( Décand. monogynie. ) BETARIUiVX. Jivss. ( 2>^ea«rf. moi^ooi ^:^^OSPERMUM. Jacq. J. ( Décau- ■ j^^ ^rie monogynie,^ SECllîi^A£A;g,c^.,|;: ^-iKo^a^.^ i » i; i/3! i-i' hA 111 Q^;î rrr n-ria,»«*.«^-j.É^* '( ^•^:^'^':-'V-^\r '<%'^;^'iiM' ■•r'K. lipraduit mES. I^écand, . monog^ [ DécaiL- Mona- '^i),^^. y. i I : \ 's lit: V l";'*--;*>!'( •{•'•'.-■•J •' î/.' LES TÉRÉBIl^TACÉIlS, Tsrebiix^ TACEA, JlUSS. ■ , ■ ' Vi .•^' : •■' . ■ Caractère de famille. Calice d'une seule pièce, libre j. corolle polypétale , formée «le pétales en nombre déterminé , rare- " ment nuls , insérés à la base du calièé , en nombre égal à celui de ses divisions et alternes avec elles ; étamine« ayant la même insertion que la corolle j en nom- bre égal à celui de:> pétales , et alternes avec eux , ou en nombre double ; ovaire libre , simple ou multiple en nombre dé- terminé ; autant de capsules distinctes et monospermes ; graines souvent renfer- mées dans un noyau osseux , arbres ou. arbrisseaux ; feuilles alternes ^ dépour- vues de stipules , simples ou temées , aa ailées avec impaire. G E T TE famille renferme mr grarict nombre d -^rbres et d'arbrisseàuxétran^ gcrs; El^e tire son n9m de* ttfrëlîàitfiy,^; àjgause: des rapports, dlbï^gaidsÉlioiu , m #1 ■^ 'À .*:i.- — '«~.^^,. ,•;**«.-,. f 5^2 niSTOIRK NATUnEI.LK que le, plantes qni la composent ont «vec CCS a, b.c.,,,l„n. la résine c»t connne dans le commerce sous le „«m de téré- bentJiine. « I" GENRE. ACAJOU, C^s,vy,VM. Rumph. j,„, Lam. (Viadelphie-décandrie. ) Caraciér. ginMg„e. Calice fendu en cin, pâmes, corolle à cin, pétale. p,„,,::.^ que le d,v,»,„„» du calice ; di, étamiue;;, neuf lilamens courts et surmontés d'ani theres arrondies , le dixième plu, long et portant une an.hère qui tombe au mo! ment ou la fleur s'épanouit; un style, un »t.gmate;n„U en forme de rein /p'.é" ^ur nn grand réceptale .charnu et en for- me de po.re ; graines aj'ant la même for- me que la noix. ' Cï genre ne comprend qu'une espèce déplante observée on Amérique. C'est 1 acajou à pommes ( cassuvium pomiFe- rum , Lam. }, arbre de moyenne graa- ■| LE losent ont st connue n de tcré- ph. J1155. Irie, ) u en cinq lus lon^'s tés d'an- lus long e au rao- tyJe , un , portée t en for- ime for- espèce . C'est omife' D E l' A C A J O U. 35 spongieuse , succulente, d'un goûtacide, un peu acre ; ■'■i '1 m ê Vf. m ^^ HISTOIRE NATURELLE et ndanmoins assez agréable. L'huile qu elle renferme , appliquée sur du lin- ge, y impnmeune tache de couleur de ïer , qu'aucune lessive ne peut efiacer; et lorsqu'on approcl>e celte noix de la «amme d'une bougie , on se procure des jets de flamme très-singuliers. L'aman- de se mange grillée comme les cerneaux- on retire de ses fruits une liqueurqui , fermentée, acquiert un goût vineux et en-vrant. Le bois d'acajou est blanc , et propre à tous les ouvrages de menuise- ne. Il découle de l'arbre par incision, "ne gomme roussâtre, transparente, et quon emploie aux mêmes usages que la gomme arabique; fondue dans 1 ean claire , et appliquée sur les meu- bles , elleleur donne un lustre qui flatte la vue : tout ce qu'on colle avec elle se trouve préservé de l'humidité et des insectes. La racine de l'arbre est pur- gative. Càssiivium, de cad/u, nom malai. DES ANACARDES. 00 I r GENRE. ANACARDE, Jnjcardium. Linn. Juss. Lain. (^Décandrie-monogynie,) Caractère générique. Calice en cloche , à cinq divisions ; corolle à cinq pétales plus grands que les divisions du calice ; cinq étamines , surmontées d'anthères oMon- gues } trois styles , trois stigmates ; noix comprimée en forme de cœur , plus lar- ge à sa base , portée sur un pédoncule dilaté , épaissi , et en poire ; graines ayant la même forme que la noix. L'anacarde officinale ( anacardium officinale, Juss. insst. ) , dont le fruit est l'anacarde des boutiques, croît dans les Indes orientales. Ses feuilles sont alternes, ovales, munies de nervures saillantes , dures au toucher , vertes eu dessus , et blanchâtres en dessous. Les fleurs sont situées au sommet des tiges. Il leur succède des fruits ovoïdes, un peu appktis sur les côtés , émoussés à '''fi 1^ ^ m- I m ^ 56 HISTOIRE NATURELLE leur sommet , et dont l'ecorce est lisse, luisante , d'abord rouge et ensuite noi- râtre. Cette ëcorce est comme double , et contient dans sa oavité un suc muci- lagineux, acre, brûlant et caustique. On emploie ce suc avec de la chaux vi- ve pour marquer les étoffes d'une cou- leur indëlébile. L'intérieur du fruit est une amande, qui a un goût de pis- tache , et que les Indiens aiment beau- coup. Ils ont soin d'ôler l'ecorce de ce fruit , en le faisant rôtir sous la cendre chaude; et ils le servent avec les au- tres mets , soit verds et confits dans du sel, soit mûrs avec du sucre. « Les i) anacardes ont la propriété d'atténuer )) et de raréfier les humeurs, d'aider )) tous les sens , de faciliter la percep- » tionet de fortifier la mémoire. Le suc » mucilagineux de leur écorce, appli- î> que extérieurement , fait disparoître J) les dartres , les feux du visage , &c. ; » mais aussi-tôt après avoir fait des li- yt nimens sur les parties malades, il faut I s m est lisse, uite noi- double , ic mnci- ustiqiie. laux vi- lle cou- lu fruit t de pis- it beau- ce de ce cendre les au- ts dans '. (t Les Lténuer d'aider percep- Le suc appli- aroître , &c. ; des li- , il faut DES MANGUIERS. 5'/ )) les laver avec de l'eau ( Geoffroi, ma- » tière méd. ). » Anacardium y ainsi nommé parce que le fruit approche de la forme d'un coeur. Suivant le célèbre Commerson, cetarbreporte le nom de teherangou-* tay , aux Indes orientales. II r GENRE. MANGUIER, Mangïfera, L. Jus». Lam. ( Peatandrie-monogynie, ) Caractère générique. Calice à cinq divi- sions , corolle à cinq pétales plus longs que les divisions du calice ; cinq étamines à t ithères vacillantes ; un style , unstig- ïnate. Fruit oblong, en forme de rein • contenant un noyau oblong, comprimé, couvert extérieurement de fibres ligueu- ses et capillaires. O N compte quatre espèces de man- guiers , qui croissent naturellement aux Iii-^es , et dont un ou deux sont cul- tivés à rile de France, Ce sont des ar- Botanique, XIV. 4 m 38 HISTOIRE NATURELLE bresà feuilles alternes, à fleurs dis- posées en grappes ou en panicule. lia manguier commun {mangifera indica, Linn. ) est un arbre qui s'é- lève à trente ou quarante pieds de Laii- teur. Son tronc est couvert d'une écpr^cp épaisse , raboteuse et noirâtre. Les feuil- les sont pétiolees, éparses aux sommités des rameaux , oblongues , lancéolées , pointues , entières et coriaces. Lesleurs sont petites , elles naissent en grappes , ramassées en pa nie uks, terminales. Il leur succède un fruit grps , charnu, et variant beaucoup de forme , de dimen- sion et de couleur. Suivant Rumph, les habitansde l'Inde oùon le trouVe ] en font un très-grand cas ; ils le regar- dent après le mangoustan comme le meilleur fruit de ces contrées. Sa chair est fibreuse, très-succulente, etrecou- yçrte d'une pellicule , comme nos pê- ^fef^fe-^*^^*. ^ peine mûrs , ils ont un lilî ^"--:f:i-<^'''-i'^y-^\ ■ , ^i:^^i•■^..v_;;^:'ÇY(:. .-^r^V'Wv!' ^ 1M . ,'■■51 ïie?.applatj^§iPq^mejttne.Jert,tille^ ^ "^^^Ç4i^^, • ,P» il®f fait mapejrçr ^^m t des incisioujs qu'on fait aux grands siw niacs,' une substance résineuse qui 'iia- '■ ■'^''- ' ' l '-,> "i -■■■■'■ l ./''C-, ::>':";':: ■//.■ ;;j^ •^'*i'*;^ roit mentér qu on essave dVn. taire un vernis aiialogue à' celui, de Jà Chine. Je' '■■'■■'•■ ' ■■••'•'■■' 1 . ■' * I ' y ^ ^- •'--'•'• ' •-'"■■'kl! ' ■ ■ ■ f ■ i V ■<■.-■■■" crois, dit-il, qiie la décôctiojri dès srâp-' pes est em plojree à préparer les étoies poiir^ qùclq uès^spècè3 Se teintures •' ai|" rcstcv Ces grappes^ôuiliie^ dÀri^ WWà', ' arrêtent l'iie^iôri^îgfèï feaïâé^î Bâ-', flamniâtitiri dc?s ii^min^rB^idès.^^^ est (brl tendre ^cf de ^u^ d'utiHtd - ^ lié sumac vernis ■ d!érW€Mnêf^m^^^ l I .'. «n. Mê > ly. *ii^ fe' 1 : l ' ^m^m n^«|fe*e.d^ ^èarielies. ASéiiK Y 'V» o « l'ie» •; / w i, .!«"!' li ^11 J^ ,i i: «, -- - ■■■■'^^f ?;< '. «> iùA^ti^f^^'-iiii^^ jp^ jl,t -i-lfi-: j , »aW(^ 'H i i I I 4i HTS'IOIRK NATUnULIE poil , a dû lever tous les doutes à <» sujet. Il assure que la première four- nit le véritable vernis du Japon, bien supérieur pour la qualité à celui de la Cliine et de 8iam, et que l'autre donne par incision une huile qui acquiert la consistance du suif, et qu'on emploie à faire des chandelles; on pourroit bien en retirer du vernis, mais il en donne en trop petite quantité, pour que les liabitans prennent la peine d'en faire la récolte. Il est probable néanmoins que d'autres arbres fournissent cette substance. Voici au reste comme on lo retire : on fait à l'arbre trois ou qua- tre légères entailles sur l'écorce, sous chacune desquelles on place une co- quille de moule de rivière, pour rece- voir la liqueur laiteuse qui en découle; on les enlève au bout d'environ trois heures, et on verse la liqueur dans un petit seau de bois de bambou. On as- sure que les vapeurs exhalées de ce vernis sont vénéneuses, aussi lorsqu'on ' I U E 8 SUMACS. 45 '" transvase, il faut détourner la têto ronr s'en garantir. Les ouvriers occupés à cette manutention, sont ordinniro- moût une lois attaqués de la maladie des clous de vernis ou pustules sur la peau ; mais elle n'est point mortelle, ^«qu.lyade plus singulier , dit le l . d Incarville , c'est que les gens vifs et colères gagnent plus facilement celte «lalad.e que les phlogmatiques. Le ver- ni' ressemble à de lapoix liquide, quand Il sort de l'arbre ; exposé à l'air, sa sur- face prend d'abord une couleur rousse, et peu après il devient noir, mais d'uû noir terne, à cause de l'eau qu'il con- tient. On en distingue de p' »eu, s es- pèces, suivant le canton qui le produit J^e nien-tsi pur est le plu, beau : il est noir , mais il est fort rare. On nous apporte souvent sous le nom de vernis de la Chme, un vernis de couleur jau- ne, dans lequel on mêle environ moitié d une huile fort dessicative etfrès-com- mune à k Chine. On l'exprime du fruit i i -f" .1 ' » 11 1 *■»< fH' .«■> n ^6 HISTOIRE NATURELLE d'un arbre appeld toiig.clm. Depuis Ion- gués années , le vernis des Japonoi.s , beaucoup pi us estimé dans le commerce, en formoit une branche considérable. La manière de le travailler nVtoit con- nue en Chine que dans le palais de TEm- pereur. Mais pendant son séjour, le Pèi e d'IncarviUe parvint à en avoir tous Ips procédés d'un ouvrier qui le travailloit : al les a insérés dans un mémoire envoyé à l'académie, et dont nous donnons un extrait. C'est avec un vernis jaune que les Chinois font ces ouvrages qui imi- tent l'aventunne; ils saupoudrent avec de la poudre d'or une couche de ce ver- nis, sur laquelle ils remettent ensuite de nouvelles couches : au bout de quel- ques années , ces ouvrages deviennent plus beaux; néanmoins , ils n'ont pas encore pn trouver le secret de ce vernis transparent comme de l'eau , que les Japonois appliquent sur leurs dessins en or. Ils mettent beaucoup de soii.s et d^habileté dans rapj)Jicalion de ce puis lon- iponois , M mer ce, cl érable, toit con- Je l'Em- , le Père tous les /■ailloit: euvoyé ions un lue que ui imi- lit avec ce ver- 3usuile equel- mnent ut pas vernis ue les lessina soiiis de ce t.* j DES SUMACS. 47 verni,, sur-tout pour éviter le moin- dre atome de poussière. Le Père d'Iu- carville pense qu'on peut trouver cet arbre au Mississipi , et en obtenir un aussi beau et même plus beau verni, que les Cliinois et les Japonois. Le sumac copallilëre {,/m, oopalli- num , Linn. ) est „„ arbre du Mexique qui seleve à une grande hauteur. Ses fendes sont ailées avec impaire; ses ioholes ovalcs-alongées, coriaces, lisses. J-e pédoncule commun est ailé • ses lleurssont réunies en bouquets an som- met des tiges II en découle naturelle- ment ou par incision une résine dure Jmsante , transparente et de couleur ci- trme. Elle a une odeur très-forte quand on la brûle. Hernandès nous apprend qne les Américains brûloicnt ce par fum en l'honneur de leurs dieux et qu'ils eurent la foibîesse d'en faire mi tant devant le premier conquérant du Nouveau-Monde. Cette gomme , ainsi que la racine de l'arbre, sont un puis- M «'î : )) H ^^ HISTOIRE NATURELLE sant remède contre toutes les maladie* qui proviennent du froid et de l'iiumi- ditëj et l'on doit le regarder comme un des arbres les plus intëressans du Nou- veau-Monde, autant par ses usages mé^ ridionaux que par le commerce étendu auquel sa gomme donne lieu. Le sumac vtuiëneiix ( r/ius toxico- dendron, L. ), vulg. l'arbre à la gale/ est un arbuste de ia Caroline et du Ca' nada. Ses feuilles sont ternëes , les fo- lioles qui les composent sont pëtiole'es à pétioles anguleux , et pubescentes. Le suc des feuilles et de la tige est corrosif le contact le plus lëger sur la main ou toutes les autres parties du corps, y oc- casionne des pustules qu'on confond mal-à-propos avec la gale. Cet arbre dit M. Dnbamel , a cansë plusieurs lois au Canada des maladies très désa- gréables et très-longues, des érysipèles tres-fâcheux et qui ne se manifestent qu'au bout de quelques jours M. Kalm a reconnu sur lui-même l'eiTet vënë- BES SUMACS. 4o «e.,x de la vapeur même du suc d/; arbuste redoutable. Dans ce, cas I emploie avec succès I^. f " 'le lait sur !.. I fomentations la,t sur les parties affectc^es et l'usa^P '"teneur des acides M. "*"'^ge S'e dans de l'eau Nn ^"' ''" ^''""- d'observer ce ui d r . ''^°"' '" '■<•'" -"o„s^,'r„'';-tj;;Muso-„m, -fveWnen. ,'„.;: ^"-^--«-o P'obable que dans nos jard,^ VL" "'le partie de sa force • a , T ^ ^^ Pl"'» ou moins . . j;;*"! " "" y- -t par des tnf- *""'''''' ^-«^''«ff-; 1"" ats expériences suivies nn „ Viendroit peut-être à ent'tT^ grand avantage. "■^'" "" estt?r '"''''('"'''"■' ^"^--.L) est un arbrisseau qui croît A. , ' '^- ) et JAntibes. Ses ie;ilir:j^^^r s^^iples , entières et alterne. • Ip T) ' sont en nm^n, ''^^^^s, les fleurs etdp? 1 ''^"'■^"^"^etdestf.es et de couleur pournrp o i . ^' Foiirpie., Quand les baies I i (f m 'tii .r^q i'f^vm^j. 5o HISTOIRE NATURELLE sont tombées , elles ressemblent à une toufife de bourre , étant hérissées dans toute le ir longueur de poils très-fins, liorsque son bois est d'un beau jaune et agréablement veiné , les ébénistes et les lutiers remploient à différens ouvrages ; garni de son écorce, il donne une tein- ture jaune qui n'est point solide. Les teinturiers l'emploient aussi pour les couleurs vertes , en faisant passer dans le bain de gaude les étoffes qui sortent de la cuve Je pastel. Le fustet supporte bien nos hivers; néanmoins, comme il nous vient des pays chauds , l'on doit mettre de la litière sur les racines , afin que la souche repousse de nouveaux jets, si les gelées extraordinaires fai- soient périr les branches. En général tous les sumacs qui peu- vent supporter notre température, se multiplient aisément de graines qui, mises en terre pendant l'automne , lè- vent au printemps suivant , mais de- meurent un an entier sans lever , si on ff I)?I5^ CONNAïttT5, &c. 5l ne les sème qu^au printemps j mais il est plus commode et plus avantageux rie les multiplier par les drageons en- racines qu'ils produisent en abondance quand ,1s sont un peu près de la su- perficie delà terre; en sorte que quel- ques pieds suffisent pour remplir tout un terrein par leurs rejets. Rhus, forme d'un mot grec qui si- gmh^ rouge, k cause de la couleur du iruit. V' ET VP GENRES. CONNARUS. L. Ju,,s. {Monadelphi,. décandrie. L. ) ROUREA. Aubl. J„ss. {Décandrie- pentagynie. Voy. 3= -,oî. ) K « 1 i f Sa nTSTOtnn naturelle O N Z 1 i: M lî 8 K C T \ {) N. Ovaire simple. Fruit multiloculairo ; quel- ques logea aujotloa à avorter. VU" G E N R E. COiVfOCLADE, ConocLADiA. Lînn. Jiiss Ltuii. ( Trumdne.-mouoitynic. ) Curacf^ra i^fh7f'-n\p,e. Cn]]co. h trois divî- sioiKs; corolle à trois p/;lales plus grands que le calice ; trois étamiues courtes ter- minées par des anthères arrondies ; point «le style , un stij;mate. Fruit objong , arqmS , succulent , marqué à .sou somm'et de trois points , contenant un noyau cou- lornie , membraneux et niouosperuie. On connoît dciiK osn^cos dans ce genre de plantes. Ce sont des arbius tjni sVqèvent A vinj-t pieds de liaiitcnr environ. I.rurs lonilles sont ailées et lenrs iîenrs axillaires. On nv les trouve que clans les climats chauds de l' Amé- rique. l »f nns cowoci.AnKs. ,, ^" «'«l>pes rameuses cl „„,,.;.„ ' ••"'"-'-- un .suc , ,V , 7^"" - - con>ae„,e rai., e,, :,•'""?" '"-'"'-.«ainsen J,,, ■''"'•'- -.'l.acpei„oàl■.u.eXr..:r"" VIrI« , IX' ^T X^ GEmiES CNEOaUM. L. J. Lan, ( li..- ,' ^^ANARiUM.L.ji.^1^ "Il j ■^; ^IJ ]'^f- 54 triSTOlHR NATURELLE I X' G E N R E. ICIQl/IER , IcicA. Linn. Juss. Lam. ( Décandrie-monogynie. ) Caractère générique. Calice à quatre ou cinq dents ; corolle à quatre ou cinq pé- tales oblongs , pointus, droits , conni- vens , formant un tube inférieurement j huit ou dix étamines insérées sur le ré- ceptacle autour d'un disque qui le recou- vre ; ovaire supérieur , arrondi , entouré à sa base , par le disque du réceptacle , chargé d'un style très-court et d'un stig- mate en tète, applati en dessus , et à qua- tre lobes ou quatre sillons. Fruit coriace , arrondi ou ovale, et contenant deux, ou trois, ou quatre osselets anguleux , enve- loppés d'une pulpe rouge. C'est dans rAmëriqne méridionale où l'on trouve plusieurs espèces d'ici- quiers ; ce sont des arbres résineux , à feuilles alternes , composées, ordinai- rement ailées avec impaire, et dont les D E s I C I Q U I E R s. BB fleurs sont porfé-s sur des grappes ou sur des paiiicules axillaires. ^L'iciquierà sept {Veuilles ( icicahep^ faphilla , Linn. ) est un arbre qui s'é- lève A trente pieds deliauleur sur deux pieds de diamètre. Son ëcorcc est rous- fiâtre, ridée, gercée, inégale et rabo- teuse ; son bois est blanc, sa moelle est rougeâfre. Il pousse à son sommet des branches droites, chargées de rameaux à feuilles ailées, à deux rangs de fo- lioles opposéesavecimpaire, verdcâtres, lisses, entières, épaisses, ovales et ter- minées en pointe ; aux aisselles des feuil- les naissent de petits bouquets de fleurs de couleur blanche. Cet arbre que l'on trouve dans les grandes forêts de la Guiane , habite aussi les bords de la mer; alors il est plus petit. Lorsqu'on entame l'écorce et que l'on coupe quel- que grosse branche, il en découle un suc clair, transparent, balsamique et résineux, qui étant desséché, devient une résine blanchâtre, dont quelques m m ifi^swyp T vrT*!^*f -li- '•mir^jx^ I i 56 HISTOIRE NATURirt^LB habi taiis se scr vont pour pariuiner hufs. appartemciis. n: ,;, ■. ._ A la Giiiane, on trouve encpfe ^^ux ou trois espèces d'iciqiiiei-s (juiloupm^r , sent , comme l'espèce pr^^céçlente, une résine ou un suc, employé atix même» usages que l'encens. Les jiègrés sui^eu* avec plaisir la pulpe de leur»iruHate- j XIP G E M ïtÉL .'Mj ' .■■■,'tii;'t ( Octandrie-monogyni&^') ^s'^^n i i I)ersistaut 5 coxolle à quatrp p«tale^;^u- verts ; huit éfamînes ; un si^lel^iîsiii^ stigmateen teie. Fruit sec. Irroiidi, ccîr^J tenant un rioyau globuleux , luisant ,m6- nospenne. ... On compte douze espèces de balsa- miers, qui croissent daiis les çlimalsi chauds des deux Mondes ; ce sont des arbres ou des arbrisseaux à feuilleater' tii: 57, Mfe.'oùàifëc«véc impaire, parsemée^ «le pmwts trànsparens dans quelque, es- •pecei. liënr* fle„^j ^ft„t disposées ea pantGuIesaiSJltaire, et terminales. II, to.uB,s,ent prèàqué tous uu suc rési- neux et souTèrtt Ijalsamiqne. ■ ;■ t^e balsam'ier ëlémifère («/ymrs ele- J»»?/?'/-*, Linn.) estun arbre à écorce ■ liSi».^«s^ei,drée ;..sfes rameaux sont gar- «.«""ne<îlérai d'Amé- :'''^"«^^««iit*féî«tisi»nàsonécorce, ; «I «. ♦ ri 11 I ( u ,\>h 1^ 1/ !^8 HISTOIRE NATURELLE et pendant la nuit il en découle iino résine très odorante , ayant l'odeur de lanis nouvellement ëcrasd, et que l'on peut recueillir le lendemain. Elle est blanche , jaunâtre , transparente , et ressemblant à U résine du pin; sa con- sistance est ordinairement molle, grasse et gluante; elle devient friable avec le temps. Cette substance est employée dans les arts; on s'en sert en médecine pour résoudre les tumeurs, déterger les ulcères, adoucir et appaiser les dou- leurs internes. On la recommande sur- tout pour les plaies et les contusions do la tête et des tendons. Il paroît par la confusion qui règne dans les ouvrages des anciens voyageurs , qu'on ne sait pasencore bienpositivementsi cetarbre est le seul dont on retire la gomme ou résine élémi ; il y a lieu de croire le contraire par la différence qu'on peut remarquer dans cette drogue si usitée et si commune. Le balsamier de Giléad ( amjris Gi-. 1 DES BALSAMiKns. 5q cregra.ucur,àcWc.hs,eetce„dl *f " ; '<=' ^^"^ '«t«!«le, .ont ovales et ceJ e q„. termine ovale-laucéolJe • ^» pcyoncule» sont „„ii,„rcs, ^^,1 n'es, et v.ennent a„ .,o„,„,et te, p^rL >- Il mt est une petite baie ova, .<,„,' tue et glabre. '""'* Le balsamier delà iHeoq,H, /<,„,. sc-au toujours vert, et don. ,es fe„i .^ fe.nlles sont aife avec i«pal,.t fleurs sont fort odorantes et produi;e„ de petues coques ovales,,oi„,ue,,ro" geatres ou br.u.e, dans leur maturité'- elles conucnnent une liqueur jaunâtre -mblable au .niel, d'un goût 'acre u^ peu a,„er, et d'nne odeur agréable/qu" approche de celle du baume i-es deux espèces de balsa«ie„ ju. i I ï a Ij \ n €o HISTOIRE NÂTUREILE nous venons de décrire fournissent , à ce qu'on assure , ce suc résineux, pré- cieux pour son usage, fort clier à cause de sa rarefé, et connu dans le com- merce sous le nom de baume de la Mec- que , de Judée , d'Egypte, de Syrie, ou baume blanc. C'est une substance blan- che lorsqu'on vient de la tirer, d'une odeur agréable , d'un goût amer , acre et astringent. Tant que ce baume est récent, si on en verse dans l'eau, il surnage à sa surface , y forme une pel- licule qui , peu de temps après, s'y coa- gule, et on l'en retire entier et très- blanc. Les anciens nerecueilloient uni- quement que le baume qui découloit de lui-même ou par incision de l'ar- brisseau qui le produit; mais à présent on en obtient de trois espèces : celui qui découle de l'arbre est employé par les grands de la Mecque et de Cons- tantinople *, l'autre espèce est celle que l'on retire à la première ébullition , et qui surnage sur l'eau dans laquelle on 'I 4 DES BALSAMIERs. 6l fa.t boniUir les rameaux et les feuille, du babamier. Les dam., turques em- Pbient cette seconde espèce de baume pour adoucr la peau et oindre le, cbeveux. On nous apporte en Europe Ihatie qu, surnage après h première ebulition ■ bIIp «...t «i., ' • t,.„ ^ : '* f Plusepaisse que l'an- tic et moms odorante. Ce baume a la réputation de gue'rir la corruption et 1. pourriture des viscères, et d'être utile dans les abcès du poumon, du foie et des rems. Pris inlérieuremeit, il est a;ex,pharmaque , il excite k transpi- ration, et .1 sert beaucoup pour ceux qui sont empoisonnas et qui ont .^t^ mordu, par de., serpens ou piq„é, „„ des scorpions, soit qu'on le prenne L e.|eareMent, soit qu'on en frotte l'ex- leneur du corps. Les Egyptiens en fo*t "H usage très-frdquent en médecine il« en prennent tons les ioms un demi-' gros comme le remède le plu, efficace dans la contag,o„ de la peste. On pré^ tend que les femme. d>£gypte ,e gu^. Botanique. XIV. q ^ y ^ f'*^ n if 'h r 62 HISTOIRE NATURELLE rissent de la stérilité , soit en l'avalaut , soit en l'employant en suppositoire ou en fumigation , et de tout le^nps ce baume a joui d'une grande réputation de vertu pour guérir les plaies. Le balsamier kafal ( amyris kafal , Forsk.)est un arbre dont le bois est rouge et les rameaux épineux à leur sommet. Les feuilles sont composées de troi^ folioles ovales, sessiles, den- tees vers leur sommet. Les fruits sont des espèces de baies ovales , munies à leur base d'un calice à quatre dents , avant quatre sillons dans leur lon- gueur, et. qui contiennent une graine dontla peau est osseuse presque comme la coque d'une noix. Cet arbre pourroit bien être pelui qui fournit la myrrhe du commerce que Ira Arabes portent au Caire. On peut à ce' sujet lire les (Eiivres d[e Forskael et de Cil. Bruce. La ii^yrrhe la plus estimée est en lar- snes , en morceaux plus ou moins gros, de couleur jaune ou rousse et un peu i II .F. Lvalai>t , toire ou i?ips ce utatioii kafal , )Qis est à leur 1 posées }, cleii- ts sont munies dents , r loii- gi'ûine îoninie )urroit lyrrhc orient ire les Brnce. n lar- igros, n peu DES BALSAMI ERS. transparente. Lorsqu'on la brise, on v voit des veines blanchâtres comme la base de rongie, ce qui fait dire myrrhe oiiglee. Elle a lin „„,«. ^ o c. liiie a un goût amer, un peu i.c>e et aromatique , cansant des nau- l^ces, d une odeur forte ; mais lorsqu'on la b,u e , elle exhale une odeur assez aS'eable: elle doit être un peu friable et peu grasse. On l'em,,loie en méde- CHie comme emménagogue- on la prés- ent utJement dans la jaunisse et le» afrect,ons .corbuticiues. Dissoute dan, respr.t-de-vin, elle pr^erve les plaie, de la corruption et de la gangrène. ^ Le balsamier kafal fournit encore un bois precieui dans le commerce. On s en sert e„ Egypte pour faire contrac- ter aux vaisseaux de terre qu'on ex- iwse à sa fumée, un goût qui plait da,., ce pays. , ^>mris, formé d'un mot grec qui s.gmCe^ découle , parce que phuieurs espèces fournissent un suc résineux et souvent balsamique. V'- ■ ■■ '"H 4 64 HISTOIRE NATURELLE xiir, xiv» ET xv^ r>". SCHINUS. L. Juss. Lam. ( Dloécie- décandrie, L. ) TODDALIA. Juss. [Pentandrie-mo- nosr ¥ ynie. ) SPATHELIA Litin. Juss. {Pentand. Ir igy nie.. Voy.'S'^ y o\.) X V I« GENRE. TÉRÉBINTHE, Terebinthus. T. J. ( Dioécie-pentandrie. ) Caractère générique. Fleur dioYque ; fleur maie : grappe amentacéo , à écailles uni- flores j calice à cinq divisions très-peti- tes,; point de corolle ; cinq étamines à anthères presque sessiles et à quatre an- gles. Fleur femelle: grappes lâches; ca- lice à trois divisions très-petites; point de corolle; un ovaire; trois styles; trois stigmates un peu épais; drupe sec, ovoïde ou presque globuleux , contenait un noyau osseux et monospermp. "' Ce genre renferme cinq espèces d'ar- DES Tén]é:iiiNTHEs. 6:> bres plus ou moins elevca, du tronc desquels il, découle, par les incisions que l'on y praticjue, un suc en géndral r<^«ineux. Lesft uillesde ces arbres sont alleines, ailées, avec ou sans impaire; i«8 grappes de fleurs sont axillaircs. Une espèce se trouve aux environs de Montpellier et de Toulon, les autres croissent dans ic Levant , aux Indes et eji Afrique. L« térébimhe à mastic ( terehinthus mcmicifera, N. ) est un arbre qui croit à l'île de Chio. Ses feuilles sont ailées, ^*^ans impaire, composées do deux ou trois rangs de folioles ovales-pointues, coriaces, lisses des deux côtés, et por- tées sur un ptftiole commun ailé : elles sont odorantes et assez semblables à cel- les du myrte. C'est en frimaire que les Turcs piaulent les jeunes léj ébintlies : lis les distribuent par intervalles et en pelotons ou bouquets dans la campagne. Sa culture né consiste qu'à le iirovi- éî"er j ou a par ce iftoyen beaucoup de iVi m -TH^WW II i fc ^ i 66 HTSTOTRE VATURELT.F. jeunes pieds vigoarenx, qui Iburnis- sciit|ilus de inaslic qTie les vieux. Ces arbres sont do la plus grande richesse pour l'ilo de Cln'o , et ils sont reserve» ))our Je Grand-Seigneur. On a bien soin de nettoyer d'herbes et de fcuilkslc bas dos arbres , afin que le niaslfc qui tombe h terre soit p!us propre. On t'ait des in- cisions une troncs et aux grosses bran- ches vers !e un>ls de lliorniidor ; la ré- sine coule orfaaaircïjient jusqu'à ternî, mais ii «'en congèle en larme» sur le» branches : celle-ci est plus estimée que l'au^r:^ On connnenoe h ramasser cette résine deux décades après-, la récolte dure huit iours. On lait ensuite de nou- velles incisions pour préparer une se- conde récolte qui commence à la fin de fructidor ^ et quoiqu'on ne fasse plus ensuite de nouvelles incisions , le mas- tic contiauc à couler : on le ramasse tous les huitjours jusqu'au quinze bru- maire- après ce temps, la récolte n'est plus permise. Pour qu'elle suit belle ;, 'à DES TÉRÉniNTIÏE 67 iî I^iutq^e le temps soit sec et serein. I »i'ïf^fic est une résine sèclie , d'un "oût li!^^^ement aroinalique, rësineiix et as- tringent. Le J)lns beau doit être en lar- mes on petits grains elairs , transpa- nu jaiuie pale et d'une odenr re ns , (t a/.'iéaMe; il se s'ainoUiti* laehalcnr cussw net sons la dent 9t eomme delà cire enflamme sur les cliarbons. Les Turcs en mâchent presque cbntinuel- '^''"f"* Ptjùr parfuniei- leur haleine , fortifier leurs gencives et blanchir leurs dents j ils ont aussi coutume d'en mê- ler et d'en faire cuire avec le pain pour le rendre plus ddlicat au goût. Le mas- tic de ia première qualité se nomme mastic maie dans le commerce;, et l'on dajine le nom de mastic femelle à celui d'une qualité inférieure^ On emploie inlérieurement le mastic pour fbrtiEcr l'ci^tomac , arrêter les dianTieW et Te» vomissemcns. Il entre dans plusi'eiirs" baumes et em phi 1res. Qnfe dissout d^n» resprit-dc-vm.pour le faire entrer dans I )r v'*»^ •>?ewr^. t !f / ■!f 68 HISTOIRE NATURELLE la composition de plusieurs beaux ver- nis. Les lapidaires mêlent le mastic commun avec la térébenthine et le noir d'ivoire, pour assujettir Tes dia- mans qu'ils veulent tailler et polir. Le lentisqne {pistacia lentisçus , L. ) est un arbre qui croît naturellement dans quelques provinces méridionales de la France. Ses feuilles sont ailées, sans im- paire , et composées de folioles lancéo- lées , lisses et entières. L'arbre qui les j3orte croît avec lenteur et s'élève à dix- huit ou vingt pieds de hauteur. L'é- corce du tronc est grisâtre et celle des branches est d'un rouge brun. Les baies qui succèdent aux fleurs sont petites en grappes, et noires dans leur matu- rité. Il conserve ses feuilles pendant l'hiver, et toutes ses parties ont une odeur très -forte. On le multiplie de marcotte^ , et il faut avoir soin de l'a- briter du frcgid en hiver. Il est regardé comme astringent dans toutes ses par- ties. Son bois est e>mployé à faiie des de i -'^ î I> E « G O M A R T 5. 69 curedents, parce qu'on lui attribue la propriété de fortifier les gencives. On nous appo! te le bois des pays chauds : il doit être nouveau , sec , difficile à rompre , gris à Textérieur , blanc au- dedans et ayant une saveur styptique. Terehintus , formé de deux mots arabes, suivant Martinius. XVIP GENRE. GOMART, BcinsERA. L. Juss. Lam. {Hexandrie-monogynie, L. ) t Caractère générique. Calice à trois divi- sions , quelquefois à cinq , petit , caduc • corolle à trois pétales, quelquefois cinq \ ouverts j six étaraines , quelquefois huit à dix î style très-court , à stigmate en tête, rarement à trois divisions; b.iie coriace , drupacée , contenant un à cinq noyaux anguleux d'un côté, et convexe, de rautre. , On connoît trois espèces de gomart, dont une croît en Amérique et deux à > ^ «îIni In fi 1^ ÎT [,ï*î' m Ib . -MW» -îT*,^»ir«*r? il'*! M 70 htstoihf. naturelle rile de France. C . ^ .jes arbres re- sineux,àfeu:'u.. .p. ujs, plus souvent ailées avec impaire; leurs folioles sont opposc^es sur deux ou trois rangs j les fleurs sont disposées en grapnes axil- îaires et terminales. 1-e gomartd'Amërique, vulgairement sucrioi de montagne,boisà cochon, gom- mier, *:;hibou et cachibou {bursera gum- mifera, Linn.), est un grand arbre dont la cime est fort rameuse. L'ecorce extë- rJenre est unie, brune ou grisâtre-; l'in- térieure est pleine d'un suc glutineux , balsamique, et qui s'ëpaissit à l'air sou» la forme d'i ne gomme. Ses feuilles sont alternes, ailées avec impaire, et com- posées de folioles opposées, pétiolées, ovales , entières , glabres et lisses ; les fleurs sont pet'^es , de cou eur blan- châtre, et naissent en grappes axil- laires. Il leur supcYle des fruits gro;* comme une noisetie, un, peu teints de pourpredansleur maturité; il iiftrme trois amandes contenues d (y^v tant de I 1 »ES GO MA nxs. 7, "oyaux On tire ,.ar incision „„e li- jueur res,.,en,,e d'une consistance et 1 "'.c couler semblable à celle du bau- «|edecopahu, et qui rougit „„ peu en v.e.hssa„t.Cebaumee.t„„excelle„" pnVinteneurement pour les maladies «Jopo.nne.Onadonne-lcnomdea... cner des montagnes à cet arbr.- parce que son bois .ert à faire les douves des tonneaux à sucre- cassonade. On le trouve fréa.,emn.e„t dans les cornes àSamt-Domingue,àJaJa.naïoueet dansL continoni. méridional do l'Amé- rique, «^uil,- ^«/•*e.<^ , ,K.n. d'nn Allemand qui a beaucoup _,yag.= ponrl'avaucement de la botaiîiijue. » i I I r ^!l à -'^j'vmwj^f |! } 72 HISTOIRE NATURELLE XVIIP GENRE. TOLUT, To^uiFERd. Linn. Juss. ( Décandrie-monogynie. L. ) Caractère générique. Calice en cloche , à cinq dents; corolle à cinq pétales, dont quatre linéaires égaux ; le cinquième en cœur et plus grand ; dix étamines très- courtes ; point de style ; un stigmate. Fruit en forme de pois , à quatre loges et à quatre graines. L'arbre qui forme ce genre croît en Ame'rique , et a beaucoup de ressem- blance avec le précédent. Ses feuilles sont ailées avec impaire ; et les fleurs en rameaux sont situées aux aisselles des feuilles. On tire par incision de son écorce , une résine dont la couleur ap- proche de celle de l'or, et l'odeur de celle du benjoin. Elle a un goût agréa- ble et doux , ce qui la distingue bien ^es autres baumes qui ont une saveur •^ k' n K 8 M O N B I N s. 73 «ce et amère. Le,, Indien, le recueii- 1." au moment oO.il ddcoule dan, de, cuillier, faite, de cire noire, et le vcr- «ent dan, des caleba„e,. Les Anglai, font,„r.to„tu«.gedecebaumeda„,Ia phtisie et le, ulcère, internes. XIX' ET XX' GENRES. 1'APIRIA.A„bl.Jus,.(z,,,„„<^,,. peniagynie. ) POUPARTIA,Co.„mei-,:w (,,,.. pentagynie. Voy. 3' vol. ) ^Xr GENRE. ( I^ecandrie-pentagynie. ) Caractère générique. Calice petit nr^cn en cloche . à ciL dents cad Î' ^ V à cînq pétales ouverts dix A '•''''°"" sérées Inr . ,. ®"' » ^^^ elamines in- serees sur un d.sque glanduleux ; fiJet, « ternes plus courts , anthères petite! trois a anq styles écartés, à sdJ^^^^^^ -^ples, obtus, drupe ovc;ide,rr;u: Botanique. XIV. / VI: ^'.'mr-iw^^^m {• I; 7i IIISTOIUE NATURELIJÎ à son sommet de trois à cinq points for- més par la chute des styles, et conte- nint un noyau hérissé de fibres , à cinq angles, à cinq loges et à cinq graines. On comprend dans ce genre de plan- tes jdusieurs arbres des climats chauds de l'Amérique et de l'Ile de France. Les monblns s'élèvent à une grande hauteur , leurs feuilles sont ailées avec impaire, et composées de folioles pres- que opposées sur cinq A dix rangs. Les ileurs sont disposées en grappes pani- culées, axilJaires et terminales, et il leur succède de^s fruits bons à manger. Le monbin à fruits jaunes (spon- dlas myrohalanus , Linn. ) est un ar- bre qui croît naturellement àCayenne et à S. Dolningue ; il sVlève très-haut et en droite ligne. Son écorce est cre- vassée et de couleur cendrée. Le bois est tendre, blanc, et n'est bonqu'à bru- îer. Les feuilles sont ailées , alternes et composées de folioles ovales, oblon- gués , rélrécies en pointe à leur som- \ I i » E s M O N B r N S. 75 «ce. Ses flo..„ ,„„t disposée., en ,L l'«...culelâcl,e,àl'extrémtôde,bran. , "" ' ^' *""* '""gués que les feuilles. H eur succède des fruits clecoule«rjau„e -"Ole d un peu de rouille , odorans , ^eve us d'une légère pellicule, rem- I-I-sdepulpesucouIentectunpeuaeide. ^" enlans les recherchent ponr les ««"S-r ; mais on les cueille plus sou- vent pour les codions. Le nionbin de Cyll.ère {spondias Îjr'r'»-"-) est „„g.;„^d arbre d.oit. Sou bois, revêtu d'une cWce des feuilles alternes,ailéesavec impaire et composées de neuf ou on.e folioles ovales oblongues, retrecies en poinlô a leur sommet , nn peu crénelées sur lenr bord. Les fleurs sontpetites et dis- posées en grand nombre sru- des giappes pan,culccsetaxillaircs.IlleursuccL «ne espècede noix ovale, dont la cl.air extérieure est recouverte de fibres o» i I 1. 'i > ! I fî i il ;f 76 HISTOIRE NATURELLE filamens particuliers. Cette noix est di- visée en cinq loges, dont chacune ren- ferme une graine. Ce fruit a un goût approchant de celui delà reinette; mais il n'est pas aussi agre'able. JLe monbin de Cy thèje a été apporté de Taïti ou île de C3'thère , à l'Ile de France , oii il s'est acclimaté, par Commerson. TROISIÈME SECTION. Ovaire multiple ; fruit à plusieurs capsules qui contiennent une seule graine. XXir GENRE. ' /.YLANTE, Aylantus. Desfont. J. ( Monoécie-décandrie. ) Caractère générique. VIgwv monoïque, et plus rarement hermaphrodite ; calice très-petit, à cinq dents ; corolle à cinq pétales , un peu en tube à leur base. EL mâle : dix étamines à filets subulés , à anthères ovales, penchées. El. femelle: ovaires, trois à cinq, courbés en dedans ; trois à cinq styles intérieurs j trois à cinq Il i imm I> E 8 A Y L \ N T Ê S. 77 «tjgraates épaissis, dilatés j trois à cinci capsules oblongues, membraneuses, com- primées et renflées dans leur milieu , et renfermant une graine. Fleur hermaphro- dite : deux à trois étamines, &c. comme dans les Heurs femelles. r L'ayi^antjî glanduleux {^aylanthuT glandidosa, Uesfont.) est rm grand et bel arbre , jialuralisé dans nos jardins. Sa cime étalée et son feuillage le fai- soient prendre pour un sumac, et on le nomraoit le vernis du Japon. Son tronc ^'^y^VQ à quarante ou cinquante pieds de hauteur jil est couvert d'une e'corce assez unie et grisâtre. Ses feuilles sont alternes ou éparses, et aildes avecim- paire, les folioles sont ovales, pointues, garnies vers leur base de quelques dents obtuses, et glanduleuses en dessous. Les fleurs sont petites, nombreuses, d'une couleur herbacée ou verdâtre et disposées au sommet des brandies en imepanicule aniple , bien garnie j mais plub courte que les feuilles , il leur suc- ■r-f^mm-^^-w^m^w,» f ml 1 H fS HISTOIRE NATURFLT.E cède des fruits assez resseniblans à ceux »ES F AG AR A. ;i^ QUATRIÈME SECTION. Genre. ,ya„t de l'aflîuité avec le, Térebla- tacces , ei se rapprochant des Rhamnoï- ZïZ '™ ^^°" ■"""' '''■'" i'^i'P"»» XXV» G E N R E ( Tétrandrle-nionogynie, L. ) Carac^^r^ ^^''^^'/•^V"^. Calice à quatre ou Cinq avisions, très-petit et persistant; corolle a quatre ou cinq pétales ouverts • quatre a cinq étamines; un ovaire; ua ^tyle ; stigmate à deux lobes. Fruit en forme de pois, à une capsule , rarement U" plus grand nombre, bivalve et mo- nosperme ; graine arrondie et luisante. Ce genre renferme neuf espèces, dont une croît an Japon , une en Chine; les «ntres habitent le Sénégal , les Antilles et 1 Ile de France. Ce sont à,s, arbres de moyenne grandeur , et pl«. souvent des arbrisseaux inennes on ai^miUonnes. ii 1 If i ! •3»,^ ff^"WSllFiil!l'jP f 80 HISTOIRE NATURELLE Leurs feuilles sont al lernes, simple* on ternées^ou plus souvent ailées avec im- paire , et parsemées de points transpa- rens. Leurs fleurs sont fasciculées ou presque disposées en grappes axillaires. Le fagara du Japon (^fagara jpipe- rlta , Linn. ) est un arbrisseau qui s'e'- lève à la hauteur d'environ dix pieds. Son écorce est charnue, tuberculeuse, brune et d'un verd rougeâtre sur les jeunes rameaux. Son bois est tendre , léger et parsemé de quelques aiguillons droits. L,^,s feuilles sont alternes , ailées avec impaire, à- peu-près semblables à celles du frêne. Elles sont composées de folioles ovales , opposées et crénelées sur leurs bords. Leur péliole commun est légèrement ailé. Ses fleurs naissent sur des punicules ou grappes rameuses. Il leur succède des capsules de la gros- seur d'un grain de poivre, s'ouvrant en deux valves, pour laisser sortir une grajjie dure, luisante et noirâtre. Les feuilles de cet arbre nouvellement cucil- *' i \l DES CLAVALlERs 8, , "■ '°n ecorce dessechf'e et r.J ■ Je'oent .es semence., 7 P"nc,,,a- gingembre, l" ZÔ ^"'^^ "^^ ''" J'"s««e de, ,r"'.V""^«'" conseillent f-f aes leuillc, de cetfp «i. . »""yees avec de lafarilT ^ " ' d **** «ri lie (Je nr of -^ a"ci sur les parties iflT»^* ' i tarvhe. alieclees de ca- -^'«^«îm nom arabe rlr^r.^ ' * . ceniie à une dp . ^''^\'^°»^^Par Avi- ""^ ^e ses espèces. ^XVr GENRE. -"j«-.;^ \'?W' 1.0 l.l 2.5 llli M i.8 1.25 1.4 1.6 < 6" ► V] <^ /a /a c^l ^"1 /À ''If '// 7 Photographie Sciences Corporation '^^/^ O' 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 »5i^ €P. . /■■ ^ S' S6 HISTOIRE NATURELLE l'ordonne pour les fièvres bilieuses , &c. Rheede et Rumplie font mention d'une variété à fruit doux, que l'on cultive par préférence dans les jardins. Le carambolier cylindrique (aver- rlioa hllimbi, Linn. ) s'élève à huit ou dix pieds de hauteur. 11 est d'un aspect agréable. Ses feuilles sont alter- nes, ailées avec une impaire, et com- posées d'un grand nombre de folioles oblongues, pointues, entières et pu- besccntes dans leur jeunesse. lies fleurs sont de couleur purpurine , et viennent sur le tronc dans presque toute sa lon- gueur. Les fruits sontcharnus, oblongs, un peu cylindriques, à cinq angles ob- tus, et ayant la forme d'un petit con- combre : ils sont plus acides que ceux de l'espèce piécédente. On ne les mange point cr uds , à cause de leur grande aci- dité ; mais on les fait cuire avec la chair et le poisson, pour leur donner un goût relevé. On les confit au sucre , au vi- naigre ou au sel, pour les manger com« '>ES NOYERS. 87 n^e les groseilles , les cânr.c , ves On «« r -x câpres ou les oli- Ce arb„s,eau porte des fleura et f" f-'^^ pendant toute IWe""""'^" .rai: ""' '" "°« <»'- médecin ■^^M GENRE. DODON^A.L.j.Lan,.(0.^„^,.. XXXr GENRE. NO YER , /^„,^^^ ^ ■ J" une. intérieure:"%T^:r:,f -■"" ' '■eurea; écaille, «.érieure, f-*' "."-'- "f . attachée» ,ur le do" d^ l^"^"'^'' q- sont tran.ve„ajen,e„t oM„ ""'" fendue. e„tr„i..„ ,13 »^/';'°"g-s et * i-ote j point s* n i i: ; f 1^ 88, HISTOIRE NATURELLE de corolle ; douze à vingt-quatre étami-* nés insérées sur un disque glanduleux , à anthères droites , presque sessîles. Fleur femelle : deux ou trois bourgeons conti- gus , à une fleur, formés chacun de quatre feuilles caduques ; calice adhérent , à quatre découpures , croissant insensible- ment pour former l'écorce du fruit j point de corolle ; ovaire adhérent ; deux stylea courts j stigmates en massue , déchirés à leur sommet ; drupe ovoïde et contenant un noyau osseux , raboteux ou lisse à l'extérieur , ordinairement bivalve , di- visé dans l'intérieur en quatre demi-lo- ges , à une seule semence ; graine sinueu» se, à quatre lobes dans sa partie inférieu- re ; et lobes séparés par des cloisons mem» braneuses. On comprend dans ce genre un grand nombre d!arbres de l'Amérique Septen- trionale. Les feuilles des noyers sont alternes dans une espèce , et afléesavec impaire dans toutes les autres. Ils ont leurs fleurs femelles au sommet des ra- meaux , et les chatons mâles écartés , axillaircs. Le fruit est piesque sec et ^1 ( icMrrni est ^KS NOYER t une couleur iioii mai-qué d'une sutu son % noya Ui et entouré ^ar evm'"^' '^T ^''^"^^' fournissent «iendrée , gercée sur il '*^'"'"' ' j S^iv^ee sur les vieux m»i«f» •. lisse sur les ien»^ k . >^^ ®^ '--o'ugïsriu '"■'^''™''- «ensiles et très-enUi ° I . n '^ '"' ' nionoïflue, • il ," *^'''- ^^^ fleurs so„t verdàtreetrenferl„t1„,'::";^"^^' g«eux , contenant «ne amanZl ""c àqnatre lobe.. Cetarb.ÏorL ^ ''■" tle la, Perso «. ■"^'"^'^"giilaire a reisc, est naturalisé dans „«. climats et cnlHV^ J "°* »«Srandaon,bredevar-,Ï "'■' ^iff-en.,„eparIa,ra;d::::o;.r; *:i If»,' ;# r 90 HISTOIRE NATURELLE le fruit du noyer avant son entit^ro maturité , on le nomme alors cerneau ; il fatigue l'estomac , pris en trop grande quantité. Ltes noix sèches provoquent la toux par Tâcreté qu'elles acquièrent en vieillissant ; mais on peut corriger cette âcreté , en les mettant tremper quelques jours dans l'eau ; alors l'a- mande se gonfle ; on peut la dépouiller de sa peau , et elle est assez douce. Les noix encore vertes et confites, sont fort bonnes à manger. On assure qu'elles sont meilleures pour l'estomac, lors- qu'on leur laisse le brou ou écorcc j c'est alors un ratafia de sauté. Le plus grand usage que Ton fasse des noix sèches , c'est d'en retirer par expression une première huile que quelques personnes préfèrent au beurre otà l'huile d'olive j elle est propre à entrer dans la composi- tion de plusieurs médicamens. La se- conde huile qu'on en relire, est boniie à brAlcr, à faire du savon , et excellente pow les peintres , sur-tout quand a» m »ES NOYERS, Qf «so.„ delà méJer avec la litharge.EII„ * '" P™P"«='t« de faire sécher pl„, rromptement leurs conlenrs. Mêlée «vec I essence de térébentl.ine , elle est propre Afaire un vernis gras,asse=, beau, et qu OH peut appliquer snr les ouvra- f ^^ •"«""i'-erie Les feuille, du noyer donnent par décoction une eau dont on PentJaver son cheval pour le garantir desp,qurM de mouches. Cette eau prise a la dose de deux verres par jour , a pro- a wt de très-bons effets dans les affec, tions scrophuleuses. Le suc du brou est astnngent. Les chatons sont un peu emet,q„es. Le suède la racine fraîche es diurétique et même nn violent pur- gatifLes menuisiers et les tourneurs ob. tiennent par la décoction dt. brou , une teinture qui donne aUx bois blancs une belle couleur de noyer. Les teinturiers employcnt les racines et le brou pour faire do bonnes teintures brunes très- '«'l.des.Leboisde noyer est liant, assez plein et facileà travailler. Il est rechcr- t ! ' 1 ,, 1 ( 92 HISTOIRE N.\TUREI»LE ché par les sculpteurs , et c'est un des meilleurs bois de l'Europe pour fair» toutes sortes de meubles; mais il est un peu sujet à la vermoulure. Sa racine sur- tout sciée en travers et par lames représente le plus beau marbre çt tpute sorte de ramages. Les noyers ne se multiplient quo par les semences. Ils ne viennent point en massif de bois. Ils se plaisent sing.tt* lièremeut dans les vignes et le long des terres labourées. Leurs racines pénè«-, trent dans de très-mauvaises terres , tels que le tuf blanc et la craie. Ils ne con- viennent guère dans les bosquets j mais^ on en fait de très-belles avenues. L'ç- mondage des noix , lorsqu'il s'agit d'en faire de l'huile, dit Rosier, est une des plus agréables occupations des villa.- geoises. Femmes, filles, gat-çons, se rassemblent à la veillée , tour à tour, dans les différentes habitations. Les uns cassent les noix, les autres assi» autour d'une va^te.lable écte^e par ii^ ,/'-'-!\''::'y:s:/7H0 E t un des uiT fair& kl est un 1. racind rlames^ çt tpute 3nt quo a t point L sin^u- long des ;a péiiè^ res, tels ne cen- ts j mais igit d'en une des 8 villa.- ipns, se à tour> as. Les es assis DES NOYERS, "ne lampe, «fparent le fruit de, quilles. L'on chante , 1 à5 co- on rit , Ton fait «.,^v , 1 un ru , l'on tait '"br".^-'' '"^°'''^'«"'' ''-'--- «emblée,. Sx par mégarde une f.lle laisse choi,t ?' ' '"^"•"'^ ''^- '- '"^t embraie, afin de la rendre pL at- tentiyeàlWnir.etquelquefLiiêt secrètement lui-même Fauteur det f->e dont il retire tout l'avantlj Com^ele,père,etle,mére„„ntpfî êuLt '^r'*°"*>^^'•"^-''"n■ et le, moeurs et la ddcence habitent en leveàlahauteu.-decinq„a„teàsLa„to pieds. Son ecorce est d'un brun pâle verdatre sur les p,„, j,„„,3 ,^^ J^J> Il a des feu, les alternes composées da f.;i.olesla„ce'olées. à dentelures écar- tées et a,g„ë,. Leur pétiole commun e^tappIatUsabascetmunisouventdr .■■■'■'". "IN... M 4| I 1 if ■ ^1 bK S£ ; M' I^ 9^ HISTOIRE NATURELLE chaque côtd d'une membrane qui s'é- tend jusqu'aux premières folioles. Le fruit est globuleux, noirâtre, mélange de jaune j le noyau à des sillons très- profonds, irrégnliers, anguleux. Les cloisons sont formées d'une substance ligneuse très-dure, ce qui fait qu'on a de la peine à en obtenir l'amande. Cet arbre originaire de la Virginie, est cul- tivé dans nos climals et y donne de« fruits. Son bois est préférable à celui de l'espèce précédente. En général le bois des noyers de la Virginie est plus coloré que les nôtres. Il est quelquefois pres- que noir , mais ses pores sont fort lar- ges. Le fruit de ce noyer n'est bon qu'en cerneaux, parce que les cloisons inté- rieures sont trop dures ; néanmoins les Canadiens en font une espèce de pain. Juglans , quasi Jopîs glans. t s c li d qni 8*e- [ioles. Le mélangé )ns très- ux. Le» ubstance : qu'on a nde. Cet est cul- nne deg ceîni de il le bois ïs coloré ois pres- Port lar- m qu'en ns inté- loins les e pain. »ES HHAMNOÏDES. gS ^ES RHAMNOÏDES , ^,,,,, , "lice î presau. ,„ ' " "" '""""«t du «le quatre ou de ,W^i,.^ ' ^"«^"efoM >« division, du cL' ::•'";•""""''« "'•l de cet orMn. ' f"'*' »" "om- o» dilatés et rL„L ;. ?"" d'écaiHe,, '•-«« pûe:.;î,7:f*' ■;■«''-- et leur étant altJ^l """' '"«rtiou «libre. e„?ol*;r,:7°''"'-°-'- Jeux du calice ; .Z" et t"""' «'""''"- quesou multipliés en „ "'S^ate uni- Fruit, baiediv'^sée i„,é °e?" ''"•""'"'^• «eurslogesmonosp: ;■;";:"■? """'"■ ».eurs noyau, égalom"n, m '"'P'"" quelquefois une^apTu?; d^;^;;^,-- - «eurs loges , à u„e „„ „,„;"!! '" P'"" ce» i graine, souvent munTerd J""?.- lic a leur base ; embryon d'-. "'"'''- Hon.plane,.radiculeWéSé;"^''- ^'' P'^'^» <ï»i composem cette 1 ! I 1 Ijf il ) nfî HISTOIRE ATURELLB famille ont Icnir tige frutescente ou ar- borescente, et garnie de rameaux alter- nes ou opposés. Leurs feuilles sortent de boutons souvent couverts cVécailIcs imbriquées ; elles sont ordinairement simples , toujours munies de stipules, quelquefois persistantes, et bordées de blanc ou de jaune dans quelques espè- ces. Leurs fleurs, ordinairement petites et sans éclat, affectent différentes dis- positions. rREMlÈRE SECTION. Etami«es alternes avec les pétales ; fruit capsulaire. I" G Ë N R E. FUSAIN, EvoNiMi/s. L. Juss. Lam. {^Pentandrie-monogynie, L.) Caractère générique. Calice à cinq divî- «ionsou à cinq découpures , planes , rau- ïiî à sa base intérieure d'un disque en bouclier; corolle à cinq pétales , insérés %yxt le bord extérieur du disque , ouverts; a i: \'. & ,v'...i..\-}r,--î ■•Al, iC ou ar- IX al 1er- sorfetit l'écaillcs irement ti|mlcs , L'ddes de es espè- t petites ites dis- s ; fruit ■•) î dlvi- !s , rau- ]ue en insérés uverts; .-,■!•••<:■:' /•, DES FUSAINS. 97 acune sur une cinq étamiiies portées ch «rande saillunto au dessus du disque j un «tjle, un stigmate , capsule à cinq an- gles à cinq loges , à cinq valves ; graines enveloppée, d'une tunique propre , co- lorée et pulpeuse, insérées à l'angle ceu- tral des loges. O N connoît «ept espèces de fusains , dont deux se trouvent au Japon , trois dans l'Amërique tet deux en Europe. Ce sont des arbres plus ou moins éle- vas , à feuilles opposées , stipules peu sensibles ; pédoncules axillaires , soli- taires , opposes , à une fleur ou portant plusieurs fleurs disposées en ombelles. Le fusain commun ( ei^nimus vul~ garisy Lam. ) , vulgairement le bonnet de prêtre , est tin grand arbrisseau d'un assezbeau feuillage. Il s'élève ordinai- i-ement à la hauteur de dix à quinze pieds. Son écorce est lisse et verdâtre , son bois est cassant et d'un jaune ^k\e. Ses feuilles sont opposées, lancéolées, pointues et portées sur des pétioles un Botanique. XIV. « ^..">^. '■. '•/.■■ "■^■■'■f^'^-i^i i 9^^ KISTOIRE NATURELLE peu courts. Ses fleurs sont petites , d'un vertl blanclialre et disposées en petites ombelles sur des ptidoncules communs. Elles soiil conslamment à quatre divi- aious; il leur succède une capsule en poire à trois angles , à quatre lobes ob- tus , d'un pourpre éclatant dans sa ma- turité, et contenant environ quatre se- mences envelop[ ées dans une tunique pulpeuse, d*une couleur orangée ou d'un pourpre clair. Le bois du fusain eytde couleur pâle, léger et assez dur. On l'emploie à dilférens usages domes- tiques. Lorsqu'il a été brûlé avec cer- taines précautions, il donne un cbarbon fort tendre , propre à mettre le premier trait d'un dessin. On dit que le fruit et la feuille de cet arbrisseau font mourir le bétail qui en mange; et que la dé- coction de ses graines rend les cheveux blonds. Il s'élève de semence et de mar- cotle, et comme il fleurit au mois de mai , on peut le mettre dans les remi- ses ou les bosquets d'agrément. La belle ,i tes, (Vnn n petites )ininuiis. tre divi- psule cil obes ob- is sa ma- tiatre se- t uni que iigtée ou 1 fusain sez dur. donics- vec cer- ^barboti premier fruit et mourir i Ja do- lieveux îemar- iiois û \ M /ff.rt^tf f/^/ , II ex, ■/ftu't'/tf itca/i>. U ES H O U X. 101 IIP ET IV GENRES. STAPHYLEA. L. Juss. Lan,. ( Pen- tandrie'tngynie, L. ) POLYCARDJA. Juss. ( Pentandrie- monogynie. Voy. y vol.) DEUXIÈME SECTION. Etamînes alternes avec les pétales. Fruit niou , drupe ou baie ; pétales dilates et reunjs à leur base dans quelques genres. V« GENRE. HOUX, Ilex. {Têtrandrie-tétragynie, Linii. ) Caractère gêner. Calice très-petit à quatre dents ; corolle divisée en quatre ou ior- mée de quatre pétales réunis à leur base ; quatre étamines ; point de style -, quat, J stigmates j baie petite , arrondie , cou- tenant quatre osselets monospermes. ONConnoîtdix.huitespècesdehoiix, dont une seule est indigène. Une de M I02f inSTOTRE NATURELLE l'île de Madère et six de l'Aménqim septentrionale, se sont naturalisées dans les climats tempérés de l'Europe. Trois ne peuvent vivre cjiu'entre les tropi- ques. Il y en a sept au Japon , qui sont peu connues. Les houx sont des arbres de moyenne grandeur ou des arbris- seaux à feuilles alternes , toujours ver- tes dans quelques espèces et munies de dents épineuses. Les pédoiicules soiit axillaire» et multiflores. I^ lioux commun ( liex aquifo^ liirni, Linn. ) est un grand arbrisseau, qui s^élève en arbre lorsque le sol et l'exposition lui conviennent. Sa forme- pyramidale et son feuillage brillant dont Il ne se dépouille jamais, lui donnent un aspeet très agréable. Son tronc est droit et cylindrique, il a l'écorce lisse. Ses feuilles sont alternes, péliolée*, ovales , aiguës , anguleuses , très^lisses \ luisantes , et à dents terminées par dea^ piquans oti épines roides et foi«tes. I^s iknirs sont réumesen assez.graiid nom- ^ ^' s H (TV X, ro5 hre anr des pédoncules axillaires , et il kur succède mie baieavoidc , d'un beau rouge vif, pulpeuse et d'une saveur douce, mais desagréable. A l'exception de la famille des pins, il esMe seul ar- bre indigène de nos climats septentrio- naux, dont le feuillage toujours vert embellit les forêts pendant les rigueur» de l'iiîver. Daiis cette triste saison ^ lorsque to«s les au très paroi ssent morts, chargé de feuilles et de fruits, il pré^ sente l'image de la. vie et égaie l'obser- vateur de la nature. C'est avec la se- conde écorce de cet arbre, que se fait la- glu dont on se sert pour prendre les ©iseaux. Pour cela on la pile pour en •former une pâle, que Fan met ensuite pourrir à la cave,dans un pot que l'on y enterre. Lorsque cette pâle a suffisam- ment fermenté , on la lave dans Teau , ©n en retire les fîlamens ligneux , après quoiîa glu se rassemble en une masse. Les baies de cet arbre sont purgatives , mi nombre de huit ou dU, l'effet en ï j . ■^, îo4 HISTOIRE NATURELLE est violent et dangereux. Le bois en est dur , solide et pesant , il est bon pour la charpente. Les ëbënistes en font de beaux meubles. Il prend la couleur noire mieux qu'aucun autre, et se po- lit très-bien , parce que le grain en est un et serré. Oti doit regretter que ce bois soit si rare etque jusqu ici on n'ait pris aucun soin pour aider la dispo- sition naturelle qu'aie houx commun de s'élever en ^rbre. Une des causes de cette rareté, c'est que l'on coupe les jeunes tiges , qui sont les plus belles, pour en faire des houssines et des man- ches de fouet. Les haies vives que l'on en fait sont très-agréables à cause de leur verdure perpétuelle. En les tail- lant un peu , on les tient à la hauteur que l'on veut et on les rend plus touf- fues. Si on garnit le bas avec du gro- seiller épineux , elles deviennent im- pénétrables, et l'on réunit l'agrément à la solidité. On multiplie cet arbre par les graines que l'on sème et par les jeu- r^î*"^ «ES MYGINDA, &C. lo5 nea plants que l'on arrache dans les bois. Il n'est pas dëlicat sur le choix du terrein, pourvu qu'il ne soit pas humide et marécageux. Il veut être abrite du soleil , par de grands arbres , sur-tout pendant qu'il est jeune. Il ne faut pas labourer la terre autour, mais en couvrir exactement la surface avec des feuilles sèches ou delà mousse , afin d'empêcher le haie et d'entretenir la fraîcheur. Ilex , mot qui paroît dérive de celui d'élah , qui est hébreu , et qui signifie chêne. VI"— XI" GENRES. i' MYGINDA. L. J. Lam. ( Tétrandrie- tétragynie. ) GOUPIA. Aubl. Juss. {Pentandne^ pentagynie. ) RUBENTIA. Commers. Juss. (Pen- tandrie-monogynie, ) > t.; A 106 mSTOIIlE NATURELLE CASSINE. Linn. Juss. {Pentandriei trigynie. ) SCHREBERA. L. J„,a. {Pentandrk. digynie. ) ^^^^OS,L,luss.{Héxandne.monog, Voyez 3' vol. ) TROlSlèME SECTION. Étamines opposées aux pétales. Fruit drupacé. XII» GE NR E, NERPRUN, Rt^^^^^s. L. J. Lam. {Pentandrie-monogynie, L. ) ^^'■^^'^''^ ^e?,ï^V/y„e. Calice en croupe i quatre ou cinq divisions ; corolle à qua- tre ou c,„q pétales très-petits , en for- me décille, rarement nuls ; quatre à rinq^cam.nes; un style , deux à quatre sti;,mates ; baie , deux à quatre loges ; deux a quatre semences. Ce genre comprend plus de quarar te espèces , dont six croissent naturelle^ DES NERPRUNS. 1 07 ment en France ; les autres se trouvent dans presque tous les pays ; l' Amtîri- que, le Japon, Ja Sibérie et l'Afrique produisent des nerpruns. Ce sont de grands arbrisseaux à feuilles alternes, à Heurs axiUaires et qui donnent près- Çue tous une couleur jaune. Le nerprun purgatif {rhamnus va- iharticus , Linn. ) est un arbrisseau qui sVJcve à huit ou dix pieds de hau- teur î la tige est divisée en rameaux arréguliers. Ses feuilles sont un peu alternes, simples, arrondies ou ovales , finement dentées sur leurs bords, lis- ses et chargées de nervures parallèles. I^s fleu^sforment des bouquets, situés aux aisselles des feuilles. Elles sont sou- vent di^ïques. Le calice est à quatre di- visiom et lacorolle à quatre pétales. Le fruitest une baie sphérique,noiredaiis ea maturité et renfermant quatre se- mences. On trouve cet arbrisseau dans les bois , les haies et tous les lieux in- cultes de la France. Il n'est guère esli- ■•«■il Jlj i^\ 108 HISTOiriK NATURELLE niable par l'ëclat de se. fleurs ; mais il fnit un assez ioH arbrisseau. On peut le mettre dans le^bosqiirtsd'tjlë et encore ini^uxdans les remises, car les oiseaux se nourrissent de ses fruits : on fait avec les baies de nerprun un fort beau vert, que les enlumineurs et les pein- tres nomment vert de vessie. Elles sont employées en médecine, en forme de fiyrop, contre les liydropisies depoi^ trine, la -outte , la paralysie, &c. : on donne quelquefois ces baies en sub- «tance , mais l'usage du syrop est pré- férable. Les nerpruns s'élèvent assez lacilement de semences et de drageons enracinés. Ils ne sont nullement déli- cats sur le terrein ; et dans nos climats , ils résistent assez bien au changement des saisons. Le nerprun des teinturiers ( rham- niisinfectorius , Linn. ) est un arbris- seau qui s'élève à trois pieds de hau- teur. Sa tige se divise en rameaux dif- fus ; irréguliers et tortueux. Ses feuil- DES N E R P R tr N s. I 09 les sont alternes , presque rondes, den- tées sur leurs bords, et munies à f ur base de deux stipules linéaires et cadu- ques. Les fleurs sont herbacées, do couleur jdiine, en petits bouquets aux aûsullesdes feuilles, etdioïques. II leur succède une petite baie arrondie et noire dans sa maturité. Ces fruits étant cueil- lis verts , se nomment graine d'Avi- gnon dans le commerce, et fournissent une bonne teinture jaune , dont on fait grand usage dans la teinture. Les pein- tres à rimile et en miniature se servent aussi de ces baies , quand on a incorpore leni^ teinture dans une matière ter- reuse, qui est souvent la base deTalun , pour en faire ce qu'on appelle stii de grain. Cet arbrisseau croît naturelle- ment sur les lieux montueux de la Pro- vence. On lui attribue les mêmes pro- prie'tés médicinales qu'au nerprun pur- gatif. Le terrein et la culture produi- sent des variations dans la forme de ses feuilles. Botanique. XIV. te f: H r: Il V i 110 HISTOIRE NATURELLE Le nerprun nUtenie (r/iamnus ala- ternus , Li„„. ) est un arbrisseau qui s élève à la hauteur de huit ou dix pieds. Ses feuilles sont vertes et lui- santes, persistantes. Ses fleurssontd'un vert jaunâtre, ramassées par petits bon- quets dans les aisselles des feuilles ; tan - tôt unisexueilesmâles sur un pied fe- melles sur un autre; d'antres fois le mê- me individu porte des fleurs mâles, drs «eurs femelles et des fleurs hermaphro- dites. Leur calice est divise' en cinq „a... ties, entre lesquelles se trouvent cinq ,« . t3ts pétales. Les étamines sont au nom- bre de cinq , insérées dans l'intérieur d u calice. Fleur femelle; un ovaire surmou. ted unsflecourtetd'unstigmate à trois divisions. Il leur succède des baies alo- bulenses, noires dans leur maturité et renfermant trois graines. Cfetarbrissean cultive dans presque tous les jardin, dornement a produit un grand nom- bre de vanetes remarquables par leurs teuilles panachées de jaune et de Uanc- iii nus ala^ ieau qui ou dix s et lui- iontd'un >tit8 bou- les; tau- >ied , fe- 'is le mè- nes, des iiaphro- '^"q par. cinq jie • lu noni- 'ieurdu urmon- e à Irof s ties glo- ^Yiié et >i'isseau jardin^ 3 noiji- l' leurs Wauc; DES NERPRUNS. 111 ttiais quelques-unes d'elles craignent nos grands hivers. C'est pourquoi il est « propos de les abriter. Le bois d'ala- terne ressemble à celui du chêne vert • on en fait de jolis ouvrages d'ébcniste' ï^^e. On plante cet arbrisseau en pahV «ades ; mais elles ont un inconvénient • Carconune il donne quantité de bran:: ches très-soupIes,et que le vent n'a pas /,„, loti^. Desf. ) est „n arbrisseau très- >ameux qui rt,è^„ à quatre ou cinq pieds de liautenr.Ila des feuilles alter- nes, petites, ovales , obtuses, lénère- Ment dentées , glabres, et portées par lin pétiole très-court. Ses fleurs sont petites, d'un blanc pâle, solitaires ou glomerées et soutenues sur un pédon- cule iiniflore. lUenr succède un drupe LE les eJec- 3«. Elles tions de iurs des 3 de son orer les itomne. sa fleur rocurer terreiii ui con- ences, abon- dphus très- i cinq alter- gère- s par sont 'S ou don- nipe DES JUJUBIERS. II7 spherique de la grandeur d'une prune sauvage. Cet arbrisseau se trouve dans le royaume de Tunis, aux environs do Ja petite Syrthe et dans l'île Gerbi. Dans un mémoire lu à Ti^cadëmie en 1 788, par M. DesfonLaines, de l'Institut, on trouve une savante dissertation sur cet arbrisseau. Théophraste ( dit Des- fontaines ) , raconte que le lotiifi étoit si commun dans l'île Lotophagitc , et sur tout le continent adjacent , que l'armée d'Orphellus ay^nt manqué de vivres en traversant l'Afrique pour se rendre à Cartilage , se nourrit du fruit de cet arbre pendant plusieurs jours. Précisément, continue Desfontaines , la plupart ^qs plaines arides et incul- tes, qui conduisent de la partie méri- dionale du royaume de Tunis, vers les ruines de l'ancienne Carthage, sont en- core aujourd'hui couvertes en beaucoup d'endroits de l'espèce de jujubier que je prends pour le lotos. Desfoufaincs a observé en outre , que la manière de l i^ m i:| il ï' H8 HISTOIRE NATUHELLE préparer ce fruit est la même amonr- d hu. ,,„e dans le temps de Pline et de ^Colybe. Les habitans le vendent dan» les marcht'spnblics, le mangent comme aulrcfois, et en donnent même à leurs «estiaux. ,, ^'fV''"*. ce nom d'origine arabe a , donne par les anciens à plusieurs plantes différentes. XIV GENRE. RBA^i^zrs. Lina. ( Pentandrie-. nogynie. ) CarncUregfnérl^ne. Calice ouvert, à cîna divisions: corolle à r;n„„-. i '•''"'9 d'éciill-. • r'""''ÎP8*ale» en forme «mes ayant la mê»ei„sertio„'que?ac^ rolle , „y,e, et n,g„ates , troi» , drup, d'un krr'''K :;■'"' '"°"'»"*''"«'«^« rt un large rebord , membraneux et stri^ eoutenan. un noyau à deux ou u^"^ mo» âujour- ae et de ;nt dans : comme i à leurs arabe a iusieurs Lam. rie-mo' à Cinq I form» landu- iq éta- la co- drup© ntouré strié , >fs lo- DES PALIUUES. 119 ge$ , qui contiennent deux ou trois se- meoces. Le paliure (rhamnus paliurus , L ) vulgairement i'tîpine de christ, leporte^ chapeau , l'argalon, est un arbrisseau qui croît naturellement dans les haies , aux lieux humides et inculles de la France et de l'Italie. Sa racine est dure, ligneu- se, ses tiges sontgarniesd'epines, et d'un bois très-ferme. Il a des feuilles altci- nés , ovales, pointues et dentëes sur curs bords. Ses fleurs paroissent vers le printemps et sont en petits bouquets situes aux aisselles des feuilles. Son fruit mûrit en automne, et tient à l'arbris- seau tout l'hiver. Lepaliuie encore rare dans notre climat, sert à faire de bon- nes haies. Sa racine et ses feuilles sont fort bonnes pour arrêter le flux de ventre , et la décoction de son fruit sert en Provence à faire évacuer les eaux des hydropiques. Paliurus ,îovmé d'un mot grec, qui Signifie arhuste épineux. 1.: i • 1-. •" ■ M4 120 HISTOIRB NATUnELLE XV ET XVr GENRES. ',1 MAYEPEA. Aubl. Jus». ( Tétrandrie- monogynie» ) SAMARA. Linn. Juss. ( Tétrandrie- monogynie. Voy. 3' vol. ) QUATUliME SECTION. Etarnines opposées aux pétales; fruit for- mé Ue trois coques. XVIP GENRE. CÉANOTHE, Cbanothus. L Juss. Lam. [Pentandrie-monogynie, L.) Caractère générique. Calice en poire, à cinq découpures ; corolle à cinq pétales , mu- nis d'un onglet à leur base , concaves ou creusés en cueilleron à leur sommet • cinq étaminesrenferméesdans les pétales; ovai le à trois angles ; style fendu en troi^ stigmates simples } baio sèche , portée sur lES. * randriê' 'andrie^ ■) )N. Vuit for- .s. h. JUSS. L.) ■e. le.a cinq les , mu- caves ou ommet ; I pétales; on troi,*>; >rtES. 125 d'un seul style termine par tnîis ou par plusieurs stigmates, et devenant un fruit dont les loges ou coques , en nombre égal à celui des stigmates , contiennent nne ou deux semences j loges s'ouvrant avec élasticité en deuac valves dans tous les fruits ; graines demi-arillées , et insé- rées au sommet d'un axe central persis- tant î périsperme charnu entourant l'em- bryon qui est ordinairement dioit, plane, rarement arqpé ou presque roulé en -spi- rale , radicule supérieure^ Les titPiynialoïcTes sont des plantes herbacées , frutescentes ou arborescen- tes^, et dont la tige est cylindrique et rameuse. Leurs feuilles presque tou- jours simples , q:uelquefois palmées ou cligitëes, très-rarement nulles, sont al- ternes ou opposées, ordinairement cTsc- compagnées de stipules et quelquefois munies de glandes surleitr pétiole. Les fleurs fin. général , petites et de ccwileur îierbacée . ont dilFérentes dispositions. Toutes les parties des titliymaloïdes , eoutienncnt uu suc laiteux fort acre. I 126 HISTOIRE NATtïlELLK rer GENRE. à MERCURIALE, Mercurijus. Linn. Juas. Caractère générique. Fleur dîoïqueouplus rarement monoïque ; calice è trois décou- pures. Fleur mâle : neuf à douze étamines distinctes ; filaraens capillaires , droits , de la longueur du calice ; anthères glo- buleuses et didymes.Fleur femelle : ovaire didyme , creusé d'un sillon longitudinal sur chacune de ses faces ; deux étamines stériles ;filamcns courts, insérésàla ba.»« des sillons et appliqués contre l'ovaire j deux styles ; quatre stigmates ; cansule formée de deux coques et à deux graines. Om connoît sept espèces deiflercuria- les , dont deux sont très-communes en France, trois ou quatre croissent en Espagne et dans le midi ; une a été rap- porte'© du Sdndgal par M. Adanson. Ce «ont des herbes à feuilles opposâmes , pourvues de slipules, Elks ont Ats fleurs DES MERCURIALES. I27 axillaires ou terminales ^ disposées cil ëpis ou seulement fascicule'cs. La mercuriale vivace ( mercurialis perennisy Lin. ) , vulgairement chou de chien , est une plante à racines traçan- tes, fort longues et garnies à leurs nœuds de quelques fibres chevelues. Ses tiges s'ëlèvent ordinairement à la hauteur de douze à quinze pouces. Elles portent des feuilles opposées pétiolées,ovales-oblon- gues , pointues et dentées sur leurs bords. Leur substance est perforée par une multitude de poi nts transparens ex- trêmement petits. Toute la plante est couverte de poils courts, à demi-cou- chés , et qui la rendent un peu rude au toucher. Les fleurs sont petites et ver- dâtres ; elles naissent sur des grappes pëdonculée? en forme d'épi. L'ovaire devient une capsule rude , velue , com- posée de deux coques légèrement com- primées, et qui renferme deux semen- ces. Cette plante, employée dans plu- sieurs mëdicamens , a des qualités mal- l|i f 128 HISTOIRE NATUREtLÎS faisantes. Elle cause des assoupissemen» profonds , une chaleur brûlante à la. tête et des vomissemens violens : les remèdes en pareil cas, sont les ëméti- cjues administres de bonne heure, avant qus les accidens ne soient devenus très- graves. Elle passe pour être nuisible aux moutons , quoique les chèvres la mangent impunément. Lorsqu'on la- dessèche dans du papier, elle teint en bleu , ce qui fait croire qu'elle pour- roit donner une teinture bleue. La mercuriale annuelle {mervurialè annua, Linn.), vulgairement foirolc ou vignette , es=t une plante fort com- mune. Elle a des feuilles opposées ^ ovales ou ovales^lancéolées-, crénelées en scie et finement perforées par de» points transparens. Elles sont glabres des deux côtés-, et leurs bords suppor- tent des poils et des cils. Ses jfîeur» sont petites, d'an blanc verdâtre> et tirent un peu sur le jaune. Celles des mâles Tiennent sur des gi-appes ou espèce* de ^M DES MERCURIALES. 129 clialonssiniples, grêles et axilUires. Les fleurs femelles se trouvent sur des pé- doncules simples, axillaires, et réunis deux ott trois ensemble. Il leur succèd© des capsules réunis deux à deux. On assure que les anciens mangeoient cette plante comme herbe potagère; il est difficile de croire aux qualités adoucis- santes d'uue plante de la famille des tithymaloïdes. Il est probable qu'ils lui faisoient subir une préparation par- ticulière, on la mêlant avec la mauve. Ou l'emploie en médecine comme émol- liente; mais seulement dans les bains, les fomentations et les lavemens, et ja- mais à l'intérieur. On dit que sa graine est recherchée par les oiseaux et qu'elle engraisse les bec - figues. Elle est sou- vent dans les jardins d'une abondance fort importune. Mercurialis f nom emprunté de la fable. ^tf W\ l5o HISTOIRE NATURELLB II" GENRE. EUPHORBE, EuPHORBiA. L. Juss, ^^m. [JDodécandrie-trigynie,) Caractère générique, memUvmB^^hvoiïhf^' calice d'une seule pièce, en poire , divi-* se a son limbe en huit ou dix dents , dont quatre à cinq intérieures courbées en de- dans, et autant d'alternes extérieures, cte torrae différente , un peu épaisses , en iorme de glandes ou de pétale», tantôt "mples , tantôt à deux ou trois décou- pures , et souvent un grand nombre ; éta- mines ordinairement au nombre de dou- ée , quelquefois un plus grand ndmbre rarement moins , et se développant suc- cessivement ; filamens inséréssur le récep- tacle , articulés dans leur partie moyen- »e ; anthères deux à deux , écailles inter- posées entre les étamines presque tou- }ours en nombre indéterminé , simples ou plus souvent rameuses , quelquefois fran- gées ; ovaire central , pédicule , à trois angles ; trois styles fendus en deux . stig. mates obtus ; capsule lisse ou tuberculeey portée sur un pivot courbé en dehors de DES EUPHORBES. l5i la fleur , fprmée de trois coques à une seule semence. On compte environ cent espècea d'euphorbes , dont plusieurs croissent dans nos climats. Le plus grand nom- lire se trouve dans les pays méridio- naux. Ce sont des plantes herbacées ou frutescentes. Leur tige est ordinaire- ment cylindrique, et quelquefois épaisse comme celle des cierges. Elle affecte , ainsi que toutesles parties de cette plan- te, une forme assez particulière. L'euphorbe officinal ( euphorhia of^ Jicmarum , Linn. ) ressemble assez aux cierges ; on apperçoit seulement sur sa tige des épines deux à deux, au lieu que celles des cierges sont en faisceau. Les fleurs sont presque sessiles, et vien- nent sur les angles dans la partie supé- rieure de la plante. Il découle de cet euphorbe unsuclaileux, très-acre, qui s'épaissit à l'air , se condense et se des- sèche en morceaux friables. En Ethiopie oi\ cette plante croit naturellement , on 'M n f l5'2 HISTOIRE NATURELLE prend les plus grandes précautions pour faire des incisions à l'arbre , et Leniery dit qu'on reçoit ce suc dans des peaux de mouton placées autour. Ilestconnudans les boutiques sous le nom d'euphorbe. C'est une substance jaunâtre , inodore, d'une saveur brûlante et caustique. Les médecins modernes lui attribuent une vertu puissante pour tirer la sérosité de tout le corps. Il donne lieu à des acci- dens très-graves ', c'est pourquoi on ne doit en faire usage à l'intérieur qu'avec les plus grandes précautions , et seu- kment dans les cas les plus urgens. Appliqué extérieurement, ce remède al ténue , déterge et résout. 11 convient dans les tumeurs scrophuleuses dispo- sées à la résolution. On en met un peu sur les vésicatoires ordinaires , pour les rendre plus actifs. Les maréchaux s*en servent pour le farcin et la gale des chevaux. L'euphorbe cyparisse ( euphorhia cYjpcirlssias fhuin- ) est une espèce très- A .-.^/*'- --..'f'^tà.'Riiai;-* is pour icniery auxtle mdans >hoibe. lodore, le. Les nt une )sitë de îs acci- i on ne ju'avec et sea- urgens. remède )nvient i dispo- un peu , pour écliaiix jale des )horhia ce très- I)ES EUPHORBES. l!>5 commune dans nos bois et nos champs. Elle a une tige droite, cylindrique , glabre et s'élève à sept ou huit pieds de hauteur. Elle est garnie de beaucoup de feuilles épavses , linéaires , étroites, gla- bres et très-rapprochées ; celles du som- met sont encore plus étroites et plus nombreuses. Les fleurs sont en ombelle de neuf à douze rayons bifides , et longs d'environ un pouce. Les capsules ne sont pas lisses , mais seulement garnies de verrues. Cette euphorbe est , comme presque toutes les autres, acre, causti- que, et peut servir de purgatif , mais il faut en user avec les plus grandes pré- cautions. Elle est propre à purger dans Vhydropisie, la léthargie \ mais seule- ment dans le cas oiîi les remèdes ordi- naires ne suffisent plus et lorsque le su- jet le permet. On assure qu'elle em- poisonne les brebis. Euphorbia , nom d'un médecin de Juba , roi de Mauritanie. l I i « \: Botanique. XIV. 12 I ri «-1 \u l54 HISTOIRE NATURELLE IIP ET IV GENRES. ARGYTIIAMNIA. Brown. Juss. ( Monoécie-téirag:ynle. ) CI ce A. L. Juss. Lam. {Monoécie' télra^ynie. Voyez 3' vol. ) V^ G E N R E. NIRURI, Phyllanthus. L. Juss. Lam. ( Monoécie-triandrie, ) Caractère générique. Monoïque ; calice à six divisions, colorées. Fleurmâle à trois étamines , rapprochées à leur base. Fleur femelle ; ovaire entouré à sa base de dou- ze glandes , trois styles , six stigmates ; capsule mince , orbiculaire , creusée de six sillons, et formée de trois coques , à une ou deux graines. Ce genre de plantes renferme un assez grand nombre d'espèces des pays mciidionaux. Ce sont des arbres à ra- meaux alternes, munis de stipules à JllSS. 4' 4 DES XYSOPHYLLA, &C. i55 leur base, cjnelquefoisapplatis ou com- primes , garnis de feuilles alternes, et ayant des fleurs aux aisselles des feuil- les , tantôt solitaires, tantôt rappro- chées par paquets. Phillantus , formé de deux mots grecs, dont l'un signifie feuille et l'au- tre fleur; parce que les fleurs naissent dans les aisselles des feuilles. vr, vir ET VHP g^^k XYLOPHYLLA. L. Jnss. {Pentand. trigynie , ) KIRGANELLA. Juss. {Monoécie^ pentandrie, ) KIGGELLARIA. L. Juss. ( Dioècie- décandrie. Voyez 3^ vol. ) m I I l36 HISTOIRE NATURELLE I X^ GENRE. CLUTIA, Clutia. Boërh. Linn. 1ms. ( Dioécie-gynandrie. ) Caractère générique. Dioïque; calice fenrîu en dix ; divisions intérieures en l'orme de pétales } cinq petites écailles intérieu- res au fond du calice. Fleur mâle ; écail- les fendues en trois , munies d'une glan- de à leur base intérieure ; cinq étamines écartées ; filets réunis dans leur partie in- ' férieure. Fleur femelle ; écailles bilobées dépourvues de glandes ; ovaire arrondi ; trois styles bifides j stigmates obtus ; cap- sule globuleuse , pédiculée , sillonnée , et formée de trois coques à une semence. Ce genre renferme de jolis petits ar- brisseaux à feuilles alternes , munies de stipules et à fleurs axillaires. On en compte sept espèces qui croissent tou- tes au Cap de Bonne-E«përaiice ou dans l'Inde. JLa clutia élégante {clutia pulchella, L. ) est un joli petit arbrisseau cultivé au jardin du Muséum. Ses feuilles sont I t 1. JU85. :e fenrlu srme (Ift iférieu- î ; écail- le glan- tamines irtie in- )ilobées rrondi ; is ; cap- onnée , imence. tits ar- tiics de On en it tou- u dans ?hella, ultivé is sont • DES AKDRACHNES, Sic. 1,^7 alternes, pctiolées , ovales, entières, et finement ponctuées en dessous : les fleurs sont pedoncnires, axillaires, et communément situées plusieurs en- semble aux aisselles des feuilles. Il leur succède des capsules verdâtres , ponc- tuées et comme chagrinées. CluHa, nom d'un botaniste hollan- dais. X- ET XP GENRES. ANDRACHNE. L. Juss. (Monoécie^ gynandrle. ) AGYNEJA. Linn Tuss. (Monoécie^ gynandrie, Voy. 3* vol. ) H m I •S ,1 n i' ^^S HISTOIRE NATURELLE X I r GENRE. BUIS, Buxus, Linn. Juss. Lam. i Monoécie-tétrandrie. L.) Caractère générique. Monoïque ;^ calicaà quatre découpures. Fleur mâle ; calice en- touré d'une écaille fendue en deux; q.i>a- tre cinq étamines , insérées sous le rudi- ment de l'ovaire. Fleur femelle ; calice entouré de trois petites écailles ; ovaire a trojs angles , surmonté de trois styles épais , écartés , persistans ; trois stigma- tes , obtus , velus ; capsule coriace , ar- rondie , surmontée de trois petites poin- tes, formée de trois coques à deux grain«s. On connoît quatre espèces de buis ^ ^deat une habite l'Europe et le Nord de l'Asie , depuis le '6f degrë de latitude ,. jusqu'au 52e; une à la Cochinchine; le» deux autres ne se trouvent qu'en Amé- rique entre les tropiques. Ce sont des arbres ou des arbrisseaux , à rameaux oi)posés , entoures à leur base de brao- LE E. S. Lam.- j calîcaà calice en- îux ; q.iKi- s le rucTi- i ; calice ï V ovaire ois styles s stigma- ace , nr- tes poin- E graines.- îe buis y. Nord de ititudcy ine; le» n Ame- ont des t me aux e brao^ J)eo'ftfe dë^. T±M^ 4, il i r » n n s nuis. i5<) fées. Leurs reiiillcs sont opposées, por- tées sur un pétiole trôs court ; les llours sont rappiocliées par petits paquets axillairc3,sessilesetécailleux. Ontrou- ve une seule fleur femelle au centre do cliaque paquet, et plusieurs fleurs ma- lts situées autour d'elle. Le buis toujours vert ( burus sem^< prru/rcns, Linn. j varie pour la gran- (teur suivant le climat oh il se trouve. 33ans le ' .Mi, cVst un grand arbre; et ildnnii L. H s'approchantdes contrées scpt('ntrionaIcs. Dans la Hollande, ce n'est plus qu'un sous-arbrisseau; il a des feuilles opposées, à pétioles courts, ovales, oblonguesjou oblongues linéai- res, entières , lisses, luisantes, coria- ces et persistantes. Ses fleurs sontaxil- laires , aglomérét^ et scssiles. Le bois de ce buis est fort dur , et le plus pe- sant des bois de l'Europe. H „e sur- iiage point sur l'eau, il ne se gerce et iie se carie jamais. Il est d'une cou- kur jaunâtre, plus ou moins foncée. n > 4 ' il I i 'a llo HrSTOIRE NATURELLE Sa racine qui est très-grande, a do forl boIle8 marbrures. Cet arbrisseau s'ac- commode de toute sorte de terrein ; ce- pendant il se plaît mieux à l'ombre et cur les coteaux exposes au Nord. On peut le multiplier par sa graine ; elle lève dans les bois, sans aucun soin. Pour conserver les varitJtës rares , on en fait des marcottes et des boutures qui produisent facilement des racines. On emploie le buis nain à faire des bordu- res et des broderies dans les parterres. Lorsqu'il a plu, ils répandent une odeur peu agréable. La décoction de ses feuil- les est très-sudorifiquc. Buxus , corrompu du mot grec puxos, dont se servoit Théophrast© pour désigner la même plante. m i do forl au s'ac- ein ; ce- mbre et )rd. On le; elle m soin, ï , on en 1res qui les. On bordu- rterres. ? odeur 5 feuil- t grec lirasto DKS RICINS. i4it XIII%XIV ET XV G ^". SECURINEGA. Comrners. Juss. {Mo^ noécie-pentandrie. ) ADELTIA. Linn. Juss. {Dioécie-mo- nadelphie. ) MABEA. Aubl. Juss. {Monoécie-mo- nadelphie, Voy. 3*» vol. ) XVP GENRE. RICIN, RiciNus, Linn. Juss. Lara. ( Monoécle-monadelphie. ) Caractère générique. Monoïque. Fleur mâ- le : calice à cinq divisions ; étamines nom- breuses i filamens rameux , réunis en un seul faisceau à leur base. Fleur femelle • ovaire presque globuleux ; trois stylei bihdes ; stignrates simples ^ capsule hé- rissée , creuséo de trois sillons, et formée ae trois coques à une graine. Ce genre de plantes renferme trois ou quatre espèces d'arbrisseaux ou d herbes des climats chauds des deux il 1' i • j i t :'( f ï42 HISTOIRE NATURELLE Mondes. Leurs feuiller. sont alternes , munies de stipules, en forme de bou- clier etpëtiolëes. Leurs fleurs sont dis posées en épis paniculës et terminaux , les mâles au-dessous des femelles. Le ricin ordinaire {ricinus corn- munis, Linn.), vulgairement palme de christ, est une plante herbacée dans nos climats. En Afrique, où M. Desfontai- nes l'a observée , elle s'élève à vingt ou vingt-cinq pieds de hauteur, et sa tige est arborescente. Ses feuilles sont sim- ples , lobées profondément, à lobes den- tés en scie, attachées vers le milieu de la surface inférieure à de longs pétioles ; les fleurs sont en épi paniculé , les mâ- les au-dessous des femelles. Il leur suc- cède des fruits noirâtres , garnis d'épi- nes molles; quand il est mûr, ses grai- nes sortent avec force : on tire du fruit de ricin , une huile en usage en méde- cine ; mais comme elle est acre et caus- tique , il faut l'employer avec pré- caution. Elle est encore bonne dans la I If- K\ DES RICINS. l43 composition de quelques onguents. Pi- son dit que les Brasiliens en font tous les jours usage dans les maladies froi- des. Elle résout les tumeurs , et dissipe les coliques et les vents , si l'on en frotte le bas-ventre. Appliquée sur le nom- bril, elle fait mourir les vers des enfans. Elle guérit aussi lagratelleetles autres vices de la peau. Ses fruits au nombre de deux ou trois, suffisent pour purger d'une manière assez forte. LesLabitans du Brésil, qui sont beaucoup plus dif- ficiles à émouvoir que ceux de notre climat , disent qu'il y a du danger d'en donnerplus de sept grainesen substance. Ricinus : quelques auteurs assurent que ce nom vient de l'insecte que les anciens nommoient ricinus. \\ M l44 HISTOIRE NATURELLE X V I r GENRE. MÉDICINIER, Jatropha, L. Juss. Lam. {Monoécie-rnonadelphie'), Caractère générique. Monoïque : calice à cinq découpures ou a cinq lobes en forme de pétales , quelquefois entouré dans les fleurs mâles , d'un petit calice également à cinq divisions. Fleur mâle à dix éta- mines; fiiamens réunis dans leur partie inférieure; les cinq extérieurs quelque- fois plus courts, quelquefois distincts, quelquefois entourés de cinq glandes à anthères vacillantes. FI. femelle : ovaire arrondi , creusé de trois sillons ; trois styles bifides ; stigmates simples ; capsule formée de trois coques, à une seule se- mence. On compte environ quinze espèces de mcdiciniers , qu^on trouve dans les climats chauds de l'ancien et du nou- veau continent. Ce sont des herbes ou des arbrisseaux à racines tubéreuses dans quelques espèces. Leurs feuilles III LE l E. L. Juss. )hie ), : calice à I en forme B dans les •gaiement i dix éta- )uv partie quelque- distincts f glandes à le : ovaire ns ; trois S; capsule seule se- B espèces ) dans les du nou- lerbes ou ibéreuses i feuilles ê DESMÊDICINIERS. I^l5 sont alternes , munies do stipules , or- dinairement palmëes, souvent glandu- leuses au sommet de leur pétiole. Les fleurs sont disposées en corymbes axil- laires ou terminaux. Le médioinier cathartique ( jatro- pha curcas , Linn. ) est un arbrisseau touflFu, dont le bois est mou, cassant et plein de moelle. Ses feuilles sont épar- ses , en coeur , pointues , anguleuses slabres et luisantes. Les fleurs sont pe- tites, assez nombreuses , et naissent en bouquets axillairesou latéraux, et pres- que en forme de corymbe. Le fruit est d'abord vert, ensuite jaune et noirâtre dans sa maturité. Il est de forme ovale et de la grosseur d'une petite noix , elle renferme sous une écorce épaisse, trois coques blanchâtres et à une seule graine. On trouve cet arbrisseau aux Indes et en Amérique , où on l'emploie à entou- rer les parcs et faire des liaies vives. Ses fruits sont un purgatif violent , et Com- merson rapporte qu'à l'île de France , lioUnique. XIV, i3 ' I l46 HISTOIRE NATURELLE deux personnes essayèrent d'en man- ger deux grains seulement , en les dé- pouillant de leur ëcorcej et qu'elles lu- rent très-incommodées par de violens vomissemcns. 11 dit qu'on remédie à ces accidens , en se plongeant dans l'eau jusqu'au cou. Boyle a remarqué que cette vertu émétiqne réside dans l'em- bryon de la semeiice,et que l'on peut le mangerimpunémentlorsqu'onaeusoin de l'ôter. En Amérique, on extrait une huile à brûler, qu'on recommande pour guérir les maladies qui viennent de causes froides. Elle chasse les vers des eufans en leur en donnant une ou deux gouttes dans du bouillon gras ou du lait. Elle guérit les ulcères de la tête la gratelle et tuus les vices de la neai/ , ^*- ja peau. l.e medicinier à cassa ve {jatropha manichot , L. ) , vulgairement manioc , manioque, magnoc, est un arbrisseau' qui s'élève à six ou sept pieds de hau- teur. Ses feuilles sont alternes, pétio- lées ; plus ou woins grandes, profondé- I . i DES Mlf:Dl CINIERS. li'/ mcîit palmées. Les fleurs viennent en grappes lâches, composées, pédoncu- Ices et fasciculées au nombre de trois à quatre, soit aux aisselles des feuilles , 8oit aux bifurcations des rameaux. Les fleurs sont de couleur rougeâtre ou d'un jaune pâle ; il leur succède un fruit glabre , légèrement ridé à l'extë- neur , et composé de trois coques qui renferment chacune une semence. Cet arbrisseau est du plus grand intérêt pour les habitant de l'Amérique. On le cultive en quantité dans cette contrée , et ses racines fournissent un nourri- ture saine et de la plus facile digestion. Ces racines demandent une prépara- tion particulière , car le suc laiteux dont elles sont remplies est très-nuisi- ble aux hommes et aux animaux : lorsque le temps de la récolte arrive, on enlève en même temps les tiges et les racines , avec d'autant plus de faci- lité , qu'elles n'adhèrent pas à la tige. On lave ces racines, on les ratiôse com- I i : -4 V If > ^l ;!, l48 HTSTOTRE NATURELLE nie les navets , et on les réduit en molé- cules grossières , au moyen d'une nipe. On en exprime ensuite le suc, en les mettant dans une espèce de sac , fait avec les feuilles du la lanier, et l'on porte celte fécule dans un endroit destiné à la cuire pour faire le manioc. Voici ce que dit à ce jujet M. le Romain. On a une platine de fer coulé , ronde , bien unie , plusou moins grande, et élevée sur quatre pieds entre lesquels on allr.me le feu. Lorsque la platine commence à 8'échaufler, on répand au-dessus cette fécule , qui, par l'action du feu , cuit des deux côtés et donne une espèce de cro- quet appelé cassave. Plus elle est min- ce , et plus on l'estime. La racine du manioc sert à faire plusieurs prépara- tions utiles à riiomme. On en fait du pain , de la galette , des échaudés , &c. Outre les alimens solides , elle sert de base à plusieurs boissons. Les feuilles de cet arbrisseau hachées et cuites dans rhuile^ se mangent en manière d'épi- II LLK itcn molé- d'une rilpe. ;uc, en les 0 sac , fait t l'on porte t destiné à 3. Voici ce lain. On a >nde , bien élevée sur lallr.melo nmence à ssus cette X j cuit des ce de cro- î est miii- racine du prépara- n fait du dés , &c. le sert de s feuilles ites 'Jars re d'épi- DES Mf: D I CTN TKRS. l4g nards dans les Indes. Il faut l'arracher au moins tous les trois ans : un arpent c^c terre planté de manioc, peut nourrir un plus grand nombre de personnes que fiixarpens ensemencés du meilleur fro- ment. Comme on en trouve à l'Ile de France et aux Indes , «j; niques person- nes croient que c? tix d'Amérique en cont originaires. Jatropha , formé d . ieux motsgrccs, qui signifient , medicamentum edo. XVIII» ET XIX« GENRES. DRYANDRA. Thunb. Juss. [Dioécie^ ennéandrie. ) ALEURITES. Forst. Juss. {Monoécie^ monadelphie, Voy. 3® vol. ) } i '! i; II î5o HISTOIRE NATURELLE X X« G E N R E. CROTON. L. Jnss. Lam. {Monoécie^ monadelphie, ) Caractère générique. Monoïque ; calice à dixdiVis.onsqn, sont alternes , souvent ^nteneures et en forme de pétales, quel- quefois nulles. Fleur mâle ; huit à quinze etam.nes , quelquefois un plus ^rand nom- bre ; nlets réunis à leur b.se ; cinq glan- des petites et attachées au réceptacle. Fleur femelle ; un ovaire, trois styles bn i'des ; stigmates , six ou un plus grand nombre j capsule formée de trois coques, et renfermant trois semences. Ce genre comprend un grand nombre d arbnsseanx et d'herbes • on en compte pins de cinquante espèces. Leurs feml- ies sont ordinairement alternes, et les fleurs petites, disposées en grappes ou qHelquefois en panicule. On ne les trouve que dans les contrées chaudes rageurs de urarit l'es- i éprouver juin a reçu corps nu y îrs la cime ns , (juoi- nal faisans y ble que le lisse causer DES MANCKNILLIERS. l65 dilFcrcntes maladies. Les Indiens trem- pent dans son suc le bout de leurs ilè- ches , pour les emjwisonner j et cesilè- elles conservent long-temps leur qualité vént'^neuse. Les crabes sont abondans sur les bords de la mer , peuplés de nianecnilliers, et lorsqu'on les mange, elles peuvent empoisonner et sont pres- que toujours nuisibles. Mais ce n'est pas à ce fruit qu'il faut l'attribuer , comme le croyent les gens du pays; mais à d'autres causes locales et parti- culières. M. Jacquin assure n'avoir ja- nuiis vu manger ce fruit par dreur. '-m'mJ ELLE es mucllagi- n dit qu'un :1e champ et lérirpromp- naliieur d'a- i fruit de cet ►nne doit pas ue les nou- imodent en cenillier. Ils le ; il y a peu fruit j on ne i noyau. Elle fadeur qui L'irritation la langue, les égoûte pour ( deux mots t'a/ et l'autre DES SABLIERS. 167 xxviir ET xxix^ G^Hs. MAPROUNEA. Aubl. Juss. {Monoéc. syngènésie, ) 6ECHIUM. Brown. Juss. {Monoécie. Voyez 3" vol. ) X X X^ GENRE. SABLIER , Hc/RA. Cornmers. L. Juss. ( Monoécie-syngénésie. ) Caract. générique. Monoïque. Fleur rtiâle , chaton ovoïde , recouvert d'un grand nombre d'écaillés, uniflores ; calice de chaque fleur, court, en coupe et tronqué ; pivot situé au centre du calice , bifide à son sommet, et tubercule dans sa par- tie moyenne ; tubercules en verticillps sur deux ou trois rangs , munis chacun eu dessous de deux anthères. Fleur femelle , solitaire ; calice on croupe , entier et re- couvrant l'ovaire, ou quelquefois fendu en trois dans sa maturité 5 atyle long ea forme d'entonnoir; style très-grande concave , en bouclier et radié j capsule l68 HISTOIRE NATURELLE ligneuse, oibîculaire, déprimée , creu'jèe sur les côtés, de douze à dix-huit sillous, et relevée d'un pareil nombre d'angles arrondis, divisée en douze à dix-huit lo- ges, qui contiennent chacune une semen- ce , et qui s'ouvrentavec une forte explo- sion sur le milieu des angles et sur cha- que sillon , en vingt-quatre à trente-six demi-valves. Le sablier {liuraerepitans , Liuii. ) esl un arbrisseau cultivé dans les jar- dins en Amérique ; son tronc devient armé d'aiguillons dans sa vieillesse. Il a desfeuilles alternes, munies de stipules caduques , les pétioles sont glanduleux à leur sommet. Le chaton mâle est sim- ple, porté sur un long pédoncule; termi- nal ou situé dans l'aisselle d'un rameau. La fleur femelle est solitaire et peu éloi- gnée du chaton. Lorsqu'on laisse mûrir parfaitement le fruit siir cet arbris- seau, la chaleur ^w soleil le fait ciever avec '^ e explosion violente. Ce qui fait disperser ses semences à une grande dis- tance. Ces graines sont très-purgatiyos. I 1 •:,iw,'^': (m LLE lée , creusée huit sillons, re d'angles dix-hûitlo- une seraen- forte explo- I et sur cha- ît tieiite-six s , Lhin. ) is les jar- ric devient liesse. Il a le stipules landiileux le est sim- ule^ tenu i- 111 rameau, t peu éloi- isse mûrir et arbris- ait ciever Ce qui fait [randedis* Lirgatives. DEVOMPHAtEAS,8tc. ,6û Aublet nous apprend que quelques per- sonnes s'ctant servies d'une ou deu^c amandesen émulsion,ponr purgerleurs nègres, peu s'en est fallu q„'ii „>g„ mt coûté la vie aux malades qui en ont fext usage En Amérique, on fait avec son fr„udepetitsmeubles,o„ sabliers! dans lesquels on met la poudre à se'cher i écriture. ffura , nom sous lequel cet arbre -connu depuis long -temps dans la v^uiane. XXXP _ XXXIir GENRES. OMPHALEA. Linn. J„,, (^„,„,^ .^_ triandrie. ) PLUKENETIA.L.Juss.(i^,,^,,,. monadelphie. ) DWIAMFIA. Pli.. Linn. Jus. ■rf Botanique. XIV i5 1^0 HISTOMIK NATURELLE SOI X ANTF. - TR EFZÎ fcM E FAM ILLE, LES CUCURBITACEES, Cacc/iinr- TAci:.T., Juss. Caractère de famille. Fleurs monoïques , rarement dloïques , et plus rarement her- maphroditos ; calice supère , resserré au- ilessus (le l'ovaire , ensuite dilaté , à cinq découpures , ordinairement coloré ;muni extérieurement , dans le point tJi'i il se resserre , do cinq appendices de couleur verte , qui adliérent à cet organe et tom- bent avec lui. Fienr mâle ; étamines trois à cinq, attachées à la partie resserrée du calice ; lilamens quelquefois distincts , pointue, petite, îèces de sycios , et dans les pays portées sur des ultiflores. lel Thoophrast© A- ♦M' i rî M 1 H^l 1 Hp f ià 1 . Cncumia -x . Bvvouia h^ oV r- h. IJ ES BRYONES. i'^^ I P GENRE. GRONOVIA. L. J. Lam. ( Peniand, monogynie. Voy. 3 vrol. > DEUXIÈME s E C T tTn seul .tyle ; fruit à une lo^ t à plu- sieurs graines. IIP GENRE. BRk.NE, Bryonia, L. Juss. Lam. ( ^onoécie-syngénésie. ) Caractère générique. Fleur monoïque ou plus rarement dioïque ; calice en cloche a cinq divisions obtuses, muni extérieu- rement à sa base , de cinq dents. Fleur maie , à trois étamines j filets réunis à leur base. Fleur femelle ; style fendu en trois , et trois stigmates ('chancres ; baie petite , presque globuleuse , lisse et ren- iermant un petit nomi c de graines. Les bryones sont au nombre Je <^ouze environ - huit espèces croissent <• i IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) 4r '^^ i.O M C.5 « î? Il 12.2 us a 2.0 1.8 1.25 1.4 1.6 = — ^ 6" - ► '/ Photographie Sciences Corporation 23 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 °.^ hydragogue , incisive et diurétique; » Etant fraîche, elle dissout puissam- » ment la pituite épaisse et gluante , j) en quelqu'endroit qu'elle soit fixée, » et elle l'évacué par le» selle» et quel- I «■H lionale, e OH en herba- feuille^ Durts et 'S. alha f îes , grê- hargées t alter— sées en 3 il naît ulce ci¥ ; clispo- jresque les sont et d'u» gative, étique. lissaro- liante , fixée , t c^uel- I>ES BR YONr s. 1^5 » q^1ef()î8 ])ar les vomissemens ; niaia -lorsqu'elle est sèche, elle est plus « foible et elle purge seulement par lo - bas. Oa l'emploie heureusement dans ^> hydropisic, la passion hystérique, 3) 1 asthme, la paralysie et toutes les ma- » ladies chroniques ; mais comme c'est 3> un purgatif violent et acre, on le cor- ^■' lige par la crème de tartre, le sel vé- ^> getal , le vinaigre, ou bien par quel- » que poudre aromatique et stomachi^ «que». Geoff. mat. med. On trouve cette plante dans nos haies et nos heux incultes. Les fleurs mâles sont ordinairement sur des individus •eparës des fleurs femelles. La racine a de l'analogie avec- celle du manioc. Morand , lui ayant fait subir la injme préparation qu'au manioc , en a oblenn un pain ou galette semblable à lit cassove;. «"•j V 176 HISTOIRE NATURELLE IV GENRE. ELATERIUM. L. J. Lam. (Monoécie^ diandrie. L. Voy. 3» vol. ) ÏROlSliME SECTION. tJn seul style j fruit à plusieurs loges poly- spermes. V^ ET Vr GENRES. MELOTHRIA. L. Jusa. ( Triandrie* monogynie. ) ANGURIA. li. J. Lam. ( Monoécie* diandrie» Voy, 3*^ vol. ) VIT GENRE. MOMORDIQUE , Momordica. L. Juss. Lam. {^Monoécie-syngénésie, ) Caractère générique* Fleur monoïque ; ca- lice grand , évasé , veiné, ridé ou plissé , à cinq divisions colorées , muni extérieu- rement à sa base de cinq divisions , pluf petites^ étroites. Fleur mâle j filet» des DES MOMORDIQUES. 177 étamines au nombre de trois, et joints à leur sommet , deux des filets munis de deux anthères et le troisième à une seule. Fleur femelle ; trois filets stériles , ovaire à trois loges ; style fendu eu trois , et à trois stigmates ; baie ovale ou oblongue, tin peu charnue , quelquefois sèche , s'ou- vrant avec élasticité , et aune loge à l'é- poque de la maturité. On compte neuf espèces de momor- diques, dont quatre se trouvent aux Indes orientales , deux ou trois en Amé- rique et une en Europe. Ce sont des herbes à tiges grimpantes, presque tou- jours à vrilles ; leurs feuilles sont aUer- nes, découpées, et les fleurs portées sur des pédoncules axillaires. La momordique lisse ( momordica, halsamina, L. ), vulgairement pomme de merveille, balsamine rampante, est une herbe grimpante de notre climat. Sa tige est herbacée, sarmenteuse, lé- gèrement striée ou cannelée; ses feuilles sont alternes, orbiculaires , légèrement echancrées à leur base, palmées comme i ! 17^ HISTOIRE NATURELLE celles de la vigne , et divisées en cinq lobes, dentées; elles sont luisantes, d'un beau vert , finement ponctuées et per- forées ; à leur base naît une vrille grêle et tournée en spirale ; les fleurs sont situées aux aisselles des feuilles; il leur succède des fruits d'abord verts, ensuite jaunes, et qui finissent souvent par se teindre d'un rouge vif. Dans leur par- faite maturité, ils se crèvent avec élas- ticité, comme par une espèce de res- sort , et lancent au loin leurs semen- ces. On la cultive comme les concom- bres dans nos j.ardins. Elle croît natu- rellement aux Indes orientales. On fait avec le fruit de cette plante un baume vanté contre les hémorroïdes, les ger- çures des mamelles , les angelures et la brûlure; il provoque et facilite les accoucliemens laborieux. Le nom de balsamina a été donné par les anciens à cette plante, en considération de sa ve^'tu balsamique. La momordique piquante ( momor- i;^ DES MOMORDIQUE5 aica elaterium, Linn. ) , vulgaircmeiU le concombre sauvage , est une plante herbace'e , qui croît naturellement dans notre climat. Sa racine est grr sse , cbar- noe j sa tige est c^paisse , sarmenteuse , cylindrique et cannelëe ; les feuilles sont grandes , en cœur, un peu angu- leuses et à bord ondt^ ; les fleurs sont d'un jaune très-pale ; les mâles en grap- pes simples, et les femelles solitaires à côté des grappes qui portent les fleurs mâles j il leur succède des fruits dont la forme approche de celle d'une olive, ils sont rudes, velus et d'un gris jau- nâtre dans leur maturité. Pour peu qu'on les touche quand ils sont mûrs , les semences en sortent avec élasticité! On trouve cette plante dans les lieux secs et pierreux, le long des chemins de presque toute l'Europe. Le suc de ses fruits épaissi e^ consistance d'ex- trait , porte le nom d'élatérium. On l'emploie avec succès pour évacuer les eaux des hydropiques. Les anciens s'en •1 i rr 180 HISTOIRE NATURELLE servoient pour purger par haut et par l)as, les médecins modernes en ont fait plus rarement usage. Garidcl dit que les feuilles pilées et appliquées sur le cancer ulcéré , le détergent mieux qu'aucun autre remède. Il peut encore servir à résoudre les engorgemens écrouelleux. Cette plante desséchée et jetée sur les charbons ardeus , fuse comme les végétaux qui contiennent beaucoup de nitre. Momordica , ainsi nommé parce que les semences sont raboteuses et comme rongées dans quelques espèces. VII r GENRE. CONCOMBRE, Cucumis, L. Juss. Lam. ( Monoécie-syngénésie. ) Caractère générique. Monoïque , calice grand , évasé , veiné , à cinq divisions co- lorées , muni extérieurement à la base , de cinq divisions plus petites , étroites, Fleur mâle \ trois fUets d'étamini^ dont DES CONCOMBRES. l8i âeux portent deux anthères , et le troi- sième une seule. Fleur femelle ; trois fi- lets stcriles ; style court , trois stigmate. épais et bipartites ; baie grande à trois loges , cloisons membraneuses et succu- lentes ; semences nombreuses , horizon- tales et contenues dans les cellules. On compte environ douze espèces dans ce genre : elles sont presque toutes originaires de l'Asie et du Levant. Ce sont des herbes rampantes, munies de feuilles alternes et de vrilles ; les fleurs sont axillaires et les fruits charnus. Le melon ( cucumis melo , Linn. ) j vulgairement cantalou, est une plante à tige sarmen teuse , couchée sur la terre et rude au toucher ; ses feuilles sont alternes , arrondies , légèrement angu- leuses et chargées de poils courts qui les rendent rudes au toucher j les fleurs sont jaup.es , petites et situées aux ais- sdies des feuilles-, il leur succède des fruits un peu velus dans leur jeunesse , et qui deviennent glabres en grandis^ Botanique. XIV. ,g :!'':'"■:• r,'^''y;i''-'v'' ■■•■•■" !;''^-*:>^;Vïîi',t,.^-; •■;•^'■■.'$p^^r.,^;v• ':,;■; I m Ml .[ ); J82 HISTOIRE NATURELLE «ent ; leur ëcorce est un peu dure ^t épaisse. Ou a obtenu un grand nombre de vapiétës , soit par la couleur , la gros- seur et le goût. En général leur chair est tendre, succulente , et c'est une des productions les plus agréables de noa potagers. Quand on mange du melon avec modération , il humecte et tem- père les ardeurs du sang ; mais l'excèa., en est dangereux^ ilproduit des fièvres,^ des vents , des coliques fâcheuses et sui- vies quelquefois de dyssenteries diffi- ciles à guérir. Les personnes d'un tem- pérament froid et les vieillards doivent s'en abstenir. En général les meilleurs inelons viennent des pays chauds , et c'est du midi d'où l'on doit tirer les graines que l'on sème sur une couche un peu chaude vers la fin de janvier. En Italie et en Provence , on sème le melon en pleine terre. Nos jardiniers donnent le nom de véritable fleur à la fleur femelle parce qu'elle porte le fruit, et de faua se fleur à la fleur mâle, et >' li DES CONCOMBRES. l85 souvent ils arrachent celle-ci , ce qui peut être à propos lorsque la fécondation est operde, mais en s'y prenant d'a- vance , il est arrive que les plantes n'ont point porte fruits. Le concombre commun ( cucumia satipus, Linu. ) est une plante à tiges sarmenteuses , rampantes , rudes au toucher. Ses feuilles plus grandes que celles du melon sont moins arrondies et à angles plus saillans et pointus j les fleurs sont jaunes , axillaires ; il leur succède des fruits alongés, presque cy- lindriques , souvent couverts de ver- rues. Il difïere par la couleur dans la maturilë , suivant diverses variétés ob- tenues par la culture. Dans notre cli- mat c'est une nourriture nuisible aux personnes qui ont l'estomac froid ; mais dans les provinces méridionales , on en mange en salade pendant une grande partie de l'été. On confit au vinaigre les petits concombres verts , et on les nomme alors cornichons : ils sont agréa- ^^^h-:;^'^. IC.-^-.'fi.Ky ■ l84 HISTOIRE NATURELLE blés au goût, mais il faut en user sobre- ment, car on prétend qu'ils sont diffi- ciles à digérer. La graine est laiteuse, huileuse , et douce et l'une des quatre semences froides : on l'emploie dans les emulsions rafraîchissantes pour les fiè- vres ardentes et les ardeurs d'urine. Cucumis , dérivé suivant plusieur» auteurs de curvus, à cause de la forme du fruit. I ' If. ^>l \ IX° GENRE. COURGE , CucuRBiTA. L. J. Lam. ^ ( Monoécie-syngénésie, ) Caractère générique. Monoïque ; calîca grand , évasé , veiné ou ridé , et à cinq découpures colorées, munies extérieu- rement à leur base, de cinq divisions plua petites , étroites. FJeur mâle , trois lileta d'étamines , dont deux munies de deux anthères , et le troisième d'une seule ; baie souvent ressemblante à celles des concombres , dont elle ne dififère que par les cellules des semences qui nesont point llf ;^ 11 ''>^:^r' '^a D E « C O U il G E S. l8!> remplies de pulpo ; graine, renflées ,ur leurs b rcls , ordinairement entières et echancrées dansîa courge de Tournefort. Les plantes de ce genre très-multi-. pliées par la culture, ont ëto rappor- tées par Duchesne à quatre espèces principales; l'extrait seul de son tra- vail intéressant seroit même trop lon^ dans un ouvrage aussi resserré que celui-ci, nous nous contenterons seu- lement de parler des espèces. Ce sont des plantes rampantes , munies de vriU les à feuilles alternes , à fleurs axil- laires et à fruits charnus et succulens. Elles produisent les plus gros fruits connus. Toutes les espèces de courges, . dit Duchesne, sont regardées comme annuelles; elles le sont en effet, puis- que les fleurs et fruits paroissent en peu de mois ; mais dans les cHmals chauds dont elles sont originaires, elles doivent être annuelles persistantes , car les branches qui traînent à terre s'y enracinent par une grande partie de ^1, 1 ■1) i •• um ii 186 HISTOIRE NATURELLE leurs nœuds , et il en repousse sans cesse de nouvelles, souvent même après l'entière maturité des premiers fruits , ce qui n'arrive point aux espèces pu- rement annuelles. La calebasse , courge à fleurs blan- ches i^cucurbita lagenaria , Lin. ), a des feuilles rondes , d'un vert pâle, molles, régulièrement gluantes, et mu- nies en dessous de deux petites glandes coniques près de l'insertion de son pé- tiole. Sa fleur blanche est fort évasée et n'est point solitaire comme celle du pepon ; ses graines ont une enveloppe épaisse et contiennent une amande fort mince : elles approchent de la forme quarree. Le pepon , la courge à limbre droit ( ciicurbita pepo , Lin. ) , a des fleura en cloche et de coideur jaune , le fond de la corolle est rétréci, et le bord n'est point rabattu comme dans le potiron. Le potiron, la courge à gros fruit {cucurbila maxima , JDucli. j; a des ' ( DES COURGES. 187 fleurs très-ëlargies parle fond j lelim- bre de la corolle est réfle'chi ou rabattu d'une manière remarquable; ses feuil- les sont très-amples et en cœur arrondi , te soutenant sur leurs pétioles dans une direction presque horizontale , le fruit est généralement plus gros et plus cons« tant dans sa forme spliérique , applatie, à côtes régulières et à renfoncemens con- sidérables à la tcte et à la queue. La pastèque , la courge lasciniée (cw- curhlta citrullus , Lin. ) , a des feuilles d'une substance fine et cassante; le fruit est orbiculairc , et se distingue par sa ))Oau fine, mince, lisse et mouchetée de taches étoilées. Voici en abrégé les usagés des varié- tés les plus remarquables. Les courges- trompettes que l'on trouve en Améri- que et en Afrique , servent aux nègres à faire desinstrumens de musique, dont ils tirant des sons en frappant dessus avec la paume de la main, comme sur un cornet ù jouer aux dés. La cougouid» II i il 4 f 1 • I 188 HISTOIRE NATURELLE sert à faire des verres et des bou- teilles , dans lesquelles les pauvres gens et les voyageurs renferment leur vin. Le potiron jaune sert à faire de bonnes marmelades , et sa pulpe passe pour adoucissanle en médecine. La pas- tèque a la pulpe si intense, qu'on peut la sucer et la vider comme un coco, par une ouverture faite à la peau. Les Provençaux semblent restreindre le nom de pastèque aux races dont le fruit est le moins fondant, et qu'on n'cjn- ploie que confit avec du vin douxj en général cette espèce-là réussit peu aux environs de Paris. Cucurhita , môme étymologie que cuciunis j sQlon plusieurs auteurs. X« ET XP GENRES. TRICHOSANTHES. L. Juss. Lam. ( Monoécie-syngénésie, ) CERATOSANTHES. Adans. Jussieu. {Monoécie-syjigén, Yoy. 3^ vol. ) DES GRENADILLES. l8g QUATRIEME SECTION. Plusieurs styles. Xir ET XIII* GENRES. FEVILLEA. L. J. [Dioécie-pentand.) ZANONIA. L. J. ( DioécU-pentanl Voy. 3e vol. ) CINQUIÈME SECTION. Genres qui ont de l'affinité avec les cucur^ bitacées. XIV GENRE. GRENAt)ILLE,PJeur de passion; ^^ss.,>ron^. L. J. Lam. (gy„a>^ orm-pentandrie. ) Caractère générique. Hermaphrodite , ca- lice libre , en coupe à sa base , à dix di- visions a son sommet ; divisions grandes , de la même couleur et se flétrissant en même temps j cinq extérieures souvent pointues au-dessus du sommet , cinq in^ terieures en forme de pétales j point d» \ A I . ' i..1 / j igo HISTOIRE NATURELLE corolle j couronne intérieur*; , insérée à la base du limbe du calice, ^ous les divi- sions intérieures , colorée , frangée en son bord, ou divisée en deux ou trois ran- gées de Hlamens , dont les extérieurs sont les plus longs ; ovaire supérieur et pédi- cule î trois stiles épaissis à leur sommet ; trois stigmates en tête; cinq étamincs in- sérées sous l'ovaire , ausommet du pivot ; Jilamens réunis à leur base , distincts et très-ouverts dans leur partie supérieure , anthères oblongues , vacillantes ; baie charnue , recouverte quelquefois d'une écorce solide , sujette à varier dans sa forme et dans sa grosseur , presque tou- jours lisse , à une loge à plusieurs semen- ces j trois placenta linéaires, adhérens aux parois internes de Fécorce de la baie. Semences comprimées , munies d'uno arillc i embryon droit , plane. C E genre renferme un grand nombre de plantes exotiques. Une espèce, la grenadille à fleur bleue , est cultivée en pleine terre en Provence. Les grenadil- les sont en général herbacées , quelque- fois ligneuses et grimpantes. Leurs feuil- les sont alternes, munies de stipules, ELLE ure , insérée à , jàus lesdivi- , frangée en X ou trois ran- ixtérieurssont rieur et pédi- leur sommet; q étamincsiii' met du pivot ; s , distincts et îe supérieure , liantes ; baie quefois d'une varier dans sa presque tou- isieurs semen- es , adhérens rce de la baie, nunies d'uno ne. 'and nombre 3 espèce, la t cultivée en ics greiiadil- s , quelque- Leurs fcnil- de stipules, DES MURUCNIAS, &c. igi simples, entières ou lobées et très-ra- rement divisées. Leur pétiole est nud ou muni de glandes sur chaque côté et de vrilles axillaires ; un à trois pédon- cules chargés d*une fleur et quelquefois de plusieurs, ordinairement articulés au-dessous du calice. Passifloi-a , parce qu'on a cru voir dans les différentes parties de la fleur, quelques rapports avec les instrumens de la passion de Jésus-Christ. XV ET XVP GENRES. MURUCNIA. L. Juss. { gynandrie- pentandrie. ) TACSONIA. Juss. ( gynand. pentand, Voy. 3' vol. ) \ 11 I J ( 'M 19^ HISTOIKE NATURELLE XVir GENRE PAPAYER, Pavaya. Plum. Jus». {I>ioécie'décandrie, ) Caractère générique. Dioïque , calice très- petit , a cinq dents. Fleur mâle ; corolle en entonnoir , à cinq découpures à son sommet ; dix étaminesinséri'jes à l'orifice de la corolle î filamens alternes et deux fois plus courts , opposés aux divisions du calice ; anthères droites , oblongues. Fleur femelle : corolle à cinq divisions • ovaire supérieur , oblong ; cinq styles courts ; stigmates dilatés , comprimés, frangés j baie grande , en forme de con- combre, creusée de cinq sillons charnus a une loge , et renfermant plusieurs grai- nes , qui sont insérées aux parois de la baie . ovale , globuleuse , et munies d'une anlle bacciforme, recouvrant une enve- loppe testacée et fragile. Le papayer {papaya can'ca, Linn ) est un ai bre qui s'élève à environ q ninze i>ied5 de hauteur. Son tronc dont le boi« DES PAPAYERS. y g5 » peu (leconsistance, est recouvert d'une ecorce épaisse , molle , raboteuse et ver- dâtre. Il s'ëlève dans une direction droi- te, et ne présente dans toute son étendue aucune apparence de divisions ou de ra- meaux. Ses feuilles situées à son som- met , sont alternes, digitées ou palmées , et munies de petites écailles dans les points oi\ se rencontrent les nervures. Les fleurs sontaxillaires et de couleur blanche. II leur succède des fruits dont Ja forme approche de celle des concom- bres, leur chair est ferme, succulente et d'une saveur agréable. Au bout de deux ans , le papayer porte des fruits ; mais sa durée n'est que de quatre ou cinq an- nées , au bout desquelles sa sommité se pourrit et fait pourrir le reste de l'ar- bre. Lemery dit que, quoique ce fruit soit très -bon étant mangé crud com- me le melon , il est encore meilleur quand il a été cuit avec de la viande ou confit en marmelade a vec.du sucre et de l'écorce d'orange ; c'est un bon stoma- Botanique. XIV. 17 194 HISTOIRE NATURELLE chique. Ses semences sont estimées propres pour le scorbut , diurétiques et hystériques. Le papayer croît dans les climats chauds des deux Indes *, il est cultivé à rUe de France et aux Antilles. Papaya, nom du Malabar. DES URTICÉES. igS SOIXANTE -(QUATORZIEME FAMILLE. LES URTICÉES, Urticem, Juss. Caractère de famille. Calice toujours njo- uophylle et divisé , corolle nulle. Fleur mâle , étomines en nombre déterminé , insérées à la base du calice et opposées à ses divisions ; filets quelquefois courbes en dedans do la fleur , avant son déve- loppement parfait , se redressant ensuite avec plus ou moins d'élasticité j anthè- res droites , à deux loges. Fleur femelle , ovaire simple , libre , style tantôt nul , tantôt simple ou double , souvent latéral ; stigmates ordinairement deux \ fruit, or- dinairement une seule semence renfer- mée dans une arille, ou dans une enve- loppe testacée et fragile , nue ou recou- verte par le calice devenu quelquefois mou et en forme de baie , rarement po- lysperme , par la réunion des semences dans le même involucre ou sur un récep- tacle commun ; membrane intérieure de la semence , renflée et charnue dans quel- ques genres j périsperrae nul j embryon droit ou courbé* Cette famille renferme des plantes i>:i i 1^ '-.V,, 196 HISTOIRE NATURELLE monoïques ou (lioïqucs, rarement. Iicr- lïiaphrodites. Elles ont des feuilles al- ternes, simples , entières ou diverse- ment lobées. Les fleurs affectent diffé- rentes dispositions. Elles sont solitaires ou situées sur un axe en forme de grap* pc , ou portées sur un réceptacle à plu- sieurs fleurs et quelquefois en chaton , ou renfermées dans un involucre com- mun et d'une seule pièce. Plusieurs urticées contiennent un suc propre lai- teux , acre et caustique. PREMIÈRE SECTION. Fleurs renfermées dans un involucre com- mun monophylle. r*^ GENRE. FIGUIER, Fic[7s. Linn. Juss. Lara. ( Polygamie-trioécie, ) Caractère générique. Monoïque ^ involucre en forme de poire , ou globuleux , ciiar- nu , muni à sa base , de trois petites écailles, presque fermé à son sommet ^ui X ' |i DES rrGtTTKns, 97 «f garni tle denfs nombreuses dispnsées sur plusieurs rangs , rempli dans son in- teneur , de fleurs pédicellées. Fleurs ma- les situées dans la partie supérieure do l'involucre commun et auprès de l'œil do Ja iigure. Fleur femelle en grand nom- bre , ocrupaat tout l'intérieur du fruit. Fleur mâle , calice à trois découpures ; trois étamines. Fleur femelle , calice à cinq découpures ; un style latéral , per- sistant ; deux stigmates ; semence pres- que lenticulaire , comprimée , nue ou en- foncée à demi dans le calice. Fruit , in- volucre , pulpeux , quelquefois suoculenff et renCermaut un grand nombre de se- mences». Ce genre de plantes renferme plus de trente espèces dont une cultivée en France,, croît nalurellemcnt en Pro- vence , en Italie et dans toutes les îles de l'Archipel; les autres se trouvent aux Indes orienlaks, à l'Ile de France et à Madagascar ; deux ou trois espèces ont été observées dans l'Aracriquc méridio- nale. Ce sont des arbres et des arbris- «cAiix lactesccns-^ à rameaux alternes,  / ■1 . 1 ïqB HISTOIRE NATtllELLE aillai qt\e les feuilles qui sont toujours yertf"i daua quelques espèces, rt conte- nues, lor*<^u'ellescomuicnceiii à pous- ser, dans des stipules. Lies fruits sont souvent axillaires , solitaires ou ramas- sés , rarement disposés en grappes ter- minales. Le figuier commun, cultivé, {Jîcua carica , L. ) est , suivant M. Lamarck , une variété du figuier sauvage ou capti- figuier. Il est ordinairement de gran- deur médiocre et dans un bon terrein , on le voit s'élever jusqu'à vingt-cinq pieds de hauteur. Son tronc e^t souvent tortueux. Il a le boisblanc, spongieux , moelleux , et son suc propre est laiteux et fort acre. Ses feuilles sont alternes; , lobées, épaisses et rudes au toucher. Ses figues renferment les. fleurs avant leur matUiité , et les graines dans la matu- ration des fruits \ elles sont sessiles ou presque sessiles le long des rameaux. Leur pulpe intérieure est le pin» sou- vent d^ui rcnge agréable ; plus ou moius DES FIGUIERS. 199 riTiîii foncé et d'imgoûtdélicieux. On le cultive en grande quantité dans la Pro- vence , la Grèce, l'Italie. Aux environs «le Paris , cet arbre craint l'hiver , on le couvre de paille pour le garantir du froid. Le figuier sauvage , dont le caprifi- guier n'est qu'un individu stérile ou à fleurs toutes mâles, paroît être le type du figuier cultivé. On le trouve sur les vieux murs et les masures. Ses fruits sont petits , et tombent avant de parve- nir à maturité. Dans les îles de l'Archi- pel les paysans le cueillent, lorsque cer- tains insectes qui se sont métamorpho- sés dans ces figues , sont prêts à en sor- tir, sous la fornie de moucherons j ils les portent sous les figuiers domestiques qui sont alors en floraison j c'est ce qu'ils appellent la caprification, et qui porte les figues aune maturité plus parfaite et Ir^, fait gp Soir plus qu'elles neferoient sans cette opération. Les figues sèches sont estimées peclorale» et adoucissan- il 4 fér^ n 200 KISTOTRE NATURELLE tes , à cause de l'espèce de miel qii'eîles contiennent. L'Italie , la Provence , &c. on font un commeice considérable. Pendant environ trois mois de l'année, les habitans de ces contrées en font un aliment très-commun et très-ordinaire; et lorsqu'ils ont acquis leur dernier dé- grade maturité , c'est un des meilleurs fruits que l'on puisse manger. Le figuier a besoin d'être taillé pour être d'un meilleur rapport et d'un* plus longue durée. Mais il est essentiel de le tailler avant que la sève soit en mouvement; parce que lorsqu'on les taille , il découle un suc laiteux dont cet arbre abonde, et il en résulte une ^îerte du suc nourris- sier qui nécessairement affbiblit l'arbre. Le figuier des pagodes {ficus r.eli^ giosa , Linu. ) est un arbre élevé dont le tronc a plus de deux pieds de diamè- tre. Ses feuilles sont alternes, ovaîes> arrondies ou légèrement écliancrées ea cœur à leur base,entières sur leurs bord» et munies à leur sommet d'une pointe i DES FIGUIERS. 201 alongee et étroite ; leur pétiole est long et grêle. Il porte des fruits petits , sessi- les, globuleux , et opposés deux à deux sur les plus petits rameaux. Dans plu- sieurs parties de rinde , on lui rend un calte religieux , parce qu'on dit que le dieu Vistnou est né sous son ombrage ; les habitans de Guzaratte n'osent pas enlever une de ses feuilles, dans la crainte de perdre la vie avant la fin de l'année. Ce culte est si ancien , qu'Hé- rodote parle de cette idolâtrie des Brac- mancs. Les jeunes femmes d'Amboine enlèvent son écorce , la pilent avec du riz et quelques autres aromates, pour s'en frotter la peau et lui ôter ses ta- ches. Ses feuilles et ses fruits servent à la nourriture des hommes et des ani- maux ; les chauve-souris particulière- ment les recherchent avec avidité. Ficus dérive , selon Vossius , d'un mot hébreu, qui désigne le figuier» I m It flî Wi ^B 1 ^^H 1 Hi 1^; ■ 1 ■-^^ HV' '' Hiii 202 HISTOIRE NATURELLE I r GENRE. DORSTÈNE, VoRsTEmA, L. Juss. Ijam. ( Tétrandrie-monogynie. ) Caractère générique, Involucre concave , ouvert, en forme de coupe , arrondi ou anguleux , couvert intérieurement de fleurs nombreuses et sessiles , devenant charnu dans la maturité. Fleurs mâles et fleurs femelles tantôt réunies dans le nième involucre , tantôt séparées sur des involucres distincts qui naissent du même pied ; chaque fleur munie d'un calice simple ou plongée dans une fossette qua- drangulaire. Fleur mâle, quatre étamincs. Fleur femelle , un ovaire, un style, un stigmate , une graine. O N coniioît cinq espèces de dorstène qui toutes croissent dans les contrées chaudes de l'Amérique, au Brésil, au Pérou. Ce sont des herbes à feuilles pétiolees ordinairement radicales et à fleurs, situées en grand nombre sur des DES DORSTÈ^ES. 205 réceptacles communs, charnus, appklis et pédoncules. La dorstène à feuilles de berce (dors- ténia contvayerua , L. ) est une herbe à racine un peu tubéreuse, très-noueu- se, comme ëcaillcuse, garnie de fibres longues , et ressemblant assez à celle» du sceau de Salomon. Ses feuilles sont piiinatifides, presque palmées, à décou- pures ovale.? lancéolées, pointues, lé- gèrement et inégalement dentées'sur leursbords. Les fleurs sont petites , por- tées sur une hampe nue qui naît de la racine. On ne se sert en médecine 80 , entre deux écaille» s caduques. Fleur mâle : chaton c^Mindri- que épais, entièrenient couvert de ileurs «ombreuses ,sessiles ; calice bivalve ; une c'tamine fort courte. Fleur femello : cha- ton épais; calice alongé , pri.smatique , hexagone , presque charnu ; ovuire situé DES JAQUIERS. 2(>f tu fond (lu calice ; style filiforme , por- •istant , terminé par un ou deux stigma- tes ; graines en nombre égal à celui des ovniros , arîsfées ù leur sommet , enlou- réfs chucuno d'un arille pulpeux , enfon- cées dans une masse charnue, et formant toutes ensemble , par leur réunion ou attache sur l'axe du chaton , une baio ovale-arrondic, raboteuse, et parsemée à sa surface extérieure d'aréoles. Cf. genre de plantes renferme cinq es- ptces qui croissent naturellement dans le» îles de l'Asie ; ce sont des arbres laclescc'ns à rameaux, terminés par nti bourgeon pointu, formé dedeux gran- des écailles qui renferment les feuilles ou les chatons. Leurs feuilles sont sim- ples , alternes, entières , les fleurs en chatons axillaires ou terminaux , et ils ont des fruits très-gros, situés sur le trotu; et sur les vieilles branches. Le jaquier découpé {arctocarpus in-- cisa, Linn. ) est un arbre qui s'élève à quarante ou cinquante pieds de hau- teur. Sonécorce est unie, gercée, grisa- il iij H. 1 il 208 HISTOIRE NATURELLE tre , parsemée de tubercules rares et fort petits. Les feuilles et les rameaux for- ment une tête ample , arrondie , et s'e- tendant de tous les côtés à la dislauce de dix ou douze pieds. Les feuilles sont alternes, ovales, à septou neuf lobes pro- fonds sur leurs bords. Les fleurs sont portées sur des pédoncules solitaires , velus , longs de deux pouces, et situées dans les aisselles des feuilles supérieu- res , ce qui les fait paroître presque au sommet des rameaux. Les chatons mâ- les sont situés sur les mêmes rameaux que les femelles ; les femelles sont ova- les, arrondis^ presque globuleux. Il leur succède un fruit rond ou globu- leux , de la grosseur de la tête d'un en- fant. Il contient sous une peau épaisse, une pulpe qui d'abord est très blanche comme farineuse et un peu fibreuse, mais qui par la maturité devient jau- nâtre et succulente ou d'une consistance gélatineuse. Dans les individus fertiles et qui n'ont point été altérés parla cul- m «I LE resetfort eaux for- f ie , et s'ë* i distance lilles sont lobes pro- eurs sont olitaires , et situées supërieu- resque au itons mâ- ra ni eaux sont ova- iileux. Il DU globu- ; dun en- i épaisse, s blanche fibreuse, '^ient jau- nsistance is fertiles ►ar la cul^ D K S JAQUIERS. 209 ture , on trouve dans la pulpe des fruits , des graijies ovales , oblongues, légère- ment anguleuses , presque de la grosseur de nos châtaignes , et recouvertes cha- cune par plusieurs membranes. Cet ar- brecultivé àl'Jie de France et à Cayen- ne donne des fruits dont les habitans do plusieurs îles de l'Asie et de la mer du Sud, se nourrissent. Une de ses varié- tés , et la plus généralement connue, est celle dont les fruits ne contiennent au- cune graine. C'est la seule existante à Otaïti et que l'on multiplie de bouture. Sa seconde écorce sert à faire des habits. Son bois est propre à la construction des maisons et des bateaux j et lesuc épaissi de ses feuilles, fait une excellente glu pour prendre lesoiseaux. Deuxou trois de ces arbres suffisent pour nourrir un homme toute l'année. On peut s'en nourrir pendant huit mois, mais on en est privé le reste de l'année ; on prépare avec la pulpe du fruit, une pâte fermen- tée et acide ; qui sert à faire du pain i H- 2!0 TlISTOinF. NATTTnrt.MÎ à inrsurc qu'on en a besoin. Dans l'cx- p(ftlition cri'aitrecastcaux , les équipa- gv?s furent nourris pendant plusieurs jours avec ce fruit, et ils renoncèrent volontiers aux distributions de biscuit. ^"frriocarpiis , signifie/r/zc/w* panis , parce que Varctocarpus incisa iiGiiiliew. de pain. VIII' GENRE. MURIER, MoRus. L. Juss. Lam* ( Monoécie-tétrandrie, ) Caractère générique. Monoïque, raremrnt dioïqiie.FIeurs mâles et fem.sessiles, très- serrées , portées sur des chatons oblongs ou ovoïdes ^ distincts. Fleur mâle ; calice à quatre découpures ; quatre étamiues ; iîlamens eu gouttière, courbés avant le ^ parfait développement de la fleur ; en- suite droits, plus longs que le calice. Fleur femelle : calice à quatre divisions , per- sistant ; un ovaire , deux styles en gout- tière , courbés \ une graine recouverte par le calice devenu mou et en forme d» baie. On compte enviioo q^uatorze espè- lïH D F s M U R ï lî H S. 211 ces (le iiiriâier.s dont trois sont ciilliv('c» dans Ja rrovence , eu Espagne cl eu Italie. Les autres se trouvent aux Indes ou dans l'Aindriquo. Ce sont des arbrcs^ à feuilles alternes ou plus rmemrnt op- posées, munies de stipule» ; les fhnus sont en «hâtons solitaires, axillaires : il Iciu' succède des fruits bons A mander. If? mûrier blanc {morua alba , L. )• est un arbre qui par la culture a donné un grand nombre de varioles. Le bois csld'un beau jaune. Son tronc se diviso en rameaux épars, garnis de feuilles al- ternes en forme de cœur , lisses, un peu rudos au toucher, et dentées sur leur» bords. Les fleurs naissent dans les ais- selles des feuilles et sont portées sur de longs pétioles , réunies en grappes cour- tes sur un réceptacle commun. Il leur succède desbaies blanchâtre», de forme alongée , charnues et succulentes. Cet arbre intéressant, originaire de la Chine, est maintenant cultivé jusqu'en Hou - ijfie et en Prusse. C'est uu des arbres les 012 HÏÎÎTOIKE NATUllEFXE plus faciles à acclimalt r dans presque to:is les pays. Il n'aélécDiimuiaiisrOc- cidont , que sous l'empereur Justinien , époqueà laquelle des moines eu appor- tèrent d» s semences. L'ccorcede cet ar- bre donne du fil et ses feuilles fournis- sent à une des plus belles branches do commerce. Il est intéressant qu'elles aient un suc nourricier en abone- 1 ^^ DES ORTIES. X 1 1« GENRE. 2l5 ORTIE, Urtica. L. Juss, Lam. ( Monoécie^tétrandrie, ) Caractère générique. Monoïque , rarement dioïque. Fleurs mâles disposées en grap- pes ; calice à quatre découpures ; quatre étamines ; filets longs , courbés avant le parfait développement de la fleur ; rudi- ment du pistil glanduleux. Fleurs femel- les disposées en grappes , plus rarement rapprochées en une tête sphérique ; calice à deux valves ; un ovaire ; point de style ; stigmate velu ; une graine recouverte par le calice persistant , membraneux, rare- ment en forme de baie j embryon droit. On compte environ soixante espèces d'orties; ce sont ordinairement désher- bes qui croissent dans presque tous les climats. Elles sont souvent piquantes. Leurs feuilles sont munies de stipules, opposéesou alternes; et leurs fleurs dis- posées en grappes, sont souvent sur des individus sépares. 21^ HISTOIRE NATURELLE L'ortie piquante [urtica urens , L. ) s'élève à la hauteur d'un pied ou d'un pied et demi , sa tige est épaisse , ten- dre et rameuse. Ses feuilles sont oppo- sées, ovales , quelquefois presqu'arron- dies, profondément dentées; elles ont un pétiole presque aussi long. Les fleurs sont axillaires, opposées, réunies en grappes cour tes, presque sessiles et mo- noïques. Toutes les parties de la plante sont hérissées de poils blanchâtres très- piquans. L'ortie dioïque ( urtica dmïea , L. ) s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds ; sa tige est quadrangulaire , divi- sée en rameaux opposés , gainis de fenil- les, d'un vert sombre , en cœur, aiguës et dentées sur leurs bords. Les dents sont plus larges et moins profondes que dans la précédente. Les sexes sont sé- parés sur des pieds différens. Les fleurs forment des grappes longues , pendan- tes, rameuses, très-souvent deux à deux. Elle est entièrement cou ver te d« LE "ens , L. ) l ou d'an isse , ten- ant oppo- qii'arron- elles ont Les fleurs Munies en es et mo- la plante très très- ou trois re , divi- sdefenil- T, aiguës ics dents ndes que sont sé- ^es fleurs pendan- deux à ivertedt DES ont ÎES. 217 poils luisans. On a découvert au mi- croscope que la base de ses piquans est wne vésicule qui renferme une liqueur Ocre, mordicantect vdnëneuse, et que la pointe est unesubstance très-dure, qui a un trou au milieu par ôi\ la liqueur coule dans la partie piquëe et y excite de la douleur. La preuve , c'est que les orties sdche'es dans les herbiers ne pi^ qnent plus. Les orties souvent mépri- sées et abandonnées dans les lieux les plus arides , peuvent être d'une grande utilité en économie rurale. On peutles mêler avec de la paille , et les donner aux bestiaux, qui les mangent avec plai- sir. Les vaches qui s'en nourrissent , fournissent du lait en abondance; tout le bétail engraisse et se trouve, dit-on , exempt de toutes sortes d'épizooties La Suède se trouve fort bien delà culture de ces plantes, et la France nepourroit que profiter en l'introduisant dans les landes de Bordeaux et autres lieux in- cultes. On assure que la graine bien Botanique. XIV. ic^ ; fi If V, 21 8 HISTOIRE NATURELLE mûre, mangée par les poules, les échauffe et les fait poudre plutôt. Le suc d'ortie dépuré , arrête le crachement de sang et l'hémorragie du nez. La graine decett© plante est très*utile dans toutes les es- pèces d'hydropisic. Urtica j vient àvL mot latin urera y qui signifie brûler ; ainsi nommé à cause des poils piquans dont la plupart dea espèces sont hérissées. X I ï I« GENRE. FORSKALEA. Linn. Juss. Lam. i^Décandrie-pentag. Voy. 3' vol.) XTV G E N R E. PARIÉTAIRE, PdRtETARiA. Linn. Juss. Lam. i^Polygamie-monoécie,) Caractère générique. Involucre à plusieurs divisions , contenant trois à cinq fleurs , dont une femelle , et les autres herma- phrodites. Fleur hermaphrodite ; calioo DES PARIÉTAIRES. 219 dont les filets d'abord courbés se redres- sent ensuite avec élasticité , ainsi que les anthères ; un ovaire ; un style ; un stig- mate ; une semence recouverte par le ca- iice alongé , et conniventà son sommet ; embryon droit ; périsperme charnu : ra- dicule supérieure. Fleur femelle dépourn vue d'etammes. Ce genre renferme des plantes her- bacées, dont quelques-unes sont rudes au toucher. On en compte huit ou dix espèces ; une dVlles se trouve sur nos Vieux murs , le long des haies ou des masures. Les autres se trouvent aux In- des, dans le Levant et en Espagne. Les feuilles des pariétaires sont alternes ou opposées, dépourvues de stipules dans q/aelques espèces. Leurs fleurs sont rap. prochées par paquets axillaires. La pariétaire officinale {parietaria officmalis , Linn. ) est une plante dont les tiges droites , rougeâtres , un peu ve. lues, fragiles et rameuses, s'élèvent à environ deuxpiedsde hauteur. Sesfeuil. 1 1^; ^ »: ijij \~ 1 I' 1190 UISTOmU NATIIIUSM.B Itxmoiit ttUrnirx , »>l)U>nguo« , veliien. Loi ont \\\\ onlicn A (Umik *1ivi«lonM. Il Imir ««nlr.1. (Vl(r |)l«iiltn|un Tuii trouve Ibit coiunumthuoni «Inii» m»» < limuln » «'«^ tl'un grand nmigf on iinUIrriiir. On Truv- ploifiilans IourIom nmnxiloroinN, ri pUi- «icîur.H ntf^drcin» ont gm^ii des liydi oju- iifs »<^>rllo«ttvrc Ittdi^coolion do codiu- reli<|nr. On irgardoscs fouilleî» oonpno f^nudlirnloH vX ittlVuîcliiMHHiiUis , Uni à roxlêiicui' c^u'à rinUHirnr, XV G E N 11 E. PTKUANTlînS. Forsk. JiiM. Lam. (TiUrainirie-monog. Voy. 3' vol.J ^ V ]• (j i; N II ij ï'Ol'I.LON, //.„,,„,. |,.j.,^„„ * «"t HccMir , rf .|„i o«l ,lovoiiu« moiiibru- "ou|„m «1 Jinpaiif. ( humulu^ Ui^ indus, Linii. ) c«t iiiiu plmilc ù ti> «ngulcusc , inriiuc, dure , parHcrntîo de pclUos a.s|),:.iit(Ls , giinipaiito et fort ïon^ue. Elle bV^Icvc à plus de douze pcdsdc hauteur, lorsqu'on lui four- nit un Houtien convenable. Ses /'euillea sont opposées, eji cœur, dcnl(iefl en scie, rudes au loiiclicr. Les lleur^j de couleur herbacée, «oiU dioïc|ues, corn- I ^t «p 'î 222 HISTOIRE NATURELLE me celles du chanvre , il leur succède une petite semence arrondie, lëgèrcv ment comprimée , roussâtre , envelop- pée dans une tunique propre , membra- neuse. Cette plante cultivée dans tou» nos climats est d'un grand usage économi- que , on la mêle avec la bière , afin qu'elle ne s'aigrisse pas, et qu'elle ac- quierre un plus grand degré de force. On regarde la bière faite avec le hou- blon comme plus salutaire et de meil- leur goût ; elle est plus apéritive et plus propre à la digestion ; mais elle cuivre et jette dans l'assoupissement. Les feuil- les , les fruits et les jeunes pousses du houblon passent pour apéritifs. On lit dans les Mémoires de l'acadéinie de Suède que les tiges du houblon, macé- rées ou rouies, donnent une filasse aussi bonne que celle de l'ortie et plus lon- gue que celle du chanvre. Le houblon se multipli©^ de racines comme les as^ perges, il se plaîi^ dans un lerrein hu- Ï)R5 CHANVRES. 223 niicl«,gras et bien fumé, et devient beaucoup plus beau par une culture soi- gnée et bien entendue. Humulm , dn mot humufi , qui signi- fie, sol fiujTiide. Parce que le houblon croîtabondamment dans les terreinsar- rosés par les débordemens des fleuves. XVIP G E N R E. CHANVRE, C^NN^Bis, L. J. Lam. ( J^ioécie-penlandrie, ) Caractère gén/rlque. Dioïque : calice à cnq divisions ; cin(j étarnines à filamens courts et à anthèies oblongues. FJeur Cemelle : calice oblong, s'ouvrant d'un côté dans toute sa longueur ; un ovaire ; deux sty- les ; stigmates simples ; capsule crustacée, bivalve , presque globuleuse , petite , re- couverte par le calice ; embryon courbé. Le chanvre cvMWé{cannahU sati^ va , Linn. ) est une plante qui s'élève à quatre on cinq pieds de hauteur. Ses feuilles sont opposées , pctiolées , digi- i i * % Ê "i 1 224 IIISTOIRK NATURELLE tcfetjelcompoaccstroiivii'ou cinq folio» les lancéolccSj dciilees en scieetduut les inférieures sont les plus petites. Les ileurs nidles sont disposées en grappes Mclics aux aisselles des feuilles jles fe- melles sont presque sessiles. On donne vulgairement le nom de ileurs mâles aux femelles et celui de fleurs femelles aux mâles. Cette plante originaire de la Perse , suivant I^inné, est cultiv«'e dans toute l'Europe ; les terres grasses et hu- mides lui conviennent de préférence. Tout le monde connoit ses usages , et les procédés pour en faircla toile, sont lon- guement détaillés dansplusicursouvia- ges économiques. Les feuilles du chan- vre paroissent contenir une vertu eni- vrante et assoupissante. QueU^ies-uiis mêlent la graine de chanvre uvtr les au- tres alimens, de même que l'orge ; mais elle remplit la tête de fumée, çt si on en mange trop, elle excite le délire comme fait la coriandre. Cette graine émulsive et bouillie dans du lait, Cvsl ? DES THBLIOONUM, fkc. auS Utile pour la toux et la jaunisse. On eu exprime encore une huile bouneà brù- iciet(|iiiesttrè8-r(?8oIutivo. Cannabis (Dioscor.), grec radical. X\ III- G EN RE. THKLlGONUM.Linn.J„„.Lar.u \Monoviiv-polyand, Vt)y. 3« vol. ) T n o I a j È M K a j: f) T I o N. Genre., qui ont de l'ufliuité avec le« U. licôc.. ^IX" KT XX« GliNllES. trlandrie, \ MJSANDRA. Gommera. J. {Monoéci.. dyandrie. V'uy. 3" vol. ) > îM 226 HISTOIRE NATURELLE H X X !• G E N R E. POIVRE, PiPEn. Linn. Juss. Lam. ( Diandrie-trigynie. ) Caractère générique. Spadix cylindrique , en forme de chaton , couvert de fleura nombreuses et serrées , ordinairement nu , rarement entouré de spathes î écail- les extérieures, petites, à une fleur; ca- lice nul ; deux anthères situées à la bas© de l'ovaire, opposées, arrondies; stylo presque nul ; deux, trois stigmates séta- cés, velus; baie charnue, raonosperrae. On compte plus de trente espèces de poivres. Ce sont des plantes à tiges her- bacées ou frutescentes qui croissent tou- tes dans les climats les plus chauds de l'Asie , de l'Afrique et de l'Amérique. Leurs rameaux sont noueux, comme articulés. Les feuilles alternes ou oppo- sées sont portées sur un pétiole qui em- brasse la tige. Les spadix sont opposé» aux feuilles alternes et axillaires , lor*- DES POIVRES. 227 4iu'elles sont opposées. Ces végétaux «ont tous échauffans , apéritifs et fort bons pour les crudités de l'estomac. Le Jtoivre noir {pipernigrum , L.) pousse des tiges sarmenteuses , grimpan- tes aux arbres voisins ou rampantes comme le houblon, quand il n'est pas Soutenu pardeséchalas. Ses feuilles sont alternes, ovales, glabres et à sept ner- vures , les pétioles sont solitaires. Ses fleurs sont en grappe et il leur succède des fruits d'abord verdâtres, puis rouges et noirs. Le poivrier fleurit souvent deux fois Tannée ; on recueille les fruits mûrs quatre mois après que les fleurs ont disparu , et on les expose au soleil pendant quelques jours. Le poivre blanc n'est que le fruit noir dépouillé de son enveloppe. Il a le grain coriandé , quel- quefois blanchi d'un peu de poudre de farine parles marchands étrangers qui nous l'envoient. Toutes les parties du poivre noir sont très-acres et brûîantes au goût. C'est une des épicts les plus en Il ? 228 HISTOIRE NATURELLE visage dans les cuisines. On nous l'ap- porte de l'Inde, sur-tout des îles de Java, de Sumatra et du Malabar. Piper y nom indien adopté par le» grecs et les latins. XXII» — XXVI^ GENRES. GNETUM. Linn. Juss. {Monoécie^ monandrie. ) THOA. Aubl. J. {Monoécie-diandrie,) COUSSAPOA. Aubl. Juss. ( Monoécie- diandrie. ) BAGASSA. Aubl. Juss. {Monoécie* diandrie. ) POUROUMA. Aubl. Juss. ( Dioécie- monandrie. Voy. 3* vol. ) )us l'ap- î de Java, ! par lea mES. Tonoécie- landrie.) Jonoécie- ^onoécie- Dioécie^ •I DES AMENTACÈES. 229 SOIXANTE -QUINZlilME FAMILLE. LES AME^TkCkm.AMEIfTACEM. Juss. Vent. Caractère de famille. Fleurs monoïques ou •loique?, plus rarement hermaphrodites ispo- d.i et toujours apétales; fleurs mâles d se -es en un chaton muni d'écaillés qui ûor- tent les etarames au défaut du calice , ou attachées a un calice monophylle et sta- minifère } étamines en nombre déter- miné ou indéterminé ; filets distincts, an- thèresa deux loges , creur-^ > de quatre sillons ; fleurs femelles en V .on, 2ufas- çiculees , ou renfermées t ..is un invo- lucre, ou solitaires, tantôt pourvues d'un cahce d'une seule pièce, tantôt munies simplement d une écaille ; ovaire pres- que toujours libre, ordinairement sim- ple , rarement multiple ou en nombre dé- termine ; style unique ou multiple , or- dinairement plusieurs stigmates : sraines nues , ou dans des péricarpes en nombre égal a celui des ovaires , le plus souvent aune loge, contenant une ou plusieurs graines ; perisperme nul ; embryon droit . ordinairement plane ; radicule presque toujours supérieure. ^ Presque toutes les plantes de cette famille sont arborescentes. Leur tronc Botanique. XIV. 30 ' I k 1 II f 23o HISTOIRE NATURELLE s'élève à une grande hauteur , et elle renferme presque tous les grands ar- bres de nos climats ; leurs feuilles sont alternes, munies de stipules, presque toujours simples et sortent de boutons coniques et écailleux. La plupart tom- bent tous les hivers , et celles qui leur succèdent ne parois^ent qu'après le dé- veloppement des fleurs. PREMIÈRE SECTION. Fleurs hermaphrodites. I" GENRE. ORME, Ulmus, Liun. Juss, Lam. ( Pentandrie-digynie, ) Caractère générique. Calice en cloche , à quatre ou cinq dents , coloré, persistant ; trois à six étamines , le plus souvent qua- tre à cinq ; anthères droites ; ovaire com- primé, point de style ou deux fort courts ; deux stigmates ; capsule orbiculée , ap- platie , membraneuse , renflée vers 1» milieu , et monosperme j semence lenti- culaire. On connoît cinq espèces d'ormes ; DES ORMES. 2?>l dont deux croissent dans nos climats ; les autres se trouvent en Sibérie ou en Amérique. Ce sont des arbrer. et rare- ment des arbrisseaux, à feuilles ordi- nairement plongées sur un des côtes de leur base. Les fleurs sont souvent ses- siJes , quelquefois pédonculées et rap- prochées par petits faisceaux écailleux et souvent axillaires : elles paroissent avant le développement des feuilles. li'orme des champs [ulmus campes^ tris , Linn. ) est tin bel arbre dont le tionc revêtu d'une écorce rude,s*élève à une assez grande hauteur. Son bois . est dur, compacte , jaunâtre et tirant un peu sur le rouge ; ses rameaux for- ment une tête touffue ; ils soilt garnis de feuilles alternes, pétiolées , ovales, ridées, très-rudes , particulièrement à leur surface supérieure , pointues à leur sommet , ayant un des côtés plus court à leur base ; les fleurs sont disposées le long des rameaux en bouquets presque sessilesj elles sont petites et de couleur Hl ,* »■ ir 1 1 252 HISTOIRE NATURELLE herbacée ; il leur succède des fruits membraneux, comprimés, glabres, ova- les et raonospermcs. Les ormes que l'on ëlève , dit Dii- liamel , fournissent une quantité pro- digieuse de variétés j car les uns ont des feuilles qui ne sont presque pas plus larges que longues , et d'. utres les ont plu* grandes que la main ; les uns portent des feuilles très-rudes, et d'au- tresplus molles; les uns croissent beau- coup plus haut que les autres. Il s'ea trouve qui rassemblent leurs branches tout près les unes des autres , et d'au- tres qui les étalent plus ou moins de tous côtés. Le bois d'orme sert au char- ronage, sur-tout lorsqu'il a cru dans un terrein pierreux , ce qui le rend plus sec et d'un grain plus serré ; mais il doit être employé quand il est bien sec , car au tremenl il se fend , se déjelte et se détruit par les piqûres de vers. Les feuilles de l'orme sont un peu mu- cilagineuses et passent pour vulnéà'ai- l\ i ris"' I DE & O R M E S^ 255 res et astringentes. Le mucilage que rend l'ëcorce des jeunes branclics frois- sées dans l'eau, est un des meilleurs remèdes qu'on puisse employer contre la brûlure. Il se forme souvent «ur les feuilles des ormes , des veyicules ou galles, qui contiennent quelques gout- tes d'une liqueur épaisse , et à qui l'on donne le uum de baume d'ormeau. On remploie quelquefois pour nettoyer et embellir la peau ; mais son usage le plus commun est de liAler la gudrisoii des plaies récentes. Les feuilles d'orme, pilées toutes vertes avec du suif, font un mastic dont les tonneliers se servent utilement pour étancher leurs futail- les. La plupart de nos promenades et de nos grandes routes sont plantées d'or- mes. Sully avait ordonné de planter des ormes à la porte de toutes les églises paroissiales séparées des habitations. Ulmus, latin radical , peut-êl re dé- rivé de quelques langues du Nord. il à s- * i^54 HISTOIRE NATURELLE IV GENRE. MICOCOULIER , Celtis. L. Juss. Lam. ( Polygamie-monoécie. ) Caractère générique. Calice à cîiiq divi- sions ; cinq étamines , à anthères presque sessiles î ovaire ovoïde ; deux styles ; deux stigmates. Fruit en drupe globu- leux, renfermant une graine j cotylédons sinueux et plissés. On compte environ neuf espèces de micocoulier , dont une croît naturel- lement en Provence ; les autres sont de TAmëiique , de FJnde et du Se'nëgal. Ce sont des arbres à feuilles rudes au toucher; leurs fleurs sont axillaires, presque solitaires ou disposées en grap- pes, quelques-unes simplement mêAcs avec un calice à six divisions , mêlées parmi les hermaphrodites ou distinctes et siluëes dans les aisselles inférieures. Le micocoulier austral ( veltls auti- v DES MICOCOULTKRS. 255 tralis , Liiiii. ) est un grand arbre qui croît naturellement en Provence et qui 8e trouve depuis nombre d'années dans plusieurs contrées de la France. Ses ra- meaux sont nombreux, longs, flexi- bles et pubescens à leurs sommités; les feuilles sont alternes, portées sur de courts pétioles, bordées de dents aiguës, rei^ulièreset disposées en scie. Elles sont d'un vert sombre , nervét s, obliquement veinées , un peu scabres en dessus, lé- gèrement velues; les stipules sont linéai- res, étroites, caduques, les fleurs vien- nent le long des rameaux sur des pédon- cules solitaires, ordinairement simples, elles sont petites et se flétrissent tou- jours avant que les feuilles soient par- venues à la moitié de leur grandeur. Le micocoulier se trouve planté sur les" promenades publiques de plusieurs vil- les de la Provence ; il donne un om- brage frais et dure très-long- temps. On pourroit, dit l'auteur de la première I^ucyclopédic; employer le micocoulier II m 236 HISTOIRE NATUREILK dans les jardins pour l'agrément; son feuillage n'éprouve aucun changement dans sa verdure pendant toute Ja belle saison. Il donne beaucoup d'ombre; il seroit très-propre à faire du couvert dans les endroits oi\ l'on veut ménager les vues d'un bâtiment. Cet arbre n'est jamais attaqué d'aucun insecte , et il ne cause pas la moindre malpropreté jus- qu'à la chute des feuilles ; son bois est noirâtre, dur , compacte , pesant et sans aubier ; il est excellent pour faire des brancards de chaises et d'autres pièces de oliarronnage. Après l'ébène et le buis^ il est préférable à tous les bois par sa dureté et sa beauté. La racine n'est pas aussi compacte que le tronc, mais elle est plus noire. On s'en sert pour teindre les étoflPes de laine. Quand ses fruits ont acquis leur dernier degré de maturité, ils sont decouleur noire et d'une saveur fort douce , les enfans les aiment bea^•^ coup. Les chèvres, dit-on , mangent ses fe ailles avec avidité. I .i^i RKl.LR grcmcnt; son n changement toute la belle p d'ombre ; il e du couvert veut ménager !et arbre n'est secte, et il ne propreté jus- ; son bois est pesant et sans our faire des autres pièces bne et le buisj^ s bois par sa iine n'est pas nc; mais elle pour teindre ïes fruits ont le maturité' , i'iine saveur Liment beaji- mangent ses ■ 'S, if I u if l! n p^ /V/y ■ a.t^ 7??w . ^r//: f .* J>e>fiu>t' . <^/f'/ Salix , ^.* 7iJtUttt'U t icu/tt . Tofn . ^ir r 'U tl'rit^. DES SAULE S. 2vV Celtis , nom d'un peuple chez (|iii croissoit abondamment la première es- pèce connue. 1 1 IV GENRE. FOTHERGIIJA. L. Juss. {Polyand, difrynie. Voy. 3' vol. ) DEUXliME SECTION, Oviiire simple, libre j fleurs dioïques. IV GENRE. SAULE, S ALIX, Linn. Juss. Lam. ( Dioécie-diandrie, ) Caractère générique. Chatons couverts d'é- cailles imbriquées , à une fleur , point de calice ; fleur mâle à deux étamincs , rare- ment une, trois , cinq , dans chaque écail- le ; filamens fiill'ormes, droits, saillans , anthères droites , arrondies ; glandé oblongue , tronquée , petite, colorée , si- tuée à la base interne de l'écaillé ; lleur femelle, ovaire simple , un style, deux •tigraates ; capsule ù une loge , ù deujk i) : / n\ v\ f ■ I ..V fp'" II 238 HISTOIRE NATirHELLE vnlvo3 , polyspermes , graines ohevelues attHchtSesaux parois mtcrneë dc« valve» ; radicule inférieure. On compte pins do cniquantc osp^- cos (lo snulcs , qui croissent dans pres- que lousJ«i.s clinints. Co aoiitdfs urbirs, dc.\s arbrisseaux ou des soiis-arbrisstaiix à chatons axillains ou terminaux , re- couverts dans leur jeunesse d'une écaille simple et en forme de coiffe. Les pélicv- les scmt souvent un peu comprimés et munis de deux glandes. Le saule à osier {salix viminalis , L. ) est un arbrisseau à rameaux très-loii^îfl, droits ,cassans, à «^corce verdâtrc; les feuilles sont linéaires, pointues, lon- gues , les dentelures sont aiguës et blan- châtres en dessous. On n'emploie cet osier qu'éoorcé, c'est pourquoi les van- niers les laissent dans leurs caves jus- qu'à ce qu'ils poussent Ci soient en pleine sève , alors ils les ('sorccnt et les lient par bottes alin qu'ils ne se contour- nent jjoint. Avant de les employer, ils ^^•- m .LE Cl valves ; tJtc CvSp^.- nis j)r<'s- )IM8S<-^m<à'. DES PEUPLIERS. 24l ïes pieds dans la décoction du saule pour calmer les transports des fièvres ardentes , pour les insomnies , et pour modërerla trop grande agitation du sang. Sallx vient, dit-on , de salir e , ainsi nommé parce qu'il croît très-vite. V« GENRE, PEUPLIER, PopuLus. L. J. Lam. ( Dioécie-octandrie. ) Caractère générique. Chatons à écailies lâ- ches , uniflores , frangées sur leurs bords , ou palmées et ciliées, rétrécies en onglet à leur base , insérées sur le milieu du pé- doncule de la fleur ; calice très-petit, en coupe , à limbe oblique et très-entier, ï'ieur mâle à huit étamines, insérées au iond du calice , saillantes : anthère» oblongues, droites. Fleur femelle ; ovaire simple , entouré à sa base , par le calice ; un style très-court ou nul ; quatre stig- mates ; capsule à une loge , à deux valves et à plusieurs semences , qui sont oblon- gués, munies d'une aigrette sessiie et in- sérées à la partie inférieure des valves. On compte cinq espèces dans ce genre, lîotanique. XiY. 21 ) if\ \î\ J '■■ B-i 24a HISTOIRE NATURELLE trois croissent naturellement clans nog contre'es , les (3eux autres se trouvent au Canada. Ce sont des arbres à feuil- les ordinairement en cœur et triangu* lairesj les boutons à fleurs sont souvent développés avant que les feuilles pa- roissent , et les chatons sont entoure's à leur b*se des écailles des boutons. Le peuplier blanc [populus alha , Linn. ) est un assez grand arbre de nos climats, à tige grisâtre. Ses rameaux cont couverts de feuilles un peu arron- dies , dentétù sur leurs bords , coton- neuses et blanchâtres en dessous , d'un vert brun en dessus. Cet arbre croît très-vite dans les terreins marécageux. On peut le planter néanmoins dans tous les terreins. Nous en avons planté en tre de gros ormes, dit M. Duhamel, pour remplir les places vides, et ils y ont bien iréussi, ce qui n'est pas un médiocre avantage. Son bois sert à faire des char- pentes légères. Les sculpteurs l'em- ploient en place du tilleul \ on en fait =J ! *^# DES PEUPLIERS. 2^:5 des sabols , des talons de souliers et dea planches pour des fonds d'armoires, &c. On a tcnld avec succès de faire du papier avec les aigrettes des semences de cet arbre : ce papier a été fin, soyeux, «usceptible de recevoir la colle et d'être soumis à l'impression du marteau. Le peuplier tremble (^populus tre^ mula, Linn.) devient un très-bel arbre dans 1 es terreins humides . Il a une écorco unie et grisâtre; ses feuilles sont arron- dies , anguleuses , glabres des deux cô- tés et portées sur des pétioles applatis sur les côtés , ce qui donne prise au vent et les agite sans cesse. Le bois de cet arbre sert à faire des sabots, des bar- res et des chevilles pour les futailles. Le peuplier baumier {populus haU tamifera , Linn. ) est un assez grand arbre de la Caroline , acclimaté dans nos contrées. Ses feuilles sont ovales , dentées sur leurs bords et accompa- gnées de stipules odoriférantes et rési- neuses. Il aime l'humidité , il demande ,8 ;- ! w I i I 244 Hï.yroiRE NATURELLE «ne exposition chaude et craint les grands hivers. Cepeni^ant , place dans un jardin bas, M. Duiiamel lui a vu passer l'hiver de 1754, qui a fait périr beaucoup d'autres arbres On le multi- plie par marcottes et par bouturfii En général tous les peupliers de nos contrées aiment les lieux humides et même glaiseiux. Il est à propos de ne pas les plante : .^tiprès des] prairies , parce que leurs raciKe.*. en absorbent la meil- leure substanci , et que leur ombrage ne permet à l'herbe d'y venir que de médiocre qualité , et en petite quan- tité. Tous ces arbres tracent beaucoup, et se multiplient facilement par les re- jets qui poussent sur les racines. On ne doit jamais les étêter, il faut seulement les émonder, et on laisse la tige prin- cipale s'élever en futaie. Populus , d'un mot grec , qui veut dire tremo , à cause du tremblement de» feuilles d'une espèce , le peuplier trem- ble. v?i''; 'W"'%'.<^^, craint lef placé dans 1 lui a vu i fait |)ériï 1 le multi- Utur»î:7 iers de îios umides et ►pos de ne ries , parce it la meil- ■ ombrage ir que de ite quan- beaucoup , par les re- tes. On ne îeulement tige prin- qui veut înient de» ier tiem- BES GALES. 245 VF GENRE. GALE, Myrica. Linn. Juss. Lam. ( Dloécie-tétrandrie. ) Car acîhe générique. Chatons ovoïdes, ou o/ale, oblong, couvert d'écaillés en for- me de croissant, imbriquées et uniflores, point de calice. Fleur mâle h quatre éta- mines ( rarement six ) ; filaraens courts ; anthères droites. Fleur femelle , ovaire ovoïde , deux styles , stigmates simples , péricarpe petit , monosperme , sec , capsulaire et à trois lobes à son sommet , dans quelques espèces , plus souvent en drupe globuleux extérieurement. On connoît sept à huit espèces de gale, dont une croît naturellementdans nos climats ^ les autres se trouvent dans r Amérique septentrionale, au Cap de Bonne-Espérance et au Japon. Ce sont des arbres de moyenne grandeur ou des arbrisseaux aromatiques. Leurs feuil- les sont parsemçes de points résineux, ÏJ' i ^^ I 'k ..i\ û ni! 246 HISTOIRE NATURELLE jauiiâ très et brillaiis; ils portent des cLa- tons axillaires ou terminaux , qui pa- roisseiit avant le développement dea feuilles. Le gale odorant , vulgairement pi- ment royal ( myrica gale , Linn.), est «n petit arbrisseau odorant , qui s'é- lève à la hauteur de trois ou quatre pieds. Sa lige est munie d'une écorce brune et roiigeâtre ; les feuilles sont al- ternes, oblongues, un peu ressemblan- tes à celles des saules, rétrccies vers leur pétiole, et élargies vers leur eiLtrémité supérieure, où elles sont bordées de den- telures : elles sont coriaces, et avec une loupe on apperçoit à leur surface des points résineux , jaunâtres et brillans. On trouve cet arbrisseau aux environs de Paris , dans des terreins humides et marécageux. Autrefois on le regardoit comme très - utile contre les teignes ; mais il paroît , d'après Réaumur, qu'il ne leur fait aucun mal ; il est néan- n>oins fort intéressant à mettre dani les .^«Mll^,^. -■m^**!^- \ ^ l> E s C> A L É S» 247 armoires, les apparteniens , pour les par- fumer , car toutes ses parties exhalent une odeur forte et aromatique. Autre- fois , dit M. Tscliudi , on s'en servoit comme du thé. Vu médecin anglais m même fait un traité exprès pour prott- Ter que c'étoit le véritable thé ; mai» depuis que le thé de li Chine a été ap- porté en Europe , l'on est bien con- vaincu qu'il diffère en tout de notre gale. Cest un arbrisseau f»rt intéres- sant à multiplier > par la bonne odeur qu'il procure. Le gale cirier ( myriea cerifera, 1j. ) , vulgairement l'arbre de cire de la Loui- siane , est un joli arbrisseau qui s'élève à sept ou huit pieds de hauteur , sur une tige rameuse, couverte d'une écorce grisâtre. Ses feuilles sont alternes , lan- céolées, pointues , dentées en scie dans leur parrtie supérieure , entières et fort rétrécies ver» leur base ; les fleurs sont en chatons courts et sessiles , il leur suc- cède des baies globuleuses de la grosseur •i I ^1 f. â t' mt ' I ^> ' 248 HffiTOTRE NATURELLE de pois médiocres et cou verts crune pon- dre onctueuse, blarxho et ^icnue. les tabitans de la louisi^iie ïont bouillir ces baies dans l'f lu, et en retirent une espèce de cire V( rte dont on peut faire des bougies. Une livre de grai: ^ pro- duit deux onces de cire : un hornmepeut aisément en cueillir quinze livres par jour. On f.Jt parvenu dans ces derniers temps à rendre cette cire blancliâtre. li'eau i^ni a servi à obtenir cette cire, est astringente. On prétend qu'en fai- sant fondre du suif dans cette eau, il acquiert presque autant de consistance que la cire. Quand on a enlevé la cire de dessus les baies, on apperçoit sur leur surface une couche d'une matiè. e qui a la couleur de la laque ; l'eau cbaude ne la dissout point, mais l'espri -de- vin en tire une teint. 3. Myrica, nom que Théophraste douw noit aux tamarix. 'fir^*M>'.*',K.,iW-Wi'U'T!' DES BOULEAUX. 2^9 T R O I «î T i: M E S E C i 1 O N. Fleurs monoïques. VIT GENRE. BOULEAU, Betvla.Ij. Juss. Lara. (^Monoécie-tétrandrie, ) Caractère générique. Fleur mâle ; cliatons grêles , longs, peudans, couvert f^ 'écail- les imbriquées , trois à trois , concave? uniflores ; écaille du milieu plus grande Ot ovale ; écailles latérales plus étroites et lancéolées , p )!nt de calice ; douze étamines insérées sur l'écaillé du milieu. Fleur fem..:ie; chatons plus gros et plus courts que ceux des floirs mâles, couverts d'é'-ailles imbriqué , horizontales , plus ou moins rétré >su ns leur partie infé- rieure , élar- , ou ^ trois lobes à leur ôommet ; point de f '^e , m ovaire com- primé , entouré d'une uiIp membraneuse, biloculaire , deux styles pei.^istans ; stig- m 'es simji es ; capsule entourée d'un re- bord membraneux , à une loge , e^ mo- nosperme dans la maturité. t 'e genre ''omprend quelques espl» es (' if *iJLta> 2A, K M il- I = 50 niSTOIRE NATURELLE Je nos climats ; ce sont des arbres à clia- toH' ax.llaires, portc^s sur des pëdo.i- cules simples ; les écailles des chatons lenielles sont en for„e d'ancre dans le bouleau noir. Le bouleau commun (^betula alba , L ) est un arbre qui s'élève à soixante ouquatre-r îngts pieds de hauteur dan. nn bon terrein,et qui ne forme'qu'un arbrisseau dans un lieu aride et mon- tagneux. L'e'corce est ordinairement J'sse, satinée et très-blanche, ce qui fait reconnoître de fort loin un bouleau dans une forêt; ses feuilles sont alternes, ovales-pointues, presque triangnlaires, d un vert clair en dessus, un peu blan- châtre, en dessous , glabres des deux cotes, mais pubescentes dans leur jeu- nesse. Cet arbre croît avec facilité dans toutes les forêts septentrionales de l'Eu . rope , même dans les terreins arides et pierreux; c'estpourquoi, ditM. le baron de Tschudi , ceux qui ont des terreins «emblables ne sauroient mieux foire LLE 3res à cil a- es pedon- s chatons re dans le t/rt alba , soixante teur dans et mon* lirement > ce qui bouleau ilternes, [ulaires, eu blan- 3s deux îur jeu- ité dans ieJ'Eu. 'ides et 3 baron erreins i^ faire ! DES BOULEAUX. lHl qne d'y établir des taillis de bouleaux. C'est le dernier que l'on trouve vers le pôle ar. fique, et c'est le seul que produise le Groenland. Son écorce est presque incorruptible. Les Lapons s'en servent pour couvrir leurs toits. Il n'est pas rare de trouver sous ces climats gla- cés des bouleaux dont le bois, depuis un temps infini , est mort et détruit de vétusté ; mais dont l'écorce subsiste seule et conserve encore à l'arbre sa figure. Ses feuilles donnent une couleur jaune, que l'on peut communiquer aux laines, en les faisant bouillir ensemble. A Pétersbourg , on emploie l'écorce intérieure du bouleau pour tanner les peaux et faire des filets et des voiles pour les barques. Les Kamtchadales construisent leurs pirogues avec une seule tige ; ils mangent son écorce lors- qu'elle est encore verte , et ils en reti- rent une boisson fort de leur goût. Bans tous nos climats, on retire de ce bouleau , par les incisions que l'on fait I' i îÂi 't 252 HISTOIRE NATURELLE à son tronc et à ses fortes branches , une grande quantité de sève ou liqueur, un peu acide et agréable à boire. Elle a une bonne odeur, et peut se conserver une année dans des vaisseaux bien fer- més, iics bergers se désaltèrent souvent dans les forêts avec cette liqueur , sor- tant des mains de la nature. Betula. On n'est point d'accord sur Fétymologie de ce mot ; Vossius croit qu'il est d'origine celte. >f, I DES CHARMES. 253 V 1 1 1« GENRE, CHARME, Carpinus. L. J. Lani. ( Monoécie-polyandrie» ) Caractère générique . Chatons oblongs, cou- verts d'écaillés imbriquées, lâches et uni- flores. Fleur mâle , chaton grèle et alon- gé ; écailles ovales , acuminées , conca- ves , ciliées ; six à quatorze étamines courtes , anthères velues à leur sommet. Fleur femelle , écailles des chatons lan- céolées , velues ; ovaire à deux loges , deux styles , deux stigmates , capsule os- seuse , monosperme. Cn connoît quatro espèces de char- me, dont une croît naturellement dans jrios climats , une dans le Levant , uno dans l'Italie et une autre dans la Vir- ginie. Ce sont des arbres oui de grands arbrisseaux, dont les feuilles sont sim- ples et alternes ; et l'on peut les cultiver en pleine terre en Europe. L«e cliarme commun ( carpinus be- Botanique. XIV. aa \ 2â, JW i \ I ' 'I 254 HISTOIRE NATURELLE iulus , L.) est un arbre assez élevé dans les bons terreins. Son écorce est unie, blanchâtre et mouchetée de taches grises; ses rameaux sont garnis de feuilles al- ternes, pétiolées, ovales, glabres, ner- veuses en dessous. liC charme se multiplie très-bien de semences, mais plus vite de branches couchées. Il vient dans toute sorte de terreins , et il a l'avantage de croître même sous l'ombrage. Son bois est blanc, fort dur, et d'un usage fréquent dans le charronnage -, et dans les lieux oà l'orme est rare , on en fait des essieux : il est d'usage pour la monture des ou- tils Kif des vis de pressoirs. Ce bois est très-bon à biuler et donne d'excellent charbon : il est. fort recherché pour les fourneaux de verrerie, parce que son feu est vif et brillant. De tous les ar- bres que l'on connoît , le charme est le plus propre de tous à former des palis- sades, auxquelles on a donné le nom de charmilles, des haies, des portiques, de* E Bvé dans st unie, es grises; lilles al- :es , ner- -bien de branches sorte de j croître îst blanc, ent dans ieux où. essieux : des ou- 3 bois est excellent pour les que son is les ar- me est le ies palis- 5 nom de ques, des DES CHARMES. 255 colonnades et toutes ces décorations de verdures qui faisoient autrefois le pre- mier et le plus grand embellissement d'un jardin bien ordonné. Toutes les formes qu'on donne à cet arbre lui de- viennent si propres , qu'il se prête à tout ce qui y a rapport. On peut le transplanter à cet effet petit ou grand ; il souffre la tenture en été comme en hiver , et la souplesse de ses jeunes ra- meaux favorise la forme qu'on en exige et qui est complétée par leur multi- plicité. Carpinus (PI. ) > l^tin radicaL .11 \\ :« 2;)(î IIISTOTRE N.VTITRELLE î1' 1 f IX'^ GENRE. lîÉTRE, Fagus. Linn. Juss. Lam. ( Monoêcie-polyundrie. L. ) Caractère généri(]ue. Fleur mâle ; chatons fjlobuleux , pendans , portés sur de longs pédoncules ; calice monophylle , en clo- che , à cinq ou six découpures pointues ; huit à douze étamines ; iilamens filifor- mes, plus longs que le calice ; anthères droites , oblongues. Fleur femelle ; invo- lucre commun , biflore , quadrifide , hé- rissé d'épines molles , calice adhérent , à six divisions , tomenteux ; ovr.ire supé- rieur à trois loges , surmonté d'un styla trifide , à stigmate simple. Fruit involu- cre renfermant deux noix , triquctes , co- riaces, luisantes, unies et lisses eu de- hors j graine huileuse conforme à la noix. Ce genre que Linné avoit réuni avec le châtaignier , renferme une seule es- pèce, qui est le hct»^e de nos forêts (/rz- gus sylvatica, L ..ai. ) ? vulgairement fau , fouteau : c'est un arbre très-élevé , E. ISS. Lam. L.) ? 5 chatons \T de longs le , en cîo- pointues ; !ns filifor- f ; anthères îlle ; invo- riftde , hé- ihérent , à v.ire supé- d'un stylo ilt involu- [uctes , co- ses en de- e à la noix. eu ni avec seule es- brêts [fa- ;airemcnt ès-élevé , 7^^/// .jrzr j*i IM. il ^ âô\ h, t s,- i DciTeiff de^ ■ 1 . C'astaiiea . a . Fa^us 2â \ il imip miii - mr Riii H:il ?r J I 1 1] r a a $î a. §' DES H A T K K S. 2^7 •ur un tronc droit, à ccorce unie et d'une couleur cendrée ou grisâtre ; ses rameaux sont nombreux, son feuillage est c'pais; il a des feuilles alternes, ova- les, un peu pointues, légèrement den- tées et porte'es sur des pdtioles courts, glabres et luisans en dessus et en des- sous. On trouve le hêtre dans les forêts de toute l'Europe et dans rAmérique sep- Icntrionale. Tous les auteurs en ont parle comme un des plus beaux et des plus utiles. Les amandes qui sont daiii les semences , Jit Duhamel , sont pres- que aussi agréables à mange, ue les noisettes : on prétend qu'elles sont diu- rétiques ; les porcs les mangent avec avidité. La farine de faine peut servir à faire du pain, qui, par son onctuo- sité , devient utile dans les maladies des reins , et pour faciliter la sortie du gravier. On en retire une huile fort douce qui ressemble à celle de noisette. -M. Disnard a prétendu que l'huilé de !• V 258 HISTOIRE NATURELLE faine nouvellement liiëe , cause des pesanteurs d'estomac, mais qu'elle perd cette mauvaise qualité en la conservant un an dans des cruches de grès bien bou- chées , que l'on enterre. Le bois de hê- tre sert à une infinité de petits usages j nos charpentiers ne savent pas s'en ser- vir , ils le trouvent trop cassant et sujet à la vermoulure. Les Anglais, plus éco- nomes de toute espèce de bois, ont trouvé le moyen de l'employer à de grosses constructions, voyez à ce sujet l'ouvrage de M. Ellis. La cendre du bois de hêtre sert à faire de bonne soude pour les verreries. En général cet arbre s'accommode de tous les terreins,même de ceux où les pierres et les roches per- mettent à peine un passage aux raci ' nés. Lorsqu'on veut en faire des raines de galère et d'autres ouvrages qui exi- gent du ressort dans le bois, il est à propos de l'élever en massif dans une terre légère , qui ait beaucoup de fond et qui lie soit ni trop sèche ni trop hu- mi^^. 13ES CHATAIGNIERS. 269 mide , parce qu'alors il pousse avr-? vi- gueur et acquiert une tige bien droite. Fagus vient d'un mot qui signifie edo , je mange , ainsi nommé parce qu'on peut se nourrir de son fruit. X" G E N R E. CHATAIGNIER, Ca statue a. Tourn. Gaertn. Vent. Fagus. Linn. Juss. ( Monoécie-polyandrie, ) Caractère générique. Chatons linéaires , grêles , fort alongés , monoïques. Fleurs mâles rapprochées par petits paquets ; ca- lice ordinairement à six divisions ; cinq à vingt étamincs ; filets plus longs que le calice ; anthères arrondies. Fleur femelle involucre,un à trois situés à la base du chaton globuleux , armés d'épines rameu- ses et piquantes , quadrifidcs , velus et soyeux intérieurement , ordinairement à trois fleurs , persistans ; calice mono- phylle , adhérent , à cinq ou six dents à son limbe : ovaire presque globuleux ; six styles , cartilagineux , persistans , btigmutes simples* Fruit , une à trois noix :fl 360 HISTOmF. NATURELLE ou châtaignes arrondie!* , convexes d'un cdU .applutics de l'autre , coriaces , très* glabrea j graine farineuse, conforme à la noix. On coiiiioît trois espèces de cliâtai- gniers , dont l'une croît dans nos cli- iiiats, les autres, c".l il vées en Europe depuis plusieurs années , sont originai- res de l'Amérique septentriojiale. Le châtaignier ordinaire {fugues caS" ianea, Linn. ) est un grand et bol ar- bre , son écorcc est unie et grisAlre ; ses rameaux portent des feuilles alternes, longues, lancéolées, bordies de dénis aiguës, un pru î^vandes, vertes et gla- bres des deiiK côtés ; les cliaton'^ des fleurs mâles .^ont grêles, prcsqu'aussi longs que les feuilles , blanchâtres et ont une odeur désagréable. Cet arbre est d'un grand usage en économie publique. Son bois est fort estimé pour la char- pente qui n'est point exposée aux alter- natives de l'eau et du sec : on en a vu qui ont duré des siècles. Lorsqu'il est % 1 DES CTl ATAI G N ' ERS. 26 1 encore à la grosacnr dr luillis, <> i en fait de bons cerceaux poi les bnrrils. DaiiM les forêts, le bois de ('hàlaignif;r propre à la charpente , so débite comme celui du rhênc. Dans quelques parties de la France, le fruit de cet arbre nour- rit une partir le l'année les hommes et les animaux. On en fait du pain qui est nourrissant , mais iort lourd , indi- g<^ste et venteux. Dans le Limousin on compose ne espèce de bouillie qu'on nom K le châtigna. ( sert les mar- ions ei les châtaignes les meilleures tables , soit bouillies, soit rôties sous la cendre ou grillées dans une poëlc. On en fuit aussi des compoltes et des confi- tures sèches , qu'on nomme marrons glacés. Castanea , de Castane , nom d'une ville de la Fouille, d où il fui apporté à Rome. IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) {./ mJ. sr /^ Mp. .V C ^° .^ V.. 7; 4^ I 1.0 !ï«- ilM l.l 11.25 lif làâ iio 111= U IIIIII.6 ^ <^ .^ /a 0% V>> >^^ % _ ..- .,„ '/ Photographie Sciences Coiporation "8. Lam. ) lâche , tit nom- rs mâles, inqdivi- femelle ; tier: un capsule persîs- le calife iqué. spèces, jseaux , et d*un )nt ca- 'sistan- it axil- nte es- i nom- inent , DES CHÊNES. 263 ont été naturalises en France ; quel- ques-uns y croissent naturellement. M. Michaux a publié un ouvrage sur les chênes de l'Amérique septentrio- nale , que l'on peut consulter. Le chêne à grappes, ou chêne com- mun à longs pédoncules ( quercus ra~ cemosa, L.), est un grand et bel arbie dont le bois est d'une excellente qua- lité. Dans un bon terrein, sa tige s'élève jusqu'à quatre-vingt-dix pieds de hau- teur; l'écorce de son tronc est épaisse^ raboteuse, crevassée, brune ou grisâtre à l'extérieur, et rousse ou rougeâtre en dedans. Ses feuilles sont alternes , ova- les-oblongues , plus larges vers leur sommet que dans leur partie inférieu- re. Leur surface supérieure est lisse , d'un beau verd un peu foncé, et l'in- férieure est presque glauque, avec des nervures latérales et obliques. Les pé- doncules auxquels les fruits sont atta- chés, ont deux ou trois pouces de lon- gueur, et portent un,, deux ou trois n \'( i:i I): \ê\ 264 HISTOIRE NATURELLE glands à cupule courte , grise, très-peu tuberculeuse. Le chêne roure , ou chêne commua à glands sessiles ( quercus rohur , L. ) , diffère de l'espèce prëcëdente par ses glands qui sont portés sur des pédon- cules très-courts et paroissent sessiles. Cette espèce comprend un très -grand nombre de variétés, dont les bornes de cet ouvrage ne nous permettent pas de parler. Les plus belles forêts de l'Europe sont peuplées de chênes, qui tiennent le premier rang parmi les arbres de nos climats. Le fruit fournit une nourri- ture abondante aux cochons, lors » les gelées du printemps ne nuisen pas^ aux fleurs. Les bêtes fauves ne le dé- daignent pas. Les feuilles, Técorce, le bois et toutes les galles que l'on trouve accidentellement sur cet arbre, sont, en général , stiptiques et astringentes! Nul bois n'est d'un usage aussi général que celui du chêne. Il est le plus re- ■■%>à^. DES C H t N E 8. 265 cherché et le meille„r pour la diai- pente des bâtimens et la oonstruclio.i (les navires , pour la menuiserie , le charronage , &c. L'Jcorce de cet arbre , pilee et réduite en poudre, forme le meilleur la.i qu'on puisse employer pour la préparation des cuirs. Les galles ou piqûres d'insectes qu'on trouve sur les chênes, servent à teindre en noir, et à préparer plusieurs sortes d'étoiFes àrecevoirdifiërentessortesde teintures Presque toutes les situations con- viennent aux chênes, le fond des val- lées, h pente des collines, la crête des montagnes , les lieux humides , secs , «ablonneux, il s'établit par-tout; mais Il en resuite de grandes différences dans la qualité de son bois. Dans les terres for es , Il croît lentement ; mais son bois a plus de dureté et de solidité. Il pro- fite assez bien dans les terres grasses • mais son bois étant trop tendre et cas- sant , n'est pas assez dur pour les char- ptntes. Botanique. XIV. ^ i;v >■'. l ; 'i ""■•fw"^^ipi *il ! 266 HISTOIRE NATURELLE Le chêne vert, l'yeuse {qiiercm ilex, Lian.), est un arbre de moyenne gran- deur , qui croît lentement , dont le bois est dur et lourd. On en trouve plu- sieurs variétés; leur écorce est presque entière ou très-peu crevassée. Les feuil- les sont petites , d'une consistance dure ou coriace comme celles du laurier -, elles sont blanchâtres et cotonneuses eii dessous dans leur jeunesse ; les arbres en sont couverts toute Vannée; ce qui leur a fait donner Ip nom de chênes verds. Le bois est lourd , très-dur , ex- trêmement fort, et pourrit difficile- ment. On s'en sert dans la marine pour faire des essieux de poulies , et on le préfère à tout autre dans les endroits qui doivent éprouver beaucoup de frot- tement. L'écorceet les feuilles servent , dans quelques provinces , à tanner les cuirs. Dans les climats chauds, on trou- ve beaucoup d'yeuses; ils n'y viennent pas fort grands. Tournefort, néanmoins, en a vu de très -élevés dans l'île de DES CHlÊNES. 267 Candie. On les multiplie en semant let glands ; on peut aussi greffer les espèces rares sur celles qui sont plus commu- nes Il est plus avantageux de tirer les glands du Nord que des pays chauds ; les arbres qui en proviendront seront plus durs au froid. Le chêne lie'ge {quercus suher , L. ) a l'ëcorce fort épaisse , spongieuse , cre- vassée, et qui est connue sous le nom de lie'ge. C'est un arbre de moyenne grandeur, très-rameux, et dont Fëcorce fie détache d'elle-même quand on n'a pas soin de l'ôter , et elle se remplace tous les sept ou huit ans par une nou- velle écorce qui se forme en dessous. Le chêne liège croît naturellement eu Italie, en Provence ; il est sensible au froid , et supporte difficilement les ge- lées des provinces septentrionales de la France. On le multiplie par le moyen de ses glands, et l'on prétend que le retranchement de l'éccrce , loin de lui nuire, lui est en quelque façon néces- I S ■ .in \h IV; r 374 HTSTOIRE NATURELLE très-petites, unisexuelles, ramassée* en têtes globuleuses, pédonculées et dis- posées sur des grappes terminales. Deux liquidambars croissent dans l'Améri- que septentrionale -, le troisième nous vient du Levant. Le liquidambar d'Amérique, ( Uqui- damhar styraciflua, Linn. ) est un ar- bre élevé de l'Amérique septentrionale. Son tronc est droit, nu dans sa partie inférieure , terii^^né en cime pyrami- dale , garnie d'un beau feuillage, ap- prochant dt celui de l'érable. Ses ra- meaux sont cylindriques, glabres, rou- gcâtres lorsqu'ils sont jeunes. Ils sont garnis de feuilles alternes sur le« jeunes pousses, fasciculées âur le vieux bois , pétiolées et palmées à plusieurs lobes alongés , très-pointus , divergens , sim- ples et finement dentés dans leur (au- tour. Elles sont vertes des deux côtés , un peuvisqueuses dans les temps chauds, et ont leurs nervures postérieures un peu velues, avecdes poils très-abondans If, 'Mêmm'.r-3- jseeâ en et dis- \. Deux Amen- de nous ( liqui- t un ar- rionale. =1 partie jyrami- age,ap- Ses ra- res, rou- lis sont Bsjeunes ux bois , irs lobes ns, sim- E>ur con- X côtés , ischauds, edres un ibondans î 1" DES LIQUIDAMBARS. 275 ^ans les aisselles de ces nervures. Se» lleursparoissent au commencement de la belle saison, elles sont disposées sur des grappes terminales, un^peu plus courtes que les feuilles. Les fruits sont hérissés de pointes molles. Il découle de récorce de cet arbre, avec ou sans in- cision , un suc résineux de la consis- tance du vernis gras, de couleur jaune- rougeâtre, et d'un goût acre et aroma- tique. Son odeur approche de celle du styrax et de l'ambre gris. Il est émoi- lient, maturatif et détersif ; autrefois on en faisoit un très-grand usage pour parfumer les peaux et les gants ; mais on l'a négligé parce que son odeur étoit trop forte et portoit à la tête, et on a préféré les parfums de fleurs de notre pays aux parfums étrangers. Les mis- sionnaires envoyés dans les pays où on le trouve, se servoient du bois du li- quidambar, au lieu d'encens, et son odeur étoit aussi agréable. Lorsque b ^uc du liquidambar e.t nouvellement , ,ri«««»«,*,.; :' ! %\ , fS 276 HTSTOTTIE NATURELLE récolté , il s'en sépare une matière bal- samique, roussâtre, oléagineuse, très- limpide et fort fluide ; c'est ce qu'on nomme huile du liquidambar -, elle est beaucoup plus odoriférante et nage sur Je baume. Le liquidambar du Levant ( liqui- damhar orientalis , Lam.) est un arbre très - distinct du précédent , par ses feuilles qui sont moins grandes , d'un vert glacé , à lobes plus courts , moins pointus et moins simples -, elles sont très-aromatiques. Les jeunes rameaux de cet arbre ontl'écorce lisse et rougeâ- tre. Ses feuilles sont alternes , pétiolées, palmées , à cinq lobes un peu obtus , découpés, lobés et dentelés -, elles sont glabres des deux côlés ,• même sur les nervures postérieures. Ses fruits sont plus petits et moins hérissés de pointes que ceux du précédent. «M. Peysson- 3) nel , dit Duhamel , en nous envoyant )) de Smyrne les fruits de cet arbre, i) ïioui: marque expressément qu'il croît â 'ï \ DES PLATANES, ^^rj » comme le saule , le pied dans l'eau ).. On dit qu'il fournit, dans le Levant, «ne sorte de storax : comme on vend ^ans les boutiques du storax en larme , d'autre en pain et d'autre liquide, il est probable que ces substances sont fournies par diflP^rens arbres , et que ceJui-ci soit du nombre. Liquidambar ou lïquidum amhar , ambre ou baume liquide. XI V^ GENRE, PLATANE, Plataj^us, L. J. Lam, ( Monoécie-polyandrie. ) Caractère généjique. Chaton globuleux. Fleur mâle ; étamines nombreuses et «cailles linéaires entremêlées; anthères oblongues, à quatre angles , adnées aux fi amens qui sont épaissis à leur sommet Fleur femelle j ovaires nombreux, entou^ res d écailles courtes , spatulées et pu- bescentes , surmontés chacun d'un style persistant ; stigmate crochu ; graines ea «ombre égal à celui des ovaires, rétrécir» Botanique. XIV. ^^ l) ' tl 278 HISTOIRE NATURELLE et velues à leur base , renflées et globu- leuses dans leur milieu , très rapprochées et acuminées à leur sommet. !,r 1,(1^ m i ■ On compte deux espèces de platanes, l'un d'Orient , l'autre d'Occident ; tous les deux sont naturalises dans nos cli- mats. Ce sont des arbres à feuilles si- nuces, palmées comme dans plusieurs érables. lia base des pétioles est renflée et recouvre le bouton qui se forme. Ils ont deux ou trois chatons , portés sur un pédoncule commun , sessiles et pen- dans -, les chatons des fleurs femelles qont plus grands que ceux des mâles. Le platane d'Orient [platanus orien- talis , liin. ) est un arbre fort élevé , à tii^e droite , son écorce est fine, lisse et verte ; les feuilles sont palmées , vertes en dessus et blanchâtres en dessous ; la base de leur pédoncule est renflée et re- couvre le jeune bouton. Son feuillage forme une belle tête toufî*ue. Les so- ie ences sont attachées à un noyau rond i iw ■^%m^ LE et glohu- ipprochées platanes, lent; tous Ls nos cli- cuillcs si- plusicurs îst renflée forme. Ils portés sur les et pen- 3 femelles « mâles. nus orien- t élevé, A e, lisse et îes , vertes Lessous ; la iflée et re- 1 feuillage 3. Les se- oyau rond DES PLATANES. 279 et dur ; elles forment par leur assem- blage des boules colorées. On peut em- ployer cet arbre à faire de belles ave- nues j les feuilles conservent leur ver- dure jusqu'aux premières gelées , et tout le feuillage exhale une odeur bal- samique , douce et agréable , aussi cea arbres sont propres à être mis dans les bosquets d'automne. On peut les multi- plier de graines , de boutures , de bran- ches couchées et même par les racines. Voici une suite d'anecdotes relatives à cet arbre : (( Pline est le i)remier au- » teur qui en ait parlé , il dit que cet » arbre fut porté de l'Asie dans la Grè- V ce ; delà par mer , d'Albanie à l'île x> de Diomède, nommée alors Pelagoza, » où il servit d'ornement à son tom- )) beau ; il fut transporté ensuite dans )) la Sicile. Le roi Denys en envoya de )) Regio dans la Calabre , où ces arbres *) servirent à l'ornement et à l'ombrage i) de son palais. )) Le plane est réputé , par Pline et ff il Et i ■ » f if' 280 HISTOIRE NATURELtE » Tliëophraste , l'arbre de plus longu© » durée. Pline ajoute qu'il y en avoit » un de son temps , dans un bois d'Ar- » cadie , qui avoit été plante de la main » d'Agamemnon, » Les Grecs en faisoient le plus grand » cas ; ils en formoient les avenues et )> les bois qui environnoient leurs éco- » les à Athènes. L'un de ces arbres )) ëtoit si prodigieux , que ses racines » excëdoient de trente-six pieds l'om- )) brage de ses branches. Pline fait men- )) tion d'un plane célèbre en Lycie , 3) planté près d'une fontaine sur le grand V chemin , dont le tronc avoit quatre- » vingt-un pieds de circonférence *, ses » branches étoient si fortes qu'elles » étoient comparées à autant d'arbres » particuliers , et son ombrage étoit une » espèce de bosquet touffu impénétra- 1) ble aux rayons du soleil ; cet arbre )) par le laps des siècles , étoit devenu )) creux ; on le nommoit la maison ou )) la grotte végétante j on y voyoit des ■:a ''^mt^- DES PLATANES. 28c 5) bancs de mousse sur lesquels se repo- » soient les voyageurs fatigués ; cet ar- )> bre excita l'admiration de Lycinius » Multanus , alors gouverneur de cette i> province ; il régala dans son creux , )) dix-huit de ses amis; les feuilles tom- » bées et séchées leur ser voient de ta- 3) pis, et lorsque la pluie tomboit, ces )) convives qui en étoient abrités se fai- » soient un plaisir de la chute de la )) pluie , par goutte , de feuille en feuil- » le et de branche en branche. j) Il existe maintenant un très-beau » plane près d'une fontaine , à Cortina, )> dans l'île de Candie ; on dit qu'il est » toujours vert j en ce cas , il faudroit » attribuer cette singularité au climat i) de cette île ; mais les Grecs enthou- )) siasmés du fabuleux, assuroient que M cette singularité étoit un dui de Ju- )) pi ter pour cacher ses amours avec )) Europe. )) ^Elien rapporte que Xercès étoit si î) enchanté de l'ombrage d'an plane ay J III.'MDIHI: NATIHUÙI.LK )) (lun:i loM |))aiiu\s((o Ji^dio, qu'il 60 vo- » |)i)sa pIiHiourM juiii'A «vcu tttt cour »» «oiiHtTl iirbi'o ; il (U^pDuilla su suit» Ho » Ntvs bijoux, pour ni tli^i'oriM* lo plttuo )> (|iii lui uvoil |)rociir(Wlr .si iloiix nio" » innis, (|irit pi-t'Ctra A lu roiilinuiiliou » dv su iiiaii'lic A lu Ij'^Io trmir «nm'-o , » (^ (jui ix (tt^lni iil uiunt^ucr lo inoniciit » ilo lu viiloiro. » .Pliiir lUMivi nsvsiiio «pu» !<' pluiio ne » lartla jwkm, vw Sirilt', «lo ^u^'nor h'roslo )> de rilalio ; su voitluro , >soii ouilnii^o » ))laisi)ion( aux HoiuuiiiH, au point (pio )» o'étoil j\ rahi'i jost>ioui tic Mil les rucnu'8 iiii puuio » j)our aui^uHMitrr su vt^gi'tulioii. )» Culigulu i\il iVuppt^ irclotmenuMit » {\ la vuo (l'un plauo qu'il vit à V<'li5- " tri ; U's brauibos liori/.onlaltîs de cet > arbre cloiciil, naturtMlcinc^iit tv)urn(>cs M lie niiniorc qu'elles iniiloitMit: le plau- -> eherd iniappai'lenuMil iifaulresbrau* ) i.Iacs 6c coiilounioicul ou l'oiuic Je (l^ ^^■-lUi».. \ û 1) K S V r. v r \ \ r s. 'j85 *» hanc.H , (riiiilnîfi cmuno ()iii M'dlcvoinit w lonnolont imn cNpiuo «le (h^nm : riCm- » pnonr y (i( un baiiqiua où il vUnt ï) «.•«.si.Havrcquiiizr convive», rt il ir.s- » loil rncoir un <'mplatrnn'nl.Miini.sant » pour lr.siIonir.sti(nu\squi Morvoicnl la >' lablo. Cali^iihi i^ij^jt ^i onclinnti^ do » cri (iibic, qu'il Ir nonnnuHon nid. » CVuxqui ont voyn^ttî rn l'trsooni » rti' ulonn.^M d»» lu JHnul.^ des jardiiifi )> djspalian, planirsdc plnnrHlonjouis » vnls, iiml^n^ la(!liul(inrx(î(.M,siv„,lu » climar , ])ai' \ch Hoins (jiu» l'on prend » * lins HU-cllc <»|)H('ivalionrn i<;:i7,ct » «jontu que les lVn\sans so Ncrv(Mil: du >» bois de plane pour les cliarpenles vt )' l» de veines jasp.V.s , (luVlaul. IVoKo » <''lmilo , il «urpasso en bcaulc lo > iioycr. » i:)c rilttlie , le plane, suivant PU- ^'MtMlfôÎ 'mm \t ;■ I » h • \ > r# i » 284: HISTOIRE NATURELLE )) ne , gagna l'Espagne et la Fi:ance ; œ » n'est que très-long-temps après qu'il » fut transplanté en Angleterre -, si cetto » dernière transplantation fut tardive ^ )) elle fut aussi celle qui fut la mieux )) suivie lorsqu'on y prit goût ». Les planes ou platanes se dépouillent de leur écorce , elle se détache de l'ar- bre par grandes plaques larges comme la main. Le platane d'Occident [platanus oc- cidentalis , Lin. ) est un gros arbre dont l'écorce est fine et fort unie ; sa tige est droite , K bois jaune , uni, un peu dur et sans fil -, ses feuilles sont lobées, d'un vert plus foncé en dessus qu'en dessous. On peut former avec cet arbre de su- perbes avenues j ses feuilles sont rare- ment endommagées par lesinsectes. Rie- cioli rapporte que les Turcs emploient le platane d'Orient à la construction des vaisseaux -, le bois en est très-dur , on le compare au hêtre ; il est plu» blanc et pas plus voiac que le lièUe du ,MMl^^, DES PLATANES. 28^ Canada. On Ty emploie avec succès aux ouvrages de chaironage et de menui- serie ; il est d'un tissu très-serré , fort pesant quand il est verd , mais assez lé- ger lorsqu'il est sec. M. Lepageditque l'ccorce de la racine de ce platane , est un remède souverain pour les coupu- ^res , et d'ailleurs assez rouge pour four- nir elï^-même une teinture de cette couleur. Platanus , formé d'un mot grec qui signifie ample , large j ainsi nommé , parce que les feuilles sont fort larges ou parce que les rameaux forment à leur sommet une cime ample, riN DU TOME QUAïORZliMR ) !^«,W».-. i-.,..i«Si..J*îMt^Jii«i|i