CIHM Microfiche Séries (IMonographs) ICMH Collection de microfiches (monographies) Canadian inatituta for Hiatorieal Microraproductiona / Inatitut eanadian da microraproductiona hiatoriquaa 1994 MtaNofrapMc Nom / Ne«M tMhniqiMi «t biblioirapliiqiiM TiM ImtituM hM atlmiotid to obHin ttw b«t orifiMl copy «vailaMt for filminfl. FMtHm of this eapv tvMeh may b* MMiorapliénlIy unéqua. ««Meh may alttr «ly of oM inM|H in liM raprodiiction, or wMdi may «iflmfieantly dianp tha unial mathod of filaïkii. ara cnackao balow* □ Colourad eovar*/ Coiivartura da eoutaor □ Covart damaïad/ Couvanura □ Covars rattorad and/or laminaïad/ Ceuvartura rastturAa at/ou paMieiiléa □ Cowar tMa fflinifit/ Utitradai □ Coloiirad flupt/ Cartn 9éographiquat an eoulaur D CokNirad ink (i.a. othar than Mua or Maefc)/ Encra da eoulawr (i.a. autra qua Waua ou noira) □ Colourad platM and/or illurtrationt/ Plancha* et/ou illustratiom an couleur Bound with othar maltrial/ Ralié avac d'autrat documantt D 0Ti|ht btnding may cauic thadom or dittortion along inierior margin/ La raliura tarria paut cauMr da l'ombra ou dt la distordon la long da la marft intériaura □ Blanli laavat addad durin« rattoration may appaar wHhNi tha tant Whanavar poMïMa, iham hava baan omittad from f ilminf/ Il ta paut qua eartamat pafts Manchat aioutéas lor* d'una rattauration apparantant dam la taxtt, mait, lonqua cala toit pooibla. cas pages n'ont pat été f ilméat. D Additional commantt:/ Conimantairet tupplémantairet: Thit item it f ilmad at tha réduction ratio ehacked below/ Ce document est filmé au taux de réduction indiqué d^etteui. L'Institut a microfilmé la meilleur exemplaire qu'il lui a été possiWe da sa proeurar. Let dtoils de cet exemplaira qui sont paut-étra uniques du point de vue bibliotraphique. qui pausant HMdHiar une imafe raprodirite. ou qui pouvant exiger une modification dans la méthode normale de fHmafe tont indiqués ci signifia "A SUIVRE", la aymbola ▼ aignifia "FIN". piataa, charta, etc.. may ba fNmad at différant réduction ratloa. Thoaa too large to be entirely Inchided In one expoeure ara fHmad baginning In tha uppar left liand corner, laft to right and top to bottom. aa many framee aa raquirad. Tha foHowing diagrams illuatrata the method: Lae cartae. planchée, tableaux, etc.. peuvent être fHmée é dee taux de réduction différents. Lorsque le document cet trop grend pour être reproduit en un seul cliché, il cet filmé à partir da l'angle eupérieur gauche, de geuche é droite, et de haut an bae, en prenent le nombre dlmagea nécaasaire. Lee «Hagrammea suhrants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 MKROCOPY RBOIUTION TBT CHAIT (ANSI and ISO TEST CHAUT No. 2) /1PPLIED IN/HGE I Miî Eott Main Strtct RochttUr, Nm York 14609 USA (716) 482 - 0300 - Phoo» (716) 288 -5989 -Fa» f^^J MANUEL DES SCIENCES USUELLES DES MÊMES AUTEURS L'abbé Huard L'Apôtm du Saodïnay (Biographie de Mgr D. Racine, premier ëvdqae de Chicoutimi). 154 pages, in-8o, illiutré. S» édition. 1896. {Êptùté.) .' fO 60 LabradobktAmticosti. 620 pages, in-8'. 100 gravure» et carte. ^897 j qq IMPSBSI0N8 d'un PASSANT (Amérique. Europe. Afrique.) 374 pages, in-8\ 1906 100 Traité ÉLéMiNTAisi de Zooloou kt D'HvoiiifB. 274 pages, iii-12. 202 gravures, fie édition, 1906..... 0 60 ABséoé DB ZooLooiB. 130 pages, iu-i2. 122 gravures. 19^7 026 L'abbé Simard ~ Tbait* ÉiiMBNTAntB DE Pbtsiquk. 664 pages, petit in- 8«, 364 gravures. 1903. J.-P. Qarneau, Editeur, ^*>^' 1176 — Deuxième édition (sous presse), 1907. MANUEL DES SCIENCES USUELLES RiOlGÊ CONrORMéMENT AU PROGRAMME d'ÉTUDE» DES ÉCOLE» PRIMAIRES CATHOUQUBS DE LA PROVINCE DE QUÉBEC ZOOLOGIE - BOTANIQUE - MINÉRALOGIE PAR LABBÉ V.-A. HUARD. A. M. DIREÇTEDB DU NotunUiête canadien PHYSIQDE-COSMOGRAPHIE-INDUSTRIE PAR LABBÉ H. SIMARD. A. M.. S. T. D. PR0F18MDB A L'UniVEESIT* LaVAL (QdÉBK) OUVRAGE CONTENANT 234 GBAVURES QUEBEC Imprimerie Ed. Marcotte 1907 IMPRlMÀTtlR. Qaebwi, die 1« Martii 1007. t L-N., Arch. Qaebeo EonnaM, oonfonnément à l'Acte du Pariement du CaïuuU, en 1 mnim mû neuf oont aept, nu- le* »bMi V.-A. Hdabd et H. Simabd, »a ministéra de l'Agncnlture, Ottewa. 0 800574 PRÉFACE Le nouveau programme d'études de l'enseignement primaire, pour les écoles catholiques de la province de Québec, est devenu obligatoire en 1906. Pour la première fois, on y voit figurer une section dite des Sciences naturelles: et -/est là -de la part du comité catholique du Conseil de l'Instruction publique— une innovation très heureuse, si l'on considère que, à notre époque plus qu'à aucune autre, la science se développe et se manifeste dans tous les domaines de la vie pratique. II est nécessaire, aujourd'hui, que <5hacun possède, sinon des notions approfondies sur les phénomènes de la nature, au moins des «connais- sances scientifiques usuelles», dont l'on aura à se servir tous les jours soit pour comprendre ce qu'on lit et ce qu'on entend partout, soit pour se rendre compte jusqu'à un certain point des merveilles de la création au milieu desquelles nou« vivons - souvent sans les remarquer, soit enfin pour tirer meilleur parti des ressources que nous offrent les objets de la nature. Le présent ouvrage a pour but d'aider le corps enseignant des écoles à donner l'instruction scientifi- que élémentaire, exigée par le nouveau programme d études. Des huit divisions inscrites par le Programme sous le titre de Sciences naturelles, nous avons laissé VI PRÉFACE de côté VAyriciilture et VHyyiène, dont il existe déjà d'excellents traités en usage dans les écoles. Quant aux six autres branches scientifiques, nous en avons rédigé les éléments dans Tordre suivant: Zoologie, Botanique, Minéralogie, Physique, Cosmographie et Industrie. Dussions-nous quelquefois sortir un peu des limi- tes du Programme, nous croyons devoir donner, de chacune des matières, un Traité complet, quoique très abrégé. Il nous semble que les membres du corps enseignant trouveront plus satisfaisant de pos- séder ainsi des tableaux d'ensemble, quelque restreints qu'ils soient, des différentes branches de l'histoire naturelle. Mais, avant tout, nous devions avoir toujours pré- sent à l'esprit, au cours de la préparation de cet ouvrage, le fait que la plupart des titulaires de l'en- seignement n'auraient à compter sur aucun secours étranger, pour tirer de nos traités les notions scienti- fiques qu'ils ont à communiquer aux enfants dont l'instruction leur est confiée. Aussi, nous nous sommes efforcés, suivant d'ailleurs l'esprit du Pro- gramme, d'éloigner de ces pages tout caractère trop technique, et de rédiger un texte simple et clair que toute personne même médiocrement instruite puisse saisir facilement. L'exactitude, si nécessaire en tout travail scientifique, et la clarté: telles sont les qualités que, dans la mesure de nos capacités, nous avons tâché de donner à la rédaction de ce Manuel. Aussi nous espérons que, grâce à ce texte facile à comprendre et aux nombreuses gravures dont il est parsemé, les instituteurs et les institutrices en tireront aisément PRÉFACE VII les «leçons de choses» qu'ils doivent maintenant donner aux enfants sur les sciences naturelles, et dont ils n'auront pas de peine à faire la plus intéressante des matières de classe, tant l'histoire naturelle est propre à exciter et à satisfaire la curiosité de l'esprit humain. Nous n'avons pas à donner ici d'indications sur la manière dont il faut traiter de ces sujets scientili- ques pour en faire profiter les enfants. Le Programme en effet, fournit à cet égard d'excellentes directions', dont les intéressés n'ont qu'à se bien pénétrer. Ils y verront, par exemple, que le moyen d'instruction par excellence, en ces leçons, c'est le procédé intuitif, qui consiste à faire voir aux élèves l'objet même dont on parle ou des objets analogues. L'idéal, ce serait que chaque école eût un petit musée scolaire, contenant un nombre plus ou moins grand d'objets d'histoire naturelle, d'instruments de physique, etc., dont on se servirait pour illustrer les leçons orales sur les sciences usuelles. Beaucoup de collèges et de couvents possèdent déjà des collections scientifiques de ce genre, qui ne manqueront pas de devenir importantes avec le temps. Si l'on considère le zèle pour l'instruction publique qui se manifeste et s accroît de plus en plus, il est permis de prévoir qu un jour viendra où les pouvoirs publics s'occupe- ront de mettre à la disposition des instituteurs et institutrices les éléments de musées scolaires, qu'il sera facile d'augmenter ensuite et peu à peu avec le concours des élèves eux-mêmes. Mais un long temps s écoulera sans doute avant que se réalisent des pré- visions et des espérances de cette sorte. Vlll PRÉFACE En attendant, il est à souhaiter que les titulaires de l'enseignement voient leurs classes pourvues au moins de tableaux où soient figurés, en gravures coloriées, les principaux représentants des trois règnes de la nature, les plus importants instruments et phénomènes de physique et de cosmographie, et les machines industrielles les plus utiles à connaître. Il existe des tableaux muraux de ce genre, sur toile ou sur carton, publiés par la Maison Deyrolle, de Paris; on peut voir la plupart de ces tableaux au Musée de l'Instruction publique, à Québec. Nous ne saurions trop recommander, aux commissions scolaires et aux institutions d'enseignement, l'acquisition d'un assortiment choisi de ces tableaux, dont l'emploi dou- blerait l'intérêt et l'efficacité des leçons sur les scien- ces usuelles. '" (1) Demander le Catalogue des Tableaux d'histoire naturelle et des autres sciences, i la Maison Deyrolle, 46, rue du Bac, Paris, France. INTRODUCTION GÉNÉRAUTÊS SUR L'filSTOIRE NATURELLE Par 1 expreasion Histoire naturelle, ou Sciences natu- relles on entend la connaissance des corps naturels animés ou inanimés, qui se trouvent à la surface ou dans 1 intérieur du globe terrestre. Ces "corps naturels" ce sont les diverses espèces d'animaux et de plantes et les minéraux de toutes sortes, comme les pierres' le diamant, 1 or, le cuivre, ete. On donne le nom de règne animal à l'ensemble des animaux qui existent à la surface du globe. Par son corps 1 Homme fait partie du règne animal. Les plantes constituent le règne végétal ; et les minéraux, le rè^we La connaissance du règne animal s'appelle zoologie; celle du règne végétal, botanique; et celle du règne minéral, minéralogie. ** Le naturaliste est l'homme qui étudie soit les trois r-eflrn«« de la nature, soit l'un d'entre eux, ou seulement une partie de 1 un de ces règnes. Mais si l'on veut dési- gner plus clairement l'objet de ses recherches et de ses études on lui applique un nom d'une signification moins générale. Par exemple, on l'appellera: zoologiste, s'il s occupe uniquement du règne animal; entomologisie 9 11 n étudie que les insectes ; botaniste ou minéralogiste suivant quil se consacre à l'étude des plantes ou des minéraux; etc. 2 INTRODUCTION Il y a de grandes différences entre les animaux, les plantes ou végétaux, et les minéraux : L'aninuU naît, s'accroît en s'alimentant, est doué de sensibilité, peut se mouvoir d'un lieu à un autre, et finit par mourir. Le végétal, lui aussi, naît, se développe en puisant dans l'air, dans l'eau ou dans le sol les substances qui lui sont nécessaires, et meurt au bout d'un temps plus ou moins long. Mais il n'est pas sensible, et ne peut se transporter d'un endroit à un'autre. Quant au minéral, il n'a pas de vie, ni de sensibilité, ni de mouvement. Il ne peut s'accroître que par l'exté- rieur. Sa durée est indéfinie, et se continue tant qu'il n'est pas détruit par des forces qui agiraient sur lui avec plus ou moine de violence. ZOOLOGIE NOTIONS PRÉUMINAIRES I Par ZOOLOGIE on entend l'étude du règne animal Cette branche de l'histoire naturelle, qui Tlr^dt connaissance des animaux et de tout ce qui les wncerne -^tudier les membres et les organes du corps de lUomme et des animaux, rechercher par exemple quels sont les os, les muscles et les nerfs qui composent le bras huj^n ou la patte de l'animal: c'est de I'Inatomie ^ff'^^^ceupei^de a&voir comment, sous l'influence de la vie, fonctionnent les organes du corps dfr l'Homme et des ammaux, et les modifications qui s'opèrent par exemple ir uT^^'"''^ ?* '*.^^*'J; ^* ^^^ °« P*' larespitatiSn, " par la digestion, etc.: .c'est jiUa physiologie dîff£î^f ^^^'^Tip^J^partage les animaux en différents groupe8,^>^écriri««r apparence extérieure, letrrgenre de vie, et l'utilité que nous^uvons en retirer OuvBAOE A CONSULTER : TroiU éUmmtairt de Zoologie et tfiïyflrt^Jne, par l'abbé V.-A.HUABD. - ^ PREMIÈRE PARTIE ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE VUE D'ENSEMBLE SUR L'ANATOMIE ET LA PHYSIOLOGIE DE L'HOMME Par la volonté du Créateur, l'Homme est le roi de la création. Il use à son gré de tous les objets de la nature, oui ont été faiéj pour son utilité. Seul de tous les êtres \ vants, il ]X)ssède une intelligence, qui le dirige dans ses actes; lui seul, dans toute la nature visible, rend à Dieu un hommage volontaire. Après son court passage sur la terre, il retrouvera dans un autre monde une nouvelle vie qui n'aura pas de fin. Suivant qu'ici-bas il se sera conformé, dans sa conduite, à la volonté de Dieu, ou qu'il aura expiré sans s'être repenti de ses manquements aux lois divines, il jouira dans l'autre monde d'un bon- heur inexprimable, ou il y sera puni éternellement par des supplices qui surpassent toute imagination. Roi de la création par son intelligence et par l'empire qu'il exerce sur tout le monde visible, il doit a la munifi- cence de son Créateur d'avoir un corps qui est comme le chef-d'œuvre de l'univers matériel. Les divers animaux ont des corps doués de qualités plus ou moins nombreuses: mais aucun de ces corps ne réunit autant de perfections que celui de l'Homme. Il est déjà merveilleux que l'Homme puisse se tenir debout et en équilibie sur une surface ai'.ssi petite que celle de la plante des pieds, et regarder ainsi constam- ment le ciel et toute la nature. Mais on peut aussi considérer le corps humain comme une machine, dont la perfection paraîtra très grande si on la compare aux machines fabriquées par les hommes. VUE d'ensemble 5 Par exemple, une machine faite par les hommes ne peut aca>mphr qu un seul travail et toujoure le même, et elle 1 exécute toujours de la même façon; elle a besoin d un surveillant QUI en dirige le fonctionnement; pen- dant quon la répare ou que l'on remplace l'une de ses pièce», il lui faut cesser d'être en opération. Ail contraire la machine humaine, grâce à l'âme intelligente qui l'habite, possède en elle-même son mé«^ nicien qui en surveille à tout instant les opérations Elle exécute toute espèce de travaux, et souvent Jïlusieurs à ^ fois comme de marcher, de tnanger, de parUr, etc. Elle est munie d un instrument, la .nain, quiest le plus merveilleux outil que l'on puisse imaginer -Par-deJ«us tout, cest une machine qui pense, qui communique par la parole ou par les autres sens avec les autres êtres existante qui peut modifier, à l'instant et suivant les circonstances. ^ manière d'agir !-C'est une machine qui fîîf^S'*^'*^ fonctionner, augmente de volume dans son ensemb e et dans toutes ses parties, jusqu'à ce qu'elle ait atteint les dimensions voulues par le Créateur' L'œil du petit enfant, pendant qu'il grossit et jusqu'à ce qu'il atteigîie le volume do celui de l'homme fait, voit toujours avec la même perfection.-^C'est une machine qui, toiît en continuant de fonctionner, se répare elle-même dans son ensemble et dans toutes ses parties! Ce mo Les MUSCLES sont formés de faisceaux de fibres réunis ensemble dans une gaine ou membrane commune) Ils constituent ce qu'on appelle la chair des animaux et tiennent une grande place dans ralimentation.^.Leur rôle dans le corps de l'animal.^c't-st de lui donner sa forme extérieure, et surtout de faire mouvoir en se raccourcissant ou en s'allongeant sous l'influence de» nerfs^les fjièces du squelette auxquelles ils sont attachés^ Cest ainsi qu'on ne saurait, par exemple, ouvrir ou fermer la main, sans mettre en action un certain nombre de nerfs et de muscles. Lorsque, dans une partie ou dans 1 ensemble du corps, les nerfs ne peuvent plus faire mouvoir les muscles, il en résulte ce qu'on nomme une " paralysie " partielle ou générale. 10 zooLoonc CHAPITRE II ' DE U DIOESnON Lefl êtrcA wnt\ yie, comme le» minéraux, no peuvent n'accroître que par l'extérieur. Par exemple, un morceau de cuivre ne gromira que si, dans le nein de la terre et par suite de circonntanceB naturelle», d'autre cuivre vient s'y jouter et y adhérer. Chez lefl êtres pourvus de la vie, comme les plantes et les animaux, 1 accroissement se fait/^au moyen de substances prises à l'intérieur. ) Les végétaux, fixés au sol par leurs racines, y puisent au moyen de ces organes les sucs dont ils ont besoin pour s'accroître. Quant aux animaux, la Providence les a doués de la faculté d'agir par eux-mêmes et a laissé à leur initiative le soin de se procurer et de consommer les aliments, c'est-à-dire les substances qui leur permettent de se développer. Et Sour qu'ils n'omettent pas de satisfaire à cette nécessité e se nourrir, Dieu a voulu que la sensation de la faim les avertisse, de temps à autre, du besoin qu'ils ont de manger. Mais les animaux n'ont pas seulement à croître. La croissance, en effet, ne se produit que durant le jeune âge; et cependant la nécessité de prendre de la nourriture existe durant toute la vie. C'est que, 1", pour maintenir lo corps de l'animal à la température nécessaire à l'exer- cice de la vie, il doit se faire constamment dans ses tissus une sorte de combustion qui y produit une chaleur con- venable; cette combustion résulte des transformations 3ue subissent, dans l'appareil digestif, une certaine classe 'aliments que l'on appelle pour cette r&iaoïAalimenta combiLstibles. Ces aliments sont formés surtout de trois substances combinées ensemble : deux gaz, l'hydrogène et l'oxygène, et une substance solide, le carbone (ou char- bon). Comme exemple d'aliments combustibles, on peut citer l'amidon, le sucre, l'huile ; en les décomposant, on constate qu'ils sont en effet constitués par les deux gaz et le solide que nous avons indiqués. Eh bien, l'animal doit DIOB8TION 11 consommer une certaine quantité de ces norten d'aliments, pourMïtietenir en lui la température convenable. En outre.ïM'exei-cice de la vie, le fonctionnement des orj^nncs, Pt surtout le travail.produiwnt une détérioration constantn de tous les éléments dont He conim)f*e le corps aniuml. »|ui s'use ainsi continuellement. Chacun de ses éléments constitutifs devient à son tour impropre à être utilis*» de nouveau ; il doit être remplacé par des particules nou- velles, et être même rejeté en dehors du corps de l'animal. C'est le sang, comme nous le verrons plus tacd, i|ni apporte sans cesse à chaque organe les éléments propies H le reconstituer et qui enlève les éléments hors d'usage. Le pang lui-même reçoit les substances propres à réparer à mesure tous les tissus, d'une certaine classe d'aliments, que pour cela l'on qualifie de répartiteurs. Ces sortes d'aliments se composent auasi d'hydrogène, d'oxygène, de carbone et d'un autre gaz nommé azote (c'est la pré- sence de ce gaz qui fait aussi donner à ces aliments le qualificatif d'azotés.) Les œufs, la viande, le lait sont de ces aliments réparateura. Il faut donc conclure de ces expli<»tions que l'animal doit consommer une certaine quantité d'aliments azotés, pour la réparation continuel- lement nécessaire de ses tissus. On voit bien, maintenant, pourquoi dans le jeune A^e l'appétit est généralement considérable. ; ^iC'est que 1e jeune animal a besoin d'une alimentation plus abondante, non seulement pour maintenir sa température et réparer ses tissus, mais aussi pour répondre à sa croissance plus ou moins rapide. L'un des phénomènes les plus merveilleux qui se pro- duisent dans l'alimentation de l'animal, c'est celui qui consiste en ce qu'un même aliment sert à reconstituer tant de tissus et d'organes divers. Le pain-, la viande, le lait que nous mangeons, tovit cela deviendra à la fois œil, oreille, 08, chair et nerf ! Mais combien de tran.sforma- tions n'auront pas à subir toutes ces substances avant de faire ainsi partie des organes et des tissus ! Eh bien, ceat précisément l'ensemble de ces transformation», I» J ■> il li 'i Il \' pi 12 ZOOLOOIK il! » 11 néceiMaireM pour que les aliments deviennent assimilableH c'est-à-dire propres k être incorporés dans la substance' animale, que l'on nomme DIOESTIOK. Pour bien se rendre compte de la manière dont cette fonction de la digestion s'opère, il est nécessaire de suivre un aliment Quelconque à travers les organes de l'appareil digestif, et de voir les nioditicatîons dont il est I objet dans chacun de ces organes. L'appareil digestif peut se coin|iarer, en une certaine mesure, k une usine où lu matière première reçoit des formes successives en passant par les machines diverses qui constituent son outillage. Voyons donc brièvement comment s'effectue le travai duns les différentes pièces de 1' " usine digestive ". BoucHt.— Ici se trouve l'organe du gaât ; ici se fait 1 articulation des sonn. Mais, surtout, c'est ici que les aliments sont fmtyétt par les denté. Il y a tout intérêt à garder la nourriture long- temps dans la bouche, soit pour la mâcher beaucoup, et la réduire en une sorte de pâtée, soit pour l'imbi- ber le plus possible de la salive fournie par les glandes parotides située» près des oreilles: ces deux conditions faciliteront de beaucoup le travail subsé- quent de l'estomac. On ne saurait commettre de plus grande erreur que d'avaler sans mâcher, et de croire que l'on sauve ainsi du temps. Ce que l'on obtient plutôt par cette manière de faire, c'est de retarder et d'entraver les fonctions de l'estomac, à qui l'on impose de la sorte de travailler sur des matériaux qui lui arrivent sans être convenablement préparés. ^'iR. 3, — La buuche et I« oou. ^ ]< w. 3.-1, 1^ dent«.-3, luâcr.ou* »upéri«ure.-4. mâohoir* inférieure, -u, 1» «Mgue.-7, gkude imrotide.-8, fclande wus-linguale.-», trachée artère.— 10, 11, œsophage. -12, colonne vertébrale. -18, moelle éjunière. moianoN 18 mim fig- Lw DEXT8 «ont de trois enpèces : les incùive» (nervant trancher) leH canmeti (propres à dëchireri! et les volnire. (qu, broient les aliments). Tout le monde sait 3 ne les dents ont 'une à quatre ra- cines, et que leur partie supérieure se nomme cmi- ronw g, laquelle est recouverte d'une w • substance très 4.— LM8d«ita«iéé^Tes <^i.seaux et les ToTtin^ Enfin, les Serpents K's Lézards et la plui^art des poissons ont des dents Nombreuses. ^ k EsTOMAci^Sorte de large sac membraneux,' placé à fi partie .supérieure de l'abdomen, du côté gauchiî foute sa surface intérieure est comme criblée dt petits Réservoirs, dont on porte le nombre à cinq millions, et qui . cSî«îi/7iteîr '''"" '"'•"♦■•^«•-2,J*«*m,«* (ou dent de l'œil). -3 rt 4, 14 ZOOLOOIS IJi produisent le suc gastrique, substance acide qui agit -- fortement sur les ali- ments (1).— Car c'est l'es- tomac qui est le princi- Sftl laboratoire de la igestiou. Bien divisés par la mastication et imbibé.s de salive, les aliments passent dans l'ai-rière- Douche, pour s'en^ger dans l'œsophage (Fig. 3, 10, ii; Fig. 5, i). Le voile du palais devient horizontal et ferme l'ou- verture des fosses na- sales; de même, une Fig. 5.-Appaï^Udige8ti:d'e l'Homme. ^flT "trappe", l'épi- . , j l'x ., gJotte, 8 abaisse sur l'ou- verture de la trachée-artère (Fig. 3. 9): de cette façon, les aliments ne peuvent ni monter dans le nez, ni des- cendre dans le conduit respiratoire qui mène aux pou- mons, et n ont plus d'autre voie à suivre que l'œsophace qui reste seul ouvert. Par ses contractions, l'œsophage fait descendre les aliments jusqu'à l'estomac Lestomac lui-même, lorsqu'il contient des aliments se contracte successivement dans ses diverses parties' Il en résulte que les aliments sont fortement a£tés et par suite sont imbibés plus complètement pa? le suc gastrique, qui est produit abondamment lorsque les ali- ments séjournent dans l'e8tomacJ,?Le suc gastrique se mêle donc aux aliments (venus de la bouche à l'état de pâte mo le), les amollit encore, les fait ferme r et les réduit alors à l'état d'une pâte grisâtre presque iiquide. - ^* *;r.î' «*?PhW— 2, pancréas. -3, estomac.— I. rate.- -5 côlon - îûŒ'^Jfll^^o'^^l"!"???» voit le 'filament n^^^Jljf^^^, mtestin «rrôl©.— 9, vésicule biliaire, fixée sur le foie.— 10. un des lobw rt^ foie «oulevé pour laisser voir sa face inférieure). ' ^ " causi de la sS^X^nf :îi~^'*>"^ ^^^'* °^ ?'«»<»«' °" réservoirs, et cause ae la sorte de grands désordres dans l'appareil digestif. Dioïano» 15 Acenionienfc.unei)artiede8 aliments eat déjà diirérée c est-à-d.re propre à entrer immédiatement dins le sang et à servir à la nutrition des diverses parties du coTcs^ 'Ti^Xl^le^r' '' '-' -«-tances^zotées-œ /f Intestin ^'est un tube diversement contourné et qu. peut atteindre chez l'Homme une longueur de 36 pieds ou plus. Il est divisé en gros intestin (côlon) et mtestm grêle (Fig. 5.)-Pour en revenir à la digesîion ; les substances grasses et les substances féculentes (Smes de terre, etc.) passent peu à peu de l'estomac dans^ï^? tm où elles achèvent de se transformer sous l'à^ti^n de^en^nt^^clTleT -/"^^^^ '>"^'-- -- ^jut"; aeversent. Lest le troisième degré ue la digestion durant lequel se produisent de nouvLx liquides nStifs' qui a travers l'intestin sont à leur tour déversés dans le sang et transportés par lui dans tout le^rm (il premier acte ou degré de la digestion s'est passe'^ans k ^che; et le deuxième, dans Testomac.) P*^**^ ^*"« '* f^ Lappareil digestif des animaux mammifères Vessemble ' W } {rois estomJ^Z t ^ jabot et le gésier). Chez les poissons et les reptiles, l'estomac n'est pas toujours beaucoup distinct de l'œsophage. — Enfin, à mesure que l'on descend jusqu'aux animaux les moins parfaits, l'appareil digestif se simplifie de plus en plut,. Fig. «.— Leg 4 wtoinaca du Mouton. II'.,' I f f; ■ • 16 ZOOLOGIE CHAPITRE m s * DE LA CIRCULATION OU SANG Quand les aliments ont été digérés, c'est-à-dire rendus propres à s'incorporer à la substance même de l'Homme ou de ranimalrlls sont déversés dans le sang, jqui les reçoit ou de l'estomac ou des intestins, suivant que leur transformation s'est achevée dans l'un on dans l'autre de ces organes. Puisque le sang est chargé de distribuer les éléments nutritifs à toutes les parties du corps, il pénètre donc partout dans l'organisme animal ? En effet, il n'y a pas une partie du corps où le sang n'existe pas. Ce liquide se rend ainsL.partout grâce à un système complet de canalisation^éômposé des artères, des veines et des vais- seaitx capillaires.) Mais pour que le .sang puiase ainsi distribuer ses provisions, il est donc animé de mouvement ? Il en est ainsi: le sang est toujours en mouvement, et à chaque demi-minute il fait le tour complet de l'organisme. Est-il possible de comprendre comment il se fait que le sang puisvse être ainsi continuellement en mouvement ? C'est très facile à comprendre, puisqu'il suffit pour cela de savoir qu'il y a un moteur qui agit sans cesse sur le sang, et de telle sorte qu'à la fois il le pousse dans un sens et l'attire dans un autre. Ce moteur extraordinaire, qui pousse le sang en arrière et le tire en avant, c'est le cœur. Une petite étude de chacun des organes du sys- tème circulatoire fera mieux saisir cette admirable fonc- tion de la CIRCULATION, laquelle consiste précisément dans cette marche incessante du sang qui parcourt tout le corps, et revient à son point de départ pour reprendre encore sa course. SANq^C'est un liquide d'une belle couleur rouge, d'une température élevée, et si néressaire à la vie que l'animal qui en perd une partie notable, sent aussitôt sa vigueur diminuer et peut jnême succomber plus ou moins viteP Chez un Homme de taille moyenne, il y a 5 ou 6 pintes de sang. '..■i •') CIRCULATION DU SANG 17 Lorsqu'on examine au microscope uge goutte de sang, on constate qu(^e sang se com- pose d'une pai-tfe H.quide et d'une partie solide^ La première, qui est presque incolore^Jest aux trois quarts constituée par de l'eau contenant en dissolution diverses lU'^'n' ftSVJ* W// ^"''^'^"ces, qui proviennent sur- tout des aliments digérés et aussi des gaz (oxygène, lorsque > sang L- ^ T^'-rrT sort du cœxxr, et a^idecarboniqiie, hK. 7. -Les globule, du «ng. lorsqu'il y retoumeX /^La partie solide du sang se compose de globulei -extrêmement petits, dont les plus nombreux sont rou- ges et donnent sa^ couleur caractéristi- que au liquide san- guin. Cinq ou six millions de globules ne dépasseraient pas le volume d'une tête d'épingle. ,^'^.V ^CŒUR—Vkcf le' ilioteur qui est chargé de faire circuler le sang dans tout le corpaXîhezrHomme, le cœur est 'à peu près de la gi-osseur du poing; il est fixé dans la poitrine.entre les deux poumons. Pour un organe dont le volume est si petit, Fig. 8. — Cœur de l'Homme. rhZ\^' ^ j ' «^"^"^If*. ««'K*-» et Klobule» blanc« du sang humain.- Globules rougeH du «ung d'omeau (3), de reptile (4), de poisson (5). 'Intite n ««Al »'"'"'l *''"i*-fi; ventricule gauche. -C, oreiUette K v^T • "•*'""**« gauche._E. artère aorte.-F, artère pulmonaire. - K, vome cav^ isupénettrc.-L, veines puliiiouainw. 18 ZOOLOGIE II'*.' Il -^ sa furce est considérable. Et son travail ést^continuel durant toute la vie, à l'état de veille comme pendant le sommeil. Un arrêt d'un instant causerait une syncope, et même la mort si l'acsident se prolongeait un peu. Ainsi que la gravure 9 le montre bien, le cœur comprend quatre cavités. Comme il n'existe pas de communication entre les cavités de droite et celles de gauche, le cœur est divisé du haut eu bas en deux parties indépendantes, et l'on pourrait dire qu'ily a enréalité deux cœurs joints ensemble. Les cavités supérieu- res se nomment: oreil- lette droite, et oreHUtte gauche; les cavités inférieures sont : le ventricule droit et 1^ ventricule gauche. Chaque oreillette com- munique par une valve avec le ventricule situé du même côté. — Nous verfons un peu plus tard quel est le rôle des diverses parties du cœur dans ]a circulation du sang. -ry Abtêres. — On donne iéé^ ïiôm Uwc «'aisseaux (ou canaux) dans lesquels le cœur pousse le sang pour le faire parvenir dans toutes les parties du corps,^ Ces tubes ou canaux, d'abord assez gros, se divisent ensuite en branches moins fortes et se ramifient de plus en plus, de façon à se répandre dans tout l'organisme. Les artères sont en général situées à l'intérieur des tissus, ce Fig. 9.— Les 4 oavitës du ooeur humain. - Fig. 9.— A, ventricule droit.— B, ventri"i''e gauche.— C, oreillette droite.— D, oreillette gauche. — G, ouvertur l'artère pulmonaire.— h', ouverture de l'artère aorte.— I et K, veine ^ves.- L, I^ ouvertures des veines pulmonaires. CIRCULATION DU SANO 19 qui les met à l'abri des blessures ordinaires. Lorsque par suite d'un accident une artère se trouve ouverte ou coupée, il est extrêmement important de prendre des moyens énerriques d'empêcher le sang d'en sortir, parce que le liquide sanguin pourrait, sous l'impulsion conti- nuelle du cœur, s écouler par cette ouverture, ce qui amènerait promptement la mort. Au poignet et aux tempes, où passent près de la surface des artères assez fortes, on sont à la pression du doigt chacun des chocs imprimés au sang par les-poussées On battements du cœur: c'est ce que l'on nomme le pouls. Ces chocs ou pulsations sont au nombre d'environ 70 à I^ minute, chez l'adulte; de 115 à 130, chez le jeune enfant; de 140, chez les oiseaux, et seulement de 20 à 24 chez les poissons.. La principale et la plus grosse artère se nomme aorte : c est elle qui reçoit du cœur tout le sang destiné À la drculation gén X^EINE&— J' riee tubes, minces et blancs/tkwitnés .f^^^^-^ " ^ iieinea, <}tte la sang revient au ' cœur après avoir rempli son rôle en parcourant l'organisme^^ Le sang contenu dans les veines a perdu son gaz oxygène et s'est chargé de déchets : c'est ce qui explique qu'il n'ait plus la cou- leur rouge vif, et qu'il soit devenu noirâtre. Il parait bleu à travers la peau, dans les veines iig.io.-CanaH8ationoù«m,uie î!® 1* ««^afe (par exemple à t. lesang. 1 extérieur de la main). , . i. m.3 '."^ /^Vaisseaux capillaires.— Ces vaisseaux sont ©xifê- memBnt petits. Ils ne sont pas disposés en rameaux, comme les artères et les veines; m«is'|ft'Wment une sorte de réseau, où viennent aboutir les artères et où commencent les veineâÇ) Ils existent en très grand nombre dans toutes les parties du corps, et l'on ne saurait Fig. 10.— 1, lea artèroB.— 2, les veines.— «, les vaisaeftux cspillures. 20 ZOOLOGIE > i 11! ^uère enfoncer une pointe d'aiguille en un endrdit quel- conque de la peau sans blesser plusieurs centaines de ces petits tubes. C'est dans les vaisseaux capillaires que le sang accomplit son œuvre : en y passant, il se dépouille de son vivifiant oxygène et des principes nutriti» qu'il amenait ; en retour, il se charge ae gaz acide carbonique et d'autres déchets inutiles, et en débarrasse l'organisme. Comment se fait la circulation du sang Il sera facile maintenant, à l'aide des notions que nous venons d'exposer I et en considérant la vignette ci-jointe, ^ de comprendre parfaitement ce que c'est que la circulation du sang. Dans cette gravure, le cercle central représente le cœur ; les canaux Uanca figurent les artères, remplies de sang pur et vermeil, et les canaux inoira sont les veines chargées de sang impur et noirâtre. En i sont les vaisseaux capillaires des poumons, et en i' les vaisseaux capillaires des autres parties du corps. Imaginons donc le ventricule aéré et enrichi d éléments nutritifs. Ce ventricule se contracte, se rewene (ce qui arrive à chaque demi-minute), et le sang qui s'y trouve ainsi comprimé s'échappe avec force par les artères h, pour s'écouler à travers tout le corps. Parvenu dans les vaisseaux capil- laires, qui existent en nombre immense dans toute la substance corporelle, le liquide sanguin abandonne en les traversant son gaz oxygène et ses éléments nutritifs, qui vont servir à réparer et à nourrir tous les tissua — Au sortir de ces vaisseaux capillaires, le sang est devenu noirâtre. Pourquoi '< Parce qu'il est appauvri et que même il s'est chargé de gaz acide carbonique (qui est irrespirable et comme vénéneux) et d'autres déchets '.,.|! CIRCULATION DU 8ANO 21 produits par l'exercice de la vie. C'est pa»- les veines, représentées en o, qu'il s'en revient au cœur. Mais en passant à travers les intestins et l'estomac il recueille les produits nutritifs élaborés par la digestion, et qu'il distri- buera lors de sa prochaine course.— Dès qu'il a pénétré dans le cœur par l'oreillette droite 6, celle-ci se contracte et le force par là-même à descendre dans le ventricule droit c.— Lorsque ce ventricule droit, en se dilatant, s'est rempli de sang, il se contracte aussitôt et pousae le liquide sanguin dans un conduit d, qui le fait pénétrer ^ans les .vaisseaux capillaires i des poumons. C'est là, au contact de 1 air amené par la respiration (fonction dont il sera traité au chapitre suivant), que le sang se débarrasse de tous les déchets dont il est chargé, et qu'il renouvelle sa provision de gaz oxygène. Il redevient alors pur et de couleur rouge, et se précipite par les veines pulmonaires e /ers le cœur, dont l'oreillette gauche/, en se gonflant, la attiré par le vide qui s'y est fait. Aussitôt, cette oreillette gauche se resserre et pousse tout le sang qu'elle contient vers le ventricule gauche g, d'où il s'élance pour recommencer sa course. Ce sont justement ces contrac- tions et dilatations successives du cœur dont le choc se fait sentir dans les artères par les pulsations du pouls Et, comme on le voit, chacune des quatre cavités du cœur ioue à son tour le rôle de pompe aspirante et foulante. l'-Jiin résumé, le côté gauche du cœur attire le sang rouge des poumons et le pousse à travers tout le corps : ' le ci>té droit du cœur attire le sang noir des veines et 1 envoie se purifier dans les poumons. Ia circulation, telle qu'eUe vient d'être décrite, existe chez 1 Homme, les mammifères et les oiseaux.-^Les Cra- pauds, les Grenouilles et les reptiles ont un cœur à deux oreillettes, mais à un peul ventricule.— Chez les poissons le cœur, placé généralement sous la gorge, n^ qu'un ventricule et, une oreillette; leur sang est rouge, mais troid.— Le cœur des Ecrevisses et autres ani maux crustacés ne se compose que d'un ventricule. ^4^ insectes et les Araipées n ont pas de cœur véritable, mais seulement des canahsations ou circule le sang. ■ 1} 11 mi n ZOOLOGIE CHAPITRE IV V DE LA RBSFIIUTIOII Comme nous TavoiM vu dans le chapitre précédent, lorsque le sang revient au cœur après avoir parcouru tou^ le corps de l'animal, le cœur l'envoie passer par les pou^^ mons avant de le pousser de nouveau à travers toutes les parties du corps. C'est que, après avoir parcouru uno fois l'organisme, le sang est chargé d'acide carbonique (qui se compose de charbon (*) et de gaz oxygène) et qu'il est devenu comme un véritable poison, capable de porter la mort dans les organes auxquels il arriverait. Venant en contact avec l'air dans les poumons, le sang se purifie en se débarrassant de son acide carbonique, ainsi oue l'indique bien la belle couleur rouge qu'il reprend alors. Cet échange, par lequel l'acide carbonique du sang de l'animal est remplacé continuellement par une égale quantité de gaz oxygène, c'est ce que l'on appelle respiration. Nous avons dit que le sang noir, avant d'être purifié dans les poumons, est impropre à la vie et capable d'amener la mort s'il était renvoyé en cet état aux organes. Rien ne démontre mieux la vérité de cette assertion que ce qui se passe dans la mort par submersion. Car une personne se noie non pas parcfijou'elle a avalé une trop grande quantité d'eau, mais bin^Mtrce que, l'air ne pouvant plus pénétrer dans ses poumons, son sang retourne dans l'organisme sans être purifié, et y porte rapidement avec lui l'empoisonnement et la mort. Cet exemple fait bien voir la nécessité de la purification continuelle du sang et l'importance du rôle que joue dans la vie animale la fonction de la respiration. En traitant de la circulation du sang, on a vu que c'est le côté droit du cœur qui à chaque instant pousse le liquide sanguin vers les poumons dans lesquels il vient en contact avec l'air atmosphérique pour s'y revivifier. (1) Dans le cour» d'une journée, l'adulte rej«tte ainsi de ses pcmmons piOBieuTB onoas d« charbon. RE8PIBATI0N 23 Il reste à voir comment l'air est amené dans les poumons pour y remplir son rôle de purification. En d'autres termes, nous avons ici k étudier l'appareil et le fonction- nement de la respiration. Trachée-artère.— L'air pénètre dans la poitrine par la bouche ou par le nez ; mais c'est par les ouvertures du^-vo^Q nez Qu'il W^tfM^il^^piretPponr que l'air n'arrive ni Ini^roidlft-iMM 6ec dans les bronches, si faciles à irriter^ L'air s'engage d abord, par le fond de la bouche, dans~*) Fig. 12.— Le oœur et lea poumoiu. „.- ,, ^ i i. . . '^ Fig. IS— Im bronohes et leun divisions. larynx (<^ui est l'organe de la voix), puis dans la trachée- arûre qm en ost la continuation. Cette trachée-artère (Fig. 12, 12 ; Fig. 13, 4) est un tube cartilagineux, long de quatre pouces environ, et situé en avant de l'œsophage. '7v>BR0NCKES.--La trachée-artère se divise, à sa base, en deux forte rameaux (Fig. 13, 5. e) nommés bronches et qm entrent dans les poumons, où ils se divisent et se subdivisent à l'infini, en tubes de plus en plus fins. A 1 extrémité des derniers de ces tubes, il y a de petite sacs remplis d'air : ce sont ies alvéoles ptUmonaires. Tout Fig. W.-.8, 8, 3, les lobes du poumon droit-4, 4, les lobes du poumon S!!!*vA'"5'a®' M*',*ï*'?r^.l®; "• *«» «^ v»i«se»ux du 8»ng.-12, U traohée-«rtère.-165 1^' '5, le dui^ngme, membrane qui aëpue la poitrine de la enté abdominale. ?' '■ ^^r*^' ^» ^' '«nto'Uf d« poumon droit.— 2, contour du poumon ^uâ'T'*'}'f^^~^* traohëe-art|j«P.-5, 8, 7, 8, wibdivisions des bronches. — », », les alvéoles ou cellules à «r. u ZOOLOGIE vr i >r\\ ;■ 1t t';,; ï à l'entour de- chacune de ces alvéoles, déjà si petites, se trouvent jusqu'à quinse ou vingt cavités, nommées réêi- euUê ptUmonairea. Qrftce à ces replis ou cavités qui sont en nombre si considérable dans la substance pulmonaire, la surface totale baignée par l'air qui entre dans les poumons est d'à neutres 6Q0 nieds carrés. Y^PouMONS.—(*r^rgane8f ont l'apparence de masses «foongieuses. de couleur T<»éejjl\ y en a deux «hez l'Homme. Ils sont placés dans la poitrine, protégés par les côtes et séparés par le cœui^Fiçf. 12). Le poumon droit est divisé en trois lobes; le poumon gauche n'en a que deux. Chaque pou- mon est enveloppé d'une mem- brane, nommée la plètyre. C'est l'inflammation de la plèvre qui constitue la maladie désignée sous le nom de pleurésie. , Le tissu (<) des poumons est mou et élastique. Il est par- couru en tous sens par les plus petites ramifications des bron-*"* "--VëMouie* pulmoMirw. ches et des conduits sanguins. Les tubes remplis de sang et les tubes remplis d'air viennent donc partout en contact. Et il n'y a plus qu'une membrane extrêmement mince qui sépare le sang et l'air. I>Etns le sang veineux qui passe par les poumons, il y a beaucoup de gaz acide carbonique, et peu de gaz oxygène ; dans l'air amené M,r la respiration, il y a beaucoup d'oxygène et peu d'acide carbonique. L'oxygène, abondant dans Tair respiré, et l'acide carbonique abondant dans le liquide sanguin ne sont donc séparés l'un de l'autre que par une membrane très mince. — Or, d'après une loi bien certaine de la nature physique, lorsque des liquides ou des gaz, qui diffèrent entre eux, ne sont sépares que par une mem- brane, ils passent à travers cette membrane de façon à (1) Ce que l'on nomme vulgairement le "mou" ohez les animaux de boucherie, o'eet le poumon. A '^-^ > s' ^; -;-1 ■À:ri RESPIRATION 25 ce que et» liquides ou cen f^z deviennent d'éfifale composi- tion des deux côtés de la cloison. C'est d'âpre cette loi naturelle que. dans les poumons, l'acide carbonique passe du sang dans les canaux des bronches (pour se dégager ensuite dans l'atmosphère), et que l'oxygène {MMse des conduits à air des bron- ches dans les vaisseaux Hanguins. Toute la fonction de la respira- tion se résume ainsi en deux mots. — Le sang s'est débariassé de son acide carbonique et des autres d( lets, comme la vapeu d'eau, qu'il contenait, et il a renou- velé sa provision d'oxy- ^ne. Il est redevenu bien pur et sa couleur est vermeille ; en outre, il contient encore les éléments nutritifs, produits de la digestion, qu'il avait recueillis avant de passer par les poumons. Il est donc tout prêt à'psrcourir le corps de I animal, et à porter aux divers organes la nourriture et l'oxygène dont ils ont besoin pour se réparer, se réchauffer et se développer. Aussi, à ce moment, une pompe aspirante (oreillette gauche du cœur) fait sortir le sang des poumons ; et une pompo foulante (ventricule gauche du cœur) le pousse dans les artères, qui le conduisent dans tout le corps. Il y a habituellement et à la fois, dans les poumons, environ deux pintes de sang et un égal volttme d'air. Ces quantités peuvent augmenter ou diminuer, suivant que les poumons se dilatent ou se resserrent. Fig. IS.— TiMu de* poumon*, et le* vais- H«Aux oainllairtts qui le pMxmnrent. i:.: t • * -, • m 1 i' 86 ZOOLOGIE Comment w fait la respiration Les poumonn et le cœiir sont lea Mnln organes intë- neur» qui sans cewe augmentent ou diminuent leur volume, c'est-à-dire quj se dilatent et se contracteat san« arrêt Aussi la cage de la poitrine qui les renferme, et qui les pi-otèflfe contre tout choc, est organisée pour se prêter à ces variaticos de volume. Cette cage, nommée thorax, est tdrmée- par les vingt-quatre caten (douze de chaque côté) qui s'attachent eu arrière à la colonne vertébrale, et en avant au sternum (os plat qui descend du cou au " creux de l'estomac "). La cavité de cette cage est fermée, au-dessous, par une membrane nommée diaphragme, qui au repos a la forme d'une voûte, et qui est comme le toit de la cavité abdominale. Eh bien, voici ce qui se passe 15 à 18 fois par minute, dans la cavité thoracique ou de la poitrine.— rLe dia- phragme se contracte, et par suite sa voûte s'aplanit; en même temps certains muscles relèvent et redressent les côtes auxquelles ils sont attachés. Is, cavité du thorax est donc agrandie par ces mouvements et les poumons, qui sont de nature élastique, se dilatent ; l'air qui s'y trouvait ne peut plus suffire à remplir la masse pulmo- naire: une sorte de vide s'y produit, et l'air atmosphérique -A *'*o*S""~^' ^' **-'''>""• vertëbr»!©.— 2, muncleH qui nervent \ ^k-v«r len oAUw.— 3. 3, muBcleB q-u s'étendent entre Iws oôt«9.— 4, 4, voûte da dia- phragme.—8, 5, oAtea.— «, os pUt de la poitrine, nommé «tcranm. Fig. 16.— La osge de 1» poitrine. RBmBATION fV M prédpito, pour 1« oonbler. à travers les foiwm oMales et Ift trachéa-artère. C'est là ce qu'on nomme l'iwwn. ration, (|ai introduit chaque fois à peu pri« une demi- pinte d'air dans les poumons.— Au bout de quelques secondes, le diaphn^^e reprend sa forme de voûte, les muscles se relAchent et les cdtes s'abaissent. La cavité de la poitrine se trouve alors diminuée, et les poumons. se resserrant sous la pression qui se produit, compriment l'air qu'ils contiennent et en forcent une partie a sortir par la trachée-artère et les fosses nasales. C'est là ce qu'on nomme Vexpiinition. Durant toute la vie. et sans aucun arrêt, l'inspiration et l'expiration se succèdent de la sorte, de fa^n que le Mng puisse être soumis continuel- lement à l'influence de l'air et subir la purification qui lui est nécessaire. Importance de la pureté de l'air qu'on respire Des faits et des explications qui précèdent, chacun doit conclure qu'il y a un intérêt souverain, pour le maintien de la santé, à ne respirer que l'air le plus pur possible, c'est-à-dire (|ui contienne la proportion conve- nable d'oxygène. tJ'est à la campagne,)et en plein air. qu existent les meilleures conditions pour la respiration et le salutaire fonctionnement des poumons. Comme la plupart des hommes doivent passer une ptirtie plus ou moins considérable de leur vie en des espaces dos, maisons, ete, il importe que l'air y soit renou- velé aussi souvent qu'il se peut, surtout si plusieurs indi- vidus se trouvent réunis dans ces espaces, où l'ai»- ne peut rester propre à la respiration que durant un temps bien court. En effet, comme chaque personne inspire près de oOO pintes d'air par heure pour en extraire l'oxygène, on voit que dans une chambre la provirion de ce gaz précieux doit s épuiser piomptement.— Mais ce n'est pas tout. Chaque individu renvoie par l'expiration un volume à peu près égal d'air vicié par l'acide carbonique, la vapeur deau et des substances organiques. Si donc l'on ne renouvelle pas souvent l'air d'une chambre, les individus 111 ) 28 ZOOLOGIE W :! qui s'y trouvent en arrivent bientôt h. respirer un air qui a déjà été utilisé plusieurs fois et qui de plus en plus devient impropre à la purification du sang. On a là l'explication du malaise que l'on éprouve parfois après avoir pris part d'une façon un peu prolongée à quelque réunion nombreuse tenue dans une ealle trop hermétique- ment fermée. Des accidents mortels ont démontré le danger de pareilles situations. Les questions d'espace et de ventilation, relativement aux locaux scolaires, ont donc une grande importance. La respiration chez différents animaux C'est l'appareil respiratoire de l'Homme que nous avons étudié dans les pages précédentes. Toutes les espèces d'animaux mammifères ont une respiration pul- monaire du même genre.— Chez les oiseaux, l'entrée et la sortie de l'air ne sont provoquées que par le jeu des côtes. En outre, les ramifications des bronches communiquent avec des sacs à air placés dans les régions du cou, de la poitrine et de l'abdomen. Chez les oiseaux "de long cours", l'air circule même à l'intérieur de la plupart des os, ce qui augmente leur légèreté et leur énergie muscu- laire.— Les poissons n*ont pas de poumons, mais des hrancliiea qui servent à leur respiration. Les branchies sont des lames frangées, qui sont placées, de chaque côté de la tête, dans des cavités qui por- tent le nom (l'ouïes. L'eau, imprégnée d'air, entre par la bouche du poisson, baigne les branchiiT où le sang passe rapi« cment et absorbe l'oxygène n; cessaire à sa purification, „ ., , P«i« s'échappe par les ouïes avecl acide carbonique dont elle s'est chargée.— Fig. 17.— Tête de Carpe dont les bran- ekiea sont k découvert. RESPlRATIon 29 Les insectes respirent par de jtites ouvert ùres, nom- mées Mtignuites, et ordinaireinèat \Aa^éiiH e i ligne de chaque côté de l'abdomen. L'air pënèiic do,vM ces ouver- tures et se rend par des conduits ramiHés dans les différents organes, où il purifie le sang. L'appareil vocal dépend aussi de la respiration Tje Créateur a voulu que l'appareil respiratoire serve non seulement pour la purification du sang, mais aussi pour la production de la voix ; et il a obtenu ce résultat de la manière qui semble la plus facile et la plus simple. Chacun connaît cette légère protubérance, située en avant du cou et nommée vulgairement joomînc d'Adam: c'est la partie antérieure du larynx, l'instrument qui produit le son et la voix. Voit-on, dans la Fig. 19, les replis indiqués en e etengr? Ces replis de l'intérieur du larynx sont les cordes vo- cales, supérieures et inférieures. Eh bien, lorsqu'on aspire l'air, ces leplis sou- vient tout grands, afin que les poumons reçoivent le plus d'air qu'il est possi- ble. Mais lorsqu'on rejette l'air des pou- l'Homme, vu de face. moilS.si l'intelligence *''»• l*- — Intérieur veut produire un duUrynx. son vocal quelconque, les nerfs agissent à l'instant sur ces deux replis en les rapprochant plus ou moins, dans Fiç. 18.— l, m hyo;(de.-2, willie nomme* vulgairement pomme d'Adam. P^4, cartilages. -5, partie de la trachée-artère. . Fig. 19.— o, épiglotte.- A, cavité Huj>érieure. — p, cordes vocales 8ui>é- n- ireâ.-^, cordes vocales iuférieu»-e.i.— A, cavité inférieure.—*, c, /, m (iivera.-d,oartdage de la trachée-artère. Kitr. 18. — Larynx de ii^"'! II;: : il p f \t 'i 1 ■■1-: r' .1; 'i: ! I: 80 ZOOLOGIE e sena honzontal : et le son se produit. Ce oui produit ie 80O, cest <^ue sous la -poussée de la colonne d'air des poumons (qui sont com.ne des soufflets), ces replis (ou lames minces, ou cordes vocales) se mettent à vibrer parce quelles ne laissent passer que peu à peu cet air qui arrive comprimé. Plus les replis se rapprochent ù leurs extrémités plus le son émis est aigu, barce que la partie susceptible de vibrer est alors très raccourcie La voix de 1 homme est plus gi-ave que celle de là femme et de 1 enfant, parce que ses cordes vocales sont plus épai^s et plus longues.— Plus les poumons sont déve- loppés et contiennent d'air, et plus ils peuvent rejeter I air avec vigueur, plus la voix sera puissante. Lorsque le son ou la voix sort de la bouche tel que produit car le larynx, ce n'est qu'un cri. C'est là le langage vnarticidé, le seul que peuvent faire entendre le •K^^^if» *^ ®^ ^ plupart des animaux doués de la voix Mais 1 Homme apnrend de bonne heure à modifier diver- sement le son produit dans son larynx, en faisant prendre telles ou telles positions ou conformations à son anicre- bouche, à sa langue, à ses dents, à ses joues et à ses lèvres II prononce ainsi des mots, qui constituent le laneage aHicidé: ceat ]^ v&roh. Le langage articulé ou la parole est le privilège de l'être humain; les animaux ne parlent paa parce qu'ils n'ont pas d'idées, mais seulement des sensations que le cri suffit à exprimer. En général, les mammifères, les oiseaux et les batra- ciens ont un appareil vocal. Les poissons n'ont pas cet appareil, et sont incapables pour la plupart d'émettre aucun son. Quant aux insectes, les sons qu'ils produisent ne proviennent que de la vibration de leurs ailes ou du trottement de diverses parties de leur corps. 1 u m AB«0RPT10N— ASSIMILATION 3] CHAPITRE V DE L'ABSORPTION ET DE L'ASSIMILATION En étudiant les phénomènes de la digestion et de la circulation du sang, nous avons bien vu que les produits utiles de la digestion finissaient par être déversés dans le sang. Mais de quelle façon arrivent-ils ainsi dans ce liquide sanguin ? En d'autres termes: comment sont-ils absorbés dans l'organisme, ou: que se passe-t-il dans le phénomène de Vabtforpticr» ? D'autre part, il a été dit que le sang, enrichi des pro- duits utiles de la digestion, va les distribuer à tous les organes et tissus. Mais comment se fait cette distribu- tion ? De quelle manière ces produits passent-ils du sang dans les organes et les tissus, et comment a'asdmilent-ih avec eux, c'est-à-dire se transforment-ils en leur substance même? Que se passe-il dans le phénomène de Vasaimi- latxon ? Ces intéressants sujets, qui forment la matière du présent chapitre, vont admirablement compléter ce que nous connaissons déjà de la nutrition, qui a pour objet d entretenir la vie de l'être animé, en lui permettant de se développer et de renouveler sans cesse ses éléments usés par l'activité vitale. I.— Absorption fi L'absorption, c'est l'opération par laquelle les éléments nutritifs, élaborés par la digestion, entrent dans le sang, pour être distribués par lui dans tout l'organisme. En étudiant les phénomènes de la digestion, nous avons suivi ces éléments nutritifs jusque dans l'intestin: il s'agit maintenant de savoir comment ils vont passer à travers la muraille qui les entoure et qui, formée de cellules pressées les unes contre les autres, semble ne pas pouvoir être traversée par eux. A vrai dire, c'est tout le long du tube digestif que les éléments nutritifs pénètrent dans le sang. Ce sont 82 ZOOLOGIE mn ■Mi r 1 les boissonà, et en général les liquides, qui arrivent le plus vite au courant sanguin. En effet, dans la boiich4i même Us commencent à entrer ainsi dans le sang; dans Veato- mac, Ils s introduisent encore bien plus facilement dans les veines qui s'y trouvent. Mais les intestins sont les organes où 1 absorption se fait principalement, par le mcjen d espèces de suçoii-s qui portent le nom de viOo- Les villosités (Fig. 20) ont l'apparence de poils tins qui tapissent tout l'intérieur de l'intestin. Leur mince enveloppe recouvre un résecu de vaisseaux ca- pillaire.s. Les éléments nutritifs, préparés par la digestion, ont donc à traverser l'enveloppe de la villosité et la paroi des vaisseaux capillaires, S>ur entrer dans le sang, ais la façon dont cette Sénétration s'exécute e.st ifférente, suivant que les éléments nutritifs sont des liquides ou des grais- 8e8."Les liquides entrent dans la villosité, et en- suite dans les vaisseaux capillaires, par "osmose", S2^ff "^"^ fT l^^"*^ *>,20.-Coupe verticale (t^ grossie) précédemment décrit, et f».e l» paroi de l'in'vestin, d'où â pm- qui consiste en ce que J*"***"*» * l'intérieur, des fjWwrte». deux gaz ou deux liquides, de consistance différente et qui ne sont séparés que par une membrane milice passent à travers cette membrane, jusqu'à ce que l'équi- libre s établisse de l'un et de l'autre côté de la faible cloison.— Les graisses, d'autre part, pour pénétrer dans es villosités, agissent d'une manière violente, et déchirent la paroi des cellules qui forment l'enveloppe des villosités. Oes blessures microscopiques se guérissent aussitôt; mais ABSORITION— ASSIMILATION 33 lorsqu'elles ae renouvellent presque sans cesse, comme il £T2^^' '" '^'""' ""' ^*''«"^ «^^ "" épuisement Voilà donc les éléments nutritifs parvenus dans les v.llosités ou poils qui recouvrent la paroi intérieure des intestins De là, par des voies diverses, ils finissent par tomber dans le courant sanguin qui par de ffiossës veines les conduit jusqu'à loreiîlette droite du cœm- II.— Assimilation On a déjà vu que le sang, même enrichi des éléments nutritifs qui résultent de la digestion, arrive au cœur chargé des déchets qu'il a recueillis, et par conséuu^n impur et de couleur noirâtre. Avint d^repreSesa course dans le corps de l'animal, il lui faut se lébarrllser Inf • '.Tr^^'' ^^ *J°"^^'' «^"^ «l^'"«"ts nutritifs nu' contient déjà une provision d'oxygène qu'il devra auss d s nbuer dans tous les organes.-" C'est dans les f^umo "^ qu lise purihe de la sorte et se charge d'oxyaène ti' cet état de pureté et de richesse reconstitue^T le côté gauche du cœur le pousse fortement dans tôu" L tiSÏs du corps, pour leur porter les provisions solides îiquMes et gazeuses, dont ils ont besoin à chaque instant lî s agit maintenant de savoir comment lo^ganis S„co r pore toutes ces substances et les. transforme en sa propre nutJitiff ri?*^^'^5 comprendre comment les éléments s.n« . •r^*'"^ ^^^ vaisseaux capillaires aux divers I slï?t H ••^"'^""^••«"f- Ainsi que nous l'avons déj t vu s. 1 s agit de corpuscules nutritifs solides, ils peuvent îles ZSC^' "^ ''t'-""' '^ I--' •»^™«" ët^men;« T • ^ »-«««0"dera aussitôt. Quant aux éléments liquides ou gazeux, ils passent par omnoBek diSt^' "^""'^""^ ^'^ cellules.orilse„trStdoTc::n: 34 Zoologie Mais il faudrait aller plus loin, et expliquer .pomment chaque organe peut attirer à lui les principes seulement dont il a besom, comment par exemple le nerf et le muscle savent s'emparer des seuls éléments propres à les reconstituer. Bien plus: il faudrait dire comment il se fait que telle particule inanimée de matière nutritive devienne animée en s'incorporant à l'organisme de l'ani- mal . . . Ici, nous sommes à la limite de la science humaine, qui r'a qu'à reconnaître son ignorance. Tout ce qu'elle peut dire, c'est que ces transformations merveilleuses, qui ont pour théâtre permanent la substance même des tiasus animaux, sont des phénomènes de la vie, et que leur manière de se produire reste le secret du Créateur. Toutefois, il convient de mentionner, au moins, quel- ques-uns des faits qui se passent dans cet acte de l'assi- milation ou de l'incorporation des éléments nutritifs dans la substance de l'animal. 1°, Les éléments nutritifs qui ne peuvent être utilisés au moment de leur absorption s'emmagasinent en certains endroi ts de l'organisme. Par exemple, le sucre abonde durant le cours delà digestion: ce qu il y en a de trop s'en va dans le foie, en attendant (jue le sang en ait. besoin. Les matières grasses, quand on les consomrrie en excès, vont se déposer surtout autour des reins, sous les parois de l'abdomen, à la base du cœur. Les substances dites albuminoïdes et les sels minéraux restent dans I3 sang, en attendant d'être utilisés. L'oxy- gène lui-même s'amasse dans les globules sanguins. Tous ces dépôts sont comme des ré.serves, auxquelles l'orga- nisme fait appel en cas de besoin. 2", Incessamment, les tissus se renouvellent, particule à particule, aux dépen.s des apports continuels d'éléments nutritifs fournis par l'alimentation: c'est là ce qu'on peut appeler l'entretien des tissus. En outre, dans la plupart der tissus, soit dans le jeune âge, soit — surtout sous l'influence de l'exercice — dans l'âge adulte, les cellules se multiplient, encore sous la dépendance de l'alimentation, et le développement des membres en résulte. (Le grossissement des muscles du bras, chez les boulangers, n'a pas d'autres causes.) La guérison des blessures, où les tissus se refont, dépend SÉCRJÉTIONS ET EXCRJÉTIONS 35 ïïïï!.;ti!*r*"'' oi celluUire, qui «e fait sous l'influence de 1 ftss milation. 3 . On peut considérer chaque cellule de la substance animale comme le foyer d'une machine à '^Tîu ^*'" »n %«^- de machine à vapeur, le charbon est brûlé, cest-à-dire qu'il absorbe de l'oxygène et dégage de 1 acide carbonique; ces opérations sSnt accomrâ- gnées d une production de chaleur. Or, des phénomènes .serabkbles se produisent dans la cellule animale, où 1 oxygène vient brûler les sucres et les graisser Cette combustion elle aussi, produit de l'acide* carbonique et développe de la chaleur. Le froid, le travail et le simple exercice en stimulant les diverses fonctions de la nutri- tion de la respiration et de l'assimilation, rendent cette combustion ceîlulaire plus active, et contribuent par à a élever encore la température de l'organisme. *Cette 9^fl^ T' Tu "'"* ^ '^«'*^^ «'^^'"^^* ««t d'environ rl« 1 y 1 Ho'nrae, et reste à peu près la même sous tous les climats La chaleur animale s'élève, chez les ÎZT .'^"*ï" ^. ^^^° ^r I^ y » ^'^ *«i™aux dont la température est peu élevée, comme les reptiles et les poissons: ce sont les animaux dits «à sang froid ". L'Ours dînant 1 hiver un abaissement de température s'eni^our- dissent et subsistent aux dépens de leur graLe. X, s les pays tropicaux, d'autres animaux éprouvent ces mêmes £xtr/ • ""l'f ^' 1 1""^''"^ ^' ^^ SOI te^^V^X mieux 1 excessive chaleur de ces climats. CHAPITRE VI SÉCRÉTIONS ET EXCRÉTIONS L— Sécrétions .=n?"ii'^''°^® ^® """"^ '^^ SÉCRÉTIONS aux opérations nar ieTt'4i.^r ""TT '^^""^ produisentTaux Sey'.; de la partie liqui;re du sang, certafns liquides nécessaires :tô 200L00IË 'l- ;.' vï a 1 Tl à l'organifliné. En étudiant les phénoinèneH de la dij^ett- tion, nous avonn pu voir, par exemple, le rôle important de la salive, -u suc gastiique, de la bile, etc. Toum ces liquides sont des produits de sécrétions diverses. ' Les organes ties sécrétions sont les fqlmculkh et Ie4 ULANDEM. Le» follicules sont des sortes d'enfoncements qne l'on voit à la surface de certains organes. En général, les muqueuses (c'est-à-dire, les membranes qui recouvrent l'intérieur des cavités du corps de l'animal) sont pourvues de follicules qui {)roduisent des mucosités destinées à maintenir a souplesse de ces membranes. Dans le conduit de l'qreille, sur la face interne des paupières, de nombreuses follicules produisent * '^^if'jp""' une sorte de cire ou de suif. » >oi e«. l^sglandca, dont il y a un assez ^rand nombre dans l'organisme animal, présentent l'aspect de petits tubes .isolés ou réunis par groupes, ou de grappes oe raisin. Parmi les plus importants liquides sécrétés par les follicules ou les glandes, on peut mentionner les suivants : la salive, le suc gtistrique, le suc intestinal, la bile, et quelques autres, dont l'action s'exerce aux dittërentes phases de la digestion ; Jes larmes (qui sont sécrétées par les glandes lacrymales,^acées au-dessus de chaque œil, et qui en se répandant sur le globe oculaire facilitent" ses mouvements); l'humeur sébacée (matière grasse, sécrétée sur toute la surface du corps, excepté sur la paume des mains et la plante des pieds, et qui maintient la souplesse de la peau); le lait ^l'aliment complet par excellence ; il se composé de 88 parties d'eau sur cent, de sucre, etc., et surtout de nombreux globules de beurre). Le musc (produit par le Chevrotin, élégant animal d'Asie),rla cire (fabriouée par les Abeilles), la soie, dont certaines' chenilles «le Papillons forment leur cocon, le venin des Serpents, etc., sont encore des sécré- tions animales. Enfin, il faut mentionner aussi Vexliala- tion, qui est une Altration de la partie la plus aqueuse Fig. 21.— 1, follicnle en forme de tub».— 2, follicule en forme d'ampoule. HÉCHÉTIONS FI' EXCRIÎTION8 37 rl« «anif. laquelle m produit Hur la peau, sur lc« poumon» .t sur Fes ...embranes de r.ntérip..r*du corps, quEont P;,;"J^;«"^t de conserver dans un suffisant* degré dTsC.". II.— Excrétions Si le s.i„;^ „,. ,e purifiait que par l'action des poumons qu il contient il re. erait chaîné de parties inutile» ou Hu-sibies ,,„. le rendraient bientôt iin^opre à remplir Te o.e qu, lui est a.^signé. Uh EXCRÉTION? lui donnent e degré de oiirete qui lui est nécessaire. On désigne sous ce nom fes opérations par lesmielles cet taines glandes éliminent du sang des principes Lutiles ou nuisibles La Hueur et I urine sont ainsi éliminées du sanir par des glandes appropriées. «u ««ig par La sueur est produite par les glandes sudoripares, qui sont répandues par tout le corps au nombre d'environ deux millions, et enfoncées profondément dans la peau. Un tube très fin porte à la surface de la peau la sueur produite par chacune de ces glandes. La sueur est un liquide formé d'eau et d'un ? ou de sel. La production de la sueur enlève .^au sang l'excès d'eau qu'il con- tient ; en outre, son évapoiation à la surface du corps rafraîchit FiK.22.-Coapedelar^„ 5grf»*''ement. Un adulte pro- tré.^1e^^"' ^«it environ une livre et qSart _ , , de sueur par jour, Lwnne est extraite du sang par les reins, irlan les en forme de haricot, lisses à la^sïrface et d'une"t"nte TOrtS[nft?^1iî;»*J?***??' """f*"® extérieure de U peau, oontraant &^ «.e..r.-5.?l«ÏS>;r^''" ''• «~«-^. «««J par oh «rtSn 88 ZOOLOGIE : : y h i 5 - roijgeAtre. Les reins, au^ombre de deux, «ont olaoés en arrière 1 deii intestins et ae chaque eôté de .2 la colonne vertébrale. L'urine, élaborée par les reins, est un lia aide dont l'eau forme les neuf-aixiëmes ; elle tient en dissolution des sels minéraux, et surtout l'urée. Ce sont là des déchets de la nutrition, aue les reins sont chargés d'éliminer du *'*■ ^"J^^iK^f^^^ **" **"^' ^'"'^®' principalement, est «in gatio «. ^^^ substance toute formée dans le sang et quî ne ïH^arrait s'y accumuler sans produire l'empoisonnement. CHAPITRE VII U LOCOMOnON ET SES ORGANES Les animaux ont, sur les plantes et les minéraux, cette grande supériorité de pouvoir se mouvoir d'un endroit à un autre, ou du moin^ de pouvoir déplacer, les unes par rapport aux autres, les diverses parties de leur corps. Cette faculté du mouvement est ce que l'on appelle la locomotion-. Le mouvement, c'est le signe le plus apparent de la vie. Rien ne parait si peu digne d'attention que, par exemple, les mouvements qu exécute un Chien pour courir d'un endroit à un autre. De même, il piarait tout simple de fermer la main, de se croiser les bras. Mais si l'on veut se rendre compte des mécanismes qui entrent en jeu pour la production de ces mouvements, on reste étonné de la perfection de la machine animale, et l'on est rempli d'admiration pour la puissance et la sagesse de son Auteur. Fig. 2S.— On voit, en S, le réservoir qni reçoit l'unne, et d'oh pftrt le conduit qui la dirige ven la vessie. LOCOMfmON ET SES OROAKEN 30 T0U8 les mouvements exécutés par l'Homme et les unimaux résultent du jeu combiné des os et des muHcles •jui y sont attachés. Nous ferons donc une courte étude de ces " organes de la locomotion ". avant de cheicher à comprendre de quelle façon se pi-oduit le mouvement total ou partiel du corps des animaux. Les organes de la locomotion Les os et les muscles sont les organes de la locomotion. / U.s.--Le8 os sont des corps durs et de forme inégale. Fig. 94.— Coupe longitudinale d'un 08. »Fig. 25.— Lm M de la Mte. II y en a de longs, de courts, de plats.^4'ensemble de tous les 08, qui sont au nombre de 208 chez l'Homme constitue le aqueUtte, qui est la charpente du corwù ' Il y a dans les os une partie cartilagineuse (gélatine') que Ion Mut isoler en lai-ssant séjourner les os dans certains acides, et une partie minérale, qui est le résidu ties os que 1 on soumet à l'action du feu. Di ^"«ï* tout Jeune âge, les os sont mous et flexibles, f lus tard, ils prennent peu à peu une consistance pier- reuse qui se complète vers l'âge de vingt à vingt-cinq ans. C est par 1 extérieur que Tes os s'accroissent, s'entre- blS" "* ^® renouvellent lorsqu'ils ont été m'SJ*"'^'" '** ^"^ "" '*•'* '" ti«« e nomme artictUation. Il y a des articula- tionN,*cj)lleM des o« du crâne par exemple, oui Hont HxeN. D'autre» Hont mobiles, par exemple celles du l'épaule, du coude, du genou. Jjn vignette ci-contre (Fig. 26) fera bien comprendre l'admirable arti- culation (lu coudv. (Jii y voit com- ment l'extrémité h de Vos (humé- rus) du hvAH Hemboite, comme en un»; charnière, dann la tête échan- crée de l'os (cubitus) de l'avant- bras. Or comprend aussi, à pre- mière vue, que si les deux os restent ainsi emboîtés l'un dans l'autre, c'est dû k ce que les muscles (d, ej du bras vont s'attacher, par-dessus l'articulation, à l'os de l'avant-bras : la tension très forte de ces muscles retient les os en place. L'ensemble de tous les os, avons- nous dit, constitue le squelette. C'est une charpente véiitable, qui soutient tout le corps, et protège les organes délicats, comme le cerveau, l'œil, l'oreille, le cœur, les poumons. Par l'examen de la Fig. 27, on coniiaitra toutes les lifférentes parties du squelette, avec leur 9 dénominations scier >ifique8. On devra particulièrement remarquer la cage thoracique (ou de la poitrine) formée par les douze paii*ea de côtes, (|ui sont attachées en arrière à la colonne vertébrale. Cette cage renferme le coeur et les poumons. — " Toutes Fiff. 36.— (Coupe vertioale d'avant «n arriérai— a, (oa) oubittv.— 6, extrraùM inMrieun derHaaaéraB.—c, (od) htunérus.— «, inrâde fléofaw- aewr de Va.vsiat-hrag.~-B, tendoQ de ce mnsvle, attaché au cubitus.— d, munie extenseur.—/ tendon de op muaok attaohé à l'extréaùté supé- rieure du onUtiM. Fif(. ait.— Artksulatiun du ooude. WXXiMOTION ET SE8 ORQANEM 41 le» pièce» du squelette, dit un écrivain, sont recouveiten de chair et de peau. L'Architecte de ce monument admi- rable, voulant joindre à une habile structure un aHpect Vig 27.— Le iiquelette do rHunime. gracieux, place au dedan.s tous les os, parties trop gros- sières pour être agréables à la vue. Cette situation intérieure ne gêne du reste aucunement ni l'organisation ni les fonctions. Dieu a pratioué dans les os, sur tous les points où il convenait de le faire, des aplanissements, tai F-*?'i^-~^'['^ frontal. -2, «, imnétoL-S», (« teinporal.-4, os oooim- i'ei.^f «"•"'*" de 1* tête, »« U, du orâue, maù. î^„ ^hlTé^^L ., oolOTine vertébmlfc— 8, oUviculc-Q, Bternum.-lO, sixième vnie oAte 15 dSS^^i^*" flottM,te.-12, omopl.te.-18. hu.nëru«.-?4!^^ 19 f^iKÎ^^it»*^/^"*!;. «""^'•|*.-1K, phalanges de. doigt..- -25 J^ter^J'^T',""^' ~t"l«--îS. tibiiL-23. péroné.-24X;e. -A mëUtMw.— 86, phidMiRw dee orteiU. (L'»bbë E.V.) ^^ ■i, '■ "' 42 ZOOLOQIS des troua, des fosses, des sillons, des rainures, des coulisses des conduits, nour laisser place à iertain» or^pines, rece- voir des muscles et des nerfs, livrer pansage à des artèren ou à des veines. . . Voulez- vous encore une preuve de la divine habileté avec laquelle est construit le squelette humain ? Regardez les durs travaux de certains arti- sans; voyez quels fardeaux transportent de robustes portefaix. La machine osseuse remue des poids énormes Sousse et tire avec une force étonnante, marche chargée e deux à trois cents kilogrammes. Et tout cela sans cratjuer, sans fléchir, sans s'user. Tant le génie de Dieu a mis de puissance et de talent dans la construction de nos corps. " Toutes hé classes d'animaux chez qui il existe un squelette composent le groupe important des Vertébrés. Ce sont les animaux dits supérieurs ; leur perfection plus Fig. 28. -Squelette du Cheval. grande les place en tête du règne animal. Leurs stiue- lettes, toutefois, diffèrent par beaucoup de points du LOCOMOTION ET SES OBOANES 43 squelette humain. La vignette précédente et les deux suivante» donneront quelque idée de ces variationa t .? f 3 Fig. 29.— Sque «-tte d«^ la Po le i m .\SNS ^?^^^^BK X-i, Fig. 30.-- Squelette de la Perohe. lair/'SfS^' «'"♦«"'•.•«IWre.-t, 06 maxillaire snpërieur.-c. o.iiu«il. 44 ZOOLOGIE Muscles.— Ce qu'on appelle " la viande ** chez len animaux, ce sont les muscles. Ils sont corapmés de fibres plus ou moins fines et réunies en faisceaux, qui sont ordinairement attachés à des os par leurs deux extrémités, nommées tendons. Comme les os eux-mêmes, les muscles sont parcourus par des artères et des nerfs! lesquels leur apportent respectivement le sang qui les nourrit et l'excitation qui les met en mouvement. Dans la vignette ci -jointe, qui représente une jambe dépouillée de sa peau, on voit comment les faisceaux musculaires sont juxtaposés autour des os pour former un membre. Dans le corps humain, il y a plus de 400 muscles, situés les uns à la sur- face, les autres plus ou moins profondément. Une propriété remarquable des muscles, c'est qu'ils peuvent se contracter, c'est-à-dire se raccourcir, sous l'influence du système nerveux, ou même arti- ficiellement, par exemple dans le cas d'un courant électrique. Cette contraction ou ce raccour- cissement peut atteindre les 5/6 de la longueur des muscles. ^Dansce tempe de contraction, _ ils sont plus durs et un peu Fig. 31.— Principftux nnuoieis de plus épais. A l'état ordinaire, lajwnbe. ils sont toujours à demi contrac tés, ce qui leur assure un degré convenable de fennett'-. thoraoïqut».— t, na«euir« veiitrule, placée mm la gonre.— A-, rayoïw éi>ineu\ de la nageoire donale anténeure.— 2, rayons mouH de la nagemre dorsal)- pmténeore.— m, rayonH cîe la nagaoire aoale.— n, n, les deux groupes âi- ra3ron« qui constituent la nageoire caudale. Fiir. 31. --Muscles de la jambe: 1, l'un des jumeaux (muscles du mollet).— 2, jambior antënenr.-S, solëaire.— 4, extenseur commun des OTt^-^ P*ra>»«r latér>l.-«^ nSronier antérieur.-?, court vinnier latenu.— 1^ tendon a Aehiiic.-^ ligament annulaire supérieur dw tarsi . LOCOMOTION ET SES OBOANES 45 Comme ils sont doues aussi d'élasticité, ils reviennent facilement à leur état ordinaire, quand ils ont été étirés par une foi-ce quelconque. Durant le travail musculaire, c'est-à-dire lorsuue les niuscles se contractent, la nutrition devient beaucoup plus active. De cette nutrition plus intense, résultent • 1 , un accroissement de chaleur, produit par les combus- lons qui 8 accélèrent dans les cellules; 2", une accumu- lation dans les tissus des déchets provenant de ces combustions, ce qui explique la fatigue et la rigidité que î nous éprouvons dans les membres durant un travail « regarder comme ime sorte «Imte médaire entre la partie matérielle et la partie immatérielle de l'animal. C'est donc par le svSème nerveux que l'âme gouverne le corp^c'^st 'uf qui presideaux-açtes de la nutrition et Je la locomotion Sdi ^r^ï'''^" ^'^^""^ absolument de son action L étude du système nerveux, qui joue un rôle si grand dans la vie animale, est donc d'une grande imporSnce Le tissu nerveux ressemble à unJ sorte de^te ou de^d^formée de cellules et de fibres ou tubS cSs htt*!*idri*ttibes sont d'une extrême ténuité, puisqu'un h et nerveux épa.s d'un millimètre "en contiin^t jSqu'à dix ou douze mill^ Un tissu où dominent ces fibres Cwll L!""'"^ principalement de cellules nerveusea C est la substance gnsé qui joue le rôle principal dansb 48 ZOOLOOIK nenaibilité, dans le mouvement, et en général Niant les manifestationH de l'intelli^rence ; la snbetance blanche sert à transmettre à l'intérieur les impressions foumieft par les sens, et à la surface les excitations niotriceN qu'elles appellent. Celle-là préside donc surtout aux actes de la vie animale : sensibilité et mouvement ; et celle-ci surtout aux actes de la vie végétative, vie qui s'exerce sans que nous en ayons à peu près conscience, comme il arrive dans la digestion, la circulation du sang, etc. Par suite, on peut distinguer, principalement chez les animaux supérieurs, deux appareils nerveux^ ^appa- reil nerveux proprement dit ou cérébro-frpinai et l'appareil nerveux du grand aympathique^&xxv lesquels nous allons donner quelques détistils sommaires. I.^Système nerveux proprement dit on cérébro-spinal Le système nerveux proprement dit, ou cérébro-spinal , comprend : 1°, la masse nerveuse contenue dans le cr&ne et nommée encéphale; 2°, la moeUe épinière, I If r ." • * prolongement de cette masse nerveuse dans l'intérieur de la colonne vertébrale; 'Sf, les nerfs, filets qui partent ou de l'encéphale pu de la moelle épinière, pour se 0 distrîbuer dans toutes^, les parties du corps. Encéphale. — L'en- céphale se compose de trois organes: le cer- i ,„^, "veau, le cervelet et le la U »«' bulbe rachidien. *"*• ^- -Coupe verticale du oerveau. Vifg. 33.— A, lobe «nt^rienr du o«rve»u.— B, lobe moyen.— C, Iol« postérieur.— D, arbre de vie.— £, cervelet. — F, moelle épinière. SYSTÈME NERVEUX 49 Leeerveau formé de substance blanche, enveloppée t^^^ «n«e, occupe toute la partie sipérieK la tête; il ressemble assez à une mSitié d'œuf dont le petit bout serait en avant; il est divisé par le miHeu en deux partjes égales que Ton nomme " hémisphères " et qm se partagent chacune ^ ' en trois lobes (que l'on aperçoit dans les Fig. 33 et 34). La surface des * " hémisphères est sillonnée t en tous sens par des lignes * enfoncées: il en résulte 5. partout des renflements" arrondis et contournés, qui sont les "circonvolutions cérébrales". Cinq cavités,! i' nommées " ventricules ", contiennent un liquide spécial. Quant à la substan- ce même des hémisphères, *^'*' **--^ «.rvean vu par-dessoiis. ella a la curieuse propriété d'être insensible : on pourrait doaîrr^î^ r-l^^J*" '" ^^' '■°"«" «*°« causer aucune doaleur.-Lactivité du cerveau est dans une étroite dépendance de la nutrition ; son action diminue en pro- portion de 1 appauvrissement du sang qui arrive à la tête, et cesse tout à fait lorsque la circulation du liquide sanguin est elle-même interrompue: c'est ce qui a lieu îtr^t K°*^rr^ hémisphères cérébraux paraissent être le siège de la connaissance et de la volonté^ chacun pour la moitié du corps qui lui est opposée. c'e^t-àXe que. par exemple, si fon enlevait l'hérSisphère droit Je côté gauche du corps ne pourrait plus recevoir d'impres- s.on m de mouvement. Ùnne manière générale, on peut ulZaZ ^^.."^Z^l.^^ P'"'' Pa'-ticulièrement affecté à la manifestation de l'âme, ce qui le fait parfois désigner Krande p^rt» 1« lobe pctériew du œ^) ' ^^^* <*»"* "«''« «» 4 ^0 -J!ooi/Kjiii Fig. 86. Le o*rv«let va pwderrièra. » ■ comme le »%e rf« VâvM. En tons caA, c'est piincipaie- ment i»r le cerveau que l'âme agit sur le corps. Le cerveau est donc, plus spécialement, l'organe qui sert d'intermédiaire entre la partie matérielle et la partie immatérielle de l'Homme et en général de l'animal. Le eervdet est un masse nerveuse placée en arrière tet au-dessous du cerveau. Il est che? rHomme trws ou quatre fois plus petit ^ue le ceryeau. La substance blanche se ramifie à 1 intérieur de la substance grise dont il ent sur- tout composé, de façon à y repré- senter ce que l'on appelait autre- fois l'aW/re de vie (comme on peut le voir à la paee 48, Fig. 33. D). Il semble que le cervelet serve à équilibrer les mouve- ments. Par exemple, un oiseau à qui l'on a enlevé le cervelet agit comme s'il était ivre. Quant au hvJhe rachidien (p. 49, Fig. 34, D), il sert de jonction entre le cerveau et la moelle épinière. Sa longueur, chez l'Homme, est d'environ un pouce et quart II contient un point très petit, nommé nœud vUal, où l'on dirait que la vie est concentrée : la moindre Uessure faite en cet endroit, chez un animal, amène instantanément la mort. C'est par le bulbe rachidien qu'arrivent au cerveau les impressions sensibles qui se produisent à la surface du corps, et que viennent du cerveau le^ excitations an mouvement ; les fonctions principales de la digention sont aussi sous la dépendance de la masse nerveuse du bulbe rachidien. Moelle Épinièke.— L'intérieur de la colonne verté- brale est comme la cavité d'un tuyau. Cette cavité contient, dans ses deux tiers supérieurs, un cordon ner- veux qui est la moelle épinière.. Ici, la substance nerveuse blanche est en dehors, et la substance grise à l'intérieur. Un fait remarquable, c'est que la substance grwe est Fig. 3R.— a, 6, lobe dro»t.— c, racinea de nerfg. RtSTÉMK NERVEUX M inseniible à toute ekeita- tion artificielle ; le fef et le feu n'y produisent aucune douleur ; elle n'agit que sous l'in- fluence des excitants naturel&~On s'accorde presque généralement à voir, dans la moçUe épi- nière, le centre nerveux par excellence, celui qui joue le rôle le plus consi- dérable dans le système nerveux de l'animal. Nerfs.— Ce sont des filets ou cordons blan- châtres, qui sortent de l'encéphale et de la moelle épinière, et se distribuent dans tout le corps. Ils sont formés de substance blanche. Se divisant et se subdivisant à l'infini, ils composent un réseau de filets qui pénètrent tous les organes et y portent le mouvement et -. la sensibilité.— Les der- FiK. n-EiicEN HIN'8 55 hépuiermr, envahppt rumce et léjjère, est la partie U plus ext<$rieur0 de la peau. II le renouvelle mnn cewe du dedans au dehors: les cellules extérieures, se dessé- chant et tombant, sont continuellement remplacées par tk's cellules qui se forment rapidement à l'intérieur. C est lépidenno OUI produit la matière colorante de la peau, M"i est généralement blanche chex les Blancs; ce blanc Fig. S7.-Coupe verticale de U peau (tr^ graeaie). . de la peau et le rouge du sang produisent la coloration rose du visage, qui devient pâle lorsque, pour une causo quelconque, le sang se retire des vaisseaux. Comme j. rf«™l*jFci *P<*f™«-2. denDe.-3, 4, vaineanx Hêtmàa» dans le oorrenxmdaat aiuc nllona du demie.— r, oorpuaoules du taot.-& vumu^t wrSdSTdTSi!^"®' *^*^' •^'"^ K^^).à la^ne^dTïïî^ A6 7(M)I/X1|R n'y a {«n de nerf n dann l'épidorme. il eut inMeniiible. U» contact fréquent d'objot» dur« le rend phw épain, w <|ui expli(|nv que U«h ouvrierM ont Houvent le« inninN ralleuHeH. Ijo derme, qui e»t In couche la phw profonde do la peau, est comme une iiorte de feutre componé de Hbren, «t traverMé par de» vaimoaux 8anguin« et des Hlotn ner- veux. C'oHt on doHNouH du dorme que n'accumule la IfmiffM, que l'on api)elle lard cher, certains animaux. Le dermo HoumiH au tannaf(o devient le cuir. I)un« 1« dorme de la peau, il v a deux «orto» de jrlandoH: Ion jjflandoN <»itf/<>r*/M»rf», produiHjint la nueur «jui arrive i\ r«^pi(lormo par len petite» ouvertures nommées ;w»»r«, et les ({landes tiélHic^fH, sécrétant une nmtii»re (fraissetise (|ui maintient la Aouplesse de» poils. Enfin, tout le ilorme est couvert de petites aspérités que l'on nomme jHtpiUcM et qui jouent le rôle princiiial dans le sens du toucher, A cause des flbrilles nerveuses qui y aboutissent. Plus ces papilles sont nombreuses et plus l'épiderme qui les recouvre est de mince épaisseur, plus aussi la sensation est parfaite. Elles abondent surtout, che» l'Homme, à la [«urne de la main et à la dernière phalange des doi(;ts. Pour que le sens du toucher puisse s'exercer, il faut : 1". un ébranlement (produit par un contact ou par la température) de l'extrémité des filets nerveux des papilles; 2", la transmisfion au cerveau, par les nerfs, de cet ébi-anlement ; i\", une certaine attention de Tesprit à l'objet qui a provoqué l'impression reçue. C'est faute do cotte attention, qu'un individu, complètement absorbé par une occupation quelonque, peut ne pas s'apercevoir du froid, etc. D'autre part, un excès d'intensité dans les impressions reçues produit la douleur. A la iwau peuvent être attachés divers appt^ndices. dont lus princiiMux stmt les suivants: 1" Iaih oiujicH, lames cornées recouvrant l'extrémité des doigts it sécrétées par l'énidormo. Ils croissent par leurs racines et par toute leur surface interne. Les (friffen et les mtUtt» sont comme des ongles modifiés. Les H«i, qui recouvrent le corps deii oiiwftux. 4 Uh «fmtWf.*.. qu<« |K)rte la peau dea poiaaon». On y rapporte lea plaque» OHMeuneH den Crocwlilea. Tortue», vie lounIeH animaux ont le mmn du toucher; niain iln loxercent JNM' des <»rifaneH difRirents: le Sinire. mr la main: I Kléphant. fwr la tn.iniH.; lo (^hat. mr le» tK.ih .le Na hNvre mii»ërieuro : \m iKiWHonM. jwr leur» li'vreN ou leur» UrbillônM; le» inwvte». |iar leur» antennes; etc. 2o Sens du goût ^( Vent par le ifoftt t\m no»' > connaimoim la mufur de» Hlmients. La Invf/ur, qui je u' .l«5ià un jjrand rrtle dann a parole, oHt aumi ror^me du ^>At. (^« sena »'exerce »i I eiitr«k> du canal di^cNtif conune iK»ur noua mettre ,«n «arde cintre les alimenta nuÎHibleN ..t nouH iwrter. au contraire, par Xitpit^iU, k premlre volontiei-a ]m alimenta iHk^eMaaireH au «outien de notre 'organiMine. lia lanjfuo cHt attaclu^e au fcmtîde la iwuche i)ar na Mwe et par le./Î.V^ qui l'y n^unit en deiwoua. Sa irande lacihté do mouvement cHt duo aux flbrea mu8culain>H •lant elle eat forni.4(» ot qui Hentre-croinent dan» touten len uutHStlona. Mai» comment a'exerce le neiiM du jfoAt ( Il y a, aur la face Hupt^rieiiro de la lanjjue. tie iMjtites Hiiilhea nomméoa ptpiltM et qui jouent le principal lAle 'laiiM I exercice du jfoût (la Fi^. aH fait voir, en rVt on Tnpan — D, caiRae du tympan. -E. enolume.- 62 ZOOLOaiK „ ^•PP*«>' auditif de l'Homme comprend ti^ parties I (n'élue externe, Yoreille moyenne et VareW^ interne V Oreille externe— L'onde sonore est recueillit d abord par \e pavUlon (Fig. 40, A), one ses formes irrégulières aident précisément à remplir ce rôle de collecteur des sons; puis elle s'engage dans le c(mdult audtttf(B). Ce conduit, nommé vulgairement tuyau de 1 oreille, n'est long que d'un pouce environ. Il est creusé dans l'os (jue l'on appelle roclier. Des poils raides à l'entrée, puis la cire (cérumen) produite par des glandes empêchent jusqu'à un certain point les corps étrangers de pénétrer dans l'oreille, 2» Oreille moyenne.— Le conduit auditif aboutit à uue membrane mince, tendue en travers, et qui le ferme complètement : cette membrane, qui est comme une peau de tambour toujours prête à vibrer, c'est le tynipa» (Fig. 40, C).— En dedans du tympan, est une cavité nommée caisse du tympan (D), et dont l'intérieur est on communication avec l'air extérieur par fia trompe d'Eustache (I), canal lonjf d'environ un pouce et demi et qui arrive en haut de l'arrière-bouche (pharynx).— La caisse du tympan offre encore deux petites ouvertures.situées du côté interne et fermées aussi par des membranes: ou _.. ,, -- ^^^omme fenêtre ovale et fenêtre rondf tv^^'^i^'S- 42. 4 et io).-Dans la caisse du ^^ 1-^ ,. , „'^y«>P»n. il y a une chaîne de petits os, attachés 1 un a 1 autre, et qui s'appuient d'un côté sur la membrane du tympan et de l'autre sur la membrane (le la fenêtre ovale. On nomme ces petite os, dits les ossdeti de l'ouïe (Fig. 41) : le m^irteau, Venclume, Vétri>r et le UnticuUare (celui-ci, qui a la grosseur d'un grain de sable, est placé entre l'étrier et l'enclume). Cette chaîne d osselets peut s'allonger ou se raccourcir un peu et par là-même elle tend ou distend légèrement les meui- branes des deux côtés de la caisse tympanique, comme » J'^'.*l--M, le marteau et m» muaclea. - E, l'endume. — I^ !.• Ienticulaire.-K, rétrier et 8on muscle. i™oiunie._i^ i« ORQANRS DES SENS 6â Fig. 43.— Lm organes intérieun) d»- l'oreille. font les curdes d'un tam- bour : cela a cour effet de Vendre la caisse tympa- nique plus ou moins réson- nante. Mais, qu'est devenue, à travers tous ces organes, r " onde aérienne sonore " oue nous avons laissée dans le conduit auditif? — Cette onde sonore, en frappant la membrane du tympan, lui a communi- <|ué son mouvement de vibration. Cette mem- brane, en vibrant elle-même, a transmis le même mouve- ment de vibration aux osselets et à l'air contenu dans la caisse tympanique : par suite de cet ébranlement de I oreille moyenne, les sons se trouvent renforcés. Mais nus.si, voilà que notre " onde aérienne sonore " ainsi renforcée va pénétrer dans YmxilU'. interne en faisant vibrer la fenêtre ovale (sous l'effort de la chaîne de» osselets) et la ffenêtre ronde (mise en mouvement par lair de la caisse tympanique). Il faut donc étuiHer maintenant le mécanisme de l'oreille interne ;^ Oreille interne. -C'est ici que s'exerce, à vrai 'lue, le sens de l'ouïe ; et le mécanisme y est si compliqué <|u on donne le nom de Uibyrintfie à cette oreille interne <|ui est lM;ée dans la partie la plus dure de l'os des tempes. En résumé, elle se compose de plusieurs tubes itMiiplis d un liquide particulier où viennent plonger les extrémités du nerf auditif ou acoustique.— Mais il con- vient d examiner un peu en détail chacune de ces pièces ,?/ ' V^"'* ?" ^"~°^ ^»*>^' '» membrane de la /eiiétre ovale uw le moyen des asseUta, et la mem- ^^ en tJ^"" r^ ^l ^'**' <^^j^ vibrant) deTa caisse du tympan Les membranes des deux fenêtres transmettent aussitôt ces vibrations au liquide quîrem pl.t 1 oreille interne, lequel les transmet à* son tour aux fabres nerveuses qui y baignent Le nerf auditif ou acoustique recueUle enfin ces vibrations de l'"onde aérienne sonore ", et les envoie au cerveau.- Voilà com- Tn .w'?r"*''îif ^^ vibrations qui constituent le son c est-à-dire voilà c(mment nou8 entendons. I anriSî* •"* animaux, les vertébrés ont un appareil auditif «^«ressemblant à celui de l'Homme, que nous venons d'étudier; che2quelque8-uns.il est même pluJ I parfait en certains détails. ^ Les invertébrés, en général, n'ont pas d'oreille visible Ils paraissent pourtant, même les plus inférieurs êti-e I pourvus du sens de l'ouïe. ^ «nieneurs. eti-e 50 Sens de la vue I « f 1^°'? K&^ P**"^"^ ^« "OS sens, et Vceil, son organe ' ^rlll n^'^fi ^^ '^''^^ ^"^ °°"s cherchons surtout à protéger. C est donc encore un moyen dé relation avec /^i 66 ZOOLOOIK les objets eztérieun que le Créateur a donné à l'Homme et aux animaux ; et ce moyen, comme la faculté d'enten- dre, agit même à distance ; et, de même aussi que les autres sens, celui-ci est la source de jouissances utiles au bonheur et qu'il appartient toujours à la raison de con- trôler. Afin de pouvoir se rendre compte de la manière dont s'exerce la vision des objets, il est indispensable d*avoii- une idée assez complète des différentes pièces qui com- posent le mécanisfiie de l'organe de la vue. On ootiendin ce résultat très facilement en étudiant d'un peu près la vignette ci-dessous, qui représente l'œil humain vu de côté. Lwpaupières (10 et 12) sont fermées dans cette image. Ce sont des ioiles membraneux, qui à notre gré peuvent recouvrir entièrement '' ' le globe oculaire, soit pour le protéger contre un danger quelconque, soit pour intercepter la lumière pendant le som- meil. La peau intérieure des paupières se nomme '* oonjonetive. *^" iJn peu au-dessus de "s chaque œil, vers l'angle externe, il y a une gfiatide lacrymale, de la grosseur d'une noisette, et qui produit les larmes, liquide qui s'écoule sur le globe ^'*f* 44.— L'œil homun. oculaire, pour le nettoyer des poussières qui pourraient y arriver et aussi pour facilit-er son glissement sous les paupières. Après avoir rendu ces services, les larmes Fig. 44. — 1, muaole droit supérieur. — 2, muaole droit externe. - i S, muade dnnt inférieur. — 4. muacle droit interne (ooupë).— 5, muscle Setit oblique.— 6, muaole grand oblique.— 7, aourciL— ^ muaole aérateur e U paupière aupérienie.— 9, memlmme oonjonetive.- 10, pMijnère àuoé- 1 rieiwe.— 11, oila.— 12, paupiÀre inférieure.— 13, ainus maxillftire.— 14, nerf j optique.— 15, ainua frontM. OROANI8 DK8 SENS 67 i!2kl'°*£li.T ~»*^»'* «P^^Uu-que dans les fos-en nâaftles, ma» lorsque, sous le coup d'une émotion ou pour une autre cause, elles sont produites en trop «ïïndï abondance, elles coulent sur les joues. Au N» 11, on voit les cils, qui bordent les paupières Le. poils longs et déliés, dont ifs se composent, temC les rayons lumineux et arrêtent le. poJS^res de iW U» êùwrctls(7),qni sont les deu ; arcs de poils placé» "It^^ ^"^ ^r*.'""' Ç^"** ^^'"««o» principe dW pêcher la sueur de descenâre du front su? les vTux Six muacles (1 à «) permettent au globe 5e l'œil do lîZ^'" *° ^!!? ^^^^ *' ^« P"°dre ainsi la dirSîtion nécessaire pour bien voir l'objet visé. "«recwon Le ojofe ocw/otrc est de forme presque sphérioue ]ÎT^ '*^" **' '°«^ "^ "^"«^ ori^tïe^LesTgners ri,..,* « I C j i; *?; •""'"'"' "«' "»«" connaiire les parties dont ce globe de l'œil se compose, surtout la Fig 46 oui représente l'œil coupé par le milieu. ^ ^ « Fig. 46.— CoQM longitudinale Kig. 45.-.0]ob« de l'oeU, simplement ouvert. Si l'on commence l'étude du globe oculaire par l'exté- rieur, on constate que deux membrane-s l'enveloppent entièrement, excepté en avant et en arrière: la Sus U.tT71' ^■}' '*T «'^^«'^^ (1). nommée vulgairement ^1» aI^^ It^r^' *i"' ^"^ <'°»»'n« ^ doublure, ejt la cWicie (2) ; elle est de couleur presque noire. Mais la partie que Ion en voit, sur le devant de l'œil, se 4. Jrf''^**"*^'-""!*"^'*!»* (bUno de l'«U).-2, ohoK>Id«.-3 rétine 6H asoouxiii nomuM iriii, et varia de eoaleor miivant lee pènonnen. Au centre de l'irie, nne petite ouverture, nommée nupUU (9), ee rétrécit ou s'agrandit, suivant qne la lumière ent vive ou faible. Voici maintenant, d'âpre le» Fie. 45 et 46 et en com- mençant par la partie antérieure, les pièces successiven qui composent le globe oculaire lui-même : (8) La cornée tran8pt^rente, membrane bombée, mince et transparente, enchÉMée comme un verre de montre dans les rebords de la sclérotique. ^7) La chambre antérieture, espace de deux à troÎH millimètres d'épaisfieur et rempli d'un liquide incolore, qui est surtot^t de l'eau. (9) h'iriê, partie visible de la choroïde, variant de nuances suivant les personnes, et percée en son milieu par la pupille. (10) Le oriêtaUin, corps transparent, bombé en avant et en arrière ; on dirait d'une lentille Ûconvexe, et elle en remplit en effet le rôle dans la virion. (6) lêhumew vitrée, qui comprend environ les trois quarts de l'œil, est une masse incolore, d'aspect gélatineux et parfaitement transparente. (8) La rétirie, membrane ^sâtre qui recouvre à l'inté- rieur la choroïde et constitue le fond de l'œiL En réalité, la rétine n'est qu'un épMiouissement du nerf optique ; c'est le véritable orgate de la vue, parce qu3 c est sur elle, comme sur un écran, que se dessinent les images des objets extérieurs. Comment on voit Puisque nous coniiaissonfl à présent toutes le» pièces qui composent l'appareil de la vision, il va être facile don comprendre le fonctionnement. ftien ne ressemble p us à ce oui se passe dans la vision que ce qui se passe dans k prise d une vue photographique, comme on peut le constater eu ccnsidérant la ¥ig. 47. On y aperçoit tout de suite que lei rayons lumineux S B entrent par l'ouverture du aia^hragme, passent à travers OROAVIS DEH 8KXM 09 I* ientiUe, et «rrivéïi dMt 1» ehambn noire vont ■'«rréter «ur U pto^ué pour 7 former l'imo^ (U tête en Inm) de ]otget,qQiestanbiindemoiiaee. >é^ Fiff. «7.-baa(» dNm obJ«t 8 B nwhiito «n B» 8' rar 1^ plaque d'nnaiipM^lpbatoirmpbkia*. (G. Boonier.) Eh bien, dans l'acte de la vision, les choses se passent ; If «-F* P*wjllement, ainsi qu'on le reconnaîtra STidde de la Fig.48, qui représente la marche des rayons lamineux Fig. 4a_Ck«pB de l'(Ml et nuutjhe d«« MyoM Jumineux dM« rœil. dïîf nwi ^ V ~°***^ *ï"* ^®* "^y^™ lamineux partis 1*L«Î^ q«elconque. par exemple de la fl^he A B, entrent par la pujnUe, ouverture de l'irw, passent à pondeur dWtétadShi^i-Î^ÇSrSJ^ " I»I«*»-'-«. »•<*• j»nne (de !« point »TeMtoS ^^e^Lra^ f? ^~'' '***^ ««** <« rainer».-ÏR|£rA!?*K.^^**''"j**- ** •«»»• »»««« ne peut ae "™w>- '*».»«liedootniiiateie»produitrenve»ëewuTirttnieM 70 ZOOLOGIE travers le cristallin (qui est une véritable lentille), et arrivés dans Yhumeur vitrée (qui correspond à une chambre noire, enveloppée qu'elle est dans la choroïde, membrane de couleur noire), vont s'arrêter sur la rétine, pour y former (aussi la tête en bas) l'image de l'objet. Il y a donc une grande ressemblance entre le fonc> tionnement de l'appareil photographique et celui de l'appareil de la vue. Mais aussi il y a de grandes différences, parce que l'appareil visuel est un appareil en vie. . . L'appareil photographique ne fait pas avancer ou reculer lui-même sa lentille pour la mettre au juste point; il n'agrandit pas ou ne rétrécit pas lui-même l'ouverture du, diaphragme pour que l'image soit bien nette ; il ne se met pas lui-même en opération ; il ne place pas lui-même la nouvelle plaque sensible dont il a besoin chaque fois qu'il doit prendre une image ... Eh bien, toutes ces parties de l'opération visuel^, l'œil les exécute lui-même et pour ainsi dire avec la rapidité de la pensée. Chez lui, l'écran (rétine) reste toujours à la même distance de la lentille (cristallin) ; mais cette lentille peut à volonté se bomber ou s'aplatir, ce qui lui donne la courbure nécessaire pour recevoir des images de près ou de loin. S'il faut plus ou moins de lumière pour donner une bonne image, la pupille s'agrandit ou se rétrécit juste autant qu'il faut. De plus, la même placjue sensible, qui est la rétine, sert toujours, parce que, si l'image de \ objet s'y dessine, elle ne s'y fixe pas: en effet, le nerf optique emporte aussitôt cette image au cerveau où elle s enregistre pour un temps plus ou moins long, suivant que la mémoire est plus ou moins fidèle. Combien donc 1 appareil de la vue n'est-il pas incomparablement supé- rieur aux instruments les plus parfaits que l'industrie humaine a pu exécuter ! Il convient d'ajouter à tout ce qui précède les quelques remarques suivantes : 1° Les rayons lumineux partis de chacun des points de l'objet regardé ne font pas que traverser simplement les différentes parties liquides ou gélatineuses ou globe oculaire : ils y subissent la déviation nécessaire pour se ORGANES DE8 SENS 71 rapprocher les uns des autres et aller former sur la rétine l'imaee très petite de l'objet, qui est souvent de très grandes dimensions. Les lignes droites, puis infléchies, de la Fig. 48, tirées des points extrêmes seulement de l'objet représentent ce phénomène. ' , ,?". P*"** c'^*^»" P®" P»"^ l'organisation des vertébrés, on s aperçoit promptement qu'il est facile 74 ZOOLOGIE déÉdMir parai leurs nombrenaes espèces des groupements rtéterminés appuyés sur certains carmctères aisément reconnaissables. Et de la sorte, on a réparti toutes ces «peces en cinq classes distinctes, qui sont : les mammi- tèrm, les oueaux, les rf^tUea, les batraciens et les poimytis Lm «nimanx des deux premières classes ont le sanjr chaud ; ceux des trois dernières ont le sang froid —Il sera sans doute intéressant de comparer immédiatement entre elles ces cinq classes et de voir quelles différences les séparent. 1" Les MAMMIFÈRES ont pour caractère particulier de Oourrir de leur lait leurs petits, qui naissent vivant" La plupart dra mammifères vivent sur la terre : ce sont len qmdrupèdes, qui sont pourvus de quatre pieds. Mais il y en a d autres, les Baleines, par exemple, qui ont la forme de poi&sons, et qui vivent dans l'eau. Il y en a même, comme les Chauves-Souris, qui peuvent voler en nae certaine mesure, et qui par conséquent ont quelque ressemblance avec les oiseaux. 2» Les OISEAUX ont le sang chaud comme les mammi- térea; mais, comme les trois classes suivantes, ils se i^prodmsent par des œufs. Seuls de tous les vertébrés Us ont le corps couvert de plumes. Enfin, ils sont orga- nisés surtout pour le vol. 3» I^ BEPTILE.S, dont beaucoup n'ont pas de membres rampent sur le sol. La plupart se reproduisent par des œuïs. Oes animaux ont la propriété singulière de voir repousser les membres qu'ils ont perdus. Aucune autre classe d animaux n'inspire à tout le monde une *'^^* »^pugnance que les reptiles. 4° Les BATRACIENS sont aquatiques seulement dans le jeune âge, et amphibies lorsqu'ils sont adultes. Ils se reproduisent par des œufs. Mais ces animaux, depuis leur éclosion, passent par des transformations (métamor- phoses) considérables, avant d'atteindre leur état définitif 5 Le8 PoiœoNS sont dispasés pour vivre toujours dans leau. Ils n'ont pas (fautres membres que des nageoires; leurs os sont des arêtes. Ils peuplent les océans, les fleuves, les rivières et les lacs. MAMMIFÈRES 75 Dans les Mges suivantes, nous ënamérerons et nous étudierons bnèvement les espèces les plus importantes ou les pins intéressantes des vertébrés. ^hr^^ animaux invertébrés forment une'partie très considérable du rè^ne animal. Leur corps n'a pas de charnente osseuse intérieure ; mais, chez le plus^and nombre, il est recouvert d'une enveloppe plus ou moins dure. Ces animaux sont généralement de taille assez petite, et surtout ils sont de formes souvent très étranees • souvent aussi leur organisation et leurs manières de' vivre sont extrêmement curieuses. Il est donc très intéressant de les étudier à fond. Mais cette étude exigerait des développements trop considérables, et nous n y pourrons consacrer plus que quelques pages. Toute- fois nous parlerons un peu plus longuement des insectes qui sont bien, de tous les invertébrés, ceux qu'il importe le plus de connaître, moins à cause des services qu'ils nous rendent, qu'à raison des ennuis et des dommages dont nous leur sommes très souvent redevables. ^ CHAPITRE I LES MAMMIFÈRES Les mammifères ont pour caractère spécial d'être pourvus d'organes producteurs de lait, aliment destiné à la nourriture de leurs ptits. qui naissent vivants. Ils sont en tête de tout le règne animal à cause de la perfec tion plus grande de leur organisme corporel et des facul- tés diverses dont le Créateur les a doués. C'est à cette classe d animaux que se rapportait surtout cette étude (l anatomie et de physiologie qui forme la première partie de ce traité.— Suivant qu'ils se nourrissent principalement de chair d herbes, de^fruits et graines, ou d'insectes, ils Ils sont dits carmvoreB, herbivores, frvgivores, ou ineec- ttvores; le nom d'omnivores sç donne à ceux qui se nourrissent de tentes sortes d aliments. 76 ZOOLOGIE lo Nos animaux domestiqaei nk^iT^®'"*.^'*®"**"* «^ ™0'n» éUguit que le «il «< 1 ! !:^"1 *?*' ^® «~°'^'' ••«'•^''»»' en •— B""c i'" Thibet. 78 ZOOLUOII Chèvre» da Thibet) ; sa corne sert à faire de«^ peiffiieH des boutoM, etc— La Chèvie est d'une humeur si «pri- cieuse, qu'on ne la ^rde beaucoup que dans les pays montagneux et impropres à la culture. CHIEN.—On l'a appelé à juste titre l'ami de l'Homme. Wul animal, en effet, ne s'attache comme lui à son maître même s'il est maltraité par lui. Il appartient à la même tnbu que le Loup et le Renai-d. Les races et les variétés de Chien sont très nombreuses, les unes paraissant destinées à certains objets plus que les autres. C'est ainsi qu'il y a : les Chiens de berger, les Chiens de chasse, les Terre-Neuve, les Saint-Bernard, et beaucoup d'autres sortes. Le Chien ne dépasse pas beaucoup l'âge de vingt ans. ) Mouton.— On donne au mâle le nom de Bélier, à la femelle celui de Brebis, et au jeune celui d'Agneau. La douceur et la stupidité du Mouton sont bien connues. 11 est fort estimé comme animal de boucherie. En certains pays, on fait de son lait des fromages particuliers. Sa peau donne un cuir assez utilisé, et une laine plus ou moins abondante et très employée pour la fabrication des étoffes. Les Moutons mérinM fournissent une laine plus fine. Les races et les variétés sont nombreuses chez les Montons. Porc— Il appartient à l'ordre zoologique des pachy- dermes, comme l'Éléphant. C'est un animal à forme lourde et à voix désagréable, mais très important pour 1 alimentation, oîi il est utilisé tout entier. Entre sa peau et ses muscles se forme une couche graisseuse nommée Mrd. Le saiiulowe est sa graisse fondue. Ses cuissots fumés sont les jambons. On sait aussi que le boudin se fabrique avec son sang. Sa peau soumise au tannage donne des cuirs utilisables. Sa chair elle-même est très nourrissante. Le Pore est omnivore, et facile par consé- quent à entretenir. Il y en a un grand nombre de variétés, résultant des croisements multipliés et de la diversité des climats. MAMMlHSREH 79 2° Nos animaux sanvagei Baleine. —Grand inainmifère marin, qui peutattein- "-^m^ Fig. SO.— Lft Bkleine. die une longueur de 90 pieds, et un poids de 300,000 livres. Dépourvu de dents, il porte à la mAchoire supé- rieure une rangée de lames cornées, nommées fanons, et qui lui permettent de retenir dans sa bouche les mol- lusques, poissons, etc., dont il se nourrit. La Baleine fournit une grande quantité d'huile. On lui fait active- ment la chasse dans le bas du fleuve Saint-Laurent, surtout aux Sept-Isles. Belette.— La Belette a la réputation d'un animal sanguinaire, qui tue pour tuer; aussi, elle cause des désastres dans les basses-cours. Par contre, elle peut se ren- dre utile, en extermi- nant très vite tous les . Rats et les Souris qui infestent un édifice. Caribou.— I..e Renne (ou Caribou), animal craintif et anm extrême agilité, est abondant dans nos forêts. Le mâle et la femelle ont un panache, qui se renouvelle chaque année. C'est un herbivore, qui vit par bandes. Il est d'un flair si fin, (jue la chasse en est très difficile. Castor.— Cet animal, l'emblème national du Canada, est célèbre par son indus trie et par sa fourrure qui a jLjrande valeur. Il est encore assez commun dans le nord de la Province. Il construit avec art, à travers les cojirs d'eau, des chaiî-^sées et des calmnes où il vit en Fis'. 51.— La Belette. 80 ZOOIjOOII Fiff. St.— Ii« CMtor. tmmiWe. Il m ^ noaVrit d'écorce et de ntaneH. Sa queue, très gnume, est un mets apprécié par Iph gournietH. Chauve-Souris.— Cet étrange mammifère, . ,, . ,,, , 9«e l'on nomme vulgai- rement SauriêffMud^!. est pourvue d'une membmne mince et très étendue, ^ qui se rattache à ses pattes de .devant et de derrière, et qui lui per- met de voler. I II dorti le jour, et passe l'hiver engourdi. Les insectes et Tes fruits constituent Vv- as. -L» Chauve-Suuru. sa nourriture. C'est un animal utile à l'agriculture, en sa qualité d'insectivore. Chevreuil.— Le plus gracieux de nos animaux de chasse. Il abonde surtout sur la rive sud du Saint- lAurent. Le mâle seul porte un panache, qui tombe chaque année. Il se nourrit d'herbes et de feuilles, et l'hiver de bourgeons. Fig. SI— Lé Chevreuil. MAMMirÉRIS g| Ê0UBluii.-Ce petit mammifère, à peine sauvage est le «avon de tout le monde, par aa grtuTet .a «««T* Il anime le* forêts hiver comme él Pour la ii^,' mauvais,. ,1 se fiùt des provisions de fruiU. de gnSis^ de «rames En captivité, il s'apprivoise très*^enM pcitW vi^nt est le " Polatouche ". L'ampleuï'de aSi à'riutre r f*'"^' ^T" ~"^ consÏÏémbles d'un arbre à 1 autre. Cet animal ne sort guère que la nuit En aptivitë, on l'apprivoise aisément ^ ,"5^""^ ?îl" no™ scientiflque, c'est l'"Orau« epaulard". mammifère marin dont fa longueur dé^S 20 pieds. Il est commun dans le bas ^int-lTuCT Und^TSCL^^^l^f ^^'^^^^ «'attaque mê^e":Sx grandes Baleines. Il fournit beaucoup d'huile. Glouton^C est le Camyou de nbs chasseurs ani- mal rusé, lourd et très fort 11 vit aux déi^d^ pet?te animaux, et de. granis animaux blessésTmoTt qu'U peut rencontrer. Il est difficile à tuer ou à capîurer^ J vole et cache ce qu'il peut trouver capi«rei. i\ UtvBE. -Animal craintif.il sort rarement le iour e t'heriti'îS^l'T !? ^J* '^'- ^ -" ^« ^^ L'été ÎL nLnt. 1 Î^Pf • f °" *^"'^^ *«^ *>'«» «onn"«- recherih« • 1Ï^ -.^ "' *^°^'^' '^"^ '* nourriture qu'il Ifou7nk à nil^Ki'* "* nourrit de bourgeons et d'éco.-ce. ^rtTdatsT ProvTncT "*"'^ ^"''*'^^*^'^- ^' «^^"^^ Loup. — On ne trouve plus guère ce carnassier, en notre n-ovince, que dans la région d Ottawa, et sa tête est mise prix II se nourrit de petits animaux, et s'atUque au&si au Chevreuil et même au Caribou. Il a l'odorat et I ouïe de grande finesse, t est un animal lâche et rusé. Fig. »._Le LoiT aux dépens des petits animaux sauvages et domestiques. MKROCOPV msOWTION TIST CHAIT (ANSI ond ISO TEST CHART No. 2) /1PPLIED IN4/OE Ir 1653 Eas( Moin StrKt Rochestar, New York U609 USA (716) ♦82 - 0300 - PhOM (716) 288- 5989 -Fo« 82 ZOOLOGIE Fig. 56 La Loutre. Habituellement, il reste au fond des forêts. Cet anilual, 3ui est de la même famille que le Chat, est féroce et angereux ; on ne le voit pas .souvent chasser durant If jour. Loutre.— La belle fourrurt- de la Loutre est très estimée. Cet animal est surtout aqua- tique, et c'est de poisson iju'il se nourrit principalement. Il s'apprivoise parfaitement. Il se creuse un terrier près des cours d'eau. Marmo'ITE. — C'est le Sifileux, bien connu dans nos campagnes. ,Cet animal se nourrit d'herbes, de céréales et surtout de trèfle. Il se creuse un terrier, en forme de couloir long parfois de 20 pieds, au fond duquel il passi- l'hiver endormi. La Marmotte s'apprivoise tacilement.' Marsouin. — Le Marsouin conunun, surnommé Pour- cil, abonde dans le golfe Saint-Laurent. Sa longueui- est de 5 pieds au plus. Il ne fournit que peu d'huile.— Le Marsouin b' (.ne, dont la longueur est d'une quinzaine de pieds, fournit beaucoup d'huile. Il fréquente l:i rivière Saguenay, et remonte le Saint-Laurent jus(|u'ii Québec. Mouffette. — Ce petit mammifère, que l'on prendrait pour un jeune Chien, est connu ici sous le nom de Béte puante. Ce surnom lui vient de ce qu'il pput, comme moyen de défense, lancer jusqu'à treize ou quatorze pieds un liquide à odeur fétide. II se nourrit de petits ani- maux. Il habite ordinairement un terrier, et passe l'hiver engourdi. Mulot. — Il abonde dans notre Province, habitant surtout les prairies, où ii se creuse de courtes galeries. Les herbe» tendres, les racines, les écorces et les grains ' constituent sa nourriture. Lorsqu'il est en trop grande abondance, il peut cause r des dommages. Orignal. — L'Élan, de son nom véritable, est le pins grand mammifère de nos forêts : on en rencontre qui ont jusqu'à 8 pieds de hauteur. Son panache, qui n'existe MAMMIFÈRES gg que chez les mâles, est de fortes dimensions. C'est un tendres d'écorL, de ^LTs VXTs""^^o'n T^ parfois à dompter et à atteler cet animal 0UR8.~Anjmal d'aspect alourdi, mais qui ne manque -^■■■^^^^ pas cependant d'agilitépour courir et pour grimper, lUurs reste ordinairement au fond des forêts. Il s© nourrit des fruits sauvages et à leur défaut des céréales' et même des Veaux et des Moutons de la ferme. Il passe l'hiver endormi dans Fig. 57.-L'Our8 quelque retraite sûre. PHOQUE—Ammal amphibie, le Phoque ou Loup Mann est commun dans --^^ - ' P le bas Saint-Laurent. C'est un animal doux, facile à apprivoiser, dont l'allure est agile dans l'eau, mais disgracieuse Fig. .58. -Le Phoque, et pénible à tçrre. On chasse les Phoques pour leur peau et pour l'huile qu'ils fournissent. Rat.— Animal nullement sympathique, le Rat ne commet que des déprédations, fl habite partout, à Ultérieur et a l'extérieur des édifices, et s'attaque abso- lument a tout. Rusé et courageux, il impose souvent de nides combats aux Chats et Belettes qui lui font la guerre Rat-Musqué (Ondatra).-Coramun dans la plupart souv«^?? ^'^'l ^^n^' ^' I^t-Musqué se construit ■Z f T T'^^ ^^j'^tte, avec deux entrées, l'une sous 'eau et 1 autre au-dessus. Il passe l'hiver dans une galerie souterraine. Ces sortes àe galeries causent par- ' 018 des dommages orsqu'elles sont trop nombreuses lans les ten-ains cultivés. Le Rat-Musqué se nourrit de plantes, de fruits ou de légumes. Sa fourrure est utilisée 84 ZOOLOGIE Raton. — C'est l'animal si connu sous le nom de Chat s&.uvage,àoxii la fourrure est recherchée. Il est rusé, mais facile à apprivoiser. C'est surtout la nuit qu'il sort. Il passe l'hiver en léthargie. Tous les petits animaux, les œufs, les fruits, les céréales, lui conviennent pour sa nourriture. Il est surtout redoutable pour les basses- cours. Renard. — Nous avons dans le pays le Renard roux, le Renard croisé, qui porte une sorte de croix foncée sur son dos, le Renard noir ou argenté, dont la fourrure se vend très 3 cher, et le Renard blanc ou bleu | du nord. Cet animal est fameux par sa finesse. Vivant dans une galerie qu'il se creuse au .bord des bois, il sort peu durant le Fig. 59. -L- Renard, jour. Il se nourrit de petits animaux. Souris. — Joli petit animal, qui se fixe de préférence dans nos demeures, où il cause des déprédations très appréciables dans les meubles, dans les provisions et jusque dans les bibliothèques où il ronge les livres. Lji Souris s'apprivoise facilement. Tamias.— Ce gracieux animal est connu partout sous le nom de Suisse. Il habite un terrier où il amasse, pour l'hiver, de grandes provisions de grains, de glands, de faînes, de noisettes, etc. Il passe pour s'accommoder très mal de la captivité. Taupe. — C'est un animal long d'environ 4 pouces, aux yeux très petits, au museau allongé, et aux pattes de devant fortes et propres à fouir la terre. La Taupe creuse dans le sol des gale- ries très longues. Elle ne se nourrit que d'insectes, de vers, de limaces, etc. - ^'^«- 60.-La Taujie. MAMMIFÈRES j^g yisox.— Petit mammifère à riche fourrure, le Vison se tient surtout auprès des eaux, où il nage très facile- M.ent. II se nourrit de petits animaux, surtout de poissons • t tdit bien des ravages dans les poulaillers quand il peut y pénétrer. Il sort plus la nuit (jue le jour. On l'appri- voise ai.sément. " 30 Animaux sauvages d'autres pays «.^ »~i^';''""""''."^ *^^ «'■^"'^- taille, nommé aussi liiitne^ et Ba^alo,exiHtai t autrefois en troupeaux immenses • ans les plaines de l'ouest du Canada et des Etats-Unis Au milieu du siècle dernier, on en tuait un million par année. Cette chasse excessive l'a détruit, et il n>n •'xiste plus qu'un petit nombre d'individus que l'on garde 'lans des parcs. ' 1 k"* ^^ Chameau.— Ruminant de forte taille, long de 6 à 9 pieds, haut de 6 pieds, le Chameau proprement dit habite Fig. 61.— Le Dromadaire. l'Asie Son aspect est disgracieux. Une espèce propre a 1 Afrique n a quune seule bosse sur le dos: c'e.st le Dromadaire, qui rend de si grands services aux Arabes Les Chameaux, grâce à leurs larges pieds, marchent aisément sur le sable des déserts, et peuvent passer trois ■V. >* • "^ s 1. r| 86 ou (juatre jours sans boire ni manger. CououAR.— Ce grand et féroce carnassier, de couleur jaunâtre, se ren- contrait,jadis dans notre Province. Aujour- d'hui, on le trouve dans la Colombie-Britanni- que, et dans l'ouest des Etats-Unis. On lui donne aussi le nom de Pavtkèrf^ d'Amérique. ZOOLOGIE Fi,r. «53. -L'Eléphant. une douzaine de pieds de hauteur, de grandes oreilles, et deux énor- mes dents d'ivoire nommées défenses. Son nez est prolongé en une trompe longue de cinq ou six pieds et qui lui sert de doigt ou de main. L'Eléphant vit en troupes d'une <^ cinquantaine d'indi- - vidus. Il s'apprivoise *^ aisément et rend de grands services, grâce à sa force et à sa remarquable sagacité. Fig. 62.— L»- Chameau. Il détruit beaucoup d'ani- maux sauvages, et fait f'ussi, (juand il le peut, de grands ravages dans les tioupeaux domestiques. Elépkant.— De l'ordre de. pachifdeTnies ou herbi- vores à peau très épaisse, l'Eléphant est propre à l'Asie et à l'Afrique. II a Fig. 64.— La Girafe, MAMMIFÈRES 87 ^^ (.lUAFE.— Cniieiix amiiml fl'Afrique, la Girafe a le train ienu.r Je pntie on Kapaces, dont les uuh sortent le jour, et les. autres seulement le soir ou la nuit. Ia-s Hifumi- et IvnCl'unu'Hi- appartiennent à ce groupe, ainsi ijue la BnwJ'Emérlllo,^ (Faucon épervier), et l'Aigle doré ou tla Cumula: cet oiseau, lonjç de 3 pieds, est d'une jçrande force et vit tWs Ion j; temps. Au quatrième jfroupe ap|)artiennent les TouiUiulh. et les Pigcm\H. La Titurfe, qui était autrefois si alx.ii riante en notre pays, est le Pijreon voyageur. Viennent ensuite les OallixacÉs, qui comprennent plusieurs oiseaux domestiques (Coq et Poule, Paon Dindon) et les oiseaux que nous appelons improprement Perdrix: Peiyirix de navone (Tétras), Pi'nlrix gri^' (Gelinotte), et Perdrix hhinche (Lagopède). Le sixième groupe est celui des Echassiers. tellenjeiu hauts sur pattes quon les dirait montés sur des échas8«s pour marcher sur la vase des rivages, où ils cherchent leur nourriture. Nos chasseurs connaissent plusieurs espèces d^échassiers : par exemple, le Pluvier, la Bécam . la Bécassine. On peut encore mentionner, dans ce group. , le BuUyr la Ginte, les Hérons (dont une espèce, le Héron de nuit, est bien connue sous le nom de Quac). Les Palmipèdes, autre groupe important, ont les pieds palmés, ^ c'est-à-dire que leurs ' doigts sont réunis par. -une membrane, disposi- v tion qui en fait d'excel- lents nageurs. La plu- part de ces oiseaux, en effet, vivent sur l'eau, à Fig. 70.-L«« Canards, la recherche des poissons dont ils se nourrissent. Nos principaux palmipèdes sont les suivants: le Cyg^^e (d'une blancheur de neige; se voit rarement dans nôtie ;- ^ '• '/Il li OISEAl-'X 9» Vin- n.— Le IVtnI. tniirnit le duvet noinnié l'- Mnrffiuc rFoii de Bas- ^ftii), le Citriiini-mt, lu Mi»i»'tt(' (Mauve), le r,W- /•niil, \'Hiroh)lt'llf ifc uni' Sterne), le />7»r/. Enfin, il y h |,.,s |'m>x- 'iKt'Rs. (jui ont ausM les pifls pHiniés, et dont les ailes sont très courtes. ('••s oiseaux nagent et l'Inii^rent avec içrande lacilité et peuvent rester loiitrtenips sous l'eau, l'iiinii les plont^eurs qui s»' rencontrent dans la l'iovince, on peut men- tionner: le Pingouin •!')dd), le Haard (Plon- ;,'«"m), le Perroquet de i"'i' (Macareux), le Pi- !l'"ii de mer (Guillemot). l'i-orince), YOie mii- vnge, VOutai-de (Ber- naclie du Canada, qui voyage en bandes dis- posées en triangle), les CaiiurdH (aux nom- breuses espèces, Sar- celle, Kakawi, etc.), le J/oyac (Eider, nui cdredon), le Bee-Scie (Harle) Fig. 72. -Le Huard. 30 Quelques oiseaux de l'étranger Albatros. -C'est le plus grand des oiseaux de mer. IZo. TIT? '"'u""^ ''^"" '^ ^^^P ^« Bonne-Espé- unee. L Albatros, bon nageur, est un voilier très puissant. Sa ponte se réduit à un seul œuf 94 ZOOLOGIE Fig. 73.— L' Autruche. Êf^ Autruche.— C'est h ■T plus grand den^ oiseaux ^ actuellement vivants; il ^^^■^^^k a 6 ou 7 pieds de hauteur. j^^^^^^^^^k ^ ^^ propre à l'Afrique m^KBÊ^^Ê^^W l'Arabie ; mais au- ^^f^^^^^T^ jourd'hui, on l'élève sui- des fermes en Algérie et en Californie. Cet oiseau est très robuste et court avec rapidité. 'Ses plumes, employées comme ornement, font l'objet d'un gi-and com- merce. Cigogne. — Grand échassier de l'Europe tempérée, cet oiseau peut dépasser trois pieds de longueur. Il vse nourrit de petits animaux. Il va passer l'hiver en Afrique. Jl voyage avec une vitesse considérable. Chez les anciens, la Cigogne était le synlbole de l'amour filial. Condor. — C'est le plus gros des oiseaux de proie. On le nomme aussi Vautour des Andes, parce qu'il abonde dans les Andes du Pérou et du Chili. Il est féroce et lâche, et se nourrit de chair corrompue. Faisan.— Ce galli- nacé,originairede l'Asie, compte plusieurs varié- tés à plumage très riche (chez les mâles), comme le Faisan doré et le Fai- san argenté. On n'ar- rive jamais à le domes- tiquer complètement, et il ne couve pas en captivité. C'est un oiseau stupide et Fig. 74.— Le Condor. OISEAUX 95 in»"v.iable. Sa chair est trt.. estimée. Flamant.— C'est un superbe oiseau de la Floride.aux ailes rouges, 'au cou très long et aux ^jambes très hautes. Fig. 75. -Le Fai«M,. OiSEAU DE PaRADLS. „ ^ . , , —Cet oiseau de la Nou- velle-Guinée est remarquable par les belles couleurs iau- nes, rouges ou roses, du plumage des mâles. La queue de lOiseau de Paradis se prolonge en deux fileta très étendus. PÉLICAN.— Ce palmipède, qui passe quelquefois par le Canada, est un grand oiseau de 6 pieds de longueur/ Il '^^ se nourrit de poissons et de petits oiseaux. En dessous du bec, il porte une large poche mem- braneuse, ou il garde en réserve les poissons qu'il capture lorsqu'il ^^ n'a pas faim. On a fait ^ de c't oiseau le symbole ""' du dévouement. Perroquet.— Ces oi- seaux se trouvent dans Fig. 76.— Le Pélican. «i* "e 1 Asie. riusieurs espèces ont un plumage aux couleurs très riches. Leur langue epais.se et charnue leur permet d'arriver à arti- culer assez distinctement des mots qu'ils apprennent" ils imitent aussi les cris des autres animaux Ross^uNOL.-Il s'agit du véritable Rossignol, qui habite 1 Europe, l'Asie centrale et l'Afrique du Nord. C'est le chanteur le plus renommé de tous les oiseaux. En captivité, toutefois, son chant perd beaucoup de sa beauté. 96 ZOOLOGIE CHAPITRE m , LES REPHLES ET LES BATRACIEITS Autrefois on réunissait sous le nom de reptile» les batraciens et les i-eptiles proprement dits. C'est pourquoi nous traiterons des uns et des autres dans ce chapitre. Toutefois, pour nous mettre d'accord avec les classifica- tions actuelles, nous parlerons séparément de ces deux groupes. I.— Les reptiles Les reptiles sont des animaux rampants et qui inn- pirent à tout le monde une répugnance instinctive, quoiqu'ils soient bien inoffeusifs pour la plupart. Ils ont la peau sans poils, mais recouverte d'écaillés chez quel- ques espèces. Leur .sang est froid, et ils pa.ssent l'hiver en léthargie. Le plus gi-and nombre pondent des œuf.s, d'où édlosent les petits. Ils ont la curieuse faculté de refaire les membres qu'ils ont perdus. Un Lézard, pjir exemple, dont la queue a été cassée, la voit repousser. Voici quelques détails .sur les reptiles les plus inté- ressants. Couleuvre. — Ce reptile, que l'on rencontre souvent à la campagne, est un animal moffeii- sif. Il .est incapable ide mordre ou tic 'piquer. 11 faut éviter de tuer les v;„ — T r. 1 couleuvres, à cause desservicesqu elles rendent en détruisant les petits animaux nuisibles. Crocodiliens. — Ces reptiles ont le dos recouvert de fortes plaques osseuses, que la balle ne peut entamer. Ils marchent et nagent avec facilité. Leurs œufs, dont les nègres sont friands, éclosent sur le sable à la chaleur REPTILES ET BATRACIENS 97 du soleil Le Crocodile, qui vit dans les eaux du Nîl atteint parfois une lou- » '«» eaux au JNil, gueur de 30 pieds. Dans les fleuves de l'Amérique tropicale, c'est le Caïman ou Alli- gator qu'on rencontre ; le museau de ce reptile est large et obtus. LÏZARD. — Ces pe- tits reptiles, au corps t,. allongé, ayant une ou ^ig. 7a -r^ Crocodile. - îiro''nt^i?f ^^ r""^' °".^ ^* P^*" ^couverte d'écaillés. Ils ont la queue très fragile; mais une fois cassée elle «e refait rapidement. -Le Caméléon est une^rî; de Lézard qui ^pture les insectes avec sa langue très longue et qui modifie les nuances de sa peau suivint ses impC' sions de calme ou d'agitation.-Aucune espèce de uS n existe dans notre pays. ^«*ru SERPENTa—Il y a des serpents qui introduisent dans la blessure qu'il font avec leurs dents un poison tZ redoutable. Ils vivent surtout dans les pays tropicaux Dautres ne sont pas venimeux, mais ils .4/ent mettre à mort autrement leurs victimes. Tels sont le WAmé nque. long d'une douzaine de pieds, et le Python de l'Inde parfois long de 40 pieds. Ils étouffent feurTpro ies en 8 enroulant autour, les broient sous leurs anneaSx et les avalent, pour être ensuite des mois à finir leurdigestion ^rnJ H V *"" ^*"'P^°* ^ sonnettes a le bout de if queue Ctnt S?!?"^ ""'T^' •^"» ^°"^ '^^ *>••"'* particule en gereu^e ' °°"*^'^ '"" *"^'^'' ^* ™^^«"^« ««^ dan- Tortue. —Ces animaux, aplatis, ont le corps enfermé ~: ""r^ ?' ^^"^ cornéVdont le dessus^e'omme mmpace. Cest cette carapace qui fournit l'^miiie, .nt sun.;>.?'*"f ^°.^ H -J^"' ^^j*^"- Les Tortues pe .ent usE / ^' J'^f ^°'^ longtemps. Leur vie peut durer ne viennent à terre que pour y déposer leurs œufs, et qui 98 ZOOLOGIE sont longues de 7 à 8 pieds. Elles fournissent une chair excellente, et servent aussi à préparer une soupe très recherchée. On compte encore des Tortues de rivière, des I Tortues de terre et des Tortuefi de marais. Na« Tortues de la Province, dont la taille va de 8 pouces à 4 pieds, appar- tiennent à ce dernier Fig. 79.— La Tortue. groupe. Vipère. — Un peu plus trapue que la Couleuvre, la Vipère ne se trouve que dans les pays chauds. C'est le seul serpent dangereux de l'Europe ; et encore son venin amène rarement la mort. L'hiver, elle est engourdie. Jamais elle n'attaque l'Homme sans être provoquée de quelque façon. II.— bes batraciens Les batraciens, durant le jeune âge., vivent dans l'eau et respirent par des branchies ; à l'état adulte, ils peuvent vivre dans 1 aii^ ou dans l'eau, et se nourrissent d'insectes, de vers, etc. Leur peau est humide, et porte des glandes remplies de venin qu'ils ne peuvent inoculer eux-mêmes. Il n'y a donc aucun inconvénient à les manipuler, si on a la peau des mains absolument saine. — Ce qui distinguo les batraciens des reptiles, c'est que leurs petits subissent des transformations considérables (ou métamorphoses) avant d'atteindre l'état adulte. On peut se rendre compte de ces changements, en suivant sur la vignette suivante (Fig. 80) le développement des œufs de Grenouille. Les petits, nommés Têtards, sont d'abord absolument aqua- tiques. Avec le temps, les organes intérieurs du Têtard se perfectionnent, sa peau se fend, et il en sort une Gre- nouille bien constituée. REPTILES ET BATRACIENS 99 Crapaud.— Le Crapaud se développe, depuis l'œuf comme la Grenouille. Ten diffère par ETgros^s verS ''Ik"^"'"??^ "* ^r' "^ P»^ «on manque de dente aux At^T' ï'P^«ï^«*i«>^ d'hiver en^urdi. Comme i^ détruit les vers et les insectes qui font tant de tort aux cultures, on ne devrait jamais tuer les Crapauds, qui rônt assurément très laids, mais absolument inSffS Grenouille. -Ce batracien offre la particularité Fig. 81.-T«e de GrenouUle, montrant In positions que sa langue peut prendra Fig. 80.— Les transformations de la Grenouille. d'avoir la langue attachée en avant de la mâchoire et ^Z t>u P'°J*^.^«n a^ant pour saisir et amener la proie. Elle passe 1 hiver engourdie et enfoncée dans les mares. Une espèce, nommée ici Wauurron, pousse des coassements qui s'entendent trois milles à la ronde Les cuifwes de Grenouilles sont recherchées par les gourmete salamandre.— Ces animaux ont quatre membres et le corps allongé, comme les Lézards ; et c'est aussi de ce nom qu on les appelle improprement chez nous. A ore- miere vue, pourtant, ils différent des Lézards, parce que larvI'^„^;;rÎL*' "' **• '^ °'»«>«fements de l'œuf ;-e, /, g, h les petites sa queue ^«.S^L U^„ J^T^ ^ '* ^^^^'^ devient 1» Grenouille, qui perd sa queue, et peut & la fin respirer par ses poumons en dehors de l'^u. 100 ZOOLOGIE Fig. 82. —lift Salun«nclre. leur peau est nue et non recouverte d'ëi^ailles. IIh pâment par les uiêineH développements que fes jeunes Gre- nouilles ou Crapauds, mais ils conservent leur queue toute la vie. Les Salamandres sont aussi inoffensives, se nour- rissant de vers et d'in- sectes. Ces batraciens, ressemblant à des Salamandres adul- tes qui auraient des branchies, et que l'on prend parfois dans le Saint-Laurent, à Québec et au-dessus, ce sont des Ménobranches. On leur donne, dans le pays, les noms de Morrone ou Lézard» d'eap,. CHAPITRE IV LES POISSONS Les animaux que nous avons étudiés jusqu'ici se tiennent ordinairement sur le sol ou dans les airs. Mais les eaux de la me-, des lacs, des fleuyes et des rivières ont aussi leurs habitants : ce sont les poissons. Les poissons sont conformés pour s adapter aux con- ditions dans lesquelles ils vivent. En général, leurs formes scmt élégantes, et leur coloration est agréable, parfois même elle est riche. Mais, surtout, leur corp.s allongé et effilé aux deux extrémités facilite beaucoup leur progression en avant ou en arrière. Leurs membres sont des nageoires, dont l'une, qui est la queue, sert à les pousser en avant, les autres servant plutôt à les diriger. Le corps des poissons est rec uvert d'écaillés. Les vertèbres et les arêtes constituent leur système osseux. Ils ont le sang froid. Leur cœur, à deux cavités, POISSONS 101 correspond à 1 «ne des moitiés du cœur des mammifères etdesoiseaux. Ils n ont pas de poumons. Ce qui remplace ces or^nes. ce sont les branchies, lames frangées et char- nues placées de chaque côté de la tête. Tout le sanir passe par ces branchies et s'y purifie au contact de l'ai? diasous dans 1 eau qui. entrant par la bouche, sort par les ouïes en baignant les branchies. Pour monter ou descendre dans l'eau, les poissons n ont qu a gonfler ou à comprimer leur veasie natatoire qui est une sorte do sac rempli d'air. Ils se repro espèce de Morue dont la chair est moins savoureuse, et que l'on ne s'occupe pas beaucoup de préparer pour K- commerce. OUANANICHB. — Ce n'est qu'une espèce de Saumon, mais qui ne vit que dans les eanx douces ; il est surtout abondant dans le lac Saint-Jean et les rivières qui n'y jettent Sa longueur peut atteindre 4 pieds. Sa chaii- est d'un rose très tendre, et d'une saveur recherchée. Su capture à la lisne est fort émotionnante. PETiTi-MôkuE.— Ce poisson est long de 10 à 12 wuces. Il abonde sur les côtes de l'Atlantique, et reste 'été dans le bas Saint-Laurent. L'automne, il remonte e fleuve en quantités incroyables, pour aller faire sa ponte en eau douce. Vers fa mi-décembre, il arrive à Québec, et peu après aux Trois-Rivières, qu'il ne dépasse guère. Durant auelaues semaines, on en capture des multitudes, entre les aeuz villes, et cela à travers la glacs qui recouvre le fleuve et les rivières. La Petite-Morue, nommée aussi Petit-Poisson, est un aliment de choix. Raie. — Poisson de forme singulière, puisqu'il a le corps Fig. 89.-LftIUie. FOIMON8 107 trk «plati et I Mêemblant un peti à une raquette. Len veux «ont en dewua ; la bouche et \en brand?ie« îont Tr Uurfuce ventrale. La Raie pond de« sortes dlSïnZ .le orme ouadrangula re. et contenant des .«ufs & lec os,o„. es petits sV développent en sûreté, jusqi .„ ...ornent ou ils s'en échappent liVr nagei hbrement' cë Requin -Ce poisson, nommé aussi Squale, f réciuente l^eu de' sTo ou Tri'- T^'f^ïl- l"*tteint 3 lit Ktieur de S. 10 ou 15 pieds. Sa bouche, placée en des- Fig. 90.— Le Requin. SOUS de la tête. est armée de dents. L„n de nos Requins le plus grand, est appelé vulgairement Mamic^TZ Ujien de mer. plus petit, cause beaucoup d'ennui et de dommage à nos pêcheuis de Morue. Les^ fiTuins noTt célèbres par leur force, leur marche rapide. WiïîérS et^leur extrême voracité. Ce sont des Snimaui rSI; SAUMON.-C'est le .oi de nos poissons, par la beauté de la^ifZ "în ^'."^^ «^Pλ»'^.^"^ «^ige de l'adresse et ae Ja patience. Il vit dans la mer, d'où il revient le S utTnC^ 'rr ^"^^'^ ^*"^^- tribSs 1' 12^;^ remontant ces rivières, il saute jusqu'à 10 ou Thon.— Poisson de mer, long de 3 à 8 nieds. S» breuses Hw^''"' J^'^J?*^»^ «>»v«»t en bandes nom- oreuses. il abonde surtout sur les côtes de la Qaspéaie. lOâ ZOOLOGIE Truite. — C'est un de nos jolis poissons, dont la . lon- j;ueur va jusqu'à une vingtaine de pouces. Sa dhair rose Fig. 01.— Lft Truite. est exquise. Elle abonde encore dans nos rivières et nos lacs, et sa pêche est l'une de% plus intéressantes. 2o Quelques poissons étrangers Cyprin doré. — C'est le nom du Poisson rouge des aquariums, que l'on voit souvent en Europe dans les bas- sins des parcs. Ce petit poisson est originaire de la Chine, où il y en a des variétés très curieuses de forme et de coloration. Il s'apprivoise aisément. Il ne vit pas long- temps en aquarium s'il n'a pas de compagnons. 8a nourriture consiste en fragments de mie de pain, de légu- mes, etc. Espadon. — La célébrité de ce poisson des mers euro- péennes lui vient du prolongement en forme d'épée qui termine sa mâchoire supérieure. Ce bec s'enfonce aisé- ment dans les coques vieillies de navires, mais pour y rester pris et se casser. Grâce à cette arme, il s'attaque avec plus de succès aux grands cétacés. L'Espadon, dont la chair est comestible, est long d'une douzaine de pieds. Exocet. — Ce nom est celui du Poisson volant de la Méditerranée et des régions tropicales â 'océan Atlan- tique. C'est un poisson long d'un pied et demi au plus, à dos noir, à ventre blanc, et dont les nageoires pectorales sont très larges et très longues, au point de ressembler à des ailes. Ces sortes d'ailes permettent au Poisson volant, sorti de l'eau avec un élan, de se maintenir à une dizame de pieds au-dessus de la mer, et pour un parcours de deux POISSONS 109 à trois cents pieds. Comme ces poissons " volent " ainsi par troupes nombreuses, le spectacle est joli par beau 80 eil et mer calme.-La chair de l'Exocet ressemble à celle du Hareng. Gymnote électrique.— Ressemblant a.ssez à l'An- gaille,ce poisson est spécial au Vénér.uéla. A l'aide d'un organe particulier, placé de chaque côté de la queue il Fig, 92.— Le Gymnote électrique. produit d«s décharges électriques très douloureuses pour es grands mammifères, et qui foudroient les poissonV et les batraciens qui lui servent de nourriture. Hippocampe. — Surtout lorsqu'il est desséché, ce poisson a une certaine ressem- blance avec l'encolure d'un Cheval. Sa, longueur est d'environ 4 pouces. Il se tient ordinairement dans la position verti- cale, se retenant par sa queue enroulée sur des herbes marines. On le trouve dans toutes les mers, comme sur les côtes méridionales des Etats-Unis. Sardine.— Les petits poissons que l'on prend en abondance dans le bas Saint- Laurent et sur les côtes de l'Atlantique. que 1 on mange à l'état salé, et que souvent on prépare à l'huile pour le marché sous le nom de Sardines, ne sont que du jeune Haieng ou d'autres espèces comestibles. U véritable Sardine, élégant petit poisson Fijj. 9S.-L'Hip. pooauipe. no ZOOLOOIB au dos bleaâtre et au ventre arji^nté, se trouve en abon- dance sur les côtes d'Angleterre, de France, d'Esptigne, d'Italie, etc. On la pêche surtout l'automne. Les mai- sons de conserves de Sardines établies à Nantes sont célèbres. Sole.— Ce poisson, oue l'on prend sur les côtes de France, est très estimé dans l'alimentation. Long d'un pied à un pied et demi, il porte les deux yeux en ligne sur son côté droit, tandis que le côté gauche de sa bouche porte seul des dents. Torpille.— -Longue de 1 pied kl .5, la Torpilh res- semble aux Raies, mais son corps est plus circulaire. Près de la tête et sous la peau, elle a deux puissants organes électriques, dont les décharges, faites à volonté, sont très douloureuses) pour l'Homme, et servent à ce poisson pour foudroyer et capturer sa proie. CHAPITRE V LES INSECTES Voici la classe animale la plus considérable de toutes: en effet, on compte plus de 200,000 espèces d'insectes. Et beaucoup de ces espèces, comme les Mouches domes- tiques et tant d'autres, sont représentées par un nombre incalculable d'individus. I. — L'étude des insectes, que l'on nomme entomologie, est très importante à cause du rôle considérable que jouent les insectes dans la création et par rapport à l'Homme. En effet, partout et en toute saison nous trouvons les insectes. Quelques-uns nous rendent des services, 1°, sgit Sour le plaisir des yeux : n'est-il pas beau, par exemple, e voir ces papillons aux riches couleurs voleter de fleur en fleur ? 2°, soit pour l'alimentation, comme les Abeilles qui fabriquent le miel ; 3 \ soit pour le vêtement, comme les Bombyx, qui nous fournissent la soie. Il ne faut jms INSECTES m oublier non plus qu'ils contribuent à la salubrité publi- aue en détruisant les substances organiques en état de décomposition, et surtout qu'ils servent à la nourriture des oiseaux, dont nous avons tant besoin pour l'alimen- tation et pour la protection des produits aericôles et horticoles. Mais, par contre, que de dommages nous causent los insectes dans tous les domaines ! Ils gâtent les fruits les grains, les légumes, les plantes d'ornement; ils souil- lent ou ronf at les bois des maisons et des meubles le papier des archives et des livres ; ils inoculent les geniies de maladies redoutables; ils nous ennuient par leur impor- tumté; parfois ils vivent en parasites, intérieurement ou extérieurement, aux dépens de l'Homme et des animaux — Ur pour lutter efficacement contre des ennemis qui rachètent leur faiblesse par leur nombre, il importe d abord de bien connaître leur organisme et leur genre de vie. Létude des insectes est donc une science de grande utilité. ■ ./îr"^*3*' ®" ""*'*'®' ^^^^^ ^<^"<1« «les insectes est d'un intérêt passionnant, tellementà chaque pas l'on y rencontre es faits les plus curieux. On peut dire, en effet, q;, 1 insecte est un être à rebours des autres animaux. x^^î^?^^^' ^^^^ ^''^'^^ ^'» <ï«e 1» plupart des ani- maux étudiés jusqu ICI sont constitués par un squelette entouré de chair. L'insecte, lui, a son squelette à l'exté- rieur : cest son enveloppe cornée, dure et résistante. Les autres animaux, en général, respirent par le nez et par la bouche. Chez les insectes, la respiration se fait plSen'li^r'^' ^^ P^^^^«« «"^«rtures (stigmates) On voit généralement les autres classes d'animaux élever leurs petits, les nourrir, les protéger, tant qu'ils ne sont pas en état de se tirer d'affaire eux-mêmes. Les insectes, à vrai dire, préparent toutes choses, avec un soin merveilleux, pour que leurs petits, à la sortie de œut, se trouvent dans les meilleures conditions pour eur sûreté et leur alimentation. Mais, par exemplefune tois les œufs pondus en lieu propice, ils ne s'occupent 112 ZOOLOGIE f lus de leur progéniture, qu'ils ne voient jamais, pour ordinaire, JArce qu'ils sont déjà morts quandsles œufs éclosent. Mais, à coup sûr, ce qu'il y a de plus étonnant dans la vie des insectes, ce sont les transformations qu'ils subissent aux différentes périodes de leur existence. La plupart des insectes se reproduisent par des œufs. Sous l'influence d'une chaude température, le germe du petit œuf se développe en un tout petit ver, générale- ment très vorace, et qui augmente rapidement sa taille, changeant de peau à plusieurs reprises à mesure qu'il gi-ossit. En cet état, l'insecte se nomme larve, et, chez les papillons, chenille, et c'est alors que généralement il cause le plus de dommages aux plantes, aux animaux, etc. Au bout die quelque temps, la chenille ou la larve se ^ transforme en une ur sorte de momie, par- JjLil fois enveloppée d une coque de soie (que l'on nomme cocon) et dont l'engourdissement est plus ou moins com- flet. Dans cet état, insecte est appelé nymphe (ou chrysa- lide chez les papil- lons). Beaucoup d in- sectes passent l'hiver sous cette forme de nymphe ou de chry- c-MAiide. La longueur du temps que les insectes demeurent en ces états de larve ou de nymphe varie, suivant les espèces, de quelques joui-s à quelques semaines, moid ou années. Enfin, le moment arrivé, la peau de la larve s'entr'ou- vre, et l'insecte parfait, Papillon, Mouche, etc.. s'en échappe. La vie de l'insecte adulte est généralement courte, et se termine peu après la ponte des œufs qui donneront la génération suiv- Fig. 94. — 1, larve ou chenille ; 2, chrysalide de papillon. msEciEs }]3 Il y a des espèces d'insectes, comme les Libellules et les Manngouins. dont les larves sont absolument aquat! 1» Nos insectes les plus intéressants ABEILLEL—Cet insecte est le plus remarq uable de tous Il vit en sociétés très bien organisées, claque sLiété' nommée esm^mM habitant une ruche, se comms^^'„„e reim,onx seule fait la ponte des œufs. de quelq'S^mâles ou frelons, et de nombreuses ouvrières. qu?sorcteée8 e recueillir le miel et de prendre soin des peïït" U cSe p^"^;-^^^^^ terquiV^t^u: We^nëTrot^'^"''^ '-''''' '^ radis.' eketTs%7i! An^^^'^iT^^^ «ros insectes, à vol lourd et au bour- donnement bien connu sont improprement nommés Taons en quelques localités. Ils vivent en société™ 1^! lésistent à 1 hiver qu elles passent engourdies. Les Bour- dons produisent une cire grisâtre et du miel en faibfe quantité. Ils sont armés d'un aiguillon redoutable ma s on évite aisément la piqûre de cts insectes. ' A. I^S^n V^"' °'* ®*»^n?»' «durant les jours ensoleillés chant de la SIT''^' P?'?«^ '' ^^^"^"^ ' ^'^^^ ^ Chant de la Cigale, insecte à corps trapu, d'environ un pouce de longueur, à grandes ailes diaphanes, et absolu- ment inoffensif. Ce que l'on appelle son "chant" résulte du frottement de plaques cor- nées sui des cavités sonores. CoQUEBELLE.— Cenom est. en France, celui d'une herbe.' Ici, nous l'appliquons à lu Blatte, hôte très incommode des maisons, où elle recherche Fig. 86.— Un couple de Coquerelles. 8 tl4 ZOOLOGIE les endroits' les plan chauds. A l'aide des ventouses de ses pieds, la C!oquerelle marche aisément jusque sur len plafonds. Elle se repaît de tous les aliments qu'elle peut trouver. Criquet. — Nous avons ici au moins deux espèces du Grillon ou Criquet : le Criquet domestique, qui habite les endroits les plus chauds des maisons, et sort la nuit pour chercher sa pâture ; et le Criquet noir des champs, qui recherche le voisinage des eaux. Les mâles des deux espèces font entendre Fig.96.-Le Criquet des charni». "^ C" ^^^ *»»«. H'^e l'on connaît bien, et Qui provient du frottement de leurs ailes dures l'une sur 1 autre. Doryphore. — Cet insecte est bien connu dans le pays sous le nom de Mouche à patate. Venu de l'ouest des Etats-Unis, il n'est arrivé dans la Province qu'en 1874, et s'y est répandu très vite, faisant beaucoup de domma- ges aux champs de pommes de terre. Fourmi. — De tous les insectes, ce sont les Fourmis dont les mœurs sont les plus intéressantes à observer. Une fourmilière comprend jusqu'à cinq sortes d'individus : les mâles, les femelles, les guerrières, les ouvrières et les larves. Il y a parfois, entre deux fourmilières, des luttes d'où l'on ramène des prisonniers, qui sont ensuite incoi- porés à la tribu ! Des fourmilières contiennent souvent des Pucerons réduits en domesticité, et qui produisent une liqueur sucrée dont les Fourmis sont friandes ! — L'acide formique est sécrété par les Fourmis. Guêpe. — Chaque nid de Guêpe (construit en une sorte de papier, et souvent d'un volume considérable, par les insectes eux-mêmes) contient une société, formée de mâles, dé femelles et d'ouvrières, et produite au printemps par une seule Guêpe qui a hiverpé. Les sociétés des Guêpes INSECTES 115 mm sont donc seulement annueUes, celles des AbeiUes étant œ« r'^-'-A ^°?^i" r^"^' «*'■* combien s^ntredôï tables les piqûres infligées par les Guêpes GVRIN. -On donne souvent le nom de Pat ineura à ces insectes, parce qu'ils se tiennent toujours sur la lurW ooon, dont une moitié cist enlevée, pour laisser voir la chrysalide, au milieu.— 3, i>apillon du Ver u soie. CLAH8B8 INriÉRIEUBlS DU RftONB ANIMAL 119 A. J?^*'**'~"Zi*'.*''"* l® ■"'^ ^^ l'Europe, des iimectes de ce nom qui produisent des sortes de coques dont on tire une teinture rouçe. En Amérique, leskerroès sont connus sous le nom 3e ScaU hii^cts, et font de grands dommages aux arbres fruitiers dans les États-Unis, ainsi que dans une petite partie d'Ontario. S« fixant sûr les plantes dont ils aspirent les 8u«i. ils s'enveloppent d'une eajxje de boucher et y passent leur vie. PHYLLoxÉRA.—On donne ce nom à un petit Puceron. î«ï?"t'!il ^Vl^'-q»*. et qui. introduit in France en 1865 y détruisit une grande partie des vignobles. Cet msecte enfonce son suçoir dans le bois df la plante et reste là toute sa vie aspirant les sucs végétiux. Le nombre immense de ces piqûres, sur une même plante, la fait rapidement mourir. ^ Termite.— Les Termites sont des sortes de Fourmis blanches, vivant en sociétés très nombreuses, surtout dans les pr -s chauds. Parfois ils élèvent des constructions coniq m, hautes de plusieui-s mètres. Parfois ils s'ins- tellen dans les habitations, dont ils creusent rapidement les poutres même du bois le plus dur : on ne soupçonne îécroule. "*^'*'°^"'^ *^ *^"'"" J*""' '^'"^ ^* ""«^^ T^i'ïi'^^f "^^^^'''^ï'^ '"***'*« ^« l'Afrique centrale, la Tse-Tsé est une mouche un peu plus grosse que notre Mouche domestioue. Inoffensive pour leîbêtes Sauvages, elle fait mourir les animaux domestiques, Bœufs. Che- vaux etc.. en leur i .oculant, par sa piqûre, des microbes charbonneux. Elle ne pique ^e durant le j^^'^ *^~*^" CHAPITRE VI LES CLASSES INFÉRIEURES DU RÈGNE ANIMAL Pour compléter cette revue succincte du règne animal Il importe de jeter au .noms un coup d'oeil sur Ice que l'on 120 EOOLOOII peut appeler le« u)iin«nx inférieara, miim nommés par oompftraieon avec les animaux dits snpériears ^ne lenr orsanisation et leurs instincts rapprochent davantage de l'Homme. Cette partie inférieure de l'échelle animalu renferme un nombre immense d'êtres animéi, dont l'orga- nisme, à mesure que l'on descend d'une classe à l'antre, devient de moins en moins compliqué, jusqu'à ce que l'on arrive à des substances dont l'on ne sait plus sûrement ni elles sont animales ou végétales. L'étude de ces êtres, dont les formes et les habitudes vitales sont souvent très étranges, est extrêmement intéressante, tellement on y aperçoit sans cesse du nouveau. On y voit aussi, à chaque pas, de nouvelles preuves de la puissance et de la sagesse infinies du Créateur. !• Lei araignées Les petits animaux compris dans la classe des arai gnées n ont pas d'ailes, commeles insectes. Ils ont huit pattes. Leurs yeux varient de 2 à 8, selouies csp^s. Voici les genres les plus intéressants de cette classe : _.,„_„ Fig. I06.-Aoftru« de 1» Fig. 106.-Le Scorpion. gale (très gruwi). Le Scorpion, qui est long de 1 à 2 pouces, habite les pa-ys chauds. Avec le crochet qui termine sa queue, il fait des piqûres dangereuses. L'Acarus, ou Sarcopte de la gale, est un animalcule parasite de l'Homme et des animaux. Il creuse des gale- ries dans l'épiderme, ce qui détermine, surtout la nuit, des démangeaisons in^ nsea Les Araignées proprement dites ont 8 yeux. A l'aide de fils très fins, formés de leur propre substance, CLA88U INFfelEURIH DU RkONK ANIIIAL 121 elles tiaaent et tendent ees toile* ftdmirableii, qui «ont He» pièges où se prennent les insectes dont elles se nour- rissent. La Tarentvle est une |ip*onse Araifpiée, non ve- nimeuse, de France, d'Italie, etc., et qui habite un terrier Qu'elle creuse dans la terre. On connait bien ici les Fau- clieurs, ces Araignées à pattes très longues. Fig. 107.-L'Anùfm^tenntn)e, 2o Les cnistacét Ces animaux sont aquatiques pour la plupart. Leur corps est renfermé dans une croûte de nature calcaire qui se renouvelle une fois par année. Beaucoup ont les' ÏTn^'!^* au bout d'une soi-te de tige mobile. Ils ont de 10 à 14 pattes. Un grand nombre d'espèces de crus- tacés servent à notre alimentation. Les crustacés les plus importants sont les suivants : Le Crabe, très commun sur lesrivagesdelamer; VEcrevisse, qui liabite les eaux douces, se nourrissant d'animaux morts ou vivants, et dont la chair blanche et délicate est estimée par les gourmets; le Homard, vivant dans les eaux salées, souvent Fw. 108.-L. Cr.be.. dans l'alimentation (c'est la cuis- son qui lui donne sa couleur rouge bien connue). 3° Les mollusques En notre pays, ou désigne souvent les mollusques par le nom de "coquilles"; mais cette dénomination est jmpropre, parce qu en réalité la coquille n'est que l'enve- ' loppe de ces sortes d'animaux. Cette coquille est souvent 122 ZOOLOGIE 10».— L'Hiittrc. de couleur très brillante. Lsh inol- lus(]ue.H n'ont ni cœur, ni moelle épinièro. Leur res- piration se fait par dus branchies. Leurs sens parais- sent peu dévelop- pes. La plupart se reproduisent jiar des (imfH.— Certains mollusques sont utilisés pour l'ali- montation. D'au- tres fournissent à l'industrie la nacre, les perles, etc. Du grand nombre d'espèces de mollusques qui existent dans les eaux douces ou salées et sur la terre, voici quelques-unes des plus intéressantes: L«, Calmar ou Encornet, nommé Squid par nos I)êcheur8 du (iolfe. et qui est très recherché comnu; appât pour la pèche de la Morue ; Le Ciisque et le Stroinbe, dont les grosses coquilles so voient souvent, à titre de bibelots, dans les maisons; L'Escargot, si estimé en Europe comme aliment, et (|ui est un mollus()ue terrestre; Îa Huître, mollusque bien connu qui passe sa vie tixô sur les rochers recouverts par la mer. Elle constitue un aliment délicat, surtout quand elle provient des célèbres bancs de nos côtes maritimes de l'est ; La Limace, mollusque mou, sans coquille et qui rampe sur les plantes ; La Moule, à deux valves, et que l'on trouve sur les rivages du Golfe, depuis Tadoussac. Ce mollusque est comestible le printemps ; Fiff. 108.— Jir«,inanteau(replidelapjB»u).—ir, branchies.— Afd, Umcli»-. —Mp, Uvras.- Jtfjpr, Mtomao — Dr, intestin.— £, foie.— ir,on)ur.— i^, muacli' gria.—Sw, muaole blano. CLASSES INFÉRIEURES DU RÈGNE ANIMAL 123 La Perlière, niollusqu» à «iuux valves, de couleur brune perles Kiff. 110.-LaPerlk\n'. , abondante dans nos rivières, et qui produit des d'une certaine valeur: La Pi/niadinr, des mers tropicales, ar ce parasite ; La Douve, \ongue d'un pouce, terrible parasite du Mouton, dont il occupe le foie. 50 Les échinodermes Ces animaux sont remarquables en ce que les parties qui les composent sont disposées comme des ; rayons autour d'un axe 'central. Ils sont recoa- verts d'une enveloppe r solide, calcaire, hérissée de •pointes ou d'épines. Les deux espèces suivantes sont bien connues : L'Oursin, qui a la for- me d'uàe boule aplatie, wmr^' d'environ deux pouces de '"■ÏÏTéïiÏÏiTSe^Si^pt^^"^'^^^^^™^^^' '^ recouverte mm 12^ ZOOLOGIE d'épines. Cet animal vit dans les fentes^es rochers ou en des trous qu'il creu- se; des plantes marines et de petits mollusques composent sa nourriture. On le trouve abondam- ment sur les grèves du golfe Saint- Laurent ; h'Etoile (le mer, ou AstéHe, facile à recon- naître par son corps à forme d'étoile, ayant au moins 5 rayons ou bras divergents. La bouclie Fijr.ii8.-L Etoile de mer ffaœ ventrale.) se trouve au Centre de la surface ventrale. Cet animal existe aussi en abondance sur les rivages du golfe et du Saint-Laurent inférieur. 6» Les polypes Il y a des polypes qui ressemblent à des plantes, étant comme elles ramifiés et attachés au sol. Ces animaux Fig. 119.-1* Polypier du Corail. (A droite, un polype grossi.) Fig. 120.— La Méduw. /. CLASSES INFÉRIEURES DU RÈGNE ANIMAL 127 vivent dans les mers tropicales. Leurs principaux orga- nes sont des tentacules qui servent à capturer les proies dont ils se nourrissent. Parmi les 3000 espèces de polypes qui existent, il y en a beaucoup qui ont des formes très étranges et des habitudes très curieuses à étudier. Très souvent, ils vivent en colonie sur un support commun. Les uns sont (le consistance gélatineuse, transparents et parfois bril- lamment colorés, comme le.s jolies Méduses. Les autres ont un squelette calcaire (ou polypier), sur lequel vivent de nombreux individus, comme c'est le cas pour XeOwail pierre colorée et utilisée en bijouterie, mais qui de son' vivant ressemblait à un végétal ayant même des fleurs (ces fleurs sont des polypes distincts). D'autres de ces polypes unissent par constituer, dans la mer, des récifs formes de leurs enveloppes calcaires. 70 Les éponges Autrefois, on classait les éponges parmi les végétaux d autant mieux qu'elles n'ont ni bouche, ni canal diges- tif, ni tentacules pour - saisir leurs proies. Toutes jeunes, elles ont la forme de petites boules agiles dans les eaux; plus tard, elles se fixent sur des ro- chers et se développent chacune en une épon- ge ou colonie d'épon- gés. Ces animaux sont de consistance gélati- neuse, à filaments cor- nés sur lesquelles sont placées les cellules vi- vantes, qui se nourris- *"»?• 121 — L'Eponge, ■sent à naême le courant d'eau qui les baigne constam- ment. Les éponges dites tZetoi^/te proviennent surtout 128 ZOOLOGIE de la Méditerranée et de la mer des Antilles ; mi^is il faut avant de les utiliser en cette qualité, leur faire subir un traitement particulier. 80 Les animalcules microscopiques Avant que l'on eût inventé le microscope, on ne soup- çonnait même pas l'existenée du inonde des "infiniment petits", que l'œil humain n'est généralement pus capable d'apercevoir. Ces animal- cules, qui composent le groupe des protozoaires, forment un grand nombre d'espèces différentes et pul- lulent partout. Beaucoup de ces espèces vivent en parasites dans les diverses parties du corps de l'Hom- me et des animaux, et leur occasion- nent parfois des maladies redou- tables. Ces animalcules, par la simpli- Figr. 122.— Les Noctiiiiques. cité de leur organisation, sont au bas ,, de la série animale. Ils n'ont aucune trace d organes, et ne manifestent leur vie que par les fonctions du mouvement et de la nutrition. Chaque espèce a des habitudes très curieuses à étudier. Des groupes nombreux constitués par ces petits êtres nous mentionnerons seulement: 1°, les Infuaoirea, pullu- lant dans "les eaux, douces ou salées, qui contiennent des matières organiques en décomposition; 2", les Noctiluque^ qui, de plus forte taille, atteignent la grosseur d'une tête d épingle. Ils se multiplient parfois au point de donner a la mer une teinte rouge ou laiteuse durant le jour et de la rendre, la nuit, lumineuse ou p rosphorescente. Ce phénomène de la phosphorescence de la mer est particu- lier aux mers tropicales; on l'observe pourtant quelque- fois dans le bas Saint-Iaurent, au moins depuis Tadoussac BOTANIQUE NOTIONS PRÉLIMINAIRES On nomme RfeoNE végétal l'ensemble de toutes les plantes qui existent sur la surface du globe terrestre La PLANTE, ou le VÉGÉTAL, est un être vivant, muni d organes, qui naît, se développe, se reproduit et m^uîfc après un temps plus ou moins long, ù végétal Sri bfai^r'^^ '^r ^"«-"^»J«ré d? nombreuses re^m! s«nr r'i"*'* P^"' *'?"™"x^ ^"'"'^«"^ ^« l* faculté de on"n . 1. ^^ f /^o«vo,r. Il diffère du minéral parce qu II a la vie et des organes pour l'exercer. *^ t^riA ? ^'*!?^^f «^«« ^^ règne végétal ? La meilleure façon de répondre à cette question, c'est de suoDOser IK>ur un mstant. que par l'effet de la volonté de &de règne végétal cesserait tout d'un coup d'exister : quelles ArtT\ '^«/°;féq"«»ce8 de l'anéantissement s2uda?n de tous les végétaux ? ovfuuiwu H«a^t^'"'^'^*,^?7'*^^P°""^^® ^«« gazons, des fleur» et des arbres qui lui font une parure si agréable, n'offrirait E^^^fV^p'^^'r^" "" fxP^' ^^«^'^ '^ ^?o"'vù de toute beauté. Puis l'atmosphère n'étant plus pSrifié par l'action des parties vertes des plantes deviendrait S^ent irrespirable. Que serait notre alimentationrioZ^e nous manquerions des fruits, des légumes et des céréales ? ohStr''^ resterait Dlus. pour notre nourriture, que la chair des animaux, ôr, les animaux sont eux-mêmes ou f„l 7'!? ?" «»r'?^^«'"«« • «eux-là, privés de leur nourri- ture végétale, périraient en un temps très court: quant aux carnivores, qui se nourrissent largement aux dépens Ouvrage a consultée : Troisième partie de» £l/menù, dé ifinéralogte, de Géologie et de Botanique, U Mgr Lfl«Sf V 180 . BOTANIQUE des herbivores, ils ne pourraient lonstempslecH^Xurvivi-e. Enfin, l'anéantissement du règne v^tal nous priverait aussi f^'is ressources que nous en tirons pour notre vêtt:- ment, uour la construction, l'anieublement et le chauffage des habitations. / Par ce court exposé de ce qui se passerait sur la terre si les plantes cessaient d'y exister, on voit facilement quel est, dans le plan du Créateur, le rôle immense du règne végétal dans la vie terrestre du genre humain. Et puisque le règne végétal est d'une pareille impor- tance, la Botanique, qui est Yétude du règne végétal, ne peut qu'être aussi très importante: elle nous per- met, en effet, par la connaissance qu'elle procure des plantes diveraes et des conditions de leur vie, de mieux cultiver les plantes qui nous sont utiles, et en général de tirer des ressources plus abondantes des différents végé- taux. Cette étude est, de plus, très propre à satisfaire la curiosité de l'esprit humain, très intéressante en un mot. Car la puissance, la sagesse et la bonté du Dieu Créateur ne sont pas moins visibles à chaque pas dans ce domaine que dans les autres. L'organisme des végétaux, sans être aussi compliqué que celui des animaux, est également admirable dans son fonctionnement ; et se rendre compte de ses détails offre des jouissances très vives à un esprit intelligent. La facilité même de se procurer, en cette matière, des sujets d'études, qui sont souvent des objets si gracieux, plantes au port élégant et aux fleurs si belles, tout cela contribue à faire de la botanique la plus aimable des sciences. Division. — Dans ce court traité, nous suivrons la mé- thode généralement pratiquée par les auteurs, et qui consiste à étudier séparément la structure et les organes des .végétaux, et la manière dont fonctionnent ces organes. Il sera donc question, dans la première partie, de I'Ana- TOMIE végétale; et dans la deuxième, de la Physiologie VÉGÉTALE. Dans la troisième rartie, intitulée Coup d'œil sur le bèqne végétal au Canada, nous parlerons des végétaux les plus importants de notre paya PREMIÈRE PARTIE ANATOMIE VÉGÉTALE CHAPITRE I DES ÉLÉMENTS ANATOMIQUES ET DES TISSUS Si nous n'avions que le secours de nos yeux pour végétal ou 1 animal, nous ne saurons à peu nrès rien dl h structure intime de l'un ou de l'autre. XE le pio^t de la science accompli à travers les siècles, a fait trouver dt t^^'uiro:^.^^^^^ '^ p"'-- '^ ^-^^^^o: appris que toutes les substancesfanimali ou végétales sont constituées principalement par la réuni-n de quatre corps simples, dont l'un, le carb^ (ou charbon), it «n 2hi T' ^^^ "^'^ *^^""^- ^" «"<^»-«' ^ trouve^u vent, «.mbinés avec eux. une quinzaine d'autres corps simples ^P^hore, le soufre, etc. Suivant la manière dont^ces d fférents corps sont combinés ensemble, et suivant les proportions dans lesquelles ils le sont, on se trouve en présence de telle ou telle .substance animale ou végétale le sang, la sève, la chair, la pulpe des fruits, etc. ^ ' Mais 11 y a aussi le microscope, qui augmente -^nHi. «lement la puissance de lorgVneVisuel^t ^u mTen I duquel ,1 est devenu possible dl connaître la strSre 132 BOTANIQUB intime des oorps or^^niques. On s'est aperçtt,vsvecf aoii aide, que les substances, soit animales, soit végétales, ont une structure à peu près semblable, formée, dans les unes comme dans les autres, de ceUulea, de ^n'ea et de vaù- imux. Nous allons, en nous restreignant ici aux seule» substances végétales, jeter un coup d œil sur ces élément» auatomiques. \\-' Cellules.— La cellule est une sorte de petite outre close de toute part, et d'une extrême peti- tesse. Quand les cellules sont de formes régulières, le tissu qu'elles j «oniposent par leur réunion •donne l'idée q'un rayon de miel partagé en ptlt'ss cavités se ressemblant icb unes les autres. Elles ont des formes très diverses, suivant les plantes et les parties ^'ft ^-^SStX^!'' dea plantes où elles se trouvent. j Les cellules ae sont pas vides, ordinairement ; mais elles sont remplies de liquides ou de solides. — Ce sont les cellules qui constituent la plus gi-ande partie de la substance végétale. Fig. 124 Cellules de divenei frame*. Dans les jeunes cellules, surtout de formation récente, on remarque un petit noyau (nucléus). Fréquemment Fiff. 123. — Coupe (très grotaie) dans l'épsuseur d'une feuille, mon- tnuit dea cellules de différentes fnmes. Fie. 124.— A, cellule» arrondie», l*i«»ant des vides (méats), m, entre elles. —B, oellules se touchant sur tout leur contour.— C, cellules laissant entre elles des lacunes l. ÉLléMBNTS AKATOMIQUIfl ET TI§8US 188 ce noy»a m partafire en plusieurs autres noyaux, autour de chacun detiquels ne forme une membrane qui l'enve- loppe : et c'est ainsi que la cellule primitive est remplacée par un certain nombre d'autres cellules. Il arrive aussi que la cellule se partage en plusieurs autres par des cloisons qui se forment en sa cavité et la subdivisent Ce travail de multiplication, lorsque la plante s'accroît très vite, se fait avec une rapidité extraordinaire. Avec le temps, la forme des cellules se modifie. En outre.des matières solides se fixent dans leurs enveloppes et leur donnent une dureté considérable. Ainsi s'explique la solidité qu'ac- nuiert, par exemple, l'enveloppe des noyaux de Cferise, qui n est pourtant composée que de cellules vieillies. u Fibres. — En «'allongeant beaucoup, les cellules deviennent des sortes de filaments pointus à leurs extrémités, et d'une ténuité extrême : ce sont les fiiyrea des végétaux. Dans cette transfor- ^-w-w tnation des cellules, les parois se ^ sont épaissies, et le diamètre de ^lu^d^S'^A^"' JiT la cavité intérieure s est COnsidé- siMement), ooupe tnuuver' rablement rétréci. En même •»'««»«• «btw. temps, des matières solides s'y sont fixées de plus en plus : de là vient la solidité plus grande du bois, qui est presque entièrement composé de fibres. Ces fibres étant placées les unes contre les autres et n'adhérant que faiblement, on comprend bien que le bois soit plus facile ». fendre qu'à rompre. Les fibres existent aussi dans les racines et dans les nervures des feuilles.— Ce sont les fibres qui constituent les matières textiles provenant des végétaux : coton, lin, chanvre. Vaisseaux. — De même que, dans les substances ani- males, il y a des tubes, nommés artères et veines, pour la circulation du sang ; ainsi, dans la masse des végétaux, 184 BOTANIQUE Fi|r. 198.— DivoniM Nurtea de VMMeaux. oaiHftHiux. I/CB vaimeaux nont for- 111^8 de cellules très allongëtH )t à parois épaisses, qui sont lixées l)out à bout et en tile. «I l^nw|ue les cavités de ce» eeiiules restent indépendan- tes les unes des autres et ne communiquent pas entre elles, le vaisseau qu'elles constituent eht ait fenné ou imparfait. Mais lorsque ces cavités communiquent de l'une à l'autre et forment de ia sorte un tube continu, le vaisseau est dit ouvert ou parfait. C'est par les vaisseaux que la sève, puisée dans le sol par les racines, monte dans la tige et se rend jusqu'aux leuilles. >C Tissus.— Une portion de substance vé|;étale quelcon- que, suivant (ju'efie se compose surtout de cellules, ou bien de fibres, est dite tiam ceW«i<«rc (Champignons) ou ti88ufilyreux (Pin, Cèdre). Dans le tiatni vasculiiire, on trouve réunis des cellules, des tibres et des vaisseaux (Erable, Bouleau). CHAI ITRE II LES RACINES ^ ^ On nomme racine la partie inférieure de la plante et qui est ordinairement enioncée dans le sol. ^ RÔLE DE LA RACINE.— Ija racine sert d'abord à fixer la plante sur la terre, par l'ensemble de ses ramifications qui s'étendent plus au moins dans tous les sens. RACINn 186 M»ra Kiirtout U racine nourrit 1* plante en puisant dans le sol leK éléments qui lui permettent de ne dévelop- per. Toutefois, elle ne prend ainsi dans le sol que des éléments liquides, |>arce oue ces substances ne peuvent pénétrer dans la racine qu à travers les membranes de son enveloppe, et qu'aucune matière solide ne pourrait traver- ser de la sorte des membranes entièrement doses. Ce sont \wpoU«(jU>êorbantê qui puisent les sucs nour- riciers du sol On dési||rne par ce nom de petits poils très ténus fixés sur la surface des radicelles (les plus petites ra- mifications des racines) et uniquement composés de cellules, d'où les éléments nutritifs, absorbés du sol, passent ensuite dans ces tubes nommés vaisseaux, dont nous avons parlé au chapitre précédent, et qui les conauisent dans "toutes les parties de la plante. La plante dépend tellement, en général, de la racine pour sa nourri- ture, qu'elle dépérit aussi- tôt lorsqu'elle en est déta- chée. PARTIE.S ET STRUCTU- Fig. w.-Où l'on voit U .ivepéné. '**=;T^.Ç«'n* «<» la racine tnuiteii/d»iM le poil afawrbuit^M ^ Jomt à la tige se nomme plus grosse de la racine, celle qui émet les filaments, plus ou moins nombreux et déliés, qui s'étendent portent pour recueillir les éléments nutritifs. Ces filaments eux- mêmes sont les radicelles, dont l'ensemble se nomme le chevelu de la racine. L'extrémité des radicelles, par où elles s'allongent dans le sol, est formée d'une sorte ûe cot^e qui la protège. Quant à la structure de la nicme, elle est généralement la même que celle de la tige, c'est-à-dire qu'elle contient des cellules, des fibres et des vaisseaux ; et même les fibres et vaisseaux de la tige ne sont que le prolongement de ceux de la racine. 186 BOTANIQUE Fijgr. 128.— Racine pivo tante (Betterave). Fiff. 129.— Racines tuMrenses (Dahlia). , t) Formes diverses. — Les i-acines ont reçu différents noms suivant leur direc- tion ou l'aspect qu'elles présentent. C'est ainsi qu'on distingue les racines : 1°, pi- votantes, qui ont la forme de cônes s'enfonçant dans le sol (Betterave, Carotte); 2°, fibi-euses, composées de filaments déliés (Céréales, Oignon); 3°, fwWreiwes, lorsau'elles sont renflées et charnues (Dahlia); 4°, tixtçantei*, lorsqu'elles s'étendent, sans s'enfoncer, près de la surface du sol ; etc. Il y a encore les racines adventive»*, qui poussent sur différents points de la tige : c'est ainsi que le Fraisier émet le long de sa tige des racines qui le fixent au sol; le Lierre produit aussi des racines de ce genre, nommées cravi- pons qui l'attachent aux surfaces sur lesouelles il grimpe. Quand on passe le rouleau sur les champs de Fig. 198^ ooUet de U racine.-*, oorpa de la racine.— c, radicelles. Fiff. 190.- Racines fibreuaw(Blé). RACINES 137 céréales, on veut coucher les plantes sur le sol, pour leur faire pousser des racines adventives qui activeront leur croissance. Le buttaspe ou renchaus- sage « le même but/Z-Le bouturage et le marcottage, procédés souvent employés pour la multiplication des plantes d'ornement,sont fondés sur les mêmes principes. Dans le murcottage, on entoure de terre humide une por- tion de rameau; quand il a poussé des racines à ce point, on détache le rameau de la plante-yière, dont il peut se passer désorniais. L'autre procédé consiste à détacher tout d'abord de la plante un rameau portant des nœuds (sortes de renflements où les feuilles sont attachées), et à le planter en terre : ce rameau, nommé botUure, produit alors des racines, et devient ainsi une plante nouvelle. Il y a même des végétaux, par exemple le Hoya, dont une simple feuille, ainsi mise en terre, pousse des racines et ensuite une tige. Le Saule est un des végétaux les plus faciles à bouturer ; on cite même le cas d'un jeune Saule qui fut ari-aché de terre et replanté la tête en bas, c'est-à-dire les racines en l'air et les branches dans le sol, et qui continua de vivre, les ex-racines s'étant couvertes de feuilles, et les ex-rameaux de racines. Fig. 131. - r, cnunpons du Lierre. CHAPITRE m LA TIGE La tige est le corpi même du végéU! ; elle s'élève ordinairement dans l'air, se divisant en branches et rameaux, et se couvrant de feuilles, de fleure et de fruits. Direction et formes.— Le plus ordinairement, la tige ^st aérienne: et alors.eîle constitue: 1 Me /nmt' des arbres, 'm '.■i/'i/'iX^i 138 MOTANlin et la paille; la tige des Bambous et celle des Roseaux sont aussi des chaumes. Il y a des tiges aériennes trop faibles pour se dresser, et dont les unes, dites ram- pantes, courent sur le soi, • en s'y fixani par des racines adventives (Fraisier, Petit- 'Thé), et les autres, dites grimpantes, montent le long d'un support en s'y enrou- «. -- <, . . . . « , . . 1*"*^ (Liseron), ou bien en des crampons (Pois, Lierre). / ^lyauti-es tiges sont souteiTainm, «'étendant sôus le sol, horizontalement ; leur partie antérieure, à mesure Fig. 133.— Le Petit-Thé. (tige rampuite.) âu'elle avance, produit des racines, des feuilles et tm|> Fig. 136. - Uns t«c«;ion de Chêne. savoir sur les tiges des plantes dicotylédonées, dont font partie notamment tous nos arbres et arbustes du pays. Dans la section transversale de Chêne reprasentée dans cette vignette, on trouve, en commençant par le dehors : 1** Le li^e, qui e.st l'écorce extérieure, formée de lames minces dans le Bouleau, de grandes plaques sèches dans l'Ëpinette, de masse compacte dans le Sapin. Dans le TIOE 141 Chêne-Liège, cette partie de l'écorce devient épaisse : c'est le liège du commerce. Les tiges encore jeunes sont enveloppées d'une membrane dite épiderme. 2» Le liber, qui est la partie fibreuse et intérieure de l'écorce ; il se compose, dans le cas présent, de feuillets formés en 1892, 1893 et 1894. (Il s'en forme un nouveau chaque année.) 3» Le cambium, matière gélatineuse qui se trouve entre le bois et l'écorce, et qui détermine l'accroissement de l'arbre, en produisant du liber sur sa surface e^rne, et du bois sur sa surface interne 4^ Le bois, formé d'un nombre de couches propor- tionnel à l'âge de l'arbre : car ir s'en produit une couche nouvelle chaque année. La vignette représente les trois couches de 1892, 1893, 1894. On devra remarquer que le bois et l'écorce s'accroissent l'un par le dehor. l'autre par l'intérieur.— La partie extérieure (c'est- ,.re plus jeune) du bois se nomme atthier (aubelle). ^j& partie intérieure, dite cœur du bois, est généralement plus dure et plus colorée, parce que ses fibres plus anciennes sont plus incrustées de matières solides. 5« La moelle, composée de cel- lules incolores et qui 6nit par dispa- raître dans les tiges âgées. Dans la tige du Sureau, on peut voir un cas où la moelle est très développée. De la moelle k l'écorce, à travers les fibres et les vaisseaux qui com- posent la masse du bois, courent leâ rayone médullaires, qui sont des Fi«. i37.-ci^ d'une tift« lames de tissu cellulaire. Ces °* Chêne, montrant Jm ^.r^^.Xi-.ui* i. • r"""' ^^ rayon» médvUaint, rayons établissent ainsi des commu- nications entre les diverses couches de la tige. Dans les bois blanchis, on voit ces rayons médullaires sous forme de plaques nacrées de formes et de dimensions variées. Tiges des mor^ocotylédones.— Chez les plantes mono- cotylédonées, comme les Palmiers, les Asperges, etc., la tige est tout autrement constituée que celle ci-deiMus décrite. Il suflSt, pour le constater, de jeter un coup i^^ 142 BOTANIQUE d'œil Hiir la vignette No 138. Ces tiges, qui générale- ment n'ont pas de branches, ont une écorce composée de cellules parmi lesquelles courent des vaisseaux ; cette écovce adhère fortement au bois et ne peut en être Fiff. ' 138._ — Cioniie trannvnnMde d'une tige do nionoontylédone. 13tt. — Conpe tmiuTenale d'une aootylédone. détachée. Quant au bois, il est formé aussi d'une masse cellulaire entremêlée de fibres et de vaisseaux. Ces fibres et vaisseaux existent surtout vers l'extérieur : c'est le centre de la tige qui est ici le plus tendre, contrairement à ce qui existe chez les dicotyiédonées. Tiges des acotylédones. — A l'aide de la vignette No 139, qui représente une section de Fougère arbores- cente, on se fera une idée de la structure de la tige des acotylédones. On y voit que cette tige se compose surtout de tissu cellulaire, dans la circoiuérence duquel se trouvent des faisceaux fibreux et de^ vaisseaux, qui ensemble constituent en réalité le bois de ces végétaux. Sur la surface extérieure, il y a des aspérités, qui sont les points d'où partaient les feuilles dessécliées et tombées. Il convient d'ajouter que beaucoup de plantes acoty- lédones n'ont pas de tiges, et que plusieurs n'ont qu'une tige formée seulement de tissu cellulaire. Bourgeons. — A part les feuilles, dont il sera question au chapitre suivant, la tige porte les bourgeons, qui apparaissent au bout des rameaux ou à la base (aisselle) de €ha«|ue feuille. Ces petits corps ovales contiennent, sous forme très réduite, un rameau avec ses feuilles et ses TIOE ]43 Fig. 140, BonrgeoDB (dont ceux de droite tnmohéa vertioaIaiient)du LUas. fleura. Ils sont presque toujours protégés par des ^lles (Erable, Pom- mier), recouvertes elles- mêmes par une sorte de gomme ?Peuplier, Aulne) ou par du duvet (Saule). €ette protection leur est nëcessaire parce que, for- més une année à l'avance, ils ont à subir l'hiver, avant de se développer an printemps. Certaines plantes pro- duisent aussi, à la base de leurs feuilles (Lis ou Martagon tigré) ou sur leur tige florale (Oignon), des bourgeons charnus, nommés Imlbilles, qui rais en teire produisent 4e nouvelles plantes. La Greffe.— Ce au'on fait pour les bul billes, les déta- cher de la plante et les mettre en terre où ils se dévelop- pent en un nouveau végétal, on peut le faire aussi d'une certaine manière avec les bourgeons. Le bourgeon con- tient en raccourci un rameau, avec ses feuilles et ses fleurs. Mais, an lieu de le laisser se développer à l'endroit où il €8t, on peut très bien l'enlever a avec un peu d'écorce, et le plan- ter sous récorce incisée d'un ra- meau d'une plante de même famille : si l'opération est faite «n de bonnes conditions, les «urfaoes mises en contact se sou- deront, et le bourgeon se déve- loppera comme il aurait fait sur sa plante d'origine. P'>- I4i-— La greffe ea ^ooMon. L'oçéi-ation que nous venons de décrire sommaire- ment, c est la greffe (en écusson). Elle peut se pratiquer «tt A ^f^t* ^** &^ déjà «OM l'éooK-e incù^ d'un nmmn ; et. dMia ceHede droite, le tout e^t »ttMh< d'un »roe fil de laine eniouté à pliieSî 144 BOTANIQUE ansai de plusieura autres inaiiières, par exempté en m^ié- rant an lx>at de rameau dans une fente pratiquée à l'ex- trémité d'un antre rameau, et c'est alors la grtffe «n ftnU. La greffe est d'un uwge courant en horticulture, parce qu'elle améliore beaucoup la qualité des fruits de vergers. EPIMK8 ET Aiguillons.— La différence entre ces orj^a- nés, que l'on trouve sur la tige et les rameaux de plusieurs plantes, c'est que les opines sont de tissu dur et ligneux, et tiennent au biois même du végétal, dont on ne peut les détacher qu'en les cassant (Aubépine ou Pommettier, Senellier); tandis que tes aigviUone ne dépendent que de l'écorce et peuvent s'enlever aisément (Rosier). CHAPITRE IV LB8FBOILI.B8 ^\^ La beauté des végétaux dépend presque entièrement de leur feuillage. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à se rappeler l'aspect désolé que présentent les forêts et les champs, Uautomne, après la chute des feuilles et le dessè- chement des gazons. — Dans ce chapitre, nous étudierons seulement l'organisation des feuilles. Nous verrons en un autre endroit le rôle essentiel qu'elles jouent dans la vie des plantes. Les feuiUea sont des lames, généralement minces, planes et vertes, qui naissent sur les tiges, branches et rameaux des plantea Structure. — Quelquefois, comme chez les plantes aquatiques, les feuilles sont submergées, et alors elles ne se composent que de tissu cellulaire, ce qui explique qu'elles sèchent rapidement et se déforment quand elles sont exposées à l'air. Mais pour l'ordinaire elles sont aériennes, et, dans ce cas, leur partie plane se compose encore d'un tissu cellulaire» recouvert cette fois d'un épi- derme, et au milieu ducuel court tout un treillis de fibres et FIUILLBS 145 de &uiioeaux,qQi se ramifient de plus en plu«. Ces faisceaux de fibjes et de vaisseaux, qui soutiennent la partie plane de Ja tenille, se nomment nervures. En général, ce sont le8feuille8de8plante8dicotylédonée8(Er»We,parexemple\ qui offrent cette ramiftcation à l'infini des nervures; chez les monocotviédones, les nervures sont presque parallèles dans 1 étendue de la feuille (Blé d'Inde). Les nervures diminuent de grosseur à mesure qu'elles se ramifient— Ce qui donne la couleur verte aux feuilles et en général aux parties herbacées des plantes, c'est une matière gra- nuleuse nommée cfUorophylle, contenue dans les cellules. L épidémie est ordinairement plus compact et plus ferme sur la face supérieure de la feuille, et plus terne moins serré, sur la face inférieure. ' Cela dépend de ca que cette face inférieure est criblée de petites ouvertures, qui laissent entrer et sortir les gaz dans le tissu foliaire, c'est-à-dire qui laissent respirer la feuille. Ces ouvertures, extrêmement fines et invisibles à l'œil, se nomment «tomates. On dit qu'il y en a envi- ron 200,000 sur la face inférieure d'une feuille de Lilas. Les stomates se rencontrent aussi Fig. 142. — P»rtie (trte ffOMie) de l'épiderme d'une feuille de Lia, où M trouvent 4 $Umate$. *-\ r : — ^^ o«/.«»vcn aa ruucuncrenc aussi très souvent, quoique moins nombreux, sur la face supé- rieure des feuilles, et en général sur les parties vertes des végétaux. Quand ils sont obstrués par la poussière qm les empêche de remplir leur fonction, les plantes deviennent souffrantes. L'un des effets bienfaisants de la pluie, c est donc de laver les plantes, et par là de de^ger les stomates plus ou moins recouverts de pous- On distingue dans la feuille le pétiole et la limbe — Le PÉTIOLE est le s.-.pport de la feuille, ce qu'on nomme jouvent la "queue" (fe la feuille. C'est un faisceau de ùbres et de vaisseaux qui sort de la tige et va former le squelette de la feuille, c'est-à-dire l'ensemble de ses nervures. Ordmairemeni le pétiole est cylindrique- M ' 146 BOTAMIQUI ,i^' dans le Tremble', il etit apUii et doone davantage prise au vent, ce aai est ]a cause de l'agitation constante des feuil- les de cet arbre. Pig. 14».-FeuiU« de R^' ^^'^J* 1* l»,i(r^pf««iM plante de .Java, qui m ter- mine par une aorte d'urne. La feuiUe de gauohe est celle de la SarrZ^i, de no. s- -.ne., dont le pétiole creusé fait a^i -«rJo^to dW^^ . 148 BOTANIQUE (Orme) ; oppotées, lonqa'ellen aont plftèées deax à deux et vis-à-v» l'une de l'aotre (Eimble) ; eie. Durmme il a été dit plus haut, le style manque assez fréquemment, et alors le poUon passe directement du stigmate à l'ovaire. 3° L'ovaire est une sorte de cavité plus ou moins arrondie et contenant les oviUes qui deviendront plus tard les graines. L'ovaire lui-même.lorsqu'il s'est complète- ment développé, n'est autre chose que le fruit L'ovaire varie beaucoup de forme, d'une espèce végé- tale à l'autre. A l'intérieur, il peut ne contenir qu'une seule cavité ou loge, ou en contenir plusieurs séparées par des cloisons; suivant le cas, il sera dit uwUoctUaire, bilocvlaire, ete. Les ovules sont des globules destinés à devenir les graines. Par un point de leur surface, nommé hile, ils sont attachés à l'ovaire mê'Jie et i-eçoivent par là les sucs nourriciers. En un autre point des deux membranes qui en constituent l'enveloppe, se trouve une petite ouverture, nommée micropyle,fa.r où doit arriver pour la fécondation la fovilla du pollen. FLEURS 158 La Dlupart du temps, l'ovaire est libre au fond des fleurs (Lis). Mais il y a aussi des plantes où il fait partie du calice lui-même et n'est dégagé que par son sommet. Fleurs irrégulières Les fleurs, telles que nous venons de les décrire, et possédant tous les organes placés à leur rang, sont dites Fig. 161.— Fleur du Pissenlit. Fig. 152.— Fleurs du Noisetier. Fi«. 181.— Le Pissenlit appartient à la famille des Composées. ainB> nommées paroe que leur tète «orale (capitule) comprend un grand nombre d3 fleurs réunies enseiqble. Dans lafleur détachée, à gauche, on remarquera le okUce en aigrette, la oorolle en forme de languette allongée, lew étamines soudées parleurs anthères et formant un tube autour du pistil. *ig. ISS.— Adroite, on voit pendre deux ehatnna, dont les flwirs ne contiennent que des étamines. À gauche, en haut du rameau, sont des neurs uniquement constituées par des pistils et qui produiront des fruits. IM BOTANIQUE ré^lières et se rencontrent dans un grand nombre de plantes. L'Œillet, le Qéianium, le Pommier en sont ôet* exemples faciles à étudier. Ifigiis il V a aussi beaucoup de végétaux dont les fleurs s'écartent plus ou moins du type général dont nous avons parlé. Voici «luelques exemples de ces irrégularités. Pour laisser de côté les singularités de formes que peuvent offrir certains organes, disons d'abord qu'il y a aes fleurs auxquelles il manque ou le calice, ou la corolle, ou ''une et l'autre de ces enveloppes florales. Dans les Boules-de-neige, les fleurs n'ont ni étamines, ni pistil. Dans le Bouleau, la Citrouille, etc., certaines fleurs n'ont (jue les étamii|es, et d'autres n'ont que le pistil, ces fleurs incomplètes se trouvant sur un même pied; tandis que dans le Chanvre, le Saule, le Peuplier, etc., tel pied porte des fleurs à étamines, et tel autre n'a que des fleurs à pistil. L'Erable à sucre offre une autre irrégularité : il produit des fleurs régulières ou parfaites et en même temps des fleurs manquant d 'étamines ou de pistils. Enfin, il y a toute une grande divi.sion du règne végé- tal où les plantes n'ont pas de fleurs. Toutefois le Créa- teur a pourvu ces végétaux aussi de moyens de se propa- ger. Â-t-on remarqué ces rangs alignés de points bruns qui existent sur la face inférieure des feuilles de Fougère? Ces points bruns sont de petits sacs contenant, lorsqu'ils sont mûrs, une poussière dont les grains, nommés epores, tombent à terre et y produisent de nouveaux pieds de Fougère. Voilà, d'une façon sommaire, comment se repro- duisent aussi les Prêles (Queue de rat, de cheval), les Lvcopodes, les Mousses, les Hépatiques, les Lichens, les Cnampignons, les Varechs. Toutes ces plantes, à cause de leur mode de propagation, sont dites cryptogainea. Inflorescence Pour compléter ce sujet de la floraison, il convient de dire quelques mots de V inflorescence, mot qui désigne la manière aont les fleurs sont disposées sur les rameaux. Voici les inflorescences les plus connues : FRUITS 165 L'épi, où les fleurs sont presque sessiles sur l'axe qui les porte (Plantain, Blé) ; LA gnippe, où les fleurs sont portées par de petits pédi- celles (petits supporte) Hxés le long de l'axe principal (Qadellier); r r- L'ombelle, où les pédicelles, plus ou moins longs, s'élè- vent à la même hauteur en s'écartant comme les rayons d'un parasol (Primevère, Carotte, Persil); Le chaton, épi tout couvert de petites écailles, et qui ne porte que des fleurs à étamines ou des fleurs à pistil (Saule, Bouleau) ; Le cône, chaton k grandes écailles (Pruche, Pin, Sapin); Le capitule, où les fleurs sessiles sont toutes réunies de façon à former une seule tête (Soleil, Dahlia, Reine- Marguerite, Pissenlit). CHAPITRE VI LES FRUITS Tout, dans le végétal, est dirigé vers l'épanouissement de la fleur, qui est son triomphe au point de vue de la beauté. Mais, dans la fleur, tout est dirigé vers la production du fruit.que l'on peut considérer comme l'objet pnncipal de l'existence de la plante. Quand le pollen des étamines a rempli son rôle dans 1 ovaire, les enveloppes florales se dessèchent, et toute la sève est désormais utilisée pour le développement du fruit. L'ovaire fécondé et mûri, c'est ce ^u'on nomme le fruit Le fruit se compose des graines, qui sont les ovules mûrs, et de leur enveloppe nommée péricarpe. Tout ce qui, dans le fruit, n'est pas la graine, appartient au péricarpe. 166 BOTANIQUE !• Le péricarpe Fig. 1S3.— Coupt! d'une Pomme. On distingue, dans le péricarpe, trois parties : l'épi- ' ^^ carpe, le sarcocarpe et l'endocarne, qui varient beaucoup, suivant le» espèces de plantes, par leur conmH- tance, leur couleur et leur épais- seur. 1° L'épicarpe, nommé commu- nément la jieau du fruit, est la membrane la plus extérieure. Dtenn la Cerise, la Fomme, la Pêche, la Prune, l'épicarpe eat la peau qu'on enlève avant d'utiliser le fruit. 2° Le aarcocurpe (ou mé80car];)e) est la partie du fruit placée immédiatement sous l'épicarpe. Dans les fruits charnus, il se développe plus ou moins et constitue la chair ou la pulpe du truit. Par exemple, la chair de la Pomme, du Melon, de la Pêche, etc., est le sarcocarpe de ces fruits ; taudis que dans l'Orange le sarcocarpe est la partie intérieure et spongieuse de 1 "écorce" ou peau. 3° L'endocarpe est la membrane, mince et souvent écailleuse, qui tapisse la nartie intérieure du fruit, où se trouve la graine. Dans la Pomme, l'endocarpe se cont- poee des sortes d'écaillés qui entourent les Pépins. Dans l'Orange, c'est la membrane délicate qui recouvre la partie comestible de ce fruit. Dans la Prune, la Noix, la Cerise, l'endocarpe est devenu ligneux et constitue le noyau de ces sortes de fruits. Dans certains fruits, comme le Blé, le péricarpe est difficile à distinguer, tant il est mince et tellement il adhère à la graine elle-n)éme. Il y a aussi des fruits, comme la Fraise, où la partie succulente et comestible n'est que le réceptacle (sommot du pédoncule, où mnt attachées les différentes parties de la neur) qui a pris beaucoup de développement. Les Fig. 153.— a, Ttipicarije ;— 6, le aarouaurpe ;— c, l'endocarpe. FRUITS 157 V petite gnins noirâtres, que l'on voit à la surface de la pulpe, sont les véritables fruite du Fraisier et contiennent les graines. 2o La graine » I^s graines ne sont que les ovules développés et mûris. Comme a dit Linnée, elles sont des sortes d'œufs végétaux OUI. après avoir passé un certain temps dans la terre, donnent naissance à des plantes semblables à celles qui les ont produites elles-mêmes. X* On distingue deux parties dans la graine : l'épisperme et l'amande. ; 1° L'^isperme est l'enveloppe extérieure j de la graine. En réalité, cette enveloppe se ■ compose de deux membranes soudées ensem- 1 ble, qui étaient primitivement les deux mem- t branes de l'ovule.— Dans la mouture du Blé, \ c'est l'épisperme moulu avec le péricarpe qui X^stitue le son. ^ ft- 2" L'amande comprend tout l'intérieur de ' Fi^. 164- Un ^ graine. Elle se compo^ parfois de deux pain deSeigle parties: Valhumen et Vembryon, parfois de MS.^"e^ H^.»-:??» «««lèvent ' 6. embryon.] Lialoumen, formé de tissu cellulaire, est ^ ~' regardé comme une réserve destinée k nourrir 1 embryon lorsque la germination le fera développer, et jusqu à ce oue la nouvelle plante soit en état de puiser elle-même dans le sol les sucs nourriciers. Dans le Blé 1 Avoine et les autres céréales, c'est l'albumen qui cons- titue presque tout le grain et qui moulu donne la farine. —Mais il ne manque nas de graines où l'albumen n'existe paset où l'embryon forme à lui seul toute l'amande. /fL'embryon est, en dimensions très restreintes, la petite plante qui doit sortir de la graine, lorsqu'elle germera. On peut arriver à y reconnaître, au moins dans les graines les plus parfaites, une racine »b une tige en miniature, et deux lobea ou «oiyléchn», qm sont dèS feuilles souvent fort épaisses et qui sortent les premièrea du ad lorsque 158 BOTANIQUE la graine a germé. Cent d'aprèd ces cotylédons oue Ton partage les plantes en trois catégories : les dicotylédones, oA ils sont au nombre de deux, les monocotylédones, où il n'y en a qu'un seul, et les acotylédones, où il n'y en a aucun. Les graines des acotylédones. — On nomme spores les graines des acotylédones, qui comprennent un grand nombre de plantes, Fougères, Champignons, Mousses, Lichens, etc. Les spores n'ont aucune ressemblance avec les graines que nous venons de décrire et qui permettent aux dicotylédones et aux monocotylédones de se propa- ger. Ainsi elles ne sont pas contenues dans ce qu'on peut appeler des fruits. On ne saurait non plus y reconnaître d organes distincts comme dans les graines proprement aites. Ce qui constitue la spore, c'est une seule cellule végétale ou la réunion de plusieurs cellules, à qui le Créateur a donné la faculté de produire d'autres cellules et à la fin un autre végétal semblable à celui qui les a {)roduites elles-mémea C'est de cette façon que se déve- oppent les spores ou germes du Charbon, des Levures, des Moisissures, les Microbes et Bactéries en général, de même que les acotylédonéea supérieures, qui sont les Fougères, Mousses, etc. Maturité des FRurra Lorsque le fruit se détache lui-même de la plante, c'est un mgne certain que les graines qu'il contient sont parvenues à maturité. Mais n y a des plantes, comme la Citrouille et le Concombre, où le fruit reste attaché k la plante, et, à l'état naturel, devrait pDurrir sur place pour libérer les graineSL En général, les graines des fruits charnus, Pomme, Prune, etc., et plusieurs fruits secs, comme le Gland, ne pour- raient, sans le concours de l'homme, devenir limes que par un procédé de ce genre. Ces fruits sont dits indé- hiscents, ce qui signifie qu'ils ne s'ouvrent pas pour laisser échapper leurs graines. Ou nomme fruits déhiscents, ceux qui s'ouvrent d'eux- mêmes pour laisser sortir les graines. C'est le cas wdi- naire des fruits secs. Généralement, ils s'ouvrent lentement et à mesure qu'ils se dessèchent (Pensée, rauriB 169 Ancohe). Mais il y a Quelques plantes, comme la Balsa- mine, dont leH fruits s'ouvrent brusquement et lancent par là-méme les graines à une assez giande disUnce. Formes des fruits.- Outre les désignations de fruits secs ou charnus, simples ou composés, déhiscente ou indéhiscente, il y a encore, si l'on ne considère que leurs formes, beaucoup d'autres sortes de fruite dont voici les principales : La nilwue : fruit sec, à deux compartiments séparés par une cloison à laquelle les graines sont fixées (Giroflée. Chou, Rave). La gou89e, fruit sec, à deux valves sur chacune des- quelles sont attachées les graines (Pois, Haricot). La drupe, fruit charnu, dont le noyau, contenant la graine, est pierreux (Cerise, Prune). La baie, fruit charnu, sans noyau et où les graines «ont danç la pulpe (Gadelle, Raisin). I à 60' cent.) est nécessaire pour toute activité vitale, chez les animaux comme chea les végétaux. .^ ,- GERMINATION jgg 2 2-, En B.iâ.TZï'^t^^'^tT'' iom llnfluenea >)> iv;. j. i »T ," > "«"-a-dire que, elle w gonfle d'.to«r~,J'' "'^î T "' <>» n'»'»i«M -Wlon« .u»,i de «n^Yœr^'déià'd'a.^ !^r'« pour devenir 1» rwino principale •* "" '^ *""• r.nd«erîerch^?t''rJ?""' T' "'"■'"' «^ » «"t lig«!le (devenTu^i^ /M "". °" '^ l"?'"*™ jour. li pomper les ™c» SSum*d^ T^^r' •'™' '?.'^'' "' "i» Mt m petit capuchon destiné  leî'SmtZt T-^'' '"' qu'elles avancent dans le «ol P"»»»"' * mesure no.Su»'rC"airnttndt "' ™ '^'. ^' f"^' * tdt se flétrir et sa dL^r , ^f" • •""»' ' "" "<>'>■ Wen- que-Ii lu Mt our^nt^sX^'J'" ?Ç?.'*''o„s, qui jus- i W développement "'^**^' ""'""ves nécessaire, eonsjater ■orsqSeTvrnt'-V^/é.l.^f orne");^''»" •»"' v.riVd'unTe.2^ 'rr.«rsL-H ■""^'«"i * --^î^' 0» '•- Blé et I. &iSeV?uMÛT r^-lT" ^'" J""" P»" '• SLr »""^^- '™^ Knr/nsVurii- 166 BOTAMIQUI » Chez Ua acotylécUmea ou cryptogames, qui n'oht pas de fleurs, la propagation des espèces ne se fait pas par des graines vëritablos, qu'elles ne produisent pas. mais par des ^)OTea, ainsi que nous l'avons dit. Ces spores, qui sont de petites oellules riches en matière nutritive, sont emportées par les vents à l'état de poussière légère, et tombées sur un sol humide y produisent une lame verte, nommée prothaUe. Sur ce prothulle, il se forme des sortes d'œw/s végétaux: ces œufs vivent d'abord aux dépens du prothslle, et finissent par acquérir racine, tige et feuilles, c'est-à-dire par devenir des plantes complètes. C'est ainsi que, d'une taçon générale, se fait la germina- tion, ou plutôt la production de plantes nouvelles, chez les Fougères, leâ Prêles, les Lycopodes, les Mousses. CHAPITRE II U HUTRITION Le fonctionnement mr beaucoup de points Notamment, l'un comme l'autre ont besoin, pour nir leur vie et pour s'accroître, de recevoir fréquemment, des milieux qui les entourent, des substances nutritives qu'ils transforment ensuite en leur propre substance./ /On appelle précisément nutrition cette fonction par laquelle le végétal puise dans l'air, dans l'eau ou dans la terre les aliments qui lui sont nécessaires, et se les assimile ou se Aes incorpore pour l'entretien de sa vie et le développement /de ses organes. / Il importe avant tout d'observer que les végétaux ne ' prennent jamais d'aliments solides. Constitués comme ' Us le sont, ils ne peuvent introduire dans leur organisme que des substances liquides ou gazeuses. L'eau des neiges ^ et des pluies et les gaz de l'air produisent dans le sol des \ composés où il entre du carbone, de la potasse, de la silice, '\du phosphore, etc., et ces composés pénètrent, à létat NUTRITION 167 l'air et à l'eau dV nénlt^r «f ^ ^' ^""^ r""«**'« ^ de la vie végétale ^ ' * ** ^ P'^P*^'^ '^ ««ments ceux de la nutritioTanimX' ""' ""''*'"" «^^^^^^^^ »vec S«. ro«»n°™e vUtorï^^nf nuteUvea pénètrent qm laissent ainsi entrera «ni nn'„^»i "<''«"«>. parce que leur ti«ia pIm no^vla^nW.^ ' ""^ ''<'"'° leur chetekaietlel°3!X*" ""•- l'eau qui humectek terrï ,f J *r"''«?<^ dissoutes dans Comment donc'se'S'Sîsï^itr.V''" '' """" P»'^ &r:3Czn~'"'''!»"'i»»<'«-T«Then^ «lu pure aura passé à travers la membrane de la ves^ •OTÂMIQUl pour se mêler au liquide mucikigineux et le rendre f\txa clair X.^ même phénomène se produit chaque fols au un liquiteplus dense n'eafc sép»ré d'un liquide moins denw am B»r une memlnraae orj^nique ; le moins dense passe àtravers la membrane, tant que les deux liquides ne sont pas devenus d'une densité égale.4;C*e8t ce phénomène aue '5n nomme " endosmose ".—Eh bien, voici les cellules des 7oil8 aJb8(yrbant8 qui contiennent un suc plus ou moins ! ;pais ; seule la membrane organique des parois des cellules sépare ce suc assez dense de l'eau contenue dans le sol. L'èau doit donc pénétrer d'elle-même dans les cellules extérieures des poils absorbants. Puis ce même phéno- mène agit de mime façon, à l'intérieur, de cellule à cellule, et jusqu'à ce que le liquide nourricier, d abord puisé dans le sol, arrive aux vaisseaux de la racine. Comment le liquide nourricier (autrement dit, la sève) peut-il monter dans la tige, jusqu'à l'extré- mité des branches et des rameaux, qui parfois s'étendent jusqu'à deux ou trois cents pieds du sol ? On a coutume, entre autres causes de ce mou- vement de la sève, de mentionner l'endosmose, phénomène précédera - c Fig, 158.— Gomment*ie fait l'abeorption. ment expliqué, et la fcapiUarité, qui consiste en ce que les liquiaes ont une tendance à se répandre, même en montant, dans les tubes capillaires ou d'un très faible diamètre. C'est en vertu \ de ce phénomène que l'huile monte dans une mèche qui ne trempe pourtant dans l'huile que par l'une de ses extrémités. Puis, il y a surtout la transpiration qui se M ne 'extré- Î1«, 166.-Cettte vignette représente, avec un fort çrossissement, portion de radicelle, dont la cellule a porte un poil absorbant. Par 1 ex _ mité /de œ poil, le liquide du sol pénètre dans la œllule a, puu daiu le» mUuIm voisines 6, c, d, etc., et enfin dans l'un, v, des vaisseaux d» llnte- ««jr de la racine. NUTRITION 169 tt*u'/»°;J:i;i;tt •--"«'«« des rwt le« sucs du baï de ï tir/fen« ^f /«'"Wer en afcti- nomè^e, dont la mature S^ue^^^^^^^^^^ un anima ou un véc^tal mrS û^ -, *'f^®- "*"» plus en mouvement ' ^' '*°«^ "' ^* «^^« »« «««t conSS'pïïs^^^^^ — -t l'eau du sol. dans les racinesZ.les J^T^^k' r^^}i^''> pénètre quent de la faculté il ^f" \^' ^} ^"""^^ Pa»" «>n«^- ^mposés de cCx et Sp ^"l'" ^* «î"**' différents ceir^^HsTo^u^et^^àS^^^^ ^e parvenus dans les vaissekuv «Vi L F ? '^^*^'"®^ «^ tige et vers les feS^ P'I? f • P^" ^ î^" *^*"« ^a Il v^a TK '^ 'V' ^" '* P^*"*« au sang de l'animal no/rrLers aîml' ^ ^*«««™»>!a«ee entrée ces Uqùrdes dans IWamW SeuTl'^ ''"r^' f^ '^"•' circulation rieu.-s le CgTevientl son rî;^'^^^^^ ^"^"^«"^ «"P^" l'objet, pm fonséQuenî «on pomt de départ et se trouve retour rsève qu. est dô.f^r '"?"y«™«nt d'*"er et de 170 BOTANIQUE feuilles ont atteint leur parfait développement, cette ascension de la sève diminue beaucoup d'activité 2" La sève brute, partie des racines, finit par arriver dans les feuillea Gomme nous le verrons un peu plus loin, elle y subit des transformations importantes, et devient la «èt?« éUûxyrée. Cette sève élaborée est alors l'objet du mouvement de diffusion, par lequel elle s'en va dans toutes les directions, en circulant surtout jpar les vaisseaux du liber (portion de la tige située entre 1 écorce et le bois), et formant deux courants principaux : 1 un qui se dirige vers les racines, l'autre vers le sommet de la tifre et des rameaux, pour enrichir toutes les parties de la plante des substances nutritives contenues dans ce liquide précieux, et activer par là lo développement du végétal : car c'est grâce à cette sève élaborée que se forme chaque année la couche nouvelle de bois entre l'écorce et l'aubier. , ,^ , ,. -"^ Transpiration.— Quand on dit que le végétal trans- Sire, on veut faire entendre qu'il dégage de la vapeur 'eau dans l'air. Ce dégagement de vapeur d'eau se fait . surtout par les parties vertes de la plante, c'est-à-dire par la tige même chez les plantes herbacées, les Asperges, les Cactées, etc., et principalement par les feuilles, chez toutes les plantes. On a remarqué que la transpiration dés feuilles est beaucoup plus active à la lumière que dans les ténèbres ; en outre, plus la feuille est mince et plus il s'y trouve de stomates, plus aussi la transpiration est considérable.— Pour donner une idée de l'énorme déga- gement de vapeur d'eau qui se produit chez les végétaux, nous dirons qu'on a calculé qu'un Chêne portant 700.000 feuilles perd, en une période de cinq mois, 222,450 livres d'eau. Cette déperdition doit être compenséu par la quantité d'eau puisée dans le sol par les racines. Les pluies, et à leur défaut les arrosages, sont donc indispen- sables à la vie des plantes. Respiration et Assimilation.— Comme les animaux, les plantes ont besoin d'oxygène pour vivre. Par leurs racines, leur tige et leurs feuilles, elles absorbent 1 oxy- gène de l'air, et dégagent de l'acide carbonique. Cet HUTRmoM 171 ^«^ de M, entr, Vùt et I. végétal, conrtito. eh» vertel'd.'h iîli'.'' *" '»'»»".'">lo">e»t. toute, le. p»rti« «ru» de la plante, ma» principalement le«leaille.ïL». Z. oni ."îiS^'""'"'',.T"™' " ••ineorporentïW: jone, qni .nnit aux substance, contenues !5ans la i^. La sève— Le sucre d'érable qainm^*ri°d«l'"'- ';; ^T '" .P'^^»^^ *^««'« tout ce qa 11 inoDorte de savoir touchant la sève. que lî^naC K*"- ^".^^«^'^i * P«" P^^« '« "ême rôle n.i\!r-^ ^î f'anima . sans être pourtant d'une impor- îJnTnrsife:»"^ '"' ^^ "^"^'^ '*"^- Ï-- --- s'v t^nZ^Z^A-^''^^ "**?' '^ ^^^*« "^"'''es nutritifs qui vLI? « ' ^' **'«f '^'«"t certaines matières solides, 2u LTl "^'- P"?" ^'' *^''*»«'-- Telle est l'origLSêïù S X "n"^' Fï 'T^ ^t ^^*f^^' «* S"« l'on nomme }in!:-A ^" ^"*^'"^® ^*°» 1<« cellules de la racine ce n dtee^?°' '^'''*'"* tn^nsformation. de r^quî en déHnitive, la sève se compose d'une grande ouanîif^ Î^TcL^su^r? î T '■""^^•^^«^ telles^r te,irs"ub^ tances, suivant les diverses espèces de plantes U sève S^èceTltr^^'^^"" P^"^ "^«-' différente dt: aeau^dri""^^"-^''^"?!?''*'''** "^^^ passe dans les vais- seaux de la racine, qui la transmettant aux vaisseaux de 178 BOTANIQUE U tige ; efc peu à peu elle parvient jnaqne dans leslTettilles. Elle est dite alors êève bnUe, bien qu'elle ait subi déjà des transformations dans la racine même. Dam les feuilles/la sève brute se trouve en présence des gas qu'elles ont absorbés de l'atmosphère. OrAoe à l'action de ces gaz sur les substances déjà contenues daus la sève et sous l'influence de la lumière, la sève brute subit de profondes modiiications, qui aboutissent à la formation de nombreux composés organiques, lesquels sont, suivant les espèces végétales : la glucose, la saccha- rose, la cellulose, Famidon, des huiles, des gommes, des mucilages, etc. La sève ainsi modifiée est dite élaborée. La sève élaborée est un liquide épais et visqueux, d'un grand pouvoir nutritif. Ce liquide s'engage dans les cellules et s'étend partout de l'une à l'autre ; mais il passe surtout entre l'écorce et le bois et y forme une couche ligneuse nouvelle ; il monte ainsi d'une part, jus- 3u'à l'extrémité de la tige et de ses branches, et descend, 'autre part, jusqu'aux racines. Ce mouvement ascensionnel de la sève brute et de diffusion de la sève élaborée ne se produit que durant la saison dite de végétation. Durant l'hiver, en général, la L'ascension de la sève brute est particulièrement abon- dante au printemps. Si l'on pratique alors des incisions ou entailtes jusqu'au tissu ligneux des arbres, la sève coule au dehors, comme ferait le sang d'une blessure. V» seul arbre muf A««Jr ' ?"®^ ^® «ève ".—Un de sucîe ^ *^°"'' '° ""^ «^«on. jusqu'à 20 livres CHAPITRE III DE LA PÉCONDAnOK tetinte à fournir *rK«';ïïL"?!r.'Mr2«- 174 BOTAMiqUB dans U flear qae m préparent les graines par W riÔON- DATum. On donne ce nom à la fonction par laqudle Uê grain» de pdUn (îéierminent aans le» ovule» ta for- mation de l'embryon. Par les déUils qui vont suivre, il sera facile de comprendre les phattes successives de cette fwmation des |p«mes. On se rappelle certainement que le ealue et la corolle ne sont que des enveloppes de la fleur. Les organes esse»»- tiels de la fleur sont les étamines et le pistil. Et, pour C3 qui est de ces derniers, on n'a pas oublié !•, que les »w»iprend Yovaire, surmonté du etyle, qui termine par le stigmate. Disons d'un mot que tout ce qu'il faut, pour assurer la production de la fçraine, c'est que le pollen des étamines puisse arriver jusqu'aux ovule» enfermés dans l'ovaire. On va voir que la sagesse du Créateur n'est pas moins admirable ici que dans les autre» {^énomënes de la nature. ftj Voici les phases du phénomène de la fécon- dation végétale : V Le pollen de Vitamine atteint le stig- mate du rn^il. En général, un» même fleur contient oes étamines et un pistil : et alors, d'une façon ou de l'autre, la poudre de pollen arrive aisément à tomber sur le stigmate, où elle se fixe. C'est ce qui arrive, par exemple, chez les Pois, les lis, les Œillets.— Mais il y a aussi des plan-ve*^ où les étamines se trouvent dans certames ftfeurs, et les pistils dans d'autres fleuri, tantôt sur la même plante (Mms. Chêne, Noisetier), tantôt sur des pieds _p^ , différents (Chanvre, Saule). Comment, dans ^imtoedei» ces cas, le pollen pourra-t-il atteindre le stig- fé"^bie-Britannique.*^ On distingue lé On connaît chez nous les usages de l'écorce du Bouleau. nS i^'-'^""^7 ««".«'"P'oi comme combustible, est utilisé ICI dans la fabrication des manches de balais des formes et des chevilles à chaussures. Il est aussi exporté en quantité, pour la fabrication des bobines et de« ruiaux. „«i !i 0"^!^*/^':®''''°^*^*"» '«8 parties septentrio- r. Il i ^T.^î' t^f'^ ^ ^'°"^«^' ^^ •^«^«"d jusque dans le sud des Etats-Unis; mais il paraît pousser avec une v^ueur particulière dans la GasiTsie. 5^ en ïrouve qûî ont 80 pieds de haut, et 6 pieds d'épaisseur. Son biis Pro.?Z7/T^t ^«N^T-TEE : Les Arbres de commerce de la m7St ff^^T^' ^■^' Langelier. Québec, XW^.-QuUe rn^tré du Sylviculteur canadien, par J.-C. Chapais. Québec, % 182 BOTANIQUE est odorant et léger, et résiste mieux que tout autre à l'humidité ; il est à l'abri des vers à bois comme de la pourriture. Ses usages sont multiples: charpente des quais, poutres des édifices, perches et piquets de clôture, bardeau, traverses de chemin de fer, bordage des embarcations, barils pour l'huile, cuves des tanneries, poteaux de télé- graphe et de téléphone. Cerisier. — Le Cerisier rouge ou noir, dont nous vou- lons parler, eat un bel arbre qui atteint jusqu'à 60 pieds de hauteur, et qu'on trouve seulement dans l'ouest de la -Province et non beaucoup au nord. Son bois, qui re&4eni- ble à l'acajou, est le plus beau que nous ayons pour les ouvrages de menuiserie très riche. Chêne.— On rencontre le Chêne dans les provinces de Québec, d'Ontario, du Manitoba, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Ëcpsse ; mais vers le nord, en notre Province, il ne dépasse guère la latitude du cap Tour- mente ou de la Malbaie. Nous en avons au pays trois espèces : Lq Chêne blanc, qui existe aussi dans la Colombie- Britannique, est un grand arbre, qui s'élève jusqu'à une hauteur de 80 pieds. Dans notre Province, on n'en trouve plus que vers la région d'Ottawa. Son bois élastique, fort et résistable, est très recherché pour la construction des navires, la tonnellerie, la menuiserie de luxe, le placage, la carrosserie, etc. Le Chêne bleu, qui habite aussi la région de l'Ottawa, n'a guère plus que 50 pieds de hauteur. Son bois, sans avoir la même valeur que celui du Chêne blanc, est utilisé à peu près de la même façon. Le Chêne roux, qui atteint une hauteur presque égale à celle du Chêne blanc, s'élève un peu plus au nord que lui. On l'emploie beaucoup pour la fabrication des meubles, des barils, et dans la menuiserie. Epinette. — Arbre particulièrement abondant dans tout le Canada. JJ Epinette blanche est un grand et gros arbre, qui paraît exister dans toutes les parties de la Province, et mêrae du Canada, de l'Atlantique au Pacifique, et au -'.'.r : PRINCIPAUX ARBRES FORESTIERS DU CANADA 183 moins jusqu'à la baie d'Hudson. C'est l'un de nos meilleurs bo.s de commerce, très recherché à l'étranger, et uS dans tous les genres de construction. depSis le mât de navire jusqu'au baril et au bardeau. Il est aussi très employé dans la fabrication de la pulpe et du papier LEpinette noire existe aussi dans toute l'étendue du Canada, jusau'à la Colombie-Britannique, et surtout dans les répons (iu nord. Utile pour la chlrpente et four^S^ déforme trop en ^chant pour qu'on puisse l'employer tZiUA ''^^^ ?^ menniserie. Mais*^ la finesse et^la solidité de sa fibre le rendent supérieur à toutes les autres e^ences pour la fabrication d'une pulpe d'excellente uJii^'^^'' ^T^^'V^^^^^' ^'""« ^«"fce»»- atteignant ju.sQuà 100 pieds, et d'un diamètre qui va iu^qu'à 3 pieds, avec son tronc droit et arrondi, est l'un des plus précieux de nos arbres. On l'emploie beaucoup dan? la Zï^^^r ^r "r'"*'"' P^"^ '«'' ^'«<^« » Pavage, et en général dans tous Ie.s ouvrages où il faut dVla force et de la durée. Ce bois existe dans tout le Canada, des Drovinces mant.mes jusqu'à la Colombie, et remonte loin nlrl ? T , ^»'^eureusement, un insecte l'a presque détruit dans la province de Québec, depuis un certlin nombre d'années, et il faudra un long temps pour qie lesjeunes pousses soient utilisables. f P" que VOn^^^irr^iy'"''"^''''^ maritimes, le Manitoba, 1 Ontario et Québec comptent l'Erable parmi leurs essences ligneuses Dans le Manitoba, l'EraGe négundo, ?nH?'i^*"*';r ^^ ^^ P^^*!^ "* ^"^ «'•oît «> rapidemeS. est Cltbîe-Brita^nnlqur' ""^ ^^^"^^ ^'^^^^'^ ^-« '* .hnYfl^^^ ^ *ucre est l'espèce la plus précieuse et qui abonde dans notre Province, excepté vers le nord où elle ne croit pas. C est un grand arbre, qui atteint 80 à 100 pieds, et qui prend une très belle forme quand il pousse d érable. Son bois. insnrpa.ssable pour le chaufTage. est SI dur et SI résistant qu'on l'emploie à d'importants '■":.i 184 BOTANIQUE uaaj;eH dans les inoulitiH, pour le» parquutfl, pour les essieux, les manches d'outils, etc. Les variétés d'Erable onde, piqué, moucheté, sont très recherchées pour les ouvrages de luxe. La Plaine, ou Erable rouge, est de taille moins grandi- que l'Erable à sucre, et donne un sucre de moindre valeur. Son bois prend un beau poli, et quand il est onde on l'emploie beaucoup pour les placages, dans la marqueterie et dans l'ébénisterie fine. Frêne.— Cet arbre, des provinces maritimes, de Qué- bec, d'Ontario et du Manitoba, se répartit en trois espèces. Le Frêne blanc, ou Franc-Frêne, atteint 60 pieds do hauteur, et compte parmi nos arbres d'ornement. Il existe partout dans la Province. Son bois est fort et léger. On l'emploie beaucoup dans la fabrication des manches d'outils, danSjCelle des rame», dans la meublerie, la tonnellerie, la menuiserie ; se séparant bien en rubans! il est aussi utilisé pour empailler les chaises et fabriquer des paniers. Le Frêne roage, moins grand, a moins de qualités que l'espèce précédente, excepté (à cause de sa plus grande aptitude à se séparer en rubans) pour la fabrication des paniers et des mannes. On l'emploie aussi beaucoup dans la menuiserie, la meublerie et la tonnellerie. Le Frêne gnia ou noir a des dimensions moindres que les deux autres espèces, mais sa forme est plus belle. Son bois, de qualité moins bonne, sert à peu près aux mêmes usages. On le trouve ju.sque vers la baie James; mais il n'habite que les endroits humides. HÊTRE.— Les provinces maritimes, celles de Québec et d'Ontario, telles sont les provinces où croît le Hêtre. Le Hêtre rouge ou jaune est l'un de nos plus beaux arbres; sa hauteur va jusqu'à 100 pieds. Sur la rive nord du Saint-Laurent, il ne dépasse pas le cap Tour- mente du côté de l'est, tandis que du côté sud il va jusqu'à la Gaspésie. Il y a aussi le Hêtre blanc, de moins grande allure, et qui s'avance plus loin vers le sud. Le bois du Hêtre est dur et susceptible d'un très beau poli. Dans les pays d'Europe, on l'emploie aux usages PRINCIPAUX ARBREN I-ORE8TIER.S DV CANAI»A 186 les plus divers : construction de» navirçs. pavaire, usten- siles d usine et de cuisine, sabots, aftùts do canon, traverses de chemin de fer, etc. Merihier.— Les provinces d'Ontario, t Québec et du >ouveau-Brunswick paraissent les seuL.. où l'on trouve cet arbre en quantités importantes. On distingue le Merisier blanc et le Merisier i-ou^e. Merisier blanc. — Grand arbre, dont la hauteur moyenne est d environ 75 pieds. On l'exploite dans les diverses régions à mesure que les chemins de fer v pénètrent. Il est très employé pour le chauffage. Dans industrie, on s en sert pour de nombreux usages : dans la carrosserie, dans la meublerie, dans la fabrication des instrumenta aratoires, etc. La tige des jeunes Merisiers blan», seniploie dans la ton lellerie pour faire des cercles. MerMier rouge.-Cei arbre n'habite que les sols riches, où il atteint une hauteur de 80 pieds. On ne le trouve pas aussi loin dans le nord que le Merisier blanc Son bois prend un beau poli, et il a des teintes très luw • . • ^' ïll emporte sur tous nos autres bois pour lébémsterie. IJ est surtout utilisé, chez nous, danV la ineublerie, dans la fabrication des instruments aratoires d W^llew ^°"''"®"'^ P^"*" '^'^ barreaux et les poteaux Noyer— Les provinces de la Nouvelle-Ecosse, du .Nouveau-Brunswick, d'Ontario et de Québec comptent le Aoyer parmi leurs essences forestières. On ne le ren- contre pa.8, vers l'est, au delà du cap Tourmente, en notre Fiovmce. Mais on donne le nom de Noyer à plusieurs sortes d arbres : Le Noyer tendre est un bel arbre, dont la hauteur Zir^'l ^?.f.^ ?? P'^t- ^°? ^''' S'''"^^'^' '^g«r. très durable e.st utilise dans la meublerie, la menuiserie fine et pour la fabrication des voitures, des petites embarca- tions, etc. Le Noyer dur, ou Noyer bUnc, ou Caryer blanc, est un grand arbre, élevé quelquefois de 90 pieds, mais qui ne croit pas plus bas que Trois-Rivières. Son bois est 186 BOTANIQUE fort et floxible. On l'emploie don» la fabiication .!«.» voitures, des banls, des instruments aratoires, et des man- cnes a outils. Orme.— Cet arbre existe dans les trois provinc.s maritimes, et dans celles de Québec. d'Ontario et '*»teur moyenne de 80 pieds. Il est I objet d un conunei-ce très importent On rutiliie K/bH;.T''ï"°" ^r. "*"^r • ^««>»'»i^n«. commeT,^; la fait à peu près diMpamltre de bien des rigions du K^rOtîlw*'i^ encore en quantité dans les territoires Odô^rBHtlnnte ""''^''*"""' ^' *""' '*"" ^ Le Pw rouge, est un grand arbre, qui atteint parfois rerie''e"'rr±r ^"1" ""ï ''*'»?'«'* ^-« '«^ -»"î- ZrVnf ^"^P?"*' ^«« «nAtures et les ouvruges de cliarpente. Son bois prend un beau poli Le Cy;)rès, tel est le nom vulgaire du Pin gris ou Pin dans les terrains rocheux et de gravier. Bien qu'on la t îrb ^rT^' 'r'°"\V^ *" «"^ ^" Saint-Laurenl (^^st un Il evul rr*^' ■l"" ' ?" Î!-«"^'V"«nu a la baie d'Hudson. Il existe aussi aans la Colombie-Britannique. Sa plus grande taille est dune quarantaine de pieds. ÛtFlÏÏé î-oh^^Hr' ^'"'."' ''"P'°'-^ '^^'^ '«« cultivateurs, il nW I objet d à peu près aucun commerce. teur Dn'^A^^'T'^.*-^®' J"' *"'^'"^ ®^ pieds de hau- teur. Du côté de est. il ne dépasse pas le cap Tourmente dans la province de Québec. T\ existe aussi^dans lès pro-' IZT T"^''T- *^." "^"'«^ ««" bois d*n« «es gi^ndes îruntn'er'"^ ^' '*"'"•"' ^'"" «rand usage da\s <«,,«?«7f~^''*'*^ *""**"? d'abord, dans tout le Canada, le Nfptn bUmc ou 6,tiAwwr. qui ne dépasse pas 30 oiéds de hauteur. Il croît dans tins les ter^ns.Cis il ^rt- pere surtout dans le. endroits bas et frai^ C'est 51m es vésicules qui abondent sur son écorce que l'on recueille la gomme dite «d« Sapin" ou Baume du Canada Unf 'î''' rou^^, OU d'Amérique, atteint 60 pieds de hauteur, et un diamètre d'une vingtaine de pouces. Son bois léger et mou est employé à tous les uSages: pour les boiseries d'appartement, les barils, les teaux les *•' .. & 188 BOTANIQUE jouets, etc. Ce bel arbre croît bien surtout dans la Gas- pésie et la région da lac Saint-Jean. Mais c'est la Colombie-Britannique qui possède le roi des forêts canadiennes, qui est le Sapin de Douj|;las. Cet arbre géant a généralement un tronc de 5 à 6 pieds de diamètre et sans branches jusqu'à 150 pieds de hauteur. On en a vu des spécimens hauts de 300 pieds, épais à la base de 16 à 17 pieds. TiiXEUL.— Bel arbre, qui a jusqu'à 100 pieds de hau- teur, le Tilleul se trouve surtout dans la partie ouest de notre Province, dans l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecos.se. C'est dans le Nominingue qu'on le rencontre davantage en notre Province. Son bois blanc, mou et léger, est employé en de nombreuses industries : carrosserie, meublerie, sculpture, fabrication des instru- ments de musique, dfes jouets, et, au pays, des boîtes à cigares. CHAPITRE III LES PLANTES ALIMENTAIRES On donne le nom de plantes alimeiitairea au.v végétaux utilisés par l'homme pour sa nourriture. On n'a pas coutume de comprendre les fruits parmi les plant^ alimentaires, parce qu'ils ont peu de valeur nutritive, et qu'on les consomme surtout par agrément et pour aider la digestion. Quant aux légumes, on les comptj au nombre des plantes alimentaires, puisque c'est principalement en raison de leurs qualités nutritives, pourtant peu considérables, qu'on les utilise. Mais les plantes de beaucoup les plus importantes pour l'alimen- tation, ce sont les céréales. Nous allons, dans les pages suivantes, dire quelques mots des céréales et des légumes dont l'usage est le plus fréquent chez nous pour l'alimentation de l'homme. PLANTES ALIMENTAIRES 189 lo Les céréales On nomme eéréalea les plantes produisant des grains dont l'on peut faire du pain. Les plantes de ce genre sont employées chez tous les peuples pour l'alimentation, parce que leurs grains contiennent les mêmes éléments nutntifs que les substances animales, qu'il est facile de les récolter sur presque tous les sols et sous tous les climats, et qu'en outre ils se conservent longtemps sans se détériorer. En les faisant passer sous la meule, on les réduit en une poudre, nommée farine, que l'on utilise ensuite sous diverses formes. Avoine. — L'Avoine a son principal usage dans la nour- riture des chevaux, dont elle excite le système nerveux. Elle donne une farine dont la proportion nutritive est assez considérable. Le gruau fabriqué avec son grain est d'un usage fréquent dans l'alimentation. Cette plante s accommode bien de conditions même défavorables de terrain et de température. BLi, — lie Blé, nommé aussi Froment, est de beaucoup la plus importante des céréales, parce qu'il réunit, mieux que les autres, les éléments nutritifs. Avec sa farine, on fait le pain, qui forme une partie notable de l'alimentation chez tous les peuples civihsés. La mouture des enveloppes du grain de Blé constitue e son, qui est de la cellulose ; l'amidon et le gluten sont es substances qui constituent la plus grande partie de iintérieur du grain et par conséquent de la farine.— Dans le vieux monde, on a connu le Blé de toute anti- quité ; en Amérique, il n'a été connu qu'après la venue de Christophe Colomb. Autrefois, les t«rres de la pro- vince de Québec donnaient de très fortes récoltes de Blé ; aujourd'hui, ce sont les provinces de Manitoba, de la Sas- katchewan et de l'Alberta qui sont renommées par leur énorme production de Blé. Maïs.— Originaire de l'Amérique méridionale, le Maïs, nommé aussi Blé d'Inde et Blé de Turquie, s'est répandu dans tous lés pays de climat tempéré. On le cultive surtout en grand dans le centre des Etato-Unis. La / 190 BOTANIQUE plante elle-même forme un fourrage excellent Ses Kraines. bouillies ou rôties, constituent un aliment goûté tandis que la f«»rine que l'on en tire, très nourrisLnte, sert a faire des bouillies et des gâteaux. OwîE.— Cette plante peut se cultiver très loin vers le nord, bon grain donne une farine propre à faire du pain, mais ce pain est de couleur grise et difficile à dicré- rer.— Ce gram sert beaucoup à la fabrication de la bièie et Ion en tire aussi, comme du Seigle, l'eau-de-vie de' grains. Ce grain, dépouillé de ses enveloppes, et arrondi par des machines spéciales, sert à faire le potage nommé ICI " soupe au barley ". Sarrasin.— Cette plante n'est pas exigeante pour le sol où on la cultive ; mais elle est sensible aux variations de température. Son grain sert à la nourriture des ani- maux de la ferme. Qfuant à la farine que l'on en tire on en fait des bouillies, des galettes, des crêpes Seigle.— Après le Blé, c'est le Seigle qui est la céréale la plus importante, parce qu'il sert à faire un pain de qualité assez bonne, quoique moins blanc ei moins nutritif que le pain de froment; le pain de Seigle con- serve plus longtemps sa fraîcheur. Avec la Mille de cette plante, on fait des chapeaux, des nattes, des fonds de chaise. Le Seigle paraît être connu depuis le com- mencement de l'ère chrétienne. Il est moins difficile que le Blé sur la qualité des terrains. 2o Les légumes Betterave. -Cette plante potagère n'est que peu utilise dans 1 alimentation de l'homme; mais elle est en grand usage pour la nourriture des bestiaux. Sa racine plus ou moins grosse, a la chair rouge, blanche ou jaune' suivant les variétés. Les Betteraves à sucre contiennent jiisquà 16 pour cent de sucre, dont l'extraction donne heu à une industrie considérable en certains pays. On a fait en notre Province, pour établir cette industrie, des t^tatives qui n ont pas été très heureuses jusqu'aujour- PLANTES ALIMENTAIRES 191 CHOU.—Ce légume est très employé dans l'alimenta- tion, pour les potages, etc. Ses feuilles poussent très serrées sur une tige très courte et forment une masse «rondie. Beaucoup d'insectes s'attaquent à cette plante «t en rendent la culture difficile. Il y a de nombreuses espèces ou variétés de Choux : par exemple, le Chou-fleur le Chou roUge, le Chou de Bruxelles, etc. C'est le Chou pommé que l'on cultive le plus communément. Navet.— Plante bien connue, dont la racine sert à la nournture de l'homme et des bestiaux. On en compte beaucoup d'espèces, parmi lesquelles nous mentionnerons le Navet de Suède, que nous nommons ici le Gh&u de Siam, dont la chair est ferme et compacte, et se conserve 81 bien tout l'hiver. Pomme DE terre.— Originaire du Pérou, cette plante est aujourd hui cultivée partout pour ses tubercules qui seuls peuvent servir à l'alimantation. On retire auîwi de ces tubercules la fécule, employée en médecine et dans la préparation de potages. La Pomme de terre (ou Patate comme nous disons dans le pays) est un aliment sain et nourrissant. Les variétés de cette plante, obtenues par la culture, sont presque innombrables. AUTR^ LiouMES.— Il y a encore un grand nombre <1 espèces de plantes alimentaires, et que l'on utilise pour la nourriture de l'homme et des animaux de ferme. Il serait trop long de disserter sur chacun de ces végétaux utiles, et nous devons nous borner à énumérer ici les plus importants, qui sont aussi très bien connus de tout le monde : La Rave, la Carotte, le Poireau, le Melon, le Concom- bre la Citrouille, le Haricot, le Pois, la Tomate, la Laitue. la Sarriette, le Persil, le Céleri, l'Asperge, etc. 1^2 BOTANIQUE ^' CHAPITRE IV LES PLANTES INOn?TRIELLES Le rè^ne végétal fournit à l'homme et aux animaux une partie considérable de leur nourriture : c'est ce que nous avons vu dans le chapitre précédent. Mais, à paît ses aliments, l'homme a besoin d'une foule d'autres arti- cles pour organiser sa vie. ]1 lui faut des vêtements; il lui faut des maisons pour s'abriter ; il lui faut des vais- seaux pour se transporter i»r eau d'un endroit à l'autre ; il lui faut encore bien des objets pour son utilité de chaque jour. Eh bien, il trouve dans le règne végétal beaucoup des matières premières à l'aide desquelles il peut fabri- quer des vêtements, des maisons, des embarcations, etc Il 8 agirait donc d'étudier ici les végétaux qui fournissent t -nsi les matériaux dont l'industrie humaine se sert pour Kibriquer une foule d'articles nécessaires ou utiles. Cette étude pourrait être très longue, Risque l'on peut consi- dérer un nombre immense de plantes comme utilisables par l'industrie. Heureusement, nous avons accompli dans les chapitres précédents une grande partie de cette tâche. Par exemple, après avoir parlé assez longuement des arbres forestiers du Canada, il n'est plus nécessaire de s'occuper ici de l'induatrie des bois', si importante dans notre pays, pour l'exploitation des forêts, comme pour la faoncation de tant d articles en bois. Il convient pour- tant de noter ici, en passant, le développement considé- rable qu'a pris dans la Province, en ces dernières années, 1 industrie de la pulpe ou pâte de bois, utilisée pour la fabrication des cartons et des papiers. L'Epinette noire, oui donne la meilleure pâte de bois, abonde heureusement dans la partie septentrionale du pays et sera, peut-être indéfiniment, une belle .source de profits pour nos compa- triotes. '^ Quant à V industrie du pain, et en général des pâtes confectionnées avec les grains des céréales, nous avons dit ce qu'il fallait, au point de vue de la Botanique, en traitant précédemment des plantes alimentaires. PLANTES INDUSTRIELLES 193 En fait de plantes industrielles, il y a encore : les fentes oléagmeusea, dont on tire de l'huile (Olivier huile d olive, etc.); et les plantes tinct(,rial^, qxxi fournissent des teintures Mais, dans notre pays, on ne cultive d'une manière notable aucuill de ces plantes, pour en tirer des teintures ou de 1 huile. L'industrie du sucre, alimentée dans les pays tropi- eaux par la Canne à sucre, l'est chez nous quelque peu P*** ?c. , ^®T® ^ «"*''•«' <^on^ no"8 avons parié, et surtout par 1 Ji^raWe à sucre. Nous avons traité du sucre d'érable en un article spécial. Ayant ainsi écarté du présent chapitre un si grand nombre de plantes industrielles, soit parce qu'il en a été question en d autres endroits de ce Traité, soit parce qu'on ne les cultive pas dans notre pays, il ne reste plus à parier que des plantes textiles, c'est-à-diredes plantesqui servent à fabriquer des fils et des tissus, et qui sont représentées dans la provinc de Québec par le Chanvre et le Lin. CHANVRE.— Cette plante est regardée comme étant d origine orientale Elle donne des fibres plus fortes que celles du Lin. On dégage ces fibres en laissant tremper les tiges dans 1 eau durant au moins une semaine (rouissage) Apres diverses opérations, on arrive à leur faire subir le filage et le ti^ge. C'est avec les fibres du Chanvre que ion fabrique es cordages et les voiles des vaisseaux. LIN— Le hn contient dans l'enveloppe de sa tige des fibres que I on peut en extraire par le rouissage. En les soumettant à diverses autres opérations, on les réduit en étoupe ou filasse, pour les filer ensuite et les tisser En outre, la graine de Lin fournit une huile utilisée pour la peinture. Dans la médecine domestique, on fait^and usage de ses graines pour la préparation de tisanes, etc f..f^"Ç"*'''' ^,^V'«nt. le Lin est cultivé comme plante • textile depuis pusienrs milliers d'années. C'est dans les pays froids quil donne le plus de bonnes fibres. .^ \^^^^—P y a encore une plante dont on fait grand emploi dans les familles, dont la culture est très profitable et qui alimente une industrie fort importante. Cette 18 IM BOTANIQUE Slante, dont l'um^ oflfre peu d'utilité, c'est le Tabac, ont il faat dire ici qnelaues mots. Le Tabac est d'oriipne américaine. Les indifi^ènea du Nouveau-Monde en taisaient usage quand les Euro- péens arrivèrent sur ce continent.* Comme tout le monde le sait, le Tabac est utilisé en poudre i priser, en prépa- rations pour chiquer et pour fumer avec la pipe, en cigarettes et en cigares. C'est la nicotine qui est le principe spécial de cette plante. L'usage modéré du Tabac, sous ses diverses formes, est inoffensif, ou à peu près; l'abus que l'on en fait est la cause d'accidents plus ou moins dangereux. CHAPITRE V LES PLAHTES MÉDICINALES -LES PLANTES VÉNÉNEUSES - LES MAUVAISES HERBES Dans ce dernier chapitre, nous réunissons quelques notions sur l'utilisation des plantes dans la médecine domestique, sur le danger d'empoisonnement que fait courir quelquefois l'usage de certains végétaux, et sur le fléau des " mauvaises herbes " qui gâtent trop souvent les cultures. lo Les plantes médicinales Il y a beaucoup de plantes douées de propriétés utiles pour combattre les maladies, guérir les plaies, etc. Seule- ment, il faut s'en servir avec beaucoup de discrétion et de prudence : car le meilleur remède peut causer beau- coup de dommage, s'il est mal employé. Aussi, c'est aux personnes expérimentées, et surtout aux médecins qu'il appartient de recommander et de diriger l'usage de telle ou telle plante comme médicament, en des cas déterminés PLANTES MtolCINALES, VÉNÉNEUSES, ETC. 196 Nom croyons toutefois ou'il peut être utile d'indiquer généralement dans les cas ordinaires. , .,~ ^'Inngmte», qui reaserrent lea timus, et dont on fait OM^ pour coaguler le mng de plaies peu aérien»., et — Calmantes, propres à calmer les douleurs, à apaiser 1 excitation nerveuse: Laitue, Coquelicot. Pa^ot, Mar- ronnier, etc. T » " ""' ™»r --EmoUientes, qui ramollissent les tissus congestion- — iWur«fvombu8tible (Houille, Tourbe), la pierre à bâtir, etc. Dans cet abrégé de Minéralogie, nous nous bornerons à donner quelques notions sur certains groupes de miné- raux que leur beauté, ou leur i-areté, ou leur utilité rendent plus dignes d'attention. PIERRI8 D'USAOI ORDINAIRE 199 CHAPITRE I M U> PmUU» BTSAOB 01IO»AIlkB Amianti.— Cette 8ubst*nce, d'une apparenoe vitreune et de nuance verdâtre ou blanchâtre, a la propriété de s effiler en filamento soyeux, fins, flexibles et plus ou moins blancs, qui peuvent même être tissés, et qui résistent au feu ordinaire L'Amiante (ou AsbeHe) existe en Russie, en Ecosse, dans les l^énées, en Savoie, en Italie et autres paya Mais c'est la province de Québec qm fournit à elle seule les quatro cinquièmes de l'Amiante utilisée dans tout l'univers. On a constaté la présence de ce minéral dans les régions de l'Ottawa, de la Qaspésie. et réMmment de Chibogoroo (vers le lac Mistaasini). Toutefois on n'exploite actuellement que les carrièren très nches des Cantons de l'Est (Thetford. Lac-Noir, Danville. etc.), dont la production représente, une valeur annuelle de près de deux millions de piastres. L'Amiante sert à beaucoup d'usa^i^ dans l'industrie. On 1 emploie, notamment, pour le filtrage des acides et des huiles, pour recouvrir les chaudières et les tuyaux de vapeur, pour la garniture des pistons. En outre, on I utilise pour la fabrication des ciments, des peintures, de Mrtains feutres et tissus, de toiles de théâtre, et do plusieurs sortes de papier, etc. Calcaire.— Tous les minéraux formés de carbonate de chaux portent le nom de calcaires. Il y en a un grand nombre d espèces et de variétés, dont nous citerons : les rmrbres, la pierre à bâtir, la pierre à chaux, la pierre a ciment, etc. Les calcaires abondent dans la province de Québec (pierre de Beauport, de Deschambault, de Montréal ; pierre à ciment de Québec, de Gaspé, etc.) On les emploie surtout comme matériaux de construction, et pour la fabrication du ciment et do la chaux.— On sait (jue, pour obtenir la ckaux, il suffit de soumettre le calcaire à une forte chaleur, dans des fours dits " fours à chaux ". Sous l'influence du feu, l'acide carbonique qui lOO MIMiBALOOIB •Dira dans I* eomppsition d« 1* pierre ne ôégÊM, et I« ehauit inve est ee aai reste. Si l'on verse de l'eau sur la ehanz vive, elle s^échaufle et se réduit en poudre ; en ajonUnt du sable et de l'eau à cette poudre, on obtient le mortier, dont on se sert pour lier ensemble les pierres ou les briques dans la maçonnerie. Si le mortier devient si dur par son exposition à l'air, eela est dû à oe que la chaux reprend dans l'air le gas acide carbonique que le feu lui avait enlevé, et qu'elle repasse ainsi à l'état de calcaire. j.A ^i"* '• Ç**"* ^ ciment, il y a une certaine quantité a Argile ou d'autres substances minérales. Les calcaires se présentent sous beaucoup de forme». Les uns sont cristallisés ; les autres sont de contexture compacte. Il y en a dpnt le grain est très fln. Ce sont les i^us grossiers qui servent dans la maçonnerie et pour la fabrication de la chaux. • Qbanit.— C'est une roche très dure., composée des minéraux dommés Feldspath, Mica et Quartz. Sa colo- ration /ariê du bleuâtre au gris plus ou moins foncé. On en fait 4e très beaux ouvrages de maçonnerie. Le Granit existe en plusieurs endroits de la province de Québec. On paut mentionner, entre autres, les carrières de Granit Sis des Cantons de l'Est; celles de Granit foncé de la ivière-à- Pierre (dont l'on a fait les piliers du pont de Québec),et du lac Saint-Jean (pont de la Métabetcûouan); et celles de Granit bleuâtre de Chicoutimi. Mabhre. — Le marbre est une variété de calcaire, dont 1* fif"**** ®**' ^" f^ compact, et qui peut recavqir un beau S' oR. On en fait des statues, des carrelages et des pièces iverses d'ameublement et d'ornement. Ijc plus beau marbre, et qui est du blanc ie plus pur, est celui que l'on tire des carrières de Carrare (Italie^ Dans les différents pays, il existe des marbres de tout^ nuances et de toutes couleurs, depuis le noir jusqu'au jaune et au rose. Dans la province de Québec, en divers points de la chaîne des lAurentides, il y a des dépôts de marbres de colorations variées, qui n'ont guère encore été utilisés. AUTlUn MUBMTANCn MINÉRALES 201 L'extmction des hloca de marbre hors deb carrière*, toadaffe. 1 ébauehage et le poliiwage. exigent une aërie dopérationflplna ou moins lonirnee et difficiles. Mica.— Curienx minéral, qui a la propriété de se séparer en paillettes flexibles, ou en lame» minces et plus ou moins transparentea Certaines de ces lames soni parfois d assez grandes dimensions, et sont employées en quelques pays pour remplacer le verre des fenêtres et des lantemes. On s'en sert un peu partout pour garnir les ouvertures des poêles k charbon. Les gisements de Mica sont nombreux dans nos terrains du Canada, et leur exploitation représente actuellement une valeur annuelle d une centaine de mille piastres. Plusieurs compagnies exploitent le Mica ambré dans le comté d'Ottawa et lexportent aux Etats-Unis et en Europe. Dans le Saguenay, dans les comtés de Charlevoix et de Berthier se trouvent des gisements de Mica blanc, que l'on exploi-' tera sans doute prochainement, k cause des minéraux rares .ontenus dans cette variété de Mica. CHAPITRE II QUBLQUBS AUTRES SUBSTAHCBS MINtlkAUS FRÉQUBlIllEirT VTIUSÈSB Aboile.— On dohne ce nom à une sorte de terre com- pacte et onctueuse. Lorsqu'on la délaye avec de l'eau, elle devient comme une pAte douce au toucher et qui prend toutes les formes qu'on veut ; cette pAte soumise au feu acquiert une dureté plus ou moins considérable. Ces propriétés expliquent les usages que l'on fait de l'Argile. Au point de vue agricole, d'abord, l'Argile est l'un des éléments d'un bon sol, mais à condition de n'y être pas trop abondante, parce qu'alore le sol se dessèche et se fendiUe an soleil, et que lors des temps pluvieux il retient trop l'humidité. Le Sable ou la Cliaux oorrige les défauts d'un terrain trop argilenx. 202 MINÉRALOGIE Lindustne utiliae diversement les différentes espèces d Arifile. Avec l'espèce dite " kaolin ', on fabrique la Sorcelame.— Les Argiles blanches, ou " terre de pipe " onnent les faïencea fines; et les Argiles grises, le» faïences communes. —L'espèce dite " terre à brique " et qui est la glaise ordinaire, contient de l'oxyde de fer, qui donne à la pâte argileuse cuite la couleur rouge :' on fabrique avec cette Argile des tuyaux de drainage, de» pote à plantes de serre ou d'appartement, et surtout de la brique (dont il se fait annuellement, au Canada, pour plusieurs millions de piastres).— Il y a aussi des Argiles naturellement colorées par la présence de sels de fer : ce sont les ocre«. -La plupart de ces espèces d'Argiles se rencontrent en divers endroits de notre Province. I^ Argi les cuites (faïences, poterie, etc.) sont poreuses. Aussi, pour les rendre imperméables à l'eau, on les recouvre d'une sorte de vernis avant de les soumettre au feu. Lorsque l'Argile contient une assez forte proportion de calcaire, elle reçoit le nom de Marne. Celle-ci délayée dans l'eau produit une sorte de bouillie; desséchée, elle est onctueuse et friable. Elle existe, entre autres parties de la Province, dans les régions de Québec, du Saguenay. deBimouslri.— Les principales variétés sont les marnes argi euses et les marnes calcaires, ainsi désignées suivant quelles contiennent plus d'argile ou plus de calcaire. Jointes aux engrais ordinaires de ferme, elles engraissent le sol, en lui fourniasant de la Chaux et de la Potasse; elles le rendent plus ou moins compact, suivant qu'elles sont plus argileuses ou plus calcaires ; enfin, elles exercent ^jur lui une action fertilisante. j Craie— Substance ordinairement blanche et fnable, formée de débris calcaires d'animalcules, qui s'a ...nulent au fond des mers. En certains pays, comme en France et en Angleterre, on rencontre la Craie en masses consi- dérables, constituant parfois des collines ou des falaises élevées. On utilise la Craie comme pierre à chaux ou à ciment; comme crayons pour les tableaux noirs ; et, sous le nom AUTRES SUBSTANCES MINÉRALES 203 de •• blanc d'Espagne ", pour nettoyer les objets en verre ou en métal . <^'<3RÈa— Le Gr^s est une roche résultant de la solidi- fication de grains de Sable, liés les uns aux autres par une sorte de ciment. Il y en a des variétés très dures, et qui font de solide maçonnerie. On se sert encore du Grès pour faire des meules, et des pierres à aiguiser les insjfruments tranchants. // Plâtre.— Lorsque le Gypse, substance minérale trans- ^rente et d'un aspect vitreux, est soumis à l'action du b- feu, il perd une certaine quantité d'eau et devient du Plâtre. Celui-ci, réduit en poudre et délayé d'eau, forme une sorte de pâte blanche qui durcit rapidement à l'air. Avec des propriétés -de cette sorte, il est facile de voir qu on a raison de l'utiliser pour lecouvrir les enduits de mortier, et pour le moulage des statues, des corniches et autres ornements de l'intérieur des édifices. Mais il rend aussi de grands services en agriculture. On le répand, au printemps, et à l'état de poudre fine, sur les cultures des légumineuses à racines profondes, comme le trèfle et la luzerne, dont il peut même «loubler le rendement. La poudre de Plâtre, délayée avec la colle de géla- tme ou de l'eau contenant de l'alun dissous, devient le "stuc", substance dure qui prend un beau poli, et qui ressemble assez au marbre, dont il imite même les veines quand on a mêlé à la pâte certaines matières colorantes. Le Gypse, ou pierre à Plâtre, existe abondamment dans les provinces d'Ontario, de la Nouvelle-Eco8.se et du Nouveau- Brunswick. Dans notre Province, on ne l'a encore trouvé qu'aux îles de la Madeleine. L'exploitation de ce minéral, en Canada, atteint une valeur d'environ un demi-million de piastres par année. Quartz.— Le Quartz est une substance très dure, qui forme parfois de très beaux cristaux transparents (Cristal de roche), et se présente d'antres fois comme matière compacte et non transparente. Des variétés, cristallisées ou non, mais de colorations spéciales, ont assez de valeur, comme par exemple: V Améthyste, quartz violet; la tomaltne, quartz rouge; l'Agate et l'Onyx, quartz à w MINÉRALOGIE veinea rubanées et diversement colorées ; le Jaspe, quart/ opaque de couleur rouge, jaune ou verte A ifu^'î*'^ existe en beaucoup d'endroits. Les belles Améthystes du lac Supérieur sont bien connues. Assez souvent on trouve dans nos terrains montagneux des échantillons de " Cristal de roche ". in.uu "^'^f L^u'^'*?''^?,^^* ^*"^^« ^« Quartz dans la joaillene (Améthyste, Cornaline, Jaspe, otc.), dans la fabrication des verres de lunette, dans l'ornementation :fl Sa«le.~ Voilà une substance minérale . est bien connue de tout le monde. Elle se compose de petits grains jlus ou moins Hns, plus ou moins durs, et qSi résultent de la désagrégation de roches calcaires ou de roche.", sili- ceuses Souvent le Sable constitue le lit et les rives des cours d eau ; sur les rivages de Tadoussac et de Natash- quan, le fleuve Saint-Laurent en a formé des amas parti- culièrement remarquables. Ailleurs, il recouvre la terre sur de glands espaces, arides et désolés. Enfin, il forme dans certains terrains des masses considérables. ^ Le Sable entre dans la composition du verre. Mais utUisT'"'' P'*^P*™*'°'* ^^ mortiers qu'il est surtout Sel.— Substance minéi-ale friable et soluble dans I eau et dont on se sert partout comme assaisonnement et pour la conservation des viandes et du poisson. Les eaux de la mer contiennent environ 2i pour cent de Sel de leur poids. En plusieurs pays, il existe des lacs de grande étendue dont l'eau est salée. . Le Grand L«c Salé, situé dans l'Utah (Etats-Unis), contient dans ses eaux une proportion de 20 pour cent de Sel. On ex- trait facilement le Sel des eaux de la mer et des lacs salés, en les amenant par des canaux en de vastes bassins creu- sés dans le sol et où elles s'évaporent en laissant le Sel accumulé. On n'a plus qu'à le faire dissoudre et cristal- liser deux ou trois fois, pour obtenir le sel raffiné. Mais il existe auasi en plusieurs pays des mines de Sel cristallisé, de diverses couleurs : on donne le nom de Sel gemme à ce minéral. On en fait l'extraction par les AUTRES SUBSTANCES MINÉRALES 205 mêmes procédés que ceux auxquels on a recours pour extraire les autres minéraux. Au Canada, le Sel gemme existe dans la région sud-ouest de la province d'Ontario sur une étendue de 2000 milles carrés. L'exploitation que l'on en fait représente une valeur annuelle de près d'un demi-million de piastres. ^^ Soufre.— Cette substance minérale est pesante, solide et de couleur jaune clair; elle fond aisément. Le gaz qu elle produit en brûlant éteint rapidement les flammes (par exemple, les feux de cheminée). On trouve le Soufre pur surtout dans le voisinage des volcans : en Italie, en Sicile, en Russie, en Islande, en Amérique. Souvent le Soufre est combiné avec divers métaux (Fer {pynte). Plomb, Cuivre, Argent, etc.), que l'on extrait de ces composés. On emploie le Soufre de bien des façons, par exemple dans la fabrication des allumettes, de l'acide sulfurique (huile de vitriol), de la poudre, et. en médecine, dans certaines maladies de la peau, contre la gale, et pour les fumigations. Tourbe.— Substance brunâtre et spongieuse, la Tour- be résulte de la décomposition de certaines plantes, qui se poursuit lentement au fond de terrains marécageux. On 1 extrait en briquettes, qu'on laisse ensuite sécher au soleil. La Tourbe bien sèche sert de combustible; mais elle donne peu de chaleur, et produit en brûlant une odeur désagréable et une abondante fumée, inconvénients qui n existent nlus avec le " charbon de Tourbe " que l'on pré- pare dans des fours spéciaux. En somme, la Tourbe n'est utilisée sérieusement oue dans les pays où les autres com- bustibles sont assez difficiles à obtenir. Dans la province de Québec, il y a des tourbières un peu partout. Mais on ne les a presque pas exploitées jusqu'à présent. / *^ ^ ( 206 MIN^RALOOIK CHAPITRE III ^ I-SS MÉTAUX D'USAGE ORDINAIRE fortil^!?^*"? ^^ °^J«^,M»î «i«tent dans la nature sont fc J plusieurs substances combinées ensemble if ^Pf*" J^'^'^P^^' '■^"'^« <^« l'"0'on de deux gaz (X gène et hydrogène) ; le Sel est constitué par l'uSîon S »»z (oWor.) et d un solide (sodium). Ces subst^Zs qui constituent amsi tous les objets naturels, et qu'on Ve saurait décomposer elles-mêmes en d'autr;s suKces se nomment corps simples. Par exemple, l'Argent qui YlrZr<^ 'Tl'' ''' *^"^ «'»"- et^niqueient^ I Argent. Les substances non composées ou corps simoles son au nombre d'environ 80. don^his des tr^isZlZ dif iSi;/- '^''''P? """P *' ^"^ ^^^ <^'«'» éclat particulier ?lll?^^S^T' "JV» «-^oit et transmet la chaleur et ^t^^ne ^""^ ^"' '' combiner facilement avecîe AM^nJ^ donnerons dans les pages suivantes quelques détails sur les méteux les plus utHisés dans notre tTys bleuitrCwT^^^\f' T^^"' ^^*°^^«' ^ ^^'^^ bleuâtre. Cest le plus léger des métaux ordinaires; il ^ peu près quatre fois moins que l'Argent. On p;ut fc réduire en feuilles très mincea II est inattaqTwe ^m^??* T! '* P»P*!:t des acides. Découvert en 1827, ce métal valait environ $300 la livre en 1855 : irrâce aux ?Iî^ttn7"'r^r !?" ^"P''»'^ aujourd'hui ?^rsÔ^ ex Stefan A '-i*'*'' r «^rî>le.de Yah-^r^e, qui vfron «o f 1 A'-g''e, etc.), sa valeur n'est plus que d'en- viron $2 la hvre. Aussi, on l'emploio de nos lours de même d ustensiles divers.-Il forme, avec le Cuivre, un verîSl"fTV'^'°""" d'aluminium", qui a l'écllt du vermeil et dont on se sert pour faire des tijoux etc ^ ARGENT.-Çe méfai est d'un beau blanc et prend un poh remarquable, ce qui lui donne un tr- grand pouvoir MÉTAUX d'usage ORDINAIRE 207 réflëchiasant. Un liquide chaud contenu dans un vase en l'^^f.-Ç' P®.^ refroidit qu'avec une grande lenteur. Après 1 Or, cest le métal le plus malléable, et l'on en fait des feuilles très mincis. Il est inaltérable à l'air, et ne redoute que les émanations sulfureuses qui le noircissent. Ou ne 1 emploie pas à l'état de pureté, où il n'est pas assez dur. Aussi, a ce métal on ajoute du Cuivre ^Bn plus ou moins forte proportion, pour la fabrication des monnaies, des pièces àe bijouterie, etc-Dans la nature !r l'ÎT''® l Argent uni souvent au Plomb, au Cuivre, etc. fil?" .f ^ ^^-î,*-*""* tée8 de matière ou P»K"* !'""• P*'"'®*'' ^«* ^Horceawa; de matière ' ^«^.^neSSffiVr'^^^ wt«TO« ne signiOe pas une chose extraordinaire pW .,„ 2»«J^>*»«. De pltM, 1<» phénomène, de ce eenre m^ mt™, de. corp. nW pu modifié,"!, pieïre en toXn7 1. Zt,"':^*^^ .™ "««" P" '!'«*" "• même rieîïe .wtS:r^'' " "' • '" »"«"» ch.ngement;.S noire qui n'e.t plu, dn boie, mai. Sa ch.rC îï yï^" PHYSIQUE DirrÉRBNTS ÉTATS DIS CORPS.— Les corps, dsna la nstare. peuvent m présenter sous trois états diveni: l'état êoltde, Vétat liquide et l'état gâteux. Les physiciens admettent que les corps, quels qu'iU soient, sont constitués par des particules ou molécules très petites. Dans l'état êolide, ces particules sont unies les unes aux autres par une grande force d'attraction qu'on appelle la eohéînon ; il en résulte que les corps solides, comme les métaux, les pierres, etc., ont une forme déterminée, et • qu'il faut un choc, une pression, une action quelconque extérieure pour les déformer. La cohésion qui unit les particules des liquidea est très faible, beaucoup plus faible que celle que l'on cons- tate dan£> les solides ; tout le monde sait combien il est facile de séparer les* particules d'un liquide, de passer, par exemple, à travers une masse d'eau, une baguette de Dois. Les liquides, par suite, n'ont pas déforme propre, mais ils prennent celle des vases qui les contiennent et se logent à la partie inférieuve de cenx*ci. Les^«,enfin,ou les corps à l'état ça»euaD,a» distinguent nettement des précédents par le fait que les particules, d'une mobilité extrême, semblent se repousser mutuelle- ment. Cette curieuse propriété, quon appelle force expansive, est cause a ne les gaz ne restent pas, comme les liquides, au fond des récipients qui les contiennent, mais en occupent tout le volume, toute la capacité ; ils tendent tot^ours à augmenter, le plus possible, le volume ou l'espace qu'ils possèdent. L'air que nous respirons, la substance suffocante qui se dégage des allumettes enflam- mées, etc., sont des goû. Division de la physique.— Elle se divise, suivant la nature des phénomènes étudiés, eu plusieurs parties que nous passerons successivement en revue, et dont les prin- cipales sont: lApeaantevT, l'hydrotitati^ue, le%gaz,l'acou8- tique, la chaleur, l'optique, le magnétisme et l'électricité. PESANTEUR IT HYDROSTATIQUE 229 CHAPITRE I nUlinUR IT ITDII08TATIQUB I.— Petantenr Pesanteur. -Si l'on abandonne un eorpa à lui-même, on saperçoit qu il tombe vers la Terre, comme « celle-ci lîi ? .' 'f",® ^o«» .distraction s'appelle la />«««7i<«ttr. ÉJle devient plu» faible h mesure que les corps s'ëloiinient de la surface de U Terre ; à une distance double, elle n'est plus que le quart de sa valeur primitive, et à une distance tnple, elle est neuf fois moins considérable. Tous les corps sont soumis à la pesanteur, même ceux qui restent en suspension ou s'élèvent dans le& airs, comme les fumées et les ballons ; ces derniers ne tombent pas, parce qu'ils sont plus légers que l'air an milieu duquel ils flottent. VERTICALE.--La ligne droite suivie par les corps pesants qui tombent s'appelle la veHicaU; elle est dirigée vers le centre de la Terre, et elle est représentée par le ^f dploTnb. c est-à-dire toute masse pesante suspendue à I extrémité d un fil flexible. Les ouvriers se seVvent de fils de ce genre nour vérifier si les pièces de charpente ou les murs qu'ils construisent sont bien d'aplomb Chute des coRPs.--On sait par expénence qu'une pierre une masse de plomb tombent plus vite qu'une bnndille de papier ou qu'un petit morceau de lièire, même à égalité de volume et de forme. Toutefois ce résultat n'wt dû qu'à une cause accidentelle, qui est la résistance de l'air. Si l'on pouvait supprimer l'air et faire tomber les corps dans le vide, on constaterait qu'ils tombent tous également vite, les plus légers comme les plus lourds. On peut réaliser ces conditions, en pratique, d'une façon très simple, par l'expérience suivante : On pla<» des corps de poids très différents, comme des balles de plomb, de petits morceaux de liège et de papier, dans un long tube de verre (Fig. 158) d'où l'on a 280 PHYSIQUK enlevé l'air avec une machine particulière, appelée la 'machine on pompe pneumatique. lorsqu'on lea abandonne à eux-mêmes, en retournant brusquement le tube, on constate qu'ils tombent tous avec la même vitesse, tandis que les plus légers subissent des retards de plus en plus appréciables, si l'on fait entrer peu à peu I air dans le tube. On sait qu'une masse d'eau qui tombe se divise en gouttelettes distinctes, à cause de la résistance de l'air, et que la vitesse de chute, par suite de ce frottement énergique, est notablement diminuée. Dans le vide, l'eau tombe tout d'une pièce et produit sur le fond dp tube qui la contient un bruit qui ressemble au choc d'un corps métallique. Un tube de verre contenant de, l'eau et dans lequel on a chassé l'air avant de le souder hermétiquement, s'appelle un m/irteau d'eau (Fig. 169). La vitesse d'un corps qui tombe n'est pas toujours la même, mais elle aug- ^J?*^ mente à mesure que se poursuit la chute, d'eau. " et le corps parcourt des espaces d'au- tant plus grands, pour chaque seconde de mar- che, qu'il tombe de plus haut Poids des cobps.— La Terre attire tous les Fif. 15«.— corps vers son centre ; elle exerce donc son Oi»«t«de« action sur toutes les particules qui composent oo^dftnsie |gg ç^j-pg Le résultat de cette attraction de la Terre, de cet ensemble de forces qui font tom- ber les corps lorsqu'ils ne sont plus soutenus, s'appelle le poidé de ces corps. Si l'on veut exprimer les poids par des chiffres, il faut adopter une unité, un terme de comparaison choisi-arbi- trairement. Au Canada, ce terme de comparaison est la livre, c'est-à-dire le poids d'une certaine masse de cuivre, que tout le monde connaît et qui est déterminée officielle- ment par le Gouvernement. D'après cela, un corps pèsera PBSANTKUR BT HYDROSTATIQUE 231 2 livrer si son poids est 2 fois plus ^rand que celai de la ÏÏÎ^XaÎ-^"*''" *^°"* 'î^"' ^*°®»* **« P»rf«'; il pèsera 10, 100 livres, si son poids est 10, 100 fois supérieuVetc. Cette comparaison du poids des corps avec celui de l'unité adoptée se fait au moyen de la balance. BALANCE.-IA fiiçure 160 représente une balance. appareil bien connu de tous. La tige d'acier A B se nom- me le/^au de la balance. Au milfeu de la longueur du fléau est disposée une petite pièce d'acier en forme de Fifr.lfiO.— Bftlaaoe. couteau, dont le Uillant s'appuie sur un plan dur et au- tour duquel s effectuent les oscillations de la balance. Enfin aux deux extrémités du fléau, ov suspend par des crochets* \enplateavic destinés à recevoir les corps dont on veut comparer les poids ; on place dans l'un des plateaux les corps à peser, et dans l'autre les poids marqués qui leur font équilibre Si l'on met des poids égaux dans chacun des glatewix, le fléau se tient horizontal, après quelques 238 ^TSIQUE Il snflBt donc, pour peser un corps, de le placer dans l'un des plateaux, et' de mettre dans l'autre autant de Soids man!)ués qu'il en faut pour obtenir l'horizontalité u fléau ; le nombre de livres et de fractions de livre em- ployées représente le poids du corps cherché. Pour qu'une balance aoitjiiste, il faut que le couteau autour duquel s'opère le mouvement de l'appareil soit exact«ment au milieu de la longueur du fléau, et que, de plus, les deux plateaux soient de même poids. Une balance est sensible quand elle s'incline sous le moindre excès de poids placé dans l'un des plateaux ; il faut, pour réaliser cette condition, que le fléau soit très lon^ et très léfi;er. Doubles pe8Ée& — Une balance n'est jamais juste parce qu'il est impossible que les deux bras du fléau soient rigoureusement \&gaux. On peut cependant, par la méthode des doubles pesées, trouver exactement le poids d'un corps avec une balance fausse. On met le corps à peser dans l'un des plateaux de la balance et on lui fait équilibre en plaçant, dans l'autro plateau,des grains de plomb ou de sable : c'est ce qu'on appelle faire la tare. Gela fait, on retire le corps et on équilibre la tare avec des poids marqués ; ces derniers représentent bien le poids du corps, puisqu'ils sussent sur la même tare et dans les mêmes conditions. Variations de la pesanteur. — La pesanteur qui fait tomber les corps et leur donne leur poids est le résultat de l'attraction de la Terre, et celle-ci attire toutes les substances matérielles comme si sa masse était concentrée à son centre. ïa pesanteur, toutefois, n'est pas partout la même et elle varie aux différentes localités de la Terre. Il y a trois causes principales des variations de la pesanteur aux différents points du globe: VaUitude, l'apla- tissement de la Terre aux pâles et la force centrifuge. Nous avons déjà dit que la pesanteur diminue à mesure que l'on s'éloigne '" y r^^ P'*<^«- ^ ^o«^« centrifuge doit donc diminuer quelque peu le poids des corps ; cette diminution se fait surtout sentir à féquateur oùTa force centrifuge atteint sa plus grande valeur Les deux dernières causes, l'aplatissement de la Terre etia force centrifuge, s'ajoutent poar produire les mêmes ^^^ f^quTte^^"' "" P^" P'"« P^^ '^ P^'- <»- U.— Hydrostatique Caractères généraux des liquides.— 1» La force HmS^ ?;r coA^ior, qui réunit les particules des liquides est très faible, et le moindre effort suffit pour les séparer. La conséquence de cette extrême mobilité des fetcSnnenr"''' "*"'"""'"' ""^ ^'' '"^^ ^"^ 2° Les liquides sont trèê peu compreeaiUea, c'est-à-din que leur volume diminue très peu sous l'effort des plu« grandes pressions; on les considère même comme prati- quement mcompresêibUe. ^ vanf^^" "*ïîîî'^^ ^^*- po-rfaitement élastiques, ce qui veut dire qu ils reprennent toujours exactement. lo«- rérreu';^i2L';si '" ^""^^ ^"^•^"^ p^^ «^"^p"- 284 PHYSIQUE Pression des liquides.— Les liquides nont pesants ; ils d(Mvent donc exercer dans lear propre niasse une ëression qui résulte du poids des particules accumulées, iette pression de haut en bas, qui augmente avec le poids et la profondeur, se transmet dans tous les sens à l'intérieur des liquides et sur les vases qui les contiennent. Il en est de même de toute pression venant de l'exté- rieur. Ce double résultat constitue ce qu'on appelle en hydrostatique le principe de Ptiscai: toute pression exercée sur une portion quelconque de la surface d'un PESANTEUR ET HYDROSTATIQUE 235 liquide ae transmet.avec la même intensité et dans tous Ua sme, a toute surface égale prise dans le liquide ou mr la paroi. Le pribcipe de l'égale transmission des pressions, ou prmptpe de Pascal, reçoit dans la presse hydraulique une luportanie application pratique. Le. presse hydraulique, destinée à exercer des pressions énormes, se compose essentiellement de deux corps de pompe Bet A(Fig.l61)dan8 lesquels se meuvent deuxpis- tons P et P de diamètres différents. On donne au plus petit, avec le levier L, un mouvement de va et vient qui aspire de 1 eau du réservoir T a la refoule ensuite, par le tuyau T, dans le grand corps de pompe. Le grand piston P* sera repoussé à l'extérieur avec une force d'autant plus grande qu'il y aura plus de différence dans les sections des deux pistons; on pourra donc exercer sur un objet placé entre le piston et la pièce F une pression considérable, tou^ «nn employant en L qu'une force motrice relativeme restreinte. La presse hydraulique sert, dans l'industrie, à réduire la pulpe de bois en ballot? très comprimés, à extraire à îroid 1 huile de lin, à éprouver les chaudières des machi- ne? a>vapeur, etc. BiussÉE DES LiQUiDEa— Puisque la pression se trans- met d>ins tous les sens, on doit s'attendre, comme consé- quence du principe que nous venons d'énoncer,à ce qu'elle s'exerce de bas en Iiaut: c'est ce qu'on appelle la poussée des liquides. Elle est égale et contraire, en tous les points de la masse liquide, à la pression de haut en bas, et augmente, par suite, avec la profondeur. On démontre l'existence de cette pous- sée en enfonçant dans un vase plein d'eau un cylindre fermé par un obturateur mobile ab (Fig. 162); celui-ci, malgré son poids, reste adhèrent au cylindre. Pression sur le fond et les parois V «„ ^^® VASES. -La pression qu'un liquide V^i^^ ^""^^ »"»• '« ^«"^ <^'«n vase ne dépend 286 PHTBiqus PM de Ift forme dn vase ni de la quantité du liquide, mais seulement de la hautewr de ce liquide et de la grandeur ou des dimenêwnê du fond. Les liquides pressent auwi sur les parois latérales puisque la pression due à leur poids se transmet dans tous les sens. Pour démontrer ce fait, on perce une ouver- ture dans la paroi d'un vase contenant de l'eau ; on voit alors le liquide s'échap- per au dehors(Fig.l63} avec d'autant plus de force que l'ouverture est plus éloi^ée du niveau supérieur de l'eau, ce qui prouve que la pression latérale augmente avec la pro- fondeur du liquide. On trouve une ap- Fifr. 163.-PreMion Utënlu exero^ pUcation de la pression PM Im ]iqu)d«B. latérale dansles digues, les écluses, qu'on peut assimiler aux parois latérales d'un vase. La pression de l'eau, qui augmente avec la profon- deur, sera par suite très grande sur la partie inférieure de la chaussée. Equilibre des liquides.— La surface d'un liquide en équilibre ou en repos dans un vase est toujours plane et horizontale. Si l'on verse, dans un même vase, plusieurs liquides non susceptibles de se mélanger, comme du Inercure, de 1 eau^ du pétrole, ils se superposent par ordre de densité, le plus lourd oc- cupant le fond du vase et les Fi». 164.-NÎveau à buUe dW. *l^f*« ^ ^^P^' , , .- . sant au-dessus selon leur poids, et ils se séparent par'une surface plane et horiTOntale. Dans l'exemple cité, lé mercure se tient au fond du vase, puis, immédiatement au-dessus, se superposent l'eau et le pétrole. Le niveau, à btUle d'air, PESANTEUR ET HYDROSTATIQUE S87 erapl^« par les menuiaiera et les maçonii, est une ampoule •11^ en verre (Fig. 164) légèremlîit bombée à la Mrtie supérieure et presqu'entièrement remplie d'un liquide très mobile comme de l'alcool ou de l'éther. Une bulle dair, plus légère que le liquide, se porte toujours à la «irtie supérieure eu vase et vient se placer en O. lorsque la base L de l'appareil est horizontale. Fig. 16S.— Yaaea oommtmiquanto. • eP^^ *** vases OU tubes communiquant par leur partie mféneure, comme on le voit dans la figure 166, leTsur- faces libres d un même liquide sont dans un même plan : Si Fig. 16S.— Niveau d'Mu et c^mtion du nivdiement. FHT8IQUB horiaontal "<» q«'on appelle un corps flottant C est de cotte façon que we comportent dans l'eau le bois, la cire, le liège, le caoutchouc, paroe que ces diffé- rantes Bubstonces sont toutes plus légères que l'eau II en «st ainsi des navirts, même de ceux que l'on construit en fer; cest à cause de leurs formes vastes et arrondies que ces bâtiments déplacent un volume d'eau assez lourd pour équilibrer leur propre poida Les appareils de sauveUge en liège et en caoutchouc permettent à 1 homme de flotter sur leau, parce qu'ils augmentent, sans modifier sensiblement le poids de celui- ci, le volume de l'eau déplacée. • CHAPITRE II fiAI KT ACOUSTIQUB I.— Les gai, l'atmosphàre PropbiiJtés DES OAZ.-Les gaz sont des fluides aéri- .ïorines, cest-à-dne qui ressemblent à l'air, impalpables incolores pour la plupart, et dont la principale propriété e«t ce quva appelle fa force expanêwe. Les particules qui les composent semblent se repousser mutuellement; lis tendent donc à augmenter l'espace qu'ils occupent et i briser les parois des vasos qui les contiennent Une vessie contenant un peu d'air et placée sous une cloche f'!ff j*î"f ** °" ^"^ ^* .^^^* <^«- ^«7)' «« ««°fl« «o«« 1 etfort de la force expanmve au gaz intérieur? On peut appliquer aux gaz les lois fondamentale^ de 1 Hydrostatique. Une bulle de savon, sous la pression de HO PHTUQUX Fif. 167>— Forae expMiaivq desgM. l'air que l'on soa%, prend la forme d'une «phère, parce — que cette premuon, en vertu du principe de Fawal énoaoé pi as haut, se transmet également a&nn toutes les directions. Il en est de même du principe d'Archimède: tout corps, plonjjé dans une masse gazeuse, subit une poussée de bas en haut égale au poids du volume gaiseux qu'il déplace, ce qui fait varier quelque peu son poids apparent. Une bulle de savon, gonflée avec de l'air, flotte à la surface d'un gaz très dense, comme une balle de liège sur l'eau ; gonflée avec un gas plus léger que l'air, par exemple avec du gaz d'éclai- rage, elle s'élève rapidement comme un ballon. Nous insisterons plus loin sur ce phénomène lorsque nous traiterons des aérostats. Poids dis gaz.— Il ne faut pas croire que l'air et les autres gaz, parce qu'ils sont légers, ■ soient dénués de poids; la pesanteur agit sur toutes les sumtances matérielles, qu'elles soient solides, liquides ou gazeuses. Une expé- rience très simple nous permet de constater le poids de l'air. La flgure 168 fait voir une partie du fléau d'une balance auquel on a accroché un ballon de verre entièrement vide ^w> 168.— Poida dM gM. d'air. Oa place dans l'autre plateau, invisible dans la OàZ n AOOUSTIQUI S41 flgw», mail qu'on peut fMilement ae reor^nUr d.. poids qui font ëquihVe au ballon. "P'*^»'»'. <«•• V*r ™*' on oovre le robinet R l'air extiln'i.n* - W«ie. «•incliner da dM d. «luiMsi, ce quÎZmm ,*^r!^ "' i- *™<««'t«i-On .pp.ll. ae.L'nrZ- sor S^i^^^Vu^ liXSe"î.i:rtte~=^t' Que nous avons appelée aWlqttamant l'oUtoele. les vâffaet daiient à des phénomènes remarquable* U fiirare IM aiapoeéee en faee J une de 1 «utre. Plaçon.* une montre en an certain point F da miroir M; les vairaes sonore» produites par ce corpe vibrant, voit se réEr supT« miroir se propagent ensuite co^me iCdiquentl^ ^Jui^ pomtillées, sont réfléchies de nouveau par le druK 258 PHYSIQUE iniroir M' et vont se concentrer en F. L'oreille, placée en ee point, perçoit le tic-tac de la montre, tandis qu'à tont autre endroit, même plus rapprocha de l'autre miroir, on n'entend rien : c'est l'expérience des miroirs ooniugués. La réflexion du son explique le phénomène de l'écho. Echo. — On appelle écho la répétition nette et distincte d'un son, par suite de sa réflexion sur un obstacle élas- tique, l'écho peut être produit par des arbres, des édifices, des falaises, des nuages, etc. Pour aue l'écho se fasse entendre, il faut que l'obstacle qui renvoie le son soit assez éloigné de l'endroit d'où il est parti ; autrement, le son réfléchi se confondrait avec le son direct, et il n'y aurait pas répétition nette et distincte. On admet que l'obstacle doit être à une distance de 110 pieds, et encore, dans ces conditions, l'écho n'a lieu que pour les sons très courts, comme le bruit d'un pistolet. La distance doit être double pour les sons articulés, et l'on entend alors la répétition des mots d'une seule syllabe; des distances plus grandes permettent d'entendre deux ou trois syllabes. Il arrive quelquefois que le même son est répété plusieurs fois : ce sont les échos muUiplea. Ils se produi- sent lorsqu'il y a plusieurs obstacles réfléchissants; ce {phénomène s'observe souvent sur les lacs entourés de orêts, ou entre les murs de deux édifices suffisamment éloignéa RÉSONANCE. — On remarque que, dans les grandes salles et les pièces non meublées, tes sons ne sont pas répétés distinctement, mais sont comme prolongés d'une manière confuse: c'est que les murs sont trop rapprochés pour Sroduire l'écho, et le son réfléchi, empiétant sur le son irect, en augmente quelque peu la durée : c'est la réwn- ance. La résonance de certaines églises rend la parole confuse ; elle est cause que les prédicateurs éprouvent souvent de grandes difficultés à se faire comprendre de leurs auditeurs. Dans les salles ou chambres de petites dimensions, les sons directs et réfléchis se coniondent à peu près 0A2 rr ACOUSTIQUE 269 nLX ir. ^î '"*^' les (fraperiee. qui ne rékhiwent son . j tntensité, la htiuteur et le ROL0OIQUI8 267 pistott P pouvant gliiwer à frottement doox. An moyen d un mécanisme particulier qu'on appelle un «roir, et qui e«t mû par la machine elle-même, la vapeur est conduite suecMsivement de chaque côté du piston. A cause de sa grande force élastique due à sa haute température la vapeur pousse le pïf.ton alternativement dans un sens et dans 1 autre, et lui donne un rapide monvenient de va et vient Ce mouvement, par l'intermédiaire de la tige 1 et fie la bielle B, fait tourner la manivelle M fixée à PHTSIQUB un «men on arbre de couche, et 1» rotation de ce dernier enirAÎne le volaiU K Tellen sont lee machinée fixes des usines. Dmm les locoimtiveê des chemins de fer, les cylindres, an nombre de deux, sont fixés de chaque cAtë de la chau- dière, et les pistons font mouvoir les {grandes roues mo- trices placées à l'arrièire. Les machines à vapeur des bateaux font tourner de» roues à palettes (aubec) au moy^n d'un balancier. C'est la rotation de ces roues <^ui fait avancer le bateau. Dans les transatlantiques, les Oeamerê et une foule d autres navires plus petits, l'arbre de couche est disposée suivant la longueur du bateau et se termine, tout à fait en arrière, par une hélice, sorte de vis placée en avant du Kuvernail et complètement sous l'eau. On supprime le lancier, et les bielles des pistons communiquent directe- ment le mouvement de rotation à l'arbre de couche. Il est inutile d'insister sur l'importance pratique des machines à vapeur. Elles sont employées dans les usines, dans les manufiuitures. pour faire mouvoir les mécanismes les plus variés. L'invention des bateaux à vapeur et des chemins de fer a grandement facilité les communica- • tions sur mer et sur terre, et a procuré au commerc» et à l'industrie un développement considérable. EvAPORATiON.— On appelle ^vaporai déplacement des nuages. Causes générales des vents.— Le vent est causé principalement par l'inégale distribution de la chaleur dans les couches atmosphériques. Si la température du sol est plus élevée à un endroit qu'à un autre, l'air, qui se chauffe par contact des parties chaudes, devient plus léger et s'élève à une assez grande hauteur, en produisant une espèce de vide. Il en résulte une aspiration qui détermine un courant d'air des régions froides vers les régions plus chaudes. L'air chaud se refroidit en montant, devient plus lourd et se répand latéralement ; il se produit alors un vent très élevé qui souffle en sens contraire du premier. Lorsqu'une grande quantité de vapeur d'eau se con- dense en pluie, il se forme un vide qui provoque Vappil des masses d'air voisines ; il en résultera encore un cou- rant d'air, c'est-à-dire un vent. L'air chargé d'humidité est moins dense que l'air sec. Une différence d'humidité, dans l'air de deux endroits voisina, produira donc une différence de pression ; il y aura aspiration, et, par suite, un vent. Différentes ESPÈCES DE vents. — 1° Vents réguliers. — Les vents alizés sont des courants d'air qui soufflent toujours dans la même direction pendant toute l'année. Leur direction est du nord-est au sud-ouest, dans l'hémis- phère boréal, et du sud-est au nord-ouest, dans l'hémis- phère austral. On ne les observe que près de l'équateui-, et ils sont dûs à réchauffement considérable de l'air à la surface des continents et des mers, dans les régions tropicales. Les contre-alizés supérieurs soufflent en sens inverse des alizés ; es sont les masses d'air soulevées à l'équateur qui se répandent sur les côtés. CHALEUR ET PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES 273 2° Venta périodiques.— Ou appelle ainsi les vents qui soufflent toujours dans la même direction pendant toute une saison, ou aux mêmes heures ,1e la journée. Les moutiaona sont des vents qui, dans la mer des Indes, soufflent pendant six mois dans une direction, et pendant six mois dans le sens inverse. En été, le vent est dirigé de la mer vers la terre, et, en hiver, de la terre vers la mer. La persistance de ces vents s'explique faci- ement : le sol, s'échauffant plus que la mer pendant 1 ete, produit un mouvement ascendant de l'air et déter- mine ainsi un vent qui vient de la mer. Le contraire a leu pendant l'hiver ; la mer, étant alors plus chaude que le sol, donne naissance à un courant d'air qui souffle de la terre. Le simoun est le vent brûlant du désert; il souffle du sud vers le noid dans le désert du Sahara, en Afrique, et transporte au loin de grandes quantités de sables. Les brisea sont des vents qui changent de direction dans une même journée et aux mêmes heures. Pendant le jour, sur le bord de la mer, elles soufflent vers la terre, et, pendant la nuit, de la terre vers la mer ; de là l'origine des noms de brise de mer et de brise de terre qu'on leur donne. On explique la formation de ces brises par le fait général que les courants aériens se font de la région la plus froide vers la région la plus chaude. Or le sol, pendant le jour, est plus chaud que l'eau de la mer, tandis que le contraire a lieu pendant la nuit. On comprend donc pourquoi la brise se dirige vers la terre, pendant le jour, et, en sens opposé, pendant la nuit. 3° Vents VARiABLES.r-Ce sont les vents qui ne pré- sentent aucune régularité et qui obéissent à des causes purement locales. La direction de ces vents varie avec les différents pays ; elle dépend des conditions particuliè- res des contrées et de la position géographique ; se sont les vents qui régnent dans les climats tempérés, et, en particulier, au Canada. L'orientation de la vallée du fleuve Saint-Laurent et la direction des montagnes produisent, pour Québec et 18 '-M •'I ! ♦ •-'Xi m • ? ■ * ■ r ■ r 274 PHYSIQUE surtout au printemps, la prédominance des vents de nord- eêt et de md-ouest. Le vent du nord -est est moins fré- quent dans les autres parties de la province ; plus rare à Montréal qu'à Québec, il est peu sensible dans la Beauco et il est nul au Saguenay. , Le vent du nord-est, bien connu des Québecquois, souffle à Montréal avant de se faire sentir à Québec, » t à Québec, avant de régner dans le bas du fleuve, bien (jik- sa direction semble indiquer le contraire. On se rend compte de ce phénomène parle fait que l'origine du vent de nord-est est dans l'ouest; il se produit d'abord dans le voisinage du centre d'appel, et, de là, de proche en proclie, dans les régions de plus en plus éloignées. Cyclones. — Les cyclones sont des mouvements toui- billonnants de l'air. Ceux qui se manifestent dans la zone tempérée, c'est-à-dire dans nos climats, et qui, par conséquent, nous intéressent le plus, post^èdent des dimen- sions énormes; ils couvrent quelquefois tout l'espace compris entre les grands lacs canadiens et Terreneuve. Ils prennent origine dans l'ouest du confient américain, et se déplacent, avec une vitesse qui peui aller iusqti a trente milles à l'heure, vers l'est ou le m «-d-est. Dans l'est du Canada, ils sont presque toujours uirigés pa. !a vallée du Saint- Laurent. Quand un cyclone est sur le point d'arriver, on voit apparaître des nuages très élevés, ressemblant à des flocons de laine, et qui recouvrent peu à peu le ciel du côté de l'ouest. A mesure que le centre du tourbillon approche, le thermomètre monte, le baromètre baisse, le vent de nord-est s'élève puis augmente, la pluie, d'abonl fine et légère, fait bientôt rage pendant des jours entiers. Le calme se produit lorsque le centre du cyclone est arrivé, et, quelques heures après, le baromètre monte, le thermomètre baisse, le ciel devient serein, et le vent de sud-ouest s'établit: c'est le revers qui amène le beau temps. On explique par des tourbillons cycloniques de ce genre tous nos gros mauvais temps pendant lesquels régnent le vent de nord-est et une pluie battante. CHALEUR ET PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES 275 On attribue la formation des cyclones des pays chaud» à la rencontre des courants d'air de sens opposes venant combler le vide produit par l'ascension de masses d air surchauffé et chargé d'humidité. Les cyclones du continent américain, ceux qui par- viennent le plus souvent jusqu'au Canada, sont des mou- vements tourbillonnants du même genre, mais ne peuvent pas toujours s'expliquer par l'échaufTement exagéré de lair, puisque ces phénomènes sont suitout fréquents en liiver. Tout le monde a vu se former, dans la poussière des chemins, ou dans les brins de foin récemment coupés, de 5>etits tourbillons animés d'un rapide mouvement de rota- tion et qui se déplacent à la surface du sol pour se dissi- per bientôt : on les appelle des sorcières. On a là l'image d un cyclone. Les sorcières sont de petits cyclones en miniature. \ Nuages.— Les nuages ne sont rien autre chose que de la vapeur d'eau condensée sous forme de gouttelettes très hnes. Cette vapeur d'eau provient de l'évaporation qui se fait à la surface des mers et du sol humide, elle se refroidit en montant et se liquifie sous l'influence de la température plus basse des hautes régions de l'air. Un nuage qui se forme près de la surface du sol s'ap- pelle unWomllard; les brouillards très épais portent le nom de brumes. On sait que les brumes, en troublant la transparence de 1 air, constituent un grand danger pour la navigation Les nuages blancs qui s'échappent des locomotives fournissent un exemple de brouillard : c'est de la vapeur d eau qui se condense en fines gouttes par le froid exté- rieur. La hauteur des nuages n'est pas toujours la même : elle varie de 4,000 à 40,000 pieds environ. Différentes formes des nuages.— Les nuages se classifient suivant leurs principales formes; on distingue: 1° Les cumulus, gros nuages à contours arrondis ; on les voit plus souvent en été qu'en hiver ; m l-tli 1 276 PHYSIQUE 2° Les «/mftt» qui se présentent sous forme de banch s étroites à l'horizon ; ce sont surtout les nuages d'autoiniir; 3" Les nimbus, ou nuages de pluie, d'une couleur gris sombre et sans forme déterminée ; 4" Les cirrus, petits nuages très élevés qui ressem- blent à de la laine cardée. Suspension des nuages.— On peut se demander pourquoi les nuages ne tombent pas.— Disons d'abord (|U( les nuages, qui se composent de très fines gouttelett. s d'eau, flottent dans l'air comme les poussières soulevé» s par le vent. Il peut se faire aussi que les courants ascen- dants d'air chaud puissent les soutenir à distance du sol. Mais, plus exactement, on admet que les nuages, habi- tuellement, tombent en réalité, mais avec une grande len- teur. Le plus souvent, ils n'atteignent pas le sol, parce que, en descendant, ils rencontrent des couches d'air plus chaudes qui les vaporisent à la partie inférieure. En résumé, ils se dissolvent par le bas et se reforment à la partie supérieure. Pluie.— La vapeur d'eau, en se condensant, se résout en fines gouttelettes qui constituent les nuages ; mais si le poids des gouttes devient trop considérable, elles ne peuvent plus rester en suspension dans l'air; elles tombent sur le sol, et cette chute de gouttelettes constitue la pluie. On croit que la pluie tombe aussitôt qu'elle est formée. La quantité de pluie qui tombe dans les différents pays est plus grande près de l'équateur que près des pôles. Rosée. — La rosée n'est pas de l'eau qui vient des nuages; elle est le résultat de la condensation de l'humi- dité de l'air sur les objets refroidis pendant les belles nuits d'été. La rosée est abondante lorsque le ciel est serein, tandis qu'elle ne se forme pas, ou en très petite quantité, lors- que le ciel est couvert. On explique ces phénomènes par le fait que le sol et les objets se refroidis.sent plus dans le premier cas que dans le second, et la production plus ou moins grande de rosée dépend de l'abaissement plus ou CHALEUR ET PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES 277 moins considérable de la température des corps sur les- (|Uel8 elle se dépose. Gelée hlanche. -Lorsque, pendant les nuits froides « automne et du printemps, la température du gazon des arWes et autres objets descend au-dessous de 0"' I humidité de l'air se congèle directement, sans passer ixar 1 état de rosée, sous forme de petits cristaux de glace • c est la gelée bUtnche ou le givre. La gelée blanche cause quelquefois de grands dégâts aux jeunes bourgeons des arbres. Neige.— U neige est le groupement de petits cris- taux, de petites aiguilles de glace formées, dans la région (les nuages, par la congélation de la vapeur d'eau, loi-sque la température descend à 0° ou au-dessous de 0° Cette vapeur, en été, produit de la pluie ; en hiver, à cause du refroidissement plus énergique de l'air, la vapeur passe directement à l'état solide et produit de la neige. Le groupement des aiguilles de neige se fait avec une grande régularité et prend l'aspect d'étoiles à six bran- ches. Pour voir ces étoiles, il suffit de recevoir la neige par un temps froid et sec, sur un drap noir. La quantité de neige qui tombe aux différents points de la terre n est pas imrtout la même; il neige d'autant plus dans un pays que celui-ci est plus rapproché des pôles ou plus élevé au-dessus du niveau des mers A 1 equateur, on ne voit jamais de neige près de l'océan tandis que, vers les pôles, la terre en est constamment couverte. Sur les hautes montagnes régnent des neiges perpé- tuelles, même dans les pays équatoriaux. Une couche de neige, en* général, représente une couche d eau 12 fois moins épaisse. La couche de neige qui recouvre le sol, pendant l'hiver eiriReche la terre de trop se refroidir; ellejouedonc,àce titre, un rôle protecteur. ■.'Il "■ •'JtfA r , i'1 '* -'.  278 PHYSIQUE CHAPITRE IV OPTIQUE Lumière.— La lumière est la cause qui produit !<■ phénomène de la vision; c'est la lumière s transparents. Ceux que la lumière traverse plus diffici- lement s'appellent corps translucides: tels sont le pani.r huile, le verre dépoli. Enfin, les pierres, les métaux, lu bois, etc., ne laissent aucunement passer la lumière : on les désigne sous le nom de corps opaques, et ils détermi- nent, en arrière d'eux, un certain espace privé de lumière qu'on appelle ombre. La lumière, comme la chaleur, se propage en ligne droite et dans toutes les directions autour des corps lumineux. C'est ce que l'on voit lorsqu'un iaisceau de lumière pénètre par une petite ouverture dans l'intérieur d une chambre peu éclairée. La vitesse de la lumière est considérable, beaucoup plus grande que celle du ^n ; elle parcourt environ 62,100 lieues par seconde. RÉFLEXION DE LA LUMIÈRE.— Un layon da lumièiv qui tombe sur une surface bien polie, un miroir par exem- ple, est comme repoussé par le miroir et revient sub lui- même ^ le rayon de lumière a été réfléchi, et ce phénomène s'appelle la réflexion de la lumière. Images dans les miroirs plans.— Un miroir ordi- naire, appelé miroir pîun, reproduit les images des objets OPTIQUE 279 i^iifc'!:K^rn"'".'^^^»»'^ ^«» rayons luini. neux 18SU8 de ce» objets. Les unAgea que l'or -ut nous apparaissent en arrière du miroir. 3e même grancèur qSê Images dans les miroirs courbes.— Si l'on lilac* un objet très nrès d'un miroir concave, IWge prj^ïï^e" t droite et plus grande que l'obiet. Si l'objet ^t à une certoine cf.stance. 1' mage se faft en avant L .«froir eUe est plus petite que l'objet, renversée et réel!. : onTit ! voir sur un écran de verre dépoli ^ La lumière se réfléchit d'après les mêmes lois que le «on ; cest pour cela que l'on peut répéter avec ùnTorw lumineux l'expérience des miroirs .oSjugués déjà dS en acou.st.que (Fig. 183). On place u^eCgie au foye^ écran "erven:'dZrH^^ "?"' f peindre ïurTn^ti tL!J" ^^^' ^'^^ *" ^°^«»" '^e l'autre milroir. Les miroirs convexes, c'est-à-dire bombés en dehors ont voiï Ina iTf *^*f *"'*«^^' ^'^^ ^"«« en réalité, que élZtJ:i^£j' ^^"^ «^^^«^"^ ^- ''- -«tîlle Réfraction de la LUMiÈRE.-.Lorsqu'un rayon de lumière, ttl que S I (Fig 191) qui se^opage^dan^ M . 1 air, vient à passer obliquement dans leau, on remarque que ce rayon ne continue pas sa marche en ligne droite ; il change de direction et il est dévié suivant I O par l'eau. Ce rayon de lumière, dans ces conditions, a été réfracté, et ce phénomène de la dévia- Fi. ''4: 282 PHYSIQUE c'eat-àrdire ceux qui ont la vue courte et ne voient dis tinctement que les objets trè" rapprachés. se servent ÏJ lunettes à verres divergents, tandis que ];s ^«ri^ à savoir ceux qui doivent éloigner beaucoup les ^jetf ^ur v^rgeL" "'• ""P^°''°' ^'' '""^'^^ ^ ^«"^« ^"- DisPERsiON DE LA LUMiÈRE—La figure 197 représente unblocdeverreàbasetiiangulai- •• ^'P'^^'^nie re: c'est ce qu'on appelle un prisme. Quand un faisceau dt lumière traverse un prisme de ce genre, il est non seulement dévié de sa mar- che, à cause de la réfraction, mais encore il est décomposé. Si le faisceau réfracté pénètre dans une chambre obscure, on voit apparaître, sur le mur opposé, une image alloujgée et vivement colo- rée de plusieui-s teintes. On ap- pelle cette image le spectre soùiire, et les sept principales couleurs que 1 on observe, les mêmes que celles de l'arc-en-ciel, sont dans l'ordre suivant : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge. Comme on le voit, la lumière qui nous vient du soleil, la lumière blanche, comme on l'appelle, n'est — .-.-=_^ pas simple ; les rayons colorés qui ^^' W-— Pnwne en verr.. la composent se séparent en passant dans le nrisme .f produisent le phénomène de ikEpersion ^ f.- ^ ,T ^^ ^'*°*'^®' ""^ ^""'^ décomposée en ses tein- maoniStisme et électricité 283 f^mi'S"^ »«-de&su8 de l'horizon. Il se pré«er sous forme d un arc immense teinté des mêmes couleuf8m^« celles du spectre solaire, avec le rouge en deho« etl violet en dedans. Il se forme dans lef goStS de pluie et même dans les gouttes d'eau des chutS^ loraque tour Coloration des corps. -Lorsqu'un corps est éclairé avec de la lumière blanche, il ne réfléchit Ju oi^inX 13onrn; V . ^"^ *'°"'^",'^ *''" '«'»* ^^eintes par cer- umâ. e Qii'nîA"';^'. P*>-*î^ra avoir les couleurs de la umiei e qu il réfléchit et renvoie à notre œil. Les feuilles des ar H es paraissent vertes, parce qu'elles éteiffni„? sent cette dernière couleur. Un morciu de cotonT «*t Iesall''rb^ toutes "'"^' "^P"™^' "^-' I«^<=« ^"'«"« Si on éclaire un bâton rouge de cire à cacheter avec n est pas contenue dans celle qu'il re^it. m 01^ 't f ; ) CHAPITRE V MAGNÉTISME ET ÉLECTRICITÉ I.— Magnétisme Aimants naturels et aimants artificiels On appelle airrumta naturels ou pierres Ai^^î^i-TT- échantillons de minemi de îe/^rZCZpàï!'^^^^ jrnée S0U8 le nom de propriété ^^^^^«Xttirerlë ceî/.n "".y""" ^"'""^ «>i<^ «t encore inconnue de cette propriété, se nomme magnétimie. "'="°°"« «« ^t. . ' ■ i : - i <•■■ 284 PHYSIQUE Pour étudier avec plus de fruit les phénomènes du magnétisme, on ne se sert pas de la pierif- d'aimant, parce (me la propriété magn.'- ti. I f >. 286 PHTSIQUE à deux cercles dune manière particulière nommée «»..- pensxon à la Cardan. On colle sur l'aiguiïle un mince disque de mica qui porte les degrés du cercle en menu- temps qu une figure étoilée qu'on appelle la rose d., vents. Le pôle nord de l'aiguille est indiqué par ut,.- grosse étoile, et tout le disque tourne avec l'aio-nill.. lorsque celle-ci obéit à l'action de la terre. Enfinrdans 1 inteneur de la boîte, un trait, désigné sous le nom ,1.. Ligne de foi, est dirigé parallèlement à la quille du navire. ^ I^ timonier se tient près de la boussole, et, connais- sant la direction que le navire doit suivre par rapport aux branches de la rose des vents, agit sur le gouvernail jusqu à ce que cette direction soit réalisée avec la li^ne de foi. , ® V;;, masses de fer qui entrent dans la construction des ^-^fo-n^ modernes influencent beaucoup l'aiguille aimantée de la boussole et tendent à la fausser II faut compen^r cet effet perturbateur par des aimants et masses de fer convenablement disposés dans le voisinaire Aimants en fer a cheval. — On donne souvent aux barreaux aimantés la forme de fer à cheval; les pôles de noms contraires se trouvent en regard l'un de l'autre et on les réunit par une pièce de îer doux qu'on nomme arma- ture (Fig. 202). L'effort qu'il faut faire pour effectuer la séparation de l'armature contre l'attraction magnétique caracté- rise ce qu'on désigne sous le nom de force portante de l^imant. Un procédé d'aimantation. — Un procédé très simple, appelé la simple touche, consiste à trotter le barreau que l'on veut aimanter avec l'un des pôles d'un aiirant déjà formé (Fig. 203). On frotte sur toute la longueur et toujours dans le même sens, en ayant soin de recommencer l'opération un assez grand Fig. 202.— Aimant »veo ftnnature. MAGNÉTISME ET ÉLECTRICITÉ 287 FiR. %t3.— Procëdé de la simple touche. nombre de fois et sur toutes les faces du barreau. II.— Electricité Electrisation par le FROTTEMET.-On a reconnu depuis longtemps qu'une tige de verre frottée avec un morc^u de drap sec, ou un bâton de résine avec une peau de chat, acquiè- rent par le frotte- ment la propriété d'attirer les corps légers (Fig. 204), comme des brins de paille, des barbes de plume, des brindilles de papier. On a donné à la cause en- core inconnuedecette ^'g- 204.-Attr»ction des oorpg légers rXJji^/^Sr^ï''^'^.""." ^'^^^tricité. On attribue à Thaïes de Milet. qui vivait 600 ans avant Jésus-Christ a découverte du phénomène de l'attraction des œrps légers par l'ambre jaune. ^ Corps bons et mauvais conducteurs—U charge é^tnque produite par le frottement, ne se répand i^s également dans toute l'étendue des différentTcorM les uns, comme les métaux, le sol, le corps humain ete' permettent facilement à l'électriciw deTpX^'rt,; eur surface : on les appelle de bons cmdvJur^^'ll. très, au contraire, comme le verre, le soufre, la résine etc triS^*"?"^ ^ï^^ résistance à la propagation de l'élec- tricité, et une charge, développée en^à point, ne se 288 PHYSIQUE répand paa dans les autres parties du corps: ce sont les corps mauvais condticteura. Un corps électrisé, s'il communique avec le sol, ne peut pas conserver sa charge, parce que celle-ci se perd dans les substances conductrices qui composent la terre II faut donc, pour qu'un corps reste électrisé, qu'il soit isol^ du sol,cest-à-dire que l'on place, entre lui et la terre un corps non conducteur ; par exemple, on fera reposer lo corps sur des pieds en verre, on le placera sur un gâteau de paraffine ou de résine, ou bien encore on le suspendra par des 61s de soie. Voilà pourquoi ces corps non conduc- teurs s appellent des isolante. Non seulement le verre, l'ambre, la résine, mais encoi e tous les corps, y compris les métaux et les autres bons conducteurs, peuvent 9'électriser par le frottement : seu- lement, on no réussira pas à électriser une ti«e de fer .luo Ion tient à la main, parce que, étant conductrice ainsi que le corps humain, la charge développée s'écoule tout de suite dans le sol. Il suffit, pour l'électriser,'de la fixe. à un manche en verre qui l'isole du corps et du sol Deux espèces d'électricité.— Considérons une petite balle de sureau B suspendue, par un fil isolant de soie à un support quelconque T : c'est ce qu'on appelle vmpendule électrique (Fig. 205). Approchons mainte- nant de cette balle un bâton de verre frotté avec de la soie; on coastate alors que la balle, vive- ment attirée, vient toucher le verre. puis, après avoir pris par contact une certaine quantité de sa charge électrique, en est fortement ve- poussée. Si. à ce moment, on approche de cette balle, électrisée par le verre, un bâton de résine frotté avec une peau de chat, la balle est attirée par la résine. De même, une balle, qui serait électri- *'•?• 205.-Penduie él«ïtHque. vée au contact de la résine et repoussée par elle, serait sivement attirée par le verre. M MAONÉnsMi: OT lÉLECTRicrrt 289 gn»".a"Î3o"2,«,t nl'% •«le verre, ,„•„„ dé.i. le verre «t ?t«L^l T^'f ^' ""'^- ^'«trisée par en résulte cette loUrès^mpfe""' """ '" "'"«'• " temps et » q^tW, ZS^iX^T'!!'"!'' "'^■^ avec un more^n *'« du verre et 1. «.ie^^LteT """ '*'"'"* P«i«vement •PP»raltre les deux chaiSf JoLk ^L It *l" !?" »'»" et » B (Fig. 206) .n.'ZT^l^iJlt^^â'' ^ •>^ ' c'iarge de nom contraire à celle SBB f « . corps influençant A étant AITA Î?T" ^ PLM* approchée Je ' ^ ce dernier. Si l'on touche le corps influencé avec le doigt. autre électricité s'écoule dans 'iCr\T'"co^r-;^:' ai a produit l'influence. ^® * ■ de la source qui 19 290 PHYSIQUE Ce phénomène qne nous venons de décrire s'appelle Yinjluenee électrique, et les corps qui s'éiectrisent »? «'i^'ine ces orages se forment dans l'apris- tmâiâm chaude, journ^ d'ét< ; h» nuage« or^nl^ las produisent sont dus à l'ëchauffem^ oon2dî»î?e lî^ *" * ^"^ *i"' •voisiVent ces régions. .uxïoKretttaïbt^*^^^~^<^*V.ves^ a*«îti'*"~"**° **• 4 «^^« •* ^ suspension des gréions ^rlTlT^ r\^^ phénomènes encore tri! iCï et dont 1 ejJication Uisse encore à désirer. hui«ïiS'^£î ^' ^"''w'^ I*' ^<>ï*»' à la fln du dix- que, est un appareil qui produit dans un fil condnetAni. «nnK>uvement,un écoulement d'électridté qu^ dSSSi sous le nom de cowrant électrique ^ a«w«n« B y • un grand nombre de piles de forme et de ^ oomnosition différentes. Celle ♦ de Daniell. très employée, se compose d^pn vase en verre V (Fig. 210) contenant de l'eau que l'on a additionnée d'adde sulfurique, c'est-à-dire â'huUe de vUriol. Dans cet adde plonge une lame enroulée Z de anc; on place à l'intérieur du vase V un deuxième vase D en _ ^^ ^., J»»*e poreuse non vernie que Kt. no.-PUe de Dwku. 1 OU a rempli de vitriol bleu on duM V^« ^* !• 1 *?'^*^umnt8 qu'elles peuvent débiter ^Ks'reS cen^vantageusement les piles dans une fo^ feSnt MAONinSME KT ÉLECfTRICITÊ 301 n'«.ÎU?°*' îH'^^ïoÇPenïent de la lumih^ électrique S'il s'agit de la lumière à incandescence, on fait passer le courant de la machine dans un filament très ven^ vide d air. le courant chauffe assez ^^ le hlament pour le rendre incandescent. Dans les Uimpea à arc. avec lesquelles on éclaire les rues des villes et lealrands établissements, on dispose deux crayons de charbon qui fcd touchent d'abord, puis qu'on écarte ensuite. Le courant continue de pw«er malgré l'éloignement des charbons et produit une lumière éblouissante qu'on appelle lare électrique. Comme les char- bons ae consument à mesure qu'ils briilent on ajoute à la lampe un système approprié! nommé régulateur, qui les rapproche de I» quantité convenable. ^^-^ Les courants des dynamos sont aussi v.. «i? t employés pour souder les métaux et même ^ïf.^^: pour extraire ces derniers de leurs mineraia '*°°*- bnfan on ks utilise aussi pour le chauffage, quoique ce ^fc^rrar^ys"^^"^' "^ ^^ ^^^ ^^^'^' moten™ 2Êr* ^^''^'^'-^ principale application des Z^H^nfi '7**"^' et, par suite, des machiS^ dynamos- "oSTdirtinT ""'"'•' '' ^~"«P^^' ^^ '^ ^-- . Supposons que "l'on veuille faire tourner une scie circu- do t un courant électrique. Ce courantarïnsp^rtéC un hl vient circuler dans l'armature d'un motSSr qÏÏÏ fa.t toumer,.et celui-ci, au moyen d'une couttSLS ^ vttYstqct mouvoir la scie. La force motrice de la chate d eau se ÎT?- c^°"*'i-*^™P"°^'"® ^® principe et le fonctionnement du télégraphe, il est nécessaire de dire un mot des électro- aimants. Le physicien français Arago a découvert qu'un cou- rant, qui circule autour d'une tige de fer, a la propriété de l'aimanter. Un noyau ou tige de fer entouré d'une bobine Fi».217.-Eleotn>..i.ant. ^fJJ f.r.îfT''^? , „ „ . . passe un courant s appelle un électro-aimant (Fig. 217). De plus, le fer ne reste aimanté que pendant le passac^e du courant ; dès que le courant cesse, le fer se désai- mante aussitôt. Imaginons maintenant que l'on place tout près d'un électro-aimant recourbé en fer à cheval, comme on le voit dans la figure 218, une pièce de fer F. Cette pièce sera attirée lorsque le courant aimantera le noyau de MAONlblSlCB KT ^LBCTRICni sod j^^^^ l'électro-aimant, mais retombera n^^^^ aussitôt, à la suppression du courant. ^L— ^B Ce que noua venons de dire ■ ■ contient le principe du télé|irraphe ^H ^H électrique. _^U ^Mj. Supposons que l'on veuille mettre 7^^^^^^W««i^ Québec et Montréal en communica- ^^^^^ " tion au moyen de l'électricité. On p établira une pile à Québec, un fil, U partant de cette pile et s'étendant Fig. 2i8.-Eleotn)-»iin»nt jusqu'à Montréal, seift enroulé en •vec*nn.tu«. ^ette dernière ville sur une tige de fer, de façon à former un électro-aimant; on placera, devant cet appareil, une lame de fer pouvant être attirée par l'électro-aimant, et s'en détachant par l'effet d un petit ressort, lorsque le courant cesse. On lance «lors un courant dans la ligne télégraphique en pressant sur le bouton A d'un manipulateur (Fig. 219); ce courant se rend pour ainsi dire instentanément à Mon- tréal, ciixîule dans le fil de l'électro-aimant, aimante le Fig. 219.-M«iipulatear Morse. noyau, et celui-ci, attirant la lame de fer, la fait adhérer auasi longtemps que le courant 'lasse. On supprime le courant de la pile à Québec : l'électro-aimant de Montréal se désaimante, la lame n'est plus attirée et le ressort I éloigne du noyau de fer. Un nouveau courant produira une nouvelle attraction, laquelle cessera pour une nou- velle cessation du courant, et ainsi de suite. :m La figure 220 montre an appareil récepiew du télé- rw. employé au Canada. On voit en E l'électro- graphe morae. Fig.2ao.-IWoepteurMoiw. aimant qui reçoit le courant de la HimA «* «« ^ i u une petite tige D terminée en ponte Cptf* ««,«♦« quandiia palette bascule par le pa^ge d'un co^X ta faire une marque sur une bande de Mnier nni «^^^ ' ? lentement ^r l'action d'un mé^^^Hi^^^it""'' . Si le courant passe pendant un certain temns k S?n*^i!fV"- 'r^' «"■• ^« papier. tandS qu'elle Tfe a quunpotw^, si le courant est^e courte durée T'!i„k! bet des télégraphistes est une c^bi^tf ie si^^au." longs et brels. qui produisent sur le papier d^ trLIL et des pomts diversement disposés. MAOïriTISia IT ÛLKCTBlcni 805 appelle «^jend,^ un télégramme a^^ ' « "t ce qa on Je fond de S" «>«*-«»nn qui repoee sur rants , u suflit d une variation dans IVim.nt.i.:^ i le simple fait d'approcher ou d'éfoi- gner un morceau de fer d'tin aimant produit une variation dans l'aiman- tation de ce dernier. Cela, posé.il estfaciledefairecom- prendre le principe du téléphone. A B (Fig. 221) ifortant, enroulée à i^ffi ?\„*^ e^f fcrémités. une bobine de fal très In qui communique avec trém té A du barreau, on dispose une lame mmce de fer G H fixée par son pourtour. i'arlons maintenant devant l'em- bouchure K du cornet téléphonique. Les vibrations df la parole se corn- > , muniquent àlalrme vibnmtedefer l*»- «.-TéMphcoa, » (1 806 PHTSIQUI oeUe^â, par un mouvement vibratoire de va et vient, s'approene et s'éhigne très rapidement dn barreati aimanté, et, par consé(|nent, oomroe nous venons de le dira, modifie l'aimantation de ce dernier. Ces variationH, d'aatra part, produisent des courants induits dans la bobine C D et ces courants^ lancés dans la ligne, vien- dront circuler dans la bobine d'un cornet semblable §lacé à l'autre extrémité de la ligne et appliqué à !'oreille e l'interlocuteur. Que va-t-il se passer dans ce coi net récepteur, et quel effet vont produire les courants qui viennent du cornet transmetteur ? Evidemment, ces courants vont modifier l'aimantation du barreau, et. dès lore, la plaque de fer sera plus ou moins attirée, c'est-à-dire qu elle se mettra à vibrer de la même manière que la lame vibrante qui avait produit les 0(Hirant& L'oreille, appliquée au cornet, entendra donc les sons émis devant le transmetteur. Le téléphone, tel que nous venons de le décrira, ne contient nan de pile ; il n'y a aue deux cornets téléphoni- ques semblables unis par des fils. Les sons transmis sont très faibles et ne peuvent pas franchir une très grande distance. , Les téléphones employés de nos joun sont très per- fectionnés. On y ajoute une pile, une bobine d'induc- tion et un microp?u>ne, appareil qui a la propriété d'am- plifier les sons. On parle devant un microphone et l'on écoute avec un téléphone. De cette façon, on peut se faire entendre à de très grandes distartces et avec une grande netteté. COSMOGRAPHIE ROTIONS FRiUMINAIRES DÉFINITION ET OBJET DE LA COSMOORAPHIF _L T- cosmographie est cette «cience quf^^^S^ S I'^^ de.ustr.^ et de la description du Li etlsTrl i^^* 2 On donne le nom d'î«<7-w au Soleil khPunTtTi sèment le ciel par une belle nuit^s nuages ^ ^ ^ La cosmographie traite des dimensions de ces astres de^urs mouv.,r.nts.etdes rapports qu'ils oSt a v^Ta \XI1 ne faut pa« jublier que la Terre est aussi un astre ^Z Z.T. '^•'"^'^ "^o,r«™ent, par la position q^elTe rtTda^rirr**^?"'^" ^' ^«"* «on*;nsemb?e. elle entre dans le cadre de la cosmographie nooJTn "^«r ""Y ^ ^% "'^«"^ importance pour nous, un grand nombre sont fort peu connus et leur étude nous entraînerait trop loin et^ns uSé ^urîe but aue nous nous sommes proposé. Nous ne 3ero„! Trhv^'r'''' ^" ^T'^''' S'"-eTmportance rffi d^ns r^^l^Vfetir ^^'^"''*'"'' ^^ ^"^' ^' -'^«' -- -"! ^Aspect général du ciel. -Le premier ohénomènp qu. nous franpe. lomju'on examine aVec att^ndon c^Qui se passe au-dessus de nos têtes, c'est le mouvement iel astr^, que s qu'ils soient, sur la voûte des deux On voit, le matin, le Soleil se lever à l'est ou orient monter oeu à peu dans le ciel. et. après avoTr dTcrH Tne courbe pTus ou moins grande, suivant la sai^n. s^^„che? à 1 ouest ou occident. La lumièr. de l'astVe s^fS iL ténèbres envahissent l'espace. .. l'on voit a^^ OOfUiOOBAPHll eomnM Ûx4ê lor aiM voAto immanM, dM peinte 4tinee- Unto, 1m étoiles, dont l'éeUt tempéra l'obiearité de 1* nait. Las étoiles ne sont pM fixes; elles se meavent d'un mouvement d'ensemble d«ns le même sens qoe oelni du Soleil : elles se lèvent à l'orient et se oouehent à l'ooci- dent, pour Apparaîtra le lendemftin su mdme point de llioriion et raoommenoer U même oonne dsns le ciel. On ramarque que la position d'une étoile par rapport aux autres ne ohanse pas^mi^is ces astres gardent lenn dis- tances ralatives. 'fout se passe dente comme si les étoiles étaient toutes fixées à une immense sphèra erouse qui tournerait, en les entraînant, d'orient en occident, dans l'espaee de 24 heures. Toutefois, certains astres, tout en obéissant, comme les étoiles, au mouvement d'ensemble dont nous venons • de p*rier, se déplacent parmi les étoiles et changent de position par rapport aux astres voisins : on les appelle des cutreê errante ou des planite». SPHfcRi cÉLESTB. — ^Tous les astres, sur la voûte étoilée, nous paraissent à la même distance de la Tenre, quoique, en réalité, les distances soient fort inésales. Il est commode, toutefois, pour l'étude des divers Shénomènes célestes, 'imaginer une sphère idéale, creuse, immen- se, sur l'envera de la- quelle tous les astres seraient fixé& C'est cette sphère purement imaginaire qu'on Ap- pelle la »phtre céleste. (Fig. 222). Cette sphère tour- ne autour a'une ligne qui aboutit en deux Fig. m— Sphère oëiMte. pointsupposés appelés les pâlee. L'un de ces pôle», visible pour nous, est situé très pr^ de l'étoile polaire : c'est le pôle borécU ou pôle nord. Si l'on ae toarne ven l'étoile polaire la «mW ^ gaudie : oe .ont lei. quatre pcn«<. cardinal ^ ' «^liî ♦ n ' ^"•^ ^" P'~^ •« «entre de h tphin îî»!î^/* **"**^' ï*"*^ ^««-ner d'orient en «SdeS •utour de son »xe qui pM«, par U Terre. ^ ^ CHAPITRE I STBTÈIIB PLAWtTAIlUt Systémi rLANÉTAiRiL-La Terre que nous habitons corS^^SinM *"'•*' ;' ^•f**'**»" ^« planète, qui l'en^SreSî ~nst^tuent emo»Mfeptetu«air«.et l'on appelle SL planétatre l'ordre de succession do ces coS^célesto^^ S^^^ÏÏ;"' ^**'^" t? ^^i'^^'^ ?enserable de touî oîeTi'l^SSÎ* 1 ''"i^i"^"* l'attraction du Soleil, toï cJn^i^**"* plMftaire s'appelle aussi Bjmtème dé oTTn i5Sr,'»°*!>?^r "•^"^ -tronome^ndif qn», en 1680, la véritab e position des i>I*niii^ ,^, » ues Qiscances très différentes, les p anètes snivantM »n commençant par les plus mpprochL de TaStre w^rél s:!S>u^eJ[^pi^tîS'p'""«- "* ^"^ p'*"^^* -^ ^^ peti^^ rf^^îL*^ Jupiter se trouve tout un monde de petite planètes, appelées planètes téUscopique», parce ^ 310 C08M00RAPHIE Su'on ne les voit qu'avec des télescopes, et dont le nombre épasse 600. Une seule d'entre elles, Eros, réside entre Mars et la Terre. Plusieurs planètes possèdent des satellites, c'est-à-dire des corps célestes (jui tournent autour d'elles comme elles- mêrues lournent autour du Soleil. La Lune est le satol- iite de la Terre, Mars a deux satellites, Jupiter sept, Saturne dix, Uranus quatre et Neptune un. Les planètes et leurs satellites ne sont pas, comme les étoiles, des corps lumineux par eux-mêmes ; de même que la Terre, ils ne produisent pas de lumière, mais réfléchis- sent celle qu'ils reçoivent du Soleil. Lois de Kepler et de Newton. — I^es mouvements des planètes autour du*Soleil et des satellites autour des planètes ne se font pas au hasard, mais suivent d'admira- oles lois établies avec infiniment de sagesse par le Créa- teur. Ces lois ont été énoncées par ^<^ célèbre astronome Kepler (1671-1630), et Newton, l'illustre savant anglais (1642-1727), en a déduit le principe de la gravitation univeradle. Les trois lois de Kepler, qui régissent les mouvements des planètes, exigent, pour être bien comprises, du moins deux d'entre elles, certains développements mathémati- ques sur lesquels nous ne pouvons pas insister dans ces notes élémentaires de cosmographie. Il nous suffira d'énoncer et d'expliquer, aussi clairement que possible, celle qui est la plus accessible à nos lecteurs. Kepler, après de longues et patientes recherches, a découvert que les planètes décrivent autour du Soleil, non pas des orbites(aes cour- bes) circulaires, comme le pensait Copernic, mais des orbites elliptiques, c'est-à- dire des ellipses dont le Soleil occupe l'un des foyers. Une ellipse (Fig. 223), est un cercle aplati et pré- sentwit, à l'intérieur, deux Fig. 223.-Ellip6€. î i SYSTÈME PLANiXAirE 3H Il en résulte que les planètes, qui décrivent des ellip- ^ ses autour du Soleil, ne sont pas toujours à la même distance de l'as- tre radieux. De plus, leur vitesse de trans^ lation est également variable ; c'est quand elles sont le plus près •du Soleil qu'elles se déplacent avec le plus de rapidité. Cette variation de la vitesse ne signifie pas trrégîtlarité dans le mouvement, parce une loi bien définie nn> Âf^Ki:* ^" ®"® ®*^ soumise à Fig. 224.— Ciroonférenœ. i-^ I* 812 OOSMOORAPHIB Le mopvement des planètes autour du Soleil suppose une première impvlaion donnée r,4r le Créateur; mais cette impulsion, seule, aurait produit un mouvement en ligne droite. Pour concevoir la possibilité d'un mouve- ment curviligne, pour comprendre comment les planètes décrivent des courbes autour du Soleil, il faut admettre ■ une force qui les dévie de la ligne droite et les assujettit à tourner autour de l'astre central : c'est cette force que Newton a appelée Vattractùm ou gravitation. Newton a prouvé aussi que cette force d'attraction est d'autant plus faible que les corps attirés sont plus éloignés: l'attraction, pour une distance double, devient quatre fois moins forte, pour une distance triple, neuf fois plus faible, etc. \ Enfin Newton reconnut que cette attraction augmente avec la quantité de matière des corps célestes en présence. Une autre conclusion importante qui se dégage des calculs de Newton, c'est que la pesanteur qui fait tomber les corps à la surface de la Terre n'est qu'un cas particu- lier de l'attraction universelle; la pesanteur n'est que l'attraction de la Terre sur les corps et s'exerce d'après les mêmes lois; bien plus, tous les corps matériels s'atti- rent les uns les autres de la même manière que le Soleil attire les astres. On a pu démontrer par l'expérience l'attraction mutu- elle de deux masses de plomb, et celle d'un pendule par une montagne. Tout ce aue nous venons d'expliquer peut se résumer dans l'énoncé du principe de la gravitation universelle : Les corps a'attirmt proportionneUement à leura masses et en raison inverse des carrés de Uwrs distances. Ajoutons, enfin, que la nature intime de cette force qui existe entre les corps n'est pas connue, et Newton lui-même ne s'y est pas trompé ; il faut reconnaître le fait de l'attraction et dire tout simplement que les choses se passent cotMne si les corps s'attiraient. JJk. TERRE 3J3 CHAPITRE II hk TERRE Isolement de la Terre dans l'espace.— La Terre est complètement isolée dans l'espace, et si on pouvaitTI voir d'un endroit éloigné, commron voit U ïune d le riîcr^iîrr™"^^ «n^lobeimmense ,n^^^ de« «"ïl^Jr n* ^^ •'? '^^^''^ ^"^ P~"^^ P»*- ï« mouvement d€« astres. On voit, par exemple, une étoile se lever le SelT'°***'1.*^"'**'' ?'"' ^^ ^ l'occident, et. le lendemain, apparaître au même point de l'horizon wur recommencer Ta même course; le%hemin est doSc K aussi bien au-dessous qu'au-dessus de l'horizon. D'ailleurs, le fait que l'on peut faire le tour du monde ^Ld'ansîwn'"" P^^^ ^"« la Terre Juen br^Tut"'^"^^^^^ aujourdÇui.ces^v:Ï^^;^ Deut^^rZnTr^rT ^ ^«"'^^d*»* «>°>»ent la Terre peut se tenir dans 1 espace sans supports, pourouoi la Terre v^tomi^pas^n est facile d'ex^iquerTeTu en affirmant que la Terre tombe réellement vers le Sole^î dont elle subit l'attraction ; l'impulsion initiale quïle » reçue^ combinée avec la force dîtttraction qîi éïiaSe de iMtre radieux, produit un mouvement de révolution continue autour du Soleil, comme nous l'avonrexpCé en priant des lois de Kepler et de Newton. ^^ Forme de la Terre.— Un premier regard jeté autour de nous nous montre la Terre S>mme une tab/e immenw sensiblement plate et sur laquelle s'appuie, auilS de 1 honaon. la. voûte du ciel. La pluMrt dw andena ne croyaient pas à U rondeur de la ten^ et vTn SSe SuTnti^ir.W^ Colomb navigintlrîlr . » 814 COSMOGRAPHIE Un examen plus attentif des phénomènes qui se wis- sent sous nos yeux nous prouve que la Terre est ronde C'est-à-dire qu'elle a la forme d'une boule ou d'une apAôv à peu près parfaite. Il suffit, pour se convaincre de la rondeur de la Ten e de regarder, sur le rivage de la mer, un navire s'avanc. r vers nous ou s'éloigner (Fig. 225). Si le navire est très loin et qu'il se mp- proche du riva- ge, on voit d'a- Fig. 226.-RondeUr de U Terre. ' '^'^ seulement le boutdes mâts, le reste étant caché à nos yeux par la courbure de la mer ; à mesure qu'il s'avance, les mâts semblent sortir do l'eau, puis l'on voit les voiles les plus basses et enfin la coque. Un navire qui s'éloigne laisse voir le phénomène inverse : c'est la coque qui disparaît la première, comme si elle s'enfonçait sous l'eau, puis les voiles basses, ensuite les plus hautes et enfin le bout des mâts se dérobent à la vue. Si l'on monte sur une tour élevée, le navire, qui venait de disparaître, apparaît de nouveau pour dispi- raître encore une fois, après quelque temps. Ces apparences prouvent évidemment la courbure de la mer et ne peuvent s'expliquer autrement que par la sphéricité de la Terre. Toutefois, la Terre n'est pas une sphère parfaite. Elle est légèrement aplatie aux pôles et renflée à l'équateur. Imaginons deux lignes droites, partant toutes les deux du centre de la Terre et aboutissant, l'une à l'un des pôles et l'autre à l'équateur. Cette deuxième ligne, à cause de l'aplatissement, est de 1 3 milles plus longue que la première ; en d'autres termes, le rayon éqvMtorial est de 13 milles plus long que le rayon polaire. Pôles, Equateur, méridiens et parallèles.— Nous avons vu que la Terre a la forme d'une sphère; nous LA TERRE 315 verrons un peu plus loin qu'elle tourne sur elle-même et qu'un tour complet 8 effectue en 24 heures. On apjjelle axe de rotation de la ierre la ligne autour de laquelle elle tourne. • -.^— L'axe de la Terre P F (Fig. 226) Fig. 22«.-MéridieMet »^"tit en deux points opposés dont P««llèl«. 1 un P est le pôle nord, et l'autre P' lé Si l'on coupe la Terre suivant un grand cercle nassiinf par son centre, ce cercle E E' s'appdle ^^^ léguateur; il divise la Terre en tieux parties égales ou hémisphères, l'un Yhé- rnisphère boréal, celui du nord, et l'autre 1 MmmjMre austral, celui du sud On désigne sous le nom de méridiens es grands cercles passant par les pôles, tels que P m P'; les cercles parallèles à léquateur, tels que C C. s'appellent des Fig. 227.-Cercl«, parattèlea: ils sont d 'autant plus petits l'oWre. et tropiques, qu ils sont plus rapprochés des pôles. /«. ^'"'ï.P^r'^l'^^^f portent desnomsparticuliers: l^Véava- eur qui div.se la Terre en deux^parties égales Tîe flLJf **"*''" ^''^^°™P"«« 1* ^onetorride ou dS grandes chaleurs; 3" le cercle polaire arctique et h cer. cle polaire antarctique. ^ Les zones comprises entre les cerclen polaires et les tro- e^trêmiT^Ï!"' "^f* ^^^P^^^'^^- «t les deux pTiSs Latitude et longitude d'un lieu.-Ou appelle lati tuds d un l^u la distance de ce lieu à l'équateT On la rifr^ eit lal-T "^'"r P^'"'- ^•"••'î^^'^ '«titude "u lieu m est la distance M m, comptée à mrtir ri.. M «"V^^"*^?/ (^''g- 226). Les degrés^^^t iKviîoîL' de la circonférence. Le méridien ^ui passe i^r T^^t 816 COSMOOBAPHIl m contient 360 degrés, chaque degré est divisé en 60 minatM, et chaque minute en 60 secondea Les degrés s'expriment par le signe •, les minutes par le signe ' et les secondes par le signe ". La latitude de Québec est de 46" 49' 12", c'est-à-dire que la distance de Québec à l'équateur est évaluée par ces chiffres. La longitude d'un lieu est la distance, mesurée sur l'équateur, entre le méridien qui passe par ce lieu et un autre méridien choisi par les astronomes et qui sert de point de départ Si le lieu en question est à Vest du pre- mier méridien, la longitude est orientale, s'il est à Vouest, elle est occidentale. Les différents pays ne s'entendent pas pour choisir le premier méridien. Les Anglais comptent les longitudes à partir du méridien de Qreenwich (près de Londres), les Français à partir de celui de Paris, et les Américains à partir de celui de Washington. La longitude de Québec est 71«» 16' ouest de Greenwich. C'est en mesurant la longitude et la latitude que les marins peuvent déterminer la position d'un navire sur l'océan. Dimensions de la Terre.— La ligne qui joint le centre d'une sphère à un point quelconque de sa surface s'appelle le rayon de cette sphère. Le rayon moyen de la Terre est de 1320 lieues. Lorsqu'on connaît le rayon d'une sphère, le calcul permet de trouver les autres dimen- sions, c'est-à-dire la surface et le volume. Une lieue carrée est une étendue de terrain qui a une lieue en longueur et une lieue en largeur. La surface totale de la Terre, c'est-à-dire l'étendue de terrain qu'elle comprend, est évaluée à 22 millions de lieues carrées. Imaginons un bloc de terre qui aurait une Leue en longueur, une lieue en largeur et une lieue en hauteur : c'est ce qu'on appelle une liev.e cube. La Terre contient 1 milliard (mille millions) de lieues cubes. Les aspérités de la Terre, les montagnes, collines, dépressions océaniques, sont pour ainsi dire insensibles, si on les compare aux dimensions totales du globe. La plus LA TERRI 317 haute montaime le mont Giwrisankar, dans l'HymaUva haut de ploa de 29.000 pieds, n'est a 4 la seplSSme partie du rayon terrestre. Sur un ^obe de f 2^SL de diamètre, sa hauteur aemii r«n«s-oJrM- ^Z .._ ?'®*" .°® ). Xa f que . bille de billard. Rotation de la Terre. -Nous avons déjà dit que le Soleil, la Lune les planètes et les étoiles par^is^nt tour- ner autour de la Terre d'orient en occid^t^me «"î^ étaient tous fixés sur une sphère immense que noTavons tTt^ :«1' les apparences que nous constatons tous les jours sont dues à la rotation de la Terre sur ellemém! d'occident en orient, dans rintervaller24 heures .JST't ""l ^^ "^^^^«^ ^« ^^ TerreIÏÏ y a un grand nombre de preuves de la rotation de la TeVre et e^xTienlT' ^ ^ '^l'^Ù^'' ^ &' visiblelur^Se expérience du pendule de Foucault Mais ces démons- trations exigent pour la plupart, des notions trop prS it S.pSh i'' N "^"^"^ P^"^ "^"^ nou^'sSn^oin les rappoi ter ici. Nous nous contenterons de deux nreu- 1 «jpwe de 24 heure». Or. ce mouvement du ciel cokdoit 24. h?u™ div^ 'i""" •'«■f'"" "î '»" "»■»?'«' » Toi™ ï«ï 1- P•^a>anr à cause de m distauM à la iorre, 1875 lieues à a seconde SaLnmi- «1 ni,.. îi • !! rj" !?'«•'• 'r'' '«•»«' «««"à r^i£ "Nelsre Mf^** "f P'"" ^''''Ç»^ "J» Soleil. «7.000 liZs et ]^ï '•^''« rapproclée, 620 miUiins deliei»!" L 2° Le mouvement d'ensemble de la sphère eéleat. «apposerait que les astre. «,nt tous i égaSe^ S^ta^'t I ■7 818 COSMOGRAPHIE la Terre, et l'on serait forcé d'admettre que des liens mystérieux les lient les uns aux autres. Or, il n'en est neu. Les astres sont indépendants les uns des autres .t sont situés à des d.dtances f&rt inégales de la Terre Leur mouvement d'ensemble est donc impossible, tandis que tout s'explique merveilleusement, si l'on admet que la Terre tourne sur elle-même en 24 heures. De plus, comment supposer que la Terre, qui n'est ^qu'un grain de sable dans l'univers, soit le centre des mouvements célestes et contraigne des astres beaucoup plus gros à tourner autour d'elle ? Le jour et la nuit sur la Terre.— C'est h jour pour l'hémisphère de la Terre tourné vers le Soleil et la nuit pour l'autre, qui ne reçoit aucune lumière. Au bout de 12 heures, les rôles' sont changés: la Terre a fait un demi-tour sur elle-même et la partie autrefois éclairée est maintenant dans l'ombre, et la partie dans l'ombre, 12 heures auparavant, est maintenant inondée de lumière. Le jour et la nuit se succèdent donc l'un à l'autre par suite de la rotation de la Terre. Inégalité des jours et des nuits.— L'on sait que les jours ne sont pas toujours égaux aux nuits, sauf à deux époques de 1 année, c'est-à-dire le 21 mars et le 22 septembre, lorsque commencent le printemps et l'automne, et cela pour toute la Terre. En été, les jours sont plus longs que les nuits, et le contraire a lieu pendant l'hiver. Cette différence de longueur, aux diverses époques de l'année, tient à ce que le cercle qui sépare la lumière de l'ombre sur la Terre ne passe pas par les pôles. La Terre est un peu inclinée par rapport aux rayons lumineux qu'elle reçoit du Soleil, et se transporte autour du Soleil en gardant la même position par rapport aux étoiles. Il en résulte que le pôle nord est dirigé vers le Soleil pendant l'été, tandis qu'il est dans l'ombre pendant l'hiver. La. diflTérence de longueur entre les jours et les nuits est d'autant plus accentuée qu'on se rapproche davanta^tre des pôles. A l'équateur, les jours sont égaux aux nui'ts Fendant toute l'année, mais, à mesure qu'on s'éloigne de équjsiteur, la différence devient de plus en plusappréci Cl a- LK SOLEIL 319 longs comme nos mois. et. au pôle même, il n'y a qu un jour et qu'une nuit par année. ^ CHAPITRE III LE SOLEIL Mouvement journalier apparent du Soleit Nou8 avons déjà dit que le Soleil, comme les étoiles obéit et sêcoucT/îV^' -5 '^^^? '^^''''' ^"''' «« ^^^« ^ ï'ôrien \ SaT, ® ^ ' ?ccident. et que ce mouvement apparent d? «^^^^/°^^'°" ?" '* V^^« «» ««»« contraire ^^sT-S- fio^îliî?^ °>r u,"""^' ^' y * cependant certaines par- feulantes qui établissent une différl^nce profonde entre le mouvement apparent du Soleil et celui des étoiles. Ces dernières se lèvent toujours aux mêmes points de 'hori! zon et nassent au milieu de leur course à la même heZ. S \^ f " *'°"°¥'' e»i»ngent d'un jour ^l'autre aux d^rentes époques de l'annfe. et la ciurbe qu'il décriî d'nn^™ J*"*''T ^°* "^"^^ *" ^"t 9"e le Soleil, animé 0 ue iZr H?r"* P^^'* P**""^^ ^*« ^^^^' «e déplace chT que jour d une certaine quantité sur la sphère iéleste. occu JsurTïnhV^TM?"'' ^ P?''^^^" ^"« ^e Soleil rXnl J .• P^'"® ^^''.^^° '*^""'<^ <»"« ee« points par le chemfn^n T"'' °°^^'e*^t une courbe qui représente CetuT.fii l**^'"^'^.P^''^°""'^ Pendarlt une année. Cette courbe est un grand cercle deirsphère et s'appelle 228^??^' ?"e e«t représentée par sS' dans la C £M. L.on voit aussi dans la même figure que l'écliotume ZT^tî P^ avec l'équateur. mais^e Kol Kï: au d^us'*"! "T^"'''^- ^"^" que l'autre est décrite contTîS' }^ ^^""^ r*°^ ^ ^t ^' où l'écliptique ren- contre léquateur sont les équirwxea, l'un. V^uLxee du f •». '.'^ 820 CXMMOORAPHIK Tiff» SSB.— Éoliptïqm. mrintêmpê, car où paase le Soleil vers le 21 vatm, au commencement da printempH, l'antre, Véquinoœe titauUm.ne point occupé par le Soleil vers le 22 saptembre lorsque l'au- tomne succède à l'été. Vers le 21 ou le 22 juin le Soleil est au point S, le plus éloigné de l'équateur : on rap- pelle le êoUtice d'été et c'est le . . ô, commencement de l'été. Le S oint S est le aoUtiee d'hiver et c'est le commencement e lluver. , Mouvement de la Terrk autour du Soleil.— Nous venons de dire que le Solei.» paraît décrire, dans l'espace d une année, un grand cercle de U sphère céleste, appelé échptique. et que ce mouvement semble s'effectuer autour de Ja Terre. Ce mouvement du Soleil n'est qu'apparent et 11 est facile de prouver que c'est la Terre qui tourne autour G.a Soleil. 1° Le Soleil, comme nous le verrons un peu plus loin est environ 1.300,000 fois plus gros que la Terra Peut- on supposer qu'un astre aussi volumineux soit contraint de tourner autour d'un corps aussi petit que li^ Terre ? Le Créateur infiniment sage qui a constitué l'univers n'a pas dû assujettir, contre toutes les règles de la vraisem- blance, une masse énorme, située à 30 millions de lieues de distance, à graviter autour de ce grain de sable qu'est la Terre comparée à l'astre radieux. 2' Il est de toute évidence qu'il y a unité et harmonie dans la création, et. en particulier, dans le système plané- taire. Or, le mouvement du Soleil autour de la Terre * .'ÏÏS*^^***"® "**''* système une complication qu'il est difticile de concevoir. Les autres planètes, en effet, tournent autour du Soleil; il faudrait donc admettre, si le Soleil tourne autour de la Terre, qu'il emporte avec lui son cortèp de olanètes. ce qui complique sans raison et sans but le système du monde. Si, au contraire, la Terre U SOLDI, 321 de 4 jours et 14 heures envUm t ^ . °® différence dM eh.Ie„«,Tliver celle dwf^ire^* ™„'? "'"? 822 COBMOOBAPHIB plnf d'aplomb, 1m rayons du Soleil, et, par miito, d'autant moins Mhauffée que les ray(»is frappent cette surface plus obliauement. En ëté, le Soleil s'élive trës haut au-dessus de l'horizon et ses rayons frappent la Terre presque per(>endieulaire- ment, tandis qu'on, hiver il rente a une plus faible hauteur dans le ciel et ses rayons sont très obliques. Voilà pour- quoi la quantité de chaleur reçue en ëté est beaucoup plus ffrande qu'en hiver. Une autre cause s'ajoute à la précédente: les jour» sont plus longs en été qu'en hiver. Il en résulte que le Soleil chauffe la Terre plus longtemps, la quantité de chaleur emmagasinée est plus considérable, et le sol n'a pas le temps de perdrd pendant la uuit la chaleur qu'il a reçue pendant le jour. Le contraire a Heu durant l'hiver. Lqs jours, à cette époque de l'année, sont trës courts et 1* s nuits très lon- gues, en sorte que le sol perd, pendant la nuit plus que ce qu'il peut gagner pendant Te jour : c'est pour cela que la température s'abaisse graduellement. l>anH l'hémisphère austral, au sud de l'équateur, les taisons, relativement à la température, sont daiu un ordre inverse aux ndtres. L'hiver est la saison des chaleurs et l'été celle des froids, et il en est de même de la longueur relative des jours et des nuits. DiSTANCi DU Soleil a la Tebrb.— La distance qui sépare la Terre du Soleil a été mesurée en prenant, comme base du calcul, les dimensions de notre giobe, et, en par- ticulier, la valeur de son rayon. Cette distance est a'en- viron 30 millions de lieues. Voici comment on peut . e faire une idée d'un^ dis- tance d-^ 30 millions de lieues : Un train de chemin de fer, filant à la vitesse de 60 milles à l'heure, prendrait environ 170 ans pour franchir cette distance. Un boulet de canon, lancé vers le Soleil, n'atteindrait le but qu'au bout de 9 ans, à peu près. Il faut à la lumière, dont la vitesse est de 62,000 lieues à la seconde, 8 minutes et 16 secondes pour accomplir le trajet I* SOLKIL ^ .mJfî^'**"*"' ^"^'ois. «ont encore beaucoup d1u« ^loi gnées de noua que le Soleil • U ni».. "^"'^"P P*«" «oi- moûi» 200.000 ?oi; pl,^oi„ ^ P'"* "PProcU est »a de I. T^rr ^^''' ''' ^«*' ^ «"^•~» 108 ^ois celui T8r^Tj;i''î!5'^'V»^!"*J**"^ que la surface totale de la I8rre,cett-à-dire retendue de termin «»'^ii ? est évaluée à 22 millîrm-^ i- ^^^''^^^'oP'^nd, . Le jour, celui qui mesure la vie civile d<» l'h««,». * app.««t da'Soleil Z^Û\Z^ X^^'J^ZtTT"" ùi » ; i^li f: 324 COSMOGRAPHIE en durée, à eanse de l'inégalité da mouvement du Soleil, et les besoins de la vie exigent que le temp^ soit compté par des jours tous égaux entre eux. Voilà pourquoi il a été nécessaire de choisir un jour de convention toujours égal k lui-même : c'est ce qu'on appelle le jour solaire moyen, dont la durée est une mojrenne entre les jours solaires inégaux. Le jour solaire vrai est celui qui est déterminé par le mouvement du Soleil et qui varie en longueur aux différentes époques de l'année. On appelle temps vrai celui qui se compose des jours solaires vrais, et temps moyen, celui qui résulte de la succession des jours moyens. Les dates des phénomènes astronomiques sont d'ordinaire indiquées en temps moyen et non en temps vrai. Il est donc midi vrai quand le Soleil vrai passe au méridien, et il est midi moyen lorsque commence le jour moyen, suivant les conventions des astronomes. On a coutume, en astronomie, de faire commencer le jour moyen à midi moyen et l'on compte les heures de 0 à 24 d'un midi à l'autre : c'est le temps moyen aMrono- mique. Dans la vie civile, on divise le jour en deux périodes ^(ales de 12 heures, et l'on fait commencer le jour a minuit : c'est le tempe moyen citnl. I« jour solaire vrai et le jour solaire moyen ne coïnci- dent pas la plupart du temps. L'un est tantôt plus long et tantôt plus court que l'autre, et leur différence peut aller jusqu'à 17 minutes. C'est cette différence qu'on appelle éqtuitûm du temps et sa valeur est indiquée pour cnaque jour dans les almanachs scientifiques.  quatre époques de l'année, l'équation du temps est nulle, c'est-à-dire que le temps moyen s'accorde avec le temps vrai ; ces dates sont le 15 avril, le 15 juin, le 1 septembre et le 24 décembre. Les horloges publiques, depuis 1816, sont réglées sur le temps moyen; une bonne montre ne doit donc pas suivre le Soleil, mais s'en écarte quelque peu, excepté aux quatre dates que nous venons de mentionner ou il y a coïncidence entre le temps vrai et le temps moyen. LB SOLEIL 325 «i.il?^^5 ^?'*°''0""W« «TANNÉE CIVILE.— Les lonmiei. fendes de temps se mesurent en «nn^ pl^fr^K L'aww^« astronomique ou année tnnnaue est l'inf^n du Soleil à 1 équmoxe du printemps, et eUevauÏÏôSbu™ solaires moyen,. 6 heu««!^48 minutes TbXfi^nàl Cette année. par«e qu'elle ne contient pas unTmbîî exact de joui-s. ne pouvait servir à la mesC du temiï sL iil"rL"ri ^r 'r*'* ^^' t^^^vS^mS- sur la aurée (le 1 année astronomique. Cette année civîiu saaapto donc mieux aux usages de la vie et elle m»: nln. Joies César, aidé de l'astronome éirvotien So«»j.n« en 3M ™ r^ri Tî ^""^OP"» P" 1« ~ncil,%T.L^ -w.'» ' .7 P"î <*''»"•« mesurai qui coustituent m Mai. la rttonne julienne était imnffinante nan» ou. S«.^De IWronome de Jule, C*»r. .v2t'd™nrà 1 année tropioue une duiée qui rarpaa^ de U iZnt« m s . » «■ ■■■H «•» 'M tel'? 326 COSMOGRAPHIE 1. if Ç^ Orëffoire XIII, en 1582, résolat de réformer e wlendner et de corriger l'erreur des 10 jours accumu- lés depuis 1 époque du concile de Nicée. Il commença par sui)pnmer 10 jours à l'année 1£82 et décréta que le lende- main du 4 octobre serait le 16. Pour prévenir la même erreur à l'avenir, le pape dut retrancher 3 jours en quatre siècles, et décida que sur quatre années séculaires, une seule aurait 366 jours. C'est ÎÏÏS V^' <^«».^»»*" »nn^ séculaires 1600, 1700, 1800 1900, la première seule a été bissextile. Cette dernière réforme du calendrier, due au pape Orégoire XIII, porte le nom de réforme grég&riennion nouveau style; elle est adoptée maintenant par toutes les nations chrttienne8.,excepté par les Russes et les Grecs qui ont gardé le calendrier julien; aussi les dates du calendrier vieux style sont en retard sur les ndtres de 12 jours. L'année civile, chacun le sait, est divisée en 12 mois • janvier, févner, mars, avril, mai, juin, juillet, août, sept- embre, octobi-e, novembre et décembre. Les mois de janvier, mars, mai, juillet, août, octobre et décembre ont dl jours; les autres n'en ont que 30 et février 28 ou 29 La semaine est une période de 7 jours dont les noms wnt d ongine payenne, sauf celui de dimanche qui tn^ni- nejowrduS^ngneur. Il v a 52 semaines dans une année avec un ou deux jours de plus, suivant que l'année est commune on bieaextUé. LA LUNE 327 CHAPITRE IV LA LUNE Mouvement de la Lune autour de la Terrr T-» Lune est le satellite de la Terre, et son m^uveiTe^ • étudie en notant chaaue nuit sa position Se ciS î^rto^t^L^nZ %er °"^"^' ""« «"'^^ ^-* K Aa iî*T^""®' *^*°* *"" mouvement de révolution autour de la Terre passe tantôt entre le Soleil et la Terre on dit alors qu'elle est en covJon<:tûya avec le SoleilTest lï tôt elle est de l'autre côté de la Terre. c'est-àJ^iae L Terre estpUcée entre la Lune et le Sole ^ • la Lwie est alo« la Lune est en qtuidrattMre à son premier et à son dernier fn'^dïiit'"^'*'"' ^"""^ *"^'* Terre et k^SSî Nous venons de dire que la Lune est en oonionction qui^d elle passe entre la Terre et le Soleil KunT velle conjonction après un intervalle de temps de 29 joure La Lune, en se déplaçant autour de la Terre, tourne aussi sur elle-même et dans le même temps qu^i pS à accomplir sa révolution. C'est ce oui ex^e ^uCd ^tTf W "«»*~.qîS ^ «noiUé 3e sa su?£acer?X restant toujours invisible. ^ases DE LA LUNE—On appelle j9Aa«« de iaZun*^ r^'^S^"*"^ P^^*»*** d'aspict qu'elle affecte pendant a durée d une lunaison. Tout le monde a consteté que la Lune est quelquefois invisible pour nous lorsmi'^ne passeentre le Soleil et la Terre : cC le momen?de1a form^nn "^^ • Q'^^^rj^r ? P^' «»« *PP*™ît sous forme d un croissant d'abord très mince. miiVqui autr- mente à mesure qu'elle s'éloigne du Soleil; au bbnt de 7 ??fL ^, 'M • ! Kl ,J î 328 COSMOGRAPHIE ^ars. elle se pr^nie noas la forme d'un demi-cerclp éclairé qu'on appelle le premier quaHier oS 7anZ aisque séchancre, et. 7 jours après la pleine lune il n^ reste plus ,,u'un demi-cercle éc£iré ou WppelTl'e d^ nl^r^T ^«^««^^«'«i-cercle^diminuTdeplusTn plus devient un croissant de plus en plus mince etlnil ti''.ï?r:^tr;rrs"'""^"^^^^^^^ Teu^dX^lln.f'^ ^? "^ Changements dans l'appa- rence de la Lune ?— La Lune est un corps non luminemc ~r lui-même; la lumière dont elle brSîe hS S Su Sole 1 et elle la réfléchit vers la Terre. Il n'y r qu'une moitié de la Lune qui soit éclairée par le Soleil et daïs cela nn'nn U^ r^ '? "^"^î" "" '^'e"' ^ «St pour ceJa quon la voit sous forme d'un cercle complet à la pbme lune, qu'elle disparaît à la nouvelle etTelle ie onf ^iï^TT ""^ "^ I^UN«.-Le8 dimensions de la Lune ont été calcul^ en prenant pour base celles de la IWe l*-^^2^''S''p^* '* ^"°® ^* °° Pe« moins de 4 fois la sunerficje de l'Europe, environ l/lfde celle de la Terîè ÏXit^O^LlrnsTe ÎSS^ ^ «^-- ^« ^^^^' ^^ Distance DE la Lune a la TERRE.-La distance de la Lune à U Terre est. un chiffre rond. 80.000 ieSes 11 un chaçelet de 30 terres, ou 110 lunes. LA LUNE 329 »nt sur notre RafAlHtA ^ va^ -"•" c*piuBion se produi- Constitution physique de la Lune.— La T ,m« „ ^r-A^7S;i^"5.rrj Sf;]?"^^ Fig. 229.— Cirque luiuire. I 330 C08M00RAPH» U J^£r^ *".' ^^ T f^i^^^ «rt ooiu!idë»bîe. si on «â^"r" »« volume de la Lune elle-même ; il en est de même des montaifnes qui. toutes proportions nrdêes sont plus élevées que les montagnes Se iTTerre On a reconnu que la Lune n'a pas d'atmosphère, et 2nn ïï' «°»i*l««»t. 1 n'y pas d'eauVpuisque. sans pas- sion atmosphérique, l'eau se transformerait immédiate- ment en vapeur. Tnn^"^^*^*^^/?"='^,^ ^= LUNE.-Le Soleil et la Lune sont dits séch^»»- lorsqu'ils perdent plus ou moins de leur éclat Ce phénomène des éclipses est dû au fait que, dans la séné de leurs mouvements, la Lune neut passer devant le Soleil et le cacher complètement oS^en Kinr^i^du^^LiF' "^"^P"'' ^* ^"""^'^ ^- •^ Pour qu'une écHpêe cU Lune se produise, il faut que la Lune soit en opnosition, c'est-à-dire qu'elle soit à! la phase de la pUine lune ; à ce moment, la Terre est placée entre la Lune et le Soleil, et si. en même tem™, STui n arrive qu assez rarement, les trois astres sonten ligne droite, les rayons de lumière que la Lune recevait du So^il sont lûterceptés par la Terre, ou. pour dire autre- ment, la Lune se trouve plongée dans l'ombre de la Terre «>mme en O (F.g. 230) ; il y aura édipse totale de Lune.' SI cet astre entre tout entier dans l'ombre, et éclipse par- tteUe, 81 la pénétration n'est qu'incomplète. Fig. 2S0.— ÉolipM de Soleil et de Lone. LA LUNE 881 Le disque lumineux de Is Lune ne dÎHMriàff «-. ^ Terj,^, ".«. dan, »„' JZgîïi™ T^SC^ " Il y a AJipw de SoleU loïaque la Lune àl'S^ ,!« l CFiff 2801 QJ 1. ," »''»'^\"ev8nt Je Soleil, comme en L toute 1» sSïfa^ dA S^LJT ^*^ ^?^? P'"' «««l»*' dnaJZt^^A V ^ J®"* "°« t»c^e sombre d'une cinquantaine de lieues au p us de diamàtm rFî» oQm -i . ■ - M t * - â. _ OOSMOQRAPHIB Les ^pM0 de Soleil aont plm fréanentes que le» éclipses de Lune, mais, pour an mdine point de la Terre on voit plus souvent les secondes que les premières, pré- cisément k cause de cette particularité que les éclipses de Lune sont vues à la fois par tout un hémisphère tandis oue les autres n'embrassent que des parties très petites de la Terre et sont vucs successivement. Il y a, dans une année, au plus 7 éclipses et au moins 2. Dans ce dernier cas, elles sont toutes deux de Soleil Les éclipses totales de Soleil sont des phénomènes très remarquables. Lorsque la Lune cache complète- ment le disque brillant, il se produit une obscurité impo- sante, et on voit jaillir, tout autour des bords obscurs de la Lune, une splendid^ auréole analogue à celles dont les artistes nimbent la tête des saints: c^est ce qu'on appelle k couronne. Les physiciens et les astronomes profitent des moments très courts des éclipses totales pour étudier cette couronne qui n'est autre chose qu'une atmosphère immense entourant le Soleil. L'obscurité des ' lipses totales de Soleil produit sou- vant des effets curieux sur les animaux. Ç^elques-uns gagnent leurs retraites comme à l'approche de la nuit Lors de l'édipse totale du 30 juin 1905, on a remarqué, en Tunisie, que les moineaux sont venus se coucher dans les arbres et les chauves-souris sont sorties de leurs repai- res pour voleter pendant quelques minutes. Lbs mabées.— Nous avons déjà dit que, d'après les lois de Newton, la Terre attire la Lune, de même que le Soleil attire la Terre. L'attraction entre deux astres comme la Terre et la Lune est toujours réciproque, et l'attraction de la Lune se fait sentir en particulier sur les eaux de l'océan. Le ftot soulevé de l'océan envahit la plage et refoule l'eau des fleuves. On voit alors le niveau del'eau monter et, après 6 heures, le flot atteint son maximun : c'est l'instant de la hatUe mer. Au flot succède léjuaant ou le reflux; le courant s'établit en sens contraire du précédent, le niveau baisse, la mer abandcmne la i^ge et revient au point de départ : c'est la basse mer ou la marée basse. LA Lumt 8S8 On «remarque que. d'un jour à l'autre, U haute mer est un retard de 50 minutes sur ia précédente, c'est-à^lire ri2 h^u*^":.'"^" deux haut^ Sers oui s^ sulî^^S l|j>«»«« efc 26 mmutea Ce retard de 60 minutes par 24 heures est précisément celui du jour lunaire sur «i ?;««î^"'/*iï" P^"''* *»"• ^* phénomène des mai^ JT'Ten^ *" mouvement de la Lune autour de * ^^^^ ^® '• **,*"'* ""«' s'accumule de jour en jour et ^u.t un retard total de 12 heures en 14} jou« et de 24 heurw ou un lour complet en 29 jours et demi cest-àMlire dans la période d'une lunaison ' m^ni T r^"^'«,^«f' de 15 en 15 jours, les marées du matin deviennent celles du soir et réciproquement, et que AiJ^ T"" !?* "»on*e Pw toujours à la même hauteur aux différentes époques d^ln même moi& L'eau atteint aoî maximum de hauteur aux environs de la nouvelle et de la pleine lune: ces marées portent le nom de arandes du dernier quartier, le niveau de l'eau ^e plus Ëas qu'aux phases des syzygies: ce sont les petite, iLrs ou Partes Tners. On remarque que, dans tous les ports de l'océan, il v 1 instant de la plus haute mer et celui de la phase lunaire qui est la plus forte. tes mers ?-Il est facile de se rendre compte de ce phéno- mène «1 considérant l'action du Soleil sur les ^uf de £ mer. Le Soleil, comme la Lune, eu effet, attire les eaux de 1 océan, avec cette particularité que son action esfc mféneure à celle de l'ÎTtre des nuiîs, à cïu^ dT ^n énorme distance de la Terre. Aux époques de la nouvelle et de la pleine lune les actions du So^il et de la Lune s'ajoutentfpiî^ qSe ^^ deux astres forment une ligne presque Xite ivecH OOSIMXUUFBII Terw, tandis qu^Uèa ae oootnrient Ion «ht nremier et du denuer qwrtier ; dans oe om, U mer ne sabU plus que la différence des attraotions. ^ Ia flot de la mer, en arrivant sar les côtes des oonti- wente, ne smt pas ^rtont la même marche. Le pea de profondeur de oertuns rivages, et les contours acddentés des teies, golfes et détroits produisent un frottement oui retarde le mouvement de la vi^ue. Ia vague de la marée entre aussi dans les fleuves et se oropage plus on moins loin suivant la forme des côtes et U profondeur de l'eau. Le flot de l'océan, dans le fleuve SaintrUurent, se fait sentir jusqu'aux Trois- Ri- vières, cest-àMiire à plus de 200 lieues de 1 e.ubouchure, et 11 prend 2 jours et demi à se rendre à Québec; il v a donc dans le fleuve, entre Québec et l'océan, 5 hautes et irïîS!l°*®"i?" "l'^;.''^!^ ^ JP^"* «"^"«^^ «n»^ des EST "* *" ^"*' •'®"" •p'^ '• P^**® Ia hauteur atteinte par l'eau de l'océan n'est pas partout la même sur lesdifférenies plagesetdans l'estuaire des fleuvea Dans certaines baies étroites et à laree embouchure, comme la baie de Fundy, le flot de la mer qui ne s élève pas plus de trois pieds sur l'océan, produit une profondeur de 90 pieds au fond de U baie. C rapi- dité du flot envahissant de la mer est variable aussi avec ^^Sr ***■ nva^ sur lesquels il se propage; cette rapidité, sur certains bas-fonds, dépasse quelquefois un cheval a la course. Ajoutons enfin que l'heure de U haute mer change aux différents ports de mer, à cause de U forme des côtes et de la profondeur de l'eau. On appelle éiabliaaement du port, l'heure de la haute mer le jour de la nouvelle lune. L'établissement du port à Québec, est de 6 heures 45 minutes ' un pLANÈm 335 CHAPITRE V UiPLAlftns CARACTtRis piirriKCTifs OIS PLANtTia-A première vue, il st animée d'un tremblement ou vacillation remarquable, tandis que celle des planètes est plus calme et plus tranquiUe. Les télescopes les plus nuissanto ne produisent aucun jrossiflsement sur les étoifes. Il n'en Sst pas de même r„*;«Sr''P**f P^5^'?' °" '~ voit.danries bonnes unettes, sous forme de disoues ronds réfléchissant, comme la Lune, les rayons du Soleil; on peut aussi apercevoir leurs principaux satellites. ^ ces ^si:ù^TÊSi'^ ""'• '•"^ ^'°''"'«' <^"^- Mercure et Wnus. plus rapprochées du SoleU que U Terre, eappellent jUarO^ infiriewrea. les autres? plus éloignées, se nomment planètea aupérieiurea. 886 oomoaiuraii Il fent »|outer à om hait planètes prindMles une Wlom•{.npes L'essaim des Perséides suit l'orbite de la troisième pour 1 année 1983, et celui des Léonides se rattache à 1 ancienne comète de ïempel. AteouTBES.— Us aérolithe» sont des pierres tombées du ciel, des substances minérales contenant généralement du fer. On appelle aussi bolidss des glob^ enflammés qni apparaissent subitement dans le ciel et éclatent quel- quefois avec bruit et dont les débris qui tombent sur la Terre constituent les aéroUtiiea. ru ^'^f*»»"®/® ces corpuscules est encore assez obscure. Oesont peut-être comme les étoiles filantes, des petits f . *r?î^**"*u*^^**"«°^ <*« l'atmosphère terî«,tre » p<- 'tés à 1 incandescence. do (^J^^^ WXM.-.L'univers, tel que sorti des mains du ^reateur, ne se borne pas au système solaire que nous venons d étudier. H y a dans les profondeurs dl del un nombre considérable de points brillants, très éloignés du tl^L. 'l** î?^'^i^ **"?? **** l'invariabilité de leu« poei- firmament dans les belles nuits sereines. Ces étoiles ont une lumière propre, et il est tout pro- o«ii^ ^^ ^^^}'' ^^ °<>'" transporter dans l'une quelconque de ces étoiles que nous voyons le soir le Soleil avec son immense cortè^de planèti, nous «^irauS comme un «mple pointlrillant sans dimensionV K La distance des étoiles à la Terre est énorme, incom- rablement plus grande de celle du Soleil à iL Terw s mesures effectuées par les astronomes nous apprennent fois celle du Soleil à la Terre, et la grande majorité des étoiles sont dans la profondeur du del, à des distance beaucoup plus grondes encore. awwnces ..J^A *"*"^*™' ?"» parcourt environ 62.000 Heues tjar •eoonde. prend 4 ans à nous venir de l'étoile ifpC kk ^r . l. r, r\ V- ni 842 COSMOOKAPHIB rapprochée; elle prend 21 ans à franchir la distance qui nous sépare de 1 étoile Véga, 8 ans à venir de Sirius et 46 ans de la Polaire. Pour d'autres étoiles encore plus éloignées, la durée du trajet de la lumière se mesure par siècles, et il est possible que l'on voie encore des astres éteints depuis des milliers d'années. Il est probable aussi que les étoiles sont aussi éloignées les unes des autres qu'elles le sont du Soleil. Il y a des étoiles qui nous apparaissent comme de simples points lumineuxàl'œil nu et qui, vues au télescope, se composent de leux, trois, quatre et même sept étoiles distinctes. On a pu prouver que, dans le cas de deux étoiles, l'un des astres tourne quelquefois autpur de l'autre. Quand au nombre des étoiles, il est impossible de l'évaluer même approximativement. Tout ce au'on sait, c'est qu'il est immense. L'astronome Herschell estimait à 20 millions le nombre des étoiles visibles dans son grand télescope; le nombre réel est sans doute beaucoup plus considérable. Les CONSTELLATIONS.— Pour étudier plus facilement la position des étoiles sur le firmament, on construit des cartes célestes qui représentent le ciel étoile comme les cartes géographiques représentent la surface de la Terre, et l'on donne aux étoiles les plus brillantes des dimen- sions plus grandes qu'aux autres, en les classant, suivant leur éclat, par ordre de grandeur. On a, de cette manière, des étoiles de 1ère, de 2ème, de 3ème grandeur, etc. ; les étoiles que l'on peut apercevoir à l'oeii nu sont comprises dans les ôpremiers ordres de grandeur; les autres, depuisia 6ème jusqu'à la 17ème et 18ème grandeur, ne sont visibles que dans les télescopes. On appelle constellations des groupes d'étoiles établis par les astronomes pour en rendre l'étude et la recherche S lus faciles. Les anciens avaient imaginé des figures e héros et d'animaux dessinées sur chacun de ces grou- pes, et les noms des constellations sont tirés de la mytho- logie ou de l'histoire. Voici quelques-unes des constellations que l'on peut voir sur l'horizon de Québec : LES COMÈTES, LES ÉTOILES 343 La OruTide Ourae ou le Chariot (Fig 233); la Petite Fig. 233.— Grande Ounie et Petite Ounn. Oi^rae, dont l'une des étoiles, appelée étoile notoire, donne 4a direction du nord (Fig. 233); le Cocher, dont une étoile, la Chèvre, est de première grandeur; Orion (Fig. 234), la plus belle constellation du ciel» qui contient deux étoiles de première grandeur, Bétel- geuee et Kigel, et trois autres,placées au centre de la figure,appelées les Trois Rois; le Taureau, dont la princmale étoile, Aldé- haran (Fig. 234), est de /a^ j J^*?"***-~5^°°'. première grandeur; le UrandChum qui contient SiHus (Fig. 234). la plus belle étoile du ciel; le bouvier, qui contient la belle étoile Arctwrua ; le Lum, remarquable par l'étoile de première fiC^ndeur Régulue. etc. f ^ NEBULEUSES.— Si l'on examine la voûte céleste avec un fort télescope, on aperçoit, dans la profondeur du ciel des petite nuages blancs, des taches lumineuses de formes très variées : ce sont les nébuleuse. On a reconnu, avec des instruments fortement gros- sissante, qu'un grand nombre de ces nébuleuses ne sont que des amas d étoiles que la simple vue ne pouvait pas séparer. On donne à ces nébuleuses particulières le nom ae nébuleuses résolubles. aM OnOfOOBAFHn I^Mirei M contmire, résistent à toatedëconipowfcion i*f P^~ <** ?"■«? lumineux persiste malgré toute la ÏÏSTS?* ^^ Jj»M»tt«î on les appelle nébSeuêu no» réêûMdeê, et elles sont peat-étra oonstitnëes par une matière subtile, espèce de brouillard cosmique qui peut donner naissance, en se oondeuiiant. à de nou veilw étoîleH i« ^ °?°**** des^ nébuleuses est très grand, et il faut les compter par milliers. h\J^Ï?* HCTnÉt-Tout le monde connaît cette bande blan^tre irrëgulière qui apparaît au firmament dans Jes belles nuits sans Lune et qui divise la sphère céleste en deux parties presque égalea Ce nuage lumineux est «ne nébuleuse et on l'appelle la Voie lactée ou chemin Haint-Jacques. La Voie lactée est une nébuleuse résoluble dans quelques-unes dé ses parties; et HencheU estime quelle contient au moins 18 millions d'étoiles. lyaDrès le même astronome, le Soleil, avec tout son cortèêe de planètes, ne serait qu'une étoUe de U Voie lactée^et les autres nébuleuses des voies lactées analogues à lA ndtre On admet que les distancss qui séparent les nébuleu- ses les unes des autres sont incomparablement plus cran, des que celles des étoiles visibles au Soleil, et l'on sait que les dimensions du sjrstème planétaire sont pour ainsi dire nulles, si on les compare à la distance des^étoiks à I astre radieux. U nombre incalculable des étoiles, les distances nui av!TP***°^'"*"°** *ï"® <^"«* que l'on admet entre les nébuleuses, en un mot, les dimensions de l'univers dépas- sent tout ce que l'imagination peut concevoir. L'esprit u*?.".?. 3 ®° prince de tant de merveilles et de la multiplicité des mondes qui peuplent l'espace. Aucune science, plus que la cosmographie, ne donne une idée aussi frappante, une conception aussi saiRissante de l'in- time grandeur de Dieu. *• NOTIONS ÉLÉMENTAIRES 8011 QUELQUES INDUSTRIES .'j K,. I.— Fabrication du papier Le papier est un produit industriel fait avec oliuienn. a «ww que tout le monde connaît, o est-à^ir» à i,»>A^ . Le I»pier m tabriquit utrafoia à la m«n • da n» quft i^tte mdustne conprend de nombreuseH on^m P«nr bin da p.p»r avec d« chiffiin.. if &at^ ^g^ao» ,m „ font .neore à U ■n.ii. le" t^ ^1* HIee oomiiitent i trier le* chiabna et à lea ebMer ni uJ!^ ■ " ,««?<*"«»9« par la aonde on la eliaux d» flïïî r^^!?* '*''" *«» ^^*»»ï«»' ««e* compliqués «^^''•!!,**P*i?^***°' successives que requiert laŒc? tion en feudles. disons seulement que la ^te éL^àaîlL une to.le métallique, s'égalise. s'é|outte!:t,;;Ze^^^^^ 846 QUELQUES IlfOUSTRIlS entre dee rouleftoz g»niis de feutra qui la rMnieent en feuille, et lui donnent de 1» conrisuice. De nouvïtîx rouleaux chauffes à l'intérieur par un ooui»nt de vapeur dnreiaaent le papier et le aèehent. Il ne reste plus qu'à le presser entre des ejrlindres tournants qui lui donnent ce qu on apmlle le mUtnoffe. Le papier, ainsi fabriqué s'enroule enfin sur des dévidoirs. «""que, On fait aussi du papier avec la paille des graminées On blanchit cette dernière, aprte plusieurs lavages, avec du chlorure de chaux, on la transforme en p4te/et on lui fait subir des préparations analogues à celles dpnt nous venons de parier pour le papier de chiffons. Le papier à base de paille sert pour remballage, et, aiyoutd-hï; en mélangeant la paille Avec d'autres fibres, pour les jour- On fabrique aussi du papier avec du bois, et l'on sait que 1 industrie de la pulpe v^ très florissante dans la rrovinoe de Québec. Les bûches de bois, préalablement dépouillées de leur écoroe, sont réduites en pAte ou pulpe dans un appareil pariacuher appelé défibrewr. On blanchit la pulpe au bisulfite de chaux, on lave et on la tamise dans un^m- iwteitr pour n'avoir que de la pAte fine. Enfin, on la sèche en la faisant passer dans un prease-pàte qui exprime l'eau en excès. ^^ ^ La pulpe, ainsi préparée et mélangée avec de la cellu- lose, est prête k être introduite dans la machine à papier UnedM principales pulperies de la Province de QaSbec est celle de Chicoutimi. La pulpe pressée en ballots est expédiée en Europe où on la convertit en papier. Aux usines de Grand'Mère, ou fabrique la pulpe et le papier sur place. '^'^ Les différentes espèces de papier que l'on fabrique • sont très nombreuses. On distingue, parmi les principa- es : le pajner vélin, très uni et satiné, propre à recevoir 1 impression des gravures et servant aux ouvrages de luxe ; le papier du Japon, fabriqué avec des forces darbnsseaux, soyeux et nacré; le papi^ brouillard ou fWFBIlnBII MT papitr buvard, dt^oi à tlinrl»r l'mm- la ««lù. P^^. -«d» tri. «.««Uot^r'îïïS» d.î2Sï ».„în T*?" "'"* ''''• J' ■• P*t« à p»pi«r raduite en n.— L'imprimerie On donne le nom d'imprimerU à cet art d'obtenir n«*îîîïr*"*i°"w*'® l'imprimerie est attribuée à Jean 2:nl5S:?n î:^»y-~'»P«^ ^- »<>»««- recherche.«r «mîS^"eî et:"""'""" '* ''"P""''"* ~"' ^" Lee oaractèrreu sont de petits barreaux de métal fon- t:^:^^^' * ' "°" ^l*" extiS^ités. une lettre o"™si^; .typjçraphique gravés en relief. *^ *nni.î!7Z!?' "*"* <*o>^~»P««r. choisit les camctères •imro^és dans un casier les dispose en ordre sur une diflërentes rèffles dans une /bnw. et enduitles lettres en ^nîîl^^f "!!*? '^*. P^r "" »«• <»"«^«« et r 1 .M '- 1- r f''. le ««ctères renveraés. etc. L'ouvrier comp<»ïteu"r œ^' ?n«n^ erreurs indiquées, et l'on tire une deuxiSê 948 QuiLQUiB nfDunrnm n ftrnvt aiMlqi|«foia que. poar eooMnrer 1m impreo. •KMM ftprte Ift diatribotioii âm MFMtiras, on te serve de ce aa on appelle leecfieAÀ Cette opération eonsiete à pren- dre, aveo une eubstMiee molle, des empreintes dms les- quelles on coQle dn plomb; de cette manière, on obtient sur ane même plaque méUllique, tonte la composition des caractères. '^ On emploie, de nos jours, pour l'impression des jour- naux, des machines appelées linotjfpeê où chaque liene est composée sur une lame métallique contenant toutes les lettres. La composition se fait très rapidement au moyen d un clavier analotrue à celui des machines à écrire Ia presse, qui sert à déposer sur le jiapiei les signe» y pop»pn»q»« que le compositeur avait agencés, a varié beamoup de forme depuis Qutenberg jusqu'à nos jour» Primitivement, le coup de presse était produit par lac^on dune vis; ce système, employé par Qutenberg, était loin d être rapide. De nombreux peifeetionnenent» eurent lieu dans la suite ; on rempla^ la vis par une pédale, on réussit plus tard à imprimer sûr les deux côtés d uiM fmiille à la fois, puis survinrent les ptumn rotati- veê destinées aux grands journaux quotitiens. m.— La gravure et la lithographie Ia gravure se fait sur métal ou sur bois, et elle con- s'ste à tracer un dessin dont on pourra ensuite tirer un grand nombre de copies sur papier. Oravwre à l'eau forte.— On emploie, pour ce genro de gravure, une plaoue de cuivre bien planée, bien diessée, sur laquelle on dépose une couche d'un vernis particulier' L artiste, au moyen d'une pointe d'acier trempé, exécute son œuvre en enlevant le vernis là oà le dessin doit se trouver. Il entoure ensuite la pUque d'un rebord de cire et verse dessus de l'adde nitrique (eau forte); ce liquide corrosif attaque le cuivre aux endroits découverts par la pronte, mais respecte le métal protégé par le vernis. A{Nrès une première morsure, on enlève l'adde et «m lave LA OIAT JBI rr LA LITilOOBArail 340 t l?^ ^ Urtlête dëdre eorriger quelque ehoM «Une todMfin, il ooavre de vernie lee parUee qui n'ont plue beioin de eorrectioo, et oomplète le deeein avec 1» pomte M» endroiUqui exigent de* chMigementii ; une deuxième ftppjiMtioa décide produit une nouvelle noreure qui pmeetioone 1 œuvre. On enlève eneuitele vernie ner un Uvftge pertienlier. *^ L'enere gruee que l'on éUnd «ur U plaque ne s'atte- ehe pae au partiea poliee du métal, mais m fixe dami lee aillone de U gravure. Un eoup de preeee .eproduiim le deeein eur uua feuille de papier. Gravure au burin ou tatUe'douce.—Ce proeédë exise dee artiatee trèe habiles. Il ne demande aucun vernis, mais le deeein s exécute directement sur le roéUl nu en lattaauant avec un burin. Les gravuree obtenues par ce procédé peuvent constituer des œuvree d'art et sont très dispendieuses. Im gravure sur acier se fait de la même maniera que la gravura sur cuivra. ^ Oravure en relief sur ftowL-Dans ce genre de «rra- vure on attaque an burin les parties qui correepondent aux UanM de I image, tandis que les traits du demn res- tont^rahef. Les bois employés sont principalement le buiaje censier et le pomer; le buis est le meiUeur. On emploie beaucoup de nos jours U photogravure moins coûteuse que la taille-douce, et qui ronsiste à pfc«toffraphier le dessin à reproduira sur une plaque méUllique recouverte d'une couche sensible phot^' tressée et^pîteîiï d acide^ bonque. et disposée dans l'axe de chacCdS Après refroidissement, les bouffies sont retirées d^ particulière iM rogne, les poHt et 1^ marque. li acide bonque qui imprègne les mèches rend »» t?mre?*?jr '"'•"?'^^^«'t>« eTdlh^rîdei: flamme, et forme, avec les cendres, une petite oerle dlÏrrbT^r *" '* '^"P*"^*' « ^"^ ^»P«^ ï« -»" ^'rSL'*âi\'^feiT"t ~'¥?«' p^«- ««as, a cause ae la propnété de cette substance de se I fi if.: t!i 8£S 9<7KIiQlilS INOU8TRII8 oootnetor lonqa'ellé m refroidit lentement. On place les moalee, d abord aaaes forteuient chauflës, dana de l'eau 'roide, pour obtenir an refroidiaiieuent rapide. Eofin, le btane de baleine, sabntance que l'on extrait de la tête des baleines, est employé dans la fabrication des bougies, mais il a l'ineonvénient d'être très dispen- dieux. *^ Les ciergeê, destinés surtout aux cérémonies religieu- ses, sont des bougies dont la substance grasse combustible est la e%re d^abeiUee. Leur mode de fabrication est ana- logue à celui des autres espèces de bougies. VI.— Divenet espèces de lampes Les lampée sont deè appareils qui utilisent le pouvoir éclairant dû à la combustion des difiërentes espèces d huiles et d'essences. Les tvpes de lampes soqt très nombreux, depuis les lampes d'argile ou de méUl précieux des Romains jus- qnaux modèles qu'on emploie couramment de nos jours. Parmi les principales espèces, notons la lampe Carcd, dans laquelle un ressort, faisant mouvoir des rouages, projette ITmile sur la mèche; la lampe à modéraUur] Analogue à la précédente et munie d'un ressort à boudin qui met l'huile en mouvement; la lampe hydroetatigue, qm contient deux liquides de différents poids, l'huile et Jeau; )» lampe pneumatiq lu qn\ utilise la pression de lair pour iair« monter l'huile à la mèche, etc. Ia lampe à pétrole est la plus employée dans notre pays. Elle se compose d'an réservoir rempli de pétrole et dans lequel plonge une mèche, soit circulaire, soit plate, suivant les modèles. Ia mèche passe dans le porte-miche et peut se man- œuvrer au moven d'un bouton. Il est essentiel que l'air pénètre abondamment sur la flamme, afin d'activer la combustion; c'est pour cela que la chambre du porte- mèche est percée de trous par où l'air peut circuler libre- inent La flamme du pétrole est aussi entourée d'une cheminée en verre qui effectue un véritable tirage et FILATURE DU LIN 353 ^Sï!*?** ^%~«™nt <ï •« nécessaire à la flamme. Si ce courent ne fournit pas la quantité d'air suffisknw S te aT''^"^ ^"'•'°"' ^* combustion de WeTfnSm! Ctor^Kw"**"*"^^*^ articules de charbon. échappéTà l^latrage éUctrvgue, qui tend à rejeter dans Si^fw lampes à pétrole. Nous avons déjà parlé des lamn^ électriques à arc et à incandescence danrnot re «LS^r^ nous y renvoyons le lecteur. ^oire pnyatqae , VU.-Rlature du lin, du coton et de la soie 1' Filature du lin Le lin est une plante textile dont la tice contient des fibres servant à confectionner la toile «<>n"ent des en elîrl?rî**]ir V P'""^?? opérations pour qu'on puisse tL i ^ définitivement les fils propres à être tis^ W ik SL^r *'"*'*^**^"'^^*'^«'« '• lesautresconsd- éuSiiiSrpaŒr ' ''^ ^^ -^"^ ^"^ ^«^^ ^- sécWàlWoî^rlnl' «»AP»^»I*Wement arraché du sol. Sne di lin^ T *' ^" * immergeant, pendant une quin- a» ne de jour8, dans une eau courante, ou 8Îmn?«« J* ° Kommeuse qui m»uu»n; les nores textiles du liber à la gart^hgneusede la tige est alors dissoute parl'lction U broyage qui vient ensuite, a pour but de sénarer •partie textile du reste de la ti^, iTcons^te à écî^r ito^er^ba^n/^^^^^P^^^'^^"-'^ ^ ^~-^-' r ! f- .1 If 354 QUELQUES INDUSTRIES Les fibres textiles oui composent les rabans doivent être ensuite séparées les unes des autres pour former la JUasse. On y parvient, soit à la main, soit à la machine, en frappant le lin avec une palette particulière qu'on nomme écangue : c'est l'opération du teUlage. La JUature du lin comprend quatre opérations : le peigfMge, \ étalage, Vétirage et leJUage. Les fibres du lin, au sortir de l'opération du teilWe, sont aj^glutinées les unes aux autres iious forme de bande- lettes ; on sépare ces fibres, au moyen de sortes de cardes, par le peignac,. Pour transformer les fibres du lin en fils continus, on a recours à l'étalage sur des toiles et à l'étirage, ce qui réduit la fileuse, en ^ubans uniformes, et ensuite en rubans étirés que l'on lamine. Il na reste plus qn'kJUer les rubar j, en les enroulant d'abord uniformément sur une bobine, puis en les trans- portant sur les métiers à filer. Les fils se dévident sur des bobines pour s'enrouler en se tordant sur d'autres, jusqu'à ce qu'on ait obtenu le fil propre au tissage des toiles. 2° Filature du coton Le coton est une matière fine et soyeuse formée de .filaments blancs ou jaunes qui se développent à la surface des graines des cotonniers. Le coton arrive aux filatures sous forme de balles for- tement compriméea Pour transformer le coUm brut on coton filé, il faut lui faire subir les principales opérations suivantes : On divise d'abord les fibres fortement pressées et on les débarasse des impuretés qu'elles contiennent toujours. Cette opération se fait par le oattage et l'ouvrage du coton brut au moyen de machines appelées cnivreuses. Les fibres sont ensuite nettoyées de nouveau et trans- formées en nappe continue à l'aide de cardes. Après le cardage vient l'étirage, dont le but est de rendre les fibres parallèles les unes aux autres et de trans- former la nappe épaisse en ruban plus délié. FILATURB DE LA SOIE 855 Im AwSL \'?^' "^^ *^^*»* P»«^ de nouveau dans IwétireurM, est tordu et aminci en môme temrT^^A^ mA^msmes appelés bancs à broches ^ P*' ^^ plus s^liderêt'^tlfS T' «^"^^^te". «ont rendues piuB soiiaes et retordues de nouveau en nassant ^n^ ^^'it^'f^îi^'K^ qui constitue le^^J^p^e! fa^i 4. *'* "."!**'■ ®"®'*'*e »» «'8. '^eux à deux un- dem,» «oie grège Cï la rendra propre au décreueage et au tissage. ^ .l«„i?xr~°^*'"*^ immergés dans de l'eam d'une profon- deur déterminée, en les enfermant dans des conS-- SS<'^f"''??'"*^'*"^^"^^- Cetteeau.d'Sord SS^^ ^mersion oue l'on recherche les bons brins de chaque cocon On ?ait souder ensemble les fils s?x sur un dévidoir. Le dévisage donne la soie grige. arJn!i,-I^«r^* proprement dit consiste à lisser et î^^n j AA ^\ ^«/»^"«»enk q«'il« subissent en s'en- roulant et se déroulant successivement les uns sur les if 856 <|I7SLQUES INDUSTRIES On dmMe ensoite les fils en les enroulant par deux brins sur on même dévidoir, et ou tord ce double fil au noyni de bobines disposées d'une façon particulière. Le décreuêa^, qoi vient ensuite, conHiste à enlever de la soie la gélatine, la cire, les graisses et la matière colorante jaune. Une première ébullition dans de l'eau de savon donne une soie souple, douce et d'un blanc opalin; la cuite consiste à faire bouillir les échevaux de soie pendant une heure dans un bain de savon bouillant. Après diverse» préparation» au moyen de machines spéciales, la soie est transformée en chaînes de la mémo manière que pour les autres substances textiles. La soie est tissée ensuite en taffetas, serge, satin, en passant dans différents métiers mécaniques. VIII.— Fabrication des tissiiB • Les fils obtenus par le filage de la laine, du lin, du chanvre ou du coton servent à confectionner les différents tissus. Le métier à tisser le plus simple et qui ne diffère des métiers mécaniques que par le mode d'exécution, est le métier à main ; on y trouve toutes les opérations essen- tielles. Sans entrer dans de trop longs détails, disons seule- ment que le tissu ordinaire ou uni se compose toujours de deux systèmes de fils entre-croisés, ceux qui consti- tuent la chaîne, tenant toute la longueur de l'étoffe, et les fils transversaux qui forment la trame ; ceux-ci sont entrelacés avec les premiers en passant tantôt au-dessus des fils de rang pair et tantôt au-dessous des fils de rang impair, ou inversement. Les fils de la chaîne, tendus horizontalement, peuvent être soulevés alternativement, de deux en deux, au moyen d'un mécanisme particulier, de manière à laisser, entre les fils de rang pair- et ceux de rang impair, un espace dans lequel on fera passer le fil de la trame con- tenu dans la navette. C'est ce mouvement de va et vient LE TRICOT, LÀ UXlITELUt 357 de la navette qui entre-croise la tnmie dans la chaîne et forme le tianu uni. C'est le plus simple qu'on puiaae «mfectionner. '^ Le mode d'entrelacement ou l'armure peut être beau- coup plus compliquée. Celle que nous venons d'esquisser s appelle 1 armure toile; cette armure est employée pour les tissus de lin et de chanvre, pour lés taffetas de soie et la plupart des tissus de coton. U yi ensuite le croisé, le aergé et le mtin, les orwitt- rea œmpoaéea qui donnent lieu à un grand nombre de combinaisons, les onnwrM/rtciice* qui servent à produire des figures et des dessins sur un fond uni ou croisé. Les draps, après le tissage, doivent être feutrés par I action des /ottZoTW. c'est-à-dire des pilons qui les battent dans des auges de bois contenant une variété d'arffile nommée terre à foulon. Cette opération rend invisible les mailles de la chaîne lorsque le drap n'a pas perdu le feutrage par une usure trop marquée. I^es draps usés jusqu'à la corde sont ceux qui laisîïent voir le croisé primitif dépouillé de son feu- trage. La surface extérieure des tissus est souvMit rugueuse et couverte de poils ou fils qu'il faut carder et égaliser. Cette dernière opération constitue le flarnbage et consiste à faire passer rapidement le tissu à travers un ndeau de flamme à gaz. Une fois le ilambage effectué il ne reste plus qu'à donner à l'étoflè, au moyen d'un laminoir appelé calandres, le lustre requis. L'indu.Htrie des tissus de laine est très florissante à oherbrooke. IX.— Le tricot, la dentelle Chi appelle tricot les tissus de mailles composés d'un seul fil de coton, de lin, de soie ou de laine, et qui sont connus dans le commerce sous le nom de bonneterie. Le tricot se fabrique soit à la main, soit à la machine. Ue tricot à la main, qui s'exécute avec des aiguilles spéciales, appelées aiguilles à mailles ou à tricoter est de ( I 858 QUSLQUIH INDU8TBII8 deux lortes. On dutingoe le tricot en bandé qui n'exige que deux aiguillée, et le trieot enaaeonen poche, employé I»ur la fabrication dee bas et des gante, qui demande einq aiguilles, quatre à mailler et une à tricoter. On xabrique encore beaucoup de tricots dans les eam- .^ .««>«» vi.wvcH, «^uo luu v«uu uBDs le commerce sont tait avec des machines très ingénieuses qu^ permet- tent de confectionner des articles de formes les plus variées. "^ L« dentelle est un tissu à points clairs, dont le fond et le dessin sont entièrement formés par le travail de la dentellière. On distingue deux espèces de dentelles: les dentelles à l'atguille et les dentelles aux fuseaux, La dentelle à l'aiguille ressemble à la broderie, avec la différence que cette dernière se fait sur un fond déjà établi. ^ Les plus belles dentelles sont : le point d'Aleneon, le point de Bruxellee et le point d'Angleterre. Les dentellee avxfueeaux exigeât un outillage com- prenant un carreau qui porte la dentelle et dea/usaïux. Le travail de la dentellière consiste à croiser et tresser les tils, à faire passer les luseaux les uns au-dessous des autres et à les changer de place en les faisant tourner entre le pouce et l'index. Les dentelles aux fuseaux les plus renommées sont : les valendennee, les nudinee, les chantilly et la bUmde, fine dentelle de soie. X.— La chapellerie Les principales sortes de chapeaux se fabriquent avec le feutre, la soie ou la paille. Le feutre est une étoffe de laine ou de poils non filés, mais foulés et agglutinés à l'aide de certaines prépara- tions. Le meilleur, fait avec le poil de castor, est supé- rieur au feutre confectionné avec le poil de lapin, de lièvre et de chameau ou avec la lune d agneau. LA nnrruBnil 359 *^i^**i**V^"* 1® •®'® ■* compoMnt d'une carcasse de toile endaito de colle sur laquelle on applique des bandes de peluche de soie noire. fw>iî!.*^P~?^ de paille sont faits avec les tiges de sulfureux. On donne la forme voulue au chapeau en cousant ensemble des tresses de paiUe. «;™ ^5^"**"! enfin des chapeaux avec des lanières très minées de certains bois, comme le tilleul, le peuplier. Lwpananuu sont des chapeaux de cette catégorie .'^ XI.— La teinturerie La tetntwnrte est l'art de fixer d'une manière durable sur les tissus les couleurs les plus diverses, au moyen de Uqueurs, appelées teintures, tenant en dissolution des matières colorantes particulières. Quelquefois, k matière colorante est insoluble et n'est qu en suspension dans l'eau; elle est retenue physique- ment dans les pores des tissus, comme cela a lieu pour U teinture en bleu azuré produite par l'outremer. U arrive aussi que la fibre des tissus agisse chimique- ment sur le colorant: tel est le cas de lajuch^ine (rouge d anihne) qu on emploie dans la teinture de la soie Lorsque cette affinité chimique fait défaut, on fixe la couleur au moyen de mordanU qui l'entraînent dans one combinaison insoluble. L'industrie de la teinture exige des procédés qui 1? «^ S^.T^J® *^***'*"*' employa suivant la nature de la fibre de 1 étoffe et son ét»t, c%t-à-dire suivant que l'on veut t«indrè un textile en tissus, en flocons ou en éche- vaux. En général, les textiles doivent être d'abord blanchis avant de recevoir l'action du mordant et de la couleur. Au sortir des cuves, où ils se sont imprégnés de matière colorante, il y a certains procédés qui provoquent le déve- loppement de nuances particulières, qui rehaussent les tons, ou qui ravivent quelques couleurs, notamment par 1 action de bains chauds de savon. ■î- 1 ■ II il 860 QUELQUES INDUSTEIES Les inatièrM eoloimntes employées dans l'indnatrie sont très nombreaaes^ Parmi les sabstonees minérales, citons les oxydes de fer, de efarome et de maa^puièse qni dl|e.; 102 Animalcules ]28 Araignée ".'.* 120 Artères , ^ _ ^ jg Assimilation '.'.'.'. 33 Autruche 94 B Baleine.... jg Bar 102 Batraciens gg Belette '// ' 7g Béte puante .'..*.'.'.". 82 Bison gg Bceuf. 76 5°"»^^* • • 118 Ifoucne J2 Bourdon JI3 Brochet .'.*.'.*.' 102 Kvnches [ 23 Pages ?*■»•**• 115 ^"Fd 89 Î^Pe'?n 103 Jî»''f"Jou 81 trfiribou 7g ^^ '.'.'.'. 103 uastor 7Q t-ierveau ^g Cervelet ',**' 50 Cellules ! ! ! ! ! 7 Chameau 85 Chat '^' 77 Chat sauvage 84 Chauve-Souris 80 Cheval [[[[ 77 Chèvre ^ 3?"*"" ••••• 80 5îJ"«° 78 Sî«»'e 113 ^î«°8pe. 94 tdrculation 16, 20 Cochenille '118 Cœur ['[ J7 Condor \ gi Coq '90 Coquerelle .V 113 Corail J27 Côtes !!!!!! 26 872 INDEX ALPHABÉTiqjE Paors Couguar 86 Giuleuvre 96 Crabe 121 Crapaud 99 Criquet 114 Cristallin 68 Crustacés 121 Cyprin doré 1(18 Demoiselle 115 Dents 13 Derme 56 Diaphragme ■ ■ ■ • 26 Digestion 10 Dindon 90 Doré l03 Doryphore 114 Dragonneau .^ 125 Echasaiers 92 Echinodermes 125 Ecrevisse 121 Ecureuil 81 Eléphant 86 Encéphale 48 Eperlan 103 Epiderme 55 Eponses 127 Espadon 108 Estomac 13 Esturgeon 103 Etoile de mer 126 Excrétions 37 Faisan 94 Fibres 8 Flamant 95 Flétan 104 Follicules 36 Fourmi 114 Paors Gallinacés 92 Ganglions 53 Gibbar «i Girafe 87 Glandes 36 ''louton 81 tioût 57 Grenouille 99 Guêpe 114 Gymnote 109 Gyrin 115 H Halibut 104 Hanneton 115 Hareng 104 Hippocampe 109 Homard 121 Huître 122 I Infiisoires 128 Insectes 110 Intestin 15 Invertébrés 75 K Kakerlac 115 Kermès 119 Lamproie 104 Langue 57 Larynx 29 Lézard 97 Libellula 115 Lièvre 81 Lion 87 Locomotion i,.., 39 ZOOLOGIE 373 Paqbs L»"?-'-; 81 L.oup-Cerviep » Loup-marin 83 Loutre 82 Luciole *.. 115 Lynx 81 Mammifères 75 Mac^uereau 105 Maringouin iig Marmotte 82 Marsouin « Maskinongé 05 M^y use 127 Mo«îlIe épiniére 50 Mollusques 121 Morue 105 Mouche & feu •,[', 115 Mouche à patate 114 Mouflette 82 Moule '.'. 122 Mouton '[ 78 Mulot l' 82 Muscles 9, 44 Nerfs 51 Nerveux (Système) 47 Nez 59 NocUluques ] 128 Odorat 59 Œil 65 2î* eo Oiseaux 88 Oiseau de Paradis '. 95 Ondatra 83 Oreille .....' 62 Orignal [.*" 82 ^ .;• 8.39 Onananiche 106 Paobs Ouï 60 Ours 83 Oursi. 125 P Palmipèdes 93 Panthère 87 P«on 90 Passereaux 91 Paupièr»s 66 Pt.au 54 Pélican * ] ] 95 Perroquet « Petite-Morue 106 Phoaue 83 Phylloxéra II9 Pigeon 90 Pintade V Plongeurs 93 Poisson rouge 108 Poisson volant « Poissons 100 Polypes .' 126 Porc 78 Poule ..V. 90 Poulpe 123 Poumons 24 Pourcil 82 Puce 117 Puceron 113, « Punaise « R 5»'e 106 Kapaces 92 g"t 83 Rat-Musqué « Raton 84 Renard $ Reptiles 96 Requin 107 Respiration 22, 26 Rétine 68 Rjssignol 91, 95 874 INDEX ALPHABÉTIQUE Paou S Salamandre 99 S«ng 8,16 Saiigaue 123 Sarcopte de la gale 120 Sardine lug Saumon 107 Sauterelle 117 Scorpion 120 Sécrétion! 35 Sens 54 Serin 91 Serpent 97 Sifileux Singe.. Sole. . . Souris . Sueur 82 87 liO 84 37 Suisse 84 Tamias 84 Tarentule 121 Taupe 84 Ténia 125 Termite 119 Thon 107 Thorax 26 Paou Tigre.... 88 Tissu cellulaire 8 Tissu fibreux « Tissu nerveux 47 Torpille 110 Tortue 97 Toucher 54 Trachée-artére 23 Trichines 123 Truite 108 Tsé-Tsé 119 Tympan 62 Vaisseaux capillaires ..... 19 Veines « Ver à choux 116 Ver à soie 118 Ver solitaire 125 Vers 123 Vertébrés 73 Vipère 98 Vison 85 Voix 29 Vue 65 Urine . BOTANIQUE Bourgeons , Absorption 167 Acotylédones 140 Aiguillons 144 Assimilation 171 Avoine 189 B Betterave 190 Blé 189 Bouleau 181 37 142 Calice 149 Cèdre 181 Cellules 132 Céréales 189 Cerisier 179.182 Chanvre 193 Chêne 182 Chou 191 Chlorophylle 145 BOTANIQUI Paobs Cjgufi... 106 Circulation ]6Q Corolle ]4g Cryptogames 1Ô4, 166 Cypréi 187 Dicotylédones 140 Endosmose 167 Epines 144 Epinette 182 Erable 183 Etamines 150 Fécondation 173 Feuilles 144 Fibres '. 133 £•«"«• 148 Frêne , 184 Fruit 155 Germination 162 Graine I57 Greffe I43 H Hétrè. 184 I Inflorescence 154 L Légumes.... 190 Lin. 375 Paom .. :93 M Jî«ï» 189 Monocotylédnncs 140 N Navet 191 Noyer 185 Nutrition KJQ Orge 190 Orme ]86 Ovaire 152 Pécher 179 Pétiole 145 Peuplier 186 Pin , Pista 152 Poiner 179 Pomme de terre 191 Pommier 180 Pruche 187 Prunier ]80 racines 134 Respiration 170 S S«pin. 187 aarrazin 190 Seigle « Sève 169,171 Spores 154.158,166 Sucre d'érable. . . .'. 172 IJ 376 INDKX ALPHABÉTIQUE Paobs T«b«c 193 îîjf -, 137 rilleul ifig Tissus 134 Transpiration. V Vaisseaux Pages .. 170 133 MINÉRALOGIE A Acier 209 Ajfate.... 214 Âigue-marine 215 Aluminium 206 Améthyste 214 Amiante ]gg Anthracite 221 Argent 2O6 Argile 201 B 5*ryl 215 Bronze 207,208 c Calcaire 199 Carrière 218 Charbon 221 Craie 202 Cristal 193 Cristal de roche 215 Cuivre 207 D Diamant , 215 E Emeraude . « 215 Fer-blanc « Fonte 209 6 Granit 200 Grenat 216 Grès 203 Grisou 222 GjTse 203 H • Houillère 220 L Laiton 207 H Mwbre , 200 Marne 202 Mercure 209 Métal 206 Mica 201 Mine 218 Minerai 198 Minéral 196 j- ^ HINÉRALOGIB— PHTSIQUK Paoes 11 0 Nickel 210 377 Pages Rubis. Opale. Or.... 216 211 Pétrole 223 Platine 212 Plâtre 203 Plomb 212 Ouartz 203 R S 216 tf*»'*. 204 |"phir 216 ^^y- 204 Soufre 205 Topaze 216 Tourbe 205 Turquoise 216 z Zinc. 213 PHYSIQUE Acoustique 252 Aérostats 250 Aiguille aimantée 284 Aimant (Pôles d'un) 284 Aimantation par influence. 285 Aimants artificiels 283 Aimants naturels 283 Air comprimé 248 Alizés (Vents) 272 Anneau de S'Gravesande . 261 Arc (Lampes à) Arc-en-ciei. Archiméde (Principe d'). Armature d'un aimant . . Atmosphère (Composition de 1') Atmosphère (Hauteur de Atmosphère (Pression de I*) 241 B 301 282 238 286 241 241 Balance 231 Ballons 250 Baromètre 243 Baromètre anéroïde 244 Barreau aimanté 284 Bateaux à vapeur 268 Batterie électrique 291 Bobine d'induction 296 Boussole 285 Bouteille de Leyde 291 Brises 273 Brouillard 275 Bruit 254 Brumes 275 ■ Callaud (Pile) 296 Centigrade (Thermomètre) 263 Chaleur 260 ''1 378 INDEX ALPHABÉTIQUE Pages Chute des corps ' 229 Cirrus 276 Cohésion 228 Coloration des corps 283 Conducteur (Pouvoir) 270 Conductibilité 270 Contre-alizés 272 Convection . 260 Corps 227 Corps éclairés 278 Corps lumineux 278 Corps opaques 278 Corps translucides 278 Corps transparents 278 Courant électrique 295 Crève-vessie 241 Cumulus 275 Cyclones 274 Daniell (Pile de) 295 Dilatation des solides 260 Dilatation des liquides. . . 260 Dilatation des gaz 260 Dispersion de la lumière . 282 Dissolution 265 Division de la physique. . 228 Doubles pesées 232 Dynamo-électriques (Ma- chines) 299 Eau (Maximum de densité deO 262 Ebullition ; 269 Echo 258 Eclairs 292 Eclairs de chaleur 293 Electricité 287 Electricité (Deux espèces d') Î7:..288 Electro-aimants 302 Equilibre des liquides 236 Etats des corps. 228 Pages Evaporation 268 F Fahrenheit (Thermomètre) 264 Fila plomb 229 Fixes (Liquides) 266 Flottants (Corps) 239 Force brisante de l'eau . . . 265 Force élastique des va- peurs 266 Force expansive des gaz ^.239 Force portante d'un ai- mant 286 Foudre 292 Frottement (Electrisation parle) 287 Fusion 264 (iaz (Propriétés des) 239 Gaz (Poids des) 240 Gazeux (Etat) 228 Gelée blanche 277 Givre ; 277 Glacières 271 Grêle 295 Grenet(Pile) 297 H Harmoniaues 259 Hauteur ae l'atmosphère. 247 Hauteur du son 259 Hémisphères de Magde- bouri Hope (, Hydrostatique 233 Appareil de). 242 262 I Incandescence (Lampes à). 301 Induction (Bobine d') . . .. 298 PHYSIQUE 379 Pages Induction (Courant d"). . . 297 Influence (Aimantation , I»r) 285 Influence (Electrisation , PW) 289 Intensité du son. 259 Isolants 288 Lampes à arc 301 Lampes à incandescence.. 301 Lanterne magique 281 Leclanché (Pile) 297 Lentilles convergentes . . . 280 Lentilles divergentes 280 Leyde (Bouteille de) 291 Ligne de foi ; 286 Liquide (Etat)) 228 Liquides (Caractères géné- raux des) 233 Locomotives 268 Loupe 281 Lumière 278 Lumière (Dispersion de la) 282 Lumière (Réflexion de la).. 278 Lumière (Réfraction de la) 279 Lumière électrique 301 Machines à vapeur 266 Machines dynamos-électri- „que» 299 Machine électrique 290 Machine pneumatique .... 246 Magnétisme 283 Manipulateur Morse 303 Marteau d'eau 230 Matière 227 Mélanges réfrigérants 266 Météorologiques (Phéno- mènes) 271 Microphone 306 Miroirs concaves 279 Miroirs conjugués 257 Pages Miroirs convexes 279' Miroirs courbes 279 Miroirs plans 278 Montgolfières 250 Morse (Télégraphe de). . . 303 Moteurs électriques 30O Moussons 273. Neige 277 Nimbus 27fr Niveau à bulle d'air 23ft Niveau d'eau 2î)8 Nuages 27S Ombre 278: Optique 278 Orages d'été 294 Paratonnerres 293- Pascal (Principe de) 234 Pendule électrique 288 Pesanteur 229 Phénomène physique 227 Phénomène chimique 227 Physique 227 Pile 295 Pile des télégraphes 296 Pluie 276 Poids des corps 230 Pompes 248 Pompe à incendie 250 Pompe aspirante 249 Pompe aspirante et fou- lante 250 Pompe de compression ... " ' Pneumatique (Machine).. 46 Poussée des liquides 235 Pouvoir conducteur des corps 270 Presse hydraulique 23& 380 INDEX ALPHABÉTIQUE Paobs Preuion des liquides .... . 234 Pression sur le fond des vases 235 Pression sur les parois laté- rales 235 Prévision du temps 245 Prisme 282 Pyrométre k cadran 260 Bécepteur 304 Réfraction de la lumière.. 279 Réflexion de la lumière. . . 279 Résonance 258 Rose des vents 286 ''.osée 276 i> ^mkorff (Bobine de) . S S'Gravesande (Anneau de) 261 Simoun 273 Simple touche (Aimanta- tion par) 286 Solide (Etat) 228 Solidification 264 Son 252 Son (Propagation du) 254 Son (Qualités du) 259 Son (Réflexion du) 256 Pages Son «'Vitesse du) 256 Stratus 276 Télégraphe 302 Téléphone 305 Tension des vapeurs. . . ... 266 Thermomètre 263 Timbre du son . . 259 Tonnerre.' 292 Torricelli (Expérience de). 242 Tramways électriques.. . . 302 Verticale 229 Volatils (Liquides) 266 Vapeurs 286 Vapeur (Machine i) 266 VapKorisation 266 Variations barométriques. 245 Variations de la pesanteur 232 Vases communiquants. . . . 237 Vents 271 Vents alizés 272 Vents (Causes des) 272 Vents périodiques 273 Vents variables 273 Vibrations 253 C08M00RAPHIE Aérolithes 341 Année astronomique 325 Année bissextile 325 Année civile 325 Année commune 325 B Bolides.. 341 Calendrier 325 Cercle polaire antarctique. 315 Cercle polaire arctique. . . 315 Cirques lunaires 329 Comètes 329 (injonction .... 327 Constellations 342 Copernic (Système de)... . 309 Cosmographie 307 (durant Saint-Laurent... 340 COSMOQRAPHII 881 Paobs E Eclipses 330 Ectiptique 319 Equateur 315 Equation du temps 324 Equinoxes 3ig Etablissement du port. . . 334 Etoile polaire 308 EV)iles filantes 340 Etoiles fixes 341 6 Grande Ourse 343 Gravitation universelle.. . 310 H Hémisphères 315 Jour 318 Jour solaire 323 Jour solaire moyen 324 Jupiter 335.337 K Kepler (Lois de) . L 310 Latitude 315 Léonides 340 Longitude 316 Lunaison 327 Lune 327 Lune (Constitution physi- que de la) 329 Lune (Dimensions de la). 328 Lune (DisUnce à la Terre) 328 Lune (Mouvement autour de la Terre) 327 Page» Lune (Nouvelle) 327 Lune (Phases de la) 327 Lune (Pleine) 327 Marées 332. Mars 335.336 Mercure 335,336 Méridiens 315. Mois lunaire 327 N Nébuleuses 343 Nébuleuses non résolubles. 344 Nébuleuses résolubles 343 Neptune 335.33» Newton (Lois Je) 310 Nuit 3ia Orion 343 Opposition 327 Parallèles 315 Perséïdes 340 Petite Ourse 343 Planétaire (Système) 309 Planètes 309, 335 Planètes inférieures 335 Planètes supérieures 335 Planètes télescopiques. 309. 336 Pluie d'étoiles...: 340 Points cardinaux 309 Polaire (Etoile) 308. 343 Pôles 308,314 Réforme ^gorienne 326 Réforme julienn* 335 38t INDEX ALPHABÉTIQUE Paobs S SaintnJacques (Chemin). . 344 Saisons 321 Satellites 3]0 Saturne 335, 337 Soleil 319 Soleil (Dimensions du). . . 323 Soleil (Distance à la Terre) 322 Soleil (Mouvement appa- rent du) 319 Soleil (Mouvement de la Terre autour du) 320 Solstices 320 Sphère céleste 308 Style (Nouveau) 326 Style (Vieux) 325 Système planétaire STO Système solaire 300 Temps (Equation du) 324 Temps (Mesure du) 323 Temps moyen. 324 ' Paoks Temps moyen astronomi- ^ que 324 Temps moyen civil 324 Temps vrai 324 Terre 313 Terre (Dimensions de la). 316 Terre (Forme de la) 313 Terre (Isolement de la) . . 313 Terre (Rotation de la).. . 317 Tropique du Cjinccr 315 Tropique du (Capricorne.. 915 Uranus 335, 338 V Vénus 335,336 Voie lactée 344 z Zones glaciales 315 Zones tempérées 315 Zone torride 315 INDUSTRIE Aj^uiUes 365 Alimentaires (Clonserves). 350 Aniline (Teintures d') 460 Argenture 363 Armures composées 357 Armures factices 357 B Beurre 366 Biscuit 362 Blanc de baleine 352 Bougies 350 Bougies i la paraffine. ... 351 Bougies stéariques 351 Caillé 367 Calandres 357 Caractères 347 Carton 347 Carton-pftte 347 Caséine 366 Chaîne 356 Chamoisage 360 Chandelles 350 Chapeaux de paille 359 Chapeaux de soie 359 ChapeP'erie 358 Cieiies 352 Clichés 348 Conserves alimentaires... . 350 INDUSTRIE 383 Paqbs Corps gras 367 Corroyaje 361 Coton (Filature du) 354 Crème 306 Cristal 361 Croisé 357 J"!"--:. 360 Cuir d œuvre 361 Dentelle Dentelle à l'aiguille Dentelle aux fuseaux Dorure Dorure à l'électricité .... Dorure au mercure Eaux dures Ecremeuses centrifuges. . , Encre d'imprimerie Epingles , Faïences Feutre (Chapeaux de). . . . Filasse Filature d^ coton Filature du lin Filature de la soie Flans Forme Foulons Fromage Fromage à pâte molle .... Fromage à pâte résistante. Fromage canadien Fromage raffiné 6 357 358 358 363 363 363 369 366 347 365 36à 358 353 354 353 355 364 347 357 367 367 267 367 367 Gras (Corps) 367 Gravure 348 Gravure à l'eau forte 348 Gravure au burin 349 Gravure sur bois . ; 349 Paobs Gravure sur cuivreet acier. 349 . H Huiles 36g Huiles non siccatives ! ! ! ! 368 Huiles siccatives 368 I Imprimerie 347 Imprimerie (Encre d'). . .* 347 Industrie laitière 366 Lait 3gg Laitière (Industrie)...... 366 Lampes 352 Lampes à modérateur. ... 352 Lampes à pétrole 352 Lampes hydrostatiques . . 352 Lampes pneumatiques ... 352 Lin (Filature du) 353 Linotypes.. 343 Lithographie 349 Mégisserie 360 Monnaies 364 Mordants .' 359 Panamas 359 Papier 345 Papier brouillard ou bu- vard 346 Papier du Japon 356 Papier mâché 347 Papier vélin 346 Paraffine (Bougies â la) . . 351 Petit-lait ,367 Photogravure 349 lit 884 INDU ALPHABETIQUE .Paqbs Porcelaine 303 Poterie 362 Poteries mates 3fi2 Poteries vernissées. 362 Presse 347 Presses rotatives 348 P«Jp« 346 S Sa|»onification 36g Satin 357 Savon 363 Savon blanc '/, 36g Savon de toilette 369 Savon dur 36g Savon marbré 368 Savon mou ' 36g Sergé 357 Soie (Fihtnre de la) 855 Soiegrége..... 355 Soif 368 Paoss T»nm 360 Tannage 360 Taille^oace 340 Teinturerie 350 Teintures 350 Terre i foulon 357 Tissus- (Fabrication des). . 356 Titre des monnaies 364 To''« 357 T»?™ 356 Tncot 357 Tricot & la main 358 Tricot en bande 358 Tricot en sac 358 Verrerie. 361 TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES iNTMooucnoN.— Généralités sur l'histoire naturtlle Paobi 1 ZOOLOGIE PREMIÈRE PARTIE ARATOlflB ET PHT8I0L00IE Vue d'ensemble sur l'anatomie et la physiologie de l'homme. 4 Uiapitre I— Des principaux éléments anatomiques 7 Chapitre II— De la digestion .' * ' ,^ Chapitre III-De la circulation du sang 16 Chapitre IV— De la respiration ..".'.'.'." 22 Chapitre V-De l'absorpUon et de l'assimilation .... . .' .' 3i Chapitre VI— Sécrétions et excrétions 35 Chapitre VII— La locomotion et ses organes 38 Chapitre VIII— Du système nerveux 47 Chapitre IX— Les organes des sens ' . ' * 54 DEUXIÈME PARTIE COUP D'ŒIL SUR L£ RfiONE ANIMAL Généralités « Chapitre I— Les mammifères !!!.!! 75 Chapitre II— Les oiseaux .!!!!!.!!! gg Chapitre III— Les reptiles et les batraciens gg Chapitre IV— Les poissons i ..!!!!.. 100 Chapitre V— Les insectes ....*........ HO Chapitre VI— Les classes inférieures du régne animal.. ..... U9 SB dSÔ TABLI O^NtfRALE DIS MATltRK» , BOTANIQUE PREMIÈRE PARTIE AlfATOllIB ▼tOÉTALB Chapitre I— Dei élémenti anatomiquct et des tiMua. . ...... 131 Chapitre II— Lea racines 13^ Chapitre III— La tige !!!!!'.!.!,!. 137 Chapitre IV— Lea feuilles 144 Chopitre V— Les flenrs 143 Chapitre VI— Les fruits iSS DEUXIÈME PARTIE PHTSiqLOSIB VÉOtTALB Chapitre I— La germioatioa ]g2 Chapitre II— La nutrition ....'.......'.* 166 Chapitre III— La fécondation ..'..........'...'.. \T3 TROISIÈME PARTIE COUP DŒIL SUR LB RtONB ▼tOÉTAL AU CANADA Chapitre I— Les principaux arbres fruitiers du Canada 179 Chapitre II-Les principaux arbres forestiers du Canada.. . . 181 Chapitre III— Les plantes alimentaires 13^ Chapitre IV— Les plantes industrielles .!!.!].. 192 Chapitre V— Les plantes médicinales - Les pkntés iéné^ neuses— Les mauvaises herbes 194 MINÉRALOGIE Chapitre I— Les pierres d'usage ordinaire 199 Chapitre II— Quelques autres subsUnces minérales fréquem- ment utilisées 201 Chapitre III— Les métaux d'usage ordinaire 206 Chapitre IV-^Les pierres précieuses les plus connues....... 213 Chapitre V— L'exploitation des mines 217 Chapitre VI— Mines de charbon et sources de pétrole 22» TABLK OllNéRALB OU MATIÈRIH 387 PHYSIQUE Notions préliminairet 227 Chapitrcl. '•' ■ Pesanteur 229 Hydrostatique. [ 233 Chapitre II. J"-;; .299 Acoustique 252 Chapitre III. Chaleur 280 Phénomènes météorologiques 271 Chapitre IV.— Optique ««a Chapitre V. ^^ Magnétisme 283 Electricité !.'!!]!! 287 COSMOGRAPHIE Notions préliminaire* 30^ Chapitre I— Système planétaire * 309 Chapitre II— La Terre 9*9 Chapitre III-Le Soleil *.".*.".'.'.*.*.*.*.'.*.'.'.' 319 Chapitre IV— La Lune .'.'......'. 3X7 Chapitre V— Les planètes ..'.'.'.....*.. 335 Chapitre VI— Les comètes. les étoiles filantes, etc 339 INDUSTRIE I — Fabrication du papier 345 n — L'imprimerie gj»» III— -La gravure et la lithographie 345 IV — Les conserves alimentaires 35Q V — Les chandelles et les bougies 35O VI— Diverses espèces de lampes 352 VII— Filature du lin. du coton et de la soie 353 VIII— Fabrication des tiMus 3gg IX— Le tricot, la dentelle 357 M8 TABLi otfwiiuu Dn MATlisn X— La ebapclkri* m XI— La tttBtnraric '.'.'.'.'.'. tti XII— Lt taniMf» '..'.'.'.', SflO XIII— La varram " ' * %m XIV-U polana .ï.ï.ï.ï.ï.ï.ï.ï^ ^ XV— La domra at rargantora XVI— Fabrication dat moonaiaa 3a4 XVII-Laa aiguiUaa at laa épinglaa ........'" 365 ^ÏÏ""i''''"^"**^* *^*^*~-La lait, la banrra at la ftwBafa. 386 XIX— Laa eoqM fraa.— La miU la saYoa 367 » » M B t8 M 15 16 7