CIHM Microfiche Séries (Monographs) ICMH Collection de microfiches (monographies) CanadlMi liwtituM for Htotêrleal I I / InMtait eanadlM d* micrarapradiietlam MMoriquM 1995 -*"""■"»'"■ "«"i/W li|M«tlilÉlln|ii|iliH»ii Tlw Inninm Iw icrnupixi to < copymllitlHoffHiiilBt. NMm o« *<• Mw «hM ■wyk OtOM tifiimontly diMli «M Mwl inMlMd af lltaiint. M D D CanndMMii*/ □ CoMnnnoradaHl/oflwikMMd/ CMMrmn raMMirtt •t^u ptWwIto I ICaMrtW I IL* titrai iram mnqin ùrm itopiphliiy «n oaiiliMr D □ ColaiindMV«/; sur ircô ïï à la partie inférieure, les lemporau. ,n biet en avant, lVM««v. ; égalementVn bas et au ^^t^e t au crâne, elle se divise en mâchoire ou maxillaire supéneur et en mâchoire ou maxillaire inférieu a S'-'"' '^'"'"'''' ""''"*-' l-crymau^, li corZl la mâchoire inférieure est formée d'un seul os. L'L ^>^«J, qui est situéà la base de la langue, ^ntït^e considéré aussi comme faisant partie de laTce de même que les dent, qui garnirent les ma hd^s Les dents se partagent en ïnanves, en canines et en «.Wx ; ces dernières se divisent ordinairement e! os de la tête sont solidement liés efsembM?excep no^n^e^^ mâchoire inférieure quis>artic;,earfe U tronc ou colonne vertébrale est formé d'an- neaux osseux traversés par la moelle et hérissés — 5 — d'apophyses plus ou moins développées parmi les- quelles se distinguent surtout, par leur grande éten- due, les apophyses épineuses situées sur le dos et les apophyses transverses, sur les côtés. Le tronc est divisé en régions cervicale, dorsale ou thoracique, lombaire, sacrée et caudale ou coccygienne vertèbres, quelle que soit la longueur du cou, à l'ex- ception toutefois du Lamantin qui n'en a que six et des Bradypes do-.t le nombre est de huit ou neuf. La première vertèbre qui s'articule avec la tête à 1 occiput, par deux condyles, a reçu le nom A^atlas, tlrT t."^^""" '*''''^" ' '^^^ "^^«"^ ^"tèbres son de iS. T ''f '"®''"' à tous les mouvements dit .AK '^^'°'' ^'''^^^ ~"P«°d de dix à douze vertèbres mais on en rencontre ordinaire- men douze ; ces dernières se distinguent par le grand développement de leurs apophyses épineuses La région lombaire se compose de deux à neuf vertèbres mais en moyenne il y en a de cinq à sept ; c^ v^^ aut^ f "?"' ""^ ':^ P'"^ considé^blequeles aut es avec des apophyses transverses trèsdévelop- pées Les vertèbres sacrées se sondent de très bonne aZl "'"^'' ^ "' '°™" 'î"'-^ ^-^- pièce appelée sacrum. ^ Enfin la région coccygienne ou caudale, qui ter- mine la colonne vertébrale, prend chez quelques mammifères un très grand accroissement et les ver tèbres se chiffrent parfois jusqu'à quarante La poitrine ou le thorax est une grande cavité — 6 — CMseuse de forme ovoïde, occupant la partie anté- neure du tronc et renfermant les organes essentiels à la circulation et à la respiration ; cette cavité est formée sur les côtés, par les côtes, qui sont unies aux vertèbres dorsales d'où elles se dirigent tranver- salementen voûte, pour s'articuler avec le sternum, os allongé et aplati d'avant en arrière, placé à là partie antérieure et moyenne de la poitrine, et qui résulte lui-même de la jonction de plusieurs pièces • Il porte, chez quelques eèpèces, une crête au milieu' Un certain nombre de côtes, à la partie postérieure, ne se rendent pas au sternum, mais elles s'unissent entre elles à leur extrémité par des cartilages ; on les nomme alors fausses côtes. Les côtes corres- domles *°"^°"" *" "°"^''^ ^^' '"''' ^'^nhhr,^ On appelle bassin une vaste cavité osseuse située à la partie inférieure di tronc, s'articulant en arrière avec le sacrum ; le bassin est formé de deux os irréguliers, larges et plats, nommés os illiagues tnnommés, ou os des hanches, et chacune de ces pièces est elle-même formée de trois os : Vt/eum le puais et Vischiutn. ' Le bassin sert de point d'appui aux membres postérieurs, et lorsque ces derniers manquent, com. me dans les Cétacés, le bassin n'exisle pas. On y remarque cependant, situés dans les chairs, deux os représentant les ischions. Les membres antérieurs ou thoraciques compren- nent: Vépauie, formée par Vomopiate, et unie au - 7 — sternum par la davicuU, lorsqu'elle existe ; Vhume- rus, le cubitus et le radius, le carpe et le métacarpe. Le carpe est formé de deux rangées de petits os ; la première rangée comprend le scaphmde, le senti- lunaire, \^ pyramidal et \t piciforme; la seconde, le trapize, le trapèzoide, \^ grand os et Vos crochu ; puis le métacarpe composé de quatre ou cinq os, par- fois d'un seul, auxquels s'ajoutent les doigts variant en nombre de un à cinq et munis de trois phalanges chacun ; cependant le cinquième ou le pouce, lors- qu'il existe, n'en a ordinairement que deux. Les membres postérieurs comprennent \^ fémur, qui s'articule avec le bassin, le tibia et \ç^ péroné om. fibula, et le tarse, lequel comprend deux ran- gées de petits os, qui sont l'astragale, le calca- neum ou talon, le scaphotde, les trois os cunéiformes et le cub(Me. Le métatarse correspond aux parties analogues des membres antérieurs. Au devant de l'articulation, entre la jambe et la cuisse, se trouve enclavé dans les tendons, un os aplati que l'on ap- pelle rotule. Les divers mouvements exécutés par les animaux ont tous pour résultat le déplacement de quelques os du squelette, qui est revêtu d'organes essentielle, ment contractiles, appelés muscUs et solidement fixés aux os par des fibres blanches serrées dont l'assemblage prend le nom de tendons ; il existe dans les chairs .des membranes de même nature appelées aponévroses. Sous l'action du système nerveux, les muscles ont -- 8 -- mo^vif/ fnrXrr '; ''""-««Po« faire parties du ZeTeïe I ^^T' '^ ^'^''^'^ charnues groupées e„T; T^*^" *''' «*'«» formes vaS£j„i ?"'"''' ^*^«»'î«« «t de couséqueTduLfdtmer' '^ ~"'^" ^°"^^' I <. ^.v .• T^'^S aont elles sont impréenées lèle J "rf ' '""'^'""' ordinairement piral «le, perpendiculaire ou oblique à l'axe H„ »tgciaies qui, par suite de certaine t^^^.-i: tt t do'nné'ï'Sn'ri'""^"""'' '^ ^^-^ uic.ntri:r,rcoïp£::;?et:rnr tion se nomment aA>«^«7,rf,>«,^,. ""' ^°'"'- I< appareil digestif se compose d'un tuhe A. . renflements S?ô., ^ • *^ '"' '"" P"'=°"« des — 9 — large cavité non.mée W>i., dans laquelle se trou- /w« et de la dêgluHHon, et où les aliments subissent eurpretnière préparation. Organe de préhention, la bouche, toujours fendue transversalement, es nues et à '.nténeur, de deux mâchoires garnies de dents à p,.de desquelles les matières alimentaires ^nt divisées et broyées; c'est ce qu'on appelle la mastication. On y rencontre aussi des ^andes don la fonction est de sécréter la salive, liquid" a cahn qui sert à humecter et à réduire en pâte les ahments divisés par les dents; c'est l'insairvation. i; J ^ . il'°" °" ^' P*^^8^ "^^ ^"'"«'''t^ «3»ns l'es, tomac s'opère au moyen de la langue qui, en s'ao- p^iquant à la voûte du palais; chLe L' matièS dans le pharynx, commencement du canal intes- tinal proprement dit, puis de là dans Vœsophage et enfin de ce dernier dans Vestomac qui y fait fuite. Ce transport des aliments est effectué par les con- ^Iv^Zl '^ """^^'^^ '^ ^^-^- ^''- Comme le pharynx se trouve situé près de l'épine dorsale, en arrière du larynx, les aliments, dans leur trajet, passent au-dessus du tube respiratoire. L'ori- fice de ce tube se ferme par une valvule, Vépiglotte Z:T ^ '1 '""•^"'^ ''^ pénétrer; les W; nasales sont également protégées contre les matières — lO — interne, qui en ferme momentanément l'entrée h estomac est une sorte de sac déterminé par une ^natation plus ou moins considérable de l'intestin, ^ontl'onfice supérieur, le.arrf^,, communiqueTvec l^phage, et l'inférieur, l.^iore, avec il ,uoZ num. II est situé à la partie supérieure et gauche du ventre au-dessous du diapkragme, membrane musculaire mmce, très large et placée obliquement entre le thorax et l'abdomen. A peine les alimenta sont-U, entrés dans l'estomac qu'ils sont pressés de toute part par les contractions de ses parois, s'im- prègnent du suc gastrique, sécrété par ses follicules puis transformés en une pâte homogène et S",' qu'on nomme k chyme, ils passent par petUes po!l tions dans le duodénum ou commencement de Hn- contact de a bile et du suc pancréatiqu" sécrétés par deux glandes, le /aie et \^ pancréas. Le foie qui sécrète la bile, est partagé en lobes ; il occuS le hau de l'abdomen ve« la droite, 's'appuJaS contre l'estomac. Le pancréas est une glande oblon- gue placée transversalement dans un repli du duo. a^cTa'saHr '"'" ^'"''^ ^ '^^"'^^"P «^'-^^"^^ La seconde digestion achève de transformer la masse alimentaire en substance nutritive et la sépare en deux parties, les excréments et le chyle ■ les premiers sont rejetés au dehors après avoir pari couru toute la longueur du canal intestinal, efle — II — chyle est absorbé sur son parcours par 'es vaisseaux thyli/ires pour se mêler au sang e. porter dans toutes les parties de l'étie, l'aliment nécessaire à l'entretien de la vie. Les intestins sont maintenus en place par le péritoine, membrane qui les recouvre en partie ou les embrasse dans ses replis. A la suite de l'esto- mac, l'intestin se divise en deux parties : l'une anté- rieure, plus étroite et plus longue, est Vintestin ^r^/«; l'autre postérieure, plus large et plus courte est le^rw intestin. La longueur du canal intestinal vane ; il est, en général, plus long chez les Herbi- vores que chez les Carnivores. L'estomac n'est pas conformé de la même ma- nière chez tous les Mammifères ; il est très simple chez les Carnassiers et plus encore chez les Phoques et les Marsouins, tandis qu'il est beaucoup plus compliqué dans les Herbivores et surtout les Rumi- nants, comme on le verra plus loin. Chez tous les Mammifères la respiration est aérienne, même chez ceux qui vivent dans l'eau • «lie consiste dans l'acte par lequel le sang noirâtre' ou veineux est mis en contact, dans les poumons, avec l'air atmosphérique qui le transforme en sang rouge ou artériel ; elle s'effectue à l'aide des pou- mons qui en sont les principaux organes ; ces der- mers sont au nombre de deux, inégaux, celui de droite étant le plus gros, de forme conoïde, entourés d une membrane séreuse nommée plèvre ; ils sont de nature spongieuse, de couleur rosée, et sont divisés — la — ••ouvre dans le «rosier à ^fk ^ , ' "" ~°"' «ï"»' devant de r*..S' ^ ï" . V" '""^"^ '' " forme le /««,«/o,£^' ","*"«• * «"i ouverture, jusque dansCrloZe ' " '*"*' P"" * ""'«'"«^ d-fére est S de pTu^ i^^f ' -'^-'- «tte «ux et élastiques. .xcepTéT ""r^V"*''"»'- «mplement membrâ^euL 1 n ' "'^ '"* "' ^ux tubes ^mé:ZZ^.sZ2r,^^^^^^ poumons en se ramifiant P«"«'wnt dans les "•agrandit etL d^ph^m ' ^raT'; '"^''""^ voûte, «contracte etTSle en K r™' '^'""^ abdominaux- l'air e,t.«-. **" '^ ^'«^^e» les -ntractfoLsd ";!""''"''' •"• '''''°" P- mêmes, par celles d^m^deT^r* """"''- diminuent la capaciS ^tT po.trmequi en des de l'abdomï oui r!f , ^' """" ''^ ""»- diaphragma '^ ^ ''^°"'"' ''* ^»^ères avec le à SnSnrr;i;1^r^"'""«^^''^-"- moins une foncL ; 'î "'*=»la"on «'en "st pa» IWence. EneÏet eS^'r' °'^^P«"'^ble de principes nu^iff 1 tCt^S" '*''"" ^"^ ^^* parties de l'organisme i^^ , '^'"'' *°"*^^ '« — 13 - lation, et le sang en est le liquide qui l'alimente. ^ cœur est un organe muscnleux, de forme conique, entouré d'une membrane séreuse nommée Mncfrde- il est placé dans la poitrine sur la ligne médiane, dans l'espace qui sépare les deux poumons • •a pointe est considérablement inclinée vers lagau! che. Cet organe est creux et offre quatre cavités : deux supérieures, les oreiUeltes, et deux inférieures, le» ventncuUs; une cloison médiane et imperforé^ sépare le ventricule et l'oreillette droite de ceux de Lr^^^r^^ "^^ 'PP""' '"■'^^" '" ^»>»*«»"' qui partent du cœur, et on nomme veines c-ux qui ramènent le sang au cœur. Le tronc princip-l des artères, VaorU, sort du ventricule gauche du cœur, se recourbe à une courte distance en forme de crosse, et descend le long de la colonne vertébrale d^^ribuant des artères plus petites qui se raS e les-mômes dans toutes les parties du corps ; une autre artère sort du ventricule droit pour se ramifier dans les poumons, après s'être divisée en deux bran- chcs. Les artères sont formées de tuniques résis- antes et très extensibles, leur permettant de suppor- ter sans se rompre les mouvements des liquides qui zrfT''r'' ^ """«'> ^^'«"««^^ «««'"buis dans toutes les parties du corps, ont pour fonction de ramener le sang noir au cœur par la veine cave supérieure st la veine cave inférieure. Les vr"' -s sont d'une texture moins résistante et moins exten- sible que les artères, aussi le sang y coule d'une inamère plus uniforme ; elles ont aussi des ramifica- est ramené par les vetn^f"'""*' P"« '' droite du cœur- il ^ ?*''" ''"'^ l'oreillette droit qui s.^ont;acte:rirr ''"" 'r '^ "^"^"^"'^ par 1-artère puT^uS 'e TT '•'"'" P^""^- avec l'air atmospE„:' a° • ,•"'"' ^° ^'''^'^^ l'oxigène, et l/^^K^ ^ ^"' communique de dontlle^^tcWé cwT '' ^'^""^^ -^•'-'^ue leur vermeflï "^Des S " ^"'" '^P'^"'' «^ «='"- les quatre veines n.!l ^ °°'' ^" ^"^ '^vient par c^té qui le pousse de t:;ijrr:l;? ""^"^ — IJ — Entre les oreillettes et les ventricules, il existe une valvule qui se ferme au moment où les ventri- cules se contractent pour empêcher le sang de re- monter dans les oreillettes ; il en existe également une à l'enticc des artères afin que le sang ne puisse revenir vers le cœur, lorsque ce dernier se dilate. Si l'on compare ensemble le système nerveux chez les vertébrés, cet agent indispensable des fondions de la sensibilité et du mouvement, on constate qu'il est construit absolument d'après le même plan dans tous les animaux de cette catégorie, mais son volume acquiert un développement et une perfection d'au- tant plus grands que l'on se rapproche davantage des animaux supérieurs. Le système nerveux préside aux fonctions de rela- tion comme à celle de nutrition ; c'est par lui que les impressions reçues par les organes des sens sont communiquées au cerveau ; c'est également par lui que les ordres sont transmis à l'organisme ; en un mot, il préside à toutes les attributions de ce que l'on appelle la vie animale, c'est-à-dire la sensibilité, la volonté et l'instinct. Le système nerveux se divise en système nerveux cérébro-spinal, et en système nerveux ganglionnaire ou sympathique. Le premier consiste en une masse nerveuse plus ou moins considérable, située à l'inté- rieur du crâne et de la colonne vertébrale ; sur les parois de cette dernière sortent des nerfs sensitifs et moteurs qui se distribuent dans toutes les parties de l'animal. On donne le nom A'encêphaU à cette por- — lo- tion de la masse nerveuse située à l'intérieur du crâne, et de nu>ëlle êpiniire à celle qui, souf for^^ d^in gros cordon blanchâtre, est si^ué; à P JS delà colonne vertébrale. Organe d'une extrême importance et à structure très délicate, l'encépSe « protégé contre les agents ext érienr par le crâne r ^' ''^ '^^'^'^"t' ^t à l'intérieurpar tro s mem branes, une fibreuse très forte adhérant au crâ^e Ta noZï"' "" "*=°°'^ ^''^""' !'-->»««;; a ; 1 nommée par ce qu'elle ressemble à une toile d'arai text. re est très délicate et qui recouvre immédiate- ment l'encéphale. Entre la pie-mère et l'arachnoïde al existe un hquide qui protège encore le cerîelu U moelle épinière est également enveloppée pa; les mêmes membranes et protégée par les vSèbres qm s'entrelacent toutes afin d'offrir plus de S tance au, secousses extérieures. Les deux parriet pnncipales que renferme la boîte crânienne Lue ^.r^.a«et le«^.&/, Je premier est un organe très clTTiTT' '""'! '^ '^'''' supéiure du crâne , il est de forme ovalaire et est divisé sur la ligne médianeendeuxparties,nommées>i^«,,>;»5^^« àlasurfacedesquelles se voient de nombreuxsillon c plusieurs éminences contournées sur elles-mêmes, que Ion appelle circonvolutions cérébrales. Ceoen- dant les Rongeurs en ont peu et quelques auÏÏes mammifères en sont dépourvus. Le cervelet, situé à la partie postérieure et inférieure du crâne est bien moins considérable que le cerveau, et d'une — 17 — nature moins consistante. Les nerfi rachidiens sont des espèces de cordons blancs qui prennent nais- sance à la moelle épinière, à l'intersection des ver- tèbres,par deux racines, l'une antérieure et l'autre postérieure, qui s'unissent à leur sortie des vertèbres • une pai..e de ces nerfs entre en communication avec le système nerveux ganglionnaire.et l'autre se distri- bue dans la partie postérieure et antérieure du corps Ces derniers ont pour fonctions de transmettre au cerveau les sensations de ces divers organes, et de coramumquer aux muscles l'influence de la volonté émanant du cerveau. On a constaté par des expé- riences que la racine antérieure des nerfs rachidiens préside aux mouvements et est insensible à la dou- leur, tandis que la racine postérieure produit la sensibilité seulement. On compte une quarantaine de paires de nerfs dont une douzaine sortent du crâne et les autres dé chaque côté de la colonne vertébrale. Ils tirent leurs noms de leur position et de leurs fonctions Parmi ceux qui innervent particulièrement la tête on retrouve les nerfs olfactifs, optiques, auditifs, trtjumaux et autres. U système nerveux ganglionnaire se compose d un grand nombre de petits filets nerveux, réunis en petites masses que l'on nomme glanglions, liées entre elles par des cordons médullaires, et distribuées • le long de la partie antérieure de la colonne verté- brale. Le système nerveux ganglionnaire préside aux fonctions de la nutrition, de la respiration, de — i8 — la circulation et de la digestion, d'une manière régulière et périodique, indépendamment de la volonté. Us animaux émettent des sons divera pour expri- mer les différents sentiments qui les animent • cessons se produisent par l'air qui, chassé des pou! mons, pénètre dans la trachée artère qui se resserre en fente à la partie antérieure pour former le larynx organe essentiel à la production du son. U larynx est tapissé à l'intérieJr par des muscles dont deux surtout exercent les fonctions de cordes vocales • ces dernières, en vibrant, permettent et interceptent alternativement le passage de l'air ; de là la produc^ tion des sons. Les autres organes tels que les ca- vités buccale et nasale, et autres, ne servent qu'à modifier le timbre de la voix. te toucher réside dans la peau qui se partage en deux couches, l'une extérieure, l'épiderme, et Tautre intérieure, le der^e ; entre ces couches il existe une muqueuse qui contient dn pigment, matière colo- rante qui donne la couleur au poil et à la peau des animaux. Le derme est la partie la plus épaisse de la peau et aussi.la plus importante ; c'est dans cette couche que s'implantent les poils ; c'est là que sont situées les glandes qui sécrètent la sueur: c'est là aussi qu'aboutissent des muscles et des filets nerveux qui lui communiquent le mouvement et la seasiW. hté. Les muscles de la peau se nommçat le pea„cû^ qui chez quelques mammifères, envetoppe preime tout le corps. U sens d« toucher réside ph«^- — 19 — ticulièrcment sur les parties nues des animaux, tels que les lèvres, le nez et autres. Le sens du goût est celui qui perçoit et discerne a ^veur des aliments; il réside à la surface de la langue et surtout à sa base. C'est dans les papules dont elle est hérissée et dans lequel e aK>ut:ssent des filets nerveux, que s'opère k sen «..on gustafve. Les papilles les plus remar- nS .^'J'"' '^'""*'°" •=' '«"^ ''""bre sont placées à la base de la langue. Le sens de l'odorat est celui qui perçoit les odeurs. Chez les Mammifères il exile deux Les qui s'ouvrent à l'extrémité du museau et queTon nomme>«««^«/«, j^ réceptacle qui les entoure es désigné sous le nom de ne^, qui est quelque fois plus au moins allongé en forme de groin'ou de trompe ; une cloison cartilagineuse le divise en deux parties. Le nez n'existe pasdans les Cétacés souffleurs, et les narines, désignées sous le nom àivents sont situées à la partie supérieure de la tête ; il n y a qu'un évent chez les Dauphins. Les fosses nasales sont creusées dans trois cornets dans lesquels se distribue le nerf olfactif et qui sont snbH " in '"' P'"' "'^""'^^"^ «1""^ VoAoM plus subtU. Elles sont tapissées à l'intérieur par une tatre Cette membrane n'est sensible aux odTurs que dans la partie qui tapisse la voûte des fosses Dans l'aspiration, les particules qui s'échappent — 80 — rieure de la muqueuse pituitaire et alors l'impres- sion se produit. Les yeux sont des organes globuleux placés dans des cavités osseuses appelées orbites et communi- quant avec le nerf optique ; 1-œil se compose de la rétine, la cAoroîde avec Vins, la sc/éroiïçue avec la ^rnêe, le cnSMÙ,,, le cor^s vitré, et de diverses parues accesso^es. La,sclérotique est une membrane fibreuse^ blanche très solide, qui enveloppe le globe de lœil; elle devient transparente en avant et constitue alors la cornée ; la choroïde est une mem- brane vascu atre noircie par un pigment foncé sur- tout en arnère;elle est située en dedans de la sclérotique et elle s'accroît en avant pour formel 1ms, le pigment qu'elle contient a pour effet Q^L , ' Carnassiers, les Ruminants, les Sohpèdeset les Pinnipèdes, la choroïde offr^ un /«/M formé soit de cellules soie de fibres, et c'est à la faculté de luire d^ns l'obscurité. U rétine partie essentielle de l'œil, est une membrane nerve;rqu tapisse la surface interne de la choroïde; elle est formée par l'épanouissement du nerf optique- le corps vitré est une sorte de gelée incolore et trâns! parente qui occupe la plus grande partie de la cavité de l'œil; le cristallin qui est pla devant e corps vitré, a la forme d'une lentille biconvexe transparente, susceptible de changer de courbure — 31 — et de s'accommoder aux distances ; V humeur aqueuse est un liquide moins dense que le corps vitré, il est situé entre le cristallin et la cornée; l'iris, ordi. nairement coloré, est un diaphragme elliptique placé devant le cristallin; il est percé au centre d une grande ouverture qui forme la pupille ; cette dernière est susceptible de se dilater ou de se cou- tracter selon la pins ou moins grande quantité de rayons lumineux qui l'affecte. L'œil est mu par SIX muscles principaux, dont quatre droits et deux obliques. Les paupières .Dnt des replis de la peau qui s'ou- vrent et se erment à volonté à l'aide de deux mus- clés. Les larmes sont sécrétées par des glandes lacrymales, situées dans la région supérieure des paupières; ces dernières lorsqu'elles se ferment ra- mènent les larmes sur les yeux pour les lubrifier, puis ce liquide descend dans le nez par un petit ^anal appelé naso-lacrymal. Chez quelques mammifères ce canal s'ouvre sur la surface de la peau à l'entrée de la nanne. L'oeil peut être comparé à une chambre noire munie d'une lentille convergente qui, par une petite ouverture, donne accès à l'intérieur, aux rayoVs lu- mineux ; ces derniers se convergent en traversant la lentille et vont fixer l'image au fond de la chambre noire qui est mise au point. De même les ondes lumineuses, après avoir traversé la cornée et l'hu meur aqueuse, passent par la pupille qui se cou- tracte si la lumière est vive, et se dilate dans le cas — aa — contraire, puis elles pénètrent dans le cristallin, où surla ré me an fond de l'œil, après avoir traversé le Z 1 '' ' '"P««'°« «•» alors transmise au cer! veau par le nerf optique. rédurerrtvei:'^"'"""''^' '''"^^ ^^P"^'' Le sens de l'ouïe est destiné à la perception des son produits par les u^ouvemeuts râpées des cor;s et transmis par des orides sonores, l'.r«7/. en es 1 organe. Cette dernière se divise en are,//, externe 17 T"*"", "' "'"■''" *""'"'■ I-'"""!» «terne est formée par le /^atn/lon et le co^duù auditif ■ le premier est la partie sailiante, qui prend au^i le nom de conque, et est de formes et de dimensions diverses ; très grand chez certaines Chauves-Souris ^devient nul dans les Mammifères aquatiqu^èt Zr?':, ^ '°r'"' ^"'''" «* "*="^é «î'°s l'os ternirai; des poils se voient à l'entrée et des glandes y sécrètent un liquide, le cérumen, qui em- ^che les insectes et la poussière de pénétrer à l'iu- téneur L'oreille moyenne, que l'on appelle encore caisse du tympan, est une chambre étroite creusée dans le rocher à la suite du conduit auditif • la partie externe est formée par le tympan, mêm- brane mince tendue obliquement et susceptible de vibrer ; la partie externe oilre deux ouvertures, la fenêtre ovale et la fenêtre ronde, situées l'une au- devant de l'autre. Dans l'intérieur on retrouve une séné de petits osselets, que l'on appelle le marteau — »3 — dont le manche est comme soudé à la face interne du tympan ; Vtncliime qui s'articule avec la tête dn marteau, et dont l'une des branches s'unit à Vos lenticulaire ,- puis ce dernier s'articule avec Vitrier qui est engagé dans la fenêtre ovale ; ces pièces sont mobiles et sont mises en action par deux muscles, dont l'un est fixé au marteau et l'autre à l'étrier. L'oreille moyenne communique avec le pharynx à l'aide d'un tube cartilagineux appelé trompe d'Eustache, qui permet à l'air d'y pénétrer lorsque l'animal boit ou avale des ali- ments. L'oreille interne ou labyrinthe est placée plus profondément dans le temporal ou rocher ; elle se compose de trois parties principales, le vestibule au centre, les canaux semi-circulaires en dehors et le limaçon en dedans. Le vestibule est situé entre le limaçon et les canaux semi-circulaires ; il est formé de deux ampoules à parois molles et minces, l'une désignée sous le nom à'utricule et l'autre de succule ; le vestibule communique avec la chambre moyenne par la fenêtre ovale ; les canaux semi- circulaires sont trois tubes en demi-cercle s'ouvrant sur le vestibule, ils ont une ampoule à l'une de leurs extrémités; le limaçon, ainsi nommé parce- qu'il représente la forme de certaines coquilles de mollusques gastéropodes, est un tube décrivant de deux à cinq tours de spires, selon les différentes espèces de Mammifères ; il est divisé en deux p-^nies par une lame en spirale, ure deses parties com- munique avec la chambre moyenne par la fenêtre — a4 — "o*. « l'ânlre «•ouvre daoa k vcilk,!. i , forme • ce r^Scn™. *^ * commun et uni- varié 'aTJ^ ' "" ""'""'• "' «'"vent très vané. Ainsi, nous rencontrons des espèces o,n !! nournssent exclusivement de chair, ZvZ mim^ insectes, des lar:es,''drr era^erS?^' viennent les frugivores qui, comme leur nom l'inr que,senourrissentdesfruitsdursdedifférenrart;« aune dernière catégorie dont la nourriture se com^ sC le^lm'J "''^" '''""^"^ = "^ -" --s sous le nom d'omnivores. Toutefois ces divisions ne sont pas strictement exclusives ; en effet 1° a des m jctivores qui se noum^ssent de chS 'd^ >1 y a des carnivores qui détruisent de petits inv«! - »5 ^ d herbe, ou de fruit», il ,'en rencontre qui font un ««agc «multané de ces deux espèces d'aîimen" offrfn. /"' "'u'" *'•"" qu'affectent les Mammifère» Z^ll? """«'«'«'e'' variation» ; il y a de» colosse» «mime ,1 y a des pygmée». On trouve des mammi- «res qui ont quatre membres avec depuis un jusqu'à cinq doigts, d-autres n'ont que deux membres seu- lement et encore sont-ils transformés en nageoires • • d autres encore voient se développer sur leur fro»; des excroissances cornées ou bien leur nez s'allon- ger en trompe. Ces différences de formes et de taille sont tout de même en rapport avec le milieu dans lequel vivent ces animaux, comme elles sont également adaptées à leur régime. Ainsi, tel animal destiné par sa nature à se nourrir de proies vivantes, plus ou moins grosses, plus ou moins agiles, aura un corps élancé et souple, des muscles puissants et la force néces- Taupes, que leur vie souterraine dérobe à nos re- gards sont munies de mains et d'ongles robustes pour creuser des galeries dans le sol, afin d'y cher- cher des vers ; il en est de même des autres espèces defouisseursdontles membres sont conformés^ur ce genre de vie. Les espèces arboricoles, se nour- rissant de fruit., ont des membres déliés et souples, qui leur permettent de grimper sur les arbres e ae les parcouiir en tous sens. Us membres de la Chauve-Souris sont transfor- I J -.36- «éi en .ilet, et, à 1'in.tar de l'oiietu, elle parcourt I e.p«ce pour y chercher sa nourriture. Cea maMet vivante., les Cétacés, de même que les Phoque^ affectent dan. leur corpa la forme d'un poÏMon rt leur, membre, sont tranrformé. en nageoire, qui le. rendent apte, à vivre de la même vie et dan. les mêmes milieux que le. poiwons. Ainsi, tout est proportionné au genre de vie, à la taille et à la force de chaque individu, a,vec une «.gesse et une pro- fondeur de vues vraiment admirables. Et maintenant, si nous jetons un regard sur les autres classes du règne animal, pour ne mentionner que ce dernier, nous y voyons également que tous les êtres qu, nous sont connus ont été formés d'à- près un plan raiwnné qui s'harmonise admirable- ment avec les milieux et les besoins de chaque es- pèce, ce qui démontre à l'évidence que tout dans la nature a été coordonné par une Intelligence divine, qui s'est plue à créer ces myriades d'exi.. tences, aux formes et aux couleur, si variées, vi- vaut dans les abîmes des mers, à la surface de la terre ou dans le sol, et dont un si grand nombre res eront éternellement inconnues des savants, étcr- out a été créé à son intention et pour sa jouis- LES MAMMIFERES Dl LA PROVINCE DE QUÉBEC CLEF PO» VA DISTINCTION DU 0«D«M D, MAMMirt.El Mlchoirei dépourvuei de cinlnei ; indiivei t en *»nt et a en bu 6a 4 en haut et a en bu ; tallKes en biMau ; loniuenr maximum jn pouce».... ''liim Mlchoirea pounue. de canine» petit» • lan""pei " Ute; longueur maaimuo 4 pouce.; membre. Hb^.„. Insectivoua Mâchoire, pourvue, de canine. peUte. • taille pe ""''°"* Ml* : membre, réuni, par une membrane adaptfe pour le vol ' Corp. piciforme ; memb,e.'po.Wrlëu«m,BaMn;" '^"'"°""* qnene larve et aplatie, di.po.« leur Physiononaie gSraïf ï/^ « ?-«« d'après avec les f-ni,,eset' .et V ri^toé "'" ^"'^ uns ont un corps allongé et élaST.'' ' ""'' ''^ les autres, il est court et t/n' f"*^"' ^"^ «^^^^ recouverts de poi^épa , L?" "^"^'^"^«-"ns «>»' longs piquants f un Sain „rr'' ''"'^^^^ "^ nue ou bien recouverte de non ' °"' '" 'î"*»^ chez plusieurs elle el om/e S^l iTr'" '^"''^ ''"'' parfois même cet annen^ ^ ^°"^* ^' toulïus; 1« principal caaSl"''"''"^''*--- Mais' classer ces animaux aVÏÏtTud '"' ^™^' '^ mode de dentition. Chez '„ ' ' "i^' '''"' ^' slves, au nombre de deux à ' u '^''' '^^ '""- quelquefois quatre à la m* u • ^ ^^"*' mâchoire, fortes et tran'chan es ; e, "s s'ouT: 'r,f """' -« et implantées dans l'IlvéoTe en . /" '"■^^^" plus elles repoussent à Lture.uSÏÏ f''"' '' '' canines manquent • le, m„i • ^ " ^ "^««^ ! les rugueuse. son\ touiot"s£at""'A ^"^^^«^^ un espace vide. "eparées des incisives par I^s Rongeurs sont de neuf» taille, le Castor étant le pIu'Xs "ils "T""' «rades. U plupart ont le trirdl I '°"' P'»"''" ^«'u de devant plus bas — 29 — que celui de derrière, de sorte que ces animaux sautent plutôt qu'ils ne marchent. Leurs facultés sont peu développées ; aussi sont-ils, pour la plu- part, incapables d'employer la ruse pour se dérober â la poursuite de leurs ennemis, leur seule res- source consistant à fuir ou à se cacher dans le pre- mier trou qu'ils rencontrent. On remarque toute- fois qu'un bon nombre se montrent très habiles dans l'art de construire leurs habitations. Ces animaux se nourrissent de végétaux, tels que fruits de toutes sortes, racines, écorces d'arbres feuilles, légumes, herbes ; quelques-uns ajoutent aj besoin des substances animales. Les uns vivent par paires, les autres par bandes ; il y en a qui grimpent avec agilité et passent la plus grande partie de leur vie sur les arbres ; d'autres qui se creusent des terriers pour s'y cacher ; d'autres, enfin qui confectionnent, à l'exemple des oiseaux, de ma-' gnifiques nids. Le grand nombre habitent les fo- rêts ; plusieurs établissent domicile dans les champs ■ quelques-uns préfèrent le voisinage de l'homme et s'attachent, pour ainsi dire, à ses pas. Dans les ré- gions froides, quelques espèces sont sujettes ausom- meil hibernal ; un certain nombre s'amassent des provisions qu'elles placent à proximité de leur de- meure pour la saison d'hiver ; d'autres enfin recher- chent journellement leur nourriture, se contentant de ce qu'elles peuvent rencontrer à cette saison de l'année. La fécondité des Rongeurs est surprenante. Dans îll Aussi bien ces aniluV^"";!"",?*"^ chaque foû. f e la terre s'ils n'avTnTZ^Y "" dominateur les carnassiers, les maLdie/^ ''T'"'^ ''^ P™'*' f "Jée, autant d'ennemis ' ,el ï.? "''" "' '°"^« t'té. ^'" 'es détruisent en quan- l'Orsque certaines esDèc« nombre, elle peuvent dVvSrrTl' '" ^"'"' t"fe. C'est pourquoi Je "u ; T^'' ^ ''^«"'=«'- voisinage des carnass LÏ ^ .^ '"' '^"' '^^""'^ '« tiques, doit également "r?^ '' ^«"«aux domes- faibles, sans mVerd" défe^' "^ ''^'^ ^'^^ ^ sent souvent di domm/f ' ''"' «pendant cau- 7-ntles produi^s"aSesT''^l''^^ ^ ''^ plantes jusque dans leufSes '" ''''"■^"' '« "-:i^.r'..:'!.:.°"^'''-'"''»t».t.m.„o,. <«<» CÔW de I. i4eh„-" « » o» 3 en b« de ch.: — 31 — I. Famille LEPORIDiE. Lièvres. Formule dentaire.— j. Î=H- m ÉrS ... I — I • 5 — 5 v»J Les Uporidés sout faciles à reconnaître par la prés>:nce de quatre incisives à la mâchoire supérieure, dont une paire est située en arrière de la paire principale ; les mem- bres postérieurs sont plus longs que ceux de devant • les oreilles sont très longues ; la queue est très courte et touf- fue ; les yeux sont grands ; le pelage est épais et doux au toucher. Les Lièvres sont des animaux timides et crain- tifs que le moindre bruit efiEraie et fait fuir. Genre LEPUS, Linné. Mêmes caractères que ceux de la famille. Lepas americanus, (Erxueben). Ire Uivre d'Amériqne. Pelage, en été, d'un brun canelle pâle, mélangé de noir • le cou et la poitrine d'un brun jaunâtre ; le menton la gorge et le reste des parties inférieures, blancs. En hi'ver le pelage devient blanc à l'extrémité, le fond du poil res- tent gns de plomb; cette dernière teinte est séparée du blanc par une étroite bande de brun roux. Longueur 20 • queue 1 }4 ; oreilles 3. (2) ^ ' Le Lièvre, que tout le monde connaît, est très commun dans toutes nos forêts, mais il choisit de ^^) Toute, tel mesor» «ot en pouc^ à moins dindiction «m- ' 14 - 32 — préférence celles dont le bois est tràc f a Fi»; a.-I* Uèvre d'Amérique, f oSî""'' '' " ^""^'^ plus facilement devenir la proie des oiseaux carna«i"«.« . • "=»'*='"r animal a-t-il besoin de vX à si IT ".•"'""'' il a A r«;«^,^ u- ï veuier a sa conservation, car — 33 — «nsidérablement, soit au fusil soit au moyen de ^d'iâ • "^ ^' ^^ ""'"« «^'"^ 8«°de agilité « d un bon instinct ; la longueur de ses patt jUÏ téneures ajoute encore à la rapidité de i^ mouC ^^TJr^^ '^^•'^"' .ueiqu:rr : J^rsquil est poursuivi, son instinct le guide à se réfugia au plus épais de la forêt et à retenir nl^ s^urs fois dans le même chemin afin de dépiS« Se îcSinT'si^ f r ^' ''"° "^'"-' douédW^elce^'^m^rveS^^ prend aisément qu'il ne peut jouir loT^^;" ^n" doux repos ; aussi le moindre bruit lui Speur une feuille sèche qui tombe près de lui iJ 1 ' -ent d'une gre JiUe, la briï qui s 1 Vtr^s" le feuillage suffisent souvent pour le mettre entité mais 1 revient l'instant d'après, car il qui S «re-' ShS?°" '" '' ^" '"'^'^' ' -'-«l"'» n'eu U Lièvre est nocturne, il cherche sa nourriture la nuit, lesoir ou le matin de bonne heure TlZ que pre^ ^ ,, fai^ ,„ ^^^ so^X "-on le voit durant le jour. Toutefois il n'esfl'r" re au pnntemps, à l'époque des amours, de le^„con' trer tard dans la première partie du jour. Il se nourrit de plantes tendres et succulentes • n.a« lorsque la neige recouvre le sol, il se «uteSe j 'i — 34 — de l'écorce du saule, du peuplier, du bouleau, ainsi que des bourgeons de pins. A l'autouine, sous notre latitude, le changement de couleur du pelage s'effectue vers le commence- ment de novembre, à la tombée des premières neiges. Au printemps, c'est en avril qu'il reprend sa livrée d'été. La femelle met bas en mai de quatre à six petits. Il est probable cependant qu'elle a encore des jeunes une deuxième fois en juillet. Elle les dépose dans un nid qu'elle prépare sous un tronc d'arbre renversé ou dans un enfoncement quelconque qu'elle tapisse d'herbes sèches ; les petits peuvent quitter le nid après dix ou douze jours et pourvoir eux-mêmes à leur nourriture. Le mâle prend également soin des jeunes. La chair du Lièvre, quoique sèche et d'un goût particulier, est cependant très recherchée. a. FAMILLE ESETHIZONTn).£. Porc&Epic& M 4-4 4-4 Formule dentaire.— i. i^ m. Les molaires sont pourvues de racines à la base ; les membres antérieurs sont termines par quatre doigts et les postérieurs par cinq, munis d'ongles longs, comprimés et recourbés ; le museau est recouvert de poils courts. Les Porcs-Epics sont des rongeurs d'assez forte taille, au corps lourd et trapu, dont la peau est hérissée de longs piquants que l'on aperçoit à travers le poil ordinaire. ~ 35 — Genre EMTHIZOH, P. Cnyier. Jambes courtes et fortes ; ongles forts ; qneue courte ép..sse. déprimée et recouverte de poils et de piqÛa^t^ ' Erethisoii donatna, (Linné). I,e Porc-Splc dn Canada. suHed™ ^; ^'"" -"'■'■''^''âtre mélangé de blanc jaunâtre sur le dos: les piquants qui recouvrent tout le corps àl'ex! ception des parties inférieures, sont d'un blan^kunâUe IZol" ?""■''=.]'"'-• -' Hud«a,. - 41 - S^H^K •^""•." P'"* ''"» '" "droit. COU. mu de bu.«on,, à 1. luière de. forêt., au bord de. ruu.e«ux, .in.i que dan. le. prairi« et 1m ÔSrr-îï:'^ Al.a«ton>„e.iel.af.:uv"„r.^ ama, de fojn et elle .'éloignait avec tant d'agilité terre à chaque saut. C'est au crépu«:ule, quelque- to. même durant le jour, qu'elle cherche « nour- WlISr^T'." ^"^««"«".f^Jnes, noisettes, herbes, baies et graines de toutes sortes. Elle met bas trois fois dans la saison et de deux à quatre pet.ts chaque fois ; elle pose son nid sous de» «cme. d'arbres, dans des trous sous terre à un" faa>le profondeur, dan, de petites fente, de rochers^ e c. Ce n.d est tapissé d'herbes sèches, de plumes d'oïKaux et de poils d'animaux. ^ da^ïe^n""'^'"''"''*^'''"'^'*''^"'^»'^""* dans le sol, à une certaine profondeur, un nid qu'elle top.«e de feuilles, puis elle s'y endort enroul^en boule pour ne s'éveiller qu'au printemps. Dans dant toute l'année. Plusieurs sous-espèces ont été créées, dont une se trouve dans notre province, au Labrador et à God- Sri fV T" '"'" ^* *■ '""'"^ Bangs. Elle d ffère de l'espèce précédente par une taillVun peu — 4» — 3. Zapui indgnl. abietonun, Preble. tt^ Kérioae dea boia. Cette variété ne possède que trois molaires sunérienr». de chaque <^té ; «,„ pelage est d'un jaune ^aLofs teïn« degnsfoncé sur les côtés du corps:deisousbla^?^S ^iT'^ri?"'"'"' ~" '' -"«^ P««te ligne"»; S^t partiecoloréedu blanc du dessous ducorpf, sontdSnê rétrécit à mesure qu'elle se rapproche de la queue^ taille plus forte que la précédente. ^ f!ÎÎ!.'°"^I^«* été remarquée au lac Edouard forêts, les buissons et surtout près des cours d'eau* 4- FAMII.I.B MTOm^. Rats. Campagnois, eta Formule dentaire. i îr.' ^ â::? I. Socs-PAMIUB MICROTiNiE. Corps ramassé ; mouvemente lents ; yeux petits • o».{l lesreu apparentes en dehors du do 1 • ,-1™^. T incisives très larges, souvent plu^ C ^S ^ — 43 — 1. Genre FIBBH, Onvier. ^ genre comprend le» mammifères le» plus gres de la fi^le. la queue, qu. est presque ausei longue que le «T». est comprimée latéralement, et est presque dépour- ^Hot^'^i*' V"^ '^ ""''"''' affectentTne posUion ^^ue et les do.gts sont réunis entre eux par u.^ mem- Hber zibethious, (Linné). Ife Rat-Mnsqné. foncé lavé de roux en dessus, passant au gris cendré en fX!!7'"f "'?'•■ »'«'»" «-"ie» le poils et en partie tachées dans le pelage. Longueur 1 1 ; queue lo fi». 5-—he Rat-Musqut. U Rat-Musqué habite l'est de l'Amérique du Nord et, comme ses habitudes sont aquatiques, c'est près des cours d'eau, des étangs, des écluses de monhns, etc., qu'on le rencontre. Il se montre commun partout, et chez nous, il n'y a peut.être h m — 44 — WM^Ï" " ^""' '"''^"" '""'"" "^ (Jt animal est nocturne ; il se nourrit de racines et de plantes aquatiques et autres; cependant à 'automne, lorsqu'il se trouve à proximitédes habi- tations et qu',1 peut pénétrer dans les caves, il aime as y re^ître de carottes, navets, patates, e a, qu'il transporte même dans son .éduit. Hésite ^l" ment les vergers à cette époque de l-année^our manger des pommes tombées à terre; il est !Li fnand des grandes espèces de mollusques d'eau douce dont on retrouve les coquilles accumulées aux alentours de sa retraite. "mmees A l'arrière saison, sur une des rives qu'il fré- quente, ,1 creuse une ou plusieurs galeries oblique, dontlapnncipale peut atteindre une longueur de huit à douze pieds, avec issue sous l'eau et à l'ex- chamfr ''"'"'^ " P''^''^"* "" élargissement ou chambre, qui peut avoirtle quinze à vingt pouces de diamètre et mémq-plus; c'est dans cetfe Sa^b^f tapissée de feuilles sèches, qu'il habite en famiuê durant IW pour l'abandonner ensuite au S temps. C'est là également, ou dans un des coulo s. qu.laccumulesesprovisionsd'hiver. Cette chambre es située parfois si près de la surface du sol, qu'el e est «)uvent enfoncée par les animaux dom;stiqui qui fréquentent ces parages. astiques Dans 1« endroite où l'eau atteint une profondeur de deux à SIX pieds, le Rat-Musqué se construU — 45 — souvent une hutte avec des roseaux, des racines, des joncs ou autres plantes aquatiques et terrestres, qu'il accumule et entrelace avec celles qui émergent du fond, de manière à former une espèce de dôme au dessus de l'eau. Il arrive aussi qu'il place cette hutte â travers des racines de troncs d'arbres qui y y ren- contrent ; au centre de cet amas d'herbes, il pratique un trou avec une entrée sous l'eau et ur , sortie sur un des côtés à sa partie supérieure. Quelques naturalistes prétendent qu'il mêle de la boue à ces accumulations de végétaux, qui sont sans doute des provisions qu'il amasse pour l'hiver et qu'il vient ensuite ronger à loisir. Quoique nocturne, le Rat-Musqué se montre assez souvent durant le jour, surtout dans les jour- nées sombres. Quelque lourds et taciturnes que pa- raissent ces animaux, ils ne manquent pourtant pas d'agilité et de gaîté, lorsqu'ils sont dans l'eau et qu'ils se croient en sécurité. Audubon nous a laissé une intéressante page sur leurs mœurs : « Par nue belle nuit, dit-il, on peut les voir dans les étangs des moulins, dans les pièces d'eau profonde et tranquille ; ils jouent, ils nagent de tout côté, laissant dans l'eau de longs sillons ; ils s'arrêtent près des touffes d'herbes, sur les pierres d'où ils peuvent atteindre un point d'appui au-dessus de l'eau ou sur les bords de l'étang ; ils s'asseyent sur la rive et de là ils sautent à l'eau l'un après l'autre. De temps à autre on en voit un couché, immobile à la surface de l'eau, le corps paraissant -46- très aplati, il donne par intervalles un l^r coui, avec sa <,„»„« comme le fait le castor, pnTllZ paraît subitement... A une disUnâ de dix ot v.ngt verges, le Rat-Musqué, reparaît de nouveau àlrr""' ^^"""' "*"*^« ou se Joints â se Campagnol dea champa. .Zt^^" ^'Z '',"° ^'^^^ P'"" ^°"'=< •" > do». PM- ^^^^^ ""' '" '''^"' • ""«'«' ''^ «-"nbre. aS^. Tieuis pu plu. long, que ceux de. membre, portérieum Xongueur, 4 ; queue, ï)i. l~»wneur.. Mg. 6— U Campagnol dea champa. Ce petit animal que tout le aïonde connaît sous le nom de Mulot, est commui dans la province • comme il l'est également dars l'est de l'Amérique du Nord ; il habite de préférence les prairies et les terres cultivées où il trouve en abondance, dans les racines des jeunes plantes, une nourriture qu'il pré- fère à toute autre. Penà-mt la belle saison, il vit sous terre dans une petitf. galerie de quelques pou- — 49 — terre commence à ^uTT ^. \ *"'"" ^' "î"» I* son trou pTur s^ coSn ' ^"'°' "^'""^«°« »'<>" ""epetite'^abane'uTp;!:;!^^^^^^ enfoncement, et dans aVueTleTiV ''"" "" '^«^^ ture sur le côté I^«J ? • ^°*^* ""« ««ver- "ule autouTdu n^Jfi! f ""^' 1" ''• ^"^ "'-- delachaleurqt^îécL!; h"^' ^,' ''"^">- «" contact - cabane, de^rtet^St,?:;^--^^^ >e Proté^ suffisamlnttLîr.S''' '^ ^^^" certain temps il Z ff, , *•* ^""° P^^^^t un trouver des S;iX y 'oSaÏÏ f ^"^' '''^ se nourrissent à même le «1 l„v„ """ ' "* ^" lorsque la neige rtou^^e sol ""r '''"""*• dépens des «cine^ d.he;^T;;7iX-«>« aux --et.la.i.„^--^;t^^ -lesoiseauxdep::;^^!^^^!:-^^^^^^ ,^, moyens de défense sont absolument ■I ; I — 50 — nuls. Lorsque ce petit animal se montre en quan- tité, il devient souvent nuisible pour le cultiva- teur. Deux sous-espèces ont été décrites : l'une, Vacadi- eus, se trouvant dans la Nouvelle-Ecosse, et l'autre, \»./oHtigenus, qui se rencontre dans quelques en- droits du Canada. 4. Oei^e SVOTOKTS, Cônes. Oreilles bien visibles excédant le pelage ; molaires pour- vues de racines. Evotomys gapperi, (Vigors.) Le Campagnol à doa ronz. Pelage d'un brun roux ou roux marron en dessus for- mant nne bande longitudinale sur le dos, passant au gris jaunAtre, entremêlé de poils bruns sur les c6tés du corps ; 1:8 parties inférieures sont d'un blanc jaunâtre sale. Lon- gueur, i}i; queue, i. Par sa coloration rousse du dos, cette espèce est facile à distinguer de la précédente. On la rencon- tre dans la province, au sud jusqu'au Massachusetts et dans la Pennsylvanie. Je l'ai souvent trouvée dans les bois près de Québec et des chasseurs m'ont assuré en avoir vu pendant l'hiver, à plusieurs lieues au nord de cette ville, pénétrer la nuit dans leur cabane pour se nourir aux dépens de leurs provisions de bouche. Ce Campag;nol vit dans les bois, il recherche sa nourriture aussi bien la nuit que le jour ; elle consiste dans les fruits du hêtre, les graines de — 51 — tontes sortes, baies, racines etc t?„ i.- son nid sous les racine a., u , ' *"*^ P'"«* •ï. SOUS-PAMH.W CRICETIN^. dans le, esp^es dTméTqne "'^ '°™'"" '^«»- "«^"^ * <*•"'• MBOKYSCmS, Glog«r. Taille petite aux formes sveltes »„, pelage don, au toucher éta^2 '"°»^«°«'t» vifs; Sraudes. arrondies -Sx™"', '^"./""'^ '■ «*"'« derrière allongées; que" d^Ï^,:''^'"^'''- I»«=«d' poils. ^^"' "*"**' 'onpie et recouverte de I I V - 5» — Peromyuiu oanadmalt, (Miller). Ira Somto * pattaa UanehM dn Canada. Parties lupirieuTes d'un brtn jaunâtre clair, plus foncé sur le doa ; les parties inférieures et les pattes d'un blanc pur. I^ jtunes sont d'un gris de plomb. Longueur, 4 ; qnene, 4. ^- 7-— La Sonrit à pattes bluchn. Cette espèce se reconnaît facilement par ses pat- tes entièreçient blanches. On la renojntre dans l'Amérique du Nord, où elle est commune. C'est une jolie petite créature vive et éveillée mais d'une nature timide et craintive ; en captivité elle n'est point farouche et s'apprivoise aisément. Elle se plaît dans la forêt où elle grimpe avec beaucoup d'agilité sur les arbres ; aussi choisit-elle souvent un arbre creux pour y faire sa demeure qu'elle place parfois à une hauteur considérable du sol ; elle la tapisse à l'intérieur d'herbes, de feuilles et de — 53 — aiouMe. Lonqu'elle trouve un nid abandonné par lT«^'^i , '''1 '"P'" '' '•»«»»n>ode à ses be- que cette eapèce s'empare des nids abandonnés par d« oueaux. tels que ceux du merle-chat, de l'étour- neau à a.les rouges, du viréo aux yeux rouge» «t 2iTd.arbr^'^^"^*°"'~-P'-'^'-^- Sa nourriture consiste en fruits durs et en graines de toutes sortes, inais ellea une préférence marquée swLl""" '" '*'" *•" '-*"^ Cette So'uns samasse des provisions pour la saisond'hiverielleest letnrTn ' "'''"'' °" P""' '" ^°'' "«-''- --ent le jour sur la neige, et si quelques cabanes de bûche- rons ou autres se trouvent à proximité de son habita- faon, elle ne manque pas de leur rendre visite la nuit pour se nourrir des provisions que l'on y apporte On^it au«i qu'elle mange la chair des oi«aux La femelle met bas deux ou trois fois dans l'année et de quatre à six petits chaque fois. 3- Son- PAMniB MURINiE. Incisives comprimées, molaires supérieures tuberr,. Jeu^s. d.sposé«. en trois séries de tlrZZZ^:^ Oenre KITS, Umé. p.;:srs^:r^^"'= ^-^-^ '--^"^ -' ^-"-«= Nous n'avons pas de représentant indigène de — 54 — ce genre du» notre faune, et les trois espèce, qui •nivent nous viennent de l'ancien continek 1. Mu deoanuuiiu, Pallas. lASwaitdot. d W^U^* 'T'"'"'*' "'"' ""' " "'"«'"•■ "vec !« patte. FJf. 8.-1^ Sunnulot Tout le monde connaît ce détestable voisin que on nomme h Rai, et qui semble ne s'attacher à 1 homme que pour lui nuire. On le rencontre en effet presque partout où ce dernier a fixé sa demeure • il choisit pour domicile les caves, les greniers, les écuries, les granges, les jardins, les cours, les égouts les quais, se iixe dans les vides des boiseries, entre 1 épaisseur des planchers ; enfin partout où la vie lui paraît facile, sans toutefois s'éloigner trop des habita- — 55 — tioni, et il tramporte daoi son nid tout ce qu'il peut traîner. De granivore qu'il était à l'origine, il s'est ''".•^™"»^" et même omnivore; il mange la chajr des animaux même en putréfaction, des ordures aussi bien que des fruits et des graines de toutes sor- tes i 11 tue les jeunes poussins qu'il mange ; il pénètre •ussi dans les endroits où l'on engraisse les porcs et II ronge parfois la peau et les oreilles de ces animaux que 1 excès de graisse rend insensibles ou incapables de se défendre ; il aime également les œufs, le lait, etc., enfin il s'attaque à tout, et l'homme n'a aucune boisson ni substance alimentaire que le Rat ne con- somme pas, et ce qu'il ne peut manger, i! le salit ou le ronge. Pour se procurer sa nourriture rien ne l'arrête ■ il «nge les bois les plus durs, perce des trous sous les constructions, désagrège le mortier entre les pier- res des murs et finit souvent, avec le temps, par se frayer un passage ; il ronge même le plomb et l'étain pour satisfaire ce désir irrésistible de ronger ; enfin Il fait autant de dégâts qu'il peut en faire, et les propriétaires de bâtiments bù l'on emmagasine les céréales, les fruits et autres substances alimentaires ne connaissent que trop ses multiples dépréc, dons. Le Rat est hardi et rusé, il ne donne pas toujours dans les pièges qu'on lui tend ; il est aussi coura- geux que féroce et il défend bravement sa vie contre les belettes, les chats et autres ennemis. Le Rat nage très bien, et peut même parcourir a assez longues distances sur l'eau. m - 56 - et riio«nn,r . ''^^ ""* étonnante rapidité. lesoi^SepSettS-'" '=''^' '"^'^"-' qu'ils se font emr«ux df ""• "?'' ''"" '" »"«^^'^ nombre. ' *''""°"«'t de beaucoup leur Ies^S'1t^7L?ul'''^^'^^^''"'''''P"""^ n.ative de ,e " r'T ""^ *^°'' ""^ '«^^^ «PP^°-- ve" 1775 il faisaiî-LT • ^ * *'^"*'' P"'* 2. Mbb rattiw, Linné. te Kat noU. dessous avec ,es ,ÎZ IZ^^ïZ^ilS.- '""'^ " Ce Rat qui a été transporté en Amérique ver, 1544. s est vu supplanté par son congénère donT" 57 — Us Rata blancs que l'on garde en captivité des cas d'albinisme de cette espèce. 8. Mns nnuonloB, I^inné. ï»a Souris commune. sont F'V 9--t« Soaris commune. C'est également à l'ancien continent que nous a rhliï;""- „^ ^'"-P'^ «î-at, d'ont ele l'homme '• f" '''^'''^^ '^ ^««'"«g* de 1 homme ; mais c'est surtout dans les greniers demêre les boisenrs des appartements, qu'elle fixe sa demeure. Grâce à sa petite taille, elle pénètre par^ej moindres trous dans les appar'tem^ts' ! troduit dami les armoires, dans les tiroirsde meubles, ! I' Il l-hS'*" "* "°"'^' '''^ '"*'"" ««""ts que ceux de 1 homme, mais elle préfère le pain le iL i , toutes sortes, voire même la chande?e, et STj^ ver à son but, elle désagrège le mortie'r d^mu^ perce des trous dans du bois souvent très duT Cependant si la Souris ne se bornait qu'à sl'nour nture, ses dégâts seraient ,.«~s, • • '" mais pour le^t^r^ ron^^r^V^îf '«'"^ ' livres des bibliothèques, aurp^cV^r Xl' dî tf r "'^«'ïi^'" ^' *-'« sortesn^eïï réduit souvent en poussière et qu'elle salit de Ju «prud™,. .,.„,«,„ tom. SI on U MéS !u Il est pourtant des personnes qui ne oeuvent jamais s'habituer à ce petit animal'et T vîl W -spire toujours de l'effroi, particulièrement lux — 59 — ^g«>u^. poussent des cWs et sWuient U Souris produit plusieurs fois dans l'année et de s,x à huit petits chaque fois. Elle compte parm ^ ennen„s les chiens, les chats, les belettes et " pièges que l'homme lui tend. 5- Famule CASTOEIDJE, Castors^ Formule dentaire.— i.l=l „ i^ forï^t^'""'"'' "' """" ^^"'"'^'^ d,st.ngnef.t par une Les Castore sont pourvus de deux sacs glandu eux qu: sécrètent une matière grasse, à odet Slr^l^T' *" ^°'' ^- ^'^ -">--- et on l'emploie en médecine. tissent au rectum, de sorte qu'il n'y a qu'une seu"e ouverture commune à l'extérieur ""« seule Cette famille est peu nombreuse en espèces et son parcours géographique ne s'étend qu'à l'Ami que septentrionale et au nord de l'ancien continent — ôo — Oenre CASTOB, linné. Mômes caractères que ceux de la famille. Castor caïudeiuia, Kuhi,. ** Coator dn Canada. Pi^^ur^rtirae^va^rti^^^^^^^ brun rou,. p,„s ,o„., .„ ,^„,. ^^^J^^^^^^^ <^Pa^^ d'un .„? v^i"" ^**'' ""''«^^"'^ t^ès commun et se ren nord ; ma.s la chasse à outrance qu'on lui a Ste Z aussi, pourunerr^ep^tàrerc^Sel^ a.ns. qu à celle de tous nos animaux des boT tt Ï disparmon petit à petit de nos forêts. ToutSorcèt animal est encore assez commun dans certain.!? ties boisées de la province. ^ ^'^ blet''.f^-°" '""'''"' """''"^ °°«='""« et socia. blés ; . is vivent en famille dans des cabanes m, > U construisent au bord des cours d'eau îu 4 • aussi des écluses qui, de tout^m^ont a U Ta"; n..rat.on d« personnes qui les ont vues cabane et trouver en même tempfdes mSiaux pour la construction d'une éclu^ afindedoX — 6i — Fif. la— les Castors chez eux. I. — 6a - qu'ils sont tombL « Zl "^^ * la base et lors- détachent 1« bÏSchl d„ f "^ ~"'" *^^ '^"'^ "« - divisé en bûSeTd ; r-à ^^ZJTT gucur, transportées ensuite à lirait ''*'°°- une épaisseur de do„.t pi^""ÊÎ ,Té""' * '^ ^ par l'accumulation de la teÏÏ" etH ^T"" "~« les que l'eau y transtlï-^ • """^^ ^<8^ta- q«i y p«nn^urr^:;rcreroi"''"^« «««.ux. SiunacddentsuSàLr "*"' "" est réparée la nuit suivante"^' ^^1^' ''"^*=' vaillent que la nuit '°" "' t^»- Il arrive quelquefois que les Castnr. de jeter un ou quelques arblf. * contentent lon«iue les deux i^^ sont Hî *''"" '"^ '^''"""t ils comblent les vZs^^ T" '?P'«^''^s, p„is boue, etc. U«onW ^, ^'^ '*' ^""'^'^'s, de d'un lac. en^r::,:;";'^;^ df "' '-^ ^'«^ nappe d'eau lui offre u" n^^f, f^"' P"'^"« '« suffisants. H en esTde L '' '"•*' Profondeur isolément. ' "*"" P°" «« qui vivent -63- Quand le travail de la digue est terminé, chaque famille s'occupe de la construction d'une cabane •assez spacieuse pour la contenir, c'est sur une des nves en amont de l'écluse qu'elle sera érigée ; elle est souvent située si près de l'eau qu'une partie'de sa base se trouve submergée. Cette cabane est construite avec des morceaux de bois, des branches^ de la mousse et de la boue, et o£Fre ordinairement l'appa- rence d'un four ; elle est assez résistante pour bra- ver la pluie et les venu les plus impétueux. Sous cette hutte, une ou plusieura galeries obli- qnes sont creusées et s'ouvrent sous l'eau, de sorte que ces animaux sont en communication constan- te avec l'élément qui est en quelque sorte toute leur vie. Cette cabane peut atteindre une hauteur de quatre à huit pieds et un diamètre de neuf à douze pieds. Elle est assez spacieuse pour contenir un couple avec quelques petits ; il est rare qu'on en trouve un plus grand nombre réunis dans la même retraite. Chaque Castor occupe un lit sur lequel il vient se reposer et dormir ; il est fait d'herbes sèches ou plus souvent de l'écorce fibreuse d'arbies rendue très molle par le froissement. Ces lits sont placés les uns à côté des antres et disposés en cercle près des parois intérieures de la cabane, le centre étant laissé libre. Quelques auteurs prétendent que les cabanes de Castors sont souvent construites au-dessus de l'eau. Elles sont alors bâties sur une espèce de pilotis, et . -64- avoir éprouvés. Cependant ij arriJe oSl « sur une partie quelconque du corps. -65- au p,èg« que le. autres, et le. trappeur, le. man- quent i«ement II. ne cteoaent qu^in seul Zn qu. ong,„e «„. reau. pour « diri^ obirquei": ve« la .urface du »1. .yaut ain.i une lenteur de r^t^ume^ ^" pour chercher de la nourritU« et ïn^ lî"^ '' bo"q«''>»»e»ont procuré, pour en manger l'écorce. ' ^ onJl"^- ^'"" '*""' •*' **•«"" ' "» '"•biteut quel, quefm. cinq ou .ept en«mble. et ce «,„t tou. de. mâlet I n'est pa.du tout improbablequeceainfor- tuné. animaux ont, comme dami le cm de. mâli : ^-J^tre. «pice. d'animaux, été entdûâ'l se batbe avec d'autre, de leur *xe, et qu'apr*. mune, Us «>nt devenus oisifs par nécessité. Us Cas- ft:eS^ëtXur;:r' ^-— ^'«. ^^^ temps que très prudent ; loi«,n'il nage, il ne lai^ ho„ de reau que la partie ^périeurde a "tel^ L«^tte. de derrière seules lui servent pour nagS Il utUise celles de devant pour le transport K ^ténaux. I^«qu'il est surpris, il faap^.^;^ « queue, dont le bruit peut être enSdn à u« dutance considérable, puis il disparait S«n^t (O A«d»bon. Q„ truAU, «r jy.;^,. VoI ,., p. 3,,. — 66 — •vec loi toM cenx qui te trouvent dans les slentonn. Cet animal n'a pas beaucoup d'ennemis A redouter, à part 1 homme, car ses dents sont des armes terri- blés qu'il sait utiliser au besoin. Le Castor se nourrit de l'écorce de divers arbres et arbustes, entr'autres du bouleau, du peuplier et du saule ; il affectionne anssi les racines de certaines ptantes aquatiques, comme celles des nénuphars qui croisent dans nos lacs. II s'amasse pour l'hiver des provisions de branches grosses et petites, des espèces d arbres ci-haut mentionnées, qu'il accumule wus .^' Pf°*!°'*^ °« «**«" « cabane, et dont il ronge 1 écorce A loisir durant l'hiver. La femelle met bas en avril ou mai de trois ou quatre petite. U Castor prend quelques années avant d'atteindre son entier accroissement On le capture au moyen de pièges tendus sous 1 eau avec des branches de peuplier ou de bouleau comme appâts, et dans cette circonstance il se noie- mais SI on lui tend des pièges sur le sol, et s'il s y prend par une patte, presque toujours il la coupe avec ses denta pour recouvrer sa liberté. 6. Famillb SCITOIDA EcoRHcits, Marmottes Formule deatait«. — l' îr; ; »,. 53 La molaire antérieure dL 1. mAchoire supérieure dis- P^t «.uvent ; le tibia et le péroné sont toujo^ disUncU- ITT^"" '"."'*""• ■°°' ^i"*" par quatre doi^.' plus un pouce rudimentaire : le. postérieurs p^r cinq doi^te^ le front «rt large et .plaU ; le. yeux sont ..«lant. etX' laqueue est «aez longue, toujoun velue et «.ttvent touffue.' -67- A l'exception det Polatonches, tous sont diurnes ; leur nourriture consiste principalement en fruits durs, teU que noix, faines, noisettes, céréales ; quel- qnaa:uns cependant vivent d'herbes ; la plupart sont «nnés dimigles forts et acérés; ceux-là Rrimpent avec prestess» et passent leur vie sur les arbres, ne descendant à tenie que rarement ; d'autres de- meurent constamment si^ le sol et habitent des temers. Les espèces arboricoles sont, sans contredit, les pins gaies et les plus agiles de tous les Mammifères. 1. Oanrt ABOTOMTX Sehrebsr. Ow animaux sont de Uille awex forte; le cotp. est lourd et trspu ; les juubes «,nt courtes ; les ousl«r*,nt adaptés pour creuser dan. le k>I ; la tête est laiye et apla- tie ; les abajoue. Mut peu développées : la queue est plutôt courte, aplatie et touffue ; les oreille, petites. Arctomyx monaz, (Linné). IfS Marmotte An Canada. Pelage entremêlé de noir brunâtre, de gris et de fauve avec le «,«met de la tête, le devant des pattes et la queui dun noir brunâtre, mélangé quelquefois de grisâtre ; le devons du corps variant du roux jaunâtre au brunâtre ; le. oreilles arrond.e. et ordinairement grisâtre.. Longueur M^ ; queue. 6^. «"cur, U. Marmotte, que l'on nomme communément S^eur, se rencontre dans l'est de l'Amérique du Nord, jusqu'à la Baie d'Hudson au nord. Elle se platt particulièrement dans les endroita recouverts — 68 — de toche», sur le venant des montagnct ou dea P^t« colHne., à 1. IWère de. boi.. danfle. ch.n.^ etmjme d.» 1. forêt. Quoiqu'elle l'ipprivoii» tièi bien en captivité, elle est pourtant très farouche âl état sauvage; elle ne sort de son trou qu'avec beaucoup de prudence, elle eu inspecte les alentours •e dresse sur se. pattes de derrière, écoute et regarde de tous côté, afin de s'assurer que tout est tranquille dans son canton, et, si rien ne décèle U préîence d un ennemi, elle se décide alors à aller à la recher- che de sa nourriture, saps toutefois s'éloigner trop de son gîte, afin de pouvoir y entrer au moindre Qanger. U Marmotte vit de bourgeons de diveraes sortes, Jfew les. d'herbe, detoutescpèces; maissanou^- riture favorite est le trèfle. Elle ne dédaigne pu non plus le. céréale voilà pourquoi on la rencontre tréquemment dan. le. prairies et les champ, cul- tivfa. LorKiu'elIe mange, elle.'aMied .ur mu train de denière, dan. une position verticale. U Marmotte, A l'encontre de. autres «pèce. de M famille, ne grimpfe pas ou, si elle le fait, ce n Mt que bien maladroitement et sur le. branches inféneures des arbres seulement ; là elle se topit pour y demeurer des heures quand elle n'e.t po. dérangée Elle habite un terrier qui est presque toujours situé sur le versant de quelque monUgne ; l'entrée en est ordinairement sous une roche ou entre les racine, d un arbre. Ce trou varie dans sa direction ; il est d abord creusé obliquement en montant, puis il - 69 - prend une direction horiionUle pourK continuer inwju'à une vinguine de pied, en décrivant une courbe quelconque, pour m terrai r, eu un «lu- gisement ou chambre d'environ nr. pi J d. d; ...ètr» ou plu.. C'«t dana cette chniubr-^, it>u,s., pr, r, r, r, puis il se sauve avec toute la rapidité dont il est capable. L'automne est pour ce petit animal l'époque du travail ; aussi avec quelle activité transporte-t-il dans ses magasins les provisions qu'il y amasse pour la saison de l'hiver. L'observateur peut alors le voir se diriger prestement et avec une certaine satisfac tion vers son trou, les abajoues distendues et rem- plies de graines, souvent de grain volé dans les iiii '^mi — 7» — champ, voisins, lonque la fortt ne lui en fournit pas suffisamment U quantité de graines qu' 1 s amas^ est considérable, souvent bSJco'p ^ qu 11 ne peut en consommer durant l'hiver Son f«t encore des amas ailleurs, sous des feuilles sèches d« cernes, eta, pour les oublier la plujS dj temps. Ces provisions consistent en glands fatn». 1 fwme l'entrée de son terrier et passe l'hiver à qu se déchaînent au-dessus de lui; il n'en «," qu'au printemps suivant u en sort et »"éct r'^rl ""P''^*^ '' ^"^ ''«^««t ««ose et méchant II ronge tout et mord au moindre «^^rté. Il met bas en mai de quatre l cin^ Ses ennemis sont les petits carnassiers, les oiseaux de proie et les renards. On le cptu« fadlmen" au moyen de trappes ou de pièges. en^f^r.^"* *"°'f ''' " ^'' "•»»> Prient, on en a fait deux vanétés. dont la sou^spèce. fysM Kr't"^' serait celle qui habite l'esfet le „S de 1 Amérique ; elle est de coloration plus pâle et de taille plus forte. k» = «i 8. Onr* BOKTHVS, Liane. «SîTl^""* '' /**' ^'^' *•*» '•••«• «•""= 1" yeux • o«Ules longue. ; incisive, comprimée. ; abajoues lÛZ ■ — 73 — queue orfinairement aussi longue ou plu. longue que le coip» avec le. poil, dirigé, .ur le. c6Ms " do. sauTbande. l Sdnnu hndwnioiu, Erxi,eben, •urle dos, la queue et le devant de. patte.; le. partie. l'^t"té.'^''''"''r; ""**""« bande'^oi^ iv^lTr es côtés du corp. â la jonction du blanc et du gri. fauve • la plupart de. poil, de la queue sont, à leur ex^émiM dé r^'r^v^eT''''^"'*"''""^''"'^-»--^-'^^^^ L'Ecureuil est bien le petit animal le plus agile et le plu. gracieux des hôtes de nos forêts, en même temps qu'il en est le plus connu et le mieux aimé. Il nous plaît par l'él^nce de ses formes, par la finesse de sa physionomie, la vivacité du regard la grâce et la rapidité de ses mouvements ; tout enfin nous intéresse, tout est beau en lui, soit qu'il folâtre avec ses semblables, soit qu'il cherche sa «onmture. On le voit grimper le long des arbres Muter de branche en branche, glisser pour ainsi dire sur l'écorce avec une rapidité telle que l'œil peut à peine le suivre dans ses évolutions. De temps en temps on peut l'entendre jeter son petit cri joyeux en impnmant à s. queue un brusque mouvement. L, Ecureuil décèle souvent sa présence par un cri assez fort et perçant que l'on peut traduire par ces notes : tckir-r-r-r-r. Ce petit animal n est pas ab- ^lument sauvage • la v,.e de l'homme ne l'efiEraie pas, on dirait même — 74 — qu'rite excite sa curiosité ; si on fait semblant de le I«ursu,vre. ,1 s'éloignera peu à peu en sauUnt d arbre en arbre, se cachant souvent derrière leur tronc ; mais si on se tient immobile, il finira presque ouifainf^K-'iT"^'" '" •'•^ P'*» ^ '» P^^-- qui fait l'objet de sa curiosité, et même il poussera cette dernière fait un mouvement, à l'instant le pauvre petit animal est déjà rendu bien loin. h Ecureuil fait son nid dans des troncs d'arbres creux, dans des souchfs à demi pourries, dans des rous creusés dans la terre, au pied des arbres. Il le façonne suivant ses besoins. A l'automne, il s amasse une provision de noix, de faînes, de noiset- tes et autres fruits durs ou graines de diverses sortes qu 11 entasse dans son magasin, après en avoir enlevé les écales, et qu'il sait retrouver au besoin. Il com- mence de bonne heure à faire sa récolte ; iln'attend pas toujours que les fruits soient tombés de l'arbre pour 1«, transporter dans son magasin, il va lui-même es dé acher de la branche en coupant la tige qui les retient. * ^ Il ne s'enferme pas dans son gîte durant l'hiver, comme le fait son cousin le suisse ; on peut le voir folâtrer sur les arbres et mareher sur la neige pen- dant cette saison, excepté dans les tempêtes où il se tient caché dans son nid. Quelque gentil que soit l'Ecureuil, il ne laisse pa* cependant d être nuisible lorsqu'il se trouve en gra^ nombre, car il consomme non seulement des grains — 75 — de toutes sortes, mais il détruit encore beaucoup d œufs d'oiseaux. Il n'est pas essentiellement arbo- ricole puisqu'il marche très bien et souvent sur le sol. L'Écureuil se fait facilement à la captivité surtout lorsqu'il est pris jeune ; il se familiarise bientôt jusqu'à venir prendre sa nourriture dans la main de ses maîtres, à recevoir leurs caresses, même à sortir de sa caçe et prendre ses ébats dans les apparte- ments. Un exercice qu'il aime est de faire tourner un rouleau posé dans sa cage. Cependant la perte de sa liberté lui enlève beaucoup de sa gaieté et de son activité, U femelle met bas de bonne heure au printemps de quatre à six petitl. L'Ecureuil compte au nombre de ses ennemis tous les canmssiers, et surtout les ois.-aux de proie. 8. Sdunu oarolinensis, (Gmelin). Ii'^cnrenU gtia. Couleur générafe dun gris blanchâtre, teinté de jaune brunâtre sur le dessus du dos et souvent sur la tête • le dessons du corps est blanc ; les poils de la queue sont, à la base d un ,a„„e brunâtre, suivi d'un anneau noir, leur «tréru,t6 est blanche. Longueur, ,o>i ; queue, .oà ,. de la base ] usqu 'à l 'extrémité des poils. Cet animal varie beaucoup dans la coloration de sou pe âge qu. offre toutes les gradations depuis le gris jus- qu'au noir profond. B « JUS On rencontre cette espèce dans le sud de la pro- I -76- Ce bel Ecureuil a à peu orèa 1» «a™. ?ue le précédent, mai, Zl^, ÏÏl " sTp Jw'! certains endroits des Etats-Unis où il se^no^t" H». «ï—VBciueallgri^- Un fajt d,gne de remarque chez cette espèce c'est Test o r r' " """ *'•"- ^•'''-* à - «u « ^ est probable que ces migrations sont duM au manque de nourriture dans les lieux où il se" ou" — 77 — vent. Toulefoi, on remarque que ce» animaux sont gr« au moment de leurs migrations, ce qui W I/Ecnreuil fait son nid dans un arbre creux, mai, 04^d.t que vers le sud des Etats-Unis, oSil^ t^it c^Sd Id^' "^'"" atmosphériques, il l^ et de trois à cinq petits chaque fois. unlTà^r"?^ "' ""•= ^''P^** °"* ^'^ *»it« dont Se "' "P^''"' '" "«'«^ »' «-"t la 4 8eiir«80iraoïTBKTO. P.CoTler. I* principal caractèie de ce Eenn «,n«i.t. j cxte„.ion co„«d««ble de la perdes Zo^ " """^ une «.rte de pan.ch«te qri^TÎ;îl"!°±° * ^°"°''" lorsqu'ils sautent d'un'arbrà „ J?„t Tpré^Z" Scinropterus mbiinaa, (Shaw). ï* PoUtoache du Canada, la^é de jaune crème ve™ les côté.. U>n^l'^;^^l le^Jtr'''''v^''" communément connu sous le nom à^EcureuU volanl, est commun dans nos :-»ïï;;i':^L-:s,ïr.'.r- Fi». 13. -Groupe de PoUtouches cule et prendre ses ébats sur les arbres ou recher- cher sa nourriture. Il vit en société dans un arbre — 79 — creux ou dans des nids abandonnés par les pics et qu'il tapisse d'herbes et de feuilles ^ch^ l? « ««ntiellement arboricole et ne descend à terre que très rarement, car il marche difficilement surî^î ma.s sur les arbres il ne manque pas d'aS 1 « montre actif et gai. Un exerSce qui ui 'es an»her est de grimper au sommet d'un ZrlZt s élancer dans l'espace, les pattes et la queue Seï du«, pour aller tomber sur une des bra'nch,; Si neures d'un arbre voisin ; c'est aussi un des movew euM? *'"T "*' '" P"''^" P°- échapTà „" ennemi qui le poursuit. Audubon, qui a été témoin de l-un de ces exer- cices que tout le monde n'a pas l'avanUge de vÔ!r nous le raconte aimii, «n pariant de l'espèce corn mune qui habite les Etats-Unis : ^ « C'était au commencement de l'automne, la tem- d"^ Slu f '^"'"" co-nieàcett'e JZ de année. Une demi-heure avant le coucher du «ole.1. la nature silencieuse semblait se rep<2^r les oiseaux s-étaient retirés dans la forêt ; l'enS;*; avait déjà commencé son vol nocturne ; fà et là U chauve-souiis rouge prenait ses ébats d;ns l'a r e' cependant aucun Ecureuil n'avait encore faU ^on apparition. Tout à coup on en voit un qui ^ t "" son trou et grimpe jusqu'à la cîme de î'arbTun autre le suit bientôt, puis des douzaines s^rgUt et commencèrent leur vol gracieux des brancJ^ LTnT^''"'"'" ''"* ''^"*=''« inférieures d" temps à autre, on eu voyait un qui s'élançait des — 8o — ne. déployée, et I. queue tendue, gHmnt en diago- nale dans J'air ,u«,u'* ce qu'il eut atteint la bue d un arbre vouin à cinquante verges de distance et au moment où on s'attend à le voir toucher terre «.udamement il remonte et va se poser sur le tronc de 1 arbre, pour gnmper i son sommet et se préci- piter de nouveau des plus hautes branche, dans les inférieures de l'arbre qu'il venait de quitter Des multitudes de ces petites créatures prenaient part A cet exercice, il n'y en favait pas moins de deux cents : un grand nombre quittaient les arbre, en même temps, s'entrecroisaient, glissant comme des esprita dans 1 air, semblaient n'avoir d'autre objet en vue que de s'abandonner à cette joyeuse inclination., (i) lorsque ces animaux sont dans leurs nids, il suffit de frapper sur le tronc de l'arbre pour les faire tous •ortir ; quelques-uns montent à la cfme, k tapissent surnne branche et attendent là que le danger «,it passé ; d'autre» mutent sur un arbre voisin. L'Ecureuil volant dort enroulé sur lui même le ne* entre les pattes de derrière et la queue ramenée sur ces dernières. Sa nourriture consiste en fruite analoguà à ceux des «pèces précédentes. Il fait au«i à l'antomne une provision de ces mêmes fruits qu'il entasse dans les compartiments de son nid qu'il ne quitte pas del'hi- (t) Aadnbon, Quadruft, o/ Jf. A., Voi;i«r., p. «8. — 8i — qu'elle .1 « «iS? 0-" '"''"' ''"''*«' ""*'°* de détruire le. tr.n.^ . V '* '*" menaçait vie dan,'"; feu Z 2 Vr^'' '^"' ^'^ « un fait qui montre Jl. ''"'^° «"«.îtionne «u-temel îlutT'eml»^ "";'" ~"'''" ^'""«ur On avait ^ZlTZ "«1'!"'"' ^'^*'"'- que Pou avaiînii, en C" ^pZZ '^'' '*' ^'''' pluiienrsrats Mai.^^ ' "°°*nt une nuit un ou eUvaiX^oti^'efr^Tà t'"'^"r^ '«^ ^''''' la mère elle-même avai?L li! ! ^ ?"* ""**=*» î et 1. chair man^ '^'à iS ""/t!"^ "'"^^ lendemain, nous fûL^ téJ„? ' î" ^j""' ''^"« 1« touchant : la mère q^faSt o" t^à" '"' """"* 1^ oubliant - Jff„.L*^^' . ;--«u>uti, nr ses petits qui n'étaient ni!7 ?"'*'? °°"- demi rongés. ; (,) P'"' "î"' *'«' «havres à do^Ïi/Ï^Sa-S:?""'""'-^"-" jour enroulé sTSéme T. ' T" '' ''°" '°"' '« ::i^imaihieninri":ru"-:irc;ti'^r (O A„d«bo». Ou^rup^^^j^ ^ ^^ ^ ^ ^ f- V («) "i^ocan nutunoN TBT CHMT (ANS! ond BO TI$I owdT N,. ; 1.0 l.l ut lu IM L8 1.25 l_.j '•" £•« Moin StiM "^ KS ^î?*"'- Nw" Yorti 14an USA Cl») 2M - M« - ra. — 82 — 2. Ordre INSECTIYORA.— Taupes, Musaraignes. Les Insectivores sont tous de petite taille et sont pourvues de trois sortes de dents, les incisives, les canines et les molaires ; ces dernières sont hérissées de tubercules coniques ; leurs membres sont confor- riés pour la progression plantigrade et dans la plupart des cas, leurs doigts sont munis d'ongles propres à fouir. La présence de canines chez eux ne saurait les faire confondre avec les espèces précédentes de même taille. Cette famille se rapproche des Chéiroptères par le nombre et la structure des dents. Les Insectivores sont nombreux et sont répandus sur toute la surface du globe, excepté en Australie. Chez nous, ils se réduisent à deux familles seulement représentées par un petit nombre d'espèces. Ce sont des animaux timides qui creusent, pour la plupart, des galeries souterraines, se nourrissent d'insectes et de vers qu'ils détruisent en quantité ; leurs habitudes sont nocturnes. On les rencontre dans les champs, le long des haies, dans les bois, au bord des lacj et des rivières. Ces petits êtres sont très voraces, et, si leur taille secondait leur rapacité, ils seraient aussi à craindre que les Carnassiers ; mais ils sont si petits qu'ils ne peuvent guère détruire que des petits invertébrés, pour la plupart nuisibles à l'agriculture. -83- CLKK POt,, LA DISTINCTION DM ,A„aL„ D'XN.«:t.VO.E. Talpid* I. Famille SOEICID^. Musaraignes. Les Musaraignes sont bien les mammifères les phis oetit, qu. existent sur la terre et leur taille exiguë ne sa^u .tre surpassée en petitesse, si ce n 'est peut-être Tu souris name de l'ancien continent. Leur îorme extérieu e rappelle quelque peu celle de la souris orZalre îëur museau est pointu et allongé en forme de trom^ •' ûu" oreilles sont visibles et assez grandes ; les £is d^ so'It'te™°'"/ "'"'' '""' ^^"^ -ï"^ -- ^- derriè'^e to2 sont terminés par cinq doigU munis d 'ongles , leurdémar che est presque entièrement plantigrade ; leun. yeux Zt petits et ordinairement cachés dans le poil les d^ts varient en nombre de vingt-huit à trente^S^eux en touf dont douze pour la mâchoire inférieure. ' Les Musaraignes détruisent un grand nombre d'in- sectes, de larves et de limaces ; elles s'attaquent parfois aux vertébrés de petite taille. Elles ne sont pas sujettes au sommeil hibernal. 1. Genre 80SBX, linné. Dente coloriées, au nombre de trente à trente-deux • queue plus courte que la tête et le corps ; oreilles grandes '■ yeux petite ; ongles courte et recourbés. ' 1. Sorex albibarbis, (Cope). I* Hnaaraigne à moutaches blaachee. Parties supérieures d'un gris ardoise foncé, un peu plus - 84 - clair aux parties inférieures, avec le menton grisâtre ou blanchâtre. Pieds longs. Longueur, 3 ;i, queue. j>f. Cette espèce, dans la province, a été rencontrée à Godbout ; elle se voit aussi au sud jusqu'à la Penn- sylvanie. 2. Sorex personatus, (Geof. St-Hilaire). Ira Musaraigne commnne. Pelage d'un brun châtain foncé, en dessus, se modifiant en un gris cendré en dessous ; pieds de longueur ordinaire • dents, trente-deux. Longpeur, 231c ; queue", i. C'est la plus petite de nos Musaraignes ; elle est commune dans nos bois, ainsi que dans tout le Canada et le nord des EtaU-Unis. On la rencontre souvent sous les feuilles desséchées à la recherche de sa nourriture. Elle est très active et très vive. 8. Sorez hoyi, Baird. %a Husaraigae de Hoy. Pelage d'un brun châtain foncé, passant au gris cendré en dessous, à l'exception de la gorge et de la poitrine qui sont teintées de brun jaunâtre ; dents, trente ; pieds petits De taille un peu plus forte que la précédente. Cette espèce a été remarquée à Godbout sur la côte nord ; elle se montre également dans la Nou- velle-Ecosse, le Manitoba, la Colombie britannique ainsi que dans le nord des Etats-Unis. 2. Genre BLABIVA, Oray. Oreilles petites, cachées dans le poil ; pieds de forme -85- Blarina brevicauda, (Say). ta KMaralarne à qnene courte, daXx.*^^*" '-.r?'""*- '»'•"' «"" cendré foncé, plus Cette espèce se montre assez commune dans cer- d« Etats.Un«. C'est la plus grosse de nos Musa- hT1!^P*' "'* "*"*■ '* P'"* ^»"J« à reconnaître d« précédentes. Elle fréquente les terrains «S Z,Ki ^"^« " P"*"*^ *^* '^«' ^"^^'"i "«« elle *^mWe préférer ces dernières puisqu'on la trouve plus fréquemment près des troncs d'arbres vermou- deraeurï '*""'' °^ '"' ^''^ ordinairement sa Elle se nourrit de vers de terre, de limaces, de larves d'insectes ou autre petits invertébrés, qu'elle cherche dans les souches et les racines d« arbres à demi pourris, dans l'herbe, sous des amas de feuil- les mortes, ou encore en creusantsous terre desjrale- n«^ afin de découvrir les vers qui se cachent Sus le sol. L«i galeries qu'elle creuse sont nombreuses et sont ordinairement situées à une faible profon- deur S 11 arrive que cette Musaraigne rencontre un obstacle, tel qu'une roche ou une racine, au heu de faire une courbe et passer par le ^té, elle creuse davantage et passe en dessous. Elle tra! .'• i — 86 — vaille aussi bien le jour que la nuit, et demeure sous terre ou sous les feuilles desséchées la plus grande partie de son existence. En hiver, on peut voir * .tte Musaraigne allant d une souche à l'autre pour se nourrir des insectes et des vers qui y font leur demeure, et souvent, pour atteindre ces souches, elle est obligée de passer à travers la couche de neige qui les recouvre, guidée en cela^rson instinct qui ne lui f-Jt jamais défaut. On affirme que cette espèce s'attaque aux mulots et aux souris des bois «ju'elle finit quelquefois par tuer et manger. U forte odeur qu'elle répaud empêche souvent les oiseaux de proie de la dévorer après l'avoir tuée c'est ce qui explique pourquoi on trouve parfois son cadavre abandonné par ces animaux. Il est probable que la femelle met bas deux ou trois fois dans l'année. 2. Famille TALPID.Œ. Taupes. Ces animaux odt nn corps lourd, allongé et cylindrique sans distinction apparente du cou ; le museau est alloneé •' les yeux sont très petits et plus ou moins cachés dans lé pelage ; les oreille, . sont également peu visibles ; la queue et les jambes sont courtes ; les pieds sont robustes, larges et armés d ongles très forts, disposés pour fouir ; les mem- bres antérieurs sont plus forts que les postérieurs ; le pelage est épais et doux au toucher. La nourriture de ces animaux consiste en vers insectes, limaces, larves et autres petits animaux analogues. -87- 1. Oenr» 8CAIOF8, Cnvi«r. est allongé, flex.bleet cartilagineux, sans frange â 1-extré n"té ; la queue est courte et presque dénudée h poiîs Scalopa aquations, (Linné). la Tanpe ordinalte. J^!\^'^ '"'*'*• ''■"° «"" ^^ P'°""' '°°=«. ■ 'ins intense sous le corps et lavé quelquefois de brun ; pi.ds et "S ^e couleur chair claire ; les membres sont situés quelque f^blerj^^rf' f" ~^= ^^"'^ •'^ «'^"'ê™ sont%lutôt /a,b es et déliés ; les doigts sont réunis entre eux par une pefte membrane. longueur, 4X ; queue i Pig. 14— La Taupe ordinaire. Cette espèce est généralement commune dans notre province ; quoique ses habitudes soient noctur- nes on la rencontre cependant durant le jour Sa nourriture consiste en insectes, larves, vers et 'lima- çons, qu'elle recherche en remuant la terre, en pra- tiquant des galeries dans toutes les directions Ces — 88 — «renient dIik ha. 1 • ^ '^ ' ' "nimal pénètre sueur, et, semblable à 1. nr^ZcT . •'^ "^^ '""• - -contre en potsuiÏaS'f 0^^^, "" °'«'««^'» en dessous pour l'éviter ^^r ' ^ "'"'*" cours de ces Ll.r7- «"«rque sur le par- considé4le de Inr T T^'' P'"' °" ^^' Il est probable comn,. u * *'* ?""<="• «listes, q„VSe?r„~ P*"""' quelques natu- mes de ve« otdelT^';""'"''" «quelques colo- qu'elle creuse ournel erenT^Iff '" '" ""'•^" de terre surto, f / , • ' P" '=^'' monticules n.ersquilapou«uiventàoutrance n^l, ^'f^'- considérable de vers ef 1 , ' ^ dénombre °e vers et de larves nuisibles qu'elle -89- «t ««ntielkment insectivore, et ne peut par consé- quent se nourrir de matières végéuleZ duSiM. i*."'' •"" probablement deux fois iTiù "d • ''J'"? ^ "'"^P^"'"' 1"»'« dépose dans un nid creusé dans la terre, et situé près- ^«e toujours sous un tronc d'arbr; à une proC « d-hX^hr^ '""^'^ -''''''^'^ ^-"'^ nn%^l îf^'T " P**'' ""'""1 «=" l"i t"dant «in piège à l'entrée de sa galerie principale. 8. Oenre COMTITJBA. lUiger. Dents, en tout quarante-quatre. Museau allongé termi «é par une excroissance charnue et frangée e„cS- jueue presque aussi longue que le corps ef fecouvert" de Condylora crirtata, (Linné). *» Tanpe à tnttaean étoUé. Pelage so.eux. J^ZSJ::^; qT^nr"" = Cette espèce, facile à reconnaître par les appendi- Tdes S": Ît ^°r"^^"' ^-''•te™estda ^Sl *t des Etats-Unis du nord. Elle se montre assez communedans la province. ,„oi,„e distribuée i^Té! -'•.»trv-rl^-r»'r;t^'' M: Wg. 15. -U Taupe à museau étoile élevés et secs; semblable à la précédente .1, -rnt des n^é.nes petits invertéb^r^fS^ I^ï — 91 — leunl«h.bitud«. Toutrfo»«.gderie.«»t«ri... onguM, inais o.^ remarque que les monticule» de tme sont de plus jurande dimension. Comme cette espèce vit sous terre et échappe ainsi à nos observations, on ne connaît que peu de rhose de ses mœurs. 3. Ordre CHIROPTERA.-Chauves- Souris On peut facilement reconnaître à la simple ins- pection de leurs membres transformés en ailes, ces singuliers animaux que les anciens naturalistes clas- «aient même parmi les oiseaux, avec lesquels ils n ont pourunt de commun que la faculté de pouvoir voler. Leurs membres antérieurs qui sont très déve- loppés, sont réunis aux postérieurs par une mem- brane mince et nue, formée par une exteution cou- «idérable de la peau des côtés du corps ; leurs dents ressemblent beaucoup à celles de la famille précé- aente ; leuis yeux sont petits. Les Chéiroptères ou Chauves-Souris, comme on les nomme toujours, se nourrissent d'insectes ou de fruits. Leurs sens sont bien développés, particulière- ment celui du toucher, aussi savent-elles se diri- ger avec une rare adresse dans les endroits les plus difficiles sans jamais se heurter aux obstacles qu'elles rencontrent. Leurs pieds sont pourvus d'ongles ~ posent i terrrpSX' T " "' "" «"••'"«• ". volent autour d<^ Sï h'' ï ''"*'' «^^ »«" i«'«î"elejo„rcormt'^àrr "'' ''""'"'"■' «î-n. de, lieux tranquZ et'^Lt' '"? ** «'«'«» P« la I„miè« du jour ZtuT^"' °^ "* P^"*'« «» de rochers, le» vieux mil f™"" '" ""^«5. «nt« le bois Tt sTn S^ce L!V r "' '"^ ""^^ choisissent pour se r^Sr .t , "'"''' *"••'"" «"«se suspendent aui^roisdelT '°"' "^''"' . bres, par les pieds ^^ ^ ^ "** '^'"cnres som- oncles crochu^ a téî eîw'' ' "'''" "» '»"» leura ailes. • " ''"• *' «veloppées de es mêmes lieuî que c^ux 1'?! '''"* ^" "«« «« le jour, et preu2ent2^'"*^''*«P««°t durant Cepen'dant fl ^ZÏ^^'V' ""'"^ P^^'*'»" eît "nSÎ"" ^'^'"«^ ' «' petit animal que nous devons — 95 — aimer pour son utilité, c'est bien la Chauve- Souris puisqu'elle nous débarrasse de ces myriades d'insec' tes nuisibles, et surtout des papillons de nuit, dont la larve cause des dommages considérables dans les champs comme dans les jardins. De plus, elle est tout à fait inoffensive pour nous et ne peut nous faire aucun mal. 2. Myotis lucifùgus, (Le Comth). ha. Chanye-Sonris bmne. Pelage d'un brun terne lustré, oreilles courtes et poin- I^f'n r^"' * """' '" '"'"' '•^ ""'^'«'' lorsqu'elles sont dirigées en avant. Pieds plus gros et plus forts que ceux de la précédente ; membrane des ailes plutôt épaiL ifa/,« ^°'''™" "° *''"°' ^"""^ ''^ P'"' *»"" "^"^"^ «•« •» Cette espèce est commune dans tout l'est de l'Amérique du Nord. 2. Genre LA8IOVTCTS£I8, Peteri. Dents, tiente-six en tout; museau presque nu en avant des yeux ; oreilles courtes presqu 'aussi larges que longues. Lasionycteris noctivagans, (Le Comte). Ira Chanye-Sonris ffriee. Pelage long et soyeux, noir ou presque noir, avec l'ex- trémité des poils d'un blanc d'argent ou blanchâtres Longueur, 3>i j extension des ailes, 12 ; queue, j}i. Cette espèce est facile à reconnaître par le nombre de dents, qui se chiffrent à trente-six. Elle habite l'Amérique du Nord, de l'Atlantique -96- au Pacifique, et d'après le Dr Hall et l'abbé Pro- vancher, elle aurait été rencontrée dans la province. 3. Oenra lASIÏÏHUS, Oray. Dente, trente-deux ; dont deux incisives supérieures et rviint-ïrairr-'^- "^'-"- -^-" -«» Lasiurus cinereus, (Beauvois). I»a Chauve-Sonria cendrée. Pelage d'un brun chocolat vif entremêlé de blanc- lèvres et ore,llesmacul4s de noir, longueur ,7. exte ' sion des ailes, 14; queue, a^. '="'^- »M . exten- Cette Chauve-Souris, qui est rare, se rencontre dans le nord de l'Amérique septentrionale. En ,898 je me suis procuré un spécimen de cette espèce' m'en" " l "'f'' '' ''^'^ ^^ P'^ '-Î- diTQuébr' ''-'' ^"'- ^^^'-^ -p-^ Il paraît que cette espèce émigré vers le sud à 1 automne pour se soustraire aux froids de l'hiver. 4. Ordre CETACEA.-Cétacés Us Cétacés sont des animaux essentiellement conformés pour la vie aquatique, et leur appa«nœ exténeure rappelle tellement celle despoisiS, q„^ les anciens auteurs les avaient classa parS ^ derniers. Cependant l'étude plus approfoud e Z — 97 — leur organisation a démontré qu'ils appartiennent véritablement à la classe des Mammifères. En e£Fet chez les Cétacés comme chez les Mammifères ter- restres, la circulation est double, le sang est chaud et de couleur rouge ; la respiration s'effectue au moyen de poumons, ce qui les oblige à venir respirer à la surface de l'eau ; enfin ils sont vivipares, comme les autres Mammifères. U corps des Cétacés est plus ou moius fusiforme ; la tête est ordinairement grosse, sauf chez quelques espèces, et le cou qui la supporte est si court exté- rieurement que, dans la plupart des cas, on ne le distingue pas toujours du thorax. Les membres anténeurs, dont les os sont analogues à ceux des Mammifères teirestres, sont transformés en nageoires larges et aplaties, sans distinction extérieure de doigts ni d'ongles, à l'exception de quelques espèces qui portent des traces d'ongles. Les membres pos- teneurs n'existent pas, et il n'y a absolument rien qui en tienne lieu. Le corps est terminé par une queue, large, aplatie en forme de rame, et disposée horizontalement. Cet appendice très puissanVest le principal moteur de ces animaux ; une nageoire dorsale, qui n'est qu'une modification de la peau existe chez un certain nombre d'espèces ' Us sens des Cétacés sont très obtus ; l'oreille ex- terne ou plutôt le pavillon de l'or^He est nul • les yeux, très petits, sont presque toujours placés dans le voisinage de la commissure de la bouche • les nannes sont situées à l'extrémité du museau, ou sur -98- Permet à Tanmal de respirer sans émerger la tîte Tii T;, î^ "'?"" «' ''es petit comparativement à la taille de l'animal, mais il offre de nombreuses circonvolntions à sa surface ; ainsi, dans une baleine d une longueur de dix-neuf pieds et du poids de ZitTÏ '"' °l ' '°''''''' ^"^ ^« ---" pesait â peine quatre livres. U peau est lisse et dépourvue de poils ; toutefois chez certaines espèce^ on remarque quelques poils da.« a région du museau. Il existe d'ordinaire, sous le derme, une épaisse couche de graisse qu empêche la déperdition delà chaleur de l'animal le rend plus insensible au froid et contribue aussi à diminuer sa pesanteur. Les Cétacés sont distribués dans toutes les mers du globe ; ils sont oïdinairement de forte taille • c'est parmi eux que se voient les géants de la créa' tion ; tous nagent avec une grande facilité, et la plupart d entre eux avec beaucoup d'élégance même ■ Ils sont rapides dans leur course et se jouent avec grâce au milieu des flots. Ils se rencontrent d'or- dinaire en troupeaux plus ou moins nombreux Certaines espèces sont carnivores, tandis que les autres sont herbivores. Ces dernières fréquentent les fleuves et les grandes rivières pour rechercher sur leurs bords les végétaux dont ils se nourrissent • les espèces carnivores, au contraire, et yarticulière- ment celles de grande taille, habitent la haute mer • toutefois quelques petites espèces se plaisent à pren-' — 99 — drele„„ ébats à l'embouchure des fleuves ou des grandes nvières, et les remontent même souvent à de longues distances. «uvcni a un seul petit chaque fois, tendis que les petites J^pèces en ont ordinairement deux, 'on aï.S qu" la femelle témoigne beaucoup d'affection pour ses On chasse les Cétecés, surtout ceux de forte taille pour se procurer l'huile que fournit cette épaiss,; couche de graisse dont ils sont recouverts Les Cétacés se divisent en deux grandes catégo- nés ou sous^rdres : les Cétacés carnivores ou souf- fleurs et les Cétacés herbivores. C'est parmi les pre- miersque se rencontrent les espèces qui fréquentent nos eaux tendis que les herbivores, auxquels se rat- tache rh.sto.re fabuleuse de la sirène, sont tous étrangers à notre faune. Quelques naturalistes ont cru devoir faire de ces sous-ordres deux ordres distincts, mais la division en sous-ordre me paraît plus rationnelle. Sous-ordre CETACEA CARNIVORA. Cétacés carnivores Ces animaux se distinguent surtout par leurs aari- nés situées sur le front, et que l'on nomme évents. Chez eux l'inspiration et l'expiration s'opèrent tou- jours avec plus ou moins de bruit, de là le nom de \l\ — lOO — que les Baleines lancent IVau au dehors par les éyents est fausse ; pendant l'expiration, la vapeur d eau se condense par l'effet du refroidissement et on nlT" tÎ* "'"'' '='"' " *»"' " ^°"^ "«^" à «tte opinion. Il n'y a aucune trace extérieure d'ongles aux membres antérieurs chez ces animaux. Quel- ques espèces ont les mâchoires garnies de dents, d autres en sont entièrement dépourvues ; u« rangée de lamelles cornées et frangées au bord inférieur et à 1 extrémité, est fixée verticalement au palais et en de fLônl' ^'' '"""""' """^ """""^ ^"^ ^' "*»" Us poumons atteignent de fortes dimensions et permettent d'emmagasiner de grandes quantités d'air atmosphérique, ce qui explique pourquoi ces ani- maux peuvent demeurer (rès longtemps sous l'eau sans respirer. L'eau est leur élément naturel et essentiel ; la terre leur est funeste puisqu'ils sont incapables de se mouvoir sur le sol, et, s'ils échouent soit pendant une tempête, soit dans la poursuite d'une p^ie, ils sont dès lors voués à une mort certaine ; aLi, 'il tinctivement évitent-ils toujours les côtes Ces animaux vivent de poissons, de crustacés, de mollusques, de méduses et autres invertébrés marins • Ils sont très voraces et n'épargnent même pas les individus de leur espèce plus faibles qu'eux Ils poursuivent leur proie avec ardeur et lorsqu'ils s'a- venturent trop près du rivage, ils s'échouent et — 101 — deviennent ainsi victimes de leur voracité. Les petit^ espèces sont généralement celles qui se nour- rissent des plus gros .es proies et les grandes espèces. d« plus petites ; l'œsophage, très étroit chez c^derl mères, ne permettant pas le passage de grosses pièces. Hn?"^ "'^^"'^ "' ^^'^ *" ^«"'' «'«"P" dî^ hncts,iesZ)«,/^^/.etles^^,rt^W.. Les premiers sont caracténsés par la présence de dents coniques aux deux mâchoires ou à une seulement ; les évents ou narines sont réunis en un seul orifice à l'extérieur, s ouvrant en forme de demi-lune, tandis que le^ Mysticetese reconnaissent par l'absence de dents qui sont remplacées à la mâchoire supérieure pa^ une séné de fanons implantés verticalement, et les évents sont séparés. CLBP POUE I.A DISTINCTION D» FAMILLE, D> CÉTACâS Bvents rfuni, „ „ „„, orifice extérieur • t«te d« moyenne fr<«enr ; mu«.u m terminant pins ou moin, en pointe; le. deux mâchoire, garnie. Z uZoT- *"■•'««"« '^««/»«. di.p.T«ntà 1 angle de la bonche. Denticete Dblphin.i.^ Event. réuni, en un .enl orifice extérieur : tête ^Z ^f* '• r"!"""*' * ''«trémité ; mâchoire infé- rieuretrê. aplatie, rétréde et garnie de dent.; yeux «tué, au-de.,u, de l'angle de 1. bouche, tondeur 60-80 pieda DenUcete -^ gueur Physbterid* Event, dlatinct, ; mâchoire, dépourvue, de dent, • Bal^kio^ i "M 'm — I03 — '■ P*"^'-" DELPHnriDA Dauphins. MARSOriNS. tombent ch« le. ,duiL " °'*"'™'' "périeure --rrLSr:.e"rej::i '- -^"^ --' g ande vitesse et auspi avec beaucoup d'ai.auce quelques-uns s'amusent souvent à bondk et à S ËLd ?r ''"^^""'"^ '* -rf»- de ronde Bien des fables ont été brodées sur l'intelligence de quelques espèces qui appartiennent à cette amllte Océan Atlantique et de la Méditerranée. Les hvres des anciens sont remplis d'anecdotes où Ton mentionne le goût de cet animal pour la musique son affection pour l'homme, et une foule d'am « choses analogues. «uires nJrl°i K?^"', ^^ '^'"P'^'"^' y *=°"'P"'' cette der- nière, habitent le nord de l'Océan Atlantique TL rencontrent du côté de l'Amérique, vers les^d 1^ que vis-à-vis le nord des Etatiu^is. Ma s Vnt sache pas qu'aucune de ces espèces ait en "r %té sible toutefois qu'on puisse en rencontrerVueSSï unes accidentellement. quelques- - I03 — 1. Ofiirt noOMMk, CbtIm. pr2ï.'T„^i!.t° """'• * «"«■■"«"" court» ; dent, com- prim«M et nombreuse., aux deux mâchoire.- naie^» dotale de moyenne longueur et de forme trianjulair Phooania phocama, (Linné). M Maraonln comann. Couleur d'un noirâtre uniforme en dessus devenant 'OrqM épaalard. Couleur noire ea deutu pMMnt an bluic «ont te corps W«enr, pi», de .o pied. ; n.g«,ire do«.Ie. 5 pi«U on Cet animal se trouve également dans l'Océan Paci- fiqne comme dans l'Atlantique. Il est très vorace et s attaque à toutes les grandes espèces de poissons, comme aux Cétacés ; les baleines de grande taille mêmes ne sont pas à l'abri de ses atteintes. Son courage et sa voracité sont tels qu'il finit par vaincre des ennemis d'une uille beaucoup plus forte que la sienne. Aussi est-il une came d'ennui et de désap- pointement pour les pêcheurs lorsqu'il se rencontre dans les parages où se fait la chasse à la baleine ou autres animaux analogues, parmi lesquels il sème la terreur. Cet animal est si agile et si vif dans ses mouve- ments qu'il est presque impossible de le harponner avec succès. On préfère le tuer au fusil. Il fournit une grande quantité d'huile. Il est connu dans le bas du fleuve, où il se montre commun, sous le nom de Gibbar. Semblable aux espèces précédentes, il se nourrit de poissons, de céphalopodes et autres animaux sans vertèbres. 4. OenreDElPHI»APTBK0S,Laoép*de. JZ ''%'"'«~'" ''°"*'«' '«• pectorales sont courtes ; les dents sont peu nombreuses ; la tête est obtuse et large. — io6 — — 107 — DdphlMptwnileao»^ (Pai.i.as). oh«r** TuV " "*'""••'• '""*">« >">'« on neuf pair.» à cher le. .dulte. e, d'un gri. bleuâtr* chex le. jeuneT taillequ il. deviennent bl.»c.. Longueur. .5pied«ouplus. Au printemp,, la femelle met au monde ordinai- rement deux pet.t,. qui sont l'objet de toute s. solli- citude, et qui 1 accompagnent dans tous ses déplace, ments. '^ Sa nourriture principale consiste dans diverses sortes de petits poissons, qu'il capture en les pour- suivant. Comme toutes les grandes espèces, le Mar- souin détruit un nombre incalculable de poissons et se rend par là même très nuisible. Il habite rOcéan Atlantique boréal, et se voit wuvcnt en bandes considérables dans les eaux du bl-Laurent, qu'il remonte en troupeaux jusqu'à l'Ile- aux-Coudres, quelques uns se rendant même à la poursuue des bancs de petits poissons jusque vis-à- VIS de Québec. C'est le printemps seulement qu'on fait la pêche aux Marsouins lorsqu'ils remontent le fleuve • ils sont alors capturés en grand nombre, à l'Ile-aux- Coudres, à la Rivière-Ouelle, et, l'automne, à l'em- bouchure du Saguenay où un grand nombre séjourne durant 1 hiver. Cet animal est très gras et fournit une grande quantité d'huile d'excellente qualité Cest vraiment un beau et intéressant spectacle — io8 — que de voit, par une mer calme, ces immenses trou- peaux de Marsouins, aux formes élégantes, et aux teintes variant depuis le blanc cr«me jusqu'au gris bleuâtre prendre leurs ébats, jouant, se poursni- vant l'un l'autre an milieu des flots. »• Chnre OSAMPTTS, Qmy. Dents de la mâchoire supérieure caduques ; mâchoire infêneure munie de sixàquatorae dents émoussées ; na- geoire dorsale courte, située plutôt â l'arrière du corps •qu'an milieu. ^ Orampns griBeus, (Cuvier). I«e Orampns gtls. Tête sensiblement renflée, couleur ardoise avec taches blanches itrégulières. Longueur, 15 à 20 pieds. Cette espèce est comii_une dans l'Océan Atlanti- que nord. Stearns dit qu'elle n'est pas rare le long des côtes de Belle-Ile et peut-être plus loin, (i) 2. Famille PHYSETERIDJE, Cachalots. Tête d'une grosseur énorme, atteignant environ le tiers • Balelae franche. Couleur générale noire. blanchi.8ant parfois mus le ventre. Longueur, 40 pieds. Cette espèce est commune dans l 'Océan Atlantique nord. Elle n'était pas rare autrefois dans le golfe St- Unrent, d'après M. Fortin. Il rapporte qu'en 1845 trois individus de cette espèce firent leur apparition dans le fleuve qu'ils remontèrent jusque vis41.vis de Kamouraska; plus tard on en vit apparaître cinq autres dans ces mêmes parages. Mais elle est main- tenant devenue très rare. On dit que cette espèce donne au delà de sept mille gallons d'huile. Malgré sa taille prodigieuse et sa grande force, cet animal est des plus timides et des plus inoffen- sifs; le moindre bruit l'e£Fraie et il fuit au lieu de se défendre contre les attaques de ses ennemis. Il est étonnant que cette masse puisse se mouvoir avec vivacité. . Autant la Baleine est lourde, dit Scoresby, autant ses mouvements sont adroits et rapides. En cinq ou six secondes, elle peut être hors de l'atteinte de ceux qui la poursuivent Mais elle ne peut conserver une telle vitesse que pendant — 119 — quelque, minute». P,rfoi. elle .'élance avec Unt de force qu'elle bondit hors de l'eau. . (i) nJ^ ^'ÏÏ"," ""* dMMiniaux .tupide. et lâche., qui ne déploient de courage que pour défendre leur pn^itnre. Une Baleine vient d'ordinaire respirer à la surface de l'eau toutes les deux ou trois minutes, mats lorsqu'elle est harponnée ou inquiétée, elle peut demeurer une vingtaine de mi- nutes submergée avant de venir respirer de nou- U Baleine est incommodée par de nombreux parasites, des millier, d'invertébrés, entr'autres les cirrhipèdes et les pous de baleine, qui se fixent sur sa peau et s'y nourrissent Avec cette dernière espèce se termine la liste des cétacés que l'on donne comme se rencontrant dans les eaux du fleuve et du golfe St-Laurent. Comme Ils ont été jusqu'ici peu étudiés, quant à leur pré- sence dans nos eaux, il peut se faire que des recher- ches et des études ultérieures en augmentent ou en restreignent le nombre. 5. Ordre UNGULATA.-Mammifères à SABOTS. Ces animaux, nombreux en espèces, sont distri- bues sur toute la surface du globe. On ;,s rencontre dans^tout l'ancien continent et, dans le nouveau (I) Brehni, La Mammifires, Vol. a, p. 8j& — lao — ae leur vie , quelques-uns ont la t«te ornée d^nn,. excroissance cornée oui nr*.nH "=« ornée dune espaces, des dinieiSon^énoT^'; dtutreron": muni, d estomacs multiples dans lesquels les ali Snd?:t"5; "'"!,''' ~"'='-^* «^"^ U bouch dt cendent dans un de ces estomacs pour remonter dt nouveau dans la bouche de l'animal afin d'ysuw/u'! »e«,nde mastication, puis ils passent définiïvemen dans un autre estomac, où ils viennent en cTtlc Z^r "" '" ^" "'^*'"' assimilables àtr! Les ongulés sont essentiellement herbivores à 1 exception du cochon qui peut manger deTût JU font entrer dans leur nourriture des^hcrts d Quilles, des f,uiU. des écorces d'arbrlll;' de" Le caractère distinctif et essentiel de cet ordre repose dans la conformation du pied don le ou 1« doigts sont enveloppés dans un sabot, eLce dga^ne cornée qui met l'animal dans l'impS 1. é de nen saisir et lui enlève à cet endroit ïïïns du toucher. L^ doigte se nombrent de un à auSe à chaque membre. qu«we — lai — Ils «,nt, par coMéquent, incp.ble.de grimper oadecreu«rd.n.Ie«>l. Le. mol.ite. «.nt à .Vr. Jace large ot Mnt conformée, pour broyer les ali- menu ; les canines manquent chez la plupart, et ^ incisives, qui sont larges, font défaut chez un bon nombre à la mâchoire supérieure; leur pro- gression est digitigrade. Les ongulés se recrutent parmi les plus grands mammifères terrestres; cependant il s'en rencontre quelques-uns dont la taille est au-dessous de la moyenne. De tous les Mammifères, ce sont sans aucun doute cei;.x u. ,t l'hoinuie retire le plus grand avantage ; 1 les util.se comme bêtes de somme, se nourrit de t^nirlrh^b^ment""'^^^""'^^-'"-- ^riSir'"^''-"^^^-^-^-'^- FAMIH.E CERVIDJE, Cerfs, Elans Fonnule dent— i. ?=î ,. (d'ordinaire) ^/;,. 3^3 „ 33 Ces animaux sont bien caractérisés par la fome oartT cuhère de leurs prolongements frontaux qui preTnent un développement plus ou moins considérab?e. C^ T,U ou cornes sont pleins sur tonte leur longueur et wrte^ des oui d^^l "'""""' '' "*"' '«■"P'"' ^ par d'au"r^ qu dans les premiers temps de leur croissance, sont r^ vêtus d une peau recouverte de poils courts; cette oelu iimt par se dessécher et tomberaprès quelques mL"^",: -^ 123 — supérieures qui manq, e„t f^ «IT^ ^ •°"»'^«» Les Cervidés, de même que les bœufs of 1-. dTTJ'r'^""' ,„, la'facultéttamene" dans la bouche, pour les mâcher de nouveau W a .ments qu'ils ont déjà avalés une première fo^ c^est ce que l'on appelle ruminer, à cTZtUs sont pourvus de quatre estomacs qui ont S I Le premier et e plus grand des estomacs est la ^. qm reçou les aliments grossièrement con- cassés par une première mastication ; de là ces ali njents passent dam._le bonnet où ils sont mpréLt d un hqu,de sécrété par ses parois ; puis, traSt -es en petites pelottes. ils remontem'da.^ a blj Z^ZTT""' '""''^ ""*'-^--. «t enfin, descendent de nouveau dans l'œsophage en péné trant de suite dans le feuillet, puis da Jk cailSe qu. correspond à l'estomac des autres mam^S' — "3 — Ces animaux sont presque tous de grande '.aille ; leur corps est élancé, leurs mouvements sont aisés et leur course rapide. Ils vivent en troupeaux dans les grandes forêts ; ils sont d'un caractère timide, ce qui contribue à leiT faire aimer la solitude. 1. Genre ODOCOIIEÏÏS, Safineique. Taille ordinaire ; panache chez les mâles seulement et plutôt petit que grand, à ramures dirigées en avant ; queue plutôt longue ; museau petit avec un large espace nu au bout ; oreilles grandes. OdoooileoB amerioanna, (Erxleben). X>e Cerf d'Amérique. Pelage fauve on châtain roux en été, avec le dessous du corps blanc, depuis le ventre jusqu'à l'extrémité de la queue en dessous, ainsi que le dedans des jambes anté- rieures ; en hiver le poil est plus long et plus fourni ; il eA d 'un roux grisâtre supérieurement. Longueur, 4 pied» 6 pcs ; queue, 1 pied. Les jeunes sont roux canelle avec taches de blanc sur tout le corps. Le Cerf d'Amérique, communément nommé CAe- vreuily est certainement le plus élégant et le plus beau des grands mammifères qui peuplent nos forêts. On le rencontre dans l'est des Etats-UnisJ et du Canada ; mais dans notre province, son parcours géogr/ phique ne s'étend pas aussi loin que celui de son voisin ie caribou ; il ne paraît pas dépasser la limite nord du fleuve St-Laurent en bas de Québec. Il était autrefois t:ès commun sur toute cette éten- due de l'Amérique du Nord ; aujourd'hui on l'y ren- !) 'I I -il; »'-"«es dans l.slZtuV'' °" "-"« nom- ^-"e guère. Sanou'S ev. ''"'' ^' ^"'^ ^e - été, i, „,a„ge des feuSr""" -«' '«^"^'-«^ : J^fbes les plus délicates dïnî . ''" "''^«> ^es Ja.es, telJesque bluet luef 'T' ''^"'"'2"". ^es \'jer, il se contente d" bn '"''"^' "«'« en ^èdre, de bouleau, des 1, '^'""^ ''^ P^"che, de ^«■■«que la neige ir,"r/''""^'>^«- "^ épaisseur, les Ch vt„ , ^.^"f ■ ^";-t une certai- P'us restreint et v ^ ^''^°* '^ans un endroit ^■-' « 1"e l'on a^pe reTr ^"^"'^" ^^^"^-P ravage. ^P""^ «» terme de chasse, leur recouvre tombe, c-e^t alorf ,m '' '" ^"'""'^ qui le PJet accroissement " «^"'^ « acquis son com! " ^ Cerf de Viro-ini- -"'•«al nocturne, £ ] feuT '"' ''"'"^•'> -«' "« P">ries, et là où il est J. ^ '^.°"'" ^"^> dans les -««n ^'l'après-m^poC r^i'' "^^'«"-' e J' »e se repose alors San "m '' '^ •'°"^"'"«- . • Dans les contrées de TaT," ''" J°"'- tinuellement chassé fi^"^""'»^. °û il est con- «;teavantleco„ïe;d?4^r'o'"f ""'"-' -> P^-ouventenétéouautttem^i'^r-htr — "5 — ■ D.n, te pay, ^ „, „,^| rarement on en voit deux de front. Quand ces au Tas" s" ""' '" ^"^"y^' "^ -"^ 'entendent e au pas. Surpris mais non épouvanté, le cerf saute deux ou trois fois en l'air, et retombant avec ul sorte de maladresse apparente sur trois jambes ^e la têÏ de ciî:^ ^7' '' ^"' '1"^'1"« "^«ds, tourne rn fw ^ ^'^ ''^"''^' ^' ^''"«^he ce qu a pu le troubler. Tout cela s'exécute avec une élLance qu'on ne peut assez admirer. eiegance — 136 — V Jatêteetlaqucueéten7L;^ t "" rapidement, centaines de pL 3'», ^r*""' "'"*' P^"««"" ■ vitesseavec„nTh;vT,riu?:^'ÏÏ^'.r''- ''^ pas cette allure; pIusdwT" ^^" " "« «>"tient etdépasséparunca'llrK ' ^ "' ""^ '"""' we decU:r;:,^r:er;.:r"'^'""'= moms qu'il n'ait rencontré un étanl „ ^^''' ^ <3ans les eaux de laquelle il .v, u^- " "°^ "^'^« "«refuge. Il va d'I l , ' ™'"^'^'^'*"'="t -âge av!c un grande """ 'f°°'^"^ ^ ''^»" «* n'élevant que la'S^e lutS Ïen^^'""^- vn des cerfs traverser de ifr l '^^*=*'- J'^' ^ 'a nage une distaïc^'dV S Sr'a T°""' avec une telle rapidité au'nr. °^'*'''' *' les joindre. Sur L nA^ ^", ''*°°' ^^^'^ Pe^ne à et pressé par le c u^Slard'^ '^"^ ^"-•- «ne à un ou deux mill« 1, '' *'""" ^^ «"^s, s'éloi- I — 130 - bien connues du sabot de quelque cerf. Maintenant, il se baisse vers le sol où quelque chose vient d'atti- rer son attention . . . Regardez, il change d'allure, hftte le pas ; bientôt il atteindra, là-bas, cette petite montagne. A présent, comme il marche avec pré- caution, faisant halte à chaque arbre, jetant les yeux en avant comme s'il était déjà à portée du gibier. Il avance encore, mais lentement, lentement ; enfin le voilà sur le penchant de cette éminence qu'éclaire le soleil dans toute la pompe de son réveil . . . Voyez, voyez ; il prend son fusil, découvre la platine, nettoie avec sa langue le tranchant de la pierre ; maintenant il se tient debout et fixe comme une statue ; peut-être mesure-t-il la distance entre lui et le gibier qu'il couve de l'œil ; puis sa carabine se relève tout doucement, le coup part, et le voilà qui court! courons aussi... Lui parlerai-je, pour lui demander comment a réussi son début ? Certes oui, car c'est une de mes vieilles connaissances. • Eh bien ! l'ami, qu'avons-nous tué ? (lui dire : qu'avons-nous tiréf ce serait supposer qu'il » pu manquer, et risquer de le mettre en colère.)— AK ! pas grand'chose, un cerf.— Et où est-il ? -Ah ! il a voulu faire encore un ou deux sauts ; mais il n'est pas loin, je l'ai trop bien touché ; ma balle a dû lui traverser le cœur. • • Nous arrivons au lieu où l'animal s'était molle- ment couché parmi les herbes, sous un bosquet de vignes d'où pendent des grappes enlacées aux bran- ches du sumac et des sapins touffus. C'est là que,dans - '31 — un doux repos, il espérait passer le milieu du jour ! La place est couverte de sang, ses sabots s ■ s„ni pro- fondément enfoncés dans le sol lorsqu'il bondissait dans l'agonie de la douleur. Mais le sang qui lui dégoutte du flanc trahit le chemin qu'il a pris. Enfin e voilà, gisant sur la terre, la langue pendante, les yeux éteints, sans mouvement, sans souffle II est mort ! . . . • Si la saison eût été chaude, c'est du côté de la montagne où l'ombre donne, que le chasseur aurait cherché les traces du cerf. Au printemps, il nous eût conduits au plus épais d'un marécage couvert de roseaux, sur les bords de quelque lac solitaire ou vous eussiez vu le cerf plongé jusqu'au cou, pour échapper aux insupportables piqûres des cou- sins. Si l'hiver, au contraire, eût recouvert la terre de neige, il se serait dirigé vers les bois bas et humides que tapissent la mousse et le lichen dont les cerfs se nourrissent en cette saison, et qui parfois encroûtent les arbres jusqu'à plusieurs pieds de hauteur. En d'autre temps, il eût remarqué les endroits où l'animal, frottant ses cornes contre les branches des arbrisseaux, les débarrasse de leur enveloppe veloutée ; ceux où il a coutume de creu- ser la terre de ses pieds de devant ; ou bien, il l'eût attendu au lieu où abonde le pommier sauvage et le plaquemiuier sous lesquels il s'arrête de préfé- rence, parce qu'il aime à mâcher leurs fruits. Au printemps, dès les premiers beaux jours, notre chas- seur, imitant le bramement de la femelle, parvient — ija — ■ouvent ainsi à s'emparer de la mère avec son faon.... , (i) En captivité, le Chevreuil s'apprivoise facilement et U s attache même à la personne qui en prend soin. S. banre 0BBW8, Iinii<. Bois, chez les mâles seulement, grand, arrondi, très rameux, et renversé en arrière avec les andouillers dirigés en avant. Animaux de grande taille; sabots grands et arrondis ; queue très courte. Cervu» oanadensis, (Erxlkben.) I>e Cerf dn Canada. Pelage d'un roux marron clair, plus foncé sur le cou et les jambes, presque blanc jaunâtre dans la région du crou- pion, et noirâtre sur la gorge et la ligne médiane du ventre • menton noirâtre. Grande toiUe, cinq pieds de hauteur à 1 épaule. Le Cerf du Canada, plus communément appelé IVapeli, était autrefois distribué dans toute l'Amé- rique du Nord, de l'Atlantique au Pacifique, comme 1 attestent ses restes enfouis dans le sol. Mais il a dû, à l'exemple de bien d'autres habitants de nos bois, restreindre son parcours géographique, et reçu- 1er devant les déboisements successifs des forêts, de telle sorte que dans bien des localités, il est entiè- rement disparu, surtout dans l'est de l'Amérique du Nord, où aujourd'hui on ne le retrouve plus que dans certaines régions des Etats-Unis, ainsi que dans l'ouest canadien. vôl/l^pp."^'^"^ "« ""'"• **•" * "• """" dans /„ E. U. — ^33 — Jadi,, 5ur les rive, du St-Uurent, ce bel animal n était pomt rare, s'il faut en croire « qu'en diMU certain, auteurs. Toutefois, il ne parahpas y aS Z? ' > =°"^^* «î» ^euill^s et de mousse en Zédfnt fn ' °" " ^^'°""'^'' "" «ï"^'^«« «"tier cTq^fe irr„,T.:„r-^^ = ^^ ^-'^ ~^' eie voit» ^' ^''^ '''î"^' " ' ''«^''"«^«"P d'analo. g« , voilà ix)urquoi on a cru pendant longtemps que ces deux individus appartenaient à lamémeesK crZinr^-^^-^'''"^^"-^---^^^^ févÏerTÏ;; '' "' ""'"'^ '°°"" <''"''' '« «nois de tevrier ou au commencement de mars; il croit de II M nournt à cette saison de l'année Pendant les fortes chaleurs de l'été il va souvent — 134 — Cet animal est d'un naturel farouche et par cela même difficile à atteindre ; mais lorsqu'il est blessé, Il devient furieux, dit^n, et il défend sa vie avec beaucoup de courage. Son odorat est très subtil. .L'air est à peine im- prégné de l'odeur de son ennemi, qu'il lève vive- œent la (été, incline les oreilles dans toutes les directions, afin de percevoir le moindre bruit, et son grand œil brun brille d'un vif éclat, exprimant 1 inquiétude la plus grande. Aussitôt qu'il aper- Çoit le chasseur, le Wafieti bondit en avant, fait quelque pas comme s'il voulait essayer ses forces puis 11 s'arrête, fait un demi topr, et toise son ennel mt d un regard ferme, puis il rejette en arrière son gros panache, avançant son fin museau, il s'élance aussitôt avec une telle vitesse qu'il laisse bientôt loin de sa vue l'objet de sa frayeur. . (i) U femelle met bas en mai ou en juin de un ou deux petits. 3. Oeînrs AL0X8, Oray. Animaux de grande taille, hauta sur jambes ; corps lourd- tête longue; museau cartilagineux, renflé et velu à Icx- cept.on d'un petit espace nu au bout ; yeux comparative- ment petits, fossettes lacrymales petites ; oreilles longues et larges ; bois chez les mâles seulement, très large en forme de palettes et à nombreuses dentelures; queue (i) Camaaian Nal. and GeoL Vol. i, p. 85. - »35 - AloM «merioaniu, Jardine. t'VlM d'AaériqM. Pelage d'un ïri. noirâtre mélangé de jaunâtre; cette S*^ 'r;',"»"""" - "«•»<»'• «t vernie muleau. U crinière est de longueur moyenne. C'est le plus grand et le plus robuste des animaux denos forêts. Il atteint parfois une hauteur de huit pieds et son bois, qui prend des dimensions énormes pise jusqu'à soixante livres, et la distance entre 1 extrémité de ses cornes peut aller jusqu'à soixante- quatorze pouces. L'Elan ou Orignal, comme on le nomme ordi- nairement, habite la partie nord de l'Amérique sep- tentrionale. A l'ex.,mple des autres animaux de nos forêts, il diminue peu à peu ; toutefois on le retrouve encore plus ou moins commun dans cer- taines régions boisées du nord des Etats-Unis comme dans celles de la Puissance. L'Orignal est loin d'avoir l'élégance de formes et la légèreté du chevreuil et du caribou. Sa haute stature, son corps gros, sa tête allongée qu'il porte presque toujours basse, son museau épais, ses grandes oreil" son poil long et grossier, tout con- tribue à lui donner un air de stupidité et de jrau- cherie. * M. J. E. Powell, qui a étudié en détail les mœvs de l'Elan, nous en a laissé l'intéressante descrir* suivante : « Lorsque la neige est entièrement dispan de ia - 136- surtout H^T. '"' "°"'^'"^*^ ^"^°"te consiste X à'ceu"'""'"'.^' '"^■°"'=^ ''«= «'--^ qu'Hs a^™ ' '"''°"' "^ '^^ ''™"t^«t aussitôt quils apparaissent et ils les rongent jusqu'à la racine, se tenant la tête sous Peau^durant TsU dune minute ou quatre-vingt secondes; ils SS m «ne ans 1-eau à une telle profondeur' que, lorl qu Ils plongent la tête pour y atteindre 1« j;unes (qu lis mangent souvent à cette saison de l'année) avant que les feuilles soient nombreuses, on ne "eu aperçoit qu'une partie du dos. C'est au^i vers c tte cSm '"v! 'f ''"'"" ^'^'°'^"^°* ^^ -aies, ch r! chent les bois les plus toufFus de la forêt et le plus près de IVau possible, pour y mettre bj Us femelles de trois ans ou plus ont invariablemen deux ^tits Néanmoins, j'ai vu quelquefois une portée de trois, mais c'est très rare ; celles de deux ans n'en ont jamais plus d'un. • C'est également vers cette période de l'année «vêHr'd"''"'K ''"" r°"« 1-^ et grossiers pourle revêtir d'un beau poil doux et court, de couleur les côtés et le dos, et gris sur les jambes ... A me sure que la saison avance, les Elans fréquentent X N -- ^37 — 'if f-atii 'v^, m^ ^-^ P» 19.-1*. Elans d.n» lenrs qnartien d'hiver. I". -138- l'eau davantage, et y restent plus longtemps chaque fois. Vera la fin de mai ou au commencement de juin, ils demeurent dans l'eau rarement plus d'une demi-heure, mais en juillet et en août, ils y passent quelquefois des heures entières ; même la nuit, il» vont souvent se baigner, surtout lorsque la tempé- rature est chaude, sèche et suÉFoquante, ou pendant les orages accompagnés de tonnerre. Dans ce» circonstances, ils semblefat prendre un plaisir parti- culier à nager çà et là, et manifestent des signes de la plus grande joie. « Lorsque les femelles vont à l'eau, elles cachent leurs petits avec beaucoup de soin, afin de les pro- téger contre la férocité des vieux mâles qui les tueraient. A cette fin, elles choisissent d'ordinaire une touffe de gros arbrisseaux ou uu massif de sapins ou de mélèzes qui, par sa densité, empêche les mâles de les atteindre, arrêtés qu'ils sont par leurs cornes qui commencent à pousser en avril. Ces cornes, qui croissent rapidement, sont alors trè» tendres et peuvemt facilement se casser à cette époque. Au mois de septembre, le velouté qui le» recouvre disparaît, et c'est alors qu'elles acquièrent toute leur dureté. A la fin du même mois, les Elans quittent le bord des eaux pendant deux ou trois semaines, pour se retirer dans les monta- gnçs. Les mâles sont alors très gras (j'en ai tué qui avaient presque trois pouces de graisse sur le croupion). Ils sont souvent très sauvages, trè» féroces, et attaquent même parfois le chasseur. — Ï39 — • Dans l'espace de quelques semaines, ils devien- nent maigres, par suite de leurs courses vagabondes» des nombreux combats qu'ils se livrent entre eux et aussi parce qu'ils négligent de prendre de la nour- riture. A cette époque, les mâles foiit entendre des mugissements qui, durant les nuits silencieuses, peuvent être perçus et reconnus par le chasseur attentif, à une distance de deux à trois milles. • Les mâles produisent aussi un autre bruit parti- culier, que les chasseurs appellent bûcher; ce bruit est produit par les mâchoires qui s'ouvrent et se ferment avec force, d'une manière spéciale, qui res- semble, comme son nom l'indique, au bruit que fait une hache entendu à une grande distance ; ils émet- tent aussi divers autres cris et sons singuliers. « Lorsqu'ils reviennent vers l'eau, ils se baignent souvent, et demeurent longtemps dans l'eau, et cela pendant une couple de semaines; mais après, ils y diminuent graduellement leurs visites jusqu'au moment de la gelée, et même ils se baignent encore parfois jusqu'à ce que la glace atteigne une épaisseur d un pouce en une seule nuit. •Ils retournent alors dans les montognes, où ils choisissent leurs quartiers d'automne et d'hiver errant d'abord de côté et d'autre, se nourrissant de 1 écorce de petits arbres, qu'ils pèlent ou rongent ainsi que des rameaux de sapins et autres arbres.' Lorsque la neige devient épaisse, ils se choisissent un endroit bien adapté à leurs besoins, et commen- cent à ronger et à brouter autour d'eux, c'est ce que !.!! m ;|1 liyi — 140 — l'on appelle ravage. A mesure que la neige aug- mente et qu'elle se durcit, ils se contentent de pe- ler les arbres et de dévorer les jeunes arbrisseaux les plus proches, plutôt que de se frayer un chemin dans la neige, à la recherche d'une nourriture plus choisie. « Un ravage occupe fréquemment un espace d'en- viron une centaine d'arpents; mais dans les dernières semaines de la saison des neiges, cet espace est beau- coup plus restreint, et ne comprend guère plus d'une douzaine d'arpents. Les vieux mâles et les femelles n'hivernent jamais ensemble, mais les jeunes pas- sent quelquefois l'hiver avec les vieux, quoiqu'on ne les trouve pas en société bien intime ; les femel- les et leurs petits passent l'hiver ensemble; ces derniers demeurent avec leur mère pendant un an. •Les vieux mâles hivernent invariablement seuls, ils aiment la solitude et se choisissent quelque lieu écarté ou quelque montagne isolée ; de fait, à mesure que l'Orignal vieillit, il devient de plus en plus soli- taire dans ses hajbitudes, et évite la société de ses semblables, fréquenUnt en été quelques petits lacs ou étangs solitaires. Les jeunes de deux ou trois ans font aussi bande à part ; mais ceux de trois à dix ans, vont ordinairement par troupeaux plus ou moins nombreux. J'en ai vu jusqu'à neuf dans le même ravage. « Lorsqu'ils sont poursuivis par les chasseurs, ils vont à la file, chacun marchant dans la piste de son prédécesseur, de sorte qu'il n'y a qu'un chasseur — 141 — expérimenté qui puisse reconnaître qu'il y en a otseotMTif" '"t'I " ^"'^ - -'•-- qu 1 sent ses forces faiblir, par suite de la wi^ JL t'e'ôS etT" ''"'" "' °"'^^ defouler.S ^ de côté et laisse passer les autres qu'il suit à son tour; ,1s se relèvent à tour de rôle les Z\ aidant ainsi les femelles ou les jeunt 'i" arS'v^ versé et qu ils soient traqués de très près, chacun franchit l'obstacle en rompant l'ordre Se là marche Z: t ?""'" 'P^'^ ~""'^ -Paravant Ce sont les daguets ou les mâle, -le deux ans a,,i o^ent „ ehasse la plus longue * . plus f^ti^Je mais les vieux mâles combattent avec beauS^up de' vigueur. De fait, ils refusent souvent de S Î attendent le chasseur qu'ils ne craignent ^sÏ t quer parfois.. ^^ "^ .Un ravage d'Orignal avec ses arbrisseaux cassés et ses arbres pelés, offre un spectacle singulier àv^^ pour celui qui n'y est pas habitué. Souvent mêLT orsque la neige est profonde et durcie, rendant par* là leurs courses plus difficiles, ib cassent, à cinq ou SIX pieds de terre, et dévorent entièrement les jeunïï têtes des ^pins, lorsque ces derniers n'ont pas ut diamètre de plus de deux à trois pouces. Quant aux arbres, s'ik ne peuvent les abatte, ils les Se„t jusqu'à la hauteur de dix à douze pieds dV S appuyant leurs pieds de devant sur le tronc de 1 arbre, leurs membres postérieurs supportant ainsi — i4a — tout le poids de leur corps. Quoique l'Orignal soit très friand de bourgeons de sapins, il ne mange jamais l'écorce de cet arbre, qui est cependant le seul qu'il détruise pour se nourrir. Les autres arbres survivent généralement, car il ne les pèle que d'un côté ; de sorte que le chasseur, pour peu qu'il ait d'expérience, peut toujours se rendre compte de la direction prise par l'Orignal. •Lorsque leur bois "tombe, les mâles se frottent la tête contre les troncs des sapins, leur instinct les guidant à se servir des propriétés de la gomme de cet arbre pour cicatriser la plaie que laisse le bois lorsqu'il se détache. • La nourriture favorite de l'Orignal, durant l'hi- ver, se compose de rameaux de sapins, de l'écorce de frêne, d'une espèce d'érable nain et des jeunes rameaux du viorne, vulgairement appelé bois d* ori- gnal. «Pendant l'été, la femelle est ordinairement accompagnée de ses deux petits, mais en hiver on en voit rarement plus d'un, d'où je conclus que les jeunes de l'Orignal sont sujets à beaucoup de dangers dans le jeune âge... L'Orignal est doué d'une grande force et de beaucoup de persévérance ; il peut supporter de très grandes fatigues. Il consomme peu de nourriture proportionnellement à sa taille, et il boit peu en hiver, n'ayant souvent que la neigï pour étancher sa soif . . . « L'Orignal ne vit pas vieux. Je ne sache pas que l'on en ait trouvé âgé de plus de vingt ans. — 143 — ' Les sens de l'ouïe et de l'odorat sont très déve- Irppés chez cet animal, ce qui, joint à sa défiance uaturelle, le rend très difficile à approcher. • (i) ^ L^hiver est la meilleure saison pour chasser l'Orignal ; le chasseur, monté sur ses raquettes^ se dirige avec beaucoup de précautions veri leur retraite d'hiver, et s'il peut y parvenir sans en être aperçu, il peut alors faire le coup de feu. Mais s'il attire l'attention de cei animaux par le bruit d'une bran- che cassée ou qu'il soit aperçu par eux, toute la bande prend la fuite, et la chasse est finie ; car si la neige est molle, leur grande force musculaire triom- phe de cet obstacle et ils parviennent toujours à s'échapper. Le mois de mars est préférable à tous les autres pour cette chasse, la neige est alors recou- verte d'une couche plus ou moins épaisse de verglas, «t l'énorme pesanteur de l'animal le fait enfoncer.' D« plus il se blesse les jambes au contact du ver glas, de sorte qu'il finit par se fatiguer, et le chas-' seur, après une course de deux ou trois heures et souvent plus, a une chance de l'approcher. Au mois de septembre, les mâles se recherchent pour se livrer des combats acharnés. Ils font alors entendre un cri particulier, et le chasseur met à profit cette ardeur belliqueuse pour les tuer. A cette fin, deux chasseurs, par un clair de lune, inontent en canot et, sans bruit, suivent le bord de l'eau, se tenant sous l'ombre que projette le feuillage i\ W) Canadian JVal. or Ceol. VoL i, pp 63-61. — M4 — à ces endroits ; puis l'un d'eux imite alors le cri de rOrijfnal mâle. S'il s'en trouve un dans le voisi- nage, il répond aussitdt en se dirigeant vers l'en- droit d'où vient ce cri, dans l'espoir de rencontrer un de ses. semblables. Un chasseur habile peut alors facilement le tuer. La vue d'une lumière, la nuit, le fascine, le met en fureur, et il se précipite sur elle ; si on l'éteint, sa rage cesse. Il attaque son ennemi ou se défend avec son panache, mais surtout avec ses pieds de devant qui sont des armes terribles. Il est maintenant reconnu que l'élan d'Europe est une espèce distincte de la nôtre. 4. Genre BAVOIïBB, H. Smith. Animaux de grande teille; bois délié, lisse, et à ramures palmées, existent dans les deux sexes ; museau assez petit, entièrement recouvert de poils ; gorge portent des fmils allongés ; sinus lacrimal extérieur. Bangifer caribou, (Gmelin). I>c Renne caribon. Pelage variant suivant l'âge et les saisons ; ordinaire- ment d'un brun grisâtre en dessus pendant l'été, et d'un gris blanchâtre en hiver ; le dessous du corps et la gorge, blancs. longueur, 6 pieds ; queue, 6 pcs. Hauteur à l'épaule, 3>i à 4 pieds. Il pèse environ 250 à 300 livres. Ifi Caribou, ainsi qu'on le nomme d'ordinaire, vit par bandes dans les épaisses forêts de l'Amérique du Nord; on le rencontre depuis le nord des Etats- Unis et, dans le Canada, jusqu'à la limite du bois — 145 — 1 «rc/cus, qui est de taille plus petite et qui, enété elte descend au sud jusqu'à la latitude de la Baie Hudson et peut^tre même plus bas encore. I^ Canbou est un animal aux formes sveltes aux mouvements aisés et vifs; il est remarq^We' un nen le met en éveil et le fait fuir ; aussi le chas^ Murqu. veut l'abattre a-t-il besoin de toute s^ énergie et de toute son habileté pour l'approcher ^ns bruit sans en être vu ni flairé. En effe^ a^«i- ennem,, ,1 part avec une telle vitesse, qu'en un de 1 objet de sa convoitise; il est alors inutile d essayer de le poursuivre s'il y a peu de neige car .1 marchera des heures et des jo^rs sans S pmsse l'atteindre. On trouve dans le /"..« J"„ notes suivantes sur les mœurs du Caribou • 'Quant à s« habitudes, tandis que le renne de la Upome ou de la Sibérie, est le moins farouche et le plus docile du genre, le Caribou d'Amérique en ^t le plus farouche, le plus agile, le plus L- vage, le plus soupçonneux et le plus indomptable • de sorte que 1« chasseurs blancs lepoursuivent rare- ment et «e l'abattent que par hasard. Les Sauvages seuls semblent être doués de la patience e'ï 1 adresse nécessaires pour approcher le Caribou sans en .jre aperçus, car le flair de cet animal estsi subtil I: - 146 _ TZ^^l ««>»n«'tre 1. prtsence d'un êt« humdn â une d,3tance de deux mille^ du côté du vent. «n. que le chM«ur lui-même soupçonne qu'il eit là peur le fait fuir : c'est comme le vent qui passe Cest en vain que le chasseur monté «,r ses''^;,^ fflonté lui-même sur les grandes raçu,i,.s natu- relles de ses jambes longues et élastiques, sur ses S^WA^".?"^""'"* ^»"''- et'raîsonl^ vo e plutôt qu'il ne court sur la croûte de la nei« qu'il effleure à peine de ses pieds. U où le S ê SZ!^"-. ° *:~^°°«"it io^q»'»" épaules et se débattrait en vain, et où le cerf à la course légère tomberait désespéré, implorant en vain la pitiédu chasseur, le Renne, ce mivite des solitudes glacées, fuit avec célérité panni les pin, et les mélèz» de ces vastes régions. On dirait le droma- daire fuyant devant le simoun brûlant du Sahara Une fois que le caribou est lancé, le chasseur le plus endurci à la fatigue et le plu, agile peul renoncer à l'atteindre, car la chasse poum dVrer «n jour, une semaine et même deux, jusqu'à ce qu'une couche de neige vienne dérober les tracS du caribou à la vue du chasseur, qui n'est pas plus pè, de l'animal que le premier jour ; il ne STrLe P^us que la fatigue, le jlésappointement et le «,u. venir de sa folle tentative. « Voilà pourquoi les chasseurs blancs ou sauvages n entreprennent cette chasse que lorsque la neige. — 147 — mi«J "•": 8^"''" •""»«"'. e«t recouverte d'une ter le po d- du cnbou ; 1. fuite devient alora Mît- «t la fin de «vner ou le commencement de mars • ou peut choisir le moment où une petite couche de' c7en*^. T"'.'*""'^'»' venue recouvrir Tan- cwnneî cette neige molle amortit le bruit des raque tes. tandis que la croûte de l'ancTen e t cff« un p.ed sûr ; il peut alors poursuivre le gib e â la p.ste avec silence et rapidité. Le chSseur penché en avant se glisse silencieux, à travers iL arbres, traversant les collines et les vallon^rvan^ Unt 1« ,i\°'"''-,^"'" trouvera errant^ou br"! tant les hchens ou les bourgeons de jeunes arbres U chasseur v.eilli dans cette chasse juge à ceru ns indices inconnus du novice, de la distance o^Te Ja prox,m.té du gibier. Il a le plus grand soin de « emr sous le vent, car la moindre odeur donnerait lalarme au caribou.' Il approche toujours al!« P^us de p,,eaution encore, surprend le t^u^au ~ en fait un massacre, ou bien il découvre bienVôt que U bois du caribou tombe ordinairement en jan- v^t commence à pousser de nouveau en mTs (.) Voy. O,». AT./, ô- CM. Vol. ,. pp. „ga m - 148- U Caribou m nourrit des mêmes végéUux que ceux de m congénères. Il met bas au printemps de un ou deux petits. 6. Ordre FERJiE.— Carnivores. Les Carnivores sont, après les rongeurs, les ani- maux les plus nombreux en espèces, «t leur distri- bution est très vaste ; on les rencontre en effet depuis les régions glacées jusque sous les zones tem- pérées et tropicales ; mais c'est particulièrement dans c«i deux dernières zAnes qu'ils sont le plus communs. D'un naturel féroce et d'un appétit sanguinaire, secondés par des forces musculaires très grandes, les Carnassiers sèment le carnage et la mort partout où il y a des victimes à immoler. Aussi leur présence seule inspire-t-ellela terreur et i'effroi aux animaux plus faibles. Quoique instinctivement l'on éprouve une certaine crainte en préseice de ces animaux altérés de sang, il faut pourtant admettre qu'ils ont aussi un rôle providentiel à remplir dans la nature, rôle qui consiste à restreindre la trop grande multi- plication des herbivores, qui, sans cette barrière, causeraient des dommages incalculables. Dans les endroits où les Carnivores n'existent pas, on a sou- vent eu â enregistrer des dégâts fort considérables, — 149 — causé! pu certaines espèces de rongeuis. Mais d'un autre côté il faut reconnaître que là où ils sont nombreux, ils prélèvent trop souvent de lourdes rançons sur les animaux domestiques. Quoiqu'il en soit, ce sont des voisins fort incommodes. On reconnaît les Carnassiers à leurs mâchoires garnies de dents puissantes et aptes à saisir et déchirer une proie ; chaque mâchoire est armée de six incisives, quelquefois moins, de deux canines fortes et très développées, et d'un nombre variable de molaires. Les membres, terminés par quatre ou cinq doigts, sont armés d'ongles très forts et crochus, qui constituent, pour le plus grand nombre, d'excel- lentes armes ofEensives et défensives. Les Camas- siets sont, pour la plupart, également propres à grimper ou à saisir les objets, ou encore à creuser des terriers. Leur cerveau est pourvu de circonvo- lutions à la surface des hémisphères ; l'estomac est simple et le canal digestif court. De tous les Mammifères, ce sont les mieux doués sons le rapport de l'instinct ; leurs sens sont tous très développés, surtout ceux de l'odorat et de l'ouïe, chez certaines espèces. Comme leur nom l'indique, ils se nourrissent exclusivement de chair ; cç n'est qu'exceptionnelle- ment que quelques-uns mangent des fruits ou autres substances végétales. Ils vivent solitaires, par couples, ou se réunissent en bandes pour chasser en commun ; plusieurs élisent domicile dans des antres de rochers ou dans des — I50 — troncs d'arbres creux, ou bien se creusent un ter- rier; d'autres vivent constamment dans l'eau ou y passent une grande partie de leur vie ; d'antres enfin n'ont point de gîte et errent continuellement Tous sont monogames. ' L'habitat et les mœurs des Carnassiers,dit Brehm, sont naturellement en rapport avec leur organisation et leurs besoins. Ils se trouvent partout et domi- nent toujours, sur le sdl comme sur la cîme des arbres, dans l'eau et sous la terre, dans la montagne et dans la pleine, dans la forêt et dans les champs, au nord comme au sud. Ils sont à la fois diurnes et nocturnes, ils poursuivent leur proie pendant le crépuscule aussi bien qu'à la clarté du soleil ou dans les ténèbres de la nuit. «Les plus intelligente forment des sociétés, les autres vivent solitaires ; les plus forte attaquent ou- vertement leur proie, les autres se mettent en embus- cade et sautent à l'improviste sur leur victime. « Les uns vont directement à leur but, les autres emploient des chemins détournés; tous se dissimu- lent le mieux et le plus longtemps qu'ils peuvent dans l'intention de ne pas effrayer trop tôt leur proie ; quelques rares espèces ont le sentiment de leurpro-' pre faiblesse et se sauvent dès que quelque chose leur inspire de l'inquiétude. lU évitent d'autant moins la clarté du jour, ils sont d'autant plus gais, vifs, animés et aimables, qu'ils sont bien doués du côté de. la force; ils sont, au contraire, d'autant plus nocturnes, moroses, méfiante, farouches et soli- — 151 — taires, qu'ils sont moins favorisés au point de vue physique. La manière dont ils se nourrissent con- tribue aussi à les unir ou à les séparer, à former leur intelligence ou à l'émousser. • (i) Les Carnassiers se divisent en deux sous-ordres qui se reconnaissent aux caractères suivants : Membres contu, dirigea en airiiie et propre* 1 na- irer; doigU enveloppis par noe ezteniion de la pean ; aqoatiiiues p, ,,p,oiA Uembres de longuenr moyenne, diapoats pour la progreuion teireitre FissiPEDiA I. Sous-oRDRE PINNIPEDIA, Pinnipèdes. Les Pinnipèdes sont des animaux organisés pour la vie aquatique ; leur corps est allongé et recouvert de poils ras et couchés sur la peau ; la colonne ver- tébrale est mobile sur tonte son étendue; leurs pieds, courts et disposés en nageoires, sont envelop- pés dans la peau du corps qui est très distendue à ces endroits ; les doigts sont réunis entre eux par une palmure; l'oreille externe est nulle ou rudi- mentaire ; les yeux sont grands et vifs ; leur système dentaire est simple ; les incisives supérieures sont ordinairement au nombre de six, parfois de quatre ou même de deux seulement ; les inférieures ne dépas- sent jamais le nombre de quatre ; les canines sont bien développées et atteignent chez quelques espèces des proportions énormes. Ces animaux vivent en troupeaux plus ou moins k|i (i) Brehm, Us Mammtflra. Vrf. I, p. 181. — 153 — nombreux. On les rencontre dans presque toutes les mers et les grands fleuves du globe. Ils nagent et plongent avec la plus grande facilité, ^vant demeurer sous l'eau un temps assez long uïe ving- taine de minutes à peu près, sans respirer. Leur nourriture consiste en poissons, mollusques, crustacés et autres productions animales de la mer. CLEF POU. LA D„T.NCT.OK ,M FAM.Lll» DB PINNIPÈDES Canine, «upérieure, de longueur moyenne Pt,nr„.^ Famillk PHOCIBJE, Phoques. Formule dentaire. — i izi, l ouî=J c. '■=i m. 53. 5-5 Lm Phoques ont un corps effilé aux deux éxUmités- «ne tête petite et arn.„die; le, canines sont couS les moUires sont à tubercules aiguës ; les membres, Z^, ^ apUtis ne peuvent supporter le poids du corps et son S^t,rr"' ^""^ '"^ ™"^ '* envelopXdans un desrephsdela peau; tous les Phoques sont recouverts de poils jusque sous la plante des pieds. «^""^«ns Ces ani:i,aux recherchent le voisinage des côtes- Ils aiment à se reposer sur le rivage, sur les rochers,' ou bien ,1s viennent sur les glaces pour y dormit ou se chauffer au soleil. Autant leurs mouvements dans eau sont souples et rapides, autant ils sont pénibles et disgracieux à terre ; ils ne peuvent, en effet, avancer que par bonds et, pour ainsi dire, en rampant. ' «L'eau est et reste leur véritable élément, dit — 153 — Brehni. Sur terre, ils sont étrangers et maladroits; ^ans l'eau, ils se meuvent avec la plus grande rapi- dité. Ils se traînent avec peine sur les falaises et sur les glaçons flottants, et s'y étendent nonchalam- ment, pour se chauffer au soleil ; au premier danger. Ils se hâtent de chercher un refuge dans l'eau. Ils plongent et nagent avec la plus grande habileté, sur le dos comme sur le ventre, en avant comme en arrière. Dans l'eau, ils vont, viennent, tournent. «e retournent avec facilité; sur terre ils n'ont qu'un moyen d'avancer; ils rampent en quelque sorte, comme le font certaines chenilles. Ils se courbent à la façon d'un chat qui fait le gros dos, «appuient sur le ventre, puis allongent rapidement le corps. Cet acte répété les fait progresser assez vite. Les pattes ne leur servent que quand ils gra- vissent une pente. Sur un sol plat, ils s'appuient dessus, mais si faiblement que l'aide qu'ils en reti- rent est plus apparente que réelle. • (i) lngueur, s à 6 pieds. La femelle est plus petite. C'est le plus commun et le mieux connu des. Phoques qui fréquentent le fleuve St-Laurent. Il est aussi un de ceux que l'on voit le plus souvent près de terre ; on le désigne toujours sons le nom de Loup marin d'esprit. Son aire de distribution est considérable, elle s'étend, dans l'Atlantique, de- puis le New Jersey, au nord, jusqu'aux régions arcti- ques et, dans le Pacifique, depuis la Californie et le Kamtschatka. jusqu'à la Mer Glaciale. Il aime sou- vent â remonter les fleuves et les grandes rivières ; de temps en temps, il se montre à Québec et à^ Montréal ; on l'a même rencontré dans les lacs Ontario et Champlain. La femelle met rarement bas de plus d'un petit. 2. Fhooa fœtida, Fabriciuf. lie Phoqae anaeU. Pelage ordinairement d'un brun noirâti* en dessus- p us intense sur le dos, et marqué de taches ovalaire^ blanchâtres; dessous du corps d'un blanc jaunâtre pres- m m r \ foi, d^Zr*'"*'"*"' °"«"'"«»ent blanc. lavés par- encore le Ua« d" wemTer .''• °" ''" "» conservent aâtre et nars^/n T. ^"^ ">"' '*'" '"°" '«^^ <»«> Jau- ges étiirprurfoncr"'" *""" "°'^"'^^ = '«^ «"•'■- <"> <:orpfnlJsÏ" '! ''•'''"«^H* «^^ la précédente par un ^ZafXf "'• ""^ "'^^ P'"^^'-'«t - -«au ' ^'«» qu'il soit constaté . dit M St Pvr «. ce Phoque habite les^ersarctiquesltuxLé^'ï Phêres, la l,„,ite méridionale de son parcours ïï^ gaph.q„e ne saurait être déterminée a^c certu'S^ Cependant, ,1 est reconnu qu'il fréquente les c6t« raCnr '" ^^.'^^ ^'-^^ ^^ «^ - sur les cA. r ^'"^' ^ *1"'" »•' ^'^ ^"~ntré sur les côtes de Terre-Neuve, ni sur celles d» la Vers le nord et surtout le long des côtes du Détroit nL?rr,tx;"^^''"''"''""*'°"--^-u8 le ventre. Longueur. 9 à lo pieds I*s jeune, sont d'un çri. foncé. Cette espèce est confinée aux mers arctiques des deux continents, elle descend ve« le sud jusque sur k côte nord du golfe St-Laurent et sur celle de Terre-Neuve. 8. Genre HA1ICHŒBU8. VUuon. n,." df!! T °'*°""'? a"t«neu„, et sytème dentaire corn- ^e_dans le genre phoca; les molaires sont coniques et (.J^u™, «ï,/. o/Jf. A. Pinmp^u. w«hl«„on, .880, p. 653. — 159 — . «usai larges que longues ; le musean gros ; la partie d'en avant du crane est très développée et élargie. Haliohœnu grypiu, Niisson. IfC Phoque gti». Pelage variant du gris argenté ou cendré, au grfs foncé, avec des Uches brunes ou noirâtres. U femelle «st de couleur moins foncée. Longueur. 7 à 9 pieds. Cette espèce, qui est plus rare que les précédentes, habite l'Atlantique Nord et se voit au sud jusqu'à rile de Sable, la Nouvelle-Ecosse, le Détroit de Belle-Ile et les côtes du Labrador, » a. Sous-FAMiLLs CYSTOPHORINiE. Un des principaux caractères de cette division consiste ^ans le nombre de quatre incisives â la mâchoire supérieure tondis que l'inférieure n'en possède que deux. Oann CTSTOPHOSA, Vilsum. Le caractère le plus saillant de ces animaux consiste dans nue dilatation de la peau du dessus de la tête, qni chez les mâles, se gonfle à volonté de manière à fignre/un capuchon ; ce gonflement s 'étend depuis le bout du museau jusqu au dessus des yeux ; les narines se gonflent égale- ment ; les ongles des doigta sont gros et forts ; les molai- res sont à couronnes petites et plissées. Cyatophora oiiftata, Nilsson. Ire Phoque à capuchon. Pelage d'un gris foncé, mélangé de brun on de noir bleuâtre, plus clair sur les côtés du corps et sous le ventre avec de nombreuses petites taches irrégulières blanchâtres '; la tête et les membres sont d'un noir presque uniforme • le • — i6o — renflement du dcMut de la Mte peut atteindre, chez le» adnttei, nne longnenr de douze pouces et une épaiiaeur de neuf poucei. Longueur, 7 i 8 pieds ; la femelle un peu moins. Les jeunes naissent blancs. Cette espèce habite également l'Atlantique Nord, et se montre commune à la Baie d'Hudson, i Terre- Neuve et dans le golfe St-Laurent. Il s'en tue chaque année un grand nombre. Il est toujours prud^t de ne pas approcher de trop près ces Phoques de grande taille lorsqu'ils se reposent sur les glaces, car ils peuvent faire de graves blessures avec leurs dents. Ces animaux sont aussi plus di£Bciles à tuer que les petites espèces, qu'un seul coup de bâton bien appliqué sur le museau suffit presque toujours à réduire à l'im- puissance. 3. Pamillr ODOiBSSIDJE. Morses. Formule dentaire pour les adultes, — 1. — — ». t:* ^ 0—0, o— c, ^ 4—4 La forme générale des Morses rappelle celle des phoques, mais ils s'en distinguent par un corps lourd, une tête petite, ronde et épaisse, un museau court, gros et recouvert de poils, et surtout par deux grosses canines très longues à la mâchoire supérieure et dirigées vers le bas. L'énorme développement de ces défenses relève le museau de chaque cdté de telle sorte que l 'ouverture des narines est située presque en pente verticale. Dans le j"!une âge, les dents des Morses sont semblables â celles des autres Puoques, mais en vieillissant leurs incisives tombent par suite du développement excessif des canines supérieures; deux seulement persistent à la mâchoire supérieure ; lamâchoi- — i6i — •"ol.ire.^.ntâpoinu.éro^."'" "«•'^•^»' = >- les phoquM. Comme eux ils aiment à se nr^ ment leu^; ""rT ''«"«»««"'' .Itérative- ^«.«s modifient^r^Vcot ^n SXt t«w ; aussi fait.il •«f,— j '^«K'me aJimen- homards et autres crustacés. ^^ " Oears ODOBJBWS, liim*. Mêmes caractères que ceux de la famille Is'^ I I — i6a — Le Morse, aujourd'hui confiné dans le nord de l'Atlantique, fréquentait autrefois les plages du St- Laurent, comme l'attestent des défenses que l'on trouve enfouies sur les rives du fleuve. Fie. n.—Lt Hone de l'Atlutlque. Il remontait ce dernier jusqu'à la Rivière-Ouelle, n'y a pas plus d'une cinquantaine d'années, si l'on en croit les personnes qui en ont fait men- tion. Mais aujourd'hui, il ne descend pas plus bas qu'à la Baie d'Hudson, où il est encore assez com- mun. Le Morse est connu sous le nom vulgaire de Vache marine. La femelle ne fait qu'un petit chaque année. -163- a. Soi'jWBDRE FISSIPEDLB, Fissipèdes. U^', P;"'P*;'"«'n« caractérisés par des membres réunis à leur base par une petite membrane; il, oute la plante des pieds ou simplement les doigts; a plupart «,„t aptes à grimper ou à creuser^de. terriers. Les incisives sont au nombre de six à chaque mâchoire. * CI..F «,„, LA D,,T,NCT.O» DU FAMILLM D. F.M.PtoE. flvt noir ou Wmc. Grande uille „. «"■i* petite et moyenne; bu nr twttee com pren«t tont le re«. de no. en. J^^";,*^ i doigte uiz membret noaifri»..» I. Famille PEOCYOKIDjE. Ratons. Pormule dentaire.-,'. '-^ c. i=i pm. iz* „ 2-, ^'^s^Tl^rVci'^r^''^^^^^'^' '" P-miéred-en allongé laq^eutTdL ' '°"'^" '"* P'"" °" '»<"'"' pour la .arche pr::;^;;:' "^' '' """' '=°"'°""*» Ces animaux sont de taille moyenne, au corps — 164 — plus trapu qu'élancé, et leur régime est plutôt omnivore que simplement Carnivore. Genre FBOCTOV, Storr. Tête assez grosse et déprimée, museau eflSlé et comme tronqué au bout ; oreilles de grandeur moyenne et arron. dies ; queue annelée de noir et de blanchâtre ; ongles re- courbés, non rétractiles et de force moyenne. Prooyon lotor, (Linné). Le Raton ordUaalre. Pelage variable, ordinairement d'un blanc grisâtre ou jaunâtre, plus ou moins entremêlé de noir, résultat d'un certain nombre de poils terminés de noir ; le duvet ou poil de la base est d'un gris brun; une largï tache oblique d'un brun noirâtre s 'étend sur la joue et autour de l'œil ; une autre t -.che de même couleur se trouve en arrière de l 'oreille ; la queue est touffue et annelée de noir et de blanc grisâtre ou jaunâtre ; le dernier anneau est noir ; iris noir. Longueur, 32 ; queue, io}i pcs. Le Raton, que l'on appelîe vulgairement CAai sauvage, habite l'est de l'Amérique du Nord où, dans certaines localités, il se montre encore commun. Chez nous, on le rencontre plutôt dans le sud de la province. Cet animal est nocturne et vit dans les forêts ; toutefois on le rencontre assez souvent durant le jour, à la recherche de sa nourriture. Il est omnivore, mange également bien des céréales, des noix, des fruits de toutes sortes ainsi que des œufs d'oiseaux, des mollusques, des insectes, de petits poissons, des grenouilles, de petits mam- mifères et des oiseaux. Il aime à aller se -i65- «paltre de blé vert ou autres céréales qui crois- sent dans les champs ensemencés, à proximitédt son hab..ation. Comme il est exc;ilent ^Tm^ut c es dans un arbre creux qu'il établit son^omS' et cest également dans les arbres qu'il cherche un Hg. »i— Gronpe de Ratons. refuge lorsqu'il est poursuivi par ses ennemis- il a.me à fréquenter le bord des étangs etdes rrviè;e à prendre ses ébats dans les eauf peu profondes tout en cherchant des grenouilles, de^molZut ou des pefts poissons. Quoique bon nageur"T2 — i66 — V- poursuit pas sa proie sous l'eau, non plus que sur les arbres lorsqu'elle y cherche un refuge. Cet animal est peu farouche, mais il est méfiant et rusé, et dans cerUins cas sa ruse égale presque celle du renard. Dans plusieurs endroits des Etats-Unis, on a fait de la chasse au Raton un sujet de divertisse- ment. Des chasseurs armés de fusils et munis de torches se rendent, vers minuit, avec des chiens, à l'endroit oii le Raton àoit se trouver. Dès qu'un de ces animaux a été éventé par les chiens, la chasse commence ; le pauvre animal qui n'est pas très agile se sauve le mieux qu'il peut, et s'il rencontre un arbre, il y grimpe dans l'espoir d'échapper i ses assaillants. Si cet arbre est petit, on le coupe & la base, et dans sa chute il entraîne le Raton qui tombe dans la gueule des chiens. Mais si l'arbre est gros, le chasseur se donnera parfois le plaisir de poursuivre l'animal sur les branches. Lorsque le Raton arrive au sommet ou à l'extrémité d'une branche, le chasseur la secoue fortement, l'animal perd alors l'équilibre et tombe à terre ; si on ne veut pas se donner ce plaisir on le tue au fusil. Le Raton est très habile à se dissimuler sur un arbre ; il se tapit près du tronc ou sur une grosse branche, et ne laisse apercevoir d'ordinaire qu'un seul œil qui brille dans la nuit à la lueur des torches. Âudubon nous raconte de la manière suivante, une chasse qu'il fit dans le Kentucky, où il avait traqué un Raton dans un marais : « l^ Raton, dit- — 167 — il, ne nageait pas, mais ie soutenait avec ses oied» qu. touchaient le fond du marais. Véc^t ï^l torchesemblait beaucoup le gêner; son poiléuit hérissé, et sa queue annelée paraissait trois fois plus grosse qu-à l'ordinaire. Ses yeux briUaient'mle des émeraudesf la gueule écumante, il surveillait chaque mouvement des chiens, prtt à saisi7^rl «useau e premier qui tenterait de s'apprSher Ceux-c. le tinrent en haleine pendant quelques minute, ; l'eau commençait à se charger d'^une^.^ épaisse; le poil tout trempé lui retombait à pZ sur le corps, et sa queue, couverte de boue, flottait .niniobile à la surface. Son grognement ^«u S exJ;:; î "''"''" '^ «.aiHan^ne faisairqueTil exciter d'avantage, et tous, sans relâche ni misé" Sn V r '"""' '' ^^'"' '''-«-«♦'' furieux. Enfin l'un d'eux se hasarda à le happer au derrière mais U dut promptement en démordra à un sSond qm l'avait atUqué par le côté, le Rat^n rendU s^n coup de dent, et je vous assure qu'il était mie'x apphqué que celui qu'un troisième venait de lui gueuler nie que le Raton ne lâchait pas. Cepen- dant les autres s'éuient rués tous ensemble sur lui avec d« cris de mort ; mais, jusqu'au bout il tint bon,' et resta suspendu au museau de son ennemi. A la rendant'Ïd ""'' '' '"*='" ""^ '^ '*'«' " '-b« rendant le dernier soupir; et le pénible Lattement desesflaucsfaisaitdouleuràvoir. Debouts autour du marais, le. chasseurs contemplaient son agonie Ml — i68 — l'éclat de la torche donnait aux objets environnants un aspect plus sombre et quelque chose de sinistre ; c'était une de ces scènes que les peintres aiment à reproduire. • (i) On capture aussi le Raton au moyen de trappes, avec une tête d'oiseau ou un morceau de poisson comme appât. Un autre moyen de s'en emparer est de faire pénétrer dans son trou un crochet en fer que l'animal, dans sa rage, essaye de mordre, et se trouve ainsi pris par la gueule. En captivité il s'apprivoise très bien et il mange de tout ce qu'on lui donne ; mais c'est un mauvais voisin pour la basse-cour, car, s'il y pénètre, il étran- glera dans une seule nuit, sinon tous, du moins une grande partie de ses habitants. Cet animal dort durant les mois de l'hiver. La femelle met bas vers le mois de mai, de quatre à six petits qu'elle dépose dans un nid grossièrement fait, et situé dans un arbre creux. 3. Famille UBSIDJE. Ours. Formale dentaire.— i. 2=? c. — ' ùm. t3 m îrî 3-3 I— I '^ 4-4 3—3. Cette famille renferme de groa mammifères plantigrades, aux formes trapues et pesantes, à fourrure épaisse. lueurs membres sont gros et sont tenninés par cinq doigts armis d'ongles très fort et non retractiles; leur tête est large supérieurement et est terminée par un museau allongé et pointu ; leurs oreilles sont courtes ; leurs yeux sont petits et vifs, et leur queue est courte ou mdimentaire. (i ) Audabon, Irad. de Buin. Scimedtla Nature, Vd. a, pp. im-iss. — 169 — Les Ours sont distribués sur presque toute la surface du globe, quoique le nombre des espèces en soit pourtant assez restreint. On les rencontre en Amérique, en Europe et en Asie. Ces animaux ont la faculté de se tenir assis sur leur tram de derrière, dans une position verticale, et cela avec une grande facilité. Il grimpant aisé- ment sur les arbres ; la plupart vivent solitaires et habitent dans d'épaisses forêts; ils se choisissent pour demeure des arbres creux, ou des anfractuo- sités de rocher; leurs habitudes sont nocturnes et crépusculaires. Les Ours sont omnivores ; ils man- gent également bien des céréales, des fruite, des baies, des mollusques, des insectes, du miel, etc ainsi que la chair des animaux ; ils ne dédaignent pas nonplus les charognes lorsque la faim les presse. . Ces animaux sont de dangereux voisins lorsqu'ils se rencontrent dans les environs des fermes, car non seulement ils se nourrissent de grain, mais encore Ils enlèvent des moutons, des porcs, de jeunes veaux, et même, lorsque la faim se fait trop vivement sentir, ils n'hésitent pas plus à attaquer les grands animaux de la ferme que ceux de la forêt. Ils fuient d ordimiire à la vue de l'homme lorsqu'ils ne sont point excités par la colère. 1. Oeiir« ÏÏBBirs, liiué. Corps pt» lourd, trapu, à pelage toujours unicolore ; plante des pieds me ; têts j^rosse, cou court. il- i 'tl I — 170 — Uniu amerioaniu, Parlas. I>'Oiini aolr d'Aaiiriqne. Pelage d 'un noir nnifonne 00 noir brunâtre. Longueur, 4^6 pieds. L'Ours noir est commun dans l'Amérique du Nord, partout où on ne l'a pas encore complètement détruit ; il habite essentiellement les foiéts, où il trouve une nourriture su£5sante dans les fruits et . -^i,'-. ; ; ^■;. - -, ■ ■ '-'--^^i^f^''" '" "^^ ':^'^ "" r^M ■H f ! 1 -t» ; 1 1 ':■ Pir. 93 L'Oun noir d'Amériqne. baies de toutes sortes qui croissent dans les bois, tels que bluets, framboises, bourdaine, etc. ; mais lors- que ces productions végétales lui deviennent insuf- fisantes, il n'hésite pas à sortir de sa retraite pour faire, à l'automne, de fréquentes excursions dans les champs de grain qu'il abtme, moins par la quan- tité qu'il consomme, que par celle qu'il écrase, soit — 171 — «n marchant, soit en s'asseyant pour manger, car dans ce dernier cas, il s'appuie sur son train de derrière et avec ses bras il embrasse une certaine quantité de plantes qu'il réunit pour en manger tranquillement les épis. S'il ne peut se procurer ces aliments, il tourne son affection du côté des moutons et des jeunes veaux qui paissent dans les champs. On a souvent constaté qu'après s'être introduit la nuit dans des bergeries mal protégées, il en enlevait des moutons qu'il dépeçait ensuite dans son repaire ; aussi cause-t-il souvent des dom- mages considérables aux cultivateurs qui le chassent . à outrance pour s'en débarrasser. On dit qu'à la Baie d'Hudson, lorsque les baies ou autres fruits ne sont pas encore mûrs, il se nourrit d'insectes aqua- tiques et autres petits invertébrés qui flottent à la surface de l'eau. Il les capture en nageant la gueule ouverte, et quand celle-ci en est remplie il les avale. Si maladroit et lourd que paraisse l'Ours, il n'en est pas moins un animal vif, agile et vigilant ; il grimpe sur les arbres avec une grande facilité et il court si vite que l'homme ne peut l'atteindre. Il est fort et courageux ; il peut supporter de longues fatigues et de dures privations pour échapper aux poursuites des chasseurs et cela sans beaucoup en souffrir. D'ordinaire l'Ours n'attaque point l'homme ; il fuit même devant lui. Toitefois, s'il est blessé ou traqué de près, ou bien encore si c'est une mère avec ses petits, sa rencontre peut être dangereuse, car — 17a — dans ces circon.tanc« il devient trè. i«««i£ et k défend avec une adresse et un courage étonnants. ^ O"» combat dans une position verticale, assis wr son train de derrière, cherchant à étreindre «,» ennemi entre ses bras, afin de le déchirer avec se» aents et ses griffes redoutables. Dans les pays froids, l'Ours est sujet au sommeil hibernal ; c est ordinairement à la tombée des pre- imêres neiges qu'il se rétire dans son trou pour ne s éveiller et en sortir qu'au printemps, aussi gras, d.t-ou, que lorsqu'il y est entré. Ce Vrou est Lil nairement situé dans un arbre creux ou sons un SSe" '*"''*'*^' °" «"«>« dans une crevasse de W^ ^t^^'T ''"' ^•■'«^"""t dans les endroit» leS^.fX'' " °i*"' *^^«'"^«°t ««ez souvent ^ur gtte d'hiver, grâce à la glace qui s'accumule autour d'une petite ouverture produite par la cha- leur qui se d^age de l'animal et qui sert à sa res- piration. Richardson dit que la femelle met bas de un à que dSx^ ^' '"'"*^'' P'**'"^ *ï°'«"« «>•" fait On chasse l'Ours de différentes manières, soit en allant le guetter dans les endroits où il doil passer soit en le poursuivant avec des chiens qui le forcent ft» 1. Malheur au chien qui s'approche de trop près de la griffe de l'animal, car il est bientôt mis ho« de combat. On le chasse encore avec un fusil — 173 — ^^"irT '"' P*"" '"•■'"*'"» ~ "«« »« «n appât fixé par une conie à la détente du fu.il Un autre moyen de le capturer consiste étendre une forte trappe qui l'écrase lorsqu'il s'empare d'un •pp4t qui y est placé. Pour cela on coupe deux gros morceaux de bois de longueur raisonnable, on en couche un sur le sol et on fixe l'autre au^lessus. dans la même direction, à une hauteur suffisante pour que l'animal puisse passer dessous, puis on charge fortement cette pièce de bois qui doit être déposée de telle sorte que l'Ours, en «lisissant l'ap. pât, fait basculer la poutre qui, en tombant avec sa charge, écrase l'animal. Il arrive assez souvent que' lOurs vit encore lorsqu'on le trouve ainsi captif • Il «t alors prudent de se tenir à dUtance de ses' gnffes comme de ses dents, car il ne ménage aucu. nement ses caresses dans cette circonstance, et plus à un chasseur a été victime de son imprudence Audubon nous raconte ainsi les péripéties d'une chasse à l'Ours qu'il fit dans les Etats-Unis du Sud • . On convînt d'un plan d'attaque : les banières à l'en-' trée ordinaire du champ devaient être abaissées sans bruit; et de là, hommes et chiens, après s'être parta- gés, s avanceraient pour cerner les ours ; enfin au son de nos cornes, on chargerait de tous côtés vers le centre du champ, en criant et faisant le plus de tapage possible; ce qui ne pouvait manquer d'ef- frayer tellement 1« animaux qu'ils s'empresser«ient de chercher un refuge sur les arbres morte dont le champ était en partie couvert. — 174 — • Notre plan réussit ; les cornes sonnèrent, nos chevaux partirent au galop, les hommes se mirent à crier, les chiens à aboyer et à hurier. Les nègres à eux seuls faisaient assez de vacarme pour épouvanter une légion d'ours. Aussi ceux qui étaient dans le champ commencèrent-ils à détaler ; et quand nous nous rencontrâmes au milieu, nous les entendîmes qui gritnpaient en tumulte vers la cime des arbres. On fit immédiatement allumer de grands feux par les nègres ; la pluie avait cessé, le ciel s'était éclaird, et l'éclat de ces flammes pétil- Jiantes nous fut d'un grand secours. Les ours avaient été pris d'une telle panique, que nous pûmes en apercevoir quelques-uns qui s'étaient blottis entre les plus grosses branches et le tronc. On en abat- tit deux sur le coup : c'était des oursons de petite taille; et comme ils étaient déjà plus d'à demi- morts, on les abandonna aux chiens, qui les eurent promptement dépéchés. • Nous ne cherchions qu'à nous amuser le i»îuf possible. Ayant remarqué l'un des ours qu'à l'ap- parence nous jugeâmes être la mère, nous ordon- nâmes aux nègres de couper par le pied l'arbre sur lequel elle était perchée. Il avait été préalable- ment convenu que les chiens auraient à s'escrimer avec elle, et que nous, nous les appuyerions et vien- drions à leur aide, en blessant l'animal à l'une des jambes de derrière pour l'empêcher de s'échapper. Et déjà retentissait dans les bois le bruit de la hache répété par les échos d'alentour ; mais l'arbre éUit — 175 — gn», d'un boî. trè. dur, et l'opération menaçait dêtre longue et fatigante. A 1. fi„ pourtant, on le v.t qu. tremblait à chaque coup ; il ne tenait plu. que ^r que ques pouce» de bois ; et bientôt, avec un effroyable craquement, il tomba sur la terre 1 ourse dût en ressentir un choc aussi terrible que le «rait pour no,« la secousse de nofre globe produite par la collision subite d'une comète .Les chien, s'élancèrent à la charge, harassant à 1 envi la pauvre béte; et nous, étant remontés à cheval, nous la tenions enfermée de tons côtés. Comme sa vie dépendait de son courage et de sa vigueur, elle déploya l'un et l'autre avec toute l'éner- gie du désespoir ; tantôt, saisissant l'un des chiens qu elle étranglait à la première étreinte ; tantôt, d'un coup bien appliqué d'une de ses pattes de devant vous en envoyant un autre brailler au loin d'une façon SI piteuse, qu'on pouvait dès lors le regarder comme hors de combat. L'un des assaillants, plus rude que les autres, avait sauté au nez de l'ourse et v restait bravement pendu ; tandis qu'une douzaine de •e» camarades faisaient rage à son derrière. L'ani- inaUendu furieux, roulait autour de lui des regards altérés de vengeance ; et nous, de peur d'accident, nous songions à en finir lorsque, tout à coup et avant que nous pussions tirer, d'un seul bond il se débarrasse de tous les chiens et charge contre l'un dM nègres qm était monté sur un cheval pie. L'ourse •aisitle cheval avec ses dents et ses griffes, et se MKiooorr moumoN tbt chait (ANSI and ISO TEST CHART No. 2) /"ff^LED BS/MGE Inc leu Eost Uoln Stmt RechMtar, Hm Yorli 14«0g USA (7te) «az - 0300 - Phorw (7tB) 200- 5969 -F« - i;6 - colle contre son poitrail ; le cheval.épouvanté, se mets à renifler bruyamment et s'abat. Le nègre, jeune homme d'une force athlétique et excellent cavalier, avait gardé la selle qui ne consistait pourtant qu'en une simple peau de mouton, mais heureusement bien sanglée, et il priait son maître de ne pas faire feu. Nonobstant tout son sang-froid et son cou- rage, nous frémissions pour lui, et notre anxiété redoubla quand nous vîmes homme et cheval rou- ler ensemble sur la poussière. Mais ce ne fut que l'affaire d'un instant ; Scipion s'y était pris en maî- tre avec son redoutable adversaire ; d'un seul coup de sa hache, bien assené, il lui avait fendu le crâne I Un sourd et profond grognement annonça la mort de l'ourse ; et déjà le vaillant nègre était sur ses pieds, triomphant et sain et sauf. c L'aurore commençait à poindre ; nous conti- nuâmes nos recherches. Les deux ours qui restaient furent bientôt découverts ; ils étaient juchés sur un arbre, à environ cent pas de l'endroit où le dernier venait de succomber. Quand nous les eûmes cernés, nous reconnûmes sans peine qu'ils n'étaient pas d'humeur à descendre. En conséquence, on réso- lut de les enfumer. Un tas de broussailles et de grosses branches fut apporté au pied de l'arbre qui, sec comme il l'dtait, ne tarda oas à présenter l'appa- rence d'une colonne de feu. Les ours grimpèrent à l'extrémité des branches. Quand ils furent tout à fait au boiu, on les vit un moment hésiter et chan- celer; puis les branches craquant et enfin ayant 8- Oenre THA1AHCT08, Gray -b'rf ;TaS;rSr '•--^^.'--t-ian.bes; pieds ait pu pénétrer danst'^o.^ira tir '''°""^ ce singulier animal, qui semble se ni '"'''"''■^ des neiges et des ^kr« f ,. ^^'^^ ^" «""'«" lesplus'intenseïef :rtetSt«r'r '" '"''^^ n'importunent nullemer'^ ' ^'"^ "'°'^°'« qu'aux environs de la Baie 7^rZ '" '"'^ J"" Baffin, où il est enJe Te/c^^t: ^'irr^'*^ ^uefois qu.i, se laisse entraînT;"; J, g^^ - 178- vers le sud jusqu'au milieu de l'océan, où il trouve la mort. On l'a rencontré quelquefois sur la côte nord du Labrador, vers le détroit de Belle-Ile, et même plus haut. Cependant ce n'est que par accident qu'il quitte sa solitude pour descendre vers le sud. Fie. 34.— Ours polaires. II. se nourrit particulièrement de phoques qu'il surprend ou poursuit sur les glaces, favorisé autant par sa couleur blanche que par la facilité avec laquelle il peut marcher sur cette surface glissante ; à l'occasion il se contente de ronger les carcasses de baleines, de phoques ou de poissons, que les vagues rejettent sur la plage ; en un mot, il mange de tout - 179 — la glace que surT ete "l '"'"" '' "^'''^' ^"' «ne grande aisance Sn'él T^u '' P'""»*^ «^««^ «t souvent à c^tmeT ^ """ "' ^"'^ ^^"»- au premier danger— il «l7 , ^ PJ-écipiter grand e£Froi de ces oauvr.. ^ ^" '^°"' «» s'évanouir leur untueZ '/""'"^ ''"' ^*'l^°t ainsi à la merci deTuVdeT " "t'"'' ^ *'°"-«"t -is,<,„ienfaifa;or;icS"^^^"lblesen- très loin, comj niZ'élr'"'' ^ "'^'^'^ «^^ à des distances incroyares '^r'Tl''' *='*^^^«=' l'Ours blanc se Z7. ' ^^' '''«^" «« que ce dernie!^;: "prlo ITe ''iff TJ '•^-- ^^ ^ faim soit bien v]TLr\ n ' ''^"'''^''' ^ns y avoir été provooS ^ ' '"'^"'^ '''^°«""- «>n approche, lîa^s sJon'le 1 ''' '' ''^"'"'^ ^ fait front et se retolrcomT"'^' '" '=°"''^'' » l'adversaire le pins t^ibie'ieir '""'"'• ^'^■^' contrer dans ce pavs r„f ^ °""^ P"'*»*^ «»- -ver qu'en le tS. uf b\"i '^ ''^^ "^ P*"' - pas au cœur ou à latêen.f . 1"' "'' ''''"«nt et grandir ainsi , V' " î ^" ^^^f-- rage "•«nger. u saisit une lance entre ipl I p l! — i8o — ses dents, la brise ou l'arrache des mains de son assaillant. On raconte bien des malheurs qu'il a causés, et plus d'un baleinier a payé de sa vie la témérité qui l'a poussé à combattre l'ours blanc. » ' i) La femelle met bas de un à trois petits ; elle a pour eux la plus grande sollicitude, les soigne et les défend au péril même de sa vie. Les auteurs nous ont laissé le récit de plusieurs exemples touchants de cet amour maternel dont les femelles font preuve pour leur progéniture. Je n'en citerai qu'un qui a été rapporté par l'équipage du navire La Carcasse : « Pendant que le bâtiment était emprisonné dans les glaces, on signala du haut des hunes trois ours blancs qui s'acheminaient vers le bâtiment, attirés par l'odeur de la viande de morse que les matelots fai- saient cuire sur la glace. C'était une ourse condui- sant deux oursons déjà presque aussi forts que leur mère. Ils se précipitèrent sur le foyer, saisirent un grand morceau de viande que le feu n'avait pas encore consumée, et le dévorèrent L'équipage leur lança d'autres morceaux, la mère les ramassa et fit la distribution, donnant à ses petits la plus grosse part Au momeint oh elle prenait le dernier mor- ceau, les matelots firent feu sur les deux oursons qui restèrent sur la place ; ils tirèrent aussi sur la mère, qui fut atteinte mais non abattue. Son déses- poir eût ému les cœurs les moins accessibles à la compassion ; sans faire attention aux blessures dont elle était couverte, au sang qu'elle répandait, elle (i) Brehm. Les Mammifirts. Vol, i, p. 693. — i8i _ «e «'occupait que des deux oursons, les appelait par de cns lauaentables, plaçait devanl eux Kn^de ïïï co^r "'f^ ^'^'"'^ ^^-^ «=* ^^ 'eurdéii! Ça«t comme ils restaient immobiles, ses gémisse- de reletrr' "~" ^'"^ '""^'^"^ ' «»--" de relever les pauvres créatures, et reconnaissant 'm.pu,ssa„ce de ses efforts, elle s'éloigna de 3 deuxÏÏ.'rt^MT'^"'' ^P^'^' --t-Près'dl deux morts, lécha leurs blessures et ne les quitta que lorsqu'elle fut bien convaincue qu' 1 aS perdu la vie. Alors, elle tourna lentement Ttête vers le navue, avec des rugissements de colère e de désespoir qui semblaient accuser les meurtre Les matelots lu répondirent par une nouvelle dTcW itrzut;f%r"'"^'"°-"'"'^^''"' U chasse à l'Ours blanc se fait au fusil, et est rès dangereuse. Une fois blessé, il marche droitsur son assaillant, et si ce dernier ne peut lui envlvër une se de b.„e au cœur, il est'perdu car dTué Capturé jeune, l'Ours polaire s'apprivoise assez acilement, „,ais en vieillissant il devUmlcfaTut irta^nt^eMe^bT "" '^ '='^^'^"^- «^ ^^^^ naietante et le balancement continuel de sa tête lu. donnent une singulière apparence. ' ïsfc (nBrehm. l^t mmmiflres, Vol i. P-695. |l r — ï88 — 3. Famille MUSTELIDiE. Loutres, Hermines, etc. Ces animaux ont les oreilles courtes et arrondies ; leurs pieds sont terminés par cinq doigt» ; ils sont plantigrades on digitigrades ; la plupart sont pourvus de deux glandes anales spéciales sécrétant un liquide fétide qui, chez cer- taines espèces, peut leur servir de moyen d'attaque ou de défense ; leurs dents sont au nombre de trente-deux à trente-huit ; ils possèdent une paire de dents tuberculeuses à chaque mâchoire. C'est parmi les petite* espèces que se recrutent les animaux de cette femille, bien que cependant certaines d'entre elles soient de taille moyenne ; tons sont bas sur jambes et leur corps, ordinairement allongé, leur a valu, pour la plupart d'entre eux, la dénomination de vermiforme. Quoique petits et faibles et en apparence inoffen- sifs, ces animaux sont pourtant cruels et féroces ; ils se montrent altérés de sang, et égorgent souvent beaucoup plus de victimes qu'il ne peuvent en man- ger ; ils sont méfiants, rusés et courageux. On les rencontre dans toutes les parties du monde, excepté en Australie. Ils vivent par bandes, par couples, ou isolément ; tous peuvent grimper et, au besoin, peuvent égale- ment nager ; quelques-uns même sont d'excellents nageurs ; ils se creusent des terriers ou s'emparent des trous creusés par des animaux plus faibles, qu'ils égorgent ; ou bien ils se fixent dans des troncs d'ar- bres creux, sous des racines, dans des fentes de -183- rochers, sous des amas de roches. Ils voient égale- ment bien le jour comme la nuit ; mais c'est surtout pendant la nuit qu'ils recherchent leur nourriture. lU vivent de petits mammifères, d'oiseaux, d'œufs, de reptiles, d'insectes, quelques-uns de poissons: d autres sont omnivores. Leur fourrure, pour la plupart, est très estimée, et par le haut prix qu'elle commande sur le marché, elle fait l'objet d'un commerce considérable ; voilà pourquoi on sacrifie chaque année, un très grand nombre de ces animaux, afin de se procurer leur dépouille. Ainsi dans une seule année, en i868 la compagnie de la Baie d'Hudson a vendu plus de 100,000 peaux de martes; 73.000 de visons ; 14,000 de loutres ; 6,000 de moufettes ; i, 100 de carcajous ; 1,500 de blaireaux; 123 de loutres de mer, sans compter toutes celles qui ont été vendues par dautreë compagnies, des chasseurs et trappeurs isolés. '^'^ I. SODS-FAMILLE I.UTRIN.E. Formule dentaire.— ». ta c. '— ' pm. *~* „ tL' Corps gros, allongé, cylindrique ; pied7courtTforts • doigts palmés, adaptés pour la vie aquatique ; queue longue, conique et déprimée ; tête petite ; museau obtus ■ orei'.Ies petites. Oenre LVT&A, linné. Mêmes caractères que ceux de la sous-famille. t ' il iil — 184 — Lutra oanadeiuit, (Schreber). ZfS Lontte dn Canada. Pelage d'un brun noirâtre lustré, moins foncé aux par- ties inférieures, particulièrement sous la gorge et le dessous du cou ; le fond du poil est d'un blanc jaunâtre Tête arrondie ; yeux petits. Longueur, 30 ; queue, 15. U Loutre habite l'est de l'Amérique du Nord On la rencontre sur les bords de presque tous nos lacs et rivières, près desquels elle établit sa demeure dans un terrier qu'elle creuse â cet effet. Comme ses congénères d'Amérîqueet de l'ancien continent, elle est essentiellement organisée pour la vie aqua- tique, et elle nage et plonge avec la plus grande facilité, pouvan' même demeurer sous l'eau un temps assez long. Sa nourriture consiste surtout en poissons qu'elle saisit fort adroitement ; elle mange aussi des grenouilles, des crustacés, des petits mammifères, etc. Lorsqu'elle a capturé un poisson, elle l'emporte sur la rive ou dans son trou, pour le manger • Sur terre sa démarche est loin d'être embarrassée' niais c'est surtout dans l'eau qu'elle montre le plus d'élégance dans ses mouvements. Elle peut nager, dit-on, un quart de mille avant de venir respirer à la surface. En hiver, la Loutre parcourt souvent de grandes distances afin de trouver, dans les chutes ou dans les rapides, quelque place d'eau libre. Dans ses pé- régrinations, si elle est rencontrée par des chasseurs qui la poursuivent, elle se sauve en s'élançant sur - 185- — i86 -. Uraque la Loutre est oriae i^i.n. n , docile 'nt^ll'gente, enjouée et se montre seignements suivants: -La Loutre vit principal -187 - tiStZ tl? ; ! "' ■«"'?«'>«« àt voir 1. quan. chercher m nourriture, «,it pour s'amuser Sel h.b.tud^ différeut beaucoup S celles dTca^o" la Loutre voyage «ins cesse d'un étang ou d'un lac à un autre, quoique toutefois elle visite rAruHèrê 3w ri^*^ """Jf- ''"• ~°* «tuées sur le bord le vent^l"; Z '^ "" '"• "* ^"« ^^l» o" ?»»* le ventre contre terre ; c'est aussi sur la rive nrèl de ce. heux qu'elle fait son terrier. J'a lu Sue un tronc d'arbre mort, à environ un mille de l'eau •On capture ordinairement la Uutre au ZyZ l'entra r " !^' ~'' '"*" ''~"' ~'' »"' 'erre ^ >l doit être recouvert de feuilles. Loraqu'elle «t pn« au pièg. par „„ patte de devanreïle „et ie castor et le rat musqué. « Dans ses courses vasabondes e1)» t^^u^ SOI» 1m «««^ j »«»oonaes, elle tombe souvent dZ IT^^ *"" ''•'^"'' '°'»^"''' "« ««contre cWen ' ''"''°"' ''" "' ««°'»P''P'^ d'un lin échaïrTr '" ^"''' "' poursuivie et qu'elle étang ou dans un lac, presque toujours elle en sortira — i88 — » rffLÏ^", "'"*■ ""l P""» l«o « qu'elle n t„ * î" "" "'»« "«" "ù elle te Mfc j'allai v.„.il"^'„L "!°"' «««'«• '«-«lue — iSç — « Lorsque je prenais ma ligne pour aller pêcher, elle paraissait tout à fait joyeuse ; je n'ai jamais vu un chien aimer plus un fusil qu'elle n'aimait à voir une perche de ligne. Elle allait peut-être une dou- zame de fois par jour pêcher pour son propre compte étant toujours accompagnée d'un jeune chien de berger, qui se tenait sur le haut d'un radeau, suivant tous les mouvements de son amie au milieu de la gente poissonneuse Avant que la Loutre eût songé à .e faire un trou srbi:LSr^"*^^^'^«=''^-«'-^«^-en- • Je coupais fréquemment un poisson par mor- ceaux que je jetais dans la rivière, du pont où je me trouvais; aussitôt la Loutre s'élançait en ligne droite dans l'eau, mais avant qu'elle y fut arrivée un grand nombre de petite poissons se disputaient SnZrr' f *^'*-<='^tait son nom-mettait bientôt fin à ces disputes en saisissant le premier des poissons qui se présentait. Si ces derniers se sauvaient elle s'emparait toujours des morceau,- du poisson jetés à l'eau, et, pour les manger, el'e nageait vers la rive, tantôt sur le dos, tantôt sur ses pattes. Lorsqu'elle mangeait, elle se tenait la tête élevée et elle fermait les yeux ; c'est ce qui explique le succès que j'obtenais quand je tuais au fusil des L^^utres au moment où elles prenaient leur nourri- • Quand celle que je gardais avait fini de pêcher on était sûr qu'elle viendrait se rouler sur leT tapis — 190 — «ii «Ile» .oy. 5!,î "T î" '»"'«'l«mo»ll. i«..s ,uw,. d,p^ d.„ ^ Srt';" i/'j™» es. Uurs niouve- Owre HEPHITIS, Cnvier. Fonnule dentaire.-/, pa e. 1=1 p„ 33 ^ ^ ticS»"rbo":t^Tre^r^^r°'^- panache: on,,es d« J.X "^Lt^r "^' "'^^^^ ^" ore.nes courtes et rondes ; pieds lo^iT^^' '"^ ^^"""«^ -• ^^S:t;^tSrr-^^--;a,nene. lrr,iT.rdir;ïï^"'r-^^^^^^^ dernière est noire avLduhT' "'*"*' '"l^^''^ = "«e •espoiUdeIa,„e:;sr^:ncs'ru.r°Sn''^^^- *°- queue, 8X " ^"^ueur, 14^ ; Cette espèce commune habite l'est de l'An,^,- du Nord, depuis la baie 4'rf.,A. ■ ^"'^"que La Moufette est u„ Ir ? ^"'^^ ^" '^"««• peufarouche aux ™ '" "' '''"''^" "' prendrait" p^SeTu^r^ ^"^^^ ^' ^"^ l'"» elle possèdeVu 1;:: de défe": ""''' '^'"" = "^'^ pas ceux qui en sonUes vicUm^ ?w"'"""f fait détester et fuir «o, » '"'*^- ^ est ce qm la ester et fuir par tous ceux qui la connaissent. 192 — I i Sous l'influence de contractions musculaires, le» glandes anales projettent au dehors, à une distance de dix à quatorze pieds, un liquide jaunâtre qui répand une odeur si fétide que nul animal ne peut en supporter les émanations sans en être pour ainsi dire suffoqué ; voilà pourquoi elle est connue sous- la dénomination bien méritée de Bête puante. Pig. 26. — La Moufette commune. Lorsque la Moufette aperçoit son ennemi, dulieu de fuir, comme le feraient les animaux faibles, elle s'arrête, présente son train de derrière, relève sa queue touS' , laissant apercevoir l'orifice de deux — 193 - glandes anales, puis lorsunVii- :.. suffisamment ^r^e eZan^' ^', '°" '^''=^"'- fétide en deux jeT ouf !v^^ J"' '°° "^"'*^«^ s'éloignent ' ^ ^'""'"' * "^«"« qu'ils jour. ' '^ """""''^ «vivent aussi le noSes'dWu: iT^ •"^'"'"'^^-- <^« «- proximi é dSm;s S w ""^"f "^ ^ '~"-- ^ des œufs, boTrlT îttâX: t:j""'"' ^'''"^ à l'œil du fenti.Vr « • i ! ^°P * soustraire est-elle souv^'viS: Tll r^^^"^?^ "' ' ^-' que lui inspire soT^C'^^yZTtr'^'''^- ne réussit pas toujou^à S« sef """' ''"' duj ,ui en fait .ue^i^sl" r^'"^ '^ ^^^ sur Stn^rn! tr'"/>^---"P d'attachement nonr «,- comme un petit cSn'^""" "•**« «' '« «it -/'^/«S " '""""" "•" '- nom de Afan. 3. S0US-PAMH,IB MEtlN^ •":«•■ ■«•■«• p-'2Ti-^*r.sr •* 0««r.TAXII)BA.Wt.rho«.,. Formule dentaire. —»• 313 , '-■ . ._, Corps court et t«„„ C ~; ^'"' '~3 ""• Hî 'âche; queuetrèlS.'"' ""' ^""•^•- «-"«f^ '<>-«? et Twideaamerioana. (Boddaert). *e Blaireau d'Amérique. foncé sur if de^irde a « ° ' » '^'""' ^"'''''' "'" ^ans le sens de sa xln^^^ 'r,:^^JT''.\T '^^"^ Cessons du corps est blanchâ ^ "J oarT .'"""^^ = " fauve ; la tête en dessous est bUnche f ' ^^ ^"^ °" "^^ jambes et une tache en avLf ^ ,V '^" ^"^ >'^'"= : lea couleur grisâtre esttrésXatdt^^'"'- °°"**«' ' '« rttres. de blancs, de ^s on dt ?. ^°^' '^" '~"'' °°'- quene, 5. * * °" ''^ ^"^«8- Unguenr, 22 ; ' I - 198- On assigne A cet animal, comme habitat dans les Etats Unis, depuis le Wisconsin jusqu'au Texas, à 1 ouest jusqu'au Pacifique et, dans l'ouest de 1 Aménque britannique, jusqu'à la Baie d'Hudson à l'est, et vers le nord. Le Dr Hall mentionne cet animal dans sa liste des mammifères du district de Montréal, (i) et c'est sur son autorité que je l'inclus parmi les mammi- lires de la province. Fl». J7.-Le BUlntn d'Amérique. Le Blaireau est un animal aux habitudes noctur- nes, dormant le jqurdans son terrier et n'en sortant que la r.iit pour, chercher sa nourriture, laquelle consiste en œufs d'oiseaux qui nichent à terre, en petits serpents, insectes, et surtout en petits mammi- fères. Le petit rongeur qui s'enfonce dans sa retraite souterraine n'est pas toujours à l'abri de la dent meurtrière du Blaireau. Ce dernier le poursuit, (i) CanatliaH Ifal. Geol. Vol. VI, p. 3^. — 199 - élargit trèf vite avec ses pattes le trou dans lequel le petit ammal s'est caché, et il parvient alow à s'en emparer. Le Blaireau est doué d'une grande force muscu- la,re comparativement à sa taille, aussi, à l'exception de 1 homme, n'a-t-il pas d'ennemis à redouter dans ce pays, car .1 est de force à résister aux attaques des lou^ et des renards. Mais c'est un animal timide qui préfère, par mesure de prudence, se cacher dans son terncr, plutôt que de s'exposer à un combat iné- Pil où les chances de succès lui paraissent douteu- ses. Toutefois, U ne manque pas de courage lorsqu'il est traqué de près, o^ que sa retraite est coupée : I se bat alors avec autant d'ardeur que de force, et II faut que son assaillant soit d'une grande capacité pour le vaincre, car il offre une résistance opiniâtre ne calcu ant ni la valeur ni le nombre de ses ennel mis, et les blessures qu'il fait sont sérieuses Au sujet de la force du Blaireau, Sir J. Richardson nous dit que deux jeunes gens forts essayèrent un jour de sortir un de ces animaux hors de son terrier dans lequel il n'avait que la moitié antérieure du' corps d engagé ; les jeunes gens le tenaient par les pattes de derrière et par la queue, et quelques efforts qu Ils fissent, ils ne purent jamais réussi, à le tirer de là (i). Le même auteur, parlant de l'hibernation de cet animal dans l'Amérique britannique, depuis no- P (0 Rlch„d«n, Fauna Boreali-AmericaHa. London. ,8«^Vol. I. — aoo — vembre jiuqu'i «vril, .joute que, comme l'oun, le Blalrcu ne semble pu perdre beaucoup de la «ra«Me durant cette période d'engourdJMement puis, qnil en sort gras au printemps. Cependant Audu. twn, qui en a gardé un en captivité, dit qu'il ne P«««Mait pas vouloir s'endormir, bien qu'il fut •éqtiestré dans un endroit assez froid pour faire geicrf 1 eau qu'on lui donnait Comme le Blaireau est constitué pour la vie sou- terrame, et qu'en réalité» passe une grande partie de mu existance dans «on terrier, ou ne connaît ^ncwe qne bien imparfaitement ses habitudes. On du que la femelle met au monde trois ou Sl«»tre petits au printemps. On capture le Blaireau au piège ou avec une "^>pe, en y plaçant un rat ou autre petit animal cotnme appât. U Blaireau est très rusé et déjoue souvent les plans dn trappeur ; il retourne les pièges, les détend, pms 11 mange l'appât De bonne heure au prin- temps, lorsque la terre est encore gelée, on peut le fairr sortir de son trou en y veraant de l'eau. 4. SoDS-PAMii.1,8 MUSTELîNiE. La demière molaire de la mâchoire supérieure est courte et située transversalement ; doigts courts, arqués • on- gles rétractiles. Corps trapu. 1. Oenre OULO, Storr. Formule dentaire. — i. l=îc ~ ém *~* ^ '-i — 80t — Onlo Inwiu, (Linné). M OlMtoa ordlaaift. toue^ elle paraît avoir rencontré des adeptes, puis- — 203 — que C Gessner la reproduit et va même plus loin, car >I ajoute que . lu force de ses bras est prodi-^ieuse qu'elle lu, permet de fendre eu deux un^rbr; aS gros^ce qu. lu, arrive quelque fois lorsqu'il a besoin de se presser le ventre pour recommencer à man- «er. » Goldsmith, de son côté, nous apprend que le Carcajou ce cache dans les branches d-uu arbre pour guetter sa proie, et cela parfois pendant plusieurs jours de smte. Si uu orignal ou un caribou vkn âljsseru s'élance sur bette proie, lui enfonce s^s gnffe et ses dents dans les chairs jusqu'à ce qu'en- fin fatiguée et épuisée par une course furibonde et par a perte de son sang, la victime tombe pril de long jeûne. U même auteur ajoute qu'il p.Jfère a cha,r des au„„aux en putréfaction, qu'il Séterre les cadavres, etc. (i). ^ ueierre Il est étonnant que de nos jours encore, quelques personnes ajoutent foi à de telles fables Dépouillé de toutes ces histoires fantaisistes, le an2°v ''"^' °" '' "°"""^ vulgairement, es un ammal b,en ord.nawe, dont la taille et la forme tra- pue le feraient prendre pour un petit ourson plutôt que pour un des représentants de la famille à la- quelle ,1 appartient. Il ne possède ni assez d'agilité ni assez de force pour s'emparer des cerfs ou autres grands animaux de chasse, comme certains auteurs ^ (y Gold,aith.£«,M.,i,„,„,,,^ -/«r,. I^ndon. .86». Vol. — 203 — Fig. 28.— I.e Glouton ordinaire. ' — 304 — l'ont prétendu. De plus il ne grimpe pas dans les arbres, puisqu'il vit sur la terre et dans un terrier qu'il creuse. A l'appui de ce que j'avance, je citerai Sir John Richardson qui a étudié ces animaux chez eux et ^ui, par conséquent, fait autorité en cette matière. Voici ce qu'il dit : . Il se nourrit particulièrement àe carcasses d'animaux qui ont été tués par acci- dent ; il dévore aussi des campagnols, des marmot- tes et autres rongeurs, et à l'occasion, de grands quadrupèdes blessés, incapables de fuir ou de se défendre. I (i) On peut également consulter le Dr Coues, qui a aussi étudié les mœurs de ces animaux dans leurs domaines. Ce savant naturaliste, dont l'autorité ne saurait être révoquée en doute, a de plus mis à con- tribution l'expérience qu'ont acquise, dans les régions boréales, plusieurs trappeurs intelligents et dignes de foi. Après avoir relaté quelques-unes des fables racon- tées par les auteurs anciens, il ajoute : . Néanmoins, dans cette voie du merveilleux, nous lisons encore comment le Glouton, trop pesant et trop lourd pour attrapper à la course les gros ruminants, grimpe sur les arbres, s'y blottit et attend sa victime, puis, lorsqu'elle vient à pa ser près de lui, avec la rapi- dité d'un coup de feu il s'élance sur le cerf, l'orignal ou le caribou, inconscients du danger, leur enfonce ses griffes et ses dents dans les chairs, suce leur (I) Richardson. Fauita Bortali Americana. Vol. i, p. 43 — 305 — «ngeMes fait mourir dans Jeur course. Afin q„e nen ne so.t o- Hé pour assurer le succès de^ ch^e 1-anima. a l-instinct de jeter de la „ous^ et des hchens daus le dessein d'attirer sa victime b«n plu, il accepte les services amicaux des Ïnar ' qui lut chassent sa proie à Pendroit fatal. Je fais allu mions demandent une plus ample réfutation, m! is pa ce qu elles sont une partie, et non la moindre de 1 histoire de l'espèce, et aussi parce qu'elles sont également, comme nous le verrVns da'ns la suite IZrr'T. P^^»'*^»^'" J"«te et véridique dS habtudes réelles de l'animal, attestant suffisamment qu .1 possède des qualités vraiment remarquables qu. n'ont besoin que d'être mises en caSures' pour être transformées en de telles fables .Afin de ne pas prolonger cette partie du sujet je dira, de suite que l'animal dont les mœurs seront ïjrfaitement expo^s dans le cours de ^^.^Z est simplement une grosse Marte ou Belette, lourde' essen leiiement Carnivore, qui ne correspond pas à l'agilité qm caractérise le reste de sa triS, dé^y ant beaucoup de persévérance et de sagacité pour i procurer de la nourriture dans ces répons boX" a ors que cette nourriture est limita ou précaire étant obligé d'entreprendre de longs voyagïï Z; un am^al aux jambes si courtes, fl estL^aS ment plantigrade, et ne grimpe pas dans les arbrel comme la plupart de ses alliéf II vit da'sTn — , — ao6 — V antre ou dans un terrier, et ne s'engourdit pas en hiver. Il se nourrit de la chair de grands animaux qu'il trouve blessés à mort, mais il ne les capture pas, et ce sont les petites espèces qui lui servent de proie ordinaire, » (i) D'un autre côté, le Carcajou est un animal Tusé, qui évite presque toujours, avec un instinct remarquable, les divers moyens que les trappeurs emploient pour le capturer et se débarrasser d'un animal aussi incommode. Ajoutez à cela qu'il est encore un voleur notoire, et que, non content de dérober les aliments qui servent à sa nourriture, il enlèvera et cachera tout ce qu'il peut trouver, lors même que ces objets ne lui sont d'aucune utilité. Cette tendance prononcée à receler tout ce qu'il trouve est d'un grand embarras pour les trappeurs de ces endroits. Entre plusieurs exemples de cette nature je mentionnerai le suivant. Ce fait, raconté par M. Ross, est arrivé dans les Territoires du Nord- Ouest : La famille d'un trappeur ayant laissé son habita- tion sans gardien, la trouva f , tièrement vide à son retour. Il ne restait de l'habitation que les quatre pans et rien de plus ; couvertures, fusils, chaudières, haches, couteaux et autres ustensiles, attirail de chasse, tout avait disparu, et les empreintes de pas des Carcajous sur la neige témoignaient suffisam- ment que les voleurs ne pouvaient être autres que ces mauvais garnements ; on suivit leurs traces et on (i) Coues, Fur-btaritig animais, Washin8:ton, 1877, P- 44- X — ao7 — le ^Trani^" ""^ '^f ''^' "^^"''"PP^' '« G'»"*»» suit le trappeur pour lui voler des portions de chair danimauxquidoiventservird'appâtpoursespiSes et une fo.s qu'il a fait la découverte de ces^eSs' 1 les v:s.te régulièrement chaque nuit , .ur dT rS Ij animaux qui y sont capturés ou ^ur mangir appât qu on y a placé, quand il ne détruit pasïï trappes ou les pièges mêmes. Ce qu'il ne peuTco^ pour le cacher dans a neipe en v nrat.v. ^ t^o^qu'il^mhle de manLl d^iSmÏ t ut^ trace de l'objet enfoui ; c'est ce que l'on appelle en terme de trappeur, une cacAe. Puis il Tisî tomber d^ déjections, afin que l'odeur qui 'ï dégage, détourne de cette cachette les martes S pécans, ou les lynx. ""«ries, les nii^"^^"'"".^'""^**" "' ''"'" '«« «"Virons des pièges d'un trappeur, celui-ci peut considérer ï chasse comme finie, enlever ses pièges et tenter foT tune ailleurs, car l'animal les visitera régulSemen chaque nu.t, à moins qu'il ne le captu^ tlt n'est pas chose facile. Ce carnassier sait également bien trouver les matières animales cachées dans la neige, quelle qu^ soient les Pjécautions prises et la profondeur Ses sont enfouie.. ; et si l'on veut mettre ces choses 1 i;abn de sa dent, il faut qu'elles soient en'ouréet — ao8 — par une petite construction en bois, assez solide pour résister aux efforts qu'il fera pour pénétrer à l'inté- rieur, car on peut être sûr qu'il fera l'impossible pour atteindre sou but. M. Ix)ckhart nous dit que pendant un hiver passé au fort Simpson, il tendait, sur un grand espace des trappes et des pièges pour les martes, les renards et les lynx. Un jour, il alla les visiter et y trouva un lynx prisonnier ; après l'avoir tué, il lui enleva la peau. 'Comme il ne pouvait l'emporter avec lui, il fit un trou profond dans la neige, puis y déposant la peau, la foula et l'arrangea de telle sorte qu'aucune trace ne pouvait laisser croire qu'elle avait été remuée à cet endroit. Il laissa ensuite la carcasse en ayant soin de l'ouvrir pour en extraire les entrailles qu'il dispersa sur la neige ; il prit ces précautions pour dérober la peau an flair des Carcajous qui fréquentaient ces lieux. Le len- demain matin, il s'aperçut que la carcasse et les intestins du lynx avaient été enlevés, et regardant à l'endroit où il avait enfoui la peau ; il vit quî la neige n'avait apparemment pas été remuée. Il se dit en lui-même, apostrophant le Glouton absent': . Ah ! mac naille ; je fai enfin joué un tour, . puis tranquillement il alluma sa pipe, prit une de ses raquettes et commença à creuser la neige pour en retirer la peau ; mais qu'elle ne fut pas sa surprise de constater qu'elle avait été enlevée ! Un Carcajou l'ayant flairée, l'avait extraite, puis avait comblé le trou absolument comme il l'était auparavant. Car- — 309 — poursuites du traîwur,-f, ^""^ '" ^^'°^' «"* avec le piège, n T^ak d '^"' ''^'^''^P'^'' »«"« capitaine ^^ Jrighf ' 7""^ "°"' ''"P^'^»'' ^« pied de Table Hill àJÎZ .T*°' "" J°"'î«" qui traînait un piSe d^nf? ''"" *''"" ^arc^ou prisonnière : des rÏL^ ,' ''""' " ^^^'' "»« Patte versait un boistoS surt '''"'^ ^-'^uinaall^. où la neige était s^p^Lje^t"' '^r'^^-' capitaine, monté sur LTr '' '"°"*=' ^ue le ^e peine à naarcte, U éZT' r'' ''""~"P ment cet animal pouvait (T **" ''««"«"der com- 'e bois, sans que T^JT^^'" '""'="" ^'"« branche ou sans ou-if „ ,"%^ accrochât à quelque Ja neige, lorsqu l'i^^it „f '''°"^* '"i-ême d'ans fans un suprême Je; i^r"'' ' '^^^°"*°". le piège entre ses dentl'pl • ^"' ^^ ^'^"^^'. P^t Pa«es. On a calculé iL^ '°"'"* '"' ^" t™is avait parcouru, y como'ir^;/" *^" '''^'"'" q"*''! taté qu'il avait fait aTn " " ,1*°""' '' ^'°" « «.ns- du poids de hui 1 V ' A ""'"'" '"^"^"' un Piège ^"-Jpesa;;:;^^^^^- -•ani.alfq- - J;^01outon peut étrepnsau^iège ou encore à (■4) — 3IO — l'aide d'une trappe analogue à celle que l'on emploie pour la marte ; mais il faut que piiges et trappes soient d'une grande force ; les trappes doivent £tre construites avec deux entrées, et disposées de ma- nière qu'elles ressemblent le plus possible à une cache. On peut se servir aussi, mais avec moins de succès, de fusils tendus. L'appât peut consister en un écureuil, un rat, de la chair de castor, de celle du rat-musqué ou de perdrix ; mais il faut que le tout soit bien dissimulé tous des feuilles, de la mousse, des lichens, des branches de pins ou autres plantes analogues. Cependant, malgré tout l'art que l'hom- me apporte dans ses tentatives pour s'emparer de cet animal, il échoue encore bien souvent. Le Carcajou semble prendre plaisir à déjouer ses ruses, à détruire ses trappes, à manger les appâts ou les animaux qui y sont capturés, et même à transporter les pièges à de grandes distances, quand il peut réussir à les enlever, pour les enfouir dans la neige. Lorsqu'il est pris jeune, le Glouton s'apprivoise assez bien. Audubon raconte qu'étant au Danemark, il eut l'avantage de voir un de ces animaux. On le fit sortir de sa cage ; il était doux, ouvrait la bouche et se laissait examiner les dents, et pendant que le ^atu»■a^■ste admirait ses longues grifiFes, il se cachait la tête sur ses genoux. On lui avait appris à se tenir droit, à porter une pipe à la bouche. Il paraissait souffrir de la chaleur ; il mangeait avide- ment de la viande, et en consommait plus en hiver qu'en été. ~ an _ i n ou au commencement de juillet. * <»•«»• IIMTBIA, liane. Formule dentaire. _,• 1=3 ; . ,-, plante de. pied. «c^ûS d^r.*" "'• = «"«'tijrwde. enduit „„ sous JTdoTjï 'L^,"%* '''"'*P"°» "•-"• «'«us; un petit tubereme^r'leeflf^""*"' '^"'^s et arbres, ^™* ^^ ^eur vie sur les ïraMarte d'Amérique. Pelage très variable suivant I'â~ . , reaent d-un jaune roug^fr^o ' ™? '" '^^'' • °'^''"^^- "o.r, ce qui l„i donne Ss une7ei TT' '"''"^^'^ '^- ou jaunâtre aux alentours de ," tête !!' ?"' ' P'"^ ='<"> leventre .■ 'es jambes et la queue ont' n^ir'." ^"'^^ ^' """'' '^•'^='' cjaire. QuelTe iou/ue^r^traSésT ' 1 ~"'^"^ P'^ chus. I^„^„eur. .0 à »7queu™ .4 ""^"^ '°'^ '* "°- Cette Marte, appelée au«t />• m — 314 — rique wptentrioiule, mais elle est moins rare vers le nord où on la retrouve jusqu'au 65" de lati- tude. La forte taille de cette Marte, sa queue touffue et sa t£te allongée la feraient prendre, à première vue, pour un jeune renard. Le Pécan aime la solitude des épaisses foiéts, et préfère les terrains bas et humides à ceux qui sont secs et élevés. Il se nourrit de petits quadrupèdes, tel.1 que liè- vres, souris, mulots, et autres ; il ne dédaigne ni les perdrix, ni les grenouilles, pas même la Marte d'Amérique, sa voisine, qu'il poursuit sur les arbres, ainsi que l'attestent les observations des chasseurs. Sir John Richardson dit que cet animal détruit beaucoup de grenouilles ; et qu'il s'empare du porc- épic en le mordant sous le ventre, seul endroit oà il n'y ait point de piquants ; mais cette assertion est mise en doute par Audubon. Cependant M. Gilpin, de la Nouvelle Ecosse, dit avoir trouvé des piquants de porc-épic dans l'estomac d'un Pécan. Cet animal 'ne se gêne nullement de visiter les pièges et trappes tendus pour les martes, qu'il dévore lorsqu'il en trouve. A ce sujet, on rapporte qu'un instituteur s'occupait, dans ses loisirs, à tendre des trappes aux martes, et que, pendant plusieurs jours de suite, il trouva ses trappes brisées et les appâts disparus ; il constata même qu'une marte capturée y avait été détruite ; il se procura alors un piège de plus grande dimension, et le lendemain il aperçut - ats — Un individu qui tendait des trappe, pour les marte., à l'embouchure de la rivière de l'Egale à environ 15 mille, du fort Ré«lu»ion, voyaûr^a traPP;» dérangée, et .e. appâu dispirus'et ce"â fClr"'" ""'" «"»<«="tives, résolut de capturer plan J, '^',"°V°"« t"PPe qu'il tendit ; mai, le t^or^trr. K ''•*'""-'"' >•'» d'entrer dan, la trappe par le bas, gr.mpa par dessus, y entra et dévora l'appât. Un fusil fut tendu, mais sans suc^ ^o« le chaleur résolut de placer, au milieu du ?H„1 ^^*^P'*r''"'"^*"''"">»«''8»«"«n,ent: t»nce en du,tance. D'après la grandeur dei pistes. ^éta.t sous l',mpre«ion que ce pouvait «t« un petu carcajou qu. lui causait tout ce trouble, aussi .1 fut trè, surpns de trouver le lendemain un Pécan pnsau piège L'animal se défendit comme un chat enragé, mordant le piège, et essayant de mordre le chasseur à la jambe, (i) On dit que le Pécan, doué d'une grande force mus- culaire s'attaque au raton ; on prétend même quî à où U se rencontre, les ratons sont rares et que lorsque ces derniers sont communs, on est sûr de n'v point trouver de Pécans. ^ ae n y (I) Conei, J^r^arinr animais, p. 7,. — 3l6 — Le Pécan est d'une nature morose, intraitable et, lorsqu'il est fâché, il gronde, mord, montre ses dents et crache ; il hérisse son poil et fait le dos rond à la manière du chat domestique. Il est nocturne, mais on peut le voir aussi durant le jour. On prétend qu'il ne met bas qu'une fois dans l'année, de deux à quatre petits ; il recherche à cet effet un arbre creux dont l'entrée est située souvent à trente ou quarante pieds du sol ; c'est là aussi qu'il fait sa demeure, i 3. Genre LTTTItEOIA, Wagrner. Formule dentaire.— i. 2=2 «:. Iri p„_ 3=3 ot. — 3—3 I— I '^ 3—3 '—' Taille petite, corps allongé et cylindrique ; queue ordi- nairement longue ; jambes courtes; oreilles courtes et ron- des ; museau court ; molaire antérieure d 'en bas sans tuber- cule interne. Digitigrades ; partie nue du dessous des doigts peu apparente ; doigts palmés ; queue touffue ; pelage ordinairement court et fourni. Lutreola vison, (Schreber). Le Vison ordinaire. Pelage épais, lustré et soyeux, d'un brun foncé presque noir sur la queue ; une tache blanche au menton ; de petites taches également blanches se voient souvent sur la gorge, la poitrine et le ventre. Doigts adaptés pour la vie aqua- tique. Longueur, 17; queue, 8 }i. I^ Vison habite l'Amérique du Nord. On le ren- contre dans tous les endroits où il peut se procurer — 217 — ^e la nourriture; il fréquente le bord des rivières des lacs et des étangs; il est excellent nageur et i ^onge avec la plus grande facilité ; il peut den,eurer Te o?'" « -r P' '^" '°"^- Cet animal répand Il se r' ?'.f • -''"'^'^ P" ^^ ^'-'î- ^P^cides. dœufs, de mollusques, de petits mammifères, et de rats-musqués qu'il poursuit sous l'eau jusque dani leurs terriers où il les tue. auxtti. • '' "' "^""^"^ P^^ «^^ «"«^^^ visite ^ux pe ,ts animaux de la basse-cour, et il arrive souvent que des méfaits imputés aux belettes ont eu ^ Vison pour auteur. Il détruit beaucoup de poisson dans les rivières et dans les lacs. Audubon a vu un Vison poursuivre sous l'eau une grosse uite, et quelques minutes plus tard, reparaîtrfT^ le poisson dans sa gueule. Le même auteur a également vu un Vison chasser des rats et les traîner par le cou, à la manière des chats il ^ uj me été témoin qu'un de ces carnassiers s'était attaqué à des canards domestiques qui prenaien leurs ébats dans un étang H'^naient rsl\^'"^-''V^"''^^ l'IIHuois rapporte qu'en 1887. un Vison s'introduisit dans son poulailler et dans une seule nuit, y tua dix-huit pouTes , c " u! lailler était situé à environ o: .ranVe ver«s dTn grand marais où ces animaux étaient communs 1 hwer précédent le fermieravait perd, plus de c^nt' volailles égorgées par ces maraudeur. *- 3l8 — Il avait mis couver une poule cochinchinoise, dans une étable, et un matin il vit rôder un Vison près de cet endroit ; quelques jours plus tard, visitant le nid de la poule, il ne trouva plus qu'un seul œuf, les autres étaient disparus ; le lendemain c'était le tour de la poule. Cherchant alors où elle pouvait se trouver, il l'aperçut bientôt à l'entrée d'un trou : elle était morte et portait au cou une profonde blessure. U Vison fut tué le lendemain, à cet endroit. On trouva non loin de là, dans un nid, cinq petits Visons, et presque tous les œufs volés et qui étaient encore intacts, (i) Comme la plupart des carnassiers, le Vison est un animal nocturne, qur chasse tout de même aussi bien le jour. C'est un fin voleur, et plus d'un pêcheur s'est fait enlever le poisson qu'il capturait lorsqu'il ne prenait pas le soin de le mettre hors de son atteinte. Le Vison est très fort pour sa taille, et par cou- séquent, "l est plus à redouter des fermiers que la belette, quoique toutefois cette dernière ne soit pas une voisine à tolérer. En effet, tandis que le Vison ces.se de tuer lorsque sa faim est apaisée, la belette au contraire, toujours altérée de sang, tue sans jamais se rassasier. Il est étonnant de constater combien le Vison a la vie dure, comparé aux animaux de sa taille. « Il vit plusieurs heures, dit Coues— dans quelques cas M Stl>orlo/lhtCommissioiuro/ Agriculture, Washington. 1889, — 219 — à ma connaissance, plus d'un jour et une nuit-sou» L'^n::?",''" 'l*'''" '^'^ Pe-,Tetenr enserré comme Jans un étau, et ayant le milieu d., corps complètement aplati. NéaLoins d „ et conditions, u montra encore beaucoup de ré 'istance quand on l'approcha. rcMstance il 'roZ7'^\Tj"' P" ""^P^"^' 'J^'- "" piège. 1 ronge et déchire le membre captif, le lacérmu d'une manière pénible à voir; mais ce 1 e t sin delà des mâchoires du piège ; ce fait ne paraît pas être un moyen bien intelligent de recouvrir sa liberté, ma,s c'est plutôt un acte de furie aveugS déterminée par le fait de se sentir prisonnier .Les efforts de violence et de résistance ^^ fait pour s échapper ce pauvre animal ainsi torturé sont démo es par l'état de ses dents fréquemm"'; cas- sées contre le piège ; c'est plutôt la règle que l'ex i?:;z -""^"'r ""'' p" p"^ '^ Vis" 1 arpiè^:,' peut à peine se faire une idée de la terrible exorfl s.on que prend la face de l'animal à l'approchr dî peu près l'expression la plus diabolique que j'aie encore vue dans la physionomie animai ; 'un regarf ment, fait place à un nouvel aspect de surprise et de crain e, accompagné des contractions du corps li P us violent^, avec un nouvel essai de moX t Pège jusqu'à ce que. épuisé, haletant et la gueule ouverte, écumante de bave, l'animal s'abat df not li' T — 320 — veau et surveille d'un regard de haine concentrée, meié ue rage impuissante et de désespoir horrible La physionomie du Vison, sa tête large et aplatie TZl^^TT' ^^P*'''^ ^'^^' -" «« point", ses dents formidables, offrent toujours l'expression des passions les plus basses et les plus brutales, qui se montrent surtout dans ces moments-là. Comme on peut le supposer, lorsqu'il est dans une telle colère 11 taut l'approcher avec précaution. . (i) Audubon dit que le Vison s'apprivoise facilement, quil est très gentil, et qu'il est susceptible d'attal <:hement à ses maîtres. Il peut être laissé en liberté ; U fait alors des excursions au dehors, dans les marais, et revient toujours vers son maître II s accorde bien avec les chiens et les chats du foyer et U n attaque j_mais les oiseaux de basse-cour La femelle met bas de bonne heure en mai de quatre ou cinq petits ; son nid, qui est ordinairement tapissé de plumes d'oiseaux, est placé dans un tronc ■d arbre creux ou autre endroit analogue. Les petits accompagnent leur mère jusqu'à l'automne. Lorsque cet animal est dans l'eau, on dit qu'il plonge aussitôt qu'il aperçoit la flamme d'un fusil et avant que le plomb soit arrivé à lui ; mais comme 1 se capture bien facilement au piège ou à la trappe, c est de cette manière que l'on s'en empare, afin dé ne pas détériorer par le plomb la peau qui a une -certaine valeur commerciale. (i; CouM. Fur-btariHg animais, pf. 175.176. — 221 — 4. Genre PtJTOWUS, Cuvier. Endroit na du dessous des doigts apparent ; doigts libres • queue déhée. Les autres caractères sont es mêmes q^; ceu X du genre précédent. ^ Ces petits animaux sont les plus féroces de toute la famille et, si leur taille secondait leur appétit sanguinaire, ils se rendraient plus redoutables que les félins ; leurs ongles forts et acérés leur permettent de grimper sur les arbres et de marcher le long des murs Ils rôdent souvent autour des habitations, cherchant à pénétrer dans les bassesu1ailir"T, "î" "*"'• P"" " '"'* '« »«""«• poulaiHer ou de la grange, cherchant un passa« pour pénétrer à l'intérieur, et s'il y a un t^^ peut être certain qu'il le Irouvera, "dût "l p^; ,! reste de la nuit à le chercher. Si le ^^ jt trop étroat, il l'.grandira ou se fera peTjSrt g^ à l'intérieur, et une fois qu'il y «t "S H ^^« toute la gent emplumée. puis il tnan^^ 1 tera ««à une ses victimes et les cachera à différente endroits dans la forêt, près de son gîte, pour « «paître de leur chair lorsqu'il aura faim. ' ^" * U Renard ne tue pas, à l'exemple des belettes, pour le seul pla.sir de tuer, mais seulement p« prévoyance et dans l'unique but de s'assurer n^I nourriture qu'il utilisera plus tard. Souven aL' L^ Z Ti"""" *"'' P~'' =»"'^' «'«' "" Pe- sage pour la dévorer à loisir en lieu sûr, saufà revenir au même endroit le lendemain ou quelques jours plus tard, se mettre à l'affût pour sL,^" dune autre victime, car si rien ne le déran^il baas^cour. Rien n'égale sa patience, il peut attendre — 841 -. tronc d'arbreD^iTt^ïr *^^"'*« «"» bui«on, un rer à loisir ^ ' *"" ^' ^" ?««' 1» dévo- le vent ^'cl^:'ZT:l Sn^^^^^""^' nous arrêtâmes pour obJrv^L ""*'' "**•" dain ranimai s.ri;:„^rtSnT?S' ""• aussitôt il continua de nouv^» *«, u"' ^^ plus doucement et avtc prZ.H T^""' *"*" temps élevant le nez eTLSd 1? '"^^ " Bnfin. il sembla sSr de « p'iî,''" '' «J'»"*"- droite et très doucement «S^ f''"!f. "* "«°* f temps à autreïrtutTrcÏCrsl::^!' ?nrenTrpeX"^°-7^'-^'^^^^^^^ enfincompètem^,"";' r^-'' ^"~ *'*"'*^' Wontafder^lU'rSScTa^r-' tique lorsqu'il se prépare à7é !n^ ''^"^ -ais s. queue sembliîTouch^trrrrL",.^^''' -s oreilles éUient couchéTÏ. aSl« tt " T ^lev^ de quelques pouces de terre r^d^eur^da;' — ai» — cette attitnde presque une demi-minute, puis d'no bond il s'élança sur sa proie. A Tinstant même nons entendîmes des battemento d'ailes d'nne couvée d'oiseaux effraya comme s'ils s'envolaient avec beaucoup de précipitation j deux on trois cris per. çanU se firent entendre, et l'heureux maraudeur s'enfuit immédiatement à travers le champ avec une Infortunée perdrix dans la gueule, dans l'intention évidente de chercher un endroit plus solitaire pour faire son friand repasL » Puis le même auteur, con- tinuant, fait la réSexion suivante : • Nous avions un fusil et le renard passa A portée ; mais pourquoi le blesser ou le tuer ? Il nous a mis i même, pour la première fois, de constater qu'il n'est pas seulement un chien, mais aussi un bon chien d'anêt ; il a obéi i une impulsion de la nature, et il s'est procuré un repas suivant le moyen dont le Créateur l'a doué pour pourvoir à sa subsistance. Il a saisi une seule perdrix; tandis que l'homme qui se vengerait sur ce voleur de gibier, n'est satisfait qu'après avoir tué la moitié de la couvée avec son fusil meurtrier, ou avoir capturé tonte la couvée dans une trappe, puis lui avoir tordu le cou en signe de triomphe. Ne condamnez pas trop vite le Renard : il a une dent carnassière beaucoup plus prononcée que vous- mêmes, faisant voir par là le genre de nourriture qu'il est obligé de chercher ; il ne détruit pas les oiseaux pour le plaisir de tuer et n'exhibe pas à ses compagnons les trophées de son adresse ; mais il se contente d'un repas, tandis que vous n'êtes peut- - «43 — "~« p~,» to*.» ^,^ „„ d» ,„"n.^ l'humidité. " mondatioM et cet an mal est si al .f ^. ^ *8^- **•» faut toute 1. Le > d «uLÏ;'' ? " •"''"• 'ï-'" faire I. chaL ITrcT , V""" '*"P» P°"' >"' , ' '^^ ''""'"'" '* nourriture est beau ~np plu.ra«q„.enété.etildonnepluafadw;: «l««w les pièges qu'on lui tend. "«'ement L« femelle- met bas dans son tiM^--, j «X petit, de bonne heure au^riS^!^'t^":r ' ont un poil laineux d'un gris roux X W.- le Renard s'apprivoise faaîmeTiUoue IZT"' son maître si celui- delavia„r. I •• .' ^"'^ ^^""^^ »o«* Jetons ÏedéTâ il ; ^7""'°"^"°'" '«'^1°'» tournés, t^ Ls ' "^ '^"""«'à «>"!« de bâton Nous ne tenions aucun compte de leur belle fourrure nous i^ufe" """ "'"-^ '^ «PendantTuTéZ avM eux en guerre continuelle comme avec nos à ïuislïïï '!:";• on faisait péri/l^a^tre. un pa^la qt« '^P'ff f^^-^t^t-it d'en tenir firoiVj . ' * '■ '"* couper tandis au'il t rau de toutes ses forces pour se sîuver. il fX ^oj quelques pas et tournait plus de vingt fS" rJ^ÏÏ k" "* ^°"''""' °" ~ ^'t da^î-ne (.) Br.h». L., Mammifir,.. Vol. .. pp. ^^ — 347 — Cette manière cruelle et barbare de martyriser «.ns.de pauvres animaux, trouve encore trop sou- vent des imitateurs. no^rT* m"^ ^""^' "^ trouvaient là en si grand nomtee. ,1s devaient nécessairement souffrir Lu- ~up du manque de nourriture dans ces i^ra Js iuiT^' «St'- ''If '•"" '''"'•= l'extréme'Lo^n Voici ce que nous dit encore le capitaine Lyons sur 1^ mœurs decet animal. . U Renard arctfque TL^LnT '"^^r»-"* propre, faisant bien attention de ne pas salir l'endroit où il mange et où il «uche. I n'exhale aucune mauvaise odeS. même Chez le mâle, ce qui est un fait remarquable. Sur- mo^H'^r"" ' ' *=" '"'"^ ^«««l"'"» «logent, au moindre bmit fait près deux, ils ouvrent les yj»x qmque toutefois ils ne fassent pas attentio/a^' bruits produits à une faibledistance. D'ordinai^ LTt^^''' T'' P""''""' '«!"«'' "^ ^"Ment Zl^f ' r'/ ^"" '" «»"'* arrive-t-elle que toute, leurs facultés sont éveillées, ils commen- cent leurs jeux et vont rapidement de côté et d'au- tr^cherchant leur nourriture, et restent en activité jusqu'au matin. Il» sont muets lorsqu'ils chasJnt »a«. loi^„.on les réduit en capti.^ou qua^ii' sont en colère, ils font entendre de courte groen" ment, semblables à ceux des jeunes chTenf ^^ fait singulier à constater chez eux. c'est leur gÏÏ — 248 — pissement qui est modulé de manière à nom .1, ^ner 1 Idée que l'animal a ;: à distance, tandis qu'au mo- ment même, il est couché à nos pieds., (i) La femelle met bas vers le mois de mai de sept ou huit petits. ^ 8. Genre CAHI8, linné. La tête et le museau forment un cône tronqué au bout et assez régulier; la pupille est de forme circulaire le» incisives supérieures sonttobéesdes deux côtés ; laqu'eue dejongueur moyenne, est touffue; dents, quarante e» Canis nubilos, Sa y. Xt I)Onp ordinaire. Pelage variable, ordinairement gris, plus ou moins foncé survant les individus ; mélangé de roux, plus clair en d^ sous et plus foncé sur la ligne dorsale que sur les côtés du corps. I^ poils du dessus du cou, du garrot et de la queue sont plus allongés que sur le reste du corps- le devant des pattes antérieures et les moustaches so^ noi- râtres ; la queue est mélangée de blanc, de noir et roux fer- rugineux ; les yeux sont verdâtres. Longueur, 4 pieds r queue, 15 pouces. . ». * !"<:"» . Le Loup habitait autrefois l'Amérique du Nord depuis le golfe du Mexique jusqu'aux régions arc- tiques ; mais la guerre acharnée qu'on lui a faite et les déboisements successifs des forêts, l'ont fait dis- paraître entièrement d'un bon nombre de localités • toutefois on le rencontre encore plus on moins nom- breux dans plusieurs pa:-H,« des Etats-Unis du nord, (ij Canadian Jfat. "''** «""^ « ont f^^nces anaSSq^ '*'' "^ '"' "'^«««' dif- o^itu^Tr::Ltr '' ^"^ «'■^"«-i- -iencontin^f; iutTébeT *"""'"' «'^ ^'"• « il est au mo .« Î-Lt Ui/u™*' '" "«"«^ ««Pect '1 « a aussi les mé^ J^'i^^"' «>««>-«<«*,.. -t pour le «oins anlTlTZl' "* ^° *^ "^ qw lui. II déploie leffl-î! V '"'' ««quinaire poursuite desa p^ié "'r f ^"''""""* •>"" 1« dent à noM le représenter comme un aniZl lureur les grands mammifères. Toutefois ses attaques contre l'homme, en Amé- rique, sont tares ; ,«, Uups trouvent toutou" ^ t^""!^ •^•" ^^ P«dri« et autres o seaux^ lièvres et le» petits mammifères de tout^s^^^ junsi que dans le chev»«;5 « .•, . ^ ^t«-L »e caevreail qu'Us poursuivent à <«ttance, sans qn'.Is songent à troubler l'homme — as» — S^'h l Cependant on cite le c« d'nn nommé^ aoutier homme tri. fort, qui fut autrefoi» dévorf^ par un teoupeau de Loupa dans le, envirorï «t hL™° * T^"^' '" «»~"vant les os épars de «t ho»me.qu'il a^it tué. en se défendant, qStor.e onps, q„, eux aussi avaient été dévor& par les survivants. Andubon cite le cas de deux ?4^^ demeurant sur les bords de POhio, qui furent ïï rendau funeux. Après une lutte acharnée, l'un des. a cet endroit II y passa la nuit et le lendemain mtu.. U vit les restes de son malheureux ami ron^J Dès qu'une bande de Loups a flairé un cerf ils. «e lancent en hurlant à sa poursuite, et le pauvre animal après une course furibonde, sent bientôt les forces lui manquer, et finit enfin par succomber, devenant ainsi la .proie de ces féro^ camassiS; qui le dévorent sur le champ. Si le cerf se trou^ l>^ZT''t "^'"^ ^' °" '^'"'•"^ ^"'î'^ rivière, il se lance tout de suite à l'eau, traverse de l'autre côté ou «cache dans les joncs; par ce subterfuge, if Pendant l'hiver, le chevreuil a encore beaucoup, moins de chance de se soustraire à la poursuite àt ses agresseurs, car si la neige est molle, il y enfonce — 353 - -et «rt bientôt nnda aux abois j .de même encore, « une forte couche de glace recouvre la nei«- il «Iwse en essayant de fuir sur cette surface p^lie, et ^ansces deux cas, il devient, pour ses ennemis une proie facile à capturer. ' M. W. P. Lett, vieux trappeur, qui croit que le Loup est au moins aussi fin que le renard, nous raconte qu'un jour ayant pris un Loup au pièw il «aaya par divers moyens, d'exciter sa colère 'et tenter de le mordre. L'animal se couchait à terre ? ï ,r-" ^^ ^'"^ •*' ''"^*"* : "«" '«"que M.' Lett s éloignait quelque peu il se levait sur ses jam- bes, et quand .1 s'en approchait, le Loup se couchait de nouvMU ; il semblait être très craintif, et timide. Mais 11 était trop rusé pour montrer de la férocité tel que l'aurait fait un pécan, un lynx, une marte ou autre carnassier. De ce qu'il voyait il vint à la conclusion que s'il eut eu une corde, il aurait pu facilement l'emmener chez lui, en la lui passai autour du cou comme on fait pour un chien. Tout de même, il résolut de l'emmener vivant, et il déta- cha la chaîne qui fixait le piège à terre ; le Loup « leva et suivit au bout de cette chaîne pendant un quart de mille, jusqu'au moment où Mr. Lett tomba accidentellement, les pieds embarrassés dami uneracinedW Connaissant d'avance les mœurs des Loups, Il se retourna immédiatement vers son captif avant même de se lever debout ; il le vit les yeux étmcellants et se disposant à s'élancer sur lui — as4 — Mais du moment qu'il rencontra le regard de son maître, il se coucha de suite. Alors Mr. Lett l'as- somma i coups de bâton. Il savait depuis long, temps qu'il éUit dangereux de tomber à terre mCme en présence d'un Loup apprivoisé, (i) On peut longtemps voyager dans les bois fré- quentés par les Loups sans en rencontrer un seul ; leur flair est si subtil et leur oreille est si fine qu'il» s'aperçoivent de l'approche de l'homme bien avant que ce dernier puisse les voir ou les entendre. Les Loups, dit encdre M. Lett, ne creusent pas de terrier, ils dorment en plein air, ou dans des cre- vasses de rochers ; cependant Sir John Richardson dit qu'ils se creusent un terrier, qu'il en a vu, et que la femelle y élève même ses petits, qui sont au nombre de quatre à huit on neuf. Le même auteur ajoute que le Loup poursuit les renards comme il suit aussi les troupeaux de buffles pour en attaquer les jeunes veaux ou les individus malades. Il a également vu nn Loup donner la chasse à un cari- bou et finir par l'atteindre ; il aurait fait nn exceL lent repas si à ce moment, un Indien ne fût sorti de sa cachette, du bord d'un lac où il se trouvait, pour s'emparer du caribou exténué par la fatigue, et lui trancher la gorge. Le Loup, à son grand désap. pointement fut obligé de retraiter, (a) Afin de compléter l'histoire des mœura du Loup, je citerai encore ce qu'en dit M. A. Dickson : • Le W OUawanaturalitt. VoL 4. p. Si. (») Rlch«rd«on. Fauna Bonali AmtHeana. VoL I, p. 64. -- »S5 — Loup canadien est féroce et poltron, avec une dis- position telle qu'il tuera tout un troupeau de mou- tons pour la seule satisfaction de rassasier sa soif de •ang, lorsque un ou deux auraient suffi à ses besoins. J'ai toujours trouvé les Loups les plus lâches de tous les animaux ; lorsqu'ils sont pris au piège ou blessés au fusil, ou encore acculés dans un coin d'où ils ne pouvaient s'échapper, je les ai invaria' blement tués avec un bâton, ou une hachette, sans qu'ils fissent de résistance. Il est vrai que je les ai vus se montrer audacieux lorsque étant en bande et ayant capturé un chevreuil, j'ai essayé de les chasser de là; néanmoins j'ai toujours réussi en tirant un coup de fusil au milieu d'eux. Ils sont fréquemment tués sur la route lorsque, par faiblesse, iU sont incapables de marcher sur la neige épaisse' et molle. IU se gorgent quelquefois sur un che- vreuil à tel point qu'ils ne peuvent offrir de résis- tance et on peut é^lement les tuer. «Les Loups détruisent beaucoup de chevreuils ; Ils les chassent seuls ou en troupeaux, aussi bien en été qu'en hiver. Lorsque le chevreuil est pour- suivi, il se jette à l'eau, s'il en trouve, car il a plus de chance d'échapper aux poursuites du Loup puis- qu'il nage plus vite et avec plus de facilité ; le Uup perd ordinairement un peu de temps avant de retrouver la piste du chevreuil lorsqu'il atteint la rive opposée, puisqu'il nage presque toujours en remontant ou en descendant le courant, au lieu de traverser en ligne droite. Quelquefois même le chevrenil revient sur la rive d'où il ut Mrti «t. U^ le Loup hor. de « pùte. etïd^^S Iwmnt voir que m «te hor. de l'eau. Dan. «w! orconatance, le Loup en e.t «niquemenVÏ^uTÏ ZTr Maiaen hiver, lor«,„e le^che^^uifl" Z if r "'»• " ?'^ •=' '°°"* P«<1« 4 chaque P«; le Loup l'atteint facilement et la cha«e e.t alors plu. courte. * ■Si le chevreuil gagne un rapide .uflÎMniment «eux pours'y maintenir debout en touchantreTond et pouvoir y marcher, mais trop profond pour qw le Uup puwe faire la même chose, les cLctt sont qu'un vieux mâle peut tuer u^ Uup ê^k frappant avec ses patte, de devant J'ai perdu de cette manière un bonnombredechienl DWLte «rconstance le chevreuil montre beaucoup de u^ wu en frappant son ennemi, soit en sauUnt de cZ ■ En hiver, lorsque la neige est ab^dante eS ny a pas de couche de glace suffisante pour-l^^ n^r^eÎTcr^"^' " "'"«"^ '^ '»- " «"«^ Un soir, alon, qu'il voyageait entre Henderson et fl me T /""'î* P°"' P^' '"^ "-' dannne Iv^?:? '? ''"''''"'' "'""''^ ^« conversation ^veclefermier ■ qui me demanda, dit-il. sijevoulai^ (r) CtHadian Nal. «> G*ol., Vol. i. p. ,„. — «57 - • .«{il * '" volontien i n proposition et cent^n«deX..wSut.^ '^^^^^^^^^^^ hmt pjeds de profondeur, étaient" plu^J^^Ten b«, de manière qu'une foi, tombé dedans auJ» nîvn» f^ "° ■*' <*°'"1 qui fermait Z^^ ~"on,pue, dont le, exhalaisons, peu ?a^^,'*7°'°°*^°"*'*'*'«"«P«'«l-''t^op«; à att «ries loups. Mon hôte éuit Venu Jvi^te dé,^ïir^"*r''P°""''^«"ï''« "«"n'était dérangé, n me dit que les loups abondaient cet automne, et lui avaient mangé presque tous 2 moutons et Pun de ses poulainrmLlu'lÏÏ;;^ la,s tarder de quelques heures, lé lendemain mltin ? promettait de me procurer une partie de S Sle rer^SmlT! T"'"' ''"^ '* P^^'''" ^ur ce. ^o^' rentrâmes à la ferme, et après une nuit employée^ b.«adorm., nousétion, le lendemain, deb^uttet J ctltrrrl?/.^"'!'''''^''.-- ^^'t^. car i«= „t.î 7 ~u"ai[, au mon hot" les chiens me parawsent impatients de partir. Ce - 358 - ne sont pourtant que de pauvres chiens de berger ; mais leur nez n'en est pas pour cela plus mauvais! Effectivement, en le voyant prendre son fusil, sa hache et un grand couteau, ils se mirent à hurler de joie et à gambader autour de nous.— A la première fosse, nous trouvâmes l'appât enlevé et toute la plateforme bouleversée : l'animal s'était pris, mais à force de gratter, il était parvenu à se creuser un passage souterrain par où il avait pu s'échapper. Le fermier alla regarder dans l'autre. . . Ah I ah I s'écria-t-il, il parait que nous avons là-dedans trois camarades, et de la belle espèce, je vous en réponds. J'avançai la tète et je vis les loups, deux noirs, le troisième roussâtre, et tous, pour sûr, d'une taille respectable. Ils étaient étendus à plat par terre, les oreilles couchées, et leurs yeux manifestant plus de frayeur que de colère— Maintenant, dis-je, com- ment faire pour mettre la main dessus ? —Comment, monsieur ? mais probablement en descendant dani la fosse où nous leur couperons le nerf du jarret. Un peu novice en ces matières, je demandai au fer- mier la permission de rester simple spectateur.— A votre aise, me répondit-il, demeurez ici et regardez- moi faire à travers les broussailles. Ce disant, il se laissa glisser en bas, après s'être armé de sa hache et de son couteau, tendis que je gardais la carabine. C'était pitié de voir la couardise des loups. Il leur tira, l'une après l'autre, les jambes de derrière, et d'un coup de soi couteau, leur trancha le principal tendon au-dessus du joint. Il y allait d'un air aussi — «59 — tranquille que s'il se fût agi de marquer des agneaux. ^blSci, ."*■■' ''"'"•'' " fut remonté, nous avons ouverte, et indiquant, par le seul râle de sa gor« sur lesol, le fermier défit la corde au moyen d'un bâton et l'abandonna aux chiens, qui tou^L rue rcnt dessus et l'étranglèrent. Le «coud f„t JtJ sans plus de cérémonie ; mais le troisième elî no.r et qui sans doute était le plus v eVx mon « ferii::rir;:"eirxr^^^^^^^ que n'ayant l'usage que de ses jam.2 de de a" " elle s'en servit pour fuir et batailler avec un couZ^ d un meilleur sort. Elle se défendit en effet vS lamment, donnant de droite et de gauche un <^uo de dent au premier chien assez hardi p^ur "w^ cher, et qui s'en retournait avec cela^ J^ — 86o — piteux, en lui laissant toute une gueulée de sa peau. Enfin, elle fit tant et si bien, que le fermier, de peur qu'elle ne s'échappât, lui envoya une balle à travers lejcœur. Alors les chiens se jetèrent dessus, et assouvirent leur vengeance dans le sang de la man- dite béte qui avait ravagé le troupeau de leur mattre. • (i) On chasse le Loup au fusil, on lui tend des pièges ou trappes ou encore on se sert du poison pour s'en débarrasser. On distingue plusieurs variétés du Loup, basées sur la couleur de son pelage. Ces variétés ne se rencontrent point dans la province. 5. FaMILLS TSJJDJE. CHAT& Formule dentaire.— 1. î3 c. ~ 6m. Ci ou iz2 „ izî 3—3 i-i '^ j-a j-i "•• i_i W9 Félins sont des animaux digitiKiades ; leurs doigts sont au nombre de cinq pour les membtes antérieurs et de quatre pour les postérieurs ; la plante des pieds est recou- verte de poils épais et soyeux, à l'exception d'un petit en- droit nu sous chaque doijft ; les ongles sont forts, comprimés et rétractiles ; la tête est courte et arrondie ;^la langue offre â sa surface des papilles cornées, souvent très dures ; les mâchoires sont courtes ; les canines sont longues, plus ou moins recourbées et ordinairement sillonnées. Ces animaux sont nocturnes ne chassant qu'au crépuscule et durant la nuit ; ce n'est que pressés par la faim qu'on les voit chasser pendant le jour ; leur pupille, qui ne supporte que difficilement les H- (I) AndnboB, Tnd. de Buin, Sfèitts d* la nalun. 316-919* Vol. 2, pp. — 36l — rayons d'ane lumière vive, se contracte de manière â ne laisser apercevoir qu'une simple fente, afin de diminuer autant que possible l'intensité des rayons lummeux, tandis que dans les ténèbres ou les demi- onrs, elle se dilate ju«,„.à devenir presque circu- ^ra^r'^'^^-'^^'^^'^^^-^'-^p^- fér^TTT '"" P^"' redoutables et les plus féroces de tous les carnassiers ; leur corps élancé et îln .";^"''"^~ ""'' prodigieux, soit pour .emparer d'une proie ou pour fuir un danger. U chat domestique qui appartientàcette famille, nous temps q^'i, nous f«t connaître leur astucieuse féro- cité. Soit qu'ils guettent, dissimulés dans le feuil- J^ed'unarbre soit qu'ils se dirigent en rampant vers la proie qu'.b convoitent, lorsqu'ils la jugent siswit et 1 égorgent ; s'ils ne réussissent pas à s'en emparer du premier coup, souvent ils s'élancent une vent SI elle leur échappe encore ; ils se p3stent a lors de nouvMu en embuscade et attendent là qu'une autre proie vienne à passer, ou bien il semettenti sa recherche. Leurs pattes velues leur permettent de marcher sans faire, le plus souvent, aucun bruh ce qui les favorise admirablement bien dans à recherche du gibier. — . a63 — Brehm nous donne une excellente description des mœurs de cette famille de carnassiers. • Tous les chats, dit-il, mangent de préférence les animaux qu'ils ont eux-mêmes tués : très peu d'entre eux s'attaquent aux charognes ; il faut que la proie soit fraîche et en quelque sorte saignante pour qu'ils y touchent. Presque tous se distinguent par des habitudes vraiment sanguinaires ; certaines espèces, lorsqu'elles le peuvent, se nourrissent même exclu- sivement de sang, et s'enivrent en quelque sorte avec ce liquide. Les félins attaquent tous leur proie de la même manière. Ils traversent à pas silencieux leur domaine, regardant attentivement dans tous les sens. Le moindre bruit éveille leur attention et les excite à en pénétrer la cause. Ils s'approchent en rampant de l'animal qu'ils convoi- tent, en ayant soin d'aller toujours contre le vent ; lorsqu'ils en sont assez près, ils se jettent brusque- ment sur lui par un ou plusieurs bonds, lui donnent quelques coups de griffe dans la nuque ou sur les flancs, le jettent à terre, le saisissent avec les dents et le mordent plusieurs fois de suite de toute la force de leurs mâchoires. Puis, ils desserrent les dents, sans pourtant lâcher leur proie ; ils l'exami- nent au contraire attentivement et lui font encore quelques morsures, si elle n'est pas complètement morte. Beaucoup d'entre eux poussent alors des cris rauques, qui expriment aussi bien la satisfac- tion, l'avidité ou la colère. La plupart ont la féroce habitude de tourmenter pendant quelque temps -263- leur victime ; ils lui donnent un peu de liberté, la laissent courir quelques pas, puis la saisissent de nouveau pour la laisser encore courir, et continuent ce jeu cruel jusqu'à ce que la pauvre martyre suc- combe à ses blessures. . . Les plus grandes espèces évitent les animaux qui peuvent leur résister sérieu- sement, et ne les attaquent que lorsque l'expérience leur a démontré que la victoire leur reste toujours... • Les félins ne dévorent presque jamais leur proie sur place; après l'avoir tuée, ou l'avoir rendue incapable de se sauver, ils la traînent dans quelque en4roit bien solitaire, où ils la mangent tout à leur aise . . . « Les petits viennent au monde aveugles, chez les uns, voyant, chez les autres. La mère les élève ; le père ne s'en occupe qu'accidentellement. Une mère avec ses petite est un des spectacles les plus attrayante dont le naturaliste puisse jouir. On voit la tendresse maternelle dans tous les actes de la femelle ; chacun de ses cris exprime son amour pour sa progéniture et sa voix a quelque chose de tendre et de doux qu'on n'avait pas remarqué jusque-là. La mère observe ses nourrissons si attentivement, les entoure de tant desoin.s, que l'on sent combien son affection doit être profonde. On a du plaisir à voir comment elle leur inculque, dès leur jeunesse, l'amour de la propreté ; elle les nettoie, les lèche, les lisse du matin au soir et ne souffre pas la moindre tache sur leur robe, ni îa moindre ordure dans le voisinage du repaire. Elle les défend au périî de sa vie ; aussi !'■! — a64 — les plu grandes espèces deviennent toutes très^an- 8«*u^ .après la parturition. Chez le. petites espè- SI enf Jr '"' f •''*''"' * ""' ''"' '«• P«"'« ^Z î . ' "P^"'- ^'~* ^ "«« «^«^''te, qi^ns. pire le mâle, qn'il faut attribuer le soin avclc lequel tous ces animaux cachent leurs petits. Il n'en^est plus de même lorsque ceux^i ont un peu Znt le mâle alon, ne leur fait plus rien. aTo«,^^ ,' commence une v.e pleine de gaieté et d'am^men rj:r'''".'°'*''"' ^""P^-n,iersmourmenU et letm premiers jeux dénotent déjà l'instinct félin et ne sont que des préludes aux chasses auxquelle^ lU s, livreront plus tard. Tout ce qui remue attira leur attention; aucun bruit ne leur échappe- ils dressent les oreilles au plus léger bruissement ' La vent chacun de ses mouvements et cherchent à les arrêter en la saisissant U mère se prête à ces attaques et les provoque même. .Quelques semaines après, on voit la famille tout entière se livrer aux jeux les plus folâtres, la mère -aussi bien 1. lionne que la chatte domestique-^ redevient littéralement enfant Souvent toute la bande se roule en pelote, et l'un cherche à saisir la queue de l'autre. Avec l'âge, les jeux deviennent plus sérieux, les petits apprennent peu à peu que la queue est une partie d'eux-mêmes et cherchent à exercer leur force sur d'antres objets. U mère - 365 - le«r apporte alo« de petits animaux à moitié ou pour mettre leur instinct en jeu et les dresser à Jo eT^t ,^"'" ? ^^"'"'' UueL'r^mel! ?u riSt 'en '"''"' '"''^ '" * ^« '«cherche it ^ ' i "' ^PP^*"""»' 1" '"«s, les détours lart de la chasse. Ils ne quittent leur mère ou plétement, et mènent alors pendant longtemps une vie solitaire et errante, (i) ^ ^ On rencontre les félins dans toutes les parties du monde, excepté en Australie. Cette famille n'est représentée dans notre faune 1. Genre lYïX, Kerr. touffe de poiU .on,, et «^'L ^r^utÎ ^s^t î^r^urt: et comme tronquée au bout ; prémoLres s'périeur^t 1- Lynx oanadenri», (Desmarest) «fC I^ynz du Can«da. nof™ "n^ ^'?**'' f '"'"^'' '""*■"«'« de poils roux et «ùx X', ■!! «"-^-"t = 'e fond duV.il est d'un roux pâle ; les o«,lles sont marginées de roufet de no.r «abondamment fournis de poils en hiver, de «.rte oTt ^^tte«uK,n. ce. poils reco„v«„t la partie nue dï 2o5tl (OBrehm. ^ mtmmifira. roi ,, pp, ,86 Of. — 366 — «é uZZZ '"*'*"'*" ' '«• yen» «ont jaunâtre». En peurouMe. Longueur 35 ; queue 4 ><. le ^«r^" f ^"""^' °" I^up-Cervier, comme on ï «rr^ ^"J^»«"»nt,est laidement distribué dan, e nord j^ PAménque septentrionale; chez nous Il est plus commun au nord qu'au sud du fleuve St- lWri« ?" TA""' ""^"8^ '"' ^"'t rechercher inténeur des forÈts, loin des habitations, où il loZ;. "^ c" "droits retirés, une abondante noumture dans les lièvres, marmottes, mulots, écureuils, perdrix et autres oiseaux ou petits mam! mifères, qu'il capture aussi bien sur les arbres qu'à Irr ^ . "*■"" 'ï"'" """^l^^ '« PO'^-^Pic. car on a trouvé un Lynx dont la gueule était remplie des piquants de ces animaux. Lorsque le Loup-Cervier ne trouve rien dans la alors des habitations, d'où il enlève parfois d« mou- tons ou autres petits animaux des fermes. Il est sans doute arrivé que l'on a parfois attribué au loup des rapines dont le Lynx était l'auteur Ou a prétendu que le Loup^^ervier est un animal Mche et timide, qu'il fuit même devant un petit chiea, qu'il se laisse dompter et assommer à coups de bâton ; cette assertion est fausse, car le Lynx wt un animal dangereux, sachant défendre sa vie avec bravoure, et les blessures qu'il inflige avec ses dents €t ses puissantes griffes, sont terrible». -367- * J!i^ •°"* ^' °*.'°' "'***° "î"* l""*» '« I-ynx croit qu .1 lu. est possible de se dérober à la poursuite tZ rr'",'/ *"! '^"" '* ^"•*'' °" «» ~ «chant dans le feuillage d'un arbre, il n'hésite pas à recou- rir à ce moyeu de salut, comme le fout d'ailleurs un grand nombre d'animaux, lorsqu'ils appréhendent un danger; mais s'il se voit dans l'impossibilité de tu«r 11 se défend alors vigoureusement avec ses dents et ses griffes à la manière du chat domestique. I sait même résister à des animaux en apparence plus forts que lui, comme le démontre le fait sui- vaut raconté par M. D.-N. Saint-Cyr • «J,^"' 1' T" ^"^ ""*" ^'^ J"'"*^' 1869, je retour, nais, sur les d.x heures du soir, à ma demeure. Deux gros chiens de Terre-Neuve, Captai» et Sa,/or, me suivaient. . . . Arrivé à quatre ou cinq pas de ma porte, une apparition inattendue me tire subitement du pays des rêves. Un objet tangible me cbue à la place où je me trouvais. J'étais en Il était là assis, à la façon d'un chat, les yeux fixés sur moi. Mou arrivée subite ne le fit pas bouger. Je n avais à la main qu'une pipe de plâtre, arme bien fragile contre un pareil adversaire, dont j'avais lu et entendu bien souvent raconter les prouesses plus ou moins sanguinaires. Avancer eût été folie fuir n'aurait guère été faisable ; la position était ^blement critique. U regarde autour de moi, I«s un bâton, pas un éclat de bois. Voilà ce que c est que d'être trop rangé ! Et vos deux chiens ? me — a68 — direz-vons. Bh bien 1 oui. Mes deux Terre-Neuves que j'avais d'ordinaire sur les talons ou gambadant autour de moi, étaient occupés ce soir-là à réduire au silence trois ou quatre caniches du voisinage, qui taisaient un tapage d'enfer au moment oà j'étais arrivé ; ces derniers avaient sans donte flairé l'intrus. J'appelle les chiens, Captain arrive sautant, gambadant comme de coutume, me saisissant par mon habit comme pour me dire : me voilà. Cap- tain I je lui criai, ^n lui montrant la btte de proie. Le chien s'élance, mais il recule aussitôt. Le Loup- Cervier s'est tourné de son côté. Il fait claquer ses Jents avec rage, il sonfiBe, il crache I Ses yeux étincellent, son attitude est vraiment formidable I Captain jappe, Sailor l'entend et arrive comme la tempête. Tous deux se précipitent sur le Lynx. Ce dernier roule sous l'impétuosité du choc. Il est terrassé I Oui, mais non pas vaincu. Il se relève, et joue si bien des grifies et des dents qu'il force les deux assaillants à reculer. Les deux chiens frémissants de rage, poussent des cris de douleur et se frottent 'le museau sur les pieds de devant J'excite les chiens à renouveler l'attaque, ils s'élan- cent de nouveau, mais le Lynx continue à les tenir en échec. Chaque fois que les chiens s'élancent sur lui, le Lynx les repousse. Il y avait une bonne demi-heure que ce jeu durait, et j'aurais certaine- ment pu, dans l'intervalle, trouver une arme quel- conque et assommer la béte de proie ; mais je voulait m'assurer si vraiment mes deux gros chiens — «69 — pourraient la dompter. Enfin le Lynx profitan» Jn rh." * • •" '' poursuivent, mais en v«n Chaque o« que le Lynx se trouve p^ Jop vivement, il se retourne vers les chieL eTÏ dtfendavec Unt de vigueur et d'acharnée" Lm finit par leur échapper tout à fait. L'un d« Ll clnens n'avait qu'un peu plus d'un at, m^," ..tt^ «tait dans toute sa force. » (i) " Lorsque le Lynx court, il procède nu- hr.«A DeKay dit qu'il ne craint pas l'eau et n«>,i - bien, même à une assez grandTd Luïcl (x) 2! U femelle met bas, une fois dans l'année d* ^eux petits, qu'elle dépose dans un a"bre creS o^ dans une fente de rocher. °^ On capture bien facilement le Lynx au oiè^ qu u est monté sur un arbre, (I) JVatur«lùu CanaMtn. VA ,. pp. ^.^ (I) DeK«7. Ali/. .Wh/. o/AT. y. p. j,. »|"oeow MMMmoN nn ouït (ANSl and SO TEST CHAUT No. t) la ^ lit IH u _ Kigi;4i 1.6 jà /APPLIED M/t3E Inc 1B&3 Eoal Uoin Str^t Mw» York 14609 USA (7t8) «? - 0300 - Phoo« (718) 2M-SaaB-Fynz roux. Pelage d'un roux pâle en été, et d'un brun cendré en hiver, un peu plus foncé sur la ligne dorsale ; le dessous du corps est maculé de blanchâtre.avec quelques taches noires ; les oreiUes sont fauves en avant et noires en arrière, avec une tache grise au centre ; la queue, qui est presque aussi longue que la tête, est noire à l'extrémité; les jambes sont blanchâtres' en dedans, avec des bandes transversales noires. longueur, 28 ; queue, 7. I Le Lynx roux ou Lynx bai, se distingue aisé- ment de l'espèce précédente par la couleur de sa robe, ainsi que par sa taille pins petite. Il habite l'est de l'Amérique du Nord. Dans la province il ne se voit qu'accidentellement et vers le sud seulement ; on le rencontre aussi dans Ontario et dans les provinces maritimes ; mais il est plutôt confiné vers le centre et le sud de l'Amérique septentrionale. Le Dr C. H. Merriam, dans une description des mammifères des Adirondacks, nous dit, en parlant du Lynx roux qu'« il fréquente les collines rocheuses et les chaînes boisées de rochers, et ne montre pas cette antipathie pour la civilisation si remarquable chez le Lynx du Canada, son congénère. De fait, il se montre assez commun dans les endroits de l'Etat où les habitations sont nombreuses et où il cause parfois de forts dommages aux fermiers en leur enlevant des agneaux, des petits cochons et des oiseaux de basse-cour : canards, oies, dindons et — 271 — poules lui conviennent à merveille. En dehors de t soSrr' ^" "°""*' '' ''^^^«- ^•^'="--'s! d,n," ^*'' f °^"le«'ent son lit dans une souche ou dau un arbre creux, qu'il tapisse suffisamment de mou^e II met bas de deux à quatre petits mai! plus fréqueminent trois. ' -En 1873 ou 1874, je parcourais le versant nord du mont Tom, dans le Massachusetts, lorsque etult uneperdr.xau vol. A peine avai^.lle Vu h "ï pente rocheuse, qu'un Chat sauvagesortit d'un buiï dTJuraoid'^"^ "" ^"^' ''' '^ '"^ "- - "^^ de sauts rapides ,1 commença à escalader la monta- gne avec la perdrix dans sagueule. LecontenuÏe 1 autre canon de mon fusil lui fit changeras aussi bien que de direction... ' •Je n'ai jamais vu un animal paraître aussi féroce de la manière la moins attrayante possible. . (i) Audubon nous dit que cet animal . se plaît dans les endroits marécageux et solitairesainsi que surîe venant boisé des montagnes ; il se voit paSan! cette partie des AUéghanies qui traverse^ £ étts de la Pennsylvanie et de New York. Il est fort Une ï Lt "'''^'■'' "' '«^ '^S»"^" de la Caro- line de la Louisiane et autres états du sud, ainS q-^e ceux de l'ouest méridional. Il habit a"^ (I) ^""«Ktiomso/tteUnn^anSocù/y ofN. y. Vol. I p. 4,. Ml, — 272 — les montagnes et les contrées ondulées des Etats du sud, et fréquente les fourrés d'arbustes qui poussent d'ordinaire dans les plantations abandonnées de coton dont quelques-unes ont de deux ou trois milles de longueur sur un mille de largeur environ, et qui offrent, par k nombre de ronces, d'arbustes et de jeunes arbres de différentes sortes qui y ont poussé, un excellent abri aux divers oiseaux et quadrupèdes. « Dans ces vieux champs recouverts de buissons, les « chats „ se nouiarissent principalement de lapins et de rats qui font leur demeure dans ces lieux presque impénétrables. Il est bien rare que le chat sauvage quitte volontairement une place qui lui va si bien et où il est en sûreté, excepté à l'époque où il fait ses petits, ou encore pour visiter les petits ruis- seaux ou les étangs que la sécheresse a presque taris, pour se repaître d'écrevisses, de petits poissons et de grenouilles qui se sont réfugiés dans les cavités plus profondes. « Non seulement le Chat sauvage cause beaucoup de dégâts parmi les poulets, les dindons, et les canards des planteurs ; mais encore il détruit un grand nombre de petits quadrupèdes aussi bien que des perdrix et autres oiseaux qui passent la nui' à tesre. Les chasseurs le poursuivent souvent avec des lévriers. Lorsqu'il est traqué de près par les chiens, il grimpe dans un arbre avec l'agilité de l'écureuil ; mais l'aboiement des chiens attire à cet endroit ceux qui le chassent, et la carabine meur- trière le fait tomber sur le sol. b'il n'est que blessé. — 273 — il se défend courageusement contre les chiens ius qu'à ce qu'il soit mis à mort. Cependant "squ-," es poursuivi par les chasseurs et les chiens, il trouve un tel art qu'on serait tenté de croire qu'il est doué de raison. A peine a-t-il reconnu que iLreieur est sur sa piste, qu'au lieu de fuir directemS dans le Fjus épais de la forêt, il essaie de gagner quel ue champ couvert de broussailles ou de buissons éof ueux, PUIS il décrit de nombreux cercles! ^s^nSt' rpassan souvent dans les sentiers déjà p^r^uts et orsqu'U croit avoir dépisté hommes et chiens 1 contrerunér;;ée^:;::-.^^^^^^^^^^ leux encore humide, il semble comprendrque la boue ,u. o ,„, ,^^ p.^^^ ^^ les jambes, 'empi. chera les chiens de flairer ses pistes, et qu'une foT^s On capture facilement cet animal au piège ou encore avec une boîte au fond de laquelle on plac^ de la chair ou un petit animal comme appât en le couvercle qui le retient prisonnier. 2. Genre FELI^, Linné. Animaux de taille a» n-^.-.]. -tédes ore,lles ; la queue est longue, au Zns auss, Io„. (DjAudnbon, Quadruped, of N. A. Vol. ,, pp. fi.,. ùl r ■ — «74 -- gue que la moitié du corps, sans la tête ni le cou ; le» pré- molaires supérieures sont au nombre de six. FeUroonoolor, Linné. Irfi Panthère d'Amérique. La livrée ordinaire de cette espèce est d'un jaune brun pâle, plus foncé sur la ligne centrale du dos ; le dessous du corps est d'un blanc sale ; l'extrémité dt la queue, d'un brun foncé ; une tache noire à la lèvre supérieure ; les oreilles uoires en-detsus ; le poil est court et fourni ; la tête est petite. Plf. 34.— I^ Panthère d'Amérique. Vu â distance son pelage, d'après Baird, (i) ressemble beaucoup â celui du chevreuil et comme ce dernier, il change de couleur suivant les saisons. Les jeunes sont tachetés et la queue annelée. Longueur, 58 ; queue, 30. (1) Mefiorls 0/ txploraltons and mrvty, Waihington, 1857, VoL VIII. p. 8», - 375 - — 276 — essayât de les défendre, se contentant de suivre le chasseur à distance, et au sortir du bois elle dispa- rut. (1) Ifi même auteur rapporte aussi que l'on avait traqué une Panthère dans une grange et qu'elle fut tuée sans offrir de résistance ; on remarqua qu'elle avait la gueule remplie de piquants de porc-épic. Il est avéré toutefois que cet animal s'attaque à l'homme, et Darwin raconte avoir entendu dire que deux hommes et une femme avaient été dévorés par des Panthères au 6hiH, (2) et McMurtrie, de son côté, dit « qu'il est reconnu que cet animal, la Pan- thère commune, ne se contente pas seulement d'exercer ses rapines parmi les troupeaux de mou- tons, etc., mais qu'elle a donné une autre preuve de sa férocité en attaquant une femme de la Pennsyl- vanie en janvier 1830; le fauve s'est élancé sur elle au moment où elle passait dans un chemin et la tua instantanément. » (3) Partout où cet animal se rencontre, il cause des dommages considérables dans les troupeaux de mou- tons, de porcs, de jeunes veaux, ou encore parmi les animaux sauvages. Ainsi, font remarquer Coues et Yarrow, dans l' Arizona et le Nouveau Mexique, où ils sont encore communs, ils détruisent par cen- taines les dindons sauvages. (4) ;i) DcK>y. Nat. Hist. o/N. Y. 184J, Zoology p. 49. (a) Voyagtofilu BeagU, p. 369. (3) McMurtrie, Cuvier's Animal Kingdom, 1831. Vol. i, p, 115. U) Report. WhaUr-s Sunty VoL t. Hoolivy, 187S. P- 40. I à U Paît? '"'•" "~"*'^ "« chassequ-il 6t qui lui aDoron '^" "" ~'°" «'«' ''"droit, où le soleil nTo ! ? *"*• ^"''' »" "on""! étaient ï„„ P"*"**" ""-*'««"« de l'horizon. Us rooe o« ^ ^ • ^*""' ^"*'< partie de l'Eu- sTe« mT""""«"'"'=°"""« ""'•-•"■-..... m •"«"• :...:::::::: 2^''''°?/"'~-.ï::j:-.- 1» ■Btlt puante ..".■.; fSU ' criiut... Bi..r,.« d'Amer.,»;:::::;:::: l^offi^-;: BUrina »,i» . -7- Bramur ,Ï?L . ' criatato.... Cachalot à groua titV ino S^W"*"'* 278 51 15» 159 159 pat- Canidi Cania roaz. A gn»a«a tea dea champs 48 lemming 47 235 24g .""bilM 246 ■--~PM.u uumaian loj Delphinapterua {Jg "D..phiaM«....'r::':.v." ••■■•{»' Dipodidœ 'Si Ecureuil grla '.' S " ™" .'.■.■"■-■-■-' 73 77 volant . oSfc::-:..:::: Zf'^r't!-^^-"---:- "■":"■ iS î'^^r'" •- •••■"■::::::: ^^^^l':.'!!"""' S Oaitorldœ oanadênaia....'.'. ■.':::.:.■.■.■;■ sôiur.ii,:,»-.''.?™'"' ■■•••••"• 38 du Canada .7 «0 Erilïf,'"'"* • 34 '■»- " ?" ongnatua .«J Owf d'Âmérïqie':.V.;:;;;V 1m!e™," ''•'•'>»""• " du Canada .......::;;::::;;: il? '!?■"" un v/auana loo 158 168 gapperi ......:::..::;;.;; JJ — a84 — PAOkl FiM.4^'^^;::;: •••••• •■■■"« OMWr . 'S oiirei ..•;; 'j; OloblcphaU .■.'.■.■.■; ,JJ _, griseu Glouton ordin»ire Oulo " luioai ..".'.'.„'." ~ HAliohanu PTfm ■.".'.". ........ 159 82 n ^'!^-^iii^ " 3»|«.ii„« '*"■ coneolor ^ta u*f»i.u(-.™ *■* f^::::::::.-:::::::.-. '«»«P|.iu. r:.z:::: m „. . m«phitlc»„ 191 Mérione de la Baia d'Hadion- 3» de> boU 42 Mlcrotlnœ Jî Uierotiu .'".". JÇ Jl pennijUaDicui. ."..!!!" 48 „ " aeadicnt s» Motie de l'Allanlique..... igi Moufette eommuDe... Hulot „ ilnrldie ]. UarioK " 'l "" InieetiTon.7. luieetiTores .'.'. Laiion^eterii "..".7"' Lulan, """"^i.";; Lepondœ Irfipui .....'...".! ' amerieaQua ". f i«»ie d'Amérique "■■ Loup ordioair» ,,= Loapi-marim...^... .. {îî f.outre du Canada " m Lutra {S '• eanadeul. •.;; }S Lutreola... " 191 48 42 B» sa Mue _ _ jj " decuoanna. .!!!.'"!!." si " mniculuf «» „" •»««" .::::.::::;: m Moiaraigne i monitachei jj blanchei sa a queue courte 8S coDimune 84 Uustela... de Hoy {-"ri"* : Îm Lynx '~ " h»; •*" ., "■* 270 eaoadeniia «« du Canada.:::::;:: ^ roux „" fofu» ......:;; Mammifères à sabot. us Marmotte du Canada »? Maraonin blanc..», " commun M»rte d'Amérique „ ' de Pennant.. Mfgaptera " nodoaa... 84 211 211 213 iO» amencana pennaatli Mustelioae „.. Mmtelidœ VS Mjotii :::::::::: 'g " lucifugua 95 . ' enbulatui Myaticete «. Odobffinidœ Odobfenui .." roamarus 94 101 iso- lai 1«1 odocoiieu. .'.■::::.::;;::" îjâ. Ondatn americanui.. . 107 103 211 213 117 117 123 47 Urcaorca iji| Orque épaulard ' '" inS Orignal... ...::;::; js Oura noir d'Amérique.. ...:::.:: no blanc 1Y7 polaire " 177 Panthère d'Amérique : 274 Piean «la, Peromyicui ."".".: jl " canadeniia ....:::::: 62: Plwnaeomys „..., g| " latimanni :.: 51 -285- \ Phoea.. « , Pagi gciuropterus „ ' «»brmui,.""'J ".■.".' jj Scinroi Plat fœtid» ..:.. ;.;'.;.';; i^i OroeplâDdic» .'. m „. Titalinâ ,ïS p&'.f.t'"*" i " b>rhD IMSorei -- &n:::zz::::- in\ " si^f"»""---:™:::;:::::; Il •roiin'eniiï!.".";;; JJ " leuooii.,'.'.";. 77 taudtonioui ,3 67 do OroënUod. "!!!.!!]!," IS6 Sria 8oriel4a! inoaatiu . 84 phjMte"" ■:..■:::;:;;..; }Slf°'''î''^¥"""~- ••"-".:■. '■ iî ph^.«J3;j'^'""ï"""""" St * ^î^^'r:»!:- ^» " PoUtouohe du Oanidi 5} a""v 7? Proejron " ' Procyonidœ .'..■.■.■.■.".■■■.■.■.::.■; ]fi Pnma >« Putoriui f.]° ;; eieomani ...".ir.".."!" $69 noTelK.r»cen.i. .^ 321 Rangii 47 T»lpldœ Z"" *' Tamiu «« •triâtn. ™ T»iip« à mnM.a étoile..... li ordinaire.. "' fataui,. «•'i?»» : Zlû. I44|T«jidea " ,?î R,, «rcticu» )45 H«toD ordinaire .■;;.■; ,JÎ Benard arctiqnec " argenté. " blanc... ' bien ' croieé... " noir ia4 ' 243 . 237 244 244 •mericaaa.. 197 Thalarcto.. .::.•..::• îîï maritimna „ 177 Benne caribon ^,. ??? g<»>i!«uni ":: "^ Roninal eommnn ,f. Seiuridœ " ?' Drans '" 1«8 Ifac*» nm'iM '™ Veapertilionidœ J '*2 Vieon ordinaire .' ,?' Volpea „., ;i« " 1. ~ 23« > 243 lagopu', ..1.. peunt/lTaniciis'.".' \\ "gentatua. M? Wapetit... «"'"tua. 236 Zapna .' ~ '32 ;• budaonicua.:.:::;::. :: ^ " inwgniaabietomm".".;;;; 42 't. ! ERRATA Page ,8. H,„e ,8. au .eu de : ^..w^,,„,,, „^.. ParlUuliiremtnt. ■ ^'""'^''^^^■'H'ctAi^. cétacés. î9, supprimez (/<•. î. au lieu de : dans, lisez ; des. 109, 133, 136, 163, 232, rf/a. : fissipedia, lisez : yf«,/,. 3. ajoutez : la avant *f/;//,.