4 k fag ee ot CRIE TENTE 4 LR ANR pu D va Roi TOURS tas Me LRNTENES PIN pe ACRATENEE PORTEURS TNT S ose Se on F4 ss SRE DR CRETE LEURS CCS RES | vit nu ‘ F { Hs. êe 1 k LEE SA re EATE 1 où : APE) SAS # Lt AHENPEE PTERRES PUTETTE D'ARESS DRE pet ge an À Te A8 PA D Aus ae à frs à me #3 Au Ÿ4 Pre at iia CHENE OCUETR SHARE a ) PAST Ê WA er %, ‘ pese a nd er # cine 7 ERA GA VRe PE FER po DO DE 1 JHAIUEES AA ER à us ‘8 LECHUOL l IS Dà RERO SCIENT SCIEN Pur 4 GE 07 (1e | ï Par Re 1h a. ETC) (NON EE ANS AE U W CLASSIFICATION Saules d'Europe MONOGRAPHIE DES Saules de France À, et E.-G. CAMUS ÉISRAR: NEW YORK BOTAMCAL REDEN : ENCYCLOPÉDIE _, EN VENTE A PARIS AUX AL Bureaux du JOURNAL DE BOTANIQUE | Librairie LECHEVALIER | 9, rue du Regard 23, rue Racine et chez E.-G. CAMUS, 199, rue Lecourbe PRIX DE L'ENCYCLOPÉDIE : ZEXTE ET ATLAS £ Première et deuxième parties = fi = Le CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE CLASSIFICATION DES Saules d Europe ET MONOGRAPHIE DES Saules de France PAR A. et E.-G. CAMUS re — + € (e=——— = Si Li NEW YORK BOTANICAL GA! PARIS J. MERSCH, IMPRIMEUR 45, AVENUE DE CHATILLON, 4% 1904 HET AMNEN HAL. M “ ee | 11 | | ARNA Se [1 "AN Ar \ SPORT 4 0 0, 4 } Liu | Le UE _ CAS, 44 7 | 0 =. a Le " D à { : : Ma. tie 4 7e [C1] L ! = t à % 4 (24%4 de & D | NEW Yof ECLANMC: PRÉFACE. L'étude des Saules est assurément l’une des plus attrayantes mais aussi l’une des plus difficiles de la flore européenne. Des botanistes d'un grand mérite ont exercé leur sagacité pendant de longues années, poursuivant à la fois la description des espèces et leur classification. Il est regrettable d'être obligé de reconnaître que tant d'efforts n'aient pu donner que des résul- tats partiellement en concordance. Pour les espèces, les auteurs les plus éminents : Seringe, Hartig, Koch, Andersson, Wimmer, ont souvent émis des avis semblables. Pour les hybrides il n’en a pas toujours été de même. Les espèces proposées par Will- denow et Schleicher souvent ne méritent d’être conservées qu’à titre de variétés; quelques-unes ne peuvent être considérées qu'à titre de variations individuelles. Quant aux diverses classi- fications qui ont été proposées, on est obligé de reconnaître qu'elles laissent toutes beaucoup à désirer. Nous espérons que nos recherches n'auront pas été stériles et que la classification que nous proposons, basée sur les carac- tères de la morphologie externe et de la morphologie interne, se rapprochera davantage de ce qui existe dans la nature. Loin de faire table rase de ce qu'avaient fait nos prédécesseurs, nous avons depuis bien longtemps amassé des matériaux d'étude nombreux ; nous n'avons pas négligé de consulter les principaux auteurs, notamment nous avons étudié dans notre collection nationale du Muséum : les Sa/7x de Seringe, ceux d’Andersson, de Kerner ; nous avons nous-mêmes dans notre herbier, outre ce que nous avons récolté depuis plus de vingt ans dans nosher- borisations, les Saules que nous avons eus par échange : en Alle- magne, en Autriche, en Scandinavie, les collections de Magnier, de la Société rochelaise, de la Société pour l'étude de la flore franco-helvétique, les exsiccata Billot, Bourgeau et les nom- breux dons particuliers qui nous ont été faits en vue de l'étude 6 Préface. de ce genre. Les notes que nous avons publiées sur ce sujet dans le Bulletin de la Société botanique de France nous ont attiré la communication de documents assez importants, par plusieurs correspondants français et étrangers. De plus, con- vaincus comme Seringe que l'étude des Saules sur des parts d’herbier ne peut donner que des résultats incomplets ou même erronés, nous avons surtout étudié les variations des espèces et des formes hybrides sur place. C’est par l'étude suivie pen- dant plusieurs années de certaines formes critiques, que nous avons pu voir combien il fallait modifier les diagnoses de ces plantes, nous avons même vu que les espèces communes avaient des formes mal définies et quelques-unes non déter- minées. Nous avons étudié l'espèce dans les jeunes rameaux, dans les rameaux fertiles et les rejets stériles ; nous les avons ob- servés jusqu’à la limite de la période végétative. Enfin, prenant l'espèce sur le littoral, dans les plaines, nous la suivons dans la basse montagne et jusque sur les sommets lorsqu'elle y accède. C'est surtout sur les échantillons d'automne que l’on peut se convaincre combien il faut être réservé pour se prononcer à l'aspect d’un simple rameau, les rameaux stériles étant souvent assez différents des rameaux fertiles, et peu d'espèces, en arri- vant près de la chute des feuilles, conservant intacte leur ves- titure. Il n'en est pas de même pour la morphologie interne, les résultats étant les mêmes, toutes choses étant égales d’ailleurs. Les caractères différentiels en morphologie interne sont, au contraire, pour les feuilles surtout, plus nets et plus tranchés dans les échantillons récoltés tardivement que dans les autres. Nous sommes heureux d'adresser ici nos remerciements à tous ceux qui nous ont aidés dans l’accomplissement de notre travail : M. le professeur GUIGNARD, zzembre de l'Institut ef direc- teur de l'École supérieure de pharmacie de Paris, a bien voulu mettre à notre disposition les livres de sa bibliothèque personnelle et ceux de la bibliothèque de l'Ecole. MM. le professeur Bureau, Poisson, le docteur Ed. Bonnet et Danguy ont facilité nos recherches dans les riches collec- tions du Muséum de Paris. Préface. ; M. Malinvaud a aussi mis obligeamment sa bibliothèque à notre disposition. Nous devons la communication d'importants documents à : Mlle Belèze, MM. Brachet, le docteur F. Camus, Comar, Cor- nuault, Coste, Faure, Fliche, Gagnepain, Gillot, Gonse, Grelet, Hariot, Héribaud, Hy, Jeanpert, Legué, Maugeret, Wolf. Que ces botanistes veuillent bien recevoir ici l'expression de notre vive gratitude. La classification est due à la collaboration effective des deux auteurs. La morphologie interne a été faite par À. Camus et les autres parties par E.-G. Camus. À. et E.-G. CAMUS. A Monsieur VAN TIEGHEM MEMBRE DE L'INSTITUT PROFESSEUR AU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE Témoignage de profond respect et de vive gratitude pour les savantes leçons que nous avons reçues de lui ef qui nous ont aïdée dans l'exécution de cet ouvrage. A. CAMUS. | ne , L Le Ve eric NME dr & APS TL ROA , “UE VOUar (8 Mutter L Ne uns DT P > 11 # es ones OR UN); | LFERTGUS u : Pt MaS, se » DIF TTASUR PAL D |: t | “È LA ME (RE L 71 fe: CNE « FUI FETE SEL: CLASSIFICATION DES SAULES D'EUROPE ET MONOGRAPHIE DES SAULES DE FRANCE —— SALIX Tournef. Zns#it., «p.590, t. 364;-L. Gen., éd. VI, 1098 ! et on 1097; L. Cod., éd. Richt., p. 964; Jussieu, Gez., p. 408; Seringe, Essai d'une Monographie des Saules; Willd, Spec., IV, p. 653, n. 1756; Hoffm., Æzs1oria Salicum icon. zllustr. ; Dumortier, Verhandeling over het geschlacht der Wirlgen (1825) et in Bull. Soc. roy. Belgique I, p. 140; Fries, Mantis., \, p.21; Koch, De Sal. Eur. Comment.; Host, Salices 1828; Wimmer, SaZzces Europææ; Andersson, Monographia Salicum ; et in DC., Prodr., XVI, p. 190; Wesmaël, Monogra- phie des Saules de la flore belge, in Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. Fleurs normalement dioïques, disposées en chatons, norma- lement solitaires à l’aisselle de bractées squamiformes (écazlles). Chatons cylindriques, ovoïdes ou subglobuleux, paraissant avant les feuilles (précoces), en même temps qu'elles (coztem- poraïns), ou encore après (/ardrfs); les mâles assez prompte- ment caducs, les femelles persistant plus longtemps. Rachis cylindrique ou plus ou moins anguleux, rarement glabre, le plus souvent velu. Ecailles planes lancéolées ou concaves ar- rondies ou obovales, entières au sommet ou rarement créne- Iées-glanduleuses, tantôt concolores, de couleur paille ou fauve-rosée, tantôt discolores de couleur pâle à la base, rosées [rarement|, rougeâtres, brunâtres ou noirâtres à leur sommet, souvent plus ou moins longuement velues sur les deux faces, moins souvent glabres ou glabrescentes sur les deux faces ou à la base ou bien encore simplement ciliées. Fleurs ä composées chacune : 1° d’une écaille; 2° de nectaires, 2 ou 1, rarement plus, parfois concrescents, l'un antérieur, l’autre postérieur, le 10 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. premier pouvant être rudimentaire ou nul, ou encore les deux latéraux plus ou moins soudés au postérieur et formant alors une masse trilobée; 3° d'étamines 2-3-5-12 rarement plus, à filets libres ou plus ou moins longuement soudés, Anthères extorses, biloculaires, parfois soudées deux à deux et simulant alors une anthère à quatre loges. Fleurs © composées chacune : 1° d’une écaille; 2° de nectaires ordinairement deux, l’un an- térieur, l’autre postérieur par rapport au pédicelle de la cap- sule; 3° de carpelles ouverts et concrescents en un ovaire uniloculaire à deux placentas pariétaux, chaque placenta pa- riétal portant de nombreux ovules anatropes, ascendants, pluri- sériés, rarement un seul ovule se développant (S. zzcana). Pédicelle de la capsule souvent accrescent, souvent encore très court, ou même la capsule restant toujours sessile; la longueur proportionnelle du pédicelle comparée à celle des nectaires est assez constante pour une même espèce si la com- paraison est faite à la maturité des capsules. Style de longueur variable. Stigmates deux, tantôt simples dorsaux (Sawles pré- coces) où commissuraux (Sawles tardifs) [Van Tieghem|, tantôt une ou plusieurs fois bifurqués. Fruit capsulaire s’ouvrant de haut en bas, le long de la nervure dorsale des feuilles carpel- laires en deux valves s’enroulant en dehors. Graines très petites portant à leur base de longs poils soyeux insérés sur le support de l’ovule. Embryon droit dépourvu d’albumen. Arbres plus ou moins élevés, arbrisseaux ou sous-arbris- seaux, à rameaux alternes plus ou moins arrondis ou un peu anguleux, dressés ou plus ou moins étalés ou même divariqués, souvent fragiles à l’angle de leurs bifurcations. La coloration des rameaux donne des indications très utiles surtout pour la distinction des variétés, mais n'ayant pas assez de stabilité pour la détermination des espèces ; elle peut varier avec l’âge des rameaux. Feuilles entières ou dentées, à dents souvent glanduleuses, alternes, rarement subopposées. Pétiole plus ou moins long, parfois nul. Stipules persistantes ou caduques, parfois nulles. (Cet organe doit être étudié surtout sur les jeunes rameaux stériles où il est ordinairement plus développé et fait moins souvent défaut.) Bourgeons revêtus d’une seule écaille laineuse en dedans, entièrement embrassante et close de toutes parts. Chatons sessiles ou pédonculés, feuillés ou A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. t1 non à la base, naissant le plus souvent sur les rameaux de l’année précédente. Les graines des Saules germent vite, donnant une plantule qui se développe beaucoup vers la fin de l'été. Dès la deuxième ou la troisième année, la plante donne des fleurs et fructifie. Sauf un petit nombre d'espèces, qui croissent même dans les terrains secs, les Saules préfèrent les stations humides. Ils sont abondants dans les régions tempérées ou froides, et deviennent plus rares dans le Midi. Leur multiplication artificielle se fait surtout par boutures ou par plançons, mais quelques espèces se prêtent peu à ce mode de reproduction. Les Saules ont une grande tendance à donner des hybrides. Des fécondations artificielles ont mis hors de doute la nature d'un grand nombre de formes qui avaient été d’abord signalées soit comme espèces, soit comme variétés. C’est la présence de ces formes intermédiaires qui rend si difficile l'étude du genre Salix. Souvent les agriculteurs et les osiéristes plantent ces formes croisées sans en connaître l'origine. Leurs rameaux ordinairement plus élancés que ceux de leurs parents les ren- dent propices aux besoins de l’industrie. Il faut donc s'attendre à trouver des hybridesloin des parents qui leur ont donné naïs- sance si l’on observe les individus des haïes et des plantations. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA MORPHOLOGIE EXTERNE DU GENRE Sa/1x. Une étude fortement documentée sur les différentes classi- fications des Saules a été présentée par l'illustre Wimmer dans les Salrces Europææ. La partie historique se trouve assez dé- veloppée. Nous insisterons donc peu sur ce point et ne croyons pas nécessaire de reproduire cette étude. Nous estimons cepen- dant que l’éminent auteur a un peu trop négligé de parler des tentatives faites en Belgique par Dumortier et Wesmaël. Malgré quelques erreurs assez importantes, il y a lieu de recon- naître que le premier, en basant sa classification sur les glandes florales, était bien près de la vérité. Nous ne croyons pas qu'avant lui un autre botaniste ait insisté autant sur la valeur et la stabilité de ces organes. 12 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Nous admettons, comme nous l'avons vérifié dans la nature, qu'accidentellement un caractère même important peut arriver à faire défaut. Nous donnons la préférence aux caractères suivants en les plaçant d’après leur importance, c’est-à-dire leur stabilité : 1° Les glandes ou nectaires qui accompagnent les capsules dans les chatons à fleurs femelles, ou les étamines dans ceux à fleurs mâles. Ces glandes sont caractérisées : 4, par leur nombre : 1-2 rarement plus; 2, par leur forme et leur longueur. 2° Les écailles qui accompagnent les fleurs et donnent quatre sortes de caractères : 4, forme de l’écaille; 2, sa chute hâtive après l’anthèse ou sa persistance après la floraison ; C, couleur tantôt uniforme, tantôt pâle à la base et très co- lorée au sommet; 2), la présence de poils ou leur absence. 3° Les étamines, qui peuvent donner aussi quatre sortes d'indications : 4, le nombre des étamines par écaille (caractère précieux, facile à constater et qui n'est variable que dans un très petit nombre d'espèces); ?, les filets qui sont libres ou plus ou moins soudés; C, la présence ou l'absence de poils sur les filets; 2, la coloration des anthères (à observer avant la déhiscence). 4° La capsule pour laquelle on observera : 4, la forme; P, la pubescence ou la glabréité (1); €, la présence ou l’ab- sence d'un pédicelle, dont la longueur donne des renseigne- ments précieux si on la compare aux nectaires qui l’accom- pagnent (à observer lorsque la capsule est adulte). 5° La longueur du style. 6° La forme des stigmates. 7° La forme des chatons dans chaque sexe. Ainsi qu'on le voit, cette première série de caractères est entièrement tirée des organes floraux. Une deuxième série a trait aux organes végétatifs. Elle donne des éléments très im- portants, sans doute, mais sujets à des variations dont quel- ques-unes se retrouvent avec parallélisme dans d'assez nom- breuses espèces. 1. La présence de poils sur une capsule est un caractère qui se modifie avec les variétés. Beaucoup d'espèces à capsules normalement glabres (/eiocarpa),. ont une variété velue (Zebecarpa ou eriocarpa), et d’autres espèces à capsules velues ont une variété glabre. Les tentatives de classification sur les capsules glabres ou velues étaient donc vouées à de mauvais résultats, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 13 1° La naissance des chatons, ceux-ci peuvent être : pré- coces (naissant avant les feuilles), contemporains ou tardifs (naissant après les feuilles). Les chatons femelles sont ordinai- rement plus tardifs que les chatons mâles; ils persistent aussi plus longtemps sur l'axe. 2° Les feuilles doivent être envisagées : 4, pour leur forme; 2, la pubescence ou la glabréité; C, la disposition et la saillie des nervures; D, la présence ou l'absence de glauces- cence cireuse; Æ, la présence ou l'absence de glandes; F, l’ab- sence ou la présence et la forme des dents; G, la longueur du pétiole; #7, la présence de poils plus ou moins nombreux et la présence de glandes au sommet du pétiole. La forme des feuilles varie souvent sur un même individu, les rameaux fertiles et les rameaux stériles étant souvent dif- férents. 3° Les bourgeons, leur pubescence ou leur glabréité. 4° Les stipules, dont la forme est à peu près stable et carac- téristique, qui existent dans les rameaux stériles et font souvent défaut dans les rameaux fertiles. 5° Les rameaux : leur direction, leur pubescence ou leur glabréité, leur couleur, caractères d'importance secondaire. La classification que nous avons adoptée respecte les affi- nités naturelles des espèces. Elle est basée sur un ensemble de caractères morphologiques confirmés par les caractères anato- miques. Les hybrides, qui dans leurs variations limitées parti- cipent aux caractères des espèces qui leur ont donné naissance, trouveraient difficilement place dans une classification ration- nelle. On remarquera que les formes ayant une même origine ancestrale, tout en restant ordinairement intermédiaires aux deux parents, présentent souvent des différences très mani- festes qui permettent de les ranger près de l’un ou de l’autre des parents. Ce fait de polymorphisme est plus accentué lors- que les deux espèces qui ont donné naissance au croisement sont très éloignées morphologiquement. Dans une classification naturelle les affinités d'origine ne seraient pas respectées. De plus les caractères qui servent aux délimitations des sections seraient plus difficiles à préciser et parfois même la transition entre deux sections serait presque insensible. Tout en n'accordant pas aux hybrides une place aussi im- 14 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. portante qu'aux espèces, il est nécessaire de les étudier avec soin. C'est la connaissance de ces formes bâtardes qui permet de déterminer les limites des variations spécifiques. La multi- plicité des formes que l'on observe est donc moins grande qu'elle paraît au premier abord. Nous avons créé des groupes en réunissant tous les hybrides formés par une espèce avec les autres espèces. Les formes déjà classées dans un groupe précédent ne sont pas décrites de nouveau dans la suite, Pour les noms composés nous avons adopté l’ordre alpha- bétique qui a l'avantage de ne rien préjuger sur le rôle de la plante qui a fourni le pollen. D'autre part il ne sera pas inutile de faire connaître notre opinion. Nous admettons que le plus souvent les hybrides forment deux séries se rapprochant des deux parents. Lorsque nous admettons un nom composé pour désigner une forme, nous indiquons seulement son affinité vers l'un de ses procréateurs. Ainsi S. vzminali-Caprea indique que la plante se rapproche plus de Caprea que de v/mrnalis et non que le S. vzwz1nalis a été le porte-pollen ou le porte-graine. Nous n’admettons pas que l'inversion dans les croisements soit la seule cause des formes que l'on peut observer. Pour citer les hybrides nous admettons l'utilité des noms simples en y joignant les noms composés. Le nom simple a l'avantage de pouvoir être con- servé s’il y a eu erreur sur l'identité de l'un des parents, puis- qu’il désigne une entité et non des ascendants. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA MORPHOLOGIE INTERNE DU GENRE Sa/zx. Racine. Les Salicinées sont des CZz7#acor hizes (1); leur assise pilifère ) provient de l'épiderme. Les assises externes de l'épiderme s'exfolient tôt et c'est l’assise interne qui devient l’assise pili- fère, 1. Van Tieghem, Swyr les Phanérogames à ovule sans nucelle formant le groupe des Innucellées ou Santalinées. Bull. Soc. bot. Fr., t. XLIIL, p. 575 (1896). A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 15 Dans le genre Sa/zx, l'assise subéreuse est formée d'assez petites cellules. L'écorce se compose d’un nombre variable d'assises et est formée de trois parties : l'écorce externe à cel- lules polygonales disposées assez irrégulièrement ; l'écorce moyenne à canaux aérifères grands et nombreux, à cellules arrondies ou de forme peu régulière ; l'écorce interne à cellules arrondies aux angles, disposées avec ordre et laissant entre elles de petits méats quadrangulaires ; l'endoderme est formé de petites cellules qui s’épaississent et se subérisent sur la paroi interne et les parois latérales en forme d'U tourné vers l’exté- rieur, la paroi externe restant mince (S. awrzfa), Nous avons souvent observé dans l'écorce de l'amidon et du tannin. L'écorce s'exfolie plus ou moins hâtivement selon que la formation du périderme est précoce ou tardive, Le périderme, d'origine péricyclique, se forme d'ordinaire tôt. Nous avons constaté que le liège est composé de cellules aplaties de 10-25 + de longueur (section transversale), à parois assez minces (,S, 47$- pophaefolia, viminalis), ou un peu épassies (S. cznerea, etc.), contenant beaucoup de tannin. Il se développe plus que dans les rameaux, surtout pendant les premières années, et s'exfolie légèrement chaque année. Nous avons observé que les assises du phelloderme sont ordinairement bien moins nombreuses que celles du liège, leurs parois sont très minces. Le phelloderme peut contenir des grains d'amidon et du tannin souvent en grande quantité. La racine des Sa/zx est ordinairement construite sur le type quaternaire (1); on observe donc quatre faisceaux ligneux alter- nant avec quatre faisceaux libériens. Nous avons pourtant trouvé parfois six faisceaux primaires (,S. vimzrnalrs). Les radicelles sont isostiques ordinairement 4-sériées ; elles naissent en face des faisceaux ligneux, superposées en quatre lignes équidistantes. Dans la jeunesse de la racine le cylindre central est de forme arrondie (S. aurrfa), ou quadrangulaire (S. Zzppophaefolia). Nous avons observé dans le liber : des files assez longues de cellules à cristaux simples (35-40 environ) et des files courtes à mâcles d'oxalate de calcium (5-10 environ), des grains d’ami- 1. Van Tieghem, Second bois primaire de la racine. Bull. Soc. bot. Fr.; t. XXXIV, p. 103 (1887). 16 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. don et du tannin parfois en grande quantité (S. aurzta). Le tannin est plus abondant dans le liber vers le périderme que vers l’assise génératrice. Nous avons constaté que les tubes criblés sont à section assez nettement quadrangulaire, atteignant parfois 35-50 | de côté ou de longueur (S. c'rerea) et les cellules de parenchyme à petite section polygonale. Les fibres libériennes commencent à se lignifier souvent dès la première année, elles sont en petits amas isolés ou en zones plus ou moins régulières, souvent développées; leurs parois peuvent être assez minces (S. cznerea) ou très épaisses et à stries d'épaississement marquées (S. aura); leur lumen assez étroit peut renfermer de l’amidon et du tannin. Très tôt il se forme un cylindre ligneux plein. Les quatre faisceaux du bois primaire demeurent faciles à distinguer des formations postérieures surtout chez les espèces où ils sont dé- veloppés. Les vaisseaux du bois sont à section assez petite de 10-30 | de grand axe environ. Les racines des Sa/zx sont diploxylées (1). En effet, après la formation du protoxylème (premier bois primaire), il se dif- férencie du métaxylème (second bois primaire). Avant les pre- miers cloisonnements tangentiels dans les assises bordant les faisceaux du bois et ceux du liber, c’est-à-dire avant le fonc- tionnement de l’assise génératrice donnant le bois et le liber secondaires, il se différencie des vaisseaux dans le conjonctif près des vaisseaux les plus anciens et dans le sens tangentiel. Il se forme d'ordinaire deux lames latérales et supérieures à chaque faisceau. Les vaisseaux forment souvent deux rangées superposées qui se différencient en direction centrifuge. Ce se- cond bois primaire est donc centrifuge par opposition au pre- mier bois primaire qui est centripète. Les vaisseaux du métaxy- lème ont une section et une forme à peu près semblables à celles des vaisseaux du protoxylème, et comme ceux-ci, ces vaisseaux se distinguent d'ordinaire facilement des formations posté- rieures. Les vaisseaux du bois secondaire de la racine sont à section souvent arrondie ou allongée tangentiellement plus grande que 1. Van Tieghem, Second bois primaire de la racine. Bull. Soc. bot. Fr., t. XXXIV, p. 103 (1887). A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 17 dans les rameaux de la même espèce et d'autant plus grande qu'ils sont plus éloignés de l'assise génératrice; elle atteint parfois 200-250 & de grand axe, comme nous l'avons observé chez leS. /ragrlis. Nous avons constaté que ces vaisseaux sont munis de ponctuations simples ou aréolées. Les ponctuations simples sont parfois très rapprochées, très nombreuses et très petites (S. Caprea). Les aréoles hexagonales semblables à celles dont sont munis les vaisseaux des rameaux se touchent ou sont légèrement éloignées les unes des autres. Les fibres du bois sont bien plus grandes que celles des rameaux, à parois ordinairement très épaisses (JS. c2nerea, alba, etc.), rarement très minces (S. Caprea), souvent très nom- breuses, à lumen assez large, plus ou moins régulièrement hexa- gonal (S. cznerea, triandra, etc.), rarement quadrangulaire (S, aurita), ou en éventail (S. a/b6a), pouvant renfermer de l’amidon et du tannin. Nous avons pu constater que les parois des fibres sont munies d'assez nombreuses ponctuations simples et sont souvent imprégnées de tannin. Les rayons qui paraissent souvent manquer sont unisériés, lignifiés et peuvent contenir de l’amidon et du tannin. Rameaux. Nous distinguerons tout d'abord les rameaux fertiles et les rameaux stériles. Les premiers portent des bourgeons, des feuilles et des chatons, et les seconds donnent des bourgeons et des feuilles, mais ne portent pas de chatons et s’allongent bien plus que les autres durant la première année. Au point de vue anatomique, nous avons observé que les rameaux stériles se distinguent des rameaux fertiles dans une même espèce par le développement relativement plus grand des faisceaux de bois primaire et de la moelle, la forme un peu plus arrondie de celle-ci et ses cellules tannifères un peu moins nombreuses et moins riches en tannin, la pauvreté en amidon des tissus. Nos diagnoses anatomiques, à moins d'indications con- traires, se rapportent aux rameaux fertiles, ceux-ci offrant dans leur structure une stabilité plus grande que dans les rameaux stériles ; il sera donc nécessaire, lorsqu'on étudiera ces derniers, de tenir compte des variations que nous signalons. 18 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Épiderme. — Au début de la deuxième année, la surface de l’'épiderme est rarement lisse (S. babylonica, tr1andra, etc.), plus souvent rugueuse (JS. crerea. aurtta, etc.). À cette époque l’'épiderme est glabre (S. babylonrca, trrandra, pentandra, etc.), ou muni de poils tecteurs unicellulaires qu'il gardera encore quelque temps (S alba, viminalis, etc.). La cuticule est d'épais- seur variable, suivant l'espèce, épaisse parfois de 5-10 4 (S. Zer- bacea) et atteignant souvent 30-35 & (S. fentandra, Lappo- num, etc.), plus ou moins fortement lignifiée. L'épiderme con- tient très souvent du tannin. Chez les S. daphnordes, acutrfolia et leurs hybrides, il possède un revêtement cireux peu épais, ne subsistant guère après la troisième ou la quatrième année, et qui donne aux branches un aspect glaucescent bleuâtre très ca- ractéristique. L'épiderme porte des stomates épars, parfois situés exclu- sivement au voisinage des nœuds. Périderme. — La formation du périderme a été surtout étu- diée par les auteurs dont les noms suivent : Sanio (1), Van Tie- ghem (2), Douliot (3), Ross (4), Weiss (5). Le périderme est épidermique dans le genre Sa/zx, tandis qu'il est sous-épidermique dans le genre Populus. Il commence d'ordinaire à se former la première année, parfois même très tôt (S. #7zandra et ses hybrides). Chaque cellule épidermique prend une cloison tangentielle, puis la cellule interne grandit, se développe surtout radialement, puis se segmente de nouveau parallèlement au premier cloisonnement ; la cellule externe ainsi formée est la première cellule de liège, la cellule interne la pre- mière cellule de phelloderme, la cellule moyenne devient la cellule génératrice qui se segmentera de la même manière que l'épiderme donnant des cloisons tangentielles de liège et de phelloderme. Le liège est formé de cellules d’abord cubiques, s’aplatis- 1. Sanio, Vergleichende Untersuchungen über den Bau und die Ent- wickelung des Korkes in Jahrb. f. wiss. Bot., II (1860). 2. Van Tieghem, 77. de Bof. (1884). 3. Douliot, Recherches sur le periderme in Ann. Sc. nat. Bot., 7° sér., t. X, p. 330 (1889). 4. Ross, Contribusione alla conoscenza del periderma, Malpighia, vol. IV, fasc. I, II, III, p. 104, (1890). 5. Weiss, Xorkbild in Denks. Regensb. bot. Ges., p, 52 (1890). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 19 sant ensuite, à parois épaisses surtout sur la face externe et se transformant entièrement en subérine. Il contient du tannin. Le phelloderme prend les caractères de l'écorce, ses cellules sont plus grandes que celles du liège, surtout plus développées radialement ; à parois un peu épaisses, devenant collenchyma- teuses ; pouvant contenir de la salicine, du tannin, des gouttes d'huile (1), des cristaux. On peut étudier (2) assez facilement la localisation de la salicine en portant sur les coupes quelques gouttes d'une bouillie formée de 2 grammes de séléniate de soude en poudre, mélangés à 2 centimètres cubes d’acide sulfu- rique hydraté, puis en débarrassant ces coupes des cristaux de séléniate par une immersion dans la glycérine pure. Le phelloderme ne se distingue bien de l'écorce externe que par la disposition en files radiales à peu près régulières de ses cellules. Il ne se produit que rarement des cloisons radiales. Nous avons observé que dans les Saules nains, sur le même individu, les cellules du liège sont moins aplaties dans les par- ties souterraines et couchées que dans les parties aériennes et dressées. Il ne se produit généralement qu'une assise de liège et une assise de phelloderme par an. Dans certains Sa/x des hauteurs à rameaux couchés et rampants, nous avons remarqué un nombre plus grand et variable d'assises de liège (S. Lerbacea); c'est là, croyons-nous, un phénomène d'adaptation. Le périderme étant très superficiel, sa formation est du reste, comme l’a fait observer Douliot, sous l'influence directe de l'éclairage. C’est ce qui existe assez souvent sur une même branche : l’un des côtés ayant été éclairé, le côté opposé étant resté à l'ombre, à la fin de la première année il pourra y avoir manque de périderme du côté où l'éclairage aura été insuffisant et seulement 1-2 cloisons tangentielles au bout de deux ans, tandis que du côté plus éclairé le liège et le phelloderme se seront développés normalement. Le liège demeure protégé par la cuticule jusqu'à la deuxième ou la troisième année, puis celle-ci périt et se détache avec les parois latérales de l'épiderme et c'est la paroi interne de ce dernier qui devient externe. 1. Kubhla, /oc. cit. 2. À. Goris, Recherches microchimiques sur quelques glucosides et quel- ques tanins végétaux, Th. Fac. Sc. Paris, p. 103 (1903). 20 A. et E. G. Camus. — Monographie des Saules. Il se forme des lenticelles sous les stomates peu nombreux que portent les branches (1). Extérieurement, l'endroit des len- ticelles est marqué par une tache blanchâtre ou jaunâtre. Les lenticelles se forment sous chaque stomate ; là elles constituent un tissu incolore; comme les stomates, elles peuvent être éparses ou situées peu au-dessous de l'insertion du pétiole, de chaque côté, parfois d'un seul côté. Écorce. — Versle 1° mai, dans une jeune branche de l'année, l'écorce est homogène, formée environ de 8-12 assises de cel- lules arrondies, dont beaucoup contiennent une, parfois deux grosses mâcles d’oxalate de calcium. Un peu plus tard l'écorce se différencie en deux parties. La partie externe comprend 4-10 as- sises environ de collenchyme formé de cellules courtes sur une section longitudinale et à cloisons transverses horizontales. Ce collenchyme a parfois ses parois lignifiées au commencement de la deuxième année (S. a/ba, Caprea, hastata, etc.), mais nous n'avons jamais vu trace de lignification chez les échantillons de S. alba et Caprea provenant d'une altitude supérieure à 900 m. Jamais nous n'avons observé dans l'écorce de cellules pierreuses comme chez quelques 7opulus. Les cellules de cet hypoderme peuvent contenir : des cristaux rhomboédriques et des mâcles d'oxalate de calcium; de l’amidon (S. purpurea, phylicifolia, hastata, etc.); du tannin et de la salicine. Nous avons observé que souvent toutes les cellules sont tannifères ; lorsqu'il n’en est pas ainsi, les cellules tannifères sont en files longitudinales, mais n'affectent pas une forme spéciale et sont plus nombreuses vers le périderme. Le passage de l'écorce externe à l'écorce interne est parfois insensible. L'écorce interne est formée d'assez grandes cellules arron- dies ou ovales, atteignant parfois 60 4 de grand axe sur une section transversale, à parois assez minces, laissant entre elles des canaux aérifères et des méats en quantité variable. Les cel- lules peuvent contenir : de la chlorophylle ; des cristaux rhomboédriques d'oxalate de calcium situés dans une masse de cellulose rattachée à la paroi cellulaire, déjà signalés chez le S. aurila et que nous avons trouvé chez les S. pÆylcrifohia, 1. Trécul, Remarques sur l'origine des lenticelles. Ann. Sc. nat. Bot., 1871-72. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 21 grandrfolia, rncana, etc. ; des mâcles d'oxalate de calcium, des cristaux de sulfate de calcium ; des grains d’amidon parfois nombreux (S. purpurea, phylicrfolia, grandrfolia, etc.) ; du tannin souvent en quantité considérable (S. Ayrsrnites, nigri- cans, etc.), les cellules tannifères n'ayant pas une forme spé- ciale, et de la salicine. D'après M. Goris (1) la salicine se rencontre dans les mêmes cellules que l'acide salicitannique et combinée à lui. L'endoderme n’est souvent pas caractérisé ; parfois il contient une plus grande quantité d’amidon, de tannin et de salicine que les autres assises. Dans les Sa/zx à tronc rampant ou souterrain, on n’observe pas de différence entre la partie externe et la partie interne de l'écorce (S. Lerbacea, reticulata, etc.), l'écorce entière est lacu- neuse, très riche en réserves (amidon, tannin), et dans les rares parties dressées du tronc de ces mêmes S2/x, nous avons constaté parfois l'apparition d'un hypoderme collenchymateux (S. reticulata). Nous avons remarqué une quantité d’amidon et de tannin plus grande dans l'écorce des arbres croissant à une altitude élevée ou au voisinage de la mer, que dans l'écorce de ceux pro- venant des basses altitudes et de localités éloignées de la mer. Cylindre central. — Péricycle. — Le péricycle est ordinaire- ment hétéromère. M. Pitard a fait observer que le péricycle forme pendant la jeunesse des branches un anneau scléreux qui se fragmente ensuite. En effet, chez beaucoup d'espèces, il se forme très tôt un anneau lignifié qui se brise, et avant la fin de la première année le péricycle est constitué par des amas sclé- reux isolés par du parenchyme, mais chez quelques espèces (S. Myrsinites, reticulata, etc.), nous avons constaté qu'il n'y a jamais que de petits ilots scléreux peu nombreux et pas d’anneau, de plus les rameaux rampants ou couchés des S. Zer- bacea, polaris, comme beaucoup de tiges rampantes et cou- chées, manquent ordinairement de fibres péricycliques. Les fibres péricycliques sont à parois le plus souvent très épaissies, à couches d’épaississement très marquées, surtout 1. Goris, /oc. cit. 2. Pitard, Procès-verbaux de la Soc, Linn. de Bordeaux, vol. LV, p. xz (1900). 22 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. chez les S. retusa et reticulata, et à lumen étroit dans lequel nous avons souvent observé du tannin et de l’amidon. Liber. — [Les tubes criblés sont à section le plus souvent quandrangulaire, très grande ; ils sont munis de leurs cellules compagnes et alternent avec des couches de petites cellules de parenchyme à section polygonale. Les rayons, unisériés, sont formés de cellules d’autant plus grandes qu'elles sont plus éloignées de l’assise génératrice. Ils n'épaississent pas leurs parois et contiennent du tannin et de la salicine. Les tubes criblés appartiennent au type Vigne, leurs cloi- sons sont dirigées obliquement (1). Le parenchyme libérien présente des files de cellules peu longues (4-16), contenant de petites mâcles et, surtout au voisi- nage des fibres, de longues files de cellules renfermant des cris- taux rhomboédriques d’oxalate de calcium. Les files de cristaux simples et de cristaux mâclés existent parfois côte à côte. Chez certaines espèces les mâcles nous ont paru manquer complète- ment dans le liber (S. #zandra, purpurea, etc.). Nous avons remarqué que le liber renferme, d'ordinaire, du tannin et de l’'amidon (plus abondants dans les rameaux rampants et cou- chés et dans les arbres vivant dans le voisinage de la mer). Le tannin est parfois abondant seulement vers le péricycle, dans d'autres cas il existe en grande quantité aussi bien vers l’assise génératrice (S. xigricans, Myrsrnites). Le liber présente des fibres lignifiées, d'abord disposées en couches plus ou moins régulières, coupées par des rayons unicellulaires parenchyma- teux, puis, un peu plus tard, les anneaux externes se brisent en raison de la pression exercée par les tissus sous-jacents qui se sont développés. Chez beaucoup de Saz/x des plaines, il se forme deux zones de fibres la première année et ordinairement autant les années suivantes. Nous avons remarqué que dans les espèces des montagnes, il ne se produisait ordinairement pas de couche de fibres lignifiées la première année, même chez les S. wigricans, phylicifolia, grandifolia, incana, et que les années suivantes il ne se formait qu'une couche de fibres. Nous 1. Lecomte, Contribution à l'étude du liber des Angiospermes, Ann. Sc. nat., Bot., 7° sér., t. X, p. 229 (1889). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 2 [e2] n'avons pas observé de fibres libériennes chez le S, reziculata, même dans un tronc couché à la base, dressé au sommet, âgé de neuf ans. Chez certaines espèces les couches de fibres sont très développées, chez d’autres elles le sont fort peu (S. éabylonzca, fragrlrs, etc). Nous avons constaté que la proportion de liber par rapport aux autres tissus de la branche est assez stable dans la même espèce si l’on ne compare que des individus de même âge, par exemple au printemps, des rameaux portant des chatons, c'est- à-dire au début de leur deuxième année. Assise génératrice. — Chez quelques Sax, le long de cer- taines lignes longitudinales se dirigeant obliquement en mon- tant vers la gauche comme les faisceaux primaires, le bois secondaire se développe plus qu'ailleurs, formant des coins ligneux qui pénètrent dans le liber. Ce dernier ne répète pas à l'extérieur la forme du bois ; le liber est par conséquent moins développé à l'endroit des saillies ligneuses que dans leurs inter- valles. Ces saillies brisent de bonne heure à leur endroit les gaines scléreuses péricycliques et libériennes et, au bout de peu de temps, il ne se forme plus de fibres libériennes vis-à-vis des coins ligneux. Si dans une branche de deuxième ou de troisième année du S. cznerea, on sépare le bois du liber et de l'écorce, ce qui s'opère très facilement dans les plantes fraîches, on observe le plus souvent les saillies disposées sur 10-15 lignes s'atténuant et s’interrompant par endroit, pour reparaître ensuite. Ces saillies correspondent à l'intervalle des cinq faisceaux primaires, on en compte 2-3 par intervalle au commencement de la deuxième année, certaines manquent parfois. Des Etangs (1) signala le premier les lignes saillantes du bois chezles S. c21erea et auyrfa et ce caractère a été pris depuis avec raison comme constant par quelques botanistes descripteurs. Des Etangs avait décrit ces lignes comme longitudinales, mais d’après Cosson et Germain (2), elles interceptaient des losanges allongés. Jamais nous n'avons vu d'anastomoses entre les saillies, leur obliquité 1. Des Etangs, Mémoire de la Soc. académ. de l'Aube, p. 83 (1841), et Vofe sur un caractere qui sert à distinguer les S. cinerea ef aurita d# S. caprea. Bull. Soc. bot. Fr., Sess. Pontarlier, p. Lx1v (1869). 2. Cosson et Germain, Æ/ore analyt. des env. de Paris. 24 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. et leur rapprochement seuls avaient fait croire à leurs entre- croisements. Nous avons observé que l’assise génératrice des S. Arbuscula, repens, nigricans, phylicifolia, silesiaca, livida et pedicellata donne aussi des saillies ligneuses mais plus petites, moins nom- breuses et plus interrompues que chez les S, aurrfa et cinerea. Lorsque l’un des parents d’un hybride a son assise généra- trice sinueuse, ce caractère se trouve plus ou moins atténué mais fixe chez cet hybride. Ces particularités n'avaient pas été mentionnées au point de vue anatomique. Chez les Saules des montagnes, l'écorce et les couches annuelles sont bien plus développées d’un côté de la branche que de l’autre, l’assise génératrice fonctionne inégalement, la moelle est très excentrique. Cette influence de la rampe (1) est très nette, non seulement chez les arbrisseaux ou saules herbacés (S. reticulata, retusa, etc.), mais encore chez les S. wzgr1cans et phylicifolia. Le phénomène analogue a été constaté par M. Mer pour les Sapins. Cet auteur l’a attribué avec juste raison aux différences d'éclairage reçu par la branche et qui sont dues à l’action du voisinage de la montagne. Bois. — Les faisceaux de bois primaire sont au nombrede cinq, on les distingue toujours assez facilement du bois secondaire. Nous avons constaté que le développement relatif des fais- ceaux de bois primaire dans les rameaux fertiles observé le plus loin possible des nœuds, est assez stable dans une même espèce; l'altitude et le milieu dans lequel vivent les arbres paraissent sans influence sur ce caractère. Ces faisceaux de bois primaire sont toujours peu développés chez certaines espèces (S. retusa, purpurea, livida, irncana, etc.), ou très développés (S. 471andra, glauca, pedicellata, silesiaca, etc.), ou peu déve- loppés près de la moelle et s’étalant en éventail vers le dehors (S. cinerea, etc.). Dans ce dernier cas les rayons externes des * faisceaux primaires et les rayons voisins écartés fortement de la direction radiale se brisent brusquement au-dessus des bois primitifs pour se rapprocher de cette direction. Dans les rameaux stériles, comme nous l'avons déjà dit, les faisceaux de 1. Pente de la montagne. Fe, RS A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 25 bois primaire sont plus développés que dans les rameaux fertiles. La section des vaisseaux des cinq faisceaux primaires est souvent petite, ovale, de 8-20 x de grand axe env., elle peut n'avoir que 5-10 uw (S. repens vulgaris) et atteint rarement 30-45 u (S. babylonica). La section des vaisseaux du bois secondaire est plus grande, elle atteint très peu souvent 50 de grand axe (S. babylonica), parfois 20-25 w chez quelques petits Sa/zx (S. reticulata, Myrsinites, Arbuscula, repens vul- garts, etc.), elle est de forme variable, ovale ou irrégulièrement quadrangulaire. Les vaisseaux sont pourvus d’aréoles hexa- gonales (de 4-6 u), très serrées les unes contre les autres, ou moins serrées et ovales à grand axe perpendiculaire à l'axe de la branche (S. repens argentea). Les ponctuations simples sont rondes ou elliptiques suivant le degré d’inclinaison des parois(r). Les vaisseaux sont ou isolés ou groupés irrégulièrement parfois en file radiale de 2-4 env. Les parois des vaisseaux s'imprègnent assez tôt de tannin. Dans les rameaux de 3-5 ans env., les vaisseaux renferment des thylles assez nombreux. Les fibres sont à parois épaisses et à lumen étroit dans le bois automnal de la plupart des espèces, elles sont à parois assez minces chez les S, virznalrs, babylonica et leurs hybrides. Les parois des fibres sont munies de ponctuations simples, Engler et Prantl (2) ont observé très rarement une petite aréole, nous n’en n'avons pas vu, mais nous devons avouer que nos recherches n'ont pas porté spécialement sur ce point. Les parois des fibres du bois sont imprégnés de tannin, mais leurs lumens en contiennent une plus grande quantité, ceux-ci renferment encore de la salicine et de l’amidon (3). Les cellules ligneuses sont peu nombreuses, à parois minces, les unes courtes, les autres allongées longitudinalement, accom- pagnant souvent les vaisseaux. Chez les Zerbaceæ, les Myrtosa- x, les Retusæ, les Arbusculæ, les Chamriteæ et les Frigidæ, les cellules ligneuses sont très peu nombreuses (4). 1. Solereder, Ueber den systematisch, Wert der Holestr. bei don Dicoéyl., Munichen, p. 259 (1885). 2. Engler et Prantl, Natürl. Pflanz., II, 1, p. 29 (1889). 3. Mer, Nouvelles recherches sur la formation du bois parfait in Bull. Soc. bot. Fr., t. XLII, p. 582 (1895). 4. Witold von Laznienski, Beifräge zur Biologie der Alpenfianzen (Dissert. inaug. Munich, p. 40 (1896)). 26 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Les rayons sont toujours unisériés et hauts de 3-45 cellules env., à parois lignifiées, d'épaisseur assez variable, munies de ponctuations simples (1) lorsqu'elles touchent aux vaisseaux. Ils sont formés de cellules allongées radialement sur une section transversale, contenant le plus souvent beaucoup de tannin et d'amidon et séparant 1-10 plans de fibres. Les limites annuelles sont formées par 1-3 assises de cel- lules plates sans qu'il y ait augmentation dans l'épaisseur des parois. L’épaisseur des couches annuelles varie; chez les Zerbaceæ, Myrtosalix, Retusæ, Arbusculæ, Chamiteæ, Frigidæ, elle est très faible. La différence entre le bois d'automne et celui du printemps est souvent marquée, elle l’est à peine chez les petits Salrx alpins, chez le S°. repens et, d'ordinaire, dans les individus vivant au bord de la mer. Moelle. — Nous avons constaté que la forme de la moelle dans les rameaux fertiles ayant au moins un an révolu et considérée à un niveau aussi éloigné que possible des nœuds, est un carac- tère stable dans chaque espèce. La moelle peut être : étoilée, les côtés étant concaves, le bois primaire étant situé aux extrémités des branches, par conséquent bien saillant (S. c2rerea, etc.); polygonale, les côtés étant à peu près rectili£nes, les faisceaux de bois primaire occupant les angles (S, viwznalis, etc.) ; arrondie ou polygonale à angles très arrondis, les côtés étant convexes (S. Caprea, livida, glabra, etc.). Nous avons observé une moelle arrondie dans tous les rameaux souterrains, alors même que celle des rameaux dressés du même individu est polygonale. Nous avons remarqué que la grandeur relative de la moelle est un catactère assez stable, lorsqu'on compare des rameaux fertiles d’un âge identique. L’altitude ne paraît exercer aucune influence sur ce caractère. Les petits Saules à tronc et rameaux souterrains ont une moelle très réduite. De toutes les espèces que nous avons étudiées, celles qui ont la moelle la plus développée dans une branche d’un an révolu (rameaux portant des chatons, étudiés au printemps) sont les : 1. Chalon, Anatomie comparée des tiges ligneuses dicotylédonées, 2°mémoire, Gand, p. 49 (1868). A. et E.-G, Camus. — Monographie des Saules. 27 S. glauca, livida et Caprea, elle égale env. 2 fois 1/4-2 fois 1/2 le bois sur le rayon d’une section transversale. Les cellules du centre de la moelle sont polygonales, à pa- rois minces et lignifiées. Nous avons remarqué qu'elles sont arrondies, à parois cellulosiques un peu plus épaisses et formant de nombreux canaux aérifères dans le tronc et les rameaux couchés ou souterrains des Zerbaceæ, Myrtosalrx, etc. La struc- ture intermédiaire existe parfois, la moelle est formée de cellules arrondies à parois lignifiées et à canaux aérifères (S. Zapponum, repens vulgarts, etc.). Toutes ces modifications sont dues à l'adaptation et, sur un même rameau, on peut observer deux manières d'être de la moelle. La grandeur des cellules médullaires n’a aucune fixité et ne peut en rien servir de caractères taxinomiques. Les cellules de la moelle ont leurs parois pourvues de ponc- tuations simples, plus ou moins nombreuses (souvent nulles dans les rameaux souterrains), arrondies ou ovales allongées perpendiculairement à l'axe des branches (S. argentea). Nous avons observé que les parois de toutes les cellules médullaires ne demeurent pas minces. Chez beaucoup d'espèces, les cellules périmédullaires et surtout un groupe de cellules situé à la base des faisceaux de bois primaire et plus petites que les autres épaississent leurs parois ordinairement à la fin de la première année. Ces cellules sont souvent très allongées longitudinalement, à cloisons transverses, à parois munies de ponctuations plus nombreuses que les autres cellules, gorgées de tannin et pouvant contenir de la salicine et de l'amidon (S. ériandra, purpurea, etc.). Chez quelques espèces (S. 546y- lonica, livida, viminalrs, etc.) et beaucoup de leurs hybrides, ces cellules épaisses n'existent que vis-à-vis des faisceaux de bois primaire. Certains Sa/x ont leurs cellules périmédullaires à parois épaisses lorsqu'ils croîssent dans les plaines, et minces lorsqu'ils proviennent des montagnes (S. zcana, Caprea, alba, etc.). Dans les rameaux rampants ou souterrains, toutes les cellules de la moelle peuvent être à parois minces (S. 4er6a- cea, Myrstnites), mais dans ce cas, comme dans les précédents, les cellules périmédullaires sont toujours plus ou moins tanni- fères et parfois amylifères surtout pendant les périodes de repos végétatif. 28 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Gris (1) a signalé du tannin dans la moelle des S. Caprea et alba, mais n’a pas étudié davantage les cellules tannifères. Moeller (2) a seulement fait connaître que les cellules périmé- dullaires étaient actives sans avoir observé ce qu’elles conte- naient, et a décrit les autres cellules comme vides. M. Goris (3) a signalé du tannin et de la salicine dans les cellules périmé- dullaires du ,S. a/ba. Nous avons constaté que dans les rameaux de deuxième année, la moelle peut renfermer des cellules exclu- sivement amylifères (S. /ragilrs, tyrrandra), des files de cellules tannifères en nombre variable et des files de cellules tannifères contenant aussi de l’amidon. Les cellules tannifères sont en files longitudinales de 5-25 cellules le plus souvent allongées longitudinalement, à parois parfois un peu plus épaisses que les autres cellules, à ponctuations simples nombreuses; très riches en tannin (S.#2grr- cans, pedicellata, incana, aurifa, etc.), ou en contenant une très faible quantité (S. vzznalis, glauca, fragilrs, etc.). Les files de tannifères sont ordinairement rectilignes, parfois sinueuses (,S. argentea), solitaires ou groupées par 2-3 (S. pedr- cellata). Le nombre des cellules tannifères et des cellules amy- lifères et l'abondance de leur contenu augmentent un peu dans les plantes vivant près de la mer ou dans les montagnes, et dans les rameaux rampants ou souterrains. Les rameaux stériles renferment un peu moins de tannifères médullaires que les rameaux fertiles. Malgré toutes ces causes de variation, il y existe toujours entre les espèces de notables différences dans le nombre de ces tannifères et dans leur richesse en tannin. Le S. fragrirs croissant dans les montagnes ou au voisinage de la mer aura toujours, même dans ses rameaux fertiles, des tanni- fères bien moins nombreuses et plus pauvres en tannin que le S'. alba dans ses rameaux stériles. Chez certains Sa/x à moelle lacuneuse (S. zerbacea, retusa, reticulata, etc.), toutes les cellules médullaires sont tannifères et amylifères, certaines files l’étant pourtant davantage. La coloration donnée par le perchlorure de fer au tannin de chaque Sa/zx varie avec l'espèce : bleue chez les ,S, #abylonzca, 1. Gris, Sr la moelle des plantes ligneuses, Ann. Sc. nat., Bot., p. 68 (1871). 2. Moeller, /oc. cit. 3. Goris, loc. cit. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 29 alba, etc.; verte chez les S. #1andra, purpurea, silesiaca, glabra, etc. Les cellules à mâcles d’oxalate de calcium de la moelle sont souvent allongées longitudinalement contenant parfois 2 mâcles et en files de 2-8. Chez certaines espèces ces mâcles sont nom- breuses (S. vzrnalis, cinerea, etc.), chez d’autres, extrême. ment rares (S. purpurea, etc.). Nous n'en avons pas observé dans la moelle des S. refusa, Myrsrnites. La moelle du S. #y:andra, et parfois de ses hybrides, con- tient un peu de carbonate de calcium (1). Feuille. Les feuilles sont disposées sur les branches suivant le cycle 2/5. Pétiole. — Le pétiole est de longueur très variable selon les espèces. Dans les rameaux pendants du S. &æbylonrica, il subit une torsion qui amène la face supérieure de la feuille vers l'extérieur. Guillard (2) esquissa à peine le trajet des faisceaux dans le S. Caprea, puis MM. C. de Candolle (3) et Petit (4) et Mile Koma- roff (5) apportèrent des faits nouveaux à ce sujet. Initiale (6). — Chez les espèces que nous avons étudiées, à l'initiale la coupe est très allongée et renflée à l'endroit de chaque méristèle. Les trois méristèles ont leur faisceau libéro- ligneux souvent arqué parfois déjà en anneau, la médiane d'or- dinaire plus développée; les péridesmes sont souvent à parois épaisses non lignifiées. Les méristèles sont entourées d’écorce à 1. Moeller, /oc. cit. 2. Guillard, Ure grave lacune de l'anatomie végétale, Bull. Soc. bot. Fr., t. XVII, p. 87 (1870). 3. C. de Candolle, Anatomie comparée des feuilles chez quelques familles de Dicotyl. Mém. Soc. phys. et hist. nat., Genève, p. 446 (1879). 4. Petit, Le petiole des Dicotyledones au point de vue de l'anatomie com- Dparée et de la taxinomie, Th. Fac. Sc. Paris, p. 30-31 (1887). 5. Komaroff, Séruct. fol. in Bull. Herb. Boiss., p. 226-246 (1897). 6. Nous avons adopté les termes d’Initiale et de Caractéristique proposés par M. Petit dans ses importants travaux sur le pétiole. On sait que cet auteur a nommé Initiale la coupe transversale faite à la base du pétiole et Caractéristique la coupe transversale faite à son sommet. 30 A. et E.-G. Camus. — Monosraphie des Saules. cellules plus petites à la partie supérieure qu'à la partie infé- rieure, formant des méats et des canaux aérifères, et pouvant contenir des mâcles d’oxalate de calcium (les cellules oxalifères étant alors en files longitudinales terminées en fuseau); des cristaux rhomboédriques; des grains d’amidon; de la salicine et du tannin principalement dans l’endoderme. L’écorce est entourée par un hypoderme collenchymateux à parois rarement assez minces (S. zerbacea), dont les cellules, surtout celles des assises externes et de la partie supérieure du pétiole, peuvent contenir un peu d’amidon et du tannin. L'épiderme a sa cuticule lignifiée, il est glabre ou porte des poils tecteurs unicellulaires et nous y avons souvent observé du tannin. Le liber, comme celui des rameaux, peut contenir des cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium, de l’amidon, du tannin en quantité variable souvent plus grande vers le péri- desme. Au-dessus de l’initiale, les méristèles se rapprochent, il y a diminution du diamètre horizontal et augmentation du diamètre vertical, ce dernier arrivant rarement pourtant à égaler ou à dépasser le premier. Dans les individus vivant dans les mon- tagnes, le nombre d'assises de collenchyme et d’écorce est sou- vent augmenté du double, le diamètre vertical égale fréquem- ment le diamètre horizontal. Si les faisceaux ne forment pas trois anneaux à l'initiale, ils se mettent un peu au-dessus en anneaux arrondis, allongés ou triangulaires, se rapprochent, puis s'ouvrent et les latéraux se fusionnent l’un après l’autre avec le médian pour former un seul anneau. Parfois le faisceau médian ne se met pas en anneau avant la fusion. Caractéristique. — Dans la grande majorité des espèces, la fusion est opérée à la caractéristique, comme l'ont fait observer M. Petit et Mile Komaroff, mais pourtant chez les S. Lerbacea, glauca, etc. elle a lieu ordinairement plus haut à la base de la nervure médiane. Nous avons observé que, chez le S. z7cana croissant à 1.000 et 1.500 m., les faisceaux sont très distincts à la caractéristique ; lorsque cette espèce provient d’une altitude de 600 à 800 m., la fusion en un anneau est en partie opérée, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 31 et dans les individus naturalisés depuis longtemps dans la plaine (bords de la Marne), la fusion des faisceaux en un seul est complète. M. Casimir de Candolle (1) a signalé qu'un « petit nombre d'espèces telles que le S. /axzfolia » n'ont pas de système libéro-ligneux foliaire fermé. M. Petit n’a pas étudié le pétiole des espèces présentant ce caractère, et le mémoire de Mile Koma- roff n'apporte aucun fait nouveau à ce sujet. Nous avons observé que chez les S. retusa,polarts, herbacea, Myrsrnrtes,reticulata, les trois faisceaux plans ou à peu près plans du pétiole se soudent en un seul faisceau plus ou moins incurvé suivant la grandeur de la feuille, sans qu'il se forme d’anneau fermé. Les faisceaux ouverts existent aussi, mais nous les avons constatés seulement dans les petites feuilles des S. Arbuscula, pyrenaica, glauca, Lapponum, cæsia, helvetica et de beaucoup de leurs hybrides, tandis que les plus grandes feuilles ont un système libéro- ligneux en anneau bien fermé. Le S. resiculata possède à la caractéristique, de chaque côté de son faisceau médian formé par la fusion des trois méristèles, deux ou trois méristèles (une dans les très petites feuilles) détachées trop tôt de la méristèle médiane et qui séjourneront assez longtemps dans l'écorce avant d'aller dans le limbe. M. Petit a indiqué l'absence de sclérenchyme à la caracté- ristique comme un caractère éloignant le genre Sa/zx des Cupu- Zifères (2). Mile Komaroff a déjà signalé la présence de sclé- renchyme chez les S. Æumboldtiana et spectabrlis et nous l'avons constatée à nouveau, et d’une façon très fixe, dans les feuilles adultes des espèces suivantes : S. 6abylonica, triandra, pentandra, hastata, Lapponum, helvetica, repens, livida, phy- Zicifolia, aurita, Caprea, cinerea, nigricans, rncana et daph- notdes. Chez les S. zncana et nigricans seuls, le péridesme est entièrement scléreux à la caractéristique.Le péridesme commence ordinairement à se lignifier à la fin de mai dans le pétiole et la nervure médiane des feuilles précoces des rameaux fertiles, et même un peu plus tôt dans les feuilles des rameaux stériles qui sont adultes avant les autres. Les fibres péridesmiques ou le péridesme non lignifié ren- 1. C. de Candolle, Zoc. cit. 2. Petit, loc. cit., p. 168. 32 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. ferment souvent du tannin et de l’am'don, surtout dans la moelle interne et dans les rayons qui coupent l’anneau libéro- ligneux. | l Le pétiole peut porter des glandes à l'initiale et à la carac- téristique, 1 rarement 2 à chaque aïle (S. a/ba, fragrlis, trian- dra, etc.). Le S. pentandra porte un assez grand nombre de glandes à la partie supérieure et sur les côtés du pétiole; ces glandes sont extrêmement développées chez cette espèce. Si l'on opère une coupe transversale dans une glande de S. pentandra ou Myrsinites par exemple, on observe que les cellules épidermiques se sont beaucoup allongées radialement un peu en forme de papilles et contiennent une substance d'un brun rougeûtre, non entièrement soluble dans l'alcool. La cuti- cule qui était épaisse et très lignifiée chez le S. peztandra, non lignifiée chez le S. J/yrsinites, a disparu en partie ou entièrement. La cuticule a été soulevée par le produit de sécrétion et porte encore, lorsqu'il en reste des vestiges, l'empreinte des parois des cellules sécrétrices. Dans les sections passant bien par le milieu des glandes sous les cellules très allongées, nous avons observé un assez grand nombre de cellules de forme irrégulière, à parois minces, renfermant, mais en moins grande quantité, la même substance que les cellules périphériques. Les glandes sont parfois très resserrées à la base, et peuvent se développer tardivement. L'existence des glandes est peu stable chez certaines espèces (S. purpurea, repens, etc.). Nervure médiane. — Nous avons remarqué que le collen- chyme lignifie parfois ses parois dès la caractéristique, plus souvent à la base de la nervure médiane (S. a/ba, aurtta, cine- 7ea; Caprea seulement lorsqu'ils vivent dans les plaines; 9. Le/- vetica, glauca, tncana). Nous avons constaté que chez toutes les espèces ayant un anneau libéro-ligneux à la caractéristique ou à la base de la feuille, cet anneau se segomente toujours aux deux extrémités, puis au milieu du faisceau supérieur ainsi formé; on observe alors un faisceau inférieur assez développé, à bois supérieur, et deux faisceaux médullaires supérieurs plus réduits, à bois inférieur. Ces faisceaux supérieurs ont un trajet plus ou moins long suivant A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 33 les espèces se terminant en pointe aveugle ordinairement un peu au-dessous du quart supérieur de la feuille, le faisceau inférieur subsiste seul dans la partie supérieure de la feuille. Dans les espèces chez lesquelles le système libéro-ligneux n'est jamais en anneau, mais est plus ou moins incurvé, le faisceau s’aplanit vers la partie supérieure de la feuille et il ne se forme pas de faisceaux médullaires. Dans les feuilles adultes le bois renferme parfois quelques fibres d’origine secondaire (S. a/ba, etc.). Nous avons observé que la section transversale de la ner- vure médiane est biconvexe chezles Fragrles, les Amysedalinæ, les Purpurez, les Capreæ, les Viminales, les ZIncanzæ, les Pruinosæ; plane-convexe chez les /erbaceæ, Myrtosalrx, RÀe- tusæ, Arbusculæ, Chamiteæ, Frigidæ. L'influence de l'altitude sur les tissus du pétiole et de la ner- vure médiane est peu importante, les assises d'écorce et de collenchyme deviennent bien plus nombreuses, formées de cel- lules bien plus grandes, la mèristèle est plus développée dans toutes ses parties. Nervures secondaires. — Nous avons constaté que les ner- vures secondaires sont ordinairement munies de deux arcs scléreux, de deux hypodermes collenchymateux et parfois d'écorce entre l'arc inférieur et l'hypoderme (Æerbaceæ, Myr- tosalix, Retusæ, Chamiteæ, Capreæ, Viminales, Pruinosæ). Les arcs ne sont guère lignifiés avant la fin de mai. La section des nervures secondaires peut être : biconvexe (Zerbacezæ, Myrtosalix, Retusæ, Arbusculæ, etc.), plane-con- Vexe (Capreæ, Viminales, Incanæ), à peu près plane (F7a- grles, Amygdalinæ, Purpureæ). La localisation du tannin est la même que dans la nervure médiane. Limbe. — Nous avons observé que le limbe est d'épaisseur variable, bien plus épais dans les feuilles des rameaux stériles que dans celles des rameaux fertiles. L’altitude et le voisinage de la mer font aussi augmenter cette épaisseur. Vues de face les cellules de l’épiderme supérieur sont poly- gonales, grandes et à parois ondulées ou recticurvilignes ou petites et à parois rectilignes. Nous avons constaté que la cuticule 3 34 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. est rarement striée, mais parfois à stries fortes (S. £abylonica, riandra, hastata, glauca, pedicellata, lanata, etc.). On n'observe guère de stries avant la fin de mai chez les feuilles sorties les premières du bourgeon. Nous avons remarqué que la paroi externe de l'épiderme est souvent mince, parfois épaisse de 9-10 y (S. re/rculata, daphnoides), plane ou légère- ment bombée, rarement à partie cuticularisée bien plus mince que la partie non cuticularisée (S. eticulata, daphnoides). La partie restée cellulosique de l’épiderme, de même que sa paroi interne, se gélifient souvent. On étudie facilement cette transformation en colorant les coupes avec de l’hématoxyline ou du bleu de méthylène. La présence d’un épiderme mucilagineux chez les Salix a été signalée pour la première fois par Radlkofer (1), puis con- firmée par MM. Van Tieghem (2), Dobrowliansky (3), Wal- liczek (4) et O. Kruch (5). Radikofer a signalé la formation d'un épiderme mucilagineux chez les S. /ragrlis, alba, daph- notdes, acumtnala, 2ncana, cinerea, nigricans, grandifolia, Caprea, aurita, et nous l’avons observé de plus chez un assez grand nombre d'espèces et hybrides (S. 6abylonica, pentandra, retusa, reticula, glauca, helvetica, Lapponum, cæsia, hastata, pyrenaica, repens, phylict{olia, glabra et leurs hybrides). M. Dobrowliansky (6) signala pour la première fois la for- mation de 1-2 cloisons tangentielles dans l’épiderme des X4- gosæ en donnant cette structure comme propre à ce groupe. M. Walliczek (7) a déjà décrit d’ailleurs la formation de deux cloisons tangentielles dans l'épiderme du S. a/ba. Nous avons reconnu le développement de 1-3 cloisons tangentielles soit dans l’épiderme supérieur, soit dans l’épiderme inférieur, plus souvent dans les deux à la fois, chez les espèces suivantes dont la plupart sont étrangères aux Xzgosæ et sont très éloignées les 1. Radilkofer, A/onogr. Ser jania, p. 103 (1875), Munich. 2. Van Tieghem, 77. de bot. (1884). 3. Dobrowliansky, Vergl. Anat. d. S. Arb. St-Peters. nat. Ges., p. 161-170, Bd XIX (1888) (en russe); Ref. von Rothert. Bot. Central, p. 487, II (1889). 4. Valliczek, Sfxa. ub. d. membranschl. veget. Prings. Jahrb., p. 238, Bd XXV 1893). : O. Kruch, L’epiderm. mucilag. nel. fogl. del. Dic. Annuario del KR. 16 tuto bot. di Roma, p. 191-274, 6° ann., fasc. 3 (1895-1896). 6. Dobroslianeky, loc. cit. 7. Walliczek, loc. cit. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 35 unes des autres par l’ensemble des caractères : S. abylonrica, alba, fragilis, triandra, pentandra, retusa, Arbuscula, pola- vis, hastata, glabra, cæsia, pyrenaica, Lapponum, glauca, helvetica, repens, lanata, Caprea, cinerea, pedrcellata, phylici- folia, grandifolia, nigricans, stlesiaca, myrérlloides, daphnordes et acu/rfolra. Il se forme le plus souvent une cloison tangentielle parfois deux assez rapprochées, et nous en avons observé trois dans l’épiderme supérieur du S. /v:da. Le dédoublement porte parfois d’une façon fixe sur toutes les cellules de l’épiderme ou à peu près (S. pylczfolia, nigricans, etc.), ou sur quelques- unes (S. Caprea, pedicellata, etc.) ; l'épiderme est alors de hau- teur très inégale et les cellules externes peuvent prendre des cloisons latérales, les cellules internes n'en prenant pas. L'épi- derme multiple paraît toujours exister dans la feuille adulte de beaucoup d'espèces, mais souvent les cellules se cloisonnant sont plus nombreuses dans les feuilles des rameaux stériles que dans celles des rameaux fertiles (S. /zandra)._Les cloisons tan- gentielles sont plus nombreuses dans l'épiderme supérieur du S. argentea (repens v. argentea), dont le mésophylle est très épais, que dans l'épiderme du type dont le limbe est plus mince ; de même l'épiderme inférieur du premier est toujours multiple, tandis que nous n'avons jamais observé de cloisons tangentielles dans celui du second. Certaines espèces paraissent avoir toujours un épiderme simple. Les cloisons tangentielles se produisent parfois assez tardi- vement, aussi est-il nécessaire pour leur étude d'observer des feuilles adultes. Nous avons constaté que l'absence de stomates à l'épiderme supérieur de la feuille entièrement développée est un caractère fixe, mais que le nombre de ces stomates augmente avec l'altitude et varie avec l'habitat parfois même d'une ma- nière considérable (S. &abylonica, pentandra). Les stomates sont d'ordinaire moins abondants dans l'épi- derme supérieur que dans l'épiderme inférieur, rarement le contraire a lieu. Nous avons remarqué que la longueur des sto- mates est assez stable dans chaque espèce. Le plus souvent les stomates ont deux cellules annexes paral- lèles à l'ostiole, rarement six : quatre étant parallèles et deux perpendiculaires à l'ostiole. Nous avons constaté que les sto- mates sont parfois de même hauteur que les cellules épider- 36 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. miques et situés à leur niveau (S. a/ba, babylonica, purpu- rea, etc.), parfois plus petits et affleurant la surface externe de l'épiderme, ayant alors dans l’'épiderme mème une chambre sous- stomatique (S. Arbuscula, retusa, etc.) ou affleurant la paroi interne (S. fragrlrs). Dans les feuilles adultes des S°. c7nerea, silesiaca, nigricans, phylicifolia, grandifolia, hastata, livida, daphinoïdes et leurs hybrides, ayant subi une dessiccation prolongée ou ayant séjourné 2-5 jours dans l'alcool, nous avons observé, dans les deux épidermes et d’une façon stable, des sphéroïdes mamelon- nés, jaunâtres, solubles dans la potasse, parfois très gros, un seul remplissant la cavité cellulaire presque complètement. L'épiderme supérieur porte parfois de longs poils tecteurs unicellulaires non ramifiés (S. a/ba, Lapponum, etc.), jamais nous n'avons observé de poils secréteurs. Les cellules de l’épiderme inférieur vues de face sont petites et à parois assez rectilignes ou grandes et à parois ondulées ou recticurvilignes; elles sont ordinairement plus petites dans la même espèce que les cellules de l’épiderme supérieur. Les cel- lules de l’épiderme inférieur sont hautes de 7-12 y, rarement plus, pouvant se cloisonner tangentiellement comme nous l'avons dit plus haut, à paroi externe d'ordinaire très mince et bombée (S. viminalis, cénerea, etc.), rarement non bombée (S. Caprea, purpurea, etc.). Nous avons observé que l’épiderme inférieur porte des stomates en nombre variant beaucoup d’une espèce à l’autre, mais à peu près stable dans chaque espèce, parfois très nombreux (S. purpurea, lriandra, viminalis) ou rares (S. Caprea, cinerea, etc.); atteignant 25-35 & de longueur (S. Gabylonica, alba, etc.) ou 8-15 w (S. crnerea, Caprea, au- yita, etc.), ordinairement de même hauteur que Îles cellules épi- dermiques et situés à leur niveau (S. Caprea, cinerea, au- ia, etc.); ou soulevés vers l'extérieur ainsi que les cellules annexes (S. vwznalis), ou peu hauts et affleurant la paroi interne de l'épiderme (S. z1cana, daphnoïdes), ou affleurant la paroi externe (S. Arbuscula, retusa, etc.). L'épiderme inférieur donne souvent naissance à des poils unicellulaires non ramifiés, entourés à leur base de cellules annexes disposées en rosette. Nous avons constaté que l'épiderme inférieur peut porter A. et E.-G. Cauus. — Monosraphie des Saules. 37 des bâtonnets de cire plus ou moins longs. La présence de la cire ou son absence est parfois très stable dans une espèce, la quantité seule variant; les S, 4@/6a, purpurea, aurita, Caprea, cinera, phylicrfolia, etc., en sont toujours munis, le S. vz#2- nalis n'en porte jamais. Chez quelques espèces la cire existe dans une ou plusieurs variétés de l'espèce et manque chez les autres (S. #rzandra, fragilrs, etc.). Le limbe dont la structure est très stable dans chaque espèce, peut être entièrement homogène palissadique (S. pur- purea, daphnoïdes, repens, incana) ou hétérogène. Il peut être hérétogène et également riche en chlorophylle à la partie supérieure et à la partie inférieure, il existe alors 2-3 assises palissadiques et 2-3 assises de petites cellules à peu près iso- diamétriques, laissant entre elles de petits méats et non interrompues vis-à-vis des stomates, disposées en assises régu- lières (Capreæ, Viminales), ou hétérogène et pauvre en chlo- rophylle à la partie inférieure, le tissu lacuneux pouvant être formé de cellules très rameuses laissant entre elles de grandes lacunes (S. #72andra, reticulata, etc.). Chez quelques Salix il se forme un hypoderme à la partie inférieure de la feuille. Cet hypoderme renferme du tannin et de la salicine, il est ordinairement bien caractérisé chez les S. a/ba et 6abylonica, mais ne l'est pastoujours chez le S. fragrirs. Certaines cellules du tissu palissadique et du tissu lacuneux sont privées de chlorophylle et contiennent 1-2 grosses mâcles d'oxalate de calcium. L'assise palissadique supérieure, parfois aussi la seconde et quelques cellules du tissu lacuneux, renferment ordinairement du tannin et de la salicine. Les bords du limbe sont le plus souvent collenchymateux (S. alba, babylonica, etc.). Les extrémités des dents sont parfois sécrétrices. La struc- ture des glandes des feuilles est la même que celle des glandes du pétiole, la présence de ces glandes n’est pas très stable dans chaque espèce. Pédoncules des chatons. Aucun auteur, à notre connaissance, n’a étudié l'anatomie des pédoncules des chatons. 38 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. L'épiderme est le plus souvent cuticularisé et à cuticule ordinairement très mince, il est muni de poils unicellulaires peu abondants (S. re/culata) où très nombreux (S. vrranalis, cinerea, etc.), il contient parfois beaucoup de tannin. L'écorce est rarement différenciée en deux parties. L'écorce externe est alors collenchymateuse, à parois épaisses. L'écorce interne est formée de cellules arrondies sur une section trans- versale, à parois minces, formant entre elles des méats et des canaux aérifères (S. re/zculata). D'ordinaire l'écorce externe est à peine ou non différenciée (S. /ragrlis, cinerea, viminalis). Qu'elle soit différenciée ou non, l'écorce est toujours riche en tannin vers l'épiderme et le péricycle, elle n’en contient que peu ou point dans la région moyenne. Parfois pourtant l'écorce entière contient beaucoup de tannin (S. refzculata). L'endo- derme est très tannifère. Le plus souvent l'écorce ne renferme pas de grains d’amidon, assez rarement on en rencontre quelques grains (S° czerea), les mâcles sont bien plus rares que dans l'écorce des rameaux et paraissent souvent manquer. Nous n'avons jamais observé d’amas scléreux dans le péri- cycle. Le système libéro-ligneux forme un polygone parfois arrondi, plus ou moins bien fermé, à angles parfois très saillants (S. reticulata). Le liber est collenchymateux (S. c7erea) ou à parois très minces (S. /ragrlrs), il contient surtout de l’amidon vers le péri- cycle et beaucoup de tannin (S. viwznalis, reticulata, etc.), surtout vers l’assise génératrice. Le bois assez peu développé est formé de vaisseaux à petite section de 4-10 & de diamètre et coupé de rayons tannifères et souvent amylifères. La moelle est relativement très développée (S.cz1erea, retr- culata, etc.) polygonale à côtés concaves, rectilignes ou con- vexes formée de cellules à parois non lignifiées, minces, sauf celles de la périphérie qui sont plus petites et à parois plus épaisses; de forme arrondie (S. venais, etc.) ou irrégulière (S. reticulata). La moelle forme d'ordinaire de nombreux et grands canaux aérifères, sauf à sa périphérie (S. fragilis, cinerea, vimr- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 39 nalis, etc., ce qui n'existe pas dans les rameaux de ces mêmes espèces) ; elle peut contenir des mâcles nombreuses (S. /ragrirs), ou très rares; des tannifères plus nombreuses et plus riches en tannin que la moelle des rameaux de la même espèce (S. /7a- gilis, viminalrs, cinerea, etc.), plus abondantes vers la péri- phérie; des grains d’amidon parfois nombreux (S. cznerea), parfois très rares (S. vz##nalrs) ou semblant manquer. Etamine. L’anthère présente une structure normale, le tissu mécanique est développé : 4-6 assises environ au milieu des loges. Les grains de pollen sont elliptiques, atténués, tronqués ou arrondis aux pôles, avec trois plis longitudinaux, une exine plus ou moins verruqueuse. Ces grains atteignent environ 18-38 y de longueur. La longueur des grains adultes varie dans certaines limites chez la même espèce. Dans l’eau les grains normaux deviennent sphériques, les grains anormaux souvent aplatis ou de forme irrégulière. Chez les hybrides, la longueur et la forme des grains normaux sont intermédiaires entre celles des parents. Comme l'a fait observer M. Gagnepain (1), les grains bien développés sont en petit nombre chez les hybrides; ce nombre est assez variable et les grains mal conformés sont d'autant moins nombreux que les parents sont moins éloignés morphologiquement. La forme et la grandeur des grains anormaux varient beaucoup, ces grains sont parfois bien plus petits, quelquefois plus gros que les nor- maux. Chez les espèces dans les conditions normales, on n'observe guère plus de 15 °/, de grains mal conformés. Pistil. Les parois de l'ovaire (2) sont ordinairement formées : d'un épiderme externe glabre (S. zandra, etc.) ou donnant nais- sance à des poils longs unicellulaires (S.czrnerea,viminalrs,etc.); d'une assise hypodermique à parois légèrement collenchyma- 1. Gagnepain, Sur le pollen des hybrides, Soc. d’hist. nat. d’Autun, p. 23 (1901). 2. Guéguen, Anatomie du style et du stigmate des Phanérogames, Journ. de bot., t. XVI, p. 18 (1902). 40 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. teuses au voisinage de la nervure médiane des deux feuilles carpellaires et à cellules souvent allongées ; de deux assises de cellules arrondies laissant entre elles des méats et contenant des mâcles d’oxalate de calcium et de la chlorophylle ; d’une assise mécanique, à cloisons transversales plus ou moins nombreuses, et d'un épidermeinterne, à cellules allongées longitudinalement. Les bords du limbe des feuilles carpellaires sont très renflés et collenchymateux. Nous avons observé que l’assise hypoder- mique des parois de l'ovaire peut être à peine développée (S. vimainalrs) et que l’assise mécanique est parfois très forte (S. vrminalrs). Le style (1),quiest plus ou moins allongé suivant les espèces, est formé au centre d’un parenchyme assez homogène, peu diffé- rencié et traversé par deux faisceaux libéro-ligneux. Les stigmates sont garnis de papilles simples plus ou moins grosses souvent mêlées vers le sommet à des poils unicellulaires peu longs de 5-7 L de diamètre (S. /ragilis, triandra, alba, etce.). Les ovules sont anatropes, unitegminés. La partie renflée du sac embryonnaire fait saillie au micropyle. Le dévelop- pement des ovules a lieu ordinairement vers le mois de juillet. Chez le S. z1cana un seul ovule se développe (Schrank). Les ovules naissent de deux placentes munis de poils unicellulaires toujours assez longs. Les graines emportent à la maturité de la capsule une petite partie du placente et c’est cette région qui porte les poils uni- cellulaires placés en couronne et non le funicule (2). Ces longs poils soyeux aident beaucoup à la dissémination des graines. D'après la classification de M. Van Tieghem, basée principale- ment sur l’ovule, les Salicinées sont des C/macorhizes séminées, des Crassinucellées unitegminées sans périanthe (3). 1. Guéguen, Swy le tissu collecteur et conducteur des Phaneérogames, Journ. de bot., t. XIV, p. 145 (1900). 2: Robert Thèse pharmacie, Paris, 23 déc. 1873. 3. Van Tieghem, Sructure de quelques ovules, Bull. Soc. bot. Fr, p. 196 (1898). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 41 BIBLIOGR APEIE La bibliographie de la morphologie externe est extrêmement étendue et se trouve souvent dans les recueils qui n’ont traité le genre Salix qu'incidemment. Nous n'avons pas cru devoir en faire un résumé et nous prions le lecteur de consulter les indications nombreuses qui se trouvent dans le cours du texte. Morphologie interne. ARESCHOUG, Blad. anat. Minneskr., p. 57 (1878). AUBERT, Thèse Pharmacie, Paris (déc. 1873). BarY (DE), Anatomie der Vegetationsorgane der Phanerogamen und Farne, Leipzig (1877). BoERGESEN, Sur l'anatomie des feuilles des plantes arctiques, Journ. de bot., p. 1 (1895). CanpoLLE (C. DE), Anatomie comparée des feuilles chez quelques familles de Dicotylédones, Mém. 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Stomates des 2 épidermes de même ( Assise génératrice elliptique Nervure médiane à section hauteur que les cellules épider- ou arrondie non sinueuse. plane-convexe ou concave-| miques et situés à leur niveau. convexe. Nervures secondai- Assise génératrice dé- / Feuilles et pétiole res presque aussi saillantes que la médiane section bi- convexe. Système libéro-li- gneux arqué, non fermé, au moins dans les petites feuil- pourvue de saillies| glanduleux. ligneuses. Système fasciculaire de la }Feuilles et pétiole nervure médiane} ord' non glan- planoupeuincurvé.| Guleux. Stomates des 2 épidermes moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant la partie externe de l’épiderme. les. Mésophylle hétérogène. Assise génératrice sinueuse. S IL. — Épiderme supérieur du limbe de la A. Épiderme des rameaux ne présentant pas de cire. — Feuilles souvent non glanduleuses. %. Méristèles séjournant longtemps dans l'écorce du pétiole et de la nervure médiane. Système libéro-ligneux non fermé, pas de faisceaux médullaires. Nervures médiane et second. à section plane-convexe. Mésophylle hétérogène. Stomates situés au niveau des cellules épiderm. et de même hauteur qu’elles. Assise génératr. non sinueuse. 6. Méristèles se dirigeant dans le limbe aussitôt après s'être détachées de la nervure médiane. Système libéro-—ligneux fermé dans le pétiole ou à la base de la nervure médiane, au moins dans les grandes feuilles, et formation de 2 faisceaux médullaires. Stomates aussi hauts que les cellules épi- dermiques, situés au même niveau ou re- poussés au dehors, ou moins hauts et si- tués vers l'extérieur. Nervures secondaires assez saillantes à la face infér. du limbe au moins à leur base. Plusieurs ovules se développant. | repoussés vers Nervure médiane à section bi-convexe ou plane-convexe, au moins dans la Le se À Assise moitié supérieure de la feuille; ner- LR 3 ; : : - Mésophylle génératrice vures secondaires à section bi-con- ere 4 : à hétérogène. non vexe, rarement munies d'un peu ; sinueuse. d'écorce à leur base, où elles sont alors assez saillantes. \ Mésophylle homogène palissa- Stomates non dique. Assise génératrice mu- | repoussés nie de saillies (sous-sect. Nervure médiane à sec- vers Repentes). tion bi-convexe; ner-Ÿ l'extérieur, )]Mésophylle hétérogène. Assise vures secondaires à situés génératrice munie de saillies section plane-convexe, {au niveau des ligneuses (sous-sect. Sriatæ). munies d’une grande cellules Mésophylle hétérogène. Assise quantité d’écorce à leur épidermiques. génératrice dépourvue de sail- base. | lies ligneuses (s.-sect. Zæves). Stomates \ Mésophylle hétérogène ; bords du limbe | l'extérieur. non collenchymateux. Stomates bien moins hauts que les cellules | Mésophylle homogène palissadique. Nervure mé- épidermiques et affleurant la paroi interne| diane à section bi-convexe. Assise génératrice de l’épiderme. Nervures second. à section / arrondie. plane-convexe, peu saillantes à la face infér. Un seul ovule se développant. B. Épiderme des rameaux de 1 à 3 ans revêtus de cire. — Feuilles glanduleuses. Nervures médiane et secondaires à section bi-convexe. Système fasciculaire en anneau dans le pétiole ou à la base de la nervure médiane. Stomates moins hauts que les cellules épider miques et affleurant la paroi interne. Mésophylle homogène palissadique. SECTIONS DU GENRE SAZZX DANS LA FLORE EUROPÉENNE Ja feuille adulte présentant des stomates. . Sect. IL. — FRAGILES. — F1. G'à 2 nectaires; fl. Q 1 ou 2 nect. Écailles concolores prompte- ment caduques. Chatons latéraux, les fructifères à pédoncule feuillé. Style court, épais. Éta- mines à filets libres, 2 plus rarement 4-5-8-12 (S. Babylonica, alba, fragilis, pentandra). Sect. IL — AMYGDALINÆ. — Fleurs Ç' à 2 nectaires; fl. Q 1 nect. Ecailles concolores per- sistantes. Chatons iatéraux, les fructifères à pédoncule feuillé. Etamines à filets libres, 3-5- Style court, épais (S. #riandra). ————_——————— -Sect. IIL — PURPUREZÆ. — Fleurs d' à 1 nectaire; fl. Q 1 nect. Etamines à filets soudés ; anthères pourprées avant l’anthèse. Écailles discolores, brunâtres ou pourprées au sommet. Chatons latéraux sessiles. Style court, épais (S. #urpurea). RE — ——— ————————…——…".”————— — — Sect. IV. — HERBACEZÆ. — Nectaire 1, papyracé. Étamines 2 à filets libres. Écailles persis- tantes. Chatons terminaux, rariflores. Style court, épais. Arbrisseaux nains, à souche souterraine ou rampante (S. Zerbacea, polaris). Sect. V. — MYRTOSALIX. — Nectaire 1, souvent pourpré. Étamines 2 à filets libres, anthères pourprées avant l’anthèse. Ecailles discolores. Chatons latéraux et pédonculés. Style long. Bois nu arrondi (S. Myrsrnites). Sect. VI. — RETUSÆ. — F1. à 2 nectaires; fl. Q à 1 nect. Étamines 2 à filets libres. Ecailles discolores persistantes. Chatons terminaux pédonculés. Style court, épais. Bois nu arrondi (S. retusa). Sect. VIL — ARBUSCULZÆ. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres. Écailles discolores. Chatons terminaux. Style allongé. Bois nu muni de stries (S. Arbuscula). feuille adulte ne présentant pas de stomates. Sect. VIII. — CHAMITEZÆ. — Nectaire urcéolé, lacinié, entourant la base de la capsule qu'il dépasse souvent. Etamines 2 à filets libres, à anthères noirâtres. Chatons terminaux, lon- guement pédonculés. Style court. Arbrisseau nain {S. reficulata). (La sect. IX et la sect. X, nettement caractérisées par la morphologie externe, ne peuvent être séparées par la morphologie interne par des caractères importants.) Sect. IX. — FRIGIDEÆ. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres; anthères jaunes ou fauves après l’anthèse. Chatons latéraux. Ecailles discolores. Style long. Bois nu lisse (S. 5yre- naica, cæstia, plauca, lanata, Lapponum, helvetica, hastata, glabra). Sect. X. — MYRTILLOIDES. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres; anthères brunâtres après l’anthèse. Chatons rariflores, à pédoncule feuillé. Style très court. Arbrisseau nain (S. r2yrtilloides). Sect. XI. — CAPREÆ. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres ou très peu soudés à la base. Anthères jaunes après l'anthèse. Ecailles discolores. Capsules pédicellées. Style court. Chatons latéraux. : Sous-sect. Repentes. — Bois nu muni de stries fines et peu nombreuses. Arbrisseau rampant et stolonifère (S. repens). Sous-sect. S/yrzatz. — Arbres ou arbrisseaux ; bois nu strié (S. aurila, pedicellata, silesiaca, cinerea, livida, phylicifolia, nigricans. Sous-sect., Zzæzves. — Arbres ou arbrisseaux ; bois nu lisse (S. grandifolia, S. Caprea). Sect. XII. — VIMINALES. — Nectaire 1. Etamines 2 à filets libres. Écailles discolores. Cha- tons latéraux à pédoncule feuillé. Style grêle, long (S. vimeinalrs). Sect. XIII. — INCANÆ. — Nectaire jaune, lenticulaire. Étamines 2, à filets plus ou moins longuement soudés. Chatons subsessiles, latéraux. Capsule pédicellée. Style allongé (S. z2cana). Sect. XIV. — PRUINOSÆ. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres. Anthères jaunes après l’an- thèse. Écailles discolores. Chatons latéraux. Style grêle (S. daphnoides, pruinosa). 46 4. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. I. — TABLEAU CONDUISANT A LA DÉTERMINATION DES INDIVIDUS MALES (1). Plus de 3 étamines (pétiole muni de glandes au sommet), (2). 5 3 étamines. 2 2 étamines. ; RER RUE. 2 6 1 étamine (2 à filets does RES. re S. AUTÉUEER Ecailles concolores, pâles, velués seulement à la base, obtuses au sommet, promptement caduques. Feuilles ordinairement arrondies a datpase) 10e : se ele) et 00 10 1 LATE Ecailles concolores, velues à la base. lee sur les bords, subob- tuses au sommet, moins facilement caduques. Feuilles cunéi- formes à la base. . . .. . , . K Salope curooe Ecailles discolores, brunâtres au sommet, velues entièrement. 3 Ecailles obtuses ou un peu tronquées au sommet . . . . . . 4 Écailles subobtuses, mais non tronquées au sommet; feuilles étroites très rapprochées, nombreuses, assez longuement acu- minéesi. 1414 NI EN MN T'ON AID Dore Feuilles larges, à bords ondulés. . . . . . . X S. undulata. Feuilles moins larges, à bords ordinairement non ondulés. X S. Trevirani. Arbre assez élevé ; chatons gros à écailles assez velues, feuilles asymétriques longuement acuminées, floraison : fin mai. X S. cuspidata. Arbre peu élevé; chatons gros à écailles velues seulement à la base. Feuilles moins asymétriques, très odorantes à l’état jeune, floraison : mai-juin +... . . . … … SA Étamines à filets soudés + longuement, ou tout au moins acciden- tellement contiguës à la base, EÉtamines Hbresroninss 2 cout eafeltiei trs ti LE SRE Etamines à filets + longuement soudés, anthères pourpres avant l’anthèse. Arbres ou arbrisseaux . . . RP © Étamines à filets + longuement soudés ; anthères jaunes avant l’anthèse, arbres ou arbrisseaux .,,.: 144 CLSC Etamines un peu soudées ou simplement en partie contiguës à la base; anthères d’un jaune légèrement pourpré ou d'un jaune ASSEZAVIL, . . : » uit ce NN CNRS 1. Les cas tératologiques ne sont pas compris dans les tableaux. 2. Accidentellement le S. fa/ustris présente une var. /e/andra qui se reconnaît à l'absence des glandes pétiolaires et à ses écailles allongées. 8. 10. À 42. 43. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 47 Arbrisseau nain couché; chatons très petits; feuilles petites, glabres, plante des hauts sommets . . . . . S. cæsia (pp.). Feuilles amples, à face inférieure velue réticulée ; bois nu muni de stries nombreuses et fortes. S. cinerea f. Timmit et Î. cladostemma. Feuilles lancéolées atténuées aux deux extrémités, velues- soyeuses en dessous; bois nu muni de stries peu nombreuses ST HI UNE 2 0 Te SR LS EDGE: Feuilles moyennes ovales-lancéolées, à de inférieure glauque, glabre ou glabrescente ; bois nu muni de stries peu nombreuses; plante des montagnes . . . . . . . . . X S. Wardiana. Feuilles moyennes ovales ou elliptiques-lancéolées, brièvement acuminées, sinuées dentées, à dents souvent glanduleuses, glabres en dessus, glauques et un peu poilues en dessous. X 9. basaltica. Rameaux pruinescents. — Écailles brunâtres; feuilles linéaires- lancéolées, longtemps munies de poils sur les deux faces, cha- DOS ÉTÉEDCES Se ue se ue cs rire ONU ENT. PRE DÉDOHEVHS de CLÉ.) dis ie ee à 2 Ur EO Écailles jaunes à la base, rougeâtres au sommet; chatons assez grèles, un peu précoces; feuilles lancéolées linéaires, à bords très révolutés, à face inférieure munie de poils courts feutrés. : S. 2ncana. Ecailles franchement discolores, brunâtres au sommet; feuilles à bords peu ou non révolutés, plus larges et atténuées aux deux cxhrémités. Chatons plus 910S 2:12 to) most) UE Bois nu muni de stries . Bois nu dépourvu de stries . . . MEN EMEA LENTES Arbrisseau petit, à rameaux dressés, peu ou non anguleux; feuilles lancéolées linéaires à bords entiers. Chatons denses, cylin- RTS AUS ei ES 7 DS SUOAIPIIA. Arbrisseau à rameaux étalés- ques Feuilles lancéolées linéaires ou oblongues lancéolées, à bords peu révolutés, à dents espacées et peu marquées. Chatons laxiflores à la base, arqués. X .S. oletfolra. Feuilles oblongues ou lancéolées oblongues, brièvement acumi- nées, à bords d’abord un peu révolutés, sinués-dentés. X S. Seringeana. Feuilles plus allongées, plus étroites, un peu plus fermes. Écailles parfois plus pâles Q). RU RIT 2 ©. SIC MAG. 1. La distinction des S. Serzngeana et S. intermedia doit être autant que possible faite sur place, en observant la présence des parents. Ce dernier appar- tient ordinairement aux régions plus élevées où croît le S. grandifolia. 48 14. 15. 16. 11: 18. 49. 20. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Bois auimunmide Stries .: 000 200 0. ARNO OURS Boisnu dépourvu de stries{MOMAM + |: LOPME MEME Le Feuilles obovales oblongues, un peu élargies vers le sommet, brièvement acuminées, arrondies ou cunéiformes à la base; nervures de la face inférieure très saillantes. Chatons moyens. Stipules lancéolées ou semi-ovales denticulées. X S. Wimmeriana. Feuilles beaucoup plus allongées; nervures de la face inférieure beaucoup moins saillantes. Chatons plus petits. Stipules petites, faisant souvent défaut . . -. . "CR Feuilles assez longuement pétiolées, lancéolées-linéaires, longue- ment acuminées, à bords dans le jeune âge un peu révolutés, le plus souvent glabres à l’état adulte. XS. rwbra v.viminaloides. Feuilles plus courtes, brièvement acuminées, plus larges vers leur sommet, noircissant plus facilement par la dessiccation. X S. rubra v. Forbyana. Arbrisseau petit, souvent rampant, à rameaux dressés-étalés, grêles, feuilles petites, ordinairement entières; chatons très petits; plante des terrains tourbeux . . . . . . . X S. Doniana. Arbres ou arbrisseaux à rameaux étalés-dressés ou dressés, cha- tons plus gros ; feuilles à bords dentés ou dentés crénelés. 18 Feuilles lancéolées obovales ou largement linéaires, acuminées au sommet. Chatons subsessiles souvent arqués. Étamines à filets très longs. Écailles ovales spatulées ou subobtuses. X S. Pontederana. Feuilles ressemblant à celles du S. purpurea, mais plus larges et : non subopposées. Chatons subsessiles souvent arqués et munis de petites feuilles à la base. Écailles oblongues obtuses. X S. peloritana. Feuilles oblongues ou lancéolées-obovales, + acuminées, à bords peu révolutés, dentés vers Æ sommet. Chatons oblongs, a subsessiles arqués. Écailles s#fbaiguës . . . X S. dichroa. Chatons latéraux sur le bois de 2°’année . . 22 Chatons terminaux: , :0 2:20. MOMENT à: LS OS Chatons à pédoncule long et velu, écaille velue ; feuilles d’abord très velues à la face inférieure, puis glabres ou glabrescentes et à nervures très apparentes à la face inférieure. S. re/zculata. Chatons brièvement pédonculés; feuilles glabres à nervures peu apparentes sur les deux faces. Ecailles glabres . . ... . 21 21. 22. 23. 24. 25. 26. 21. 28. 29. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 49 Feuilles ovales ou orbiculaires denticulées-obtuses ou rétuses, brièvement pétiolées, à nervures pellucides . . S. zerbacea. Feuilles obovales spatulées ou oblongues cunéiformes, obtuses ou rétuses, souvent apiculées au sommet, rarement obovales acu- tiuscules. Chatons petits très tardifs . . . . . . S. refusa. Écailles HCO MES A aRM TEE ie ee ni Ebuen. 27 Écailles concolores j jaunes OU FOUSSAUES 20, Ale « 23 DE Pites DDR LU RE ET EE 24 Feuilles adultes glabrescentes, chatons moyens . . . . . . 25 Feuilles adultes + velues, chatons plus petits . . . . . . . 26 Rameaux étalés-dressés ou étalés pendants ; chatons o gros. S. fragilis. Rameaux étalés-pendants ; chatons souvent androgynes irréguliers, plus grèles; feuilles longuement acuminées. . X S. &/anda. Feuilles longuement acuminées. Chatons grêles, irrégulièrement androgynes. Rameaux pendants . . . . X S. sepulcrahs. Feuilles plus brièvement acuminées, d’un vert intense au moins sur la face supérieure ; chatons läches de grosseur moyenne, unisexués. Rameaux étalés ou pendants . . . X S. virrars. Étamines à filets poilus. Feuilles velues sur les deux faces; bords [ELLE PNR PER PAR ON PE 71,7 À Étamines à filets ee F Mere munies de poils rares sur la face supérieure, velues sur la face inférieure, à bords révolutés dans leéieuné sers Lis ects sise Se moUÉssrasr RAMEQUX DrMRENX ©.) nl, -A eus 3 Le 0 AODANOLAES, RER HO DIUIHERR 1 CNE AN PR PS 128 Anthères jaunes avant l’anthèse . . . . ARS EAN 4 "20 Anthères violettes ou purpurines avant l’ nr RUE ls. 29 Feuilles elliptiques ou lancéolées, à bords denticulés-glanduleux ; chatons à long pédoncule feuillé. . . . . . S Myrsinites. Feuilles petites, très glabres, glauques ; chatons petits, ovoides- subglobuleux subsessiles . . . . . . . . S. cæsza (p. p.). Feuilles grandes, entières, longuement velues sur les deux faces ; chatons gros, à pédoncule long et feuillé. . . . S. g/auca. Feuilies très discolores, oblongues lancéolées, atténuées aux deux extrémités, vertes glabrescentes en dessus, velues laineuses ou glabrescentes en dessous, à bords entiers, nervures peu Sinies en dessous Er; Lun en DO S. devestita. LS 4 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Feuilles oblongues ou lancéolées-elliptiques, entières, brièvement aiguës au sommet, d’abord velues sur les deux faces, puisglabres ou glabrescentes en dessus ; à face inférieure soyeuse-blanchâtre, à nervures visibles en dessous. Bourgeons velus. Nectaire EOUT e A Feuilles ovales ou ee free, à bords entiers un peu révolutés; face supérieure soyeuse d'un blanc verdâtre ; face inférieure soyeuse, à nervures peu visibles. Bourgeons glabres. Nectaire allongé... COMENT Chatons à pédonculé manifeste, feuillé MS Chatons à pédoncule très court ou presque nul. . . . . . . 32 Chatons tardifs, à pédoncule moyen ; feuilles glabres. S. Ar6uscula. Chatons contemporains, à pédoncule long, très feuillé ; feuilles à face inférieure hérissée soyeuse. . . . . . . S. pyrenaica. Feuilles adultes glabres, Chatons contemporains ou précoces. 33 Feuilles adultes munies de poils au moins sur la face inférieure. 34 Feuilles obovales ou elliptiques, entières, superficiellement denti- culées, fermes, glauques en dessous ; chatons précoces ou pres- que contemporains, à pédoncule bractéolé. . S. 22y/icifolia. Feuilles ovales elliptiques ou lancéolées, entières ou denticulées, glaucescentes en dessous. Anthères d’un jaune rougeûtre. Chatons ovoïdes, courts, feuillés, contemporains. %S. Zastara. Bois nu muni de stries. : 4 1e MINIER Bois nu dépourvu de stries - .- "0 MUNNOSSR Arbrisseau nain, à rameaux étalés dressés, à racine rampante stolonifère ; feuilles petites, entières, ordinairement munies de poils argentés sur les deux faces ou au moins sur la face infé- rieure, : stone UE. CRU Feuilles un peu plus grandes, plus larges, parfois obtuses ou même rétuses au sommet, feuilles soyeuses argentées sur les EUX ACCES RER : _e. . … S,repens N.(argenfea- Arbrisseau plus élevé, Afuilles ovales lancéolées, les plus grandes munies de quelques dents, épaisses, fermes soyeuses en dessous où les nervures sont assez saillantes ; à pointe déjetée. X …S. ambigua. Arbres ou arbrisseaux non rampants\ "0... OS D Chatons contemporains ; feuilles noircissant par la dessiccation, filets des étamines glabres ; chatons denses. . :S. »z9r1cans. e 37. 38. 39. 40. À. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 1 Chatons presque précoces ; port du S. g/auca mais moins élevé ; feuilles noircissant à peine par la dessiccation, à dents peu marquées, ponctuations rares . . . . . . X S. Faureana. Chatons précoces ; étamines velues à la base. 37 Rameaux peu anguleux dressés . . . ASIE Rameaux peu anguleux diffus; Énile Does à la Le et au sommet. Chatons assez denses, à axe velu laineux. S, pedicellata. PMR ANCUICnX IVATIQUÉS- 20022 DU Es à 40 Feuilles elliptiques ou ovales lancéolées, + acuminées, terminées par une pointe peu ou non déjetée, cendrées tomenteuses et réticulées en dessous. Chatons assez gros. Stries fortes. S. cinerea. Feuilles elliptiques atténuées aux deux extrémités à tomentum plus marqué ressemblant à celui du S. Caprea. Stries peu nombreuses et interrompues . . . . . . X S. Reichardti. Feuilles atténuées aux deux extrémités, ovales lancéolées, à face supérieure munie de poils courts et peu nombreux ; à face inférieure velue ou soyeuse-argentée. . . X S. Lolosericea. Rameaux très divariqués anguleux, à stries très marquées. Chatons petits. Feuilles presque de même forme que celles du S. cirerea, mais beaucoup plus petites, à pointe déjetée, chagrinées en dessus, velues et réticulées en dessous. . . . . . %S, aurifa. Se distingue du S. aurita par ses feuilles plus grandes, plus grisâtres ; les chatons plus gros à écailles plus étroites. X S. multinervts. Feuilles assez grandes, intermédiaires entre celles du S. Caprea et celles du S. cinerea ; rameaux étalés divariqués, à stries peu marquées et interrompues . . . . . . . . X S. capreola. Feuilles lancéolées ou ovales lancéolées atténuées aux deux extré- mités, à bords ondulés ou sinués-crénelés ; à poils rares et courts en dessus, velues-soyeuses en dessous. XS. fruricosa. Chatons précoces, gros, feuilles obovales obtuses, terminées par une pointe déjetée, glabres à nervures déprimées en dessus, pubescentes-réticulées en dessous. Bourgeons glabres. S. Caprea. Chatons contemporains ; feuilles oblongues-lancéolées ou obovales- allongées, ondulées denticulées; tomenteuses-glaucescentes en dessous, glabres en dessus. Stipules grandes. Bourgeons pubescents ou pubérulents.. . . . . . . . S. erandifolia. 2 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Chatons précoces, gros; feuilles oblongues obovales ou lancéolées obovales ou encore lancéolées acuminées, atténuées aux deux extrémités ; à bords plans, glabres en dessus, velues-soyeuses ER ESOUS TE 2 SANS. 1 RONSNTARCCRERES Chatons précoces. Feuille à Poe révolutés, lancéolées-linéaires ou lancéolées très allongées, à face supérieure verte et glabre ; à face inférieure velue-argentée soyeuse, perdant son tomentum très tardivement en dessous et seulement partiellement. S. viminalis. II. — TABLEAU CONDUISANT A LA DÉTERMINATION DES INDIVIDUS FEMELLES. 4. Chatons terminaux ; arbustes rampants des hautes altitudes.. . 2 Chatons latéraux sur les rameaux de l’année précédente. . . 3 2. Chatons à pédoncule long, laineux ; capsule tomenteuse subsessile, à pédicelle plus court que le nectaire qui est urcéolé lacinié et dépasse la base dela capsule; feuilles très discolores, longuement pétiolées, à nervures très saillantes en dessous. S. re/iculafa. Chatons très tardifs, à pédoncule court feuillé; capsule glabre brièvement pédicellée, à pédicelle environ deux fois plus long que le ou les nectaires ; feuilles presque concolores entières ou subdenticulées, presque sessiles, glabres, ovales ou oblon- gues cunéiformes, obtuses ou rétuses parfois subaiguës au SOMEL. PNR EN SN RE PS Plante ayant les mêmes caractères, mais réduite dans toutes ses proportions; à chatons pauciflores. . (var. C.) serpyllifolia. Chatons brièvement pédonculés; capsule glabre, subsessile, à pédi- celle bien plus court que les deux nectaires ; feuilles pétiolées, ovales ou suborbiculaires, obtuses ou rétuses, denticulées, glabres à nervures secondaires pellucides. . . S. £erbacea. 3. Écailles des chatons pâles et concolores. . . . . . . . . . 4 Écailles fauves ou d’un vert jaunâtre, roussâtres ou rosées au SOMIREL + =" 4e OR RE | Écailles ACHETE discolores, DRE ou noirâtres au SOMME . à. à CO EE 4. Écailles persistantes après l’anthèse, velues à la base et à bords ciliés ; capsules pédicellées, à pédicelle 2-3 fois plus long que les nectaires. Style très court. Feuilles glabres. S, #1andra. 10. 41. 12. À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 53 Écailles tardivement caduques après l'anthèse, presque semblables à celles du S. 71andra, mais souvent fauves au sommet. Capsules pédicellées, stipules très grandes . X S. specrosa. Écailles caduques avant la maturité de la capsule . . . . . . 5 Pédicelle de la capsule, presque nul ou très court, n’égalant pas la longueur des nectaires. . . . RARE NET ouate IG Pédicelle de la capsule plus long que 1 HÉTÉRO EUR 2 7 Pédicelle égalant environ la longueur des nectaires ou les dep sant peu; chatons souvent irrégulièrement androgynes; ra- He le SDendAntS RAT RENE SE Re 2 0 . Feuilles adultes glabres. . . . . . . . . . . . NS. &landa. Feuilles adultes munies de poils surtout sur la face inférieure. X AS. sepulcralis. Glandes relativement nombreuses au sommet du pétiole . . . 8 Jamais plus d’une glande de chaque côté du pétiole à la naissance CRUE ER Vin NOTA DEAR 0 POMRARS n 0 . Feuilles peu asymétriques, très odorantes dans le jeune âge ; CHATONS TES STOS NAT REP SR EAN AE. Feuilles asymétriques, longuement acuminées, un peu moins odorantes ; chatons un peu plus petits. . . X S. cuspidata. . Feuilles adultes glabres, souvent discolores. Rameaux très fragiles à leurs Pons TER H'EMOINEN DONNE ADE11S). Feuilles adultes munies de oc Hoi d'un vert plus vif. Rameaux moins fragiles à leurs bifurcations . X S. vrridrs. Chatons grêles. Rameaux pendants. Feuilles glabres ; celles du pédoncule atteignant au moins la longueur du chaton. Style court, stigmates épais émarginés. . . . . . AS. 6abylonica. Chatons plus robustes. Rameaux dressés ou étalés dressés, parfois pendants, mais moins grêles. Feuilles plus grandes, velues au moins sur la face inférieure, celles du pédoncule n’atteignant pas la longueur de l’épi. Stigmates bilobés. . . . . S,. a/ba. Capsules presque sessiles, ordinairement glabres ; chatons grêles,. Feuilles étroites à bords très révolutés, blanches et munies de poils feutrés sur la face inférieure. Pédicelle plus long que le nectaire. Stigmates purpurins courts bifides. . . S. z7cana. Pan le nement DEEE NN EN ER MR à: : 12 Feuilles à pubescence des deux faces promptement caduque. 13 Feuilles à pubescence de la face inférieure très tardivement et partiellement caduque. Capsule subsessile; style long, stigmates DIRES RENE EME LS een DOG: SE MoLTISS tm 54 13. 14. 15. 16. NAN 18. 19: A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Écailles lancéolées, rosées et tronquées au sommet. Pédicelle de la capsule deux fois aussi long que le nectaire. Feuilles larges + bords ondulés.. 2 5 PMR EN). CONS RE Écailles lancéolées, obtuses et rougeâtres au sommet. Pédicelle de la capsule à peine plus long que le nectaire. Feuilles moins larges, à bords ordinairement non ondulés. X S. 7revirani. Écailles lancéolées, un peu rougeâtres au sommet, subobtuses et non tronquées. Pédicelle de la capsule à peine plus long que le nectaire. Feuilles étroites, nombreuses, très rapprochées, assez longuement acuminées.. . . . . . . X S. kippophæñfolia. Rameaux non pruineux. . . . AL - Rameaux pruineux. Feuilles très Ce res nes ellipti- ques ou oblongues lancéolées. Capsule subsessile. Nec dépassant la base de la capsule.. . . . . . S. daphnoides. Rameaux pruineux. Feuilles linéaires lancéolées, longtemps munies de poils sur les deux faces . . . . . X S. Reuteri. Capsule sessilé ou Subsessilé:.: 141 0 Ne ANNEES Capsule-manifestement pédicellée, .. 0 PMENNANNESSSS Chatons sessiles ou subsessiles. .. : : 1 1°: CAC Chatons longuement pédonculés. ... : : Feuilles petites et glabres ou glabrescentes, arbrisseaux nains des hautes altitudes: 0 "#10 PTE 0! Feuilles glabres ou ee Are DA lancéolées ou linéaires-lancéolées; capsules tomenteuses, à base souvent dépassée par le nectaire . . . . RO Feuilles elliptiques ou lancéolées- nee, munies “E poils nom- breux: :.,4/ 404 6, rene Re CE VERS Feuilles très entières, glabres, ordinairement elliptiques, aiguës au SOMMES Feuilles ovales ou ovales- pan ies res glanduleuses. X S.. Trefert Style court ou presque nul; stigmates oblongs courts, étalés. Feuilles lancéolées-obovales ou largement linéaires acuminées au sommet, à bords dentés-crénelés, glauques et à nervures saillantes en dessous, chatons assez gros. X S. Pontederana. Style court ou presque nul; stigmates ovales-oblongs. Feuilles oblongues ou lancéolées-obovales, + acuminées, à bords dentés dans la partie supérieure; glaucescentes et à nervures saillantes en dessous. Chatons petits, grêles. X S. dichroa. 20. 21. 22. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 55 Style court ou presque nul; stigmates courts, étalés. Feuilles petites, étroitement lancéolées, brièvement apiculées ; glauques et à nervures un peu saillantes en dessous. Chatons petits. X S, Doniana. Style court ou presque nul; stigmates oblongs presque entiers. Feuilles oblongues-obovales, entièrement glabres ; glauques en dessous, souvent subopposées. Chatons souvent arqués. S. purpurea. Style ordinairement plus long que les stigmates. Feuilles lancéo- lées linéaires glabres en dessus, glabres ou glabrescentes en dessous, à bords un peu révolutés dans le jeune âge, longue- ment atténuées au sommet.. . X S. rubra v. viminaloides. Mêmes caractères, mais feuilles plus brièvement tronquées et un peu plus larges vers leur sommet. XS. rubra v. Forbyana. Feuilles lancéolées-linéaires, à bords très révolutés, glabres et vertes sur la face supérieure à l’état adulte; velues soyeuses- blanchâtres en dessous. Stipules petites, linéaires-lancéolées. Arbre ou arbrisseau élevé. Style très long, stigmates entiers ou bifides. Plante des plaines. . . . . . . ,. S. 2:minalis. Feuilles oblongues ou lancéolées-elliptiques, à bords entiers, brièvement aiguës au sommet, d’abord velues sur les deux faces, puis glabres ou glabrescentes en dessus; à face infé- rieure soyeuse blanchâtre, à nervures visibles en dessous. Bourgeons velus. Nectaire court. . . . . . . S. kelvetica. Feuilles ovales ou lancéolées-linéaires, à bords entiers, un peu révolutés; face supérieure soyeuse d’un blanc-verdâtre, face inférieure soyeuse à nervures peu visibles. Stipules semi- ovales. Bourgeons glabres. Nectaire allongé. S. Zapponum. 5 OUT DIRE DEEE EER TEE ER EC ÉLVIECOURE: 4 AR Rae, RE Te Pa fer ON d Chatons naissant peu après les feuilles, obtus, assez gros. Feuilles glabres, obovales-elliptiques ou ovales-lancéolées, à bords entiers ou dentés glanduleux, à nervures saillantes sur les deux faces. Capsule à pédicelle plus court que le nectaire. Ra- meaux lisses, NUE rapprochés presque en couronne, di- versents. D © Ar0uscula: Chatons naissant peu après En Fun densiflores, oblongs, cylin- driques. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, ordinairement glabres, rarement pubescentes sur les deux faces, à bords dentés-glanduleux ou entiers à nervures saillantes sur les deux faces. Capsule à pédicelle plus court que le nectaire. 56 23. 24. 25. 26. 21. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Rameaux étalés, couchés, pen spapeseent dans leur jeunesse. S. Myrsinites. Chatons tardifs, oblongs, grêles. Feuilles petites, ovales-ellip- tiques, subaiguës, arrondies à la base, vertes et pubescentes en dessus, glauques, argentées-pubescentes en dessous. Cap- sule à pédicelle plus court que le nectaire. Rameaux grêles, rampants, étalés : 02 CMEMMEMNNE. x MIO S SPEARS Pédicelle de la capsule court ou médiocre, plus court que le nec- taire qui dépasse la base de la capsule. Feuilles verdâtres en dessus, plus pâles en dessous, oblongues obovales ou lancéo- lées,.atténuées à'la base. 2,241 2600 DNS Pre Pédicelle plus long, atteignant souvent deux fois la hauteur du nectaire. Feuilles très discolores, oblongues-lancéolées, atté- nuées aux deux extrémités. . . . . . . . x S, devestita. Pédicelle court. Feuilles peu discolores; plus étroites et plus obtuses au sommet que celles du S. devestifa. X S. autaretica. Feuilles ténues pellucides dans le jeune âge, glabres, à nervures secondaires très peu saillantes sur les deux faces. Ecaille mu- nie de poils très longs et blanchâtres. Style long. Capsule glabre à pédicelle court mais dépassant le nectaire; plante des hautes montagnes, (0, LEONE SCENE SIN Feuilles à nervures saillantes à la face inférieure. . . . . . 25 Bois nu muni de stries 1} (1h. EURE MONS PRIMES Bois! nu‘ dépourvu ‘de :Stries: LME En MINEON CUMENNIESSSS ES Feuilles ovales-lancéolées ou lancéolées ou encore linéaires-lan- céolées, atténuées aux deux extrémités; vertes sur la face supé- rieure, à nervures visibles mais couvertes par le tomentum velu-soyeux, à bords un peu révolutés surtout dans le jeune Ace Mu Venerhe tete Mel eu) SUSPENSE Feuilles non atténuées aux deux extrémités; pubescentes ou gla- brescentes, ou glabres, mais à nervures non cachées par le tomentum, bords non révolutés. = 1: . SIN MONNSS Capsule d’abord pubescente, glabrescente surtout à la base vers la maturité. Style court. Écaille roussâtre. . . . . . . . 28 Capsule toujours pubescente. Style long ou moyen. Feuilles ovales-lancéolées ou lancéolées-acuminées. Chatons gros, un peu arqués. Écaille noirâtre au sommet. . X S. /anceolata. 28. 29. 30. 31. 32. 33. À. et E.-G. Cauus. — Monopraphie des Saules. 57 Capsule laineuse. Style court. Feuilles d’abord pubescentes puis tardivement et rarement glabrescentes; ovales allongées ou oblongues-lancéolées, aiguës aux deux extrémités, pétiolées courtement. Chatons gros, denses. . . . . ‘XX S. albicans. Feuilles linéaires-lancéolées ou ovales-lancéolées, brièvement acuminées, d'abord un peu pubescentes en dessus, puis glabres ; à face inférieure glauque cendrée, finement velue blanchâtre. X S. intermedia. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues, brièvement acumi- nées ; d’abord un peu pubescentes, puis glabres en dessus; à face inférieure souvent tomenteuse blanchätre. X AS. Seringeana. Feuilles ovales arrondies, obtuses, brusquement acuminées, obscu- rément ondulées-crénelées, à pointe déjetée, tomenteuses en dessous. Bourgeons d’abord pubérulents, puis glabres. Cha- tons très gros, précoces. M à pédicelle 3-4 fois plus long sue le nectane tn MAS AL 7 con Feuilles oblongues- Re ou hote allongées, aiguës ou obtuses, ondulées, denticulées, très rarement presque entières ; tomenteuses en dessous. Bourgeons pubescents, glabrescents ou glabres. Chatons moyens presque contemporains. Pédi- celle de la capsule 5-6 fois plus long que le nectaire. S. orandifolia. Feuilles obovales-oblongues, élargies au sommet, brièvement acuminées, arrondies à la base, glabres en dessous à l’état adulte mais très glauques. Bourgeons glabres. Chatons moyens, précoces. Nectaire dépassant la base de la capsule. X S. Wimmeriana. Feuillés atténnées aux deux extrémiés tel y SOI AN 4 Feuilles ñon atténuées au sommet. 34 Capsules glabrescentes à la base lors de la maturité. . . . 32 CAPSUuléS OO EMEMEUSSS. 0: NP CE TE Re" 22 Bois nu à stries assez fortes ; rameaux étalés-dressés, feuilles assez breévement afténuées, » 2 5... 220 DCS ele folia. Bois nu à stries peu marquées ; rameaux plus élancés, feuilles plus larges, plus grandes et un peu plus longuement atténuées. X 19. 4ircina. Bois nu à siries peu marquées, rameaux élancés, feuilles très velues en dessous, lancéolées-linéaires; chatons moyens. X S. ZLloydr. 58 34. 35. 36. 37. 38. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Bois nu à stries assez marquées ; rameaux étalés, feuilles oblongues étroitement linéaires, assez petites. Chatons petits. XL AS, fruticosa. Bois nu à stries peu marquées ; rameaux élancés, feuilles obovales- lancéolées, oblongues un peu grandes; chatons moyens. XCS. Aolosericea. Feuilles velues, au moins sur la face inférieure. . . . F 1686 Feuilles glabres ou glabrescentes, munies de poils ee sur IÉSMErISUEES ne dis mr D Met ENCRES Feuilles ovales, elliptiques ou lancéolées, denticulées ou le plus souvent entières, glauques en dessous, stipules semi-cordées. Style lons. Arbrisseau tortueux à rameaux glabres, croissant sur, les hautes montagnes. .. : . .l. . 4.1.5. 2Æ4y/cr/otue. Feuilles assez variables mais se rapprochant du S. 2%y/1cifolia, conservant leur pubescence plus longtemps. Chatons un peu plus gros, à capsules lagéniformes longuement pédicellées. Séyle long. Nectaire plus court que le pédicelle. X AS. Wardiana. Style court. Capsule à pédicelle 2-3 fois plus long que le nec- faire heucutbus or CEE OS ER Chatons prèles, lâches, à rachis visible MONNIER Chatons'!robustes, denses. "0 MOLDENMNNCMENNENNNIRESSESSES Axe des chatons manifestement laineux. Capsule conique (sou- vent glabre), à pédicelle 3 à 6 fois plus long que le nectaire. Style court. Stigmates presque dressés, courts, bifides. Arbre delCOrSE … + + «+ + AS: PELICETI Feuilles noircissant Hole par Les dessiccation. Axe des cha- tons velu, mais non laineux. Capsule à pédicelle 3 ou 4 fois plus long que le nectaire. Style court. Stigmates émarginés ou bifides étalés. Arbuste des montagnes. . . . S. igricans. Chatons lâches, mais à axe peu visible. Capsules soyeuses-blan- châtres, à pédicelle 2-4 fois plus long que le nectaire. Style entier ou bifide au sommet. Stigmates bipartits à subdivi- sions linéaires. Feuilles noircissant peu par la dessication. X S. Faureana. Style long; capsule glabre ou glabrescente ; feuilles ressemblant à celles du S. cnerea, mais glabrescentes en dessous. X S. Boutignyana. Style long ou moyen. Capsules étroitement coniques, à pédi- celle 3-4 fois plus long que le nectaire. Feuilles intermédiaires entre celles du S. cinerea et celles du S. zigricans, à poils 39. 40. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 59 peu nombreux sur la face supérieure, plus abondants sur la face PUÉTIEUÉE 7 +. D & Oro: PHDCTSIL. Style court ou moyen. MATE Pure DEEE LS 227 20 Arbrisseau nain, à rameaux étalés-dressés, à racine rampante sto- lonifère; feuilles petites, entières ordinairement munies de poils argentés sur les deux faces ou au moins sur la face infé- rieure. Capsule à pédicelle 2-3 fois plus long que la glande. S, repens. Mêmes caractères, mais feuilles un peu plus grandes, plus larges obtuses ou même rétuses au sommet, soyeuses-argentées sur les deux faces. . . . - . . . . . . S. repens v. argentea. Diffère du S. repens par sa taille un peu plus élevée, ses rameaux plus divariqués, les feuilles plus grandes souvent ovales-ellip- tiques, ses chatons plus gros, le style plus long. Enfin les stries du bois sont plus marquées. . . . . . XS. ambigua. Diffère du précédent par la taille plus élevée, les rameaux moins divariqués, les feuilles moins allongées, moins rugueuses en dessous, les chatons plus gros; les capsules à pédicelle plus 1315 ME Re UP e Re L JUS ee 2 CO SO MBSEP IEEE. Arbres ou arbustes à ee HO MMS. 0 RE A 40 Arbre ou arbuste à chatons assez gros. Capsules à pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Style très court. Rameaux peu divariqués, peu anguleux. RCE pubescents. Feuilles ASSEZ HEARGES. 0 00 | FLN SUV DNEERE EE Arbuste à chatons petits. Ce à hedeciie trois fois plus long que le nectaire. Style très court. Rameaux très divariqués, anguleux. Bourgeons à Feuilles ss Stries du bois LRÉSMOTIES, ou : 131 4e Ss GUY. Arbre ou arbuste tend au S. cinerea, mais à bois muni de stries peu marquées; feuilles ressemblant à celles du S. cz- nerea, mais souvent atténuées aux deux extrémités et àtomen” tum de la face inférieure des feuilles presque aussi abondant que dans le S, Caprea. . . . . . . . . XS. Reichardti. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux divariqués, un peu anguleux, à feuilles ressemblant à celles du S. aurtta, mais plus grandes et plus grisâtres, à chatons plus gros, à écaille plus étroite. XS. multiner vis. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux étalés ou étalés-dressés. Feuilles ressemblant à celles du S. Caprea, mais à tomentum plus pauvre. Capsule à pédicelle très long. Stigmates dressés, SOUVENT AVORES Tue 5 ce X S. capreke "DApUDIUI *S' *S91QELS 2QUI np SoWI9PIdA ‘SEHIUËIT uOu ourrPoU 21NnAIOU E] ‘Jojur onied ej e owiopodAy,p sremef 2p J° ‘wei Sop ‘youar|oo ‘podfif ‘uruue] uo soraned ‘sosnoiquou nod 2fexjues juefe,uorpqdosaoyy ossrede squry np not 2JPOW EJ OP S2I9JIUUE L ‘UOPIWE U2 SAUT S21} ‘[Npowriod sonpoD ‘o1qerS -odns owispido,] 2p our2xe 1o1e4 ‘1odns owopids ‘osnonëni uou s9ejins e ‘1 0€ e Sz op ossredo xneowez sop opnorno /onied ej e sopuerS Si-+ jueyrod 210124 OT EE STE QUI] np sawopida ‘ujuue] uo soraned ‘sosnorquou nod ‘*paur 91nAIOU E[ 2P 39 291099,| 2P S0IQJIU “URL ‘SOHIUSI] UOU ‘PAU AIOU E] 2PJO WEISOP | ‘You2/09 ‘pod{} ‘uruue] uo sojaned s21 ‘soie S91} ‘099 9[[20W €] 2P ‘JIUUE L ‘UOPIUE,p S228 -108 juoanos ‘powuriod sapnpfo9 ‘sooddojeaop nod souuorioqu je sonbrj249r1od so1qix *xno} -EWAUOU2SI[09 UOU 1917] ‘21488 ‘We sap ‘pd TD EL NE STTOU XNSIQUIOU 2p.- quey1od oqui np owiepidA ‘uluue] ua soyori ‘sosna1quiOu UEIPIU ‘AIOU EJ 9P J9 291099, ‘2911JS uUOU 2f[N9r}n9 ‘[norno uou oried e[ onb oouim snjd ‘fnonno oryed e squif ‘1 ST e O1 2p jney squ] np ‘zodns owiopid ‘souSejuom se] np JINOHOJUI OUMOPIdA ‘19} SUEP JUESSIOI9 *AIPUI SO] SUP Jnes “SAIS op simiopqoied 97 ed nejq us -sredo sroied e soxæyinpomuriod saopnto9 21009 UJUUE J, ‘S2[9PU ‘IQOU “sossireda Zzosse sioied e SI0Q np S21qIA 2P ‘WJOJU9I SDAPIUOI S2]09 *JoJur o11Jed ej e owiopod4y ‘un juowoJreurpio jue{e 2114 qd op Saloyiuue J, ‘Souie|d S2p SNPIAIPUI S9[ Zou9 < s -OS9IN ‘OUI S91} oQUIT np P ROUE L FE DRRRIEU SE 7" “1 0€ e Sz op ossredo ‘werz sop 9[nonno il oyeuoSejuod 9JP0N ‘sajoru SOUIUSI] ‘PAU *‘AJOU E] 9P 32 XNPOWEI SP XN2} ; FC : nortodns owiopida,] 2p au19] Lise as P ne . ee S2p JUPUDJUOI XNEAUWEI S9P 1917} -BWAUOU9I[O) SowI2pOdAH ‘uruue] uo soyori -X2 I0124 ‘oinorodns oried ‘s2sn91qQuOU Z2SSE 2[E1JU29 9[[2OW E] 2P S2IQJIU es e sopue]S +-z juey10d 210124 -UU L ‘UOprwe, p nod ju9AnOS jueuaJu09 ‘paowrod sa[n][99 ‘soaddoço49p souuaroqi 3° sonbro49 -Hod soiqi4 ‘Xno]éwAuOu2]lO2 19q/T ‘Xn21q -wou sjIod sop jueyod xneowezr sop owioprd *29I1JS JU9W2)IO *DI1U074909 ‘S' ne Rs ajn9nn9 e ‘‘inorno uou onied ej oub spue1s ‘UJUUE, U9 SoJAned J9 S91PI 2[E1ju99 DÉS : $ snyd s9sriepnorno oyied e oqui np inorodns 2J[20W E] 2p Saiayiuue L ‘sooddofs19p nod FE s Ë Ë 5 ee . owIopidg ‘soourm sioied e sorepmpowureod S91} SOuuoIIoQI] S2IqIX ‘osnonësni uou Te : 5 : 5 Essen : SO[NI[22) ‘SOOuUIM ‘Alje[o1 sIoied e sioq np 29ejins e ‘o1qe[S XneoweI Sop ow1I9pId A : : : RE 7 / Saiqix ‘rl O1 e L op ossreda ‘we sop spnons "OUI S21} 2[N91n9 E IMOHAJUI SWIopIdA ‘1 oS-07 2p sSu0 saJem0JS ‘amonaui on1ed ej 8 sonbrewoys -SNOS S21quEU9 sojseA ve ou2801ojou o[jAydosom ‘oxe puei8 op À 0S-Sz sp uorosss e xneossieA op sowioz soddofoaop sosrewrid xneossiez sop siog X *‘OueIpou 21NAIOU EI 2P 291099,] 30 9j1{ydosouw 2 suep sesn2iquOu JUOW2ANEIDI SOIOPN ‘OUPIPIU 2INAJOU EI op oseq ej e no ajonod eo] suep Jofe13 Suoy sujow no snçd un ms Sa][INOJ So] Sa]n0} SUEp ou] XNouSI[-019q amasAS ‘ouejd said nod e uor9sos e soxepuosas soimalou f9X9AUO9IQ JuU9W9/Jou UON99S E SUEIPEU 2IMAION ‘Y Ÿ "S2/]JNPD S2]]1N2f 52] SUVP S2]VMOS SIP JUVIUIS2AŸ IQUIY ND ANIIAIQNS OMAIPIFT — IS ASIVONVAA HAOTM VT A4 SHOHdSH SAQ AVATIAVL ‘ouxoqui 9130[ouydiom (-sop nv ans 0] 410A) “outipou o1naAïou ef onb omopiqqur opued vf & sauerres sujou oujod tv 98Eq no, % Gjuenbueu uo sonne s01 ‘onopiaque opied ef E 291099,p nod un,p Sofuntu JUSUOIBI 91) 19 SO[NOS SOINS XNBOUEI 59P S2/109 PXDAUOI-J{ UOJ998 F SOIEPUOI9S S9INATIN “Hmopodns PHIOU E[ SUEP SUjOU ne ‘PXPAUOI-QUEIÉ U01998 E OUEFPYU SINAION + ‘2624 AN9f & SUJOU NE ‘JQJUI 208) EI & ‘SOJUEIIUS ju9w9)10] 7988 S9IIUPUOI9S S9INAJON AIN9IPIXO,T S19A S9nJIS NO An9/NEU AQU 9P said nod v jo sonbywioprdg so1n1(99 69p neoAIu nt SQNIS S2)EUOIS X *S0IIU[[NpPYU XNE298]E] XN9P 9P UOFJEMIOF {690 SOputI So] SUUP SUJOU NE XNOUAI-01PQU NEDQUUY ‘OUCIPU DINAIOU EI 9P 899989 919,8 saide J0HIS8NE oQUII, 21 SUEP IULOËIIP 98 SOIQISHIN ‘4 «DIDIN2894 S. * * * * * * * * * “OI VE] SP 9 suod sop queuod ‘juy auopidif ‘sosnomuer S91 S2[N[199 E XNOUNOE] ouAyouoivd !ou9%oiiou a[p4qd -OSDIN ‘DOUIU 8917 29S EN TINO oned e ‘ossredy ou12)xo jored & oquiif np “1pdns ue pidy ‘iojur pied ej & 091099,p Soqunu sIMO[(NOy S91Q[U0P SI LHxoAUOI-QUE]d UO1J998 E ‘PUOI9S J9 QUCIPYU SOINAION ‘197 9P 9110401904 of 184 194 u? 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Écorce interne formée de cellules à parois minces, toutes tannifères, laissant entre elles de rares canaux aérifères. — Petits amas scléreux péricycliques dans les parties couchées; assez gros amas dans les parties dressées ; fibres très épaissies, à lumen étroit, contenant du tannin. — Liber égalant le tiers ou le quart du bois (dans sa partie la plus développée) sur le rayon d'une section transversale. — Bois très asymétrique. Vaisseaux peu nombreux, à section souvent irrégulièrement quadrangulaire, longue de 23-33 x, ceux des faisceaux primitifs, à petite section longue de 8-12 y. Fibres du bois très nombreuses, très épaisses, à lumen contenant du tan- nin. Rayons très tannifères, peu amylifères. Bois des faisceaux primaires peu développés. — Moelle pentagonale, assez grande dans les rameaux dressés (les 3/4 environ du bois, dans sa partie la plus développée, sur le rayon d'une section transver- sale) et formée de cellules polygonales à parois très minces, lignifiées, à petits méats. — Moelle arrondie petite (la moitié du bois environ) dans les parties couchées et souterraines, for- mée ordinairement de cellules arrondies, à parois cellulosiques, 150 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. un peu épaisses ou à peine lignifiées et minces, à très nombreux canaux aérifères. Cellules périmédullaires ordinairement épais- sies lignifiées, très tannifères et contenant souvent de l’amidon. Moelle centrale renfermant : des tannifères très nombreuses, en files très longues, contenant beaucoup de tannin, quelques grains d’amidon. Nous n'y avons pas observé de mâcles. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale trois faisceaux libéro-li- gneux plans, se mettant ensuite en anneaux dans les grandes feuilles et ne faisant que de s’incurver dans les petites feuilles, pour s'unir en un faisceau ouvert vers la médiane. Caractéristique. — Coupe triangulaire. Diamètre hori- zontal plus grand que le diamètre vertical. Épiderme lignifié, portant des poils. Collenchyme à assises externes très tanni- fères. Écorce formée de cellules à parois très minces, à chambres aérifères; tannifères nombreuses riches en tannin; grains d’ami- don. Méristèle allongée, située vers la partie supérieure de la section; anneau libéro-ligneux dans les grandes feuilles, un seul faisceau dans les petites; rayons tannifères, liber tannifère. Péridesme scléreux dans la moelle externe, en partie dans la moelle interne et le péricycle; fibres péridesmiques très petites; lumen étroit, tannifère et amylifère ; moelle interne réduite. Neyvure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section plane-convexe ou peu biconvexe; nervure un peu enfoncée au-dessous du niveau du limbe. Partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux assez ré- duite dans les grandes feuilles. Milieu de la feuille. — Section plane-convexe, un seul fais- ceau libéro-ligneux. Au-dessous de ce niveau l'anneau avait donné deux faisceaux supérieurs qui ont disparu. Neyvures secondaires. — Nervures secondaires parfois lé- gèrement enfoncées au-dessous du niveau du limbe, à section biconvexe à leur base, mais plus saillantes à la partie inférieure qu’à la partie supérieure, munies de deux hyÿpodermes collen- chymateux et de deux arcs scléreux; pas d'écorce dans les feuilles des rameaux fertiles, quelques assises seulement dans celles des rameaux stériles. Nervures d'ordre inférieur ayant toujours deux forts arcs scléreux, entre ceux-ci et l'épiderme 1-2 assises de tissu chlorophyllien. A. et E.-G. Camus. — Monopraphie des Saules. IST Limbe. — Épaisseur du limbe — 110-140 u. — Épiderme supérieur haut de 20-25 x, portant de nombreux poils; toutes les cellules prenant 1-2 cloisons tangentielles; paroi externe peu épaisse, légèrement bombée, à partie non cuticularisée bien plus mince que la partie cuticularisée et se gélifiant; cellules vues de face à parois minces, de 25-45 & de grande diagonale. — Mésophylle hétérogène. Deux assises palissadiques longues de 25-35 y. Tissu lacuneux contenant de très rares mâcles. — Épiderme inférieur haut de 10-18 y, prenant 1-2 cloisons tan- gentielles, ne portant que peu, parfois point de cire, mais de très nombreux poils; paroi externe mince, très bombée. Sto- mates très nombreux longs de 18-22 u. Bords du limbe récurvés, non collenchymateux, entiers ou glanduleux-dentés. Pollen. — Grains elliptiques. L — 18-22 y. 2. — Juin-juillet. Æabrtat et répartition géographique. — Bords des rivières, des torrents et des lacs: hautes montagnes. France : Plomb du Cantal, monts d'Auvergne, Pyrénées (sub. S. arenaria) ; Laurenti (Jeanbernat et Timb.-Lagr.). — Europe boréale, Al- lemagne, Tyrol, nord de l'Italie, Carinthie, Styrie, monts Car- pathes, Russie, Bulgarie: Sibérie. Les var. #arrubrifolia et daphneola Tausch sont propres à l'Europe septentrionale et aux monts Sudètes. 16. — S. helvetica Vill © ©. S. HELVETICA Vill., #7. Dauph., WI, p. 782 (1789); DC., Fluifr. Up: ag 0V,1p: 343 ; Hevestchw:, F2 d. Schw., éd. Heer, n° 2846; Gaud., 77. kelv. VI, p. 267; Wimm., Sa. Eur., p. 89 (Tribus nona); Cariot et Saint-Lager, //ore, p- 756 ; Mathieu, 77. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 473, pp.: Gürke, ?/. Eur. I, p. 29. — S. arenaria Willd., Spec., IV, n° 73, p. 689 (1805) ; Sut., #7. kelv., 2, p. 285; Sieber, Exsicc., Thomas, Catal. 1809: Schleich., Cafal. 1807, 1809 ; Smith., F1. Brit. 1058. — S. lapponum Koch, Syr., éd. 2, p. 658; et éd 2 10560 pp 5 tEd Hall. et; Weolf;wp. 2351; Mutel, Pr pla bz pps 77. Daupli)éd:;2, p. 564 ; Par- lat., Fa 2, AN; "p.. 256 ; Bertol., #Z: #7a1,, X, p. 323; Bou- 152 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. vier, 77. AVAES MEME 2 Np. S0b0E Arcang., Compend. éde p. 177, non L. — $S. nivea Seringe, Essai, p. 51 (1815). — S. Zimosa Reichb., 77. excurs. 1014 pp. — S. lomentosa Host., Saz., p. 28, pp. S. vesula, S. Euthymer, S. stilbo- phylla, S.lactaris, S.bichroophylla Gandg., Sal. nov., n° 1017, 102, 103, 106, 108. — S. Zapponum, À. helvetica, Anderss. in DC; Prod Mere re N. v. — Saule de Suisse. Suède : Gebirge, Weide. Icon:—"Hall 274%) p'uss, nt2r,t. V; 77. kelo.; ti FIN Dan ATOS a tro; L. 77 app. KO Schkuhr, Zandb., t. CCCXVII h. Exsicc. — Seringe, S. de S., n° 15 (Lelverica), n° 67 (nivea), n° 69 (z1vea grandrfolia), n° 68 (nivea velutina); Revrs. 1néd. n°” 33, a: et b. Wimm.et Kr., Co77., n° 08 ; Sieber (area Reichb., 2% r628 1630, 2520 Soc: Dauph., n° 426::"erners S. A. n% 8o et 81; Bænitz, Æerb. Eur. Arbrisseau peu élevé, à rameaux toruleux souvent ver- dâtres. Feuilles ordinairement réunies au sommet des rameaux, oblongues, plus rarement lancéolées-elliptiques, très entières, brièvement aiguës au sommet, d'abord velues, puis d’un vert noirâtre, glabres ou glabrescentes en-dessus, brunissant par la dessiccation, à face inférieure soyeuse, tomenteuse-blanchitre, à nervures saillantes et visibles malgré le tomentum. Pétiole velu blanchâtre, à la fin glabrescent. Stipules velues, ovales- aiguës, faisant souvent défaut. Bourgeons velus. Chatons © contemporains, ovales oblongs, à pédoncules courts, munis de folioles petites ou de bractées velues ; écailles ovales, obtu- siuscules, brunâtres à la base, noirâtres au sommet, très velues, soyeuses sur le dos. Étamines deux, à filets libres, glabres, deux à trois fois plus longs que l'écaille ; anthères rosées deve- nant fauves après l'anthèse. Chatons © plus longs que les cha- tons ©, un peu plus tardifs persistant longtemps avec les feuilles adultes; fleurs plus lâches sur l'axe surtout à la base; écailles à peu près semblables à celles des fl. ©”. Capsules ses- siles ou brièvement pédicellées, ovales, coniques, à sommet presque subulé, munies de poils nombreux d'un gris-blanchâtre. Style allongé, grêle, laineux, pubescent à la base. Stigmates bifides, courts, divergents. Vectaire très court ou oblong. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 153 Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Epiderme tannifère, portant des poils nombreux, paroi externe épaisse de 30-35 x env. et très rugueuse. — Liège et phelloderme tannifères. — Collen- chyme très tannifère, peu amylifère. Écorce interne formant de nombreux canaux aérifères, renfermant beaucoup de tannin et peu d'amidon. — Liber contenant : des cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium, de rares grains d'amidon, beau- coup de tannin. Nous n'avons jamais observé de fibres libé- riennes lignifiées la première année. — Bois très asymétrique. Vaisseaux petits, à section atteignant 20-35 w de côté env., ceux des bois primitifs 8-12 x. Fibres nombreuses à parois très épaisses, même dans le bois du printemps. Rayons tannifères. Bois des faisceaux primaires très peu développés à la base, s'étalant en éventail vers l'extérieur, à rayons voisins très brisés. Moelle polygonale, à côtés rectilignes ou peu convexes, petite (surtout dans les rameaux très rampants ou souterrains); parois des cellules lignifiées à ponctuations rares: cellules polygonales (arrondies et à parois cellulosiques dans les rameaux souterrains), à petits méats (lacunes aérifères dans les parties souterraines), à parois minces sauf celles des cellules de la périphérie qui sont légèrement épaissies; cellules périmédul- laires très tannifères. Tannifères du centre de la moelle en files nombreuses, assez riches en tannin, très allongées longitudina- lement. Tannin coloré en noir bleuâtre par le perchlorure de fer. Feurlle. — Pétiole. — A l'initiale trois faisceaux libéro- ligneux très incurvés (le médian plus développé), se fusionnant bien au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe ovale, munie d’ailes très mar- quées. Diamètre horizontal à peu près double du diamètre ver- tical. Collenchyme légèrement tannifère. Écorce à méats, chambres aérifères, grosses mâcles, tannifères peu nombreuses. Méristèle très allongée, située à la partie supérieure de la sec- tion ; anneau libéro-ligneux à partie supérieure peu incurvée, à partie inférieure bien pius incurvée, coupé de rayons tannifères. Moelle interne peu développée; péridesme scléreux dans la moelle interne, quelques îlots scléreux dans le péricycle, lumen des fibres tannifère. 154 A. et E.-G. Camus. — Monooraphie des Saules. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section à peu près plane- convexe. Collenchyme lignifié. Anneau libéro-ligneux disjoint le plus souvent en trois faisceaux. Péridesme scléreux sauf dans la moelle interne, fibres très petites à lumen étroit. Milieu de la feuille. — Section plane-convexe. Il subsiste un seul faisceaux libéro-ligneux à bois supérieur, rarement les rudiments des deux faisceaux supérieurs. Péridesme entiè- rement scléreux. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section légèrement biconvexe, sans écorce ; munies au moins à leur base de deux hypodermes collenchymateux et de deux forts arcs scléreux, celles d'ordre inférieur nettement biconvexes mu- nies de deux gros arcs scléreux à peu près égaux; le tissu compris entre ces arcs et les épidermes formé de 1-2 assises de petites cellules chlorophylliennes. Nervures secondaires à peu près aussi saillantes que la médiane à la face inférieure. Limbe. — Épaisseur du limbe — 70-100 y. Épiderme supé- rieur haut de 10-13 }., prenant une cloison tangentielle et portant de très nombreux poils; paroi externe non bombée, pas très épaisse, à partie non cuticularisée bien plus mince que la partie cuticularisée et se gélifiant ; cellules vues de face ayant 20-30 |. de grande diagonale env., à parois épaisses rectilignes. Pas de stomates. — Mésophylle hétérogène. Deux assises palis- sadiques longues de 20-25 y, de 8-10 & de diamètre. Tissu lacuneux formé de petites cellules. Mâcles rares dans le limbe. —- Épiderme inférieur haut de 7-0 k portant de nombreux poils, paroi externe mince légèrement bombée, ne portant que peu ou pas de cire. Stomates allongés, très nombreux, longs de 20-25 kr. Bords du limbe récurvés, très renflés, collenchymateux, entiers ou à dents glanduleuses. Pollen. — Grains ovales arrondis. L — 14-18 y. SHNivars a tazscolor ; var.(d15c0/0% aude, NET. he 00 p. 268. — $S. helvetica Seringe, S. de S. n° 15, et S. #77ea Seringe, n° 67. — $S. arenaria Schleich:5 Thomas: Frise. = Feuilles jeunes velues-soyeuses sur les deux faces ; puis vertes et glabres ou glabrescentes sur la face supérieure à l’état adulte. S, — var. Ê. velutina ; var. velutina Gaud., loc. cit. — S. nivea B. velutina Seringe, Essai, p. 53 et exsicc., n° 68. — À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 155 S. velutina Schleich. Cafal. 1809, 1815. — Feuilles blan- châtres, velues pubescentes sur les deux faces. S. — var. y. obtusrfolia ; var. obtusrfolia Gaud., loc. cit. — S. a2vea C. obtusa Seringe, Æssar, p. 54; —S. arenaria b. obtu- szfolia Schleich., Catal. 1821. — Feuilles largement obtuses. S. — var. à. serrata; var. serrata Gaud. loc. cit. —S, nivea D. grandifolia Seringe, Æssar, p. 54. — S. arenaria dentata Schleich., Cazal.1809.— Feuilles grandes, dentées à l’état adulte. S. — var. :, 22acr0s/achys ; Var. #acrostachys Gaud. loc. cit. — S. nivea E. mnacrostachya Seringe, Essar, p. 54. $S. are- narta macrostachys Schleich., Catal. 1809, 1815. — Chatons gros ; feuilles glabres ou glabrescentes sur la face supérieure. S. — var. &, spuria; var. spuria Gaud. loc. cit. — S. ni- vea F. subconcolor Seringe, Essar, p. 54. — S. spurza Schleich., Catal. 1809, 1821. — Feuilles à face inférieure moins blanche qu'elle n’est habituellement dans le type. 2. — F1. juillet-août. Habrtat et répartition géographique. — Bords des ruis- seaux, des rivières et des lacs, marais des hautes montagnes. — France : Dauphiné, Savoie. — Suisse, Tyrol, Écosse? Nor- vège. — Les formes, peu importantes d’ailleurs, n'ont pas été particulièrement recherchées en France. 17. — S. hastata L. 00. D HASTATA L., S2ec. :1443(1753); F2. suec. éd. 2, n° 882; Poiret, Encycl. VI, p.646; Willd., Sgec., IV, p. 664: DC, F7. 0 1B.: 8365 Loisel.;: F/ année. — Épiderme portant quelques rares poils, paroi externe épaisse de 30 x, très rugueuse. — Collenchyme légèrement lignifié, très tannifère, et aussi souvent amylifère. Écorce interne à canaux aérifères et conte- nant . des mâcles, de l'amidon, beaucoup de tannin. — Liber renfermant des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, beaucoup de tannin. Nous n'avons pas observé de fibres lignifiées dans le liber des branches d’un an, il se forme ensuite une zone de 1. Très rarement très entières (S. aufaretica Gandg. Sa/. novæ n° 17, Lautaret (Chabert sec. Gandg..). 158 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. fibres par an. — Fibres du bois contenant beaucoup de tannin. Rayons très nombreux, amylifères et tannifères, à parois épais- ses, séparant souvent un seul plan de fibres ou de vaisseaux. Bois des faisceaux primaires assez développés, mais formés de petits vaisseaux à section d'env. 20 & de diamètre, les autres vaisseaux ayant de 30-40 1. — Moelle pentagonale arrondie, à côtés légèrement convexes, formée de cellules polygonales à petits méats, à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules de la périphérie qui s’épaississent. Cellules périmédullaires très tannifères. Moelle centrale renfermant : des tannifères assez riches en tannin, nombreuses (files formées de quelques cellules seulement), et des mâcles. Tannin coloré en noir verdâtre par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Trois faisceaux à peu près plans à l'initiale; en anneaux allongés peu au-dessus, soudés en un seul anneau vers la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, munie d'ailes. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Collenchyme à assises externes très tannifères. Écorce à chambres aérifères, mâcles, tannifères assez nombreuses, souvent groupées, riches en tannin, très rares grains d'amidon. Anneau libéro-ligneux fermé, très allongé, situé à peu près au centre de la coupe, à partie supérieure et à partie inférieure incurvées; coupé de rayons nombreux, tannifères et amylifères; liber très tannifère, contenant de rares grains d’amidon. Péridesme scléreux sauf dans la partie inférieure de la moelle interne, fibres à parois très épaissies à lumen étroit tannifère ; moelle interne peu déve- loppée. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. — Structure à peu près semblable à celle de la caractéristique. Milieu de la feurlle. — Section biconvexe, mais nervure bien plus saillante à la partie inférieure qu'à la partie supérieure. Péridesme entièrement scléreux formé de fibres à grand lumen et à parois épaisses. Anneau libéro-ligneux disjoint en un fais- ceau inférieur à bois supérieur et deux supérieurs peu développés et à bois inférieur. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section biconvexe, munies de deux forts arcs scléreux, de deux hypo- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 159 dermes collenchymateux et au moins à leur base d’écorce à la partie inférieure. Nervures d'ordre inférieure à section légè- rement biconvexe, munies de deux forts arcs scléreux et d’une ou deux assises de petites cellules chlorophylliennes entre ces arcs et l’épiderme. Limbe. — Épaisseur du limbe — 140-150 u. — Épiderme supérieur ne portant pas de poils; haut de 14-20 y; prenant irrégulièremest une cloison tangentielle; contenant dans les échantillons desséchés ou ayant macéré dans l'alcool des sphé- roïdes jaunâtres, gros, peu nombreux, groupés par 3-4; paroi externe non bombée, pas très épaisse, à partie non cuticularisée un peu plus grande que la partie cuticularisée et se gélifiant ainsi que la paroi interne des cellules de cet épiderme; cellules vues de face à parois rectilignes, assez épaisses, ayant 25-45 p de grande diagonale; à cuticule striée; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène. 2 assises palissadiques longues de 35 env., de 5-9 & de diamètre. Tissu lacuneux formé de cellules irrégulières, peu chlorophylliennes ; chambres sous-stomatiques assez grandes; mâcles assez rares. — Épiderme inférieur con- tenant de rares sphéroïdes dans les mêmes conditions que l’'épiderme supérieur, ne portant pas de poils, haut de 10-15 y; la plupart des cellules prenant une cloison tangentielle; paroi externe mince, non ou peu bombée, portant un peu de cire; cel- lules vuesde face grandes, de 35-45 # de grande diagonale, à pa- rois latérales assez épaisses. Stomates assez nombreux, longs de 22-28 y, situés à peu près au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe collenchymateux, entiers ou à dents glandu- leuses. | Pollen. — Grains elliptiques. L — 25-30 &. A. Vegeta Anderss., /oc. crt., p. 172 et Prodr,. XVI, p. 258. — S. hastata Willd. — S. malifolia Sm.; S. vrburnordes Schleich., Catal. 1809, S. hasta macrophylla Seringe, Saul., n° 84; Essar, p. 61 ; Révis. inéd. exsicc. (1824) n° 36. — S. Zur- neroides Gandg. Sal. novæ, n°20; S. Lastata var. #1al/rfolra Gürke, ?PZ. Eur., U, p. 22. — Arbre assez élevé. Feuilles larges, grandes, subcordées, ovales-oblongues ou elliptiques-lancéo- lées ; stipules larges. B. Subalpina Anderss., /oc. cit.; var. serrulata Gürke, 72. 160 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Eur., U, p. 22; S. serrulata Willd.; S. ceraszfolia Schleich. in Spreng., Pug. II (1815). — S. Clement: Gandg., Sal. novæ, n°18 — S. Jayetrana Gandg. n° 9 (Æxsrcc. Billot, 3899). Arbre peu élevé, à rameaux moins nombreux. Feuilles ovales ou oblongues-obovales, elliptiques ou oblongues, aiguës aux deux extrémités ou subarrondies à la base. Stipules petites ou nulles. C. Alpestris Anderss., /oc. cit.; var. hyberborea Gürke, P2. Eur.; S. hyperborea Anderss., Sal. Lapp., p 53, f. 12 (1845); S. Arbuscula Vahlenb.; Vill. — Arbrisseau souvent rampant, à rameaux subtoruleux ou flabelliformes; feuilles plus minces, plus petites, peu dentées, rarement munies de stipules, noircis- sant souvent par la dessiccation. Monstruosttés. — 1° Forma bzcapsularis Anderss.; Wimm. Capsules divisées en deux. 2° Forma éracteata. — Monstruosité décrite ainsi dans Wimm,. « Bracteolis in iulo o’in folia rachidis inferiorem par- tem ut stipulas cingeratia, lanceolata, serrata, in apice vero in folia, foliis caulinis similia, ovato-lanceolata, stamina involu- crantia, mutatis. » — En 1902, dans le Bulletin de la Société bo- tanique de France, nous avons décrit une monstruosité analogue observée sur le S. 4zppophaefolia. 2. — Juin-uillet. Habitat et répartition geographique. — Pâturages, lieux humides, bords des rivières. — France : Alpes, Savoie, Dau- phiné ; Vosges ; Pyrénées, l’Artique de Lin, vallée d'Aure, pr. Saint-Béat ; Laurenti. — Espagne, Suisse, Italie, Tyrol, Au- triche, Hongrie, Danemark, Suède, Laponie, Norvège, Russie septentrionale, Bosnie. — Asie Mineure, Sibérie, Himalaya, Thi- bet. — La var. A/pestris n’a pas été observée en France, ce n’est qu'avec doute que l’on peut la rapporter au S. Arbuscula Villars. — Le S. Æegetschwerlert Heer in Hegetschw. (Soc. Dauph. n°* 2459-2460), est fort probablement une forme hy- bride. Morthier l'a considéré dans sa F1. de Suisse, 2° édit., comme une var. du $S. 2astata. Gürke, PI. Eur., considère cette plante comme simple synonyme de cette espèce. SECTION X. — CGAPREZÆ Section VI. Caprez Koch, Syz., éd. 2, p. 74; Gr. et Godr., F1. Fr.(pp.); Hartig, Nachträge zum System der Weid.(Emend.) Cohors VI. Caprezæ Koch, Comment. (pp.) — $ 9. Crnerascentes vel Caprezæ Anderss. in DC. Prodr., XVI, p. 215. Section III. Capreæ Gürke ; Section V, Lepentes, Section VI, Vroericantes, et Section VII, Zastatæ Gürke, 77. Eur., I], p. 8, 14, 17, 22. Section XI. Âugosæ Kerner Vzed-Œsterr. Weiden, Wien. — Subgenus I. Verrix Dumortier a. zncubacea et b. capreæ. — Tribus III. Vefrix 2 cinerea et 4 incubacea Fries, Mantrs. T. Tribus sexza et trib. decima (pp.) Wimm., Sal., Eur. p. 46 et 107. Ecailles discolores. Nectaire 1. FI. ©”: étamines 2 à filetslibres. Anthères jaunes après l'anthèse. F1. 9 : capsules pédicellées. Style court ou presque nul. Chatons latéraux sur les rameaux d'un an. Feuilles pubescentes, à nervures secondaires bien moins saillantes que la nervure médiane sur la face inférieure. Epiderme supérieur de la feuille adulte dépourvu de sto- mates. Epiderme des rameaux ne présentant jamais de cire. Pas de méristèles corticales séjournant longtemps dans la nervure médiane et le pétiole, les nervures secondaires se dirigeant dans le limbe aussitôt après leur naissance. Stomates non repoussés vers l'extérieur, situés dans le plan des cellules épidermiques. Section de la nervure médiane biconvexe. Nervures secondaires à section plane-convexe ; munies au moins à leur base d'écorce en assez grande quantité. Bords du limbe à cellules non chloro- phylliennes. 18. — S. repens L. o©. S. REPENS L.., Spec. 1447 (1753); Vill., Daup., I, p.767,t.L, f. 10; Willd., Spec., IV, p.693; Loisel., F7. gall., Il., p. 342; Mérat, F1. env. Parts, éd. 1, p. 392, éd. 4, p. 617 ; Host, Saz., p. 16; Le Turq.-Delong., F/. Rouen, p. 516; Lapeyr., Aür. II 162 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Pyr., 11, p. 600; Chevall., F7. env. Parts, p. 364; Koch, Cow- Irent.,-p: ATEDuby, Por. salle, A p.424; Gaud., F7. ke/0 0 p. 233; Reuters, Ca/az. Genève, édx, p. 94, et éd: 2, p.92 Bluff et Fingh., Compend., I, p.559; Trautv., Mém. Soc. Mos- cou, NIIL, pe8r- Winm., Fl. 2. Schles., éd. 3, p. 103; orte Syr., éd 2/Mprsas éd. Hall et Wolf, p. 2312; Mutelrse Dauph., éd. 2, p.565 ; Boreau, F1. cent., éd. 3, p. 584; Hartig, Forst. Cullurpipea2: Gr. et Godr.,, F1. Fr, AL p.20 Kirschleg. "MAIS ip: 72:1Coss: et Germ., F{. env.habs éd. 2, p: 621 ; Michalet, sf. nat. Jura,p. 282; Godet, Al. Jura, p-650: Gren Myzras pass Parlat., F1. tal. IV, p.468 Dulac, F1. Æ.-Pyr., p.147; Wimm., Sal. Eur., p. 114: Ân= derss., Monogr., p. 113-et in DC., Prodr., XVI, p. 237; Wällk: et Lange, Prodr. Hisp., p.230; Morthier, Fl. de Suisse, éd, p. 339% Lecogtet Eamt,-Caral:, p.337; Loret et Barr Montpellier (non cité); E. de Vicq, F1. Somme, p. 393; Conte- jean, Xevue fl. Montbéliard, p. 220 ; Viall. et d'Arbaum., F1. Côte-d'Or, p. 353; E. Martin, Catal. Romorantin, éd. 2,p.355; Sauzé et Maillard, F1. Deux-Sèvres, p. 435; Léveillé, F1. Mayenne, p. 182; Poirault, Catal. Vienne, p. 87; Arcang., Compend., éd. 2, p.176; Brébiss. et Morière, Fl. Norm., p.360; Le Grand, FI. Berry, éd. 1, p. 241; Bouvier, F1. Alpes, éd. 2, p. 595 ; Mathieu, F4. forest: éd: rev. p. Fliche, p. 472 ; Ravin, F1. Yonne, éd. 3, p32%0Godr.#1.-Zorr. éd. Fliche etle monn., p. 66; Bonnet, Perf. fl. Parts., p. 361; Fr. Gustave et Héribaud, FI. Auvergne, p. 394 ; Franchet, F/. Lorr-et-Cher, p. 553; Lloyd et Fouc., F1. Ouest, p. 319; Masclef, Caral. Pas-de-Calais, p. 162; Callay, Caral. Ardennes, p. 367; Par- mentier, FU. ch. jurass., p. 213 ; Car. et Saint-Lager, Flore, p. 752.— Clus., Parn., À., p. 102; Sec. Bubani, F1. Pyr., p. 59. S. 2ncubaceaL., Spec., éd. 1, p. 1020 (1753) ; éd. 2, p. 1447; F1. suec., éd. 2, n. 895 ; Willd., Spec., IV, n° 89, p. 696; Host, Syn., 528. — S. fusca L., Spec., éd. 1, p. 1020 (1753), éd. 2, p. 1447; Willd., Spec., IV, n° 82, p. 694 ; Hoffm., Sal., p. 14; Forbes, Sal. Woë. n. 83.— S.arenariaL., Spec., éd. 1, p. 1020 (pp.); 24. Goël. p. 206; Hide ed 2; n:.604; Shecsede p. 1447; Gouan, Zllustr., p. 78, n° 13; DC; ET fr; pers — S. depressa Hoffm., Ærst. Sal. p.63,t. XV,ett. XVI (1787); non L.; Hoffm. Deutsch. F1, Il, p. 226; Willd., Sgec., IV, | D © A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 163 p- 693; Ar. 342; DC., FI. fr., V, p: 346; Seringe, Æssar, p- 9; Boisduval, F1. fr., II, p. 23; Graves, Caral. Ofse, n° 992. — S. rostrata Thuill., F1. env. Parts, p. 516 (1799). — S. poly- morpha Ehrh., Arb. n° 49; Seringe, Æxszec. et Saul. dess. (1805). — S. ascendens Smith in Rees, Cycl., n° 105 ; Compend. 147. — S. parvrfolia Smith, loc. cré., n° 102.— S. prostrata Smith, loc. cit., n°105; Engl. FI., IV, p. 208; Willd. Spec., IV, n° 84, p. 695. — S. fætida Smith. Engl. FI., IV, p. 214 (1828); non Schleich.— S. pratensis Host, Sal.,t. 51 (1828). — S. de- cumbens Forbes, Sal. Woë. n° 88 (1829); S. versicolor Forbes, loc. cit.,n° 153.— S.vendeana Gandg., Sal. nov. n° 86. — $S. zodo- phylla Gandg., loc. cit.,n° 88. — S. Roffavierr Gandg., loc. crt., n° 89.—S. Magistri Gandg., loc. crt., n° 92.—S. brnata Gandg., loc. cit., n° 91; S. alpestrivaga Gandg., loc. crt., n°93. —S. Au- mtlior Gandg., loc. cit., 94. — S. dolabrrfolia Gandg., loc. crt., n° 95. — S. Marichalir Gandg., loc. cêt., n° 97. —S. pumrla latr- folia Clus., Zrst., I, 448. — S. pumrla altera Dod., Pempt., 844. — S. pumila fol. utrinque glabro Bauh., Ars£. 1, p. 217. — S. alprna pumila rofundifolia repens, inferne subcinerea Baubh., Pznax ; 474, Ray, Angl. WI, 448. — S. foliis rntegris utrinque hirsutis lanceolatis Hall, Æelv. 155, t. 5, f. 2. — S. foliis integerrimis utrinque subprlosis lanceolatis, caule repenite L., FI. suec. éd. 1, n° 814. — S. foliis integerrimis ovañrs acutis, supra subvillosis., subtus tomentosrs L., FI. suec. éd. 1, n° 806. N. v. — Saule rampant, Saule couché. Saule des sables. Saule argenté. Sauleron. Sau;reron. — Suédois: Kryhwide. — All. : Kriechende-Weïide, Liegende Weide, Silber Weide. Icon. — Hoffm., Sal., t. 15, 16; Host, Sal., t. 47,48 (S. te- nuis), 50, 51 (pratensis), 52 (littoralis), 53; Vill., Æz5/. Dauph., II, t. 50, f. 10; Hartig., Forst. Culturpf., t. (51) 42; Reichb., 1239, 1240, 1241, 1243; F1. Dan., t. 2489, 2605 ; Engl. Bot., t. 183, 1059, 1364, 1959 (fratensrs), 1960 (fusca), 1961 (parvi- folia), 1962 (ascendens) ; 2600 (z1cubacea), Sal. Woë., n° 77 (versicolor), 78, 79, 80, 81, 82 (prostraia), 83 fusca o”", 84, 86 (arbuscula); Engl., FI. IV, n° 212 (incubacea) ; Guimp., Aol- zart., t. 183-185 ; À. et E. G. Cam., Atlas, pl. 14. Exsicc. — Seringe, S. de S., n° 11 (polymorpha ); 35, 36, po- lymorpha elatior); 61 (depressa microphylla); 62 (depressa ns- 154 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. fida)63,92;Seringe, Révrs.rnéd., n° 66.7.ô.e.6; Fries, Zerô.n.NI, °55 ; Reichb., n° 1239; Schultz, Zerë. ., n° 156; Billot, n°1959; Wimm., er Sal.;n 13, 142; Coll. n° 111-1251; Gunth. C2#7 Sil:; PR Arbrisseauétalé à terre, à rameaux nombreux, étalés, ou dres- sés-étalés, pubérulents. Feuilles ovales arrondies, ovales, ellipti- ques, elliptiques-lancéolées ou sublinéaires, souvent recourbées au sommet, à bords entiers ourévolutés et denticulés-glanduleux, à face inférieure toujours velue, plus ou moins soyeuse argen- tée, à face supérieure velue dans les jeunes feuilles, puis gla- bres, glabrescentes ou velues soyeuses suivant les variétés; à nervures réticulées, saillantes en dessus. Pétiole court. Stipules elliptiques ou lancéolées linéaires faisant ordinairement défaut. Bourgeons dressés ovales-soyeux. Chatons naissant peu avant les feuilles ; à pédoncule plus ou moins grand, muni de bractées foliacées. Chat. © ovoïdes ou ovoïdes-oblongs ; écailles li- néaires lancéolées rarement oblongues obovales, jaunâtres à la base, brunâtres au sommet, souvent lavées de pourpre, velues sur les deux faces. Etamines 2, à filets libres, glabres; an- thères jaunes, puis brunissant après l’anthèse. Chat. femelles dressés, linéaires ou ovoiïdes subglobuleux, assez denses ; écailles velues. Capsules obovales coniques, velues-laineuses ou glabrescentes ou encore mais rarement glabres, à pédi- celle à la fin trois ou quatre fois plus long que le nectaire. Style court ou médiocre. Stigmates entiers ou bifides. Morphologie interne (4%/as, PI. V, fig. s0 et 51). Racine. — Écorce tannifère persistant relativement assez longtemps. — Liber très tannifère. — Faisceaux de bois pri- maires demeurant faciles à distinguer, écartés les uns des autres. Vaisseaux peu nombreux, à section de 15-40 de grand axe. Fibres très nombreuses, à parois très épaisses, à lumen conte- nant beaucoup de tannin et d'amidon. Rayons tannifères, peu amylifères. Rameau de 2° année. — Épiderme portant quelques poils, à paroi externe épaisse de 15-25 m, plus ou moins rugueuse. Col- lenchyme tannifère et très amylifère même dans ies rameaux A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 165 dressés. Écorce interne tannifère et très amylifère, formée de cellules à parois assez épaisses, à rares chambres aérifères. — Liber égalant environ la moitié ou le tiers du bois sur le rayon d'une section transversale, contenant de nombreuses files de cristaux simples d’oxalate de calcium (nous n'avons pas observé de mâcles), de l’amidon et beaucoup de tannin. — Assise génératrice donnant des saillies assez fortes, courtes, peu nombreuses. — Rayons amylifères, moins tannifères. Fibres du bois à parois très épaisses; différence moins marquée que dans la plupart des autres espèces entre le bois d'automne et celui du printemps. Vaisseaux à section petite, de 10-30 # de grand axe, ceux des bois primitifs de 4-9 w. Bois des faisceaux pri- maires extrêmement peu développés, rayons voisins à peu près rectilignes. — Dans les parties couchées : moelle arrondie, lacu- neuse, petite, formée de cellules arrondies. Dans les parties dressées et souvent dans le tronc: moelle pentagonale, non lacu- neuse, plus grande formée de cellules polygonales, à petits méats. Cellules médullaires à parois lignifiées, minces, sauf quelques- unes qui sont épaissies en face des bois primitifs. Cellules péri- médullaires toutes très tannifères et très amylifères même dans les rameaux dressés. Moelle centrale renfermant : des tannifères en files courtes, peu nombreuses, pas très riches en tannin; des grains d’amidon ; des mâcles assez rares. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Trois faisceauxlibéro-ligneuxtrès plans à l’initiale, le médian situé tout à fait à la partie supérieure de la section. La fusion en un seul faisceau (en anneau dans les plus grandes feuilles) a lieu au-dessus de la médiane. Il se forme ensuite dans les grandes feuilles 2 petits faisceaux médullaires, anormaux, à bois inférieur. Caractéristique. — Coupe triangulaire à partie supérieure non ou à peine sillonnée; ailes nulles ou peu marquées. Dia- mètre vertical environ 1 fois 1/2 plus petit que le diamètre horizontal. Épiderme lignifié, poils nombreux. Assises externes de collenchyme tannifères. Écorce formée de cellules à parois très minces, à méats, chambres aérifères, mâcles, grains d’ami- don peu abondants, nombreux dans l’endoderme; tannifères assez nombreuses dans les assises internes. Méristèle allongée, située à peu près au milieu de la section. Trois faisceaux libéro- 166 A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. ligneux coupés de rayons riches en tannin, les 2 faisceaux supérieurs situés vers le milieu du faisceau inférieur, celui-ci à peine arqué. Péridesme à îlots scléreux peu nombreux formés de fibres à parois très épaisses dans le péricyle et la moelle interne. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme scléreux sauf latéralement, moelle interne très réduite, souvent nulle; les 2 faisceaux supérieurs sont alors accolés au faisceau inférieur. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Les 2 faisceaux antérieurs ont disparu, il reste le faisceau postérieur légère- ment incurvé. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, munies de 2 très forts arcs scléreux, de 2 hypo- dermes collenchymateux et, à leur base au moins, d’écorce à la partie inférieure. Nervures d'ordre inférieur planes, mais toujours munies de 2 très forts arcs scléreux; entre ces arcs et les épidermes, quelques cellules chlorophylliennes. Lrimbe. — Epaisseur du limbe — 140-160 y au milieu de la feuille, plus mince à sa base (pl. V, fig. 50 à et à). Épiderme supérieur haut de 17-20 y, portant des poils très courts, de 30-90 y environ; prenant rarement une cloison tangentielle ; paroi externe non bombée, épaisse, à partie non cuticularisée bien moins grande que la partie cuticularisée et se gélifiant dans la feuille adulte; cellules vues à plat petites, de 10-30 x environ de grande diagonale, à parois assez épaisses, très rectilignes; pas de stomates (pl. V, fig. 51).— Mésophylle homogène palis- sadique formé de cellules plus courtes à la partie inférieure qu'à la partie supérieure du limbe, mais toujours sensiblement allongées en palissades surtout près de la nervure médiane, la 1° assise longue de 45-50 y environ, la 2° de 25-35 |: environ, les autres de 15-25 4; 5-6 assises formées de cellules laissant entre elles de nombreuses cheminées. — Épiderme inférieur haut de 5-9 y, portant des poils courts, de 30-70 y; paroi externe mince, peu bombée, bâtonnets de cire nombreux; cel- lules vues de face petites, ayant de 10-20 & de grande diago- nale. Stomates très nombreux, longs de 7-10 y, situés au niveau des cellules épidermiques et exactement de même hauteur qu'elles. né d be À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 167 Bords du limbe amincis, brièvement révolutés, collenchyma- teux, entiers ou à dents glanduleuses. Pollen. — Grains elliptiques, allongés, réticulations fines, L — 20-27 y. A. Vulgaris Koch, Syz., éd. 2, p. 754; Godet, F1. Jura; Wimm., Sal. Eur.,p. 117 et auct. mult. — S. repens L. (sensu stricto); Cus. et Ansb., XX, t. 28. — Arbrisseau couché, tra- çant, émettant des rameaux courts et ascendants; feuilles moyennes ou petites, lancéolées, munies sur les deux faces de poils courts, la face inférieure glabrescente ou plus rarement glabre à l’état adulte. S.-var. angustifolia. — Var. Düll, 24. FI., 265; Reichb., Deutsch. F1., n° 1239; Wimm., Coll. S.,n° 114; Coss. et Germ., Atlas, t. XXXI, P.7; Gr.et Godr., F1. Fr., III, Loc. cit. — S. repens et S. zncubacea Thuill., F!. env. Parts, éd. 1, p. 283; Chevall., 71. env. Paris, p. 365; S. rncubacea Mérat, FI. env. Paris, éd. 1, p. 392; S.7rostrafa Thuill., loc. c2t. — Feuilles oblongues-lancéolées. S.-var. lafrfol:a (Anderss. Monogr., p.115). — Feuilles ovales oblongues. S.-var. #1cr70phylla Coss. et Germ., F1. env. Paris et Atlas, t. XXXI, P. 6; S. repens var. #zicrophylla Schleich., Car. 1809; Seringe, Lévis. rnéd., n° 6; Chevall., F1. env. Parës, p. 365. — S. depressa microphylla Seringe, Saul. dess., n° 61 (1814). — Forma parvifolia Anderss., Monogr. — $S. rostrata Thuill., F1. env. Parts, éd. 2, p. 517; Mérat, FI. env. Parts, éd. 1, P. 392.—_S. empetrifolia Gandg., Sal. n., n°90.— Plante naine à rameaux grêles; feuilles très petites, atténuées à la base, aiguës au sommet. S.-var. Maurriana. S. Mauriana Gandg., Sal. nov., n° S7.— Feuilles étroitement oblongues-lancéolées, longuement acumi- nées, glauques sur la face inférieure, presque glabres. Les trois premières sous-variétés sont ordinairement à capsules tomenteuses, forma Lebecarpa Anderss.; plus rare- ment elles sont glabres ou glabrescentes, forma /ezocarpa Anderss. B. Fusca Koch, Syz., éd. 2, p. 754; Dôll, F1. bad., p. 502; Godet, F1. Jura; Gr. et Godr., F1. Fr., II, p. 137; Cariot et 168 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Saint-Lager, Flore, p. 752, et auct. plur. — S. repens fusca Wimm.,Sal.Eur.,p. 117; Anderss., Monogr.—;$.fusca Willd; S. depressa Hoffm., t. 15; Zngl. Bot., t. 1960; Forb., Sal. Wob., 83 d'; Lapeyre 2070 Pyr., p'6vo0$1Gouan, /Uasir., ps n° 14; Smith, F. Brit. — Arbrisseau un peu élevé, à rameaux ordinairement dressés. Feuilles ovales oblongues ou lancéolées- elliptiques, verdâtres ou courtement pubescentes sur la face supérieure, argentées-soyeuses sur la face inférieure, noircissant facilement par la dessiccation. — Forma kebecarpa Anderss. Capsules tomenteuses. — Forma /ezocarpa Anderss. Capsules glabres. C. Lanata. Var. Aygentea Mérat, Fl. env. Paris, éd. «x, D. 303; Mutel'-Dazph, éd) p. 565; Coss.et Germ4Me env. Paris, éd 2 /p'62r: las, pl. XXXI, P.:5; Godet te Jura; et auct. mult. — $S. argentea Smith, pp.; Loisel., FI. gall., IL p. 342; Seringe Saules dess., n° 63, éd. 2,n° 35; Aevrs. inéd., n° 6; Gaud., F1. hel., VI, p. 236 et auct. plur.— S. /anata Thuiïll., F4. env. Paris, p. 516; Chevall., F2. env. Paris, p. 365. — S. obovata Gandg., Sal. nov., n° 96. — Cette variété ne dif- fère de la précédente que par les feuilles soyeuses-argentées sur les deux faces. D. Angustifolia Neilr., Al. Unt. Oest., p. 264,rosmarinifolia Wimm. et plur. auct. (non S.angustrfolia L.).S.rosmarinrfolia Wesmaël, Saul., f. 17; Dumortier in Bull. Soc. roy. Belgique, I, p- 111, n°35 Koch 157% red 2 tReichb" Dezisch NU ER Hartig, Morst. Culturpfl., t. 50, et auct. plur. non L.— Feuilles linéaires acuminées. Chatons subglobuleux. sous-espèce. S. ARGENTEA Smith (pro specie) in Rees, CycZ., n° 98 (1828) ; pp., #7. Brit., II, p. 1059; Forbes, Sa/. Wob., n° 78; Hartig, Forst. Culturpf., t. 118, a-c.; Reichb., Zcon. 1243; Boreau, FI. centre, éd. 3, p. 585, pp.; Dumortier in Bull. Soc. roy. Belg., I, p.141; De Vicq, F2. Somme, p.392; Camus in Bull. Soc. bot. Fr. (1903),p.385.—S.repens argentea (Neïlreich, F7. Unr.- Oest., p. 264?); de Vicq et de Brutel., Catal. Somme; Masclef, Catal. Pas-de-Calars; Wesmaël, Monogr. Saules fl. belge; Wimm., Sal. Eur., p. 116.—S. repens arenarta Anderss., Monogr., p. 114. — S. arenaria L., It. Gotl., p. 206, pp. — A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 169 Icon. Forbes et Hartig, loc. cit. ; Reichb., loc. cet. ; Engl. Bot., t. 1364; Cus. et Ausb., XX, t. 29. — Exsicc. : Wimm. Coll., n° 113; Billot, n° 56; Soc. Rochel., n°° 2477, 2478. con. — À. et E.-G. Cam., Aflas, pl. 15. Plante exclusivement maritime, comme l’admettent Anders- son et de Vicq, polymorphe même sur un individu. Les feuilles sont très variables. En général sur les rameaux de la première année, elles sont très grandes suborbiculaires, souvent cordées à la base, atteign. 453 mm de long sur 30 mm. de large; ces ra- meaux sont stériles. Elles sont sur les rameaux fertiles beau- coup plus petites, ovales et atténuées aux deux extrémités ; les rameaux fertiles secondaires ont les feuilles moyennes et largement ovales arrondies aux deux extrémités. Ces feuilles sont très soyeuses, argentées en dessous quelquefois sur les deux faces. Dans les limites du littoral l'éloignement plus ou moins grand de la mer paraît sans influence. Cette plante noir- cit peu par la dessication. La souche est fétide. Cette sous- espèce a une forme Lebecarpa, à capsules velues, c’est la forme la plus fréquente. Il existe aussi, mais rare, une f. /ezocarpa, s.-var. /ezocarpa de Vicq, loc. crt., à capsules glabrescentes. Morphologie interne (4//as, PI. I, fig. 10; pl. V, fig. 52-53). Les caractères suivants différencient cette sous-espèce. Racine. — Vaisseaux à section plus grande. Rameau de 2° année. — Amidon en très petite quantité dans l'écorce externe et l'écorce interne. — Rayons riches en tannin. Bois des faisceaux primaires un peu plus développés, situés dans les angles de la moelle. — Moelle pentagonale (arrondie et lacuneuse dans les rares parties rampantes), formée de cellules polygonales, à très petits méats, à parois minces, sauf celles des cellules de la périphérie qui sont souvent un peu épaissies. Cellules périmédullaires contenant peu d’amidon. Tannifères de la moelle centrale en files longues, nombreuses, riches en tannin, renfermant aussi de l’amidon (pl. I, fig. 10). Feuille. — Pétiole. — À l'initiale : faisceau médian à peine arqué, faisceaux latéraux en anneaux à peu près fermés et légè- rement allongés ; faisceau médian se mettant en anneau allongé peu au-dessus de l’initiale. 170 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Caractéristique. — Collenchyme contenant un peu d'amidon. 3 méristèles, non ou rarement soudées, coupées de rayons tan- nifères et amylifères. Péridesme collenchymateux, très tanni- fère, peu amylifère, non lignifié, sauf le péricycle de la méris- tèle médiane et des latérales qui est parfois scléreux ; moelles internes amylifères. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Anneau libéro-ligneux fermé, à partie supérieure presque plane, à partie inférieuretrès incurvée. Péridesme scléreux, à rares solutions de continuité non ligni- fiées; plus développé dans le péricycle que dans la moelle externe. Moelle interne développée. Milieu de la feuille. — Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités, mais à partie supérieure encore développée. Péri- desme scléreux à parois très épaisses. Nervures secondaires. — Plus saillantes à la partie inférieure que dans le type et à écorce beaucoup plus abondante ; faisceau libéro-ligneux très arqué. Limbe. — (PI. V, fig. 52). Épaisseur du limbe — 170-190 y dans les feuilles des rameaux fertiles; 240-250 à dans celles des rameaux stériles. Épiderme supérieur haut de 25-30 y, por- tant des poils nombreux, longs de 250-500 4; toutes les cellules se cloisonnent tangentiellement; paroi externe relativement moins épaisse que chez le type, légèrement bombée ; cellules vues de face (pl. V, fig. 53) grandes, ayant 30-45 » de grande diagonale, à parois recticurvilignes. Mésophylle nettement palis- sadique ; la 1° assise longue de 58-60 y, la 2° de 55 y, les autres de 22-30 y ;de 8-20 y dediamètre ; cellules peu régulières : lais- sant entre elles de très nombreuses cheminées. Epiderme infé- rieur haut derr-12 x, prenant souvent une cloison tangentielle ; cellules vues de face grandes, ayant de 20-35 # de grande diago- nale, à parois assez rectilignes. Stomates longs de 18-22 Bords du limbe brusquement amincis, la feuille étant à peu près aussi épaisse près de la nervure médiane que vers les bords. Pollen. — Grains moins allongés, plus gros. 2. — Avril-mai, dans les plaines ; mai-juin, sur le littoral et dans les tourbières des montagnes. Habitat et répartition géographique. — Prés humides, tour- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 171 bières, marais des dunes. — France : Nord, environs de Paris. Ouest, Centre, régions montagneuses, etc. — Presque toute l'Europe, Sibérie, Oural, Altaï, Dahourie. — La sous-espèce S. argentea exclusivement maritime. 19. S. aurita L. © Q. S. AURITA L., Shec., éd. 1, p- 1619: (1753); éd. 2, 1446; Fumer: Ed: 2,vn°, 8or » Ho 842,1 p." 36, pp; Willd., Spec., IV, p. 700, n° 96; Wahlb., F7. suec., n° 1138; DC., F1. fr., I, p. 291 ; V, p. 342; Loisel., F7. gall., p.342; Mérat, Fl.env. Paris, éd. 1, p. 391, éd. 4, p. 616 ; Chevall., 77. env. Paris, p. 363; Boisduval, #7. fr., II, p. 20 ; Koch, Cow- ment., p. 38; Duby, Bot. gall., p. 424; Gaud., F7. helv., VI, p. 245 ; Reuter, Catal. Genève, éd. TI, p. 94, et éd. 2, p. 193; Fries, Mantrs., 1, p. 55; Bluffet Fingh., Compend., WU, p 563; Trautv., Mém. Soc. Moscou, VIII, p. 376; Mutel, 77 fr., II, p.190; Wimm., #7. v. Schles., éd. 3, p. 186; Anderss., Sal. lapp., p. 36; Koch, Sys.. éd. 2, p. 750; éd. Hall. et Wolf., p. 2330 ; Mutel, 77. Dauph., éd. 2, p. 567 ; Hartig, Forst. Cul- turpfi., p. 402; Gr. et Godr., F7. Fr., III, p. 136; Boreau, F1. centre, éd. 3, p. 584; Godet, 77. Jura, p. 649; Michalet, Fist nat Jura, p.282; Parlat., FL. tal. ; NN, p. 235; Graves, Catal. Oise, n° 91; Coss. et Germ., #7. env. Parts, éd. 2, prézo;Gren:, F2. ch: -jurass.; p:713; Dulac, F2. Æ--Pyr., p. 147; Anderss., Monogr., p. 69; et in DC., Prodr., XVI, p. 220; Willk. et Lange, Prodr. Hrsp., p. 229 ; Morthier, 77. de Suisse, éd. 2, p. 340; Le Grand, 77. Berry, éd. I, p. 241; Lecoq et Lamt., Cafal., pl. centr., p. 337; Loret et Barr., F1. Montp., p. 606; Vallot, Guide Cauterets, p. 273; de Vicq, F1. Somme, p. 392; Legué, Catal. 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Ardennes, p. 366. — Thal. Sylv. Herc. ; sec. Bubani, F7. Pyr., p. 58. S. uliginosa Willd., Zn. Hort. Ber., I, 1007 (1809) ; Berl., Baumz., éd. 2, p. 452. — Link, Enum. Hort. Ber., 1, 419 (1822) non Hartm.; Bluff. et Fingerh., Cowpend., Il, 567. — S. rugosa Seringe, Essar, p. 18 (1815). — S. aguatica Seringe, Exsrec., n° 37, non Smith. — S. c/adostemma Hayne, Dendr., F7. Perl, p'ax9174:822)lpp--tReichb}, #7. Excurs. © ulmifolia Vill., Arst. Dauph., WI, p. 776 (1789). — S. hetero- phylla Host, Sal., p. 26, t. 87, 88 (1828). — S. 701175, S. spr- rææfolia, S.cinnamomea Schleich., Exsrcc. — Caprea aurita Opiz, Seznam rostlin Kveteny ceske Praze (1852), p. 25. — S. folio rotundo minore Dill., 4pp., 37 ; Ray, Angl., II, 450. — S. Jolirs integerrimis utrinque villosis obovatis appendicu- culatis, L. F1. lapp. 369. Icon ©" MAN p ENS Eye Nil, doc:cel.t.. 50 208 Hoffim: Sels A RONOME ER i22f. n, a-d:; Host. 4e (keterophylla), t. 87 et 88; Willd., Baurmaz., t. 4, f. 1, 2 et 3; Guimp., Æolz., t. 188, 189, 190; Hartig, Forst. Culturprf., p:.402,.ett 47 ere tBor- trs re Ex Dan.,;t: 2600; Forbes; Sal. Wob:\t.x245tReichb.\"Zcon. a220(2020); Anderss.; #06: cr 11..43 à Cosstenlerm as tu XX, IN ;: Cus.ret Ansh® NX: f.:26 ASE ECG.) Cam das pl 016, H, I], K, LME Exsicc. — Ehrh., 476or., n° 39; Seringe, $S. de S., n° 5, 6, A-E, 37, 101, 103; Lévis. inéd., n° 5 (1824); Gunth., Ces. Srl., 10; Fries, erb. n., VII, n° 60; Wimm. et Kr., Æerb. Sal., n260, 99 05 Coll.S., 23-265Sebultz 7.7. n° 928,; Billot n° 848 et bis, 928 (monstr.); Kern., Zerb. S., n° 166-171 ; Soc. Dauph., n° 3880. N. v. — Saule à oreillettes, S. auriculé,S.rugueux.— Alle- magne : Sabbey Weide. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 173 Arbrisseau ou petit arbre à rameaux divariqués, diffus, orax- natrement anguleux, glabres ou glabrescents même dans le jeune âge ; écorce brunâtre ou d’un gris verdâtre ; à rameaux présentant sur le bois préalablement décortiqué des lignes très sar!lantes (caractère se retrouvant même dans les hybrides). Feuilles obovales ou oblongues-obovales, atténuées à la base, terminées au sommet par une pointe recourbée (1), ondulées- dentées ou denticulées ou presque entières, ordinairement rugueuses ; pubescentes ou glabrescentes en dessus, glauques et tomenteuses-hérissées grisâtres en dessous, à nervures très saillantes, réticulées. Pétiole court subtomenteux. Stipules per- sistantes, cordiformes ou réniformes, dentées ondulées- crispées, souvent très grandes sur les rameaux stériles. Bour- geons petits, subobtus, glabres ou pubérulents, jamais velus. Chatons précoces, sessiles ou subsessiles, munis à la base de feuilles courtes notablement plus petits que ceux du S. cnerea. Chat. o oblongs, étalés, denses. Écailles obtuses ou oblongues- ovales, d’un brun noirâtre au sommet, velues sur les 2 faces. Étamines 2, à filets libres, très velus à leur base rarement à filets un peu soudés à la base ; anthères jaunes, puis brunâtres après l’anthèse. Chat. 9 à pédoncule court, velu ; écailles obo- vales ou acuminées, brunâtres ou noïirâtres au sommet, velues sur les 2 faces. Capsules ovales-oblongues coniques (lagéni- formes) tomenteuses, très rarement glabrescentes, à pédicelle égalant 3-5 fois la longueur du nectaire. Style très court. Stig- mates courts, émarginés ou échancrés. Morphologie interne (Atlas, pl. I, fig. 3 et 9; pl. V, fig. 54-55). Racine. — Phelloderme formé d'assez grandes cellules, à parois très minces. Liber très développé, à parois très minces ; contenant beaucoup d’amidon et de tannin. Fibres libériennes plus grandes, à parois plus épaisses, à stries d’épaississement plus marquées que chez le S. c?nerea. Faisceaux primitifs assez éloignés les uns des autres. Vaisseaux à section de 20-80 y de 1. La forme des feuilles varie souvent sur le même individu. Seringe, Revrs. inédite, Sal. n° 20 a distribué une var. € déversüfolia ; la note est ainsi libellée : « Cet accident ne mérite d'être mentionné que pour prouver le peu d'importance qu’il faut mettre à la forme des feuilles. » 174 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. grand axe, assez peu nombreux. Ordre radial très marqué. Fibres du bois très nombreuses ; à parois très minces, impré- gnées de tannin; à lumen très grand, à peu près quadrangu- laire (pl. I, fig. 3), long de 15-20 y env. (sec. transv.), conte- nant du tannin. Rayons formés de très grandes cellules tannifères, gorgées d'amidon. Rameau de 2° année. — Épiderme glabre ou portant quel- ques poils, paroi externe rugueuse, épaisse de 6-18 & env. — Collenchyme contenant beaucoup de tannin et de l’amidon. Écorce interne formée de cellules à parois un peu épaisses formant un tissu relativement serré se séparant assez facile- ment de l'écorce externe et contenant : des cristaux simples d'oxalate de calcium englobés dans une masse de cellulose se rattachant à la paroi cellulaire, des files de cellules à mâcles d'oxalate de calcium, de l’amidon, beaucoup de tannin. — Liber égalant env. la moitié ou le tiers du bois sur le rayon d'une section transversale ; renfermant des files de cristaux simples et mâäclés, un peu d’amidon, beaucoup de tannin. — Assise génératrice donnant des saillies comme chez le S. cz- nerea, mais plus développées. Vaisseaux à section ovale de 20-40 & de grand axe; ceux des faisceaux primitifs à section de 20-25 y. Fibres très épaissies, à lumen contenant du tannin. Cellules des rayons peu larges, tannifères et amylifères. Bois des faisceaux primaires très développés à la base, et situés dans les angles très arrondis de la moelle, rayons voisins à peu près rectilignes. — Moelle obscurément pentagonale-arrondie, à côtés convexes (pl. I, fig. 9), un peu plus petite que le bois sur le rayon d'une section transversale ; formée de cellules poly- gonales à très petits méats; à parois ponctuées, lignifiées, minces, sauf celles des cellules dela périphérie qui sont épaisses. Cellules périmédullaires très tannifères, à peine allongées lon- gitudinalement. Moelle centrale renfermant : des tannifères très nombreuses, souvent groupées, très riches en tannin ; des mâcles et de rares grains d'amidon. Tannin coloré en brun verdâtre par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Trois faisceaux libéro-ligneux en anneaux à peu près fermés et bien arrondis à l'initiale; coupe cordiforme. La fusion en un seul anneau a lieu bien au-dessus de la médiane. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 175 Caractéristique. — Coupe arrondie, munie d'ailes. Diamètre vertical égalant presque le diamètre horizontal, le dépassant de beaucoup si on déduit la longueur des ailes. Collenchyme tan- nifère et amylifère surtout à la partie inférieure de la méristèle. Écorce à méats et chambres aérifères; contenant des mâcles ; des tannifères nombreuses, riches en tannin ; des grains d’ami- don, surtout très nombreux dans l'’endoderme. Méristèle arrondie; anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités, coupé de rayons tannifères. Liber contenant du tannin, peu d’amidon. Péridesme en partie scléreux dans la moelle externe, la moelle interne, le péricycle ; fibres à lumen contenant du tannin et de l'amidon, surtout dans la moelle interne. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Collenchyme se lignifiant. Péridesme entièrement scléreux ; formé de petites fibres, à parois très épaissies ; rarement de petites solutions de continuité non lignifiées dans le péricycle. Milieu de la feurlle. — Section biconvexe. Méristèle toujours arrondie. Neryvures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, souvent enfoncées au-dessous du niveau du mésophylle, munies de deux arcs scléreux, de deux hypodermes collenchymateux et d’écorce à la partie inférieure. Le collen- chyme est parfois à parois peu épaisses ; dans certaines feuilles poussées tardivement nous avons observé son absence à la partie supérieure et à la partie inférieure du système fasciculaire. L'’écorce formait de petits canaux aérifères. Limbe. — Épaisseur du limbe — 90-100 & (PL. V, fig. 54). Épiderme supérieur glabre, portant des poils dans les formes alpines et maritimes; haut de 12-16 & (nous n'avons jamais observé de cloisons tangentielles ni de gros sphéroïdes comme chez le S, c22e7ea, mème dans des feuilles soumises à une dessic- cation prolongée ou ayant séjourné dix-huit mois dans l'alcool) ; paroi externe assez épaisse, non ou à peine bombée à partie non cuticularisée extrêmement mince se gélifiant ; cellules vues de face (pl. V, fig. 55), petites, de 8-15 y de grande diagonale env., à parois latérales assez épaisses, très rectilignes; cuticule rarement striée ; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène. Deux assises palissadiques longues de 25-35 y, de 6-10 y de dia- 176 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. mètre, la 2° assise possède beaucoup de cellules arrondies, parfois allongées verticalement, contenant 1-2 mâcles. Tissu lacuneux formé de 2-3 assises de petites cellules, à peu près isodiamétriques, riches en chlorophylle, laissant entre elles de très petits méats, non interrompues vis-à-vis des stomates, con- tenant beaucoup de mâcles.— Épiderme inférieur haut de 6-04, portant des poils nombreux et des bâtonnnets de cire (nous n'avons jamais observé de cloisons tangentielles ; pas de sphé- roïdes), paroi externe très mince et très bombée ; cellules vues de face à parois très rectilignes, de 15-20 y de grande diagonale env. (le double env. dans les formes alpines). Stomates toujours rares, longs de 8-15 4, de même hauteur que les cellules épider- miques et situées au même niveau qu'elles. Bords du limbe brièvement révolutés, à épiderme un peu épaissi et à cellules sous-jacentes non chlorophylliennes, à parois cellulosiques mais minces ; dents souvent glanduleuses. Pollen. — Grains elliptiques, allongés, légèrement tronqués aux pôles. L— 28-34 y. A. Nemorosa Anderss., Monogr., loc. cit., et in DC., Prodr., XVI. — S. nemorosa Fries in Bot. Not. (1840) p. 187. — Arbre : un peu élevé à rameaux presque droits ; feuilles ovales ou large- ment obovales cunéiformes à la base, parfois rétuses, rugueuses en dessus; stipules ordinairement subarrondies et obliquement cordées ; chatons peu développés, lâches. S.-var. virescens Anderss. — Feuilles ténues, vertes sur les deux faces, presque glabres, tantôt presque entières, tantôt à bords crispés-ondulés ; stipules souvent grandes. — Forme des lieux ombragés des forêts. S.-var. cinerascens Anderss. — Feuilles plus épaisses, plus ou moins opaques, verdâtres sur la face inférieure, à face infé- rieure blanchâtre-tomenteuse, souvent presque entières; stipules variables, parfois nulles. — Forme des bords des lacs et des rivières, endroits découverts. B. Uliginosa Gaud., #2. helv., VI, p. 246; Wimm., Sal. Eur., p. 53; Anderss., Monogr., p. 70. — S. uligrnosa Willd., Berl. Baumz., t. 4, f. 2; En. Hort., I], p. 1007 (1809). — S. aurtta var. major Mey., Chl. Hannov., p. 494 (1836). — Magn., Ml. sel., n° 3118 @; Bænitz, Æerb. Eur. — Arbrisseau A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 1770 de taille médiocre ou un peu élevé, mais toujours très rameux, à rameaux divergents de toutes parts et anguleux. Feuilles grandes, ovales-cunéiformes. Chatons cylindriques. S.-var. virescens Anderss. (forma), loc. cit. — Feuilles ténues, vertes sur les deux faces, rarement crénelées. S.-var. cinerascens Anderss., loc. cit. — Feuilles presque coriaces, plus ou moins velues, entières ou denticulées. S.-var. lezocarpa.— Var.Y. lerocarpa Lecogq et Lamt., Catal., p. 337. — Feuilles à face supérieure glabre. Capsules glabres. — Narse du lac de Chambedaze (Lecoq et Lamt.). C. Microphylla Gaud., /oc. cit. (excl. syn.); forma wz7n07 Anderss., loc. cit.; f. spathulata Wimm., Sal. Eur., p. 53; Bænitz, Zerb. Eur. —S. rugosa B.microphylla Seringe, Essar, p.20; Révrs. rneéd. exsicc.n° 5 C; Saul. dess., n° 112. — S. tomen- telloides Gandg., Sal. nov., n° 65. — S. aurita € microphylla Schleich., Car. 1809, p. p. — S. spathulata Willd., Spec., IV, n° 95 ? — Arbrisseau très rameux, souvent peu élevé, à rameaux courts, toruleux, anguleux, intriqués, souvent à ramuscules subtomenteux. Feuilles obovales, subarrondies ou encore lan- céolées, glaucescentes blanchâtres en dessous. Chatons petits ; capsules velues ou très rarement glabrescentes. D. Rhomboidalis Wimm., Sal. Eur., p. 53, et Zerb.S.n° 143; Coll. n° 43; Seringe, S. de S., n° 37; Bænitz, /erb. Eur. — Feuilles grandes, rhomboïdales subarrondies, légèrement pubes- centes. Chat. © tardifs, persistant longtemps. — Forme des tourbières élevées. Monstruosités. — 1° Forma cladostemma, $S. cladostemma Hayne, Dendr. FI. v. Berlin, p.191; pp.; Wimm., Sal. Eur., p. 54; Gagnepain, MVof. lérat. végét. in Bull. Soc. hist. nat. Autun, XIII (1900) pl. IV. — Étamines plus ou moins longue- ment soudées, parfois loges d'anthères distinctes sur les divisions du filet. 2° Forma #onozca Gagnepain, loc. cit. — Chat. o et chat 9 sur le même individu. 3° Forma pseudohermaphrodita. — Cf. Gagnepain, loc. cit. — Chatons mal développés, étamines plus ou moins soudées ; fleurs ©’ plus ou moins complètement transformées en carpelles portant souvent des rudiments d’anthères. 4° Forma bzcapsularis Lannbohm, Plantæ fennicæ. — Ovaires 12 178 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. longuement pédicellés et souvent divisés en deux capsules plus ou moinsrégulières n'ayant qu'un seul pédicelle. — Scandinavie. F1. avril-mai. — 15 jours après le S. c2nerea ; 15-20 jours avant le S. repens. Habitat et répartition géographique. — Bois humides, lieux tourbeux, bords des ruisseaux et des rivières. — Presque toute la France, Corse (Fliche). Manque dans certaines régions. — Europe moyenne et septentrionale; région alpine du Caucase, Altaï, Perse boréale. 20. — S. pedicellata Desf. o ©. S. PEDICELLATA Desf., #. Atlant., Il, p. 362 (1800); Willd., Spec., IV, p. 706, n° 108; Boiss., F1. orzent., IV, p. 1189; Ten., Syll., p. 480; Guss., Syx., 2, p.623; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 229; Batt. et Trab., FI. Alg., I, p. 818: Ball., Spzc. Maroc, p. 668; Anderss., Monogr., p. 59, t. IV, f. 40; etin DC., Prodr., XNI, p. 216 ; Parlat., F1. ztal., p. 248; Arcang, Compend., éd. 2, p. 176; Fliche in Bull. Soc. bot. Fr. (1889) p. 365; Bonnet et Barr., Catal. Tunisie, p. 393 ; Mathieu, F1. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 469; Mouillefert, 77. arbr. et arbriss., p. 101. — S$S. nigricans var pedicellata Bertol., FI. ztal., X, p. 313 (1859). — S. cnerea À pedicellata Moris. FI. Sard., IL, p. 529. — S. Aegypuaca Poir., Voy., Il, p. 261 ; an L., Spec., éd, 2, 1444.! Icon ="AT%et EG.) Cam; Aflas, pl. 20, A, BNC'DE: Exsicc. — Kralik, PI. Tunet.; Choulette, Fragm. FI. alg., n° 278 ; Billot, n° 2365 et bis Tineo, PI. Sic. ; Todaro, F1. szcul. n° 583 ; Reverch., 71. Esp. n° 454 et 522. Arbrisseau à rameaux diffus ; les jeunes densément tomen- teux ; les adultes toruleux, roussâtres, grisâtres ou bleuâtres, présentant des lignes sarllantes sur le bois préalablement décor- tiqué. Feuilles lancéolées ou oblongues obovales, atténuées presque également à la base, et au sommet, à face supérieure verdâtre presque brillante, à face inférieure d'abord velue puis parfois glabrescente et veinée, réticulée, à bords souvent entiers ou ondulés-crénelés. Stipules souvent grandes, semicordi- À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 179 formes, dentées. Pétiole et bourgeons tomenteux. Chatons légè- rement pédonculés, feuillés à la base, cylindriques, à axe lon- guement velu-laineux. Écailles d'un jauue fauve, brunâtres au sommet, oblongues-obtuses, un peu velues à la base. Chat. © assez denses. Étamines 2, à filets libres, grèles, à anthères arron- dies, jaunes. Chat. © grèles, laches. Capsules ovoïdes coniques, ordinairement glabres, à pédicelle 3-6 fois plus long que le nectaire. Style court. Stigmates presque dressés, courts, bifides. Morphologie interne (4//as, pl. V, fig. 56). Rameau de 2° année. — Epiderme glabre ou portant quel- ques rares poils, à paroi externe de 25-30 y, rugueuse. — Col- lenchyme très tannifère. Écorce interne formée de cellules à parois assez épaisses, formant des chambres aérifères petites et peu nombreuses ; contenant beaucoup de tannin et quelques grosses mâcles. — Lumen des fibres péricycliques, contenant beaucoup de tannin. — Liber égalant à peu près la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, renfermant de nom- breuses files de cristaux simples d’oxalate de calcium et beau- coup de tannin. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses assez fortes. — Parenchyme ligneux relativement abondant. Rayons à parois très peu épaisses, peu allongés radialement sur une section transversale, très tannifères, conte- nant peu d'amidon (Les tissus de ce Salix renferment peu d’ami- don). Fibres à parois peu épaissies. Vaisseaux nombreux, à section souvent ovale de 35-40 y de grande diagonale env. Bois des faisceaux primaires légèrement saillants, très développés, même auprès de la moelle et s'étalant en éventail vers l’exté- rieur ; rayons légèrement brisés au-dessus d'eux. — Moelle éga- lant à peu près la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, polygonale à angles très arrondis et à côtés légè- ment concaves, formée de cellules polygonales à très petits méats, à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules situées à la base des bois primaires qui sont épaissies. Cellules périmédullaires riches en tannin. Moelle centrale renfermant des tannifèressouvent groupées, nombreuses, riches en tannin, de rares grains d'ami- don; nous n’y avons pas observé de mâcles. Tannin coloréen vert foncé par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale trois faisceaux libéro- 180 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Sanules. ligneux assez peu développés, déjà en anneaux allongés, se fusion- nant vers la médiane. | Caractéristique. — Coupe allongée, ailes peu découpées. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Épi- derme portant un très grand nombre de poils. Collenchyme peu tannifère. Écorce formant un tissu serré contenant : des mâcles, quelques rares grains d'amidon, quelques tannifères riches en tannin. Méristèle allongée, anneau libéro-ligneux plus ou moins bien fermé, à partie inférieure à peine incurvée, liber très tanni- fère. Péridesme non lignifié; moelle interne très comprimée. Neyvure médiane. — Base de la feurlle à env. 5 mm. au-des- sus de la caractéristique. Section biconvexe. Méristèle très allongée, anneau libéro-ligneux bien fermé. Péridesme lignifié dans la moelle externe et sur les côtés du péricycle. Milieu de la feuille. — Structure à peu près semblable à celle du niveau précédent. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, parfois un peu enfoncées au-dessous du niveau du limbe; munies de deux hypodermes collenchymateux, d'écorce à la partie inférieure, et, sauf celles de la base de la feuille, de deux arcs scléreux. Limbe.— Epaisseur du limbe — 90-110 y. — Epiderme supé- rieur, haut de 16-19 x env., portant des poils; prenant assez rarement une cloison tangentielle; paroi externe non ou à peine bombée, assez épaisse, fortement cuticularisée ; cellules vues de face (pl. V, fig. 56) petites, de 8-15 u de grande diago- nale, parois latérales très rectilignes, assez épaisses ; cuticule à stries très marquées ; nombreuses bases de poils avec leurs cel- lules annexes; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène. Deux assises palissadiques longues de 28-40 p env., de 8-12 u de diamètre, laissant entre elles de petites cheminées. 2-3 assises de tissu lacuneux formées de petites cellules arrondies, riches en chlo- rophylle, laissant entre elles de très petits méats, noninterrom- pues vis-à-vis des stomates ; mâcles relativement peu nombreuses. — Epiderme inférieur haut de 10-13 p; portant de nombreux poils ; quelques cellules prenantune cloison tangentielle; cuticule mince, bombée ; bâtonnets de cire assez nombreux. Stomates longs de 11-15 u, peu nombreux, de même hauteur que les cel- lules épidermiques et situés au même niveau qu'elles. À. et E.-G.-Cauus. — Monographie des Saules. 181 - Bords du limbe collenchymateux, récurvés, plus épais que le milieu du limbe ; dents glanduleuses. Pollen. — Grains elliptiques, très arrondis aux pôles. L— 18-2 5 L. Forma /zocarpa. — Capsules glabres. C’est la forme normale. Forma Lebecarpa.— Capsules pubescentes. Forme très rare. [Bourgeau, PI. Espagne (1853).] 2. — Mai. Habitat ef répartition géographique. — Bords des eaux dans les montagnes et surtout dans les plaines de l'Europe méri- dionale. — Corse : entre Bonifacio et Porto-Vecchio, Vico, (Fliche). — Espagne, Sicile, Calabre, Malte, Liban, Algérie, Tunisie, Maroc. 21. — S. cinerea L. © ©. S. CINEREA L., Spec., 1149 (1753); F2. suec., n° 805, éd. 2, n. 908; Wahlbg., F7. Ups., n. 629; Smith, Engl. F1, IV, p. 215; Mérat, F7. env. Paris, édit. I, p. 391, éd. 2, p. 616; Eapevr.. br: Pyr., 2, p: 600 Chevall.; F7. #22. Parss, p. 367; Koch, Comment., p. 35; Duby, Bof. gall., p. 423; Spenn., F2. Frib., 2, p. 265; Gaud., F7. kelv., VI, p. 241; Reichb., Æxcurs., Il. p. 169; Fries, Mantrs., I, p. 54; Mutel, BE P7r:, lp. 189; Wim. P7.'0. SCRIES.; Ed. ‘3, pe 165: Anderss., Sal. lapp., p. 35; Koch, Syz., éd. 2, p. 748; Hall. et Wolf., p. 2332; Mutel, F7. fr., UI, p. 189; F2. Dauph., éd. 2, p- 567; Hartig, Forst. Culturpfl., p. 403; Gr. et Godr., F1. Fr., IIL, p. 134; Boreau, F2. centre, éd. 3, p. 583; Graves, Cafal. Orse, n° 900; Wesmaël, Vofe, f. 14 et Monogr.; Dumortier in Bull. Soc. roy. Belg., I, p. 103; Michalet, Æ75f. nat. Jura, p. 281; Godet, F2. Jura, p. 648; Gren., F2. ch. jurass., p- 713; Viall. et d'Arbaum., F2. Côte-d'Or, p. 352; Parlat., F2. ztal., IV, p. 237 ; Neïlreich, F7. 2. Nred.-Oesterr., p. 261; Ma- thieu, F7. belge, I, p. 483; Crépin, Manuel, p. 160; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 193; Coss. et Germ., F2. env. Paris, éd. 2, p. 619; Dulac, F2. Æ.-Pyr., p. 148; Wimm., Sa. Eur., p. 47; Anderss., Monogr., p. 71 et in DC., Prodr., XVI, p. 221; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 228; Lecoq et Lamt., Cafal., p. 337; Morthier, F1. de Suisse, éd. 2, p. 339; Vallot, Gwzde Cauterets, p. 273; Ravin, F2. Yonne, éd. 3, p. 327; Godr., 182 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. F7. Lorraine, éd. Fliche et Lemonn., II, p. 68; Loret et Barr., F7. Montp., p. 606; de Vicq, F7. Somme, p. 391; Bonnet, Per. fl. paris., p. 360; Fr. Gust. et Héribaud, F/. Auvergne, p. 567; Franchet, F1. de Loir-et-Cher, p. 552; Lloyd. et Fouc., Fl. Ouest, p. 318; Masclef, Cafal. Pas-de-Calaïs, p. 142; Bou- vier,, Fl. Alpes éd. 2, p; 594; Arcang., Compend., de, p. 176; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 103; Mathieu, F1. forest., p. 406; éd. rev. p. Fliche, p. 467; Mouillefert, Traïté arbr. et arbriss., p. 1100; Gaut , Catal. Pyr.-Orrent., p. 388; Parment., FÙ. ch. jurass., p. 212; Callay, Catal. Ar- dennes, p. 365 ; et auct. mult. S. acurminata Mill., Dicé., n. 14 (1759); Hoffm., Sal., p. 39; Ehrh., Arbor., n° 89; Willd., Sfec., IV, p. 704; DC., FLY IT; p.297; V/p: 542; Loisel., F1. vall., Il, p. 343; Series ÆSsaz, p:12 Lapeyre, 67. Pyr., p: 603; Boisduval, F0 IT, p. 21; et auct. plur. — S. spadrcea Chaïx, in Vill., Æz57. Dauph., 1, p. 373? (1786). — S$S. lanata Vill , Ars. Dauph., ITE,,p. 777 (1789), non L.: Mutel, F7. Dauph., éd. 1, p.401 Sut., F1. Lelv., p. 284. — $S. dumetorum Sut., FI. helv., XX, p. 284 (1802). — ? S. olerfolra Smith., Fl. Brit., p. 1065 (1804); Compend., p. 148; Forbes, Sal. Wob., p. 126; non Vill. — S. aguatica Smith, F1. brrt., p. 1065 ; Compend., p.148; Willd., Spec., IV, p. 701 ; etauct. plur. — S. ambrgua Poll., F1. veron., IT, p. 162 (1824) non Ehrh. (1824). — S. Æoffmannrana Bluff et Fingh., Compend., I, p. 568 (1825). — $S. zncanescens Forbes, SaZ. Wob., p. 120 (1829). — S. cinerascens, $S. palu- dosa, S. grisophylla et S. obtusa Schleich. Exsicc. — S. Caprea Thuill., Fl4env Parss: Na Æisr. Dauph., U], p. 774100 L. — Salrx Aria; S. Tholeyroniana, S. Sreberr, S. tractabrles, S,zegalophylla, S.lugdunensts, S. Aesculus Gandg., Sal. nov., n® 66-72. — Capræa cinerea Opiz, Seznam rostlin Kveteny CESE, D: .25 (1862): N. v. — France : Vache brune, Saule cendré, Saule gris, Gévrine, Bouron plat ? (Bordelais). — Suède : Grävide. — Es- pagne : Bardaguera, Sarga negra, Salz mimbre. on Hotte.) Zzs 7" Sat 06, Ex et2; tab: 22 1 (S. acuminata); F1. Dan., t. 2601; Engl. Bot., t. 1402, 1457, 1897: 900, B04.,t4565,; Reichb:,Yc0r:1 XT, t. 1222, 1223; Foñbes, Sal. Wob., 125-127; Host, Sal., t. 68-70; Hartig, Forst. Cul- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 183 furpii., t. 40-41; Anderss., Sal. Lapp., t. 17; Monogr., t. IV, f. 44; Coss. et Germ., Aflas, pl. XXX, f. M; Cus. et Ansb., Re Ab Ce Cam., {las pisr6, AN. Essice., =: Seringe; 5. de S., n°44, 4,15, 25-27, 96, 07; Gunth., Cent. siles., 13; Fries, Æerb. n., VIII, n° 59; Reïchb., n° 1140; Billot, n° 2364; Wimm., #erb. Sal., n° 59; Wimm. et K£,, nus: 58» Coll.) 26-32; Kernery Perë.-Sal., 164-165; Are]. Kerner, Herb:S:4:, n°93; Réverch:,) Pl.-Esp.:(18095), n° 900; Bænitz, //erb. Eur. Arbrisseau souvent un peu élevé, à rameaux plus divariqués que ceux du S. Caprea, à écorce d'un brun plus ou moins rou- geûtre, à jeunes rameaux couverts d'une pubescence cendrée et veloutée, présentant sur le bois préalablement décortiqué des lignes sarllantes (caractère stable plus accusé sur les rameaux ayant au moins quelques mois ou mieux de deuxième année, se retrouvant dans les hybrides où cette espèce rentre comme pa- rent). Feuilles elliptiques, le plus souvent lancéolées-obovales ou oblongues, à sommet un peu déjeté, à bords plus ou moins ondulés, dentés ou denticulés, à nervures très saillantes et ré- ticulées en dessous, d’un vert sombre et finement pubescentes en dessus, velues-tomenteuses et d’un vert cendré en dessous, parfois roussâtres à l'automne. Pétiole assez long, pubescent, dilaté à la base. Stipules semiréniformes, dentées, souvent très grandes dans les rameaux stériles. Bourgeons ovales obtus, grisätres-tomenteux. Chatons précoces, sessiles ou subsessiles, munis à leur base de feuilles courtes, spiciformes ou laxiflores par avortement. Chatons ©” ovales ou oblongs, étalés, denses; écailles obtuses, d'un brun roux, noirâtres au sommet, ovales- lancéolées ou elliptiques, un peu acuminées, velues sur les deux faces, surtout au sommet. Étamines 2, à filets ordinairement libres, très velus à leur base; anthères d’abord d'un jaune rou- geûtre, puis jaunes, enfin brunâtres. Chatons © assez gros, denses, d’un vert blanchâtre, à pédoncule très velu; écailles obovales, acuminées, noïirâtres au sommet, velues sur les deux faces. Capsules ovales oblongues-coniques, lagéniformes tomen- teuses, très rarement glabres, à pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Style court; stigmates courts, ovoides, un peu épais et bilobés ou bifides. 184 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne. (Af/as, pl. I, fig.-2; pl. Il, fig. 16-17; pl. VI, fig. 57-50.) Ractne. (PI. I, fig. 2). — Liège extrêmement développé, tannifère, formé de cellules très aplaties, phelloderme peu dé- veloppé.— Tubes criblés à grande section atteignant 35-50 y de diamètre. Liber très tannifère. Fibres libériennes petites, peu nombreuses. — Fibres du bois à parois très épaisses, à stries d'épaississement souvent marquées, à lumen tannifère contenant des grains d’amidon très peu nombreux. Vaisseaux très nom- breux, à section ovale de 40-75 à de grand axe. Bois des quatre faisceaux primaires demeurant très visibles. | Rameau de 2° année. — Épiderme portant des poils extré- mement nombreux ; à paroi externe épaisse de 20-30 j., à surface très rugueuse. Collenchyme non lignifié, contenant beaucoup de tannin, quelques grains d'amidon (très nombreux dans les individus des montagnes), de nombreuses files de cellules con- tenant des mâcles. — Écorce interne très différenciée de l'écorce externe, formée de très grandes cellules, laissant entre elles des méats et canaux aérifères et renfermant des mâcles, du tannin, de l’amidon (en quantité assez considérable dans les arbres des montagnes). Il y a une tendance très grande à la rupture entre l'écorce externe et l'écorce interne. — Liber très collenchyma- teux, environ moitié moins développé que le bois sur le rayon d’une section transversale, à files de cristaux simples et de cris- taux mâclés d’oxalate de calcium, contenant de l’amidon et beaucoup de tannin. Il se produit d'ordinaire deux zones de fibres lignifiées libériennes dans la première année chez les indi- vidus des plaines et elles manquent souvent dans ceux des montagnes au commencement de la deuxième année. Assise génératrice donnant dessaillies ligneuses(Pl. Il, fig. 16-17.)(Voir p. 33.) Vaisseaux à section ovale de 26-45 y. de grand axe, ceux des bois primaires à section de 20-30 s. Fibres du bois conte- nant du tannin et peu d’amidon. Rayons tannifères et amyli- fères. Bois des faisceaux primaires assez développés, resserrés près de la moelle et s'étalant fortement en éventail vers l’exté- rieur; prolongements des rayons des bois primaires et rayons voisins des bois primaires brisés assez brusquement. — Moelle polygonale à côtés concaves, étoilée, à angles saillants, petits À. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 185 (pl. IL, fig. 17), dans lesquels sont les bois primitifs; un peu plus grande que le bois sur le rayon d’une section transversale; formée de cellules polygonales à très petits méats, à parois peu ponctuées, lignifiées, minces sauf celles des cellules de Ia péri- phérie qui sont épaisses (même dans les échantillons provenant d'une altitude de 1.000-1.300 mètres). Cellules périmédullaires très tannifères et contenant de très nombreux grains d'amidon. Moelle centrale renfermant : des tannifères nombreuses, sou- vent formées de cellules peu allongées longitudinalement, assez riches en tannin, en files longues; des grains d’amidon (assez nombreux dans les individus des montagnes); des mâcles. Tan- nin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiôle. — À l'initiale la coupe est triangulaire. Les trois faisceaux libéro-ligneux s'incurvent peu au-dessus, puis se mettent en anneau, les latéraux arrondis, le médian seul triangulaire, tous trois se fusionnant vers la médiane. Caractéristique. — Coupe munie d'ailes. Diamètre vertical à peine plus petit que le diamètre horizontal. Épiderme portant des poils ; cuticule lignifiée. Collenchyme contenant du tannin, peu d’amidon. Petites cellules d'écorce supérieure formant un tissu assez serré, peu amylifère, certaines cellules renfermant du tannin et d’autres des mâcles (pl. VI, fig. 57). Écorce inférieure formant un tissu assez serré formé de grandes cellules à petits méats, quelques cellules contenant un peu de tannin et d'autres étant bourrées d'amidon ou contenant des mâcles. Méristèle assez arrondie; anneau libéro-ligneux à partie supérieure déve- loppée, peu incurvée; à partie inférieure très incurvée; coupé de nombreux rayons tannifères. Liber peu développé, conte- nant de rares grains d’amidon. Péridesme scléreux sauf dans le péricycle et la moelle interne, fibres à lumen tannifère; moelle interne développée, triangulaire contenant du tannin. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Collenchyme lignifié seulement chez les individus des plaines. Liber renfermant de nombreuses mâcles. Moelle interne commençant àse lignifier. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux rarement fermé, le plus souvent disjoint aux extrémités. Péridesme scléreux, sauf quelques ilots non lignifiés au milieu du péricycle. 186 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Neryvures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, très saillantes à la partie inférieure, munies de deux arcs scléreux, de deux hypodermes collenchymateux et d’écorce à la partie inférieure; enfoncées au-dessous du niveau du limbe. Limbe. (PI. VI, fig. 58.) — Épaisseur du limbe — 120-160 y dans les feuilles des rameaux stériles; 70-90 y dans celles des rameaux fertiles. Épiderme supérieur haut de 19-25 y, se cloi- sonnant tangentiellement ; contenant des sphéroïdes jaunûtres, un seul emplissant parfois la cellule ou 2-3 dans la même cavité cellulaire, dans les feuilles soumises à une dessiccation prolon- gée ou ayant macéré au moins 2-3 jours dans l'alcool (pl. VI, fig. 59); paroi externe assez épaisse, légèrement bombée, à partie cuticularisée bien plus épaisse que la partie non cuticu- larisée, celle-ci se gélifiant ; cellules vues de face à parois laté- rales épaisses rectilignes, ayant 18-32 & de grande diagonale, à cuticule souvent striée; pas de stomates. — Mésophylie hété- rogène. Deux assises palissadiques longues de 35-42 y, de 6-10 de diamètre; la deuxième assise contenant beaucoup de cel- lules à mâcles, 2-3 assises de tissu lacuneux très riche en chlo- rophylle, formé de cellules isodiamétriques, laissant entre elles de petits méats et non interrompues vis-à-vis des stomates. — Épiderme inférieur haut de 7-9 y; contenant de peu nombreux sphéroïdes identiques à ceux de l’épiderme supérieur, mais moins gros, lorsque les feuilles ont séjourné dans l'alcool ou ont subi une dessiccation prolongée; cloisons tangentielles se produisant rarement et sur des cellules isolées, le dédoublement ne portant pas sur toutes les cellules comme dans l'épiderme supérieur; paroi externe mince, très bombée, poils en quantité peu considérable, et nombreux bâtonnets de cire; cellules vues de face à parois très rectilignes de 12-22 y de grande diagonale. Stomates assez rares, longs de 10-14 y, de même hauteur que les cellules épidermiques et situés à leur niveau. Bords du limbe amincis, récurvés, collenchymateux surtout à la partie supérieure. Pollen. — Grains elliptiques souvent tronqués aux pôles, réticulations très apparentes L — 24-32 sm. Dans les individus à chatons androgynes que nous avons étudiés, beaucoup de grains de pollen paraissaient bien constitués. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 187 x. Var. ovalrfolia Gaud., F1. Lelv., VI, p. 242. S. acuminata var. ovalrfolia Seringe, Essar, p.15 et Exsrec., n° 14. — Forme des tourbières, à feuilles courtes ovales ou subelliptiques, assez brièvement denticulées. 8. Var. obovata Gaud., loc. cit.; Godet, Fl. Jura; var. rotundrifolia Dôüll., Rhern. F1l., p. 268; et FI. Bad., p. 496; forma la#folia Anderss., Monogr., p.72; S. aquatica Schleich., Catal. 1807 et 1809, et Exszcc.; et auct. plur.; S. acuminata obovata Seringe, Æssar, p.13; S. de S., n° 26. — Feuilles obo- vales, à sommet recurvé; écailles obtuses. S.-var. kumrlrs Seringe, loc. cit., p. 54; Schleich., Cazal., 1809; S. cnerea ©. humrlis Seringe, Saul. dess.— S. brevicaulrs Gandg., Sal. nov., n° 73. — Arbuste très ramifié, à feuilles petites, atténuées aux deux extrémités. y. Var. angustrfolia Dôll, F1. bad., p. 485, S. crnerea &. spuria Wimm., Sal. Eur.; var. spuria Wimm., F1. Schels. (1857), p. 186; forma longrfolia Anderss., Exsicc. — Wimm. et Kr., Coll., n° 31, Æerb. S., n° 138 ©; Collec., n° 32 9. — Feuilles lancéolées, obovales ou lancéolées-sublingulées, obscu- rément triangulaires, acuminées. à. Var. Oérevrfolia. Forma brevrifolia microphylla Anderss., Monogr. — Feuilles obovales ou subarrondies, petites comme dansle S. aurtla, mais n'ayant pas le tomentum de cette espèce. . Var. lezocarpos Gaud., loc. cif.; F. Gérard, in Revue de Botanique(1890),p.217.—Feuilles oblongues-ovales, à sommet récurvé. Capsules glabres. Vers la fin de l'été, dans les endroits très humides, ces diffé- rentes variétés prennent parfois une coloration roussâtre due aux longs poils roux qui recouvrent surtout les nervures. Ces formes ont été confondues avec le S. rufinervrs DC., et souvent signalées sous ce nom. Le véritable S. 7ufinervrs (S. atrocr- nerea) a les étamines manifestement soudées à la base, la pubes- cence de la face inférieure est réduite aux poils qui couvrent les nervures. Voir plus loin la description de cette plante. Monsiruosités. — 1° Forma 7 zmmmit. — S. Timmir Schkubhr, Handbë., p. 249 (1808); S. Rothir Schkuhr., loc. cit. (1808). — Etamines plus ou moins régulièrement transformées en capsules complètement ou non fermées, présentant souvent au sommet des rudiments de loges d’anthères dans lesquelles on trouve 188 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. parfois du pollen! Dans les chatons où les étamines sont peu modifiées, les filets sont souvent soudés assez longuement à la base. Ces différentes variations se produisent sur le même arbre. 2° Forma w#wtata-laxiflora; var. laxrflora Anderss., décrite ainsi par cet auteur (pedunculo elongato folzato patula, squamis angusiis fulurs, capsulrs longissime pedicellatis stylo subevr- denti). Nous considérons encore comme une transformation d’étamines en pistils cette forme curieuse où l’on trouve mêlées aux fleurs presque normales ®, mais longuement pédicellées, d’autres fleurs plus ou moins avortées et quelques-unes portant des rudiments d’anthères. 3° Forma cladostemma Schmidely in Magn., Al. sel. Exsrcc., n° 3360; Callay, Cazal. Ardennes. — Etamines soudées sur une partie notable de la base des filets, chacune des 2 branches munie de 2 loges d’anthères. — 4. S. cladostemma Hayne? Cette forme est-elle distincte du S. a/rocinerea? 4° Forma androgyna. Var. auct. plur. — Exsicc. Magn., F1. sel., n° 967 et 2061; Soc. Dauph., n° 4668. — Chatons androgynes; le plus souvent fl. © au sommet des chatons; fl. ® à leur base. 5° Forma wonoëca. — Chatons o et chat. © sur le même individu. 2%. F1.: mars-avril. Peu de jours après le S. Caprea. Habitat et répartition géographique. — Bords des eaux, marais, bois humides. — Toute la France; Corse, rare. — Presque toute l'Europe, Caucase, Asie Mineure, Perse, Sibérie, Kamtschatka, Afrique septentrionale. La var. lezocarpos très rare, Vosges (Gérard); les formes 77127 et mutata-laxtflora sur les rives de l'Oise (G. Camus), de la Marne ({Jeanpert, G.. Camus); forma cladostemma L., Salève (Schmidely); forme androg yna, bords de l'Oise, de la Marne, Ardennes, Centre, etc.; forma 7ono1ca, bords de la Marne à Chelles (G. Camus); Ain, Vely (Magnin). — Bords du Rhin (Kirschleger). A. et E.-C. Camus. — Monographis des Saules. 189 22. — S. phylicifolia L. o ©. S. PHYLICIFOLIA L., Spec., éd. 1, 1016 (1753); éd. 2, p. 1142; FI. suec., éd. 2, n° 880; Willd., Spec., IV, p. 659, n° 13 (1); Berl., Baumz., éd. 2, p. 429; Smith, 7rans. of. Linn. Soc., VI, p-. 123; Smith, F1. Brit., II, p. 1049; Hook., F1. Scot., p. 281; Forbes, Sal. Woëb., n° 46; Smith, Compend., p. 146; Engl. Bot., t. 1958; Fries, Mant., I, p. 50; Sum. Veget., p. 57; Gaud., F1. helv., VI, p. 220; Wimm., F1. v. Schels., 3, p. 190; Anderss., Sal. lapp., éd. 2, p. 42, excl. (S. tenurfolia); Koch, Syr., éd. 2, p-. 751; éd. Hall. et Wolf., p. 2316; Gr. et Godr., F1. Fr., I, p. 139; Boreau, F1. Centre, éd. 3, p. 584; Anderss., Wonogr., p- 131, pl. VII, f. 70; et in DC., Prodr., XVI, p. 241; Schur, Enum. pl. Trans., p. 620; Willk. et Lange, Prodr. Hrsp., p. 230; Lecogq et Lamt., Cafal., p. 337; Fr. Gust. et Héribaud, FI. Auvergne, p. 394; Mathieu, F1. forest., p. 409; éd. rev. p. Fliche, p. 471; Mouillefert, 77. arbr. et arbriss., p. 1102: Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 755; Gautier, Catal. Pyr.- Orrent., p. 388.— Scheuchz., Z. Al$., 4, p. 340, ex Hallero sed put. syn. excl.; sec. Bubani, F1. pyr., p. 59. S. 6zcolor Ehrhr., Bertr., V, p. 162 (1790), non Hortulan. ; DC., F1. Fr., V, p. 344; Duby, Bof. gall., p. 426 (2); Boisdu- val, F1. fr., WI, p. 22 ; Hook., Brzt. FI., éd. 2, p. 427;-F1. Scot., p. 280; Gürke, 71. Eur., \, p. 18 (3). S. Croweana Smith, F1. 6r:1., UI, p. 1043 (1804); Engl. bot., t. 1146, in Rees, Cycl., n° 51; Forbes, Sal. Woë., n° 52; Willd., Spec., IV, p. 675, n° 41. — S. tenurfolia Smith, Loc. cit., p.1052.— S. flortbunda Forbes, Sal. Woë., n° 54. —S. radicans Smith, loc. ctt., p. 1053; Ængl. Bot., t. 1053; Willd., Sfec., IV, p. 676, n° 43; Hook., FI. brzt., éd. 2, p. 428. — S. Wezge- Lana Willd., Spec., IV, p. 678, n° 48 (1805); Host., Sal. ada.; Perl. Baumz., éd. 2, p. 440; Spreng., Sysr. Veg., I, p. 102; Pers., Syn., Il, 601; Bluff et Fingenh., Compena., Il, p. 552; 1. Par suite d’une erreur, le numéro porté à tort est 11. 2. Par suite d’un lapsus, DC. et Duby sont indiqués par Anderss. comme ayant admis le nom de S. 2ky/icifolia. 3. Pour M. Gürke et plusieurs auteurs, le S. que nous décrivons ici est le S. pAylicifolia Smith, non L. 190 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Engl. Bot., t. 2656; Wimm., Sal. Eur., p. 76. — S. laurina Loisel., F1. gall., I, p. 343 (1807), non Smith. — S. Aumilis Willd., Perl. Baumz., éd. 2, p. 439 (1811), non Marsh. — S. vrolacea Willd., loc. cit., p. 453, non Andrews.— S. Arbus- cula Wahlenb., F1. lapp., n° 476 (1812), F1. suec., 1122; Koch, Comment., p. 44; Reichb., FI. excurs.,n° 1020.— S. Arbuscula æ, L., Spec., éd. 2, p. 1445; FI. suec., éd. 2, n° 886? — S. Arbus- cula Werigeliana Kerner, Sal. Aust., p. 208. — S. majalrs Wahlenb., F1. lapp., p. 270 (1812), non L.— $S. Borrerr Gray, Nat. Arr. Brit., pl. U, p. 73 (1821). — S. Borreriana Smith, Engl. FI., p. 174 (1828); Engl. Bof., t. 2619; Forbes, Sal. Wob., n° 45. — S. Dicksoniana Smith, ÆEngl. Bot., t. 1390; Willd., Sp., IV, p. 696, n° 88. — S. Davalliana Smith, Engl. F1., I, p. 174 (1828); Engl. BPot.,t. 2701. — S. nitens Smith, loc. cit., p. 175, non Gr. et Godr.; ÆEngl. Bor., t. 2655; Forbes, Sal. Wob., n° 44. — S. Wulfeniana Smith, loc. cit., p. 176 (1828), non Willd.; Forbes, Sal. Wob., n° 48. — S$S. patens Forbes, loc. cit., n° 39, p. 77 (1829). — S. fenuror Borr., Engl. Bot., Supp., p. 2650 (1831); et t. 2650. — S. phyllyrerfolra Borr., loc. cit.,t. 2619. — S. propinqua Borr., loc. crt., t. 2720. — S. laxrflora Borr., loc. cit., t. 2749. — S. Forbesiana Loud., Ar6b. Brit., UI, p.158 (1838). —? S. Hegeischweïleri Heer, in Hegetschw., p.963, p. p. (1840), sec. Gürke.— S. Waulfeniana Forbes, Sal. Wob., n° 48. — $S. semicordata Dulac, F1. Æ.- Pyr., p.147 (1867). —S. phylicæ humilioris folio Rudb., Zap. 100. — S. folirs serratrs glabris, crenis undulatis L., FI. lapp. HONTE, 424 NÉE Ur n° 702: Icon. — Wahlenb., F1. lapp., t. 16, f. 2; Anderss., Sal. lapp., f. 9; Engl. Boft., 2186, 2655, 2660, 2701, 2902. Host., Sal., ti: add.;1Reichb.;)17:07., XI, 20012002 Forbes ete 48, 54; Hartig., Forst. Culturpfl., t. 110 (359); Cus. et Ansb., EU Aer E dr GCanus 0477175) pl rot Exsicc.— Gunth., Cent. siles., 8; Fries, Æerb. n., II, n° 54; VIII, n° 68 ; Ehrh., Ar6. n° 118, sec. Willd. et Mey. ; Reichb., n® 1629, 1630; Wimm., Æerb. Saul., n° 4; Coll., n° 869, 87 os0Kerner, /erb. S., n°80: A. et JKerner, S, 4287 n°160 220: Bænitz, //2r0 Pr Noter 0, N. v. — Saule Phylica ; Saule de Weigel, Saule bicolor. Phylicablättrige Weide. mo” A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 191 Arbrisseau peu élevé, à rameaux glabres, même dans le jeune âge, d'un vert brunâtre. Feuilles oblongues-ovales ou obovales, cunéiformes à la base ou obovales lancéolées, légè- rement crénelées ou lâchement dentées, parfois entières glabres et luisantes sur les deux faces, à la fin glauques blanchîtres en dessous, munies dans le jeune âge de quelques poils sur la face inférieure, d’abord membraneuses puis rigides coriaces. Pétiole velu. Stipules petites, semi-cordées, ovales-aiguës, à sommet oblique, faisant souvent défaut. Bourgeons ovales, jaunûtres, pubérulents ou munis de quelques poils épars. Chatons contem- porains ou naissant un peu avant les feuilles. Chatons ©” sub- sessiles, ovoïdes, denses. Écailles noirâtres oblongues-lan- céolées, arrondies ou acutiuscules, munies sur les deux faces de longs poils blanchâtres dépassant longuement l'écaille. Étamines 2, à filets libres, glabres. Anthères jaunes, fauves après l’anthèse. Chatons © denses, puis un peu läâches, à axe velu blanchâtre; écailles à peu près semblables à celles des fl. ©. Capsules ovales lancéolées subulées, très velues (1), d'un blanc jaunâtre, à pédicelle 2-3 fois plus long que le nectaire. Style plus ou moins long. Stigmates bifides. Morphologie interne. (Atlas, pl. VI, fig. 60-61): Rameau de 2 année. — Épiderme glabre, à paroi externe épaisse de 30 u env., rugueuse. — Collenchyme ordinaire- ment très amylifère, tannifère. Écorce interne à méats, canaux aérifères contenant des cristaux simples et mäclés d'oxa- late de calcium, beaucoup de tannin et de l'amidon (amidon en très grande quantité dans les échantillons provenant d'Alle- magne). — Liber collenchymateux, contenant des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, de l’amidon, beaucoup de tannin. Nous n'avons pas observé de fibres lignifiées dans le liber durant la première année, ensuite il se forme une couche de fibres par an. — Assise génératrice donnant de petites saillies peu nombreuses, très interrompues. — Vaisseaux à section ovale de 20-45 x de grand axe, ceux des faisceaux pri- mitifs de 8-25 y. Bois des faisceaux primaires pas très déve- loppés, s'étalant légèrement en éventail vers l'extérieur, à 1. Très rarement glabrescentes (plante du Nord) f. Z/ocarpa Anderss. 192 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. rayons voisins peu brisés. — Moelle polygonale petite, env. la 1/2 ou le 1/3 du bois sur le rayon d’une section transversale, formée de cellules polygonales, à méats ; à parois lignifiées ; minces sauf dans les cellules périphériques ou dans celles qui sont à la base des faisceaux primaires chez les individus crois- sant à une altitude élevée, qui ont ces parois épaisses. Cellules périmédullaires très tannifères et amylifères (amidon en grande quantité dans les formes du nord de l'Europe). Moelle centrale contenant : des tannifères en files longues, nombreuses, groupées par 2-6, riches en tannin, souvent bourrées d’amidon; des mâcles peu abondantes. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale : trois faisceaux libéro- ligneux peu développés, à peine incurvés, très rapprochés, formant peu au-dessus chacun un anneau : le médian légèrement allongé, les latéraux arrondis, à moelle interne développée, se fusionnant avant la médiane. Dans certaines feuilles plus petites le faisceau médian se soude aux latéraux avant de former un anneau. Caractéristique. — Coupe arrondie. Diamètre vertical et diamètre horizontal en rapport assez variable, presque égaux. Épiderme lignifié, portant quelques poils à la partie supérieure de la section. Collenchyme contenant un peu d’amidon et les assises externes beaucoup de tannin. Écorce formée de cellules à parois minces, canaux aérifères, mâcles, tannifères très nom- breuses et très riches en tannin; endoderme amylifère. Méristèle allongée ; anneau libéro-ligneux fermé, à partie supérieure et à partie inférieure incurvées, coupé de rayons tannifères nom- breux. Liber contenant des grains d’amidon et du tannin. Péridesme formé ordinairement d’un anneau scléreux parfois interrompu dans le péricycle, et d’une moelle interne non lignifiée amylifère à nombreuses cellules tannifères ; lumen des fibres péridesmiques contenant du tannin. Nervure médiane. — Base de la feuille à énv. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Anneau libéro-ligneux plus ou moins continu. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux disjoint aux extrémités ; parfois il ne subsiste plus rien de la partie supérieure de l’anneau. Péridesme ordinai- rement scléreux, moelle interne triangulaire. A. et E.-G. Camus. — Æonographie des Saulss. 193 Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, munies de deux hypodermes collenchymateux, de deux arcs scléreux et d'écorce à leur partie inférieure. ZLimbe. — (PI. VI, fig. 60.) Épaisseur du limbe — 190-200 y. Épiderme supérieur glabre ; haut de 13-30 y, presque toutes les cellules se cloisonnant tangentiellement ; paroi externe peu bombée, assez mince, à partie cuticularisée égalant env. la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant ; cellules conte- nant quelques sphéroïdes bien moins nombreux que chez les S. nigricans et cinerea dans les échantillons soumis à une des- siccation prolongée ou ayant macéré dans l'alcool; cellules vues de face (pl. VI, fig. 61), à parois recticurvilignes atteignant 35-60 x de grande diagonale dans les individus provenant du nord de l’Europe, un peu plus petites dans ceux du centre de la France ; pas de stomates. Mésophylle hétérogène, deux, par- fois trois assises palissadiques longues de 30-50 x, de 10-18 y de diamètre, laissant entre elles de nombreuses cheminées, trois assises de tissu lacuneux à petites cellules plus ou moins arrondies, riches en chlorophylle. Épiderme inférieur glabre, haut de 14-30 x, presque toutes les cellules (sauf beaucoup de cellules annexes des stomates) prenant une cloison tangentielle avant celles de l'épiderme inférieur ; contenant de très rares sphéroïdes dans les feuilles ayant subi une dessiccation très prolongée ou ayant macéré au moins 3-7 jours dans l'alcool ; pa- roi externe mince, peu bombée, portant des bäâtonnets de cire nombreux. Stomates très nombreux, longs de 20-30 #, moins hauts que les cellules épidermiques, mais situés au milieu d'elles, ayant ainsi une petite chambre sous-stomatique. Bords du limbe collenchymateux, révolutés, légèrement renflés. Pollen. — Grains ovales, atténués aux extrémités. L — 5 CS à nos 2. — Maï-juillet. Æabitat et répartition géographique. — Lieux humides des hautes montagnes. — France : Monts Dores, du Cantal, du Forez; Pyrénées centrales; non spontané ailleurs. — Angle- terre, Écosse, Europe boréale, Allemagne, Suisse, Autriche- Hongrie, Carpathes, Monténegro, Espagne, dans les Pyrénées ; Sibérie. jui [PE] 194 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 23. — S. nigricans Smith. o” ©. S. NIGRICANS Smith, Trans. Linn. Soc., VI, p. 120 (1802); Willd., Spec., IV, p. 659 ; DC., F1. fr., N, p°1345; Sermpge; Essai, p. 42; Wahlenb., F1. lapp., n° 485; Fries, Mant., I, p. 52; Hegestchw., Fl.v. Schw.,p.2832; Anderss., Sal. lapp., p: 56; Koch, Syz., éd. 2, p. 748 ; éd. Hall.et Wolf., p12314€ Mutel, F4. fr, LL, p. 187, et F1. Dauph., éd. 2, p. 566; Bois- duval, F1. fr., WI, p. 22; Reichb., Zc., XI; Hartig, Forst. Cul- furpit, p.405; Kirchleg., F1. Als., U, p. 715 Gr. et Godr,ÆZ Fr. I, p. 138; Michal., Ærst. nat. Jura, p. 282; Gren., FI. cz. jurass., p. 715; Neïlr., F1. U.-Oesierr., p. 263; Dumortier in Bull. Soc. roy. bot. Bels., I, p.42; Godet, F{. Jura, p.647; Par- lat., F1. ztal., IV, p. 250 ; A. Kerner, F1. Nied.-Oester. Weïd., p. 238; Morthier, FI. d. Suisse, éd. 2, p. 330; Bouvier, FI. Alpes, éd. 2, p. 595; Ardoino, Fl. Alp.-Marit., p. 345; Wimm., Sal. Eur., p.70; Anderss., Monogr., p. 125 et in DC., Prodr., XVI, p. 240; Contejean, Xev. fl. Montbéliard, p. 220; Arcang., Compend., éd. 2, p.176; Brunotte et Lemasson, Guzde Hohneck, p. 33; Parmentier, Fl. ch. jurass., p.213; Mathieu, FI. forest., p. 408 ; et éd. rev. p. Fliche, p.471; Gautier, Cafal. Pyr.-Ortent., p. 388; Godr., F1. Lorr., éd. Fliche et Lemonn., p. 67; Mouillefert, 77. arbr. et arbriss., p. 1102; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 751; et auct. plur. — Ponted., Cow. tabul. (1718), p. 148, n° 5; Læstad., sec. Bubani, F{. Pyr., p. 58. S. spadicea Chaix ap. Vill., Zzs1. Dauph., T, p. 373 (1786)? — S. Myrsinites Hoffm., Sal., I, p. 71 (1787); non L. — S. hastata Hoppe, PI. rar. cent., IV ; Vill., Zzs7. Dauph., W, p. 774, f. 18, non L. — S. wyrstn1/olia Salisb., Prodr., p. 394 (1796). —3S. kybrida Hoffm., Deutschl. F1, II, p. 263 (1804). — S. Amaniana Wild., Spec., IV, p.663 (1805); Loisel., F1. gall., 2,p. 340; Sturm, Deutschl., Ml. I, 25, h. — S. cotnrfola Smith, Ewgl. Bot., XX, n° 1403 (1805); Willd., Spec., IV, p. 702; Forbes, Sal. Wob., n° 114. — S. kirta Smith, Engl. Bot., n° 1404 (1812); Willd., Spec., IV, p. 696; Forbes, Sal. Wob., n° 113. — S. rupestris (Donn) Smith, Zxgl. Por., n° 2342 ; Forbes, Sal. Wob., n° 111. — S. Andersonmana Smith, £ugl. Bot., n° 2343. — S. Forsteriana, Engl. Bot., n° 2344. — S. ovata Spreng., Pugill., I, p. 62 (1813). — À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 195 S. stylosa Lamk et DC., F1. fr., V, p. 339 (1815); Boisduval, F1. fr., WI, p. 26. — S. stylarris Seringe, Æssar, p. 62 (1815). — S. cerasifolia Nocca et Balb., F1. Trcin., II, p. 207 (1821), non Schleich. — S. sprrærfolia Willd. ex Link., Enum. hort. Berol., p. 416 (1822) non Schleich. — $S. ovata Host, Sal., t. 74, 75, non Seringe. — S. plaucescens, S.aurtta, S. menthæ- folza, S. rivalis, S.prunrfolia, S. pariætariæfolia Host, Sal., t. 76-77, t. 78, t. 79-80, 81-82, 83-84, 85, 86. — S. Wzlldeno- vrana,S.reflexa, S. grisonensts, S.rotunda, S. Anderssoniana, S. atropurpurea, S. helvetica Forbes, Sal. Wob., n°®% 41, 04, 99, 104, 107, 156, 159. — S. damascena (Forbes) Smith, Zxgl. Bot.,n° 2709 — S. petræa (Andrs.) Smith, Engl. Bot., n° 2725. — S. septentrionalis Lood. ex Don in Lond. Hort. Brit., Suppl. II, p. 671 (1839). — S. prlosa Bray ex Ledeb., FI. ross., III, p. 608. — S. /zthuanica Bess. Exss. ex Ledeb., Loc. cit. — S. Zudwrgir Bonj. ex Berthol., F1. ztal., X, p. 313 (1854). — $S. Rudbeckiana Fries, ex Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 241. — S. onusta var. lithuanica Bess., Enum. pl. Volk., p. 79 (1821). — S. phylicrfolia B, L. F1. suec., n° 880; Willd., Spec., IV, p. 1442. — S. phylicrfolia Koch, Comment., p. 40; Mutel, F1. Dauph., éd. I, non éd. 2; Gaud., Fl. helv., VI, p. 220; Reuter, Catal. Genève, éd. 1, p. 94. — S. Chavanisii et S. pseudopyrus Gandg., Dec. pl. n., I, p. 29 et Sal. n. n° 48-49. — Schleich. à distribué et nommé dans ses catalogues 75 formes ou variations de ce Saule, l’un des plus, sinon le plus polymorphe.— S. folirs serratis, glabris oblongo-ovatrs L.., F1. lapp., n° 350. — S. pumrla, alpina, nigricans, folio oleagino serrala Ponted., Comp., p. 148 ; Seg. PI. Veron. N. v. — Saule noircissant. — Schwärzliche Weide. Icon. — L., F1. lapp., t. 8; Wahlb., F7. lapp., t. 17, f. 2et 3; F1. Dan.,t. 1053, 2553; Anderss., Sal. lapp., f. 15; Monogr., t. VIII, f. 69; Hoffm., Æzs7. Sal. (S. myrsinites, t. 18 et 19, 24 f. 2) ; Reichb., Zcon., XI, 2017, 2018; Willd.. Perl. Baumz, (S. Amaniana), t. 5, f. 1; Sturm., Deufschl. F1. 25 ; Guimp., #olz., t. 165; Engl. Bot., t. 1213, 1403, 1404, 2342-2344, 2709, 2725; Host., t. 74, 75, 78, 86; Hartig, Forst. culturpf., t. 115; Forbes, Sal. Wob., 12, 41, 42, 97-120, 123, Cus. et Ansb., XX, t. 33 et 34; À. et E.-G.Camus, 4#as, pl. 18. Exsicc. — Hoppe, ?1. rar., cent. 4 (S.#. Lastata); Seringe, 196 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. de S., n° 22, À, B,C, E, 73 (s. #. firma), 86 (5. n. stylarris multifolia), 87 (s. n. stylaris undulaia), 88 (s. #. séylaris cordifolia), 21, À, B,C,D(S./astata Hoppe); Fries, erb.n., V, n° 62 (Zerocarpa); NII, 62 (errocarpa) ; VII, 63 (x#zgrrcans dorealis); F. Schultz, n° 155; Billot, n° 1960; Kovats, F1. exszcc., XI, 1060, 1061; Wimm. et Kr., Zerb. $S., n° 42, 106, 109; Coll., 62-87 ; A. et J. Kerner, Æerb. S. A.,n°® 11-13, 34; Magn., F1. sel., n° 3590; Soc. Dauph., n° 2240 et 3044; F. Schultz, Herb. n.,n.s.,n% 1652, 2488; Bænitz, Aerb. Eur.; Kerner, Fl. Austr.-Hung., n° 2678; Relig. Maïll., n° 216. Arbrisseau ou arbre peu élevé, 1-3 mèt., à rameaux dressés- étalés ou allongés arqués, divariqués, noirâtres ou brunâtres ou d'un vert olivâtre, hérissés pubescents ou glabrescents. Feuilles brunissant facilement par la dessiccation, de forme et de gran- deur variables, elliptiques ou oblongues-elliptiques, brièvement acuminées, à la base le plus souvent arrondie, ou encore obovées ou subarrondies ; à bords ondulés ou crénelés-dentés rarement entiers ; à face supérieure glabre ou glasrescente, à nervures un peu marquées, à face inférieure plus ou moins pubescente ou hérissée surtout sur la nervure médiane, rarement glabres, à nervures saillantes et anastomosées ; d'un vert foncé en dessus; plus pâles en dessous. Pétiole assez court, plus ou moins velu. Stipules semicordées, à sommet droit, dentées, parfois faisant défaut sur les rameaux mal développés. Bourgeons ovales- dressés, pubescents d’abord, puis glabres. Chatons précoces ou contemporains, subsessiles ou brièvement pédonculés, feuillés à la base. Chat. o courts, ovales ou oblongs ; écailles ovales oblongues, fuligineuses à la base, d’un brun noirâtre au sommet, munies surtout au sommet de longs poils blanchâtres ou roussâtres. Étamines 2, à filets libres, glabres ou munis de quel- ques poils à la base. Chat. © allongés laxiflores à la maturité, à pédoncule court. Écailles très longuement velues au sommet, mais à poils en partie caducs. Capsules longuement pédicellées, soit glabres, soit plus ou moins velues, allongées et longuement acuminées. Style très long, grêle. Nectaire 3-4 fois plus court que le pédicelle. Stigmates émarginés ou bifides, étalés. Le S. xigricans est d'une telle polymorphie qu'avec raison on a pu dire : chaque station offre une forme particulière. Pour A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 197 faciliter l'étude de ces variations, nous les avons divisées en deux groupes purement artificiels, mais nous devons déclarer qu'elles sont reliées entre elles par des formes intermédiaires à classement douteux. Morphologie interne. (4#/as, pl. VI, fig. 62-64.) Rameau de 2° année. — Épiderme portant des poils nom- breux, à paroi externe épaisse de 20-30 y, rugueuse. — 4-8 assises d'hypoderme collenchymateux non lignifié, très tannifère et peu amylifère. 3-5 assises d’écorce interne contenant des mâcles très nombreuses, beaucoup de tannin, peu d’amidon. — Péri- cycle à amas scléreux très gros, fibres à lumen très étroit. — Liber égalant un peu plus de la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, renfermant de nombreuses petites mâcles, beaucoup de tannin, peu d’amidon. Il ne se forme d’or- dinaire pas de fibres lignifiées dans la première année et il s'en développe une zone seulement dans la deuxième année. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses, peu grandes, peu nombreuses et assez interrompues. — Vaisseaux très nom- breux à section de 20-28 4 de grand axe, ceux des bois primaires de 8-12 u. Rayons contenant un peu de tannin et d'amidon. Bois des faisceaux primaires assez développés à la base et s’étalant un peu en éventail vers l'extérieur ; rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle polygonale, à côtés concaves, petite, égalant environ les trois quarts du bois sur le rayon d'une section trans- versale, formée de cellules polygonales, à méats, à parois fortement ponctuées, lignifiées, minces, sauf celles des cellules de la périphérie qui sont épaissies. Cellules périmédullaires très tannifères, peuamylifères, non allongées longitudinalement, mais aussi ou plus larges que hautes, l’assise externe seule par- fois allongée. Moelle centrale renfermant : des tannifères de même forme que les précédentes, très nombreuses, en longues files (8-18 cellules environ), riches en tannin; des mâcles nom- breuses. Tannin coloré en noir bleuâtre par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale: trois faisceaux libéro- ligneux peu développés, le médian à peine arqué, les latéraux notablement incurvés ; formant ensuite trois anneaux allongés qui se fusionnent en un seul vers la médiane. 198 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Caractéristique. — Coupe munie de petites ailes. Diamètre horizontal, plus grand que le diamètre vertical. Épiderme à cuticule lignifiée, portant des poils. Collenchyme peu tannifère et amylifère. Écorce à chambres aérifères, mâcles, tannifères, amidon dans l’endoderme. Anneau libéro-ligneux fermé, allongé, coupé de rayons amylifères ; liber peu développé, tannifère et amylifère. Péridesme souvent complètement sclé- reux ; fibres à lumen tannifère ; moelle interne peu développée. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de Îa caractéristique. — Section biconvexe. Système libéro-ligneux disjoint en un faisceau inférieur à bois supérieur et deux faisceaux supérieurs à bois inférieur, ceux-ci à liber extrêmement réduit, parfois semblant manquer. Méristèle allongée. Anneau scléreux péridesmique rarement disjoint latéralement. Milieu de la feuille. — Collenchyme se lignifiant à la partie supérieure de la section. Un seul faisceau à bois supérieur, liber peu développé. Nervures secondaires. — Nervures secondaires enfoncées au-dessous du niveau du limbe, à section plane-convexe, munies de deux hypodermes collenchymateux, et quelques fibres péri- desmiques et d’écorce à la partie inférieure au moins à leur base. Limbe. (PI. VI, fig. 63.) — Épaisseur du limbe — 150-160 y. — Épiderme supérieur glabre, formé de cellules hautes de 13-20 p environ, prenant presque toutes une cloison tangentielle ; à paroi externe pas très épaisse, non bombée, à partie non cuti- cularisée très mince se gélifiant ; contenant des sphéroïdes nombreux dans les feuilles sèches ou ayant macéré dans l'alcool ; cellules vues de face (pl. VI, fig. 62) à parois rectilignes de 20-45 & de grande diagonale ; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène, deux assises palissadiques très longues de 40-50 k de longueur et de 6-10 k de diamètre; petites cheminées peu nombreuses ; mâcles dans la deuxième assise. Tissu lacuneux formé de trois assises de petites cellules à peu près isodiamé- triques et riches en chlorophylle ; parfois très petite chambre sous-stomatique formée par l’écartement des cellules sous- jacentes du mésophylle; mâcles assez nombreuses. — Épiderme inférieur haut de 10-20 x, se cloisonnant tangentiellement ; A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 199 contenant des sphéroïdes nombreux dans les mêmes conditions que l’épiderme supérieur; portant peu de poils et beaucoup de cire; paroi externe mince, peu bombée; cellules vues de face de 20-38 # de grande diagonale (pl. VI, fig. 64). Stomates très nombreux, longs de 22-30 z, situés au niveau de l’épiderme. Bords du limbe collenchymateux, non amincis, à dents ordi- nairement glanduleuses. Pollen. — Grains elliptiques, bien arrondis aux pôles. L — 26-30 &. | A. Leiocarpa Godet, F1. Jura, p. 647; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 193; Anderss., Monogr., p. 126. — S. stylosa DC., F1. fr., V, p. 339; Gaud., F1. helz., VI, p. 220. Sub.-spec. I. — S. stylarrs Seringe, Essar, p.65. S. phylicifolia Wahlenb., FI. lapp., t. 17,f. 2; Gaudin, F1. kelv., VI, p. 220. Capsules glabres ou rugueuses au sommet. S.-var. a. lancifolia. Var. lancrifolia (S. phylicrfolia) Gaud., loc. crt.; S.stylarts À, lancrfolia Seringe, Essar, p.63.—Feuilles oblongues ovales-lancéolées, glabriuscules, glaucescentes prui- neuses sur la face inférieure. — Exsicc. Seringe (S. hastata, n° 21, À. C.). Des variations presque insignifiantes de cette s.-var. ont été distribuées par Schleich. (Exsicc. 1809) sous les noms de: S. aubonnensts, S. Ammanniana, S. denudafa, S. firma, S. ligustroides, S. pumila, S. rivularis, S. rivularts minor, S. rostrata, S. silesiaca, S.sordida, S. ulmzfolia (non Vill.), S.wontana, S. macrostipularis. S.-var. andulata. Var. undulata (S. phylicrfolia) Gaud., loc. cit. — S. stylarts ©. undulata Seringe, Essar, p.66, exsicc., n°87. S. undulata etpectinato-undulata Schleich., Cafal.(1809). — Feuilles grandes, ondulées, profondément dentées. S.- var. angustrfolia. Var. angusfifolia Gaud., loc. cri. — S. stylaris angustifolia Seringe, loc. cit. — 3S. vaudensrs Schleich., Catal. (1809). — Feuilles étroites lancéolées, 3-4 fois plus longues que larges. S.-var. ellipéica (S. phylicrfolia) Gaud., loc. ci1.; S. stylarrs var. elliptica Seringe, Essai, p.68; S. Andersoniana Smith, Engl. Bot., t. 2343. — Feuilles elliptiques glabriuscules. — Schleicher (Exsicc. 1809) a distribué des formes de cette s.-var., sous les noms de : S. alaternoides, S. latifolia, S. albescens, 200 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. alb. mator, S. coriacea, S. crassifolia, S. glaucescens, S. glaucophylla, S. psylocarpa, S. vallesiaca, S. rugosa, S. elliptica. S.-var. #icrophylla, e microphylla (S. phylicifolia) Seringe ap. Gaud., loc. cit., p. 221; var. parvrfolia Wimm., Sal. Eur., p.73, non Seringe.— Feuilles étroitement elliptiques, aigües aux deux extrémités, glabres, glaucescentes à la face inférieure. S.-var. ovala. Var. € ovata (S. phylricrfolia) Gaud., loc. cit. ; S. stylaris G. ovata Seringe, Essai, p.67; S.d.S., n° 21, B. — Formes distribuées par Schleich., Catal., 1809 : S. candidula, S. grisophylla?, S. gryonensrs, S. lacustris, S. lutescens, S. smalrfolia (non Smith), S. wrzcrodonta,' S. nigrescens, S. patula, S. polyphylla, S. tenurfolia (non Smith), S. vacci- notdes, S. torfacea, S. Amantana concolor ; Catal., 1807; S. concolor. — Feuilles largement ovales. S.-var. crassrfolia. Forma crassifolia Wimm., Sal. Eur., p. 74. S. crassifolia Forbes ap. Wimm. et Exsicc. n° 115. — Feuilles largement ovales ou subarrondies, assez épaisses. S.-var. cordrfolia. N. cordrfolia (S. cordifolia) Gaud., (oc. cit.; S:stylosa war. cordifolia DC., FL 7, NS p1340 MS 64e larts I. cordrfolia Seringe, Essar, p. 67 et exsicc., VII, n° 88 ; S. Hallerr Schleich., Cafal. 1807 ; Seringe exsicc., VI, n° 51. — S. cardiophyllos Gandg., Dec. pl. nov., 1, p. 29; Sal. n., n° 47; S. phylicifolia & cordata Seringe, Revrs. (1824), n° 10. S.-var. Cornuaulti, S. divaricata Cornuault in Bull. Soc. bot. Deux-Sèvres (1898), p. 210 et in Exsice : Soc. ét. fl. fr.-helv. n°rr18 non Pal YP/. Ross:; 2, p.120, necWuilld' SP p. 675, n° 42 et auct. mult. ; non Schleich., Cazal. B. Hebecarpa Anderss., Monogr. Var. errocarpa Koch, Syx., éd. 2, p. 749; Godet, F. Jura, p. 647 ; Reuter, Catal. Genève, éd. 2,p. 193. — Var. vestita Gr. et Godr., F2. F7., TITI, p. 138. — S.nipricans Wahlenb., F1. lapp.,t. 17: 0; DC, V, p. 345 ; Gaud., F7. helv., VI, p. 222 (Sub-spec. Il; S. r#pes- ris Smith, Ængl. Bot., 2342; S. Forsteriana Smith, loc. car., 2343. — Capsules pubescentes. Feuilles assez souvent velues. S.-var. {rma (Gaud., Loc. cit., p. var.); Wimm., Sal. Eur., p. 735 Exsicc. Seringe, n° 73 ; Atret ]. Kèrner, Zerb:1S°, nee — Feuilles largement ovales, brièvement acuminées; rameaux nouveaux blanchâtres, tomgnteux. À. et E.-G. Camus. — Monosraphie des Saules. 201 S.-var. lafifolia ; S. styl., var. latrfolia Seringe, loc. cit., p.43 et Exsrcc., n° 22 B.; var. latifolia (Skylzczfolia nigricans), Gaud., /0c. cit. — Feuilles larges, cordiformes, longuement acu- minées, glauques en dessous. Formes distribuées par Schleich., 1809 ; S. paludosa?, S.mutabrlis?, S. dura, S.obtusæ-serrata, S. trichocarpa, S. fagrifolia, S. crispo-serrata. S.-var. parvifolia Seringe, loc. cit. et Exsicc., n° 22, C. — S. vrllosula Schleich., Caf. 1809. — Feuilles petites, tomen- teuses en dessous, à bords ondulés-dentés. Chatons courts. Capsules très laineuses. S.-var. elliptica Gaud., loc. cit. — Feuilles elliptiques briè- vement acuminées. Liste alphabétique des formes énumérées dans les Cata- logues de Schleicher et dont le classement reste douteux : S. clethræfolia, S. cordato-ovata, S. cydonrifolia, S. diffusa, S. denudata?, S. Frangula, S. glabricarpa, S. glareosa, S. juratensis ?, S. laxa, S. Lemona, S. macrostipularts, S. mespi- lzfolia, S. mollis ?, S. nervosa, S. pallescens, S. pallida, S. petrosa, S. polygonifolia, S. populrifolia, S.pratensrs ?, S. pruzr- nosa, S. pyrtfolia, S. pyrolæfolia, S. recurvata, S. Rho- dant, S. rugulosa, S. tiliæfolix, S. tomentella, $S. tricho- carpa, S. vrllosa, S. villosula, S. virgata. Liste d’autres formes distribuées par Schleicher, mais non énumérées dans ses catalogues : S. cinerascens ?, S. prlosa?, S. sepraria, S. divaricafa, S. nummulariæfolia, S.1llicifolia, S. albo-vrrens, S.varrans, S. heterophylla, S. reflexa, S. elegans, S. flavescens, S. hetero- phylla, S. oleifolia. Monstruosités. — 1° Forma Brcapsularis Lonnbohm. (Savo- nia borealis Kuopio) est un Saule o dont les étamines sont plus ou moins irrégulièrement transformées en carpelles. 2° Forma Androgyna. — Herb. Eur., Bænitz. — Chatons androgynes. 2Z.— Mai-juillet. Habitat et répartition géographique. — Lieux humides, bords des eaux dans la région montagneuse. — France : Alpes, Jura, rare dans les Vosges; Corse (Fliche). — Presque toute l'Europe dans la région montagneuse. 202 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 24. — S. Gaprea L. S. CAPREA L., Spec., 1448 (1753); FI. suec., éd. 2, n° 900 ; Hoffm., Sal., p. 25 ; Poiret, Excycl., VI, p. 656 ; Willd., Spec., IV, p- 7o3/a∨ DC, F1. fr. 8290; Loisel, 7201 Il, p. 343; Mérat Pl: env. Paris éd; p.. 39r:retied p.616; Chevall., F1. env. Paris, p. 362 ; Host, Sal., p. 20; Koch, Comment., p. 17; Duby, Pot. gall., p. 423 ; Boisduval, Pl Er. Mb 20;0Gaud., F7... hele, NE, p.286 J0R ere Catal. Genève, éd. 1, p. 94, éd. 2, p. 193; Fries, Manhs., I, p. 54; Bluff et Fingh., Compend., I, p. 570 ; Trautv., Mém. Soc. Moscou, VIII, p. 375 ; Mutel, F2. fr., II, p. 188 ; Wimm., F1. v. Schles., éd. 3, p. 185 ; Anderss., Sal. lapp., p. 31 ; Koch, Syr., éd. 2, p. 750; Mutel, FT. Dauph., éd. 2, p. 567 ; Hartig, Forst. Culiurpil\pao2; Gr"et Godr., FlFr., AL) p'e Dumortier in Bull. Soc. roy. bot. Belg.., I, p. 142; Wesmaël, Note 13 et Monogr. Saules fl. belge in Bull. fédér. soc. hort. Belg.; Mathieu, F1. belge, Il, p.155; Crépin, Manuel, p. 160 ; Michalet, Æ751. nat. Jura, p. 281; Godet, FI. Jura, p. 648; Gren., F1. ch: gurass} pra tBoreau, Pl, centre} ee, p- 583 ; Graves, Catal. Oise, n° 989 ; Coss. et Germ., F{. env. Parts, éd. 1, p. 506; éd:t2;p: 620 Parlat. Pl 14/ NC pere Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 228; Wimm., Sal. Eur., p. 555 Anderss., in DC., Prodr., XKNT/p222"; LecogtetEame” Catal., p. 337; Loret et Barr., F1. Montpell., [non cité] (1); Vallot, Gurde Canuterets, p. 273; de Vicq, F1. Somme, p. 391; Bonnet, Pet. fl. paris., p. 360; Le Grand, Fl. Berry, éd. I, p. 240 ; Ravin, Fl. Yonne, éd. 3, p. 327: Gode "FT, Lord Fliche et Lemonn., Il, p. 67; Mathieu, F1. forest., p. 404; éd. rév. p. Fliche, p. 465; Viall. et d'Arbaum., F{. Côte-d'Or, p- 353 ; Bouvier, F1. Alpes, éd. 2, p. 595 ; Franchet, FI. ZLozy- et-Cher, p. 552; Fr. Gust. et Héribaud, F7. Auvergne, p. 396; Lloyd et Fouc., FI. Ouest, p. 319; Masclef, Catal. Pas-de- de-Calars, p. 142 ; Arcangeli, Compend., éd. 2, p. 176; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 753; Gautier, Catal. Pyr.-Orrent., p. 387; Callay, Catal. Ardennes, p. 366; Parment., FI. cz. jurass., p. 212 ; et auct. mult. 1. Gouan l’avait indiqué par confusion avec S. cirerea. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 203 S. kybrida Vill., Ærst. pl. Dauph., I, p. 778 (1789). — S. ulmifolia Thuill., F1. env. Parts, p. 518 (1790); DC., F1. fr, V, p. 340, non Vill. — S. fræcox Salisb., Prodr., p. 394 (1796) ; non Hoppe. — S. aurigerana Lapeyr., Abrégé Pyr., p- 598 ; DC., F1. fr., V, p. 341; Boisduval, F1. fr., ll, p. 21. — S. tomentosa Seringe, Essar, p. 14 (1815). — S. grandifolia Fries in Bot. Notis., p. 186 (1840), non Seringe. — S. caprina Dulac, F1. Æ.-Pyr., p. 148 (1867). — $S. latrfolia Bubani, F1. PYT., p. 58. — Caprea vulgaris Opiz, Seznam rostlin kveteny ceske, Praze (1852). S. latifolia rotunda Bauh., Basil., 111. — S. folirs glabrrs, serratrs, appendicthus latissimis Gmel., Sibir., 1,156. — S. folits obscure serratis utrinque villosis ovato oblongis L., FI. lapp.,n° 365 (1). N. v. — France: Marsaul, Marsault, Marsaule, Saule des Chèvres, Civette, Civelle. Italie : Salica, Salicone. — Suède : Sälg, Sälle, Psall. Allemagne : Palmen F1. Psall. Espagne : Salguiero, Salce blanco, Sauce cabruno. Icon. — L., F1. lapp., t. 8, f. 5; Hoffm., Sal., t. 3, f.7 et 2,t.5,f. 4; Host, Sal. t. 66-67; Forbes, Sal. Wob., 121, 122; Seringe, Saules dessinés, n° 100 (1815); S. Caprea, var. drvaricata ; et n° 78, var. #acrostachya ; Sv. Boë.,t. 98; F1. Dan., t. 245; Hartig, t. 48: ÆEngl. Bor., t. 1488; Reichb., Zcon. XI, t. 577, f. 2024 ; Pallas, F1. ross., t. 81; Anderss., Sal. lapp., {. 6; Monogr., t. V, f. 45; Coss. et Germ., Al, pl. XXXI, f. o ; Cus. et Ansb., XX, €t. 25; A. et E.-G. Cam. Atl., pl. 17, À-G. Exsicc. — Ehrh., 4rb. n° 08 ; Seringe, S. de S., n°6, A-G, 68, 76-80, 98, 99 (S. zomentosa Ser., p. 518); ÆRévis. rnéd., n° 1 (S. caprea «. undulata) ; (et var. macrostachya); Billot, n° 462 ; Wimm et Kr., Zerb. S., n° 40, 50, 56 ; Collect., n° 21-25; À. et ]. Kerner, ZZerb. S., n° 48, 157-160 ; Gunth., Cenr. Srl., n° 13; Bourgeau, ?/. Æaute-Savore ; Soc. Dauph. n° 2615, 4667; FI. Sequaniæ, n° 249. 1. Le S. incerta a été indiqué comme synonyme du S. Caprea. D'après De Candolle, le Saule de Lapeyrouse serait formé de feuilles de S. r#finervis et des fleurs du S. aurigerana. D'après les descriptions de Lapeyrouse et de De Candolle qui décrivent les feuilles du S. awrigerana comme ovales et atté- nuées à la base et au sommet, il y a lieu de faire des réserves sur cette synonymie. 204 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Arbrisseau ou arbre parfois un peu élevé, souvent rameux dès la base, à rameaux dressés-étalés, allongés, nombreux, brunâtres, pubescents dans leur jeunesse, puis glabrescents ou glabres. Feuilles ovales arrondies ouoblongues suborbiculaires, obtuses ou brusquement acuminées, à pointe oblique, obscu- rément ondulées, crénelées, rarement presque entières, vertes, glabres ou glabrescentes sur la face supérieure ; à face infé- rieure tomenteuse blanche, à nervures fortes, saillantes, réti- culées. Pétiole court, subtomenteux. Stipules réniformes ou semicordiformes, obliques, dentées. Bourgeons ovales, coni- ques, trigones, aigus, d'abord pubérulents, puis glabres ; ceux donnant naissance aux feuilles droits, ceux donnant naïs- sance aux chatons plus grands et rostrés. Chatons pré- coces, subsessiles, gros, munis à la base de feuilles écail- leuses. Chat. 0’ ovales ; écailles spatulées obovales, subaiguës ou arrondies-obtuses, brunâtres ou noirâtres au sommet, pubescentes sur les deux faces. Étamines 2 à filets libres, gla- brescents à la base. Chat. © un peu plus longuement pédicellés oblongs, cylindriques denses. Écailles de même forme que dans les chat. o’. Capsules obovales-oblongues, coniques, lagéni- formes, tomenteuses, à pédicelle 3-4 fois plus long que le nec- taire. Style court. Stigmates dressés-étalés, émarginés, plus rarement bifides. — Bois préalablement décortiqué dépourvu de lignes saillantes. Morphologie interne (4f/as, pl. I, fig. 7-8; pl. IV, fig. 68-60.) Racine. — Liber contenant de nombreux grains d'amidon et du tannin ; très fortes couches de grandes fibres libériennes.Vais- seaux nombreux à section très grande de 60-140 K de grand axe. Fibres du bois à parois très minces, lumen tannifère et amylifère. Rameau de 2° année. — (P1. I, fig. 7.) Épiderme glabre ou portant de rares poils, à paroi externe très rugueuse et très sinueuse ; épaisse de 15-20 y. — Liège et phelloderme tannifères. — 5-7 assises d’hypoderme collenchymateux lignifié (non lignifié dans les individus des hauteurs), tannifère et amylifère, formé de cellules à parois très épaisses. — 2-5 assises d'écorce interne, à cellules peu grandes, à méats, canaux aérifères et contenant: des mâcles, beaucoup d’amidon, du tannin en moins grande quantité. — Liber 3 fois 1/2 env. moins développé que le bois A. et E.-G. Camus. — Aonographie des Saules. 205 sur le rayon d’une section transversale, à très nombreuses et très longues files de cristaux simples età courtes files de 3-5 mâcles; amidon et tannin abondants. Assise génératrice non sinueuse. — Vaisseaux à section de 20-50 H de grand axe, ceux des fais- ceaux primitifs grands et de même taille. Fibres à lumen assez grand, tannifère. Rayons tannifères, très amylifères. Paren- chyme ligneux assez développé. Bois des faisceaux primaires extrêmement développés près de la moelle et s'étalant en éven- tail vers l'extérieur, à rayons à peine brisés au-dessus d'eux. — Moelle obscurément polygonale-arrondie, à côtés convexes (pl. I, fig. 8), égalant env. 2 fois 1/2 le bois sur le rayon d'une section transversale (ce Salzx est un de ceux dont la moelle est la plus grande), formée de cellules polygonales à très petits méats. Parois cellulaires lignifiées, minces, sauf celles des cellules de la périphérie qui sont 2-3 fois plus épaisses que les autres dans les individus vivant dans les plaines et celles de la base des faisceaux primitifs seulement qui sont épaissies dans les individus croissant dans les montagnes. Cellules périmédul- laires riches en tannin et contenant des grains d'amidon. Moelle centrale renfermant : des tannifères assez peu nombreuses, peu riches en tannin, formées de 13-25 cellules env.; des files de cellules à mâcles nombreuses. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feurlle. — Pétiole. — A l'initiale : 3 faisceaux libéro-ligneux légèrement incurvés, non en anneau. Au-dessous de la médiane trois anneaux bien arrondis à moelle interne développée, se soudant vers la médiane. Caractéristique. — Coupe munie d'ailes. Diamètre vertical bien plus grand que le diamètre horizontal. Épiderme portant des poils. Collenchyme lignifié, sauf dans les individus vivant dans les hautes montagnes, contenant du tannin, peu d’amidon. Écorce à méats, canaux aérifères, mâcles, rares grains d’amidon, tannifères riches en tannin et surtout nombreuses dans les assises internes. Méristèle arrondie, située à peu près au centre de la section; anneau libéro-ligneux bien formé, coupé de rayons tannifères et amylifères, à partie supérieure à peu près aussi développée que l’inférieure. Liber contenant des grains d'amidon et du tannin. Péridesme très épais, lignifié dans la moelle externe et sur les côtés du péricycle, mais formé de fibres à parois peu 206 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. épaisses; moelle interne développée, à cellules arrondies assez grandes, contenant beaucoup de tannin et quelques mâcles. Nervure médiane. — Base de la nervure médiane à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Structure à peu près semblable à celle de la caractéristique. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux rarement disjoint aux extrémités; méristèle toujours arrondie à partie supérieure développée. Nervures secondaires. — Nervures secondaires et d'ordre inférieur à section plane-convexe; très saillantes à la face infé- rieure de la feuille; entourées d’un anneau scléreux; munies de 2 hypodermes collenchymateux et d'écorce à la partie inférieure. Limbe. — (PI. VI, fig. 69.) Épaisseur du limbe—90-120 y (140-150 y dans la var. alpina). Épiderme supérieur haut d'env. 15-20 u; quelques cellules prenant une cloison tangentielle (ne renfermant jamais de sphéroïdes); portant parfois quelques poils; paroi externe non bombée, peu épaisse, à partie non cuticularisée extrêmement mince se gélifiant; cellules vues de face (pl. VI, fig. 68) à parois recticurvilignes (bien plus minces et moins rectilignes que chez les S. aurita et cinerea), de 30-45 de grande diagonale; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène. — 2 assises palissadiques longues de 25-35 x, de 9-12 de dia- mètre; dans la deuxième assise se trouvent des cellules à mâcles, 2-3 assises de tissu lacuneux formées de petites cellules, à petits méats, riches en chlorophylle, non interrompues vis-à- vis des stomates, contenant des mâcles. — Épiderme inférieur haut de 9-11 y; ne renfermant jamais de sphéroïdes; portant de nombreux poils et des bâtonnets de cire; à paroi externe mince, non ou à peine bombée; cellules vues de face à parois recticurvi- lignes de 15-30 y de grande diagonale. Stomates rares et très petits, longs de 8-15 y, de même hauteur que les cellules épi- dermiques et situés au même niveau qu'elles. Bords du limbe révolutés, collenchymateux. Pollen. — Grains légèrement tronqués aux extrémités. É—=28-328 pu. Forma «, latifolia Anderss., Jonogr. — Feuilles grandes, ovales arrondies, à bords ordinairement dentés, à pointe oblique. Forma $, sxbcordata Anderss., loc. cit. — Feuilles larges à base subcordée. A. et E.-G. Camus. — Mouographie des Saules. 207 Forma y, ovata Anderss., loc. cit. — Feuilles larges, ar- rondies à la base. Forma ÿ, angustifolia. — S.tomentosa angustifolia Seringe, Essai, p. 17. — Feuilles lancéolées acuminées. B. Alpina Gaudin, F1. helv., VI, p. 240; var. fomentosa. Gillot in Revue de bot., 1890, p. 511. — Feuilles obovales acu- minées, en coin à la base, presque entières, tomenteuses en dessous, à pubescence plus forte sur les nervures. — Lorsque les jeunes feuilles sont entièrement blanches et tomenteuses ainsi que les rameaux, cela constitue le S. spkacelata Willd., qui n'est pour nous qu'une forme plus accentuée de la var. a/pina Gaud. Nous avons trouvé dans la vallée de la Tiretaine (Puy-de- Dôme), cette curieuse variété et nous l'avons reçue du frère Héribaud du même département. M. le docteur Gillot l'indique (loc. cit.) aussi en Auvergne. Monstruosttés. — 1° Forma geminafa; Var. geminata Gaud., loc. cit.; S. tomentosa À, geminata Seringe, Essar, p.15 et Exsicc. n°38. — Écailles munies chacune de deux ovaires ou d'un ovaire plus ou moins profondément bifide. — Transformation plus ou moins régulière des deux étamines en carpelles, comme dans le S. purpurea. 2° Forma Zernata; var. ternata Gaud., loc. cit. ; E. S. omen- tosa ternata Seringe, Essar, p. 15 et Exszcc. n° 77. — Chatons la plupart ternés. 3° Forma #onozca. Nous avons trouvé à Champagne (Seine- et-Oise) un individu divisé en deux rameaux portant l’un des chatons mâles, l'autre des chatons femelles. 4° Forma androgyna; var. androgyna Gaud., loc. cit. ; D. S. tomentosa androgyna Gaud., Essar, p. 16 et Exsicc. n° 76. — Chatons irrégulièrement androgynes. 5° Forma pseudo-hermaphrodita. — Cf. Hoffman, Æ75£. Sal., p. 290. « Ill. Gleditschius in hac non solum monoicos, sed etiam hermaphroditos flores observari dixit. » Gleditsch. Forstw., 2, p. 10. M. le docteur Gillot nous a communiqué une forme extré- mement intéressante recueillie sur un individu dans le parc de Mme la comtesse de Mac-Mahon, au Petit-Montjeu. Il a donné à cette monstruosité le nom de forma cladantha. Les chatons se trouvent isolés et terminent des rameaux assez longs, de 208 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 15-30 cm. de longueur, munis de feuilles très développées, ana- logues à celles que l’on rencontre dans les rameaux stériles. Ce fait est particulièrement curieux, mais s'explique assez faci- lement. On sait que certains Saules nains ont des chatons terminaux au sommet de rameaux de l’année; les autres Saules ont leurs chatons latéraux sessiles, ou plus ou moins longuement pédonculés sur des rameaux de deuxième année. La forme du parc de Montjeu, si elle n'était anormale, aurait des chatons latéraux sur des rameaux de deuxième année. Le chaton que l’on observe au sommet de chaque rameau se trouve au sommet d'un pédoncule très développé, pour cette cause il est unique et non latéral. Par suite de l’'élongation de l’axe du chaton et de son pédoncule, les feuilles ont acquis la grandeur de celles observées dans les rameaux stériles. Enfin le bois est de pre- mière année. Il est à noter et c’est ce qui justifie le nom donné par M. Gillot, que tous les chatons ne sont pas réguliers, cer- tains présentent des écailles florales très grandes et subfoliacées. Nous ajouterons encore que les anthères contenaient encore des grains de pollen à la date du 23 mai. On trouve souvent des chatons femelles à cette date, mais les chatons mâles sont habi- tuellement, à semblable époque, ou tombés ou tout au moins flétris. 2. — Mars-avril. — En même temps que le S. #urpurea. Habitat, répartition géographique. — Forêts, bords des eaux. Dans presque toute la France. Europe centrale; Asie Mineure; Asie moyenne et du nord, Himalaya. 25. — S. grandifolia Seringe © 9. S. GRANDIFOLIA Seringe, Essai, p. 20 (1815); DC.; F1. fr., V, p. 343; DôI1., FT., bad., p. 499; Gaud., F1. helv., VI, p. 247; Reichb., Excurs., n° 1030; Koch, Comment., p. 36; et Syn., éd. 2, p. 651, éd. 3, p. 564; éd. Hall. et Wolf., p. 2339; Bois- duval, FT. fr., WII, p. 21 ; Mutel, F1. fr., IL, p. 189; Gr. et Godr., FT. Fr., WI, p.135; Godet, F1. Jura, p. 648 ; Michalet, Hist. nat. Jura, p. 281; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 193; Gren., F1. ch. jurass., p. 713; Neiïlreich, F1. U.-Oester., p. 263; A. Kerner, Nied.-Oesterr., Weid., p. 120; Parlat., KI, üal., IV, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 209 p. 239; Dulac, F1. H.-Pyr., p. 148; Wimm., Sal. Eur., p.64; Anderss., Monogr., p. 60, etin DC.,Prodr., XVI, p. 217 (pp); Contjean, Rev. fl. Montbéliard, p. 220; Bouvier, A1. Alpes, éd. 2, p. 594; Mathieu, FI. forest., p. 407; éd. rev. p. Fliche, p. 468; Mouillefert, 7r. arbr. et arbriss., p. 1101; Arcang., Compend., éd. 2, p. 176; Parmentier, F1. ch. jurass., p. 212; —Rudbh, Lapp. Illustr., 1701,p.110, sec. Bubani, F1. pyr., p.57. S. appendiculata Vill., Hist. Dauph., II, p. 779, t. 50, f. 19 (1789) (1); non Willd., Spec., IV, p. 690, n° 74. — S. acu- minata Schleich. Catal. (1805) nomen solum; non Hoffm., S. acuminata grandifolia et stipularis Seringe, S. de S., n®4r et 42. — S. stipularis Seringe, Essai, n° 2 (1815), non Smith. — S. cinerascens Willd., Spec., IV, n° 107, p. 706 (1805); Duby, Bot. gall., p. 423; Hegestchw., F1. v. Schweiz., I, p. 352; Reu- ter, Catal. Genève, éd. 1, p. 94, non éd. 2. — S. uliginosa Schleich. (wligiosa lapsus) sec. Gürke, PL. Eur., H, p. 8. — S.polymorphaPoll., FI. veron., HI, p. 163 (ex Bertoloni) (1824). — S. sphacelata Loisel., FT. qgall., I, p. 343; non Smith. — S.monandra Host, Sal., p. 22, t. 7: et 72 (Monstruosité) (1828). — S. crispa Forbes, Sal. Wob., n° 42 ©. — S. Schleicheriana Forbes, Sal. Wob., p. 195, t. 98. — S. Hechenbergiana Hin- terhub. ex Wimm., Sal. Eur., p.64.— $S. Caprea var. grandifo- lia Morthier, F1. d. Suisse, éd. 2, p. 339. — Capraea grandifo- lia Opiz, Seznam rostlin kveteny ceske, Praze (1852). — S. alpina auriculata, foliis inferioribus lanuginosis, extremitate subrotun- dis superioribus utrinque acuminatis, Seguier, PL. Veron., Suppl. p. 291. N. v. — Saule à grandes feuilles. — Ital. : Salciaceio. Icon. — Host, Sal., t. 72; Villars, loc. cit., Reichb., Jcon : n° 2025 ; Forbes, loc. cit; Anderss., Monogr.,t. IV, f.41; Cus. et Ansb., XX, t. 24. Exsicc.— Seringe, S. de S., n° 2 (stipularis), 41 (acuminata grandifolia), 55 (grandifolia), Reichb., n° 729; Wimm. et Kr., Herb. Sal., n° 83-84; Coll. n° 37, 38, 39; A. et J. Kerner, Herb. S., n® 7 Oo, 28 9; Bourg., PI. H.-Sav.; Dôürfl., Herb. n., 1. Malgré l’antériorité du nom donné par Villars, nous avons conservé celui imposé par Seringe. Le nom de S. grandifolia est adopté par presque tous les auteurs et celui de S. appendiculafa ne s'applique qu’à l’une des formes de cette espèce. D’autre part, Willd., S£ec., a donné ce nom à une autre plante, il ya donc avantage à ne pas l’employer. 14 210 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. né 3659 V0" et 0; F1. AH Mnba083 o 9; Soc. Daupes 1 M250 425% Arbrisseau de 1-2 mèêt., à rameaux divariqués, les jeunes tomenteux. Bois préalablement décortiqué non muni de lignes saillantes. Feuilles grandes oblongues lancéolées ou obovales allongées, aiguës ou obtuses, ondulées denticulées, très rare- ment presque entières; vertes et glabres à l’état adulte sur la face supérieure; tomenteuses cendrées glauques (glauces- cence cireuse) en dessous, à l'état adulte à tomentum apprimé et à nervures très proéminentes et réticulées. Pétiole d’abord velu, puis glabrescent ou glabre. Stipules faisant souvent défaut, grandes dans les rameaux stériles, subréniformes, denti- culées, à nervures saillantes anastomosées, parfois falciformes aiguës au sommet. Bourgeons pubescents, glabrescents ou glabres. Chatons à peu près contemporains, notamment plus petits que ceux des S. Caprea et cinerea, sessiles puis brièvement pédonculés, très velus, souvent munis de feuilles bractéales à la base. Chat. o petits, obovales; écailles ovales subaiguës, parfois subobtuses, poilues. Étamines 2, à filets libres, velus jusqu'à leur partie moyenne; anthères petites, arrondies, jaunes, un peu rougeîtres avant l’anthèse. Chat. 9 cylindriques, denses, à l'état jeune, puis laxiflores, presque dressés; écailles petites, subaiguës ou subobtuses, brunâtres au sommet, à pubescence manifeste mais moins abondante que dans les S. cinerea et S. Caprea. Capsules obovales, longuement atténuées, munies d'une pubescence abondante d’un gris argenté verdâtre, à pédi- celle égalant 5-6 fois la longueur du nectaire. Style court. Stigmates courts profondément bifides, à lobes étalés. 2.— Mai-juin, commencement de juillet dans les grandes altitudes. Morphologie interne. (4//as, pl. VI, fig. 65-67.) Rameau de 2° année. — Epiderme portant des poils très nombreux, à paroi externe épaisse de 25-35 y, très rugueuse, Collenchyme contenant des mâcles, du tannin et de l’amidon. Ecorce interne formant des canaux aérifères, contenant de très nombreux cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium, beau- coup d’amidon et du tannin. Amas scléreux péricycliques dé- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 211 veloppés. — Liber renfermant : des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, de l'’amidon, beaucoup de tannin; nous n’avons jamais observé de fibres lignifiées avant la seconde an- née. — Assise génératrice arrondie. — Vaisseaux très nom- breux, à section ovale atteignant souvent 40-50 & de grand axe, ceux des bois primitifs de 25-35 & env. Fibres peu nom- breuses tannifères. Rayons riches en amidon et en tannin. Bois des faisceaux primaires très développés à la base et s’étalant extérieurement en éventail, situés dans les angles peu saillants et très arrondis de la moelle, à rayons voisins très brisés. — Moelle polygonale, à côtés peu concaves, formée de cellules polygonales, à méats, à parois lignifiées, minces, sauf les cel- lules de la périphérie dans les individus vivant dans les monta- gnes peu élevées et seulement celles situées à la base des bois primaires, qui sont épaissies dans les arbres croissant à de plus grandes altitudes. Cellules périmédullaires très tannifères et souvent très amylifères. Moelle centrale renfermant : des mâcles assez nombreuses, des tannifères, allongées longitudinalement, très riches en tannin, nombreuses, souvent groupées, la plupart amylifères. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale : trois faisceaux, les laté- raux très arqués, le médian presque plan; les latéraux se met- tant en anneaux allongés peu au-dessus, le médian s’incurvant seulement avant de se souder aux latéraux. La fusion a lieu bien avant la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, ailes très petites, peu marquées. Diamètre horizontal égalant le diamètre vertical. Collenchyme contenant peu de tannin et d'amidon. Ecorce com- posée de cellules formant des canaux aérifères; contenant des mâcles et quelques grains d’amidon surtout dans l’endoderme. Méristèle allongée, à partie supérieure peu arquée, à partie in- férieure incurvée ; anneau bien fermé, situé à peu près au centre de la section, coupé par des rayons tannifères. Liber très tan- nifère. Péridesme non lignifié, tannifère; moelle interne déve- loppée. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-des- sus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme sclé- reux sauf dans certaines parties du péricycle et de la moelle interne ; fibres à lumen très tannifère. 212 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux non disjoint, ou trois faisceaux libéro-ligneux ; mâcles dans le liber. Péridesme scléreux sauf au milieu du péricycle ; cristaux simples dans la moelle interne. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, très saillantes à la partie inférieure munies de deux arcs scléreux, de deux hypodermes collenchymateux et d’écorce à la partie inférieure ; enfoncées au-dessous du niveau du limbe (PI. VI, fig. 67). Limbe. (PL. VI, fig. 66.) — Epaisseur du limbe — 170 pau milieu de la feuille, 90-100 &# vers la base. Epiderme supérieur glabre ou portant de rares poils ; haut de 14-20 p lorsqu'il est simple, quelques cellules seulement se développent davantage et prennent une cloison tangentielle; paroi externe non bom- bée, à partie non cuticularisée bien plus mince que la partie cuticularisée, se gélifiant; presque toutes les cellules conte- nant de gros et nombreux sphéroïdes chez les plantes ayant séjourné dans l'alcool ou soumises à la dessiccation prolongée ; cellules vues de face (pl. VI, fig. 65) ayant 30-45 : de grande diagonale, à parois légèrement recticurvilignes. — Mésophylle hétérogène, deux, rarement trois assises palissadiques, longues de 25-35 y, laissant entre elles de petites cheminées; quelques mâcles dans la deuxième assise. 2-3 assises de tissu lacuneux très riche en chlorophylle, formé de cellules arrondies laissant entre elles de très petits méats, disposées en assises régulières, non interrompues vis-à-vis des stomates. — Epiderme inférieur haut de 10-15 & contenant des sphéroïdes dans les mêmes con- ditions que l’épiderme supérieur ; paroi externe mince, bombée, portant des bätonnets de cire; poils assez nombreux ; cellules vues de face de 25-40 LH de grande diagonale. Stomates peu nombreux, longs de 18-22 k, situés à peu près au niveau des cellules épidermiques. L'hypoderme collenchymateux de la nervure moe se pro- longe un peu à la face supérieure du limbe. Bords du limbe amincis, à cellules non chlorophylliennes mais à peine collenchymateuses. Pollen. — Grains elliptiques très courts, arrondis aux extré- mités. L — 13-22 p. a. Vulgaris Wimm., Sal. Eur., p. 66 ; Kerner, /Zerb. S., A. et E.-G. Camus. — Monopraphie des Saules. 213 n° 28. — Feuilles moyennes ovales-oblongues, assez brusque- ment atténuées aux deux extrémités. 8. lancifolia Wimm., Sal. Eur. — Forbes, Sal. Wob., n°42; Kerner, loc. cit., n° 7. — Feuilles grandes, largement lancéo- lées aiguës, longuement atténuées à la base. Nota. — Dans ces deux formes, les feuilles des rejets stériles sont notablement plus courtes et plus arrondies au sommet. Monstruosité. — Forma androgyna Wimm., loc. cit. — S.montana Host, t. 73, sec. Wimm. — Chatons androgynes. Habitat et répartition géographique. — Montagnes élevées, surtout calcaires. — France : Alpes du Dauphiné et de la Sa- voie ; Jura, Jura alsacien, manque dans les Vosges; Pyrénées, col de la Trappe sur Ustrou (Bubani), env. de Saint-Girons. — Suisse, nord de l'Italie, Tyrol, Autriche, Allemagne. Nous n'avons pas vu d'échantillons de provenance pyrénéenne. SECTION XI. — VIMINALES Section V. VIMINALIS Koch, Syn., éd. 2, p.745; Kerner, Niederüsterr. Weiden, Wien.; Gr. et Godr. F1. Fr.; — Gürke, FT Eur., I (pp.). — Cohors V. Viminales Koch, Comment., p. 27 (pp.). — $ 15. Micantes seu viminales Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 265.— Subgenus Il, Vimen a, Viminales Dumor- tier, Monogr. Saules de la flore belge (pp.). — A. Gymnitæ WI, Acuminalæ. B. Viminales Hartig, Nachträge zum System. der Weiden (pp.). — Tribus quinta Wimm., Sal. Eur., p. 35. Ecailles discolores. Nectaire 1. Fleurs ©’: 2 étamines à filets libres. Anthères brunissant un peu après l’anthèse. 7.9: Capsules sessiles. Style grêle. Valves de la capsule arquées en dehors après la déhiscence. Feuilles à bords du limbe non collenchyma- leux, nervures secondaires moins saillantes que la nervure mé- diane sur la face inférieure. Chatons sessiles, latéraux sur les ra- meaux d'un an. Bois nu lisse. Epiderme supérieur de la feuille adulte dépourvu de sto- mates. Epiderme des rameaux ne présentant jamais de cire. Pas de méristèles corticales séjournant dans la nervure médiane et le pétiole, les nervures secondaires se dirigeant dans le limbe aussitôt après leur naissance. Stomates aussi hauts que les cel- lules épidermiques et repoussés au dehors. Section de la nervure médiane biconvexe. Nervures secondaires à section plane-con- vexe munies d’une assez grande quantité d’écorce à leur base. Bords du limbe à cellules chlorophylliennes. 26. — S. viminalis L. S. VIMINALIS L., Spec., 1448 (1753); Hoffm., Hist. Sal, pr aWalld., "Spec., IV °p:%/06. n°109; 1DC.,. F7. p. 297: smith, F/. Prit., Al p: 10/0; Loisel., F/.,gall p. 344; Seringe, Essai, p. 35 ; Chevall., F{. env. Paris, p. 364; Mérat, Fi env. Paris, éd. 3, p.393. etéd.4; 1l,:p. 615; Koch Comment., p. 29; Lapeyr., Abr. Pyr., p.603; Duby, Bot. gall., A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 215 p. 425; Gaud., F1. helv., VI, p. 260; Boisduval, FI. fr., WT, p. 24; Trautv., Mém. Soc. Moscou, VIII, p. 373; Mutel, F1. fr. UE, p. 193 ; Martr.—Donos, F1. Tarn, p.647 ; Michalet, Hist. nat. Jura, p. 281; Koch, Syn., éd. 2, p. 746, éd. 3, p. 561; éd. Hall. et Wolf., p. 2361; Morthier, FI. d. Suisse, éd. 2, p. 337; Mutel, Fl. Dauph., éd. 2, p. 569; Boreau, F1. centre, éd. 3, p. 582; Hartig, Forst. Culturpfl., p. 398; Ledebg., F1. ross., III, p. 605 ; Gr. et Godr., F1. Fr., II, p. 131; Godet, F/. Jura, p.644; Wimm., F1. v. Schles., éd. 3, p. 192; Gren., FI. ch. Jurass., p. 711; Coss. et Germ., F1. env. Paris, éd. 2, p. 618; Graves, Catal. Oise, n° 993; Wimm., Sal. Eur., p. 36; Dulac, FI. H.-Pyr., p. 148; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 264; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 228; Wesmaël, Sal., f. 11; Monogr. Saul. fl. belge, p. 270; Dumortier in Bull. Soc. bot. Belgique, I, p. 144; Lec. et Lamt., Catal. pl. centr., p. 336; Loret et Barrand., F{. Montpell., p. 606; E. de Vicq, F1. Somme, p. 390; Bonnet, Pet. fl. paris., p. 360; Fr. Gustave et Héribaud, FÆl. Auverg., p. 395: Franchet, FI. Loir-et-Cher, p. 511; Ravin, FL. Yonne, éd. 3, p. 327; Godr., FI. Lorr., éd. Fliche et Lemonn., p. 66; Bouvier, F{. Alpes, éd. 2, p. 593; Sauzé et Maill., FT. Deux-Sèvres, p. 432; Viall. et d'Arbaum., FI. Côte-d'Or, p. 352; Arcang., Compend., éd. 2, p. 176; Lloyd et Fouc., F1. Ouest, p. 417; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 755: Mathieu, FI. forest., p. 307: Mouillefert, 7raité arbr. et arbriss., p. 1092 ; Gautier, Catal. Pyr.-Orient., p.387; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 103; Callay, Catal. Ardennes, p. 364; Parmentier, Fl. ch. jurass., p.212; et auct. mult. — Colum. À. rust., 1, 4, c. 31, sec. Bubani, F. pyrenaica, p. 56. S. longifolia Lamk., FI. fr., I, p. 232 (1778). — S. vires- cens Vill., Hist. Dauph., WI, p. 785, ex icon. ? — S. rufescens et S. splendens Turcz., Pl. exsice., n° 1829-1830. — S. valde- nitens Gandg., FI. lyon., p. 208, Sal. nov., n° 114; S. ida- nensis Gandg., loc. cit., p. 208 et n° 113. — S. folio longis- simo Ray, Angl., 3, p.450. — S. foliis angustis et longissimis crispis, subtus albicantibus Bauh., Hist., I, p. 212. N. v. — France : Saule des Vanniers; Saule viminal; Saule à longues feuilles ; Hollandine; Osier vert; Préceint: Lusse. — Allemagne : Koraweide; Bandweide. — Suède : Krogpihl. — Ital. : Brillo, Vetrice, Vimine, Vinco. — Scan. : Tysk, Pihl. 216 A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. Icon, —=/Hoffm., Mist. Sale 2 EE. Vr et 2, PUS NE 2 ee Schkubr., t. 347, 6, n° 4; Engl. Bot., 1898; Hoppe in Sturm., Deutsch FEMERXN, t. 15; SV, Bot 21: ; Guimp!, Hola t. 194: Host;Sal,, t. 54 ©, t. 55 0 Forbes, Sal: Wob., "1385 Reichb., 2c0n.,"XT, t. 597, f. 1248 Ælartig, Forst. Culturpfte t. 46: FU MDan:., t. 2485; Coss:1etiGerm., VAYas, pl x k; Masclef, Aflas, pl., Fr. t. 302; Cus'tet Ansb.,XX ,t. 1854 et EGiCam as) pl. 2r, AC, Exsicc. — Ehrh., Arbor., n° 60; Seringe, S. de S., n° 25, 43, 74; Gunth., Cent. sil., n° 10; Fries, Ferb., n.1n° 64 ;Billets n° 105051Wimmbet, Kr., Herb. Sala 26) 1275 Colle hPMOr/ 02-7102. A0 "et |]. Kerner, Herb SA In ME IoEREe Rochel.,/"n° 490; Soc: Dauph., n° 960 MLeefe "Sa 0m n° 23-24; Arbrisseau à rameaux longs, droits, flexibles, à écorce d'un gris jaunâtre, verdâtre ou brunâtre, pubescents puis glabres ou glabrescents à l’état adulte. Feuilles lancéolées-linéaires ou lancéolées très allongées, à bords roulés en dessous surtout dans leur jeunesse, entiers ou ondulés, à face supérieure verte brillante et glabre ; à face inférieure pubescente argentée- soyeuse, très rarement glabrescente, à nervure médiane très saillante. Pétiole assez court, dilaté à la base. Stipules petites, aiguës-linéaires, lancéolées, plus courtes que le pétiole. Bour- geons d'un jaune pâle ou un peu verdûtres, à la fin rougeitres, ovales-oblongs, en bec, à pubescence très courte apprimée. Chatons précoces, sessiles, souvent rapprochés, munis à la base de jeunes feuilles ou de petites bractées. Chatons © paraissant avant les feuilles, ovoïdes oblongs, obtus, compacts, densi- flores. Écailles ovales-oblongues, arrondies, brunâtres à la base, noirâtres à leur sommet, velues longuement sur les deux faces. Étamines 2, libres, à filets glabres, anthères d’un jaune d'or, devenant brunâtres après l’anthèse. Nectaire plus long que dans les autres espèces. Chatons ® naissant presque en même temps que les feuilles, plus longs que les chatons vw, écailles moins longuement velues que dans les fleurs o. Cap- sules ovoïides-coniques ou étroitement coniques, pubescentes soyeuses, sessiles ou subsessiles. Nectaire allongé filiforme, grêle, plus long que le pédicelle et apprimé sur la capsule. A. et E.-G. Cauus. — Monopraphie des Srules. 217 Style long. Stigmates le plus souvent entiers d'abord, assez rarement un peu incisés au sommet, très rarement bifides, mais à la maturité seulement, ce qui n’est pas à confondre avec le S. mollissima dont les stigmates sont bipartits dès le jeune âge. Morphologie interne. (4#/as, pl. VI, fig. 70-72.) Racine. — Écorce très amylifère. — Liège peu développé, formé de cellules à parois assez minces. — Liber très amylifère, moins tannifère. Fibres libériennes à parois très épaisses. — Vaisseaux à section de 80-90 x de grand axe. Les quatre fais- ceaux primitifs sont formés de petits vaisseaux, à section de 10-25 y de grand axe et toujours très distincts. Fibres à parois très épaisses, à lumen contenant beaucoup d’amidon et de tannin. Rameau de > année. — Épiderme tannifère portant des poils très nombreux, à paroi externe épaisse de 8-10 uw, à surface plus ou moins rugueuse. — Liège tannifère. — Collen- chyme très tannifère, contenant quelques grains d'amidon peu nombreux et des mâcles. — Écorce interne se différenciant assez brusquement de l'écorce externe, formée de cellules laissant entre elles des méats et des chambres aérifères, presque toutes très tannifères et renfermant : quelques grains d’amidon (souvent un peu plus nombreux dans l'endoderme), une grosse mâcle dans certaines cellules isolées ou en files longitudinales (de 4-5 cel.). — Fibres péricycliques en amas très gros, très nombreux, à lu- men étroit. — Liber peu développé, n'atteignant pas le plus souvent la moitié du bois sur le rayon d'une section transver- sale, contenant des mâcles, des files de cristaux simples au voi- sinage des fibres, du tannin en quantité et quelques grains d’ami- don. Il ne se forme ordinairement pendant la première année qu'une seule couche de fibres libériennes lignifiées. — Vaisseaux souvent en files de 2-5, quelquefois 7, à section quadrangu- laire ou ovale, de 30-50 x de longueur environ, ceux des bois primaires de 12-30 & environ. Fibres du bois à parois assez peu épaisses, lumen grand, contenant fort peu de tannin. Rayons très tannifères et très amylifères. Bois des faisceaux primaires développés, saillants, s’étalant en éventail vers l'extérieur, à rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle pentagonale à côtés 218 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Sanules. à peu près rectilignes, égalant à peu près le bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules polygonales à petits méats, à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules situées à la base de chaque faisceau de bois primaire dont les parois sont légèrement épaissies. Cellules périmédullaires con- tenant un peu de tannin et de l’amidon en petite quantité. Moelle centrale renfermant : de rares tannifères (parfois paraïis- sant manquer), pauvres en tannin; des files de cellules oxali- fères. — Tannin coloré en vert olivâtre par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale : coupe très allongée, de forme triangulaire, très renflée à l'endroit de chaque méristèle; trois méristèles se mettant déjà en anneaux. Peu au-dessus anneaux fermés, de forme triangulaire, le médian très allongé, les latéraux développés, légèrement allongés et se soudant ensuite bien au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe presque sphérique, diamètre ver- tical égalant environ le diamètre horizontal; ailes nulles ou presque nulles. Épiderme à cuticule lignifiée, portant de nom- breux poils. Collenchyme contenant peu de tannin et d’amidon. Écorce formée de petites cellules à la partie supérieure, de grandes à la partie inférieure, à parois très minces, formant des méats et des canaux aérifères; contenant des mâcles et quelques tannifères riches en tannin. Anneau libéro-ligneux fermé. Liber contenant des mâcles, des cristaux simples d'oxalate de cal- cium et du tannin surtout dans les rayons. Péridesme parenchy- mateux, moelle interne très comprimée, triangulaire tannifère. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Partie supé- rieure de l'anneau libéro-ligneux bien moins développée que l'inférieure, méristèle allongée, perpendiculairement au plan de symétrie. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux, concave dans sa courbe supérieure et dans sa courbe inférieure. Péridesme non lignifié ou à parois assez épaisses et lignifiées seulement dans la moelle externe et les côtés du péricycle. Nervures secondaires. — Nervures secondaires enfoncées au-dessous du niveau du limbe, à section plane-convexe, mu- nies d’écorce à la partie inférieure et d'hypodermes collenchy- A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 219 mateux souvent à parois très peu épaisses; celles du sommet de la feuille seules munies de quelques fibres accolées au bois et au liber. Fibres peu nombreuses à parois peu épaisses. Limbe. (PI. VI, fig. 71.) — Épaisseur du limbe — 80-100 y dans les feuilles des rameaux fertiles et 130-140 & dans celles des rameaux stériles. Épiderme supérieur glabre ou portant quelques poils ; formé de cellules hautes d'environ 9-12 x (nous n'avons pas observé de cloisons tangentielles ni dans cet épi- derme, ni dans l’épiderme inférieur); à paroi externe peu épaisse, fortement cuticularisée; cellules vues de face (pl. VI, fig. 70) à parois rectilignes assez épaisses, de 15-22 y de grande diagonale ; on observe toujours d'assez nombreuses bases de poils tombés avec leurs cellules annexes. Pas de stomates dans la feuille adulte. (La très jeune feuille présente aux extrémités des nervures de gros stomates aquifères qui disparaissent ra- pidement.) — Mésophylle hétérogène. 2-3 assises palissadiques longues de 25-30 s. Tissu lacuneux formé de 2-3 petites assises très chlorophylliennes de cellules arrondies, laissant entre elles des méats; non interrompu vis-à-vis des stomates. Dans la deuxième et la troisième assise du tissu palissadique et surtout dans l’assise supérieure du tissu lacuneux on observe souvent des mâcles. — Épiderme inférieur haut de 6-10 y; portant de nombreux poils, n’ayant pas de cire; paroi externe mince, forte- ment bombée. Stomates adultes nombreux, longs de 12-20 y, plus ou moins soulevés en dehors. Limbe s’amincissant beaucoup vers les bords (épais seulement de 50-70 y); bords récurvés, non collenchymateux, épiderme ne s'épaississant que peu, cellules sous-jacentes chlorophylliennes. Pollen. — Grains souvent tronqués aux pôles. L— 26-30 x. environ. 8. angustissima Coss. et Germ., loc. cit.; de Vicq, F1. Somme, p. 390; et auct. plur. — $S. calodendron Gandg., F1. lyon., p. 208, non Kerner. — $. bellula Gandg., Sal. nov., n° 41. — Feuilles linéaires étroites. y. abbreviata Dôll, FL. bad., p. 495; Wimm. et Kr., Herb. S., n° 127, Collect., n° 104; F. Gérard, in Revue de botan., 1890, p. 209. — S. lancifera Gandg., FI. lyon., p. 208 et Sal. nov., n° 42. — Feuilles courtes, étroites. Chatons plus grêles et plus courts que dans le type. 220 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Ô. glabrescens. — Arbuste robuste dont les feuilles des rameaux principaux atteignent de grandes proportions parfois 50-55 millim. de largeur, deviennent verdâtres et glabrescentes sur la face inférieure ; les feuilles des petits rameaux restant normales, c’est-à-dire blanches soyeuses-argentées en dessous et beaucoup moins larges. Monstruosité. — À rechercher en France. — Forma : bicap- sularis.— Fleurs irrégulièrement munies de deux capsules « ger- minibus binis sub. sinqula squama in pedicelli apice connatis cum nectario sinqulo, simul stigmatis omnibus bipartitis », Parchwitz en Silésie, Wimmer, loc. cit. Habitat et répartition géographique. — Bords des rivières et des ruisseaux. Souvent planté. Presque toute la France, sur- tout dans le nord et l’ouest; rare ou nul dans la région des oliviers, rarement aussi dansles montagnes très élevées ; manque en Corse. — Europe moyenne et septentrionale, Région Pon- tique, Songarie, Sibérie. Subspontané dans l’Amérique du Nord. SECTION XII. — INCANÆ. $ II. — INCANÆ Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 302; sect. XII, Gürke, ?{. Eur., Il, p. 39. — Sectio VIII, Canæ Kerner, Nied.-Oester. —Cohors Capreæ Koch, Comment., p. 31 ; sect. VI, Capreæ Koch, Syn., éd. 2, p. 747 (pp.). — Sectio I. Amerina Gr. et Godr., FT. Fr. (pp.). — Tribus tertia Wimm., Sal. Eur., p. 25. Écailles concolores ou discolores. Nectaire 1, jaune, lenticu- laire. Fleurs ©; 2 étamines à filets plus ou moins longuement soudés. Capsules pédicellées à valves arquées en dehors après la déhiscence. Style allongé. Feuilles à face inférieure blanche tomenteuse. Chatons subsessiles latéraux sur les rameaux d’unan. Épiderme supérieur de la feuille adulte dépourvu de sto- mates. Épiderme des rameaux ne présentant jamais de cire. Stomates moins hauts que les cellules épidermiques et affleu- rant la paroi interne de celles-ci. Nervure médiane à section biconvexe. Nervures secondaires à section plane-convexe, à peine saillantes à la partie inférieure de la feuille. Mésophylle homogène palissadique. Bord des feuilles collenchymateux. Un seul ovule se développant. 27. — S. incana Schrank. S. INCANA Schrank, Baier F1., 1, p. 230 (1789); DC., F1. fr., IT, p. 284; et V, p. 337; Duby, Bot. qall., p. 245; Gaud., F1. helv., VI, p. 230 ; Koch, Syn., éd. 2, p. 747 ; éd.. Hall. et Wolf., p. 2377; Reuter, Catal. Genève, éd. I, p. 95, et éd. 2, p. 193 ; Mutel, F1. fr., IL, p. 193 ; F1. Dauph., éd. 2, p. 569; Boisduval, F1. fr., II, p.25; Hartig, Forst. ein. P- 400 ; Gr. et Godr., F1. Fr., II, p. 128 ; Morthier, F{. Suisse, p. 337; Michalet, Hist. nat. Jura, p. 281; Godet, F1. Jura, p. 646; Kirschles., FI. Als., II, p.68; Gren., FI. ch. jurass., p. 709; Lec!tet Lamt:, Cafal:\p: 366; Parlat-fl.uital., IV, p. 225: Wimm., F1. v. Schles., éd. 3, p. 192; Sal. Eur., p. 25; Dulac, FI, H.-Pyr., p. 148; Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 302 ; 222 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Jeanb. et Timb.-Lagr., Massif du Laurenti, p. 282 ; Bouvier, F1. Alpes, “éd-,2, p. 592; Lorret et Barrand., #1: Montpelle p. 606 ; Martr.-Don., F. Tarn, p.646 ; Castagne, Catal. Bouch.- du-Rh., p. 144; Contejean, Rev. fl. Montbéliard, p. 220 ; Fr. Gust. et Héribaud, F. Auverg., p. 394; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 227 et Suppl., p.57; Ardoino, FI. Alp.-Marit., p. 345 ; Wesmaël, Monogr. Saules fl. belge ; Gautier, FI. Pyr.- Orient., p. 387; Arcang., Compend, éd. 2, p. 175; Mathieu, FI. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 460; Vallot, Guide Caute- rets, p. 273; Cariot et Saint-Lag., More, p. 751 ; Mouillefert, Tr. arbr. et arbriss., p. 1095 ; Camus, Not. fl. ch. Aravis ; Hariot et Guyot, Contr. fl. Aube, p. 102; Bubani, F1. pyr., p. 56; Parmentier, FT. ch. jurass., p. 211. S. rosmarinifolia Gouan, Catal. hort. Monsp., p. 501 (1762). — S. Elæagnos Scopoli, FT. Carn., éd. 2, II, p. 257 (1772)? Dumortier in Bull. Soc. bot. Belg., I, p. 144. — $S. riparia Willd., Spec., IV, p. 698, n° 91 (1805); Sturm, Deutsch. FI., XXV,, t. 145 Schleich:, Exsice retiCatal::1809; pp.; Loisel® FT. gall., 2, p. 340 ; Mutel, FT. fr., III, p. 193. — S. angusti- folia Poir:in, Nouv. Duham:., Tr arb;tédiu2; AL, . p. 26 (1806), non Willd. — S. /avandulæfolia, (lavandulifolia) lavan- dulæfolia. Lapeyr., Abr. Pyr., p. 601 (1813); Seringe, Essai, p. 70; Thomas Calal. (1818). — S. viminalis Scop., FT. carn., n° 12115 Balbis., Taur., p. 165: Sutes qe IL LR SRES Vill., Mist. Dauph.; INp..785 1.510060 Clair. ee p. 583 ; Thomas, Catal., 1807 et 1809, non L. — S. linearis Forbes, Sal. Wob., t. 89 (1829). — S. talenceana Gandg., F1. lyon., p. 205; Sal. nov., n° 22, et exsicc., n° 420. — $S. hete- romorpha Gandg., Sal. nov., n° 25. N. v. — France : Saule drapé, Saule cotonneux, Saule des rivages ou des torrents, Saule à feuilles de lavande, Bérisso Argenti. Romarin (nom faux).— Italie : Vetrice bianca, Vetrice bottaja. — Espagne : Sarga, Sargatilla, Salciña. Icon. — Sturm, loc. cif., t. 14; Guimp., Holz., t. 187 ; Host, Sal., t. 58, 59; Forbes, Sal. Wob., n° 89! feuilles étroites, étamines un peu soudées à la base, 90 ? feuilles plus larges, étamines libres. Cus. et Ansb., XX, t. 11 (var. lavandulæfolia), 12 (var. rubroxyla). À. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 21, H-L. Exsicc. — Seringe, S. de S., n° 8; 81 (lavandulæfolia A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 223 fragifera); Günth., Cent. siles., n°15; F. Schultz, Herb. n., n° 154 ; Billot, n° 645 ; Wimm. et Kr., Herb. S. A., 3 ©,179; Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 897 et 898 © ; Puel et Mail., Herb. F1. Eur., n° 43; Magnier, F1. sel., n° 395; Soc. Dauph., n° 571; Ezxs. A.-Hung.,n° 3081 o’et©. Arbrisseau ou petit arbre de 1-8 mètres, rarement plus ; à rameaux étalés-dressés, d'abord pubescents, puis glabrescents ou glabres, à écorce brunûtre, olivâtre ou verte. Feuilles lan- céolées-linéaires, étroites, acuminées, à bords fortement roulés en dessous; à face supérieure plus ou moins pubescente et devenant glabre à l'état adulte; à face inférieure, non soyeuse, mais pourvue d’un tomentum blanchätre composé de poils crépus intriqués, à bords crénelés-glanduleux, entiers vers le sommet, à nervure médiane très saillante etjaunâtre, à nervures secondaires beaucoup moins élevées. Pétiole court dilaté à la base. Bourgeons ovales obtus, pubérulents d'abord, puis glabres. Chatons naissant peu avant les feuilles, cylindriques, à pédoncule court, velu, feuillé, à axe pubescent. Chat. 0” assez courts, étalés-dressés, souvent courbés. Écailles ovales- obtuses, glabrescentes mais ciliées sur les bords, jaunes à la base, rougeûtres au sommet. Étamines 2, glabres au sommet, velues et soudées à la base, 3-4 fois plus longues que l’écaille ; anthères d’un jaune d’or, brunâtres après l’anthèse. Nectaire court, ovale, arrondi. Chat. 9 lâches, grèles, allongés; écailles jaunes bien pluslongues que le pédicelle. Capsules ovoiïdes, coni- ques, allongées, glabres (très rarement pubescentes); pédicelle court. Nectaire plus court que le pédicelle. Style moyen. Stig- mates purpurins, courts, bifides. Morphologie interne (4f/as, pl. I, fig. 6 et 15; pl. VI, fig. 73, 74). Rameau de X année. — Épiderme portant de très nom- breux poils, à paroi externe épaisse de 25-30 x, très rugueuse. Contour de la branche ondulé. — Liège très tannifère. Collen- chyme contenant des mâcles, de la chlorophylle, des grains d'amidon, beaucoup de tannin. Écorce interne formant des meats et des chambres aérifères ; renfermant un peu d'amidon, des cristaux simples englobés dans de la cellulose et des cristaux 224 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. mâclés d'oxalate de calcium, ces derniers souvent en files longi- tudinales de deux dans la même cellule et 8-20 cellules super- posées; la plupart des cellules très tannifères. — Fibres péricycliques à lumen très étroit renfermant du tannin. — Liber développé, égalant env. les deux tiers du bois sur le rayon d'une section transversale ; contenant des grains d’'amidon, de nombreuses files de cristaux simples surtout au voisinage des fibres péricycliques, des mâcles d’oxalate de calcium et du tannin. Nous n'avons pas observé de fibres lignifiées dans les branches d’un an, même dans les individus naturalisés aux envi- rons de Paris depuis longtemps. — Vaisseaux du bois second à section de 26-35 y de grand axe, ceux des faisceaux primitifs de 8-25 y. Rayons amylifères et tannifères, peu allongés tangentiellement sur une section transversale. Bois des faisceaux primaires peu développés, dans les angles très saillants de la moelle, s'étalant légèrement en éventail vers l'extérieur ; rayons voisins souvent brisés au-dessus d’eux. Moelle pentagonale à côtés concaves; légèrement étoilée (pl. I, fig. 15), un peu moins développée que le bois sur le rayon d’une section transversale, formée de cellules polygonales-arrondies à méats (pl. I, fig. 6), à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules de la péri- phérie dans les individus croissant dans les basses altitudes, et seulement sauf celles des cellules situées vis-à-vis des 5 faisceaux primitifs qui se sont épaissies dans les arbres vivant dans les montagnes.Cellules périmédullaires toujourstannifères et souvent très amylifères. Cellules tannifères du centre de la moelle en files de 12-20, très nombreuses et riches en amidon. Rares cristaux simples et nombreux cristaux mâclés d’oxalate de calcium dans la moelle. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — AÀ l'initiale les 3 faisceaux sont presque fermés et en anneaux allongés. Ils se fusionnent en un anneau peu au-dessous ou même au-dessus de la caractéristique. ils ne sont jamais soudés à la médiane. Caractéristique. — Coupe allongée à contour très sinueux ; ailes manquant ou très petites. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Épiderme à cuticule lignifiée, portant de nombreux poils. Collenchyme lignifié, contenant du tannin et peu d’amidon. Écorce à méats et chambres aérifères, renfer- mant des cristaux simples et mâclés d’'oxalate de calcium. du A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 225 tannin, peu d’amidon. 3 méristèles bien fermées, ou 2 méristèles, la fusion étant en partie opérée, dans les individus vivant dans les montagnes, et un anneau dans les individus naturalisés aux environs de Paris. Vaisseaux à très petite section; bois plus développé que le liber. Péridesme entièrement scléreux. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Nervure enfoncée au-dessous du niveau du mésophylle, à section légèrement biconvexe. Anneau libéro- ligneux bien fermé, très allongé. Fibres péridesmiques très petites à lumen étroit ; moelle interne très réduite. Milieu de la nervure. — Pas d'écorce supérieure. Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités, à partie supérieure très réduite. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, très peu saillantes à la partie inférieure de la feuille, munies de 2 hypodermes collenchymateux et de quel- ques fibres à la partie supérieure et à la partie inférieure de la méristèle. Limbe.— (PI. VI, fig. 74.) Épaisseur du limbe — 150-160 y, au milieu de la feuille, dans les individus des montagnes : 120-130 u, dans ceux naturalisés dans les basses altitudes. Épiderme supérieur haut de 12-16 u, portant quelques poils ; paroi externe légèrement bombée, épaisse, à partie non cuti- cularisée, égalant à peu près la partie cuticularisée et se géli- fiant ; cellules vues de face (pl. VI, fig. 73), à parois rectilignes, de 8-22 L de grande diagonale; portant de nombreuses bases de poils tombés avec leurs cellules annexes. Pas de stomates. — Limbe homogène palissadique formé de 4-5 assises de cellules ; les 3 sup. long. de 30 env., la quatrième de 22-25, l'inférieure de 12-15 uw, et de 6-12 y de diamètre. Nombreuses mâcles dans les cellules spéciales arrondies, dansla deuxième et la troisième assise palissadique. — Épiderme inférieur haut de 9-13 x, à paroi externe mince, non ou à peine bombée, portant de Ia cire et des poils extrèmement nombreux, feutrés, d'un diamètre relati- vement petit, abondants surtout près de la nervure médiane et sous les bords révolutés de la feuille ; cellules vues de face à parois rectilignes de 10-18 « de grande diagonale. Stomates nombreux, longs de 8-12 y, moins hauts que les cellules épider- miques et affleurant à la paroi interne de celles-ci. La disposi- 15 226 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. tion des stomates et celle du tomentum semblent faites pour résister à une transpiration très active. Bords du limbe révolutés, très collenchymateux surtout à la partie supérieure ; bords de la feuille à petites dents, souvent glanduleuses. Pollen. — Grains ovales très arrondis, exine épaisse. Pre 2Amrenv. B. macrophylla Seringe, ap. Gaud., F1. helv. — Feuilles larges et grandes. y. vtridis Chabert, in Car., Et. fl., éd.°5, 18 p.557; Carmebet Saint-Lager, F/. loc. cit. —S. campostachya Gandg, FT. lyon., p. 205 et Sal. nov., n° 21. — Écorce des rameaux jaune. Cha- tons arqués plus gros que dans le type. à. brevifolia, Gaud. loc. cit.; S. lavendulæfolia brevifolia Seringe. — Feuilles larges, courtes, subobtuses au sommet. c. anqustifolia Poir. ; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 751. 8. Joliis-anqustissimis DC., FT. fr., UT, p. 284. — Feuilles étroi- tement linéaires. Monstruosité. — Forma androgyna Seringe (S. lavendulæ- folia var. B.). Essai, p. 73. — Chatons androgynes. La var. /asiocarpa Gaud., loc. cit., Schleich., Catal. (1821), caractérisée par ses capsules velues, n’a pas été, croyons-nous, récoltée en France. 2. — Avril-mai. Habitat et répartition géographique. — Sables des rivières et des torrents dans les montagnes, depuis 1.800 mètres (sources du Var, Burnat) jusque dans les plaines. Jura, Alpes, Cévennes, Pyrénées, Laurenti. — Bords des cours d’eau dans la région subalpine et montagneuse de l'Europe australe et moyenne, de l'Espagne et de l'Italie; dans les plaines de Silésie, bords du Danube, du Rhin, Asie Mineure. SECTION XIII. — PRUINOSÆ. Section IIT. Pruinosæ Koch, Syn., éd. 2, p. 743: Kerner, Niederôüsterr. Weiden, Wien. ; Pruinosæ s. daphnoides Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 261 ; Cohors Pruinosæ Koch, Comment., p. 22; Tribus Il. Chrysanthos Fries, Mantis., 1. — Sectio VIII. Daphnoides Gürke, PI. Eur., p. 24. — Sectio V. Viminales Gr. et Godr., FT. Fr. (pp.).—SubgenusI. Vefrir d. daphnoideæ Dumortier, Monogr. Saules fl. Belge. — Tribus prima Wimm., Sal. Eur., p. 1. Écailles discolores. Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres. Anthères jaunes après l’anthèse. Capsules sessiles. Style grèle allongé. Chatons latéraux sur le bois d’un an. Feuilles ordinai- rement glabres. Arbres ou arbrisseaux à rameaux glauques pruineux. Épiderme de la feuille adulte dépourvu de stomates. Épi- derme des rameaux de 1-3 ans pourvu de cire. Mésophylle homogène, palissadique. Stomates de l’épiderme inférieur moins haut que les cellules épidermiques et affleurant la paroi interne de celles-ci. Nervures médiane et secondaires à section biconvexe. Système libéro-ligneux toujours en anneau à la base de la ner- vure médiane. 28. — S. daphnoides Vill. o ©. S. DAPHNOIDES Vill., Æist. Dauph., IT, p. 765 (1789); Prosp.,51; DC., FT. fr., IT, p. 286; Boisduval, F1. fr., IL, p. 26; Koch, Comment., p. 23; Duby, Bot. qall., p. 424; Gaud., FT. helv., VI, p. 228; Reichb., Excurs., 1045; Fries, Mantiss., I, p. 46; Mutel, F1. fr., IT, p. 196; Dôll, F7. bad., p. 491 ; Koch, Syn., éd. 2, p. 745 ; éd. Hall. et Wolf., p. 2358 ; Mutel, F1. Dauph., éd. 2, p. 570 ; Reuter, Catal. Genève, éd. 1, p. 94; éd. 2, p. 193; Hartig, Forst. Culturpfl., p. 416, t. 43 (46); Kirschl., F1. Alsace, p. 69; Ledeb., F1. ross., p. 502; Gr.et Godr., F1. Fr., IL, p.130; Wimm., F1. v. Schles. (1857), p. 182; Dumortier in Bull. Soc. roy. bot. Belgique, I, p. 143; Parlat., F1. ital., IV, p. 232; Neiïlreich, F1. Nied.-Oester., p. 2055; 228 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Kerner, N.-Oest. Weid., p. 109; Wimm., Sal. Eur., p. 4; Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 21; Morthier, F!. d. Suisse, éd. 2, p. 337; Bouvier, F{. Alpes, éd. 2, p. 594 ; Cariot et Saïnt- Lager, Flore, p. 750; Arcang., Compend., p. 175; Magnin et Hétier, Observ. fl. Jura, p. 126; Mathieu, F1. forest., p. 396; Mouillefert, 7. arbr. et arbriss., p. 1091; Mathieu, #1, forest., éd. rev. p. Fliche, p.456; F. Gérard in Rev. de botanique (1890), p. 208 ; Camus, Not. fl. ch. Aravis. S. cinerea Smith, F1. brit., NII, p. 1063 (1706), non "Lx Host., Sal., p. 8; Engl. Bot., t. 1897. — S. bigemmis Hoffm., Deutsch. F1., U, p. 260 (1804). — S. præcox Hoppe, PI. rar., et in Sturm, Deutschl. F1., VII, p. 25, et in Willd., Spec., IV, n° 32, p. 970 (1805); Seringe, Essai, p.55; Loisel., F1. gall., W, p. 339 ; Forbes, Sal. Wob., n° 26; Hegetschw., F1. helo., W, p- 351; Spreng., Syst, I, p. 97. — S. lagopina Gandg:;}"F#}; lyon., p. 207, et Sal. nov., n° 45.— $S. longiramea Gandg., Sal. nov., n° 46. N. v. — France : Saule à feuilles de Daphné, Saule noir, Saule précoce, Saule à bois glauque. — Italie : Salice nero, Salcio nero. Icon. —=Wälld., Perl. Baumz., éd. 2,1:5, F2 offer Salt 325 Sturm, Deutsch. Fl., 25; Guimp./Hols ose Host., Sal., t. 26 ©”, t. 27 © (cinerea); Forbes, Sal. Wob., 26, 27; Reïichb., Zc., XI, t. 602, f. 1253, 1254; Hartig., Forst. Culturpfl., t. 43 (46) ; Cus. et Ansb., XX, t. 17; A. et E.-G.Cam 40e pl. 21, M-Q. Exsicc. — Seringe, S. de S., n° 20, 82, 83; Günth., Cent. siles., 133; Fries, Herb. n., n° 6, 54: Wimm. et Kr., Herb8® n0252, 4:55, 28,375 CollS:, 2,3,4, 55 A-etJKerTneENER SAS M 260 %38-42: Billot, n° 53, 1957; Schultz, VAE n° 153; Toepfter in Herb. Eur.; Bænitz, Herb. eur.; Soc: Dauph., n° 3451. Morphologie externe. Arbre atteignant 7 à 10 m., rameaux luisants, rougeîtres, couverts (jusqu’à l’âge de 3-5 ans, Fliche) d'une glaucescence bleuätre cendrée formée par de la cire, glabres, pubescents seulement au sommet des jeunes branches. Feuilles très grandes, fermes, elliptiques ou oblongues-lancéolées, acuminées, bordées A. et E.-G. Cawus. — Monographie des Saules. 229 de petites dents glanduleuses, un peu velues dans leur jeunesse, glabres à l'état adulte, luisants en dessus, glauques sur la face inférieure. Pétiole court, pubérulent, élargi à la base et soudé, à deux stipules caduques, obliques semi-cordées et munies de dents glanduleuses. Bourgeons rougeâtres, munis d'abord d'une villosité blanchâtre, puis glabrescents. Chatons précoces, naissant avant les feuilles, gros, cylindriques, denses, sessiles, munis à leur base de feuilles, bractéiformes velues. Chat. o à écailles ovales aiguës ou arrondies ou encore subtronquées noirâtres dans leur plus grande étendue, munies sur les deux faces de poils nombreux, longs et blanchäâtres. Étamines 2, à filets glabres, libres ou un peu soudés à la base, quatre fois plus longs que l’écaille après l’anthèse. Anthères d'un jaune d'or, devenant brunâtres après l’anthèse. Chat. © gros, un peu plus courts que les chat. 0’; écailles de même forme que dans les fl. ©’ mais moins velues. Capsules ovales, coniques, subsessiles, un peu comprimées. Nectaire dépassant la base de la capsule. Style allongé, grêle. Stigmates courts, bifides, émarginés ou le plus souvent entiers (caractère variable sur le même individu). Morphologie interne. (4//as, pl. VI, fig. 75; pl. VIL fig. 76.) Rameau de > année. — Un grand nombre de cellules épi- dermiques portant un revêtement cireux qui subsiste jusqu'à la troisième année environ. Épiderme glabre ou portant de rares poils, à paroi externe rugueuse, épaisse de 15-30 y, contour de la branche très ondulé. — Collenchyme contenant quelques mâcles, des grains d'amidon et beaucoup de tannin. — Écorce interne formée de petites cellules à peu près de la grandeur de celles de l'écorce externe, à canaux aérifères ; renfermant des mâcles, des grains d'amidon et beaucoup de tannin. — Fibres péricycliques à lumen très étroit, contenant du tannin. — Liber peu développé, n’égalant pas la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, contenant des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, des grains d'amidon, du tannin. Nous n'avons pas observé de fibres libériennes dans des bran- ches d'un an. — Assise génératrice se déchirant très facile- ment. Région du bois asymétrique. Vaisseaux à section de 20-40 u de grand axe, de 8-22 u dans les faisceaux primitifs. Fibres du bois à lumen contenant un peu d’amidon et du tan- 230 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. nin. Rayons très riches en amidon et tannifères. Bois primaires développés et s'étalant en éventail vers l'extérieur. — Moelle grande, environ une fois et demie plus développée que le bois sur le rayon d’une section transversale, souvent excentrique ; polygonale lévèrement arrondie; formée de cellules polygo- nales, à méats, à parois non ou à peine lignifiées, minces, sauf celles situées à la base des faisceaux primitifs qui sont épaisses. Cellules périmédullaires très tannifères et souvent amylifères. Moelle centrale contenant : des tannifères assez peu nombreuses et peu riches en tannin; quelques mâcles. Tannin coloré en vert foncé par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale les deux faisceaux latéraux sont déjà en anneaux allongés, le médian est arqué, bien plus développé que les autres et allongé. L’anneau unique est formé bien avant la médiane. Le faisceau médian ne se ferme pas au sommet avant la fusion. Caractéristique. — Coupe ovale, sillonnée à la partie supé- rieure, munie d'ailes. Diamètre horizontal bien plus grand que le diamètre vertical. Épiderme tannifère, muni de poils à la partie supérieure de la coupe, cuticulelignifiée. Collenchyme tannifère. Écorce contenant des mâcles, quelques rares grains d’amidon et d'assez nombreuses cellules tannifères. Méristèle située à la partie supérieure de la section, anneau libéro-ligneux plus ou moins bien fermé aux extrémités, très allongé, développé, à partie supérieure à peu près plane, à partie inférieure incurvée; liber contenant des mâcles, des prismes et du tannin. Ilots scléreux dans le péricycle, moelle interne pas très développée, tannifère. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités. Anneau scléreux péri- desmique disjoint au milieu du péricycle. Milieu de la nervure. — Section biconvexe, nervure à peu près aussi saillante à la face supérieure qu'à la face inférieure. Péridesme entièrement scléreux, fibres à parois épaisses, minces seulement dans la moelle interne. Nervures secondaires. —Nervures secondaires à section bicon- vexe, munies de deux hypodermes collenchymateux, de deux arcs scléreux et d’écorce à la partie inférieure. Limbe. — (PI. VII, fig. 76.) Épaisseur du limbe — 160 u. — A. et E.-G. Camus. — Wonographie des Saules. 231 Épiderme supérieur glabre; haut de 17-25 x, formé de cellules se cloisonnant tangentiellement ; contenant de gros sphéroïdes souvent 1-2 dans la même cellule, dans les feuilles desséchées ouayant macéré dans l'alcool; paroi externe non ou peu bombée, épaisse de 7-10 y, à partie cuticularisée très mince, la partie non cuticularisée développée et se gélifiant; cellules vues de face (pl. VI, fig. 75) à parois latérales très minces, ayant 15-40 & de grande diagonale ; cuticule striée ; pas de stomates dans la feuille complètement développée. — Limbe homogène palissadique: 5-6 assises longues de 20-40 y, laissant entre elles de petites che- minées ; rares mâcles. — Épiderme inférieur glabre, haut de 9- 13 +, formé de cellules prenant une cloison tangentielle, et con- tenant quelques sphéroïdes lorsque les feuilles sont très dessé- chées ou ont macéré dans l'alcool ; paroi externe relativement assez épaisse, très bombée, portant de la cire; cellules vues de face à parois latérales très minces, de 20-35 u de grande diago- nale. Stomates très nombreux, longs de 10-15 sm, moins hauts que les cellules épider. et affleurant la paroi interne. Bords du limbe amincis, puis renflés à l'extrémité, révolutés et très collenchymateux surtout à la partie supérieure. Dents glanduleuses. Pollen. — Grains elliptiques à pôles atténués. L — 28-32 r. S.-var. pilosa. Var. pilosa Gaud., loc. cit.; S. præcox var. pilosa Seringe, Essai, p. 58. — Pubescence des rameaux et des jeunes feuilles plus tardivement caduque. 2. — Mars-avril. Habitat et répartition géographique. — Bords des rivières et des torrents, forêts humides des hautes montognes jusqu’à 1.800 m. — France : Alpes de la Savoie et du Dauphiné : Champsaur, Devoluy, Valgaudemar, Lautaret ; vallées du Rhône, de l'Isère, du Borne, du Nom, du Fier, de l’Arve, de la Dranse. — Alsace. — Suisse, Italie, Tyrol, Autriche-Hongrie, Bohême, Allemagne, Norvège, Russie moyenne ; Sibérie, région de l'Amour, Inde. — Thury-en-Valois où il n’est pas spontané. Nota. — Les variétés importantes à caractères nettement distincts sont précédées par des lettres majuscules : A. B.C., etc. Celles à caractères peu tranchés, présentant souvent des formes intermédiaires sont précédées par les lettres «. f.Y., etc. S E. — HYBRIDES DU S. babylonica. S. babylonica+ fragilis ; S. alba + babylonica. Ces deux hybrides se distinguent du S. babylonica par les rameaux un peu moins grêles, moins longs et pendants, mais à angle plus arrondi. S. babylonica + fragilis. X S. BLANDA Anderss., Monogr., p. 50 etin DC., Prodr., XVI, p. 212 ; Préaubert in Bull Soc. ét. sc. Angers 1900; Koch, Syn'éd EAlltetWolfp" 2304: S. BABYLONICA-FRAGILIS Clemenson ap. Anderss., loc. ct. Icon, :"Anderss.,) Monogr., pl'Al, ft 371; Avet E.-G.1Cam PL 22 fi Exsicc. : Tscherning in Bænitz, Herb. Eur. Morphologie externe. Arbre assez élevé ayant le port d'un S. babylonica robuste, à rameaux glabres, grêles, pendants, mais plus courts que ceux de cette espèce, à articulations assez fragiles. Les feuilles assez semblables à celles du S. babylonica sont plus grandes, plus étroites, plus longuement acuminées, denticulées-glanduleuses, glabres à l’état adulte, glaucescentes sur la face inférieure (glaucescence cireuse). Souvent les rameaux stériles sont pourvus de stipules assez grandes et le pétiole est muni de glandes près de la décurrence des feuilles. Monstruosité. — Forma androgyna. Les individus observés par nous dans les environs de Paris sont atteints par une anomalie qui se retrouve dans les plantes de l'Herbarium Europæum Bænitz et dans celles de M. Préau- bert. — Tous les rameaux ont les chatons polymorphes : 1° les uns ©’; 2° d’autres © ; 3° enfin des chatons contiennent des fl. et des fl. ® entremélées à des fl. plus ou moins irrégulièrement hermaphrodites. Au Muséum de Paris on cultive un individu d!. 2. — Avril-mai. | Cf. G. Cam. in Bull. Soc. bot. Fr. 1899. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 233 Morphologie interne. Rameau de Æ année. — Epiderme glabre à paroi externe épaisse de 10-15 x, rugueuse à la surface. — Collenchyme et écorce très tannifère et amylifère. Écorce interne contenant des mâcles. — Fibres péricycliques en petit amas peu nombreux. — Liber non collenchymateux moins développé que chez le alba — babylonica renfermant des files de cristaux simples et mâclés, de l'amidon, beaucoup de tannin. — Vaisseaux à sec- tion de 30-60 x de grand axe, ceux des faisceaux primaires de 35-40 &. Fibres du bois à parois minces, à lumen contenant de l'amidon et un peu de tannin. Rayons très riches en amidon, peu tannifères. Faisceaux de bois primaires développés, peu sail- lants, étalés en éventail vers l'extérieur. — Moelle polygonale à côtés légèrement concaves, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires tannifères et amy- lifères, celles situées à la base des bois primaires seules épaissies comme chez le S. habylonica. Moelle centrale renfermant : des tannifères très rares, très pauvres en tannin, des mâcles, des grains d'amidon nombreux dans certaines cellules. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Trois faisceaux libéro-ligneux arqués à l'initiale, se mettant chacun en anneau peu au-dessus, les laté- raux arrondis, le médian légèrement allongé. Ces anneaux s'ouvrent ensuite et se soudent en un seul au-dessus de la mé- diane, plus tard que chez le S. fragilis. A l'initiale on observe d'ordinaire une glande à chaque aile. Caractéristique. — Coupe allongée, ailes assez marquées portant souvent une glande. Diamètre vertical plus petit que le diamètre horizontal. Epiderme portant de rares poils, cuticule lignifiée. Assises externes de collenchyme tannifères et conte- nant un peu d'amidon. Ecorce à méats, chambres aérifères et contenant un peu d'amidon et des tannifères. Méristèleallongée située à la partie supérieure de la section; anneau libéro-ligneux fermé, coupé de rayons tannifères et amylifères ; à partie supé- rieure peu développée comme chez le S. babylonica. Liber tan- nifère, légèrement amylifère. — Péridesme à ilots scléreux dans la moelle externe et le péricycle ; moelle interne peu déve- loppée, tannifère et amylifère. 234 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux disjoint aux extrémités. Péridesme lignifié, sauf en cer- tains points de la moelle interne et du péricycle. Milieu de la feuille. —- Section biconvexe, 3 faisceaux libéro- ligneux, l'inférieur à bois supérieur, les supérieurs à bois infé- rieur. Péridesme entièrement scléreux. Nervures secondaires. — Nervures secondaires semblables à celles des parents. Limbe. — Epaisseur du limbe— 140-190 . — Epiderme supérieur glabre, haut de 12-20 ps env., certaines cellules se cloisonnant tangentiellement ; paroi externe à peine bombée, à partie non cuticularisée souvent aussi développée que la partie cuticularisée et se gélifiant ; cellules vues de face ayant de 25-40 p, de grande diagonale, à parois ondulées ; cuticule striée comme chez le S. babylonica. Stomates bien moins nombreux que chez le S. fragilis, longs de 30-40 m, situés à peu près au niveau des cellules épidermiques. — 4-5 assises palissadiques longues de 20-35 y, les inférieures de forme parfois irrégulière et formant un tissu lacuneux. Assise inférieure du mésophylle constituant un hypoderme aquifère interrompu vis-à-vis des stomates. — Épiderme inférieur glabre, haut de 12-16 y, certaines cellules se cloisonnant tangentiellement ; courts bâtonnets de cire ; paroi externe mince, non ou peu bombée ; cellules vues de face ayant 20 35 L de grande diagonale, à parois recticurvilignes. Stomates assez nombreux, longs de 25 y env., situés au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe collenchymateux, dents glanduleuses. Pollen. — Nous avons étudié ce pollen sur des échantillons à chatons androgynes, les grains normaux étaient peu nombreux É==36:35.1: 2. — Fleurit : Avril-mai. — France : Bords de la Marne près La Varenne (G. Cam., et Jeanpert); Maine-et-Loire sec. Préaubert. S. alba babylonica. X S. SEPULCRALIS Simonkai La, Novit. ex FT. Hung.in Termès Füzet, XII, p. 157 (1890); Koch. Syn. éd. Hall. et Wolf., p. 2306; G. Camus; Préaubert in Bull. Soc. ét. sc. d'Angers (1900). A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 235 S. ALBA Var. TRISTIS Trautvt. in Ledeb.,fF7. A/4., IV, p.255 (1833) ; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 211. S. ALBA-BABYLONICA Simonkai, loc. cit. Icon. : G. Cam. in Bull. Soc. bot. Fr. (1899), pl. VI; À. et E.-G. Cam., Afl., pl. 22, f. E.. Exsicc. : Soc. ét. fl. fr.-helv. n° go2. Morphologie externe. Arbre ayant le port d'un S. a/ba à longs rameaux grèles. Feuilles plus étroites, souvent plus petites et peu poilues ; cha- tons un peu moins gros et plus laxiflores. Cet hybride ressemble au X S. blanda. Le S. babylonica lui donne le port à rameaux longs et pendants. Diffère du S. blanda par : les feuilles plus étroites, à glaucescence cireuse plus accusée, la présence de poils à la face inférieure. Les axes des chatons sont velus et les rameaux jeunes un peu velus et à peine fragiles. Nous n'avons trouvé que deux individus de cet hybride, tous deux à chatons irrégulièrement hermaphrodites et polymorphes, présentant : 1° Chatons ne contenant que des fleurs ©; 2° chatons à fleurs toutes © ; 3° chatons contenant des fleurs %, des fleurs © et des fleurs plus ou moins irrégulièrement herma- phrodites. Nous avons observé cette monstruosité sur les mêmes individus ; elle se maintient chaque année, mais tantôt avec pré- dominance de fleurs ©”, tantôt de fleurs ©. Souvent dans les rameaux très longs les chatons de la base et de l'extrémité de ces rameaux sont composés de fleurs femelles, ceux de la partie moyenne presque entièrement à fleurs mâles et les intermédiaires à fleurs mêlées. — Cf. G. Cam. in Bull. Soc. bot. Fr. (1899). 2. — Fleurit à Paris : fin mars jusqu'à la deuxième semaine. Morphologie interne (Æ#/as, pl. VII fig. 70-81). Rameau de > année. — Épiderme glabre ou portant de rares poils, à paroi externe épaisse de 8-12 u et à surface lisse comme chez le S. babylonica. — Collenchyme non lignifié et écorce interne contenant des màcles, peu d'amidon, beaucoup de tannin. — Fibres péricycliques en très petits amas, à parois peu épaisses. — Liber plus développé que chezle S. babylonica, collenchymateux, à rares petits îlots scléreux, renfermant : des files nombreuses de cellules à mâcles, d'autres moins nombreuses 236 A. et E.-G. Camus. — ÆAonographie des Saules. à cristaux simples d’oxalate de calcium, parfois ces dernières situées côte à côte avec les premières ; beaucoup de tannin sur- tout dans les rayons et quelques grains d'amidon. — Fibres du bois bien moins épaissies que chez le S. alba, à lumen conte- nant peu d'amidon et de tannin. Vaisseaux à section de 25-50. de grand axe, ceux des faisceaux primitifs un peu plus petits. Rayons amylifères, à peine tannifères comme chez le S. baby- lonica. Bois des faisceaux primaires développés, dans les angles peu saillants de la moelle, s’étalant en éventail vers l'extérieur. Moelle polygonale à côtés concaves, formée de cellules poly- gonales à très petits méats, à parois lignifiées, très minces, saufcelles des cellules situées à la base des bois primaires qui sont seules épaissies comme chez le S. babylonica. Cel- lules périmédullaires peu tannifères, moins amylifères que chez le S. babylonica. Dans la moelle centrale : grains d’amidon peu nombreux, mâcles nombreuses, tannifères peu nombreuses et très pauvres en tannin. Tannin coloré en bleu par le perchlo- rure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale trois faisceaux libéro- ligneux à peine plus incurvés que le S. babylonica, le médian plus développé que les latéraux ; formant ensuite trois anneaux : les latéraux arrondis, le médian allongé comme chez le S. alba. La fusion a lieu plus tard que chez le S. alba. Caractéristique. — Coupe allongée. Diamètre horizontal env. 1 fois 1/2 plus grand que le diamètre vertical. Épiderme à cuticule lignifiée, portant des poils. Collenchyme non lignifié, contenant des mâcles, quelques grains d’amidon, les assises externes beaucoup de tannin. Ecorce formant un tissu assez serré à la partie supérieure de la méristèle, plus lâche à la partie infé- rieure, contenant des mâcles, de l’amidon, des tannifères assez nombreuses et riches en tannin, dans l'écorce interne. Anneau libéro-ligneux situé vers la partie supérieure de la section, al- longé, coupé de rayons tannifères et amylifères, à partie supé- rieure plus développée que chez le S. babylonica. Péridesme scléreux, sauf dans certaines parties du péricycle et parfois de la moelle interne. Cette dernière, qui peut être lignifiée, a tou- jours ses parois minces. Elle est plus développée que celle du S. babylonica et contient de nombreuses mâcles. Fibres péri- desmiques à lumen renfermant peu d'amidon et de tannin. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 237 Nervure médiane.— Base de la feuille à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Milieu de la feuille. — Section biconvexe, trois faisceaux libéro-ligneux, l'inférieur développé, à bois supérieur ; les supé- rieurs réduits, à bois inférieur. Péridesme lignifié, à parois peu épaisses dans la moelle interne. Nervures secondaires. — Semblables à celles des parents. Limbe. — (PI. VII, fig. 8r.) Epaisseur du limbe — 90-140 env. Epiderme supérieur haut de 12-20 &, portant quelques poils, à cellules prenant souvent une cloison tangentielle ; paroi externe à peine bombée, plus épaisse que chez le S. alba, à partie cuticularisée égalant env. la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant ; cellules vues de face de 30-40 x de grande diagonale ; cuticule striée comme celle du S. babylonica. Sto- mates assez nombreux, longs de 25-30 x, situés au niveau des cellules épidermiques. — 4-5 assises palissadiques. Cellules plus courtes en face des stomates de l'épiderme supérieur laissant ainsi une grande chambre sous-stomatique. Mâcies dans la 2°, la 3° ou la 4° assise. Assise inférieure du mésophylle formant un hypoderme aquifère, assez riche en tannin, et interrompu vis-à-vis des stomates. — Epiderme inférieur portant des poils bien moins nombreux que chez le S. a/ba et de courts bâtonnets de cire ; formé de cellules hautes de 10-14 x, quelques cellules prenant une cloison tangentielle ; paroi externe mince, non ou à peine bombée ; cellules vues de face de 20-3: x de grande diago- nale, à parois recticurvilignes. Stomates assez nombreux, longs de 20-30 y, situés au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe renflés, surtout à la partie inférieure ; collen- chymateux, dents glanduleuses. Pollen. — Nous avons étudié le pollen de cet hybride sur des échantillons possédant à la fois des chatons mâles, des cha- tons femelles et des chatons renfermant à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles. Les grains anormaux sont bien plus nom- breux que les grains normaux. Grains normaux ovoïdes, à exine peu épaisse. L— 24-30 x (pl. VII, fig. 79-80). 2% .— Fleurit : fin mars-8 mai. France : Bords de la Marne, près La Varenne (Jeanpert, G. Camus); bords de la Seine près du Louvre, Paris (G. Camus). — Hongrie. | $ EF. — HYBRIDES DU S. alba. S. alba + fragilis; alba + cinerea ? S. alba + fragilis o ©. X S. RUBENS Schrank, Baier F1..I, p. 226 (1789) sec. Hartig, Forst. Culturpfl., p.419; Koch; Fritsch; Gürcke. X S. RUSSELIANA Forbes, Sal. Wob., p. 28 (1823); Smith Engl. FT., IV, p. 186; Boreau, FI. centre, éd. 3, p. 580 ; Lloyd et Fouc., FT. Ouest, p. 316; Mathieu, FT. forest, p. 393; éd. rev. p. Fliche, p.453; Mouillefert, Tr. arbr. et arbriss., p. 1089; Dumortier in Bull. Soc. roy. bot. Belgique, I, p. 147; Callay, Catal. Ardennes, p. 362; et auct. plur. — $S. viridis Fries N. FI. suec., éd. 2,p.283(1828); Mantis., I, p. 43 ; Bot.Notis. (1840), p- 179; Hartm., Skand. FI., éd. 9, p. 176; Lange, Dank. FI., éd. 3, p. 730; Anderss., Monogr., p. 43 et in DC., Prodr., XVI, p-210; Gr.vet Godr., F7. Fr., I, p.225 ; "Corbière, INouu’#1e Normand., p. 527; Touss. et Hoschédé, F7. Vernon, p. 251; Préaubert,in Bull. Soc. ét. sc. Angers (1900); G. Cam.,in Bull. Soc. bot. Fr., p. 255 (1900), et auct. plur.—$S. montana, Forbes, Sal. Wob., p. 19 (1829). — S. fragilissima Host, Sal., p. 6, nont. 22,23 (f. du S. /ragilis.) —$S. chlorocarpa Schur, Enum., pl. Transs., p. 616 (1866). S. FRAGILIS-ALBA Wimm., Denkschr. d. Schles. Ges., p. 156 (1853); Wimm., Sal. Eur., p. 133; F. Gérard, in Revue de botanique (1890), p. 203; Hariot et Guyot, Contribut. F1. Aube, p. 104. — $S. alba-fragilis Ritschl, FI. v. Posen, p. 206 (1850); Meyer, l. Hanov., p.499; Gautier, Catal. Pyr.-Orient., p. 387. — S. alba X fragilis Gürke, PI. Eur., p. 7. Icon. — F/. Dan., t. 2486; Engl. Bot., t. 1808?; Host, Sal., t. 24 et 25?, 28, 29; Anderss., Monogr., pl. II, n° 29; Sal. Wob., 19, 28; Reichb., Deutsch. FI., 1265; A. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 22, f. A.-D. Exsicc. — Seringe, S: de S£.x2, À, B, C,E, F; Gunth}, Cent. sil., n° 14 (S. frag. 8); Wimm. et Kr., Herb. S., n° 1029, 103 o'; Coll. S., n° 18 et 18 b.; Fries, Herb. n., n° 61; Kerner, S. À., n° 12; Schatz et Bænitz, in Herb. Eur. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 239 Morphologie externe. Bel arbre, souvent élevé, à rameaux étalés, souvent grèles et pendants, moins fragiles que ceux du $. fragilis. Feuilles étroitement lancéolées, le plus souvent longuement acuminées et un peu déjetées sur le côté, munies dans leur jeunesse de poils ténus, puis glabres ou glabrescentes; glabres et brillantes en dessus, argentées-soyeuses en dessous dans leur jeunesse, dentées finement. Chatons à pédoncules feuillés, cylindriques, grèles, laxiflores, ordinairement dressés, à axe velu. Chat. o'à 2 étamines libres, rarement 3-4; à filets velus à la base, 2 ou 3 fois plus longs que les écailles; celles-ci oblongues allongées, glabrescentes ou un peu velues, plus ou moins longuement ciliées. Anthères d'un jaune d’or. Chat. ® souvent dressés; écailles presque semblables 3 celles des fl. mâles. Pédicelles assez courts. Capsules coniques cylindriques, renflées à la base, glabres. Style court. Stigmates étalés recourbés, bilobés. Nectaires 2, courts. Comprend les trois formes principales suivantes : 1° X S. VIRIDIS Fries, Nov. FI. suer., éd. 2, p. 283 (1828); Bot. Notis. (1840), p. 179. — S. gracilenta Tausch, PI. sel., sec. Gürke, PI. Eur., II, p. 7, non sec. Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 210. — S. fragilis-alba à. viridis, Wimm, Sal. Eur., p. 133. Exsicc. — Soc. Rochel., n* 2334 et his; Soc. ét., f?. fr.- helv., n° 329. Chatons dressés. Feuilles glabres, d’un vert pâle sur la face supérieure. Bourgeons glabres. 2° X S. RUSSELIANA Koch, Comment. (1828), an Smith? S. ercelsior Host, t. 28 et 29, p. 8 (1828). — S. viridis Fries, var. glabra Wimm., Sal. Eur., p.133. — S. superfragilis-alba Kerner, Herb. S., n°11, et in Verh. Zool.-bot. Ges. Wien(1860), p- 185. — S. fragilis b. pendula Fries; Godr., F1. Lorraine éd. Fliche et Lemonnier. Exsicc. — Soc. Rochel., n° 2234 *; Magn., F1. sel., n° 2832; Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 239. Chatons presque semblables à ceux du S. fragilis, mais un peu plus grêles. Feuilles glabres, à face inférieure glauque. Bourgeons glabres. 240 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 3° X ISAMPALUSTRIS Host, S#/P D.) 7, t:.24, 125 (TÉ20)RS S. palustris Host, var. fetrandra. — S. viridis, var. fragilior, Anderss., Monogr., p. 44. — S. subfragilis-alba Kerner in Nied.-Osterr. Wied., in Verh. d. Zool. bot. Ges., Wien (1886) et Exsicc. A.-H., n° 1442. — S. viridis c. vestita Wimm., Sal. Eur., p. 133. — $S. viridis albescens Anderss., Monogr., p. 44 (descript., excl.syn.).—Exsicc.— Magn. F7. sel., n°2833, 2834. Jeunes feuilles velues, sub-argentées souvent jusqu'à l'été. Feuilles adultes étroites, longuement acuminées-cuspidées. Bourgeons velus. Chat. © à 2, rarement 4 étamines. Forma pendula. S. pendula Seringe, Essai, p. 79, pp. — Exsicc. — Soc. Rochel., n° 3983; Soc. Dauph., n° 4264. Rameaux grêles, pendants, à épiderme d’un jaune plus ou moins vif ou rougeûtre. Monstruosité. — Forma androgyna. Chatons androgynes. — Exsicc.— Soc. Dauph., n° 4416. Morphologie interne (A#/as, pl. VII fig. 77-78). Racine. — Écorce tannifère et amylifère. Liber contenant : de nombreux cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium, du tannin et de l’amidon. Fibres libériennes très développées, nombreuses. — Vaisseaux à section de 50-200 y de grand axe, moins nombreux que chez le S. fragilis. Fibres du bois à lumen contenant du tannin et de l’amidon. Rameau de 2 année. — Épiderme portant quelques poils; à paroi externe épaisse de 25-30 y, à surface rugueuse. — Col- lenchyme tannifère et très amylifère comme chez le S. fragilis, à parois parfois lignifiées. Écorce interne formée de moins grandes cellules que chez le $. fragilis, à méats et canaux aérifères; contenant des mâcles, des grains d’amidon toujours nombreux et du tannin. — Fibres péricycliques en amas assez gros. — Liber plus développé et plus collenchymateux que chez le S. fragilis, contenant : des files de cellules à cristaux simples assez longues, des files de cellules à mâcles courtes, de l'amidon et du tannin. — Vaisseaux à section de 30-50 y de grand axe, ceux des bois primaires à section bien plus petite comme chez le S. fragilis, dépassant rarement 10-25 y. Fibres du bois à parois moins épaisses que chez le S. alba, souvent à lumen très riche en amidon. Rayons tannifères et amylifères. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saulss. 241 Faisceaux primaires développés, saillants, s'étalant en éventail vers l'extérieur; rayons se brisant au-dessus d'eux. — Moelle polygonale à côtés concaves, formée de cellules polygonales, à petits méats, à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules périmédullaires qui sont épaissies. Cellules périmédullaires tannifères et amylifères, comme chez le S. fragilis. Moelle centrale contenant : des tannifères un peu moins rares que chez le S. fragilis, en files un peu plus longues et moins pauvres en tannin et des mâcles assez nombreuses. — Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale : trois faisceaux libéro- ligneux plus ou moins incurvés, formant trois anneaux peu au- dessus, le médian allongé, les latéraux à peu près arrondis. La fusion a lieu avant la médiane. A l'initiale il y a d'ordinaire une glande de chaque côté du pétiole. Caractéristique. — Coupe allongée munie d'ailes portant souvent chacune une glande. Diamètre horizontal bien plus grand que le diamètre vertical. Épiderme portant quelques poils. Collenchyme amylifère peu tannifère. Écorce supérieure et écorce inférieure à méats et chambres aérifères et contenant des mâcles, des grains d'amidon et des tannifères plus nom- breuses et plus riches en tannin que le S. fragilis. Méristèle allongée, située à la partie supérieure de la section; anneau libéro-ligneux, continu ou disjoint aux extrémités, à partie supérieure développée ; bois plus ou moins développé que le liber; liber moins collenchymateux que chez le S. alba. Péri- desme non lignifié ou à ilots lignifiés; moelle interne très tanni- fère, légèrement amylifère. Nervure médiane.— Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme lignifié sauf latéralement, au milieu du péricycle et dans la moelle interne. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section à peu près plane, munies de deux hypodermes collenchymateux et de deux arcs scléreux. Limbe. — Épaisseur du limbe — 180-200 y; 260-270 x dans les individus vivant au bord de la mer. — Épiderme supérieur haut de 15-20 y, se cloisonnant souvent tangentiellement; - 10 242 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. paroi externe mince, non ou peu bombée, à partie cuticularisée bien plus mince que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant de même que la paroiinterne del’épiderme ; cellules vues de face ayant 30-50 de grande diagonale. Stomates assez nom- breux (à peu près en nombre égal dans les deux épidermes), longs de 25-35 y, situés à peu près au niveau des cellules épi- dermiques et de même hauteur qu’elles. — 4-5 assises palissa- diques et un hypoderme aquifère ou 4-5 assises palissadiques et 1-2 assises de tissu lacuneux ou 2 assises palissadiques et plu- sieurs assises de tissu lacuneux à cellules très rameuses et à grandes lacunes. Cette espèce participe de la variabilité de structure du mésophylle du S. fragilis. — Épiderme inférieur portant des poils et des bâtonnets de cire en quantité variable; formé de cellules hautes de 10-16, se cloisonnant tangentiel- lement; paroi externe mince, plus ou moins bombée; cellules vues de face à parois recticurvilignes de 30-40 4 de grande dia- gonale. Stomates nombreux, longs de 25-30 1 environ; situés à peu près au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe collenchymateux et à dents glanduleuses. Pollen. — Grains normaux en quantité assez variable. L—25- 36 p environ (P1. VIL fig. 77-78). Habitat. — Bien que signalé en France, à une époque relati- vement récente, cet hybride est assez répandu, surtout dans les pays de plaines. Il n’est cependant jamais abondant. Les trois formes ont été trouvées en France, Suisse, Angleterre, Hongrie, Autriche, Allemagne, Hollande, Suède, Balkans, Russie méri- dionale. — Nous avons trouvé le S. palustris Host, à 4 éta- mines, sur les bords de l'Oise à Verneuil (A. et E.-G. Camus). S. alba-cinerea Michalet, Hist. nat. Jura, p. 283. Nous ne connaissons cette plante que d’après sa description, qui est trop incomplète pour que nous puissions avoir une opinion personnelle. « Arbrisseau peu élevé, d’un aspect gri- sâtre, à rameaux courts dressés ou étalés; feuilles ovales-lan- céolées, atténuées aux deux bouts, pointues, à peine rugueuses, veloutées, soyeuses en dessous,un peu cotonneuses en dessus; chatons courts, naissant avec les feuilles, courtement pédon- culés. Bois de Taxenne près Gendrey, 3 ou 4 individus 9, » S EEE. — HYDRIDES DU S. fragilis. S. fragilis + triandra. — S. fragilis + pentandra. S. fragilis EX triandra © ©. X S. SPECIOSA Host, Sal., p. 5, t. 17 (1828); Mathieu, F1. forest., p. 395 ; et éd. rev. p. Fliche, p. 455; Mouillefert, Traité arbr. et arbriss., p. 1090. X j5. ALOPECUROIDES Tausch in /ndex Hort. canal. (1821) Inomen nudum]|, et PI. sel. Büh.; Kerner, F1. Nied.-Oesterr. Weid., p. 190; Anderss., Monogr., p. 26; et in DC., Prodr., XVI, p. 203; G. Cam., Jeanpert in Exs. Soc. ét. fl. fr.-helv. (n° 208, 208 bis). S. FRAGILIS X TRIANDRA Gürke, P[. Eur., II, p. 5. —S. fra- gilis-triandra Wimm., Sal. Eur., p. 136; et in Denkschr. d. Schles. Geselles. für Vat. cult. (1853) p. 156 ; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 104. — S. amygdalina-fragilis Wimm. in Regensb. F1., p. 133 (1848). S. triandra-fragilis Anderss., Monogr., p. 26; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 750. — S. amygdalina var. alopecuroides Reichb. in Deutschl. FT. Icon. — Host., loc. cit., Reichb., /con., n° 1257 (sed pili gra- ciliores) ; Anderss., loc. cit., pl. 2, f. 18; A. et E.-G. Cam., Aé/., Di, fA:-C. Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb. S., n° 77; Coll. n° 19; Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 208, 208 bis © ! Herb. Bænitz, © Q. Morphologie externe. Arbre assez élevé, ayant un port se rapprochant de celui du S. fragilis. Rameaux d'un brun clair luisant. Feuilles à ner- vure médiane saillante en dessous, plus larges à leur partie moyenne, ordinairement atténuées à la base, atténuées aussi au sommet, mais plus longuement et à pointe oblique, d'un vert franc sur la face supérieure, plus pâles en dessous, à bords sinués-dentés, cartilagineux et glanduleux à l'état adulte; les feuilles des jets stériles plus grandes et à partie moyenne à bords presque parallèles. Pétiole assez long, portant parfois 244 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. deux glandes à la naissance du limbe. Stipules grandes (surtout dans les rameaux stériles où elles persistent plus longtemps), obliques, semicirculaires ou obovales, acuminées ou non den- tées. Bourgeons obovales, acuminés, glabres. Chatons à pédon- cule feuillé, cylindriques. Chatons o à rachis poilu; écailles fauves, ovales-obtuses ou tronquées, velues sur le dos, peu ou pas au sommet, moins promptement caduques que dans le S. triandra. Étamines 3, à filets libres, longs, velus à leur base; anthères d’un jaune d'or, assez petites. Chatons ® assez denses ; écailles à la fin caduques. Capsules obtusiuscules, souvent roussâtres, à pédicelle assez long. Style et stigmates courts. — Avril-juin. Morphologie interne. Rameau de 2 année. — Épiderme glabre, à paroi externe épaisse de 10-15 y, mais rugueuse à sa surface comme chez le S. fragilis. — Liège et phelloderme tannifères. — Collenchyme et écorce interne renfermant de l’amidon, du tannin et des mâcles. — Liber égalant un peu plus de la moitié du bois sur le rayon d’une section transversale, contenant des mâcles, des cristaux simples d'oxalate de calcium, de l’amidon, du tannin. — Rayons gorgés d'amidon, peu tannifères. Vaisseaux à sec- tion de 25-35 4 de grand axe, ceux des bois primaires de 8-30 y Lumen d’un grand nombre de fibres gorgé d’amidon. Bois des faisceaux primaires développés, moins saillants que chez le S. fragilis, s'étalant eu éventail vers l'extérieur ; rayons voisins brisés. — Moelle pentagonale-arrondie, à côtés légèrement convexes comme chez le $. friandra, formée de cellules sem- blables à celles des parents. Cellules périmédullaires tannifères et très amylifères, à parois épaissies. Moelle centrale contenant des tannifères assez rares et plus pauvres en tannin que chez le S. triandra, des grains d'amidon, des mâcles. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. | Feuille. — Pétiole. — A l'initiale, 3 faisceaux libéro-ligneux peu incurvés, se mettant ensuite chacun en anneau allongé comme chez le S. /ragilis. La fusion a lieu au-dessous de la caractéristique. À l’initiale, ordinairement une glande de chaque côté du pétiole. | Caractéristique. — Coupe arrondie sans ailes ou à ailes peu A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 245 marquées comme chez le S. fr:andra. Diamètre horizontal bien plus grand que le diamètre vertical. Épiderme glabre, à cuti- cule lignifiée. Collenchyme légèrement tannifère. Écorce formée de cellules à paroiïs très minces, à méats et contenant : des mâcles, des grains d’amidon (surtout dans les assises internes), quelques tannifères peu nombreuses. Méristèle située à la partie supérieure de la section très allongée: anneau libéro-ligneux fermé, coupé de rayons très tannifères, peu amylifères. Liber contenant du tannin et de l'amidon. Péridesme parenchymateux ou à rares îlots scléreux ; moelle interne développée, contenant des mâcles, des grains d’amidon, du tannin. Ordinairement 1-2 glandes à chaque aile, au sommet du pétiole. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme lignifié sauf dans la moelle interne et le milieu du péricycle ; fibres très grandes et à grand lumen. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. 3 faisceaux libéro-ligneux, l’inférieur très développé, à bois supérieur ; les supérieurs rudimentaires, à bois inférieur. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section à peu près plane, munies de 2 arcs scléreux et de 2 hypodermes collenchymateux. Limbe. — Épaisseur du limbe — 230-240 y au milieu de la feuille ; 170-190 x à la base. — Épiderme supérieur glabre ; haut de 12-20 u, se cloisonnant souvent tangentiellement ; paroi externe pas très épaisse, à partie cuticularisée égalant env. la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant; cellules vues de face ayant 25-40 # de grande diagonale ; cuticule striée comme chez le S. friandra. Stomates peu nombreux, longs de 20-30 #. — Mésophylle hétérogène, 2 assises de cellules palissadiques laissant entre elles de nombreuses cheminées. Tissu lacuneux développé, formé de cellules rameuses, pauvres en chlorophylle ; grandes lacunes ; mâcles moins nombreuses que chez le S. fragilis. — Épiderme inférieur glabre:; haut de 11-20 y, prenant souvent des cloisons tangentielles surtout dans les feuilles des rameaux stériles ; paroi externe peu épaisse, légèrement bombée, portant peu ou ne portant pas de cire ; cellules vues de face ayant 25-40 # de grande diagonale à parois recticurvilignes. Stomates très nombreux, allongés, 246 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. longs de 16-25 y, situés à peu près au niveau des cellules épi- dermiques, aussi hauts qu’elles. Bords du limbe collenchymateux, à dents glanduleuses. Pollen. — Grains normaux elliptiques, atténués aux pôles. L=,2628220 Habitat et répartition géographique. — Bords des rivières. — France : Savoie, bords du Garon (Chabert) ; bords de l'Oise à Valmondois et près de l’Isle-Adam (G. Camus); bords de la Seine à Argenteuil (Jeanpert) ; Aube, Meizières-la-Grande- Paroisse (Hariot). — Écosse, Angleterre, Allemagne, Bohême, Transylvanie, Autriche-Hongrie. Nous n'avons pas vu de France les formes extrêmes du S. fragilis + triandra. X S. subtriandra Neïlr. — S. super fragilis-amygdalina Kerner et X S. Kovatsii Kerner — S. sub- fragilis amygdalina Kerner. S. fragilis + pentandra © ©. *X S.. cUSPIDATA Schultz, Prod. fl. Stag., suppl: p# (1819): Koch, Comment., p. 14 ; Syn., éd. 2,.p. 740; éd ÆAIP et Wolf., p. 23071. Fries, Sum. Veg., p. 56; Lange, Denise éd..3, p.723 : Loudon Arbor., 1439; Ledeb., Flrross. pou Anderss./ Monogr,. p.37, t. Il, f. 26; etin DC, Prod 79e p. 208 ; Kerner, F1. Nied.-Oester. Weid., p. 181 ; Boreau, F1. centre, éd. 3,.p.580: Mathieu, F7. forest. éd."rev. p-"Ælithe PASS: x S. MEYERIANA Rostcov. in Willd., Berl. Baumz., éd. 2, D...427 AS) Na); Sprens.. Syst, 1, 100 > Reichb= ne exeurs., Il, p. 172, n. 1051 ; Hartig., Forst. Culturpfl., p. 419; Trautv., Sal., p. 611. — S. elongata Dumortier in Bull. Soc. roy. Belg., I, p. 144 (1862)? | S. PENTANDRA-FRAGILIS Wimm., Æegensb. FI. 3, p. 38 (1849); Denksch. (1853) p. 155; Meyer, F7. hannov., p. 499; Wimm., Sal. Eur., p. 134. — S. fragilis-pentandra Ritschl., F1. v.«Posen,. p.206 (1850): Wimm., F7. v:, Schles= ed; 1. Le nom de S. /eyeriana n’a pas été conservé malgré son antériorité, parce qu'il a été donné particulièrement pour une forme à écailles irrégulières et à étamines réfléchies. À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 247 p. 208 (1857); Kerner in Verh. zool. bot. Ges. Wien., X, p. 183. S. fragilis X pentandra Gürke, PI. Eur., XL, p. 6. — Cf. Fritsch in Verhand. d. zool. bot. Ges. Wien. (1889). Koch, Syn., éd. Hall. et Wolf., p. 2301. —S. pentandra var. tetrandra Fries, Mant., I, p. 41 (1832). Icon. — F1. Dan., t. 2487; Reïichb., Deutschl. Fl., 1266 ; Hartig., loc. cit., t. 37 ; Guimp. et Willd., Deutsch. Holtz., XV IR AC ELE:- Go Cam JA. ; p.23 /É0D:E Exsicc. — Wimm. et Kr., /erb. S., n° 29 &, 4049 ; Coll., ro rs A et Kerner;ferb "Sal. n20) 5) Schultz, Herb.n., n.s. n° 1226 &; Reichb., n° 1144; Fries, Herb. n., XV, n° 61 ; Magnier, FI. sel., n° 2573 © ; Bænitz, Herb. Eur., a et Q. Morphologie externe. Arbre à croissance rapide, pouvant atteindre 12 mètres de hauteur en douze ans (Fliche). Port intermédiaire entre celui du S. fragilis et celui du pentandra, mais plus rapproché de ce dernier. Feuilles asymétriques, oblongues-lancéolées, lui- santes en dessus, d'un vert pâle en dessous (glaucescence cireuse) plus ou moins longuement acuminées, dentées-glandu- leuses. Pétiole glanduleux à son sommet. Chatons contem- porains, cylindriques, densiflores, à pédoncule feuillé, Écailles velues jaunâtres, concaves, caduques. Étamines 3-5 à filets libres et velus à leur base. Capsules ovoïdes-cylindriques, coniques, à pédicelle court embrassé par le nectaire. Style court, un peu épais. Stigmates bifides étalés-arqués. — 2, — Avril-mai. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Épiderme glabre, à paroi externe plus ou moins rugueuse à sa surface. Lièce et phelloderme tan- nifères et amylifères. — Collenchyme et écorce interne tanni- fères et amylifères. Ecorce interne formée de cellules à parois assez épaisses renfermant des mâcles. — Liber contenant : des mâcles, des cristaux simples d’oxalate de calcium, de l'amidon, du tannin. — Fibres du bois et rayons peu tannifères, mais lit- téralement gorgés d'amidon. Vaisseaux à section de 20-40 x de longueur, ceux des faisceaux primaires à section ne dépas- sant pas 15 pm. Bois des faisceaux primaires développés, dans 248 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. les angles saillants de la moelle; très étalés en éventail vers l'extérieur, rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle polygo- nale à côtés concaves, à angles arrondis, égalant env. le bois sur le rayon d’une section transversale, formée de cellules sem- blables à celles des parents. Cellules périmédullaires épaissies, tannifères et parfois très amylifères. Moelle centrale contenant : des tannifères peu nombreuses, pauvres en tannin, des cellules amylifères bourrées de grains d'amidon, souvent nombreuses ; des cellules oxalifères. Tannin coloré en bleu foncé par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — 3 faisceaux libéro-ligneux arqués à l'initiale, se mettant peu au-dessus en anneaux légèrement allongés, s’ouvrant et se fusionnant vers la médiane. Caractéristique. — Coupe allongée, ailes peu découpées. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Épi- derme à cuticule très épaisse comme chez le S. pentandra, et donnant naissance à de rares poils. Collenchyme légèrement tannifère. Écorce à chambres aérifères, renfermant de nom- breuses mâcles, des tannifères peu abondantes, pauvres en tan- nin, des grains d’amidon surtout dans l'endoderme. Méristèle très allongée, située vers la partie supérieure de la section; anneau libéro-ligneux ordinairement fermé, à partie supérieure peu incurvée, coupé de rayons tannifères et légèrement amyli- fères ; liber contenant du tannin et de l’amidon. Péridesme scléreux, sauf dans la moelle interne ; moelle interne dévelop- pée, tannifère et amylifère. Comme chez le $S. pentandra toujours plus de 2 glandes à la caractéristique. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme scléreux sauf dans la moelle interne, à fibres très épaisses. Milieu de la feuille. — Réduction de l'écorce et du collen- chyme, 3 faisceaux libéro-ligneux, l’inférieur à bois supérieur, les deux supérieurs à bois inférieur. Nervures secondaires. — Mème structure que chez les parents. Limbe. — Épaisseur du limbe — 200-240 y. Épiderme supé- rieur glabre, haut de 12-20 y, la plupart des cellules se cloison- nant tangentiellement ; paroi externe non bombée, plus épaisse que chez le S. fragilis, à partie cuticularisée un peu plus grande que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 249 de même que souvent la paroi interne de cet épiderme; cel- lules vues de face à parois ondulées, de 35-40 # de grande dia- gonale. Stomates assez nombreux, un peu moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant la paroi interne, longs de 30-35 u. — Limbe hétérogène, 2 assises palissadiques laissant entre elles de nombreuses cheminées verticales. Tissu lacuneux formé de cellules très rameuses, à grandes lacunes et conte- nant quelques mâcles. — Épiderme inférieur haut de 13-17 y, dépourvu de poils et muni de cire, la plupart des cellules se cloisonnant tangentiellement ; paroi externe légèrement bombée, mince ; cellules vues de face de 30-35 x env. de grande diagonale, à paroïs ondulées. Stomates très nombreux, longs d'env. 30 x, situés au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe collenchymateux, non récurvés, extrémité des dents glanduleuses. Pollen. — Grains normaux atténués aux extrémités. L— 25- 36 env. Habitat et répartition géographique. — France : Côte-d'Or, Meursault (Latour) ; Auxerre et dans l'Indre où il a été planté ; La Moucherolle (Fliche). — Angleterre, Allemagne, Autriche, Danemark, Suède, Russie. — Cultivé dans certaines oseraies. Nous n'avons pas vu de France les formes extrêmes du S. fragilis + pentandra X S. Friesii Kerner, — S. superpen- tandra-fragilis Kerner ; et X S. Pokornyi Kerner, —S. fragilis- pentandra Neilr. Ç EV. — HYBRIDES DU S. triandra. S. triandra + viminalis, S. cinerea + triandra. S. triandra + viminalis ©, ©” très rares. X S. MULTIFORMIS Dôll, F/. bad., p. 506; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 271; Mathieu, F1. forest., p. 369; éd. rev. p. Fliche, p.459; Mouillefert, 7r.arbr.et arbriss., p.1094(Emend.). — Hall. et Wolf. (Koch Syn. éd. IV) admettent la réunion de ces formes sous le nom de X S. hippophaifolia. S. TRIANDRA-VIMINALIS Wimm., Sal. Eur., p.140 (Emend.). — S.triandra X viminalis Gürke, PE, Eur., 1, p.25.— S.amyg- dalina-viminalis Garke, FT. Deutsch. (Emend.). Sous ce nom nous décrivons quatre plantes distinctes ayant la même origine ancestrale. Différentes morphologiquement, elles restent cependant étroitement groupées formant une série naturelle. Anatomiquement les mêmes éléments se retrouvent et les différenciations ne sont que des questions de quantité. Ces formes sont comprises dans les limites de variations d’hybri- dation entre le $S. triandra et le S. viminalis, peut-être avec des hybridations secondaires avec l’un des parents. Wimmer et Andersson avaient déjà réuni les S. Trevirani, S. hippophæ/folia et S. mollissima. Le doute ou des opinions successives et diffé- rentes ont été émis au sujet du S. undulata. Le S. viminalis à été admis par tous les auteurs, comme étant l’un des parents. Deux hypothèses concernaient l’autre parent; l'une était en faveur du S. alba, l’autre du S. triandra. Wimmer, après avoir cru à la combinaison S. /riandra-viminalis (1859), a donné S. triandra-alba en 1866 dans le Salices Europeæ. L'étude anatomique nous a conduit à considérer la première opinion de Wimmer comme la plus vraisemblable, puisque les éléments du S. alba manquent dans le S. #ndulata. D'autre part, Gürke, P/. Eur., M, p. 5, indique que le S. alba X triandra comprend deux formes : 1°) S. erythroclados Simk. in Termez. Füz., XII, p. 158 (1890); 2° S. subdola F.B. White in Journ. Linn, Soc, XX VII, p. 354 (1890). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 251 AÀ.— X S. undulata Ehrh. o très rares, ©. X S.UNDULATA Ehrh., Beitr., VI, p.101 (1791); Willd. Spec., IV, p.655; Berl. Baumz., éd. 2, p. 424; Koch, Comment., p. 20; Syn., éd. 2, p. 20; éd. 3, p.558; Reichb., Excurs. n.1043; Gaud., FT. helv., IV, p. 211; Mutel, F1. fr., II, p. 195; Fries, Mantis., I, p. 62; Hartig, Forst. Culturpfl., t. 47; Coss. et Germ., F1. env. Paris, éd. 1 (1845), p. 503; etéd. 2, p.616; Gr.et Godr., F1. Fr., III, p. 126; Boreau, F1. Centre, éd. 3, p. 581; Rodin, Catal. Oise; Coss. et Germ., F{. env. Paris, éd., 1, p. 503; Dumortier in Bull. Soc. roy. bot. Belgique, I, p. 146; Le Grand, F1. Berry, p.240; suppl. p. 56; Anderss., Monogr., p. 28, et in DC., Prodr., XVI, p. 204; Willk. et Lange, Pr. Hisp., p. 229; Lloyd et Fouc., FT. Ouest, p.317. Anderss., Monogr.,p.28etin DC., Prodr., XVI, p. 204; Bonnet, Pet. fl. paris., p.353; Franchet, F1. Loir-et-Cher, p. 550; Brébiss. et Morière, F/. Norm., p. 360; Masclef, Catal. Pas-de-Calais, p.142; Poirault, Catal. Vienne, p. 87 ; Garke, F1. Deutsch. , p.336; E. Martin, Catal. Romorantin, éd. 2, p. 352; Niel, Catal. Eure, p. 94; Toussaint et Hoschédé, F1. Vernon, p.250; Préaubert in Bull. Soc. ét. sc. Angers (1900): Callay, Catal. Ardennes ; G. Cam. in Bull. Soc. bot. Fr. (1900) p. 255, et auct. plur. — (Non S. undulata Schleich., Catal., 1809 — S. stylaris undulata Seringe, Essai). — $S. triandroides Ehrh., Herb., sec. Meyer ex ‘Anderss., Monogr. — S. Katzbachiana S. paralanceolata) Schatz in Mitt. bad. bot. Ver (1894), p. 148. S. viminalis-triandra Meyer, F1. hannov.,p. 500.—S. trian- dra-viminalis £. undulata Wimm. in Regensb. FI. XXXII, p. 39 (1849); in Denkschr. (1853), p. 157: Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 204. — S. hippophaifolia -. undulata in Koch éd. Hall. et Wolf. p. 2367.— S.subviminalis-amygdalina }.Kerner in Oes- terr. bot. Zeitschr., XXIV, p. 273, 1874. — S. triandra-alba Wimm. et Kr., Coll.S.,éd.1858,n°16; Wimm., Sal. Eur..p.144; Mathieu, F1. forest., p. 399; et éd. rev. p. Fliche; Mouillefert, Tr. arbr.et arbris, p. 1094; Hariot et Guyot, Contrib. fI. Aube, p.104. — S. amygdalina-alba Garke, loc. cit. N. v. — Saule ondulé: Quettier. Icon. — FT. dan., t. 2550; Reichb. /con., n° 1261; Hartig, Forst. Culturpfl., t. 38 (47); Mutel, Aél., t. LXII, f. 461 ; Coss. et Germ., Atlas, t. XXVIII, E; Forbes, Sal. Woburn., t. 13, 14; 252 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Anderss., Monogr., t. XI, n° 19; A. et E.-G. Cam., A4. pl., 24, L'S-O0: Exsicc. — Fries, {erb. norm., TI, n° 55; Magn., F1. sel., n°2293: Soctét. fl. fr.-helv. n° 849, n°1348, fl. o”, fl. 9 ‘et irréss hermaphr. Morphologie externe. Arbrisseau plus ou moins élevé, à rameaux olivâtres, lui- sants, glabres, pubérulents au sommet dans leur jeunesse. Feuilles lancéolées ou oblongues-acuminées, à bords plus ou moins ondulés munis de dents nombreuses et glanduleuses; d'abord pubescentes puis glabres, luisantes et vertes en dessus, plus pâles en dessous, à nervures assez saillantes sur la face inférieure. Pétiole de longueur variable, souvent muni de quelques poils. Stipules oblongues, aiguës, dentées. Chatons contemporains, cylindriques, à pédoncule feuillé. Écailles lan- céolées, un peu tronquées au sommet, d’un jaune roussâtre, rosées au sommet, barbues même au sommet. Capsules obovales acuminées glabres ou pubescentes, à pédicelle deux fois aussi long que le nectaire qui est un peu embrassant. Style long. Stigmates bifides étalés presque en croix. — Chat. o’ à deux étamines. (échant. du docteur Maupon). Nota. — L'individu © a été récolté dans les prairies des Récollets, près de Nantes, par le docteur Maupon. D'autre part M. Magnier, dans les P1. Gall. et Belg., sous le n° 297, a dis- tribué un Saule qui est non le S. #ndulata mais un S. hippophæ- folia ©. Nous avons reçu cette plante vivante de M. l'abbé Segret de Maray, et nous l'avons étudiée avec tous les soins que comportait cette intéressante forme. Forma frichocarpa.—Var. trichocarpa Gr.et Godr., F1. Fr., I, p. 127. — F. hebecarpa Anderss., Monogr. — $S. undulata Ehrh., loc. cit. — Capsules velues. | Forma /eiocarpa Anderss., Monogr. Var. leiocarpa Gr. et Godr., loc. cit., p. 127. — Capsules glabres. Forma sfipellata. — Var. foliolosa Hartig, Forst. Culturp/f. p.417. — Base des feuilles munie de chaque côté du limbe d'une petite foliole (stipelle) de grandeur variable et souvent dentée. — 2. — Avril-mai. Monstruosité. — Nous avons dans le Bulletin de la Société A. et E.-G. Cawuus. — Afonographie des Saules. 25 botanique de France, XLVI, p. 185 (1898) et pl. VI, décrit une monstruosité de S. undulata où les chatons femelles sont trans- formés plus ou moins entièrement en chatons mâles ou en chat. androgynes. Certains chatons renferment : 1° des fleurs femelles paraissant normales ; 2° des fl. o” à deux étamines; 3° des fleurs munies d'une étamine et d’un ovaire. Les rameaux portent des chatons qui ne sont pas tous semblables, et le même arbuste peut au premier aspect sembler être un individu © et l'année suivante un individu ©. Ce fait s'explique par la prédominance des fl. ©’ ou des fl. 9, cette prédominance variant suivant les années, ce dont nous nous sommes assurés par l'observation suivie des mêmes individus pendant une période assez longue. Nota. — Nous n'avons pas admis les var. latifolia et angus- tifolia d'Anderss. parce que la largeur des feuilles est assez variable sur un même sujet. Nous avons recueilli sur les bords de la Marne des échantillons à feuilles dimorphes sur chaque rameau. [P7 Morphologie interne (4#/as, pl. VII, fg. 82-85). Racine. — Écorce s'exfoliant relativement assez tard, conte- nant de nombreux grains d'amidon. Liber amylifère et tannifère. Fibres du liber à parois épaisses. Faisceaux primitifs demeurant faciles à distinguer, formés de petits vaisseaux à section de 10- 25 # de grand axe. Vaisseaux du bois secondaire à section de 20-70 x de grand axe. Fibres du bois à lumen assez grand, con- tenant beaucoup de tannin et peu d'amidon comme chez le S. triandra. - Rameau de > année. — Épiderme glabre à paroi externe épaisse de 10 4 env. non rugueuse à sa surface. Liège et phel- loderme précoces, très tannifères. — Collenchyme et écorce interne très tannifères et très amylifères comme chez le S. frian- dra. Écorce interne formée de cellules à parois relativement épaisses, laissant entre elles des méats et canaux aériferes. Liber peu développé, n'égalant pas la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, non collenchymateux, con- tenant de longues files de cristaux simples et quelques mâcles d'oxalate de calcium peu nombreuses, des grains d'amidon, beaucoup de tannin. Il se forme d'ordinaire une seule couche 254 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. de fibres libériennes dans la première année. — Fibres du bois à lumen contenant un peu de tannin, à parois plus épaisses que chez les S. Treviranti et hippophæfolia. Rayons très tannifères et amylifères. Vaisseaux à section dépassant rarement 45 1 de grand axe. Bois des faisceaux primaires développés au bord de la moelle comme chez le S. {riandra, non saillants, non ou peu dilatés extérieurement en éventail, rayons légèrement brisés au-dessus d'eux. — Moelle polygonale-arrondie, à côtés con- vexes comme chez le $. /{riandra, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires épaissies comme dans le S. {riandra, riches en tannin et parfois en amidon. Moelle centrale contenant : des tannifères en assez longues files (20-25 cellules env.), peu riches en tannin (un peu plus riches que chez les S. Treviriani et hippophæ/folia) ; quelques grains d’amidon, jamais si abondants que chez le S. {riandra; des mâcles un peu plus nombreuses que dans cette espèce. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale : trois faisceaux libéro- ligneux arqués, le médian Géveloppé; formant vite chacun un anneau, le médian très allongé, les latéraux arrondis comme ceux du $. /riandra. Il se forme un seul anneau vers la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, ailes non ou peu mar- quées. Diamètre horizontal d’un tiers env. supérieur au dia- mètre vertical. Epiderme à cuticule lignifiée, portant des poils. Collenchyme à assises externes peu tannifères. Ecorce à méats, chambres aérifères, contenant des mâcles des tannifères peu riches en tannin, de rares grains d’amidon plus nombreux dans l’endo- derme. Méristèle allongée ; anneau libéro-ligneux coupé de nombreux rayons tannifères et légèrement amylifères; liber non collenchymateux, contenant du tannin et de l’amidon. Pé- ridesme lignifié dans la moelle externe et le péricycle, à fibres très grandes, à parois épaisses comme chez le S. ériandra, à lumen grand, tannifère et légèrement amylifère, surtout dans la moelle interne; moelle interne assez grande. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-des- sus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme li- gnifié sauf au milieu du péricycle et parfois de la moelle interne ; moelle interne assez développée, à parois minces même lors- qu'elle est lignifiée. À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 255 Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux, disjoint aux extrémités, rarement fermé. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane- convexe, très nettement saillantes à la partie inférieure, munies de deux arcs scléreux, de deux hypodermes collenchymateux, à parois souvent à peine épaissies et d'écorce à la partieinférieure. Limbe. — (PI. VIL, fig. 83). Épaisseur du limbe — 180-190 x (à peu près aussi épais que celui du S. friandra). Epiderme su- périeur glabre, haut de 10-12: prenant rarement une cloison tangentielle ; paroi externe peu épaisse, non bombée, forte- ment cuticularisée, striée comme chez le $S. friandra; cellules vues à plat (pl. VII, fig. 82) ayant de 20-45 : de grande diago- nale à parois recticurvilignes. Comme chez le S. viminalis, on n'observe pas de stomates à l’épiderme supérieur des feuilles adultes. — Limbe hétérogène; tissu palissadique et tissu lacu- neux semblables à ceux du S. riandra, bien différents de ceux du S. viminalis. — Epiderme inférieur portant de rares poils ou glabres, haut de 6-9 , à paroï externe très mince, peu bom- bée (nous n'avons pas observé de cloisons tangentielles). Sto- mates extrêmement nombreux, longs de 20-30 u, situés à peu près au niveau des cellules épidermiques et de même hauteur qu'elles. Bords du limbe collenchymateux, dentés-glanduleux. Pollen. — Dans les chatons androgynes ou à peu près en- tièrement mâles, les grains normaux sont peu nombreux, ellipti- ques, arrondis aux pôles. L. — 26-30 y. Habitat et répartition géographique. — France : environs de Paris (les trois formes), Normandie, Ouest, Centre, etc. Assez rare. — Angleterre, Belgique, Hollande, Danemark, Suède, Autriche, Russie moyenne. B. — S. Trevirani Spreng. ©. X S. TREVIRANI Spreng., Pugq., I, p.61; Sal. Eur.,p. 151; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 272; F. Gérard in Revue de botan. (1900), p.212?—S. lanceolata Smith, Engl. FT., IV, p. 168 (1828), Engl.Bot.,t. 1436; Compend., p. 145; Mathieu, 1. Forest. p. 395; éd. rev. p. Fliche, p. 454; Mouillefert, 7rait. arbr. et 256 A: et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. arbriss., p. 1091 (pp.). — S. multiformis à. Trevirani Anderss. in DC., Prodr. — $S. undulata À. lanceolata Koch, Syn., éd. 2, p.645. — S. undulata Forbes, Sal. Wob., n° 13. — S. hippo- phaefolia Wimm. et Grab., FT. siles., II, p. 363. S. TRIANDRA VIMINALIS & HIPPOPHAEFOLIA Wimm., Denkschr. p.156. S. hippophaefolia ÿ. Trevirani Koch, Syn., éd. Hall. et Wolf., p. 2367. Icon. — A. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 24, f. S. Plante intermédiaire entre S. undulata et S. hippophaefolia. Depuis longtemps, avec notre ami Jeanpert, nous désignions cette forme sous les noms d’ippophaefolia à feuilles larges, ou d'Undulata à feuilles étroites, sans pouvoir l'identifier à l’une des formes signalées dans les environs de Paris. Nous avons pu, avec des échantillons récoltés en Allemagne, nous assurer de notre détermination. Cette plante, comme le S. undulata, a souvent les feuilles de largeur différente sur le même individu, suivant que l’on recueille des rameaux fertiles ou des rameaux stériles. Diffère du S. hippophaefolia par ses feuilles plus larges, plus courtes ressemblant un peu à celles du S. purpurea du nord de la France ; par ses chatons plus longs, plus robustes, à écailles plus obtuses au sommet. Diffère du S. undulata par ses feuilles plus étroites, à bords peu ou non ondulés, ses capsules glabres moins longuement pédicellées. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Ce Salix se distingue du S. undulata pour se rapprocher du S. kippophaefolia par son épiderme por- tant quelques poils ; la paroï externe de cet épiderme à surface non ou très peu rugueuse à la surface ; son écorce et sa moelle moins amylifères ; ses fibres du bois à parois plus minces ; ses cellules périmédullaires à parois non épaissies, sauf quelques- unes vis-à-vis des bois primaires; sa moelle contenant plus de mâcles, ses tannifères plus rares et plus pauvres en tannin. Ce Salix se distingue surtout du S. hippophaefolia par ses fibres à parois légèrement plus épaisses, ses faisceaux de bois primaires très développé près de la moelle et non saillants, sa moelle polygonale-arrondie. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 257 Feuille. — Pétiole. — Caractéristique. — Se distingue du S. undulata pour se rapprocher du $S. hippophaefolia par la partie supérieure de son anneau libéro-ligneux moins déve- loppée ; sa moelle interne plus réduite ; son péridesme non ligni- fié; la quantité plus grande d’amidon dans l'écorce, le liber, la moelle interne. Se distingue du $. hippophaefolia pour se rap- procher du S. undulata par la grandeur du diamètre horizontal de sa section, bien supérieur à son diamètre vertical. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-des- sus de la caractéristique. — Se distingue du S. kippophaepholia pour serapprocher du S. undulala par son péridesme scléreux, sauf au milieu du péricycle et parfois de la moelle interne ; à fibres grandes, à parois épaisses et à lumen large comme chez le S. {riandra. Milieu de la feuille. — Diffère peu du S. undulata. Nervures secondaires. — Ne diffère pas du S. hippophaefolia. Limbe. — Epaisseur du limbe — 170 y. Structure intermé- diaire entre celle du S. undulata et celle du S. hippophae/folia, transitions insensibles. Cuticule de l'épiderme supérieur souvent striée. — Tissu lacuneux à lacunes plus grandes que chez le S. hippophaefolia, jamais aussi grandes que chez le S. undulata. Jamais nous n'avons observé de stomates à l'épi- derme supérieur. Le X S. Treviranti est trop peu connu pour que nous puis- sions indiquer sa répartition même sommairement. Nous l'avons récolté dans les environs de Paris ; il a été signalé dans l'Est et on le trouve vraisemblablement dans d’autres contrées. — Alle- magne. C.— X S.hippophaeñfolia Thuill. ©, o très rare. X S. HIPPOPHAEFOLIA Thuill., F7. env. Paris, p. 514 (1700); Koch 19yn, éd )parazretéd.:,passgGodr:/F/rLorr., |, p. 289 ; Kirschleg., FT. Alsace, IL, p. 67; Coss. et Germ., Florsenv: Raris;éd:1;p:503 Gr. et Gode F7 Fr, II, p. 127; Graves, Cat. Oise, p. 119; Michalet, Hist. nat. Jura, p. 281 ; Gr., FT. ch. jurass., p. 709; Boreau, F1. cent., éd. 2, p. 466, éd3;p-58rNCoss. "et Germ:,) FlNenu Paris; éd. 2; p. 616; F. Gérard, in ARevue de botan. (1900), p. 212; Dumortier, in 24 258 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Bull. Soc. roy. bot. Belgique, X, p. 144; Lloyd et Fouc., F1. Ouest (non signalé) ; Le Grand, F1. Berry, éd. T, p. 240; Ravin, FI. Yonne, éd. 3, p. 326; Godr., F1. Lorr., éd. Fliche etLe: monn., lp" 64 ; Bonnet, Petite JlMparis!, p.359; Breébisqer Morière, F1. Normand., p. 360; Franchet, #{. Loir-et-Cher, p. 550 ; E. Martin, Catal. Romorantin, 2° éd., p. 353; Corbière, Nouv. fl. Norm., p. 528; Parmentier, FT. ch. jurass., p. 2xr; Toussaint et Hoschédé, #{. Vernon, p. 250 ; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 104; Préaubert in Bull. Soc. ét. sc. An- gers Ux1906); G.:Cam., in Bull. Soc. bot. Fr. (1898-99) S. multiformis 8. hippophaifolia Anderss., ir DC., Prodr., XVI, p. 272, et auct. plur. — S. hippophaifolia $. hippophai- folia Koch, Syn., éd. Hall. et Wolf., p. 2366. — $S. virescens Forbes, Sal., n° 7; Loud. Arbor., III, 1531. — %$. violacea Hollandre, F!. Moselle. — $S. alba hippophaefolia Seringe, Essai, p. 84. — S. undulata c. hippophaefolia. Mutel, F1. fr., IT, p. 195. S. triandra-viminalis c. polyphylla Wimm. in Denksch. d. Schles. Ges. p. 157. — S. friandra-viminalis Wimm. b hippo- phaifolia Wimm. Sal. Eur.,p. 142. —S. rubra Seringe, Exsicc. S, de S. n° 30, 75. — S. undulata Loisel., FT. qall., IX, p. 344. Icon. — Reichb., XI,t. 607,f. 1262; Coss. et Germ. Atlas, XXVIIL RP, Cus.et Ansb., XX, t. 9; A et E:-GCam 1 plier Bet Exsicc. — Fries, Herb. n., X, n° 590; Wimm. et Kr., Herb. n° 114; Seringe, S. de S.n” 44, 30 et 75: Billot,:n 12138 80e ét. fl. fr.-helv., n° 85. — Magn., FT. qall. et belqg. n° 2097. ©, (s. n. S. undulata); Soc. Dauph., n° 433 et 433 bis 9 d'; Soc. Rochel. n° 3697. Morphologie externe. Arbrisseau à rameaux olivâtres ou jaunâtres, plus grêles que ceux du S. undulata. Feuilles étroitement lancéolées, linéaires, aiguës, longuement acuminées, denticulées, à bords réfléchis dans le jeune âge, d’abord pubescentes puis glabres- centes ou glabres. Dans les rameaux nouveaux et stériles, les feuilles sont un peu plus larges et parfois à bords un peu ondu- lés. (Ces deux formes de feuilles existant souvent sur le même individu, nous n'avons pu admettre, même à titre de sous-varié- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 259 tés, les variétés planifolia et undulatifolia Koch). Stipules se- micordiformes ou lancéolées falciformes, faisant parfois défaut. Chatons contemporains, un peu plus courts et un peu moins gros que ceux du S. ndulata. Ecailles brunâtres ou rosées, velues surtout au sommet qui est subobtus et non tronqué. Etamines 2 !, à filets libres. Chatons © assez denses. Capsules ovoides ordinairement pubescentes, rarement glabres ; pédi- celle égalant environ la longueur du nectaire. Style assez long. Stigmates bifides, étalés. Forma frichocarpa. — Capsules velues ou tomenteuses. Forma /ciocarpa. Var. leiocarpa Koch, Syn. — Capsules glabres. Rare. Monstruosité. — Forma pseudo-androgyna. Cf. G. Camus in Bull. Soc. bot. Fr., XLVI (1899), p. 188 et pl. VI. — Même monstruosité que celle décrite dans le S. #rdulata. — Sur le même rameau on trouve des chat. ©”, des chat. ©, des chat. an- drogynes renfermant desfl. ©, des fl. © et des fl. irrégulièrement hermaphrodites. Nota. — Ainsi qu'on l’oberve pour le S. wndulata, dans les individus maltraités, il y a assez souvent une floraison tardive (juillet), les chatons sont normaux, peu nombreux et accompa- pagnés de feuilles adultes. Les échantillons © qui ont servi à notre description nous ont été envoyés vivants de Maray, vers Saint-Croix, rives du Cher, par M. l'abbé Segret, qui a recueilli une collection im- portante des Saules de sa région. Morphologie interne. (4f/as, pl. I, fig 1, 4 et 12; pl. VIL fig. 86-go). Racine. — Ecorce s'exfoliant tôt. — Liège assez développé. Liber peu développé, tannifère et amylifère. Fibres libériennes à parois très épaisses. — Bois des faisceaux primaires très re- connaissables dans la racine âgée (pl. I, fig. 1) assez éloignés, formés de vaisseaux à section de 15-25 y de grand axe. Vais- seaux très nombreux, à section de 40-60 y de grand axe. Fibres du bois à parois assez épaisses ; à lumen grand, très amylifère, peu tannifère. Rameau de 2° année. — Epiderme portant quelques poils ; paroi externe épaisse de 8-10 y, rugueuse à sa surface. — Liège 260 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. et phelloderme précoces. — Collenchyme et écorce interne renfermant : du tannin, peu d’amidon et des mâcles en files longitudinales. — Liber peu développé, égalant env. la moitié du bois sur le rayon d’une section transversale, contenant des files assez courtes de mâcles et des files très longues de cristaux simples, beaucoup de tannin et de rares grains d’amidon. Il ne se forme d'ordinaire qu’une couche de fibres la 1° année. — Fibres du bois à parois plus épaisses que chez le S. viminalis. Vaisseaux à section souvent quadrangulaire, de 30-40 y de côté, ceux des faisceaux primitifs à section de 6-15 x env. Rayons tannifères et amylifères. Bois des faisceaux primaires peu sail- lants, s’étalant légèrement en éventail vers l'extérieur, rayons peu brisés. — Moelle pentagonale, égalant à peu près le bois sur le rayon d’une section transversale, formée de cellules sem- blables à celles des parents. Cellules périmédullaires à parois minces, sauf celles situées à la base des bois primaires qui sont peu épaissies (comme chez le S. viminalis), renfermant une faible quantité de tannin. Moelle centrale renfermant : des tan- nifères rares et pauvres en tannin (comme dans le S. viminalis), peu d’amidon, des files assez longues et assez nombreuses de cellules (pl. I, fig. 12) très allongées longitudinalement, conte- nant des mâcles. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Trois faisceaux libéro-ligneux arqués à l’initiale, se mettant chacun en anneau peu au-dessus de ce niveau, le médian assez développé, allongé, les latéraux peu développés, arrondis comme chez le S. friandra et tous trois peu rapprochés de la partie supérieure de la section. Ils se soudent vers la médiane en un seul. Caractéristique. — Coupe arrondie, munie de petites ailes. Diamètre vertical un peu inférieur au diamètre horizontal. Épi- derme à cuticule lignifiée portant quelques poils. Collenchyme peu tannifère. Écorce à méats, canaux aérifères contenant des tannifères pauvres en tannin, des grains d’amidon nombreux dans l'endoderme surtout. Méristèle située vers la partie supé- rieure de la section, à peine allongée, anneau libéro-ligneux de forme triangulaire coupé de rayons tannifères contenant peu d'amidon, à partie supérieure plus développée que chez le S. mollissima. Liber tannifère et amylifère. Péridesme non li- gnifié comme chez le $S. viminalis ; moelle interne assez peu ” A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saulss. 261 développée, moins réduite pourtant que celle du S. mollissima, contenant du tannin et de l'amidon. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Même struc- ture qu’à la caractéristique. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Péridesme légè- rement lignifié, à parois minces ; au milieu du péricycle et de la moelle interne, il n’y a pas trace de lignification. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, très nettement saillantes à la partie inférieure, munies de deux arcs scléreux (sauf les nervures de la base), de deux hypodermes collenchymateux à parois peu épaisses et d'écorce à la partie inférieure. Limbe. (PL. VII, fig. 87, 88.) — Épaisseur du limbe — 130- 150 & près de la nervure médiane; cette épaisseur décroît beau- coup vers les bords. — Épiderme supérieur glabre, haut de 10-12 x, quelques cellules prenant très rarement une cloison tangentielle, à paroi externe peu épaisse, peu bombée, forte- ment cuticularisée; cellules vues de face (pl. VII, fig. 86) de 30-353 & de grande diagonale à parois assez rectilignes, sans stries ou à stries peu nombreuses. Comme chez le S. viminalis, nous n'avons pas observé de stomates dans la feuille adulte. — Limbe hétérogène à peu près également chlorophyllien comme chez le S. viminalis. 2-3 assises palissadiques. Tissu lacuneux formé de 3-4 assises de cellules souvent arrondies, parfois ra- meuses, toujours interrompu vis-à-vis des stomates comme dans le S. triandra. Mâcles moins nombreuses que chez le S. vimi- nalis. — Épiderme inférieur haut de 6-9 4, à paroi externe très bombée, portant parfois un peu de cire, quelques poils; cellules vues à plat, petites de 12-30 4 de grande diagonale. Stomates très nombreux, longs de 8-22 y, situés au niveau des cellules épidermiques ou parfois légèrement repoussés vers l'extérieur (caractère atténué du S. viminalis). Bords du limbe amincis, collenchymateux, révolutés, dents glanduleuses. Pollen. — Grains normaux très peu nombreux, ovales-ellip- tiques, parfois tronqués aux pôles. L — 22-30 y environ. Habitat et répartition géographique. — Bords des rivières et des ruisseaux. — France : Environs de Paris, bords de la 262 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Seine, de la Marne, de l'Oise; Normandie, Anjou, Centre, Est, etc. — Manque bien entendu où le S. viminalis fait défaut. — Belgique, Allemagne, Danemark, Bohême, Transylvanie. D. — X S. mollissima Ehrh. ©, o? X S. MOLLISSIMA Ehrh., Beitr., VI, p. 1071 (1791); Willd., Spec:, IN, p.707, n° 110; Hoffm., Tasch., 1265; Seringe/ Eee p845DE Ar, V, p. 349; Desv. fl MANjOu, pores lastre, F/Vienne, p. 392; Duby, Pot.yall ; p. 423;Senmpe, Essai, mp: 13450Koch, Comment. p. 28;"Syn:, éd'2 pe éd. 13/psbosuReichb., Ercurs.;\pr035: Mutel 7/00 p. 193; Dumortier in Bull. Soc. roy. bot. Belgique, I, p. 144; Griet Godnt) F7. Fr. Il, p. 127: tet'auct-plur: S.multiformis Y. mollissima Anderss., Prodr., XVI, p. 272; et auct. plur. — S. hippophaifolia «. mollissima Koch, Syn., éd. Hall. et Wolf., p. 2366. — $S. hippophaefolia-viminalis Wimm. in Jahresb. d. Schles. Ges. (1848), p. 24. + [S. ({rian- dra X viminalis) X viminalis.| — $S. amygdalina-viminalis a. Wimm. ; Regensb., #7. (1848), p. 15. — S. {riandra-viminalis mollissima id. et ib. (1849), p. 39; Denkschr. d. Schles. Ges., p. 157 ; Sal. Eur., p. 142; Meyer, FT. Han., p. 501. —S. super- viminalis X amygdalina T. Kerner in Oest. bot. Zeit., XXIV, p. 273 (1874). — S. Smithiana Dôll, Rhein. FT., p. 264, non Willd. — S. pubera Koch ap. Bœningh., Prodr. fl. Monast., p. 300 (1824). — S. viminalis viridis Ehrh. Verzeich. d. Herren. Pf1. (?), p. 27, sec. Wildeman. Icon. — Cus. et Ansb., XX, t. 10; À. et E.-G. Cam., Ai/as, pl. 24, f. A; de Wildeman, /cones selectæ horti thenensis, pl. CXL (juin 1903). Exsicc. — Ehrh., Arb., n° 79; Seringe, $S. de S., n° 59 ex horto bot. Bern.; Reiïchb., n° 957; Fries, /lerb. n. (leg. Rin- gius); Wimm. et Kr., /erb. Sal., n° 116; Coll., n°252; Bænitz, Herb. Eur.; Magn., F1. sel., n° 1790. Morphologie externe. Port général du S. riminalis. Rameaux allongés brunûâtres, . glabres à l’état adulte, ayant un port qui se rapproche du $S. a minalis. Feuilles lancéolées allongées, acuminées, finement den- A. et E.-G. Camus. — Monooraphie des Saules. 263 ticulées, à face supérieure verte en dessus, munies de poils très courts qui donnent un aspect glabre, sauf sur la nervure médiane qui est velue; blanchâtres, finement et courtement pubescentes en dessous, à pubescence en partie caduque à l’état adulte donnant alors une teinte grisâtre. Stipules nulles ou ovales-aiguës. Chatons ©’? Chatons © cylindriques, compacts, assez gros, naissant presque en même temps que les feuilles, feuillés à la base. Écailles concolores. Capsules ovoïdes-co- niques, tomenteuses, subsessiles. Style allongé. Stigmates pro- fondément bifides, à divisions linéaires, ordinairement enve- loppées par les longs poils des écailles. Nectaire assez long, cylindrique, évasé au sommet. — 2. — Avril-mai. Morphologie interne. Se distingue surtout du S. viminalis par les caractères sui- vants : Rameau de 2° année. — Tannifères de la moelle un peu moins rares et moins pauvres en tannin, Feuille. — Pétiole. — Caractéristique. — Coupe munie d'ailes peu développées. Diamètre horizontal supérieur au dia- mètre vertical. Nervures secendaires. — Arcs scléreux formés de fibres plus nombreuses et à parois plus épaisses et accompagnant même les nervures naissant peu au-dessous du milieu de la feuille. Limbe. — Stomates adultes de l’épiderme inférieur, peu ou non soulevés en dehors; poils de l’épiderme inférieur bien moins nombreux. Bords du limbe amincis, très légèrement collenchymateux, extrémité des dents glanduleuse. Habitat et répartition géographique. — Bords des rivières. — Environs de Paris, Anjou, Vienne. — Alsace. — Allemagne, Suède, Danemark, Transylvanie, Russie. — Le S. mollissima signalé au marais de Quend (Somme) est un S. rubra à feuilles sublinéaires. S. cinerea + triandra © ©? X S. KRAUSEI Anderss., Monogr., p. 20, t. II, f. 20 (1867); et in DC., Prodr., XI, p. 204 ; Préaubert in Bull. Soc. ét. sc. 264 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Angers (1900). — $. friandra-cinerea Wimm., in Regensb. F1. (1849), n° 3, in Denkschr. d. Schles. Ges. (1853), p. 158; FT. v. Schles. (1857); Sal. Eur., p. 146; Anderss., loc. cit. S. triandra-aurita Wimm., F1. v. Schles., éd. 3, p. 207. — S. cinerea X triandra Gürke, PI. Eur., I, p. 5. Icon. — Anderss., loc. cit. ; Jahresb. d. Schles. Ges. (1847), to NET AECE.-CG. Cam.; AaSMples CAD: Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb. Sal., n° 4; Coll., n° 248 et 248 b. ; Herb. Eur., Bænitz. Arbre de grandeur médiocre, à rameaux étalés divariqués, d'un brun olivâtre ou rougeûtre, d'abord pubérulents puis glabres à l'état adulte. Feuilles assez petites largement lancéo- lées, brièvement et subitement acuminées, à sommet un peu déjeté, atténuées à la base, à bords munis de dents assez fortes et glanduleuses; glabres, un peu luisantes sur la face supérieure; à face inférieure munie d’une glaucescence cireuse et pourvue de poils peu nombreux; les jeunes feuilles rougeûtres, devenant rigides à l'état adulte. Pétiole assez court, pubérulent. Stipules grandes, obliques, dentées-cuspidées. Chatons contemporains, cylindriques, denses, étalés-dressés, à pédoncule feuillé. Écailles pâles, velues, atteignant à peine la base de la capsule. Capsules courtes, coniques, verdâtres, glabres ou velues au sommet, à pédicelle long, pubérulent. Style court, épais. Stigmates très courts, presque bifides. — ‘Z.— Avril. Habitat. — Cette plante a été signalée dans les Vosges, près de Rambervilliers (Claire). Cet auteur a distribué sous ce nom Soc. Rochel., n° 369, une forme du S. nigricans ! — Nous l'avons décrite sur des échantillons de provenance allemande. Elle est à rechercher en France, où elle pourra être trouvée sur- tout dans les pays de plaines. V. — HYBRIDES DU S. purpurea. S. purpurea + viminalis; S. Caprea + purpurea; S. ci- nerea + purpurea; S. pedicellata + purpurea; S. aurita —- purpurea; S. purpurea + repens. Ces hybrides sont caractérisés par leurs étamines plus ou moins longuement soudées, parfois entièrement libres, mais con- tiguës à la base. S. purpurea + viminalis © ©. x S. RUBRA Huds., FT. angl., éd. 1, p. 364 (1762), éd. 2, p. 428; Smith, F1. Brit., p. 1042; Koch, Comment., p. 26; Synops., éd. 2, p. 745; éd. 3, p. 560 ; éd. Hall. et Wolf., p. 2369; Posel:; F7. gall.; 2, p. 344; Gr. et Godr., FT: Fr., WII, p. 129; Godet, F1. Jura, p. 644; Gren., FT. ch. jurass., p.710 ; Coss. HG EL env Paris; éd: "19 Il, p: 504: éd. 5, p. 617; Wimm., Sal. Eur., p. 174; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 307; Dumortier in Bull. Soc. roy. Belg., 1, p. 145; Wesmaël, Monogr. Saul. belg.; E. Martin, Catal. Romorantin, éd. 2, p. 352; Le Grand, FT. Berry, éd. 1, p. 240; Bonnet, Pet. fl. paris., p. 359; Mathieu, F1. forest., p. 402; éd. rev. p. Fliche, p.463; Godr., FI. Lorr., éd. Fliche et Lemonn., p.65; Ravin, FI. Yonne, p. 326 ; Viall. et d'Arbaum., F{. Côte-d'Or, p. 352; Gagnepain, Topogr. bot., p. 140; Mouillefert, Trait. arbr. et arbriss., p. 1097; Callay, Catal. Ardennes, p. 364; et auct. plur. BrRssa Hot, Sal, porte RUE 1,570 XIV 6034; Ehrh., 4rb., IL n° 20. S. viminalis-purpurea Wimm., Sal. Eur., p.173; Hariot et Guyot, Contr. fl. Aube, p. 105; S. purpurea X viminalis Gürke, PI. Eur., Il, p. 44. Arbrisseau de 1-2 mètres, à rameaux olivâtres ou d'un vert jaunâtre, pubérulents dans leur jeune âge. Feuilles étroitement lancéolées, allongées ou sublinéaires, plus ou moins acuminées, 266 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. denticulées manifestement ou obscurément, à bords souvent révolutés dans leur jeune âge, d’abord pubescentes-soyeuses surtout en dessous, puis à l'état adulte g/abres en dessus, glabres ou glabrescentes plus rarement un peu soyeuses en dessous. Pétiole court ou médiocre. Stipules linéaires, petites ou nulles, rarement un peu grandes (ô. sericea). Bourgeons ovales-oblongs, souvent rostrés, pubérulents. Chatons naissant un peu avant les feuilles, subsessiles et feuillés à la base. Chatons © ovoiïdes allongés, densiflores. Écailles ovales spatulées acutiuscules ou subobtuses, d’un brun noirâtre au sommet, très velues. Éta- mines 2, à filets plus ou moins longuement soudés (caractère variable dans le même chaton, la partie libre plus accrescente que l’autre). Anthères d'un rouge vif avant l’anthèse, puis bru- nâtres. Chatons © denses, cylindriques. Capsules tomenteuses, sessiles, obovales, coniques, à nectaire dépassant la base de la capsule. Style filiforme court, mais égalant au moins la longueur des stigmates ; ceux-ci linéaires, entiers, arqués. — ‘Z. avril, peu après le S. purpurea. Mars- Morphologie interne. (4//as, pl. I, fig. 113 pl. VIL, fig. 91-92.) Rameau de > année. — Épiderme portant quelques poils comme chez le S. viminalis, mais à paroi externe moins ru- gueuse et épaisse seulement de 8-12 p environ. Collenchyme tannifère, renfermant plus d’amidon que chez le S. viminalis. Écorce interne, formant un tissu plus lâche que dansleS. pur- purea, et plus serré que chez le S. viminalis, à méats et rares chambres aérifères ; contenant des mâcles en moins grand nombre que chez le S. viminalis, mais moins d'amidon, beau- coup de cellules tannifères. — Même dans la var. viminaloides, mâcles peu nombreuses et cellules à cristaux simples bien plus abondantes dans le liber, très peu d’amidon dans le S. For- byana et tannin en quantité considérable. — Fibres à parois bien plus épaissies dans le S. Forbyana que dans le $. rubra et différence bien moins grande entre le bois de printemps et celui d'automne. Vaisseaux à section atteignant 45 & de grand axe dans le S. rubra et dépassant rarement 35 # dans le S. Forbyana. Rayons formés de cellules peu allongées radiale- ment, assez grandes, contenant peu d'amidon et beaucoup de A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 267 tannin. Bois des faisceaux primaires un peu plus développés que chez le S. purpurea, moins que chez le S. viminalis; s'éta- lant extérieurement en éventail; à rayons extérieurs se brisant. — Moelle pentagonale, un peu plus développée que le bois sur le rayon d’une section transversale, formée de cellules poly- gonales, à parois minces, sauf celles des cellules de toute la périphérie dans le S. Forbyana, et seulement celles des cellules situées à la base des bois primaires qui sont épaissies dans le S. rubra. Cellules périmédullaires tannifères, contenant peu d'amidon comme chez le S. riminalis. — Moelle centrale ren- fermant : des mâcles extrêmement rares même dans le S. rubra: des tannifères en files longues, assez nombreuses (pl. I, fig. 11), plus riches en tannin que chez le S. viminalis. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Coupe très allongée. Trois faisceaux libéro-ligneux légèrement arqués à l'initiale, formant souvent peu au-dessus trois anneaux allongés, le médian de forme trian- gulaire, très développé. La fusion en un anneau s'opère bien plus tard dans le S. For- byana que dans le S. rubra, toujours au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe allongée. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical et ailes marquées dans le S. For- byana. Diamètre vertical à peu près égal au diamètre horizon- tal et ailes peu marquées dans le S. rubra. Epiderme portant quelques poils. Collenchyme très amylifère et tannifère. Ecorce présentant beaucoup d’amidon, quelques cellules tannifères, des méats, de petites chambres aérifères peu nombreuses. Fusion des 3 méristèles en une seule souvent non achevée dans le S. For- byana. Un seul anneau libéro-ligneux allongé dans le S. rubra. Liber contenant de très nombreux grains d'amidon, du tannin surtout dans les rayons. Péridesme collenchymateux, non lignifié, tannifère; moelle interne développée, gorgée d'amidon et de tannin. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Anneau libéro-ligneux fermé. Péridesme parenchymateux et moelle interne très comprimée dans le S. rwbra. Péridesme lignifié, sauf le péricvcle et la moelle interne, à parois peu épaisses; moelle interne assez développée dans le S. Forbyana. 268 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux ordinairement non disjoint dans le S. rubra, plus ou moins disjoint dans le S. Forbyana. Péridesme parenchymateux ou à flots lignifiés, à parois peu épaisses dans le S. rubra. Péridesme lignifié, sauf dans le péricycle et la moelle interne, dans le S. Forbyana. Nervures secondaires. — Dans le S. Forbyana les nervures secondaires sont à section plane-convexe, mais peu saillantes à la partie inférieure, munies de 2 hypodermes collenchymateux, de 2 arcs scléreux, comme chez le S. purpurea sans écorce à la partie inférieure. Dans le S. rubra les nervures secondaires sont plus saillantes à la partie inférieure munies de 2 hypodermes collenchymateux à parois peu épaisses et d'un peu d’écorce à la partie inférieure, seules les nervures de la partie supérieure de la feuille ont 2 arcs scléreux. Limbe. — Epaisseur du limbe — 110-140 y dans les feuilles des rameaux fertiles et 160-170 y dans celles des rameaux sté- riles. Epiderme supérieur portant parfois quelques poils comme chez le S. viminalis; haut de 10-14 & (comme chez les parents, nous n'avons pas observé de cloisons tangentielles); à paroi externe pas très épaisse, à peine bombée, fortement cuticula- risée; cellules vues de face ayant de 15-30 y de grande diago- nale; nombreuses bases de poils tombés avec leurs cellules annexes comme chez le $S. viminalis. Nous n'avons jamais observé de stomates sur l'épiderme supérieur des feuilles adultes même dans la var. Forbyana.— Mésophyile ordinairement hété- rogène et semblable à celui du S. viminalis, rarement homogène palissadique et semblable à celui du S. purpurea. — Epiderme inférieur haut de 8-11 y, portant des poils bien moins nombreux que chez le S. viminalis, parfois même rares, et des bâtonnets de cire peu abondants (toujours bien moins nombreux que chez le S. purpurea) ; paroi externe peu épaisse, bombée (nous n'avons jamais observé de cloisons tangentielles) ; cellules vues de face de 18-30 y de grande diagonale. Stomates adultes aussi hauts que l’épiderme, le plus souvent au même niveau que les autres cellules, rarement soulevés comme chez le S. viminalis, petits et très nombreux. Bords du limbe amincis, comme chez le S. viminalis non col- lenchymateux, récurvés. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 269 Pollen. — Grains normaux elliptiques rarement tronqués aux pôles. L. — 22-28 y (pl. VII, fig. 91-92). A.—S. RUBRA Huds., F/. angl., p. 364 (1762), sensu stricto; Smith, F1. Brit., 1042; Willd., Spec., IV, p. 674, n° 40 ; Koch, Syn., éd. 2, p. 745; éd. 3, p. 560; Loisel., F7. qgall., III, p. 129; Michal., Aist. nat. Jura, p.281; Gren., F1. ch. jurass., p. 710; Martrin-Donos, #{. Tarn, p.647; Boreau, F1. Centre, éd. 3, p. 582; Migout, F1. Allier, p. 357; Godr., FI. Lorr., éd. 2, p. 225; Franchet, #7. Loir-et-Cher, p. 550; Brébis. et Morr., FT. Norm., p. 361; Corbière, Nouv. fl. Norm., p. 528; Car. et Saint-Lager, Flore, p. 5328; Lloyd et Fouc., FT. Ouest, p. 317; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., suppl. n° 955 bis, p. 56; F. Gérard, in Revue de Botanique (1890), p. 207; Bonnet, Pet. fl. paris., p. 359; Touss. et Hoschédé, F1. Vernon, p. 361; G. Cam., in Bull. Soc. bot. Fr. (1900), p. 256; et auct. mult. — S. fissa Ehrh., Arbor., n°29; Hoffm., Sal., p. 61 (1787), t. XIII er XIV: Seringé Fssa, p.32; DC: FE fr; Vi p.349: Gaud.; F1. helo., VI, p. 257; Duby, Bot. gall., p. 425; Graves, Catal. Oise, p. 118, n° 994; Kirschleger, F7. Alsace, éd. 2, p. 69; et auct. plur. — S. virescens Vill., Hist. Dauph., 3, p. 383 (1789)? S. olivacea et S. membranacea Thuill., F1. env. Paris, éd. 2, p. 515 (1799). — S. mollissima Wahlenb., FI. Carpat., n° 1013 (1814); non Ehrh. — S$S. bifurcata Chevall., FT. env. Paris, p- 357 (1827). —S. concolor, Host. Sal., p. 10 (1828). — S. Helix L. Spec., éd. 1, p. 1017? — S. Hoffmanniana, S. tenuis, S. fuscata, S. elæagnifolia Tausch. — S. Onites, S. stigmato- phora, S. oligodon, S. meridionalis Gandg., Sal. nov., n°® 29, 39, 31; 32; 33- S. RUBRA x VIMINALOIDES Gr. et Godr., FT. Fr., III, p. 129; Anderss., Prodr., XVI, p. 307; Mouillefert, Trait. arbr. et arbr., p. 1097; Vial. et d'Arbaum., F/. Côte-d'Or, p. 352; et auct. plur. S. viminalis-purpurea Wimm., F1. v. Schles. (1845); Con- tejean, Mém. Soc. ém. Doubs (1853), p. 189 et Rev. fl. Montbé- liard, p. 219. N. v. — Saule rouge. Par confusion porte aussi les noms du S. purpurea. Icon. — Hoffm., Sal., t. XIIL f. 1, 2; t. XIV, f. 34; Ehrh., 270 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Arb., IL rme9;"1Coss. et GerntAwlas, t. XXDC'E;"ReiecHbe Tcon.,. XL, 1-1586, f. 2036; Cus-etAnsp., XX t.125; Aer Een, Cam. Aa plier, ft E:-]. Exsicc:; Gunth., Cent..siles.,arsSeringe, S.deS./ns 0 Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 205, 205 bis; Billot, n° 286: Fries, Herb., n.? 9; Kerner, F1. Aust.-Hung., n° 1456; Wimm. et Kr., Herb. S.,:n° 86. v154Goll:, n° 330 ©; Bænitz, Werb, Eur.; Q et dE Feuilles assez longuement pétiolées, lancéolées-linéaires, longuement acuminées, à bords un peu révolutés surtout dans le jeune âge, glabres, glabrescentes ou peu velues à l'état adulte. a. glabra. — Feuilles à face inférieure glabre. Etamines à filets plus ou moins longuement soudés. — Forme la plus répandue. B. ligerina. — Hy in Exsicc., Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 668. — S. rubriformis Tourlet in Bull. Soc. bot. Fr., (1903), p. 311. — Icon. A. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 25, f. O et P. — Feuilles à face inférieure pubescente, acuminées assez brièvement. Eta- mines peu soudées ou seulement contiguës à la base. y. angustissima Wimm., Sal. Eur., p. 174; angustifolia Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 308; Tausch, PJ. select”, Kerner, MNied.-Oester. Weid., p.99.—A. et E.-G. Cam., loc. cit., pl. 25, f. U.— Exsicc. Soc. Rochel., n° 1319*. Feuilles étroite- ment linéaires, assez courtes, atténuées aux deux extrémités, plus ou moins munies de poils sur la face inférieure. Stigmates courts. ô. sericea Koch, Syn., éd. 1, p. 560; Wimm., Sal. Eur., p. 174; Viall. et d'Arbaum., F1, Côte-d'Or, p. 352. — forma latifolia Anderss., loc. cit. — $S. eleagnifolia Tausch, PL. sel. ; Kerner, Nied.-Oester. Weid., p. 98. — S. superviminalrs-pur- purea À. Kerner, in Verh. Zool.-bot., Ges. Wien., X, p. 219 (1860). — Icon. — A. et G. Cam., Loc. ert., pl. 25, f. R. S. — Exsicc. — Seringe, S. de S., n° 30; Wimm.et Kr., Coll. S., n°231 et 232; À. et |. Kerner, H. Wezd®n° 44; Soc. Rochel} n° 4489 @ (var. purpureoides). — Feuilles étroitement lancéolées, souvent obscurément dentées, velues ou velues-soyeuses sur la face inférieure. Style et stigmates médiocres ou courts. Répartition en France. — x. Envir. de Paris, vallée de la Canche (R); Normandie, Centre, Est, etc. — f. et y. Ouest, env. de Paris, etc. — à. Est, env. de Paris. — Angleterre, Bel- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 271 gique, Suisse, Danemark, Autriche-Hongrie, Russie moyenne et méridionale, nord de l'Espagne; de l'Italie? B. X S. FORBYANA Smith, FU. brit., I, p. 1042; Engl. F1., IV, p. 191 (1828); Willd., Spec., IV, n° 39; Loisel., F7. gall., 2, p. 344; Forbes, Sal. Wob., t. 5; Kerner, Nied.-Oest. Weid., p- 99; Viall. et d'Arbaum., #{. Côte-d'Or, p. 352; G. Cam. in Bull. Soc. bot. Fr., (1900), p. 256, et auct. mult.—S. helicfolia Tausch sec. Anderss., in DC., —S$. rubra 8. Forbyana Coss. et Germ., F1. env. Paris, éd. 2, p. 618; Bonnet, Pet. fl. paris., p. 360. S. rubra 8 purpureoides Gr. et Godr., FT. Fr., WI, p. 129; Anderss. in DC., Prodr., XNI, p. 308; Touss. et Hoschédé, F7. Vernon, p. 251. on ArétE}-Gi'Cam dés, plhiss ER. Exsicc., Wimm. et Kr., Herb. Sal., n° 15; Coll., n° 235; Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 206; Magn., F1. sel., n° 33579 (biovarié). Feuilles adultes à bords ordinairement munis de dents petites et nombreuses, oblongues ou ovales-oblongues, briève- ment acuminées, ayant souvent leur plus grande largeur vers le sommet, glabres à l'état adulte, noircissant facilement par la dessiccation. Capsules subovales, à style court et à stigmates médiocres oblongs. Monstruosités. — 1° Forma bicapsularis. — S. rubra L. var. biovariée, de Bullemont, in Magn., FU. sel. exsicc., n° 3357; Cf. G. Camus in Bull. Soc. bot. Fr., (1899), p. 187 et pl. VI, f. I, J, K, L, M. — var. dicarpa Préaubert, in Bull. Soc. ét. sc. Angers, 1900. — L'examen de fleurs nombreuses de ce Saule nous a permis de constater que les chatons sont hétéromorphes et com- posés : 1° de fleurs dont chaque écaille est munie de 2 capsules paraissant normales; 2° de fleurs dont l’écaille est munie d’une seule capsule surmontée de 2 styles superposés; 3° de fleurs munies d’une écaille et d’une capsule à laquelle est plus ou moins soudée une étamine. Ce Saule, à notre avis, est un individu mâle dont les étamines ont été plus ou moins complètement transfor- mées en pistils. 2° Forma androgyna. — Chatons androgynes. — A. etE.-G. Cam., Atlas, pl. 25, f. V, V', V". Répartition en France. — Env. de Paris, Ouest, Est, Centre, etc., plus rare que le S$S. rubra. — Angleterre, Allemagne, Suisse, Tyrol, Autriche-Hongrie. 272 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. Gaprea+purpurea ©. X S. WIMMERIANA Gr. et Godr., FT. Fr., III, p. 130 (1855); Gren., Fl.ch. jurass., p.710;non$S. Wimmeri Kerner (1); Koch, Syn., éd. Hall. et Wolf., p. 2372. S. Pontederana Schleich, Catal., 1809-1821 ; DC., FT. fr., V, p. 348; Seringe, Essai, p. 89; Koch, Comment. p.24; Syn., éd. 2, p.744 et éd. 3,p. 559; Gaud., FT. helo., VII, p. 238 ; Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p.192; Cariot et Saint-Lager, Flore, p. 753; Bouvier, F{. Alpes, éd. 2, p. 593. — $S. Pontederana «. Grenieriana Anderss. in Prodr., XVI, p. 311.— Var. $. Mathieu, F1. forest., éd. rev. p.Fliche, p.464.— S. discolor Host, Sal., p. 18 (1828) non Wahlenb., Mühl, nec Willd. — $S. oleifolia Host, fide specimenis in Herb. Viennensi (H. Fenzl.), quod nomen deest in Flora austriaca. — S. mauter- nensis À. Kerner in Nied.-Oesterr. Weid., p. 139 et in Verh. Zool.-bot. Ges. Wien, X, p. 261 (1860). — S. Rapini Ayasse in Bull. Soc. bot. Fr., XXVI (1879), p. 341. — S. syntriandra Beck, Nied. Oesterr. FT., p. 293 (1890). S. CAPREA-PURPUREA Wimm., Sal. Eur.,p.161;etin ARegensb. FT. (1849), p. 41; FT. v. Schles. (1857), p. 196 ; Cariot et Saint- Lager, Flore, p.753; Buserin Scrznia, F1. sel. Magnier, p. 329. — S. purpurea-CapreaGren., FT. ch. jurass., p. 710; Migout, F1. Allier, p. 359; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 105. — Caprea X S. purpurea Gürke, PI. Eur., II, p. 42. — S. pur- purea X daphnoides (Nom faux) Ayasse, loc. cit., et in Exsicc. Soc. Dauph. n° 3045. (Cf. Schmidely in Bull. Soc. bot. Genève (1884). Icon. — Host, Sal., t. 60 à, 61 © ; Forbes, Sal. Wob., t.4; A ebR-ErCam:,; Arles, pli26 mA Exsicc. — Wimm. et Kr., Sal., n° 539; Coll. n° 159; À. et J. Kerner, Herb. Sal. Autr., n% 8 et 23; Magn., F1. sel., n°35589 à; Soc. ét. fl. fr.-helv. n° 207; Soc. Dauph. n° 3454; 4251, 4252; Billot, n° 2910. Morphologie externe. Arbuste de 1-2 mèt. et plus, à rameaux droits, d’un vert olivâtre ou brunâtre, les jeunes poilus, glabres à l'état adulte. 1. Nous ne pouvons comme M. Parmentier (F7. ch. jurass., pb. 212) considérer cette plante comme une simple modification du S. réra. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 2 Bourgeons glabres. Feuilles obovales-oblongues, un peu élar- gies vers le sommet, brièvement acuminées, arrondies ou cunéi- formes à la base, dentées, crénelées, rarement presque entières, poilues dans leur jeunesse, glabres à l'état adulte, d'un vert foncé en dessus, glauques (glaucescence cireuse) en dessous, à nervures réticulées très marquées sur la face inférieure. Pétiole court. Stipules petites, lancéolées ou semiovales denticulées. Chatons précoces, subsessiles ou sessiles ; les 0’ denses, courts; écailles oblongues velues et noirâtres au sommet. Etamines 2, à filets libres (Grenier), ou plus ou moins soudés à leur base (1). Anthères d’un rouge brique avant l'anthèse, puis devenant bru- nâtres ou même noirâtres. Chat. © cylindriques denses ; écailles oblongues velues. Capsules ovoïdes coniques, longuement hérissées-tomenteuses, blanches-soyeuses, subsessiles. Nectaire dépassant la base de la capsule. Style presque nul. Stigmates courts, entiers, noirâtres. — 2.— Mars-avril. Morphologie interne. Rameau de > année. — Epiderme glabre, à paroi externe épaisse de 15-20 #, rugueuse à sa surface. — Liège et écorce secondaire tannifères. — Collenchyme non lignifié, tannifère et amylifère. Ecorce interne formée de grandes cellules à parois minces, à méats et canaux aérifères, et contenant des mâcles, de l’amidon et du tannin. — Liber bien plus développé que chez le S. Caprea, un peu moins développé que le bois ; renfermant de nombreux cristaux simples et quelques mâcles d'oxalate de calcium, de l’amidon et beaucoup de tannin. Fibres en amas très irrégulièrement disposés. — Assise génératrice ne donnant pas de saillies ligneuses. Vaisseaux à section ovale, de 30-40 # de grand axe ; ceux des faisceaux primitifs à section grande de 15-35 « env. Fibres à parois épaisses, à lumen contenant très peu de tannin. Rayons tannifères et amylifères. Bois des fais- ceaux primaires très développés, bien plus développés que chez le S. purpurea, situés dans les angles arrondis et grands de la moelle, s'étalant en éventail, à rayons brisés au-dessus des bois primaires. — Moelle polygonale-arrondie, à côtés d'ordinaire 1. Ce dernier caractère, signalé d’ailleurs dans Cariot et Saint-Lager, nous paraît le plus fréquent. Tous les exemplaires d’origine allemande que nous avons étudiés ont des étamines plus ou moins soudées à la base. 274 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. convexes, plus grande que chez le S. purpurea, mais plus petite que chez le S. Caprea, égalant env. 1 fois 1/2-2 fois le bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules sem- blables à celles des parents.Cellules périmédullaires tannifères et amylifères. Moelle centrale contenant des tannifères nombreuses mais pauvres en tannin, et des mâcles très peu nombreuses. Tannin coloré en bleu foncé ou en vert par le perchlorure. Feuille. — Pétiole. — Trois faisceaux libéro-ligneux à peine incurvés à l'initiale, peu développés, se mettant ensuite chacun en anneau moins arrondi que chez le S. Caprea, mais fermés comme dans ce dernier, se fusionnant en un seul peu au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe munie d'ailes. Diamètre vertical un peu inférieur au diamètre horizontal, coupe plus allongée que celle du $S. Caprea, moins que celle du S. purpurea. Epi- derme glabre ou portant de rares poils, cuticule lignifiée. Col- lenchyme très tannifère. Ecorce formant des méats et chambres aérifères et contenant des mâcles, de nombreux grains d'amidon surtout dans l’endoderme, des tannifères riches en tannin. Méristèle plus arrondie que chez le S. purpurea. Toujours un anneau libéro-ligneux situé à peu près au centre de la sec- tion; à partie supérieure moins développée que chezle S. Caprea. Liber tannifère et amylifère. Péridesme lignifié seulement dans le milieu de la moelle externe, et sur les côtés du péricycle ; fibres à parois peu épaisses; moelle interne plus grande que chez le S. purpurea, très tannifère et contenant des grains d’ami- don assez nombreux. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme scléreux à fibres très épaissies, non lignifié dans la moelle interne et cer- taines parties du péricycle. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Nous n'avons jamais observé de lignification dans les parois du collenchyme comme cela existe chez le $S. Caprea. Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités, à partie supérieure très réduite. Péri- desme scléreux, à parois peu épaisses dans la moelle interne, parfois à petites solutions de continuité parenchymateuses dans le péricycle. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section A. et E.-G. Camus. — Morographie des Saules. 275 plane-convexe comme chez le S. Caprea, munies de deux hypo- dermes collenchymateux, de deux arcs scléreux, et à leur base au moins d'écorce à la partie inférieure, souvent légèrement enfoncées au-dessous du niveau du limbe. Limbe. — Epaisseur du limbe— 150 4. — Epiderme supé- rieur glabre, formé de cellules hautes de 12-16 4, prenant rare- ment une cloison tangentielle ; paroi externe à peine bombée, peu épaisse, à partie non cuticularisée extrêmement mince et se gélifiant ; cellules vues de face de 15-28 : env. de grande diago- nale, à parois rectilignes (pas de sphéroïdes). Nous n'avons jamais observé de stomates dans l'épiderme supérieur de la feuille adulte. — Limbe homogène comme chez le S. purpurea à assises inférieures très courtes, ou hétérogène comme dans le S. Caprea, selon que l'hybride se rapproche du S. purpurea ou du S. Caprea. Mâäcles dans la 2° et la 4° assise. — Epiderme infé- rieur haut de 10-12 , portant de nombreux bâtonnets de cire et des poils peu abondants; cellules vues de face de 10-24 & de grande diagonale (pas de sphéroïdes) ; paroi externe mince, non ou à peine bombée. Stomates assez nombreux (bien plus abon- dants que chez le S. Caprea), longs de 10-12 } et ovales, de même hauteur que les cellules épidermiques et situés au même niveau qu'elles. Bords du limbe collenchymateux, à dents rarement glandu- leuses. Pollen. — Grains normaux assez peu nombreux, souvent légèrement tronqués aux pôles. L — 25-36 x env. Habitat. — France : Doubs (Contejean); Aube : assez répandu dans la région stérile où il est souvent planté (Hariot) ; Puy-de-Dôme (Billet); Ain : près du Fort de l'Ecluse; Haute- Savoie : le Salève, vallée du Grand-Bornand. — Mont-Cenis près du Lac. (Cariot et Saint-Lager Flore.) — Suisse, Tyrol, Autriche, Allemagne. S. cinerea + purpurea & ©. X S. PONTEDERANA Schleich., Catal., 1809, pp.; Willd., Spec., IV, pp. (1805); Koch, Comment., p. 24; Syn., éd. 2, p. 646 ; Wimm., Sal. Eur., p. 162: Parlat., FT. Ital., IV, p. 234 ; Düll, F1. Bad., p. 510; Bertol., FT. Ital., n°331; Hausmann, F1. v. 276 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Tirol; Mathieu, F1. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 466 (pp.) var. à. ; Préaubert in Bull. Soc. ét. sc. Angers 1900 ; F. Gérard in Rev. de Bot. (1890) p. 206. S. cinerea-purpurea Wimm., FT. v. Schl., (1845) p. 162 et Sal. Eur., p. 162; Garcke, FT. v. Deutchl., p. 358 ; Migout, F1. Allier, p. 359 ; Callay, Catal. Ardennes, p. 365 (emend.). Icon.— Forbes, Sal. Wob., n°43; Wimm., Jahresb. d. Schles. GeS:, 1047, t. 3, f. 14, 15, 17; Reïchb:, Deutschl. FI "ahree Exsicc. — Reichb. n° 1401, A. fl. germ., XXIV, n° 232; Wimm. etKr., Herb. Sal., n° 10, 59, 100, 101 ; Coll. nr 42-145, 147-149 ; Soc. Dauph. n° 4253; Bænitz, Herb. Eur. Morphologie externe. Arbre atteignant souvent 2 mètres, à rameaux allongés, droits, ordinairement étalés dressés, rarement courts ou diver- gents. Feuilles lancéolées obovales ou largement linéaires acu- minées au sommet, à bords dentés crénelés, à face supérieure d'un beau vert, un peu brillante, rarement terne ; à face infé- rieure plus ou moins glauque à nervures proéminentes, toujours pubescentes dans le jeune âge, et, suivant les formes, devenant à l'état adulte, glabre, glabrescente, velue ou même soyeuse. Stipules assez variables, faisant souvent défaut. Chatons assez gros; les œ subsessiles, souvent arqués, à écailles spatulées ovales ou subobtuses, brunâtres ou noïirâtres au sommet, très pubescentes. Etamines 2, à filets très longs un peu soudés ou au moins contigus à la base, velus dans leur partie inférieure. Anthères de coloration foncée. Chat. ? oblongs-cylindriques subsessiles. Capsules brièvement coniques, à pédicelle court, pubescentes, d’un blanc grisâtre, soyeuses. Style très court ou oblitéré. Stigmates oblongs, courts, étalés. — %. — Avril, mai. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Epiderme portant quelques poils et à paroi externe épaisse de 20-30 |, à surface très rugueuse. — Collenchyme et écorce interne très tannifères contenant beau- coup d’amidon et des mâcles. — Liber contenant : de nom- breuses files de cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, des grains d'amidon et beaucoup de tannin. — Assise généra- trice donnant quelques saillies ligneuses comme celles du A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 277 S. cinerea, mais moins nombreuses, plus interrompues. Rayons tannifères et amylifères. Bois des faisceaux primaires peu déve- loppés, bien plus petits que chez le S. cinerea, situés dans les angles peu saillants de la moelle, formés de petits vaisseaux à section de 8-15 « de diamètre, à rayons voisins brisés au-dessus d'eux. — Moelle pentagonale à côtés concaves, moins étoilée que celle du $S. cinerea, égalant à peu près le bois sur le rayon d’une section transversale, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires très tannifères et amyli- fères. Moelle centrale renfermant : des tannifères en files nom- breuses, assez longues, pauvres en tannin; des mâcles, de rares grains d’amidon. Tannin coloré en bleu ou en vert par le per- chlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale les faisceaux latéraux sont en anneaux légèrement aplatis, le médian seulement arqué ; un peu au-dessus, ce dernier se ferme en un anneau bien moins arrondi que chez le S. cinerea. Les trois anneaux se fusionnent en un seul plus tard que dans cette espèce. Caractéristique. — Coupe munie d’ailes. Diamètre horizontal un peu plus grand que le diamètre vertical. Epiderme portant des poils. Collenchyme tannifère et amylifère. Ecorce à méats, chambres aérifères, mâcles nombreuses, grains d’amidon, tan- nifères abondantes riches en tannin. Anneau libéro-ligneux situé à peu près au centre de la section, fermé, coupé de rayons amylifères et tannifères. Méristèle allongée comme chez le S. purpurea. Péridesme tannifère, non lignifié ou à îlots scléreux dans la moelle externe et le péricycle; fibres très épaisses, petites à lumen étroit; moelle interne moins développée que chez le S. cinerea. Nervure médiane.— Base de la feuille à env. ; mm. au-dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. — Péridesme sclé- reux dans la moelle externe et dans quelques parties du péricycle. Milieu de la nervure médiane. — Section biconvexe. Collen- chyme légèrement lignifié. Méristèle toujours allongée, non ar- rondie ; anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités. Péridesme scléreux, à fibres épaisses comme chez le S. purpurea, sauf dans la moelle interne où les parois sont minces et peu lignifiées. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, saillantes à la face inférieure de la feuille (un peu 278 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. moins que chez le $S. cinerea), munies de 2 forts arcs scléreux, de hypodermes collenchymateux et au moins à leur base d’écorce leur partie inférieure. Limbe. — Épaisseur du limbe — 140 u. — Épiderme supé- rieur haut de 15-20 ps, à cellules prenant presque toutes une cloison tangentielle, contenant quelques sphéroïdes (moins nombreux que chez le S. cinerea et plus petits) dans les échan- tillons desséchés ou ayant macéré dans l'alcool ; paroi externe assez épaisse, de 5-7 x d'épaisseur env., non ou à peine bombée, à partie non cuticularisée extrêmement mince, se gélifiant sou- vent; cellules vues de face ayant de 15-30 : de grande diago- nale. Nous n'avons jamais observé de stomates dans la feuille adulte. — Mésophylle hétérogène comme chez le $S. cinerea ou homogène comme chez le S. purpurea, mais à assises palissa- diques inférieures courtes. — Épiderme inférieur haut de 10 y env., portant des poils bien moins nombreux que dans le S. cinerea ; pouvant contenir quelques sphéroïdes dans les mêmes conditions que l’épiderme supérieur ; paroi externe peu bombée, mince, portant de très nombreux bâtonnets de cire. Stomates assez nombreux, bien plus abondants que chez le S. cinerea, longs de 18-20 y, situés au niveau des cellules épidermiques, de même hauteur qu'elles. Bords du limbe collenchymateux, à dents rarement glandu- leuses. 2 Li] a Pollen. — Grains normaux elliptiques, parfois tronqués aux extrémités. L — 22-28 x env. Répartition. — France : Centre, Est, Ouest. — Ecosse, Danemark, Suisse, Allemagne, Autriche-Hongrie, Tyrol. Les deux premières formes que nous décrivons appartien- nent assurément à la combinaison cinerea X purpurea. Les deux formes suivantes très distinctes sont peut-être des hybrides ternaires ou du deuxième degré. — Le S. Zloydi (S. rugosa) est peut-être issu du S. rubra et du S. cinerea d'où les éléments que l’on y trouve des S. purpurea, viminalis et du cinerea. — Le S. atrocinerea est peut-être un S. purpurea- cinerea X. cinerea ? A. — X S. RAKOSINA Borbas Endeszet. Lapok (septem- bre 1883) et in Oesterr. bot. Zetschr. (1883), p. 359. — À. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 26, f. H.-N. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 279 S. cinerea-purpurea Wimm. à. glaucescens Wimm., Sal. Eur., p. 163. S. subcinerea X purpurea Borbas in Oester. bot., loc. cit. Exsicc. — À. et J. Kerner. S. A.—-Hung., n° 1466; Wimm. et Gé Herb;'S:, are; vroo, 101% Col 144; 0145,) #47, 149; Magn., F1. sel., n° 3591; Callier, FI. siles., n° 467. Feuilles vertes sur la face supérieure, glabres ou gla- brescentes en dessus à l’état adulte; munies de poils épars et courts, glaucescentes en dessous. Chatons assez grêles. Cap- sules aiguës, parfois obtuses. Style court ou nul. Écailles noi- râtres au sommet. Répartition en France. — Puy-de-Dôme (Billet) ; Loir-et- Cher (Segret); Sarthe (Gentil); Ardennes (Fliche) ; Bonifacio (Grenier) in herb. Muséum Paris. B. — X S. sorpipA Kerner in Verh. Zool. bot. Wien, X, p. 267 (1850) et in Mied.-Oester Weid., p. 125 (1860). — S. sub- S. cinerea-purpurea À. purpurea-cinerea Kerner, loc. cit. cinerascens Wimm., Sal. Eur., p. 163. — S. Pontederana var. sordida Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 312. Exsicc. — Wimm. et Kr. Herb. Sal., n° 59 ; Coll., n°° 148, 143 ; Oborny in Bænitz, Herb. Eur. Feuilles grisâtres glauques en dessous. d’abord pubéru- lentes sur les deux faces puis glabres. Étamines à filets sou- vent longuement soudés. Capsules aiguës. Style court. Répartition en France. — Vosges (Berher, F. Gérard). C.— XS. LLOYDI Nob.—S.RUGOSA Lloyd, F7. Ouest, éd. 4, p. 318; Boreau, F1. Centre, éd. 3, p. 583 ; Sauzé et Maill., F7. Deux-Sèvres, I, p. 433. Cf. G. Cam. in Bull. Herb. Boissier (1899), app. III, p. 11 ; non Smith ex Leefe in Sal. brit. exsice., n° 32. S. Pontederana Callay, Catal. Ardennes, p. 165. — S. Smi- thiania «. nitens, G. et Godr., FT. Fr., I, p. 131. — $S. Ponte- derana forma rugosa Koch, Comment., p. 24. — S.cinerea-pur- purea Gentil, /nvent. pl. Sarthe, p. 234 (non Wimm., sensu stricto).— S. (purpurea X viminalis) X cinerea ? — S. viminali- cinerea, Auct. plur. (nom faux). Icon. : Afet E.-G. Cam., Atlas, pl. 26, f. N. (Nous n'avons pu donner le nom de S. nilens qui a déjà été employé par Gilibert (Exerc. phyt.) pour une forme du S. Lap- ponum). Exsicc. — Soc. Rochel. n° 3614; Soc. ét. fl. fr.-helv., 280 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. n° 202 ; Magn., F1. sel., n° 1798 ; Soc. Dauph., n° 207, 207 bis, 4266. Feuilles ressemblant à celles du S. cinerea-viminalis, mais plus petites, étroitement ovales-lancéolées, ordinairement arrondies à la base, à bords ondulés crénelés, acuminées au sommet, munies sur la face supérieure de poils courts, velues- soyeuses en dessous. Chatons gros; écailles noïrâtres au sommet. Étamines à filets ordinairement un peu soudés ou rarement contigus à la base. Répartition. — Puy-de-Dôme (Fr. Héribaud); Maine-et- Loire (Hy); Ille-et-Vilaine (Picquenard); Sud-est (Cariot et Saint-Lager); Ardennes (Callay); etc. S. ATROCINEREA Brotero, F1. lusit., 1, p. 31 (1804) ; Buser in Magn., Fl. sel. — S. nigra Link, Voyage en Portug., IX, p. 97 (1803); Cf. Koch, Comment., p. 36 (1828), non Marsh. (1785). — S. acuminata Thuill., FI. env. Paris, p. 518 (1799). — S. oleifolia Smith, Brit. FL, III, 1065 (1804), Engl. FT. (1828), IV, p. 219; Forbes, Sal. Wob., t. 251 ; Willd. Spec., IV, p. 702, f. glabrior (non Vill.). — S. cinerascens Link ap. Willd., Spec., IV,p.706. — S. rufinervis DC., Rapports sur deux voyages bot., 1808, p. 11; FE. fr. V, p.. 341, Boisduval, F7 p.21; et auct. plur. — $. incerta Lapeyr., Abr. Pyr., p. 594, ex DC. — S. fruticulosa Lacroix in Bull. Soc. bot. Fr,MI (1859), p. 365 ? non Kerner (1). — S. fephrocarpa (cinereo-lau- rina) Wimm. ap. Wichura Pastardbefrucht., 1865, p. Go; Wimm., Sal. Eur., p. 205. S.RUBRA X CINEREA (purpurea X viminalis X cinerea). Billet in Bull. Soc. Dauph.(1884), p. 470 et exsicc., n° 4253 ; Magn., F1. sel., n° 1800 ; Poapera in Herb. Eur., Bænitz (S. cinerea X aurita X purpurea). S. CINEREA X PURPUREA Gillot. Icon. — A.etE.-G. Cam. A#4s pl:26,1#07 Jeunes rameaux et face supérieure des feuilles à pubescence fine et fugace ; face inférieure à l’état adulte presque glabre sur le limbe qui est glauque cendré, mais à nervures munies de longs poils roussâtres qui justifient le nom de rufinervis. Éta- 1. Le S. fruticulosa Kerner in Oesterr. bot. Zeitschr., XIV, p. 368 (1864). — S. grandifolia-arbuscula. Par suite de l’antériorité du nom de Lacroix, il sera plus convenable de le désigner sous le nom de S. ramosissima. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 281 mines assez longuement soudées dans tous les échantillons que nous avons vus. Anthères orangées avant l'anthèse. Répartition. — Ouest de la France, Centre. — Allemagne. S. pedicellata + purpurea © ©. X S. PELORITANA Prestrand. ap. Tineo, PL. rar. Sicil., 3, p.31 (1817) ; Parlat. Fl.ital., IV, p. 246; Arcang., Compend., p.627; Ces. Pass. Gibel., Compend., p. 226. — S. Pontederana var. y. Flichein Mathieu, F1. forest., éd. rev. p. Fliche, p. 464. — S. nigricans Bert., FI. ital., X, p. 31, pp., non Smith. — S. Villarsiana Guss., FI. sic. Syn., éd.2, p. 624, non Willd. — S. purpurea X pedicellata Nym., Consp. pl. Eur., p.665; Borzi Compend. fl. forest. ital., p. 140 (1885). — S. pedicellata X purpurea Fliche in Bull. Soc.bot.Fr.(1889),p.365.—S.purpurea var. peloritana Nicotra, Prodr. fl. Messan., p. 1878. —S. Ponte- derana à. dichroa 2° glaucescens forma Anderss. in DC., Prodr., XVI, p.312. Exsicc. — Bænitz, Herb. Eur. Icon. — A. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 20, f. H.-]. Morphologie externe. Rameaux grêles, plus ou moins velus dans leur jeune âge, souvent rougeûtres. Feuilles de la taille normale de celles du S. purpurea du nord de la France, mais plus larges et nulle- ment subopposées ; les jeunes velues-blanchâtres surtout en dessous, à l’état adulte elliptiques ou obovales-oblongues, briè- vement acuminées, dentées, vertes en dessus, plus pâles en dessous, glabres sur les 2 faces, rarement glabrescentes. Pétiole court. Stipules lancéolées semi-cordées. Bourgeons glabres. Chatons presque contemporains, cylindriques ; les o” densiflores, subsessiles, souvent munis de petites feuilles à la base. Écailles discolores, obtuses-oblongues, velues. Anthères d’abord jaunes, violacées après l’anthèse. Chat. © brièvement pédonculés, feuillés à la base. Capsules assez longuement pédicellées, pubescentes. Pédicelle 2-3 fois plus long que le nectaire. Style court. Stigmates bifides. — 7. 282 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Épiderme glabre, à paroi externe épaisse de 25 p, à surface rugueuse. — Collenchyme amylifère ettannifère. Écorce interne à rares canaux aérifères et conte- nant quelques mâcles, beaucoup de tannin, de l'amidon. — Liber développé, égalant un peu plus de la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, renfermant de l’amidon, beau- coup de tannin. Assise génératrice donnant quelques saillies ligneuses (caractère atténué du S. pedicellata). — Rayons très amylifères (comme chez le S. purpurea) et très tannifères, à parois très épaisses. Fibres à parois épaisses comme celles du S. purpurea. Vaisseaux peu nombreux, à section de 20-35 y de côté env., ceux des bois primaires de 8-25 y. Bois des faisceaux primaires bien moins développés que dans le S. pedi- cellata, peu saillants, s'étalant légèrement en éventail vers l'extérieur, rayons voisins peu brisés au-dessus d'eux. — Moelle pentagonale à côtés concaves, petite, égalant à peu près la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédul- laires très tannifères, à parois minces, sauf les cellules situées à la base des faisceaux des bois primaires qui sont épaissies. Moelle centrale renfermant : des tannifères très nombreuses, en longues files plus riches en tannin que chez le S. purpurea et de rares mâcles. Tannin coloré en vert foncé par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale les 2 faisceaux latéraux sont très arqués, le médian l’est à peine; les trois anneaux se fusionnent en un seul vers la médiane. Caractéristique. — Coupe munie d'ailes assez longues. Dia- mètre horizontal plus du double du diamètre vertical. Épiderme portant des poils peu nombreux; cuticule à peine lignifiée. Collenchyme peu tannifère. Écorce formant un tissu assez serré, contenant quelques tannifères peu nombreuses, riches en tannin et de rares grains d'amidon. Méristèle située vers la partie supé- rieure de la section, allongée perpendiculairement au plan de symétrie; partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux peu incurvée, partie inférieure plus incurvée, anneau à peu près fermé, coupé de rayons contenant peu d'amidon et de tannin. Péridesme parenchymateux ; moelle interne peu développée. A. et E.-G. Cauus. — Aonographie des Saules. 283 Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme scléreux sauf dans le péricycle comme chez le S. purpurea. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Trois faisceaux libéro-ligneux provenant de l'anneau disjoint, les deux supé- rieurs très réduits. Péridesme scléreux, fibres à parois très épaisses; moelle interne réduite. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, légèrement saillantes à la partie inférieure (bien moins que chez le S. pedicellata), munies de deux hypo- dermes collenchymateux, de deux arcs scléreux, d'un peu d’écorce à la partie inférieure comme chez le S. purpurea. Limbe. — Épaisseur du limbe — 90-130 environ. Épiderme supérieur haut de 14-17 u, glabre ou portant de rares poils; à paroi externe assez épaisse, non ou à peine bombée, fortement cuticularisée, plus ou moins striée comme chez le S. pedicellata. Nous n'avons jamais observé de stomates.— Mésophylle homo- gène comme chez le S. purpurea, à assises palissadiques infé- rieures très peu allongées, ou hétérogène comme chez le S. pe- dicellata. — Epiderme inférieur haut de 10-13 u, portant des poils peu nombreux et des bâtonnets de cire, paroi externe, à peine bombée; cellules vues de face à parois rectilignes, de 20-30 y de grande diagonale. Stomates très nombreux, longs de 10-15 x, situés au niveau des cellules épidermiques et de même hauteur qu'elles. Bords du limbe plus épais que la partie du mésophylle avoi- sinant la nervure médiane, très collenchymateux, récurvés, à petites dents parfois glanduleuses. Habitat. — Corse près de la route de l'Ile Rousse, Fliche. — Sicile : Messine (Nyman, Tyneo, Sequenza, Borzi). — Plante signalée en Corse en 1889 par M. Fliche ; non indiquée comme plante française dans Rouy, /con., VI, p. 48 (1896). S. aurita — purpurea © ©. X S. DICHROA DGll, F7. Bad., p. 511 (1859) ; Koch, Syn., éd. Hall. et Wolf., p. 2373. — S. Xochiana Hartig, Forst. Culturpfl., p. 27? — S. Pontederana à dichroa Anderss. in 284 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. DC., Prodr., XVI. — S. aurita-purpurea Wimm., Sal. Eur., p. 165; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 105; Gérard in Rev. de botanique, p.467 (1891). — $S. purpurea-aurita Wimm. in Regensb. bot. Zeitschr., p. 324 (1848). — S. aurita X pur- purea Gürke, PI. Eur., p. 42. Icon. — Reïichb., Deutsch. FT. in Abb., 2050 (s. nom. S. mollissima) ; Wimm. in Jaresb. d. Schles. Ges. (1847), t. 1, f SLA et CrCam., Ailaspl27 ÆrA;-T. Exsicc. — Kerner, {erb. Sal. Autr., n° 22; FT. Autr.-Hung., n° 1467; Soc. Rochel:, n° 3821 ; F/MSies n°05 r. Morphologie externe. Arbuste à rameaux étalés-dressés, ou parfois divariqués, arqués, grêles, d’un jaune olivâtre ou pourprés, glabres d’abord et luisants à l'état adulte. Feuilles oblongues ou lancéolés-obo- vales, plus ou moins acuminées, à bords à peine enroulés, dentées dans leur partie supérieure, glabres sur la face supé- rieure, à face inférieure pubérulente, glabrescente à l'état adulte, plus ou moins glaucescente, à nervures proéminentes un peu rugueuses. Pétiole court pubérulent. Stipules lancéolées ou semicordées. Chatons o ovales, oblongs, précoces, subses- siles, arqués. Écailles subaiguës, oblongues, jaunâtres, souvent pourprées jusqu'à leur partie moyenne, velues longuement. Étamines 2, à filets plus ou moins soudés à la base, à partie inférieure velue; anthères ovales subglobuleuses, pourprées, brunâtres après l'anthèse. Chatons © à pédoncule bractéolé, médiocres ou longs, grèles, cylindriques, denses. Écailles en forme de langue, subaiguës, ferrugineuses, à sommet d'un rouge noirâtre, velues. Capsules petites, subsessiles, ovales- coniques, aiguës, tomenteuses. Style court ou presque nul. Stigmates ovales-oblongs, contigus, étalés. Nectaire dépassant la base de la capsule. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Épiderme glabre, à paroi externe non ou à peine rugueuse, épaisse de 8-10 y. — Collenchyme et écorce interne contenant beaucoup de tannin, de l’amidon, des mâcles. Liber égalant environ le tiers du bois sur le rayon d'une section transversale, contenant de nombreuses et longues files A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 285 de cristaux simples et quelques files courtes de mâcles, du tan- nin et de l’amidon. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses moins nombreuses et moins développées que chez le S. aurita. — Vaisseaux à section atteignant de 30-40 # de grand axe, ceux des bois primaires à section de 20-30 x. Fibres très nombreuses, à parois très épaisses. Rayons amylifères et tanni- fères. Bois des faisceaux primaires bien plus développés que ceux du S. purpurea, saillants, s'étalant en éventail vers l'exté- rieur, à rayons voisins brisés au-dessus d'eux. — Moelle poly- gonale à côtés à peine convexes, un peu plus petite que le bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules sem- blables à celles des parents. Cellules périmédullaires tannifères. Moelle centrale contenant : des tannifères en longues files nom- breuses, pauvres en tannin comme chez le S. purpurea, des mâcles et de rares grains d'amidon. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Trois faisceaux libéro-ligneux incur- vés à l’initiale, plus développés que ceux du S. purpurea, se fermant ensuite chacun en un anneau aplati comme chez le S. purpurea et se fusionnant en un seul toujours au-dessus de la médiane et plus tardivement que dans le S. aurita. Caractéristique. — Coupe allongée, munie d'ailes. Diamètre horizontal près du double du diamètre vertical comme chez le S. purpurea. Épiderme portant des poils, cuticule lignifiée. Collenchyme tannifère et amylifère. Écorce à canaux aérifères et contenant des mäâcles, des grains d'amidon, des tannifères nombreuses riches en tannin. Méristèle située à peu près au milieu de la section; anneau libéro-ligneux très allongé (rare- ment la fusion en un seul anneau n'est pas opérée), coupé de rayons amylifères et tannifères. Péridesme tannifère et amyli- fère, scléreux dans la moelle externe; moelle interne assez dé- veloppée. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Péridesme scléreux dans la moelle externe et une partie du péricycle. Milieu de la feuille. — Mème structure qu'au niveau pré- cédent. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe comme dans le $S. aurita munies de deux arcs 286 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. scléreux, de deux hypodermes collenchymateux et d'écorce à la partie inférieure en moins grande quantité que chez le S. au- rila. Limbe. — Épaisseur du limbe — 90-120 y. Épiderme supé- rieur portant quelques poils, haut de 12-13 y (nous n'avons ja- mais observé de cloisons tangentielles), paroi externe non ou à peine bombée, pas très épaisse, fortement cuticularisée, à partie non cuticularisée très mince, se gélifiant; cellules vues de face à parois très rectilignes de 10-25 x de grande diagonale. Comme chezle S. aurita, l'épiderme supérieur de la feuille adulte n'a pas de stomates. — Mésophylle hétérogène comme celui du S. aurita. — Épiderme inférieur haut de 7-9 y, portant d'assez rares poils et de nombreux bâtonnets de cire, à paroi externe non ou peu bombée; cellules vues de face ayant 10-25 de grande diagonale. Stomates bien plus nombreux que chez le S. aurita, petits, et situés au niveau des cellules épidermiques, de même hauteur qu'elles. Bords du limbe collenchymateux, rarement munis de dents glanduleuses. Pollen. — Grains normaux elliptiques, allongés, parfois tronqués aux pôles. L — 22-30 y environ. Forma glaucescens Wimm., Sal. Eur.; Gérard, loc. cit. — Exsicc. — Soc. Rochel., n° 3821; Wimm. et Kr., Herb. Sal.9, no,6&: Collins; © 168, m53, 255; 158; Her SaEe n° 137; Coll. 9, 150, 152. — Feuilles vertes, glabres à l'état adulte, plus ou moins glauques en dessous. Forma purpureoides Claire in Exsicc. Soc. Rochel., n° 4492 et in Bull. Soc. Roch., (1900), p.44. — Feuilles petites, vertes en dessus, à nervures relativement peu saillantes en dessous. Forma cinerascens Wimm., loc. cit. — $S. auritoides Kerner, Nied.-Œster. Weid., p. 13 (1860); Gérard in Revue de bot., p. 467 (1891). — S. subpurpurea-aurita Kerner, loc. cit. Exsice. — Soc. Rochel., n° 3986; Wimm., Herb. Sal., n° 60; Coll., n° 156 ©. — Heuriles grisâtres, pubérulentes sur la fe supérieure, glaucescentes pubérulentes sur la face inférieure, puis glabres à l'état adulte. Habitat et répartition géographique. — France : rare. — Vosges : Autray (Claire); bords de Vologne, près de Gérard- mer, Aube, etc. — Angleterre, Allemagne, Autriche, Suisse. À. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 287 S. repens + purpurea ©'?. X S. DOoNIANA Smith, Engl. F1, IV, p. 213 (1828); Forbes, Sal. Wob., n° 85; Koch, Syn., éd. 2, p. 657; éd. Hall. et Wolf., p. 2375; DGll., FT. bad., p. 512; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 315. — $S. parviflora Host., Sal., p. 142, t. 49; Kerner, Nied. Œster. Weid., p.271.— S. repens-purpurea Wimm., F1. ». Schles. (1840); éd. 2, p. 205, et Nacht., p. 482 (1845); Regensb. FT. (1845), IL, p.435 ; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 106. — S. repenti-purpurea Mey., F1. Hannov., p. 503; Patze EIk. et Meyer, F1. prov. Preuss., p. 134. — S. purpurea X repens Gürke, PI. Eur., II, p. 43. Icon. — Engl. Bot., t. 2599: Forbes, Sal. Wob., t. 85; Wimm., Jaresb. d. Schles. Ges. (1847), t. 1, f. 4,t. 3, f. 18; Reïichb., Zcon., 1833; À. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 27, f. K.-P. Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb. S., n° 9, 19, 54, 56; Coll., n® 236-261 ; Riesse, Tcherning, Schatz in Bænitz, Herb. Eur. ; Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 330 9; Soc. Rochel., n° 4651 ©. Morphologie externe. Arbrisseau atteignant un peu plus d'un mètre, à rameaux grêles, étalés-dressés, jaunes ou rougeûtres, les jeunes pubé- rulents, ceux d'un an glabres. Feuilles de forme assez variable, ordinairement étroitement lancéolées, atténuées à la base, plus larges vers le sommet, brièvement apiculées, entières à bords un peu révolutés ou un peu denticulés au sommet, vertes sur la face supérieure, glauques en dessous et à la fin glabres. Sti- pules petites, linéaires, faisant souvent défaut. Chatons pré- coces, oblongs ou cylindriques assez grèles. Écailles obovales, arrondies, très obtuses, noirâtres au sommet, velues. Cha- tons do cylindriques. Capsules sessiles, obovales-coniques. Style court. Stigmates courts étalés. A. Hebecarpa. — Cap. velues-tomenteuses. — Forme normale. :. latifolia Anderss., loc. cit. — Feuilles obovales-lancéo- lées, vertes sur les deux faces. 8. linqulata Anderss., loc. cit. — Feuilles ovales-lancéolées, longuement atténuées à la base, d'un vert brillant en dessus, à face inférieure glabre ou glabrescente, glauque. 288 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. y. linearis Anderss., loc. cit. — Feuilles linéaires lancéolées, aiguës, à face inférieure soyeuse argentée. B. Leiocarpa Anderss., loc. cit. — Capsules glabres ou gla- brescentes. — Cette forme (que nous n'avons pas vue de France) est un lusus curieux puisque les deux parents ont ordi- nairement des capsules velues. Monstruosité. — Forma Androgyna. — S. mirabilis Host, p. 13, t. 46. — Chatons androgynes à fleurs mâles ayant les filets staminaux beaucoup moins longuement soudés que les autres formes de l’hybride. Morphologie interne. Rameau de > année. — Épiderme glabre, à paroi externe épaisse de 10-20 x, rugueuse à la surface. — Collenchyme et écorce interne, renfermant du tannin et de l’amidon, de rares mâcles. — Liber plus développé que chez le S. repens, conte- nant de nombreuses files de cristaux simples d'oxalate de cal- cium, de l’amidon et beaucoup de tannin. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses très petites. Fibres très nom- breuses à parois très épaisses ; bois dense comme chez les deux parents; peu de différence entre la texture du bois d'automne et celle du bois du printemps. Rayons amylifères et tannifères. Vaisseaux à section de 20-25 y de grand axe, ceux des bois primitifs à section de 5-15 : seulement. Bois des faisceaux pri- maires non saillants, très peu développés, ne s'étalant pas en éventail vers l'extérieur comme chez le $S. purpurea, à rayons voisins à peu près rectilignes. — Moelle obscurément pentago- nale-arrondie à côtés convexes, plus grande que celle du S. repens, formée de cellules polygonales à très petits méats, à parois minces, sauf les cellules situées à la base des bois pri- mitifs et rarement quelques-unes de la périphérie qui ont leurs parois épaissies. Cellules périmédullaires très tannifères et amy- lifères. Moelle centrale contenant : des tannifères nombreuses comme chez le S. purpurea et pauvres en tannin; quelques mâcles assez rares. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer: Feuille. — Pétiole. — A l'initiale trois faisceaux plans situés à la partie supérieure de la section, se fusionnant bien au-dessus de la médiane. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 289 Caractéristique. — Coupe triangulaire, à ailes non ou à peine marquées. Diamètre horizontal près du double du dia- mètre vertical. Épiderme glabre à cuticule lignifiée. Collen- chyme contenant des grains d'amidon, les assises externes beaucoup de tannin. Écorce renfermant : des mâcles, des tanni- fères riches en tannin, des grains d’amidon bien plus nombreux que chez le S. repens. Trois faisceaux libéro-ligneux ; les laté- raux très incurvés, presque fermés en anneaux un peu allongés, le médian situé à peu près au milieu de la coupe, tous parcourus par des rayons tannifères et amylifères. Liber contenant du tannin et de l’amidon. Péridesme collenchymateux, fusionnés latéralement; moelles internes peu développées, amylifères et tannifères. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Anneau libéro-ligneux bien fermé, vaisseaux à très petite section; méristèle allongée. Péridesme scléreux sauf latéralement, au milieu du péricycle et dans la moelle interne, où il n'est pas li- gnifié. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux peu développée. Moelle interne très comprimée, non lignifiée. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section lé- gèrement plane-convexe, très peu saïllantes à la partie infé- rieure, munies de 2 hypodermes collenchymateux, de 2 arcs scléreux et souvent de quelques assises d’écorce à la partie inférieure, au moins à la base des nervures comme chez le S. repens. Limbe. — Épaisseur du limbe — 180 y. — Épiderme supé- rieur haut de 12-14 u env.; paroi externe non ou à peine bombée, épaisse, à partie non cuticularisée très mince, se gélifiant; cellules vues de face petites, de 15-35 x de grande diagonale, à parois très rectilignes. Nous n'avons jamais obser- vé de stomates. — Mésophylle homogène, palissadique comme chez les parents; mâcles d’oxalate de calcium dans les assises supérieures. — Epiderme inférieur haut de 7-12 y, ne portant pas de poils ou en portant en petite quantité ; nombreux bâton- nets de cire; paroi externe mince, à peine bombée; cellules vues de face à parois rectilignes ayant 20-25 L de grande dia- 19 290 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. gonale. Stomates très nombreux, longs de 10-15 y, de même hauteur que les cellules épidermiques et situés au même ni- veau qu'elles. Bords du limbe révolutés, collenchymateux ; parfois dents glanduleuses. Pollen. — Grains ovales elliptiques. L — 20-26 y. Habitat et répartition géographique. — France: Lozère: bords du Bès entre Nasbinat et Marchastel (Soulié); Aube : Vallant Saint-Georges (Hariot). — Ecosse, Angleterre, Suisse, Allemagne, Autriche, Pologne. $ VE. — HYBRIDES DU S. inçana. S. Caprea + incana. S. cinerea L incana. S. grandifolia + incana. S. aurita L incana. S. incana + repens. S. daph- noïdes + incana. S. caprea + incana d'? X S. SERINGEANA (Seringiana) Gaudin, ap. Seringe Essai, p. 37(1815); Gaud., F1. hel., VI, p. 251; Koch, Comment., p. 33; Syn., éd. 2, p. 747 (excl. S. intermedia) ; éd. 3, p. 562; Reich., F1. excurs., n° 1033; Hegest., F1. d. Schiw. 2831; Hartig, Forst. Culturpfl.,p. 29; Kerner, Nied. Oester. Weid., p. 222; Godet, FT. Jura, p.646; Willk. et Lange, 7rodr. Hisp., p.228 ; Mathieu FT. forest., p. 400; éd. rev. p. Fliche, p. 461; Garcke, F[. Deutschl., p. 360 ; Mouillef., Trait. arbr. et arbriss., p. 1096; Par- lat., F1. ital. IV, p. 227 ; et auct. plur.— S. oleifolia Vill., Hist. Dauph., UE, p. 784 (1815), pp. — S. Flüggeana Willd., Spec., IV, p. 709 (1805); pp. — S. longifolia Schleich., Catal. (1809), non Muehlenbg. — S. lanceolata Seringe, Essai, p. 37 (1815); DC., FT. fr., V,p. 348; non Smith (1805). 5. holoseri- cea Seringe, S. d.S., n° 70, 72, 104, 105 ; non Willd. — S. ca- nescens Willd, Herb.?— $S. Kanderiana Seringe,S. d. S.,n° 42 68, et Æssai, p. 37 (1815). — %S. Caprea X incana Wimm, Regensb. FT. (1849), p. 46; Denkschr. d. Schles. Ges., p. 159; PFv.-"Schiles: (r657} p.203; Neîr.; FE, 0. U Oestér.; p: 560" Wimm., Sal. Eur., p. 149; Garcke, FT. Deutchl., p. 360.— S$. Caprea X viminalis Vill. (viminalis Vil. — incana Schrank).— S. cinerea X incana Wimm. olim; Gr. et Godr., #1. Fr., I, P- 133; PP: Icon.— Seringe, Essai, pl. 1; Reichb., Deutschl. Fl., 2028 : À.'et E.-G. Cam., Aflas, pl. 28, f. H.-L. Exsicc. — Seringe, S. d.S., n°709, 71 fol., 72 (S. holo- sericea angustifolia),42 & (S. Kand eriana) ; Wimm.et Kr./Herb. n° 63, Coll. n° 221,222; À. et |. Kerner, H. S. À. n° 2, 49, 70 (holosericea), 71 (gemmata); FT. A.-H. n° 3082; Soc. ét. fl. fr.-helv. n* 548 !, 1019! 292 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie externe. Arbrisseaw ou arbre peu élevé, à rameaux étalés-dressés, eeux d'un an presque lisses, les jeunes pubescents et blanchä- tres. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues, brièvement acuminées, d’un vert foncé au-dessus, à la fin glabres et lui- santes, à face inférieure tomenteuse, souvent d’un beau blanc, à bords munis de petites dents et un peu révolutés au début. Pétiole moyen, velu. Stipules petites, obliques, subréniformes. Bourgeons velus ou pubérulents. Chatons d'à.pédoncule court, cylindriques, arqués, penchés; écailles lancéolées triangulaires au sommet, acutiuscules ou tronquées, velues. Étamines 2 à filets connés ou contigus et velus à la base. Anthères oblongues d'un jaune doré. Chat.9 presque contemporains, pédonculés, arqués, penchés ; écailles velues, ferrugineuses. Capsules étroi- tement coniques subulées, d’abord pubescentes blanchîtres, puis verdâtres, glabrescentes à leur base. Style médiocre. Stig- mates longs filiformes. — Bois dépourvu d'écorce non muni de stries superficielles. — ‘"Z.— Avril-mai. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Épiderme glabre ou portant quel- ques poils; à paroi externe épaisse de 25-30 u, très rugueuse. — Liège et phelloderme tannifères. — Collenchyme et écorce renfermant: des mâcles, de l’amidon, du tannin en plus grande quantité que chez le S. Caprea. Liber moins développé que chez le S. incana, 2 fois 1/4 à 3 fois plus petit que le bois sur le rayon d'une section transversale, contenant des cristaux sim- ples, des mâcles, du tannin, de l’amidon. Dans un rameau d'un an révolu, nous avons observé une seule zone de fibres libérien- nes lignifiées. Assise génératrice non sinueuse. Vaisseaux à section polygonale de 30-50 H de grande diagonale, ceux des faisceaux primitifs à section de 30-35 u. Rayons amylifères et tan- nifères peuallongés radialement. Bois des faisceaux primaires très développés non ou peu saillants, situés dans les angles très grands et très arrondis de la moelle comme chez le S. Caprea, à rayons brisés au-dessus des bois primitifs. — Moelle bien moins déve- loppée que chez le S, Caprea, égalant env. le bois sur le rayon d'une section transversale, polygonale-arrondie à côtés légè- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Sanules. 293 rement convexes, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires très tannifères, contenant un peu d’amidon; celles situées à la base des faisceaux de bois primaires seules à parois épaissies. Moelle centrale contenant : des tannifères nombreuses, moins riches en tannin que celles du S. incana, de rares grains d'amidon, des cristaux simples d'oxa- late de calcium et de nombreuses mâcles. Tannin coloré en bleu ou en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale 2 faisceaux libéro-ligneux latéraux en anneaux peu allongés, presque fermés, le médian arqué allongé, tous trois assez développés. La fusion en un seul anneau a lieu au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie munie d'ailes. Diamètre horizontal légèrement plus grand que le diamètre vertical. As- sises externes de collenchyme tannifères. Écorce à canaux aéri- fères, macles, rares grains d'amidon, tannifères assez nombreu- ses et riches en tannin dans les assises internes. Anneau libéro- ligneux coupé de rayons très tannifères, fermé, plus allongé que chez le S. Caprea, à partie supérieure plane, assez développée, à partie inférieure très incurvée. Péridesme tannifère, non ou à peine lignifié, moelle interne peu développée. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. s mm. au-des- sus de la caractéristique. — Nervure non ou à peine enfoncée au-dessous du niveau du mésophylle, à section lésèrement bicon- vexe, à peine saïillante à la partie supérieure comme chez le S. incana. Collenchyme non lignifié. Péridesme plus ou moins lignifié. Milieu de la nervure. — Anneau libéro-ligneux le plus sou- vent disjoint aux extrémités ;} méristèle allongée perpendiculai- rement au plan de symétrie comme chez le S. incana. Péri- desme scléreux, moelle interne peu développée ainsi que chez le S. incana. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, munies de 2 hypodermes collenchymateux, de 2 arcs scléreux et d'un peu d'écorce à la base et à la partie infé- rieure des nervures. Limbe. — Epaisseur du limbe — 110-120 y. Épiderme supé- rieur haut de 13-15 x env., portant quelques poils, ne contenant pas de sphéroïdes; paroi externe assez épaisse, bombée, à peine 294 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. plus mince que chez le S. incana, à partie cuticularisée plus grande que la partie non cuticulariséé, celle-ci se gélifiant ; cel- lules vues de face plus petites que chez le S, Caprea, de 10-25 y de grande diagonale, à parois rectilignes et plus épaisses; pas de stomates. — Mésophylle homogène, palissadique à assises inférieures toujours courtes, présentant parfois vers les bords de la feuille un tissu lacuneux ; mâcles nombreuses surtout dans la deuxième assise, — Épiderme inférieur haut de 8-10 y, portant de nombreux poils et bâtonnets de cire; paroi externe mince, à peine bombée. Stomates assez nombreux, petits un peu moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant leur paroi interne. Bords du limbe révolutés, collenchymateux, extrémité des dents souvent glanduleuse. Pollen. — Grains normaux ovales assez arrondis. L. — 20- 30 L env. Nous ne pouvons donner que des indications très sommaires sur cette plante qui a assurément été confondue avec les autres hybrides du ,S. 2ncana. France. Rare. Dauphiné. Pyrénées espagnoles de la Cata- logne, Suisse, Tyrol, Autriche, Allemagne. S. grandifolia + incana Sd? X S. INTERMEDIA Host, Sal., p. 17; t. 56 et 57 (1828); Wimm.,Sal. Eur.,p.154; Anderss. in DC Prodr., XVI, p. 304. — S. subalpina Schleich., Catal. 31 (1821) ; non Forbes (1823). — S. Seringeana £. angustifolia Gaud., FT. helv., VE, p. 252 (1830). S. grandifolia X incana T. Kerner in Verh. zool. bot. Ges. Wien., XIV, p. 100 (1864); Gürke, Pl. Eur., I, p. 39.— S. gran- difolia-incana Wimm., Sal. Eur.,p. 154 (1866). S. super grandifolia X incana Kerner in Oester. bot. Zeitchr. (1866), p. 338. — S. Eleagnos < incana A. Schmidely in Magn., FU. sel. exsicc. n° 3594 (1895). — $S.incana-cinerea Wimm. Denk- schr. d. Schles. p. 159(1853), non Sal. Eur. Exsicc.— À. et J. Kerner, Herb. Oest. W.,n° 51; Wimm. et Kr:, Herb:8:,.n° 656 ; Coll.1n%e9232, 2240; Magn:, M5 35949, cult.; Gelmi in Bænitz, Herb. Eur. 9. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 295 Morphologie externe. Arbuste de 2 à 3 mètres, à rameaux divariqués, allongés, arqués-étalés, ceux d’un an d’un brun olivâtre, presque glabres ; les jeunes munis d’une pubescence blanchâtre apprimée. Feuilles linéaires-lancéolées ou ovales-lancéolées, brièvement acuminées, subsymétriques, dentées-glanduleuses, d'un vert obscur sur la face supérieure qui est d’abord un peu pubescente puis glabre : à face inférieure glauque-cendrée finement velue blanchâtre, farineuse, à nervures saillantes. Pétiole court. Stipules ovales lancéolées, dentées. Bourgeons oblongs, fauves, pubescents. Chatons de grosseur moyenne, presque contemporains; les d cy- lindriques, arqués ; écailles linguiformes ou spatulées, velues, souvent d’un jaune pâle. Étamines 2, à filets un peu velus; an- thères oblongues ovales, d'un jaune doré. Chat. © arqués ou si- nueux, assez denses. Capsules étroitement coniques, d’abord à pubescence apprimée grisâtre, puis verdâtre, enfin glabres- centes. Pédicelle plus long que le nectaire. Style médiocre égalant environ le quart de la longueur de la capsule. Stigmates divisés en lanières filiformes. Morphologie interne. Rameau de > année. — Épiderme portant des poils très nombreux ; paroi externe épaisse de 25-30 x, très rugueuse à la surface. — Collenchyme et écorce interne contenant : du tan- nin, de l’amidon, des cristaux simples et mâcles d’oxalate de calcium. — Liber renfermant : des mâcles et des cristaux simples, beaucoup de tannin, très peu d’amidon. — Vaisseaux à section de 40-50 x de grand axe, ceux des faisceaux primitifs de 30-40 u. Rayons tannifères et amylifères. Bois des faisceaux primaires très développés près de la moelle comme chez le S. grendifolia, situés dans les angles très arrondis de la moelle et s'étalant en éventail vers l'extérieur, à rayons externes brisés. — Moelle polygonale à angles très arrondis, à côtés presque rectilignes, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires tannifères et amylifères, celles situées à la base des bois primaires seules à parois plus épais- sies. Moelle centrale renfermant : des tannifères assez nom- breuses, contenant souvent de l’amidon, des mâcles et des 296 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. cristaux simples d'oxalate de calcium. Tannin coloré en vert par le‘perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale trois faisceaux libéro- ligneux, légèrement arqués, peu développés, un peu au-dessus trois anneaux, le médian allongé, les latéraux arrondis ou peu allongés. La fusion en un anneau a lieu au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, ailes petites. Dia- mètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Épiderme lignifié, portant de nombreux poils. Collenchyme tannifère, peu amylifère. Écorce à méats, petites chambres aérifères et contenant des mâcles, des grains d’amidon et des tannifères, trois méristèles non fusionnées (comme cela existe d'ordinaire chez le S. sncana). Liber tannifère. Péridesme non lignifié ou en partie scléreux; moelles internes petites, tannifères, peu amylifères. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe, un anneau libéro-ligneux allongé, à partie supérieure peu développée, comme chez le S. incana, et à moelle interne comprimée. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Nervures secondaires. —Nervures secondaires à section plane- convexe, munies de 2 hypodermes collenchymateux, de 2 arcs scléreux et d’écorce à la partie inférieure ; bien moins saillantes à la partie inférieure que chez le S. grandifolia. Limbe.— Epaisseur du limbe — 90-140 1.— Épiderme supé- rieur haut de 12-18 y (à cellules peu nombreuses, se cloison- nant tangentiellement) glabre ou portant des poils, contenant quelques sphéroïdes semblables à ceux du S. grandifolia, lorsque les feuilles sont desséchées ou ont macéré dans l'alcool; paroi externe non ou peu bombée, à partie cuticularisée à peine plus grande que la partie non cuticularisée, cette dernière plus développée que dans le S. grandifolia et se gélifiant; cellules vues à plat de 20-40 y de grande diagonale (plus grandes que chez le S. incana) et à parois recticurvilignes. — Limbe hété- rogène comme dans le S. grandifolia, rarement les assises infé- rieures un peu allongées. — Épiderme inférieur haut de 10-14, portant des poils et beaucoup de cire, contenant quelques sphé- roïdes dans les mêmes conditions que l'épiderme supérieur; paroi externe mince, peu bombée. Stomates nombreux, longs A. et E.-G. Cauus. — Monopraphie des Saules. 297 de 16-20 y, un peu moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant leur paroi interne. Bords du limbe collenchymateux; dents parfois glandu- leuses. Pollen. — Grains normaux ovales assez arrondis aux pôles. ur as p. À rechercher dans le Jura et les Alpes. — Suisse, Tyrol, Carniole, Autriche inférieure. S. cinerea — incana ©. X S. HIRCINA Kerner in Verh. d. zool.bot. Ges. Wien, XIV, p. 99 (1864); Wimm., Sal. Eur., p. 153; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 304. S. incana-cinerea Kerner, loc. cit.: Wimm., Sal. Eur. p. 153, non ante, nec Gr. et Godr., F1. Fr., III, p. 133. — S. Seringeana Kirschleger, F1. Als., II, p. 68 (ap. descr.). — S. capnoides À. et ]. Kerner, Herb. Oest. Weid., IX, n° 83 (1). Exsicc. —Magn., F1. sel., n° 3116 (sub.nom. S.Caprea X in- cana); 3116 bis ; Soc. Roch., n° 3144. Icon : À. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 28, f. A.-C. Morphologie externe. Feuilles longues comme dans le S. incana, mais plus larges vers le milieu, aiguës, ondulées-dentées, d'un vert sordide en dessus, à nervures moins saillantes que dans le S. cinerea ? ; rugueuses sur la face inférieure, qui est d'abord révolutée, puis plane. Stipules semicordées. Chatons précoces subsessiles, feuillés à la base, grisâtres-velus avant l'anthèse, grands, à fleurs ténues. Capsules glabrescentes à la base. Style long. Stigmates assez courts, presque entiers. Morphologie interne. Rameau de 2 année. — Épiderme à paroi externe épaisse de 30 # environ, rugueuse à sa surface; poils assez nombreux. Collenchyme et écorce interne renfermant de l’amidon, beaucoup de tannin, des mâcles. — Liber contenant de nombreuses files 1. Suivant Gürke, P/. Eur., IL. p.40, X S. kircina J. Kerner — S. Caprea X incana. 6.) 298 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. de cristaux simples et màclés d’oxalate de calcium, de l’amidon et beaucoup de tannin. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses moins développées et moins nombreuses que chez le S. cinerea. Vaisseaux à section ovale de 30-40 y de grand axe, ceux des faisceaux primitifs à section de 18-25 4. Rayons amylifères et tannifères, peu allongés radialement sur une sec- tion transversale. Bois des faisceaux primaires peu développés, saillants, s'étalant en éventail vers l'extérieur, rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle polygonale à côtés concaves, n’éga- lant pas tout à fait le bois sur le rayon d'une section transver- sale, formée de cellules polygonales-arrondies, à méats, à parois lignifiées, minces, sauf celles des cellules de la périphérie qui sont à peine épaissies; celles des cellules situées vis-à-vis des bois primaires sont notablement plus épaisses. Cellules péri- médullaires très tannifères et très amylifères. Moelle centrale contenant : des tannifères nombreuses riches en tannin et souvent en amidon; des mâcles; de l’amidon. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. A l'initiale, faisceaux incurvés, se mettant ensuite en petits anneaux allongés. La fusion en un seul anneau a lieu au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe allongée munie d'ailes. Diamètre vertical à peine plus petit que le diamètre horizontal. Épiderme lignifié, portant des poils. Collenchyme légèrement lignifié, tannifère. Écorce contenant : des tannifères nombreuses, riches en tannin; des cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium, des grains d’amidon nombreux dans l’endoderme. Méats dans l'écorce supérieure ; chambres aérifères dans l'écorce inférieure. Méristèle très allongée située vers la partie supérieure de la section; un seul anneau libéro-ligneux encore incomplètement fermé. Péridesme entièrement scléreux, comme chezle S. incana; fibres petites, à lumen étroit et tannifère ; moelle interne peu développée, contenant un peu d’amidon. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Collenchyme lignifié. Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités ; faisceau supérieur assez développé. Milieu de la nervure. Section biconvexe. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section A. et E.-G. Cawus. — Monographie des Saules. 299 plane-convexe, munies de deux arcs scléreux, de deux hypo- dermes collenchymateux, d’un peu d’écorce à la partie infé- rieure, au moins à leur base, comme dans le S. cznerea. Limbe. — Épaisseur du limbe — 120-140 y. — Épiderme supérieur haut de 18-20 x, portant quelques poils ; formé de cellules se cloisonnant tangentiellement, contenant quelques sphéroïdes semblables à ceux de S. c:nerea dans les feuilles desséchées ou ayant macéré dans l'alcool; paroi externe de cet épiderme assez épaisse, légèrement bombée, à partie non cuti- cularisée plus grande que: chez le S. c'nerea, mais un peu plus petite que la partie cuticularisée et se gélifiant; cellules vues de face ayant 8-20 x de grande diagonale, à parois rectilignes ; pas de stomates. Mésophylle hétérogène comme chez le S. cinerea, ou homogène comme chez le S. zncana, à cellules très courtes vers la nervure médiane, — Épiderme inférieur haut de 10-12 # environ, portant de nombreux poils intriqués de 7-9 u de diamètre environ, de très abondants bâtonnets de cire pouvant contenir des sphéroïdes comme l'épiderme supérieur; paroi externe mince, peu bombée : cellules vues de face de 20-30 x de grande diagonale, Stomates un peu moins hauts que les cel- lules épidermiques, affleurant la paroi interne de l’épiderme, plus nombreux que chez le S. cinerea. Bords du limbe collenchymateux : extrémité des dents légèrement glanduleuse. Répartition. — France : Isère : La Mothe-Saint-Martin(R.Mou- tin); Suisse, bois de la Bâtie près de Genève à la jonction du Rhône et de l’Arve, non loin de la frontière française: Alle- magne, Autriche. Cette plante a été confondue avec les S. Caprea + incana et S. aurita + incana, sous les noms de S$. oleifolia et S. Serin- geana. À rechercher dans le Jura, les Alpes, etc. S. aurita + incana ©. S. OLEIFOLIA Vill., Æist. Dauph., IV, p. 784 (1789); p. p.; Chaix in Herb. Pourr. Mus. Par.; Seringe, S. de S., n° 1; Gr. et Godr., F1. Fr., Il, p. 133, pp. ; Willk. et Lange, Prodr. Hisp., p. 229 et suppl. p. 57; Garke, F/. Deutschl., p. 360; 300 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Sames. Mouillefert, Traité arb. et arbriss., p. 1096; Anderss., in DC., Prodr., XVI, p.304 et auct. plur. — $. patula Seringe, Essai, p. 11 (1815) et exsicc., n° 94; Hegetschw., n° 2850; Gaud., F1. helo., VI, p. 247, pp. — S. Flügqeana Wild, Spec.; IV, p. 700, pp. (1805); Loisel., F7. qall., IL, p. 344. — 8. Seringeana Lec. et Lamt., Catal., p.336, non Gaud.— $S. pallida Forbes, Sal. Wob., t. 96, p. 191 (1829). — S. salviæfolia Koch, Comment., p. 34; Syn., éd. 2, p. 649; Reichb., Excurs., 1032; Hartig, Forst. Culturpfl., p. 20. S. aurita X incana Gürke, PI. Eur., IL, p. 39. — S. aurita- incana Wimm., Regensb. FI. (1849), n° 3; Sal. Eur., p.151; Mouillefert, Tr. arbr. et arbriss., p. 10096 ; Garke, F1. Deutschl., p. 360. —3S. incana-aurita Wimm., Denkschr. d. Schles., Ges, p.159; FT. v. Schles. (1857), p.203.—S. cinerea-incana Gr. et Godr WocNertNetauct. plur: Icon. — Forbes, loc. cit., n° 96; Wimm., Jaresb. d. Schles. Gés (847) EM) Los; Vill, doc: cit, Co 51f) 286 AMEL Cam., Aïlas, pl. 28, f. N.-P. Exsicc. — Seringe, S. deS., n° 1; Wimm. et Kr., Æerb. S., n° 66; Coll. n° 225-226. Les Saules distribués sous les n® 3116 bis, Magnier, et 3144, Soc. Rochel., sont pourvus sur le bois des stries caractéristiques. En raison de la jeunesse des feuilles et, manquant de renseignements, il se pourrait qu'ils eussent le S. cinerea comme l’un des parents. Morphologie externe. Arbrisseau ou arbre peu élevé, à rameaux ordinairement étalés-dressés, les jeunes pubescents blanchâtres, presque lui- sants à l'état adulte. Feuilles à bords un peu révolutés, à dents un peu espacées et peu marquées, oblongues ou oblongues- lancéolées, assez brièvement acuminées, pubérulentes et d’un vert grisâtre en dessus, tomenteuses blanchâtres un peu rugu- leuses, à nervures proéminentes en dessous. Stipules médiocres semi-ovales, aiguës, obliquement dressées. Bourgeons glabres ou pubescents. Chatons ® cylindriques, grêles, arqués, laxi- flores à la base. Écailles oblongues, tronquées, velues-ciliées, ferrugineuses. Capsules à pédicelle médiocre, cylindriques, subulées, obtuses, d’abord hérissées-tomenteuses, à la fin gla- brescentes à la base. Nectaire plus court que le pédicelle. Style À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 301 court. Stigmates oblongs, courts bipartits. — Bois préalable- ment décortiqué, muni de stries! ne. Tr Avril. ‘ Morphologie interne Rameau de > année. — Epiderme glabre ou portant quelques poils; à paroi externe épaisse de 20 x env., rugueuse à la surface. — Collenchyme et écorce interne renfermant : des mâcles, des cristaux simples d'oxalate de calcium, du tannin et de l’amidon. — Liber — la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, contenant : des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, de l'amidon, du tannin ; fibres lignifiées | dès la 1° année. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses moins nombreuses et moins fortes que chez le S. aurita. Vaisseaux ovales à section de 20-45 de grand axe, ceux du bois primaire de 8-20 y. Bois des faisceaux primaires développés, s'étalant en éventail vers l'extérieur à rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle pentagonale à côtés légère- ment convexes (comme chez le S. aurita), plus petite que le bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules sem- blables à celles des parents. Cellules périmédullaires épaissies et contenant beaucoup de tannin et d’amidon. — Moelle centrale renfermant : des tannifères en longues files nombreuses, richesen tannin, parfois amylifères; de nombreux cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium. Tannin coloré ea vert par le per- chlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Caractéristique. — Coupe arrondie munie d'ailes. Diamètre vertical égalant presque le diamètre horizontal. Épiderme portant des poils nombreux. Collenchyme à parois parfois lignifiées, contenant du tannin, peu d’amidon. Écorce à canaux aérifères et renfermant des grains d'amidon nombreux dans l’endoderme, des mâcles, des tannifères peu nombreuses. Méristèle allongée; anneau libéro-ligneux souvent disjoint aux extrémités. Péridesme parfois entièrement scléreux, fibres petites à lumen tannifère et amylifère; moelle interne petite, très riche en tannin et contenant peu d’amidon. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Nervure située au-dessous du niveau du mésophylle; sectionlégèrementbiconvexe.Collenchymelignifié. 302 A. et E..G. Camus. - Monograplue des Saules. Milieu de la feuille. — Structure à peu près semblable à celle du niveau précédent. Nervures secondaires.— Nervures secondaires à section plane- convexe, plus saillantes à la partie inférieure que chez le S. in- cana, munies de 2 arcs scléreux, de 2 hypodermes collenchy- mateux et d'écorce à leur partie inférieure au moins à leur base. Limbe. — Épaisseur du limbe — 110-130 u. — Épiderme supérieur haut de 15-16 y, portant quelques poils et à paroi externe assez épaisse, peu bombée, la partie cuticularisée éga- lant env. la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant ; cellules vues à plat très petites, de 8-20 y de grande diagonale, à parois épaisses, rectilignes; pas de sphéroïdes; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène comme chez le S. aurita, contenant des mâcles, — Epiderme inférieur haut de 9-12 y; à paroi externe mince, bombée; portant de nombreux poils et beaucoup de cire; cellules vues de face à parois rectilignes de 8-20 k de grande diagonale env. Stomates plus nombreux que chez le S. aurita, moins hauts que les cellules épidermiques et affleu- rant leur paroi interne comme chez le S. incana. Bords du limbe collenchymateux, extrémité des dents ordi- nairement glanduleuse. Habitat el répartition géographique. — France : Lozère; Mende (Pierrat); bois de la Vabre (Lecoq et Lamotte). — Espagne, Allemagne, Suisse, Tyrol. S. incana + repens 5? X S. SUBALPINA Forbes, Sal. Wob., p.185 (1828) ; Anderss., Monog., p. 124; et in DC. ?Prodr., XVI, p. 240; Schmidely in Bænitz, Herb. Eur.; non Schl. — S. Forbesiana Anderss. (S. rosmarinifolia X incana), Monogr., p. 117. ? sec, Gürke, Eur. Apr: S. repens-incana Wimm., Sal. Eur., p. 155; Wimm. et Kr. Coll. S. (1858) n° 229. Cf. Wichura : Die Bastardbefruch- tung, p. 70-72. — S, incana X repens Gürke, loc. cit. Icon.—Anderss., Monogr.,t'NI,E168;) Aet EG Camrs: Atlas, pl: 28,1. Q.T. Arbrisseau peu élevé, à rameaux dressés, d’un brun noirâtre, les jeunes velus, puis glabrescents ou pubérulents. A. et E.-G. Cawus. — Monographie des Saules. 303 Feuilles lancéolées ou lancéolées linéaires, également atténuées à la base et au sommet, à bords un peu révolutés et non dentés ; à face supérieure d'un vert foncé, munie de poils courts peu nombreux à l'état adulte; à face inférieure densément velue, à poils crépus et à nervure moyenne, jaunâtre, très visible. Pétiole court, velu. Stipules très petites. Chatons presque précoces, à pédoncule feuillé. Chat. S oblongs cylindriques, un peu courbés, denses. Écailles obovales fauves, à sommet arrondi, rougeûtre, dorsalement velues. Étamines 2, à filets velus un peu soudés à la base !; anthères d'un beau jaune. Chat. ë denses; écailles moins longues que celle des fl. &. Capsules obovales oblongues coniques, très velues soyeuses-grisûtres, atténuées à la base en un pédicelle plus long que le nectaire. Style long. Stigmates bifides peu ou non étalés. Morphologie interne Rameau de © année. — Epiderme portant des poils, à paroi externe épaisse de 25-30 u, à surface rugueuse. — Collenchyme et écorce interne tannifères et amylifères. Ecorce interne formée de cellules à parois un peu épaisses. Liber contenant de nombreuses files de cristaux simples et quelques-unes de mâcles d’oxalate de calcium, de l’amidon, du tannin. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses, peu nombreuses et courtes. Vaisseaux à section de 20-45 # de grand axe, ceux des faisceaux primitifs de 8-20 y. Rayons amylifères et tannifères. Bois des faisceaux primaires peu développés, situés dans les angles saillants de la moelle; rayons à peine brisés. — Moelle polygonale formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires tannifères et amylifères. Moelle cen- trale renfermant : des tannifères en files moins nombreuses et moins riches en tannin que chez le S. incana et des mâcles. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale : 3 faisceaux libéro-ligneux à peu près plans, peu développés, formant ensuite chacun un anneau légèrement allongé. La fusion a lieu au-dessus de la caractéristique. Caractéristique. — Coupe munie de petites ailes. Diamètre vertical égalant à peu près le diamètre horizontal. Epiderme portant des poils nombreux. Collenchyme légèrement tannifère 304 A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. Ecorce formant des méats et chambres aérifères et contenant : des mâcles nombreuses, des tannifères riches en tannin, en grande quantité et quelques grains d’amidon. Méristèle allongée, située à la partie supérieure de la section ; anneau libéro-ligneux à partie inférieure légèrement incurvée. Liber tannifère. Péri- desme tannifère lignifié dans la moelle externe; moelle interne réduite. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe, nervure souvent un peu enfoncée au-dessus du niveau du mésophylle. Anneau libéro-ligneux plus réduit que chez le S. incana. Péridesme plus ou moins lignifié. Milieu de la feuille. — Section biconvexe, nervure à peine saillante à la partie supérieure. Anneau libéro-ligneux plus ou moins disjoint aux extrémités. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, munies de 2 arcs scléreux, de 2 hypodermes collenchymateux et d'écorce à la partie inférieure. Limbe. — Epaisseur du limbe — 120-140 x. — Epiderme supérieur haut de 15-18 p, portant des poils (nous n'avons jamais observé de cloisonnements tangentiels comme chez le S. repens); paroi externe à peine bombée, assez épaisse, à partie cuticularisée un peu plus grande que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant ; cellules vues de face à parois très rectilignes de 10-30 : de grande diagonale env. Pas de stomates. — Mésophylle homogène, palissadique, les assises inférieures courtes comme chez les parents. Quelques mâcles. — Epiderme inférieur haut de 8-10 y, portant de nombreux bâton- tonnets de cire et des poils; paroi externe mince, peu bombée. Stomates nombreux, un peu moins hauts que les cellules épi- dermiques et affleurant la paroi interne de l’épiderme. Bords du limbe, renflés, collenchymateux, récurvés, à dents glanduleuses. Pollen. — Grains normaux elliptiques allongés. L. — 22-27 u Notre description a été faite d’après des échantillons prove- nant de pieds cultivés à Genève par M. R. Buser. Ces pieds sont originaires de la localité authentique des rives du lac de Joux dans le Jura helvétique, non loin de la frontière française. — Cette plante est à rechercher dans le Jura français et les Alpes. A. et E -G. Cauus. — Monographie des Saules 305 S. daphnoides + incana S 2 X S. REUTERI Moritzi, F1. d. Schuw., p. 459 (1847); Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 192; Koch, Syn., éd. Hall. et Wolf., p- 2379. — S. Wimmeri Kerner in Verhandi. bot. zool. Ver. (1852), II, p. 61; Kerner, Nied.-Oester. Weid., p. 230; Anderss. in DC... Prodr., XVI, p. 303. — S. fissa Reuter, Catal. Genève, éd. 1, p. 35, non Hoffm. S. daphnoidi-incana Reuter ex Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 303. — S. Daphnoides-incana À. Kerner ap. Wimm. in Denkschr. d. Schles., p.158; Sal. Eur., p.158. —S. daphnoi. des X incana Gürke. PI. Eur., p.40. — S. incano-daphnoides Wimm. Jaresb. d. Schles. Ges., p.64(1852). —Neilreich, FL ». Nied.-Oest., p. 256. Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb. S. n° 88; Coll. n° 228; À. et J- Kerner, Herb. Saul. A.Qn° 1; Dorfl., F1., n° 43, 44, 45; Herb. norm. n° 2229 ; Magn., F1., sel. n° 966 : Soc. Dauph. n° 4262, 4669. Icon. — À. et E.-G. Camus, Af/as., pl. 27 R.-X. Morphologie externe. Arbre assez élevé, à rameaux dressés-étalés, les jeunes velus au sommet, ceux d’un an glabres, d'un brun olivâtre ou rougeâtre, un peu pruineux (glaucescence cireuse). Feuilles oblongues, linéaires-lancéolées, à dents petites, glan- duleuses, à nervure médiane proéminente en dessous, ressem- blant, à l'état jeune, à celles d'un S. incana robuste, à bords révolutés, couvertes de poils sur les deux faces, le tomentum de la face supérieure assez promptement caduc et laissant cette face glabre et verte; souvent aussi, à l'état adulte, la face infé- rieur devient aussi glabre ou glabrescente comme dans le S. daphnoides. Stipules semilunaires, faisant souvent défaut. Pétiole pubérulent. Chatons précoces, sessiles ou subsessiles, nus ou peu feuillés à la base du pédicelle. Chat. j cylindriques, arqués. Ecailles ovales tronquées, velues, d’un brun fuligineux. Etamines 2, à filets velus et un peu soudés à la base. Chat. 9 à la fin brièvement pédonculés, arqués ascendants ou penchés, densiflores. Capsules comprimées, ovales-coniques, verdâtres, 20 306 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. glabres en avant et en arrière, à bords velus. Pédicelle égalant le nectaire. Style médiocre. Stigmates dressés-étalés. 2. — Avril-mai. | Forma «. longifolia Anderss. in DC., Prodr. — Feuilles longues ou linéaires-lancéolées, longuement acuminées, bril- lantes et d’un ton vert foncé en dessus, glabrescentes ou blan- châtres velues en dessous. Forma Ê. brevifolia Anderss. in DC., Prodr. — Feuilles elliptiques oblongues, brièvement aiguës, d'un vert sordide en dessus; pubescentes, glauques blanchâtres en dessous. Forma y. denudata Anderss., loc. cit. — Feuilles brillantes en dessus; opaques et glabres en dessous, à dents assez pro- noncées, ordinairement glanduleuses. Monstruosité. — Forma Monstrose digynis Reuter, Catal. Genève, éd. 2, p. 192. Etamines plus ou moins régulièrement transformées en ovaires. Morphologie interne (4//as, pl. VII, fig. 104-105). Rameau de 2° année. — Cellules épidermiques possédant un revêtement cireux un peu moins développé que chez le S. daphnoides. Contour de la section très ondulé. Épiderme glabre ou à peu près, à paroi ext. épaisse de 30 y env., rugueuse à sa surface. — Collenchyme et écorce interne renfermant du tannin en assez grande quantité, de l’amidon, des mâcles. — Liber contenant : des cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium, de l’amidon, beaucoup de tannin. Rayons amylifères et tannifères. Vaisseaux à section de 30-35 }. de grand axe, ceux des bois primaires à section de 8-20 1. Bois des faisceaux primaires très saillants, plus développés que ceux du S. incana, s'étalant en éventail vers l'extérieur ; rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle à peu près aussi développée que le bois sur le rayon d'une section transversale, polygonale, à côtés concaves, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédul- laires, tannifères et amylifères à parois minces, sauf celles situées àla base des bois primaires qui sont à parois épaissies. Moelle centrale contenant : des files de tannifères longues, nombreuses, moins riches en tannin que chez le S. incana et quelques cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 307 Feuille. — Pétiole. — A l'initiale 3 faisceaux libéro-ligneux légèrement incurvés, développés, formant chacun peu au-dessus un anneau allongé. La fusion a lieu vers la médiame. Caractéristique. — Coupe arrondie munie d'ailes. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Épiderme à cuti- cule lignifiée, portant despoils. Collenchymeà parois légèrement lignifiées, contenant peu de tannin. Ecorce formée de cellules à parois minces, à canaux aérifères et contenant des mâcles, des tannifères assez nombreuses, riches en tannin, des grains d'amidon surtout dans l'endoderme. Méristèle occupant à peu près le milieu de la section ; anneau libéro-ligneux allongé, fermé; liber tannifère et amylifère. Péridesme tannifère, possédant un fort arc scléreux dans le péricycle et un autre dans la moelle externe; fibres à parois très épaisses et à lumen étroit comme chez le S. incana. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Anneau libéro-ligneux plus ou moins bien fermé aux extrémités. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section légèrement biconvexe, assez peu saillantes à la partie supérieure, munies de deux hypodermes collenchymateux, de deux arcs scléreux et d'écorce à la partie inférieure comme chez le S. daphnoides. Limbe. —(P1. VII, fig. 104.) Épaisseur du limbe — r20 u. — Épiderme supérieur glabre, formé de cellules hautes de 18-22 , la plupart prenant une cloison tangentielle, contenant d'assez nombreux sphéroïdes dans les feuilles desséchées ou ayant macéré dans l'alcool; paroi externe épaisse de 7-10 x, à peine bombée, à partie cuticularisée plus petite que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant ; cellules vues de face (pl. VII, fig. 105) à parois plus minces et moins rectilignes que chez le S. incana; de 25-30 x de grande diagonale. — Mésophylle homogène palissadique, 4-3 assises palissadiques. Mâcles assez nombreuses. — Epiderme inférieur haut de 10-12 y, se cloison- nant tangentiellement, portant de rares poils et de nombreux bâtonnets de cire ; paroi externe mince, moins bombée que chez le S. daphnoides ; sphéroïdes dans les feuilles très desséchées ou ayant macéré dans l'alcooi. Stomates nombreux, petits, longs 308 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. de 10-15 y, moins hauts que les cellules épidermiques et affleu- rant la paroi interne de celles-ci. Bords du limbe collenchymateux, dents glanduleuses. Pollen. — Grains normaux elliptiques, arrondis aux pôles. L, = 16524 Habitat et répartition géographique. — France: bords du Drac près de Grenoble, var. « (A. Richard) ; entre Thonon et Evian; La Clusaz, dans les sables du Nom (A. et E.-G. Camus) var. 4. — Gaillard près de Genève, Monstruosité (Ramu) ; bords de l'Arve (Plur. auct.). — Suisse, Allemagne, Tyrol, Autriche. $ VIE. — HYBRIDES DU S. viminalis. S. Caprea + viminalis, S. cinerea + viminalis, S. aurita- viminalis, X S. stipularis, X S. Boulayi. S. Caprea -— viminalis © ©. X S. LANCEOLATA DC., FT. fr., V, p. 348, n° 2097 6. (pr. max. part. ; pl. paris.) excl. Syn. S. KANDERIANA (1) ; et auct. plur. — S. Smithiana Koch, Syn., éd. 2, p. 648, pp. ; éd. 3, p- 560, pp. ; Hartig, Forst. Culturpfl., p.30,pp.:; Nacht., p.7. — Anderss. in DC., Prodr., p.267, z. sericans ; Dumortier in Bull. Soc. roy. bot. Belg., I, p. 141 ; Coss. et Germ., F1. env. Paris, éd. 2, p. 267 (pp.); Graves, Catal. Oise, p. 119 (pp.): Niel, Catal. Eure, p. 94 (pp.); Éd. Bonnet, Pet. fl. paris. p. 360 (pp.): Mathieu, FT. forest., p. 398 et éd. rev. p. Fliche, p. 458 (pp.); Magnin et Fr. Hétier, Observ. fl. Jura ? ; F. Gérard in Revue de botan. (1900), p. 209; et auct. plur. — S. acuminata Koch, Comment., p. 30 (1828) ; Kirschleg., F1. Alsace, 2, p. 68 (pp); Dumortier, loc. cit. (pp.) ; Koch, Syn., éd. 2, p. 649 ; Reichb., FT. excurs., 1034; DOll., F1. bad., p. 513 ; Godet, F1. Jura, p. 645 (pp.), non Smith (1804). — S. Seringeana Coss. et Germ., FT. env. Paris, éd. 1, p. 505 et Atlas, t. 30, f. L ; et auct: plur., non Gaudin. — S. affinis Gr.et Godr., F1. Fr., II, p.132(1855) etauct.plur.—S. holosericea Gaud., F1. helo., VI,p.243 (1830 non Willd. S. Caprea-viminalis Wimm., F1. v. Schles. (1845); Regensb. F1. (1849) n° 3; Denkschr. d. Schles. Ges., p.162; F1. ». Schles., p- 197 (1857); Sal. Eur., p. 178; Hariot et Guyot, Contr. F1. 1. Suivant l’exemple d’un grand nombre d'auteurs, nous n'avons pu admettre le nom de S. Swzifhkiana qui correspond à la plante signalée par les auteurs que nous citons et ne convient pas à la plante de Willd. Le nom S. /ongifolia Host est applicable au S. Caprea + viminalis et au S. séipularis, forme du S. cine- rea + viminalis. Les noms de S. acuminaia et Seringeana proviennent de fausses attributions, nous avions donc à choisir entre S. /anceolatz DC. (1815) plante assez bien décrite (la synonymie n'étant cependant exacte qu’en partie) et le S. affinis de Grenier dans la FI. de Fr. Nous avons nous-mème appliqué ce dernier nom jusqu’à présent et nous devions reconnaître qu’il convient de reprendre le nom de DC. 310 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Aube, p.105.—%S. caprea X viminalis Gürke, PI. Eur., IL, p. 26. Icon. — Hartig, Forst. Culturpfl., n° 40; FT. Dan.,t. 2551; AÀ.et EG Cam., Aflas., pLeg PC. Morphologie externe. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux allongés dressés, droits ou un peu étalés, finement tomenteux dans le jeune âge. Feuilles ovales lancéolées oblongues, ou lancéolées-acuminées, acutius- cules, à bords ondulés crénelés, non révolutés, à nervures sail- lantes surtout sur la face inférieure, glabres ou pubérulentes en dessus ; à face inférieure tantôt blanche tomenteuse et même soyeuse, tantôt pubescente, un peu verdâtre en dessous. Stipules semi-cordiformes ou ovales acuminées falciformes, ordinairement assez grandes. Pétiole médiocre, velu-laineux. Bourgeons ovales pubérulents. Chatons un peu arqués, subsessiles ou légèrement pédonculés, feuillés à la base, paraissant les ©’ un peu avant les feuilles, les © presque en même temps. Chat. o assez gros, ovoiïdes, allongés, assez promptement caducs; écailles obovales acutiuscules, noirâtres au sommet, longuement velues. Éta- mines 2, à filets libres, longs; anthères grosses, d’un jaune doré, brunissant après l’anthèse. Chat. © persistant jusqu'au commen- cement de juin, cylindriques, gros, denses; écailles longuement barbues. Capsules lagéniformes, tomenteuses, à pédicelle une fois plus long que le nectaire. Style long ou moyen. Stigmates bifides. — Se distingue du $S. cinerea-viminalis par les feuilles plus grandes et surtout par l'absence de stries ou lignes saillantes sur le bois décortiqué. A. — CAPRÆFORMIS, $. Caprea >! viminalis à) capræformis Gürke, PL. Eur., U, p. 26. — $S. affinis Ê. capræformis Gr. et Godr. #1. Fr., UI,p.133(1855).—%$. Caprea-viminalis «. latifolia Wimm., Denkschr. d. Schles. Ges., p. 162 (1853), non Forbes; F. Gérard in Revue de botan. — $S. capræformis Wimm. in Flora, XXXII, p. 42 (1849). — Feuilles lancéolées-oblongues. Styles el stigmates courts. 2. Sericans., S. Caprea X viminalis c) sericans Gürke, P/. Eur, U, p. 26. S. subviminalis Caprea À. Kerner in Verh. zool. bot. Ges. Wien., X, p. 217 (1860). — S. mollissima Smith, FT. brit., p. 1070; non Ehrh.— A. et E.-G. Cam., Aflas., pl. 29, f.a. Exsic. Kerner, Fl. A.-H., n° 145; Bænitz, Herb. Eur., f. vestita. blé, À A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 311 et f. calvescens. — Feuilles très grandes, 4-5 fois plus longues que larges, atténuées-arrondies à la base, longement acuminées ; à face tomenteuse, très rarement glabrescente. 8. Neisseana. S. Caprea X. viminalis b) Neisseana Gürke, loc. cit. — S. Cap. X vim. a) intermedia Wimm., Sal. Eur., p. 178; non S. intermedia Host, Sal., 17. — S. Neisseana À. Kerner in Verh. zool. bot. Ges. Wien., X, p. 217 (1860). Tomentum de la face inférieure des feuilles un peu grisâtre, peu ou non brillant. y. Smithiana Wimm., Sal. Eur., p. 179 (sensu stricto). Icon. — A. et E.-G. Cam., Aflas, pl 20, f. E.-G. Exsicc.— Herb. Sal., n° 329, 141 d'; Coll., n° 160 9, 165 d'. Feuilles oblongues ou ovales-lancéolées, à tomentum de la face inférieure apprimé et presque soyeux. à. argentea Wimm., loc. cit. et Herb.S., n° 74; Coll., n° 168; var. anqustifolia Wimm. in Denkschr. Schles. Ges., p. 162 (1853)?; —$S. Vratislaviana À. Kerner in Verh. zool. bot. Ges. Wien., X, p. 216. Feuilles oblongues-lancéolées, à tomentum de la face infé- rieure abondant, soyeux-argenté. :, denudata Wimm., Sal. Eur., 1866 ; Herb. Eur., Bænitz. Feuilles d’un vert pâle, en dessous et glabres ou glabrescentes à l'état adulte. B. — Angustifolia Wimm., Sal. Eur., p. 179; Dôll, loc. cit. — S. affinis acuminata Gr. et Godr., F1. Fr., pp. (1855). — S. acuminata Koch, Comment., p. 30 (1828); Syn., éd. 2, p.747; éd. 3, p. 561. — $. mollissima Wimm. et Kr., Coll., 163. — S. Smithiana Willd., Herb., 1824. — S. Hostii Kerner. in Verh. zool. bot. Ges. Wien., X, p. 213 (1860). — $S. superviminalis- caprea Kerner, loc. cit. — S$S. viminalis-cinerea ap. Billot. Exsicc. n° 461. — Exsicc. Wimm., Herb. $S., n° 119 ©, Coll., 1679 ; Soc. ét. fl. fr.-helv. ; n° 203 ©, 431 d', Soc. Rochel., 3352; Wimm-iet.Kr.,:n%,32:9 74706 Feuilles étroitement ovales lancéolées ou lancéolées acumi- nées, pubescentes soyeuses en dessous. Styles et stigmates allongés. 2. — Mars-avril pour les individus d'; avril-mai ® (1). 1. Les individus G' ne sont, à notre avis, pas plus rares que les Q, mais les chatons ç' étant promptement caducs, on devra les rechercher de bonne heure. 312 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Epiderme tannifère, portant de nombreux poils, à paroi externe épaisse de 10-20 y environ, très rugueuse à la surface. — 5-6 assises d’hypoderme collen- chymateux, à parois parfois lignifiées comme chez le S. Caprea. contenant de l’amidon et du tannin. 3-4 assises d’écorce interne très différenciée de l'écorce externe, formant des canaux aéri- fères et renfermant beaucoup de tannin, de l’amidon et quelques mâcles. — Liber peu développé, égalant environ le tiers du bois sur le rayon d’une section transversale, tannifère, amylifère, contenant des mâcles et des files de cristaux simples d’'oxalate de calcium ; ordinairement une seule couche de fibres lignifiées. — Assise génératrice ne donnant pas de saillies ligneuses. Vaisseaux à section de 20-40 : de grand axe, ceux des bois primaires de 8-20 y. Fibres à parois moins épaisses que chez le S. Caprea, plusépaissies que chez le S. viminalis, à lumen conte- nant un peu de tannin. Rayons riches en tannin et en amidon. Bois des faisceaux primaires moins développés que chez le S. Caprea et un peu plus que chez le S. viminalis, assez saillants vers l'extérieur comme dans le S. viminalis, s'étalant fortement en éventail vers l'extérieur, à rayons très brisés comme chez le S. viminalis. — Moelle pentagonale, mais toujou-s plus grande que celle du S. viminalis, environ une fois 1/2-deux fois 1/4 plus développée que le bois sur le rayon d’une section trans- versale ; formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires très tannifères et amylifères, à parois d'ordinaire minces, sauf celles situées à la base des faisceaux de bois primaires qui sont épaissies comme chez le S. viminalis ; rarement cellules périmédullaires à parois toutes légèrement épaissies. Moelle centrale renfermant: des tannifères pauvres en tannin, peu nombreuses et des mâcles abondantes. Tannin coloré en bleu ou en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — AÀ l'initiale, méristèles en anneaux comme chez le S. viminalis, mais de forme plus arrondie et se fusionnant au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, munie d'ailes. Épidene portant de nombreux poils, cuticule fortement lignifiée. Collen- chyme lignifié dans les individus se rapprochant surtout du A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 313 S. Caprea, renfermant du tannin. Écorce à méats, à canaux aérifères à la partie inférieure de la méristèle, tannifères nom- breuses, riches en tannin. Méristèle située à peu près au centre de la section, allongée perpendiculairement au plan de symétrie comme chez le S. viminalis, anneau libéro-ligneux fermé, coupé de rayons tannifères et amylifères. Liber tannifère contenant peu d’amidon. Péridesme entièrement parenchymateux dans les arbres se rapprochant du S. viminalis, ayant quelques fibres lignifiées éparses dans la moelle externe et le péricycle chez les autres. Moelle interne toujours plus grande que celle du S. viminalis, mais plus petite que celle du S. Caprea, contenant quelques grains d’amidon et du tannin. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. S mm. au-des- sus de la caractéristique. — Section biconvexe. Collenchyme presque toujours lignifié. Méristèle toujours bien plus allongée que chez le S. Caprea. Partie inférieure de l'anneau libéro-ligneux bien plus développée que la supérieure et péridesme non li- gnifié dans les hybrides se rapprochant du S. viminalis. Dans les hybrides se rapprochant du S. Caprea, partie inférieure de l’anneau à peine plus développée que la supérieure ; péridesme scléreux, sauf dans la moelle interne et au milieu du péricycle; anneau libéro-ligneux parfois disjoint aux extrémités. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Méristèle toujours allongée. Anneau libéro-ligneux très disjoint aux extrémités, péridesme scléreux sauf au milieu du péricycle et de la moelle interne chez les individus se rapprochant du S. Caprea. Anneau bien fermé, péridesme parenchymateux ou peu lignifié, moelle interne très réduite chez les individus se rapprochant duS. vimi- nalis. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section biconvexe, munies de deux hypodermes collenchymateux, de deux arcs scléreux et d'écorce à la partie inférieure. Chez les hybrides se rapprochant du S. viminalis les nervures de la partie supérieure de la feuille seules ont des arcs scléreux, et le collen- chyme est à parois peu épaisses. | Limbe. — Épaisseur du limbe — 100-120 y. — Épiderme su- périeur glabre ou portant quelques poils; haut de 10-15 y, à cel- lules prenant très rarement une cloison tangentielle; paroi externe peu épaisse, non ou à peine bombée, à partie cuticula- 314 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. risée bien plus développée que la partie non cuticularisée, celle- ci se gélifiant; cellules vues de face à parois rectilignes de 15- 30 y de grande diagonale, portant d’assez nombreuses bases de poils (ne contenant jamais de sphéroïdes). Nous n'avons jamais observé de stomates dans la feuille adulte. — Mésophylle hété- rogène semblable à celui des parents. — Épiderme inférieur haut de 9-11 ps, portant des poils nombreux et toujours beau- coup moins de cire que chez le ,S. Caprea; paroi externe mince, à peine bombée comme dans cette dernière espèce. Stomates toujours nombreux, en bien plus grand nombre que dans le S. Caprea, longs de 15-20 y. Bords du limbe ordinairement sans collenchyme. Pollen. — Grains normaux légèrement tronqués aux pôles. L— 26-35 p env. En raison de la confusion avec le S°. cinerea-viminalis, nous n'avons cité que la synonymie qui nous a paru certaine. Nos indications de répartition seront restreintes pour la même rai- son. — La s.-var. denudata est la seule que nous n'avons pas vue de France. Nous en avons de trois envois provenant d’Alle- magne et dans l’un d'eux on trouve sur le même rameau des feuilles à face inférieure velue et d’autres à même face glabre ou glabrescente. Le ,S, Caprea- viminalis (sensu latissimo) a été signalé en Belgique, Hollande, Angleterre, Allemagne, Autriche, Russie; Sibérie, Asie centrale. S. cinerea + viminalis à ©. X S. HOLOSERICEA Willd., Berl. Baumz., p.458 (1796); Koch et Zig., Catal. Palat. (1814); Loisel., FI. gall., 2, p. 244; Gaud., F1. helv., VI, p. 243; et plur. auct.(1).—X S. Smithiana Forbes, Sal. Wob., n° 134 (1829); Koch, Syn., éd. 2, p.746; éd. 3, p. 561; pb ed Halltét Wolf p'25621trmeñGour, FT. Fr, p. 131, pp. et excl. pl. syn.; Coss et Géerm. F7 enveRur 1. En raison de ses attributions douteuses nous avons rejeté le nom de S. Swithiana dont l'emploi ne peut donner que de la confusion. Nous avons adopté celui de S. 4o/osericea de Willd. qui a pour lui une antériorité évidente. Ce noma été donné par erreur par Seringe, S. deS., n°70, àunS. Caprea+incana. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 315 éd. 2, p. 619, pp., Cariot et Saint-Lager, F1. p.75; Briard, Catal. Aube, p. 209; Viall. et d’'Arbaum., F1. Côte-d'Or, p. 352; Gagnepain, Zopogr. bot. ; Préaubert in Bull. Soc. ét. sc. Angers (1900) pp.; Mathieu F1. forest. éd. rev. Fliche, p. 458, pp.; F. Gérard in Revue de botan. (1890), p. 210; Wesmaël, Honogr. Saules fl. belge; et auct. plur.; an Willd., En. Hort. Berol., 1], p. 1008? (1809). —S. ferruginea Forbes, Sal. Wob., p. 255, t. 128 Q (1829). —S. geminata Forbes, Sal. Wob., p.257, t. 290. — S. Micheliana Forbes, loc. cit., p. 267, t. 125. —S. velutina Schrad. ex Koch, Syn., éd. 1, p. 650 (1837). — $S. lancifolia Dôll, FT. bad.,p.512(1859).S. phylicifoliaThuill., Fl. env. Paris, p. 512, pp., non L. —,S. Seringeana Boreau, F1. centre, éd. 3, p.583; Graves, Catal. Oise, p.119; pp.; Coss.et Germ., F1. env. Paris, éd.1, p.505; Parmentier, FT. chaîne juras., Callay, Catal. Ardennes et plur.auct. —S. acuminata Kirschleg., F1. Als., IT, p. 67, pp.; Dumortier in Bull. soc. roy. bot. Belg. I, p. 141, pp. — S. Grenieri Corbière, Nouvelle fl. Normandie, p. 529; Touss. et Hoschédé, F7. Vernon, p. 251. —S. cinerea-viminalis Wimm. in Flora (1848) p. 318; Denkschr. d. Schles. Ges. p.163; Fl.v. Schles., 1857, p.198; Ritschl, F7. ». Posen, p.209; Viall. et d’Arbaum., loc. cit. ; Cariot et Saint-Lager, F1., p.754; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube,p.105.—S. cinerea X viminalis Gürke, PI. Eur., 1, p. 27. — S. Smithiana £. velutina Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 268. Icon. — Reichb. 1226; Hartig, Forst. Culturpfl.,t.112, 37 h; Leef. n. 34-36; Engl. Bot., t. 2665; A. et E.-G. Cam., Atlas., pl. 29, f. M.-R. Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb.S., n° 23, 24 et 87; Coll. 170- 175; Soc. ét. fl. fr.-helv. n° 202, 346: Bænitz, Herb. Eur., Soc. Rochel. n° 2714; Billot, n° 461, p.p.; Magn., 71. qal. et belq., n° 208; F1. sel., n° 2062; Soc. Dauph. n° 4807. Morphologie externe. Petit arbre ou arbrisseau à rameaux allongés, étalés-dressés ou dressés, finement tomenteux dans le jeune âge. Feuilles obo- vales lancéolées, oblongues, brièvement acuminées, superficiel- lement crénelées, non révolutées: d'un vert foncé en dessus, blanches tomenteuses, simplement velues ou plus souvent soyeuses argentées sur la face inférieure. Pétiole velu, stipules 316 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. semicordiformes ou ovales acuminées, falciformes. Chatons moyens, un peu plus petits que ceux.du $. Caprea-viminalrs, à pubescence plus courte, sessiles ou brièvement pédonculés feuillés à la base, paraissant peu avant les feuilles ou en même temps. Chat. d' assez promptement caducs, ovoïdes, velus- soyeux avant l’anthèse ; écailles obovales obtusiuscules, noirâtres ou brunâtres au sommet. Æ{amines 2 à filets libres. Anthères d’un jaune d’or, brunissant après l’anthèse. Chat. © d’abord denses velus, puis un peu lâches; écailles longuement velues. Capsules ovoïdes coniques, lagéniformes, couvertes d’un-tomen- tum gris verdâtre soyeux, à pédicelle au moins de la longueur du nectaire et parfois 2-3 fois plus long que lui. Style court ou médiocre égalant environ la longueur des stigmates, parfois un peu plus long. Stigmates bifides ou entiers. — Diffère du S. Caprea-viminalis par la présence de saillies sur le bois préa- lablement décortiqué. — Z.— S mars-avril; 9 mars-mai. Morphologie interne (47/as, pl. VII, fig. 05-08). Rameau de 2° année. — Épiderme portant des poils nombreux, à paroi externe épaisse d'env. 20 ps, rugueuse à la surface. — Collenchyme et écorce interne renfermant beaucoup de tannin, peu d'amidon et des mâcles. Écorce interne très différenciée de l'écorce externe. — Liber env. moitié moins développé que le bois sur le rayon d’une section transversale, contenant des mâcles et des cristaux simples d'oxalate de calcium, un peu d’amidon, beaucoup de tannin. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses moins développées que chez le S. cinerea. — Vaisseaux à section de 30-40 y de grand axe, ceux des bois primaires à section de 8-25 x env. Fibres du bois à lumen con- tenant un peu d'amidon et de tannin, à parois moins épaisses que chez le S. cinereu. Rayons riches en tannin et en amidon. Bois des faisceaux primaires assez développés peu saillants, s'étalant en éventail vers l'extérieur; à rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle pentagonale à côtés concaves, un peu plus grande que le bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires très tannifères renfermant de l’amidon; d'ordi- naire celles situées à la base des faisceaux de bois primaires A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 317 seules un peu épaissies comme chez le S. viminulis. Moelle centrale renfermant : des tannifères nombreuses en longues files, contenant plus de tannin que chez le S. v#minulis ; des cellules oxalifères et quelques grains d’amidon. Tannin coloré en bleu ou en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Féliole. — A T'initiale : deux méristèles latérales à système libéro-ligneux à peu près fermé, la médiane à faisceau à peine incurvé. Un peu au-dessus de ce niveau on observe trois anneaux : le médian légèrement triangulaire comme dans le S. viminulis et les latéraux arrondis. La fusion a lieu au- dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe sphérique, très petites ailes. Dia- mètre vertical égalant env. le diamètre horizontal. Épiderme portant de nombreux poils. Collenchyme souvent lignifié comme chez le S. rinerea à assises externes tannitères. Écorce à canaux aérifères, mâcles, tannifères nombreuses et riches en tannin dans les assises internes, grains d'’amidon peu nombreux. Anneau libéro-ligneux fermé, à partie supérieure peu incurvée, à partie inférieure très incurvée, coupé par des rayons tannifères et légè- rement amylifères. Liber contenant des grains d'amidon. Péri- desme non lignifié à moelle interne peu développée chez les individus se rapprochant du S. viminalis : plus développée chez les individus se rapprochant du S. cinerea et contenant d'assez nombreuses mâcles, du tannin, peu d'amidon. Nervoure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-des- sus de la caractéristique. — Section biconvexe. Méristèle allongée et péridesme entièrement parenchymateux chez les hybrides se rapprochant du S. viminalis. Méristèle arrondie et péridesme scléreux sauf dans une partie du péricycle et de la moelle interne chez les hybrides se rapprochant du S. cinerea. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux plus ou moins disjoint aux extrémités. Péridesme sclé- reux sauf dans quelques parties du péricycle chez les individus se rapprochant du S. cznerea; non lignifié chez les individus se rapprochant du S. vminalis. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, très saillantes à la partie inférieure, munies de deux hypodermes collenchymateux, d'écorceàla partie inférieure et de deux arcs scléreux à toutes les nervures chez le S. vimi- 318 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. nalis X cinerea, et d'arcs scléreux aux nervures du sommet de la feuille seulement chez le S. cinerea X viminalis. Limbe (pl. VIL, fig. 96). — Épaisseur du limbe — 90-100 y. — Épiderme supérieur haut de 14-16 y, se cloisonnant parfois tangentiellement, glabre ou portant quelques poils; paroi externe moins épaisse que chez le S. cinerea, fortement cuticu- larisée, à partie non cuticularisée très mince, se gélifiant; cel- lules vues de face (pl. VII, fig. 95) de 15-25 y de grande diago- nale, à parois latérales assez rectilignes; sphéroïdes nombreux dans les feuilles desséchées ou ayant macéré dans l'alcool, chez les individus se rapprochant du $S. cinerea, manquant parfois chez les individus se rapprochant du S.wminalis. — Mésophylle semblable à celui des parents. — Épiderme inférieur haut de 6-10 y; portant de nombreux poils, très peu de cire (beaucoup moins que chez le S. cinerea), pouvant contenir des sphéroïdes comme l'épiderme supérieur; paroi externe mince, très bombée. Stomates très nombreux comme chez le S, viminälis, longs de 8-11 |, situés au niveau des cellules épidermiques ou légèrement repoussés au dehors. Comme chez le »S. viminalis, bords du limbe d'ordinaire non collenchymateux. Pollen (pl. VIL, fig. 97 et 98). — Grains normaux elliptiques, tronqués aux pôles. L— 24-30 y. Habitat et répartition géographique. — France : Seine, Seine- et-Marne, Seine-et-Oise, Oise (Jeanpert, À. et G. Camus); Eure (G. Camus, Toussaint et Hoschédé); Aube (Hariot); Saône-et- Loire (Gagnepain); Ardennes (Callay); etc. (1). Angleterre, Belgique, Allemagne, Suisse, Autriche, Hongrie, Russie, Turkestan, Sibérie, région de l'Amour. S. stipularis Sm. ©. X S. STIPULARIS Smith, #7. Brit., III, p. 1069 (1804); Willd., Spec., IV, p. 708, n° 111; Koch, Comment., p. 29; Syn., éd. 2, p. 746; éd. Hall. et Wolf., p. 2362; Meyer, F1. Hannov., p. 504; 1. La Flore de Cariot et Saint-Lager donne une synonymie S. viminalis-cine- rea = S. Smithiana Willd. = S. Seringeana Gaud. qui indique qu’elle envisage la plante de Gaudin. De plus il y a lieu de remarquer que la diagnose signale les deux étamines velues et soudées à la base, caractère des hybrides du S.zzcana. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 319 Hartig, Forst. Culturpfl., p. 399; Wimm., Sal. Eur., p. 184; Hook. et Arn., Brit. fl., éd. 7, p. 402; Loud. Arbor., 3, 1550; Lange Denks., fl. éd. 2, p. 658; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 266; Le Grand, Suppl. F1. Berry, p. 266; Dumortier in Bull. Soc. roy. bot. Belg., I, p. 143; non Seringe, S. longifolia Host, Sal., t. 63 (1828). — S. Hostii Kerner in Oesterr. bot. Zeitschr., p. 217 (1860)? — S. macrostipulacea Forbes, Sal. Wob., n° 130 (1829). S. (viminalis X cinerea) X viminalis, vel S. superviminalrs- cinerea Kerner in Verh. zool. bot. Ges. Wien., X, p. 217; in Nied.-Oester. Weid. (1860), p. 95. — $S. viminalis-Caprea f. stipularis Wimm., in F1. (1849), p. 42.— S. viminalis dasy- clados Wimm., Denkschr. Schles. Ges. (1853), p. 162. —%$S. vimi- nalis stipularis Fries, Mant., I, p. 61 (1832). — S. Seringeana angustifolia Brébis. et Morière, F/. Normandie, p. 361. — S. cinerea X viminalis e) stipularis Gürke, PI. Eur., p. 27. Icon. — ÆEngl. Bot., t. 1214; Reichb., Deutschl. FT., 1249; FT. Dan., t. 2268; Forbes, Sal. Wob., t. 132, 130 (S. macrosti- pulacea); À. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 29, f. J. K. Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb. S., n° 120, Coll., n° 169; Soc. Rochel., n° 3820. Morphologie externe. Arbre assez élevé, à rameaux dressés-étalés, les jeunes tomenteux blanchâtres, ceux d'un an tomenteux brunûtres. Feuilles longuement lancéolées, atténuées à la base, longuement acuminées, à bords étalés-ondulés entiers, à l’état adulte glabres et un peu brillantes en dessus; velues soyeuses-argentées en dessous. Stipules lancéolées acuminées, grandes, égalant sou- vent le pétiole. Chatons © seuls connus, gros, cylindriques, subsessiles; écailles aiguës ou spatulées, pâles à la base, bru- nâtres ou noirâtres au sommet, velues sur les 2 faces. Capsules brièvement pédicellées, velues-tomenteuses. Style long, grêle, stigmates longs, filiformes, à divisions étalées divergentes. Nec- taire dépassant souvent la base de la capsule. — Comme dans les hybrides du S$. cinerea, on constate la présence de saillies sur le bois dépourvu de son écorce. La morphologie interne ne donne pas de différence sensible 320 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. avec celle du S. Aolosericea, surtout dans les formes se rappro- chant du S. viminalis. | Habitat et répartition géographique. — Bords du Cher à Chi- teauneuf (Le Grand); entre Rambervilliers et Bru, Vosges (Claire); Normandie. — Ecosse; Angleterre, Allemagne, Dane- mark, Transylvanie, Russie méridionale. S. aurita + viminalis ©. ©. X S. FRUTICOSA Dôll, Bad., p. 515. — $. aurita-viminalis Wimm. in Regensb. F1. (1848), p.319 ; (1849), p.42; Denkschr. d.Schles/Ges., p.163; Fl.v. Schles.(x857),1p. 198; FCemm in Rev. de bot., 1890, p. 211; Hariot et Guyot, Contrib. F1. Aube, p. 106. — S. Simithiana Mathieu, F1. forest., éd. rev. p. Fliche, P- 455, pp. Icon "À. et E.-G. Cam. 4/25 pl, FOX Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb. Sal., n° 11, 12, 135; Coll., n° 176-180; Bænitz in Herb. Eur.; Magnier, F1. sel., n° 3853; Soc. ét. fl. fr.-helv., 704. Morphologie externe. Arbuste à rameaux souvent divariqués, les nouveaux un peu velus ou pubérulents! (glabres Wimm.) glabres à l’état adulte. Ce caractère nous a paru inconstant. Dans les marais de Berck nous avons rencontré cette plante ayant : 1° des rameaux jeunes développés normalement, munis de feuilles et manifestement velus ; 2° des rameaux munis de chatons à écorce brunûtre et pubérulente; 3° des rameaux grêles à bourgeons presque tous avortés, ces rameaux étaient rougeûtres, à écorce striée glabre, les feuilles presque toutes avortées. — Feuilles oblongues linéaires ou étroitement linéaires, à bords ondulés ou sinués- crénelés, légèrement pubescentes en dessus, tomenteuses- soyeuses ou simplement pubescentes en dessous, ressemblant à celles du S. cinerea-viminalis, mais un peu plus petites. Chatons subsessiles oblongs ou cylindriques, presque précoces. Chat. , gros comme ceux du S. viminalis. Ecailles ovales arrondies noi- râtres au sommet, fortement velues. Etamines 2 à filets très longs, A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 321 velus, libres; anthères jaunes avant l’anthèse. Chat. o” à écailles ovales obtuses ou oblongues lancéolées, noïirâtres au sommet. Capsules ovoïdes coniques, tomenteuses, d'un blanc grisâtre, brièvement pédicellées. Style médiocre ou court. Stigmates linéaires. — 2 — Mai-juin. Morphologie interne (Af/as, pl. VII, fig. 93-94). Rameau de > année. — Épiderme portant quelques poils : paroi externe épaisse de 10 # environ, à surface rugueuse. — Collenchyme et écorce interne tannifères et amylifères contenant des mâcles et des cristaux simples d'oxalate de calcium. Liber environ moitié moins développé que le bois sur le rayon d’une section transversale, très tannifère, contenant de l'amidon, des mâcles et des cristaux simples. — Assise génératrice moins sinueuse que chezle S. aurita, saïllies ligneuses moins grandes et moins nombreuses. Vaisseaux de première année atteignant 40 de grand axe, ceux des faisceaux primitifs petits de 8-12 k environ. Bois des faisceaux primitifs bien moins développés que chez le S. aurita, légèrement saillants, rayons voisins peu bri- sés au-dessus d’eux.—Moelle pentagonale à angles peu arrondis, égalant environ le bois sur le rayon d’une section transversale, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules péri- médullaires épaissies (comme chez le S. aurita), très tannifères, peu amylifères. Moelle centrale renfermant : des mâcles nom- breuses, des tannifères nombreuses, en longues files. Tannin coloré en brun verdâtre par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — 3 faisceaux libéro-ligneux incurvés à l'initiale, formant ensuite des anneaux plus ou moins bien arron- dis. La fusion a lieu bien au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie munie d'ailes. Diamètre vertical égal environ au diamètre horizontal. Epiderme à cuti- cule lignifiée, portant des poils. Collenchyme tannifère. Ecorce à méats, canaux aérifères, mâcles, rares grains d’amidon, tanni- fères nombreuses riches en tannin. Méristèle plus allongée que chez le S. aurita, située à peu près au centre de la coupe; anneau libéro-ligneux fermé, liber contenant un peu de tannin et d'amidon. Péridesme parenchymateux comme chez le ,S. vuni- nalis ; moelle interne plus développée que chez ce dernier, tan- nifère et contenant quelques grains d’amidon. 322 À. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Collenchyme se lignifiant comme chez le S. aurita. Péridesme scléreux à petites fibres très épaissies, sauf dans certaines parties du péri- cycle qui ne sont pas lignifiées et dans la moelle interne dont les parois sont lignifiées, mais minces. Anneau libéro-ligneux dis- joint aux extrémités. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. — Péridesme entièrement scléreux. Nervures secondaires. — Nervures secondaires très saillantes à la face inférieure de la feuille, munies de deux hypodermes collenchymateux (à parois souvent peu épaisses), de deux petits arcs scléreux et d'écorce à la partie inférieure. Limbe. — (PI. VII, fig. 93). Epaisseur du limbe — 90-100 p. — Épiderme supérieur glabre ou portant des poils (S. aurita var. marilima X viminalis) (nous n'avons pas observé de cloi- sons tangentielles), formé de cellules hautes de 12-15 1, à paroi externe plus épaisse que chez le S. viminalis, peu bombée, for- tement cuticularisée, à partie cellulosique extrêmement mince, se gélifiant; cellules vues de face petites, de 10-15 : de grande diagonale à parois épaisses et rectilignes ; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène semblable à celui des parents. — Epi- derme inférieur haut de 7-9 ; paroi externe très mince, très bombée; portant des poilsnombreux, mais bien moins de cire que chez le S. aurila. Stomates plus nombreux que chez le S. aurita (pl. VII, fig. 94), situés à peu près au niveau des cellules épidermiques, longs de 10-12 y environ. Comme chez le S. viminalis, bord du limbe mince, récurvé, non collenchymateux; très rarement muni de dents glandu- leuses. Pollen.— Grains elliptiques, tronqués aux pôles. L— 23-30 x environ. Habitat et répartition géographique. — Bords des eaux, marais. — France : Aube (Hariot); Pas-de-Calais (A. et G. Camus); Orcival, Puy-de-Dôme (Fr. Héribaud). — Angleterre, Allemagne. MAPS MBOULAYTI, F: Gérard = "S: viminalis-fragilis ? Q. F, Gérard in Revue de Botanique (1900), p. 211. A. et E.-G. Cauws. — Monographie des Saudes. 23 N'ayant pu voir cette plante, nous nous contentons de repro- duire le texte de M. Gérard. — Chatons linéaires-oblongs longs de 2 à 2,5 cm., larges de 6 à 7 mm., pédonculés, à pédoncules assez courts (le pédoncule du chaton à la fin de l'anthèse est plus allongé et les 4 ou 3 écailles inférieures du chaton sont dépourvues d'ovaire et plus ou moins écartées les unes des autres, lichement imbriquées), naissant avant les feuilles; bractées du pédoncule des chatons foliacées, ovales-oblongues; écailles couvertes de longs poils blancs soyeux, bicolores, noires-rous- sâtres dans leur partie supérieure; les inférieures tronquées- émarginées au sommet et ressemblant à celles du S. fragilis, quelques-unes, surtout des supérieures, arrondies très obtuses; nectaire linéaire-oblong, un peu épaissi et courbé au sommet; ovaire presque sessile, lagéniforme velu ; style court ; stigmates quelquefois bifides, d’autres fois paraissant être au nombre de 3; par la suture de 2 des 4 divisions dont ils se composent ; feuilles munies dans leur jeunesse, sur le bord, de glandes brillantes devenant plus tard des dents cartilagineuses qui sont insérées sur la face supérieure et non sur les bords de la feuille; feuilles adultes oblongues-elliptiques, obtuses, d'un beau vert et glabres luisantes en dessus, plus ou moins blanches-soyeuses-tomen- teuses en dessous; stipules petites ovales-elliptiques, glandu- leuses sur les bords, promptement caduques, bourgeons un peu pubescents; rameaux pubescents au sommet, présentant dans leur jeunesse, quoique moins marquée, la ligne proéminente et carénée qui se trouve sous chaque bourgeon dans le S. fragilis. Arbrisseau assez robuste, à rameaux dressés. Avril. — Stérile. Sables de l’alluvion de la Moselle entre Vaxoncourt et La Héronnière. Ci $ VELL. — HYBRIDES DU $. ecinerea. Dans ces hybrides le bois mis à nu présente des stries peu visibles sur le jeune bois, mais plus marquées après la première année, S. aurila L cinerea; S. Caprea + cinerea; S. cinerea +- nigricans ; S. cinerea + repens ; S'. cinerea + hastata ; S. cine- rea + phylicifolia. S. aurita + cinerea o©. X 19. MULTINERVIS Dôll., FT. v. Bad., éd. 2, p. 516 (1859). Koch, éd. Hall. et Wolf., p. 2340. —3S. lutescens Kerner in Nied.- Œst. Weid., X, p. 131et 253 (1860); Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 222 ; Préaubert in Bull. Soc. ét. sc. Angers, (1900). S. aurita-cinerea Wimm., in Regensb. FI., p. 329 (1848); Sal. Eur, p. 202; Wesmaël, Monogr. Saules fl. belge. —S. ci- nerea-aurita Wimn., Regensb., F1. (1848), p. 329; Denkschr. d. Schles.Ges., p. 163; F1. v. Schles.(1857),p.199; Gérardin Revue de botan. (1900), p. 217. — Lacroix, in Bull. Soc. bot:"Fr: (1859), p. 566. — S. auritaXcinerea Gürke, PI. Eur., I, p. 11. Icon. — A. et E. G. Cam., Aflas., pl: 30, f. S.-Y. Exsicc:- Wimm., Coll. n°187, 182, 183 Soc. ét Hiee helv., n°% 335, 547; Soc. Rochel. n° 3695 ; Herb. Bænitz. Morphologie externe. Petit arbre à rameaux divariqués, ordinairement anguleux. Feuilles oblongues-obovales,ou ovales atténuées à la base, briève- ment acuminées au sommet, à pointe ordinairement oblique dans la feuille adulte, d'un vert grisâtre en dessus, à face inférieure un peu velue et rugueuse, d’un glauque sordide. Chatons sub- sessiles denses, oblongs cylindriques, à pédoncule feuillé ; les o relativement gros ; capsules ovoïdes coniques, longuement pédi- cellées, obtusiuscules, tomenteuses blanchâtres. Style court ou presque nul. Stigmates courts et presque réunis. — Diffère du S. aurila par les feuilles un peu plus grandes et plus grisâtres, les chatons plus gros, à écailles plus étroites. Diffère du ,S. cine- rea par ses capsules plus petites, à style nul ou très court, par les feuilles plus rugueuses. Monstruosité. Chatons androgynes. Forma androgyna. Bænitz, Herb. Eur. — A. et E-G. Cauus — Monosraskis des Saulss. (ei on à Morphologie interne. Rameau de ? année. — Epiderme portant des poils, paroi externe très rugueuse et épaisse. — Collenchyme et écorce in- terne renfermant : des mâcles, des cristaux simples d'oxalate de calcium, du tannin, de l’amidon. — Liber contenant : des files abondantes de cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium. peu d'amidon et du tannin. — Assise génératrice donnant de nombreuses saillies ligneuses, marquées. Rayons contenant du tannin et de l'amidon. Vaisseaux à section de 20-30 : de grand axe. Bois des faisceaux primaires plus développés que chez le S. cinerea. — Moelle polygonale -arrondie à côtés souvent convexes plus développée que dans le S. aurita, formée de cel- lules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires tannifères et amylifères. Moelle centrale renfermant : des tanni- fères assez nombreuses, assez riches en tannin, de l’amidon., des mâcles abondantes. Tannin coloré en vert ou en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale trois faisceaux libéro-li- gneux incurvés en anneaux presque fermés, se mettant en un seul anneau vers la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, ailes découpées. Dia- mètre horizontal égalant presque le diamètre vertical. Epiderme portant de nombreux poils. Collenchyme tannifère. Ecorce con- tenant : des mäcles; des tannifères nombreuses, riches en tannin: des grains d'amidon surtout dans l'endoderme. Anneau libéro- ligneux fermé ou disjoint aux extrémités, coupé de rayons tan- nifères et amylifères ; liber tannifère, peu amylifère. Méristèle arrondie. Péridesme lignifié au moins dans la moelle externe et le péricycle ; moelle interne développée. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 6 mm. au-des- sus de la caractéristique. — Section biconvexe. Collenchyme lignifié. Péridesme scléreux, sauf parfois dans la moelle interne. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Nervures secondaires. — Semblables à celles des parents. Limbe. — Epaisseur du limbe—90-140 #. — Epiderme supé- rieur glabre ou portant quelques poils, haut de 12-18 x, se cloi- sonnant parfois, pouvant contenir des sphéroïdes comme chez le S. cinerea ; paroi externe assez épaisse, peu bombée, à partie 326 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. non cuticularisée très mince, se gélifiant; cellules vues de face plus petites que chez le S. cinerea et à parois plus rectilignes ; pas de stomates. — Mésophylle semblable à celui des parents; mâcles abondantes. — Epiderme inférieur portant des poils et des bâtonnets de cire nombreux, formé de cellules hautes de 8-10 H, pouvant contenir des sphéroïdes comme chez le S. ci- nerea; paroi externe mince, très bombée. Stomates rares, longs de 10-15 y, de même hauteur que les cellules épidermiques, et situés à leur niveau. Bords du limbe révolutés, à peine collenchymateux. Pollen. — Grains normaux elliptiques, légèrement tronqués aux pôles. L — 26-33 1m. Répartition géographique. — France: Vosges (Gérard); envi- rons de Paris (G. Cam.); Maine-et-Loire (Préaubert). — Ecosse, Angleterre, Belgique, Suisse, Allemagne, Autriche, Russie. Nota. — En 1879, c'est-à-dire vingt années après Düll, MM. Franchet et Savatier ont donné le nom de S. multinervis à une plante récoltée au Japon. Ce nom n'est pas valable et nous proposons de nommer S. Savatieri la plante décrite par ces auteurs. S. Caprea < cinerea S'?. S. REICHARDTI À. Kerner in Verh. Zool. bot. Ges., X, p. 249 et in Nied.-OŒEster, Wied., p. 127 (1860), Anderss., Monogr, p. 78 et in DC., Prodr., XVI, p. 223; Wesmaël, Monogr. Saul. fl. belge; Koch, Syn. éd. Hall. et Wolf., p. 2340 ; G. Cam., in Bull. Soc. bot. Fr. (1900), p. 256. — S'. polymorpha b. Host, Sal., t. 69 (1828), pp. — S. aquatica Smith, Brit., p. 1065, 1804 et Engl. Bot., t. 1437 sec. Düll. et Wimm. S. Caprea-cinerea Wimm. in Regensb. FI. 1849, p. 43, et Denkschr.d.Schls. Ges. p.162; F1. v. Schles., p.199; Sal. Eur., p. 199 ; Hariot et Guyot, Contrib. fl. Aube, p. 106; Royer, F1. Côte-d'Or ; F. Gérard, in Revue de botan., p. 214. —.S. Caprea X cinerea Gürke, PI. Eur., M,p.«x1. Icon.— Forbes, Sal. Wob., t. 127 ; A. et E.-G. Cam., Abas, pl. SO EÈER. 1. Enumeratio Plantarum in Japonia sponte crescentium. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 27 2] Exsicc. — Wimm. et Kr., Coll. S. n°20, 185 ; Soc. ét. f1. fr. helv. n° 3339, 667 G'; F1. siles., n° 473 ; Magn., F1. sel. n° 968. Kerner, Herb.S. n° 163; Soc. Dauph., n° 5038 ; Bænitz, Herb. Eur. Morphologie externe. Port du S. Caprea. Feuilles oblongues-obovales, environ deux fois plus longues que larges, à sommet plus ou moins acu- miné, souvent atténuées à la base, d’un vert foncé et pubéru- lentes en dessus, à face inférieure mollement velue-tomenteuse et à glaucescence cireuse. Chatons précoces, intermédiaires comme grosseur entre ceux du S. Caprea et ceux du S. cinerea. Bois dépourvu d’écorce munide lignes saillantes moins nom- breuses et surtout plus courtes que celles du S. cinerea. 2, — Mai-juin. Morphologie interne. Rameau de 2 année. — Epiderme à paroi externe épaisse, rugueuse à la surface, portant des poils. — Collenchyme (d'or- dinaire non lignifié) et écorce interne renfermant des files longi- tudinales de cellules à mâcles, du tannin, de l’amidon. — Liber collenchymateux env. 1/2, 1/3 du bois sur le rayon d’une section transversale contenant des files de cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, de l’amidon et beaucoup de tannin. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses moins nom- breuses que chez le S. cinerea. Vaisseaux du bois secondaire à section souvent polygonale, de 20-45 : de grande diagonale, ceux du bois primaire à section de 20-35 x de diamètre env. Rayons tannifères et amylifères. Parenchyme ligneux relative- ment assez développé. Bois des faisceaux primaires développés, légèrement saillants, à rayons voisins légèrement brisés au-des- sus d'eux. — Moelle polygonale, moins arrondie que chez le S. Caprea, plus grande que chez le S. cinerea, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires moins épaisses que chez le $S. cinerea, tannifères et amylifères. Moelle centrale renfermant : des tannifères assez riches en tannin, des grains d'amidon et des mâcles. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétrole. — A l'initiale trois faisceaux peu incur- 328 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. vés se mettant peu au-dessus en Dane anneaux arrondis. Se fusionnant vers la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, munie d'ailes. Diamètre vertical un peu supérieur au diamètre horizontal. Epiderme portant des poils. Collenchyme d'ordinaire non lignifié, con- tenant peu d’amidon, et vers l'extérieur surtout du tannin. Ecorce à méats, chambres aérifères et contenant : des mâcles, des tannifères nombreuses, riches en tannin; des grains d’ami- don abondants dans les assises internes. Méristèle située à peu près au centre de la section. Anneau libéro-ligneux arrondi, plus ou moins disjoint aux extrémités, coupé de nombreux rayons tannifères. Péridesme amylifère et tannifère, scléreux, sauf dans la moelle interne et une partie du péricycle; moelle interne assez développée. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-des- sus de la caractéristique. — Nervure à section biconvexe. Col- lenchyme légèrement lignifié. Péridesme scléreux sauf quelques ilots dans le péricycle et parfois dans la moelle interne qui ne sont pas lignifiés. Quelques fibres d’origine secondaire dans le bois de la méristèle. Milieu de la feuille. — Nervure à section biconvexe. An- neau libéro-ligneux disjoint aux extrémités. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, semblables à celles des parents. Limbe. — Epaisseur du limbe— 110-150 4.—Epidermesupé- rieur haut de 16-25 y, presque toutes les cellules se cloisonnent tangentiellement ; contenant des sphéroïdes comme chez le S. cinerea dans les échantillons très desséchés ou ayant macéré même peu de temps dans l'alcool, donnant naissance à quelques poils ; paroi externe peu bombée, plus épaisse que chez le S. Caprea, à partie non cuticularisée très mince, se gélifiant ; cellules vues de face moins grandes que chez le S. Caprea, à parois latérales moins épaisses et moins rectilignes que chez le S. cinerea. Pas de stomates. — Mésophylle hétérogène sem- blable à celui des parents. — Epiderme inférieur haut de 7-10 y ; pouvant contenir quelques sphéroïdes semblables à ceux de l’'épiderme supérieur, mais moins nombreux; portant des bâton- nets de cire et des poils nombreux ; paroi externe mince, moins bombée que chez le S. cznerea; cellules vues de face un peu A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 29 On plus grandes que celles du S. cinerea, à parois assez rectilignes. Stomates rares, longs d'env. 10-13 x, de même hauteur que les cellules épidermiques et situés au niveau de celles-ci. Bords du limbe révolutés, collenchymateux. Pollen. — Grains normaux légèrement tronqués aux extré- mités. L — 30-37 y env. Habitat et répartition géographique. — France : Puy-de- Dôme ; Pas-de-Calais (A. et G. Camus); Seine (A. et G. Çamus); Oise (A. et G. Camus) ; Seine-et-Oise (Jeanpert et G. Camus); Vosges (Gérard). — Ecosse, Angleterre, Suisse, Allemagne, Autriche-Hongrie, Suède. S. cinerea + nigricans €. X S. PUBERULA Dôll, F1. v. Bad., p. 518 (1859), Emend. ; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 249 ; et auct. plur. —S. vau- densis Schleich., Cat. Helv. (1807). Forbes, Sal. Wob., n° 117 (1828), non Kerner. — S. strepida Schleich. ; Forbes, Sal. Wob., n° 100 (1828). — S. fallar Voloz. in Verh. Zool.-bot. Ges., XXV (1875), p. 499. — S. cinerea-nigricans Wimm. in Denkschr. d. Schles. Ges. (1853), p. 169; Wimm., Sal. Eur., P- 224. Exsicc. — Wimm. et Kr., Col. Sal., n° 74; Herb. Bænitz; F. Schultz, Herb. n., n° 922, 1654; Magn., F1. sel., n° 3662. Morphologie externe. Petit arbre ou arbuste à jeunes rameaux velus-tomenteux à leur sommet, pubérulents à l'état adulte. Feuilles ovales- oblongues ou lancéolées oblongues, brièvement apiculées, aiguës ou subobtuses au sommet, à base arrondie ou un peu cunéiforme, munies sur les 2 faces de poils épars, la face infé- rieure plus poilue sur les nervures et à glaucescence bleuâtre ou d'un gris verdâtre. Pétiole médiocre plus ou moins velu. Stipules semi-réniformes velues. Chatons denses, presque pré- coces, oblongs à pédoncule bractéolé. Écailles linguiformes subaiguës ou un peu obtuses, munies de poils longs et peu nombreux. Chatons 9 à capsules longuement et étroitement coniques, entièrement velues-tomenteuses ou un peu velues à la base ou encore entièrement glabres. Pédicelle 3-4 fois plus 330 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. long que le nectaire. Style moyen ou long. Stigmates dressés ou peu étalés. — % — Mai-juin (1). Forma à. puberula Wimm., loc. cit., p. 224. — S. puberula Doll. Feuilles lancéolées-oblongues, aiguës ou subobtuses, à face inférieure munie de poils épars, verdâtres. Chatons laxi- flores. Capsules tomenteuses grisâtres à pédicelle plus court que la capsule. Style long. Stigmates divisés en lanières diver- gentes. Forma £. vaudensis Wimm., loc. cit.; A.etE.-G.Cam., Alas, pl. 30, f. D.-F.; ,S. vaudensis Schleich. Forbes. — Feuilles ovales, à face inférieure munie d’une pubescence ténue. Chatons laxiflores, capsules tomenteuses grisâtres à pédicelle beaucoup plus court que la capsule. Style médiocre. Stigmates contigus, oblongs. Forma y. nitida Wimm., loc. cit., À. et E.-G. Cam., loc. cit., f. A.-C., G.-I. — Feuilles oblongues ovales acutiuscules, les jeunes mollement pubescentes tomenteuses, un peu velues, gla- brescentes à l’état adulte et glauques en dessous. Capsules ver- dâtres, glabrescentes au sommet ou munies de poils épars peu nombreux ou encore entièrement glabres. Pédicelle un peu plus court que la capsule. Style médiocre. Stigmates biparïtits. Morphologie interne. Rameau de 2 année. — Épiderme à paroi externe épaisse de 25-30 y et portant des poils — Collenchyme et écorce interne renfermant beaucoup de tannin, peu d’amidon, quelques mâcles. — Liber contenant des cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium, beaucoup de tannin. — Assise généra- trice donnant des saillies plus fortes, plus nombreuses, moins interrompues que chez le S. nigricans. Vaisseaux à section de 25-45 u de grand axe env., ceux des faisceaux primaires de 25-30 y env. Rayons très tannifères comme chez le S. cine- rea, contenant un peu plus d’amidon que dans le S'. nigricans. Bois des faisceaux primaires peu développés, s'étalant en éven- tail vers l'extérieur, rayons très brisés au-dessus d'eux. — 1. La description de Wimm. reproduite en partie par Anderss., établie sur des documents peu nombreux, n’est pas entièrement conforme à la nôtre. On ne sera pas étonné de voir des formes un peu dissemblables issues d’un même croisement si l’on considère la grande polymorphie du S. #igricans. À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. WP) 31 Moelle polygonale à côtés concaves égalant un peu plus de la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale formée de cellules polygonales, à méats, à parois lignifiées, minces sauf celles des cellules de la périphérie qui sont épaissies. Cel- lules périmédullaires très tannifères, peu amylifères. Moelle centrale renfermant : des tannifères en files assez longues, nom- breuses, moins riches en tannin que chez le S. nigricans ; des mâcles assez nombreuses. Tannin coloré en bleu très foncé par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l'initiale 3 faisceaux : les 2 latéraux très incurvés, le médian moins arqué ; formant ensuite chacun un anneau, les latéraux à peu près arrondis, le médian allongé. La fusion 2 lieu vers la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie munie d'ailes. Diamètre vertical un peu plus grand que le diamètre horizontal comme chez le S. cinerea. Épiderme à cuticule lignifiée, portant des poils nombreux. Collenchyme légèrement tannifère. Écorce formée de cellules à parois minces, à chambres aérifères, mâcles, cellules tannifères. Anneau libéro-ligneux situé à peu près au milieu de la section, coupé de rayons tannifères et amy- lifères, très allongé, à partie supérieure très développée presque plane, à partie inférieure peu incurvée. Péridesme scléreux, sauf dans la moelle interne et le péricycle, moelle interne très réduite comme chez le S. nigricans, contenant un peu d'amidon. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. s mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Anneau libéro-ligneux plus ou moins disjoint aux extrémités. Péridesme scléreux. Milieu de la feuille. — Réduction du collenchyme et de l'écorce. Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités. Nervures secondaires. — Nervures secondaires semblables à celles des parents. Limbe. — Épaisseur du limbe — 100-110 u. — Épiderme supérieur haut de 15-18 y, se cloisonnant tangentiellement, por- tant quelques poils, contenant de nombreux sphéroïdes dans les feuilles sèches ou ayant macéré dans l'alcool; paroi externe assez épaisse, à peine bombée, à partie non cuticula- risée très mince; cellules vues de face de 30-40 # de grande diagonale, à parois assez rectilignes. — Mésophylle hétérogène 232 A. et E.-G. Camus. — Mozographie des Saules. semblable à celui des parents. — Épiderme inférieur haut de 10-12 y, portant des poils et de la cire, formé de cellules se cloisonnant parfois tangentiellement, à paroi externe mince, peu bombée, contenant des sphéroïdes dans les feuilles des- séchées ou ayant macéré dans l'alcool. Stomates plus nombreux que chez le S. cinerea, longs de 18-20 & env., situés au niveau des cellules épidermiques. Bords du limbe collenchymateux, amincis comme dans le S. cinerea, récurvés, à dents parfois glanduleuses. Répartition géographique. — Suède, Écosse, Allemagne, Suisse, Tyrol, Autriche. — France : la var. y seule constatée ; Le Lauzet près de Briançon (Brachet in Herb. Camus). S. cinerea + repens °. X S. SUBSERICEA Dôll, F1. ». Bad., 517 (1859). Koch, Syn. éd. Hall. et Wolf., p. 2342. — S. Sendineri Brügg. in Jahresb. Naturf. Ges. Graüb., XXIII-XXIV, p. 117 (1880); nomen solum. — S. cinerea-repens Wimm. in Denkschr. d. Schles. Ges., p. 171 in Flora (1849) p. 45 ; F1. v. Schles., éd. 3, p. 206 ; Wes- mael, Monogr. Saules fl. belge: Wimm., Sal. Eur., p. 236. — S: cinerearX repens:Gütke, Sa" Eur Mprus. 2. repens- cnerenAnderss, in DC*"?rodr MXN /p:228; Icon. — A. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 30, f. A.-E. Exsicc. — Wimm. et Kr., Herb. Sal., n° I, Coll., n° 245. Morphologie externe. Arbrisseau peu élevé à rameaux allongés, flexibles, les jeunes velus pubescents, ceux d’un an velus seulement au sommet. Feuilles oblongues ou elliptiques ovales ou encore obovales, arrondies ou aftenuées ! à la base, brièvement et subitement acuminées au sommet, lequel est souvent oblique, à bords sinués-dentés ; d’un vert grisâtre, pubescentes d’abord, puis glabres sur la face supérieure ; à face inférieure d’un glauque grisâtre, d'abord tomenteuse puis légèrement velue, à nervures un peu proéminentes. Bois préalablement décortiqué munr de lignes saillantes. Bourgeons obtus pubérulents. Cha- tons © seuls connus, le plus souvent à nombreuses fleurs A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 333 avortées ; ces chatons précoces, subssessiles. Scailles spa- tulées, ferrugineuses à la base, noirâtres au sommet, plus ou moins velues. Capsules obovales coniques, velues-blanchitres, à pédicelle bien plus long que la glande. Style court ou presque nul. Stigmates courts linéaires oblongs, d’abord dressés-étalés, puis lobés. — % — avril-mai. — Se distingue du S. aurrta X re- pens par sa taillle plus élevée, les rameaux moins divariqués ; les feuilles plus allongées moins rugueuses en dessous. Les chatons sont en outre plus gros et les capsules à pédicelles un peu plus long. — Nous avons récolté en 1903 dans les dunes du Pas-de- Calais, près de Berck, une forme hybride du S. cinerea et du S. (repens) argentea, caractérisée par sa taille plus robuste, ses feuilles plus grandes et plus nettement poilues sur la face supé- rieure. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Épiderme portant quelques poils, à paroi externe épaisse, très rugueuse à la surface. — Collen- chyme et écorce interne renfermant des mâcles, du tannin, de l’amidon. — Liber contenant de nombreuses files de cristaux màclés d’oxalate de calcium, des files assez rares de cristaux simples, peu d’amidon, beaucoup de tannin. Assise génératrice donnant des saillies ligneuses plus marquées que chez le S. repens.— Rayons amylifères et tannifères ; limites annuelles plus marquées que chez le S. repens. Vaisseaux à section de 8-30 & de grand axe, ceux des faisceaux primaires à section de 8-12 w. Bois des faisceaux primaires très peu développés à peine plus développés que chez le S. repens, rayons voisins non brisés. — Moelle polygonale égalant à peu près le bois sur le rayon d'une section transversale, toujours plus développée que chez le S. repens, formée de cellules polygonales, à très petits méats, à parois à ponctuations rares, lignifiées, minces, sauf les cellules situées à la base des bois primaires ou toutes les cel- lules périmédullaires, qui sont petites, épaissies très lignifiées. Cellules périmédullaires épaissies ou non, trèstannifères, conte- nant peu d’amidon. Moelle centrale renfermant : des tannifères en files peu longues, peu nombreuses, pauvres en tannin; quelques grains d’amidon; de rares mâcles. Tannin coloré en vert ou en bleu par le perchlorure de fer. 334 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Feurlle. — Pétiole. — A l'initiale, 3 faisceaux plus ou moins incurvés, se mettant ensuite chacun en anneau, les latéraux arrondis ; formant un seul anneau plus tard que chez le S. cine- rea, et se fusionnant tous vers la médiane ou peu au-dessus. Caractéristique. — Coupe allongée, ailes bien découpées comme chez le S. cinerea. Diamètre horizontal 1 fois 1/4- 1 fois 1/2 plus grand que le diamètre vertical. Épiderme à cuti- cule lignifiée, nombreux poils. Collenchyme légèrement tanni- fère. Écorce contenant des mâcles, des tannifères assez nom- breuses et riches en tannin, de rares grains d'amidon dans l’'endoderme. Méristèle moins développée que chezle S. cinerea et plus allongée. Anneau libéro-ligneux à partie supérieure plus réduite que chez le S. cinerea, à partie inférieure peu incurvée ; coupé de rayons tannifères et légèrement amylifères. Liber contenant du tannin et quelques grains d'amidon. Péri- desme tannifère, à rares îlots scléreux ; moelle interne très comprimée plus petite que celle du S. cinerea. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Méristèle allongée, à bois peu développé dans la courbe supérieure de l'anneau ; vaisseaux à très petite section comme chez le S. repens. Péridesme scléreux sauf dans la moelle interne et latéralement, à fibres à parois plus épaisses dans le péricycle que dans la moelle externe ; moelle interne peu développée. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux disjoint en 1 faisceau inférieur peu incurvé à bois supé- rieur et 2 petits faisceaux supérieurs à bois inférieur. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, munies de 2 hypodermes collenchymateux, de 2 arcs scléreux et d'écorce à la partie inférieure en moins grande quantité que chez le S. cinerea. Limbe. — Épaisseur du limbe — 120-140 y. — Épiderme supérieur portant quelques poils longs de 20-40 env. ; formé de cellules hautes de 20-25 y, la plupart prenant une cloison tan- gentielle ; contenant des sphéroïdes moins nombreux que chez le S. cinerea, dans les échantillons desséchés on ayant macéré dans l'alcool; paroi externe épaisse, légèrement bombée, à partie non cuticularisée très mince, se gélifiant; cellules vues de face à parois latérales assez épaisses, rectilignes, ayant de A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 325 8-30 y de grande diagonale; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène semblable à celui du S. cinerea, à mâcles bien moins nombreuses — Epiderme inférieur haut de 6-10 y, conte- nant des sphéroïdes peu nombreux dans les feuilles desséchées ou ayant macéré dans l'alcool; portant des poils et des bâtonnets de cire nombreux ; paroi externe mince, bombée, cellules vues de face de 8-20 de grande diagonale. Stomates assez nombreux, situés au niveau des cellules épidermiques et de même hauteur qu'elles. Bords du limbe collenchymateux, à dents rarement glandu- leuses. Pollen. — Grains elliptiques, allongés, parfois tronqués aux pôles. L — 22-28 y env. S. cinerea + (repens) argentea (Atlas, pl. VII, fig. 99-100.) Caractères le différenciant du précédent. Rameau de © année. — Faisceaux de bois primaire un peu développés. Tannifères de la moelle centrale plus nombreuses, pluslongues, plusrichesentannin, contenant souvent de l’amidon. Feurlle. — Pétrole. — Caractéristique. — Moelle interne plus développée. Partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux plus développée. Limbe. — (PI. VII fig. 09). Épaisseur du limbe — 150-220 u. Épiderme supérieur portant de nombreux poils, longs de 250- 300 & env.; cellules vues de face plus grandes, à parois laté- rales recticurvilignes (pl. VII, fig. 100). Habitat et répartition géographique. — Lieux humides, marais tourbeux. — Aveyron : le Levezou, l'Aubrac (Coste et Soulié) ; Seine-et-Oise ; forêt de Rambouillet (G. Camus). — Pas-de-Calais (A. et E.-G. Camus). — Silésie, Duché de Bade, Bohême, Suède. 336 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. cinerea + hastata ©. + S. BOUTIGNYANA A. et G. Camus. — S. CINEREA X HASTATA Boutigny in Herb. Muséum Paris. — A. et E.-G. Cam., AH pl 3T. Morphologie externe. Arbuste à feuilles lancéolées-obovales à pointe un peu déjetée ou un peu acuminée (ce sur le même rameau) ou encore arrondie dans les petites feuilles ; glabres ou glabrescentes en dessus ; glabrescentes à nervures assez visibles en dessous. Stipules semi-cordées ou falciformes acuminées et n’existant que sur les rameaux stériles. Chatons © gros, cylindriques, assez denses. Capsules glabres ou glabrescentes. Style long. — Bois dépourvu de son écorce muni de lignes saillantes. Forêt de Bragousse, 4 août 1861 (Boutigny). Morphologie interne. Rameau de > année. — Épiderme à paroi externe épaisse de 20-30 y, à surface très rugueuse, portant des poils nombreux. — Collenchyme et écorce interne renfermant du tannin, de l'amidon, des mâcles. — Liber contenant des mâcles et des cristaux simples d'oxalate de calcium, de l’amidon, du tannin. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses plus rares que chez le S. cinerea. Fibres du bois à lumen contenant du tannin et peu d'amidon. Rayons amylifères et tannifères. Bois des faisceaux primaires peu développés, formés de vaisseaux à petite section. — Moelle pentagonale, formée de cellules sem- blables à celles des parents. Cellules périmédullaires tannifères et amylifères. Moelle centrale renfermant : des tannifères assez riches en tannin, nombreuses, parfois amylifères; des cel- lules oxalifères. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. | Feuille. — Pétiole. — Troisfaisceaux libéro-ligneux incurvés à l’initiale se fusionnant vers la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, munie d'ailes. Diamètre horizontal bien plus grand que le diamètre vertical. Collen- chyme très tannifère. Ecorce à chambres aérifères, mâcles, grains d’amidon assez rares, tannifères nombreuses dans les A. et E.-G. Camus — Monographie des Saules. à à) tn assises internes. Méristèle allongée comme chez le S. hastata située à la partie supérieure de la section, anneau libéro-ligneux coupé de nombreux rayons très tannifères, peu amylifères ; partie supérieure de l'anneau à peine incurvée. Liber très tanni- fère contenant de rares grains d’amidon. Péridesme scléreux sauf dans une partie de la moelle interne, fibres péridesmiques petites, à lumen étroit, tannifère ; moelle interne très com- primée comme chez le S. hastata, très tannifère. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Milieu de la feuille. — Structure semblable à celle des niveaux précédents. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe ou légèrement biconvexe, munies de 2 arcs scléreux, de 2 hypodermes collenchymateux et d'écorce à la partie inférieure au moins. Limbe. — Épaisseur du limbe — 120-160 y. — Épiderme supérieur glabre, haut de 15-20 », un assez grand nombre de cellules se cloisonnant tangentiellement, contenant des sphé- roïdes dans les feuilles très desséchées ou ayant macéré dans l'alcool; paroi externe moins épaisse que chez le $S. cinerea, légèrement bombée, à partie cuticularisée égalant env. la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant ; cellules vues de face de 20-40 u de grande diagonale, à parois rectilignes, cuticule faible- ment striée ; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène comme chez les parents; tissu lacuneux à petits méats. — Épiderme inférieur haut de 9-12u, la plupart des cellules se cloisonnant tangentiellement ; renfermant des sphéroïdes dans les feuilles très sèches ou ayant séjourné même peu de temps dans l'alcool, portant de la cire et quelques poils; paroi externe mince, bombée ; cellules vues de face de 30-40 & de grande diagonale. Stomates assez nombreux, longs de 18-244, situés au niveau des cellules épidermiques. — Bords du limbe collenchymateux. S. cinerea — phylicifolia 4 ©. X S. WARDIANA B. White in Journal of bot., XXVII (1890), p-403.— S$. altobracensis, Coste in Bull. Soc. bot. Fr., 43, p.511; et 44, sess. extr. Barcelonnette. — S. cinerea X phylicifolia 22 338 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Hjelt. in Meddel. Soc. p. Fauna et FI. fenn., XI, p. 170 (1885) — S. cinerea-phylicifolia, Linton in Journal of botany, XXX (1892). — Non S. tephrocarpa Wimm., Sal. Eur., p. 205. — S. bicolor X cinerea Gürke, PI. Eur., KW, p. 31 (1897). — S. pen- tendra-cinerea Coste, loc. cit. Icon: — À. et E.-G. Cam., Aflas, pl. 31, f. S.-U: Exsicc. — Soc. ét. fl. fr.-helv., n° 900 et 900 bis, Soc. Rochel., n° 432.— ©. A. F. Lônnbohm, ?/antæ fennicæ Savonia borealis Knopia ©" et 9. Cette plante a été pour nous l’une des preuves des immenses services que peut rendre l'étude anatomique pour la classifica- tion. L'examen morphologique externe était simplement négatif, nous reconnaissions bien une plante hybride ayant le S. cinerea pour l’un des ascendants, mais pour l’autre nous avions des hésitations, tout en ne voyant aucune trace du S. pentandra. L'examen anatomique nous a fait connaître la présence du S. phylicifolia et nous avons eu comme contrôle le .X 3S. cne- rea + phylicifolia de Lôünnbohm qui correspond parfaitement au S. altobracensis. Malgré l'erreur d'attribution fort excusable de M. l'abbé Coste, la plante de l’Aubrac ne constitue pas moins une découverte très intéressante pour l'histoire des Saules. Morphologie externe. Arbuste ou petit arbre à rameaux un peu étalés, les jeunes pubescents ou pubérulents, ceux d'un an glabres ou gla- brescents, brunâtres. Feuilles ovales lancéolées, assez briève- ment pétiolées, atténuées à la base, atténuées également au sommet (pour la plante de l’Aubrac), atténuées ou arrondies au sommet (caractère variable sur le même rameau dans les plantes boréales) obscurément sinuées-dentées, glanduleuses ; face supérieure glabre ; face inférieure glauque, glabre ou glabres- cente à l'état adulte. Chatons mâles assez petits ou moyens, à écailles velues, ovales, spatulées noirâtres au sommet ; étamines 2 à filets un peu soudés ou contigus à la base. Chat. © un peu plus petits que ceux du S. cinerea; capsules lagéniformes lon- guement pédicellées tomenteuses grisâtres, à poils en partie au moins caducs à la maturité. Nectaire plus court que le pédicelle. Style long. Stigmates bifides. 2. — Mai-juin. À. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. [#2] PA] Le Morphologie interne (Aëlas, pl. VII, fig. r03). Rameau de > année. — Épiderme portant quelques poils, à paroi externe épaisse de 30 u env. à surface rugueuse. — Collen- chyme et écorce interne très tannifères, peu amylifères. Écorce interne renfermant quelques mâcles. — Liber n'égalant pas tout à fait la moitié du bois sur le rayon d'une section transversale, contenant des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, quelques grains d'amidon, du tannin. — Assise génératrice donnant des saillies ligneuses. Vaisseaux à section de 25-40 de grand axe, ceux des faisceaux primitifs 10-25 x. Rayons très tannifères, peu amylifères. Bois des faisceaux primaires situés dans les angles assez saillants de la moelle, pas très développés, s’étalant en éventail vers l'extérieur, à rayons légèrement brisés au-dessus d'eux. — Moelle polygonale-arrondie, petite, éga- lant env. les trois quarts du bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules polygonales, à méats, à parois ponctuées, lignifiées, minces, sauf les cellules de la périphérie qui sont épaissies. Cellules périmédullaires très tannifères, contenant de rares grains d'amidon. Moelle centrale renfermant : des tannifères nombreuses, en longues files, plus riches en tannin que chez le S. cinerea et des mâcles. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale, faisceaux libéro-ligneux incurvés à moelle interne grande, développée ; le médian s'incur- vant davantage, arrondi, ne se fermant pas entièrement au sommet, avant de se souder aux autres. Caractéristique. — Coupe munie de petites ailes. Diamètre vertical un peu plus petit que le diamètre horizontal. Épiderme à cuticule lignifiée, portant des poils. Collenchyme contenant du tannin, peu d’amidon. Écorce formant quelques chambres aérifères et contenant des mâcles, des grains d’amidon, des tannifères nombreuses riches en tannin. Méristèle bien moins allongée que chez le S. phylicifolia. Anneau libéro-ligneux fermé, coupé de nombreux rayons amylifères et tanni- fères ; à partie supérieure développée, à peu près plane, à partie inférieure légèrement incurvée; situé à peu près au milieu de la section; plus développé que chez le S. phylicifolia. Liber tannifère et contenant un peu d’amidon. Péridesme scléreux sauf 340 A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. dans une partie du péricycle et dans la moelle interne ; fibres à lumen tannifère ; moelle interne triangulaire peu développée, moins grande que celle du S. cinerea ayant la plupart de ses cellules tannifères et amylifères. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Méristèle développée dans les hybrides se rapprochant du S. cinerea, moins développée dans les individus se rapprochant du S. phylicifolia. Anneau libéro-ligneux souvent disjoint en 3 faisceaux l'un infé- rieur à bois supérieur, les autres supérieurs à bois inférieur. Péridesme scléreux sauf dans la moelle interne et le péricycle ; moelle interne peu développée. Milieu de la feuille. — I ne reste souvent rien de la partie supérieure de l'anneau ou même structure qu’au niveau précé- dent. Péridesme scléreux. Nervures secondaires. — Même structure que chez les parents. Limbe. — (PI. VII. fig. 103). Épaisseur du limbe — 150- 160 p. — Épiderme supérieur glabre, haut de 14- 25 y, contenant des sphéroïdes dans les feuilles desséchées ou ayant macéré dans l'alcool, prenant une cloison tangentielle ; paroi externe peu bombée, assez mince, à partie non cuticularisée plus mince que la partie cuticularisée et se gélifiant ; cellules vues de face à parois recticurvilignes, ayant 30-40 x de grande diagonale ; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène semblable à celui des parents. — Épiderme inférieur, haut de 14-20 : contenant des sphéroïdes comme l'épiderme supérieur, dans les mêmes condi- tions, portant de rares poils ; la plupart des cellules prenant une cloison tangentielle ; paroi externe mince, peu bombée, portant de nombreux bâtonnets de cire. Stomates nombreux, longs de 20-25 x, souvent moins hauts que les cellules épider- miques, mais situés au milieu d'elles. Bords du limbe collenchymateux. Pollen. — Grains normaux souvent tronqués aux pôles. E=—=26-204env. Répartition géographique. — France : l'Aubrac (Coste). — Europe septentrionale. $ EX. — HYBRIDES DU S. aurita. Ces hybrides présentent sur le bois décortiqué des lignes saillantes un peu plus accentuées que celles présentées par les formes ayant le S. cinerea pour l’un des ascendants. S. aurita + repens, S. aurita + Caprea, S. aurita + pen- tandra. S. aurita repens & ©. X S. AMBIGUA Ehrh., 4rb., n° 109 (1788); Beitr. z. Naturk., VI, 103 (1788); Willd., Spec., IV, p. 700, n° 94; Duby, Bot. ap 421) Koch})Comment!,; D. 49; Syn:, éd: :2/pl 753, éd. 3, p.566; éd. Hall. et Wolf., p. 2348; Bluff. et Fingh., Compend:,1l,\p: 561; Reichb., Excurs:, I, p.'197;-Schultz:; PP tag, suppl, p. 53; DOll, FT uv: Bad.; D, 520; Hartig:: Por Culturpil., p.410; Kirscliléger, FI "AIS "Il" p"72;: EmuSsn., PU. 0 Tirol, "Il, p: 793; Ledeb. , FF "ros$., po 654; Gr'et Godr., F7, FT. AIT, p. 136; Michalet, Hist. nat. Jura; p. 282; Gren. et Godr., FT. ch. jurass., p. 714; Godet (1); Ma- thieu, Æ{. belg., F, p. 484; Crépin, Manuel, p. 160; Anderss., Monogr., p. 117 et in DC., Prodr., XVI, p. 239; Mathieu, F1. forest., éd. revue p. Fliche, p. 473; Préaubert in Bull. Soc. ét. sc. Angers (1900); Hariot et Guyot, Contr. fl. Aube, p. 106; G. Camus. in Bull. Soc. bot. Fr. (1902) ; Cariot et Saint-Lager, Flore, p.753. — S. spathulata Willd., Spec., IV, p. 700, n° 95 (605); Rerl. Baumz., éd. 2, p.451, t. 4, f.'3; Schleich:, Catal: (1807 et 1809); Poir., Encycl., V, p. 64; Schultz, F1. Starg., suppl., p. 54. — S. paludosa Schrad. ex Anderss., Monogr. — S. uliginosa Seringe, S. de S., n° 60, non Willd. — S. versifo- lia Seringe, Essai, p. 40 (1805); S. de S., n° 66; DC., FT. fr., V,p. 345; Gaud., FT. helv., VT, p. 250; non Willd. — $S. spi- rætfolia et S. mutabilis Schleich., Exrsiec. et Catal. (1809) pp. 1. Page 649, Godet, Æ/ore du Jura, cite le S. ambigua et envisage soit une de ses formes, soit une forme de S. awrita comme une espèce légitime. « Bien caractérisé dans sa forme normale, mais produisant des formes hybrides avec le précédent et le suivant (S. aurifa et repens) en société desquels il croît ». Godet loc. cit. — M. Parmentier se range en partie à l'avis de Godet en signalant (71. de la ch. jurass., p. 213) cette plante comme une modification du S. a#rita. 342 A. et E.-G. Camus. — Aonographie des Saules. — $. plicata Fries, FT. Halland. (1817), p. 148; N. F1. suec., éd. 2, p. 284. — $S. lantana Hart. Lehrb., Forstl. Culturpfl., p. 410 (1850). — $S. incubacea Fries in Bot. Not. (1840), p. 198; Sum., Veget. Scand., p. 57; L. sec. Garcke, FT. Deutschl, p:-302- S. aurita &. spathulata Trautv. in Mém. Soc. Moscou, VII, p. 377; Patze Elk., F1. v. Pr., p. 138. — S. aurita $. parvifolia et magis angustata Wahlenb., FT. suec., n° 670. — S. aurita B. ambigua, Fries; Brébis. et Mor., FT. Norm., p. 362, et auct. plur. — $. fusca Schleich., Catal. (1809), non Hoffm. S. aurita-repens Wimm., fl. v. Schles. (1840), p.446 (1857), p.-205:tRegensb., F7. (1845); Il,\p. 4374(1848);0L1 pe 327 (1849), T, p. 44; Jahresb. d. Schles. Ges. (1852), p. 66; "Sal Eur., p. 233 ; Dôll., Rhein. FT., p. 266 ; Neiïlr., F1. v. Nied.-OEst., p. 262; Nachtr. 3. Malys En., p.75; Cariot et Saint-Lager, F1., p. 753; F. Gérard in Revue de botanique (1900), p. 218. — S. aurita X repens Gürke, PI. Eur., p. 15. — S. repens-aurita Wimm in Denkschr. d. Schles. Ges., p. 171; Rischl., F4. v. Pos.) p. 218; Neïlr., FE ©. Unt. OEster., p: 262. —{S:1repemte aurita Meyer, F1. hannov., p. 509; Wesmaël, Monogr. Saules Je nbelqe S. cinerea-repens Wimm., F1. v. Schles. (1840), p.446. — S. cinerea-rosmarinifolia (ex p.), Patze, FT. v. Posen., P: 142. Icon. = Reichb.,, Deutsch. Fl.,.12431b.; FT. Dante Engl. Bolt. 2733; Anderss., Monogr:,:t. VT, f. 65:\Cushes Ansb XX, ft. 275 A.vet.E.-Ge Cam. 4fas pli ar fra Exsice. — Ehrh., 4rb., n° 509; Seringe, S. de S., n°607685 Wimm. et Kr., Herb. Sal., 20, 35, 36, 125; Coll. S., 242-244; Soc. Dauph., n° 3879; Fries, Herb. n.; Bænitz, Herb. Eur. Morphologie externe. Arbrisseau de 3-8 décim., à tige traçante, à rameaux diffus ou dressés, les jeunes pubérulents, ceux de l’année un peu gla- bres. Feuilles elliptiques, lancéolées, ou obovales-oblongues, de grandeur assez variable, à base arrondie ou cunéiforme, tan- tôt obtuses au sommet avec une pointe courte oblique, tantôt assez brièvement acuminées ; à face supérieure veinée, à ner- vures déprimées dans l'épaisseur du limbe, verte non luisante rarement munie d'une pubescence courte grisâtre; à face infé- A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 343 rieure velue-soyeuse, glabrescente vers la fin de l’été seulement, à nervures saillantes et réticulées. Stipules semiovales ou ovales- dentées. Pétiole court. Bourgeons légèrement pubescents. Cha- tons précoces, subsessiles, bractéolés, plus petits que ceux du S. aurita et plus grands que ceux du S. repens. Chatons © ovoïdes assez denses. Écailles très velues. Étamines 2, à filets libres, pubérulents à la base. Chatons 9 assez denses. Capsules coniques subulées à la fin subcylindriques, velues-tomenteuses, grisâtres. Pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Style plus long que dans le $. repens. Stigmates ovoïdes, émarginés. 8. microphylla Wimm., Sal. Eur. — Plante naine, à rameaux diffus ; feuilles petites, chatons petits. y. longifolia Wimm., Sal. Eur. — S. repens-rosmarinifolia Wimm., Æ#{. v. Schles. (1840). — Feuilles étroitement ellipti- que-lancéolées aiguës à la base et au sommet. à. maritima À. et G. Camus in Bull. Soc. bot. Fr. (1903), juin. (S. aurita X argentea) À. et G. Cam., loc. cit. — Diffère du S. ambiqua par la face supérieure des feuilles munie de poils courts et nombreux; la pubescence de la face inférieure plus abondante. Morphologie interne. Rameau de > année. — Épiderme portant de rares poils; paroi externe épaisse de 20-25 y, plus ou moins rugueuse à la surface. — Collenchyme et écorce renfermant beaucoup d’ami- don et de tannin, des mâcles et des cristaux simples d'oxalate de calcium. — Liber égalant 1/2-1/3 du bois sur le rayon d'une section transversale, contenant des files de cristaux simples et mâclés d’oxalate de calcium, de nombreux grains d'amidon et du tannin. — Assise génératrice donnant d'assez nombreuses saillies ligneuses. Vaisseaux à section souvent qua- drangulaire de 20-40 de longueur, ceux des bois primaires de 8-16 y. Fibres du bois très nombreuses, à parois très épaisses à lumen tannifère. Comme chez le S. repens, différence relative- ment peu sensible entre le bois d'automne et celui du printemps. Rayons amylifères, moins tannifères. Bois des faisceaux pri- maires bien moins développés que chez le S. aurita, un peu plus que chez le S.repens et s'étalant en éventail vers l'extérieur ; « rayons voisins à peu près rectilignes. — Moelle polygonale- 344 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. arrondie (arrondie et lacuneuse dans les rameaux rampants), à côtés convexes, un peu plus petite que le bois sur le rayon d’une section transversale, formée de cellules semblables à celles de la moelle du $S. aurita. Cellules périmédullaires très tanni- fères et amylifères, à parois épaisses. Moelle centrale renfer- mant : des tannifères peu nombreuses, peu riches en tannin, en files courtes; des grains d’amidon abondants dans certaines cellules; des mâcles moins nombreuses que chez le S. aurita. Tannin coloré en brun verdâtre par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — Trois faisceaux libéro-ligneux non ou à peine incurvés comme chez le $S. repens, se fusionnant au- dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe ovale munie d'ailes. Diamètre vertical plus petit que le diamètre horizontal. Épiderme à cuti- cule légèrement lignifiée, portant des poils. Collenchyme très tannifère. Écorce à canaux aérifères, tannifères, grains d’ami- don peu nombreux, plus abondants dans l’endoderme, mâcles. Méristèle plus allongée que chez le S. aurita, située un peu vers la partie supérieure de la section; anneau libéro-ligneux coupé de rayons tannifères et amylifères, à partie supérieure à peu près plane et à partie inférieure incurvée ; liber tannifère etamy- lifère. Péridesme plus scléreux que chez le S. repens ayant deux arcs très développés l’un dans la moelle externe, l’autre dans le péricycle, fibres à lumen tannifère; quelques grains d’amidon dans la moelle interne. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. Section biconvexe. Anneau libéro- ligneux disjoint aux extrémités et parfois au milieu de la partie supérieure. Anneau scléreux péridesmique complet comme chez le S. aurila. Milieu de la feuille. — Section biconvexe, trois faisceaux libéro-ligneux, les deux supérieurs, à bois très réduit, rarement un seul faisceau les deux supérieurs ayant disparu. Anneau sclé- reux très développé. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane- convexe munie de deux hypodermes collenchymateux et d’écorce à la partie inférieure en quantité un peu plus grande que chez le S. repens. Limbe. — Épaisseur du limbe — 90-100 . — Épiderme supé- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 34 Pl rieur glabre ou portant de rares poils, haut de 15-20 y, prenant parfois des cloisons tangentielles ; paroi externe peu bombée, assez épaisse comme chez le S. repens, à partie cuticularisée bien plus grande que la partie non cuticularisée, celle-ci se géli- fiant (jamais de sphéroïdes) ; cellules vues de face 8-20 y de grande diagonale à parois très rectilignes. — Mésophylle hété- rogène comme chez le S. aurita, rarement homogène comme le S. repens à assises inférieures plus courtes. Mâcles moins abon- dantes que chezle S. aurita. — Épiderme inférieur haut de 9-10 y, portant des poils et de la cire en grande quantité ; paroi externe mince, bombée. Stomates bien plus nombreux que chez le S. aurita, de même hauteur que les cellules épidermiques, situés au même niveau qu'elles, petits, longs de 10-12 . Bords du limbe collenchymateux, souvent à dents glandu- leuses. Pollen. — Grains elliptiques allongés souvent tronqués aux pôles. L— 24-32 u. B. — S. argentea + aurita v. maritima (PI. VII, fig. 101-102). Les caractères suivants distinguent cet hybride du S. au- rita X repens : Rameau d'un an. — Bois des faisceaux primaires un peu plus développés, ayant leurs vaisseaux à section plus grande, rayons voisins brisés. Tannifères de la moelle centrale plus nombreuses. Feuille. — Pétiole. — Caractéristique. — Coupe arrondie munie d'ailes. Diamètre vertical égalant le diamètre horizontal. Écorce et collenchyme plus développés. Anneau libéro-ligneux plus développé, situé à peu près au milieu de la section, non ou à peine allongé. Moelle interne plus développée, triangulaire. Milieu de la feurlle. — Anneau libéro-ligneux disjoint aux extrémités. Nervures secondaires. — Nervures secondaires plus saillantes à la face inférieure. Limbe. (PI. VII, fig. 101) — Épaisseur du limbe — 130-180 w. — Épiderme supérieur haut de 22-30 u, portant des poils assez nombreux, la plupart des cellules se cloisonnant tangentielle- ment comme chez le S. argentea ; cellules vues de face (pl. VII, fig. 102) plus grandes que dans le type, bien que beaucoup plus petites que chez le S. argentea. — Mésophylle homogène, palis- 346 A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. sadique. — Épiderme inférieur PIRRan des cloisons tangentielles comme chez le S. argentea. Habitat. — France : environs de Paris (Jeanpert et G. Camus); marais de Saône et tourbières du Jura (Grenier); Loire, Ain, Isère, Aveyron (Cariot et Saint-Lager, F1.) ; Aube (Hariot) ; Maine-et-Loire (Préaubert). Angleterre, Belgique, Hollande, Allemagne, Suisse, Suède, Autriche, Galicie, Russie baltique. — P. maritima. — Dunes marécageuses entre Berck et Merlimont (Pas-de-Calais). S. aurita + Gaprea © X S. CAPREOLA J. Kerner in Anderss., Monogr., p. 79 (186%) et in ferb. S., n° 161.et 162; Kock, Syn., éd. Hall. et Wells P- 2343 ; S. Caprea-aurita Wimm., Denkschr. d. Schles., p. 163 (1853); FT. Schles., p. 199 ; Wesmael, Monogr. Saules fl. bel. ; Wimm. Sal. Eur,, p. 200; Hariot et Guyot, Contr. fl. Aube, p.106. — S: aurai x Caprea Gürke;s Pl Eur: 411 pro S. Caprea Y. capreola Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 223. S. Caprea microphylla Seringe, S. de S., n° 99. — $. sub- aurita-Caprea Kerner, Herb. S., n°% 161, 162. Icon. A etE-G Cam 40 plier el: Exsicc. — Wimm. et Kr., Jerb. S., n° 112; Coll. n° 186-188; Soc. ét. fl. fr.-helv. , n° 1121 ; Magn., F1. sel., n° 4076 ; Bænitz, Herb. Eur. Morphologie externe. Arbre peu élevé. Feuilles oblongues ovales brièvement acu- minées ; à pointe déjetée, atténuées à la base ; face inférieure d'un vert foncé, glabre ou munie de poils épars, rugueuse ; face inférieure pubescente d’un gris blanchâtre, à tomentum rappe- lant celui du S. Caprea, mais beaucoup plus court et moins abondant. Pétiole court, pubescent. Bourgeons velus. Chatons assez petits, les 4 seuls connus, ovales ou oblongs. Écaïilles ovales, oblongues, obtuses ou subobtuses et noirâtres au som- met, ferrugineuses à la base. Capsules velues-tomenteuses, obo- vales, atténuées à la base, coniques, à pédicelle environ 5-6 fois plus long que le nectaire. Style court ou oblitéré. Stigmates dressés, connivents ou presque avortés. — %.— Avril-mai. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 347 Morphologie interne. Rameau de > année. — Épiderme glabre ou portant de rares poils, paroi externe à surface rugueuse. — Collenchyme et écorce contenant de l’amidon, du tannin, des cristaux simples d'oxalate de calcium. — Liber renfermant des files de cristaux simples et mâclés, de l’amidon et du tannin. — Assise généra- trice donnant des saillies ligneuses mais moins nombreuses, moins développées et plus interrompues que chez le S. aurita. Vaisseaux à section de 20-45 y de grand axe, ceux des bois des faisceaux primaires de 20-35 .. Fibres à lumen tannifère. Rayons tannifères et amylifères. Bois des faisceaux primaires développés près de la moelle et s'étalant légèrement en éventail vers l'exté- rieur, à rayons extérieurs presque rectilignes. Moelle pentagona- le-arrondie à côtés convexes; 1 fois 1/2-2 fois plus grande que le bois sur le rayon d’une section transversale ; formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédullaires très tannifères, peu amylifères. Moelle centrale renfermant : des tan- nifères assez riches en tannin et assez nombreuses, des mâcles. Tannin coloré en vert ou en bleu par le perchlorure de fer. Feurlle. — Pétrole. — A l'initiale trois faisceaux libéro- ligneux très incurvés, formant ensuite trois anneaux arrondis. La fusion a lieu au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe munie d'ailes. Diamètre vertical plus grand que le diamètre horizontal. Epiderme portant des poils. Collenchyme tannifère et amylifère. Écorce à méats, chambres aérifères, mâcles, grains d'amidon ; tannifères nom- breuses, riches en tannin. Méristèle arrondie, anneau libéro- ligneux plus ou moins continu, coupé de rayons tannifères. Liber tannifère et amylifère. Péridesme scléreux dans la moelle externe et en partie dans le péricycle, rarement dans la moelle interne, celle-ci contenant du tannin et des grains d'amidon. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Collenchyme lignifié. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Péridesme à peu près entièrement scléreux. Nervures secondaires. — Nervures secondaires semblables à celles des parents. 348 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Limbe. — Epaisseur du limbe —90-120 4. — Epidermesupé- rieur glabre portant quelques poils; ne contenant pas de sphé- roïdes ; haut de 12-16 y, certaines cellules se cloisonnant parfois tangentiellement; paroi externe assez épaisse, non ou peu bombée, à partie cuticularisée bien plus développée que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant; cellules vues de face à parois latérales moins épaisses et moins rectilignes que chezle S. aurita, de plus petite dimension que chez le S. Caprea; pas de stomates. Mésophylle hétérogène comme chez les parents. Epiderme inférieur haut de 6-10 y, portant des poils et des bâton- nets de cire nombreux (ne contenant pas de sphéroïdes), à paroi externe très mince, à peine bombée; cellules vues de face plus grandes et à parois moins rectilignes que chez le S. aurita. Sto- mates rares, longs de 8-15 y, situés au niveau des cellules épi- dermiques, de même hauteur qu’elles. Bords du limbe collenchymateux, révolutés, parfois dentés- glanduleux. Répartition géographique. — France : Aube; près de Méry- sur-Seine (Hariot). — Belgique, Allemagne, Autriche, Suisse. S. aurita + pentandra © 0. X S. BASALTICA Coste in Bull. Soc. bot. Fr., 43, p. 509.— S.-pentandra X aurita Coste, loc. cit. — Exsicc. — Soc. ét. f1. fr.-helv., n° 907 et bis; Soc. Rochel., n° 3426. — A. et E-G. Cam., Aflas, pl. 31.f. M.-R. Morphologie externe. Arbrisseau de 8-15 décim., à rameaux nombreux divariqués, lisses à l’état adulte. Feuilles moyennes ovales lancéolées ou elliptiques un peu brusquement et brièvement acuminées, sinuées-dentées, à dents peu marquées parfois glanduleuses, glabres et d’un vert luisant en dessus; à face inférieure glauque blanchâtre en dessous (glaucescence cireuse) munie de poils plus abondants sur les nervures qui sont saillantes et roussâtres. Pétiole court non glanduleux. Stipules ovales lancéolées promp- tement caduques. Bourgeons ovales acuminés, glabres. Chatons A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 349 contemporains ou naissant peu avant les feuilles, sessiles ou subsessiles, feuillés à la base. Chat. 6‘ ovales oblongs, un peu plus lâches. Ecailles ovales-oblongues, arrondies au sommet ou obtusiuscules, brunâtres à la partie supérieure, longuement velues sur les deux faces. Etamines 2, à filets un peu soudés à la base. Chat. 6‘ plus allongés, un peu lâches. Capsules tomen- teuses, à pédicelle un peu plus long que le nectaire. Style court, mais distinct, stigmates bifides. — 2. — Juin-juillet. Morphologie interne. Rameau de > année. — Epiderme glabre à paroi externe épaisse de 15-20 y, rugueuse à la surface. — Collenchyme et écorce interne contenant beaucoup de tannin, peu d’amidon, des cristaux simples et mâclés. — Liber égalant 1/3-1/4 du bois sur le rayon d'une section transversale contenant : des cristaux simples et mâcles d'oxalate de calcium, de l’amidon, beaucoup de tannin. — Assise génératrice donnant de petites saillies ligneuses comme chez le S. aurita, mais à saillies plus petites, moins nombreuses, plus interrompues. Rayons amylifères et tannifères. Bois des faisceaux primaires développés près de la moelle, légèrement étalés en éventail vers l'extérieur, rayons brisés au-dessus d'eux. — Moelle plus petite que le bois sur le rayon d'une section transversale, pentagonale-arrondie, formée de cellules semblables à celles des parents. Cellules périmédul- laires épaissies, très tannifères et très amylifères. Moelle cen- trale renfermant : des tannifères nombreuses, moins riches en tannin que chez le S. aurzta, des mâcles, de rares grains d’ami- don. Tannin coloré en brun verdätre par le perchlorure de fer. Feurlle. — Pétrole. — 3 petits faisceaux libéro-ligneux peu développés et incurvés à l'initiale. Caractéristique. — Coupe arrondie, munie d'ailes. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Collenchyme contenant du tannin, peu d’amidon. Ecorce à méats, petits canaux aérifères, mâcles, grains d’amidon, tannifères. Anneau libéro-ligneux allongé. Péridesme en partie scléreux dans la moelle externe et le péricycle, moelle interne assez réduite tannifère, peu amylifère. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section biconvexe. Collenchyme 350 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. légèrement lignifié. Péridesme scléreux, sauf dans la moelle interne, fibres assez petites. Milieu de la feuille. — Section biconvexe. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe, munies de 2 hypodermes collenchymateux, de 2 arcs scléreux et d’écorce à la partie inférieure. Limbe. — Epaisseur du limbe — 150-170 &. — Epiderme supérieur haut de 14-16 y, ne portant pas de poils; paroi externe non bombée, assez épaisse, à partie cuticularisée bien plus épaisse que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant; cel- lules vues de face à parois assez rectilignes, ayant de 30-40 y de grande diagonale. Nous n’avons pas observé de stomates. — Mésophylle hétérogène à peu près semblable à celui du S. aurita. Epiderme inférieur haut de 14-20 y, portant de très nombreux bâtonnets de cire et quelques poils; quelques cellules prenant une cloison tangentielle; paroi externe peu épaisse, à peine bombée; cellules vues de face atteignant 20-35 y de grande diagonale. Stomates nombreux, longs de 20-22 #, un peu moins hauts que les cellules épidermiques et situés au milieu d'elles. Bords du limbe renflés, collenchymateux, à peine récurvés, extrémités des dents glanduleuses. Pollen. — Grains elliptiques. L — 22-25 y. Répartition géographique. — France : Sommet du bois de Laguiole, mont des Truques (Coste et Soulié); altitude 1200- 1400 mètres. SX. — HYBRIDES DU S. glauea. S. glauca + nigricans, S. qglauca + hastata, S. Arbuscula + glauca, S. glauca + grandifolia. S. glauca + nigricans d'? Morphologie externe. Arbre ou arbuste à rameaux étalés divariqués, les jeunes velus tomenteux blanchâtres, devenant glabrescents vers la deuxième année. Feuilles noircissant facilement parla dessic- cation, rappelant le S. nigricans pour la forme et le S. glauca pour la vestiture, oblongues ou ovales-oblongues, ou lancéo- lées-obovales, plus ou moins aiguës, à dents espacées ou super- ficielles, velues sur les deux faces, l'inférieure glaucescente et présentant des ponctuations plus ou moins visibles. Chatons à peu près contemporains, munis d’un pédoncule feuillé. Écailles plus ou moins velues. Étamines 2. Capsules velues, soyeuses ou glabrescentes. Style long, entier ou bifide au sommet. Stig- mates bipartits. Morphologie interne. Rameau de Z année. — Épiderme portant des poils peu nombreux, paroi externe épaisse de 20-304 — Collenchyme et écorce interne renfermant beaucoup de tannin, peu d’amidon, des mâcles. — Liber contenant: de nombreux cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, des grains d’amidon, beaucoup de tannin. Assise génératrice donnant des saillies ligneuses encore plus petites et moins nombreuses que chez le S. nigri- cans. — Bois très asymétrique. Vaisseaux très nombreux à section de 20-35 y de grand axe, ceux des bois primitifs comme chez le S. nigricans bien plus petits. Rayons légèrement amyli- fères, à parois plus minces que chez le S. nigricans. Fibres à pa- rois peu épaisses. Bois des faisceaux primaires très développés près dela moelle comme chez le S. lauca et s'étalant en éventail 352 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. vers l'extérieur ; rayons brisés au-dessus d’eux.— Moelle poly- gonale à angles arrondis comme celle du S. glauca environ 1-1 fois 3/4 plus grande que le bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules polygonales à petits méats, à parois lignifiées, minces, sauf un amas de cellules situé àla base de chaque bois primaire et rarement quelques cellules de la périphérie qui sont à parois épaisses. Cellules périmédullaires très tannifères et contenant quelques grains d'amidon. Moelle centrale contenant quelques tannifères nombreuses plus ri- ches en tannin que celles du S. glauca et quelques mâcles. Tannin coloré en bleu par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — 3 faisceaux libéro-ligneux peu incur- vés à l’initiale, se fusionnant au-dessus de la médiane. Caractéristique.— Coupe allongée comme chez le S. glauca. Diamètre horizontal plus grand que le diamètre vertical. Epi- derme à cuticule lignifiée portant des poils. Collenchyme légè- rement tannifère. Ecorce à chambres aérifères, mâcles nom- breuses, tannifères peu abondantes, peu riches en tannin, grains d’amidon en petit nombre. Anneau libéro-ligneux très allongé comme chez le S. glauca, à partie supérieure à peine incurvée. Liber tannifère. Péridesme parenchymateux tannifère; moelle interne très réduite comme chez le S. glauca. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section légèrement biconvexe, nervure à peine saillante à la face supérieure de la feuille. An- neau libéro-ligneux allongé, fermé aux extrémités. Moelle in- terne très comprimée comme chez le S. glauca; péridesme lignifié à parois peu épaisses surtout dans le péricycle. Milieu de la feuille. — Section à peine biconvexe. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section lé- gèrement biconvexe, à peine saillantes à la partie supérieure, munies de 2 hypodermes collenchymateux, de quelques fibres et d'écorce à la partie inférieure comme chez le S. nigricans. Nervures d'ordre inférieur sans collenchyme, 1-2 assises chloro- phylliennes reliant les arcs scléreux à l'épiderme. Limbe.— Epaisseur du limbe—120-150 .— Epiderme supé- rieur portant quelques poils, formé de cellules hautes de 20-22, la plupart se cloisonnant tangentiellement, pouvant contenir quelques rares sphéroïdes, paroi externe non bombée, peu PLAN DE L'OUVRAGE Rte RE AC ace our tee Description du genre Salix. . . . . .. Se Min) oem al ni eu Considérations générales sur la morphologie externe. . . . . . . . . .. Classement des caractères... . . . . . . Re D te ee ee ute 14 RSA 0 Sn ee ce 17 Épiderme Se I TEE 18 BERMEUREN- CSI 0. 18 RO Rd 0 1 0428 Evimdre central. ::. . . 0e: 21 IEC Er CURE Et Ce ee SET 21 RAIDE MR de lat ens 22 ASSiSe menerdinite 21,5 2 0 - 23 DR ELE NS EEE ERRRE 24 RACE MST PS Ge te 26 RER se ru 70 do ARE 29 ere Par lobe 9 etat «tete sie + FAT M Nec es a ED dl Initiale Caractéristique Nervure médiane Pédoncules des chatons . . . . . Étamines Pistil Bibliographie de la Morphologie interne sd etis at io le mis Tableau de concordance des caractères des sections du genre Salix dans Hiore emopéeenne. 2 - sal at ns lo CIRE Tate sn 44 Tableau conduisant à la détermination des individus mâles (Saules de France) (Morphologie externe). . . . Tableau conduisant à la détermination des individus femelles . . sa soes ie, Cul eee Pet on Pare MoN) LP Cu Tableau des espèces de la flore française (Morphologie interne). . . . . . Description des espèces : CRE = Fragile". PA. 64 II. — Amygdalinæ . . . . go HI. — Purpureæ. . . . . . 98 IV: Herbaceæ. - - . - - 106 7 V. — Myrtosalix . III VE — Retusæ. : : : . - : 117 VII. — Arbusculæ . . . . . 123 15 518 CLEO Er OT DEL Op Sect. VII. — Chamiteæ. . . . . IX. — Frigideæ. . . . . 1 Cape. 0) - XI. — Viminales. . . .. XII. — Incanæ. . . . XIE — Pruinosæ. : . . . PO ee en Te nl ie Ne à Explications des Le, des ouvrages cités dans la bibliographie et la synonymie none mie nl ee a Mia 7 = ù «0 Table alphabétique des espèces, variétés et hybrides . . . « . . . . . .. LISTE DES ESPÈCES ET HYBRIDES qui crotissent dans le Nord de la France et les environs de Parts. S. BABYLONICA L.; S. ALBA L. var. argentea, acuminata, cærulea, Vitellina ; S. FRAGILIS L. var. discolor, concolor, decipiens ; S. PENTAN- DRA L., cultivé et planté; S. TRIANDRA L. var. æscolor et concolor., f. microphylla et f. amenta-serotina S. PURPUREA L.; var. gracilis, Lambertiana, Helix ; S. REPENS L. et les variétés ; S. ARGENTEA Smith ; S. AURITA L. var. semorosa, uliginosa, microphylla. S. CINEREA L. var. ovalifolia, obovata, angustifolia, brevifolia ; S. NIGRICANS Smith. Natu- ralisé ; S. CAPREA L.; S. vVIMINALIS L. et ses variétés; S. INCANA Schrank. Naturalisé. Hybrides. S. Gabylonica + fragilis — X S. &landa Anderss. S. alba 4 babylonica — X S. sepulcralis Simk. S. alba + fragilis — X S. viridis Fries; X S. Russeliana Koch; X S, palustris Host. S. fragilis + triandra — X S. speciosa Host, bords de l'Oise, de la Seine. S. fragilis + pentandra — X S. cuspidata Schultz. Cultivé. S. ériandra + viminalis — X S. multiformis Düll : X S. undulata Ebrh.; X S. 4ippophaefolia Thuill. ; X S. Trevirani Spreng.; X S. #ol- lissima Ehrh. S.purpurea + viminalis = X S. rubra Huds.; S. Forbyana Smith. S. Caprea + purpurea — X S. Wimmeriana Gr. et Godr. A recher- cher ; Aube ; cultivé. S. cinerea + purpurea — X S. Pontederana Schleich., bords de l'Oise; X S. ZLloydi — S. rugosa Lloyd; Ardennes. S. aurita À purpurea = X S. dichroa Dô]1. A rechercher; Aube. S. repens + purpurea = X S. Doniana Smith. Cultivé au Muséum de pied récolté à Malesherbes. À rechercher surtout dans les Ardennes. S, Caprea + viminalis — X S. lanceolata DC.; S.capræformis Wimm., et ses variations ; S. acuminata Koch. S.cinerea + viminalis — X S. holosericea Willd. — X S. Swithiana Forbes ; X S, s/ipularis Smith. Ce dernier en Normandie, à rechercher dans le Nord. S. aurita + viminalis = X S. fruticosa Dôll; Pas-de-Calais. S. aurita + Caprea = X S. capreola Kerner. Aube, à rechercher. S, aurita + cinerea = X S. multinervis Düll. S. Caprea + cinerea = X S. Reichardti Kerner, Env. de Paris, Oise, Pas-de-Calais. S. cinerea + repens — X S. subcinerea Düll. Env. de Paris; Pas-de- Calais. S. aurita + repens — X S. ambigua Ehrh. Env. de Paris; var. mari- tima. Pas-de-Calais. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 353 épaisse, à partie non cuticularisée mince, se gélifiant; cuticule légèrement striée comme chez le S. glauca. — Mésophylle hétérogène semblable à celui des parents. Mâcles bien moins nombreuses que chez le S. nigricans. — Epiderme inférieur haut de 12-16 y, se cloisonnant tangentiellement, pouvant con- tenir quelques sphéroïdes comme l’épiderme supérieur, por- tant des bâtonnets de cire et des poils nombreux ; paroi externe mince, peu bombée. Stomates un peu moins hauts que les cel- lules épidermiques et situés au milieu d’elles, assez nombreux, longs de 20-25 y. Bords du limbe collenchymateux, non amincis, ni récurvés, à dents parfois glanduleuses. Pollen. — Grains normaux ovales arrondis. L.— 20-28 y. A.— X S. AMANDÆ Anderss. in Bot. Notis. p. 112 (1867); et in DC., Prodr. XVI, p. 283. — S. nigricantz-glauca Anderss. Sal. lapp., p.75.— S. glauca X nigricans Wimm., Sal. Eur., p. 227; et in Denkschr. d. Schles. Ges. p. 172. Arbre ou arbuste à rameaux divariqués, les jeunes blanchä- tres tomenteux. Feuilles oblongues ou lancéolées-obovales brièvement aiguës, poilues sur les 2 faces, l'inférieure glau- cescente et ponctuée. Stipules lancéolées ponctuées. Chatons laxiflores. Ecailles brunâtres, pellucides, acutiuscules, munies de quelques poils. Capsules ovales coniques, obtusiuscules, pubescentes blanchâtres ou encore glabrescentes à la base. Pé- dicelle 2-4 fois plus long que le nectaire. Style long entier ou bifide au sommet. Stigmates bipartits à subdivisions linéaires. Forma hebecarpa Anderss. loc. cit. — Capsules velues. Forma ezocarpa Anderss. — Capsules ordinairement gla- brescentes à la base. B. — X S. FAUREANA Arvet-Touvet in Bull. Soc. ét. fl. fr. helv. 1901, ex A. Faure, loc. ert., et Exsicc n° 1233, ©. Plante beaucoup plus voisine du S. glauca que le S. Amandæ. Arbuste moins élevé. Rameaux de l’année pubescents, ceux des années précédentes brunâtres glabres. Feuilles noircissant peu ou pas par la dessiccation, à dents à peine marquées, à ponctuations moins visibles et moins nombreuses. Sur le même rameau on peut trouver des feuilles atténuées aux deux extrémités, ou à par- tie antérieure courtement tronquée ou subarrondies comme dans certaines formes du S. nzgrreans. Style un peu moins long que 23 354 A. et E.-G. Camus. — Âonographie des Saules. dans le S. Amandaæ. Ecailles peu pellucides et velues. Capsules soyeuses blanchâtres. Chat. de grosseur moyenne. Eta- mines 2. Nous avons décrit le S. Amandæ d’après des échantillons 9 de Suède (Sundberg in Magn., FI. sel., n° 2577); o' et © de Nor- wège (Andr. Noto). Cette forme n’a pas été trouvée en France. Le X Salix Faureana (À. et E.-G. Cam., Aflas. pl., 32,f. A.- E.) a été décrit et figuré pour les pieds © sur des échantillons de la Soc. ét. fl. fr.-helv. et pour les d' d’après des exemplaires qui nous ont été envoyés directement par Monsieur Faure. — Hau- tes-Alpes : Vars, près du refuge, 2.000 mètres. (A. Faure). S. glauca + hastata d'°. X S. DEVESTITA Arv.-Touv., Essai, pl. Dauph. p. 60 (1871); Not. sur qq. plantes Alpes, p. 28; Bull. Soc., Dauph., p. 383 et Exsicc., n° 3452. — S. hastata-glauca Arvet-Touvet, loc. cit. ; Coste in Exsicc., Soc. ét. fl. fr.-helv. — S. hastata X glauca Floder. in Bih. Sv. Vet. Akad. Handl., XVII, Afd.? (1891). — S. glauca X hastata Gürke, PI. Eur., \, p. 32? Icon. — A. et E.-G. Cam., Atlas. pl. 32, f. K.-M. Exsicc. — Soc. Dauph., n° 3452; Soc. ét. fl. fr. helv., n° 899. Morphologie externe. Arbuste ou arbrisseau à rameaux divariqués, luisants, d’un brun roux ou noirâtre, les jeunes velus d’abord, puis glabres. Feuilles noircissant peu par la dessiccation, frès discolores, oblongues lancéolées, atténuées aux deux extrémités, vertes et glabrescentes sur la face supérieure, velues-laineuses sur la face inférieure ou glabrescentes, à glaucescence cireuse à l’état adulte, à bords entiers, à nervures peu anastomosées, peu saillantes sur la face inférieure. Chatons tardifs ou contemporains, gros, cylindriques, à pédoncule feuillé. Écailles ovales spatulées, velues. Étamines 2 à filets libres un peu velus à la base. Capsules tomenteuses assez brièvement pédicellées, à pédicelle souvent une fois plus long que la glande. Style court. | ‘Z.— Juillet-août. A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. Morphologie interne. Rameau de > année. — Épiderme glabre ou portant de rares poils, paroi externe à surface très rugueuse. — Collenchyme très tannifère, peu amylifère. Écorce interne renfermant des mâcles. — Liber riche en tannin, ne donnant pas de fibres lignifiées la première année. — Bois asymétrique. Vaisseaux très nombreux, à section quadrangulaire de 20-35 # de grand axe, ceux des bois primaires à section aussi grande comme chez le S. glauca. Bois des faisceaux primaires très développés près de la moelle et s’étalant un peu en éventail vers l'extérieur à rayons voisins brisés. Rayons à parois plus épaisses que chez le S. glauca, contenant du tannin et un peu d’amidon. — Moelle polygonale-arrondie comme chez les parents, plus grande que le bois sur le rayon d’une section transversale, formée, de cellules polygonales à petits méats, à parois lignifiées, minces sauf celles des cellules situées à la base des bois primaires et parfois quel- ques autres de la périphérie qui sont légèrement épaissies. Cellules périmédullaires très tannifères, contenant un peu d’amidon. Moelle centrale renfermant : des tannifères assez nom- breuses et pauvres en tannin. Nous n'avons pas observé de mâcles. Tannin coloré en bleu foncé par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale trois faisceaux libéro- ligneux légèrement incurvés. La fusion a lieu au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe allongée, munie d'ailes. Diamètre horizontal bien plus grand que le diamètre vertical. Épiderme portant des poils. Collenchyme tannifère. Écorce à méats et canaux aérifères, contenant de rares mäâcles, des tannifères nombreuses riches en tannin. Anneau libéro-ligneux allongé situé à peu près au centre de la section, liber très tannifère, peu amylifère. Péridesme plus ou moins lignifié, moelle interne comprimée. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section à peine biconvexe, très peu saillante sur la face supérieure. Collenchyme se lignifiant. Anneau libéro-ligneux très allongé. Péridesme à moelle interne très réduite. Milieu de la feuille. — Section à peine biconvexe, trois fais- 356 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. ceaux libéro-ligneux, l'inférieur à bois supérieur, grand, à peine arqué ; les deux supérieurs petits, à bois inférieur. Péridesme entièrement scléreux, fibres à parois très épaissies. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section biconvexe, mais un peu moins saillantes à la partie supérieure que chez le S. glauca, à la base à peu près aussi saillantes à la partie inférieure que la nervure médiane, munies de deux hypo- dermes collenchymateux et de deux arcs scléreux. Nervures d'ordre inférieur non ou à peine saillantes à la partie supérieure, munies de deux arcs scléreux réunis à l’épiderme par 1-2 assises de petites cellules chlorophylliennes. Limbe. — Épaisseur du limbe — 140-150 s env. — Epiderme supérieur haut de 20-28 4 environ, portant des poils et contenant de rares sphéroïdes, presque toutes les cellules se cloisonnant tangentiellement vers la partie supérieure; paroi externe peu bombée, peu épaisse, à partie cuticularisée à peine plus grande que la partie non cuticularisée, celle-ci se gélifiant ; cellules vues de face de 40-45 y de grande diagonale, à parois recticur- vilignes, à cuticule légèrement striée. — Mésophylle hétérogène. Deux assises palissadiques longues de 20-30 4. Tissu lacuneux à lacunes assez grandes. — Epiderme inférieur contenant de rares sphéroïdes, portant des poils et des bâtonnets de cire nombreux; presque toutes les cellules se cloisonnent tangen- tiellement ; paroi externe très mince, peubombée; cellules vues à plat à parois recticurvilignes de 30-40 } de grande diagonale. Stomates assez nombreux, longs de 20-25 y environ, un peu moins hauts que les cellules épidermiques et situés à peu près au milieu d'elles. Bords du limbe non ou peu collenchymateux, rarement à dents glanduleuses. Pollen. — Grains normaux ovales arrondis. L — 22-28 uw environ. Hautes-Alpes: Le Lautaret (Arvet-Touvet). — Suède. S. Arbuscula +glauca® X S. AUTARETICA Arv.-Touv., in Bull. Soc. Dauph., p. 383 (1882), et Exsicc. n° 3450 ; Soc. Rochel., n° 3354. — S. fhyme- læoides Schleich., Catal. sec. Anderss., in DC., ?Prodr., XVI, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Szules. 357 p. 248 ; an sec. Seringe? (1) ; Koch, Syn., éd. Hall. et Wolf., p. 2357. — S. Arbuscula-glauca Arv.-Touv., et in Bull. Soc. Dauph. 1882, Notes sur q. q. plantes Alpes, p. 28 (1883); Flo- der. in Bih. Sv. Vet. Akad. Handl., XVII, Afd. Il, n° 1, p. 33 (1891). — S. arbuscula X glauca Gürke, PI. Eur., I, p. 32. — S. arbuscula var. thymelæoides Anderss., loc. cit., p. 248. Exsicc. — Soc. Dauph.; Soc. Rochel. Icon. — A. et E.-G. Cam., Aflas, pl. 32, f. O.-U. Morphologie externe. Arbrisseau ayant l'aspect du S. glauca, à rameaux noueux brunâtres, peu ou non luisants, dressés ou étalés-dressés. Feuilles presque concolores glaucescentes en dessous, velues sur les deux faces, plus sur la face inférieure ; plus étroites que dans le S. devestita, étroitement oblongues lancéolées, atténuées à la base, subobtuses au sommet, assez fortement nerviées-anasto- mosées en dessus. Pétiole court, velu. Capsules coniques, obo- vales, velues, brièvement pédicellées ; nectaire court. Style court. Morphologie interne. Rameau de ? année. — Epiderme portant quelques poils, paroi externe à surface rugueuse. — Collenchyme et écorce tannifères et amylifères (comme le S. Arbuscula).— Fibres pé- ricycliques en amas développés.— Liber contenant des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, peu d'amidon, beaucoup de tannin. Nous n'avons pas observé de fibres lignifiées la pre- mière année, une seule couche la deuxième année. — Assise gé- nératrice donnant de rares saillies ligneuses, comme chez le S. Arbuscula. Vaisseaux à section de 30-35 de grand axe, ceux des faisceaux primitifs bien plus petits à section de 8-15 » de diamètre env. Rayons amylifères et tannifères. Bois des faisceaux primaires très développés près de la moelle, comme chez le S. glauca et s'étalant légèrement en éventail vers l'extérieur, 1. Anderss. (Monogr.), dit du S. #4ymelzoidis Schl. Miki modificakio suë- pilosa S. arbusculæ potius videtur. Est-ce bien la plante citée par Seringe, Essai, p. 49, comme simple synonyme de S. frunifolia (S. fhymelzoides Schleich. 1809). Schleich. 2 plusieurs fois dans ses Exsicc. distribué plusieurs plantes sous le même no®. 358 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. rayons peu brisés au-dessus d'eux. — Moelle polygonale à angles très arrondis, deux fois env. plus grande que le bois sur le rayon d'une section transversale, formée de cellules polygo- nales à petits méats, à parois lignifiés, minces, sauf quelques cellules de 1a périphérie et celles situées à la base des bois pri- maires, qui sont épaissies. Cellules périmédullaires tannifères et très amylifères comme chez le S. Arbuscula. Moelle centrale renfermant : des tannifères un peu moins rares que celles du S. glauca, un peu plus riches en tannin, en files courtes conte- nant souvent de nombreux grains d’amidon comme chez le S. Arbuscula. Tannin coloré en vert foncé par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — À l'initiale trois faisceaux plans qui s'incurvent puis se soudent en anneau au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe allongée, munie d’ailes. Diamètre horizontal plus de deux fois plus grand que le diamètre vertical. Epiderme à cuticule lignifiée, portant des poils. Collenchyme tannifère. Ecorce formée de cellules à paroi minces, à méats et contenant des mâcles, des tannifères nombreuses assez riches en tannin dans les assises internes. Méristèle très allongée, située à la partie supérieure de la section; anneau à partie supérieure, presque plane, peu développée, à partie inférieure peu incur- vée. Péridesme parenchymateux ou scléreux, tannifère, moelle interne peu développée. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 5 mm. au-des- sus de la caractéristique. — Section à peu près plane-convexe. Péridesme entièrement scléreux. Milieu de la feuille. — Section plane-convexe. Trois faisceaux libéro-ligneux : l’inférieur développé, à bois supérieur, les supé- rieurs réduits à bois inférieur. (Dans les petites feuilles, comme il ne se forme jamais d’anneau, il n’y a point de faisceaux supé- rieurs.) Nervures secondaires. — Nervures secondaires à à section bi- convexe, munies de deux arcs scléreux et de deux hypodermes collenchymateux, parfois d’écorce à la partie inférieure comme chez le S. Arbuscula. Limbe. — Epaisseur dulimbe— 110-120 &. — Epiderme supé- rieur haut de 23-30 y, se cloisonnant tangentiellement et por- tant de nombreux poils ; paroi externe peu épaisse, légèrement A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 359 bombée à partie cuticularisée un peu plus grande que la partie non cuticularisée, cette dernière plus épaisse néanmoins que chez le S. glauca et se gélifiant ; cellules vues de face ayant 40-50 y de grande diagonale, à parois recticurvilignes ; pas de stomates.— Mésophylle hétérogène à peu près semblable à celui du S. glauca. — Epiderme inférieur haut de 12-14 y, se cloi- sonnant tangentiellement, portant des poils, des bâtonnets de cire nombreux; paroi externe mince, peu bombée. Stomates très nombreux, petits, longs de 8-12 y env., un peu moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant la paroi externe de l’'épiderme. Bords du limbe amincis, très collenchymateux. 2. Juillet-août. Hautes-Alpes : Le Lautaret (Arvet-Touvet et abbé Gui- gnet). — Suisse, Suède, Laponie russe. S. glauca + grandifolia ©. X S. ALBICANS Bonjean in litt. ad Seringe 1815.—%S. gran- difoha albicans Seringe, Essai, p. 21. Exsicc., n° 56; Gürke, PI. Eur., VW, p. 9. — S. pubescens Schleich. in Herb. Berol. ; Coll., 844, 845; Catal. (1815). — S. Laggeri Wimm. in Regensb. Bot. Zeit. (1854), p. 162. — $S. Scheicheri Wimm., Sal. Eur. p. 256 (1856). — S. grandifolia, var. lanata Gaud., F1. helv., VI, p. 248 (1829). S. grandifolia x. pubescens Anderss. in DC., ?Prodr., XVI, p. 217 (1867). — S. uliginosa Schleich., Catal. 1809, teste Seringe. S. grandifolia-glauca Wimm., Sal. Eur., p. 256. Icon. — À. et E.-G. Cam., Aflas, pl. 32, f. F.-H. Exsicc. — Seringe, S. de S., n° 66, Révis.inéd., n° 3 ; Kerner, Herb:.5.,;2°"146 ; Soc.ét. {fr “hely., n° 1:19: D6; A. n., nas; Aer]. Kerner,n° 30; 31. Morphologie externe. Arbrisseau ou petit arbre à jeunes rameaux velus, puis pubé- rulents à l'état adulte. Feuilles atténuées en pétiole pubescent, ovales allongées ou oblongues-lancéolées, aiguës aux deux extrémités, épaisses, rigides, à bords ondulés-denticulés, à ner- 360 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. vures munies d’une pubescence blanchâtre (visibles surtout après la dessiccation), glabrescentes àla maturité, obscurément verdâtres en dessus, glauques blanchâtres en dessous. Chatons presque contemporains dressés-étalés, cylindriques, assez gros, denses, à pédoncule peu feuillé. Écailles brunâtres, souvent d'un brun foncé, noirâtres au sommet, à pubescence longue blanchâtre. Capsules ovoïdes allongées, presque lagéniformes, densément blanchâtres-laineuses, à pédicelle 2-3 fois plus long que le nectaire. Style fauve, court, souvent bifide ; stigmates brunûtres bifides, étalés en croix. — %, — Juin-juillet. Morphologie interne. Rameau de 2 année. — Épiderme glabre ou portant de rares poils, à paroi externe à surface très rugueuse. — Hypo- derme et écorce interne contenant du tannin, peu d’amidon (comme chez le S. glauca) et des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium. — Liber renfermant des mâcles et des cristaux simples d’oxalate de calcium, beaucoup de tannin, peu ou point d'amidon ; nous n'avons observé de fibres lignifiées que la deuxième année. — Assise génératrice arrondie. Vais- seaux très nombreux à section ordinairement quadrangulaire de 10-30 L& de longueur, ceux des faisceaux primaires à peu près à section aussi grande comme chez le S. glauca. Fibres peu nom breuses, à parois peu épaisses, à lumen contenant peu de tannin. Rayons contenant du tannin, pas ou peu d’amidon comme chez le S. glauca. Bois des faisceaux primaires très développés à la base, peu saillants, s’étalant fortement en éventail vers l’exté- rieur, à rayons voisins brisés. — Moelle polygonale à côtés à peu près rectilignes à angles arrondis, formée de cellules poly- gonales à méats, à parois lignifiées, minces, sauf celle des cel- lules situées à la base des bois primaires et rarement de quel- ques-unes de la périphérie qui sont épaissies. Cellules périmé- dullaires tannifères, non ou peu amylifères. Moelle centrale renfermant : quelques mâcles, des tannifères peu nombreuses, pauvres en tannin, non amylifères. Tannin coloré en bleu noi- râtre par le perchlorure de fer. | Feuille. — Pétrole. — A l'initiale 3 faisceaux libéro-ligneux bien incurvés, peu développés, formant peu au-dessus 3 anneaux A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 361 arrondis qui se soudent en un seul, d'ordinaire avant la médiane. Caractéristique. — Coupe arrondie, munie d'ailes. Diamètre vertical égalant à peu près le diamètre horizontal comme chez le S. grandifolia. Épiderme portant des poils nombreux. Col- lenchyme tannifère peu amylifère. Écorce contenant peu d’ami- don, quelques tannifères assez riches en tannin, et des mâcles. Méristèle allongée, située à la partie supérieure de la section ; un anneau libéro-ligneux fermé comme chez le S. grandzfolia à partie supérieure à peine incurvée, à partie inférieure plus arquée ; liber peu tannifère. On observe souvent des fibres d’origine secondaire dans le bois. Moelle interne plus ou moins développée, légèrement amylifère ; péridesme souvent lignifié dans la moelle externe et une partie du péricycle. Nervure médiane. — Base dela feuille à env. 3 mm. au-dessus de la caractéristique. — Section nettement biconvexe. Collen- chyme lignifié. Anneau libéro-ligneux fermé ou légèrement disjoint aux extrémités, à partie supérieure à peu près aussi développée que l'inférieure ; liber moins développé que le bois. Péridesme scléreux sauf parfois au milieu du péricycle et dans une partie de la moelle interne ; fibres grandes. Milieu de la feuille. — Diminution de l'écorce et du collen- chyme, 3 faisceaux libéro-ligneux, les 2 supérieurs à bois infé- rieur, l'inférieur à bois supérieur. Péridesme scléreux. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section plane-convexe munies de 2 hypodermes collenchymateux, de 2 arcs scléreux et d’écorce à la partie inférieure comme chez le S. grandifolia. Limbe. — Épaisseur du limbe — 120-160 #. — Épiderme supérieur, portant des poils, formé de cellules hautes de 22-28 u prenant une cloison parallèlement à la surface du limbe, conte- nant quelques sphéroïdes comme chez le S. grandifolia dans les feuilles desséchées ou ayant macéré dans l'alcool; paroi externe mince, non ou à peine bombée, à peine cuticularisée bien plus grande que la partie non cuticularisée, celle-ci se géli- fiant; cuticule légèrement striée ; cellules vues de face à parois recticurvilignes, ayant 30-45 « de grande diagonale ; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène. 2 assises palissadiques et 2-3 assises de petites cellules de forme souvent arrondie, riches 362 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. en chlorophylle formant un tissu lacuneux à petits méats. — Épiderme inférieur portant des poils et de la cire; contenant quelques sphéroïdes en quantité variable dans les feuilles très desséchées ou ayant macéré dans l'alcool, haut de 10-12 y, la plupart des cellules prenant une cloison tangentielle; paroi externe mince, très bombée comme chez le S. grandifolia. Sto- mates assez nombreux, longs de 8-12 , à peu près de la hauteur des cellules épidermiques et situés au niveau de celle-ci. Bords du limbe ordinairement non collenchymateux. Alpes du Tyrol, de la Suisse. — Gürke, F1. Eur., XX, p.9, indique cette plante en France au Mont-Cenis. Cette impor- tante montagne est italienne, l'indication est donc en partie à rectifier. Nul doute cependant, croyons-nous, qu'on trouve un jour le S. albicans dans les Alpes de la Savoie ou du Dau- phiné. 6 XXE. — HYBRIDE DE S. Arbuscula S. Arbuscula + cæsia © X S. TREFFERI Huter, Enum. pl. Exsicc. (1884). — S. Arbus- culoides Brügg. in Jahresb. Naturf. Ges. Graub., XXV (1885), non Anderss., Monogr., p. 147 (1867). — S. Arbuscula-cæsia Kerner, Sched. ad F1. Aust. — Hung. et Ezxsicc. n° 1449; Treffer in Herb. Eur. Bænitz. — A. et E.-G. Cam., Atlas, pioso it... |. Morphologie externe. Petit arbrisseau ayant le port du Salixz Arbuscula, à rameaux étalés. Feuilles ovales ou ovales elliptiques, vertes, glabres et luisantes en dessus ; glauques, un peu poilues surtout sur les nervures, plus saillantes en dessous, dentées-glanduleuses, à sommet un peu acuminé. Pétiole court. Chatons © denses, petits obovales, sessiles ou subsessiles; écailles obovales subaiguës, poilues. Style un peu court. Stigmates un peu bifides. — % Morphologie interne Rameau de 2° année.— Epiderme glabre ou portant quelques poils, à paroi externe rugueuse. — Collenchyme et écorce contenant du tannin et de l’amidon. — Liber renfermant des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, de l'amidon, du tannin. Nous n'avons pas observé de fibreslignifiées la 1° année; il s’en produit d'ordinaire une zone la 2° année. — Assise géné- ratrice donnant de très petites saillies ligneuses. Région du bois asymétrique. Vaisseaux à section de 15-304 de grand axe, ceux des faisceaux primaires de 10-20 &. Rayons tannifères et amylifères. Bois des faisceaux primaires développés, s’étalant en éventail vers l'extérieur, à rayons voisins brisés. — Moelle excentrique, au moins aussi grande que le bois sur le rayon d'une section transversale, polygonale, formée de cellules poly- gonales à parois lignifiées, minces, sauf les cellules situées à la base des faisceaux primitifs et quelques-unes de la périphérie qui ont leurs parois épaissies aux angles. Cellules périmédullaires 364 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. amylifères et tannifères. Moelle centrale renfermant : des tanni- fères assez rares, pauvres en tannin et de rares mâcles. Tannin coloré en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. — A l’initiale 3 faisceaux libéro-ligneux à peine incufvés. La fusion a lieu au-dessus de la médiane. Caractéristique. — Coupe allongée, munie de grandes ailes. Diamètre horizontal bien plus grand que le diamètre vertical. Epiderme portant quelques poils. Collenchyme tannifère. Ecorce à canaux aérifères, tannifères nombreuses, riches en tannin; rares grains d'amidon. Méristèle très allongée, située à la partie supérieure de la section. Anneau libéro-ligneux fermé ou dis- continu au milieu de la partie supérieure. Liber très tannifère. Moelle interne comprimée; péridesme très tannifère surtout dans la moelle interne, scléreux dans la moelle externe et le péricyle. Nervure médiane. — Base de la feuille à env. 3 mm. au-des- sus de la caractéristique. — Section plane-convexe. Milieu de la feuille. — Section plane-convexe. Ordinairement 3 faisceaux libéro-ligneux, les 2 supérieurs peu développés à bois inférieur, l'inférieur très allongé, à bois supérieur. Péri- desme scléreux sauf latéralement, fibres à parois très épaissies. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section biconvexe, munies de 2 arcs scléreux et de 2 hypodermes col- lenchymateux. Limbe. — Kpaisseur du limbe — 120-130 u. — Epiderme supérieur glabre, haut de 12 & env., se cloisonnant parfois tangentiellement; paroi externe peu bombée, assez épaisse, à partie cuticularisée plus épaisse que la partie non cuticularisée ; cellules vues à platayant 20-35 de grande diagonale à parois moins sinueuses que chez le S. Arbuscula. Pas de stomates dans la feuille adulte. — Mésophylle hétérogène à vastes lacunes à la partie inférieure; mâcles rares. — Epiderme inférieur haut de 13-14 y, glabre, se cloisonnant parfois tangentiellement; paroi externe mince, bombée, portant de la cire. Stomates assez nom- breux, longs de 15-20 y, à peu près de la hauteur des cellules épidermiques et situés au même niveau qu'elles. Bords du limbe collenchymateux; dents glanduleuses. Basses-Alpes : Col de l'Arche (15 juillet 1867), Thisebard in Herb. Muséum Paris. — Suisse, Tyrol. $ XIE. — HYBRIDE DU S. Lapponum. X S. GILLOTI À. et E.-G. Cam., Atlas, pl. 33, f.Bet C, S. Lapponum X phylicifolia Gillot in Revue de bot., 1890, p. 517. Morphologie externe. Arbuste très rameux dès la base, à rameaux très divisés en fausse dichotomie, à écorce brune luisante, verruqueux par la forte saillie des cicatrices foliaires, velus dans le jeune âge; bourgeons fauves, puis brunissants, d’abord velus-hérissés, puis glabres. Feuilles des jeunes rameaux d'une longueur moyenne de 7 centimètres, d'une largeur de 3 centimètres, avec pétiole de 2 centimètres, oblongues-lancéolées, arrondies, si- nuées ou légèrement décurrentes à la base, aiguëès-acuminées au sommet, entières ou légèrement sinuées à la partie supé- rieure, d'un vert terne, velues sur les deux faces, et blanches- tomenteuses en dessous au début, puis glabrescentes ou parse- mées de poils rares en dessus et seulement sur les nervures et toujours plus ou moins velues en dessous le long des nervures; celles-ci saillantes à la face inférieure, déprimées à la face supé- rieure en élégant réseau. Stipules ovales, très petites et ca- duques. — Puy-de-Dôme : Mont-Dore, marécage de la base du Puy de la Perdrix. Gillot, loc. cit. = Morphologie interne. Rameau de Z année. — Épiderme glabre, paroi externe à surface peu rugueuse. — Collenchyme très tannifère, contenant de rares grains d’amidon. Écorce interne extrêmement riche en tannin dans toutes ses parties, très pauvre en amidon; canaux aérifères peu nombreux. — Fibres péricycliques développées. — Liber contenant des cristaux simples et mâclés d'oxalate de calcium, peu d’amidon, beaucoup de tannin. — Assise généra- trice donnant de très rares petites saillies ligneuses. Vaisseaux peu nombreux, à section de 25-35 & de longueur, ceux des faisceaux de bois primaire à section bien plus petite de 8-20 x de 366 À. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. diamètre. Fibres du bois nombreuses, à lumen souvent tanni- fère. Rayons tannifères et amylifères. Bois des faisceaux pri- maires assez peu développés, s'étalant en éventail vers l'exté- rieur, à rayons voisins brisés. — Moelle pentagonale-arrondie, formée de cellules polygonales à parois lignifiées, minces, sauf les cellules situées à la base des faisceaux de bois pri- maire qui sont légèrement épaissies. Cellules périmédullaires, très tannifères, peu amylifères. Moelle centrale renfermant : des tannifères très nombreuses, riches en tannin, souvent groupées par 2-5 et quelques grains d’amidon ; nous n'avons pas observé de mâcles, Tannin coloré en noir bleuâtre par le perchlorure devfer: Feuille. — Pétiole. — À l'initiale trois faisceaux libéro-li- gneux presque plans. Caractéristique. — Diamètre Me Dieu bien plus petit que le diamètre horizontal. Épiderme portant des poils. Collenchyme très tannifère. Écorce formée de cellules à parois minces, à tan- nifères nombreuses, riches en tannin, à rares mâcles et grains d'amidon. Méristèle allongée. Anneau libéro-ligneux fermé, à partie supérieure et à partie inférieure incurvées, à rayons tannifères. Liber tannifère contenant de rares grains d’amidon. Péridesme formé d’un anneau scléreux et d’une moelle interne assez développée, non lignifiée, composée de cellules à parois très minces, à tannifères nombreuses. Nervure médiane. — Base de la feuille à environ 5 mm. au- dessus de la caractéristique. — Section légèrement biconvexe. Partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux réduite. Milieu de la feuille. — Nervure à peine saillante à la face supérieure à section presque plane-convexe, comme chez le S. Lapponum. Un seul faisceau libéro-ligneux peu développé, les deux supérieurs ayant disparu, rarement ceux-ci existent encore à l'état de rudiments. Péridesme scléreux. Nervures secondaires. — Nervures secondaires à section légèrement biconvexe, munies de deux hypodermes collen- chymateux, de deux arcs scléreux peu développés, et même celles des feuilles des rameaux fertiles d’écorce en grande quantité à la partie inférieure comme chez le S. phylicifolia. Limbe. — Epaisseur du limbe — 110-1 130 y. — Epiderme su- périeur haut de 18-25 y, portant des poils moins nombreux que A. et E.-G. Cauus. — Monographie des Saules. 367 chez le S. Lapponum (toutes les cellules prenant 1-2 cloisons tangentielles) contenant de très rares sphéroïdes comme chez le S. phylicifolia lorsque les feuilles sont très desséchées ou ont macéré dans l'alcool; paroi externe peu épaisse, peu bombée, à partie non cuticularisée très mince et se gélifiant ; cellules vues de face à parois minces de 20-50 # de grande diago- nale ; pas de stomates. — Mésophylle hétérogène comme chez les parents ; mâcles très rares. — Épiderme inférieur haut de 10-23 x (presque toutes les cellules prenant 1-2 cloisons tan- gentielles, sauf beaucoup de cellules annexes des stomates), portant de nombreux bâtonnets de cire et des poils, pouvant contenir comme l'épiderme supérieur de rares sphéroïdes ; paroi externe mince, bombée. Stomates très nombreux, longs de 18-22 y. Bords du limbe récurvés amincis, non collenchymateux. ', À F Le r er Vi Lo È “À AA FRE sy UE T1 + Bet ur br L'itai ‘4 TABLE ALPHABÉTIQUE DES OUVRAGES CITÉS EN ABRÈGÉ DANS LA BIBLIOGRAPHIE ET LA SYNONYMIE (1) ANDERSSON (N. ].), in DC. Prodromus system. nat., XVI, II. ANDERSSON (N. J.), Monographia salicum (Kongl. svenska vetens- kaps-akademiens handlinga, Bd. VI, n° 1). Holmiæ (1865). ANDERSSON (N. J.), Sa/ices Boreali-Americanz. A synopsis of North American Willows (From the Preccedings of the American Academy ot Arts and Sciences, Boston, IV), Cambridge (1858). ANDERSSON (N. J.), Salices Lapponiz. Upsal (1845). Annales des sciences naturelles, Botanique, Paris. ARCANGELI, Compendio della ffora Italiana, éd. 2, Torino (1894). ASCHERSON, Flora der Provinz Prandenburg, Berlin (1864). BALL (J.), Spicilegium Floræ Marrocanz, London (1878). BATTANDIER et TRABUT, Æ/ore de l'Algérie. BAUHIN (J.), Æästoria plantarum universalis nova et absolutissima. Ebroduni, Yverdun (1650-1651). BauUHIN (Kaspar), Pinax theatri botanici. Basileæ (1671). 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ZANONI, Æistoria botanica nella quale, Bologna (1675). #2] TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES ET VARIÉTÉS DU GENRE « SALIX » . — acridentata Gandg., 112; acuminata DC., Hoffm., Miller, Willd., 182; Kirschl., 360, 315; Koch, 309; Schleich., 209; Thuill., 280; “ac: grandifolia Ser., 209; ac. obovata Ser., 187; ac. ovalifolia Ser., 187; ac. stipularis Ser., 209; adscendens Sm. 163; ægyptiaca Poir., 178; Æscu- lus Gandg., 182; affinis Gr. et Godr., 309; af. &. acuminata Gr. et Godr., 311; af. 6. capræformis Gr. et Godr., 310; alaternoïides Schleich., 199; alba L., 69; al. acuminata Chab., 75; al. angustata F. Gér., 75; al. argentea Wimm., 74; al. cærulea Wimm.,75; al. calva Meyer, 75; al. denudata And., 75; al. hippophaefolia Ser., 258; al. latiuscula F. Gér., 75; al. major Schleich., 200; al. splendens And.,74; al. tristis Hrautv., 235; al. virescens F. Gér., 75: al. Vitellina Ser., 75; alba babylonica Simk., 234, 235; alba X cinerea Michal., 242; alba X fragi- lis Gürke, Ritschl., 238; alba + fragilis, 238; alba X triandra Gürke, 250; albescens Schleich., 199; albicans Bonj., 359; albovirens Schleich., 201 ; alopecuroïdes T'ausch., 243; alpestris And., 136; Wulf., 124; alpes- trivaga Gandg.., 163; alpina Scop., 116, 124; alpina Sut., 128; alpivaga Gandg., 140; altobracensis Coste, 337; Amandæ And., 353; Amaniana Willd., 194; ambigua Ehrh., Willd., 341 ; Poll., 182; amb. micro- phylla Wimm., 343; amb. longifolia Wimm., 343; amb. maritima À. et E.-G. Cam., 343, 345; Amaniana Schleich., 199; Am. concolor Schleich., 200; amygdalina L., 91, 95; am. androgyna Reichb., 97; am. concolor, 96; am. discolor, 95; am. glaucophylla, 95 ; amygdalina X alba Garke, 251; amygdalina X fragilis Wimm., 243; amygdalina X viminalis Gürke, 250; amydalina X viminalis 4. Wimm., 262; An- dersonniana Forbes, 195; Smith, 194, 199; androgyna Hoppe, 96; angustifolia Poir., 222; annularis Forbes, 69; appendiculata Vill., 207; appropinquata Gandg., 124; aquatica Schleich., 187, Ser., 172, Smith., 182, 326; Arbuscula L., 123, Jacq., 1x2, 127, Wablenb., 160, Vill., 156, 160; Arb. fœtida Koch, 128; Arb. formosa Wimm., 128; Arb. glandulosa Ser., 128; Arb. prunifolia Koch, 128; Arb. Waldsteiniana Koch., 127; Arb. Weigeliana Kern., 190; thymelæoides Anderss., 356; Arbuscula-cæsia Kern., 363; Arbuscula-glauca Arv.- Touv., 356, Gürke, 357; arbusculoides Brügg., 363 ; arbutifolia Pourr., 85, Ser., Willd., 112; arb. £. pilosa Ser., 115; arb. leiocarpa Ser., 115; S. arenaria L., 162, 168; Duby, Forbes, Smith, 148, Schleich., Thom. 154, Willd., 151; Aria Gandg., 182; argentea Gaud., Smith, 168; argyrodendron Gandg., 74; arnassensis Gandg., 76; ascendens Le Smith., 163; atrocinerea Brot., 280; atropurpurea Forb.,195; aurea Sa- Table alphabetique des espèces et varietes du genre Salix. 279 lisb., 70; aurigerana Lap., 203; aurita L., 171; Host, 195; aur. ambigua Bréb., Fries, 342 ; aur. cladostemma, 177; aur. leiocarpa Lec. et Lamt., 177; aur. major Mey., 176; aur. microphylla Gaud., 177; aur. minor An- derss., 177; aur. nemorosa Anderss., 176; aur. parvifolia Wahl., 342; aur. rhomboidalis Wimm., 177; aur. spathulata Trautv., 342 ; aur. uligi- nosa Gaud., 176; aurita + argentea, 343; aurita + Caprea Gürke, 346; aurita X cinerea Gürke, Wimm., 324; aurita X incana Gürke, Wimm., 299; S. aurita + pentandra, 348; aurita-purpurea Gürke, Wimm., 2814; aurita + repens, 341; aurita X repens Gürke, Wimm., 342; aurita X viminalis Wimm,, 320; auritoides Kerner, 286; autaretica Arv.-Touv., 356; aubonnensis Schl., 190. B. — babylonica L.; babylonica X fragilis, 232; bactiacensis Gandg.., 140; basaltica Coste, 348; bellula Gandg., 219; Bichetii Gandg., 118; bichroo- phylla Gandg., 152; bicolor Ehrh., DC., Duby, 180; bicolor X cinerea Gürke, 337; bifurcata Chevall., 269; bigemmis Hoffm., 228; binata Gandg., 163; blanda Anders., 232; blepharostachya Gandg., 134; Bor- reri Gray, 190; Borreriana Smith, 190; Boulayi F. Gérard, 322; Bour- dini Gandg, 143; Boutignyana, 335; Brayi Baier, 112; brevicaulis Gdg., 187; brigantiaca Gandg., 143. C. — cærulea Smith, 75; cæsia Vill., 139; cæ. angustifolia Mut., 143; cal- ceoloïdes Gandg., 130; calodendron Gandg., 219; campostachya Gandg.., 226; candidula Schleich., 200; canifolia Gandg., 148; canescens Willd., 291 ; capnoides À. J. Kern., 297; capræformis Wimm., 310; Caprea L., 202, Thuill., Vill., 182; Cap. alpina Gaud., 207; Cap. divaricata Sw., 203; Cap. macrostachya Sw., 203, Cap. ÿ. capreola Anderss., 346; Cap. grandifolia Morth., 209; Cap. microphylla Ser., 346: Caprea-au- rita Wimm., 346; Caprea + cinerea Gürke, Wimm., 326; Caprea-incana 291; Caprea + purpurea Gürke, Wimm.,272; Caprea-viminalis Wimm., 309; Gürke, 310; Vill., 291; Cap.-vim. 5. Neisseana, 311, c. sericans, 310, capræformis, 310, intermedia, 311, latifolia, 310; capreola J. Kern., 346; caprina Dulac, 203; cardiophyllos Gandg., 200; carinata Smith., 128; carniolica Host, 99; cenisia, 122; cerasifolia Nocca el Balbis., 195, Schleich., 156; Chaberti Gandg., 75; Chavanisiüi Gandg., 195; chloro- carpa Schur., 238; ciliata DC., 136; cinerascens Schleich., 182, 201 ; Duby, Reut., Willd., 209, Link, 280; cinerea L., 181; Smith, 228; cin. angustifolia Düll., 187; cin. brevitolia, 187; cin. humilis Ser., 187; cin. leiocarpos Gaud., 187; cin. obovata Gaud., 187; cin. ovalifolia Gaud., 187; cin.f.pedicellata Moris, 178 ; cin. spuria Wimm., cinerea X aurita Wimm., 324; cinerea X aurita X purpurea, 280; cinerea-hastata Bout., 335; S. cinerea-incana Kerner, 297, Gr. et Godr., 300, Wimm., 291; cinereo-laurina Wimm., 280; cinerea-nigricans Wimm. 329; cinerea- phylicifolia Hjelt, Linton, 337; cinerea-purpurea Gentil, 279, Wimm.. 276, Gillot, 280; cin.-purp. 6. cinerascens Wimm., 270; cinerea-repens Gürke, 332, Wimrh., 342, 332; cinerea-rosmarinifolia Patze, 342; cine- rea + triandra, 263, Gürke, 264; cinerea + viminalis, 314, Gürke, 380 a Table alphabétique des espèces et variéles du genre Salix. Wimm., 315; Cin.—+ vim., e) stipularis Gürke, 319; cinereo-laurina Wimm., 280; cinnamomea Schleich, 172; circinnata Forbes, 69; cle- thræfolia Schleich., 201 ; cladostemma Hayne, 172,188; Clementi Gandg., 160; cochleata Dumort., 69; concolor Host, 269, Schleich., 200; cor- dato-ovata Schleich., 201; cordifolia Ser., 200; coriacea Schleich., 200; corsica Gandg., 103; coruscans Host, 127; cotinifolia Smith, 194; cras- sifolia Forbes, Schleich., 200; crispa Forbes, 209 ; crispo-serrata Schleich., 201; Croweana Smith., 189; cuspidata Schultz, 246 ; cyclo- phylla Gandg., 130; cydoniifolia Schleich., 2or. . — damascena Forbes, 195 ; daphnoïdes Vill., 227; var. pilosa Gaud., 231; daphnoides X incana Gürke, Reuter, Kerner, 305; dasy- carpa Turcz., 116; Davalliana Smith., 190; Davidiana Gandg., 130 ; decipiens Hoffm., 83; decumbens Forbes, 163; delphinensis Gandg.., 130; dendrocharis Gandg., 140; denudata Schleich., 199, 201; depressa Hoffm., 162, 168 ; depressa microphylla Ser.., 167 ; deprompta Gandg.., 103; Deucalion Gandg., 103 ; devestita Arv.-Touv., 354; dichroa Düll, 283 ; Dicksoniana Smith., 190; diffusa Schleich., 201; discolor Host, 272; divaricata Cornuault., 200 ; Schleich., 201; dolabrifolia Gandg., 163; Doniana Smith., 287 ; Don. hebecarpa, 287 ; leiocarpa, 288 ; dubia OSuter., 112; dumetorum Suter, 182; dura Schleich., 2or. . — eleagnifolia Tausch., 269, 270; Eleagnos Scopoli, 222; Eleagnos- incana Schmidely, 294; elegans Schleich., 201; Host, 156; elliptica Schleich., 200; elongata Dumort., 246; elongatula Gandg., 118; empetri- folia Gandg., 167; eriantha Schleich., 156; eriolepis Less., 156; erythro- clados Simk., 250; euthymei Gandg., 152; excelsa ‘Tl'ausch, 77, 83; excelsior Host; 239; exc. tetrandra, 240. — fagifolia Schleich., 201; fallax Voloz., 329 ; Faureana Arv.-Touv., 353 ; fausta Gandg., 75; ferruginea Forbes, 315; firma Schleich., 199; fissa Dumort., 85; Ehrh., 269; Hoffm., 265; Reuter, 305; Wahlenb., 90 ; flavescens Host, 124; Schleich., 201; flexibilis Gilib., 76; floribunda Forbes, 189; Flueggeana Willd., 291-300; fœtida Gaud., Koch., Schleich., 124, 128; Smith, 163; Forbesiana Anderss., 302; Loudon, 190 ; Forbyana Smith., 271; formosa Loisel., 124 ; Willd., 128; Forsteriana Smith., 194, 200 ; Frangula Schleich., 201; fragilima Schur., 77; fragilior Host, 77; fragilis L., 76; fr. androgyna Willd., 83; fr. concolor Anderss., 83; fr. decipiens Anderss., 83; fr. discolor Anderss., 83 ; fr. furcata Gaud., 83; fr. pendula Fries, 239; fr. polyandra Neïlr. W., 83; fragilis-alba Wimm., 238 ; fr.-alba «. vi- ridis Wimm., 239; fragilis + pentandra Ritschl. Wimm., 246 ; Gürke, 247; fragilis-triandra Wimm., 243; fragilissima Host, 83, 238; fragrans Salisb., 85; Frayi Gandg., 140 ; Friesii Kerner, 249; fruticosa Düll, 320 ; fruticulosa Kerner, Lacroix, 280; fusca Jacq., 112, 116; L. 162; Schleich., 342; Willd., 168 ; fuscata T'ausch., 260. Table alphabetique des espèces et variétés du genre Salix. 38t G. — geminata Forbes, 315; glabricarpa Schleich., 201: glareosa Schleich., 201; glauca L., 143, Willd., 124; gl. alpina, pullata, vires- cens, 147, sericea, 146 ; glauca-grandifolia, 359; glauca + hastata Gürke, 354; glauca + nigricans, 351; Wimm., 353; glaucescens Host, 195 ; Schleich., 200 ; glaucophylla Bess., 148; Schleich., 200; gracilenta Tausch, 239 ; grandifolia Ser., 208 ; Fries, 203; gr. albi- cans Ser., 359; gr. pubescens Anderss., 359; grandifolia-glauca Wimm., 350; grandifolia-incana Kerner, Wimm., 294; Grenieri Cor- bière, 315; grisonensis Forbes, 105; grisophylla Schleich., 182-200 ; gryonensis Schleich., 200; Guinandi Gandg., 122; Gilloti Nob., 365. H. — Halleri Schleich., 200 ; hastata L., 155; Hoppe, Vill., 194; Thuill., or, 96; hast. alpestris Anderss., 160; hast. malifolia et serru- lata Gürke, 139 ; subalpina et vegeta Anderss., 159; hastata X glauca Arv.-Touv., Floder., 354; Hechenbergiana Hinterb., 209; Hegetschwei- leri Heer, 160; Gürke, 190; helicifolia Tausch, 271; Helix L., 104, 260; Gouan, Willd., Helix Gouan, 104 ; Willd., 104; L., 104, 269; helvetica Forbes, 195; Ser., 154; helvetica Vill., 151; Forb., 195; helv. var. dis- color et velutina Gaud.,154; obtusifolia, macrostachys, serrata, spuria Gaud., 155; herbacea L., 106; herb. macrophyilam Ser., 110, herb. monoica Bertol., 110; hermaphroditica L., 89; heteromorpha Gandg., 222; heterophylla Schur., 156; Host., 172; Schleich., 201 ; hip- pophæfolia Thuill., 257; Wimm. et Grab., 256; Hall. et Wolf., 250; hipp. £. hippophæfolia Koch, 258; hipp. Trevirani, 256; pseudo andro- gyna, 259; trichocarpa, 259 ; hipp. +. mollissima Koch., 262; +. undu- lata Hall. et Wolf., 251 ; hippop.-viminalis Wimm., 262 ; hircina Gürke, Kerner, 207 ; hirta Smith, 194 ; Hoffmanniana Bluf. et Fing., 182; Tausch, 269; holosericea Gaud., 390; Willd., 314; Ser., 201; hol. angustifolia Ser., 291 ; Hoppeana Willd., 07; Hostii Kerner, 311, 319; humilior Gandg., 163; humilis Willd., 190 ; hybrida Hoffm., 194 ; Vill., 203; hyperborea Anderss., 160. I. — idanensis Gandg., 215; ilicifolia Schleich., 201 ; incana Schrank, 221; inc. brevifolia et lasiocarpa Gaud., 226; inc. macrophylla Ser., 226; inc. viridis Chab., 226 ; incana-aurita Wimm., 300; incana-cinerea Gr. et Godr., 300; Wimm., 297; Wimm. (olim), 294; incana-daphnoides Wimm., 305; incana X repens Gürke, 302; incanescens Forbes, 182 ; incerta Lapeyr., 96, 280 ; incubacea Thuill., Mérat., 167, L., 162; Fries, 342; intermedia Thomas, 124, Host, 204 ; iodocarpa Gandg., 130; iodophylla Gandg., 163; iseriensis Gandg.., 118: ischnoclada Gandg.., 140. J. — Jacquiniana Willd., 112, 116; Jacquini Host, 112, 116; Japonica Thunberg., 65 ; Jayetiana Gandg., 160: juratensis Schleich., 103, 20. K. — Kanderiana Ser., 2091 : Katzbachiana Schatz, 251 : Kitaibeliana Willd., 121; Kochiana Hartig., 283; Kovatsii Kern., 246 ; Krausei Anderss., 263. 382 Table alhhabétique des espèces et variétés du genre Salix. L. — lactaris Gandg., 152; lactea Bray 148; lacustris Schleich., 200: lævis Smith., 112 ; lagopina Gande.., 228: Laggeri Wimm., 359; Lam- bertiana Smith, 104 ; lanata Thuill., 168; Vill., 182; lanceolata Düll, 300; DC., 309; Ser., 201 ; Smith, 255; lanc. A. capræformis et sericans, 310; B. angustifolia, f£. Neisseana, Y. Smithiana, 5. argentea, €. denu- data, 311; lancifera Gandg., 219; lancifolia Düll, 315; lantana Hartm., 342; lapponica Bubani, Saint-Lag., 148 ;: Lapponum L., 147; Gret Godr., 147, xsr; Koch., 1515 Cap. 6. helvetica Anderss 52e Lapponum X phylicifolia Gilloti Nob., 365; latifolia Bubani, 203; Schleich., 199 ; latiuscula Gandg., 140; laurifolia Pourret, Wesmäel, 85 ; laurina Loisel., 100; lavandulæfolia (lavendulæfolia) Lapeyr., 222 ; laxa Schleich., 201 ; laxiflora Borr., 190 ; lemona Schleich., 201 ; leucophora Gandy., 74 ; leucophylla Willd., 148; ligustrina Host, 96: ligustrinoides Schleich., 156-199; limosa Reichb, 152; Wahl., 148 ; linearis Forbes, 222; lithuanica Bess., 195; Lloydi Nob., 279; longifolia Host, 310, Lamk., 215, Schleich., 291; longiramea Gandg.., 228; lucida Forbes, 85; Ludwigii Bonj., 195, Schkubr, 156; lugdunensis Gandeg.., 182; lutescens À.Kern:,324;: Schleich., 200. . — macrostipulacea Forbes, 319; macrostipularis Scheich., 199-201 ; N. Magistri Gandg., 163 ; majalis Wahlenb., 190; malifolia Schleich, 200, Smith, 156; Mauriana Gandg., 167; Marichalii Gandg., 163 ; mauternensis Kern., 272 ; megalophylla Gandg., 182; membranacea Thuill., 269 ; men- thæfolia Host., 195; meridionalis Gandg:., 269 ; mespilifolia Scheich., 201 ; Meyeriana Borr., 85, Rostc, 246; Micheliana Forbes, 315 ; microdonta Schleich, 200; micromegas Gandg., 130; micromeriæfolia Gandg., 122; mirabilis Host, 105, 288 ; mollis Schleich., 172 et 201 ; mollissima Ebhrh., 262, Smith, 310, Wahlenb, 269; Wimm. et Kr., 311; monandra Ardoino, Hoffm., 00, Host, 209 ; monspeliensis Forbes, 77; montana Forbes, 238, Host, 213, Schleich., 199; multiformis Dôll, 250; muilt. a. Trevirani Anderss., 256; mult. fS. hippophaefolia Anderss., 258 ; mult. Y. mollissima Ehrh., 262; multinervis Düll, 324; mutabilis Host, 99 ; Schleich., 201, 341 ; myrsinifolia Salisb., 194 ; Myrsinites L., 111, Kit., 124, Hoffm., 194 ; Myr. &. vaccinifolia Seringe, 128, Myr. integri- folia Neilr., 116; Myr. Jacquini Wimm., 116; Myr. Jacquiniana Koch, 116; Myr. lanata Gaud, 115, Myr. leiocarpa Koch; Seringe, 115; Myr. pilosa Seringe, 115 ; Myr. puberula Anderss., 115; Myr. serrata Neilr., 115; Myr, villosa Gr. et Godr., 115; myrtilloides Gouan, 140; Vill. 124, 156; myrioblephara Gandg., 130. — nemorosa Fries, 176; nervosa Schleich,, 201 ; Neisseana Kern., 311; nigra Link., 280; nigrescens Schleich., 200; nigricans Smith, 194, Bert., 281, Wahlenb., 200; nigr. À lefocarpa Godet, 199; nigr. 2 hebecarpa Anderss., 200; nigr. eriocarpa Koch, 200; nigr. parvifolia Wimm., 200; nigr. pedicellata Bert., 178; nigr. vestita Gr. et Godr., 200; nigricanti-glauca Anderss.. 353; nitens Gilib., 148, Smith, 190; nivea Seringe, 152,154; nubicola Gandg., 124; nummuilariæfolia Schleich., 2or. Table alphabétique des espèces et variélés du genre Salix. 383 O. — oblongella Gandg., 148; obovalifolia Gdg., 107; obovata Gandyg., 168; obtusa Schleich., 182; obtusæ-serrata Schleich., 201; obtusifolia Schleich., 155; obtusisquamma Gdg., 76; obtusiuscula Gandg., 128: odontophylla Gandg., 118; oleæfolia Vill. pp., 291 et 209; olcifolia Host, 272, Schleich., 201, Smith, 182, 280; oligodon Gandg., 269: olivacea Thuill., 269; Onites Gandg., 269; onusta var. lithuanica Bess., 195; oppositifolia Host, 9 et 104; ovata Host, 127, 136 et 105, Seringe, 136 et 139, Spreng., 194. P. — pallescens Schleich., 201 ; pallida Forbes, 300, Salisb., 70, Schleich, 201; paludosa Link., Schleich., 182 et 201, Schrad., 341 ; palustris Host, 240, Schrad., pal. tetrandra, 240; paralanceolata Schatz, 251 ; parietariæfolia Host, 195; parisiensis Gandg., 104 ; parviflora Host, 287, parvifolia Sm., 163 ; patens Forbes, 190; patula Sch., 200, Seringe, 300; pectinato-undulata Schleich., 199 ; pedicellata Desf., 178; pedicellata X purpurea Fliche,281; peloritana Prestr., 281; pendula Seringe, 77 240 ; Mœnch., 65 ; pentandra L. 84, Thuill., 96; pent. angustifolia Kocb, 88; pent. b. latifolia Hartm., 88; pent, var. polyandra Fieck, 89; pent. var. tetrandra Fr. 247 ; pentandra X aurita Coste, 348; pentandra X cinerea Coste, 337 ; pentandra X fragilis Wimm., 246 ; Perieri Gdg.., 122; persicifolia Schleich., 83; Smith, 195; petrosa Schleich., 201 ; phalocrocarpa Gandg., 115; phylicifolia L., 180, Fries, Koch, 195, Thuil., 315, Wablenb., 199 ; phyl., 8. L. 105; phyl. cordata Seringe, 200; phylicifolia X cinerea, 337; phyllyreifolia Borr.., 100 ; pilosa Bray, 105, Schleich., 112, 115, 201 ; plicata Fries, 342; Pokornyi Kerner, 249; polyandra Bray, 89; polygonifolia Schleich., 201; polymorpha Ehrh., 163, Host., 326, Poll., 200 ; polym. 5. Host, 326; polyphylla pome- ranica Willd., 228; Pontederana Callay, 270, Koch. 275, Fliche, 281, Loisel., 156, Schleich., 272, 275 et 276; Pont. 4. Grenieriana, 272: =" | 2 Pont. 3. Mathieu, 272; Pont. y. Fliche, 281; Pont. 5. dichroa Anderss., 283; Pont. à. dichroa glaucescens Anderss., 281; Pont. var. sordida Anderss., 270; Pont. f. rugosa Koch, 279; Pontederæ Vill, 156: populifolia Schleich., 201; præcox Hoppe, 228, Salisb., 203; præc. var. pilosa Seringe, 231; pratensis Host, 163, Schleich., 201; procum- bens Forbes, 112: propendens Seringe, 65; propinqua Bor., 100 ; prostrata Ebrh., 140, Smith, 163 ; pruinosa Schleich, 201 ; prunifolia Host., 195, Seringe et Smith, 128; pseudopyrus Gandg., 195 ; - psylocarpa Schleich., 200: pubera Koch, 262; puberula Düll., 329 ; pubescens Schleich., 359; Pugeti Gandg., 143; pulche!la Host., 124 ;: pumila Bub. et Salisb., 107, Schleich, 199; purpureaL , O8, Smith, 103; eriantba Wimm., 104 ; purp. gracilis Gren. et Godr., 103 ; purp. Helix Koch, 104; purp. Lambertiana Koch, 104; purp. macrostachya Coss. et Germ., 104; purp. microstachya Car. et S. Lag., 104; purp. mona- delpba Koch, 105 ; purp. peloritana Nicotra, 281 ; purp. sericea Seringe: 104; purpurea X aurita Wimm., 284; purpurea-caprea Gren., 272: purpurea X cinerea, 275 ; purpurea-daphnoides Ayasse, 272 ; purpurea X pedicellata Nym., 281 ; purpurea X repens Gürke, 287; purpurea X 384 KR Table alphabétique des espèces et variètes du genre Salix. viminalis Gürke, 265; purpurea X viminalis X cinerea? 279, 280; pyrenaica Gouan, 135, pyr. var. helvetica Anderss., 139; pyrenaicola Gandg., 107; pyrifelia Schleich., 201 ; pyrolæfolia Schleich., 201. — radicans Smith, 189; Rakosina Borb., 278; ramosissima Nob., 280; Rapini Ayasse, 272; rectijulis Trautv., 112; reflexa Forbes, 195; reflexa Schleich., 201; recurvata Schleich., 201; Reichardti Kern., 326; repens L., 161, 107; Thuill., 167; rep. angustifolia Neïlr., 168; rep. are- naria Anders., 168; rep. argentea Mérat., 168; Neilr., 168; rep. fusca Koch, 167; rep. lanata T'huill., 168; rep. microphylla Chevall., Schleich., 167 ; rep. vulgaris Koch, 167; repens-aurita Wimm., 342; rep.-cinerea Anders., 352; rep.-incana Wimm., 302; rep.-purpurea Wimm., 287; repens rosmarinifolia Wimm., 343; repenti-purpurea Mey, 287, 342; reticulata L., 120; retusa L., 117; With., 112; ret.*. vulgaris Wimm., 121; ret. 6. Kitaibeliana Wimm., 121; ret. 5. Lamk, 107; ret. £. serru- lata Wimm., 122; ret. serpyllifolia DC., 122; Reuteri Moritz, 305; rho- dani Schleich., 201; riparia Willd., 222; rivalis Host, 195; rivularis Schleich., 109; rivularis minor Schleich., 109; Roffavieri Gdg., 163; ros- marinifolia Gouan, 222; Wimm. et auct., 222; Wesmaël, 168; rosmari- nifclia X incana Anders., 302; rostrata Schleich., 199, 201; Thuill., 163, 167; Rothii Schku, 187; rotunda Forbes, 195; rubens Schrank, 238; rubra Huds., 265, 269; Seringe, 258; rub. angustifolia Anders., 270; rub. 4. glabra, 270; rub. £. ligerina, 270; rub. y. angustissima Wimm., 270; rub. à, sericea, 270; rub. Forbyana Coss.etGerm., 271; rub.purpureoides Gr. et Godr., 271; rubr. viminaloides Gr. et Godr., 269; rubra X cine- rea Billet, 280; rubriformis Tourl. Rudbeckiana Fries, 195; rufescens Turez, 215; rufinervis DC., 280; rugosa Boreau, Lloyd, 279; Schleich., 200; Seringe, 172; rug. B. microphylla Seringe, 177; rugulosa Schleich., 201; rupestris Smith, 194, 200; Russeliana Forbes, 238; Koch, 239; Smith, 238. . — salviæfolia Hartig. et Koch, 300; Schleicheri Wimm., 359; Schleiche- riana Forbes, 200; scrupea Gdg., 107; semicordata Dulac, 190; semper- florens Host, 95; Sendteneri Brugg., 352; sepiaria Schl., 201; sepicola Gdg., 75; septentrionalis Lood., 195; sepulcralis Simk., 234; sericea Will., 143, 146; Murr., Thomas, 115; Seringeana Boreau, 315; Coss. et Germ., 309, 315; Gaudin, 291; Graves, 315; Kirschleg., 297; Lec. et Lamt., 300; Mathieu, 291; Ser.£5.angustifolia Bréb., 319; Gaudin, 291, 204; serpyllifolia Scop., 122; serrulata Willd., 156; Sieberi Gdg., 182; sile- siaca Schleich., 199; Smithiana Düll, 262; Forbes, 314; Koch, 309; Mathieu, 320; Willd., 311, Smith, a. nitens Gr. et Godr., 279; Smith, &. sericans Dum., 309; Smith, £. velutina Anders., 315; sordida Kern., 279; Schleich., 199; spadicea Chaix, 182, 194; spathulata Willd., 177, 341; spe- ciosa Host, 243 ; spectabilis, 95; sphacelata Willd., 207; Loisel., 200; spi- rææfolia Schleich., 172, 341; Willd., 195; splendens Bray, 7}; Turez, 215;. spuria Schleich., 155; stigmatophora Gandg., 269; stilbophylla Gandg., 152; stipularis Ser., 209, Sm., 318; stolbergensis Wallr., 156; Stuar- Taële alphabétique des espèces et variétés du genre Salix. 385 tiana Smith, 148; stylaris Seringe, 195, 199; styl. angustifolia Seringe, 199; styl. cordifolia Seringe, 200; styl. elliptica, elliptica lancifolia Seringe, 199; styl. latifolia Seringe, 201; styl. ovata Seringe, 200; styl. undulata Seringe, 199; stylosa DC., 195, 199; subalpina Forbes, 302; Schleich., 294; subaurita-Caprea Kern., 346; subcinerea X purpurea Borbas, 279; subdentosa Gandg., 130; subdola ]. B. White, 250; subemarginataGandg.,107 ;subfragilis-alba Kern., 240 ; subfragilis-amyg- dalina Kern., 246; subpurpurea-aurita Kern., 286; subpurpurea-cinerea Kern., 279; subsericea Düll, 332; subtriandra Neilr., 246; subviminalis- amygdalina Kern., 251; subviminalis-Caprea Kern., 310; sudetica Host., 148; superfragilis-alba Kern., 239; superfragilis amygdalina Kern., 246; supergrandifolia-incana Kern., 204; superpentandra-fragilis Kern., 249; superviminalis-amygdalina Kern., 262; superviminalis-Caprea Kern., 311; Superviminalis-cinerea Kern., 319; superviminalis-purpurea, 270; supergrandifolia-incana Kern., 204; syntriandra Beck, 272. . — talenceana Gandg., 222; tenuiflora Host., 05; tenuitolia Schleich., 200; Smith, 189; tenuior Borr., 190; tenuis Tausch, 269: tephrocarpa Wimm., 280; Tholeyroniana Gandg., 182; thymelæoides Schleich., 356; thymoides Gandg., 122; tiliæfolia Schleich., zo1; Timmii Schur., 187; tinctoria Smith, 85: tomentella Schleich., 201; tomentelloides Gandg., 177; tomentosa Host, 143, 152, 203; Seringe, 203; tom. androgyna, 207: tom. geminata, 207; tom. ternata, 207; tomophylla Gandg.., 115; torfacea Schleich., 200; tractabilis Gandg.., 182; Trefferi Huter, 362: Trevirani Spreng., 255; triandra L., 90-06; tr. angustifolia, 96; tr. concolor, 6; tr. discolor, 05: tr. glaucophylla, 05; tr. Villarsiana, 06; tr. unicolor, 96; triandra-alba Wimm., 251; tr.-aurita Wimm., olim, 264; triandra- fragilis Anders., 243; triandra-cinerea Wimm., 264; triandra — vimi- nalis, 250; tr.-vim. mollissima Wimm., 262; tr.-vim. hippophæfolia Wimm., 258; Mutel, 258; tr.-vim. polyphylla Wimm., 258; tr.-vim. undulata Wimm., 251; triandroides Ebrh., 251; trichocarpa Schleich., 201; tetrandra L., 85; turneroides Gandg., 150. . — uliginosa Schleich., 209, 359; Seringe, 341, 359; Willd., 172, 176; ulmifolia Schleich., 199; Thuill., 203; Vill., 172; undulata Ehrh., 251; und. hippophaefolia Mut., 258; Forbes, 256; Loisel., 258; Schleich., 190; und. lanceolata Koch, 256; f. trichocarpa, leiocarpa, stipellata, 252. V.— vaccinifolia E. B.,128; vaccinoides Schleich., 200; valdenitens Gandg., 215; Vallesiaca Schleich., 200; varia Host, 95; varians Schleich., 201; vaudensis Forbes, 329, Schleich., 199, 239; velutina Schleich., 155, Schra- der, 315; vendeana Gandg. 163, venulosa Smith, 128; venusta Host, 05: versicolor Forbes, 163; versifolia Seringe, 341; vesula Gandg., 152; vibur- noides Schleich., 156; Villarsiana Guss., 281, Fluegg., 06: villosa Schleich., 201; villosula Schleich., 201; viminalis L., 214, Scopoli, 222; vim.abbreviata Düll, 219; angustifolia, 219; angustissima Coss. et Germ., 219; viminalis-aurita Wimm., 320; viminalis-Caprea Auct., 300, Billot, 386 Table alphabétique des espèces et variétés du genre Salix. 311; vim.-Cap. f. stipularis Wimm., 319; viminalis cinerea Auct. 27 viminalis X cinerea x viminalis Kerner, 319; viminalis-dasyclados Wimm., 319; viminalis-fragilis F. Gérard, 322; viminalis-purpurea Wimm., 265, 269; vim. stipularis Fries, 319; vim. triandra Meyer, 251; vim. viridis de Wildeman, Ehrh., 262; violacea Hollandre, 258; Willd., 190; virescens Forbes 258, Vill. 215-269; virgata Schleich, 201; viridis Fries, 230, var. albescens et var. fragilior Anderss., 240; vir. glabra Wimm., 239; pendula Fries, 239, vestita Wimm., 240; Vitellina L , 75; Vitellina £. y. sericea Gaud., 74; viticulosa Gandg., 107; Vratislaviana Kerner, 311. . — Waldsteiniana Willd., 127; Wardiana B. White, 337; Wargiana Lejeune, 77; Weigeliana Willd., 189; Wimm., 190; Wildenowiana Forbes, 195; Wimmeriana Gr. et Godr., 272; Wimmeri A. Kerner, 305, Hartig., 140; Wulfeniana Smith Forbes, 190. CEE ——— Paris.— J. Merech, imp., 4bis, av. de Châtillon. Parr A QE ar] fre) NU «8 z ME ae Ms vi + Aa as TE 4 \ * A 4 de. es MW, vusparthé nmpf CLASSIFICATION ET MONOGRAPHIE DES SAULES D'EUROPE L CLASSIFICATION DES Saules d'Europe ET MONOGRAPHIE Saules d'Europe (Les espèces et bybrides de la flore de France, traités dans le tome I”, exceptés.) II Par A. et E.-G. CAMUS EIBRÆARY NEW YORK BOTANICAL GARDEN PARIS y: MERSCH, IMPRIMEUR 4#, AVENUE DE CHATILLON, 4°* Décembre 1905 EE. AUS DEL EM MPRIOI MENU L L : : | _ We L de au . : : i Li , > [Ra L mn 4 k | | pi | Re odoiu Dregluns DL BLEUE D'OR AT OP CHAT DATE îE va AUTO à A ANR un b) | \ LA LIQRE" (HAN A Cas { tethur: 1 de SRE Ve) \ en Ü 1 2. à 12° mo \ ' n : LE Sa IPN ENTRE ; LS ' { 1 ET « : ‘ (el … " { \ NAT NRC Al Ç | NN bre AT A Q) "LÉ ï based. ANT to, Via [uvre 1949 FEB 1 PRÉFACE L'étude des Saules est assurément l'une des plus attrayantes mais aussi l'une des plus difficiles de la flore européenne. Des botanistes d’un grand mérite ont exercé leur sagacité pendant de longues années, poursuivant à la fois la description des espèces et leur classification. Il est regrettable d'être obligé de reconnaître que tant d'efforts n'aient pu donner que des ré- sultats partiellement en concordance. Pour les espèces, les auteurs les plus éminents : Seringe, Hartig, Koch, Andersson Wimmer, ont souvent émis des avis semblables. Pour les hybrides il n'en a pas toujours été de même. Les espèces pro- posées par Willdenow et Schleicher souvent ne méritent d'être conservées qu'à titre de variétés ; quelques-unes ne peuvent être considérées qu'à titre de variations individuelles. Quant aux diverses classifications qui ont été proposées, on est obligé de reconnaître qu'elles laissent toutes beaucoup à désirer. Nous espérons que nos recherches n'auront pas été stériles et que la classification que nous proposons, basée sur les carac- tères de la morphologie externe et de la morphologie interne, se rapprochera davantage de ce qui existe dans la nature. Loin de faire table rase de ce qu'avaient fait nos prédécesseurs, nous avons depuis bien longtemps amassé des matériaux d'étude nombreux ; nous n'avons pas négligé de consulter les principaux auteurs, notamment nous avons étudié dans notre collection nationale du Muséum : les Salix de Seringe, ceux d'Andersson, de Kerner ; nous avons nous-mêmes dans notre herbier, outre ce que nous avons récolté depuis plus de vingt ans dans nos herbo- risations, les Saules que nous avons eus par échange : en Alle- magne, en Autriche, en Scandinavie, les collections de Magnier, de la Société rochelaise, de la Société pour l'étude de la flore franco-helvétique, les exsiccata Billot, Bourgeau et les nombreux dons particuliers qui nous ont été faits en vue de l'étude de ce NEW : 6 Préface. genre. Les notes que nous avons publiées sur ce sujet dans le Bulletin de la Société botanique de France nous ont attiré la communication de documents assez importants, par plusieurs correspondants français et étrangers. De plus, convaincus comme Seringe que l'étude des Saules sur des parts d’herbier ne peut donner que des résultats incomplets ou même erronés, nous avons surtout étudié les variations des espèces et des formes hybrides sur place. C'est par l'étude suivie pendant plusieurs années de certaines formes critiques, que nous avons pu voir combien il fallait modifier les diagnoses de ces plantes, nous avons même vu que les espèces communes avaient des formes mal définies et quelques-unes non déterminées. Nous avons étudié l'espèce dans les jeunes rameaux, dans les rameaux fertiles et les rejets stériles ; nous les avons ob- ser vés jusqu'à la limite de la période végétative. Enfin, prenant l'espèce sur le littoral, dans les plaines, nous la suivons dans la basse montagne et jusque sur les sommets lorsqu'elle y accède. C'est surtout sur les échantillons d'automne que l’on peut se convaincre combien il faut être réservé pour se prononcer à l'aspect d'un simple rameau, les rameaux stériles étant souvent assez différents des rameaux fertiles, et peu d'espèces, en arri- vant près de la chute des feuilles, conservant intacte leur ves- titure. Il n’en est pas de même pour la morphologie interne, les résultats étant les mêmes, toutes choses étant égales d’ailleurs. Les caractères différentiels en morphologie interne sont, au contraire, pour les feuilles surtout, plus nets et plus tranchés dans les échantillons récoltés tardivement que dans les autres. Nous sommes heureux d'adresser ici nos remerciements à tous ceux qui nous ont aidés dans l’accomplissement de notre travail : M. le professeur GuiGNArD, membre de l’Institut et directeur de l'École supérieure de pharmacie de Paris, a bien voulu mettre à notre disposition les livres de sa bibliothèque person- nelle et ceux de la bibliothèque de l'Ecole. MM. le professeur Bureau, Poisson, le docteur Ed. Bonnet et Danguy ont facilité nos recherches dans les riches collections du Muséum de Paris. M. Malinvaud a aussi mis obligeamment sa bibliothèque à notre disposition. Préface. 7 Nous devons la communication d'importants documents à: Mlle Belèze, MM. Brachet, le docteur F. Camus, Comar, Cor- nuault, Coste, Faure, Fliche, Gagnepain, Gillot, Gonse, Grelet, Hariot, Héribaud, Hy, Jeanpert, Legué, Maugeret, Wolf. Que ces botanistes veuillent bien recevoir ici l'expression de notre vive gratitude. La classification est due à la collaboration effective des deux auteurs. La morphologie interne a été faite par A. Camus et les autres parties par E.-G. Camus. A.. et E.-G. Cauus. A Monsieur VAN TIEGHEM MEMBRE DE L'INSTITUT PROFESSEUR AU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE Témoignage de profond respect et de vive gratitude pour les savantes leçons que nous avons reçues de lui et qui nous ont aidée dans l'exécution de cet ouvrage. A. CAMUS. PRÉFACE DU TOME II Le bienveillant accueil fait par les botanistes à notre Mono- graphie des Saules de France nous a engagé à étendre notre travail monographique à tous les Salix de la flore européenne. Plusieurs de nos confrères nous avaient déjà exprimé le regret de ne pouvoir consulter sur ce sujet que des documents épars, disséminés le plus souvent dans des ouvrages nombreux et assez rares. On remarquera aussi que le dernier travail d'en- semble est la monographie d'Andersson insérée dans le Pro- dromus (X VI, 1) en 1868, et que. depuis cette époque, de nom- breuses découvertes concernant le genre Salix ont été faites en Europe. Le volume que nous présentons aujourd'hui est le com- plément de la Monographie que nous avons publiée l'an dernier. 8 Préface. Il comprend la description et l'étude anatomique des espèces, variétés et hybrides croissant dans toute l'Europe, en exceptant ceux décrits dans notre précédent volume qui traitait des formes françaises. La réunion des deux volumes et de leurs deux atlas constitue ainsi une Monographie entière des Saules de l’Europe. Notre manière de procéder aura pour les botanistes, pos- sesseurs de notre premier volume, un avantage pécuniaire important, puisqu'ils n'auront pas à supporter les frais d’une réimpression des parties déjà traitées dans le premier volume. En outre des documents et matériaux que nous avions con- sultés pour la rédaction de notre premier volume, nous avons, pour le tome II, continué nos investigations, principalement sur les Saules de l'Europe septentrionale et boréale. M. Fischer de Waldheim, directeur du Musée Impérial de Saint-Pétersbourg ; M. Komarow, conservateur du même Musée, nous ont communiqué des documents importants sur le nord de la Russie. M. le professeur Mürbeck, de Lund, nous a envoyé des Saules rares de Suède. Des échanges importants nous ont permis d'étudier les Salix des collections Bænitz, Schutz de Berlin, Buser de Genève, les nombreux hybrides de l’herbier Callier. Nous avons reçu en communication de M. Th. Durand, directeur du Jardin botanique de l'État, des documents intéressants de l’herbier de Bruxelles. Dans la bi- bliothèque et les importantes collections de M. Drake del Cas- tillo, de regrettée mémoire, nous avons pu puiser des renseigne- ments bibliographiques précieux et examiner un nombre consi- dérable de Saules de toutes provenances. M. Hickel, professeur à l'École de Grignon, M. Dode, de Paris, nous ont fourni des renseignements et des documents importants; M. Beauverd et Mlle Huguenin, attachés à l'herbier Barbey-Boissier, M. Ivar Erickson ont eu la complaisance de nous aider dans les recherches bibliographiques. M. Barbey a eu l’obligeance de nous envoyer en communication tous les Saules de ses importants herbiers. Nous prions tous ces botanistes de bien vouloir accepter nos plus sincères remerciements. Grâce à leur concours désintéressé, nous avons pu améliorer considérablement notre ouvrage. Décembre 1905. A. et G. Camus. CLASSIFICATION ET MONOGRAPHIE DES SAULES D'EUROPE" SALIX Tournef. Instit., p. 500, t. 364; L. Gen., éd. VI, 1098 ! et non 1097 ; L. Cod., éd. Richt., p. 064 ; Jussieu, Gen., p- 408 ; Seringe, Essai d'une Monographie des Saules; Willd, Spec., IV, p. 655, n. 1756; Hoffm., Historia Salicum icon. illustr.; Dumortier, Verhandeling over het geschlacht der Wilgen (1825) et in Bull. Soc. Roy. Belgique, I, p. 140 ; Fries, Mantis., I, p. 21; Koch, De Sal. Eur. Comment. ; Salices 1828 ; Wimmer, Salices Europææ; Andersson, Monographia Salicum et in DC., Prodr., XVI, IL, p.190; Wesmaël, Monographie des Saules de la flore belge, in Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. Fleurs normalement dioïques, disposées en chatons, norma- lement solitaires à l'aisselle de bractées squamiformes (écailles). Chatons cylindriques, ovoiïdes ou subglobuleux, paraissant avant les feuilles (précoces), en même temps qu'elles (contem- porains), ou encore après (fardifs) ; les mâles assez prompte- ment caducs, les femelles persistant plus longtemps. Rachis cylindrique ou plus ou moins anguleux, rarement glabre, le plus souvent velu. Écailles planes lancéolées ou concaves ar- rondies ou obovales, entières au sommet ou rarement crénelées- glanduleuses, tantôt concolores, de couleur paille ou fauve- rosée, tantôt discolores de couleur pâle à la base, rosées [rare- ment], rougeâtres, brunâtres ou noirâtres à leur sommet, souvent plus ou moins longuement velues sur les deux faces, 1. Les espèces et hybrides de la flore de France, traités dans le t. I, ne sont pas décrits de nouveau, le lecteur est prié de se reporter à cette publication. 10 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. moins souvent glabres ou glabrescentes sur les deux faces ou à la base ou bien encore simplement ciliées. Fleurs 4 composées chacune : 1° d'une écaille ; 2° de nectaires, 2 ou 1, rarement plus, parfois concrescents, l’un antérieur, l’autre postérieur, le premier pouvant être rudimentaire ou nul, ou encore les deux latéraux plus ou moins soudés au postérieur et formant alors une masse trilobée,; 3 d’étamines 2-3-5-12 rarement plus, à filets libres ou plus ou moins longuement soudés. Anthères extorses, biloculaires, parfois soudées deux à deux et simulant alors une anthère à quatre loges. Fleurs ® composées chacune : 1° d’une écaille; 2° de nectaires ordinairement deux, l’un an- térieur, l’autre postérieur par rapport au pédicelle de la cap- sule; 3° de carpelles ouverts et concrescents en un ovaire uni- loculaire à deux placentas pariétaux, chaque placenta pariétal portant de nombreux ovules anatropes, ascendants, plurisériés, rarement un seul ovule se développant (S. incana). Pédicelle de la capsule souvent accrescent, souvent encore très court, ou même la capsule restant toujours sessile; la longueur propor- tionnelle du pédicelle comparée à celle des nectaires est assez constante pour une même espèce si la comparaison est faite à la maturité des capsules. Style de longueur variable. Stigmates deux, tantôt simples dorsaux (Saules précoces) ou commis- suraux (Saules tardifs) [Van Tieghem], tantôt une ou plusieurs fois bifurqués. Fruit capsulaire s’ouvrant de haut en bas, le long de la nervure dorsale des feuilles carpellaires en deux valves s'enroulant en dehors. Graines très petites portant à leur base de longs poils so yeux insérés sur le support de l’ovule. Embryon droit dépourvu d’albumen. Arbres plus ou moins élevés, arbrisseaux ou sous-arbris- seaux, à rameaux alternes plus ou moins arrondis ou un peu anguleux, dressés ou plus ou moins étalés ou même divariqués, souvent fragiles à l'angle de leurs bifurcations. La coloration des rameaux donne des indications très utiles surtout pour la distinction des variétés, mais n'ayant pas assez de stabilité pour la détermination des espèces; elle peut varier avec l’âge des rameaux. Feuilles entières ou dentées, à dents souvent glanduleuses, alternes, rarement subopposées. Pétiole plus ou moins long, parfois nul. Stipules persistantes ou caduques, parfois nulles. (Cet organe doit être étudié surtout sur les jeunes A. et E.-G. CaMuSs. — Monographie des Saules. Il rameaux stériles où il est ordinairement plus développé et fait moins souvent défaut.) Bourgeons revêtus d'une seule écaïlle laineuse en dedans, entièrement embrassante et close de toutes parts. Chatons sessiles ou pédonculés, feuillés ou non à la base, naissant le plus souvent sur les rameaux de l'année précédente. Les graines des Saules germent vite, donnant une plantule qui se développe beaucoup vers la fin de l'été. Dès la deuxième ou la troisième année, la plante donne des fleurs et fructifie. Sauf un petit nombre d'espèces, qui croissent même dans les terrains secs, les Saules préfèrent les stations humides. Ils sont abon- dants dans les régions tempérées ou froides, et deviennent plus rares dans le Midi. Leur multiplication artificielle se fait surtout par boutures ou par plançons, mais quelques espèces se prêtent peu à ce mode de reproduction. Les Saules ont une grande tendance à donner des hybrides. Des fécondations artificielles ont mis hors de doute la nature d’un grand nombre de formes qui avaient été d'abord signalées soit comme espèces, soit comme variétés. C'est la présence de ces formes intermédiaires qui rend si difficile l'étude du genre Salix. Souvent les agriculteurs et les osiéristes plantent ces formes croisées sans en connaître l'origine. Leurs rameaux ordinaire- ment plus élancés que ceux de leurs parents les rendent propices aux besoins de l'industrie. Il faut donc s'attendre à trouver des hybrides loin des parents qui leur ont donné naissance si l’on observe les individus des haies et des plantations. Nous prions nos lecteurs de se reporter au t. I, 11-40, pour les considérations générales sur la Morphologie externe et interne du genre Salixr. Cependant nous croyons utile d'ajouter les Additions suivantes aux considérations générales sur la mor- phologie interne. 12 A. et E.-G. CaMuS. — Monographie des Saules. ADDITIONS AUX CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA MORPHOLOGIE INTERNE Racine Lorsqu'on laisse dans l’eau des rameaux de Saules d'un à deux ans, on ne tarde pas à constater la formation rapide de nom- breuses racines nodales. J’ai pu étudier la structure comparée d'un assez grand nombre de ces racines par rapport aux racines souterraines des mêmes espèces. Elles présentent les modifica- tions que M. Costantin a signalées chez beaucoup de plantes : développement et lacunosité bien plus considérables de l'écorce, endoderme non ou peu différencié. Jamais je n'ai vu d'épaissis- sements lignifiés en forme d'U tourné vers l'extérieur, comme ceux de certaines racines souterraines de Salix. De plus l’amidon est moins abondant dans les tissus et l'écorce persiste plus long- temps. Les poils absorbants sont très nombreux et d’un petit diamètre. M. Van Tieghem a, d'autre part, signalé (1) dans la graine la formation de poils absorbants sur la radicule, sous les traces de l’albumen oléagineux primitif, plus ou moins complè- tement digéré par l'embryon. Ces poils muqueux proviennent de l’assise externe de l'épiderme, ils sont situés sur le cône de la radicule, au bas d'un bourrelet formé par la tigelle. Ce bourrelet peut lui-même être considéré comme constitué par des poils accolés et concrescents. Ces poils tombent ensuite avec la partie externe de l'épiderme et sont remplacés par des poils absorbants provenant de l’assise interne. Feuille Les glandes nectarifères situées sur le pétiole et à l'extrémité des dents des feuilles renferment en abondance des substances sucrées, ce qu'on constate facilement par la liqueur de Fehling. Si dans un de ces nectaires on fait une coupe parallèle à la sur- face de la feuille, on constate des cellules spiralées émises par les terminaisons des nervures, dans la profondeur de la protubé- rance nectarifère (pl. Il, f. 58). L'émission de sucre a lieu par le 1. Van Tieghem, Bull. Mus. Hist. Nat. (1900), p. 197. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 13 soulèvement de la cuticule des cellules épidermiques très allon- gées. Fleur Dans la fleur mâle le faisceau primitif se trifurque dans le cas de deux étamines donnant un faisceau pour l'écaille et un pour chacune des étamines. Dans la fleur femelle le faisceau détaché de l'axe envoie un rameau à l'écaille et entre dans le pédicelle de la capsule. Les fleurs mâles et les fleurs femelles ont un, parfois plu- sieurs disques nectarifères dans lesquels je n'ai jamais observé de différenciations vasculaires. Ces disques sont constitués par des cellules de forme peu régulières (pl. IE, f. 40), parfois aussi grandes que les cellules de l’écaille, parfois plus petites. L'épiderme n'est pas différencié, sa paroi externe est très mince. Vers la partie supérieure plus ou moins arrondie ou tron- quée du nectaire se trouvent d'ordinaire quelques stomates, peu nombreux, très arrondis, atteignant 25-30 z de long. env. (S. vimi- nalis, fragilis, etc., pl. IE, f. 53). Ces disques nectarifères con- tiennent des quantités de saccharose et de glucose plus ou moins considérables suivant l’âge de la fleur. En les traitant par la cha- leur et la liqueur de Fehling, on remarque que le précipité rouge atteint son maximum d'intensité vers le sommet des émergences. Ces disques renferment parfois des mâcles d'oxalate de calcium, très abondantes chez les S. alba et fragilis (pl. I, 52). Il y a d'ordinaire émission sensible de liquide au dehors, principalement avant la fécondation. Les matières sucrées émises par les nectaires floraux attirent un grand nombre d'insectes, ce qui favorise la fécondation croi- sée, assez fréquente dans le genre Salix. TABLEAU DE CONCORDANCE DES CARACTÈRES DES S I. — Épiderme supérieur du limbe de Moelle des rameaux polygonale- ; . étoilée à côtés concaves. Mésophylle hétérogène. Stoma- ’ F Nervure médiane à section biconvexe. tes de la face inférieure à Nervures secondaires peu ou non vaste chambre sous-stoma- saillantes. Système libéro-ligneux tique. fermé dans toutes les feuilles sur un + long trajet dans le pétiole ou à la base de la nervure médiane. Moelle des rameaux polygonale- arrondie à côtés convexes. Mésophylle homogène palissa- { Moelle des rameaux à côtés con- dique non interrompu vis-à-4 caves ou convexes. vis des stomates. Stomates des 2 épidermes de même { Assise génératrice elliptique ou hauteur que les cellules épidermi-«< arrondie non sinueuse. Nervure médiane à section plane-| ques et situés à leur niveau. convexe ou concave-convexe, Nervures secondaires presque Feuilles et pétiole aussi saillantes que la mé- : Lab x , glanduleux. diane, section biconvexe. Sys- é Stomates des 2 épidermes PeBIsE BénÉLaNee dé- tème libéro-ligneux arqué, non moins hauts que les cel- Eu de de RULES RS fermé, au moins dans les pe-f lules épidermiques et ligneuses. dE ER tites feuilles. Mésophylle hé-[ affleurant la partie ex- non SAS térogène. terne de l’épiderme. Assise génératrice sinueuse. SIL. — Épiderme supérieur du limbe de la A. Épiderme des rameaux ne présentant pas de cire. — Feuilles souvent non glanduleuses. &. Méristèles séjournant longtemps dans l'écorce du pétiole et de la nervure médiane. Système libéro- ligneux non fermé, pas de faisceaux médullaires, du moins dans les petites feuilles. Nervures médiane et second. à section plane-convexe. Mésophylle hétérogène. Stomates situés au niveau des cellules épidermiques et de même hauteur qu'elles. Assise génératrice non sinueuse. 8. Méristèles se dirigeant dans le limbe aussitôt après s'être détachées de la nervure médiane. Système libéro-ligneux fermé dans le pétiole ou à la base de la nervure médiane, au moins dans les grandes feuilles et formation de 2 faisceaux médullaires. Nervure médiane à section biconvexe ou | plane-convexe au moins dans la moitié x AT Assise | supérieure de la feuille; nervures se- Ha à ; L à : Mésophylle génératrice condaires à section biconvexe, rare- A Nas non ES : & : < ; : a ; Stomates aussi hauts que ment muünies d’un peu d’écorce à leur = PURE si : les cellules épidermi-| base, où elles sont alors assez sail- ques, situés au même] Jantes. niveau ou repoussés = = =: - au dehors, ou moins Mésophylle homogène palissadi- Stomates non | Que. Assise génératrice munie hauts et situés vers Varie Nr Lo de saillies (sous-sect. Repentes). secondaires assez sail- INervure médiane à section TUE Mésophylle hétérogène. Assise gé- lantes à la face infé- biconvexe; nervures sc- re nératrice munie de sailhes li- rieure du limbe au condaires àsection plane- Jau niveau des gneuses (sous-sect. Striatæ). moins à leur base. Plu- convexe, munies d'une buis Mésophylle hétérogène. Assise gé- sieurs ovules se déve-| œrande quantité d'écorce épidermiques. nératrice dépourvue de saillies loppant. | à leur base. ligneuses (sous-sect. Læves). Stomates repoussés vers Mésophylle hétérogène. \ l'extérieur. Stomates bien moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant le paroi interne de l’épiderme. Nervures secondaires à section plane-convexe, peu saillantes à la face infé- rieure. Un seul ovule se développant. Mésophylle homogène palissadique. Nervure médiane à section biconvexe. Assise génératrice arrondie. B. — Épiderme des rameaux de 1 à 3 ans revêtus de cire. — Feuilles glanduleuses. Nervures médiane et secondaires à section biconvexe. Système fasciculaire en anneau dans le pétiole ou à la base de la nervure médiane. Stomates moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant la paroi interne. Mésophylle homogène palissadique. D. VO 7. ECTIONS DU GENRE SALIX DANS LA FLORE EUROPÉENNE feuille adulte présentant des stomates. . L — FRAGILES. — FL G' à 2 nectaires; f. Q 1 ou 2 nect. Écailles concolores promptement caduques. Chatons latéraux, les fructifères à pédoncule feuillé. Style court, épais. Etamines à filets libres, 2 plus rarement 45-812 (S. Babylonica, alba, fragilis, pentandra). IL — AMYGDALINÆ. — Fleurs g' à 2 nectaires; fl. Q 1 nect. Écailles concolores persistantes. Chatons latéraux, les fructifères à pédoncule feuillé. Etamines à filets libres, 35. Style court, épais (S. triandra). Sect. IL — PURPUREZÆ. — Fleurs d' à : nectaire; fl. Q 1 nect. Étamines à filets soudés; anthères pourprées avant l'anthèse. Ecailles discolores brunäâtres ou pourprées au sommet. Chatons laté- raux sessiles. Style court, épais (S.purpurea, amplexicaulis, volgensis, angustifolia). IV.— HERBACEÆ — Nectaire 1 ou 2, papyracé. Étamines 2 à filets libres. Écailles persistantes. Chatons terminaux, rariflores. Style court, épais. Arbrisseaux nains, à souche souterraine ou ram- pante (S. herbacea, rotundifolia, polaris, ovalifolia). ct. V. — MYRTOSALIX. — Nectaire 1, souvent pourpré. Étamines 2 à filets libres, anthères pourprées avant l'anthèse. Ecailles discolores. Chatons latéraux et pédonculés. Style assez long. Bois nu arrondi (S. Myrsinites, arctica). Sect. VI — RETUSZÆ. — F1. G' à 2 nectaires ; fl © à 1 nect. Étamines 2 à filets libres. Écailles discolores persistantes. Chatons terminaux pédonculés. Style court, épais. Bois nu arrondi (S. retusa). Sect. VIL — ARBUSCULÆ. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres. Écailles discolores. Chatons termi- naux. Style allongé. Bois nu muni de stries (S. Arbuscula). feuille adulte ne présentant pas de stomates. Sect. VIIL — CHAMITEZÆ. — Nectaire urcéolé. lacinié, entourant la base de la capsule qu'il dépasse souvent. Etamines 2 à filets libres, à anthères noirâtres. Chatons terminaux, longuement pédon- culés. Style court. Arbrisseaux nains (S. reticulata, vestita, reptans). (La sect. IX et la sect. X, nettement caractérisées par la morphologie externe, ne peuvent être séparées en morphologie interne par des caractères importants.) Sect. IX. — FRIGIDEÆ. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres; anthères jaunes ou fauves après l'anthèse. Chatons latéraux. Écailles discolores. Style long. Bois nu lisse (S. pyrenaica, czsia, glauca, lanata, Lapponum, helvetica, pyrolifolia, hastata, glabra, cratzgifolia). Sect. X.— MYRTILLOIDES. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres; anthères brunâtres après l’anthèse. Chatons rariflores, à pédoncule feuillé. Style très court. Arbrisseau nain (S. myrtilloides). Sect. XI. — CAPREZÆ. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres ou très peu soudés à la base. Anthères jaunes après l’anthèse. Écailles discolores. Capsules pédicellées. Style court. Chatons latéraux. Sous-sect. Repentes. — Bois nu muni de stries fines et peu nombreuses. Arbrisseau rampant et stolonifère (S. repens). Sous-sect. Striatæ. — Arbres ou arbrisseaux; bois nu strié (S. aurita, pedicellata, silesiaca, cinerea, phlomoides, livida, phylicifolia, nigricans). Sous-sect. Læves. — Arbres ou arbrisseaux; bois nu lisse {S. grandifolia, S. Caprea). Sect. XII. — VIMINALES. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres. Écailles discolores. Chatons latéraux à pédoncule feuillé. Style grêle, long (S. viminalis, Gmelini). Sect. XIII. — INCANÆ. — Nectaire jaune, lenticulaire. Étamines 2, à filets plus ou moins longuement soudés. Chatons subsessiles, latéraux. Capsule pédicellée. Style allongé (S. incana). Sect. XIV. — PRUINOSÆ. — Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres. Anthères jaunes après l'anthèse. Écailles discolores. Chatons latéraux. Style grèle (S. daphnoïides, acutifolia). 16 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. I. — TABLEAU CONDUISANT A LA DÉTERMINATION DES INDIVIDUS MALES (I). Plus de 3 étamines (pétiole muni de glandes au sommet), (2). 6 'ÉSOMMES L'UNION ENUE SENTE E 7, 1) USSR D AÉTAMIMES >. : |. |. AOL à à 4 0 + UC RS 1 étamine (2 à lets so à OS Feuilles atténuées à la base, bords révolutés ; face infér. d’abord velie Soyeuse : : : 2: - + . + « S. ONJUSAIBIRE Feuilles subsessiles, peu ctiénnées à la base ; bords non révo- lutés face int. glabre. "2: - Us ue + OS. DURÉE Feuilles sessiles ou sessiles- le dec écailles moins obtuses que dans les précédents 2.17... . . 1S. amplemicthhe Écailles concolores, pâles, velues seulement à la base, obtuses au sommet, prompt. caduques. Feuilles ordt. arrondies à la base. S. triandra Écailles concolores, velues à la base, ciliées sur les bords, subob- tuses au sommet, moins facilement caduques. Feuilles cunéi- formes à la base . . . . . Le MN ER LOS NS DEEE Écailles discolores, brunâtres au sommet, velues entièrement . 4 Écailles obtuses ou un peu tronquées au sommet ....... 5 Écailles subobtuses, non tronquées au sommet; feuilles étroites rapprochées, nombreuses, longuement acuminées. X S. hippophaefolia. Feuilles larges, à bords ondulés ».. 1 4 : . x S.undalitie Feuilles peu larges, à bords ordt. non ondulés. X $S. Trevirani. Arbre assez élevé; chatons gros; écailles assez velues, feuilles asymétriques longuement acuminées, fl. : fin mai. x S. cuspidata. Arbre peu élevé; chatons gros à écailles velues seulement à la base. Feuilles moins asymétriques, très odorantes à l’état jeune, floraison : mai juin. . MEN UNS DELLE Etamines à filets soudés + longuement, ou tout au moins acci- dentellement contiguëés à la baset- WP GMA ARNENERNEE Panmines libres... LP NN ETES UE TS 1. Pour éviter de donner à ces tableaux une extension trop grande, comportant [=] trop d'exceptions et rendant peu de services, nous avons omis les cas tératologiques, les variétés ou hybrides très rares. 2. Accidentellement le S. palustris présente une var. tetrandra qui se reconnaî à l'absence des glandes pétiolaires et à ses écailles allongées. Es A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 17 Es 8. Étamines à filets + longuement soudés, anthères pourpres avant l’anthèse. Arbres ou arbrisseaux . . . . LAON EME RRQNES Étamines à filets + longuement soudés ; Sète jaunes avant Fanthèsé arbresrouiarbrisseaneys Abo. 10 Étamines un peu soudées ou en partie cinrivre à la Re anthères d'un jaune un peu pourpré ou d’un jaune assez vif. 9 9. Arbrisseau nain couché; chatons très petits; feuilles petites, glabres, plante des hauts sommets . . . . . . S. cæsia (pp.). Feuilles amples, à face inf. velue réticulée ; bois nu à stries nom- breuses et fortes . . S. cinerea f. Timmi et f. cläadostemma. 10. Rameaux pruinescents. — Ecailles brunâtres; feuilles linéaires- lancéolées, longtemps munies de poils sur les deux faces, cha- ÉCHS DÉCODEUR UP ie Pen MON MGT ET. Fm déBOUrvuS de cire 22 6 0 2 à 0 2. Plrr 41. Écailles jaunes à la base, rougeâtres au sommet ; chat. assez grêles, un peu précoces ; feuilles lancéolées linéaires, à bords très révo- lutés, à face inf. munie de poils courts, feutrés . . $S. incana. Écailles franchement discolores, brunâtres au sommet ; feuilles à bords peu ou non révolutés, plus larges et atténuées aux deux CHÉÉORREES ORALONS DIS ETOS PA EAN JUIN PINCE M POIS AUSIONlL délStfles.. Lis en Et AN: 2 CSS Bois nu dépourvu de stries 13. Arbrisseau petit, à rameaux dressés, peu ou non anguleux; feuilles lancéolées linéaires à bords entiers. Chatons denses, chhndriques arqueés 0e. LC . X S. subalpina. Arbriss. à rameaux étalés- ÉLIES Feuilles lancéolées linéaires ou oblongues lancéolées ; bords peu révolutés, à dents espacées et peu marquées. Chat. laxiflores à la base, arqués. L X S. oleifolia. 14. Feuilles oblongues ou lancéolées oblongues, brièvem. acuminées ; bords d’abord peu révolutés, sinués-dentés. X S. Seringeana. Feuilles plus allongées, plus étroites, un peu plus fermes. Ecailles DARTOSOpluSr pale (D) EP RE RS linlermedia. A DOS PU TNT dE SCÉIeS, so M NN LC li", 16 BSD dEnOtENN de tSErie RER UM Se 10 1. La distinction des S. Seringeana et S. intermedia doit être autant que possible faite sur place, en observant la présence des parents. Ce dernier appartient ordi- nairement aux régions plus élevées où croit le S. grandifolia. Le 18 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 16. Feuilles obovales oblongues, un peu élargies vers le sommet, brièvem. acuminées, arrondies ou cunéiformes à la base ; nervures de la face infér. très saillantes. Chat. moyens. Sti- pules lancéolées ou semi-ovales denticulées. X S. Wimmeriana. Feuilles beaucoup plus allongées; nervures de la face inférieure beaucoup moins saillantes. Chatons plus petits. Stipules petites, faisant souvent défaut, ? : . . . . 17. Feuilles sessiles, étroit. linéaires-lancéolées à bords plans, glabres A ÉTAT adulte MERE. un à à: … SU0IgERE Feuilles assez longuement rates Dance. linéaires, longue- ment acuminées, à bords dans le jeune âge un peu révolutés, le plus souvent glabres à l’état adulte. X S. rubra v. viminaloides. Feuilles plus courtes, brièvem. acuminées, plus larges vers le som- met, noircissant facilement par la dessiccation . v. Forbyana. 18. Arbrisseau petit, souvent rampant, à rameaux dressés-étalés, grèles ; feuilles petites, ordinairement entières ; chatons très petits; plante des terrains tourbeux . . . . . X S. Doniana. Arbres ou arbrisseaux à rameaux étalés-dressés ou dressés, cha- tons plus gros ; feuilles à bords dentés ou dentés crénelés. 1g 19. Feuilles lancéolées obovales ou largement linéaires, acuminées au sommet. Chatons subsessiles souvent arqués. Étamines à filets très longs. Écailles ovales spatulées ou subobtuses. x S. Pontederana. Feuilles oblongues ou lancéolés-obovales, + acuminées, à bords peu révolutés, dentés vers leur sommet. Chatons oblongs, subsessiles, arqués. Écailles subaiguës. . . . X S. dichroa. 20: Chatons latéraux sur le bois de 2°"année. | Ce Chatons latéraux et subterminaux à pédoncule long, droit, feuillé. Feuilles à pétiole assez long, petites, obovales ou ovales ou lancéolées,, spatulées -.e MT EME. PONS ACTE RES Chatons subterminaux, à DÉS ME court, assez gros, longue- ment velus, d’un jaune doré. Feuilles grandes, ovales, sub- cordées ou largement lancéolées :"". ... : + 2: SIaneme Ghatons terminaux … . . 4 NON NN. CCS 21. Chatons à pédoncule long et velu, écaille velue; feuilles d’abord très velues à la face inférieure, puis glabres ou glabrescentes et à nervures très apparentes à la face infér.. $S. reticulata. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 19 Mêmes caractères généraux que l'esp. précéd., mais plante plus élevée ; feuilles plus oblongues, plus longtemps velues et à nervation moins accentuée . . . . . . . . S. vestita. Chatons brièvement pédonculés; feuilles glabres à nervures peu apparentes sur les deux faces. Ecaïlles glabres. . . . . . 23 Chatons pauciflores brièvement pédonculés: feuilles glabres ou glabrescentes, à nervures peu apparentes sur les deux faces. Ecailles velues ou ciliées au moins à l’état jeune . . . . . 22 22. Feuilles orbiculaires ou ovales, émarginées, rarement obtuses, à bords entiers ou munis de dents espacées. Écailles tronquées, asser Jon cihées 7 0 2 4 + DeTOEUNAtfON. Feuilles suborbiculaires, Dates elliptiques ou obovales arron- dies au sommet, parfois émarginées. Écailles subarrondies à bords rougeâtres, d’abord velues puis glabrescentes. S. polaris. Feuilles elliptiques ou ovales-obtuses, glabres ou glabrescentes- ciliées. Ecailles obovales arrondies, enveloppant presque la base de la capsule, ciliées-velues . . . . . . . . . . S. ovalifolia. 23. Feuilles ovales ou orbiculaires, denticulées-obtuses ou rétuses, brièvement pétiolées, à nervures pellucides ; r nectaire. S. herbacea. Feuilles obovales spatulées ou oblongues cunéiformes, obtuses ou rétuses, souvent apiculées au sommet, rarement obovales acu- tiuscules. Chatons petits très tardifs ; 2 nectaires . $S. retusa. 24. Écailles franchement discolores . . . . . . . . . . . . . . . % Écailles concolores jaunes ou roussâtres . . . . she Te Écailles + fauves velues-ciliées. Plante Re des régions arctiques. Feuilles elliptiques ou subcordées entières, rappe- lant celles du S: ovahifolia. 2.414. . s00 144 SJreplans. 25. Feuilles adultes glabres.. . . . : RE QE 26 Feuilles adultes glabrescentes, die moyens. 28 Feuilles adultes + velues, chatons plus petits. . . . . . . . . 29 26. Arbres + élevés ; feuilles grandes + longuem. acuminées.. . 27 Arbrisseau à part de Vaccinium uliginosum ; feuilles elliptiques ou ovales elliptiques. . . . . . . . . . . . . S.myrtilloides. 27. Rameaux étalés-dressés, plus rarement pendants; chatons gros, relhtivement'denses. UL.{ 1 ARS E PARIS TE Uis. Rameaux étalés-pendants, une longuement atténuées, 20 28. 29. 30. 31. 32. 33. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. moins glauques en dessous ; ion plus grèles ordinairement androgynes irréguliers MMM UN . . LIL DNS ban Feuilles longuement acuminées. Chatons gréles, souvent irrégu- liers androgynes. Rameaux pendants .. X S.sepulcralis. Feuilles plus brièvement acuminées, d’un vert intense au moins sur la façade supérieure; chatons lâches, de grosseur moyenne, unisexués. Rameaux étalés ou pendants. . . . X $S. viridis. Étamines à filets poilus. Feuilles velues sur les deux faces ; bords DAS EU SEE A Étamines à filets He eue munies te poils rares sur la face supérieure, velues sur la face inférieure, à bords révolutés dans le jeune âge... . . 4 ue « . « X 1S. molHESSe Famesusprainmeux (MONET EMMA NEUS RS CONS Foneaux non PEUINeUX., : 4 4 0. 208, à 0 OC Feuilles oblongues-lancéolées ou oblongues-elliptiques. S. daphnoides. Feuilles linéaires ou lancéolées longuement acuminées. S. acutifolia. Anthères jaunes ou très légèrement lavées de pourpre avant l’an- (CIE S CRAN SRE EE ES DER ERA RO Anthères pourpres ou violacées entités: Feuilles elliptiques ou lancéolées, à bords denticulés-glanduleux ; chatons à long pédoncule feuillé.. . . . . . . S. Myrsinites. Feuilles petites, très glabres, glauques; chatons petits, ovoides- subglobuleux subsessiles, ,12 0% 2224 119 MS Neæsidi(pene Feuilles grandes, entières, longuement velues sur les deux faces; chatons gros, à pédoncule long et feuillé.. . . . . %S. glauca. Feuilles oblongues ou lancéolées-elliptiques, entières, brièvem. aiguës au sommet, d’abord velues sur les deux faces, puis glabres ou glabrescentes en dessus; face inf. soyeuse-blan- châtre, à nervures visibles. Bourgeons velus. Nectaire court. S. helvetica. Feuilles ovales ou lancéolées-linéaires ; bords entiers un peu révo- lutés ; face sup. soyeuse d’un blanc verdâtre ; face inf. soyeuse, à nervures peu visibles. Bourgeons glabres. Nectaire long. S. Lapponum. 34. Stivules très grandes de méme forme que les feuilles. le) S. pyrolæfolia. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 21 Stipules beaucoup moins grandes ou nulles, n'ayant pas la même uno que EEE. APPEL ee 0: 25 35. Chatons à pédoncule long, feuillé. . . . . . . . . . . . . . . 36 Chatons à pédoncule très court ou presque Hi ES > a nn Arbrisseaux peuéleres ; feuilles petites 2200 2 : : . . 3 Arbuste ou petit arbre; feuilles relativement grandes; chatons presque EOREMPOrAINnS, : . . |. : .— - 0 . LS: glabra. 37. Chatons tardifs, à pédoncule moyen; feuilles glab. $S. Arbuscula. Chatons contemporains, à pédoncule long, très feuillé; feuilles à face inférieure hérissée soyeuse. . . . . . . . S. pyrenaica. 38. Feuilles adultes glabres ou glabrescentes ; étamines glabres ; cha- tons précoces ou contemporains !:9 114 "2 LENS La Late. 39 Feuilles adultes poilues au moins en dessous. . . . . . . . . 40 39. Feuilles oblongues-lancéolées ou ovales atténuées aux deux extré- mités, à bords dentés-révolutés même à l’état adulte. Petit arbrisseau à rameaux toruleux.. . . . . . . S. livida (p. p.). Feuilles obovales ou elliptiques, entières, superficiellement denti culées, fermes, glauques en dessous; chatons précoces ou pres- que contemporains, à pédoncule bractéolé. . S. phylicifolia. Feuilles d'un vert obscur, plus longuement acuminées, à pointe déjetée, glabrescentes ou pubérulentes en dessus, les jeunes mollement sur la face infér. . . . . . . . . . X S. laurina. Feuilles ovales elliptiques ou lancéolées, entières ou denticulées, glaucescentes en dessous. Anthères d’un jaune rougeâtre. Cha- tons ovoïdes, courts, feuillés, contemporains. . . S. hastata. Mad adaanide)striess. 064 rare AUS T rite HN TNA US) nn dépRousre dé Spes: four SU SC. Au AS ace dd 41. Arbrisseau nain, à rameaux étalés dressés, à racine rampante sto- lonifère ; feuilles petites, entières, ordinairement munies de poils argentés sur les deux faces ou au moins sur la face inférieure. S. repens. Feuilles un peu plus grandes, plus larges, parfois obtuses ou même rétuses au sommet, feuilles soyeuses argentées sur les deux faces. v. argentea. Caractères du S. repens, mais à feuilles plus longues, ordinaire- ment acuminées.. . . . . . . |. | S.rosmarinifolia. Arbrisseau plus élevé, à be Ov es lancéolées, les plus grandes munies de quelques dents, épaisses, fermes soyeuses en dessous où les nerv. sont assez saill.; à pointe déjetée. X S. ambigua. 22 A. et E.-G. CAMuS.— Monographie des Saules. Petit arbrisseau à rameaux toruleux ; feuilles oblongues-lancéolées ou ovales atténuées aux deux extrémités, à bords dentés-révo- lutés même à l'étatadulte. .."... . . . . «S:hoida (pps Arbres ou arbrisseaux non rampants. . . . . . .. > 42. Chatons contemporains ; feuilles noircissant par la dessiccation, filets des étamines glabres ; chatons denses... . $S. nigricans. Chatons presque précoces; étamines glabres ; jeunes feuilles peu ÉPAMSSESE AE ee OU lee ca ds. à ei DO CNRS Chatons précoces ; étamines velués’à la base. . . . . NN 43. Rameaux peu anguleux dressés... . . . | Rameaux peu anguleux diffus ; res tÉndées à la base et au sommet ; chat. assez denses, axe velu laineux. $S. pedicellata. Rameauxanenleux/GIVaTiQuéS MMM UNE EN ECS 44. Feuilles elliptiques ou ovales lancéolées, + acuminées, terminées en pointe peu ou non déjetée, cendrées tomenteuses et réti- culées en dessous. Chat. assez gros. Stries fortes. $S. cinerea. Feuilles elliptiques atténuées aux deux extrémités, à tomentum plus marqué ressemblant à celui du S. Caprea. Stries peu nombreuses et interrompues. . . . . .. . X S. Reichardii. Mêmes caractères que ci-dessus (mais style court ou nul et stig- mates étalés. Ce seul caractère différentiel ne peut être employé pour les individus GG) NE MS le oNeEeS Feuilles atténuées aux dons cites ovales lancéolées, à face supérieure munie de poils courts et peu nombreux; à face inférieure velue ou soyeuse-argentée, , . . XS. holosericea. 45. Rameaux très divariqués anguleux, à stries très marquées. Cha- tons petits. Feuilles presque de même forme que celles du S. cinerea, mais beaucoup plus petites, à pointe déjetée, cha- grinées en dessus, velues et réticulées en dessous. $S. aurita. Diffère du S. aurita par ses feuilles plus grandes, plus grisâtres ; les chat. plus gros à écailles plus étroites. X S. multinervis. Feuilles assez grandes, intermédiaires entre celles du S. Caprea et celles du S. cinerea ; rameaux étalés divariqués, à stries peu marquées et interrOmpues nn NS CUITE Feuilles lancéolées ou ovales lancéolées atténuées aux deux extré- mités, à bords ondulés ou sinués-crénelés ; à poils rares et courts en dessus, velues-soyeuses en dessous. X $S. fruticosa. 46. Chatons précoces, gros; feuilles obovales obtuses, à pointe déje- tée, glabre, à nervures déprimées en dessus, pubescentes-réti- culées en dessous. Bourgeons glabres. . . . . . . S. Caprea. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 23 Chatons contemporains; feuilles oblongues-lancéolées ou obovales- allongées, ondulées denticulées ; tomenteuses-glaucescentes en dessous, glabres en dessus. Stipules grandes. Bourgeons pu- bescents ou pubérulents. . . . . . . . . . . S. grandifolia. Chatons précoces, gros ; feuilles oblongues obovales ou lancéolées obovales ou encore lancéolées acuminées, atténuées aux deux extrémités ; à bords plans, glabres en dessus, velues-soyeuses en dessous ie Lien 0s ass CUITE EDG 54 lancéolata. Chatons précoces. Feuilles à bords révolutés, lancéolées-linéaires ou lancéolées très allongées, à face supérieure verte et glabre ; à face inférieure velue-argentée soyeuse, perdant tardivement une/partie dustomentim:t.1e sv enter < Loon Srviminalis. Mêmes caractères, mais feuilles à bords plans non dentés. S. Gmelini. [T. — TABLEAU CONDUISANT A LA DÉTERMINATION DES INDIVIDUS FEMELLES. 4. Chatons terminaux ; arbustes rampants des hautes altitudes. . 2 Chat. latéraux et subterminaux, à pédoncule droit, long, feuillé. Capsule à pédicelle court dépassant peu le nectaire. Style mé- diocre ou moyen. Feuilles à pétiole moyen, obovales ou ovales- lancéolées, glauques en dessous. . . . . . . . . . …S. arctica. Chat. subterminaux, à pédoncule très court, gros, très velus. Cap- sule à pédicelle très court. Feuilles grandes, brièvement pé- tiolées, ovales subcordées ou largement lancéolées. $S. lanata. Chatons latéraux sur les rameaux de l’année précédente. . . . 35 2. Chat. à pédoncule long, laineux ; capsule tomenteuse subsessile, à pédicelle court ; nectaire urcéolé lacinié et dépassant la base de la capsule ; feuilles très discolores petites, à nervures très saillantes en dessous; pétiole long. . . . . . . $S.reticulata. Chat. à pédoncule long ; capsules sessiles, velues-pubescentes. Nectaire urcéolé lacinié. Feuilles un peu plus grandes et plus oblongues que dans l'espèce précédente, à pubescence plus long- temps persistante et à réticulation moins marquée. $S. vestita. Chatons à pédoncule court, non laineux; capsule à nectaire non HR ACIER NS ee ue: … MENT DU RORE) LUeUr n 9 3. Style long, filiforme; nectaire papyracé oblong-linéaire ; écailles ovales velues ou ciliées. Feuilles à pétiole court. Capsule à pé- dicelle = presque le néctaire. ., : ©. . . . . . S. polaris. 24 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Style moyen ou court; feuilles pétiolées, ovales-obtuses ou ellip- tiques. Capsule à pédicelle — presque le nectaire. Chat. sub- densiflores. — Arbrisseau à rameaux flabelliformes. S. ovalifolia. SOTIRICOUTÉ: ! 422 sit MES 2e CÉONENIORE Chat. très tardifs, à pédoncule court, feuillé ; capsule glabre, briè- vement pédicellée, à pédicelle environ deux fois plus long que le ou les nectaires ; feuilles subconcolores, entières ou subden- ticulées, subsessiles, glabres, ovales ou oblongues cunéiformes, obtuses ou rétuses, parfois subaiguës au sommet . $S. retusa. Plante ayant les mêmes caractères, mais réduite dans toutes ses proportions ; à chatons pauciflores. . . (var. C.) serpyllifolia. Chatons brièvement pédonculés ; capsule glabre, à pédicelle éga- lant environ le nectaire. Feuilles ordinairement ovales ou orbi- culaires, souvent émarginées à nervures un peu saillantes sur les deux acces ete j : 2 « «0 18. rotundiolter Chatons brièvement D ÉdHRenlEe PE glabre, subsessile, à pé- dicelle bien plus court que les deux nectaires; feuilles pétiolées, ovales ou suborbiculaires, obtuses ou rétuses, denticulées, glabres, à nervures secondaires pellucides . . . %S. herbacea. Écailles des capsules pâles et concolores . RU Écailles fauves ou d'un vert jaunâtre, roussâtres ou rosées au SOMINÉE- LR ET A D ne Écailles franchement nec iores brunâtres ou noirâtres au Sommet: Re, AE Ce à SUR NN CO RE D RO ET Écailles persistantes après l’anthèse, velues à la base et à bords ciliés ; capsules pédicellées, à pédicelle 2-3 fois plus long que les nectaires. Style très court. Feuilles glabres. . . S. triandra. Écailles tardivement caduques après l’anthèse, presque semblables à celles du S. triandra, mais souvent fauves au sommet. Cap- sules pédicellées, stipules très grandes . . . . X S. speciosa. Écailles caduques avant la maturité de la capsule . . . . . . . 7 . Pédicelle de la capsule, presque nul ou très court, n’égalant pas la lonsueur des mectaires MW OR RER Pédicelle de la capsule plus long que IE oc | Pédicelle égalant environ la longueur des nectaires ou les dépas- sant peu; chatons souvent irrégulièrement androgynes; ra- meaux étalés pendants. RTC Feuilles adultes glabres. . . . Jude roue sie XX SSII Feuilles adultes poilues suce sur Le face infér. X S. sepulcralis. A. et E.-G. CAMus. — Monographie des Saules. 25 9. Glandes relativement nombreuses au sommet du pétiole , . . ro Au plus une glande de chaque côté du sommet du pétiole, . , #1 10. Feuilles peu asymétriques, très odorantes dans le jeune âge; chat. ÉTÉS STORE ee d'a cs DOUTE . S. pentandra. Feuilles asymétriques, net acuminées, un peu moins odo- rantes ; chatons un peu plus petits . . . . . X S. cuspidata. 11. Feuilles adultes glabres, souvent discolores. Rameaux très fra- giles à leurs bifurcations . . . . 1 - iTuqUS Feuilles adultes munies de orne ile d'un vert plus vif; rameaux moins fragiles à leurs bifurcations . . X S. viridis. 12. Chatons grêles. Rameaux pendants. Feuilles glabres ; celles du pédoncule atteignant au moins la longueur du chaton. Style court, stigmates épais émarginés. . . . . . . S.babylonica. Chatons plus robustes. Rameaux dressés ou étalés dressés, parfois pendants, mais moins grêles. Feuilles plus grandes, velues au moins sur la face inférieure, celles du pédoncule n'atteignant pas la longueur de l'épi. Stigmates bilobés . . . . . $S. alba. 13. Capsules presque sessiles, ordinair. glabres ; chat. grèles. Feuilles étroites à bords très révolutés, blanches et munies de poils feutrés sur la face infér. Pédicelle plus long que le nectaire. Stigmates purpurins courts bifides. Arbrisseau. . S. incana. Capsules sessiles. Plante rampante à feuilles ovales elliptiques, rare- ment subcordées, rappelant celles du S.ovalifolia. S.reptans. Mapsule”néttément pédicelee RO TIeN TREND MANN PPC CES 14. Feuilles à pubescence des deux faces promptement caduque . 15 Feuilles à pubescence de la face infér. très tardivem. et partiellem. caduque. Capsule subsessile ; style long, stigmates bifides. à X S. mollissima. Feuilles petites, + elliptiques, arbrisseau ressemblant au Vac- 15. cinium uliginosum . . . . D -ccNDamariiloides. Feuilles lancéolées ou Lishes FUCRUPES acuminées, grandes. 16 146. Écailles lancéolées, rosées et tronquées au sommet. Pédicelle de la capsule deux fois aussi long que le nectaire. Feuilles larges à bords onduléss ct; 01: CAEN SU 'undulata: Écailles lancéolées, obtuses et pere au sommet. Pédicelle de la capsule à peine plus long que le nectaire. Feuilles moins larges, à bords ordinairement non ondulés . X S. Trevirani. Écailles lancéolées, un peu rougeâtres au sommet, subobtuses et 26 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. non tronquées. Pédicelle de la capsule à peine plus long que Le nectaire. Feuilles étroites, nombreuses, très rapprochées, assez longuement acuminées . . . . . . . . X S. hippophaefolia. 47. Rameaux non pruineux, . . .. : AR Rameaux pruineux. Feuilles très Pbres, crane Férit nl ellip- tiques ou oblongues lancéolées, pétiolées. Capsule subsessile. Nectaire dépassant la base de la capsule . . . S. daphnoïdes. Rameaux pruineux. Feuilles linéaires lancéolées, pétiolées, long- temps munies de poils sur les deux faces . . . X S. Reuteri. Rameaux pruineux. Feuilles semblables à celles du S. purpurea, mais sessiles ou amplexicaules . . . . . . S. amplericaulis. 15"Capsulersessile on Subsessile M, OS 0 0. D. . à OS Capsule manifestement pédicellée . . . . . .. . . . . . 5 12-Chatonsrsessilestou/subsessiles minute Mu, ln SOON Ghatons longuement pédencnlés eu". MUR. 5 UN ONNNNRES 20. Feuilles petites et glabres ou glabrescentes, entières, aiguës au sommet. Arbrisseau nain des hautes altitudes . . . $S. cæsia. Feuilles glabres ou glabrescentes, oblongues-obovales, lancéolées ou lineaires-lancéolées ; capsules tomenteuses, à base souvent dépassééppar lé méctaire MIMIRT RCA EN URE 21 Feuilles elliptiques ou lancéolées-linéaires, munies de ES cu 1150 te SOREPSEN ENS NE ES RSS RO EUR" 21. Style court ou presque nul; stigmates oblongs, courts, étalés. Feuilles lancéolées-obovales ou largement linéaires acuminées au sommet, à bords dentés-crénelés, glauques et à nervures saillantes en dessous; chat. assez gros. . X S. Pontederana. Style court ou presque nul; stigmates ovales-oblongs. Feuilles oblongues ou lancéolées-obovales, + acuminées, à bords dentés dans la partie supér., glaucescentes et à nervures saillantes en dessous. Chatons petits, grêles . . . . . . . - X S.dichroa. Style court ou presque nul; stigmates courts, étalés. Feuilles petites, étroitem. lancéolées, brièvem. apiculéés ; glauques et à nerv. un peu saill. en dessous. Chat. petits. X $S. Doniana. Style court ou presque nul; stigmates oblongs presque entiers. Feuilles oblongues-obovales, entièrement glabres ; glauques en dessous, souvent subopposées. Chatons souvent arqués. Cap- suleshpubesceñtes,. ; :Lu MN DE, LS: purpurnen Mèêmes caractères, mais capsules g Rec les S. Rossmeæssleri. Style ordinairement plus long que les stigmates. Feuilles lancéo- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 27 lées linéaires glabres en dessus, glabres ou glabrescentes en dessous, à bords un peu révolutés dans le jeune âge, longue- ment atténuées au sommet. . . X S. rubra v. viminaloides. Mêmes caractères, mais feuilles plus brièvement tronquées et un peu plus larges vers leur sommet. . . . . . . . v. Forbyana. 22. Feuilles lancéolées-linéaires, à bords très révolutés, glabres et vertes sur la face supér. à l’état adulte ; velues soyeuses-blan- châtres en dessous, parfois à la fin glabrescentes. Stipules petites, linéaires-lancéolées. Arbre ou arbrisseau élevé. Style très long, stigmates entiers ou bifides. Plante des plaines. S. vimina lis. Feuilles étroitement linéaires, velues soyeuses en dessous, à la fin glabrescentes, à bords révolutés. Stigmates sessiles. S. angustifolia. Feuilles oblongues ou lancéolées-elliptiques, à bords entiers, briè- vement aiguës au sommet, d'abord velues sur les deux faces, puis glabres ou glabrescentes en dessus; à face inférieure soyeuse blanchâtre, à nervures visibles en dessous. Bourgeons NOUS INCGEAIPE COHEN ie à die oo 8 COS OEUERICU: Feuilles ovales ou lancéolées-linéaires, à bords entiers, un peu ré- volutés ; face supér. soyeuse d’un blanc-verdâtre, face infér. soyeuse à nervures peu visibles. Stipules semi-ovales. Bourgeons glabres. Nectaire allongé. . . . . . . . . . . S. Lapponum. RC DRE 5 er LS en eee Le me ANS = PURGE SUV ER NE RE lee ee SE Er 24. Chat. naissant peu après les feuilles, obtus, assez gros. Feuilles glabres, obovales-elliptiques ou ovales-lancéolées, à bords entiers ou dentés glanduleux, à nervures saillantes sur les deux faces. Capsule à pédicelle plus court que le nectaire. Ra- meaux lisses, luisants, rapprochés presque en couronne, di- MÉMORIAL AU RS Ar RS risle. Chat. naissant peu après les feuilles, densiflores, oblongs, cylin- driques. Feuilles ovales ou ovales-lancéolées, ord. glabres, rarem. pubescentes sur les deux faces, bords dentés-glan- duleux ou entiers, nervures saillantes sur les deux faces. Cap- sule à pédicelle plus court que le nectaire. Rameaux étalés, couchés, velus-pubescents dans la jeunesse. . S. Myrsinites. Chat. tardifs, oblongs, grêles. Feuilles petites, ovales-elliptiques, subaiguës, arrondies à la base, vertes et pubescentes en dessus, glauques, argentées-pubescentes en dessous. Capsule à pédi- 28 A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. celle plus court que le nectaire. Rameaux grêles, rampants, ÉRIÉS EME D CUS EE Le MS rene 25. Pédicelle de la capsule court ou médioére, plus court que le nec- taire qui dépasse la base de la capsule. Feuilles verdâtres en dessus, plus pâles en dessous, oblongues obovales ou iancéolées, aiténuées à la base. 2:00 2: 7 ESS 26. Feuilles ténues pellucides dans le jeune âge, glabres, à nervures secondaires très peu saillantes sur les deux faces. Style long. Plantes des hautes montasneés PEN LE. +. OUR 97 Feuilles épaisses, glabres à l’état adulte, à nervures secondaires peu ou non saillantes. Écailles obtuses. Style nul. Pédicelle 2 ou 3 fois plus long que le nectaire "0. .... . . S. volgense Feuilles à nervures très saillantes à la face infér. . . . . . . 29 27. Stipules très grandes et de forme semblable à celle des feuilles. S. pyrolæfolia. Stipules nulles ou plus petites et de forme différente à celles des teuilles & 4) CTI RE ANRENSNP ENTREPRISE ER PER 28. Écailles à poils longs, blanchâtres. Capsule glabre, à pédicelle court, mais dépassant le nectaire. Jeunes rameaux + velus. S. hastata. Écailles d’abord velues, puis glabrescentes. Capsule à pédicelle deux fois plus long que le nectaire. Jeunes rameaux glabres. S. glabra. 23. Bois nu muni de Stries 0.2 NT. Le ON ONE Bois nu dépouryusdestriest. RL, ee EC COS 30. Feuilles ovales-lancéolées, lancéolées ou linéaires-lancéolées, atténuées aux deux extrémités ; vertes sur la face supérieure, à nervures visibles mais couvertes par le tomentum velu-soyeux, bords un peu révolutés surtout dans le jeune âge . . . . . 31 Feuilles linéaires lancéolées, atténuées aux deux extrémités, vertes en dessus, pubescentes en dessous, à bords plans. Capsule à pédicelle 2 fois plus long que le nectaire . . . . S. Gmelini. Feuilles non atténuées aux deux extrémités ; pubescentes ou gla- brescentes, ou glabres, mais à nervures non cachées par le lomentum, bords non TÉVOIULÉS 0 EM, LC. 31. Capsule d’abord pubescente, glabrescente surtout à la base vers la maturité. Style court. Écaille roussâtre . . . . . . . . . 32 Capsule toujours pubescente. Style long ou moyen. Feuilles A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 29 ovales-lancéolées ou lancéolées-acuminées. Chat. gros, un peu arqués. Ecaiïlle noirâtre au sommet. . . . . X S. lanceolata. 32. Feuilles linéaires-lancéolées ou ovales-lancéolées, brièvem. acu- minées, d'abord peu pubescentes en dessus, puis glabres ; face infér. glauque cendrée, finem. velue blanchâtre. X S. intermedia. Feuilles oblongues ou lancéolées-oblongues, brièvem. acuminées ; d'abord un peu pubescentes, puis glabres en dessus; face infér. souvent tomenteuse blanchâtre . . . . . X S. Seringeana. 33. Feuilles ovales arrondies, obtuses, brusquem. acuminées, obscu- rément ondulées-crénelées, à pointe déjetée, tomenteuses en dessous. Bourgeons d'abord pubérulents, puis glabres. Chat. très gros, précoces. Capsule à pédicelle 3-4 fois plus long que le Au Et d ge RERO Paneie , S. Caprea. Feuilles oblongues-lancéolées ou obovales allongées, aiguës ou obtuses, ondulées, denticulées, rarement presque entières ; tomenteuses en dessous. Bourgeons pubescents, glabrescents, ou glabres. Chat. moyens presque contemporains. Capsule à pédicelle 5-6 fois plus long que le nectaire . . S. grandifolia. Feuilles obovales-oblongues, élargies au sommet, brièvem. acu- minées, arrondies à la base, glabres en dessous à l'état adulte mais glauques. Bourgeons glabres. Chat. moyens, précoces. Nectaire dépassant la base de la capsule. X S. Wimmeriana. 34. Feuilles ovales ou arrondies, ou encore oblongues-lancéolées ; d'un vert foncé sur la face sup. Capsules glabres ou velues, à pédicelle 5-9 fois plus long que le nectaire ; style court, stig- mates petits, divergents. Arbuste à rameaux grèles toruleux. S. livida. Feuilles atténuées aux deux extrémités . . . FAN PLE UE Reuilles non atténuées au SOMME LI NEO 38 35. Capsule glabrescente à la base lors de la maturité . . . . . . 36 CHHATIE TOUIOUES DMENTCMSE CL SE ME COR LR COT 36. Bois nu à stries assez fortes ; rameaux étalés-dressés, feuilles assez Hriévern. atténuées |: NE NX S- olerjolia. Bois nu à stries peu marquées; rameaux plus élancés, feuilles plus larges, plus grandes et un peu plus longuement atténuées. X S. hircina. 37. Boisnu à stries assez marquées ; rameaux étalés, feuilles oblongues étroitem. linéaires, assez petites. Chat. petits. X S. fruticosa. 30 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Bois nu à stries peu marquées ; rameaux élancés, feuilles obo- vales-lancéolées, oblongues un peü grandes ; chat. moyens. X S. holosericea. 38. Feuilles velues, au moins sur la face inférieure . . . . . . . . 40 Feuilles glabres ou glabrescentes, munies de poils ere sur IESRneINUEeS . :.. 2 Ce CON. à 2 ES 39. Feuilles ovales, elliptiques ou lancéolées, denticulées ou le plus souvent entières, glauques en dessous, stipules semi-cordées. Style long. Arbrisseau tortueux à rameaux glabres, croissant surles hautes montagnes , "2.058: phylicifoln Mèmes caractères, mais feuilles d’un vert obscur, plus longuement atténuées, les jeunes à face infér. mollement tomenteuse. SÉYIeCOUTÉ . à + MEN ON ON ON ON EEE 40. Axe des chatons manifestement laineux. Capsule conique (souvent glabre), à pédicelle 3 à 6 fois plus long que le nectaire. Style court. Stigmates presque dressés, courts, bifides. Arbre de l'Europe méridionale. + ©" - = . -. .… : . … . S.pédicellos Feuilles noircissant facilement par le dessiccation. Axe des chatons velu, mais non laineux. Capsule à pédicelle 3 ou 4 fois plus long que le nectaire. Style ordinairement long ; stigmates émarginés ou bifides étalés. PI. de montagnes. S. nigricans. Feuilles ne noircissant pas par la dessiccation, peu épaisses. Style court. Capsules réfléchies à la maturité . . . . . S. silesiaca. Style court ou moyen. Capsules lagéniformes . . . . . . . . 41 4. Arbrisseau nain, à rameaux étalés-dressés, à racine rampante stolonifère ; feuilles petites, entières, ordit. munies de poils argentés sur les deux faces ou au moins sur la face infér.; à pédicelle 2-3 fois plus long que la glande . . . . . S.repens. Mêmes caractères, mais feuilles un peu plus grandes, plus larges subobtuses ou même rétuses au sommet, soyeuses-argentées Sur les deux faces. , . . . ? MVC NS.ITEpEnS: NV: UNIES Caract. du S. repens., mais feuilles beaucoup plus étroites, plus longues, plus acuminées . . . . . . . . S. rosmarinifolia. Diffère du S. repens par sa taille un peu plus élevée, ses rameaux plus divariqués, les feuilles plus grandes souvent ovales-ellip- tiques, ses chatons plus gros, le style plus long. Enfin les stries du‘boissont plus marquées ...... .: ….. X S. ambigu Diffère du précédent par la taille plus élevée, les rameaux moins divariqués, les feuilles moins allongées, moins rugueuses en A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 31 dessous, les chatons plus gros; les capsules à pédicelle plus PR NC RER RURE ONE. 2) Xe subarriend: Arbres ou arbustes à Éiche DOTÉ RMREMER 7: | : « Lis 4 42. Arbre ou arbuste à chatons assez gros. Capsule à pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Style très court. Rameaux peu divariqués, peu anguleux. Bourgeons pubescents. Feuilles ASSer. PA 5 EE ee HU Te. - 202: CINETEL: Arbuste à chatons petits. mou. à cle 3 fois plus long que le nectaire. Style très court. Rameaux très divariqués, angu- leux. Bourgeons glabres. Feuilles petites. Stries du bois très LOMET ÉRR S- RTE DIN En M ST den 2 COUT LU. Arbre ou arbuste bn au S. cinerea, mais à bois muni de stries peu marquées ; feuilles ressemblant à celles du S. ci- nerea, mais souvent atténuées aux deux extrémités et à tomen- tum de la face inférieure des feuilles presque aussi abondant que dans le S. Caprea (1) . . . . . . . . . X S. Reichardti. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux divariqués, un peu anguleux, à feuilles ressemblant à celle du S. aurita, mais plus grandes et plus grisâtres, à chat. plus gros, à écaille plus étroite. X S. multinervis. Arbrisseau ou petit arbre à rameaux étalés ou étalés-dressés. Feuilles ressemblant à celles du S. Caprea, mais à tomentum plus pauvre. Capsule à pédicelle très long. Stigmates dressés, PAYER ANVOERES NS RAR Te NC ER CARTE 1. On doit placer ici le rare S. phlomoïdes qui ne diffère que par le style court ou nul, et les stigmates confluents ; caractère s peu stables sur un même individu. “] 3z L GI op SSUOI SoJULO]S ‘S2JEWOYS SP SIA-R-SIA ndwuoxxoqur uou onbipessrud ou9Sowuou of1Aqdoson ‘oxe puvis 0p y} SI U Q OP UOIJ20S L XNUOSSIUA 9P SpUWIOJ isoddopoapp nod sox} soxteuraid xnvoostey sop siog PDT DOUTER RES UN TVR ATEN EEE © DS ee NN ? -op{uydosouwu np oimonmoqut oried 8j & ouiopodAu,p Seq ‘0911JS JUOWP}IOF 9 [Nono e anortodns of ‘So1q8IS oquuIT NP SOULIOpId ‘UIUULY U9 SOUIII ‘SOSUOIQUIOU D[PIJUOD O[[DOW VI 9P SOIJIUUU} ‘saisstedo sroxed & ‘soxrepqmpou soubrouydrxod sopny(00 {rl G1-8 op osstedo ouxoxo onbiuoprdo 1oxmd ‘o1quis$ nvourer — -morodns 07 onb oddojoa9p suiour ‘À 01 & € op June oquIt np INPTPJUI dWAOpIdH ‘107 0P oan10jyorod of J104 uo jueyidop1d uIuueL ‘SOIR SOU Op JUUULIDJUII SOXOAUOY S9709 VE ‘otpuoriv-opeuos{jod oppoouur ‘ sojopur op sed jueuoyuoo où Jo] U NUOUV et mapuoquad eg "tt tt: +: tt * * Saiqis oquiI np SOUI9pIdif ‘OHIUSI[ UOU DULIPOUL “omonoqur o1Jed ve e ouiopod{q,p surf DIMAIOU U[ 9p Jo o[onod np ‘xnvotuvi sop OWAUIUOI[O]) ‘UIUUP} Ud soxaned ‘sosnoiquou nod que Ce,u oprfydosoy ‘osstedo oquury np anorrodns ouwoprd9,.] op 2[PIJU99 OJ[OOUL UE 2P S0LJIUUCY ‘| 0€ E CG OP ossredo ouxopxo onbruopido joxed ‘o1quis nvotuex oudoyxo 1018 'oanortodns onavd er e sopuurs ç1-t }ue1od o[ot9q “suaPpu] 'S Jon NON OST ON DR EOET MCNCONC SONT NT RCNNCST M ORCECSONONT | oYe DE) 0) nAïnod9p oui 2YIUSIL UOU ‘OUPIPOU DINAIOU EI 9P 9 oponod np ‘nvouer np UAUIUIIIOD ‘DUPIPIU DINAJOU EI 0p }0 0[01}9d np 091099, SULP J9 NEOUEL NP D[UIJU99 9[[POU U[ SUCP UTUUE} Uo satAnvd ‘So10x S21JIUU], ‘sopddopoaop nod souuorioqu Jo sonbroforiod soiqij ‘XNOJUWAUOUNIIOD UOU JOQIT ‘oiqe[s nvour}] ‘pgD'S ‘*"."""" sod xnorquou op jueJ1od oqur] ‘soule[d Sop SNprAIput SOL Z0U 9UTUBIL ‘OUVIPOUWI 2INAIOU EL 0P }9 9[019d np ‘Nu np auwAUOUd [09 "QUVIPOUL DINAIOU EI 0P J9 2[01}9d NP 291099, SUCP J9 NVOUUEX NP 9[UIJU99 9[[9OU P[ SUPP UIUUE} U9 SOUIII J9 SOSNOIQUOU S91QJIUUL} {sopddofoaop souuotioqil 79 sonbroforod soiqy ‘XnoJutuAqouof[09 19qI[ ‘XN9IquOu suod sop jue}10d nvowuv -xvd vs & sopueys +-c jue}10d 010194 ‘paruo/hiqna 'S ‘0911]S uou ‘opsrepnonno nod ou1o7xo 10o1ed R oqui] np amorodns owuopidif ‘sSousuJuou so Suup se mo ‘OANOOJUE o1j10d | & ouwmopodiy un J}uowoIueu JUUSSI019 SNPIAIPUL SO[ SUUP Jnves ‘sorsstedo stoxvd v soxteppnpotumod sono ‘sosstedo à : ; : ° 2 PR à are -1p10 jueÂe 911 A4dOS9 IN 'oouIu S91} oquiy np anomodns owtopid9. 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Anneau libéro-ligneux disjoint en 3 fais- 40 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. ceaux : l'inférieur assez développé à bois supérieur, les 2 su- périeurs inverses à bois inférieur et comparables à des faisceaux médullaires comme provenant de la partie supérieure d'un sys- tème conducteur en cercle et étant anormalement placés à la partie supérieure d’un faisceau normal (1). — Nervures secon- daires (f.1).Nervures secondaires non ou peusaillantes, munies de 2 forts arcs sclérifiés, immergées, les tissus chlorophylliens passant au-dessus et au-dessous sans se modifier. — Limbe (EP), Épaisseur : 160-180 y (au milieu de la feuille, près de la nervure médiane). Épidermes hauts de 15-35 y, à cloisons tan- gentielles assez nombreuses; portant des poils abondants, longs de 750-800 envir., contenant des sphéroïdes (2); paroi externe non striée, mince, non ou peu bombée, se gélifiant en dedans. Cellules de l’épiderme supérieur vues à plat (f. 2) atteignant 30-40 & de grand diag., à parois recticurvilignes, très minces; cellules de l'épiderme inférieur plus petites, munies d'un peu de cire. Stomates nombreux sur les 2 faces, arrondis, moins hauts que les cellules de l’épiderme et situés vers l'ex- térieur, longs de 15-22 s. Mésophylle homogène palissadique, composée de 5-6 assises, la moyenne plus courte que les autres, mâcles nombreuses. Bord du limbe aminci ayant seulement 3-4 très petites cellules de collenchyme (f. 3). Pollen. — Grains arrondis L = 12-16 y (v.s.) (3). Répart. géog. — Russie mérid. et orient. entre le Volga et l'Oural. — Provinces transcaucasiennes, Perse, Turkestan, Songarie, Sibérie, Asie centrale, Himalaya. SEcTioN IV. — HERBACEZÆ. Nitidulæ s. Glaciales c. Herbaceæ Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 297. — Glaciales S.-sect. III. Herbaceæ Gürke, PL. Eur. Il, p. 36. — Glaciales Koch, Syn., éd’ 2, p. 758 (pp:); Gr. et Godr., F1. Fr. — Coh. X, Glaciales Koch, Comment. p.61 1. Cf Col., Faisc. médull. et faisc. surnumér. in Journ. de bot., 1902, p. 237. 2. Ces sphéroïdes se colorent en gris par le perchlorure de fer et comme chez les S. cinerea, nigricans, livida, ete., n'existent que dans les matériaux alcooliques ou très secs. 3. v. s.— grains observés à sec. * A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 47 (pp). — Chamaælix Dumortier ; Fries, Mantis., I (pp). — Retusæ Kerner, Niedôsterr. Weid. Écailles discolores ou presque concolores. F1. © : étamines 2, à filets libres. Nectaire papyracé. F1.Q nect. 1 ou 2. Capsules brièvement pédicellées. Style court, épais. Feuilles veinées réti- culées, à nervures secondaires souvent pellucides. Chatons ter- minaux au sommet de rameaux naissant de bourgeons de l'année précédente. Bois nu non strié. Arbrisseaux nains à souche sou- terraine ou rampante. Épiderme supérieur de la feuille adulte muni de stomates. Nervure médiane à section plane-convexe. Système fasciculaire de la nervure médiane incurvé. Nervures secondaires à section biconvexe presque aussi saillantes à la partie inf. que la nervure médiane. Stomates des deux épidermes à peu près de même hauteur que les cellules épidermiques et situés au même niveau. Assise génératrice arrondie ou elliptique, non sinueuse. Feuilles et pétioles ord., non glanduleux. S. herbacea L. o"ä. A vant la morphologie interne ajouter : 8. flabellaris Anderss. in DC., Prodr. X VI, IE, p. 36; Gürke PI. Eur., p. 36; S. herbacea Shrenk, Reise 2, p. 523. — Rameaux longs, atteignant près de 30 cent. ,feuiilés au sommet. Feuilles petites, oblongues ou obovales, peu ou non dentées. y. subpolaris Anderss., L. c. ; Gürke, L. c. — Feuilles grandes, plus faibles; planiuscules en dessus ; à face inférieure légère- ment veinée-réticulée, à bords entiers. Capsules + munies de poils épars. — Par ses feuilles entières, rigides, planiuscules et ses capsules munies de poils (il est vrai peu nombreux) forme la transition entre les S. herbacea et S. polaris. à. nivalis Schur, Enum. pl. Transs. p. 623 (1866), Gürke, L. c.: S. nivalis Schurin Verh. Siebenb. Ver. Naturw. IV, p.68, 1853 ; S. luxurians Gandg. in Bull. Soc. bot. Fr. (1900) p. 346; Jüns 1 n°1046. — Rameaux allongés, subdivisés. Pétiole pubes- cent. Capsules pubescentes au sommet à style long. Répart. géog. — 8. flabellaris et y. subpolaris, Scandinavie; à. nivalis, Hongrie, Transylvanie. 48 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. polaris Wahlenb. S. PoLARISs Wahlenb., F1. lapp. n. 473; FI. suec. n.“r110, p. 659 ;Fries, Mantis. I, p. 76; Hartm., Sk. F1. 4, p.320; Koch, Comment., p. 64 ; Ledeb., F1. ross. IV, p.625; Hock., FI. boreal. amer.2, p. 153; Middenld. Reise 1, 2, 1, p. 3,8, 14,25; Anderss,, Sal. lapp. p.86; et in DC., Prodr., XVI, p. 209; Blyt, Norge FL. p:452; Wimm., Sal. Eur.-p-127; Gürke, PL Eure S. herbacea Sol. in Phipps Voy. et Hook. Parrys Narrat. of Voyage (1827); Liljeblad, Su. F1, 2, p. 304. Icon. —Wahlenb., L. c., t. 13, f. 1; Sv.,Bot. 493; Anderss,., Lapp.f.28; Reichb., Îc.x183; A-et E.-G. Cam. Afl pl f. T-X. Schneid. Hand. Laubholzk. (1904) p. 38, f. 19, g. Exsicc. — Fries, Herb. n., n° 68; Mahngen, PI. in it. Suec. pol. coll. Petit arbrisseau ressemblant au $S. herbacea, tant par son port que par ses caractères. Feuilles à pétiole court, glabres, suborbiculaires, ovales ou elliptiques, ou encore obovales, arrondies au sommet, parfois cependant émarginées, souvent entières, ou ondulées dentées à dents espacées munies d'une petite glande, pellucides, veinées-réticulées surtout en dessous. Chatons terminaux sur des rameaux feuillés, pauciflores, oblongs ou ovales. Chat. ©: étamines 2, à filets libres, glabres. Écailles subarrondies, à bords rougeâtres, d’abord + longue- ment velues, puis glabrescentes. Chat. 9 à écailles ovales, concaves, velues ou ciliées. Capsules ovales coniques, d’abord velues-tomenteuses, puis glabrescentes. Pédicelle court, égalant presque le nectaire. Style allongé, filiforme, brunâtre, stigmates longs, bifides. Nectaire papyracé, oblong-linéaire. — Juillet. Var. 8. herbaceoides Blyt, L. c. — Feuilles un peu plus arrondies, coriaces. Capsules complètement glabres X ? Morphologie interne (A4£l., pl. I (vrr), fig. 7, 8). Tronc de 2° année. — Épiderme glabre, paroi externe épaisse de 15-25 y env. Écorce formée de cellules à parois assez épaisses, constituant un tissu assez serré même vers l'intérieur et conte- nant: des files de mâcles, beaucoup de tannin, de l'amidon. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 49 Fibres péricycliques et libériennes plus oumoins développées dans les rameaux dressés et à parois très épaisses, nulles dans les parties couchées. Liber renfermant : du tannin, de l'amidon, de nombreuses files de cristaux simples et de rares files de mâcles. Faisceaux de bois primaire peu développés. Bois très asymé- trique. Fibres du bois à stries d'épaississement très marquées. Vaisseaux atteignant 20-45 w de diam. Moelle polygonale toujours arrondie ; dans les parties couchées, lacuneuse et formée de cellules arrondies ; dans les parties dressées, non lacu- neuse et formée de cellules polygonales. Moelle renfermant : du tannin et de l’amidon (en plus grande quantité dans les parties couchées) et quelques mâcles. — Tannin précipitant en noir vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. A l'initiale 3 faisceaux à peu près plans. Fusion s’effectuant vers la caractéristique (ne s'opérant quelquefois pas), disjonction du faisceau unique ou des faisceaux latéraux lorsqu'il n'y a pas eu fusion. — Caractéristique. Section cordiforme très allongée, DH — 3 DV env. Épiderme glabre. Parenchyme externe à parois non ou peu collenchyma- teuses. Parenchyme peu abondant, amylifère et très tannifère. 5 faisceaux libéro-ligneux, le médian très incurvé, parfois presque en anneau, bien plus développé que les latéraux; liber tannifère. Péridesme non lignifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section plane-convexe. Arc sclérifié à la partie infé- rieure du faisceau. — Nervures secondaires. Section bicon- vexe, arcs fibreux développés, collenchyme à parois très peu épaisses. Nervures d'ordre inférieur à parenchyme incolore remplacé par le parenchyme chlorophyllien du mésophylle. — Limbe (f. 8). Épaisseur — 200-250 LL env. Épidermes glabres, dépourvus de cire, divisés tangentiellement, formés de cellules très grandes, atteignant, vues à plat, 60-80 w de grande diag., à parois ondulées (f. 7). Parois externes des épidermes minces, celle de l'épiderme supérieur non ou peu bombée, assez fortement cuticularisée, celle de l’épiderme inférieur légèrement bombée. Stomates très allongés sur les 2 faces, longs de 35-45 y, situés à peu près au niveau des cellules de l'épiderme, assez nombreux sur la face supérieure. Structure hétérogène : à la partie supé- rieure 2 assises palissadiques de forme irrégulière, laissant entre elles de nombreuses cheminées ; à la partie inférieure, 4 50 A. et E,-G. Camus. — Monographie des Saules. parenchyme spongieux formé de cellules très rameuses et à lacunes très nombreuses. Collenchyme de la nervure médiane se prolongeant un peu à la partie supérieure du limbe. Bord du limbe ayant d'ordinaire une assise de collenchyme à l'extré- mité, mais à parois très épaisses. Dents nectarifères. Pollen. — L = 22-925 p (v.s.). Habitat et répart. géog. — Entre les pierres et les rochers des Alpes de Scandinavie. Norvège, Suède, Laponie, Russie arctique, Spitzberg. — Asie et Amérique arctiques. S. rotundifolia Trautv. S. ROTUNDIFOLIA Trautv.,in Mém. Moscou, VIT, p. 304 (1834) ; Anderss. in DC., Prodr. XVI, IT, p. 209; Gürke, PI. Eur-pe, Korshinsky, T'ent. fl. Ros. or. p. 380; S. polaris var. leiocarpa, Cham. in Linn. VI, p. 542 (1831); S. retusa var. rotundifolia Ledeb., F1. ross. III, p. 624 (1849), pp. Icon. — A. et E.-G. Cam. Atl. pl. 2 (35), f. G-N. Petit arbrisseau à rameaux grêles. Feuilles orbiculaires ou ovales, entières ou munies au sommet de dents peu marquées, émarginées, rarement obtuses, glabres à l'état adulte, parfois un peu ciliées, à nervures saillantes sur les 2 faces. Chatons terminaux petits, rariflores, souvent cachés par les feuilles. Écailles obovales, tronquées-arrondies, rougeâtres-concolores, dans les chat. o assez longuement ciliées. Capsules ovales-lan- céolées, glabres, roussâtres, brièvement pédicellées ; à pédicelle égalant environ le nectaire. Style court; stigmates bifides à divisions épaissies, un peu arquées. Rappelle le S. polaris, mais en diffère par les capsules. Morphologie interne (Aël., pl. I (vin), fig. 6). Racine. — Liège développé, tannifère. Vaisseaux à section souvent quadrangulaire, atteignant 20-30 y de long. Fibres du bois à parois très épaisses et à lumen tannifère. Rayons nombreux, tannifères et amylifères. Tronc de 2° année. — Section asymétrique. Épiderme glabre, à paroiexterne non rugueuse, épaisse de 4-8 senv. Écorce tanni- fère et amylifère, zone externe différenciée, à parois collenchy- — A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 51 mateuses; zone interne mâclifère. Fibres péricycliques assez rares, à parois très épaisses. Fibres libériennes dans le tronc de plusieurs années. Liber renfermant : du tannin, de l’amidon, des cristaux simples et de nombreuses mâcles d'oxalate de calcium. Bois très asymétrique. Rayons rectilignes, très nombreux. Fibres du bois à grand lumen. Vaisseaux de 15-32 de diam. Moelle des parties couchées lacuneuse, arrondie, petite, formée de cellules arrondies, à parois non lignifiées, contenant : de l'amidon, des tannifères abondantes et quelques mâcles. — Tannin précipitant en noir bleuâtre le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. Trois faisceaux plans à l'initiale, se soudant bien au-dessus de la médiane en un faisceau arqué qui rapidement se fragmente inégalement en 3-5-7. — Caractéris- tique (f. 6). Section cordiforme, allongée. DH = 2 DV env. Collenchyme sous-épidermique tannifère et amylifère, à parois peu épaisses, manquant en haut et en bas vers le plan de symétrie. Parenchyme abondant, à parois très minces, renfer- mant des tannifères, de l’amidon et des mâcles. 3-7 faisceaux libéro-ligneux. Liber amylifère et tannifère. Arc sclérifié infra-libérien de chaque faisceau formé de fibres à parois très épaisses et à lumen amylifère; partie supra-ligneuse non lignifiée. — Nervure médiane. Base et milieu. Section plane- convexe. Faisceau libéro-ligneux unique, triangulaire. Arc sclé- rifié infra-libérien très épais, arc supra-ligneux peu ou non lignifié. — Nervures secondaires. Nervures secondaires à section biconvexe, munies de 2 forts arcs sclérifiés et de paren- chyme incolore. — Limbe. Épaisseur 120 — 160 y. Épidermes glabres, hauts de 10-12 y, prenant de rares cloisons tangentielles ; paroi externe mince, non bombée; cellules vues à plat peu grandes, atteignant 25-35 y de grande diag., à parois recticurvi- lignes ; stomates longs de 25-30 y, assez nombreux, situés au niveau des cellules de l'épiderme. Structure hétérogène : en haut 3-4 assises palissadiques longues de 25-40 w ; le reste du méso- phylle formé de cellules de forme irrégulière, interrompues vis- à-vis des stomates. Mâcles très rares. Bord du limbe aminci, sans collenchyme. Pollen. — Grains arrondis aux pôles L — 22-28 uw (v.s.). Répart. géog. — Russie arctique, N. Semlja, Waigatsch, Laponie. — Sibérie arctique, Amérique arctique. 52 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. ovalifolia Trautv. S. ovAL1FOLIA Trautvet., Mém. Soc. Nat. Moscou, VII, p- 306 (1834) ; Ledeb., F1. ross.IIT, p. 620 ; Anderss., Sal. boreal. amer. p.131; in DC., Prodr. XNI, IT, p. 201 ; Gürke, PES p.33; S. Uva-Ursi Seem., Voy. of. Herald,p. 40 (1852-57) ; S: unalaschkensis Cham. in Linnæa, VI, p. 541 (1831); S. myrtil- loides f. 4 Cham., L. c.,p. 530; S. myrtilloides forma vel (S. myr- tilloides X herbacea) ? Icon. — A.et E.-G. Cam. Aftl. pl. 2 (35), f. O-R’. Petit arbrisseau à rameaux flabelliformes, d'abord poilus, puis glabres et rougeâtres. Feuilles pétiolées, elliptiques ou ovales-obtuses, très glabres ou ciliées ou encore munies sur la nervure médiane de la face inférieure de poils apprimés, cette face glauque ou d'un vert pâle. Chatons ovales ou oblongs, subdensiflores. Écailles d'un brun rougeâtre, obovales arrondies, velues et ciliées, enveloppant presque la base de la capsule. Cap- sules glabres, rougeâtres, oblongues-coniques, 3-4 fois plus longues que l’écaille. Pédicelle égalant à peine le nectaire. Style moyen ou court; stigmates rougeâtres, bifides, à divisions courtes étalées. Morphologie interne (Afl., pl. I (vit), f. 5.). Tronc de 2° année. — Épiderme glabre, à paroi externe légè- rement rugueuse, épaisse de 10-12 y env. Écorce très tannifère et très amylifère, semblant dépourvue de mâcles, assises externes très collenchymateuses. Fibres péricycliques assez développées, à parois très épaisses et lumen très étroit. Liber peu développé, contenant beaucoup de tannin et d'amidon et quelques cristaux simples et mâclés. Bois très asymétrique. Fibres peu nom- breuses. Vaisseaux atteignant 20-30 s de diam. Moelle excen- trique, lacuneuse,arrondie,formée de cellules arrondies, tannifère et amylifère (mâcles paraissant manquer). — Tannin précipitant en noir le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. Faisceaux se soudant au-dessus de la mé- diane en un seul faisceau qui se disloque en 4-7 avant la caracté- ristique. — Caractéristique. Section cordiforme à partie supé- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 53 rieure incurvée. DH —3 DV env. Collenchyme à parois très épaisses. Collenchyme et parenchyme tannifères et amylifères, semblant dépourvus de mâcles. 4-7 faisceaux libéro-ligneux env., le médian allongé. Péridesme non lignifié. — Nervure mé- diane. Base et milieu. Section plane-convexe. Arc fibreux infra- ligneux très épais. — Nervures secondaires. Section biconvexe ; présence de collenchyme (au moins dans les nerv. principales) et de 2 arcs sclérifiés développés. — Limbe. Épidermes glabres, hauts de 10-12 ; prenant de rares cloisons tangentielles ; à paroi externe mince, non bombée ; dépourvus de cire; cellules vues de face à parois recticurvilignes, atteignant 25-35 y de grande diag. (f. 5). Stomates nombreux sur les deux faces, arrondis, longs de 20-28 y, de même hauteur que les autres cellules de l’épiderme et situés à leur niveau. Mésophylle hétérogène : 2-3 assises palis- sadiques à la partie supérieure ; tissu lacuneux peu lâche à la partie inférieure (mâcles semblant manquer). Bord du limbe aminci, un peu révoluté, légèrement collenchymateux. «. glaucoides Lundstr. in N. Act. Soc. Sc. Ups., Ser. 3, IX, « (1877). — Forme se rapprochant du S. glauca. 8. nummulariæfolia (Pall.) Lundstr., L. c. A. et G. Cam., L. c., {. N. — Feuilles à face supér. d'un vert foncé, à face inf. d'un vert glauque brillant. y. subarctica Lundstr., L. c. — Forme se rapprochant du S. arctica. à. pubescens Anderss. in DC. — Capsules grisâtres pubes- centes; pétioles et bases des feuilles un peu velus. Répart. géog. — N. Semlja. — Sibérie boréale, Amérique boréale. SECTION V. — MYRTOSALIX. Glaciales a. Myrtosalix Kerner, Niederüsterr. Weid., 1860 ; Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 285; Gürke, PI. Eur., II, p. 33. — Glaciales Koch, Comment. p. 61 et Syn., éd. 2; Gr. et Godr., F1. Fr. pp.; Tr. nona Wimm, Sal. Eur., p.88 (pp.). — Frigidæ A. Coloratæ Hartig, Nachtr. System d. Weid. (pp.). — Tr. IV, Chamelix Dumortier ; Fries, Mantis., I (pp.). 54 A. et E.2G. Camus. — Monographie des Saules. Nectaire 1, ordint. pourpré. Écailles discolores. Fleurs © : étamines 2, à filets libres, anthères pourprées avant l’anthèse. FI. Q : capsules à pédicelle court. Style moyen ou long. Chatons pédonculés, latéraux sur les rameaux d'un an. Bois nu arrondi. Épiderme supér. de la feuille adulte présentant des stomates. Nervure médiane à section plane-convexe Système fasciculaire de la nervure médiane plan ou un peu incurvé au moins dans les petites feuilles. Nervures secondaires à section biconvexe presque aussi saillantes à la partie infér. que la nervure mé- diane. Stomates de l’épiderme inférieur moins hauts que les cel- lules épidermiques et en affleurant la paroi externe. Assise génératrice arrondie ou elliptique non sinueuse. Feuilles et pé- tioles glanduleux. S. arctica Pallas, © ©. S. ARCTICA Palläs, F1. ross. Il, p. 86 (1788); Ledeb., FI. alt. IV, p. 283, FL. ross. IIT, p. 619; 1con. fl. ross. V, p. 19, tab. 460; Chamiss. in Linnæa,IV, p. 529, 530, 540 ; Trautv. in Mém. Soc. Nat. Moscou,p. 203 ; Middendorf, Reise 1, 2, 1, p. 26; KR. Br., Bot. oj Ross. Voy. éd. 2, v. 2, p. 194, Verm. Schr. L'p A0 Hook.,Fl. bor. amer. 2, 152; Schlecht., Linnæa,10, p.85; Seem., Voy. of Herald, p. 40, 54,55; Fries, Mant. I, p. 73, Hornem., Plantelære,2, p. 205; Anderss. in DC., Prodr. XVI, IL p. 286; Gürke, PL Eur. p. 33; Korshinsky, Tent. fl. Ros. or. p. 388; Britton et Brown, Jllustr. fl. North Un. St. Canada, n° 25, p. 502, Ï. 1197. Schneid., Handb. Laubholzk (1904), p. 4r.; S. di- varicata Pall., Fl.ross. 1,2, p. 80?; S. callicarpæa, S. buxifoha, S. crasstiulis et S. torulosa Trautv., in Bull. Soc. Nat. Moscou, IT (1832); S. cuneata et fumosa Turcz. in Bull. Soc. Nat. Moscou, XX VII (1854). Icon. — Ledeb., {. c., €. 460; Trautv:, L. c., t. 6; FES Éme0. Aer G. Cam.Atf PLir (54) CL. Morphologie externe. Arbrisseau à jeunes rameaux presque glabres. Bourgeons velus. Feuilles obovales, ovales ou lancéolées spatulées, entières ou à dents espacées, à la fin lisses, à face inférieure d'un glauque A, et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 55 opaque. Pétiole assez long. Stipules lancéolées. Chatons un peu épais, souvent densiflores, latéraux et subterminaux, à pédon- cules droits, longs, feuillés. Écailles obovales, obtuses, d'un pourpre sombre, jaunâtres, brunâtres au sommet, peu velues. Capsules ovales coniques, tomenteuses, rarement glabres, à pé- dicelle court dépassant peu le nectaire. Style médiocre ou moyen !, rougeâtre, bifide; stigmates à divisions divariquées. Nectaire 1, pourpré ordinairement. Morphologie interne (Aë£l., pl. I (vin), fig. 9-12). Racine. — Écorce et liber très tannifères. Fibres du bois à parois très épaisses. Faisceaux primitifs peu distincts. Tronc de 2° année. — Épiderme glabre, à paroi externe épaisse de 12-20 y, à surface peu rugueuse. Collenchyme tanni- fère. Écorce contenant peu d'amidon et du tannin, formée même dans sa partie interne de cellules à parois relativement épaisses. Fibres péricycliques en petits amas, à parois très épaisses et à lumen très étroit. Liber peu développé, tannifère, renfermant peu d'amidon, des mâcles nombreuses et quelques cristaux simples ; fibres libériennes assez abondantes. Faisceaux de bois primaire assez développés, rayons externes brisés au-dessus d'eux. Bois très asymétrique. Fibres du bois à parois assez minces. Vaisseaux à section souvent quadrangulaire, atteignant 40-45 y de long. Moelle arrondie (même dans les parties dressées), lacuneuse, relativement grande, contenant des tannifères assez nombreuses et riches en tannin, quelques grains d'amidon, de très rares mâcles. Cellules périmédullaires tannifères, souvent amylifères, à parois minces ou peu épaisses. — Tannin préci- pitant en noir verdâtre le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. A l'initiale3faisceaux, peu développés, très plans, s'incurvant ensuite et se fusionnant vers la médiane en un seul faisceau plus ou moins incurvédansles petites feuilleseten un anneau dans les grandes. — Caractéristique (f. 9). Section très allongée, ailes extrêmement dressées. Collenchyme tannifère. Parenchyme contenant : du tannin, peu d’amidon et semblan dépourvu de mâcles. Faisceau libéro-ligneux plus ou moins in- curvé, très allongé dans les petites feuilles; anneau complet dans les plus grandes. Pas de fibres lignifiées péridesmiques. — 56 A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. « « Nervure médiane. Base. Section à peu près plane-convexe. — Milieu. Section plane-convexe. Quelques fibres sclérifiées. — Nervures secondaires. Nervures secondaires munies de 2 arcs de sclérenchyme et de collenchyme et d’un peu de parenchyme à la partie inférieure du faisceau. — ZLimbe (f. 12). Épaisseur — 130-170 p. Épidermes portant des poils, à paroi externe mince non bombée, fortement cuticularisée, peu striée; ne semblant pas se cloisonner tangentiellement; le supérieur haut de 14-20, formé de cellules atteignant vues à plat 50-75 y de grande diag. (£. ro), à parois recticurvilignes, assez épaisses ; à stomates longs de 30-40 y, un peu arrondis, assez nombreux, moins hauts que les autres cellules et situés vers l'extérieur. Épiderme inférieur portant de la cire, haut de 10-16 y, formé de cellules un peu plus petites que celles de l’épiderme supérieur, à stomates assez nombreux, longs de 20-28 { (f. 11), situés un peu vers l'extérieur. Mésophylle hétérogène : 2 assises palissadiques de 15-20 y de diam. en haut; en bas tissu lacuneux assez lâche ; mâcles semblant manquer. Bord aminci, sans collenchyme. Pollen.— Grains gros,un peu tronqués aux pôles. L—20-22 y (S.): B. Brownei Anderss. in DC., Prodr. XVI, p. 286; S. Brow- nei Lundstr. in N. Act. Soc. Ups., ser. 3, IX, (1877); "Brett Brown. Illustr. fl. North Un. Stat. Canada, n° 24, f. 196; Gürke, PI. Eur. p.33. — Descript. d’après des exempl. américains. — Feuilles à dents peu nombreuses, petites, espacées, longues de 5-10 cent., larges de 4-5 cent., oblongues-spatulées ou oblongues- elliptiques, atténuées à la base et au sommet, ténues d’abord, à la fin rigidiuscules, d’un vert brillant, d’abord ruguleuses, puis glabres ou seulement ciliées, à nervures à peine saillantes. Pétiole court. Stipules promptement caduques ou nulles. Chatons 9 moyens. Capsules grises tomenteuses, rarement gla- brescentes. Style long. Morph. int. — Caractères distinguant cette plante du S. arc- tica: Feuille. Pétiole. Faisceaux se soudant seulement à la carac- téristique. — Nervure médiane. Péridesme plus sclérifié. — Limbe. Épiderme se cloisonnant tangentiellement, formé de cel- lules à parois latérales moins épaisses ; stomates de l’épiderme inférieur moins nombreux. C. Taimyrensis Anderss., L. c.; S. Taimyrensis Trautv. in A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 57 Midd. Reise, 1, 2, p. 24 (1847); Gürke, PI. Eur., p. 33. — Icon. A.et G. Cam., Aftl. pl. 5 (38), f. A.-E. — Bourgeons et jeunes rameaux velus-blanchâtres. Feuilles entières ou peu denticulées ovales-elliptiques, moins obtuses et plus longues que dans le type, entières ou à dents peu nombreuses et à peine sensibles, velues d’abord, puis glabres sur les 2 faces, glauques en dessous. Chatons précoces, sessiles. Écailles obtuses, noirâtres, munies de poils blancs. Capsules subsessiles, velues. Style long, noi- râtre ; stigmates dressés, bipartits. — Les stipules sont assez variables et souvent dentées. Morpkh. int. — (PI. I (vi), f. 14-15). Caractères distinguant cette plante du S. arctica: Rameau de 2° année. Poils très nombreux. Cellenchyme peu développé. Fibres péricycliques plus développées. — Caractéristique. Ailes moins dressées et moins longues. Péridesme sclérifié. — Limbe (f. 14). Épaisseur — 200-250 z. Épidermes se cloisonnant tangentiellement, le su- périeur à paroi externe plus épaisse et à stomates rares. Habitat et répart. géog. — S. arctica (S. str.). — Laponie; Russie arctique, N. Semlja. Waigatsch. — Sibérie arctique, Groenland, Amér. bor. — B. S. Brownei. — Semlja. — Sibérie et Amér. arctiques. — C. S. Taimyrensis. — Semlja. — Sibérie arctique. S. Myrsinites L. Le S. Myrsinites var. procumbens Forbes sec. F. et R. Linton in Exsicc. Set of Brit. Will. n° 33, doit être envisagé, croyons- nous, comme une forme couchée d'une variation à feuilles larges du S. Myrsinites. SECTION VI. — RETUSÆ. IV. Rerusz Kerner. F1. Nied.-Oesterr. Weid. pp.: Anderss. in DC., Prodr., p. 203, pp.— S.-sect. 2, Retusæ Gürke,-PL. Eur. p.35. — Coh. X. Glaciales Koch, Comment, p. 61 (pp.). — Sect. VIII, Glaciales Koch, Syn., éd. 2 (pp.) ; Gr. et Godr., F1. Fr. — Tr. IV, Chamelix Dumort. ; Fries, Mantis., I (pp.). — Tr. undc- 58 A. et E.-G. CAMuS. — Monographie des Saules. cima Wimm., Sal. Eur., p. 120 (pp.). — Nitidulæ s. Glaciales, b, retusæ Anderss., in DC.:, Prodr. XVI, p. 298. Fleurs ©: 2 étamines, filets libres ; nectaires 2. FI. : 1 nec- taire. Écailles discolores. Style court, épais. — Chatons à l'extré- mité des rameaux naissant de bourgeons de l’année précédente. Bois nu lisse. Arbrisseau nain. Épiderme supérieur de la feuille adulte muni de stomates. Nervure médiane à section plane-convexe. Système fasciculaire de la nervure médiane plan ou peu incurvé. Nervures secon- daires presque aussi saillantes que la nervure médiane à la partie inférieure, à section biconvexe. Stomates des épidermes moins hauts que les cellules épidermiques et en affleurant la paroi ex- terne. Assise génératrice arrondie ou elliptique, non sinueuse. S. retusa L. Après la description de la var. C. serpyllifolia, page 122, ajouter : D. pilosula Beck in Ann. Naturh. Hofmus. Wien. VI, p. 311 (1801); Gürke PL Eur., p. 35. — Feuilles à bords ciliés. — Bosnie. SECTION VII. — ARBUSCULÆ. VI. ArsuscuzzÆ Kerner, Fl. Nied.-Oesterr. Weid. — Tr. II Vetrix, I, Phylicifoliæ. Fries, Mantis., I(pp.). — Virescentes s. phylicifoliæ Anderss. in DC., Prodr. XVI, p. 241 (pp.). Tr. nona Wimm., Sal. Eur. p. 88 (pp.). — Coh. Frigidæ Koch, Comment. p. 53; Tr. Frigidæ Koch, Syn., éd.2; Gr. et Gode, F1. Fr. (pp.). — Frigidæ A. Coloratæ Hartig, Nachtr. System. Weid. — Sect. VI. Nigricantes Gürke, PI. Eur. II, p. 17, pp. F1. ©’ 2 étamines à filets libres. Écailles discolores. Anthères jaunes après l’anthèse. Nectaire 1. FI. @ style long, grêle. Valves de la capsule arquées en dehors après la déhiscence. Chatons terminaux à l'extrémité des rameaux naissant de bourgeons de l’année précédente. Bois nu strié. - A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 59 Épiderme supérieur de la feuille présentant des stomates. Nervure médiane à section plane-convexe. Système fasciculaire de la base de la nervure médiane en anneau, dans les grandes feuilles. Nervures secondaires presque aussi saillantes que la nervure médiane à la partie inférieure, à section biconvexe. Sto- mates moins hauts que les cellules de l'épiderme et affleurant leur paroi externe. Nervures secondaires pourvues de collen- chyme. Assise génératrice des rameaux sinueuse. Cette section ne comprend que le S. Arbuscula qui a été traité dans la Monogr. des Saules de France. SECTION VIII. — CHAMITEZÆ. Genre Chamitea Kerner, FI. Nied.-Oeterr. Weid., p. 277. — Coh. X, glaciales Koch, Comment. p. 61 (pp.). — Sect. VIII, glaciales Koch, Syn. éd. 2, p. 758 (pp.); Gr. et Godr., F1. Fr. ; Sect. XI, Glaciales subsect., 4 Reticulatæ Gürke, PL Eur. p. 38. —S 17, Nitidulæ s. glaciales d. reticulatæ Anderss., in DC., Prodr., XVI, p. 300. — Tr. undecima Wimm., Sal. Eur., p. 120 (pp.). — A. Gymniteæ I glaciales Hartig, Nachtr. System Weid. — Tr. IV, Chamælir Dumortier ; Fries, Mantis (pp.). Nectaire urcéolé, lacinié, entourant la base de la capsule qu'il dépasse souvent. Étamines 2, Anthères noirâtres. Style court. Arbrisseau nain. Chatons terminaux, longuement pédonculés. Épiderme supérieur de la feuille adulte dépourvu de stomates. Épiderme des rameaux ne présentant pas de cire. Faisceaux des nervures secondaires séjournant longtemps dans le pétiole et la nervure médiane, celle-ci à section plane-coñvexe. Stomates situés au niveau des cellules épidermiques. Mésophylle hé- térogène. S. reticulata L. Après var. sericea, P. 134, ajouter : y. nivalis Anderss. in DC., Prodr. XVI, 11, p. 301 (1868): Gürke, PL Eur, p. 38; S. nivalis Hook., F1 bor. Amer. 2, p: 152 (1840); Schneid., Handb. Laubholsk. (1904) p. 38, £. 10, e. 60 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. — Plante naine ; tronc et rameaux atteignant à peine 3 ou 4 centim. Feuilles elliptiques-obovales ou cordées-ovales; glabres sur les 2 faces. Chatons pauciflores (5 fl. environ). à. cuneata Bormüll. in Mitt. Thur. bot. Ver. N. F. VIII, p. 39 (1805) ; angustifolia. Borzi, Comp. fl. for. ital. p. 137; Gürke, L. c. — Feuilles assez étroitement cunéiformes. e. denticulata Lundstr. in N. Act. Soc. Sc. Ups., ser. 3, IX a (1877) ; Gürke, [. c. — Feuilles denticulées. Répart. géog. — y. nivalis, Spitzberg, Islande, Amérique arctique. — Ô. cuneata, Bavière. — :. denticulata. N. Semlja. S. vestita Pursh. S. VESTITA Puürsh, Æl "of North Amer., 2, p. 610 (rome Hook., FT. bor. amer. 2, p'152; Gürke, PL Eur.,p.38; Schneiee Handb. Laubholzk. (1904), p. 40 et p. 38, f. 10, d.; S. reticulata «. vestita Anderss., Nord Amer., p. 1353. Icon. — A. et E.-G. Cam., Aël. pl. 3 (36), f. F.-K’. Morphologie externe. Arbuste de 1 à 6 décim. Bourgeons velus. Feuilles à pétiole très velu, oblongues-ovales ; face supérieure glabre ou glabres- cente, à l’état adulte munies de poils sur la nervure médiane, glauques ; à face inférieure velue argentée-soyeuse, devenant à la fin glabrescente ; nervures imprimées en dessus, saillantes en dessous. Chatons terminaux, à pédoncule feuillé, étroitement cylindriques, souvent laxiflores à la base. Écailles ovales arrondies au sommet, courtes, fauves, velues-ciliées. Capsules oblongues-ovales, obtuses, sessiles, velues-pubescentes. Style très court. Stigmates bipartits divergents, rougeâtres. Morphologie interne (Af/., pl. I (vin), fig. 14-17). Rameau de 2° année. — Épiderme presque glabre, très rugueux à la surface; paroi externe assez épaisse. Écorce mâclifère et amylifère, très tannifère, et bien différenciée en deux zones, l'externe très collenchymateuse. Péricycle d'ordinaire homogène, parenchymateux dans les rameaux couchés ; hétérogène avec de petits amas fibreux peu nombreux dans les parties dressées. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 61 Liber renfermant : de l'amidon, beaucoup de tannin, de mâcles et quelques cristaux simples. Bois des faisceaux primaires très développés dans les parties dressées formés de petits vaisseaux. Limites annuelles marquées. Vaisseaux atteignant 40-48 x de diam. env. Fibres du bois à lumen grand, quadrangulaire. Moelle polygonale-arrondie, lacuneuse dans les parties couchées, non lacuneuse et très développée (env. 1 fois 1/2 plus grande que le bois), dans les parties dressées. Cellules périmédullaires tannifères, à parois à peine épaissies. Moelle centrale renfer- mant: quelques mâcles et des tannifères peu nombreuses et assez pauvres en tannin dans les parties dressées, plus abon- dantes dans les parties couchées. — Tannin précipitant en noir verdâtre le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. 3 faisceaux peu développés et légèrement incurvés à l'initiale, plus incurvés à la médiane et formant peu au-dessus de ce niveau un anneau unique très allongé et plus ou moins continu. — Caractéristique (f. 17). Coupe très allongée, ailes non ou peu distinctes. Collenchyme tannifère, peu amyli- fère. Parenchyme renfermant des mâcles assez abondantes et des tannifères nombreuses. Anneau libéro-ligneux très allongé, à partie supérieure peu développée, parfois interrompue. 1-2 pe- tites méristèles commençant d'ordinaire à se détacher de l'anneau ou déjà détachées et devant séjourner dans le paren- chyme, mais moins longtemps que chez le S. reticulata. Pas de fibres ou fibres peu nombreuses. Moelle interne comprimée. — Nervure médiane. Base. Section plane-convexe. Anneau hbéro-ligneux très ouvert à sa partie supérieure. — Milieu. Un seul faisceau libéro-ligneux subsistant de l'anneau. Péridesme ayant quelques fibres lignifiées. — Nervures secondaires (f. 18). Section plane-convexe Nervures secondaires munies de 2 arcs fibreux, de 2 massifs collenchymateux et de parenchyme inco- lore à la partie inférieure du faisceau. — ZLimbe (f. 16). Épaisseur — 150-100 y. Épidermes hauts de 10-14 y, à cloisons tangentielles rares, contenant des sphéroïdes et portant de longs poils. Épiderme supérieur dépourvu de stomates, à paroi externe non bombée, moins épaisse que chez le S. reticulata, peu cuticu- larisée, se gélifiant en dedans, formé de cellules atteignant vues à plat 25-48 y de grande diag. (f. 14), à parois recticurvilignes, peu épaisses. Epiderme inférieur portant de la cire et de longs 62 A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. poils très nombreux, de 4-8 y de diam.; paroi externe mince, non ou peu bombée, formé de cellules un peu plus petites que celles de l'épiderme supérieur ; stomates peu nombreux, longs de 12-22 p (f. 15), situés au niveau des autres cellules. Mésophylle hétérogène : 2 assises palissadiques ; tissu spongieux pauvre en chlorophylle, à cellules rameuses et grandes chambres sous- stomatiques. Bord très renflé, muni de collenchyme. — Pollen. L = 23-25 à (v. s.). a. humilior Anderss. in DC. Prodr.-— Arbrisseau de 10 à 30 centim. couché à la base, puis ascendant, à rameaux grêles; feuilles ovales-oblongues subcordées à la base ; d'un vert gai sur la face supérieure, longtemps blanchâtres-soyeuses sur la face inférieure, réticulées-veinées ; chatons courts densiflores. B. erecta Anderss., |. c. — Rameaux presque droits, très glabres, cendrés-luisants, roussâtres au sommet; ceux de l’année très courts portant chacun 1 chaton et 2 ou 3 feuilles ; feuilles oblongues-allongées ou largement lancéolées, obtusius- cules au sommet, subarrondies à la base, à nervures peu marquées sur la face supérieure, à face inférieure velue d'abord puis glabre, Chatons laxiflores à la base. Répart. géog. — Laponie. — Amérique du Nord, M. Altaï. S. reptans Ruprecht. S. REPTANS Ruprecht, Fl. Samoj. cisur, p. 54, t. 3; Ledeb., Flross III, p.619; Anderss. in DC., Prodr. XVI 11} pre Gürke PL. Eur. p. 31; Korshinsky, Tent. fl. Ros. or. p. 380. Icon. -- À. et E.-G. Cam. Ati. pl. 2 (35), f. A-F. Morphologie externe. Plante rampante à tige noueuse, d'un beau noirâtre. Jeunes bourgeons ovales-oblongs, velus. Feuilles brièvement pétiolées, ovales elliptiques, rarement subcordées, entières, d'abord velues sur les 2 faces, à la fin glabrescentes; glaucescentes en dessous, lesinférieures arrondies ausommet, les supérieures acutiuseules ; celles desrameaux stériles, atteignant parfois 6 cent. delongueur. Stipules entières, dressées au sommet. Chatons subdensiflores, Er Loft A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 6 ovales-cylindriques, latéraux, longuement pédonculés, à pédon- cule feuillé, Écailles obtuses, velues ou seulement ciliées aux bords. Capsules ovales coniques, tomenteuses, glabrescentes à l'état adulte, sessiles. Style court ; stigmates bifides à divisions divariquées. Morphologie interne (Aël., pl. I (vx), fig. 18-21). Racine. — Écorce très développée, très tannifère, peu amyli- fère. Liège développé. Fibres du bois à parois très épaisses, à lumen tannifère. Cylindre ligneux d'abord nettement quadran- gulaire. Bois des faisceaux primaires peu développés, à vaisseaux de 6-12 x de diam. Rameau de + année. — Épiderme glabre, à paroi externe un peu rugueuse, épaisse de 3-8 x. Liège précoce. Ecorce bourrée d'amidon et de tannin, légèrement collenchymateuse vers l'extérieur, formée de cellules à parois minces vers l'intérieur. Fibres péricycliques en petits amas isolés, à parois très épaisses et à lumen étroit, amylifère. Liber renfermant beaucoup de tannin et d'amidon, quelques cristaux simples d'oxalate de calcium et de rares mâcles. Vaisseaux atteignant 25-30 y de diam. Bois des faisceaux primaires assez peu développés, même dans les parties dressées. Moelle polygonale-arrondie, non lacuneuse dans les régions dressées, peu grande. Cellules péri- médullaires très tannifères et très amylifères, celles situées vis-à-vis des faisceaux de bois primaire seules à parois épaissies. Moelle centrale renfermant : des grains d'amidon, des tannifères rares dans les parties dressées, semblant dépourvue de mâcles. — Tannin précipitant en vert le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. Faisceaux isolés à la médiane. — Caractéristique (f. 19). Coupe très allongée, ailes non marquées. Épiderme glabre. Pas de collenchyme. Parenchyme formant un tissu serré (parfois 1-2 assises externes à parois à peine épaissies), amylifère et tannifère (mäcles semblant manquer). 4-6 faisceaux libéro-ligneux, le médian plan ou peu incurvé, développé. Fibres péridesmiques rares ou manquant. — Nervure médiane. Base et milieu. Section plane-convexe. 1-3 faisceaux latéraux devant séjourner assez longtemps dans la nervure médiane. Arc sclérifié infra-ligneux développé. — 64 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Nervures secondaires (fig. 18). Nervures secondaires à section plane-convexe, munies de 2 forts arcs sclérifiés et de paren- chyme à la partie supérieure et à la partie inférieure, les 1-2 assises externes à parois parfois à peine épaissies. — Limbe (EME) Épaisseur — — 200-250 1 Épidermes glabres, à cloisons tangentielles rares, à paroi externe mince, non ou peu bombée; le supérieur haut de 15-20 y, sans stomates; cellules vues à plat (£. 21), à parois recticurvilignes, peu épaisses, atteignant 45-60 w de grande diag.; paroi externe à partie cuticularisée égalant env. la partie non cuticularisée. Épiderme inférieur haut de 10-15 w, formé de cellules un peu plus petites que celle de l’épiderme supérieur, portant un peu de cire, à stomates (f. 20) nombreux, longs de 32-38 y, situés au niveau des cellules épidermiques. Mésophylle hétérogène : 2-3 assises de cellules palissadiques à très nombreuses cheminées verticales, parenchyme spongieux pauvre en chlorophylle, lâche, paraissant dépourvu de mâcles. Bord du limbe ayant 2-4 assises de collenchyme sous-épider- mique. 8. subaretica Lundstr. in N. Act. Soc. Sc. Upsala, ser. 3, IX (1877) ; X ? — Feuilles courtement pétiolées, à face sup. unie, à face inf. plus brillante velue soyeuse. Répart. géog. — Type et var. N. Semlja. y. glaucoides Lundstr., L. c. ; X ? — Feuilles ovales, souvent à base cordiforme, faiblement velues sur les 2 faces. Répart. géog. — Kolgujew, N. Semlja, Russie arctique. SECTION IX. — FRIGIDEZÆ. Section VII Fricibæ (emend.) Koch, Syn., éd. 2, p. 755. — Coh. IX, Frigidæ Koch, Comment. p. 53 en — ne 16, Niveæ s. glaucæ etS 19 Purpureæ Anderss., Prodr., XVI, p. 273 et 306 (emend.). — Sect. X, Glaucæ et Sect. XIII, Purpureæ. Gürke, Pl. Eur., p.28 et41. — Tr. nona (emend.) et Tr. quinta (pp) Wimm., Sal. Eur., p. 88 et 35. — Tr. IT Vetrix Fries, Mantis. et Tr. IV. — Chamelix Dumortier. — Fries, Mantis., 1 (emend.). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 65 Nectaire r. Écailles discolores. F1. d': étamines 2, filets libres ou un peu soudés à la base. Anthères jaunes ou fauves après l'anthèse. Capsules sessiles. Style long. Nervures secondaires presque aussi saillantes sur la face inférieure que la nervure médiane. Chat. latéraux sur les rameaux d'un an. Bois nu non strié. Épiderme supér. de la feuille adulte dépourvu de stomates. Épiderme des rameaux ne présentant pas de cire. Faisceaux des nervures secondaires ne séjournant pas longtemps dans la nervure médiane et le pétiole au moins dans les grandes feuilles, système libéro-ligneux de la base de la nervure médiane en anneau et formation de 2 faisceaux supérieurs inverses. Stomates situés dans le plan des cellules épidermiques. Section de la nervure médiane plane-convexe ou biconvexe. Nervures secondaires à section biconvexe, presque aussi saillantes que la nervure médiane à la partie inférieure de la feuille, rarement munies d'un peu de parenchyme à leur base. Mésophylle hétérogène. S. cæsia L. Après la description du S. cæsiA, p. 143, ajouter : 8. minutifiora Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 317 (1868) ; Gürke, PL. Eur. Il, p. 41; S. minutiflora Turcez., PL. exsicc.: S. cæsia glabra Turcz., F1. baical. Dahur, p.304; S. sibirica Ledeb., F1. ross. III, p. 622 (1849): S. glabra Ledeb., L. c., non Scop. — Petit arbrisseau à rameaux gréles, à feuilles plus aiguës et plus minces que dans le type. Cette var. est peu distincte de la var. angustifolia. — Répart. géogr. Russie mérid. — Sibérie, Asie centrale. S. glauca L. Ajouter : bibliographie de la var. D. ALPINA, p. 147, Monogr. S. glauca $. macrocarpa Ledeb., FL. Alt. IV, p. 281; F1. ross. Îc. t. 468 ; S. macrocarpa Trautv., Mem. Soc. Nat. Moscou, VIE, p. 202; F. 5. Hallier et Wobhl., p. 2353. — Chat. gros. 5 ü6 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. var. melanolepis; S. melanolepis Trautv., L. c. — Écailles noirâtres au sommet. Style entier. E. suBarcTicA Lundstr. in N. act.soc. sc. Upsala, ser. 3; IX (1877); Gürke, PL. Eur. p. 31. — Les feuilles des pousses de l’année ressemblent par leur forme et leur fermeté à celles du S. arctica, mais les 2 faces sont velues. Les chat. varient, gros, épais, cylindriques, à fleurs nombreuses, Rappelle le S. ovata Seringe., — N. Semlja. Après Monstruosités ajouter : 3° F.bicapsularis.— Chatons 9 présentant sous chaque écaille 2 capsules provenant d'une transformation d'étamines en carpelles, comme nous l'avons indiqué pour le S. rubra et plusieurs autres formes dans la Monographie. S. ISLANDICA Gandg., Salices novæ, p. 35 (1881); FL. Europæa, XXI, p. 157; Bull. Soc. bot. Fr. XL VII (1900), p. 346. Diffère du S. glauca par ses feuilles glabrescentes, obovales- oblongues glauques-bleuâtres en dessous, ses capsules allongées (10-11 millam.) hirsutes ou tomenteuses trois fois plus longues que les écailles. Sous-arbrisseau rampant tortueux haut de 12-15 cent. Répart. géog. — Islande, Myvatn (Lundgren), Kirkillbalsfjell et Skutulsjord (Ostenfeld); Vogur, etc. (Jünsson). S. lanata L. S. LANATA L., Spec. ed. I, p. 1019 (1753); Wabhl;, FL Sueeme 658; Fries, Mant. 1, p. 47; Koch, Comment. p.63; Willd., Spec. 1M; p.688; Ledeb., F1. ross. IIL,.p-616; W,p.23; Wim Eur: p.2; Anderss. in DC., Prodr. XNI, p-273; B°Witenn Journ. of. Bot. (1800-01) p. 421; Wainio in Act. Sc. p. faun. et ft. fenn., VIII p. 67; Schneid., Handb. Laubholzk. (1904), p. 48; Korshinsky, Tent. fl. ross. or. p. 387; S. lanuginosa Pall. in Ledeb., F1. ross., IL, p. 83 (1788); S. chrysanthos Wahl in FA. Dan: t:1057 (1792) ;. Willd., Sp. 7V, p.704. Icon: = L., Fl Lapp. VIT 7 et VUE OX; FT: Dan 61408 Wabhlenb., Lapp. t. 16 f. 1; Forbes, Sal. Wob. 71; Anderss:; Sal Papn: 1 3; Ledeb., L. c., t. 480; Schneïd.,l. c., 20e CLÉS ASE CG. Cam. Afl. pl. 3 (6) ASE: A. et E.-G. CaAMUS. — Monographie des Saules. 67 Exsicc. — Fries, Herb. Norm. VIII: Wimm. et Kr., Herb. Sal. n. 97; Coll. Sal. n. 20; Magn. F1. sel. n° 2574 90”; Linton, Set of Brit. Will. n° 44. Petit arbrisseau à rameaux toruleux, tortueux, épais, d'un gris cendré brunâtre, à pubescence velue-blanchâtre. Feuilles ovales-subcordées ou largement lancéolées, acuminées, ordinai- rement entières, + velues-laineuses sur les 2 faces, à nervures saillantes en dessous. Stipules souvent à dents glanduleuses, grandes, semicordées, ou en croissant, manquant souvent. Pétiole médiocre, velu-laineux. Chat. précoces, subsessiles, sub- terminaux, velus épais, cylindriques, dressés. Ch. o’ d'un jaune doré brillant. Écailles obovales un peu noirâtres, munies sur les 2 faces de poils longs et nombreux de couleur dorée, Étamines 2, à filets libres, glabres, longs, jaunes. Anthères ovales d'un jaune d'or avant l'anthèse. Chat. © d'abord densément velus- laineux d'un jaune brillant. Capsules coniques-subulées renflées à la base, un peu comprimées, à sommet obtus, d'un vert pâle, glabres (sauf dans la var. americana Anderss. où elles sont glabriuscules) ponctuées au sommet. Pédicelle comprimé très court. Nectaire égalant le pédicelle ou plus court que lui, atteignant souvent la base de la capsule. Style long, grêle : stigmates dressés, longs, linéaires, entiers ou émarginés ou encore bifides. — Juin, juillet. Morphologie interne (A£l., pl. I (vu), fig. 22-24). Rameau de 2° année. — Épiderme rugueux, portant des poils ; paroiexterne très épaisse. Écorce interne très différenciée de l'écorce externe, formant un tissu lâche, à nombreux canaux aérifères. Collenchyme et écorce interne très tannifères, peu amylifères. Fibres péricycliques développées, à parois très épaisses. Liber n'égalant pas la moitié du bois, contenant : beaucoup de tannin, de rares cristaux simples et quelques mâcles. Vaisseaux nombreux, atteignant 25-40 x de diam. ceux des faisceaux primitifs plus petits. Rayons nombreux, tanni- fères. Faisceaux de bois primaire développés à la base et s'étalant en éventail vers l'extérieur. Moelle polygonale- arrondie, égalant env. le bois. Cellules périmédullaires seules à 68 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. parois épaissies, contenant quelques grains d’amidon et du tannin. Moelle centrale semblant dépourvue de mâcles, renfermant : des tannifères assez rares, pauvres en tannin. — Tannin précipitant le perchlorure de fer en brun verdâtre. Feuille. — Pétiole. A l'initiale 3 faisceaux à peine incurvés, formant ensuite 3 anneaux fermés, allongés. Fusion en un faisceau opérée vers la médiane ou peu au-dessus. — Carac- téristique (f. 24). Coupe allongée, ailes peu marquées, DH > DV. Épiderme portant des poils nombreux. Collenchyme et parenchyme tannifères, peu mâclifères. Méristèle allongée, cordiforme; anneau libéro-ligneux fermé, à partie supérieure incurvée, montrant encore la forme des 3 faisceaux primitifs. Liber très tannifère. Anneau sclérifié plus ou moins complet, peu épais dans la partie inférieure. Moelle interne amylifère. — Nervure médiane. Base. Section légèrement biconvexe. Collen- chyme à parois légèrement lignifiées. — Milieu. Section plane- convexe. Anneau libéro-ligneux disjoint en 3 faisceaux, les 2 supérieurs inverses. — Nervures secondaires. Nervures secondaires à section biconvexe, munies de 2 arcs de scléren- chyme et de collenchyme. — Limbe (f. 22). Épaisseur —= 140- 160 y. Épidermes prenant peu régulièrement une cloison tangen- tielle, dépourvus de sphéroïdes, portant de nombreux poils très flexueux, très longs et à parois minces ; paroi externe mince non ou peu bombée ; cellules vues à plat (f. 23) atteignant 35-48 y de grande diagonale, à parois rectilignes. Épiderme supérieur haut de 18-304; paroi externe peu cuticularisée, à partie non cuticularisée se gélifiant de même que la paroi interne. Épiderme inférieur haut de 12-25 w, portant de la cire, à stomates longs de 12-18 y, nombreux, à peine moins hauts que les autres cellules et occupant le niveau externe de l’'épiderme. Structure hétérogène : en haut 2 (parfois 1) assises palissadiques; en bas, tissu lacuneux pauvre en chlorophylle, relativement peu serré, paraissant dépourvu de mâcles. Bord très récurvé, à cellules non chlorophylliennes, mais à parois peu épaisses. Pollen. — Grains peu allongés L — 20-24 y (v. s.). Habit. et répart. géog.— Bords des torrents et forêts alpines. — Écosse (R.); Suède, Norvège, Islande, Feroë, Laponie, N. Semlja, Waigatsch, Russie, — Sibérie, Groënland. Amérique boréale. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 69 S. Lapponum L. Avant la description de la morphologie interne, p. 149, ajouter : 8. F. marrubiifolia Hall. et Wobhl., p. 2351; marrubiifolium Wimm., F1. v. Schles., ed. 3, p. 188 (1857), Sal. Eur. p. 41; Gürke, PL Eur. p. 20; Forma marrubiifoliumAnderss. in DC. Prodr. XVI, I, p. 276; S. marrubüifolia Tausch in Regensb. F1. (1837), p. 330. — Feuilles ovales-oblongues, velues blanchätres en dessus, tomenteuses, blanches en dessous. Forme à vestiture la plus fournie. y. daphneola Wimm., F1. v. Schles. p. 188: Sal. Eur., p. 41; Gürke, PL Eur. p. 20. Forma daphneola Anderss., L. c.: Hall. et Wohl.,p.2551. — Exsicc. Bænitz, Herb. Eur. — Plante basse, à feuilles lancéolées ou linéaires, à bords révolutés,obscurément vertes, glabres ou glabrescentes, un peu brillantes en dessus, glauques verdätres en dessous. Écailles glabres ou glabres- centes; capsules glabres ou glabrescentes. Répart. géog. — £. marrubiifolia, monts Sudètes, Laponie, Russie moyenne: ;. daphneola, Bohème. S. pyrolæfolia (pyrolifolia) Ledeb. S. PYROLÆFOLIA Ledeb., F1. alt. IV, p.70 (1853); 1con. fl. Ross. t. 476, p. 25; F1. ross., IL, p. 613 ; Turez., Catal. Baikal, n° 1056; Anderss., Monogr.. p.160, pl. IX, p. 101 : Rouy, Zllust.,t. CL XX ; Gürke, PI. Eur. p. 22; Schneid. Handb. Laubhol:k. p. 50; Korshinsky, Tent. fl. Ros. or... p. 356. Icon. — Anderss., Monogr. f. 101: Schneid., L. c. f. 20, z 1; et f.23, n; A. et G. Cam. Atl. pl. 5. (56), f: L.-O. Petit arbrisseau à rameaux verdâtres ou brunâtres, brillants: glabres même à l'état jeune. Feuilles orbiculaires ou ovales- elliptiques, dentées-glanduleuses ou non, minces, pellucides, glabres sur les 2 faces, plus pâles en dessous ou glaucescentes, munies de nervures réticulées, anastomosées, jaunâtres, un peu saillantes sur les 2 faces, principalement sur l'inférieure. Pétiole 70 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. très long. Stipules embrassantes ou arrondies à la base, orbicu- laires, dentées, ressemblant aux autres feuilles mais plus petites. Chatons + brièvement pédonculés, à pédoncule feuillé. Chat. o petits, dressés, à rachis velu. Étamines à filets un peu épais; anthères jaunes avant l’anthèse. Écailles pâles à la base, brunâtres au sommet, d’abord longuement velues, puis glabres- centes. Capsules glabres, étroitement coniques, atténuées, à pédicelle glabre 3-4 fois plus long que le nectaire. Style allongé; stigmates courts et bifides, étalés ou récurvés, rougeûtres. Morphologie interne (Aël., pl. IT (1x), f. 33-35). Rameau de 2° année. — Épiderme glabre, à paroi externe épaisse. Collenchyme à parois non lignifiées. Écorce tannifère et mâclifère. Fibres péricycliques en très gros amas. Liber con- tenant beaucoup de tannin et de nombreuses files de cristaux simples d'oxalate de calcium. Fibres du bois à parois peu épaisses, à lumen assez grand, à peu près quadrangulaire. Rayons nombreux, amylifères et tannifères. Faisceaux de bois primaire très développés, formés de vaisseaux assez grands; rayons très brisés au-dessus d'eux. Vaisseaux à section attei- gnant 30-40 y de diam. Moelle polygonale-arrondie, très grande, épaississant seulement les parois des cellules situées à la base des faisceaux primitifs. Moelle centrale renfermant des tanni- fères abondantes et quelques mâcles. — Tannin précipitant en noir vert le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. 3 faisceaux en anneaux assez arrondis à l'initiale, fusionnés bien avant la médiane. — Caractéristique. (f. 33). Coupe légèrement allongée, ailes marquées. DH > DV. Collenchyme pauvre en tannin. Parenchyme tannifère, mâcli- fère, peu amylifère. Anneau libéro-ligneux très développé, allongé, d'ordinaire disjoint aux extrémités, partie supérieure moins développée que l'inférieure; liber tannifère. Anneau sclé- rifié presque complet, mais fibres peu épaissies, à lumen large. Moelle interne assez comprimée, non lignifiée. — Nervure médiane. Base et milieu. Section très nettement biconvexe. — Nervures secondaires. Nervures secondaires à section bicon- vexe, munies de 2 massifs de fibres et de collenchyme et au moins à leur base d'un peu de parenchyme à la partie inférieure. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 71 — [Limbe. Épaisseur — 70-100 x. Épidermes glabres, d'ordi- naire non divisés tangentiellement, contenant de nombreux petits sphéroïdes dans les matériaux alcooliques ou très secs. Épiderme supérieur haut de 11-13 x, dépourvu de stomates ; à paroi externe mince, non striée, non ou à peine bombée, peu cuticularisée ; formé de cellules atteignant vues à plat 25-40 z de grande diag. (f. 34), à parois très minces. Épiderme inférieur haut de 6-9 , formé de cellules plus petites que celles de l'épi- derme supérieur, portant peu de cire; paroi externe mince, bombée ; stomates assez nombreux, longs de 15-18 uv, allongés (£. 35), situés au niveau des cellules de l'épiderme. Collenchyme de la nervure médiane se prolongeant un peu à la partie supé- rieure du mésophylle. Structure hétérogène : 2 assises palissa- diques ; parenchyme lacuneux assez chlorophylilifère, formé de 2-3 assises de petites cellules et contenant des mâcles assez nombreuses. Bord très aminci ayant 1-2 cellules de collenchyme à son extrémité. 4. alnoides Anderss. in DC., Prodr.; S. alnoides Sehangin et Sievers in Pall., Nord. Beitr. VII, p.347,349; Georgi, Beschreib. d. Russ. R. 3, p.5, p. 1340: S. corylifolia Turcz. in Bull. Soc. Nat. Moscou, X VII, I, p. 385 (1854); pl. exsicc. a. 1830. — Feuilles ovales-elliptiques, à pétiole et nervure médiane jaunâtres. 8. orbiculata Anderss. in DC., Prodr.; Ledeb., L c. — Feuilles orbiculaires, à pétiole et nervure moyenne jaunâtres. y. sabulosa Anderss., in DC., Prodr.; S. sabulosa Turcez. in Bull. Sc. Nat. Moscou et PI. exsicc. a. (1830); Ledeb., Icon., 476. — Feuilles orbiculaires, subcordées à la base, à pétiole et nervure moyenne rosés sur le vif. Répart. géog. — Russie septent., terre des Samoyèdes. — Sibérie altaïque, Baïkal, Dahourie. S. glabra Scop. S. GLABRA Scop., F1. carn., ed. 2, II, p. 255 n° 1206 (1772); Hartig, Forst. cult., p.304; Traunst., Monogr. Sal. Tirol.,p. 87; Haussm., F1. v. Tirol, IL, 702 ; Koch, Syn. ed. 2, p. 654 ; ed. 3, p. 565; Taschenb., p. 466; Neilr., F1. N. Oest. p, 254; Kern.; F1. Nied. Weid., p. 235; (113); Schur, Enum. Transs. p. 621; Dül), 72 A.et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. En., p. 118; Wimm., Jahresb. d. Schles. Ges. (1852) p. 66 ; Sal. Eur. p.81; Anderss., Monogr.p. 173; in DC., Prodr., X NII, p. 259; Parlat. F1. ital. IV, p. 252; Beck v. Man., F1. Nied.-Oest. p. 206, Gürke, PI. Eur. p. 23; Hall et Wobhl., p, 2319; Schneïd,, Handb. Laubholzk. (1904) p. 51; S. phylicifolia Wulf. in Jacq., Coll.‘ IT, p. 130 (1788); FL Nor“ed. Fenzl. n. 1509; "Hoppe PL. rar., cent.IV; S. Pontederæ Bellardi, Append. F1. Pedem. p: 45 (1702) ; S. Wulfeniana Willd., Spec. IV, p. 660 (1805); Host, Sal., FL. Atl. II, p.682, € 05;06; Bluff et Fingh:; Comp: Il, p.552; Reichb., FL excuns n1023; Neilr., Suppl pu S. coruscans Willd., Spec. IV, p.681 (1805): non Host ; Koch in Flora (1830) p. 140; S. hastata var. foliis subtus glaucis eviden- tius serratis Koch, Comment., p.43; S. nigricans var. Bertol., Fatal N;p515: Icon. — Reichb., Jcon. 20711 ; cor. (1211); Sturm, Deut. F1. 25, t.3 (ex Reichb.); Host, Sal t15;"06; Anderss..Mononme 109: A: et G: Cam. ATOS APE Exsicc. — Hoppe, PI. rar. cent. IV; Wimm. et Kr.,"Herb: n®78 ©,70 °,; Coll. 84, 85:"A et J'Kern., Herb. S'Austro 104. Herb. Bænitz ©; F1. tridentina Fratres Perini. Morphologie externe. Petit arbre ou arbuste à rameaux divariqués dans les stations élevées, étalés dressés dans les vallées. Jeunes rameaux glabres. Feuilles glabres dès le jeune âge, elliptiques ou obo- vales, crénelées-dentées, à bords cartilagineux munis de dents glanduleuses, rigides, coriaces, brillantes en dessus, bleuâtres en dessous. Chat. subcontemporains, allongés à pédoncule feuillé étalé. Chat. 0’ latéraux à rachis velu. Écailles lingulées, rétuses ou denticulées, jaunes ferrugineuses à la base, rosées au sommet, velues d’abord, glabrescentes après l'anthèse, à bords ciliés. Étamines 2 à filets libres, velus à la base. Chat. Q cylindriques à fleurs peu rapprochées. Capsules obovales- coniques, + subulées, glabres, à pédicelle 2 fois plus long que le nectaire. Style long ; stigmates bipartits à divisions linéaires étalées. 2. latifolia. Anderss. Monogr. — Feuilles ovales-elliptiques. 6. angustifolia Anderss. — Feuilles obovales ou lancéolées, nn — A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 73 Morphologie interne (A£l., pl. II (1x), f. 26-30). Rameau de 2° année. — Épiderme glabre ; paroi externe épaisse de 25-30 y, rugueuse à la surface. Écorce contenant beau- coup de tannin et des mâcles, formant vers le péricycle un tissu compact à rares canaux aérifères. Fibres péricycliques en petits amas. Liber peu développé, renfermant : quelques mâcles et de nombreux cristaux simples. Vaisseaux atteignant 45 » de diam., ceux des faisceaux de bois primaire très petits (8-25 env.). Bois des faisceaux primaires assez développés, rayons brisés au-dessus d'eux. Moelle polygonale-arrondie, moins déve- loppée que le bois. Cellules périmédullaires tannifères, à parois non ou peu épaissies. Moelle centrale renfermant: de rares mâcles, des files de tannifères courtes, assez peu nombreuses et pauvres en tannin. — Tannin précipitant en vert le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. À l'initiale 3 faisceaux arqués, les latéraux très peu développés, se mettant tous en anneaux fermés et se fusionnant en un seul vers la médiane. — Caracté- ristique (f. 27). Coupe peu allongée, ailes très marquées, très dressées, DH à peine > DV. Collenchyme très tannifère, à parois non lignifiées. Parenchyme contenant d'abondantes mâcles et des tannifères riches en tannin. Méristèle allongée, située à peu près au centre de la section. Anneau libéro-ligneux fermé à partie supérieure incurvée, un peu moins développée que l'inférieure. Fibres sclérifiées manquant d'ordinaire ; moelle interne comprimée formée de petites cellules à parois assez épaisses. — Nervure médiane. Base. Section nettement bicon- vexe. Péridesme fibrifié à parois très épaisses. — Milieu. Anneau-libéro-ligneux disjoint en 3 faisceaux, les 2 supérieurs inverses. — Nervures secondaires. Section biconvexe. Nervures munies de 2 massifs de collenchyme et de fibres sclérifiées (l'arc inférieur de sclérenchyme plus développé que le supérieur) et au moins près de leur naissance de parenchyme incolore à la partie inférieure. — Limbe (f. 26). Épaisseur = 140-160 z près de la nervure médiane. Épidermes glabres, inégalement développés, hauts de 20-40 y, divisés tangentiellement d'une facon irrégulière en 1-3 assises: cellules vues de face (f. 29) à parois rectilignes, 74 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. assez épaisses, atteignant 50-80 : de grande diag. Épiderme supérieur sans stomates, à paroi externe souvent très striée, assez épaisse, non ou à peine bombée, peu cuticularisée, se gélifiant intérieurement. Épiderme inférieur portant de la cire ; paroi externe très mince, bombée ; stomates {f.30) peu nombreux, longs de 24-30 y, allongés, peu hauts et situés vers l'extérieur. Mésophylle hétérogène : 2 assises palissadiques ; tissu lacuneux mâclifère, formé de cellules irrégulièrement arrondies, assez chlorophyllifères, laissant entre elles de petits méats. Bord légè- rement renflé, révoluté, soutenu par du collenchyme (f. 28). S.-esp.? S. cratægifolia Bertol. S. CRATÆGIFOLIA Bertol. in Desv., Journ. bot., III, p. 76 (1813); Amaæn. it, p. 103, 427; Fatals p.132; Sir vers, p.203 ; Caruel, Prodr. F\Tosesrp. 58 ; Poll., FL’ uerams IE, p.172; Anderss., Monogr.; p.175 etun DC, Prodr- 204 p.250; Borzy, Comp. fi. flor. ital., p. 142. — Exsicc. — Savi, Huter Pl Mrs: Sommier Pl Etre Feuilles plus grandes, largement ovales ou oblongues obo- vales, les jeunes velues argentées, puis devenant glabres. Chatons peu feuillés ou nus à la base. Écailles plus velues. Capsules grosses à la base, à pédicelle dépassant un peu le nectaire. Stigmates entiers, brunâtres. Morph. int. — (Atl. pl. IT (1x) f. 31-32). Caractères différen- ciant le S. cratægifolia du S. glabra: Rameau de 2° année. Paroi externe de l'épiderme épaisse de 50-60 x. Écorce interne formant un tissu assez compact, à rares canaux aérifères. Liber plus développé, plus mâclifère. Cellules périmédullaires à parois assez épaisses. — Feuille. — Limbe (F. 32). Épaisseur — 120- 140 pu. Épiderme hauts seulement de 12-20 y, non divisés tangen- tiellement ou à cloisons rares, formés de cellules atteignant vues de face 40-60 & de grande diag. (f. 31), pouvant contenir quelques sphéroïdes. Épiderme supérieur à paroi externe assez mince, non bombée, non ou peu striée. Stomates longs de 18- 22 u. Mâcles très abondantes. Bord aminci, non révoluté. Habit. et répart. géog. — Région alpine de l'Allemagne mérid., Bavière, Autriche, Italie septent. — S.-esp. S. cratægi- folia : Mont-Cenis, Apennins, Tyrol. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 75 SECTION X. — MYRTILLOIDES. Sect. IV. Gürke, PL. Eur. p. 13. — Coh. VII. Argenteæ Koch Comment. (p. p.). — Tr. IL. Vetrix., s. tr. 4 Incubaceæ Fries Mant. (p.p.). — Tr. IV. — Capreaceæ, arenariæ montanæ Hartig, Nachtr. (p. p.). — Incubaceæ Kerner Nied.-Oest. (p. p.). Diandræ microstylæ St. X, Roseæ v. Myrtilloides Anderss., Monogr. et Prodr. Fleurs © et fl. ç 1 nectaire. Étamines 2 à filets libres: anthères brunâtres après l'anthèse. Chat. rariflores, à pédoncule feuillé. Capsules à style très court. — Arbrisseau nain. S myrtilloides L. S. MYRTILLOIDES L., Spec., ed. I, p. 1019 (1753); F1. suec. 889; Spec. ed. 2, p. 1446; Poir., Enc. méth. VI, p. 551, p.p. ; Sm. in Rees Cycl. n° 79: Pers., Syn. II, p. 601; Spreng., Syst. I, p. 100; Koch, Comment. p. 52; Syn. ed. 2, p. 753; ed. 3, p.566; Hartig, Forst. culturpfl. p. 411; Loud., Arb. III, p.1587; Wahl., F1. suec., ed. 2, p.666 ; Fries, Nov. Mant. I, p. 71, Sum. Veg. p. 57: Reichb., F1. excurs. II, p. 167; Pall., FL, ross. II, p. 70; Ledeb., F1. ross. p.613; Trautv. in Soc. Nat. Moscou, VIII, jp. 380 ; Wimm., F1. v. Schles., ed. 3, p.192; Sal. Eur. p.112; Anderss., Sal. Lapp.p. 67; Monogr. p. 95; in DC., Prodr. XVI, IT, p.220; Britt. et Brown, Illustr. F1. North. Un. Stat. Canada, n° 32, P- 505, f. 1204; Fieck, F1. v. Schles. n° 197, p. 406 ; Gürke, PI. Eur., p. 13; Hall. et Wohl., p. 2313; Schneid. Handb. Laubholzk. (1904), p. 63; Korshinsky, Tent. fl. Ros. or. p. 386; S. arbuscula. Pall., F1. ross., IT, p. 83 (1815); S. elegans Bess., Enum. pl. Volhyn., p.77 (1821); S. cæsia Rupr., Beitr., p. 00; S. violacea Bray, Exsicc. S. Weinmanniana Sp. ex Rupr. Icon. — L. F1. Lapp., t. VIIL f. I, K; Wabhlenb., F1. Lapp. t. XVIIL, f. 1; Anderss., F1. Lapp. f. 19; Monogr. Atlas f. 53; Schneiïd., L. c., fig. 19, n; et f. 21, s-u; Reichb. Jcon. t. 1244; Hartig, Forst. Culturpfl. t. 117 (41°) fig. f. ; F1 Dan. t. 111; Sv., Bot. t. 646; A. et E. Cam., Atl. pl. 4 (37), f. K-R ”. 76 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Exsicc. — Reichb., n° 1130; Fries, Herb., n. 8,n° 63; Wimm. etaKr., Herb. n° 69; Coll n°#r10; Gunther, Cent. Sil. Jausch, PL. sel. n° 1418; F1. Aust. Hung. n° 1451 OO. Morphologie externe. Petit arbrisseau à rameaux ascendants, dont l'aspect glabre et bleuâtre est assez semblable à celui du Vaccinium uligi- nosum. Rameaux nouveaux glabres ou pubérulents, devenant rougeâtres et toujours + brillants. Bourgeons ovales obtus glabres. Feuilleselliptiques, largement ou étroitement oblongues- elliptiques, brusquement acuminées ou obliquement pliées au sommet, cunéiformes, arrondies ou subcordées à la base; bords réfléchis entiers ou légèrement denticulés, brillantes et d’un vert foncé sur la face supérieure, glaucescentes-bleuâtres sur la face inférieure, réticulées-veinées à nervures proéminentes sur les 2 faces; les jeunes pubérulentesou soyeuses. Stipules très rares, petites, ovales-lancéolées. Chatons presque contemporains, cylindriques, laxiflores. Chat. © à pédoncule un peu feuillé. Étamines 2, hbres, à filets glabres, grêles ; anthères jaunes ou orangées, devenant violacées après l'anthèse. Chat. © longue- ment pédonculés, à pédoncule feuillé. Écailles oblongues obtuses, jaunâtres, un peu rougeâtres au sommet, glabrescentes. Capsules d'un vert livide ou d'un brun violacé, obovales subu- lées où obtusiuscules, glabres, à pédicelle 4 fois plus long que le nectaire. Style court ou presque nul; stigmates purpurins étalés, ovales entiers ou bifides. — Mai. Var. angustifolia Læstad. in Herb. Muséum, Paris; A. etG. Cam. Le. f R°. — Feuilles 3 fois plus longues que larges. Monstruosité. Forma bicapsularis. Wimmer, Sal. Eur. p.114, signale une forme dont les chatons $ ont des écailles munies chacune de 2 capsules. Morphologie interne (Afl., pl. II (1x), f. 36-37). Rameau de 2° année. — Épiderme glabre, à paroi externe très épaisse, très rugueuse à la surface. Collenchyme non lignifié. Écorce tannifère. amylifère et mâclifère. Liber égalant env. le 1/5 du bois, renfermant : de l'amidon, beaucoup de tannin, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 77 de nombreuses files de cristaux simples et quelques mâcles. Vaisseaux atteignant 20-32 x de diam., ceux du bois primaire 8-12 y. Bois formant un tissu très serré; fibres à parois très épaisses. Faisceaux de bois primaire assez développés, rayons brisés au-dessus d'eux. Moelle polygonale-arrondie, un peu plus petite que le bois (même dans les rameaux dressés). Cellules périmédullaires à parois rarement épaisses, tannifères, souvent amylifères. Moelle centrale renfermant : de rares mâcles, des tannifères peu nombreuses, rarement groupées et parfois un peu d'amidon.—Tannin précipitant en noir vert le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. A l'initiale 5 faisceaux arqués, peu déve- loppés, formant vers la médiane 3 anneaux arrondis, fermés, se fusionnant en un seul au-dessus de ce niveau.— Caractéristique (£. 36). Coupe peu allongée, ailes peu développées. DH > DV. Collenchyme très tannifère. Parenchyme contenant : des cristaux simples et mâclés, des tannifères très nombreuses, peu d'amidon. Méristèle allongée ; anneau libéro-ligneux parfois disjoint aux extrémités, à partie supérieure bien moins déve- loppée que l'inférieure et incurvées toutes deux. Ilots scléreux nombreux à la partie inférieure de l'anneau: moelle interneassez grande. — Nervure médiane. Base. Section biconvexe. Anneau sclérifié presque continu. — Milieu. Anneau libéro-ligneux disjoint en 3 faisceaux, les 2 supérieurs inverses. — Nervures secondaires (f. 37). Nervures principales à section biconvexe au moins près de leur naissance, munies de 2 arcs fibreux et de 2 massifs de collenchyme. — Limbe (f.37). Épaisseur — 00-120 y. Épidermes glabres, divisés tangentiellement, ne contenant jamais de sphéroïdes : paroi externe légèrement striée, mince, non ou peu bombée, assez fortement cuticularisée, se gélifiant à l'intérieur : cellules vues de face atteignant 20-35 x de grande diag. Épiderme supérieur haut de 15-30 u, sans stomates. Épiderme inférieur haut de 10-14 x, portant d'abondants et courts bâtonnets de cire, à stomates nombreux, petits, allongés longs de 10-18 u, situés au niveau des autres cellules, et aussi hauts qu'elles. Mésophyile hétérogène, en haut 2 assises palissa- diques, en bas tissu lacuneux formé de 2-4 assises de petites cellules riches en chlorophylle, à petits méats; mâcles paraissant manquer. Bord à cellules sous-épidermiques non chloro- phyliliennes et à parois peu épaisses. 78 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Pollen. — L — 20-24 n (v. s.). Habitat et répart. géog. — Marais des montagnes, bruyères marécageuses, souvent avec les sphaignes. — Norvège, Suède, Laponie, Russie moyenne et septentr., Suisse, Allemagne, Tyrol, Autriche-Hongrie. — Sibérie, région de l'Amour, Amé- rique boréale. , SECTION X. — CAPREÆ. Sect. VI, Capreæ Koch, Syn., éd. 2, p. 74; Gr. et Godr., Al: Fr. (pp.); Hartig, Nachtr. System (Emend.).— Coh. VI, Capreæ Koch, Comment. (pp.).-— $ 9. Cinerascentes vel Capreæ An- derss. in DC., Prodr.; XVI \p: 215. — Section IT Care Gürke. — Sect. V, Repentes, Sect. VI, Nigricantes, et Section VII, Fastatæ Gürke, PL Æur.,p.8, 14, 17, 22. — Sect. APP gosæ Kerner. F1. Nied.-Oesterr. Weïd. — Subgenus I. Vetrix Dumortier a. incubacea et b. capreæ.—Tr. Il. Vetrix 2 cinerea et 4 incubacea Fries, Mantis. T. — Tr. sexta et tr. decima (pp.) Wimm., Sal. Eur. p. 46 et 107. Écailles discolores. Nectaire 1. FL. 0’: étamines 2 à filets libres. Anthères jaunes après l’anthèse. FI. 9: capsules pédi- cellées. Style court ou presque nul. Chat. latéraux sur les rameaux d’un an. Feuilles pubescentes, à nervures secondaires bien moins saillantes que la nervure médiane sur la face infér. Épiderme supér. de la feuille adulte manquant de stomates. Épiderme des rameaux dépourvu de cire. Faisceaux des nervures secondaires ne séjournant pas longtemps dans le pétiole et la nervure médiane. Stomates non repoussés vers l'extérieur, situés au niveau des cellules épidermiques. Nervure médiane à section biconvexe. Nervures secondaires à section plane-con- vexe, munies au moins vers leur base d’une assez grande quan- tité de parenchyme. Après le S. repens ajouter : S.-ESp. S. ROSMARINIFOLIA L., Spec. éd. I, p. 1020 p. p:?; Willd., Spec., IV, p. 697 p. p.; Sm. in Rees Cycl. n° 160; Pers., A. et E.-G. CaMuUs. — Monographie des Saules. 79 Syn., 602: Koch, Comment., p. 48; Syn., éd. 2, p. 754, éd. 3, p.567; Reichb., Fl..excurs., I,. p. 167; Fries, Mant. I, p. 64; Bot. Not. (1840), p. 203; Summ. Veget. Scand. p.57; Whbg., F1. suec. n° 1141 : Bluff. et Fing., Comp. Il, p. 563; Mey., F1. Hann. 510; Traunst., Monogr. p. 01: Hausm., F1. v. Tirol, I, 704; Schur, En. pl. Transs. p. 622; Hook. et Arn., Brit. fl. éd. 7, p. 307 ; Babingt., Man., éd. 5, p. 303 ; Loud., Arboret., Ill, nn; Pall; Ffôress. Ip. 72; Ledeb., FE 'ress., IH; p.615; Bess., Prim., p. 300; Enum. p. 37: Wiedem. et Web. :; F1. v. Esth., p. 601; Lange, Denkschr. FI. éd. 2, 664; Bert., F1. ital., X, p. 327; Anderss., Monogr., p. 115; Grecescu, Consp. fi. roman., p.532; S. angustifolia Waulf. in Jacq., Coll., III, p. 48 (1789), non Willd. ; Neïlr., FI. Wien, p. 170 (1846); Schur., En. pl. transs., p. 621: S. heterophylla et S. læta C. F. Schultz, Suppl. Prodr. F1. Starg., p. 51 (1810); S. canaliculata Besser, Enum. PL Volhyn.. p. 77 (1821): S. tenuis Host, Sal., p. 14,t.47, 48; S. littoralis Host, Sal. p. 15 (1828) :S. Schultziana Willd. ex Link, Handb. II, p. 453 (1831); S. diversifolia Rochel ex An- derss., Monogr. p. 116 (1867) ; S. Willdenowiana Dipp., Handb. Laubholzk., IT, p.262 (1892) non Forb.: S. arbuscula Sm., Engl. Bot., t. 1366 ; Comp., p. 146? Forb., Sal. Wob. 8; S. repens d) angustifolia (Wulf.) Neiïlr., F1. Wien, p. 170 (1846); Gürke, PL Eur. p. 15, S. repens rosmarinifolia Kerner, Weid.-Oester. p. 266 (144); Ledeb., F1. Alt., IV, p. 276; Wimm., Sal. Eur. p. 117; Anderss. in DC., Prodr., XVI, I, p. 237. Icon. — Hart. L. c.,t. 43: F1. Dan. t. 2556; Sal. Wob. t. S6, 7, Reichb., t. 1242 ; Engl. Bot. t. 1365. Exsice. — Ehrh., Arbor. n° 110; Fries, Herb. n. n°56: Kerner Herb. Sal. n° 175-178; Bænitz Herb. Eur. Petit arbrisseau à tronc et rameaux grêles, rampants, ascen- dants, verdâtres, bruns ou rougeâtres, glabres ou gris to- menteux. Feuilles variables, linéaires ou étroitement lancéolées. rarement obovales, ordinairement acuminées, presque planes, entières ou à dents fines et espacées ; à face supérieure verte et glabre ou glabrescente ; à face inférieure soyeuse argentée, ra- rement glabre. Stipules petites, lancéolées, souvent caduques. Chatons petits, presque contemporains, ovales ou subglobuleux, brièvement pédonculés ou sessiles. Écailles obovales, d’un pourpre noirâtre, velues. Étamines à filets très longs. Capsules 80 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. velues-soyeuses (f. hebecarpa), très rarement glabrescentes (f. subleiocarpa; éch. de Hongrie), à pédicelle 3 fois plus long que le nectaire. Style court, ou presque nul ou moyen, stigmates di- vergents, rougeâtres. S.-var. latifolia Anderss. Monogr.; var. latifolia Neiïlr.; Dürfl., Herb. norm. n° 3988. — Feuilles oblongues ou oblongues- lancéolées. S.-var. angustifolia Anderss.; Dôürfl., Herb. norm. n° 3088. — Feuilles discolores ou concolores, linéaires ou linéaires- Jancéolées. S.-var. laxiflora Anderss. — Chatons laxiflores : capsules longuement pédicellées à style court ; stigmates entiers di- vergents. S.-var. flavicans Anderss. — Jeunes feuilles, soyeuses-jau- nâtres en dessous, à la fin glabres sur les 2 faces. Morph. int. — Diffère du type par son limbe moins épais (100 y env.), les cellules de l'épiderme à parois latérales moins fortes, la présence sur les deux faces de poils très longs (250- 700 & env.), l'épiderme supérieur plus haut (30-35 y), à paroi externe moins épaisse et à cloisons tangentielles nombreuses. Habit. et répart. géog. — Marais tourbeux. Angleterre ?, Allemagne, Autriche, Transylvanie, Italie septentrionale, Da- nemark, Suède, Russie. — Sibérie, Songarie, région de l'Amour. Var. RiEsEANA Straehl. in Oest. bot. Zeit., XX NII, p.373 (1877); Gürke, PL Eur, p. 15. — Chatons ovales, brièvement pédonculés, un peu feuillés à la base. Capsule glabre à pédicelle 2 fois plus long que le nectaire. Style peu distinct, stigmates bi- fides. Feuilles très petites, les inférieures suborbiculaires, non acuminées, les moyennes et les supérieures cordées à la base, d'un vert terne et poilues en dessus, velues, soyeuses, argentées en dessous. Stipules faisant souvent défaut. — Autriche. S. silesiaca Willd. S. SILESIACA Willd., Spec., IV, p. 660, n. 15 (1805): Koch, Comment., p. 40; Syn. éd. 2, p. 719; Wimm,, Regensb. FL. (1849) p.36; Jaresb. d. Schles. Ges. (1857) p. 39; Fl.v. Schles de, p. 18 ; Sal. Eur. p. 60; Anderss., Monogr., p.65; Prodr. XNI, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 8r II, p. 218; Hartig., Forst. culturpfl. p. 404, t. 41; Reichb., F1. germ. Excurs. I, p. 169 ; Grecescu, Consp. fl. rom., p.533; Fiek, F1. v. Schles. 1881, p 404, n° 1090; Gürke, PL. Eur. p. 9; Hall. et Wobhl., p.2333; Korshinsky, Tent.fl. Ros. or. p.385 ; Schneid., Handb. Laubholzk. (1904), p.59 ; S. fagifolia Waldst. et Kit. in Willd., Spec. IV, p. 704(1805); S. Ludwigii Schur, Bot. Handb., éd. II, p. 227 (1808); S. rubens Presl, F1. cech., p. 203 (1819) ; S. Maukschii Hart., Naturg. Forstl. Kulturpfl. p. 306 (1851) ; S. pseudo-aurita Schur, En. pl. Transs , p. 620 (1866); S. pen- tandra X silesiaca Kotula in S. Kom. Fiz. Krakau, XVII, p. 147 (1883) sec. Gürke. Icon. — Schkubhr, L. c. t. 317; Guimp., Holzarten t. 164; Willd., Perl. Baume. t. 7, f. 2: Hartig, L. c. t. 114 (41 a); An- derss., Monogr. f. 42; Reichb., 1219 (2010); Schneïid., L. c., f. 24, p.; et f. 25, a; A. et G. Cam., Atlas, pl. 4 (37), A-J°. Exsicc. — Gunth., Cent. sil. n° 8: Wimm. et Kr., Herb. Sal. HN ONS D, 00 27.120909 © Coll 42) 143,44 9 > 45, 46 0" 5 47; HAE 5052000; 53,154, :55,:56: 57; 58; 50, 60 0 Gr 07. Bænitz, © o. Arbrisseau peu élevé dans la région alpine, ailleurs petit arbre. Rameaux toruleux ou flexibles à écorce verdâtre ou bru- nâtre, les jeunes d'abord pubescents, puis glabres, les inférieurs étalés. Bourgeons glabres, obtusiuscules. Feuilles polymorphes, sur un même rameau, plus longues vers le sommet, plus larges et plus courtes à la base du rameau, ovales brièvement et un peu obliquement acuminées, plus larges au delà du milieu de leur longueur, atténuées ou arrondies à la base, à bords inégalement et irrégulièrement dentées-crénelées, parfois presque entières ou à dents +espacées, à face supérieure d'un vert foncé sordide, à face inférieure un peu plus pâle verte ou un peu glaucescentes, à nervures réticulées et + munies de poils courts, les jeunes feuilles subsoyeuses en dessous, à poils plus nombreux sur les nervures, souvent d'un brun rougeâtre. Stipules faisant souvent défaut, semi-ovales ou réniformes, obliquement dressées, gros- sièrement dentées. Pétiole souvent 3 fois plus long que les bourgeons. Chatons cylindriques, souvent laxiflores, précoces, d'abord sessiles, puis brièvement pédonculés. Écailles obovales ou spatulées, ferrugineuses à la base, noirâtres au milieu et au sommet, rarement noirâtres seulement au sommet, velues exté- 6 82 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. rieurement. Nectaire égalant 1/4-1/3 de longueur de l'écaille. Étamines 2, à filets libres, glabres ; anthères ovales citrines, pur- purines avant l’anthèse, puis brunâtres. Chat. ® subcontem- porains, droits ou incurvés, laxiflores à l’état adulte, à capsules réfléchies à la maturité. Capsules coniques-allongées, glabres ou velues, à pédicelle 3-5 fois plus long que le nectaire. Style court; stigmates épais, bifides, divariqués. — Mai, juin; jun, ‘uillet dans la région alpine. Morphologie interne (Aël., pl. IT (1x), fig. 38-42). Rameau de 2 année. — Épiderme rugueux à la surface, portant de rares poils et à paroi externe épaisse de 25-30 p. Écorce mâclifère et tannifère. Liber égalant env. 1/3:1/4 du bois, contenant beaucoup de tannin, peu d’amidon, de nombreux cristaux simples et quelques mâcles. Assise génératrice donnant de petites saillies ligneuses peu nombreuses, très interrompues. Vaisseaux atteignant 45 & de diam., ceux des faisceaux pri- mitifs plus petits. Fibres du bois à parois peu épaisses. Fais- ceaux de bois primaire développés près de la moelle. Moelle po- lygonale légèrement arrondie, égalant env. les 2/3 du bois, épaississant seulement les cellules situées à la base des faisceaux primitifs (souvent toutes les cellules périmédullaires pendant la 2° année). Cellules périmédullaires tannifères, peu amylifères. Moelle centrale renfermant: des mâcles petites et assez nom- breuses, des tannifères abondantes, mais pauvres en tannin. — Tannin précipitant en bleu foncé le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. 3 faisceaux peu développés à l'initiale, le médian, seul arqué. 3 anneaux fermés avant la médiane, d'abord allongés, puis arrondis. Fusion en un anneau vers la médiane.— Caractéristique (f. 42). Coupe peu allongée, ailes courtes. Col- lenchyme tannifère, à parois plus ou moins lignifiées. Paren- chyme contenant: beaucoup de mâcles, des tannifères et peu d'amidon. Méristèle allongée. Liber assez peu développé, tanni- fère, amylifère. Anneau de fibres souvent continu ; moelle in- terne allongée, — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe., — Nervures secondaires. Nervures secondaires à section plane-convexe, munies de 2 arcs sclérifiés, de deux bandes de collenchyme (l'inférieure pouvant manquer), de pa- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 83 renchyme à la partie inférieure. — Limbe (f. 38). Épaisseur — 50-120 u. Épidermes glabres ou à poils rares, se cloisonnant tangentiellement d'une facon irrégulière, formés de cellules atteignant vues de face (f. 41) 20-30 x de grande diag., à parois rectilignes, assez épaisses. Épiderme supérieur dépourvu de stomates,à paroiexterne non ou peu bombée, peu épaisse, assez fortement cuticularisée, se gélifiant à l'intérieur, contenant de nombreux petits sphéroïdes dans les matériaux très secs ou alcooliques. Épiderme inférieur muni de cire, contenant quelques sphéroïdes, à paroi externe mince, bombée: stomates assez nombreux (f. 30), longs de 10-14 y situés au niveau des cellules épidermiques. Mésophylle hétérogène : 2 assises palissadiques ; plusieurs assises de petites cellules arrondies formant un tissu lacuneux, riche en chlorophylle, à petits méats et peu mâclifère. Bord légèrement renflé muni de collenchyme, ce dernier se pro- longeant à la partie supérieure du limbe. Pollen. — L—20-22 y (v.s.). A. LEIOCARPA À. et G. Cam. Aél., L. c. f. E. — Capsules glabres. Forma latifolia Anderss. Monogr. — Feuilles largement ovales, à bords souvent ondulés. F. typica Anderss. — Feuilles obovales-oblongues, étroites à la base, brièvement acuminées. F. angustifolia Anderss. — Feuilles étroitement lancéolées. F. parvifolia Anderss. — Feuilles petites, étroitement lancéo- lées. B. ErIocARPA Koch, Syn., éd. 2, p.740, éd. 3, p. 564 (emend.); A. et G. Cam. L.c., f. E°; 8. lasiocarpa Wimm., Sal. Eur. p. 61. — Capsules coniques brièvement pédicellées, velues. F. latifolia Anderss., Monogr. — Feuilles largement ovales, à bords souvent ondulés. F. typica Anderss. — Feuilles obovales-oblongues, étroites à la base, brièvement acuminées. F. angustifolia Anderss. — Feuilles étroitement lancéolées. F. parvifolia Anderss. — Feuilles petites, étroitement lancéo- lées. Var. lancifolia Pax in. Oester.bot. Zeit., XX XII, p. 145 (1882). — Feuilles lancéolées. (Variation peu caractérisée, à rapprocher de f. angustifolia). 84 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Monstruosité.— F. androgyna. Chatons irrégulièrement an- drogynes. Cf. Wimmer, Sal. Eur. (Monstruosité analogue à celle que nous avons décrite et figurée en 1899 dans le Bulletin de la Société botanique de France.) Habitat, répart. géog. — Montagnes des régions sous-alpine et alpine : Monts Sudètes, Moravie, Silésie, Bohème, Galicie, Hongrie, Transylvanie, Bosnie, Herzégovine, Caucase. S.-Esp.? S. cAUCASICA; S. SILESIACA, Var. CAUCASICA Anderss. in DC, Prodr. XVI, Il, p. 219; S. silesiaca Ledeb., Fl"ross 5,1P: 609, p:p: Icon. — A. et G. Cam., L. c., f. G.-J”. Exsicc. — Alboff, PI. de Gourie, n° 221, 284; PI. de Min- grélie, n° 47, 324; PL. d’Adjarie, n° 327; Alboff, PI. de Trans- caucasie, n° 97, 221, 284 et 326. Feuilles elliptiques-oblongues, brièvement acuminées, peu épaisses, glabres sur les 2 faces, concolores ou à face infér. plus pâle, à bords ondulés crénelés. Stipules semi-cordées, serrulées. Bourgeons longuement coniques, appliqués contre l’axe, glabres. Chatons brièvement pédonculés, à pédoncule feuillé, cylin- driques, subdensiflores. Écailles obovales, d'un pourpre noi- râtre au sommet, munies de poils blancs + longs. Capsules sou- vent rougeâtres, étroitement coniques, glabres, à pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Style bifide. Stigmates à di- visions étalées. F. leiocarpa Anderss., L. c. — Capsules glabres, longuement pédicellées. F. eriocarpa Anderss., L. c. — Capsules tomenteuses-gri- sâtres, brièvement pédicellées. Répart. géog.— Prov. du Caucase, Gourie, Adjarie, Mingrélie. S. livida Wabhlenb. c 9. S. zivipA Wahlenb., F1. lapp. n° 272 (1812), n° 488, t. 16, f. 6; F1. suec. n° 1130 ; Koch, Comment., p. 39; Wimm., F1. v. Schles. (x840);-1857, p. 187; Dôll, F1. bad., p. 499;, Wimm.; Sal Eure p'108; Fieck, F1. v. Schles. 1881, p. 406, n° 1095::Gürke er A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 85 Eur.., p. 13; Hall. et Wohl., p. 2328. Schneid.; Handb.Laubhol:k. (1904), p.61; S. arbuscula y. L., F1. suec., éd. 2, n° 886; S. arbus- cula 8. L., Spec., éd. 2, p. 1446; depressa &. livida Fries, Nov. Mant., I, p. 58 (1832); Koch, Syn. éd. 2, p.751; éd. 3, p. 565; Ledeb., FL. ross., IL, p. 611; Schrenk, Reise, IT, 522; S. foliolosa Afzel. in L., F1. Lapp., éd. 2, p. 205 (1792) ?; Willd., Spec. IV, n° 61, p. 685; S. Sfarkeana Reichb., FI. excurs., "n°196, p. 169; et II, p. 845. Icon. — Reichb., Icon. 2009; Host, Sal. t. 89, go; Anderss., Sal. Lapp., f. 14 et Monogr. tab. V,f. 51; Hartig, T. 116 (41 d); Schneid., L. c., f. 11 w.-w. 2; et f. 12, s.; A. et G. Cam., Atl. pl. 9 (42), f. LI-LI"'. Exsicc. — Gunth., Cent. Sil. n° 12; Fries, Herb. N. VIII forma parvifolia ; Wimm. et Kr., Coll. n° 40 9, 41 ©. Morphologie externe. Petit arbuste, à rameaux grêles, divergents, toruleux. Rameaux d'un an glabres, d'un brun ferrugineux, un peu luisants. Bourgeons ferrugineux, glabres, brièvement rostrés, à bec droit. Feuilles ovales, souvent arrondies, parfois oblongues lancéolées, ou atténuées à la base et au sommet, ou cunéiformes à la base et acutiuscules au sommet, entières ou à dents espacées; d'un vert foncé sur la face supérieure, plus pâles ou glauces- centes en dessous, veinées-réticulées, velues ou pubescentes ou encore glabres à l'état adulte. Stipules subréniformes, dentées, manquant souvent. Chatons presque contemporains, les fructi- fères à pédoncule feuillé. Chat. o grêles, dressés-étalés, cylin- driques, laxiflores. Écailles jaunâtres, brunâtres au sommet, velues en dehors, linéaires oblongues-acutiuscules. Étamines 2, à filets libres, glabres, grêles ; anthères subglobuleuses, d’un jaune d'or avant l'anthèse. Chat. © un peu plus longs, à pédon- cule manifeste. Capsules grisätres-velues ou glabres, cylin- driques obtuses. Style court ; stigmates petits, obovales étalés- divergents, bifides à divisions étalées, d'abord jaunâtres, puis bruns. Pédicelle 5 à 9 fois plus long que le nectaire. Fleurit à la même époque que le S. aurita. 86 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne (Af£/,. pl. II (1x), f. 43-46). Rameau de 2° année. — Épiderme glabre, paroi externe épaisse de 15-25 y. Écorce mâclifère et tannifère. Fibres libé- riennes abondantes, même dans les parties couchées. Liber dé veloppé, renfermant du tannin, de très nombreux cristaux simples et mâclés. Assise génératrice donnant de petites saillies ligneuses, peu nombreuses. Vaisseaux atteignant 30-45 & de diam., ceux des faisceaux de bois primaire à peu près aussi grands que les autres. Fibres à parois épaisses. Faisceaux de bois primaire assez développés. Moelle polygonale-arrondie, composée de cellules polygonales dans les parties dressées, arrondies dans les parties couchées et formant alors des canaux aérifères. Cellules périmédullaires tannifères, à parois non ou peu épaissies. Moelle centrale contenant: des mâcles assez nom- breuses, des tannifères assez rares, peu riches en tannin. — Tannin précipitant en brun verdâtre le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. A l'initiale 3 faisceaux peu arqués, formant chacun un anneau au-dessus de la médiane. Fusion or- dinairement non effectuée dans le pétiole. — Caractéristique (f. 46). Coupe allongée. DH > DV. Épiderme muni de rares poils. Collenchyme non lignifié. Collenchyme et parenchyme peu tannifères. Mâcles très nombreuses dans le parenchyme. Faisceaux incomplètement fusionnés, le médian très allongé ; rarement fusion opérée et un seul anneau plus ou moins fermé, situé au centre de la section, très allongé, à partie supérieure peu incurvée, moins développée que l’inférieure. Liber très tan- nifère. Péridesme sclérifié sauf dans une partie de la moelle interne. Moelle interne allongée. — Nervures secondaires. Ner- vures secondaires à section plane-convexe, munies de 2 arcs fibreux, de 2 massifs collenchymateux, de parenchyme à la partie inférieure. — Limbe (f. 43). Épaisseur — 100-130 ve Épidermes glabres, prenant 1-3 cloisons tangentielles, contenant de gros sphéroïdes dans les matériaux alcooliques ou très secs. Épiderme supérieur sans stomates, haut de 30-40 y, à paroi externe forte- ment striée, très mince, plus ou moins bombée, peu cuticula- risée, se gélifiant à l'intérieur, formé de cellules atteignant 35-60 y. de grande diag. (f. 44), à parois minces, recticurvilignes. Épiderme inférieur haut de 15-25 u, à paroi externe mince, A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. 87 bombée, portant beaucoup de cire, formé de cellules plus petites que celles de l’épiderme supérieur (f. 45), à stomates assez nom- breux, longs de 8-12 s, un peu moins hauts que les autres cellules de l'épiderme et situés au milieu d'elles. Mésophylle hétérogène : 2 assises palissadiques, 2-3 assises de petites cellules riches en chlorophylle, plus ou moins arrondies et contenant de rares mâcles. Bord très récurvé, muni à la partie supérieure de cellules sous-épidermiques sans chlorophylle, mais à parois peu épaisses. Pollen. — Grains ovales, gros. L—20-24 y (v.s.). x. intermedia; S. vagans 3 livida Anderss., Monog., p. 90; Wainio in Act. soc. p. fauna et fl. fenn., VIII, p. 68; S. livida (sensu stricto). Trautv., Increm. fl. ross., p. 707 ; Gürke, PL. Eur., p.13; Hall. et Wohl.; S. vagans glabrescens intermedia Anderss., Sal. boreal. Amer., p.121. — Arbrisseau à rameaux grêles, divergents. Feuilles obovales, brièvement acuminées, glabres, brillantes, plus pâles en dessous. Forma hebecarpa, Anderss., L. c. — Capsules + grisâtres-to- menteuses. F. leiocarpa Anders., L. c. — Capsules glabres. B. bicolor Gürke, PL. Eur., p. 13; S. bicolor Fries, Nov. fl. suec., éd. 2, p. 284; non Smith; S. depressa y. bicolor Fries, Nov. Mant., I, p.58 (1832), non Ehrh.; Koch, Syn., éd. 2, p.751; S. vagans y. livida, 2° bicolor Anderss., Sal. boreal. Amer. ; Monogr., p. 91; Prodr. XVI, p. 227. — Icon. : Reichb., n° 2008. — Feuilles d'abord ruguleuses, ténues, bientôt après glabres, lisses, réticulées, glauques, non livides en dessous. y. Starkeana Gürke, L. c.; S. Starkeana Willd., Spec., IV, n°46; p. 677; Spreng., Syst, deg. 1; p.104; Pers., Syn: IT, p. 600; Bess., Enum., p. 37; Ledeb., F1. alt., IV, p. 274; Trautv., Mém. Soc. Nat. Moscou, VIIT, p. 378; Turcz., Baikal, n° 1032; Karelin et Kiriloff., Enum. pl. des Soong.-Khirg., n° 771; Patze Elk. et Mey., F1. v. Preus., p.138; Hall. et Wohl,; S, uliginosa Starke ex Willd.; S. livida Wimm., F1. ». Schles., éd. 3, p. 187; Düôll, FL. Bad., p. 499 ; S. depressa Ledeb., F1. ross., III, 611, p. p.; Neilr., Nachtr. x. Maly's. Enum. p. 71; Schur., Enum. pl. Trans., p. 620 ; S. depressa Starkeana Weinn., F1. Petrop., p. 97; S. malifolia Bess., Primit. fl. gall., IT, p. 313; Enum. pl. Volhyn., p. 37; non Smith.; S. vagans glabrescens orientalis Anderss.; S. vagans livida Starkeana 88 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Anderss., Monogr., p. 91; in Prodr., p. 228. — Icon. — Reichb., n° 2010 ; Lorek, f. 1205; Hartig., t. 413. — Exsicc.-Wimm., H. Sal., n° 43, 44; Bænitz H. E.; F1. Aust.-Hung., n° 1450 9. — Arbrisseau élevé. Feuilles plus grandes que dans la var. £., glabres, à bords sinués. Chat. © plus épais. Étamines fauves après l'anthèse. Pédicelle de la capsule atteignant souvent 9 fois la longueur du nectaire. à. cinerascens Wahlenb., F1. Lapp., n° 273; n° 1139; Anderss., Sal: Lapp ,p.53; Hartm., Skand. fl.,.éd. 3, p. 179; Garker Eur., p. 13; Hall. et Wohl.; Wainio in Act. soc. p. fauna et fi. fenn., VIIL p. 68; S. sphacelata Sommerfeld, Suppl. fl. Lapp., p. 42 (1826), non Sm. ; S. depressa. a. cinerascens Fries, Mant., t. 57; S. dep. a. velutina, Koch, Syn., éd. 2, p. 751 ; S. vagans,; 1 cinerascens a. Linneana Anderss., Sal. boreal. Amer., p. 121. — Feuilles velues, glabrescentes en dessus à l’état adulte, obo- vales ou ovales lancéolées. Morph. int. — Diffère du type par son limbe à épiderme su- périeur non strié et la présence de très nombreux poils, longs de 250-750 y. Habitat et répart. géog. — x. intermedia: Norvège, Suède, Laponie, Allemagne, Suisse, Galicie, Russie; Turkestan, Mand- chourie. — Ê. bicolor : Suède, Allemagne. — ;. Starkeana : Alle- magne, Galicie, Russie. — ô. cinerascens: Norvège, Suède, La- ponie, Russie; Sibérie, Turkestan, Songarie. S. nigricans Smith. Page 201, avant Monstruosités, ajouter : Var. grandis Wimm., Sal. Eur.;"p. 73; et auct. plur = Feuilles grandes, oblongues, à face inférieure d’un glauque bleuâtre, glabrescente. Chatons courts, un peu gros. Capsules velues blanchâtres, à pédicelle médiocre et à style court. Var. apennina Borzi, Comp. fl. forest. ital., p. 142 (1885) ; Gürke, PL Eur., p. 18. — Feuilles munies d’un tomentum blan- châtre persistant sur la nervure médiane. Var. borussica Wimm., Sal. Eur., p. 73 ; Gürke, L. c. — Feuilles lisses, velues sur les 2 faces, d’un vert pâle en dessous, rigides. Chat. courts. Capsules velues. B. BoREALIS Wimm., Sal. Eur., p. 72 (emend.); Anderss. in A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 89 DC, FProdr., XNEME»p..24: ; Gurké; PL ,Eur:, p- 18; S: borealis Fries, Bot. Not. (1840), p. 193 ; Sum. veg. scand., p-. 206; Anderss., Monogr., p. 128; Trautv., Increm. F1. ross., p. 689. — Chatons contemporains à longs pédoncules feuillés, velus. Capsules blanchâtres, à pédicelle médiocre ou long grandes; style long. Feuilles grandes, souvent épaisses, den- sément tomenteuses. Morph. int. — Diffère du type par son limbe à épidermes portant des poils très nombreux, longs de 500-600 z env. et par la rareté de la cire sur l'épiderme inférieur. a. grandifolia Anderss. in Prodr.; S. Rudbeckiana Fries, sec. Anderss. — Icon.—A. et G. Cam., Aël., pl. 5 (38), fr. SR et SR'. — Feuilles grandes, larges, souvent peu épaisses, vertes sur les 2 faces. Arbre ou arbrisseau élevé. — b. crassifolia An- derss. — Feuilles épaisses, mollement velues sur les 2 faces, à bords munis de dents espacées comme dans le S. Caprea. — c. tenuifolia Anderss. — Feuilles + étroitement lancéolées, ovales ou obovales ; vertes en dessus, plus pâles ou glaucescentes en dessous. — F. hebecarpa Anderss., Monogr. — Capsules + densément tomenteuses. — F. leiocarpa Anderss., Monogr. — Capsules glabrescentes. C. campesrRis Fries, F1. Hall. ; Gürke, PI. Eur., p. 18; protea Anderss., in DC., Prodr., p. 241; S. protea Anderss., Monogr., p. 128. — Nous donnons ici la diagnose de cette var. dont les caractères nous ont paru peu stables et qu'il n'y a pas, croyons-nous, lieu de maintenir. Chatons plus courts, souvent plus précoces, peu ou non feuillés. Capsules plus brièvement pédicellées ; style plus court. Feuilles plus petites, plus minces et verdâtres, tantôt obovales subcordées à la base, tantôt lan- céolées sublinéaires atténuées à la base et au sommet, entières ou ondulées-dentées. Répart. géog. — Var. grandis et borussica; Allemagne ; B. borealis et C. campestris : Scandinavie, Europe septentrionale. S. phlomoides Marsch. Bieb. S. PHLOMOIDES Marsch. Bieb., F1. Taur.-Caucas., Il, n° 1030, p- 415, IL, p. 68; Ledeb., FL. ross., II, p.608; Anderss., Monogr.. p- 74; in DC, Prodr. XVI, I, p. 317; Korshinsky, Tent. fi. Ros. go A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. or. p. 383; Gürke, PI. Eur., p. 12; S. acuminata Pall., F1. ross., IL, p. 81 (1788) sec. Marsch. a Bieb. Icon. — A. et G. Cam. Atl., pl. 4(37), f. S.-T. Morphologie externe. Arbuste, rarement arbre ; port semblable à celui du $S. Ca- prea. Rameaux velus tomenteux, à écorce non rugueuse. Feuilles elliptiques ou obovales oblongues, obtuses ou subaiguës, velues, tomenteuses en dessous, munies de poils courts et très nom- breux sur la face supérieure, à bords ciliés, glauques en dessous, à la fin brunissant, à bords obscurément dentés glanduleux. Pé- tiole court. Stipules semicordées, aiguës-lancéolées, caduques. Chatons sessiles, un peu feuillés à la base, les & à pubescence blanchâtre semblable à celle du S. Caprea. Écailles aiguës, lan- céolées, velues, noirâtres au sommet, Étamines 2, à anthères jaunes. Capsules coniques allongées, velues, pédicellées. Style court ou nul. Stigmates bifides, dressés-connivents. Pédicelle 2-4 fois plus grand que le nectaire. — Avril. Nota. — Cette plante nous a paru peu ou non distincte du S. Reichardti (S. Caprea+cinerea). — L'étude anatomique ne nous a permis de trouver que des différences peu sensibles : moelle des rameaux un peu plus polygonale et cellules de l’épi- derme du limbe plus petites. Habitat et répart. géog. — Russie moyenne et méridionale, — Caucase ; Sibérie ? S. Caprea L. Page 207 de la Monogr. après B. Alpina Gaud, ajouter : C. A lpestris Anderss., Monogr. p. 77. — Petit arbrisseau à ra- meaux diffus, toruleux et glabres. Feuilles petites, à la fin dénu- dées sur la face inférieure et alors coriaces rigides. Capsules très : velues à stigmates jaunâtres. — Varie à feuilles ovales-arron- dies ou à feuilles atténuées à la base et au sommet. D. Sericea Anderss., L. c. — Arbrisseau à rameaux épais, diffus, rougeâtres. Feuilles lancéolées, atténuées à la base et au A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. QI sommet; soyeuses à poils apprimés sur la face supérieure, argentées mollement soyeuses en dessous. Stipules nulles. Habitat et répart. géog.— C. Alpestris, Alpes de Scandi- navie; D. Sericea, Laponie. SECTION XI — VIMINALES Section, V. VimixauIs Koch, Syn., éd. 2, p. 745: Kerner, Niederôsterr. Weid.; Gr. et Godr. F1. Fr.; —Gürke, PL. Eur., Il, (pp.). — Coh. V. Viminales Koch, Comment., p, 27 (pp.). — S 15. Micantes seu viminales Anderss, in DC., Prodr., XVI, 265 — S.— gen. IT, Vimen a, Viminales Dumortier, Monogr. Saules (pp.). — A. Gymnitæ IT, Acuminatæ B.Viminales Hartig. Nachtr. Z. System. Weiden (pp.). — Tr, quinta Wimm., Sal. Eur.;p. 35. Écailles discolores. Nectaire 1. Fleurs d': 2 étamines à filets libres. Anthère brunissant un peu après l'anthèse. F1.9 ; Capsu- les sessiles. Style grêle. Valves de la capsule arquées en dehors après la déhiscence. Feuilles à nervures secondaires moins sail- lantes que la nervure médiane sur la face inférieure. Chatons sessiles, latéraux sur les rameaux d’un an. Bois nu lisse. Epiderme supérieur de la feuille adulte dépourvu de sto- mates. Épiderme des rameaux ne présentant jamais de cire. Faisceaux des nervures secondaires ne séjournant pas dans la nervure médiane et le pétiole. Stomates aussi hauts que les cel- lules épidermiques et repoussés au dehors. Section de la ner- vure médiane biconvexe. Nervures secondaires à section plane- convexe, munies d'une assez grande quantité d'écorce à leur partie inférieure. # S. viminalis L. A cette espèce, nous croyons devoir rattacher : S.- Esp.? — S. GMELINI Pall., F1. ross., II, p. 153 (1788); S. splendens Turcez., PL. exsicc. (1829) et S. viminalis &., F1. 92 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. baic. dav. Bull. Soc. Nat. Mosc. XX VII, I, p. 380 (1854), Non Bray ex Opiz (1823); S. rufescens Turcz, L. c. [S. serotina Pall., Reise, IIL, p. 759 (1776). [Forme accidentelle à chatons tardifs]. Espèce proche du S. viminalis, s'en séparant par les carac- tères suivants : Feuilles velues-soyeuses sur les deux faces au moins dans leur jeunesse, à face inférieure argentée-soyeuse, à bords plans et non dentés. Capsules à pédicelle 2 fois plus grand que le nectaire. Présente 2 variétés. A. GMELINI Anderss. in DC. Prod. p. 265 ; S. Gmelini Pall, sensu stricto.— Feuilles étroitementoblongues, aiguës, atténuées à la base, entières ; blanchâtres en dessus, argentées soyeuses en dessous, ou encore blanches soyeuses sur les 2 faces. Stipules petites, promptement caduques. Chatons subsessiles, étroits, densiflores. Écailles d'un fauve roussâtre, arrondies-tronquées, plus larges au sommet, velues. Capsules courtes, ovales obtu- siuscules, à style long; stigmates entiers ou bifides. Morph. int. (Atl., pl. IL 1x (f. 47-51). Caractères distinguant le S. Gmelini du S. viminalis. Rameau de 2° année. — Vaisseaux atteignant 35-40 y de diam., ceux des faisceaux de bois primaire 8-12 &. Fibres du bois à parois plus épaisses. Moelle polygonale à côtés concaves (£. 47), un peu plus petite, à cellules périphériques très tannifères et à parois très épaisses. Feuille. — Caractéristique (f. 51). Anneau libéro-ligneux un peu moins allongé. Anneau fibreux peu continu. — Nervure médiane. Base et milieu. Fibres plus abondantes. — Nervures secondaires. Arcs de fibres développés, parenchyme moins abondant à la partie inférieure du faisceau. Limbe (f. 50). Epaisseur — 130-160 . Épidermes divisés tangentiellement, portant quelques poils, contenant des sphéroïdes, formés de cel- lules atteignant 35-55 : de grande diag. et à parois assez épaisses (f. 49), le supérieur haut de 15-30 y, à paroi externe un peu plus mince que dans le S. viminalis et moins cuticularisée ; l’inférieur haut de 12-22 y, portant un peu de cire, à stomates (£. 48) un peu moins nombreux que chez le S. viminalis, longs de 25-35 y. Bord du limbe aminci, récurvé, ayant 2-3 cellules sous-épidermiques, sans chlorophylle, mais à parois minces. Forma vestita Anderss. À. et G. Cam., Atl. pl. 1 (34), f. AG. — Jeunes feuilles toujours mollement et abondamment velues- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 03 blanchâtres sur les 2 faces, à face inférieure laineuse-argentée. Régions du Volga [et de l'Altaï]. Forma rufescens Anderss.— Turcz., l. c.— Feuilles cendrées, à la fin glabrescentes en dessus. B. Splendens; S. viminalis Ê£. splendens Anderss., L. c. — Feuiles presque également soyeuses sur les faces, mais à face inférieure d'un beau brillant argenté, non dentées, planes. Cha- tons allongés, incurvés. Ecailles peu discolores. Capsules atté- nuées rostrées. — Terre des Samoyèdes. SECTION XII. — INCANÆ. $ IT. — Ixcaxx Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 302; Sect. XII, Gürke, PL., Eur., p. 39. — Sect, VIII, Canæ Kerner, Nied.-Oester.— Coh. Capreæ Koch, Comment., p. 31.— Sect. VI, Capræ Koch, Syn., éd. 2, p. 747 (pp.). — Sect. I, Amerina Gr. et Godr., F1. Fr. (pp). — Tr. tertia Wimm., Sal. Eur., p.25. Écailles concolores ou discolores. Nectaire 1, jaune, lenticu- laire. Fleurs ©’; 2 étamines à filets + longuement soudés. Capsules pédicellées à valves arquées en dehors après la déhis- hence. Style allongé. Feuilles à face inférieure blanche tomen- teuse. Chatons subsessiles et latéraux sur les rameaux d'un an. Épiderme sup. de la feuille adulte dépourvu de stomates. Epiderme des rameaux ne présentant jamais de cire. Stomates moins hauts que les cellules épidermiques et en affleurant la paroi interne. Nervure médiane à section biconvexe. Nervures secondaires à section plane-conxexe, à peine saillantes à la partie infér. de la feuille. Mésophylle homogène palissadique. Bord des feuilles collenchymateux. Un seul ovule se développant. Cette section ne comprend que le S. incana Schrank, qui a été traité dans la Monogr. des Saules de France. 94 A. et E.-G. Camüs. — Monographie des Saules. SECTION XIII. — PRUINOSÆ. Section III. Pruinosæ Koch, Syn., éd. 2, p. 743; Kerner, Niederôsterr Weiden,— Pruinosæ s.daphnoides Anderss.in DC., Prodr., XVI, p. 261; -— Coh. Pruinosæ Koch, Comment., p. 22: Tr. IT. Chrysanthos Fries, Mantis., I. — Sect. VIII. Daphnoides Gürke, PL, Eur., p.24. — Sect. V. Viminales Gr. et Godr., F1. Fr. (pp.). —S. gen. I. Vetrix d. daphnoidæ Dumortier. Monog. Saules.— Tr. prima Wimm., Sal. Eur., p. 1. Écailles discolores. Nectaire 1. Étamines 2 à filets libres. Anthères jaunes après l’anthèse. Capsules sessiles. Style grêle allongé. Chat. latéraux sur le bois d’un an. Feuilles ordinai- rement glabres. Arbres ou arbrisseaux à rameaux glauques pruineux. Épiderme sup. dela feuille adulte dépourvu de stomates. Épi- derme des rameaux de 1-3 ans pourvu de cire. Mésophylle homogène, palissadique. Stomates de l’épiderme inf. moins hauts que les cellules épidermiques et en affleurant la paroi interne. Nervures médiane et secondaires à section biconvexe. Système libéro-ligneux toujours en anneau à la base de la ner- vure médiane. S. daphnoides Vill. Page 231, ajouter les var. et la sous-espèce suivantes : 6. POoMERANICA Koch, Syn., éd. 1, p. 646 (1837); Gürke, PL. Eur., p. 24; S. POoMERANICA Willd., Enum. pl. hort. Berol. Suppl., p.66 (1813), nomen; Link, Enum. pl. hort. Berol. (1821); Spreng., Syst. Veg., I, g8; Reichb., /c., 1254; S. daphnoïides 1° angustifolia Anderss, in DC., Prodr., p. 262. Icon. — A, et G. Cam. Aël., pl. 5 (38). f. F.-H. Exsicc. — Soc. siles. n° 689; Kupffer in Herb. Bænitz et in F1. baltica n°° 13055, 14330. Feuilles 3-4-5 fois plus longues que larges; obovales-lan- céolées, à partie plus large au-dessus de leur milieu, brièvement acuminées, ou encore étroitement lancéolées. Chatons plus petits. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 95 Répart. géogr. — Allemagne du Nord; Russie, littoral de la mer Baltique. — Nous avons dans notre herbier un Saule récolté par M. Ozanon, dont l'étiquette est ainsi libellée : N° 10. Salix daphnoides Vill. — Observ. S. pomeranica Willd. — Foliis angustioribus, amentis tenuioribus Koch. — La Grave, Hautes- Alpes, au Puy-Vacher (1200 m.), fl. 12 mai (1860), feuilles 31 août. Les chatons n'existent pas dans notre herbier, ce qui nous a empèché de citer autrement qu'incidemment comme plante française une forme qui pourrait n'être qu'une variété ou un lusus tendant au S. acutifolia. S. var. erythrostyla Kupffer in F{. baltica (1901). — Styles rouges. — Littoral de la mer Baltique. Y- PEDICELLATA Marss., F1 Neu Vorpomm., p. 435 (1869). — Capsules à pédicelle égalant le nectaire. (Wimm. et Kr. Herb. Sal. n° 28 (s. n. S. daphn.). à. pulchra Garke, FL. Deutschl. éd. XVII, p. 547 (x806); Gürke, PL Eur. p.24; Hall.et Wohl.,p.2359;S.pulchra Wimm., Sal. Eur., p. 7 (1886); Cham., sec. Trautv., Increm. fl. ross. p. 700; S. jaspidea Hort. ex C. Koch, Dendrol. IT, p. 501 (1832) ; S. daphnoides v. pulchra Garcke, F1. Deutschl., Ed: XVII, p.547 (1806), Gürke, PL. Eur., p.24; Hall. et Wohl., p. 2350. Icon. — A.et G. Cam. Afl. pl. 5 (38), £. L.-J. Exsicc. — Wimm. et Kr. Coll. n°6 ©. Arbre élevé à rameaux dressés, brunâtres, d'un glauque bleuâtre. Feuilles elliptiques lancéolées, très glabres, les nou- . velles velues, les supérieures un peu brillantes, d'un glauque verdâtre en dessous. Bourgeons glabres. Chatons précoces, sessiles, non feuillés, très velus, oblongs, densiflores. Capsules coniques, verdâtres, glabres, à pédicelle très court. Style médiocre; stignates oblongs. Diffère du S. daphnoides par ses chatons moins gros, ses feuilles d’un vert plus gai, à nervuré moyenne brunâtre, souvent d'un vert glaucescent en dessous. Morph. int. — Diffère du type: par son pétiole à ailes moins marquées à la caractéristique, le système libéro-ligneux de la partie supérieure du pétiole et de la partie inférieure de la nervure médiane moins allongé, les nervures secondaires à parenchyÿme moins abondant. Répart. géog.— Norvège, Suède, Prusse, Silésie, Suisse. 6 A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. Sous-espèce. — S. ACUTIFOLIA Willd., Spec. IV, p. 668 (1805); Koch, Comment. p. 22; Syn. éd. 2, p. 743; Fries, Mant. 1, p.46; Hook et Arn., Brit. fl. éd.7, p.395:'Ledeb., FL ross:; 35/p160% Hartig, Forstculturpfl. p. 476; Bunge, Reliq. Lehm. L. c., p.496: Reïchb’, p:1255; Sal. Wob:t'25; Koch, Syn: éd. 2, p.743 6404 p. 559; Hall. et Wohl., p. 2358; Fiek, F1. v. Schles. (1881), p. 403; Schneid., Handb. Laubholzk. (1904)p.44; S.violacea Andrews., Bot. Repositorg.IX, t. 581 (1797-1811); Sal. Wob. t 49; S. prui- nosa Bess., Cat. hort. bot. Crem., p. 121 (1816); Wendl.; Reichb. F1. excurs., 1046; Wimm., F1. v. Schles. éd. 3, p. 183; Sal. Eur, p. 9; Trautv., Increm. fl. ross. p.700; S. daphnoides £. angusti- folia Weïinm., Enum. Stirp. Petrop., p.96 (1837); S. daphnoides 6. acutifolia Dôll, FT. bad. p. 492; Anders. in DC., Prodr. p.262, E: Wolf; Grecescu, Consp: fl. roman. p.533; S’nigra et S. caspica in Catal. Hortul. Icon. — Forbes, Sal. Wob., 25 ©, Reichb., 1255; Schneid., Pic SE MAARE CG Cam, ADI) ER ELLE Exsicc. — Fries, Herb. n. n°“ 8, 58 ©, cult.; Wimm. et Kr., Salm°85:0, Coll.:nur:0"; Kern.,'Herb.tn°425391.vsiles nt 140; Th. Teplouchow. n° 133; Becker, PI. astrachanicæ. Feuilles linéaires lancéolées, longuement acuminées, glabres, verdâtres. Stipules lancéolées acuminées. Chatons précoces sessiles, ovales oblongs, densiflores. Étamines 2, à filetslibres, glabres. Écailles oblongues, velues sur les deux faces. Capsules subsessiles, plus longues et plus étroites que dans le S. daph- noides. Stigmates dressés. — Floraison la plus précoce du genre. , Mars, avril. Morph. int. — Ne diffère guère du S. daphnoides que par le pétiole et la nervure médiane à anneau libéro-ligneux très peu développé dans la partie supérieure, les nervures secondaires à parenchyme moins abondant, la paroi externe des épidermes du limbe un peu moins épaisse. Habitat et répart. géog. — Russie moyenne; ailleurs cultivé ou subspontané. — Convient aux terrains sablonneux, peut alors dans de bonnes cultures donner des rameaux stériles pourvus de larges feuilles (Magn. F1. sel. n° 2060). — Sibérie, Turkestan. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 07 CONSPECTUS pe La DISPOSITION pes HYBRIDES Ex SÉRIES Hybrides de : $ I. S. BABYLONICA. $S X. S. SILESIACA. $ XIX. S. RETUSA. IL. S. ALBA. XI. S. Livipa. XX. S. LaAPpPONUM ET III. S. FRAGILIS. XII. S. PHYLICIFOLIA. HELVETICA. IV.S. TRIANDRA. XIII. S. xiIGRIcANS. XXI. S. HERBACEA ET V. S. PURPUREA ET XIV. S. REPENS. POLARIS. CÆSIA. XV. S. CAPREA ET XXIL.S.RETICULATA. VI. S. INCANA. GRANDIFOLIA. XXIII. HyBr. com- VII. S. vIMINALIS. XVI. S. GLAUCA. PLEXES. VIII. S. CINEREA. XVII. S. HASTATA. IX. S. AURITA. XVIILS.ARBUSCULA. $ E — Hysripes pu S. babylonica. LS. babylonica + fragilis; S. alba + babylonica.] (1) S. babylonica + fragilis. Après le S. BABYLONICA — FRAGILIS, ajouter la deuxième forme suivante : X S. oLIGOTRICHA Simk. in Termesz. Füz. XII, p. 158 (1800); S. BABYLONICA X EXCELSIOR Simk, L. c.; S. BABYLONICA X FRAGILIS b.) OLIGOTRICHA Gürke; PL. Eur., p. 8. Cette forme peu distincte du X S.BLANDA Anderss. en diffère par sa taille plus élevée etles chatons laxiflores. $ EF. — Hygripes pu S. alba. S. [alba + fragilis; alba + cinerea?]; alba + pentandra ; alba + triandra. S. alba + pentandra © © X S. HEXANDRA Ehrh., Arbor. n° 140, nom. sol.: Beitr. VII, p. 138 (1791); Anderss., Monogr., p. 40, f. 27; in Prodr. XVI, I, 1. Les hybrides qui ont été décrits dans la Monographie des Saules de France ont leurs noms mis entre parenthèses, CS Où A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. p. 208 ; B. White in Journ. Linn. Soc. (1800-01) p. 361; Gürke, PI, Eur., p, 7; Hall. et Wohl. p. 2305; Schneid., Handb. Laubholzk. (1904) p. 30; Korshinsky, Tent. fl. Ros. or. p. 381; XS. Ehrhartiana Smithin Rees Cycl.(1819); Meyer,Ch.Hannov. p. 486. (1836); A. et J. Kern. Herb. Oest. W.n°27; Wimm., Sal. Eur. p. 138; S. ALBA + PENTANDRA Gürke, L. c.; S. PENTANDRA- ALBA Ritschl., FL Pos. p. 201 (1850); Kern. in Oest. bot. zool. Zeitschr.(1858)p. 183; Pokorny in Verh. d. zool. bot. Ver. Wien (1861) p. 391; Anderss., Monogr. p. 40. Icon. — Anderss., L. c.; AÀ.et: G. Cam. Aïl. pl. 64602 A.-E". Exsicc. — Ehrh., Arbor. n° 140 sec. Meyer; Kern., Herb. Sal. n%10,20, 27 sec. Wimm.; Nilsson PL. Scand. (1804) ; Bænitz. Herb. Eur. Bel arbre, un peu élevé, à rameaux glabres. Feuilles un peu asymétriques, légèrement brillantes en dessus, glaucescentes ou verdâtres en dessous, pubescentes dans leur jeune âge, puis glabres à l’état adulte, longuement acuminées, à dents mani- festement glanduleuses, à pétiole glanduleux près de la nais- sance du limbe. Stipules faisant défaut à l’état adulte. Chatons gros, pédonculés, feuillés, cylindriques, souvent incurvés, densi- flores. Chat. o” à rachis très velu; 4-6 étamines à filets libres, très poilus-laineux à la base; écailles jaunâtres, concaves, obtuses, glabres au sommet, velues à leur base. Chatons © ressemblant à ceux du S. fragilis; écailles assez promptement caduques ; Capsules subsessiles, obovoïdes, atténuées au sommet; style court ou presque nul; stigmates étalés; pédicelle dépassant peu la longueur du nectaire. — Mai-juin. Observ. — Le S. alba + fragilis avec lequel il peut être con- fondu a la coloration plus verte, les glandes du pétiole nulles ou peu développées, les étamines ordinairement au nombre de 2. Il ressemble encore plus au S. fragilis + pentandra, mais il a les feuilles plus étroites, les chatons plus grêles et les fleurs infé- rieures réfléchies. Morphologie interne (Atl., pl. II (1x), f. 54). Rameau de 2° année. — Diffère du S. alba par : son collen- chyme à parois non ou peu lignifiées; son liber non collen- chymatoïde, moins développé; ses tannifères médullaires peu A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 99 abondantes et pauvres en tannin. Se distingue du S. pentandra par son liber un peu plus développé, sa moelle à tannifères moins rares et parfois par la présence de poils. Feuille. — Pétiole. 3 anneaux plus développés que chez le S. alba. Fusion vers la médiane ou peu au-dessus. — Carac- téristique. Diffère du S. alba par : l'abondance et le développe- ment des nectaires, le liber à parois minces, les tannifères moins nombreuses dans le parenchyme et le collenchyme à parois non ou à peine lignifiées. Se distingue du S. pentandra par les nectaires moins développés, le péridesme non ou peu sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Disjonction de l'anneau libéro-ligneux se produisant plus tôt que chez le S. pentandra.— Nervures secondaires. Comme celle des parents. — ZLimbe. (£. 54). Diffère du S. alba par : le moins grand nombre d'assises palissadiques (2-3), la présence d’un tissu lacuneux assez déve- loppé, l'épiderme supérieur à paroi externe plus épaisse et à stomates moins nombreux; la rareté ou l'absence de poils, la quantité moindre de cire et d'ordinaire l'absence d'hypoderme aquifère ou la tendance peu marquée à en différencier un. Se distingue du S.pentandra par : le développement du tissu palis- sadique, l'épaisseur moindre de la paroi externe de l’épiderme supérieur. Pollen.— L — 28-32 u.(v.s.)(1). . Répart. géog. — Norvège, Suède, Angleterre, Allemagne, Tyrol, Autriche. S. alba +triandra © ©? X S. ERYTHROCLADOS Simk., La Novit. ex fl. Hung. in Ter- mesz. Füz. XII, p. 158 (1890); Gürke, PI. Eur., p. 5; Hall. et Wobl., p. 2306; S. lanceolata Wimm , Sal. Eur., non Smith, Engl. Fl.; S. undulata Plur. auct., p. p., Ehrh. herb.; Koch, Comment., p. 20, et Syn. éd. 1, p. 644 ; S. ALBA X TRIANDRA Gürke, L. c., Hall. et Wobhl., L. c.; S. TRIANDRA-ALBA Wimm. et Kr., Coll. Sal. (1858), n° 16; Wimm., Sal. Eur., p. 144; Kors- hinsky, Tent. fl. Ros. or., p. 381; S. triandra-viminalis B. un- dulata (excl. ©) Wimm., Denk. Schles. Ges., p. 157. 1. Pour les hybrides L — longueur des grains normaux. 100 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 6 (39), f. K.. Petit arbre ou arbrisseau à rameaux d'un jaune brun ou oli- vâtre, les jeunes pubescents au sommet, devenant ensuite glabres. Feuilles d’abord velues soyeuses, puis glabres, sauf parfois à la base, sur la face inférieure et la nervure médiane, lancéolées-oblongues, à bords finement dentés glanduleux, larges ou oblongues-lancéolées, contractées à la base, longuement acu- minées, un peu asymétriques; + irrégulièrement sinuées. Pé- tiole médiocre. Stipules lancéolées ou semicordées. Chatons contemporains, à pédoncule feuillé, lâches, arqués, cylindriques. Écailles ovales, concaves, d’un jaune un peu verdâtre ou rou- geâtre, velues crispées à la base, longuement barbues au som- met. Capsules obovales, étroitement coniques, glabres, vertes, à pédicelle un peu plus long que le nectaire. Style médiocre, un peu épais au sommet ; stigmates à lobes étalés-divergents. Morphologie interne (A#L., pl. IT (1x), f. 55). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. alba par: le col- lenchyme à parois lignifiées ; la présence de nombreux cristaux simples dans le liber ; la moelle plus arrondie, à tannifères peu abondantes et peu riches en tannin. Diffère du S. triandra par : le liber mâclifère, la moelle plus polygonale, à mâcles moins rares. Feuille. — Pétiole. Faisceaux plus développés que chez le S. alba, le médian allongé, les latéraux arrondis. Fusion avant la médiane. — Caractéristique. Se différencie du S. alba par: son collenchyme non lignifié, son liber non collenchymatoiïde. Diffère du S. triandra par : sa section à ailes plus marquées, le péridesme non ou peu sclérifié, la présence de fibres lignifiées d'origine secondaire dans le bois (surtout entre l'initiale et la ca- ractéristique). — Nervure médiane. Base et milieu. Anneau libéro-lig neux plus ou moins disjoint. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents, collenchyme à parois moins épaisses que chez le S. alba. — Limbe. Diffère peu du S. alba si ce n’est par : l'absence d’hypoderme ou la tendance peu marquée à en différencier un, les stries légères de la cuticule visibles sur- tout près des nervures (f. 55) et la rareté de la cire. Se distingue du S. triandra par: ses épidermes plus hauts, à nombreuses A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 101 cloisons tangentielles, le développement des assises palissa- diques (4-5), la réduction du tissu lacuneux, l'abondance des mâcles. B. X S. suBpoca B. White, Revis. of the Brit. Willows, in Journ. Linn. Soc. XX VII, p. 354 (1800); S. ERYTHROCLADOS B. White, L. c. — Diffère du S. ERYTHROCLADOS Simk. par : Rameaux dressés. Chatons plus courts, plus denses, dressés ou étalés-dressés. Écailles pâles, jaunâtres, oblongues-spatulées. Style presque nul. Stigmates à la fin réfléchis. Répart. géog. — Écosse, Suède, Allemagne, Hongrie. $ HIT. — Hysrines pu S. fragilis. S. [fragilis + triandra; fragilis + pentandra]; fragilis + purpurea; fragilis + viminalis. S. fragilis + triandra. Après X S. spEcIosA Host, ajouter : A.— X S. suBTRIANDRA Neilr.in Verh.zool.bot.Ges. Wien., I, p. 119 (1851); Kern. (Sal. Autr. infer., p. 67), Weid Œstr., p. 180; Anderss. Monogr., p. 27; Wimm. Sal. Eur., p. 137; Gürke, PL Eur., p. 5; S. alopecuroides 8? subtriandra An- derss., in Prodr., X VI, Il, p. 203; S. fragilis-subtriandra Neilr., L. c.; S. superfragilis-triandra, Kern., L. c.; Wimm., L c.; Anderss., Monogr., p. 27. — Exsicc. — Kern. H. Sal., n° 2189, n® 22 et 23 Oo’. — Feuilles longuement acuminées ; stipules en- tières. Chatons © gros; écailles munies de longs poils droits; étamines 2 ou 3, à filets longs. Chatons © gros, allongés flexueux ; écailles obtuses, glabres vers le sommet mais barbues-ciliées aux bords. Capsules glabres; style nul ou presque nul; stig- mates entiers ou à peine incisés. — Répart. géog. Autriche- Hongrie. B.— X S. Kovarsu Kern. in Verh. zool. bot. Ges. Wien, X, p. 190 (1860) ; Sal. Autr. infér., p.68; Anderss., Monogr., p.28; Wimm. Sal. Eur., p. 138; Gürke, PL Eur., p.5; S. alopecu- roides :? Kovatsii Anderss., in Prodr., X VI, Il, p. 203; S. sub- 102 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. fragilis-amydalina, Kern., L. c.; S. subfragilis-triandra An- derss., Monogr. — Feuilles brièvement acuminées ; stipules dentées. Chatons o’plus grêles, les jeunes d'aspect glabriuscule; étamines 2 ou 3, à filets assez courts. Écailles glabrescentes, à base un peu velue-crispée. — Répart. géog. Autriche : près Vienne et Gloggnits (Kerner). Ces deux formes ne sont peut-être que des variations du X S, SPECIOSA. S. fragilis + pentandra. Après X S. CUSPIDATA Schultz, ajouter : A.—X S. Porornvyi Kern., in Verh, zool. bot. Ges. Wien. X, p. 188 (1860); Gürke, PI. Eur., p.6; S. FRAGILIS-PENTANDRA, Neilr. F1. N.-Oest., p. 253 (1850); S. subpentandra X fragilis, Kern., L. c. ; Cf. Wimm.., Sal, Eur., p. 136; Anderss.,in Prod X VI, p. 208. — Exsicc.—Dôrfler, H. n., n° 3228.— Rameaux fra- giles. Feuilles plus longues que larges, glaucescentes en dessous, celles des pédoncules florifères, la plupart entières. Écailles en- tièrement velues. Étamines 2-3, rarement 4-5. — Répart. géog. Suisse, Tyrol, Basse-Autriche, Moravie, Bohème. B.—X S. Frisn1 Kern, L. c.; Gürke, L. c.; S. supertriandra- fragilis Kern., L. c. — Feuilles ressemblant à celles du S. pen- tandra, mais plus étroites et plus longues. Étamines 8. — An- derss., in Prodr. considère cette forme comme une var. à feuilles étroites du S, pentandra. — Répart. géog. Suisse, Allemagne, Suède. S. fragilis + purpurea ©. X S. MARGARETÆ Seem., in Deutsch. bot. Monatschr., VII, p. 126 (1880); Schneid., Handb. Laubholzk. (1904), p. 35; S. FRAGILIS X PURPUREA Gürke, PI. Eur., p.42; S. PURPUREA-FRA- GILIS Seem., L. c. Arbre de taille médiocre. Rameaux très fragiles ; écorce bril- lante, d’un jaune brunâtre. Bourgeons glabres, de même nuance que l'écorce. Feuilles lancéolées ou subovales lancéolées, atté- nuées au sommet, dentées, la plupart du temps entières à la A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 103 base ; face supérieure d'un vert gai; face inférieure canescente d'abord : puis glabres sur les 2 faces à l'état adulte ; brunissant facilement par la dessiccation.Stipules semi-cordées, brièvement acuminées. Chatons contemporains, denses, brièvement pédon- culés, à pédoncule muni de feuilles bractéiformes assez sem- blables à celles du S. purpurea pour la forme, mais velues-ciliées comme dans le S. fragilis. Écailles oblongues-obtuses, ver- dâtres, densément velues-blanchâtres. Capsules ovales, velues- blanchâtres. Style évident; stigmates bifurqués. Pédicelle court, dépassé par la longueur du nectaire. Répart. géog. — Allemagne, Marche. S. fragilis + viminalis ©. X S. INDAGATA A. et G. Cam.; S. vIMINALIS + FRAGILIS Figert in Herb. Cam. Icon. — A. et G. Cam., Aél., pl. 6 (39), f. F.-J. Arbuste à rameaux assez grêles, ressemblant à ceux dus. VIMINALIS. Feuilles oblongues lancéolées ou linéaires lancéolées, longuement acuminées, peu ou non asymétriques ; face supé- rieure glabre, brillante ; face inférieure d'abord velue, puis glabre ou glabrescente, glaucescente : à bords dentés régulièrement, un peu révolutés dans le jeune âge, puis presque plans. Pétiole moyen. Stipules semicordées acuminées. Chatons Q précoces, grêles, longs, sinués, à pédoncule feuillé. Écailles ovales lan- céolées, fauves, velues, Capsules assez petites, ovales, coniques, glabriuscules à la base, munies de quelques poils au sommet, à pédicelle environ 3 fois plus long que le nectaire. Style moyen, pâle ; stigmates bifides ou bipartits, à divisions étalées. Morphologie interne (Aél., pl. II (1x), £. 52-53 et 57-58). Rameau de > année. — Diffère du S. viminalis par son liber développé. Se distingue du S. fragilis par l'abondance des fibres péricycliques et libériennes, la moelle à côtés plus rectilignes et à cellules périphériques non ou peu épaissies, le tannin précipi- tant en vert le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéristi- que. Se distingue du S. fragilis par sa section moins allongée. 104 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Diffère du S. viminalis par sa coupe plus allongée, à ailes assez marquées et par son péridesme plus ou moins sclérifié. — Ner- vure médiane. Comme dans le S. viminalis. — Nervures secon- daires. Semblables à celles des parents, mais collenchyme à parois plus minces que chez le S. fragilis. — Limbe (f. 57). Se différencie du S. fragilis par son épaisseur moindre (120-130 x env.), l'absence de stomates à l’épiderme supérieur, la taille ré- duite des cellules de l'épiderme et des stomates (25-30 y de long. env.), la rareté des cloisons tangentielles, l'absence d'hypoderme et de poils, le bord moins collenchymateux. Se distingue du S. viminalis par : son épaisseur plus considérable; les épidermes recticurvilignes, à cloisons tangentielles, à cellules et à stomates plus grands ; le développement des chambres sous-stomatiques; le tissu lacuneux formé de cellules parfois rameuses, pauvres en chlorophylle ; la présence de nectaire à l'extrémité des dents (£. 58). Répart. géog.— Allemagne, Glogau (Figert). S AV. — Hysrines pu S. triandra. S. [triandra + viminalis ; cinerea + triandra]; Caprea + triandra ; aurita + triandra ; pentandra + triandra; pur- purea + triandra. S. triandra + viminalis. A la page 256, après le X S. TREVIRANI, ajouter : F. PARALANCEOLATA. Schatz in Mitt. bad. bot. Ver. (1804), p- 148, p. p.; :) S. lanceolata, Sm. Engl.; Hallier et Wohl. — Nous avons reçu de M. Callier des échantillons de Silésie qui ne diffèrent du S. TREVIRANI que par les écailles plus ovales ar- rondies vers le sommet et les feuilles plus larges vers leur partie moyenne. S. cinerea + triandra. SX S: KraAusEr Anderss.; A°vet G."Cam:, Monogr., (prebs: Hall. et Wobhl., p. 2343, ajouter : à la synonymieX S. accedens, Rouy in Rev. de bot. syst. (1904), p. 175. Cf. G. Camus, Réponses A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 105 à M. Rouy (1905). Ce Saule, par suite de confusion, avait été in- diqué en France, nous avons donné la description d'après des échantillons d'origine allemande. Nous ajouterons la Morpho- logie interne. Morphologie interne (A£/., pl. II (1x) ; f. 56). Rameau de 2° année. — Diffère du S. cinerea par : la moelle plus arrondie, moins mâclifère, le tannin précipitant en vert le perchlorure de fer. Se distingue du S. triandra par son liber mâclifère, sa moelle moins arrondie. Feuille. — Pétiole. Fusion d'ordinaire avant la médiane. — Caractéristique. Se différencie du S. triandra par les ailes plus marquées, la méristèle moins allongée. Se distingue du S. ci- nerea par la méristèle moins arrondie, à moelle interne plus petite. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme à parois à peine lignifiées. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. cinerea, mais moins saillantes à la partie inférieure, parenchyme moins abondant. — Zimbe (f. 56). Diffère du S. triandra par : l'absence de stomates à l'épiderme supérieur, les stomates de l'épiderme inférieur moins longs, la présence de quelques sphéroïdes, le tissu lacuneux plus serré. Se distingue du S. cinerea par les stomates de l'épiderme inférieur plus longs, la rareté de la cire et des mâcles, le tissu lacuneux un peu moins serré. S. Caprea + triandra. "X S. LreGniITzENxsis A. et G. Cam.; S. CAPREA + TRIANDRA Figert in Herb. Cam. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 6 (30), f. L-M. Rameaux droits, bruns. Bourgeons obovales, pubérulents au sommet ou entièrement glabres. Feuilles ressemblant comme forme les unes au S. lanceolata les plus grandes, d'autres lan- céolées-obovales ou acuminées ou au contraire arrondies au sommet et ce sur un même rameau; face supérieure glabre, face inférieure jeune mollement velue et à nervures saillantes et réti- culées comme dans le S. Caprea, puis devenant glabrescentes à l'état adulte. 106 A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. Morphologie interne (Aël., pl. III (x), f. 59). Rameau de 2° année. — Diffère du S. triandra par son liber mäclifère et sa moelle plus grande. Se distingue du S. Caprea par : son collenchyme non ou peu lignifié, sa moelle plus petite, à mâcles rares et son tannin précipitant en vert le perchlorure déter Feuille, — Pétiole. 3 faisceaux en anneaux à peu près ar- rondis et se fusionnant vers la médiane. — Caractéristique. Se différencie du S. triandra par sa section et sa méristèle moins allongées. Diffère du S. Caprea par sa section moins haute (DH = DV env.), l'allongement de la méristèle et le collenchyme à parois non lignifiées. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme se lignifiant souvent. — Nervures secondaires. A peu près semblables à celles du S.Caprea, mais moins saillantes à la partie inférieure. — Limbe. Diffère du S. Caprea par son épaisseur plus grande, ses bords à glandes nectarifères nom- breuses, la paroi externe des épidermes un peu bombée, la rareté des mâcles et de la cire, les stomates nombreux, longs de 20 y env., l'absence de poils à l'état adulte. Se distingue du S. triandra par : son épaisseur moindre, l'épiderme supérieur dé- pourvu de stomates (f. 50), l'épiderme inférieur à stomates moins longs, le tissu lacuneux moins lâche et à mâcles plus nombreuses. Répart. géog. — Silésie, Liégnitz (Figert). S. aurita + triandra ©. X S. LITIGIOSA À. et G. Cam.; S. TRIANDRA-AURITA Gürke, PL 'Eur.,p.S5; an Wimm., Fl..Schles.,.éd.3;p:207 (1857) Sal. Eur., p. 147 ?; S. AMYGDALINA X AURITA, Fiek, F1. v. Schles (1881), p. 412. — Icon. A. et G. Cam., Atl., pl. 6 (30), f. N.— Dif- fère du S. KRAUSEI (CINEREA + TRIANDRA), par les feuilles plus petites, plus glabrescentes sur la face inférieure, le bois plus an- guleux. Arbrisseau peu élevé, à rameaux étalés divariqués. Feuilles oblongues, brusquement acuminées, à bords munis de dents glanduleuses espacées ; face supérieure glabre, brillante : face inférieure glauque cendrée pubérulente, à nervures légè- A. et E.-G. CaMuSs. — Monographie des Saules. 107 rement proéminentes. Bourgeons ovales, pubérulents. Chat. & contemporains, à pédoncule feuillé, denses, cylindriques. Écailles lingulées, pâles, velues. Capsules obovales-coniques, courtes, d'un vert grisâtre, + velues, parfois glabrescentes à la base, longuement pédicellées. Style court, un peu épais; stig- mates courts, oblongs, subbifides. (Toujours stérile, Wimmer). Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère surtout du S. triandra par son liber mâclifère. Se distingue du S. aurita par la moelle plus grande, à mâcles plus rares. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéris- tique. Se distingue du S. aurita par sa section à ailes moins dé- veloppées, sa méristèle moins arrondie, sa moelle interne plus aplatie. Diffère du S. friandra par sa section à ailes plus marquées, son péridesme plus sclérifié, sa moelle interne moins allongée. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme à parois peu lignifiées. — Nervures secondaires. Comme dans le S. aurita, mais parenchyme non chlorophyllien moins abon- dant, et collenchyme à parois épaisses. — ZLimbe. Diffère du S. aurita par son épaisseur plus grande, ses épidermes à parois recticurvilignes, formés de cellules plus grandes, les stomates plus longs (20-25 & env.) et plus abondants, la rareté ou l'ab- sence de poils, le parenchyme lacuneux moins serré. Se dis- tingue du S. triandra par son épaisseur moindre, l'absence de stomates à l'épiderme supérieur, les stomates de l’épiderme in- férieur moins longs, les cellules de l'épiderme plus petites et sans cloisons tangentielles, l'abondance des mâcles, le tissu lacuneux plus dense et plus riche en chlorophylle. Répart. géog. — Allemagne, Silésie près Oppeln. S. pentandra + triandra ©. X S. SCHUMANNIANA Seemen in Deutsch. bot. Monatschr. VII, p. 36 (1880); Hallier et Wobhl., p. 2304; Schneid. Handb. Laubholzk. (1904), p. 30: S. Vagæ Zalewski in Kosmos V, VI, A llg. bot. zeit., p. 13, 1893. (A. Kroski); S. PENTANDRA + TRIAN- pRA Zalewski, L. c. 108 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Arbre moyen. Feuilles brièvement pétiolées, lancéolées, dentées, munies à la base de glandes nombreuses (5-8) comme dans le S. pentandra; face supérieure d'un vert luisant, face in- férieure plus pâle, nervures réticulées comme chez le S. pen- tandra. Stipules semi-ovales, acuminées, à odeur balsamique. Chat. contemporains, à pédoncule feuillé, muni de feuilles nom- breuses et très acuminées comme celles du S. pentandra. Écailles linéaires oblongues, obtuses, verdâtres, pubescentes, glabres au sommet. Capsules coniques, glabres. Style bifide, à lobes arqués; stigmates bilobés. Pédicelle 3 fois plus long que le nectaire. Répart. géog. — Allemagne, Hanovre, Marche; Pologne. S. purpurea + triandra ©. X S. LEIOPHYLLA À. et G. Cam.; S. PURPUREA X TRIANDRA, Gürke, PI. Eur., p. 4r ; S. TRIANDRA X PURPUREA Figert in Deutsch. bot. Monatschr. IX, p. 61 (1891); Schneid. Handb. Laubholzk (1904), p. 32. Icon. — A. et G. Cam., Afl., pl. 6 (39); f. O. Rameaux diffus, grêles, d’un jaune orange. Feuilles presque sessiles, arrondies ou un peu cordées à la base, de 15 mm. de largeur env., longues de 40-50 mm. à bords presque parallèles jusqu’à la moitié de la longueur de la feuille, puis s’atténuant peu à peu, munies d’un acumen fin et assez prononcé, la partie la plus large de la feuille étant proche de la base ou encore un peu au-dessus du milieu, à bords dentés, surtout vers le som- met ; faces glabres, l'inférieure à nervures peu saillantes. Cha- tons contemporains, sur de courts pédoncules feuillés, grêles cylindriques assez dressés, ou un peu arqués. Écailles à sommet brunâtre, peu velues. Capsules cylindriques velues-blanchâtres, à pédicelle court. Style très court. Stigmates à divisions di- vergentes. Morphologie interne (Afl., pl. III (x), f. 60). Rameau de 2° année. — Diffère du S. triandra par: la peti- tesse des faisceaux de bois primaire, la moelle un peu moins arrondie. Se distingue du S. purpurea par la réduction du liber, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 109 le développement des faisceaux de bois primaire et la moelle un peu plus arrondie. Feuille. — Pétiole. Fusion avant la caractéristique. — Ca- ractéristique. Se distingue du S. purpurea par son unique anneau libéro-ligneux fermé. Diffère du S. triandra par sa section plus allongée, à ailes plus développées. — Nervure mé- diane. Base et milieu. Bois de la partie supérieure de l'anneau plus développé que chez le S. purpurea. — Nervures secon- daires. Comme celles du S. purpurea,mais collenchyme à parois moins épaisses. — Limbe. Diffère du S. triandra par : son épaisseur moindre, sa structure homogène palissadique, à as- sises inférieures formées de cellules irrégulières laissant entre elles d'assez grands espaces, et par les stomates moins longs (12-20 y de long. env.). Se distingue du S. purpurea par: les stries légères de la cuticule, la minceur de la paroi externe de l'épiderme supérieur, la présence de rares cloisons tangentielles, la petitesse des cellules épidermiques, la rareté de la cire (f. 60), le tissu palissadique moins serré. Répart. géog. — Silésie. $ V. — Hy8RipEs Des $S. purpurea et Cæsia. S. [purpurea + viminalis ; Caprea + purpurea; cinerea + purpurea; pedicellata + purpurea; aurita + purpurea; purpurea + repens]; Arbuscula + purpurea; purpurea + sile- siaca; livida + purpurea ; nigricans + purpurea; phylicifolia + purpurea; grandifolia + purpurea ; incana + purpurea ; daphnoides + purpurea; daph. acutifolia + purp. ; [arbus- lacu + cæsia]; cæsia + hastata; cæsia + nigricans. S. Caprea + purpurea — X S. Wimmeriana Gr. et Godr. A jouter les formes suivantes: B. TRAUNSTEINERI Gürke, PL. Eur., p.42; X S. TRAUXNSTEI- NERI Kern. in DC., Prodr. XVI, II, p.311 (1868); S. subpur- 110 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. purea-Caprea Kern., L. c. — Exsicc.-Kerner, F1. Austr.-Hung. 14, 16, 1469 9, Herb. Sal. n. 143. — Feuilles rigides ; densé- ment tomenteuses-grisätres en dessous. Chatons courts un peu incurvés. C. Stoderana Gürke, L. c., p. 43; S. Stoderana Durnb. ap. Dôrfler, Jahres. Kat. W.bot. Tausch. 1884. — S. supercaprea- purpurea Durnb., 1. c. — Forme plus rapprochée du S. Caprea. Répart. géog. — B. Traunsteineri, Tyrol ; C. Stoderana Autriche. S. aurita + purpurea — * S. dichroa Düll. Après la description de Forma cinerascens, ajouter : Nous ne pouvons séparer de cette forme le S. marchica Straehl. m Deutschb. bot. Monat., XII, p. 17 (1805) = S. aurita var. cordi- folia X purpurea du même auteur. Cette var. peu importante a été aussi réunie par MM. Hallier et Wohl. S. arbuscula + purpurea © X. S. Buseri Favrat, Not. sur quatre. hybr. n. in Bull. Soc. Vaud. sc. nat, sér. HI, X XV, p. 52 (1880) ; F. O. Wolf. in Bull. tr. Murith. X VI-X VIII (1887-80, éd. 1800), p. 28; S. ARBUSCULA + PURPUREA Favrat, L. c. | Ion. A" et QG Cam, Al pl6 (60) VENT Exsicc. — Soc. ét. fl. fr. helv. n° 1454; Bœnitz Herb. Eur; Dôrfler Herb. norm. n° 3081. Rameaux ressemblant à ceux du S. purpurea, mais plus courts et divariqués. Feuilles dentées-glanduleuses, glabres à l'état adulte, d'un vert foncé en dessus, glaucescentes en dessous. Chatons ç ressemblant à ceux du S. purpurea. Écailles roussâtres, d'un pourpre foncé au sommet, petites, obovales, obtuses au sommet, glabrescentes. Capsules obovales coniques obtuses, velues-grisâtres, sessiles. Style court mais évident ; stigmates courts entiers, ou émarginés, pourprés. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. III Morphologie interne (Aël/., pl. III (x), f. 61-62). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. Arbuscula par : ses faisceaux de bois primaire moins développés, la grande rareté des saillies ligneuses. Diffère du S. purpurea par : la paroi épidermique externe plus épaisse, le liber mâclifère, le développement un peu plus grand des faisceaux de bois primaire, la rareté des saillies ligneuses, la richesse en tannin des files de tannifères médullaires. Feuille. — Pétiole. Anneaux latéraux allongés, fusion en un faisceau opérée avant la caractéristique. — Caractéristique. (£. 62). Diffère peu du S. Arbuscula (grandes feuilles). — Nervure médiane. Base et milieu. Se distingue du S. Arbuscula par sa section nettement biconvexe. — Nervures secondaires. Section biconvexe comme chez le S. Arbuscula, mais sans parenchyme à la partie inférieure. — Limbe. Se différencie du S. purpurea par : la rareté des mâcles, le peu d'épaisseur de la paroi externe de l'épiderme inférieur, la présence d'un tissu lacuneux plus ou moins différencié. Diffère du S. Arbuscula par : la taille plus réduite des cellules épidermiques et des stomates (f. 61), les stomates à peu près aussi hauts que les autres cellules de l'épi- derme, la rareté ou l'absence de cloisons tangentielles, le tissu lacuneux peu développé, d'ordinaire non interrompu vis-à-vis des stomates. Répart. géog. — Valais, Suisse. S. purpurea + silesiaca o'Q X S. SIEGERTI Anderss. in DC., Prodr. XVI, p. 313 (1868) ; Gürke, PI. Eur., p. 42; Hall. et Wohl. p. 2371; S. arborescens Hartig, Forst. Kulturpfl. p. 395 (1850)? Nachtr. p. 11? sec. Wimm.; S. PURPUREA X sILESIACA Wimm. in Jahresb. Schles. Ges. (1847) p. 124, t. IL, f. 13-19; S. SILESIACA X PURPUREA Wimm, in Jahresb. Schles. Ges. X XIV, p. 185 (1846) ; (1847) p.130; Regensb. F1. (1848) p. 326 (1849) I, p. 41; Denkschr. d. Schles. Ges.p. 155; F1. v. Schles. (1857) p. 106; Sal. Eur. p.167; Fieck, Fl.v. Schles. p. 400 ; Schneïid. Handb. Laubholzh. p- 62. 112 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. con. — Wimm. Jaresb. (1847) t. IL, f. 13, a. b. c., t. IT, f. 19; A. et G. Cam., Atl., pl. 6 (39); f. P.-U. Exsicc. — Wimm. et Kr.Herb. S. n° 17, 18,30, 315 Coll n°% 126-133, 135-141. Arbrisseau de 1 m. à 2 m. 50 cent. de hauteur, à rameaux le plus souvent étalés-dressés; brunâtres ou noirâtres. Feuilles oblongues-obovales, acuminées, ou longuement ovales acu- minées ; tantôt d'abord un peu soyeuses puis glabres, tantôt glabres hâtivement, un peu rougeâtres, un peu rigides, obscu- rément vertes brillantes en dessus, plus pâles et glaucescentes en dessous ; à bords irrégulièrement dentés. Stipules étroites ou lancéolées, faisant souvent défaut. Chatons oblongs ou cylin- driques, subsessiles ; les o” un peu épais, cylindriques, arqués; écailles plus velues que dans les chat. © lingulées ou spatulées, entièrement noires. Étamines à filets ordin. semiconnés, velues à la base. Anthères d’un violet noirâtre après l’anthèse. Chat. 9 un peu grêles, cylindriques, souvent arqués, à pédicelle feuillé, ordinairement densiflores. Écailles souvent pâles à la base et noirâtres au sommet. Capsules ovales ou oblongues ou encore coniques, souvent à pédicelle court. Style court ou presque nul; stigmates très courts, presque entiers, dressés-étalés. Morphologie interne (Aël., pl. III (x), f. 63-64). Rameau de 2° année. — Diffère du S. purpurea par : son liber moins développé, mâclifère; la présence de rares saillies ligneuses; les fibres du bois à parois moins épaisses ; les faisceaux de bois primaire plus développés ; la moelle polygo- nale (type de la f. 65), à cellules périphériques souvent peu épaisses. Se distingue du S. silesiaca par la rareté des saillies du bois et leur développement moindre, les faisceaux de bois pri- maire plus petits, les fibres du bois à parois plus épaisses, la moelle plus grande et arrondie, d'ordinaire par le tannin préci- pitant en vert le perchlorure de fer, parfois par les cellules péri- médullaires toutes à parois épaisses. Feuille. — Pétiole. Faisceau médian se mettant en anneau fermé. Fusion au-dessus de la caractéristique. — Caractéris- tique. Diffère du S. purpurea par sa section moins allongée, son anneau libéro-ligneux unique et souvent par son collenchyme A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 113 plus ou moins lignifié. Se distingue du S. silesiaca par le bois de la partie supérieure de l'anneau moins développé. — Nervure médiane. Base et milieu. Anneau plus ou moins disjoint. — Nervures secondaires. Diffère du S. purpurea par la section biconvexe et la présence à la partie inférieure du faisceau de parenchyme incolore. Se distingue de S. silesiaca par le peu d'abondance du parenchyme et en conséquence par la faible saillie des nervures à la partie inférieure du limbe, même dans la var. parasilesiaca. — Limbe (£. 64). Se différencie du S. pur- purea par son peu d'épaisseur, la présence de sphéroïdes, la paroi externe de l'épiderme supérieur plus mince, rarement (var. parasilesiaca) par la présence de quelques cloisons tangen- tielles et de très rares poils. Diffère du S. silesiaca par sa plus grande épaisseur, l'existence de stomates à l'épiderme supérieur (£. 65), l'absence souvent complète de cloisons tangentielles (var. pseudopontederana) et le mésophylle homogène palissadique (mème dans les échantillons de la var. parasilesiaca observés). 2. PSEUDOPONTEDERANA (verg.ad S. purp.).— Feuilles presque également atténuées aux deux extrémités ; face supérieure glabre ou glabrescente : face inférieure un peu glauque et glabre ou glabrescente. 6. PARASILESIACA (verg. ad S.siles.). — Feuilles atténuées à la base, brusquement atténuées acuminées au sommet, à partie la plus large au delà de leur milieu; face supérieure verte, glabre ; face inférieure glauque, glabre ou glabrescente. Chacune de ces variétés comporte les 2 formes suivantes : F. leiocarpa Anderss. — Capsules glabres ou glabrescentes ; chat. souvent laxiflores. F. hebeca rpa.— Capsules velues comme dans le S. purpurea ; chatons denses. Répart. géog. — Monts Sudètes, Silésie, Bohème, Monts Carpathes. Galicie, Hongrie ? S. livida + purpurea 9 X S. Rrrscaezn Wimm. et Kr., Herb. S. n° or, Nomen : Anderss. in DC., Prodr. X VI, Il, p.313 (1868); Gürke, PL Eur., p- 45; Hall. et Wohl.; S. Lrvipa-PURPUREA Ritsch]. in Litt.; 8 114 À. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Wimm. in Denkschr. Schles. Ges. p.156 (1853); Wimm., Sal. Eur., p. 170; Gürke, L. c.; Schneïd. Handb. Laubholzk, p. 63. Icon. — A. et G. Cam. Aftl., pl. 7 (4)f. AP. Exsicc. — Wimm et Kr. Herb. n° 91; Coll. n° 157. Arbrisseau à rameaux divariqués, roussâtres, très glabres. Feuilles oblongues-obovales, ténues, acuminées, glabres sur les 2 faces ; luisantes et vertes en dessus ; plus pâles et glauques en dessous, à bords irrégulièrement sinués-dentés, à nervures à peine saillantes ; pétiole très court. Stipules ovales, dentées, dressées, rarement semilunaires. Bourgeons oblongs, glabres. Chatons subsessiles, oblongs, cylindriques, dressés étalés, obtus, densiflores, souvent arqués. Écailles velues courtes, largement ovales, arrondies, subobtuses ou tronquées, d’un vert pâle à la base, brunâtres ou noirâtres au sommet. Capsules obovales, longuement coniques, obtusiuscules au sommet, presque tomenteuses, d’un vert cendré. Nectaire court. Pédicelle 2 fois plus long que le nectaire. Style très court ou nul; stig- mates oblongs, petits, entiers ou bifides, dressés-étalés. Morphologie interne (AË£l., pl. III (x), f. 65). Rameau de 2° année. — Diffère du S. livida par ses saillies ligneuses plus rares et plus faibles (f. 65). Se distingue du S. purpurea par : son liber mâclifère, ses faisceaux de bois primaire développés, la section plas grande des vaisseaux, la moelle plus arrondie, contenant des mäâcles moins rares et à cellules périphériques à parois non épaissies. Feuille. — Pétiole. Faisceau médian ne se mettant pas en anneau. — Caractéristique. Se distingue du S. livida par sa coupe à ailes moins grandes et son péridesme moins sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Partie supérieure de l’anmeau libéro-ligneux peu développée. — Nervures secondaires. Sem- blables à celles du S. livida, mais un peu moins saillantes à la partie inférieure, à parenchyme incolore moins abondant. — Limbe. Diffère du S. livida par : ses cellules épidermiques plus petites, moins hautes, sans stries ou à stries très faibles; la paroi externe de l’épiderme supérieur un peu plus épaisse, plus cuticularisée. Se différencie du S. purpurea par : la présence de nombreux sphéroïdes, de cloisons épidermiques tangentielles A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 115 abondantes; les stomates moins arrondis, manquant souvent à l'épiderme supérieur et d'ordinaire par la structure homogène palissadique du mésophylle. æ. SUBVAGANS (sublivida) Anderss., L. c. — Feuilles obovales obliquement acuminées, les jeunes roussâtres, pellucides, d’un glauque intense en dessous ; stipules ovales lancéolées. B. SuBPURPUREA Anderss.,l{. c.— Feuilles spatulées oblongues, atténuées à la base, brièvement acuminées au sommet; d’un glauque moins intense en dessous, légèrement dentées; stipules nulles ou peu développées. Répart. géog. — Allemagne. S. nigricans + purpurea ? 0’ X S. pugra Anderss. in DC., Prodr. XVI, II, p. 314 (1868) ; Gürke, PL Eur., p.43; Hall. et Wohl. p. 2375; S. guseniensis Forb., Sal. Wob. (1828)? (Angleterre); Wimm., Sal. Eur. p. 231; S. vaudensis(vandensis er.) Ker. in Verhk. zool. bot. Ges. Wien, X, p. 263 (1860) non Forbes; S. Beckeana (Beckiana) Beck, FI. Nied. Oest., p. 202 et 206 (1800) ; S. fallax Wolosz. in Verh. zool. bot. Ges. Wien (1875) p. 497; G. Beck, L. c.; S. nieri- CANS + PURPUREA Gürke, L. c.; S. PURPUREO-NIGRICANS Wimmi. in Denk. schles. Ges., p. 54 (1853). Icon. — A. et G. Cam. Afl., pl. 7 (40), f. R-U. Exsicc. — Wimm et Kr., Coll. n°73 ; Bænitz, Herb. Eur. Port du S. purpurea, mais rameaux grands divariqués, plus gros, d’un brun rougeâtre, brillants. Feuilles ressemblant à celles du S. nigricans, mais plus étroites, noircissant moins, dentées, entières à leur base, glauques en dessous. Stipules semiovales assez grandes, où faisant parfois défaut. Chatons pédonculés, peu feuillés à leur base, cylindriques, densiflores. Écailles aiguës, ferrugineuses à la base, velues noirâtres vers le sommet. Étamines à filets + longuement soudés ; anthères rouges avant l’anthèse, d'un jaune sordide après. Capsules coniques aiguës, tomenteuses, pédicellées. Style court; stig- mates linéaires + étalés. 110 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne (A£l., pl. III (x), f. 66). Rameau de 2° année. — Diffère du S. purpurea par son liber mâclifère et la présence de rares saillies ligneuses (f. 66). Se distingue du S. nigricans par : sa moelle à mâcles plus rares et à tannifères assez pauvres en tannin. Feuille. — Pétiole. Fusion s'opérant au-dessusde la médiane, mais plus tôt que chez le S. purpurea.— Caractéristique. Se différencie du S. nigricans par la rareté des mâcles dans le parenchyme. Diffère du S. purpurea par la présence d'un unique anneau libéro-ligneux, le bois de la partie supérieure de cet anneau plus développé, les fibres péridesmiques plus abon- dantes. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme à parois se lignifiant légèrement. — Nervures secondaires. Section plane-convexe, mais parenchyme moins abondant que chez le S. nigricans. — Limbe. Diffère du S. purpurea par la présence de sphéroïdes et de quelques cloisons tangentielles épider- miques, la longueur moindre des assises palissadiques infé- rieures et des stomates (22-25 env.). Se différencie du S. nigri- cans par son épiderme supérieur à stomates semblables à ceux du S. purpurea, mais peu nombreux, la hauteur moindre des épidermes, la rareté de leurs cloisons tangentielles, la structure homogène palissadique. Pollen, — L — 20-24 y env. {v.s.). Répart. géog.— Allemagne, Silésie, Marche, Wurtemberg, Autriche infér. S. phylicifolia + purpurea ; X S. SECERNETA B. White in Journ. of Bot. (1806), p. 472 ; S. PHYLICIFOLIA + PURPUREA B. White, L. c. ; Linton in Exsicc. Set of Brit. Will. n° 82. Port intermédiaire entre ceux des parents. Feuilles assez grandes rappelant celles du S. phylicifolia, étroites, à nervures peu saillantes en dessous, à dents nombreuses, mais peu mar- quées. Pétiole moyen. Stipules semicordées, acuminées, dentées. Chatons 0” petits, courts feuillés à la base, ressemblant à ceux du S. purpurea. Écailles d'un brun noirâtre en haut, lancéolées et non arrondies au sommet. Étamine 1, à 4 loges d'anthères. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 117 Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. purpurea par : la présence de nombreux cristaux simples et mâclés dans l'écorce, le liber mâclifère, les vaisseaux à section plus grande, les fibres à parois moins épaisses, la présence de très rares saillies ligneuses, la moelle plus petite à mâcles moins rares. Se distingue du S. phylicifolia par : l'épiderme à paroi externe moins épaisse, la moelle à tannifères moins riches en tannin. Feuille. — Pétiole. Fusion opérée à la médiane. — Caracté- ristique. Diffère du S. phylicifolia par sa section allongée et la rareté des mâcles dans le parenchyme. Se distingue du S. pur- purea par la présence d'ailes marquées, d'un anneau libéro- ligneux unique et par l'écorce moins serrée. — Nervures secon- daires. Diffère du S. phylicifolia par le parenchyme moins abondant. — Limbe. Se différencie du S. phylicifolia par : son peu d'épaisseur, les cellules épidermiques plus petites à cloisons tangentielles rares et sans sphéroïdes. Diffère du S. purpurea par : les épidermes formés de cellules plus grandes, prenant de rares cloisons tangentielles, le supérieur dépourvu de stomates. Répart. géog.— Angleterre : Thornhinl, F. Dumiriesshire. S. grandifolia + purpurea S © X S. NERHFOLIA Schleich., Catal., TITI, p. 26 (1821) ; Hall. et Wobhl. p. 2371; S. Pontederana £. Neilreichii Anderss. in DC. Prodr. XVI, p. 311; S. Pontederana Facchini sec Anderss. ; S. GRANDIFOLIA X PURPUREA Gürke, PL Eur., p.42;8S. purpurea grandifolia Wimm. Jahresb. Schles. Ges. (1852) p.64; Denkschr.., Schles. (1853) p. 155; Schneid., Handb. Laubholzk. p. 62. Arbre ou arbuste à rameaux élancés. Feuilles glabres, oblon- gues lancéolées, longuement atténuées à la base, brièvement acuminées, crénelées-dentées, luisantes en dessus; à face infé- rieure, glauque, à nervures + saillantes. Chatons mâles courts, ovales. Étamines 2, à filets + longuement soudés (2/3-3/4). Chat. © cylindriques, densiflores, subsessiles. Écailles ovales obtuses, noirâtres vers le sommet, longuement velues. Capsules pédicellées, tomenteuses, velues blanchâtres, 118 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. coniques. Style très court; stigmates courts, oblongs, d'abord connivents, puis un peu étalés. — Stipules dentées, oblongues, petites, faisant souvent défaut. Morphologie interne (Afl., pl. IIT (x), f. 67-69). Rameau de 2° année. — Diffère du S. grandifolia par: la rareté des cristaux simples dans l'écorce; les vaisseaux plus étroits, atteignant 35 y de diam. env. ; l'abondance des fibres; les faisceaux de bois primaire moins développés, la moelle à mâcles rares et tannifères peu nombreuses, pauvres en tannin. Se dis- tingue du S. purpurea par: son liber moins développé, mâcli- fère; la présence de quelques cristaux simples dans l'écorce; les fibres du bois moins nombreuses, à parois moins épaisses; les faisceaux de bois primaire un peu plus développés ; la moelle plus arrondie (f. 67). Feuille. — Pétiole. Faisceaux très incurvés à l’initiale, sou- dés à la médiane. — Caractéristique. Diffère dufS. grandifolia par : sa coupe un peu allongée, souvent la présence de quelques fibres. Se distingue du S. purpurea par : sa section moins allon- gée, les mâcles nombreuses dans le parenchyme, l'anneau libéro-ligneux unique. — Nervure :médiane. Base et milieu. Partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux à bois plus déve- loppé que chez le S. purpurea.— Nervures secondaires. Section plane convexe comme dans le S. grandifolia, mais parenchyme incolore moins abondant. — Limbe (f. 60). Diffère du S. grandi- folia par : sa plus grande épaisseur, sa structure d'ordinaire palissadique, ses bords plus collenchymateux, l'absence ou la rareté des poils, les cellules de l'épiderme plus petites (f. 68), à cloisons tangentielles et sphéroïdes rares, Se distingue du S. purpurea par : son épaisseur moindre, l’'épiderme supérieur dépourvu de stomates, la présence de sphéroïdes, de quelques poils, quelquefois par la structure hétérogène du mésophylle. Pollen. — L. == 20-24 x env. (v.s.) A.Neicreican Gürke, PI. Eur. p. 42; Hall. et Wobl:,/%e% X S.NEïLREICHn Kern. in Verh. zool. bot. Ges. X, p. 258 (1860); Beck v. Manag. F1. Nied-Oest. p. 202 et 205; S. subpur- pureo-grandifolia Kern.; L. ce. (1860), — Icon. A et G. Cam. Atl. pl. 7 (4o)f. Q. — Exsicc. Kern. F1. aust.-hung. n° 1465; Bænitz, A. et E.-G. CAMuUSs. — Monographie des Saules. 119 Herb. Eur. — Feuilles lancéolées atténuées vers la base, à bords presque entièrement dentés, à partie la plus large au delà de leur milieu, à nervures assez saillantes en dessous. Stipules petites, lancéolées. B. AusTRIACA Gürke, L. c.; X S. AusTRIACA Host; Sal: p: 19, t. 64, 65 (1828); Fries, Herb. n. XII; Beck v. Man., F1 Nied.- Oest. p. 2095; S. superpurpureo-grandifolia Kern., L: c: (1860). — A. et G. Cam.,l. c.,f. M.-P. — Exsicc. Kern., Herb.n' 135-138. — Chatons presque contemporains, brièvement pédonculés ; les ©’ oblongs cylindriques. Étamines à filets soudés vers les 2/3. Feuilles plus courtes que dans A., à partie atténuée vers la base ordinairement entière, dentées vers lé sommet, glauques et à nervures peu saillantes en dessous. Répart. géog. — Écosse, Silésie, Suède, Laponie. C; SPHÆROCEPHALA Gurke, {. c; Hall: et Wobhl, p: 2371; S: SPHÆROCEPHALA Kern. in Oest. bot. Zeit. XIV, p. 240 (1864); an Schleich Catal ?;. S. Pontederana Bertol., F1. Ital. X, p. 331. — Exsicc. : Kern., Æ.$.; n° 140, — Chatons plus courts, subglo- buleux. Feuilles moins acuminées, grossièrement veinées-réti- culées en dessous; stipules grandes. D. INTERCEDENS Gürke, L. c.; S. INTERCEDENS Beck, Nied.-Oest. Fl., p. 291 (1890). — Chatons ovales. Feuilles elliptiques, 2-3 fois plus longues que larges, dentées en scie, ayant 10-12 ner- vures de chaque côté. Répart. géog. — A. Neilreichii, Tyrol, Autriche infér.; B. austriaca, Tyrol, Autriche infér:, Mont Cenis (1); C. sphæro- cephala, Tyrol; D. intercedens, Autriche infér. S. daphnoides *X purpurea © © X S: cALLIANTHA d. Kern Verh. zool. bot. Ges. Wien, XV, p. 43 (1865); A: et J. Kern. in Oest. bot. Zeitschr. X XIV (1869); Anderss. in D: C., Prodr:, p. 308; Hall et Wohl. p- 2370; Beck v: Man., F1. Nied.-Oest. p. 206; S: DAPHNOIDES XPURPUREA À .etJ.Kern.,l.c:(1860); Schneid.;, Handb.Laubholzk. p: 45; non Aÿasse; S: subcaprea-purpurea Kern. Herb. S. 1. C'est probablement cette localité qui à été indiquée par M. Gürke pour loc. francaises: 120 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. n° 141; non X S. Rapini A yasse; S. calliantha Gürke, PL. Eur. (excltSyn); Icon. — A. et G. Cam, Atl. pl. 7 (40), f. G..-L. Exsicc. — A. et J. Kern. n°73; F1. Aust.-Hung., n° 14625 Bænitz, Herb. Eur.® Arbuste à tronc dressé, à rameaux dressés élancés. Bour- geons jaunâtres, coniques, brièvement rostrés. Feuilles environ 3 fois plus longues que larges, lancéolées-obovales, à partie la plus large au delà du milieu, acuminées, assez brièvement, si- nuées-dentées, à l'état adulte très glabres, brillantes au dessus, glauques d'un blanc bleuâtre à nervures un peu saillantes en dessous. Pétiole court. Stipules nulles ou petites. Chatons pré- coces, sessiles, cylindriques densiflores. Écailles oblongues obo- vales, noirâtres au sommet, velues. Chat. o' ovales oblongs, d'un jaune doré. Etamines 2 à filets soudés jusque près du som- met. Anthères d’abord rougeâtres, jaunâtres après l'anthèse. Chat. $ ressemblant à ceux du S. purpurea. Capsules tomen- teuses blanchàtres, brièvement pédicellées. Style assez court; stigmates dressés, entiers ou émarginés. — Avril. Morphologie interne (A£l., pl. III (x), f. 72-73). Rameau de 2° année. — Diffère du S. purpurea par : la pré- sence d’un peu de cire sur l'épiderme (n'existant parfois plus la 2° année) ; le liber mâclifère, moins développé; les faisceaux de bois primaire moins réduits; la moelle plus arrondie, plus grande contenant des mâcles abondantes et à cellules périphéri- ques à parois minces. Se distingue du S. daphnoides par la quantité moindre de cire, les faisceaux de bois primaire un peu moins développés, la moelle plus petite. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéristi- que. Diffère du S. daphnoides par les ailes moins marquées. Se distingue du S. purpurea par : l'anneau libéro-ligneux fermé et plus développé, les mâcles nombreuses dans le parenchyme. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. Bois de la partie supérieure de l'anneau plus développé que dans le S. pur- purea. — Nervures secondaires. À peu près semblables à celles du S. daphnoides, mais à section presque plane-convexe. — Limbe (f. 73). Se distingue du S. purpurea par: les épidermes A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 121 prenant des cloisons tangentielles, l'épiderme supérieur souvent sans stomates et à paroi externe un peu plus épaisse, l'épiderme inférieur à paroi externe plus bombée, parfois par la présence de sphéroïdes. Diffère du S. daphnoides par : la rareté ou l'ab- sence de sphéroïdes ; les cellules épidermiques plus petites à pa- rois latérales plus épaisses (f. 72); l'épiderme supérieur rare- ment muni de stomates, à paroi externe plus mince et plus cu- ticularisée, d'ordinaire non striée; l'épiderme inférieur à sto- mates presque de même hauteur que les autres cellules et si- tués à leur niveau. Pollen. — L — 26-30 n (v.s.). Répart. géog. — Suisse près de Genève, Autriche. X S. PARACALLIANTHA À. et G. Cam.; S. PULCHRA X PUR- PUREA ; S. daphnoides, S.-esp. acutifolia + purpurea $ ; S. acu- TIFOLIA X, PURPUREA Figert in herb. Cam. — Icon. — A. et G. Cam. Atl. pl. 7 (40) f. Y. Diffère du S. calliantha par ses feuilles de moitié moins larges et plus longuement atténuées à la base et au sommet. Morpk. int. — Se distingue de l'hybride précédent par : le dé- veloppement moindre de la partie supérieure de l'anneau libéro- ligneux du pétiole et de la nervure médiane, la quantité moin- dre de parenchyme incolore à la partie inférieure des nervures secondaires et la paroi externe de l'épiderme supérieur un peu moins épaisse. Répart. géog. — Silésie (Figert). S. incana + purpurea d'9?. X S. 8triDA Wulf., F1. nor. p.780 (1858); S. Wichuræ Po- korny Holzpflanz, p. 97, t. 20; Hall. et Wohl, p. 2378; Buser et Schmidely in Magn. Flor. exsicc.; Beck v. Man., Flor. Nied-Oest. p. 293; S. INCANO-PURPUREA Neilr. Verh. d. zool.-bot. (1851) p. 119; Gürke, PL. Eur. p. 40; S. PURPUREA-INCANA Wimm. in Uebers. d. Schles, Ges.(1847); Regensb. F1. (1848), I, p. 31 (1849), I, p.39; Denks. d. Schles. Ges. p. 151; Sal. Eur. p. 156; Neilr., Verh. d. zool. bot. Ver. (1851), p. 119; F1. U.-Oest.p. 260; Fiek F1. v. Schles. (1881), p. 408. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 7 (40) f. A.-F. 122 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Exsicc. — Wimm. et Kr. Herb. S. n°5; Coll, n° 227; Magn. F1. sel. d' n° 3502,9 3503, 3504 0’; Kerner, Herb. Oest., n°° 263 et 1460; A. et J, Kerner, Herb. Oest. V, n° 55. Petit arbre à rameaux dressés, d’un brun olivâtre ou purpu- racés, un peu brillants, les jeunes pubescents ou pubérulents. Feuilles lancéolées-linéaires, plus larges au-dessus de leur mi- lieu, glabres en dessus à l’état adulte, farineuses-tomenteuses en dessous, à nervure médiane saillante et fauve, à bords réfléchis ou non, glanduleux dentés. Petiole médiocre, court. Stipules linéaires, petites, faisant souvent défaut. Bourgeons fauves jau- nâtres, oblongs pubérulents.Chat. © grêles, arqués-étalés.Chat 9 allongés cylindriques arqués flexueux, peu feuillés à la base. Écailles ovales obtuses d'un jaune brunâtre, pourprées ou noi- âtres au sommet, plus ou moins légèrement velues. Étamines à filets soudés, longuement ou entièrement velues à la base. Cap- sules ovales-obtuses, velues-soyeuses, à partie inférieure souvent glabrescente, pédicelle très court ou presque nul; nectaire court. Style allongé! stigmates petits, courts, subcapités, rougeâtres. Morphologie interne (Af{., pl. III (x) f. 70:71). Rameau de 2° année. — Diffère du S.incana par:son épi- derme à peu près glabre: ses mâcles moins abondantes dans le liber, l'écorce, la moelle; ses tannifères médullaires moins riches en tannin. Se distingue du S. purpurea par : la présence de mâcles moins rares et de quelques cristaux simples dans l'écorce et la moelle; le liber mâclifère; la petite section des vaisseaux ; la moelle centrale contenant plus de tannin. Feuille. — Pétiole. A l'initiale 3 faisceaux, les latéraux seuls se mettant ensuite en anneaux. Fusion au-dessus de la médiane. — Caractéristique. Diffère du S. incana par son péri- desme moins sclérifié. Se distingue du S. purpurea par son unique anneau libéro-ligneux et son péridesme plus ou moins lignifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Nervure légèrement enfoncée au-dessous du niveau du mésophylle comme chez le S.incana. Bois de la partie supérieure de l'anneau plus développé que dans le S. purpurea.— Nervures secondaires. Semblables à celles du S.incana.— Limbe (f. 71). Diffère du S. purpurea par : ses cellules épidermiques plus petites (f. 70); la présence A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 123 de rares poils tortillés ; la paroi externe de l’épiderme supérieur moins cuticularisée et se gélifiant en dedans. Se distingue du S. incana par son épiderme supérieur muni de stomates, à paroi externe plus cuticularisée et par la rareté des poils de l'épiderme inférieur. Pollen. — L = 20-24 x (v.s.). &«. SUBINCANA d Anderss. in DC., Prodr., XVI, II, p. 305j; a); S. bifida Gürke, ll. c.; Hallier et Wohl,p.2378; S. bifida Wulf., F1. nor. (sensu stricto); Gürke, l. c.; Beck v. Man. F1. Nied.- Oest, p. 286 et 206, S. superincana-purpurea Kern. in Verh. zool. bot. Ges., X XV, p. 125 (1847). — Feuilles plus larges un peu au-dessus de leur sommet, + blanches tomenteuses en dessous. Écailles jaunes. B. SUBPURPUREA 9 Anderss., l, c.; b). Wichuræ Gürke, L. c.; Hallier et Wohl, L. c.; S. Wichuræ Pokn., L. c.; S. purpureo-in- cana Wimm. in Jahresb. Schles. Ges., X XV, p. 125 (1847). — Exsicc. — F1, Aust.-Hung. n° 263 ©. — Feuilles linéaires-lancéo- lées plus longues, atténuées-acuminées, la plupart glabres, ver- dâtres en dessous. Chatons très longs, gréles. Écailles adultes vertes au sommet. Répart. géog. — Suisse, Autriche, Herzégovine. S. cæsia + hastata ©. X S. Hueuexixt Brügg.in Jaresb. Nat. Ges. Graub. XXIX, p. 156 (1886); S. Davosiana Brügg., L. c., p. 158; S. cæsia X hastata Brügg., l c.; S. HASTATA X cæsraA Schneid., Handb. Laubholzk. p.52. L'origine hybride de la plante Brügg. a été fortement discu- tée, nous nous bornons à en donner la description. Port du S. cæsia. Feuilles de 2-5 cent. de long, de 1 à 2 cent. 1/2 de large, à face supérieure un peu plus brillante, moins glauque, plus minces, oblongues-elliptiques, denticulées, à nervures saillantes en dessous. Stipules faisant souvent défaut. Chat. © longuement pédonculés, à pédoncule velu attei- gnant 2 cent. de long., gros comme dans le S. hastata. Écailles munies de poils blancs. Capsules pédicellées, glabres ou un peu poilues au sommet. Style long. — Alpes rhétiques. 124 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Nota. — Nous citerons encore le S. LAPPONUM X PURPUREA = X S. ScaarTiLovir Schræœder ap. Schneider, Handb. Laub- holzk, p. 49. — Plante sur laquelle nous n'avons eu que des indi- cations insuffisantes. S. cæsia + nigricans, ©. X S. LanpauERI A. Mayer in Allgem. bot. Zeit. (1902), p. 74; S. NIGRICANS X cæsiA Schneid., Handb. Laubholzk, p. 54; S. cÆsIA X NIGRICANS f. LEIOCARPA Buser in Gremli, N. Beitr IV; Soc. Dauph. Exsicc. n° 4248 (1884), non Brügg., nec Gürke. Sec. M. Buser S. Heeri —S. nigricans forma. Icon. — A. et G. Cam., Atl. pl.7 (40), f. V-X ; Exsicc. — Bænitz, Herb. Eur. (1884); Soc. Dauph., L. c. Arbrisseau à feuilles petites, rappelant celles du S. cæsia, obovales, atténuées à la base, brusquement acuminées, dentées, vertes et glabres en dessus, glauques en dessous, à nervure moyenne seule assez saillante. Pétiole court. Bourgeons obo- vales, un peu velus. Chatons © petits, à pédicelle court, feuillé. Capsules ovales-subulées, glabres. Style long, renflé au sommet. Observ. — Dans un chaton de la plante distribuée par la Société dauphinoise, le style était surmonté par deux rudiments d'anthères. Morphologie interne (Aél., pl. III (x), fig. 74-75). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. nigricans par sa moelle plus grande, à mâcles plus rares, à tannifères peu abon- dantes, pauvres en tannin. Feuille. — Pétiole. Fusion s'opérant vers la partie supé- rieure du pétiole, plus tôt que dans le S. cæsia. — Caractéris- tique. Diffère du S. nigricans par son péridesme non ou peu sclérifié. Se distingue du S. cæsia par son anneau libéro-ligneux unique. — Nervure médiane. Base et milieu. Section à peu près plane-convexe. Anneau libéro-ligneux plus ou moins dis- joint. — Nervures secondaires. Comme celles du S. cæsia. — Limbe (f. 75). Se distingue du S. cæsia par son épaisseur plus grande (130 & env.), la présence de sphéroïdes et de mâcles en assez grand nombre, les cellules de l'épiderme à parois moins A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 125 épaisses et moins rectilignes (f. 74). Diffère du S. nigricans par les sphéroïdes plus petits et un peu moins abondants, la taille plus réduite des stomates (20-22 y de long env.), le tissu lacu- neux moins serré. Répart. géog. — Sils (Buser), (1881); Fexthal (Landauer), (1901) ; Bevers (Buser). S VI. — HyBripes pu S. incana. [S. Caprea + incana; cinerea + incana; grandifolia + incana ; aurita + incana; incana + repens ; daphnoides + incana]; incana + viminalis ; helvetica + incana ; glabra + incan«. S. grandifolia + incana. Après la description du X S. INTERMEDIA qui constitue la forme A, ajouter à la répartition géographique en France : Savoie, bords du Breda à La Rochette près Pontcharra (F. Bernard). B. X S. ŒxIPONTANA A. et J. Kerner, Herb. Oest. Weid. NI, n. 52 (1869); Gürke, PL Eur., p. 38; Hall. et Wobl. p. 2380; S. subalpina Kerner in Oest. bot. Zeit., XVI, p. 338 (1866) nou Forbes, Sal. Wob. t. 093 (1829); S. supergrandifolia- incana Kern., N. Oest. W., p. 102. Exsicc. — F1. Aust. Hung. n°1458.—Feuilleslancéolées,obovales, atténuéesà la base, à partie la plus large au delà de leur milieu, assez brièvement acuminées, dentées, glabres en dessus à l'état adulte; face inférieure glauque, à nervures saillantes, munie de quelques poils épars. Chatons © grèles, sinueux. Capsules longtemps velues ; style un peu long. — Répart. géog. — Suisse, Tyrol, Autriche. S. incana + viminalis ©. X S. KerRNERI Erdingerin Verh. zool. bot. Ges. Wien. XV, p. 78 (1865); Beck v. Man., F1. Nied.-Oest., p. 294; S. iNcANA- VIMINALIS Erdinger, L. c.; Gürke, PL. Eur., p. 40; S. viMiINa- LIS X INCANA Schneid., Handb. Laubholzk. p. 46. 126 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Port du S. viminalis. Arbrisseau assez élevé, à rameaux jaunes ou d’un jaune verdâtre. Feuilles linéaires-lancéolées, longuement acuminées, 8-10 fois plus longues que larges, atté- nuées vers le pétiole ; bords + révolutés, à dents peu marquées et espacées ; face supérieure d’un vert sombre, non brillante, velue dans le jeune âge, à la fin glabre; face inférieure à nervure médiane très saillante et jaunâtre, à poils soyeux, + brillante dans la jeunesse. Bourgeons glabres ou munis de quelques poils courts à leur base. Chatons © subsessiles, ovales, moyens. Écailles ovales lancéolées, obtuses et noirâtres au sommet, velues. Étamines 2, à filets assez longuement soudés à la base; anthères jaunes. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. viminalis par : son liber plus développé, ses vaisseaux à diamètre moindre (dépas- sant peu 35 p), les fibres du bois et les cellules périmédullaires à parois plus épaisses. Se distingue du S. incana par : ses fais- ceaux de bois primaire plus développés, sa moelle à côtes moins concaves et à tannifères peu nombreuses. Pollen. — L — 21-26 p (v.s.). Répart. géog. — Allemagne, Autriche. S. helvetica + incana © X S. GNAPHALOIDES Schleich., Cat. (1805); Hall. et Wohl., P. 2379; S. HELVETICA X INCANA Buser ap. Gremli, Excurs. Schw., ed. VIT, p. 375 (1803) (s. descr.); S. Lapponum foliis ovali rotundatis vel lineari-lanceolatis Anderss. in DC., Prodr. X VI, IT, p. 276; S. incana y. lasiocarpa Gaud., F1. Her. VI, p. 230 (1830). Cette plante a le port du S. incana, mais en diffère par : Feuilles ovales-arrondies ow linéaires-lancéolées. Capsules pubescentes. Répart. géog. — Suisse : lac de Joux ; n. b. Bex. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 127 S. glabra + incana ©. X S. GLAUCOVILLOSA Halacsy in Verhandl. d. K. K. Zool. bot. Ges., p.358 (1903); S. cLABRA X INCANA Halacsy, L. c. Arbrisseau atteignant 2 mèt., à rameaux de deuxième année très glabres. Feuilles noircissant par la dessiccation, oblongues-obovales, 4 fois plus longues que larges, plus larges au delà de leur partie moyenne, subobtuses et sinuées vers le sommet, à bords révolutés ; face supérieure glabre ; face infé- rieure munie d’un tomentum d'un blanc glauque, lâche, n'em- pêchant pas la pellucidité du limbe. Chat. © petits, arqués, à capsules peu nombreuses. Écailles concolores, d'un brun pâle. Capsules pédicellées, très glabres. Répart. géog. — Wege de Turnitz près S. Agyd. de Neu- wald. ? X —S. Salviæfolia. Diverses opinions ont été émises sur le S. salviæfolia Link ap. Willd. Spec. Nous avons vu des échantillons de cette plante, et, malgré une étude attentive, il ne nous a pas été possible d'avoir une opinion persomnelle. L'influence du S. incana est presque évidente, mais est-on en présence d'une forme hybride ou d'une variété, il paraît difficile de se prononcer. Un exem- plaire récolté par Lerésche et Levier dans la Sierra de Gredos a des feuilles rappelant par la forme celles du S. cinerea ou du S. pedicellata, la face supérieure de couleur foncée est poilue même à l'état adulte, la face inférieure a des nervures peu sail- lantes cachées en partie par le tomentum abondant ; cet échan- tillon est dépourvu de chatons. Un autre exemplaire récolté à Coïmbre ressemble au S. aurita + incana et vaudrait à peine d’être distingué; les chat. © ont des capsules très velues, à pédi- celle égalant souvent l’écaille, celle-ci roussâtre et velue, arron- die au sommet ; les chatons ©” ont les étamines velues et sou- dées à la base. Enfin la troisième forme récoltée aussi à Coïmbre par Henriques, paraît être une forme extrême se rap- prochant plus du S. incana, surtout pour la forme des feuilles, les dents sont cependant manifestes ; les chat. © et ® ressem- blent à ceux de la forme précédente. Répart. géog. — Portugal et Espagne. 128 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. $ VII. — HyBripes DE S. viminalis LS. Caprea + viminalis ; cinerea + viminalis; aurita + viminalis ; X stipularis, X Boulayi]|; repens + viminalis ; phylicifolia + viminalis ; nigricans + viminalis ; daphnoides + viminalis; S. Lapponum X viminalis. S. cinerea + viminalis. Avant la Morphologie interne ajouter : Le S. HOLOSERICEA de la flore de France correspond à deux formes avec tous les passages intermédiaires. La première F. canthiana (S. canthiana Kern. in Verh. zool. bot. Ges. Wien., p. 218 (1860); S. subviminalis X cinerea Kern., L. c., La deuxième S. Zedlitziana A. Kern., L. c., plus rare à l'état spontané, se trouve parfois dans les cultures. S. repens *X viminalis © ©. X S. FRiEsrANA Anderss., Monogr., p 121, Blyt Norge F1., p.462 ;: Gürke, PI. Eur., p.116; Hall: «et Wobhl., p.286: S. angustifolia Fries, Nov. F1. suec. Mant. T, p. 65 (1832), non Willd. ; S. rosmarinifolia L., Spec., ed. ï, p. 1020, p. p. ? (1753); Previr., Observ. bot. p. 24, p. p:0S: rosm.8:: Wahlenb/#hii suec., II, p. 672; S. rosm. $. longifolia Mey., F1. hannov., p- 511; S. repens-viminalis Wimm. in Regensb. F1, X XVIII (1845), p. 439 (1849), p. 46; Gürke, PL Eur., p. 16; Schneïd., Handb. Laubholzk., p. 46 et p. 65; S. viminalis-repens Lasch ex Wimm. in Regensb. F1. (1849); Wimm., Denkschr. Schl., p. 162 (1853); Sal. Eur., p. 241; Trautv. Increm. fl. ross., p. 705 ; S. viminalis X rosmarinifolia Beck v. Man., F1. Nied.- Oest., p. 286 (1890). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 129 Icon. — F1, dan, t9557 >" Anderss= Mc; pl: VIS f 66;A et G. Cam. Atl. pl. 7 (40), f. AB.-AF". Exsicc. — Kerner, F1. Aust.-Hung. n° 1470; Linton, Set of Brit. Will., n° 08. Arbrisseau à rameaux élancés. Bourgeons obtus, velus-blan- châtres. Feuilles (atteignant jusqu’à 80 mill. long et 12 mill. larg.) étroitement lancéolées, brièvement acuminées, rarement longue- ment dans les feuilles étroites, d'un vert obscur et glabres en dessus ; à face inférieure brillante argentée ou rarement opaque et glabrescente, la nervure médiane très saillante, de couleur fauve ; à bords d’abord un peu réfléchis, puis droits ; très obscu- rément dentés vers le sommet. Stipules nulles. Chatons © petits, ovales, cylindriques, subsessiles. Écailles ovales, acutius- cules, fauves, noirâtres au sommet, velues longuement. Éta- mines à filets longs; anthères d’un jaune d'or. Chat. ® à pédon- cule feuillé, cylindracés, d'abord denses, puis un peu laxiflores. Écailles obtuses, brunâtres au sommet, peu et brièvement velues. Capsules coniques, subulées, un peu renflées à la base, un peu velues ou parfois glabrescentes, à pédicelle égalant le nectaire. Style médiocre, brun; stigmates filiformes, étalés, rougeâtres. — Avril-mai. Morphologie interne (Aél., pl. III (x), fig. 76). Rameau de 2° année. — Diffère du S. viminalis par : ses vaisseaux plus étroits, ses fibres du bois à parois plus épaisses, ses faisceaux de bois primaire un peu moins développés, sa moelle plus petite, à tannifères moins rares et à mâcles moins nombreuses, ses tissus plus riches en tannin. Se distingue dus. repens par : ses mâcles assez nombreuses dans le liber, ses vais- seaux à section plus grande, ses fibres du bois à parois moins épaisses, ses faisceaux de bois primaire plus développés et par sa moelle plus grande. Feuille. — Pétiole. A l'initiale 3 faisceaux, les latéraux se fermant ensuite en anneaux, le médian s’incurvant seulement. Fusion au-dessus de la médiane. — Caractéristique. Se diffé- rencie du S. viminalis par sa coupe allongée, la réduction de la partie supérieure de l’anneau libéro-ligneux et surtout du bois. 9 130 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Diffère du S. repens par : sa section moins allongée, la présence d'un anneau libéro-ligneux, l'absence de sclérenchyme. — Nervure médiane. Base et milieu. Présence de fibres plus abondantes que chez le S. viminalis, collenchyme à parois plus épaisses. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. repens, mais parenchyme plus développé. — Limbe (f. 76). Diffère du S. viminalis par : sa grande épaisseur (120-130 W env.), l'épiderme supérieur à paroi externe plus épaisse et pourvu de poils très courts, l’épiderme inférieur muni d’un peu de cire. Se distingue du S. repens par : la paroi externe de l’épiderme supé- rieur moins épaisse, la rareté de la cire, la structure hétérogène, l'abondance des mâcles et les bords moins collenchymateux. Pollen. — L — 25-28 à (v.s.). Var. latifolia Neïlr., F1. N.-Oest., p. 264; A. Kern., Sched., n° 1470 (1886); Wimm., Sal. Europ. 242. — Feuilles lancéolées, à tomentum fin (ressemblant à celles du S. subalpina). Capsules pédicellées, style court, stigmates filiformes divergents. Var. angustifolia. — Feuilles linéaires acuminées, densé- ment tomenteuses. Capsules subsessiles. Style très court ou nul; stigmates courts, un peu dressés. Répart. géog. — Écosse, Allemagne, Russie, Autriche-Hon- Se Suede (r): S, nigricans + viminalis ©. S. SEMINIGRICANS À. et G. Cam. ; S. NIGRICANS X VIMINALIS Schmalh. in Bot. Zeit. XX XIII, p. 573 (1875); Gürke, PI. Eur., p.27 ; Trautv., Zncrem. fl. ros., p. 698. Plante ressemblant au S. cinerea X viminalis, mais à feuilles noircissant par la dessiccation. S'en différencie encore par la lon- gueur et la forme du style qui ressemble à celui du S. nigri- cans. Les capsules sont plus grosses que celles de cette espèce et velues ; leur pédicelle assez court. Répart. géogr. — Russie, Ingrie. 1. Nous avons récolté en avril 1893 la forme à feuilles étroites, à Saint-Léger, près de Paris. Depuis cette époque nous n'avons pu retrouver l'arbuste dans cette localité qui a été mise en culture et où il est difficile maintenant d'herboriser. À. et E.-G. CAMuS. — Monographie des Saules. 131 S. phylicifolia + viminalis ©. X S. SEMIPHYLICIFOLIA À. et G. Cam.; S. PHYLICIFOLIA X VIMINALIS Schmalh. in Bot. Zeit. XXXIITI, p. 573 (1875); Trautv., Increm. fl. ros., p. 699; S. BIcoLoR X VIMINALIS Gürke, PI. Eur., p. 27 (1897). Plante ressemblant au S. acuminata, intermédiaire entre le S. phylicifolia et le S. viminalis. Feuilles à bords un peu révo- lutés, obscurément dentés-glanduleux, d'un vert foncé en dessus, glauques + pubescentes en dessous. Chatons oblongs de 55 millim. de longueur et de 15 millim. de largeur. Capsules coniques, à style court ou moyen. Pédicelle court. Répart. géog. — Russie, Ingrie. S. daphnoides + viminalis ©. X S. DiGENEA J. Kern. in Œst. bot. Zeit. X XIV, p. 204 (1874) ; Gürke, PI. Eur., p. 28 ; Hall. et Wobhl.,p. 2361; Beck v. Man., Fl. Nied.-Oest., p. 287; S. Gremliana L. Schwaig. in Woerl., F1. Münch. Thœlebene (1893). S. viminaurs- DAPHNOIDES J. Kerner, L. c. ; Wichura, Bast. b. ef. 12, 7o (1865) ; Beck v. Man. L. c.; S. DAPHNOIDES X viMiNaLIS Gürke, L. c. ; Schneid., Handb. Laubholzk., p. 44. Tcon. — A. et G. Cam. Aftl., pl. 7 (40), f. AG-AK. Exsicce. — Magnier, F1. sel., n°2507; Buser in Herb.E.Bænitz. Port du S. viminalis. Feuilles ayant la forme de celles du S. rubra, assez longuement acuminées, à pétiole médiocre, pubérulent ; face supérieure verte, glabre, à l’état adulte ; face inférieure glaucescente, + velue, bords un peu révolutés. Cha- tons © subsessiles, munies de quelques feuilles à leur base. Écailles lancéolées, obtuses et noirâtres ou brunâtres au som- met, munies de longs poils blancs. Capsules obovales coniques, + velues grisâtres, subsessiles. Style long, gréle; stigmates entiers ou bifides, peu ou non étalés. 132 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne (A#l., pl. III (x), fig. 77). Rameau de 2° année. — Diffère du S. daphnoides par : la rareté assez grande de la cire, la moelle moins arrondie et plus mâclifère. Se distingue du S. viminalis par : la présence d'un peu de cire, de tannifères médullaires moins rares et moins pauvres en tannin. Feuille. — Pétiole. Faisceau médian ne se fermant pas complètement en anneau au sommet. Fusion d'ordinaire vers la médiane, plus hâtive que chez le S. viminalis, plus tardive que chez le S. daphnoides. — Caractéristique. Diffère du S. vimina- lis par : sa section allongée, ses ailes plus développées, son péridesme en partie sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Anneau libéro-ligneux plus ou moins disjoint. — Ner- vures secondaires. À peu près semblables à celles du S. daphnoides, mais moins saillantes à la partie supérieure. — Limbe (f. 77). Se distingue du S. daphnoides par : son épais- seur moindre; ses bords peu collenchymateux ; ses cellules, épidermiques plus petites, à parois plus épaisses, à cloisons tangentielles et sphéroïdes rares; la paroi externe de l'épiderme supérieur moins épaisse, relativement plus cuticularisée ; la rareté de la cire et des poils; les stomates aussi hauts que les cellules de l’épiderme; parfois encore par la structure hétérogène. Se différencie du S. viminalis par : son épaisseur un peu moindre; sa structure d'ordinaire homogène; la présence de quelques cloisons tangentielles épidermiques et de rares sphé- roïdes ; la paroi externe de l’épiderme supérieur plus épaisse, relativement moins cuticularisée, mais très gélifiée; la présence d'un peu de cire et par la rareté des poils. Répart. géog. — Bavière, Autriche-Hongrie. $S VIII. — Hysrines pu S. cinerea. S. [aurita + cinerea; caprea + cinerea; cinerea + nigri- cans ; cinerea + repens ; cinerea + hastata ; cinerea + phyli- folia] ; cinerea + silesiaca ; cinerea + grandifolia ; cinerea + livida ; cinerea + glauca; cinerea + daphnoides ; cin. + daph. acutifolia ; cinerea + Lapponum ; cinerea + myrtilloides ; cinerea + Myrsinites A.et E.-G. CaMuSs. — Monographie des Saules. 133 S. cinerea + nigricans. Après Forma y. nitida ajouter : F. HeimeruI;, S. HEIMERLI H. Braun in Oester. bot. Zeit., XX XI, p. 107 (1881). — Feuilles lancéolées ou obovales lancéo- lées, denticulées ou entières, les jeunes + pubescentes, face supérieure à nervures imprimées, subrugueuse, noircissant par la dessiccation, d'un vert brillant; face inférieure glauque, velue, à nervures saillantes et jaunâtres; stipules petites subréniformes. Chatons précoces, densiflores, à pédoncule court. Capsules velues-blanchâtres, à pédicelle 3 plus long que le nectaire. Style médiocre. F. FALLAx; X S. FALLAx Wolosz. in Verh. zool. bot. Ges. XXV, p. 499 (1875); S. supernigricans-fallax H. Braun, Nachtr., p. 70. — Forme peu distincte, se rapprochant beaucoup plus du S. nigricans (1). S. cinerea + hastata. A. et G. Cam., Monogr. Ajouter page 336 — ?S. cinerea-hastata Lange in Dank. fl., ed. 3, p. 738 et in Anderss. Monogr., p. 170. — Plante insuffi- samment décrite, dont les chatons ne paraissent pas avoir été observés. N'a pas été retrouvée, croyons-nous, dans le Jutland. S. cinerea silesiaca ©. X S. SUBCINEREA Anderss., Monogr., p. 67; Gürke, PI. Eur:, p. 11; Hall. et Wohl., p. 2338; S. cinerea-stlesiaca Wimm. in Denks. Schles. Ges., p. 164 (1853), F1. v. Schles. (1857), p. 200; Sal. Eur., p. 211; Fiek, F1. v. Schles. (188x), p. 412; Gürke, PI. Eur.; Schneid., Handb. Laubholzk, p. 62; S. silesiaca y. subcinerea Anderss. Prodr. XVI, p. 212. Icon. — A. et G. Cam. Aftl., pl. 7 (40), f. AL, AM. Exsic. — Wimm. et Kr., Herb. Sal. n° 62; Coll., n° 197, 198. Petit arbre ou arbuste. Feuilles inférieures oblongues- obovales, brièvement acuminées ; les supérieures ovales-lancéo- lées, à partie la plus large au delà de la partie moyenne briève- 1. Plusieurs auteurs rapportent cette forme au S. dubia (v. p. 115). 134 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. ment et un peu obliquement acuminées ; à face sup. d'un vert sordide ; à faceinférieure glauque-cendrée, pubescente rugueuse et à nervures saillantes. Stipules assez grandes, subarrondies réniformes, dentées, obliques. Chatons presque contemporains, pédonculés, oblongs-cylindriques, laxiflores à la base, souvent subréfractés. Écailles lingulées, ferrugineuses, un peu velues. Capsules longuement pédicellées, coniques subulées, velues- tomenteuses ou glabrescentes. Style très court; stigmates petits, ovales-oblongs, émarginés. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. cinerea par les sinuo- sités ligneuses moins nombreuses et moins fortes, le développe- ment des faisceaux de bois primaire, la moelle un peu plus arrondie, à tannifères moins nombreuses et moins riches en tannin. Se distingue du S. silesiaca par la rareté moins grande des sinuosités ligneuses, les faisceaux de bois primaire moins développés. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane, plus hâtive que dans le S. cinerea. — Caractéristique. Diffère du S. silesiaca par la forme un peu plus arrondie de la méristèle. Se distingue du S. cinerea par sa méristèle légèrement allongée, à moelle interne plus réduite. — Nervure médiane. Collenchyme à parois lignifiées. — Nervures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Diffère du S. silesiaca par son épaisseur un peu plus grande. Se distingue du S. cinerea par les cellules de l'épiderme un peu plus petites et la paroi externe de l'épiderme supérieur non ou peu bombée. Répart. géog. — Silésie. S. cinerea + livida ©. X S. cÆRULESCENS Düll., F1. Bad., p. 517 (1859); Anderss., Monogr.; p- 92; Prodr., XVI, p.228; Gürke, PI, Eur. Res Hall. et Wohl., p. 2341; S. ciNEREA + LivinA Brun, ap. Däll, l. c., Schneiïid., Handb. Laubholz, p. 62; S. cinerea X depressa Meinsh, FT Jngr., p. 320 (1878), sub. cinerea; lraubee Increm. F1. ross., p. 6a1; S. aurita X Starkeana Patze, sec. Anderss. A.et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. 135 Rameaux étalés, d’un vert plus ou moins brunâtres, grêles, ceux d’un an mollement tomenteux, presque grisâtres. Feuilles presque planes, obovales ou ovales-elliptiques, brièvement obliques au sommet, la plupart un peu ondulées-crénelées, ver- dâtres et munies de poils apprimés en dessus; livides et munies en dessous de nervures réticulées, un peu velues à l'état jeune, glabres à l'état adulte. Stipules ovales ou semicordées-réni- formes. Chatons brièvement pédonculés; écailles ovales- oblongues, tomenteuses grisâtres, brunâtres au sommet. Cap- sules cylindro-coniques, obtuses, blanchâtres, à pédicelle 4-6 fois plus long que le nectaire ; style court, stigmates elliptiques sou- vent bifides. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. cinerea par : la moelle plus arrondie, à tannifères nombreuses et par le tannin précipi- tant en vert par le perchlorure de fer. Se distingue du S. livida par l'abondance des saillies ligneuses. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane, plus hâtive que dans le S. livida. — Caractéristique. Se différencie du S. cinerea par sa section plus allongée, son anneau bien moins arrondi. Diffère du S. livida par son système libéro-ligneux fermé.— Ner- vure médiane. Base et milieu. Comme dans le S. livida. — Ner- vures secondaires. Semblables à celles des parents. — Limbe. Se distingue du S. livida par ses épidermes moins hauts, formés de cellules bien plus petites. Diffère du S. cinerea par son bord moins collenchymateux, la paroi externe de l'épiderme supé- rieur moins épaisse. ” Répart. géog.— Allemagne, Russie. S. cinerea + grandifolia ©. X S. scROBIGERA Wolosz. in Oester. bot: Zeit. XX X VI, p. 74 (1886); Beck v. Man., F1. Nied.-Oest., p. 208; Hall. et Wobl., p. 2336 ; Gürke, PL Eur., p. 11; S. cinerea-grandifolia Wolosz., L c.; Beck v. Man., L c.; Hallier ét Wobl., {. c.; Schneïid., Handb. Laubholzk., p. 62. Rameaux divariqués + allongés toruleux, tomenteux, deve- 136 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. nant glabres. Bourgeons ovoïdes, aigus brunâtres. Feuilles oblongues-obovales, 3-4 fois plus longues que larges, ondulées- dentées, les adultes glabres en dessus, d’un glauque cendré et à nervures hérissées de poils en dessous. Stipules semiréniformes, acuminées. Chatons précoces, subsessiles, munis à la base de 3-7 petites feuilles squamiformes promptement caduques ; les o’ ovales, une fois et demi plus longs que larges. Écailles lan- céolées, aiguës, pâles à la base, velues, ferrugineuses vers leur sommet. Nectaire tronqué. Étamines 2, à filets libres, velues à la base. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. cinerea par : les fais- ceaux de bois primaire plus développés, les saillies du bois moins nombreuses. Se distingue du S. grandifolia par la pré- sence de rares sinuosités à l’assise génératrice et par la moelle plus étoilée. Feuille. — Pétiole. Fusion opérée à la médiane. — Carac- téristique. Diffère du S. aurita par son anneau libéro-ligneux allongé. Se distingue du S. grandifolia par son péridesme sclé- rifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Se différencie peu du S. grandifolia. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents. — Limbe. Diffère du S. grandifolia par ses cellules épidermiques moins grandes, ses stomates moins longs, ses bords munis de collenchyme. Se distingue du S. cinerea par les cellules de l’épiderme à parois moins rectilignes, les stomates un peu plus longs. Répart. géog. — Autriche, Allemagne ?, à rechercher en France et en Suisse. S. cinerea + daphnoides. X S.Marrana Woloszczak in Oester. bot. Zeit. (1888) p. 122; Hall. et Wohl., p. 2359; S. cINEREA-DAPHNOIDES Wolosz., L. c.; Gürke, PL. Eur., p. 24; S. DAPHNOIDES+-CINEREA Schneider, Handb. Laubholzk. p. 44. Jeunes rameaux pubérulents, devenant ensuite glabres. Feuilles lancéolées, 3-4 fois plus longues que larges; plus larges A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 137 vers leur milieu, atténuées à la base et acuminées au sommet, mais plus brièvement que dans le S. sordida, plus finement dentées, les jeunes velues, puis pubérulentes d’un vert foncé presque brillant ; face inférieure glaucescente ; nervure médiane jaunâtre; nervures secondaires velues, saillantes en dessous,non imprimées en dessus. Stipules ovales. B. ANGUSTIFOLIA A. et G. Cam.; S. CINEREA X ACUTIFOLIA Figert in Jahresb. Sches., Ges., LX VI, p. 178 (1888); S. cINEREA X DAPHNOIDES V. ACUTIFOLIA Gürke, Pl. Eur., p. 25; Hall. et Wohl., p. 2350. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 7 (40), f. AN.-AO. Rameaux élancés d’un brun-roux; bourgeons glabres. Feuilles obovales atténuées aux deux extrémités presque également, à sommet acuminé obliquement; bords dentés; face supérieure verte, poilue; face inférieure velue grisâtre. Le reste comme dans le S. Mariana. Répart. géog. — Styrie; B. Silésie. S. cinerea +glauca ©. X S. cINEREOIDES Holm.; in Bot. Not., p. 71 (1802); S. ciNE- REA X GLAUCA Gürke, PI. Eur., p. 37. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 16 (49), f. L-M. Feuilles lancéolées obovales, très velues-soyeuses dans le jeune âge, intermédiaires entre celles du S. glauca et celles du S. cinerea, mais plus proches de la dernière espèce. Chat. $ sub- sessiles, feuillés à la base, cylindriques, moyens. Écailles ovales, spatulées, noirâtres au sommet, velues. Capsules pédicellées, velues-soyeuses, blanchâtres. Style assez long ou moyen; stig- mates à divisions peu ou non étalées. Pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Morphologie interne. Rameau de 2° année.— Diffère du S. glauca par:les faisceaux de bois primaire moins développés et la moelle plus grande. Se distingue du S. cinerea par:les fibres du bois moins nombreuses, à parois plus minces; les vaisseaux plus petits ; la moelle plus 138 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. petite, plus arrondie (type de la f. 86), à mâcles et à tannifères peu nombreuses. | Feuille. — Pétiole. Fusion au-dessus de la médiane. — Caractéristique. Ne diffère guère du S. glauca que par sa sec- tion un peu moins allongée et son anneau unique. — Nervure médiane. Base et milieu. Comme chez le S. glauca.— Nervures secondaires. Semblables à celles du S. cinerea,mais parenchyme bien moins abondant à la partie inférieure. — Limbe. Diffère du S. cinerea par : l'épiderme supérieur à paroi externe moins épaisse; l'épiderme inférieur plus haut, à paroi externe moins bombée; la rareté des sphéroïdes;les bords non collenchymateux. Se distingue du S. glauca par:les cellules épidermiques plus petites, à parois plus rectilignes et par la présence de sphé- roïdes. Répart. géog. — Suède. S. cinerea + Lapponum ©. X S. LAESTADIANA Hartm., Skand. Fl., ed. 2, p. 237: Blyt, Norge F1., p. 467; S. canescens Fries, Nov. Mant., I, p. 458,p.p.; S. CINEREA-LAPPONUM Wimm., in Regensb. F1., n° 4 (1849); Trautv. Increm. F1. ross., p. 691; S. LAPPONUM-CINEREA B. White, L. c.; Schneid., Handb. Laubholzk., p.49; Korshinsky, Tent. fl. Ros. or.; p. 388. S. Laestadiana v. opaca f. subcinerea Anderss. in DC., Prodr. XVI,p.278; S. cinerea-limosa Laestad., Sal. Lap., p.29; B. White in Journ. of Bot. (1890), p. 430. Exsicc. — Fries, Herb.n., V, 64; A. et G. Cam., Atl. pl. 5 (38): MSP. ? Bois nu muni de stries + marquées. Feuilles oblongues-lancéo- lées, atténuées à la base, à partie la plus large au delà de leur milieu, puis acuminées + obliquement ou spatulées, d’un vert obscur en dessus; face inférieure munie d'un tomentum gri- sâtre, à nervures saillantes et très velues, rarement à tomentum léger. Chatons sessiles ou subsessiles, densiflores, cylindriques, longs, peu ou non feuillés à la base. Ecailles noirâtres au som- met, munies de poils grisâtres. Capsules coniques, acutiuscules, velues-blanchâtres, à pédicelle 2 ou 3 fois plus long que le nec- taire. Style allongé; stigmates bifides à divisions linéaires, éta- lées-divariquées ou dressées. A. et E.-G. CamMus.— Monographie des Saules. 139 Morphologie interne (A£l., pl. III (x) f. 78). Rameau de 2° année. — Diffère du S. Lapponum par : ses faisceaux de bois primaire plus développés, sa moelle contenant quelques mâcles et formant des canaux aérifères rares ou man- quant. Se distingue du S. cinerea par : la rareté des fibres libé- riennes et des saillies ligneuses, la moelle plus arrondie, ayant parfois quelques canaux aérifères. Feuille. — Pétiole. Fusion en un anneau vers la médiane. — Caractéristique. Se distingue du S. Lapponum par sa section moins allongée et la présence de mâcles dans le parenchyme. Diffère du S. cinerea par sa méristèle allongée, à moelle interne plus réduite et par son péridesme moins lignifié. — Nervure mé- diane. Base et milieu. Section très nettement biconvexe. Anneau lbéro-ligneux plus ou moins disjoint, à partie plus développée que chez le S. Lapponum et ayant un trajet plus long. — Ner- vures secondaires. Semblables à celles du S. cinerea, mais paren- chyme incolore moins abondant. — Limbe. Diffère du S. Lappo- num par: la rareté moindre de la cire; les stomates moins longs, moins nombreux; parfois par les bords collenchymateux et la présence de sphéroïdes (f. 78). Se distingue du S$. cinerea par la présence de poils nombreux et de quelques sphéroïdes, l'abon- dance moindre de cire et souvent par les bords chlorophylliens. Répart. géog. — Europe septentrionale. Observ.— M. Schneider, Handb. Laubholzk, p.46, cite S|Lap- ponum X viminalis (cult. Hort. Berol.), et leS. cinerea X myrtil- loides. Nous ne possédons aucun renseignement précis sur ces deux hybrides. S. cinerea + Myrsinites ©. X S. SEMIMYRSINITES À. et G. Cam.; S. cINEREA X Myrsi- NITES Linton in Exsicc. Set of Brit. Will. (1897). Port d'un S. Myrsinites robuste. Feuilles moyennes, ovales- elliptiques un peu acuminées au sommet, à pointe un peu déje- tée, arrondies ou atténuées à la base, dentées en scie; à pubes- 140 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. cence de nervation analogue à celles du S. Myrsinites. Chatons assez gros, brièvement pédonculés, un peu feuillés à la base. Écailles discolores, brunâtres au sommet, velues. Étamines à filets très longs comme dans le S. cinerea. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère à peine du S. Myrsinites par: ses vaisseaux à section plus grande; sa moelle mâclifère un peu moins arrondie, à tannifères moins nombreuses. Feuille. — Pétiole. Fusion en un anneau comme dans le S. cinerea. — Caractéristique. Se distingue du S. cinerea par : sa section et sa méristèle plus allongées, le bois de la partie supérieure de l'anneau moins développé, le péridesme non lignifié, la moelle interne comprimée. Diffère du S. Myrsinites par la présence de mâcles dans le parenchyme et le système libéro-ligneux en anneau. — Nervure médiane. Base. Section biconvexe. — Milieu. Section à peu près plane-convexe. — Ner- vures secondaires. Semblables à celles du S. cinerea mais paren- chyme moins abondant.— Limbe. Diffère du S. cinerea par: ses épidermes plus hauts, l’'épiderme supérieur muni de stomates et à paroi externe plus mince; les stomates de l'épiderme inférieur plus longs, moins hauts que les autres cellules et situés vers l'extérieur ; la rareté des sphéroïdes, des mâcles et de la cire; le parenchyme lacuneux moins serré. Se distingue du S. Myrsinites par la présence de quelques sphéroïdes, de cire et par le paren- chyme lacuneux plus serré. Répart. géog.— Angleterre (Linton). $ IX. — Hyprines du S. aurita.. S. [aurita + repens ; aurita + Caprea ;aurita+ pentandra]; aurita + grandifolia; aurita + phylicifolia ; aurita + nigri- cans; aurita + Silesiaca; aurita + livida; aurita + Lappo- num ; aurita + Myrtilloides ; aurita+ Myrsinites; aurita + her- bacea. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 141 S. aurita + grandifolia ©. X S. LIMNOGENA Kern, in Oester. bot. Zeit., XIV, p. 187 (1864); Anderss. in DC., Prodr., p.218; Hall. et Wobhl., p.2337; S. AURITA X GRANDIFOLIA Kern., L. c.; Gürke, PL. Eur., p. 9; Hallier et Wohl., p. 2337. — Wimm., Sal. Eur., p.67,< mihi S.grandifolia nimis propinqua esse videtur »; S.GRANDIFOLIA X AU- RITA Schneid., Handb. Laubholzk., p. 62. Icon. — A. et G. Cam., Aél., pl. 8 (41), f. H-I. Exsicc. — Kern., Herb. n° 152; A. et J. Kern. Herb., n° 200. Arbuste ayant beaucoup d’affinités avecle S.aurita. Rameaux moins anguleux que dans cette espèce. Bourgeons glabres ou velus (sur le même rameau). Feuilles petites, ovales-lancéolées, plus larges vers le sommet, brièvement et obliquement apicu- lées, atténuées à la base; face supérieure à nervures imprimées; face inférieure glauque ou glaucescente, verdâtre, munie de poils épars surtout sur les nervures, celles-ci très saillantes et réticu- lées. Stipules faisant souvent défaut. Chat. © sessiles, non feuillés à la base. Écailles lancéolées, fauves, + roussâtres ou brunâtres au sommet. Capsules grises-tomenteuses, petites, brièvement pédicellées. Morphologie interne (Aél., pl. III (x), f. 79). Rameau de 2° année.— Diffère du S. aurita par la rareté des saillies du bois. Se distingue du S. grandifolia par la présence de protubérances ligneuses et la moelle plus arrondie (Type de la f. 65). Feuille. — Pétiole. Anneaux se fermant complétement, se soudant vers la médiane, toujours plus tôt que chezle S.aurita. — Caractéristique. Diffère du S. aurita par sa méristèle moins arrondie et son péridesme moins lignifié. Se distingue duS. gran- difolia par sa méristèle bien moins allongée et la présence d’un anneau plus ou moins sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme parfois lignifié. — Nervures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Diffère du S. aurita par: son épaisseur plus grande, le développement des épidermes, la présence de quelques cloisons tangentielles et de sphé- 142 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. roïdes (f. 70), les stomates moins longs (15-20 y). Se distingue du S. grandifolia par son épaisseur moindre, les cellules de l’épi- derme plus petites, la rareté des cloisons tangentielles et des sphéroïdes, les stomates plus longs, la paroi externe de l'épi- derme supérieur plus épaisse. Répart. géogr. — Suisse, Tyrol, Autriche infér. S. aurita + phylicifolia © ©. X S. LUDIFICANS B. White in Journ. Linn. Soc., X XVII, p. 405 (1800); S. AURITA-PHYLICIFOLIA Trautv., Increm. fl. ross., p- 688; B. White, [. c.; S. AuRITA X Bicocor Gürke, PI. Eur., P. 21; S. BICOLOR X AURITA Schneid., Handb. Laubholzk, p. 56. Exsice. — Arvid Haglund et Joh. Kalstrôm,; Linton Set of Brit. Will., n°%58, et 59? Feuilles intermédiaires entre celles du S. aurita et celles du S. phylicifolia, ovales ou obovales, + longuement acuminées dentées comme dans le S. aurita ou parfois à dents peu mar- quées ; face supérieure munie de quelques poils, à nervures non saillantes; face inférieure un peu plus velue, plus pâle, à ner- vures saillantes; pétiole relativement long. Chat. densiflores cylindriques, à capsules velues et à style long. Lint. Exs. n° 58. Le n° 59 de cette même collection a des chatons © laxiflores, des capsules grêles allongées munies d’un style long et paraît être un S. aurita + nigricans. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. aurita par : l'épiderme à paroi externe plus épaisse, les faisceaux de bois primaire moins développés, la moelle moins arrondie (type f. 80). Se dis- tingue du S. phylicifolia par la présence de saillies ligneuses plus fortes et plus nombreuses. Feuille. — Pétiole. Anneaux arrondis et petits ; fusion plus tardive que chez le S. phylicifolia. — Caractéristique et nervure médiane. Diffère du S. aurita par l'anneau libéro- ligneux bien plus allongé.— Nervures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Se distingue du S. aurita par : son épais- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 143 seur ; les cellules de l'épiderme de dimensions plus grandes, se cloisonnant tangentiellement; la présence de rares sphéroïdes et les stomates plus longs (18-20 u). Diffère du S. phylicifolia par son épaisseur moindre, les cellules de l’épiderme bien moins grandes, à cloisons tangentielles rares, l'épiderme supérieur à paroi externe moins épaisse, les stomates moins longs. Répart. géog. — Écosse, Suède, Finlande, Ingrie. S. aurita + nigricans Oo ©. X S. corIACEA Schleich., p. p.; Seringe, Essai, p. 68 (1815): Forbes, Sal. Wob. N. 112 (1829); Gürke, PL Eur., p. 20; Hall. et Wobhl., p. 2347; S. Lapcsynski Zalewski; A. Krotki, przegl. rosl. now. d. Krol. polsk. in Kosmos, V, VI (1806); Allg. bot. Zeit., II, p. 13 (1897); S. AuURITA X NIGRICANS Heindenx, in Soc. Dauph. (1884) n° 4247; Bænitz Herb. Eur. n° 16139; S. xicri- CANS-AURITA B. White in Journ. Linn. Soc. p. 266 (1880), p- 409 (1890). Icon. — A.et G. Cam., Atl., pl. 8 (41), f. F.-L'.; pl. 16 (49), OT. | Exsicc. — Linton, Set of Brit. Will. n° 56. Arbuste à rameaux divariqués, d’un brun roux. Bourgeons coniques, pubérulents d'abord, puis glabres. Feuilles elliptiques, presque également atténuées aux deux extrémités, un peu épais- ses, à bords obscurément crénelés-dentés; face supérieure gla- brescente, munie de quelques poils épars; face inférieure glau- cescente, à nervures saillantes, glabre sauf sur la nervure médiane qui est pubérulente. Chatons © petits, assez longue- ment pédonculés à axe velu. Écailles lancéolées, fortement velues, fauves-brunâtres au sommet. Capsules petites, glabres à la base, hispides au sommet, ovales oblongues, longuement atté- nuées, à pédicelle velu, 5-6 fois plus long que le nectaire. Morphologie interne (Aël., pl. III (x), fig. 80). Rameau de 2° année. — Diffère du S. nigricans par : son liber moins développé, les sinuosités un peu plus marquées de l'assise génératrice (f. 80), les faisceaux de bois primaire plus grands, la 144 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. moelle plus arrondie, à mâcles parfois abondantes. Se distingue du S. aurita par : les saillies ligneuses moins fortes, les fais- ceaux de bois primaire moins développés, la moelle plus petite, à mâcles peu nombreuses. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane, plus hâtive que chez le S. aurita. — Caractéristique. Diffère du S. nigricans par son péridesme moins sclérifié. Se distingue du S. aurita par sa section et sa méristèle allongées (D H > D V), l'anneau libéro- ligneux fermé, la moelle interne aplatie. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme se lignifiant. — Nervures secon- daires. Semblables à celle des parents. — Limbe. Se distingue du S. nigricans par : son épaisseur moindre (110-130 y env.), les épidermes moins hauts (10-12 y), la rareté ou l'absence de cloi- sons tangentielles et de sphéroïdes, la paroi externe de l’épi- derme supérieur plus épaisse, les stomates moins longs (19- 22 L env.). Diffère du S. aurita par les cellules de l’épiderme plus grandes, la présence de cloisons tangentielles et de sphé- roides, les stomates plus longs. Pollen. — L — 26-29 x (v.s.). B. SUPERNIGRICANS; S. aurita-supernigricans Schultz in Herb. Bænitz (Herb. Muséum Paris). — A.et G.Cam., Aél.,f. L’. — Feuilles 3 fois plus longues que larges, nettement den- tées ; face infér. glauque, pubérulente, à nervures un peu plus marquées. Répart. géog. — Écosse, Allemagne, Suisse, Pologne. S. aurita + silesiaca © 9. X S. SUBAURITA Anderss., Monogr. p. 67 (1867); Gürke, PI. Eur., p. 9; Hall. et Wokl., p. 2230; — S. atrichocarpa Borbas in Oester. bot. Zeit., XLII, p. 46 (1892). — S. parcipila Rehm. in Sched. F1. pol. exs. —S. AuRITA-sILESIACA Wimm. in Regensb. FL, X XXI, p. 330 (1848); Denkschr. Schles. Ges. p. 164; FE v. Schles. (1857) p. 201; Sal. Eur. p. 209; S. SILESIACA X AURITA Schneid., Handb. Laubholzk. p. 62; S. silesiaca à. subaurita Anderss. in Prodr., p. 219. Icon. — A. et G. Cam., Afl., pl.8 (41), f. X-Z', A B, A C. Exsicc. — Wimm. et Kr. «. latifolia Coll. n° 207 0”, 203; A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 145 Herb. n° 21, 34, 63; Coll. n° 109, 206, 209-211; £. angustifolia Coll. n°* 200-202, 208; Herb. 22, 130. — Bænitz, Herb. E. Port du S. aurita, mais rameaux moins anguleux et ceux de la base souvent arqués. Feuilles souvent obliquement apicu- lées, glabres en dessus, un peu pubescentes, d’un vert glauque et à nervures saillantes en dessous. Stipules assez grandes, obscu- rément dentées. Chat. 0” presque contemporains, ovales-oblongs. Etamines 2, à filets libres, velus à la base; anthères brunissant après l'anthèse. Chat. © plus allongés, un peu laxiflores à la base, pédonculés. Capsules coniques, subulées, longuement pédicellées, velues, rarement glabres. Style court, parfois nul, stigmates courts. Morphologie interne. (Aél.,pl. III (x),f. 8r). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. aurita par : ses saillies du bois moins fortes et moins nombreuses (f. 8r), le peu d'épaisseur des fibres du bois, la moelle à tannifères moins abon- dantes. Diffère du S. silesiaca par l'abondance des saillies li- gneuses, l'épaisseur des parois des fibres du bois, la richesse en tannin des tannifères médullaires et parfois par l'épaississe- ment de toutes les cellules périmédullaires. Feuille. Pétiole. - Fusion peu au-dessus de la médiane.— Caractéristique. Diffère du S. silesiaca par sa section et sa mé- ristèle moins allongées. Se distingue du S. aurita par son anneau Hbéro-ligneux moins arrondi et sa moelle interne moins dévelop- pée. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Se distingue du S. silesiaca par ses épidermes à cellules plus petites, l'épiderme supérieur à paroi externe plus épaisse, la pré- sence de poils plus nombreux, la rareté des sphéroïdes. Diffère du S. aurita par le petit nombre de mâcles, la présence de sphé- roïdes et l'épaisseur moindre de la paroi externe de l’épiderme supérieur. az. latifolia Wimm. Sal. Eur., emend.; Bænitz, Herb. E. n° 8040. — Feuilles largement obovales, d'un vert gai, peu épais- ses comme celles du S. silesiaca. — F. leiocarpa. Capsules gla- bres. — F. hebecarpa. — Capsules pubescentes. 2. angustifolia Wimm. L. c. — Feuilles obovales lancéolées, 10 146 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. d’un vert foncé rappelant celles du S. cinerea. — K. leiocarpa. Capsules glabres. — FF. hebecarpa. Capsules pubescentes. M. Straehler in Deutsch. bot. Monatschr. a décrit une forme rhomboidalis qui paraît intermédiaire entre « et £. Monstruosités. — Forma biscapsularis. — Ecailles munies chacune de 2 capsules (Wimm.). Répart. géog. — Silésie, Bohême, Moravie, Hongrie, Galicie (Sudètes et Carpathes). S. aurita + livida & ©. X S. LivesceNs Dôll, F1. bad., p.320(1859); Wimm., Sal. Eur., p. 247; Anderss., Monogr., p. 92; in DC., Prodr. XVI, p. 228; Trautvet., Increm. fl. ross. p. 606; S.sublivida (Læstadius) Fries Nov. suec. Mant., I, p. 56 (1832); Gürke, PL. Eur., p. 12; Hall. et Wobhl., p.2346; S. Patzei Wimm. ex Anderss., Monogr., p. 12; Wimm. et Kr.in Herb. Sal.n° 95; S. AURITA-LIvIDA Wimm. in Denkschr.Schles. Ges. p.165(1853); Sal. Eur., p.247; Trautv., In- crem. fl.ros. p.688; Schneid., Handb. Laubholzk.p.62; S. aurita6. sublivida (Læstad.) Fries, Nov. Suec., Mant., I, p. 56 (1832); An- derss., Sal. lapp., p.37, p.p.; Patze, Fi. Preuss.;p4r38 Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 8 (41). f. M.-R. Exsice. — Wimm. et Kr., Herb. Sal. n° 05; Coll. n° 180, 190; Magnier, F1. sel. n° 2840; Bænitz, Herb. Eur.; Arvid, Haglund et Joh Källstrom. Petit arbrisseau à rameaux diffus, ceux d'un an à écorce bru- nâtre, glabres, un peu brillants, les nouveaux presque glabres. Pétiole court, pubérulent. Feuilles obovales cunéiformes à la base, souvent à pointe oblique au sommet, à bords ordinaire- ment réfléchis crénelés-dentés ou obscurément sinués-dentés d'un vert sordide en dessus, glabres ou velues, à nervures très saillantes en dessous.Chat. ©’ précoces, subsessiles. Écailles spa- tulées, d’un jaune pâle souvent rougeâtres au sommet, + velues. Etamines 2, à filets libres un pen velus à la base; anthères d’un jaune brunâtre après l’anthèse. Chat. © oblongs, à la fin cylin- driques, d’abord denses, puis laxiflores. Capsules oblongues- coniques, obtuses, longuement pédicellées. Style très court; stigmates elliptiques ou oblongs, entiers ou bifides. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 147 Morphologie interne (A£l., pl. III (x), f. 82). Rameau de 2° année. — Diffère du S. livida par : les saillies du bois plus nombreuses et plus fortes (type f. 81); les faisceaux de bois primaire un peu plus gros; la moelle plus grande, à tan- nifères moins rares. Se distingue du S. aurita par : le liber un peu plus développé, la réduction des saillies du bois. les faisceaux de bois primaire moins gros, la moelle plus petite, à tannifè- res moins nombreuses et à cellules périphériques à parois moins épaissies. Feuille. — Pétiole. Faisceaux arqués à l'initiale, se mettant en anneaux fermés. Fusion peu au-dessous de la caractéristique. — Caractéristique (f. 82). Diffère du S. livida par son collen- chyme et son parenchyme plus tannifères et par son anneau li- béro-ligneux disjoint aux extrémités. Se distingue du S. aurita par sasectionet sa méristèle plus allongées, sa moelle interne plus réduite. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme non lignifié. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents. — Limbe. Diffère du S. aurita par: la raretédespoils, la présence de rares sphéroïdes et de quelques cloisons tangentiel- les épidermiques. Se distingue du S. livida par : les petites di- mensions des cellules de l'épiderme, la rareté des sphéroïdes, la présence de quelques poils, le moins grand nombre de sto- mates. Pollen. — L — 24-27 u (v.s.). 2. SUBLIVIDA Fries, L. c.; Hall. et Wohl. p. 2347; «. iulis brevi- bus ovatis. Wimm. Sal. Eur. — Capsules à pubescence grisâtre tomenteuse apprimée; chatons ovales courts; feuilles pubéru- lentes en dessus. 6. PSEUDOLIVIDA Hall. et Wohl., L. c.; 6. iulis oblongis…. Wimm.. {. c. Capsules blanches tomenteuses ; chatons oblongs; feuilles oblongues obovales d'un vert glauque en-dessous. Répart. géogr. — Russie, Suède, Allemagne. S. aurita + Lapponum G ©. X S. oBTUsiFOoLIA Willd., Spec. IV, p. 705 (1805); Hall. et Wofl., p. 2355; Gürke, PI. Eur., p. 29; S. canescens Fries, Nov. fi. suec. Mant. I, 58, p. p. (1832); S. compacta Anderss. in 148 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Bot. Not. (1857) p. 112; S. LaPPoNUM X AURITA Wimm. in Denkschr. Schles. Ges., p. 166 (1853); Hall. et Wobhl., p. 2355; Schneid. Handb. Laubholzk. p.49; S.aAuriITA-LAPPoNUuM Wimm., Sal. Eur. p. 194 (excel. loc. helv.);:B. White in Journ. of the Linn. Soc. (1890) p. 429; Trautv., Increm. fl. ross., p.688; 5. au- rita x limosa Læst. in Wimm., Sal. Eur. p. 194; S. Læsta- diana-6. opaca 2 subaurita Anderss. in DC., Prodr., p.278, p.p. Icon. — Anderss., Lapp. p.5, e (fol.); A. et G. Cam., Atl;, pl. 8 (41), f. A.-J. Exsicc. — Wimm. et Kr. Coll. n°° 220, 226; Herb. n° 98; Con- rad Indebetou; Magn., F1. sel. n° 2576; Linton, Set of Brit. Will. n° 37 ; Enander, Sal. Scandin. n° 386 (f. medians). Diffère du X S. LÆSTADIANA (CINEREA + LAPPONUM) par les feuilles plus petites, plus courtes, atténuées à la base et briève- ment acuminées au sommet, plus pâles et à nervures plus sail- lantes, et très poilues en dessous. Stipules arquées, dentées, n’existant ordinairement que sur les rameaux stériles. Bois nu muni de lignes saillantes. Chatons moyens, les o précoces, ova- les. Chat. ® subsessiles. Capsules velues à pédicelle moyen. Style long; stigmates subcapités. . latifolia. — Feuilles ressemblant pour la forme à celles du S .aurita, mais à tomentum très fourni sur la face infér. 6. lanceolata.— Feuilles ressemblant à celles du S. Lapponum, tomentum moins épais. Morphologie interne (A£l., pl. III (x), £. 83-84). Rameau de 2° année. — Diffère du S. aurita par : les fais- ceaux de bois primaire moins développés, la moelle plus polygo- nale (type f. 81), à mâcles plus rares. Se distingue du S. Lappo- num par : la présence de cristaux simples d'oxalate de calcium dans l'écorce, de saillies ligneuses marquées et SERA la présence de mâcles dans la moelle. Feuille. — Pétiole. Faisceaux arqués à l'initiale, fusionnés à la médiane. — Caractéristique (f. 83). Se différencie du S. au- rita par sa méristèle moins arrondie à moelle interne moins développée. Diffère du S. Lapponum par sa section et sa méris- tèle bien moins allongées, sa moelle interne moins aplatie. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. Collen- A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 149 chyme se lignifiant. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. aurita, mais parenchyme moins abondant. — Limbe (f. 84). Se distingue du S. aurita par son épaisseur un peu plus grande, ses poils plus nombreux, l'abondancemoindre des mâcles et de la cire, la présence de quelques cloisons tangentielles épi- dermiques, l'abondance et la longueur (15-18 ) des stomates, parfois par les bords entièrement chlorophylliens. Diffère du S. Lapponum par : son épaisseur moindre; ses bords souvent non chlorophylliens; les poils moins abondants; les petites di- mensions des cellules épidermiques (vues de face 8-20 env. de grandediag.); la rareté des cloisonstangentielles ; laparoiïexterne de l'épiderme supérieur plus épaisse, non ou peu bombée ; la pré- sence de cire en assez grande quantité; les stomates situés au niveau des cellules épidermiques, les mâcles moins rares. Pollen. — L = 22-26 uv (v.s.). Répart. géog. — Monts Sudètes ; Europe boréale ; Suisse? S. aurita + myrtilloides & ©. X S. RUGULOSA Anderss., Monogr. p. 97 (1867) et in DC. Prodr., p. 231; S. onusta Bess. (Emend.); Hall. et Wohl., p- 2347; S. AURITA-MYRTILLOIDES Fincke in Flora (1835) p. 443; Wimm. in Reg. Fl. XX XII, p. 44, 1849; Gürke, PI. Eur. p.13; Schneid., Hand. Laubholzk., p. 63; S. MYRTILLOIDES-AURITA Wimm., Denkschr. Schles. Ges., p. 173 (1852); F1. v. Schles. (1857) p. 209; Trautv., Increm. F1. ross. p. 688; S. ambigua. 6. glabrata Koch, Syn. (1837) excl. syn. Icon. — Anderss., Monogr. pl. V, f. 55; A.etG. Cam., Atl., pl-8 (41) f. S.-V. Exsicc. — Wimm. et Kr., Coll. n° 253; Magn. F1. sel. n° 2841 et 3663; Enander Sal. Scand. n° 415, 155 (t. subaurita) ; n° 22, 44, 300, 426 (f. medians) ; n° 20 (f. submyrtilloides). Feuilles assez petites, elliptiques obovales ou largement lan- céolées. Chatons fructifères à pédoncules muni de feuillesétalées, peu nombreuses. Ecailles oblongues spatulées, fauves, rougeä- tres au sommet, glabrescentes. Capsules ovales coniques gla- bres ou pubérulentes, à pédicelle très long. Style court ou pres- que nul; stigmates un peu épais peu ou non étalés. Feuilles assez petites, elliptiques obovales ou largement lancéolées. 150 ÀA.et E.-G, Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne (Aél., pl. III (x), f. 87). Rameau de 2° année. — Diffère du S. myrtilloides par la pré- sence de mâcles assez nombreuses dans le liber et la moelle. Se distingue du S. aurita par la réduction des saillies du bois, la moelle plus polygonale (type de la f. 65), plus réduite. Feuille. — Pétiole. Fusion peu au-dessus de la médiane. — Caractéristique. Se distingue du S. myrtilloides par sa méris- tèle moins allongée. Diffère du S. aurita par sa section et sa méristèle moins arrondies, son péridesme moins sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Ner- vures secondaires. Section plane-convexe, parenchyme assez abondant, comme chez le S. aurita. — Limbe. Diffère du S. myr- tilloides par les petites dimensions des cellules épidermiques (f. 87), la paroi externe de l'épiderme supérieur un peu plus épaisse, celle de l’épiderme inférieur plus bombée, la présence de poils, les stomates moins longs et moins abondants. Se distin- gue du $S. aurita par les dimensions un peu plus grandes des cellules épidermiques, l'épaisseur moindre de la paroïexterne de l'épiderme supérieur. A. X S. onNusTA Bess., Enum. pl. Volhyn., p. 78 (1822); Eïichw., Skizze. p. 129; Ledeb., F1. ross., III, p. 614; Anderss:, Monogr. p. 8 et in D.C., Prodr., p. 230; Gürke, l. c.; Hall*et Wolf. p. 2348 ; S. vilnensis Gorski in Reiïchb., Ic. fl. germ. XI, p. 24 (1849); Trautv., Increm. fl. ross. p. 704; S. fimmarkica Hartig, non Fries; Koch, Comment. p. 51 (1828); S. sibirica Reichb., L. c. (1849), non Pall.; S. AURITA-MYRTILLOIDES Wimm. in Reg. F1. (1849), p. 44; S. MYRTILLOIDES-AURITA Wimm., Denkschr. 1853, p. 173 ; Fl. v'Schles,, ed-N5 pe Icon. — Anderss., Monogr. f. 55. — Feuilles largement lancéo- lées, d’abord pellucides rougeâtres, glabres sur les 2 faces, vertes et à nervures imprimées en dessus; glauques ruguleuses en des- sous. Feuilles des pédoncules fructifères égalant presque les autres feuilles; pédoncules floraux assez longs. Écailles oblon- gues allongées, munies de poils épars peu nombreux. Capsules allongées, cylindro-coniques, rougeâtres, entièrement glabres ou d’abord pubérulentes, à la fin glabrescentes; pédicelle 4-10 fois plus long que le nectaire, Style presque nul; stigmates entiers, dressés. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 151 F. leiocarpa Anderss., L. c. — Capsules glabres. F. subhebecarpa. — Capsules pubérulentes, puis devenant glabrescentes. B. XS. PazuposA Hartm., F1. Skand., ed. II, IT, p. 236 (1838): ed. IV p.326; Gürke, PL. Eur.;Hall.et Wohl. p. 2348; S. finmar- kica Fries, Novit. Fl.suec. Mant. 1, p.68(1832), non Willd. (1811); IL, p. 62; ILE, p. 159; Bot. Notis. (1840) p. 200; S. Veg. Skand. p. 57 et 207; Anderss., Sal. Lapp. p. 60, f. 20; Monogr., p. 08; et in DC., Prodr., p.231; S. aurita paludosa Hartm., Skand- F1. ed. IX p. 170; S. aurita 6. paludosa Læstad. in Sched. (1823); S. myrtilloides 6. fiNnmarkica Maximow., Fl.amur., l.c.,p. 244. — Feuilles elliptiques ou obovales, presque entières, d’un vert opaque en dessus, souvent plus pâles en dessous et réticulées- rugueuses, à pubescence peu fournie. Pédoncules floraux courts, feuillés. Écailles oblongues spatulées, glabrescentes au sommet. Capsules glabres, à pédicelle 4-6 fois plus long que le nectaire. Style court; stigmates — bifides, dressés. «. latifolia Anderss. — Monogr. et in Prod. — Feuilles obo- vales ou ovales-lancéolées. 8. angustifolia Anderss. — Feuilles obovales-lancéolées acu- tiuscules au sommet. Répart. géog.— Suède, Laponie, Russie, Allemagne, Bohème, Galicie. S. aurita + Myrsinites o ©. i X S. sAxETANA B. White in Journ. Linn. Soc. XX VII, p. 434 (1890) ; S. AURITA X MyrsiniTes B. White, L. c.; Gürke, PI. Eur., p. 34. Exsicc.— Linton, Set of Brit. Will. n° 18. Petit arbrisseau à rameaux intriqués, un peu luisants, d'abord pubescents puis glabres. Feuilles larges, surtout les supérieures, obovales, + brièvement et obliquement acuminées, d'un vert brillant en dessus, à nervures non saillantes; face inférieure plus pâle, glaucescente, à nervures saillantes; les jeunes pubescen- tes, plus glabres, sauf sur la nervure médiane et le pétiole, à 152 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. bords crénelés-dentés, souvent glanduleux ; stipules petites, cor- dées, glanduleuses. Chatons o”, ovales-oblongs, latéraux, à pé- doncule peu feuillé. Écailles larges, à sommet émarginé ou érodé, jaunâtres à la base, noirâtres au sommet, celles du som- met des chatons rougeâtres dans leur partie moyenne, toutes au sommet munies de poils longs et blanchâtres. Étamines à filets glabres. Anthères rouges avant l’anthèse. Nectaire un peu court, oblongs, entier ou lobé. Chat. © médiocres, dressés ou étalés, à pédoncule feuillé. Écailles étroites, acuminées, d’un brun noi- râtre au sommet. Capsules petites, coniques, subulées, couver- tes de poils nombreux blanchâtres; pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire, celui-ci court. Style court, bifide; stigmates courts, bifides, étalés. Morphologie interne. Rameau de 2 année. — Diffère du S. aurita par : ses saillies ligneuses moins nombreuses et peu développées, la rareté des mâcles médullaires et par la présence d'amidon en grande quan- tité dans tous les tissus. Se distingue du S. Myrsinites par : les faisceaux de bois primaire plus développés, les vaisseaux à section plus grande; la moelle non lacuneuse, moins petite. Feuille. — Pétiole. Fusion opérée à la médiane. — Caracté- ristique. Différe du S. aurita par: sa section plus allongée, son anneau libéro-ligneux à partie supérieure moins développée, la moelle interne plus aplatie. Se distingue du S. Myrsinites par : la présence d’un anneau libéro-ligneuxetle péridesme sclérifié.— Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervu- res secondaires. Comme celles du S. aurita, mais moins saillan- tes à la partie inférieure, parenchyme moins abondant, — Limbe. Se distingue du S. aurita par : son épaisseur plus grande, la présence de rares stomates à l'épiderme supérieur, l'épiderme inférieur à stomates plus longs (20-22 w) et à cire moins abon- dante, les cellules épidermiques plus grandes, les mâcles plus rares. Diffère du S. Myrsinites par : la rareté des stomates de l’'épiderme supérieur, les stomates à peu près aussi hauts que les autres cellules, la présence d'un peu de cire et le parenchyme lacuneux plus serré. Répart. géog. — Écosse. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 153 S. aurita + herbacea ©. X S. MARGARITA B. White in Journ. Lin. Soc., XX VIT (1800), p. 441 et Edw. Marschalin Journ.of Bot., XX XII (1804) p. 185; S. HERBACEA X AURITA B. White, L. c., Schneid., Handb. Laubhozk. p. 40. Exsicc. — Linton, Set of Brit. Will., n° or. Plante naine, couchée ou un peu dressée. Rameaux divari- qués, minces, droits ou flexueux, glabres, brillants, les jeunes blanchâtres, pubescents, puis devenant brunâtres ou olivâtres. Bourgeons aigus d'un jaune rougeâtre, pubescents, puis glabres. Feuilles arrondies, subcordées à la base, petites, d’un vert som- bre, brillantes en dessus et à nervures imprimées, plus pâles en dessous et à nervures saillantes, d'abord velues laineuses, à poils d'un blanc grisâtre, à la fin glabres ou glabrescentes, à bords épais, crénelés-dentés, à dents glanduleuses. Pétiole mince, plus ou moins long. Stipules rares, demi-cordées, glanduleuses den- tées. Chat. © petits, densiflores, sur des pédoncules feuillés. Écailles d'un jaune verdâtre, oblongues, étroites, concaves, à dos glabre, ciliées au sommet, à face interne un peu poilue. Capsules obovales, coniques, subobtuses à pubescence laineuse, blanchâtre. Pédicelle velu, presque 3 fois aussi long que le nec- taire, celui-ci oblong. Style très court, épais, d'un jaune verdà- tre. Stigmates bifides, dressés ou un peu étalés. Morphologie interne. ” Rameau de 2° année. — Diffère du S. aurita par : la paroi externe de l'épiderme moins épaisse, les faisceaux de bois pri- maire moins développés, les vaisseaux à section plus grande, les fibres à parois moins épaisses, la moelle plus petite, à mâcles assez rares. Se distingue du S. herbacea par : la paroi externe de l'épiderme plus épaisse, la présence de fibres péricycliques et libériennes, les faisceaux de bois primaire assez développés, les fibres du bois assez nombreuses et à parois épaisses. Feuille. — Pétiole. Fusion à la médiane. — Caractéristique. Diffère du S. herbacea par : la présence de mâcles assez nom- breuses dans le parenchyme, le collenchyme à parois épaisses, 154 A. et E.-G,CaMus. — Monographie des Saules. l'anneau libéro-ligneux unique, le péridesme sclérifié. Se distin- gue du S. aurita par : sa section plus allongée et son anneau li- béro-ligneux allongé. — Nervure médiane. Base et milieu. Sec- tion nettement biconvexe. — Nervures secondaires. Section à peu près plane-convexe. Diffère du S. aurita par : son paren- chyme moins abondant et son collenchyme à parois moins épaisses. — Limbe. Se distingue du S. aurita par : les épidermes à cellules plus grandes, à poils rares ou manquant; l'épiderme supérieur à paroi externe plus mince, muni de stomates; le tissu lacuneux moins serré, à mâcles très peu nombreuses; la petite quantité de cire. Diffère du S. herbacea par : les épidermes à cel- lules un peu moins grandes, la rareté des stomates de l'épiderme supérieur, les stomates de l'épiderme inférieur moins longs (15-20 ), la présence de cire. Répart. géog. — Écosse. SX. — Hysrines pu S. silesiaca. S, Caprea + silesiaca; phylicifolia + silesiaca; livida + silesiaca; Lapponum + silesiaca; hastata + silesiaca; Myrsi- nites + silesiaca; silesiaca + viminalis. S. Caprea + silesiaca © G. X S. SUBCAPREA Anderss., Monogr. p. 67; Gürke, PI. Eur., p.10; Hall. et Wohl., p. 2339; S. CAPREA-sILESIACA Wimm. in Regensb: Flora (1849) p.43 ; Denkschr. (1853) p. 163; F1. v. Schles. p. 200; Sal. Eur., p. 208; Fiek, F1, v. Schl. p. 412; S. SILE- sIACA X CAPREA Schneid., Handb. Laubholzk. p. 62; S. sile- siaca $ subcaprea Anderss., Prodr., XVI, II, p. 219; S. fagifo- lia Willd. ex Kerner in Anderss. Monogr.; S. capræformis MWimom; p. p;:°Wimm. et Kr. Coll. n°05. ep A;.6tG. Cam., Ailinl.5 690 PL OS) Exsice.— Wimm., Herb. n° 8, 339, 134 g'; Coll. n° 197, 102, 103 ?; 104, 196; Herb. Bænitz ©; F1, Aust.-Hung. nc 1464. A, et E.-G, Camus. — Monographie des Saules. 155 quelques-uns allongés horizontalement et arqués. Feuilles rappe- lant pour la forme celles du S. Caprea, mais à tomentum de la face inférieure moins fourni, surtout à l’état adulte, nervures très saillantes et très poilues, souvent à rameaux munis de feuilles plus étroites dans leur partie supérieure. Stipules grandes, res- semblant à celles du S. Caprea, mais ordinairement non dentées, faisant parfois défaut. Bourgeons pubérulents ou glabres, obtus ou brièvement rostrés. Chatons subsessiles, les © à la fin à pédon- cule feuillé, laxiflores ou assez denses; écailles ferrugineuses ou noirâtres, velues extérieurement. Étamines 2 à filets libres, glabres. Capsules longuement pédicellées,oblongues-coniques ou un peu renflées à la base. Style court ou presque nul; stigmates oblongs dressés, ou un peu étalés. Nectaire plus long que dans le S. Caprea. F. hebecarpa. Capsules velues. Forme normale. F. leiocarpa. Capsules glabres à la maturité. Rare. Arbuste + élevé, à rameaux parfois divergents ou même Morphologie interne (Afl., pl. III (x), f. 85-86). Rameau de 2° année. — Diffère du S. silesiaca par : le collen- chyme à parois souvent lignifiées, la grande rareté des saillies ligneuses, les vaisseaux plus étroits, la moelle plus grande (f. 86), à mâcles plus nombreuses et à tannifères moins abondantes. Se distingue du S. Caprea par : les vaisseaux plus étroits; les fibres du bois à parois plus minces; la présence de quelques rares saillies ligneuses; la moelle moins grande, à mâcles moins abon- dantes. ” Feuille. — Pétiole. Fusion au-dessus ou vers la médiane. — Caractéristique (f. 85). Se différencie du S. silesiaca par : sa section et sa méristèle peu allongées, sa moelle interne moins comprimée. Diffère du S. Caprea par sa section moins haute (DH—DV env.), sa méristèle légèrement allongée, sa moelle interne plus réduite. -- Nervure médiane. Base et milieu. Péridesme sclérifié. — Nervures secondaires. Comme celles des parents, mais collenchyme à parois peu épaisses comme chez le S. silesiaca. — Limbe. Diffère du S. silesiaca par la rareté des sphéroïdes. Se distingue du S. Caprea par la présence de sphé- roïdes plus ou moins rares, les épidermes plus hauts, l'épiderme 156 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. inférieur à paroi externe un peu bombée, l'abondance des stoma- tes et la rareté des poils. Habitat et répart. géogr. — Bords des cours d’eau et forêts humides des montagnes. Silésie, Galicie, Hongrie, Transylva- nie. S. phylicifolia + silesiaca. X S.Paxn Wolosz. in Oest. bot. Zeitschr., XLI, p. 233 (1891); Hall. et Wobhl., p. 2340; S. PHYLICIFOLIA X SILESIACA Kot., Distr. plant. vasc. (1891); S. SILESIACA — BICOLOR Pax in Jah- resb. Schles. Ges., LXI, p. 249 (1883); S. BICOLOR X SILESIACA Gürke, PI. Eur., p. 21; Schneid., Handb. Laubholzk., p. 55. Plante douteuse intermédiaire entre le S. silesiaca et le S,. phylicifolia et plus proche de ce dernier. Répart. géog. — Monts Sudètes, Schneegraben; Karpathes, Tatra. S. livida + silesiaca. X S. osLaAviENsIs Wolosz. in Oest. bot. Zeitschr., XLI, p. 235 (1891); Gürke, PI. Eur., p. 12; S. LrvinA + sILEsrACA Wolosz., L. c., Gürke, I. c.; S. sILESIACA X Livipa Schneïd:, Handb. Laubholzk., p. 62. Rameaux jeunes grêles, pubescents, lavés de pourpre ainsi que les bourgeons, le pétiole et la nervure médiane des jeunes feuilles; rameaux de deux ans glabres; feuilles souvent asymé- triques, elliptiques, grandes, à dents espacées, arrondies à la base, acuminées au sommet, face supérieure glabre et verte, nervure médiane un peu velue; face inférieure glaucescente, à nervures un peu velues. Bourgeons oblongs, ovales, obtus. Répart. géog. — Galicie. S. Lapponum + silesiaca o ©. X S. NEPETEFOLIA Presl, F1. cech. (1819); Gürke, PI. Eur., p. 29; Hall. et Wohl., p. 2354; S. Tauschiana Sieb., Cat. (1821); Anderss. in Vet. Akad. Stock. VI (1867), et in DC., Prodr. XVI, IT, p. 279; S. LAPPONUM-siLEsIACA Wimm., Denks. Schles. Ges. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 157 (1853), p. 162; Schneid., Handb. Laubholz., p. 49; S. sILEsIAcA LapPpoxuM Wimm., in Reg. Flora, XX XII, p. 44 (1849); Denks. d. Schles. Ges., p. 167; F1. v. Schles. (1857), p. 202; Sal. Eur., P: 195; Gürke,!f.se.:-Hall. et Wobhl;,16..c:; S. rupicola, S. riphæa, S. tomentosa Tausch; sec. Wimm.; S. multiglandulosa Tausch. Caps. glabres, style long; S. sphenocarpa Tausch. Caps. glabres; S. erythrophleba Tausch., Caps. velues, style médiocre; S. sphenogyna Tausch., Caps. velues, style très long; S. sphenog., 8 psilocarpa Tausch., Caps. glabres, style long; S. albiphila Tausch., Caps. velues, style très court. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 5 (38), f. AS, T.-V. Exsicc. — Tausch., Dendroth. Bôüh.; Bænitz, Herb. Eur., Wimm. et Kr. Herb., n° 131 ©, 132 ©, 133 ©; Coll., n°® 214-210; Callier, F1. siles, © n° 053. Arbrisseau ordinairement humble, à rameaux courts, toru- leux, divariqués ou parfois un peu longs et dressés, glabres, les nouveaux souvent blanchâtres pulvérulents, d'un brun olivâtre. Feuilles presque régulièrement elliptiques, tantôt largement ovales, tantôt étroitement oblongues; brièvement aiguës, sou- vent pliées apiculées, ordint. arrondies à la base, à bords presque entiers, à dents + espacées, vertes en dessus, d'abord cendrées pubérulentes, glabres ou glabrescentes le plus souvent; face inférieure d'un vert pâle, à pubescence manifeste, mais variable, les nouvelles velues-blanchâtres, à nervures saillantes, la médiane un peu roussâtre. Stipules petites, lancéolées, à base souvent subbilobée. Châtons o précoces, sessiles. Anthères rougeâtres avant l’anthèse, subglobuleuses. Chat. © sessiles ou pédonculés, à pédoncule feuillé dressé-étalé, deuxiflores ou à base laxiflore. Écailles obovales ou spatulées, ou acutiuscules lingulées, ferrugineuses ou fauves à la base, pourprées vers leur milieu, noirâtres au sommet, + velues. Capsules à pédicelle court ou moyen, velues tomenteuses ou glabres. Nectaire oblong. Style variable, court, pubescent ou non à la base. Morphologie interne (Afl., pl. III (x), f. 88). Rameau de 2° année. — Diffère du S. Lapponum par : les faisceaux de bois primaire plus développés; les fibres du bois à parois moins épaisses; la moelle à mâcles rares et à tannifères 158 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. peu nombreuses, peu riches en tannin; la petite quantité d’ami- don dans la moelle et le bois. Se distingue du S. silesiaca par : la rareté des saillies du bois, les faisceaux de bois primaire peu développés, les fibres du bois à parois plus épaisses, la moelle à tannifères moins pauvres en tannin et à mâcles encore moins nombreuses. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéris- tique (f. 88). Se différencie du S. silesiaca par son collenchyme non ou peu lignifié et son péridesme peu sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section à peine biconvexe chez la v. sublapponum et nettement biconvexe dans la v. subsilesiaca. Partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux subsistant plus longtemps que chez le S. Lapponum. — Nervures secondaires. À peu près semblables à celles du S. silesiaca. — Limbe. Se distingue du S. Lapponum par : la présence de sphéroïdes (pas absolue chez la v. sublapponum), la paroi externe de l'épiderme supérieur plus épaisse, la présence de cire, la rareté et parfois (v. subsilesiaca) l'absence de poils, la longueur des stomates (16-20 y), la quantité plus grande de mâcles, parfois par les bords munis de collenchyme (v. subsilesiaca) ou à cellules à parois minces et sans chlorophylle. Diffère du S. silesiaca par la rareté des sphéroïdes ou leur absence (v. sublapponum), la longueur des stomates, la petite quantité de cire, parfois (v. sublapponum) par les bords chlorophylliens et la présence de poils plus ou moins nombreux. &æ. SUBLAPPONUM ÂAnderss., in DC., Prodr. ; A. et G. Cam., L. c., f. T.-U. — Feuilles longuement pétiolées, subarrondies à la base, plus larges au-dessus de leur milieu, à face inférieure blanches-tomenteuses et à nervures roussâtres saillantes. Cap- sules ovales-coniques allongées, velues-tomenteuses, glabres- centes à la base, à pédicelle court, deux fois aussi long que le nectaire. Style médiocre. Écailles acutiuscules, brièvement velues. B. SUBSILESIACA Anderss., L. c.; A. et G. Cam., L..€., 12 — Feuilles courtes, presque dénudées; capsules plus courtes, épaisses glabres, obscurément vertes, à pédicelle égalant 4 fois la longueur du nectaire. Ces deux var. ont accidentellement chacune une f. leiocarpa et une f. hebecarpa. Répart. géog. — Monts Sudètes, Silésie, Bohême. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 159 S. hastata + silesiaca ©. X S. cHLOROPHANA Anderss., Monogr., p. 178 (1867); in DC., Prodr. XVI, II, p. 260; Hall. et Wohl., p. 2330; S. Gæpperti Anderss., Monogr., p. 68, nomen solum; S. HASTATA-SILESIACA Wimm., in Jahresb. Schles. Ges. (1846), p. 85: (1847), p. 129; Regensb., F1. (1848), p. 330; (1849), p. 44; Denks. Schles. Ges. (1853), p. 165; F1. vw. Schles., ed. 3, p. 201; Sal. Eur., p. 212; Fiek., F1. Schles., p. 412; Gürke, PI Eur., p. 23; Schneid., Handb. Laubholzk, p. 52; S. siLESIACA-HASTATA Anderss., Monogr., p. 178. Icon. — Anderss., Monogr., f. 104; A. et G. Cam., Al, pl. 9 (42), f. A.-C. Exsicc. — Wimm. et Kr. Herb. S., n° 48; Coll., n° 213. Feuilles obovales lancéolées, atténuées à la base, + acumi- nées au sommet, dentées, glabres sur la face supérieure; à face inférieure plus pâle, glaucescente, veinées réticulées, d’abord rougeâtres, pellucides, puis rigides et d'un vert obscur. Cha- tons © cylindriques contemporains, à pédoncule feuillé. Écailles obtuses spatulées, fauves, longuement velues. Capsules ovales coniques, ordinairement glabres. Pédicelle 4-5 fois plus long que le nectaire. Style très court, stigmates entiers ou bifides. — La face inférieure des feuilles le plus souvent devient glabre ou glabrescente tardivement. æ. LEIOCARPA Anderss., Monogr.(Emend.). — Capsules briève- ment pédicellées, glabres, vertes, à la fin rougeâtres. Style long. Feuilles entièrement glabres, glaucescentes en dessous, 2 fois plus longues que larges. 8. HEBECARPA Anderss. (Emend.). — Capsules longuement pédicellées, à pubescence éparse. Style court. Feuilles pubes- centes en dessous, largement ovales, un peu plus longues que larges, obscurément denticulées. — Forme rare. Morphologie interne (Aë£l., pl. III (x), fig. 89). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. silesiaca par : la rareté des saillies du bois, le développement de la moelle, le tannin précipitant en vert le perchlorure de fer. Diffère du 160 A. et E.-G. CaMuSs. — Monographie des Saules. S. hastata par les faisceaux de bois primaire plus gros, la pau- vreté en tannin des tannifères médullaires. | Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane, plus hâtive que chez le S. silesiaca. — Caractéristique. Diffère du S. hastata par son collenchyme lignifié. Se distingue du S. silesiaca par son anneau sclérifié presque complet. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. Anneau libéro-ligneux plus ou moins disjoint. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. hastata, mais parenchyme incolore plus abondant. — Limbe. Se différencie du S. hastata par son épaisseur moindre, ses sto- mates moins longs (15-20 y env.). Diffère du S. silesiaca par sa plus grande épaisseur, les cellules épidermiques plus grandes (fig. 89), l'épiderme inférieur à paroi externe moins bombée, les stomates plus longs, les sphéroïdes peu abondants. Répart. géogr. — Moravie, monts Sudètes, Silésie. S. Myrsinites + silesiaca ©. X S. TATRÆ Wolosz., in Oest. bot. Zeit., XII, p. 234 (1891); S. DYRSINITES + siLesiACA Gürke, PI. Eur., p. 34; Schneid., Handb. Laubholzk, p. 43; S. srresiaca X MyrsiniTes Kot., Distr. plant. nov. (1801); S. Jacquini X silesiaca Wolosz., L. c. Rameaux de l’année pubescents, devenant ensuite glabres. Bourgeons ovales coniques, d'abord pubérulents, puis glabres. Feuilles 2 ou 3 fois plus longues que larges, brièvement acu- minées au sommet, les inférieures oblongues obovales, les supérieures elliptiques, arrondies à la base, souvent irrégulière- ment dentées, les jeunes pubescentes, d’un brun rougeâtre, à l’état adulte presque glabres, vertes en dessus, subconcolores en dessous, noircissant un peu; nervures peu saillantes; stipules petites, semi-ovales. Chatons contemporains, cylindriques, subdensiflores, velus, à poils blancs; pédoncule feuillé. Écailles oblongues ou oblongues-obovales, noirâtres au sommet, munies de poils longs et épars. Capsules peu velues, puis glabres, ovales, coniques. Pédicelle un peu plus long que le nectaire. Style court; stigmates bilobés ou bifides. | Répart. géog. — Hongrie. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. IÔI S. silesiaca + viminalis. x S. Koruzæ Wolosz. in Oesterr. bot. Zeit., XLI, p. 234 (1801); Gürke, PL. Eur., p. 26; S. siLEsrACA + vimixazis Kot., Distr. pl. vascul. (1891); Gürke, L. c.; Schneïd., Handb. Lau- bhol:k., page 46. Jeunes rameaux velus-soyeux. Feuilles linéaires lancéolées, 5-7 fois plus longues que larges, ayant leur largeur la plus grande vers le milieu ou un peu au-dessous, longuement acu- minées, cunéiformes à la base, crénelées-dentées ou sinuées + irrégulièrement; face supér. d'un vert foncé, glabre ou glabres- cente; face infér. glaucescente, velue, à nervures secondaires jaunâtres, saillantes. Stipules ovales ou semi-ovales, acuminées. Répart. géog. — Carpathes. Nota. — M. Woloszack, L. c., p. 235, signale un hybride de S. pentandra X silesiaca que M. Gürke rapporte au S. silesiaca. S XI. — Hysrines pu S. livida. S. Caprea + livida; livida + nigricans; livida + phylici- folia; livida + repens; Arbuscula + livida; livida + myrtil- loides. S. Caprea + livida?0©. - X S. PSEUDO-CÆRULESCENS Rouy, in Rev. de. bot. syst. (1904), p. 172; S. CAPREA X LiIVIDA Gürke, PL. Eur., p.13; S. CAPREA X CINERASCENS Kihlm., in Medd. Soc. p. Faun. et F1. Fen., XI, p. 119 (1884); S. cinerascens var. capreæformis Læstad., in Anderss., Monogr., p. 80. Rameaux divariqués, assez robustes. Feuilles assez grandes, longuement atténuées à la base, d'un vert brillant en dessus, tomenteuses non brillantes en dessous. Chat. assez gros, les © à la fin laxiflores, pendants. Capsules renflées à la base, assez brièvement pédicellées. Répart. géog. — Laponie. 162 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. livida + nigricans 0”"©. X S. PSEUDO-MYRTOIDES Hall. et Wohl., p. 2350; S. myrtoides Düll, FT. Bad., p.522 (1859); Anderss. in DC., Prodr., X VI, II, p. 228; non Hartm., Handb. Skand. F1., ed. 4, p. 322 (1838), nec Fries, Mant. I; S. Liviba-NiGricans Brun., ap. Dôll, L. c. (1859); Trautv., Increm. fl. ross., p. 606; Gürke, PL. Eur., p. 20; an Wimm. Sal. Eur., p. 2307; S. nicricans X LivipA. Schneid., Handb. Laubholzk., p.54. Icon. — A. et E.-G. Cam., Atl., pl. 10 (43), f. E-G. Petit arbrisseau à rameaux assez grêles divergents, pubéru- lents blanchâtres dans le jeune âge. Feuilles planes elliptiques ou ovales elliptiques ou obovales acutiuscules, à sommet oblique ou non, à bords plus ou moins dentés; face supérieure verte, brillante; face inférieure plus pâle, à nervures un peu saillantes, d'abord un peu velue soyeuse, puis glabre ou glabrescente à l’état adulte. Stipules des rejets semi cordées ou réniformes. Chatons courts elliptiques ou subglobuleux, à pédoncule + court et muni de petites feuilles. Écailles glabres ou velues. Étamines à filets libres, très longs. Capsules ovales allongées, atténuées, glabres. Pédicelle 3 fois plus long que le nectaire. Style allongé; stigmates oblongs, bifides. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Se distingue du S. livida par l’étroi- tesse de ses vaisseaux, sa moelle moins arrondie (type de la fig. 65). Diffère du S. nigricans par ses nombreux cristaux simples dans le liber, sa moelle plus arrondie, moins tannifère, à mâcles plus abondantes. Feuille. — Pétiole. Fusion dans le pétiole plus tardive que chez le S. nigricans. — Caractéristique. Se différencie du S. nigricans par son péridesme moins sclérifié. Diffère du S. livida par ses poils assez nombreux, son anneau libéro-ligneux fermé, à partie supérieure très peu développée, plane. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme se lignifiant. — Ner- vures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Diffère d'ordinaire du S. livida par ses stomates plus longs. Se A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 163 distingue du S. nigricans par son épaisseur, les cellules de l'épiderme plus grandes, à parois recticurvilignes, à sphéroïdes moins nombreux, la paroi externe de l'épiderme supérieur moins épaisse, la taille réduite des stomates. Répart. géog. — Allemagne, Marche, Prusse, Bade; Russie, Ingrie. S. phylicifolia + livida ©. X S. Meinshauseni, A. et G. Cam. S. BICOLOR X LIVIDA Trautv., Increm. fl. ross., p.689; Gürke, PL. Eur., p. 21; S. BI- coLOR X DEPRESSA Meish., F1. ingr., p. 319 (1878); S. silesiaca Rupr. (non alior) sec. Meinshausen. Trautv. Arbrisseau ayant le port du S. livida, mais plus élevé et plus robuste. Plus grêle et plus petit que le S. phylicifolia. Capsules ressemblant à celles du S. livida, mais à style et à stigmates plus longs. Répart. géog. — Russie, Ingrie, Finlande. S. livida + repens © ©. X S. srexocLapos Doll, F1. bad., p. 521; Anderss., Prodr. XVI, p. 228; S. Livipa-REPENS Brun. ap. Doll, F1. v. bad.; Ritschl. sec. Wimm., Sal. Eur., p. 230; Gürke, PL. Eur., p.16; Hall. et Wobl., p. 2350; Schneid. Handb. Laubhol:k, p. 63; S. depressa X repens Skarm., Bot. Not., p. 128 (1828); S. depressa X rosmarinifolia? (Meinsh. F1. ing., p. 322 sub. S. depressa) sec. Trautv., Increm. fl. ross., p. 602; S. Livina X ROSMARINIFOLIA Knapp. in Fritsch, F1. v. Oest. — Ung. ; Oester. Bot. Zeit. (1893), p. 108; S. ROSMARINIFOLIA X VAGANS. Cf. Borg. in Societ. pro Faun. et F1. Fenn., fév. (1806). Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 10 (43), f. L.-N. Petit arbrisseau à rameaux grêles, les jeunes tomentelleux, grisâtres, les autres d’un brun rougeâtre. Bourgeons ovales- coniques, velus au sommet. Feuilles oblongues-lancéolées aiguës ou brièvement et obliquement apiculées, celles de la base des rameaux souvent elliptiques, à bords subréfléchis, serrulés, les nouvelles d'un glauque-livide, velues ; face supérieure verte, pubérulente puis glabre ; face inférieure munie de longs poils 164 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. droits, souvent argentée-velue, à nervures principales saillantes, à nervures ultimes à la fin assez visibles. Stipules obliques, ovales, faisant souvent défaut. Chat. petits, contemporains. Écailles lingulées, obtuses, pâles ou pourprées, velues. Chat. © brièvement pédonculés. Étamines 2, à filets libres, velus à la base. Chat. © ovales ou oblongs. Capsules à pédicelle court ou médiocre, tantôt coniques courtes ou subcylindriques, obtuses. Style court; stigmates ovales ou oblongs linéaires, souvent entiers, parfois subbifides. — Rappelle par son aspect le X S. ambigua, mais s’en distingue par ses feuilles plus vertes non ruguleuses. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. repens par ses vais- seaux moins étroits. Se distingue du S. livida par ses vaisseaux plus petits, sa moelle un peu plus polygonale (type de la f. 65), à mâcles moins abondantes. Feuille. — Pétiole. Fusion incomplète dans le pétiole. — Caractéristique. Se distingue du S. repens par son péridesme plus sclérifié. Diffère du $S. livida par la richesse en tannin du collenchyme et du parenchyme. — Nervure médiane. Base et milieu. Disjonction de l'anneau libéro-ligneux plus tardive que chez le S. repens. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents.— Limbe. Diffère du S. repens par : sa struc- ture d'ordinaire hétérogène comme chez le S. livida, les cellules de l’'épiderme plus grandes, à cloisons tangentielles plus nom- breuses et à rares sphéroïdes, la paroi externe de l’épiderme supé- rieur plus mince, d'ordinaire striée. Se distingue du S. livida par : les cellules de l’épiderme plus petites, la paroi externe de l'épiderme supérieur un peu plus épaisse et non striée, la rareté des sphéroïdes et parfois par la présence de quelques poils. Répart. géog. — Bade, Prusse, Finlande. S. Arbuscula X livida o ©. X S. MoEanA Anderss. in Blytt, Norg. F1L., p. 459 (1874); S. ARBUSCULA + LivinA Gürke, PI. Eur., p. 22; S. vAGANS X ARBUSCULA Anderss., L. c. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 165 Arbuste à jeunes pousses et à branches glabres. Feuilles glabres et dentées, longuement lancéolées, à extrémité arrondie et mince, à partie la plus large vers le milieu, glauques en des- sous comme dans le S. phylicifolia. Chat. © ressemblant beau- coup à ceux du S. livida, munis de 3-4 petites feuilles à la base. Écailles pâles, un peu foncées au sommet. Capsule longuement pédicellée, pubescente. Répart. géog. — Norvège. Nota. — Il a été signalé en Norvège arctique un Salix lanata-livida (S. Norvegica Rouy) sans description. S. livida + myrtilloides © ©. X S.HIRTULA Anderss., Monogr., p. 100; pl. V, f. 56 (1867); Frour.,, XVI, Ep: 331; Frautv.,! Inerem- fl: ross:, p: 606; S. livida-myrtilloides Wimm. in Denkschs. Schles. Ges., p. 166 (1853); Sal. Eur., p. 248 ; Gürke, PL Eur., p. 14; Schneïd., Handb. Laubhol:k., p. 63; S. myrtilloides-vagans Anderss., ÊE. Icon. — Anderss., L.c.;A.et G.Cam.,Aél., pl. 10 (43), f. H-K'. Exsicc. —Magn., F1. sel., n° 3119; Enander, Sal. Scandin., n° 410, f. submyrtilloides. Petit arbrisseau, un peu couché, très rameux, à rameaux brunâtres, glabres, brillants, les jeunes ou d’un brun pourpré ou d'un vert-roux. Feuilles largement lancéolées ou obovales ou encore ovales, brièvement et obliquement apiculées, à bords rigides non dentés. Chat. contemporains ou tardifs à pédoncule feuillé, penchés à la maturité. Écailles ovales, spatulées, ferru- gineuses, glabres ou glabrescentes. Chat. o brièvement pédon- culés, petits, étroitement cylindriques. Étamines 2, à filets libres ; anthères d'un jaune pâle. Chat. © plus longuement pédonculés, dressés ou incurvés-étalés, cylindriques. Capsules cylindriques, renflées à la base, obtuses ; style petit ; stigmates en massue, émarginés. 166 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne (Aël., pl. III (x), f. go). Rameau de 2° année. — Diffère du S. livida par la rareté des mâcles dans le liber, la moelle à cellules périphériques parfois très épaisses, à tannifères assez nombreuses et à mâcles peu abondantes. Se distingue du S. myrtilloides par son liber plus mâclifère, ses faisceaux de bois primaire moins développés, ses tannifères médullaires un peu moins nombreuses. Feuille. — Pétiole. Fusion dans le pétiole, au-dessus de la médiane. — Caractéristique. Se différencie du S. livida par la présence d’un unique anneau libéro-ligneux. — Nervure médiane. Base et milieu. Diffère peu du S. myrtilloides. — Nervures secondaires. Parenchyme moins abondant que chez le S. livida; section bien moins biconvexe que dans le S. myrtilloides. — Limbe. Diffère du S. myrtilloides par les épidermes moins hauts, la présence de sphéroïdes et de quelques mâcles. Se distingue du S. livida par : les cellules épidermiques plus petites (f. 90), la rareté des sphéroïdes et des mâcles, l’épiderme inférieur à paroi externe peu bombée, les stomates plus petits et plus nombreux. Var. a. subcinerascens Anderss., Prodr., p. 231; a. pube- rula Anderss., Monogr., p. 100. — Feuilles à face supér. d'un vert opaque, à nervures imprimées ; face infér. rugueuse et mol- lement pubescente en-dessous. F. eriocarpa. — Capsules entièrement velues. F. glabrescens. — Capsules à peu près glabres. Var. £. sublivida Anderss., Prodr.; 6. glabrata Anderss., Monogr.— Feuilles à face supér. à peu près plane, presque bril- lantes, obscurément d'un vert glauque; à face infér. livide mar- quée de nervures saillantes. F. eriocarpa. — Capsules entièrement velues. F. glabrescens. — Capsules pubérulentes à la base. Habitat, répart. géog. — Suède, Laponie, Russie, Finlande, Lithuanie. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 167 $S XII. — Hysrines pu S. phylicifolia. S.Caprea+ phylicifolia ; phylicifolia + nigricans ; phylicifo- lia + repens; glauca+phylicifolia ; Lapponum + phylicifolia ; phylicifolia + hastata; rhætica; Arbuscula + phylicifolia ; marsinites + phylicifolia ; phylicifolia + retusa ; herbacea + phylicifolia ; daphnoides + phylicifolia; Kernickei. S. Caprea + phylicifolia ©. X S. LauriINxa Smith in Trans. of Linn. Soc., VI, p. 122 (1802); Anderss., Sal. Lapp., p.39 (1845); Willd., Spec. p. 662 ; Hartig, Forst. culturpfl., p. 304; Fries, Sum. F1. Scand., p.57; Hook. et Arn., Brit. fl., ed. 7, p. 405; Anderss., Monogr., p: 1%: in DC., Prodr. XVI, IE, p. 250; B. Whité in Journ. Linn. Soc. (1890-01), p. 402; Gürke, PI. Eur., p. 21; Hall. et Wobl., p. 2344; S. phylicifolia 8. laurina Koch, Syn., ed. 2, p. 751; Ledeb., F1. ross., III, p. 611; S. CAPREA-PHYLICIFOLIA Trautv., Increm.fl.ross., p.600; S.cAPREA- WEIGELIANA Wimm., Sal. Eur., p. 21 (1866); S. PHyYLICIFOLIA-CAPREA Wimm., Denk- schr. Schles. Ges., p. 67 (1852); S. BIcoror-CAPREA Gürke, PI. Eur., p. 20 (1807); Schneid., Handb. Laubholzk., p.55; S. Arbus- cula v.quarta Koch, Comment. p.45; Reichb., F1. excurs. 1020. Icon. — Reïichb. n° 2004; Engl. Bot., t. 1806; Anderss., Monogr., f. 87 ; A. et G. Cam. Atl., pl. 10(43)f. O-Q". Exsicc. — Reichb. n° 2417; Fries, Herb. n., VII, n° 60; Wimm. et Kr. Herb. n° 68; Coll. n° go; Bænitz Herb. E. ©; Dôrf. Herb. n° 3232. Arbrisseau ou arbre à rameaux souvent brunâtres, étalés : les jeunes glabrescents, devenant glabres. Feuilles d'abord minces, rougeâtres, puis un peu rigides, largement ovales oblongues, brièvement et obliquement acuminées au sommet, presque entières, les jeunes mollement tomenteuses, à bords 168 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. dentés ou à dents espacées; face inf. glaucescente, légèrement pubérulente ou munie de quelques poils épars. Chat. précoces ou contemporains, cylindriques, arqués à pédoncule feuillé, d'abord denses puis un peu laxiflores. Écailles oblongues spatu- lées, fauves, brunâtres au sommet et munies de longs poils blanchâtres. Capsules ovales coniques, velues-soyeuses argen- tées, à pédicelle 4 fois plus long que le nectaire. Style court; stigmates un peu épais, bifides, courts, dressés ou étalés. Morphologie interne (A£l., pl. III (x), f. 91). Rameau de 2° année. —Se distingue du S. Caprea par la pré- sence de saillies ligneuses, de cristaux simples dans l'écorce et par la moelle plus petite. Diffère du S. phylicifolia par : son collenchyme plus ou moins lignifié; ses faisceaux de bois pri- maire assez gros, formés de vaisseaux à section plus grande (20-40 y de diam.); sa moelle plus développée, à mâcles plus abondantes, à tannifères moins nombreuses, pauvres en tannin. Feuille. — Pétiole. A l'initiale 3 faisceaux incurvés. Fusion vers la médiane. -— Caractéristique. Se différencie du S. Caprea par sa méristèle moins arrondie et sa moelle interne moins développée. Diffère du S. phylicifolia par sa méristèle moins allongée, sa moelle interne moins comprimée, parfois par son collenchyme lignifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Diffère du S. phylicifolia par : son épaisseur moindre, les stomates plus petits (10-15 y long. env.), l’'épiderme inférieur muni de poils et à paroi externe moins bombée. Se distingue du S. Caprea par : sa plus grande épaisseur ; les cel- lules des épidermes plus grandes, à cloisons tangentielles nom- breuses ; la paroi externe de l'épiderme inférieur un peu bom- bée ; la rareté des poils et des mâcles ; les stomates plus longs (£. 91) ; parfois par la présence de rares sphéroïdes. Répart. géog. — Suède, Laponie, Finlande, Russie centrale et boréale, Allemagne, Angleterre. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 169 S. nigricans X phylicifolia © ©. X S. TETRAPLA Walker, Ess., p. 408 ; Smith, Engl. FI. IV, 177 ap. Forbes, Sal. Wol., 49 ; Gürke, PL. Eur., p. 18 ; Hall. et Wobhl., p. 2325. S. ramifusca Forbes, Sal. Wob., p. 53 (1829); S. PHYLICIFOLIA-NIGRICANS Wimm. in Denks. Schles. Ges., . 168 (1853); Hall. et Wobhl., p. 2325; Trautv., Increm. fl. ross., . 699 ; S. NIGRICANS-WEIGELIANA Wimm., Sal. Eur., p. 217; . NIGRICANS X BICOLOR Schneid., Handb. Laubholz:k., p. 54; . BICOLOR X NIGRICANS Gürke, PL. Eur., p. 18; S. phylicifolia . laurina Meinsh., F1. ingr. Icon. — Forbes, Sal. Wob., 49 © et 53 ©’. Schl. Herb. n., n. s., n° 2782 ; A. et G. Cam., Aël., pl. 10 (43), f£. R-T"'. Exsicc. —Wimm. et Kr. Herb. n° 67 g'; Coll. n° 75 ©, 76 ©. Arvid Haglund et J. Källstrôm (1894), © ; Linton, Set of Brit. Will. n°21, 42, 43. nn "T Arbrisseau de 1 à 2 mèt., à rameaux dressés-étalés, d'un jaune verdâtre ou brunâtre à l'état adulte. Bourgeons ovales- obtus, non appliqués contre l'axe, glabres ou velus. Feuilles assez grandes, atténuées, presque également à la base et au sommet, acuminées, peu ou non obliquement, dentées, lisses et un peu brillantes en dessus; d'un vert glauque, glabres ou pubérulentes, à nervure peu saillantes en dessous. Chat. sub- contemporains, pédonculés ! assez gros, cylindriques, à pédoncule feuillé. Chat. o” à pédoncule court. Étamines 2, à filets velus à la base. Chat. Q souvent un peu denses. Écailles oblongues, assez souvent subacuminées, velues, souvent ferrugineuses. Capsules assez grosses, ovales, longuement coniques, velues (f. eriocarpa), glabres (f. leiocarpa). Pédicelle velu ou glabre, 3 à 4 fois plus long que le nectaire. Style médiocre ou long; stigmates petits, épais, émarginés ou bipartits. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. phylicifolia par ses rayons très brisés au-dessus des faisceaux de bois primaire. Se distingue du S. nigricans par les vaisseaux à section plus grande et la moelle moins étoilée (type f. 65.) 170 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéris- tique (f. 86). Diffère du S. phylicifolia surtout par sa section plus allongée. Se distingue du S. nigricans par son péridesme moins sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Diffère du S. phylicifolia par son limbe moins épais, la présence de sphéroïdes plus nombreux. Se dis- tingue du S. nigricans par son épaisseur plus considérable, ses cellules épidermiques plus grandes, à parois recticurvilignes et par la rareté des poils. Pollen. — L — 28-32 y. (v.s.). Répart. géog. — Écosse, Allemagne, Finlande, Russie, Suède. S. phylicifolia + repens © ©. X S. ScHRADERIANA Willd., Spec., IV, p. 605 (1805) ; Spreng., Syst: vég., I, p. 103; Pers. Syn., Il, p. 602; Poir., Enc. ME suppl., V, p. 69 ; Bluff et Fingerh., Comp. F1. germ., II, p. 560; Wimm., Sal. Eur. p.221; Anderss., Monogr.,p. 156; Anderss., in DC, Prodr., XNI, p. 251 ; Gürke, PT Eur: L'p'2717E1aler Wobhl., p. 2326; S. discolor Schrad. ap. Willd., L. c. (1805), non Mühl. ; etin Catal. Hort.;S.bicolor Hort.(Colit.); S, Croweana H. Vind. —S. repens-phylicifolia Anderss. Monogr., p. 156 (1867); Marsch. in Journ. of Bot. (1803), p. 228 ; S. BICOLOR X REPENS Schneid., Hand. Laubholzk. p. 54 (1904) ; S. phylici- folia var. pubescens Mey. Chlor. Hannov., p. 494 (1836); phy- licifolia var. violacea Hartm., Forst. Kulturpfl., p. 20 (1850). Icon. — Reichb. n° 2003 0; Anderss., l. c.,f. 80 à droite de la pl. etnon 90 comme il est indiqué dans la légende; A. et G. Cam., AMEL T0 (45), LUZ" Exsicc. — Ser., S. d. S.n° 34 flles, 52 © (S. bicolor); Tausch., PI. sel., n° 1420 ©”, 1420 b. ©; Fries, Herb. n. ©'(S.Schraderiana); Wimm. et Kr. Call. n° 809; Arvid et Joh. Kallstrôm 9; Joh Wide; Bænitz ©’; Linton, Set of Brit. Will., n° 05. Arbrisseau médiccre, atteignant parfois 1 mèt., à rameaux dressés étalés, brunâtres. Bourgeons obtus. Feuilles longuement pétiolées, elliptiques, à sommet acuminé obliquement; face supér. d'un vert obscur, pubérulente ; face inf. pâle, glauque, à A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 171 nervures saillantes, glabrescentes ou subsoyeuses à l'état adulte, à bords + dentés-glanduleux. Chat. + brièvement pédon- culés, les © moyens, oblongs. Écailles subobtuses, velues, fauves-brunâtres. Étamines 2 à filets libres un peu velus à la base. Chat. © denses ou laxiuscules, à pédoncule dressé. Capsule ovale conique, atténuée, subulée, velue soyeuse, blanchâtre. Pédicelle médiocre égalant environ la longueur du nectaire. Style court ; stigmates courts. «. subrepens (minor) Anderss. in Prodr.; f. parvifolia Anderss., Monogr.;A.et G.Cam.,L. c.,f. Z'.— Port duS. repens. Feuilles à face inférieure subsoyeuse, étroites, à dents nom- breuses. 8. subphylicifolia (major) Anderss. in Prodr., f. latifolia Anderss., Monogr.; S. bicolor Ehrh. Arbor n° 118 sec. spec. auth.; Anderss. in DC.;: $S. arbuscula Reïichb., Jc., f. 2003: Koch, Comment. p. 46?. — A.et G. Cam. I. c., f. X., Z. — Feuilles plus grandes, moins épaisses, d'un vert gai, à face inf. glauque, presque entières. Morphologie interne (Aël., pl. III (x), f£. 93). Rameau de 2° année. — Diffère du S. phylicifolia dans les parties dressées par sa moelle plus polygonale à tannifères plus rares et moins riches en tannin. Se distingue du S. repens par la présence de cristaux simples dans l'écorce interne et de nom- breuses mâcles dans le liber. Feuille. — Pétiole. Fusion d'ordinaire opérée à la médiane, plus hâtive que chez le S. repens et formation d'un anneau libéro-ligneux complet (même dans la v. subrepens). — Carac- téristique. Diffère du S. phylicifolia par sa section plus allongée. Se distingue du S. repens par : ses ailes plus marquées, son péridesme plus sclérifié et son anneau libéro-ligneux fermé. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Ner- vures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Diffère du S. repens par : sa structure hétérogène ; les cellules de l’épi- derme plus grandes (f. 03), à nombreuses cloisons tangentielles: la paroi externe de l'épiderme supérieur plus épaisse; la lon- gueur des stomates (12-20 : env.) ; parfois la présence de sphé- roides (surtout chez la v. paraphylicifolia). Se distingue du 172 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. phylicifolia par : la petitesse des cellules de l'épiderme; la paroi externe de l'épiderme supérieur plus épaisse, les stomates moins longs. Pollen. — L — 26-33 y (v. s.). Répart. géog. — Cult. dans les jardins botaniques sous le nom de $S. bicolor, sec. Anderss. et Wimm.; Allemagne et Suède ?, Écosse. S. glauca + phylicifolia ©. X S. suBnupA Rouy in Rev. de bot. syst. (1904), p. 181; S. Wichuræ Anderss. in Bot. Not. (1867) ; non Pokorny (1864); Blytt, Norge F1., p.469; S. GLAUCO-PHYLICIFOLIA Anderss., Sal. app. up: 47; & 10,10 DC” Prodr., X NI, Il, p. 284; Traubse Increm. fl. ross., p. 603; Wimm. Denkschr. Schles.(1853), p. 112; non Pokorny, nec Kerner; S. BIcoLOR X GLAUCA Gürke, PL. Eur., p. 31; S. cLaAucA-WEIGELIANA Wimm., Sal Eur, p. 257 (1866). Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 11 (44), f. H.-J. Exsicc. — Enander, Salic. Scandin., n° 175, f. medians, s. f. eutypa. Arbrisseau à rameaux allongés, rougeâtres ou brunâtres. Bourgeons oblongs, pubérulents au sommet. Feuilles obovales ou oblongues lancéolées, crénelées, obscurément dentées, glabres en dessus; glauques, velues ou glabrescentes en dessous, à bords obscurément dentés-crénelés. Stipules nulles ou linéaires. Pétiole long ou moyen. Chat. © tardifs, à pédoncule latéral feuillé, dressé-arqué, cylindriques, + laxiflores. Écailles lingu- lées, ferrugineuses, velues-pubescentes. Capsules obovales longuement coniques, obtusiuscules,tomenteuses grisâtres, à pé- dicelle 2 fois plus long que le nectaire qui est lui-même allongé. Style moyen, entier ou un peu divisé; stigmates bilobés. «. paraglauca. — Pétiole moyen; feuilles au moins 3 fois plus longues que larges ; face infér. assez poilue. 8. paraphylicifolia. — Pétiole plus long; feuilles plus courtes, plus larges, à dents plus régulières et plus marquées ; face inf. glabrescente. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 173 Morphologie interne (Aë£l., pl. III (x), f. 94). Rameau de 2° année. — Diffère du S. glauca par : la présence d'assez nombreux cristaux simples dans l'écorce, les faisceaux de bois primaire moins développés, la moelle à tannifères nom- breuses. Se distingue du S. phylicifolia par l'abondance moindre des cristaux simples dans l'écorce ; les faisceaux de bois primaire plus développés ; la moelle plus grande, à tannifères un peu moins nombreuses. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane, plus hâtive que chez le S. glauca. — Caractéristique. Se distingue surtout du S. phylicifolia par sa section très allongée, l'abondance des poils, l'absence parfois complète de fibres. Diffère du S. glauca par sa section un peu moins allongée et son unique anneau libéro-ligneux.— Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme non lignifié. — Nervures secondaires. Section légèrement bicon- vexe comme chez le S. glauca, mais parenchyme incolore plus abondant. — Limbe. Se différencie du S. glauca par : son épais- seur plus grande, ses bords légèrement collenchymateux, l'épi- derme inférieur plus haut, les stomates nombreux, longs de 18-22 y (f. 04); parfois (v. paraphylicifolia) par la présence de rares sphéroïdes, l'abondance moindre de poils ou leur absence (v. paraphylicifolia). Se distingue du S. phylicifolia par : son épaisseur moindre, l’'épiderme inférieur moins haut, la longueur des stomates et parfois par la présence de poils (v. paraglauca). Répart. géog.— Norvège, Suède, Laponie. S. Lapponum + phylicifolia 9. Ajouter à la bibliographie et à la description du X S. GizLor: : S. LappoxuM X PHYLICIFOLIA Kiïhlm. in Medd. Soc. pro Fauna et F1. Fenn., XIII, p. 248 (1886); Linton in Journ. of. Bot., p- 358 (1803) et Exsicc., Set of Brit., n° 85 stérile, 86 9; S. Brco- LOR X LapPoNuM Gürke, PI. Eur., p. 30. Chat. dressés, pédonculés, feuillés à la base, assez gros, den- siflores. Écailles ovales, lancéolées, brunâtres au sommet, velues. Capsules assez grosses, velues, surtout au sommet, à pédicelle environ 3 fois plus long que le nectaire. Style moyen, stigmates un peu connivents. Répart. géog. — France, Suède, Angleterre. 174 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. hastata + phylicifolia o ©. X S. HEGETSCHWELERI Heer in Hegetschw., F1. d. Schw., p- 963; Koch, Syn., ed. 2, p.752; ed. 5, p. 566; Wimm., Sal ÆEur,, p. 220; Herb. S., n°70; Anderss., Monog. p.135; S. PHYLICIFOLIA- HASTATA Wimm., Denkschr. Schles. (1853) p. 168; S. HASTATA- WEIGELIANA Wimm., Sal. Eur.,p.2204; Trautv., Increm.fl.ross., p.694? ; S. HASTATAX BICOLOR Schneid., Handb. Laubholzk., p.52; S.phylicifolia &* Hegetschweleri Andersss. in DC., Prodr., XVI II, p. 242; S. nigricans X hastata Heer sec. Anderss. in DC. Prodr., non Mur. Icon. — Anderss. Monogr., f. 70*, pl. IX; A.et G. Cam. Al pli, (4). f. B, B;!; B"0 D, Dp'D1,:D/", DU ER AG GA. GR; CC: Exsicc. — Wimm. et Kr. Herb. Sal. © leioc.; Soc. Dauph., n° 4259 hebecarpa ; n° 4260 var. angustifolia Buser (Ic. Cam. f. e). Arbrisseau à rameaux longs, jaunâtres ou rougeâtres. Feuilles rigides à l’état adulte, ovales ou oblongues-obovales, glabres, obscurément sinuées dentées glanduleuses; face supér. d'un vert clair, à nervures légèrement saillantes; face infér. glauque à nervures peu saillantes. Stipules subarrondies ou semicordées, faisant souvent défaut. Chat. presque contemporains, cylin- driques arqués, assez denses, à pédoncule feuillé. Écailles lancéo- lées, pâles ou fauves surtout vers le sommet, celles des chat. o plus étroites et plus longues. Étamines 2, à filets libres, glabres à la base. Capsules + longuement coniques, velues-soyeuses (f. hebecarpa), ou glabres, entièrement ou encore munies seule- ment de quelques poils au sommet (f. leiocarpa), à pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Style allongé; stigmates bipartits ou presque entiers. On a distribué sous le nom de X S. Hegetschweleri des formes de S. hastata, de S. phylicifolia, de X S. rhætica et plus rarement le X S. Hegetschweleri lui-même. Nous avons dans notre herbier une simple forme de S. hastata signée par l’un des auteurs cependant les plus estimés. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 175 Morphologie interne (A£l., pl. III (x), f. 95). Rameau de 2°année.— Diffère du S.phylicifolia par sa moelle plus grande. Se distingue du S. hastata par la présence de cris- taux simples dans l'écorce, et le développement moindre des fais- ceaux de bois primaire. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéris- tique. Diffère à peine du S. hastata. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Section bi- convexe comme chez le S. hastata, mais parenchyme plus abon- dant. — Limbe. Se distingue du S. hastata par les cellules de l'épiderme à parois latérales moins épaisses, l'absence ou la rareté de stries cuticulaires (f. 05), le tissu lacuneux un peu plus serré. Se différencie du S. phylicifolia par son épaisseur moindre; ses épidermes moins hauts, à cloisons tangentielles peu nom- breuses ; l'abondance moindre de cire; le tissu lacuneux moins serré. Répart. géog. — Suisse; Engadine et Valais, Val d’Urseren, canton d'Uri sous Andermatt (Legit Buser !). S. phylicifolia X hastata ©. X S. rHæTICA Kern., Herb. Sal., n° 110, a et b.; Anderss., Monogr., p. 136; Gürke, PI. Eur., p.23; Hall.et Wohl., p. 2321; S. BICOLOR X HASTATA Kern., L. c.; Gürke, L. c.; S. PHYLIcIFo- LIA + HASTATA Forma, non Wimm.; 5. phylicifolia var. y. rhæ- tica Anderss.in DC., Prodr., XVI, IL, p. 243 (1868); S. phyl., var. tenuifolia Anderss., Sal. Lapp., p. 44 (1845); S. tenuifolia Smith, F1. Brit., 1052 (1804). Icon. — A. et G. Cam., Aël., pl. II (44), f. A. Exsicc. — Buser in Herb. Bænitz. Rameaux glabres, d'un brun roux. Bourgeons glabres, rou- geâtres. Feuilles membraneuses, dentées, un peu rigides, ovales- lancéolées, brièvement acuminées, d’un vert brillant en dessus, à face infér. glauque. Pétiole assez long. Stipules petites, semi- lunaires. Chat. courts, un peu épais, 2-3 fois plus longs que larges, cylindriques, obtus, subdensiflores, à pédoncule court, 176 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. muni de 2-4 feuilles. Écailles fauves, rougeâtres au sommet, aiguës, un peu velues. Capsules coniques-oblongues, tomentel- leuses, verdâtres à pédicelle 3 fois plus long que le nectaire. Style court, rougeâtre, subbifide au sommet; stigmates à lobes rougeâtres. Morphologie interne. Diffère à peine du S. phylicifolia par son limbe à cellules épidermiques moins grandes et munies de cloisons tangentielles moins nombreuses. Répart. géog. — Laponie, Tyrol. S. Arbuscula + phylicifolia ©. X S. DicxsoniANA Sm., Engl. F1.,IV, p. 196 (1828); B. White in Journ. Linn. Soc. (1890), p. 412; S. ARBUSCULA X BICOLOR Gürke, PI. Eur., p. 19; S. ARBuscuLA X PHYLICIFOLIA B. White, L c. Icon. — A. et G.Cam., Al, plus (48), € 7 Plante peu élevée comme le S. Arbuscula ; à feuilles intermé- diaires à celles des deux parents, de forme ovale-elliptique, arrondies à la base, acuminées au sommet, environ 2 fois plus longues que larges, glabres sur les deux faces, à dents espacées, à nervures visibles sur la face infér. seulement. Chat. © petits, mais cependant plus gros que dans cette espèce, contemporains, à pédoncule feuillé. Capsules petites. Style court, un peu gros; stigmates épais. Morphologie interne (Afl., pl. III (x), f. 92). Rameau de 2° année. — Diffère du S. Arbuscula par ses vais- seaux à section plus grande. Se distingue du S. phylicifolia par ses faisceaux de bois primaire plus développés. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéris- tique. Se distingue du S. Arbuscula par:sa coupe arrondie, à ailes peu marquées et par le bois de la partie supérieure de l'anneau plus développé. — Nervure médiane. Base et milieu. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 177 Section nettement biconvexe. — Nervures secondaires. Sem- blables à celles du S. phylicifolia. — Limbe. Diffère du S.phyli- cifolia par : son épaisseur un peu moindre, ses épidermes moins hauts, ses stomates plutôt situés vers l'extérieur. Se distingue du S. Arbuscula par: les petites dimensions des cellules de l'épiderme (f. 92), l'abondance des cloisons tangentielles, l'ab- sence de stomates à l'épiderme supérieur, les lacunes rares ou réduites à des méats. Répart. géog. — Angleterre, Suède, Laponie. S. Myrsinites + phylicifolia © ©. X S.noTHA Anderss. in Bot. Notis.(1867)p. 114; S. NoRMANNI in DC., Prodr. XVI, p. 288 (1868), non Bot. Notis.(1867)p. 116; Blyt Norge F1., p. 475; S.PHyLiciroLrA X MyrsiNiTEes Anderss., L. c.; S. BicoLor X MyrsiniTes Gürke, PI. Eur.,p. 34; S. Arbus- cula polaris Læstad. sec. Anderss. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 11 (44), f. K. Exsicc. — Conrad Indebetou (1885) ; Linton, Set of Brit. Will. n° 103 ©, 104 ©. Feuilles elliptiques-lancéolées, subaiguës, glabres sur les deux faces, ou munies de poils épars sur la face infér. qui est plus pâle, entières ou à dents espacées. Chat. © latéraux, brièvement pédonculés, étalés arqués, longs, cylindriques, assez densiflores ; pédoncule muni de feuilles presque aussi grandes que les feuilles normales. Écailles d'un fauve brunâtre, ovales, obtusiuscules, un peu velues. Capsules ovales, brièvement coniques, sessiles, d'un blanc velu. Nectaire atteignant la base de la capsule. Style allongé entier, brunâtre; stigmates à divisionsétalées. Diffère du S. ovata par les feuilles plus grandes, plus aiguës, plus atténuées à la base, et surtout les chat. longs cylindriques. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Se rapproche beaucoup du S. phyli- cifolia dont il diffère surtout par les sinuosités du bois encore plus faibles et plus rares. Feuille. — Pétiole. Comme chez le S. Myrsinites, faisceaux 12 178 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. ne se mettant pas en anneaux et se soudant seulement en arc. — Caractéristique. Diffère peu du S. Myrsinites. — Nervure mé- diane. Base et milieu. Section à peu près plane-convexe comme dans le S. Myrsinites, mais faisceau plus développé et plus allongé. — Nervures secondaires. Section biconvexe comme chez le S. Myrsinites, mais parenchyme plusabondant. — Limbe. Se rapproche du S. Myrsinites dont il diffère surtout par : les stomates plus longs, la présence de rares sphéroïdes, de cloi- sons tangentielles épidermiques et de cire. Se distingue du S. phylicifolia par : son épiderme supérieur muni de stomates, l'absence ou la rareté de sphéroïdes, la petite quantité de cire, la position externe des stomates, le tissu lacuneux moins serré. Répart. géog. — Norvège, Suède, Écosse. S. phylicifolia + retusa ©. X S. FRIBURGENSIS Cottet in Bull. trav. Murith., XIX, XX, p. 8 (802); Hall. et Wohl., p. 2325; S. RETUSA X PHYLICIFOLIA Cottet, L. c.; S. RETuSsA X BIcoLOR Schneid., Handb.Laubholzk., p-. 40; S. BIcOLOR X RETUSA Gürke, PL Eur., p. 85. Port du S. retusa mais plus fort. Rameaux et bourgeons glabres, même dans leur jeunesse. Feuilles oblongues-elliptiques, ayant leur plus grande largeur au-dessus de leur milieu, parfois brièvement acuminées au sommet, pubescentes-soyeuses dans la jeunesse, puis glabres, à (face sup. un peu brillante, d’un vert foncé, à face inf. d'un vert plus pâle, rarement un peu glauces- cente, veinées-réticulées, à 7-10 nervures secondaires de chaque côté. Chat. © feuillés à la base, frêles, velus. Écailles d’un jaune brunâtre, noirâtres au sommet. Capsules coniques, glabres, ver- dâtres, à pédicelle deux fois plus long que le nectaire. Nectaire unique. Style court; stigmates épais. Répart. géog. — Suisse, Fribourg. S. daphnoides + phylicifolia © ©. X S. MACRORRHYNCHA Anderss., Monogr.,p. 155(1867), f. 89; et in DC., Prodr., p. 250 S. DAPHNOIDES-PHYLICIFOLIA Anderss., L. c.; S. PHYLICIFOLIA X DAPHNOIDES Trautv., {ncrem. fl. ross., A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 179 p.697; S. bicolor X daphnoides «.macrorrhyncha Gürke, PL. Eur., p. 80. _ Feuilles lancéolées, atténuées à la base, acuminées, glabres, à bords dentés, vertes en dessus, d'un vert pâle et glauques en dessous. Stipules entières, petites. Chat. sessiles, allongés cylindriques, obtus, laxiflores, flexueux. Écailles acutiuscules, d'un pourpre noirâtre au sommet, longuement velues soyeuses. Capsules oblongues coniques, subulées, glabres à la base, pubé- rulentes au sommet, à pédicelle 3-4 fois plus long que le nectaire. Style assez long, fauve; stigmates presque entiers, épais, étalés. BX S.Kærxickeï Anderss. in DC., Prodr., XV, II, p.263, o'é; S. COMMIXTA Anderss.,in Oest. bot. Zeit., XIV, p.9 (1864);S. phy- licifolia X daphnoides? Arbre assez élevé à rameaux jaunâtres ou brunâtres, bril- lants. Feuilles intermédiaires à celles des parents prés., lancéolées ovales, à bords ondulés-dentés, glabres sur les deux côtés, d’un vert intense et brillantes en dessus, d'un vert pâle, glauques et à nervures saillantes en dessous. Stipules grandes. Chat. ses- siles, cylindriques, arqués, denses, très velus soyeux, munis à la base de petites feuilles. Chat. o’ d'un jaune doré. Écailles roussâtres à la base, noirâtres et velues soyeuses au sommet. Capsules coniques, argentées soyeuses, à pédicelle quatre fois plus long que le nectaire. Style médiocre; stigmates entiers, étalés. 2. angustifolia Anderss., in Prodr. — Feuilles lancéolées àla base, longuement atténuées au sommet; stipules semilunaires à sommet récurvé. 8. latifolia Anderss., in Prodr.— Feuilles obovales brillantes, parfois crispées et fortement dentées. Répart. géog. — Près de Saint-Pétersbourg. S. herbacea + phylicifolia ©. X S. GrAHAMI Bor., Bak. Gürke., PL Eur., p. 37. Linton Exsicc. S.HERBACEA-PHYLICIFOLIA Linton ; S. BICOLOR X HERBACEA Ref. Journ. of Bot. (1867), p. 15, t. 66; Sym, E. B. VII, p. 257, t. 1377, Hooker, Students F1. 376; Linn. Soc. Trans. XX VII. 180 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Sau es. Exsicc. — Linton, Set of Brit. Willows, n° 25.— Plante ayant la même origine probablement que le S. Moorei, mais cependant très distincte. Jeunes feuilles brillantes, un peu larges, velues, puis glabres- centes et enfin glabres; les adultes ovales-elliptiques souvent cordées à la base, acuminées ou non au sommet, à nervures sail- lantes surtout en dessous. Écailles embrassantes, larges,obtuses, subémarginées au sommet, velues à la base, ciliées sur les bords. Capsules glabres, sauf à l'extrême base. Pédicelle velu-soyeux. Style un peu robuste, assez long. Nectaire ovale oblong. Morphologie interne. Proche du S. herbacea. Caractères le différenciant de cette espécer Feuille. — Pétiole. Faisceaux se mettant en anneaux. — Caractéristique. Plusieurs assises de collenchyme bien caracté- risé. 3 anneaux libéro-ligneux. — Nervure médiane. Section nettement biconvexe. Un anneau libéro-ligneux. — Nervures secondaires. Présence de collenchyme à parois peu épaisses. — Limbe. Cellules épidermiques plus grandes. Répart. géog. — Écosse, Suède. S. herbacea + phylicifolia ? ©. X S. Moore Watson L. C.; B. White in Journ. Linn. Soc., XX VII, p. 438 (1890); Marschall in Journ. of Bot. (1893), p. 20; S. HERBACEA X PHYLICIFOLIA Linton, Exs.; S. HERBACEA-NIGRI- cans B. White, lc, Gürke, PL VEUT pre Exsicc.— Linton, Set of Brit. Will.,n' 108 et 109 (subherbacea X phylicifolia; Enander, Sal. Scand. n° 12, f. subphylicifolia. Jeunes feuilles plus ternes et plus étroites que dans le S. Grahami. Chat. 9, laxiflores. Écailles étroites, oblongues, sub- obtuses au sommet, en proportion plus longues et plus velues. Stipules rares ou petites, étroitement ovales dentées. Chat. à pé- dicelle glabre (Boswell-S yme) ou pubescent (White). Capsules ovales-coniques, subulées, + pubescentes au sommet ; pédicelle glabre ou pubescent dépassant un peu le nectaire; celui-ci linéaire. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. I8I Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Se distingue peu du S. phylicifolia si ce n'est par la moelle plus ou moins lacuneuse. Feuille. — Pétiole. Formation d'un anneau libéro-ligneux. — Caractéristique. Diffère du S. phylicifolia par son anneau libéro- ligneux à partie supérieure réduite. Se distingue du S. herbacea par la présence d'un seul faisceau libéro-ligneux en anneau, de mâcles dans l'écorce et par le péridesme à ilots sclérifiés. — Nervure médiane. Base et milieu. Section légèrement bicon- vexe. — Nervures secondaires. À peu près comme chez le S. herbacea, mais non ou peu saillantes à la partie supérieure et assises externes de parenchyme à parois légèrement épaissies. — Limbe. Se distingue du S. herbacea par: son épaisseur (160- 180 L) ; les cellules épidermiques de dimensions bien plus grandes. à parois recticurvilignes et à nombreuses cloisons tangentielles ; la présence de cire et d'ordinaire l'absence de sphéroïdes. Diffère du S. phylicifolia par la rareté de la cire, la présence de stomates à l'épiderme supérieur et par le tissu lacuneux plus lâche. Répart. géog. — Angleterre. $ XIIE. — HyBriIDES pu S. nigricans. [S.nigricans-glauca]; S. Caprea + nigricans; nigricans + repens; nigricans + rosmarinifolia; glabra + nigricans; has- tata + nigricans ;nigricans + Lapponum ; myrtilloides + nigri- cans ; Arbuscula + nigricans ; + Myrsinites + nigricans ;nigri- cans + retusa ; herbacea + nigricans; nigricans + reticulata. S. Caprea + nigricans ©’? ©. X S. LATIFOLIA Forbes, Sal. Wob. n 118. (1828) (non Leefe Exsicc.); Wimm., Sal. Eur., p. 226; Anderss. in DC., Prodr., X VI, IL, p. 249; B. White, in Journ. Linn. Soc.(1800-91) p. 406; Gürke, PL. Eur., p. 20; Hallier et Wohl., p. 2345; S. badensis 182 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Düll., FL Bad., p.519 (1859); S. Caprea f. nervosa Schileich. ! S. CAPREA X NIGRICANS Brunn. in Düll, L. c. (1850); Gürke, L. c.; S. niIGRICANS X CAPREA Schfeid., Handb. Laubholzk, p. 54° S. nigricans capræformis Læstad., p. p. À Icon. — A. et G. Cam., Aël., pl. 11 (44) f. L.-O. Exsicc. — Wimm. et Kr. Herb., n° 139; Coll:, n° 79; Harvid, Haglund et John Kalstrôm; Linton, Set of Brit. Will., n° 38. Feuilles coriaces, suborbiculaires obovales, ou ovales allon- gées ou encore étroitement ovales, brièvement acuminées, sou- vent crénelées dentées, celles des rejets stériles arrondies ou cordées à la base, très grandes et munies de stipules très déve- loppées, subcordées, obscurément dentées; face supér. pubéru- rulente d'un vert sordide; face infér. glaucescente, verdâtre ou bleuâtre à nervures saillantes et mollement velues. Stipules obliques, cordées, brièvement acuminées. Chat. précoces, ovales- allongés, épais subdensiflores, à pédoncule étalé-divergent. Écailles oblongues-ovales ou linéaires, brunâtres au sommet, velues. Capsules ovales-coniques, grandes, à tomentum abon- dant, d'un blanc souvent jaunâtre ; pédicelle 4-6 fois plus long que le nectaire. Style moyen ou long; stigmates à divisions assez longues souvent conniventes. — Juin. Morphologie interne (Aé£l., pl. III (x), fig. 96-98). Rameau de 2° année. — Diffère du S. nigricans par : son liber moins développé; les faisceaux de bois primaire plus gros, les rayons peu brisés au-dessus de ces faisceaux; les fibres à parois moins épaisses, les vaisseaux à section plus grande; la moelle bien plus développée et plus arrondie (f. 97), à tannifères moins abondantes. Se distingue du S. Caprea par : la présence de très rares saillies du bois, la moelle un peu moins grande, à mâcles rares et tannifères nombreuses. Feuille. — Pétiole. Anneaux moins arrondis que chez le S. Caprea, fusion vers la médiane. — Caractéristique. Diffère du S. Caprea par le léger allongement de la section et de la méris- tèle, les ailes plus réduites, la moelle interne un peu moins grande, le péridesme plussclérifié. Se différencie du S. nigricans par sa section et sa méristèle un peu moins allongées, son anneau libéro-ligneux plus développé. — Nervure médiane. A. et E.-G. CaMuS. — Monographie des Saules. 183 Base et milieu. Collenchyme se lignifiant. — Nervures secon- daires. Comme celles des parents. — ZLimbe (f. 08). Diffère du S. nigricans par : son épaisseur un peu moindre, la rareté des sphéroïdes, ses stomates longs de15-20useulement. Se distingue du S. Caprea par : son épaisseur plus grande, la présence de sphéroïdes (f. 96), la hauteur de l'épiderme inférieur, la rareté ou l'absence des poils. Répart. géog. — Suède, Laponie, Finlande, Marche, Wur- tenberg, Suisse, Tyrol, Autriche. À rechercher en France dans les A, et le J. S.nigricans + repens ©. X S. FELINA Buser in Magn. F1. Sel. et exsic. N° 3854 (1805); S. nana. Schleich. (nomen nudum) in herb. Barbey-Boissier ; S. NIGRICANS X REPENS Buser, L. c., B. White, in Journ. Linn. Soc. (1800) p. 304; non Heindr., nec Hall. et Wohl. Icon. — A.et G. Cam., Afl., pl. 11 (44) f. P.-R. Exsicc. — Magn. F1. sel. n° 3854. Rameaux brunâtres, + divariqués. Feuilles ovales lancéolées atténuées à la base, acuminées, un peu obliques, au sommet, brièvement pétiolées ; à bords d’abord un peu révolutés, sinués, à dents espacées, peu visibles; face supér. d'un vert foncé un peu brillante, munie de poils épars; face infér. pâle, velue blan- châtre un peu brillante. Stipules petites ou le plus souvent nulles. Chat. © pédonculés, à pédonculesfeuillés. Écailles obovales, sub- obtuses au sommet, fauves, velues. Capsules ovales-coniques, velues d'un gris blanchâtre, très longuement pédicellées. Style très court épaissi au sommet; stigmates à lobes courts peu ou non étalés. Sous le nom de S. nigricans X repens, récolté à Gnaden- wald pr. Hall. Tyrol par L. Gremblich, nous avons dans notre herbier un Saule qui ne diffère du S. nigricans que par ses cap- sules à styles courts. Morphologie interne (Aél. pl. III (x), f. 99). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. repens par: son liber plus développé, mâclifère; sa moelle à tannifères plus nom- 184 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. breuses. Diffère du S. nigricans par : ses faisceaux de bois pri- maire moins développés; sa moelle encore plus petite, à mâcles plus rares. Feuille. — Pétiole. Faisceaux se mettant en anneaux comme chez le S, nigricans et se fusionnant d'ordinaire à la médiane, plus tôt que dans le S. repens.— Caractéristique. Diffère du S. nigricans par son péridesme moins sclérifié. Se distingue du S. repens par le développement des ailes, l'anneau libéro- ligneux fermé. — Nervure médiane. Base et milieu. Partie supé- rieure de l’anneau plus réduite que chez le S. nigricans. — Ner- vures secondaires. Semblables à celles des parents, parenchyme plus abondant que chez le S. repens. — Limbe. Diffère du S. nigricans par la rareté des sphéroïdes, la paroi externe de l'épi- derme supérieur moins épaisse. Se distingue du S. repens par: sa structure d'ordinaire hétérogène, la présence de sphéroïdes (£. 90), les grandes dimensions des cellules de l'épiderme, la lon- gueur des stomates (22-28 y). Pollen. — L — 23-28 y. Répart. géog. — Angleterre, Italie, Suisse. S. nigricans + rosmarinifolia ©. XS. HEIDENREICHIANA Hall. et Wobhl,p. 2328; X S. Heidenrei- chii Rouy in Rev. bot. Syst.(1904); S.NIGRICANS X ROSMARINIFOLIA Buser ex Magn., Fl.sel. 1805; Schmidely ; S.NIGRICANS X REPENS Heïindenr., ap. Wimm., Sal. Eur., p. 239 (nom. fal.). Port du S. ambiqua. Feuilles brièvement lancéolées, atté- nuées aux deux extrémités, à bords enroulés en dessous et dentés ou denticulés, d'un vert sordide ou blanches soyeuses en dessous, munies en dessous de poils droits, tantôtpeu nombreux, tantôt assezsoyeux. Chat. oblongs, subsessiles, munis à la basedepetites feuilles. Écailles lingulées, tronquées au sommet, d'un pourpre noirâtre au sommet, munies de longs poils droits. Capsules à pédicelle court, cylindriques coniques, obtusiuscules, d’un vert blanchâtre, d’abord velues-soyeuses, puis pubescentes. Style court; stigmates oblongs courts. Répart. géog. — Prusse. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 185 S. glabra + nigricans ©. X S. suBcLaBrA Kern. in Verh. zool. bot. Ges. Wien, X, p. 257 (1860); Anderss., Monogr., p.175; Beck v. Man., F1. Nied- Oest., p. 284 et 206; Gürke, PL. Eur., p. 23; Hall. et Wohl,, p- 2320; S.GLABRA-NIGRICANS Kern. in Nied.-Oest. Weid., p. 115; Wimm., Sal. Eur. p. 229; Beck v. Man., L. c.; Schneid., Handb. Laubholzk. p. 52; S. glabra var. subglabra Anderss. im DC., Prodr., X VI, I, p. 250 (1858). Petit arbrisseau à tronc épais, atteignant 3 à 6 décim. de hauteur, ayant le port du S. glabra auquel il ressemble par les fleurs, mais à chatons plus courts ; se rapprochant du S. nigri- cans par ses jeunes rameaux et ses jeunes feuilles pubescents. Feuilles subarrondies ou elliptiques, 2 fois plus longues que larges, dentées, glabres à l'état adultes moins brillantes en dessus que dans le S. glabra, glauques en dessous, noirassant par la dessiccation. Stipules semi-cordées. Chat. contemporains 3-4 fois plus longs que larges, cylindriques, à pédoncule feuillé. Écailles ovales-obtuses, d'un vert jaunâtre, concolores, munies de poils épars. Capsules ovales coniques, glabres, à pédicelle 2 fois plus long que le nectaire; celui-ci tronqué subquadran- gulaire. Style long; stigmates étalés, bilobés. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. glabra par: les vais- seaux plus étroits ; la moelle un peu moins arrondie, à tannifères plus nombreuses et plus riches en tannin. Se distingue du S. nigricans par: le liber renfermant d'abondants cristaux simples et la moelle plus arrondie (type f. 65). Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane.— Caractéristique. Se différencie du S. nigricans, par ses ailes plus marquées. Dif- fère du S. glabra par: sasection plusallongée, son collenchyme à parois lignifiées, son péridesme très sclérifié, son anneau libéro- ligneux à partie supérieure très peu développée. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Section plane-convexe comme chez le S. nigricans, mais parenchyme moins abondant. — Limbe. Diffère du S. 186 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. glabra par : la paroi externe de l’épiderme supérieur plus mince, la présence de poils et de sphéroïdes assez nombreux, les stomates plus longs (30 senv.). Se distingue du S. nigricans par : les cellules de l'épiderme plus grandes et l'abondance : moindre des sphéroïdes. B. STENOSTACHYA. — S. glabra à. stenostachya Anderss. in DC., Prodr. p. 260; S. STENOSTACHYA Kern. in Oest. bot. Zeit: (1864) p. 188; Anderss., Monogr. p. 176 et f. 103"; S. hastata X glabra X nigricans Hall. et Wohl., p. 2326; Schneid. L. c., p. 52, — A.et G. Cam. Atl., pl. 9 (42), f: L-N. — Petit arbrisseau à rameaux nombreux, glabres et rougeâtres à l’étatadulte. Feuilles obovales aiguës, glabres sur les 2 faces, d’un vert gaiet brillantes en dessus, d'un glauque bleuâtre en dessous, à bord dentés. Stipules petites, semiréniformes. Chat. contemporains, pédon- culés,dressés-étalés, étroitement cylindriques. Capsules coniques subulées, glabres, verdâtres, à pédicelle deux fois plus long que le nectaire. Style allongé, grêle, stigmates étalés, à lobes diver- gents. Répart. géog. — Rochers calcaires de l'Autriche infér., Carinthie. S. hastata X nigricans. X S. BzyrriANA Anderss. in Blytt Norg. F1., p. 463 (1874). S. HASTATA X NIGRICANS Gürke; PI. Eür.; p. 23 (1897); S. nigri- cans X hastata Mur., Flora v. Nordtirol. in Oester. bot. Zeitschr. p. 353 (1803). La plante de Mur. n’a pas donné de rameaux fertiles. Elle res- semble au S. hastata par le port et la nervation des feuilles, qui ont cependant lanervure médiane pubescente en dessous, comme dans le S. nigricans. Répart. géog. — Tyrol, Suède, Norvège. S. Lapponum + nigricans ©. X S. NIGRICANS + LappoxuM Indebetou; Marschalin Journ. of Bot. (1893), p. 228. X S. baLecarLicA Rouy in Rev. de bôt. Syst: n° 23 (1904)? À. et E.-G. CAMUS: — Monographie des Saules. 187 Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 16 (49), f. U. V. Arbrisseau peu élevé, à rameaux d’un brun noirâtre, les jeu- es velus. Bourgeons ovales oblongs, velus au sommet. Feuilles brièvement pétiolées, ovales-lancéolées, à Sommet sSubaigu, munies de dents parfois presque aussi marquées que dans le S. nigricans; face supér. pubescente dans le jeune âge, puis gla- brescente ou munie de quelques poils sur les nervures; face infér. velue, beaucoup moins que dans le S. Lapponum, à nervures peu saillantes. Chat. à aspect rappelant ceux du S. Lapponum, mais plus petits. Pédoncule laineux muni de quelques feuilles à la base. Capsules assez nombreuses, assez brièvement pédicel- lées velues laineuses-blanchâtres ; écailles ovales-lancéolées, velues, brunâtres. Style court ou moyen; stigmates bifides à divisions + étalées. Nous avons reçu de M. le professeur Murbeck de Lund deux exemplaires du S. Lapponum X nigricans recueillis à Dale- carl par M. Indebetou. L'un de ces échantillons figuré dans notre Atlas pl. 16 f.Q-T n'est à notre avis que du S. aurita +nigricans, (opinion déjà exprimée par M. Enander). L'étude anatomique nous a permis d'identifier cette plante d'une facon plus sûre. L'autre échantillon, celui que donne la fig. U-V de la même plan- che, a bien pour origine le croisement du S. Lapponum avec le S. nigricans, ce qui à été confirmé par l'étude anatomique. C’est cette plante qui a été décrite ci-dessus. Nous ne pouvons savoir à laquelle de ces deux formes doit s'appliquer le nom de S. Dale- carlica, puisque M. Indebetou paraît avoir recueilli des plantes d'o- rigine différente sous le même nom de S. Lapponum + nigricans. - Répart. géog. — Écosse, Scandinavie. Morphologie interne. Rameau de 2° année.— Diffère du S. Lapponum par sa moelle à angles un peu plus saillants. Se distingue du S. nigricans par les fibres du bois à parois extrêmement épaisses, les faisceaux de bois primaire moins développés. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caracté- ristique. Ne diffère guère du S. Lapponum. — Nervure mé- diane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secon- daires. Section plane-convexe, mais parenchyme bien moins 188 A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. abondant que chez le S. nigricans. — Limbe. Diffère du S. nigricans par : son épaisseur moindre, la rareté des sphéroï- des, des mâcles, de la cire et la présence de poils nombreux. Se distingue du S. Lapponum par la présence de sphéroïdes, la paroi externe de l’épiderme inférieur moins bombée, les bords munis de collenchyme. S. myrtilloides + nigricans ©. S. SEMIMYRTILLOIDES À. et G. Cam.; S. MYRTILLOIDES-NIGRI- cas Schmalh. in Bot. Zeit., XX XIX, p. 57 (1875); Trautv., Incrementa fl. ross., p. 608. Icon. — À. et G. Cam., Aël., pl. 9.(42), f. D.-E. Rameaux fertiles rougeâtres, allongés. Feuilles lancéolées- obovales, à partie la plus large au delà du milieu, atténuées à la base, brièvement et obliquement atténuées au sommet, à bords ondulés, peu ou non dentés. Pétiole court. Stipules obliques ou nulles ; face supér. d’abord poilue, puis glabrescente, à nervu- res non saillantes; face infér. poilue à nervures saillantes et réti- culées. Chat. © + longuement pédonculés, à pédoncule feuillé. Capsules ovales, longuement atténuées, glabres, à pédicelle beau- coup plus long que l’écaille; celle-ci ovale arrondie ou obtuse au sommet, velue. Style moyen; stigmates + divisés peu étalés. — Description sur un échant. récolté par l’auteur. Morphologie interne (A#l., pl. III (x), f. 100). Rameau de 2° année. — Diffère du S. nigricans par sa moelle à côtés moins concaves. Se distingue du S. myrtilloides par la présence de nombreuses mâcles dans le liber et par la moelle à côtés légèrement concaves. Feuille. — Pétiole. Fusion opérée vers la A didnet — Caracté- ristique. Se distingue du S. nigricans par son péridesme moins sclérifié. Diffère du S. myrtilloides par sa moelle interne plus comprimée, son collenchyme peu tannifère. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme légèrement lignifié. — Nervures secondaires. Section biconvexe comme chez le S. myrtilloides, mais parenchyme plus abondant. — Limbe (f. 100). Diffère du A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 189 S. nigricans par son épaisseur moindre (120-140 u), l'absence ou la rareté des sphéroïdes, les stomates moins longs. Se distingue du S. myrtilloides par ses cellules épidermiques plus grandes, et la présence de rares sphéroïdes. Répart. géog. — Russie, Ingrie. S. Arbuscula *X nigricans ©. X S. KRAETTLIANA Brüge., in Jahresb. Naturf. Ges Graüb., XX V, p. 105 (1882); S. ARBUSCULA XN1GRICANS Gürke, PL. Eur..; an Linton in Journ. of Bot., X XIX (1891) p. 214 et (1806) p. 467; S. nigricans X arbuscula Schneïd., Handb. Laubholzk. p. 54. Exsicc. — Linton, Set. of Brit. Will. Feuilles semblables à celles du S. A rbuscula pour la taille et la forme, mais crénelées ou crénelées dentées, pubescentes d'abord sur les deux faces, puis devenant tout à fait glabres sur la face supér., à face infér. glauque et à pubescence ordint. persistante, noircissant par la dessiccation. Chat. petits, denses, feuillés à la base. Capsules petites, courtes, coniques, à pubescence courte. Pédicelle égalant environ l'écaille. Style moyen ou court ; stig- mates brièvement bifides. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. Arbuscula par la pré- sence de poils, les faisceaux de bois primaire moins développés. Se distingue du S. nigricans par sa moelle plus grande, à tanni- fères moins abondantes. Feuille. — Pétiole. Fusion en un anneau à la médiane. — Caractéristique. Se distingue du S. Arbuscula par son péridesme plus sclérifié. Se différencie du S. nigricans par son anneau libéro-ligneux à partie supérieure moins développée. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secon- daires. Semblables à celles du S. nigricans, mais parenchyme moins abondant. — Limbe . Diffère du S. nigricans par son épi- derme supérieur à paroi externe plus mince, muni de stomates, et par son tissu lacuneux moins serré. Se distingue du S. Arbus- 190 A. et E.-G. Camus. -— Monographie des Saules. cula par la présence de quelques poils et de nombreux sphé- roïdes, les stomates de l'épiderme inférieur non situés vers l'exté- rieur et par le tissu lacuneux plus serré, à mâcles moins rares. Répart. géog. — Suisse, Écosse, Suède. S. Mielichhoferi «©. X S. MiezicaHorert Sauter in Regensb. Flora, XX XII, p. 662 (1849); Anderss., Monogr., p.177; Gürke, PL Eur. ques Schneid. Handb. Laubholzk., p.64, f. 20, c. d.; S. punctata Sau- ter, L. c., p. 494 (1840), non Wahlenb.; S. GLABRA v. MIELICHHO- FERI Anderss. in DC., Prodr., X VI, p.260, Hall. et Wohl., p.2320. Icon. — Schneid., L.c.; À. et G. Cam., Atl., pl. 9(42), f. G.-K. Exsicc. — Træff. in Herb. Bænitz; F1. Aust.-Hung., n° 1463; Soc. Dauph., n° 5481 o et 5842 ©. Arbuste ayant le port de certaines formes du S. nigricans. Feuilles largement lancéolées, souvent assez longuement acu- minées, à pointe un peu oblique, fortement et irrégulièrement dentées, à pétiole moyen; à face supér. verte, brillante; à face infér. d’un vert gai ou verdâtre un peu brillante ; les deux faces étant peu discolores. Stipules assez grandes semicordiformes- dentées. Chat. latéraux, feuillés. Chat. o' ovales-oblongs densi- flores. Écailles lancéolées, fauves à la base, noirâtres au sommet. Étamines, 2 à filets libres. Anthères violacées. Chat. © allongés cylindriques, subdensiflores, à rachis poilu. Écailles plus pâles, munies de longs poils blancs. Capsules coniques-subulées, très glabres. Style long (Anderss.). Nous avons des Alpes du Tyrol (leg. Huter) des échantillons ayant des capsules à style long, moyen ou court sur le même chat.; stigmates 2 émarginés ou bifides, peu étalés. Pédicelle 3 ou 4 fois plus long que le nectaire. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Épiderme glabre, à paroi externe épaisse. Collenchyme non lignifié. Écorce interne mâclifère. Liber contenant de nombreuses files de cristaux simples. Vais- seaux atteignant 45-55 y de diam. Faisceaux de bois primaire développés. Moelle centrale mâclifère et très tannifère. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 191 Feuille. — Pétiole. Fusion peu au-dessus de la médiane. — Caractéristique. Coupe allongée, ailes marquées, DH > DV. Collenchyme non lignifié. Parenchyme mäâclifère. Méristèle allongée, en croissant ; partie supérieure de l'anneau moins dé- veloppée que l'inférieure. Fibres péridesmiques abondantes. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe, anneau plus ou moins disjoint. — Nervures secondaires. Nervures secondaires à section plane-convexe, munies d’un anneau sclé- rifié, de 2 arcs de collenchyme et de parenchyme à la partie inférieure. — Limbe. Épaisseur — — 100-130 u. Épidermes glabres, contenant de très nombreux sphéroïdes, prenant quelques cloi- sons tangentielles, formés de cellules à parois rectilignes, assez épaisses, atteignant vues de face 35-45 y de grande diag., le su- périeur haut de 17-22 ; à paroi externe mince, non ou peu bom- bée, à partie cuticularisée égalant environ la partie non cuticula- risée. Épiderme inférieur haut de 10-13 x; à paroi externe bombée, portant peu de cire ; stomates très nombreux, longs de 20-25 y, situés au niveau des cellules épidermiques. Bord renflé avec 2-3 cellules non chlorophylliennes, mais à parois minces. z. latifolia Anderss. loc. cit. — Feuilles ovales-oblongues ou obovales, à base arrondie, brièvement acuminées au sommet. 6. angustifolia Anderss. — Feuilles atténuées à la base et au sommet, longuement acuminées. Cette plante se rapproche du S. nigricans et du S. glabra. Elle nous paraït être une sous- espèce de celle-ci. Nous devons ajouter que l'anatomie nous la fait rapprocher du S. myrsinitoides (S. Myrsinites + nigricans). Répart.géog.— Alpes d'Autriche, Tyrol, vers 2.000 m. d'altit. S. Myrsinites + nigricans © ©’. X S. MYRSINITOIDES Fries, Herb. n., fasc. 16, n° 62 (1864); Anderss., in DC., Prodr., XVI, II, p. 290; Hall. et Wohl., p-. 2327; X S. punctata Wahlenb., F1. Lapp., p. 260, p. p. (1812); n° 841 ; FL. suec., 2, p. 667; Fries, Mant., I, p.51; Anderss., Sal. Lapp., p.60 (1) ; S. Mac Nabiana Mac Gillivray in Edimb. New. phil. journ. IX, p. 335 (1830)? ; S. damascena Forb., p. p., sec. 1. Anderss. in Prodr. déclare avoir vu dans les Saules de Wahlenberg sous ce nom: 1° une forme boréale du S. nigricans ; # une forme qui cadre mieux avec la description du Flora lapponica. 192 A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. Linton; S. Wahlenbergii Anderss, in Bot. Nat., p. 115 (1867); B. White in Journ. Linn. Soc. (1800), p. 433 ; S. MyrsINITES + NIGRICANS Wimm., Sal. Eur., p. 227 (1866); Gürke, PI. Eur., p. 34; Schneid., Handb. Laubholzk., p.43; S. nicricans + Mvyr- SINITES Hall. et Wohl., p. 2327. Icon. — Fries, Herb. n. X1,64; Wahlenb., FI Lapp tan f. x; Anderss., Fl. Lapp., I. M6E À, et G. Cam. AC, pleoier LR T:5etpl. 12 (45) f. AD? Exsicc. — Fries, Herb. n.,n°62, 64; Schultz, Herb 10 n° 24809 ; Linton, Set. of Brit. Will. n°5 24, 74 ©, 102; Enander, Sal. Scand., n° 63, 72, 82 f. medians, n° 400 f. submyrsinites, n° 60, f. subnigricans. Arbrisseau à rameaux jeunes pubérulents, ceux d’un an d’un brun noirâtre, brillants. Feuilles étroitement elliptiques, ou ovales-elliptiques, dentées, glabres, les nouvelles à nervure mé- diane velue-soyeuse ; à face supér. obscurément verdâtre ponctuée de blanc; à face infér. un peu brillante ; à nervures saillantes sur les 2 faces et rougeâtres sur le sec. Stipules nulles ou très petites. Chat. pédonculés, latéraux, feuillés; les © cylin- driques, grêles ; les © cylindriques un peu plus gros. Écailles lancéolées, rougeâtres, longuement velues. Capsules oblongues- coniques, acutiuscules, à pédicelle court (Wimmer) [Cam. pl. 12, f. C'], égalant ou dépassant un peu le nectaire (Anderss.), par- fois aussi long que l’écaille! [Cam., pl. 12, f. C.], entièrement glabres ou seulement à la base, plus rarement complètement velues. Style grêle, long ; stigmates un peu épais, bifides, étalés. F. hebecarpa, capsules entièrement velues ; f. glabrescens, capsules glabrescentes au sommet ; f. basiglabrescens, capsules glabrescentes à la base. Morphologie interne (A£l., pl. III (x), f. ro1-103). Rameau de 2° année. — Se rapproche beaucoup du S. nigri- cans dont il ne diffère guère que par ses nombreux cristaux simples d'oxalate de calcium dans le liber, les fibres libériennes et péricycliques peu abondantes, la rareté des mâcles médullaires. Feuille. — Pétiole. Faisceaux latéraux seuls se mettant en anneaux, fusion vers la caractéristique. — Caractéristique. Arc libéro-ligneux comme dans le S. Myrsinites, rarement anneau A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 19 plus ou moins fermé. Péridesme en partie sclérifié. Quelques mâcles dans le parenchyme.— Nervure médiane. Base et milieu. Section légèrement biconvexe. — Nervures secondaires (f. 101). A peu près semblables à celles du S. Myrsinites, mais à paren- chyme plus abondant.— Limbe (f. 105). Se rapproche du S. Myr- sinites dont il diffère par : la taille plus réduite des stomates (£. 102), la présence de sphéroïdes assez nombreux et d'un peu de cire, parfois par l'absence de stomates à l'épiderme supérieur. Diffère du S. nigricans par la rareté des cloisons tangentielles épi- dermiques, l'abondance moindre des sphéroïdes, les stomates situés d'ordinaire versl'extérieur, le parenchyme lacuneux moins chlorophyllifère et moins serré, la rareté de la cire, des mâcles et le plus souvent par la présence de stomates à l'épiderme supérieur. Habit. et répart. géog. — Montagnes des régions alpines et subalpines : Norvège, Suède, Laponie, Écosse, Suisse. S. nigricans + retusa ©. X S. Correri Lagger in litt. ad Kerner ; Kern. in Oest. bot. Zeit., XIV, p. 368 (1864); Anderss. in DC., Prodr., XVI, I, p.294; Hall. et Wobl., p. 2327; Schneid., Handb. Laubholzh., P- 40 : S. NIGRICANS-RETUSA Kern., L. c.; Anderss. in DC., Prodr..; Gürke, PL. Eur., p. 35; Hall. et Wobl., L. c. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 12 (45), f. E.-G". Petit arbrisseau à tronc décombant; à rameaux arqués ascen- dants, les jeunes velues-blanchâtres devenant ensuite rougeâtres, glabres, un peu brillants. Bourgeons ovales-obtus, velus. Feuilles pétiolées, obovales obtuses ou acutiuscules, crénelées- dentées, deux fois plus longues que larges, dans le jeune âge velues sur les 2 faces, devenant ensuite glabres sauf sur les bords et sur la nervure médiane ; à nervures saillantes et réticulées. Chat. laxiflores, à pédoncule feuillé, contemporains, 3 fois plus longs que larges, à pédoncule et à rachis velus-blanchâtres. Écailles émarginées ou tronquées, d'un vert jaunâtre, munies de longs poils épars. Capsules coniques, pédicellées, glabres ou munies de poils épars ; pédicelle dépassant peu le nectaire. Style allongé ; stigmates bipartits, étalés. 13 194 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne (A£l., pl. III (x), £. 104). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. retusa par la pré- sence de rares saillies ligneuses, la moelle non ou peu lacuneuse. Diffère du S. nigricans par le liber moins développé, la moelle plus arrondie et à mâcles très rares (type de la f. 65). Feuille. — Pétiole. Pas d'anneau. Fusion en un seul faisceau incurvé vers la médiane. — Caractéristique. Diffère du S. retusa par la présence de mâcles nombreuses dans le parenchyme. Se distingue du S. nigricans par le système libéro-ligneux non en anneau et le péridesme peu ou point lignifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section nettement biconvexe. Collenchyme à parois lignifiées. — Nervures secondaires. Section ordinairement biconvexe comme dans le S. retusa. — Limbe. Se distingue du S. nigricans par la présence de stomates à l'épiderme supérieur, l'abondance moindre de sphéroïdes, le tissu lacuneux plus lâche et moins chlorophyllifère. Diffère du S. retusa par le petit nombre de stomates de l’'épiderme supérieur ; les stomates moins longs (25-30 y) sur les deux faces du limbeet aussi hauts que les autres cellules ; les cellules épidermiques plus petites, à parois recti- lignes (f. 104) ; la présence de cire, de quelques sphéroïdes et de mâcles nombreuses. Répart. géog. — Suisse, Valais, Engadine, Fribourg ; Tyrol. Le S. Breunniæ, S.subnigricans-retusa Huter. Exsicc. Tyrol est une forme peu distincte du S. Cotteti. S. herbacea + nigricans ©. X S. PEROBSCURA À. et G. Cam.; S. HERBACEA X NIGRICANS Linton, Exsicc. Set. of Brit. Will., n° 107. Arbrisseau nain. Feuilles dimorphes, petites, ovales ou obo- vales, atténuées à la base et un peu plus brièvement au sommet, un peu et courtement poilues sur les 2 faces; saillantes un peu en dessous seulement, à bords dentés. Chat. petits, pauciflores. Écailles lancéolées-obtuses au sommet, velues. Capsules velues, ovales-coniques. Style long. Répart. géog. — Écosse. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 1 Morphologie interne. Rameau de > année. — Diffère du S. herbacea par: l'épiderme à paroi externe plus épaisse, la présence de collenchyme, de fibres péricycliques et de petites saillies ligneuses ; l'abondance des fibres du bois à parois épaisses ; les faisceaux de bois pri- maire assez développés ; la moelle moins arrondie et moins tan- nifère. Se distingue du S. nigricans par la présence de nombreux cristaux simples dans le liber, la moelle un peu lacuneuse. Feuille. — Pétiole. Formation d'un anneau libéro-ligneux. -- Caractéristique. Se différencie du S. nigricans par son anneau libéro-ligneux à partie supérieure réduite. Diffère du S. herbacea par le péridesme très sclérifié et par la présence de collenchyme lignifié, d'une seule méristèle annulaire, de mâcles dans le paren- chyme. — Nervure médiane. Base et milieu. Section à peine biconvexe. — Nervures secondaires. À peu près comme chez le S. herbacea, mais non ou peu saillantes à la partie supérieure et assises externes de parenchyme à parois légèrement épaissies. — Limbe. Se distingue du S. herbacea par son épaisseur plus grande (140 y env.), la présence de cire, de quelques sphéroïdes et de rares cloisons tangentielles épidermiques. Diffère du S. ni- gricans par la rareté des sphéroïdes, de la cire, des cloisons tan- gentielles, par la présence de quelques stomates à l'épiderme supérieur et le tissu lacuneux plus lâche. Nota. — M. Brügger a cité un S. pentandra X nigricans récolté par lui dans la Haute-Engadine. Cf. Jaresb. Naturf. Ges. Graub. (1882). S. nigricans + reticulata ©. X S. SEMIRETICULATA F. B. White, in Journ. Linn. Soc., XX VII, p. 444 (1890); S. RETICULA-NIGRICANS ? F.B. White, L. c.: Gürke, PL Eur., p. 38; Schneïid., Handb. Laubhol:k., p. 40. Ressemble par son port et la forme de ses feuilles au S. Grahami. Branches minces, longues, trainantes, d'un brun noirâtre, brillantes. Jeunes rameaux velus pubescents, blan- châtres. Bourgeons pubescents, puis glabres, obtus, subqua- drangulaires. Feuilles oblongues, orbiculaires, tronquées ou subcordées à la base, obtuses ou un peu acuminées, à bords un 196 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. peu réfléchis, obscurément crénelées ondulées, dentées glandu- leuses ou subentières, d'abord velues, à pubescence apprimée sur les deux faces, puis glabres en dessus, glabrescentes en des- sous. Face sup. d'un vert sombre, brillante, à nervures impri mées,; face infér. d'un vert plus pâle, à nervures saillantes, pétiole moyen, laineux. Stipules rares, petites, glanduleuses, faisant souvent défaut. Chat. latéraux, pédonculés, à pédoncule feuillé, ovales, courts, compacts, rachis laineux. Écailles mem- braneuses, brunâtres, munies sur les 2 faces delongs poils blancs, étroitement spatulées, arrondies et érodées au sommet. Capsules relativement grandes, ovales, subulées, un peu obtuses, vertes souvent lavées de pourpre, velues surtout vers le sommet, par- fois devenant glabres. Pédicelle soyeux ou glabre, plus court que le nectaire qui est linéaire. Style médiocre. Stigmates environ aussilongs que le style, bifides, dressés, mais récurvésausommet. Répart. géog. — Écosse, Tyrol. S XIV. — Hysripes pu S. repens ET pu S. rosmarinifolia (angustifolia). S. pentandra + repens ; grandifolia + repens ; Caprea + repens ; daphnoides + repens ; angustifolia + Caprea ; Lappo- num —+repens ; hastata+repens ; lanata+repens ; Myrtilloides + repens ; herbacea + repens ; angustifolia + depressa. S. pentandra + repens ©. X S. CosTERI; S. PENTANDRA X REPENS Coster in Herb. Cam. Icon. — A.et G.Cam., Atl., pl. 12 (45), f. H-J. Port du S. ambiqua, mais rameaux plus élancés. Feuilles ovales lancéolées, acuminées, à sommet oblique ; bords révolu- tés, à dents espacées glanduleuses ; face sup. brillante, mais pourvue de poils courts épars; face inf. velue-soyeuse surtout sur la nervure médiane. Bourgeons velus-coniques. Chat. © ovales ; capsules glabres, à pédicelle égalant le tiers de la lon- gueur de la capsule. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 197 Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. pentandra par: les vais- seaux plus étroits, les fibres du bois à parois moins épaisses, les faisceaux de bois primaire moins développés, la rareté des mâcles dans la moelle et le tannin précipitant en vert le perchlo- rure de fer. Se distingue du S.repens par: le liber mâclifère, les faisceaux de bois primaire plus gros, les vaisseaux à section plus grande. Feuille. — Pétiole. Fusion au-dessus de la médiane.— Carac- téristique. Diffère du S. pentandra par ses tannifères plus nom- breuses, son péridesme moins sclérifié, la réduction des glandes nectarifères. Se distingue du S. repens par : sa section moins allongée, son anneau libéro-ligneux fermé et parfois la présence de quelques nectaires peu développés. — Nervure médiane. Base et milieu. Anneau libéro-ligneux disjoint. — Nervures secon- daires. Peu distinctes de celles du S. repens. — Limbe. Diffère du S. pentandra par: son épiderme supérieur dépourvu de sto- mates, les stomates de l’épiderme inférieur moins longs, la pré- sence de poils, les cellules de l'épiderme bien plus petites, à parois plus rectilignes, le tissu lacuneux plus serré, les nectaires peu dé- veloppés. Se distingue du S. repens parses cellules épidermiques plus grandes, ses stomates un peu plus longs, sa structure hété- rogène. Répart. géog. — Scandinavie. Q S. grandifolia +repens © «. X S. PROTEIFOLIA Schleich.; Forbes, Sal. Wob., p. 75 (1829); Buser in Gremli, Exc. Fl. Schw., ed. VI, p. 383 (1889), ed. VII, p- 375 (1803) ; Gürke, PI. Eur., p. 15; Hall. et Wobl., p. 2338: S. GRANDIFOLIA X REPENS Buser in Gremili, L. c.; S. Lapponum X repens Bauer in Herb. Berol. sec. Hallier et Wohl.; S. am- bigua Anderss., in DC., Prodr., p. 238, p. p. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 12 (45), f. K-O. Exsicc. — Dôrfler, Herb.norm., n° 3660. Arbuste à rameaux élancés, les jeunes velus-pubérulents, d'un brun grisâtre, les fructifères brunâtres, pubérulents ou 198 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. glabres. Bourgeons velus, coniques-oblongs aigus. Feuilles grandes, linéaires-lancéolées, environ 3 fois plus longues que larges, atténuées à la base, à sommet souvent obliquement api- culé ; face sup. d'un vert foncé, munie de poils courts, épars, peu nombreux sauf sur la nervure médiane; face inf. à nervures saillantes, très velue, d’un blanc grisâtre. Chat. brièvement pé- dicellés, un peu feuillés. Ch. © petits, ovales. Écailles lancéolées, brunâtres au sommet, velues. Étamines 2, à filets libres, longs, velus à la base. — Avril, mai. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. grandifolia par la pré- sence de sinuosités à l'assise génératrice, la moelle plus arron- die, à mâcles moins nombreuses. Se distingue du S. repens par: son liber mâclifère, les vaisseaux à section plus grande, les fais- ceaux de bois primaire plus développés, la moelle plus grande, à tannifères plus nombreuses. Feuille. — Pétiole. Faisceaux se fusionnant d'ordinaire au- dessus de la médiane, mais plus tôt que chez le S. repens. — Caractéristique. Se différencie du S. repens par sa section arron- die, son anneau libéro-ligneux fermé. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe.— Nervures secondaires. Semblables à celles des parents, parenchyme incolore plus abondant que chez le S. repens. — Limbe. Diffère du S. grandifolia par la pré- sence à l’'épiderme supérieur de poils très courts, la rareté des sphéroïdes, les stomates plus nombreux et moins longs (15-20 ). Se distingue du S. repens par: les cellules de l'épiderme plus grandes, la présence de quelques rares sphéroïdes, la longueur | des stomates, la structure d'ordinaire hétérogène. Répart. géog. — Jura vaudois, bords du lac de Joux. S. Caprea + repens ® ©. X S. LascaraxA Hall. et Wohl., p. 2346; S. scandica Rouy in Rev. bot. syst. (1904) p. 172; S. CAPREA-REPENS Wimm. Sal. Eur., p. 237 (1866); Anderss. in DC., Prodr., XVI, II, p. 238; F. B. White in Journ. of Linn. Soc. (1800-01), p. 304 ; Fiek., F1. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 199 v. Schl., p. 413; Gürke, PL. Eur., p. 15; Schneid., Handb. Lau- bholzh., p.62 et fig. 25, f. Icon. — A.et G. Cam., Atl., pl. 12 (45), f. P-R'"'. Exsicc. — Wimm., Herb., n° 73; Coll., n° 246. Petit arbrisseau à jeunes rameaux velus blanchâtres au sommet, devenant d'un brun rougeâtre. Bourgeons velus, pu- bescents, courts, ovales, aigus carénés. Feuilles elliptiques ou lancéolées, arrondies à la base, brièvement et obliquement api- culées, entières à la base, puis dentées, assez grandes, d’un vert obscur et pubérulentes en dessus, velues-soyeuses argentées en dessous, à nervures assez lâchement réticulées. Pétiole court, pubescent. Stipules réniformes ou semi-ovales. Chat. précoces, sessiles, ovales. Chat. d'à écailles subspatulées, noirâtres, den- sément velues. Étamines 2, à filets libres, velus à la base. An- thères brunâtres après l'anthèse. Chat. © à écailles spatulées ou ovales-oblongues, entières ou + érodées, dentées, très velues, noirâtres. Capsules coniques, courtes, velues, tomenteuses, soyeuses blanchâtres à pédicelle court. Style très court; stig- mates dressés-étalés, oblongs, souvent divisés. Nectaire petit, subquadrangulaire. Morphologie interne (Aél., pl. III (x), f. 105). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. Caprea par : son collenchyme souvent non lignifié, ses vaisseaux plus étroits, la présence de rares petites saillies du bois, ses faisceaux de bois primaire moins développés, sa moelle plus petite, à mâcles bien plus rares. Se différencie du S. repens par: son liber moins déve- loppé et mâclifère, ses vaisseaux à section plus grande, la ré- duction des saillies du bois (type de la f. 86), les faisceaux de bois primaire plus développés, la moelle env. 2-5 fois plus grande Feuille. — Pétiole. Fusion d'ordinaire avant la caractéris- tique ; formation d'un anneau complet comme chezle S. Caprea. — Caractéristique. Diffère du S. Caprea par l'allongement de la section et de la méristèle, la réduction de la moelle interne. Se distingue du S. repens par: son collenchyme à parois plus ou moins lignifiées, sa coupe et son anneau libéro-ligneux moins allongés, sa moelle interne plus développée.— Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. 200 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Comme celles des parents, mais parenchyme incolore plus abon- dant que dans le S. repens. — Limbe. Se distingue du S. repens par: son épaisseur moindre et souvent sa structure hétérogène. Diffère du S. Caprea par la petitesse des cellules de l’épiderme (£. 105), la paroi externe de l’épiderme supérieur plus épaisse, l'abondance de stomates, la rareté des mâcles, rarement par la structure homogène. Répart. géog. — Suède, Finlande, Écosse?, Allemagne, Bo- hême. S. angustifolia + Caprea ©. X S. pANUBIALIS Borbas in Kert. (1809), p. 12; S. CAPREA X ROSMARINIFOLIA Borbas, L.c.; S. ANGUSTIFOLIA + CAPREA. Icon. — A. et G. Cam., Aëél., pl. 12 (45), f. S-T. Exsicc. — Bænitz, Herb. Eur. Jeunes rameaux velus grisâtres, devenant pubérulents, bru- nâtres. Bourgeons ovales coniques, velus à l’état jeune. Feuilles assez grandes, atteignant jusqu’à 55 millim. de longueur, ovales- lancéolées, atténuées-acuminées au sommet, presque symé- triques; face supér. verte, glabrescente, sauf sur la nervure médiane qui reste poilue très longtemps ; face inf. blanchâtre- argentée, velue soyeuse, à nervures saillantes, et ressemblant à celles du S. angustifolia, mais à proportions plus grandes et plus larges. Stipules nulles ou très petites. Chat. © moyens, ovales, densiflores, subsessiles. Écailles petites, ovales subobtuses, velues, brunâtres. Capsules obovales-coniques velues-soyeuses subargentées. Style presque nul. Stigmates échancrés, courts, subcapités. Morphologie interne. Diffère du précédent par son limbe à épiderme supérieur plus haut et à nombreuses cloisons tangentielles. Répart. géog. — Hongrie, sables de l’île Csepele (Borbas). A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 201 S. daphnoides + repens (argentea et typica) ©. X S. MARITIMA Hart., Naturg. forst. Kulturpfl., p.574 (1851); Gürke, PI. Eur.;'p"16; Hall. et Wobl:, p. 2360; X S. Patzeana Anderss., Monogr., p. 124 et fig. 67 (1867); et in DC., Prodr., XVI, IL, p. 239; S. DAPHNOïIDES X REPENS Wimm in Denkschr. Schles. Ges., p. 155 (1853); Sal. Eur., p. 8; Schneid., Handb. Laubholzk., p. 44; S. daphnoides y. cinerea Patze in Sched. sec. Anderss.; S. DAPHNOIDES X ARGENTEA (REPENS) Bolle in Verh. d. bot. Ver. d. Mark-Brandb. (1863), p. 183. Icon Arret Ge Cäm) AL; pl:9 (42); COUV et plaire (45), LOUP: Exsicc. — Schultz., Herb. n., n° 29830 n. s.; Bænitz, H. Eur. Petit arbrisseau à tronc rampant, à rameaux ascendants d'un brun rougeâtre, à jeunes rameaux densément velus et à feuilles brillantes argentées, ressemblant comme vestiture à celles des rameaux stériles du S. argentea. Bourgeons relative- ment gros. Feuilles ovales lancéolées, atténuées, acuminées au sommet, brillantes, vertes, glabres ou glabrescentes en dessus à l’état adulte; glauques ou glaucescentes, glabres ou + velues en dessous à l’état adulte et sur les anciens rameaux; les feuilles des jeunes rameaux conservant leurs poils beaucoup plus longtemps. Chat. © subsessiles, feuillés à la base, droits, ovales-oblongs, densiflores, à rachis velu. Écailles velues, noirâtres surtout au sommet. Capsules verdâtres, coniques, subulées, tomenteuses ou glabrescentes, ou encore pubérulentes latéralement. Pédicelle dépassant le nectaire. Style assez long, fauve; stigmates noirâtres, entiers, dressés, Morphologie interne (Af£l., pl. III (x), f. 108-109). Rameau de 2° année. — Diffère du S. daphnoïdes par : la rareté de la cire sur les jeunes rameaux, la texture plus serrée du bois, les vaisseaux plus étroits, la moelle moins grande, plus tannifère. Se distingue du S. repens par : la présence d'un peu de cire sur l'épiderme des jeunes rameaux, les fibres du bois à parois moins épaisses, les vaisseaux plus grands, la moelle moins petite. 202 A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. Feuille. — Pétiole. Fusion dans le pétiole ou un peu au- dessus de la caractéristique. — Caractéristique. Se différencie du S. repens par : son péridesme plus sclérifié, parfois par son anneau libéro-ligneux fermé. Se distingue du S. daphnoides par : ses ailes plus petites et souvent par la présence des anneaux non fusionnés ou se fusionnant. — Nervure médiane. Base et milieu. Formation des faisceaux inverses plus préma- turée que chez le S. daphnoides. — Nervures secondaires. Sem- blables à celles du S. daphnoides. — Limbe (f. 100). Diffère du S. daphnoides par : la présence de quelques poils; la rareté des sphéroïdes; l'épiderme supérieur à paroi externe plus cuticu- larisée; la petitesse des cellules épidermiques (f. 108) et l’épais- seur de leurs parois latérales; la position parfois moins interne des stomates, ceux-ci étant alors à peu près aussi hauts que les autres cellules. Se distingue du S. repens par : la présence de rares sphéroïdes; l'épiderme supérieur moins cuticularisé; l’'épiderme inférieur plus haut, à paroi externe plus bombée; la rareté des poils; les stomates plus longs, souvent moins hauts que les cellules de l’épiderme et affleurant leur paroi interne. A. parvifolia Wimm.; S. daphnoides + repens typica et S. acutifolia (daphnoides) X repens. Figert in Herb. Cam. — Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 12 (45), f. V. — Feuilles plus petites, 3 ou 4 fois plus longues que larges, à face supér. glabre, à face infér. munie de poils épars et à bords révolutés. Rameaux anciens pourprés, les nouveaux pubescents. B. latifolia Wimm.; S. daphnoides + argentea (repens). Bolle in Verh. d. bot., Ver. d. Mark. Brandb. (1863), p. 1885. — Rameaux nouveaux tomenteux soyeux. Feuilles larges, grandes, entièrement soyeuses argentées dans leur jeunesse; à face supér. devenant pubérulente, à face infér. restant soyeuse argentée ou tout au moins soyeuse. Morph. int. — Diffère du S. daphnoides ci repens par l'épi- derme supérieur du limbe, atteignant 30 y de haut, à paroi externe moins épaisse et prenant de nombreuses cloisons tan- gentielles, et par la présence de poils longs et assez nombreux sur la feuille. Répart. géog. — Poméranie, Marche, Livonie. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 203 S. Lapponum + repens © ©. X S. sUuBvVERSIFOLIA À. et E.-G. Cam.; S. pithoensis Rouy in Rev. de bot. syst. (1904), p. 180; S. LAPPONUM-REPENXS Wimm., Sal. Eur., p. 241 (1866); Marschall, in Journ. of Bot. (1803), p. 228; Gürke, PL Eur., p. 17; S. limosa var. subversifolia Læstad. in Herb. Ac. Holm. et in Wimm., Sal. Eur. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 12 (45), f. X-Y". Exsicc. — Magn., F1. sel., n° 2848 ©; Harvid et Joh Käls- trôm9 ©’; Linton. Set. of Brit. Will., n° 87. Petit arbrisseau à rameaux fuligineux ou rougeâtres, divari- qués, arqués; à feuilles et chatons disposés au sommet des rameaux; ceux-ci pubescents dans le jeune âge. Feuilles ellip- tiques, brièvement acuminées, arrondies ou un peu atténuées à la base; à bords entiers, d'abord révolutés; face supér. un peu velue, d'un gris blanchâtre, à nervures non saillantes. Chat. sessiles, les Oo’ petits ovoiïdes. Écailles courtes, ovales, velues, brunâtres. Étamines 2, à filets longs, glabres. Chat. © assez gros. Capsules brièvement coniques, velues, à pédicelle égalant ou dépassant la longueur de l'écaille à l’état adulte! Style médiocre; stigmates échancrés, peu ou non étalés. — Juin. Morphologie interne (Aël., pl. III (x), £. 106). Rameau de 2° année. — Diffère du S. Lapponum par le tannin précipitant en vert le perchlorure de fer. Se distingue du S. repens par : la rareté des saillies du bois, la moelle à tanni- fères plus nombreuses et riches en tannin, même dans les parties dressées. Feuille. — Pétiole. Faisceaux plans comme dans les petites feuilles du S. Lapponum ou en anneaux comme dans les grandes. — Caractéristique, nervures médiane et secondaires. A peu près comme chez le S. repens. — Limbe. Diffère du S. Lapponum par : son épaisseur plus grande, l'épiderme supé- rieur à paroi externe plus épaisse, la présence de beaucoup de cire, les stomates moins longs (10-14 y), situés au niveau des cellules de l'épiderme; parfois par les bords munis de collen- chyme. Se distingue du S. repens par : sa structure hétérogène, 204 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. l'épiderme supérieur à paroi externe moins épaisse, muni de longs poils (200-500 H env.); les stomates plus longs (f. 106), parfois par les bords à cellules sous-épidermiques non chloro- phyllifères, mais à parois minces. Répart. géog. — Écosse; Laponie suédoise et russe. S. LAPPONUM X ROSMARINIFOLIA Schmalh. in Bot. Zeit. (1875), p. 574; Trautv., Increm. fl. ross., p. 695. — Feuilles plus allongées que dans l'hybride précédent; rameaux plus grêles. Chat. © de 2 cent. de long. et de 1 cent. de larg. Style court. En raison de sa ressemblance, ne peut être déterminé exactement que sur place. — Russie, Ingrie. S. hastata + repens ©. X S. LANGEANA Rouy, in Revue bot. syst. (1904), p. 180; S. HASTATA X REPENS Lange, Handb. Dansk. F1., ed. IV, p. 262 (1886-1888); Skarman in Bot. Not., p. 132 (1800); Cf. Bot. Cen- tralbl., XLVI, p.340. Arbrisseau de 1, rarement 2-3 décim. de haut, rappelant le port du S. repens. Pousses de l'année velues, brillantes. Feuilles intermédiaires à celles des parents, tant en grandeur qu'en forme; long. 2-3 cent., larg. de 1-1 cent. 1/2; la base comme dans le S. hastata, toujours plus large que dans le S. repens. Parfois, surtout dans les jeunes feuilles, on observe une forme plus voisine du S. repens, à bords un peu révolutés; les 2 faces velues, l'infér. comme dans le S. repens. Stipules de même forme que dans le S. hastata, mais plus acuminées et plus petites. Chat. et capsules ressemblant à ceux du S. hastata. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. hastata par : les fais- ceaux de bois primaire plus petits, la moelle centrale à tanni- fères peu nombreuses et pauvres en tannin. Se distingue du S. repens par le liber mâclifère, les vaisseaux moins étroits, les faisceaux de bois primaire plus gros. Feuille. — Pétiole et nervure médiane. À peu près comme - A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 205 chez le S. repens, mais fusion plus hâtive. — Nervures secon- daires. Section légèrement biconvexe. — Limbe. Ne diffère du S. hastata que par la petite taille des cellules épidermiques et des stomates (18-20 y 1g. env.). Répart. géog. — Danemark, Suède. S. lanata + repens ©. X S. SEMILANATA À. et G. Cam.; S. LANATA + REPENS Lin- ton, Edw. in Exsicc. Set of Brit. Will. n° 90, 100 (1807). Port du S. lanata. Jeunes rameaux velus. Feuilles moyennes ressemblant pour la forme à celles du S. ambigua, mais bien plus grandes, face infér. velue blanchâtre. Chat. assez gros à pédoncule feuillé. Écailles lancéolées, roussâtres au sommet. Capsules longuement atténuées, glabrescentes, longuement pédicellées. Style long; stigmates peu ou non étalés. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. lanata par : la paroi externe de l'épiderme moins épaisse, la moelle plus polygonale dans les parties dressées. Se distingue du S. repens par : les vaisseaux plus grands, les faisceaux de bois primaire très développés. Feuille. — Pétiole. Fusion moins tardive que chez le S. repens. — Caractéristique. Se différencie du S. repens par la présence d'un anneau libéro-ligneux et son péridesme plus sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section légère- ment biconvexe. — Nervures secondaires. Comme celles du S. repens, mais à section légèrement biconvexe. — Limbe. Diffère du S. lanata par les cellules de l'épiderme un peu plus petites. Se distingue du S. repens par : le bord non collenchymateux; les cellules épidermiques plus grandes; l'épiderme supérieur à paroi externe moins épaisse, portant des poils plus longs; les stomates un peu plus grands. Répart. géog. — Angleterre (F. Linton). 206 A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. S. herbacea + repens ? ©. X S. cERNUA Linton in Journ. of Bot., XX XII, p. 202 (1804) ; S. HERBACEA-REPENS Linton, L. c.; Exsicc. — Linton, Set. of Brit. Will. n° 110 et 111. Plante couchée ou rampante, à souche grêle. Feuilles étroite- ment elliptiques, aiguës-acuminées au sommet, + pubescentes en dessus, vertes et quelquefois brillantes sur la face supér., d'un vert opaque ou glauque sur la face infér., dentées ou créne- lées dentées à dents espacées. Chat. petits à pédoncule feuillé. Capsules ovales coniques, d'un gris verdâtre à l’état jeune, puis ovales oblongues, rougeâtres, modérément pubescentes. Écailles d'un vert pâle, concolores, obovales ou oblongues, parfois em- brassantes, glabrescentes, ciliées. Nectaire oblong, à la maturité plus court que le pédicelle. Style moyen; stigmates un peu gros divisés. Chat. o, pauciflores. Écailles larges obtuses. Morphologie interne. Tronc de 2° année. — Diffère du S. herbacea par : la paroi externe de l'épiderme plus épaisse, l'écorce externe collenchy- mateuse, la présence de rares et faibles saillies ligneuses, le tan- nin précipitant en vert le perchlorure de fer. Se distingue du S. repens par la paroi externe de l’épiderme moins épaisse, le collenchyme à parois moins fortes, la rareté des fibres péricy- cliques et libériennes, les fibres du bois à parois plus minces, la moelle à tannifères bien plus nombreuses. Feuille. — Pétiole. Caractéristique. Diffère du S. herbaced par la présence d’un peu de collenchyme. Se distingue du S. re- pens par la section plus allongée, les faisceaux libéro-ligneux nombreux, le médian peu incurvé. — Nervure médiane. Base et milieu. Péridesme sclérifié. — Nervures secondaires. Comme celles du $S. repens, mais à section biconvexe. — Limbe. Se différencie du S. repens par : son épaisseur; les épidermes moins hauts, à paroi externe moins épaisse; la présence de rares stomates à l'épiderme supérieur ; les stomates de l'épiderme infé- rieur plus longs (20-22 & env.) ; la rareté de la cire. Diffère du A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 207 S. herbacea par : les cellules épidermiques plus petites, les sto- mates moins longs, la rareté de ces derniers dans l’épiderme su- périeur, la présence d'un peu de cire. Répart. géog. — Écosse. S. myrtilloides + repens 9 ©. X S. FINMARKICA Willd., En. H. Berol. suppl, p.64; Berl. Baumz. ed. 2, p. 441 (1811) ; Koch, Comm. p.51; Loudon, Arbor. brit., III, 1541; Spreng., Syst. veg. I, p. 100: Gürke, PI. Eur. p. 14; Hall. et Wohl., p. 2314; S. aurora Læstadius ex An- derss., Monogr., p. 101 (1867); Cf. Anderss., Sal. Lapp., p. 69; et in DC., Prodr. XVI, Il, p. 232; S. MYRTILLOIDES-REPENS Wimm., in Regensb. F1, XX XII, p. 46 (1849): Denkschr. Schles. Ges., p. 170; Schneid., Handb. Laubholzk., p. 65; S. fusca var. aurora Læstad. in herb. Acad. Holm.;S. fusca major Laestad. in Sched. (1824). Icon. — Anderss., Monogr. f. 57 ; A. et G. Cam., Aël., pl. 12 (45), f. AB.-AG. Exsicc. — Wimm. et Kr. Coll. n° 254; Magn. FI. sel., n° 2803 (glabra) ;: Bænitz, Herb. E.; Arvid et Joh Kallstrôm; Enander, Sal. Scand. n° 13 f. medians. Petit arbrisseau à rameaux dressés étalés, devenant rou- geâtres, les jeunes pubérulents. Feuilles ressemblant à celles du S. repens, mais ovales elliptiques, non acuminées ou acuminées un peu obliquement ; face supér. verte, glabrescente, à nervu- res. à peine saillantes; face infér. + velue, soyeuse-blanchâtre ou glabrescente, à nervures saillantes, à bords entiers ou obscu- rément dentés, révolutés dans le jeune âge. Chat. petits. tardifs, subsessiles, feuillés à la base du pédoncule; les ©’ ovales ou ovales étroitement cylindriquess; les © un peu plus longuement pédonculés. Écailles obovales, obtuses au sommet, velues jaunûâ- tres. Capsules obovales coniques; obtuses, à pédicelle 3-5 fois plus long que le nectaire. Style moyen, fauve; stigmates courts, divariqués. æ. elliptica (verg. ad S. myrt.). — Feuilles elliptiques, à face infér. glauque à peine velue. Chat. © petits, courts; chat. 9 rela- tivement gros ovales-cylindriques. 208 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. ê. angustata (verg. ad. S.rep.). — Feuilles atténuées à la base, lancéolées, à face inf. velue. Chat. o grêles, longs; chat. © ovales. Chacune de ces deux variétés comprend la f. leiocarpa à capsules glabres et la f. hebecarpa à capsules + velues. Morphologie interne (Aël. pl. IIL (x), f. 110). Rameau de 2° année. — Diffère du S. repens par les faisceaux de bois primaire plus développés. Se distingue du S. myrtilloides par les faisceaux de bois primaire moins gros; la moelle plus polygonale et plus petite (même dans les rameaux dressés), à tannifères moins nombreuses et plus pauvres en tannin. Feuille. — Pétiole. Faisceaux ne se mettant d'ordinaire pas en anneau et se fusionnant comme chez leS. repens. — Carac- téristique. Ne diffère guère du S. repens que par l'éloignement des faisceaux inverses du faisceau normal. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. repens dans la var. «. elliptica, mais à section légèrement biconvexe dans la var. £. angustata. — Limbe. Se distingue du S. repens par : son épaisseur moindre, la grandeur des cellules de l’épiderme et des stomates, l'absence ou la rareté des poils, parfois (v. elliptica) par la paroi externe de l'épiderme supérieur moins épaisse et striée. Diffère du S. myrtilloides par : les bords munis d’un peu de collenchyme, la paroi externe de l'épiderme supérieur plus épaisse, la petitesse des cellules epidermiques et des stomates, parfois par l'absence de stries et la présence de poils. Répart. géog. — Allemagne; Galicie; Suède. $ XV. — Hysripes DE S. Caprea Er srandifolia. S. Caprea + hastata ; Caprea + lanata ; Caprea + Lappo- num ; Caprea + daphnoides ; Cap.+ daph- acutifolia ; Caprea + Myrsinites; Caprea + grandifolia; grandifolia + glabra ; grandifolia + retusa ; helvetica + grandifolia; grandifolia + hastata ; Arbuscula + grandifolia. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 209 S. Caprea + hastata (stérile) S. CAPREA + HASTATA Gürke, PI. Eur., p. 23: S. HASTATA X CaPprEaA Floder. in Bih. Sw. Vet. Akad. Handl., XVIII, Afd. IIL, n° 1 p. 28 (18091); Enander, Sal. Scand. N° inédit. Plante peu élevée, à rameaux noirâtres. Bourgeons pubes- cents au sommet. Feuilles ressemblant à celles du S. Caprea comme grandeur et comme nervation, souvent cordiformes à la base, peu ou non dentées, glabres et glauques dessous. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. hastata par sa moelle plus grande, à tannifères moins nombreuses. Se distingue du S. Caprea par son tannin donnant un précipité vert par le per- chlorure de fer. Feuille. — Caractéristique. Se différencie du S. Caprea par sa section et sa méristèle allongées, sa moelle interne plus aplatie. Diffère du S. hastata par la présence de poils nombreux et le collenchyme lignifié — Nervures secondaires. Section plane-convexe comme dans le S. Caprea, mais parenchyme moins abondant. — Limbe. Se distingue du S. hastata par son épaisseur moindre. Diffère du S. Caprea par les stomates plus longs (20 y env.) et l'absence de sphéroïdes. Répart. géog. — Suède. S. Caprea + lanata © :X S. LANATELLA Rouy in Rev. de bot. syst., p. 173 (1904): S. LANATA X CAPREA Floder. in Bih. Sv. Vet. Akad. Handl. X VII, IT, p. 27 (1891) ; Gürke, PI. Eur. p. 28. Exsicc. — Linton, Set of Brit. Will., n° 88; Enander. Sal. Scand. n° 165, Q f. medians. Port du S. Caprea. Feuilles ressemblant à celles du S. Caprea pour la forme, mais un peu plus petites et à faces plus laineuses et à nervures moins saillantes. Stipules moins cordiformes que dans le S. Caprea et souvent arrondies au sommet. Chat. © assez gros, cylindriques. Capsules velues-soyeuses à pédicelle court. Style court. 210 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. Caprea par la rareté des mâcles dans le liber et la moelle et par son tannin précipitant en vert par le perchlorure de fer. Se distingue du S. lanata par son collenchyme lignifié, les vaisseaux moins étroits, la moelle bien plus grande et contenant quelques mâcles. Feuille. — Pétiole. Fusion versla médiane.— Caractéristique. Diffère du S. Caprea par sa section et sa méristèle allongées, la partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux peu développée, la rareté des mâcles dans le parenchyme. — Nervure médiane. — Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Sec- tion à peu près plane-convexe. Parenchyme moins abondant que dans le S. Caprea. — Limbe. Diffère du S. Caprea par : les épidermes plus hauts, la rareté des mâcles, les bords moins col- lenchymateux. Se distingue du S. lanata par le parenchyme la- cuneux plus serré. Répart. géog.— Norvège, Suède. S. Caprea + Lapponum ©. X S. cANESCENS Fries, Mant. p. 58 (1832) p.p.; Anderss., Sal. Lapp., p. 28, p. p.; S. Læstadiana a. canescens 1° subcaprea An- derss. in DC., Prodr. p. 278; S. bottnica Rouy.in Rev. de bot. syst.; p. 173 (1004); S. CaPprEeA-LappoNuM Wimm., Sal. Eur., p. 192 (1866) ; Trautv., Increm. fl. ross. p. 690; Gürke, PI. Eur. p. 29; Hall. et Wohl., p.2354; S. LapponuM X CAPREA Schneid., Handb. Laubholzk., p.49. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 13 (46), f. G.-J. Exsicc. — Linton, Set of Brit. Will., n° 30. . Diffère du S. Læstadiana (cinerea + Lapponum) par l’ab- sence de stries sur le bois dépourvu d’écorce; les feuilles obo- vales, accuminées obliquement au sommet, subcordées, arron- dies ou atténuées à la base, moins brièvement velues dans leur jeunesse, à pubescence à la fin peu fournie, mais à poils plus crépus ; les chat. plus robustes et les capsules plus longuement pédicellées. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 211 Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Se distingue du S. Caprea par: ses faisceaux de bois primaire moins développés, ses vaisseaux plus étroits, sa moelle plus petite, contenant de rares mâcles et des tannifères nombreuses, riches en tannin. Diffère du S. Lappo- num par: ses faisceaux de bois primaire plus développés, sa moelle plus grande et moins tannifère. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Se différencie du S. Caprea par sa section et sa méristèle allongées, sa moelle interne aplatie, la partie supérieure de l'anneau libéro- ligneux plus réduite. — Nervure médiane. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. Caprea, mais parenchyme moins abondant. — Limbe. Diffère du S. Caprea par : la présence de poils nombreux, intriqués, les parois exter- nes des épidermes légèrement bombées, la rareté de la cire etdes mâcles, les stomates plus longs et d'ordinaire par les bords chlo- rophylliens. Se distingue du S. Lapponum par : la présence de cire et de màcles, les stomates moins longs et rarement par les bords collenchymateux Pollen. — L — 21-30. u env. (v.s.). Répart. géogr.— Norvège? Suède, Laponie, Silésie, Écosse. S. Caprea X daphnoides ©. X S. ErniNGEr1 J. Kern. (Emend.) 1861; Anderss. in DC. Prodr., X VI, Il, p. 263; Beck v. Man., F1. Nied.-Oest., p. 287; S. CAPREA-DAPHNOIDES J. Kern. in Verhandl. d. zool. bot. Ges. Wien (1861), p.243; Wimm., Sal. Eur., p. 203; Beck v. Man., L. c.; Gürke, PL. Eur. I, p. 24; S. pDAPHNoOIDES-CAPREA Schneid. Handb. Laubholzk., p. 44. Jeunes rameaux parfois velus, les adultes glabres pourprés. Feuilles obovales lanceolées. brièvement acuminées, dentées en scie, d'abord velues soyeuses sur les 2 faces, puis glabres ou glabrescentes en dessus, à face infér. glaucescente, glabre ou rarement brièvement pubescente, à nervure médiane saillante. Stipules ovales dentées. Chat. © brièvement pédonculés, feuillés ou non, cylindriques, densiflores; écailles ovales acutius- cules, ferrugineuses à la base, noirâtres vers le sommet, longue- 212 A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. ment velues. Capsules verdâtres, ovales-coniques, comprimées, le plus souvent brièvement pédicellées, ordinairement munies de poils soyeux, épars, parfois glabres ou glabrescentes. Pédi- celle égalant ou dépassant le nectaire. Style grêle, long; stigmates linéaires, étalés après l'anthèse. Morphologie interne (Aël., pl. IV (xt), f. 111-112). Rameau de 2° année.— Diffère du S.Caprea par: la présence d'un peu de cire sur l’épiderme (persistant moins que dans le S. daphnoides), le collenchyme non ou peu lignifié, le liber plus développé, la moelle moins grande, parfois par le tannin préci- pitant en vert le perchlorure de fer. Se distingue duS. daphnoides par : la rareté de la cire; leliber moins développé; la moelle plus grande, parfois par son tannin précipitant en bleu le perchlo- rure de fer. Feuille. — Pétiole. Anneaux moins arrondis à l'initiale que chez le S. Caprea et moins allongés que dans le S. daphnoides. Fusion vers la médiane. — Caractéristique (f. 112). Section et méristèle moins arrondies que chez le S. Caprea; moelle interne peu grande, aplatie. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme parfois lignifié. — Nervures secondaires (f. 111). Semblables à celles du S. daphnoides mais parenchyme moins abondant. — Limbe (f. 111). Diffère du S. daphnoides par : son peu d'épaisseur, la présence de rares poils, la paroi externe de l’'épiderme supérieur moins épaisse, plus cuticularisée, celle de l'épiderme inférieur moins bombée, les stomates moins abon- dants et plus hauts, les assises palissadiques inférieures plus courtes ou remplacées par des cellules arrondies comme dans le S. Caprea. Se distingue du S. Caprea par son épaisseur plus grande ; la paroi externe des épidermes peu bombée, celle de l’'épiderme supérieur moins cuticularisée, plus épaisse; la pré- sence de sphéroïdes; la rareté des poils; les stomates plus nom- breux, un peu moins hauts que les cellules épidermiques et affleurant leur paroi interne; parfois par la structure homogène palissadique du mésophylle. X S. ERDINGER1I J. Kerner in Verh. d. zool. bot. Ges. Wien, XI, p. 243 (1861) (sensu stricto); Gürke, PL. Eur., p.24; Hall. et Wohl., p.2359; S. superdaphnoides X Caprea J. Kern., L. c.— A. et E.-G. CaMuSs. — Monographie des Saules. 213 — Icon. A. et G. Cam. Atl. pl. 13 (46), f. A.-C. — Exsicc. Kern. Herb. Sal. n° 46, 47, 48; Soc. Dauph. n° 4249 ; Kern., Austr. Hung.n° 71; Magnier, F1. sel. n° 3559. — Chatons moyens, arqués. Capsules pubescentes ou velues à la base seulement (échant. récoltés par M. Buser). Style long. Feulles elliptiques glabres ou glabrescentes à l'état adulte. — Répart. géogr. Autriche, Silésie. X S. cREMSENSIS À. et J. Kern.in Herb. Oest. Weid., dec. VIIL, n° 72 (1860); Beck v. Man.,l. c.; Hall. et Wohl., p. 2360; Gürke, PI. Eur., p. 24; S. supercaprea X daphnoides A. et J. Kern, L. c. — Icon. A. et G. Cam., Atl., pl. 13 (46), f. E-E". — Exsicc. Soc. Dauph. n° 42, 49; A.etJ. Kern., L. c.; Kern., Aust. Hung. n° 1461; Bænitz, Herb. Eur. — Chat. gros, arqués. Capsules glabres pubescentes. Style iong. Feuilles largement elliptiques, glabres (échant. récolté par M. Buser R.), velues brièvement en dessous. (Échant. cult. H. bot. Vratislav.et herb. Drake). — Répart. géogr. Suisse, Tyrol. Autr. X S. HUNXGARICA A. Kern., in Oest. bot. Zeitschr. XIV, p.90 (1864); Gürke, PL. Eur., p. 24:S. daphnoides X Caprea A. Kern. L. c. — Icon. A. et G. Cam., L. c.,f. D. — Capsules glabres, à pédicelle long. Feuilles largement elliptiques, glabres à l'état adulte. — Répart. géogr. Hongrie. X S. FicerTi A. et G. Cam.; S. CAPREA X PULCHRA Figert in Allg. bot. Zeitschr., I, p. 2 (1805) ; S. CAPREA X DAPHNOIDES PULCHRA Figert ; Gürke, PL. Eur., p.24; Hall.et Wobhl., p.2350.— Feuilles plus étroites et chatons plus gros que dans le S. Erdin- geri. Détermination difficile à établir si ce n'est sur place. — Répart. géogr. Allemagne, Silésie. X S. PROPINQUA A. et G. Cam.; S. CAPREA-ACUTIFOLIA Figert in Deutsch bot. Monat., p. 26 (1886); S. ACUTIFOLIA + CAPREA ; S. CAPREA + DAPHNOIDES ACUTIFOLIA. — Îcon. A. et G. Cam., Atl., pl. 13 (46), f. F.— Diffère des autres hybrides du S. Caprea avec les différentes var. du S. daphnoides par les feuilles étroites et plus acuminées, les stipules souvent plus grandes, enfin par les chatons très gros. Comme l'hybride pré- cédent, demande à être déterminé sur place. — Répart. géogr. Silésie. 214 A. et E.-G, CaMus. — Monographie des Saules. Morph. interne. —Diffère du S. Caprea X daphnoides par : l'anneau libéro-ligneux de son pétiole et de sa nervure médiane à partie supérieure un peu moins développée, ses nervures secondaires à parenchyme peu abondant, la paroi externe de l’'épiderme supérieur du limbe plus mince. S. Caprea + Myrsinites ©. X S. Linronr A.et G. Cam.; S. CAPREA + MYRsSINITES Linton in Journ. of Bot. XX XII, p. 201 (1804). Petit arbrisseau à feuilles obovales elliptiques, obscurément crénelées, mucronées, très pubescentes sur les deux faces, noircissant parfois par la dessiccation, brillantes quoique poilues, à nervures réticulées un peu pourprées rappelant celles du S. Myrsinites. Chat. à pédoncules courts feuillés. Capsules densément velues-soyeuses d'un vertgrisâtre. Écailles oblongues, très obtuses, noirâtres ausommet. Nectairetronqué subquadran- gulaire 3 fois plus court que le pédicelle. Style un peu court; stigmates larges, bipartits. Répart. géogr. — Écosse. S. Caprea + grandifolia © ©. X S. ATTENUATA Kern. (Emend.); Hall. et Wohl., p. 2336; S. CAPREA + GRANDIFOLIA Kern. in Nied.-Oest. W. p. 124-125; Wimmri.; Sal. Eur. 'p. 01: Gürke, PL "FE uUT., p.10; Wodhl.; S. GRANDIFOLIA X CAPrEA Schneid., Handb. Laubholzk. p:62. Feuilles elliptiques ou ovales-obovales acuminées + longue- ment (caractère variable sur le même rameau), à nervures saillantes sur la face infér., + glaucescentes en dessous. Stipules ordinairement grandes. Chat. contemporains ou subcontempo- rains, sessiles ou subsessiles, les o’ ovales assez gros; les ® cylindriques, épais, + arqués à la maturité. Capsules ovales coniques, obtuses au sommet, velues tomenteuses, grisâtres, à pédicelle 4-6 fois plus long que le nectaire. Style assez court; stigmates bilobés, à lobes étalés divergents. A. et E.-G, CaMus. — Monographie des Saules. 219 Morphologie interne (A£/., pl. IV (xr), f. 113). Rameau de 2° année. — Diffère du S. grandifolia par la moelle plus arrondie, plus développée (f. 113). Se distingue du S. Caprea par : la présence d'assez nombreux cristaux simples dans l'écorce, la moelle plus petite, à tannifères plus abondantes et assez riches en tannin. Feuille. — Pétiole. Anneaux se fermant complètement. Fusion vers la médiane. — Caractéristique. Diffère du S. gran- difolia par son péridesme légèrement lignifié. Se distingue du S. Caprea par sa méristèle moins arrondie et son collenchyme non ou peu lignifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents. — Limbe. Diffère du S. grandifolia par son épais- seur moindre, ses bords soutenus par du collenchyme, la rareté des sphéroïdes. Se distingue du S. Caprea par sa plus grande épaisseur, la présence de sphéroïdes, la paroi externe de l’épi- derme inférieur bombée, la longueur des stomates (16-18 env.). Pollen. — TI, — 22-27 u (v.s.). X S. ATTENUATA Kern., in Verh. zool. Ges. Wien., X, p. 24 (1860). (Sensu stricto);: Anderss.. Monogr. p. 64: et in DC. Prodr. X VI, I, p. 218; Gürke, PL. Eur. p. 10; S. dendroides A. et J. Kern., Herb. Nied.-Oest. Weid. VII, n° 68: Beck v. Man. F1. Nied.-Oest. p. 280, 201, 297; S. supergrandifolia- Caprea Kerner; S. subcaprea X grandifolia Kern. — Icon. A. et G. Cam., Atl., pl. 13 (46), f. L.-M. — Exsicc. Kern., Herb. n°% 153, 154; Herb. Austr. n° 47 © b.; D. Schatz in Herb. Eur. Bænitz forma heterogama Schatz. — Feuilles elliptiques, atténuées aux deux extrémités, obscurément dentées, d’abord velues tomenteuses puis glauques cendrées en dessous. Chat. contemporains, munis à la base de petites feuilles ; les © ovales cylindriques. Écailles aiguës noirâtres au sommet. Capsules velues-tomenteuses à pédicelle 4-6 fois plus long que le nectaire. Stigmates étalés. X S. MaACROPHYLLA Kern. in Verh.zool. bot. Ges. Wien., X, p. 247 (1860); Gürke, L. c.; Hall. et Wobhl., L. c.; S. subgran- difolia-Caprea Kern., L. c.; S. sphærocephala Schleich. Catal. Icon. — A. et G. Cam., L. c., f. K. 216 A.et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. Exsicc. — Kern. Herb. Aust. n° 47 d, 609; Soc. Dauph. n° 4250 ©; H.-E. Bænitz. Feuilles elliptiques, arrondies à la base; + brièvement et obliquement acuminées au sommet, à face sup. n'ayant que quelques poils sur les nervures, à face inf. + poilue et munie d'une glaucescence cireuse plus marquée; rarement et dans la partie inférieure des rameaux stériles, feuilles subelliptiques mucronulées. Stipules grandes ou moyennes. Chat. un peu gros, subcontemporains, munis à la base de petites feuilles, les & ovales, les © ovales cylindriques. Capsules ovales cylindriques à stigmates connivents. Répart. géogr. — Autriche, Tyrol. S. grandifolia albicans + retusa d. X S. Jaccarnr Buser in Jaccard, Catal. fl. valais. (1895) ; Hall. et Wohl., p. 2338; S. GRANDIFOLIA ALBICANS X RETUSA Buser, (rc. Plante rarissime signalée près de la Dent de Morcles par M. Buser, sans diagnose. Répart. géogr. — Suisse, versant vaudois des Martinets près Morcles. S. glabra + grandifolia ©. X S.LAxIFLoRA Kern., Herb. S., n° 96; Anderss., Monogr., p. 176, f. 103; S. GLABRA X GRANDIFOLIA Kern. I. c.; S. glabra var. laxiflora Anderss. in DC., Prodr. X VI, IT, p.259, p. p. (1868). Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 9 (42), f. O:-Q. Feuilles obovales, brièvement acuminées, brillantes en dessus, glaucescentes en dessous, à bord munis de dents fines. Chat. ® brièvement pédonculés, étalés, courbés ou droits, étroitement cylindriques, rariflores, munis de petites feuilles à la base du pédoncule. Écailles minces, d'un fauve rougeâtre, ovales spatu- lées, à peine pubescentes. Capsules ovales-coniques, obtusius- cules, munies de poils courts peu nombreux, à pédicelle court, environ 3 fois plus long que le nectaire. Style très court, fauve ; stigmates à divisions courtes, dressées. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 217 Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. grandifolia par l'abon- dance moindre des tannifères médullaires. Se distingue du S. glabra par sa moelle à mâcles nombreuses. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane, plus tardive que chez le S. grandifolia. — Caractéristique. Se distingue du S. glabra par ses ailes moins développées. Diffère du S. grandi- folia par sa section légèrement allongée et sa moelle interne plus comprimée. — Nervure médiane. Comme chez les parents. — Nervures secondaires. Section biconvexe, paren- chyme moins développé que dans le S. grandifolia. — Limbe. Se différencie du S. grandifolia par l'absence ou la rareté des sphéroïdes et des poils. Diffère du S. glabra par les petites dimensions des cellules de l'épiderme, l'abondance moindre des cloisons tangentielles, la paroi externe de l'épiderme supérieur un peu moins épaisse, les stomates de l'épiderme inférieur arrondis, bien moins longs (18-22 y env.) et aussi hauts que les autres cellules. Répart. géog.— Tyrol, Aschenthal. S. BIFAX Wolosz. in Oester. bot. Zeitschr., XX X VIII, p. 225 (1888); S. appendiculata (grandifolia) X Mielichhoferi Wolosz., L. c.; S. GRANDIFOLIA + GLABRA Hall. et Wohl.p 2337; S. glabra v. laxiflora Anderss. in Prodr., p.p.; S.laxiflora A. et J. Kern., non Borr. Feuilles obovales, ordinairement brièvement ou non acumi- nées à la base des rameaux, celles du sommet assez longuement acuminées et munies de dents manifestes ; face infér. glauque, glabre ouglabrescente, à nervures saillantes. Capsules densément velues-soyeuses. Style moyen. Le reste comme le S. laxiflora dont il est difficile à distinguer si ce n’est sur place. — Juillet. Répart. géog. — Tyrol. X S. Kaexu Treffer Exsicc.; S. RHæTICA Rouy in Rev. bot. syst. p. 174 (1004); non Kern., Herb. Sal. n° 110, nec Anderss, S. HELVETICA X GRANDIFOLIA Wolosz., Sal. hybr. in Oest. bot. Zeit. p. 223 (1808) ; Hall. et Wobhl., p. 2355; Schneïd., Handb. Laubholzk. p.49; S. AuRITA-LaPpPoNUM Thomas; Wimm., Sal. Eur. p. 194, p. p.? S. GRANDIFOLIA ALBICANS X HELVETICA Buser in Gremli Ex. F1 218 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 13 (46), f. N.-P”’. Exsicc. — Dorfler, Herb. norm. n° 3661. Port du S. helvetica. Rameaux très velus dans leur jeunesse, puis glabres, divariqués, anguleux, brunâtres ou noirâtres, assez robustes. Bourgeon d'abord velues, puis glabres. Feuilles moyennes, elliptiques ou ovales-elliptiques, atténuées ou arron- dies à la base, souvent brusquement et obliquement acuminées au sommet, les jeunes soyeuses argentées; face supér. velue blanchâtre à la fin glabrescente ou glabre, à nervures non saillantes; face infér. à pubescence grise, abondante, courte, sauf sur les nervures principales où les poils sont assez longs; nervures secondaires moyennement saillantes formant avec la nervure médiane un angle très ouvert (env. 45°). Chat. @ pré- coces,pédonculés, cylindriques, arqués, soyeux-argentés.Écailles petites ovales-oblongues, très velues, brunâtres au sommet. Cspsulesobovales-coniques, courtes, densément soyeuses-argen- tées, subsessiles ou brièvement pédicellées ou à pédicelle égalant le tiers de la longueur de la capsule. Style très court; stigmates bipartits, étalés-dressés ou subcapités. — Juin, juillet. Morphologie interne (Aël., pl. IV (xt), f. 114). Rameau de 2° année.— Diffère du S. helvetica par : les fibres du bois à parois moins épaisses, les faisceaux de bois primaire plus développés, la moelle à mâcles plus abondantes. Se dis- tingue du S. grandifolia par le petit nombre de vaisseaux, les fibres plus nombreuses, les faisceaux de bois primaire peu développés. Feuille. — Pétiole. Anneaux se fermant d'ordinaire. Fusion au-dessus de la médiane. — Caractéristique. Diffère du S. helve- tica par sa moelle interne plus grande. Se distingue du S. gran- difolia par son péridesme plus ou moins lignifié, sa moelle interne moins développée. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe comme chez leS. grandifolia. Disjonc- tion de l'anneau libéro-ligneux moins hâtive que dans le S. helve- tica. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. grandi- folia, mais parenchyme moins abondant. — Limbe. Diffère du S. grandifolia par ses bords d'ordinaire chlorophylliens, son épaisseur moindre; les cellules de l'épiderme, plus petites, à A. et E.-G, Camus. — Monographie des Saules. 219 parois rectilignes plus épaisses (f. 114); la rareté ou l'absence des sphéroïdes; l'abondance des poils et des stomates ; la quan- tité moindre de cire. Se distingue du S. helvetica par : son épais- seur un peu plus grande, la présence d’un peu de cire et parfois de quelques sphéroïdes. Répart. géog. — Tyrol, Suisse. S. grandifolia + hastata ©. X S. Pusroriæ Rouy in Rev. de bot. syst. (1904) p. 174; S. GRANDIFOLIA X HASTATA Buser in Gremli, Exc. F1.; S. cera- sifolia v. pilosa Schl. sec Buser (S. cerasifolia Schl. non Goldb. in Ledeb. F1. ross. IIT, p. 608). Exsicc. — Huter (1882). Feuilles oblongues lancéolées, atténuées à la base, + acumi- nées, à sommet oblique, dentées ; face supér. parsemée de poils courts et peu nombreux; face infér. à nervures un peu saillantes et réticulées; nervure médiane seule munie de quelques poils à l'état adulte. Pétiole assez long. Stipules arquées semicordées, dentées, assez grandes. Chat. © ovales-cylindriques. Écailles ovales-arrondies, noirâtres au sommet, discolores, longuement velues. Capsules ovoïdes coniques, obtuses au sommet, velues, à pédicelle court dépassant peu la longueur du nectaire. Style moyen ou assez long; stigmates courts, à lobes peu ou non étalés, bipartits. Morphologie interne (A£l., pl. IV (x1), f. 115). Rameau de 2° année. — Se différencie du S. grandifolia par : ses vaisseaux plus étroits, ses fibres plus abondantes, ses fais- ceaux de bois primaire moins développés, ses tannifères médul- laires moins nombreuses. Se distingue du S. hastata par son collenchyme non ou à peine lignifié, la présence de nombreux cristaux simples dans l'écorce, la moelle moins arrondie, à mâcles plus abondantes. Feuille. — Pétiole. Anneaux fermés, fusionnés avant la mé- diane. — Caractéristique. Diffère du S. grandifolia par sa coupe légèrement allongée. Se distingue du S. hastata par son péri- 220 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. desme non lignifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Col- lenchyme lignifié. — Nervures secondaires. Section biconvexe comme dans le S. hastata, mais parenchyme plus abondant et proéminence des nervures moins forte à la face supérieure. — Limbe. Diffère du S. hastata par sa plus grande épaisseur, l'abondance de sphéroïdes, la présence de quelques poils,lle tissu lacuneux plus serré, les stomates moins longs (20-224 env.) (f. 115). Se distingue du S. grandifolia par : son épaisseur moindre, ses bords soutenus par du collenchyme, la rareté des poils, le tissu lacuneux un peu moins serré, la paroi externe de l'épi- derme inférieur plus bombée. Répart. géog. — Suisse, Tyrol. S. Arbuscula + grandifolia © 5. X S. BIGENERA Huter, Exsicc. (1888); S. ramosissima A. et G. Cam., Monogr. p. 280 (1904); S. fruticulosa Kern. in Oester. bot. Zeitschr. XIV, p. 368 (1864), non Lacrx. (1850); S. decum- bens Schl., Cat: ITT, p. 25; sec. Buser in ‘Gremli Excuns- 40 non Forbes ; S. ARBUSCULA-GRANDIFOLIA Kern., L. c.; Anderss., Monogr:'p. 155, et in DC.; :Prodr.:XNTI,'TI;tp. 250; Schneider Handb. Laubholzk. p.56; S. Arbuscula X appendiculata Huter, Ezxsicc. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 13 (46), f. Q-S". Exsicce. — A. Kern. Herb. Austr. n° 90; Buser, Schmidely in Herb. Bænitz ©; Huter, Exsicc. Tyrol. Petit arbre très rameux, à rameaux à la fin toruleux et noi- râtres. Feuilles lancéolées ovales, atténuées à la base, à largeur la plus grande au delà de leur milieu, arrondies, brusquement et obliquement acuminées au sommet, face supér. d’un vert foncé, brillante; face infér. glauque bleuâtre, glabre ou glabrescente; à nervures munies de poils assez longs, saillantes, mais beau- coup moins que dans le S. grandifolia. Stipules moyennes, semicordées, denticulées, faisant souvent défaut. Chat. tardifs ou contemporains, à pédoncule ordinairement feuillé. Chat. & moyens, ovales-oblongs. Chat. © longs, cylindriques, arqués. Écailles linguiformes, fauves, brunâtres au sommet, munies de longs poils blancs, soyeux. Capsules oblongues coniques, ob- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 221 tuses, à pédicelle moyen 3 ou 4 fois plus long que le nectaire. Style court; stigmates bifides — Juin. Répart. géog. — Suisse, Tyrol. Morphologie interne (A£l. pl. IV (xt) £. 116-117). Rameau de 2° année. — Diffère du S. Arbuscula par : la pré- sence de nombreux cristaux simples dans l'écorce et la rareté très grande des saillies du bois. Se distingue du S. grandifolia par : la présence de quelques saillies du bois; la section plus petite des vaisseaux; les faisceaux de bois primaire moins déve- loppés; la moelle moins arrondie, à tannifères et à mâcles moins nombreuses. Feuille. — Pétiole. Faisceaux latéraux seuls se mettant en anneaux. Fusion bien avant la médiane. — Caractéristique. Coupe plus allongée et faisceau moins développé que chez le S. grandifolia. Section moins allongée et faisceau plus déve- loppé que dans le S. Arbuscula. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe, mais proéminence moins forte à la face supérieure que chez le S. grandifolia. — Nervures secon- daires. Section légèrement biconvexe comme celles du S. Arbus- cula, mais parenchyme plus abondant et saillie moins forte des nervures à la face supérieure. — Limbe (f. 116). Se distingue du S. grandifolia par : la présence à l'épiderme supérieur de sto- mates semblables à ceux du S. Arbuscula (f. 117), la rareté des poils et des sphéroïdes, l'abondance des stomates de l’'épiderme inférieur, les bords soutenus par du collenchyme. Diffère du S. Arbuscula par : la présence de quelques poils et de rares sphéroïdes, les épidermes plus hauts, la paroi externe de l'épi- derme supérieur moins bombée, le tissu spongieux moins lâche. Répart. géog. — Suisse, Tyrol. 8. FRUTICULOSA, S. FRUTICULOSA Kern., [. c.;S.grandifolia X Waldsteiniana Schmidely, L.c.; Buser.—Icon. A.etG.Cam., L.c., f. T-X. — Plante plus robuste que la précédente, à chat. un peu plus lâches. Ne peut être distinguée que sur place. Répart. géog.— Mattstoch, cant. de Saint-Gallen. Nota. — M. Brügger a signalé un S. PENTANDRA-GRANDIFOLIA, un S. GRANDIFOLIA-DAPHNOIDES et un S. hastata-pentandra, récoltés par lui dans la Haute-Engadine. Cf.Jahresb. Naturf. Ges. Graub. (1882). 222 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S XVI. — Hygripes pu S. glauca. S. [glauca + hastata ; Arbuscula + glauca; glauca + gran- difolia]; glauca + lanata; glauca + Lapponum ; glauca + hel- vetica; glauca+Myrsinites ; glauca+retusa; glauca+herbacea ; glauca + myrtilloides. S. glauca + lanata. S. GLAUCA? X LANATA Floder. in Bih. Sv. Vet. Akad. Handl. X VII, II, p. 30 (1801). — Plante d’origine un peu douteuse dont l’auteur ne donne pas de description, mais dit seulement qu'elle est stérile et de forme intermédiaire entre le S. glauca et le S. lanata, mais plus proche de ce dernier. Répart. géog. — Suède. S. glauca + Lapponum ©. %X S. psEuboGLAUCA Anderss. in. Bot. Not., p. 116 (1867); Blytt, Norg. F1.. p. 471 (1874); S. cLauca X LappoxumM Gürke, PE Fur,; p.30 (1897). Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 14 (47), f. A-C. Feuilles assez grandes lancéolées-obovales, plus ou moins atténuées à la base, assez brièvement acuminées; face supé- rieure munie de poils épais, courts, à nervures peu ou non sail- lantes; face inférieure velue, glaucescente, à nervures soyeuses et saillantes. Pétiole court, velu. Bourgeons obovales roussâtres, velus. Chat. laxiflores moyens, arqués ou dressés, à pédoncule feuillé, rachis velu. Écailles petites lancéolées, munies de longs poils blancs. Capsules obovales-oblongues, coniques, munies de longs poils blancs. Style roux, moyen, stigmates bilobés dressés. A. et E.-G. CaMuSs. — Monographie des Saules. 223 Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. glauca par : ses fais- ceaux de bois primaire moins gros, la moelle à tannifères plus nombreuses. Se distingue du S. Lapponum par : le développe- ment des faisceaux de bois primaire et de la moelle. Feuille. — Pétiole. Fusion s'opérant d'ordinaire dans le pétiole, mais plus tard que chez le S. Lapponum. — Caracté- ristique. Se différencie du S. glauca par son faisceau unique. Diffère du S. Lapponum par sa section plus allongée, l'absence ou la rareté des fibres. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme à parois légèrement lignifiées. — Nervures secon- daires. Comme celles des parents. — Limbe. Diffère du S. Lap- ponum par la présence d'une quantité notable de cire et par les stomates moins longs (14-18 y env.). Se distingue du S. glauca par : l'abondance moindre de la cire, la paroi externe de l'épi- derme inférieur un peu plus bombée et les stomates plus longs. Répart. géog. — Norvège, Laponie. S. glauca + helvetica ©. S. WoLriANA Rouy in Rev. bot. syst., n° 24, p. 187. S. GLAUCA + HELVETICA Wolf. Port du S. glauca. Ce n’est que sur place et en raison de la présence des parents qu'il est possible de séparer cet hybride du précédent. Cependant la plante de M. Wolf paraît pourvue de poils plus rares sur la face supér.; la face infér. est munie de poils blancs, soyeux, nombreux. Bourgeons obovales, jaunâtres, glabres ou pubérulents. Capsules subsessiles, munies de longs poils blancs. Style moyen, stigmates bilobés. Morphologie interne. Diffère du S. glauca + Lapponum par son limbe moins épais (110-120) et ses bords soutenus par du collenchyme bien carac- térisé. Répart. géog. — Suisse, Gletfch (Wolf). 224 A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. S. glauca + Myrsinites © ©. S. GLAUCOIDES Anderss. in DC., Prodr., XVI, 2, p. 284 (1868); Blytt, Norg.F1l. p.472; S. Normani Anderss. in Bot. Notis.(1867), p. 116, S. Ahlbergi Behm in Bot. Notis. (1887), p.177; S. GLAUCA- MyrsiniTes Anderss., Sal. Lapp. p. 70 (1845); Gürke, PI. Eur., p.32; Wimm., Sal. Eur., p. 258; S. Myrsinites-glauca Wimm. in Regensb. F1. (1849), p. 46. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 14 (47), f. D-F. Exsicc. — PI. Norvège, Conrad Indebetou, ©; Enander, Sal. Scand. n° 160, f. subglauca; n° 446, f. medians ; n°527, f. medians lanceolatifrons. Feuilles oblongues-lancéolées, atténuées à la base et au som- met, d'abord subsoyeuses, puis glabres, un peu rigides, à bords obscurément ou manifestement dentées. Chat. dressés, à pédi- celle long, feuillé, les o” oblongs assez grêles, laxiflores à la base (Conrad Indebetou), les © ovoïdes, densiflores, assez gros. Écailles fauves, brunâtres, ovales ou arrondies au sommet ou subaiguës. Capsules grosses, coniques-ovales obtusiuscules, brièvement velues-tomenteuses, brièvement pédicellées, à pédi- celle égalant à peu près le nectaire. Style petit, noirâtre; stig- mates à divisions étalées, brunâtres. Morphologie interne (Aé£l., pl. IV (xt), f. 118). Rameau de > année. — Dans les parties dressées diffère du S. glauca par : ses faisceaux de bois primaire moins développés, sa moelle plus petite, à tannifères plus nombreuses et plus riches en tannin. Se distingue du S. Myrsinites par : ses fais- ceaux de bois primaire plus développés, sa moelle toujours plus grande et à tannifères moins abondantes et peu riches en tannin. Feuille. — Pétiole. Fusion ne s'opérant pas dans le pétiole; faisceaux plans ou peu incurvés. — Caractéristique. Diffère du S. glauca par : la rareté des poils et les faisceaux non en anneaux (même dans les grandes feuilles des échantillons observés). Se distingue du S. Myrsinites par sa section plus allongée et ses faisceaux non soudés. — Nervure médiane. Base et milieu. Section plane-convexe. — Nervures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe. Diffère du S. glauca par les épidermes A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 225 « moins hauts à cellules vues de face plus grandes (f. 118) et à cloisons tangentielles plus rares; l’'épiderme supérieur muni de stomates semblables à ceux du S. Myrsinites; l'épiderme infé- rieur à cire moins abondante et stomates plus longs (15-18 u). Se distingue du S. Myrsinites par les épidermes plus hauts, à cellules vues de face plus petites, la présence de cire et les stomates moins nombreux. Pollen. — L— 18-22 env. (v.s.). Répart. géog. — Marais froids, Laponie, Scandinavie. S. glauca + retusa o° ©. X S. ELÆAGNOIDES Schleich., Catal. p. 25; in Herb. Berol. n° 841 et Herb. Willd. n° 18254 [Emend.]; Anderss., Prodr., X VI, IE, p. 284; X S. buxifolia Schleich.; Hall. et Wohl., p. 2357; S. GLAUCA-RETUSA Wimm. in Denk. d. Schles. Ges., p. 170 (1853); Sal. Eur., p. 259; Anderss. in DC., Prodr. L. c.; S. Schleiche- riana Kern. in Sched.; S. RETuSsA X GLauca Schneid., Handb. Laubhol:k., p.30 (1904). Icon. — A. et G. Cam., Afl., pl. 14 (47), f. GH. Exsicc. — Schmidely in H. Eur. Bænitz. Plante ressemblant par son port au S. glauca, mais plus petite, à rameaux dressés, très glabres, d'un brun noirâtre, les velus ou pubescents. Feuilles les nouvelles velues, puis glabres, entières, d'un vert pâle en dessus, glaucescentes en dessous, à sommet atténué ou obtus, parfois encore rétus. Chat. contem- porains, brièvement pédonculés, oblongs ou cylindriques. Écailles ovales-oblongues, la plupart tronquées au sommet, sou- vént rétuses émarginées, d'un fauve ferrugineux, velues. Éta- mines 2, à filets libres grêles, velus à la base, anthères d'un rouge brunâtre après l'anthèse. Nectaire linéaire. Capsules à pédicelle très court, coniques ou subulées. Style court ou très court. Stigmates grands, bipartits, étalés en croix. Nectaires 2, l'ex- terne court oblong, l'interne entourant la base de l'ovaire et le pédicelle. Morphologie interne (Aëél., pl. IV (xr), f. 119). Rameau de > année. — Dans des conditions identiques diffère du S. retusa par : le développement de la moelle et des faisceaux de bois primaire, l'abondance moindre de tannin dans 19 226 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. la moelle. Se distingue du S. glauca par la réduction des fais- ceaux de bois primaire et de la moelle, les cellules périmédul- laires à parois épaisses, le tannin précipitant en vert le perchlo- rure de fer, la richesse en amidon de toutes les parties. Feuille. — Pétiole. Fusion avant la caractéristique, plus hâtive que chez le S. retusa. — Caractéristique. Diffère du S. glauca par : sa section moins allongée, son unique anneau libéro-ligneux. Se distingue du S. retusa par la présence d’un système libéro-ligneux en anneau allongé et plus ou moins fermé. — Nervure médiane. Base et milieu. Partie supérieure de l'anneau disparaissant plus tôt que chez le S. glauca. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents. — Limbe (f. 119). Diffère à peine du S. retusa par son épaisseur moindre, la présence d’un peu de cire et parfois de quelques poils. Se dis- tingue du S. glauca par ses bords soutenus par du collenchyme, la présence de stomates à l'épiderme supérieur, les stomates de l’épiderme inférieur plus longs (25-354), les cellules de l’épiderme plus grandes, l'absence de poils, le tissu lacuneux plus lâche. Pollen. — L — 22-30 y (v.s.). &. ELÆAGNOIDES Wimm., Sal. Eur., p. 260 (1866); S. ELÆA- GNOIDES Schleich., L. c.; Ser., Essai, p. 91; Gaud., F1. helv., VI: p. 271 ; Heer in Hegetschw., F1. d. Schw., n° 2842 [sensu stricto]. — Feuilles subspatulées. Chat. grêles. Capsules presque entiè- rement glabrescentes. 8. BuxiroLIA Wimm., Sal. Eur., p. 260 (1866) ; S. BUxIFOLIA Schleich. in Herb. Berol. n° 832 et Herb. Willd, n° 18255;. Heer, Hegetschw., F1. d. Schw. n° 2843; Gaud., F1, helv., VI p’270. [sensu stricto]. S. nivea concolor Ser., Essai, p. 54 (1815); S. helvetica var. concolor DC., F1. fr. Suppl., p. 344 (1815); S: glauca var. Hartig, p. 16. Exsicc. — Soc. dauph., n°4255. — Feuilles ovales elliptiques, lisses. Chat. moyens un ou peu épais. Capsules presque entiè- rement velues-laineuses. Y. EURYADENIA; S. EURYADENIA Wolosz. in Kern. Sched. fi. exs. Austr.-Hung. n° 1447 (1886); Gürke, PI. Eur., p. 32,8: superretusa-glauca Wolosz., L. c.— A. et G.Cam., L. c., f. [.J.— Feuilles entières oblongues ou obovales, acutiuscules, ou obtuses, cunéiformes à la base, brièvement pétiolées, munies de poils épars sur les deux faces; nervures secondaires peu flexueuses, A. et E.-G. CAMuS. — Monographie des Saules. 227 stipules petites glanduliformes. Bourgeons velus. Chat. con- temporains,sublaxiflores, rachis velu, écaillesoblongues-obtuses, souvent émarginées, longuement velues. Capsules obovales coniques, obtusiuscules, velues tomenteuses, à pédicelle court. Style tenu, stigmates bipartits, laciniés, courts. à. LAGOPINA; S. LAGOPINA Ausserd. in Catal. Exsicc. Tirol (1873), nomen solum; Wolosz., L. c., n° 1446 in F1. Austr.-Hung. (1886) ; Gürke, PL. Eur., p.32. — Arbrisseau humble, àrameaux jeunes un peu velus; feuilles adultes glabres. Chat. contempo- rains, laxiflores; écailles oblongues obtusiuscules, souventémar- ginées. Étamines 2, velues à la base. Nectaire subquadrangulaire ou tronqué ovale. Capsules ovales-coniques obtusiuscules, glabres à la base, un peu velues au sommet; pédicelle court éga- lant à peu près la longueur de la glande ; stigmates bipartits à divisions étalées. £. AUSSERDORFERI; S. AUSSERDORFERI Huter in Catal. Exsicc. Tirol. (1872), nomen solum ; Wolosz., L. c., n° 1445 (1886); Borzi, Comp. F1. forest. ital., p. 143. — A. et G. Cam., L. c.,f.K. — Diffère du S. Fenzliana par les feuilles plus grandes et bril- lantes en dessus, glabres sur les 2 faces ou munies de poils peu nombreux, à bords un peu velus ainsi que la nervure médiane. Bourgeons glabres ou glanbrescents. Chat. plus grêles et plus laxiflores. Capsules glabres. Répart. géog. — +. elæagnifolia et £. buxifolia, Suisse; les autres var. Tyrol, Prægraten. S. glauca + herbacea ©. “X S. ALPESTRIS Anderss., Sal. Bor. Am., p. 24 (1858); S. Blyttii Kern.in Verh. zool. bot. Ges., X, p. 210 (1860); S. py- RENAICA NORVEGICA Fries, Novit. F1. Suec. Mant. I, p.74 (1832); S. GLAUCA X HERBACEA Gürke, PL. Eur. p. 37 (1897). Feuilles oblongues ou oblongues-ovales, d'abord velues, puis glabrescentes Chat. irrégulièrement ou faussement terminaux, à pédoncule feuillé. Capsules subsessiles, coniques ovales, blan- ches tomenteuses ou presque glabres. Nectaire atteignant ou dé- passant un peu la base de la capsule. Style court mais manifeste, souvent divisé au sommet ; stigmates à divisions réfléchies. Répart. géog. — Scandinavie, Laponie, Am. bor. 228 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. glauca + myrtilloides © X S. PARvVIFOLIA Anderss. in DC., Prodr., XVI, p. 283 (1868) ; S. aLauca X MyrTiLLoibes Wimm., Sal. Eur., p.253 (1866); Wichura, Die Bastard., p. 77. Feuilles assez petites, oblongues-lingulées, subarrondies à la base, denticulées, glabrescentes en dessus, glauques et à ner- vures saillantes en dessous. Chat. longuement pédonculés, rari- flores. Écailles densément velues. Capsules coniques-subulées, glabres à la base, un peu velues-blanchâtres au sommet. Pédi- celle long. Style grêle long. Répart. géog. — Suède, Herjedalia; Laponie russe. S. glauca + ...… ? d' X S. Wozrir Christ in Herb. Wolf; S. acauca X … Wolf. Port du S. glauca. Feuilles de même forme que dans cette espèce, mais à face supér. d'un vert foncé et munie seulement de poils épars; face infér. très glauque blanchâtre munie de poils assez nombreux sur la nervure médiane et sur les bords Jeunes rameaux et bourgeons velus. Chat. à pédoncule très velu. Écailles lancéolées roussâtres, munies de longs poils blanchâtres. Éta- mines 2, à filets libres. — Nousn'avons pu saisir aucun caractère appartenant au S. purpurea. Les étamines ne sont pas soudées même en partie, elles ne sont pas contiguës, les anthères non brunâtres. Les écailles (caractère qui ne fait ordinairement pas défaut) ne sont pas arrondies et noirâtres au sommet. À notre avis, si cette plante est hybride, un parent est à rechercher. Morphologie interne. — Nous n'avons pu voir aucune diffé- rence sensible avec le S. glauca. Répart. géog. — Suisse, Glestch. — (Wolf). A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 229 $ XVII. — Hygripes pu S. hastata. LS. nigricans + hastata]; hastata + lanata ; hastata + helve- tica ; hastata + Myrsinites ; Arbuscula + hastata; hastata + myrtilloides ; hastata + retusa ; hastata + herbacea ; hastata + reticulata. S. hastata + lanata © o° S. HARTMANNIANA (1) Anderss. in Bot. Notis. (1867) p.111; in DC., Prodr. XVI, II, p. 275, Blytt. Norge F1., p. 466; Trautv., Increm. fl. ros., p. 693 ; Gürke, PL Eur. p. 275; S. subhastata Læstad. ap. Anderss., Sal. Lapp. p.21 (1845); S. lanata depolita Wahlenb ; F1. suec. n. 650 (1824) ; Fries, Mantis., 1, p. 47, p. p.; S. LANATA-HASTATA Læstad. ap. Anderss.; Schneid., Handb. Laubholzk. p.49; S. HASTATA X LANATA Gürke, PL Eur. p. 28. Icon. — A. et G. Cam., Aël., pl. 14 (47), f. L-P. Exsicc. — Magn., FI. sel. n° 2575; Enander, Sal. Scand. n° 229 f. medians, n°363 f. subhastata. Arbrisseau à rameaux toruleux, d’un brun roux; feuilles lar- gement lancéolées, atténuées à la base et au sommet entières ou obscurément dentées, glubres ou velues, veinées-réticulées. Sti- pules grandes, aiguës, dentées, faisant parfois défaut. Chatons latéraux, rarement terminaux, gros, cylindriques, densiflores, dressés-étalés à pédoncule feuillé. Chat. © très velus, dorés. Écailles courtes, obtuses, velues, à poils d'un gris blanchâtre. Étamines à filets libres, longs, glabres. Chat. 9 gros. Capsules coniques subulées, glabres, à pédicelle ceux fois plus long que le nectaire. Style assez long, un peu renflé au sommet; stigmates bifides. Morphologie interne (Aël. pl., IV (xt), f. 120). Rameau de 2° année. — Diffère du S. hastata par la rareté des tannifères médullaires. Se distingue du S. lanata par la présence de quelques mâcles dans la moelle et de nombreux cristaux sim- ples et mâclés dans le liber. 1. Vel Harmanniana, Anderss. in DC. 230 A. et E.-G. Camus, — Monographie des Saules. Feuille. — Pétiole. Fusion un peu après la médiane. — Carac- téristique. Se distingue du S. hastata par sa section moins allongée, la rareté des mâcles. Se différencie du S. lanata par sa coupe moins arrondie et la présence de quelques mâcles.— Ner- vure médiane. Base et milieu. Section biconvexe comme dans le S. hastata. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. lanata. — Limbe. Diffère du S. hastata par la rareté, parfois l’absence des sphéroïdes, la présence de très longs poils, la taille plus réduite des stomates. Se distingue du S. lanata par l'abon- dance moindre des poils, la longueur des stomates (20 y env.) (£. 120), parfois par la présence de rares sphéroïdes. Pollen. — L — 24 — 30 y (v.s.). «. sublanata Anderss. in DC. — Feuilles larges presque en- tières, munies de poils peu nombreux. Chat. précoces, assez gros, parfois quelques-uns terminaux. 8. subhastata Anderss. in DC.— Feuilles plus étroites atté- nuées à la base et au sommet, à la fin glabres, d'un vert pâle ou glaucescentes en dessous. Chat. non terminaux, plus tardifs, à pédoncule feuillé. Répart. géog. — Norvège, Suède, Laponie. S. hastata + helvetica © ©. X S. Hurert Kern. in Oest. bot. Zeit., XVI, p. 370 (1866); Anderss. in DC, Prodr.,' XVI, IT, p. 279; Hall-et Won” p- 2356; S. HASTATA X HELVETICA Kern., L. c.; Anderss.; "nc S. HELVETICA X HASTATA Schneiïd., Handb. Laubholzk. p. 40. Icon. — A.et G. Cam., Afl., pl. 14 (47), f. Q-S. Exsicc. — A. et J. Kern. Herb. n° 90 ; F1. Austr.-Hung., n° 14550107, Feuilles elliptiques ou obovales cunéiformes à la base, briè- ment aiguës, à bords non dentés à la base et munie au-dessus de dents + espacées; les jeunes velues canescentes, puis vertes et glabrescentes en dessus, un peu brillantes, d’un vert blanchâtre et mollement velues en dessous. Stipules faisant souvent dé- faut. Chat. © assez gros, Étamines 2, à filets libres, longs. gla- bres. Anthères oblongues. Chat. © cylindriques, densiflores, à pédoncule feuillé. Écailles spatulées, acutiuscules, fauves, ferru- A. et E.-G. CAMuS. — Monographie des Saules. 231 gineuses vers le sommet, munies de poils longs et nombreux. Capsules coniques, velues, à tomentum court, pédicellées. Style médiocre, un peu épais, purpurin ; stigmates bifides, étalés dres- sés. Morphologie interne (A#/., pl. IV (x1), f. 122). Rameau de 2° année. — Diffère du S. hastata par le dévelop- pement moindre des faisceaux de bois primaire et la rareté des mâcles médullaires. Se distingue du S. helvetica par ses fais- ceaux de bois primaire plus développés, parfois par son collen- chyme à parois légèrement lignifiées. Feuille. — Pétiole. Fusion au-dessous de la médiane, plus hâtive que chez le S. hastata. — Caractéristique. Diffère du S. helvetica par son écorce à tannifères plus nombreuses. Se dis- tingue du S. hastata par l'allongement de la section et la lignifi- cation du collenchyme. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Comme celles des parents, parenchyme moins abondant que chez le S. hastata. — Limbe. Se distingue du S. hastata par : son épaisseur moindre, la présence de quelques poils, la rareté des sphéroïdes, l'absence ou le peu de stries cuticulaires (f. 122). Diffère du S. helvetica par : sa plus grande épaisseur, la rareté des poils, la présence de sphéroïdes et d'un peu de cire. Pollen. — L— 23-30 x (v.s.). Répart. géog. — Suisse, Tyrol, Sardaigne, Huter! S. Arbuscula + hastata © X S. COMBINATA Huter in Verh. zool. bot. Ges. Wien., XLI, Sitz. p. 21 (1891), Gürke, PI. Eur., p. 33; Hall. et Wohl., p.2322 ; S.algovica Bormuller in Mitth.d. Thür. bot. Neue Folge VIII, p.30 (1805); An S. T'heobaldiana Brügg. in Jahresb. Nat. Ges. Graub. (1888); Killias in Jahresb. Nat. Ges. Graub.? S. Ar- BUSCULA X HASTATA Gürke, L. c.; Brügg., Killias? S. HASTATA X ARBUSCULA Floder. in Bih. Sv. Vet. Akad. X VIT, IIL,p. 45 (1801); Schneïid., Handb. Laubholzk., p. 52. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 15 (48),f. T-U. 232 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Feuilles de forme intermédiaire à celle des parents, ordinaire- ment ovales-elliptiques, atténuées à la base, plus brièvement au sommet, à partie la plus large un peu au-dessus de leur milieu, glabres et un peu brillantes sur la face supér., glabres ou gla- brescentes et glaucescentes, à nervures à peine saillantes en des- sous. Bourgeons obtus au sommet, un peu velus. Capsules coni- ques, atténuées, velues non laineuses. Style moyen; stigmates + divisés. — La forme S. algovica ne nous a paru différer que par les feuilles se rapprochant un peu plus de celles du S. hastata. Morphologie interne (Aël., pl. IV (xt), f. 121). Rameau de 2°année. — Se différencie du S. Arbuscula par sa moelle arrondie. Diffère du S. hastata par le collenchyme à pa- rois non lignifiées. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéris- tique. Diffère du S. Arbuscula par le bois de la partie supérieure de l'anneau plus développé. Se distingue du S. hastata par les ailes plus grandes et la rareté ou l'absence de fibres péridesmi- ques. — Nervure médiane. Base et milieu. Section bicon- vexe. — Nervures secondaires. Semblables à celle des parents. — Limbe. Se distingue du S. Arbuscula par : l'épiderme supérieur sans stomates et à cuticule légèrement striée (f. 121), les stoma- tes de l’épiderme inférieur aussi hauts que les autres cellules et situés à leur niveau. Diffère du S. hastata par l'épiderme supé- rieur à paroi externe moins striée, à parois latérales moins rec- tilignes. Répart. géog. — Suède, Alpes de la Bavière et du Tyrol. S. hastata + myrtilloides 0°. X S. ScHRENKIANA Anderss., Monogr. Sal., p. 170 (1867), f. os et in/DC., Prodr., X NI, IE p: 2615 Trauvt.; /nerermae TOSS., p. 701; S. HASTATA X MYRTILLOIDES Nym., Consp. Suppl. p. 281 (1890); Gürke, PI. Eur., p. 23; S. MYRTILLOIDES-HASTATA Trautv., L. c. S. HASTATA var. INUNDATA Schrenk, Sib. Reis. Tundr. Samoy., II, p. 522. Icon. — A. et G. Cam., Atl,, pl. 14 (47), f. AB.-AE. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 233 Petit arbrisseau à tronc un peu épais souterrain, à rameaux arqués-ascendants, glabres, d'un rouge brunâtre. Feuilles obo- vales lingulées, atténuées à la base, à bords crénelés, glabres sur les 2 faces, d’un vert foncé en dessus, un peu plus pâles en des- sous, à nervures nombreuses réticulées. Stipules petites. Chat. latéraux, à pédoncule feuillé; rachis glabre, rougeâtre; les Q petits, peu denses, un peu pâles. Écailles glabres ou un peu velues, concolores, fauves; les © à capsules étroitement coniques, glabres, rougeâtres, à pédicelle 5 fois plus long que le nectaire. Style court; stigmates brunâtres, subcapités. Répart. géog. — Russie arct. d'Europe et d'Asie. S. hastata + retusa o ©. X S. ALPIGENA Kern. in Oest. bot. Zeit., XIV, p. 369 (1864); Anderss., in DC., Prod., XVI, p. 205; Gürke, PL. Eur., p.35; Hall. et Wohl., p. 2322; Schneid., Handb. Laubholzk., p. 30.5. HASTATA X RETUSA Kern., L. c. (1864); Gürke, PI. Eur. (1897). Petit arbrisseau à tronc couché, à rameaux décombants. Feuilles oblongues-obovales,obtuses ou acutiuscules, à dents es- pacées, très glabres à l'état adulte, un peu brillantes et d’un vert foncé en dessus, glaucescentes, opaques en dessous. Sti- pules nulles. Chat. o'très courts. Chat. © cylindriques;flaxiflores, à pédoncule feuillé. Écailles oblongues obovales, tronquées ou rétuses, purpurines, longuement velues au sommet. Capsules oblongues, coniques, à pédicelle égalant à peu près le nectaire. Styleallongéun peuépais; stigmates bipartits, à divisions étalées. Morphologie interne (A£/., pl. IV (xn), f. 123). Rameau de 2° année. — Ne diffèreguère du S. hastata que par son collenchyme non lignifié et la présence d’un peu plus d'ami- don dans tous les tissus. Se distingue du S. retusa par la réduc- tion de l'écorce et le développement des faisceaux de bois primaire et de la moelle. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéris- tique. Se différencie du S. retusa par son système libéro-ligneux en anneau. Diffère du S. hastata par : le développement moindre 234 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. de cet anneau, l’absence ou la rareté des fibres, le parenchyme peu tannifère. — Nervure médiane. Base et milieu. Section légèrement biconvexe. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents, mais parenchyme incolore peu abondant. — Limbe. (f. 123). Diffère du S. hastata par : la présence de sto- mates à l’épiderme supérieur; les stomates moins hauts que les autres cellules de l’épiderme et situés vers l'extérieur; les cel- lules des épidermes vues à plat plus grandes, à parois moins rectilignes et moins épaisses; la rareté de la cire; d'ordinaire l'absence de sphéroïdes. Se distingue du S. retusa par : ses sto- mates moins longs, la paroi externe de l'épiderme supérieur plus mince et la présence de cire. Pollen. — L— 25-30 p env. (v.s.). Réeart géog. — Suisse, Fribourg, Tyrol. S. hastata + Myrsinites ©. X S. SEMIHASTATA À. et G. Cam.; S. HASTATA + MYRSINITES Flod., Kihlm, in Medd. Soc. Fauna et Fl. Fenn., XIII, p. 249 (1886); Floderus in Bih. Sv. Vet. Akad., Handb. X VIT, IIE, p. 46 (rèor); Guürke, Pl Eur., p.34: Arbrisseau rampant. Feuilles adultes ressemblant à celles du S. Myrsinites, glabres, dentées-glanduleuses. Capsules glabres, pédicellées. Écailles pâles à la base, brunâtres au sommet. Stig- mates à divisions jaunâtres. Répart. géog. — Norvège, Suède, Russie, Laponie. S. hastata + herbacea © © XS. SARMENTACEA Fries. Nov. F1. suec. Mant., I, p.75 ;sub.sS. retusa; Anderss., in DC., Prodr., XVI, Il, p. 298; Fries, Nov. Mant., 2, p.63; Summ. veg. Scand., p.58; Hartm., Skand. F1. ed. 9, p. 182; Anderss., Sal. lapp., p.84; Blytt, Norge F1. p. 480; Gürke, PL. Eur., p. 37; Hall. et Wohl., p. 2323; S. hyperborea Læstadius ap. And. Sal. lap., 1855, p. 51 ?; S. HERBACEA-HASTATA Læstadius apud Anderss., Sal. lapp. p. 51 (1845); et in Herb. A. et E.-G. CAMuSs. — Monographie des Saules. 235 Mus. Paris; Wimm., Sal. Eur.; Trautv., Increm. fl. ross., p. 694; S. HASTATA X RETUSA Gürke, L. c.; Hall. et Wohl., p. 2323; Schneid, Handb. Laubholz., p. 40. Icon. — À. et G. Cam., Aël., pl. 10 (43), f. A.-B"'; pl. 14 (47) f. V-V forme à chat. court. Exsicc. — Enander, Sal. Scandin. n°° 47 d', 47 1/2 d, 48a 9, 48 b. d',48 1/20 (f. medians); n° 49 ©, 49 1/2 © 50 © (f. subherba- ce). Petit arbrisseau à tronc souterrain, à rameaux ascendants brunâtres, toruleux. Feuilles à pétiole court, ovales ouobovales, glabres ou velues à l'état jeune, dentées-glanduleuses, d’un vert gai, à faces presque concolores, ou un peu plus pâles et glauces- centes en dessous; à nervures imprimées en dessus, un peu saillantes en dessous, pellucides réticulées. Stipules petites, obo- vales. Chat. latéraux et subterminaux,oblongs,étroitement cylin- driques. Écailles obovales tronquées velues ciliées ou glabrius- cules. Capsules coniques obtuses, d'un vert rougeâtre à pédicelle court, glabres, 2 ou 3 fois plus long que le nectaire. Style grêle, entier; stigmates fauves, bipartits, divariqués. Morphologie interne (Aël., pl. IV (xt), f. 124). Rameau de 2° année. — Diffère du S. herbacea par: son épi- derme à paroi externe plus épaisse et à surface rugueuse, son écorce externe plus collenchymateuse, l'épaisseur de parois des fibres, la moelle à mâcles moins rares. Feuille. — Pétiole. Faisceaux se soudant en un seul faisceau plan ou incurvé. — Caractéristique. Se distingue du S. herbacea par : la présence de collenchyme, de fibres à parois épaisses, de mâcles dansle parenchyme et par son faisceau d'ordinaireunique. Diffère du S. hastata par sa section bien plus allongée et son faisceau non en anneau fermé. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe, proéminence moins forte à la partie supérieure que chez le S. hastata. — Nervures secondaires. Sem- blables à celles du S. herbacea, mais munies de collenchyme. — Limbe Se distingue du S. hastata par son épaisseur moindre; les épidermes à cellules plus petites, à parois latérales minces recticurvilignes (f. 124), à cloisons tangentielles rares ou man- quant; l'épiderme supérieur pourvu de stomates et à paroi 236 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. externe plus mince. Diffère du S. herbacea par la rareté des stomates de l’épiderme supérieur et la présence d'un peu de cire. 6. rotundifolia Anderss. in DC., Prodr. — Feuilles orbicu- l'aires, subcordées à la base, presque entières, planes. Chatons plus courts. Écailles plus longues, velues-barbues. Capsules brièvement pédicellées, ovales-coniques, à pubescence ténue. Style long. Rép. géog. — Région alpine, Norvège, Suède, Herjedalia, Islande, Suisse. S. hastata + reticulata © X S. RETICULOIDES Anderss., in DC., Prodr., p. 301 (1868); Trauvt., Increm. fl. ross., p.701; Blytt, Norge F1., p. 481; Gürke, PI. Eur., p.38; Hall. et Wohl., p. 2323; S.HASTATA X RETICULATA (CEMRnderss "lc; CGürke; Less EIRE GR 17c Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 10 (43), f. C.-D'. Petit arbrisseau à jeunesrameauxtoruleux velus-blanchâtres, devenant ensuite glabres et brunâtres. Bourgeons obovales arrondis, glabres. Feuilles ovales-oblongues, brièvement acu- minées ou également atténuées à la base et au sommet, à bords serrulés; les jeunes longuement velues à poils apprimés assez minces et un peu pellucides, devenant glabres et un peurigides à l'état adulte; face infér. plus pâle, élégamment réticulée par iles nervures. Chat. © terminaux, cylindriques, relativement gros, densiflores, étalés-flexueux. Écailles obtusiuscules brunâtres densément velues. Capsules petites, épaisses à la base, coniques- aiguës, sessiles, très glabres. Style très court ou moyen; stig- mates petits, entiers, un peu dressés. Morphologie interne (Aël. pl. IV(x1), f: 117). Rameau de 2° année. — Se distingue du S. reticulata par : ses faisceaux de bois primaire développés, sa moelle moins lacu- neuse. Diffère du S. hastata par: ses vaisseaux à section plus petite, ses faisceaux de bois primaire moins développés, . sa moelle à tannifères plus nombreuses. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane, pas d’anneau PONCEOENR A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 237 comme chez le S. hastata, mais dans l'échantillon observé fais- ceaux des nervures secondaires ne séjournant pas dans le paren- chyme.— Caractéristique (f. 117). Diffère du S. hastata par son faisceau incurvé. Pas de faisceaux latéraux comme dans le S. reticulata. — Nervure médiane. Base et milieu. Section plane- convexe, nervure un peu enfoncée au-dessous du niveau du limbe. Faisceaux des nervures secondaires séjournant un peu dans le parenchyme comme chez le S. reticulata. — Nervures secondaires. Section plane convexe ; nervures légèrement enfon- cées au-dessous du niveau du limbe. — Zimbe. Diffère du S. reticulata par: son épaisseur moindre (150-160 y), l'épiderme supérieur à paroi externe bien plus mince, les cellules épider- miques un peu plus grandes, et prenant quelques cloisons tan- gentielles, la quantité moindre de poils et de cire, la longueur des stomates (22-25 senv.). Se distingue du S. hastata par la rareté des cloisons tangentielles épidermiques et le tissu lacu- neux un peu plus développé. Répart. géog. — Norvège, Suède, Laponie, Russie arct. e XVIII. — Hysrines pu S. Arbuscula. e) S. Arbuscula+ helvetica; Arbuscula + Lapponum ; Arbus- cula + reticulata ; Arbuscula + herbacea ; Arbuscula + retusa ; Arbuscula+ Myrsinites. ; S. Arbuscula + helvetica oo. X S. PENNINA Schleich., Herb., et in Hallieret Wobhl.,p. 2355; S. ARBUSCULA X HELVETICA Sundberg, Buser in Magn. F1. sel. (1804); S. Lapponum-Arbuscula Wimm., Sal. Eur., non Auct. Scand.; S.HELVETICA X ARBUSCULA Schneid., Handb. Laubholzk., p- 49: S. nivea v. subconcolor Ser., Essai, p. 54 (1815) ; S. HELvE- TICA X MYRSINITES Kern., Herb. Sal. n° 83; S. helvetica var. spuria Gaud., p. p.; X S. spuria Heer et Auct. helv. Icon. — A. et G. Cam., Aël., pl. 15 (48), f. M. Exsicc. — Bænitz, H. E. 238 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. PortdusS. Arbuscula; rameaux noueux, toruleux, rougeâtres. Feuilles petites, assez brièvement pétiolées, obovales-elliptiques, atténuées ou un peu arrondies à la base, subobtuses au sommet, à bords dentés-glanduleux d’abord un peu révolutés; face supér. à nervures peu saillantes, à la fin brillante glabrescente ou glabre; face infér. glauque, velue surtout sur les nervures. Pétiole velu. Chat. assez gros, tardifs. Écailles ovales lancéolées, fauves, munies de longs poils blanchâtres. Capsules ovoïdes- coniques non laineuses, à pédicelle court. Style moyen; stig- mates + divisés. Morphologie interne (Aë£l., pl. IV (xt), f. 125). Rameau de 2° année. — Diffère du S. Arbuscula par sa moelle plus arrondie, ses faisceaux de bois primaire moins déve- loppés. Se distingue dus. helvetica par ses vaisseaux plusétroits, ses faisceaux de bois primaire un peu plus gros, son tannin pré- cipitant d'ordinaire en vert le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. Fusion s'opérant vers la médiane. — Caractéristique. Se différencie du S. helvetica par le développement moindre de la partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux.— Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme parfois légèrement lignifié comme chez le S. helvetica. — Ner- vures secondaires. Semblables à celles des parents. — Limbe (f. 125). Se distingue du S. Arbuscula par : son épaisseur moindre; la rareté des stomates de l’épiderme supérieur; les cellules de l'épiderme plus petites et à parois très rectilignes; l’'épiderme inférieur à très longs poils et à stomates aussi hauts que les autres cellules; la petite quantité de cire; le tissu lacu- neux plus serré. Diffère du S. helvetica par : son épaisseur plus grande, ses épidermes plus hauts, la présence de stomates à l’épiderme supérieur et de cire à l'épiderme inférieur, les sto- mates moins allongés. Pollen. — L = 18-25 u (v.s.). Répart. géog. — Suisse, La Pierraz, Saint-Bernard; Tyrol. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules, 239 S. Arbuscula + Lapponum 06. X S. WHiTEANA A. et G. Cam. X S. PsEuDosPURIA Rouy in Rev. de bot. syst. (1904) p. 181 (1); S. spuria Auct. Scand.; S. LapponuM X ArBusCULA B. White in Journ. Lin. Soc., XX VIII, p. 430 (1890) et Auct. Scand. Icon. — A. et G. Cam. Atl.., pl. 15 (48), f. E.-G. Port du S. Lapponum. Feuilles plus grandes que dans le S. pennina ; velues soyeuses blanchâtres sur les deux faces dans le jeune âge, puis glabres en dessus et velues subconcolores en dessous à l'état adulte. Chat. © tardifs, assez gros, arqués, dressés, à pédoncule feuillé. Écailles ovales lancéolées, fauves, munies de longs cils blanchâtres. Capsules oblongues-coniques, velues, blanchâtres, soyeuses, parfois glabrescentes à la base à l'état adulte, à pédicule assez court. Style roux assez long; stigmates bifides à divisions étalées-dressées ou encore subca- pités. Morphologie interne. Ne diffère guère du S. Arbuscula + helvetica que par: son limbe plus épais, à bord parfois chlorophyllien ou muni de collenchyme à parois bien moins épaisses, les cellules épider- miques à cellules aussi grandes que dansle S. Arbuscula,la paroi externe de l'épiderme inférieur plus ou moins bombée. Répart. géog. — Suède, Écosse. S. Arbuscula + reticulata ©. X S. GaxpERI Huter; Gandoger in Flora, XL, p. 231 (1882); Hall. et Wohl., p. 2324: S. ARBUSCULA — RETICULATA Huter in Sched. ; Gürke, PL. Eur., p.38; Hall. et Wohl., L. c.; S. RETICU- LATA X ARBUSCULA Scheid., Handb. Laubholzk, p. 40; S. reticu- lata-sericea Schleich. sec R. Buser. Icon. — A. et G. Cam., Aël., pl. 14 (47), f. Z, Z-B. Exsicc. — Gander, Tirol. Port du S. reticulata. Feuilles subelliptiques, mais un peu atténuées à la base; face supér. brillante à l'état adulte et à ner- vures un peu saillantes; face infér. blanchâtre munies de poils 1, Nous n'avons pu conserver ce nom de pseudospuria, qui implique la non-hybri- dité de la plante qu'il désigne. 240 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. sur les nervures; nervures secondaires moins marquées que dans le S. reticulata et faisant avec la moyenne un angle moins grand que dans cette espèce. Pétiole moyen, velu. Bourgeons un peu velus au sommet. Chat. $ terminaux, cylindriques, grêles, à pédoncule et axe velus. Écailles ovales, obtuses, rougeûâtres, velues. Capsules subsessiles, courtes, obovales-obtuses, hérissées tomenteuse d'un gris blanchâtre. Style moyen, roussâtre; stig- mates bifides ou bipartits. — Juin, juillet. Morphologie interne (Afl., pl. IV (xt), f. 126-127.) Tronc de 2° année. — Diffère du S. Arbuscula dans les parties dressées par: sa moelle arrondie, ses faisceaux de bois primaire moins développés. Se distingue du S. reticulata par : la présence de fibres péricycliques et libériennes, ses faisceaux de bois pri- maire plus gros, sa moelle moins tannifère. Feuille. — Pétiole.3 petits faisceaux à peine arqués à lini- tiale, les latéraux se mettant ensuite en anneaux. Fusion avant la médiane, formation d’un anneau, parfois ouvert à la partie supé- rieure.— Caractéristique. Diffère peu du S. Arbuscula.— Nervure médiane. Base et milieu. Section plane-convexe, mais nervure légèrement enfoncée au-dessous du niveau du limbe comme chez le S. reticulata. Faisceau des nervures secondaires séjournant parfois quelque temps dans la nervure médiane. Pas de faisceaux inverses comme dans le S. Arbuscula. — Nervures secondaires (£. 127). À peu près semblables à celles du S. Arbuscula, mais parenchyme plus abondant. — Limbe (f. 127). Diffère du S. Arbuscula par sa plus grande épaisseur, les épidermes formés de cellules plus petites (f. 126), à rares cloisons tangentielles ; l’'épiderme supérieur à paroiexterne plus épaisse et relativement moins cuticularisée, à stomates moins abondants; l’épiderme in- férieur portant des poils et à stomates aussi hauts que les autres cellules épidermiques. Se distingue duS. reticulata par son peu d'épaisseur, l'abondance moindre de cire et de poils, son épiderme supérieur muni de stomates et à paroi externe moins épaisse. Répart. géog. — Suisse, Tyrol, Suède. M. Brügger a signalé un S. Arbuscula-daphnoides récolté par lui dans la Haute-Engadine. Cf. Jahresb. Naturf. Ges. Graub. (1882). A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. 241 S. Arbuscula + herbacea ©. XS. SIMULATRIX B. White in Journ. Linn. Soc., XX VIT, p. 439 (1800); Gürke, PI. Eur., p. 37; S. ARBUSCULA X HERBACEA B. White, L. c., Gürke, L. c.; S. HERBACEA X ARBUSCULA Schneid., Handb. Laubholzk., p. 40. Exsicc. — Linton, Set of Brit. Will., n° 67, 06. Petit arbrisseau à tronc relativement gros, couché. Feuilles d'un vert glaucescent, terne, à nervures peu saillantes, ressem- blant à celles du S. herbacea, mais plus ovales et un peu plus acu- minées. Chat. © latéraux et terminaux, petits et subglobuleux ou oblongs, à pédoncules feuillés, longs. Écailles glabres sur le dos et à bords ciliés. Capsules pubescentes, pédicellées, à pédi- celle égalant environ le nectaire, celui-ci long et linéaire. Style moyen ; stigmates un peu courts, gros, émarginés. Morphologie interne. Tronc de 2° année. — Diffère du S. Arbuscula par: la paroi externe de l'épiderme moins épaisse, les fibres du bois moins nombreuses, la moelle plus arrondie, moins grande et à tanni- fères assez abondantes (part. dressées). Se distingue du S. her- bacea par: l'épiderme à paroi externe plus épaisse, la présence de collenchyme sous-épidermique et de fibres péricycliques déve- loppées, la moelle moins tannifère, le tannin précipitant en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole.— Caractéristique. Se différencie du S. Ar- buscula par sa section en croissant très allongé et par la présence de plusieurs faisceaux. Diffère du S. herbacea par son collen- chyme assez caractérisé et le faisceau médian en anneau. — Nervure médiane. Se distingue peu du S. Arbuscula. — Ner- vures secondaires. Semblables à celles du S. herbacea.— Limbe. Diffère du S. Arbuscula par: son épaisseur moindre, les épi- dermes moins hauts formés de cellules plus petites, la rareté de la cire. Se différencie du S. herbacea par: la présence de cloisons tangentielles épidermiques assez nombreuses, les stomates un peu moins hauts que les épidermes et en occupant la partie externe. 16 242 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Le S. Arbuscula Waldsteiniana X herbacea, trouvé dans le canton de Glaris (Suisse), a des rameaux minces, arqués. Il ressemble plus au S. Arbuscula, mais est difficile à distinguer du S. simulatrix si ce n’est sur le terrain. Répart. géog. — Suède, Écosse ; Suisse pour la 2° forme. S. Arbuscula + retusa ©. X S. GEMMIA R. Buser in Magn., FI. sel. (1802) et Exsicc., n° 3434 ; Hall. et Wohl.; S. ARBUSCULA X RETUSA R. Buser, L. c.; et in Jaccard., Catal. fl. Valais. ; Bormüll. in Mitt. Thür. bot. Ver. N. F. NII, p.39 (1805)?; Gürke, PI, Eur.;'p: 35 ,48iPes Wohl., p. 2324; Schneid., Handb. Laubholzk., p. 40. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 15 (48), f. N, O. Exsicc. — Magn., F1. sel., n° 3434. Arbrisseau à rameaux rougeâtres noueux. Feuilles lancéolées elliptiques, presque également atténuées aux deux extrémités ; —+ régulièrement dentées ; face supér. glabre à nervures impri- mées; face inf. glabre, glaucescente, à nervures saillantes. Chat. ® moyens. Capsules ovales obtuses, glabres, à pédicelle court. Style moyen ; stigmates bifides étalés. Morphologie interne (Afl., pl. IV (xt), f. 128). Tronc de 2° année. — Diffère du S. retusa par le développe- ment des faisceaux de bois primaire et de la moelle, l'abondance moindre des tannifères médullaires. Se distingue du S. Arbus- cula par la grandeur des vaisseaux, la moelle plus arrondie et plus petite. Feuille. — Pétiole. D'ordinaire formation d’un anneau libéro- ligneux semblable à celui du S. Arbuscula. — Caractéristique. Se distingue du S. Arbuscula par sa section moins allongée. Diffère du S. retusa par sa coupe à ailes plus longues et la pré- sence d’un anneau libéro-ligneux plus ou moins continu. — Ner- vure médiane. Base et milieu. Diffère à peine du S. Arbuscula. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents. — Limbe. Se distingue du S. Arbuscula par la grandeur des cel- lules épidermiques, la longueur des stomates, la rareté de la A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 243 cire. Se différencie du S. retusa par la paroi externe de l'épiderme supérieur moins épaisse, la petitesse des stomates, la présence d'un peu de cire (f. 128). Répart. géog. — Suisse, Bavière. S. Arbuscula + polaris. Nota. — X S. IxpeBerour Richter (in K. K. Zool. Bot. Ges. in Verhandlung. Abandl., p. 21 (1891): S. arBusCuLA X POLARIS Indebetou. — Scandinavie. Nous avons constaté surtout en étudiant les Saules nains dans les nombreux échantillons d'herbiers que nous avons vus, des mélanges assez fréquents dans une même part. En présence de données incomplètes et en raison aussi de ces confusions, nous avons cru qu il était plus prudent, pour certaines formes, de ne donner que les renseignements bibliographiques. Nous l'avons fait surtout lorsque nous avons estimé que l'étude de ces formes devrait être soumise à de nouvelles observations qui ne peuvent être faites que sur place. S. Arbuscula + Myrsinites © X S. sERTA B. White in Journ. of Bot., XX VII, p. 267 (18g0), nomen solum ; et in Journ., Linn. Soc. (1800-01) p. 436 ; Gürke, PL. Eur., p. 34; S. ArBuscuza-MyrsinITEs B. White, L. c.; Gürke, L. c. Feuilles intermédiaires à celles des parents, petites obovales, brillantes en dessus, glauques en dessous, glabres, excepté dans le jeune âge, à bords crénelés dentés. Chat. d'? Chat. © termi- naux ou latéraux, un peu longs, à pédoncule feuillé, cylindriques, gros. Écailles petites un peu étroites, très velues. Capsules ses- siles ou subsessiles, oblongues coniques obtuses, velues, colo- rées comme dans le S. Arbuscula. Style mince, médiocre, bifide ; stigmates courts, bifides, minces. Répart. géog. — Écosse, Suède. 244 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S XIX. — HyBripes pu S. retusa. S. Myrsinites + retusa; reticulata + retusa; helvetica + retusa; glabra + retusa. S. Myrsinites + retusa ©. X S.RETUSOIDES J. Kern. in Verh. zool. bot. Ges., Wien, XII, p. 1221 (1862); Emend.; Anderss. in DC., Prodr.; "ENTER p. 295; Schneïid,, Handb. Laubholzk., p.30; S. MyrsiniTes X RETUSA Neilr., Nachtr. p. 30; «. retusoides; S. retusoides, sensu stricto; Gürke, PI. Eur., p. 36; Beck v. Man., F1. Nied.-Oest., p:1283. Icon. — A.et G. Cam., Atl., pl. 15 (48), f. CD. Tronc couché, toruleux, d’un brun rougeâtre ; rameaux décom- bants, brillants, ceux de l’année mollement velus. Feuilles obo- vales brièvement acuminées ou émarginées, atténuées vers le pétiole, à bords entiers, souvent munies de cils épars, puis gla- bres, concolores, d'un vert gai, longtemps persistantes, brunis- sant un peu, à nervures saillantes sur les deux faces, surtout sur la face infér. Chat. © tardifs, petits, cylindriques, à pédon- cule court, feuillé. Écailles oblongues, ovales, brunâtres, velues sur les deux faces. Capsules ovoïdes, coniques, glabres à la base, munies au sommet de quelques poils courts; pédicelle très court. Style un peu long, épaissi au sommet. Stigmates + divisés, à di- visions étalées dressées. Morphologie interne (A£l., pl. IV (xt), f. 130). Tronc de 2° année.— Diffère du S. retusa par la moins grande richesse en tannin de ses tissus. Se distingue du S. Myrsinites par ses vaisseaux à section plus grande, son tannin PrÉCIESS en vert par le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. Fusion opérée vers la médiane. — Carac- téristique, nervures médiane et secondaires. Comme chez les A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 245 parents. — Limbe. Se distingue du S. retusa par la présence de quelques rares mâcles. Diffère du S. Myrsinites par la longueur des stomates (30-35 y env.) (f. 130), les cellules de l'épiderme de dimensions plus grandes et à cloisons tangentielles nombreuses. 8. SEMIRETUSA G. Beck, L. c., p. 278 (1890); Gürke, L. c. ; Hall. et Wohl., p.2311; S. MYRSINITES JACQUINIANA X RETUSA Beck, L. c., p. 278 et 208. Feuilles plus larges, à nervures secondaires formant avec la nervure médiane un angle plus grand que dans le S. retusoides, Jeunes rameaux plus velus. Répart. géog.— Autriche inférieure. S. reticulata + retusa ©. x S. THomasrr Anderss. in DC., Prodr. p. 297(1868); S. Tho- masiana Gürke, PL. Eur. p. 36 (1897); Schneïd., $Handb. Laub- holzk., p.39 ; S. Eichenfeldii Gander, Exsic.; S. retusa y. Tho- masiana Reichb., Ic. bot., p. 16, t. 560, f. 1192 (1828); S. RETICL- LATA X RETUSA Gürke; L. c. Cf. Anderss. in Prodr. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 15 (48), f. A, B, B”. Feuilles (ressemblant à celles du Vaccinium uliginosum), arrondies, obovales, obtusiuscules ou subrétuses, vertes et gla- bres sur la face supér., plus pâles en dessous, à nervures for- mant un réseau comme dans le S. reticulata, à l'état jeune ve- lues pubescentes en dessous, surtout sur les nervures, devenant glabres ensuite, à bords non dentés. Chat. contemporains termi- naux, courts, ovales, pauciflores, à pédoncule assez long, non feuillé. Ecailles obovales arrondies, roussâtres ou noirâtres, glabrescentes, embrassant la base de la capsule. Capsules ovales, obtuses,roussâtres, pubérulentes, ou glabrescentes, briè- vement pédicellées, à pédicelle dépassant à peine le nectaire. Style court ou presque nul; stigmates courts, entiers. Morphologie interne (Aë#l., pl. IV (xx), f. 131-132.) Racine. — Diffère à peine duS. reticulata. Tronc de 2° année. — Ne se distingue guère du S. reticulata. Feuille. — Pétiole. Fusion des faisceaux s’opérant à peu 246 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. près comme chez le S. reticulata,; mais faisceaux latéraux se détachant moins tôt du faisceau médian. — Caractéristique. Diffère du $S. reticulata par la rareté des mâcles dans le paren- chyme. Se distingue du S. retusa par la présence de 3-5 fais- ceaux au lieu d'un, Comme dans le S. reticulata, faisceaux des nervures secondaires séjournant dans le parenchyme du pétiole et de la nervure médiane. -—- Nervure médiane. Base et milieu. Même structure que chez le S. reticulata, mais nervure moins enfoncée au-dessous du niveau du limbe. — Nervures secon- daires (f. 131). Semblables à celles du $. reticulata, mais moins enfoncées au-dessous du niveau du limbe et un peu moins sail- lantes à la partie inférieure, parenchyme à parois minces moins abondant. — Limbe (f. 131). Diffère du S. reticulata par : son épaisseur moindre, l'épiderme supérieur à paroi externe peu épaisse et muni de stomates (f. 132), l'épiderme inférieur à cire moins abondante et à stomates plus longs (20-26 x). Se dis- tingue du $, retusa par son épaisseur moindre, ses bords plus révolutés, la petitesse des stomates et des cellules de l'épiderme, la rareté des cloisons tangentielles, les stomates de l'épiderme inférieur à peu près aussi hauts que les autres cellules et par la présence d’un peu de cire. Pollen. — L. = 23-30 y (v.s.). Répart. géog. — Suisse, vallée de Bagne, Tyrol. S. helvetica + retusa ©. X S. REcONDITA Ausserd., Catal. Exsic. Tirol (1874) [nom. solum]; Wolosez., in Sched. ad. fl. exs. Aust. Hung., n° 1844 (1886) descript. ; Gürke, PL. Eur., p.35; Hall. et Wohl., p.2357; Borzi, Comp. fl. for. ital., p.143; S neLverica X RETUSA Wolosz. in Kern., L. c.; Sched. ad. fl. Aust.-Hung.; Gürke, L. c. Exsicc.— Fl. Aust.-Hung., n° 1444. Arbrisseau à jeunes rameaux velus, devenant brunâtres et brillants. Feuilles entières obovales atténuées à la base, à bords un peu épais etsubrévolutés, d'un vert pâle, brillantes en dessus, glabres et glaucescentes en dessous, à bords et à nervures à poils épars, à nervures secondaires faisant avec la nervure mé- diane un angle d'environ 30°. Pétiole court. Stipules petites A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 247 glandulifères.Chat. © contemporains, laxiflores, à rachis velu. Écailles obovales ou sublinéaires acutiuscules ou émarginées, à sommet noirâtre, glabriuscules en dessous, velues longuement en dessus. Capsules ovales coniques, obtusiuscules, glabres à la base, un peu velues au sommet ; à pédicelles deux fois plus long que la glande. Style court; stigmates bipartits à divisions éta- lées. Morphologie interne. Tronc de 2° année. — Diffère du S. retusa par : ses vaisseaux moins nombreux, sa moelle plus polygonale. Se distingue du S. helvetica par : ses vaisseaux plus grands, ses fibres moins nombreuses, le tannin précipitant en vert le perchlorure de fer. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéris- tique. Péridesme plus sclérifié que chez le S. helvetica. — Ner- vure médiane. Diffère peu du S. helvetica. — Nervures secon- daires. Semblables à celles des parents. — Limbe. Diffère du S. helvetica par son épaisseur plus grande ; ses épidermes plus hauts, formés de cellules plus grandes; l'épiderme supérieur pourvu de stomates; les stomates de l'épiderme inférieur plus longs. Se distingue du S. retusa par ses cellules épidermiques un peu moins grandes, les stomates moins longs, le tissu lacuneux plus serré. Répart. géog. — Tyrol, Virgenthal. S. glabra + retusa «©. TX S. FENZLIANA Kern. in Verh. zool. bot. Ges. Wien, X, p- 195 (1860); Anderss., in DC., Prodr. Il, p. 204: Beck v. Man. F1. Nied-Oest. p.270: Gürke, PL Eur., p. 35; Hall. et Wobl., p- 2321; Schneid., Handb. Laubholzk., p. 40; S. RETUSA-GLABRA Wimm., Sal. Eur., p. 264 Beck v. Man., L c.; S. superretusa- glabra Kern. L. c.; S. GLABRA-RETUSA Neiïlr. I. Nachtr. p. 39: Gürke, L.c. Icon. — A. et G. Cam., Aél. pl. 15 (48), f. U-X. Exsicc. — F1. Aust. Hung. n° 1443 0’: Huter, Ezxsicc. Tirol. Arbrisseau décombant, à rameaux ascendants glabres, fra- giles. Feuilles brièvement pétiolées, obovales-obtuses, deux fois 248 A. et E.-G. CAMuUS. — Monographie des Saules. plus longues que larges, atténuées à la base, dentées dans leur pourtour, glabres d’un vert foncé et un peu brillantes en dessus, glaucescentes, opaques en dessous, à nervures secondaires fai- sant avec la nervure médiane un angle de 20° à 30°. Chat. contem- porains grêles, ovales, 20-30 flores, ou laxiflores à fl. avortées, à pédoncule feuillé. Écailles obovales d’un jaune verdâtre, à la fin glabres ou un peu ciliées. Étamines 2, à filets libres velus à la base; nectaire 2, l'interne deux fois ausi long que l'externe. Capsules obovales-oblongues, obtuses, à pédicelle deux fois plus long que le nectaire. Morphologie interne (Afl. pl. IV (xt), f. 133-136). Rameau de 2° année. — Ne diffère guère du S. retusa que par sa moelle plus grande. Se distingue du S. glabra par: la pré- sence de poils, la grande lacunosité de l'écorce interne, les fibres du bois à parois plus épaisses, la moelle lacuneuse et à tannifères nombreuses et riches en tannin. Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane; formation d'un anneau libéro-ligneux, parfois non fermé. — Caractéristique (£. 136). Diffère du S. retusa par : sa section moins allongée, à ailes plus dressées, la présence d'un anneau libéro-ligneux plus ou moins complet et de mâcles nombreuses dansle parenchyme. Se distingue du S. glabra par: son système libéro-ligneux à par- tie supérieure réduite, souvent interrompue au milieu et sa moelle interne encore plus aplatie. — Nervure médiane. Base et milieu. Section biconvexe comme dans le S. glabra. Dis- jonction, puis disparition de la partie supérieure de l'anneau. — Nervures secondaires. Semblables à celles des parents. — Limbe (£. 135). Diffère du S. retusa par: la présence d’un peu de cire, les stomates moins longs (25-30 ) (f. 133), moins abondantsàä la face supérieure et moins arrondis à la face inférieure. Se distingue du S. glabra par : l'épiderme supérieur sans stomates et à paroi externe moins épaisse; l'épiderme inférieur à stomates moins allongés, à paroi externe moins bombée; les épidermes moins hauts, à cloisons tangentielles peu nombreuses ; la rareté de la cire (f. 134); le tissu lacuneux plus lâche et moins chlorophyl- lien. Répart. géog. — Autriche infér., Schneeberg. A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. 249 $ XX. — Hysripes DE S. Lapponum er helvetica. S. herbacea + Lapponum; helvetica + herbacea; lanata + Lapponum ; Lapponum + Myrsinites ; Lapponum + reticulata ; Lapponum + Myrtilloides. S. herbacea + Lapponum ©. X S. soBriNA B. White in Journ. Linn. Soc. XX VII, p. 440 (1890); Gürke, PI. Eur., p.37; S. HERBACEA X Lappoxum B. White, L. c.; Gürke, L. c.; Schneid., Handb. Laubholzk. p. 40. Icon. — A. et G. Cam., Aél., pl. 15 (48), f. P-T. Exsicc. — Conrad Indebetou; Linton, Set of Brit. Will. n®49et75; Enander, Sal. Scandin. n° 25 f. subherbacea s. f. segre- gata ©, n° 26 subh. trifida ©, n° 26 1/2subh. cordigera ©’; n°° 27, 27 1/4, 27 1/2, 28 a, 28 b (f. medians) d'; n° 28 1/2 f. sublaponum o; n° 20, 29 1/2 (f. subherbacea) ?; n° 30, 30 1/4, 30 1/2, 30 3/4, 31, 31 1/2, 32, 33 a, 33 b, 33 1/2, 34, (f. medians); n° 34 1/4, 34 1/2, 35, 36, 36 1/2, 37, 38, 30, 39 1/2 (f. sublapponum) 9. Petit arbrisseau à rameaux glabres, divariqués, brunâtres ou rougeâtres. Feuilles minces ressemblant à celles du S. herbacea, mais plus grandes et plus allongées, un peu acuminées, et sou- vent obliques au sommet, arrondies à la base, à bords obscuré- ment dentés ; face supér. à nervures d'abord imprimées, un peu pellucides, puis un peu saillantes, munie de poils très courts plus nombreux vers les bords; face infér. poilue à l'état adulte, à nervures saillantes. Chat. © à pédoncule feuillé + long, pauci- flores, courts, latéraux. Écailles lancéolées, obtuses, fauves, brunâtres au sommet, glabres, glabrescentes ou poilues, ciliées au sommet. Capsules ovoiïdes-coniques subulées, à pédicelle court, d'abord très velues-blanchâtres, puis glabres- centes à la maturité. Style moyen, roussâtre, un peu renflé au sommet ;stigmates bipartits à divisions + étalées. 250 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. Morphologie interne (Afl., pl. IV (x), f. 137-138). Tronc ou rameau de 2° année. — Diffère du S. Lapponum par : ses fibres péricycliques et libériennes peu développées, ses vaisseaux à petite section. Se distingue du S. herbacea par : son écorce collenchymateuse vers l'extérieur, la présence de fibres péricycliques et libériennes. Feuille, — Pétiole. Fusion en un faisceau plus ou moins in- curvé assez hâtive. — Caractéristique (f. 137). Se différencie du S. herbacea par son faisceau unique, l'abondance des mâcles dans le parenchyme etla présence d'un anneau sclérifié plus ou moins continu. Diffère à peine des petites feuilles du S. Lappo- num. — Nervure médiane. Base et milieu. Collenchyme lignifié. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. Lapponum. — Limbe. Se distingue du S. herbacea par son épaisseur un peu plus grande, ses bords chlorophylliens, les parois moins ondu- lées des cellules des épidermes, la paroi externe de l'épiderme inférieur bombée, la présence de poils. Diffère du S. Lapponum par : son épaisseur moindre, la présence de stomates semblables à ceux du S. herbacea à l'épiderme supérieur (f. 138), les stoma- tes de l'épiderme inférieur moins longs (22 menv.), les épidermes moins hauts (10-15 y env.), à cloisons tangentielles rares ouman- quant, le tissu lacuneux moins serré. Répart. géog. — Écosse, Laponie. S. helvetica + herbacea & 0”. X S. ovara Ser. Essai, p. 92, 1815; Anderss. Sal. Lapp. p.81; etlintDG Prodr:, p.'p.?; Gaud/ FL heloS NE p12745 spreng., Pull plé sp: 6r; Hart: Skand. F1., éd. 9, p. 181; Gürke, PI. Eur., p. 37; Hall. et Wobhl., p. 2356; Schneid., Handb. Laub- holzk., p. 40; S. HELVETICA + HERBACEA Gürke, L. c.; Hall. et Wohl., L c.;$S. pyrenaica Wimm., Sal. Eur., p.94, p. p. Icon. et Exsicc. — Seringe, Essai t. II, Saul. dess., n. 112; A. et G.: Cam. Afl., pl. 9 (42), 1. F: Arbrisseau nain à rameaux diffus, + étalés. Feuilles obova- les, ordinairement obtuses au sommet, rarement subaiguës un peu acuminées, glabrescentes à l'état adulte, ciliées, à face infér. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 251 munie de poils sur les nervures et vers les bords, ceux-ci dentés. Pétiole velu. Chat. petits, ovales-cylindriques, brièvement pé- _ donculés. Écailles obovales subobtuses. Capsules obovales- coniques, obtuses velues. Style moyen ; stigmates, bipartits ou bifides à divisions dressées ou un peu étalées. Telle qu'elle a été comprise, la var. norvegica du S. pyrenaica embrasse les hybri- des du S. helvetica et du S. Lapponum avec le S. herbacea. Ce n'est que sur place qu'il est possible de séparer ces deux hybri- des. L'étude anatonique nous a permis de rattacher à l'hypo- thèse de l’hybridité cette forme intéressante que nous avions citée à titre incident dans la Monogr. — Nous ne croyons mieux faire que de donner la copie de la planche de Seringe qu'il n'est pas toujours facile de consulter. Morphologie interne. Ne diffère guère du S. herbacea + Lapponum que par son limbe moins épais, à bords munis de collenchyme, la paroi ex- terne de l’épiderme inférieure non bombée. Répart. géog. — Suisse., Scandinavie ! S. lanata + Lapponum- S. SEMILAPPONUM À. et G. Cam; S.LANATA X LAPPONUM Floder. in Bih. Sv. Vet. Akad., Hand. X VII, Afd. III, n° 1, p. 30 (1891); E. F. Linton, in Journ. of Bot., juillet (1891); Gürke, PI. Eur., p. 28. “Jeunes rameaux et bourgeons munis de longs poils caducs. Feuilles adultes oblongues-ovales, subaiguës, pliées tordues à l'extrémité, à bords ondulés, entiers ou légèrement crénelés ; face supér. d'un vert opaque, à poils soyeux plus persistants que dans le S. lanata; face inf. blanchâtre à tomentum laineux. Pé- tiole long. — Cette plante ressemble au S. lanata par sa pubes- cence ; la grande largeur, la taille des feuilles et la forme arron- die lui font un peu ressembler au S. aurita. Le S. Lapponum lui donne sa nervation, la forme pointue de ses bourgeons. Les sti- pules sont presque nulles. Répart.géog: — Suède, Ecosse. 252 A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. S. Lapponum + Myrsinites ©. X S.PHÆOPHYLLA Anderss.,in Bot. Not. p. 116 (1867); Blytt, Norge F1., p.473; S. LaPponum X MyrsiNitTes Anderss,, L. c., Güurker Pl ÆEur,, p.30. Arbrisseau à rameaux pubescents, puis glabres et rougeä- tres. Feuilles ovales ou obovales, parfois arrondies à la base; non cordées, plus fréquemment atténuées vers le pétiole, mu- nies dans le jeune âge de poils soyeux blanchâtres, devenant glabrescentes et brillantes à nervures saillantes et réticulées, à bords entiers et obscurément sinués-dentés. Chat. à pédoncule feuillé, soyeux. Écailles obovales obtuses, noirâtres au sommet, munies de poils soyeux. Capsules un peu grosses, ovales-coni- ques, soyeuses, pédicellées ; nectaire plus long que le pédicelle. Style long; stigmates larges, divisés. — Le S. Lapponum + her- bacea en diffère par les feuilles à bords manifestement dentés, à nervures plus marquées, ordinairement cordées à la base. Répart. géog. — Écosse, Norvège, Laponie. S. Lapponum — reticulata X S. sIBYLLINA B. ‘White in: Journ.. Linn. Soc., R2eNMr p. 446 (1890) ; À List British Willow (The London Catal.) inJourn. of bot. XXV, p. 265 (1887), nomen solum; Gürke, PI. Eur. p. 38; S. LarPoxumM X RETICULATA B. White, L.c.; Gürke, L. c. Rameaux brillants, un peu robustes. Feuilles petites, oblon- gues ou subarrondies, d'abord laineuses sur les deux faces, plus spécialement sur la face infér., à la fin presque glabres et bril- lantes, à nervures saillantes et réticulées en dessous, à bords ré- fléchis munis de glandes peu marquées comme dans le S, reticu- lata, à sommet obtus ou muni d'une pointe cartilagineuse, à base subcordée ou arrondie ou brièvement cunéiforme. Pétiole court. Chatons? Répart. géog. — Écosse. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 253 S. Lapponum + myrtilloides © ©. X S. vERsSIFOLIA Wahlenb., F1. Lapp., p. 271 (1812) ; F1. suec., ed. 2, n. 1135; Fries, Bot. Not. (1840), p. 200 ; Sum. Veg. Scand., p. 57et 208; Anderss., Sal. Lapp., p.62;:Hartm., Skand. F1., IV, p.325 (f. 8. ety.); ed. 9, p. 180; Ledeb., F1. ross., III, p. 613; Rupr., Beitr., IV, p. 89; Eichw. Skizze, p. 130; Anderss., Monogr., p. 103; et in DC., Prodr., XVI, IE, p. 232; Blytt, Norge F1., p-. 468; S. fusca (versifolia) Fries, Nov. Mant., I, p. 69; Bot. Not. (1840) p. 200; S. neglecta Gorski, sec. Wimm. et sec. Anderss. ; S. MYRTILLOIDES-LapPonNuM Wimm., Regensb. F1. (1849); S. Lar- PONUM-MYRTILLOIDES Wimm., Denkschr. d. Schles. Ges. (1853); Sal. Eur., p. 251; Trautv., Increm. fl. ross., p. 695; Schneid., Handb. Laubholzk., p. 49. Icon. — Wahl., Lapp., t. 18, f.2; Anderss., Lapp., Î. 17 et 18; Reichb. n. 1243, f. y.; A. et G. Cam., Atl., pl. 15 (48), f. H.-J. Exsicc. — Fries, Herb. n., III, n° 56; Enander, Sal. Scand., n° 431, 477 (f. submyrtilloides), n° 504 (f. sublapponum pycnotri- cha), n° 343, 480, 481 (f. sublapponum), n° 365, 410, 493, 405 (£. medians). Petit arbrisseau à rameaux toruleux, brillants à l’état adulte. Feuilles lancéolées ovales ou obovales lancéolées, souvent sub- cordées à la base, velues argentées ou subdénudées et d'un vert sordide, à nervures imprimées sur la face supér. Chat. contem- porains, ovales-cylindriques, pédonculés, à pédoncule feuillé ou bractéolé. Écailles obtusiuscules, d'un brun noirâtre au sommet, munies de poils grisâtres. Capsules ovales-coniques, un peu velues ou glabrescentes, à pédicelle 2-4 fois plus long que le nectaire. Style allongé: stigmates jaunâtres, courts bifides à divisions dressées. Morphologie interne. (Aë£l., pl. IV (xt), f. 139). Rameau de 2° année. — Diffère du S. Lapponum par ses faisceaux de bois primaire plus développés et sa moelle plus arrondie. Se distingue du S. myrtilloides par ses faisceaux de bois primaire plus petits et sa moelle plus grande. Feuille. — Pétiole. Fusion s'opérant vers la médiane. — Ca ractéristique. Diffère du S. myrtilloides par sa moelle interne 254 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. plus réduite. Se distingue du S. Lapponum par son péridesme moins sclérifié. — Nervure médiane. Base et milieu. Section légèrement biconvexe. — Nervures secondaires. Comme celles des parents. — Limbe (f. 139). Se différencie du S. myrtilloides par la petitesse des cellules épidermiques, l'abondance moindre de la cire, la paroi externe de l’épiderme inférieur légèrement bombée, parfois (v. sublapponum) par la présence de poils nom- breux et les bords chlorophyllifères. Se distingue du S. Lappo- num par la grandeur des cellules de l’épiderme, l'abondance moindre des poils, la présence de cire, la rareté, parfois (v. sub- myrtilloides) l'absence de poils, les stomates aussi hauts que les autres cellules et situés à leur niveau, par les bords à cellules sous-épidermiques sans chlorophylle, mais à parois peu épaisses. 4. SUBLAPPONUM Anderss., Monogr., p. 104; in DC., Prodr., p. 232: S. versifolia Wahl., F1. Lapp. (1812) ; Gürke, PI, Eur., p. 14. — Rameaux brunâtres, glabres, les nouveaux tomenteux, feuilles lancéolées elliptiques, acuminées au sommet, munies de poils épars en dessus, tomenteuses blanchâtres en dessous, à nervures imprimées en dessus, rougissant par la dessiccation. Chat. brièvement pédonculés. Capsules d’un vert brunâtre, à pédicelle court mais dépassant le nectaire. Style médiocre. F. leiocarpa. — Capsules glabres ou glabrescentes. F. hebecarpa. — Capsules velues. 8. v. myrtoides Wimm., Sal. Eur.; submyrtilloides Anderss., Lc.; S. myrtoides Hartm., Skand. F1, ed. IV, p. 322 (1838); Gürke, L. c.; S. versifolia myrtoides Fries, Mant., I, p.70 ; Bot. Not. (1840), p. 207; Anderss., Lapp., p. 66, f. 18 a, b.; S. versifolia subplicata Læstad. in herd. pr. Icon. — À. et G. Cam., L. c., f. K.-L. Rameaux assez grêles, rougeâtres. Feuilles glabriuscules en dessus, plus pâles, un peu velues en dessous, oblongues, obtu- siuscules, arrondies ou subcordées à la base. Chat. 6! petits, subcylindriques. Chat. © à la fin subrariflores. Capsules longue- ment pédicellées, glabres ou + velues. Style court, mais visible. Monstruosités. — Forma androgyna. — Fleurs androgynes. F. longipedicellata. — Pédicelle plus long que la capsule. F. foliosa. — Écailles remplacées par de petites feuilles. Cf. Wimm., Sal. Eur. Répart. géog.— Suède, Laponie, Russie, Finlande. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 255 S XXI. — Hysripes DE S. herbacea ET polaris. S. herbacea + reticulata ; herbacea + Myrsinites ; herbacea + retusa ; herbacea + lanata ; hastata + polaris ; arctica + polaris ; herbacea + polaris. S. herbacea + reticulata 5. X S. oxycaiopHyYLLA Linton in Journ. of Bot. (1802), p. 149 et 365; et in Exsicc. Set of Brit. Will., n° 112; Anderss. in Bot. Notis. (1867), p. 119 ?; S. HERBACEA X RETICULATA Linton, L. c.; Enander, Exsicc., Anderss., L. c.? Gürke, PI. Eur., p.38. Exsicc. — Enander, Sal. Scand., n°3, 4, 5 (f. medians) d ; n® 7 1/2, 8 (f. medians) © ; n° 6, 7 (f. subreticulata) Q. Tronc couché d'abord pubescent, puis glabrescent. Feuilles suborbiculaires, un peu tronquées à la base, obscurément crénelées, certaines crénelures ayant une petite glande à leur extrémité, d'un vert sombre, un peu minces, glauques ou d'un vert glauque en dessous et fortement réticulées ; à bords récurvés, un peu poilues ou glabrescentes sur les deux faces : pétiole moyen. Bourgeons relativement gros, oblongs ou étroi- tement ovales, glabres ou à poils peu nombreux et caducs. Écailles des bourgeons tardivement caduques, subamplexicaules dans les rameaux tardifs. Chat. ressemblant à ceux du S. her- bacea mais plus petits. Écailles arrondies au sommet. Morphologie interne. Tronc de 2° année. — Diffère du S. herbacea par la: paroi externe de l'épiderme plus épaisse, la présence de collenchyme. Se distingue du S.reticulata par les fibres du bois moins nom- breuses et à parois moins épaisses. Feuille. — Pétiole. — Caractéristique et nervure médiane. Se différencie peu du S. reticulata. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. reticulata, mais à parenchyme beau- 256 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. coup moins abondant. — Limbe. Diffère du S. reticulata par son épaisseur moindre, ses épidermes un peu moins hauts, l'épi- derme supérieur muni de stomates et à paroi externe plus mince, les stomates de l’épiderme inférieur plus longs, la rareté de la cire et des poils, le tissu lacuneux moins lâche. Se distingue du S. herbacea par son épaisseur plus grande, la paroï externe de l’épiderme supérieur un peu plus épaisse, les stomates de l’épi- derme inférieur moins longs et par la présence de poils et de cire. Répart. géog. — Écosse, Norvège, Suède, Laponie. S. herbacea + Myrsinites 5' ©. X S. SOMMERFELTII Anderss. in Bot. Not.(1867),p.117;inDC., Prodr., XVI, p. 291 (1868); Blytt, Norge F1., p.479;S. HERBACEA X Myrsinites Anderss.; Gürke, PL Eur., p. 35. Exsicc. — Bænitz, Herb. E. (1804). Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 15 (48), AB, AB', AB", AC. Feuilles cordées à la base, largement ovales-aiguës ou ovales- elliptiques subobtuses au sommet, ou bien encore suborbiculaires dans les rameaux stériles, à dents nombreuses subaiguës, d'abord velues sur les 2 faces, à la fin glabrescentes et luisantes, à nervures saillantes. Stipules crénelées-dentées. Chat. subter- minaux, à pédoncule dressé un peu épais, velu et feuillé. Écailles acutiuscules fauves, velues. Capsules verdâtres ou rougeâtres, ovales coniques, épaisses à la base, glabres, pédicellées. Nectaire atteignant la base de la capsule. Style jaunâtre, allongé ; stig- mates bifides, divariqués. Chat. & ressemblant à ceux du S. her- bacea. Ecailles jaunes, à sommet pourpré presque glabres. An- thères jaunes. Morphologie interne. Tronc de 2° année. — Diffère du S. herbacea par son épi- derme à paroi externe bien plus épaisse, l'écorce externe collen- chymatoiïde, la présence de fibres péricycliques. Se distingue à peine du S. retusa. Feuille. — Pétiole, nervures médiane et secondaires. Se différencie à peine du S. herbacea si ce n’est par la présence de collenchyme sous-épidermique. — Limbe. Diffère du S. herbacea A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 257 par la présence de poils, les stomates bien moins arrondis, un peu moins hauts que les cellules de l'épiderme et situés vers l'extérieur. 8. rotundifolia Anderss., L.c.— Feuilles presque aussi longues que larges, glabres sur les 2 faces, fortement nervées réticulées. à bord dentés, subrétuses au sommet, longtemps persistantes. Répart. géog. — Écosse, Laponie, Suède, Norvège. — &. Mallsoe, Finmarkia occid. (T. Fries). S. herbacea + polaris. S.NoTHULA Anderss. in Blytt, Norge F1., p. 484 (1874); S.HER- BACEA X POLARIS Anderss. {. c.; Gürke, PL. Eur., p. 36. Icon. — A. et G. Cam., Atl., pl. 16 (49), f. X, Z, A. B. Exsicc. — Enander, Sal. Scandin., n° 12 1/4 (f. subpolaris) ; n® 13, 13 1/2, 14 (f. subpolaris)© ; n° 12 1/2 (f. subherbacea) © ; n° 17 (f. subherbacea)Q ; n° 14 1/2, 15, 16 (f. medians) ©. Arbrisseau rampant à rameaux d'un brun noirâtre. Feuilles très glabres de forme variable sur le même individu, ovales- obtuses ou suborbiculaires, ou ovales un peu acuminées, dentées, à dents porrigées, plus marquées vers le sommet de la feuille: nervures saillantes sur les deux faces. Bourgeons petits, glabres. Chat. pauciflores, 3-12 fl. env.; ressemblant à ceux du S. polaris atteignant ou dépassant un peu les feuilles. Capsules à pédicelle égalant presque la longueur de l'écaille, celle-ci velue à la base, brunâtre plus foncée vers lesommet. Capsules obovales-coniques, velues, rougeâtres. Style moyen, rougeâtre ; stigmates profon- dément divisés et étalés. Morphologie interne. Tronc de 2° année.— Diffère du S. herbacea par: l'épiderme à paroi externe plus épaisse, les vaisseaux un peu plus grands. Se distingue du S. polaris par l'écorce externe non ou à peine diffé- renciée, l'absence ou la rareté des fibres péricycliques et libé- riennes. Feuille. — Pétiole. Diffère du S. herbacea par sa section plus allongée et la présence de nombreuses méristèles. Se distingue 14 258 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. peu du S.polaris.— Nervures médiane et secondaires. Comme cel- les des parents.— Limbe. Se différencie du S. polaris par son épais- seur moindre,les cellules de l'épiderme plus petites, les stomates moins longs (22-30 y), arrondis. Diffère à peine du S. herbacea. Répart. géog. — Norvège, Suède. S. herbacea + retusa. X S. SUBNIVALIS Brügg., in Jahresb. Naturf. Ges. Graub., XX V, p. 106 (1882); S. HERBACEA X RETUSA Gürke, PI. Eur., p- %6; S. retusa Xtherbacea Brügg., L. c. La plante ainsi nommée par M. Brügger n'est, d'après M. Buser, qu'une forme de S. retusa. Ce dernier auteur a cepen- dant trouvé dans l’Albula la combinaison S. herbacea X retusa va. serpyllifolia. S. herbacea + lanata ©. X S. STEPHANIA B. White in Journ. Linn. Soc., XX VII, p. 424 (1890); Gürke, PI. Eur., p. 37; S. HERBACEA X LANATA Gürke, L. c.; S. LANATA-HERBACEA B. White, L. c., Lundstr. ; la- nata x reticulata Elfestrand sec. Enander; S. Sommerfeltii et S. sarmentacea And., p. p., sec. Enander. Exsicc. — Linton, Set of Brit. Will., n° 105; Enander, Sal. Scandin., n° 41 &, 41 1/2, 42, 42 1/4, 42 1/2, 43, 43 1/4, 43 1/2, 44, 44 1/2, 45, 45 1/2, 46, 46 1/2 © (f. medians). Tronc d'un brun noirâtre. Rameaux courts, tortueux, un peu grèles. Bourgeons allongés, d’abord velus, puis glabres. Feuilles ondulées, un peu pliées, presque orbiculaires, un peu plus longues que larges, un peu cordées à la base, à bords + crénelés- dentés, velus sur les deux faces à l’état jeune, à pubescence plus marquée vers les bords ; face sup. à nervures imprimées, anas- tomosées pellucides, devenant ensuite un peu saillantes ; face infér. plus pâle, glaucescente ; les deux faces glabres ou glabres- centes à l'état adulte. Stipules petites, dentées-glanduleuses. Chat. © un peu lâches sur des pédoncules latéraux peu feuillés. Écailles petites, enveloppantes, spatulées, arrondies, d'un jaune brunâtre, plus pâles à la base, munies de longs poils blancs. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 259 Capsules oblongues-coniques obtuses, glabres sauf sur le pédi- celle et à l'extrême base (rappelant ainsi le S. herbacea). Nec- taire linéaire au moins aussi long que le pédicelle. Style moyen; stigmates pourprés, bipartits. Morphologie interne. Tronc de 2° année. — Diffère du S. herbucea par : la paroi externe de l'épiderme plus épaisse, la présence de collenchyme, de fibres péricycliques lignifiées abondantes; les fibres du bois à parois moins minces, la moelle centrale à tannifères rares. Se distingue du S. lanata par : la paroi externe de l’épiderme moins épaisse, les faisceaux de bois primaire peu développés, les vais- seaux plus étroits. Feuille. — Pétiole. — Caractéristique. Se distingue du S. her- bacea par: sa section un peu moins allongée, le collenchyme à parois épaisses, le péridesme en partie sclérifié, la présence d'un seul arc libéro-ligneux. Diffère du S. lanata par sa section bien plus allongée, son système libéro-ligneux non fermé. — Nervure médiane. Base et milieu. Section presque plane-convexe, — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. lanata. — Limbe. Diffère du S. lanata par : son épaisseur moindre, les épidermes moins hauts et peu cloisonnés tangentiellement, l’épi- derme supérieur muni de stomates, la rareté de la cire et des poils. Se distingue du S. herbacea par : la présence de quelques cloisons tangentielles épidermiques, les stomates de l'épiderme inférieur bien moins longs, la présence de cire et de poils. 8. Sadleri E. S. Marshall in Journ. of Bot. (1894), p. 212; S. Sadleri Boswel-Syme in Journ. of Bot. (1875), p.33; S. lanata var. Sadleri B. White in Journ. Linn. Soc. (1890), p. 422 ; S. lanata-herbacea forma E. S. Marshall, L. c. Port se rapprochant de celui du S. lanata (de petite taille). Feuilles de grandeur moyenne, entières ou + obscurément den- tées-glanduleuses, revêtues d’un tomentum abondant assez promptement en partie caduc. Chat. plus petits, terminaux ou latéraux sur des pédoncules feuillés. Écailles oblongues et con- caves, munies de longs poils blancs. Style long, verdâtre ; stig- mates étalés, bifides. Répart. géog.— Islande, Écosse, Norvège, Suède.— 8. Écosse. 260 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Sau es. S. hastata + polaris. S. HASTATA X POLARIS Lundstr. in Stud. üfv. Slägt. Salix (1875) \Gürke, Pl. Eur;,p.138: Répart. géog. — Laponie. Voir la note page 243. S. arctica + polaris ©. X S. PyGMæA A. et G. Cam., Atlas, pl. 1 (34); f. ACCRA AF', AF'"', AXP ; S. ARcTICA X PoLARIS Lundstr., in Stud. 6fv. Stlägt.Salix (1875); Holm. in Dijmh., Togtets zool.-bot. Ud. Kj0ob. (1885) ; Gürke, PI. Eur., p.38. Arbrisseau nain, à tronc couché noirâtre. Feuilles elliptiques ou ovales elliptiques, atténuées aux deux extrémités ou un peu arrondies, parfois même rétuses au sommet, à bords munis de dents peu marquées, poilues sur les 2 faces, à poils + nom- breux mais assez longs comme dans le S. arctica. Pétiole court. Chat. ® pauciflores, brièvement pédonculés. Capsules subses- siles, ovales coniques pubescentes. Style moyen; stigmates bipartits. (Descript. de la plante de Thedenius). Morphologie interne. Tronc de 2° année.— Diffère du S. polaris par la paroi externe de l’épiderme plus mince. Se différencie du S. arctica par ses faisceaux de bois primaire moins développés, ses vaisseaux à section moins grande. Feuille. — Pétiole. Faisceaux se fusionnant d'ordinaire, mais ne se mettant pas en anneau comme cela existe chez le S. arctica. — Caractéristique. Se distingue du S. polaris par: sa section munie d'ailes dressées, son unique faisceau libéro-ligneux. Dif- fère du $S. arctica par: son collenchyme à parois peu épaisses et son faisceau non en anneau, seulement incurvé. — Nervure médiane. Base et milieu. Section plane-convexe. Péridesme sclérifié.— Nervures secondaires. Semblables à celles des parents, mais collenchyme à parois moins épaisses que dans le S. arctica. — Limbe. Diffère du S_ arctica par: son épaisseur plus grande, A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 261 4 ses stomates plus nombreux, son épiderme inférieur à paroi externe légèrement bombée, portant très peu de cire. Se dis- tingue du S. polaris par: son épaisseur moindre, ses stomates arrondis, la présence de poils et d'un peu de cire. Répart. géog. — N. Semlja. — Herjedalia, Norvège (Thede- nius in Herb. Camus). $ XXII. — Hysripes pu S. reticulata. S. lanata + reticulata ; Myrsinites + reticulata. S. lanata + reticulata «. X S. suPERATA B. White in Journ. Linn. Soc., XX VII, p.423 (1890-91); Gürke, PL. Eur., p.38; S. LANATA-RETICULATA B. White, L. c.; Gürke, L. c. non Elfestrand. Exsicc. — Linton, Set. of Brit. Will., n° ro1. Petit arbrisseau à rameaux dressés ou ascendants. Bourgeons courts, obtus, d'abord velus, puis glabres. Feuilles + obovales, atténuées à la base, souvent asymétriques, pliées et brièvement acuminées au sommet, celles des rameaux plus larges, à bords cartilagineux ou obscurément dentés-glanduleux ; face supér. d'un jaune verdâtre, d'abord un peu laineuse, à poils courts, puis glabrescente un peu brillante, à nervures imprimées ; face inf. presque glauque, à nervures saillantes et réticulées comme dans leS. lanata. Pétiole moyen, canaliculé en dessus. Stipules petites, ovales, dentées-glanduleuses. Chat. d terminaux, sessiles, gros. Écailles arrondies, spatulées, larges, minces, brunes, nervées, à poils velus-blanchâtres, longs. Etamines 2, à filetslibres, glabres. Nectaire embrassant la moitié de la base des étamines. Morphologie interne. Rameau de 2° année. — Diffère du S. reticulata par : la pré- sence de fibres péricycliques et libériennes, les faisceaux de bois primaire plus développés, la moelle centrale moins tannifère. Se distingue du S. lanata par: la paroi externe de l'épiderme moins 262 A. et E.-G. CAMuUS. — Monographie des Saules. épaisse, les vaisseaux à section plus petite, les faisceaux de bois primaire un peu moins gros, la moelle centrale à tannifères moins rares. Feuille. — Pétiole. Fusion en un anneau; pas de faisceaux détachés tôt dans l'échantillon observé. — Caractéristique. Diffère du S. lanata par la forme de sa section semblable à celle du S. reticulata, le bois de la partie supérieure de l’anneau très ré- duit. Se distingue du S. reticulata par la présence d’un anneau libéro-ligneux et l'absence de faisceaux latéraux. — Nervure médiane. Base et milieu. Section plane-convexe. — Nervures secondaires. Semblables à celles du S. reticulata, mais paren- chyme moins abondant. — Limbe. Diffère du S. reticulata par : son épaisseur moindre, ses épidermes plus hauts, formés de cellules bien plus grandes, l’épiderme supérieur à paroi externe mince. Se distingue du S. lanata par ses cellules épidermiques à parois plus épaisses et ses bords munis de collenchyme. Répart. géog. — Ecosse, Perthshire. S. Myrsinites + reticulata ©. X S. EUGENES Linton, in Journ. of Bot., X XX, p. 364 (1892); Gürke, PI. Eur., p.39, S. MyrsiNITES X RETICULATA Linton, l.c.; Gürke, L c. Petit arbrisseau à rameaux couchés-ascendants, les jeunes à pubescence caduque. Feuilles oblongues ou ovales-oblongues, les supérieures cordées à la base, acuminées, dentées ou + cré- nelées-dentées, glabres en dessus et à nervures imprimées, à face inf. glaucescente et à nervures saillantes ; celles de la base des rameaux munies sur les deux faces de poils caducs, Chat, ® à pédoncule velu. Écailles obovales-arrondies, très larges entou- rant les 2/3 de la capsule, munies de quelques poils longs et soyeux ; celles de la base du chaton concolores; celles du sommet discolores. Capsules velues-soyeuses, sessiles ou subsessiles. Style très long, rouge; stigmates gros lobés. Nectaires 2, un peu longs. — Répart. géog. — Ecosse. S. EUGENES Linton, in Exsicc., Set of Brit. Will., n° 106; S. HERBACEA X LAPPONUM X MYRSINITES ? La plante distribuée par Linton sous ce nom a pour diagnose: A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 263 1° Rameau stérile; port et forme des feuilles du S. Lapponum, mais en petit et pubescence rare sur la face supérieure, nervures non imprimées en dessus. — 2° Rameau fertile : feuilles petites, manifestement dentées, ovales-elliptiques, à sommet obtus ou arrondi. Chat. petits ou moyens, ovales, pauciflores. Capsules poilues surtout au sommet, assez longuement pédicellées. Style long. Répart. géog. — Ecosse, Glen Fiagh, Forfarshire. Nota. — On remarquera que le S. eugenes Linton (S. Myrsi- nites X reticulata) Gürke est une plante différente de celle publiée sous le même nom dans l’Exsiccata de Linton sous le n° 106. La diagnose de la première plante est celle donnée par Linton dans le Journal of Botany. La diagnose de la deuxième a été faite par nous sur les échantillons de l’Exsiccata. D'autre part, Floderus a publié aussi un S. Lapponum X Myrsinites X herbacea. Nous croyons que pour ces trois plantes, il y a lieu pour le moment de réserver une opinion personnelle. $ XXIIT. — HYBRIDES COMPLEXES. S. aurita + cinerea + viminalis «©. X X S. Hirtu Stræhl. in Deutsch. bot. Monat. XIV, p. 96 (1806) ; Hallier et Wohl., p. 2365; Schneid., Handb. Laubholzk., p- 46; S. (AURITA X CINEREA) X VIMINALIS Stræhl., loc: cit.; Gürke, PI. Eur., p. 26. Exsicc. — Bænitz, H. E. ” Arbrisseau à rameaux divariqués, brunâtres. Feuilles oblon- gues-lancéolées, atténuées aux deux extrémités, à partie la plus large un peu au delà de leur milieu, bords un peu révolutés, obscurément sinués et dentés ; face supér. ruguleuse; face infér. à nervures saillantes et à pubescence très fournie. Chat. d assez petits. Écailles noirâtres au sommet, obtuses. Étamines à filet très long. Chat. © ovales-oblongs, à rachis velu. Écailles trois fois plus longues que larges, ovales-lancéolées, celles de la base des chat. subaiguës, celles de la partie supér. arrondies et bru- nâtres au sommet, discolores,velues. Capsules obovales coniques, obtuses au sommet, longuement velues, d'un gris blanchâtre. 264 A. et E.-G. CaMus. — Monographie des Saules. Pédicelle env. 3 fois plus long que le nectaire. Style court, mais évident ; stigmates à divisions peu ou non étalées. Morph. int. (Atl., pl. IV (x1), f. 143). — Caractères différen- ciant cette plante du S. cinerea + viminalis : Rameau de 2° an- née. — Moelle plus arrondie. — Caractéristique (f. 143). Méris- tèle plus arrondie, péridesme sclérifié. — Limbe. Cellules épi- dermiques plus petites, à parois latérales plus épaisses, à cloisons tangentielles très rares et cire plus abondante. Répart. géog. — Allemagne, Marche. S.cinerea + viminalis + cinerea. X X S. ITERATA À. et G. Cam.; S. (CINEREA + VIMINALIS) + cINEREA Heidenreich. Feuilles lancéolées, assez longuement acuminées, vertes, un peu rugueuses en dessous, munies en dessous d’une pubescence abondante, mais moins soyeuse que dans leS. cinerea X vimina- lis. Chat. petits à pédoncule feuillé. Répart. géog. — Allemagne, Tilsitt. S. Caprea + Caprea + viminalis ©. X X S. HETEROMORPHA À. et G. Cam.; S. CAPREA X SERI- caANs Schatz; Ziesché in Herb. Camus; S. CAPREA X CAPREA X VIMINALIS. Port du S. Caprea. Feuilles atténuées aux deux extrémités ou lancéolées acuminées, très hétéromorphes sur un même ra- meau ; face supér. à l’état adulte d'un vert foncé brillant, glabre; face infér. plus pâle, à nervures saillantes et + velues. Bour- geons ovales-oblongs, glabres. Chat. © ressemblant à ceux du S. Caprea mais plus grêles. Capsules ovales-oblongues à pédi- celle moyen, 2-3 fois plus long que le nectaire. Style moyen, à stigmates bifides ou bipartits. | Morph. int.— Diffère à peine du S. Caprea + viminalis, dans la forme où le Caprea domine. Répart. géogr.— Allemagne. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 265 S. (cinerea X viminalis) Caprea o° ©. S. pasycLapos Wimm. in Regensb. F1. XX XII, p. 35 (1849) ; F1. v. Schles. (1857), p. 191; Ritschl., F1 d. Grossh. Posen, p. 210; Schneid., Handb. Laubholzk., p.45; S. longifolia Host., Sal., p. p.; Wimm., Sal. Eur., p. 42; Trautv., Increm. fl. ross., p. 606; S. acuminata Smith, F1. Brit., III, p. 1028 (1804); Lange, Dank. F1, ed. 2, p. 658; Hartig, Forst. Culturpf., p. 398?; Fries, Sum. Veg., p. 56; Herb. n.n° 11, 50; S. mollissima Koch, Comment. p. 28 (1828), non Ehrh. ; S. vIMINALIS X CINEREA X CaprEA Wichura; Hall. et Wolf., p. 2363; S. Smithiana y. acuminata Anderss. in DC., Prodr., XVI, IL, p. 268, p. p. Icon. — Host, Sal. t. 62 et 63; Wimm. Jahresb. di Schles. Ges:(1847), p: 172, t. 2, f. 8; Hartig, Lic., €. 112 (37 b. [S. acu- minaial);Schneid:, 1. c., f. 14, ik et f15,f. Exsicc. — Dôrfl., H. n., n° 3986 o' © ; Günther, Cent. sil., n° 14 (S. mollissima); Wimm. et Kr., Herb. S., n° 7; Coll. n° 99 © ; Callier, F1. sil., n° 470. Feuilles inf. ovales arrondies, les sup. longuement lancéolées, 3-5 fois plus longues que larges, à face inf. d'abord tomenteuse, grisâtre-brillante, à la fin + dénudée. Chat. et rameaux velus, brunâtres.Chat. précoces, sessiles, oblongs, densiflores. Étamines 2 à filets libres. Capsules étroitement coniques, tomenteuses. Style long; stigmates à divisions arquées. Nectaire oblong, incurvé. Pédicelle court. Morph. int. (PI. IV, f. 141-142). Caractères différenciant cette plante du S. cinerea + viminalis : Rameau de 2° année.— Poils plus abondants, noirâtres, de diamètre très irrégulier; faisceaux de bois primaire plus développés ; moelle plus arrondie.— Feuille. — Pétiole. Fusion vers la médiane. — Caractéristique (f. 141). Méristèle moins allongée; partie supérieure de l'anneau libéro- ligneux moins développée que dans les S. Caprea et cinerea. Anneau sclérifié presque continu. — Limbe (f. 142). Bords très soutenus par du collenchyme, cire et poils en abondance, paroi externe de l’'épiderme supérieur plus épaisse, celle de l'épiderme inférieur non bombée, cloisons tangentielles et sphéroïdes rares. B. CALODENDRON; S. CALODENDRON Wimm. Sal. Eur., p. 1887; Hall. et Wobhl., p. 2363; S. acuminata Sm., Engl. F1. 266 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. IV, t. 227; Engl. Bot. t. 1434; Forbes, Sal. Wob., n° 131; Fries in Herb. n.; S. CAPREA-pAsycLADOoSs Wimm.in Denkschr. Schles. Ges., p. 163; S. CAPREA X (VIMINALIS X CINEREA X CAPREA). Icon. — Engl. Bot., t. 1434: Forbes, Sal. Wob. 131; A. et G: Cam," At, pl 16 (49), LAB CD, E: Exsicc. — Wimm. et Kr. Coll. Sal., n° 100; Fries Herb. norm. ; Linton, Set of Brit. Will., n° 13. Jeunes rameaux tomenteux ; ceux d’un an fuligineux, velus, veloutés. Feuilles longuement pétiolées, les inf. obovales, les supér. oblongues lancéolées, pâles vertes et légèrement péburulentes en dessous ; à face infér. glauque blanchâtre et pubescente. Stipules grandes, arquées, dentées. Chat. © gros arqués. Capsules à pédicelle 2 fois plus long que le nectaire. Style long, fauve ; stigmates linéaires souvent entiers. Morph. int. — Diffère peu des formes de S. cinerea X vimi- nalis se rapprochant du S. cinerea. Se distingue surtout du X S. dasyclados par les rameaux à poils rares, par le limbe des feuilles à cire et poils en abondance moindre et sphéroïdes nombreux. Répart. géogr. des deux formes réunies. — Irlande, Angle- terre, Allemagne, Autriche, Bohême, Tyrol, Pologne, Russie. S. cinerea + repens + viminalis ©. X X S. FASTIDIOSA À. et G. Cam. ; S. CINEREA X REPENS X VIMINALIS Heïiden. in Oester. bot. Zeit., XIV, p. 17 (1864); Anderss., Monogr., p.125. Rameaux brillants, les jeunes velus-pubescents. Feuilles lancéolées ou ovales lancéolées, à partie la plus large un peu au- dessus de leur milieu, aiguës, parfois les infér. ovales-oblongues, à bords presque entiers, un peu révolutés ; à face supér. d’un vert grisâtre rugueuse ; face infér. velue + soyeuse à nervures proéminentes. Stipules semicordées acuminées. Chat. subses- siles, ovales-oblongs, médiocrement densiflores, munis à la base de petites feuilles. Écailles velues, oblongues, obtuses, noirâtres au sommet. Capsules coniques subulées, velues, soyeuses blan- châtres ; à pédicelle médiocre. Style moyen; stigmates longs, bipartits à divisions filiformes divergentes. Nectaire médiocre. Répart.géog. — Allemagne, Tilsitt. A. et E.-G. Camus.— Monographie des Saules. 267 S. aurita + repens + viminalis © ©. X X S. ABERRANS À. et G. Cam. ; S. AURITA X REPENS X vVIMINALIS Heidenr. in Oester. bot. Zeit., XIV, p. 17 (1864). Rameaux brunâtres, les jeunes pubescents blanchâtres. Feuilles linéaires lancéolées, à partie la plus large au delà du milieu, brièvement et obliquement acuminées, à bords un peu réfléchis, + obscurément dentés ; face supér. pubérulente : face infér. soyeuse argentée et à nervures saillantes. Stipules linéaires lancéolées. Chat. d'abord subsessiles, puis brièvement pédonculés, munis à la base de petites feuilles. Écailles oblon- gues, velues, colorées, d'un brun noirâtre au sommet. Capsules coniques, cylindriques, velues, soyeuses-argentées, à pédicelle médiocre. Nectaire oblong. Style court, stigmates oblongs, violacés, étalés, à divisions un peu épaisses, subfiliformes. Éta- mines 2, à filets libres, pubérulents à leur base. Répart. géogr. — Allemagne, Tilsitt. S. Caprea + repens + viminalis o ©. X X S. TurFosA A. et G. Cam.; S. CAPREA X REPENS X VIMINALIS Heidenr. in Oester. bot. Zeitschr. XIV, 18 (1864): Anderss., Monogr., p. 123; S. (VIMINALIS X REPENS) X CAPREA Wimm., Sal. Eur., p. 238 (1866). Rameaux d'un an velus-pubescents, ceux de deuxième année brunâtres. Feuilles à bords un peu révolutés, lancéolées, atté- nuées aux deux extrémités ou oblongues lancéolées, légèrement pubérulentes en dessus, à pubescence argentée soyeuse en des- sous ; souvent les infér. presque nues et un peu glauques. Chat. petits subglobuleux ou oblongs subsessiles, à la fin brièvement pédonculés. Écailles velues, brunâtres au sommet. Capsules coniques cylindriques, velues-hérissées à pédicelle court ou médiocre. Style presque nul ; stigmates petits, violacés, bifides. Nectaire oblong. Étamines 2, à filets libres, pubescents à la base. Répart. géog. — Allemagne, Tilsitt. 268 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. Caprea + purpurea + viminalis o. X X S. PUuRPUREOFORMIS Rouy in Rev. de Bot. syst., n° 24; X S.rubroformis Rouy in Rev. de. Bot. syst., n°23; nonS. rubri- formis Tourlet in Bull. Soc. bot. Fr. (1903), p. 311; S. CAPREA X (PURPUREA X VIMINALIS) Schatz ; S. Caprea X rubra Schatz in Exsicc. Bænitz, Herb. Eur. (1800) cum descript. Rameaux élancés, brunâtres. Feuilles ressemblant à celles du S. rubra, mais à tomentum et à nervures rappelant leS. Caprea. Stipules des rameaux stériles, semi-cordées, dentées. Chat. oblongs, assez gros, d'abord subsessiles et munis à la base de petites folioles soyeuses. Écailles noires au sommet, courtes, arrondies-obtuses. Étamines soudées seulement inférieurement. — Cet hybride ternaire ne laisse aucun doute quant à ses anté- cédents. Morph. int. — Caractères différenciant cette plante du S. Caprea + purpurea : Rameau de 2° année. — Fibres du bois à parois minces. Cellules périmédullaires situées à la base des faisceaux primaires, seules à parois épaissies. Moelle à tannifères rares. — Feuille. — Caractéristique. Ailes moins marquées. Péridesme peu sclérifié. — Nervures secondaires. Parenchyme plus abondant, collenchyme à parois assez minces. — Limbe. Épaisseur moindre (90-120 & env.). Structure hétérogène. Épi- derme inférieur à paroi externe bombée et munie de cire moins abondante. Stomates longs de 20 w. Bord du limbe peu collen- chymateux. Répart. géog. — Allemagne. X X S. aurita + cinerea + purpurea ©. X X S. conriniIs À. et G. Cam. ; S. AURITA + CINEREA + PURPUREA Scholz in Herb. Cam. Rameaux grêles comme ceux du S. purpurea. Feuilles res- semblant à celles du S. aurita, surtout dans la partie supér. des rameaux ; face supér. verte glabre, face inf. glabrescente. Chat. Q petits ou moyens, arqués, à pédoncule feuillé. Écailles noi- râtres ou brunâtres au sommet, arrondies. Capsules velues- A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 269 soyeuses blanchâtres, à pédicelle court mais évident, ovales coniques tronquées. Style court ou presque nul. Stigmates très courts ou presque nuls. Graines faisant souvent défaut. Morph. int. — Caractères différenciant cette plante du S. aurita + cinerea : Rameau de 2° année. — Liber moins mâclifère. Vaisseaux à section plus petite. Saillies ligneuses moins nombreuses. Faisceaux de bois primaire peu déve- loppés. Moelle à mâcles et à tannifères moins abondantes. — Feuille. — Pétiole. Fusion plus tardive. — Caractéristique. Section et méristèle moins arrondies. Moelle interne comprimée. — Nervures secondaires. Parenchyme moins abondant. — Limbe. Épaisseur plus grande. Épiderme supérieur muni de stomates. Stomates de l'épiderme inférieur plus abondants. Structure moins franchement hétérogène. Répart. géog. — Allemagne. S. Caprea + acutifolia + purpurea ©. X X S. Scozzn Rouy in Rev. de bot. syst. (1904), p. 174; S. CAPREA X ACUTIFOLIA X PURPUREA Scholz ap. Rouy, L. c., Figert. Rameaux robustes, roux ou brunâtres. Bourgeons assez longs, glabres, rostrés. Feuilles adultes lancéoiïées, atténuées à la base, atténuées acuminées au sommet, dentées en scie. Face supér. verte brillante ; face inf. glauque pubérulente ou munie simplement de poils rares sur les nervures, celles-ci proémi- nentes réticulées. Chat. © assez gros, sessiles. Écailles fauves à la base, pourprées noirâtres au sommet, ovales subaiguës munies de longs poils blancs. Étamines 2, à filets + longuement soudés ; anthères pourprées avant l’anthèse. Morph. int. — Caractères différenciant cet hybride du S. acutifolia + purpurea : Rameau de 2° année. — Faisceaux de bois primaire plus développés. Moelle un peu plus arrondie. Feuille. — Caractéristique. Section et méristèle moins allon- gées. Collenchyme à parois lignifiées. — Limbe. Paroi externe de l'épiderme supérieur moins épaisse, paroi externe de l'épi- derme inférieur non ou peu bombée. — Répart. géog. — Silésie. 270 A.et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. Caprea + phylicifolia + viminalis @, X X S. TOMENTELLA À. et G. Cam. ; S. CAPREA X PHYLICI FOLIA X VIMINALIS Schmalh. in Bot. Zeit. XX XIII, p. 573 (1875); Trautv., Increm. fl. ross., p. 690; S. BicoLor X CAPREA X viMiINALIS Gürke, PI. Eur., p.27 (1807). Feuilles ressemblant à celles du S. CAPREA X VIMINALIS, mais plus larges, courtement cotonneuses sur les 2 faces. Chat. attei- gnant jusqu'à 9 cent. de long. Capsules coniques, velues. Style allongé ; stigmates linéaires, entiers. — Répart. géog. — Ingrie. S. cinerea + phylicifolia + viminalis ©. X X S."HIRSUTOPHYLLA À. et G. Cam.: SMcINrRmRe PHYLICIFOLIA X VIMINALIS Schmalh. in Bot. Zeit., XX XIII, p. 573 (1875); Trautv., Increm. fl. ross., p. 691; S. BIcoLoR X CINEREA X VIMINALIS Gürke, PI. Eur., p. 27 (1897). Feuilles cotonneuses sur les 2 faces. Chat. atteignant jusqu'à 9 centim. de long. Capsules coniques, velues. Style allongé; stig- mates linéaires, entiers. — Répart. géog. — Ingrie. S. aurita + purpurea + repens ©. X X S. PsEuDO-DonraxA Rouy in Revue de bot. syst. (1904), P. 172; S. AURITA X PURPUREA X REPENS Wimm. in Herb. Fritze in Rybnik. Arbrisseau à rameaux élancés, d’un brun roux. Feuilles lan- céolés atténuées aux deux extrémités, acuminées au sommet, à bords un peu révolutés dansle jeune âge ; face supér. vertemuniede poils épars; face infér. à pubescence grisâtre assez abondante et à nervures saillantes et réticulées. Chat. © petits, à pédoncule feuillé. Écailles roussâtres plus foncées au sommet, lancéolées- ovales, obtuses, velues. Capsules oblongues coniques, densé- ment velues, grisâtres-soyeuses, à pédicelle velu, environ 4 fois aussi long que le nectaire. Style médiocre; stigmates bilobés, courts, dressés. Morph. int. — Caractères différenciant cette plante du A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 271 S. purpurea + repens : Rameau de 2° année. — Liber mâclifère. Faisceaux de bois primaire plus développés. Saillies du bois plus fortes. Moelle à tannifères moins pauvres en tannin, et à mâcles plus abondantes. — Feuille. Caractéristique.Collenchyme ordinairement lignifié. Section moins allongée. Anneau libéro- ligneux unique, plus arrondi. — Nervures secondaires. Plus sail- lantes à la partieinférieure; parenchyme plus abondant.— Limbe. Épaisseur moindre. Structure moins nettement homogène. Cette plante a-t-elle été récoltée à l'état spontané? Nous l'avons dans notre herbier et l'étiquette porte Wimmer leg. Wichura fecit. Ceci n'indique pas une plante spontanée. Comme il n y a pas de lieu de récolte, nous pensons que c'est une plante cultivée. S. aurita x Caprea X silesiaca ©. X S. GERMANORUM Rouy in Rev. de bot. syst. (1004), p. 170; S. AURITA X CAPREA X SILESIACA © Gürke, PL. Eur., p. 10 (1807); S. (auRITA X sILESIACA) X CaAPREA Stræbhl. in Deutsch. bot. Monatschr., XIII, p. 130, 1805; Panek in herb. Fritsch. ; X S. PAxEKIANA Fritsch. in litt. et in Cam. Refer. Catal. hyb. spont. fl. Eur. (1808). Feuilles obovales, brusquement et obliquement atténuées au sommet, obscurément sinuées-dentées: d'un vert foncé et glabres à la face supér. sauf sur la nervure médiane; face infér. à nervures saillantes, velues-tomentelleuses. Pé- tiole tomenteux. Chat. assez gros, cylindriques. Écailles ovales oblongues acuminées, brunâtres au sommet, longuement velues. Capsules ovoïdes coniques, velues-soyeuses blanchâtres à pédicelles 6 fois env. plus long que le nectaire. Style court, brunâtre; stigmates roux, dressés ou incisés. Morph. int. — Peu distincte du S. Caprea+silesiaca. Carac- tère l'en différenciant: Rameau de 2° année. — Collenchyme à parois non lignifiées, saillies ligneuses moins rares et moins faibles, moelle un peu moins grande. — Limbe. Cellules épider- miques à cloisons tangentielles très rares, épiderme supérieur à paroi externe plus épaisse. Répart. géog. — Allemagne, Silésie. 272 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. S. aurita + cinerea + nigricans ©. X X S. vVIMARIENSIS Hausskn. in Dorfl. Herb. n., n° 2133 (1806); S. AURITA + CINEREA + NiGRICANS Hausskn., L. c. | Exsicc. — Dôrf. ; Bænitz, H. E. Feuilles comme dans le S. cinerea, mais à face inf. très velue. Bourgeons obtus, très velus. Chat. © moyens, brièvement pédonculés. Capsules velues, ovoïdes longuement coniques, à pédicelle moyen égalant environ la moitié de la longueur de la capsule. Style court; stigmates courts, oblitérés ou étalés ou encore subcapités. Voisin du S. cinerea, s'il n’est identique. Morph. int. — Caractères différenciant la plante de Born- müller du S. aurita + cinerea : Rameau de 2° année. — Moelle plus polygonale. — Feuille. — Caractéristique. Section à ailes plus petites. Méristèle allongée. Moelle interne moins développée. — Limbe. Épidermes à cloisons tangentielles plus nombreuses et sphéroïdes abondants. Stomates nombreux, longs de 20 y. Répart. géog. — Allemagne. S. (aurita X nigricans) X Myrsinites ©. S. AMBIGENS À. et G. Cam. ; S. (AURITA X NIGRICANS) X Myrsr- NITES ? F. et R. Linton in Journ. of Bot. (1802), p. 360 et Exsicc. Sétof Brit. Will, n°57. D'après les auteurs, une plante ayant probablement cette origine a été récoltée à Glen-Lyon. Les graines ont probablement comme lieu de naissance les montagnes voisines d’où le vent les a emportées dans la vallée. Port du S. aurita-nigricans. Jeunes feuilles couvertes de poils, mais ensuite presque glabres; sti- pules comme celles du S.aurita, presque glabres; jeunes branches densément velues. Les feuilles de la base des rameaux qui ont perdu leur pubescence sont vertes arrondies, obovales, crénelées, manifestement dentées et fortement réticulées avec la réticula- tion que le S. Myrsinites donne à ses dérivés. La plante distri- buée par Linton et cultivée venant d’un pied récolté (loc. clas.) se rapproche du $S. nigricans surtout pour la forme des feuilles. Les chat. © assez laxiflores sont pourvus de capsules glabres- centes à long style. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 273 Morph. int. — La plante de Linton se rapproche beaucoup de certains S. Myrsinites + nigricans avec influence prépondé- rante du S. nigricans; les caractères suivants l'en différencient: Rameau de 2° année.—Faisceaux de bois primaire plus dévelop- pés; moelle plus arrondie, très mâclifère. — Feuille. — Carac- téristique. Section plus arrondie, mâcles plus abondantes dans le parenchyme. Anneau libéro-ligneux fermé, à partie supérieure développée. — Nervures secondaires. Section plane-convexe. — Limbe. Pas de stomates à l'épiderme supérieur. Répart. géog. — Glen, Lyon, Écosse. S. alba + fragilis + pentandra 5. S. PENTANDROIDES Rouy in Rev. de bot. syst. (1904), p. 168, nomen; S. hexandra Ehrh. var. glabra Beckmann, L. c. X X S. VIRIDIS (FRAGILIS X ALBA) X PENTANDRA Beckmann in Herb. Bænitz (1888). Icon. — A. et G. Cam., Aél., pl. 16 (49). Cette plante ressemble beaucoup au X S. hexandra Ehrh. (S. ALBA-PENTANDRA). Les chat. sont un peu moins robustes, les écailles moins promptement caduques, plus allongées. Les feuilles paraissent plus petites et très glabres. Morph. int. — Ne diffère pas sensiblement du S. hexandra. Répart. géog.— Allemagne. S. aurita + cinerea + repens o° ©. X X S. STRAEHLERI Seemen in Deutsch. bot. Monat., VII, p- 33 (1880); Gürke, PL Eur., p.16; Hallier et Wohl., p. 2349: S. AURITA + CINEREA —+ REPENS Straehler in Verh. bot. Ver. Brand., XX, p. 12 (1878) ; Gürke, L. c. ; Hall. et Wohl., L. c. Icon. — A. et G. Cam., Aël., p. 16 (49), f. N, O, P. Exsicc. — Bænitz, H. E. ©. Port d'un petit S. aurita à rameaux très diffus. Bourgeons et jeunes rameaux presque glabres. Feuilles à bords un peu récur- vés, dentées glanduleuses, entières à la base, assez longuement acuminées, à pubescence velue, un peu brillantes et à nervures 18 274 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. saillantes en dessous. Stipules assez grandes, arquées ou semi- cordées,souvent dentées. Chat. o'précoces, subsessiles, ressem- blant à ceux du $S. repens, mais un peu plus gros. Chat. © cylin- driques, moyens, à la fin un peu laxiflores. Écailles brunâtres à la base, velues et noirâtres au sommet. Capsules velues- soyeuses, argentées, à pédicelle moyen,3 ou 4 fois plus long que le nectaire. Style moyen ou court; stigmates bifides, peu ou non étalés. Rappelle encore certaines formes du S. ambigua. Morph. int. — Pas de différences anatomiques sensibles entre la plante de Riese et certaines formes de S. cinerea + repens. Répart. géog. — Allemagne, Marche, Posnanie; Suède. S. aurita + Caprea + cinerea ©. X X S. Woroszczarri Zalewski in Kosmos, V, VI (1896), ex Allg. "bot. Zeit; p. 13 (1807); Halle Wohl;S "(AUS CINEREA) X CaPprEA Straehl. in Deutsch. bot. Monatsch., XIV, p- 98 (1896) ; S. cinerea X aurita X Caprea Figertin Callier, F1. Siles. exsicc. (1803), n° 050. Rameaux brunâtres, assez gros. Feuilles obovales atténuées longuement à la base, à partie la plus large au-delà du milieu, assez brusquement contractées, acuminées obliquement ou non, ou encore arrondies au sommet, mucronées, parfois encore subréteuses ; face supér. ruguleuse parsemée de poils fins; face infér. velue pubescente, laineuse comme dans le S. Caprea. Chat. © gros, subsessiles à l’état jeune, puis à pédoncule feuillé. Écailles lancéolées subaiguës, noirâtres au moins dans la partie . supér., fortement velues. Capsules ovoïdes-coniques, velues, à pédicelle assez long. Style brunâtre, moyen. Stigmates bifides, étalés ou dressés. Morph. int. — Caractères différenciant cette plante du S. Ca- prea + cinerea : Rameau de 2° année. — Bois des faisceaux primaires plus développés. Moelle arrondie, moins grande. — Feuille. — Limbe. Épidermes du limbe formés de cellules plus petites, à parois plus rectilignes, à cloisons tangentielles plus rares, le supérieur à paroi externe plus épaisse, l’inférieur à paroi externe plus bombée. Répart. géog. — Allemagne, Marche; Pologne. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 275 S. aurita + (Caprea + phylicifolia) ©. X X S. Sacarzun Sagorski in Deutsch. bot. Monatschr., (1897), p. 314: Hall. et Wohl., p. 2345; S. LAURINA X AURITA Schatz in litt. ad. Sagorski. Aspect du S. aurita, surtout dans les feuilles et les chat. Feuilles brillantes et d’un vert sombre en dessus, d'un vert glauque en dessous, assez épaisses, sinuées-dentées en scie, munies dans leur jeunesse de poils courts et fins, à l’état adulte conservant des poils sur la face inf. ou encore cette dernière glabre sauf sur les nervures qui sont saillantes. Chat. © pédon- culés, denses, cylindriques, courts, 2 ou 3 fois plus longs que larges. Écailles noirâtres au sommet, munies de poils courts. Capsules longuement pédicellées, coniques, obtuses au sommet, densément velues-soyeuses. Style court; stigmates ovales, entiers ou échancrés. Répart. géog. — Thuringe. S. Caprea + cinerea + phylicifolia ©. X X S. LuDIBUNDA À. et G. Cam.; X S. fephrocarpa Wimm.,in Abh. Schles. Ges., p. 129 (p. p.) ?? (1); Hall.et Wohl., p. 2345; B. White in Journal Lin. Soc. (1890-1801), p. 406; S. PHYLICIFOLIA X CINEREA X CAPREA J. B. White in The Salix list, in The London Catal. 1896; S. Bicocor X CAPREA X CINEREA Gürke, PL. Eur., p. 21 (1897); p. p.? Schneïd., Handb. Laubholzk., p.55. Feuilles à pétiole pubescent, les inf. ovales, les supér. ovales brièvement aiguës, glabres et vertes en dessus, un peu pubescentes et glauques, blanchâtres en dessous, crénelées-den- tées. Chat. © précoces, gros, à pédoncule court, cylindriques. 1. Dans la Monogr. des Saules de France, p. 280. nous avons donné la Synonymie du S. atrocinerea qui est synonyme de S. tephrocarpa. Cette synonymie a été en partie établie par M. R. Buser. Pour l'origine nous adoptons l'opinion de M. Billet. L'étude anatomique nous a conduit comme l'étude des caractères externes à voir dans cette plante (S. atrocinerea, S. cinerascens Link. S. rufinervis DC. — S. tephrocarpa Wimm.) un S. RUBRA X CINEREA — S. CINEREA X PURPUREA X VIMINALIS. Il est juste de dire que cette combinaison hybride avait été signalée dès (1881) in Jahresb. Schles. Ges., Breslau, LIX, p. 329, par M. Uechtritz. Le nom de S. Uechtrizii Rouy in Rev. de Bot. syst. (1904), p. 177, est à ajouter aux noms déjà nombreux du S. rubra X cinerea. 276 A. et E.-G. CAMUS. — Monographie des Saules. Écailles lingulées, rougeâtres ou un peu noirâtres, un peu velues. Capsules coniques, subulées, blanchâtres-tomenteuses puis grisâtres, à pédicelle long. Style court; stigmates à divi- sions linéaires. (Description de la plante d'Écosse.) Répart. géog. — Écosse, Allemagne ? S. aurita X phylicifolia X purpurea ? © S. SESQUITERTIA B. White, Ref. Annales of Scott. Nat. Hist. (1892) 66. et Linton Exsicc. Set of Brit. Will., n° 52. La plante que nous décrivons est celle distribuée par Linton. Port intermédiaire entre celui du S. aurita et celui duS. phylicifolia, mais ne rappelant en rien le S. purpurea. Feuilles ressemblant à celles du S. aurita,pour la forme, maisänervation comme dans le S. phylicifolia presque glabres à l’état adulte sur les deux faces. Chat. © ressemblant à ceux du S. aurita pour la grosseur, un peu feuillés à la base. Ces chat. sont for- més en grande partie de fl. © à la base, et de fl. 4 au sommet.— Écailles discolores, d’un brun noirâtre au sommet, munies de poils longs blanchâtres. — FI. © : capsules coniques ovales velues-blanchâtres. Style long, stigmates bifides + dressés. Pédicelle assez long. FI. & : 2 étamines soudées en une à 4 loges d'anthères. Morph. interne. — La plante de Linton se rapproche beau- coup du S. purpurea + phylicifolia, les caractères suivants l'en différencient : Feuille. Caractéristique. Partie supérieure de l'anneau libéro-ligneux plus développée. — Limbe. Épaisseur un peu moindre. Présence de poils. Stomates moins nombreux. Répart. géogr. -- Angleterre: Thornhill, Dumfriesshire (J. Fingland, White). S. Myrsinites + nigricans + glauca ©. X X S. PARAPUNCTATA À. et G. Cam. S. MYRSINITES + NIGRI- CANS + GLAUCA. Floderus in Bih. Sv. Vet. Akad. Handb., X VII, IIT, p.34 (1801); Enander, Sal. Scandin. n° 75. Feuilles ressemblant pour la forme à celles du S. Das moins longuement atténuées au sommet, brillantes et vertes A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 277 en dessus ; glauques et munies de rares poils épars en dessous. Chat. © cylindriques + arqués, à rachis velu, à pédoncule feuillé. Écailles pourprées. Capsules atténuées, velues, à pédi- celle moyen. Style long pourpré, souvent bifide. Morph. int. — La plante distribuée par Enander (75), ne diffère guère du S. Myrsinites + nigricans que par : ses rameaux à moelle plus grande et moins tannifère, le système libéro-li- gneux du rachis foliaire en anneau, le limbe muni de plus de cire et de quelques poils. Répart. géog. — Suède. S. Myrsinites + nigricans + phylicifolia © ? S. Myrsinites + nigricans + phylicifolia Enander, Sal. Scandin. n°% 69 ©, 82 ©.S. Myrsinites L. X nigricans Sm. f. medians Enander. Feuilles ovales lancéolées ressemblant à celles du S. Myrsi- nîites + nigricans, + brièvement et obliquement acuminées, glabres sur les 2 faces, subconcolores. Chat. © brièvement pé- donculés et feuillés à la base. Capsules peu nombreuses, très velues, à pédicelle médiocre. Style médiocre; stigmates bipartits. Morph. int. — La plante d'Enander (82) ressemble beaucoup au S. Myrsinites + nigricans dans les formes se rapprochant du S. nigricans. Caractères la distinguant de cet hybride : Pétiole. Formation d'un anneau libéro-ligneux; péridesme sclé- rifié — Nervure médiane. Section biconvexe. — Nervures secondaires. Section presque plane-convexe. Répart. géog. — Herjedalen, Suède. S.Myrsinites + phylicifolia + glauca ©. X X S. PETERsIT Enand. sub. S. MYRSINITES + PHYLICIFO- LIA + GLAUCA Î. subphylicifolia, s. f. Petersii Enander in Sal. Scandin. n° 526. Port du S. phylicifolia. Feuilles très brillantes en dessus, glauques en dessous, à bords dentés. Se rapproche du S. glauca 2:8 A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. par les nectaires bipartits, et les écailles jaunâtres. Chat. 9 assez gros, à pédoncule feuillé. Capsules très velues, à pédicelle médiocre. Style moyen, stigmates + oblitérés. Morph. int. — La plante distribuée par Enander diffère du S. Myrsinites + phylicifolia par : ses rameaux à moelle plus grande et moins tannifère, sa caractéristique à section plus allongée, son limbe moins épais (130 & env.), à épiderme supé- rieur dépourvu de stomates et à paroi externe plus épaisse, l’épiderme inférieur à stomates longs de 15 s env. Répart. géog. — Alpes de Dovre (Peters). S. herbacea + Lapponum + Lapponum ©. X S. STORLIENSIS Enander, Sal. Scand. n° 40, sub. (S. herb. + Lapp + Lapp ) f. sublapponum s. f. storliensis; S. LAPPoNuM X HERBACEA X LAPPONUM, Floderus, Salixfloran i sydvästra Jamtlande fjäll, p.43 in Bih. till Kungl. sv. Akad. Handb. X VII, [IT (1891). Petit arbrisseau couché ascendant, à jeunes rameaux velus- blanchâtres. Feuilles rappelant celles du S. Lapponum, large- ment ovales. Pétioletomenteux. Chat. cylindriques, pédonculés. Écailles spatulées, obtuses au sommet, munies de poils + longs. Capsules densément velues. Stigmates filiformes. Nectaire unique. — Répart. géog. — Suède, Jemtland (Floderus). D'autres Saules, ternaires ou quaternaires ou prétendus tels, ont été signalés. Souvent on n'en connaît que des rameaux stéri- les et les renseignements que nous possédons sur eux sont trop incomplets. Les origines aussi complexes ne nous paraissent pas impossibles, mais le champ trop ouvert aux hypothèses. Nous avons cru pour ces raisons ne devoir donner à leur sujet que les renseignements bibliographiques. S. GLAUCA X ARBUSCULA X PHYLICIFOLIA Floder. in Bih. Sv. Vet. Akab. Handl., X VII, II, p. 34 (1891). S. ARBUSCULA X BICOLOR X GLAUCA Gürke, PI. Eur. p. 32. S. CAPREA X LANATA X HASTATA FLODER., L., C. p, 28. S. ARBUSCULA X LAPPONUM X HERBACEA Floder., L. c., p. 44. S. GLAUCA X HERBACEA X MyrsinitTes Floder., L. c., p. 38. A. et E.-G. Camus. — Monographie des Saules. 279 S. HASTATA X LAPPONUM X HERBACEA Floder., L. c., p. 44. S. LAPPONUM X ARBUSCULA X PHYLICIFOLIA Killm. in Medd. Soc. pro Fauna et fl. fen., XIIT, p. 248 (1883); Floder., L. c., p. 47. S. GLAUCA X PHYLICIFOLIA X NIGRICANS Floder., L. c., p. 35. S. HELVETICA X ARBUSCULA X GRANDIFOLIA Buser ex Hallier et Wohl., p. 2253. — Basse-Engadine. X X S. SacHArowI Schneid., Handb. der Laubholzbenen- nung — ACUTIFOLIA X (VIMINALIS X CINEREA [F. STIPULARIS]). X X S. PARADOXA Rouy — S. (LAPPONUM X SILESIACA X PURPUREA X VIMINALIS) Uechtr. X X S. MIRIFICA Rouy in Rev. bot. syst. (1904) p. 178 — S. CINEREA X INCANA X PURPUREA Wichura. S.CINEREA X STRAEHLERI—(S. CINEREA X CINEREA X AURITA X REPENS Seemen in Aschers.et G. F1. N. Or. Deut. F1., p. 244. X X S. ASCHERSONIANA (S. CAPREA X (S. CAPREA X STRAEH- LERI) — S. CAPREA X (CINEREA X AURITA X REPENS) Seemen in Verh. bot. Ver. Brandenb., XX X VI, p. 159 (1894). X X S. RATISBONENSIS À. Mayer Bot. Gess. in Regensb. (1898), p. 58; Hall. et Wohl. p. 2370 = S. CAPREA X VIMINALIS X (VIMINALIS X PURPUREA) À. Mayer. M. S. Johan Enander de Lillherrdal (Suède), dont les travaux sur le genre Salix et le considérable Exsiccata sont connus avan- tageusement surtout par les botanistes de l'Europe septentrio- nale, a bien voulu nous envoyer des documents importants et nous communiquer des hybrides rares de la flore scandinave (1). Cet envoi nous est arrivé après le tirage des deux premières feuilles de notre ouvrage, et c'est pour cette raison que le nom de M. Enander ne figure pas parmi ceux des botanistes qui nous ont aidé dans l'élaboration de notre travail. Que notre savant confrère reçoive nos plus sincères remerciements. 1. Enander, Salices exsiccatæ Scandinaviæ. — Plantes distribuées dans cet exsiccata non citées dans le cours de l'ouvrage : S. POLARIS n°° 11,11€, 12, 12 e,12 f, 12g, © 11 f.11 h, g'; — S. ROTUNDIFOLIA n° 18 , 19, 19 12, @. TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES, VARIÉTÉS ET HYBRIDES A. — aberrans N., 267; accedens R., 104; acuminata Pall., Go; Sm., 265; acuti- folia Wild., 6; acut. + Caprea N., 213; acut.-purpurea Fig., 121; acut. X repens Fig., 202; Ahlbergii Beh., 224; alba X pentandra G., 98; alba X triandra G., 9; albiphila Tsh., 157; algovica Born., 231; alnoides Sch. et S., 71; alopecuroiïides 4, Kovatsii et & subtriandra And., 101; alpestris And., 227; alpigena Ker., 233; ambigens N., 272 ; ambigua And., 197, v. glabrata K., 149; amplexicaulis B. et C., 41; amygdalina X aurita Fiek, 106; angustifolia Fr., 128, Wild., 43, Wulf., 79, v. eriocarpa Led., 44, v. leiocarpa Lied., 45, v. microstachya And., 44; ang. + Caprea N., 200; appendiculata X Mielichhoferi Woloz., 217; arborescens Hart., 111; arbus- cula $.et y. L., 85; Pall.. 75, Sm., 70, Rchb., 171; v. quarta K., 167; arb. polaris Læst. 177; arb. X appendiculata Hut., 220 ; arb. X bicolor G., 176; arb. X daphnoides Brg, 240; arb.-grandifolia Ker., 220; arb. X hastata Brg., Kill, 231 ; arb. + helvetica Sundb., 237; arb. X herbacea Wh., 241; arb. X Lapponum Wh.,239; arb. X livida G., 164; arb. + Myrsinites Wh., 243; arb. X nigricans G., 189; arb. X phylicifolia Wh., 176; arb. X pola- ris Ind., 243; arb. + purpurea Fav., 110; arb.+ rcticulata Hut., 239; arb. + retusa Bus., 242 ; arb. Waldsteiniana + herbacea, 242; arctica Pall., 54, v.£. Brownei, c. Taimyrensis And., 56; arctica + polaris Lund., 260; Ascherso- niana Seem., 279; atrichocarpa Borb., 144; attenuata Ker., 214; aurita X bicolor G., 142; aur. cordifolia X purpurea Strae., 110; aur. X grandifolia - Ker., 141; aur. X herbacea Wh., 153; aur.-Lapponum W., 147, 148, Th. 217; aur. X limosa Læst., 148; aur.-livida W., 146, &. sublivida Fr., 147, 6, pseudo livida H. et W., 147; aur.-Myrsinites Wh., 151; aur.- myrtilloides Fin., W., 149; aur. X nigricans Hein., 143; aurita palu- dosa Hart., Læst., 151; aur. phylicifolia Trt., 142; aur. + purpurea, 110; aur.-silesiaca W., 144; aur. + Starkeana P., 154; aur. sublivida Læst., 146; aur.-supernigricans Schulz, 144; aur. + triandra N., 106; aurora Læst., 207; Ausserdoferi Hut., 227; austriaca Host, 110. B. — Babylonica X excelsior Simk, 97; bab. + fragilis 5. obligotricha, 97; badensis Dôll. p.p., 182; Beckeana, Beckiana Beck, 115; bicolor Fr., 87, Ehrbh., 171, Hort., 170, bic. X aurita Schm., 142; bic. X Caprea G., 167; bic. X daphnoides 4. macroryncha G., 179; bic. X depressa Meish., 163; 282 Table alphabétique des espèces, variétés et hybrides. bic. X glauca G., 172; bic.-hastata Ker., ‘175; bic. X herbacea, 170; bic. X Lapponum G., 173; bic. X livida Trt., 163; bic. X Myrsinites G., 157; bic. X nigricans G., 169; bic. X repens Schd., 170; bic. X retusa G., 178; bic. X silesiaca G., 156; bic. X viminalis G., 131; bifax Wolz., 217; bifida G., Wul., 121; bigenera Hut., 220; Blyttiana And., 186; Blyttii Ker., 227; borealis Fr., 89; bottnica Rouy, 210; Breunniæ Hut., 194; Brownei Lund., 56 ; Buseri Favr., 110; buxifolia Schl., 225, Trt., 54. C. — cærulescens Dôll, 134; cæsia L. 65, Rupr., 75, v. glabra Trez, 65, v. mi- nutiflora And., 65; cæsia X hastata Brg., 123; cæsia X nigricans N., 124; calodendron W., 266; calliantha Ker., 119; ‘callicarpæa Trt., 54; canali- culata Bess., 79; canescens Fr., 147, 210; canthiana Ker., 128; capræfor- mis. W. et Kr., 154; Caprea L., 90, var., go; Cap. X acutifolia Fig., 213; Cap. X cineracens Kilm., 161; S. Cap.-daphnoides Ker., 211; Cap. + daph. pulchra, 213; Cap.-grandifolia Ker., 214; Cap. X hastata G., 209; Cap. + lanata N., 209 ; Cap.-Lapponum W., 210; Cap. X livida G., 161; Cap. X Myrsinites Lint., 214; Cap. X nigricans Brun., 182; Cap.-phy- licifolia Trt., 167; Cap. X pulchra Fig., 213; Cap. + purpurea, 109, B. Traunsteineri, 109, C. Stoderana, 110; Cap.-repens W., 198; Cap. + rubra Schatz, 268; Cap.-silesiaca W., 154; Cap. X triandra Fig. 105; Cap.- Weïigeliana W., 167; Caspica Hort., 96, Pall., 42, 44; caucasica N., 84; cernua Lint., 206; cerasifolia et v. pilosa Schl., 219; chlorophana And., 159; chrysanthos Vahl, 66; cinerascens v. capræformis Læst., 161; cinerea X acutifolia Fig., 137; cin. + daphnoides Wolz, 136; cin. X de- pressa Meinsh., 134; cin. X glauca G., 137; cin.-grandifolia Wolz., 135; cin. + hastata, 133; cin. + Lapponum W., 1%; cin.-limosa Læst., 138; cin. X livida Br., 134; cin. X Myrsinites Lint., 139; cin. X myrtilloi- des, 139; cin. + nigricans f. Heimerli et f. fallax, 133; cin.-silesiaca W., 133; cin. + triandra, 104; cin. + viminalis, 128; cinereoides Holm., 137; combinata Hut., 231; commixta And., 1799; compacta And., 147; confinis N., 268; coriacea Schl., 143; coruscans WlId., 72; corylifolia Turcz., 71; Costeri N., 19; Cotteti Lag., 198; crassijulis Trt., 54; cratægifolia Bert., 74; Cremsensis Ker., 213: Croweana H. V., 170; cuneata, Turcz., 54. D. — dalecarlica R., 186; damascena Forb., 191; danubialis Borb., 200; daphnoides Vill., 4; v. acutifolia Dôll 96; v. angustifolia And., 4, W., 96, v. pedicellata Mars., 95, v. pomeranica K., 94; v. pulchra Gar., 95; daphn. X Caprea Schnd., 211, 213; daphn. X cinerea Patze 201, Schnd., 136; daphn. acutifolia + purpurea, 121; daphn. + argentea Bolle, 201; daphn.- phylicifolia And., 178; daphn.-purpurea Ker., 119; daphn.-repens W., 201, 202; daphn. X viminalis G., 181; dasyclados W., 265; Davosiana Brüg, 123; decumbens Forbes, Schlc., 220; dendroides Ker., 215; depressa Ledeb., 87, v. bicolor Fr., 87, v. &. cinerascens Fr., 88, Ê. livida Fr., 85, v. Starkeana Wm., 87, v. velutina K., 88; depr. X repens Sk., 163; depr. X rosmarinifolia Meish., 163; dichroa Dôll, 110; Dicksoniania Sm., 176; di- generiena Ker., 131; discolor Schr., 170; divaricata Pal.? 54; diversüfolia Roch., 79; dracunculifolia Boiss., 44; dubia And., 115. Table alphabétique des espèces, variétés et hybrides. 283 E. — eburnea Dip. 41; Ehrhartiana Sm., 98 ; Eichenfeldii Gand., 245; elæa- gnoides Schl., 225: elegans Bess., 75; Erdingeri Ker., 211, 212; eugenes Lint., 262; erythroclados Simk, 99; Wh., 101; erythrophleba Tausch, 157; eugenes Lint., 262; euryadenia Wolz., 226. F. — fagifolia W. et K., 81, Ker., 154; fallax Wolz., 115, 133; fastidiosa N., 266; felina Bus., 183: Fenzliana Kern., 247; Figerti N.. 213: fnmar- chica Wild., 207, Fr., 151, Hartg., 150: foliolosa Afzel, 85; fragilis L. 38, v. britannica Wh., 38, v. sicula Str., 3%: frag.-pentandra Neil., 102; frag. X purpurea G., 102; frag.-subtriandra Neil, 101; frag. + trian dra, 101; frag. X viminalis Fig., 108; friburgensis Cott., 178; Friesiana And., 128; Friesii Ker., 102; fruticulosa Ker., 220, 221 ; fumosa Turcz., 54 fusca versifolia Fr., 258; aurora et major Læst., 207. G. — Ganderi Hut., 2399; gemmia Bus., 242; germanorum R., 271; Gilloti N., 173; glabra Scop.. 71, Ledeb., 65, v. cratægifolia And., 74, v. laxiflora And., 216, 217, v. Mielichhoferi And., 100, v. stenostachya And., 186, v. subglabra And., 186; glabra — grandifolia Ker., 216; glabra X incana Hal., 127; glabra-nigricans K., 1$5 ; glabra-retusa Neil., 247; glauca L., 65, v. alpina, 65, v. macrocarpa Led., 65, v. melanolepis, 66, v.subarc- tica Lund., ®; gl. X helvetica Wolf., 223: gl. X herbacea G., 227; glauca? X lanata Flod., 22; gl. X Lapponum G., 22; gl.-Myrsinites And., 224; gl.-myrtilloides W., 28; gl.-phylicifolia And. 172: gl.-retusa W., 25; gl.-W eigeliana W., 172; glaucoides And., 224; glaucovillosa Hal. 127: Gmelini And. 9, Pall. gx, f. rufescens, splendens, vestita And., @, 93; gnaphaloides Schl., 126; Goepperti And., 159; Grahami Bor., 179; grandifolia albicans X helvetica Bus., 217; gr. alb. X retusa Bus., 211: gr. X aurita Schd., 141 ; gr. X Caprea Schnd. 214; gr. X daphnoi- des Brg., 225; gr. X glabra H. et W., 217; gr. X hastata Bus., 219; gr. + incana, 1%; gr. X purpurea G., 117; A. Neilreichüi, 118, B. austriaca C. sphærocephala, D. intercedens, 119; gr.-repens Bus., 197; gr. X, Waldsteinianai Schnd., 221; Gremliana Schw., 131; guseniensis Forb., 115. H. — Hartmanniana And. 229; hastata v. K. 72; has. v. inundata Schrk., 232; has. X Arbuscula Flod., 231 ; has. + bicolor Schn., 174: has. + cæ- sia Schn., 123; has. + Caprea Flod.,@09: has-helvetica Kern., 230; has. + herbacea N., 234; has. X lanata G., 229; has. X Myrsinites Flod., _2%4; has. X myrtilloides Nym., 2%; has. X nigricans G., 1%; has. X pentadra Brüg., 221; has, + phylicifolia, 174: has. X polaris Lund., 260; has. X repens Lange, 24; has. X reticulata G., 2%; has. X retusa Ker., 233; G., 2%5 : has.-silesiaca W., 159 : has.-Weïigeliana W., 274; Hegetschweleri Heer, 174; Heidenreichiana H. et W., 184; Heidenreichü R., 184; Heïmerli Br., 133; helv. X Arbuscula Schnd., 237: helv. spuria Gaud., 237 : helv. X grandifolia Wolz., 217; helv. X hastata Schnd., 230; helv. X herbacea G., 250; helv. X incana Bus., 126; helv. X Myrsinites Ker., 284 Table alphabétique des espèces, variétés et hybrides. 237; helv. X retusa Wolz., 246; herbacea L., 47; var., 47; herb. X arbus- cula Schnd., 241; herb. X aurita Wh., 153; herb. X hastata Læst., 234; herb. X Lapponum Wh., 249; herb. X lanata G. 258; herb. X Myrsinites And., 256; herb. X nigricans Lint., 194, Wh., 180; herb.-phylicifolia Lint. 179; herb. X polaris And., 257; herb.-repens Lint., 206; herb. X reticulata Lint., 255; herb. + retusa serpyllifolia, 258 ; heteromorpha N., 264; heterophylla Sch.,79; hexandra Ehrh., 97; hirsutophylla N., 270; Hirtii Str., 263; hirtula And., 165; holosericea, 128; Huguenini Br., 123; hungarica Ker., 213; Huteri Ker., 280; hyperborea Læst. 234. I. — incana y lasiocarpa Gaud., 126; incano-purpurea Neiïl., 121; inc. X viminalis Schnd., 125; indagata N. 103; Indebetoui Richt., 243; interce- dens Beck, 119; islandica Gdg., 66; iterata N., 264; J. — Jaccardi Bus., 216; Jacquini X silesiaca Wolz., 160; jaspidea Hort., 05. K. — Khekïi Treff., 217; Kerneri Erd., 125; Kernichei And., 179; Kotulæ Wolz., 161; Kovatsii, 101; Kraettliana Brüg., 189; Krausei And., 104. L. — læta Schultz, 79; Læstadiana Hartm., 138; Læst.canescens And., 210; Læst. opaca subaurita, 148 et subcinerea, 138; lagopina Auss., 227; lanata L., 66: lan. XCaprea Flod., 209; lan.-depolita Whbg., 229; lan.- hastata Læst., 229; lan.-herbacea Wh., 258; lan.—+ lapponum F1., 251; lan.-livida Rouy, 165; lan. X repens Lint., 205; lan. X reticulata Wh. 261; Elf., 258; lanatella R., 209; lanceolata Sm., 104, W., 99; Landaueri M., 124; Langeana R., 204; lanuginosa Pall., 66; Lapcsynsky Zal. 143; Lapponum L., 69; v. marrubiüfolia, daphneola, 69 ; Lap.-Arbuscula W.,237, Wh.,239; Lap.-aurita W., 148; Lap. X cinerea Wh., 138; Lap. X Caprea Schm., 210; Lap. X Myrsinites And., 252; Lap.-myrtilloides WW 253; Lap.-“Cphylicifolia Kilx73; ap. î “ G'épses : % : pra ; P : LACET. i . DEMRER CE CS t 1 , RORETLEE EEE ‘ N ; due à - à '. + 3 - ‘ À \ HAT ETET À à : : HR RL ER EE TI 12 tale s ke tte MAS de D Ü -2 à : HER . « L'VES mn } PEN 4 LATE te LT ce PHARE NAS. + RARES ; # LD EN Rise vai wa Le 4 : A 47 CAN ES Cüu és tatatss M £ LPRES RON Li N £ HAUTE RENE ‘. < RSR EUTE: RÉAL Ÿ ed CET . Ÿ 4% à Ki: 43 4 ; " . . * #4 + ‘ EAU HEURE ssh k G n vi 7 3 1 à : 4 4 w) ï .s À Cal D k Li L REA FU À 1% AV sÉnrzss Les À ta PATENT it z a Le CHOC EN D AE “2e LOT Us 9